OH ENCYCLOPEDIE METHODIQUE. _^^ HISTOIRE NATURELLE. INSECTES. 7:^^ Par M. OLIVIER, Docteur en Médecine , de L'Académie des Sciences , Belles-Lettres SC Arts de Marfeille , Correfpondant de la Société Royale d'Agriculture de Paris, TOME SIXIEME. A PARIS, Ox&z PANCKOUCKE, Imprimeur-Libraire , hôtel de Thou , rue des Poitevins, M. Dec. X C L ■^ r E c Privilège du Roi, C I R c m c. V>IRE, CsR4. En parlant des Abeilles, nous avons fait lemarqucr comment ces infcitcs vont cueillir fur les fleurs la pouflîère des ëtamincs , dont elles font de petits amas & dont elles char- gent leurs deux dernières jambes , pour tranfpor- ter ce butin à leur domicile & en conftruirc leurs fateaux : on a regardé ces petites pelottes comme e la cire brute. Quand on vient à examiner ces grains que les Abeilles ont enlevé aux étamincs des fleurs , on reconnoit aifément qu'ils ne font pas de la cire, mais la matière feulement dont elle eft compofée. En pétrifiant la cire ordinaire , quelque figure qu'on lui farte prendre , fcs par- tics relient toujours continues , elle eft véritable- ment dudile , & la petite boule ne l'eft pas : elle ne fe ramollit point entre les doiftts, & s'y brife fouvcnt , fur tout lorfqu'ellc eft dépouillée de foil humidité : on reconnoît toujours à la vue liniplc , & encore mieux à la loupe , que la petite malTe brute rj'eft qu'un alTemblage de grains , dont cha- cun , malgré les prenons réitérées, a confcrvé Ci figure. En mettant une petite pelotte fur de la cendre chaude, fi elle étoit de cire, dans un inf- tant elle devicndroit coulante , au lieu qu'elle ne change pas de forme : elle jette de la fumée , fe dcffechc , & fe réduit en charbon. On peut fai- re au feu une autre expérience , qui prouve aulli décifivement que la cire brute n'a pas les propriétés de la véritable : lî on en forme un petit fil long que l'on préfente à la flamme d'une bougie , il s'y allume & brûle comme feroit un brin de bois fcc & chargé de matière huileufe , mais il ne fe fond pas, comme fe fondroit fans brûler, un petit rouleau de cire. Cette matière également jertée dans l'eau , tombe & refte au fond , au- !icu que de la cire remonreroit & refleroit à la lurface. Il s'en fuit donc que les Abeilles don- nent quelque préparation à la cire brute , qui la rend de la véritable cire. On peut foupçonner que chacun de ces pfiits grains qui ont été dérobés à la plante , font des cf- pèces de petits facs , dont l'intérieur eft rempli de cire , & qu'il n'y a qu'à brifcr ces enveloppes pour avoir la cire qu'elles couvrent. Mais des broycmcns réitérés ne rendent cette matière ni plus duiîlile ni plu<; fulîble qu'elle l'étoit aupara- vant. Puifqu'il ne fuffit pas aux Abeilles de pétrir la cire brute , on peut croire qu'elles y ajoutent quelque 'iqueur qui leur eft propre : on a penfc que c'étoic cette liqueur venimeufe , dont ces in- fedcs ont une affez groffc vcflic toute pleine. Mats beaucoup d'cfpèces dAhtiJie' qui ne font pas de Hi(l. nut. Infccits. Tome VI, I véritable cire , ont de ces veflîes remplies d'un I femblable venin. Les Guêpes & les Frelons bi.n I pourvus de ce venin , ne donnent qu'une efpècc de carton. Ce feroit allurément une découverte curieufe & utile, que celle dune manipulation cm d'un proccdé fimpic q i tiansformeroit la cire brute en vraie cire. Quoique les ouvrières qui la ramallent ne nous coûtent rien pour les nourrir , nous n'avons pas à beaucoup près allez de ces ouvriè- res , & il s'en faut bien qu'elles nous procurent toute la cirequc iiouspourrions confumcr. La quanti- té de pouUiere d'étamines qu'elles ramallent a la campagne , n'cft rien en comparaifon de la quan- tité qu'cllcç y lairtént perdre j fi nous (avions faire de la cire avec ces pouffières . peut-être trouve- roit-on des moyens d'en recueillir beaucoup à peu de frais. Mais on fait que c'cft dans le corps même des Abeilles que la cire brute doit être travaillée : c'cft la qu'ell le laboratoire cd s'en fait la véritable converfion ou extraâion ; c'eit dans le fécond cftomac , & peut- cire dans e< in- tellms , que cette matière brute eft altérée, di- gétée & convertie ou extraite en vérita'ple cire. Or , dès qu'on fait le lieu ou fe fait cctic opéra- tion , on e(l bien tente de croire qu'il n'elt pas plus^ pollibic de fane de la véritable cire avec les étamines des fleurs , qu'il ne l'eft de fai'c du chyle avec les différentes fubflances , foit ani- males , foit végétales , qui doivent éprouver Icirt élaboration dans notre cUomac & dans nos inrei- tins.^ Nos recherches & nos découvertes devroient plutôt avoir pour but , de préparer la matière ex- crémentitielle que rejettent bien des efpèces d'Abcii- les , & qui donne aulTi de la vraie cire , ouoi- que fouvent très-groflîère. Peut-être ne fauà:oit-i! que quelque fimple préparation , pour la purifier & la rendre aulîl belle que celle de la feule ef- pèce qui nous en fournît. Ce feroit véritable- ment alors , en muliipliant les ouvrières , multi - plier leurs travaux 6c nos rcfiburces. On fa't que l'ufage principal & vraiment pré- cieux de la cire , c'eft de nous donner , fous la forme de bougie, une lumière plus puie, plus brillante , que celle de toute autre fubîtance connue. Il n'entre point dans notre tache d'examiner les qualités elleniielles de la cire ' & de éfigner diftei rentes optiations & ma- nipulations qu'elle doit fubir. Ces diljcrcatious n'ont aucun trait avec l'objet de nos travaux & la partie de 1 Encyclopédie , qui nous clt propre. Nous devons les renvoyer à ceux qui en font fpé- cialcment chargés dans la cor.fedion de ce dirtion- é^ C I R raire.Nous renvoyons de même aux articles , ïeignc , O^ii'on, pour faire connoîcix dcuï efi)éccsd'iiifcdles qui, dans l'état de larve , vivent dans les cellules des Abeilles & fe nourrillent de leur cire. CIRON. On dtlîgne vulgairement fous ce nom de très-petits infcdcs du genre nommé Accrus , par Linné, Geoffroy , &c. Tels font la Mitre du fro- mage , & celle qui occafionne la galle. Voy. Mitte. CISTELE, CisTELA, genre d'infeéles de la fé- conde Seûion de l'Ordre des Coléoptères. Les Cifteles ont le corps alongé , les antennes filiformes, à-pcu-près de la longueur de la moite du corps ; le corcelet un ptu rebordé ; les élytres coriacées , légèrement flexibles à leur extrémité; deux aîles merabraneufes , repliées; & les tarfes fi- liformes , compofés de cinq articles aux quatre pattes antérieures , & feulement de quatre aux poftérieures. Ces infcdes ont été confondus avec les Chry- fomèles , par Linné , & avec les Ténébrions & les Mordellcs par M. Geoffroy. Mais les antennes nioniliformes & les tarfes larges, tous compofés de quatre articles, diftinguent fuffifnmment les Ciiryfomèles; les antennes moniliformes, & les mandibules fendues à l'extrémité, font aulfi aif;- ment rcconnoîrre les Ténébiions; les antennes en fcie ou pediiiées , la tète très-inclinée & les taries fétacés féjarent encore les Mordelles des Ciilelcs. Les antennes des Ciftelles font filiformes, or- dinairement de la longueur de la moitié du corps, compofées de onze articles , dont le premier peii alongé , le fécond très-court , les autres prefque coniques. Elles font inférées à la partie latérale de la tête , au devant des yeux. La bouche eft compofée d'une Lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure 6c de quatre antennulcs. ' La icvre fupérieure cfl cornée, légèrement éciiaa- crée , &: ciliée antérieurement. Les mandibules font cornées , arquées , poin- tues, (impies. Les michoires font avancées, membrancufcs , bifides. Les divi!ions font inégales : l'extérieure cft cylindrique, beaucoup plus longue, ciliée à fon extrémité ; l'intérieure eft cylindrique & terminée en pointe. La lèvre inférieure e'I cornée , affez large; elle eft tcrmin'c par deux pièces disantes, égales & mcmbraneufcs. Les antennules antâieures font filiformes , plus longues que les poftérieures . & compofées de qua- tre articles , dont le premier eft plus petit , les deux fuivans font égaux & coniques, le dernier eft ovale , un peu tronqué ; elles font inférées au dos des mâchoires. Les antennules poftérieures funt courtes , filiformes & compofées de trois articles prefqu'égaux ; ell< s font inférées fur la partie antéiieure de la lèvre inférieure , à la bafe laté- rale des deux pièces membraneufcs. La têfc eft diftinfle , plus étroite que le cor- celet , avancée , un peu courbée. Les yeux font ovales , un peu faillans. Le corcelet ell un peu plus étroit que les élytres & légèrement rebordé. L'écuifon eft petit & triangulaire. Les élytres font coriacées, un peu convexes, de la grandeur de l'abdoinen ; elles cachent deux aîles membrane u- fes , repliées. • Les "pattes font de longueur moyenne. les tar- fes font filiformes ; les quatre anrérieurs font compofés de cinq articles , & les deux poflérieurs feulement de quatre. Ces infectes ont le corps alongé , peu convexe. Ils fréquentent les fleurs , & volent avec alTcz de facihté. La larve eft encore inconnue. Suke de l' Litre duaion à rBlJlotre Naturelle dis InJecleS. C ï S T E L E. C l s T E L A. Fai:. C H R Y S 0 M E L J. Lii7. TENEBRIO, M O R B E L L A. Ce ott. I CARACTERES GÉNÉRIQUE 5. I Antennes filiformes, de la longueur de la moicié du corps , compofces de onzearùclts, donc le fécond coin:, ôc les fuivans coniques. Bouche compofée d'une lèvre fupérieure ; de deux mandibules fimples, cornées; de deux mâchoires bifides j d'une lèvre intérieure bifide ; de quatre ancennuies fili- i formes. Tête diftinde. Tarfes filiformes. Les quatre antérieurs compofés de cinq articles, Se les pofté- rieurs de quatre. ESPECES. I. CiSTELE cervine. Livide , pattes noirâtres, 1. Ci STELE cendrée. Livide • élytres & pattes noirâtres, 3- Cl STELE livide. Livide : antennes noirâtres. 4. Cl STELE céramboïde. Noire; corcelet rétréci antcrlOireinsnt ; el\ très fin es , tefiacées. 5. Ci STELE léphéroïde. Noire ; corcelet prefque quarre, élytres firlées, tefiacées. 6. Cl STELE teftacée. Noire ; corcelet, élytres & abdomen te fia ces. Suite de l'IntroduEUon à t'HiJlolre Naturelle des Infeclesl C I S T E L 7. CisTELE fulpliureufe. Jaune j e'iytres fulphureufes. 8. Ci STELE ruficoUe. Noire j corcelet ferruolneux ; élytres Jîriées. 9. Ci STELE fémorale. Noire j cuijjes rougeâtresi élytresjlriées. 10. Ci STELE atre. Noire , fans taches ; élytres prefque Jlriécs. 11. CisTELK bleuâtre. Noire \ élytresjlriées, dun noir bleuâtre. 12. CiSTELE anale. Fauve ; tache à la bafe de{ élytres & anus noirs, ij.CiStelë oblongue. Alongée , noire , fans taches ; élytres prefque Jlriées. 14. ClSTEtH variable. Teftacée ; yeux noirs ; élytres prefque Jiriées. 15. Cl STELE mutine. Noiri ; élytres , animnts fi* paites y tejlacées. E. (Infedes.) 16. Ci STELE humécale. Noire\ élytres avec un point ferrugineux , à leur bafe, 17. Cistels morio. D'un noir ohfur ^ pattes tejlacées, 18. Ci STELE étroite. Alongée ; corcelet & élytres dun brun obfcur y noirs au milieu. 19. Cl STELE pâle. Pâle i tête & extrémité des élytres noi- râtres. 20. Cl STELE œrugineufe. Jaune ; têie & poitrine noires j élytres vertes. 21. Ci STELE aulique. Noire ; corcelet fauve j élytres bleues. 21. Cl STELE velue. Velue ; tête & corcelet fauves; élytres bleues. 15. Ci STELE pygtnée. Noire ; élytres grifâtres , puhefentes ; pattes grfâtres. C I s tr. CisTtiï ccrvinc. CisTSL.i cervtna. Ciftelu livida , pedibus fufcîs. F A B. Syfi. ent. f. \o6. n°.\. — S^ic. inf. tom. l. p% 14*. n°- l. '-Mant. inf. corn. i.p.S^- n^. l. Chryfomelace.x\\n?LohlongaUvidj , thorace poflia tranfverjo. Lin. Syft. nat. p. 601. n". HJ. — Fuun. fuec. n'> . 57 f. Elle a environ cinq lignes de long. Le corps eft oblong , noirâtre en dcffus , recouvert d'un léger duvet cendré. Les antennes font noires. Le CD^rcelet eft un peu rebordé. Le defTous du corps U les pattes font noirâtres. Les élytres font lilTes. Elle fe trouve au nord de l'Europe, fur diffé- xcns arbres. 1. Ci STELE cendrée. Cisr-ELA cinerea. Cifiela livida , etytrls pedibufque fufcis. FaB. Sp. inf. tom. I. pjg. 14e. n°. 1 — Mant. inf.t. l. Elle reircmbie beaucoup à !.. précédente , dont elle n'eft peut-ttrc iju'une variété ; elle en difl-crc en ce que les Jyiics &• les pactes font d'une cou- leur plus obfcurc que celle du corps. Elle fe trouve en Itilie. 3. CisTELE livide. CisTFL 4 livida. Cifiela livida antennîs fufùs, Fab. Syfl. tnt. jp. M 6. n° . i. —Sp. inf. tom. i. pag. 147. /z". 3. '—Mant. inf. tom. i. pag. 85. n". 4. Elle reflcmble aux précédentes, mais elle eft une fois plus petite. Les antennes font obfcures , avec la partie fupéricure des articles livide. Le corcclct & les él/trcs font livides, glabres, lui- fans. L'dbJoaicn & les pattes font d'uue couleur livide un peu plus obfcure. Elle fe trouve à la Terre de feu. 4, CisTEiE céramboide. CiSTEL.t ceramboïdes, Cifiela atra , thorace antîce atigujlato , elytris ftriatis tejlaceis. Fab. Mant. inf. t. \,p. gj. n°. s- Cifltla cetambo'ides atra , elytris flriatis tejlaceis. Fab. Syfi ent. p. 116. n». j. — Spec. inf. tom. 1. pag. 147. n". 4. Chryfomela ceramboïdes oblon^a , nigra elytris fubamleis , plantis ferrugineis. L I N. Syfi, nat. p. 601. n^. 16. — Faun, fuec. n". }y6. C I S ? Chryfomela ceramboïdes. Schkank. Enum. inf. auft.n°.in. Mordella nigra , elytris fulvis (Iriatls. GeOïF. Inf. tom. i.p, 354. «». 5. La Mordelle à étuis jaunes ftriés. Geoff. fi. Elle a environ cinq lignes de long. Les an- tennes font noires, filiformes, légèrement en fcic. La tète eft noire. Le corcelet eft noir lifle , un peu plus étroit à fa partie antérieure. Les clf- tres font tcftacées , & finement ftrices. Le deflbus du corps & les pattes font noirs. Elle fe trouve dans prefquc toute l'Europe , fat- différcns arbres. j. CiSTELE léphéroïde, CtsTLLA lepheroïdes. Cifiela atra, thorace quadrato , elytris firiatis tefiaceis. FaB. Mant. inf. tom. i, pag. 8;. n° . 6. Cifiela ruficarfis. Lisx. Ruf. t. p. i;. j. tab. A.fig.^. Elle eft un peu plus grande & un peu pluç alongéc que la Ciftcle céramboide. Les antennes font noires , filiformes. Le corcelet eft noir , luifanc , prefque quarré , un peu plus large que long, L'écullon eft noir, petit, triangulaire. Les ély- tres font teftacées & légèrement ftriées. Le dcf- fous du corps & les pattes font d'un noir, luifant. Elle fe trouve dans les provinces méridionales de la France, en Italie, fur différentes plantes , SX. plus particulièrement fur les graminées. 6. CiSTELE teftacéc. CisTZLA teflacea. Cifiela nigra , thorace elytris aidomineque teflt Fab. Syft. ent. pag, i.pag. 147. n".; — Mant. 4. — Spec. inf, nf. tom. I. ;;. g;. Elle rdremblc à la Ciftcle céramboide. Les an- tennes fout noires , filiformes , avec les articles coniques. Le corcelet eft teftacé & marqué de deux points enfoncés. Les élytres font tcftacées. Le dclfous du corps eft noir , avec l'abdomen teftacé. Elle fe trouve au midi de l'Europe , dans le Lç« vant , en Barbarie , fur différentes plantes. 7. CiSTELE fulpliurcufe, CtsTELAfulpharea. Cifiela fidva , elytris fulphureis. Fab. Syfi. ent; pag. 117. n". s- — Spec. inf. tom. i. pag. 14^, n'. 6.-- Mant. inf, tom, i. pag, 8;. n°.8. 6^ C I S • Chr\fomela fulpliurca oblonga flaVa tota, X l N. Syft. nat. p. 6oi. n°. 114. Tenejin'o luteu. G E o F F. Inf. tom. l.pag. 3 ji. n°. II. .Le Ti.*nébrion jaune. Geoff. li. Tenebrio jlavus. ScoP. En:, carn. «'. iifo. Chryfomela fulphurea. Schrank. Enurn. inf. auft. n". i5'7. . E'ie a quatre lignes de long. Les antennes font filiformes , obfcures à leur extrémité , jaunâtres à leur bafe. Tout le corps efl: d'une belle couleur jaune. Les yeux font noirs. Les élytres ont des llrics à peine marquées. Elle (c trouve en Europe. Elle eft commune aux environs de Paris , fur les fleurs, 8. CisTELE rufîco'.le. CisTEL.i ruficoliis, Cijlc/u atra , thorace ferruglnco , e'ytris flriatis. Fab. Sp. inf. tom, i.piJg. 147. n^. 7. — Manc. inf. tom. I. pag. 85. n". c;. Elle rcllcmble un peu à la Cifbcle fulphurcufe. Les antennes font noires , filiformes , de la lon- gueur de la moitié du corps. La tête efl: noire. Le corcclet eft rougeâcre. L'écullon eft petit & trianguLiire. Les élytres font d'un bleu noirâtre Si ilnées. Le corps & les pattes lont noirs. Elle fe trouve en Portugal. 9. CiSTELE fémorale. CisTEL.i ftmoralis. Cijlelu atra , fmoriius rufis , elyCris flriatis. Elle rcffemble, pour la forme & la grandeur, à la Ciflelc ruficoUe. Tout le corps elî trcs-noir. Les antennes font noires , avec le premier arti- cle fauve. Les élytres ont des flries pointillées. Les pattes font noires , avec les cuillcs fauves. Elle fe trouve dans l'Amérique feptentrionale , la Géorgie , &; m'a été envoyée par M. John Francillon. 10. CuTELE atre. "Cijiela atrj.. Ciftelu atra imrr.aculata , elytris fuhflriatis. Elle reiTcmble aux précédentes. Les antennes font filiformes , à peine de la longueur de la moitié du corps. Le corcelft eft convexe ^ très-finement thagiiné. Les. élytres ont des ftrics à peine mar- C I s peu Iifî- Elle fe trouve en France , en Allemagne. quécs. Tout le corps efl très-noîr , faut , fans taches. 1 1. CiSTELE bleuâtre. CiSTELA CArulcfcens. Ciflela atra elytris jlriat'S CîruLfcentihus. Pab Mant. inf. tom. 1. pjg. 8j. /z". 10. Elle reiïemble pour la forme & la grandeur à la Ciftele ruficoUe, Elle en diffère en ce qui le corcelet eft noir, & les élytres font d'un noi bleuâtre. Tout le corps eft un peu pubefcenr, Les élytres font fttiées. Les antennes font à-peu- près de la longueur de la moitié du corps. Elle fe trouve à la côte de Barbarie, fur ditFé* rentes plantes. II. CiSTELi anale. CisTELA ana'is. Ciflela rufefcens , anten-iis macula elytrorum anoque nigris. ]: as. Syfi. ent. p. Wj.n". 6. — Sp. inf. tom. i.pag. I47. n'^ . 8. — Mant. inf. tom. I, pag. 85. n°. 11. Elle reffemble pour la forme & la grandeur , à la Ciftele fulphureufe. Les antennes font noires / prefque de la longueur du corps. La tête &: le corcclet font jaunes , principalement en-deiïbus. Les élytres font fauves , avec une grande tache noire à leur bafe. L'abdomen eft fauve , avec l'auus noir. ■ Elle varie. Les élytres ont quelquefois une ta- che noire à leur bafe , 5: une autre vers leur cs- trémiié. Elle fe trouve à Tranquebar. 13. CiSTELE oblongue. Cl STB LA oblonga, Ciflela oblonga nigra immaculata , elytris fub- flriatis. Elle eft beaucoup pins étroite que la Ciftele atic. Tout le corps eft noir, luifant , fans ta- ches. Les antennes font filiformes , de la longueur de la moitié du corps. Les élytres font à peine Ihiécs. ^ Elle fe trouve en Italie , fut les fleurs. 14, CiSTELE variable. CisTBLA variaas, Ciflela teflacea oculis nigris , elytris fubftriatis, Fab, Mtinr, inf. tom, 1. p. 8;. n^'. 12. C I s Elle cH: un peu {-lus grande que la Ciftcle mu- rii-e. Tciu le coips cPc tefia:é , avec les yeux r.oirs. Les aineiines font filiformes , un peu plus lopt^'.ies que la moitié du coips. Les clytres font lîgèiemeiu fliiées. Les patces font teflacces. Le corps cfl quelquefois obf.ur , avec les an- tennes , les clytics Se les partes teftacccs. Elle fe trouve en Europe. If. C'STELî marine. CrSTFL... Cifteld nigra , elytris pedibufqiic tcflaccis. Fae. Sy(l. en:, pjg. II7. «^\ 7. — Srcc. ir.f. lom. i. pdg. 147. a". 9. — Mant. Ir.f. tcm. i. pag, 8y. Chryfotne'a murina oblonga n'ig'a , elytris pcd'i- lufque tcfidcei:. Lin. Syfi, njt.p. 601. no. 1 i3. — FdUii.fui.c. n^. J77. Mordilla nigra , ély.r'.s fulvis Uvibus. Geoff. Inf.iom.i.pag.m.no..^. La Mordelle à étuis jaunes fans flries. Geoff. li. Elle refTemble à la Ciftèle céramboïde ; mais elle ell: une fois plus petite. Le corps cfl: noir. Les an- tennes font teflacécs , filiformes , de la longueur de la moitié du corps. Le corcclet eft convexe , coupé poftérieuremcnt. L'écullon eft noir, petit, & tridngulaiie. Les tlytres fontlilfcs; les pattes font tcftacées. Elle fe trouve dans toute l'Europe , fur les fleurs. 16. CisTELE huméraie. CisT£L.-i kumeralis, Cijlela nigra elytris punclo bdfeos ferrugineo. Fab. Mant. inf. tom. i. p. 8j. n«. 14. Elle eft petite. Tout le corps eft noir , point du tout luilant , légèrement velu. Les élytrcs ont un point ferrugineux , allez grand à leur bafe. Les pattes font noires , avec les jambes teftacées. Elle fe trouve en Saxe. 17. CisTFLE moiio. C1STLL.4 morio. Cijlela nigra obfcura , pedibus tcflaceis, Fab. Mdnt. inf. tom. i. p. 86. n". ly. Elle eft petite , oblonguc, étroite , un peu velue. Le corps eft d'un noir obfcur. Les pattes font teftacées. Elle fc uouvc en Suède. Cl ^ 7 18. CiSTELE étroie. CisTELA angufldta. Cljlda thorace e'ytrifqiie o'tf urc r:fs rr.ed/j !:i^ris,., I.\B.Sp. inf. tom. I. p. 14.8. n". 10 liîa.-it^ i^ift, tom, I. pag. Sa. n". 16. Elle reffemble beaucoup à !a Ciftcle muiinc, ma's elle eft plus étroite. La tète eft noire.- Les antennes font filiformes , oblcurcs. Le cor- celct eft d'un fauve obfcur , & noir au milieu. Les éiytres font ferrugineuies , avec la future noiic. L'abiomen eft ferrugineux , avec une ligne de chaque côté, & mie autre au milieu, noirâtres. Les pattes font fcrrugineufes. Elle fe trouve en Angleterre , fur les fleurs. 19. CisTEEE pâle. CiSTZLA pallida. Cifleld pdllida , capiie elytrorum.jue apicibus fnf- cis. Fab. Syfi. eut. p. 117. n° . S. — Sp. inf. tom. r. p. 143. n°. Il, — Manc. inf. t. \.p.'è6.n°. 17. Elle reflemble beaucoup à la Ciftèle murinc ; & la tète &: l'extrémité des éiytres font noirâtres. Les antennes font filiformes , noirâtres. Les pattes font pâles. Elle fe trouve en Angleterre. 10. CisTELE a-rugineufe. CrsTELA &ru^incd. Cifield fldva , cdpite pecîorcque nigris , elytris viridibus. Fae. Syft. ent. p. 117. n°. 9. — 6;.. inf. t. I.p. I48.n«. II. — Mant. inf. t. i.p. S6.no. 18. Elle reflemble à la Ciftèle fulphureufe. Les an- tennes font filiformes , verdâtres à leur bafe, noires au milieu , jaunes à l'extrémit ' , avec le dernier article noir. Le corcelct & l'abiomen font jaunes ; Les clytres Se les pattes lb.it vertes , glabres , lui- fautes. Elle fe trouve en Afrique. tl. CiSTELE aulique. CiSTELA aulica. Cifteld atra , thorace rufo , elytris cyaneis. Fab. Spec- inf. tom. 1. pag. 14S. n" . 14, — Mdnt. infj,, t. l.p: S6. n°. zo. La tête eft noire. Le corcelet eft prefque orbi- culé , glabre , fauve , luifant , fans taches. Le» éiytres font bleues, luifantes. L abdomen eft nuir, avec le bord des anneaux fiuve. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance. zi. CiSTELE velue. Ciste LA hina. Cisela hirta, capite thoraceque rujîs , elytris cysi ffi CL A nf/j. Fab. Sp. l'nf. tom. i. pag. 149. n*. 18. — Manc, inf, corn, 1, pug. S6, n^, 14. Elle a la forme ob!ongue & velue d'une Lagrie; ïnais les antennes & les antennules , fuivant M. Fa- bricius , doivent la faire ranger parmi les Cirtèles. La tête eft fierrugineufe. Les antennes font en fcie , obfcures à leur extrémité. Le corceict eft velu , ferrugineux , avec deux points noirs au milieu. Les élytrcs font velues , bleues , luifantes. Le corps eft bleu en deflbus. Les pattes font fauves. Elle fe trouve an Cap de Boane-Efpérance. 25. CisTELï pygmée. CisTELA minuta. Ciftcla nigra , elytrïs puhefceniibus pedihufque grifeis. Fab. Syfi. ent. pag. 1 i 8. n". 13. — Sp. inf. tom. I. pag. 149. n'^. 10. — Mant. inf. tom. 1. pag. 86. n'^. 26. Chryfometa minuta ovdta nigra , elytris pediius thoracifque lateribus grifis. LiN. Syft. nat, p. 593, n". j. — Faun. fuec. n". 535. Elle eft très -petite, & clic rcn"cmblc un peu à un Dytique. Le corps eft noir. Les élytrcs font d"un jaune pâle , avec des ftries obfcures , formées par de petits points noirs , qu'on n'apperçoit qu'à l'aide d'une loupe. 'Elle fe trouve en Europe , (ur les plantes aqua- tiques. CLAIRON. Clerus. Genre d'infcûes de la trjifième Seûion de l'Ordre des Coléoptères. Les Clairons ont les antennes à-peu-près de la longueur du corcelet , & un peu en maffe ; la tête alfex large; le corps oblong; deux aîlcs mcm- braneufes, repliées & cachées fous des étuis durs, eariacés; quatre aaicles aux tartes, allez brgcs , prefque bilobés. Ces infeéilcs ont été confondus avec les Arte- labcs, par Linné, quoiqu'ils n'ayent entre eux aucune telfemblance. M, Geoffroy eft le premier <]«i ait diftingué ce ger.re , & lui ait donné le nom de Clerus , employé par les anciens pour dé- Jigner quelque efpécc d'inleéle. La bouche placée il ! cxrrémité d'une trompe plus ou inoins longue doit fuffire pour féparer les Attelabes des Clairons. Les antennes font à-peu-près de la longueur du corcelet. Elles font compofées de onze arriclcs , dont le premier eft renflé, afïï? long; Icsfuivans font minces, coniques; les derniers font un peu en maflf. Elles font inférées à la partie latérale , un peu antéiicuie de la tcte, au ^\!ad des yeux. C L A La bouche eft conipofée d'une lèvre fupc'rieHft , de deux mandibules, de deux mâchoires, d'u»e lèvre inférieure & de quatre antennules. La lèvre fupérieure eft cornée , petite , avan- cée, échancrée, & ciliée antérieurement. Les mandibules font cornets , arquées , très- pointues , prefque dentées intérieurement. Les mâchoires font cornées , avancées , arron- dies, dentées à leur bafe. La dent eft largi ci ié;. La lèvre inférieure eft avancée, membraneufe , étroite au milieu, un peu plus large Se échancrée à l'';xtrémité. Les antennules antérieures font courtes, fili- formes, compoféss de quatre articles, dont le premier eft très-pctir, le fécond conique, le troi- fième court ^ !c quatrième un peu alongé & tron- qué à fon extrémité; elles ont leur infertion au dos des mâchoires. Les antennules poftérieurcs, auffi longues que les antérieures, font compofces de trois articles, dont le premier eft petit, à peine diflinél, le fécond mince, alongé, un peu renflé à fon extrémité ; le troilième dilaté , un peu comprimé, fécuiiforme ; elles ont leur infer- tion au milieu de la partie latérale de la l°vre intérieure. La tête eft large, affez grolTe , un peu inclinée. Les yeux font ovales, peu l'aillans. Le corcelet eft à-peu-près de la largeur de la tête , plus étroit que les élytres , Se féparé de celles-ci par un petit étranglement. L'éculTon eft très-petit & arrondi poftérieure- ment. Les élytrcs font convexes, coriacces , de la longueur de l'abdomen ; elles cachent deux aîics mcmbraneufes , repliées. Les patres font de longueur moyenne. Les tarfcs font compofés de quatre articles, dont les irois premiers Ibnt atltz larges, en cœur, prct- quc bilobés; le troificme "eft alongé, un peu arqué, & terminé par deux ongles crochus. Ces infcélcs ont la forme du corp^. alongée , légèrement déprimée. Ils (ont allez diftingnés p.ir de belles couleurs, & volent avec beaucoup de viteffe. Ce qui doit fixer notie attention ce font leurs larves , qui font aficz remarquables , non par elles-mêmes , mais par les lieux diftétens qu'elles habitent, & par les fiiblhinces très-dif- férentes dont elles fe nourrilfent. Il y a la larve d'une efpèce , qui s'introduifant dans les nids des Abeilles maçonnes, trouve moyen de percer leurs , cellules, & fait te inetttç à l'abri de leurs .aiguil- lons , C L A Ions , pour fc nourrir fans crainte de leurs larves & de kurs nymphes. Cette larve carnacière ei\ d'un beau louge, allez femblable à un ver hexa- pode , avec lix pattes écailleufes & deux petits cro hets également écailleux , près du derrière. Il lui fàur cnuiron un an pour fe transformer en in- fede parfait. C'cft dans le même endroit où elle a vécu , qu'elle lubir fcs métamorphofes. L'in- feite parfait, dont les couleurs font vives êc éclatantes, n'iiabitc plus ces nid"; , & on le trouve fur les fleurs & fur les plantes. Quoique muni d'anneaux & d'élytres dont la dureté peut le dé- fendre , on ne conçoit pas comment il peut aller dépofcr fcs œufs dans le domicile des Abeilles , fans être au moins repouffé par le nombre, fi te n'eft par les piqûres. On a cru que l'abeille C L A p ramaffbit ces œufs avec les étamines des fleurs, &c les tranfportoit elle-même dans fon habitation : cette conicdure peut être hazardée, mais n'cll pas fan> fondement. La larve d'une autre cfpèce femblable à celle de la première , mais plus pe- tite, fe trouve dans des lieux bien dilfércns, C'eft dans les charognes , dans les peaux u animaux dcf- féchés , qu'elle fait fou féj.iur ordinaire. Il cft enfin uneautrc larve encore p!us petite , qui fe trouve dans les fleurs d'une plante très - commune à la campagne : le réféda eft fa demeure , & on l'y renconrre par bandes fouvcnt fort norabrcufes. Quant aux infedes parfaits , on les trouve fut les fleurs , ou fur le bois carié des arbres morts. Hi/l. Nat. des InftOiS. Tom. VI. Suite de VïntroduBlon a l'HlJlùlre Naturelle des Infectes, CLAIRON. C L E R V s. G E o F F. F A B. ATTELABUS. Lin. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes prefque en ma(Te , de la longueur du corcelec , compofées de onze articles , dont le premier alTez gros , les fuivans minces, les derniers un peu tn maire. Bonclie munie d'ane lèvre fupérieure cchancrée ; de deux mandibules cirnces^ prefque dentées; de deux mâchoires dentées à leur bile ; d'une lèvre inférieure échancrce ^ & de quatre antennules , dont les deux poftérieures fécurifotmes. Corcelec de la largeur de la tête, rétréci poftérieurement. Quatre articles aux tarfes : les trois premiers larges, en cœur, prefque bilobcs. ESPECES. 1. Clairon mutillaire. Noir ; élytres avec trois bandes blanches & la bafe rougzâtre. 2. Clairon douteux, Rougeatre ; élytres noires , avec deux bandes blanches & la bafe rougeatre. 3. Clairon Ichneumonaire. Tête & co rcelet rongea très; élytres noires, avec une bcnde au milieu rougeatre , & une ligne tranfverfale blanche , à l'ex- î trémité. 4. Clairon fphégce. Noir j front & bandes fur les élytres cendrés. 5. Clairon rougeatre. Elytres avec deux bandes noires , dont la première interrompue , & Vextrémué cen- drée. 6. Clairon formicaire. Noir j corcelet rougeatre ; élytres avec deux bandes blanches & l'extrémité rou- geatre. Suite de PlntrodaBion à fH'.Jlolre Naturelle des InfeEles. C L A I R O 7. Clairon fix-moucheté. Noir; front cendré; ély très avec trois taches blanches. 8. Clairon fillonné. Noir ; ély très Jlllonne'es , fans taches. 9. Clairon violée. Pubefcent , d'un noir violât luifant ; ély très IJfes , avec trois points jaunes , fur chaque. 10. Clairon quadrimaculc'. Hoir ; corcelet rougeâtre ; élytres avec deux points blancs j fur chaque. 11. Clairon unifafcié. Noir; élytres avec une bande blanche & la bafe rougeâtre. 1 1. Clairon pondhic. T'elu , d'un noir bleuitre ; élytres rou- gehres , avec trois ou quatre points noirs fur chaque. 15. Clairon tricolor. Rougeâtre; tête noire ; élytres bleues à leur bafe , rougeâtres au milieu , violettes à l'extrémité. 14. Clairon bifafcié. Pubefcent , d'un vert bron~é ; élytres bleuet , avec deux bandes rouges. N. (Infectai,) I s- Clairon (Ipyle. Fert ; élytres avec deux bandes jaunes, interrompues-^ corcelet velu. 16. Clairon de l'Ammi, Felu , vert; élytres bleues^ avec trois taches jaunes, les deux pcflér^eures en croisant. 17. Clairon apivore. Velu; d'un noir bleuâtre; élytres rouges, avec trois bandes d'un noir bleuâtre. i§. Clairon azuré, BliiU ; abdomen & pattes tefacès. 19. Clairon crabioniforme. Noir , velu ; élytres rougeâtres ; avec trois bandes noires , dont une à l'exirc- mité. 20. Clairon mol. Pubefcent ; élytres noirâtres , mec trois bandes paies. il. Clairon pâle. D'un jaune pâle ; yeux noirs.. XI. Clairon obfcur. Noirâtre fans taches; antennes & pattes d un brun tejlacé. Suite de rintroducllon à l'Hlftohe NaturelU des Infectes. z j. CtAiRON noir. Noir ; prefque ovale ^ légèrement velu. 54. Clairon bleu. Bleu luifantj velus antennes & pattes noires. CLAIRON (Infedes.) 2 j*. Clairon rufipède. D^un noir bleuâtre; corcelet velu;hafe des antennes & pattes fauves. 2(î. Clairon ruficolle. Violet ; corcelet Cr bafe des élytres rougzâtres. C L A C L A 5? I. Clairon nuuillaitc. Cl E RU s mutillarius, Clerus niger dytris fafcla irip/id alha. F A B. Syft. enc. p.ig. 157. n'\ i. _— Sp. ir.f. tom. t. p.^o\. n" . I. — Niant, inj. tom. l.fg. iij. Clerus muti/Lrius. ÏUESLV. Arck. iiif. y. p. 87. n°. i.tai.z^.fig. z. Derme^esformicaroïties. ScHRANK, Enum. inf. 3ujl . «°- 54- Ckrus fifciatus. FOURC. Ent. par. l.p. 155. n°. j. var. b. Il eft un peu plti? grand que le Clairon for- micaire , & a environ cinq li_o;ncs de lonr;. Les antennes font noires, de la longueur du corjelct, un peu plus groflcs vers l'extrémité. La tête & le coicelctlbnt noirs. Les élytrcs font noires, avec la bafe rougeâtre , & trois bandes blanclies , donc une, étroite, un peuondée , fouvcnt interrompue , éparc le rouge du noir; la féconde eft large, & placée au delà du milieu ; la troifième elt pe- tite & occupe l'extrémité. Le délions du corps eft noir , avec l'abdomen rouge. Les pattes font noires. Il fc trouve en Europe, fur le bois carié. î. Clairon douteux. Clzkvs dubius. Clerus rufus , elytris nigris fafc'ia dupticl alha bûfique rufis.VAB. Gen. inj.mj.nt. pag. 119. — Sp. inf. tom. l.p. xoi. n". 1. — Mant. inf tom. i. pag. 115. n''. 1. Il relTemble beaucoup au Clairon formicairo. Les antennes font courtes , nioniliformcs. La tète eft roiige.ître. Le corcelct eft rougeâtre , rétréci poftéiicutcmcnt. Les élytres font noires, rougeâtrcs à leur bafe , ornées de deus bandes ondées , blanches. Il fc trouve dans l'Amérique feptcntrionale. j. Clairon ichneuraonaire. Clerus Ickneumoneus. Clerus capite tkoraceque rufis , elytris nigris , fafcia média rufajlrigaque apicis a/ia, F as. Ger. in/, ma'.t. pag. i]0. -— Sp. inf. tum. 1. p. lOi.rz". j. — Ma.it. inf. tom. l. pag. izj./z". }. Il relfemble beaucoup au Clairon formicaire. La tête eft rougeâtre. Les antennes font obfcures. Le corcclet eft rougeâtre , fans taches , relevé , rétréci poftériemenicnt. Les clvtres foct uu peu ferrugineufes à leur bafe , enluite noires , ornées d'une large bande rougeâtic , «u milieu , avec l'extrémité l-lambe. La poitrine eft noire. L'ab- domen eft rougeâtre. Les pattes for.t obfciirts. Il fe trouve dins l'Amérique feptcntticuale. 4. Clairon fphégée, Cllrus fphegeus. Clerus niger , fronte dytrorumquc fafcia cinereis. Fab. Mant. inf. tant. l.p. jtj. n'', /. Il reflemble , pour la f jrm: & la s;randeur , au Clairon mutillaire. Les antennes fo.it noires , un peu plus grofTes à leur extrémité. Tout le corps eft ptibefcent La tête eft bronzée, noirâtre , cou- verte de ]>oils cendrés. Les yeux font njirs , ar- rondis , un peu faillans. Le corc-let eft noir- bronzé , un peu p'us étroit à fa partie poftéri lire, L'cculTon eft triaiigu'airc, noir bronzé. Lesélyrres font bronz-es , avec une bande prefque ondée, cendrée, allez large, au milieu, & l'extrémité cendrée, moins iiianijée que la bande. Le dcf- fons du corps & les pattes (ont noirs bronzés. L'abdomen eil rouge. Il fc trouve dans l'Améiiquc feptciurionatc. 5. Clairon rougjâcrc. Clerus rufus. Clerus rufus , elytris fafciis duahus nigris prim* interrupta apice ciai.ri.is. H rcncmble beaucoup, pour la forme & la grandeur , au Clauon formicaire. Tout le corps eft rougeâtre &: pubcfcent. Les antennes font obfcures. Les yeux font noirs. La tête eft aiilli large que le corcclet. Le corccîet eft large , court & en cœur. L écullon eft petit, triangulaire. Se couvcit de poils. Les clyrres ont chacune une petite élévation vers l'éculT.-.n ; elles ont deus bandes noires , dont la première vers la ba'e eft . interrompue, & la feconle vers l'extrémité eft entière j l'extrémité dj lélytrc eft cenelr'e de- puis Il bande. La po trine eft obfcure. L'_bdû- m:n eft rougeâtre & luifant. Les pattes lontnoires, mats couvertes d'un duvet cendré. Il fe trouve. . . . Du cabinet du M. Marsham. 6. Clairon formicaire. Cler us formicarius. Clerus niger, elytrii fafç'a dup'.ici alha bafiquc rubris. Fab. Syjl. ent. pag IJ7. n". i. — Sp. mf. tom. l.p. 2.01. n° . 1^. —— Mant. inf. c. i.pag. iij. no. J. Attelabus formicarius. Lin. Syfl, nat. pag. 6i7. n". S, — Faun.fuec.n". 6+1. 14 C L A CUrus formicarius niger , tkorace elytr's antice abdomir.cque mbrls , elytris fdfciis binis a/bis. DtG. Mém. inj: tom. y p. \6:. n°. 3. /V, j./^. g. Clairon /ourmi noir, dont le corcelet , le devant des étuis ne le ventre font rouges, à deux bandes blanches fur les étuis. Dzg. Ib. Cdncharis. Raj. l'if. p. 103. n". 13. VOET. Co.'eopt. par. 1. tab. 4I. fig. z. B, SuLz. H!fi. inj. tdb. 4. fig. 8. Dermeflesformicurius. Schrank. £nwm. /Vz/. AneUbiis formuariiis . Scop. £«/. fJ/'/z. n°. II I. POD. Muf. gre.c. pag. 31. C.'erus fjjciatus. FOURC. Eut. par. i. p. I3J. Il a près de cinq lignes de long. Les antennes font no rcs , un peu plus courtes que le corcelet , prefvju en niafle. La tête eft noire. Le corcelet ell: rougcàtre , en cccur. Les éiytres font rougcâtrcs à leur bafe , enfuite noires , avec deux bandes blan- ches , dont la première étroite & ondée , & la féconde allez large , vers l'extrémité. Le dellous du corps eft rougeatre. Les pattes font noires. Il fe trouve en Europe , fur le bois mort. Il eft très-commun en Mai dans les chantiers de Paris. 7. Clairon fïxmoucheté. Cl-ervs fexguttatus. Clerus niger , f/oite cinerafcente , elytris macu.- lls tribus alibis. Fab. Syfl. ent. app. pag. 815. — Spec. inf. tom. l.pag. zoi. n". j. — Manc. inf. tom.. i. pag. lij. n°. 6. Il relTemble beaucoup au Clairon formicairc. Le front eft cendré, i a tête cil noire Le c^rcelet cil arrondi , noir , avec une ba^de potlérieure peu marquée , cendrée. Les élyrrcs font lilles , noires , avec trois points blancs fur chaque, dont l'un plus grand , placé à la bafe. Il fe trouve 1 ;tiqi î. Clairon filloiié. Clercs po catus. Clerus nigro- brunneas , elytris punUato-flriaris. Notoxus porcatus niger , tlytris porcatis, Fab. Mmic. inf. tom. 1. pug. 117, ri°, 1, C L A Il a U farmc du Clairon mol , mais il eft beau- coup plus grand. Les antennes font brunes, avec les trois derniers articles plus gros que les autres. Tout le corps eft un peu pubefcent. La tête eft noire & poincillée. Les yeux font arrondis , noi- râtres , un peu faillans. Le corcelet eft nuir brun , un peu plus étroit a fa partie pollérieure. L'ccull'on cit très petit , brnn-noir. Les éiytres font brunes, avec des ftries très- ferrées de points enfoncés, très-rapprocii-s , allez grand-; Le dellous du corps &: les pattes fo: c biuns. Les cuillcs antérieures font un peu rei.fl^es. Les taries font compof s de qunre arijclcs , dont les trois premiers alfez. lar- ges , prefque bifides. I e dernier article des aii- tennules antérieures eft large &i tfiangulaire. Il fe trouve a la terre de Diemen. 9. Clairon violet, CiERbs violuceus, Clerus pubefccns niger v'rolaceo nitidus , elytrîji Uvibus : pun:iis tribus flavis. Notoxus violaceus pubefcens niger, violdceo ni" tiaus , elytris Uvibus pu/utis tribus Jiavis. Fab, Munt. inf. :om. l.pag. ny. n°. 1. Il redémble , pour la forme S: la grandeur , ail Clairon mol. Les antennes font noirâtres , brunes a leur bafe , filiformes , avec les derniers articles un peu plus gros que les autres. La tête eft noitc , de la largeur du corcelet. Le corcelet eft noi- râtre , avec un léget reflet violet , un peu plus étroit a fa partie poftérieure. L'éculfon eft noi- r.ître , arrondi poftérieuremcnt. Les éiytres font noir,îties , avec un reflet violet bri'lunt. hiles ont ch.icunc trois points jaunes , oblongs , un à la base , & deux rapprochés, vers le milieu. Le dellous du corps eft d'un noir bronzé , un peu pubefcent. Les cuilles font noires , pubefcentes , avec la bafe fauve. Les jambes font fauves , avec les tarfes noirâtres. Les tatfes font compofés de quatre ar- ticles allez larges , prefque bifides. Le dernier ar- ticle des antcnnulcs eft plus large que les autres ^ triangulaire , coupé a Ton extrémité. Il fe trouve dans la Nouvelle Zélandc. 10. Clairon quadrimaculé. Clerus quadrimaculatus Clerus niger , thorace rubro ., elytr's punfl' s duo- bus albis. Fab. Mant. i,if. :om. i. p.:g. iiy. n°. 7. Attclabus quadrimaculatus niger., elytris macu- lis duubus albis j, thorace rubro. ScHKi.. Aci. hail. i. 288. Clerus macuUtas. FoVRC. Ent. par. l.pag. i^** C L A I! cft petit. Les antennes font monilifoimes , brunes. La léte ert noue. Le coicclet elt velu &: rougeâtre. Les élyucs font un peu velues , noues, avec deux points blancs fur chaque. Les pactes font noires. Il fe trouve en .\llemasrnc Se aux environs de Paris. II. Clairon uuifafcié. Clerus unifjf^iatus . Clerus r.ijcr , c'ytr's fafiij. alb.i bajî ruhr. C L A M Fae. M^nt, mf. tom. i.pag. 115. n°. Attehhas formlcarlus minor. S u L z. Hift. irf. rab. ^.fig. 15. Attelabus (crraticornis ater , ch'tiis fafàa alb^ , entennis J'erratis. Vill. Ent. tom. i.p. m. n°. 16. Clerus fjrmicarius. Pet ACli. Sp. inf. Cdab. p. 1 U no. 73. tab. i.fig. 10..^ Il eH une ou deux fois plus petit que le Clairon formicaire. Les antennes font noires , un peu en Icie. Le corps cil légèrement velu. La tête cil noire. Le corcclet efl noir, aminci poftérieureraent. Les clyt:es font rougeâtres a leur baie, enfuitenoires, avec une bande blanche. On apperçoic , depuis la bafe jufqu'au milieu , des points enfoncés , affez gros , rangés en ilries. Le dellous du corps & les pattes font noirs. Il fe trouve (fans toute l'Europe j Se fur la Côte «le Baibarie. li. Clairon pondue. Cl:erus oHopunclatus. Ckru-S cyancus hir:us , clytris rufis : punJI's qua- tuor nigri Clerus oclomaculatus r«iVr , elyiris maculis o3o viol.iceis. Vill. Eiu. tom. i. pag. 111. n°. 15. Il eft un peu plus grand que le Clairon api- vore , auquel il relfemblc beaucoup. Les antenr.cs font noires , en maffe , un peu plus courtes que le corcelet. La té e & le corcclet , le dellous du corps & les pattes font d'un noir bleuâtre , couverts d'\.\n duvet cendré. Les élytres font rou- geâtres , avec quatre points d'un noir bleuâtre , un peu enfoncés iur chaque ; lavoir , un en deçà du milieu , deux en ligne tranfvcrfa'.e en delà , & un autre vers l'extrémité, qui manque quelque- fois. On voit aulTi un peu de noir bleuâtre a la bafe de chaque côté de l'écuiion Il fe trouve dans les provinces méridionales de la France , en Efpagne , en Italie , fur ditFueures fleurs , & plus païucuuèreraenc fur les oiubelli- feres. Mant.inf. tom. i.pag. 116. n° 13. Clairon tricolor. Clep.us tricolor. Clerus rufus , cjpite nigro , e.'ytris bafi arultis medlo Tufis apice vwlaceis. F A B. Sp. inf. tom. I. p. ioi.no. 6. — Mam.inf. tom, l. p. ilO./j". 10. Il eft plus pet't & plus étroit que le Clairon formicaire. Les antennes font noirâtres , fcrru- gineufcs à leur bafe. Les derniers articles font un peu plus gros que les autres. La tête ell noi- râtre , &; les yeux font arrondis , un peu failhins & noirs. Le corcelet cft iou;;câtre , lifle , ttès- fineraent pointillé. L'écuiion elh rougeâtre & trian- gulaire. Les élytres ont des ftries régulières, formées par des points enfoncés ; elles font bleues a leur bafe, rougeâtres au milieu , 8c violettes a l'ex- trémité. Le deffous du corps ell rougeâtre. Les pattes font noirâtres , avec U moitié des cuifles rougeâtre. Il fe trouve dans l'Afrique équinoxialc. 14. Clairon bifafcié. Clerus bifafclatus. Clerus virldi-îieiis pubcfccns , elytrîs cyaneis i fafclis duabus coccir.eis. F A B. Sp. inf. tom. i. pag. 101. no. 7. — M.unt.inf. tom. i. pdg. 116. ns. II. Clerus blfafciatus. FuES L. Archlv. inf. J.;-. 87. n". '^.tab. i^.fig. i- I! eft de la grandeur du Clairon formicaire. Les antennes font noires , avec les derniers articles un peu plus gros que les autres, l a tête & le corcelet font d'un vert bleuâtre , pubefcens , poinnlles. Les yeux font bruns, cuivreux , airondis& un peu faillans. L'écuiion ell bleu & arrondi poilérieure- ment. Les élytres font légcreraent pubcCc-entcs , pointillées , blci:es , avec deux bandes rouges , interrompues à la future. Le dellous du corps eft vert, un peu bleuâtre , pubefcent. Les pattes font vertes , blcu.âties , pubcfccntcs , avec les taifes Il fc dans la Sibéiie. ij. Clairon lîpyle. Clerus fipylus. Ckrus vlridis , dytrls f:fcla dupllcl jluva inrer- rupta , thoiace lùrfutc F a E. Syfi. ent. pag. 15 S. n". 3. — Sp. inf. tom. 1. pcg. lOi. n° . 8. -ri Mdnt. inf. tom. i. pag. ti6. n-. 11. Atteldbi.s fipyhs. LiN. S\ft. nat.pag. 61:. r.°. 9. Muf Lua.'Ut'.yag. 65. Il refii: nble , pour la forme & la grandeur , au Ciaiiou formicaire. Les antennes font jaunes , ^/. nat.pag. Cil. ii°. II. ^faui.Juec. n°. 641. ' Noioxus moi.is. Fab. Syf. ent.pctg. I j8. ri". 1. — Spcc.inf. tant. i. pag. 105. n'^ . I. — Mant inf. tom. \. p. 117. n" . 5. Clcrasfufcus , viticfus , elytris fluvls cm:e fufca. GtOfF. Inf. tom. I. p. 505. n°. 5. Le Clairon porte-croix. Geopï. Ib. Clerus fufco - fafciatus fufcas , elytris flavo-gn- feis : fjfciis du.bua tranfverfis fufcis , abdomine tu- bro. Dec. Mcm.inf. t. y p. 1 jy.«^. 1. VI. y fig 6. Clairon a bandes brunes , brun , à ciuis . Z4I. n". ij. Onîfius A/eUus. LiN. Syjl. nat. p. 1061. n". 14. ~- Fuun. fuec. n°. 10 J 8. Onifcus caudd ohtufa bîfurca. GeOFE. //î/. t. 2. yag' 67c. /2°. 2. pl.iz.fig. I. Le Cloporte ordinaire. Geoïf. Ib. Onifcus ovalis fubdeprejfus flavo maculatus, cnuda flyùs duobus conicis arciculatts.H^a. Mém.inf. t. 7. pag. 547.1°. l.pl. l^.fig. j. Cloporte AfeUe ovale applati , tacheté de jaune paille, à deux pointes coniques articulées à la queue. Dec. Ib. Afcllus afirtinus flve vu/garis. Ra). Inf. pag. 41. n°. I. Miilcpeda, Math, In. DiOSC. 2J7. Mi.f/epes. CHARtET. Exerc. 54, AiDRov. Inf 6^1. jifellus. MouFF. Theat.inf.pag. lOZ. Onifcus. ScHMrv. Eiem. inf. tab, 9i. — Icon. tab. lii.fig.i. Gronov. Zoopk. J9}. Sdlz. Inf. tab. n.fig. 1^4. On: feus Afellus. Se OP. Ent. carrt.n". 1141. On'fcus Afellus. PoD. Muf. gnc. pag. It6. Onifcus Afellus, Schrank. Enum. inf. aujï, «o. llll. Onifcus Afellus. FOURC. Ent. par. t. pag. ^41, Oiifcus Afellus. ViLl. Ent. tom. ^.pag.xZ^. Il a fix ou fcpt lignes de long , & trois & demie de li'ge, lorfquil a aco^uis route fa groffeur. Il varie beaucoup pour les couleurs. Il cft quelque- fois d'un gris foncé , un peu plombe , avec des taches jaunâtres plus ou moins marquées. Quel- ques individus ont la tête noire, chagrinée, & le delTus du corps jaunâtre , taché de noir. Le dcllous du corps & les pattes font livides. Le corps c(\ terminé par deux appendices diftinifles , bi- articulées, pointues. II fe ttouve ians toute l'Europe , dans les caves, fous les pierres, dans Ics vieux muts Se autres endroits humides. C L O 2?' î. CtOPORTE Atmadillc. O^ttscus Armadil'.o. Onifcus ovalis , cinereo - fufcus , cjuda ohtufa intégra, f Ai. Syft. ent. pag. 199. n°. 19. —^F^'^' inf tom. I. pag. 579. ri". 13. — Mant. inf. c. I. pag 141./!''. 14. Onifcus AiWiiâûlo ovalis , caufa ohtufa intégra. Lin. Syft. nat. p. 1061. /i°. ij. — h'aun. jucc. n°. IOJ9. ? Onifcus cauda obtufa integerrima. Geoff. Inf. tom. i, pag. 6ya. n^. t. Le Cloporte aimadille. GHorr. Ib. Afellus lividus major. Raj. Inf. pag. 41. n"'. t.' MouFF. Theat.inf.pag. lOJ./g. i. 1. Onifcus ArmadUlo. Su L z. Hift. i"f. tab. 50: ScHMFr.Icon. inf. tab. H-fg- $■ 4- Il cft à-peu-près de la grandeur du précédent, mais un peu plus conv.xc. Tout le coips ell diitt gris de plomb foncé , avec le bord des anneaux un peu plus clair : les (egmcns des anneaux font moins anguleux , & la partie poftérieuie du corps eft arronàie. Les appendices de la queue font courtes & peu diftindes. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe, fous les pierres, dans les endroits frais U. humides. Il cft plus grand dans les provinces méridionales de la Fianc'c , qu'aux environs de Paris. Quand on le prend, il le roule en boule. Je doute que ce foit là l'infede de Linné , puifqu'il lui donne plus de quatorze pattes. 5. CtOPORTE maculé. Oniscus maculatus. Onifcus ovalis , caud* ohtufa mutîca , corport plumbco , lineis punSacis albis. Fab. Sp. inf. tom. i. pag. 57a. n". 10. —Mant. inf. tom. l.pag. 141. n°. II. Il eft un peu plus grand que le Cloporte Arma- dille. auquel il rcITemble beaucoup. Le dellus du corps efl: d'un gris plombé , avec cinq ou fepe rangées longitudinales de taches jaunes : les deux extérieures "manquent quelquefois entièrement. Les deux appendices qui terminent le corps , fow; courtes, peu diftindes. Il fc trouve dans les provinces méridionales de la France, en Italie. Lorfqu'on le ptind^ il fq roule eu boule ^ comm^ le précédent. 2^ C L O 4. Cloporte foiefticr. Oniscus fylvurum. Onifcas ovai.s , caudj obtufa mutica , co'pore llumbto albo v ai u gâta. Il cit un peu plus petit que le Cloporte ma- culé. Tout le deluis du corps cft d'une couleur giife p'ombée , avec des taches irréguheres, d'un jaune blanchâtre. L'extrémité du corps eft aTondic , & les appendices font courtes, impcrcegtibks. Il fe trouve fous les pierres, dans les champs & dans les bois, en Provence. I.orfqu'on le prend, il fs rouk en boule, comme les précé- dens. 5. Clotortf, bordé. Oniscus marginatus. Oniscus ovalis , cauda obtufa mutica ^ corpore nigricunti, figmentis marg:ne albis. Onifcus mai-ginzms niger , figmentis corporis lu- teomargiiiatis. \ii.i.. Ent. tant. 4./. \^j.n'-\xi. tab. il.fig. ij. Il redcmble , pour la forme & la granu^ùi, au Cloporte Armadille. Le corps eft ovale, convexe, d'une couleur plombée & noirâtre , avec le bord extérieur & pollérieur des anneaux blanchâtre. La partie poftéricure du co ps eft arronJic. Il fc trouve fous les pierres, dans les provinces méridionales de la Fiance. Lorfqu'on le prend, il fe roule auflî en boule comme les efpèces précé- dentes. 6. CtoroRTE bicolor, t Oniscus bicolor. Onifcus ovalis , fegmentis ftx prlmis murlnis , reliquis nigris. Onifcus bico/or murinus , corporis ftgmentis fx murinis reliquis nigris. V'.tL. Ent. lom. 4. p. iSS. Il eft de la grandeur des prccédens. La tête & ks (Ix premiers anneaux du corps font d'un gris de fouris , avet quelques pcrite< lignes noires; le feptiè- me anneau eft noir , avec les côtés d'un gris de fou- ris; les autres font noirs, bordes de gtis. Tout le delfous du corps eft gris. Il fc trouve dans les provinces méridionales de la France. 7. Cloporte varié. .Oniscus variegatus. _ Onifcus ovalis ^fegmentis nigris alho marginatis , dorfo vuriegato. C L O Onifcus vincgsxas n'-ger^fegTtentii corporis nigris albomarginatis, in medio vuriegacis. W ill. En(. l. 4. pag. 188. n". ^4. lab. il. fig. \6. Il eft un peu plus petit que le Cloporte afcUe. Les anneaux du corps font tous borJts de blanc. La partie poftérieure eft noire. Se l'antérieure eft m.'Lngée de blanc , de jaune & de gris. On re- mar.-jue une tache jaune , au milieu de chaque anneau. Il fe trouve dans ks provinces méridionales de la France, près de Nîmes. Lorfqii'on le touche, il (c roule en boule, S. Cloporte voûté. Oniscus convcxus, Onifcus ovalis convexus immaculatus , cauda ftylis duabus conîcis arùculatis . Dec. Mcm. inf. tom. j.pu^. 55î. n". i.pl. i^.fig. II. Cloporte voûté; ovale très-convexe fans taches, à deux pjintes coai ^ues articulées a la queue. Dec. Io. O.ùfa . yiiL.En 4.;'. 187. Il reflembk au Cloporte Afelle ; mais il eft un peu plus convexe, & d'un gris de fouris obf- cur, avec une rangée longitudinale de taches , d'un blanc !ale , de chaque côté du corps. Les pattes & le delfous du corps font d'un blanc fale. La queue eft terminée par deux appendices dif- tindes, cylindriques, articulées. Lorfqii'on le prend , il fe rouk en boule , mais moins parfaitement que le Cloporte Armadille, Il fe trouve en France, en Suède. 9. Cloporte des Moulfes. Oniscus Mufcorum. Onifcus oblongus , fufcus luteomaculatus , cauda lamellis biais lanceolaiis, Onifcus Mufcorum oblongus , ancennis quadri- nodiis , cauda lamellis parvis lanccolatis b'xnis acu. minatis. Scov, Ent, carn. n*. II4J. Il diffère beaucoup des précédens. Le corps eft noirâtre, laché de jaune, compolé de treize an- neaux, dont fcpt forment le corps, & ûx la queue. Les antennes font fc'tacées. Le dernier an- neau du corps eft terminé par une pointe , Si au- deiïbus on remarque une appendice bifide. Il fe trouve dans les forêts de la Carniole, par- mi desMoulTcs, & dans les jardins, fou? des pierres. C L O 10. Cloporte bicaudé. Oniscus bicaud^tus. Onifcus femicylindricus , candis duaius longi- tudine corporis. Lin. Syfl. nat. pag. 1060. n° , S. — Faun.J'uec, n? . io6i, OrJfcus bicauddtus. F a B. Syfi. ent. pag. 197. n'^. 9- — Sp.inf.toni. i. pag. i-j-j. n°. 10. — Mani, inf. tom. i. pag. 24 1. n°. 11. Le corps cfl: à demi cylindrique, obfcurj com- pofé de douze articles, rerminc par deux appen- dices de la longueur du corps , compoices de cinq articles, don: le troifième cft plus gros fc plus long que les autres; le premier & le fé- cond font courts; le quatrième & le cinquième font les plus minces. Entre ces appendices , on en diftingue deux autres courtes & fubulées. Il fe trouve en Norvège , fur les bords de la mer. II. Cloporte des rochers, Oniscus fcopulorum. Onifcus luteus , ftriois fufcis. L l N. Syfl. nat. pag. loéi.n'^.iQ. — Faun.fuec.n?, 1060. — lur. Weftrogoth. 190. Onifcus fcopulorum. Fab, Syfl. ent. pag, 198, n'. 10. — Spcc.inf. tom. 1. pag. 377. n'^. 11. — Mant. inf, tom. i. pag. 141. n°. 11. Stroem. Sundm. 166. n°. 5. Le corps de cet infc^ftc cft jaunâtre, marque de petites lignes obfcures. Il (e trouve en Notvcge fur les rochers de la mer. II. Cloporte pforique, Okiscl'S Pfora. Onifcus abdomim faotus nudo , cauda fcmiovali acuta. Lin. Syfl. nat. p. 1060. n'^. 3. — Faun.fucc. n". Z0J4. Onifcus Pfora. Fab. Syfl. ent. pag. 298. n° . it. ^■Sp. inf. tom. l. pag. 577. n°. 11. — Mant. inf, tom. \-pag. 141. 1°. 15. Onifcus cauda ovali acuta , fubtus duabus vah'u- iis claufa, StROEU. Aci. Hafn. YX. 594. fji. 10. Il eft plus grand que les précédens. Le corps cfl compofé de fcpt anneaux égaux; la queue en a cinq plus étro,ts , outre le fdernier , qui eft grand, à demf-ovale, terminé en pointe : les an- tennes ont un quart de la longueur du corps. L'abdomen eft nu. Le defibus de la queue eft couvert de feuillets étroits. Hifl. Nat. des Infedcs. Tom. FI, C L O ay Linné rapporte queles Norvégiens fe fervent de l'o- vaire de ceuinfedc , comme fpécifique contie la gale. Il fe tfouve dans la mer de Notvcge, 15. Cloporte épineux. Oniscus fpinofus, Onifus oblongus , corpore fpinofo pellucido. Fab. Syfl. ent. p. 198. «s. I }. — Sp. inf. tom. i. p. 3^7. n". i^.— Mant. inf. t. l.pag. 24 1. n". ij. I! eft de grandeur moyenne , membraneux , tranfpareiit. La tête eft grande, arrondie, obtufe, avec les bords légèrement épineux. Les yeux font grands, contigus. Les deux antennes font limples , féracécs. Le corps eft compofé de onze anneaux infenfiblemen: plus étroits , élevés fupéricuremenc en carène munie de petites épines. Le delTous de l'abdomen a fx feuillets ovales. La queue eft courte & compofl'e de quatre feuillets bifides. Lc^s quatre premières pattes lont rapprochées , courtes, en forme de pince ; les huit fuivantes font loiigucs , anguleufes , légèrement épineufes fur les angles , la dernière pièce eft fimple, fubulée; les deux dernières pactes font courtes , la dernière pièce eft en malle & munie d'un ongle. Il fe trouve dans l'Océan atlantique. 14. Cloporte albicorne. Oxiscus albicornis. Onifcus oblongus fufcus , cauda pallida nigro pumldia. Fab. Mant. inf. tom. 3. pag. 141. 72°. I C. Il eft un peu plus petit que le Cloporte océani- que. Les antennes font pâles , de la longueur de la moitié du corps. Tout le corps eft noirâtre , avec le bord des anneaux, un ptu plus pâle. La queue eli compofée de cinq t.siillcts pales, par- femés de petits points noirs. Il fe trouve dans les ~.ers d'Efpagnc. îl attaque & ronge les poilTons. ij. Clopotite océanique. Osiscis cceanicus. Onifcus ovjHs , caudi hifida fly'is lifdis. L i N. Syfl. nat. pag. 1061. n°. 1 1, Onifcus oceanicus.YA-z. Syfl. ent. p. 299. n^. 17. — Sp. inf. tom. ï.p. 578.'/;''. iS. — Mant. ir.f t, i.'p. 141. n^. iS. Onifcus fly.'is caud^ utrinque binis, StroeM. Sundm. zoi. tai. i. fig. 14. 15. Onifcus corpore lato , pcd'.bus natûtoriis ,': Cauda utraque bifctu, uci, ilhiv. §. ^,71. t"b, ^.fg. ^6}, 26 C L O BAST.Sui/ Kî, 145. tab. 13. fg. 4. Gronov. Zooph. 934. :«i. 17- J?ë'- 1. Penn. Zoo/, inr, 4. f<ï3. 1%, fig. 4- Il efl deux fois plus grand que le Cloporte Alelle. Tout le corps eft 'd'un jaune obfcur livide. Les antennes ibnt de la longueur de la moitié du corps , ccmpofées de quatre arcicles difUnds , & d'un cinquième formé de douze ou treize pièces peu diftindles. Les yeux font noirs, arrondis. La queue eft terminée par deux appendices bilîdes , fétacées. Il fe trouve dans l'Océan. 1(5. Cloporte dentelé, Oniscvs ferratus. Onijcus ovatus fufcus , caudu foliolls qulnque exterioribus extus ferralis. Pab, Mant. inf. tom. i. pag'. 148. n". 19. Il eft petit, ovale, noirâtre. La queue eft com- pofée de cinq feuillets, dont Tintermédiaire eft ovale , obtus , plus grand que les autres. Les feuillets latéraux font étroits & dentés latérale- ment. II fe trouve dans les mers d'Efpagne. 17. Cloporte tridenté. O SIS CVS tridens. On! feus femlcylindrkus cauda apice tridcntata, Onlfcus tnàem femicylind/icus , cauda apicc tri- dentato truncaCo.Scov. Ent. cam. no. 1141. Il a fept ou huit lignes de long & deux de large. Le corps eft à demi cylindrique , à peine plus large à fa partie antérieure. Les antennes font fétacées ; les trois premiers articles font gros & pointillés , les autres font courts & diminuent in- îcnfiblement. Les fept anneaux du corps ont de chaque côté une écaille inarticulée. La tête eft convexe, prefquc cariée, rebordée. La queue eft formée d'une écaille longue , tridentée a fon extré- mité : la dent intermédiaire eft plus grande & plus aiguë que les autres. Au-dellous de cette queue on apperçoit deux appendices égales , pointillées de no:tâtre & biarticulécs. Les pat:es font pâles , avec des points obfcurs. Il fe trouve dans la mer adriatique. 18. Cloporte fétifere. Oniscus fetiger. Onifcus ovaco-oblongus , cauda tridcntata , jlylis longis iifurcis. C L Y Onifcus bicdudatus. Scov. Ent. cam, «". II40« Lepifma bifurca. Pod. Muf. grac.pig. iio. Les antennes font longues , fétacées , fimples. Le corps eft ovale obloig, d'une couleur obfcurc livide. Les yeux font arrondis , peu l'aïUans , noi- râtres. La queue eiï terminée par trois dents peu marquées ; elle eft munie de deux appendices longues, fécacécs, bifidesj les foies font inégales , la ï'upérieure eft un peu plus courte que l'infé- rieure. Il fe trouve fur les rochers des bords de la mer méditerrannée : il court avec beaucoup de célérité fur les pierres. CLYTRE. ClTtra. Genre d'infedes de la troifième Sedion de l'Ordre des Coléoptères. M. Geoffroy avoit établi fous le nom de Mé- lolonte , & fcopoli , fous le nom de Buprejlis , un genre d'infecîes que M. Fabricius a cru devoir réunir à celui de Gribouri , Cryptocephulus , Sx. Linné & de Géer à celui de Chryfomèlc. Entraîné par l'exemple de ces deux auteurs célèbres , je n'avois formé qu'un feul genre des Clytres & des Gribouris, dans l'introduétion de cet ouvrage. Mais un examen plus approfondi m'ayant fait connoître la néceflîté de féparer ces deux genres, j'ai adopté le nom de Clytre, que M. Laicharting a donné à ces infeéles. Les Clytres différent des Gribouris par les an- tennes en fcie ; par les mandibules grandes , arquées j munies de dentelures à leur extrémité ; pat les antcnnules , dont le dernier article eft plus mince que les autres. Les Gribouris ont les an- tennes liliformes , plus longues que celles des Clytres, les mandibules courtes, (impies, & les antcnnules filiformes. Les antennes font ordinairement plus courtes que la moitié du corps, (ouvent à peine de la longueur du corcelet; elles font compofées de onze articles , dont le premier eft un peu renflé à fon extrémité , le fécond & le troilième font petits, les autres font tous égaux & difpofts en fcie. Elles font inférées à la paitie antérieure latérale de la tête, un peu en devant des yeux. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure, de deux mandibules, de deux mâchoires, d'une lèvre inféiieure Se de quatre antenuulcs. La lèvre fupérieure eft cornée, allez grande, échancrée & cihée à fa partie autéricuie. Les mandibules font aflez grandes , avancées , arquées, cornées, bidentées à leur extrémité. Les mâchoires font cornées, courtes, compa- fécs de deux pièces, l'une intérieure petite , prcf- C L Y que cylindrique, l'autre extérieure beaucoup plus grande Se arquée. La lèvre inférieure eft cornée, courte, à-peu- près de la largeur de la lèvre tupéncure. Les antcnnules antérieures, guères plus longues que les pollérieurcs , (ont compofées de qiiarre articles, dont le premier cft petit, les deux fui- vans font plus gros & prefque coniques, le dernier eft mince & cyliiiJiique. Elles ont leur infettion au dos des niichoiies. Les antennuies poftéricures font filif.riTies & compofées de trois articles , dont le premier eft très -court, le fécond affez long, Si le troifième un peu plus mince; elles ont leur infertion à la partie antérieure de la lèvre inférieure. La tête eft alTez large, applatie antérieurement , un peu enfoncée dans le corcelet. Les yeux font arrondis , un peu failkns. Le corcelet cfl liiïc , rebordé , ordinairement plus large que long , & prefque de la largeur des élytres. L'écuflbn eft petit , triangulaire , ou arrondi poftcrieurement. C L Y ,7 Les ciytres font coriacées , dures , convexes . de la longueur de l'abdomen. Les deux aîles qui fc trouvent au delTous, font membraneufes àc repliées. Les pattes font de longueur moyenne dans la plupart des efpéces ; dans quelques-uns , les anté- rieures font beaucoup plus longues que les autres. Les tatfcs font compofés de quatre articles , dont les deux premiers font prefque trianc^ulaites , le troidèmeell bilobé , & le dernier eft mince ar- que, un peu renflé à fon extrémité, & terminé par deux crochets afTez forts. Les trois premiers articles (ont garnis de poils courts , ancz roides en forme de broifes. ' Le corps de ces infedes a une fjrme à-peu-près cyhndnque , & quoique peu riche en couleurs bril- lantes & variées , elle n'en paroic pas moins allez agréable a la vue. Ils ne s'élè.-cnt pas à une j;ran- deur bien remarquable : les plus grandes ef.-^ces connues ont à peine lix Ii,^n.:s de lui.g. Leur "vol n'eft pas bien agile , & on •p'znt les prendre faci- lement. Ils fréquenicnt les rieurs, & j'en ai tjouvé plus fréquemment fur les fleurs des Chênes. La larve n'eft point encore connue, je ne puis que foupçonner quelle vit dans la terre. 2 8 Saite de Vimroducîion à tHlfloln Naturelle iei Infecîesl C L Y T R E. C L Y T R A. L A I c H A R T, CRYPTOCEPHALU S. Fab, M E L O L O N T H A. G e o F T\ CHRYS OMELA. Lin. Dec. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes en fcie , plus courtes que la moitié du corps, compofées de onze articles; le fécond & le troifième petics^ les autres égaux, en fcie. Bouche compofée d'une lèvre fupérieure échancrée; de deux mandibules arquées, bidentces ; de deux mâchoires divifécs en deux; d'une lèvre inférieure fimpje, (?c de quatre ancennules inégales. Antennules antérieures un peu plus longues j quadriarticulées ; premier article petit , le dernier mince. Les poftérieures triarticulées ; premier article court , le dernier un peu plus mince. Tête affez large, un peu enfoncée dans le corcelet. Quatre articles aux tarfes: les trois premiers garnis de broiïes ; le troifième bilobé j le quatrième arqué, mince , un peu renflé a fon extrémité , ôc terminé par deux ongles crochus , alfez forts. ESPÈCES. i.Clytre peûlnicorne.' Antennes noires ^ peci'w.ccs ; corps tejla- cé; corcelet & élycres avec pluficurs points noirs. 1. Clytre ttidentée. D'un noir bleuâtre luifant ; ^lytreS jau- nes, fans caches , pattes antérieures très- longues. 3.Clyti<. longimane. Bron-{ée ; ély très jaunâtres ^ avec un petit point noir à la bafc ; pattes anié rieures loiisu.es. «$"«^7^ 9e l'introducllon à tHiflolre naturelle des Infectes'» 2ç) C L Y T R 4. Clytre ruficollc. Noire ; corcelet rougeâtre^fans tiches ; éiytres d'un jaune fauve , avec quatre taches prefque reunies & une bande noire. 5. Clytre maxilleafe. Tèce & corcelet fauves ^ éiytres jaunes ^ avtc un point à la bafe <& l'écuffon noirs, 6. Clytre longipède. D'un noir bleuâtre ; éiytres d'un jaune pale, avec c^is points noirs fur chaque ; pattes crtérieures longues, 7 Clytre fixmaciilée. Noire ; corcelet rougeâtre , Jans taches ; éiytres d'un jaune pâle, avec trois points noirs fur chaque. 8. Clytre quadriponcluée. Noire; êlytres rougeaires , avec deux points noirs fur chaque ; le pofléneur beaucoup plus grand que l'autre. 9. Clytre quadiinotée. D'un noir bleuâtre luifuit ; éiytres rou- tyedtres , avec deux taches bleues fur chaque. 10. Clytre de l'Atraphace. Noire ; corcelet rouge trimaculé ; éiytres rougeâtres, avec trois taches noires fur chaque ; jambes fauves. 1 1. Clytre lunulce. Noire luifante ; clytres jaunes j avec une tache en croijjant , une bande & un point à l'extrémité, noirs. E (Iiifeâes.) 1 1. Clytre douze^taclies. Noire; corcelet rouge , avec quatre points noirs ; elytres rouges j avec huit taches noires. 1 3. Clytre Bordée. Teflacée \ antennes , future &■ bord ex- térieur des éiytres noirs. 14. Clytre !iui: points. Noire ; corcelet rougeâtre-^ éiytres tefca- cées , avec quatre taches noires fur chaque. 1 5. Clytre nx-poin:s. Noire ; corcelet roug-uitre ; éiytres tcjla- cées y avec trois points noirs fur chaque, placés fur une ligne longitudinale, 10. Clytre bimoLicfietce. Noire ; corcelet avec deux taches rou- ges ; elytres tejîacées , avec quatre points noirs fur chaque, 1 7. Clytre variolée. D'un noir bleuâtre ; éiytres rouges , avec un grand nombre de points enfoncés , bleus. 1 8. Clytre cyanocéphafe. D''un noir bleuâtre ; corcelet fauve ; éiytres d'un jaune teflacé. I p. Clytre uiiifafciée. Noire ; corcelet rougeltre, mélangé de noir ; éiytres rougeâtres , avec deux points Jur chaque & une bande noirs. Suite de VlntroduSlîon à VHiJîo'ire Naturelle des InfeBes. C L Y T lo. Clytre bleuâtre. Bleue luifante y fans taches y antennes obfcures. 1 1 . Clytre bucéphale. Bleue ; bouche j côtés du corcelet & pattes rougeâires. zi. Clytee rougeâtre. Noire ; corcdet rougeâtre , avec une tache noire ; élytres rougeâtres , avec deux taches noires fur chaque. 23. Clytre marginée. D'un noirbron\é-^ élytres jaunes^ bordées de noir. 24. Clytre indigo. Bleue luifante; corcelet & pattes rou- seâtres. K E. (Iiifeaes.) 25. Clvtre en mafle. Tête & corcelet ferrugineux ; élytres noires, avec une raie jaunâtre. 26. Clytre bicolor. D'un vert bleuâtre ^ élytres bleues, jpoin- tillées. 27. Clytre fcopoline. Noire ; corcelet rougeâtre , fans taches \ élytres rougiâtres , avec deux bandes bleues ; pat es noires. 28. Clytre florale. Noire ; corcelet fauve , fans taches ; élytres d'un rouge plie , avec deux taches tranfverfales, noires^ fur chaque. 2p. Clytre quadrimouchetée. No.re, luifinte j élytres avec deux taches rouges fur chaque. C L Y C L Y 5t I. Clytre pe(fluiicorue. Cl rT B.A pe ciinicornis. Ciytra antennls peéîinatis ni gris , eorpore pallide teftaceo , thorace elytrifque puniiis plarimis aigris. Elle a environ cinq lignes de long , & près de trois de large. Les antennes font noues , pedi- nées, de la longueur de la moitié du corps. La tête eftd'un jaune t-ftacé, avec une tache noire furie front. Le corcclet eft d'un jaune pâle, avec cinq points noirs , diftinûs ou réunis , & un autre plus petit , de chaque côté, également diftind. L'écuiron eft noir & arrondi pofténcurement ; il a dans quel- ques individus un point fauve, au milieu. Les élytres font d'un jaune tcftacé , avec onze points fur chaque , de forme & de grandeur inégales. Le def- fous du corps eft d'un jaune fauve. Les pattes font noires, avec un peu de fauve ob feu r fur les cuiffes. Elle fc tiouve au Sénégal , d'où clic a éc; appor- tée par M. RoulTiilon. 1, Cti'TRE tridentée, ClYtra tridentata. Ctytra nîgro- csrukfcens , elytris palliais imrna- culatis , pedibus anticis longijjimis, Ent. ou kifi. nat. des inf. Gribouri. P/. i- fig- i. ^2. b. Ckryfomela tridentata cylindrica , thoract c&ruleo , elytris teflaceis.'Lm. Syfl. nac. pag. J56. n*. yj. — Faun. fuec. .1'. 541Î. Cryptocephalus tridentatus aruUfcens , elytris tef- taceis. F a b. Syft. ent. pag. 106. n° . f. — Spec. inf. tom, i. p. 139, n°, 8. — — Mant. inf. tom, \. pag. 79. n'^.9. Chryfomela cylindrica viridî-cxrulea nitida , ely- tris teftaceis , thorace angulati gibbo. D£G. Mém. inf tom. ^.pag. y,^. n''. ^6. pi. 10. f g. 10. Chryfomele bleue verdâtre à étuis jaunes , cylin- drique d'un bleu verdâtre luifant , à étuis d'un jaune fauve , & à corcelec gros & angulaire. Deg. li. Cryptocephalus tridentatus, Pîtagn. Spccim, inf. Cal. pag. II. n°, ji. tab. 1. fig. 8. Mdolontha. Sch.\eff, Icon. inf. tab. j-j.fig. J. Cly Ira tridentata. LAiCHtiKT. Inf. tom. i.p. 170. «". 4. Cryptocephalus tridentatus. Ross. Faun. etr. t. i. pag. 99.^2". 234. Elle a environ cinq lignes de long , Se un peu plus de deux de large. Tout le corps, excepté les élytfcs, eftd'un noir bleuâtre luifant. Les mandi- bules font grandes. Les antennes font comprimées , en (cie , un peu plus longues que le corcelct. Les élytres font d'un jaune pâle ^ fans tâches. Les pattes antérieures font beaucoup plus longues que les au- tres. Les cuilTes font renflées 8c munies d'une dent peu marquée. Les jambes font un peu arquées. Elle fe trouve en Europe ; elle eft très-commune au midi de la France , fur différentes fleurs , k particulièrement fur celle du Chcne. 3. Clytre longimane. Clytra longimana. Clytra anea , elytris tefiaceis,puit!îo iafeosnigrOè Ent. ouhijl. nat. des inf. Gribouri. PI. i. fig. 16. Chryfomela longimam fubcylindrica obfcuro inea, elytris tivido -fiavis , pedibus anticis longifimis. Lin. Sjjl. nat. pag. 599. 7i°- 9;. — Faun. fuec, Cryptocephalus longimanus ohfcure ineus , elytris teftaceis. Fab. Syft. ent. pag. 107. n°. n. — Spec. inf. tom. I. pag. 140. «*^. 16. — Mant, inf t. i. pag. 80. 72°. 19. Melolontha nigro-viridis , elytris luteo-pallidis. GeOïf. Inf. tom. 1. p. lyé. n°. 3. La Mélolonte lifette. Geqef. li, ScHXETf. Icon. inf. tab. ^6. fig. 15. Melolontha pal.'ida. FouRC. Ent. par. i. p. 71. n°. }. Elle eft une ou deux fois plus petite que la précé- dente. Les antennes font d'un noir blcu.ure , en fcie , de la longueur du corcelet. Tout le corps, excepté les élytres , eft d'un vert bron/.é. Les élytres font d'un jaune pâle , avec un point noir vers l'angle extérieur de la bafe. Les pattes antérieures font beaucoup plus longues que les autres. Les cuiiles font fimples , allez grolles , & les jambes font ar- quées. Elle fe trouve dans prefquc toute l'Europe. 4. Clytre ruficolle. Clytra ruficollis. Clytra nigra , thorace rufo , elytris teftaceis ma- cjUs quatuor tranfverfis fafciaque poftica nigris. Ent. ou hift. nat. des inf. Gribouri. PI. i.fig. 6. Elle a environ cinq lignes de long & deux de large. Les antennes font noires , avec le premier art'icle brun , en fcie , guère plus long.ies que la tête. Les mandibules font grandes , arquées, La tète eft noire , avec la lèvre fupéiieure brune. Le corcelet eft fauve , fans taches. L'éculîon eft noir. 5^ C L Y Les élytres font jaunâtres , avec deux taches noires, irrégulières fur chaque, prcfqiie n.'unies , en deçà du milieu , & uno bande de la même couleur , au delà du milieu Le ri.boid de l'clytre cil: noir de- puis la bande jufqu'a l'e-xtrémité. La poitrine , l'abdomen & les pattes font nous. Les pattes anté- rieures font très-longues, les cuifies fout prefque cylindriques , & les jajubes arquées. Elle fe trouve au Séucgal. 5. Clytre maxilleufe. ClTtra maxillofa. Clytra capite thoraceque fulvîs , dytùs flavis ^ punBo b ifios fcutelloqae nigris. Lnc, ou hifi. iiat. des inf. GRiBOURi. PI. ).fig, 34. , Cryptocephalus maxillofus. Fab. 5;;. inf, t. I. pas. 153. n"^. ii.>— Mant. inf. tom. i. p^g. 80. n-. 14. Elle re/Temble beaucoup à la Clytre longimane , mais elle eft un peu plus grande. Les antennes font en fcie , noues , teftacées' à leur bafe. Les mandi- bules font grandes , fauves , & noues à leur extré- mité. La tête & le corcelet font fauves , liiïes , lui- f^ins , fans taches. L'écuifon ell petit , triangu- laire & noir. Les élytres font jaunâtres, point du tout luifantes , pointillées , avec un point noir à la bafe latérale. Le corps en-deilous eft d'un jaune t.-ftacé. Les pattes antérieures font alfez longues. Elle fc trouve au Cap de Bonnc-Efpérance. ' 6. Clytre longipèdc. Clytra longipes. Clytra nigro - csru/ea , e'ytris palUd'is , punUis tribus nigris , pedibus anticis elongatis. Ent, ou hift. nat. des inf. Grieouri. PL \ . fig. 15. Cryptocephalus longipes niger obfçurus , clytris ■pMidis , maculis tribus nigiis , pedibus anticis elongatis. Fab. Syft.ent.p. roç. n° , i. — Sp. inf. tom. i.pag. 157. 72". j. — Mant. inf t. i.pag.-jS. n^. I. Buprcftis fix punclata. ScOr. Ent. carn. n''. 108. C/ytra longipes. Laichart. Inf tom. i.p. 166. n". I. Cryptocephalus longipes, Ross. Faun.etr. tom. 1. pag.% $. n*^ .zz2. ScHAEFF. Icon. inf tah. 6. fig. 5. Cryptoecplialus longipes. Petagn. Spcc. inf. cal. p. 10. /i". 51. tub. i.fig.zZ.? Elle varie beaucoup pour la grandeur ; elle a depuis trois jufqu'à cinq lignes "de long. Les an- C L Y tenncs font en fcie , à peine de la longueur du corcelet , noires , avec le premier & le fécond articles fauves. Tout le corps , excepté les élytres , ert d'un noir un peu bleuâtre luifant , légcicmenc couvert de poils courts , cendrés. Les élytres font pâles , avec trois points noirs fur chaque , un vers l'angle extérieur de la bafe , & les deux autres eu ligne tranfvcrlale , un peu au - delà du milieu. Les pattes antérieures font un peu plus longues que les autres. Elle fe trouve au midi de l'Europe , fur diffé- rentes fleurs. 7. Clytre Gxmaculée. Clytra fexmaculata. Clytra nigra thorace rufo immltculato , elytris paliidis , punclis tribus nigris. Ent, ou hifi. nat, des inf. GriboURI. P/. l. fig. 15. Cryptocephalus fexmaculatus niger , thorace ru- bro immaculato , elytris rubii's , punclis tribus nigris. Fae. Spec, inf tom. i. pag. 138. n" . z, — Mant, inf. tom. I. p. 78, n°. 2. Elleefl: un peu plus grande que la Clytre quadri- ponétuée. Les antennes font un peu plus courtes que le corcelet , en fcie , noires , avec l'extrémité du premier article, le fécond & le troifième, fauves La tête ell: noire. Le corcelet eft; fauve , lilTe , lui- ûnt, fans taches. L éculfon eft noir. Les élytres font d'un jaune teftacé , avec trois points noirs fur chaque , l'un vers l'angle extéiicur de fa bafe , les deux autres ,-pIus petits, en ligne tranfverfale , un peu au-delà du milieu. La poitrine , l'abdo- men Se les pattes font noirs. Les pattes antérieures font un peu plus longues que les autres. Elle fe trouve dans les p'rovinces méridionales de la France , en Iralie , fur diiFérentes fleurs , & plus ordinairement fur celles du Chêne, 8. CiYTRE quadriponduée. Clytra quadripunâata. Clytra nigra.^e'ytris ritfis punclis quatuor nigris pof- ticismajoribus, Ent. ouhifi. nat.des inf.CB.lso\jV.l. PI. l.fig. l.a.b. Chryfomela quadripunélata cylinirica , thorace nigro , elytris rubris punclis duohus nigris , anten~ nis brevibus. Lin. Syft. nat. pag. 536. n°. 76. — Faun. face, edit, 1. n". 547. Chryfomela oblonga nigra , colcoptris rubris : ma- culis quatuor nigris. Lin. Faun, fcc, edit. i. n". 431. Cryptocephalus quadripunétatus niger , elytris ru- bris , punciis duobus nigris, antennis breviius fer- ratis. Fab. Syft. ent. pag 106. n". i. — Spec. inf. tom.i.p, i^^. «",4. — Mant.inft.i. p.j^- "°- 5. Meloloncha C L Y C L Y 33 Me'olor.tka coleoptris rubris , macutis quatuor rougeâtres,avec denx grandes taches d'un noii bleuâtre r.ii^ris , tkorace nigro. GeOtï. lnf.com. i. p. iy5-* '^"'' cliaqiic , dont lu poftcricuie cft plus grande que a''. 1. p/, i.fig. A. l'aiurc. Le dtlTous du corps Se les pattes Ton: La Mélolonte quadrille à corcelet noir. Geoef. Ib. Chryfomela cylindrica quadripundata cylinirica , tkoraCf nigro , clytris rubris : macutis duabus nigris, antennis Jeiruris. Deg, Mcm. inf. tom, 5. p. 519. n". p. pi. 10 fig. 7. Chryfomele cylindrique à quatre points noirs cylindrique , à corcelet iiojr , a étuis rouges , avec deux taches noires & à antennes dentelées. Deg. Ib. Melolontha. Scu.\tfi. E/em. ent. tab. 85 — Icon. inf. lab. 6. fie. I. 2. Ciytra qUi:dr/punâjta,L Ai CH A V.r. Inf. C. 1, pag. 16-j. n». %, Buprefiis quadripunBata. S c o P. Ent. carn. n". 2.06. Chryfomela quadripunHata. Schrank. Enum. inf. auft. n°. 1 64, Melolontha quadripunUula, ToVRC. Ent, par. I, y. 71. n?. I. Chryfomela quadripunBaca. Vill. Ent. tom. i. pag. 147.72°. lié. Cryptocepkalus quadripuncîitus, Koss. Faun. ctr. tom. ï.p. 30. n". 219. Elle a un peu moins de cinq lignes de long. Les antennes Cant en fcic , plus courtes que le corcelet, noires , avec le fécond Si le troilièmc articles fauves. La tête, le corcelet & IcculTon font noirs , luifans, fans taches. Les clytres font d'un rouge pâle , avec «Jeux taches noires fur chaque , Tune petite & arron- die , vers l'angle extérieur de la bafe ; l'autre , plus grande, irrégulière, traafverfale , vers le milieu. J_e defibus du corps & les pattes font noirs , légère- jnent couverts d'un duvet grisâtre. Elle fe trouve dans toute l'Europe , fur différentes fleurs, & plus ordinairement fur celles du Chêne , iuPrunelier & de l'Aubépine. j. Clytre quadrinotée. Clttra quadr Clytra cyaneo-nigra nitida , elytris rufis maculis duabus cyaneis. Cryptocephdlus quadrinotatus n/^fr, elytris rubris : maculis duabus cyaneis , antennis brevibus, F a B, Mant.inf, tom. l. p. 79. n°. 4. . Elle reflcmble beaucoup à la précédente , mais «lie cil deux ou trois fois plus petite. Les antennes font courtes , en fcie. La tête & le ccrcelet font d'uii noir bleuâtre luifant. Les clytres font glabres • liijl. Nat. des Infectes, Tom. VI. Elle fe trouve en Barbarie. 10. Clytre de l'Atraphacc-, Cl ytra Airaphaxiiis. Clytra nigra , thorace rubro trimaeulato , elytris ru fis .^ maculis tribus nigris , 'libiis rufis. Ent. eu. hîji. nat. des inf. GaiBOURi. PI. i. fig. 7. Crypto:cpka!us j4traphaxidis, Vab. Sp. ir.ft.'i. inj. tom. i.p. 79. n°. ^. Ma Chryfonela Atraphaxidis. P A L L. It. tom. î. p:.g.ix^.n'>.(,'l,. Elle reflemble , pour la forme & la grandeur , à la Clytre quadnponduée. Les antennes font plus courtes que la moitié du corcelet , un peu en fcie , fauves à leur bafe , noires à leur extrémité. La tête- c(t noire. Le corcelet ell rougeâtre , avec trois taclKS réunies , noires, au milieu portéricuremcnt , & un pomt de chaque coté plus ou moins marqué. L'écullbn efl: noir. Les élytres font rou^eâtres , avec trois taches noires fur chaque 5 une oblongue, vers l'angle extérieur de la bafe ; une ronde , un peu plus bas, vers la future; la troifîcaie , beau- coup plus grande , irrégulière & tranfvcrfale , au- dcla du milieu. Le dcllous du corps eft noir 3c couvert d'un duvet foyeux , grisâtre. Les pattes font fauves , avec les cuilles noires. Le corcelet de cet infede varie beaucoup ; il eft quelquefois fans taches , & quelquefois m'atqué de trois points dilUnills. Elle fe trouve en Sybérie , fur une efpèce d'Atra- phace, Atraphaxis , & au midi de la France , fur le Chêne vert. 1 1. Clytre lunu!»e. Clytra atra nitida , elytris favis , lunula fafcia punBoque apicis nigris. Ent. ou hifi. nat. des inf. GribOURI. P/. l-fig- 3J- Cryptocephdlus lunulatus. Fab. Spec. inf, tom. I. /). I )8. n'\ J. — Mant. inf. tom. i, p. 79. n*. 6. Ellecft prefque de la grandeur delà Clytre quadti- miculéc. Le coips eft d'une couleur noire bleuâtre très-luifante. Les antennes foçt noires , courtes £c en fcie. La tête cft cachée dans le corcelet. Le -corcelet eft liile , relevé , peu bordé. Lecuflbn eft petit & d'un noir bleuâtre. Les élyrres font li Iles , d'un jaune teftacé , avec une tache irrégulière , d'un noir bleuâtre , prefque en croilTanc» vêts la 54 C L Y bafc , !■: une barnic ic la' mtmc couleur , au-delà du milieu : l'exirtiricé de l'clytre a un peu de noir bleu. Les pattes font d'un non- bkuâtrc , ave6~1és, taries noirâtres. Elle fc trouve 11. Cli'trf. do\i2c-tacIics. CirTR-i (iuodecimmaculuta. Clytra nigra thordce elytrifque rubr'is , punclis quf.tuor nigris. Ent. ou. hift. nat, des /nr/ GriboURI. Cryptoccphalus duodccimmaculatus. Fab. Syfl. ent. pag. io6. n". ^. -rr^ Spec. inf.'t-om. i. pug. 139. n^. 6. — Mjnc. inf. com, i.pag, 79. n°. 7. Elle eft' un peu ptus large que la Clytre quadri- ponclute. Les antennes font courtes , en fcie , noires & tcftacces à leur bafe. La ccte e(l .noire & en- f-.ncte dans le corcelct. Le corcelet eft lilfe , re- levé , rougeâtre , avec quatre pouits noirs , placés tranfvcrfalcnient , dont les deux du milieu fou; un peu plus graii-ls. L'écullon eft triangulaire &; rou- geâtre. Les élytres font rougeâtres , avec trois taches noires fur chaque; deux à la bafe , l'une à côté de l'autie ; une autre large , tranfverfale , un peu au-delà du milieu. On voit auflî un point de la même couleur vers l'extrémif?. Le deifous du corps & les pattes font noirs , mais couverts de poils tiès-courts grisâtres. Elle fe trouve au Cap de Bonne Efpérance. 13. Clytre bordée. Clytr.4 ohfita. Clytra tcftr.cea , anUrMS elytrorumque margine nigris. Cryptocephalus obfitus. Fab. Syft. ent. p,io6.n°. 4. — - Spec. inf. tom. l. p. \ 5^. n'^ . 7. —^Mant. inf. tom. I. p. 79. n°. 8. Elle relTemble à la Clytre tridcntée. Les an- tennes font noires , en fcie: La tête Si lé corcelet font lilfcs , luifans , rougeâtres , fans taches. Les élytres font tcftacées , avec la future & le bord exteneur noiis. L'abdomen eft cendré noirâtre. Elle fe trouve en Amériqtie, 14. Clytre huit-points. Clytra oâopunciatj. ^ Clytra n 'gra , thorate rufo , tlytris tcftacels punc- tis quatuor nigris. Cryptocephalus oclopunciatus , Fab. Mant. inf. tom. 1. p, 79. /2°. 15. Elle reffemble aux précédentes pour la forme & b grandeur. Les antennes font noires , courtes , C L Y en fcie; la'^tétc eft noire. Le corcelet eft l'iîe i liiif.mt , roUgcâtr'e , fai15 tac'.-.es. Les élytres foht lilfcs , teftacées, avec quatre p.iints noirs futch.v]uc, I lacés obliquement de deux en deux. L'écuiïbn eft noir. Le deilous du corps eft noir. Les pattes font noirjs, avec les jambes teftac.es. Elle fe" troBve- fur différentes plantes , en Bar- barie.- ij. Clytre, fix-poiats Clytra fexpunclwa: Clytra nigra thoracc rufo , clytris tejlaceîs , punc- t!S fex r.igrîs. Ent. ou hift. nat. des inf. GriboUri. Elle eft un peu plus petite que la Clytre quadri- ponduée. Les Antennes font en fcie , plus courtes que la moitié du corcelet , noires , avec le fécond & le troilièrae articles fauves. La tête eft noire. Le corcelet eft fauve , luifant , avec un point noir à peine marqué, vers l'écuJlon. Les élytres font d'un rouge tcftacé , avec trois petits points noirs fur chaque, dont l'un a l'angle extérieur de la bafe, le fécond en-deçà, & le rroifième' en-delà du mi- lieu. L'écullon eft noir & triangulaire , un peu élevé poftéricuremeut. Le delloiis du corps &. les pattes font noirs. Le corcelet a quelquefois trois petits points noi/S à peine diftinds. Elle fe trouve eu Provence , fur différentes fleurs. • lè. Clytre b'mouchetée. Clytra biguttata. C'.ytvà nigra , thornce mncu'is duabus rubris , elytris teflaceis , punBis quatuor nigris. Elle reffemble , pour la forme & la grandeur , à la Clytre longipède. Les antennes font noires , en fcie , un peu plus courtes que le corceletj La tète eft noire. Le corcelet eft noir , luifant , avec des taches rouges. L'éculfon eft noir. Les élytres font teftacées , avec quatre points noirs fur chaque , dont trois furune ligne longitudinale, &: un plus petit, vers le bord extérieur , entre le fécond & le troi- fième. Le deifous du corps & les pattes font noirs ; les pattes antérieures font beaucoup plus longues que les autres. Elle fe trouve en Eipagnc, 17. Clytre varioléc. Clytra variolofa, Clytra nlgro-arulea^ elytris rubris' putiBis innu-à meris impre0s aruUis. Chryfomelu variolofu ovata nigra, ely tris rubris XS L'Y puncîis fpdrfis-.imprejfis aruleis, L r N. Syfi. ne:, pag. 591. n^. 35. Ckryfomela vdriohfu. Fa b. Syfl. ent. pcg. 99. n°.v'i. — Spec inf. COTI. l . p. m. n^. yj. — ùlant. inf. tom. ï.p.-jo. !t° . 50. Elle a environ trois l;t;nts & demie de long& dei:x de large. Les antennes lonc ;n kie , un peu pius courtes que le corceict , noires , avec le fécond & le troifième articles fauves. La tète & le corcclet font d'nn noir bleuâtre luifant , légèrement couvert de poils fins , grisâtres. L'écullon eft d'un noir bleu.îtie , luifant. Les élytres font d'un rouge fan- gu n , avec un- grand nombre de points irréguliers, trifoncés , d'un noir bleuâtre. Le dellous du cdrps ii les pattes font d'un noir bleuâtre. Les pattes anté- rieures font à peine plus longues que les autres. N'ayant point encore vu l'infcde , lorfque j'ai rédigé l'article Chtyfomele , )e l'y ai placé a l'exemple de M. Fabricius; mais l'ayant reçu depuis lors, j'ai reconnu qu'il appartenoit à ce geure-ci. Elle fe trouve en Barbarie. 18. Clytre cyanocéphale. Clytra cyanocephalu. Clytra nigro-Cdrulea , thorace ritfo , dytr'is tcjla- ceis. Elle a un peu plus de trois lignes de long. Les antennes font en fcie , de la longueur du corceict , noires, avec l'extrémité du premier, le fécond &: le troidème articles, fauves. La tête elt d'un noir bleuâtre, luifant. Le corceict eft fauve & luifanr. L'écullon eft noir triangulaire , un peu relevé pollé- rieurement. Les élytres font d'un j.iune tellacé, 5c marquées de points enfoncés irréguliers. Le delfous du corps &; les pattes font dua noir bleuâtre. Elle fe trouve en Corfe. Du cabinet de M. d'Orcy. I9. Clytre unifafciée. Clytra unifafàata. Clytra nigra , thorace rufo n'tgro variegato , ely~ tris rubris\, punciis quatuor fajciaquô aigiLs. Elle eft un peu plus petite que la Clytre quadri- ponduée. Les antennes lont courtes , en fcie , noires , avec les trois premiers articles fauves. La tête eft noire. Le corcelet eft lilfe , luifant , fauve , taché de noir. L'écullon eft noir , petit , élevé pofté- rieurement. Les élytres font pointillées, rougeatres , avec une petite tache irréguhère , vers la bak , une bande au mihcii,.uu peu interrompue à la fnnue', & un point arrondi , vers l'extrémité , nous. Le dellous" du corf)<. & les pattes font noirs. Elle fe trouve au Sénésal. C L Y 3 î 10 Clytre bktiâtre, Clytra carulans . Clytra cyanea nitida , antainis fufcit. Cryptocepkalus aruLins.'F hn. Soec. ir.f. tom. i. p. Hl.n°.i%. — Mant.inf. tom. i.;;. 81. «".5). Elle eft d-e la grandeur de la Clytre longimar.c. Les antennes font noires, jcourtes & en fcie. Tout !c corps eft ob long , prefque cylindrique, d'une cou- leur bleue foncée , luifante. La tête eft lillc , & les yeux font noirs , arrondis , peu faillans. I e cor- celet eft liffe , convexe, un peu rebotdé L'écuffou eft petit & tfiangulaire. Les élytres font poin- tillées. Les pattes font bleues , avec les taries noirs. Elle fe trouve dans l'Afrique équinoxiale. II. CLYTRE bucéph.ile Clytra bucephaL. Clytra cydnea , orc thoracîs margtn''h'-LS pedi- hufquc rubrjs. Ent. ou. hift. nut. des inf. GRIBoURr. PLz.fig.z^. Clytra bucephala. Fae. Alanc. inf. tom. i. p. 8î. Mclolontkj viridi-ci'u!ej , tkjrace rubro cirulca macula, tibiis ferrugirais. Ge O F p. Inf. ton:, i. p. 19J. n". J. La Mélolonte rouge. Geoïf. Ib. Chryfomcla huce^hali cy/indrica cyanea , thorace rufo macula cyanet , pedihus rufis fcmoribus bafi plantifque aruleis, maxULs forcipatis rufis. AU. hall. x-j6. Mclulonthamufcoïdcs, Yov7,c. Ent, par. i.p. 71. n°. 5. Elle a environ deux lignes de long. Les antennes font en fcie, un peu plus courtes que le corcelet, noires , avec les quatre premiers articles fauves. La tête eft d'un bleu toncé luifant , avec la bouche fauve. L'extrémité des mandibules cfl noire. Le cor- ceict eft fauve de chaque côté , d'un bleu foncé au milieu. Les élytres font d'un bleu foncé luifant , fans taches. La poitrine & l'abdomen fout d'un noir un peu bleuâtre. Les pattes font fauves , avec les tatfes Si la moitié des cuillcs noirs. Elle fe trouve en Europe, fur différentes fleurs, 11. Clytre rougeitrc. Clytra rubra. Clytra nigra coleoptris rubrîs maciilis quatuor ni- gris , thorace rubio dorjo macula nigra. Mdolontha coleoptris rubris, maculis quatuor ni- E i 3^ C L Y ffris , thoracerubro nigru inucula. GlOFF. Inf. t. I. f. 196- .•:^. 1- La Mélolonte quadiillc à corcclcr rouge. Geoîf. Ij. Clytra rubicsndu. Laïc H art. Inf. tom. i. p. I6y.n^. 5. M^loloHtha ruùra. FOURC. Eut, par. \.p. 71, n". 2. SsH AEFF. Icon, inf. tab. i. fig, 6. 7. Ele a deux ligne-; de long. La tête cft noire. Le corceL-t eft l'ougeàtre luifant , avec une taclie noitâtic , plus ou moins marquée , au miliea. Les élytres font rouge.ntres ,., luifaïues, avec deux taches noi:es fur chaque ; l'une vers l'angle extérieur de la bafe , & l'autre vers le milieu. Le dellous du corps 5i les jattes fontnciis. Elle fc tiouve eu France , en Allemagne. 15. Clytre margiaée. CtYTRA margindta. Clytra nigro-xnea , djtris Jîuvis marglne n'igro. Cryptccefhdus margi/iiirus.FAR. Spec. inf. tom. t. p. 140./!°. 17. — Mura. inf. tom. i . p. So.n". 11. Cryptocephalus phaltratus. AH, hall. i. 116. Elle relTcrable beaucoup à la Clytre longimane , dont elle n'eft peut-être qu'une variété. Tout le corps ell d'un noir bronzé. Le front cfl marqué (d'un point jaune. Les élycrcs font jaunes, avec tout k bord noir. Elle fc trouve en Allemagne. 14. Clytre indigo. Clytka cyanea. Clytra cyanea nitida , thorace pedibufque rufis. Ent. ou hift. nat. des inf. Gribouri. Pi. 1 . fig. 10. Cryptocepkalas cyaneus , tkorace pedibufque rufs. Fab, Syft. ent. pag. 10?. n°. 20. — Spec. inf. tom. x.p. ii^3. n^, 30. — Mant. inf. tom, i.p. il. «"• 59- Meloloniha arulea , thorace pedibufque ferrugi- neis. CtoiF. Jnf. tom, 1. pag. ij»/. n". 4. La Mélolonte bleuettc. Gkoff. Ib. MelolontAa arulea. TouRc. Ent. p^r. j. p. 71. n". 4. Elle a un peu plus de deux lignes de long. Les antennes font en fcie , prefque de la longueur du corcclet , avec les trois premiers articles fauves. i.i tcic ç(l d'an bleu noirâtre Juifant. Le corcclet C L Y eft fauve, luif^nt , fans taches. Les élytrcî Toat^ pointillécs , bleues luifaatcs. Le dellous du corps elt d'un noir bleuâtre. Les pattes font fauves , avec les tarfes Se la bafe des cuilTcs noirs. Elle fe trouve en Europe. i;. Clytre en-marte. CLYTR.^cluvata, Clytra c api te ihoraceque ferrugîneis , elytris ni" gris ; vitta fluvefcente. Chryfomelu cluvata. Fab. Mant. inf. tom. H p. 67. n". 14. Elle eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , en fcie , de la longueur du corcclet. La tète eft teftacée , large , enfoncée dans le corceict. Le corceltt elT: tcltacé , fans radies. L'éculion clt noir , petit , triangulaire. Les élytres font noirâtres , avec une raie longitudmalc teftacée , un peu plus large aux deux ex'trémités. Le delTous du corcclet eft tcft.icé. La pouruie , l'abdomen Se les pattes font noirs. La bafe des cuifles elt teitacée. Les antennes, les antennules, & la forme du corps de cet infecte , montrent qu'il appartient au genre Clytre, & non point à celui de Chryfonicle , dans lequel je l'avois placé , à l'exemple de iM. f-abri- cius , n'ayant pas encore eu l'occaliuii de l'exa- miner. Elle fe trouve i6. Clytrk bicolor. Clytra bicolor. Clytra viridi - arulea , elytris cyaneis punclatisi Ent. ou hift. nat. des inf.GRlBOVRi.Pl. i- fig. i6. Elle rcilcmble beaucoup au gribouri foyeux. Les antennes font en fcie , plus courtes que le corcclet, noires, avec le fécond & le troifièmc articles d'un brun ferrugineux. La tête, le corcelec & tout le dellous du corps (ont d'un vert bleuâtre foncé. Le corcclet eft pointillé , élevé. L'éculFon eft grand, un peu éleva poftérieurement. Les élytres font bleues, luifani.s, fortement poia- tillées. Les pattes font d'un noir bleuâtre. Elle fe trouve a Caycnnc. zy. Clytre fcopoline. Clytra fcopoUna. Clytra nigra , tkorace rufo , elytr: duabas cyaneis , pedibus • - - .Pl.i.fig.i.a.b ■gris. des inf. GRIB.JUR Chryfomela fcopolina cylindrica, thorace ' fciis duabus aigris. Ll N. Syft. ufisfafciis hift, nat. fome^- .. elytris rufis fafciis pag. ^97. n°. tkorace rufo ^ nati C L Y c o c 57 CryprcccpAa.'us fcof.oli'ius. Fab. Sy/f. ent. p. tt^. I Elle fc trouve djns l'Amérique fepteni '"• ;o. — Spcc. irij. tum. ! . p.i^f, n^,^^. — Marie. Il Geoigic , &: m'a étù donnée par I\!. John- nf.tom.i.p 85./!°. 5S. Fiancillon. Bupreftis unifaf.iata. Se op. Enc. carn. n°. 10 y. Chryfomela fcopolina , Se H r a N K. Ertum. inf. ifl.n''. Ib6. Chryfomela f-ofolina. Vill. En . IZl. tom, \.p, \ jo. Elle a environ deux lignes de long. Les an- tennes font en fcie, un peu plus courtes que le corceict , noires , avec la bafe fauve. La tête cft noire. Le corceict cft rougeâtre luifant , fans taches. L'ccullon cft noir. Les élytrcs font rou- geâtiev, avec deux bandes d'un noir bleuâtre, l'une a la bafe , & l'autre un peu au-delà du milieu : ces bandes ne vont point jufc]u'au bord extérieur , fil la féconde cfi: un peu interrompue à la future. le dcllous du cjrps &: les paties font noirs. Elle fe trouve dans les provinces méridionales deja France, S: en Italie, lui difterentes fleurs. 18. Clytre florale. Clttra flora/is. Clyt'd nigrd , thordc: rufo immaculato , etytris pjllidc rufis macuhs duabus tranf\erfis nigris, Ent. ou htfl. nat. des inf. GriboURI. PI. 1, fig. ij. a. b. Elle rdlenible beaucoup à la Clytre fcopoline , mais elle cft un peu plus grande , & elle a une forme un peu plus alongée. Les antennes font en fcie, un peu plus courtes que le corcclet, noires, avec le fécond & le troifiè»ie articles fauves. La tête eft noire. Le corceict eft fauve luifa'.t, fans laclies. L'éculfon eft noir. Les élj-tres font d'un rouge p.île, avec une petite tache en croiflant , placée à la bafe, & une autre de la même couleur, un peu au-delà du milieu. Le delfous du corps & les pattes font noirs. J'ai trouvé fréquemment cet infedc en Tro- vcnce, fur les fleurs du Chêne vett. aj. Clytre quadrimouchetée. Q1.YTKA quadriguttata. Clytra nîgra nitida , elyeris maculis quatuor ru- Elle a environ deux lignes de long & une & «îcmie de large. Les antennes font noires, en fcie, plus courtes que le corceict. Tout le corps eft noir luifant. Les élytres ont chacune deux taches rouges , l'une alTcz grande , à iangle extérieur de la bafe , l'autre plus petite & arrondie , à iexttéaiité. CLYTUS. Clytus. m. Laicharting a fcparé des CSllidies les efpèccs dont le corcclc'tcft globu- leux, & en a formé un genre, fous le nom de Clytus, que nous n'avons point adopté, n'ayant pas trouvé des caractères fufti'ans. Voy. Callidie. COCARDE. TtNT.icuLVM.Nom donné par quel' ques amateurs j'h;ftoiie naturelle, & par M. Gcoffroj , aux deux véltcules ou appendices rouges qu 011 voit fortir des côtés du corceict & du ventre des Malachies, & que ces infeétes ont la faculté d en- fler & de défcnfler à leur gré. Voy. Malachie. COCCINELLE , CoccrNELL.4. Genre d'in- fedes de la quatrième Seélion de l'Ordre des Co- léoptères. Ces infedlcs connus depuis long-temps en hif- toire naturelle fous le nom de Sca'ïibé hén.ifphé- rique , & vulgairement fous les n a cependant qui ont -le corps un peu plus C o c alongé , & tlraut fur l'ovale , mais le nombre en eft petit. C'cft fur - tout quind 1 infede baille la tète en dcflous, ce qu'il fait ordinairement dés qu'oa le touche, qu'il paroît le plus iphérique. Les Coc- cinelles ont encore d'auttes caractères allez remar- quables. Quand elles font en repus, elles plient les jjinbes a côté des cu.ll'js , & ies appliquent enfenible comte le dellous du corps, de forte qn en les regardant en dclius, on !es croiroit fans pattes ; elles font allez couriez , pour qu'on ne pu:l]e pas les a^ percevoir. Quand la cjoccinelle elt un peu touchée, elle fait loi'ir du bout des cuillcs une petite goutte de liqueur |aune , mucilagmeufe , dune odeur pénétrante, très-furte & puante. Quoi- qu on doive luppofer une ouverture a l'e-xtrémix de chaque cuilie, on n'a pu encore la découvrir} on a vu feulement que la liqueur lemble s'échap- per de la jointure même qui unit la cuilie a la jambe ; c'eft (ans doute la que doit fe trouver cette ouverture, peut-être au- dedans de la join- tuie. Ces petits infeélcs ne marchent pas bien vite ; mais ils volent aifément. Ils paroiflent avoir beau- coup de facdité pour ouvrir les élytres qui couvrent leurs aîles, & c'eft ce qu'ils ne manquent pas de faire, avant de prendre terre, quand on veut les jetter en l'air. Ils font très - communs , 6c les enfans s'en amufent beaucoup ; c'eft d'eux fans doute qu'ils ont it(^a les noms bizarres que nous avons cités. Les Coccinelles fe nourrillent de Puce ons , c'eft pourquoi on les rencontre fur toutes fortes de plantes ou d'arbres peuplés de ces petits animaux. Elles furvivent l'hiver & font des premiers infedes qui reparoillent auprintems; elles s'accouplent alors, potées l'une fur l'autre, & pondent leurs œufs fur les plantes oii elles ont Les larves des Coccinelles font hexapodes; elles ont le corps alongé, de figure conique , diminuant vers le derrière, & divifé en douze anneaux. Le premier anneau, moins large, mais plus long que les luivans, eft ovae, applati en dellus , & cou- veit d'une peau écailleufe , ou du moins coriace & dure , ayant 1 air d'un petit corcelet. La peau des autres anneaux eft membraneufe , mais le fécond &l le troifième ont chacun deux plaques ovales , de couieur plus fontéc que le relie, qui au.li font écailleufcs. Daiisquel.]ucs efpèces , tous les anneaux font hérillés d é|ines en deflus & vers les côtés; dans d'autres , iis oi.t des tubercules élevés & coniques, tout hériliés de petites pointes en forme d'épines mouires, tand s que d'autres encoie ont la peau toute l.llé 6c fans épines. Le dernier anneau eft petit, & la larve en fit fou- vent' foitir un mamelon char u allez gros, qu'elle appitie quelquefois fur !e plan de polition , & qui alors lui fert comme d'une leptième patte. Tout le dellous du corps eft garni de beaucoup d: poils. c o c - La tète e!> petite , écailleufe , un peu applatie & de coiKour .iirordi. Elle a deux petites antennes ca.irccs , coniques Se divi'.ees en articulations , & dc'ax lèvres dont l'inf-Jneute cil garnie de quatre ba:b:lIons : les deux "barbillons extérieurs font grands &. gros, divifés en cinq parties, mais les deux ai tris font très-courts & coniques. Les dents, qui font placées entre les lèvres, font cou- l-"ur de marron & Garnies de dentelures au bout. Des poils (é voient"pai-ci par-k fur la tête & fut les autres parties du corps. ' Les fix pattes écaillcufes, affez longues & prcf- tjue de oroiieiT égole dans toute leur étendue , Ibnt divifées en trots parties , nia's leur cunfoinia- tion cft allez diirérentc de celle dis pattes de plu- fi-'urs autics larves hexapodes. La première partie, unie au corps, eft courte & grolle ; la féconde tft iunguc & cylindrique. Se la troiiième ell fem- blable a la préc;'d(.nte en grolfeur Se à peu près en longu^:ur. Le bout de la patte eft aulfi gros que le relie, & terminé par un crochet unique, en forme d'ong e d'oifeau. Jjur les deux longues parties des patVs il y a plulieurs poils, les uns longs & les autres courts ; mais ce qu'il y a de Singulier, c eft que les petits poils qui le trouvent en grand nombre vers le bouc de la patte, du c6:é intérieur, font plus gros au bout qu'ailleurs , ils font terminés comme par une petite malle alongée, & ils font tranfparens : il faut fe fetvir d'un miciofcope àliqueurpourvoir tout cela. Comme CCS larves adhèrent fortement aux objets fur lef- <]ucls elles marchent , on feroit tente de croire que ces poils en mafle pourroient bien fournir quelque matière gluante, propre à fixer d'autant mieux les pattes, quo-que les crochets fervent frincipalcment à cet ufage. Ces larves vivent fur les plantes & fur les arbres déroute efpèce, chargés de Pucerons , qui forment leur unique nourriture. Elles font très - v. races , «lies confommenc un grand nombre de ces petits C O C 39 infeiîlcs , dont elles fe faifilTent avec les p.ittcs de devant, &: qu'elles portent ainii a la bouche pour les manger; elles les tiennent alors fixés au moyen des deux grands barbillons. El^es ne s'épargnent pas même les unes les autres & s'entre naugcnc quand elles le peuvent : rallemblécs dans un même poudrier, les petites & les plus foibics deviennent fouvent la proie des plus fortes. Pour fe transfor- mer en nymphe , elles s'attachent fur les feuilies , fur les branches , avec le mamelon chainu du derrière, d'où elles font fortir une hqueur gluanoe qui le colle contre le plan de polition. Peu- a-peu leur corps fe raccourcit, &: au bout de deux ou trois jours elles fe défont de leur peati & pa- roifl'ent fous la fotme de nymphes. Elles font glif- fer la peau peu-à-peu vers le derrière , oii elle fe ramalîe en ipeloton, dans lequel la nymphe refte engagée par le bout du corps. Les nymphes font ordinairement joliment tache- tées de noir & d'autres couleurs , & le feul mou- vement qu'elles fe donnent, c'elt que de temps en temps , & particulièrement quand on les touche, elles haulTent & baillent le corps alternativement ; fouvent elles fe redicllent perpcndiculaircmciic fur le derrière. Se relient quelques inltans dans cette pofition, le derrière fervant comme de char- nière au corps; mais dans l'inaéilon, la tète rcpofe fur le plan de pofition. Les Coccinelles quittcric l'enveloppe de n) mphe , fouvent au bout de lîx jours; d'autres lois après dix ou onze. Nouvelle- ment (orties de cette enveloppe, les élytres fotît ordinairement tout à-fait d'un blanc fale & jau- nâtre fans aucunes taches, & elles font alors de conlîllance molle & flexible; ma's à mefure qu'elles sendurcillent par l'aclion de l'air extérieur, les taches commencent peu-à-peu à paraître. Le def- fous du corps eli aulfi du même b'anc jaunâtre au commencement , mais au bout de quelques heures cette couleur devient noire, jaune, rouge,- feion les différentes efpèces. Suite de l'Introduction à PWJÎeîre Natureke des Infectes. COCCINELLE. COCCJNELLA. Liw. Ceovf. Fa s, CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes courtes , un peu en malfe, compofées de onze articles, dont le premier gros, les autres grenus, les trois derniers un peu en malTe. Bouche compofée d'une lèvre fupérieure arrondie j coriacée; de deux mandibules courtes, cornées, /impies; de deux mâchoires cornées, ciliées j d'une lèvre infé- rieure avancée; & de quatre anteanuies inégales. Antennules antérieures longues, fécuciformss. Les poftérieures courtes Se fili- formes. Corps hcmifphérique. Trois articles aux tarfes : les deux premiers en cœur, garnis de brolTes, ESPECES. * Élytres rouges ou jaunes^ tachées de noir. I. Coccinelle marginée; Elytres rouges bordées de noir ; corce- let avec un point marginal de chaque côté , blanc. 1. Coccinelle bordée. Noire ; élytres rouges ; avec les bords & deux points noirs. 3. Coccinelle marginelle, Tejlacée ; éfytres d'un brun tejlacé , bordées de jaune. 4. Coccinelle fanguine. Noire ; élytres d'un rouge fanguln , fans caches ; corceUt noir ^ avec le âord&deu.x points jaunes. 5. Coccinelle impondluée. Elytres rouges fans taches. 6. C0CCINEX.LE frangée. Elytres Jaunes bordées de noir, corcelei avec quatre points noirs poflérieuremcnt. 7. Coccinelle naine. Corceletù élytres rouges, fans taches. Suite de rintroduBlon à l'HiJIoire Naturelle dus Infeflcs. 4ï COCCINELLE. ( Inkàss. ) 1 8. Coccinelle immaculée. \6. Coccinelle iinifafciée. 1 Elytres jaunâtres , fans tnclus ; corce- Elytres rouges , avec une bande au mi- 1 ht avec u\e tache noire , marquée de deux lieu j noire. ^points blancs. 17. Coccinelle annulaire. <). Coccinelle mi-partie. Elytres rouges , avec une tache pref^ue Elytres d'un rouoe fanguin , noires pof- annulaire, noire. térieurement. 1 8. Coccinelle trilinée. lo. Coccinelle futurale. Elytres jaunes , avec trois lignes longi- Elytres rouges , avec la. future notre ; tudinales , courtes, noires. corcelet noir, bordé de jaum. 19. Coccinelle points-oblongs. 1 1 . Coccinelle empreinte. Elytres jaunes , avec quatre lignes lon- Elytres jaunes, avec la future , le bord gitudinales courtes & Jix points noirs. 1 extérieur & une ligne au milieu , noirs. j 10. Coccinelle racourcie. 1 1 1. Coccinelle rayée. Elytres rouges , avec une bande pojlé- Elytres rouges , avec les bords & une r'ieure , courte , à' deux points noirs. raie longitudinale au milieu j noirs. 11. Coccinelle lix-lignes. 15. Coccinelle porte-croix. Elytres jaunes , avec Jîx lignes & trois Elytres jaune! , avec une ligne longitu- points noirs. dinale , & une tache tranjverfale commu- - 21. Coccinelle livide. ne , noires. Elytres d'un jaune cendré livide , avec 14. Coccinelle notée. deux taches trunjverfales noirâtres, pojtérieu rement. ! Elytres jaunes , avec le bord extérieur ! blanchâtre & deux points noirs , de chaque 23. Coccinelle bipondtuée. 1 coté. Elytres rouges , avec deux points 1 1 5. Coccinelle linéoîe. noirs. Elytres rouges , avec une ligne longitu- 24. Coccinelle triponcîuée. 1 dinale , noire , à la bafe & à l'extrémité de Elytres rouges , avec trois points noirs , chaque. donc un commun, j 1 Hi/loire Naatrelle, Infeâes. Tome Kl. Su'ue de l'Jntrodu&lon à tHlftoire Naturelle des Infeclef. COCCINELLE. ( Infedes. ) 15. Coccinelle hiéroglyphique. E ly très jaunes j avec deux taches noires, longitudinales , Jînuées. i6. Coccinelle rivulaire. Ely très jaunes , avec deux handesjînuées & fix points noirs; corcelet noir , avec deux points jaunes. zy. Coccinelle triceinte. Ovale ; e'iytres rouges , avec trois ban- des noires , V antérieure courte j trilobée. 28. Coccinelle arquée. Ovale; élytres rouges j avec quatre points, deux bandes , & t extrémité , noirs. 19. Cocci NELLE ondée. Oblon^ue ; élytres jaunes j avec une ban- dejînuee & deux points noirs; corcelct noir, taché de jaune. 30. Coccinelle bifafciée. Elytres ferrugineuf es , avec deux bandes Gr deux points noirs. 3 1 . Coccinelle trifafcice. Elytres rouges , avec trois bandes noires, courtes j interrompues. j2. Coccinelle flexueufe. Elytres jaunes , avec une bunde Jînuée & deux points noirs. 3 j. Coccinelle accentuée. Elytres jaunes , avec deux bandes , cln^ points & deux petites lignes arquées. 54. Coccinelle fanglée. Elytres jaunes, avec quatre points à la bafe, une bande pojléricure , & un point à l'extrémité , noirs. 3 5. Coccinelle inégale. Elytres jaunes , avec trois points vers la bafe y la future & une bande à l'extré- mité j noirs. }6. Coccinelle bofTue. Elytres rouges , avec une bande & fix points noirs. 37. Coccinelle réticulée. Teftacée ; élytres avec une bande & plu- ficurs taches noires , dont quelques - unes réunies. 38. Coccinelle gtande. Elytres jaunes, avec treille points noirs; corcelct noir ^ avec les bords latéraux jau- nes. 39. Coccinelle quadriponâuée. Elytres jaunes , avec quatre points noirs . 40. Coccinelle quadrinotée. Elytres rouges , avec quatre points noirs j à la bafe; corcekt noir j bordé de blan- châtre. 41. Coccinelle quadrimaculée. Elytres rouges , avec quatre points noirs ; corcelet noir j avec une tache marginale j blanche. Suite de l'IntroduSion à l'H'iJloïre Naturelle des Infects. COCCINELLE. ( Infeftes.) 42. Coccinelle fubponâuée. y I . Cocc 1 NELLE fept- caches. Elytres d'un jaunt pâle , avec un point marginal , noir. Oblongue ; élytres rouges , avec fept points noirs , dont un commun trilobé. 45. Coccinelle cinq-points. 51. Coccinelle huit-points. Elytres d'un rouge fanguin , avec cinq Elytres rouges , avec huit points noirs. points noirs. 53. Coccinelle tranfverfale. 44. Coccinelle cinq-caches. Elytres jaunes , avec huit taches noires , Oblongue; élytres jaunâtres , avec cinq points nêirs ; corcelet noir , avec le bord ante'rieur blanc trirddié. les quatre antérieures tranfverfales ^ finuées. 54. Coccinelle huit-ïaches.. 45. Coccinelle fix points. Elytres jaunes , avec huit points noirs , les fix antérieurs tranfverfaux, finués. Elytres fauves ^ avec fix points noirs. 5 5 . Cocc i nelle neuf taches. 46. Coccinelle glaciale. Elytres rouges , avec fix points noirs , les intermédiaires plus grands ,finues. Elytres rouges , avec neuf points noirs , dont Cun pojîérieur commun s corcelet tivec deux points. 47. Cocc I NELLE fix- taches. j6. Coccinelle neuf-points. Elytres rouges, avec Jîx points noirs, les quatre antérieurs tranfverjaux ^Jinues. 48. Coccinelle Japonnoife. Elytres jaunis , avec fix points noirs, dmt deux fur la future. Elytres rouges , avec neuf points noirs. 57. Coccinelle dix-points. Elytres fauves , avec dix points noirs ; corcelet quadrimaculé. 58. Coccinelle dix-taches. 45). Coccinelle trinocée, Elytres rouges, avec trois points noirs ; tête rotge , fans taches. Oblongue ; élytres fauves , avec dix points noirs , dont deux communs. 59. Coccinelle flavicolle. 5 0. Cocci NELLE fept-points. Elytres rouges , avec fept points noirs. Elytres d'un rouge fanguin , avec dix points noirs ; corcelet jaune. Suite de rintroducilon à l'H'iJloire NaturelU des Infectes. COCCINELLE. (Infedes.) (îo. Coccinelle oblongue. 68. Coccinelle barrîolée. Ovale, oblongue y rougeâtre en-deffus ; corcekt avec deux taches ; êlytres avec dix points 3 dont deux communs. Elytres jaunes , avec dou'^e points & une bande au milieu j noirs. Cc). Coccinelle chryfoméline. ^i.CocaiNELLE dilatée. Ilemifpkerique; êlytres rehoràées , fauves, avec dix points • corcelet avec deux points noirs. 61.C0CCINELLK confluence. Elytres rouges , avec quatre points noirs fur chaque , dont deux joints par une ligne. 6]. Coccinelle Plî. Elytres fauves , avec dou^e points noirs ; corcelet fauve , fans taches, 70. Coccinelle tachetée. Oblongue, noire ■ elytres jaunes , avec une bande ondée, vers la bafe , & huit taches noires. 7 1 . Cocc i NELLE innube. Oblongue _, jaune ; corcelet fans taches • êlytres avec dix taches noires. Elytres jaunes , avec huit taches noires , dont deux en croijjanc. 64. Coccinelle circulaire. 7 1 . Coccinelle boréale. Elytres jaunes , avec dou^e points noirs , dont deux communs , & les deux derniers orbiculés. Elytres rouges , avec neuf points noirs ; anneau jaune , autour des yeux. 65. Coccinelle onze-points. 73. Coccinelle caaîdée. Oblongue , rouge; êlytres avec dou\e , corcelet avec quatre points , noirs. Elytres rouges ^ avec on^e points noirs ; corps noir. 66. Coccinelle onze-taches. 74. Coccinelle treize-taches. Elytres jaunes, avec treize points noirs i corps orbiculé. Elytres rouges , avec on-:^e points noirs \ corps ferrugineux. 6-j. Coccinelle douze-points. 7 y. Coccinelle treize-points. Elytres jaunes , avec trei\e points noirs ; corps oblong. ■jG. Coccinelle utficolor. Elyires jaunes, avec dou^e points noirs , les derniers linéaires , finués. Elytres jaunes ^ avec quatorze points noirs , dont deux communs. Suk;: de Vlntïoducîlon à l'Hifloire Naturelle des Infecî:s, 45 C O C G I N E 77. Coccinelle quitotze-points. Ely très jaunes,-avec quatorze points noirs,, dont quelques-uns continus. 78. Coccinelle quatorze-taches. Elytres jaunes y avec la future & qua- tjr^e points noirs , dijlincls. 79. Coccinelle iris. Elytres rouges , avec neuf points noirs , ocule's, 80. Coccinelle ociilée. Elytres rougeâtrcs , avec quin:^e points noirs j entoures d'un cercle jaune. 81. Coccinelle Argus. Elytres rouges , avec onje points noirs, oculés ; corcelet rouge , fans taches. 8i. Coccinelle diftinde. Elytres rouges , avec feil^ points noirs , difincls ; corcelet noir j avec les côtés fauves. 85. Coccinelle feize-points. Elytres jaunes , avccfei^e points noirs. 84. Coccinelle feize- taches. Elytres rouges , avec fei-^e points noirs ; tête rouge, fans taches. 85. CocciNSLLE dix-huit-points. Elytres jaunes , avec dix - huit points noirs , dont le dernier arqué. L L E. f Infeftcs. ) 26. Coccinelle dix-neufpoints. Elytres jaunes , avec dix - neuf points noirs. 87. Coccinelle vingt points. Elytres jaunes , avec vingt points noirs. S3. Coccinelle vingt-deux-points. Elytres jaunes , avec vingt-deux points noirs. 89. Coccinelle vingt-trois-points. Elytres rouges , avec vingt-trois points noirs , dijilncls. 90. Coccinelle vingt-quatre points. Elytres rouges, avec vingt- quatre points noirs. 9 T. Coccinelle vingt huit-points. Elytres rouges , avec vingt- huit points noirs. 91. Coccinelle échiquier. Elytres jaunes , avec plufcurs point* noirs quarrés , contlgus. 93. Coccinelle conglobée. Elytres rouges , avec plujieurs points noirs , un peu contlgus. 94. Coccinelle tricolor. Elytres jaunes j ■ àwc dix points rouges & dix taches marsinales , noires. 4« Suite ie îlnvoduciion à tïïijlolre Naturelle des Jnfecîesl * * Elytres rouget ou jaunes , tachées de blanc. 9 5. Coccinelle «fée. Jaune ; élyttes fans taches ; corcelet ivec des taches planches , peu marquées. 96. Coccinelle hait-moLichetures, Elytres d'un fauve ohfcur _, avec huit ■^oïnts blancs _, dont quatre alongés. 97. Coccinelle biniouchetée. Elytres fauves , avec deux tachas jau- les y tranfvcrfaks. 5)8. Coccinelle orientale. Elytres rouges, avec huit taches jaunes , iont ks deux premières en croiffant. 99. Coccinelle dix-mouchetures, Elytres jaunes , avec dix points blancs. 100. Coccinelle douze - mouchetures. Elytres jaunes , avec dou^e points lancs, loi. Coccinelle quatorze - mouche- 'ures. Elytres fauves,avec quator:çe points blancs. 101. Coccinelle quinze - mouche- Ely très jaunes, avec quinze points blancs, w! l'un commun au milieu, peu marque'. COCCINELLE. (Infedles.) 10^. Coccinelle réunie. Elytres fauves, avec dou^e po:r.rj blancs & quatre taches en c oljTj.ru , réunies , blanches. 104. Coccinelle feiz^rrauchetures. Elytres jaunes, avec fei-^e points blancs. 105. Coccinelle dix - huit- mouche- tures. Elytres roug.'s , avec dix ■ huit points blancs. ic6. Coccinelle viagc - mouchetures. Elytres rouges , avec vingt points blancs. 1 07. Coccinelle taches-oblongues. Elytres fauves , avec des lignes & des points blancs. 108. Coccinelle effacée. Elytres jaunes , avec quatrepoints fauves, les antérieurs peu marqués. *** Elytres noires , tachées de jaune ou de rouge, 109. Coccinelle impuftulée. Elytres noires j Hffss , luifantes , fans taches. i!©. Coccinelle flavipède. Corcelet noir ^ avec hs cote; jaunes ; elytres noires y fans tach'-s. Suite de l'ïntroduction à l'H'iJlolre Naturelle des înfucles. 47 C 0 ce I N E L L E. Cinfedes.) I ï i.CocciNïLLE anale. 1 zo. Coccinelle quadripuftulée. Elytres noires , avec l'extrémité rouge. Elytres noires, avec quatre points rou- ges , les deux intérieurs plus longs. 1 III. Coccinelle hémorroïdale. m. Coccinelle érychrocéphale. Elytres noires^ avec l'extrémité rouge ^ marquée d'une bande noire. Elytres noires , avec fix points rouges j tête & bord du corcclet d'un rouge pâle. Il j. Coccinelle da Nopal. 121. Coccinelle fix-puftules. Elytres noires y HJfes , luifantes ^ avec deux grandes taches rouges. Elytres noires ^ avec Jlx points rouges j corps noir y luifant. 1 14. Coccinelle bipuftulée. 1 1 }. Coccinelle lancéolée. Elytres noires , avec deux taches rou- ges y irreguhères\ abdomen fanguin. Elytres noires , avec fix points & une tache lancéolée y commune, rouge. 1 1 5. Coccinelle variable. 1 14. Coccinelle lunulée. Elytres noires , avec deux points rou- ges orhiculés , vers le bord extérieur- corps Elytres noires , avec dix taches rouges , oh Ion g. dont fix en croijfant. i \6. Coccinelle frontale. 115. Coccinelle fulphureufe. Elytres noircie avec deux points rouges ; Elytres noires, avec quatre points & deux front & pattes antérieures- rougis. taches fulphureufes fur chaque : la première trilobée, la féconde lunulée. 117. Coccinelle velue. ii<î. Coccinelle dentée. Felue , noire ; elytres avec la future & le bord extérieur jaun:s. Elytres noires , avec une ligne tridentée , fur le bord extérieur , & fix points jaunes. 1 13. Coccinelle fphéroïde. 1 27. Coccinelle dix-puftules. Elytres noires , avec un grand anneau oblorig j jaune. Elytres noires , avec dix points fauves. iip. Coccinelle ttipuftulée. iiS.CocciNELLE douze-puftules. Elytres noires , avec trois taches rouges j Elytres noires, avec dou^e points blancs. la pofîérieure commune. les extérieurs réunis , placés fur le bord. Suite de l'intrûducllon à tHiJîolre Naturelle des InfcElx C O C C I N E L L E. ( Infedês. ) ♦129. Coccinelle hétiffée. 1 37. Coccinelle léonine. Velue; é ly très noires , avec dou\e ta- ches rouges. Elytres noires , avecfeiie points blancs. 138. CocciNELLEcaninc. 150. CocciNnLLE qiiatorze-puftules. Elytres noires , av^t quatorze points jaunes. Elytres noires j avec vingt points blancs ; tête & corcdet un peu velus i fans taches. 1 3 9. Coccinelle tigrine. 1 3 [.Coccinelle piiftulée. Elytres noires ^ avec vingt points blancs \ Elytres noires , avec deux points jaunes ^ tête & corcelet tachés de Slanc. & quatre poims fauves. 140. Coccinelle très-petite. 13 1. Coccinelle féline. Elytres noires , avec fix points blancs ; Elytres noires , légèrement velues y avev quatre taches tranfveifates j rougcâtres. corps globuleux. 141. Coccinelle pubefcente. 135. Coccinelle zibeline. Elytres noires , avec des taches & pla- ceurs bandes ondées , réunies , jaunes. Puhefcente ; elytres noires y avec quatre taches fauves j les deux antérieures tranf- verfales , les deux autres arrond:es. 1 34. Coccinelle païu-hérine. 141. CocciNELiE interrompue. Elytres noires ^ qvec huit ou dix points jaunes. Pubefcente y elytres noires, avec une bande fauve, interrompue ^ à la bafe. 13 5. Coccinelle pradaline. 145. Coccinelle riificolle. Elvtres noires, avec dix points & le bord Pubefcente; corcelet fauve; elytres noires. extérieur Jlnué , blancs. avec l'extrémité fauve. i5(>. Coccinelle lufine. 144. Coccinelle pygmée. Elytres noires , avec dix points blancs ; tite & bord antérieur du corccUt blanchâtres. Pubefcente , noire j bords latéraux du corcelet fauves. c o c * Elytns rouges oa jaunes , tachées de noir, f. Coccinelle marginée. CocasELLA marginjta. CoccincUa co'eoptris rub'îs , margitic nigro , tho- race utrinque punilo maigina/i aioo. Eni. ou liift. nat. des /"/,/• Coccinelle. P/. ^.fig. 45- Coccinella marginata. Fab. Syfl. cnt.p. 79. rP l. — Sp. inf. tom. i.p. 93. /j". i. — Mant. inf. t. i. p-j^-zz". t. Coccinella maroinzta coleoptris fiavis immaculj- t's margine nigro , tkorjcis marginc pUnâis duohus albis. Lin. Syft. nat. pag. 579. «". i. Elle efl: une des plus grande? de ce genre. Elle e'I héniifpliéiiquc. Les antennes font noire. La f • c eft noir; & bordée de jaune. Le corcckt eft noir, avec une tache ovale oblongue, de chaque côré. L'éciillon cft petit, noir & triangulaire. Les élytres lent lill'cs, rnuge.itres , avec tout le bord extérieur noir. Le rcboid des tlytres en delVous elt noir. Tout le dcllous da corps & les pattes fon: noirs. Elle Çc trouve dans l'Amérique méridionale, au Brélil. 2. Coccinelle bordée. CoccisFLLj llmbata. Coccinella atra , coleoptrorum dlfco ruiro , punHis duohus atris. "iA&.Sp.inf. app.p. ^py. — Mant. inf. tom. ï. p. 53../:<'. 1. Elle cft dcgrandeurmoyenne. I a tête &le corce- let font noirs, bordés de blanchîtie. Les élytrcs font noires fur leurs boids , rouges à la future , avec un point noii fur chaque j l'extrémité eft rougeâtrc. Elle fe trouve à Hambourg. 3. Coccinelle marginelle. CoccrsELLA margineHa, Coccinella coleoptris obfcure teflaceis , margine fiavo.V hn. Mant.inf. tom, i./;. 55. n" . 3. Elle eft alTea grande, d'une couleur teftacée obfcure, avec rabJomcn, les pattes, le bord du corcelet & des cly très, jaunes. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. jj. Coccinelle fanguine. CoccinsLLA f-inguinea. Coccine la nigra , elytris funguiiieii imrrtaculatis ikoracis marginc pur.ciifque duohus fa-vis. Ent. ou hijl. nat. des inf. Ct-CNELLE. P/. j.yî^. 14. «, A, Kilh nat. Irjtaes. Tome ?'i. C O C 49 Coccinella fanguinca c'-lcoptris fanguincis imma- culatis , thoracc macalîs n'gris. Lin. SyJ}, nat. pag. jyy. n°. ). — Amxn. acad. tom. 6. pag. 595. n**. 1 1. Coccinella fanguincT. YAB.Syfl. ent. p. 79. n^. 5. — Sp. inf. tom. I . pag. 9 5 . «^. 3 . — M.ant. inf. t. \ . Elle eft plus petite que la Coccinelle fept-points. Elle eft ovale, prefque hémifphérique. Les antennes font noires. La tête eft noire & bordée de jaune. le corcelet ell noir, avec le bord extérieur Se très - peu du bord antérieur jaunes : il y a de chaque côté un point jaune, qui fe prolonge an- térieurement & v.i s'unir au jaune du bord, l.'é- cuilon eft noir, petit & triangulaire. Les élytres font lilles, rouges, fans taches. Le corps «c les pittes font nous. Elle fe trouve à Surinam. 5. Coccinelle inponcluée. Coccinella impunliata. Coccinella coleoptris rubris , pu-'.Bo nuh'o. Ent. ou hft. nat. des inf. CocciUELLt. PL i.fig. 44- Coccinella impunclata. Lin. Syjl. nat. pag. J79. n°. 4. Coccinella impunUata. Fab. Sy[l. ent. p. 79. n". 4. — Spec. inf. tom. l.p. 93, n'^. 4. — Marit. inf. t. 1. Coccinella impunclata, Dec. Mém, inf. tom. 5 p. 379.»''. >• Coccinelle rouge fans taches. Dec. Ib. Coccinella impunBata. Se H R a NK. Enum. inf auft. n". 9;. Coccinella impunBata. y i\.l. Ent. tom. i.p. 94. n°. I. Elle varie pour la grandeur. Les plus grandes ont environ deux lignes & demie de long. La tête eft rougcâtre, avec la lèvre fup'^ricure & les yeux noirs. Le corcelet eft rougcâtre , avec le milieu légèrement obfcur. Les élytres font rou- ge.îtrcs, fans taches. Le deffous du corps, fcion Linné, cft noir, avec les pattei antérieures rou- geàcrcs. Dans les Individus que j'ai vu, k dcllous du corps cft rougeâtrc , avec le milieu de la poi- trine obfcur. Elle fe trouve au nord de l'Europe , aux envi- rons de Pans. 6. Coccinelle frangée, CocciNSLL.-i fimiriata, Coccinella elytris flavis nigro marginatis , thorace 7jiice punclis quatuor nigris. So C O C Coccinella fimbiiata efytris flavis immuculatis margine nigro , thoracis mjrg'ine po(lico punciis qua- tuor nigrls.TuMUB.Nov. fp. inf. i. p. H. fjà. i. fis- '°- F.Hc eft un peu plus grande que la Coccinelle inponduée. La tête cft jaune, avec les yeux nous. Le corcclct eft iauiic , avec quatie points noirs , fui- le bord poftéricur, dont di-ux au milieu, dif- tinds ou rcunis, & un tbuvent peu, marqué, à l'angle extérieur. Les tlytrcs font jaunes , fans taches, avec le rebord noir. Le dcflous du corps cft noir. Les pattes font jaunes. Elle fc trouve. . . . 7. CoccuuLLE naine. CocciKELL A minuta. Coccinella thoracc elytrifque rubris immaculatis. Coccinella minuta elytris ruhris choraccque imma- culdtis. Thunb. AW. fp. inf. i.pag. 1 1. Elle eft très- petite. Tout le corps eft glabre, d'une couleur rouge obfcure , fans taches. Elle fe trouve aux Indes orientales. 8. Coccinelle immaculée. Coccinella immaculata. Coccinella colcoptris flavefcentibus immaculatis , tho'-acis macula, nigra , punêiis duobus albis. Lin. Syft. nat. edit. ij. pag. 1644. Co'.cinella impuncîata colcoptris fi.tvefcentiius , punSo nullo , thorace macula nigra, in qua punda 4uo alba.M-'f. Lesk. pars, ent.p. 11. n". 11 i. Elle eft à -peu -près de la grandeur de la pré- cédente. Le corcclet eft jaunâtre , avec une tache noire , marquée de deux points blancs. Les iJytres font jaunâtres , fans taches. Elle fe trouve au nord de l'Europe. f. CocciNiLLE mi-partie. CocciKBLLA dimidiata. Coccinc'la colcoptris fanguineis apice atris. Ent. OU k.-Jl. nat. des in/". Coccinelle, f/. i-fig. 51. Coccinella dim'diata. Fab. Spec. inf. t. 1. p. 54. 3°. S.— Mau(. inf.tom.i.p. îj./i". 7. Elle eft un peu plus petite que la Coccinelle fçpt-poinis. Les ant;nnc5 font tei^actes. La tête & le corcelet font ferrugineux , (ans taches. Les yeux font noirs. L'écuilon eft petit, triangulaire l/C. ferrugineux. Les clytres font lifles , d'un rouge î}ç fang\ avec la futufe S4 tpute la partie po'f- C O C téricurc noires. Les pattes & le defTous du corps font teftacés. Elle fc trouve fur la cc«e de Coroiiundel. 10. Coccinelle futurale. Coccinella futuralis. Coccinella elytris rubris futura nigra , thoracc ni' gro marginibus Jlavls. Elle cft un peu plus petite que la Coccinelle inpondluéc. La tête efi jaune , avec les yeux noiis. Le corcelet ell noir, avec un peu du bord anté- rieur ^- alfez des bords latéraux , jaunes. L'écullbn cft petit , noir & triangulaire. Les élytres font rouges, fans taches, avec la future noire. Le corps cft noir. Les cui.Tes font noires , & les jambes teftacécs. Les antennes font tcftacccs. Elle fe trouve aux Indes orientales. Du cabinet de M. Banks. 11. Coccinelle empreinte. Coccinella comma. Coccinella elytris flavis , futura margine Uneaque nigris.THVNZ. Nov./p. inf. dijf. l. pag. zO. PI. 1. fis- >^- Elle cft de la grandeur de la Coccinelle c'nq- points. La tête eft jaune , avec une cache noite , au milieu. Les yeux font noirs. Les antennes Se les antennules font jauiiâ:res. Le corcelet eft glabre, jaune, avec^deux points noirs, furie bord antérieur, & une ligne tranfverfalc quadridentée , fur le bord poftéiieur. Les élytres font jaunes , avec la future, le bord extérieur, & une ligro au milieu de chaque , qui n'atteint m la jbale ni l'extrémité , noirs : la ligne cft un peu arquée antérieurement. La poitrine & l'abdomen lonc noirs. Les cuilfes font noires, & les jambes jaunes. Elle fe trouve au Cap de Eonne-Efpéraoce. II. Coccinelle rayée, Coccinella Uneata, Coccinel'a elytris ruhris , rgine vittaque abère- Coccinella lincara elytris rubris margine omni maculifque diitlbus oblongis nigris. Thunb. Nov.fp, infdif. j.p. IX. PI. i.fig. 51. Ella» cft de la grandeur de la précédente. La tète cft jaune , avec un point noir , au milieu. Le:, yeux font noirs. Le corcclet cft j^une , avec le bord poftéricur noir, & une tache en cœur , de la nieme couleur , unie au bord. Les élytres font rpuges, avec la future & le bprd çxtéiUut co c Icgcremcnt noirs, & une raie fur cbaqiie, noire, qui n'accemt ni la baie ni l'cxciijmjté. l' abdomen clt noir. Les cuilîes font noues &; les jambes jaunes. Elle fc trouve au Cap de Boanc-Efpérancc. 15. CocciNiLLE poitc-cioix, Cocc/.^f££i^ aux. Coccincll,! e/ycris Jîd\\s , liriid mdcuLque ttanf- Vt-rfa communi r.igns. Coccindla crux elytris fiavis Unci< dud'ous crua- que nigiis. Thunb. Nov.Jp. ir.j. a ff. i.p.io. pi. 1 . Le corcelet efl: jaune, avec une bgne tranfv.r- fale noire, fur le bord poltérieur, ic une taciie eu cœur, noire, au mîHeu. Les élytres fontglabres, jaunes, avec la future, & une l:gnc longuudinale fur chaque, noires : on apperçoic au iriilieu de Li future, une tache tranfverfale noire , commune aux deux élytres. La pourmc Se l'abdomen font noirs. Les cuilfes font noires, avec les gejioux 6c les jambes jaunâtres. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance. 14. Coccinelle notée. CocciNELLA notatj. Coccinella coUoptris Jldvis , margine alhido , punciis ucrinque duoùus itigris. Cocc.'nellu marg'tne puncldtiZ. Fab. Muni. inf. tom. i. p. 5 }. n^'. 8. Coccinella margine punilata thorace albo multi punâdco elytris rufis luteo maculath : mwgine albi- do qUiidripunâalo. Acïa hall. 1 . 1 (>Q, Elle eft afiez grande. La tète & le corcelet (ont blanchâtres, & marqués de pluiieurs points noirs. Les élytres font jaunes , avec quelques taches pâles peu marquées : le bord extérieur eft blan- châtre, avec deux points noirs diflmds, lur chaque. Elle fc trouve en Saxe. iç. Coccinelle linéolc. CoCCinELLA lincold. Coccinella elytris rubris , Untola bafeos r.picifqiie nlgra. Enc. ou hifi. nat. des inf. Coccinelle. Pi. 5. Coccinella lineola.TkZ. ^yft- ^"f- P- 19- "'.y- — Sp. inf. tom. 1. p. 94. n°. 6, — Mdnt. inj. t. 1. pag. 53. «8. 9. Elle reflemble , pour la forme & la grandeur , à la Coccinelle inponéluée. Le; antennes (ont jaunâtres. La tête elt jaunâue , fans taches , avec C O C n !e<; yeux noirs. Le corcelet eft jaunâtre, avec deux points noirs, au milieu , & deux autres fur le bord poftérieur. L'écullon eit petit, noir & triangulaire. Les élytres font rouges teftacécs , lifles , avec dci.x petites lignes longitudinales , une vers la bafe £c i'.iutrc VL-is l'extrémité. Le corps eft noir. Les pattes font teftacécs , avic un peu de noir aux cuilIcs. Elle {e trouve dans la Nouvelle-Hollr.ndc. 16. Coccinelle unifafci^e. Coca^ELLA unifdfc aia. Coccinella coleoptris rubr:s , fafcia média atra. Ent. ou hifl. nat. aes inj. Coccinelle. P/. T,.fg. }«. Coccindla unifdfciata. Fab. Gcner, inf mdnt. pag. 116. — Sp. inf. tom. l.p. 94. /i^. 7. — Mant. inf. t. l.p. ^i.n°. 10. Elle reflemble beaucoup, pour la forme & la grandeur , à la Coccinelle biponfluée. Les antennes font brunes. La tête eft noire, bordk de jaune. Le corcelet eft noir , avec les bords latéraux jaunes. L'ccuubn eft noir , petit Si triangulaire. Les élytres font rougeâtres, avec une bande noire, au milieu. Les pattes & le deflbus du corps font noirs. Elle fc trouve à. Hambourg. 17. Coccinelle annulaire. CoccjnEi LA annuldta. Coccinella coleoptris rubris , macuLi fuban-nidarl nigra. Ent. ou kijl. nul. des /,■:/ CocciNi lle. PL i. Coccinella annulata. L i n. Syft. nat. pag. J79. n^. j. Coccinella annulata. Fab. Spec. inf. tom. i . p. 54. n". 8. — Mant. iif t. l . p. JJ. n°. 11. VOET. Co'eopt. pars :. tab. 4;. fg. y. Coccinella annulata. Vill. Ent. tom, i . pag. 94. n'^. 1. Elle eft de la grandeur de la Coccinelle biponc- tuée.Les antennes font ferrugineules , avec I extré- mité noire. La tête eft noire , avtc deux points jaunes. Le corcelet eft noir , avec un peu des bords latéraux jaune. L'écudon eft noir, petit fc triangulaire. Les élytres font rouges , avec deux points noifs, un de chaque côté delà future , au- dclious de l'écullon ; vers le milieu, il y a une bande noue. S: derrière , un anneau noir furchaque élytre, qui touche la bande. Les pattes & le def- fous du corps font noirs. Elle fc trouve en Alkroagre , aux environs de Paris, G X s^ c o c t8. CocctNEiLE trilinéc. CoccrNELLA tr'dlneata. Coceinella cotcoptris Jlavis, lineis tribus abhre- viatis nifris. Fab. Niant, inf. tom. i.p. 53. n". II. Elle cft petite, tiès-noiie. Le corceict eft nolt , avec le bord extérieur blanchâtre. Les élytres font jaunes, avec une raie fur la future, noire, large, un peu plus mince à la bafe & à l'extrémité, une autre, au milieu, de la même couleur, qui n'at- teint ni la bafe ni l'extrémité. Le bord extérieur des élytres eft légèrement noir. La tête eft tan- tôt blanche, tantôc nuiic. Elle fe trouve en Amérique. 19. Coccinelle points-oblongs. CocctsELLA oblongo-punlluta. Coceinella co/eoptris favis : lineis quatuor abbre- viatis punUis fex iitris. Pas. Mant. inf. tom. i. pog- 54- «°- I3- "Elle eft grande. I a tëtc etl noire , avec deux points blancs a la bafe. Le corceict elt noir, avec le bord extérieur blanc, marqué d'un point noir. Les élytres font jaunes, avec deux lignes lorgiru- dinales noires , dont Icxtéiicure eft courte , & l'autre eft renflée antéiicurement : on remarque auffi trois points noirs, vers la future. Le dcflous du corps eii: noir. Elle fe trouve dans la Ruflle méridionale. 20. Coccinelle raccourcie. CocciKELLA aibi Coccin-Ua coleoptrls rubrts : fjfciapofl'cu abbre- viata punàifque duobus mgris, thorace atro : lineis duabus alois, Ent. ouhiji, nat. des inf. ColCineLLE. yi.-i.fis-^(' Cocci le.'la abbrevtaCJ. Pab. Mant. inf. tom. i. pag.j^.n". 14. Elle eft de la grandeur de la Coccinelle ftpt- points, Le corps eft ovale un peu oblon.'. Les antennes (ont noires. La tcte eft noire , avec un point jaune fur le front. Le corcelet eft noir , avec le bord antérieur & les latéraux jaunes, & deux lignes tiès-courtcs , obliques, au milieu. L'é- euifon cil noir, petit & tiiangu'aire. Les élytres lont rouges, avec une tache tranfverfale noire, au-dcla du milieu, & une tache de la même cou- leur, prefque airondic , vers l'extrémité. Le def- lous du corps 6c Ils pattes font noirs. Elle fe trouve dans l'Amérique feptcntiionaîc C O C tt. Coccinelle fix-lignes. CocciNBiLA ftxUneaca. Coceinella coleoptrls jlavis lineis fex punBifque tribus nigris.Ent. ou kijl. nat. des inf. COCCINELLE. PI. 3.,%-J4- Coceinella fexlineata. F A B. Sp. inf. tom. I. p. 94, ne. C). — Mant. inf. tom. l. p. jj^. n°. i t. Elle eft un peu plus grande que la Coccinelle fept points. Le corps eft noir en delTous. La tête eft noire , avec deux points blanchâtres à la bafe. Le corcelet eft noir , avec deux points jaunâtres à leur bafe ; le botd extérieur eft launâtre, mar- qué d'un point noir. Les élytres font jann.itres, avec trois lignes longitudinales noires , qui n'at- teignent ni la bafe ni l'extrémité; les deux exté- rieures font réunies à leur extrémité ant>^rieure : en remarque en ourre un poi it ccuimun aux deujc élytres, vers l'éculTon, & une autre oblong , vers l'extrémité. Elle fc trouve dans la Sibérie. 1%. Coccinelle livide. CocciNSLLA livida. Coccinelle coleoptris lividîs ,poJîi.e maculis dua- bus tranfve'fis fufcis . Coceinella livida coleoptris g'ifio-Hv'.dis : poflice maculis binis oblongis Jufçis. Dec, Mim. inf. t. y. pag. 585. n°. 18. Coccir.eWe grife à deux taches brunes, d'un gris couleur de foie,' à deux taches alongécs brunes vers l'extrémité des étuis. Dec. Ib. ScarabiUs hem'fpk/i'icus minor , elytris \ luteo li- vidis. Rai. Inf pag. 87. n". 8. Elle eft petite & ovak. La t'-re & le corcelet font d un gris pâle un peu livide, fans taches. Les élytres font de la même couleur, avec une tache a l'extrémité de chaque, deux nches tranf- verfales, noirâtres. Le deifons du corps eft brua mêlé de noir, & les pattes font d'un bruu jau- nâtre. El'e fc trouve au nord de l'Europe. ij. Coccinelle biponéluce. CocciNELL.j bipunSdta. Coceinella coleoptris ruhris , punêjis nïgrU daobns, Fnt. ou kifi, n(ft. des inf. CûCÇlN£LLE. PI. I. fig. X. a. b. Coceinella bipunliata, L i N. Syfl, nat, p. 5S»' rf. 7. — Fuun. Suce, no, ^ji, ' c o c Cocctne'.'a bîpunUata. Fab. Syfl. ent.'p. 79- «"• ^• — Stcc inf.com. i. p. 94. n". 10. — Mant. inf. tom. i. p. 54. ;io. 16. Coccinella coUoptrls rubr'is , DunBis duoius nigris. GeOff, Inf. tom. l.pag. ^10. n? . 1. La Coccinelle rouge à deux points noirs. GEOrf . Ib. Coccinetia iipunclata. De G, Mcm. inf. tom. j. p. 569. n". 1. Coccinelle rouge à dcui tadics noires. DcG. W. Scarabius hemifphiricus minor , clytris ejlavo ru- ber.tihus , Jingulis maculis feu punciis nigris média parte notatis. Raj. Inf. p. i6. n" . i. Scarabtus alter it'ger exiQuus , penna'um crufiis miniatulis in quibus mcdiis dut tantum macula ni- gu. Lisr.Scar. angl.p. jSj.z/f. 8, Coccinella anglica bimaculata feu minor ruhra. Pet. Gaioph.p. ^4.tab. il.fig.4. CoccineUa fecundt magnitudinis , punciis coleop- i.'orum duoùus. Tris iH. Inf. y. p. 35. tab. 16. f g. 4. Merian. Inf. pag. 69. tab. 136. Reaum. Mém. inf pi. 51. fig. 16. SlHaepf. Icon. inf. tab. 3. fig. 9. Coccinella bipunâata. SuLZ. U'Jl. inf, tab. j. Voit. Coleopt. pars i. tab. 4^. fig- 7. Acl. nidros. ;. tab. 6. fig. t. 'BradL. Natur. tab. T.-. fig. 4. Coccinella bipunciaîa. Scoî', Ent. carn. n°. 154. Coccinella bipunflata. Schyiank. Enum. inf. aufi. no. 94. Coccinella bipunHata. Laich. Inf. tom. i. p, 114. n». I. CoccineUa bipunciata. Ton, Muf gnc.p. 24. Coccinella bipunSlata. FouRC. Ent, par. i. p. 143. n". I. Coccinella bipun8ata. Vill. Ent. tom. i.;>, 95, rP. 4. Elle n'a guè'c plus de deux lignes de long. La fête eft noire, avec deux points jaun-âtrcs. Le corcelct e(t nor, avec une tacfie de chaciue côté , & deux points a U bafc , jaunâttes. Les clyftes C O C n font rouge.^rrcs, avec un point noir, au milieu de chaque. Le delTous du corps e(t noir , avec tout le bord extcrieur de l'abdomen rougcâtre. Les pattes font noires. Elle fe trouve dans toute l'Europe . fut di/- fércns arbres. 14. CocciNEiLE tripotlduée. Coccinella tripuncîata. Coccinella coleoptris ruhris : punciis nigrîs trihas. Lin. Syfi. nat. pag. j8o. n^ . i, '—- Fuun. fucc. n'\ 471- Coccinella tripunSljta. Fab, Mant. inf. tom. I. pag. 54. n°. 17. Coccinella tripunciata. Vill. Ent. tom. i.p. 9;. Elle cft un peu plus petite que la précédente. Le corceiet cil noie , avec une tache blanchâtre , de chaque côté. Les élytres font rouges , avec un point commun, noir, vers l'ccuiïon , & un autre vers lextrcmité de chaque. La tête cft noite & matqiiée de deux petits points blanchâtres. Le deflbus du corps cil noir. Elle fe trouTC en Allemagne, en Suède. 1). CocciNCLLE hiéroglyphique. C0CCISELL.1 hiercg'yphica. Coccinella coleoptris futeis : maculis duahus nigris, longitudinali!>us Jinuacis. Lin. Syfi. nat. p. jSo. ,-!"^. 14. ,-mFaUn. fuc.n°. 476. Coccinella hicroglyphica. Fab. Syfi. ent. p. So. n'\ 7, — Spec. inf. tom. l. p^g. 95- «"• H- — Mant. inf tom. l. pag. 54. n". 18. Coccinella coleoptris flavo rubris : fafcils irregu, laribus fnuatis nigris. Dec. Mém. inf. tom. j. p. 381. n". 15. Coccinelle hiéroglyphique rouge jaunâtre , à bandes noires découpées irrégulières. Dlg, lb.\ Coccinella hicroglyphica. S^Jlz. Hifi. inf tab. 5; fig- 4- Elle efV petite. La tête cfl noire. Le corceiet cft noir , avec deux taches blanches aux angles antérieurs du corceiet. Les élytres font dun rouge jaunâtre, marquées de grandes taches irrégulières , linuécs, longitudinales, noires. Le dcITous du corps Se les pattes font noirs. Elle fc trouve en Europe. 54 c o c 16. Coccinelle rivulairc. Cocci^ELLA rivularis. Cccdndlci cokortris lutcis : fafciis duabus dorfa- l'ibus finuatis pun'cTjque f:x ni gris , ihordce atro fla- Vo bi^unilata. Fa B. Marit. inf. tom. ï.pag. 54. n". ICI. Elle cft de grandeur moyenne La tête eft noiie, avec Jeux points jaunes, a la bafe. Le coiccht eft noir , avec le bord antiiricur &c d;ux points jaunes. Les élyttes font jaunes, avec deux bandes noires cjui n'atteignent point le bord extérieur , dont l'une trcs-fiiiuée, placée à la bafe , & l'autre au milieu : on remarque en outre vers le bord extérieur de chaque élytre tiois- points noirs, dont |e poftétieur ell plus grand. Elle fe trouve dans la 'Suède, ry. Coccinelle triccinte. Cocc[K£LLA tricinâu. Cocc'irtella ovata co.'eopcris rubns , fafciis tribus ttrii , anteriore abbreviata tricufpidata.. Ent. ou kift. nat. dss inf. Coccinelle PU i.fig. 7. "• b, Couinella tricincld. Fab. Alant. inf.tom. i.p. j j. n^ . 10. Cocdnella repanda clytris flavis , fafciis tribus unddtis riigris. Thunb. Nuv. fp, inf. pars . 1. p. i S. tub. \.fig. 2J. Elle eft un peu plus petite que la Coccinelle fept-points. La tète eft noire, fans taches, & quelquefois marquée de deux petits points jaunes. Le corcelet cft noir, avec un peint jaune de chaque côté. Le bord antérieur eit noir, ou lé- gèrement marqué de jaune. Les élytres font jau- nâtres, avec tiois b.inde; linuécs , noires : la pre- mière n'atteint ni la future m le bord extérieur , & forme plutôt une tache tranfvcrfale triangulaire; la féconde bande atteint la future, mais non pas le bord extérieur; la troifièine atteint la future & le bord extérieur, mais elle cft quelquefois inter- rompue au milieu : la future eft noire. Le deflbus du corps & les pattes font très-noirs. Elle fc trouve aux Indes orientales, à la Chine. a8. Coccinelle arquée. CocciNELL.i arcuata. Coccinella ovata , coleoptris rubris punBis qua- tuor fafciis duabus purMoque apuis nigris. Fab. Munt, inf. tom. i. p. ji. n«. 11. Elle eft de grandeur moyenne. La tête eft blan- cliâtre. Le coicekt cl^ noir, luifant , avec les C O C boriîs antérieur & latéral blanchâtres. Les élytrcs font rouges, luifantes, avec deux points noirs, à la bafe , enluite deux bandes , dont la premièie n'atteint pas le bord extérieur : rextrémité de chaque clytre & la future font noires. Elle fc trouve dans la Chine. 19. Coccinelle ondée. Coccinella undata, Coccinella oblo.igcicoUoptris luteis : f.ifciaf.exuofa punSiiJquc duobus nigris , thorace favo punclato. Ent. ou kifi. nat. des inf. Coccinelle, Pi. 3, Coccinella undata. Fa3, Mant. inf tom, i.p. jj. Elle eft prcfque de la grandeur de la Coccinelle fcpt- points, mais elle eft plus obiongue. Les an- tennes font noires. La tête eil noire, avec deux petites taches fauves. Le corcelet elt noir , avec trois points fauves , placés en triangle , au milieu vers la partie poilérieure ; les côtés font fauves , & on voit une ligne courte qui s'avance de l'angle poflérieur vers le milieu du corcelet. L'écuilon eft noir, petit & triangulaire. Les élytres font jaunes , teftacces , avec une bande ondée , noire, au-delà du milieu, un point noir, der- nère. Se un autre au devant, vers le bord exté- rieur. Le dcdous du corps cft noir. Les pattes lont ferrugineufes , avec les articulations noires. Elle fc trouve au Cap de Bonne-Efpérance. 50. Coccinelle bifafciée. Coccinella bifafciata. Coccinella coleoptris ferrugineis , fafciis duabus punctifque duobus nigris. Ent. ou hifl. nat. des iuf^ Coccinelle. P/. 3 fg. 5S. Coccinella bifafei.ita.'SAB. Sp. inf. tom. i. p. jj. n«, I j. — Mant. inf. tom. \. p. j 6. n". l-j. Elle cft de la grandeur de la Coccinelle fept- foints, & même un peu j lus grande. Lesanteniiss font ferrugineufes , avec les deux derniers articles noitâtres. La tête & le corcelet font fer- rugineuXj fans taches, un peu raboteux, avec des poils très - courts. L'éculfon eft petit, triangulaire & ferrugineux. Les élyttes font rougcâtrcs , avec deux bandes inégales, l'une à la ba(e & l'autre vers le milieu , & deux taches noires , prefquc rondes, vers l'extrémité. Le deffous du corps eft noir & bordé de ferrugineux. Les pattes font fti- rugincufes, fans taches. Elle fe trouve aux Indes orientales. c o c }i. Coccinelle trifafciée. CoccrNELLA trifafciata. Coccindla cohoytiis rubiis , ftfc'.'is nigris tribus. Er.t. ou hift. nut. dis inf. COCCINELLE. F/. }. J'g- 37- Coccinelld tr'ifafci.Ud. L i n. Syfi. nat. pag. j 80. n". 15. — Faun. fucc. n°. 4-75. Coccindla trlfjfc'ata. F a b. Syfl. enc. pug. 80. n". 9. — 5p. inf. t. i. p, yj.i'. 14. — Munc. inf. tom. i. p. )-y. n'^.ie. Scaraliius hemifpkiricus minor e'ytris ex alho li- ventibus lineolis nigris in medio dorfi piilis . R.AJ. /;/ pag. 87. n°. 9. Elle relTemble entièrement à la Coccinelle fcpt- points, dont elle n'eft ' peut-être qu'une variété. Les antennes font brunes. La t^te e(t noire , avec deux points jaunes, placés à la partie fupériciiie. Le corcckt eft lille, noir, avec une taclie jaune, à l'angle antérieur de chaque côté. L'écullon eft noir , petit & triangulaire. Les élytres font rou- ffeâtres, avec une bande vers la bafe , au-dclious de l'éculfon, qui ne va pas aux bords latéraux : il y a une petite tache noire, tranfverfale , au milieu, un peu vers la future, le une autre vers l'extrémité, entte la future & le bord latéral. Les pattes & le dcllous du corps font noirs, avec un point jaunâtre , de chaque côté de la poitrine , à l'angle extérieur de l'élytre. Elle fe trouve en Europe. 5Z. Coccinelle flexueufe. CocdNELL.i Jîexuofj. Coccinella coleoptris luteis , fdfcia jlcxuofa punc- tifque duohus nigris. Fab. Gen. inf. m.r.t. p. 117. — Sp.inf tom. i.p. ?j.n°.iî, — Mant. inf. t. 1. P'i5- "^-M- La tète eft noire, fans taches. Le corcelet efl: noir, avec une tache blanchâtre de chaque côté, à l'angle antéri.ur. Les clytres font jaunes, avec un point noir, arrondi, à la bafe, une bande fuiuée , au milieu, & une tache tranfverfale , ren- flée d'un côté, placée à l'extrémité. Le deffous du corps & les pattes font noirs. C O C Elle f< ,e trouve a Hambou fg- 5^, Coccinelle accentuée. CocciNELL A fignata. Coccinella clytris fldvis , fifiiis duabus undatis , ■■.■■is duabus abbrtviatis arçuatis punclifquc qainque Coccir.dlalaaità elytris fluvis , fafciis duabtn , 5f arcu punHifqac quinque nigris. THvt;s, Nov. ff(C. inj. dijf. i.pag. I9. tab. l.fig. Z8. Elle efb prcfque de !a giandeur de la Coccinelle (ept-pouits. Le corcelet cft noir, avec une tahc jaune, de chaque côté, à l'angle antérieur. Les élyrres font jaunes, avec une bande ondée , noire, ai!-dela du milieu, une autic à l'extréuiit.' , ua point commun au-de(lous de l'écuflbn , deux petits points & une ligne courte, arquée vers la bafe , fur chaque. Le de/lbus du corps & les pattes (ont noirs. Elle fe trouve au Cap de Bonne - Efpcraucc. }4. Coccinelle fangléc. CocciSELLA clnguldta. Coccinelld coleoptris luteis, pmSis quatuor bdfèos, fdfcia pojlica puncioque upicii nigris. Fab. Mant^ inf t. I. p. ,-j.«o. ,4. Elle eft grande. La tète eft jaunâtre, svcc les yeux noirs. Le corcelet eft jaune, avec u:ie grande tache nuire, a la bafe, marquée de points jaunes. Les élytres lont glabres, lilFes, jaunes, avec dcuï points a la bafe , un très-petit , au milieu , eufuitc une bande large, & un point à l'extrémité , noirs. Le deifous du corps eft noir. Les patres font jaunes Elle fe trouve a Tranqucbar. 3J. Coccinelle inégale. Coccinella in^qualis. Coccinelld coleoptris jiavis , punHts aiticis tribus^ fuiura f.ifciaque up.cis mgns. Ent. ou kft. nat. des uiura j.ijciaque ap.cis mgns, r. nf. Coccinelle. PL ^.fig. ji. Coccinel'a insqualis.FA-B. Syll. en:, p. «o. r,". $. — Spec, ir.f. tom. l.p.yj. n'. ij. — Mant. inf tom. I. pag, 5 j. n". i J. Elle cft un peu plus grande que la Coccinelle biponcluée. Les antennes font jaunâtres. La tête eft jaun.urc, fans taches : les yeux font noirs. Le corcelet eft noir , avec tout le bord antérieuc jaune, & une ligne jaune, au milieu, qui n'at- teint pas le bord poftérieur. L'écufl'on eft noie S' triangulaire. Les élytres font fauves rougeâtres, avec la (uture noire , trois taches noires fur chaque , placées l'une aUjailieu , vers la bafe, & une de chaque côte , ws le milieu ; il y a encore unt baide irrcgulière , vers l'extrémité , enfin les bords latéraux fout légèrement noirs. Le corps en dell'ous eft noir , avec les bords ferrugineux. Les jambes font tcftacées , avec la plus grande partie des cuslles noue. Elle fc trouve dAUi la Nouvcllc-H :II.indc, 55 C O C jé. CcCClNîl.LE bofiuc. CocciNSLLJ gib'oa, Coccinella etytris riihrls , fafda punH'fque fcx nigris. Thunb. Nov. fptc. inf. u j-ûg. i^.fl. l. Elle eft de la grair^eur de la Coccinelle fcpt- poincs. La tè:e eît rouge , avec les yeux noirs. Le corc:let ell rouç^e, avec un poin: noir, au milieu. Les élytres ibnt rouges, avec une binJ^ un peu arcjuée, noire, placée au milieu, formée par trois points réunis : on apperçoit deux points noirs, à la bafe , & un autre en croiiriiit, à l'extrémité. La poitrine eft noire. L'abdomen & les pattes font rouges. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpcrance. 87. C0CCINÎI.1.E réticulée. CoccmLLLA ret-culata. Coccinella tejîacea, elytris fjfcla macuHs pluri- mis nigris quibufdam rtticulatls. Elle cfl: un peu plus grasde que la Coccinelle fept-poiins. La tête Si le corcelct font rougcâtres, fans taches. Les tlytrcs font rougcàtres , avec deux points noirs, d.ftinéls, à la bafe, enfuite une bande anguleufe ; deux points dilliiiûs , au mi'ieu , dont Vun vers la futare & l'autre vers le bord extérieur, un point vers la future, & une taclie au-delà du milieu , irrégulière , qui s'unit à h bande, à la future & au bord extérieur : •vers l'cxtrcaiiié on apperçoit un point noir, en- touré d'un cercle rou2,eâ-re. Le dellous du corps & les pattes font rougcàtres. Elb fe trouve au Sénégal , d'où elle a été ap- portée par M. RouIIlllon. 38. CocciNEtLE grande. CocciSELLA grandis, Coccinella elytris f avis punSiis nigris trededm , thorace n'gro marginibus flavis. Coccinel'a grandis. Thunb. Nov. fpec. inf. 1. pag. 11. tab. \.fig. 15. Elle eft hémifphérique , & la plus grande des efpèces connues. Elle a environ neuf lignes de long , & prefqu'autant de large. La têre elt jaune . le» yeux noirs. Le corceli :ft noir , au milieu , jaune de chaque côté. Les élytres font jaunes, avec fix po'ats noiri fur chaque, & un autre plus grand , commun aux deux élytres , placé au milieu : les fix points font difpofés de la manière fuivante, un arrondi, .î la bafe, deux tranfverfaux, au milieu, & trois yers l'extréinité, attendis, eu ligne tranfverfale ; le point intérieur C O C eft placé fur la future. L'abdomen & les pattes font jaunes. Elle fe trouve dans la Chine. 39. CocciNELiE quaJriponûuéc. CocciSELLA quadripunUata. Coccinella coleoptris fiavis punBis nigris qu.uuor. LlN. Syjl. nai. pag. j8o. n°. 9. Coccinella quadripunUata. Fab. Syft, ent. p. 'io. n". 10. — Sp. inf. tom. l.p^g. 9y. «°. l^. — Mant. inf. tom. 1. pag. 5 e. n". 18. Elle eft de granJcur moyenne. Le torcelet eft jaune, avec quatre points noirs. Les élytres font jaunes, avec deux points noirs , au milieu de chaque, placés fur une ligne tranfveifale. Le dellous du corps eft noir. Les pattes font jaunes. Elle n'eft peut-être qu'une variété de la Coc- cinelle dix-pomts. Elle fe trouve en Europe. 40. Coccinelle quadrir.otée. Coccinella quadrinotata. Coccinella coleoptris rubris punciis quatuor baftos nigris , thoracis marginibus allidis. Fab. Man>i, inf, tom, 1. p. j6. n°. 19, Elle diffèie de la précédente. La têre eft blan- châtre. Le corcelct eft noir, avec les bords anté- rieurs & latéraux blanchâtres. Les élytres font rouges, avec deux points noiis, à la bafe de chaque. Les jattLS fort teftacées. Elle fe tiouve à Kiell. 41. Coccinelle quadrimaculée. Coccinella quadrimaculata. Coccinella coleoptris rub/is , punUis quatuor ni- gris , thorace atio macula marginali aiba. Fab. Mant. inf, tom. i. pag. 5(1. n». 30. Elle dilRre de la Coccinelle quadriponûuée, La têic elt ncirc, aVcC deux points p.îles , à fa patt'e fupérieiire. Le corcelct eft ni ir luifant, avec une grande tache blanchâtre , de chaque côté. Les élytres font rouges , avec deux points noii* fur chaque , pl-icés fur une ligne longitudinale. Le dedous du corps ell noir. Elle fe trouve en Saxe. 41. Coccinelle fubpon<3uce. Coccinella fubpunBata. Coccinella elytris pullidc rubris pundc marginali nigro, Coccinella c o c Coccinella fubpundata elyiris rulirls , punBo ad fi''-^uli elytri margincm mir.nto n:s^>v. StHRANK. Enum.znj: auft. «-. 95. Eile relleniblc, ponr la forme & la grandeur, à la Coccinelle inpoucluée. La tête cft ;aunâtie, avec les yeux no^rs. Le coixe'.et efî jaunâtre , avec deux points noirs, au milieu, & trois derrière , vers le bord extciicur. Les élytrcs font d'un rouge fau'/e , avec un petit point uoir,- vêts le bord c:;;r;icur. La p.^r.riiie e.l noire. L'abdomen eft nci;-, avec le bo;d exteneur fauve. Les pattes font fauves. Elle fc trouve aux environs de Paris & de 43. Coccinelle cinq-points. CocciSFLLJ quinqucpurMata. Coccir.ella coleoptris fanguinels , piinciis ri'gr's quinque. Eut. ouhift. nat. des inf. Coccinille. PL i. fi^. ^. i.b. Coccir.ella quinqucpunSîjcj. L I N. Syt. nat. p-ig. ) 80. «3. j I, — Faun. J'uec. n'^ . 474- Cocci-iera qu'.nqucpunazta. F A B. Syl. cnt. pag.^ 80. ««>. II.— Sp. inf. ti.m. i.pug. ■)6.,i°. 17. — yiaat. inf. tom. i. pdg. y 6. n° . 5 I. Coccinella coleoptris rubris , panais quinque ni- gris. GEOhP. Inf. t. i. p. ;io. /z". 1. La Coccinelle roug: à cinq points noirs. Geoff. Ib, Coccinella coleoptris rubris : puaclis tribus ma- g-iis duobufque minimis. Dec. Méni. inf. to.-n. j. pag. 370. n°. 3. CoccincHe rouge h cinq points noirs rou^e, à trois grandes & deux petites taclies. Deg. Ib. MÉAIAN. Inf. Eurcp.pl, 61. ScHAEFF. Icon. inf. tab. 9.fig. 8. Coccinella quinquepunîlata. Schrank. Enum, inf. auft. n''. 5,6. Coccinella quinquepur.ciata. LaichaRt. Inf tom. ■[. p. i\ y, n°. i. Coccinella quinquepur.ft^ca. FouRC. Ent.par. i. p.l^l.n^.z. Coccinella quinquepunClata . Vile, Ent. tom. i. p. 96. n», 8. Elle eft une fois plus petite que la Coccinelle fej)t-points. La tête eft noire, marquée de deux points jaunes, à fa partie fupérieure. Le corcelet eftnoir, luifant, avec une tache jaune, de chaque côté. Les élytres font routes , avec- une tache Hifl. W-'r. des Infeaes: Tome VI. C O C 57 noire, commune, au-dcfTous de l'écufTon , & deux autres fur chaque éiytre, dont une au milieu , vers la future, & l'autre un peu au-delà du n.iiieu , vers le bord extérieur. Le delfous du corps & les pattes font noirs. Elc (e trcuve dans toute l'Europe, fur dif- f;:cns arbres. 44. CocciNELLF. cir,q-ta:hes. Co CCISELL.4 quinqueT.acu/ati:. Coccinella oblon^a , coleopt is fîavefcentibus ; puncl s aigris quinque , thorace at'o mu'g.-ne antico trirudiato alho. Fab. Mdnt. inf. tom. i. p. \i. n". 32. Elle paroît différer de la pr ;c'Jcnre. Le corps eft plus oblong. La tite eft bLnche antérieare- menr, avec deux points noirs. Le corcelet eft noir, avec leSijbords antérieurs & latéraux blan- cliîtres : du bord antérieur on voit partir trois rameaux de la même coideur. Les élytres font jaunes, avec un point noir , commun, au-dclïbus , de l'éculTon , Se deux autres au niiiicu de chaque éiytre. Elle fe trouve en Sixi, 4f. Coccinelle fix-points.'' CocciNLLLA fexpunâata. Coccinella coleoptris fulvis punBis nigris fe.w Lm. S)Jl. nat. pag. j8o. n^. 11. Coccinella fcxpunSata. F A B. Sp. inf. tom. I. p. •)(!. no- iS. — Mant, inf. tom. i. pag, 56. /z". 3 ;. Cocc:nclla fexpunajta. ScHraNk. Enum. inf auft.n". 97. Coccinella fexpunBata. Vile. Ent. t, i. p. 97, n". 9. Schaeff. Icon. inf. tab, ^^^.fig. 4. a. b. Elle eft de la grandeur des précédentes. La tê- te eft noire , avec deux points blancs. Le corce- let eft noir luifant , avec le bord antérieur & deux points blancs , au milieu. Les élytres font rouges , avec deux points noirs au-delà du milieu , & uq autre vers l'extrémité. Elle n'eft peut-être qu'une vaiiété de la Coc- cinelle dix-poin'ts. Elle fe trouve dans toute l'Europe, fur difFé- rcns arbres. 0,6. Coccinelle glaciale. Cocci-^ELL.i glacialis, Coccinella coleoptris rubris , punBis f. 7. Cocci?:ella fcptempunP^a:a. S c o r. Er.t. carn. CoccineHa fepcempunciaia. Schrank. Enum. inf. auft. «".98. Coccind'.d fiftcmptinClata. Laichart. Tom. i. p. 116. n". ;. Cocc'.nel'j fepumpuncldta. ÎOURC. Eatom.par. 1. F- 145- "■°- 3- Coc:''nii'a fe.tcmpurMutu. Vill. £■;?. row. I. f J^. 98. n". 11. Elle a un peu plus do trois Iif;ncs c'e long. Les amennncs font teftacres. La tète efi. noire , avec deux points jaunes à la partie fupcricare. Le coice!cr cft noii- luifant j avec mic tache jaune , de chaque côté , à l'angle antérieur. Les éiytres font rouges, avec fep: points noirs, dont un au dcf fous de l'écuffon , commun aux (ieux clyrrcs : on remarque quelquefois un point j.inne tranfverfal , de cha.jUe côté de l'écuflon. Le dclTous du corps & lc> pattes ibnt hoirs. Elle fe trouve d.;ns tome l'Europe, fur oiiTs- rentes plantes Si fur ditïlrens arbres. 51. Cocc:.\lLLE fepr-ta:!ics. CocciNTLLA fpumnacula^a. CoccintUa oblonga , coieoptris ruhris puncîis ni-r's . fepiem commum t'>-i}oi'o. -ï A ^. Ge\ inf. mant. p. 11-. — Sp. inf tom. j. pag. 9-. n'\ ii. — Mant.inf tom.l.p, 5 ". n'''. 37. Elle a la grandeur & la forme olilongue de la Coccinelle trtizc-points. La tête efl noire. Le cor- celet e(l ;li{ic , noir, avec les bords antérieurs & latéraux blanchâtres. Les éiytres font routes , avec un point commun trilobé, noir, & tiois^'au- tres fur chaque, 'dont l'un à la ba(e , arrondi, un autre au milieu, tranfverfal, & le troifiàne C O C 5P vers l'extrémité , arrondi. Le dclTous du corps Lit noir, ^ Elle fc trouve en Allcnia_n;ne , far différentes plantes. ji. CocciNïiLE huit-points. Cocci2^ELLA ocîopunHala. Coccinclla coieoptris rtihiis piinciis nigris oHc. I\B. Syft. er.t. p. 81: n°. 14. — Spe:. ir.f. tom. i\ r. 97. ri". Zi.—M^nt. inf ton,, j,.' ;-. fj, /z^'.'jg* Coccinclla cclopuntîjta. Lauhart. Tom. i. p. iiS.,1". 4. Elle cfl. de !a rrrandeiir de la Coccinelle blponc- çu'-c. La tête cft bl.mthître , avec deux points F.oiis à ^fa partie fupéric-jre. Ijc corceict i:Çt blan- châtre, avec cinq points noirs à fa partie pofté- rieure, & un autr.- de chaque côte, fur le bord. Les r'Iytrcs lont rouges, avec quatre points noirs fur chaque , dont un à la bafe & trois au milieu. Elle fe trouve en Allemagne. 5;. CccciNELLE tranfvcrfale. CocctNELLA tranfverfal: s. Coc:inella coieoptris lutcis maculis cclo ni gris , ar.ticis quatuor tranfverfls finua::s. CorcineHa tranfverfalis. Fab. Sprc inf tom. 7. pag. 0-7. n". 14. ^ Mant. inf. t:,m. i. pag. çy. «".;?. . '' Elle eft un peu plu< petite que la Crccinclle fcpt-points. La teic efl: roiic , fins raches. Le corcelet efl lilfe , noir , avec une tache janne , à l'anele antérieur. L'écuPon cft noir , petit & triangulaire. I es éiytres font rruge;:rrcs , avec une gr.ind^ tache in'galc , tranfvcrfale , vers la bafe , une ban^c un peu au-delà du milieu, & deux poin^ts vers Tcxtréiiiité , dont l'un difinét , vers le bord extérieur , Je l'autre commun fur la future. Les pattes & le dellous du ccips (ont noirs. Elle fe trouve à la côte de Coroinandel. J4. CocciNïLLE hirt-tafhcj, CocciNTLtA ocljmacuLua, Coccinella coleoptr}s luteis , purâ-s nigrs oSo , ar.ticis fex tranfvcrfis finuatis. Ent. ou hift. nat. des ir.f. Coccinelle. PL ^.fig. 45. Coc::ne!la oclomaculata. F a n. Sp. inf. tom. i. r ^9' — ^f- '«/. ioin. I. pjg. yij. /!". 31. C O G CoccineUa undecim puntlara coUoptris rubris runc- lis nigris undecim. Lin. Syjl. r.dC, pjg ijSl. n". iS, — Faun.Juec,n°, 4S0. Coccindld uniecimpuncîata. Dec. Mém.inf. t. j. p. l-^.n°. 8. Coccinelle a or.re points noirs rouge à onze taches noires. E.'eg, Ih. liilTllAN. Ir.f. Europ. léS. Stroem. .^i;7. nidros. 3. p.iîS. tab. C.fig. ^. Cccd-.elU iindtcimpuniiatd. Schhank. Enum, inf. auf;. no. loi. CoccineUa undecimpancî.tta Euesly. Arck. inf. 7. p. iGi.n°. 41. tab. .t} fg. ij. CoccineUa undccimpunclata. Vill. Eat. tom. r. p. 100. n° , I 6, Elle eft à-peu-près de la grandeur de b Cocci- nelle dix-points. Le corcelet cit noir , avec deux points blanchâtres. Les élytres font rouges, avec un point noir , commun , au dclTous de 1 écuflbn , & cinq autres fur chaque. Le delFous du corps 6c les pattes font noirs. Elle fe trouve en Europe. 66, CocciNELiE onze-taches. CocciNEi LA undicimnac-alata. CoccineUa co'coptris rabris , pv.nclis n'gris un- de^im , cor o.c feiiuginco. Fab. Muit, inj, tom. i. ;'^^57. '-".47. Elle eft prcfque une fois pins grande que la Coccinelle onze-point;. Le corps ell ovale , xou- gcûtrc. Les élytics font roug;;ircs , avec une ta- che noire, comnnme , au dcilous de l'cCulTon, & cinq autres lur ciiaoue , dunt l'une à !a baie , deux obliques, vei's le milieu, wc deux autres obli- ques , un peu en delà. Elle fe trouve en Efpagne. é~. Coccinelle douze-points. CocciNELLA duodec'mpunButa, CoccineUa coleovtru favis , punâis nigUis duch- decirn , extimis U.-.faribus repanais. Fab. >Sy/'. tnt. pag. 81. n°. 10. — Sp, inf tom, i. pag. yï. n°. jr. — Munt. inf. tom. i. fg. j-. «*•', 4g. CoccineU.i duodccimp ùnétàta coleoj tris flavrs , funcîis n gris fx , cxt rr.o iineari rcpando, LnJ. Syft. nat. f ag. }8i. n" . 19. CoccineUa cokoptris Jlavis , pu-.tHis fx-decim ni- c o c c o c ^? pis , p'urir.izi con'tex's , J'utura nigt a. Geoff. h'f. lo-n. i.pug. 3iy..r.". 16. La Coccinelle jaune à future. Geoff. I!>. Cocciml a fcxjcciir.pu-.cldtj. F O u R c. Ent. F-"-. 1. pag. 147, «'. 16. Cocc'r.clLi duodcàmpuncldta. Fuesl, Au/ùv. '"/. •4-/'-45- «"• M- cu!).ti.fig. S. C\c^! ne/la duodccimptinBùCa, V iiL. Ent. tom, 1. p. 100. n". 17. Elle e(î petite. La tête efl jaune , avec un point i!oir. Le corcelet cil jaune, avec pkilieuis points dn'lintls , noirs. Les élytres font jaunes , avec cinq points nou's , fur chaijuc , & un (Ixièine linéaire , linué , formé de quatre points réunis , placé vers le bord cïtérieur , entre le premier & le dernier point ; la future eft légèrement noire. Elle le trouve dans toute l'Europe. éS. Coccinelle barriolée. Cocciyr.LLA vs'iâgata. Cocdnclla co'.coptris favis, puncîis n'igrls duo- dccim fjjciaque mcdia n:gris. Ent. ou h.'/l. nat. des i'yi Coccinelle. P/. i-.fig. 10. a. h. Co:j!iielh vjricgatJ. Fab. Sp. if. tom, i. v. 99. n". 5j. — Ma-.t. inf. tom. l.pag. j7.nO. 49. Elle efl de la grandeur de la Cocc'n'îlle bi- ponttuée. Les antennes foiit jaunes. La tête crt jaune, avec les yeux noirs. Le corcelet eft jaune , avec cinq points noirs : l'éculTon eft petit Se trian- gulaire. Les élytres font jaunes, avec fix points ou petites taches noires, fur chaque, & une bande noire, formée par des points réunis : il y a deux points placés tranfverfalemcnt , à la bafe , trois placés tranfverfalcment , vers l'extrcirité , & un fcul d^-rrière ces trois. Tout le delTous du corps Se les pattes font jaunes. Elle fe trouve au Cap de Bonnc-Erpcraucc. 69. Coccinelle chryToniéline. CocciNELLA chryfomdina. Coccindla colcoptrisrujis : punHls diiodcclm nigris, tkorace immuculato. Ent. ott kijî. nat. des ;>/. Coccinelle. P/. 5. fg. zz. Coccir.ella chryfomcli,7J. F a 3. Syjt. ent. pâg. 82. n''. il.—Sr.inftum.i.p, ;,ji. fi". 54. — AUnt. inf. t. i.pdg. î7. n\ jo. Couintlla capenfis efytris nikris , puiH.-s duode- cim nl^ris , thoruce i>r.ma<:u,'ato,Tr[\}NS, Nov.fp. in/, dijf. i.p.iÉ.taKi.fis- 1 1 . Elle efl prcfquî de la [grandeur de la Coccinelle fcpt-points. Les antennes for.t jaunes. La tête ell jaune , avec les yeux noirs. Le corcelet eft jaune , un peu rouqcîtrc , fans taches , avec les bords extérieurs j.iuiiârres. L'écuffon eft rougeâtre , petit & triangulaire. Les élytres font rougcâtrcs, avec fix points noirs fur chaque, dif, ofés fur trois lii^ncs tranfvcrCales. Les pat:es Se le corps en del- fous font jaiu-.es. Elle fc trouve au Sénégal , au Cap de Bonne- Efpér.i.nce, a lîle it;. Hélène. 70. Coccinelle ta.hctée. CocciNELL.t mjculur-s. Coccii'ella oblonga , colecptria fiavis liift fafciit undata maculifque octo nigris. itr. ou hifi. nat. dxs i"f CocciNELLl. l'L ^.fig- ^9- ti- b. Elle eft ovale oblonsue, un peu plus grande que la Coccinelle treize points. Les antennes font noires. La tète eft noire , avec deux petits pci-.ns jaunes, a la partie poftéiieurc. Le corcelet eil noir, avec un peu du bord antérieur jaune, S: deux points de la même coukur fur le milieu. L'écullon eft noir, petit & triangulaire. Les élytres font jaunes , avec une bande noire , ondée, vers la bafe qui ne touche pas aux bords latéraux, deux ta- ches vers le milieu, furune ligne oblique , Se deux au- tres vers l'extrémité, fur une Tgne oblique, parallèle à la piécédente : la future eft noire. Les pattes &; le délions du corps font noiri. Elle fe trouve au Cap de Bonnc-Efpéraiicc. Du cabinet de M. Eanl-s. 71. Coccinelle inuubc. CocciSTLLA innul'a. Coccindla oklor.ga lutea , tliorace immacu.L:to., elytris ma.u-lis dcccm nia-'.s. Ent. ou hifi, nat. d<.s inf. Coccinelle. PL t.'fg. 16. Elle eft de la granJeur de la Coccinelle boréale. Les antennes font jaunes. La tète eft jaune , avec les yeux noits. Le corcelet eft jaune , fans'tar hes, L'écufTon eft petit, jaune & triangulaire. Les élytres font d'un jaune teftacé , av:c cinq taches noires fur chaque, deux en ligne tr.rnfverfale, vers la bafe, deux un peu au-del.\ du milieu, & une vers l'extrémité. Les pattes & tout le deffous du corps font jaune?. Elle fe trouve. . . . Du muféc britannique. 71. CocciNELLi boréale. CocctsrLLA borealis. CoccinelU coUoptris f.uvis ^vncïis nigris duode- ^4 c o c dm , daohus communibus uLtimis orblculatis. Ent, ou hijl, nat. des inf.CoccitiEÏ.Li. P'- i.fig.'lj. Coccitifiïaborealis. Fab. Syft. ent. p, 8z. n°. ii. -~ Sp. inf. tom.i.ps 9^. n°. ^y—^ Mant. inf, t, i. p.SS.n". su ■ Coccinella borea'is elytris rufis punElis ducdecim n'gris , thoiace quad'ifUncÏJto, Thune. Noy. fp. i'îf.djf. i.p. ïs- p'-. i.fig. lo. Elle Cil plus grancie que la Coccinelle fcpt- points. Les antennes font jaunâtres. La tête c(\ jaunâae^ fans tache":. Le coicelet efl: jaune, avec quatre points noirs. L ccuflbn cfl jaune , petit , triangulaire. Les élytrcs font jaunes , avec deux tarhes communes, noires, la première au-dellous de l'ccufTon, la ieconde, beaucoup plus grande , placée au milieu de la future , & cinq" taches no'.res fur cliaque : les quatre premières difpofées par paires^ la cinquième beaucoup ^plus grande, arrond'C, placée vers l'extrémité. Le dei'ious du corps eil: jaune, avec un peu de noir au milieu de la poitrine. Les paites font jaunes. Elle fe trouve can<; l'Amiiique foptcntrionnle , & félon M. Thunbeig , au Cap de Boane-Elpérance. 7^. CccciNiLLE caflldéc. CoccTNELL.i cajjsdea. CoccinelLi ob.'onga ruhra , coleoptris pur.âis duo- dccim , tkorjce quai'uor nigris. Yua. Syfl. ent. p. 8i. n". 13. — Sp. ir.f. tom. i. p. cjy. n". j6, — Munr. inf. tom. I. pug. 5 3. /ï". 52.. eft le bord antérieur eft échanc uge , avec quatre points noirs ; peu gr poftM-ieur eO: tridènté. Les élytrcs ont-chacune /îx points, doi t l'antérieur eil très-petit. Cet infefte ne diffère 'peut-être pas de la caf- fLde criblée. Elle fe trouve dans l'Amérique [feptentrionale. 74. Coccinelle trcize-raclic^. CocciNELLA tredccimmacLilata. Coccir.clla colcoptris flavispunlils nigris tredcc'im, eoiporeorbiculato. Fab. Syfl. ent. pag. S^. n° . 14. — Spec. Inf. tom. 1. pag. 09. /z". 57. — Mant. Inf. tom. I. pag. 3 8. n'^. 5 3 . CocùneUii trcdecimmaculata , colcoptris luteis , punftis nigris tre-dccim ; thoracc albo nigro-puna.ato. Vo'B.si.Nov. fpci. inf. cent. i.p. \%, CoccinelLi colcoptris ruhris puaHis tredecim nigris , thoracc rubro •ncdio nigro. GLOrf. Inf c. i. p. 324. n?, 7. C O C La Coccinelle rouge à treize points noirs & corcelet rouge à bande. Geoïf. Ib. Coccinella trinacris.YoMKC.'Ent. par. i.p. 145. n°. 7. Elle eH hémifphérique. La tête cft noire. Le corcelet cft rougeâcre , avec une ligne longitudinale noire, au milieu, & un point noir de chaque côré. Les éiytres ont un point noir , commun , aiii-deflous de l'cculfon , & (îx autres fur chaque. Le defious du corps cit noir. Les pattes font pâles. Elle fe trouve aux environs de Paris j en Suède , en Angleteire. 7f. Coccinelle treize-points. Cocc- NELLA treiecimpun£lata. Coccinelli colcoptris luteis punciis nigris tredeci'r, corpoie oii:on[:o. Fab. Syfl. ent. pag S3. n°. iv. — • Sp.inf. totr. i.p. 5)f). n° . 38. — Mant. inf, tom. i. pag. jS./î". 54, Coccinella fredccimpunûata co/fo^^cni luteis punc- tis nigris tredecim. LiN. Syli. nat. pag. ; 8 1. n° . 10. — Faun.fuec.n''. 481. Ccc:ineUa colcoptris rubr'is , pnnclis tredecim ni' gris, GeOfe. Inf. tom. \.p. 315. «". 6, La Coccinelle rouge à treize points noirs 5c corcelet jaune varié. Geoff. Ib. Coccinella trcdecimpunélata colcoptr'.s ruhris punc- tis nigris tredecim. 'Dic. Mém. inf t. 'j.p^g. 375, n". 9. Coccinelle à treize points noirs rouge à trti:e taches noires. Deg. Ib. Coccinella tredecimpuntlata. S c o P. Ent. carn. n°. Z58. Coccinella tredecimpunBata. Schrank. Enum. inf.a'.ift.n'^. 102. Coccinella tredecimpuntlata. Fc URC. Ent. par. i p. 144.. /z^. 6. Cocclne'la tredecim- iin.'îa:t. VitL. Ent.] tom. i. p. loi. n^'. I 8. Reaum. Mcm. inf. tom. ). pi. V-fii' '9- ScHAEFF. Icon. inf. tab. 48. fig. 6. Elle eft ovale oblongue. La tète cft noiri, un peu jaunâtre en devant. Le corcelet eft noir, avec le bord antérieur , Se une tache de chaque côté , noirs. Les élytrcs font rougcâtres , avec une tache noire j commune, au-delfous de l'ccufTon, & fix autres fur chaque. Le dellous du corps & les pattes font noirs. Elle difTerc de la précédente, non- feulement par c o c par les couleur? de la tête & du corcclct, mais par la foimc du corps. Elle Ce trouve dans toute l'Europe, ■yC. Coccinelle urficolor. CoCCFNELLA Ulfcolor. Cocc'iTieHa -coUoptiis fldv-s punSiis oiiatuordccirn tiigrii , dioltus co'rmunihus. Etc. ou k'fi. nac. dcs inf. CocciNrLLH. PA ^.fig. zS. Cacci.:c!li wJJcolor. F a b. Mum. h.f. tom. I. F- fS- «°- 5J- Elle e(l un peu plus petite que la Coccinelle margince. Le corps ert d'un jaune teftacé, arrondi , convexe en dciTus , plat en deflous. La tête elt jaune, fans taciies. Le corceîet eft jaune, avec une grindc tache nojte,. au milieu : la pariie an- térieure eit cchancrce. L'éculFon eft très - petit , triangulaire & noirâtre- Les l'iytres font jaunes , luiPantes, avec quatorze taches noires, lavcir , lix fur chaque é'ytre, doiit deux marginales & une à l'extrémité, & deux autrc's fur la future, communes aux deux élyties : l'antérieure de ces taches eft beaucoup plus grande qyc les autres. Les pattes & les antennes font teffacécs. Elle fe trouve dans la Chine. 77. Coccinelle quatorze-points. CocctNuLLA qudtuord^cimpunciata. Coccinella colecptns flavis , punUis nigris qua- tuordecim , quihufdam contiguis. Lin. Syfi. ru:. p^g. J8l. n°.zi. — Fùun. fucc.n'-^. 481. ' Coccinclla quatucrdccimpuncîita. F a B. Svft. enr. pag. S;./:". 16, — Sp. inf. tom. i. pag. yy. n'*. 59. — Mant. inf. tom. 1. p. 58. 1". 56. Cocclnella teJf.ilatar^cov . Ent, carn. n^\ 1^], PoDA. Muf gric. pag, 1 ç'. Coccinelia qu^tuorâecimpunclata. Schrank, £nUT.. inj. auft. n". 104. ScHAEfF. Icon. ir.f. tab. 61. fig. C- CoccinetU quatuordec:mpunBatii_ Fuesl. ArJiiv. inf. 4. pag. 44. 71°. 9. tai. iz.fi. ;. Coccinelia quatuordecimpuncldtiX. Vi ll. Eut. t. 1 . pag. loi. n^. 19. Elle n'eft peut-être qu'une variété de la Coc- cinelle échiquier. Le corceîet eft noir , avec une tache quadrilobée, jaunâtre. Les élytres font jaunes , avec (ept taches fur chaque , dont quelques-unes réunies. Le delfous du coips tft noir. Les pattes font pâles. Elle fe trouve en Europe. Miji. nat. Jnfciiet. Tome FI. C O C dj 78. Coccinelle quatoize-taches. CocciKELLA quatuordcc'mmaculiita. CocâticlLi ,o!eortiis luteis futura punilfque qua- tuosdccin nigris diJinSiii. El'e eft un peu plus grande que la Coccinelle quatoize-points. La tête eft blanch.\;re. Le corce- îet eft blanchître , avec quelques points noirs. Les élvtrc-1 font jaunes, .-;vec fept-points fin- chaque, dont trois vers la bafe, difpolés en dc.iii-ccrcle , troi. Sat. 16. M SRI AN. Inf. Eiirop. 4S. fi g, ^. ScHAEFF. Elem. inf. tab. j^j. —Icon. inj. tab, l, VoET. Coleopt, pars i. tab. 45. fi'. 1. I ce CGC Cocdnd'a occlUtd. PoD. Maf. gr.tc. p. i^. Coi-c:nclL ocelltit.i. Schrank. Enum. inf. auft. CoccincHj occlljtj. La!CHARt.//i/. tom.i.p. 129. ■n". II. CoccirtiUu ocdlata Vill. E/if. ro/w. i. p. loi. Elle eft pljs granJc que la Coccinelle fcpt- poincs. Les antennes Gint fcrnigineufes. La rêre elt noire, avec deux points jaunes à fa partie fupi'rieure, & un autre très-petit, à l'angle an- térieur de chaque a-il. Le corcclet eft noir, avec deux points jaunes rapprochés, vers le bord pof- icrieur, &: un peu du bord antérieur jjunc ; les côtés l'ont jaunes, marqués d'un point noir. Les élytres font rou;j,chtrcs , avec quinze points noirs', entoures d'un cercle jaune : on en remarque fept ou huit fur chaque clytrc , & un autre commun , placé au-dcdous de réculfon. Le délions du corps eft noir, avec un point jaune , de chaque côté de la partie antérieure de la poitrine. Les pattes faut nokes, avec les t.irfes ferrugincui. Elle fe trouve au nord de l'Europe , en Alle- magne. 81. Coccinelle Argus. CoCClNrLLA A'gU!. Cocclndla c'yiris rubris panais nigr'.s undecim ociLLnis , ilwrucc rubro immaculaio. CoccineUarubra punlics Undecim nigris , thorace rjiéro immacu/ato. Gt.Ott. Inf. tem. i.p, jij. «".9. La Coccinelle Argus. Geoff. Ib. Coccindla Argus. Fourc. Ent. par. i. p. 14J. n". y. Elle ed de la grandeur de la Coccinelle fcpt- points. La tête & le corcclet font rouges , fans taciics. Les yeux font noirs. Les élytres font rouges, avec onze points noirs, ronds, égaux, entourés d'un cercle jaune : on voit un point commun aux deux élytrcs, au dedous de l'écuf- fon , & cinq fur chaque. Le delîbus du corps &: les pattes font rouges. Elle fe trouve aux environs de Pari» 82. Coccinelle diflinae. CocdNELLA diflincia. Cozànclla dytris rubris , punBis fexdécirtt KisrÎA^ tkjracc nlgro lutiribus rufis, fjjp CocdneiU A'AkiQa. elytris rubris pun^i fiicéecim CGC nigris difiinltis. ThuKe. Nov.fp. inf. dijf. <• p. «7* tab. t.fig. 15. Elle cfl de la grandeur de la Coccinelle cinq- points. Les yeux font noirs. La tète eft rougcâtre. Le corcelet ell noir , avec les bords fatéraux rou- ge'itres; les élytrcs font tougcàtres , avec huit points noirs fur chaque, donr quatre au milieu fur une ligne longitudinale, deux près la future, ■& deux vers le bord extérieur. L'ccufTon eft noir , petit , trian- gulaire. La poitrine & l'abdomeu font noirs. Les pattes font fauves , avec les cuilles noires. Elle fe trouve au Cap de Bonne-E(pérance. 8;. Coccinelle feize-point-. Coccinelle fexJedmfunîl.ita. Cocdnella coleopt'ris lutds , punciis nigris ftxde- cim.tAi. Sp. inf. tnm. i.pug. loo. n^. 41. — Niant, inf. to-n. i. p. j8. n". 59. Cocdnetla fexdedmpuncldtn. FuïSL. Arck-V. inf. 4. p. 44. n' , II. tiib. II. fig. 6. Elle eft oblongiie, allez grande. La tcK eft blanchâtre , mar ;uéc de quitte points ncirs. La corcclet cil blanchâtre, avec plulîeurs }>oint5 noirî rapprochés, les ély très font jaun.îtres , a>ec huit points noirs diftinûs, fur chaque, do.it l'un à la ba(e , trois autres en de^a du milieu , trois au-del.i, & un à l'extrémité. Elle fe trouve en Italie. S4. Coccinelle feize-tachcs. CocciKtLLA fexdedmmacJatu. Coccindla coleopiris rubris : putBIs nigris fexde- cim , capice immaculuto. Fab. Munt. inf. tom. i. p. j8. «". éo. Cocinella fexdecimpunftafa cokoptris fiavis , punciis nigris tredeci":, tribus infimis connexis. Lin. Syfi. nat. p. 581. n'' . 11. — Faun. fuec. n". 485. Coccindla fexdecimpunSiata. Scop. Enc. carn. n°. 140. Coccindla fexdecimpunciata. S c H R A N K. Enum, inf. aufi. n". \o6. Elle eft oblongue , prefque de la grandeur de la Coccinelle cinq-points. La tête eft d'un jaune blanchâtre , (ans taches. Les yeux font noirs. Le corcelet eft jaunâtre , marqué de cinq points noirs, dont deux un peu rapprochés à la partie antérieure, & cinq fur une ligne courbe , vers le bord pof- térieur. Les élytres font jaunâtres , avec huit points noirs fur chaque , dont deux vers la bafc, du côté de la future* deux en dellous , du côté du bord extérieur : un , plus gros , irrégulicf , au milieu de l'élytre , prcs de l.'. faturt , trois Vers co c f extrémité , fur une ligne oblique. Le deflbus du corps eft noir. Les pattes font fauves. Elle fe trouve en France , en Saxe. Sf. C0CCINE1.1.E dix hu!:-points. CocciNELLA oHode.impuncldta. Coccinella ccUoptris fldvis purictis ni^ris oclo- dcclm , uhimo arcudto. Lin. Syjl, /tut. pag. 581. n". 14. CocdnelU oflodcclmpurMatd. F a B. Syfl. eut. p. 8^ . «". 18. — Sp. inf. 10 m. i . pdg. 100. « ". 41. — Munt. inf. t. l.p. 5 j. n". 61. Elle eft aiïèx grande. La tête cft noire. Le cor- celet eft noir, avec les côccs jaunes. Les élytrcs font jaunes , avec neuf points oblongs noirs fur chaque, dont le dernier efl crochu : la future cft noire. Le dcllous du corps efl noir. Elle fe trouve en Europe. 8^. Coccinelle dix-neuf-points. CocCTNELLA novemdecimpunBata. Coccincllu co.'eoptris flavis , punB's ni'jrls no- vemdec.m. L i m. Syft. nat. pjg. j8i. r.°. ij. — Faun. Juec. n'>. 48;. Coccinella novemdec'mpunâatj. Fab. Sy/l. ent. p. 85. n°. 29. — Sp. inf. t. I. p 100, n'^. 45. Mant. inf. corn. i. p. 59. n" . 61. Coccinella coleoptris rubris , punâij novemdecim nigris. Geoff. Inf. corn. i. p. 315. n°. 10, La CoccinsUe rouge à dix-neuf points noirs. Geoff. Ib. Coccinella rovcmdecimpunSata. V<}l.s-L, Archlv. tnf. 4.pdg. 4j. n^'. 14. Cab. zi. Jîg. 9. Coccinella luiea, tho ace ptéhciis fix , elytris no- vemaecim nigris. îtiviL. Zool. dan. piod. C>y. 651. Coccinella rovemdecimpunBata. FouRC. Ent. par. 1. ;,. 145. n^. 10. Elle a envi:on deux Ii2;ncs de long. La tête Cil rcugcâire, avec une bordure noue, uréi;u- lière , a fa partie poftérieurc. Le corceler cft r'ou- geâtrc , marque de fix points noirs , dont trois de chaque côiii, difpof's en triangle. Les élytics font rougeâtrcs, av<.c un point noir, commun, placé au-dc.'Ious Je 1 écuflon, & neuf autres fur fchaque , difpofés trois à trois. Les pactes font fauves. Elle fe trouve en Europe, 87. Coccinelle vingt-points, ÇocçiHEi,LA viginùpun^itta. C O C ^7 Coccinella coleoptris flavis punllls nigris yiginti. Fab. SyJ}. ent, p. 85. ;;". ;o. — Hpec. inf. tom, i. pag. 100. n°. i,A,. — M.uit. inf. tom. I. pag. 55). n". «3. Ci:c^i -(/la coleoptris fiavis puncils viginti nigiis. Geoff. Inf t^m. \. p. 319. n'\ 17. La Coccinelle jaune fans future. Geoif. Ib. Coccinella vivrai punclata Fuesl. Arcltiv. inf 4. p. 45. n". 15. tab. lî. fig. 10. Cocclnela vigintiduopun^dia. Fou ne. Er.r, par. I. p. 148. «". 17. Coccinella vigintipunctata. Lai chaRT. 7"ci/72, i . pag. m. n". 7. Elle cil petite. La tête eft noire à fa parti- antérieure , & jaune a {l.i partie poftéricure. Le corccLt eft jaune , avec cinq ou fcpt points noirs. Les élytres font jaunes, avec dix points noirs fur chaque. Le dcllous du corps eft noir. Les jambes font jaunes, avec les cuillcs noires. Elle fe trouve en France , en Angleterre. 88. Coccinelle vingt-deux-points, Coccinella vigintiduopuncîata, Coccine 'la coleoptris flavis , puncils nigris viginti- ul.O'US. L I N Hy/l. nut. p. 581. «". i, 5 3 l . /2°. 1 .4.. Coccinelle ro'ijfàirc iz vingt quatre points noirs fts, Le dedous du corps & les pattes font rougchtres. Elle fc trouve en Europe , fur les fleurs & fur diftérentes plantes. 91. Coccinelle vingt-huir-points. Coccinella vigintioUopunclatJ. Coccinela coleoptris rubris , pUnciis n'gris viginti'- oclo. Fab. Syfi. ent. p. 84. n°. ; 4. — Spec.inf. t. r. pag. TOI. n° . 48. >— - Mant, inj. tom. i. pag. jy, n". 67. Elle efl de grandeur moyenne. La tête efl rou-» geârre. Le corcelet elt rougeâtrc , marqué de fept points noirs, dont deux au milieu , prcfque réunis. I_cs élytres font légèrement velues, rougeâtres, avec quatoize points noirs fur chaque. Elle fe trouve à Tranquebar. 91. Coccinelle échiquier. CocciNELL.4 eonglomerata. Coccinella coleoptris fiavefentiéus , punciis nigrit pturirniô contiguis. LiN. Syfl. nat. p. 585. ;:". 51, — Faun. fuec. «'■'. 490. Caffida eonglomerata. Fab. Syfl, ent. pag 84. n". 55. — Spec. inf. tom. 1. pag. loi. n" . 49 -r-. Mant. inj. tom. 1. pag. 59. n" . 68. Coccinella coleoptris fi.ivis , pur.ciis quaàrat i s ni- gris .^ quil'ufdim connatis. G E O r P. InJ. tom. i. p. iiS.n". ly. La Coccinelle à l'échiquier. Geoff. Ib. Coccinella tcfTclUt? coleoptris palHdeJlavis, maeU'_ c o c Us pLrimis quiidratis nigris conncxli. Dig. Mim. inf. tom. u pag. 385. n.°. 17. Coccinelle à l'échiquier jaune paille , à plu- sieurs taches quarrées noires jointes enfemble. Dec. Ib. Scara'jAUS hemifpkiri^us fldviis , maculis nigris Viirit figura dcpicïus. Rm. Irf p. 87. n"-. j. ScaraiiUS limus nigris m.icu/is di/lincîus. LlST. Su,r. ar.g/. p. 38;.;:^'. .9. Frisch. Inf. 9, pag. 34. r,HART. Inf. t. I. p. 127. n°. ic. Cocir.ella quatuo'decimpunclata. Foi'RC. Eut. far. i, p. 147. /z". I j. Coccinelle cot-lonerata. Vill. En:, tom. I. Elle n'a guère plus de deux lignes de loue. La tète eft )aune. Les yeux font nous. Le corcc- Ict ert jaune antérieurement & fur les côtés , niai- <]ué d'une grande tache noire , cjuadridentéc an- térieurement. Les élytres font jaunes, avec la fu- ture noire , & fept taches (ut chac|uc noires , cjuarréeç, la plupart réunies par un de leurs angles. Le dcffous du corps eÛ noir, avec les bords de l'abdomen fauves. Les pattes font fauves, aycc anc tache noire, fur les cuifies. Elle fe trouve dans toute rEuropc. 95. Coccinelle conglobce. Cocci NZLLA conglo''dta. Cr-ccineUa colcoptris ru'uis punclis nigris plari- tnis fubcontiguis. L l N. Syfi. nat. p. 583. n". 51. Co:àncVd conglnm'.ratu. vjr. B, Fab. Sp. inf tom. I. pc!g. 101. n°, 4y. Coccine'/a coleoptis rub'is , puncîis plurimis ni- giis , qjioufdam conncxis juiuru longitudiKali ntgru. G E O î ï. laf. tom. l. pag. 316. n". il. La Coccinelle à bordure. Geoff. Ib. Cu:cinel'a rofea co'eoptris rubris rfeis : punclis fexdccim nigris quibufd.im cannexis , thqrjce flavo funàis nigris. T)î.a, Mém. inf. t. ;. p. j'yS. «". 1 J. C O C 69 Coccinelle couleur de rcfe , couleur de rofc, à icizc taches noires , dont qiicUjucs - une<: fo-it reunies , a corcclet jaune avec des points noire, Dec. Ib. • Coccinella con^lobata. 5aiK.\lir.. Erum. inf. aufi, n". 109. Ciiccinella conglobata. Laich^rt. I"f. r. \.p. 114." Co:cinclla co<:glohata. F O u R c. Ent. par. \. p. I4(C. n°. 1 1. Cc:ci-~cl!a corglobata. ViLt. Ent. tom. I. p. loy, n" . iS. Frisch. Inf. tom. 9. tab, 17. fig. 6. Elle rclîLmble beaucoup à la Ceccinclle otiatorze- taches , dont elle n'eft peut - être qu'une variété. Les yeux font noirs. La tète eft jaun-ître^ fans taches. Le corcelet efl jaunâtre, avec dm] points noirs vers les bords poflcrieurs , & deux au milieu , un peu pius grands. Les élytres font couleur de rofe, avec huit taches noires fur chaque, dont deux vers la bafe , deux vers le bord extérieur , une, plus grande, réunie au noir d; la fuue, deux réunies vers le bord extérieur, î; une autre diilinifte, vers la future : la futrre cil légèrement noire. Le delfous du corps eft noir. Les pattes font jaunâtres , avec un peu de noir fur les cuilics. Elle fc dans te lEur 94 CocciNFlil tricolor. CocciXEii.i tricolor. Cocc'nelta colcoptris flavis : puncîis de^cm ntbns maculifquc dicem atris marginalib s, Ent. ou hifi. nat. aesinf. Coccinelle. PL i. /,'. 18. Coccinella tricolor. Faî. hlant.mf. t. l.p. 59. n°. 69. Elle rcQemble, pour la forme êc la grandeur , à la Coccinelle ocuL-e Les antennes font jaunes, La tète cd jaune , avec les yeux noirs. Le cor- celet efl jaune , avec un peu des bords latéraux & dcui fgnes longitudinales noiis. L'étuli'on cil petit, triang.daire , & noir. Les élytres font jaunes, avec cinq taches rouges fur chaque, dant trois fui le bord extérieur , 8: «eux vers la fu- ture : on voit de plus trois taches noires fur chaque, dont une en forme de ligne longitudinale , à la bafe , & deux tranfverfal.s , fur les bords la- t-raux : la future eft: légèrement noire, avec deux tiches noires , communes aux deux élytres. Le deffjus du corps eft jaune, mais le miii.-u du corcclet & la poitrine font noirs. Les pattes- font jaun.kies Elle fe ttouve à Aœftcrdara, lo c o c * * E/yires rondes eu jaunes , t.ickées de blanc. 95. Ccr.cisiLt^E urée. Cocc:Sllz.a av.'/irfi, Coccinel a fliiva , co!eoptris immaculatis , thoraee albo mjcuLûo. Ent. vukiji, r.at. des zif. Cocci- VtlLit. f/. i.fiy. 17. CoftincUu detrita.'i&B- Syfl. cnt.pjg. 85. n°. ? 6. •—Spec. inf. tom. i. pag. 101. «"'''. 50. — Mant. inf tom. 1. p. ^y. n'\ ;û. Elle cft fie la grandeur de la Coccinelle (cpt- points. Les amenncs font laune?. 1 a tctc cil jaune, avec deux lignes longitudinales blancliatres. Le corcelet cft jaune, avec de pcciis points Se de petites lignes longitudinales blanchâtres. L'ceullon cft jaune , petit ôc triangulaire. Les élvtre* font jaunes, fans taches, prefque ftritcs. Le defious d\i corps Si les pattes font jaunt's. £lle Ce trouve à la Nouvelle-Hollande, p6. C0CCINEI.LE huit-mcuchctures. CoccmELL.i oHoguttata. Cocc'ir.ct'd coleoptris obfaue ruf.s : punïlis ocîo «ibis. Ent, ou k'.fi. nat. des inf. CotCiNi lle. Pi. 2. fig. 10. a b. CoccincHu oSloputtata. Fab. M.mt. inf. tom. i. p. 59. n". 71. nie efl: un peu plus grande ouc la Coccinelle impoiidaée , & de la grar;dair de la Coccinelle fcize-nioixhetures. Les antennes & \i tête font noires. Le corcelet'efV noir, avec les côtés jaunes, & un point rouge brun, à la partie poftéricurc. L'eculfon eft noir, petit & triangulaire. Les élytres font jaiui.iux'' , tdiacécs, avec rjU.i:rc points jaunes pâles, peu marquas, un à côf de l'ccullon, un en deçà du milieu, deux au-delà du mi ieu , dont U'.i extérieur forme une ligne longitudinale. Les pattes & le rlcllous du corps (ont noirs ; niais le rebord des élytres en delVous cft teftacé. Elle fe tiouve au Kamfcbatk.i. . 57. CocciNELLF. bimouclietce. CocciNELL.i bi^iututa. Coccir.c'la coleoptris rufis , punciis ducéus flavis. Ent. ou hif. nat. des inj'. CocciNtLl.£. PI. i. fis- 'J-^-l>. Coccinclla bigattata. Fab. Mant. inf. tom.' i. Cocdntila omacalofi. I- u &s L. Arcltiv. inf. 7. pag. 160. n°. 33. CUV. 4î-/f> '3. C O C Elle eft de la grandeur de la Coccinelle bi- ponftu^c. Les antennes & les antennulcs font fauves. La tête eft no re , avec une tache tranf- verfale jaune, fur le front. Le corcelet cft noir, avec un peu des bords la-éraux jaune. LVcuiroii cft noir, pct-t & triangulaire. Les élytres font fausses rougcâtres , avec une grande tache jaune , fur le bord extcr eur de chacjuc clytrc. le corps tft poir en deilous, avec un peu du bord de l'ab- domen & l'extrémité fauves. Les pattes font fauves . fans taches. Elle fe rrouve. . . . î>3. Coccinelle oricnrae. CoccitiziLA orlentalis. CoccineHa e'ytrls ruf>ris , maculis o!îo jl^v'u , primis duabus iunaribus. Coccinelli odoguttata e 'ytris rubris maculis oSla fijvis. iHVNa.Nov.fpec. inf. dj/. i-pjg. r^. tub. fis- 37. Elle cft de la grandeur de la C ■'ccir.clle ocul.'c. La tête & le corcelet font rouges , f.tns taches , légèrement pointillés. Les élytres oat dix rangées de petits points enfoncés; cl'es font rouges ^ avec quatre tahes d'un beau jaune fur chaque), donc une en croiirant , veis la bafe extéiicure , la fé- conde arrondie, vers la future, la troiiicmc au- dellous de la féconde, arrondie, la quatrième ver* reyf;cmit-é , prelque en ctxux. Les ailes & tout le deffous du corps f^n: rouges. Elle fe trouve au Japon. py. CocciNULî dix-mouchetures. CocciNELLA decemguctata. Coccineila colop'.ris lutcls , punclis albis deccn:. Lin. Syfi. nat. pag. 585. n". jj. Coccineila decemauttata. Vhz. Syfl. ent. p. Sf. n". 37. — Spec. inf. tym. l.p^g. 101. n°. j,. — Mant. inf. tom. i . pi g- 60. n''. 73. Coccinelle! deccm-uitata. FuESi. Arcltiv. inf. .^. p. 47. n°. 10. r<./5. 11 fig. 16. Coc^ineUa decemguttata. Laichart. h:f.p. 131, n'>.^i. Elle a deux lignes & demie de long. Les ycus font no rs. La tctc eft d'un jaune fauve , fans taches Le corcelet eft d'un jaune fauve, avec les côtés jaunes, marqués d'un point fauve. Lcsélytres font d'un jaune fauve , avec cinq taches d'un jaune bianchàire, donc deux à la bafe, deux ail miliui^, H une un peu plus graïuk, à l'eurcimct. c o c I.« dclTous du co;fS & Us pattes font d'aii JAune Elle fe trouve en Fiance, en Sue Je. loo. CocciNT.LLH douze mouchetures. Co c C: ^•ELr, A duoiccimguttata. CocdmUu elytiis fuvis purUiis duodccim albu. CoccincUj duodcciinguttjta. Schrank. ErMm. i'f- ("^ft- «". ili. Co:iineIU duodccimguctata. P O D. Muf. guc. p. ij. Co:::.-tella du3d,:cimguua:a. FOURC. Enc. par. i. p. lyi, r°. ly. Fui Si. Arch. iitf. /{. Ca:cinel!a duod p. i.-!.n°. 1.6 ta'b. iz. pg. ii. Elle cR- deux foi"; plus petite que la précédente , avant ciiviion une lij^nc & demie de l^'ng. Les yeux font noirs. La rcte efl: )dnne , fans caches. Le corcLlct cft jûunc , avec un point blairchâtre de cliaiiue côté , à l'angle poftéricur. Les t'iytics font jaunes j avec iix points blancliâtrcs furchac.]ue , dont un à la bafe près rccuflon, deux au delTous, deux vers le milieu , & le d-inicr, vers l'extr.- mité. Le dellous du corps ?.<. les pattes font jaunes. Elle fe trouve aux environs de Paris ^ fur dif- férens arbres. loi. Coccinelle quatorze-moucbeturcs. CocciszLL.i quatuordcc mguitata, CoccineUc celeeptris rufs , punclis quatuoydic'im alhis. Lin. Syfl. nac.p.ji^, n^. 34. — Fuun. fuec. Coicine'.ld quatuordecim guttata Fas. Syfi. ent. pag. t;ç. n". 58.— Sp. ir.f. t. I. p. loi. n^\ 51.— M..n:. inj. tom. I. p. 6C. n° . 74, Coccintlla colcoptris rubris punciis quatuordecim aliis. Geo FF. l'-.f. tom. l. pag. 517. n". rj. La Coccinelle à quatorze points blincs. G EOïf. Ib. Coccinella quaiuordccimgattata. Dec. Mém. inf. tam. j. p. iSs. n"-' . 10. Coccinelle rouiic jaunâtre à quatorze taches blanches. Di.g. Ib. Scarabs.us Item' f j hi' Uns , elitris fulvls - maculls albis picius. 1\a]. Inj. p. 8 6. n^. ;. Scarahaus (ubrufus eut iuKUm^ris bui/t macuU , inque fr gulis alarum thccis feptcm macuU alba Juki, Ljst. Scar, angl.p. 385. ta. \q. C O G 71 .ScHAFFF. Icon. iif. ta'j. ^.fig.'J. Coccir.clld quatuordecirnguttara. FuESL. A^chiv. i.:f. 4.pag..^y. n^. 21. lab. ^-i.pg- 17- Voir, ColcoTt. pars t.tab. ^.^.fig. 8. CvcchiiUa quatuor dicimguttata. ScsP. Ent, cam, n'. 14S. PoD. Aluf, grac. pag. 15. Coccinella quatuordecimgultafa. LaichaRt. /';/. tom. 1. p. I jt. n°. 14. Cocc:ne'la q^atuordccimguttata. FouRC. Eut. par. I. ;;. 146. n". i,. Coccinella quatuordecimguttata. V l L L. Ent, tom, I . p. loy. n'^ . 14. Elle reflemble , pour la forme S: la ç^randeur , à la Coccinelle dix points. La tête elt f.uve. Le corcelet cft fauve, avec ur.e r.^lie d'un iiinc i-i'a:5- châcre de chacjue côte. Les elytrcs foiit f..i;v.; , avec (ept points blanchâtres lur chaque, d>n: uri à la bafe , près ds 1 ifcullon , trois en lij;i-e tranf- vcrfale, au-dcifous ^ deux au-dcla du uiilii^u, & un vers l'extr-'m té. Le dellous du corps eit fauve, air»c le mi'jea de- la poitrine noir. Les pattes font fauvcï. Elle Ce trouve dans toute l'Europe, Rir le Saule , le l'euphcr. loi. Coccinelle quinze-mouchetures. Coccinella quindecimguttata. Coccinella colcof-tris Luteis punclis quitdecim a'bis, commuai in média obfjleto. Fab. Cen. inf. mant, p. 117. — Spec. inf. tom. i.p.ioi. n'^ . 55. — Mant. inf. tom. i.p. 60.0*^. 75. Coccinella quindecim^uttara. tuiSt. Archiv,i/:f. 4. f.47. /!'\ 2i.f^i. 2.:.fig. 18. Elle eft alfez grande, arrondie. Le corcelet cfl: jaune, avec une tache blanche, peu marquée vers le bord poftérieur, & les côrés blanchâtres , mai- qués d'un point jaune. Les élytres font jaunes , avec un point commun blanchâtre, au milieu de la future, & (ept autres fur chaque, dont deux à la h^i[c, deux un peu an-dellous , deux autres au-deia du milieu, & le dernier vers l'extrémité. Elle fe trouve en Allcmagr,e. 10;. Coccinelle réunie. Cocc/.vEiz,.- Coccinella caleoptris fulvis , punlfis ducicc'.tn . Uinulifquc ucrinque duaius con:iai:s albis. 72 C O C Co:clnelU duodccimgmcacd. Fab. Mant. inf. "FP- F-ig' 119- EJIc efl àe. grandeur moyenne. La tête efl fauve. Le corccjet cft fauve, avec une grande tache blanche, de cli3i.jue côté. Les élyties l'ont fauves^ avec un point blanc fur chaque , vers l'écudon , deux taches en croiifant, réunies à la bafe , & cinq points vers l'extrcinité , trois fur une ligne tranlverfalc , & les deux autres au-delfous. Le dctfous du corps & les pattes font fauves. E'!e fe trouve à Cayenne. IC4. Coccinelle fcizc-raouchctures. Coccix^LLA f^xdcchngunuta. Cccàrella caleoptiis luuls punclis albis frxdcclm. Li N. Syfl. nat. p.ig. 584. no. jj. — Faun. fucc. «"=. 493. Coccine'U ftxdec'imguttata. F.iB. Syft. cnt.p. Sj. n". 59. — Spec. iif.rom. i. pag. 10;. n''', 54. ■ Matit. inf.iom. i.p*6o. n'. 76. Cocc'rc.'îu coUoptris ruhris punciis quatuoràecim Lmbaquc Jiis. GlOiï. Inf. t. i.p. 517. n". 14. La Coccinelle h points & bordure blanche. Geoff. Ib. Coccine/lji f.xdi-cimgiu.'jtj. Dec. MJm. inf. c. 5. pag. 5S}. n". zi. Coccinelle jaune à fei-zj points Uaiics d'un jaune rougeâtre j à feize taches blanches. Dec. IL Coccinellifxdecimgut[ata,Svi.7..Hift. inf. tub.',. fig. 5. b. Ci>c::ncUa' fxdci-imguttata. FuESL. Archiv.irf. 7. p. 161 . n" . 41. Cub. 45. fi^. 1 rî. Co:~:inella fcxdeàrrguttata. S c o P. Ent. carn. n". 149- Cocdndlamareinaia.'io\}KC.Eit. par, l.p. 147. n". 14. Coccir.elL: fcxdecimguttata. Vill. £/;f. tom. i. pag. 105. n" . 4Ô. Elle eft de la grandeur des précédentes. La . tête ell: fauve , fans tnch;s. Le corfelet e[\ fauve, avec cinq taches d'un blanc jaun.ître. Les élytres lont fauves, avec huit tarlics d un Liane jaunâtre fur chaque, dont deux à la bafe, trois en dc^.\ Jii milieu j deux au-delà, & une vers l'extiémité ; Je bord extérieur cft aile?; grand , & d'une cou- leur plus claire que l'élytre. Elle fe trouve en Euiope , fur le Saule. Elle eft très-rare aux environs de Pans. ic.j. CocciNLLLE dix-liuit-;iiouî4ie tttrcs, Cecc/J'fii. A oilodecim gutt.ua. C O C Cocc'ii'ella coUoptris rubris , punRis alhis aîio' decim. Fab. Syft. ent. pag. 8j.«°. ^o. — Sp. inf. t.i. p. 103. n". )j. — iViant. inf. tjm. i.p 60. n". 77. Coccinelh oélodeciniguttata coUoptris rubris , punclis albis fexdecini , d.iobus primis iunatis- Liîi. Syft. nal. p. 584. n". 56. — Faun.fucc. iz", 435. ScHAEFF. Icon. inf. tab. 9. fig. ii. Elle eft petite, d'un jaune fauve. Les élytre? ont chacune neuf points blanchâtres^ dont l'un à la bafe, deux en-deçà du milieu, trois au milieu, deux en-delà, & un vers I extrémité. Elle fe trouve au nord de l'Europe. 106. Coccinelle vingt-mouchetures. Cocciy^Lta vigintiguttata . Coccineila coUoptris ruf^ris , punHis a'h'S vigtrtti, Li N. Syft. nat. fag. J84. /i". 59. — Faun. fuec, n". 495. Coçcinclld vigintiguttata, Fab. Syft. ent. pag. S f. n° . 41. — Spec. mf. tom. t. pag. 103, «*, ^6.— Mar.t. inf. tom. i. p. (pes. Coccinella thorace nigro lateribus jlavis , elytris nigris immaculatis. Coccinella fîavipes clytris nigris , thorace nigro maculis duabus jlavis. Thunb. Nov.fp. inf. diff. i . J^ag. II. Elle eft de la grandeur de la Coccinelle hipuf- tulée. La tète eft noire ,. avec la bouche jaune. Le corcelet eft noirluifant, avec une tache jaunie de chaque côté, à l'angle antérieur. Les élytres font noires, fans taches. Le deflous du corps eft noir , avec l'anus jaune. Les pattes font jaunes. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance, III. Coccinelle anale. CocciNiLL.i analis. CocàneHa coleoptris atris apice rubris imrflacv^, Ufis, li c o c E!!c refTcmblc beaucoup à 1a Coccinelle hémor- rliçïdalc ; mais elle e(l une fois plus petite. La tèrc ed rouge, fans taches. Le corcelec cft rou- gcôtre, avec une tacii.e noire au milieu de la-j partie poftérieure. Les t'iyttes font lilles , noires, j avec 'a partie poilérieure rouge. Le delfous du | cctps eft noir, avec l'abdomen rougcâtre. Les' pattes font rougcàtres. "" Elle fe trouve en Allemagne. III. Coccinelle hcmorrhoïdalc. CocciUELLA himorroïdal s . Coccinella co'coptris atris apicc rubris fycia n't- gra. Fab. Gen. inf. mant. p. ii8. — Spec.inf, t. i. p. 104. «". J9. — Mant. iif. corn. l. p. 60. n°, 82. Cpccine'la ks.morroïddii . Vill. Ent. tom. i. pag. 114. n°. 60. Elle efl hémifph-'riqiie. La tête eft d'un ro'Jge obfcur. le corcclet ell fauve, avec la partie pof- téiieure noire, ou feult.Tient marquée de trois points noirs. Les élytrcs font noires , avec l'extré- mité rouge, cotipée par une bande noire, qui cependant n'atteint point la future : on voit aufll quelquefois au milieu de la future des élytrcs , un point commua , d'un rouge fanguin. Elle fe trouve en Europe- 113. Coccinelle du Nopal. Coccmr.Li.A Cacli, Cocc'nella co'.eoptris a tris maculîs dualias ru tris. Ent. ou hijî. nat. des inf. CocciVlEtLi. PL i. fit;. Z.a.é. Coccinella Cacîi. Lin. Syft. nat. pag. 5 S4. ri*. 41 . Coccinella Caiii. Fab. Syjl. ent. p. 8(. n". 44. — Spec.inf. tom. i. p.^g. lo^. n^. 60. — Mant. inf. tom. I. pag.Oo. n". 85. CoccimUa coleonris m.7r^lnatis nirld'S atris , macula folitaria fuirutiinda utrinq ue. G R on O v. Zoopk. CQO, ScarabAU! fiemifh&ricus cochenlIUfcr. Petit. Ga^Ofk. tab. I fi^;. f. SlOkt^.Hlft. ofjam. z.tab, 157. /^-.JI. — ; ^ ô' tab. 9. /g-. 1-5. Elle ed liémifpliérique & a près de trois lipnes de long. la tête & le corcclet font d'un •noir luifain fans taches. Les élytrcs fontnoires , lilles , avec une tache rouge, au milieu de chaque. Ledeflbus du corps eli b un.. Les pattes fjnt noires. I a larve fe trouve fur la Raqiiete, Caifus coche- niù.jtr^ y. fe nou'rit de la Cochenille. P'vyer Cochemlle. Elle fe trouve dans l'Améiique méridionale. C O C 114. Coccinelle bipullulée. Coccti'sLL.ibi, ujlui.ua. Co:c:.:e> a col'op'ri, nigr's pareils rubris duobut C ) i^ojitiS, abdomi t _/L :gui ,fo. F * u . Syjl cnr p.%6. n".^S- — ^P '"f- '-'"•- i- F-'g- :04- «"• ^l- — Malt. inf. tom, i.p. bo. a". 84. Coccinella hiYvdnli^a. caleoptris nigris punciis ru- bris duohus , abdomi. te fanguin o. I 'N. Syft. nat, pag. f Sf. n". 41 _ Faan. fu.c. n^. 4^8. Coccincllu rotandj ligra , cjUot o.um rna'gine reflexo , fufcia rrc fvcrfa ruhra.' G l O i i. Inf tom. 1. p. ; 54. «'. lé. La Coccinelle tortue à bande rorgc. Gsoff. Ib. Coccinell.i coleoptris nigris maculi; duabus ova- tis rubris abdomine fanguineo. Dia.Mén. inf. t. ;. pag. i^j.n'^. 15. Pi. 10. fig. if. Coccinelle à deux points rouges noire à deux taches ovales rouges. Deu. Ib. Frisch. Inf. tom. 9. tab. 16. fig, 6. liais. Inf tom. 1, Cl. i.far. terr. tab. 5. VoET. Colcopt. pars z. tab, .^^, n". ly. Cocci:te!la bipuftalata. F u E s L. Arckiv. inf. 4. pag. 48. n°. 17. tab, ii. fig. 11. Co:c'ne'la bipufiulata. Sc-HR.^Ni:. Enum. inf. aujl.n". 115. Coccinella bipi^fiulatu. Laichart. /'■■/. tom. 1. p. 154-''"- if- Coccine.'la bipuftalata. 'ViLL. Ent. tom. l. p. 1 11. /i\ J4. Coccinella bipuftulata. FouRC. Ent. tom. \ ,p. I 50. n". x6. Coccinella bipuftulata. Ross. Faun, e-.raf. tom, 1. pag.i^-j. E'îe a un peu plus d'une lii»ne de Ion?-. Elle eft hémifphcrique & trèf-convexe. L'a rcte & le corcclet fon: uoirs , luifans , fans tach'S. Les élytres font rebordées, noires, avec une tache au milieu irrégulicre ,- rouge. Le dclious du corps efl: noir, :^vcc i'aboomcn louge , tant tn d^us qu'en delfous. La larve fe trouve particulièrement fur le Saule. Elle cil brune prefque noire , très chargée d'épines fur le dvjs. Elle rcllcmble Suit autres' lirves des Coccinelles en général , mais clic en dirierc dans la manière de le transfoaner. Quaud le nnment de îi. métamorphof: eft arrivé , vers le commen- c o c cernent du mois d'Août , elle fixe ti colle le dcr- riore contvc une feuille ou une branche. Pientôr la peau du dos reçoit une fente , qui commence au premier anneau & s'éteitd jufvju'au dixième; les boids de la fjntc s'éioigncnr confidérablcincnt l'au de l'autre , & IxlFeut ainfi une grande por- tion du dos de !a nymplie à d 'couvert, q m refle 8c cette nianicic plac c .ians la peau de larve. Cette nympke cft d'un noir luifanc , & garnie, au lieu d'épines , de pe;itcs broffeî de poils noirs très-courts, qui ne font viliblcs cju'à la loupe. Après huit ou dix jouis , la peau d; la nymphe reçoit une fente fur le corcclct & fur une portion du ventre. CJ"c(l par-l.'i que la Coccinele s'ouvre un padage, pour paroitre fous fa dcrri-re fjrme. Au cammcnce- inent de fon apparition , fcs élytres font d un ronge très-vif, & bien.'ô: deviennent d'un noir trc''- luifant , fi poli qu'i: r,-lTcmble au plus parfait ver- nis de la Chine. Elle fe trouve dans toute l'Europe. 115. CoccîNELL'^ v.Triable. CocciNELLA vcn.ib: 's. CocclneU.1 coleoptr's vigris punSîis duohus ruhrls erhicu'.atis fubmarginaiihus ^ corpore ol>/o :fO.T .\B. Gen.infmant.pag 1 1 8. — Spec.inf.i. i.p. lo^. n^. 61. Maru. inf. tom. i.p. éj. n° . Sy. Coccir.ella vanaii.'is. RoSs. Faun. etr. tom. I. E'Ie difRre de la précédente par le corps oblong &a!cs élytres fans rebords. La tête cft blanchâtre. • Le corcclct cft noir , bordé de blanc. Les élytres fontlilfes, noires, avec an point rouge fur chaque. Cette Coccinelle uouvc'Iemcnt fortie de fa nym- phe , a les élytres Jaunâtres, avec un point fauve, mais bientôt les élytres deviennent noires , avec le point rouge. Elle fe trouve en Eutope. 116. CocciNEiLE frontale. CocciyrLLA frontalis. Coccinc/'a coUoptris mgris , punlî'is duohus ru- hr's , frontc t edtbufqui anticis ruhris . Fae. Mant. inf. tom. i.p, 60. n°. 8rt. Elle diffère des précédentes. La tête efl ferru- ^ineufe , fins taches. Le corcelet eft noir , avec le bord antérieur un peu rougeâtre. Les élytres font roircs , avec un point rouge , au milieu de cha- que. Les pattes antérieures font rongeâtres ; les antres font noires , avec les tarfes rougcâtres. La trrc eft queKiutfo'S noire; &: les élytres c:.t c'iâ:une deux poiuts rojges. Elli fe trouve en SaXc, CGC 7S 1 17. CocciNEiLE velue. COCCJNELLA Villofj. Cocc'ine'la v.'/.'d/îi n'gru , c\ytrorum ma-glnibus fliivls. F A p. Mu.ll. ir.f. app, pjp. ;;-9. Elle eft grande & couverte de poils courts , ferrés. La tête & le corcclct font obfcurs I es élytres ont des ftrics p.nntillées ; elles f>jnt noi- res , avec la future 5c le bord extérieur jaunes. Les pattes fon: noires. Elle fe trouve à Cayennc, I iS. Coccinelle fphéroiJe. CocciyELLA fphtiroïdea. CoccimUa elytris nig'is circula elcngato fljvo. Coccinella (phx oidca nigra , elytris fîngu.'is c:r- cu:o chr.i^Mijftmo fld\o. DiG. hLm. inf. t. -;.p. 66^. Coccinelle afphéroïde jjune nohe , à cercle très- aknigé jaun^ fur chaque étui. Dec. Ib. Elle eft petite , de foriue ovale. La tcte & le cor- celet (ont noirs, fan<; tache . Les élytres font noi- res , avec un cercle oblong , jaune , qui s'écend depuis la bafe j'.ifque vers l'extrémité de chajue élytrc. le deftbus du corps & les pattes font roij- geàtrcs. Les cuides poftéricines font renflées. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpéiance. 119. Coccinelle tripuftulée. CocciKiLLA tripttJJulata. Co::i-2,l^a coleoptris nigris maculls t/ibus ruiiis fojlica communi. roLi:r/j£'//j tripuftulata cohoptris nigris , macu''s tritus cblongis rubr'.s. Dlg. Mérn. inf. t. 5. /j. 595. n\^.Pl.^C.fig.^^. Coccinelle noire à trois taches oblongucs rou- ges. Deg. Ib. Elle eft hémifphéiique , & de la grandeur de la Coccinelle du Nopal. La tête eft roire , avec une tache jaune, fur le front. Le corcclct eft noir, fans taches. Les élytres font noires , avec un point oblong j rouge , à la bafe de chaque , & une ta- che commune, fur la future, au-delà du milieu. L'abdomen eft rouge , tant en-deJTus qu'en-delFoi*?, Elle fe trouve en Penfylvanie. 110. CocciNiLLE quadripuftulée. CocciNELiA quadrij Ujlu/atj. Coccinella coleoptris nigris punâis rubris qsi- tuor ^ interiorib'ds lûngio/ibus.Llii.5yJl- nat.p. JÏJ. «"■. 45.— Faun.fuec. n" . 499. 7^ c o c Cocànellu quadfipuftulatd. Fab. Syft. ent. p. 86. n". 46. — Spec. inf. tom. i. pag. 104. n". (ij. — MdnC. inj'. tom. l.p. 61. u" . 87. Cûcciaella rotundu nigra , co 'coptrorum margine ref.cxo , punÛis quatuor iuhris.Gi.oii. Inf, tom. I. pag. 3J3. /2^. zj. La Coccinelle tortue à quatre points rouges, CëOFI. Ib. Cocc'tnetla coleoptris nigns , maculis quatuor ru- bris ,' anterioribus lunatis , poflerioribus rotundis. Deg. Mém. inf. tom. ^.p. 589. n°. 14. Coccinelle à quatre po^xts rouges noire , à qiia'te taches rouges , donc deux font circulaires & deux en croilTant. Deg. li. Cocàn-eHa quadn'pujiu/ata. S c O r. Ent. carn. n".2.44. Coccinella quadripujîuljta. Schrank. Enum. inf. aujl.no.,, 7. Coccinella quadripufiulata. Koss, Faun. etr. t. i, pag. 68. ScHAEFF. Icon. /■/:/. tab. 1,0. fg. 16. 17. BeRGSTR. Nome/!c/. \.tab. 9. fig. y. VOET. Coleopt. pars z. tab. 45. fg. 4. ^. Coccinella qu'adripujîulata. LaicHART. Inf. t. I. p. 135. n''. 16. Coccinella quadripufiulata. FOURC. Ent. par. i. p. 150. ««.25. Coccinella quadripufiulata, ViLL. Ent, tom. i. Elle eft de la grandeur des précédentes. La tête & le corcelet font noirs , liiifans , fans ta- ches. Les élycres font noires , hjifantes , avec deux tac/ics rouges fur chaque , donc l'une vers l'angle extérieur, & l'autre vers le milieu. Le deilous du corps eft noir , avec l'extrémité de l'abdomen rouge.ître. Elle fe trouve en Europe , fur difFérens arbres. m. Coccinelle érythrocéphalc. CocciNELL.i erythrocephala. Coccinella coleoptris atris , puncîis rubris fex , capite thoracifque margine pallidcrufefcentlbus. Fab. Munt. inf. tom, i. pag. 61, n", 88. Elle dilîcre de la Coccinelle flx-pudalcs. Elle eft beaucoup plus petite. La tête eft d'un rouge pâle. Le corc.Iet eft no;r , borde de rouge pâle. Les clytrcs font noires , luifantes, avec trois points C O C rouges fur cliaque , dont deux à la bafe , & ua vers le milieu. Le dellous du corps eft noir. Les pattes font d'un rouge pâle. Elle fe trouve à Kicll. m. Coccinelle fix-puQules. CocctNELL.ifexpufiulata. Coccinella coleoptris nigris punBis fex rubris , corpore atro. Fab. Syft. ent. p. 'i6.n°.^j. — Spec inf. tom. I. p. 10 j-. n'^. 64. — Niant, inf. tom. 1. p. 61. n". 89. Coccinella fexpuftulata coleoptris nigris punclis rubris fex. LiN. Syfi. nat, pag. 58J. n°. 44.— Faun.fuec. n". {00. Coccinella ovata , coleoptris nigris , puniiis fett rubris. G E o F F. Jnf, tom. \.pa^. 351. n**. 10. La Coccinelle noire à points rouges. G eOF. W. Coccinella coleoptris nigris : maculis duabus mi' gnis , quatuor minoribus rubris. Deg. Mém, inf. 1. 1. P- 390. n°. 15. Coccinelle à ftx points rouges noire , à deux grandes & quatte petites taches rouges. Deg. Ib. Scarabius hemifphirtcus minor ^ elytris nigris rubris maculis depiilis. Rai. Inf. pag. 87. .°.4. ScHAEFF. /con. inf. tab, lo. fig. ix. Coccinella oSloguttata, SuLZ. Hifi. inf. tab. }. fig, 6. BeRcstr. Nomencl. 1. tab. y, fig. ^, Coicinella fexpuftulata. Scop. Ent. carn. no, 14J. Coccinella fexpuftulata. PoD. Muf. gnc. pag. if. Coccinella fe.vpuftulata.ScHR.'iKi^. Enum. inf.auft, n°.ll9. Coccinella fcvpuftuljta. Laichart. In/ fom. 1. p. 137. no. 17, Coccinella fexpuftulata. Ross. Faun. etr. tom. 1. p. (19. n". 177. Coccinella fexpuftulata. FouRO» Emom. par. i. p. 148, .'3°. 20. Coccinella fexpuftulata. Vill. Ent, tom. 1 p, n^, n'>. s 6. Elle a depuis deux jufqu'à deux lignes & trois quarts de long. La tête & le ccrcelet fontnoiis, luifâns, fans taches. Les élytrcs lont noires , luir fautes , avec une grande tache rouge , à l'angle extérieur de la bafc , une autre arrondie, un peu c o c au-delà du milieu, près la future, Si une autre à l'extrémité , qui manque quelquefois. Le dçllous du corps cft noir. Les pattes font noires. Elle fe trouve fréquemment dans toute l'Eu- rope , fur différentes pUutes, 113. CocciNBLLE lancéolée. CocciyELL.ih'aJiuta. Coccineiia coleoptris n'igris punBis [ex maculuque commun! kiijljstd rubris. Eut. on kifi. nut, des inj. COCCINiLLE.F/. 4.fig. S2..a.i. Voit. Coleopt. pars 2. tab, 4J. fig, 10. Elle cft ovale, & langue de deux lignes. la tête eft noire, fans taches. Le corcelet cft noir, luifant , avec un peu de rotjgeâtre-, à l'angle an- térieur. Les élytres font noires , avec deux points rouges , à la bafc , un autre au milieu , fur le bord extérieur ; l'extrémité eft rougcâtre , & on voit au milieu une tache en lozange , qui s'unit au rouge de l'extrémité ; le bord extérieur eft un peu rouge , H. réunit le point de la bafe , celui du milieu & la tache de l'extrémité. Le dclTous du corps & les pattes font nous. Elle fe trouve aux environs de Paris. 114. Coccinelle lunulée. CocciNELLA lunata. Coccineiia coleoptris ni gris , muculis decem rubris, fexlunatis. F a b. Syfl. en:, pag. 86. /z". 48, — Sp. inj. tom, I. pag. loj. n'' . 6 ^ . —m Mant . inf, t , 1. pag. 61. «°.,90. Coccineiia nvoCàelytris nigris lunulis fcx punclij- que quatuor ruirs. Thunb. Nov. fp. inf. dijf. i. pag. 12. tab. 1. fig. 5 3. Elle cft de la grandeur de la Coccinelle fcize- mouchetiires. Les antennes font brunes. La lète cft jaune , avec les yeux noirs. Le corcelet eft noir , avec le bord antérieur & une tache de chaque côté 3 à l'angle antérieur, jaunes. L'écuf- fon eft noir, peti^& triangulaire. Les élytres font noires , avec une grande tache en crolifant , à la bafe de chaque élytre , deux arrondies , vers le milieu , dont l'une à côté de la future , une autre lunulée , derrière, celles-ci placées à côté de la future, enfin une cinquième lunulée ^ plus grande, qui remonte de l'extrémité le long du bord exté- rieur. Le délions du corps & les pattes fort noirs. Les bords latéraux de l'abiomen font quelquefois rouge.îtres. Elle fe trouve dans l'IilcSte. Kéicne, & au Cap de Bonne-Efpérauce, C O C 77 UJ. Coccinelle fulphureufe. Cocci:tELLA fulphurea. Coccineiia coleoptris n'gris fingulo rur.ciis quatuor maculij'que duabus fulphuràs , prima triramofa Je- cùhda lunata. Ent. ou iiijl. nat. des inf. CocciN ELLï. VI. i. fig. 0. a. b. Elle relTemble beaucoup à la précédente , pour la forme & la grandeur. La tète eft jaune. Le corcelet eft noir , avec le bord antérieur & une tache de chaque côté , fur l'angle antérieur , jaunes. Les élytres font noires , avec un point jaune , à la bafc , près la future , un autre au dcf- fous ^ près la future , deux antres un peu an- deli du milieu, l'un à côté de l'autre, une tache vers l'angle extérieur de la bafc , trirameufe , dont un rameau s'avance fur l'clytre , près du fé- cond point , & une autre tache an croiffant , affcz grande , vers l'extrémité. Le dcflbus du corps eft noir , avec les bords extérieurs de l'abdomen jannes. Les pattes font jaunes. Elle fe trouve aux Indes oacntales. litf. Coccinelle dentée. CocciNELLA dentata. Cccineltaelytrh nigris margine cxteriare linea tri. dintata, punaifque fex fiavis. Thuxb. Nov. fp. inf. d:Jf, 1 . pag. 15 . tab. i.fig. 54. Elle eft de la grandeur de la Coccinelle lix- puftules. La tète cft jaune, avec un point noir. Le corcelet cft noir avec les bords antérieurs & latéraux jaunes. Les élytres lont Vioires , avec le bord extérieur jaune , tridenté , & trois points de la même couleur fur chaque , dont l'un à la bafe, vers la future, un au milieu , & un autre un peu au-delà du milieu , près la future. L'ab- domen eft noir bordé de jaune. Les pattes font jaunes , Se les cuiffes font marquées d'un point noir. Elle fe trouve au Cap de Bonnes Efpérance. 117. Coccinelle dix-puftules. CocciNELLA decempufiulata. Coccineiia coleoptris nigris , punBis fulvis deccm. L I N, 5>/«. nat. pag. jS;. n" . 45. — faun. fuec. n°. joi. Coccineiia decempufiulata. F.iB. S\ft. ent. p. 87. n°. 49. — Spec.inf. tom. i. p. iqj" n°. 6(,. —— Mant. inf. tom. \. pag. éi. n'. 91. Coccineiia^ coleoptris nigris punBis decemjiavefcen- tihus a:u ruoris. Geoef. Inf tom. i. pag. 330. n^. 19. La Coccinelle noire à dix points iaunes. Geoff. U. ^ ' 78 c o c CoccineUa co'.co '!'-s nrgrs : tnacuHs d(ctm fui- vis u.ii'iorlrui fipc co-.riixii. Die. Mém. inf. tom. ;. pag. j^l. n^ . i(ï. ■ Coccinelle à dix points rousses noire , à dix- taches roiiges jauiiârtcs , dont les antéiieurcs foiu foLivent unies enfemble. Dec. Ib, Sc.HAEFî. Icon.inf. ta'}. 171 .fi.g. 1. a. b. VoET. Coleopt. pars 1. tab. i(<î. fig. 11. Coccinclla deaTtpuJîu'.ata. ScHR.' !:J'.. n°. iio. Coccinclla decempufluluta. Laichart. Inf. t. i. pcg. 158 «^. 18. Coccinclla decempuftuhta. Ross. Faun, etr. t, i. ;-. 70. n°. 175. Coccine'la ^ne loiigitudinale , au milieu : le rebord eft de la cou- C O C Icjr d&s points. Le dcjTous d.; ccrps cfl noir , avec les jambes °i les tarfcs f.iuvcs. Elle fe trouve à Hambourg. 119. CocciNELLi: héiidée. CoccrNEtLA kina. CoccinelLi hir[. n* . 6$, — MiUt. inf. tom. \.p,6l. n^. 94. El'c cfl de la granJcur de la Coccinelle fept- pcints. L«s anienncs font jaunâtres. La tôtc cil: jaunâtre , avec les yeux noirs. Le corc*Iet eft noir au milieu S: i.?uii.ure de chape côté. L'écuiron eft noir, peric £c triangulaire. Les ^lyties func noires , avec une tache jaune de chaque côté , fur le bord extérieur, vers la bafe , une grande tache rougeârre, de rhaniic côté de la fu;urc , ic une autre grantlc tranfv.'rfale , v^.rs rfxrrénnté, qui forme une bande liuuéc , ii ciTomru; à la future : les élytres font U'i pc 1 anguleuTcs à leur bafe lar-^ral? , mais l'angle ;(t peu fnliant Si ar- rondi. Le deifous du cprps cfl jaunâLr?, Le corps eft noir, avec le bord de l'abiiomcn fc-rrugiucuit. Les pattes font noire? , avec la H^ic des cuiiTes teftacée. Elle fe trouve dijiî la Mou7clic-Hcl!andc. 15?,. Coccinelle f-line. CoccJKSLZA felina. Cocc'inell i co'eovtns atr'n pu S'ts fex a/bis, corpore globofo. Fab. Syjl. ent. p. fi. n''. fl — Spec. inf. t. l.p. lo5. n" 70. — Muni. inf. tom. \.p. éi. n">. 9f. Klle efl: oerite 3£ globulenfe. La rère eft blan- che, fans taches. Le corcelct eft blanchâtre, avec une rache pofti-rit-ure noire. Les élytrcs font noi- res , avec mis points blancs fur cliaque , & une petite ligne à la bafc. C O C 79 Elle fe trouve dans l'Atniri 155. Coccinelle libclinc. Coccit^ELtA ij.heliina. Cocàne'ia elivis nigris macuHs fafciifq^ue and,i' tii coacu latis jla\is. Coccindlii fiavo-macul'ata n.'fr:; , maculis fafc'lif- qut undaiis coadunatis Jlavis. Dec. Além. inf :om. 7. p. 66;. n^ . 71. p/. ■^'i■•Jig■ 14- Coccinelle nt m qu? q a-rc taches, ,'ont une a la baf-- , deux £U mi i.u , & tne vers l'extrémité. ELc fe trouve au nord de l'Europe. So coc i^j. CocciNELLî pardaline, CocciKELLA pardalina. Coccineila cokoptris nigrïi , partais decem mar- gineque finuato alhis. En!, ou hijl, nac. des inf. CocciNELiE. Pi- 5. fig- ;o. Cocc'indld pardid'ina. Fab. Spec. inf, tom. i. pag. 106. n° . 7i. — Mant. inf. tom. i. pag. 61. 71°. 97. Elle eft un peu plus petite que Ja Coccinelle fept-points. Les antennes (ont noires. La tête eft noire , avec deux points jaunes, à la partie pof- térieure. Le corcclet eft noir, avec les bords la- téraux jaunes, & le bord pofténeur jaune, finué. L'éculTon eft noir & trian_^ulaire. Le! élyties font noires , avec le bord extérieur jaune , finué , & cinq taches jaunes fur chaque , dont la quatrième eft prcfque double. Les pattes & tout le deifous du corps font noirs luifans. Elle fc trouve .... 136. Coccinelle urfine. CocciNELLA urfma. Coceinella coleoptris atris , punBis decem albis , capite tkoracifque margine antico al'ois. Eut. ou hifl. naz. des inf. Coccinelle. PL ^.fig. 14. a. b. Coccineila urfma. Fab. Mant. inf. tom. i.p. 61. Elle n'eft peut-être qu'une légère variété de la Coccinelle panthérine, dont elle ne diffère que par le corcelet, dont le bord antérieur eft jaune. Les antennes & les antcnnules font fauves. La tête eft îaune , fans taches. Le corcelet eft noir , avec le bord antérieur jaune & finué. L'écuffon eft noir , petit &: triangulaire. Les élytrcs font noires, luifantes , avec cinq petites taches jaunes- fur cha- que , dont deux à la bafe , deur tranfverfales , vers le milieu , & une vers l'extrémité. Le def- fous du corps eft noir , & les pattes font fauves. Elle fe trouve dans l'Amérique feptcnttionale, IJ7. CocciNFLLE léonine. CoccjNiLt.i leonina. Coccineila coleoptris atris , punSlis albis fexde- cim. Enr, ouhift. nat. des inf. Coccinelle. PI. 1. fig. II. a. y. Coccineila leonina. Fab. Syfl. ent. pag. 87. n°. 54. — Spec. inf. tom, t. pag. 106. n^. 75. — Mant.inftom, J,p.6i. n°. 99. Elle eft de la grandeur de la Coccinelle bipuf- tuléc. Les antennes font noires. La tête c(l noire, avec deux petits points jaunes , à la partie pofté> COC rieure. Le corcelet eft noir , avec une tache jaune , de chaque côté , à l'angle antérieur. L'écuffon çVt noir & petit. Les élytres font noires , avec huit taches jaunes, pet tes , fur chaque, dont deux à la bafe , trois vers le milieu , placées fur une ligne tranfver'ale , les deux extérieures de ces trois font très-rapprochées , derrière il y en a deux autres fur une ligne trantverfale , la huitième eft feule à l'cxrrémiié de l'élytre. Tout l'infcde eft très-noir & luiiant. Les pattes & le deiTous du corps font noirs , fans taches. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. i;8. Coccinelle canine, CocciNELLA canina, Coccineila coleoptris nigris punSîis alhïs viginti^ capite thoraceque villofis immaculatis.Ent.oukift, nat. des inf. Coccinelle, PI, ^.fi^. 13. Coccineila canina. Tab. Spec. inf. tom. i.p, 107, n". 75. ' — Mant. inf. tom, i.p. Ci. n" . loi. Coccineila vigintipuflulata elytris nigris , punliis fulvis viginti.lÏHUtlB. Nov. fp, inf. dijf. i. p. 14. tab. \.fig. 16. Elle eft un peu plus petite que la Coccinelle fept-points. Les antennes font noires. La tête & le corcelet font noirs fans taches , pubefcens. Le corcelet eft noir, petit , triangulaire. Les élytres font noires , avec huit taches jaunes pâles fur cha- que , favoir , deux à la bafe, trois derrière celles- ci , deux un peu au-delà du milieu , dont une en croiflant , à côté de la future , deux derrière celles-ci & une à l'extrémité. Le corps en deffous & les pattes font noirs. Le rebord des élytres en dciïbus , eft jaune. Elle fe trouve au Cap de Bonnc-Efpérance, 139. Coccinelle tigrine. CocctN^LLA tlgrina, Ooccinella coleoptris nigris , punBis albidis \'i- ginti. Lin. Syfi. na:. p. 586. n°. 49. — Faun.fuec, n\ 505. Coccineila tigrina, Fab. Syfi. ent. pag. 88. n". ^5, -.-Spec. inf. tom. 1. pag. 107. n". 74. — Mant. inf. t. i, p, 61. n^\ 100, Coccineila coleoptris nigris punBis vi^ir.ti albisr Uddm.P//. II. ScHAEFF. /ton. inf tab, jo.Jig.9. CocciruHa tinrina. FuESL. Arckiv. inf. ^.p.^^, n*. 56. tab. }2..fig. 17. Coccintilu tigrina. Se H R a N K. Enum.'if. aujl. n°. m, Coccineila c o c Cocclnella tigrina. Vill. Eni. tom. i.p. ntf, «".68. Coccinelld vigintlj^utcata. Dec. Mém. Inf. t. j. p. 586. n"^. 11. VJr.' La tète ed noire , avec le front blanc. Le cor- ceL-f efl; noir, avec les côtés blancs, marqués d'un point noir. Les élycres font noirts , juifan- tes , avec dix points blancs fur chaque , dans l'or- dre fuivant , un ^ trois, trois, deux , &: un. Elle fe trouve au nord de l'Europe. I40. CocciNFLLE très-petite. Cocc.'NjELL.i mir.utijjîma, Coccinelld r o'eoptris ni^ris fuhvillofis , macuUs quatuor trdnfxeifis ntftj'ctntibus. Coccinellafubvillofu mgra , fjfciis dua'^us tre^.f- Verjîs ruirij.GEOY!. Inf, ^ tom. i.pdg. ^31. n°. 11. La Coccinelle velue à bandes. Geoff. li. Coccinel/a minuit Jima. ScHrank. Enum. i;:f. atifl. /20. 1,8. Cocclnella minutîjfima. Ross. Faun, etr. tom, i. p-g. 71. /z". 178. Cocclnel.a pfciata. Fourc. Ent. par. \.p. 149. Elle a environ une ligne de long. Elle efl ob- longue , légèrement velue. La tête efl roujeâtre, avec les yeux noirs. Le corceler efl noir , avec les côtés & le bord anréricur d'un rouge brun. Les élytres font noires , avec dux taches tranfvcr- fales fur chaque , d'un rouge brun. Le delfous du corps efl noir , avec l'extrémité de l'abdomen d'un roii-ge brun. Les pattes font rouge.îtrcs. Elle fe trouve aux environs de Paris fur difFé- rcntes plantes. 141. Coccinelle pubefcente. CocciNTLLA pubcfcens. Coccinella pubefcens , e'yi'is nigris punBls qua- tuor rufifcentibus . Ent. ou hift.nat.ucs inf. Co^;ci- NELLE. Pi. i-fig. ^^.a. b. Coccinella fubvillofa n'gra, punffis quatuor lu- teo-rubris. Ceoif. Inf. tom. l-pag. ;;2.. n" . il. La Coccinelle velue à points. Geoff. Ib. Couiaella vidofa. FouRC. Ent. par. i.p. 149. Coccinella quadr^m-tculata.Kiss. Faun, etr. t. 1. pag. 71. n". 179. Hijl.Nat d.i Ir.feacs. Tom. VI. C O G 81 Elle efl un peu plus grande que la précédente. La tête efl noire , fans taches. Le corcclet eft noir, pubefcent, avec une tache d'un jaune fauve, de chaque côté. Les élytres font noires , pubefcentes, avec deux taches d'un jaune fauve , fur chaque : la première efl tianfverfale & plac:c un peu eu- dcça du milieu , l'autre efl arrondie & placée vers l'extrémité. Le dcfTous du corps eil noir. Elle fe trouve en Europe fous l'écorce des aibrts. la fia de l'hyver 141. CccciNi LLE iijtcrro.Tipue. Cocci SELLA interrupta. Coccinella pubefcens , elytris nigr'.s b.tffafciain- terruj. ta ru fa. Coccinella fubvillofa r,\ç;ra , colcoptrorum. bafi fa- fcla tranfverfa rubru interrupta. GtOfl'. Inf. t.i. p. 553. n°. 25. La Coccinelle velue à bande interrompu:. Geoff. Ib. ro.f/'rc.'/j .auflriaca nigra , elytris fufcij rofea abrupta Se H K .\NK. Enum. inj.'aufl. n°. 1 i (V. Coicinlla interrupta. FouRC, Ent, par. i, ;^, 149. «". 13. Elie a environ une ligne de long. Le corps efl ovale, légèrement pubefcent. La tète & le corce- let font noirs , fa';.s taches. Les élytres font noi- res , avec une tande vers la bafc , interrompue à la future, plus large fur les bords extérieurs, que vers la future. Le dcffous du cor.ps efl ncir. Les pattes font fauves, avec: les cuifTes noires. La larve efl af^ez connue. On la trouve com- munément fous les vieilles écorces & fur les feuil- les de Prunier, où elle vit de Pucerons. File efl toujours couverte d'un long diivet blanc , comme le poild'un Chien barbet, ce qui la fait appe- ler le barbet blanc des écorces : ce duvet s'culeve aifément en touchant l'infedle. de Paris, Elle fe trouve aux LE rufîcolJe. fcolfs. ■ens j thorace rufo , elytris nigris 14-;. Cocc CoCCIKTLL Coccinella pubej apice rufis. Elle rcffemble aux précédentes , pour la forme & la grandeur. Lés yeux font noirs. Les antennes Scia tète font fauves. Le corcelet efl fauve , avec un peu de noir à fa partie pofîé:ieiue. Les ély.res font noires , avec l'extrémité fauve. La poitrine ell noue. L'abdomen & 1er. pattes font fauves. ■ , Elle fe trouve atix environs de Paris fur diffé- rentes fleurs. 8î C O C 144. Coccinelle pygmée. CocciKELLA pygrma. CoccinelL pubefcens nigra , thorads laterlbus ru fis. Coccinella fubvillofd nigra thoruce utrlnque ma- cula rubra. Geoei. Inf. Com. i. pag. 533. n". 24. La Coccinelle velue à taches rouges au corce- let. Geoff. Ib. CoccineilapygmAa. FoVKC. Ent. par. \.p. 150. fi°. 14. Elle n'a pas une ligne de long. Le corps cft ,alc & rubefcent. Les yeux font noirs. Les an- ovalc ôC pi / , n. • tcnnes & U tête font fauver. Le corcelet elt noir , avec les bords latéraux & un peu du bord anté- rieur x.^^. fauves. Les clytres font noires , (ans taches. Lr'potiine* Se l'abdomen font noirs. Les pattes font fauves. E le fc trouve aux environs de Paris , fur diffé- rentes fleurs. Espèces moins connues. * Ely.trss. rouges ou jaunes , tachées de noir. 1. Coccinelle colon. CocciKELLA colon. Coccinelle élytrcs rouges , avec un point noir ; écuflbn & taché au milieu du corcclec, noirs. Coccinella coleoptris rubris : punSo nigro,fcu- tello maculaque thorads obfokte nigris. LlN. Syft. nac. edit. 15. pag. 1645. Coccinella colon. FueSL. Archiv. inf. 4. pag. 41. n". 1. pi. zi.fig. i. Elle reflemble , pour la forme & la grandeur , à la Coccinelle imponduée. La rcte cil jaune , fans taches. Le corcelet eft jaune, avec une tache noire, au milieu. Les élytrcs font jaunes, avec un point noir fur chaque , vers l'écuflbn. L'écuf- fon eft noir, petit & triangulaire. Elle fc trouve à Berlin. 2. CocciNELLB Cx-notéc, CocciNBLLA fexnotata. Coccinelle élytres jaunes, avec quatre taches arquées & deux points noirs. Coccinella elytris fiavis : arcubus quatuor punc- tîfque duobus nigris. Thunb. Nov. Acl. Ups. 4. pag. 9. n'*. l'j.tab. i . fi^. i. Coccinella fexnotata. L i B. Syjl. nat. edit. 13. pag. 1648. C O C Elle eft ée la grandeur de la Coccinelle biponc- tuée. Le corcelet eft jaune, avec cinq points noirs contigus. Les élytres font jaunes , avec deux taches arquées & un point fur chaque, noirs. Elle fe trouve en Suède. 3. Coccinelle points obverfes. Coccinella ebverfepunclata. Coccinelle à corcelet noir, avec les bords latéraux & deux points jaunes; élyires rouges, avec Icpt points noirs. Coccinella thorace nigro , marglne punH'ifque duo- bus jiavis ; elytris rubris , pun£lis fcpcem nigris. ScHRANK. Enum. inf.auft. n° . 99. Le corcelet eft noir , avec le bord latéral , une ligne au milieu , & un point de chaque côté, jaunes. La tête eft noue , avec le front & les antennes jaunes. Les tlytrcs font rouges, avec fept points noirs, dont un commun : on voit une petite tache jaune , de chaque côté de l'écuflon. Elle n'eft peut-être qu'une légère variété de la Coccinelle (ept points. Elle fe trouve en Allemagne, 4. Coccinelle fcmblable. Coccinella fimilis. Coccinelle élytres rouges , avec deux bandes & quatre points noirs. Coccinella elytris rubris fafciis duabus punciifqut quatuor nigris. Thvhb. Nov.fp, inf. dijf. i. pag. i j-. tab. l.fig. 19. Le corps eft oblong, delà grandeur de la Coccinelle cinq points, couvert cn-dcfliis de poils courts , cen- drés. Les antennes , la tcte & le corcelet font noirs , fans taches. Les clytres font rougeâtrcs , avec deux bandes & quatre points noirs, favoir, une bande à la bafe , prcfque ondée , formée _de trois points réunis, une bande en deçà du milieu , obique, formée de deux points réunis, qui re touchent ni la future ni le bord extérieur; au- delà du milieu, près la future, on voit un. point fur chaque éiytre, & un autre à l'extrémité. Elle fe trouve en Europe, f. Coccinelle pufille. Coccinella pufilla. Coccinelle élytres jaunes, avec huit pci us noirs, placés fu;r 4c^ix lignes. Coccinella elytris flavls , pu-Mis oilo n'' gris qua- drifqnis.. THlIH.Jb. Nov. fp. inf. diJf. l. pag, l<» tab. 1. fig.ii. c o c Elle eft plus petite que la Coccinelle imponc- tuée. La tête & le corcelet font d'un jaune pâle , fans taches. Les élytres font d'un jaune pâle , avec quatre points noirs fur chaque , dilpofés fur deux lignes tranfvetfalcs, un peu obliques. Le dclfous du corps Se les pattes font jaunes. Elle fe trouve en Europe. 6. Coccinelle analogue. CocciNELL.i affinis. Coccinelle corcclct noir , avec le bord latéral & deux points jaunes 3 élycrcs rouges, avec treize points noirs. Cyft. nai. cdii. l}.p4 1664. Coccinella rujj7ca. FuESL, Archiv. ir.f. 4. p. 49. n^. ^^.tab. ^1. fig. 2.6. Elle efl de la grandeur de la Coccinelle (ept- points. La tête eft noire. Le co.cclet eft noir, ■avec une tache rougeâcre , de chaque côté , à l'angle intérieur. Les élytres font noires, avec lîx points rougcâtrcs fur chaque. Elle fe trouve en Ruflic, i?. Coccinelle champêtre. CocciKtLLA campcfiris. Coccinelle prefque arrondie ; élytrcs noires avec deux taches orbiculaires fauves; pattes anté- rieures fauves. Coccinella fubrotunda , elytrls nigris , maculis dnabus orbicularibus fulvis, pidibus anurioribus fdvis'. Lin. ^y(l. nat, cdit. ij.pag. 166). Coccinella cdmrej!ris. Fvzst. Arckiv. inf. 4. p.j^'^l. j:". 19. tdb. ^T..fig. 14. Elle cft un peu plus petite que la CoccincL'c bipuftulée , dont elle n'cft peut-être qu'une va- riété. La tête eft noire. Le corccict cft noir , avec une tache rouge, de chaque côté, à l'anrrle an- térieur. Les élyties fo«t noires, avec une tache C O C 8/ ^ puncîifque fur chaque, rouge, arrondie, placée un peu au- dda du milieu. Le corps eft noir. Les pattes an- térieures font fauves. Elle fe trouve en Allemagne. 10. Coccinelle huit-puftules. CoCCltJLLLA ollopufliLlata. Coccinelle noire; élytres avec huit taches roi\v ges , les deux antérieures en croiiîant. Coccinella coleoptris nigris , fuigulo b.ifî macula magna lunata , in mcdlo puftulis duabus , & ad api- ccni unica rubra. Muf. Lesk. pars cnt. pag. iz. Le corps cil noir. Les élytres font noiies^ & ont chacune une grande tacl e ronge, en croil- faiu, deux autres plus pet. tes, au mi.icu. Elle fe trouve en Europe. 11. Coccinelle tête-jaune. CocctNELLA leucoccphala. Coccinelle noire; rête , bord antérieur du cor- ccict & quatre points fur les élycrcs , blanchâtres. Coccinella nigra , eapite thorax eijtrorum quatuordccim albis. Cocclr.e'la cap! te albo , macuU triar.gii'ari nigra , thorace nigro , antice albo , elyrris nigris , punciis tribus ad marglnem inteinum , in midlo un:co tri~ bufque ad marglnem extcrnum album margine con- ncxis albis. Muf. Les k. pars ent. pag. 11. ;z". 113. Coccinella Uucocephria. Lin, i'jï?. nai. cdit.i^. pag. I éé;, La tête cft blanchâtre, avec une tr.che trian- gulaire, noire. Le corcelet eft; noir , avec le bord antérieur blanc. Les élytres font noues, avec fept points blancs fur chaque, dont tiots vers la fu- ture, un au milieu. Se trois fur le bord extériei.r un peu réunis. Elle fc trouve. ... COCHENILLE. Coccus. Genre d'infeéles de la première Sedion de l'Ordre des Hémiptères. La Cochenille eft un petit infcéîc, dont le mâle a deux ailes affcz grandes, deux antennes féacées alfez longues , hx pattes, une trompe, &c le ventre terminé par quatre petits filets. La femelle eft laos aîles; elle a deux antennes courtes, une trompe, (ix pattes, quatre filets ttês - couits au bout de l'abdomen , le coips compofé de quatorze anneaux peu diftinds. È6 c o c î a plupart dc5 auteurs ont confondu les CocWc- nillcs avec les Kermès, [auxquels elles relTemblcnt beaucoup. Mais elles en différent parles antennes filiformes, par les foies de la trompe prcfque éi^alcs , Se uu-tout par la forme du corps de la femelle, qui conferve plus ou moins {a forme d'infeile. Les Kermès au contraire ont les antennes fétacécs, les foies delà tronifie inégales, & la femelle prend la forme globuleufe, lille d'une gillc ou d'une baie. Les antennes des Coclienilks font filiformes & compof--es de onze articles prcfque égaux entre eux : les deux premiers feulement font un peu plus gros, tlks ont leur infcrtion à la partie anréneure , un peu latérale de la tête , au devant des yeux. Lb bouche cft une cfpèce de trompe collée contre la poitrine & placée entre les quatre pattes antérieures. Elle clt formée d'une gaîne & de rrois fuies. La gaine cil cylindrique , compofée de trois articles égaux, & inférée entre les pattes anté- rieures. Les foies au nombre de trois, font minces, pointues, de longueur ptefqueégale : celle du milieu clt à peine plus longue que ks autres. Elles font ordinairement enchallées dans la gaîne , & ne font point contenues par la lèvre ^ qui manque entière- ment. Les yeux font petits, peu diflindls , & placés à la partie latérale de la tête. Le mâle eft beaucoup plus petit que la femelle , & muni de deux ailes allez grandes, membraneufes. Son corps eft oblong & l'abdomen cft compofé d'amieaux trè5-apparens. La femelle rellemble au mâle dans l'état de larve ; mais elle n'obtient point d'aîles, & après l'accouflemenr, fon corps grol- (it; el!e fe fixe , devient immobile , mais fans chan- ger entièrement de forme, comme la tcmelle du J^ermès. Le mâle & la femelle ont l'un & l'autre itx pattes courtes, compofées , comme dans tous les autres infedes , de la hanche, de la cuille, de Il jambe & du tarfc , & leur ventre eft terminé far quatre appendices plus courtes dans la femelle que dans le mâle , & qui ne font plus apparentes d.uis la première Icrfqu'ellc a acquis tout fon déve- loppement. Après avoir donné le nom de gallinfedts aux Ke mes, on a pu donner auffi le nom de progal- Lnleiftes aux Cochenilles, qui ont beaucoup des caraélères des Ker.iiès , mais qui en ont qui leur lont particuliers. Ces in(eél:es palf nt une grande partie de leur vie attachés centre l'écorce des arbres, fans changer de pLice , & fans fe donner des moavemcns fenfibles. Ils couvrent , même après leur mort, les pcrits, de leur, propre corps j 'mais les Cochi.nirc5 l'ont différentes des Kermès , "în ce que dans tous ks temps de leur vie on les rcci^nnoit .iiiémcnt pour des animaux , au moins C O G f\ on les regarde avec une loupe : on dift!n»uc toujours les anneaux dont leur corps eft compofé; au lieu que les anneaux difparoiffent de dciïus U partie fupérieure des Kermès, lorfqu'ils font pr pour lors rien ne les cklUngue. Bientôt après s'ètirc co c fixés comme elles, mais fans prendre d'accroiiïc- tnciitj kiir peau de larve ic durcit & forme une cfpcce de coL]ue qui doit recouvrir la nymphe. Loif^uc cette nymphe eft mctamorpho'ée , & qu'elle cft devenue infede parfait , 1 animal fort de fa coque, en foulevant par le derrière la par- tie fupéneure. C'efl alors que le mâle ell très dif- férent de fa femelle : il eft plus petit, & muni de deux aîles atTcz grandes. Si on le trouve fi rarement , c'eit peut-ê-tre parce qu'il ne vit que le temps qui eft nécelTaiic pour la fécondatioa. Comme c'e(l-la le principal but de la nature dans fes ou- vrages, elle n'a rien oublié pour y parvenir, Se paroît même tout facrifier à cette fin. A peine le mâle a-t-il fubi fa dernière mécamorphofe, qu'il fe fert de fes ailes pour voler vers les femelles qui ne peuvent que l'attcndie où elks fe font fixées. 11 fc promené pluficurs fois fur quelqu'une d'elles, va de fa tête à fa queue, peut être pour l'exciter à entrouvrir l.i fente d--llin,-e à recevoir la pariie fcxuelle. Cette femelle qui femble im- mobile & fans vie , n'eft pas cependant infcnlible a ces fullicitations ; elle paroît répondre aux ca- refles du mâle, qui pour lors introduit dans cette fente , placée à la partie poftéricurc de la femelle , un aiguillon courbe qu'il a à l'extrémité du ventre. Peu de temps après cet accouplement, la femelle pond des milliers d'ccufs, qui pallcnt fous fon ventre à mcfure qu'ils fortent de fon corps. Le mâle doit furvivre encote moins long - temps que la femelle; peut-être même, comme tant d'autres infcrdies, ne prend-il aucune nourriture fous d dernière forme. On a diftingué deux variétés de Coclicnillcs , d'après leur manière de vivre. Celles de la picmière variété font les plus communes , elles couvrent en- titremcnt avec leur corps les œufs qu'elles ont pondus j & on ne fauroit voir à l'extérieur fi la poste a été achevée ou non ; enfuite le corps fc deiRche St. fert d'enveloppe ou de couverture aux ccufs. Ces Cochenilles s'attachent pour toujours aux branches de l'arbre , & y reftent immo- biles pendant plufieurs jours , fouvent même plus d'un mois avant de commencer a pondre , & ; dès-lors ne font plus capables de fe mouvcir & moins encore de changer de place. Celles de la féconde vari -té produifent une niafle de matiè:e cotoneufe , placée vers le derrière, dans laquelle elks dépofent Ieu:s oeufs; le corps de l'infefte ne fe trouve placé qu'en partie dans ce duvet coto- neux. On voit donc d'abord à l'extérieur quand elks ont pondu, ou du moins quand elles font prêtes à le faire , & la nichée cotoneufe occupe un bien plus grand efpace, que n'occupoit aupara- vant k feu! corps de l'infedlc ; & il faut rematquer que ces dctnicres Cochcnilks confcrvent toujours même après qu'elles ont achevé la moitié de leur ponte, la faculté de remuer leurs antennes, leurs pattes, &i de marcher. Nous dsvons maintenant coc 87 pader à quelques détails pariiculiefs fur les Coche- nilles, que l'uidullrie & le commerce ont fu mettre à profit. Le Mexique eft le feul pays connu on l'on re- cueille la Cochenille du commerce à laquelle nous devons la pourpre & l'écailate. On l'a em- ployée pendant long-temps fans la connoîtrc Bi fans favoir ce qu'elle étoit. Cette Cochenille dans l'é- tat où on nous l'apporte , eft en petits gra ns de figure allez irréguhèrc , communtmeiit convexes d'un côté, fur lequel on apperçoit des efpèces de cannelures, & concaves de l'aatie coté. Il y a entre ces grains toutes les irrégularités qu'a pu prendre en fc delléchant un corps qui a été mol. La cou- leur de la Cochenille la plus eftimée eft un gris qui tient de l'aidoifé, mêlé avec du rougeâtre , & qui eft poudré de blanc. Ce qu'on a fu d'abord, c'eft qu'on la ramalloit au Mexique fur certaines plantes, qu'on en faifoit une récolte, De-là il écoit allez naturel de croire , comme les favans même l'ont cru allez long-temps, qu'elle ctoit un fruit. Ceux pouitaiit qui l'avoienc obfervée avec des yeux éclairés Se attentifs avoient du moins foup- çonné que ce pouvoit être un animal; mais il ne fauroit plus y avoir d'incettitude & de doute fur la nature de la Cochenille, depuis que M. de Ruuflcher a donné un mémoire où il a démontré pat toutes les formes juiidiques Se pat tous les caraélères naturels , que la Cochenille eft un in- (ecl:c , & il a dû convaincre les efprits les plus prévenus de l'opinion contraire. Il eft même aifé , en examinant la Cochenille que nous retirons par la voie du commerce, de s'alfurer de l'exiftcnce de cet infeéle. Si on la fa-t ramollir &: gonfler dans de l'eau ou du vinaigre , & fi on l'examine enfuite à la loupe, on diltingue les d.ftéiens an- neaux du corps de l'infcde ; on voit quelquefois des pattes entières, & l'on remarque aulfi les at- taches des pattes. On diftingué deux fortes de Cochenilles : l'urc Cochenille fine Si domeftique, eft appelée Ahf- te^ue, parce qu'on en fait des récoltes , aMétcque, dans la province de Honduras ; l'autre eft nommée Cochenille fylveftre ou fauvage. On ne recueille l'une qu'au moyen des foins que l'on prend pour l'élever, & des plantes que Ion cultive pour la nourrir ; on ramalle l'autre fur des p'antes qui croillent naturellement. Il y a toute appaicnce que ce font deux infeétes d'efpèccs diftétentes. La, Cochenille fylveftre eft moins chère que l'autre, parce qu'elle donne moins de teinture. Peut-être fc nourrit-elle d'une plante d'où elle ne peut pas tirer un fuc aufli bien prép. ré que celui qui eft fourni à la Cochenille domeftique. Quantité d'ef- pèccs d'infeiles cherchent les Coclicriles pour les dévorer , contre lefquels aufli les i;.dieiis cherchent à les défendre. La plante qui nourrit la Coche- nille eft connue en françois fous les noms d'Qpuptia , de Figuier d'mdc: , de Raquette , de 88 CGC CardalTe & He Nopal. C'eft un arbiideaii armé d'épines, qui a environ cinq pieds de haut : il a des feuilles cpailTcs & ovales. Sa fleur e(t large , & fon fruit a la figure d'une figue. Il efl: rempli d'un fuc rouge, nuque! on croie que la Coche- nille doit fa couleur. Le Nopal fort communé- ment d'une ou deux de fes feuilles qu'on a mifes dans un trou, & couvertes de terre. Sa culture ic réJuit a cx;irper les inauvaifes herbes qui l'en- vironnent. Il faut le renouve 1er fouvent , parce que plus il e(ï jeune, plus fon produit efl con lidérable & de bonne qualité. On le trouve dans divcrfes contrées du Mexique, àTlafcala, à Chalu- la , à Chi.îf a, dans la nouvelle Galice; mais il n'y cfl pas commun. Ces peuples ne le plantent jamais, £i fa Cochenille qui eft telle que la nature brute la donne, ell celle appelée fauvage , & n'ell: pas c:;celieiUe. Les feuls indiens d'Oaxaca fe livrent i'ans réfervc à ce génie d'induftrle , & recueillent la Cochenille domef.ique. Dès que la faifon favo- rable ell: arrivée , ces mexicains fement , pour ainfi dire , les Cochenilles fur la plante qui leur eft propre , en y atcachint de peats nids de monlié qui en contiennent chacun douze , ou quinze. Elles font, trois ou quatre jours après, l.urs pe tits qui fe répandent avec une célérité furprenante, fui toutes ks br.tnches Ils ne rardent pas a perdre c^tte aftivité, & en les voit s'attacher fans plus fe mouvoii , à la partie la plus nournlfante , la mieux e- pofée de la feuille; ils ne l,i ro.igentpas, ils ne font que la piquer & en tirer le fuc avec la peti e, trompe que la nacu.e leur a donne pour cet ufage. On fait chaque année trois récoltes de Coche- nilles, qui font au;ant v'e gén -rations de c t .,ni- jTial. La dernière re d nn- qu'une Cochenille mé- diocre , parce qu'elle eft mil e de .parcc'les d ta- chées des .feuilles qu'on a raclées pour en'ever les infedcs nouveaux nés, quM ne feroit guà-e po(- fible de recueillir aut emcnt, &c parce que les jeunes Coch.nilles y font mêlées avec les_ vieilles; ce qui dimin.ie confidérablement leur prix : immé- diarement av.^n Ks phiyes, on coupe les branches de Nopal, )Ourfauver les petits '.nfedlcs qui y reftcnt. On les ferre dans les habitations, où les feuilles confcrsent leur fraîcheur, comme toutes «elles des plaiites qu'on nomme -raflTes. Les Coche- nilles y c'O.lf.nt pendant la mauvaife faifon. Dès qu'elle eft pa''ée, on les met fur des arbres ex- térieurs , où ils font bientôt leurs pciits. Les Ccfhcnilks n'ont pas été plutôt recueillies, qu'on les plonge dans 1 eau chaude pour les faire mourir. 11 'y a ditféiertes manières de les féchcr. La meil- leure eft de le- expoler p;ndanr plufieurs jours au foicil, cui elles prenncnr une teinte de brun rjux , ce que es e'p.ignols appellent rencgr.'dti. ha féconde eft de les mettie au four, où elles prennent une cou'cur gril'àtre, veinée de pourpre, ce qui leur fait domfic le nom de jafpeada. Enfin la plus CGC imparfaite, qui eft celle que les indiens prat!]uenr le plus communément , confifte à les mettre fuf des plaques avec leurs gâteaux de mais : elles s'y biûlent touvent, aufli les appelle-c-on negru. La Cochenille pre'parée & enfermée dans une boite , peut confervcr fans aucune altération, pen- dant des fièclcs',fa partie colorante. Son prix qui eft rot;jours très-haut, auroit bien dû exciter l'ému- lation des nations qui cultivent les îles de l'Amé- rique , &c des autres peuples qui habientt des régions dont la température feroit convenable à cet infefte & à la plante dont il (e nourut. Cepend.mc la nouvelle Efpagne relie feule en pollcHion de cette riche produd'.cn. On nous dit qu'on vient de tenter de la trar.fplanter à Sc.-Domingue. Puiffent d'heureux fucccs donner à notre nation une nou- velle branche de commerce aulTi précieufe par Ion obci que par fon produit. La Cochenille eft fudorifique; mais fcn plus grand ufagc elt employé dans la teincure en écarLue ou en cramoifi , Se pour faire le carmin, cette fécule d'un rouge tendre , fi amie de l'œil , fi précieufe en peinture, fi propre à nuancer, à rehauller ks joues foibkment colo- rées de quelques d..mes. Il eft une autre Cochenille qui femble aimer les pays froids , qui les prefèic même aux tem érés , &: qui étoit beaucojp plus employé; avant qu'on eût connu celle du Mexi.jue. Elle a touou.s été défignée fous le nom de Coccus Polonicus tinUo- riui ^ ou Coccus radicum , en françois, graine d'é- carlatj de Pologne, parce que c'eit principalement dji;s ce royaume qu'on prenoit le loin de la rama(^ kr. La Pologne n'cft pourtant pas le feul pays du nord où elle croît; mais elle pourroit être allez commune en quelques endroits , & y reftcr incon- nue, parce qu'elle eft bien cachée, & qu'il n'y a que des hafards qui la puilknt faire découvrir, même à ceux qui la cherchent. Ce petit inferte , rond , un peu moins gros qu'un grainde coriandre , plein d'un fuc purpuiin, fe trouve adhérent, v rs la fin de juin, à la racine d'une efpèce de Renouée, ou de Centinode, que Ray a nommée Po.ygonum cocciferum incanum flore majore pcren- rà , &L que Tournefort a regardée comme une efpéce de p;ed-de lion, Alchim lia g'Umiittofo/.'o ^ Pio e majore. D vers auieurs prétendent que la même ou une femb'ab'e graine d'écarlaie croît fur les racines de plufieurs a. Tes plantes , comme fur celle de la Piloielle, de l'Herniaire, de la Pim- prcnelle & de la Pariétaire. On allure que ce n'eft que dans des tcrreins l'abloneux 6; arides qu'on la trouve fur les racines des plantes qui lui font propres. .Mnfi cette Co.henilie cil bien dillinguée de la précédente, qui ne vit c]ne dans uu climat très-chaud, & qui s'a;r,ichc fur les liges ou fur les branches des arbres. Comme cet m'cdle mérite encore de nous intérelkr plus paiticulièremcnt que les autres, nous allons aulliun peu mieux le faire coimoître c o c comioîtrc far quelques détails qui lai font propres. C'eft vers la fin de juin qu'on trouve !a graine d'tcariatc en étit d'être ramaflee, & c'cft aulF: le teuips oii on la détache des racuies de la plante. Chaque grain cfl: alors à peu-près Tphérique, & d'une couleur de pourpre violet. Les uns ne font pas plus gros que les graines de pavot, &. les autres font aulli gros que des grains de poivre. Chacun cfl loge en partie dans une efpécc de coupe ou de calice, comme un gland l'elt dans le lien; plus de la moitié de la lurface extérieure du grain elt recouverte par le calice. Le dehors àc cetti enveloppe eil raboteux & d'un brun noir , raais fon intérieur eft poli ; il y a telle plante ou l'on ne trouve qu'un ou deux de ces grains, & on en trouve plus de quarante fur d'aurrcs. Les grains font quelquefois attachés près de l'origine des tiges de la plante. Des obfetvations faites" fur CCS grains , ou plutôt fur les infedles contenus à inoitié dans des coques, conftatent ailcz la rc(- leniblancc de leur vie avec celle des autres efpèces. Ils marchent , fe donnent des mouveraens dans leur premier âge. Quand ils font devenus immo- biles , leur corps fc couvre d'un duvet cxtrémc- 1 .eut fin & blanc. Le principal ufage de ce duvet, qui dérive de l'exfudat.on du corps de l'animal , fjmble devoir être d'envelopper des oeufs : il cil ici !e même fans daute que le duvet ou la matière cotonneufe dont le ventre de la plupart des Goche- liillcs fournit une fi giande quantité dans le temps de_ leur ponte. Il fort de chaque œuf un petit inlcclc qui à la vue liniple ne paroît qu'un petit point oblong, rouge, opaque, ii qui fe meut. La fécondation des femelles fe fait également par l'entremife des mâles ailés, & beaucoup pluspetits , qu'ona vu monter , matchcr, s'anêter fur elles , & joindre leur derrière enfer.'.ble. On a obfervé que les femelles qui av. lient palT^ un ou deux jours aTce les petits infectes ailés qui les cherchent, fe couvroient bientôc d; duvet, & falfoicnt leurs oeufs dans peu de jon[^, au lieu que celles qui n'avoient pi^ avoir de commerce avec ces mâles, rcftoier.t prefque nues, ou fi elles prenoient u i peu de du- vet, elles ne parvenoient point à pondre. Cepen- dant, quoique l'accouplement foit nccellaire pour féconder les œufs , les infecles qui ne le font poii^ accouplés ne laillent pas que de pondre, & tout ce qu'il en arrive ordinairement , lorfque l'accou- plement a manqué , c'ell que les œufs font fténles. Ce qui doit dillingiier cette Cochenill; des autres, c'eft qu'après avoir été immobile & ronde pendant quelques temps, elle peut redevenir mfedc cblong , & mouvoir fes pattes & fcs ainenncs. Les payfans polonois , & tous ceux qui font la récolte de ces Cochenilles , favcnt que le Po/ygonum ne rapporte pas tous les ans ; la récclte manque ^ fur-tout lorfque k temps eft pluvieux Si froid; ils favent aulTi que c'eft immédiatement après le foifticc d été, que le Coccus eft raûr & plein de Hlji. Na:. disinftaes. Tom. VI. C O C Oçy fon fuc purpurin. Us ont à la main une petite bêche cteule, faite en forme de houlette, & qui a un manche court ; d une main ils tiennent la plante, après l'avoir levée de terre, & avec l'autre main, année de cet iniirument , ils en dctachcnc ces cfpèces de faulles baies ou infeÛes ronds, & remettent la plante dans le même trou pour ne pas la détruire : ayo-nt féparé le Coccus de fa terre , par le moyen d'un crible fait exprès , ils prennent loin d éviter qu'il ne fe convcrtiife eu forme de vermilTeau. Pour l'en empêcher, ils l'ar- rofent de vinaigre, & quelquefois aulli d'eau la plus froide; puis ils le portent dans un lieu chaud , mais avec précaution ; ou bien ils i'expofcut au folcil pour le faire fccher , & pour le faire mou- rir. S'i! éroit delk'chi trop précipitamment , il perdroit fa belle couleur. Quelquefois ils fé- parent ces petits iafedes de leurs véliciiles , en les prcflant douccmeut avec l'extrémité des doigts, & enfuite ils en forment de petites inalfes rondes : il faut luire cette exprcllîon avec beaucoup d'adrelfe & d'attention ; autreinent , le fuc colorant fcroiu réfous par une trop forte comprellion , & la cou- leur pourpre fe perdroit. Les teintutiers achètent beaucoup plus cher cetie teinture réduite en maflc , que quand cl'e eft encore en graines. On lit dans une dillcrtaiioii fur cet objet , que quel- ques feigneurs polonois qui ont des terres daa-; l'Ukraine, affeiment avantageufement la récolte du. Coccus aux juifs, & le font recueillir par leurs ferfs ou leurs vallaux ^ que les turcs & les armé- niens, qui achètent cette drogue des juifs, l'em- ploient a teindre la laine, la foie, le cuir, le maroquin ôc la queue de leurs chevaux ; que les femmes turques en tir^n: la têin;ure avec le jus de citron ou du vi.i , & s'en f.rvent journellement pour fe rougir l'extrémit- des mains & des pieds, d'une belle couleur incarnate; qu'autrefois les hol- landois achetoi'.nt aiiifi le Coccus fort cher, &: qu'ils l'employo er.t avec moitié de Coch;nille nicxi- ca'ne pour teindre l.-s draps en écarlatc; que de la teinture de cet inlede, extraite par le jus de ci- tron ou une lellive d'alun, on peut avec la craie, faite une laque pour les peintres ; & qu'en y ajoutant un peu de gomme arabique , elle elt aulli belle que la laque de Florence ; enfin , que l'on conferve le fuc exprimé des coques du Polygonum pour les mêmes ufages médicinaux que le kermès , & qu'on le fait entrer- dans la confeftion d'alkermès a Vaifovic. Quûi'qu'il en foit de toutes ces propriétés, la Coclie- nil'e du Mexi.]ue a-fait tomber le commerce de celle de Pologne, & l'on ne eonnoît plus le Coccus ou Ja Cochenille de grain, que de nom, dans la plu- par: des vill;s d'Europe qui ont quelque réputation pour leurs teintures. D'autres habitans du nord, tels que les Rudes, retirent aulli un ciamoifi, d'une autre cfpèce Je Cochenille, & il eft pro'jable que dans nos con- tiécs m^iidionales. quel.iues cfiè;es de ces iiifeft«s M 90 C O C qui y font trcs-nuilibles , fi «Iles y étoient em- ployées, pourroient fournir. Ci ce n'efl récarlate,du moins un rouge plus ou moins vif, &c donner lieu à un nouveau genre de travail & de profit. Pour «ionner encore un nouveau mérite à ce genre d in- feift.S, nous ajouterons que, fuivanc quelques au- teurs, c'eit a une efpèce de Cochenille que nous «ievoas la Iat'/u/-.;':', ; , rouge, du Caclier à Coche- nilUs. 1 3. Cochenille farineiife. Ovale obfcure, couverte d'un duvet fari- neux, de rAùne, i(j. Cochenille du Characias. Antennes & pattes d'un brun ferrugineux; corps couvert de lames & d'appendices blan- ches. c o c I. Cochenille de l'Oiangcf. Cocccrs Hefperîdum, Coccus hybernaculorum ohlongo - oViStus /uf.us , corporc poftice emarginato, Coccus Hefperiiium. Lin. Syjl. nat.p. 759. nP . l. -^Faun. Suec. no, 101 j. Coccus Hefperidum. Fab. Syft. ent.p. 74t. n°. I. — Spcc. inf.tom. i. pug. 593. «'^. 1. —M.int. inj. t. i.p. 318. n". I. Chermes Hefperidum. G loi t. Inf. t. i.p. joj, «°. 1. Le Kermès des Orangers. Geoff. Ib. Coccus. ScHA.trt. Elem.tab. /^S.Jîg. i. 1. 6" 5. ^i:ï. acad. par. 1691, pag. 14. fji. I4. Reaum. ilît'OT. i^/ tom. 4. rai. i. SVLZ. Inf. cab. 11. Jîg. b'i. Coccus Hefperidum. Schrank. Enum. inf. auji. Coccus Hefperidum. Vill. £«:. fOOT. i. p. jjS. n°. I. tab. i.fig. 29. Chermes Hefperidum. Yo\jKC. Ent. par. i.p. 228. n". 1. La femelle eft ovale oblonguc , brune , un peu luifante. Elle a fix pattes en-delFous , Si une éclian- crure à fa partie poftérieure. Le mfîle efl aîlc , & fon corps cil terminé par quatre filets , dont deux beaucoup plus longs que les autres. Les Orançers , les Citroniers , les Limoniers & les autres arbres de cetre famille , font également attaqués par ces infcftes, dont le nombre prodi- gieux les fait quelquefois languir , & nuit confi- dérablement à la produdion de ces arbres. 1. Cochenille du Figuier commun. Coccus Ficus Caries. Coccus cinereus , dorfo circula radiato fufco. Bern. Mém.d'hifl, nac, corn. i.p.i6-j. pi. l. fg. 7. 8.&9. La femelle eft ovale, convexe, cendrde, mar- quée à (a partie fupéricure , d'une ligne circu- laire , d'où partent plufieurs lignes qui vont abou- tir à la circonférence. Vers la' fin de l'été ^ pen- dant rhyver elle a une teinte rougeâtre , & lors- qu'on l'écrafe elle rend un fuc d'un alfcz beau rouge. Le mâle neft point cocorc connu. C O C 91 Ces infeéïcs fe trouvent fur le Figuier , & les gens de la campagne les regardent comme des Poux. Ils fc tiennent en quantité prodigicufe à l'extrémité des rameaux & fur les parties les plus tendres , on en trouve peu fur les grolTcs btar._- ches. Dans les hyvers rigoureux, ils périfTent prêt-, que tous, mais les liyvers doux font extrêmement favorables à leur multiplication. Vers le milieu du mois de mai , ils achèvent de prendre tout leur accroillcment ; ils for.t alors quelquefois fi renflés & fi pleins, qu'ils rompent les liens qui les atta- choicnt aux branches. Ceux qui fc trouvent fur des arbres bien cxpofés , commencent .\ faire des œufs dès la fin du mois de mai. Ces œufs com- mencent à cclore à la fin du mois de juin , Se les petits qui en (orient font rotigeâtrcs. Ils oni: des antennes & marchent avec allez de viteffe fur leurs (ix pattes. En s'échappant de dclfous le ven- tre de leur mcre , ils courent ça & là fur les ra- meaux. Ils font extrêmement minces , & le man- teau ou la coque qui les couvre , dépalTc le corps des deux côtés , & fe termine en petites lames blanches & fort légères. Au bout; de quelques jours, ces petits infeélcs deviennent grifàtres ; ils ont bien- tôt perdu leur première forme. Leur coque s'étend en tout fens , & les antennes qu'on voyoit lur leur tête, à mcfure qu'ils fortoient des œufs , viennent fe placer cnfuite fous leur coque & dans le même plan que les pattes. Il naît audi tout au tour de leur corps des tubercules coniqi:c5 & blancli.îtres, dont le nombre eft variable : il s'en trouve ordinai- rement trois à chaque extrémité & quatre à cha- que côté de ces Cochenilles. On oblerve aufll" fur leur dos deux autres tubercules , qucKiuefoii; coniques , plus fouvent émoullés : ils. font féparés par un étranglcmenr qui cxilloit lors de la naif- fance de ces infcfles , & qui fotmoit la frparation de la tête & du corps. Au commencement du mois d'Août , une partie confidérabie de ces Coche- nilles abandonne les feuilles pour fe retirer furies branches & fur les figues. 'Vers le milieu de ce iriois l'étranglement qu'on voyoit fur leur dos difpa- roit par la réunion des deux tubercules. Dc^ tous les tubercules qu'on voyoit an mois d'Aoijt , 14 n'en relfe que huit vers le milieu du nioii fui- vant. Ceux qui fe trouvoient a chaque e.\tré- mitc , fe réunillcnt & n'en forment pliis qu'un, & il n'en reffe que trois fur chaque côté. Ils pa- roilfent tous diminuet pcu-à-peu en longueur , mais ils font recouverts pat la coque qui devient plus épailfe. Ces Cochenilles commencent à fe fi- xer invariablement à la fin du mois de feptcm- brc ; fi on les détache alors , on voit fur l'épailleùr de la coque qui touche l'arbre ., quatre raies coto- renfes, & d'un blanc éclatant. Ceft par cet en- droit qu'elles fe tiennent cramponnées. Ces liga- mcnf crollfent , fe fortifient & s'afFoiblillent avec les infcéles. Quelque tems après que les Coche- nilles fe font fixées, leur coque prend une forme très-remarquable. On y obferve tout autoor huit î>4 CGC fi'.'cis t'gales c'c U ^îs;llrc d'un ti-api;ïe , placées fyinétriquemem , & ailcz, femblabits a celles qui termineur l'ccaillc (upt'ncuie des Tortues. Il y en a trois des deux côt^s du corps & une à chaque exrte'mité. On voie , fur ic milieu , des points blancs, c]ui font la extréjiiités des tubercules qui Ce trouvoicr.t l\u 'es iiifedcs dans le mois d'Acûr. Les Cochïp.illes du figuier ont , pendant tout l'byver & une partie du piinienis la forme d'un demi ovoiJe applati. C'eit fur l'cxtréiiiit ■ la plus grolle qu'on remarcjue la petite ouvertuie par laquelle les petits doivent forrir un jour. Elles font pcndanc tout ce tenis s^risâtres , Se dans quelques endiots, duii violtt foible. Au comer- ccment du mois de mai, elles ne croillent pas icndh eni nt en ivin^^ueur & en largeur , ma s leur hauteur augaiente beaucoup : elle devient fou- venc rgale à leur grand di. mètre. Ces infcdes font très-mobiles fous leur première forme, mais dès qu'ils l'ont (juittc-e , ils changent rarement de place ; leuis pttics memores tiennent plus aux feuil- les qu'ils ne tiennent entr'eux , aulli ne peut-on l'ouvent les dcracher que par parties. Ceux qui s'aitachent aux figues , croillent plus rapidement que les autres , apparemment parce i]ue tes fucs dont i!s fc nouriffenc font plus abondans & mieux préparés. On n'ofe guère manger les figues qui en lont attaquées , parce qu'on ne peut ras les eue 1- lir fans écrafer quelqu'un de ces infeèl:es , & il en fort une matière é^iaille , rougcâtie, qui eft très-rebutante. Comme on a fo'n de remuer Tes fi- gues fur :es claies, Se comme les liens qui ret cn- nent les Ccchenilies s'afFoiblillent avec elles , «n ne doit pas être furpris qu'elles (e détachent facile- ment des figues que l'on fait fecher. Les Cochenilles produifent les plus mauvais ef- fets fur les figuiers ; ils les déilèchent en pompant le fuc de ces arbres & en occafionnant l'extrava- lion d'une grande partie de la fève : aulli ceux qui tn font inteftés depuis quelque tems , perdent leurs feuilles de meilleure heure que les auties. Dans les nouveaux jets , l'intervalle des nœuds devient chaque année plus petit ; le nombre des figues diminue, les fruits tombent pour la plupart fans munr , les feuilles & les branches fe couvrent de taches noires; l'ècorce fe détache & s'écaille; enfin lorsque les arbres font parvenus à un cer- tain degré de foibleiïe , l'hyver achevé de les dé- truire. On a employ beaucoup de moyens pour fe délivrer de ces Cochenilles , mais leur peu d effi- cacité eft allez conftatée par les nouveaux ravages que ces arbres éprouvent. (Quelques cultivateurs frottent les branches & les feuilles avec du vinai- gre & de la lie d'huile ; m^is la poftérité nom- breufe de ces infeèles furvit tou|ours à tous les moyens qu'on employé pour les détruire. Ce n'eft que pendant l'hiver qu'on pourroit les attaquer avec avantage, en frottant avec i\n linge les jets ou lis fe trouvent & en les écrafant, ou bien en les c o c détachant tout fimplemçin avec un couteau oa av.«c un morceau de bois un peu tranchant , cette opé- ration ne feroit ni coutcufe ni longue , & cl'e fc roit d'autant plus aifée dans cette faifon , qu'alo»s la Cochenille tient peu a l'arbre & en eft plus fa- cilement enlevée. Elle fe trouve au midi de l'Enropc & d*is tout le Levant. 3- Cochenille du Caniclli. Coccus Aonidum. Coccus atro-purpurafiens y corpore o-iiculaco pi'a- rfiujcu/o. Cocr.us AoniAam induram arbo/um. Lin. Syjt. nac. pag.'-jy). n\ i. Coccus Ao-îidum. FAB-Gen.'nf.munr.p. 504.— Sp. 't:f. tom. i.p. J93. a". 1. — Mant. inf. C. 1. pjg. 5 I 8. ri" . 1. Elle eft un peu plus peti'te que la Cochenille de l'Oranger, à laqu'elle elle reflemble beaucoup. Le corps elt orbiculé , un peu appLti , d'un noir pur- puii,i,avec un tubercule rouge, arrondi, au milieu du dos, qui s'ouvre, félon Linné, lorf- que l'infeélc vieillît. Le maie eft aptère , oblong , Jaunâtre , muni de quelques poils roides , à l'extémité de la queue. Les antennes font filiformes Se de la longuetir du corcelct. EMe fe trouve en Afie , fur les arbres toujours verts, tels que le Camelli, Cumellia japomca Se autres. 4. Cochenille du Cap. Coccus Capenfis. Coccus ovalis fuitomentofus , conico-gibbus , apice operculato. Lin. Syfi. nat. p. 740. n''. 3. — Amoen,, acad. tom. G.p.i^oi.n? . HT . Coccus capenfis. Fab, Mant. inf. '.on-, 1. p. 3 18, ,7°. 5. Elle relfemble à la précédente , mais elle eft plus ovale ; le dos eft plus élevé Se prefque conique. Elle tit legèreiiieut tomenteufe , tandis que l'autre eft glabie & lu faute. On remarque à l'extrémité du corps un opercule nud, remplacé , lotfqu'il s'ou- vre , par un duvet cotoneux. Elle fe trouve au Cap de Bonne -Efpérance , (ur les rameaux du Gnapiiale muriqué , Gnapka- liuin mdrici2tum, y. Cochenille des ferres. Coccus Adonijum. Coccus ovatus , corpore rufo albo pulverulcmo. c o c Co.-cus AAo\i\.h\m rufjf^rirua filofa. t\U. SyJ!. nai.p. 740 n.-^. 4. C(iccus Adonidum. Fab. Syjl. ent.p. 59?. "°- -• —Sp. if. tom., 2. pag. ;y;, /i". 5. îdaat. inf. tom. 1.. p. ; 1 8. ti" . 4. Coccds Adonidum ^corpore rofco , fa'itiweo, alis fet'ifque niveis. Geoff. Inf. t. i. pag. 511. n^. I . La Cochenille des ferres. Geoff. U. Pidrc'-i/js Adonidum. Lin. Faun. juec. cdit. 1. n". 1 If y. Pedicu.'uj coffet. Lideim. I76^. rai. y. Coccus adonidum. FOURC. Enl. par. i. pag. 13 l rîo. I. Le «lâle eft pc:it. Les antenne»; lont filiformes, affcz longues. Le corps eft roiigeârre , légèrement couvert d une poullièrc blancliâce. Les aîlcs & les quatre filets de U queue font d"un blanc de neige. Les partes font rouge.ities. La femelle n'a point d'aîlc<;. Elle cfl: ovale ob- longue, lougcârie iS^ couvcire d'une poullieie blan elle. Les antennes font plu< ronrtcs que celles du m.'ile. Son corps e(1 compofé de quato'zc anneaux , ter.ninés de chaque côt.' par une efpèce d'appen- dice , dont les deux poflcricures font plus longues que les autres. Les quatre filets qui terminent l'abdomen font trd-s-courts ; on ne peut les appcr- çevoir qu'en prclfant le corps de l'infedle. Cette femelle court furies plantes, jufqu'à ce que étant pJÊte à dépofcr fes œuf'- , elle fe fixe ,j%. Ova infecli incogniti.PAVUt^. Quadrip. 113. Polygonum polonicum cocciferum. Rai. Hifi. pi. 186. Knau'cl folio &f 0-e albicante. RuPPi, Jen. t6. Coccinelle germanicii. FrucH- Genn, <;. pag. 6, Modeer, -^ir?. Gothenb. i. p. 34. §. 31'. Progallinfe. ;6 1 , n'; 1 4- Le c o c te mâle eft petit , alongé S: roiigeâti-e. les aîljs font blanches , bordées de rouge. L'abdo- men cft termine par quatre fikts ,dont deux beaucoup plus longs que les autres. La femelle eft ovale ob- longue , d'un rouée pu- purin ,* ordurairemcnt cou- vcite d'un duvet cotonneux blanc. Elle fe trouve en J'ologne , fur les racines d'une cfpècc de Renouée ou Centinaude , Po'ygonum cocciferum , fur celle du Sc'erantkus perennis. Com- me cet infefte joue un rôle dans k commerce , nous avons dû en faire une mention particulière dans l'article des généralif's, II. Cochenille iu Fiailler. Coccus Fragarit. CacciS rojlro n-gro , ano pills nigrefcentihus cirrclo. Coccus Fmgjrii veft£. hlti. Syfl. nat. edit. it,. p. îil?. La trompe de cette efpèce cH: ro're. !c corce- let a trois rides tranfvcrf.ilcs à fa partie fupérieure. L'.mus eft entouré de petits poils noitâties. Les habitants de la campagne , en Ruffie , fe fervent de cet infefte pour faire une teinture rouge; Elle fe trouve Jms la Sibérie & une partie de l'Europe , fur les racines de différentes efpcces de Fraifier & de Quintcfeuille. 1?. Cochenille du Gramen. Coccus Pkalandis. Coccus corpcre rufo alho furînofo. Coccus rad'uwr. Vhalar'idis. LiN. Syfl. nat, p. 74Î . n". zo. — Fuun.fuec, n^ . 1016. Ciccus radicum V'nalarid'is. Fab. Syft.ent.p. 744. 72". II. — Sp. inf. tom. 1. pag. 59;. n^ . 15. — Mant. inf. tom. 1. pag. 319. n° . 18. Coc:ut graminis corporc rofeo. GiOFF. Inf. :. l. pag. 5 11. n". lOié. Coccu! :aî'!curn Phûldridis. Fab. Syfî. eut. p. 744. n». n. Spec inf tom. 1. p. 595. ;:'"'. 15. — Mdnt. inf. tom, ï. pag. 316. n". 1 8. Crecus graminis corpore rofo. CiOrF. Iif. t. i. p. -iH-n". 1. p/. 10. fig. f. La Cochenille du Chiendent. Geoff. U. Coccus Phalaridis., FouRc- Enc, par. l.p. 231. ma. nat. Irfclies. Tome FI. C O C 01 Coccus Phaiaridis. ■Vitt. Ent. ton. i.p. ^61. n'''. 17. La femelle eft petite, obUniguc , rouge.itre , entièiemcnt couverte d'une poud'ière blanche. Les antennes & les fix pattes fcnt courtes, rougeâtres. La partie poftén.ure du corps paroîc comme tron- quée & eft légèrement velue. Elle fe trouve dans prefquc toute l'Europe, îur l'efpéce de Gramen que Liiuié appelle th-jlurii. Elle forme le long des tuyaux de cette plante, de petits nids de matière cotonncufe blanche , dans lcs:juels elle dépofe fcs œufs. Le m.ilc elt inconnu. 14. Cochenille de l'Orme. Coccus Ulmi. Coccus cûrpore ovato fdj^o ferico albo . Coccus Vlmi , co'pore fufco , fcr'.co albo. GeOFF. Inf tom. I.pùg: 5I1. n^. 5. La Cochenille de l'Orme. Qeoff. Ib. Coccus fpurius ovaCus kincindc pi/ofus ^fpajiceus, fubtus paLide fiavus. Lin. Syft. net. eait. 15. pag. 1121. Uo-Dï.ï.9.. Aa.Gotklnb.\.pûg.^'^. §. 51. Reaum. Mm. inf. tom. 4. pi. 7. fig. f. i. 6. 9. Coccus Ulmi. FouRc. Ent, par. 1. pag. 131. n°. 3- * La femelle eft ovale , un peu pointue par les deux bouts, brune, couverte d'un duvet foyeur blanc. Elle conferve bien fa forme d 'infecte & ion diftingue toujours les anneaux de fon corps, C'eft fur les branches de l'Oime qu'on trouve communément cette Cochenille , allez fembia- ble à celle du Nopal ; elle fe fixe de bonne heure fur l'arbre. Les fils du coton qui compofent foo nid, font fors & même allez gros : vus avec une loupe d'un court foyer, ils paroillcnt des brins de iaine. Son accroiftl-ment neft con- (idérable que pendant l'hiver. li y en a qui ont acqa's prefque tente leur grandeur dans le commencement du moi< de mars. Leur corps eft un peu rougeâ:re ; mais il le paroît moins qu'il ne l'eft , parce que chaque anneau eft bordé de poils gris & courts, aiïcz gros par rapport à leur longueur. On ne retrouve plus ces pcils aux Co- chenilles qui font dans un nid de coton ; elles les ont apparemment quittés en changeant de peau , & elles en ont pris une qui laillc rrï".fpirer la ma- tière cctonneuf?. Reaumur ayant trouvé fcuvent i fous le ventre de la mère les œufs déjà éclos , N 9?^ c o c & lc<; petit; jnèf: à s'échapper , a préfum^ par-là que les Corhenillcs l'ont vivipares : une obl'erva- tioii plus fuivie lui eu: donné des idées plus exattes. Elle fe trouve en Europe. ly. CociiFNiiLE de la Tilofelle. Cocars PilofelU. Coccus radicis Hieracti pilofslU. Lin. S^ft.nat. pjg. 74Î- n^- l8- Fuuit.fudr.n". 1014- Coccus P:!ofi:lU. FaB. Syfl. cit. p. 744. n". 0. — Spec. inf. tom. i. pag. jy^. n°. 15. — Mdnt.inf. t. -..pag. 319.^0, 16/ Vi.O'Ot.t.i^. Acl. gothinh. i. p^g. 49. §. 5(^. Ovii infefti ir.cognui. SiM. V kVL.quadr, 113. A^. Upfal. 1741. pag. 54. t. 1. Cette Cochenille fe trouve en Europe, fur les ïacines de la plante nommée Hieracium pilofelld. 16. Cochenille du Raifm-d'ours. ' Coccus Uv£ urfi. Coccus corpore rufo, radicis Arbud Uva urfi. Coccus Uva. urfi. Lin. Syfi, nat. pag. 741. nP . i^. — Faun. fuec. \n'^ . 1015. \occus Arbnri. F a E. Syfl. ent. pag. 744. n' . \o. "—Spec. inf. tom, i. pag. 59^. n". 13. — Mant. irf. tom, 1., p. 5 15. n". 17. MODliK, Acl. gothir.i. l.pag. 49. §, 37. La femelle eft rougeâtrc. Son corps fe couvre pcu-à-peu d'mi duvet blanchâtre. Elle fe trouve en Europe , fur la racine du Rai- Cnd'ours, Arbutus Uva urfi. 17. Cochenille du Nopal. Coccus Caâi. Coccas oblongusrufus , CaÛi coccincllifcri. Coccus Catli coccinelliferi. Lin. Syfi. nat. pag. 741. n°. 11. Coccus Cacii. Fab. Syfl. ent. pag. 744. n". , s. — Sf. inf tom. t. p. 59;. 71°. 11. — Munt. inf. tom. 1. pag. 315». n». 14. Coccus Ca^i coccinellifen. Dec. Mcm, inf. t. 6. p. 447. «'■'. I. PL lo.fig.iz. 13. 14. C O C La Cochenille eallinfeite d-i Fî^uicr dinde. Dec. U. ° , Coccinellà alis deflituta , corpore rugofo. Brown. 7^'m. 43J. * Hernand. Mex. 78. Aâ. an g!, 1761. SlOan. Jam. i. pag. i J3. ^r^/ f. 9. Pet. Gj '• J- l-/. 5. RlauM. Af/m. i/z/i 4. rji. 7. /^. 1 1. n. R A u s c H. H//?. /lar. delà Cochenille, t. i. /•'• î. La femelle eft ovale, déprimée, & couverte d'un léger duvet blanchâtre. La bouche a la forme d'une trompe très-déliée. Les antennes (ont filiformes , prcfquc fétacécs , de la longueur de la moitié du corps. Les pattes font courtes , noires. Les anneaux de l'abdomen font très-apparens. Cette Cochenille ne fe trouve qu'en Amérique , & particulièrement au Mexique. C'ell cette produc- tion allez connue par le grand ufage qu'on en fait dans l'art de la teinture, & qui nous donne la belle couleur d'écar!ate. Elle a dii mériter auflî, comme objet très- important du commerce, .une attention patticulière dans les généralités que nous avons préfentées au commencement de l'article. Nous y renvoyons le leéleur , pour ne pas tom- ber dans des redites. Les au:curs qui ont parlé de cette Cochenille n'en ont pas donné de bonnes figures, parce qu'ils les ont faites fur des individus dclléchés, tels qu'ils viennent de l'Amérique. De Géer avoit reçu de Surinam , par les (oins de Daniel Rolander , un bon nombre de ces infectes confervés dans de l'efprit-dc-vin , & que ce natura- liftc avoit ramaiïés lui-même fur le Cacius Opun- tia, dans l'ile de St.-Euf(ache. Le même Rolander fit aufli parvenir au jardin de botanique à Upfal , une petite plante de cet;c efpece , toute verte , fraîche, S: couverte de plufieurs Cochenilles vi- vantes, comme le rapporte Linné ; mais elles ne reftèrent pas long- temps en vie. Il eft très-incertain cependant, fi ces Cocheni hs de St.-Euflachc font de la même efpèce que celles qui fe recueillent au Mexique, d'autant que l'eau de vie où elles étoient plongées, n'avoit aucune teinture rouge , félon de Géer. Peut-être qu'il en eft de ces Co- ">iiiirent-ils ordinaire- ment les e'pèces un peu grod'eî, & négligent-ils ceux qui n'ont que deux ou trois lignes de lon- gueur , à moins qu'ils ne foicnt brillans , ou qu'ils n'ayent une forme remarquable. De la gé.icidtion des Colcopùres. Les Coléoptères partent , ainfi que tous les in- fctles ailés , par quatre fjtmcs différentes : celle d'œuf, celle de larve, celle de nymphe, & en fin celle d'infedle parfiit. Nous allons les conlidé- rer fous ces quatre formes. C O C 101 Tous les Coléoptères font ou mâles ou femel'cs ; aucun n'elî hermaphrodite ; c cll-a-dire , pourvu di-S deux fexes, & aucun n'en elt privé, ainii qu'on le remarque dans un grand nombre o'i^yménoptères. Les parties de la génération font placées à l'extré- mité du ventre , & cachées dans le dernier anneau. Ces infcdes font tous o\ij)aies , Se leur accouple- ment ert abfolument néceifa re pour leur reproduc- tion; mais cet accoup'ement ne peut avoir lieu que lorfqu'ils font parvenus à lear dernier état; c'clt-à dire , lorfqu'ils font infectes paifai-s. La du- rée de la vie elt trts-courtc , dans leur dernier état les mâles pérllFcrt immédiatement apès leur accouplement, éc les fvinelles aullitôt que leur pon- te eft finie. Ainfi, tous ceux qui fe f.uit accoup- plés , dans le courant du printemps ou de lété , périlfent peu de temps après leur deri iàie roéta- morphofc ; ceux au contraire qui , nés en autom- ne , n'ont pas eu le temps de s'accoupler, & de fc reproduire avant l'hyvcr, fui vivent, poar a plu- part a cette faifon , s'accouplent dès la fin de l'hyvcr, 5c périllcnt bientôt ipiès. Ces infcétcs ne s'accouplent qu'une fcu'c fjis , & cetce fois fuffit pour féconder tous les oeufs de la femelle , dont le nombre eft fouvent trés-con- (îdcrable. La durée de l'accouplement eft o dinai- rement de plufieurs heures , fouvent d'un 'our, & quelquefois de deux. Le mâ'e eft placé f.ir Je dos de la femelle , & ne fait aucuti mouvement j la femelle relie le plus fouvent tranquille ; ou , fi elle marche , elle emporte alors h mâle avec elle. Les parties de la .génération font placées à l'extré- mité de l'abdomen , & cachées dans le dernier an- neau ; elles ont leur ilFue par la même ouverture que celle de l'anus. Si on comprime un peu for- tement le ventre du mâle , on fait f .rtir un coips charnu , alTez gros , au bout du.]uel fe trouve un autre corps mince , prefque cylindrique , de hibf- tancc prefque cornée , a chaque côté duquel en voit une cfpèce de crocher deltiné fans doute à accrocher la femelle pendant la copulation. Les patries gé litales extérieures de la femelle ccnlii- tent en une ouverture deftinée à recevoir la par- tie du ma e. Cette ouverture elt fimple , dans les efpèces qui dépofent leurs œufs fur les feuilles des véj;étaux ; elle eft accompagnée d'une efpèce de tai-ière dans celles qui les placent dans le bois , dans la terre ou dans quelque corps foUde. Les femelles , ainfi que nous ra\ ons dit , font leur ponte peu de temps après leur accouplement: elles ne peuvent prendre aucun fdin de leurs ceufs , puifqu'elles périifent aulîirôt après leur ponte ; mais elles ne manquent jamais de les placer a portée de la nouriture qui convient aux larves qui doi- vent en fortir. Les Chryfomèles, les rthifes , les Coccinelles placent leurs œufs fur les aibres & les plantes. LesDermeftes, les Anthrènes choi- fiflent Icsfubftances animales. Les Nicrophores , 102 COL les Boucliers , quelques Staphylins les dépofent dans les cadavres en putiéùâion. Les Diapèies , les P.-cdères , les Tricornes les confient à des agarics , des champignons. Les Bruches , les Charanfons piquent les goiiircs , les filiques, les graines des fiantes, & y dépofcnt leurs oeufs. Les Hanne- tons, les Cétoines, les Mylabres, les Canthari- mel!c, dépourvue d aîles, demeure tan- quiile. Si brille au loin d'une clarté phofpho- rique , fur-tout dans le tcm.ps où elle défirc l'ap- proche du mâle; celui-ci vole pendant la nuit, & il elt attiré de loin par cette clarté pliofiihoriquc de la femelle. Quelques Fiméliss femelles ont un autre moyen COL d'attirer les mâles. La Pimélie ftriée a une tache arrondie, chagrinée, au milieu du fécond anneau de l'abdomen , par le moyen de laquelle elle pro- duit un fon allez fort en frappant contre un corps très-dur. Le bruit avertit le mâle, qui ne tarde pas d'accourir, & l'accouplement a bientôt lieu. Les inftrumens dont les Dytiques & les hydro- philes font pourvus pour faciliter leur accouple- ment, font auflî très- remarquables. Le mâle a les tarfes des pattes de devant larges , garnis en def- fous de poils roides, courts & crochus. La femel'e a les tarfes limplcs , nuis fon dos el\ fillonné , ou (Irié, quelquefois cotonneux, tandis que celui du mâle elt lilfe & poli. Pendant l'accouplement, le mâle a , pat ce moyen , bien plus de facilité de fe tenir cramponné fur le dos de la femelle. Des mkamarphofes & mues des Coléoptères, Le fécond état fous lequel fe préfentent les Coléoptères eft celui de larve. Les larves ont le corps compofé de douze à treize anneaux affcz diltaicls : elles fout apodes, c'eft - à-dire , fans pattes, ou bien elles font munies de fix pattes allez dures, nommées pattes écailleufes. Elles ont dix-huit ftigmates , neuf de chaque côeé , au moyen del'quels l'air nécellaue à leur refpiration, eft in- troduit dans leur corps. Quelques-unes font pour- vues d'antennes très courtes , différences de celles que doit avoir l'infcfte paifait Au«unc n'a des yeux ; du moins font-ils cachés fous pkifieurs en- veloppes. Se l'infede n'y voit point encore dans cet état de larve. Les Coléoptères, ainfi que les autres infeéles , prennent tout leur accroillement fous la forme de larve ; ils ne croilfent plus dans le troifitme Se dans le dernier état , & ils vivent bien plus long- temps dans l'état de larve que dans celui d'infecte parfait. Quelques-uns ne rciknt que fort peu de temps fous la forme de larve, tandis que d'autres y relient plufieurs années. Eu général, les larves qui fe nouirilllnt de feuilles de végétaux, telles que les Chryfomèles, les Altifes, les Criocères , ne reftcnt guèrcs plus d'un mois fous cette forme ; celles, au contraire, jqui vivent de la fubRance du bois, ou qui, enfoncées dans la terre, le nourriiient de racines de végétaux, y refteiit une , deux, trois années, ou même davantage. Dans tous les pays froids & tempérés, les Coléoptères pallcnt l'hiver, ou fous la forme d'œuf, ou fous celle de larve , ou enfin fous celle de nymphe. Ceux qui le paifé"nt fous la forme d'œuf, font ceux qui vivent peu de temps lous la forme de larve; ils naiJlenc , croiflent , fe rcproduifcnt 8t meurent dans le courant de la belle failon. Les Coléoptères qui pal!ent l'hivct fous la forme de larve ou de nymphe , kmt ceux qui vivent beau- coup plus que les au;res lous ces deux dernières C O L formes ; ils fe nourrilTcnt de la fubftance du bois , ou vivent dans la terre. Les larves muent ou changent plutîeuis fois de peau avant de fe transformer en nymphe. Cette opération s'exécute de la même manière dans tontes. La peau fe f jnd longitudinalement fur le dos, & la larve fort peu-à-pcu de fon en', eloppe, en détachant Aicceirivemcnt toutes les parties du corps. Elle fe prépare à cette opération pat une abftincncc plus ou moins longue, & elle ne re- prend de la nourrituie que quelque temps après. Les larves des Coléoptères iT.ucut ordinairement trois ou quatre fjis avant de fe changer en nymphe. Toutes les larves ne font pas également con- nues : celles qui vivent fur les plantes , celles dont les mues & les métamotphofcs s'exécutent à découvert fur ces mêmes plantes, font beau- coup mieux connues que celles qui vivent dans le bois à demi pourri, ou qui fe nourrillen: , dans la tetre, de racines de végétaux. La plupart, échappant à nos regards par leur petitelTe , font P'iitot connues pat les dégâts qu'elles font à nos boileries , que par la forme de leur corps. Les larves font en 'général très voraccs : leur accroilTement eft d'autant plus prompt que leur nourriture eft plus abondante , & que la chaleur re- ment dit, & membres. La tète efl compofee de deux antennes , de deux yeux, & de la bouche. Les antsn.-.es font com- pofées de dix ou de on7-c articles bien dilHnds : elles fopc ou courtes, ou moyennes, ou longues : leur forme varie dans les diftVtens genres ; elles font fétacées ou filifornics; elles groifillent infcn- fiblement ou finiffcnt par un bou;on arrondi , ovale, alongé, perfolié , f.iuvent Lmi.llé ou feuil- leté. Elles ont leur infcttion à la partie aiité- ricuie un peu latérale de la tête. Les yeux font plus ou moins faillans, plus ou moins gros; ils font ovales, arrondis, ou figurés en croii.ant ; ils font taillés à facettes , & ils ont la confiltance de la corne. Ils font placés à la partie antcrieurc un peu latérale de la tète , au- dcllous ou derrière les antennes. La bouche eft compofee d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure, & de quatre ou de Ç\x antennu- les. M. Fabricius a confondu la lèvre fupérieure , qui manque quelquefois , avec la partie antérieure O loS COU & avancée de la tète , que nous nommons cha- peron j dypcus. La lèvi-e fup-rieurc eft tranfver- r.ili; , mobile , plus ou moins large , & af.aclice à la partie jutcrieure du chaperon. Les mandibulss fe meuvent lat-r^Icmcnc ; elles font ordinairement dures , corné, s , ail'cz grolles ; elles font fouvent crcufécs en cuiller a bords tranchans , ou quel- quefois rerjninécs par deux ou plufieurs denteUires: elles ("ont lons;ues & inunies de dents pointues dans quelques cfptcc?:. Les mâchoires , placées au-def- fous des mandibules , ont aulTi leur mouvement latéral ; elles font ou cornées ou rnembr.meufes , fiinples ou bifides , nues ou garnes de poils , de cils ou de dents : elles font plus petites que les mandi- bules , & elles portent chacune à leur partie exté- rieure une ou deux antennules. La lèvre inférieure , qui termine la bouche en dellous , donne naillancc aux deux autres antennules. Outre les parties dont nous venons de parler , on difiingue encore, à la tête des Coléoptères, le front ou la partie antérieure, & le vertex ou la partie fupérieure. On ne voit point de petits yeux lilles fur la tète des Coléoptères , comme on en remarque dans prefque tous les infeites des autres Ordres. Le corps comprend le corcelet, le dos, l'écuf- fon , la poitrine , le flernum & labdomen. Le cor- celet diffère dans les diflVrens infcéles quant à la forme & à la grandeur : il eft convexe ou applati , li.Te ou itrégulier , ovale ou quarré , arrondi on rebordé , (impie ou épineux , tubercule ou can- nelé ; il efl plus ou moins grand que la tète ou Jes élytres. Il efl placé entre la tête & la bafe des élytres , & d partie inférieure donne naiffan- ce aux deux pattes de devant. Nous appelions dos , la partie comprife entre le eorcelet & la bafe fupérieure de l'abdomen , cou- verte par les élytres. Le dos répond a la poitrine , & ne doit pas être confondu arec la parrie 'fupé- rieure de labdomen : celui-ci eft compofé d'an- neaux, & le dos n'cft formé que d'une feule pièce. L'écuiïbn vient apr^s le eorcelet ; il efV ap- puyé fur le dos , & placé à la bafe interne des élytres , au fominet de la future : il eft plus ou moins grand , plus ou moins alongé ; il eft fou- vent très-petit, & à peine apparent; quelquefois il manque entièrement. Sa forme eft ordinairement triangulaire , d'auticsfois il renembk à la moitié d'un ovale, La poitrine eft l'cfpace compris entre la partie inférieure du eorcelet & la bafe de l'abdomen ; elle répond au dos , & donne nailTance aux quatre pattes portérieures. Quelques auteurs l'ont confon- due , (oit avec ! abdomen , fait avec la partie infé- rieure du eorcelet. COL' L'efpace longitudinal qui fe trouve entre l« quatre pattes poftérieures , porte le nom de/tr/itw. Le ftcrnum eft quelquefois très-avancé en av.uit, en forme de corne pointue ou arrondie à fou extré- mité , comme on le remarque dans quelques Chty- Ibmèlcs , quelques Bupreftes , quelques Cétoines: il eft quelquefois terminé en arrière par une pointe longue, droite, forte, aiguë ^ comme on le voit dans les Hydrophiles. L'abdomen , nud en deiïbus , & recouvert en defliis par les aîles & les élytres , eft compofé de cinq a (ix anneaux ou (cgmens , qui rentrent un peu les uns dans les autres , & permettent , au moyen d'une membrane qui les lie , les divers mou- vemens qu'il doit exécuter. Il eft dur , cruftacé Se convexe en deilous ; il eft mou , applati ou con- cave en dellus. Le dernier anneau eft ouvert à (on extrémité pour donner iffue aux excrémens Se aux parties de la génération. Il y a de chaque côté des anneaux de l'abdo- men une ouverture imperceptible, ronde , nom- mée ftigmate , par oti s'introduit l'air nécelfaire à la rel'piration des iniedles. Les membres comprennent les aîles , les élytres & les pattes. Les aîles font au nombre de deux ; elles font membraneufes, veinées, repliées fur elles- mêmes , ou quelquefois (împlcment croifces l'une fur 1 autre. Les aîles font cachées fous daux étuis nommés élytres, & repliées lorfqu'elles font plus longues que les élytres , ou (împlement croifées lorlqu'cUes n'ont que la même longueur. Les élytres font jointes l'une à l'antre par une ligne droite , nommée future : elles font de la con- iiitanoe de la corne , Se même (ouvent beaucoup plus dures. Elles font convexes d'un côté , & con- caves de l'autre ; elles font réunies par la future , & ne forment qu'une feule pièce dans les efpèces qui n'ont point d'ailes en deifous. Elles couvrent (împlement la partie fupérieure de l'abdomen , ou l'cmbralfent de tous les côtés : elles (ont quelque- fois iiès-courtes, & n'en couvrent alors qu'une pe- tite partie. Les pattes font au nombre de fis , Se fo-mées chacune de plulieurs pièces articulées : la première pièce , courre & aiïez grollc , a pris le nom de hanche ; la féconde celui de cuijfe ; la troifièmc celui Ac j limbe , & enSn les autres ont été nom- mées larfi. Les cuitles font plus ou moins lon- gues, renflées, épineufes , dentées, ou prefque cylin- driques, amincies à leur bafe. La jambe c(t ordinai- rement longue & préfixe cylindrique; elle ellqueU quefois un peu applatie , dentelée, fortement den- tée ou épineufe. Les tarfes des (îx pattes fonr compofés de trois , ou de quatre ou de cinq arti- cles ; quelquefois les ^uacte antérieurs font com- COL pofcs de cinq articles^ &: les deux potlcriouts de Ciiianc. Les ii s & les auives font terinincs par deux , ou même par quatre ongles crochus , a!lcz forts & irès-duts. COL IG7 Dlv-fw ihodiqiie des Coléopùres Linné a divifé les Coléoptères en phifieurs fi-c tio:is , d'aprùs la forme dt leurs antenne!.. La piemièrc fecli )n comprend ceux dont les anten- nes font en nufl' ; c'cft à-dire , terminées par un bouton plus ou moins gros. La féconde renferme ceux dont les antennes fou filiformes ; c'efl à-iire , d'une épaifleur é_i;ale dans toute leur lonrrueur. Dans la U'oilième font places ceux dont les antcn nés font fétacées ; c'cft 'à -dire , qui dmiinuent in fcnfiblenicot d'épaifleur depuis leur bafe jufqu'a leurs extrémités. M. Fabricius a fuivi l'exemple de Linné ; mais il a multiplié les div-ifions , ami de les rendre plus cxaéles : il en a formé lix : la première comprend les Col.optères dont Us antennes font terminées en malle hmelfe ou feuilletée ; la féconde , ceux tiont la malle eft perfoliée ; la t oifième , ceux dont la malTc eft folide? ; la quatrième , ceux dont les antennes font moniliformes ou grenues; la cin- quième, ceux dont les antennes font filiformes; enfin la fixièrae , ceux dont les antennes font fétacées. M. Geoffroy , ayant compris dans l'Ordre des Coléoptères la famille des Sauterelles , & même le Trips , qui eft véritablement un Hémip- fère , a divifé cet ordre en trois articles, d'après L forme des élvtres. Le premier article , qui ne comprend que des Coléoptères , eft divifé en qua- tre fcdiùns j d après le nombre des pièces des tat- fes. Dans la piemière feélion font placés les Coléop- tères dont tous les tatfcs font compofés de cinq pièces ou atticles ; la féconde renferme ceux qui ont quatre articles à tous lej tarfes ; la troifième ceux qui n'en ont que trois ; enfin la quatrième comprend ceux qui ont cinq articles aux quatre tarfès antérieurs , & feulement quatre aux deux tarfes poflérieurs. Le fécond article des Coléoptères de cet auteur ne diffère du précédent que parce que les clytres ne recouvrent qu'urc partie de l'abdomen de l'in- fcéte : tels font le Staphylin , la Nécydale , le Mé- loè. Il eft divifé , comme le premier , en quatre fedions , d api es le nombre des pièces des tar'.es. Ni>us ne dirvins rien du troifième article , qui ne compreBd aucun Coléoptèie, mais (eulcment la famille des Sauterelles , dont nous avons établi un Ordre fous le nom de Orthoptères. Les tarfes des Coléoptères ne varient jamais , non-feukment par le nombre des pièces ^ mais même par leur forme. Il-, font confiamment les mcuK-j dans tous les infedes qui ont ent c eux quelques rapports. "Tous les Coléoptères qui appartiennent au même genre, à la même famille, ont toujours ces parri_'S fi;'^urées de la ir.'me m.inièrc. M Geof- froy eft le premier qui a't einployé ces caraélèrcs pour la divifion de l'Ordre des Coléoptères : il a été imité par MM. de Geer, Sclix-fTcr , & pîu.- fieuis autres cntomologilîcs. Nous regrettons que M. Fabiicius engagea fuivtc la route i ouveJ'e qu'il s'étoit fayée, ait négi gé de faire artcnilon à un caiaclère qui eut pu tendre fon travail encore plus u:i!c. Nous avons divifé à l'exemple de M. Geof- froy , rOrJre des CoHoptè-res, en quatre feéiions. La première comprend les Coléop'ères dont tous les tarfes font compofés de rinq pièces ou arciclcs. Dans la féconde nous plaçons ceux dont les taries des quatre pattes antérieures font compotes de cinq atticles , & les taifes des deux pattes poilér:euies font compofés feulement de quatre. La troifième feélion renferme les Colécptc'res dont tou'> Ici tar- fes n'ont que quatie pièces ; enfin dans la qra- triime fedion font placés ceux qui n'ont que trois articles à tous les tarfes. Il eft peut-être néceffaite d'avertir que l'on ne doit point compter parmi le njmbre des pièces des tarfes, les ctocliets qui tei minent le dernier article. COLLIURE. Coirrf.-Rt-^, Genre d'infede; de la première Scelion de l'Ordie des Coléo; tèies. La forme alongée du corcelet a fait donner à ce nouveau genre établi par De Geer , le nom de Collture. "N'ayant vu aucun infede de ce genre, nous fommes forcés de ne donner qu'un ex'raïc d'après cet auteur, qui même n'a pu examiner qu'une feule cfpèce , & qu'il a comparée avec les Raphidies, pat Ja forme de la tète S: celle du cor- celet. Les ar'tennes font filiformes, fc delà longueur du corcelet. La tête eft cor.iiue , amincie par derrière. Les yeux font grands & très- faillaas. Le corcelet eft ■ long _it & cylindri- Les tarfts de toutes les pattes font divifés en cinq articles. De Geer croit que la CcUiure fonr.e une nuance entre les infiéires à quatre aîles mem- braneufes , réticulées, & ceux a étuis écailleax. D'après la figure & la defcription qu il en donne, je fuis portera croire que cet infeéte fe rapproche des Carabes, & qu'il appartiendroi: même a ce Genre , s'il avoit lîx antennulcs. icS COL CARACTÈRES GÉNliRlQUES Antennss tilitjrmes. Tcce conique & amincie p:;r ilcrricre. Yeux grsnds , fairans. Corceier très-long , étroit & cylindrique. ESPÈCE. I. CoiLiURE fuiinaiTioirc. Coi.LiuRis farir.arnenfis. Colliiire brune ; corcclct très-!o;ig , courbé ; éîytves llriées , terminées en deux pointes ; pattes roufles. CoUiurîs fufca , _ thorace fuhuhto longijjimo ar- cuato , elytris Jlriatis apice bidentatis , pedibus fcirugineis. Dec. Mém, i.tf. tom. 4, pjg. îo. n". i. p/. ij.fig. 16. 17. 18. Colliure de Surinam brime , à trè<;-lonf; cor- celec courbé , à étuis flriés terminés ,cn Jeux pointes & à pattes roufTcs. Attelabus furinanienlîs e'y-'is apice bidentatis. \.ï-ls.Syfl. nat. edu. it.pag. ''ij». n° . 4. Ce petit infeél: , qui n'cfl long qu»; de quatre lignes, m'a été envoyé de Surinam par M. Rolan- dcr. Il eft d'une figure des plus fingulièrcs, & ab- folument fcmblable par la tète Si le corcelec à la Rapliidie commune de l'Europe i mais il a deux étuis écailleux qui couvrent les aîlcs. La tête & le cor- c,:let font de couleur noire ^ les étuis & le delTous di corps bruns, les antennes tachetées de blanc Si de noir , fi les pattes roull'es. Les cuilTes de la p.eraière & de la féconde paire, ont proche du corps une tache blanche eu forme d'anneau. La tfjte ell alongée , diliéc par derrière, & garnie de deux grands yeux très-faillans. Les antennes font en filets déliés , de grolfeur égale & environ de Li longueur de la tète & du corcelet réunis. Le corcelet eft très-rcraarqnabie , en ce qu'il eft fort loTig &: délié, ayant prefque la longueur du corps ou du ventre; il feroic cylindrique s'il n'étoitpas plus gtes par derrière que par devant , & il eft un peu courbé en arc eii-deiïbus ; il fc trouve ar- raché à la tète par une efpèce de petit col , & de l'duire bout il tient à la poitrine par une autre petite partie ou articulation diflincle. Les deux pattes anttrieures ont leur attache à l'extrémité de ce long corcelet. Les étuis font afTez larges Se peu convexes , garnis de canelures longitudinales allez profondes & terminées chacun par deux pointes très-fines. Les pattes font longues déliées , & les tarfes divifés cy cinq articles. Les dents font difez COL longues & fe croifent par leurs pointes. (TeCeer, Mân.inf. t. 4. pag. 80. 6' 8l.j N'ayant point vu cet infeéle , je l'avois rap- port ■ , d'après Linné , au Genre Attelabc. Mais la figure & la dcfcripcion de De Gscr a ino.icent allez qu'il n'appartient point à ce Genre, Elle fe trouve à Surinam. CONOPS, Cosops Genre d'infeAcs de l'Or- dre des Diptères. Les Conops ont deux antennes un peu plus longues que la tête , réunies à leur bafe , termi- nées par un bouton ovale, pointu ; deux aîles mem- braneufcs, veinées; deux balanciers; l'abdomen aminci .1 fa bafe , & une trompe coudée , mince , déliLC , portée en aTant. La trompe portée en avant , les antennes rap- prochées à leur bafe, & le corps alongé , ont en- gagé M. Geoffroy a réunir ces infcdtcs aux Afilcs, quoiqu'ils en diftérent par la forme & le nombre d;s p:èccs d: la bouche & des antennes, & par le corps glabre , tandis que celui des Aùles elt toujours plus ou moins velu. Les antennes font un peu plus longues que la tête, & compofécs de trois articles apparens , dont le premier eft cylindrique ; le fécond long , un peu renflé à fon extrémité ; le troifième eft plus court que celui-ci , renflé , terminé en pointe , & compofé de trois pièces peu apparentes. Elles font réunies à leur bafe, & inférées à la partie antérieure de la tcte. La trompe, qui forme la bouche, eft compo- fée de trois pièces. La plus grande, ou la gaine, eft mince , déliée , coudée à fa bafe , beaucoup plus longue que la tête , légèrement renflée & bi- labiée à Ion extrémité , creuléc en goutière tout le long de fa partie fupérieure. La féconde , ou le fuçoir , eft très-déliée , dure , pointue , prefque de la longueur de la gaine; elle a fon infertion a la courbute de la gaine &: eft reçue dans la canne» lure. L'autre pièce , ou lèvre fupérieure, eft courte, large , applacie , terminée en pointe ; elle (ert à contenir le fuçoir dans la cannelure de la gaine. M. Fabricius fait mention de deux antennulcs courtes , filiformes , triarticulées , inférées fur les côtés de la courbure de la trompe. Malgré l'exa- men le plus fcrupuleux , je n'ai pu découvrir ces antcnnules ; & M. De Geer, qui eft entré dans les plus petits détails , n'a pas plus vu que moi CCS par:ics , puifqu'il n'en parle pas. La tête eft grofle , arrondie, un peu plus large que le corcelet. Elle a une cavité à fa partie C O N inf.'rieure , dans laquelle la trompe cft reijue. Les yeux font grands , arrondis , un peu ovales. Les petits yeux lilles qui Ce trouvent dans la plu- part des Diffères , manquent entièrement daas les Conops, Le corcelet eft un peu anguleux de chaque cô- té de fa partie antérieure , il donne naiflance. à deux aîles membrancufes , veinées, à peine delà longueur de l'abdomen , & à deux balanciers min- ces, termines par an bouton comprimé. L'abdomen eft alongc , aminci à fa bafc , un peu courbe &: renflé vers l'cxcréinité. C O N 109 Les pattes n'ont rien de remarquable. Les tar- fcs font compofés de cinq articles , dont le der- nier cft ter.miné par deux crochets & deux pelo- tes fpongicufcs. On trouve ces infetles dans les champs, les j.udins , les prairies, & par-tout oii les fleurs leur offrent une liqueur raiélcufe dont ils fe nourriflent : ce qui doit les diftingucr encore des Ailles, qui ne vivent que d'autres infectes. Ils volent avec faci- lité , ils font doués de beaucoup de vivacité. Leur forme & leurs couleurs peuvent les faire prendre pour des Guêpes. On n'a pu connoîtrc encore au- cunes de leurs larves, ^^^*^ Suite de nntroduclion à l'Hiflolre Natunlle des Infectes. C O N O P S, C O N O P s. Lin. F a e, J S I L U S. C EOFF. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes giieres pais longues que la tcre , rapprochées à leurb.ife, com- pofées de trois articles : le premier court , cylindnque j le fécond long, renfle à fon extrémité j le troifième renfle , terminé en pointe. Trompe formée de trois pièces. Gaine longue, avancée, mince , coudée vers la hafe , un peu renflée i?c bila- biée à fon extrémité , cannelée à fa partie fupérieure. Suçoir délié , pointu, prefque de la longueur de la gaine, & reçu dans la cannelure. Lèvre fupérieure courte j large, pointue, contenant le fuçoir. Abdomen alongé, aminci à fa bafe. ESPÈCES. [.C foy« oNOPS loveux. Noirâtre , mélangé de roujfâtrefoyeux , luifant. jONOPS vc cficulaire. Noirâtre ; front véjlculalre ; abdomen jaum j noir à la bafe. 3. CoNOPS piquant. Noir\ abdomen avec quatre bandes-^ cor. C'.lct avec deux points élevés , Jaunes. 4. CcvNOPS trifafcié. Noir ■ abdomen avec trois bandes ; cor- celct avec quatre points jaunis. J. CoNOPS noir. Noir ; front Jaune; antennes & pattes fer- ntgineufes. 6. CoNOPS fufipède. Norr • abdomen avec la bafeferrugineufe & le bord des anneaux blanc; pattes fauves. 7. CoNo-ps macrocéphale. Noir ; abdomen avec quatre bandes Jaunes j antennes & pattes fauves. 8. CoNOPS flavipède. Noir, glabre ; abdomen cylindrique, avec Id bord de trois anneaux , jaune. C O N i. GoKo?s foveiix. Conops feric&u. Coxops fafcj. , fulvo fencco v.incget'3. Il a eriTiron neuf lignes de lonc;. Les antennes font noires. La tccc cil d'un fauvi; obfcur, avec le vciTex noir. Le corcclet elî noirâtre à (a partie rupcriciire , & ra,il ingé Je rouiTâtrc , foycnx , liii- fant, fur les côtés. L'abdomen cft noirâtre, avec une bande à la bafe, une autre ve" l*: milicn , & l'extri-mité d'une couleur rou(Tàt"e> roj'cufe. Les cuirres font noires, avec une tacbe roullâtre, foycuie luifante. Les jambes font d'un fauve obl- ci'r. Les aîlcs font noirâ:tes , avec le bord inter- ne tranfparent. Les balanciers font fauves. Il fe trouve à Cayenue. 1. CoNOPs vcliculaire. Cniiors veftçuld'is. Conops n'tgncans , occ'iplie vclîculari . abdomlne fûvejlente bafi nigro. Fab. Svfl. ent. p. 79*!. "°. t. — Sp. inf. tom. î. pag. ^66. n°. 1. — Mjnt. inf. tom. 1. p. 561. n*. i. Conops veficularis anlemus clavatis mucronatis fahfirruginels fubconnexls , occipite veficulari , ah- do-nine gLuco-flavefcerte. Ljn. 6y/î. nat. p. looj. n°. 4. — Faun faec. n°. 190J. A(l!us antennis capite longioribus clavatis acu- minatis , nigro rufoque varias , glaber , fegmentis abdomlnalibus omnibus margine flavis , alis fufcis margine a/io. Geoff. Inf. tom. z.p.njz. a", i;. L'Afile à antennes en maffue , & ailes brunes bordées de blanc. GEorr, Ib. jijfîus davicornis. Y ovRCt Ent. par, 1. pag. 4155. n". 13. Conops vtficularis. Vill. Ent. tom, 3. p. 577. Il a un peu plus de quatre lignes de long. Les antennes font noires. Le devant de la tête efl: jaune, prefque véficuleux. Le corcelet eft noir , avec les angles antérieurs & l'écuflon ferrugineux. Les ailes font un peu plus courtes que l'abdomen, tranf- parentes à leur bord intérieur & obfcures à leur bord extérieur. Les balanciers font j.iunes. L'ab- domen eft jaune , avec la bafc du premier anneau noite. Les pattes font ferrugineufes. Il fc trouve dans preifijue toute l'Europe, fur les fleurs. }. Conops piquant. Conops aculeata. Conops atra , abdominis incifuris th.oracifque punilis duobus antieis prominuUs jlivit. C O N ,11 Conops aculeata ar:tc;in:s chvatis firariis nigri cans , abdominis i-nifuris JcutcLlo ihora.if^iic pane- lis duobus antieis jiavis. LiN. Syfi. nat. p. looj. n". 6. — Fau::. ]ucc.n°. 1906. Cnnops acukata. Tac. Syjl. ent. p 79^. n". i. — Spcc. inf. tom, 1. p, 4. 66. n" . i. — Ma:it. inf. tom. z, p, 561. «^. 1. Conops quadrii'àfciata nigra , antennis nigris , ab- domine fajciiS quacuor tranfvcrfs ariùcquc fiavis ^ pedibus rufis. Dec. Mém. inf, tom, 6. p^g. 161. n^.u pi, ij./.. 1. Conops h quatre blindes noii , à antennes noires, à ventre jaune au bout avec quatre bandes tranf- verfes jaunes , à pattes rouiTes. Dec. li. /!filus, ScH.MFF. Icon. inf. tab. liZ.fig. 8. Conops aculeata. Y itl. Ent. tom. j.p. ^j^.n^.C. Il relFemble beaucoup au premier coup d'œil à une Guêpe. Il a environ fîx lignes de long. Les antennes font noires. La térc cit jaune & prcfquc véliculeufe à fa partie antérieure. Le corcrlet c(t noir, avec un point élevé, jaune, de chaque co- té de fa pattie antérieure , & un peu de jaune au devant des aîles. L'abdomen eft noir.ître, avec quatre bandes jaunes , & un point jaune , élevé, de chaque côté de la bafe. Les aîles font tranf- parentcs, avec une légère teinte de btuo. Les ba- lanciers font fauves. Les pattes font fauves , avec une tache alongée , noirâtre , fur les cuilfcs. Il fe trouve en Europe ^ fur les fleurs. 4. Conops trifafcié. Conops trifafciata, Conops nigra , akdomine fùfciis tribus , tkorace punciis quatuor jiavis. Conops trifafciata nigra, antennis nigris abdomine fjfciis tribus tranjverfs flavis , ped'bus fijvis lugrif- que , alis margine fufcis. Dec. Mém. inf tom. 6, p, 161. n'^, i. Conops à trois bandes noir, à antennes noires, avec ttois bandes tranfverfes , jaunes fur le ven- tre , à pattes jaunes & noires , & à ailes bordées de brun.DrG. Ib. Mufca. ScHAEFP. Icon. inf. tab. 104. f g. 5. Il relfemble au précédent pour la forme & la grandeur. Les antennes font noires. Le devant de la tête eft jaune , & le delîus eft noir. Le corce- let eft noir, avec quatre taches jaunes , un peu élevées , «iont dcu>: aux angles antérieurs , & les deux auttes au-delfous de l'origine des aîles. L'ab- domen eft noir, avec trois bandes & un point de chatuie côté delà bafe jaunes. Les aîles font tranf- paitntcs à leur bord interne & noiràttcs à leur bord externe. Les balanciers font jaunes. Les cuif- les Jbn: noires, & jaunes à leur bafe. Le» i»î C O N jimbes font ;aunes , & les tarfes font moitié jau- nes & moitié noirs. Il fe trouve en Europe. f. CoNOPs noir, CoNors n'tgra. Conops nigra, fronte fiava, entinnis pedibufque fcrruglnùs, Conops n'tgra , fronte fiava antennis pedtbufque ferruginàs , abdomtne antlçe petiolato , ails dtm.- dio f^fcis. Dec. Mém. inf. tom. 6. p. zCf.n". 4. pi. iS-fig^. Conops noir , à front jaune , à antennes & par- tes rouflcs , à ventre très-eflilé en-devant, & à aîles moitié brmies Si moiti.- blanches. Dec. lt> Il reffemble un peu au premier coup d'œil à un Ichneuinoii. Les antennes font ferrugineufes. La tête eft noire , avec la pattje antérieure jaune , marquée au milieu d une ln;nc fourchue , noue. Le coicelet & l'abdomen font d'un noir luifant , fans taches. L'abdomen cli mince depuis la bafe jurqii'aii milieu, renflé & courbé à fon extrémité. Les aîles (ont tranfparentes à leur bord interne & noirâtres à leur bord externe. Les ba'anciers font fauves. Les patres font fauves , avec les cuiftes noires à leur bafe. Il fe trouve en Europe. ; 6. Conops rufîpède. CoiTOPs rufipes. Conops atra , abdom'ine bap fenugîneo fegmento- rumque marnnibus albis , pedibus Jenug'ncis.'ÎAB. Spec. inf. t. 1. pi'g, ,^66. n'. }. — Mutit. inf. tom. i. p. 561. n°. 3. Conops rufipes. Ross. Fuun, etr. tom. i. pag. 319. «". 1570. Il reffemble un peu au Conops piquant. Les antennes font noir.îtres. La tête eft d'un /auiu pâle. Le corcelet elt noir, fans tachca , avec ui point élevé de chaque côté de fa partie antéricuit. L'abdomen eft renflé, noir , un peu courbe s l'extrémité , aminci & ferrugineux à la ba'e , avec le bord des anneaux blanc. Lîs partes fou ferrugineufes. Le bord extérieur des aîles efi «bfcur. Les individus que je pcffcde , onr le poiir élevé de l'angle antérieur du corcelet , jaunîtrc & les côtés ferrugineux. L'extrémité de l'abjomci eft d'un brun noirâtre , & le bord des anneaux eft d'une couleur .itre peu marquée. 11 fe trouve dans toute l'Europe. C O N 7. Conops giolle-têtc. Conops macrocephala. Conops nigra abdomme fegmentis quatuor mar- gine Jiavis antennis pediijufjue rufis. I-ab. Syfi. ent. pag. 797. n". 5. — i,p. inf lùrr.. l.p-ig. 466. n° . 4. — Mant. inf. tom. i. yut,. 3^1. rz". 4. Conops macrocephala cj-iff/zn.'j clavatis mucrona- t'.s lut^is , abdomiat fubcylindiico glabro ; fegmentis qud'uur margine f.iVtfentibus. Li N. !>yft- nat. pag. 1005 n'^'.j, — Fuiin. fuCi.. n^'. i^OL. u4Jilus antennis cJpite longioribi^s clavatis acii- minatiS, nigro rufoque varias gldber , fegmentis ab- dominal/bus fecunao Ù tertio margine jiavis alis fafconcbu/ofis. GtOfF. Inf. tom. i.p. 471. no. iz. L'Aziîe à antennes en maffiic & ailes brunes. GeOFF. Ib. Conops rufits , antennis pedibi'fque ferrugineis , abdoniine fajci s fufcis flavifque , aLis fufco macu- latis . Dec. Mem. inf tom. 6.pa^. 163. n". 3. Conop's à grojfe tête , roux , à antennes & pattes roulVes , à bandes brunes & jaunes fur le ventre , & à aîles panachées de brun. Dec. Ib. Ktt.MiA.Mem. inf. tom. 4. pi. 3 5. /g- li. 13. Uddm Dijf. 100. Conops macrocephala. Ross. Fauni.etr. t. t. pag. 319. n". IJ71. Âflus gibbofus. FouRc. Ent. par. 1. pag. 4^j. n". iz. Concps macrocephala. ViL\.. Ent. tom. }.p. jyî» n". j. Cette efpèce reffemble un peu à une guêpe , aa firemier coup d'tril. Ll!e eft lille , Si a près de Ci lignes de long. Les antennes font fttrugineiifes. Le devant de la tête eft d'un jaune clair lu fant, -■i: le deflus eft d'un brun fenugineux , avec deux i^randes taches jaunes. Le coicelet elt m langé de feri ugineiix & de noir. L'abdomen ell cylin- drique, courbé, noirâtre, avec le bord des an- neaux jaune. Se lextrémité ferrugineufe. Les aîles font tachées ou panachées de biun. Les balanciers font d'un jaune blanchâtre. Les pattes font ferru- gmeufes. Quc'qiics individus ont les sntcnnes & le cor- celet eutiéicmcnt noir<:. L'abdomen varie auiU pour les couleurs & le nombre des bandes. Il fe trouve dans tcu:e l'Europe , fur les ficii?. 8. Conops flavipède. CoNors fiav'pes. C O N Conops nigra glaàra , abdomine cylindrico fcg- mentis tribus margine jiavis. Fab. Syfi. enc. p. yyy. «". 4. — Sp. inj. tum. z. pag. 467. n'^ . j. — Mtint. inf. tom. 1. pag. jéi. n°. j. Conops flavipes anccnnis clavatis mucronatls ni- gris , abdomine fubcylmdrico ^labro : fegmentis tri- bus marcine fiai.ts. ï.i^. Syft , nat. pag. looy.n". 7. — Fdun.fuec. n'^ . 1 90^. Conops flavipes. Vill. Ent. tom. ]■ pag. 579. nP. 7. Conops flavipes. Ross. Faun. etr. to-n. i.p. 3 jo. 1°. ij7i. Il rcfTemble aux piccédens. Les antennes & la tète font noires. Le corcelec cft no r , avec deux points jaunes de cluquc côié, l'un devant & J'.iuti-j derrière l'nriginc des aîlcs , de un autre de la même couleur, fur récullon. L'abdomeii eft aaiinci à fa bafe , renfle a Ion extrémité , noir , avec la partie poftérieure un peu blanchâtre , & le bjrd des anneaux jaune ; ©n voit aufTi un pomc jaune, de chaque côté de la bafe. Les pattes font jaunes, & les cuilTes fout noires vers leur extrémité. Il fe trouve en Europe, fur les fleurs. COQUEj FOLi icv 1 l'M. Ce mot ell: employé pour défigner toute efpece d'enveloppe ou de nid, de différente texture ou figure , cjuc les infedes fc forment pour différens ufagcs. On donrc plus par- ticulièrement le nom de coque , aux tilius foyeux travailiés par les chenilles des Bombix , ou Pha- lènes fileufes, pour s'v renfermer Si. y fubir leur transformation. Foy. Chenille. Chrys.\lide. CORCELET , THOR.^x. Les entomologiflcs dé- lîgnei't par ce mot, la partie du ccrps des infedes, qui fc trouve entre la tète Se l'abdoiiicn. Si les objets ne peuvent être bien connus que par l'exadiiude des dérails qu'ils ratremblent , & par celle des noms qui doivent délîgner & dif- ti.iguer ces détails ; ii la confufion qu'on a des ciiofes , naît le plus fouvent de celle des mots , on doit, particulièrement en fait d'hiftoite natu- relle, ne rien oublier de ce qui peut fixer l'atten- tion, =■■: ne rien lailfer au v.igue & a l'incertitude. D'après ces règles qui doivent diriger tous ceux <^ui s'appliquent aux fcienccs exades, nous croyons devoit donner le nom de ccrcclct .. à cette partie qui fe trouve entre la tête &: la poitrine , £<. qui donne naillance feulement aux deux pattes antt- tieures. Nous annonçons par -là que les aîles ne prennent pas leur origine du corcelet , mais d-s parties latérales & fnpérieures de la poitrine, ou dos , dont la partie inf -rieure donne feule naiiTance aux quatre pattes poftérieures. Ainfi , dans les Lépidoptères & les Himénoptères , le nom de cor- }^IiJ}. Nat. des la/eiUs. Tom. FI. C O N 115 celct ne pourroit convenir qu'à cette partie très- laccourcie, nommée épaulâtes parla plupart des Auteurs, puifque cette pièce , quelque courte qu'elle foit , donne toujours naiflancc , a fa partie infé- rieure , aux deux pattes de devant. Le corcekt des Coléoptères , des Orthoptèies & d'une partis des Hémiptères, efi: izrand , bien diflind, & placé ertic la tête 3c l'origine des tiytrcs. Dans les Hé- r.v;-.rères, le corcelet des Cigales cfl: un peu moins diCtind que celui des Punaifes : t-i comme tout ell: progrcfllon & dégradation infenfiblcs d.-ins la na- ture, on pourroit, en fuivant les différens oidrts d'infcdcs, trouver leur corcelet moins apparent de plus en plus, & dUparuître lufcnfiblcmcnc dans quelques Névroptèrcs ; dans ks , Diptères , cette partie cil prefquc imperceptible, & dans les Aprcres on ne la retrouve plus. La tète, le corcelet & la poi;rine, dans les Araignées, dans les Scorpions, ne forment qu'une fuie pièce, connue fous le nom de tkorjx , qui donne nailîr.nce aux huit pat. es de ces inl'tdcs. En général les infedes à fix pattes ont un corcelet plus ou moins dillind , & ceux qui ont plus de huit pattes n'ont point de corcelet. Tout le corps cil divifé en anneaux ou fcgmcns, d'oii les partes tirent leur origine. Mal- gré nos obfervations à cet égard , nous Lroines forcés, [ourla feciUté & l'intelligence des defcrip- tions , de nous conformer au langage idopté par les Auteurs, & nous continuerons d'appeller avec eux corcelet, la partie fupéricurc de la poitiine, dans la plupart des infedes ou ces deux pièces fe confondent cnfemble. Le corcelet a fervi de caradère générique à la plupart des cntomologiltes, nous croyons qu'on ne doit l'cmplover que relativement a la divifion des cfpèces, & nous allons préfenter les différens caraderes fpécifiqucs auxquels il peut donner heu par fcs différentes modifications. On peut le ccn- liut'rcr par rapport a (a fotn.e, fcs proportions, fa lurface & fes bords. Sa r o R m e . Il eft orbiculé, inot\i\ , orbiculatus , rotundatu! , lorfqu'il elf arrondi fur fes bords ^ & que le dia- mètre tranfverfal cft égal au diamètre longitudi- nal : la plupart des Lampyies Se des Boucliers. Globuleux, globofus , lorfqu'ii a la forme d'une boule : la plupart des Cîilidies. Ov.-;lc, ovntus., Icrfque le diamètre tranfverfal efl plus conrt que le longitudinal, & que les par- tics antérieures K poftcri.urcs font rétiécies : quel- qijcs CaiabcE, quelques Charaufons. En coeur, cordatus , Icrfque largement échancré antérieurement , rétréci polt'.rieureraent , il prenci la forme d'un cœur ; lii plupart des Caiabcs> P 1 14 COR Lunule, en ctoinaiK, /unar/x, lunatus , lorfcjue largement échancié antéiieuiement 8r ari'ondi pof- téiicurcmcnt , il prend la forme d'un croiiraut': quelques Scaritcs, quelques Punaifes. Triangulaire , triangularis , lorfque large Se coupé droit en arricre , terminé en pointe antérieurement, il prcfente la toimc d'un triangle : la plupart des Punaifes. Quairé, quadrants , lorfqu'il e(l quadranç^u'aire & que le diamèrre tranfvcrfal eftégal au longitudinal : quelques Carabes, quelques Bupreftcs. Cylindrique, cyiindruus , lorf|uil efl: arrondi & d'cgàle épaiilcur da'.is toute ia longu-ur : ks Saperdes. Linéaire, linearis , lorfqu'il ed: mince, alongé 8c d'égale épailTeur : quelques Mantes. Mince, tetcs, lorfqu'il efl long & très-délié: quelques Brentcs. Lancéolé , Idnceolatus , lorfqu'il efl: alongé & aminci antérieurement : la plupait des Brences. Boffa , gMofus , lorfqu'il eft élevé & très-con vexe : quelques Bupteftes. Déprimé, dcprejfus , lorfque le diamêire verti- cal eft beaucoup plus court que le diamètie tranf- vcrfal : les Cucujcs. Applati, planas, lorfque le difqwc n'cfl: pas plus élevé que les bords : la plupart des Caffidcs, Coupé, truncatus , lorfque les bords antérieurs ou poflérieurs (ont coupés en ligne droite : quel- ques Bupralks. Echancré , emarglnatas , lorfque le bord anté- rieur forme un fegment de cercle : la plupart des Boucliers. Rétus , retufas , lorfqu'il a à fa partie fupèticure une entaille plus ou moins profonde : la plupart des Scarabés. Tranfverfal, tranfvcrfus , loifquc le diamètre longitudinal cil plus court que le tranfverfal : les Rytiqu;;s. Ses proportions. 11 efl: plus large que la tcte , dans le p!us grand jio'.n'ore j aulli large , dans les Cicindèles, la plu- part des Carabes, les Saperdes; plus étroit, dans la plupart des Cantharides , des Fourmis , des ■Frelons. Il cft plus court qnc r.rbdoiTien , dans le plus grand nombre; aulli long, dans quclqu.s COR Charanfons & quelques Mantes j plus long, dans quelques Brentcs. Il efl plus large que l'abdomen , dans la plu- part des icarabcs; aulli large, dans les Lucanes, les Taupins ; plus étroit ," dans le plus grand nombre. Sa Surfaci. Il eft glabre, glaber , lorfqu'il eft entièrement (ans poils : les Chrylomèles. Pubefccnt, pubefcens , lorfqu'il eft couvert de poils ttès-lins : le plus grand nombre de Taupins. Tomenteux , tomentojus , lorfqu'il eft couvert de poils courts , lins , ferrés ; quelques Hannetons. Cotoncux , lanatus , lorfqu'il eft couvert de poils tiès-lïns, très-(errés, allez longs : les l'.jpil- loBS, ks Bombix. Poileux , /'/'/o/ui , lorfque les poils font diftinds, longs , peu nombreux : la plupart des Mouches, Hifpide, hijpidus , lorfque les poils font roidcî & épais : quelques Mouches. Hérillé , hirtus , lorfque les poils font ferrés, adez longs, un peu roides ic durs au toucher : les Hilpes. Velu, villofus , lorfque les poils font ferrés, alkz longs ac doux au toucher : ks Abeilles, ks Bombilks. ¥iCcic\i\é , fafciculacus ,' lorfque les poils font ranialfcs en houppes ou en faifceaux : quelques Buprelles. En crête, criftatus , lorfque les poils ramalTés en faifceaux repréleutent une crête : quelques Noc- tuelks. Il eft lilTe, lacvis , lorfqu'il ne préfente aucune inégalité ; les Gribouris. Pointillé , punUatus , lorfqu'il eft parfemé à.e. petits points enfoncés , diliinCh : la plupart des uifedes. Variole, variolofus , lorfque les points enfoncés font larges , irréguliers : quelques Scaiabés. A fulléttc , foveolatus , imprcffus , lorfqu'il i. quelques cnfonccmcns allez gtamis : les Bouliers. Cannelé, cunaliculatus , lorfqu'il y a au milieu du corcckt une ligne longitudmaie , enfoncée : les Carabes. 11 clt fimplc , rr.u:icus , inermis , loifqu'il ni COR ni cornes, ni épines : la plupart des Scarabés , des Cap''^^"'^'* Raboteux, Scaher , lorT^u'il efl paiTcin- de points élevés, inéguliers, inéi^aiix: qucLjiics Bupiclks. Rugueux , rufofiis , lorfijue les élévations for- mciit des liencs iiiégub^ics cjiii ic dirigent dans tous les fens : qiic'cjaes Capricornes. PlifTé , ridé , piicatus , lorf.]u"il y a des in- cifions tran'"verfalcs qui forment des p!iS ou des ridci : quelques Capiicori^es. T'.ibc-ciilé , tu'hercJams , Iorft]u'il cfl parfcmé de points e'evés, dillin<5Vs ; queU^ucs Ciiaranions. Chagriné , lor.'jue les tubercules l'.nt petits, «liltinds & rappiotlu^ : quelques Charar.lons. Il eft intVal , intqujlis , lorfquc !a luiface pré fente des élévations & des enfoiiceraens inégaux , irrégulieis : les Erachycères. Armé de piquans , d'épines, iîcu/tvvuj, lorfqu'i! eft couver: de piquaiis : les E^revtlles. Auriculé , auriciil .eus , lornui'il a des élévations comprimées, arrondies ; quelques Membracis. Cornu, cornun.s , lorfiu'il a des élévations plus ou moins longues: les Scai.ibés. Caréné , carinatus , lorfqu il a au milieu une élévauon longitudinale, tranchante : quelques Cri- quets. Il efl rebordé , marginatus , lorfque les côtés foikt élèves: ks Boucliers , les Lampyres. Calleux, callifus, lorfque les rebords fontépàs, fc paroillcnt fo.ms dune fubftance différente de celle du corcekt: la Chryfomèle- a- collier. Cilié, ci/iuiui ^ lorfque les bords font couverts «le poils roides , allez longs ie parallèles : les Ttoï. CrencH , cre-Miut , lorfque le bord ed te'miné par de petites dents rapptociiees , obiufes ; la plu- part ies Pnoues. En fcic, firratus ^ lorfque les dcatelarcs font pointues, triangu aires , & que l'un des côtés elt le plus court: quelques Prioncs. Denté, de:i:atus , lorfque Ic' dents font pointues , è'iR intes , tr, angulaires , &. ont les cotés égaux : «quelques Prioucs. Rongé , déchiré , erofus , lacerus , loifquc les COR ii; bords préfentent des finuofitcs £c des dentelures iné- gales : quelques Capiicornes. Anguleux, anyulofus , lorfque les côtés font ter- minés par d>s angles faïUans : les Taupins. Epnieux , fpinofus , lorfque les côtés font termi- nés par des épines plus ou moins longues & poin- tues: les Capricornes. Lobé, loiatus , lorfque le bord extérieur a un ou pluiieurs avancemens : quelques Cétouies. Dilaté, d'iatdtus , lorfque les bords latéraux font grands &. avancés : quelques Cigales. Foliacé , foUaceus , lorfque les bords latéraux font très-grands iSc nicrabraneux : quelques Mantes, Véliculeux , véficulofas , lorfque les bords laté- raux font grands , membraneux , & femblables à des veflies renflées : une efpèce de Mante. Tels font les difFérens afpeéts fous lefquels on peutconfidérer, dans les modifications , lecorcelet, cette efpèce d'arme défenlive pour les infedes , tres-analogue a ce corps de cuiralle que portoicnt les piquicrs , Si qui étoit défigné fous ce nom. Nous en ferons plus particulièrement encore mention, f rU^iie nous pr.fentcrons l'organifation générale des in'.eélcs. l^oyii Inslcte. Coriace ; c.rhiccus , a , 'dm. C'efl ainfi que loti dé/îgne Ks parties du coips de l'infeûe , qui ont la conùllance du cuir. CORNE, CoRnv.OxK adonné ce nom en En- tomologie, aux prolongemens plus ou moins éten- dus qui fe tiouvent fur la tête & le corcelet de la plupart des Scarabés & de quelques autres infeéles. Cette efpèce d arme otFtnfivc a reçu pluhcurs qua- lificat.ons diff.rcntes , relativement à la dilférencc de fa ^'oficioa ic de fa forme. Elle eft avancée , fOrrcâum ; portée droit en avant, fTounjum ; élevée, iredum; courbée eii avant , incurvum ; recourbée , ou courbée en arnèrc, recurv.m , arquée, ou latéralement cour- bée, ârcaaiUTî ; longue ou ccuite , ct mparative- ment avec la tête ^u le corcelet. L'k c'O: limplc ou fans dents , JImfkx ; dente , dcntatum; mul- tideniée , muLid^maium ; pointue, acu.um; fubu- f e , ou en tonne d'alcne , fubulnum-^ éraoulléc , ohtufuin 5 coupée , tiunc^u. m ; écLancrée , tmargi- nuium : bilobée, liiO'um; trilobée, trdobum , kaf- tatum ; bifide , hifi^ium ; trifidc , irlfidum ; multi- fide , oa divifée en pluiieurs parties, 77i..i:ifi um ; diiotonic , ou avec pluiieurs ûiviiions de deux en j deux, dicptomum; voûtéi , for-ucatum ; iiilonée, \ Julcutu-::i cannelée, cûialicu.dium ; comprimée , i ou latéra'ement ap^latie , co7npnJfuin ; déprimée, ou (upérieutement apilatie, dt^.teffam. Pi ï i. CoRitE raye'e. Corixa lineata. Corixa e/ytns frfis lirteis duahus abbrcviatis Sigara lineata. Fab. Mant. inf, tom. i. pag. lyi, r" I Elle eft un peu plus grande que la Corife ftrice. La tête cftj.iunc, avec les yeux noirs. Le coice- Ict eft noirâtre, avec le bord antérieur, les côtés &: une ligne longitudinale au milieu , jaunes : on apperçoit fur le bord antérieur deux taches & deux points noirâtres. L'';cuiron ou la partie fupéiieurc de la poitrine, eft noirâtie , avec l'extrémité jaune. Les élytres font noirâtres, luifantes , avec deux raies jaunes, dont l'une part du bord extérieur de la baCe , & s'étend jufqu'au milieu du bord inté- rieur, l'autre eft marginale, & s'étend depuis la bafe jufqu'au milieu; l'extrémité de l'éîytrc eft m£m- braneufc Se tranfparcnte. Le deflous du corps eft jaune. Les pattes font jaunes , avec les jambes aa- tcrieures , & le genou des autres , noirs. Elle fe trouve à Cayenne. 5. CoRisE écailleufe. C0S.1XA coleoptrata. Corixa elytris totis coriaceis f^fis , margine fX" teriore Jlavo. Sigara coleoptrata. Fab. Gen. inf. mant. p. 198. — Spec. inf tom. 1. p. jjz. n".!. — Mant. inf. corn. 1. pag. 176. n°. 5. Elle relTcmble beaucoup à la Corife ftriéc , mais cl'e eft deux ou trois fois plus petite. La tête Se le roftre font jaunes , faus taches. Le corcclet eft noirâtre , arrondi poftérieuremcnt. Les élytres font coriacées, noirâtres , avec le bord extérieur jaune. L'abdomen eft noir. La poitrine & le» pattes fout d'un jaune pâle. Elle fe trouve Kiell. COSSYPHE, Cossmius. Genre d infeAe de la féconde Scdion de l'Oidie des Coléoptères. Ce genre dont nous ne connoiiïbns encore qu'une feule efpèce, eft remarquable parla forme du corps tiès-dépnmée ; par le rebord du corcelet &: des ély- tres très-grands , prefque foliacés , par les antea-» nés courtes, terminées en maJlc pertoliéc ; enfin , par les tarfes , dont les quatre antérieurs font compofés de cinq , & les deux poftérituts , de quatre articles. Le Col^ypbe a été confondu avec les Lampyres ; quoiqu'il n'y air entre lui & ces infcilcs d'auire rapport que celui de la dilatation du corcelet. Ce genre eft ttès-dtftiud 5c ne peut être confondu avec 1Î9 C O S aucun autre. Nous lui avons donné le nom deCo/Ty ■ phe , du moc grec K/m-trlÇti , employé par les Grecs pour défigner diverfes efpèces d'animaux , qui nous font inconnues» Les antennes fonr plus courtes que le corcelet & compolces de onze articles, dont le premier alTez gro<;, le fécond court, les fuivans alongés , les quatre derniers diftinds , eu maffe perfoliée. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure, de deux mandibules , de deux mâchoires ^ d'une lèvre inférieure &: de quatre antennules. La lèvre fupérieure cft die , ciliée. Les mandibules font courtes , cornées, arquées, bifides à leur extrémité. Les mâchoires font courtes , cornées , conipofées àe deux pièces, l'une interne, plus courre, prcfque cylindrique^ l'autre extérieure , un peu plus grande, renflée au milieu & terminée en pointe. La lèvre inférieure cft cornée, avar.cde , plus large que la lèvre fupérieure & légèrement échancrée. Les antennules antérieures une fois plus longues ^ue les poftérieures , font compofécs de quatre ar- courte , cornée , arron- CO S ticles, dont le premier cft mince, court, le fécond alongc , prefquc cylindrique, le troilième court, prefquc conique , le quatrième large , fécuriformc. Elles font inférées au dos des mâchoires. Les pofcé- ricurcsfont filiformes & compofées de trois articles, dont le premier court , le fécond & le troilième prcf- j que égaux. Elles font inférées à la partie latérale , un peu antérieure de la lèvre inférieure. La tète cR petite , attachée fous le corcelet. Les yeux font petits, anor.dis î^: failUns. Le corcelet eft très-grand , large & rebordé de tous les côtés. L'éculfon cft petit & prcfque en cœur. Les ély- tres embralfcnt l'abdomen par les côtés , & elles ont un très- large rebord, prefquc foliacé, fembl-i- ble à celui du corcelet. Les pattes font quatre pattes ant( , (impies. Les tarfcs des font compofés de cinq articles, & ceux des pattes poftéricurcs , feulement de quatre : le dernier de tous a au mi'ieu de Ca partie inférieure , un prolongement aigu , formé par une entaille demi- circulaire. Nous n'avons pu encore connoîirc ni la ma- nière de vivre de l'infede parfait, ni fa laive. COSSYPHi Suite de Vintrodu^lion à t H'ijloire Naturelle des Infectes. COSSYPHE. COSSYPHVS. L A M P Y R I S. F A B, CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes plus courtes que le eorcetec, un peu eu ma/Te, compofées de onze articles , dont le premier gros , le fécond court , les autres alongcs j les quatre derniers en malFe perfoliée. Bouche compofée d'une lèvre fupérieure ; de deux mandibules bifides; de deux mâclioires divifées j d'une lèvre inférieure prefque échancrée,& de quatre anten- nules. Antennules antérieures plus longues , quadriarticulées : articles premier &: troi- fième courts j le dernier fécuriforme. Les poftéiieurs courts , filiformes & ttiar- ticuiés. Corcelet & élytres , avec un large rebord. Cinq atrides aux quatre tarfes antérieurs , & deux articles aux poftérieurs. ESPÈCES. i.CossyPhe de''primé. Brun -y élytres avec deux lignes longitudinales , élevées. Hift. nat. Infeâes. Tome Vï. 122 C O S I.COSSYPHE déprimé, CossTPUUS deprejfas. CoJ^hus fufco-ferrugineus , elytrU lineis duabus elevatis. Lampyris deprefla fujca , clypei elytrorumque margine dilatato piano. Fab. Spi:c. inf. tom. i. pag. z^jf.n". i8. — Mant. inf. tom. i.pdg.iGi.- Lampyris depreffa.'Ev^si..Arckiv. inf.j.p. 171. n°. 1. tab. 46. fg. 7. Il a environ fix lignes de long , & près de trois de large. Tout le corps & les pattes font bruns. Le rebord du corcelet & des élytres eft large & d'un brun pâle. Les pattes font d'un brun noirâtre. Il fe trouve aux Indes orientales , fur la côte de Coromandcl. ' COULEUR , CoLOR. Comme un des principaux devoirs de ceux qui concourent a la rédaction de ce trand ouvrage univerfcl fur les fcienccs & un- ies arts, doit être de fe refircindre dans les fujcts qui leur funt départis , & de ne pas empiéter fur le terrein des autres ; on ne doit pas s'atten- dre à trouver ici une théorie fur les couleurs , fur leur formation générale & fur leurs divilions par- ticulières , d'après les modifications de la lumière dans la réfraction ou la réflexion qu'elle doit fubir. Un pareil fujet, fans doute très- intéreifant , n'ap- partient pas à l'Entomologifte , & fera traité par ceux auxquels il convient davantage. Nous ne de- vons conlidérer les couleurs , que comme lervam de parure aux infccl:es , & pouvant aullî ftrvir de caraûères fpécifiques propres à les faire connoître & diftinguer entr'eux. Si rien n'eft plus digne de flatter agréablement la vue & de donner de douces jouilfances , que l'afpcft des couleurs dont la richcire & la variété s'unifient enfcmble par le mi- lange le plus convenable , affurément la plupart des infedes ont bien le droit de lervir d'objet à une efpèce de culte. 11 n'eft point d'èttcs, parmi ceux f]ui préfentent les formes les plus grandes , dont le vêtement puiffc à cet égard , le difputcr à celui des infedes. On diroit que la nature a voulu mani- fcfter plus Ipécialement fur eux toute la fécondité de fa puillancc & toute la pompe de fes merveilles, en rcnfctmant dans un cadre fi étroit , fi borné , le fonds des couleurs le plus étendu par l'éclat, le nombre, la délicateflc , le mélange & l'art de leurs nuances. L'éclat & la vivacité des couleurs fe font remar- quer plus particulièrement fur le corps & fur les ailes , ainfi que fur les élytres des infedes. On n'appcrçoit fouvent qu'une feule couleur (ur leur corps; mais dans quelques-uns elle ell fi belle Se fi vive , qu'elle furpallc le vernis le plus brillant , & que feule clic forme un fpcdacle fuperbe. C'ha- COU qae patrie du corps a quelquefois fa couleur particu- lière , & toutes font également belles : ici c'eft 1 acier bruni , h le cuivre' poli , ailleurs un vert ou un brun doré : c'elt le feu de l'or qui changent & do- minent tour-à-tour, avec un fi grand éclat que l'art le plus fini ne fauroit jamais le rendre. Pour donner une idée de la richelTe & de la variété des couleurs qui régnent parmi les infedes , nous n'aurions pas même befoin de les confiJérer dans leur érat parfait , mais feulement fous cette pre- mière forme qu'on appelle imparfaite , & qui les a pour ainfi dire dévoués au rebut de tout le monde. Le corps de la plupart des Chenilles offre un mé- lange de divcrfes couleurs , fouvent fi bien nuan- cées, que l'artifte le plus habile ne paivicudroit jamais à les imiter. L'on en voit dont le corps cil marqueté de points de diverfes couleurs , ou de taches qui furpallent les points en grandeur, ou enfin de points & de taches tout-à-la-fois, dont le mé- lange & la variété font bien propres a réjouir la vue- Le corps de quelques autres Chenilles ell orné de traces & de raies fines , de différentes cou- leurs & de différentes figures : les unes font paral- lèles à la longueur du corps , & font égales ou inégales ; les autres font tranfverfales. Ces traces font quelquefois continues , & quelquefois inter- rompues , comme fi elles étoicnt coupées en dif- fércns endroits: il y en a encore qui font un mé- lange de lignes parallèles & tranfverfales. Dans quelques Cnenillcs , ce font des lozanges & des rhomboïdes; dans d'autres , ce font des rubans pa- rallèles ou des bandes tranfverfales ; fouvent c'ell un mélange agréable de toutes ces différentes mar- ques cnfemble & diverfement colorées. Les petits tubercules, de la figure d'un grain de millet on de pavot, que l'on trouve fur le corps de pluficurs Chenilles, ne font pas pour elles un petit orne- ment. Ces petites élévations (ont fi polies & fi lifTcs, qu'en voyant l'animal qui les porte, on diroit qu'il cil couvert de pierres précieufes. La rellcmblance eft d'autant plus grande , que ces tubercules font de différentes couleurs. Les uns ont la blancheur du diamant; d'autres font couleur de chair, d'un jaune de chryfolitc, d'un bl.-u de turquoife , d'un violet d'amcthiftc , d'un vert d'émeraude, d'un rouge de rubis , ou de bien d'autres couleurs. Si 1 or & l'argent ne fe font pas appercvoir fur la lobe des Chenilles, on trouve ces cou'eurs dans tout leur éclac métallique fut l'enveloppe des Chryfalidcs. En attachant maintenant un inftant nos regards fur d'autres parties des infedes , les plus apparentes après le corps , & en préfcntant d abord les Co- léoptères, combien leurs élytres ont des beautés qui leur font propres. Dans quelques infedes l'on n'y remarque qu'une feule couleur ; c'eft un jaune de cire ou un rouge de tuile, de carmin, de fang; c'eft un vert pale , un bleu de violette , ou un brun plus ou moins foncé. Ces coulcuis l'ont pas toutes le même luftrc. Dans les unes elles font foi-. cou Wes ; dans d'auties elles font vives & éclatantes , femb.'abics à un beau vernis tranfparent. C'cft quel- quefois rémeraude & l'or qui fe difputent le prix. L'on apperçoit diverfes couleius lur les élycres d'autres infedcs. Les unes font peintes alternative- ment de rates tranfverfales & ondées ^ noires Si d'un rouge jaiinscrc ; le fond de quelques autres cft jaune , mais armé de caches noires, carrées i-: allez fembla'^lcs aux cales d'an écliiquier. Celles ci ont leur fond d'un brun foncé. Se fur chaque moitié de l'élyrre il y a deux taches carrées, d'un jaune de bois & placées à la file l'une de l'autre; celles- là font vekiuées de noir, & ont dans la partie fu- péricure des taches jaunes , & dans la parcie infé- rieure des barres d'une même couleur , eu forras de faucille. L'on voit fur le bord intérieur de cette ély- cre , des orntmens dentelés , & dans les endroits où les élytrss fe touchent , elles reiïemblent allez à un point d'Efpagnc. Enfin , on trouve des élytrcs revêtues de petites barres, les unes vertes , les autres couleur de feu , ou d'un cuivre poli, ou d'un bleu foncé comme celui d'un acier bruni. Les aîlcs membrancufes des inleéles ont aulTi des beautés particulières; quelques unes offrent à la vue un ailcmblage de couleurs feniblab'es à celles de l'arc-en-ciel , ou à celles que forment les rayons du foleil , en paffant à travers un piifme. Elles varient félon l'incidence de la lumière , Se ce qui paioît d'abord rouge , paroît enfuite vert & bleu , à peu-près comme le col des Pigeons. L'on trouve fouvept de petites taches entre les nervures des aîles de quelques infedes : ces taches font tout autant d'ornemens, comme tiifus dans un crêpe fin. Mais la niagnificence & la diveriîté des couleurs fe remarquent fur-tout dans ks aîlcs des Lépidoptères. On y découvre d'abord des points & des taches de toutes fortes de couleurs. Quelques-unes de ces ta- ches font rondes comme la prunelle de l'œil, & comme elle aulli environnées d'un cercle , ce qui leur a fait donner le nom d'yeux. Ces points & ces taches font quelquefois uniques fur les aîles , & d'aurtes fois il y en a plufieurs. L'on trouve de ces infeéles, dont les aîles font marquées de lignes ou droites ou ondées ; d'autres ont des bandes larges ; quelques-uns ont aux extrémités des aîlcs des marques triangulaires , ou d'autres otnemens de ce genre. Voyez tel Papillon dont les aîles cou- leur de foufre font tracées de plufieurs lignes tranf- verfales , d'un noir p'u foncé; tel autre dont les aîles couleur de cannelle , font traverfées de trois raies noires ondées ; tel autre dont les aîles font empreintes de raiesqui vont en zig-zag , a-peu-près comme les peintres repréfcntent l'éclair ; il eft cer- taine Phalène dont les couleurs des aîles fupérieures ne font point vives, mais elles font fi bien mêlées qu'il eif difficile d'en faire la defciipticn: au fom- met de ces aîles on voit une ligne tranfverfalc d'un brun rougeâtre , après celle - là il en vient COU Î2| une autre d'un brun clair , & cnfuitc un» troi- fiènie d'un brun foncé ; ce qui continuant ainfi jufqu'au bas de l'aîle , produit un très- bel clfet. 11 ne feroit pas polfible fans doute de f.iire la def- ipnon de toutes les couli que 1 on peut trouver fur les aîles des Lépidoptère; , va leur va- riété prodigieufe , le mélange & la finelie de leurs traits. Le dellous & le dellui des aîles ne font pas toujours ornés des mêmes couleurs , & (e delTous lurpalle quelquefois le dcfius en beauté & en magnificence. On diroit que quelques Papillons en font inlhuits , fi on en jugeoit par la manière dont ils tiennent leurs aîles, lorfqu'iis fe rcrofcnt ; ils les relèvent , comme pour invirer les fpefta- teurs à les confidérer. Il faut en outre lemurqucr qu'il y a de la différence pour les couleurs entre les aîles fupérieures & les aîles mféricure'. Il y a tel Papillon dont les aîles fupérieures font dun be.ai velours noir , chargées de taches oblongiies ou rondes, d'un jaune fort clair , S: dont les aîles in- térieures font couleur d'orange , & chargées de taches d'un noir velouté. On peut avancer fans doute que de tous des animaux connus , il n'y en a point qui pour la beauté, l'arrangement agréable des couleurs , puilTe égaler les Papillons, il y en a qu'on ne fauroit regarder fans être forcé de les admirer , & comme s'il ne fuffifoit pas que la nature leur eût prodigué tout ce qu'il y a de plus beau & de plus parfait en ce genre, en en voit encore fur lefquels l'or , l'argent & la nacre brillent avec un éclat vraiment mervcillcuT. Quoique l'Europe nous fournilfe un grand nombre de Papillons , dont la beauté mérite certainement d'attirer nos regards, ils font pourtant en général beaucoup inférieurs à ceux qui nous viennent des Indes : outre l'avantage qu'ont ces derniers d'être ordinairement bien plus grands que les autres , on rcconnoît que la vivacité de leurs couleurs aug- mente à proportion de la chaleur du climat oii ils fe trouvent. Quoique en général les Papillons de nuit n'aient pas des couleurs auiri vives , auffi va- riéesquelcs Papillonsde jour , la plupart cependant font encore bien richement vêtus. Nous devons ajouter qu'on n'apperçoit ces couleurs dans toute leur ; beauté , que fur les aîles des infeéles vivans. Après leur mort, fouventces couleurs fe ternillent. Enfin , il ell bon d'avertir ceux qui veulent prendre de ces infeêles dont les aîlcs font farineufes, de ne les pas trop ferrer ou frotter. Comme ils doivent leurs couleurs à cette poudre , ou plutôt à ces écailles dont la pctiteffe échappe à nos yeux , ils perdent tout leur éclat lorfqu'cn les leur enlève ou qu'on les dérange. En confidérant maintenant les couleurs comme propres à fervir de caractères fpéciiîqucs, iious ne devons pas diflîmuler combien ces caraéfères font variables, peu conffans, & par conféquent ne doi- vent erre pris que fecondairement. Si les infedc% éprouvent tant de grands changemens dans leurs Qi Ï24< cou formes , à plus forte raifon doivent-ils eti éprouver fur leur fuperficic', &: il ne faut que les plus petits changemcïï-.s rupcificiels pour déranger tout le fyftême des couk-urs. On fait audi combien ces couleurs dans les infcûes , font (ufceptiblcs non- feulement de changer entièreiîient dans les dill'j- icntes mues & les différentes formes par où la plupart doivent palier , mais de s'altérer plus ou moins fenlîblement dans les divers âges Se dans l'état de mort. Cependant il n'en elt pas moins certain qu'elles peuvent &c doivent être très-utiles dans l'art de diftingucr & de défigncr, non pas les genres, mais les eipèccs. Ne pouvant fau'e con- ncître toutes les variétés des couleurs d-int les infeéks font plus ou moins décorés, il a fallu fe reltreindre à celles qui font aflez généralement con- nues, & fi quelques-unes plus particulières font dé- fignées par des noms particuliers, ce font celles- là fur- tout dont nous devons faire mention dans cet article. S'il elt allez démontré que l'étude de l'iiilfoire naturelle ne pouvoit faire quelques progrès allu- res dans la vraie connoiliance des êtres , que par l'art des fyltcmes & la méthode des divilions ; le devoir elTcntiel du naturalifte doir être d'établir au milieu de ces êtres , ce que la nature , il eft vrai, n'a point établi elle-même , des lignes de féparation, des traces de démarcation qui puillent borner & fixer les regards , & de fonder fes divilions fyftématiques fut les données les plus pofitives iic les plus confiantes , pour ne pas lailîer l'incertitude ou l'ignorance errer lans celfe dans le vague ou dans la confufion. Mais ce devoir doit être d'au- tant plus difficile à remplir, qu'on s'occupe d'objet? plus petits & dont les formes font moins apparentes. A peine trouve-t-on dans les formes des infcdcs , des différences allez frappantes , affez fenfiblcs à la vue, pout diflinguer quelques caraéfcrcs génériques; comment pourroit-on taire connoîtreplus particulière- ment & individuellement ces êttcs , fi l'on ne luppléoit aux formes par les couleurs, & fi le plus fouvcnt on n'étoit forcé de prendre des caradères fpécifiques dans les diverfes teintes du vêtement. Sans doute, plus on fait ufagc de figues peu certains & varia- bles , plus on doit y attacher des notions pofitives & fixer leurs différences par des diflindions précil'es. Ainli, plus les couleurs font fufccptibles de varier dans leurs nuances ic de changer de caraélèrc dans leurs vaiiétés , plus il cil néccllairc de les bien ob- ferver & de les bien dilfinguer cntr'elles. Mais les infeûcs nous préfentcnt encore fur ce point , de nouvelles difficultés à vaincre , par le peu d'éten- due , la fineflc, le uiclangc & les nuances variées de leurs couleurs. Nous allons cependant tacher de déterminer aulfi clairement qu'il nous cfl polfible , la valeur des expreffions donr nous fommes obli- gés de nous fervir , pour défigner les différentes couleurs qui parent la forme dès infséles. On fait qu'un rayon lumineux qui tombe obli- quement fur un prifme de verre , s'y rompt , & COU s'y divifc en fcpt rayons principaux, qui impri- ment chacun leur couleur propre. L'image oblon- guc que produit cette forte de rétraélion , pré- lente donc fcpt bandes colorées, dilliibuées dans un ordre confiant. La première bande , en comp- tant de la partie fupcrieure de 1 image , cil rouge; la féconde, orangée ; la tr^ifième, jaune; la qua- tiième, vcne ; h cinquième, bleue; la fixième , inJigo ; la feptièmc , vi.lette : ces bandes ne tranchent pi.int, l'œil paffe des unes a 'x autres par gradation ou par nuances : entre ces cou'eurs primitives , on appc^çoit une infinité de couleurs moyennes , qui fe noient infenfiblem;nt les unes dans les auties : mais on peut toujours les réduire à fept ; on les a même réduites à trois : le rouge, le jaune & le bleu : les autres ne font encore que des tranfitions & des participations de ces couleurs mères. En effer , le bleu avec le jaune forme tous les verts; le jaune avec le rouge, tous les orangés; le rouge avec le bleu , tous les violets. Tous les mélanges mêmes fe réduifent à peu de conibinai- naifons décidées. Le bleu & Je jaune formcnc le verr célad in , vrai vett , vert d'olive ; le jaune & le rouge forment l'aurore , qui tient plus du jaune. S: l'orangé, qui tient plus du rouge; le bleu & lerouge nous donnent le violet d'évêque , violet bleu ou d'agathc , le cramoifi & lebleu vio- ler. Si on mêle diverlément, on palle à des couleurs qui ne font prefque plus décidées & qu'on ne peut guère défigner. Il faut avouer cependant que ce petit nombre de couleurs & de mélanges auroic fuffi à trop peu d'indications, pour que les natu- raliflcs fur-tout n'aient pas été contraints d'adopter un bien plus grand nombre de nuances, & n'aieuc pas taché d'é les exprimer fous des noms particu- liers qui pulTent les faire connoître. Pour préfentet avec la vérité la plus cxaéle les couleurs propres dont on a l'idée , par les mots dont on le fert pour les dcfigncr, nous croyons rendre un vrai fervice , non-feulement aux ento- mologiffes , mais aux autres naturaliftes qui peu- vent en faire ufagc, en leur indiquant un moyen ingénieux dont Poda efl l'inventeur, & dont Sco- poli fait mention dans fon entomologie de la Car- niole. C'efl un cercle de bois, divil'é en huit parties égales , Se qui couvert de deux , trois ou plufîcuts couleurs premières , doit donner par un mouve- ment rapide de rotation fut fon axe , une couleur dominante Si unique. Voici maintenant le tableau des couleurs, diflinguécs en couleurs primuircs ^ compofées , furcompofécs , ijfurdécompojées. Les couleurs primaires , colores primarii , font au nombre de fix , lavoir : Le rouge de cinnabre , cînnaberinus. Le jaune de gorame-gutte, flavus. Le bleu de PrulTe , ctruUus. Le noir d'encre de la Chine , nigcr. cou Le blanc de cérufc , albus. Le vert compofé de bleu &: du jaune , vini'is . De ces (îx ceuleiirs primaires, félon leur diftri- bution (ur les huit portions égales du cercle mis en mouvement, naillent les couleurs compofôes fui-' vantes. Lerofacé, ou couleur derofe, fnÇatus ^ fc for- me de deux parties de blanc & de fix de rouge. Le roux , rulfeus , de quatre parties de blanc & quatre de rouge. Le coralîin , ou couleur de corail , corallinus , de fix parties de rouge & de deux de vert. L'hépatique, ou couleur de foie, hcpaticus , ai quatre parties de rouge & de quatre de noir. Le fanguin , ou couleur de fang , fanguintus , de fix parties de rouge & de deux de noir. Le pudoria , ou fard de la pudeur, pudorinus , de fix parties de rouge & de deux de jaune. Le minium, ou vermillon, minius , de fix parties de rouge & de deux de bleu. L'orangé, aurantius , de quatre parties de rouge. & de quatre de jaune. Le jaune de citron, citrinus , de fix parties de jaune 5c de deux de rouge. Le jaune de fouci, foncé , ou le (aunârre , luieus, de fix parties de jaune & de deux de noir. Le jaune de limon , limoniattis, de fix parties de jaune & de deux de vert. Le jaune d'ilabelle , ifabelU , de fix parties de jaune & de deux de blanc. Le jaune de paille , flramineus , de fix parties de jaune & de deux de bleu. Le verdârre , virefcens , de fix parties de vert &: de deux de noir. Le vert de montagne , viride montanum ^ de fix parties de vert S: de deux de blanc. Le gris de fouris , marinus , de deux parties de jaune & de flx de noir. Le blan: d'os , ofeus , de quatre parties de jaune & de quatre de banc. Les couleurs furcompofées font; L'ocréacé , ou couleur d'ocre , terre jaune fer- rugineufe , Oihreaceus , fe forme de quatre parties de rojge , de d?ux de jaune 3c de deux de vert. COU 12; L'Wéinatitique , ou couleur d'hématite , lumati- ticus , de quatre parties de bleu , de deux de rouge &: de deax de noir.- Le vinacé , ou couleur de lie de vin, vinaccus , de quatre parties de rouge , de deux de bleu Se de deux de vert. Le câpparin , ou couleur de Câprier , cappa- rinus , de quatre parties de jatuie , de deux de vert &de deux de jaune. La couleur du Girofle, caryophyllhiun , de qua- tre parties de vert . de deux de rouge & de deux de noir. La couleur de la Cannelle , cinamormus , de quatre parties de jaune , de deux de rouge , & de deux de noir. Le glauque, ou vert de mer, gfaucus , de qua- tre parties de bleu , de deux de jaune &: de deux de vert. Le châtain, ou couleur de châtaigne, caftaneus, de quatre parties de vert^ de deux de touge & de deux de jaune. Le verdoyant, virldanus , de quatre parties de vert, de deux de bleu, & de deux de jaune. La couleur furdécompofée eft l'ombré, umbrînus, qui fe forme de quatre parties de noir, d'une de bleu , d'une de vert , d'une de jaune & d'une de rouge. Par le moyen d'un inftrument aulTi fimple , on peut encore former bien d'autres couleurs compofées ou furcompofées , relatives à celles qu'on veutdé- figncr,& en préfcntant l'état de leurs combinai fons, on peut aUement en tranfmsttie aux autres la fenfation & l'idée en même-temps la plus exaéle. Cependant combien de dcni: teintes, de nuances indéterminées, qu'il n'eft pas plus poflible de' reproduire que d'ex- primer ! Alors il doit être permis de fe fervir de termes un peu arbitraires , tels que : prcfquc obfcur , [uhfufcus \ prefque rouge ch'n , fuâruie/ us ; gris- b'anc , grifeo-alhus ; blanc jaunâtre , albo-luteus, &c. C'eft aux perfonnes inftruites à erre d'accord fur ces termes de convention. Car fi le pinceau le plus exercé ne peut rendre toutes les nuances des co.î- leurs dilTeminées fur les aîles d'un Papillon , com- ment la parole en auroit-elk la faculté i fur-tout dans notre langue françaifc , qui n'adopte pas les diminutifs , 5c qui ne veut rien laiffi^r à deviner ou à fous-entendre. Enfin , les couleurs des objets allez vulgairetnenr connus, ont dii de même fervit de modèle , & entrer dans le langage des_ defcrip- tions. Ainfi le doré , aureus , c'eft^l'or pur. L'argenté , argenteus , l'argent. Le cuivreux , cupreus , le cuivre. Le bronzé, Aneus , le btonîC. 12*? COU Le plombé , plumbtus , le plomb. La couleur de chair , carneus y U chair d'un jeune homme fain. La couleur de cerf , cervinus , le poil qui cou- vre la peau du cerf. Le fafrané , croceus ^ le fafran d'Autriche. La couleur d'écorce , conicinus , 1 ecorce Péru- vienne ou le quinquina. La couleur cuprefline , cuprejjî.ius , les pommes ie cyprès. La couleur de café , u'fiaius ^ la poudre du café rôti. La couleur de cire , ccreus , la cire blanche. Le ferrugineux, ftrrugineuf, la rouille du fer. La couleur de noix, nuceus , le bois de noyer. Le gris , /jrifeus , les cheveux d'un vieillard. La couleur de bol , holaris , le bot" d'Arménie. Le teilacé , tefiacius , la couleur de brique ou de terre cuite. Nous croyons devoir terminer les notices que nous avions adonner fur les mots employés pour déli- gner les couleurs; plus de détail pourroit devenir falHdicux & inutile ; car on doit toujours favoir fe fcpofer fur l'intelligence des autres. COUSIN , CuLiS. Genre d'infcéles de l'Ordre des Diptères. Les Confins ont deux antennes velues , peéli- nées ou plumeufes ; une trompe longue , mince ; deux antennuks filiformes , très-longues dans le mâle ; le dos très-élevé ; deux aîles membraiieufcs, & lix pattes longues & déliées. Ces infedes font très - rapprochés des Tipules, par la forme de leur corps ; mais ils en font fuffi- îamment difiingués par le (uçoir dur , long & acéré , tandis que celui des Tipules ell: flexible , obtus , à peine app.irent ; leurs antennes longues, velues, ou plumeufes , empêchent de les confondre avec les Empis , dont la forme extérieure de la trompe cfl; à peu-pvcs femblable à celle des Confins , mais dont les antennes font courtes & fimples. Les antennes différent dans les deux fexes. Celles de la f mclle font fétacées, de la longueur du corceict , compofées de treize ou quatorze articles, à l'extrémité de chacun defqucis partent des poils verticillés. Celles du mâle font garnis de poils beau- coup plus longs Se plus nombreux , qui repréfentent un efpècc de panache. La trompe eft formée d'une gaine inarticulée , a UB fumoir £c de deux aiucnnule»» COU La gaîne eft mince , longue , délice, diviféc ca deux a fon extrémité , creufée en gouttière tout le long de fa partie fupérieure. Le fuçoir eft formé de quatre pièces ou foies^ d'égale longueur, dont trois très- déliées , trèt- ponuues , font reçues dans la cannelure de la gaine, & contenues par la quatrième pièce un peu plus grande que les autres êi placée fupéneuiement. Les antennules font filiformes, fimples, courtes dans la L-mclie , plus longues que la trompe, velues , dans le mâle. Elles font compofées de quatre arti- cles prefque égaux. La tête e(l petite, arrondie , courbée. Les yeux font arrondis ^ un peu faillans. On ne découvre, point les petits yeux lifles dont prefque tous les Diptères font pourvus. Le corcelet eft convexe , très-grand , & donne naiiïance a (à partie latérale, un peu pollérieuie , aux deux ailes. Les ailes font membraneufes, veinées, garnies fur leur nervure & tout le long du bord interne , d'écaillcs minces , longues , ferrées , en forme de poils. L'abdomen du mâle eft plus alongé & plus mince que celui de la femelle. Il eft terminé dans le premier, par deux crochets allez grands, & dans la féconde, par deux appendices comtes, droites. I es pattes font longues & très-ddiécs. On y apperçoit , au moyen de la loupe , quelques poils allez roides. Les tarfes fonr compofés de cinq articles , dont les premiers font plus longs que les derniers. Les Confins font de petits infedles alfez connus de tout le monde , par le bruit incommode qui trouble le filence de la nuit , & plus encore par leurs piqûres & leur opiniâtreté. Les nacuraliltes n'ont pu refufer leur attention à des êtres qui ma- nifeftoient (\ fenfiblement leur cxiftence, & ils n'ont prefque oublié aucun détail , foit par rapport à leur organifation , foit par rapport à leur genre de vie ; de forte que l'hiftoire des Confins pourroic être plus abondante & pljs cxaéle qae celle des grands animaux. C'eft amfi d'ailleurs que les êtres malfaifans ont toujours été plutôt &: mieux connus que les bons; & il n'y a pas peut-être de genres d'infcéles dont nous ayons autant à nous plaindre que de celui des Confins : fi d'autres infeétes nous font des piqûres plus cuifantes & même plus dan- gereufes, ils ne lont p.is (i .icharnés à nous pour- luivre. Dans quelles campagnes n'en eft- on pas in- commodé pendant l'été î On n'ert pas même en (ûreté dans les villes & dans les maifons. Dans quelques contrées méridionales de l'Europe , on cherche à défendre l'accès du lit , par une enve- loppe de gafe, qu'on nomme Coufinicre , Si fous laquelle on fe glille quand on veut fe coucher. cou Mais on les trouve encore bien peu redoutables , fi on les compire a ceux de l'Afie , de l'Afrique & de l'AmétiLiue , au rapport de tous les voya- geurs, qui en ont été cruellement tourmentés : on les connoît dans ces pays fous le nom de Maringouias. Leur piqûre met le corps tout en feu: leurs aiguillons pénètrent à travers les étoffes les plus ferr es. Les liabitans font (ouvcnc obligés, pour s'en garantir, de s'envelopper dans des nua- fes de fumée , dont ils reniplillcnt leurs cafés ; 'autres fe renferment dans djs tentes faites de lin & d'écorce d'arbre i.es Lapons même font furieufement incommodés de ces infcdes , qui ne font pas plus gros que des puces , mais d'une opi- niâtreté fans é^ale ; ils tachmt de s en piéfcrver en faifant des feux autour de leurs cabanes , & en fe frotrant les mains & le vifage de grailfe. Les Coulins font donc nos ennemis déclarés & trts- fàcheux ; cependant ils n'en (ont pas moins dignes d"'ètre 'bien connus , & pour peu qu'on leur donne d'attention , on fera forcé d'admirer l'inftrunienc même avec lequel ils nous blelTent. D'ailleurs, dans tout le cours de leur vie, ils ont à oflrir des faits propres à contenter les elprits curieux des merveilles île la nature. La trompe ou l'aiguillon du Coufin eft compofée d'un nombre confiderable de parties , d'une déli- catelfe prodigieufc , & jouant toutes enfemble pour concourir a l'uQge donr elles font à l'infedc ; ce que l'on apperçoit à l'œil n'eft que le tuyau ou l'étui qui contient le dard. Cet étui efl velu , garni de plufieurs pct'tes écailles, terminé par un cfpèce de bouton , & fendu tout le long du deflus : cette fente ell niinagée pour que le tuyau , qui , quoique d'une matière ferme, eft cependant flexible, puille sécarter du dard , 6i plier plus ou moins , à proportion que le dard fe plonge dans la blellure. De ce tuyau , qui eft percé , fort l'aiguillon com- pofé lui-même de pkilieurs filets, dont le nombre eft difficile à déterminer , parce qu'on ne peut les féparer fans les déranger & les calT r ; les un<; n'ont trouvé que quatre de ces filets , d'autres cinq ou fix. Ce font tout autant de petites lames alongées & appliquées enferablc : les unes font dentelées à leur extrémité , en forme de fer de flèche , les autres font iimplement trancliantes. Cet alleinblagc d'aiguillons ell de fubHance écailleufe , ou comme de corne , afin d'avoir la folidité nécelïa re pour pénétrer dans la peau. Lorique le Coulîn cherche à piquer , après avoir eu foin d'élever en l'air les antennes qui couvrent le dellus de l'étui , il fait d'abord fortir la pointe de l'aiguillon , qu'il en- fonce enfuite Je plus en plus , en même - temps que l'étui le courbe de plus en plus en-dellous , & fait , dans chacune de ces deux pièces un jngle de plus en plus aigu, de manière que quand l'ai guillon entier ell entré JaU^ la chair. S: que la tête vient prefque s'appuyer fur la peau , alors cliaque partie de l'étui ell plié en deux, 5c la moitié in- COU 127 fcricurc s'eft appliquée contre fa moitié fupérieure. Lorfque le faifceau de ces filets e(t introduit duis la veme, le fang doit s'élever dans la longueur de CCS filets, comme dans des tuyaux capillaires , & il doit s'élever d'autant plus haut , que les diamètres font plus petits. Nous n'avons pas befoin de répéter ici que la fuccion , comme on l'entend communément , ne peut avoir lieu d.ms un animal qui ne refpire pas par la bouche. L'alcenfion de la liqueur peut aulll être aidée ou même opérée , par des mouvenicns d'ondulation dont les filets font fufccptibles. Dans le temps quii le Coulin l.)nce fon aiguillon dans la veine , il laiflc écouler quelques gouttes d'une liqueur , qui nous occahonne enfuite' des démangeaifons infup- poriables. On penfe que cette liqueur fert à ren- dre le fang plus fluide , afin qu'il coule plus aifé- ment. Il y a des pcrfonncs que ces piqûres ré- duifcnt dans un état cruel. La peau de certaines pcrfonncs paroît mieux convenir au goût des Coulins, il n'y a pas lieu de croire que ce foit à raifon do finclTe , puifqu'on voit des dames, dont la peau, qiioiqtie très-fine & très - délicate , n'en eft poinc attaquée. Rcaumur a penfé qu'on pourroit trouver quelque moyen de rendre notre pe..u délaç;rc.ible a ces infedes , en la frottant par exemp'e de 1 in- fulîon de quelques plantes qui leur fùijent con- traires, fi on pouvoir en remarquer quelqu'une: lur laquelle les Confins n'aima!lcnt pas à fe replier , ce fcioit un moyen d'abréger les elTais. On peu: les chaffer des chambres a coucher, en faifant fumer des branches de genièvre , & en ouvrant en même - temps les fenêtres. Un remède con- tre la piqûre de ces infeûes , ell l'alkali vola- til, & s ce défaut, de gratter un peu feime la partie qui vient d'être blelTée , & de la laver avec de l'eau fraîche; mais il cff elTentia de le faire auflitôt après que l'o pique s en cit point apperçu , ce qui arrive très- fouvenr , & Ç\ on a laillé au poifon le temps de fermenter , on ne fait le plus communément , en grattant, qu'augmenter l'enflure & lescuil'ons. Le meilleur remède alors eft d luimedcr la plaie avec la falive , & de réfifter , s'il ell ponible , à la dé- mangeaifon de gratter. les Coufins foi'.t des infeélcs qui joui/T^nt fuc- ceflïvement de deux genres de vie qui paroillent bien oppofis, ils nai ient potir ainfi dire poii'ons , & finilfent par être habirans de l'air. .\i\ piinrcmps5i: en été, principalement dans cette première fail'on, 8c dès que les glaces font fondues , les eaux dor- mantes d.-s marais , des ét-ings , & celles qu'on laifle croupir dans des baquets , fourmillent de j petites larves , qui ont auflî leurs métamorphofes a , fubir Ces larves des Co.ifins fonr trè-ail -es à re- I connoître dans l'eau , parce qu'on les voit pref ,«6 I toujours fulpcndue'' , la pai tie poféiieure a la (ur- j face de l'eau , U la tête en-ba^ De la partie ^o'\é- 1 rieure de ces larves , part d'un côté un tfi des i uagjs de Confins s'ils ne devcnoient la pro e des à.unuux , ^ fat -tout de l'hirondelle , & d unemui-iiud^d infcclcscarnafTiers. Nous difons que les Coufirs dépfenc Icuri œufs dans une eau ftagaante & corronip ic ; mais les petits mfedes, apiéb leur développement , fe nour- rillent de cette corruption Se la purifient : on peut s'en aflurer par l'expérience fuivante. Que l'on rcmplifle deux vafes d'eau corrompue , & que l'on laide dans I un tous les fetits Coufins qui s'y trou- vent, taiTdis qu'on tiiera exaéfemcnt de l'autre ceux qui y Tont , il arr vera que l'eau pleine d'in- fedes le purifiera en peu de temps , & que l'autre contervera une mauvaife odeur. Nous ajouterons encore qu'on a cru obfervct que ce ne fonr que lesCoufins femelles qui nous atta- quent &. nous tourmentent pour fucer notre fang , & que rarement les m;')l:s entrent dans nos apparte- mcns , tandis que celles-là ne nojs y lailfent aucun repos , particulièrement tendant la nuit, tant par leur bourdonnement incommode , que par leurs piqûres douleurcufes Peut-être les femelles ont bcfoin de plus de nourriture & dalimcns plus fucculcns , puifquel'es doivent nourrir une grande quantité d'œufs dans leurs corps ; on fait d'ailleurs que celles de la dernière génération de l'année, doivent furvivrc l'hiver, pour propager leur efpècc au printemps fuivant. Pendant 1 hiver on trouve de ces Coufins femelles cramponnées contre les murailles des veftibules , dans les fouterrains Se même aux plat -fond des appartemcns, où elles font alors dans un ét.it d'cngourdiffement & dans un parfait repos : ce qui eft affez remarquable , c'eft qu'elles font capables de rcfifterai>x plus grand» froids. Mais au printemps, dès que les glaces com- mencent à fondre , elles s'animent , vont chercher les mares & les autres eaux croupilTantes, & pondeilt leurs oeufs fur la furface de l'eau. Suite de VJmroàuBîonàVHiJi cire Naturelle des InfeUts. 1 5 1 COUSIN. C U L E X. Ljn. Geo FF. Fas. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes féracéesj de la longueur du corcelet, plumeufes dans leniàle, velues dans la femelle. Trompe mince, longue , avancée , formée de cinq pièces. Deux antennules filiformes , quadriarticulées , très - longues & velues dans le mâle, courtes & (impies dans la femelle. Point de petits yeux liOes. Pattes longues t\' déliées. ESPÈCES. I. CoustN commun. J. Cousin bifurque. Cendré ; abdomen avec huit bandes noi- râtres. Obfcur ; trompe fourchue ; aîles fans taches. i. Cousin annule. 6. Cousin cilié. Noirâtre ; abdomen & pattes avec des anneaux blancs; ailes avec trois ou quatre taches obfcures. Corps teflacé ohfcur j ailes tranfpa- rentes f ciliées. 3. Cousin ruftique. 7. Cousin jaunâtre. Grisâtre ; anneaux de l'abdomen avec une tache noire j de chaque coté. Jaune ; aîles tranfparentes , avec le bord extérieur jaunâtre. 4. Cousin géniculé. 8. Cousin hémotrhoïdal. Corcelet cendré , rayé de noir ; pattes oh/cures , avec les genoux blancs. Noirâtre ; bord de l'extrémité de F abdo- men , cilié , fauve. , i}i Suite ai l'Introducllon à l'HiJlolre Naturelle des Infecles'. 9. Cousin varié. Cendré; tête noire; pattes mélangées de blanc & de noir. 10. Cousin pulicaire. Noirâtre ; ailes tranfparentes , avec trois taches ohfcures, 1 1. Cousin ferpentanc. Noir ; ailes tranfparentes ; pattes noires ^ avec un finneau blanc. COUSIN. (Infectes.) II. Cousin morio. Noir ; ailes tranfparentes ; cuiffes pojîé rieures renflées j en fcie. 1 3. Cousin desChevaux. Noir; abdomen obfcur; front blanchâtre. 14. Cousin ftercoral. Tejlacé ; ailes réticulées ; une ligne fur le corcelet & trois fur l'abdomen noirâtres. I cou t. Cousin commun. CuLEx pipiens. Culex cinereus , abdomine annulls fufcis oHo. Lin. Syft. nac. p. looi. n°. i. — Fuun. futc. 0°. 1890. Culex pipkns Fab. Syft. ent. pag. 799. «"• l- — Sp. inf. tom. 1. pag. 469. n" . i. — Mant. inf, tom. 1. pag. J65. n". i. Culex. GEOrF. Ir.f. tom. i. pag. J79. n°. i. p/. 19./^. 4- Le Coufin commun. Geofï. Ib. Culex communis nigro fitfcus , abdomine annulis cinereis. Dec. Mém. inf. [ont. 6. pag. ^\6. rz". 1, pi. 17- Jig' î- 5- 4- Coufin commun brun noirâtre , à anneaux cendres fur le ventre. Dec. li. Culex vulgaris, Aci. Ups. ij'^6.pag. 51. n". 10. Culex vulgaris. Lin. Flor. lapon. 56;. 564. ReaWM. Inf. tom. 4. tab, 45. f^. omncs. if 44. fg. omnes. S-Vht.iUiKV.Bibl. nat. t. )\,f. 4f. Ù fq.tab. 31. BlaNK. Inf. tal. iS-fg. a. b. c. d. - Barth. Diff. de cul. Rues. Inf. j. tab. 1 J. SuLZ. Inf. tab. il. fig, a. Ledermul. MicT.:ab.-j9. 8y, JoBLOT.'M/Vr. I. pp. 1. tab. i;. fg.A.E.H. I. L. ^ ScHAEFF. Elcm. ent. tab. 54. Culex pipiens. Scop. Ent, carn. «". 1017. ' POD. Muf.guc. pag. 117. Culex pipiens, Schr ank. Enum, inf, auft. «". 9S0. Culex pipiens. Koss. Faun. etr. tom. i. pag. 331. n». IJ77. Ca/f.v pipiens. FOURC. Ent. par. 2.. pag. jié. n". i. Culex pipiens. Vill, £«£. rom. 3. p. jéi. ra°, 1. Il a environ trois lignes de long. Tout le corps efl: cendré , avec une bande tranfverfalc obfcure , fut cLaque anneau de l'abdomen. Les yeux fonc COU 155 noirs. Les aîles font tranfparcntes, avec une lé- gère teinte d'obfcur. Les pattes font de la cou- leur du corps. Les larves desCoufins, en .confervant toujours la même conformation des organes edentiels S: les mcmes habitudes , doivent varier entr'elles par leur figure & leur vêtement extérieur , relativement aux différentes efpèces. On trouve même des diûé- rences dans la figure deslarves du Coulin commun , que les auteurs nous ont donnée. Ces larves fuf- pendues par l'organe de la refpiration, à la fur- face de i\au , la tcte en-bas, y font t >ujours dans une polition oblique , parce que la fituation de cet organe cft également oblique à la longueur du corps. Elles ont le corps d'un brun noirâtre, la tète d'un roux clair ou d'un brun jaun.'.tre , avec les poils noirs. La tête a vers les côtés une grande raclie d'un brun obfcur , de la figure d'un croifTànt , au milieu de laquelle on voit un point rond. Les antennes courbées en arc, ont leur tige cylindri- que , prefque de grolleur égale dans toute la lon- gueur ; L^ la touffe de poils qu'elles ont au bord extérieur, cft placée pius près de leur bafe que de l'rur extrémité; tout le long des deux bords, elles ont de très-petites pointes en forme d'épines courtes Ce a peine vi(il-les au microfcope même , 6: Içur bout efl terminé pat des poils, dont deux font un peu plus gros que les autres, en forme d'épines & un peu courbés. Les barbillons mobi- les , par le mouvement defquels la larve produit dans l'eau un petit courant qui entraîne fes ali- mens vers la bouche , font très-velus &' reflera- blent à de petites broffes ; parmi ces barbillons on en remarque quatre plus diflinûs que les autres , dont deux font placés aux côtés , & les deux au- tres plus petits , un peu au-delfous de l'ouverture de la bouche , les deux barbillons latéraux font les mieux fournis de poils. La griffe partie antérieure du corps qui repréfente un corcelet & qui paroît comme divifée en trois parties tranfverfalcment , elt garnie de chaque côté de trois houppes de longs poils , chacune compofce de p'ufîeurs ai- grettes placées l'une en-dellous de l'autre & fournies de plufcurs poils; mais l'aigiette unique, qui fc trouve aux deux cô;és de chaque anneau de l'abdomen ^ n'eft compolée que de deux ou trois poils. La partie qui termine le corps, elt cylindri- que & divifée en deux portions^, par une incifion tranlvcrfale ; elle eft garnie au bord fupcrieur, d'une aigrette de très. longs poils , S: au bord infé- rieur , d'une fuite ou d'un aflcmblage très fourni de poils femblables, placés en rayons. L'anneau du corps qui précède immédiatement cette efpèce de queue , eft garni de chaque côté d'une aigrette de poils très fournie. C'cft fur le dellus de cet anneau qu'eft placé obliquement l'organe remar- quable , par lequel la larve refpire l'air, & qu'elle tient pour cette raifon à la furface de l'eau, où elle relie fufptndue ; au bord poftérieur de ce tuyau, environ au milieu de fa longueur, on voit 54 COU une aigrette de poils, & le long du même bord, une fuite de poih beaucoup plus courts , depuis l'aigrette jul']u'à la bafe du tuyau. Les poi!sdeces larves, fur-tout ceux des aigrettes du dos, ne font pas iJlFcs, mais garnis de petites baibes fines, de forte qu'ils rcpréfentent comme de petites plumes , lorfqu on les voit à un microfcopc à liqueur. Ces larves pciive.it vivre long- temps dans l'eau devis ordmaire , mais l'efpric-de-vin les tue promp- temciit. Elles fe transforment en une nymphe dont la couleur du corps eft d'un brun obfcur , & dont la tête eft garnie de deux yeux noirs oblongs. Le corcelet clt gros Se comme boflu , & la pièce de la poitrine, qui renferme les aîles , les antennes , les pattes , iSi la trompe , a auffi beaucoup de volu- me. Les étuis des ailes ont chacun , du côt^ du dos, un point noir, très - diftinifl. Le corps ou le ventre , que la nymphe porte recourbé cn- defTous & en-avant, eil cylindrique, mais dimi- nuant peu à-peu de volume vers le derrière i il eft divifé en huit anneaux bien diftinds Si un peu angulaires en-delfus, garnis d'aigrettes de poils très- fins. Le dernier anneau , qui a de chaque côté une petite aigrette bien fournie de poils , eft encore garni en-de/Tous des nageoires, de deux parties d'un btun jaunâtre en forme de pointes triangulaires , qui font en partie en recouvrement l'une fur l'au- tre. Au bouc de ttois ou quatre jours ces Confins peuvent fortir de leurs nymphes , poui paroître ibus leur dernière forme. Il fe trouve dans toute l'Europe. 2. Cousin annulé. Cettx annulatus. Cukx fufeus , abdomine pedibufque atho annu- latis , alis maculatis. F a b. Mant. inf. tom, i. pag. ié^.n".!. Culex annulatus. Schrans. Enum, inf. auft. 11 relTemble au précédent pour la forme & la ftandeur. La trompe eft avancée , de la longueur e la moitié da corps. La tête H le corcelet font Boirâtres , fans taches. L'abdomen eft noirâtre , avec le bord des anneaux blancs , & une ligne longitudinale blanche , an milieu du premier. Les pattes lont noir.Ttres, avec des anneaux blancs. Les aîles font tranfparentes , avec trois ou quatre taches noires. Il fe trouve au nord de l'Europe , il a été pris à Coppenhague, le i8 oélobre , fur des fenêtres, 3. Cousin ruftiquc. Culex rujlkus. Culex grifeuf abdominis fegmtntii utrinque ma eu- la nigra. COU Culex ruflicus grlfeut , abdomine nigro maculato l alarum venuli pennatis, Ross. Fuun. etr. tom, 1. pag. J33.«°- 1581. Il eft un peu plus grand que le Coufin commua. Les antennes font obfcures , avec quelques poils verticiilés. La trompe eft avancée , noire , de la longueur de la moitié du cotps. Le cotcclet eft élevé , gris , pubefceut. Tous les anneaux de l'ab- domen ont une tache noire de chaque côté. Les pattes font noirâtres. Les poftérieures font très- longues , & les cuifles font pâles, avec l'extrémité noire. Les aîles font un peu obfcures , avec le bord intérieur cilié & les nervures pmnées. Il fe trouve à Pife , dans les présmarccagcnx. 4. Cousin géniculé. CvtEX geniculatus. Culex tkorace cincreo nigro lineato , pedbus fufcis y geniculis albis. I! eft de la grandeur du Coufin commun. Les antennes font obfcures. La trompe eft noire, un peu plus longue que la moitié du corps. La tète eft cendrée. Le corcelet eft cendré, avec deux lignes longitudinales , noir.î[res , piefque réunies , au milieu du dos , & une autre courte , de chaque côté. L'abdomen eft obfcur , avec le bord des anneaux blanchâtre. Les pattes font noirâtres , avec la bafe des cuilTes & le genou blancs. Les ailes font tranfparentes avec les nervures & le bord intérieur ciliés. Il fe trouve aux environs de Patis , dans les en- droits humides. 5. Cousin bifurqué. Culex bijurcacus. Culex fufeus , roftro bifurco. L l N. Syft. nat, pag. 1001. n" . }. — Faun. fuec. n". i8yi. Culex b'ifaicuus fufeus , thorace JubUne-ato.TAt. Syft. eut. pag. 800. n'^. 1. — Spec, inf. tom. 1, p, 469. n". z. — Mant. inf. tom. l.p'. 563. n^. j, Tipula duodecimt, fortajfe fimina. Rai. Inf, pag. 74. n^. 14- Reaum. Mem. inf. tom, 4. tab. 40. J%. l. 1. SuLZ. Inf. t. Il, f. i}6. Culex bifurcatus. S c H R A N K. Enum. inf. auft, n". 981. Culex bifurcatus. Ross. Faun. etr. tom.i.p.-}^ 3, n". IÎ79- Culex bifurcatus , yii.i, Ent, tom, j. p- S^y^"- i- cou II a environ trois lignes de long. Les antennes du mâle (ont moins plumeufescjue celles du Coufm commun, La trompe e(l avancée , & la bifurcation de la gaine eft plus apparente dans cette cfpèce que dans les autres. T.)ut le corps eft cendré. Les aîles font tranfparcntes , fans taches. Il Ce trouve en Europe, Linné prétend que cette efpèce ne pique point. 6. Cousin cilié. CvtEX ciliaris. Cu'ex fufco-tefiactus , alis cuiatis. L i N. Syfl. nat,pag, looi. Culexcitiaris, Schrank. Enum. inf. aufi. n°. 9»i. Culex cillarls, VrLL. Ent. t. ^.ptg. JS3. 1**. 1. Il rclTemble au Coufin commun , mais il eft une fois plus petit. Les antennes (ont noires , avec quelques poils verticillcs , à peine apparens. Le corcclet eft teftacé ou ferrugineux. L'abdomen eft un peu obfcur. Les pattes font longues & livides. Les aîles font tranfparentes, légèrement obfcures, avec les nervures & le bord interne ciliés. Il le trouve en Europe. 7. Cousin jaunâtre. Culex lutefcens. Cu/exfluvus alis hyalinis cojta jlavefcente. Fab. Syft. ent. p. Zoo. n«. 5. — Sp. inf. tom. r.pag. 470. n°. }. — Mant. inf. tom. t. p. jéj. nt. 4. Il reflemble un peu au Coufin bifurqué. Tout le corps eft jaune. La trompe eft fermmce par un point noirâtre. Les aîles font tranfparentes , avec le bord extérieur jaunâtre. Il fe trouve dans les lieux marécageux du Dan- uemark. i. Cousin hémorrhoïdal, Culex k&morroïdalis. Culex fufcus abdominis margine ap'ice rufo ciliato. Fab. Mant. inf. tom. z, pag. J64. «o, j. Il eft beaucoup plus grand que les autres efpèces. Les antennes font verticillces , plumeufes , noirâ- tres, avec le premier article ni^d, bleu, luifanr. La trompe eft avancée , & la gaine eft formée de deux valvules obtufes. La tète eft noirâtre , avec la partie fupérieure bleue , luifante. Le corcelet eft élevé , noirâtre , avec le bord antérieur & un point, à l'origiric des ailes , bleus luifans. L'abdomen eft noirâtie , avec le bord de l'extréraité cilié fauve. Les pattes font bleues , luifantcs. Le dcilous des COU 1^; cuiflcs eft tcftacé. Les aîles fcmt tranfparentes , avec le bord extérieur abfcur. Il fe trouve à Cayeune. 9. Cousin varié. Culex varie gâtas. Culex cincreus capite algro , pediius albo nigr». que annulatis. Culex varicgatus cinereus , pedi&us albo nigroque variis. ScHRani. Enum. inj. aufl. n". 585. Culex annulatus fufus , alis nervofis , pedil>us albo interfeciis. Fo u a c. Ent. par. 2.. pag, 516. Il a environ trois lignes & demie de long. La tète eft noire. Les antennes ont quelques poils verticillés, peu apparens. Le corcelet eft d'une cou- leur cendrée, un peu ferrugincufe L'abdomen eft cendré. Les pattes ont des anneaux blancs & noirs, alternes. Les aîles font tranfparentes, un peu fcrru- gineufcs fur le bord externe , & ciliées fur le bord interne. Il fe trouve en Europe. 10. Cousin pulicaite. Cul e X puUcaris, Culex fufcus , alis alS'is maculis tribus obfcuris. Fab. Syft, ent. pag. 800. n°, 4. — Spec. inf, tom, i.p, 470. n" . 4. — Mant, inf. tom. 1, p, 564, Culex pulicaris alis hyalinis maculis tribus obfcu- ris. Lin. Sy^. nat. p. 1003. n'^. 4. — Faun. fuec. n". 1891. Culex alis maculis tribus obfcuris , antennis apice bifurcis. GeOFF. Inf. tom. 2. pag. 579. 11°. 1. Le Coufinàtrois taches fur les aîles. Geoff, Ib. Culex Laponicus minimus. L i n. Flor. lapon, no. 365. Culex minimus nigricans maculatus . Derrham. Pkyfco-tkol.L.^.c. 11. n'^, 20./ 5. 6. 7. Culex pulicaris, Ross. Faun, etr. tom. 1. p, jjt. n". 1578. Culex pulicaris. Fourc. Ent. par. i..pag ^16. Il a à peine une ligne de long. Le corps eft mince , alongé , obicur. Les antennes font verti- cillées , fourchues a leur extrémité Les aîles font tr.nfparentes , avec trois points obfcurs , le long du bord extérieur, dod partent autant de bandes, tranfverfes moins obftd;ts : l'infeitle tient fes aîles 13^ COU couchées for le corps & un peu ctoifées l'une fut l'autre , & dans cette lituation les bandes fe joi- gnent & fe confondent. Il fe trouve dans toute l'Europe, dans les bois , dès le printemps. Linné die qu'il . pique très-fort. II. Cousin ferpentant. CuLLX reptans. Culcx nigcr , alis hyalinis , pedibus nlgris , an- nula alio. Lin. iiyft. nai. p. 1003. n" . 5. — tau;:, jute. n°. 1893. Culex reptans, Fab. Syft. ent, pag. 800. n". y. — Spec. inf, tom. i. p. 471. «". 5. — Mant. inf. tom, 1. p, 36.J. Il" . 7. Culex reptans , Schb inf. au fi. n'^. ■)%<,, Culex rcptani. Ross. Faun. etr. tom. z. p. 553. n°. I j- 80. Culex reptans. ViLL. Ent. tom. ^.p. 564. n'"'. j. Il a à peine une ligne dslonp; , 8c fon corps cil alongé. Les antennes font filiformes , p.^les. la tête eft noire. Le corcelet. eft d'une couleur cendrée , un peu bkuâ:re. L'abdomen eft ovale & obfcur. Les pattes font noires, avec le genou blanc. Les aîlcs font tranfparentes , fans taches , un peu craifécs. Les balanciers font blancs. Il fe trouve en Europe félon Linae , lorfquc le temps eft beau , Se au coucher du tbleil , il paroit par légion , & il eft fi obfliné à pourfiiivic fes i.rraques , qu'on ne peut le chalîer ni avec le fouffle ni avec i'agiration des mains , quoiqu'on foit aulfi incommodé de fon bruit, qu'oftenfé de fes blellurcs. II... Cousin morio. Cl'lex morio. Culex atcr , ails albis , femorihus pofticis cla- vjiis , ferratis. Fab. Syfi.ent. pag. Soo. n°. 6. — Spec. inf. tom. z. pag. 470. n^. 6. — Mant. inf. iom. 1. pag. 3 «4. «°- 8- Il eft un peu plus grand que le Coufin pulicaire. Tout le corps eit noir luiiant. Les antennes font fafciculées. Les pattes font noires. Les cuifl'es an- térieures font pâles à leur bafe , Si les poftétieures font alongées, renflées , en fcie. H a été trouvé en Angleterre, le 15 mai. j 3. Cousin des Chevaux. Cui~-Eyi equinus, Culex ater , abdomlne fufc» , frome alla. Lin. Syfi.nat.pag. looj. n".6, — Faun.fuec, «?. 1894. Cidtx equinus. Fab. Syfi, en:, p. 801. nf, 7. — C R A Spec. inf. tom. i.pag. 470, n'.y. —-Mont. inj. tom. 2. p. 364- n°. 9. Mufca minima atra fanguinea , alis albis. Lin. Flor. lapp. 5 j9. AcT. Ups. 17^6. pag. 53. ^î". fl. Culex equinus. Vill. Ent. ^. p.^6^. 7Z». «, Il eft petit & reffemble un peu à une mouche. Les antennes font filiformes. La tête eft noire avec le front blanchâtre. Le corcelet eft noir au milieu , avec ks côtés un peu cendrés. L'abdomen eft obfcur. La poitrine eft noire. Il fe trouve au nord de l'Europe. Il s'attache particulièrement aux Chevaux ; courant entre leurs cnns, il (uce leur fang & paioît fans crainte. 14. Cousin ftercoral. Culex flcrcorcus. Culcx teftdceus , alis retkuLtis , linea thorucis' tr.bufque ahdominis nigricar.ùbus. Lin. Syfi. nat, pag. 1003. n°. 7. * Culcx ftcreoreus. Vill. Ent, tom. ^.p, j5j. n". 7, le corps eft tcftacé , avec une ligne fur le cor- , cclec &: trois fur l'abdomen , noirâtres. Les aîles font tranTparcntcs réticulées. Il fe trouve en Europe, fur. les fientes COUVAIN. C'cft le nom que l'en donne auï cellules ou alvéoles, qui reafciment lesiaivesou les œufs des Abeilles. CRABE. Cancer. Genre d'infedîs de la troifiû. me Section de 1 Ordre des Aptères. Ces infeéles marins ont quatre antenne; courtes; deux yeux pédicules, mobiles; le corps court ^ allez large , terminé par une queue oràuiaireineiu appliquée contre le deifous du corps ; enfin , dix- pattes , dont les deux antérieures font en forme de pinces. La plupart des Entomologiftes ont confondu les Cra- bes avec les Ecrevilles , quoiqu'ils en foient fuffilam- ment diftingués par U forme du corps , des antennes &. de la queue ; les Ecreviflès ayant le corps alongé ,. les antennes très-longues , la queue grande & fo- liacée. Linné en he faifant qu'un même genre des uns Si des autre» , a cependant vu la nécellité de mettre entr'eux quelque diftimftion , & il a dé- figné les premiers fous le nom de Cancer braehyu- nis , ou à «ourte queue , & les Ecrevilîes fous ,celui de Cancer macrourus , ou à longue queue. La bouche eft compofée d'un grand nombre de pièces, parmi iefqucUes ou diftingue deux mandi- bules . C R A fcuks , une Icvre inFéricure & liiik antenniiles. On ne découvre point de lèvre fupéricure, & les mâ- choires paroilleiu être remplacées par les parties incernes de la Icvre inférieure. Les mandibules font très-fortes, très-dures, d'une confiftancc prcfque olfeufe , convexes d'un côté , concaves ou en forrae de cuiller & à bords tranchans , de l'autre. Ces mandibules fe meuvent latéraiirmcut , ainfi que celles de tous les infeiaes. La lèvre inférieure cfl: double & divifée en quatre parties, appliquées fur quatre autres prefque fem- biables . dont la moitié d'un côté & la moitié de l'autre : ces pièces font membraneufes , ciliées à leur bord ; on en voit deux de chaque côté qui font erès-minces , fortement ciliées, ic qui rellemblent auï mâchoires de la plupart des iniccics : elles font .ippliquées contre les mandibules. Par la réunion de ces deux pièces ciliées , la bouche fe ïrouve eiaderncnt fermée; peut-être font -elles eufli l'o/ace de mâchoires.' Les deux premières ancennules , guère plus lon- gues que les mandibules , font filiformes , velues & compofécs de deux articles bien dillinds , dont le prcmikir cft plus court que le fécond , & celui-ci «ft tcrmint en pointe ; elles ont leur attache à la partie Ijitcralc externe des mandibules. Les fécondes plus longues que les premières, font com- pofécs de deux articles, dont le premier alontjé, égal , prifraariquc, & le fécond plus mince , Ictacé & recourbé j elles ont leur attache i la bafe ex- lenie de la lèvre inférieure. Les troifièmcs , immé- diatement au-dcllous de celles-ci, font biËdcs , ou compofées de deux pièces , dont l'extérieure, fcra- blable à i'antennule précédente , eft feulement un peu plus groffc : l'intérieure cft compofée de cinq articles, dont le premier eft très-court Si très-large , le fécond aîongé & prifuiatiquc ; les trois derniers font prefque égaux , courts & velus. Les quattièmes inlérées au - devant des pattes , font bifides : la pièce extérieure eft femblable à celle de la pré- cédente ; elle eft feulement un peu plus grolh : l'intérieure eft compofée de fix articles , dont le pre- mier eft large & très - court , le fécond aiongé Se prifmatiqae , le trodème large, applati &preique rond, les deux (uivan': font courts &, égaux ; le der- ni-r eft terminé en pointe. Les antennes font au nombre de quatre ; les deuï fupérieures font courtes , fétacées , & ccm- fofÉe? d'un nombre ccnfidérable d'articles peu dif- tinct<: ; elles ibntjnférées à l'angle interne des yeux. .Les iaf iieures font courtes , rapprochées & com- pofées de quatre articles, dont le premier eft court , les deux fuivans (ont égaux & cylindriques, le der- nier eft divifé en deux parties inégales : l exté- rieure eft un peu plus longue & un peu plus groflé eue l'autre , i^: terminée en pointe. Ces antnnes font rap.-rochtes à leur bafe & inférées au-deflous du caapcion. Hifi. nat. Ipf.Bis. Tome VI. C R A 137 Les yeux font avancés, arrondis , cornés , & portés chacun fur un pédicule cylindrique , aiïez gros & mobile : ils font reçus dans une cavité qui fe trouve au-devant de la tête. L'inlcftc peut faire mouvoir fes yeHX dans tous les fens. 11 les porte à droite, à gauche, ou les fait rentrer dans leur cavité à fon gré. Ces infeéles n'ont point de tête , de corcelet & d'abdomen proprement dit; toutes ces parties font rCRfermées dans une boîte olTcufe , ordinaiiemen: plus large que longue , lille ou raboteufe , épineufe ou velue, à fa partie fupéricure, fimplc, dentée ou épineufe fur fcs bords. Le corps eft terminé poftéricuremcnt par une queue articulée , courte , triangulaire , ordinaire- ment appliquée contre le dclTous du corps , dans une cavité , qui paroît lui être propre. Cette queue eft un peu plus grande dans la femelle , & eft garnie cn-delfous de filets plus gtands , plus longs , qui doivent fetvir d'attache aux ceufs, après laponte. Les pattes font conftammcnt au nombre de dix. Les deux antérieures font plus grandes , plus lon- gues que les autres , & compofées de fix pièces: la première eft très-courte Se attachée à la partie inférieure du corps ; elle tient lieu de hanche. La féconde pièce eft courte , inégale ; elle joint la hanche à la ccific. La trcifième pièce ou la cuilTe , cft grolfe , inégale & plus longue que les deux autres. La quatrième pièce cft courte , inégale , & unie la jambe à la cuiilè. La cinquième pièce ou la jambe , cft la plus longue & la plus grofl'e ; elle fe prolonge intérieurement , fe termine en pointe , Si. forme avec la fixièmc pièce , ou le tarfe , une pince munie de rug^. lités plus ou moins tranchantes. La pince eft donc for- rnée de deux pièces , dont l'une inféucr.re eft le prolongement de la jambe , & l'autre, la feule mo- bile, elt celle qui conftitue le tarfe. Les autres pattes font fimples & pareillement compofées de fix pièces : dont la hanche , la cuifle , la jambe , le taife , ce deux pièces intermédiaires qui uniffent la jambe a la cuiilè , & celle-ci à la hanche. Ce qui les diftin- gue particulièrement des premières , c'eft que la jambe n'a point de prolongement inférieur , & fe termine par un fcul crochet qui eft le tarfe. Les Crabes font des infedes aquatiques Se crurtacés , qui vivent dans les eaux de la mer , & fur les bords des rochers; on en trouve peu d'efpèccs dans les lacs & dans les rivièies : il y en a cependant de terreftrcs , qui vivent fur terre & dans le fable , où ils fe fon: des creux 6c des trous qui leur feivenï de retraite. Le nembre de leur elpèce eft très-confidérable , & ces efpèces doivent beaucoup varier dans la conformation de leurs diftérentes parties. En général, ce font des animaux alfez hideux. On en trouve de très-grands & fouvent de très -extraordinaires par leur figure. 11 y en a .qui ont le corps Se les pattes tout cou- verts d'épines & de pointes , tant cn-deJlus (ju'cn- 138 C R A delFous ; d'autres ont les dctix pattes antérieures , ou a ferres , extrêmement longues , grofles & épi- ncufes; d'aucres rellcmbknt en cjuelque manière à des Araignées , ayant le corps airondi & les pattes fort longues , ce qui leur avoir fait donner le nom à'Araignie de mer , par les anciens ; enfin on trouve encore un Crabe fingulicr , qui a fes pattes placées dune manière bien exrraordin.iire : elles ne fe trou- vent pas dans un même plan, elles font placées, Ici unes du côté du dos , & les autres fous le ventre , ou au-deflous des précédentes, en forte que l'ani- mal peut indifféremment marcher 6c avancer , fou qu il ait le dos ou le ventre tourné courre terre. Cet arrangement bilarre des pattes a pu faue pcr dre de vue l'exaélitude de leur nombre ; mais ceux <}ui ont trouvé des Crabes a huit pattes , n'ont pas reradrr,ué que les deux pattes poltérieures font petites & placées à la partie fupéneure du corps , & ceux qui en ont trouvé douze , ont pris pour des pattes, les antennules poftérieures On a tout lieu de croire que les Crabes ont conftaniment dix pattes, en y comprennant les deux antérieures , auxquelles quelques auteurs ont donné le nmii de nîains. Une fingularité à faire mention , c'elt que les deut pattes antérieures , fi différentes des autres , ont encore des différences en:rM!cs ni:nies : dans la F'nj.'ait des Crabes , l'une cil beaurtuip plus crolle & p:us longue que l'autre. Ces inledes ne' font pas (eulcm;-. ren-arquabjes par leur figure, mais encore pat . :urs h;;Si:uJcs ou, leur manière de vivre, ee dont nous devons donner quelques exemples. - Ontroive toujours les Crabes par bandes. N'ayant point de i.ageoires id de queue propre à la nage , ils ne peuvent point nager comme les EcrcvilVes. Ils marciient uniquement fur le fopdde la mer , ou Un le fable des rivages , tant en - avant que o: cô:é Ose à reculons , courant fouvent avec beau- coup de vitelîe. Si le flot s'en retourne & les laiiie à icc, ils retirent leurs pattes & demeurent immobiles. Ces iniectes , a'nli que to.is les cruRacés, chaiig'.nt de peau ou d écaille une fois par an. C'eil au prin- temps qu'ils fc dépouillent de leur vieille robe : dans cet état on les appjle Craies bourfers : ils fc tiennent cachés dans le fable , jufqu'a ce <^u ils aient recouvré un nouveau vêtement, qui, en les préfjivint des injures de l'air, leur per- mette de reprendre des forces & leur caraûère courageux Ils (e défendent très-bien contre les Sèches, les Calmars, & d'autres animaux marins. Ils aiment les vers, les mouches, les Grenouilles; carnacieis comme les Ecrevillcs, ils mancrent éga- lement différentes efpéces de plantes. Ils le fervent des pattes antérieures avec la même dextérité que quelques quadrupèdes fe fervent de leurs pieds de devant : on a aullî donné le nom de b'as ou mains , a ces pattes , & aux prolongemens qui les termi- nent , les noms à^ ferres , forces , pinces , mordons , ou icr ailles. Les pécheurs font obligés, avant de porter ces animaux au^ marché, de leur liei tcroi- C R A tement les bras dans un Ça : fans cette précaution ilss'entretueroient & fe couj croient les pattes. C'eft une chofc affez curieufe que de les voir marcher avec tout leur attirail. On fait que quand leurs pattes le caflent ,ou leur font arrachées , il leur en vient dé nouvelles comme dans les Ecreviffes. Nous ren- voyons a l'aiti;!'.' Eeievi ie, éjtiielques déca Is inté- rellansfur cette découverte aulll iraporante pour les piiyficiens que pour les naturu iltes. Les combats des Crabes font cruels , fur - tout dans le temps de leurs aaiouis ; ils s'entrebattent , le heuitent de fiont a diverfes reprifes , à la ma- nière des Béliers, félon l'allertion de quelques au- teurs ; lorlqu'il s'agit de l'accouplement, le mâle renvcrfe fur le dos fa femelle ; ils s'embrallent , fc lient enfemble ventre a ventre , & queue contre queue, enfuite le maie aide la femelle a fe remettre fur les partes. D'après la difpofition des parties de la géné- ration des deux fexes , on elt fondé à le croire ainfî , car il eft difficile d'avoir d'autres preu- ves , vis-a-vis des animauxqui font cachés fous l'eau, ou fous le fable. Les parties fexuellcs font doubles , comme dans les Ecrevllfes ; inais elles paroiffent un peu diftérem.ment rituécs. Cclieg des Ecrevilles font à la baie des cuiil'es intermé- diaires , dans la femelle , & à la baie des cuilfes portéricures dans le mâle Ces parties n'ont pas la même fituation dans les Crabes. Les détails dans lef- quels nous allons entrer pourront le faire connoître. En écartant la queue du corps de ces in- fecSes , on voit que fa furfacc inférieure égale- ment plate , eft très - mince des deux côtés , mais tout le long du milieu il y a une élévation cy- lindrique en form- de boyau , qui eft véritable- ment une continuation de l'inteltin , rcmpU dexcré- mens , & a fon extrémité , tout près du bout de la queue , percée d'une ouverture en forme dc. fphinrer, qui elî l'anus. A l'origine du deffous de la queue du mâle, on voit deux tiges écailleufes , un peu applaties & mobiles à leur bafe , garnies au bout d'une broffe de poils roides , & attachées à un anneau en forme de cerceau également écail- leux & voûté , par l'ouverture duquel l'inteftin parte du cnrps pour fe rendre dans la queue. Ce font ces deux tiges qui paroilient être les parties génitales du Crabe mâle. A côte de ces tiges , qui ont à l'extérieur un tubetcule , on voit deux petites parties blanches , molles & flexibles , attachées an corps & non à la queue. Un peu plis bas, cette queue eft encore garnie de deux autres partie» élevées , écailleufes , courbées & divifécs en arti- culations mobiles , qui font applaties , convexes cn-dellus & concaves en - deffous , & dont celle de l'extfémit;'- , qui eft plus longue que les autres , fe termine en pointe tronquée , & eli accompagnée à fa baie d'un petit filet conique , membraneux» Ces parties peuvent fervir à l'iccoup'ement. Pour voir la fiuface inférieure de la ^ueuc da C R A la femelle , il faut aufll la fbulever S: IVcarter du corps, *& alors on obferve d'abord fur le dtllous du corcelet deux enfoncemcns, placés fui la troi fième plaque ou tablette , & dans chacun defquels il y a un petit tubercule conique. 11 y a toute appa- rence que ces petites pattxs font les deux ouver- tures par IcfquclKs linfecle elt fécondé dans l'ac- couplement. De chaque côté de l'inteftin il y a que le Crabe doit pondre, .ipres que les petits font fortis des ces œufs & ont aban- donré leur mère, elle commence a changer de peau ou de vieille écaille. On trouve des Crabes d'une grandeur démefurée, dans l'ilk des Crabes en Amérique : on fait que ce flit dans cet endioit ^ qu'un fameux navigateur , Prançois Diack , devint la malheureufe proie de ces animaux , contre lefqucls ii ne put (e défendre quoique armé. Souvent les pêcheurs de ces côtes en font cruellement pinces. La chair du Crabe ell un peu difficile à digérer. Ses œuh font meilleurs , ainfi que le Tau.matin , fubflance veidâtre Se gre- nue qui fe trouve lous l'écaillé du dos, & dont on fait la faullc pour les manger. On le fait cuire comme f Ecr^ville. Ses pattes ou bouts noirs fervent en pharmacie , dans la poudre alexipharmaque de la Comteffe de ivent. Dans les illes Antilles & de Bahama , comme aiiiïi à Sutinam on trouve des Crabes de terre , dont plufieurs auteurs ont parlé, enir'autres Catcsby. Ils y vivent quelquefois en (î grand nombre , que la terre en ell piefque toute couverte , & ils fe tiennent fi ferrés l'un contre l'autre lorfqu 'ils fortent de leurs trous , qu'on croit voir la terre fe re- muer à mefure qu'ils avancent. Ils matchent allez vite; quand ils rencontrent quelque chofe qui leur fait peur, i's frappent leurs moidans, comme s'ils ▼ouloient épouvanter a leur tout les objets, qui les ont épouvanté». Quand on les approche fur-tout C R A 59 avec un bâton à la main , ih montrent des gcftcs menaçans , tenant une de leurs paties tleVées , comme s'ils vouloient faire une attaque. Ils fe font des trous comme les lapins, d.ins un terroir fa- blonneux des ifles moniagneufes, & tous les ans , au printeii.ps , ils defctudent des coUmes en très- grand nombre , pour aller icter leurs œufs près de la mer. Us fuivent tou-ouis leur route par la ligne la plus droite , fans fe dé.ouiner; ils s'efFoicen: même d efcalàder les murailles & tout ce qui s'op- pote a leui palTage , c'elf alors qu'ils s'eftropient & deviennent la proie de leurs ennemis, ils varient en grandeur; les plus grands ont environ fix pou- ces de largeur , & ils marchent de côté , comme les autres Crab.s. Il y ena de nous ^ de jaunes, de rouges, de bigarés de rouge , de blanc Se de jaune mêlés enlembi... On a cru remarquer que les noirs (ont fouvent venimeux , & peuvent cauer la mort des perfonnes qui en mangent , mais ceux dont les couleurs font claires , peuvent être mangés fans danger. Ces Crabes fe nourriileiu de p!antes.' Ils font allei délicats ; mais quand il'v ont mangé des pommes de Mancenilur ou des feuilles de' Senlitive , ils s'empoifonnent & empoilonnent ceux qui les man- gent : il faut ce; endant convenir que ce poifon ne le maniiefte pas ainfi lans t,nis les pays & dans tous les tems ; car dans l'iflc de la Grenade . où l'on prend communément !e« Crabes ious leMancemilier, on ne s'elf jamais appcrçu qu'ils aient incommodé pcriônne. Au relie, le fecrct, pour connoître s'ils font lains ou non , ell de r garder le t-umalin ; s'il eft noir , c'eif une marque qu'ds font enipoifonnés. Sloanne prétend e|u ils ne lent venimeux même après s'être nourris des feuille- ou du fruit du .Manccnillicr, q.ie parce que, avant de les manger, on n'a pas bien nettoyé leur intérieur des partieuîes de ce huit qui ne font encore qu'à demi digérées. Rum- pliius a fait une rcmatque icmb'able liir une autre elpèce de Crabe. Si on prend les petits Crabes par une pâtre ou par un mi^rda it , ils la laiflènt a la main & s'enfnicnt. On les trouve com- munément dans les monragncs fe les cannes un peu iloignées de la mer, excepté dans le mois de juin, temps où ils le baignent. Rochefort , dans fon hiftoire, naturelle des ifles Antilles, parle des Crabes de terre, qu'il dit être de trois iortes. Ceux qui font nommes 2 oulourùux, H qui (ont les plus pents , font de la première forte j ceux de la féconde qu'on nomme Crabes bLmcs , le tiennent aux pieds des arbres , près du bord ds la mer, dans des trous qu'ils Font en terre , comme les lapins. Ils fe montrent raiement le jour, mais dans la nuit ils fortent par bandes de leurs ta- nières , pour aller chercher leur nounirure. Ils fe plaifent particulièrement dans le^ lieux marécageux , & quand on fouille dans la tcr^e ou dans le (able pour les chercher dans leurs retiaites , on les trouve tou;ou!S placés a moitié dans l'eau. Ceux delà troi- fième forte , nommés Crabes veints , font vxa.iucnt Si I40 C R A fl une beauté incivcillciife. Ils font peints de tant di: l-clics couleurs, que c'eft un plaifir de les voir roder en plein jour ious les arbres , où ils cher- chent leur ncuriif.ire , principalement le matin & le i''oir, & après les pluies. 11 y en a de couleur ■vioictte panachée de blanc, d'un beau jaune avec de peii;cs ligr.es grilâtres & couleur de pourpre , d'un jtunc tanné , avec des raies rjugcs, jaunes & vertes , & toutes ces couleurs l'ont luifantes & comiiic verniffics. Ils Te laiiTiiit approcher d'alTez près , mais dès ty.-.'on veut les attaquer avec une baguette , ils fe mettent en défenfe & préfentent îeuis !er:es, en fc retirant en mèn^e - temps dans leurs tanières, Se en fail'ant claquer les ferres l'une corâre l'aune, comme pour tftrayer leur ennemi. Chaque anne'c au printemps ou au mois de mai , ces Crabts defccndent des montagnes en grandes troupes , & fe rendent au bord de la mer, pour s'y laver & y pondre leurs œufs. Les habi- tans en font alors très-incommodés , parce qu'ils rcmpliflent leurs jardins & dctruifent les légumes & les jeunes plaines de tabac , pour s'en nourrir. J. oifquils'font ce voyage , ils font gras & bons à manger , mais a leur retour , ils font (i maigres & h foiblcs , qu'ils ont befoin de s'arrêter en chemin pour y reprendre deis forces ^ avant que de re- monrer fur le fonimet des mcnragnes. Ils entrent fouvcnt dans ks maifoiis, en pallànt par les ou- vertures qui fe rrouvcnt entre les p.ililiadcs , & y font la nuit beaucoup plus de bruit que des Rats. Quand ils font arrivés au bord de la mer , ils s'approchent aflez pour qu'ils puilTait être baignés des petites ondes qui flottent fur le fable. Enfuite ils fe retirent dans les bois &: les plaines voilines , comme pour fe délalfcr , Se les femelles retournent une féconde fois à la mer pour dépofer leurs œufs fur le rivage. Dès que les petits Crabes échauffés par les rayons du foleil , font éclos , ils gagnent d'abord les buillons voifins , juf.ju'à ce qu'ayant pris des forces , ils pullfent fe rendre fur les nion- tignes. Après leur retour du voyage de la mer , lis fe cachent en terre , en y reliant environ fix feinaines ; c'elt alors qu'ils changent de peau , en le dépouillant de leur vieille écaille, après avoir d'abord bouché l'entrée de leurs tanières. Rochefort ajoute aullique les Crabes qui fe font nourris du fruit du Mancenillier, caufent des maladies dangereufes à ceux qui les mangent. Les Crabes violets font très-rares à la Marti- nique , dequis qu'on les y a détruits. Ce four les Caraïbes qui en apportent des ifles voilines. Ces cruf- tacés, dont le nom indique la couleur de leur «caille, font plus gros que le poing. Les Crabes honteux fe trouvent au Btélil & aux Antilles : ils font ainfi nommés , à caufe de la façon dont ils appliquent leurs mordans contre leurs corps, comme s'ils vouloicnt les cacher. En général , les Crabes font une vraie manue dans bien des pays. Les C R A Carn'ibcs ne vivent prefquc d'autre chofe. les nègres établis aux ifles, s'en nourriflent au Ucu de viande falée. Les blancs favcnt aulli les accom- moder de manière qu'on en fcrt itir toutes les tables. Les Chinois elliment comme un mets exquis les Crabes des Moluques. Le Crabe de vufe ou de pahtuviers , eft une efpèce très-commune à Caycnne, dont les efclavcs & le plus petit peuple fout leur nourriture la plus ordinaire. Ces Crabes font plus eu moins bons , félon les fatfons : délicieux vx Mars. Ils font difficiles à fouiller dans les temps de pluie : le gonflciiient des rivières remplit alors d'eau les trous où ils fe réfugient dès qu'ils ap- perçoivent les nègres. Il faut de Tadrelle & une lorte de précaution pour les prendre dans leur cellule. Ils n'y entrent que de côté , c'cfc toujours leur fa- çon de marcher ; dans cette fuiiation , ils préfcntenc leurs ferres pour leur défenfe. Le mal qu'ils font eft quelquefois conlidérable. Les nègres pour n'en être point mordus , fe fervent d'un bâton crochu potir les attrapper. Dans d& certain temps ces Crabes couvrent la vafe; on les prend alors aifèmsnt, mais ils (ont moins bons à iTicUiger. De toutes les différentes efpéces de Crabes qu'on trouve dans les Antilles , celles donc on fait le plus d'ufage font les Crabes, blancs, les Crabes rouges , & les Crabes mani- coux , ainfi nommés à la Grenade , & connus à la Martinique fous le nom de Seriqaes de rivière. Les Crabes & les Seriques de mer fentent un peu le marécage, & n'ont pas autp.nt de fubftance que les autres. Les anciens naturaliftes , & nommément Ariflote & Pline ont parlé d'une efpèce de -petit Crabe ,. qui fc loge dans les coquiks des Pinnes ,&: qu'ils ont nommé Pinnothere ou Pinnophylax , parce qu'ils ont cru que ce petit Crabe naiflbit avec la Pinne pour fa confervation , en lui ferrant de gardien. Ils ont imaginé que pendant que la Pinne , qui eft fans yeux , & qui n'eft pas douce d'un fentiment fort exquis, a fes coquilles ouvertes &: «[ue les petits poillons y entrent, le Crabe l'avertie par une morfurc légère , afin que rcfcrrant tout- d'un-coup les deux battans de la coquille , les poiffons. s'y trouvent pris. Se alors la Pinne Se le Ciabe fe p-irragent le butin. Pluficurs naturaliftes modernes, Linné même , ont adopté le fentiment Jcs anciens fur cette petite efpèce de Crabe : & Haffelqwift ajoute encore, que quand la Secke approche de la Pinne pour la dévorer , pendant qu'elle tient fes coquilles ouvertes , le petit Cr.tbc l'avertit de la préfcnce de fon ennemi, en marchant fur fon" corps de côté & d'aurie. Jonlten a déjà traité de chimères toutes ces prétendues obfervations , & Rondelet les a réfutées pleinement : car , dit cet auteur , ces petits animaux fc trouvent indifféremment dans toutes les bivalves , comme les Huîtres & les Moules , aulli bien que dans les Pinnes , où l'on rencontre aufli quelquefois de petits coquillages qui entrent dedans ou qui s'attachent dellus. D'ailleurs la Pinne C R A ne vit point Je chair , non plus que les Moules & ks Huîtres, mais feulement d'eau Si de bouibe , enfoite que l'adrefle du Crabe lui feroic inutile. Le Crabe ne mange pas la Pmne ni la Moule, au- près defquelies il fe loge , puifqu'on trouve l'animal fain & entier avec le petit C.'rabc qui l'accompagne. On peut donc croire avec raifon , que cen'eltque le liafard qui jette ces petits animaux dans les co- quilles pendant qu'elles ibnt ouvertes , ou bien qu'ils s'y retirent pour s'y mettre à couvert, comme on en trouve très fouvcntdaiis les trous des épon- ges Se des pierres , & dans les creux extérieurs des coquilles. Au furplus , comme on ne trouve point ii. ces petits Crabes dans toutes les Pijines ni dans C R A H* toutes les Moules, c'eft une preuve fans réplique , que ces coquillages n'ont pas befoin d'un tel gar- dien imaginaire. On a dit encore qu'aux Antilles , de petits Crabes ("emblables à ceux de nos côtes , l'ont toujours en vedette poai butiner. Se ticnneTic dans une de leurs ferres un petit caillou : comme ils ont l'induftrie d'épier les Huîtres , les Moules, & autres coquillaees bivalves que la marée amène , ils attendent qu'elles ouvrent leurs coquilles , & y jettent le petit caillou qui les empêche de (e refermer ; par ce moyen ils les artrappent facilcmenc & en font une bonne curée, il faut fans doute être bien ami du merveilleux, pour ajouter foi , d'après le témoignage des autres ^ a de pareilles dêcouvcaçs^ 141 Suite de tlntroduclion à l'Hi/Ioire NatunfU des InfeBes. CRABE. CANCER. Lin. G e o f f. F a b. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Quatre Antennes. Les fupériïures courtes, fâacées : articles très - nom breux j peu diftind:-. Les infcrieures courtes, rapprochées, quadriarticuléei : tlcuiieri article divifé en deux ; divifions inégales. leux avances cornés j portes fur un pédicule tnobile. Bouche compofée de deux man ibules oiTeufes j de huit antennules , & d'une lèvre inférieure, compofée de plufieurs pièces. Corps court , ovale j quatre ou triangulaire. Dix p.ictes. Les deux antérieures terminées en forme de pinces. ESPÈCES. * Corcdet liffe , cô:és fimpLs. I. Crabe raniforme. Corcelet lijfe , ailler ^ oblong , prefque ovale ^ amérieuremeni tronqué & denté. 1. Crabe Grapfus. Corcelet Hjfe , entier ^ chaperon penché , quadridenté ; corps mélangé de blanc & de rougeâtre. j. Crabe muet. Corcelet lijjl , entier , coupé & brun antérieurement. 4. Crabe ccrdiforme. Corcelet lijfe , entier , onde; pattes an- térieures muriquées en dejfous. 5. Crabe quarré. Cor ce/et liJfe , entier, quarré, crénelé fur les côtés ; pattes antérieures rabo teujes. 6. Cr abe coureur. Corcelet liffe ^ quarré ^ crénelé ; yeux avancés , termines par une épine. 7. Crabe Uca. Corcelet liffe, en cœur j avec un enfon- cement en forme de H; pattes veluvs en- deffous , les antérieures muriquées. 8. Crabe ruricole. Corcelet liffe , entier; cuiffes épineufes ^ jambes uvec des faijc eaux de poils. I Suite de nninduElion à PHlJlolrc Nniirdh Azi InfcP.cs. CRABE . (Infedes.) pag. 1059. n°. ";. Cancer mutus, WlKziT. Cancr, pag. i\6. n'^ . 35. Le corps eft lilfc , tronqué antérieurement, brun furie bord, un peu applati& tronqué pofterieure- ment , & lillé fur les bords latéraux. Les pattes anté- rieures font liftes, dentelées en deilous. Les jambes fontunideatées. Il fe trouve dans la met méditcrranée. 4. Crabe cordiforrae. C.iNCEK cordatus. Cancer thorace Uvi undato integerrimo , cheiis fubtus muricatis. Cancer brachyurus cordatus. L i N. Syft. nat. p. 1039. — Amœn. acad. Cancer co\AdS.n% thorace Uvi unJato integerrimo .^ ckeiii fubtus cordatis. Fab. 6_)/Z. c;;r,p. 400. «''. 3. — Sp. inf tom. I. p. 496. n". 5. — Mant. in^ tom. i. pag. 314.72''. 4. Cancer corJatus. Herbst, Cancr. p. 151. n". 3?. tab. 6.ji^. 5S.. i;2 C R A Cun.ti rd^urus h:Ju-us umeri.u tU-<. S£B. Muf Il eft alfcz grand. Le corps cft HlTc , plu'i étroit j^ofteriein-cmiiu , en forme de cœur, un peu carcnt lur f(S bords ; !c milieu a une dL-prcillon reptéfcn tant h larrc H. I e cliaperon cft a peine échancic J.cs yeux font cylnidriqucs , S; !e bord int-rieu. eft crtfritlé. Les pattes antérieures font liilcs l-.yc- rieurement , an é:s en dclfous de verrues coninire-. point»c<: , noires. Les )anibcs ib .t tr:anç;n!.-.i e< , & les a.,g!cs ibin muriqués. Les auires "pattes font très vcJues cn-de/lous. ïl (e trouve dans !a mer de rAmcric]ue méridio^ nale , vers Surinam. f . C.RABE quarré. C.ANCtR PU,.drdtUI. Canccrihor-ue qu-iirato Uv'i : Liter'i'rus crenads , va II us Jcairris. Fab. Mura. -nf. tom. i. pag. 51 j. Il TclTemblc au Crabe ruricole , mais il eft un peu plus grand. I.e chaperon elt en itr , un pet (ourbé. Les yeux font rapproches, ovales, pé.li- culés , & le bord inférieur eft: cr.'nelé. LecorccLi tft Cjiiarré, lille, avec les bords latéraux tranthans & crénelés. Les pattes antérieures font courte,. Les jambes font dentées de chaque côté ; la p èct avancée q^uiles termine & les tarfes font couverts de petits tubercules. Les autres pactes font velues. 11 fe trouve à la Jamaïque. i. Crabe coureur. CANCER CUrfcr. Cancer tkor,ice quadrato crenato , oculis porreciis fpina termindtis. Carcer curfor hrmhyurus thorace Uvi integern- mo Lttribus pofîice m..irginato ^ ante'in's fijfiabus , (uuUu refiexa. LiN. Syft. nat. pag. 1058. /î". 1. Cancer ceratOihthalmus. T az. Mant. inf. tom 1. F^'g 31J. u^. 6. Cahcer et raiopliihalmus thor^ne rotundato ui - éer.uu. ocu.is for. cHls fpmd lermi-iutu. Fab. Sp. t,-'J t^rr. 1 pag. 499 „»_ ^ g^ Canc.rce-atuphiha'mus. Pall. Spicll. lool.fafc. 9. r"i:- «'• '^b. 5 f.g. 7. Ca:.cnnu5. Rumph. Amioin.png. 11. Carcer ca-for. Herb.t. Cancr. p,g. 74. n^. i, fah.^.g S. 6-9. II td: de II grandeur moyenne. Le corcelet eft pitftjue cjuarié, convexe, inégal a fa partie fupé- C R A rieure , légèrement crénelé fur fts bords. Le cha- peron eft av.4ncé, incli'.;é. Les yeux font ovales , portés lur un pédicule long, cy!iiidrique , & ter- mi:és par un prolongement aiongé , mince , pointu. Les pinces ou pattes an éiieures fout couvertes de petits poin:s élevés , pointus : 'a drjite eft ordi- nairement plus grofîe Se plus longue qu; l'autre. f es autres pactes font un peu compriméi-s. Les ïam- bes ù r,t rabo eufcs , & le carfe eft mince & pointu. Il fe trouve dans l'Océan Atlantique ; vers le ioir , on le voit couru avec ccKr.tc far le rivage de 7. Crabi Uca. Ca^zlr U.a. Ca-cer [f-or.ice Uvi corduto itéra H Imprejfo , pcdibus fulnui bubLuii, bratkas muricaiis. Cancer hrachyurus Uca. Liti. Syft. nat. p. lo^i. Cancer Ud/. Hf.rest. Cancr. pag. 128. n". 58. Ucauna , fmdla cuauru. Piso. Hjl.nat p. j6. Uca uia. Sachs. Camwa ol. tab. j. MaRgra. Brafil. pu g. 184. Cancer major !crR run'cc/a. Crcer thorace /uvi intégra , pcdum primo articula fp'.nifo , fjcundo Uitioque fafcicu/ato j-ilofis. Fab. Syft. Cl. t. pag. 401 . n'^ . 4. Spec. inf. tom i, pag. 456. n". 4, — Mant. inf. t. I. pag. 51J. Cancer ruricola hrachyurus ., tkor-ce Ut i intcger. rimo : aiitice retufo , pedurn articalis uj.imis penu!- t.mfque C R A timifqae undîquefpinojîs. Lin. Syfi. nat.p. 1040. n^. II. Cancer thorace hvi antice bidentaco , pedihus deprelfis : articu/is tribus ultimis fpinojts : fais nigrij. Dic. Mém. inj'.tom. 7. pag, 417. n^ . l. pi. i^.fig. I. Crabe de terre , à corcclet Jiffc avec deux den- telures latérales en - devant , à patres applaties , dont les trois derniers articles font épineux & à longs poils Boirs. Dec, lè. Cancer ruricolus , fcuta fubrotunda violacca vcl fiava , articuUs ultimis aique penultimis aculeatis. Brown. Jam. pag. 415. Cancer terrejîris cuniculvs fuh terra agens. Catesby. Carol. tom. 1. pag, 31. tab. 31. Cancer fakatus terrejîris , ftve montanus , ame- rlcanus. Seb. Muf. tom. 3. pag, ji. tab. zo.n", j. Sloan. Jiim. tom. I. tab. t, Feuill. Peruv. j. pag. 137. Guanhumi. Piso. Ind. pag. 77. JONST. Tji, 9. ^o-. 10. Ca-cer ruricola. Herbst. Cancr.p, iip./i". 37. fui, 5. fig. 36. 6' ïiii. 4 /i'. 37. Tourlourou, Labat. Voyjg. 1. /JJf. T46. Crabe de terre. Bom\r. DiH. hift. nat. art. Crabe. Encscl art. Crabe. ?l. ^7. fig. 4. Il varie beaucoup pour la grandeur. Le cercclet eft lille , coupé quariément à (a partie antérieure & arrondi à fa partie poftérieure. Les pince? ou pattes antérieures font d'inégale grandeur , mu- nies de (.juelques tubercules. Les premières pièces des aunes pattes font épineufes , S: les dernières ont des faifceaux de poils. Les jeunes Crabes de cette cfpèce , ont aux trois derniers articles quatre rangs d'épines , <]ui deviennent des faifceaux de poils noirs dans la fuite du temps. Il fe trouve dans l'Amérique niéri lionale. Il parcourt, en troupe, de grands elpaces de terre toutes les années , & fe rend fur les rivages de la mer pour s'y baigner & y dépofer fes" œufs Il mange avec délices le fruit du ManceniUier , ce qui peut le rendre fouvcnt dangereux lui-même à manger. 9 Crade pififorme. C^^^ci;r pifum. Hilïoi/e Naturelle, InfcHts. Tome VI. C R A ,n Cancer thorace orbiculato Uvi integerrimo oh' tujo , cauda corporis amptitudnie. Iab. Syft. eut. P^g-40i.n^.j. — Sp. inf.tom. \ . pag. 437. n P. j. — Mant, inf. tom. i. pag. 515. n" , 8. Cancer pifum brachyurus. LlN. Syft. nat.p. 1039. n^ . 6. Cancer p'fum. Herbs r. Cantr. ra^^. pj. «»_ j^^ tab. 1. fig. 11. Le corps etl arrondi , lilTe , guère plus grand qu'un pois.^ Le chaperon eft anondi & point du tout avancé. La queue eftobtulc, très crande. Les partes antérieures font alongées,& les "pinces qui les terminent font égales entr'clies.Lîs autres pattes fontliffes, fans piquans , & terminées par une ongle aigu. Il fe trouve dans la mer méditciranée. 10. Crabe globuleux. C.iKcrR glubofus, Ca-.cer thorace Uvi fubcrenato , cauda bafi hinodi , brachiis jcabris. Fab. Syft. ent. pag. 40.. n°. 6. — Spec. inf tom. l . p . .^ijy . n" . 6. — Mant. mf. tom, i. pag. 3 !;.««. y. Cancer globus. HeRbst. Cancr. pag. $o.n^. 10. Il eft petit prefquc globuleux , très- légèrement crénelé hir les bcrtds latéraux du corcelet. Les pattes antérieures iont un peu raboteufes. Il le trouve dans la mer, vers la côte de MalaLat. II. Crabe cranltorme. C.iycMR cranio.'ur.'s. Cancer thorace Uvi intêgerrimo ovato glaberrimo , antice porrtclo tridentato , manihus ancipitibus U- viijus.Vt.Z- Syft. ent. pag. 401. n'^. i. — 5;-. , f tom. I. pag.\s7- II". 7. Mant. inf. tom. 1. p. 316. n". 10, Cancer brachyurus cranlolaris. Lin. Syft. nat, p.ig. 104I. n\ iy—Muf Lud. V.r. pag. 4; i. Cancelius anatum fecundus. Ru.mph. Muf. pi. i g, fig. b, Seb. Muf tom. 3. tab. iç). fig. 4. j. Tetiv. Galoph. tab, 9. fig. 5. Cancer craniolaris. Kerest. Pag. 50. n^ . 11, tab. 1, fig. 17. Le corps eft alfez ordinairement de la grofleur d'une noifette. 11 eft ovale , très-convexe & lille. Le chaperon allez gros, avancé , obtus, muni de trois légcies dentelures, La queue eft mince colée Y 1^4 C R A au Jcflouî du corps , formée d'articles peu appareils. On apperçoit fur le fécond deux petits points éle- vés. Les pattes antérieures font à peu près de gran- deur cga'c. On apperçoit fur les cuifles trois ran- "écs de points élevés, verruqueux. Les jambes font lifTes , à peine comprimées. Le tarfe ou la pièce mobile , elt (impie , arquée , aiguë. Les autres pattes font petites &: lilTes. Il fe trouve dans la mer des Indes. li. Crabe crénelé. Cancer cnatum. Cancer thorace globofo crenato integerrimo , roflro Irev'iJJîmo. Cancer anatum thorace Uvi globofo crenato in- tegerrimo , manihus brevibus dig'ltis anc'pitibus. Herbst. Cancr. pjg. 95. n". l ^.tab. i.fig 19. Cancellus anatum primas. Rumph. Muf.pl. 10. 11 relTemble beaucoup au précédcnr , mais il en diffère en ce que le corcclet efl crénelé fur fes borls , que le chaperon cft beaucoup moins avancé , & que les cuilles des pattes antérieures font lilles. Il fe trouve dans la mer des Indes. 15. Crabe porcelet. Canceb. porcellanus. Cancer thorace Uvi glaberrlmo ovato antice ob- tufe , brachiis granulatis'.V Ai. Mant. inf. tom. 1, pag. j 16. n". I I. Cancerporcellaneus. Herest. Cancr.p. 91. n". i ;. taK i.fig. 18. SV.B. Muf. tom. y tab. 19- fg- II. li- Il reffembie beaucoup au y précédens , pour la forme & la grandeur. Le corps eft ovale, con- vexe , nès-liite, crénelé fur les bords. Le chaperon cft obtus , & point du tout avancé. Les partes amérieures font couvertes de petits points grenus. Les autres font lilles. Il fe trouve dans la mer des Indes, à Tranquebar. 14. Crabe Cancelle. Canoer Cancellus. Cancer thorace orbiculato Uvi crenato , hrachiis trenatis. Cancer Cancellns thoracs Uvi cenato , peSore margine crenjta promineate , minibus ancipitibus , bnicki'S crenaiis. HlRbst, Cancr, pag. 94. n''. 14. tab. i, fig. 10. CR A Il efl: un peu plus petit que les précédens. te corps cft orbiculé , lifle , crénelé fur fes bords. Le chaperon n'eft point du tout avancé. Les pattes antérieures font lilles , avec les cuilfes crénelées. Les autres pattes lont lilTes. Il fe trouve dans la mer des Indes. 15. Crabe entaillé. Cancer excifus, Canjer thorace orbiculato Uvi manibui incurvis iafi excifs. Fab. Mant. inf. tom, l.p. ]l6. n°. il. Il eft petit. Le corcelet e(l arrondi, moIjUlfe, blanchâtre, entier fur fes bords. Le chaperon eft avancé , pointu. Les yeux font avancés, oblique- ment tronqués , à leur extrémité. La queue cd mince, prefque linéau'e. Les pattes antéricires font avancées un peu plus longues que le corps. Les cuilles font comprimées , triangulaires , avec une grande tache noirâtre à leur bafe. La pièce qui fépare la jambe de la cuille , eft dilatée & uni- dentée vers l'extrémité. Les jambes font liflcs , courbées , arrondies à leur bafe, comme coupées Se un peu diftantes de la pièce précédente. Les autres pattes ont les cuilTes comprimées, avec une grande tache noirâtre , a leur bafe. Il fe dans les mers auftrales. 16. Crabe grenaille. Cancer granarius. Cancer thorace ovato Uvi Integerrimo $ fronte cufpiduto , ocalis cylindricis. Fab. Mant. inf, t. 1. p. 316. n°. 13. Cancer granarius minutijfimus , thorace Uvi fui- orbiculato integerrimo , fronte cufptdato , antennis longis. Herbst. Cancr. pag. 107. n*. 18. tab. i, fis- ^i.a.A. SlabbeRS, Microfcop. tab. li. fig. I. Le corps eft à peu près de la grofleur d'un grain de b'é. Il eft ovale, liffe , entier, peu con- vexe. Le chaperon eft terminé par trois pointes aisiues : celle du iTiilieu eft beaucoup plus longue que les autres. Les yeux font portés fur un pédi- cule cylindrique, allez gros. Les antennes fupé- neurcs font létacées , & prefque de la lougu-eur de la moitié du corps. Les pattes font lilTes. Il fe trouve en Europe, dans les eaux douces. 17. Crabe nain. Cancer minutas. Cancer thorace Uvi integerrimo fubquadrato ., mar- gine acutiufculo , pedihus compreJfis.'S*,B. Sy[i.«nt, C R A y. 4aî. n". 9, "^Sp. inf. tom. l.p. 4pj. n^, 8. — » Mant. inf. tom. i. p. ^\6. n^ . 14. Cancer brachyurus minutus tkorace Uvl intcger- rimo fuhquiidrato , margine acutiufculo , aniennis hnvijjimis. Lin. Syft. nat. pag. 1040- n° , 8. — Muf. Adol.frtd. 1. 8. — 11. Vf'BSTROGOTH. 137. tab.z^. h- 1- Cancellus marinus mînimus quadratus. SlOan. Jam. tom. 2. tab. i^^.fig. 1. Cancer tkorace fubquadrato inrrm'i , antice fulco tranfverfaii , manibus iqualihus Uvibus breviorlbus qudm pedci. Grouov. Zooph, n". 961. Kaim. It. 1. pag. 145. Pennant. Br/c. Zocl. tom. 4. pag. 3. tab. i, fie- "■■ Cancer minutus. H £ R B s t. Carter, pag, 1 10. «'. jo. Cancer thorace Uvi orbiculato , pedibui Jzirjutis. Baster. 5iiAy. 1. pag. x6. tab. ^. fig. li. OSBHCH. h. pag. 507. Il efl: très-petit. Le corceiet eft un peu convexe , prefciue quatre , avec les angles arrondis , & tous les bords trandiaus. Les pactss ftmt lifles. Les jambes des huit pattes poftéiieures font fortement ciliées à leur partie interne. Il fe trouve dans les mers d'Europe , fur le Fucus nageant. Fucus nat ans. iS. Crabe pufillc. Cancer pufillus. Cancer thorace Uvi quadrato integerrimo , tarjis unidentatis. F a B. Syfl. ent. pag. 401. n". 10. — Sp. inf. tom. I. pag. 497. n". 9. — Mant. inf. tom, I. pjp. 5 16. n", lé. Cancer pufllus. Herbst. Cancr. pag. m. «".51. Il reflcmbîe au précédent, mais il cft deux ou trois fois plus petit. Le corps eft déprimé , prcù cjue quarré & pnle. Les jambes des huit pattes pof- Ccrieures font munies d une dent. II fe trouve dans les mers du nord. 1$. Crade laige-pince. Cakcer platychtles. Cancer thorace Iavï orhicalato integerrimo , cheHs planis fubtus ciliaiis , amennis lonciifjniis, Hirest. Cancr. pag. loi, n°. 15. tab. z. fig, z6. C R A ,;|; PenNANT.B.-Ù. Zool. pag. 6. tab. 6. fig. iz. Il eft petit. Le corps eft lilTc , orbiculé, entier. Le chaperon eft pointu , peu avancé. Les antennes font fétacces , un peu plus longues que le corps. Les pattes antérieures font larges , lifles en delTus, fortement ciliées en-dellous. Les autres pattes font petites & cillées. I! fc tro;ivc dans les mers d'Euicpc. 10. Crabe variable. Cancer varions. Cancer thorace Uvi orbicAuto , fufco maculato , roftro fubacutniaato. Cancer mytibrum albas t^orjcf U.viorliculato , pcdïbus hirfutis. HhP.BSr. Cancr. pag. 101. n° , 11.' tfb. l.fig. 24. Cancer mytilorum fufcus r^or^re l^vi oriticulato, tnacu.'ato roftro ptiulum acumlnato , pedibus hitfuiis\ HhREST. Lancr. pag, loi. /;". 13 tab. 1. fit;. 2y. Easter. Subf pag. 16. tab. 4. fig. 1. a. A. & fig- i.a. A. Il eft très-petit. Le corceiet eft li/Te , orbiculé, en- tièrement blanc, ou marqué de quelques taches obf- cures. Le chaperon eft un peu avancé , piefquc pointu. Les patres font velues. Il fc trouve dans l'Océan. 1 1. Crabe fillonné. Cancer fuUatus. Cancer thorace globofo , dorfo fulcis labyrinthi* formibus oè/iquis. Cancer fulcatus thorace globofo , antice & fupine parte atque tauribus ful.is labyrinthiformibus obli- quis. HtS-Bir. Cancr, pag. ^ù. n^'. lo. FoRSK. Defcript, ./. 48. Il eft petit. Le corceiet eft globuleux & marqué à fa partie fupérieure , antérieure & latérale ^ de lignes enfoncées , obliques. Il fe trouve dans la mer d'Egypte. 12. Crabe pinnorhère. Cancer pinnotheres. Cancer glaberrimus thorace Uvi ^ lateribus antice planato , caudn medio nodu ofo carinato.^AS Syft. i-^ — Spcc.inf tom. l./i. 497, '3- ?>7- "". 17. pag. 402. n"^ n''. 10. — Mant. inf. tom. Cancir brackvur pag. 1040. n^\'^. Lin, Syft, nat, V i 1^6 C R A Canc!/ brichymLt glaberrirv.us tkcrace liv! Inte- ribas antice planato , caudn, canna média lata, obctife convexa , favefceiicious manibus. FoasK. Defcr. animal, J 6. C-wcer natrix. Scop. Ent. carn. n". 11)3. H\SSELQ. It. paj. 4p. Cancer pinnothcres, HeRpst, Cancr. pag, 103. Bellon. AquaC. 4.01. Plin. Hijî. nue. Lib. 9. cap. 41. RONDEL. P'ifi.pag. ^69. cap. t^.fg. 1- Cancer Pifum. Penn. ZooL brit. tom. 4. pag. 1. tah. i.fig. l. Le corps eft entièrement glabre. Le corcclet eft lifTe, avec le bord aniérieiir uni. I, a queue eft un peu carénée. Il fe trouve dans la méditcrranée & l'océan afia- tique, dans la plupart des coquilles bivalves. C'ert cette efpèce qu'on a prétendu qu'elle vivoit au milieu de quelques coquilles bivalves , pour fervir de gardien , & donner l'éveil aux animaux qui y (br.t logés. Nous avons déjà réfuié cette opinion. 23. Craf.e pinnopliylc. Cancer pinr.ophylax. Cancer thorace orbiculato, int,quali cUiato , pedi- bus dorfalibus quatuor.lA^. Syjl.ent. p. ^a^. n°. 12. — Spec.inf.tom. i. p. 498. n*^. 11. — Mant. inf. tom. I. pag. JI7. n". 18. Cancer brjc'tyurus pinnop/iy/ax. Lin. Syft. nat. pag. 1059. no. j. Cancer parajiticus. Lin. Amcen. ticad. tom. 6. pag. 415. Cancer pinnopkyiax. HhRBiT, Cancr. pag. 104. nP. 17. tab. ■!.. fig. 17- Sachs. Gammaiol. tab. 6. II eft petit. Le corcelet eft orbiculé , entier , convexe, cendre, couvert de très-petits tubercules. La queue eft courte. Les quatre pattes poftériemes font plus courtes que les autres Se dirigées fur le dos. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale, dans une efpèce de Came. Charnu La-^arum. 14. Crabe orbiculé. C-itiCER orbiculus. Cancer thorace orbiculato Uvi piano , roftro tri- cujpiduo, Fap. Syft. ent. pag, 40 ^, n" . i j . — Speç. C R A inf. tom. T. pag. 498. n^ . i l. — Mant. inf. tom. l' p. 517. ""• i?- Cancer orbiculus. Herbst. C^ncr. pag. loî. n'. 14. Il eft un peu plus petit que le Crabe longicornc. Le chaperon eft avancé , terminé par trois pointes. Le corcelet eft prelque orbiculé , un peu déprimé , lilfe , uni. La queue eft conique. Les patres fout liiles. Il fe trouve dans la nouvelle-Zélande. if. Crabe longicorne. Cancer Ion gic omis. Cancer thorace orbiculato Isvi , chelis minore , anttnnis longijjimis. I ab. Syft. ent. p. 405. n" . 14. -^ Spec. mf. tom. i. pag. j^ç)^. n°. 13. — /Wu'î:. inf. t. 1. p. 317. n". 10. Cancer brachyurus longicornls. Lin. Syft. nat, p. 1040. n"^. 10. PennÂnt. Brit. Zool. tom. ^.pag. 3. tab. ufig. 5. Gronov. Zoopk. n°. 968. B*STER. Subf 1. 16. tab. 4. fig. 5. SBB.Muf.tom.ypag.41.tab. i-].fig. I.— 4. AH. Helvet. 5. 365. tab. j. fig. 447. [■ Cancer longicornis, HeRBST, Cancr. pag. 99, n". io. tab. i, fig. i). Il eft petit. Les antennes antérieures font féta- cées & beaucoup plus longues que le corps. Le coreelet eft lifte , oibiculé. Les pattes font liftes j les antérieures font allez, grandes. Il fe trouve dans l'océan Européen, 2.6. Crabe pinceur. Cancir chelatus. Cancer thorace ovato Uvi , ehelis minore , roftro fimplici obtufo , antennis longijjimis. Fab. Mant. inj. tom. I. pag. 3 17. n". il. Il refTcmble beaucoup au précédent. Les anten- nes font prefqu'une fois pins longues que le corps. Le clraperon eft court , obtus , entier , courbé. Le corcelet eft ovale , uni , lifte , avec le bord élevé , trancîiant , entier. Les cuift'es des pattes antéiieures font grandes, avancées , tridentées à l'extrémité. Les jambes font grandes, ovales , liftes , avec les pinces qui les terminent , arquées. Lc^ pattes poftérieures font minces , ftliformcs , avec les cuilfes cannelées. Il fc trouve à la nouvcUe-Zélande. C R A 17. Crabe hcxapedc. Cahcer hcxapus. Cancer thorace orbiculdto Uvi intégra , a:uennis longijjimis , pediius po/licis minutiortbus. Cancer hexapas , brachyurus , thorace orbiculato l/ivi intégra , pedibtts fenis , antennis corpore lon- gioribus. Lin. Syft. nat. pag. 1059. n". 7. Cancer kexjpus.T av. Syft. ent. pcjg. ^o^. n". ly. — Sp.inf. tom. 1. pag. 498. n". 14. — Mant. mj. tom. I. p. ^\-j. n^, 21. Cancer thorace Uvi orbiculato fubdeprejjb , chells Vdlidioribus , antennis /ongijjlmis , pedibus pofticis ibus. Easter. Su'jJ] z. 16. tub. 4. fig. 5. Cancer fiexapus.HERS ST. Cancr. pag. 98. n'^ . 19. tdb. t.. fig. li. Il efl: petit. Le corcelec eft orbiculé , lide , en- tier, tiès convexe. Le chaperon efl trifide & échan- cré au milieu. Les antennes font fétacées & un peu plus longues que le corps. Les pattes font au nombre de dix : les deux antéiieutes font tics- grandes & liircs ; les deux dernières pattes font irès-petites. IJ fe trouve dans l'océan Europ(?cn. * * Corce/el lijfe , latcralement denté. 28. Crabe corallin. Cancer corallinus. Cancer thorace obovato Uvi unidentJto , fronte triloba.l A-&. Munt. inf. tom. l.p. 5 17. n". 23. Ca/îi-erfloridus thorace Uvi unidentato maculato , fronte tri loba. F a B. Syft. ent. p. 405.72°. 17. — Spec. inf. tom. i. p. 4.^8. n". 16, Cancer corallinus. Herbst. Canct.pag. 135. rS. ^\.tab. 5. Z^. 40. Rhmph. Mu/; tab. s. fig. j. Seb. Muf. tom. 5. tab. 19. fig. 1. 5. Il ed: grand Le corps efl plus large que long , convexe , liffc , muni d'une dent obtufe , au mi- lieu de fa partie latérale. Les bords font fins cté- nelures. Le'cliaperon eft trilobé : le lobe du milieu cft plus large , plus avancé cjuc les deux autres & obtus. Les pattes font li(îes : les deux anté- rieures font gtoflcs , ordniairenient d'inégale gran- deur : les deux pinces qui les tcrjnineiit font ar- quées Se manies intérieurement d'élévations grolfes & arrondies. La couleur de ce Crabe cft orduiairc- ment rougeâtre II fe trouve dans U mer des Indes. C R A 157 19. Cr^bf. floridc. C.^NCEP floridus. Cancer thorace Uvi intmali maculato , ma'gine obtuje ferrato , manibus criftatis. Fab. Mant. inf, tom. i. f. 5 17. n". 14. Cancer brackyurtis floridus thorace Uvi mutico maculato margme crenulato , manibus criftatis. Lin. Syjl. nat. pag. 1041. n^. 11. Cancer epheluicus. L i n. Amœn. acad. tom. 6. pag. 414. n°. 98. Cancer incomparabilis clegantijfime piâus. Seb. Muf. tom. ;. tab. 19. fig. 18. Cancer fioridus. Herbst. Cancr. p. 151. n". 40, tab. i.fig. 59. Knorr. Délie, tab. 4 fig, 3. Il rcflemble beaucoup au précédent. Le corps ed plus large que long. Il eft convexe, lille , un peu rétréci poftérieurement , jaunâtre, avec quelques taches fauves & le bord rouge, les côtés font cré- nelés, & il n'a point la dent latérale dont cft muni le précédent. Le chaperon elV obtus, entier. Les pattes antérieures font li'Tes , unies en - dedans , convexes & muriquées en-dehors , avec le bord fupc- rieur formé en crête. Il fe trouve dans la mer de l'Amérique fepten- trionale. 50. Crabe vocatif. Cancer vocans. Cancer thorace Uvi unidentato , chcla citent majori , oculis elongatis. Fab. Syft. ent. pag. 401. n'^.j.— Sr- ir.f. tom. l.p. ^•)9.n°. 17. — Mant. inf.tom. l.pdg. ji8. n''. 2J. Cancer brac'tyurus vocans , thorace quadratç iner- mi , chila altéra magna. hlN. Sy/f. nat. p. 104t. no. 14. — Amœn acad. tom. 6. pag. 414, n°. 96. Cancer thorace lato qujdrato mutico Uvi , chcla altéra corpore majore^ altéra m nima. Dec. Além. inf. tom. 7. F"g- 450- "*• 'i- P^- ^6. fig. II. Crabe appellant à corcelet large , quarré & lillc , dont l'une des ferres eft plus grande que le corps , & l'autre très-petite. Dec. Ib. Cancer vocans. Rumph. Muf. tab. 10. fig. E. Maracoani. Marccr. Brafil. pag. 184. i8j, Piso. Brafil. pag. -jj. tab. 78, Cancer quadiatus thoracetato mutico Uvi , chela ,ly$ C R A altéra thorace majore , aàera mlnima. Gronov. Zooffi, n°. ç6j. Petiv. Ga[oph. tah, 78. J%. 5. Cancer vocans mlnor. Herbst. Cane, pag. Si. n°. 4. a.cab. i.fig- lo. Cancer vocans major. HiRBST. Cancr. pag, 83. »«•. 4. l>. rai. i. fig. 11. SîB. Muf. tom. 3. tab. l&.fig. 8. Catesbv. Caiol. tom. 1 rj3. 5 c. Le corps a ordinairement un pouce de largeur & huit ou neuf lignes de longueur. 11 efb lille , convexe , prct^ue quarré , mais un peu moins large par derrière que par devant. Chacun des côtés a une dent antérieure plus ou moins marquée. Les yeux font portés fur un pédicule long & cylindii- quc. Les part s antérieures font de grandeur iné- j;a!e : l'une eft très-grande & l'autre très - petite. Elles font un peu angulaires & couvertes de quel- ques tubercules. Les autres pattes font fimples , & munies de quelques poils. La queue eft appliquée contre la poittmc , & divifée en cinq anneaux. Selon Rumph , ces Crabes habitent fur les ri- ■vat^es fabloneux de la mer , où ils courent avec tuât de vîtefTc , qu'on a de la peine a les attra- per, & quand on parvient a les approcher, ils s'enfoncent auffi vite dans le fable. Lor!qu'ils mar- chent fui les rivages que la mer laifîe a fec en fe retirant , on les voit toujours remuer la grolîe ferre au-dcffus de leur tête , comme s'ils vouloient fa re figne ou appeler , d'où ils ont reçu ce nom de vocans. Ils font bons à manger. Il fe trouve dans la mer des deux Indes, 31. Crabe plane. Cancer planatus. Car.cer thorace orblculato plana , latcrîbus bi- dematis , fronte tridentata. Fae. Mant. inj\ t. 1. p. }ii. n°. 16. Cancer planatus thorace orbkuhto Uvi lateribus unidentatis , fronte tridentata. Fab. Syfl.ent.p. 403. n°. 18. — Spec. inf. tom, i. pag. 495. n«. : 5^. Cancer planatus. Herbst. Cancr. pag. 14Î. n^. yo. II eft petit. Le corcclct eft orbiculé, lifTe^ plane, avec les bords un peu élevés, & une ou deux dtius aiguës, de chaque côté. Le chaperon eft très-court & mu- ni de trois petites dents aiguës. Laqueuc eft grande, orbiculée , collée contre la poitrine. Les pattes font hlles. Il fe trouve à la Terre de feu. 31. Crabe biépineux. C4SCES. èifpinofuS,. CR A Cancer thorace Uvi utrinque hîfpînofo , fronii quadridentata , chelis muricatis dentatis. Fab, Mant, inf, tom. l. pag. 318. n*'. 17. Cancer bifpinofus thorace Uvi , fronu quadriloba lateribus Jpinis duabus chelis dentatis muricatis. Herbst. Cancr. pag, 144. n". 53. tab. 6.fig. 45. Il eft de grandeur moyenne & de couleur pâle. Le corcclet eft hlle, granulé fut fes bords, muni de deux dents de cliaque côté. Le chaperon eft quadridenté. Les pattes antérieures font munquées & dentées. Il fe trouve dans les mers des Indes orientales. 3 5 . Crabe rhombaidal. C.1NCER rhomboïdes. Cancer thorace Uvi lateribus ancice unijpinojls i fronte truncata.TAB.SyJl. ent. p, 404. n°. 19. — — Sp. inj. tom. I. pag. 499, n" . 10. — Mant. inf. t.l.p.-^lZ.n°.i%. Cancer brachyurus rhomboïdes. Lin. Syfl. nat. pag. 1041. ni. 17. Parrei. Icon. rar. tab. 11^6. fi^. i. 1. &" tab. li%7. fig. 1. Cancerr homboides. SvLZ. Hift.inf. tub. ii.fig.i. Cancer rhomboïdes. HrREST. Cancr. pag. 84. n^. 5. lab. i.fig. 1 1. 11 eft de grandeur moyenne. Le corps eft un peu plus large que long , prefque quarré , un peu plus étroit à i.i partie poftérieure , lilie en-dellus, muni d'une forte dent de chaque côté. Le chaperon eft un peu avancé & tronqué. Les pattes antérieures font très-longues & liffes. Les yeux font portés fur un pédicule long & cylindrique. Il fe trouve dans la mer méditerranée. 54. Crabe maculé. Cakcer maculatus. Cancer thorace Uvi , maculis fanguincis retun- dis , lateribus unidentatis ., fiante trilaia. Fab. Sy^. ent. pa^. 404. n°. lO, — Sp. inf tom. 1. p. 50O. n". il. — Mant. inf. t. r. pag. 3 1 8, s^. 19. Cancer brachyurus maculatus thor.ice Uvi macu'is fanguincis rotundis : laterihus unidcntatis. Lin. Sjjî.nat.p.io^i.n^. l8.—MufLud. U/r.p.^^^. Cancer thorace Uvi lato convcxo dente hterali utrinque folita-rio mut'co , maculis fjn:uir.cis ro- tundaiis.GKoUQ-7. Zooph, n'^'. 971. Cancer faxatilis e rubro maculatus americanus rarior. Sm.Muf, tom. 5. tah. 19. fig. 12. Cancer ruber. Rbmth. Muf. tab. fo. fig. l, PïTiY. Ambo'in. tab. i. fg. 8. C R A. Cjncer. macu/jcus. H1.KBST, Carter, pag. 15^. it". 4i. lui. 6.fig. 41. Valent. 7;îa. rit. 6" nov, t. 3. n^. 190. fig. loo. Il cft alTcz grand , convexe , plus large que long , arrondi, antdrieurcmeiic lillb , & orné cn-dcllus de cinq ou fept taches d'ui^ rouge fanguin , & muni de chaque côté , d'une forte dent ohtufc. Le chaperon eft trilobé. Les pattes font lid'es. Les ' antérieures font giolfcs-, & les pinces qui L-s tcmi- nent font peu dentées. Les tirfes font noirs à leur extrémité. Il fc trouve aux ludes orientales. 5;. Crabe pélagicn. CANCER pelagrcus. Cancer tkorace l&v'i utrinque unifpinofo , antlce ociodcrttato , fronte fixdcntatj. , maiihus multan- gu!o - prifmjticis.'ik-D. Syfl. e'tt. p. 404. n" . 11. — SpiC. inf. corn. I. p. joo. n". zi. — Munt.inf. Corn. I. pag. ; I 8. n^ . 5 1. Cancer brachyurus pc/a^icus. Lin. Syfl, nat. pag, 1041. n". is». ^Muf. Lud. Utr,pag. 454. Cancer ikorace lato utrinque unifpinofo , laterihus utrinque ocio-dentatis , fronte dentata , manibus elongatis mukangulis , pedibus pofticis dilatjto- foli.iceis. D£G. Métn, inf, tom. 7. p, 417. n". 5. pi. T.6.fig. 8. Crabe de VOcéan à corcclct large , avec une gr. 161. n". 68. tab. %.fg. ji. 57. C R A lyp II ed: aflcz grand. Le corcelet eft plus large que long, convexe , lifle cn-delTus, arrondi anté- rieurement , muni de huit dents de chaque coté, & d'une épine longue , forte & pointue , placée derrière les dents. Le chaperon cft Luge & mani de fix dents. La queue cft l.irgc à fa bafe , étroi e au milieu , pointue à Textrémité. Les paties anté- rieures font angulcufes , prifniati-]ucs. La cuifîc eft munie à la partie antérieure , de trois ou qua- tre fortes dents. La jambe eft bidcntée, & les pinces qui la termment , font un peuarquéis, pointues, &c munies de quelques élévations a leur par ic in- terne. Les fix pattes intermédiaires f nt {impies. Les poftérieures ont la jambe ic le tarfc applails , très-larges. Il fe trouve dans la mer des deux ludes. M. Fabricius regarde comme une variété l'infeiSe décrit & figuré par'iVL Hcibft, fous le nom de Cm- cer fungi.inû.'entus : il dilîèie par [rois laclics d'ua rouge fangum fur la partie poiléricure du corcelet. 36. Craee fanguin. Caxclr fanguineus. Cancer thorace Uvi utrinque obfotete bîdentato , fronte quadrilobà , chêiis atris. Lab. Mant. inf, tom. l, pag, iiS. n^, 50. Cancer brackyu'us Cangu'mewi thorace Ixvi utrin" que obfoUtc bidentato , chelis apiceatris, L X N. Mant, pag, 541. Cancer fanguineus, Herbst. Cancr, pag. 188. •i«. Si. Il reflemble au Crabe maculé. Le corcelet cft lille, convexe , muni de deux petites dents obtufes, de chaque côté. Le ch.iperon cft quadniobé. Les pinces qui terminent les pattes antt-rieurcs , ibnt dentées intérieurement , & noires a leur extrémité» Il fe trouve dans l'Océan, 37. Crabe défenfeur. î C.iscER defenfer. Cancer thorace Uvi utrinque fpinofo aniice oHo~ dc-.tato , fronte quadridcntala. f a b. Mant. inf. Il reifemblc au Crabe pélagicn , mais il cft un peu plus petit. Le chaperon tit court, obtus, ic muni de quatre petites dents. Le corcelet cft lilTe convexe, plus large que long, armé d'une épine forte , longue , pomtue , de chaque côté , S^ de huit dents , depuis l'épine jufju'aux yeux. Le' tarfcs des pattes poftérieures font ovales , appLitis. Il fc trouve dans les mers auftrales. i6o C R A 38. Crabe armé. C.iscER armigcr. Cancer thoruLC fubUvi utrinque oBodentatofronte qûinqueloha , brach'iis utiinque dentatis.TAB. Mant. inf.tom. i.f. 319. ^z''. 33. II rertemble beaucoup , pour la forme & la gran- deur , au précédent , mais le corcclet n'eft point épineux ; il eft un peu inégal & muni de huit dents aiguës , de chaque co^cé. Le chaperon cft obtus , & terminé par cinq lobes. Les cuilTcs des pattes antérieures font compiimées , dentées de chaque côcé. Les jambes font anguieufcs , & les pinces qui les terminent , font munies intérieure- ment de plulieurs dents. Il fe trouve dans les mers auftrates. 39. Crabe portclanct. Cancer hajlatus. Cancer thorace Uvi , latcrihus oéîodentaris , pof- tico maximo , munibus angulatis. Fab. Syft. au. p. 404. n'' . 11. — Spec. inf. tom. 1. pag. 500. n°. ij. — Mant. inf.com, 1. pag. J19. n". 34. Il cft petit. Le corcelet eft lilTe , muni de cha- que côté de huit dents , dont la' poftérieure cft très-grande , aiguë. Les pattes antérieures font an- guleufes avec les tarfes biJent 's ; ceux des pattes pofténeures lont applatis , ovales. 11 fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. Le Cancer hafîatus de Linné , cité par M. Fa- bricius , diffère de celui ci , & doit être placé dans la troifième divilîon. 40. Crabe vainquetir, C.iifcER viBor, Cancer thorace Uvi latcribus crenatis , média dente lonpijftmo , front e emargiaata. Fab. Spec. inf. tom. i. app. pag. joi. — Mant. inf. t.i. p. 3 19, n". 35. Cancer lunaris. Ru7-irH. Muf. tab. 7. fig. S. Seb. Muf. tom. 3. tab. 10. fig. 10. u. Cancer médius , fcuta fiibrotunda variegata , acu- ho unico utnnque arcuatu. Brovcn. ]am. 412. 7, Cancer\m::L\\i brcchyuîus , thor.icc Uvi utrinque medio latere unifpinojo , frontis lobis tribus mcuio emarginaio. Herbst. Cancr. pag. 140. n". 49. tab. 6. fig. 44. Le corcclst eft lifTe , crénelé , & muni d'une dent forte &. aiguc , de chaque côté. Le chaperon cft C R A tridenté , & la dent du milieu efl: un peu échancrée. Les pattes antérieures font lifTes. Les cuilfes font munies d'une dent alTez longue. Les tarfes des autres pattes font larges. Il fe trouve dans la met des Indes. 41. Cra3£ noyeau. Cancer nucleus. Cancer thorace livi globofo , aniice utrinque uni- dentato pojiice roftroqae bidentato. Fab. Syft. ent. p. 404. /i". 13. — Sp. inf. tom. 1. ;;. çoo, n° . 14. — Mant. inf. tom. i. p. 519. n°. 36. Cancer brachyurus nucleus. L l N. Syfl. nat, pag. 1041. n". 10. Macrochelos. Gesn. Hijl. animal. 5. pag. ïZ6. J Otisr. Hijl. nat. de exang. aquat, tab, 7. fig. 16. Cancer nucUus, SuLZ. Hifl. inf. tab. 51. fig. J. Cancer nucleus. Herbst. Caicr. pag. 87, «0, g. tab. t. fig. 14. Il reffemble pour la forme & la grandeur , au Crabe craniformc. Le corcelet cft lilie , convexe, prcfque arrondi , muni d'une petite dent aiguë . de chaque côté antérieurement , i^c de deux dents peu marquées fur le bord poltérieur. Le chaperon eft avancé & bidentc. Les pattes antérieures font allez longues. Les cuilles font couvertes de tu- bercules. Les jambes font iilVcs, & les pinces font alongi'cs , ciliées , aiguës. La queue eft glabre , prefque ronde. Il fe trouve dans la mer méditerranéc , fur les côtes de barbarie. 4Z. Crabe anguleux. C.iNCER angiilatus. Cancer thorace Uvi utrinque bidentato, manibus longijftmis Fab. Mant. inf. t. \.p. 3151. n". 37. Cancer angulatus. Peuhant. Zool. érit. tom. 4. pi. ^.fio. 10. Cancer anguhtus , thorace oblongo , lateribus antice duofpinofts , fronts truncata. Herbst, Cancr. pag. 85. n"". 6. tab. i. fig. 15. Il reiïl-mblc un peu au Crabe romboïdal. Le cor- celet cft lilic , armé de deux épines aiguës de chaque côté. Les pattes antérieures font lides , anguleules , deux fois plus longues que le corps; les épmcs font dentées & noires à leur extrémité. Le tatfe des autres pattes eft mince & aigu. Il fe trouve dans l'Océan euiop.'cn. ^. C R A 45. Craeï marbre. Caxcer murmoreas. Canur tkoracc fahfUc^to utrlnque tridentato , frone crenatii cr^rginata , hmchlis apicc diiatJtis àe::tj[is.YAs. Maitt. inf, tom. i. ;;. 3 19. n°. 38, Il cft de giandcur moyeane. Le corcclet efl prefcjuc c]uarri.' , p'illé fui- les côtés. Le bord eft tridenté de chaque côté , tionqiié, crénelé & écliancré antérieurement ; fa couleur cft mtlùngéc & comme marbrée. Les cuilles des pattes antérieures , font dila- tées & dsntées à leur extrémité. C R A 1^1 11 fe trouve. 44. Cr(\be Ménade. C.iiJCER Manas. Cjnccr thorace Uvlufculo utririque qulnqucdeitûta , carpis unidencat'is. F.\B. Syjl. eut. j-ag 4-jj. n" . 24. — Sp. inf. tom. l.pag. jco- ''"• ij- — Manc. inf. tom. i.p. 51c. n" . J9. Cancer brackyurus Mxnas , thorac; Uviufculo u'.rinque quinquedentato , carpis unider.tatis , pe- dibus ciliuiis ,' poflicis jubulatis. Lin. Syft. nat. pjg. IC45-«°. ^i- — ^^"f- ^'"^- ^'^''- F'^o' 43^- — faun. fuec. n". 2026. Cancer manlbus ventria^fis Uvibus unicolortbus. Lin. It. wejlrogoih. 175. Cancer thorace Uvi , antice dent.-.:o pofice con- traciiore , pedib::s r.atatorio - curjo'iis , mjniôus éiqualibus longicudiKc pedurn, GrONOV. Zooph. Cancer Minas, Scor. Eut. carn.n", 112;. Cancer anonyrnus . Ronbelet. Fifc. Lib, 18. cap. 11. p. ^ij.fig. I. CdncerRondcUtii. Jonst. Ilift. na:. de exang. aquat, lub. j ftg. lo. Cancer marinus fulcatus. RuMPH. Muf. lab. 6. fig.O. Ca'-.cer marinus fu:cd:us. Petiv. Amholn. tab, j. fig- 5- Cancer liitoralis. East. O^ufc. fuaftq. tom. 1. lib. i. p. I j,. tab, r. Cancer Mduas, PinnaNT. Zool. brit. Vol. 4. tab.z.fig. s. Cancer Mxnas. Hekbst. Cancr, tab. 7. fig. 46. .pag. 145./!". 55. Cancer viridis. Hekbst . Cancr. pag. 148. tab, 7. fe 47- Il eft de grandeur moyenne. Le corcelet eft liflc , avec qucUj.cs entoncemens irréguliersj les côtés font raïuis de cinq dents aiguës. Le chaperon eft ^n peu avancé, &. muni de trois dents obtufes. HijL :ùt. des hifeaa. Tome VL Lc'^ yc'.:x font peu avances. Les patres Entc'iitures , a pcir;c de !.i 'onguci;r ries autres , f"nt hilcs ; la jiéce qui urn: la cuilTc & la j..iiibe , cil munie antérieurement d'une dent aiguë; les pinces l'ont lillonnécs & multidcntées intérieurement. Les au- tres panes font fimples , & les tarfes font liUonts. La queue ell formée de fix pièces. Le Cancer vlridis de M. Hcrbft , ne diifcrc qu'en ce que fa couleur tit verdâiic. 11 fe trouve dans !a mer m-jciterranée , dans l'océan européen, & J^ns la jncr des Liùts. 4y. CRAEE.-pygméc. C.iKCER pygmeiis. Ca-:cer thorace livinfculo utrlnque quinqueden- tato , fronts inccgenima , carpis unidentatis .1 as. Mant. inf. tom. i . pag. 3 iO. n". 40. li reiïcmble beaucoup au précédent , mais il c(l beaucoup plus petit , Si le chaperon eft entier. Le cor- celet cft iillé , couverrde petiis tubercules qui le ren- dent raboteux; les côtés Ibnt munis de cinq dents , un peu moins aigucs que dansl'tfpbce précédente. Les pattes antéiicutes lent a peine de la longueur des autres , Se la pièce qui unit la jambe a la cuifTe , eft munie d'une dent aipue. Les tarfes de toutes les pattes font légèrement fillonées. Il le trouve fur les côtes de la Bretagne & de l'Angleterre. 46. Crabe rameur. Cancir depurator. Cancer thorace Uvi utrinque qulnquedentato , maaibus apice comprejjîs pedibus poflicis ovatis, Fab. Syjl. enc. p. 405. n" . 25. — Spec. inf tom. i, pag. ;oi. no. 16. — Mant. inf. tom. i. pag, 3x0. /z«.4l. Cancer brachyurus depurator. L l N, ^yfl. nat, pag. 1045. ""• ^3- Cancer caninus. Lin. Muf, ad. frid. i,pag. 8j, Cancer thorace Uvi , antice dentato , pofiice con- traUiore pedibus natatoriis , manu altéra majore, Gronoy. Zooph. n". j)j 8. — AU. Helvet. 5. 443, Cancer pellitus , thorace hirto , înaquali , utrin- que quinqaedentato , fronce obWfe dcncatj , plantis poflicis mtmiranaceis ovatis ciliatis, F O R s s. Defcrip. animal. 47. Le Cra"be rameur. Journ. a"* i-hjf. juh, 1788, pi. z.fig. \i. Planc. Conch. 54. tab. }. fig. 7. Canrer latipes. Rond. Pifc, Lib. I8« cap. jSS, pag, 56 j. tab, l. \62 C R A Cancer ramipes Barrel. Icon, rar. lity. Jîg, i, Lewenokch. Jrc. nat. tom. \. pag. 496. fig. 1. Sï.B.Muf. tom. 3. tab. 18. fig. 9. Cancer depurator. Se OP. Ent. carn, n". 1114. Cancer depurator. HerbST. Cancr. pag, 148. n°. i6.ta6. y. fig, 48. Il reiTemble beaucoup au Crabe Me'nade , & il a été confondu par pluficiirs auteurs , avec le Crabe ridé. Le corcelet eft prefque eu cœur, mu- ni de cinq fortes dentelures de chaque côté. Le chaperon eft tridcnté. Les pattes antérieures font à-peu-près de la longueur des autres j la pièce qui unit la cuiflTe à la jambe , eft munie d'une forte dent; les Pinces font forreSj arqaées , &mul- tidentées intérieurement. Il fe trouve dans l'océan européen , & dans la méditerranée. 47. Crabe fix-denté. CjftcBR fexdentacus. Cancer thorace l&vi utrinque fexdentato , fronte cclodentata, chelis fpinofis. Fab. Matt, inf. tom, i. p, ]xo.n°. 43. RuMPH. Muf. tab. 6. fig. P, Petiv. Amhoin. tab, 6. fig, 6. Cancer fexdentatus. Herest. Cancr. pag. IJ5. n°. 60. tab. y. fig. Ji. 6" tab. Z.fig. 53. Il relTemble beaucoup au Crabe fauteur. Le cor- celet eft lifte , marqué d'une ou de deux lignes tranfverfales, enfoncées, & muni de fix dents aiguës de cliaq.ue côté. Le chaperon eft muni de ïiuit dents aiguës. Les pattes antérieures font épineufes , une fois plus longues que les autres; les pinces font fortes, dentées intérieurement, rouge.îucs. Les tarfes des deux pattes poftérieures fout comprimés & ovales. Il fe trouve dans I4 mer des Indes orientales. 48. Crabe fasteur. C.tiicsR fcrîatus^ Cancer thorace l&vi utrinque qiùqueJentato ,mani- bus muUangulis ovatis, carpis unidentatii, Fab. Syft. çnt.pag. 40t. "". 27. — Sp.inf. tom. i.pag, joi. «°. 18. — > Mant, inf, tom, l. p. ) 10. n°. 44. Cancer brachyurus feriatus. L i m. Syfl. nat. pag. 1043. «''. ly. — r^Muf. Lud. Ulr. pag. 457. Çttncer feriatui, Herbst, Cançr.p. i j«. no. (J^, C R A Il refTenible beaucoup au précédent. Le corcelet eft convexe, légèrement raboteux , un peu inégal , plus étroit poftéricurcment , muni de cinq dents fortes , aiguës , de chaque côté. Le chaperon eft peu avancé , S: muni de cinq dents aiguës , pref- que égales. La queue du mâle eft compofée de cinq articles , dont les deux premiers courts & linéaires ; celle de la femelle eft ovale. Les pattes antérieures font courtes ; les cuilTes font courtes , fimples ; la pièce intermédiaire eft unidentée ; les jambes font ovales, anguleufcs , munies d'une dent à la bafe du tarie ; ks pinces font droites. Les autres pattes font funples. Les tarfes des fix pattes intermé- diaires font fubulés , un peu comprimés ; ceux des poftérieures font membraneux £c plus larges ^uc les autres. Il fe trouve dans la mer des Indes. 49. Crabe lancifere. j. Cancer lancifer. Cancer thorace fubtuberculato , utrinque unifpi- nofo , antice quadriacttaro , pcdtbus ancicis lineo- latis pofticis ovjrù.pAB. Munt. inf. tom, i. p. 510. n". 4î. Il eft de grandeur moyenne. Le corcelet eft: ovale, un peu rétréci puftérieurement , muni au milieu du dos, de (ix tubercules peu ék\ es , de quatre dents a fa partie antérieure & latérale , Se d'une épine de chaque côté ; la partie policrieure a une ligne élevée , au milieu de laquelle on re- marque une petite dent. Les pattes antérieures fonc courtes , & les jambes ont des tubercules nodu- Icux , prclque ép n:ux ; les pinces qui les ter- minent font dentées intérieurement. Les lîx pattes qui viennent enfuitc ont leurs cuilfes dentées a leur bord interne , & les jambes font munies vers leur extrémité, d'une dent aiguë, longue, prcfque en forme de pince ; le tarie eft aigu & lancéolé. Les deux pattes poftérieures ont les cuilics lilles Se les jambes aigiies ; le tarfe eft ovale & cilié. La couleur de tout le corps eft d'un brun ferrugineux» Il fe trouve dans l'océan pacifique, 50. Crabe Pagure, Caïiczr Pagurus. Cancer thorace utrinque obtuje novemp/.'cate ,' manibas apiçe atris. ¥ab. Sy/l. ent. p. à;0$. n" . i8. — Spec. inf tom. i. pag. 501. n° . xcj. — Mant. iof, tom. i, pag. 311, n^ . j^6. Cancer brachyurus Pagurus. Lxi^.Syfi. nat,p. 1044. n°. 17. — faun.fuec. ad. i. n^'. 202.8. Cancer brachyurus , manuum digitis atris. Lin. Faun. fuec. tdit. i . n°. 1 144. — Muf. Adoi, /lid. ;, 8f.— /:, Wcfirogoth. 17}. C R A Cancer tkorace hvî lato , antict oltufc dentcto , ftdlbus fuhhirfucis curforiif ^ manions rijiaris bre \:bus , digitis atris. GronOV. Zoopk. n° . 567. '^Aà, HhLVET. tcm. S-pug. J 6 2. 72°. 44.6. Cancer marlr.us rotundus major var'egatus. Aâa ttur. curiof. tom. i.piig, 515. tab. lo. 6. fig. 1. Cahccr muas. Rondil. Pifc lib. iS. cap. 14. pug. i 60. fig. I. Bradlet. A'j/, tab. i-fig. 4» Muf. Besler. tab, 18. Cancer Pagurus. Pennant. Zoo!, brit. tom. 4. tab. i.fig. 7. Cancer Pagurus. Hekbst. Camr.pcg. \ ffj. ;i°. 71 . tui. 9- fig- 55». MlNASi. DiJJert. Nap. 177J. fig. 1. 4. KOESTLIN. Lett. hifl. nat. ijlc à' Elbe . pag. 1 19. .'' Il eft afTez grand. Le corcclet cft liffe, muni ^e chaque côte, de r;euf denteluri.s obailcs , phllécs. Le chaperon eft peu avancé S: muni lie cirtj dencs. Les pattes a:itcrieures (on: à peine de la longueur des autres & Iules ; les pinces qui 1er terminent font noires & dcnttcs intéiicurement. Les autres pattes Tout fimples Si ciliccs. Il fe trouve dans l'occan européen 5i dans la niéditerranée. 5 I. Crabe voijtt:. C.J.vcEH fotnicatus. Cancer thorace iniquali , anguUs pojlicis dila- f.tis crenatis , rofiro deprejfo acuto , mambus dentato-criftatis. lAB.Spec. inf. app. pag. joi. — Mant. inf. tom. I. pag. }il.n°. 47. Cat.cer fornicatus. Herbst. Car.cr. pag, 204. n". 96. tab. ij- fig- 79.80. lied petit. Le corps eft plus large que long, muni de quatre tub.rciiles à la partie (upéricurc. Les cô:é> font un peu dilatés , convexes en - delTus, concaves en - dcllous , muni de plofieurs dentelures aiguës , antérieurement. Le chaperon e(l avancé ,' uni , courbé , terminé en pointe &c cré- nelé fur Jes côtes. Les pattes antérieures font allez grofles : les cuilTes f.nt comprim'es , dentées d'un côté, dilatées de l'autre; les jambes (ont triangu- laires, & l'angle artéricur eft muni de trois dencs; le fuperieur, de fis ; les pinces font courtes & ar- quées. Les autres pattes font petites & ciliées. Il le trouve àTranqucbar. i5j C R A $1. Crabî- cize dents. C.:^-ciR u-ideamdtntatus, C.in;cr tl.orace fubUvi utrirtque undccimdentato : denlibus mnu'aiis , -ofiro tr aentatp , a.gicis apice atns. Fab. Mani. i;if. tom. i. pjg. ^2.1. n'^. 4S, Cdncerun.i;a^;i;î cô;é de onze dents aiguës , dentelées. Les pàtits (v^nt Velues, (impies; les deux antéii.euics (oiu 1-geremeut granul es & munies de quelques pentes ep'DCs ; les pinces font noues , un peu aiquécs, iriténeurement dentées. il fc trouve dans les mers de l'Améiique; feptea- 53. Crabe denté. C.i?;crR det.l.i:u . Cannr i.horace uirinque i.iiquci.'.'cr dcnzato ^fror'e truncaca fijfa.. Cancer dematus. HsRîST. Cancr. p. 1I6. rj^ . -j. tab. 1 \. fii.6j. Il reilc.-.iole un peu, pour la forme & la gr.m- deut , au Crabe gianulé. Le cencclet eft convexe, plus Lrgc que long , armé de chaq^.ie côté , de plulieurs dentelures aiguës, d' négale grandeur. Le chaperon eft peu avancé , tronqué , & légère- ment fendu au milieu. 11 fe trouve dans l'océan Indien. 54. Crabe granulé. CAltczK granulatus. Cancer thorace fuhnodofo crenato , angutis pcjli- cis dilatato quinque-dentatis , m..rub:,s criftaits. f-Aii. Syll- ent. pag^ ^06. n". 19. — Spa. inf. tom. i. pag. 501. n''. JJ. — Mant. inf . tom. l.pag. 311. «". 49. Cancer brachyurus granulatus thorace Uvi cre- nulato aagLlis pufiicis dilatato - quinqucdencùui poijice.^ue fdtruncato , -ma-ibus c ijatis. LiN. ^yjl. nue. pag. IC45. n^. lé. Cancer tho'ace livi bifulcato rugofo Litijf^rr.o , pojiice dentato dilatato , pedes cor.tegenre ., mar.i-. bus fuperr.e crijlatis. Gronov. Zoopk. n". 1,61. Cancer rr:ax':rni:< fabverrucofus , ck-.'-s m ri.iriius comp.ejjti di.iialîs, Bkûw'n. Jum. ^ ..7; ^11, i(?4 C R A CR K Cancer urfus. Rondel. Pifi. lib. i8. Cdp. i-j. \ dclaJroitc font en fcie intérieurement & n'ont point pas. 564, de dent; la gauche a fon prolongement court, -- ; denté , élevé à_ la bafe , & le tarie un peu plus Cancer chelis crajpifimis. Catesby. Carol. t. 2. ]^,„^ ^ 3,^,^^ ^ ^^^^^ ^ ^^ j^^C^ ^ ^.^^^^ j^.,,^ ^Ip^^^^ ^ ^''''* î*"' obtiile, courbée : les autres pattes font (impies; les Margrav.^a!///. //3. ^.cap.i^.pag. iS. tartes font ftriés , rouges Pl50. îii^. ind. pag. 7;. Sachs. Gammar.tab, j. JONST. £>£ f.Yj,*;g. aquat. tab- O-fg- '• Cancer granulatiis, H e R B s T. Cancr. pag, loo- n". 51. faft. 11. fig. 7j. 76, Il cft plus large que long, convexe, granulé; les côtés (ont dilatés, concaves cn-delîous, munis de fix ou fept dents aiguës; vers la partie pofté- rieurc , on remarque de petits points élevés. Le chaperon eft étroit , un peu avancé & bifide. L'or- bite de l'œil cft élevé fupéricurement. Les pattes antérieures font très-grolTes ; lescuiflcs font courtes, triangulaires, tubcrcalées 6c ciliées antérieurement ; les jambes font larges , triangulaires , tuberculées & granulées antérieurement , munies fupéricu- rement de quatre ou cinq dents aiguës , repré- fcntant en quelque forte une crête de coq : la partie inférieure fe prolonge en avant , & forme avec le tarfe une pince munie de fortes dents. La forme du corps couverte de tubercules , a fait donner a cet infeûe , par le peuple de la Provence & du Languedoc , le nom patois de Migrane , qui fîgui- fie grenade en français. Il fe trouve dans l'océan & dans la méditerranée. Ce Crabe ne s'approche pas du rivage, 5; on ne peut le prendre qu'en s'cnfonçaiu un peu dans la mer. ÎJ. Crabe tubercule. Ca'scer tuberciiliitus . Cjncer thorace nodofo tnultidentato : angulis pof- t'cis dUatatis cfcnato dentatis , manibus dentucis. Fab. Mant. inf. tom. \,p. jii.n". jo. I! rclTemble beaucoup au précédent. Le corcelet eft très - convexe , muni de plufieurs tubercules élevés & de deux lignes longitudinales enfoncées ; le bord latéral anténeur elt mukidenté ; le bord latéral poftérieur eft dilaté , concave cn-delfous &: muni de cinq dents crénelées. Le chaperon eft court, obtus , avec 'es bords un peu relevés. Les pattes antérieures font grolTcs ; les cuifTes font courtes , liiTcs , avec le bord antérieur très - dilaté , élevé ; la pièce intermédiaire eft noueufe , aiguë ; les jambes font noueufcs , terminées fupérieurement par dcj dentelures en forme de ctête ; les pinces leur extrémité. Il fe trouve dans la mer pacifique. fé. Craee Lophos. r.j.vciR Lophos. Cancer thorace Uvi bifulcato e'enaio , utrinque diiatdto quadridencuto , margine pojlico jexdentato, Cancc'- Lophos thorace bifulcato crenato , an- gulis pofticis dUatato-quatuordentatis , niargine poflcriore fexdentaio granulato , manibus ciijlatis. Herest. Car.cr. pag, 101. n°. 9^.tai>. lyfig- 77. Il reifemble beaucoup pour la forme & la gran- deur, au Crabe granulé. Le corcelet eft convexe, prefque-1 Ile, marqué de deux lillons longitudinaux; les b-jrds antéiieuis fon: crénelés, & le pofté- rieur eft muni de fix dents aiguës , crénelées ; les côtés font dilatés & munis de quatre dents longues, fortes &: aiguës. Les pattes aniéneures font grolles , S: li:s jambes terminées fupérieurement en forme de Il fe trouve dans loc 57. Craee annulaire. Cascek anniilaris. Cancer thorace lnvi utri angu/ufa cnftatis pedibus '.sue crenato , manibus \nnuUs ruiiis. Il eft de la grandeur du Crabe bronzé. Le corcelet cft plus large que long, lifl'e, convexe , tour cou- vert de ponts & de petites lignes tranfver.^ales , d'un rouge brun ; l.s côrcs font légèrement dentés , & chaque dent cft crénelée ; la partie pofténeurc eft rctrécie , entière ; le chaperon eft peu avancé &: tronqué. Les pattes antérieures font groftes & allez courtes; les cuilfes Ion; lilfes , triangulaires, avec quelques légers tubercules fur les angles; la pièce intermédiaire a quelques petits tubercules a fa par- tie ant;rieure, elle elt lifte & plane intérieurement ; la jambe cft convexe extérieurement & munie de quelques lignes longitudinales, tuberculées: la partie fupérieurc cft terminée en une pet'te crête. Les autres pattes (ont liilcs, & ornées de quelques ta- ches annulaires , d'un rouge brun; le taife cft obfcur. Il fe trouve dans l'océan Indicni 58. Crabe Calappa. 0*CER 'Calappa^ CR A Cancer thorace Uvi crenulato , an^ul'is poftich dildta'.o integtrrimis , manibus crijlatis .Y .K'&. i>yft- er.t.p. 406. n". 30. — Spec. inf. tom. 1. p^'g. JCi. "". ;i. — Muni, inf. tom. i . p. 3 2.i./i°.ji, Cincer Cabppa èrackyurus , thorace flàg'S fuh- imbricato g'.bbo antlce trilobo. L i N. Syfl. nut. fJg. 104S. n". 51. Mi^f.Lud. Ulr.p. 44S. Ccr.cer thoracc brcvi tubcrcidato mutico conve.xo liiiijjimo poflice di'atato, pedes contegeiite , marà- iits Jupcrne criftatis, Gaonov. Zooph. n". 959. Cduccr Cdlappoïdcs. RuiirH. }>luÇ. tab. I ^'^g. i3- Sld. Muf. tom. 5. tab, ^t^. fig. 7. 8, Vetiw GjTopk. tab. 75. /g-. II. Cancer Calappa. Hersst. Carter. p. iji6.;i". 8S. tab. ix.f.g. ■J^,.■J^. Il rcfTcmbîc aux prccédens. Le corcelet cft très- convexe , lllfe, avec <]ue!cjues petite?; Ilries tranf- vcrfales à (a partie fnpérieure ; le bord anténeu elt crénelé , & les C(kés font dilatés , convexe en-dc[Tous, enticis, fans aucune dent. Le cUape ron et étroit & bidcnté. Les pattes antérieures fon très-çrodcs ; la jambe eit terminée l'cpériuuremen en crête de coq. Les autres pattes font limples , 6: les tarfes font fubulés &; fiUonés. Il fe trouve dans les mers de l'AmériqHe méri- dionale. 59. Crabe Philargus. Cascer Philargus. Carcer thorace Uvi integerrimo convexo pofl'ue quindi cimdcntato. Cancer brackyttrus Philargus. L i N. Syft. nat. p. 1041. n"^. 1 6. — M:.f. Lud. Ulr. pag. 43 i. Cancer Philargus. Herbst. Cancr. pag, 105. «". 94. Il reffcmble au Crabe Calappa, Le corcelet cft convexe, lilfe, avec deux dépreflîons lonaitudmales; il cft arrondi & à peine crénelé à fa partie anté- rieure, large & armé de quinze dents poftéricure- ment. Le chaperon eft tres-obtus & écliancté. Les jambes des pattes antérieures font larges , com- primées , armées d'une dent à leur bafe inférieure , & terminées fupérieurement en une crête formée de huit dents parallèles. Il fe trouve dans ks mers d'Atle. 60. Crab- fpinifront, Çaucer fpinifrois , C R A 16 s Cancer thorace Uvi utrinque qulrtqucdcntato : dente fccundo icnioque hifidis , fiante mar.ibas muL- tifpinofs, Fab. Mant. inf. c. \, p. 311. «". Ji. Cancer fpinifrons thorace lateiibus fex fpinofo , fronte muUis dcntibus obfita , manib'as verrucofo-fpl- ncfîs .^ digitis omiibus obfcure cajtaneis. Herbsx. Cancr. p. I 8 j . «"*. yS- tai. 1 1 . fig. 65. Il reffemble aux prccédens. Le corcelef eil lillc , prei'que épineux à fa partie antérieure , muni de cinq ou iix dents , de chaque côté , antérieure- ment. Le chaperon eil large , niultidenté , bifide au m'.licu. Les pattes antérieures font grolies & armées de pkifieures cpines ; les pinces font fortes, arquées , noires. Les autres pattes font limplcs. Il fe trouve.- 6 1 . Crabe bronzé. Cascer éineus. Cancer thorace rugofjjimo obtufo uennque qaadri~ loho. Fab. Sjfl. cnt. pag. 406. n". 3 1, — Sp. inf, tom, 1. pag. 50Z. n" . 31. — Mant. inf. tom. i. p. 5Î1. n°. 5-5. Cancer brachyurus £r.eus. LtN. Syjl. nat.p, 1048, „o. j4.— M://: Lud. Uu: pag. 4^1. Cancer &neus, Rumph. Muf. tab. 11. f g. 4. Seb. Muf, tom. 5. tab. 19. fg. 17. Cancer éineus. ïIerbst. Cancr. p. 165. w''. 70. tab. 10. ji g. 58. Il eft de la grandeur des précédens. Le corce- celct eft plus large que long , marqué à ^i partie fupérieure de pliilieurs enfoncemcns irrégulieis, profonds, & d'élévations Cvinvexes, obtufés, iné- cales, prefque imbriquées, & muni de chaque côté, de quatre lobes larges , peu marqués. Le chaperon cft obtus & un peu échancré. Les pattes antérieures font grollés _, très-raboteufes , tuberculées , termir nées par des pinces noirâtres, fillonnées , iutérieu- rcnient dentées , arrondies , ccroutécs à leur extré- mité. Les autres pattes font rabotcufes , afl^z trrortes, un peu comprimées. Tout le corps eli fouflàtre Si marqué de petites taches rougeâties. Il fe dans la mer des Indes, 61. Crabe déprimé. C.iycER deprejfus. Cancer thoracc fuhUvi utrinque quadridentatg , femoribus unidentatis ^ unguibus fubtus fe/ratis. Fab. Syft. ent. pag. 406.11". 51 Sp. inf. t. i. p. joi. n", ii.—Mant. inf t, i.pa^. 3IZ. n".. 54» ^6 C R A Caictr deprejfus. Herbst. Cancr. j>ag, 117, n". 36. idb.i. Iig. 55. d. 6. Il eft petit , déprimé , mélange de gris & de fauve. Le chaperon eft quadnSde. Le corcclet cft muni de chaque côté , de quatre dents aiguës. Les pattes antéticines font petites. Les cuiflis des autres pattes font unidsrtées à leur extrémité, & ont une tache noire , au milieu de leur partie fupiricure ; les tarfcs font fortement en fcie, II fe trouve dans la mer méditerrance. 53. Crabe fémoral. Cancer fem oralis, Ca-cet%thorace Uvl piano utrinque tridentato ^ femoribus anticis apice dilatât. s quadridcntath. Le corps a environ im pouce de large & dix lignes de long. Il eft lilTe , prefque quatre , applati, muni de trois dents aiguës , de chaque côté. Le chaperon tfl large , tranchant. Les pattes anté- rieures font un peu plus courtes que les autres. Les cuilfes font un ptu dilatées, comprimées, & quadridentécs amérieurement ; la pièce intermé- diaire a une dent au milieu de fa partie antérieure. Les cuilles des (îx pattes intermédiaires font ter- minées par une petite dent. Il fe trouve fur les rivages de la mer méditer- laanét. 64. CP..ABE Ochtode, CyiNCER Ochtodes, Cancer thorace Uvi imquali utrinque ohuje tlentato , rnjlro iifijo , cheiis\erracojis. ïab. Munt. inf. tom. 1. p. j I i. n^. 5 5 . Cancer Ochtjdes thorace Isvi laterlbus vcruco- fis , front e biloba brachiis carph minibus digitinjue verrucofis, HïRBST. Cancr.pag. 158. n°. 66. tab. 8. h- H- Il relTemble au Crabe Ménade , mais il eft un peu plus petit. Le corcelet eft lille , un peu inégal , muni de chaque côté , de quatre ou cinq dents courtes , obtufes. Le chaperon eft obtus , bifide. Les pattes antérieures font grolîes , couvertes de tubercules vcrruqueux, affez gros. Les autres pattes font (impies. Il fe trouve dans la mer des Indes orientales, 6j. Crabe laiteux. Cakcer laBatus. Cancer thorace Uvi utrinque ferrato quadrllobo t manitus eyatis Uvibus, C R A Cancer ^râtliyurus laUatus. L I N. ^y^. nat, p. 1041. n". ri. — Muf. Lud. Uir. p. 455. Le corcelet eft prefque rond , lifte , inégal , rouge, taché de blanc , muni de chaque côté, de quatie lobes, dont les antérieurs plus laiges. Le chaperon cft un peu avancé , prefque échancré au milieu. Les pattes antérieures font courtes ; les jambes font ovales & liifes i les pinces font droites & obf- cures. Les autres pa'ites font aiftz larges; les taries font fubulés , & très -velus à leur partie interne & externe. Il fe trouv; dans la mer des Indes. 66. Crabe iftricn. Cancer iftrianus. Cancer thorace fuborbiculato livi utrinque biden-i tato , fonte tride.itata dente med'.o majore.. Cancer iftrianus brachyurus , thcrace fuborbicu- lato Uvi utrinque bidentato : aptce inter oculos deniibus trious midto majore. Se OP. Ent. carn. Cancer kifirii. Herust. Cancr, pag. 97-. n°. 17. Il cft très-petit. Le cofcelet eft piefque o.bi- culairc , peu convexe, iillc, glabre , a mé de dcus dents de chaque côté , dont l'antérieure eft plus grande , tronquée & dentelée. Le chaperon cft muni de trois dents , dont l'intermédiaire plus grande. Les pattes antérieures font pJLS groll'es que les autres ; les cuides font terminées par une d.nt allez grolle ; la pièce intermédiaire e.t bidentée à fa partie inférieure; les jambes lont lancéolées, plus longues que les culifes, comprimées, poin- tillées ; les pinces font droites. Les tarfes des au- tres pattes font épineux cn-dcfTous. Il fe trouve dans la méditerranée près de Li-^ vourne. 67. Crabe inégal. Cancer in&qualis. Cancer thorace traafverfe ovato imquali utrinque fuhquadridentato , manibui ovdtis Uvtbus. Il eft très -petit. Le corcelet cft ovale, plus lari^e que long , irrégulièrement fillonné à fa partie fupérieure , & muni de quatre dents peu mar- quées , de chaque côté. Le cli..pcron eft coupé , prefque échancré au milieu. Les pattes antérieures font lill'cs, aiïez groiïcs j les ïambes font ovales, un feu lenflées. Les autres pattes font lillcs , allez courtes. Il fe trouve au S-^négal , d'où il a été apporté pat M. Geoftioy , fils. C R A * * * ConeUt hérifféou épineux en-dejfus. 68. Crabe égagropile. Cancer igagropila. Cancer thorace g'obofo mutico , hirfutlfimus , digitis nudis incus dencatis. Fae. Manc. inj . t. i. pag. 315. no. j6. Il eft petit , tellement couvert de poils roidcs, ferres, d'un gris obfcur , que les pattes font à pei.ie diftindle's Le corceiet eft globuleux , fans dentelure. Le chaperon a deux petites dents à peine avancées. Les antennes antérieures font féracées, ve- lues , piefquede la longueur du corps. La queue eft velue, bollue. Les pattes antérieures font très- velues, avec les pinces glabres , quadridentc'es intérieure- ment. Les autres pattes font très - velues , avec le tarfe nud, arqué, aigu. Il fe trouve dans les mers auftrales. 6^. Crabe Dormia, Ca^jcer Dormia. Cancer hirfutus thorace uir'mque dentato , pedibus poflicis unguibu! geminis. Fab. Syjî. ent. pag. ^o^ . n°. 16. — Spec. inf.tom. \.p, jolot". 17. — Manc. inf. tom. 1. p. 320. n°. 41. Cancer érackyurus Dorm/a.'LiN. Syfl.nat.p. 1045. n". 14. — Amxn. acad. tom. 6. pag. 413. n", yô. Cancer lanofus, Rumph. Muf. tab. i i.fig. I. SiB. Muf. tab. \i.fig. I. 3. Il eft plus petit que le Crabe granulé. Tout le corps eft héritié de poils roides , ferrés , d'un gris obfcur. Le corceiet eft convexe , inégal, muni' de trois ou quatre dents de chaque côté. Le chaperon eft étroit, muni de deux dents obtufes. Les antennes antérieures font minces, fétacces , glabres. Les patres antérieures font terminées par des pinces glabres , d'un blanc rougeâtre , & multidcntées à leur extrémité. Les deux pénultièmes pattes font tres-courtcs ; les deux dernières font un peu plus longues , appliquées contre la partie fupéricure du corps , & terminées par deux ongles fins , aigus. Il fe trouve dans l'océan indien, 70. Crabe cylindrique. Cancer cyUndilcus, Cancer thorace itfulcato lateribus d'ilatato cytln- drlcls apice fpinofu. Fab. Gen. inf. mam.p. 148. •^Sp.inf. tom. I. pag. ;oi. n°. ^^. — Mant, inf. (çm. l.p. jij. nî, ij. C R A 1(^7 Cancer cyllndricus. Herbst. Ca'cr. pag. io8« n°, ii>, tab, z.fig. 19. jo. 3 1. Ce Crabe a une forme fingulièrc. Le front eft: obtus & cannelé. Le corceiet eft globu'cux , mar- qué de deux filions longitudinaux & d un aurre tranfvcrfal antéiicur, couveit de poils ro:d-.s , (erres ; les côtés font très- prolongés , piet.jue cyiia- driques, terminés par une épine forte, a guj , "i; couverts de points élevés, rougc.îtres, La queue eft blanchâtre , raboteufe , & marquée de deux filions longitudinaux. Les pattes antérieures font minces, liiFcs. Il fe trouve à Tranquebar. 71. Crabe Chabrus. Cancer Chabrus. Cancer thorace hirto fuborbicuUto mmico , ma' nibus ovjtis muricatis. Fab. Syjl. ent. p. 407. n". 54. — Spcc. inf. tom. i.p, joj.w". j6. — Mant. inf. tom. l.p. 513. n°. j8. Cancer hrachyurus chabrus. L l N. Syjl. nat. pag. 1044. n". i8. — Muf.Lud. Ulr.pag. 438, Cancer chabrus. H e r B s"t. Cancr. pag. toi, n". 98. Le corceiet eft prefque orbiculc, un pcn ap- plati, de la grandeur d'une noix, tout couvert de poils courts, ferrugineux, muni de chaque côté, de quatre dents aiguës. Le chaperon elt muni de trois dents courtes : l'intermédiaire eft arrondie & déprimée. Les pattes antérieures font muriquées ; les jambes font ovales & fillonnécs , muriquées, ic légèrement tubcrculécs ; les tuiffcs des autres pattes font ovales, comprimées, larges, antéiieurement en fcie ; les tarfes font fîm|)les, armés cu-dcllous, de deux rangées de piquans. Il fe trouve dans les mers des Indes oricutalet, 7t. Crabe laineux. Cancer lanatas. Cancer thorace k!r:o rugofo uerinque dentat» ; roftro bidentato. Fab. Syft. ent. p. 407. n". 3f.— • Sp. inf. tom. i. p. 505 . «".57. — Manc. inf. tom, i, /^. ^ZJ."**. 58. Cancer brachyurus lanatus , fAorace h'rco rugofo utrinque unidcntato , roftro bidentato. L X N. Av/?. nat. pag. 1044. n**. 19. Cancer lanatus HeRBST, Cancr, pag. 189, n'. 8i„ tab. II. fig. 67. Cancer Facchino , thorace Uvl Integcrrlw.o , antice oSodentaCo, HlRaiT , Caacr.p.ig. 150, n". S:, tab. li-fis- ^8» :58 C R A Il cft: d'une- grandeur moyenne. Le corps eft dépri.nï , incgai , rsC,u.' anuiidi , vc!u , tronqué anti'i icurcmL'iK j & muni d'une dent aiguc, de chaque côté , a l'angle extérieur des yeux. Les pattes antérieures fout petites ; les cuifTes font ciliées, & les pinces dentées. Les deux paires de pattes qui fuiveiu font grandes & ciliées. Les fjuatre pattes poftérieures font petites, courtes, & f crminécs par un ongle crochu. M. Fabtic'us a regardé le Caiicer Facchino , décrit & figuré par M. Herbft, comme une lîmple variété du Crabe laineux. Il fe trouve dans la mer méditerrance. 73. Crabe mafcarron. Cancer mafcarroraus. Cancer thorace fubUvi ovato mutico , roflro hifido : lohis bidentaùs. F a B. Mant, inf. c. l.pag 3IJ. n". 60. Cancer planalus. SuLZ. Hifi. inf.tab. Ji./^- I. Cancer mafcarrone . HerbST. Cancr. pag. 191. n^'. 84. taè. II. fig- 69. 11 cil un peu plus petit cjue le précédent, au- quel il rell'emble beaucoup. Le corps cft ova!c, inégal , prefque lille, & muni dune dent à l'angie cxtéiicur des yeux. Le chaperon efl: bifide, & cha- que divifion cft bidentée. Les pattes anté;icures font petites & lilfes. Les quatre pattes qui fuivcnt font longues S: lilfes. Les quatre poftérieures font courtes & terminées par un ongle crochu. Il fe trouve dans la mer méditerranée 74. Crabe nodulcux. Cancfk nodulcfus. ■• Cancer chorace nvdulofu , utrinque un'identato , Tojlro lobûio. Cancer frafcone tho'ace fuhlarvalo , ndiofo , I.teribiis integris , antice lobato dentato. HiRESx. Cancr. p. 15 i. a". 8j. lab. H-fig. 10- 11 rcflenible un peu aux précédens Le corcelet eft inégal, couvert de quelques tubercules gros , arrondis., & muni d'uiie dent forte , aiguë , .1 l'angle extérieur des yeux. Le ch.iperon ell terminé par quatre lobes courts, obtus. Les pattes anté- rieures font courtes, velues; les quatre luivantcs font longues & velues ; les quatre dernières font courtes, velues &: terminées par un ongle crochu. Il fe trouve ■ 7j. Crabe mafqué. C.'""'ci'R petfonatus. C R A Cancer thorace h'ina in^quali utrinque qtùnque- Canccr hiac'n^urus perfonatus, thorace hlrto ins.- quali utrinque quinquedentato , rajl/tf) quadriucntato. Lin. Sy/L nat. pag. io.0. ;:'^. 37. Cancer perfonatus. H e r e s t . Cancr, pag. 195, n", 86. tai. li.fig. 71 11 eft d'une grandeur moyenne , euticrementvelu. Le corcelet elt ovale , muni de quelques tubercules à fa partie fupéiicure , & de cinq dents aiguës, de chaque côté. Les antennes font fétacécs , un peu ve'ue';^ plus 'ongucs que le corp";. Le chaperon ell avancé , bifide , & muni d'une petite dent de cha- que côté. Les pattes antérie nc-s font à-peu-près de Ix longueur des autres ; les jambe font munies de Jeux dcnta. Les autres pattes font a- peu- près d'égale L-.ngucur. Il fe trouve dans la mer mJditerranée, 76. Crabl hépatique. C.4SCVR lufcncus. Catcer thorace verrucofo gibbo femiorbiculato margine ferrato. Ca'icer brachyttrus hcpaticas. L i N. Syft. nat. p. lO^S.n''. )-l. — M:f. Lud. V/r.fag.j^ii^. Cancer hcpaticus. Hekest. Cancr. p. 19S. no.gfj. n rcfTemble au Crabe Calappa , mais il eft plus petit. Le corcelet eft inégal , couvert de tubercules , dentelé fur fts bords latéraux , Si raboteux fur le bord poftérieur. Le chaperon eft court & échancrc. Le dernier- article de la queue cft amincie. Les pattes antérieures font groiTes ; les jambes font compii- mces , wiberculées, terminées fupérieurement en crête. Il diffère du Crabe Calappa par les rides du cor- celet , élevés en forme de tubercules; parle corce- let qui n tft point tiiiobé , ti. par les lobes laté- raux crénelés. Il fe trouve dans la mer des Indes orientales. 77. Crabe rocailleux. C.iNC£R fcru-ofus. Cancer ihoraCe tuhcrculato planiufculo margine aculcato , cheiis margine infeihjre crijiatis. Cancer brachya'us fcrUrofiS. LiN. Syft. nat, pag. I04<). n". 55 — Muf.Lud. Vlr.p. 4j©. Le corcelet cft .ovale, pl!is,l4ige que long, cou- vert d'inégalités ôi de tubercules, irréguliers ; le bord tft déprimé , tranchant , itlçgulièrçracnt denté. Le chapcroci C R A chaperon eft cicatrifé & comme carié. La queue cft toute couverte de cavités. Les j.imbes des pattes antérieures font comprimées , dentées, prefque en crête, à leur bord antérieur. Les autres pattes font comprimées, anguleufes S: dentées. 11 fe trouve dans les mers des Indes. 78. Crabe nafillard. Cancîr nafuius. Cancer tho'acc undlqtie acu!earo , rojlro bifido , fuhtus deme unico, Jupra duobiis. Fab. S^tc. inf. tom. I. p. yoj.n". jS.-^^JWawr. inf. tom. i: p. 323. n°. 61. — It, Norweg. die 19. ^"g.p. 38^. Cancer nafutus.MlRsST . Cancr.p. ijC. n^. 119- Il refTcmble beaucou'pau Crabe aranéiformc , mais il elt à peine une fois plus grand qu'un pois. Le cliapcron cft avancé , bihdc , aigu . arme d une épuie avancée , au milieu de fa partie inférieure , & de deux autres courtes , à fa partie fupéricure. Les yeux font noirs , pédoncules. Le corcelet Se toutes les pattes font couverts de tous côtés d'épines di'oites , fortes , aiguës. Les pinces font ovales , épineufes. Il fe trouve dans les mers du nord. 79. Crabe Ours. C^KcsR Urjus. Car.ar thorace ovaio fjfc'cuLto hirfutiffimo , C R A i5p ivii>us. Fab. Mun, Can er Vrfus, HeRbst. Cane. p. 117. n" . 105. tab. \à,. fig. 86. Il refiemble pOur la forme & la grandeur au Crabe aranéiform^. Les antennes antérieures font longues , fctactcs . [es articles font velus a k-ur extrémité, & le premier a des poils de cliaque coté beaucoup plus grands. Le chaperon cft bifide , & les divifions font fortes, aiguës, très- velues. Le corcelet efl ovale , hériflé de poils longs, obfcurs, difpofés par faiîccauXj Si muni de chaque côii , antérieurement, de fept à huit dents fortes , aiguijs, couvertes fupéricurcnent de faifceaux de poils. Les pattes antérieures font lilfes; les cuilTcs ont leur bord fupéiieur denté ; la pièce intermédiaire efl can- neLe, avec les bords dentés ; les jambes font lilles, & l'avjincement qui forme la partie inférieure de la pince , cft unidentce. Les autres pattes font itcs- vclucs. La queue eft large, prefque orbiculaire. il fe trouve dans 8c. Crabe Eouc. auftral. Cancer HircuS. Hiji. Kat. diil^icies. Tom, VI. Canecf tltcrjce lanato tubcrcuLiio , rc.flro bifido, chclis li.vibus.Yh-B.Spcc. inf. t. l.p. JOJ. n^ . 39. — Man[. inf t. l. p. 324. n° . 63. Cancer Hircus. Herbst. Cancr.p. ic^.n". ic<». Il rciïcmble beaucoup au Crabe aranéiforme , mais il eft deux fois plus petit. Le corcelet eft ovale , couvert de poils lerrés & de tubercules élevés , prefque épineux. Le chaperon cft avancé , bih'de , & les dividons font aiguës. Les pattes antérieures font liflcs , glabres , avec la pâme fupéiieure des cuiffes , prefque dentée; les pinces font blanches à leur extrémité. Les autres pattes font velues , Se terminées par un ongle crochu, blanc. I.orfqu'il eft jeune , il efl entièrement couvert de poils ferres , S: les tubercules font peu marqués. Il fe trouve à la Jamaïque. 81. Crabe aranéitorme. Cancer araneus. Cancer thorace h'irto ovaio tulerculato , roflro bi- fido , manibus ovalis. Fab. ^yft- ent. pag. .^07. n". 56. — Sp. inf. tom. i.p. ^05. «^^.40. — Manc. inf tom. l.p. 314. n°. (;4. Cancer brackyurus Araneus , thorace hirfuto ovato tuiercuiato , roflro bifido, manibus ovatis. Li N. 6yft. nat pag. 1044.""'. 30. — Faun.Jucc. n°. Z030. Muf Lud. Ulr.p. ^1,9.— It. fan. 5 1 1. Cmcer Araneus brackyurus , thorjce hirfuto fib- ovato , tuberculato , rojl'O bifido connivente acutmf- çuio , manibus ovatis , cum pcdibus meaiociiius , uietihus Uvibus. OxH. Fab. Faun. g'Oeni. p. i,i. no. 115, Cancer minimus corfore fubrotundo , craribus om- nibus longijjimis & tenuijfimis. Hro\% n. Jam. p. 411. n-\ 6. Cancer ccrdis figura. Jonst. Exfmg.p. 19. tab, 7-P'g •\- •' Stroïn. Tom. I. p. 180. n°. 4. Bom, 4. 4^(î, Cancer Araneus. Penn. Zool. brit, tom. 4. p. 7. tab. $.fig. 16, Seb. Muf. tom. ^.tab. ll.fig. 4. Cancer Araneus, Herbst. Cancr. p. ic6. "". 97. tab. ii.fig.il. Il eft au-deflous de la grandeur moyenne. Le cor- ceicr eft ovale, inégal , velu , couvert de quelques tubercules. Le chaperon eft avancé, pointu 6c biHde. Les pattes antérieures fout minces, un peu plus courtes que les autres ; les autres pattes font allez longues, minces, lilFes & cylindriques; l:s taries font alongcs Se tcrmmés en pointe. Il fe trouve dans l'océan européen. Y 170 C R A 81. Crabe coiidylc. Cancer condyliiHus. Cancer thorace ovuto aculeato : fupra caitdj'n fplnis tribus ereclis , ckclis rnurlcutls. Fab, Mdnc. inf.t. I. p. 514. no. 6f. Il relTemble beaucoup au Crabe araiiéiforme. 1 Q. corcelet eft ovale , inégal , aimé de p!u!icuis épioes. On voit une clévation doifalc , fur lai^uclle s'é.èvent trois tubercules , dont le premier ert granulé , le fécond biépineux , le troifième , un peu plus petite a trois c'pines. Les cuilles ont une cpine vers leur extrémité. Les pattes antérieures ont des épines obtufcs. Il fe trouve dans la mer méditciranéc 8,'. Crabe Brebis. Cancer Ovis. Cancer thorace hirto ovato utrinque quadrifpinofo , rojiro b fido , manitus ovutis. Fab. Munc. inj. tom. I. pag. 5 14. ri^. 66. Cancer Ovis thorace orbkulato bifulcato nodofo , lanato , lateribus utrinque quatuor jpinofis , fronte quatuoyffinofu , roftro bifido , manihus /ivibus , pedibus anticis longijjîm'u . HtRBST. Cuncr. p. 110. nP. loi. tdb. 15. fig. 81. Il reffemblc , pour la forme & la grandeur , au Crabe arancifornie. Le corcelet cil ovale , pref- que orbiculé , ttès-velu , muni de quelcjucs tuber- cules nodulcux , & de deux enfoncemens longi- tudinaux , irré^ulitrs ; les côtés ont quatre dents aiguës , & le cliaperon eft bifide. Les partes foni allez longues, (impies , prefque cylindriques. Les antérieures font lilîes & un peu plus .courtes que les autres, les jambes font renflées & ovales. Il fe trouve dans la mer des Indes. 84. Crabe muriqué. Canctr muricùtus. Cancer thorace hirto imquali : lir.ea iorfali fpinif- que dorfalibus utrinque duabus , marginalibus qua- tuor, roftro fijfo. Fab. Mant. inf. tom. ^. pag. 514. n". 67. Cancer rauricatus thorace' o'-bicutato lanato no- dofo , roftro bifîdo , lateribus fpinis quatuor , lon- gitudine tergijpini. ocio, inter qjas& latérales utrin- que Jpinn duo. Herbst. Cancr. pag. i-ii. no, 101. tab. l'^-fig. 83. Il relTemblc un peu aux précé'lens. Le corcelet ed: prefque orbiculé , velu , noduleux , avec une élévation longitudinale , munie de huit épines , dont la dernière plus longue que les autres ; les côtés ont chacun quatre épines , & ciitt'eux &c C R A l'élévation longitudinale , on remarque deux au- tres épines élevées , droites. Le chiperon eft avancé m divifé en deux. Les pattes font lilfcs. Il fe trouve dans les Indes orientales. 8f. Crabe roftré. Cancer roftratus. Cancer thorace pubefcente obcorcLto , dorfo fpInis duabus ereSiis , maniius oblongis comprejfis, Fab. Syft. ent, pag. 407. n'^ . 57. — Spec. inf. tom. l. pag. J05. n". 41. — Niant. inf. t. l.pag. jZ4.n8. éS. Cancer brachyurus roftratus. Lin. Syfl- nac, p. i04J.n = . 51, Cancer roftratus. HîRBsr.Cancr. p. 117. «0. 108. tab. is fig- 90. Cr.ncer phalangium. Pf, nn, Zool. brit. tom. 4. p. 8. tab. 9 fig. 17. ^ranca.KoiiD.Pifc. lib. xi. cap. %6.p. S7S-fig-^- Cancer minutior. JON ST, De e.xfang. aquat. tab. 6. fig. 15. 14. Il eft beaucoup plus petit que le Crabe aranéi- firnie. Le corcelet crt en cœur , plus aminci an- térieurement, inégal, armé a fa partie fupérieure, de deux épines droites , fortes , placées l'une an- térieurement & l'autre poftérieuremont. Le chaperon eft avancé , en forme de bec pointu. Les pattes font minces, très-longues, liiïes. Les pattes aiité- ricures font longues , liiTes , les jambes font un peu comprimées ,& les pinces font linéaires , can- nelées , comprimées. Il fe trouve dans l'océan européen & dans la mcditerranée. 86. Crabe hérilTé. Cancer tribulus. Cancer thorace fpinis oSo , pedibus filiformibus , roftro bifido. Fab. Syft. ent. pag. 407. n*. 38. — Sp. inf, tom. I. fag. 503. n". 4I. — Mant, inf, t. I. p. 517. n°. 68. Cancer brachyurus tribulus. L i N. Syft. nul, pag. 104Î. n°. ;j. Cancer tribulus, 'He-K'^ss: . Cane. p. x^^.n". 115. Le corps eft en coeur , convexe , marqué de quatre gibbofités , dont deux latérales , une entre celle-ci plus petite, & une antéiieurement vers le dos , armée chacune d'une épine droite , élevée : on voit en outre deux épines vers la partie poftérieure, & deux autres vers le chaperon. Le chaperon eft bifide, & les dik'ifions font rapprochées. Les pattes (ont fimples , longues , filiformes. 11 fe trouve en Efpagne , près de Cadix. C R A 87. Crabe moufTeux. Oj^c^r mufcofus. Cancer tkorace villofo utrinque trident ato , rojlro hldentato : iaterihus anideniato. Cancer brachyurus mufofus. Li N. Syfi. nat. pag. 104J n^ 54. Cancer mufcofus. H E R B 5 T. Cancr. pag. 115. n". icf. II eft petit. Le corps efl ovale , un peu plus aminci ancéiieiirement , couvert de poils fias , couibcs, armés de chaque côté de trois épines lubulées. Le chaperon cfl avancé Se terminé par deux épines parallèles, lubulées, munies extérieurement d'une dent comprimée. Les pattes (ontfimples , linéaires , avec une dent obtufc , dirigée en arrière , placée iur la pièce qui fépare la jambe de la cuiiFe. Il fe trouve dans la méJitcrranée. 88. Crabe Cuphée. CaNCES. CupkiiUS. Cancer tkorace villofo ovato antice ottufo , pof- xice trideatato. Cancer brachyurus Cuphius. Lin. S\fl. nat. p^g. IC4Î. n''.''y,. — Muj. Ud. Ulr. p. 440- Cancer Cuphnus. HiKBsr. Cancr. p. i[;.no. loé. Le corcelet eft ovale , de la grandeur d'une noi- fcttc , velu, obtus antérieurement, muni de cha- que côrc d'une ligne élevée , muriqucc , peu ap- parente , & poftérieurement , de trois petites épines , dont l'intermédiaire ell plus grande. Le chaperon eft obtus, & muni d'une petite dent, de chaque côté de la bafe. La queue eft ovale. Les pattes font liffes. Il Ce trouve dans l'océan indien. 89. Crabe hittelle. Cancer hinellus. Cancer tkorace kirio utrinque quinquedentato , manibus extus C R A 17» Cancer brachyurus hirtellus. Lin. Syjl. nat. J>, 1045. n". 3 i. — Faun. fuec. it^ . 1019. Cancer hirtclLs. HeRBST. Cancr. p. 152., n° . 59. tab. -J.fig.s^. Cjncer hirfutus. Rond. Pifc. lib. 1 S. cap. 25. p. 568, f.o 5. Le corcelet etl en cœur , un peu plus large que long, lide lupérieurement , couvert de quelques polis 3c de tubercules épineux , fur les côtés & le devant , & armé de chaque côté , de fis épines courtes , arquées , aigre'.' Le chaperon elt muni de plufieurs petits tubercules épineux, &; le milieu eft un peu cchancré. Les pattes antérieures font grofles, & ordinairement inégales ; elles font lilles en -délions, couvertes de poils & de tubercules pref- que épineux, à leur partie lupérieure ; les pmces font arquées, & intérieurement dentées. Les autres partes font fimplcs & hériflées de poils. L'efpcce que Linné a d'crite difièrc de la nôtre, en ce que le corcelet elt arrondi &: muni feulement de cinq dents. Il fe trouve dans la méaiterranée &: dans 1 océan du nod. 90. Crabe pubère. CAncLK pubcr. Cancer thorùcc hirto rugofo utrinque quinqueden- tato , fronce crenata tr.lobu. Cancer brachyurus puber tkorace rugofo rll ofo , utrinque quinqutde.ztato , patmis pofti^is ovatis. L I N. Syfl, nat. p. 1046. n>\ 40. Cancer puber tkorace hirto cadatn utrinque quin- quedentato , manibus uni^entatis ap^c^; ni/rns. Fab. iiy/l. €'.:. pag. 408. n'^ . 44. — 5;. inf tom. i. p. 504. n". 49. — M.ar.t. inf tom. i. pag, 315. /!^ 79. Cancer corrugatus tkorace quinquedentato , tranf- verfe corrugato. HeRbst. Cancr. pag. i^i. n'^ , j8. ta^.J. fig.SO. Cancer corrugatus. Venu, Zool. brit. tom. 4. p. r. tab. s-fig. 9- Cancer puber. Herbst. Cancr. p. ■H- rM. Il refTemble beaucoup au Crabe rameur. Le cor- celet a ordinairement deux pouces de large, & un pouce & demi de long ; la part e lupéricure eft velue, inégale, &: traiilVerfalcment ridée ; les côtés font armés de cinq dents aiguës, un peu crochues. Le ch.iperon eft légèrement denté & trilobé. Les pattes antérieures , a-peu-près de la longueur des autics, font velues, un peu ridées ; la pièce qui k'pare la jambe de la cuiffe , eft munie à fa partie antérieure , d'une épine forte & aiguë ; la jambe eft un peu anguleufe, & munie à fa partie fupé- rieure, d'une deot forte & aiguë j les pmces font fillonnées , légèrement granulées , & fortement dentées. Les cuifïes des autres pattes font légère* ment ridées ; les jambes & les tarfes des lix inter- médiaires font lîllonnés ; les poitérieurcs font com- primées j le tarfe eft large , pfefque ovale. Il fe trouve dans la mer méditerranée & dans l'océan européen. 172 C R A 91. Crabe velu. Cancer veluiinus. Cancer thorace hirto quinquedentato , fronte ce- nata bidentata. Cancer veltitiniis thorace quinquedentato , t,fli pilis fufcis molti^lmis hirta , carpis dentatis , pc- dihus popicis natatoriis. HeRbST. Cancr. p. iji. »"• 57- C'il'- 7- fis- 49- Cancer vclutlnus. Penn. Zool. brit. tom. 4.p, 5. tab. ^.fig. 8, I! efl: un peu plus grand que le précédent , auquel il refiemble beaucoup ; mais il en difFèie en ce que le corcelec cft inégal , fans être ridé , en ce qu'il eft couvert de poils plus fins, & que le chaperon efl denté , prefque épineux , & muni au milieu de deux dents minces, rapprochées, un peu divergentes La pièce intermédiaire des pattes antérieures , cft armée antérieurement , de deux ou trois épines aiguës ; elle a quelques tubercules à fa partie fupérieure , & une petite épine à fa partie antérieure latérale. Les jambes font tuber- culées , un peu anguleufes ; les pinces font fillo- nées , tubcrculécs , fortement dentées , arquées ^ noires à leur extrémité. Toutes les pattes font couvertes d un duvet fin ; les poftérieurcs ont la jambe & le tatfe larges, très-comprimés, forte ment ciliés de chaque côté. H fe trouve dans l'océan européen. 91. Crabe en crête. Cancer criflatus. Cancer thorace aculeato , rojlro porrecio h'ifido crif- tato , pcdibus cculeaiis. FAB.SyJ}. ent. pag. ^o-J. «". 59. — Spec. inj: tom. 1. pag. joj. n". 43. — Mant. inf. tom. 1, p. 51J. n". 70. Cancer brachyurus criflatus thorace aculeato , roflro bifide crijiato ., manibus terctibus. Lia. Syfi. nut. p. 1047. n°. 44. — Muf.Lud. Vlr p. 44J. Cancer criflatus. WfK^sr .Cancr. p. iz(,. n°. \i6. Le corcelet efl: ovale, un peu plus étroit an- térieurement, arme de pLiilicurs épines droites, diliantes , fur le difque & fia- les bords latéraui : entie ces épines on en remarque plufieurs autres pe- tites , prefque égales. Les yeux font entourés de deux épii-.cs un peu dilatées , en crête. Le cha- peron cil plane , un peu penché , divifé juf- qu'au milieu. Les partes antrtieures font cylindri- ques ; les jambes font obloni^ues, minces cou- vcnes de points élevés, & munies à leur bafe , de deux dents obtufcs , recourbées. Les autres pattes C R A font cylindriques. Les cuilTes ont quelques points élevés , & font munies à leur ejtréinuc de trois dents peu marquées. Il fe trouve dans la mer des Indes. 95. Crabe Hériffon. Cancer Erinaceus. Cancer thorace ovato fpinojîjjîmo : fpinis mar~ gindibus longloribus dentatis ^ brachiis aculeatis , manibus fiiijormibus. Fab. Mant.inf. t. i.p. 31;. nO.JU Il efl petit. Le chaperon e(l largement bifide. Le corcelet eft cou\ert à fa partie fupérieure, d'épines élevées, fortes, aiguës , muni d'aurres épines plus longues , mukidcntées , fur fes bords laté- rïux. Les pattes antérieures font allongées ; les cuiffes ont des lignes élevées , couvertes de piquans j les jambes font prefque filiformes & liffes. Les au- tres pattes font fimplcs & muriquées. Il fe dans I indii 94. Crabe fourcilleux. Cancer fuperciliofus. Cancer thorace aculeato , fpinis ocularibus ra- rr.ofo trifidis , manibus teretibus. Fab. Mant, inf, tom. I. pag. iii.n°.-jz. Cancer brachyurus fuperciliofus . Lin. Syft. nat, pag. 1047. n°. 45. — Muf. Lud. Ulr.p. 444. Seb. Mu[. tom. ^. tab, 18. fig. H. Cancer fuperciliofus. Herbst. Cancr. pag. il-j. n°. Mi.tab. 15. /j. 89. Le corps eft petit , ovale , oblong , plus étroit antérieurement, très-inégal, prefque verruqueux , armé de deux épines fubulées, obtufes , droites, fur le dos , & de quatre ou cinq autres fur cha- que bord latéral : le chaperon efl divift en trois rameaux , dont l'intermédiaire eft déprimé , oblong, bifide : les latéraux font oblongs , trifidcs , & les divifions font cylindriques. Les yeux font placés au- dedous de ceux-ci. Les pattes antcrieurcs (ont fin>plesj les jambes font minces , fimples, lifTes , munies à leur bafe de diiix épines obtufes , re- courbées. Les autres pattes font couvertes de quelques poils ; les cuilles font terminées par trois dents peu marquées ; le tarfc eft fimple , fubulé , aigu. Il fe trouve dans la mer des Indes orientales. 95. Crabe pointillé. Cancek puncîatus. Cancer thorace ovato creaato pojiice tridentato. C R A Fab. Syjl. ent. p. 407. n°. 40. — Spec. inf. com, f p^-.g. f04, n° . 44. — . Mani. inf. com. 1. pjg. 515. Cancer brachyurus punûatus ihorace ovato punc- tato , pofiice tridencdto. Lin. .!)_)'y3. nat. p. 10^^. n" . jé. Cancellus anatum certius. RuMPH. Muf. lab. 10. A- ^- C'incer minor macricrurus pundatus , fcuta fah- rotunda fpliis tiibus majoribus ccrminata. Bkovp- N. Jum. tab. 'kl- fii- 5. Cancer punciatus. HiRBST. Cancr. pag. 89. n^. 9. tab. z.fig. ij, lé. Le corps efi: petit , ovale, convexe , couvert de petits points élevés ; les bords latéraux font ciliés, & couvens de points un peu plus grands que les autres i le bord poilérieur eft terminé par trois épines , donc rintertnédiaire efc un peu plus gtollc. Le chaperon cfl échaiicré , Se on remarque une petite épine a l'angle interne des yeux. Les pattes antérieures font longues , m nces , couvertes de points rougeàtres. Les autres pattes font p-ubefcentes. Il fe trouve dans les mers de l'Ahc & de l'Améiiquc méridionale &: fcptentnonale. 96. Cra.be cornu. C.1NCER cornutus. Cancer thor:ce aculiato , roflro fpinis coniifor- m;bus tarbacis ., manibus rotundaiis. Fab. ^yft. eut. pag 4Q7. n°. 41^ — Spec. inj'. tom. i. p. J04. n°. 45. — Mant. inf. tom. i./-ag, ; ly-n". 74. Cancer brachyurus cornutus thorace aculearo , rojlro fpinis cornifurmibus barbalis , manibus teii- tibus. Lin. Syjl. nat. p. I047. ""> 4^- — Muj'. Lud. Vlr.pa^^.^^S. Cancer cornutus. HiKSST. Cancr. p. 117./:°. i ic. FoRSK. Def:. animal, 4S. Cancer T/luja.Scov. Ent. carn, n". iiiî. Le corps a environ nn pouce & demi de long & gucrcs plus d'un pouce de large ; il eft ovale , convexe, velu, raboteux, avec trois ou quatre épines courtes , fnr uiie ligne longitudinale , au milieu du dos ; vers le bord pollérieur , on re- marque deux épines élevées , un peu plus grandes que celles dont nous venons de parler ; les côtés font armés de huit éj.'ii;es fortes , aiguës : la pre- mière eft placée fur l'orbite des yeux ; la féconde eft petite, à peine apparente ; la dernière eft placée intérieurement, un peu hors de la rangée. Le cha- peron eft terminé par deux épines avancées , un peu divergentes, plus grandes que les autres, lillcs à l'extrémité , velues à leur, bafe ; le deifous efi C R A 17? remarquable par trois épines fortes , crechaes , & une autre droite , aigué de chaque côté , au- deffous des yeux. Les pattes antérieures font finiplcs, lilles, a peine de la grandeur & de la grolfeur des autres ; les pinces foi.t fimples , minces , prefque droites, à peine crénelées intérieurement. Les au- tres pattes font fimples & velues. Il fe trouve dans la niéditcrranée, dans la mer du nord, & fuivaut Linné , dans l'océan indien, 97. Crabe fept-épines. Cancsr feptemfpinofus. Cancer thorace utrinque. fpina elongata acuiîjfima police quinquefpinofo , chelis filiformibus. Fab. Munt. inf. t. I . pag. 3 i j. «0. 7 ç . Il eft petit. Le corcclet efl glabre, liffe en- deiïlis , armé de chaque côté antérieurement, d'une éphie longue recourbée , très -aiguë, & de cinq autres poftérieures, ipnt quatre marginales, fortes, aiguës , & la cinquième antérieure plus longue _, recourbée , très-aiguë. Les patt.s antérieu'cs font longues Se filiformes, les autres ioat (impies. Il fe trouve dans l'océan indien. 98. Crabe épineux. Cancer Jpinofus. Cancer thorace ovato mu''tifpinofo ., brachiis car- pi fque murifatis , manibus Uvibus . Cancer pagurus. Rond, Pifc. lib. \%. cap. i.;. pag. j6l. ^g, I. Cancer fquinado thorace ovatoin Aquali granulatOy fronte bijpinoja lateribus utrinque fpina feptem va- lida hi-futi pcdibus h-rfutis. H E r'b s T. Cancr. p. 114. «". loi. tab. 14./^'. S4, 8). Cancer m&a plurimis fpinis horrens. Aldros, ^ib. 1. p. I 84, Cancer Maja. SBB.Muftom. 3. tab. li.fig. 2.5. Petiv. Ga^opk. I. tab. i^^.fig. 2. Il eft très-grand. Le corps eft ovale, inégal, entiétemcnt couvert de tubercules , ferrés , épi- neux , d'inégale grandeur ; les côtés font armés de (ep épines fortes, aiguës : la première eft placée au-de(liis des yeux; la féconde, petite, occupe une rainure qui fe trouve à l'angle extérieur des yeux i dert'.èie la feptième épine on eu voit quelques autres, qui fe confondent avec celles quicouvreut tout le corps. Le chaperon eft terminé par deux épines plus longues & plus fortes que les autres ; le deffous eft muni d'une épine forte & lecourbée, & le defl'ous des yeux a deux épines plus petites, réunies 174 C R A à leur bafe. Les pattes antcrieures font plus longues \ tjue les autres ; la cuilîe Se la pièce intcrmc'diane font couvertes de tubercules épineux ; les jambes font fimples &c chagrinées ; les pinces font blan- châtres, droites , arrondies , (impies , fans dents. Les autres pattes font fimpks; les tatfes font velus Se tcrmuiés par un ong'e noir , avgu. II fe trouve fréquemment dans la méditetranée. «)f). Crabe tétraodon. C.-ii^cFR cctraodon. Cancerthorace ovato iriAquaH multlfpinofo , roflro quadrifpinojo , fpinis incermediis bafi coadunans. Cancerituzoàonthorace corduto 'inuquali fpinofo , Toftro quadrijido. HsRSST . Cancr.pjg. l^,^ . n^ ■X'^^- Cancer tétraodon, Penn, Zool. brit. tom. 4. p. 7. tab. î.fig.l^. Il eft de grandeur moyenne. Le corps eft ovale , un peu pUi<;"érroit anténcurcment , glabre, couver: de tubercules prelque épineux , & de cmq ou fix épines latérales; vers le mili'.u du bord pollé- rieur , on remarque une épine courte , obtule. Le chaperon efl avancé &: terminé par quatre épines, dont une de chaque côté , à l'angle intérieur des yeux, & deux au milieu plus longues, prefque réunies depuis leur bafe jul'qu'au de- la du mi- lieu, & enfuite divergentes. Les pattes antérieures , guère plus longues que les aurres , gnt quelques uibcrcuks allez gros , prefque ép'néuXj fur les cuilles & la pièce iniermédiairc; les jambes & toutes les autres pattes font lilfes. Il fe trouve dans l'océan atlantique. 100. Crabe fourchu. Cancer furcutus. Cancer tkorace ovato inuquali utrinque qutnque fp nafo , fronte quadrijpinofa : iniermediis longio- ribus. Le corps eft ovale, un peu plus étroit antérieu- rement , inégal , convexe , muni fupérieuremcnt de tro;s ou "quatre épines très courtes , à peine marquées, & d'une autre forte, recourbée, ai pue, au milieu , vers le bord poltérieur; les côtés ont chacun cinq épines, dont l'une petite, à l'an- gle poftérieur des yeux, & les aurres, fortes, alloués , alfez grandes. Le chaperon eft muni de quatre épines , dont deux aiguës , allez grai des , à l'angle antérieur des yeux, & deux autres au mi lieu , longues , aiguës. Les pattes ai térieures , a peine plus' longues '& plus grolfes que les autres , ont quelques tubercules épineux , fur les cuilies .& la pièce intermédiaire ; la jambe eft prefque cy- lindrique , un peu chagrinée ; les pinces font iuu- C R A pies , noires à l'extrémité. Les autres pattes font (impies & couvertes de poils courts. Il fe rrouve..... lOi. Crabe douze-épines, Cascer dodecoi. Cancer thoracc pubefcente fpinis duodi:cim, rojlro bifido. Cancer brackyurus dodecos. Lin, Syfl. nat. pag. 104e. n°. 58. Cancer dodecos. Herbst. Cancr.p. 114. n°. 117. fa/îcerlongiroftris thorace acuhato porrecîo adfcen- dénie , rofiro acuto b'fiJo, pedibus longijjimis. FaB. Syft.ent. pag. 408. /z^. 41. — Spec. inf. tom. i. pag. yo^. n". 46. ? Cancer rojlrjtus. Fab. Mant. inf. corn. i. p. jij. n^.-6.? Cancer longWofris. HeRbST. Cancr. pag. 250. n". no. tab. i.'j.fig. 91. Le corps eft périt , arrondi, prefque ovale, pu- befcent , épineux ; on remarque une épine droire , à la bafe , une autre dioite au milieu , quatre peu marquées de chaque côté , & une épine courte , vers le bord. Le chaperon efl aminci , bifî.ie. Les yeux font faiUans. I a queue eft ovale , obtufe , velue. Les jambes des pattes antérieures font ovales , obloiigues , avec une élévation en carcne 5c ciliée, de chaque côté. Il fe trouve dans la mer dEfpagnc. 102. Crabe Scorpion. OwcER Scorpio, Cancer thorace pubefcente fpinis quatuor ère Sis , pedihus aniieis lo-rgi^imis. ¥f,h. Hpec. inf. tom. i. p. J04. n". 47. — Mant. inf tom. i. p. 315. n". 77. — It.Norw. die 8. aug. p. 345. Cancer Scorpio Herbst. Cancr.p. 157. n". ijo. Il relfemble beaucoup au Crabe Faucheur, mais il tft un peu plus petit. I e corcelet eft pubcfcent , armé de qiiarre épines droites, élevées, dont deux au milieu du dos , plus grandes : on voit une autre épine plus forte , droite , devant les yeux. Le chaperon eft court , obtus , tricu(pidé. La q.ieue ell ovale, liiie. Les a; tes antéiieures font beau- coup plus grandes que les autres. Tout le corps eO roulTâcre , & les pattes font inarquées de points blancs. fe trouve dans les mers rd. C R A 10). Crabp Faucheur. CjNciK PhaUngtum. Cancer tkoTuce puhefcente anticefpinh îrlhus crec- lis acutis , poftice tuierculis cbiufis , roftro bifiio. Fab. 6'v/?. ent. pag. 408. n° . 45. — Spec. inf, lom i.'^. 504. n.".^^^. —Mar.t.inf.t,\.p.i,t6. n". 78. Cancer Phalangium. Herbst. Cancr. pag. 137. n\ 131. 11 relTcmble au précédenr. Le chaperon eft court, bifide. Le coicelct eft pubefceu: , muai de trois épines à fa partie aiuérieurc , dont l'iateiiTié- diaire plus grande, 6c de trois tubercules grands, obei:^ , à (i partie poltérieure. Les bords font dentelés, & on remarque une, épine à l'angle pof- tctieur des yeux. Les pattes font allongées, finiples ; les pinces four raboteufcs. Il fe trouve T04, Crabe foyeujt. C.iNCER holofcriceus. ■ Cancer thoraa cordato puhefcente , utrinque fex- dcncato , fronte oitode.uata , manibus fpinojts. F,\B. Manc. inf, tom. i. p. jié. /i". g©. Il eft petit. Le corcelec eft en cceur, couvert de poils courts , ferrés , foyeux & armé de chaque côté , de fix dents fortes , aiguës. Le chaperon eft muni de huit dents. Les pattes antéiieu»es font grolîes ; les cuill'es font tridentées ; la pièce inccr- niédiaite eft bidentée , & les jambes ont quatre épines. Il fe trouve fur les bords de la mer , dans la Nouvelle-Hollande. loj. Crabe Maja. C^iscst. Maja. Cancer tkorace acukato , manibus ventricofis fpinofis , diguis penuiUaCo hirfutis. ï\-B. Syfl. ent. p. 408. n». 45. — Spec. inf. tom. l.pag. joy. n". 50. — Mant. inf. tom. i. p. jié. n°. Si. Cancer brachyurus Maja. Lin. Syft. nat.p. 1046. «'.41. — Faun. fuec.n'^. lo-^i, It fcan. ,X7. Cancer fpinofus tkorace cordato mucronato , pe- diius tantum utrinque tribus curforlis , chetisim- qualibus pede minoribus. GrONOV. Zooph. n", 976. Seb. Muf. tom. 5. tab. li.fg. 10. 6" tab. ^1 jig. I. Cancer Maja, VL-E'S.B^T. Cancr. p. 119. n'^ . m. lab. is-fig- 87. te corcelct eft en cœur, tout couvert d'e'pines, C R A 17 î un peu plus grandes fur les bords Ia!>.'raux. Le cha- peron ell iubulé , bidenué à l'exciémité, avec les di^nts horizontales, égales. Les pattes antérieures (ont couvertes d'épuies-; les pinces font lilles * couvertes de taifceaux de poils. Ilfe jjve dans l'océan atlantique. 106. Crabe hideux. Cancer tkorace aculeato nodofo , manibus ovalis , cduda cariofd. Fab. Mdnt. inf. tom. l.pag. Jl6, Cancer horridus tkorace aculeato nodofo , pedibut jenis , cauda car.cfa. Fab. &yfl. ent. pag, 4OJ, n". 46. — Sp. inf tom. i. p. ^o^. n". si. Cancer brachyurus horridus tkorace obtufe acu' leato , maniius ovat.s , caudu cariofa. LiN. Syjf, nat. pag. 1047. «".43. — Muj\ Lui. Ulr.p. 441. Cancer fpinofus . KuuvH. Muf tab. 9 . fig. l, Petiv, Ga-^opk. 1. app. tab. 1. fig. 7. Cancer korridus. HeRBST. Cancr. p. 111. n". 114, tab, i^.fig- 88. Ce Crabe eft remarquable par fa forme hi- deufe, & il relfemble plutôt à une pierre qu'à un animal. Il varie pour la grandeur. Le corcelet eft: triangulaire ^ inégal , tout couvert de tubercules raboteux , inégaux , un peu épineux fur les cô:és. Le chaperon eft avancé , arrondi & carié. Les pattes antérieures font grolles , entièrement couvertes de tubercules gros , verruqueux , dont quelques - uns prefque épineux. Les autres pattes , au nombre de huit, ainlî que dans tous les autres Crabes, fout couvertes d'épines obtufes, allez groiïes ; les tarfes feuls font lifles. La queue & le defTous du corps font caiiés. Il fe trouve dans la racr des ludes otieatales, 107. Crabe chiragre. Ci t! CE s. chiragra. Cancer tkorace nodofo in&qaali , rojlro piano re- tufo ,pidibus oBo nodulofis.f fi-B. Syft. eut p. 40?. n". 47. — Spec. inf. tom. i. p. joj. 11°. ja. — . Mant. inf. tom. 1. p. 31«. n". 8}. Il reffemble au précédent, mais il eft deux fois plus petit. Le chaperon eft avancé, plane, obtus à fon extrémité. On remarque un tubercule obtus, au devant des yeux. Le corcelet eft inégal & cou- vert de nodofités : on en remarque quatre plu» o-randcs , fur !e dos, & tiois de chaque côté, vers 17^ C R A le boij pofltrieur. Toutes les pattes font combes Se nodukulcs. Il fe trouve dans la mer raédit..'rrantc. 108. Crabe gonagre. Cancer gonagra. Cancer ikorace antice nodulofo dentato , marAhus nodiilofis. Fab. Sp. înf.iom. t. pag. (oy. n". J3. — Mant. inj'.tom. i. pag. 326. n'i. S4. Cancer gonagra, H e R b s t. Cancr, pag. 13^Z. fl'"*. 152. Il varie pour la grandeur. Le corcelet eft inét^al, couvert antérieurement de plufieurs nodoiîtés ék- yces, obtufcs & muni de chaque côté, de fcpt dtnts. Le chaperon cft fendu & point du tout avancé. Les patres an:éiieurr:s ont leurs cuilles lifTes , la pièce intermédiaire & la jambe font couvertes de nodo- /ités ; les pinces iont iioircs , & armées de dents obtufes. Les autres pattes font comprimées, velues. Il fe trouve à la Jamaïque , fur les bords de la lof). Crabe noduleux. Cancer nodulofus, -Cancer r horace und'ique nodu'ofo crcnato , pedlbus d'igho fp;nofo. Fab. Spec. inf. tom. i.p^g. 50J. '^"- 54- — Mant. inf. tom. i. ;,. 316. n" . 8;. Il relTcmblc au précédent. Le chaperon eft échan- gé & point du tout avancé. Le corps eft couvert de nodohtés élevées, obtufes, avec fes bords crénelés. Les pattes antérieures font courtes , couvertes de nodoiîtés ; les pinces font noires. Les autres pattes Iont courtes, velues & cilues à leur partie fupé- rieure; les tarfcs finit noirs. Les autres pattes font courtes, velues & ciliées à leur panic fupérieure ; les tarfes font noits & couverts d'épines fortes élevJes. ' Il fe trouve. iio. CRABt longimane. Cancer longlmanus , Cancer thorace aculeato , maniius corpore longio- rlbus , digico patalo , po,l!:ce curvato. Fab i>yjl e'n.p.^g.4,03^n°.^%. — ^p. ,../ ,om. i. pag. jo6. n . fi- — Mant. mf. tom. i. pag. 316. n°. 8é. Cancer bracli-)urus hngimanus. L i K. Syfi. nat. p. 1047. n^.j,^.— M4. Lud. U-!'.p.^^u Cancer fplnofus longimanus major. Rumph MuI' tab. S.fig. 1. •" Petiv. Amhoin. tab, i.fig. it. C R A SiB. Muf. tom. 3. tab. 20. fig. n. Le corcelet cfl ovale, inégal , rntièrement cou- vert d'épines verruqueufes. Le chaperon efc dépiimé, deuté. Les pattes antérieures font très- longues , un peu anguleufes Se couvertes d'épines lubulécs. Les autres pattes font minces , liiles 6c petites ; les tarfes font llmples , élevés. Linné regarde ce Crabe , comme la femelle de l'efpècc figurée dans Rumph , //. 8. n^. 3. Mais nous croyons q.ue ce font deux cfpèces ditféicntcs. Il fe trouve dans la mer des Indes orientales. II I. Crabe longipcde. Cancer longipes. Cancer thorace acu'eato , manibus ovcris fcairis , pedibus pojlerioribus /on^iijjimis. Fab. .Sy/i. ent, pag. 40J. n'-'. 49. — 6/1. inf. tom. I, pag. 506, n°. ^6, — Mant. inf. tom, i , pag. ^i6. n". S7. Cancer brackyurus longipes. L i N. Syft. nat, pag. 1047. n". 47. — Mu). Lud. Ulr.p. 140. Cancer longipes, HlREST, Cancr.p. 131. n°. ni, tab. 16. fig. y;. Cancer arachnoides. Rumfh. Muf. tab. 8./,'. 4. ? Le corps eft petit, airor.di , prcfqu'en cœur j couvert de quelques épines : on en remarque qua- tre au milieu du dos , iiir une même ligne longi- tudmale, & une autre aigué , derrière les yeux. Le chaperon eft avancé, pointu, bifide. Les pattes an- térieures font grolfes , courtes , niunquées ; les jambes font ovales, renflées ^ muriquées Les au- tres pattes font minces , lifl'cs & très longues ; le tarfe cil fubulé & un peu velu. La figure de Rimiph , citée par Linné & Fahriclus, repréfente les pattes antéireures li'les & linéaires^r, ce qui me fait douter que ce foit la même efpèce. Il fe trouve dans la mer des Indes orientales. ilî. Crabe fpinifère. Cancer fpinifer. Cancer thorace pojlice uniaculeato imqualiy pe- dibus fecundi paris ÎOngijjîmis. Fab. Syft. cnt, pag. 409. ri''. 1 50. — Spec. inf. tom, i. pag. 50^- n" . 57. — Mant, inf. tom. i. pag. 116. n". 88. Cancer hrachyurus fpinifer. L i N. Syft. nat, p. 1047. n°. 48. — Muf. Lud. Vlr. p.'j^^j. Cancct fpinifer. HEUEsr, Cancr.p: i3'3.n"'. m. Le corcelet c(i o\a'e , inégal , légèrement velu , terminé poÛcncurcmcirt par une dent élevée , avec CR A C R A 177 une autre dent de chaque côté, vers la poitiiiie. Le chaperon ert avancé , lincaire , bifide à Ion ex- trémité Les pattes antérieures font linéaires, lilles. Les autres pattes lont longues , & les deux pre- inicres parmi celles-ci , lont beaucoup pUiS lon- gues que les autres. Il fc trouve dans l'océan indien., 113. Crabe germain. C.mcER germanus. Cancer chorace imqua/i , Jpinn altéra fronti 3 al- téra fupra caudam. F a B. Syfi. ent. pag. 409. B". jl. — Sp.inf. tom. i. pûg. 506. n". j8. — Mani. inf. tom. 1. pag. 31e. n». 89. Cancer brackyurus germanus. Ll N. Syfi. nat. />. IC47. «°- 4?- Il n'eft, fuivant Linné,gnere plus grand qu'un Pou. Le corps eft elabre. Le chaperon eft avancé , formé «i'une lame dilatée , ovale , concave , terminée par une épine forte, avancée. Les antennes font un peu plus longues que cette épine. Le corcelet elt inégal , armé fupérieurenient d'une épine forte , horizon- tale, dirigée vers la queue. La queue eft mince , & formée de cinq articles globuleux. Les jambes des pattes antérieures font ovales Sclillcs. Il fe trouve dans les mers de l'Allemagne , fur tes bords de l'ifle fauve. 114. Crabe oreillard. Cjncer auricus. Cancer tkorace ant'ice utrinque unifpinofo , do-fo canaluulato molliufca.'o, Fab. Sy/l. enc. app. p. 410. n° . 51. — Sp. inf. tom. \. pag. jo6. n°. 59. — Mant. inf. t. \. p. 316. n° . 90. 'Il eft pei-t. Les antennes font courte?. Le cor- celet eft muni de chaque côté , à l'angle pofté- rieur des yeux , d'un.' •^pine petite , élevée , aiguë. Le dos ell mol & enfoncé. Les cuilTcs des pattes antérieures font munies d'une épine, à leur bafe & à leur extrémité. H le trouve dans la mer d'Iilande. 115. Crabe brévipède. Cascer. brevipes. Cancer chorace obcordato fpinofo , Jronte quadri- dentata , manibus ovaîis l&vibus. Cancer dorfettenfis. Penn. Zool, bric, tom, 4. p, 8. tab.^.A.fig. 18. Cancer dorfettenfis thorace cordato , dorfo fpi- nofo, pedibus anticis iongifimis. Herust, Cancr. Hiji, Nat. des Infeiles. Tom. VI, Il eft à-peu près de la grandeur du Crabe ôra- néifoinie. Le corcelet eft en cœur , phis aminci antérieurement , inégal & couvert de quelques épines courtes. Le chaperon eft avancé S: qiiadri- denté : les dents latérales font placées à l'angle antérieur des yeux. Les pattes antérieures , plus courtes que les fuivantes , font lUles ; Jcs jambes font ovales , un peu renflées. Les autics pattes font minces, allez longues ; les deux premicics, parmi celles-ci, font les plus longues de toutes. Il fe trouve dans l'océan européen. 1 1 6. Crabe tubéicux. Cancer tuberojus. Cancer thorace tuberculato Uvi , ), pedibus brevibus. Cancer tu'jcrofus. Penn. Zool. bric, tom. p. 8. tjb. 9. A.fig, [9. Cancer ruberofus thorace tuberculaco Uvi , ro paium bifido , pedibus bnvibus. Herest. C. p. l^C. n". ii.j. Il eft plus petit que le précédent. Le corc eft inégal , muni de tubéroiués ;ur l.; dos , lifTe vers fa partie pottérieure. Les pattes ai rieures font liiïcs , gueres plus longues que autres. Les poftérieures font courtes Se lilles. Il fe dans l'océan :uropv 117.CRARE raboteux, Cakcff. ajper. Cancer thorace obcordato f^iaofo hirto , rofiia porrecio bidentato. Cancer afper. Penn. Zool. brit, tom, 4. p, 8» tab. 9. A. fig. zo. Ctincfr afper thorace cordato fpinofo villofo, roiro bifido, manibus pedibufque brevibus. Herest. C .ncr, p. 256. n?. 118. Il eft à pe!U-près de la grandeur du précédent. Le corps eft ovale , un peu plus étroit antérieu- rement, velj , couvert dépines & de rubercules. Le chaperon eft avancé , & terminé par deuxdentî aiguës. Toutes les pactes font courtes Si velues. Il fe trouve dans l'océan européen, 118. Crabb fagittaire. Cancer fagicarius. Cancer thorace rugofo nudo margine utrinque oBo^ dentato , poftico maximo; palmis pofiicis ovat-s. Cancer brackyurus afiaius . LiN, Syfi. nat, p. 104^, n°. 5a-, I7S C R A Le ccrrckt cR nucl , rouvert de riiaofitc's, avec les bords la^ùiaux aniiiîs de huit dents, doiu la portéiieuic cil pluf grande que les autres. L:s pattes antérieures Ion: anguleufcs ; les tarfes des pattes poftéricares font comprimés , ovales. Il fe tiouvc dans la mer adriatique, 119, Crabe féticorne. C.dNCEB feticornis. Cancer tkorace cordato iinquali , rofiro in fcca longijftmc exeunte, manibus pedibujque /ongiffïmis. HiRBST. Cancr. pag. iig.n°. i\c^. tab. l^ . fig. $1. Slabb. Micro fi. tab. \Z. fig. i. Le corcelet efl: inégal , en cœur. Le chaperon et avancé & terminé en une foie très-longue. Toutes les pa'tcs fout très-longues. Il fe trouve IIO. Crabe arftiquc. Cancer arâicus. Cancer chorùce obcordnco , tubcrculato , margini bus acui' ■"' -'^ - '-J-J- ----•■!. .- I -•/!"— - rofiro bifido , pedibus longijftmis. CizncÉr Phalagium brachyu'us , thorace obcordato tubercu'.ato , mwginibus Lterum acukacis ^ Toftio bifide , patente o!tuJiuJculo , cke'is teretibus fubmu- rlcatis & pedibus /o :gijjin!is , fubcompreffis , Uviuf cu/is. Oih. t^h.FilUn. g'v'èn.p. 234. n' . 1 14. Cancer fatuak, HeRBST. Cancr. p. 114, n". ilj. Cancer Maja. Jotfsr. De exang. ar.irval.p. xé. tab. f.fig. S. Le corps a quelquefois jufqu'à quatre pou- ees Se demi de long , &: quatre pouces trois - quarts de large. Le mâle eft ordinaire- ment plus grand que la femelle. Le corcelet eft prefque en cœur , inégal , couvert de tuber- cules verruqueux, avec quelques épines fur les côtés. Les patf-s antérieures font prifmatiqiics ; les pinces font amincies , quarrécs , avec les an- gles muriqu's , & le refte glabre. Les autres patte? lont un peu comprimées, raboteufes, très-longues. Il fe trouve dans les bas fonds de la mer du nord, & ne s'approche du rivage que vers le prin- temps. Les GtOi.n!andois en tout un mets délicat. m. Crabe enfanglantc. C.JNCBR cruentatus. Cancer thnrace tuberculofo fanguineo , ropo H- neari trunc-to. Cancer brachyurus crucntacus. Lin. Syjl nat. P, 1048. /»", jo. C R A Cuftcer iruentucus. S c o i'. Ene. ca:^.. n''. ' 'X\- Cancer ciuentatus. HiKssr . Cancr. p. ioS.n».??. Brunnich. Spol. Mar. adriat. p. 104. 11 relTcmbre , pour la forme & la grandeur, au Crabe aran^iforme. Le corps e(ï prefque trian- gulaire , couvert de tubcrofités inégales , d'un rouge fanguin poilérieurement. Le chaperon eft avancé & linéaire , tronqué, muni d'une ou deux petites dents , de chaque côté à fa bafe. Les pattes antérieures font alongées , liiïes , munies de qua- tre dents fur les cu'llcs , & de deux fur la pièce in- termédiaire. Les autres pattes font linéaires , deux fois plus longues que le corps. Il fe trouve dans la mer méditeiranée. I il. Crabe hifpide. Caucek hfpidus. Cancer tlwrace ovato utrinque fubquadtidentato coipore kirto , manibus brevibus granulatis. II eft petit. Le corcelet efl: prefque en cceur, un peu plus large que long , tout couvert de poils ferrugineux, & muni de chaque côté , de quatre den- telures peu mar^juécs. Toutes les pattes font cou- vertes de poils ferrugineux ; les anérieures , à- peu-près de la longueur des autres , ont leurs ciiilles courtes & un peu comprimées, la pièce in- termédiaire allez groK'e , & les jambes courtes , antérieurement granule es. Les pinces font oblcures , lillonnécs& granulées. U fe trouve fur les bords de la mer, au .Séné- gal , d'où il a été apponé par M. GeotFioy , fils. Efpeces moins connues. * Corcelet lijfc ; côte's fimpks. I. Crabe faratan. Caîscek faratan. Cribe, corcelet lifTc , entier, prefque quatre, carcné fur les bords; pattes antérieures verru- qucufes. Cancer tkorace Uvi intcgenimo fubquidrato tnar- gine carinato , che is verrucofis margine carina.o Jerratis. Hersst. Cancr, p. 80. h*. 5, FORSK. D.yî;. animil.p. 8S. Les pattes antérieures font vertuqueufes , avec le bird caré lé , en Icie. Il fe trouve dan^ l'océan l'.dien. M. Forskaltp a confervé à te Ci'abe ic nom qui lui tlt doqné p»? C R A i. Crabe loijgue-antenne. Caucek antennatus. Crabe corcelet prefque ovale 5 antennes Jeux foi s jlus longues que le' corps; panes anténeuics tuni-i- formes. Cancer thoracefubovato, anccnnis tripla longiorihuS , ckeli j cuneiforn-.ioui. HElkBST. Cancr.p, 100. «". 11. FoRSK. Defc. animal. n°. 58. Les antennes font deux fois plus longues que le corps. Le corcelc: eft lilFe, prelquc ovale. Il fe trouve dans l'océan indien. 3. Crabe occiihe. Cancer ocuhus. Crabe, corcelet court , large, entier; pattes anté- rieures inégales. Cancer tkorace brcvi lato inte^errimo , pedibus cuforiis tenuîjfimis , chda altéra infl^tu , altéra eylindrica , thoracem \uh&quanubu.s. G R O N O v. Zooph. n°, 969. Cancer ocultus. H e R b s t. Cancr. pag. 137. »"• 44- Le corcelet eft court, large, entier; les pattes antérieures font à- peu-près de la longueur du corps ; l'une des deux eft cylindrique , 6l l'autre ren- flée. Les auties pattes font minces. Il fe trouve dans l'océan. 4. Crabï yeuxrougcs. Canctr rubris oculis. Crabe corcelet liiTe , entier; yeux rouges; pattes antérieures avec des points 6c les pinces noirs. Cancer tkorace Uvi integerrimo fiof^ulofo , oculis rubris , chelis punciis diguifque nigris. Herest. Cancr. p.i^Z. n". 46. Le corctict efl lilfe , entier. Les yeux font rou- ges. Les pattes antérieures ont des points noirs ; les pinces font noires. Il fe trouve dans l'océan indien. 5. Crabe convexe. CaitCER convexus. Crabe corcelet tranfveifalemcnt ovale , lille , entier, avec une imprellion latérale oblique. Cancer tkorace tranfverfo ovali , concavo punc- tato utroque Lucre , U\i inregerrimo , pone citmi- C R A 179 dium imprejjîone lattrali ebliqua fupernc. HeRbst, Cancr.p. 140. n°. 48. fOKSK. Defc. animal, n^. 134. Le corcelet eft ovale , plus large qnc long, lilTe , entier , avec des points enfoncés de chaque côté , Se une imprelîlon latérale oblique , un peu au-delà de la paitie fupérieure. Il fe trouve dans l'océan indien. 6. Crabe noir. Cancer niger. Crabe corcelet lilTe , avec cinq tubercules de chaque côté , derrière les yeux. Caricer tkorace Uvî utroque latere pone oculos tu- bercuiis quinque. Hlrbst. Cancr. p. l^i. n". 65. FoRSK. Defc. animal, n^. 40. Le corcelet eft liife , entier , avec cinq tuber- cules de cliaque côté , deriièie les yeux. Il fe trouve dans l'océan indien. * * Corcelet Ujfe , latéralement denté. 7. Crabe bigarré. Cancer variegatus. Crabe corcelet large, un peu raboteux, trilobé de chaque côté ; pattes raboteufes. Cancer tkorace latiufculo rugofo , antice utrinque obfoleie trilobo , manibus pedibufque Aqualibus ru- gojis fupra carinato comprefis. Gronqv. Zooph, Car.cer variegatus. HzR-Bir .Cancr. p. ijS. ra". 43. Le corcelet eft plus large que long , raboteux, avec trois lobes obtus, de chaque coté, antérieu- rement. Toutes les pattes font égales, raboteufes, en caitne, comprimées fupérieurement. le trouve dans l'océan indien. 8. Crabe niollfonneur. Cancer mejfor. Crabe corcelet quarré , lilTc , avec une petite épine de chaque côté ; cuifTes antérieures ea fcie. Cancer thorace reBangulo Uvi, fpinula utrinque pone oculum , m^xnuum chelis jubinerm:bus , carpis (j" femoribus intTorfum ferratis. Hebbst. Cancr., p.U.n^.j. Z i. iSo C R A C R A lOKSK. Difi. anim. n' . jj. Le corcclcc efl: quarré , lifTc , armé d'un petite épine de chaque côté , derrière les yeux. Les cuiiTes & la pièce intcvmédiairc des pattes de devant (ont en fcie intcricuiement ; les pinces font prefque lillcs. Il fe trouve dans l'océan indien. 9. Crabe Armadille. Cancer Armadiilus. Crabe corcelct lilTe , inégal , crénelé fur les bords ; pattes antérieures écailleufes. Canctr thorace Uvi imquali margine crenulato , manihus fquamofa. HtKBsr. Cuncr.p. 159. n"^. 47- tab. 6. fig. 41. 4;. Le corcelet eft lill'e, inégal, avec les bords laté- raux crénelés. Il fe trouve dans la mer des Indes. 10. CRABBbident. Cancer bldentatus. Crabe corcelet lilîe , femî • orbiculaire , bidcnté de chaque côté ; cuilles antérieures luciricure- mcnt en fcie. Cancer thorace Uvi u'.rtnque bldentato femiorbi- culaio , chelis ^Lbris , fimoribus anùcis introrfum ferratis. Herbst. Cdvr.p. 145. ;i°. j2. FoiisK. Dcfc. anim. n". 41. Le corcelet eft fcmi - orbiculaire , llfe , armé de deux dents de chaque côté. Les pattes anté- rieures font glabres 5 les cuiilcs font en fcie inté- rieurement. 11 fe trouve dans loc'an indien. 1 1. Crabe trident. C.4NCER trident atus. Crabe corcelet prefcjue arrondi , un peu inégal , ttidcntc de chaque côte. Cancer thorace fubrotundo parum inaquali utroqite liinre tridtntato Herbst. Cancr. ^. 145. n^, 54. FoRSK. Defc. anim. n". 45. Le corcclcc eft prcfque arrondi , un peu iné"al j muni de trois dcntS de chaque côté. Il fe trouve dans l'océan indien. II. Crabe lept-dents. Cas CE», feptemdencatus. Crabe corcelet lilfe , large , avec les bords laté- raux en fcie. Cancer thorace l&vi latinfc-tlo j'ttbconvexo margi- nibiis antic.s Ltrinque fcrrsti^.., pcuic^s n.tatoria cnrfoti:s. GroNOV. Zooph. n° . 557. Cancer feptemx , HER.BST. Cancr. p. l jj; Le corcelet eft lilTe , un peu convexe , plus large qu avec les bords latéraux antérieurs en fcie. Les pattes font funples. Il fe trouve dans l'océan américain. i;. Crabe verruqueux. Cancer verrucofus. Crabe co-celet lllfc , fix denté de chaque côté ; chaperon mukidenté ; pattes antérieures verru- qucufcs. Cancer thorace Uvi utrinque fcxdentato , fronte multidentata , manibus verrucojis apict nigrïs, Herbst. Cancr.p. 15.. ,-2°. fj. FoRSK. Defc. anim. n" . 49. Le corcelet eft armé de fix dents de chaque côté. Le chaperon a plulieurs dents. Les pattes antérieures font couvertes de tubercules verruqueux. Il fe trouve dans l'océan indien, 14. Crabe en fcie. Cakcer ftrratus. Crabe corcelet lillc , femi-orbiculé , avec neuf dents de chaque côté ; chaperon fixdenté. Cancer thorace U\!i::x en -d. fus, ic; Crabe caché. C.itfCER ahfcond: c^is . Crabe velu; cor.clet large, entier; pattes ra- boteufes. Cancer h'.-fu:us , tkorace h evi lato mutico ,manu afceri majoe thjrace a'.gufticre , pcdibas curforiis lo-:g ore. Gron o v. Zooph. n°, 97^- Cance''is harbddenfs rugojîs pedlbus. Pettv. Pereg. ame.tab. 2.~.fig. 6, Ciincer a'fcondLus. Herbst. Cancr. pag. i',?. r.''. 45- le corps cft velu. Le corcelet cft plus large que long , entier. Les pattes antéii-ures font plus' longues que les autres , ^ de grandeur inégale. Il fe trouve dans l'amérique méridionale. 11. Crabe couronné, C.4NCIR coronatiis. Crabe corcelet avec plufieurs filions incgain ,, & les côtés noduleux, ■Cancer thorace fu 'cls mulc'is inxquali Uterlbus nodofis. Herbst. Cancr.p. 184. /i". 7^- Seb, Nluf. corn. 5. cab. 11. f g. 6. Le corcelet a plufieurs enfoncemens inégaux , p., les côtés munis de trois ou quatre nûdofités. Il fe trouve dans la mer d;s Indes. 11. Crabe cubique. CiiiCER cublcus. Crabe corcelet épineux , prefque cubique i épines antérieures plus grandes ; pattes antérieures grollcs & velues. Cancer chorace aculeaw Çubcn'nc^ , aculeis antror^ fum majo'ibus , muhifque manibus kifpidis crajjis. Herbst. Cjncr./". Il 1. «^'. 105. FORSK. !><;/;. ar.im. r° . •,<)■ Le corcelet eft prefque cubi-^uc & couvert d'épines^ l'tl C R E «Jontles antéreures font un feu plus grandes. Les pattes antérieures font grofles & velues. II fe trouve dans la nicditcrranée. 23. Crabe incane. Cancer incmus. Crabe velu , cendré ; pattes antérieures blanches cn-delious ; pinces obfcures. Cancer totus hirfu'us cinereits , ckcl'is fubtus alhls «fice nudis foràrc fufca. HeRBSt. Cancr. p. iii. «^.104. FoRSK. Défi. anim. n? . ^6. Tout le corps e(l velu , cendré. Les pattes anté- rieures font blanches en-dellous , nues à l'extré- mité ; les pinces (ont obfcures. Il fe trouve 24. C:\ABE fcabre. Cancer fiater. Crabe corcelet ovale, raboteux, avancé anté i-ieuremcnt ; pattes longues, cylindriques, les an- térieures courtes , minces. Cancer thorace ovaro fcibro amice produclo pedi- ius longijjïmis cylindraeis curfiriis manibus lere- tibus Aqualibus hrevijfimis. GrOnOv. Zoopk. Cancer ficher. HiKV,%r. Cancr. p. izi.ra'. 113. Le corcelet eft ovale, raboteux, avancé anté- lieurcmcnr. Les pattes antérieures font courtes, minces, d'égale grolfeur; les autres font longues & cylindriques. il fe trouve dans l'océan européen. CREVETTE ., }a troilicnic Skjci GAM^f ARus. Genre d'infedes de oa de l'Ordre des Aptères. les Crevettes ont quatre antennes fétacées, iné- gales ; deux yeux immobiles ; le corps alongé , crdin..ircmcnt arqué & comprimé, compofé d'an- neaux cruOacés ; une queue terminée par plufieurs iikts; du ou quatorze pattes onguiculées, &quelques a^-pendiccs bifdes , au-dellous de la queue. I -nné a confondu ces infcdes avec les Crabes les Écrcvrlles , les Pagures , les Squdlcs Pallas les .a confondus avec les Cloportes , & de Gécr n'a fait qu'un feul genre des Squillcs , cks Crevettes & des Afcllcs , fous le nom générique de iiquiile. M. GLOtFroy a décrit fous le nom de Cr,.he , 1 Écre- vide des rivières & la Crevette des luilkau'x. Mais ks yuix iramobi'cs .?■: point du tout faillans , dif- tingueut au premier coup d'ceil , les Crevettes, des C R E Crabes , des Écre villes, des Pagures & des Squillcs, & le nombre des pattes empêchent de les confondre avec les Afelles. La bouche de ces infeftes préfente d'ail'e rs des caraélèrcs très-différens, comme l'ex- polition qui va fuivre , doit le démontrer. Les antennes au ncmbre de cua're , font féta- cées, d'inégale longueur. Les fupciieures font or- dinairement plus petites & plus courtes que les autres ; elles font compofées de trois articles alon- gés , cylindiiques , diitinûs , & de quelques autres, cou;ts, grenus, peu dilhnds. Elles font inférées à la p.irtie antir.eure de la tête, immédiatement au- delilis des autres. Les inTrieurcs font fétacées , [lus couiics que la moitié du corps: les trois pre- miers articles font cylindriques, diftindis, prefquc égaux entr'eux , les autres font irèscouits , tsès- nombrcux , a peine apparens. La bouche eft munie d'une lèvre fuptrieure , de mandibults, de mâchoires , de huit aniennules , & d'une lèvre inférieure. La lèvre fupérieure eft large, avancée, coriacée à fa ba(e , cornée & un peu échancrée à fon extré- mité. Elle ell placée à la partie fupérieure de la bouche, au-dell'us des mandibules. !.es mandibules font courtes, obtufes , prefque ccriacées , creufécs intérieurement. Elles font placées a la partie latérale & antérieure de la tête. Les pièces qui fe trouvent au - dcflTous , & que M. Fabricius a pris pour une lèvre inférieure, me parorflcnt devoir être regardées comme des mâ- choires. Elles font au nombre de fix , trois de chaque côté. Elles font larges, applaties , un peu cillées a leur extrémité interne. La lèvre inférieure qui fe trouve en-defious , eft longue , recourbée , & couvre prelque toute la bouche. Elle eft membrancufe , échancrée , Si ter- minée par deux petites antennules. Les'antennules font au nombre de huit : elles font courtes , prefque fétacées , & compofées de trois ou quatre articles peu diftinds. Les deux anté- rieures font inférées au dos des mandibule';. Les quatre qui fuivent, ont leur attache au dos des mâchoires. Se les deux dernières font plac'es à l'ex- trémité de la lèvre inférieure. Les yeux font corr.és, applatis , immobiles & point du tout fail'ans. Ils font placés à la partie latérale, un peu fupérieure, de la tête , dcnière les antennes. La tête n'eft point diftinéle. Tout le corps eft divi!'é en anneaux en recouvrement les uns à la fuite des autres, lis font cruilacés & terminés de chaque côté , par un feuillet ariondi , qui recou- C R E We i'orjgine des pattes. Le dernier anneau cu tcr- taiai par plu/leurs fîlsts fétacés. Le nombre des patres va'.ic ": il cft de dix ou douze , ordinairement de quatorze ; à la fuite des pattes on lenarque quel :ucs appen- dices plus ou moins longues , qui dilfircnt des vc- titabies pattes, en ce que celles-ci font terminées par un onglet , & que les appendices font bifides à leur extrémité. Les Crevettes font des infcifles ordinairement aquatiques Sc cruflacés , qui vivent ou dins l'eau lalée de la mer, ou dans l'eau douce des marais, ou dans l'eau très-limpide des rivières , & qui fonr connus fous le nom de Puce marine ou de rivières, Pulex jJuviaiLis , ou de Squille fautante , parce que mis à (ce fur la terre , ils fcmbknt fauter conti- nucilemeiu : on les voit fouvent fe cacher dans le fiible humide, & tout-à-coup en fortir en fautant. Lorfqu'ils font placés fur le fond de l'eau , ils fe tiennent toujours couchés fur un de leurs côtes , parce que leurs corps alongé , applati &: comme comptuné des deux côtés , étant plus haut que c'cO: àdire , ayant un plus i^ranJ diamètre (lus au-dcflous, que d'un côte al'autie, les 1 du contraint de prendie cette attitude, qu'ils gardent de même lorfqu'ils marclient ou nagent fur ce même tond; mais quand ils nagent au milieu de l'eau , ou entre deux eaux , ils fe tiennent per- pendiculairement, ou le vcnrre par en-bas. On ne les voit point nager naturellement fur le dos, fi ce n'cil quelquefois , lorlqu'ils font emportés par le couranr. Ils ont criinairemcnt leur dos vci'ué eu arc; ils ne portent jamais leur corps ei ligne droite , & leur queue clt quelquefois courbée fi confiJérablcment , qu'el.e fe trou> c appliquée con- tre le deflous du vencre. Les dtuze ou treize anneaux du corps font couvetts de plaques ci uf- tacees , qui dcfcendent aux côtés U vers les pattes , & qui tuiment en-dellous du corps, d'un bouta l'autre , une caviié ou une efpèce de coulilfe. Dans cetie cavité fe trouvent entre les | ates plufieurs lames nimces S: tranfparentes , placées perpendiculaircmenr , ou de faço i que leur tran- chant ell dirigé félon la longueur du co^s. Par- mi les pattes , les unes four dingé>.s en avant ou vêts la tète ; les autres élevées vcis le dos & appliquées lur les côt:s , ont leur ditec>ion vers 'la queue. Les anneaux qui fuivent ceux où les pattes lont attachées, font garnis de trois paires de lor£;s filets mob-les, que la Crevette tient prefquc con- tinuellement dans un mouvement ri'ofcillation , quoique toutes fes autres parties foicnt dans un parf.ar lepos. Chacun de ces fix filets eft divifé traHlverfàlcmcnt ; ar uie anciilation en deux pièces, dont celle qui eû attachée au corps, cft en forme C R E îSî, de t!gc cy!inJùquc, Se l',.iKie partie cfi: coniJ-iUc de deux longues branches coniques ou f.-tacécs , placées l'une a côté de l'auire, terminées en pointe déliées, & garnies d'un grand nombre de poils. Ces deux branches , qui 'font fiabdivifées en plu- fieurs articles, & qu'on peut regarder comme des nageoires très- flexibles , font inobi'es à l'articu- lation qui les unit a la pièce cylmdri ,u;. La queue cft garnie de fix pièces allongées, très- remarqua- bles , attachées deux à deux aux trois derniers an- neaux du corfs. Ce font des parties écailleufes , applaties & mobiles , divifécs tf.infverlaleincnt par une articulation en deux portions, dont la lecondc eft compofée de deux branches diftindes, égale- merit mobiles & articulées à la première portion, qui en cil comme la tige. Toutes ce; lo.igues par- ties, quoique mobiles a leur articulation , n'ont ce- pendant point de mouvement volontaire , & fui- vent feulement celui que la Crevette donne à la partie poftérieure de fon corps ; c'ics font auffi comme des nageoires, dont l'infeifte tait ufage pour frapper l'eau en n.igcanr. D'après le fiinpls expofé. de tout cet appareil , on doit juger qucies Crevettes favciit nager avec beaucoup de vûellc. Quelque Rœsel ait d t en avo.r nourries de fruits, dhcrbes &; de racines , on trouve qu'elles font vraiment cainacières, qu'elles mangent Se la chair 8e' le poillon , ainii que d'autres infeiies , ou même leurs camarades mortes , quand elles en trouvent à leur difpofition. Les pécheurs difent qu'elles rongent leurs filets, & Linné rap- porte la même chofc ; mais on doit plutôt conjec- turer qu'elles ne fe rendent dans les filets , que pour rengcr le poiifon qui s'y trouve. Les Crevettes font diliinguées comme les autres infeftes , en mâles & en feme'lles. Leur accouplement eft à-peu-piès le même que dans Ijs S]'.iilles : nous en renvoyons les détails à l'article de ces dernières. Les petits ne quittent point leur ii.è.e avanr d'avoir pris vie : elle porre fes œufs fous le corps , dms un efpèce de fac , d'oii K-s petits forcent enluite , aptes avoir quitté l'enveloppe de l'œuf, comn-e nous lavons obfervé dans les Cloportes : c'eil ce qui doit mettre une graide diKancc entre le. Crevette & les Ciab.s. Ces infectes ne fubillent point de transfor- mation , & ils ont d'abord en ui ffint Ja forme qu'ils confcrvent enfuite pendant toute leur vie ; mais ils changent p ufieuis R)is de peau , à racfure •qu'ils .M-andi|lenr^ La peau quittée fe referme li exact.ment , qu'elle repréfente comme rinfeile même. Pour garder les Crevettes lonq-tems en vie , il faut les placer dans un graiîd vale co ivcrt , rcmpU d'eau fraîche. Quelques efpèce; fervent d'ali- ment aux hommes, les habitans de la Sibérie trouvent uri mets délicat dans la CrevettcCanccUe , Onifcus Car.ccllus de PalUs. Suite de l'IniroduBhi à VBlftoire Naturelle des Infeêles. CRE VETTE. G J MM J RUS. fAB. CANCER. Lin. G e o f f. SQUILLJ. De a. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Quatre anrennes fctacéfs , plus courtes que le corps i les deux inférieures plus longues que les deux Tupérieuies. Bouche formée d'une lèvre fupérleure , de deux mandibules ^ de deux mâ- choires divifées, d'une lèvre inférieure très-avancée, &: de huit aiaennules coiirces. Yeux immobiles , point du tout faillans. Pactes ordinairement au nombre de quatorze. ESPÈCES. 1. Crevette ampoule. Quatorze pattes , les deux antérieures ter ninées par un onglet mince j cuijfts pojlé- ieures co'nprime'cs^ dilatées. 1. Crevette fo'âtre. Quatorze pattes , les deux antérieures terminées par un onglet ; hs Jîx pojlé- rieurcs comprimées , dilatées. 3. Crevette Cancelle. Quat r-[e pattes, les quatre antérieures terminées par un onglet ; corps avec une rangée d'épines de chaque côté. 4. Crevette longicorne. Antennes plus longues que le corps ; queue ubtufe ; les deux pattes antérieures terminées par un onglet. j. Crevette fauteufe. Quatorze pattes, les quatre antérieures terminées £ur un onglet; cuijfesjlmples, 6. Crevette gammarelle. Quatorze pattes, les fécondes font ren- flées & onguiculées ; cuijjés ovules. 7. Crevette des ruifTcaux. Quator^es pattes, les quatre antérieures II Su'ut dî l'Introduulon À l'HiJIo'ut Naturelle des Iiifcctcs. termh ées par un on^la \ antennes fupé- tieuiiS , plus lor.oucs. 8. Crevette cornue. Bouche courbée t/w^ulée ; coicekt avec 5. Crevette linéaire. Corps linéaire ; quatori^^e pattes , les (juatre antérieures terminées par un onglet , les quatre fuivantes véjîculeufes, 10. Crevztte faline. Vingt pattes étendues ; queue fubulée. II. Crevette filiforme. Linéaire; dix pattes , les intermédiaires plus grandes. CREVETTE. (Infcaes.) 12, Crevette marécaoeufe. Pattes étendues j les deux antérieures onguiculées ; queue cylindrique y bifide. 1 3. Crevette boffiie. Oblongue , bojfue i antennes pliécs , très- longucs. 14. Cr EVETTE a ppar. Queue articulée, Jubulée y fendue à l'ex tremité \ les deux pattes antérieures ongui- culées. I j. Crevette des Médufes. Têteobtufe ; les quatre pattes antérieures terminées par un onglet. Hijl. Nat^ des hificles. Tom. Vl. j8o' C R E I". Crevette .impouic. G.iii M ARUs nmvuHa. Giimmarus manihus aàa^rylls , pcdihus quatuor- dcçim, femoril'Us pojlicis cornprcffo diiut.iùs. Fab. Spec. inf. tom. t. pag. 515. n''. I. — Miint. inf. tcm. I. p. 334. n° . I. Coincer ampulla mucrourus anicidaris , corpore ovjU , pcdibiis quamordeçim Jimplicibus , laminis femorum poflici paris ov.ito jujrotundis, Phits. /f. bar. p. i9i. t.ih. 11. fig. j. Elis eft une des pljs giande<; du genre. Le corps eft renflé, véliculcux , prefque blanc. La tête eft courte , courbée , pointue. Les pactes font au nombre de qu-iioize. Les cuillcs poftérieurcs font coninrimées &; dilatées. La tjucue eft foruiée de (ix fcuilk-ts : le dernier article cil bifide, & les divifions font aiguës. Elle fe trouve dans la mer du nord. 1. CREVtTTE folâtre. G.JJlfM.-IRirs nugjx. Gammarus niiinihus ada^y'is , ped'biis quatuc- decim , fcmoribus fexpcfiicis comprejfo dùatutls. "S Ma. Spec. inf. t. ]. p. ^16. n°. 1. — Ma:it inf. tom. l.pag. 554. n° . 1. Cancer nu^ax macrourus anlcnlar'is , pedibus qua- tuordeclm fimp!ic:biis lamins fcmvrum jcxi'ojte- riarum dilatatis fubrotundo cordaus. PHiPi. It. Bor. 191. tab. 11. jig. 1. Les antennes inférieures de cette cfpèce , font portées fur un petit filet. Les pattes font au nom- bre de quatorze: les lames qui accompagnent les fîx cuiffes poftcrieures font dilatées , en cccur , prefque arrondies. Elle fe trouve dans la mer du nord. 3. Crevette Cancelle. Gajumarus Cancellus. Gammarus manibus quatuor monodjciylls , pe dlbus quatuordecim , corporis fcgmentis utrinque fpinofis. Gammarus Cancellus manibus quatuor munodac- tylis ,pedîbns fedccim. Fax. Spec. inf. tom. i . p, j l 6. n", 3. — Manc. inf. tom. 1. p, ;;4. fi°. 5. Onifcus cancellus. Pau. Spicil. -^^ool. fajfic,<). ?■<>■ '"b.l.fig. 18. Elle eft plus grande que la Crevette fauteufe, à laquelle elle rcilenible pour h forme du corps. Les antennes fupcricurcs, pluslongucsquc les inférieures, ont trois articles cylindriques à leur bafe , & en- fuite vingt-deux articles petits , peu dillintls ; les C R E mfJiicures 0 aû:rcslMi;,, une pcti.J ., corps cf! c\. ■ 3rti.;ie court , les deux La léte eft lilfe , avec e côté de la bouche. Le Je fept anneaux pret- que carénés li:r le dos , armés de chaque côté, d'une petite épine conique, & d'une lame arrondie : l'épine du cinquième anneau eft plus grande &: place un peu pius haut; la lame du quatrième an- neau eft large & grande ; les trois poltérieures font couites & plus étroites que les autres. La queue elî formée de fix anneaux, dont les deux premiers ionc (emblables à ceux du corps , m.:is le troifième n a point d'épines , Si les trois derniers font pljs pe- tits , & terminés par des filets , tandis que les autres donnent nailTance aux appendices. Les pactes font au nombre de quatorze : les quatre premières font renflées, terminées par un crochet très -fort; l.-s quatre fuivantes font un peu plus longues , ii. term nées par un crochet limple : ces huic pattes font dirigées en avant. Les (ix dernières pattes font lorgues & dirigées en arrièie. Les appendices de la queue font fétacées & au nombre de lix ; les filets qui la termni.ent font en pareil nombre : ils foat bifourchus & artfculés : le pre- ;nier article ell prefque caréné & muni de deux piquans aigus , donc l'interne efl plus petit : la première paire de ces filets a le premier .irticle très- long & arqué. Le corps ce cet inf die eft d'un b:un veidâtre , avec un point noir fur le dos de cliaque ■article. On remarque auffi fur tout le corps de petits points enfoncés, moins nombreux fur le mi- lieu des anneaux , à rcxtrémité de la queue S: fur les pattes. Elle (e trouve dans les fleuves de la Sibérie, où elles font en ù grand nombre, qu'elles fervent d'ali- ment aux poilions& aux oifeaux aquatiques, ainfi ^qu'aux habitans du pays , qui trouvent ce mets 4. Crevette longicorne. Gammarus longicornis. Gammarus manibus adacîylis antcnnis corpore longioribus, cauda obtufd. F.ie. SçcC. tnf. tom. i. pag. yi6. n" . 4. — Mant. inf. tom. i. p. 5^4. /z°. 4. — h. Norw. die 4. aug. Cancer macrourus grolfipes artlculj.ris , mar.ibus dddciyiis long.tudine corporis. Lin. iiyft. tiat. pag. lOf J. n". 80. ylflacus muticus , pede antico fubiJato edintulo longiffimo crajjiljimo.^— Gwoîiuv. Zoopk. n'^.^ij. tab. l-j.fig. 7. Onifcus volatator. Pall, Spicil. [ool. f.'Jfic 9^ n. j9. tab.^.fig. 9. Aflacus linearis.VEVi^. Zool. brlt. tom.j^.p. ro, lab. i6.fig. 31. Pulex marinus cornutus. Km. Inf. p. ^^, C R E Elle a près de fis lignes de long. Le corps eft li- néaire, un peu dcprimé , légèrement convexe cn- dcffus. Les antennes font inégales ; les Aipérieures font fétacccs, plus courtes cjue la moitié du corps ; les inférieures font crcs-eiofles uipliis longucscuu le corps;le prcn-iicrarticleellcouit, le fécond guère plus long; le _^troi(ième très-long, marqué au - deffus d'une ligne longitudinale , obfcure, fur laquelle on remarque des points obliques , pâles ; le quatrième article eft plus mince, obfcur en-deffus ; le der- nier eft crochu, un peu aigu. Les pattes lont au nombre de quatorze : les huit premières font dui- gées en avant, & les lix poftérieures dirigées en arrière. La queue eft un_ peu penchée , lïc com- pcfée de (ix anneaux, dont les trois premiers don- nent naiHancc aux appendices; les autres font un peu plus étroits & termines par des filets bifurques. Elle fe trouve dans l'océan européen, -S: dans !cs eaux falécs Kagnantcs. j. Crevette fautcufe. Gamm.srus Locujia. CjmmaniS manibus quatuor adactytis , pediiiis qudtuordecim , flmonbus fimplicihus. Fat.. Syjl. tnt . /?. 418. .t". I. — Spec. inj.lom. 1 . pag. ^ 16. n°. 5. — Mant. inj.tom. i. pa^. 2^^,n°. 5. Cancer macrcurus Locufta articulât is , manibus quacuoraddciyk peditus quaiuordeclm. Lin. Syfl, nat. p. 105 j. n.°. 81. — Faun. Juec. n°. 1041, lur Go:L z6o. OnifciiS LocuJla. Pall. Spicil. ^oo'. fjjjîc. 9. p. fy. cab. 4. fig. 7. Pukx murinus. Rat. Inf. p. 45. Sui-z. Inf. tdb. 15. fia. ip. Elle eft un peu plus grande que la Crevette des ruilleaux. Les antennes fupéricures font beaucoup plus courtes que les inférieures , ce qui la diitin- gue principalement de la Crevette des ruilfeaux , dont les antennes fupéneures font les plus longues. Le corps eft un peu moins comprimé. Les pattes . font au nombre de quatorze : les quatre pren^.ières font courtes, aflTez gtoffcs : les fuivantes font min- ces , un peu plus longues ; les quatre dernières font très-courtes. Les appendices de la queue ioiu féca- técs, & les filets qui la terminent font très-courts. Elle fe nive dans l'océan européen. C. Crevette gammarelle. Ca.mm.irus gdmmarcl/us. hammams manibus quatuor ficundis ventriccfa C R E 187 dd.clylii \ fcdilus quatuordecim jlmorihus ovatis. 0::ifcus C^mmartllui. Pall. Sr xU. rooLf^Ç^cç,. F^i;. î7. t.:b. 4. /ptc. inf. tom. I . ^ag. J 1 7 . n°. 7. — Mant. inf. tom. l . p. 354. n?,y.—h. norw.die l^.ttitg.p, J83. Elle eft de grandeur moyenne. Les quatre an- tennes font égales, filiformes, Gmplcs , blanches. 1 e chaperon eil court , fubulé , courbé Les yeux font grands , felliles , rouges. Le corps eft formé de onze anneaux , courts , blanchâtres , rouges fur leurs bords ; les cinq derniers font carénés à épineux. Sous les côtés du corcelet , on appercoit dtux cor- ses fortes, fubalécs, aiguéi , réunies a leur bafe , C R E l'antérieure eft arquée. La queue eft terminée par plulîcurs filets bifides. Elle fe trouve dans les mers du nord. y. Crevette linéaire. G^MM.-tRUs Unearis. Gdmmarus manibus quatuor monodaâylis , peil- bufque quatuor vcficuUifis , corpore lineari. Gjmma'Us linearis manibus quatuor mono JaclyL's , peJihus dccem. Fab. Syft. eni.p.j^i 9. 72". 5 . — Spec. inf. tom. 1. p. JI7. n". 8. — Mant. inf. tom. 1. p. 534. n". 8. Cancer m.urourus linearis articu.'aris , manibus quatuor monodaciyiis , pedibus dccem. Ll N. Syfi, nat. pug. ioy6. n°. ijj. On:fcus fcolopeniroïdcs. Pall. Spicil. [ool. fjjftc.cj.p. -jZ.tab.j^.fig. 15. Aftacus atomos, Penn. Zool. brit. tom. 4. p. il. pi. I2..fig. 31. Bast. Subf. tom. i.p. 31. tab. ^.fig. i. Elle a de fix à huit lignes de long. Le corps eft filiforme, variqueux, compoféde fept anneaux. Les antennules fupéneures font un peu plus longues que les inférieures. Les deux pattes antcrieu'cs font courtes & terminées par un ongle crochu; les deux fécondes font beaucoup plus grandes , un peu renflées , & terminées par un ongle crochu , très- fort; les troilîèmes & les quatrièmes font ovales , véficuleufes; les fix detnières font fimples, un peu plus longues que les autres , Si terminées par un petit crochet. Elle fe trouve dans l'océan européen , dans les mers d'Illande & de Terre-neuve. ic. Crevette falmc. GA.\fM ARUS falinus. G ammarus pedibus viginti patcntihus , caitda fu^ bulata. fK'&.Syft. ent. pag. 419. n". 4. — Sp. inj. tom, j. pag. 517. n". 9. — Mant. inf. tom. 1. p. 53J. /z". 9. Cancer macrourus falinus articuLiris , mznibus adaciylis , pedibus pattniibus , cauda fubuiata. Liti". Syjl.^nat. p. 1056. /:°. 86. M AT Y. Diar. britan. 17 j6. Il eft très-petit. Le corps eft oblong. Les yeux font diftans , pédoncules , placés fur les côtés de la tête. Les antennes font féracées , plus courtes que le corps La queue eft filiforme , un peu fnbul'e , de la longueur du corps. Les pattes fout an nombre de vinot. C R E M. Fabricius a remarqué deux yaiiétés , Tune avec les yeux fiillans, globu'eux , noiis &: un ovaire ovale de chaque cote , l'autre , avec les yeux peu marqués, & les pactes anténeiircs avancées en for- me de puices. Je crois que cet iiifeifVe n'appartient point a ce : encore eu occahon de le certitude. C R E ,Sp genre ; mais n ayant poin voir , je ne puis prononcer avec Elle fe trouve en Angleterre , dans les falines de Limington. II. Crevette filiforme. Gammjrus fiiiformis. Gammaras corpore tineari , pedibus decem , mc- diis majoribus. Cancer macrourus fiiiformis Unearîs articularis , pidibus dicem ^ mediis majoribus . Lin. i>yft. nut. pag. 105e. no. 8;. Cancer fiiiformis linearis meiio cheUtus , pedibus quatuor. Lin. Amœn.acad.tom. 6. p. ^1$. n". $•■). Le corps eft linéaire , mince , long environ de fix lignes. Les antennes font longues , compofécs de trois articles diftinfls , & d un grand nombre d'autres crcs-pciits. Le<^ pattes, fuivant Linné , font au nombre de dix : deux petites vers la rcte , deux vers le milieu du corps , ovales , beaucoup plus grandes , munies intérieurement d'une petite dent , & fix autres pattes fous la queue. La queue eft obtule. Elie fe trouve à Malaca. 11. Crevette marécageufe. Gammahus ftagnalis. Gammarus rr.anbus adaBylis , pedibus pjtcn- libus , eauda cylindica bifidu. Fab Sy/l. ait. p. 41 9 n". ^. — Spec. ir.f.tom. l.pag. 51SI. n". 10. Mant. inf. tom.i.p. ^^^.n°. 10. Cancer macrourus ftagnalis articularis manibus a 'aélylis , pedibus patentibus , cauda cylind'ica bifida. Lin. Syfi. nat.p. lOJ*. n" . 87 Faun. fuec. n°. 2-345. Larva aquatica globulo coccineo niter.te umbili- cali , cauda bifida. Lin. Faun. fuec. edit. 1. app. p. 588. «o. Ijjy. Elle a environ fix ou fept lignes de long , & reflemble, au premier coup d'œi! , à un petit poiftbn. La iè;e eft déprimée , les yeux font petits , obfcurs , latéraux , diitans. Les antennes font capillaires. Le front ell obtus. Le roftre ei> obtus , fléchi comme dans les Ogales, étroit. Le dos eft convexe, rou- geâcrc. La «jucue eft nsince , articulée , prcfque de la longueur du corps , & terminée par un hlet horizontil, bifide, aigu. On remarque vers l'anus un périt corps globuleux , de la grandeur d'une graine de moutarde, rouge, avec un rc let br.lUnt , doré, un peu jaune fur les côtés. Oa appei(^oit environ douze pattes, placées de chaque côté. Cet infeéle nage fur le dos comme les Noro- neétcs. La femelle leule eft munie du corps globu- leux dont nous venons de parler j & qui eft peui- étre fon ovaire. ETc fe trouve en Europe dans les eaux douces ftaeuanres. ij. Crevette bolTue. QammaRus gibbofLiS, Gjmmarus oblongus gibbus , an', loiigijjimis. Fab. Mant. inj. , i. p. 5 5 5- « • 11. Onifcus gil'bofus.'i M. Syfl.ent. p. 198. n". 14. — Spec. inf. 1011. l.p. 577. n''. i). Le corps de cet infccTte eft petit, glabre, Iilfe , jauiLÎtre, parfcmé de points obfcurs. La tête eft giofiî j obtute , munie de deux yeux giards Se rapprochés, & d'une grande tache veire. On remar- que deux antennes fétacées , p'iccs & fléchies (oiis le corps, & deux fois plus longues ijue lui. Le dos eft bolfu & divifé en fcpt anrca'ix , dont le pre- mier eft court. La queue eft forni -e de trois feuil- lets aigus , fendus Les patres font au nombre de quatorze; les intermédiaires lont un peu plus lon- gues que les autres. Elle fe tiouve dans les mers du Portug.d. 14. CRfviTTE appât. G.■l^f^fARVs cfca. Gammarus manibus adaSi\lis , ca'Jda articuluta fubutata apice fiff'a. Fab. 6p, inf. tom. i.p. )i8. n°. II. — Mant. inf.tum. 1. pag. 555.1^,11. — It. norw. die \9-jaL p. 249. Elle eft prefque de la grandeur de la Crevette des ruifieaux. Les antennes fupérieures font (im- pies , courtes , fil formes ; les poftérieures font fé- tacées , recourbées, plus longues que le corps. Tout le corps eft noir.ître. La queue ell fubulée , pref- que de la longueur du corps, & conipofée de cinq articles , dont le dernier eft fendu. Elle fe trouve dans les meis du nord , & les pêcheurs s'en fervent comme appât , pour prendre je poillon. ij. Crevette des Médufes. Gammarus Medufarum. 1^0 CRI Gdmmarus manibus quatuor monodaccylls , ca- piie obtujlffimo. Fab. Sp. inf. tom. i. p. ^1%. n". 11. — Mant.inf. t. 1. pdg. ^5j.n°. 13. — It.norw. die 8. a^g. Onifcus quadricornis oblongu! ,ftylis caudaiibus Jolis, antennis quaternis. Yab. Sy/l, ent. pag. iç)), n" . 15. — Spec. inf, tom, i . pag. 378. 71°. i 6. Afcllc quadricornc. Encyci. Asell^. n'^ . il. Pu/ex cancriformis. Stroem. Sundm. i iS. tab. 1. fig- 12. 13. Cancer Medufanim antennis brevijfimis , corporc lutiori, MuLL. ZooL dan. prod. 13 J 5. Le corps eft petit , courbé , obtus aiit'riciirc- rr.ent. Les quatre antennes font comtes , filiformes , (impies. L'abdomen e.'à. aminci poftérieuicment. La (jueue eft terminée par quatre feuillets bifides. Les pattes font petites , courtes. Elle fe trouve dans la mer du nord. CRIOCERE , Criocerjs , genre d'inCedcs de la troifième Sedioa de l'Ordre des Coléoptères. Ces infeftes ont deux antennes filiformes, plus courtes que le corps; la tète difhinde j munie de deux yeux iaillans ; le corcelet étroit , prefque cy- lindrique ; deux aîles cachées fous des étuis durs, coriaces ; enfin , les tarfes compofés de quatre articles , dont les trois premiers , larges , garnis de houppe en-dclfoui ^ &: le troifièmc, bilobc. Linné avoir rang; ces infeftes parmi lesChiy- fomèles. M. Geoffroy eft le premier qui les a diflingués, & leur a donné le nom de CriocèrCj d'après la forme de leurs antennes. Les Criocères ont bciucoup de rapports avec les Chryfomèles, mais elles en font fuHîfamment diftinguécs par les antennes filiformes , compofées d'articles courts & cylindriques , parles anteunulcs filiformes , & par le corcelet cylindrique. Les .intennes font filiformes , prefque de la lon- gueur de la moitié du corps , & compofées de onze articles, dont le premier efl renflé, aifezgros, les deux eu tiois fuivans font courts & plus petits , les autres font cylindriques & égaux. Elles font inférées à la partie antérieure de la tête , à peu de diftance l'une de l'autre. La bouche ell: compofée d'une lèvre fupérieure, de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une Jèvre inférieure , & de quatre antennulcs. La lèvre Tupcrieure ell cornée , alT.-z large, ar- jcpndie & ciliée à Ç^ partie antérieure. CRI Les mandibules font cornées , arquées , afTez courtes, entières, pointues a leur cxircmité. Les mâchoires font avancées , droites, cornées, obtufes , bifides : les divihons font inégales ; l'ex- térieure efl plus grande , arrondie , ciliée 3 l'ia- téiieure efl courte & pointue. La li vre intL-rieure efl arrondie Si ciliée ; très - courte , prefque fou extrémité. Les antennulcs antérieures, un peu plus longi'es que les autres , font compofées de quatre arti- cles , dont le premier efl petit , les deux luivans iont courts , arrondis , prefque coniques , & le dernier elT: ovale. Elles (ont inférées au dos des m.îchoires. Les antennulcs poflérieures font couftcs , compofées de trois articles , dont le premier eft petit ; le fécond prefque conique , 5c le dernier ovale. Elles font inférées à la partie mtéricure la- térale de la lèvre inférieure. La tctc efl diflinéle, ordinairement penchée, à- peu-près de la largeur du corcelet. Les yeux fonï arrondts & faillans. Le corcelet eft beaucoup plus étroit que les élytres , & il a une forme prefque C)lindrique. L'écullbn eft petit, triangulaire , un peu obtus poftérieurement, Les élytres font dures, co- riacécs , convexes , de la grandeur de l'abdomen j elles cachant deux aîles mcmbraneufes , repliées. Les pattes font de longueur moyenne. Les cuilfcs font un peu renflées. Les jambes font cylindriques, & les tarfes font compolés de quatre articles , dont les deux prcrr.iers font larges, tii.'.ngulaireç, garnis de houppes en-defTous , le troifième eil large, bilobé & garni de houppes , le quatrième mince , arqué , & terminé par deux crochets. Les Criocères font des infectes remarquables , quoique allez petits , par une jolie forme un peu alongée, décorée dans quelques efpèccs, de biidantes couleurs. Ils paroilTent quelquefois de très-bonnc- hcure vers le printemps. C'eft fur les fleurs des jardins, des- prés, des camp.Agnes , qu'ils cher- chent à fe repofer & a vivre. Lorfqu'on prend ces inlcdes , ils font entendre un efpèce de petit cri, produit par le frottement de l'extrémité fupérieure de l'abdomen , contre l'extrémité inféiicure des élytres : plus on prcll'e les élytres contre le corps , & plus ce cri eft fort : ils s'.accouplent aulfi bien- tôt fur les fleurs où ils vivent ; le mâle fe place fur le corps de la femelle : leur accouplement dure au moins une heure , & peut-être bien davarrtage. Après que l'accouplement efl fini , la lemclle fe promène fur la fleur , clic cherche un endroit à fon gré , pour y dépofer fcs œufs, & cet end;oit eft ordi- nairement en-dellous de quelque fcudle ; elle les y arrange les uns auprès des autres , mais avec . peu d'art & de régularité. Chaque œuf fort du j corps , enduit d'une liqueur propre à le coller fur CRI la feuille, contre laquelle il eft enluite appliqué. la femelle en dépoli- huit ou dix les uns au- près des autres , Se fans douce (a ponce ne con- lule pas en un fcul de ces pecits tas. Ces œufs dans certaines efpèces font oblor.gs ; ceux récem- ment pondus, fonc rougeàcres, memealli.z rouges; ils bruiMÙeut quand la liqueur vilqucufe qui les couvre commencer fedellécher. Au boutd'unequin- zainc de joues on voit les petites larves paroître , fans trouver cependant aucune coque vide , ni aucun reltc de cucce enveloppe qui les renfermoic. Mais pcuc-écre ces coques ne fonc-cUes difficiles à crouver, que parce qu'elles fouc crès nùnces, ou parce que les mouvemens que l'infecle fe donne pojr aclicver de s'en cirer , les détachent de la feuille & les fonc tomber. Quoiqu'il en foit.dès que les petites larves d'une même nichée font en état de marcher , elles s'arrangent les unes à côté des autres , à-peu-piès dans le même ordre que ks Chenilles communes. Elles ont leur tête fur une même ligne ; elles mangent enfemble , & ne mangent que la fubltarce Je la feuille , du côté fur lequel elles font placées. A mciure qu'elles croilFent , elles s'écartent les unes des autres , & enfin elles fe difperfcnt fur difféiens endroits de la feuille , & fur ditFérentes feuilles. Alors la larve attaque tantôt le bout de la feuille , tantôc En de fes bords : affez fouvcnt elle la perce au milieu , & la mange dans toute l'on épailleui. Cette larve fe donne peu de mouvement; elle ne mar- che guère , ou au moins elle ne va en-avant que quand la feuille qu'elle a attaquée lui manque, ou que. quand il n'en refte aux environs de l'endroit qu'elle ronge, que des parties trop delléchées. Pendant qu'elle mange, elle fait de temps en temps yn pjs en arrière; & cela, parce que fa façon de manger n'eft pas d'aller prendre ce qui elt de- vant elle, mais ce qui eft vers le deiïbits de fon CDips. Les larves des Criocères font grolTes , coHrtcs , ramailées & kurdes, leur corps eft mol, & cou- vert d'une peau fine & délicate. Elles ont une tète écailleule , & lîx pactes pareillement écail- Icufcs. Autant rnifcfle parfait attire agréabkraent les yeux par fa jolie forme, autant la laive les tepoulTe par un afpccl bien diftérent. Ce n'eft pas qn'elle foie plus mal confoimée que tant d'autres larves , mais c'ell fon efpéce de vêtement qui la rend informe & h deiife. Après avoir tiré des f^-uilles de quoi fe nouriir,le marc de ces mêmes feuilles a encoie pour elles un ufage utile , il fert à la ! vccir. Sur des feuilles maltraitées, eu voit de petits tas de matière humide , de la couleur & de la i conlifcance de ces mêmes feuilles , un peu macé- 1 rées & broyées. Chacun de ces pecits tas a une j figure allez irrégulière , mais pourrant arrondie Se . un peu oblongue. Tout ce qu'on appcrçoit alors , j c'eil la matière qui fert de couverture a chaque | larve , qui la couvre prefquc en entier ; fi on y re- i garde de plus près , oi\ diftinguc bientôt la tétc i C R I ijJi noire de l'infeèle , occupée à faire agir fur I.i feuille les deux dents dont elle eft munie. On peut aufù appcrccvoir de chaque côté & allez près de la tète, les trois pattes noires Se ccailleufes , ter- minées par deux petits crochets que l'infeéla cram- ponne dans la fubftance de la feuille. Cette ma- tière étrangère ell peu adhérente , il eft aifé de l'emporter pat un frottement allez léger , Se lorfquon a mis la larve à nud , on la trouve alk-z fembla- ble à tant d'autres larves ; mais fa peau parcît très délicate ; elle a une tianfpacence qui porte à la juger ainfi , ce qui permet d'appcrcevoir Jes mou- vemens de la plupart d;s partes Kcéri^ures. Aulli la nature a-t-elle appris a l'infeéle une façon fingiilièrc de fe mettre a l'abri de l'imprelHon de l'air extérieur ou de celle des layons du fol;il; elle lui a appris à fe rouvrir de les propres eïcrémens, S: elle a tout difpofé pour qu'il le pût faire aifément. L'ouver- ture de l'anus des autres infcélcs eft placée an bout, ou près du bout du dernier anneau, & or- dinairement du côté du ventre ; l'anus de notre larve eft un peu éloigné du bout poftérieur , il eft placé à la jonélion du pénultième anneau avec le dernier , -x ce qui eft plus remarquable , du cô.é du dos, La difpoGtion du reduni , ou de l'inteftin qui conduit les excréraens à l'anus , Se celle des mufclcs qui fervent à les faire fortir , doivent lépondre à la fin que la nature s'clt pro- pofée , eu difpofanc ainfi cette ouverture. Les ex- crémens qui fortent du corps des iifcdes en gé- néral , font pouilés en arrière dans la ligne de leur corps; ceux que notre larve fait fortir, s'élè- vent au-dell'as du corps & font dirigés du côté de la tête. Ils ne font pourtant pas poulies loin ; quand ils font entièrement hors de l'anus , ils tombent fur la partie du dos qui en eft proche ; ils font retenus par leur vifcoiité ; mais ils n'y font retenus que foiblement. Sans changer lui- même de place , l'infedle donne i fes anneaux, des mouvemens , qui , peu-à-peu , condui('ent les ex- crémens, de l'endroit fur lequel ils font tombés, jufqu'a la tcte. On peut im.iL,incr aifément la ma- nière dont il leur prépare fuccedivcnijnt des plans inclinés de proche en proche , en gonflant la partie du corps fur laquelle ils font, & en coiitraélant la partie qui fuit du côté de la tête La larve fait plus , elle plille & élève la parcie des anneaux qui précède celle fur laquelle font les cxcr-mcns ; d'où il eft cl.iir , que lorf ju'clle é:ci:d !a pi.non plilfée fans l'abaillcr , cct:c paitie , en ('. déve- loppant, pou'Ie les cxcréni.ns dans l'erilnccmcnc qui leur a été préparé : la forme du dos eft par elle même telle , que quand une porùon d'cxcr- mens , a été conduic a une ceicainc dltance de l'anus, elle trouve une pente delà jufqu'a la :éte. Pour voir diftiaél:emcnt comment tout cela fe pafie , il faut mettre l'infeéle à nud, & a; rès l'avoir pofé fur une feuille jeune & frakhe , l'obferver avec une loupe. Bientôt il fe mec à manger , & peu de temps après , on voit fon anus fe gonfler; i<)2 CRI U ir.ontre des rebords qu'on ne voyoit pas aupa- ravaar. Enfin , l'anus s'encrouvre , & le bout d'une pctire mafle d'excrémens tn fort : ce que l'infeûe jette e(l un efpècc de cyl'ndre dont les deux bouts font arrondis. Nous avons déjà dit que quand ce Cra'ri d'excrément fort , il cil dirige vers la tète ; cependant peu après ècre forti , il le trouve pofé tranfverfalement . ou au moins incliné à la lon- gueur du corps. Les frottcmens qu'il eifuyc , & la manière peu régulière dont il eft pouffe , lui drainent cette diredion. Il y a des temps où ces î;rauis font arransiés avec alTez d'ordre , où ils font placés parallèlement les uns aux autres, & perpendiculairement à la longueur du corps-, mais Ci n'eit guère que fur la partie poftérieure, & quand lanus en a fourni un grand nombre , dans un temps court , qu'ils font lî bien arrangés. L'mfede qui a été mis à nud , a befoin de manger pendant environ deux heures pour que fon anus puiiie four- nir a difféicnres reprifes la quantité de matière né- cellaire , pour couvrir tout le deiïus du corps ; au bout de deux heures , cette couverture elf com- plotte ^ mais elle eft mine; , elle n'a que l'épailleur d'un c^ràin d'excrément; pe'.i-à-peu tl e s'épaillit. La même méchaniquc qui acoiiduit les grains juf- qu'auprès de la tète , les force à le preiler les uns contre les autres , pour faire place aux excrérr.ens qui fortcnt , il faut que les excrémcns qui font aux environs de !a partie poftérieure , foient poulies & portés en avant; ils font mous, ils cèdent à la prefl'ion , ils s'applanfTent dans un fens S: s'élè- vent dans un autre , dans celui qui rend la cou- che plus épaiile. Cette couche qui couvre le corps s'-pàllit donc peu-a-peu & à un tel point , que fi on l'enleve dans certain temps de delîus le corps de la larve , on ju^c que le volume de cette couverture efl au moins trois lois plus grand que celui de l'infecle même , Se qu'elle elt d'un poids qui fenible devoir le furchaiger. Plus la couver- ture eft tpaide, plus la figure eft irrégulicre , & plus auifi fa couleur brunie. Nous avons dit que les excréiiiens dont elle eft formée , ont la couleur iic la conliftance de feuilles broyées- & macérées ; ils ne font autli que cela ; ils font d abord d'un jaune verdaue , mais leur furface fu- périeure fe delleche peu-à-peu , & prend des nuan- ces toujouis plus brunes, jufqu au noir. Lorfque l'habit devient trop roide ou trop lourd , appaiem- men: que l'infecle s'in défait , car on voit quel- quefois ces larves nues ou pr.ilque nues , mais can'cll pas pour refter long-temps en cet état. Il lui eft aifé de fe débarralicr dune trop péfante cou- vciture, foit en entier , fjit en partie; elle n'a qu'a fe placer de manière qu'elle touche & frotte contre qaclg^ue partie de la plante , & fe tuer enfuite en avant. Quand l'infeéle conferve long - temps fa couverture , elle déborde quelquefois fa tète & ce qui ctnivre les premiers anneaux , eft fou- vent noir & fec , pendant que le refte eft humide ècverdâtre. Cette j-artie fecuequi va par-delà la tète. C R I tombe quelquefois par lambeaux. En parlant de la larve des Cadîdes , nous avons déjà fait con- noître un pareil moyen , ménagé par la nature , dont l'infeéle fe fert de même pour garantir Cd peau fenfible Si. tendre , du danger des impref- iions extérieures. Mais nous avons remarqué que cette larve fait glilfer fes excrémcns fut deux ef- pèces de fourchons, placés à l'extrémité de l'anus , & élevés fur le dos , de forte que fa couverture n'eft pas immrdiatement appliquée fut la peau , ainfi que nous l'oblcrvons dans la larve des Crio- cères , qui ne font point munies de ces fourchons. Dans quatorze ou quinze jours nos larves ont fait leur accrL^iffement ; alors elles ne l'ont plus auflî couvertes de leurs excrémcns; on en voit d'en- tièrement nues , ou de nues en partie ; leur corps prend une teinte plus colorée ; elles marchent Se ne paroillent plus aulfi tranquilles qu'elles l'étoient auparavant ; elles font près du temps de leurmé- tamorphofe ; c'cft dans la terre qu'elle doit fe faire , & c'cll pour s'y aller cacher qu'elles font en mou- vement, l'eu de temps après que ces larves lont entrées en terre, elles travaillent à fe faire une co- que dont l'exténcur eft recouvert de grains de la terre qui les environne. Ces coques font fi b'cn recouvertes , qu'on les prend pour de petites malles de terre ordinaire & raboteufe ; elles ne font en général guère plus grolTes que de petites fèves ou que de gros pois. Lorfqu'on les prefTe entre deux doigts , & fouvent afV-z légère- ment , feulement pour les teconnoître , elles font entendre un petit bruit, femblable , en petit, à celui d'une vellie qu'on oblige à fe c-ever, lorfqu'cn comprimant l'air qu'elle renferme , on augmente le reliort de cet air , au point que les parois de la vellîe ne fauroient lui réliftcr. Il s'enfuit que les coques au dedans defquelles nos latves fe tranf- forment , font des vellîcs bien clofes Se remplies d'un ait qui a beaucoup de refTort, puifqu'une petite coinprcITion met cet air en état de brifer la coque avec bruit. Si on ne s'arrête pas à l'exté- rieur de ces coques , Il on les ouvre , on voit que leur intérieur a le poli d'un fatin : il eft d'un beau blanc qui a quelque chofe de luifant Je d'ar- genté. En un mot , ces coques rellemblent a celles que des Chenilles fe font d une foie rine & luftrée. Se qu'elles recouvrent de terre. Cependant , cette efpcce d'étoffe eft bien autrement 3c bien plus lim- plement fabriquée. Au lieu que les Clienilles filent pour fe faire des coques, nos larves rendent pai la bouche une liqueur moullcufe , une elpèce d écume ou de bave , qui elt moins épaille que la liqueur dont la foie eft compofée , mais qui lui ei'l analogue. Cette écume , étant fécLe , forme des feuiilei lui- fantcs &: flexibles, & telles qu'elles feroient ii elles étoient de foie. Lors donc que quelqu'une dv nos larves fe prépare à (d transformation , elle fe loge dans une elpèce de boule crcufe & faite de grains de cewe , collés apparemment par la liqueur. Mais à i;uoi C R I à quoi la liqueur fcrt fnrtout, c'cft à enduire les parois de la cavité ; la laivc peut fournir une allez grande quaniité de cctre liqueur , pour <)uc celle qui eft déflechée forme un enduit foyeux , d'une épailleur fenfible. Quand la terre manque a la larve, quand elle n'a fu faire une cavué , dont les parois l'oiides foient propres a re cevoir & a fcutenir la liqueur mouflcufe, il lui ell diffialc d'employer utilement cette liqueur; la couche tr.ince , q li c.immsnce a prendre de la conirilancc , eft fouvent bnfc'e par les mouvemens que ririfc<5lc CRI if)^ Ce donne , au moins fcs mouveniens la chiiFonnent. Deux ou trois jours apiès que la larve s'eit ren- fermée dans (a coque, elle fe me tamorphofe en une nymphe femblable , pour la dil'pofitionde (es parties, a. taiit d'autres nymphes. Enfin , environ quinze jours après que l'infeâc cïl entré dans la terre fous la forme de larve , li c'eft en été , il ell en état de paroitrc fous (a dernière forme ; il perce la coque, il foit de tcirc , & cherche les plantes dont les feuilles ouïes fleur: doivent lui convenir. -^,^^-<^^ Hijî. Nat. In^a. Tom, VI. Bb 194 Suite de rintroduFùeii i. rH'ifloire Naturelle des Infectes. C A C R I O C E R E. CRIOCERIS. Ceoff. Fa b. CHRYSOMELA. Lin. ATTELABVS S c o p. ACTÈRES. GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes, plus courtes que le corps; onze arcicles , le premier renflé, les (liivans courts, les autres cylindriques. Bouche compofée d'une lèvre fupérieure , de deux mrindibules fimples , de deux mâchoires bifides , d'une lèvre intcricure eiuièce , de quatre aiuennules filiformes. Yeux faillant. Corcelet prefqiie cylindriq'Jc. Quatre articles aux tarfes , le troifième large , bilobé , garni de houppes. ESPÈCES. I. Criocer.e trilobé. Noir), tète 5* corcelet jaunâtres , tachés de noir ; elyires s,nfes. i. Criocere mantelé. Juunc ; yeux & élyires noirs. j. Criocere quadiipuftulé. Noir; corcelet cylindrique ; é 'y très avec deux taches tejiacées. 4. Criocere enfoncé. Noir ■ élytres rouges -^ corclet cylin- drique^ avec un petit enfonceme'.t de clia- que côté. 5. Criocere du Lys. Ro.-ige en-dejfus , noir en- dejfous ; cor- celet cylndrique , avec un enjonccme/it de chaque cote. 6.Criocefe ftercoraire. Noir en-dcjjous , Juuve en dejfus ■ cor- Suite de rincroiucTion à l'HiJîoire NùtureUe des Infectes. ■95- C R 1 O C E R E celei prcfque cylindrique j Ugèrenuiu en- | foncé de chaque côcé. y.CKiocEKE douze-poinis. Corcekt cylindrique rouge ; élytres rou- gcâtrQS y avec Jlx points noirs fur cha.^ue. 8. Ckiocere quatorze-points. Corcelet cylindrique, rougeâtre , avec CLiq points no rs ; c'.yires jaunes , avic fept points no.rs fur chac^ue. ç). Criocere riilîcolle. CoTcelet cylindrique , fauve ; élytres jau- nes , avec deux h.ind.s noires. 10. Criocere pondluc. Corcelet fauve \ élytres jaunes, avecqua- tre taches & la lafe de la future noires. 11. Criocere cinq-points. Noir; corcelet fiuve ; élytres jaunâtres , avec deux- points noirs fur chaque & un commun. 11. Criocere hébraïque. Jaunâtre; corcelet fauve; élytres d'un jaune bLinch.icie j avec cinq tùches noires fur chaque. ij. Criocere bifafcié. Corcelet cylindrique, fauve -y élytres avec deux bandes noires. 1 4. Criocere unifafcié. Corcelet cylindrique ; corps fauve ] ély- tres avec une bande noire. ( Infeâe'. ) I y. Criocere iiigripède. Corcelet cylindrique ; corps jaune ; an- tennes & patt.s noires. I 6. CaiacERE gris. Pâle ; tète & cuifj'es fatufineufcs ; an- tinnes & jambes noires, 17, Criocere oculé. Corcelet cylindrique ; corps jaune ; bafc des éljcres noire , avec un point jaune. I S. Criocere bioculé. Tejlacé; corce'etfans taches; élytres avec deux taches oculées , blanches, ' ip. Criocere rulîcorne. Corcekt fauve ; élytres jaunes , noires à leur bcife , avec un point jaune , bande au milieu ù points à l'extrémité, noirs. 10. Criocere arqué. Corcekt & abdomen pâles ; élytres jau- nes, avec deux bandes &' fix points noirs. ■ 21. Criocere pâle. Corcelet prefque cylindrique ; corps pâle ; antennes noires. ii.CfiiOCERE cyaiitlle. Corcelet cylindrique, un peu renflé de chaque coté ; corps bleu. ij. Criocere mélanops. Ohlong , bleu; corcekt & pattes rou- geâtres. 9S Suite deflntroduSthn à VEiftolre Naturelle des Inftâis. CRIOCERE. (Infedes.) 14. CaiocEaE dorfâl. riô'r , bordé de rouge ; élytres avec trois yoi'us &• le bord extérieur, jaunes. iS.Griocere allongé Fauvz ; élytres avec deux grandes taches cowmuncs , & un point à la hafe exte- rieurc de chaque , d'un r.oir bleuâtre. | ^^z^^^^' ^ ^oir ■ élytres avec une r. j jiV.rti. 25. Crîocere anguleux. 1 \ 2p. Cr. ocERE trilinéé. Ohlong , noir; tête, corcelet & pattes \ fauves ; corcelet frefyue épineux. j ^ Ohlong, plie; corceleiavec trois tache élytres avec trois raies courtes , noli es. i6. Criocere de l'Afperge. Ohlong ; corcelet rouge , avec deux points noirs y élytres d'un noir bleuâtre , avec qua- tre taches jaunes & le bord extérieur fauves. iy. Criocere champêcre, Ohlong , d'un noir bleuâtre ; corcelet o. Criocere cfqueftre Ohlong ; tête & corcelet tejlacés ; élytres biurus , avec le bord, une ligne à Ici baje , & ui.e bande au milieu , jaunes. 3 1 . Criocere chlorotique. Jaunâtre ; élytres pâles ; yeux noirs. C R I 1. Criocpri tiilo'oé. Cr;oce.iis triloha. Criocerls capiie thoracequc fiavefcentiSus nlg'O maculatis , eiytris griftis , corroie aigro, Fae. Syec. inf. t. 1 . pag. I 49. n». I . — Mant. inf. c. i.p.ZS. n. i . 11 cfl un peu plus j^rand cjue le Ciiocerc du Lys. Les antennes foin noires , filiformes, un peu tellacées à leur bafe. La tète cfl jaune obf- cure , avec une tache noire a la partie fiipéiieurc. Les yeux font noirs , arrondis. Le corcelet eft jaune obfcur, avec trois taches, une finiple de chaque côté , Se une trilobée au milieu. L'éciiiTon eft petit , i]Uir:é , d'un gris fauve. Les élytres font d'un gris fauve , légèrement pointillées , alfez grandes. Tout le dclfusdu corps, vu à la loupe, |aroîc couvert de poils très courts , allez ferrés & conciles a plat. Le dcifous ài\ corcelet eft jaunâtre , cbfciir. La poitrine & l'abdomen font obfcurs. Les pattes font noirâtres , avec la bafe des cuifTcs tef- tacée , obrcure. Il fe trouve au cap de Bonne - Efpétaiicc. z. Criocere mantelé. Crioceris paliiata. Criocens luua , ctytns nigris. F a B. Mant. inf. lum. I. p. 87./:^. 6. Ckryfomela paliiata oblor.ga lutea , ocults elytiif- que nigris. Aii. Hall. i.p. 179. Oio.'cris paliiata. Naturf. 24. />. 44. no. 9. ,a^. ^, Tout le corps eft jamie. Les yeux &: les élytres font noirs , Juifans. N'ayant point vu cet infede, je n'ai pu m'af- furer s'il appartenoit à ce genre. Il fe trouve à Tranquebar. }. Criocere quadripuftulc. Crioceris qà^dripu/lulata. Crioceris nigra , eiytris maculis duabus tefljceis , thorace cyLindnco, Fab. Mant. inj. tvm. i. pag. 88. n». 15. Il eft plus grand que le Criocere du Lys , au- quel il reliemble beaucoup pour la forme du corps. Tout le corps eft noir. Les élytres (eules ont cha- cune deux grandes taciies , l'une à la baie externe , & l'autre un peu au-delà du milieu. La tête eft un peu avancée , & les yeux font faillans. Le cor- celet eft li:''e & prefque cylindrique. L écuflbn eft petit, arrondi, ou prefquc coupé poftétieurement. CRI T5)7 Les éljtres fo:;: liî'cs ; elles ont q;ieK-]rcs points entjncés , qui A^rmcnt des {\{\q% iinpcrcepcib'es , même à la loupe. Les cuilles li>nt un peu renflées. Il fe trouve à Siam. 4. Criocere enfoncé. Crioccris imprcjfa, Crioceris atra , eiytris rubris , thorace cylirdr'tco ; utrinque fabimprcffo. Fab. Mant. inf. tom. i.p. ss'. Il reflcmbic beaucoup au Criocere du Lys , il eft feulement un peu plus grand. Les antennes lonc noires , & vunt un peu en grollillant. Tout le corps eft noir , luifant. Les élytres feules font roa- geâties. Le corcelet efthife, & il a une petite im- preflion de chaque côté. L'écullbn eft brun, petit , & arrondi poftéricurement. Les élytres ont des ftnes régulières , formées par de petits points enfoncés^ Les cuilTcs font un peu renflées. Il fe trouve à Siam. f. Criocere du Lys. Crioceris msrdigera. Criocer't riibra, thorace cylindrico vtrmque trn~ prcJfo.lAS.Sy/l. ent. p. 1 ;o. «^. 10. — Sp inf. tom. l.p. lyz. n". ic,. — Manc. inf ton:, i.p. %-i, Chryfomeh meidigera oblonga rahra , thorace cy- lindrico utrinque imprcjfo. L i n. Syft. nat. p. j/y. n". »j. — Faui.faec. n". ^6-y. Crioceris rubra. GeOFF. Inf. tom. i. pag. i;«i. Le Criocere touge du Lys. Geoff. Ib. Ckryfomela rubra liliorum rubra thorace tereti capiie antennis pedibus abdomineque fubtus nigris'. DEC.AIem.inf.com. j. p. 538. «". 4'. " ^ Chryfomelc rouge du Lys rouge , à corcelet ettoit, dont la tète , les antennes, ïes pattes & le defl'ous du corpsfont noirs. Dec. Ib. MïRiAN. //■/ pi. 71. BtANCK. Jnf. tab. II. G. H.I. Reaum. Inf. tom. ^.pl. i-j.fg. t. i, ScHAEFF. Elem. inf. tab. 52. — Icon. inf. tab 4 fis- 4- • • f- VoET. Coleoit.pars z. tab. i^.fig. i, SULZ. Hifi.inftah.-^.fg. 14. jpS C R I Atteluàus Lllii. S c o p. Ent. carn, n". iiz. Crioceris merdiger.i. Laichart. Inf.tom. \.p. iS6. n'-'. I. C!i yfo-r.cl-i rr.trdigera. S c H R A K K. Enum. inf. auft. a'^. lil. Ciocens mi.rd;gera. PouRc. En:, par, l. p. 95. n°. I. Ckryfomela merdigera. V i L L. ^nr, tom. I. Crioceris m.rdigera. F. O S s. Fam. etr. tom, l. ;. 104. n". 165. Il a pvcs de rrci^ lignes 5: demie de long. Lîs antcnr.cs- (ont noires , peique de la longueur de la ir.ôiné du cor[K.La tcic cft nciire. Lccorctlet eft rouge , liifc , avec un enfoncement de cliatjuc côtj , vers le milieu. Les ^lynes font ronges & marquées Je po:nrs enfoncés, rangés en luie§. Le delFous du corps 5: les pactes font noiis. Leç élytres de cet infccle prennent une couleur d'un j..une teftacé , dans !cs collcélions. Il fc trouve dans toute 1 Ruropc. La larve fe nourrie de toutes ks plantes lilucécs. -6. Criocere ftercoraire. CRioctRis Jlercoran'a. Cloceris oblonga nigrd , thorace fubcylindrlco irr.- pr,JJo clyt,;fque rufis, ChryfomeUflcrcoiaria. \^in. Syft. nat. p,!g. 600. n", 90. 11 tefrcmb'e beaucoup au précédent , dont il n'eft peut-être qu'une varirté ; il en diffère en ce que le corcelet & les clytrcs font fauves , & en ce que les points enfoncés des élytres font plus gros &: les rendent comme raboteufes. 11 fe trouve en Afrique. 7. Criocere douze points, Criociris duodecimpiinlîata. Crioceris thorace cylindiico ruira , e/ytris Punêîis ftx nigris. F A E. Sy[l. ent. pcg. 110. n". 'n. — Sp. inf. tom. 1. pi2g. 153. «O. 10. — Mant. inf, tum. 1, p, 88. 72°. 16. Chry^omela duodecimpuniîïata oblonza rufi tlytriS punc'iis fex , peUore pedumque gerticulis ni- gris. Lin. Syft. nat. p. 601. n°. no. — Fdun, fcc. n^. 568. C'ioceiis rubra punBis tredeçim nigris. G£OIf. l:f. tom, i.p. 140, n'',i.pi.4.Jlg.y. C R I Le Criocere rouge à points noirs. Geoft. IB, Attelabus duodecimiunclatus. Scop. Ent. carn. Crioceris duodecimpvnclîta. LakhaRT. Jr.J. t, 1. p. 187. n'^. 1. Ckfyfomcla diiodecim punuata. SeHRANK. Enum. i.f âuft.n". ,83. Chryfomela duodecimpuntlata. POD. MuJ. grte, pjg. 28. Frisch. Inf. I ;. tab. 28. ScHAEFF. I:on. inf. tab. 4./'^. ^. y ov.r. Coleopt, pars 1. tab. i?./»'. 3. Crioceris daodtcimruntîjti. I0US.C. Ent. par. i. pag. jy. n". 1. Crioceris duodecimpunilata. Ross. Fiiun. etr. tom. I . p. 104. n''. lit., Chryfumeld duodecimpun^tata. ViLt. Ent. t. 1. p. i6i. n". 17«. Il eft un peu plus petit que le Criocere du Lv-.- Les antennes font noires , gucrcs plus longue;, v ne le corcelet. La tète eft rouge , avec les yeux r.on ?. Le corcelet eft ro'jge , lidc, arrondi, entier. L'cci:l- fon eft noir, arrondi poftéricurement. Les élytcs font rougeâtres , avec iix poir.ts noirs fur cV..-.- que; elles ont des points enfoncés & rangés c:i ftries. Le defious du corps cft lOuge, avec un fta de noirâtre fur les côtés de la poitrine. Les parr font ougcitres , avec les ger l'extiémitL lies jambes &ks taries , noii Il fe trouve dans toute l'Europe fur i'Afpe'-gc. 8. Criocere quatorzc-pcints. Cri oc tu.! s qtdtuorde.impunciuta. Criuceris lAjrjce cy'indrlco fui jO , pun^ii tuin- que tigris , elytris f^^ivis pu-iBs feptem. Y hE. dn. inf. mant. pag. z 2 1. — Spec inf tom. i . pig. 1 j ^ . n°. 21. — Mant. inf. tom, i. pag. 88. n°. 17. AueUbus quutuo-dicimpunS.itus. S c O P. Ent, carn. n' . 1 16. Il reireinble au précédent pour la forme & la giand.ur. Les amennnes font noires. La tJte eft fauve , avec la bouclie 3i un point au fonimet , noirs Le corcelet cft fauve, avec cinq point-sno'.rs, dont quatre aiiréiicurs & un en airière. Les ély- tres font d'un fauve pâle , avec fept peints noirs fur chaque, rangés dans l'ordre fui van t : un, deux ; d'.ux, un Si un : le lixième cft pins grand que les autres, & -arrondi) le fcptièinc eft placé à l'extré- C R I wit: de ['.'lytrc. L'abiionien & les cuilTes Toiu fiuves. Il fc trouve au miJi Jl* l'AKciiiagne. o. CmOi IRE raCioWc. Cr I oCE ii is ruficollis. Crioce'is rhoruce cylir.dr-co rdfo , elytrh f.avîs fafàis duabus nlj,ns. F A B. iVij-.r. irf. tom. i. pdg. 88. ««. i8. Il a près de trois lignes de long. Les anrcnnes font un peu plus longues <;ue la moicié du-corps, noires, avec les trois derniers articles fauves. La tècc eft voie Le coictiet e(l fajve , un peu rc- bordé, lille. L'écullcn efl fiuve. Les élytrcs font glabres , marquées de points enfoncés , ia'ig« en (tries , jaunes , avec deux bandes noires , dont l'une à la bafe , & l'autre un peu au delà du mi- lieu. La poitrine eft noire. L'abdomcii & les pattes font jaunes. Il fe trouve à Cayenne, lo. Criocere pondue. CniocsKis punUata. Crioceris thorcci rufo , eUtris f.tivis muculis qua- tuor futur aquc b-iji a/ gris. Il n'eft peut être qu'une variété du précédent; il n'en diffère c^uc:, ce que les élytres font luIcs , & qu'au lieu de banùc: , on apperçoic une radie oblonpue , noir: , k la baie de chaque élytre ; Si. une autre prelquc arrondie , au delà du milieu. C R I 9^ II fe à la Guadeloape, 1 1. Criocere cinq-points, CRfociRis quinquepurMata. Cficccris nigra , tkorace lufo , coleortris j{jvef- crniiiiiS , maculis qu.nque ni^ris, ïab. Mant. itif. tom. I. pjg, 8 8. K^. iQ. Attelabus quinjuepunJuCtis. Scor. Ent, carn. «». 114- Il refTemblc au précédent. Les antrni^c? & la tête font noirs. Le corcc et eft flcvé , fauve, luj- fant. Las élyties (ont glabres, hfTcs, jaunes, avec un point noir , à !a baie Ac chaque élj tie , un autre à l'extrémité , & le c;i quicme commun , au mi- lieu du d-is. Le deiioas du corps & les pa'.tts font noirs , fans taches. Il fe trouve au midi de 1', i;ema2 12. Criocere hébraïque. Crioceris kibrea. Crioceris favefuns , thorace rufo, elytrls albh miciihs qumqiu n\oris_ Fab. htint. inf. tom.. i. P^g. 8y. /.". jo. Il a enyi-on Jeux lignes & demie de long [es antennes iunt d'un jaune pâle , un peu plus lon- gues que la moitié du corps. La tête dt d'un jaune pile , avec la bouche & les yeux noirs, i e coree'.et eft fauve , un peu lebotdé. Les élytrcs fo.it d un jaune blancliî.tre , avec onq taches noires, fi^r chaque: une linéaire . a l'angle eitérieiir de la bafe j u le a la bafe inreine , iinc autre un peu au deilous , i: deux fur une li-ue tranfverfale , vers rextrémité. ° Il fe trouTe à Cayemie , à la Guadeloupe. ij. Criocere bifafcié. Ck'.oczt^is bif.ifcidta. Crioceris t'iorjc^ cylindrUo , r-jfa , tlytrn f.f.ilt duuius ulns. La g, i>yjî. ent. pag ii.-'. ■". ii. — Sp. inf t. i. p. 155. «". 11. — Mant. inf. lom. i. p. 89. ny. 31. Il relTemble entièrement , pour la forme & la grandeur, au Criocere douze-foinr. LcsaniiO es font noires , ferrugineufes a leur bifc, La a-ie eft feriugineufe, ai les yeux font noirs, arrond.s , fa.llans. Le corcelet e(t liTe , ferrugineux. L'écuf- fon crt ferrugineux & coupé poftéru;urement. les éiytres ont des ftries régulières , fermées par d.:s points enfoncés j elles font ferrugineufes, avec deux bandes r.cjies, l'une a la bafè & l'autre vers IVx- tréinlté. Le délions du corps eft ferrugineux , (ans taches. Les pattes font ferrugineufes , avec les taries noirâtres. Il fe trouve dans la Nouvelle Hollande. 14 Criocijh unifafcié. CRiocsRit unifafcidta. Crioceris thorace cyCindrico , rufa , elytris fafcla atta. Fab. Syfi. ent, pag. 110. n-^. 13. — Sp. inf. tom. I. pag. ijj. n\ 15. — Mjnt. inf tom. i. pog. 89. «". 31. Il reiremble entièrement, pour la form: & U grandeur, au Cnoccr; bifafcic ; il n'en diffèie qu'en ce que la bande noue de la bafe des élyrrcs manque à celui-ci. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande, ij. Criocere nigripedc. Crioceri? nigripes. Crioceris thofacs cy'indr-co , f.ava ^ antennis peSlorepedibufqucnigris. Fab. Syfi. ent. pag. no*. ""■,^''^' ""■^'^ '■'•"• "■^"" '""'• '• ^'"'ë- I)')' '»"■ i4. — Mant. inf. tom. i, p. Sji.n». jj. Il relTcmble beaucoup au Criocere du Lys. Le» 200 C R I antennes font noires. La tète e(î jaune , & les yeux font noirs, arrondis, faillans. Le corcclet elt jaune & lilfe. L'c'cuflbn eft petit , jaune & triangulaire. Les élytrcs font jaunes, avec des ftries tiés-peii inariuécs , formées par des points enfoncés. Le dclTous du corcclet & l'abdomen font jaunes, La poitrine 5: les pattes font noires. Il (e trouve dans la NouvelIc-HcUande, li.CRIOCEREgtis. Crioceris grifea. Crioceris paliida , cap'uefemoribufqueferrugineis , antennis tibiifquenigris. ï as. Sp.inf. com. l.p. l J4. n°, zy. — Mant. inf. tom. l.p. %9.n°, 34. Il elt de grandeur moyenne. Les antennes font noires. La tête eft ferrugineufe. Le corceiet eft d'un pâle obfcur. Les élytres font liifes, pâles. Le def- îous du corps eft pâle, mélangé de noir, lespattfs font noites avec les cuilTcs fauves. Ilfe au cap de Bonne-Efpérancc. 17.CRIOCEREOCuIé. Crioceris ocutaca, Crioceris thorace cyimdrico , fldva , elytrls hafi nigris punclo flavo. ÎAB.SyJl. ent.pag. Iil. n° , i j. -—Sp.inf. tum. l.pug. 154. n^. z6. — Mant. inf. lom. 1. p. 89. «". 3J. Il eft de la grandeur du Criocere douze-points. Les antennes font jaunes , filiformes , de la lon- gueur du corps. La tête eft jaune , & les yeux font noirs , arrondis , faillans. Le corceiet eft lifle & jaune. L'écuHon eft petit , noir & triangulaire. Les élytres ont des i^ries régulières , peu mar- quées : elles (ont jaunes, mais la bafe eft noire, & il y a fur chaque une tache jaune , circulaire. Le deflbus du corceiet &: l'abdomen font jaunes. La poitrine eft noiie. Les cuilTes font noires , avec les jambes & les tarfes jaunes. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 18. Criocere bioctilé. Cr!OCeris biOCula'.J. Crioceris ufiacea , thorace immaatlato , e'ytris macutis duahus ocelianbus albis. Fab. Sp. ittj. t. i. pag. 154. n". 17. — Mant. inf. t. \. p. 89. ««. jé. Il rcflemble, pour la forme & la grandeur, au Criocere oculé. Les antennes font noires, tcftacécs à leur bafe. La tête eft teftacce , avec les yeux noirs. Le corceiet eft lifte & tcft.-cé. L'écuiïbn eft petit, triangulaire & teftacé. Les élytres ftînt liifes, tcftacécs , avec deux grandes taches d'un jaune pâle, bordées de noirâtre : à la bafe latérale de C R I chaque élytrc , au devant de la tache antérieure , il y a un point noirâtre bien marqué. Le deilous du ccrps & les pattes font tcltacés. 19. Criocere ruficorne. Crioceris ruficornis. Crioceris thorace rufo, elytris jiavis , bcifi nigris : puniio favo, fafcia punctoque apicis nigris. Il a deux ligne: & demie de bng. Les antennes font d'un fauve pâle. La tête eft fauve , avec la bouche, la partie pûlléneure & les yeux noirs ; elle eft quelquefois entièrement noire. Le corcclet eft liife , fauve , fans taches. Les élytres font d'un jaune fauve , avec la bafe noire , un point au milieu de chaque & le bord extérieur d'un jaune pâle : un peu au delà du milieu il y a une bande noire, arqyée , qui ne touche point au bord ex- térieur ; vers l'extrémité de chaque côté de la fu- ture , on remarque un point noir. La poitrine & l'abdomen ("ont noirs. Les pattes font fauves , avec une tache noire , à l'extrémité des cuilies poftc- ricures. Dans l'un des deux fexes , le troifième article des antennes eft allongé, une peu dilaté à fon ex- trémité. Il fe trouve à la Guadeloupe, & m'a été don- né par feu M. Badier. 10. Criocere arqué. Crioceris arcuata. Crioceris thorace abdomineque paliidis , elycris jiavjs fjjciis duabus punciij'quef ex nigris. Il reffemble au précédent pour la fcwme & I- g randtur. Les antennes font obfcures au nùjieu , pâles a leur bafe, noirâtres a kar extrémité. La tête eft noire, avec la lèvre fupérieurc fiuve. Le corce- iet eft li'le , luifant, un peu rebordé, d'un jaune pâle. L'écuflbn eft noir. Les élytues font jaunes, avec deux points noirs a l.i bafe, ur.e bande en d;ft'ûus , qui ne touche ni à la fut ire ni au bord extérieur, une autre au delà du milieu, arquée, & un point à l'extrémité de chaque côté de la fu- ture La poitrine elt noire. L'abdomen & les pattes font d'un jaune pâle. Il fe trouve à Cayenne, 11. Criocere p.île. Crioceris pallens. Crioceris thorace fubcylindrico , paliida, anten- nis nigris. Fab. Sp. inf t. I. pag. ij4.'/i^. 18. — Mant. inf. t. t. pag. 8^». n«. 37. Il C R I Il ei'- ii la cjrandeur du Ci'iocere eyantHe. I,e« antennes font noires, un peu velues, plus longues ()ue la moi[ié du corps. La tête di teftacée pale, avec les yeux noirs. Le corcelet efl iille & d Une cruleur jaune pâle. L'écuilon di petit & jaune p.ilc. Les élytrcs font jaunes pâles j & po n- tillées. Les pattes .Se le deflbus du corps font d'un jaune pâle. 11 fe trouve il. Cf.iocere cyanelle. CiS/oCEi'. fi cyanelia. Crioceris arui'ej , tkorjce cyllndrico , Ir.Urihus g'.bbis. FaB. Syjl- eue. p. m. n" . \6. — Sp. ir.f. loin. I. ^a^. IJ4. n°. 30. — Mant. inf. tom, 1. pag. 89. n". 59. Crioccris cyancl'.i ob'onga cii.ruUa tkorace cy'in- dr'ico , lu:eri' us gib.'is. L t M. Syft. nat. p. 60O. n°. 104. — Fuun. fuec. nF . 571. C R I ào\ Criocerrs iota arulco-viiiais. Geoft. inf. t, i. p'k. Enum. inf. auft. Crioccris Ilordci. Fo u r c. Ent, par. i. p. ç)j, 1". 4. Chrvfomela mclanopa. V lll. Ent . tom. l.p. i6i. Il eft un peu plus grand que !e précédent. Les antennes font noires, filiformes, delà longueur de la moitié du corps. La tête efl noire. Lé corce- let efl liffe , luifant , d'un rouge fauve. Les élytres font d'un bleu foncé &: marquées de points con- caves rangis en ftrics. La poitrine 6: l'abdomen font d'un b'eu luifant. Les pattes font d'un rouge fauve , avec les tatfes noirs. Il fe trouve dans toute l'Europe, La larve fe nourrit des feuilles de i'Orge , de l'Avome , da Blé , Se de quelques autres graminées. 14. Criocere dorfal, Criocer!s dorfdlis. Crioccris rufa , elytris maculis duatus dorfiiibus punHoque bufeos nigro-cdru'cis. Il reffemble au précédent pour la forme & la grandeur. Les antennes font filiformes , un peu plus longues que la moitié du corps , noires , avec le oremicr article fauve. La tête eft d'un rouge fauve, a.'cc les yeux noirs. Le corcelet eft d'un rouge .frnve & cylindrique. Les élytres font marquées de points entoncés , afièz gros; elles font d'un jaune fiuve , avec une grande tache -triangiiiaire com- mune , d'un noir bleu.ître , qui s'étend depuis la bafe jufques vers le milieu , & une autte tranf- verfale , formant une bande vers l'eiTt-'niité : on voit un point de la même couleur , à Taugi^ ci- Cc a02 CRI térieur de la bafc. Pc dcrtbus du corps eft d'un jaune pâle , avec un peu de noirâtre de cha- que côcé de la poitrine. Les pattes font d'un jaune fauve , avec un peu de noir, a l'extrémitc des cuillcs poftérieures & intermédiaires. H fe trouye à Cayenne. ly. Criocere anguleux. CRiocrRrs j'abfpinofu, Criocerls o'^ioiga nigra , capite thoract pedibuf que rufis , thorace fpinofo, F A B. Sp. Inf. corn. i. p. iff, n9. 53. — Mant, inf. tom. i. pag. S?. VoET. Colcopt. pan 1. tab. 2.9. fig. 6, Il a une ligae & demie de long. Les antennes font filiformes, noires, avec les ijiiatre premiers artickes fauves. La tête eft fauve , avec les yeux noirs. Le corcclet eft fauve ^ muni d'une épine courte, obtule, de chaque côté. Les clytres l'ont pointillées , noires. La poitrine & l'abdomen font d'un noir luifanc. Les pattes font fauves. Il fe trouve aux environs de Paris , en Angle- terre , fur les plantes graminées. l6. Criocere de l'Afperge. CriOcekis Afparagi. Criocerls oblonga tkorace ruhro , pun^is àuohus nigris , elytris objcurc cyaneis macuils quatuor al- bis. Fab. Syfi.. ent. p. m. n". 19. — Spec. inf. tom. i. p. ijj.n*. 35. — Mant.inftum.i.p.oo, 1°. 45- Chryfomela Afparagi oblonga , thoract ruhro : punciis duobus nigris , elytris flavis : cruce puneiif- ^ue quatuor nigris. LiN. Syji.naC. p. 60 1. n", m. — Faun.fuec, n'^. j6-/. Criocerls tkorace rubro punciis duobus nigris , celioptris jlavis , cruce aruleo-nlgra. GtOFF. Inf, t. l.pag. 241.72°. 3. Le Criocere portc-crois de l'Afperge. Geoff. Ib. Ckrjfcmcla oblonga , t/zorace terctl rubro : puncîls duobus nigris , elytris fiavo-palLdis : tnaculis vl- ridi-ai.ru.els nit.dis. Dec. Mcm. inf. tom. j. pag. 341. n^. 45. ChryComèlc de l'Afperge allongée , à corcclet étroit , rouge , à deux points noirs", à étuis jaunes pâles , avec des taches d'uu bleu vcrd.ître , luifaut. Deg. U. TriSch. Inf. tom. i. tab. 6. ïlQis. Inf. tom, t. cl. \.fcar, terr. tab, 4, CRI ScHAEfF. Icon. inf. tab. S^-- fig- 9- 10» i Voet. Coleope. pars t. tab. i-9-fig- 4. Actelal'us Afparagi. ScOP. Ent. carn. n". itjj Chryfomela Afparagi. ScHRANK. Enum. inf, aufi.n'-.li.^. Criocerls campefris. Laichart. Inf. tom. l. p. 188. n^. 5. Ch'^fomela Afparagi. ViLL. Ent. tom. \.p, \i\i n^.ih- Croceris Afparagi. l'oURC. Ent. par. l. p. <>;< Il a près de trois lignes de long. Les anteiv- ncs fout noires , fi.!foMTii.s , a peine de la longueur de la moitié du cuips La tête cil d'un noir un peu bleuâtre , luifant. Le coi -x-ît: clt rouge , avec deux petits points noirs , à fa partie fupé- rieure. Les élytres ont des points enfoncés, rangés enftries, & elles varient beaucoup pour les cou- leurs ; elles font ordinairement jaunes , avec la bord extérieur fauve , la future & deux bandes courtes, tranfverfales , d'un noir bleuâuc ; elles font quelquefois bleues , avec le bord extérieur fauve, iSc trois taches jaunes qui joignent ce bord. Le deflbus du corps & les patti;s font d'un noir un peu bkuâtre , luifant. I! fe trouve dans toute 1 Europe. La larve ffi nouait des feuilles de l'Afperge officinale, 17. Criocere champêtre. Crioceris campeflris, Criocerls oblonga nlgro-curulefcens , thoracis l'n« bo nlgro , elyirls punciis tnbus pofiicis margine Jîavo conncxls. Fab. Munt, inf. tom. i, pag. so, n°. 47. Crioceris campeflris oblonga nîgro-virefctns , ely- tris macu/ls tribus jiuvis .idnatls margine exuriori Jîuvo. L I N. Syfi. nat. p. 6ox. n°. 113. Cancarella Afparagi. Vallisn. Op. i. tab. 7. Il n'eft peut être qu'une variété du précédent. Il eft un peu plus petit Les antennes font noires. La tête eft d'un noir vctdâtre & bleuâtre, fans taches. Le corcclet eft d'un noir bleuâtre & verdâtre , bordé de rouge. Les él) très ont des points enfon- cés, rangés en ftries ; elles font d'un noir verdâ- tre & bleuâtre, avec le bord extérieur rouge. Se trois points jaunes diftirds, fur chaque , ou quel- quefois réunis au rouge du bord. Le dellous du corps & les pattes font d'un noir bleu.Ttre ou ver- dâue. Les pattes font quelquefois euuétcmciu jau-j CRI ne;, S: qucUyjcfois m.'largt'cs de jaunes & de vcvt j bleiw:rc. II Ce trouve en Italie , en Earbaiic. iS.CaiocERE allongé, Criocer.'s elongata. Crioceris elongara nigra , e/ytris vhta pava. Fab. Sp. inf. tom. I. pag. l j6. n'\ 37. — M^nt. inj. t.l. p. 90. n^. 48. II cft un peu plus allong: que le piéc^dent La tcte, le covcclct , & le dclfous du corps, font noirs , avec un léger reflet verdâtrc. Les tly- ttes font noires, avec une ligne longitudinale jaune ^ au milieu. Les pattes font noires. Il fe trouve au cap de Bannc-Elptrancc. î.^, CrioceRE trilincé. Cs.rocEX.!s trilineata, Crioceris obtongo. paliida , thorace maculis tri- bus , elytjis firiis abhrevlatls tribus nigris, Fab. Mant. inf, tom. i. p. ^j. n°, 49. La tête efl: noire , avec la bouche & la bafe des antennes pâles. Le corcelet eft pâle , avec trois taches prcfque réunies , noires. Les élyties font pâles, avec trois lignes longitudinales , noires , dont î'intcrieure efl courte. Le delTous du corps eft pâle , avec la poitrine S: les tarfss noirs. Il fe trouve au cap de Bonne-Efpérance. 30. Criocere équeftre. Crioceris cqueftris, Crioceris ehlonga , capite thoraceque tefijceis , *lytris brunneis : margine tineola bofeos fttfciaque média fiavis . Fab. Mant. inf. t. i. p. yo. n°. 50. Il eft petit. Les antennes font jaunâtres. La tcte & le corcelet font teftacés , fans taches. Les ély- trcs fonj brunes, avec le bord extérieur, une petite lign; a la bafe , & une ujnde au milieu, jaunes. Le dellous du corps eft noir. Les pattes font jaunes. llCe trouve à Caycnne. 31. Criocere chlorotique. Crioceris chlorotica. Crioceris favefcens , e/; ais pailidis , oculis fligris. Crioceris paliida , oculis nigris, GeofF. Inf, t, j, p. 143. «".6. Le Criocere aux yeux noirs, Geoïî, Ib, CRI 20^ Crioceris pa''ida.'iovKc. Ent. par. i. pr'g.'-j-, n'. 6. Il a près de deux lignes & demie de bng. Les an- rciints font de la bngueur de la moiiié du covps. Tout le coij-s cit jaunâtre. Les élytres font d'un jaune pâle. Il fe trouve aux environs de Paris. Efpues moins connues. I. Criocere thoracique. Crioceshs ihoracic.i, Criocere d'un noir bleuâtre ; corcelet & culiTes rouges; élyties avec des points enfoncés. Crioceris atro-arulca , tliorace fcmorioufquc ru- bris , elytris punciis fparjis. FOURC. Ent. par. \. p. yô./i". 8. Tout le corps eft d'un noir bleuâtre. Le corce- let & les cuilles font rouges. Les élytres ont des points irréguliers enfoncés. Il fe trouve aux environs de Paris, z. Criocere atre. Crioceris atrara, Criocere d'un noir bleuâtre ; élytres ftriécs: Crioceris tota atro-c&rulea , elytris firiatis. Crioceris iota atro-cs.ruka ftriata, FouRc. Ent. par. i./). 96. n". 5. Il a près de deux lignes de long. Tout le corps eft d'un noir bleuâtre , 'lans taches.' Les élytres fout Huées. Il fe trouve aux environs de Paris. 5. Criocere pai!let. Crioceris paleata. Cnoccre noir; élytres & pattes pâles. Crioceris nigra, elytris pedibufque pa/lidis.YoVRC, Ent. par. l. p, ^7. «"• 10. Il a près de trois lignes de long. Tout le corps eft noir. Les élytres & les pattes font pâles. Il fe trouve aux environs de Paris, 4. CriOce"RE futurale. Crioceris futurulis. Criocere noir ; corcelet & élytres rouges ; élytres avec la future & quatre taches noires. Crioceris atra , thorace elytrifque rubrls , elytris^ futura maculifque qualuor nigris. 204 C R I Chryfomela quinquepundara obionga atra , tho- race cyli.idtico e'ytrifque lub is , futura maculifque quatuor nigris. Schrank. Enum. inj'. auft. n°. 184. La tête eft noire , marquée d'un fiilon longitudi- nal , à fa partie antérieure. Le corcclet eft cylin- drique , rougcâtie. Les é.'ytres font rougeâtres , un peu plus pîîles <^uc le corcelct , marquées de ftries pointillées & de deux points noirs, dont l'un à la bafe extérieure j &' l'autre plus grand, au milieu. La future eft noire , Se ce noir un peu dilaté au delTous de l'éculfon , forme une grande tache noire , commune aux deux élytres. Le deflbus du corps & les pactes font noirs. Ilfei ive en Allema2;ne. CRIQUET , AcRYDiuM, genre d'infeilcs de l'Ordre des Orthoptères. Les Criquets , vulgairement connus fous le nom de Cricri ou. de Sauterelle , ont deux antennes courtes , filiformes ; deux aîles longitudmalement pliées fous des étuis coriaces , prcfque membra- neux ; r.ibdomen fimplc ; enfin , les pattes pofté- rieures longues , plus ou raonis épineufes , & fauteufes. Linné avoir confondu fous le nom générique de Gryllus , toute la famille des Sauterelles, excepté les" Mantes , & en avoit formé cinq divifions , dont U féconde & la cinquième renferment les Criquets , fous le nom de BuUa & de Locufta. M. Geoffroy a le premier diflingué les Criquets des Sauterelles, & leur a donné le nom àc Acry- (^/'«m, employé par les anciens. M. Fabricius ayant divifé en deux genres celui établi par M. Geoffroy, a donné le nom A'Acrydaim à l'un ti celui de GrylLus 3. l'autre. Les deux genres établis par M. Fabricius , ne nous ayant pas ptéfenté des caraftères aflez diftinds , nous les avons râinis , en leur con- fervant le nom' déjà donné par M. Geoffroy. Les antennes courtes & filiformes , fi l'abdo- men fimple , difttnguent facilement les Criquets des Sauterelles & des Grillons , dont les antennes font longues & fétacées, & l'abdomen eft terminé par une queue d, ns les unes & par deux appendices dans les autres. Les antennes eniifermcs & la tête pro- longée Se conique, empêchent de confondre les Tru- xales avec les Criquets. Les antennes des Criquets font filiformes , plus courtes que la moitié du corps , & compofées de plus de vingt articles , courts , cylindriques , prcf- que égaux : le premier eft beaucoup plus gros que les autres. Elles (ont inférées à la partie antérieure de la tête , au devant des yeux. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure, ie de.i.x ra.îuJibules, de deux mâchoires , de deux C R I gaietés, d'une lèvre infcrtcurc , Si de quatre an- tennules. La lèvre fupérieure eft grande , large , un peu coriacce , antérieurement échancréc. Elle recouvre toute la partie fupérieure de la bouche. Les mandibules font grandes , cornées , ar- quées, larges, tranchantes, irrégulièrement dentées. Les mâchoires font cornées , arquées , & ter- minées par trois dents pointues , longues, inégales, très-dures. Les gaietés font membraneufes , larges , appîa- tics , gueres plus longues que les mâchoires ; elles font inférées au dos des mâchoires , &c les recou- vrent entièrement. La lèvre inférieure eft large , avancée , rétré- cie a fa bafe , arrondie 8c bifide à l'extiémité : les divilions font égales. Les antennules antérieures, gucrcs plus longues que les poftérieures , lont fiiilormes , ic compo- fées de cinq articles , dont les trois premiers lont égaux , & les deux derniers à peine plus longs. Elles font inférées au dos des mâchoires , a la bafe extérieure des gaietés. Les antennules pofté- nr:utes font filiformes & compofées de quatre arti- cles j dont le premier, court, paroît faire partie de la lèvre inférieure ; le fécond elt allez cour: , les autres font un peu plus longs & égaux entr'eux. Elles font inférées vers la baie lati.rale de la lèvre inférieure. I a tête eft grande , perpendiculaire , munie de deux yeux ovales , faillans , placés aux parties la- térales, & de trois petits yeux li/lés , dont deux placés à l'angle antérieur , & l'autre entre les an- tennes. Elie cil un peu enfoncée poltéricuremcnt dans le corcelet , & unie au corps par un col allez large. Le corcclet eft de la largeur du corps ; il eft plus moins prolongé poftérieurement , & fouvent caréné a fa partie fupérieure , il donne naiftance inféiieure- ment aux deux pattes de devant. Ces infcdcs n'ont point d'éculfon. Les élytres font coriacées , prelque membraneufes , de la longueur des aîles. Elles ne font point réunies l'une à l'autre par une future droite, & font très- peu en recouvrement vers leur bafe. Les aîles font grandes, membraneufes, réticulées, longitu- dinalemeai pliées, & cachées fous les élytres. Les pattes font de grandeur inégale ; les quatre antérieures font (impies , de grandeur moyenne ; lescuiiles font minces, cylindriques, & les jambes peu épineufes. Les deux pattes poftérieures font très-longues; les cuilfes font renflées & anguleufcs j les jambes font cylindriques, armées poftéiicurcmcnc C R I de deux rang»; d'épines fortes & aigi'ë'; , & termi- nées par t]uatrc épines crocluies' & plus longues que les autres. Les tarfcs font compoféï de trois articles : le premier cil Ijns; , un ptu inégal ; le fécond eft court, prefijue cîi creur ; le trodieme eft allongé , arqué , mince a la bafc, renflé à fon extrémité , & terminé par deux crochets arqués , très-for:s : entre ces crochets, on remarque une petite pièce arrondie , qui fert à l'infcéte pour fc cramponner. Le pieinier article des tarfcs , vu en- dellous, a deux lignes tranfverlales , qtii paroillcnt le diviler en trois pièces égales. Les Criquets font dcsinfeéles très-connus , mais le plus vulgairement fous le nom de Sauterelles, avec lelquelles ils ont été confondus p>u- la plupart des naturalises. La forme de leur covj:)s, leurs méra- morphofes , leur manière de vivre , font bien le"; mêmes il eft vrai ; mais i' eft des différences eiTcn- tiel!es qui ne doivent point échapper a l'oel de l'oblérvareur attentif, r; fur-tout du méthodillc Cïaéf. Apres avoir prcfer.té les piincipales & les plus faciles à :a;lir, qui fe déduilcit des antennes & des taifts , il en cli: encore d'autres qui mé - ritent notre attention ; car il eft ntcelfaire de fane connoî-re, fous leur vrai fi:^nalcment, les ennemis que nous avons à craindre, {< vis-a-vis des in- fectes fi connus par le mal qu ils peuvent faire , on doit prendre tous les mojeiiS i'c entrer dans tous les détails, pour empèclit-r que le vuli^aire même ne les confonde avec d'autres infeclcs qui peuvenc leur relTcmbler , mais qui n'étant pas aulli dange- reux & aulli inalfaifans , ne doivent pas autant ap- peler notre haine & notre v;ngcance fur eux. En examinant le corps du Criquet, on trouve que le dcllous de lapoitrine n'a point ces quatre pe- tites lames triangulaires en for.ne de femlles , que l'on trouve dans les Sauterelles : cette poitrine cli fjrt larL'<- & [ Litte en-deiTous , ayant des lignes con caves m f.iii.ie défilions, qui la divifent com!Jie en d;h rcnrts pièces , ou qui y décrivent dilLrcns corapanimer.s. Les lames écaillcufes qui couvrent le dcllous du ventre, &qui font au nombre de fcpt, font convexes & de figure quarrée ; elles font fé- parccs des plaques écailleufes du dellus des anneaux , par une peau niembraneufe Se flexible , comme dan? les Sauterelles. Ce qui doit fervir finguliérement à diftinguer encore le Criquet , c'elî une petite pièce conique , perpendiculaire , qui fe irouve entre les deux patres antérieures , & qu'on re voit point dans la SautirclL-. Les jambes anté- rieures & intermédiaires n'ont du côtL inrérieur que deux rangs de petites épines mobiles , & celles de la troilième paire ont aulfi deux rangs d'épines fixes du côté extérieur ; mais le bout eft garni de quatre autres épines courbées , en forme de gros crochets mobiles , dont le Criquet fe fert pour s'accrocher aux objets où il veut fe fixer , cout coaime des crochets qui terinincnt ce piec. C R I 20J Les cuilfes de la dernière paire 'on' app!.uies des deux côtes, & garnies de filions & d'artéces lon- gitudinales relevée^. Sur les côtés appLitis on voit une ligne enfoncée Inngitud nale , d'où partert à droite & à gauche, de petits filions obliques, en foriiie de nervures, qui compofent un joli traiail : ces mêmes nervures font moins fenfibles fur les cuiiTcs d-cs Sauterelles. Le bout de la cuifîe eft fort gros & en forme de genou , Se a. fon origine elle à une échancrure. Les tarfcs , fur-toiu des Cliquets, font très-diftérens de ceux des Sautcrelics ; iis ne font compofés que de trois parties articul;-es en- lémble. La première partie , ou celle qui eft unie à la jambe, & qui eft aulli longue que les deux autres cnfcmble , eft: à-peu-prés cylindrique , S; garnie en-dcifous de trois pièces charnues en iî)r- me de pclottes , fur lefquelles lapatie rcpofe : la troi- fièmc pelotte eft double ou refendue, La féconde pariie eit courte, ayant au-dclTous une pelotte double ; la troifième partie , deux fois plus longue que la précédente, eft coutbée en - delfous & de figure conique , c'eft-à-dire , qu'elle eft déliée à fon origine. Se qu'elle augmente peu à-peu en volume ; elle eft inférée dans !,.',' ' la partie qui la précède , & tciminec | . u crochets, entre lefquels il y a une p , - lie circulaire, convexe en-dellus £ii coiiLave en ucikuls, qu'on ne trouve point aux tarfes des Sauterelles. Linfcfte la pofc aulfi fur le plan de pofition. Les Criquets , comme les Sauterelles , faatcnt au moyeu des deux pattes poftéricùres , qui font fort longues^ fortes & madlvcs.Dansle repos, elles font appliquées contre les côtés du corps & contre le ptriis des ailes, elles s'élèvent alors beaucoup au-dJlus du dos. Lacuillé & la jambe qui lont fl/clue^ a l'ar- ticulation qui les joint enfemble, s'éten.lenc tout .'- coup, & ce mouvement ed h vit-, que tout le corps pofant dans cet iiiiiant frr ks taries iic (ur les épines de ces pattes , fe trouve élar.cé très- haut, en l'air. On fent qu'il faut une fjrce pro- digiciile, pour exécuter un fi grand mouvement dè'xtenliou: aulli ces pattes (ont - elles garnies de mufeles forts , que renferment les cuifies , qui font très-grclics. Mais l'organifation qui peut être favora- ble au Criquet dans fadion du faut , ne le favorife pas dans le marcher; fa marehecft p;nible , embar* rallée & lourde ; ce qui eft le propre de tous les animaux qui ont les pattes de derrière beaucoup plus longues que cel es de devant, qui parcette raifoa ne fe fervent guère de leurs pattes que pour fauter. Les Criquets vivent comme les Sauterelles , d'herbe& de toutes fortes de plantes, &. ils f é juen- tent les prairies & les champs cultivés : on ne connoît que trop les ravages qu'ils peuvent occa- fionner. Leur bouche eft également organiée dans ces deux genres d'infeéles , conformément à leur nature vor'ace. Les deux dénis que le Cliquet met en mouvement & fait jouer de côté 5é d'autre entre les deux lèvres , font fort groiles &: fort dures j 20^ CRI elleî fiiiifT^;r.: en po!-,rc comble cr. dclanç , & tl i côij intéiiciir elles (oiic garnies de aciix rangs de ue i.curcliiics comtes, irés-proprcs pour biifcr Icsal.mer.s : ccsinfcites mordent avec v'.'béiiicnce,& les grande'; efpèces pcuvjnt pciccr la rcau de la main. Les Cliquets , outre la faculté de fauter , ont encore celle de voler. Les ailes qui lenr fervent a cet ufage , font repii'-es fous leurs étuis, qui /ont fort étroits : lorfou'cllcs font déployées , on eii étonné de leur grandeur : que'queî-uncs font en outre ornées de couleurs vives & brillantes, qu'on n'apperçoit point lorfqu'cl es font repliées , & <]ui fcroient prendre ces infertes, lorfqii'ils volent , pour de beaux Papillons. C'eft la force & l'étendue du ■vol, autant que la voracité de ceruu-.es efpèces de Criquets^ fur-tout de celle appelée vulgairement Sauterelle de paffjge , qui rend ces infcdes plus re- . pdg. 35S. a°. ; 6. Gryllus fucclnélus thoracis cdrina margineque po/lico ely[:orumque margine doijuli Jîavis , gula cornuta. I'ae. ^yft. ent. pug. 187. n". 1. — Spcc. irjf. tom. \. p, 561. /î'". i, — M.unt. inf. tom. 1. fug. 15J. n". 1. FUESL. Archiv. inf. 8. tab. j^.fi^. î. 11 eft très-grand Les antennes font jaunes. Le corcelet ei\ un peu caréné , & marqué de trois lignes tranlverlales enfoncées : la partie fupéricure de la carène & le bord poftéricur font jaunes. Les élytres out aulli leur bord interne jaune. Les cuilfes poftérieures font armées de deux rangées d'épines jaunes à leur bafe & noires a leur extrémité. Il fe trouve aux Indes orientales, ;. Criquît en crft», Acs.ro!Uji crifiaium. CRI 2XS Acrydium tkoracc crijiato , carina quadrifida , uis ctruldis pcfticc aigris. Gtylhs Locufla cnllatus thorccc criflizto , ca- rina quudrif du. Lin. Syfi. nùt.pag, 699. n''. 37 ? Gryllus crifîatus thorcce criflato , curina quadri- fidu , alis apicc fafcis. Y An. Syfi. c.'/. p^ig. iSS. Mant. inf lom. I. pag. 135. ti\ 3. Frisch. Inf tcm. p. tub. I. fg. i. Rois. Inf. tom. 1, 1.1b. 5. fg. i. 1. Edw. Av. tab. 511. Shc. Muf. 4. tab. 11. f g. ri. r?. II a envi ! on quatre pouces de long. Les anrcnncs font d'un ver: jaun.ître. La tête cIt d'un vert jau- nâtre , avec les yeux bruns. Le corcelet cil d'un vert j.-.unâtre , élevé en carène, & marqué de quatre imprcflions tranfvcrfales ; la partie poftéricure cft appl.itic & raboreufe. Les élytres font d'un gris verdâtrc , & marquées de quelques points bleuâ- tres. Les ailes font bleues , avec la partie pofté- ricure noire. L'abdomen e!t rougeâtie en-de(lus & d'un jaune verdâtre en-dcflTous. Les pattes pof- térieures font verdâtres , avec la partie inférieure roMgc , U des taches blanchâtres tout le long de là partie interne. Linné paroît avoir confondu cet infeiSc avec p!u- ficurs autics. Les figures de Frifch Se de Rocfel, qu'il ci:e , rcpréfcntcnt exaélemenî rinfcé\cque iit-us venons de décrire ; mais la dcfcription qu'il donne dans le M:.s. Lud. Ulr. n'y convient point, du tout. Il le dit habiter d'ailleurs en Afr.qii: , en Afie & en Amérique , tandis que celu.l ci ne le trouve que dans l'Amérique méridionale. 4. Ckiquet Duc. Acrydium Dux. Acryaiurn thorace carinato fcabro , e'ytris viri- dibus , mis rufis fujco macalatis pofiice nif^ris. Gryllus Dux. V\E.Spec. inf. tom. i. pag. 361, n". 4. — Mant. inf. tom, l.p, 155. n" . 4. Gryllus Dux. D R U R Y. ///. of inf. tom. 1. tab. 44. ïl rclfcmble beaucoup pour la forme & la gran- denr , au Cr:quet en crête. Les antennes font noi- râtres , un peu plus longues que le Corcelet. La tète eft olivâtre , arec les yeux bruns. l,e corcelet cft olivâtre, un peu raboteux, caréné j £i marqué de quatre lignes longitudinales enfoncées ; la partie pollérieuie clt plane. Les élytres font olivâtres , 2\6 C R I !natqu fur les angles; les jambes font verdâtres & armées de deux rangs d'épines. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale , à Cayenne , à Surinam. ir. Criquft dentelé. AcRYDiuM dcntatum. Acrydium thorace cymb:formi carinjto denticu- lato fofiice prod^clo viriai , Vttùs dua'yus flavis, Jlcrvdiwn ferrato- fafciatum vir'de frfciis bin:s lo'ia.t ,ui::al:hu.s grije:s , tliO'dcc cymbi:ormi c.iri- nato aenticiJaro , empire aium'aïaio. De G. Mém. irf. c. 3. yjg. 49}. n". II. pi. ^l.fig. i. Criquet Jintelé à bandes vert avec deux bandes longitudinales grifes , à corcekt élevé en toît den télé & prolongé fur les étuis , à tête pointue en haut. Deg. Ib. Il a environ deux pouces de long , & il rcf- fcmble beaucoup au précédent. La tJtc eft verte, avec deux raies longitudina es , d'un jaune rouf- fâtrc ; la partie antirieure eft avancée en pointe moufîé , & le front a quatre liç^pcs longitudinales élevée<:. Le coicelet eft élevé en carène aigué , fine- ment dentelée, & prolo gée poi érieuremcnr ; il eft vert 5c marqué d'une raie de chaque côré , d'un jaune roullàrre. Les elyties font vertes, avec le boi 1 intéiieur, '"an jaune roullàrre. Les ailes font d'un jaune v i itre. 217 Cet infea. ditt> e du pr. cèdent que par la 6c les deux raies du corcclet t< de la Il (e trouve à Ca)cnne , à Surinam. II. Criquet turcique. AcRYDiVii turcicum, Acrydium thnrace cymbiformi ci baft fcfcîdque fufcis , ahs bafi acr. Hifi, Nat. des InfeiUs. Tom. e '.y tri s Grylbis turcicus, Fab. Ma ..'. /./. ^ 10. Il eft petit. La tête eft cendrée , fans fâches. Le ciTCcrl.'t eft cendré , caréné : la carène eft éle- vée , liiîe & teftacéc. Les élytres foi-.t cendrées , avec la bafc & une bande vers le milieu , noi- râtres. Les ailes font noires à leur bafe , cendrées à leur extrémité. Les paries font cendrées. Il fe trouve aux Indes orientales. 11. Criquet bourfoulHé. AcKruiuM inane. Acrydium viride , elytris macuHs d-sahus aliis , abdomuie vejlcuiojo ufinque mjculis' tribus aibis. Fab. Syft. ent. apr. pag. 817. — Sp. inf. toni. i. pdg. :i6^, n". <). — Man:. inf. Corn. 1. pag. lyj. Pneumora fx^uttata, Thunb. Act. holm, I775'. 158. 5. tab. j.fg. 3, Il eft très-grand. Les antennes font courtes , vertes. La tête eft raDoteufe , verre , munie de deux petites dents coui tes , placées fjus les antennes. Le coiceict eft vert , avec les bords légèrement blanchâtres : un apperçoit deux petites dents noires, courtes, dont l'une eft placée lur le b!)rd anté- rieur , m l'autre un peu a .-delà du milieu ; an milieu il y a une grandç ride , & la partie pof- téri'.'ure eft prolongée , renflée & carénée. Les ély- tres font vertes , avec deux taches blanches fur ch.ique. L'abdomen eft grand , rer.flé, vert , mar- qué de chaque côré de crois taches blanches. Il fe trouve au Cap de Bonne-Efpérancc. 13. CiïiQUET papiUaire. Acrydium papillofum. Acrydium viride albo-maculazum ^ fciitello cari- naco utrinque dentato , abdjmine veficuLJo va~ riigato. Gryl/us papil/ofus. Tab. Syfl.e-.t. app.pag. 817. — Spec. inf. tom. i. p^g. ^6^. n^ . 10, — Mant. inf. tom. l. p. 136. 72°. I z. Pneumora imma:u/ata. Tnui^B. Aâ. kolrn. 177J. if 6. I. tab. 7- fg. '■ Il eft deux lois plus petit que le précédent. La tête eft ve;te , avec l'orbite des yeux blanche : on remarque trois taches ronges , entre les yeux , & deux petites dentelures très-courtes , en-delfus. les antenne? font courtes, vertes. Le «orcclet eft rabo- teux , vert , taché de blanc , avec une dent courre j, élevée , obtufe, antérieurement, & une grande ude enfoncée, .lU milieu; il eil caréné & prolongé pof-, térieuremeot. Les élytres lent cendrées , Si mar- Ee 2l8 C R I qnées d'un riÙM vert. L'abdomen eft vénculeux , rcr.flé , vctdÂtie , miilangé de taches blduches. Il Ce trouve au Cap de Bonne-Erpérance. 14. Criquet variole. A cRYPi C M varia lofum . Acrydium vïiide callofo punBaium , abdomîne ve-- peu ofo clho variegaio. Grylliis Bulla vaiiolofus cu'lofo purflanis , :ho- racis carinc ftihtiideittatd, antenn'u brcvtbus ,f'rortU venucofû. L i h. Syji. nat.p. 695. n". 4. — Miif. Lud. Vlr.pag. 1 10. Gryl'.us variolofus. Fab- Syft, ent.app.p. 9iy. — Sp.inj'.tom. \. p.'g. jS^. n". 11. — Mun:. irif. t. 1. pcig. ijfi.n". I^. Pne-^uiora mjcu/dtr. Tuui^B, Aci. holm. 177Î. 1Î7. 1. tah. -j.fig. 1. !l rclTcmblc au picccdent pour la forme & la granocur. les antennes font verdâtres, filiformes, plus courtes que le corcèlet. La tête eft penchée, ovdle , munie antcrieurcmenr de detix tubercules verraqucux. Le corcelcc eft court , caréné , ver- dâcre , avec quelques taches calleufes , pâles ; il eft prolongé poitérieuicment & terminé en pointe. Les élytres font pr^'fque membraneufes , vertes , réticulées , marqué.;s de points blancs. L'abdomen eft renflé, verdâtre , 6: marqué de différentes ta- ches pâles , calleufes. Les pattes font verdâtres ; les poftérieures font un peu plus courtes que l'ab- domen. Cetrc e'pèce & les deux précédentes différent beaucoup des autres pour la forme du corps. Nous croyons avec M. Thunberg , qu'elles doivent en erre féparées & former un genre. Il fe trouve au Cap de Bonne- Efpérauce. ij. Criquet miliaire. AcRYOïvn miliare. Acrydium thorace fubquadrato verrucofo , elytris punâis caliojis albis. Gryllus Locufla miliaris thorace fubquadrato den. tato verrucofo ^ elytris puniiis caUofis. Lin. Syfl. nat. pag. 700. n". 59. — Muf. Lud. Ulr, p. 141. Gryllus miliaris. Fae. Syjî. ent. pag. i88. n^.y. Spec. inf. tom. 1. pag. 364. n" . ii, — Mant. inf, corn, i.p. 15e. n", 14. Acrydium verrucofum thorace ova;o piano den- tato verrucofo , elytris alifque fufcis , abdomine 'nigro fiifciis albis. DtG. Mém. inf. tom. ^. p. 486. C R I Criquet à verrues à corceict orale applati garni de tubeiCLis coniques, a écuis & à ailes brunes, donc le ventie eft noir , à bandes blanches. Dec. ii. Il a environ deux ponces de long Les antennes font noires , rougeâtres à leur bafc. La tête eft d'un jaune d'ochte paie , avec un peu de brun vers la bouche. Le corcelet eft prcfque carré , d un b'anc fâlc , fur les côtés & vers le deriièrCj & mélangé de brun <5; de noir à fa partie fupérieurc ; il eft couvert antériturcment de deux grands mamelons élevés , blanchâtres , Se de quatorze tubercules noirs , coniques , pointus , très-durs ; la partie prolongée ell arrondie & raboteufe par des élévations & des eiifoncemens : elle eft garnie au milieu d'une ligne longitudinale élevée. Les é'ytres font obfcurcs &c patïémécs de taches calleufes , pâles. Les ailes font oblcures avec la bsfe noirâtre. L'abdoinen eft d'un noir luifant , avec une bande pâle , fur le bord de chaque anneau. Les quatre pattes antérieures fout d'un brun clair , avec des points & des taches obfcurs. Les cuilfes poftérieures font d'un gris blan- châtre , avec des incilions longitudinales concaves , d'un brun obfcur , & deux rangées de points noi- râtres , fur la partie extérieure ; les jambes font rougeâtres en-deifus & noires cn-dellous. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale. 16. Criquet morbilleux, AcRYDiifJt morbillofum. Acrydium thorace quadrato rubro Verrucofo , e'y- tris fiifiis albo puniiatis , alis rufis. Gryllus Locufta morhillofas. I in. Syfl. nat.p. 700. no.-^i. — MufLud. Ulr pag. 141. Gryllus morbillofus, Fab. i>yfi> ent. pag. 289. n°.%. — Spec. inf. t. i.p. lej^.n^^. 15.. Ma.it. inf. tom. i. pag, 156. no. ij. Gronov, Zooph. pag. 179. ,-i^. 602. ROES. /«/ tom. i. Lac. ind. tab. iS. fig. 6, Seb. M^f. tom. 4. tab, 79. Jîr. 7. 8. Gryllus morbillofus. FuESL. Archiv.infZ.tal). J4.' fig- I- Seligm, Av. I, tab. 45. Il a environ deux pouces & demi de long, depuis la tête jufqu'à l'extrémité du corps. Les antennes font noires , fiUiformcs , de la longueur du corcelc:, La tête eft rougeâtre , marquée an- térieurement de quatre lignes lorgitudinalcs , dont deux rapprochées entre les antennes. Les yeux font bruns. Le coicdec eft lougcâtrc , prcfque C R I C R I 2 l<} carré , marqué de quelques imprclTions tranfver- falcs &: de quelques tubercules veiaiqueux. Les ély- trcs foin obfcures & marquées de points iirégu- liers jaunâtres. Les ailes lonr tougeàtres avec des points noirâtres. L'abdomen elt jaunâtre ^ avec des bandes tranlverfales obfcures. Les pattes font rou- geâtres , avec les tarfes noirs. Il fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance. 17. Criquet poudué. AcRYDtu.M punélatum. Acrydium thorace verrucofo , elytris airis jluvo punciatis , ails acris. Gryllus puriBatus. Y ab. Sp. hif. com, l.ptig. 564, n". 14. — Munt. inf. tjm. i. pag. 1^6. n°. 16. Gryllus puniîatas. Drury. L/. of inf. tom, 1. rai. 41.^^.4. Gryllus punciatus . SuLZ. Hijl. inf. tdh. <).fig. 'j. II reflemble au précédent pour la forme & la grandeur. Les antennes font noires , filliformes , un peu plus noires que le corcelet. La tête eft noire en-delTus & en-dc(Tous , & jaune de chaque côté. Le corcelet eft noir à fa partie fupérieiite , jaune fur les côtés , couvert d'épines & de tuber- ■cules verruqueux. Les ély très font noires avec des ta- cliesjaunes, rondes. Les ailes font entièrement noires. La poitrine eft noire. L'abdomen eft neir, avec des bandes rouges. Les pattes font noires. Les cuiifes poltérieures ont un peu de jaune fur les côtes ex- térieurs. La figure de Suizer reprr'fcnte cet infcûe avec ks éiyttss vertes, tachées de jaune. Il fe trouve aux Indes orientales. 18. Criquft raboteux. jicRYDiu7.i fquarrofum, Acrydium tkorace fubtiianiculato artlcuUs utrln- que fpinofis , ulis rubris nigro punàucis, Gryllus Squarrofus l'/na'/j- j thorace fubarticuluto , antcuiis utrin.juefuhcricujpidib.usj ails rubris nigro funiiatis. Viti. Ma.-.t. 5jj. Gryllus fquar. ofus. TAB.Spec. inf. tom. î . ;?. 3 64. »•. ij. — Munt. ir.f. tom. l.p. 256. "'■'. 17. LocuJiafquarrofa.fAB. Syjl, ent.p. iS;.n°. 16. Gryllus fquarrofus. Drury. 7,'/. of inf. tom. i. tab. 49.fig- '• Il reiTemble aux précédens. Les antennes font filiformes & un peu plus longues que le corcelet. La tète eft verdàtie. Le corcelet eft verdâtre, prcf- que catré , marqué de quelques fmpreflioiis tranf- verfa'es , & muni de quelques épines élevées , tricufpidées. Les élytres font vertes , avec quelques points obfcuts. Les ailes font rouges, & marquées de raches noi'.es , irrégulières, très-norabrcufes. Le corps & les pattes font veits. dans l'Afrique équiiioxialc j à Sicaa- I! fc Leona. 19. Criquet hémarope. Acrydium hanjatopum, Acrydium thorace fuhcarinato fcaho , (apite ob~ tufo , femoriàu,s pilojo cUiatis. Gryllus Locufla h/imatopus. L i N. S\fl. nat. p. 703. «". j,o.—Muj: Lad. Vlr.pag. 145.' Gryllj.shs.matopus.Ykt. Syfi. ent. p. iSg-"^. 9. Spec. inf, corn, l.pag. jéj. n". 16. — Munt, inf, tom. I. p. ryi. n°. 18. Acrydium rubripes grifeum punclatum , thotace fcabro fubcriflato , femofibus maximis intus nigris tibiis pofticis rubris. Dec. Mcm. inf. r. 3./». 490. n°. 6.pl. ^o.fig. 16. Criquet a jambes rouges , gris pondue à corcelet raboteux & a crête , à grandes cuifles noires en- dedans & à jambes porter. eures rouges. Dmo. U. Il a près d'un pouce & demi de long. Tout le corps eft d'un gris cendré. La tête ell grolTe & le corcelet eft raboteux , inégal , un peu caréné. Les élytres font cendrées , nébuleufes. Les ai!es font tranfparentcs. Les pattes antérieures font cen- drées. Les cuifïes poftérieures font renflées, cen- drées eii-dchors , noires en-dedans , ciliées à leur partie fupérieure & inférieure. Les jambes font rouges , garnies de deux rangs d'épines noues a leur extrémité. Il fe trouve aux Indes orientales, 10. Criquet flavicorne. AcRYTiiv M flavicorne. Acrydium thorace fuhcarinato virlde , elytris immui-ulutis , ails bajï rufis , tibiis pojiicis fangul- nos Jtavo ferratis. Gryllus Jiavicornis. F a b. Mant. inf, tom. i, p. 137. n^, 19. Acrydium rofeum virlde j antennls flavis alarum dimidia parte tibiifque pofticis rofeis. Dec. Mém. inf. tom. 3. pag. 488. n". 5. pi. 41. fig. i. Criquet a ailes couleur de rofe vert à antennes jaunes , dont la moitié intérieure des ailes & les jambes poftérieures font rouges couleur de rofe. Ib. Ee 220 CRI Il a plus de deux pouces & demi de lonj^. Les antennes font jaunes , filiformes , un peu plus longues que le corcelet. La tète ell d'un vcic jaunâtre. Le corcelet efb vert , un peu caréné , k'geicracnt ra- boteux, avec trois ou quairc imprctlions tranf- v.nfalcs , à peine marquées. Les élytres font vertes, fans taches. Les ailes font d'un rouge clair à leur partie interne , tranfparentes & fans couleur .H leur bord externe & à l'extiémité. Le corps eft d'un vert jaunâtre. Les pattes poftérieures ont les cuilfcs vertes , exrciieurcmcnt radiées de jaune ; les jambes font rougeâtres , & armées de deux rangées d'é- pines jatjncs, avec l'extrémité noire. Il fe trouve aux Indes orientales , dans la Chine. n. Criquet peint. AcRYBiuM ficlurn, Acrydlum clytris vindtbus albo punBatis , apice rufefceatibus , corpoie c&ruleo fiavoque Varugaco. Gryllus piSîus. Tab. Syfi.ent.p. 289. n°. 10. — Spec. inf. tom. ï. />. 565. ;:". 17. — Mant. inf. tom. \. p. T-ij-j. n.°. 2c. Il refTemble pour la forme & la grandeur , au Criquet miliaire. Les antennes font filiformes , bleues , avec trois anneaux jaunes. Le front eft élevé , prefque échancré. La tête eft bleue , avec fix lignes jaunes. Le corcelet eft bleu , taché de jaune. L'abdomen a des bandes jaunes & noire?. Les élytres font vertes , avec des points blancs &c l'extrémité rougeâtre. Les ailes font rouges, fans taches. Les pattes antérieures font mélangées de jaune & de bleu. Les cuiiTes poKéricures font bleues, avec deux ftries Se l'extrémité jaunes 5 les jambes font jaunes. Il fe trouve à Cayenne. 2i. Criquet albipede. AcRYDiUM albipes. Acrydium thoracc criftcito , carlna quadr'fila , ilytris fufco-viridibus ^ alis v'ioluccis, Acrydium a.lh'x^t'i thorace criftato : fegmento qua- d'upUci , elytris obf^ure vtridibus ^ alis violaccis , prnoribus pojiiàs albo macalatis. Dec. Mcm, inf. tom. j. ç. 487. n". z, pt. 4,0. fig. 7. Criquet a cuijfcs blanches , à corcelet en arrête découpée en quatre incifions , a étuis d'un vert foncé , à ailes violettes , & à cuifies poftérieures rachetées de blanc. Dlg. Ib. Il a environ deux pouces Se demi de long. La tête, le corcelet & les p.^ttcs font d'un vert obfcur, im peu brun. L'.ibdomen eft d'un jaune brun. Les ailes font violctucs, un peu verJ-âctes à l'cxtrémicé. C R I Les cuîlTes poftétleuies font garnies des deux côtés, d'une rangée de taches blanches. Les jambes eut deux rangées d'épines rougeâtres. Il .fe trouve à Surinam. 13. Criquet tartare. AcRYDiVM tanaricum, Acrydium tJiorace fcgmentls tribus , fronte im-à. prejfa , mcxillis concolo'ibus. Gryllus tartdiicus.'i K-!,.Syli. eut. p. -L^i^.n? . il. — Sp. inf. tom. 1. pag. j^y. n°. li.'—A'L/tt. inf, tom. 1 . p. 137. ««. 11. Gryllus Locufia taitaricus thorace fabcJrinato : fegmcntis tribus , Cdpiie rotund^to m^xilUs conco- loribus. Lin. Syjl. nut.pag. 700. b". 41. — Muf. Lud. Ulr. p, 139. ROES. /../ tom, 1. Loc. ind. lab. iS. fig. 8, DruRY. Ill, ofinf. tom. i. tab. 4c). f g. 1. Gryllus tartaricus, Vill. Eut. tom. 1. pag. 441» n^. JO. Il a environ trois pouces de long. Les antennes font filiformes , de la longueur du corcelet. La tête eft pâle , obtufe. Le corcelet eft prcf [ue cd- rené & marqué de trois lignes tranfvcrfa.es en- foncées. Tout le corps eft d'une couleur cendrée un peu roullâtre , avec quelques taches obfcures fur les élytres. Les ailes font pâles , veinées de noir. Il fe trouve dans tout l'Orient , & fe iranfporte quelquefois jufqu'en Europe. 24. Criquet émigrant. Acrydium migratorium. Acrydium thorace fubcariàato , fegmento unica J mandibulis c&ruleis. Gryllus Locufia migXitonns thorace fubcarinato: fegmcrtio unico , capite vbtufo , ma.\-:/i'is atris. Lin. Syft. nat. p. 700. «°. 41. — Muf. Lud. Ulr. pag. 140. Gryllus migratorius. Fab. Syft. ent. pag. 189. n«.\x.—Sp. inf tom. l.pug. 36;. ;1«. ip. — Mant. inf. tom. i.p. ZJ7. Ji^'. ii. Acrydium migratorium fufcum feu viride obfcure maculdtum , elytiis dilate fufcis nîgro maculatis ^ dc-tibus nigris . Dec. hUm. inf. tom. ^. pag. 466, n^. 1. pi. 15. fig. I. Criquet de pajfage , brun ou vert à taches obf- cures , à étuis d'un brun claie tachetés de rioir S: i deius noires. Dsq. Ib, CRI J. J. Reir.bold. traaat voi Hcufckrechen. Berlin Und Lcipftg. Kois.Inf. tom. i. p, i^^. Locufi.germ. tab. 14. FrisCH. Inf. coin. 9. lab. S. Edward. Avcf. (ai. loS. ScHAEFF. Icon. inf. tab. 14. fg. 4. j. Seb. Muf.tom. 4. fdÀ. 6J./3T. II. Seligm. Av. 6. tab, 105. Gryilus migratorlui. ScOP. £«f. cjr/r. n'. 315. Gry'Jus ml^ratorius. ScHRA NIC, Enum. inf. a: fi. ■•2^.469. G y Uns migratorius. Vill. £;:f. row. i./'.4.).i. .1". 9. Il varie beaucoup pour la grandeur. Les an- tenues font filifonncs , d'im rouge obfcur , de la longueur du corceler. La tète efl obtufe. Le cor- celet eft légèrement caréné , marque d'un ligne tianlVerfale peu enfoncée; il eft. verdàtre ou d'un roux obl'cur , avec une tache longiciidmaic noirâ- tre de chaque côté. Les élytres font gnfâtrcs , avec des taches obfcures. Les ailes font tranfpa- l'cntcs , avec une teinte vcrdâcrc a leur bafe. L'ab- domen ell teftacé. Les cuilles poftérieurcs fout an- gulcufes & tachées de noir à leur partie interne. Les jambes font rougeâtres. II fe trouve dans l'Orient , en Egypte, en Bar- barie , & dans l'Europe mériiionale. On le trouve quelquefois aux environs de Paris , plus petit. ij. Criquet ruficornc.- AcRYDiuM ruficorne, Acrydium thorads dorfo nigro carinajlava , an- tennis tibiifque pofiicis rufis. Gryll:is ruficornis.Yxn. Mant. inf. t. i. p. t^-j. no. z}. Il redemble au précédent , mais il eft un peu plus petit. Les antennes font rougeâtres. La tête eft mélangée de pâle fi d'obfcur. Le corcelet eft obfcur , noir à fa partie fupétieure , avec une ligne au milieu , un peu élevée , jaune. Les ély- tres font mélangées de cendré & de noirâtre» Il fe trouve en Afrique à Sierra-Leona. 26. Criquet linéone, Acrydium lineola. Acrydium thorace fubcarinato fufco linea dorfali C R I 22f rufa , femorioiis pofiicis intus fanguineis , tibiis c^ruL'is. GryUus lincold. ÎAB.Spec. inf. tom. i. p. 56;, n". lo. — Mant, inf. tom, I, p. 137. n". 24. Il relTcmble au Criquet émigrant. La tête eft obtufe , marquée artérieuremirnt de quatre élé- vations longitudinales. Le corcelet eft un peu ca- réné , marqué de trois lignes tranf/crfales enfoncées; il eft d'un gris obfcur , avec la carène roufTâtre. Les élyrrcs font cendrées , avec quelques petits points obfcurs peu marqués. Les ades ont une légère teinte obfcure , au milieu. Les cuilfes pofté- rieurcs (ont anguleufes , rouges antérieurement. Les jambes font bleuâtres , avec deux rangs d'é-, pines blanchâtres , noires à leur extrémité. Il fe trouve en Italie , au midi de la France, Ij. Criquet raye. AcRYDiui! viitatum. Acydium thorace Uvi linea dorfali fiava , alit fufcis bafivirefcentijus. Acrydium flavo-fafciatura fufcum , capite thorace elytr jqdef.ifciis lon.-jtudinaliiius flavis. Dec. Mém. inf. tom. 3. p. 488. n°. 4. ;;/. 40. fg. S. Criquet à bandes jaunes , brun , à bande longi- tudinale jaune fur la tête , trois fur le corcelet 8c une le long du bord extérieur des étuis. Dec. Ib. Il a plus de deux ponces de long. Les antennes font cendrées , un peu plus longues que le cor- celet. Le corps eft obfcur , avec une raie longi- tudinale, au milieu <^e la tète , du corcelet & fur le bord mterne des élytres. Les ailes font un peu obfctires , avec la bafe légèrement vcrdâtre. Les cuilles poftérieures ont deux rangées de taches ob- liques, blanchâtres. Les jambes (ont bleues , ar- mées de deux rangs d'épines jaunes , avec l'ex- trémité noire. Il fe trouve à Cayenne , à Surijiani. iS. Criquet nigricorne. Acrydium nigricorne. Acrydium thorace rotundato corpore virldi , a/t-i tennis alifque nigris. Il a un peu plus de deux pouces de long. Les antennes font noires, filiformes, un peu plus lon- gues que le corcelet. La tête eft verte. Le cor- celet eft veit , arrondi. Les élytres font vertes, réticulées. Les ailes font noires. La p.irtie fupc- ricute de l'abdomen eft ornée danneaux noirs. Les cuifles poftérieures font vertes extérieurement î: rouges intérieurement ; les jambes font rou^ 222 CRI ccâtres, armées fi'èpines noires. Les autres p.ittes Ibnt vertes, avec la baie des ciiilks rouge. _ Il fe trouve à Cayennc , d'où il m'a été envoyé pat M Tugni. i9. Criquet bigarré. AcrYdium Véiriegatum. Acrydium thoract Uneato jluvo , dytrts viridlbus Gryllus Locujla variegatus. L i N. S^ft . r.ai. pag. 70c. /î°.45- Muf. Lud. Ulr.pag. 144. Cryi'us variegaïus. F aB. Syft. ent. pag. 19c. n". ij, — Sp.iiif. cotn. i. p. 56U. n". n. — Manr. inj. titn, i. pag. 1)7. «". i?. Gryllus varkgutus. FUES L. Archiv, inf. 8. 'db. 5 j , 11 eft de grandeur moyenne, La tcte eft renflée à fon extrémité. Le front ell (iLoné , rouge , & jnaroué de taches prefque orbiculaires , noires. Les antennes font filiformes , plus longues que le cor- celet , noires , avec les anneaux rouges. Le cor- celet eft jaune , arrondi , déprimé , poltérieurement obtus , marqué d'an enfoncement tranfverfal. Les ëlytres & les ailes font vertes & de la longueur de l'abdomen. Les pattes & fur-tout les antérieures font mélangées de noir , de rouge & de jaune. Il fe trouve dans l'Amérique méridionale. 30. Criquet vocatif. AcKYOïuM vocans. A.ryd'um thorace curinato , dytris pallidis ma- eu is ocellaribus fufcis , alis baji ferrugincis. Gryl.'tM vocans.YhB. Syft. ent. p. 190. n" , 14. — Spec.inf. tom, 1. p. 566. n" . 11. — Mant. inf. tom. i.p.i)-j. n°. T.6. La tête eft d'une couleur teftacée pâle , avec les mandibules noires & trois points dorés , dont deux fur les aiiieit.es , & le troifième au milieu du front. Le corcelet elt caréné , pointu poflérieuremenr , ferrugineux , avec le bord jaunâtre. Les élytrc t'ont arrondies , pâles , avec un grand nombre de petites taches oculées , noitâtres. Les ailes font feirugincufes à leur bafe. 11 fe trouve dans la Nouvellc-HcIlat>de, 5 1. Criquit luride. AcRVi>ivM lundum. Acrydium thorace fubcarinato ^ nigrum , pelioris niiicula abdominijque cingulis funguineis , front e porrecia. Gryllus luridas. F/ -Munt. inf tom. C R I . l.p. çéé. Il eft d« la ghndeur du Criquet ftridule. Les antennes font lihformes , no:res , avec le dernier article jaunâtre. La tète ell «oire. Le front tit avancé au-dcllas des antennes, obtus, plane cn- dcîlus. Le corcelet elLprel'quc caiené , raboteux, obfcur , fans raches. La poitrine eft noire , luifante, avec une grande tache d'un rouge fanguin. L'ab- doiiien eft noir , avec des anneaux fanguins. Les pattes font noires. Il fc trouve dans l'Afrique équinoxiale. 5'.. Criquet muficien. Acrydium muficum. Acrydium thorace carinato, elytrîs antice ni gris ^ fafciu aiba , poftice giifeis nigro variis. Gryllus mufcus. Fab. Syft. ent. pag. 190. n°. ly. — Spec, inf tom. I. pag. 56e. n'^ . 14. — Mant. inf . tom. I. pag. x^-j.n°. 18. Il eft de la grandeur du Criquet ftridule. La tête eft obfcure , avec les côtés pâles. Les man- dibules font bleuâtres. Le corcelet eft obfcur , caiené , poftérieuremcnt pointu. Les élyties font r.oires antérieurement , avec une bande blan- che; elles font cendiées poftérieurement , avec phifieurs taches noires. Les jambes poftérieures font d'un rouge fanguin , avec la bafe jaune. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 35. Criquet du Cifte. Acrydium Ciftl. Acrydium thorace fcabro , cri fia bifida., alis rubris f'fi.i nigra y fmoribus pojiicis cana/iculatis. Gryllus Cijîi. Fab. Mant. inf. tom, I. pag. 137. n°. 19. Il eft un peu plas grand que le Criquet flri- diilf. les antennes font jaunâtres. La tête eft noire, mélangée d'obfcur, blanchâtre à fa bafe. Le cor- celet eft mélangé d'obfcur & de cendré , & cou- vert de points élevés , prefque épineux ; il a au milieu du dos une élévation longitudinale , anté- rieurement en crête bifide , poflérieuremcnt ca- rénée. Les élytres font mélangées d'obfcur & de cendré Les ailes font rouges à leur bafe. Les cuilTes poftérieures (ont rcnilées , bigarrés extérieurement, cannelées en-delfous, jaunes en dedans, avec une giande tache noire, à la ba(e , & les côtés fan- guins. Les jambes font d'un rouge fanguin. Il fc trouve en Efpagne , fur une efpèce de Cifte. C R I 54. Criquet tubercule. ^Icava.'u.if tuterculatnm, Acrydium thoract fcabro , ciUs riifis apice cire- rets , fcmoribus pofiuts jupm infruque carinjtii. G'yUus tuberctilatus. F A B. Syjl. eut. pag. ryo. n" . \6. — Sp. inf. corn, \.pag. ;66. n°,Z). — Man.'. inf. tom. i. pag. 15 S. no. jo- li relfemble au Criquet ftridule , mais il eft un: fois plus grand. Le corcelet cft prelcjuc caréné , & couvert de points élevés , raboteux. Les ély- trcs font mélangées d'obfcur & de cendré. Les ciullcs poftérieures font obl'cnics , fortement care- nces en-delfus 6; en-delfous. Les jambes font jaunes. Il fe trouve dans le Jutland. 3j. Criquet fttidule. AcrTdium firidulum. Acrydium ihorace caiixaro , afis ruhris extimo aigris. Grillas Locufta nriduhis tkorace fulcarinjto, élis rubris extimo nigris nebulofis. Lin. Syji. nat. p. 701. n". 47. — Faun.fuec. n" . 871, — /•'. etl. I jg. Gry'.lus flridu'us, FaB. S\fl. ent. p. 190. n° . 17. — Sp- inf. tom. I. pag. 566. n° , tG. — Alunt. inf. t. I. p. 158. n^. }i. Acrydium elynis nebulofis , alis rubris extimo nitns. Giorf Inf, t. l. p. 55). n". j. Le Criquet à aîics rouges. GEOFF./iJ. Acrydium rubripenne nigro - fufcum , alis rubris eittimo nigris, thoract earinaio. Dïg. Mcm. inf. tom. J. pag. 471, n". ï. Criquet à ailes rouges , d'un brun noirâtre , à ailes rouges à extrémité noire , dont le corctk't a une arrête. Dec. Ib. Gryllus ftridulus. ScoP. Ent. carn. n». ^iC. Frisch. Inf 9. tab. l. fig. 1. RoES. Inf tom. l.Loc. germ. tab. il. fig. r. ScHAEfF. Elem. inf. tab. 15.— — /cc/n. inf tab. zy. fig. 10. II. 1/ddm. DiJl. jo. Gryllus elytris colore cinnamomeo , alis coccineis apice nigris, Lech. Nov. inj, fp. Seb. Muf, tom, 4. tab. «j. fig. 10. CRI 22 j Gryll'ts Jlridulus. Schrank, Enum. inf. aujl. GrjLus firidulus. ViLl. Ent. t. u p. 444. n^. 1 j. Acrydium ftridulam. FOURC. Ent. par. i. ,-'. 181. «".5. Il a environ un pouce de long. Les antennes font filiformes , un peu plus longues que le cor- celet. Tout le corps cft d'une couleur cendrée , un peu rouillée , plus ou moins obfcure. Le cor- celet eft légèrement caréné. Les élytres ont deux bandes grifcs. Les ailes font rouges , avec le bord extérieur & une grande partie vers l'extrémité , noirs; l'extrémité de chaque aile eft tranfparcntc. Les cuillcs poftérieures font renflées , tachées de bleu à Icurpaitie interne. Les jambes font bleuâtres, un peu plus claires au milieu. Il fe trouve dans ptefque toute l'Europe. 36. Criquet fuligineux. AcRTDivM juli ginofum, Ac'yjium tkorace cariitato utrinque imprejfo ,=»i2- grum , a!is rubris apice nigris. Rosb. Inf tom. :. Loc. germ. tab. li.fig. t. 11 relfemble beaucoup au précédent. Les an- tennes font filiformes , de la longueur du cor- celet , d'un fauve obfcur àleur bafe , noires à leur extrémité. Tout le corps cft noirâtre. Le corcelet elt caréné, & marqué de deux imprcITions de chaque côté de la carcne. Les ailes font rouges, »vec l'ex- trémité noire. Les cuilfcs poftérieures font noirâ- tres, avec quelques taches grifcs extérieurement; elles font d'un noir bleuâtre intérieurement , avec un anneau gnfàtre , vers l'extrémité. Les jambes " cuâttc , avec un anneau gris à font d'un noir bl Il fe trouve au midi de la France. 37 Criquet morio. Acydium morio. Acrydium thorace fubcarinato , obfcurum alis atris immaculatis, Gryllus morio.FAZ.Mant. inf. tom. i. ^. ijS n". 51. Il refifemble au Criquet ftridule, mais il eft un peu plus petit. Le corps eft noirâtre & mélangé de vert dans quelques individus. Les ailes font no'ires, fans taches. Les cuilfes poftérieures font jaunes ' avec l'extrémité noire. Les jambes , dans quelques individus , font rouges , avec la bafe jaune. Il fe trouve en Afrique, 224- CRI 38. Criquet fernigincux. AcR YDivM ferrugineum. Acrydium thorau tuberculato , elytris oifcuris immaculatis , dis fenugineis , capite acuminaco. Grillas famgi'.eus, F a B. Sftc. inf. tom. i. p. 367/1°. iy. — Mant.inf.tom.i. p. 138. r/'. 53. Les antennes font filiformes , noires , avec deux anneaux jaunes. La bouche eft noirâtre , avec des taches rouges. Le front f< le vertex l'ont jaunes. On remarque un peu de noirâtre fous les yeux Se fur l'avancement qui fe trouve entre les antennes. Le corcclet eH jaune , boidé de noir : le bord anté- rieur eft tubercule, & le portérieur a des pouus élevés, ineTque épineux, l es clytres font glabres , liffes , obiufes , fans taches. Les aî'.es font ferru- gineufes , avec le bord interne cendté à l'extré- mité. L'abdomen a des anneaux noirâtres & jaunes. Le deflbus des cuilïes & les jambes font rouges. Il fe trouve dans l'Afrique équinoxiale. 39. Criquet fuiinamois, AcRYDivM furinamum. Acrydium thorace lin' is quatuor jluvis , alis c&- ru'eis , elytris viridibus. Grylliis Locufla furinamus. Li N. Syft. nat. f. 701. n°. 4J. — Muf, Lud. Vlr. pag. 145. Gryl'us furinamus F A B. Syfl. ent. pag. 191. n''. 18. — Spec. inf tom. i. pag. i6j,n''. z8. — fil'i'^c- inf tom. i.p. 158. n". 34. Acrydium variegatum viridi-obfcurum , alis c&- ruleis , corpore fafciis mdculfquef.avis ^ femorihus bafifangulneis. Dbg. Mcm. inf. tom. 5, pag. jco. n°. I7.p/.4i,jî,^. 8. Ctiquet bigirré d'un vert obfcut à aîles bleues , à bandes & taches jaun-s fur le corps. Se à cuifTes rouges a la bafe. Dec. Ib. Il a environ neuf lignes de long. Les antennes font filiformes , noirntres. Le corcelet eft: noir ^ avec quatre lignes longitudinales jaunes. Les élytrcs font d'un vert ubfcur. Les aîles font d'un bleu très- luifant. L'abdomen eft d'un vert jaunâtre , avec une fuite de taches jaunes de- chaque côté. La bafe des cuilles eft d'un rouge fanguin. 11 fe trouve à Surinam. 40. Criqukt italique. Aq&.y DiuM italicum. CRI Acrydium thoracc fubcarinato , alis rubris apice hyalinis. Gryllus Locufla italicus. LiN. Syfl, i\at. p. 70I. n° . 46. G'yl'.us italicus.VA-B. Syft. ent. pag. 19I. n^. 19. — 5;,. inf. tom i.pag. 367. n°. ij>. — Mant. inf. tom. I. p. 138. n". 35. Gryllus italicus. ScoP. Ent. carn. n". 517. Gryllus italicus. ScHRAnk. Enum. inf. aufl. n". 472. RoES. Inf tom. 1. Loc. germ.tab. zl. fig. 6. ScHAEïF. Icon. inf. lab. 17- fig- ^- 9- Il varie pour la grandeur. Le mâle eft une fois plus pe'it que la Lmell:-. Tout le corps eft mé- langé de gu^ , de cendré iv d'obfcur. Le corcelet a trois élévations longiiudinales , & deux lignes tranfverfales enfoncccs , à peine marquées. Les aîles font tranfpart.nces à l'extrémité , & d'un rouge clair à leur bafe incerne. Les cuifles font giolles, rouges intérieurement , avec une tache noue. Les jambes font rouges. Il fe trouve en Italie , au midi de r,*xllemr.gne , dans prefque toute la France. 41. Criquet germanique. AcRYDIu^f germanicum. Acrydium teftaceum , alis fanguincis 'apice hya- linis , femoribus poflicis nigro punciatis. G'yllus germanicus. Fab. Syfl, ent pag. 29 r. n°.io. — Sp. inf tom. i.p, 567. /z". 30. — Mant, inf t. I. pag. 1^8. n" 36. ROES. Inf lom. 1. Loc. germ. tab. ii. fig. 7. Il eft un peu plus gr.T.nd que le Cliquet itali- que. Le corcelet eft picfque caréné, tcftacé. Les élytres font teftacées , avec des tache<: noirâtres. Les cuifles poftéiieurcs font renliécs , tranfvcrfa- lement ftriées , poinrillécs de noir , & marquées d'une tache en demi-lune noire , de cha.|UC côté, vers l'extrémité. Les jambes font d'un rouge fan- guin. Il fe trouve en Allemagne, 41. Criquet maculé. AcKYviuM maculatum. Acrydium thorace (ubcarinato , alis hyalinis bafi - rubris : macula média tranfverfa nigra. Gryllus infubiicus ilytns teftaceis , alis bafi rubris macuU média tranfvirfa ni^ra, Griù'u.'. C R î CrlUu: infubiicus cl^irU teJÎJcels , tUs b.ifl ruhris fojcij fufca. S c O P. ï'eiin. infub. cars i . pjg. fJ,. tab.ij,Jg.e. II cft plus petit que le Cri-^i'ct rtridule. Tout le corps cft mélangé de gris , de cendré & d'obfcur. Le corcelct eit un peu "inégal & légèrement carc;ié. Les aîks (ont d'un reuge clair a leur bafe , mar- <5uées d'une tache cranfverfak , au milien , S; en- fuite tranfparentes. Lcf cuilTcs poftérieures fi)nt tachées de noir à Icurpjrrie interne. Les jambes finn cendrées, &: garnies de deux rangs d'épines noues. Il fe trouve au midi de la fiance. 45- Criquet glauqac. AcRYDiuM tkala(jln::m. ylcrydium tkorace Uvi virid! , dis hyalinis , la- t^cre tenuiori viridibus , cpke fuj^is. Gryllus thjlajflnus. FaB. Spcc. inf. tom. i, P'^g- 3 ^7- "'• 3 1' — Mant. iaf. t. l. p. 2.58- n". ; 7 Il cft un peu plus alongé que le Criquet ftri- dule. Les antennes font filiformes, à peine de la longueur du corcelet. La tête eft verte , avec la bouche obfcure. Le corcelet cfl: à peine caréné , vert , avec une tache obfcure de chaque côte. Les ély- tres (ont obfcures , avec un peu de vert à leur bafe extérieure & une tache blanchâtre. Les ailes font tranfparentcs , avec une légère teinte verte, à leur bord interne. Les cuilfcs poftérieures font vcrdâties antérieurement, rou'^es intér eurcmcnt , avec deux ou trois taches noires. Les jambes font routes. Il fe trouve en Italie, au midi de la francc. <|4. Criquet virginien. AcRTDivM virginianum, Acrydlum thorace cariii.ito , clytrls cofla vîr'idi , âUs nigris bafi vu efcenti'ous . Gryllus virginiunus, F A B. Syji. ent. pjg. 191. Tz^. II. — Sp. inf. corn. i. pag. 568. n°. ji. — Mant. inj. lom, i. p. 1 3 S. n". 3 8. Il eft p.-tit Si reffenible au Criquet enfang'anté. Le cjrcelet eft fortement caréné , d'un roux obfcur. Les élyncs font d'un roux obfcur , avec le borj extéiieur vert. Les ailes lont noires, vertes à leur bafe. Il fc trouve dans l'Amérique fcptcntrionale , la ■Virginie. 4f. Criquet azuré. AcRY DlUM aruUns. Acrydium thorace Uviufciilo , eht is pall'idis n'igro nacutatis , airs Litere t-ninorc ctrulefcentibus, Wjl.Nac.ln/eâ. Tom. VI. C R ï 22Ç c ylMS Li:ufid arulans. Lin. Sy^l. nai. p. 70! '. 48. C'y 'lus ct'uldns. Fae. Spcc. '. t,'i. — Mant. inf. to-n. l. p. )9- Acrydlum elytis fufcis , alis fubcA'uUis. GtorF. Jnf tom. I. pdg. 591./!". 1. Le Criquet à ailes bleues. GïorF. Ib. ROEs. Ir.f. tom. 1, Loc. gcrm. ta'', ^-^-fii- 3. G-yllus ctrular.s. Schrank. Enam. inf. aujî, no. 471. Gryllus carulats. Vill. Ent. tom. i.pag./\^^. n^. 14. A^rydium cyaneum, FouRr. Ent. par. i. /. l8î. n". I. Il a depuis un pouce jufqu'à feize lignes de long. Le corps eft cendré plus ou moins obfcur. Les antennes font filiformes, plus longues que le corcelct , obfcures , avec des anneaux cendrés. Le corcelet n'eft point du tout caréné. Lesé'yt;es fo it cendrées, obfcures à leur bafe , m.irquéts de deux bandes & de quelques taches obfcures. Les ailes ont une teinte bleue , à leur partie interne. Les cuiff^s poftérieures font bleues intérleutement. Les cuatrc pattes antéiieuies lont grifcs , tachées de t>ku. II fc tro'.ivc en Italie , en France. Il cft rare aux environs de Paris. 4 S. Criîuit carolinois. AcRYDiuM carcl-nu-n. Acrydium tkoraci fubcarinato , dis ntgns mur' gine f pftico fiavis, G-^llus Locujla carolinus. Liw. Syft. nat. p. 701. G-yl us carolinus thorace fubcarinato ., alis nigris , margine poftico cinerec. F a B. Syjl. ent. p. 291. n°. 21. — Sp.ir.f.tom.up.^f^.n'. 34. — Mant. i.if. [. l. p. l^&.n. 40. Acrydlum carolinum fufcum nihulofum , thorace arin-ito : fegmento unico , alis nigris margine fia- tw.Deg. MéiK. inf tom. 3. p. <5i. n". 7. pi. 41- Criquet de la Caroline brun .î taches obfcures , à corcelet à arrête avec une feu'e iiicilîon, à ailes noires a bordure jaune. Dec. Ib. Locufle 'la carolina, e'ytris fufcis , a 'is inferioribus nigris ad extrem'uates lutcis. Catisb. Car. 1. /. 89. t. 89. I! a environ un pouce & demi de long. Les ' Ff 32!j C R I antennes font filitbimes , de la longueur Aa cor- celcr. Tout le corps efl cendré , plus ou moins obfcur. Le corcclec eft caréné , &aune ligne t; an f- verfalc peu enforcé ■. Les ailes font noires, avec tout le bord extérieur jaune , Se ijuelqucs taches obfcures à l'extrémité. Il fe trouve dans l'Améiijuc fcptenttionale. 47. Criquet obfcur. JlcRYDii'.^f obfcurum. Acrydium thonice fuhcarinaio , alis d'ifco lubro fefcia nigru , apice hyuUnis. Crjl/us Locufla obfcurus. \^\vi, Syfl. nac. p. -joï. n". jo Muf. Lud. U/r.pag. 147. Gry/lus obfcurus. Fab. Sp. inf. t. I. p. ^(ÎS. »^. 3J. — Mj.it.i.tf. tom. l-pdg. i}8. n°. 41. Acrydium oh^cwvim fufcum ^ ails rubro-rofeismji- ^ine r.igris mccu.!a hydlina tilba, tibia poftic:s rubris. DîG. M^m. i.nf. tom. 3. pu^. 4^2. n". 8. p/. 41. Criquet obfcur brun , à ai'es rouges couleur de rofe a borduic noire a>vec une tache blanche tranf- parente à l'angle exréricur , à jambes poilérieures ïouges. Deg. Ib. Il a environ quinze lignes de long. Les antennes font filiformes , de la longueur du corcelct. Le corps & les élytres font mélangés de noirâtre & de cendré. Les ailes font d'un beau ronge , avec l'extrémité & le bord extérieur noirs. On appcrçoit une tiche tranfparentc , fur le noir , vers l'extrémité. Les cuilles poftérieurcs font noires à leur partie interne. Les jambes font rouges , avec deux rangées d'épines louges , noires a l'extrémité. Il fe trouve en Afrique , au Cap de Bonnc- Efpcrance. 48. Criquet fibcrien. Acrydium fibiricum. Acrydium thorace fubcarinute , antennis clavatis , tiblis aniicis ovato clavatis. Gryllus Lociijla fibiricus, LiN. Syft, njt.p.yOl, Gryllus fibiricus. Fab. Gen.inf, mant. pag. 14;. — Spec. i.if. tom. l.pag. 36S. «". j6. — Munt. inf. tom. I. pag. 139. n^'. 41. Gryllus clavim^nus. Pall. Spic. ^ool, fafc. 9. J>.:g. II. tdb. \. fg. II. Nov, comm, acad. fcicn. Peirop. 14. tab, 15. C R I Il rclTcmble , pour la forme Si la grandeur , au Criquet bimouchcté. Les antennes font filiformes , légèrement en malle , .i l'extrémité. Le corcele: elt prcfquc caréné , j peine marqué de trois liga-'s rranf- vcrfales enfoncées. Les élytres font réiiculées, obl- cuics.fjiis r.iches. les aiks font obfcures, un peu jaunâtres vers leur bafe. Les jambes d-S pactes anté- rieures font rcntîécs. Tout le corps eft obfcur. Il fe trouve dans la Sib.'rie. 49. Ci IQUET bleuâtre. AcRYDiv-H! cs.ru!efcer.s, Acrydium thorad futcariiato , alis vircfceml-, ctruUis , fjfcia nigra. Gryllus Lccujla aralefcens. L i N, Syfl. nat, pag. 700. n". 44. — Muj. Lud. Ulr pag. 14J. Gryllus carultfccns. Fab. Syfl. cnt. p. 292.. ?J°. 2j. — Sp. inj. tom. i. pag. 5^9. n°. 57.— Mant. inj.tom. i. p. z-^c,. n°. j,i,. Acrydium elytris nebuLfis , alis aruleis extim» nigro, CiOlJ. Inf. tom. 1. pag. 591. /:". i. Le Cliquet à ailes bleues & noires. Giopf . Ib, Acrydium ca:ru!eipenne fufcum, elytris grifcis : fafàis tribus fufcis , alis virefenti-curuleis extimo nigris , thoracc curinato. Duc. Mém. inf. tom, 3, pag. 475. /z'^. 5. Criquet a a'-les bleues brun , à étais gris avec trois bandes brunes , a ailes d'un céladon bleuânc, 3. extrémité noire , dont le corcelet a une arrête. Deg. Ib. Locufia vulgari fimilis , fed paulo major. Raï. //;/ pag. 60. IriscH. Inf tom. C). tab. ;. ROES. Inf. tom. 1, Loc. germ. tab. T-\.fig. 4. ScHAEFF. /tO/z. inf. tab. ^y.fig. 6. 7. SULZ. Inf. tab. 9. fg. 60. Seb. Muf tom. 4. tab. ^S- fig- 19» Gryllus aruLfci Scop. Ent Gryllus cdrulefcens. PoB. Muf. gr&c.pag. 52. Gryllus cs.ruUfccns. S.hrank. Enum. inf. aujî. '. 470. Acrydium c&ruliifccns, YouRc. Ent. par, i.p. 180. C R I Gryl/as (urulifcens. Wiii.. Ent. tom. J.p. 443. /!«. 1 I. Il a depuis 1111 pouce jif^i'à qiiiize lignes de long. Les antennes Ton; fili ormes, de la Ion 'iieur du corcelct. Le corps tit m'la:iu;é de cendré & dobrciir. Le ccrcelet cfl Icgèremcin rabote. ix, un peu carcné , svcc une ligne longitudinale peu éle- vce , de chaque côte. l'es éiyiics font d un 'gris obfcur, avec 'trois bandes noinrrcs. Les ailes (ont bleues , avec une large bande noirj au - delà du milieu , & rcxtitrmité tranfparentc. Les cuiile- pol- tJiicuies font ccndiL-cs cïtirieurcnient , f< d'un roir bieuâtie , à leui partie interne. Les jambes on: une Itgèrc teinte blcuâirc. 11 fe trouve clans toute l'Europe méridionale. 50 Criquet cendré. A<:RYDI!r^f cinercfcens. Acryiium thor^ce cjrirato , elytr'is mJrgine te- nu'ori viridibui , aUi b-tfi fiavefunubus apue ci- nereis. Gryllus cînernfcens. Fab Sr. inf- tom. i. p. ;év. n°. 58. — Mant. tnf. tom. i.p. 159. n". 44. Il leffemblc au Criquet jaune , mais il cft une fois plus gr.tnd. Le front eil verJ.ître , & la bou- che cft fcrrugineufe. Le ccrcelet eft carcné , oblcur. Les élytrcs font obfcures , poinrillées de blanc , cendrées à leur extrémité. Les ailes font jaunâtres à leur bafe , cendrées à leur extrémité. Les jambes poftérieures font rouges. Il fe trouve en Italie. 51. Criquet fanguinolent. AcRYDiUM fiinguinoUntum. Acrydhim tkorace Uvi fliivefccnre , dytns alif- que \ircjcentibus , tibiis pojlicis Jluv.s rubro ma- tuliitis, Acryêium fanguinolentum caphe Jlavo rubro ni- §roque macuLto , thoruce ftuvo , efycns vindibus , tibiis ruhro macuLit'is . Dec, Mem. mf. lom. 3. jMg. 485.//. A^-fig- 9' Qùrpcr. enfunglanté à têrc jaune tacheté de rouge & de noir , à corcelet jaune & ij étuis verts, à jambes tachetées de rouge. Dec. Ib. Il a environ nn pouce & demi de long. La tête cft mélangée de jaunâtre , de noir & de rouge. Le corrclet cft jaunâtre, fans taches. Les élytïes & les ailes font d'un vert fi.ncé. L'abdom.-n a des bandes brunes &; fauves. Les quatre patres anté- rieures (ont d'un brun obfcur, avec des taches rouges. Les cuilfes poll/rieures fon« jaunâtres , tachées' de noir , avec un anneau rooge près des genoux ; les C R I 227 's jambes font jaunes cn-delTus , noires e-.-''elIodS . avec des anneaux rouges , près des genoiix. 11 fe trouve. 52. Cr^iQUET fulpliureur, AcRYn :>:■! f-d^hureum. Acydhm dtorûce citrinato , olfurtim , a!ts fti^ > j'fim.s , a icc ri!j'ican:iuus. Gryllus fa'phurcus. V.Mi.Sp. i :f. r. i. pag. ^69. ■AL nf.lorr.. t. p. i; Il eft petit. La tète , le ccrcelet & les élytres font d'une couleur fcrrugincufe obfcure : 1 extré- mité des élytres efc un peu cendrée Les ailes font d'un jaune lulphureux à la bafe, obfciires à l'ex- tré;nilé. Les cuilTcs poftérLures ont dL;s amcaux jaunes & noirs a leur partie interne. Les jambes font bleues , avec la bafe pâle. Il fe trouve dans l'Amérique feptentrionale, 5 ? . Criquet jaune. AcRYDlUM fiavum. Acfydium thorJCe carinato , ails Jlavis f-ifcU nigra apice cinereis. Gry'ids Locufta ?i3X\i% tfto'-ace fuicariajto , alis difco fuvo fuj'ciu nigra api.e hyjUnis. Lin. Syji. r^i. p. ;02..n°. 51.— Muf. Lud. Vlr.p. 149. GryiU: jlavus.YAV. Syfl. ent. p 191. r.^. 14. — Sp. mf. tom. i. piig. 5:1^. 1°. 45. — Mant. inf. t. l-pûg. ijj. n". 46. Acrydium nigro-fafciatum viride maculis fufcis , elytrts iii^ro maculatis , ails hyaùnus vinjcenti- bus : mcdio fafciu nigra. Dec. Mém. inf. tom. 3. p. 493. n'^. 9. pi. ^\.f.g. j. Criquet à bandes noires vert tacheté de brun à grandes taches noires fur les étuis , a ailes tianfpa- rentes veidatres a leur origme avec une bande noire au miheu. Dec. Ib. Gryllus flavus alis femiluteis f\fc'a fufca ; cor- pore fubtus f,fco-ff rrugineo.Scov. Fuun. infub.pars^ l.p, 6j. [iib. l^^.fig. d. Lccufia capenfis alis inferioribus luteis. Petiv, Gu^oph, é. tuh. 3. fig. 6. Gryllus fiavus.ViLi. . Ent. t. i.pug. 446. n". lé. II a cnv'ron quinze lignes de lonj; Le corps eft d'une couleur cendrée , un peu rouiiJée obfciite. Le corcelet cfl in-gal & caréné. Les élytres font obfcures , mélangées de gris , marquées de deui; 2i8 C R I C R I bandes grifes. Les ailes font d'un beau (aiine àleiir | Acrydium tkorace fuf.o bafe, ornées d'une bande roirc , an milieu , tranf- qiu t!h':ifq!:e fiavis. fiientcs & fans radies à l'extr'Jm'ré. Les cuilTc poilériciires font d an noir bleuâtre inttricurement les jambes font rouges. margine pUH^oque utrit- Il fe trouve au Cap de Bonne- E'pcrancc, Nota. Dans les provinces m^rid-onales de !a francc, en Italie & lur la côte de Barbaiic , on trouve un Criquet ad'cz femblable au précjdinc , niais (]ui en dilR-re en ce que le corcclet efl moins inégal , moins caréné , &; marqué de taches b'an- chcs ; les clytrcs fcnt ç,rifes , a ce des tacl es nc> r.itros ; le jsune des ailes eft plus pâle; U bande ne s'étend pas jufcju'au bord poftéricur , & l'cx- tréiMié de l'aile tll tachée d obfcur. 54. Criquet cyAn-ncdc. ArRYDiuu cyafi!p,.s. _ AcyJium fiifcum lim^ dorfu'.l flava , cihlis pof- (kis pavis , apice cyaneis. Gryllus cy.'n:j'£x. F a B. S;\fi. cnt. pjg. 291. n". 25. — Spcc. i.if. tom. i. pag. ;yo. n". 41. — Mant. inf. tom. i. p. t;?. n". 47. Il eft de la grandeur du Criquet eiifjnglanté. Les antennes font jaunâtres, avec l'eïtrémite obf- cure. On remarque une ligne jaur.e qui dcfcend depuis la tête jufqu'au milieu des élytres. Les ély. très & les ailes font n*buleufes. Les jambes pofté- liieurcs font jaunes , avec l'extrémité bleue. Il fe trouve dans l'Aniérique méndionaJe. jj. Criquet ruftiqne. AeRYDivM ru(lica-n. Acrydium or. feum , elyu'is bcp fufcisfiaxo macv.- iads apue cinereo fufcnq!.e varas. Gryl'us rufilcus. Fab. 5y/?. enr.p. 191. n°.i6. — Spcc. inf. tom. \.p. 370. ri^ . 41. ■ » Mant. inf. tom. I. p. 159. n». 4S, Il reiïcmblc au Criquet enfanglanté. Le corcclet eft gris , marqué quelquefois d'une ligne doifale jaune & de quelques taches latérales noires. Les élytres font obfcures à Icar bafe , avec une ligne fur le bord interne , grife , & quelques taches In- t'crales , jaunes; elles lont cendrées à l'extrémité, avec quelques taches obfcures. Les ailes foct cen- drées , avec un réfeau obfcur. Il fe ttouve dans les iflcs de l'Amérique mé- ridionale. 56, Criquet latéiaî. Ac3.rDiuM LauraU, Gryllus Idtera'is. VM.Syfl. ent. p. 195 n". 17. •— S .ec. irf. tom. x.pag. 370. »:". 434 ■ Mante nf. to:n. i. pug. 15?. ,!■=. 45. Il rellcmble pour la forme & la grandcut au Cliquet cyanipèd:. Le corcelet eftlifle, obfcur, avec le bord & un point de chaque côté, jaunes. Les clycrts 3c !cs ailes font obfcuies. Lts jambes pol^éncurcs font eruitrcmcnt jaunes. Il fe trouve dans les ifles de l'Amérique méri- dionale. J7. Criquft agile. Acrydium vc/jx. Acrydium thorace p'aao , fujcam thoracis mar-, gine pcdll'ujliiic vi'cjcencihus. Gryllus vclox. FaB. M^nt, inf. tom. I. p. 23?. Il eft petit. Les antennes font obfcures. La tête efl obfcure , avec une tache verdâtre , fous les yeux. ! e corcclet eft plane , obfcur , avec le bord extérieur vcrd.ître. Les élytres font obfcures , avcof l'extrémité pale. Il fe trosve dans la Chine, 58. Criquet linéé, AcRYDiUJt lincatum. Acrydium tkorace phno , fufcaTl , femoribas pof- ticis linea fava, Acrydiurn fiavo-rneatum/r/cuOT , ajls viridiius , thorace rotunicto t.ivi , femoribus foflicis linea fiava. DiG. Mém. inf. tom. j.;>. 497. /i?. l).pl. 41. Criquet a ban..'e jaune aux cuijfes brun , à ailes vertes , à corcclet lille & arrond*, avec une bande jaune au bctd inféiieur des cuilTes poftéiicures* Dec. Ib. Il a environ quinze lignes de long. Sa couleur eft d'un brun obfcur un peu rouffàtrc. Les an- tennes font filiformes , de la longueur du corre'et. Le corcelet eft arrondi en-dciTus , applati fur les côtés. Les ailes font d'un vert obfcur. Les cuiUcs poftérieurcs on: une raie jaune, le long du bout inférieur. Il fe trouve à Surinam. 59. Criqwet fémoral. A'^s.YDivM fémorale. Acrydium thorace piano , ciiunum. fcmorihut CRI f«]ticts fuhtus mhiis iatui fidvefcentihus nîgro mu- culatts. /crydlam fémur rubrum grifeofufcum , femoribus jfjlicisjubtus rubiis : imus JïaVifcencibus nig'Oma- cuiatis tibiis pofricis rubiîs. Dtc. Mt'm, inf. t. 3. p. 498. «». £4. fl, ^r..fig. f . Criquet à cuijfes rouges brun grirâtre , à cuilTcs |ioi1érieurcs rouges cn-deiTous & jaunâtres au côté in'-éiitur avec trois taches noires , à jambes pollé- iicuics rouges. Dro. //•, II 2 environ un pouce de lonnin grifàtre , avec quc[:jiics nuances noires & jr.unàtres. Le corceîet eft arrondi. La poicrir.e <:t noirâtre , avec une courte ra'e oblique , d'un jaine rouflaire , de chaque côté. L'a'bJomcn efll r q ■cn-deiFus , ja-unâtre en- del^ous. L. s pattes font d'un bjun rougcàtie. Les cuilTcs poftciieur:s font jaunes intérieurement, avec trois raciics noires ; elles font xoug"<: cn-dellous. Lcsjanibcs font twngcs &ganiics • ('■ Gryllus bigLttuLs. ViLL. Ent. tom. i.p^g. ii49« n". ly. Il a de neuf 3. dix lignes de long. _ Il varie beaucoup pour les couleurs. Il cCl verdâtte , on d'un gris e.bfcur. Le corcckt a une petite ligne longi-.udinale au milieu. Se une autre coudre ,d2 chaque côté , entre laquelle clL un peu de ncir , ce qui forme une efpece di X. Les élycrcsont chacune ac-Jcla du m:lieu ure petite taehe oblipe blanche. Les ailes ont une légère teinte obfcure. Il ed très-commua dans toute l'Europe. éi. Criquet verdelet. Acrydium viridulum. Acrydium tkorace cruciato ^ corpore fopra viriai , elytrorum m^irgine albido. Gryllus Locujia viriduMs. LiN'. Syjî. njt. p. 70i. /!». 54 — fuu-!. faec. n°. 874. G yllus cafite ikorace elytrifque fuperne viridi' bus. Lin. h. wejîkrog. 176. Gryllus viridulus.FAB.Sfec.inf tom. i.p. 570. n°. 44. — Mdnt. inf. tom. i.p. 133. n". ; 1. Acrydium albo marginatuffl viride feu ffcum , abdumir.e grijeo, (/) tris albo marginatis. Dec. Mém, inf tom. 3. pig. 480. n". 7. Criquet a étuis bordés de blanc Vert ou brun ,' à ventre gris Se à étuis bordés de blauc. Dtc. Ib. ScHMTF. Ico.i. inf. tab. I41. /g-, i. }. FriscH. /■•?/. ç), tab. i.fig. 7. Gryllus viridalus. ScHRANK. Enum. inf. au^: n\^6^. Gryllus viridalus. Viit. Ent. tom. j.pag.^,^6. n". 18. Il eft un pca plus petit que le précédent. Tout le deffous du corps ell vcrdàtre & quelquefois ajo CRI obfciir. le corcc(et a une ligne longitudinale au milieu & une autre angiileule de chaque côté , avec un peu de noir , ce qui forme en quelque force une X. Les aiuennes font cbfcurcs, filiformes, «le la lo igueur du corcelet. Les clytres ont leur bo d ex. trieur blanchâtre. Les, ailes ont une légère teime verdàcre. Il fe trouve dans prefqiie route l'Europe. 6). Criquet enfanglarité. JiCRYDiuM gro/fum. Acrydium femoribas fanguinùs elytris v'i'tfcen ■ Iléus , margine favefiente. ■ Gryllus Locufta gr <^us. Lin. Syft. nue. p. 701. «^. ■jS. — Fau-i. fuec. n° . 877. Giyllus grofus. Fae. Syfi. enr.p.ig^. n". 18. — Spec. inf. tom. i. p. 37I. n". 46. — Mant. inj. tfym. I. pag. Z5S. n°. 53. Acrydium femoribus fanguinels , aiis fuhpifcis retic.Ua'is. GioïF. JnJ. tom 1. pag. 393. «'■^. 4. Le Cncjuet enfanglanté. Geofe. li. Acrydium rubripes vir'.de nigro maculatam , ely- tris fijcis fljvo marginatis , femoribus poflicis fub- tus ruhris Dfg. Mém. inf. tom. y. pag. 477. n". j. pi. XT..fig. 4. Criquet Tfz-f à cuijfes rouges, vert, tacheté de tioir , a ériiis bruns bordés de jaune & à cuilles pof- téticures rouges en-dellous. Di.G. Ib. FrisvH. Inf. 9. tab. I. fig. 4. Kots.lnf. tom. 1. Loc. germ. tab. ii-.fig. I. x. Gryilus lunulatus. S^OV, Eut. carn. n" . 518. HOLLAR. Inf. tab. ^O. fig. 5. 6. Gryilus grojfus. V \\.i.. Ent.tom. i.p. 448. n*". 11. Acrydium grojfum. fovKc. Ent. par. \.p. 181. «".4. Il a envircn qoin/e lignes de long. Les antennes font filiformes, obfcures , de la longueur du cor- celet. Le corps cft d'un ver: plus ou ou moins rbfcur. Le corcelet a troi? lignes longitudina- les pea élevées j les élyttes" font d'un vert obfcur, avec le bord exréncur d'un vert jaunâtre. L'abdomen eR jaun.ître. Les cuiffes poftérieures font vertes en-dehors, tachées de noir en - dedans , & d'un beau rouge en delTous ;les jambes font 'aunes , tachées de noir, & garnies de deux rangées d'épines noires. 11 fc trou-vc en Europe dans les prairies. M. Geoffroy paroît avoir confondu pluCcuis cf- fèccs diâércntcs. C R I S4. Criquet conique. Acrydium conicum. Acrydium corpore cinerco , e!ytris abdomine bre- vioriius linea albu. Il cft de la grandeur du Criquet bimoucheté. Les antennes font filiformes , de la longueur du corcelet. La tète eft un peu plus conique que dans les a.:trcs cfpèces. Tout le corps eft cendré. Le corcelet a tiois lignes longitudinales élevées, paial- Icles. Les clytres font un peu plus courtes que l'ab- domen , S; marquées d'une ligne longitudinale blan- châtre, qui ne va point juiqu'i l'cxtrémiié. Il fe trouve abondamment dans les prairies des provinces méridionales de la France, 6^. Criquet captif. Acf-YDiuM captivum. idto , fufcum , ftmoribu tibiifque pojiicis fujciu alba. Gryilus captivas. Fab. Syfl. ent. pag 195 . n*'. 29. — Sp. inf. tom. I. pag. 571. n<\ 47. — Niant, inf. tom. I. pag. 139. n". 54. La tête eft obfcure , avec des lignes noires. Te corcelet cfl obfcur , marqué d'une croix blanche. Les élytres font obfcurcs, avec le bord interne pâle. Les pattes font obfcures. Les cuilies pofté- rieures font comprimées , noires , avec une bande blanche à l'extrémité. Les jambes (ont noires , avec une bande blanche , à la bafe. Il fe trouve dans la Nouvelle-Hollande, ^6. Criquet fauve. Acrydium rufum. Acrydium fufcum abdomine rufo , antennis Jub' clavatis. Gryilus Locufla rufus thorace cruciato , corpnre rufo , elytris grifeis , antennis fubclavatis acutis, L I N. Syft. nat. p. -jor. n^. 56. — Faun fuec. n°. 876. G-yUus rufus. Fab. Syft. ent. pag. 295. n". 30. — Sp. inf.t. i.p. 571. k". 48. — Munt. inf. t. i. pag. 139- n''. SS- Acrydium davicoint g^ifeo-fufcum , tibiis poftitls ruhris, antennis clavatis. Dec. Mém. inf. tom. 3. pdg.^%-.. n". ia.pl. r^.fig. 13. Criquet btun à antennes à bouton d'un brun grifitrc, a jambes poftérieures rouges & à anteanes a bouton. Dec. IL CR I ScHAEFF. hon, inf, tah. ijtf./^. 4. j. is tah. Giylius rufus. Scop. Ent. carn. n". ^i^. Gryllus rufus. ScHRank. Enum. inf. auft. n». 474. Gryllus rufus. ViLL. Eni. tom. 1.^.448. n° . lo. Gryllus clavlconii s. VuL. Ent. toi~. i. p. 4Ç3. n°. 41. rai. :^.fig. C).> lia fcpt ou huit lignes de long. Les antennes font plus longues c]ue le corcclet , filiformes, un peu reivflécs vers l'extiémité , terminées en pointe ; elles font obfcurcs , avec la malTe noire S: l'cxtré- m'né blanche. Tout le corps eft obfcur. Le cor- cclet a une petite élévation longitudinale & deux latérales coudées, marquées d'un peu de neir, Si. formant en cjuelqiie forte une X. L'abdomen & les pattes poftérieures font roullâcrcs. Il le trouve en Europe dans les prairies. *-. Criquet longipcnne. AcRYDiUM lorgipenne, Acrydium viridi -fa\um , viens duabus nigris , alis abdomlne longioribus. Acrydium longipenne viridi -jlnvum , capite , thorace elytrifque uhdomine duplo lo~gioribus fjfcis Unis nigris. Dec. Mém. inf. tom. 5. p. 501 . n° , iS. pi. 41- h- 9- Criquet à longues ailes d'un jaune verdâtre avec deux bandes noiies le long de la tète , du cor- celet & des étuis , qui ont le double de la lon- gueur du ventre. Dig. li. Il a environ onze lignes de long. Tout le c^rps cft d'un jaune verdâtre , avec deux rai;:s noires , qui dcfcendent de la tête jufqu'au bout des élytrcs. Les antennes font brunes , filiformes , un peu plus longues que le corcelet. Les ailes & les élytres font beaucoup plus longues que l'abdomen. Les pattes pofténeures font verdàtres. Il fe trouve à Surinajn. 68. Criquet aigu. Acrydium acuminatum, Acrydium thorace nigro macula virefcente , fe- mtribus pojlicis fafciis tribus nigris. Acrydium i^cnmmztwra. thorace ni g^o macula flavo- viridi, elytris fufcis macula viridi , ferr.oribus pof- ticis fafciis tribus nigris. DiG. Mijn. inf. tom. ^. p. roi. n°. 19. pi. {ti..jig. 10. Crique: conique à corcelet noir à tache verte jaunâtre, a étuis bruns a tache verte, & à trois bandes noires iur les cuilTes poiléritures, Deg./^. C R I 231 Il a environ neuf lignes de long. Le; antennes font noires, déliées, de la longueur dr corcelet. La tète eft verte , avec la partie fupérieure noire. Le corcelet eft vert fur les côtés , noir cn-delTus , avec une tache d'un jaune verdâtre. La poitrine eft d'un jaune verdâtre. L'abdomen eft gris , nuanc* de noir. Les élytres font plus longues que l'ab- dnmcn , réunies Se terminées en pointe, obtcures, avec quelques taches noitâtres , le long du bord U'périeur , & une tache verte , au milieu. Les pattes font d'un vert obfcur , avec trois bandes inégales noires , fur les cullles poltérieures. Il fe trouve à Surinam. 69. Criquet fanguinipcde. AcRYDiirjif fanguinipes. Acrydium cincieum , tho'ace viitis duabus nigris , femoribus pojhcis intus tibiifque fanguir.eis. Acrydiurn arneo-oculatum grifeo-fufcum , thorac-e fafciis Unis nigris , elytris unica grifea , femori- bus pojlicis intus tibiifque fanguineis. Dec. Méni. inj. tom. 3 p. 5C1. n''. 1.0. pi 42-/^. H. Criquet à yeux hron-^ès brun grifâtre , .i deux bandes nuires fur le corcelet & une grife fur les- étuis , à cuilles puftérieures au côté intérieur & a jambes rouges. Dec. /*. Il a environ dix lignes de long. La tête cfb cen- drée. Les yeux font grands , faillans & bronzés. Le corcelet eft cendré , avec une large raie noire de chaq-JC côté. La poitrine & les deux premièies pattes font d'un giis cenitc un peu roullàcre. L'ab- domen eft jaun.îtie. Les cuiifcs poftérieures (ont obfcures en-dehars ^ rouget eu-dedans j les jambes font rouges. Il fe trouve à Surinam, 7a. Criquet pointillé, AcKYDiu?.( puncluUiam. Acrydium f..f>!m^ e'ytris punSlls friatis nigris. Acrydium punélatum grijeo-fufcum , elytris lineis punctatis nigris. Dec. Mém. ir.f. tom. ^.p. 5-05, n". II. f/. 4^.fig. II. Criquet ponciuc htan grifâtre , avec des points noirs alignés fur les étuis, ûeg. Ib. Il eft de la grandeur du précédent. Tout !e corps eft d'un gris brun plus ou moins obfcur. Les ély- tres ont chacune deux rangées longitudinales de points noirs. Il fc trouve à Surinam, 252 CRI 71. Criquit pcJ.fiie. J.cRYDiai,! p'utjire. Acrydium corport incarna.'o apfro. Gryllus Locufta pedeftris corpore livldo incarnate nptero.Lts. Syft. nat.pag. -jziz. n°. 6d. — Faun. Gryllus pedift is. Fab. Syfî. er.t.par. io;.n^. ;i, '•— ^F- '"f- -om. l.pag. 371. n». 4y. — Mant. irj'. l. 1. p. 139. n". j6. Acryliu-n aptetamaptcrum grfco incjr.ia'.uni , fe- moribui poflicis fuhtus ruhris , tibiis CAiitUis. Dec. Mîm.inj.tom. y p. 474. n". 4./)/. 15 ./^. ti. è; 9, Criquet non ailé fans ailes d'un gris couleur de cliair ^ à cuiflcs poftéiieurcs rouges en-deflbus fc à jambes bleues. Dec. Ib. Gryl'.us pedcjlris. ViLL. En:, tom.i.pag. 449 ^°. ij. Tout le corps efl d'une couleur rougeâtrc livide. Les anten les font filiformes. Le corcelet efl prefcjue tarené , & légèrL-mcnt marqué de deux lignes traiif- verfalcs enfoncées. Les cuifics poftérieures font rouges. Ce Criquet cft remarquab'e en ce qu'il n'a ni ^lytrcs ni ailes ^ & il redenible aux autres Criquets tlans l'état de rytiphe Au lieu d'ùilcs on lui voit feukment fur le dos , deux petites pièces flattes &; brunes ^ qui ont en quelque mmière la forme d'ailcrons , & qui r'ont qu'une ligne & demie de Ijugueur. Ce qui doit confirmer q'u'il reftc toujours fans ailes , c'eft qu'on le trouve accouplé dans cet état , & l'on lî 'ignore pas une règle des plus générales, c'cft que les infeftes ne s'accouplent qu'après avoir fubi toutes leurs tranf- fonnations & être parvenus à leur dernier déve- Joppemer.t. Il fe trouve au nord de l'Europe. "1. Criquet oculé. Acrydium perfpicillacum;- Acrydium alarum rudimcntis ocello atro , oculis aufiis, Gryllus Locufta perfpicillatus. L l N. Syfl. nat. J>ag. 70J. «". éi. — Amocn. acad. 6. pag. 35)8, n". 34. Gry/ius perfpici/larus. Tab. Syft. cm. pag. 193. 1°. i2. — Sp. inf. tum, i.p.^yl.n", jo. — Mant. inf.tom. 1. p. 239. «», jy. l.cs antennes font fliformts. Le corps efl un peu teflacé. Au lieu des ai'cs Si des cîytrcs, on C R T appcrçoic une petite lame ovale, Lu laquelle çft une taciie oculéc noire. I! fc trouve aux, Indes orientales. * * Corci'ltt prolongé , plus long que l uldowen, 75. Criquit africain. AcEY 111UM cifrum. Acrydium tkoracis fcutcUo piano atumiaato ab~ dominis long'tudine, Acrydium morijillcfum. Fae. Mant. inf. tom. I. p. 1 50. /î". I. Il efl de la grandeur du Criquet bipondué. Tout le corps tQ d un no r cbfcur. Les antennes font courtes filiformes. Le corcelet efl caréné , pofté- lieurcment prolongé , plane , pointu à l'extrémité. Les patres font noirâtres. Les cuifles poftérieures font comprimées & carénées. Il fe trouve à Sierra- Leona. 74. Criquit bipundué. Acrydium i)2puncî-tum. Acrydium thorace curinato produBo , macslis duA' bus ni^ris. Acrydium bipunâatum t.horacis fcutello aUoni- nis Lngiiudint. Fab. •$_>]?. ent. p. 178. n° , l.— Spcc. inf. torh. I. pag. 351. n". I, — Mant. inf. tom. i, p 1^0. rt". t. Gryllus Eulla bipunSîatus.hiti. S^Jl. nat. p. «Tjj. n". 7. — Faun. fucc.n^' , 8^4, Grylius e.ytr's nul is thor.ice in clytron longi- tudin.ilc cxunfù , n-.-ulj uirlnque nigra rhombea. Lin. Faun.fucc. cdn. i. n'^ . 613. Acydium efytr'.s nu'iis , tlwrace prcduHo ahdo- rr.ir.i aquali. Geoîf. Inf. tom. i.p. 394, n" , j. Le Ciiijuet à capuchon. GrorF. Ib. Acrydium fcutellatum fufcum , fUnBis duo' us ni~ gris elytris nuii s , ihoracis futeilo ui'uominis ten- gitudiiie alas tegente. Dec. Mém. irf. corn. 3 .p. 48 3 , n°. II. pl.x^.fig.l^. Criquet à écufon de la longueur du ro'ps brun à deux taches noirci fans étuis , à corcelet pro- longé en pièce de la longueur du corps &i qui couvre les ailes. Des. Ib. Locufta minor fufccfcens , cucullo lo'igo rhom- boïde. Rai. Inf p. <'0. G'yllus alis fuperioribus nuUis , collari produSlo ad longitudinem abdominis, al, Ups, ij)6.p. 34. n". 5. Cjlw C R I AcrySum bipunUatum. Fuesl, Anhiv, inf. S. j>Jg. iSy.n". x.tab. si-fg- i. Gryllus blpunSatus, Scop. Ent. carn. n* . 31S, Giyllus blpunBatiis.Vov). Muf. gric. pag. jo. Gril/us bipunciatus. Schrank. Enum. inf. aiifl, n". 461. Lepech. Itin. tah. 4. fg. I. i. SuLZ. Inf. tab. 8. fig. 6. Gryllus bipunâaïus.WiLl.. Ent. tom. 1. p. 43 j. n". 1. A^ryd'um hipunUutum, F O U R c. Ent. par. ;. p. 181. n°. 5. Il a environ quatre lignes de long. Les an- tennes font filiformes. Le corps eft obkiir , ra- boteux. Le corceict eft caréné , muni d'une éléva- rion longitudinale, de chaque côte ; il el^ prolongé , terminé en pointe , & marque de deux taches noires. Les ailes font cachées fous le prolongement du corcclet , & au lieu des élytrcs , on apperçou deux petites lames au-deffus de l'origine des ailes. Les cuilles foat un peu rabotcufes. Il fe trouve dans toute l'Europe , dans les en- droits fecs & montagneux. 75. Criqi'ft fubulé. AcRTDjvn fubulatum. Acrydium cynereum , thorace immaculato pro- ducio libdom'ine lungiore. G-yllus EuHa fubulatus thoracis fcutello abdo- mtne longlore. Li N. Syft. nat. pag. 69^.11°. 8. — Faun. fuec. n''. Séj. Gryllus elytris nuUis , thorace prodaclo abdomine longiore. Lm, Fa un, fuec. edit. i. 0^.614. Acryiium fubulatum. Fae. S-\fl. ent. pag. 179. n'. 1. Spec.inftcm.l.p. 3JI. n». i. — Mant. inf t. I. ;,. 130. n^. j. Acrydium elytris ru/lis thorace produllo abdomine longiore. Geoff. Inf. t. i. p. 395. n'^ . 6. Le Criqii'et à corcelet alongé. Geoff. Ib. Acrydium fubulatum fufcum , elytris nullis ., tho- raeij fcxtello abdomine longiore alas tegente. Dîg Mém. inftom.-^.p.j^Z^.n°, ii, pi. i-i-fig. 17. Criquet à écuffon plus long que le corps brun , fans étuis , à corceict prolongé en pièce plus lon- gue que le corps & qui couvre ics ailes. Dtc. Ib. SuLZ. /«/. tab. i. fig. 7. Acrydium fubulatum. iviSL. Arch'iV.inf%. p. iSj». n", 1. Hifioire Naturelle , Infeâcs. Tome VI. CRI 253 ScKKvrf.Icon.inf.tab, 161. fig, i. i- fi'/ai. ïî4. /g ?• 10- Gryllus fubulatus. VlLL. Ent. tom. l.pag. 4;j. n^ . j. tab. t. fig. ç. Acrydium fubulatum. YoVRC. Ent. par. l.p. -.il- r°. 6, 11 cflpliis alongé, plus lifTc que le précédent. Tout le corps eft cendré. l,e corcelet cfl légèrement caicné , prolongé , une fois plus iong qii'j l'abdo- men. Les aiks ont une légère teinta violette. Le delTous du corps eft obfcur. Il fe trouve dans ptefque toute l'EuLope , dans les endroits fecs &: (abioneux. 76. Criquet bcfTu. AcRYDtuM gibbum. Acrydium thorace c.;rinate produdo immaculato , corpore fufco. Gryllus xyphothyrcus thoracis fcutdlo cbdominis longitudine , punciis nuLis imprejfts. ScHRArx. Enum.ir.fauft.n°.^6^. Acrydium opacum. Fui Si.. Arc h. inf. 8. /. 190. n0.^.tab.i..f.g... Il relTemble beaucoup au Criquet bipondué ; il en dilïèrc en ce que la carène du corctict eft beau- coup plus élevée & que le corceltteft fans taches. Il fe trouve en France & en Allemagne. 77. Criquet thoraciqr.e. Acrydium thor acicum. Acrydium thorace produâo plane fufco , dorfo ma- cula magna cincrea. Il eft un peu plus grand que le Criquet fubulé. Les antennes font courtes , filiformes , grif.ures ', avec l'extrémité noire. Les yeux font pairs , ar- rondis , fail'ans. Le corcclet eft allongé , une fois plus long que l'abdomen , noi;â:re , avec une grande tache cendrée , au milieu du dos , & une' auite de chaque côté : on remarque tout du long , une ligne longitudinale peu élevée. Les ailes lont un peu plus longues que le corcclet Les cuilles pofté- rieures font obfcurcs , avec la bafc grifatre. Il fe trouve en P.ovence , dans les bois. 7S. Criquet crochu. Acrydium hamatum, Acrydium thorace carinato pojli^e produclo acuto antice hamato . Acrydium hamatum e!-. fis nu'lis , thoracis f unllo girudir.e abdominis.'Dio. Mcm. inf. t cm. 5. p. joi. n^. IZ. pi j^z. fig. 13. 234 CRI Criquet à Cochet fans étuis , à ailes noitcs, à corcelet prolongé en pièce plus longue (]ue le corps, & a crochet en-devant, à antennes de la longueur du ventre. Deo. Ib. II eft un peu plus grand que le Criquet fubulé. Les antennes font filiformes , aflez lon>j;ues. Le corcckt cft caréné , avancé en pointe courbée fur l.i tête , prolongé pofténeuremenr , plus long que i'abilomen, & rerniuié en pointe. Touc le corps eft obfcur, mélangé de noir & de vcrdâtrc. Les ailes font noires. L'abdomen cft jaunâtre. Il fc trouve à Surinam. 7<;. Criquet indien. AcRYDiuM indum. Acrydium fufcum Immaculatum , thorace piano fubcarindto produCio ukdomiru lo-.^iori. Il eft un peu plus grand que le Criquet fubulé. Tout le corps eft d'une couleur noirâtre, fans taches. Le corcelet eil plane , muni d'une ligne longitudi- nale peu élevée j poftéricurement prolongé, pointu , un peu plus long que l'abdomen , beaucoup plus court que les ailes. Les ailes font tranfparentes , avec le bord extérieur un peu obfcur. Il fe trouve aux Indes orientales. 80. Criquet purpurin. Acrydium purpuriifcens. Acrydium ihcractfufco carlnJto produBo ahdomine dup'.o lonoiorl ^alii f.ur ur..fcentikus. Il ef^ un peu fins pctic & un peu plus allongé que le Cri'juet fubu'r. Les antennes font minces, filiformes. Tout le corjjs eft obfcur , noirâtre. Le corcelet eft car.né , deux foi<. plui long que l'ab- domen & terminé en pointe. Les ailes font de \x longueur du cjicelet , & ont une légère teinte pur- purine. Il fe tro'ive dans l'île de la Trinité & m'a été donné par feu M. de Badier. Efpeces moins connues. * Corcelet plus court que t abdomen, I. Criqust printanier. Acrydium apricarium. Criquet corcelet en croix; corps vert en-deffus ; bord extérieur des élytres blancs, Acrydium. thoruce cruciato ^ antemis longitudint eor^ ons. C R I Gryllus Locufta apricarius, L I M. Syft. liât, pag. -rji. n^. 55. — Fuun. fuec, n° . 87^. — h. oeil, 157. 11 eft de la grandeur du Cr'quct verdelet. Tout le corps eft d'un vert jaunârrc. Les an:eniies iout p!us longues que le corps. Le corcelet eft pale à fa partie fupérieure , avec une tache noire , de chaque côté. Les élytres font pâles , réticul:es de blanc , avec quelques reflets noirâtres. Les cuilfcs tonr paies , avec une tache oblonge , noiiâtrC. L'abdomen eft pâh en dcllus , obfcur fur les côtes , d'un vert jaune en-dcllbus. Il fe trouve dans l'Oëîland , île de la mc): Baltique. 2. Criquet danois, Acrydium danicum. Criquet corcelet prefque caréné ; cuiffes vet-, dàtres ; jambes poftérieutes d'un rouge fanguia. Acrydium tkorace fubcariiato femorihufque viref- centibus ,■ tibiis pojlicis fanguineis, Gryllus Locujla danicus, L I N. Syft. nat, p. 70Z.' «". 57. Les antennes font comprimées , à peine de la longueur du corcelet. La tête ell un peu verdâtre. Le corctlet eft verdâtre , prélque caréné. Les ailes font pales. Les cuiffes poftérieures font vertes , avec les jambes d'un rouge fanguin. 11 fe trouve dans le Dannemarck. 3 Criquet épineux. AcRYDi VM fpinofum. Criquet aptère ; corcelet épineux. Acrydium tkorace fplnis muricato cinlîojue cor- pore aptero. Gryllus Locufiafpinulofus. LiN. Syfl. nat. p. 703, n". 59. — Amoert. acud. lom. 6, p. ^98. n". 5 j. Edw. Av. 1. p. 161. tab. lis-fig- 5- 4- î- Le corps eft grand , fans ailes. Les antennes font filiformes , preljue de la longueur du corps. Le corceK c eft tcftacé , couvert d'un grand nombre d'épnies , avec le bord poftérieur entouré d'épines. L'abdomen cft noir en-dcifus , Si marqueté de taches teftacces. Il fe trouve aux Indes. 4. Criquet bordé, AcRYDi UM iimiaium^ C R I Criquet vert j bord £: extrt'raités tles c'Iytrcs rougcatrcs. Acrydiumvirlde , elytrorum apUt ma-gineque ex- tiiiore rufis. Acrydium rufo-marginalum. Deg. Mém. inf. t. 5. p.^il.n". 8. Criquet à huis bordés de feuilles mortes vert , à étuis feuilles mortes vers l'extrémité & le long du bord extérieur. Deg. Ib. Gryllus limbutus. L l N. Syfi. nat. edu. 13. pag. 10%$. Il a environ neuf lignes de long. Le corps eft d'un vert jaunâtre . nuancé, de noir. Les antennes font filiformes, de la longueur tiu corcelet , & d une couleur brune roullâtte. Les clytrcs font verdâtrcs , avec le bord extérieur & l'extrémité d'un bran ferrugineux. Les cuifles poflérieures font rouges en-dedans, avec les jambes jaunâtres. Il fe trouve en Europe dans les prairies. 5. Criquet des prés. AcRYDti/jir pratenfe. Criquet vert ; élytrcs noires à l'extrémité ; an- tennes de Id longueur de U moitié du corps. Acrydiurn viride , elycr'is apice nigris j torporis dimidii longitudine. Acrydium nigro terminutum. Deg. Mém. inf tom. 3. pag. 481. n'^. 9. Criquet a ctuis a extrémité noire vert, à étuis à exttémité noirâtre , & à .-.ntennes de la moitié de la longueur du corps. Dec. Ib. Gryllus prater.f s, Uti.Syft. nat.edit. ij.p. loSc Il eft un peu plus petit que le précédent. Les antennes font brunes , filiformes , de la longueur de la moitié du corps. La tête eft d'un vert obfcur. Le corcelet eft d un vert obfcur , avec des raies longitudinales noires. Les élyrres font verdàtres , avec le bord extérieur & l'extrémité noirâtres. Les ailes ont une légère teinte btune. Il fe trouve en Europe dans les prairies. 6. CRiQUtT annulé. Acrydium annulatum. Criquet corcelet plane , front boffa 3 ailes d'un bleu noirâtre, intérieurement bleues. Acrydium thorace planiufculo , fonte gihbofa , alis c&rukfcenti-ttigris intus carukis. C R I 257 Gryllus annulatus. Fuesl. Archlv. inf. 3, f . ijj. Gryllus annulatus. Lin. Syji. nat. if.pag. zoSl. Il eft d'un gris ferrugineux & couvert de points élevés raboteux. Le corcelet eft plane. Le front eft un peu élevé. Les ailes font d'un noir blcu.îtrc , avec le côté interne bleu. L'abdomen a quelques anneaux verdàtres. Les antennes font filiformes , jaunâtres , avec des anneaux noirs. Il fe trouve dans l'Amérique méiidionale. 7. Criqi'ît Touge. Acrydium rubrum. Criquet enticiement rouge , fans taches. Acrydium. corpore rubro immaculato. Gryllus ruber totus ruber , etiam antennis rubris, VuL. Ent. tom. i-p. 45v n". 39. Il eft de la grandeur du Criquet bimoucheté. Tout le corps eft d'un rouge fans taches. Il fe trouve en France. 8. Criquet fafcié. Acrydium fafciacum. Criquet obfcur ; dos du corcelet & liane fur le bord interne des élytrcs , blanchâtres. Acrydium fifum thorace elytrifque vitta dorfuli albida. Gryllus fafciatus fufcus fafcia albida à capite ufque ad elytrorum apicem, ViLL. Ent. tom. 1. ScH.\EFr. Icon. inf, tab. iJJ.j^. I. i. Cet infeéle ne diffère peut-être pas du Criquet linéole. Le corps eft obfcur , & le corcelet eft mar- qué d'une ligne blanchâtre , au milieu , & d'un autre oblique, de chaque côté. Il f< c trouve en France , dans les Cévèncs. 9 Criquet marbré. AcKYDiuM marmoratum. Cliquet corcelet en croix ; élytres marbrées de noir & de blanc. Acrydium thorace cruciato , elytris nigro alioque marmoratis. Gryllus marmoratus , 'Viii. Ent. tmii. i. p. ^^^, n". 41. 2j<î C R I Il cfl Je grandeur moyenne. Tout le corps cfl ebfcur. Le corcclct a une petite ligne blanche , de chaque côte. Les élytres fout mélangées de blanc & de noir. Les cuilFes poftcrieures font pa- reillement mélangées de blanc & de noir , avec les jambes rouges , blanches à leur bafe. Il fe trouve en France. * * CorceUt prolongé , plus long que l'ubdomen. 10. Criquet bifafcié. AcRYDivM b'ifjfciatum. Criquet obfcur , taché de blanc , avec deux bandes latérales jaunâtres. Acrydlum fufcum. albo ma''ulatum i fafciis dua- lus lateralibus flavefcentlbus. Acrydlum b:fa[ciatum. FuESL. Archlv. inf. 8. pag. lyo. n°. 4. tab. y-, fig. 3. Gryllus bif^fciatus. LiN. Syfi.nat. ed'u. ij. p. x©58. Il eft ce la grandeur du Criquet biponflué. Le corps cil un peu obfcur, taché de blanchâtre , avec deux bandes latérales jaunâtres. Il fe trouve dans les endroits fabloneux , à Eerli-n. 11. Criquet bimaculé. AcRYDiu-"! bimaculatum. Criquet corcelet obfcur , avec une tache en eroilfant jaune , de chacjue côté. Acrydium thorace fuf^o utrinqae lunula flava. Acndiambimaculatum. Fuesl. Archiv. inf. §. p. 190. n^. J. tab. 5.i. fig. 4. Il rcITemblc pour la forme & la grandeur au Criquet fubulé. Le corcclct eft obfcur &: marqué de chaque côté , ■ d'une tache jaunâtre» Il fe trouve à Berlin, CROCHET. Un GUI s. On a donné le nom de cro- chet aux ongles ou pièces plus ou moins cro- chues qui terminent les tarfes des infedes. Ces p-.cccs (ont ordinairement au nombre de deux ; mais elles fe trouvent au nombre de quatre dans ^uv-lqucs infeAes , t;ls que ia Canfaride , le My- labre, &c. Nous ferons remarquer en pafîant , que dans les divisons formées pat le nombre des atrtljk-s des tarfcj , les crochets ne doivent point 6ttc ' compris. C R I Crustacés, Cnt/.r.JCF.j.Lesnaturafiaesdiiî- gnent parce mot des aniniajx cuin'ontpoiat de fang, mais une certaine liqu:ur qui le icinpiacc , Se dont les parties tendres & cliainues, font recou- vertes d une croiite offeufe , crujla, Ariftote a diilingué cette ctoùtc des ciuftaccs , du tefl: des coquillages , en ce que la première peat être froiilée & écrafce , mais non pas callée & briféc , comme les coquilles. Cette dillindion eft trop minutieufc ou même trop peu convenable pour pouvoir être adoptée. Cependant en général l'enveloppe des tefra- cés eft beaucoup plus dure que celle des crullacés. Une autre diftinilion bien plus majeure & qui place ces êtres dans des clalTes bien différentes , c'cft que les tcftacés n'ont point de pattes. Les cruf- tacés au conti.^ire ont des pattes , dont le nombre plus conlidérable que dans les autres in- feclcs , varie beaucoup , Se dont ils fe fervent de même pour marcher ; la plupart ont les deux pre- mières en forme de pinces ou de leircs , dent ils fe fervent pour faiiir les objets : ils ont aulli une queue , qu'on peut ne pas appercevoir dans les Crabes mâles , parce qu'elle elt pliée en delîbus , mais que les œufs foulèvent & étendent dans les fen-.cUes. Cette queue eli en forme de tablettes, ou formée de croûtes d'coupées & entailées les unes fur les autres. Quelques-uns de ces aninifux tels que ks Ecrévillcs &: les Crabes , fe dépouil- lent de leur enveloppe par une mue admirable Hc en changent tous les ans. Ariftote établit quatre genres parmi les animaux cruftacés , o\\ maLicoftiacd , maiacoRracés , (avoir , ceux des Langoulies ou Homars , des Écrevill'es , des Squillcs , & des Cancres ou Crabes. Pline les com- prend tous fous le nom de cruftacés. Klein en a formé deux genres principaux : le premier renferme ceux dont le corps eft couvert d'une leule cuiralle ou écaille molle , St. dont la queue feulement eft tablettée ; le fécond, ceux don: le corps entier i: la queue font couverts de tablettes, ou don: la poitrine feule 4: ks pattes font couvertes d'écailks , le rcfte du corps 5: la queue demeurant nuds S; divifés en plullcurs parties. Il donne aux premiers le nom de malacoftraces , & aux féconds, ceiL» à'emoma, cntomoa. Nous rangeons parmi les Cruf- tacés, les Ecreviffcs , les Crabes, les Squilles , les Cloportes, les Afclks , les Crevettes, ks Scolc- pendres, 8c ks liile; , qu'on peut regarder comn-e le dernier chaînon de la chaîne qui unit la clal'e des infeftes a celle des vers j car ces derniers ir- fedes ont le corps très- allongé & cylindrique > u prcfque de groffeur égale dans toute ('on étendue , & quoiqu'ils aycnt un grand nombre de patte' , elles font néanmoins (î couacs que l'Iiile, quai d il marche, paroît plutôt glilTcr très-lenrcmcnt fur le plan de pofition & ramper comme les vers. Ncn s nous fervirons du mot entron:o,\raca entromol- rracés , pour dédgnCr ia familles des monocles Se de tous ces Ruimakulcs microfcQpiqucs , qui cou- C R U verts (Tan teft à ure ou deux coquilles , ont tc.is les autres caradèrcs , tels cjue des partes , des an- tennes , qui appartiennent aux iiiCeclcs. Il n'y a point de doute que les animaux crufî-iC'îs Dcfoienrde ve'ritablesinft-dcSj puifqitllsoni leurs os placés à l'extérieur, c'eft-i-Jire qu'ils font couverts d'une peau cruttacéc ou écailleu(e,qi;i fertd'cnvelopc à des chairs , à des mufcles & à tous les vifccres qui fe trouvent dans l'intérieur du corps ; ils ont encore des pattes , des antennes , & des dents ou mâchoires qui s'ouvrent & fc ferment latéralement. Ils font en général aquatirjues Se vivent dans les eaux de li mer Se des rivières , félon leur efpèce , qr.oi- que la plupart puilFent cependant reflet aiïcz loog- tems en vie hors de l'eau. C'ell aux atticles gé- néraux & aux defcriptions particulières qui les con- cernent , que nous devons renvoyer pour les faire connoîcre dans tous les détails qui leur font pro- pres. Toutefois j un tableau rapidement préfenté , peut être encore utile pour éveiller la curioiitc &c le'delîr de la fatisfaire. Et combien le naturalise jie doit-il pas s'empreller de faire naître ce delir pour tout ce qui corapofe l'hiftoire de la nature , dans toutes les êtres dignes de la contempler. iParmi les infedes , ii n'y a que les cruftacés, tels que les Squilics, les Crevettes , les Ecreviffes , les Cra- bes, dont on mange quelques efpèces , & l'on fait oue leur chair a" un très - bon goût. C'eft aulfi dans ces deux dernieis genres qu'on trouve les plus grands ind vidus .• on connolt jufqu'où s'élcve la grandeur des Homars , Ecrevilies de mer , & de certains Crabes. Runiph fait mention d'un très- grand Crabe tcrrcftre , qu'il nomme cancer cru- mcnaïus , qu'il a vu attiché au mât d'un vaiffeau & fuulcvant déterre une chèvre vivante qui venoit de pader tout près de lui. Les Ecrevifles ont pour caracfcrcs génériques & diftindlifs, dix pattes, dont les deux antérieures font plus grandes que les autres& or- dinairement terminées par des ferres doubles en forme de doigts ; un grand corcelet convexe & cylindrique , «onfondu avec la tête , ou ne faifant avec elle qu'une même mafle ; deux y;ux placés fur des pédicules mobiles ; quatre antennes dont deux longues fétacées ; deux bras articulés, & enfin une longue queue étendue Si courbée, compo(-^e d'anntaus convexes, Se ter- minée par des nageoires plattes en forme de feuilles. Elles ont beaucoup d'agilité dans l'eau ; elles nag.-nt avec viiclle par les mouvciiiens réitérés de 'le'jt queue, qu'elles courbent en-dcllbus, ce qui les fait na-:;er à reculons; mais elles marchent lente- ment fur la terre comme dans l'eau. £lles font carncciéres, ovipares & d'une fécondité prodigieufe. La réprodudion de leurs pattes eft un phénomène- trop intérelTant, pour que nous n'en faflions pas «ne mention cxprelfe Se l'objet de notre attention d^ans leur hifloire. Les Ecrevilfes , ainfi que les Crabes, mucntou changent de peau une foispat an. Les Crabes font aulS des infçdes aquauques & ctuf- CRU 257 tacés , qui ont les plus grands rapports avec les Ecrevilfes ; mais ces deux fortes d'animaux font allez diltingués les uns des autres , en ce que Ic« Ecrevilies ont de très-longues antennes , toujours plus longues que le corcelet qui tire fut la figure cy- lindrique , & une longue queue garnie au bout, de nageoires plattes fie feuilletées , au lieu que dans les Crabes le cotcelet efl: large Se applati , les antennes font ordinairement fort courtes Ce prefque toujours moins longues que le corceict , Se leur qi'.eue eft courte , en forme de lame ap- platie , triangulaire ou arrondie , & appliquée contre le deiïbus du corps. Il y a des Crabes qu'on ap- pelle terrclires , qui vivent fur terre Se dans le fable , où ils fe forment des retraites. Ils fe noi.;r- rilfent des mêmes alimcns que les EcrcvilTes , & font carnaciers comme elles Ils font ovipares & placent de même leurs œufs fous la queue. On fait aufli que leurs ferres ne font pas tiujours de gran- deur égale : fouvcnt c'ell la ferre droite qui cit la plus grande & quciquefo.s c'efl la gauche, comme dans le Crabe appellent. Scroit-ce parce qu'elles font expofées à être callées Se leproJuites , ou parce que l'une pouvant être plus exercée que l'autre , les fucs nourriciers doivent s'y porter plus abon- damment & occafionner un dévc'oppeinent plus con- (îdérable î Les Sqailles dont plufieuts auteurs ont fait men- tion , ont été placées par les natnraliftes dans le genres des Ecrevilfes , parce qu'a certains égards , elles ont des tapports avec ces infcdles aquatiques , principalement par la forme du corcclet , qui elï icparc du corps & confondu avec la tête, & par- la forme des yeux , qui (ont aulfi placés far ua pédicule mobile. Mais ce qui doit aifcment les dillinguer au premier cowp-d'œil , c'crt: qu'elles ont quatorze pattes , dont les deux antérieures ne font point terminées en ferres ou par deux doigts, mais en tenailles limples. On leur a donné encore le nom de Mante , parce qu'elles ont quelque rel- femblance avec cet infedlc terrellrc , par la forme principalement de leuts deux pattes antérieures. La Squille a deux paires d'antennes létacées ; le corps très -long & de largeur prefque égale d'un bout à l'autre , convexe en deii'us Se oivifé en onze anneaux couverts d'une écaille cruflacée ; fept paires de pattes , dont les quatre premières font ter. minées par des tenailles ; enfin une large queue dont le deilous cil garni de pièces plattes & comme feuilletées. Cet infecte aquatique fe trouve dans toures les grandes mers. Rondelet a rapporté que la chair de cet animal étant cuite , ell molle , douce & très-bonne à manger. Les Cloportes ont deux antennes filiformes, cou- dées ; deux yeux à réfeau , le corps ovale, couvert eu- deflus d'une écaille cruflacée & convexe , un peu con- cave en-delloas ; quatorze pattes , & le derrière terminé par une petite queue applayc Se affcz pointue sjS CRU au bout, c|iii ordinairement cil: accompagnée vers les côtés , de deux appendices cylindriques , pointues & mobiles. Le» Cloportes ne vivent pas dans IVau ; mais dans les lieux lombres °i humides. Ils ne fu- biifcnt point de transformations & changent feule- ment ploficuts fois de peAU dans leur accroilie- ment. Les fcn.elks produifcnt des œufs qu'elles portent fous le corps dans une efpcce de fac , d'où les petits fortent cnfuite , après avoir quitté l'enveloppe de "œuf. le^ Afelles font encore des infedes aquatiques & cruftacés , dont la tête diftinde du corcelet , eft munie de quatre antennes fétacées , & dont le corps ovale plus ou moins allongé , eft compofé de (ept anneaux, garni de quatorze pattes armées d'un crochet, & terminé par une queue large_ fo- liacée & par deux appendices bifides. Les A telles ont quelque rclfemblance avec les Cloportes ; mais ils ea diffèrent par la forme de leur queue 5: par le nombre des antennes. Nous ne connoilfons en Europe qu'une feule efpèce d'Afelle qui vive dans les eaux douces , mais la mer en fournit un nombre àlTez confidcrablc : la plupart attaquent les poidons , s'introduifent dans leurs nageoires , les fuccnt & les font fouvcnt périr lorfqu'ils y font en grand nombre. On ne voit point l'Afelle des ruilicaux nager , mais feulement courir d'un côté & d'autre , fans jamais fortir de leau. Ces in- feftes . comme les précédens, ne fubiirenc point de transformation ; leur corps en fe développant , change pluficurs fus de peau. Les Afdles, ainfi que tous les cruftacés, s accouplent & fe reproduifent avant tfêtrc parvenus a leur entier accroilVement , iS: bien différcns de tous les autres infedes , ils ont 11 fa- culté de s'accoupler & de fe reproduire plufi.uis fois pendant la durée de leur vie. Leur accouple- ment dure plufieuts jours , & pendant ce tems le mâle plus grand que fa femelle , la porte fous Ini. Quand il l'a quittée , celle-ci fe trouve chargée en-d^fTous du ventre, dune poche ou fac mem- bran.ux rcmjli d'ttufs , d'oii les pi.t;t. fortent enfu;te tout vivans. Les Crevettes , autres infeélcs , aqua tiques , ont quatre antennes fétacées ; deux yeux iinmobi'es , point du tout faillans ; le corps alongé , compofé de douze ou treize anneaux couvciiS de plaques cruftacées ; ordinairement quatorze pattes onguiculées ; une qiitue terminée par plufieurs filets , U. quelques appendices bifides , au-dcf!ous de la queue. Les Crevettes nagent avec beaucoup de vîteiîe, Se leurs fautsvifs lorfqu'elesfonthorsde l'eau leur a f;dt donner le nom de puces de rivièie. Elles font catnacières ; leur accouplement eft le même que celui des Afelles. Elles portent auili leurs œufs fous le corps dans un fac , d'oii les petits fortent fans éprouver dans la fuite aucun nouveau . han- gement dans leur forme ; mais ils doivent cliani^cr pluficurs fois de peau , à meturc qu'ils grandif- fcnt. Les Scolopendres , connues fous le nom de Cent- eue pied & de Milk-pled, ont le corps applati , tr^!- long & peu large , divifé en une grai de quantité d'articles ou d'anacaux , & couvert , dans la plu- part des efpèces , d'une peau dure & écailleufe ; un grand nombre de pattes , dont il y en a tou- jours une paire à chaque anneau ; des antennes fétacées ou à filets coniques ; deux pinces ou te- nailles enjcrochets, au-dedbus delà tête; deux bar- billons en forme de petits bra' , & enfin pluficurs yeux en grains hémifphériques Elles font carna- cieres £c vivent dans les lieux humides , froids £c obfcuis. Les liiles , très rapprochés des Scolopendres , font la clôture de la clalle norabreule des infcûcs. Ils ont le corps très- alongé, cylindrique, divifé en un très-grand nombre d'articles , couvert d'une peau écailleufe très - lifle ; des pattes nombreufes , courtes , dont deux paires à chaque anneau , ce qui les diftingue d'abord fuffifamment des Scolopen- dres ; des antennes courtes filiformes ; deux yeux à réfeau , enfin deux dents dans la bouche. Le nombre des anneaux & des pattes varie felort les elpeces. Ces infeéles vivent ordinairement dans les lieux fombrcs & humides. Ils font owpares Se pondent dans U terre une grande quantité d'œufs ; les petits éprouvent me efpèce de transformation , en ce que le nombre des anneaux & des pattes augmente à mefure que raccroiircment fe fait. Tel eft fur les animaux cruftacés l'apperçu léger qui peut fervir , & a ceux qui ne veulent connoître que la furfice des chofes , & à ceux qui veulent rapprocher dans un coup-d'ocil la plupart des genres d'animaux analogues. CUCUJE, fi/c'jr'jT, genre d'infedcs de la troi- fième Sedion de l'Ordre Ses Coléoptères. Les Cucujes ont le corps très-applati ; la tête afTez large. Les antennes filiformes , grenues , plus courtes que le corps ; deux ailes cachées fous des étuis durs ; enfin , quatre articles aux taries. M. Geoffroy a employé le mot Cucujus , tiré de l'Indien Cucuias , pour déligner les infeiTfes que Linné nomme BuprtjUs. M. Fabiicius, en établil'- fant ce nouveau genre qui va nous occuper , a jugé à propos d'adopter un mot déjà employé , &: pour ne pas accroître l'embarras qu'un nouveau changement de nom pourroic occalionner , nous fommes forcés de nous en fervir nous-mêmes. Linné n'a connu que deux efpèces de ce genre, dont il a placé l'une parmi les Téléphorcs , fous le nom de Cantharis , & l'autre parmi les Capri- cornes , trompé fans doute par la longueur des an- tennes. Les antennes font filiformes , de la longueur de la moitié du corps , ou même un peu plus lon- gues ; elles font eompofécs de onze articles , donc le preaiici eft long , le fécond court ; les autres font égaux euit'cus ;.le dernier eft terminé en pointe. eue Elles font inférëes à la partie antérieure & latérale de la tête , à une petit- di/tance des yeux. La bnuclie cfl formée d'une lèvre rup-iiicurc , de dt^ux mandibule"; , de deux n\âci)oiies , d une lèvre inférieure , Oc de quatre antennuks. La lèvre fupérieure eft coriac.'c , a.Tcz large , arrondie antérieurement. Les mandibules font cornées , courtes , alTcz groiles, arquées, dentées à leur extrémité. Les mâchoires font prcfque cornées , courtes , bifides : la divifion extérieure eft: arrondie , plus grande ; l'inietne eft courte & poiutuc. La lèvre inférieure eft courte, mcmbraneufe , bifide : les divifions font égales 5c diltantcs. Les antcnnulcs antérieures font filiformes & com- pofées de quatre articles , dont le premier eft petit, le fécond long & conique , le troifième court, & le dernier aiTtz long & tronqué ; elles font inférées aux dos des mâchoires. Les poflérieures font fili- formes & compofées de trois articles, dont le pre- mier eft très-petit , le i<:c»nd conique , & le dernier eue 239 tronqué ; elles font inférées à la bafc antérieure de la lèvre inférieure. La tète eft afTez grofTe, déprimée , plus ou moini dlftuidt du corcelet. Les yeux font petits , arron- dis , peu faillans. Le corcelet eft déprimé , à peu-près de la argeut des éfytrcs. L'écullon eft petit & triangu'aire. Les élytrcs font déprimées , de la grandeur de l'abdo- men ; elles cachent deux ailes mc.mbrancufcs , re- pliées. Les pattes font fimplcs & de longueur moyenne. Les tarfcs font compofc-s de quatre articles ; les poftérieurs paroillent être feulement compofés de trois , le ptemiei: article étant uès-court & peu dillina. Ces infeAes en général aiïez petits pour échapper aifémcnt à l'obfervation ainfi qu'à la recherche , n'ont encore fourni aucune confidérarion intércf- fante pour en faire mention dans leur hiftoirc. Nous favons feulement qu'on les trouve fous l'é- corce des bois pourris. La larve probablement doir vivre dans le bois mort. 240 r S^u'ue Je VïntroduBlon à CUlfloire Naturelle des infectes, C U C U J E. C U C U J U s. Fax. C E RA M D Y X. Li N. C A N T H A R I S. Lia. CARACT^ERES GÉNÉRIQUES. Antewnes filiformes, plus courtes que le corps: onze arcicles, le premier alonge , ^■'e fécond court , les autr js égaux emr'tux. Bouche formée d'une lèvre fupérieure, fimple; de cleux mandibulesdentées-, de deux mâchoires bifides j d'une lèvre inférieure bifide, & de quatre anteunules filiformes j tronquées. Corps déprimé. Quatre articles aux tarfes : le pretnier article des tarfes poftétîcurs trss-court. ESPECES. i.CucuJe ai prime. Cor ce le t dentelé ., rougeètre ; élytres rougiâtres ; pattes Jlmples j noires, i. CucuJE clavipede. Rouge\ corcdet filloné ; cuijfes renflées , Tougeâtres, 3. CucUJE filloné. Noir; corcelet fillonni \ élytres avec des lîrics crénelées . 4. CccuJï bleu. Noir ; corcelet filloné ; élytres firiées , bleues y abdoniLn rougeâtre. 5. CucUJE unicolor. Fauve i fans taches ; corcelet en cœur; élytres firiées. 6. CucujE douteux. Corcelet dentelé , rougeâtre ; élytres noires; antennes filiformes, delà longueur du eorps. 7. CucUJE bimaculé. Tefiacé ; élytres firiées , noires, avec une tache ohlongue j tefiacée. 8. CucujE flavipede. Noirâtre ; corcelet d.-ntelé ; va-te^ jaunes; antennes filiformes , de la grandeur du corps. Suite de tïntroduh'ion à IHiflolre Naturelle des infeElesl 241 C U C U J E. (Infectes.) ).C ucujE noirâtre. D'un hrun noir fans taches ; corce- let lijfe; élytres JlîUes. 10. CucujE tcftacc. Tejlacé, fans taches ; corcekt prefc^ue «carré i cuijjes un peu comprimées. 1 1. CucujE mutique. Corcelet Jtmple y noir, avec un point en- foncé, de chai^ue côté ; élytreijlriées , ohf- cures, 12. CucujE monile. Corcelet jlmple , carré j corps roir en- deffus , avec le bord du corcelet , & une tache fur les ély très ferrugineux. 15. CucujE nain. Tejlacé , fans taches; élytres Jlrïées\ antennes de la longueur du corps. Hlfi, Nut. des Jnfed^s. Tome Vh Hb 2^2 eue I, CucuiE dtpiimé. Cucujus deprejfas. Ciicujus ikorjce dcn'lculat'-) elytnfque rufs , pedi- bus fimplicibus nigris. Fab. Syji- tac. p. 104. n" . i. 'i.— Sp. inf. tom. I. pug. IJ7. n'^. I. — Mant. inf.t.i.p.l6^.n^.l. Canthans fanguinolcnta/upra ruhra , elytris bi- marginutis. LiN. ifyfi. nat. pag. 447/2". i. Fursl.. Archlv. inf. 1. tab. fg. I.— 4- Feisch.//?/ 15. lab. J./ii. !• Il a environ (Ix lignes de long. Les antennes foiK noires, Icgè.emcnt yelues , greniiès,, de la longueur de la moitié du corps. La tête eft dé- r-imée , rougeâtre , avec la bouche & les yeux noirs, "angle poltlricur de la tête eft avancé & arrondi. J,e corcelet ell déprimé , prefque fiUoné, rougeâtte , avec les bords latéraux légèrement crénelés & noirs. Les élytres font lillcs , déprimées &: rougeâ- tres. Le deiious du corps Se les pattes font noirs. , Il fc trouve fous l'écorce du bois mort, en France, «n Allemagne. i.CucuiE clavipede. Cvcujus ddvipes. Cucitjus ruher tharace fulcato femorihui clavatis rufis. Fab. Gin. inf. mani. pag. i]^. —f-Spec. inf. tom. l. pug.z^j. n°, i. — Mant. inf. tom. l.p. ï66. n". 4. Il reiTemble beaucoup aO Cucuje déprimé, dont i! n'el^ peut-être qii une variété. Les antennes font noires , moniliformcs, prcfque de la longueur de la moitié du corps. Les yeux font noirs, petits, arron- dis. Le corps efl dépi im ' , rougcâtre. L'angle pof- térieiK de la rête elt faillanr , airondi. Le cor- celet a deux filions .lu milieu , & fes bords laté- rjiux font a peine crénelés. Les élytres font lifTcs , & ont un peu du bord extérieur noir. Le defTous du corps dt d'un rouge noirâtre. Les pattes font noires , avec les cuiflcs légcrcment renflées & rougeâtres. Il fe trouve dans l'Amériqne fcptentrionale. 3. CucuiE fillonc. Cucujus fulcatus. Cucujus tho'Jce falc.ito niger , elytris crenatn- firiatis, Fab. Munt. inf tom. i. pag. i6j. n». 2. Il eft a'ongé, de grandeur moyenne. Les antcn- tv:s font courtes , moniliformes , noires. La tète eft noire , marquée de crois filions : l'in- termédiaire cft |»lus long que les .autres... Le cor- CClet cft liûir, piauc, niarc^ué de trois lillons, dont C U G les deux latéraux ne vont point jurqu'à l'extré- mité. Le; éiycres font noues & ont des Itiics créne- lée':. L'abdomen eft couleur de poix. Les pattes fon.t noires , limples. Il fe trouve dans la Croatie , fur le bois mort. 4. Cuc JE bleu. CUCUJL'S COukus. Cucujus thoruce fuUnto riaer , t'y tris Jliiaiis ceruhis , abdomineiufo. Fab. Mant. inf.t. i. p. l6«. 11°. 5. FUESL. Archiv. inf. 1. tab.fig. 5. «. Il eft un pe« plus grand que le Cucuje d?pr"é, auquel d ailleurs il relkmble beaucoup. Les anteniics funt noires , grenues , de la longueur de la moitié du corp?. La tête e^t noire avec la bouche brune. Le corcelet eft cannelé , déj.Mimé , avec un lillon enfoncé , court , de cha:|Ue côté, cf élytics lont ftiiécs, bleues & lui''aiKes. L abdomen eft toa- geâtre. Les pattes lont noires. Il fe trouve dans l'Allemagne, 1. CucuiE unicolor. Cucujus unicolor. Cucujus rufiis immaculatus thonce cordato , ely- tris finatris depreffs. Il eft un peu plus petit que le Cucuje déprimé. Tout le corps eft dune couleur fauve tcrrugineufc. Les antennes fonr «n peu plus fongues que la moitié du corps. Le corcelet eft lilic , en cœur , un peu déprimé. Les élytres fout déprimées & Itrices. Il fc trouve dans l'Amérique méridionale Du cabinet de M. Gerning. C. CucuiE douteux. Cucujus dubius. Cucujus thorace dent'iculato rufo , elytris nigns^ anternis fiuformibus longitudine corporii. FaB. Gen, inf. mant. pag z\\. — i>p. inf. tom. 1. pag. 157. ^1°. 5. — Mant. inf tom. l.pag. j66. n" . 5. Il a la forme déprimée des précédens. Les ao- tennes font rougeâtres , filiformes , finuées , avec le dernier articie aigu. La tête eft lougeâtie. Le cor- celet eft dentelé j rougeâtre. Les élytres font noires, ftrices , obtufes. Le dcllous du corps & les patcei font rougeâtres. Il fc trouve dans l'Amérique fcptentrionale. 7. Cucuje bimaculé. \ Cucujus bintaculatus. eue Cueujas tefiaceus , elytiis Jîiialis n'rgrit macula «hlonga teftacea, il eft de la g'antloir Hii Cncuje flavipcde , mais il ell un peu yliis large. Le ccifs eft déprimé, tcOacé , luifant. Les antLime"; for,c Hhformes , f lus courtes que le corps. Les niandibules font avancées , arquées, biien.ées, U. noiraues a l'extrùnicé. t es ycur font noirs , arrondis , f.iillans. Le corcelet a une Irsine de chaqii que cote , un peu élevée. Les ^ivtres ("ont légèrement fhjécs , noues, avec une tache oblonguc , t.ftacée. Les partis font de la couleur du corps. On en trouve quelquefois une variété dont le uiilicu de la téie Si. du corcelet eft noirâtre. Il fe trouve aux environs de Paris, fous l'écorcc du bois mort. Du cabinet de M. Lermina. 8. CucujE flavipèdc. Cucu JUS fiavipes. Cuiiijui thorace derttkuUto nlgro , pedtlus fla- vèfie.ilious , antennis filiformi'bus ior.g.cudine cor- pors. F A B. Sp. inf. tom. \.p, 157. np. 4. — Mjrtt. inf. corn. i. p. 166, n°. 6. Ceramhyx planatiis thorace marginato fcabro antice dentaco , ccrpore tiigro , anennis pediiujque feiru- gineis. Ll N. Syjl nat, p. 614, n°. 17. Cerambyx compreffus ni^er compreffm fcaber , tkj a,.e utrinque jerrato , pedibus fulvis. PoURC. Ent. par. i. p. 76, n°. 11. FuESL. Arckiv. inf. 1. tab. fig. 7. 8. Il a deux lignes de long. Le corps efl: noir , déprimé. Les antennes font J un brun fauve , lé- gère.ncnt velues , filiformes, prefque de la longueur du corps. Le corcelet eft dentelé. Les élytres ont des llries crénelées. Les pattes font d'un jaune fauve. 11 fe trouve dans prefque toute l'Europe , fous l'écorce du bois mort. 9. CucuJï noirâtre. Cvcvjvs piceus. Cucujus corpon depreffo piceo immaculato^ elytris jlriaiis. Il eft un peu plus petit que le Cucuje flavipède. Le corps eft déprimé , d'un brun noir luifant , fans taches. Les antennes font filiformes , grenues, un peu plus longues que la moitié du corps. Le cor- celet eft lifle. Les élytres font ftriées. Il f« trouve auï aiviroDS de Paris, fous l'é^ice àa bois mort. eue 243 10; Cucuji tcftacé. Cucujus tefiaceus. Cucujus thorace fubquadrûto muiico tefiaceus fe- mo'ibus comprcjjis. Fab. Mant. inj. tvm. i.p. 166. n^. 7. Il eft deux ou trois fois plus petit que le Cucuje flavipède. Tout le corps eft tcflacé ; les yeux feuls font noirs, arrondis, faillans. Les antennes font un peu plus courtes que le corps. Les cuifies font un peu renflées , légèrement comprimées. Il fe trouve aux environs de Paris , (ous l'écorce des aibrcs. II. Cucuje rnutique. Cucujus muiicus. Cucujus thorace mutico nigropunBo utrinque im- prcfo, elytris flriacisfufcis. ï\z.Spec. inf tom. i. p. 157. n". 5. — Mant. inf. tom. i.pag. 166. n°. 8. Il relTemblc aux précédens. Les antennes font noires , filiformes , plus courtes que le corps. La tèii: ê: le corcelet font noirs , fans taches ; le cor- celet a deux points enfoncés vers la bafe. Les élyttcs font filiformes , ftriées , noirâtres. Les patics font Amples , noires. Il fe trouve en Allemagne. 11. CucuiE monilc, Cu eu JUS monilis, Cuiujus thorace quadrato mutico fupra niger , lia ferrugintls. Fab. lorace marg elyt Mant. inf. tom, i. p. i Les antennes font courtes, moniliformes. Le corps eft noir en-deflus , rcftacé en dellous. Le corcelet eft quatre , bordé de ferrugineux. Les élytres oat une tache ferrugiueufe. Il fe trouve en Allemagne, Ij. CucuiE nain. Cucujus minutas. Cucujus tefiaceus , efytris firiacis , antennis /;-;- gitudine corporis. Il n'a pas une ligne de long. Las antennes foit filiformes, de la longueur du corps. Les- yeux font noirs. Tout le corps eft t^ftace . fans tach-îs. Le corcelet eft prefque carré , lille. Les élytres font légèrement ftriées. Il a été trouvé en grande quantité parmi àti plantes dclféchées , envoyées de l'Isk de Trancî , dans une boîte, Hh 1 244 C Y C CUCULLE , NoToxus , genre d'infcass établi par M. Geoffroy. Foy. Notoxe. CUILLER.ON. On a donné le nom de cueilleron QU aîleron à une pièce meinbraneufe , très-mince & tianTpaii-'iue, qui C: trouve à la bafe des aîles des diptères , & qui eft ordinairement concave d'un côté & convexe de l'autre , en fotme de co- quille ou de cuciller. Voy. Aileron. CUISSES , fem:.r. Tous les infeélcs dans leur état de peifeâion , ont des pattes articul 'es Se comporées de la hanche , de la cuiH'c, de la jaoïbe Si du tarfe. La cuiile eft donc la féconde pièce qui luit im- médiatement la hanche , & c'eft pat cette dernière que la patte cfl attachée au corps de l'infcéle. Nous renvoyons à l'art^'cle Patte , les détails réLitifs à toutes les parties qui la compofent. Nous confidé- rons feulement ici la cuille relativement à fa forme , fcs bords & fon extrémité. Sa forme. Elle eft cylindrique , cylindricum. Renflée, in- crajfatum. Co\lt\>(:c ,incurvum. Sù'paMc , fulcratum, lotlqu'il y a une Lune forte, roide , a la bafe, comme dais les Mordellcs. Cannelée, canaUculatum. Dilatée , ditatatum. Cornue, cornucum , comme dans une efpèce de Lamie. Ses bords. Elle eft dentée, dentatum : quelques Charanfor>S , quelques Guêpes. En fcie, /«rz-tif «m : quelques Cra- bes, quelques Criquets, Son extrémité. Elle eft lobée , lolatum , lorfqu'elle eft terminée par une membrane latéialemcnt avancée : une ef- de Mante. Epineufe , j'pinofum ^ lotfquclle eft ter- minée par une épine roide , {oric , aiguë. En m-ifle , clavatum , lorfquc l'extrémité eft renflée ; la plu- part des Callidics, CYCLOPE, Cyclofs. Genre d infcéles aqua- tiques & microlcopiques , établi par M. OthonErc- détic MuUer , & placé dans la trodième divi- fion méthodique de fon Entoaioftracie. C'eft rendre fans doute un vrai fervice aux amateurs de l'hiftoire naturelle, que de leur fté- fentcr le travail fi intéicllant de M. Muller, fur les infcélcs qu'ils a découverts, déciits &: fii^ures , dont il a compofé une dalle fous le n.om.dei-n- tromoftriua , & dont qBcIques-uns étoient déjà connus fous le nom 2;énérquc , mais trop ■^anue &fouvent impropre^ de Monocle. Combien ne de- vons nous pas apprécier les veilles de eeux qui , armés d'un microfcopp , cherchent , trouvent ^ ^"•■^~ nifeftent dans des atomes invilrbles à l'œil "" .' des ctres vivans & doués d'une organii''ation ^""' variée que conforme aux vues de la nature d.^^^ C Y C la formation de tous les êtres ! Combien le fpeéla- cle des mœurs , des habitudes de ces animalcules, doit-il exciter notre rcconnoilfance envers celui qui en eft pour ainfi duc 1' créateur , lorfqu'il eft parvenu à le découvrir &c à le retracer ! Mais ce n'ert pas ici le lieu pour mettre a profit les ma- tériaux précieux rallcmblés fur cet oljet par quel- ques auteurs & fur-rou: par celui déji cit.é. Ea fuivant l'ordre alphabiti.jue qui nous ell piopre , nous ferons connoî.-re l.s diif;rens genres qu'il a établis & les différentes efpèces qui les CL.mpofcnt. Nous/i-cnvoyons à i'ariicle Ento.mcftracés & à celui de Monocle , pour entrer dans des détails Se des dé- vcloppcraens plus étendus , & nous allons décrire maintenant feulement le genre Cyclopeend, CARACTÈRES DU GENRE, Deux ou quatre antennes fimples. Six , huit, ou di.x pattes. Un feul œil. Les iiifedes compris fous le nom de Cyclo-^ pes , fe rapprochent beaucoup des (Irabes , pir la ftrudure du corps , par les pattes , par les aiiteimes , &c. mais ils en différenr trop eireiititllemeiu par l'oeil unique qui eft leur partage, pour ne pas devoir le conferver parmi la famille des Entomoftraccs. Ces infedes font ctullaccs ^ à moins qu'on ne veuille les regarder comme multivalves: le feul Cyclope captif eft univalve. Il n'eft point d'eau qui ne noiirrllfe des Cylopes , 6c toutes les fois que nous buvons , nous fommes expofés à les avaler vivans. Le tra- vail lingulier de leur génération, doit encore rendre la connoilFance de ces infedes bien intêrelTante pour le naturalifte comme pour le phylîcien. Les parties fexuelles du mâle font placées j dans quelques efpèces , au milieu des deux antennes , dans d'auires elles paroilfent placées feulement à l'antenne droite. La femelle porte fes œufs murs, hors de fon corps, ralfemblcs en deux pebtonspendans, ou en un feul. ESPECES. I. Cyclope mcou. C Y C Cy:lops anteni'-s lineanbtts , caud.: blfeta. M.ULL. Eac. pag. loi. tah. 17. f^. i. — 7. — Zool. dan. prodrcr... 2^??. ElCHHORN Mrcrofc, p. 5). t. f.f. K. L. Natu-f. j. fl. p. loi. 11 a une demi ligne de long. Le corps eft ob- long, crulhcé , diminuanc peu à-peu pofl:cri;ure- m.'nt ; il eft blanc , compofé de huit fegnicns ou anneaux , en exceptant ix queue : le premier an- neau qui forme la tête, cft plus grand que les deux luivans 5c airondi antéiieurement , avec un œil diltinti , au milieu. Les antennes, an nombre de deux , font (impies , compofécs de pluficurs arti- cles tranfparens ; elles portent des foies à leur bafc , & diminuent fnfenfiblement. Elles font plus courtes & plus grjlTes dans les mâles. Les deux anten ivjles foHt biarticulées , & couvertes de poils à leur extrémité : on dillingue difficilement cn-defl"ous , deux très petits crochets bril'ans. Les pattes , au nombre de dix , cinq de chaque côté , font tiès- longues , & très - couvertes de poils ; elles jouiiknt d'une certaine fléxibilté, quoique dénuées de toute elpèce d'atticularion : les poils vas au microfcope , font en forme d épines. Les pattes attachées aux premier , fécond &: troidèmc anneaux du corps , s'avancent au-delà de la queue dans leur longueur ; les intermédiaires font plus longues que les autres. L'anneau qui forme la qnetie cd ter- ininé par deux papilles ou mamelons , qui donnent nailfance à deux foies fines , ent'.èicniciit nues & plus longues que le corps : au-deflfouî de ces pa- pilles on apperçoit deux autres foies beaucoup plus courtes , &: les côtés font couverts de petits poils. Xe mâle porte fes parties génitales dans les an- tennes , à l'endroit où clies font plus grclTes 5 dans l'accouplement, il en entortille la bafc des foies de la queue de la femelle , & enfonce ces parcics dans les vulves qui s'y trouvent. On peut les voir dans cette luuation nager enfcmble pendant plu- fieurs jours &. plulieurs nuits , vers les mois de juillet & de novembre. On rencontre fréquemment la femelle , vcis la Sn de fcprcmbte Se pendant tout l'hiver , portant delTous (es pattes , un petit paquet d'œufs , d'un vert obfcur. Ces petits œu£ en forme de grappe de raifin , (ont fufpendus par deux petits ctochets , ou font lamallés à Tcntour d'un' pédoncule Img , inarticulé & un peu mobile. Ce pédoncule eft .'ouge S: droit : on le voit quel- quefois nud. La diverlîté de ce: organe oviftre peut indiquer de nouvelles cfpèces. ' U fe trouve fouvent fur les rivages de !a mer Baltique, parmi les conferves , » fur 1; bord aei étangs & des marais , parmi la lentille d'eau Lemna , en Danemitik & en Noru'ccc. C Y C 24f 1. CvclOpe bleu. Cyclops ctruleus. Cyc'.ops antemis linearibus , ciruleus , crlja re6lis /'/YùÏj. MuLL. Ent.p. 101. taè. i^fi-;. 1 9. — ZjoL, dan. prodr. 141 1 . Il eft orné de belles couleurs variées , &: deux (ois plus grand que les autres efpeces. Le coips c(t oblong , bleu , convexe fur le dos & com- pofé de (ix anneaux. L'anneau près de la tète égale les trois fuivans. En-dellbus de la tête , de chaque côté de 1.1 poitrme , s'avancent tiois efpèces d'an- tennules , qui fe meuvent à leur bafe globulaire ; la paire fupérieure fubuliforme efb fans poils, la Seconde paire en forme de crociiet , eft ciliée fupé- rjeurement , la troifième on l'ii.férieure imire une loie aiguë. La couleur rouge de tes (îlets elt bien .ipparentc fur le bleu de l'a poitrine. Les antennes font rouges, & compofées de piu(îeur5 articles diltinds; vers leur extrémité elles perdent en vo- lume ce qu'elle gagnent eu longueur. L'antenne droite du mâle grollit vers le milieu, par une férié de nœuds ou d'articles avancés ; elle devient mince à Ton extrémité. Ch.ique article c/l muni d'une petite fiie. Les pattes au nombre de huit, quatre de :!)a]uecôré, fe préfenten: vers le haut, en petits pédicules bleus, biarticulés , dont l'extrémité cil foyeufe , verre. Deux aiguillons rouges & cour- bes, fUiccs en-iclTous des pattes, prennent leur ori- L^ine aa dernier anneau du corps ; ils font com- pofés de quatre articles d -croilTans , aigus à 1 ex- trémité. L'abdomen eft vert , avec une lunule rouge ;iir le bord des anneaux, vers le (îllon tracé par les pattes. 1 a queue eft rouge , articulée , bilobée à foi» extrémité : le bord des lobes eft foyeux. A la bafe du corps delà femelle, en-delTous, vers la queue , s, 'lèvent de petits crochets, aux- quels eft adhérent le petit paquet d'œufs , de forme ■r'oiculaire , dont tout le delfous de la queue eft ouvert : ces petits œufs font fph-'riqucs & rouf- fjtres, enveloppés d'une membrane li tendre, (î trarfparente qu'ils paroilTent comme nus, & qu'ils font bientôt difpcrfés, pour peu qu'Ks éprouvent de iiouvement fenfiblc, I! fe trouve en Dancmarck & en Norvccre ' drns les ma ais Imianetix , peuplés d'Aûaes , qui onduifent vers le bi;is de FiidérifchJal Plulîeurs feinblent vivre en fociété , & ils ne paroilTcnt que vers le printemps ; ou n'en voit pas dans les autres temps de l'année. 5. CycLOPE rouge. CvcLOPs ruiens. Cyclops antennis linearlbus ruient., cauda reBa. !>:ferca. MuLt. Ent.pag, 104. tub, i6.fig. i. — j. 2^6 C Y C Il eft entièrement roullâtre ou d'un rouge pâle , plus peti; que le précédent. Le corps eil oblong , compofé de cinq anneaux. La poitrine eft monis déprimée : on y remarque de chaque côté CjUatre organes paracu'.xrs , dont trois (but toujours éten- dus & dans un mouveoient de vibration ; rarement les trouve-t-on dai s un état de repos ; pour faidr ce inonient , le feul propre à faire connoîcrc leur iîruélurc , il faut ufer d une giandc paiicnce : alors celui du milieu , le plus long Se avancé , paroît forriié de trois articles cylindriques Se fe tcrmme par des poils longs; le fupérieur eft !e plus court, & ne manif.rte que de très-petits poils; l'inférieur un peu plus long que le fupiricur , e'à jlus délié & très-aigu , à peine apperçoit-on quelques poils réunis, à l'extrémité. Le mouvement continuel de \ibration que ces organes prcfenient , doit tonner un courant propre a ramener le» petites graines diiTiminécs dans l'eau ; & en faifant loffice d'au • tennules & de pinces , ils doivent fcrvir mervtil- Jeufcment à entretenir la vie de l'animal : on ap perçoit encore cntr'eux de petites lamelles fdionnées , & intérieurement, d'autres organes qu'on ne peut bien diftinguer. Les antennes , prefque audî lon- trues que le corps , font compofées de plulîeurs articles fétifères ; l'antenne droite du mâle ell ren- flée au milieu Se dîvient mince &: flexueufe à lex- tiémité. Les pattes , au nombre de huit , quatre de chaque côté , s'élèvent en angle aigu : on apper- çoit ei-delTouSj un aiguillon long, courbe, très- aifu , fuivant la diredion droite des pattes. La queue cft allez longue , droite , & paroît formée de lis anneaux : le fixicme anneau eft fendu & terminé par cinq foies à l'cntour de chaque lobe. Il fe rapproche beaucoup du Cyclope i/eu , donc il diffère cependant par les organes de la poitrine , par la couleur , par la grandeur, & fans doute par le genre de vie Se les habitudes : il eft commun, pendant toute l'année, dans la plupart des eaux des marais , des lacs , ou des petits ruiffeaux du Danemark. 4. Cyclope lacinulé. Cyclops laclnulatus. Cyclops antennis Unearihas ^ cauda curva lifur- ca, Myi-L. tniom. pag. 1O3. tao. lé.fi^.^.. — é. Zo^il. djn. proUr. 1410. Il eft à peu- près de la grandeur du précédent. Le corps clt oblong & coTipofé de cinq anneaux. Le dos ell convexe , crullacé comme celui des Ciabcs. L'anneau qui forme la tête, eft grand & égale les trois fuivans. La tête eft arrondie pofté- ricurenieni & applatie antérieurement ; lœil placé au milieu , paroît comme un pouit prefque qua- drangulaire. La poitrine cft déprimée , & donne naiûance à trois paires de divers organes : la paire fui^érieuïe piélente deux corps cylindriques , alon- C Y C gés , terminés par cinq ou fîx foies : on peut les appeler des rames, car elks paroiffent beaucoup favorifer les mouvemens de l'animal dans l'eau : entre ces organes on en apperçoit deux autres p'us petits , courbes , très ai^'is à l'extiémité. Enûilte le préfcnient deux lames entoutces àc (liions tranf- parcui ; lorfque l'animilcale cft en repos , pat leur mouvement continuel a droite a gau he , elles opè- rent dans l'eau une légère trépidation qu'il eft r.te de voir céder , Se qui rcpitid bientôr. Entre ces lames s'avancent deux autres coips tranfparcns, tor- tueux vers l'extitmiié , lic couverts de cinq ou lîx onglets; ils paroilîcnt ccrapofts de trois articles di- verfement fléchis : parmi les onglets les plus longs, on en apperçoit d autres ttei. -petits : ces pâmes font peut-être l'office d'antennules , en pouvant s'é- tendre & fe retirer. Tous ces crgar,es font blancs , & jouiflent enfemble d un n.ouvcmer t libre dans l'eau. Les antennes au nombie de deux , font blanches, plus longues que le corps, en exteptanc la queue , égales , linéaires , ta inférées au front} elles patoillcnt compofées d'une infinité d'articles qui jettent fupérieuremcnt une loie courte. Les pattes, au nombre cle (ix , tiois de chaque côté , élevées en angle aigu , font trcs-rapprochées & blanches ; on y dijftingue cinq articles ; elles font années fupé- ricurement d'une épine courte, & munies à leur partie inférieure, vers l'extrémité, de quelques poih. Endeifous des pattes, veis leur bafe &i a l'origine de la queue, font placés deux aiguillons courbes, mobiles, munis latéialemcnt d'une petite épine; on apperçsiit en outre, au-deifous de ceux-ci , un au- tie plus court , plus étvoK , droit, ttiarticulé, & couvert de poils à l'extrémité. La queue , plus courte que celle du Cyclope bleu, n'eft pas droite, mais courbe au milieu , & diviféc a fon extrémité en deux lobes terminés par cinq foies fortes. On y diftingue quatre anneaux : le dernier eft une fois plus long & plus étroit que les fupétieurs ; les deux fupétieurs, quand 1 animal eft renverfé fur le dos , paroiflent pointus de chaque côté : a la bafe & au-dellous de la queue , on remarque qua- tre franges particulières à cette efpèce ; ce font des organes alongés, tranfparens ; il y en a deux qui font opaques au milieu. On peut appercevoir fur le dos, le mouvement periftaltique du cœur, ou d'un tube inteftinal , de couleur de fang , placé de chaque côté du corps & dans toute fa longueur. D'après l'égalité des antennes & les crochets de l'abdomen, deftinés a poiter le petit amas d'ocuis, M. MuUcr a conclu que cette efpèce étoit femelle. Il n'a pu dilccrner l'ufjge des franges pendantes; il a feulement vu un autre individu , fans aucune apparence de frange , d'ailleurs tout- à fait femblable au premier ^ Se également fe- melle. Il avoit trouvé cet infeéle vers la fîii de fcptembre 1768, dans une foffe niarécageufe. Au commencement de mai 1769, ayant repris fcs re- cbttchcs & fcs oblctvations, il vit une femelle, qui C Y C qui l'ortoit fon petit paquet d'œiif; ; i! étoit ovale, ta. pciuiu entre les aigiiillcus & les franges', fous les fegmcns rangiiiiis'de la queue. Tandis qu'il ob- fervoïc ruire.îte placé fousleuiicrolcope,- & joivA'- C^nt de peu d'eau, il s'appcrç'jc mi'i! avoit lailFé tomber fou fachec d'œufs & les franges, peuc- êcre par la ciaintc de la mort ; ce qui avoir bien pu arriver également a la femelle de l'année pré- cédjutc. Reffe à favoir fi fa portée cioî: de nou- veau. Il en a vu d'autres une fois plus petites, quoique tout-à-fait (emblables. Une de ces fe- melles avoit perdu fes œufs, & retenu fes fran- ges, qu elle vint cependant à perdre. Dans les plus petites elpèces, le (achet dœu.^s eft oibiculaire , la vulve ell placée dans le premier anneau de la queue; on y apperçoit , lorfque le petit fachet eft enlevé, un petit crochet un peu faillant , qu; fe meut de haut Se de ba« : il pacoîc que c'elt par ce mouvement, que les œufs, qui relient dans le corps , font attirés. Il Ce trouve dans les marais du Danneairck , où il eft allez rare. f. CvcLOPE porte-malTc. CrcLops clavi^er. Cyclops antennis fubclavati» rigidis , cauda b'i- fida. MuLL. Ent.p. \c%,tab, iù,Jig. 7. — 9. — ZooJ. dan. prod. 2411. Il eft plus petit que le Cyclope menu. Le corps eft oblong , diminuant progreffivément vers la queue. Le dos eft blanc , glabre, convexe, & fans anneaux appurens. Le ventre eft rouge, ainfi que les organes pédiformes qui s'y trouvent. La tête, arrondie fupérxurement, fe termine antérieu- rement en forme de roftre épais, obtus, courbe. L'œil placé fur le vertex pa oît comme un point noir. Les antennes, au nombre de deux , font fimpics, roides, perpendiculairement élevées, lon- gues, épailles , blanches & tranfparentes ; elles font inférées à la parue fupéneure du front, & compolécs de trois articles : le plus petit, vers la bile, eft pofé obliquement, & à fon extrémité antérieure , préfente une feule foie horizontale ; l'intermédiaire , plus long, lailfe éch.ipper vers fon milieu une loie verticale; celui qui forme l'extré- mité , le plus long & un peu aigu , porte a fes côtés extérieurs cinq loies de la longueur de 1 article. On remarque quatre efpèces de rames, deux de chaqic côté de l'incilion profonde &: tranfvcrfale, qui le trouve au deHous de la :ê;ei elles paroilient compofécs de deux ait. clés tranfpavcns, terminés par trois ou quatre petits poils; les fupciitures font un peu plus longues que les inférieures; & lorf qu'elles font ferrées enfemble, elles lendent 1 in- feélo bîillant. Les pattes , au nombre de huit , quatre de chaque côté, ne préfentent cjue de pe- tites pro ubérances courtes , & des efpèces de ru- diracut de pattes > elles fout rouges , couvertes^ de C Y C 247 petits poils, & deviennent infcnlîblement plus pe- tites vers la queue. La queue eft nurticulét , pe- tite, bifide, avec deux fuies courtes, de chaque côté, dont J intérieure eft plus pcrix. Loriquc cet infeole fe meut , il fe glilTe len- tement, ou fait des faurs , & avec fes raines il nage alternativement lut le dos , fur le ventre & fur les côtes ; fouvent il fe dteli'e fur lui- raème. Ce Cyclope , très-rare & très-remarquable par la ftru- fig. 11. & ^^. Monocle à quatre cornes mobiles f^racées , à corps ovale , terminé par une longue queue droite , cylindrique, fourchue Dec, la. Pedîculus aquaticus. Baker. Mycrofc. p^g. ^9ë, tab. M-/- I. — 4- — Mycr. cmena. t. 7./. li. l^evt Mannig fait. \.p. 640./. }• Leuwenh- Cont. arc.nat. p. I41./. I. 1. 5. BlMi)i.. Sckaupl. t. 13. /. B. c. 3^. Baker. Mycrofc. expl. t. -j.fg. i.U ROES. Inf 3.r. <)8. / 1. 2. 4. LaUC. Naturl. Var.de.^. 106. t. I. f. z.—q, AU. Hulm, 1746. t. 7. fig. 1. ;. Scop. En:, cam. n° . i 1 19. EiCHHORN. Mytv. /7. ^4. r. j./ Af. Naturf 5. St.pjg. 147. VOT>& Inf, Muf. gr£C. t. I. /. Ti. 12. Le corps eft ovale-oblong, cruftacé fut le dos. C Y C ert oc poils <3anç Hivernent vers la 54P coivimc Icfî Crabes, fcuvci.t les fciiu'l'e; ; il s'amir. :it p «lu-'-Uf, Si eh conipolé de qiiatre anneaux , dont le i'uférieui- eft plus long & plus étendu que les crois inférieur?. La femelle, plus grande que le mâîe, fe fait auiTi remarquer par fon dos rempli de petites taches rouges , Se par Tes paquets d'œufs. L'oeil, placé fous le vertex , paioît comme Uii point noir, pref-]ue lobé. Baker, qui a cru trouver deux yeux-, aura pu être trompé par la di- vihv:'n ce !a naitie fupérieuic de l'ccil en deux lobes. Les ip.rêr.ics, au nombre de xjuatre, font finipies, ami cics pc'.:-à-pcu, &: arquées; la fe- melle a les Jvux fupérieures plus longues que le corps, & les Ultérieures la moiiié plus coures ; toutes Ce montrent compofées de plulîeurs articles, réc;fercs a !tur extrémité. Lesar.tenr.es ûipérieures du mâle, font plus grolfcs, & uns ou deux fois plus petites que dans la femelle. Les inférieures pourraient tire appellées antennulcs , puifqu"cl!es en occuper.i la place. Parmi des centaines de màleç^ M. Mullcr n'en aobfcivé.'qu'un qui eût, au mi'i^u des vraies antennes , une v.ficule rrap.i'parente Les pa:tes, au nombre de Luit, quatre de chaque côté, «aille* des anneaux inférici;rs du corps; elles font couvertes de poils à leur extrémité, & s'éièvenc en angle aigu Baker, qui compte cinq pjircs de pattes, y compren.d les antennes infé- rieures, La queue , compofée de quatre article; inéti.ii'.x , ell amincie, fourchue à fon exticralté , ac t.c.ninée par quatre ou fix foie-.-, alternative- ment plus longues: la bafe eft fouvent couverte de petits poils. Ces foies font quelquefois brifées &■ perdues ; & dans plufieurs mâles , elles font garnies de poils de cbapie côté, en forme de plu- ■ mes. A !i jondicn de la queue avec le corps, on apperçoit dans la femelle deux petits crochets qui, à certain tcms , fufpeudent deux efpèces de grapes ou deux fa^hets membraneux , remplis d'œufs. Ces «ufs, avant d'être defcendus, fe montrent dans i'intéricur de l'animalcule , entre le dos & les in- teftiiis. Il n'eft pas rare de trouver des femelles qui, après avoir perdu leurs œufs, en forment un nouveau paquet ; mais on ne voit pas les petits naître, tant qu'ils font adhérans à l'ovaire de la mère. On trouve ces ir.fedes dans prefque toutes les eauji, fi ce n'cft dans celles de la mer, dans les eaux pures des lacs & des rivières , ainfi que dans celles des foliés, Se ils ne pénlfent pas dans les eaux f>:ides ; non -feulement dans le fond des puits & des lacs , mais dans tous les ainas d'eau ; ils fc tiennent volontiers fur la "furface , parmi la Lentille d'eau,. Lirhna , dans le Danncmarck & la Norvège. C'eft particulièrement ce Cyclope ^v le Cydope louge , qu'on efl dans le cas d avaler dans les eaux que Ion boit; car ils fe rencontrent abondam- Hicuc daas les eaux putes, excepté peut-êtis dans C Y C celles des fontaines. M. Muller en a trouvés lans des marais encore de plus petits qui , iiis dans un verre d'eau limpide , S: devant la lumière, paroilluient à l'œil nud comme des ato- mes verts & rouges; il a dû les juger dans Itut état de peifedioi), puifquil les avoit furpris ac- couplés. Le mâle de cette efpècc, ainfi que dans les Cy- clopcs mer:us & rouges , a fes parties génitales dans les grandes antennes, & les urvit à la jodclion de la queue &: du corps de fa femelle; il ap- plique le milieu des antennes à la vulve de la femelle, & les enveloppe par leur extrémité dans des contours qui les cachant. La femelle étend ho- rizonralement fcs grandes antennes, & perpe ndicu- lairement fes petites; elle s'en fert d'appui, tandis qu'elle élève la queue, a laquelle fe fixe le m.î'c attaché par le plaifir. Ils pallent plufieurs joins dans cet état : la femelle traînant àion gré le mâle qui cependant peut changer quelquefois de fitiva- tion , ftlon les monvemens contraires qu'il prend. I orique le malc e(l renverlé fur le dos, fes an- tennes embrailent tellement les parties fexuelles de la femelle, qu'elles nu paroifTent que comme de fiuiples tubercules. Ce Cyclope varie par les couleurs blanche , fauve, verte & rouge, par le corps & la queue velus ou fans poils. Dans les figures de laplupart des auteurs, on ne trouve pas les petites antennes ou les antennulcs. De Geer & Leuwcnhoek .rap- portent que la mère dévore fcs petits; ce qui leur a donné lieu de le croire, c'eit que toutes les fois qu'ils ont vu les petits fortir de leurs reufs auprès de leur mète, ils n'ont vu aucune transformation s'enfuivre. M.' Mul'cr, après avoir obfervé , pen- dant plulieui s années ces animalcules , ou petits Cy- clopes , avoit cru qu'ils dévoient appartenir à plu- fieurs efpèces d fFérentcs de Monocles , dont il en a décrit quelques-ues,fousle nomd'Amyraone.En con- lidérant les dépouilles de l'Amymone & du Cyclope , il a vu l'animalcule teflacé, changé en crulfacé ; il annonce , d'après Slablcer , le changement d'un Monocle en Squille ,. mais il ajoute en même-temps que cela a befoin d'être appuyé fur des obfetvatioiiS plus nombreufcs & plus exaâes. 7. Cyclope crafficorne, Cyclofs craJjii.ornis. Cyclops antennis iiUtaùs brevlhus cauda hicufpi, U.\Si.i.. Elt. pag. Il), tab. iS.fg. 15. — 17. Il eft.des plus petits , car il c(\ plus petit que le Cyclope menu, quoiqu'il foit un peu plus large. II fe rapproche par fa ftrudure , du Cyclope qua- dricovne , mais il il en dilïère par le corps rac- courci, par les deux épines qui lui ti.nnent lieiî de queue , & par les antennes. Les antennes font courtes , renflées depuis la hafc jufv^u au delà du milkii. G Y C milieu , & terminés en pointe ; la partie cpailTe fu- péncure cft munie de petites foies. L'œil fe pré- lente comme un point noir, l.es pattes font foyeules. Le corps ell compofé de quatie anneaux , celui Je la tête cft le plus large & il égale en longueur tous les autres enlérable : ces anneaux vont en dé- cioillant , & fe terminent en deux pointes. Il fe trouve , rarement , dans les marais du Danemark Se de la Norvège. 8. Cyclote porte-pince. CYcLOrschdifcr. Cyclops antennis brevibus recurvis , corpore inar- ti.uluco, manibus chclatls , cauda bij'cta. MvLL. Ent. pug. 1 14. :ab. ly.fig. i. — 3. Cyclops antennis apice bifitis , pcdibus Jccundi parts cAf/dr/j. MuLL. Zooi. dan, prodrom. 2415. Il reflemble , au premier coup d'œil , au Cy- clopemenu, mais il en eft futfifamment dillingué lorfiil fe montre fous la forme d'yn poinr noir brillant. Les pattes antérieures paroiF iffent compoiécs de quatre articles fétifères, & les poilérieures , de trois , avec lieux poils de chaque coté ce leur extrémité. La queue cft triarticulée & terminée par 'deux piquans munis de trois poils. Il fe trouve en Danemark , dans les eaux de la mer. Gunner l'a frouvé dans la mer de la Fin- marchie. II. Cyclope captif. Cyclots captivas, Cyclops antennis linearibus , clypeo dilatato , cauda recia [ijja. MuLL. £«/. pag. n^. tab. 19, Il n'a pu être vu que fur le dos , quelque moyen qu'on ait pris pour le forcer à fe montrer de l'autre côté, l es deux antennes font courbées , linéaires & garnies de poils ne chaque côté. Le corps couvert dune 'ame ou l'un corcelet ovale, tranf- parent , eft finué vers fon bord poftérieur ; dans les finuofités font attachées les pattes , trois de I 1 iajo C Y C chaque côté : chacune paroît terminée par un article alongé^ oblique , d'où pend une foie lon- gue. En-deffous des pattes on apperçoit de chaque côté , un globule , avec deux poils divcrgens , & dont l'un eft plus long que l'autre. La queue efl compofée de fix articles , dont le cinquième 6c le fixième le partagent en deux ; l'extrémité fe ter- mine par deux petites loies. 11 a été trouvé dans des coquillages marins, en Danemarck, il.CycioPE minuticorne. Cyclops minuticornis. Cydops antennîs Uneartbus brevibas , cauda fijfu bifeta. MuLL.£/!f. ;>. 117. tab. J^.fig. 14- ij. Au premier afpedl on peut le prendre pour le Cyclope quadricorne , avec lequel il a bien des caraûères communs , mais dont il diffère par les antennes courtes , par les pattes , par un fcul ovaire , & parce qu'il efl: raarm. Les antennes font aiguës, fétiftres, compofées de quatre articles, & plus courtes que le premier anneau du corps. Les antennules font femblables aux antennes , mais deux fois plus courtes. Le corps eft compofé de huit anneaux blancs , fouvcnt jaunâtres , qui vont en dé- croillant. Au milieu du dos on apperçoit un cer- cle rouge. La queue eft bifide & terminée par deux ibics longues. L'œil n'eft qu'un point noir , comme dans la plupart des autres efpèces congénères. Les pattes antérieures font les moins diftinéles j celles du milieu attachées à la poitrine, font courbes à l'extrémité, & munies de trois onglets; les au- tres font Hnéaires & foyeufes. Eu deflous on ap- perçoit le fachet d'œufs )aun.ître : dans ce fachet ou ovaire , on peut compter au-delà de trente oeufs prefquc fphénques. Le mâle n'eft point connu. Il fe trouve , rarement , en Danemarck & en Norwège , dans les eaux de U mer. 15. Cycl(iPe brévicorne. Cyclops brevicornis. Cyclops antennis mari unguiculat'is fetis caudi bnvijjim'is. Mull. Ent. pag. 118. —Zoo/, d^n. prodr.i^]^. Aîl. Huun. 9. p. y90. t. g,f. I. — 10, Fau.'i, Groën. 140, Il refTemble beaucoup au Cyclope quadricorne , dont il diffère cependant eflenticllcmcnt par les organes de la poitrine & par un feu! ovaire. Les antennes lont différentes dans les deux fexes ce qui fe remarque dans la plupart de ces infedes : CeUes du mâle font épaiffcs & onguiculées à leur C Y C extrémité ; celles de la femelle font fourchues te inégales à leur bafe : la plus grande eft articulée. Les petites antennes ou les antennules font ttiar- ticulées. On remarque fur la poitrine deux paires de petits organes , dont les uns font fendus à leur extrémité , & les autres font onguiculés : on apperçoit au-dclfous une autre paire trois fois plus longue , couverte d'un duvet à fon milieu , muni d'un onglet à fon extrémité , Se une quatrième paire plus grande, terminée par de petits crochets: tous ces organes font dirigés en haut; cnfuitcles trois ou quatre paires de pattes tournées en-bas , n'on: rien de remarquable dans leur ftruélure , fem- blable à celle qui eft commune aux autres efpèces^ Le mâle eft plus grand que la femelle. II fe trouve dans les marécages maritimes du Danemarck. CYNIPS.voyq CiNiPS. CYPRIS , Cri-itii ; nom domic par M. Muller; à un nouveau genre d'infcéles aquatiques & mi- crofcopiques , qu'il a établi & placé dans la féconde divifion méthodique de fes infedes teffacés. CARACTERES DE CE GENRE. Deux antennes fupérieures; capillaires. Quatre pattes. , Un feul œil. Tête cachée. Tefl bivalve. Ce genre paroîc devoir fervir de confin aux coquilles bivalves. Les animalcules qui le compofent 5c qui ont un tefl à deux batcans , doivent être regardés fans doute comme des infedes & non comme des vers y ils font munis feulement de quatre pattes , ce qui forme un phénomène très- rare dans le vafte empire des infeâes. La Cypris nage avec beaucoup de vîcelfe , au moyen de fes antennes , en forme de poils tendres qu'elle étend & met en mouvement ; autrement elle les joint enfemble. On ne la voit pas fortir hors de l'eau. Elle fe fcrt de les pattes , mais elle marche lentement. Lorfqu'tlleeft en cepos^ elle cache fe; pattes 6c fes aiueancs daus C Y P Tes deux battaiis ou valvules de fon teft , &: on ne lui voie jamais ouvrir fa coquille, lorf- qu'elle eft mife à fec. Son corps , foie dans le mouvement, foit dans le tepos , efl: tou- jours renfermé dans l'intérieur de fon enve- Lppe. Les pattes agillent enfemble comme dans les quadrupèdes , les antérieures fout re- courbées, les poftétieures courbées , toutes attacliées vers la poitrine ou au milieu du corps : les pattes antérieures fembleiu faire quelquefois l'office d'anennules, en palpanr, & fe rapprochant de la bouche. L'œil eft pla- cé fur le dos, près la charnière qui lie les deux battans, ou en - delTous de la nuque. On apperçoit de même fut le dos deux ovaires, placés longitudinalement. ESPÈCES. i.Cypris découverte, Cr^pRis detcila. Trûnfparente ; teft réniforme. Cypris tefia rcnifoimi pellucida. MuLL. Ent. /. 49. f ji. l- fig. I. — 5. — Zoot.dan. pivdr.i^^G. ' Lidermuil. microfc. p. 140. f. 75, Tranfacl. philofopk. vol. 61. I77I. Cet infede a été nommé en français la Blanchc- life, en allemand , Nierenformige Pucerons, Le teft eft oblong, planiufcule , un peu finué à fon ouveriure, &: préfente en quelque manière la forme d'un rein; il eft tranlparent^ blanc, fans tâches, très-glabre, &: fans aucune efpècc de poil ou de duvet. Le<: deux antennes, tour à-tour dans le repos, ac étendues dioites , font ramenées dans leur adion pollérieuremcnc vers la charnicrc & raicment an:t'ricuremenc y dans le repos même , elles font fléchies en bas j elles font cylindriques, articulées à leur bafc, & fétifercs a leur extrémité : les foies foni au nombre de quatre ou de cinq ; la quatrième eft l^xée a l'cxtrèmué , & la cinquième à côté. Il paroît que fmfcde a la faculté de fé- parer & d'étendre ces foies, ou de les réunir à fon grè. L'œil, femblable a un petit point noir, eft placé fur la nuque, vers l'anale antérieur du corps oppole à la charnière. Les quatre pattes font ar- ticulées 5 les antérieures font foyeufes à l'extré- mité'; les poftétieures , plus lonjrues, font courbées en-dedans, terminées en un ongle allez Ion;;: deux loies tres-ourtes partent des articles. La'tète eft po'ntne, flus large à Ja baie j pcftérieuiement; C Y P 2 5" il entre la nuque & fur le dos du corps , fc montre un point noir , qui efî l'œil. Les antennes paroillent inférées à l'extrémité de la tête; mais on remarque fouvent que linfeâe dcfccnd la pointe de fa tête , ou le roftre , vers le dcllus de l.i poitrine, fans que les antennes fuivent ce mouvement, d'oii il s'enfuit qu'c"c3 font attachées aux côtes. Depuis le roftre, le corps eft lînué en angle faillant, & préfente la poitrine qui s'avance vers l'ouverture du teft, & à laquelle adhérenc fiipérieurement deux organes qui (ont les vraies pattes antérieures, quoiqu'elles fembknt quelquefois faire l'office d'antennules ou de mains. Au-dcllbiis des pâtes antérieures, on apperçoit les mâchoires de la bouche diftinguées par une tache noire , &c les antennules, qui font dans un mouvement con- tinuel. Le ventre eft prefque auHl large que la poitrine, &: peut en êttc un peu écarrè & rap- proché au gré de l'infeite, La queue eft ordinai- rement cojrbée cn-dclfous; mais elle eft quelquefois étendue , & paroît alors coinpofée de deux tubes parallèles, avec deux foies à l'extrémité, & une feule au milieu. Près de l'œil fe montrent deux véficules , qui font les ovaires. Il fc trouve en Dancraarck & en Norwcf e , dans les eaux des aunaies & des foliés. 1. Cypris ornée. Cypris ornât a. Teft ovale , fuiué antérieurement , avec des ftries vertes. Cypris tCjla ovata , antue Jînuata , /Ir.'gis virh- dibus. MuLL. E;ù.p,:g. ji. tai. ^.'fig. 4.-6.—. Zool, dan. prodr. 1591. Elle a une ligne & un quart de long ; elle rcf- femble beaucoup à la Cypris flriée j elle en eft ce- pendant alTez diilinguée, & aucune ne l'approch» pour la beauté. Le teft eft ovale, glabre , velu fur lèsbords, arrondi vers la jointure j antérieures eut & poftérieurement obtus, lînué vers le bord an- térieur de l'ouverture , & formant une bolTe ait milieu. Les battans ibnt convexes , colorés d'ua beau blanc verdoyant, avec une ftrie verte, qui occupe tout le bord antérieur de la charnière, & une autre crochue, en difque , qui s'étend pofté- rieurement : entre celle-ci & le bord de la char- nière , on remarque une grande tache , couleur d'orange. Le teft grolTi conlidérablement , paroît' telfellé ou réticulé, quoique tranfparent. Les an- tennes & les pattes font comme dans la Cypiis ftriée. L'œil paroît , comme un point noir , par l'ouverture de la charnière , & brille à ti avers ciiaque valvule ; là brille auHl un autre point doic, qui difpatoît par intervalles. ■ Elle'fc trouve' tn'Danêrtafck, dans Us chainp'! Il i 2^2 C Y P couverts d'herbes, Joiftjue veis le piiatcms l'eau y lepofc. 3. Cypris lilFc, Cypris Uvis, Tell ovale , arrondi , glabre. Cypris tefla globofo-ovata , glahra. MuLt. Ent, pag. j i . tab, 5 .fig. 7 — ^ —Zool. dan. prod. 1383. Monocu 'us antennis capjllaceis multiplicibus , tefla bivalvi globofa. Ge'ji r. Inf. t, t. p. éjS. ri°. j. Ces infeftes font nombreux , & reflcmblent à des points fur les bords des eaux. Le teft eft ovale , arrondi, obtus, opaque, glabre: tout l'animal y eft fi bien renfermé, qu'on n'apperçoit quelquefois que le feul ccil , les antennes & l'extrémité de l'une & de l'autre patte. Les antennes, toujours droites , font atticulées à leur bafe , &: fétifères à leur extrémité : les foies font environ au nombre de huit. C'cft en les faifant vibrer^ & en les agi- tant, que l'iniefte nage. L'œil, comme un point noir, elt placé antérieurement iur le dos, près de la cliarnièrc du teft. Le teft eft ver^loyant , ou prelque grifâtre: outre le point noir, qui eft l'œil , on peut appercevoir fur le dos deux taches obf- curcs, qui font les ovaiies. Les pattes (ont ar- ticulées & munies de foies très-courtes à leur ex- trémité : les antérieures font plus longues & plus groffes que les poftérieures. La queue eft un ai- guillon terminé par un on^le , le plus fouvent l'animal la cache. Elle fe trouve fréquemment en Norwege & en Danemarck , dans les eaux des marais & des fôfTcs. 4. Cypris fafciée. • Cypkis fafciuta. Teft allongé , avec une bande verte, Cypris (efta elongata , fi f ci a viridi. Mull. Enc. p. 53, tab. ^.fg. i — 5 — Zool. dan. prodr. 2.309. Elle a deux tiers de ligne , & relfcmble à un gram d'orge. Le teft cft'oblong, blanc, un peu linué à l'ouvcrtutc vers chaque extrémité, prefquc tranfparent ,■ brillant, &c aucunement cilié ; au milieu de la valvule , on appcrçoit une bande tr^nfverlale , verte , prés de l'œil ; & tout auprès une avitre bande oblique , fauve , interrompue : chaque extrén-.ité eft obtufiufcule, pins obtufe ce- pendant où fc trouvent les antennes. L'œil eft mo- bile & placé fupérieurcrocnt a l'ouverture de la charnière. Les deux antennes font droites , avec ptufieurs foies prelque égales; leur bafe eft arti- culée, & ne fort janiais'hors du teft. Les quatre pattes antériemçs font pénicilliforjijes à leur nuK- C Y P mité: les poftérieures font élevées hors de la plus balTe fmuolité du teft, & tranfparentes ; leur bafe eft cylindrique, & elles fout terminées en un ongle long, recourbé. L'infede remue peu fes antennes , & il élève rarement l'aiguillon de fa queue. Ses petits , quoi-, que lui étant entièrement fcmblablcs, font beau-" coup plus agiles. Il eft lent dans .fes mouvemens , & patoît jouir d'une vie débile; car , retiré de. l'eau, & y étant remis au même inftant , il reftc un long intervalle de tems avant de fe remuer , tandis que les autres eCpèccs font bientôt redc- venucs mobiles & joyeufes : ainfi les Cypris pu- bère, découverte & folitaire , apiès avoir été laillées à (zc l'efpace d'une heure , jouilient foudain de la vie, des qu'on leur rend l'humidité. On apperçoit des points fauves formant une bande interrompue , rcfte à favoir fi ce font les œufs. I Elle fe trouve rarement en Norwegç & en Da- nemarck, dans les eaux des aunaies, y. CvpRis firiée. Cypris ftrigata. Teft réniferme , obfcur , avec trois bandes blanches. Cypris tefla reniformi fufia., fafciis tribus albis. MuLL. Ent. p. )4. tab. 4. fig. 4.-6. — Zool. dan. prodr. 1387. Elle a une demi-lig;ne de long. Le teft eft pres- que ovale, glabre, cilié fur fes bords, prefque li- néaire à fon ouverture. Les valvules font un pea convexes, obfcures, avec trois bandes blanches, - la poftéricure lunulée , celle du milieu obIi.]ue , &> l'antérieure arquée. Les deux antennes font com- pofées de pluiieurs articles cylindriques , & munies chacune de onze foies prefque égales , quoique (ituécs fur difrérentes bafes ; l'cxtrcmité des articles prcfente d'autres foies fix fois plus courtes. Les pattes antérieures font compofées de deux articles,' elles font plus larges à leur bafe , & prcfcntenc lies foies divetfes , leur extrémité fe termine en deux onglets munis de quelques poils longs ; les poftérieures ont trois articles, & à l'extrémité un .ongle long , courbé : on apperçoit à la bafe de chacune une petite foie , & à la bafe de l'onglr. deux foies plus petites. L'œil , allez apparent , préfeute uu point noir placé antérieurement à l'angle de la charnière. La queue eft fcmblable à ' celle de la Cypris découverte. La bouche paroît ' comme une petite tache noire , placée entre les pattes antérieures. M, MuUer avoit trouvé une autre efpèce , dont le teft étoit elliptique , cillé , vert, ^vec des taches fauves, piefquc égales j ^omme çlle lui échappa C Y P bientôt , il ne put fe convaincre fi ce n'ctoit qu'une ■vartété. Elle fe trouve en Noiwcgc & en Dancmarck , dans la vafe & le limon. 6. Cytris dépouillée. Cyfris vidua. Tcft globuleux , avec trois bandes noires. Cypns tefta globoja.fdfciis tribus nigris. Mull. Enc. pag, 55. tab. 4. fig. 7. — 9. — Zool. dan. prodr. 23 84. EHe eft un peu plus grande que la Cypris liirc. Le teft cft prefi]uc globuleux , plus large à la cbarnicrej glabre , & paroî: tomcntcux lorfqu'il e(t beaucoup grolll ; il e(l: un peu plus large polté- rieurement qu'antcrieuremcnc. Les valvules l'ont égales^ bolFues , blanches , avec trois bandes tranf- vcrlales prelque noires , dont deux divilent le teft: en trois «erclcs égaux, & la troilième occupe le bord antérieur. Les deux antennes font droites , articulées à leur baie , fctifèies à Icirt extrémité; quand les valvules fort ouvertes , on peut ap- percevoir trois ou quatre articles ; les foies font au nombre de huit. Les pattes font au nombre de quatre; les antérieures font fcmblables à celles des efpèccs congénères , les poftérieures petites , font rarement viiîbles. L'œil dillicilcment apparent^ eft: comme un grand point noir , placé fupéricure- ment daus l'angle de la charnicre. Cette cfpèce cft plus large vers la charnicre qu'à l'ouverture; elle marche &: nage toujours baillt'e, jamais fur les côtés, c'eftcequi fait qu'on ne peut voir que difficilement fes pattes. Ses petits in- vidbles a l'oeil nud , font tranfparens , avec des bandes grifes. Elle fe trouve en Nor >wcge & en Danemarck , dans les eaux limoneufes, parmi les conferves. 7, CvrRis pubère. Cytris pubera, Teft ovale tomenteux, Cypris tejl:i ovali tomcntofa. Mull. Ent.p. ^6. tab. $. fig. 1. — ^.—Zool. dan. prodr. 1581. Poijfon nomme'Deftouches. J o B l O T, Microfc. r. I3./.0. Baker. M:Vq/:-. r. ly./ 8. Mo".o:ulus antcnnis c::pi!laccis mu Itiplicibus , tefta hivalvi oblonga. Geoff. Inf. tom. 1. p. 657. «".4. MjiocuIus conchaceus antennis capillaccis miil- tipUcibas , tefta bivalvi. Lin. Syft. nat. p. loyj. n°, 7. — Faun.fuec. n" . lojo. C Y P ri;3 Faun. Friderichfdal. 851. Monoculus tejla ovata bivihi hrackiis apice, aa- pilldcds muhiplicikus intra tejlam. Dec. Mcmi inj. t. J.pag. ^-jG.tab. 19.fig. J. — 10. Cet infeéte eft nomme en fnaçais , Grain de Le teft cft picùiue ovale , plus large anté- rieurcmentj un peu rétus au milieu, plus étroit polU'rieurenicnt , vers la charnière . avec des val- vules convexes égales; il eft entièrement vert, mais il varie pat la couleur : dans quelques ef- pèccs il elt obfcur &: prcfque noir , dans d'au- tres il eft d'un vert d'heibes , Si paroît couvcrc 'd'un ém.iil poli brillant , avec deux ftries obliques, vertes, placées poftérieuremcnt , de chaque côté- du teft: : au milieu des valvules-, entre les ftrics obliques, on appcrçoit des points blancs , qu'on pourroir prendre pour de petits ccufs. Antérieure- ment près de la charnière , on apperçoit une pe- tite tache luifante , comme un point qui , félon fes divers afpetts ,. eft doré ou blanc & entouré fupérieutemcnt , d'un arc noir : c'eft là oii l'oeil fe préfente. La paitie fuptiieure du tcft , de cha- que côté antérieurement, eft pâle. Tout le teft , au microfcope , paroit toinenreux ou velu. Les deux anteiuics font droites, capillaires, blanches, ou un peu jaun.itres , articulc.'s a leur bafe, féti- fères à leur e.vtrémité. L'œil cft un point noir, litué à l'ouverture antérieure & la plus étroite des valvules. La poitrine s'avance & préfente la bouche à fon extrémité; poftérieurcmen: , entic la bouche & les antennes , naiflent les partis antérieures : les pattes , au nombre de quatre , font jaunâtres ; les antérieures fonr courbées , compofées de trois articles, avec des foies épaifles , ferrées ; les poftérieures , recourbées , (ont plus renues & n'ont qu'un fcul article cylindrique ; l'extrémité cft terminée par un ongle long , £c l'on apperçoit à la bafe , deux petits aiguillons, l'abdomen paroit renfermer deux lobes fauves, féparés au milieu par un cercle noir ; entre ces lobes , fe trouve la queue , rarement: étendue , prcfque toujours pliée, terminée par deux pointes. Loifque l'infecle repofe tranquillement fur le dos , 5: que le te.ft elt ouvert , on apperçoit à la parrie antérieure de la poitrine , entre les pattes antérieures & poftérieures, une rachc noire, qui eft la bouche de l'animalcule ; c'eft une mem- brane tranfparente , dont le milieu fe fépare , Se prt fente fupéiieuiemenc une petite ligne tranf- verfale noire , & deux mâchoires délignécs , cha- ■ cune à leur extrémité , par un point trè<:-noir} entr'elles fe découvrent de petites antennulcs blan- ches , alTez fcmblables à celles des Tipules ; Si autour de la bouche on apperçoit encore plufieurs' très-petites antennulcs pédiformcs fimples, Si dans un mouvement continuel, ■ ' 2^4 C Y P Cet infeae nage toujours fur le ventre & palpe tous les objets avec les pattes antérieures. Sou- vent il fe renferme entièrement dans l'intérieur de fon teft, ne laiffe les valvules que peu ouvertes, & ne montre que les feuls ongles des pattes poftérieures. Comme le teft n'eftpas tranfparent , les auteurs n'ont guèrcs fait mention que des en- tennes , les feules parties que l'animalcule fait pa- loître lorfquil nage ; fcs autres membres ne peu- vent être découverts que dans des momens favo- rables , & lorfqu'il repofe fur le dos^ avec le left ouvert. Elle fe trouve fréquemment en Norvège & en Danemarck^ aux mois de mai &: de juin, dans les eaux pures : elle a été confervée en vie pendant les mois de juillet , août , feptembre , dans un vafe rempli d'eau non renouvel'.ée. Elle a été trou- vée aulTi en odobre, dans des fofles d'eau non faléc près de la mer. M. Muller a vu dans des eaux maritimes avec la Cypris pubère , une autre efpèce , qui paroit avoir beaucoup de rapports avec les Cypris ftriée & candide. 8. Cypris velue. Cyfris pi/ofa. Teft ovale, obfcur, cilié antérieurement Se pofté- rieurement. Cypris tefla ovita ,frfca : antice & po/lice ciUata. MvLi.. Ent.pog. 59. taà. 6. fig, j. 6. — Zool. dan. prodr. 1588. Le teft eft ovale , opaque , glabre , avec des cils roides à l'une & l'autre extrémité. La char- nière eft plus courte que dans la Cypris lifte ; têts fon extrémité on apperçoit l'œil comme un point noir. Les deux antennes font capillaires ,& , à raifon du corps, plus longues que dans les autres efpèces congénères. Elle fe trouve en Norvège & en Danematck , dkns les eaux des marais & des folles. <). Cypris folitaire. Cypris monacha. ' Teft tronqué ancéiicurcmeut , avec des ftrics noires. - Cypris tefla antice truncata ,flrigis nigris: MuiL. Ent.pag. 60. tab. S-fis- ''■ — '^- -Zoo/, dan. jrodr. 1390. Elle a une demi-ligne de grandeur, & paroit àrœilnud, de couleur fauve & noire. Le teft, Yu de côté , eft glabre , arrondi poftérieuie- ment , prefque tronqué anctiicuremeiu , fauve, opacjiie , avec une ftae longitudinale noiic , fur G Y P le bord , vers l'ouverture ; fi on la confidère à l'ouverture , il paroit ovale , obtus , creux au milieu, avec fes bords noiis , fall'ans. Les deux antennes font droites , articulées à leur bafe , par quatre petits articles , avec cinq ou fix loics lon- gues égales , à leur extrémité. Deux foies très- limples , de la longueur de la bafe des antennes , s'étendent, l'une au-delà de l'antenne poftcrieurc, l'autre , entre l'une & l'autre antenne. Les pattes antérieures font rarement vifibles , & les pofté- rieures ne fe montrent jamais; l'ecil , femblable à un point noir , eft placé pics de la charnière du teft : un autre point que l'on trouve de cha- que côté de la charnière , peut donner lieu à faire douter fi ce ne font pas deux yeux latéraux, d'autant mieux que le point noir n'eft pas placé , comme à l'ordinaire, dans la propre ouverture de là ciiarnière. L'aiguillon de la queue, rarement droit, eft de couleur jaun.ître : on pourroïc le prendre pour une autre patte poftérieure. ' Elle nage le plus fouvent fur le dos , ayant l'ouverture du tell en haut, & elle préfente alors une forme agréable ayant de chaque côté un point noitjduquel patt une ligne courbe , noire. En dclîus & en delibus, entre les valvules, fe découvrent des cils rares , qui ne font vifibles qu'à une forte loupe : ils ne paroilfeni. pas naître du teft, mais de la partie intérieure ; le refte du ted eft trcs- glabre, brillant. Quelques efpèces font fi biilan- tes , qu'elles paroillent comme dorées , avec des ftries noires. Elle fe trouve en Danemarck & en Norwège y dans les marais couverts d'herbes. 10. Cypris épailTe. Cyvris crajfa. Teft prefque en raalTe , plus large antérieure- ment , avec une bande oblique fauve, Cypris tefla fubclavata , antice latiori , fafcia oblioua falva. Mull. Eut, pag. 6 l. tai. 6. fig. i. 2, Elle rclTenible à la Cypris fafciée, elle en dif- fère cepenv^anr par la partie antérieure du tell, plus large que la poftérieure, par l'ouverture plus finuée vers l'une & l'autre extrémité , & par la bande verte qui manque. Le teft eft allongé , ob- tus & cilié de chaque côté, deux fois plus large antérieurement que poftéiieurcment. Le bord de l'ouverture efl finué de chaque côté , & avancé au milieu. Uue bande obl'quc interrompue par des taches fauves , viefcend de la région de l'ocil vers le bord poftérieur ; le refte eft comme dans les efpèces congénères. Elle fe trouve en Norvyège Se en Danemark , dans les endroits humides. C Y T II. Cypris candide, CrrRis candida. Tcft prefque ovale , très-b!anc. Cypris te/la fubovita , candidijpma. MuLL. Ent. pag. 6i. tab. 6.fig. 7. — 3 — ZooL dan.prodr. 158J. Elle eft plus petite que la Cypris découverte; mais les valvules font plus convexes, & ne font ^oiiit fniuées antérieurement. Le teft eft ovale ventriqucux , très-blanc , trés-glabre, antérieure- ment 5c poftéricurement obtus : à une tortc loupe , il paroit couvert de toute part de petits poils roiJes. Les valvules font convexes & prcfque opa- <]ucs. L'ouverture eft: large : au milieu des valvu- les on apper^oit dans plufieurs efpèces, une petite ligne blanche, tranfvcrfale. Les deux antennes font «droites , cylindriques à leur bafe , fétifèrcs à leur extrémité , & compofécs de quatre articles tranfpa- rens : les foies font mobiles & au nombre de cinq, trois égales, deux plus courtes. Les pattes antérieures font articulées & terminées par trois ou quatre foies ; lês poftérieurcs font plus longues que les antérieu- res , & ont deux articles de plus , avec un ongle courbe, long , à leur extrémité. L'œil n'a pu être apperçu. La queue , comme dans les autres efpèces, a un aiguillon étendu. Le long de la queue , poftérieurement , on ob- fcrve dans cette feule efpèce , deux foies divcrfe- ment étendues & mouvantes lorf^ue l'animalcule nage ou marche. Tandis que cet individu étoit fournis à l'obfervation fous le microfcopCj il vint à fe dépouiller entièrement de fa peau & de fon teft , qui formoit une pellicule criflalline & trcs- tranfparente, fur laquelle on pouvoit appcrçevoir çà & là , de petits poils , & les dépouilles des antennes & des pattes; une'autre efpèce à l'inftant même de fa mort , éjaculoit des œufs. Elle fe trouve, non fréquemment, en Dane- mark & en Norvège , dans les marais. CYTHERE, Cythire. M. Muller a défigné fous ce nom un nouveau genre d infeéles microf- copiques , aquatiques , tefbcés & bivalves , qu'il a formé & placé dans la féconde divifion méthodique de fon Entomadracie. CARACTERES DE CE GENRE. Deux antennes. Huit pattes. f Un feul œil.' Tête cachée. Teft bivalve. Ce qui a éié dit fur l'afpeâ; du teft de CYT ayy la Cypris , fi femblable aux coquillages, peut (e rapporter également à laCythère, dont les h bitudes & le genre de vie la rapprochent beaucoup de la Cypris d'eau douce. On apperçoic difficilement à l'œil nud l'animalcule , mais on peut bieniot connoître le tell & les autres parties, quand on eft armé d'une loupe. Les antennes font fimples , munies feulement d'une petite foie ou d'un poil très-court , à la bafe des arti- cles ; elles font plus courtes que dans la Cypris. L'œil, comme un point noir , obf- cur, dans quelques efpèces ^ eft placé dans l'angle antérieur des valvules. Les pattes , que l'infefte fait paroître rarement au-de- hors , font inégales , aa nombte de huit: les antérieures font courbées en- bas & dif- tantes des autres j les intermédiaires font re- courbées & plus courtes ; les poftérieures , plus longues , & armées d'un ongle long , font placées au lieu de la queue qui manque & dont elles femblent faire l'office : elles font toutes fans foies ou poils propres à la nai^e , mais munies dans quelques efpèces j d'arti- cles , & d'une petite épine latérale. Ces in- feétes vivent dans les algues, les fucus , &: dans la plupart des plantes marines. Us mar- chent avec agilité j pour chercher leur nour- riture. On n'a pu encore les voir nager. Dès qu'on les toucheou qu'on les retire de l'eau, ils cachent auQi-tôt leurs pattes, enfuice leurs antennes, dans leurs valvules. ESPECES. I. CïTHÈRE verte. Cythère tcft réniformc , toraenteui. Cythere tefta reniformi tomencofa. Mull. Ent, pag. 64. tab. j.fig. I. 1. Le teft eft rénifornie , vert, couvert d'un léger duvet, un peu plus large antérieurement, ayant quel- quefois une valvule un peu plus avancée que l'autre. Les antennes font articulées, munies de trois poils à leur extrémité : on appcr^oit difficilement une petite foie aux divifions des articles. Les pattes antérieures font en forme de faulx, piefque com- primées, en fcie en dedans, à peine articulées, tronquées à leur cictémicé , munies d'un petit on.- aj^ C Y T fie à l'angle extérieur; les interméJiiires font plus éliées , articulées ii onguiculées ; lespoftérieures , font plus longue» & garnies d'un grand ongle. Elle fe trouve en Dancmarck & en Norvège dans divcrfes efpèces de Fucus. 2. Cythère jaunâtre. CYTurRL lutea. Cythère teft réniforme, glabre. Cythere tefta rcniformi g/aini. Mull. Enc, p. 6$. tab. -j.fig. 5.4. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente , & elle ne paroît en diftérer «que par le teft.liffc, de couleur jaun.\trs & lans duvet , & par les an- tennes , plus fortes , munies de cinq articles , avec une petite foie à leur extrémité. Les pattes an- térieures font moins comprimées, à peine en fcie , & l'on voit s'élever à la bafe antérieure, une foie arquée, alfez forte , qui ne paroit pas dans l'efpècc précédente, & qui peut être cachée dans les valvules. Elle fe trouve en Norvège & en Dancmarck, dans la plupart des plantes marines, 3. Cythere blonde. Cythere flavida, Cythère teft oblong, glabre. Cythere tejîa oblonga glabra. Mull. Ent, p. 66. tab, 7. fig. f . 6. Le teft eft oblong , d'un jaune clair , lilTe , ob- tus à chaque extrémité , plus étroit antérieure- ment. Les antennes font articulées , déliées , à peine fétifères. Les pattes antérieures font déliées ; articulées ; les autres , comme dans les cfpèccs con- génères. Elle fe trouve fréquemment en Dancmarck & en Norvège, fur un cfpèce de Zoophyte , Flujlra iineuCii. C Y T 4. Cythîre boffuc. Cythere gibba. Cythère teft ovale , velu , puftulé de chaque Cythere rejla ovata hîfpida , utrinque puftulata. Mull. Eut. pug, 66. tab. j .fig. 7. — 9. Le teft ■ eft pâle , ovale , couvert de petites foies , renflé en puftule, au milieu de chaque côté, ce qui forme une efpèce de boffe fur le milieu de chaque valvule ; enfuite il s'incline doucement à la partie antérieure & fe rétrécit poftérieure- inent. Les antennes & les pattes (ont articulées , égales: chaque article eft muni d'une petite foie; l'œil fcmble oblitéré , ou eft à peine vifible. Elle fe trouve en Danemarck , dans les plantes marécageufes. 5. Cythère voûtée. Cythere giboera. Cythère teft ovale , glabre, bipuftulé de chaque Cythere- tejla ovata glabra , utrinque bipujiuiata. Mull. Ent.pag. 66. tab. 7. fig. 10. — 11. Le teft eft verdâtre, ovale, fans poils, renflé de chaque côté en deux petites puftules , ou ré- tréci tranfverfalement au milieu , & élevé vers cha- que extrémité , en bofle globulcufe : ces boffes font d'un -vert obfcur , & l'extrémité antérieure eft obtufe , un peu plus large. La poftéricure fe prolonge en forme de mamelon. Les antennes foftt articulées, foyeutes. L'œil eft d'un noir brillant & placé dans l'angle antérieur des valvules. Les pattes font comme dans les efpèces congénères. Elle fe trouve en Norwège & en Danemarck , dans les confer-ycs maritimes. CAPIiNIE, D A P D A P 25-7 J_}aPHNIE , D iriTKi.i. Genre d'infcdlcs microf- eopiqucs, aquatiques , tcftacés & bivalves , établi , délign<; fous ce nvm p^r M. Mullci- , & placé dans la féconde divillon méthodique de ibnEntoinoilracie. CARACTERES DE CE GENRE. Deux antennes rameufes. Huit & jufqu'à douze pattes. Un feul œ;i. Tête apparente. Ttft bivalve. De route la famille des Entomodracés , dsnt la couleur rouge colore quelquefois la furface des eaux , où cts infedc'S fe trouvent en grande quaiiti(é , le premier qui a été connu a été appelé Puce branchue, Pui.x arhorejccns , & ce même nom a écé com.nun a tout un genre , ou à toutes les efpèces différentes qui pouvoient fe fane dithnguer par leur couleur rouge. La plu- part desentomologirttsoiu également dcligné diverles elpèces qui ponvoieatavoir des pat- tics arbotelcenes ou hiancliues. M. Mu, 1er, apiès avoir établi ce genre , a cru devoir lui donner un nom pro; re c^c lappeller Daphnie , Dtiphnia , à caufe des antemies divifées en forme de branches d'aibre. Il penfe que ces infeties font vciiiab'cment monocles , quoique Swammeruam , en déciivant une fetiie elpècc , lui donne à^ux yeux: c'efl: le même œil qui fe voit des deux cc")tcs. La Daphnie fe meut & nage au moyen de fes antennes , & ne paroît point faire ufage de fes paires, qui font renfci niées coniinuelleinent dans Its valvules du telt. Elle tient fa queue couibée .Je chalie avec el e les animalcules ou petites grames qui pénètrent avec l'eau cntr.* les valvules. On peut appercevoir fia- Hljî. Nac, InJ.a. Tom. FJ, teiïin reâum , qui defcend de la bouche jufqu'i la qtieue j (Je le termine par l'anus, duquel on petit voir fottir des excrémens roufsàtres. Auprès de l'intellin , au-delfus des ovaires, paroît un mufcle tranfparent, dont les mouvemens alternatifs de dilata- tion & de contratftion , dcfignent le cœur. Le nombre des pattes efl difficile à déter- miner dans les Daphnies, à caufe du grand nombre de poils qui s'y trouvent. Le mou- vement de CCS infedes fe fait ou en ligne perpendiculaire , ou en ligne obli^juc in- terrompue. Ils nagent ordinairement au milieu des eaux ;quelquefois ils s'élèvent à la furface , rarement ils gagnent le foni. Lcj Daphnies font ovipares i< vivipares. M.Midlec a vu aux mois de mai ôc de juin , dans l'ef- pacc occupé jar le dos , des œufs le plus fouvent vtrdâtres , & il a vu enfuite au mois de juillet , les petits vivans fe hâter de fortir toutes les fois que la mère , en tîécliilTant la queue, lailTou Tefpace libre. ESPECES. I. Daphnie pinnte. D.1PHNIA pcnnutii. Daphnie , queue fléchie , teft podérieurement mucroné. Ddphnia cauda infiexa , tefla pojlice mucronata. MvLL. Enc. pag. ^2.. cab, il, fig.^. — 7. Daphnia Pu/cx. Mull. Zoo/, dan. prodr. 1400, — Faun. groenl. 158. Animaku'um aquatiU. Redi opufc. 3. t. \6,f. j. Moiocu'us Pulex aniennis dicholomis cauda m- f.exj. Lin. Syfi. nuL. pag. lojù./z'^. 4. Mull. Lin. Syfl. j. ih. i. B. f. 1 141. Monoculus Pulex. PoD. Muf. grue. ;». U4. Pu/ex caiidaïus. ScHAtir, lyf . f. i./ 1. — S. Kk 2y8 D A P Brunchipus conchiformls primus. ScHAETF. Elem. t. !■)./. 3. 4. Icon.inf. t. 150./. J. a.b. Ve, Me Pin. pag. lOj. LiDERM. MicrOjC. p. 146'. t. ;. f. H. Tremeley Polyp, p. 148. /, 6. f. II. Naturj. 7. ft. p. loz. ■ Cet iiifede efl remarquable par la couleur rouge de (ang donc il efl: colore , & dont il paroît teindre les eaux dans lefqucUes il fe trouve. Il n'y a que di;s gens amis du merveilleux, & n'ayant aucune connoilfance d'hiftoire naturelle, qui, avec la plus petite attention , ne foicnt pas convaincus que cette couleur rouge cft due à de petits anima'c jles vi- vans, par les mouvemens qu'ils manifeltcnt. C'cft non-feulement cette Daphnie , mais les Cydopes quadricornts &. rouges, qui rougiflent également l'eau. Cet infcde a une ligne & quart de longueur. Le teft cft ovale, renflé, jaun.itre, un peu iînué pofférieuiement en-dellus , inférieuiement mucroné ou muni d'un aiguillon court : a une forte loupe , il paroît réticulé, & dans la dépouille, le réfcau cft trés-apparent. La tète cft comprimée , inclinée en forme de rolire bordé de deux petites foies pro- cminences. Les antennes font dichotomes , inférées au col; elles s'élèvent fur deux troncs cylindriques, t]ui prodiiifcnt à leur bafc quatre rameaux tri-ar- ticulés , fétifères. Les articles font cylindriques , égaux; les inférieurs font munis d'une foie, le fu- péricur à fa bafe en a trois. Dans l'autre rameau, la foie du premier article manque : toutes ces foies font comme fendues & en forme de plumes. L'œil eft noir, changeant, entouré de globules tranf- parcns, & qui brillent comme des diamans mobi- les. Les pattes font au nombre de dix; les quatre paires fupérieures fout longues, la cinquième ou la iernière paire n'eft munie d'aucune foie : les huit pattes inférieures fe meuvent plus fréquemment que les fupérieurc. L'abdomen , les paites & l'inteftin , <|ui defccnd en ferpentant depuis la bouche jufqu'à la queue, font rouges-. La queue eft fléchie, on- guiculée à fon cxtrcmité , en Icie en-deflous an- téricu.'ement; elle jft munie, au milieu, de trois tubercules , & pofl'rieuremtnt de deux cils en forme de crochets . dont le fupérieur eft recourbé &: alfez long, l'inférieur efl court & courbé. Du premier tubercule partent deux foies; on peut appercevoir la double vulve de la femelle. Les œufs, ronds, verdâttes, l'ont au nombre de huit, & de douze dans quelques efpèces. On trouve dans les eaux flagrantes une variété, dmt les antennes ont .les foies entières , &c dont le tell: ne paroît pas réticulé. La couleur du corps varie; ileffrouge, roux, verdàtre & blatichiitre. D A P Dans peu d'individu*;, on voit furledos, de cha- que côté de l'intellin , là oii les œufs patoilknt ordinairement, une grande tache noire, prefque carrée. Les tubercules & les cils de la queue , aiiilî que les plumes des antennes, font a peine vifibl^;S dans les jeunes efpèces. La Daphnie que nous avons décrite cft la fe- melle. Le mâle eft trois fois plus petit. Le tcft eft prefque ovale, poftérieurement en-dellous, pointu A fon bord comme dans la femelle , finué au mi- lieu,, arrondi intérieurement a fa partie fupérieure, La partie antérieure eft non-feulement plus élevée, mais paroît diftinifte du refte du teft : le bord elt très- velu, & la partie de la poitrine eft couverte de poils très-ferrcSj longs; ils font courts vers les pattes en dcffous. La tête eft moins obtufe que dans la femelle. L'œil eft noir, entouré d'un bord bril- lant, comme dans la femelle. Le corps eft jaunâ- tre, avec une tache tranfparente , mobile fur la partie fupérieure du cœur , entre le bord du teft & l'inteftin. Les pattes font difficiles à diftinguer. La queue eft fléchie, avec un ongle à fon ex- trémité: au-deflbus de l'extrémité, on apperçoit un petit lobe tranfparent; le bord inférieur eft en fcie vers l'extrémité; la bafe cft munie de quatre tubercules: du premier partent deux foies courtes. Entre la tête & lapoitiiue, ou en-deflous delà tête & de la poitrine, fe trouvent deux mcmbies propres au mâle; ils font blancs , tranfparens, prefque tronqués à l'extrémité : d'un angle de l'extrémité part une foie ou un aiguillon courbe ; à l'autre angle, on apperçoit un petit tubercule terminé par une petite épine. Ce font les parties génitales du mâle. Avant le coït, l'aiguillon ou le petit crochet eft caché dans l'article de la bafe: après le cou, il refte pendant quelque tems étendu & apparent. Il vit avec la femelle dans les mêmes eaux ftag- nantes. Elle fe trouve en Danemarck , dans les eaux des foffes. 1. Daphnie longue-épine. Daphnia longifpina. Daphnie queue fléchie ; teft antérieurement en fcie , poftérieurement aigu. Dt-^phnia Cduda inflexa , te\{a antue ferruljta , pofiice acu/cjtii. Mull. Eni.pjg. f;8. tah. n..fig. 8. 10.— Zool. dan. prodr. 1401. Puiex aquati. lia:, tdb. 3 1 /. a'bonfct 2.. ;. SWAMMERD. Bib!, Eak. Microfc. p. 393. t. It. / I4. Monocidus brjchils dichotornis , caiidu nppendi- ulatu , inflexa , tcfta ap'icc unifpinofa. Yita.Miin, nf. tcm.T. pag. 4+1. A 17./. 1.— 8. D A P Elle a bejytoup de rappoits avec'la précé- dente; mais elle cft plus éuoKe. Le tcft eitoval, oWoiig, blanc, tranfparent , non linué pcftéricu- rcment en - dellns , mais terminé inféricuremcnt en un aiguillon pointu , de la longueur de la moitié du tcfl, en fcic de chaque côté:" les valvules font anlll en Icic anténcureinenc & poltérieuremcnt: la tête ciUnclinée, incifée en-detTous , un peu dé- primée an milieu d.ir.s quelques efpéces; fon cx- trémitt, a 1 ouverture des valvules, eft aigué , & a la partie poltérieurc , on apperçcit trois pétales liliaces , traiifparents , qui ne font pas également diftiiicls dans toutes. L'œil eft entouré d'un cercle moins brillant. Les antennes font comme dans la précédente , mais non en forme de plumes. Les pattes l'ont au nombre de huit : les inféiieures font plus épailTes, & poileufes à l'extrémité. La queue eft fléchie, terminée par deux ongles , an- térieurement en fcie en-dcllous , avec deux foies à la bafe. On apperçoit fouvcnt un fcul œuf, qui peut-être eft l'ovaiie'. Lorlqu'on regarde avec un microfcopc l'infede nageant, l'œil e'ft plus diftinét que ilans les eTpéces congénères i c'eft même la feule partie de la tête qui ("oit apparente. Cette Daphnie le plaît le plus fouvent a nager fur le dos. Elle fe trouve en Danemarck , au mois de juillet & d'août, dans les eaux pures. ;. Daphnie quadrangulairc. D.IPHNi.i quddr.jnffulii. Daphnie, queue fléchie; teft (impie , quadran- gulairc. Ddphnia cûuda injlexj , tejla quadrunguluiimutica, MvLL. Enc. puj^.'jo. lab. i^-fig. j.j. Monoculus antennis dkhotomls , Cduda injlexa. Geoff /•:/: ;. i. p. 6jj. Le teft eft arrondi antérieurement , boITu , ou rectangulaire poftérieuremenc à l'a partie fupérieure. Les valvules font déprimées antérieurement, &: ré- ticulées dans quelques efpéces. L a tète eft courte , trois fois plus large que longue. L'œil eft noir , "tand, placé au milieu de la tète antérieurement. Les antennes font dichotomes , avec des rameaux tiiatticulés , féiifères. Les deux antennules font allez faillantes fous la tête. Les pattes, trois de c^'aquc côté, fe diftinguent difticilcment. la queue eft fléchie, en fcie antérieurement en-defTous , munie de deux ongles à fun extrémité, & de deux foies a fa bafe. Elle eft quatre ou cinq fois plus petite que la Daphnie pinnée. Dans quelques efpéces , le teft eft aigu; dans d'autres, il ne L'eft pas du tout. El'le elt fouvent touge. D A P 2J9 Elle fe trouve en Danemarck, pcrjdant toutl'étéj dans les eaux des marais. 4. Daphnie lîm.i. Daphnie, queue fléchie; teft oval , (impie. Daphnia cjuduinjî.xa , tijl.iova!i muticu. Ml'LL. Ent. pjg. 91. i.i. II. fig, II. lî. Monoculus brackVs dichotomis , caud.i fimplici inpxu , rejlu poftta ro:u:idMa , non'.pmvju. Deg. Mîm. inf.voL 7. p. 4J7. tab. ij.fg. 9 — l 3- Lang. natuiUvand. t. 1./. i. Pou aquatique, fécond Cyclope. JoBL. m/croyi. i; pur.z. t. A y fig.F.Q R. Pu/ex non caudiitus. ScH.MTi. monogr. t. i./. 9; Le teft eft prefque de forme rhomboïdale , tranf- parent, jaun.ître , fans épines & fans cils La tête antérieurement, relativement à la grandeur du teft:, a une finaodté moins enfoncée que dans 'es autres efpèce"-. L'œil, placé vers le vertex , ell globuleux, petit & noir. Les antennes ('ont dichotomes, avec les rameaux égaux &. compos's de trois aiticlcs. Le premier & le fécond loue tcrmi lés par une foie longue , géniculée , hoiizontale ; le dernier eft ter- miné par trois foies droites , élevées I es pattes font au nombre de huir. La queue cft: fléchie, laige, entièrement retirée dans le teft, fnaée en-dcllous vers 1 extrémité, munie, au milieu , de deux petites l'oies, & de deux crochets à l'extiémiié , fous Icfquels on apperçoit cinq petites épines inégales. Elle eft très - fréquente dans les marais du Da- nemarck, depuis le prmteais ;ufqu'a l'autoiiine. y. Daphnie rccL'roftrc. Datunia reciiroftris. Daphi î:ft antérieurement ci- ec deux petites cornes droites, longues. Ddpknta cauda infuxa , tefïti antice dilata, cor- niculis porreciis loipis-, Moll Ent.pag. yi. tab. \t. fig. 1 — ^—Zool. dan, prodr. 1401. Le teft eft oval , tranfparent; les valvules font très - ouvertes , & ont le boid antérieur cilié. La tête eft antérieurement arrondie, crénelée en-dcf- fous , munie de deux petites cornes Lnéaires . cy- lindriques, tranfparcntes, terminées par trois poils, & placées une de chaque côté de la tête. L'œil , placé vers le vertex, reflémble à un point noir, fans contour tranfparent. Les antennes font dichû- Kk X :'.'J0 D A P ornes; !e! ramsaux, ainfi que dans les autres ef- pèces , (ont conipou's de ti'ois articles terminés pjr des loies : les foies font compofées de trois arti- cles , dont le premier eft cylindrique , 6c le fécond minte. Les pattes , au nombre de trois ou quatre paires, font peu dil^indes. La queue eft fléchie , très-petite, terminée par deux foies aulll longues que le corps. Elle fe trouve dans les eaux pures , marécageufes du Danemarck. 6. Daphnie curviroftre. Daphnia curviroflris. Daphnie , queue fléchie ; tefl antérieurement velu, avec de petites coiiks pcadaïujs. Dapknia cauda tnflexa , tefla anriee pi/ofu cor- nicu/is pendulis MvLh, Eni.p. jij. tui. i^-fig. l. i. ^—Zool. dan. prodr, 2403 . Le teft eft mutique , avec les bords antérieurs velus. La tête eft poftéricurement arrondie , aiué- tieuremcnt en fcie. Deux petites cornes pendent fur le tront ; elles font recourbées, en (cie à leur bord , plus large à l'extrémité, mobiles en tous fens. Près de la bafe des petites cornes , on remarque un petit point, & en-dcifous , on apperçoit l'œil comme an point noir, plus grand, fans cercle brillant. Les antennes font dichotomes ; les rameaux font iné- gaux 5 triarticulés , termurés par trois foies : dans un des rameaux plus mince, il n'y a point de foies latérale';, dans l'autre rameau plus épais , on remarque une foie latérale à lextrémité des deux premiers articles. Les pattes, au nombre de huit, font pe- tites; la queue eft fléchie , en fcie en-delfous , ter- minée par deux crochets. Elle fe trouve, pendant l'été, dans les marais du Danemarck. 7. Daphnie mucronée. Daphnia mucronata. Daphnie queue fléchie ; teft antérieurement te inférieurement aigu. Djpkn'ia cauda inflexa , tefta ant'ue infra acu- leatj. MuLL. Ent. pag. 94. lab. 13. fig.e.-j. — Zool. dan. prodr. 2404. Monoculus brachiis dichotoTiis , capite rojlrato , cauda injîexit, tefta aniice bifpinofa. Dec. Mérn. inf. vol. 7. pag. 463. t. iS.fig. 3— S. Cet infeâe nage fur le dos à la furface de l'eau , & dans cette pofition il paroît avoir quatre Hgnes longitudinales noires. Le teft vu tant cn-delfus qu'en dellous , paroît ovale , & à peu près demi-circu- laire par les côtés j ic bord antérieur des valves eft D A ? linéaire, droit, cilié, terminé fupérieutcment eu angles aigus & infcrieiirement en pointe. La tète clt avancée , antérieurement lînuée , S: terminée par un roftre obtus. L'œil ell^rand, noir, & placé vers le vertex. Les antennes (ont dichotomes ; cha- que rameau eft compofé de trois articles, dont le premier & le fécond foat terminés par une foie, & le troifieme par trois : dans l'un des deux r.i- maux , la foie du premier article manque ; les foies font compofées de deux articles. 11 y a (îx paires de pattes , qu'on diftingue difficilement. La queue eft fléchie & munie de deux crochets , Se terminée par deux foies très-longues. Elle fe trouve dans les tniroits marécageux du Danemarck. 8. Daphnie ciiftalline. Daphnia cry^dllina. Daphnie queue courbée ; teft fimple avec de pe- tites cornes , droites , coi.r.cs. Djpknia cauda dejlcxa , cornicidls porreUis curtis. MuLL. Ent. pag. 96. tab. l-i-fig. 1 — 4 — ZooL dan, prodr. 140^. Monoculus corpore elon^ato , brachiis dichoto- m's , fctis plurimis , aiudu latcraluer exjeria. Dec. Mérr.inf. tom. 7. p. 470. tab. i^-fig. I — 4. Le teft eft oblong, blanc, criftallin, tranfparent. La tête eft antcr,i.uiemtnt arrondie , terminée "ar un roftre en angle dioit, & au-dcflous on appcr- çûit un petit corps crochu , femblable à une lan- gue. Deux petites cornes , courtes , cyiindr ques , velues à l'extrémité , paroiiïcnt au-dellus de l'ex- trémité du roftre. L'ail placé à la partie porter eurc de la tête, un peu au-dellous du vertex, eft en- touré a'un anneau brillant. Les antennes font di- chotomes , avec les lameaux inégaux: Les plus grands l'ont compofés de trois articles terminés chacun par une épine latérale; le dernier eft terminé par (ept foies géniculées , & le fécond en a trois au milieu: Les deux petits rameaux font compofés chacun de deux articles , dont le premier long , eft terminé par deux foies latérales, & le dcr;iier court, e)l ter- miné par quatre. Les pattes font au nombre de douze , & couvertes de poils longs. La queue eft courbée & terminée par deux ongles crochus. Au- deflous de la queue on apperço;t deux rangées de petits piquans , & à la partie poftérieure , deux appendices terminées par deux foies biarticulées. Lorfque cet infecte nage , on le prcndroit au premier coup d'œil , pour le petit de la Crevette fauteufe. Elle fc trouve en Danemarck, dans les rivières, , & rarement dans les lacs. D E R f Dathnie fétifcie. D.iPHUiAfetifcra. Daphnie queue droite ; teft avec des faifccaus de foies, aux angles aiitéueurs. Diifhniu caudu recla ; ufij angulis anticis fjfci- fu'.ojetarum. MvLL. E ne. pjg. ■fS-Caù, 14./^. J — 7 — Zoo/, dan. prour, 1406. Elle icfîeiTibie beaucoup , pour la forme & la grandeur . à la Daphnie cnftalline. Le tefl: eft cnf- talhn, tranlpaicnt, ovale, oblong , poftérieurenienc rétus , ou obliquement tronqué. Le bord antérieur des valves cfl: muni de cils Ijngs, mobiles au gré de l'iiireele : Tangle fupérieur des valves cft muni d'un tailceau de poils , l'angle inférieur eft muni d un faifeeau femblable , mais dont les foies font plus longues : l'inlcfte peut à fon gré , étendre ou rapprocher ces faifceaux. la tète eft arrondie fupcricuiemcnt, inclinée antérieurement, & munie d'un rolhe obtus. A la bafe des antennes , on apperçoit une petite corne , formée d une pièce foi te, crénelée en dellous. Se d'un ongle courbé, atténue , extérieurement ciliée. L'œil ell: noir , avec un cercle brillant & placé fur l'occiput ; vu du côté du ventre , il paroît n'niforme , & fphériqiie vu par les côtés. Les antennes font compofées de tjois rameaux , portés fur le tronc commun , & terminés pat pluficurs (oies. On diHinguc diiîi- ci ement le nombre de pattes, à eaufe des lames branchiales , circulaires , qui fe trouvent au-dclius; au milieu de ces pattes, efl un canal étroit, pro- iond , dans lequel on remarque un petit corps cro- chu, femblable aux pattes, contmuellement en mou- vement , lorf ,uc l'inlede repofe. La queue ell ter- minée par deux petits angles. Eïle fe trouve en Danemarck dans les étangs. DEMOISELLE, nom vulgaire donné aux infcéles que nous délig«ons fous celui de Libellule, f^oyti LlBfcLLULE. DERMESTE , Den.^frsTES. Genre d infcclcs de la première ieèiion de l'Ordre des Coléoptères. Les Dermeftes font de petits infedes qui ont deux antennes courtes , terminées en malTe perfo- liée ; la tête inàinée , prefque entièrement cachée dans le corcckt ; !e corps oblong ; deux élytres dures , écailleufes ; deux ailes membraneufes , re- pliées, & cinq articles à tous les tarfes. Ce genre a été confondu avec un grand nom- bre d'autres genres, par Linné, Geoffroy, de Geer , & par tous les auteurs qui, ne fâchant oii placer les efpèces nouvelles , en furchargcoient la lille des Dermefles. M. Fabricius a voulu porter la lumière & répandre l'ordre au milieu de cette conf ulîon j mais quoiqu'il aie travaillé avec fuc- D E R 261 ces , quoiqu'il ait fépaté un très - grand nombre d'elpèecs , la moitié de celles qui compofent le genre qu'il a donné, doit encore en êtie {épatée. Nous tâcherons de rendre de nouveaux fervices à la (cience, en élagant de ce genre ce qui nous paroit lui être étranger , en établilfant de nou- veaux genres, s'il y a lieu, ou en reftitHant à ceux déjà établis , les efpèces qui doivent leur ap- partenir. Les D.rmeftcs ont des rapports alTcz nombreux avec les Bouchers , les Nicidulcs , les Nicrophorcs, les Anthrenes ; mais la mafl'e des antennes allon» géc, & les mâchoires armées d'un onglet, qui dif- tinguent les Boucliers y la malle aiiondie & les mâchoires (impies des Nitidulcs; la malle des an- tennes grolle, arrondie, & les mâchoires bifides, dont les divifions font trés-diftinéles & inégales, que préfentcnt les Nicrophores ; la malTc des an- tennes ovales & qui paroit folide, & les mâchoi- res (Impies des Anthtenes, font autant do carac- tères évidens qui doivent empêcher de confondre les Dermefles avec tous ces diftérens genres d'iu- fcetes. Les antennes des Dermefles font compofées de dix articles, dont le premier cl\ allez gros, les fiuvaiis (ont grenus & égaux cntr'eux , les trois derniers font en malle oblongue , perfoliée , un peu comprimée. Elles forment un angle obtus à leur bafe , & les trois derniers articles' ont leur partie latérale antérieure , un peu avancée. Elles font un peu plus longues que la tête , & ont leur inlertion au devant des yeux. La tête efl inclinée , un peu avancée , à moi- tié enfoncée dans le corcelet. Les yeux (ont ar- rondis , un peu laillans. La bouche crt compofée d'une lèvre fupéricu- re , de deux mandibules , de deux muhoires, d'une lèvre intérieure , Se de quatre antciinulcs. La lèvre fupérieure e(t coriacée , alTcz large , arrondie ou légèrement échancrée , & ciliée an- térieurement. Les mandibules font cornées, un peu arquées, aiguës , munies intérieurement d'une dent trés-peu liillante. Les mâchoires font membraneufes , obtufes , bifides , un peu plus courtes que les antennules. Les divifions font égales & peu diftindes, La lévte inférieure eft cornée , un peu avan- cée , légèrement échancrée à fa partie antérieure. Les antennules antérieures font filiformes , pref- que une fois plus longues que les po(f érieurcs , & compofces de quatre aiticles, dont le premier cft ciès-petic , & les trois autres font prefque égaux ^^2 D E R enti'eux : elles font inlVrées ati dos des mâchoi- res. Les poft^rietircs fonc trc<;-courtcs , filiformes, & coiTniofées de trois articles , dont le premier cft très-petit, & les deux autres font ég.iux en- tt'eiix : elles font inférées à la pattic latérale de la lèvre inférieure. Le corcelet eft convexe , prefque aulfi larnc que les élytres à fa partie pofléricurc , un peu plus étroit ant:rieurement : il a fur chaque côté , des lebords à peine marqués. L'écuiTon eft petit Se triangulaire. Les élytres font convexes , de la longueur de l'abdomen ; elles convretit deux aîles membrancufes , repliées , dont l'infede fait (buvent ufa^e. Les pattes font de longueur moyenne. Les jambes ne font point armées de dents , comme dans les Efcarbot";, les Scarabés, les Hannetons, Sc". Les tarfes font filiformes ,& compofcs de cinq articles, dont le fécond & le dernier font les plus longs : celui-ci eft terminé par deux crochets allez forts & aigus. Le corps de ces infedes a ordinairement une forme ovale allongée , convexe en-delFus & en- délions. L'abdomen eft fimple , f< n'eft pas termi- né en pointe, comme dans les Nicrophores & la plupart des Boucliers. Les Dcrmefles font des infedcs connus depuis long-tcms par les grands dégâts que leurs larves occafionnent aux objets fouvent les plus précieux. L'inlecbe parfait femble ne vivre que pour rem- plir fa dernière deftuiation : on le trouve fou- vent fur les fleurs , & s'il fréquente les (ubftan- ces animales, c'eft pour y dcpofer fes œufs, plutôt que pour y caiifer de nouveaux ravages. La voracité des laivcs des Dermeftes eft fur-tout redoutable aux cabinets d'Hiftoire Naturelle & aux magafins de Pelleteries : c'cft-là qu'elles dé- truifent entièrement les oifeaux , les quadrupèdes, les infeftes , & tous les animaux pre'parés que To!) confcrve; c'cft là qu'elles ravagent les pel- leteries, dont elles fort tomber les poils, en ron- geant la peau même. Elles attaquent aufll les ca- davres des animaux de toute efpèce , répandus dans les champs , en confomment toute la fubf. tance charnue & les parties tendineufes , les dif- ièquent jufqu'aux os , & en font des fqtielettcs parfaits. On les trouve dans les offices , les garde- manger , & dans tous lés endroits qui îecèlent la nourriture animale qui leur convient. Le lard les plumes , la corne que l'on lajlle long - tenis dans quelque tiroir , ne font pas plus épargnés. Il eft bien d:iHcile de fc garantir des rava- ges de ces infectes Par leur petitell'e , ils écha pent a nos recherches, & par leur perfévérance , à nos précautions. Cependant , comme le mal par- ticulier dans la nature, concourt toujours à un bien général, les Dcrmeftes peuvent être deftinés D E R à décompoTer entièrement les cadavres, pour for mer de leurs derniers débris, un terreau ou une fubftance tenue, propre à fcrvir d'aliment à d au- tres produdions , fur-tout aux plantes : l'air & l'humidité ne parviennent à cette déco npofi. ion nécelfaire que bien plus lentement. Ces infeiStes , aidés des Boucliers , des Nicrophores , &c. achè- vent de réduire à leurs premiers élémens, les rcftcs des cadavres que laiiTe la Mouche carnivore , qui n'attaque la chair que lorfqu'elle eft molle , & ne touche point à la peau , ni aux parties nerveufes ou tendineufes. La plupart des Dermcftes cherchent les lieui écart s , malpropres, & paroilTcnt fuir les inipref- fions de la luinière. Ils font attachés au repos , & ne fe livrent au mouvement que lorfqu'on les trouble, en faifant du bruit autour d'eux, ou en touchant les corps qui les recèlent. Rarement les voit-on fur la furface de ces corps ; enfoncés dans l'intérieur 5 ils fe dérobent à nos regards , & fem- blent ne quitter leur retraite qu'en tremblant. Leur démarche eft timide & incertaine. Quand on eft habitué â réfléchir fur les fignes extérieurs des afleèlions qui nous dominent , en voyant le Dermefte , à l'afped du danger , couiir , s'él i- gner , revenir , au moindre toucher , fufpendre ("a marche , ou retirer fes antennes & fes pattes , rcfter obftinément dans un état de mort feinte, & vouloir , pour a-nfi dire , en impofer par la fermeté ou furprendre par la rufe , on croit re- connoître tous les mouvemens combinés que la crainte Si la réflexion inipirent a l'amour de la vie. Les larves des Dermeftes ont le corps peu ve- lu , compofé de douze anneaux très - diflincls : elles ont une tête écailleufc , munie de mandibu- les très-dures &: tranchantes. Elles ont (îx pattes écaillcufcs, tetminécs par un onglet L'extrémité de leur corps eft remarquable par une touffe de poils trè«-longs : elles out deux antennes , & quel- ques barbillons très-courts : elles changent p^nficurs fois de peau , & leur dépouille refte entière. Lorf- qu'e!l:« doivent fe changer en nymphes, elles cher- chent un endroit écarté , fe raccourcirent , & fans filer de coque , fe changent en infede parfait an bout de quelque tems. C'eft vers la fin de l'été que ces larves ont acquis tout leur développement, & doivent faire le plus de ravage daiis les collec- tions & les pelleteries. Il fcroit bien à defircr que l'on pût trouver des moyens propres à éloigner les Dermeftes &: au- tres infedes deftrtidcurs des coUedions d'aniniaui expolés à leurs ravages. Tous les Marchands d'objets d'Hiftoire naturelle croient polféds,r des fecrets dont l'efticacité , félon eux , elt" toujours alTnrce. Mais l'on n'ignore plus le peu de confiance que l'on doit donner a tout ce que l'on annonce comme fccret. Cependant, celui de D E R feu M. Beca-iir, Maître Apothicaire , a été érrouvé avec allez de fiiccès pour mériter une préférence & devoir obtenir la publicité : voici la prépara- tion. Prenez de chaux vive, une demi-once; de fel de tartr.: , un gros & demi ; de camphre , cinq gios ; d'arfenic, cjuatre onces ; de lavon blanc, quatre «.«nces ; dilTolvcz le camphre dans fuftiiante quan- tité d'efprit-dc-vm ; ajoutez l'arfenic , le fcl de tartre & la chaux vive; broyez le favon avec, & confervcz le tout dans un bocal , pour vous en ftrvir au befoin. Pour juftificr notre conlîan- D ER 26i ce , nous devons rapporter qu'il a été fait ciuz M. Gigot d'Orcy une expéncncs très pofitive , en prélence de quelques Naturaliftes parmi lef- qucls je me trouvois moi-même. On avo:t renfer- mé dans une boéte , plulk-urs oifeaux , don: quelques - uns avoient été fournis a ce prcfcrva- tif Une année après, les méjnes perfonnes afiif- tèrcnt à l'ouverture de la botte , & les oifeaux , préfervés, furent trouvés intacts &; fans aucune altération , tandis que les autres croient réduits en pouflîère. 104 Suite de llntroduSllonà VHiJIolre Naturelle des InfeBes. DERM ESTE. DERMESTES. L j jv. G e o f f. F a b. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes courtes j en maflTe ; dix articles : les trois derniers en malFe oblon- gue , petfoliée. Mandibules courtes , prefque dentées. Mâchoires membrantufes , bifides. Quatre aatennules filiformes. Tète prefque entièrement cachée dans le corcelet. Cinq articles aux tarfes. ESPÈCES. 1. DermeStE du lard. Noir ; élytres cendrées , depuis la hafe juf<^ues vers le milieu. 1. Dermeste Carnivore. Noir'j hafe des élycres brune ^ abdomen blanc. 3. Dermeste cadavéreux. Noirâtre i entièrement couvert de poils courts , d'un gris roujfàtre. 4. Dermeste Renard. Oblong , noir en-dejfus , avec les cotés du corcelet cendrés ^ blanc en-dejjous. . Dermeste Souris. Oblong , mélangé d'obfcur& de cendré abdomen blanc. 6. Dermeste â:re. Noir , glabre , fans taches ■ antennes brunes. 7. Dermeste nébuleux. Oblong, légèrement cotonneux t mélangé d'obfur 6" de cendré ; abdomen cbfcur. 8. Dermeste dtftrudleur. Noir, glabre j pattes brunes. Suue de l' Introducl'ion à l'HlJlolre Naturelle des Infecles. .65 f). Dermeste brun. ' Noir , glabre ; antennes ferrugineufcs ; extrémité des elytres brune. DERMESTE. Cinfcd.s.) 18. Dermeste picipcJe. Oblong, noirâtre ) pattes brunes. 19. DermiiSte teflacc. 10. Dermeste pelletier. Noir ; élytres avee un point blanc de chaque coté de la future. 1 1. Dermeste onde. Noir ; élytres avec deux bandes li- néaires y ondées , blanches, 12. Dermeste vingt-points. OhLng j noir , ave: vingt points blancs. 13. Dermeste bicolor. Oblongy noir ^ ttftacé en-deffous • ély- tres piées. 14. Dermeste féline. Oblong y velu, cendré , fans taches, 1 j. Dermeste velu. Ohlong, cendré '.y yeux noirs -^ antennes £' pattes fauves. l(î, Dermeste fanguinicolle. Allongé , velu , violet ; corcelet & ab- domen rougeâtres. 17. Dermeste obfcur. Oblong , velu , noirâtre ,fans taches. Oblong, tejlacé; yeux & b.ife de l'ab- domen noirs. 20. Deumeste trifafcié. Ovale , noir ; élytres avec trois bandes ondées, cendrées. 1 1. Dermeste bifafcié. N^ir ; élytres avec diux bandes ondées , gnfures. 21. Dermeste nigripciJe. Noir-, élytres ftriécs , ferrugineufes , avec trois hand. s ondées , noires. 25. Dermeste fcabre. Cendré , obfcur ; corce'et & élytres ra- boteux. 24. Dermeste bordé. Noirâtre ; élytres poncluées , avec le bord d''un jaune cendré, 25. Dermeste naval. Allorgé , et un brun ferrugineux ; yeux noirs, 26.DERI.IESTE chinois. Oblong^ ferrugineux i élytres flriées. Hi(l. nat. Iifaes. Tome VI. Ll 2^5 D E R 1. Dermeste du lard. Der-mestes lardarius. Dermeftes ni^cr ,ely'.ris antice c'rnerels . LlN,Sj_/?. nat. p. jâ 1 . /!''. 1 ■ — Fdun. fuec. n°. 408. 'Dfrmcflcs lardarius .Y av.. Syfl. ent.pag. 55. n°. I. — Srcc. inf. tom. i. pag. 63. n", i. — Mant. inf. t. I. ;;. 34. n^. I. Dcrmeflcs. Geoff. Inf. t. i.p. loi. n° . 3. Le Dermeftes du lard. Geoff. ]&. D.rmefles nJgcr , e /y tris ant'icc clncreis n'igre- pun/îaris. Dec. Mcm. inf. tom. 4. p. lyr. n'-'. i. pLy. n". 15. S:arahéius antennis davatis^ clavis in annulas di- Vifis. RaJ. Iiif.fag. wy.n"^. i. Scirabius lirdi pirvuf f-ifiiu tranfvetfali ely- trorum nigio-fujcorum albi.ia.YRlicH. ]nf. j.p. ij. tai. p. CoBB. Metam. inf. tom. i. tab. 41. fg- ult, ScHAEFF. Icon. inf. tab. 41. fig. j. VOET. Colcopt. tab. }l.fig. I. BLA17CK.7/;/ tab. i i. Dcrmejî^s lardarius, Scor. Ent. carn. n" . 34. Dcrir.cfes lardarius. PoD. Muf. g'-ac. p. 12. De'tncftes lardarius. ScHRank. Enum. inf. eujl. n" . 40. Dermeftes lardarius. LaichaRT. Irf tom.i. pag. j9. n°. I. Dermefics lardarius. FoURc. Ent. par. i. p. iS.n'\ 5. Les antennes font brunes. La tête & le corcelet font noirs , fans taches. L'écullon eft noir , petit triangulaire. Les élytres font d'un royx cendré, avec Linéiques points noirs , depuis la bafe jufrjue vers le milieu; elles font noires , fins taches, de- puis le milieu jufqu'à l'extrémité. Le deifous du corps & les pattes lont noirs, avec un léger du- vet roulîâtre fur la poitrine. La larve de cet infciftc attaque non-fcuicment le laid , mais toutes les fubflances animales en putréfaction ou dclléchécs. Il fe trouve dans toute l'Europe. 2. Dermeste carnivore. Dekmistzs carnivorus. D E R Dermeftes niger , cly'.rls àntice teflacàs abdo- mine a/bo. Vab. Syft. en.:, p. j ,-. n° . 1. — Spec. inf. tom. I. p. e^.n". 1. — Mam.'Jnf. r. 1 . ;,. 5 4. n'"' . 2,. Il eft un peu plus petit que le Bermefte du lard. Les antennes font brunes , terminées" en une marte pcrfoliée, d'un brun plus clair. La tête eft couverte de poils courts, cendrés. Le corcelet eft noir. Se couvert fur les côtés & à fa partie antérieure , de poils cendrés, courts. L'écuflon eft noir, puit & triangulaire. Les élytres font noires & d'un brun teftacé à leur bafe : cette dernière couleur fe fond avec le noir , & eft plus ou moins apparente. La poitrine & l'abdomen font bUncs. Il fe trouve dans la Nouvelle Hollande , la Koa- velle-Zélaiide. Du Cabinet de M. Banks. 5. DtRMESTE cadavéreux. De km es tes cadavcrinus. Dcrmefles niger unicolor , antenais brunnàs. Dcrmcflcs niger -.e. 5J. /;". 5. - -Mant. rc fcrrugineo. F A B. Syf}. ent, Sp. inf lom. i.p. 63. n". 3. I. p. 34. n°. 3. , pour la forme & la grandeur , au ird. Les antennes font brunes. Touc ■nf. Il reffemble Dermefte Rei le corps eft noirâtre , & légèrement couvert de poils cour, s, d'un giis roufr:ître. L'écuffon eft petit Se triangulaire. Les pattes font noires. Il fe trouve aux Mes Sainte-Hélène , Otarty , à la ttrre de Diemcn. Du Cabinet de M. Banks, 4. Dermeste Fx.enard. Dermestes vi:/pinus, Dermeftes oblongus fttvis niger thoracis , laUrihus cinerco villofis , fubtiis albidus. Fab, 8pec. inf. tom. I . p. 64. n°. 9 . — Mant. inf. tom. 1 . pag. 3 4. n° . 10. Sf HAEFE. Icon. inf. tab. 4^.ftg. 1. 1. Il eft de la grandeur du Dermefte du lard. Les antennes font noires, brunes a leur bafe. Le dtf- fus du corps eft tantôt noir , tantôt noirâ.re , &C recouvert d'un duvet cendré , avec les côtés du cor- celet & l'éculfon grilâtres. La poitrine &fabdomen font couverts d'un duvet blanc , avec un point noir de chaque côté des anneaux de l'abdomen. Les pattes font noires, avec la bafe des cuifles cou- verte d'un duvet blanc. Il fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance, dans • iAfïicjue, & dans toute la Fiancç, D E R 5. DiRMESTE Souris, Dermtstfs murinus. Dirnejles tomcntofus oh!oici:s fuf^o c'mcrecqu; nehulofus , f-utelto lutco. Lin. SyJ'. r.at. p^g 563. /;". iS. — Faun.f^ec. n''. ^16. Dermsfles murinus ohlongus tomentofus , nigro ali'oque r,c5uîoJi:s , ûbdomine nlveo. Pab. Syjl. eut. p. j-ô. n'^.-j. — Spic. inf. loi!. I. pig. 6^. n*', 10. ——Munt.inf. t, 1. pag. •jj.n'^. II. Dcrnrefics U-As n:gcr , cincreo - nehulofus , feu itioluiLO. G £ o F r. inf. lom. l.pag. 101. «o, 7. Le Dciraclle à éculTon jaune. Gioff. Ib. Derrrefley nebuloAis niger cincreo nebulofix cor- pore fuiras alhido cinerafcente , fculdlo hirfaio rufo. Dj.g. Mim. tnf t. 4./1. 15)7. 11". 1. IRISCH. Inf. ^. tel). iS. Derme f es radaverulentus . Voet. Colecpt. pag. 57. idb. yU fig. II. Dermefles murinus, Scor. Ent. carn. n°. 5 ^. Dermeftes murinus. ScHKA>iK. Enum. ir.fauft. 72°. 41. Dermefles murinus. Laichart. / ;/. .otz. l.p.Clc, z:^. 2. Dermifies murinus. TovKc. Ent. par. l.pag. 19. «".7. Il eft un peu plus petit que le Dermcfle du l.trd. Les antennes font brunes. La tête &: le cor- celet font noirs , mais couverts en difrérens en- droits de poils d'un roux cendré , c|ui les font pa- roître nébuleux. L'écuHon eft cendré. Les élytres font noires, avec quelc]ues poils courts, cendrés. La poitrine , l'abdomen & la bafe di.s cuilles font blanchâtres. Les pattes fout noires. I! fe trouve dans prefque toute l'Europe, dans ks cadavres. 6. Dermeste atre. Dermist-es ater, Derme(les ater gluber immacuLitus , antcnnis brunneis. Il refTemble , pour la forme & la grandeur au Derracfte Souris. Les antennLS font brunes. Tout le corps cil: trcs-noir fans taches. Les pattes font Eoires. Il fe trouve aux environs de Paris dans les ca- davres. Du Cabinet de M. Dantic. D E R a'^T 7. Dermeste nébuleux. DERiii:sTEs tejjcllaïus. Dermejlis oi/ottgus , tomentofus fufeo cinerùoq::e neJulofus , .iis puncio albo. Deg. Além. inf. tom. J^.p. 197. Scarab&us parvus , corvore hrevi fufço , elytris «d marglnem interiorem , paulo fupra médium lon- f,i'.udinem , punlio alho nocacis. Rai, Inf, pag 'ij. Frisch. Inf. tum. 5. tab. 8. ScHAEFF. Icon. inf. tab. .^i.fg. 4. Derme/les Pellio. S c o P. Ent. carn. n". 57. Dermeftes PcUio. PoD. Maf.grs.c. p. 21. Dermeftes PeUio. Schrank, Enum. inf. auft. n". 4S. Dcrm,jft.es Pellio. Laichart. t*m. i. pag. 61. n°.j.. Dermeftes Pellio. FouRC. Ent. par. i. pag. iS. ^^ 4. 11 eft une fois plus petit que le Detmefte du lard. Son corps eft ovale oblong , noir ou d'un brun noirâtre. Les antennes font brunes, avec la made <]ui les termine, noue. Le corcelet a quelquefois trois petits points blanchâtres à fa partie poflé- ricure. Les élytres ont un petit point blanc vers le milieu j de chaque côté de la future. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe fur les fleurs. La larve attaque les pelleteries , les oifeaux préparés, & toutes les fubftances animales dclféchées. II. Dermeste onde. Dermestrs undatus. Dermeftes oblongus niger , elytris fafciis duabiis Unearibus undatis albis. Dermefles undatus niger, elytris fajcia elba li- neari duplici undulata. LiN. Syft. nat. pag, ^(,1. n". 5. — Faun.fuec. n° , 410. Dermeftes undatus, Fae. Syft. ent, pag. ^6. n°. $. — .S>. inj'. tom. i. pag. 64. n°, 6. — Mant. inf. tom. 1. pag, 54. n". 6. Dermeftes ohlongus' niger, elytris fafcia alba du- plici tranfverfa undulata. DtcMém. inf, tom. 4. p. 199. n". î. SCHA1.Y-F. Icon. inf. tab. lij.fig. -j.A.B. D E R Dermeftes undatus. Laichart. Inf, tom. i: p.6i.n°. 3. Il eft un peu plus petit que le Dermefte Pelle- tier. Les antennes font noires ; le dernier article eft alongé 3 pointu. La tête eft noire. Le corcelet eft noir, avec quelques poi's courts, blaiîcs & trois points blancs polléricurs formés des mêmes poils. Les élytres font noires , avec quelques poils blancs, ik deux lignes tranfverfa'e; , ondées , i)lanches. Le cc.'Ious du corps & les patt:s font glabres .5; ttès- II fe trouve au nord de l'Europe , en Angleterre II. Dermeste vingt-points. DsR^fEST£s vigintiguttatus. Dermefles oblongus ater , punlïis viginti albis. Fab. Syft, ent. pag. ^f..n°.6. — Spec. inf. tom. 1. pag. 64. n". 7. — Mant, inf, tom. i. pag. 34, n°. 8. Dermeftes 4. puncîatus, Sulz. Hift. inf. tab. 1. h- 3. Il relTcmlle entièrement , pour la forme & la grandeur , au Dermefte onde ; les antennes font noires; la tête eft noire, fans taches; le corce- let eft noir , avec un point blanc de chaque côté de fa partie poftérieure ; l'écullbn eft noir ; les élytres font noires, avec neuf points blancs fur chaque ; les pattes font noires ; le dellous du corps eft noir.ure , 5: , vu à un certain jour, l'ab- domen paroî: cendré , luifant. Il fe trouve en Europe. Du cabinet de M. Dautic. 15. Dermeste bicolor. DerMestes bicolor. Dermeftes oblongus niger , fubtus teftaceus ., ely.i tris ftridiis. Fab. Spec. inf. tom. 1. pag. 64, nf. 8, .Mant. inf. tom. l- pag. 54. n°. 9. Il relFcmblc au Dermefte Souris. La tête eft noire Le corcelc: eft noir , glabre , avec le bord prefque teftacé. Les élytres font ftriées, noires, fans caches. L'abdomen & les jattes font tcftacés. Il fe trouve en France , en Alleinagnc. 14. Dermeste féhne. Dermestes felinus. Dermeftes oblongus villofus cinereus immacula- tus. Fab. Mant. inf. tom. 1, p. 54. /i". II. Il reflcmblc aux précédens. Tout le corps elt velu , cendré, fans taches. D E R Cet infcâe devient de plus en plus glabre & noir. Il Ci trouve à la terre de Diémcn. I f. Dermeste velu. DiRjfTSTis tomentofus. Derme ft es ollongus villofiiS cinereus, antennis pc- dibufque fulvis. Dermejles tomentofus oblongus villofus grifcus , capite punSlis duobus fufcis. Ias. Syft. ent. p. jy. n". 15. — Spec. inf. tom. l.pag. 66. n". ij,—^ Mant, inf. tom. 1. pag. j;. n". 20. Dermejles f.avefcenspilofus, ccu.'is n;gr/j. Geoff. Inf. lom. J. pag. 101. n". 8. Le velours jaune Geoff. Ib. Dermefles tomentofus oblongus villofus grifco- murinus , ocuUs nigris^ pedihus fulvis, DtG. Mém, inf tom. 4./). 199. «9. 4. Dermefesflavtfccns.'SovKC.Entom.pars i.p. 10, n°. 8. II cft prefque une fois plus petit que le Der- meftc niibuleux. Les antennes font fauves. Les yeux font noirs. Tout le corps cft couvert de poils cendres. Les pattes font fauves. Les poils dont le corps cft couvert , font quel- que fois d'un beau jaune. Il fe trouve en Europe. 16. Dermeste fanguinicolle. Dlrmestes fdnguinicoUis. Dermejles elotgjtus hirtus violdceus , thorace abdominequc ruf.s. Fab. Mant, inj] tom, 1. p. Jf, n°. 18. Il a une forme un peu plus allongée que les autres. Les antennes font pcrfoliées. le corcelet eflvelu , rouge, (ans taches. Les éiytres font bleues luifantes. L'abdomen eft fauve. Les pattes font noires. Il fc trouve en Saxe. 17. Dermeste obfcur, Dermzstes f^fcus. Dermejles oblongus , villofus fufcus immacula- tus. Fab. Mant. inf. tom. i.p. 55. /i". 11. Il reflemble entièrement, pour la forme Se la grandeur , au Dctmefte velu. Tout le corps eft gcremeut velu, noirâtre, fans taches. Il fe trouve en.Saxe. D E R 2(îp 18. DERMESTEpicipède. Dermestes picipcs, Dermejles oblongus nigrîcans , pedlbus piceis. Fab. Mant. inf. tom. i. p. 35. n° . 1;. Il relTcmble, pour la forme & la grandeur, au Deinicllc velu. Tout le corps cft: noir, fans ta- ches. Les pattes font d'un brun nolr.itre. Il fe trouve en Saxe. 19. Dermeste teflacé. Dermestes tcjldceus. Dermejles oblongus tejlaceus , ozui'.s chdominis bdfi nigris. Fab. Syjl. ent. pag. 57. n^ . i y. — Sp. inj'. tom. I. pag. 66. n°. 19, —Mant. inj'.tom. 1. pag. 5j. n^. 14. Il eft très-pxtit. Tout le corps eft lilTe , glabre, teflacé ; les yeux feuls , & la bafc de l'abdomea tout noirâtres. Il fe trouve dans le Brabant, io. Dermeste trifafcié. Dermestes trifjfeiatus. Dermejles ovatus niger , elytris fafciis tribus undatis cinereis. ¥ab, Mant. inj. tom. i. pag. 54. n". 7. Byrrhus fufcus , fafciis elytrorum tranfverfis ci~ nereis. Geoff. Inf. tom.. :. p. i li. n^. j. La Vrillcte brune à bandes grifes. GeOff. Ib, II eft un peu plus court & un peu plus large que le Dermefte onde. Les antennes font noires , brunes à leur bafe ; la tète efb noire fans raches. Le corcelet eft noir, avec les bords latéraux & le bord poftérieur, gris , fmuésil'écuiron cft triangulaire, gri- làtre ; les éiytres font noires , avec trois bandes on- dées , grifes; lejdeflous du corps Se les pattes font noirs. Il fe trouve au midi de l'curope. II. Dermeste bifafcié. Dermestes bifafciatus, Dermejles niger , elytris fafciis duabus undatis cinereis. Il reftcmble un peu , pour la forme & la gran- deur , au Dermefte tnfafcié. Le corps eft noir Se couvert d'un léger duvet cendré, luifant. La tête eft noire ; le corcelet cft noir Se couvert de poils rouftatres ; l'écufTon eft noir , petit & triangu- laires ; les éiytres (ont noires , avec trois bandes oiidccs , dont la première , placée vers la bafc , '210 D E R eft plus gioffe , l'autre cfl un peu interrompue à la future. Il fe trouve dans !a Sicile , fur les (leurs. Du cabinet de M. d'Orcy. 21. DiRMESTE nigriprde. Dermestms nigrqes. Dermcftes niger , e'y'.rls Jlriutis fejruglneis , fnfiiis triLus undalis nigrls. Il reiïemblc au Dcrmedc trifafcié, mais il c(l un peu plus petit. La tête eft noire. Le corcelet efl noir, iilTc. L'écuHon eft noir, petit, trian- gulaire. Les clytres ibnt glabres , prefque flriccs , lerrugineufes, avec trois bandes ondées, noirâtres. Le deilous du corps cft d'un noir cendré , un peu foyeux. Les pattes font noires. II fe trouve dans la Cliine, Du cabinet de M. GeofFioy. i:. Dermes TE fcabie, DerM£St:es fcaber. Dermefies gnfcus , thorace elyin^qiu fcahrls. Fab. Syfi. em.-pag. yy. n° . i 6. — S^. inf. tom. i. pig. 66. n" . lO. — Mant, inf. tom. i. p.}g. ^y. Il eft petit , & n'a pas deux lignes de long. Les antennes font d'un gris brun , & terminées pat une malle ovale. Tout le corps cft d'une couleur cendrée obfcure. Les yeux feuls font noirs , ar- rondis S: un peu faillans j le corcelet eft un peu dilaté par les côtés , & légèrement crénelé ; il eft irès-raboteux ainiî que les él)tres. L'ccullon cft petit & arrondi. Les pattes font de la couleur du corps. 11 fe trouve dans la Nouvelle-Zélande. Du cabinet de M. Banks. Nota. Cet infcûe & les fuivans n' .appartien- nent certainement pas au genre Dcrmefte ; mais comme je n'ai pas pu les examiner fuffifamment, je les range parmi les Dermeftes, à l'imitation de M. Fabricius , en attendant de leur donner la place qui leur convient. 14. Dermeste bordé. Dbkmtstîs limbatus. Dermeftes fufcus , elytris punclatis , itmho ci- nereo. Fab. Spec. inf. tom. i.p. 66. n'-', li. — Muiit. inf, tom. l. ;>. 36. n'. 28, D I A Il a environ une ligne de longueur. Les an" rcnncs font noires £c terminées par une nulle eompofée de trois articles. La tête , le corcelet Se le corps font noirs. Le corcelet eft fortement poin- tillé. L'écullon eft noir & triangulaire. Les éhtrcs !ont fortement pointillées, noires au milieu, avec le bord jaunâtre plus ou moins large. Il fe trouve dans la Nouvelle-Zélande, Du cabinet de M. Banks, 15. Dermeste naval. Derm-estes navalis. Denntftes clôngatus fcrrugîneo - fufcus , oeufs at'is. Fab. Syft. tr.t. p-jg. ^C. rr. c^.—Sp. ir.f. tom. I . V. 6^ . n^, 1 1. — Mu,it. inf. to-n, 1 . paa. 5 5. n'^. 14. 11 relfcmble au Dermcfte Souris , mais il eil trois fois plus petit. Tout le corps cft d'un brun ferrugineux. Les élytres font un peu plus claires , & les antennes font perfoliées. Il fe trouve dans la nouvelle-Zilande. 16. Dermeste chinois, Dermestes chinenfis, Dermeftes oblongus ferrugineus , elytris ftriatis, Fab. Svft. ent.pûg. jS. n° . 17. — Sp. ir.f tom.. i. p. 66.11''. 11. — Mant. inf. tom. l.pag. )6.n°. iG. Il eft très petit , oblong, glabre, entièrement ferrugineux lécs. pet les élvtres ;es point Il a été apporté de la Chine , paimi des fe- menées déplantes. DIAPERE, Dimperu: ; genre dinfeéles de la féconde Seélion de l'Ordre des Coléoptèies. Les Diapères ont ordinairement le corps ovale, convexe ; les antennes perfoliées dans toute leur longueut i les élytres coriacées; deux ailes mem- braneufes, repliées ; cinq articles aux tarfes des quatre pattes antérieures, & quatre feulement aux taifespoftérieurs. M. Geoffroy a le premier diftingue' ce genre d'in(e6les , & lui a donné le nom de Diapère , à caufe de la forme (îngulière des antennes , compofées d'anneaux lenticulaires , enfilés par leur centre, les uns à la fuite des autres. Linné a placé parmi les Chryfomcles, la feule efpcce qu'il a connue. De Gcer l'a placée parmi les Té- nébrions ; & M. Fabricius a rangé parmi les Chry- fomcles, refpècc de Linné, & parmi les Hilpcs, deux autres efpèces nouvelles. Les antennes mo- nilifbrmes , & plus longues que le eorcelet des « D I A ChryTomeles , 5: les antennes filifomics & rappio- chccs dcs_ Ki'ipcs, diftinguetit lulrll'amjnent ces in- fectes des Diapères , dont les antennes font com- polces d'articles applaris lenticulaires, très-diftinûs. D'ailleurs, les taries des premiers font tous compofés de c]u.iri-c articles , tandis que les quatre taries antérieurs des Diapères en ont cinq. Les anter.nes fonr à peine de la longueur du corceiet j «Si ccmpon.'es de or.ze artiiles, dont le premier eft un peu jerflc , le fécond & le troi- liènic font allez minces , les fuivans comprimes par les deux bouts, lcnticuL;ircs , perfolics ; le dernier eft arrondi il Ion extrcm.té. La bouche eft compcfée d'une lèvre fupérieure , de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure & de quatre antennules. La lèvre fupérieure eft cornée, peu avancée, arrondie & cili.-e. Les mandibules font courtes , cornées , ar- quées, terminées par deux dents inégales. Les mâchoires font courtes , prelque niembra- neufes , bifides : la div:iion extérieure eft plus grande & arrondie ; la divihoii interne eft petwe & prefque cylindrique. La lèvre inférieure eft courte, cornée, légère- ment cchanctéc antérieurement. Les antennules antérieures font filiformes , un peu plus longues que les pollérieurcs , & compofées de quatre articles , dont le premier eft très-petit , le fe- tund conique , lesdeux autres font ovales, elles font D I A 271 inférées au dos des mâclioircs. Les antennules pofté- ritures font courtes, filiformes & compofées de irois articles, dont le premier eft très- petit, les deux fuivans font prefque égaux & arrondis; el'es font mfcrées à la partie latérale de la lèvre infé- rieure. La tète eft petite jrcelet , (unplc , ou u moins lonoues. un peu enfoncée dans le rméc de deux cornes plus Le corcelet eft convexe , à peine rebordé. Les élytres font convexes , de la longueur de l'abdo- men ; elles cachent deux ailes mcmbroireufcs, re- pliées. Les pattes font fimples , de longueur moyenne ; les tarfes font filiformes ; les quatre antérieurs l'ont compofés de cinq articles , & les deux poftérieurs , feulement de quatre. Le dernier article eft allongé Se terminé par deux crochets forts, aigus. Ces infcéles fe trouvent dans les Agarics & dans les Bolets, qu'ils rongent, tant fous leur der- nière forme , que fous celle de larve. La plupart des efpèces font remarquables par deux cornes plus ou moins longues, que le mâle porte au- delTus de la tête. Les larves ont le corps moi , rafe , divife' en douze anneaux diftincTis. La tète eft écailleufe, un peu applatie , munie de deux petites antennes divifées en trois ou quatre articles. On les trouve ordinairement en grand nombre dans les Agarics, Lorfqu'elles veulent fe changer en nymphes, elles conftruifcnt une coque , d'oii elles fortenc fous la forme d'infcite parfait. 2-Jt Suite àe Vintroducl'ion à tlliflolre Naturelle des Infectes'. D ï A P E R E. D I A P E R I s. G E o F F. TENEBRJO. Dec. C H R Y S O M E L A. Lin. F a b. H î S P A. Pas. CARACTÈRES. GÉNÉRIQUES. Antennes à peine de la longueur du corceler, compofc'esde onze articles, dont le premier eft renflé, les deux fuivans font petits, les autres lenticulaires perfoliés. Mandibules terminées par deux dents. Mâchoires bifides. Quatre antennules filiformes. Cinq articles aux quatre tarfes antérieurs; quatre articles aux deux poftérieurs. ESPÈCES. 1. DiAPERE du Bûlet. Ovale , noire ; élytres avec trois bandes fauves , dentées. 2. DiAPEKE tachetée. Noire; élytres d'un rouge brun ^ avec la future & quatre taches noires. 3. DiAPERE hideufe. Uun brun ferrugineux , couverte de tu- hercules varioles, prefque épineux; bord du corcelet & des élytres crénelé ^ tête cornue. 4. DiAPERE bicorne. Bron:^ée ; pattes fauves ; tcte 'vec deux cornes droites j élevées , fauves à leur ex- trémité. 5. DiAPERE cornue. Corcelet fauve ; élytres bleues; tête avec deux cornes élevées. <î. DiAPERE bitubercuiée. Oblongue , iiffe , d'un brun ferrugineux , tête avec deux tubercules; antennes & pattes d.'un jaune fauve. D I A î. Di APIHE Cil Bo'sr. Dluperis ovatu ni^rj ^ clytrls f.ifclis tribus rc- fund-s ru fis. Di.iperis. Gegff. hf. lom. i. pag. 557. n". i. La Diaperc. Gloff. H. Ckryfurrzcla Boleti ov^ta riigra , elyciis fj/'siis iriÎLS Jiavii répandis. Lin. Syj't. n.u. p.ig. 591. n". >,(>. — Fuun. Jucc. n°. ^x-'. Ckryfomcla Boleti. Fab. Syji. crt. p. 97.'!". l S. — — Scec. ir.f. tom. i.p. 110. n*. •-'^. — Mant.inf. t. l. p.bf.n. 54. Tenehrio Boleti ahtus' ovatus glhhus niger niti- ids , elycris fjjciis tribus tr.injve;fts fulvis undatis. DiQ.Mém.inf. t. f.p. 4ç>. n°. 9. p/. ^. fig. 3. Te'n^brion de rJgaric a'ic , ovale & convexe , d'iiu noir luifait , a trois handcs tr-inlVcrres dé- coapces , d'un jaune fauve fur les ium.Dhç,. Ih. Derrrtefles arer niicns elytris ni.-ris : fdfciis dua- bus fiùvis unduldùs. Uddm. Dij]".'^. tdb. l.fig. 3. Diaperis. ScHAEFF. Eicm. inf. tub. 58. — Icon. cab. 77. fig. 6. Si-lZ.Hift. inf. tab. ^.fig.o. Cocdnetlafdfciata. Sco*. Ent. carn. n". 1^7. Cliryfomela Bvhti. SïHR.ank. Enum. inf. aufl. n" . 154. Diaperis fifcijta.YovKC. F.:u. par. i.pjg.i;^. zi°. l. Chryfomelu Boleti. ViLL. Enl. tom. i.p.l^c. n". 19. El-le a environ trois lignes de long , & deux de large. Le corps cft ovale , convexe liffe , luifant , noir. Les élytres ont quelques points îangés en flries , & trois bandes dentîes , fauves : ia pre- mière fe trouve à la bafe , la féconde au milieu, & latroiliime à l'extrémité. Elle fe trouve dans prefquc toute l'Europe , fiir Les Agarics du Chêne Se du Bouleau. 1. DiAFERï rachetée. Di APERis maculdta, Diaperis nigra ^ elytris rufis futura maculifq^ue Elle rclTcn-ible beaucoup à la Diapèrc du Bolet, wats elle eft un peu plus petite. Les antennes Ibat Uijl, N-iii. des bif.aes. Tom. VL. D 1 A 27; roires 5: pci.''oliécç : le prfn-iior &: le fc^ouJ .i-.ii.-los font rouge^itrts. La ;c:e & k- corc^kt font noirs & lifts ; ccli-:i-ci cil cdnvrxe f< ticS k'gcrciw.-nt rc- bordé. L'écuilon cl"t noir, rii.i'igiil.î!rc & peiit. Les c'l)tres font d'un lo.ige br;ni , avec la futinc & quatre taclics noires , dent ia première vers la bafe, cil ronde £c petite , 5: l'autre ve;s rexrrémicî , eft grande oc irrcgulitie : par le n!o\-cn de la loupe on apperçoit des flries régulières formées par des points enfoncés : le noir de la future cil un peu plus large vers l'extrémité que vers la bafe. Tout le dellous du corps eft noir : on voit Iculcmcuc un peu de lougc aLî dvlloas Je la tcïe. Les patte* font noi:es. Eli; fe trouve...., 3. DiAPERi hideufc. DiAfEKis liorrida, Diaperis fdfco-fcr:uain:a , th.ora:e e'.ytrifqdc p.i- bereaUlefpinoJiS , mdrginibus crenatis ,' capnc .ur- nuto. Cet infedle eft remarquable par fa forme fin- gulicre. Les antennes font brunes , conipofées de onze articles , dont le premier cft alfez gros ii nn peu allongé , les fuivans font plus petits & globu- leux, les autres font applatis par les deux bours ; ils gron^iïent infenfiblen?.cn: , & paroifîent enfilés par leur milieu , les uns à la fu'te des autres. La» tête eft petite , d'une couleur brune fcriugincufe, avec les yeux & la bouche noirs. Le m.ile a deux cornes élé*ées intérieurement .-.rq'.;écs , p!us longacs^ que la tète , ,tronquées à leur extrémité. Le cer- cclet eft laige , prefquc dilaté par les côtés , avec les bords latéraax crénelés & plnhcurs tubcrciriles élevés , prefque épineux fur le dos : les tnbctculcî antérieurs font un peu avancés fur la tète. Les élytres font fcrrugineufes, brunes, convexes, tu- bcrculécs ou variolécs, avec les bords crénelés. Le dcfibus du corps eft applati, obfcur ^ point luilânr„ Les p.i.ttcs font bruiie-s. Elle le trouve à CcylniK 4 DiAPERE bicorne. Di.iFERis bieornis. Diapais e-:cu , ptd bus rufis ^ capiSe ùico.'.ii.. llifpa bicornis antennis peclinatis , thorjce tiy-^ trifque viridi-AUeis , capitc Licorr.i. Y <7. G:.-:.i';f^ mant.pag. 2.1 ;. — Sp. inf. tom. i, p. gi. n?. 4. Mant. inf. tom. j.p. 47. n". 4. Elle a environ une ligne & quart de long. Le corps efl liivale oblong. Lésante ,„.,. .,„..^^,. ferrugiueufes à leur bâte, compofées d'articles ner- foliés , un peu applatis par les bouts , enfilés pat: leur miiku & diftinds ; cUss ont la loiiCTucm ^ Mm- 274 D I A li tcte & du corccicc. Tout le ôefTiis du corps eft bronzé vcrdàcrc , liulant , le dcllous cil brun. La tète cft armée de deux cornes élevées , droites bronzées, ferrugincufes brunes à leur extrémité: ces cornes font un peu plus longues que la tête. Le corcelet eft pointillé. L'écullon eft triangulaire & ferrugineux. Les cl) très font pointilk'es Se îtriées. Les pitres font fcrrugineufes. Elle fe trouve dans rAmérique feptentrionale. 5. DiAPhRE cornue. DiAFERis cornigera. Diaperis thorace rufo , elytris arulels, caphe Hiffa cornigera antennis ferratis , thorace rufo , elytris csitulcis , ca-^ite oicornt. Fab. Sp. inj'. tom. 1 . p. 8i.n°. ^. — Mjnt. inf.tom. 1. p. 47. n°. 5. Elle reilemble à la précédente. La tête eO noire, obfcure, échancrée antérieurement, armée, vers fa bafe , de deux cornes drcites , élevées , fortes. Le corcelet eft lifle , rougcâtre , luifant. Les élytrcs font ftriées, bleues. L'abdomen eft noir, les pattes font ferrugincufes. Elle fe trouve en Angleterre. 6. DiAPLRE bituberculée. Di.iP^Ris bituberculdta. Diaperis oblonga fufco-ferrurinea , capite hitu- berculato , antennis pedibufque jiavis . Elle n'a guères plus d'une ligne de long. Les antennes font d'un jaune fauve. Les yeux font noiis. Tout le corps eft lille, d'un brun ferrugineux , fans taches. La tête eft munie de deux tubercules beau- coup plus marqués dans le m.île que dans la fe- iiielie. Les pattes font d'un jaune fauve. Elle fe trouve aux environs de Paris , dans les agarics. D I O DIOPSIS, Diopsis , genre d'inleéles Je l'Or- dre des Diptères. On trouve dans les Aménités académiques de Linné , une dillertation fur deux nouveaux gen- res d infedes , intitulée bigas inficiorum. L'un de ces genres, nommé Diopfis , eft reiriaiquable par un prolongement coniîdérablc de, la partie fu- périeure de la tête , femblable a deux cornes , a l'extrémité defquelles fe trouvent placés les yeux 8: les antennes. Le Diopfis a le port d'un Ichneumon ; mais il appartient évidemment à l'Ordre des Diptères, en ce qu'il n'a que deux ailes , & qu'il eft murii de deux balanciers tiès appareus. La bouche, d'ail- leurs , eft en forme de trompe. Les antennes font compofées de deux pièces. La première ell en forme de palette , & la Iccondc reilemble à un petit fil fubulé. Elles ont leur in- fertion un peu en deçà des yeux. La tête, comme nous avons dit plus haut , eft prolongée fupérieurement , & forme deux cornes folides , inarticulées, cylindriques, divergentes, un peu plus longues que le corcelet , terminées chacune par un œil un peu renflé , globuleux , ££ taillé à facettes. Nous n'avons point de détails fur l'anatomie de la bouche ; nous l'avons feulement qu'elle eft faite en forme de trompe. Les ailes font veinées , membraneufes , à peu près de la longueur de l'abdomen. Les habitudes & la larve de cet infeéle nous foat entièrement inconnues. Suite de l'Introduclion à PBiJlolfe Naturelle des Infectes. 175*, D I O P S I S. D I O P s 1 s. Lit:. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes formées par une palette folidc terminée par une foie latérale. Bouche en forme d^ trompe. Tète armée de deux cornes longues , folides, inarticulées. Yeux placés à l'extrémité des corne;. ESPECES. I. DioPsrs ichneumoné. Tête bicorne] yeux à l'extrémité des cornes; corcclet quadri-é^ineux. Mm 2, -r> E> I p I. Dicysis ichacumont. Diorsis ichiteumoneu. Dlor/îs capitc ù:cor:i , oculis terminaliius , tho- race pofikc quadrlfpinofo. Dlopfis ickneumonea. Dahl. Dijf. ent. bigas infch Ups. 1775. pag. s. tab. i.fig. l—y. tvESt.Archiv, Lif. i.tab.fi^ Diopjîs ickneumonea. Lin. Syjl. nat. edic. 13. Il a environ cinq lignes de long. La tête eQ feuvc. Le corcclcc ell noir, terminé pofténeure- ini;uc par ijiiaire épines , dunt deux au milieu , rapprochées. S: une de chaque côté, vers l'ori- gine des ailes. L'.-"bdoracn eft aminci à fa bafe , un peu rent'é vers l'extrémité, avec les deux der- mes artichs noirs. Les pattes font jaunes , les cuijles antérieures font renflées ; ks ailes font tranlpa- rentes, veinées, & marquées d'un point noirâtre , vers l'extrémité. Il s'eft: trouvé parmi dcsinfcétes apportés de l'A- aiérique feptentrLonale & de la Guinée. DIPLOLEPE, DirLoiEPis. Genre d'infc^es de la piemicre Sedtion de l'Ordre des Hyménoptères. Les Dlplolepes font de petits infedcs qui ont •quatre ailes mcmbrancufcs, vemécs , inégales; les antennes fllifûrraes , dioitcs ; la bouche munie de anandibules, &; d'une trompe très-courte; un ai- fuillon conique, caché entre dcur lames de l'ab- Dmen , & l'abdomen réuni au corcclet par un pé- .dicule très-court. Ces infectes ont été confondus avec les Cinips jiar les Entomologilles. M. Geoffroy eft le feul qui les a diftingi.és Se délignes fous le nom de X)iplolepe. La principale différence qui fe trouve enae ces deux genres d'infectes , conllfle dans la fonr.e des antennes, coudées & plus courtes que le corcelet dans les Cinips, & (impies ^ filiformes, plus longues que le corcclet dans les Piplolepes. La bouche préfente encore quelques légères diiïé- reiicis. Les antennules font prefque en mafle dans les uns, & filiformes dans les autres. Les antennes des Diplokpes font filiformes, à ■peu-près de la longueur du corcelet , & compofées de quatorze articles diftinéts : le premier & le fé- cond font les plus gros , & les fuivans les plus longs; les derniers font courts Si égaux entr'cux. Elles font inférées à la partie antérieure de la tête, .cutre les deux yeux. La bouche eft compofce d'une Icvre fupérieure, de deux mandibules, d'une wùBip: très-courte , & de qu*trc antennules. D I P La lèvre fupérieure eft courte , corriée , a:rro»- die , légèrement ciliée à fa partie antéiicure. Les mandibulete font cornées, arqaées , petites, fimples, La trompe eft très-courte, à peifie diftinde , niembra: cjle , compolée de trois pièces, dont une au milieu, donne naillance aux antennules pofté- lieures, & une de chaque côté, auxquelles font in- férées les antennules antérieure». Les antennules antérieures font courtes, filiformes, compofées de cinq articles égaux. Les poftérieu- rcs font très-courtes & compofées de trois articles, dont le dernier eft prefqu'en malle. La tête eft diftinde & fcparée du corcelet par un col afiez mince; elle eft a 'platic antérieurement, prtfqii'aufli large que le corcclet &: munie de dcus yeux à réieau, ovales, peu laillans, placés à la partie latérale un peu antérieure , & de trois petits yeux lii'fes , rapprochés, difpofis en triangle, Se placés au iommet. Le corcelet eft élevé & féparé de l'abdomen par un pédicule très-court. Il donne naifiancc à quatre ailes membraneufes, veinées, inégales, plus lon- gues que 1 abdomen. Le ventre elt ovale , légère- rcment comprimé dans les femelles , & arrondi dans le mâle : on apperçoit à la partie inférieure de celui de la femelle, deux lames, entre lefquelles fe trouve un aiguillon court, compofé de trois pièces. Les pattes font allez longues S: fcmblables à cel- les des Cinips. i es tarfes l'ont filiformes & com- pofés de ciiK] articles , dont le premier eft le plus long, ^ le dernier eft terminé par deux petits crochets. Les Diploîepes font des infcéles qui méritent l'at- tention du naturalifte, (ur-tout par rapport au lo- gement qu'ils habitent dans leur premier état de larv«. En traitant l'hWlioire des Cinips , nous avons fait connoître ces excroillances ou tubérolités qui nailfeut fur les plantes , & qui (ont occafion- nées par la piqûre des femelles qui cherchent à y pondre leurs crufs. Les Diplokpes vivent avec les Cinips dans ces mêmes excroil'ances qu'on a défîgnccs fous le nom de galles. Puilque relati- vement'à cet objet , ks mêmes détails concernent ces deux genres d'infectes , pour ne pas tomber dans des répétitions auxquelles il eft toujours de notje devoir de nous fouftraire , nous renvoyons aux mots Cinips i/ GatU. Nous nous permettrons feulement ici d'énoncer quelques doutes , pour en- gager ceux qui pourroicnt ks éclaircir a fe livrer à quelques obfervations fur un fujet digne d'in- térellèr les amateurs d'hiftoire naturelle. On voi communément ks Diplokpes vivre dans les même galles où fe trouvent des Cii.ips. 11 refte à fa voir quel eu elt le prcMiier occupant ou l'habita*» D I P na-wrcl. Efl-ce le Diiblcpe ou le Ginifis , ou Ict deux femelles cnfemble qui , en piquant &: dépe- çant leui$ œufs en niémc temps, ont donné éga- lement lieu a la formation de la galle 2 Plufieurs lAifons qu'il eft facile de fentir ou "que nous avons déduites ailleurs, doiTcnt nous empêcher d'avoir égard il la dernière conjcdure , & ro is ferions :portés à pcnfer que c'eft plutôt la femelle du Di- plolcpe que celle du Cinips , qui ocrafionne U pro- •duélion des galles qui fervent d'ifyle commun ou particulier aux krves de ces deux infcélcs. On fait d'abord que tous les Diplolepes vivent dans les galles pour eu fortir dans leur état parfait, tan- dis que bien des Cinips naturellemcnr cariiaciers, pillent leur première enfance dans le corps d'au- tres infedcs , tels que de"s chenilles , dont ds fe iiouçrillçnt. D'après cette difféfencç de genre de vie. D I P .77 il eft aiïcz naturel de préfumer que U larve du Cinips ne fe trouve dans la galle que pour rongci', moins cette fubftance végétative, que Ihabitanc cjui l'occupe. L'un & l'autre , cependant , de ces inleéies, munis à peu près des mêmes inftrumens & des mêmes raoyens, peuvent aulll les faire fer- vir aux mêmes fins Se produire les mêmes rcfultats. Les Diplolepes, comme les Cinips, font des in- feéles que leur petite/Te detobe a la vue autant qu'à leur recherche , & ne permet gueres de fui- vre même dans leur dernier état, qui doit fans douie ne pas prcfenter d'autres confidérations par- ticulières, que celui des autres inledes en général. Quant aux conlidérations qui peuvent leur etje pro- pres , nous les avons déjà conlignécs à l'article Cinips , auquel noos renvoyons. 2-j\ Suite de rimroduBlon à tHlJîolre Naturelle des ïnfcaes'. DÏPLOLEPE. DIPLOLEPIS. GvOFF. C Y N I P S. L I N. F A B. ^ CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes droicesj filiformes, delà longueur du corcelec, compofées de qua torze articles. Bouche munie de mandibules cornées , arquées , fimples , & d'une trompe courte , compofée de trois pièces. Quatre antemuiles ; les antérieures filiformes , compofées de cinq articles prcfque éoaux; les poftérieures compofées de trois articles, donc le dernier prefque en maife. Aiguillon conique , placé entre deux lames du ventre. Abdomen arrondi ou ovale , un peu comprimé , attaché au corcelet par un pédicule court. ESPECES. I. DirLoLEPE du Rofier. tioÏT ; abdomen ferrugineux i fojlér'uu- rement noir ; pattes ferrugineufes. z. DiPLOLEPE du Bédégar. D'un brun ferrugineux ; yeux noirs. 3. DiPLOLEPE des feuilles du Chêne. Noirâtre ; ailes blanches , tranfparentes , avec un point marginal , noir. 4. DiPLOLEPE pâle. Tefiaté pâle; antennes & abdomen bruns. 5 . D I PLOLEPE de la Galle à teinture. Tejlacé 3 abdomen brun & luifant m dejfus. 6. DiPLOLEPE noir. Noir j abdomen brun & luifant ; pattes fauves. Suhe de Tintroducllon à rHifiolre Naturelk des înfecles. 279 DIPLOLEPE. (Infeaes.) 7.DiPLor.EPE leniiculaire. Noir , lnifi:nt ; paires Jaunes. 8. DirLOLCPE de la Galle en parafjl. No:r ; panie anié^ icure de la tcie o' paiiei jaunes. 9. DiPLOLtPE de la Galle piriforme. Noir-^ antennes , bouche & pattes jaunes. 10, DiPLoLEPE fcutellaire. Noir j éciijfon jaun,hre ; ailes tranj- parentes i avec un point noir. 1 1. DiPLOLEPE obfcLir. Ohfcuri abdomen luifant j pattes jaunes'^ antennes brunes. 220 BIP I. DiriotirEcîu Rofier, DirLojiEr,.^ Refi. DiploUpis nh/er, abdorTilaf ftiruginie rcfl'ui ni- gio , i cMùuj fcrrvgineis. pZ/^/i'/f/'/j Eede.maris niger, olàom-nc ferrugheo apice nigiO , ■^tdib.is rufis. GtOf r. X.-î/. tom. z. p. yi-. II". 1. Le DiPLOLEPE cîu bci-icgaar. Gîofî. Jj. Cynlps Rofd. Lm. Syfi.nat. pag. 517. n'. l. —— Fauii fuci.. n° . 1518. Tenthrelo antennis ducdeclm npdiis , nig'is , abdomine fubtus ferrugineo , pediius fiavis , aiis iimmdculatis. Lin. Fauti. fuec. edit. i. n". 9^8. Cym'ps i?c>/*.FAB. Sy/l. ent. pag. ÎM-"". I. — iivt. inf. tom. I. pag. 401. n° . 1. — Mant. inf. tom. 1. p. 151. 1^ . i. Reawm. mém. inf. tom. 3. i(.'/5. ^6.fig, y — 8. ô" tab. 47- fig- '—4. Ichneumon Bcieguans. Aci. Ups. \-]6.pag. 19. fl°. 3. Cynips Rej'i. S c O f . £«f. ca/-/?. n". 7 13. Cynips Rûfi. S c H R A N K. Enum. inf. aufl. n". 637. Dirlol.pis Rcfii. Fo'JRc. Ent. pur. i.pag..)^:. n°. z. Cynips Rofi. Yill. Ent, tom. y pag. 69. n°. i. Il a une Ijî^ne & demie de long. Les aii- Knnes font noi'es , de la longueur du corcclet. La lête & le corcelec font noirs. L'abdomen eft prefque ovale , ferrugineux , luifant , avec l'ex- trémité noire. Les pattes font fcrrugineufes. Les ailes font tranfparentcs, fans tackcs, un peu plus longues que l'abdomen. C'eft dans k bédégar , cette excroilTance che- yelue produite fur le Rolier, «jue vit la Larve, de cet infeûe. M. Geoffroy a remarqué que iî on ouvre les loges hgneufes du bédégar, lorfque les petits habitans qui y Logent , font prêts à for- tir , on wouve dans les unes, des Cinips, dans ks autres , des Ichnemnons , & dans plufieurs , tes Diplolepes. Il fe trouve dans tonte l'Europe.. 1. DiPLOLïPE du Bédégar. J)ipzoLsris Bedeguaris , Hijllale^is fufco-ferrug^inens , «cnlls nigos. D I P Diplokpis Bedeguaris Uvis fu -ignfî , fufus ^ ulis nigris. ©eoff. Jnf t. i. p. 311. h''. 3. Le Dip!(i:pe en giUe fongiieufe & lilTc d'i rolîer. GtoïK. Ih.. Diplolepls Bcdcgturis, FoURC. Ent. par, i. p.!g. 3r-. «°- 5- 11 ail: un peu plus petit que le précédent. Ta tête & le corcek't font d'un brun fauve. L'ab- domen eft b'iin Si luifd' t. les an;ennes. font pic(r que de la longueur du corps. Il vit fous la forme de Larve, dans k galle fongueufe du rufier , ou bédégar lUie, I! fe trouve aux environs de Pairs. 3.D1PLOLEPE des feuilles du chènc. DiFLOLrns Qitacus foUi. Diplokpis fufus , alis albiis puncio marginak nigvo. DiploUpis fufcus ga//£ glohefs. g/drs & durt, ft'jo-um Q_u.trcus.Ç,hO'il. inf. t. i-.pag J03. n'^ . !.. pL i^.fg. 1. Le Diplolepe de la Galle ronde ^- dure du Clièna.. GEOFf. Ij. Cynips Quercûs folii nigra thorace lincato pcdihiis grifeis fcmoribas fabtus nigris. L I N. ^yfi. naC. pag.^lS.n". ^.—Faun.fucc.n". 1511. Cynips Quercûs folii. Fab. Syjl. ent. pag. ; l ç.. n°. 4, — Spec. inf. lom. i. pag. 403, r° . 4. — Main. inf. tom. 1. p. iji. n'^' . 5. ROiS. Ii:f. tab, ji. iitab. 53. Frisch. Inf tom. 2.. tab. 5, fig, y. SVLZ. Inf tab. li.fig. 108, Hiji. inf tes,. ri.fig.^. Reawm. Inf. tom. 5. tab. iÇj.fig. 14 — 17. BlanK. Inf tab. lù.fig. A. H. Cynips Quinûs folii. Scop. Ent. carn. n°. 717. Cynips Qucrcâs folii. S««rank. Enum. inf. aufi. n°. 638. Diplolepis Quercûs. F o u r c. Ent. par. i. p. j^i.n'.i. Cynips Quercûs folii. Vii-i.. Ent. ^.p. ji..ti°: j. Il a une ligne & demie de long. Tout le «orps, dl d'uB broa neirâuc luifanc. Lss antennes fonc D I P noires , filiformes , gucrcs plus longues que le corcelet. Les pattes font fauves , avec les tarfes noirâtres. Les ;iiles font tranfparcntes , plus lon- gues c]ue 1 abdomen , avec v.n point noir , vers le milieu du bord exrtricur , fjrmé par la réunion de quelques nervures. La Larve vit dans une galle ronde ^ lilTe , dure, qui vient fur le revers des feuilles du Clienc. Il l'e trouve d^ns toute l'Europe, 4. D1PL01.EPE pâle. DiPiotFpis pallidiiS. Dip'olcr'ispdllidc tefijaus j antennis abdomincque 11 a environ une ligne & quart de longueur. Les antennes font d'i;n brun obfcur, pâles à leur bafe j un peu plus longues que le corcelet. Les yeux font noirs. La tète , le corcelet & les pattes l'ont d'une couleur teftace'e pale. L'abdomen cft ovale , comprimé , & d'un brun liiifant. Les ailes font tranfparcntes , une fois plus longues que le corps. La Larve vit dans les galles fongueufes du Cliène. Il fe trouve en Europe : il eft comiiuin aux envi- rons de Pans, 5, DiPLOLEPE de la galle à teinture. ^.DiPLOLTPis galU tiiiBorit. Diplolepis teftiweus ^ abdomine fuprafufco nilido. Reaum. Mém. inf. tom. i. pi. ]$.f!g. 5. Il a depuis deux jufqu'à deux lignes Si demie «le long. Les antennes font obfcures , filiformes , de la longueur du corcelet. Tout le corps efl reftacé , £c l.-gérenient couvert d'un duvet foyeux. La partie fupérieure de l'abdomen efl: brune, lui- fante. La Larve vit dans la galle tuberculée , feffile, qui vient fur les rameaux du Chêne, & dont on ie fcrt dans le commerce, pour la teinture en noir. Chaque Galle n'eft ordinairement habitée qiJe par deux ou trois larves , & quelques fois par une feule. La même efpèce de galle qui nous vient du Levant , & la feule qu'on em- ploie dans le commerce , fe trouve dans les pro- ■vinces méridionales de la France , quoique plus petite. L'infeâe , également plus petit , qui fort de la dernière , eft le même que celui du levant , comme je m'en fuis convaincu. t) I P aSt 11 fei ,Fran dans le Levant. ^. DiPLOLTPE noir. DiPLoiFPis niger. Dip/oL-p:s rJ-er, ahdomine fufco n'u'tdo , pedihus Diplolep'is niger, abdomine fufco iucido , pedibus rufis , antennis nigris. Geoff. Inf. tom. z. p. 511. n". 4. Le Diplolepc noir à vcntie brun&: antennes noires. Gloff. Ib. Diplolepis n:ger. FoURC. Ent. par. 1. p. 591. Il a environ une ligne de long. Les an- tennes font noires , un peu plus courtes que le corps. La tête & le corcelet font noirs. L'abdomen efl: brun & très-luifant, Les pattes font fauves ; les ailes font tranfparcntes & plus longues que l'abdomen. Il fe trouve aux environs de Paris. 7. DiPLOLEPE lenticulaire. DiPLOLipis lenticularis. DiploUpis niger nitidus , pedibus fiavis. Di;lolep:s to:us ni(.er , pedibus fiavis. GtOFF. Inf. t. 1. pjg. 5 I I . n°. 6. Le Diplolepe noir à pattes jaunes. Geoff. Ib. Diplolepis fldvipes. FoURC. Ent. par. t. p. jpj. n°. 6. Les antennes font noirâtres , un peu plus lon- gues que le corcelet. Tout le co/ps e!l noir lui- fant. Les pattes font jaunes. La larve vit dans une galle circulaire, apph- tie , d'environ une ligne i; demie de diamètre. Ces galles couvrent quelquefois tout le deflbus des feuilles du chêne : elles font attachées à la feuille par un pédicule très-court , & paroillcnt comme fcfules. M. Danthoine m'envoya de Pro- vence , les obfervations fuivantes. « Ces galles » font quelquefois fi abondantes, que quand, " dans l'automne, on fecoue les cliênes , elles ■■>■> tombent comme la pluie. Cette petite galle fe " fépare des feuilles , au mois d'octobre , & refte " enfevelie pendaiît l'hiver, foit dans la terre, ■» foit dans la neige. Chaque lentille no-.contieuc 1) guères plus d'une larve , qui ne fortira en in- .) fede parfait, que vers les premiers beaux jours » du printems. " 11 fe trouve en France. S. DiPLOLiPE de la g.illc en parafol. DiPLOLt FIS umbracuius. Hifloire Nàturilk, InfeUes. Tome VI. 2^2 D I P DiploUpis niger ^ capite aniice pediiufque fiavis. Il a une ligne & demie de long. Les antennes font brunes, pâles à leur bafe , un peu plus lon- gues que le corcelet. La tcte eft jaune , avec la partie fiipérieure & les yeux noirs ; le corcelet eft noir. L'abdoracn eft noir, luifantjavec l'aiguillon jaunâtre. Lcspattestont jaunes , avec un peu de noir fur les cuifles & lut les jambes poAéricures. Les ailes font tranfparentcs, fans taches , un peu plus longues que l'abdomen. Cette cfpcce vient d'une galle du Chêne , ra- boteufc , furmontée d'une efpècc de chapeau ou parafol denté tout autour. Toute la galle eft rou- geâtre Si enduite d'une cfpcce de glu. M. Dan- thoine qui m'a envoyé de Manofque , la galle & l'infcde , a obfervé que la ga'le , quoique aiïez greffe, ne contient qu'un inlede logé à la jonc- tion du parafol avec le reftant de la galle. Il fe trouve au midi de la France. o. DirtOLîTE de la galle piviformc. DiPLOLEPis galUpyriformis. Diplolepis niger , aniennis orepedibufque flavis. Il n'a guères plus d'une ligne de long. Les an- tennes lont filiformes , de la longueur du corcelet. La tête eft noire, avec la bouche jaune; le corcelet eft noir fans tache. L'abdomen eft noir luifant , avec l'aiguillon jaunâtre. Les pattes font jaunes , fans taches. Lcsailes font blanches , tranf- parentcs , un peu plus longues que l'abdomen. La larve de cette efpèce, vit dans une petite galle en forme de poire , d'environ deux lignes de long, pédiculée, élevée & placée fur les bour- geons du Chêne. Il fe trouve dans les provinces méridionales de la France , & m'a été envoyé de Manofque par M. Danthoine. 10. DiPLOLEPE fcutellaire. Diplolepis fcutetlaris. Diplolepis niger , fcutello rufefcente , alis punSlo nigro. Il a environ deux lignes & demie de long. Les antennes & le corps lont légèrement velus & d'un brun noir. L'abdomen eft noir & luifant. L'éculfon eft rougeâtre. Les ailes font un peu plus longues que l'abdomen ; les nervures font noires fur la partie extérieure, & forment, par leur réunion , une petite tache noire au milieu de l'aile. La galle que produit cet infeélc, vient fur le B I P revers des feuilles du Chêne, & relTemble par-85 D I P qui ne font point d'oeufs , mais des petits tous vl- vans. II doit paroître étonnant que parmi ks infcdes d'un même genre , il y ait des efpèces vivipares, tandis que toutes les autres font ovipares. La dif- férence cependant qui conftituc les uns & les autres, cft allez légère. Dans les ovipares, l'œuf fort du corps avant que le petit fou éclos, dans les au- tres ce même petit fort de l'œuf encore contenu dans le ventre de la meie, & paroît au jour fous fa forme naturelle. Les femelles vivipares ont com- me les ovipares des œufs, mais qu'elles couvent dans leur intérieur. Si on ouvre ces femelles fécon- dées, lorfqu'iln'y a pas long-tems que l'accouple- ment a eu lieu , tantôt on trouve le petit tout vivant dans le ventre de fa merc Se tantôt on y trouve un petit œuf. Tous les Diptères devenus infedes parfaits , n'ont d'autre domicile que l'air ; mais fous la forme de larve , leur habitation varie beaucoup faivant les différentes efpeces. Certaines larves vivent dans la terre. Les laives des Coulîns , celles de beaucoup de Tipules , celles des Stratiomes &: de quel- ques efpeces de Mouches , vivent dans l'eau : elles font aquatiques. D'autres larves vivent dans les feuilles & les galles des plantes. Le fondement des Chevaux, les cavités du nez des Moutons & des Ba'ufs, le gofier du Cerf & d'autres animaux, fervent à loger les larves de l'Ocllre , qui fe nour- rilfent des fucs qu'elles trouvent dans ces endroits. Le Taon va dépofer fcs œufs fur le Bœ-uf & d'au- tres quadrupèdes , fous la peau defquels fe loge fa larve , qui vit d'une efpece de fanie qui fuinte contiQuellcnicnt de la plaie qu'elle produit. Pluiieurs larves de Mouches détruifent les Pucerons , qui leur fervent de pâture & leur fourniffent un afyk ; d autres vivent au milieu des. chairs pourries Êc puantes , quelquefois dans des matières encore plus fales , & ces mfeéles ailés qui nous paroiilent fi propres, ont pris naiflance au milieu de l'ordure & de la fange. Après a^oir quitté ces endroits ôégoutans , les infedej parfaits vont les retrouver pour y dépofer leurs œufs & fournir à leurs petits une nourriture convenable dès qu'ils feront éclos. Toutes ces larves varient beaucoup dans leur figure, félon leurs diftéiens genres. La plupart, te'lles que les larves des Mouches , reiïcmblcnt à des efpèces de vers mois, elles font fans pattes & -ont la tête toute mcmbraneufe , auiTi flexible que le corps & variable ou changeant de forme , enfortc qu'elle grollit & s'allonge en différcns fens , fui- •vant que l'infede la dirige. On n'apperçoit point dyeux à cette tête, mais elle eif pouivue d'une bouche , tantôt en forme de fimple fuçoir , tantôt armée de crochets ou d'une efpèce de dard. La tête des autres larves au contraire , eft écail- kufc &: de figure conilante. Leur coips eft tou- jours divifé en anneaux , & couvert d'une peau mcmbraneufe & flexible. Comme ces larves font D I P la plupart dépourvues de pattes , elles ne font que ramper ; elles gonflent kurs anneaux poftérieurs Se ks raccourciflent , ce qui fait avancer leur train de derrière , & enfuite après l'avoir fixé , elles al- longent ks anneaux de devant & les fixent pour attirer de nouveau la partie poftérieure. Quelques- unes font aidées dans cette efpèce de marche aflez knte par quelques mamelons qu'on remarque en- delfous de kurs corps & qui femblcnt tenir lieu de patres. Toutes ces larves onr plufieurs ftigraates qui leur fervent à pomper l'air. Ordinairement on en remarque deux à la partie antérieure de leur corps , un de chaque côté , & deux autres plus grands , à la partie poftérieuie : ces derniers ont louvent une configuration particuhere , relative au genre de vie de l'infeéle , & varient prodigieu- leinent dans ks différens genres , & même dans les différentes efpèces. "Tantôt ces ftigma- tes font nus & fimples; tantôt ils font larges, & l'ouverture de chacun paroît renfermer en de- dans trois petits trous ou rrois petits ftigmates contenus dans une même cavité médiocrement pro- fonde. D'autres fois on remarque que le bord de cette ouverture des ftigmates poftérieurs, eft rele- vée en bouikt,pour les défeiidre du contact des matières vifqueufes & à demi-fluides, au milieu defquelles vivent plufieurs de ces infedes. Dans d'autres ks ftigmates font élevés , proéminens , & forment des efpèces de petites cornes, dont l'extrémité eft ouverte & donne pafage à l'air que refpire l'animal. Enfin dans ks larves d.; plufieurs Tipules, ces ftigmates poftérieurs font accompagnés d'appendices charnues , quelquefois fort longues. Ces larves varient encore dans leurs transforma- tions. La plupart , tant qu'elles font dans ce pre- mier état, ne changent point de peau, & parve- nues à leur dernier accroilfement , elles s'enfoncent dans la terre pour^s'y métamorphofer. D'abord la larve fe retire ^ prend une figure ronde allongée , qui approche beaucoup de celle d'un œuf Pour lors fa peau devient brune , fe durcit , & acquiert une confirtance affez forte pour former une efpèce de coque folide. L'infede le trouve alnfi renfermé dans une coque formée de fa propre peau : c'eft la qu'il prend une autre figure. D'abord il eft mo- laffe & refiembk à une efpèce d'œuf mol & blanc. Quelques naturaliftes ont donné à l'infeéle dans cet état , le nom de 6ou/e alonaèe. Dans ce tcms on ne diftingue aucune des parties de l'infeéte ; tout eft confus , & fi l'on ouvre la coque , ce qu'el- le contient ne reffcmbk nul- lement à une nymphe. Mais après quelques juors , on commence a y diftinguer quelques par- ties de l'iiifcfle paifait qui en doit venir; enfin ces parties fe développant fuccefiivement , laiilent apperç:voir dans la nymphe tous ks membres dif- férens de l'infcde parfait , auquel il ne manque qu'une certaine conliftancc. Telle eft en général D I P Ja manière de fe transformer , qu'emploient la plu- part des Diptères, les iarves des Mouches, des Stra- liomcSj dcsHippobofcjues, des Oelhes^ &c. Mais les larves de quelques auties genres le dépouillent tou- jours de leur peau & paroifTent alors fous la forme de nymphes à découvert. Lorfque la larve de la plupart des Diptères fe métamorphofe , & que fa peau devient une co- que dure & folide , dans laquelle l'iafcde eft ren- fermé , il fe fait beaucoup de changcmens fur lef- qucls nos devons jctter quelques obfervations gé- nérales. La coque a des ftigmates comme lalarvc, il y en a deux ou quatre à la partie antérieure , & deux autres à la partie polférieure. Mais fou- vent les larves qui avoient des elpèces de cor- nes a leurs ftigmates, les perdent en fe changeant en coques , & celles qui n'en avoient point , en acquièrent. Ce changement di'it paroître difficile a concevoir: on peut préfumer, d abord , que la larve retire de dedans les avances & les éminen- ces que torme fa peau. La peau pour lors n'étant plus foutcnue, s'aftdille , & ces éminences difpa- roiifent à mefure qu'elle durcit, enforte qu'on ne les apperçou plus fur la coque. La larve fait plus; elle di-tache de même de fa peau tout fon corps , qui fe refTerrant enfuite fous la forme de nymphe, n'en rein[lit plus toute la cavité, de forte qu'il y a louvent un intervalle vuide entre la nymphe & la peau de la coque. C'eft ce qu'on aoper^oit bien lenfiblement dans la larve du Stratiome , qui rellemble à un ver long dont la nymphe ne remplit qu'une partie, tellement que fes derniers .anneaux font vuides & tranfparens. D'un autre côté , lorfque l'animal s'efl ainli dcbarraffé de fa peau , avant qu'elle fe durcillc , il déploie fouvent d'autres cornes qui auparavant étoicnt Couchées fur lui, fous fa peau extérieure. Comme celle-ci eft encore molle , elle cède à la fortie de ces cor- nes , qui patoiilent fur la coque & durcillent avec elle. Sous cette efpèce de coque dure , les ir.fcdes ne prennent pas tout de fuite la -forme de nym- phe , ils palTent d'abord , comme nous l'avons dit , par une efpèce d'état moyen , Se rclfemblent à une boule un peu allongée. Si on ouvre la coque dans ce temps j on trouve cette bouie qui ne préfente aucunement la forme de l'infecle. Mais après quel- <]ues jours d'intervalle , on y trouve une nymphe dont toutes les parties font trcs-reconnoiilables. Cet état de i>ouU allongée , a été regardé comme très-différent de la nymphe. Cependant c'eft tou- jours la même nymphe , ce font les mêmes envelop- pes , les mêmes parties intérieures & conllituantes ; il n'y a de différence que dans le plusou le moins de con- fiftance ou de fluidité .Tant que les partie de la nymphe font molles & prcfque fluide', elles pouflent prefque également en tout fens , comme fcnt tous les liquides, la membrane qui les renf-:me. Il faut donc qu'elle prenne une forme approchante de celle d'une boule , à caufe de la prellion prefqu 'égale D I P 287 quelle éprouve en tout fens. Mais à mefure que les différentes parties de la nymphe s'aft'ermillent &: acquièrent plus de confiftance, la prcflîon dé- vient plus inégale. Ccrtairei parties poullcnt au- dchors la membrane qui les enferme & on voie la figure de l'infeéte fe former Se fe tracer fur cette enveloppe. Enfin, lorfque i'infeéfe parfait fort de fa coque, il en fait fauter la parcic fupéricure, formant une efpèce de calotte hémirph'rique , qui fouvent dans cette adion , fe divife en deux demi caloites. Deux chofcs furprennent également dans cette opération : la première, comment un infedfc encore mol & tendre , dépourvu d'inflrumens pro- pres à cet effet, peut rompre une coque aulli dure que la fîenne ; la féconde , pourquoi cette coque dans tous, le fend au même endroit & avec les mêmes circonftanccs. Pour expli,|uer ce méchanifme , il faut examiner un de ces inlèélcs fonii de fa coque. Si on obferve , par exemple, une Mouche dans cctinftant,on voit que la partie fuptrieurc de fa coque cit foulevéc par une efpèce de ca- roncule molle, ou une tubérofité qui eft fur le devant de la tête de i'infeéle , &: qui, fe dilatant & fe contradant alternativement , parvient à dé- tacher & laire fauter cette partie fupérieure de la coque. On n'apperçoit point cette tubéroliré fuc la tète de la Âlouche , elle difparoît totalement dans l'iiifëdc parfait, probablement parce que la peau devenue dure , ne peut plus céder & fe di- later dans cet endroit comme dans les autres par» ties de la tête. Il refte encore une autre difticulté, c'eft de favoir comment une pareille iitipuHîon quine paroît pas bien forte , eft cependant capable d'ouvrir une coque aflez dure , iz pourquoi elle s'ouvre toujours au même endroit ? pour réfoudre ces deux qucftions , il ne s'agit que d'examiner une coque avec quelque attention. En la regardant de près, on apperçoit à f'a partie fupérieure une trace circulaire , & une autre verticale qui coupe la première par le milieu, & fe joint avec elle par fes extrémités. Ces traces font précifément à l'en- droit où la coque doit s'ouvrir : Il on y infinuc la pointe d'une épingle fine , la coque s'ouvre, les deux demi calottes le f'éparent. Il paroît donc qu'elles ne tiennent que foibicment. Lorfque la peau de la larve fc durcit pour former la coque , l'endroit de la jonéfion de ces deux demi calottes , tant cntr 'el- les qu'avec le refte de la coque , ne fe durcit point, il relie un fillon mol & tendie , ce qui fait que l'infede peut facilement enlever ces deux parties & f'ortir de fa prifoQ. La transformation des Diptères , telle que nous venons de la décrire, eft fouvent achevée en quinie jours ou trois femaines , quelquefois cependant elle dure davantage , ce qui dépend des efpèces difté- rentes , & de la faifon plus ou moins chaude. II y a aulli quelques différences dans les manœu- vres qu'emploient ces petus animaux. La plu- part , comme nous l'avons dit , s'cnfoncenc en terre 28â DON jioiir s'y tran'fora.er. II y eu a cepcndaiu quelques"* uns qui quoique du même genre , ne cheiclicnt poin: à fc retirer tii terre. Parmi les Mouches , par exeir-c'e , plufieurs refient en plein air &i s'y ehiiiigent en coque. Les cocues de !j plupart ap- prochent de !a figure d'un auf , mais nous avons «)cs efpèces de Mouches qui (e nourrillcnt de Pu- cerons , dont la coque ell al!on|^éc & gonflée par une de fes cxtrémi:>'s, enforte qu'elle reptéfcnte la figure d'une larme. La coque du Scratiome ne diffère ptint pour la forme extérieure, de fa larve, qi;i relfemble tout-à-fait à un ver. Nous renvoyons dans les détails des genres , toutes ces diff'iCKCes, dent plufieurs offrent des particulari- tés intércilantes. Avart de terminer cet article , nous devons faire encore remarquer deux genres qui fe rcilcniblciù beaucoup Se qui diffèrent tonfi- ci.'rablemei.r' de tous les autres de cet Ordre, ce font -ks genres dîs Tipules & des Confins. Leurs larves ont des mâchoires , une bouche , des yeux , & ne rellcmblcnt point à toutes celles des autres Diprcrc;. Leurs nymphes font encore plus fingu- lièrts Se s'écartent davantase de celles des autres îni'ciaes, quoiqu'elles aient comme elles de petites cori-AS pour reffircr l'air. Ces Nymphes aquati- ques peuvent fe traîner d'un lieu à un autre , ont un m.ouvcmcntde ptogrclTion , fi: cor.tinjienc dena- gcr dans Peau , tout comme dans l'état de lar- ■ves. D'autres nymphes terre (1res trouvent le mo- yen de fortir à moitié de terre , avant que de prendrj la fig.ure d'infeftes ailés , c'eft de quoi on a des exemples dans celles des Taons & de plu- litms grandes cfpcccs de Tifules. Lorfque les différens changcmens des inûdcs à deux ailes font finis , & que l'uikéle parfait ■vient de quitter la dépouille de nymphe , il clt ordinairement plus mel ; il paroit plus gros & plus pâle qu'il ne le fera par la fuite, & tout fon corps eft humide ; au bout de qijelque minutes il fèche , toutes fcs différentes patiics acquièrent plus de coiififtance & diminuent de volume, fa louleur devient plus foncée & plus brune, l'in- isût efl en état de volex £c de prendre fon ef- for. DlriQUE. Foyei Dytique. DONACIE, DoUACA, genre d'infedes de la troifième Seftion de 1 Ordre des Coléoptères. Les Danacies ont deux antennes filiform.es guères plus longues que la moitié du corps ; deux yeux arrondis diftinils ; le corcelet prefque cylindri. eue; deux élytres dures; deux ailes inembraneu- fes , repliées ; ks cuiffes poilérieures oïdinairc- ment renflées & dentées; enfin, quatre articles à à tous les taifcs. Linné & de Gcer avoknt placé ces infcélcs DON parmi ks Leptures , & M. Geoffroy^ parmi les Stencores. M. Fabrkius les a diHiiigués_ & eii a formé en genre , fous le nom de Donacia , d'un mot grec "qui fignifie rofcau , parce qu'ils vivent parmi les plantes aquatiques. Les antennes font filiformes , guères plus lon- gues que la moitié du corps, & compofées de onze articles, dont le premier clt renflé, le fécond un peu plus petit, les fuivans font un peu amincis à kur bafe , Se le dernier cft piefque cylindrique : elles font inférées à la partie antérieure, un peu latéiak , de la tête , à quelque diftance des yeux. La técc c(l avancée , peu inclinée, à pe\i près de la largeur des étuis. Les yeux font petits, ar- rondis S>L faillans, La bouche eft compofée d'uncvlcvre fupérieure, de deux m.andi'ouks, de deux mkhD'.tes , d une lèvre inférieure , 6c de quatre ar.tennu'e;, La lèvre fupérieure cfl avancée , cornée , arrondie S: Cillée. Les mandibules font courtes, cornées , arquées, un peu voûtées , pteCque dentées , légèrement fendues à l'extiémité. Les mâchoires font courtes , prefque cornées, bifides : la divifion extérieure eft plus grande & arrondie , l'interne eft courte .S: pointue. La lèvre inférieure eft prefque membraneufe, antérieurement arrondie . Les antennulcs antérieures, plus longues que les poftérieures , font filiformes , ii compolées de qua- tre articles, dont le premier eft tiès-petit, k fé- cond , conique. Se k dernier, terminé en pointe: elles font inlerces au dos des miichoires.. les an- tennulcs poùérieures font très-courtes , & compo- fées de trois articles, dont k premier eft petit, & les deux fuivans font prefque égaux ; elles font inférées à la paitk latérale de U lèvie mfé- Le corcekt eft plus étroit que les élytres, &à peu près de la largeur de la tète. L'écullon eft petit lïc triangul^iie. Les élytres font coriacées, de la longueur de l'abdomen; elles couvrent deux aiksmembraneufcs , repliées. Les pattes font de longueur moyenne. Les cuiffes poftt'rieures font renflt es & dentées dans quelques efpèces. Les tsi fes font compofés de quatie ar- ticles , dont les deux premiers font triangulaires , k tloihèmc crt bilobé , garnt de houpes cn-delTous , DON k quatrième cft un peu arqué , légèrement en mafle , & terminé par deux ongles crochus, alTcz forts. Les Donacies forment un genre compofé d'un fetit nombre d'cfpèccs que Ion peut ranger parmi les intedcs de moyenne grandeur ; elles font di)uécs d'une forme agréable relevée par un éclat DON 28p brillant. Elles vivent parmi les plantes aquati- ques , telles que le Roleau , l'Iris. Nous ibup- çonnons que les larves vivent aulTi dans les tiges ou les racines de ces plantes. La nymphe de U Donacie crallipèdc, fclon Linné, fc trouve fous la forme dime coque brune , fur la racine de la Phcllandrie. HI^. Nac. dainfeaes. Tom. VI. Suite di l'IntroduBion à tHlJIolre Natuielk des Infccles, D O N A C I E. D 0 N A C l A. F A B. L E P T U R A. L I N. Dec. STENOCORUS. G E OF F. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes fiaformes, gueres p'us longues que la moitié tlu corps, com- pofces de onz; aii;c.es , ik u.lcicts un peu au-dcvaiic dci yeux. Bouche pnuivue de deux manviibules prefcjiie deiitJes, de d(.ux mâchoires bifides , c^ dj quatre aiHennule^ fi.itorines. Yeux arrondis, un peu faillaii";. Quatre aniclcs aux tarfes : les deux premiers triangul le troifiètne bilobé. ESP CES. [. Donj liïipcd: D'un vert doré ou bleuâtre; cuijfcs pojlé- rieures déniées. 2. DoNACiE bidentée. Verte \ élytres avec des ftrïes pointil Ues\ cuijfes pojlerieures renfiies , bidentces. 3.D0NACIE fimple. D'un vert doré ; extrémité de fahaovnen & patLcs fauves ; cuijjes pojlérieuresjiinyles. 4,. DoNAciE rayée. D'un vert doté ; élytres avec une large raie purpurine; culjfes pojlérieures renflies , unidentées. j*. DoNAciE bronzée. Br(>n-:^ée j brillante-^ cuijfes Jîmples ^ fans épines. 6. DoNAciE rulipcde. Bron-^ée ; antennes & pattes fauves ; cuiJJes renflées j les pojlérieures unidentées. 7. Don AGI E violette. D'un noir bron\é\ élytres yiolettes ; ab domcn Janguin. DON 1. DoNACiE cranipcde. Dot^ACiA c'JJJîpes. Don:ic.'i2 v:ridi-aureu , ftmonbui fojiids cluva- tis dentatis. Donacia ciaffipcs femoribus pofticis clavutis den- tatis. Fab. Syft. ent. pag. 195. n". I. — Spec. inf. tom. I, p. 245. n°. I.— Mant. inf. tom. \-p. I57. hcptuia aquatica dc.iurata , antennis nigris , femoribus pofticis dentaiis. LiN. Syfi. mu. p. 637. «". 1. — Faun.jucc. «'•'. 677. Suiocoriis deauratus , femoribus pofticis dentdiis. GeoïF, Inf. tom. I. p. iir). n" . II. Le Stencorc doré. Geoff. Ib. Leptura aquatica fpinofa viridi-deaurata feu vio- lacea , antcnnis nigris , pcJibus fujcis , fmoribus pojlicis magr.is dentatis. DtG. Mcm. inf, tom. j. P^g. 140. n''. 18. Lepture aquatique à ciiijfes épinenfes ., d'un vert doré ou violet, a antennes imires , a pattes bru- nes , dont les cuilles poftérieuies font longues , grolles&a épines. Dhg Ib. Cancharis arundines frcqucritans. Rat. Jnf p, 100. pRiscH. Inf tom. 1 1. fl. 5. ub. (■■fig. 1. Leptura aqtialica. Scov. Ent. carn, n°. 147. Leptura aquatica. Schrank. Enum. inf. auf, n". ifl» Leptura rquaiica. PoP. Muf. gr^ic, pag. ;î. Stenocorus ûquaticus. YoVRc. Ent. par. 1. p. 83. n^ II. Leptura aquatica. ViLL. Ent, tom. i. pag. 158. n". 1. Donacia crjjftpes. Muf LeSk. pars cm. pag. 17. Elle a environ quatre lignes de long. Les an- tennes font un peu plus longues que la noiti'du corps , obfcures , avec la bafe bronzée. Tout le corps eft d'un vert doré brillant , & quclqu.-f lis violet ou bleuâtre. le rorcelct a une ligne longi- tudinale enfoncée . peu marquée , S: un petit tu- hercul; de chaque côté, vers l'angle antérieur. Les «'■lytrcs ont des points enfoncés, rangés en lirics , & quelques enfoncemens peu profjn (s. Le dclVous du corps cft foyeux. Les pattes font de la coul eut DON 2r,l du corps. Les pofkéricures font un peu renflées & dentées. Elle fe tiouve dans tout l'Europe, fur les plantes aquatiques. 1. DoNACiE bidentéc. Don j CI A bidens. Donac 'a virljis , dytris flrlato-punciatls , fma- ribus pojïicis cluwu'.s bidctta'.is. Elle efl un peu plus petite que la précédente. Les antennes font u:i peu plus longues que la moi- tié du corps, & les articles font nous a leur tx- tréui.té, lougtârrcs à leur bafe. La tête elt ni-i- râue, fiUoniiéc. Le corcelet elt ver;, poncbué , !é- gèreinenc {iILnné au milieu , muni d'un tubercule de chaque côté, a l'angle antcrieur. Les élytiis Ibnt vertes , & marquées de points enfoncés , allez gros , rangés en fines. Le delTous du corps elL cc.uvert d'un Ijger d.ivet cendré , foyeux. Les pattes font noir.'icrcs^ avec la bafe des cuiiïês £c des jam- bes, d'un rouge biun. Les cuiUes po^^éiicures font nès-rcuflécs , &: munies de deux petites dents, qui forment cntr'e'îes une rauiuic ci^us laquelle la jam- be peut fc placer, £ilc a été trouvée en feptembre , aux environs de Paris , par M. Lcrmiiia. 5. DoNACii fir.iplc. Donacia frnplcx. Donacia viridi-aur.a , a'tdominis apice pt diadi- que rufis , femoribus fiiripticibus . Donacia Ç\m^\i:r. fn.onhus ffnplicibus. Fab. Syfl. ert. pag. i>;f.n". ;. Sp. inf. tom, J. p^g. 1^5. n°. 1. — Mant. inj. tom. i.;aK IJ7""'- ^• Leptura aquatica-murica viridi-deaurata nitida : cipiie cinereo pcd.bus rufis , femoribus poftias nuignis muticis. Dtc. Mcm. inf. tom, ^.-pag. 14I. n^.19. Lepture aquatique a cuijfes fans épines , d'mi vert doré lai4 D R I La Souche eft conipofc'e d'une lèvre fupérieure , de dsux mandibules , d.- deux mâclio ics j d'une lèvre inférK-ure , te de quatre anttuniiles. La lèvre fupt'rieure eft cornée , arrondie , un peu c.liée ancéricureincnt. Les mand 'ouïes font cornées , minces , longues , arquées, pointues , raunies d'ur.e dent , un peu au- àelà du milieu. Les mâchoires font (impies , cornées à 'la bafe , membraneuics , arrondies à l'extrémité. La lèvre inférieure eft i née arrondie. Les anrennules antérieures un peu plus longues & un peu plus grolles que les poftéricurcs , vont un peu en grolluTant , & font compofées de quatre articles , dont le premier cft petit & les autres font infenfiblement plus gros. Elles ont leur inter- tion au dos des mâchoires. Les anccniiules pollé- lieures font compofées de trois articles , un peu velus , prtfque égaux entr'cux. Elles font inférées à la partie latérale de la lèvre infé- îieure. D R I La tête efl coi rte , prcfque aulTi large que Je corcelct. Ce'iii-c' eft lebordé , un peu plus ctrott que les élytres. L'éculTon crt trianiuLiie. Les ély- ties font flexiblts , de la longueur de l'abdo- men ; elles cachent deux aîles mcmbiancufcs j repliées. Les pattes font de longueur moyenne. Les tarfes font fihlormcs ; les quatre premiers articles font prefque égaux ; le dernier eft un peu plus allon- gé , Se terminé par deux ongles crochus. Le Dri'e a la forme du corps allongée , un peu déprimée. Il fe trouve fur différentes flems 8£ fur diftérens aibres , mais plus particul.èremcnt lur le Chêne , pendant fa flcuraifon. 11 vole avec atTcz de facilité , lorfque le tems efl beau. La larve nous cft ^uièrement inconnue. Nous ignorons fi elle vit dans la fubllance du bois , ou dans la terre. Cet infeéle eft allez commun dans toute la France , .Se fur-tout dans les provinces méridionales ; mais comme il fréquente plus ordinairement les arbres que les plantes , les Entomologiftes ont eu plus rar*' ment occafion de le rencontrer. Suit£ dc/'IntroduBion à l'HiJloïre Naturelle des Jnfecîes. 2$ s D R ï L E. ^ D R l L V s. F L I L ï N U S. G EO FF. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. A^•Ta^7^JFs p-^in'es, p!ii« loigues que le cotCi-let , compoféesde onze arti- £S , liojt le i;.cvi,d petit & ariuudi. Maiidibu'es co née , innces, uiiidentces, Mà'..'ioiri;i hmuli s. Qa tre antcni ules ini'ga'es j les antéiieures prefque en malTe» Ciaq aràclci aux iatfi.s. ESPECES. I. Dril? jîiin'cre. Noir , léjremenc velu ^ élytres jaistlâires ^ flexibles:, a$)6 D R I I. Drile jaunâtre. Dkiius flavefcens. Drilus ittger , fulvillofus , elytîis luteficntihus mo/libus. PtUir.us nigcr , fubviUofut , lAomce plcino margi- naro, e/ytns Jluvis mollioribui.CiOii. InJ. tom. i, la Panache jaune. Geûff. Ib. Fri/ir.us Jljvifceni. FouRc. Enc. par. i. p. 4. n" 1. Le corps eft un peu velu , noir. Les antennes font pcâiuécs d'un (eul côté, uu peu plus lonf^ues que le corcclct. Les élytriS font flexibles , d'un jaune plus ou moins oblcur. Il fe trouve dans toute la France , far les fleurs. DRYOrS Dryops , genre dinfedes de la première Stdion de l'Ordre des Coléoptères. Ces infcdes ont le corps oblong; deux antennes très-courtes ; deux aîlcs membraneules , cachées fous des étuis durs ; enfin cinq articles à tous les tarfes. M. Geoffroy a confondu ce genre d'infedes avec celui de Deimcrte ciuoii.]u'll n'y ait de rapport cntr'euï que par la forme du corps. La defcnption que cet auteur donne des antennes de ces infeûes , ne nous p.iroit pas cxaéle. Ce qu'il prend pour deux petites cornes ou oreilles coudées dans leur milieu , n'eit autre chofe que les deux premiers articles des antennes , dont le (ccond eft grand , dilaté & un peu venté à (on cxtrcmiré. Les autres articles , dont l'enfemble n'eft pas fi grand que ces deux premiers , font peu diftinéls & inférés à la partie ififérieure & concave du fécond article. Ces antennes font inférées à la partie antérieure & laté- îale de la tète , un peu au devant des yeux. On reniai que entre ceux-ci & la bouche une rainure qui reçoit & cache les antennes , lorfque l'infcèle cil en repos. La bouche cfl formcc d'une lèvre fupéricure D R I de deux mandibules , de deux mâchoires , d'une lèvre inférieure , & de quatre antcimules. La lèvre fupéricure eft très-courte, adcz large , cornée , antérieurement arrondie. Les mandibules font avancées , cornées , arquées , unidcntécs. Les mâchoires font prefque cornées, affez avan- cées , bifides : les divifions font inégales ; l'exté- rieure eft grande , arrondie , l'interne eft mince , cylindrique , un peu plus courte que l'autre j Si. légèrement ciliée à fa partie interne. La lèvre inférieure eft fimple , cornée , arrondie , un peu ciliée. Les antennules antérieures font filiformes & com- pofécs de quatre articles , dont le premier eft pccit , le fécond conique , & le dernier pointu ; elles (ont inlerécs au dos des mâchoires. Les anten- nules poftérieurcs font filifo:mes , prefque en nialfe Se compofèes de trois articles , dont les deux pre- miers (ont égaux , & le dernier ell arrondi , un peu renflé 5 elles font inférées , au mi icu de la partie latérale de la lèvre inférieure. La tête eft un peu enfoncée dans le corcelet. Les yeux font arrondis, peu faillans. Le corcelet eft rebordé , prefque aulfi large que les élytrcs. L'éculTon eft triangulaire. Les élyires font coriacces , convexes , de la grandeur de l'abdomen. Elles cachent deux ailes membraneufes , repliées. Les pattes font de longueur moyenne. Les tarfes font filiformes & compofés de cinq articles , dont les quatre premiers font prefque égaux , le cinquième eft plus long & terminé par deux cio- chets. Les Dryops font des infeéles aquatiques. Nous ne connoillons pas leur manière de vivre ; on peut foupçonner qu'ils fe nourrillent des petits infcdes microfcopiques qui vivent dans l'eau. Ils fortent quelquefois de l'eau , mais ne s'éloignes pas beau- coup du rivage. La lâive nous eft «ntièrcmcnt inconnue. DRYOPS- Suite it nr.'roduBiéiià VHiflcire NaiurelleJes InfiSes. M7 1 D R Y DRY o 0 P P S. s. D E n AI E S T E S. Geo r F. C A R A c T ÈRES G É N É R I Q U E S Antennes courtes , renflées : fécond artic le gra-nd , dila té , en voiue Ma idibiiles uniJen ces. Ma ;lioires bifides. Quatre antennules. rieures pref-jne en m Les antérieures filiformes, Ulcj dernier article un pe dernier article po i renflé , arrondi. intu. Les pofté- Cin q articles aux tarfes. ESPECES. I. Dryops auriculc. Noir, légèrement velu; cuijfes brunes. 2. Dryops picipede. Noirâtre, légèrement velu ^ abdomen & pattes brans. Hifl. Nat. Infea. Tom. VI. Pp 2Î)S D Y T I. Dp.roPi auiiculc. O'yops n:^iu , ci.-ii pubefccns , fer Di-r'neflci lentriculis iintc oculos antenniformibus rto!'i:,i'uS Gloik. /•:/ tum. i.p. 103. 10. j j. Le dcrmeflc à orcilics. GncFf. ll>. Dur méfies aurlculaiU)^ FouRC. Ent. par. i, p. ij. n^. il. Il a environ deux lignes de long. Le premier & le fécond aicicles des antennes font noirs , <(c les au:rcs fcriugineux. Tout le corps cft noirâtre , couvert d'un léger duvet dun gris brun. Le corcelet a une ligne longitudinale , de cliaqiie côté , vers le bord extciieur. Les élytres fonc trc-fînemcnt poinrillées. Les pattes fout noirâtres, avec ks cuilles dun brun noirâtre. Il fe trouve en France dans les eaux douces. î. Dr.YOPS picipcJc. IJKVOPS pic/ f es, D.yops f-fca pi.b(fte7S , a'odomine pcd'ibufque li eft une fois plus t^rand que le précédent, auquel il r^fiembie beaucoup pour la forme du corps. Il en d:rtèrc principalement par les antennes & les antennules. Les antennes ont k p;C!r.ier &: le fécond articles arrondis , latc'rale- rn,;p.t vciiis , S: un peu plus grands cjue les autres ; ceux-ci font renflé^ , Jaiéralement velus , S: un peu p'us difiinds eue ilans l'cfpècc pitcédcnte. T,es ai:tcnnulcs font filiformes , allez longues & ferruL',incu:es; les polK rieurs , ont Je dernier article \v\ p.-u renl'é. f c corp<; eft noiiâtre , pubefcent. L'abdomen &: ks pa^es font bruns. Il fc trouve à la Gu,-,de!o;ipc , dani le? eaux doii-es , a. m'a éti donne par iiw M, de D4J:er. DYTIQUE, D-CTiscvs, gfr.rc d'infcdcs delà première fcibi.n Je l'Ordre dci Coléoptères. (our des uileitcs aquatiques , qui Les n- ont d"u\ arrteiiujs filiformes , pl>is courtes que la nioitié (lu corps ; fix antennulcs filiformes ; deux civtros très - dure,s;'deiix aîies inembraneufes , & cinq articles à tous ks tarfts. Ces infLtlcs avoiint d'.,'.)yrd été ccnfundus ay-ecTvs Hydroiiiiilcs. L? même manière de vivre; & la niLiue f.i iiic du coiJis fenibloicnt au- D Y T fciil genre , avoit déjà fcnii la nccedité Jî les placer dans deux diviiions dirtérentes Ccpendars les antennes des Hydrophiles, en u'allc pcrfoliéc , & les antennules feulement au nombre de quatre, préfentent fans doute des caradèrcs p us que f^i^f- fi:ans pour les dillinguer des Dytiques, Sa ks lé- parer dans des genres pariiculieis. Les antennes des Dytiques fonc filiformes, prcf- que fétacées, un peu plus longues que le corce- let , & compofées de onze articles , dont le pre- mier eft cylindrique , peu alongé , le Iccond court & arrondi, ks autres font prefque égaux en- tr'eux, im peu amincis à leur bafe ; elles font inférées à la partie antérieure iSc latérale de la tête, un peu au devant des yeux. La bouche cfl form.'e d'une lèvre fupérieurc , de deux mandibules , de deux m.khoires , d'une lèvre uiléricure , &: de fix antennules. La lèvre fupérieurc eft large, un peu avarc:?e, coriacée , légèrement échanctéc a la partie anté- rieure. Les mandibules font cornées , arquées, allez giolks, un peu voûtées, & terminées par deux ou tiois dents inégales. Les mâchoires font cornées , arquées, très-poin- tues , entières , fortement ciliées a leur partie in- terne. La lèvre inférieure eft avancée, alîez large, cornée, tronquée &: ciliée antérieurement. Les antennules antérieures , un peu plus cour- tes que les mâchoiics, font compofées de deux articles, dont le premier eft plus court que le fécond; elles font collées fur le dos des m choi- ras. Les antennules intermédiaires font filiformes & compofées de quatre articles , dont le premier eft k plus court, & les trois autres font prefque é'.^auï ; elk's (ont inférées .tu dos des mâchoires , a là bafe externe des antennules antérieures ; les pol- téricures font liUR-rmes , de la longueur des in- termédiaires , & compoftcs de rrois articles dont k premier eft le plus court , et les deux autres font prefque égaux; elles font inféré. s au milieu de la p.i.rtic latérale antérieure de la lèvre infé- rieure. La tête el> affez grolTe 5c un peu enfoncée dans le corcclec. Les yeux font airundiS, alkz gios, un peu faillans. Le corcelet eft plus large que long, largement échancré antérieurement pour recevoir la tête; k'S côtés font un peu rebordés Se tranchans. L'é- cufTon efi; petite triangijlaiic. tyiifer cette téiuùou, Limic eu t'cu faifant qu'un ; Le; élytres fout cotùptcs , dures, de la granJcuf D Y T «3c t' abdomen ; elles font ordinairement lilTes dans ks ni;,le;, & cinnelées, llra'cs ou (illonécs dans les tcmtl'es ; elks cachent deux ailes membre iicufes repliées. Le ftcrnum cft bifide poi-léiicurc- nier.t , & les diviiions font courtes, diliantes Se ^g.les. Les pattes différent en longueur. Les antérieu- res font courtes, ks interniéd aires de lonjjueur moyenne , & les pollcriciires allci ioo^ncs ; les interm' diaires font rapprochées des antérieures , & allez diltantes des porté icures_ : celles - ci ont les taifes un peu comprimés S: foriement ciliés a leur partie interne, les tarfcs font compofés de cmq articles , dont la s^rolfeur diminue progrelli- venicnt. Les tares antérieias , dans les mnles feu lement , ont les trois premiers articles très laigcs, garnis en dclfjus d.; poil, lerrés , &c de cr.)rs nu c]uat;c rangées de petites lames conacécs , con- caves. Le corps de ces infcéles efl orale , plus ou moins oblong , un peu convexe tant en délias qu'en delloLis. Les Dytiques do'vcnt être regardes comme des infedes véritablement amphibies : qiio:qi;e l'eau fcmble être leur tlcment pii-.icipa' , quoi ju ijs y \iven: prefqiie continuellement , ils ont aulH la faculté de le rendre fur terre & ce vo^er dans l'air. L'échelle de ces infecles a une grande lati- tude ; il y en a qui font longs de plus d'un pouce & demi , tandis que d'aunes ne funt guéres plus c;rands que des Puces : on en trouve encore de toutes les grandeurs moyennes encre ces deux ex- trêmes. Les Dy i|ucs font ca'naciers & ciès-vota- ccs; ils ne vivent que d autres infedes aquatiques Se terreilrts qui's peuvent attraper & auxquels ils font une cl-.allc contmuelk; ils s'en faililient avec les pattes antérieures, ccmiTii.- avec des mains, & les portent cnfuite a la bouche pour les dé- ■vi rer. Quoiqu'ils puiflent vivre très ■ longtems fous l'eau , ils ont pourtant befoin de refpirer l'air , &c'eil ce qu ih font ordinairement de tcms en tenis. Ils fepoitentah fin face ,& peur y parvenu-, ils n'ont qu'a tenir les pattes en lepus Si le lailkr flotter; pl'.is légers que 1 eau , ils furr.agent d'a- bord. C'cft le derrière qui fc trouve alors appli- qué à la furface , S; mêrne prefquc audclTus de Itau. Ils rlévcnc enfuite an peu les éiytres, ou baillent le bout du ventre. L'air extérieur pénétre (oudain dans k vuide qui fe forme entre les ély- tres & le ventre , fans que l'eau puilk s'y intro- duire , & efl porté aux Uigmates qui fe trouvent placés au-dcflous des tlytres, le long des deux cô- tés du ventre. Quand linkclc veut retourner au fond de leau , il rapproche promptement k vcn- te des clytres-, &i bouche le vuije qu'il y avoit cnir'cux, de forte que leau ne peut jamais y pénarcr. Les Dytiques vivent dans toutes les eaux dou- D Y T Z99 s fur- ces, dans les rivières, dans les lacs tout dans les mar.ds & ks étangs. Ils nageiit nvcc beaucoup de célérité. C'cft oïdinairtment à l'ap- pro.he de la nuit qu'ils fortent de l'eau, pour voler & fc tranfporter d'un marais ou d'un étanc; à un autre. Aufli , tiouTc-ton de cei infedes S: de phifieurs autres qui font amphibies comme eux , dans les moindres alknïblagcs d'eau , même dans ceux qui font uniquement formés far la pluie. Ils ^ont un bourdonnement en volant, comme les Scaiabés. D.uis racccupkmer.t , le maie fe fcit des deux p.èces reniarquabks que préfentent les tarfes antérieurs , pour fe tel ir fixé fur le corps de la femelle. Lyon-.-:et dM qu'il a vu ces infeiPcs filer avec le deiricrc , &; fc conftruirc de cette manié. c, une cfpèce de r.id ou de coque de foie , dans laquelle ils por.dcnc Se iciikrmvuc kuis oeufs. Le niê.i e auteur dit encore qu ils y aioireiît une efpècc de corne biLir.c , LU jeu rectuibk &: fohJc : l'ufagc ci: cctrc corne lui paroît être de retenir la coque, lorfque quel jue coup d..- vent ou qiieiqiu- aiite acci- dent pouir.it lare vc-'e;. O.i trou. e en ilr'-; t'e p.ireils nids flot ans f.;r l'eau & rem, 1 s d'aifs. C'clt un fait cependa-.ic alez lingui;er C< digi:c d'tre remarqué. les ldr\es ont le corps long & effilé, divif^ ordinairement en onze anneaiiX fé parés par des incifions affez profinces. Les neuf premicis font couverts en deffus de plaques écaiileufcs , qui rcf- fcmbknt allez aux écailles des Tortues, Se qui s'étendent jufques vers les côtés dans la moine de leur circonférence. En délions , la peau cft molle , fi ce n cil au premier anneau beduc.iu:i plus long & plus effilé que les autres, cù ,'cii voit, .comme au-delius, une plaque cca-lku.'c.. Tous les autres anneaux font prcfque d'égale lon- gueur , mais les (ixième , fcptième & luiiiitrat: anneaux font plus larges que les aiittcs. Le ven- tre ell, dans quelques elpèfcs, plus gros & plus renflé , il dimmue peu à peu de volume vers le derrière. Les deux derniers anneaux du corps, le dixième & le onzième font fur-toiic rcm.-.rqtu- blcs. Ils formem cnftmblc un long cône , doi c la pointe, qui cit le derrière, cli: un peu tron- quée. La peau qui les couvre c!l écaihctife, tant en-deffus qu'en-delTous. Ils font garnis vers les deux côtés , d'une fuite de parties déliées comme des poils flottans , ce formant une cfpèce de frange. Ces franges , placées fur une a icre ou ligne un peu élevée, fembknt eue faites pour la nage. Quand la larve veut fabitcmcnt changer de place dans l'eau, oii fuir l'approclic de quel -|UC grand infede qui pourroit la dévorer, elle dour-c un mouvement prompt £c venr.iculaire à feu corps, en battant l'eau ;i\ec fa queue, dont la frange l'-ii devient alors très-utile, puifquc la queue en cil d'autant plus propre a rcpculîer l'eau & à faire avarcer le corps, La tccc ett grande , cva'c £•: applaric tant ca- Ppx 500 D Y T (icrus qu'cn-dclToiis , de forte qu'elle a fort peu dV-paillcur. tllc eft couvcrre cn-dellus d'une plaque écailleufe , qui e(ï comme divifée eu deux p.èccs longitudinales; la peau qui la couvre cn-deliouî, j)'c(t pas tout-a-faic li dure. De chaque côté on voit cinq ou fix tubercules noirs & élevés , qu'on a pris pour des yeux. La larve , il eft vrai , pa- roîc s'appcrccvcir d'abord du moindre petit infciite qi i fe retiiue dans l'eau , & elle ne manque pas de le pourfuivre dans le moment Se de le failir avec fcs dents. Ces dents , au nombre de deux , font attachées au devant de chaque côté de la tête , elles font couibées en crochets & fe ren- contrent l'une l'autre quand la larve les tient en repos. ïlles n'ont point de dentelures ; elles dimi- iiLcnt peu a peu de grofleur pour finir en pointe. Swanmicrdani a die que les dents des larves de ce genre ont uwe ouvcrtiire en forme de fente proche de leur bout, & (jue c'eft par cette ouverture quelles fu- cent les infectes , dont la fijbftance fluide pafTc de la , dans leur bouche & dans kur eltomac. On lair q<.ie le Fourmilion fuce les mfeétes de ce' te manière. De Geer en confirmant les obfervatiî^ns de Swamracrdam, a cru que la larve avoir aufll une autre bouche , Si que CLtte bouche étoit placée entre les deux lèvres. Ce qui femble le prouver, c'eft qu'il a vu une larve non-lculcment fucer un Cloporte aqua- tique, mais encore dévorer peu à peu prefque rou- les parties lelidcs de ce Cloporte , qui allûrément n'ont pu pafîcr par les très petites ouvertures des dents. On a remarqué deux mufclcs forrs , divifésen plufieurs rainific.itions plattes & fibrcufes. L'un eft attaché au bord intérieur de la dent , & fert à l'élo'gner de la tête. L'autre a fon attache au bord iméiieur de la dent, & c'ell -par ce mufcle que l'inCcde l'approche de la tête , quand il a faifi fa proie. La tête eft encore garnie de deux petite; antennes peu Ioniques , placées immédiate- ment flevant les yeux, elles font articulées en filei:s dan'; quel.jues cfpèces ; à la lèvre ini:"érieure (ont attadi's (i\ barbillcns filiformes , les uns plus longs que les a'jrres & djvifés en articulations. Ces larves fiM-r tie^-voraccs ; avec leur- grandes dents elles ia'.fi'liit tous les itifeé>es aqua'iques qu'elles rcn- conrren: pour les fuci-r & les dé orcr , !k fur-tout les laiwcs des libellules , des Ephémères , des Coudns & des Tipules. Prorh'-' du bout du derrière , il y a deux petites paitics d'il es en forme de filets coniques , qui ont leur ar ai lie au-dclluus de la queue , & qui y (ont ni,: es Ui;s uue dir.-élion <.b!ique , de forte quelles fout avec la lii;ue du deilous du corps D Y T tantôt w\ ang'e dioit , tantôt un angle plus r,ti mi'ins ouvert : car elles font mobiles a leur bafe. Elles font toutes limples , bc on n'yvo-t paiin de poils fenliblcs. C e(l au moyen de ce'; deux pai:;es que la larve lé fufpend a la fuiface du l'eau , Sï qu'elle y tient à lec le bout de l'a queue , termuii par deux petits corps cylindriques ejui ont chacun une ouverture ou une efpèce de lliumatc , ce qui procure a l'infede la liberté de refpircr l'air , amli qu'on l'obferve dans plulieurs auties efpèces de larves aquatie]ues , comme celles des Couiins Se autres. Cha'^uc ouverture communique a un vaif- leau j qu'on voit à travers la traniparence de la peau, & qui parcourt dans l'intéiieur le long des deux cotes du corps. Ces vailleaux l'ont fans doute des trachées , dans lefquelles l'air extérieur cntie par les deux ouvertures du bout de la queue. !>ur chacun des lix anneaux qui luivent immédiatement le troifième , ou celui auquel les deux pattes polté- rieuies font attachées ; on voit en outre , de chaque côté de la plaçjue écailleufc qui le couvre, un point élevé , qui paroît être un lligmate ; chacun de ces fligmatcs communique à un petit vailVeavi brun , qu'on appcrc^ou au travers de la peau. Ces larves font garnies de fix pattes longues , déliées , écailleufes , toutes a-peu-près de lon- gueur égale. Les antérieures font attachées au bout du premier anneau , les interméd'aires au fécond , & les poltérieures au troifième. La cuilfe ei\ plus groile que la jambe , & le tarfe ell diviié en deux parties Se t:rminé par deux ongles très-peu courbés ; enfin le côté pofléricur ou inférieur de la jambe & du rarfe cit bordé d-une frange de longs puils , qui aideut a la nage. Il n'eft pas rare de trouver de ces larves dans routes les eaux dormantes des marais Ji des lacs. Roefcl nous apprend que quand le rems de la tranf- formation eft venu , la larve quitte l'eau & va s'cn- fon er dans la terre , qui borde les marais &. le» ruilleaux ; la elle fe ménage une cavité en forme co(]ue ovale , da die fe nym; he & enfuite en inleéle parf.iit. Swammerdam dit aulli que ces larves fe transforment dans la terre ; il avoue cependant qu'il ne parle que par conj:£lure On peut bien le préfumer ainfi ; & dire dès lors , que les L'iytiques font purement aquiti- ques dans l'état de larves , qu'ils deviennent terrefires fous, la forme de nymphes , & enfin que dans leur état de rerfeétioa ils fcMit amihibics , ou Vivent éfrakmeu: dans l'eau Ôc fur la terre. Suite dii'iinroducliùn ù tHiJloln Xulurctle des Infeclcs. 301 DYTIQUE D Y T I s C U s. Lin. G e o f f. F a b. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes prefqus; fécacces , un peu plus longues que le corceiet, coinpjfjcs de onze aiticles. Mandibules grolfcs, arquées, terminées par deux ou trois dents inégales. Mâchoires cornées, pointues, fortement ciliées. Si'< .-iiueniuilcs filiforme';, inégdes. Tarfes ojmpofés de cinq articles. ESPÈCES. 1. Dytique 1-irg-;. 5. Dttiqi/e bordé. No r ; bords excneurs des éhtrcs di Lices , marques d'une tur^e ijlc jaune. N~ilr j Sirds extciie.irs du corceiet îf des élytresjautus. 1. Dytique oibl. 6. Dytique piqueté. No r; têce avec une bande ; corceht & etycrcs avec les boids cxieneurs feiru Jineux. Noir ; bords du corceht & des é'yires jdunes; tlytres jvec de petues Jlries court-.s , ine^-i.ie:e' , mé^.tles. 5. Dytique marginal. 7. Dytique l iFc. Nir-^ coreelec avec tous ffi''-rJs^ély- ires avec le be>rl extérieur, jiui.ù'res. Soir, lilp ; front, bords exierfeurs du c r-e.et •::■• p.iit.s antérieures bruns. 4. Dytique pointillé. S, PvTiQUH ruhcolle. Nolr-^chapvon, ho'^s ext-Uienn du ror- I celé: & des ét'ycresj.uuiùres , e.yues avec II troLs \aw^e:s de yoiuis. Nnr , :r.i;n & corceiet fativ s \ élyfes\ .,v c- an: a ;-:e tranjVerjaie 6' le bord txt - ,uu, rou^cures. 302 Suite de l'Introducthn h l'Hijloire NuturcHe des Inficles. DYTIQUE. Clnfeaes.l ç,. Dytiqus filloné.' 17- Dïtique ftidique. Flytres o'-f:ui'es, avec dixjillons velus, cendrés. 10. Dytique cendré. Cendré; hoids ex.'e'rieurs des e'/y ères , £■ /ij.-ide au milieu du corceict , jaunes, f I. Dytique fafclé. E'\tres jaunes , avec deux bandes & un point à iextremué noirs. iz "Dytique (Irié. Ohfiitr; élyiresavec de trhpetites Jlries :ranjverj'ii/es , jjuncs. 1 5. DvTi QUE Boucher. Noir; bouche, deux points fur la tê:e , & bord exierie.ir des éiytres , fauves; ély ires oh f cures. 14. Dytique bourdonnant. Très- noir, liffe; bouche^ point fur /a tête , & bord extérieur des elytres y fauves; elytres avec des flrics jaunes. 1 j. Dytique rayé. ^^sroir,Ii(Je; elytres aVc une raie marginale jaune , marquées d'une tache non e , à la baje. 16. Dytique gris. Cendré ; elytres i:vec une bande poflé rieure demée , noire. Pâle; elytres grifes j avec un po'mt oblongj latéral, noir, enfoncé. 18. Dytique dix-points. Noir, glabre ; elytres avec cinq points blancs ju) chaque. 19. Dytique bipuftulé. Très-noir, li(fe ; tête avec deux points po/Ierieurs rouges j peu m..rqués. 10. Dytique ceint. Tète & corcelet jaunes ; elytres no'.res , avec tout le bord blanc. 11. Dytique bipondué. Noir, corcelet jaure , avec deux points noirs ; elytres mélangées de jaunâire 6 d obfcur. 11. Dytique vitré. Ferrugineux en-deffous , no'r en dejfus ; élycrcs avec deux points vitres. 23. Dytique cilié. D'un noir bron^lé; é'ytres lijfes , ciliées vers Uur Lord extérieur. 24. Dytique orné. No'.r \ corcelet ferrugineux ; tête avec deux t.ukis ; cljtres avec pbjîeurs taches fenugmeufe!. Suite de flntrodaHlin à CWfloire Naiurel'e des InfcSIes. 5'^J DYTIQUE. (Iiifeafs.) 15. DvTiQi'E de H;b;ier. L-JJe, noir; bouche & horl du c(^r<.elct ftrruaniux ; clyrcs a\cc um raie nr.argi a.ile jaune. i6. Dytique flignal. LiJjC , noir; cor c Ut anccrieurerrent firruo:ncux ; elytrcs oâjcurds , rayées de jaune, 17. Dytique tratirverfal. Noir, corctUt ferrugineux ; hord exté- rieur des éîytres , & à^'ie tranfycrjale à la bafe , jaunes. 18. Dytique de Hermar.n. Ovale, bojpi ; tête, corceletj bafe Qr bord extérieur des éiytres , ferrugineux. !<;. Dytique raccourci. Noir ; éiytres avec une ligne tranfver- fale ^ courte , à la bafe ^ & deux points jaunes. 30. Dytique bûlFu. Boffu , fe' rugineiix ; éiytres noires , ter- minées en pointe. j I. Dytique hémorrlioïJal. Noir ; corcelet , bafe ù" extrémité des éiytres ferrugineux. }i. Dytique uliginciix. Noir, luifant ; antennes , pattes & bord extérieur des élyires , ferrugineux. 3 5 . Dytique parleinc. '^efacé, parjemé de nolr-^ tête ^ poitrine noires. 54 Dytique macule. Ovale , noir ; corcelet tivtc une lande pale; éiytres avec des taches longitudinales blamhcs. 35. Dytique érythrocéjihale. Ovale , cHorg , noir ; tétc & antennes fauves ., pattes brunes. 56. Dytique plane. Ova'.e ohlong , plane , noir ; jambes fauves. 37. Dytique varié, Cnrcelet fauve ; éiytres avec des Jlries ctndrees Ô noircS. 3 S. Dytique bimaculé. Tefacé ; éiytres avec une tache noire , au milieu de chaque. 39. Dytique iwté, Ohfcur ; corcelet jaune , avec quatre points noirs ; e'ytres avec la J'uture jaune. 40. Dyt:q'.'e marqueté. Fauve -y éiytres avec des taches éparfes, corselet avec une bande , noues. 41. Dytique rufijèJe. No'ir\ éiytres noirâtres , lifTes ; antennes & pattes bruiies. 504 Suite de llnttoduulon à ÏMiftoire NatureUi des Infccîzs, D Y T I Q U E. (InfcStis.) 41. DyriQUE di^prîm'^', Corcelit ferrupneux 1 avec deux j)'oints loirs à la hafe • élytres obscures , taé^ées de ferrugineux, 45. Dytique dorfal. Tcie & bord du co'-cekc fcrru^lnniv ; '■lytres avec un point dijhncl à la hafe ^ jS" le bord extérieur inégalement ferrugi- 44. Dytique fixpndules. Noir ; tae ferrugineufe ; élytres avec rois taches fauves j dont une à la taje , •lus grande. 45. Dytique mirccageux. Liffe , noir; élytres avec deux petites ignés latérales blanches. 46. Dytique ovale. Oi'ale obfcur ; tc,e & corcelet rouges. 47. DvTiQUE picipède. Noir-, corcclet antérieurtment ferrugi- leux j élytres avec des lignes jaunes. 48. Dytique lincolc. Noir ; hafe des élytres & petite ligne à l extrémité , pâles, 49. Dytique marqué. Noir ; tête & corcelet fauves , tachés de 50. Dytique cbryrotncline. Cendré en-deffus , nnr en-dejjous. 5 I. Dytique de Ilali. Noir; corcelet fauve j avec un° grande tache noire , à la hafe , marquée d'un point fauve; élytres unirées avec des firies nores. 52. Dytique granulaire. Noir; élytres avec deux lignes jaunâtres; pattes fauves. 55. D YTIQUE conflueiir. No'r ; ti;e & corcelet ferrugineux ; ély. très pâles , avec quatre lignes au milieu , noires, 54. Dytique oblique. Ferrugineux ; élytres avec cinj taches ohlijues noirâtres. 5 5. Dytique ei jfoncc. Ovale , oblong , jaunâtre ; élytres cen- drées , avec des points enfonces , noirs, ran- gés en firies. 56. Dytique linéc. Ferrugineux ; ély'r;s ohfcures , avec quatre lignes jaunâtres. 57. Dytique inégal. Ferrugineux ; élytres avec les côtés iné- galement ferrugintux. Suite de Tintroducllon à tHiJloue Naturelle des InfeBes. 305 58. Dytique nain. DYTIQUE. (Infectes.) 61. Dytique uniftrié. Ovale ; élytres ohfzures , avec les côtés & la bsife pâles ; corcelet fauve jjans taches. j'9. Dytiqve craHicorns. Ohfcur ; tête & corcelet jaunes ■ antennes renflées au milieu , prefque en ma£e, 60. Dytique peint. Ferrugineux ; corclet noir; élytrespâles, avec lajuture & une tache latérale noires. 61. Dytique piifille. Noir; bords du corcelet & des élytres, blancs. Noir; élytres avec des taches & le bord extérieur jaunâtres , ù" un: Jîrie futurale. 6}, Dytique niélanophcalme. D'un j dune obfl.ur ; yeux noirs; élytres njfes. 6j,. Dvtique ferrugineux. Ferrugineux , fans t2ches 5 élytres avec des f ries pointillées. é{. Dytique tranfparent. Verdâtre ; élytres tranfparemes , avec des taches latérales blanchâtres. Hiji. Ndt. des Infiaes. Tomi VI. Qq 30(J D Y T 1. Dytique large. Dynscus i.uijfimvs, Dyt'Jcus niyer , elytroium margirAhtis dUatat's , Tinca jiava. Li N. SyJÎ, nat. pag. 66;. n".6. — F.-un.Ju(c. n". 768. Dytifciis [atijfi'nus. F A B. Syfl. en:, pag. 5:0. «". I. — Spc:. inf. tom. \.p. 230. n° . i. — Mant. inf.tom. \. pag. 185. n^. i. TiytlÇcus nigro-fujlus , thorace margine favo , e'y'.rorum m^aginiljus ailatcuis , tinea tranfv. fi fiiiva, D i G. Mim. inf tom. 4. pag. 350. n"-' . i. Dytique large , d'un brun obfciii- noirâtre , à coicelct bordé de jaune tout autour , à étuis à larges marges , avec une bande tranlVerfe jaune DtG. R. Scarabius aquaticus magnus , n'tger , mj.rgine lu- no. FriscH. Inf. 1. tah. 7. fg. i. 1. SULZ, Uijl. inf tab. 6. fig. 19. BEKGiTR. NomencL 1. tab. ;.fig. i.i.—Tah. 5. /;• >• ScHAEVT.Icon.inf.tab, zij. fig. i. 1. Dytifus amplijfimus. Mull. Zool. dan. prodr. p. 6ç). n°, 66^. Dytifcus la[iffimus.\ii.-L. Ent. tom. t. p. 541. n°. G. Il a environ un pouce & demi de lonj; & un pouce de large. Tout le corps eft d un brun obf- cur noirâtre , avec le devant de la tête &: la lèvre fuptricure d'un jaune fauve. Le corcelct eft entièrement bordé de j:;uiie. Les élytres font lilles dans le mâle, & cannelées dans la femelle^ avec une large raie tout le long du bord externe , & une bande vers l'extrémité. Le dcilous du corps & les pattes font d'un brun marron. Il fe trouve dans les eaux douces, au nord de l'Europe, i. Dytique codai. Dytiscus cojialis. Dytifcus niger, capitis fafda thoracis margine tlytrorumque margine cojlali fcrrugineis. Ent. ou hifl. nat. des inf. Dytique. PI. i.fig. 7. Dytifcus coJla/is.TAB. Syft. ent. pag. 150. n° . t. r—Sp. inf. tom. 1. pag. 491. n°. z. — Mant. inf. t. i.p. 189. n°. 1. Il a environ dix-fept lignes de long , & reflcm- ble un peu au Dytique marginal.' La tîtc cfl fjoire , avec une bande fur k "front & un point D Y T ' enFoncé , de chaque côté, d'un jaune ferrugineux.' l,c corccLn efl noir , liflc , avec le bord extérieur d'un jaune ferrugineux. Les élytres font glabres, noires , avec trois flties pointillées fur chaque , & le bord extérieur , d'un jaune ferrugineux. Les pattes font noires. Le dcllous du corps eil d'un brun noir. Il fe trouve à Cayenne, à Surina'n. 3, Dytique marginal. Dytiscus ma'-ginalis, Dytifcus niger .^ thorjcis marginib'is omnibus ely- trorumqut excerio'i Jluvis. Ent. ou h'ijl. nat. des inf. Dytique. Pi. i.fg- 1. a.b. c. d. e. Dytifcus marginalis niger .^ thorace ehtrorumque margine jîavis. Li n. ^yft. nat. p. 66;. n". j, — Faun.fiiec. n°. 769. Dytifcus marginalis. Fab. Syfl. ent. pag. 150. /z". 5. — Spec. inf. tom. i, pag. 291. n" . 3. — Mant. inf. tom. i. pag. 189. n\ 5. Dytifcus niî.er , margine coleoptronim thorncif- quejlavo. GeOFf. Inf. tom. i.p'ag. iSé. n'^. 1. Le Dytique noir à bordure. Ceoff. Ib. Dytifcus toto .marginalis nigro - f'fus nitidus , thorace undique elytrorumquc margine flavis , '-'y- trisfumin&fulcatis. Dec. Mcm, inj. tom. 4 p. ^9 I • n". 1. pi. 16. fig. 1. Hydrocantharus noflras. Ra3. laf.pag. 93. fz". I. Hydrocantkarus iiJano Jnionio Sarraceno mijfus. MOUFF. theat. inf. dj-p. tab. I. Kois. Inf tom. 1. inf. aquat. Cl.iff. l. tah. l. fig. 9. II. List. Mur. tab. 5. fig. 2. SuLz. Ri{l. inf tab. 6. fig. 41. Bergstr. Nomenct. i. i. i. tab. l.fig. I, — Tab.6.f^g. i.z.-Tab. j.fig.^. j. ScHAETF. lion. inf. tab. 6. fig. 41. Dytifcus marginalis. ScOP. Ent. carn. n°. 194. Dytifcus marginalis. FouRC. Ent. par. i.p. 6$, n". t. Dytifcus marginalis. Vill. Ent. tom. 1. p. 543. (a J Dytifcus Cumi^tmus fufcus ^ elytris fulcis D Y T dlmidldùs decdnvUloJis. L i N. Syft, nat. p. 66<;. n". 8. — Faun. fuec, 11^' . y 71. D Y T 507 Dytifcus e/ytris Jlriis viginri dlmidldtis. doif. Inf. t. 1. p. 187. n" 5. pt. ^.fig. 1. Le Dytique demi-ililonné. Geoîf, Ib. Dec. Mém inf. tom. 4,, pi. i 6.jig. r. Hydrocantharns clytris flriatis jh<: caKaliculatls, Raj. Jnf.pag. 94. n'".!. FrisCH. Inf. tom. i. tiib. j.fg. 4. Roîs. Ir.f.tom. ^. inf aqvat. cUff. i, /ai. s. fg. 10. ScHAEFF./cvn.rji. 8./^ 7. Eradl. Nat.tab. 2.6. fig. î. BER6STR.ZVo.7;f.'!c/. 1.1.2. tab. z.fig. z. Dytifcus fcmijlrlatus. ScHRank. Enum. inf aift. «°. 374. Dytifcus fitiiijlridtus. FouRC. Ent. par. 1. p. (-. o , D\'tifcus fm'flridtus. ViLt. Ent. tom, i. p. 544. Il a environ qiiin2C lignes de long. Le rriTilc diitere de la femelle , eii'cc que l'es tlytres lont liiTcs , 5: que celles de \x ftmcilc font fi'lo- nées. Les antennes font d'un jaune obfcur. La ttre cft d'un noir vcrd.'itrc , avec la lèvre fupé- ricure 5: une bande au-deilus de la lèvre jaunâ- tres. Le corcelet c.l d un noir verdâtre , entière- rient bordé de jaun.?itre. Les élytres font lilVes da "is le mâle , cannel-jes jufqu'aux deux tiers dans Id temelie , avec !e bord extérieur jaunâtre. Le dcf- fous du corps & les pattes font d'un jaune bruu , un peu mélanoé de noirâtre. Il fe trouve dans toute l'Europe j dans les eaux douces. 4. Dytique pointillé. Di-Tiscvs pvnHuLicus. Dytifcus niper , clypeo thorccis elytrorumqu^ maigine exterian: aii'is , elytris firi's tntus punS:!:- ijs. Ent. eu hifi- nat. des inf Dytique. PL i. fig. (-. Cl. b. DytifuspunBu!atiis. Fab Gen. inf ment. p. 158. — Spcc. irf t. !. p. 2$)i. n". 4. ■ Mûnt. inf lixn. i.p. 189. n^. 4. Dytif-ns fufcits , mcrgine ccicopt'o'um thom- tifqui Jlavo. GeoFF. Inf. t. I. p. 1S5. n". I. Dytique brun à bordure. Geof?. Ib. D-r.ifc'.s lateva'i-marsT'nalis /«■.•rfz viridi-niger, fuhin: jiiju^ , cufitt: tkumc'.s m:vgiu:iui clytnfqui f.ivo-marglnaùs. Dhg. Ajtvw. inf, tom. ^. p. j9i5. n". ;. Dytique ù bordure latérale , d'un noir verdàtrc cn-delfus ic toux en-delious , dont la tèx, hs cotés ducrfrcelet&lesétuis font bordés de jaune. DEo.ii. Dytifcus glaberex virefcenti fufcus , elytris çom- prtjfts gluhris , marginibifs extcrioribus quaquarer^ fum fiavis , ventre pedibuj'que fenu^ineis. Bergstr, Nomencl. 1.51. 4y. tab, b.fig. 4. t. tab. 8. fig. 4. S" tab. p.fig.i. Dytifcus teftaceus fupra virefcens tkoracis mar- ginibus extcrnis elytrorumque fiavis , elytris loigi- id.iinatiter Uvijjime Jlriatis , pedibus pojttcis ^raijio-. néus. Mu/. Lesk. pars ent, p. 35. n^. 778. tab. i. ROES. I.if tom. 1. inf. aquat. clajf. 1. tab. 1. ;%. 1—5- ^K\sc^H.lnf.^-,.tab. l-fi;-7- ScHAEFî. Eum inf. rai. 7. Dytifcus virens. MUiL. Zoo', dan. prcdr, p. 70. Dyufcui fagnalis. FouRC. Ent. par. i.p.fiâ Il reiTc.T.ble beaucoup , pour !a forme & la gran- deur, au Dytique m.irg'nal. Les antennes 5< les anteiî- nuks font fauves, La tète eild'un vcrtnouà:re , as/cc la Icvie lupérieurc & une bande fur le front, jau- nes : on remarque quelqucfo:s au - dellus d; la tête , une tache ferri;gineufc en fjrme de V. Le corcelet elt d'un no'.r verdâtre , avec les îôr.s jaunes. Les élytres font d'un noir verdâ;re , avec le bord extérieur jaune , 8c trois ftrics iégrr;- nnnt pointillécs. Le dcifous du corps eil d'un bi un ;aui.âtre , mélangé de noir. Les tarfes aii- tcii.;.jtsda mâle font en forme de p.ile:te. Il fe trouve en France , en Allemagne. 5. Dytique bordé. Drr.scus limbatus. i^yiifcus n^ger, tharacis elytrorumque marcrtne LXtt:ion flavo , clytris idvijjimis. Fab. Syjl. ent. p.2g. ijo. n'^.j^.—Spec. inf tom. 1. pag. 251. n". 5. — Mant.inf. t. 1. pag. \%Oj. n". j. Dytifcus ni^er, tkorace elytio: imque. marg'ne fdvo, lUrno niutlco. GroNCV. Muf z. pag. i6.^. Il teiTcmblc au Dytique ma-ninal , raai<: il cft u'i peu plus gland. Les .mtciines font d'un jaune fauve. Le delfus du corps efl d'un noir verdî- • ne , avec une bande fur le front , ]e bord exté- rieur du corcelet & des élytres , jaunes. Les t'iy- très font lifTes , avec trois rangées de points en- foncés, à peine marqués, Les p.-.'tcs fjnt noiteSj 3o8 D Y T avec h5 cullTcî antéiLurcs d'un bnin jalîr.âtrc. 1 Le dcibus du corps tl't noirâti\: , iv^'c trois points j fcrnii^incux , de cloaque coté de l'abdomen , ce | les côtes de la poinlue , (]ucic]uelais Icrrcgi- i neux. Il fe trouve aux Indes oiieatalcs, à la Chine, i 6. Dytique piqueié. Di'TJscus acicuLuus. ■'gir.e mdcuHf- 1 Dy ci feus îhoracis elytrorumque que tribus ûhdomînis jlav s , tlytr-s jinis eXi^vctis ! dicujfjntibus abruptis. Lin. Syft. nat. ^a'i:. 13. ! FUESL. Archiv. irif. ^.p. 115. n". 4. '^ Il rcnemble beaucoup an Dyftique bordé. Le mâle j efl: entièrement liffc , fans points & fans ibies fur les clyrrcs. Le corcelet de la femelle ^ vu à la loupe , paroîc entièrement guilloclié, & les élytres ont un ^rand nombre de petites lignes courtes enfoncées. Le delTus du corps cft d'un vert noirâtre , avec le bord du corcelet & des clytres d'un jaune fauve. Le dclfous du corps cft noir , avec trois taches ferrugi- neuRs , de chaque côté de l'abdomen. Les pattes font brunes. D Y T Il refTenib'cj p:ur !a forme & h ^rand^-tir , au Dxti'jue iiiioné. Les antcniics à Itrs anteunuics font feriUt;ir,eu.^es. La rête eft rouaeâtre. Le corcelet t!l iille & MugeitiK. L'ccuiroù cft noir, petit & tiia.-.gulaire. Les élytres font lifies , noires , avec le bord extérieur bidenté , & une ligne tranl- verfale vers la bafe , rougeâires. Le delfous du corps eft noir. Les pattes poitéricures & les ;;uii- bes des pattes intermédiaires font roircs. Les pattes antérieures & les cuillcs des inten-néniaiies font fauves. Il fe 1 .-càSi, 11 fe' Indes orientales. 7. Dytique liiTe. DvTiscus Uvigatus, "Pyttfciis nigcr Uvis , fronte thoraçis lateribus pcdioufquc qudcuor anticis brunnàs. Il n'a giières plus de liuit lignes de long. Les antennes font d'un brun fauve. La tête eft lifTe , noire , avec la lèvre fupérieure d'un brun ferru- gineux &i deux points jaunes , au devant du front, réunis par une couleur fcrrugineufe brune. Le corcelet eft lilfe , noir , avec les côiés , d'un brun ferrugineux. Les élytres font noirâtres , fans taches, niar.]uées chacune de trois rangées de petits points. Le defTous du corps & les patres pertérieures font noirs. Les quatre pattes antérieu- res font d'un brun ferrugineux. Il fe trouve à Cayenne dans les eaux maréca- gcuics , d'où il m'a été envoyé par M. Tugny, 8. D\' TIQUE ruficolle. D Y Ttscvs ruficollis. Dytifcus niger , fronte thordceque fulvls , elytrls flriga bafeos margine exteriori teftaceis. Eni. ou hift. nat.dis inf.'D^T:i<î}}î..Pl. l.fig. 10, Dytifcus rufiçoliis, Iab, Mant, inf. t, i.p, 189, 9. Dytique filloné. DvTJSCt/S fulcMUS . Dytifcus co/eortris fiiicii dc:em iongiiadinalihuf villofis. Fab. Syfl. eat. pjg. i^t. n° . 6. — Spcc. inf. corn. 1. p. iyi. «*. y. — Manc. inj. lom. 1. p. 19". n°. 7. Dytifcus fuicacus.LiU. Syft nac.p. 666, n". [5. — Faun.fuec. n" . 775. Dytifcus elytris fulcis deccm longitudinalibus , thoraçis mcdietateflava.Gi.OYV. Inf, t. 1. p. 1S9. ti'>. y. Le Dytique fillonné. Geoff. li. Dytifcus fafciatns e'ytris fufcis thorace fulvo : fajctis duabu! trar.frerfis nigris Lucre connatis , abdomine fubtas fulvo lincis nigris. DïG. Mém, inf. tom. ^.pag. 597. «'-'. 4. Dytique à corcelet à bandes , à étuis bruns , à corcelet fauve avec deux raies tranfverfcs noires , jointes par une ligne latérale , Si à ventre fauve , rayé de noir. Deg. Ib. Hydrocantharus minor corpore rotundo p/ano.KM, Infpag. 94. n». 5. Fri^ch. Inf. l^. pi. 15. tab. 7. ROES. i.-;/. :om. 1. inf. aquat. clalf. i. tab. 5. k-7- Bradl. Natur. tab. i6.fig. 2. -<4. ScHAETf. Icor.. inf, tab. l.fig- ?• Bergstr. Nomencl. 1, tab. j. fig. 5. 4. 5. — Tab. -j.fig. 6. 7. Dytifcus fulcatus. 5"cHR4NK, Etum. inf. aufi. n". 57e. Dytifcus fulcatus. YiLt. Ent, tom, j, pag. 345, «^. 11. Dytifcus fulcatus. Fourc. Ent. par. i. p. 67. n". 5. Podi , Scopoli , de Gcer , ont regardé cet in- fecte comme la femelle du fuivant. M. Geoffroy eft porté à le croire , d'après le rapport de quel- ques pcrfonneî qui ont alTuié Us avoir vus ac-i. D Y T <0(ip!c5 enfcaible; mais M Fabriciiiç pcnfe que ce foiu deux efpcccs différentes. Il a environ huit i'.^:;ne'; de long, & près de cinq de U:ge. la tête eii noire , raéiangJe de jaune. Les antennes &: les antcnnules fout jaunâtres. Le coicckt eft noir , av'-c tout le bord & une bande au milieu , jau'-.es. Les clytres font d'un gris obfcur, & mar- quées de quatre filions couverts d un duvet gti- sârre. Le defibus du corps eft ncir , avec des points iaun?.rrcs , de chaque côté de i'âbdcmei'. Les pattes lonc jaunâtres. Les taries des pattes aritéricures font toujours (impies. Il le trouve dans les eaux ftagnantcs de toute l'Europe. 10. Dytique cenjic. Dytiscl's cinercus. Dyt'ifcus cinereus , elytrorum margine thorac'ifque medietate flavis. Lin. Syft. nat, pag. 666. /z". n. —Faun. fiiec, n°. 771. Dytifius cinenus. F a b. Syfl- cnt. pjg. z;i. n°. ■). — Sp.inf. t. l. p. 2.33. n". 11. — Marte, inj. tom. x.pag. (yo. n° . i;. Dylifcus cinereus margine coleoptrortim favo, tkoracis medietdte jîavu. Gi'jiï. Inf, t, \.p, iSS, c". 4- Le Dytique à corcclet à bande. Geoîp. Ih. Deg. Mîm, inf. tom. 4. pag. 597. «". 4. Dytifcus punîiatus ScO?. Ent, carn. n" . 19^, Dytifcus cinereus. Pod. Muf. gnc. pag. 45. Dycifcus cinereus. Schrank. Enum. inf. auft. H°. ,7J. Hydrocantharus mir.or. Raj. Inf. pag. ^ ^ . n". lo. LlST. Mu:. iaf>. $.fig. I. HuFFN AG. Jn/ z. rai. 11. RoES.i.T/i 1. inf. aquac. claff, i. tab. 5. fig. C. VïTlv.Ga^oph. tdb. -jO-fig. 5. Ad. Nidros. ^z^.tub. I6.fig, 11. ScHAEFF. hon. inf, tab. 50. fg. 7. Dytifcus cinereus, FouRc, Ent. par. ip. 6-. nV4. Dytifcus cinereus. Vill, Ent. tom. ï. p. 54J. jfi. II. Prefque tous les fynonimes de cet infede fe rap- portent au mâle du Dytique filloné. Celui-ci eft plus petit, un peu plus convexe. Les antennes & les antennules font jaunâtres. La tête eft noire , avec le front jaune , marqué d'une double tache _, €n forme de V, noire. Le corcclet cil jaunâtre, avec le bord antérieur &: polténcur noir. Les D Y T 329 élytrcs font liffcs , noirâtres . avec le bord ei::é- liciir jïuiiâriT : vues à la loupe , elles paroill^nt toutes parU-niccs de petits points )aunes. Le dcf- fous du corps & les patics font d'un jaune bru». Les tatfes antérieurs font (impies. Il fe trouve eu Europe , dans les eaux ftas^- nau".cs. II. Dytique fafcié, Dttis ars fjfciatus. Dytifcus elytrii flavls ftfiis dujkus punSsqite iipicis r.igris. ïab. Syjl. ent. app. pjg. 8 2. y .^i^'c-i, inf. tom. I. pag. 193. n°. 7. — Mant. inf tom. i. p.l90.n'>.S. Il eft un peu plus petit que le Dytique fillont. Les autcnncs font d'un jaune livide. La tcte eit jaunâtre , & noire à fa partie poftérieurc. Le cor-, celer ell jaunâtre, avec du noir a la partie pof- térieure & antérieure. L'écullou eft petit , noir & triangulaire. Les élytres font jaunes livides , avec une large bande noire inégale vers le milieu , une autre plus petite vers l'extrémité, & un point pi es de l'extrémité. La future eft noire. Le del- lous du corps eft noir. Les pattes font mélangées de brun 5: de noir. Il fe trouve aux Indes orientales. II. Dytique ftrié. Dytiscus Jîriatus. Dytifcus fuf us , elytris traltfverfe fukili(ftme (Iriacis. Lin. Syjl. ndt. p. 66 ^. n°. j. — Faun. Juec. n°. 770. Dytifcus Jîriatus. F a B. Syll. ent. pag. î;i. n" 7. — Spec. inf. tom. i. pag. 151;. n^, 8. — Mant. inf. tom. i. p. {■■jQ. n°.'). Dytifcus tranfvcrfe ixùums fupra nigro-fafçus fubtus niger , elytris tTanfverfe fuhtilijfime jtriatis, Deg. Mém. inf. tom. 4. pag. 599. r°. j. Dytique a flries tranfverfes , brun , noirâtre en- dclFus & noir en delTous , à ftries tranfverfales très- fines fur les étuis. Deg. Ib. Il a une forme un peu plus alongce que le Dy- tique filloné. Les antennes font brunes. La tête eft noire , avec la partie antérieure & la lèvre brunes. Le corcelet eft noir, avec les bords la- téraux & un peu du bord antérieur bruns. Les élytres font d'un noir verdâtrc, avec deux rangées longitudinales de petits points enfoncés fie des ihies tranfverfales, ferrées, jaunes, qui ne paroilfenç qu'à la loupe. Le dcffous du corps eft noir. Les pattes font d'un brun noir. Les tarfcs font fm- pies. I! fe trou Europ? , d.w"; le : .M!x environs ds )■ îo D Y T 15. Dytique Boucher. Dytiscus Lanio. Uyu cifque marginibus nfis , elytns f-ujas . Fab. S^fi. ent.p. i;i. n'^ . 8. — Spec. inf. t. i.p. ijj.n". y. Marte, inf. tom. p. 150. n . »o. 11 eft un peu plus grand que le Dytique ftiié. La tête eft noire , avec deux points au femme: & la bouche , ferrugineux. Le corcclet eft noir , avec les bords extérieurs ferrugineux. L'éculTon cft petit & triangulaire. Les élytres font obku- res , avec trois rangées longitudinales de petits points oblongs , peu enfoncés. Le dcllous du corps & les pattes lont noirs. Il fe trouve dans les eaux de Madère. 14. Dytique bourdonnant. Dytiscus cicurius. Dytifcus acer Uvis , ore verticis puncio thorac' f- que margine rufis , elytris fluvo flriuiis . Fab. M^it. "ij. t. \,p. I jo. n", î I. Il efl de la grandeur du Dytique ftric. La tête efl: noire avec la bouche Hc. une grande tache cntie les yeux , rougeâcrcs. Les yeux font argentés , mar- qués de petits points obfcurs. Le corcelet cft noir, avec une ligne longitudinale au milieu , & k-s cô- tés rouge.ïtres. Les élytres font obfcuicç, avec des llries jaunes. Le deflous du corps eit noir. Il fc trouve au Cap de Bonne-Efpérance. I j. Dytique rayé. Dytiscus ■vittatus. Dytifcus' ater Uvis , elytris vitta marginali flaVa macula bafeos atra. Fab. Syfi. ent.ayp. p. Si.;, — Spec. inf. tom, l. pag. 195. n°. 10. — Mant, inf tom. I. p. \ç>o. n° . 1 i, It a environ fix lignes de long. Les antennes font fauves. La rcte eft noire , avec la bouche & le front fauves. Le corcelet eft nou luifaiit, avec les côtés fauves. Les élytres font noires , litfcs , avec une raie d'un jaune fauve , vers le bord cx- té;icHr, fijr laquelle on rcnr,£rqnc vers la bafe une tache allongée, noue. Le dcilous du corps & les pattes font noirs. II fe troave aux Indss orientales, dans les eaux douces. lé. Dytique gris, Dytiscus g.ifcus. Bytijciis cinceas eiytris fafcia dentata nigrj. D Y T F.1B. Sp. inf tom. i. p. 193. n'\ u. — Mant. inf, tom. I. pag. 190. 11°. 14. Il eft un peu plus grand que le Dyticjue cen- dré. La Me cit jaune , avec une taclie tiansvcr- falc noire fur 1^ front. Le corcclet eft gris, avec deux taches tranfverfales noiies , au milieu de la partie fupéricure. Les élytres (ont grifes , avec trois rangées de points enfoncés, une tache mar- ginale noire, au miheu , S: une batide poftciieuia dentée, noire. Le dellous du corps eft jaunâtre. Il fe trouve aux Indes orientales , dans les eaux doiictf, 17. Dytique ftiifiique. Dytiscus Jliclicus. Dytifcus pollens , elytris grifcis punElo oblotgo Licrali nigro impiiffo. Lin. Syft. iiat. pag, 66é, Dytfcus ftiB.icus. lAB.Sy/l. ent.p. 132.. n°. lo.— . Sp. inf.tom. i.p. 154. n". 15. — Muni, inf. tom, I. f-g. Icjo. n". 15. Il reflemble entièrement , pour la forme & la grandeur, au Dytique cendré. Les antennes font jaiaies. La tête eft d'un jaune pâle, avec la par- tie poftcricure noire. Le corcclet eft jaune , avec une ligne rranfvetfale obfcure , qui ne touche pas l,es bords latéraux. Les élytres font d'un jaune gr;- fârrc livide , avec deux ou trois rangées longitu- dinales de petits points noirs , & un point plus noir, j lus grand, oblong , enfoncé, vers le bord cxté- riear de chaque. Le deiTous du corps &C les pattes font jaiu.cs. Il fc trouve en Afrique , en Provence, dans les eaux douces. iS. Dytique dix-points. Dytiscus decempur.Satus. Dytifcus atc' gLil>er , elytris pWnBis alltis quin- qtJe. F A B. Syft. enc.p. 132. n". il. — Sp. inf. tom. I, pag, Î94. 11^. 14. — Muni. inf. tom. I, p. 190. n°. lé. Il eft de lagr.-ndcur du Dytique érythrocéphalc. Les antennes Ion: courtes , fcrrugineufes. La tète eft noire, avec le front pâle. Le corcclet eft noir glabre , avec une tache marginale, de chaque côté , p.ile. Les élytres font noires, gh.bres, avec cirqipoiuts blancs fur chaque, difpcfés de la manière fiiivantc, deux , deux, un. Les pattes font noirâtres. Il fe trouve dans les eaux, à la Noiive'.Ic-Hoî- laR,k. D Y T 13. DynqUE bipuftuk'. Dytiscus bîpuftuUms. Dydfcus hvls aier , cnphe iwjlice j^un^'is duobus Tubris. Lin. Sy(l, nac. p. 66j. n°. 17. DynfcusHpul}u'atns.V A^. Syfl. ent. p. 252. n^. 11, — Sp. irtf. tum. I. pû^. 1^4, n". ij. — Matit, inf. tom. i. p. if Le Dytique à bordure panachée. Geofï. Ib. Dytifcus rariegatus. ^OVwc Ent. par. i. p. 6S. n°. i. Il eft petit. La tête efl ferrugincufc , avec le tour des yeux noir. Le corcelet clt noir , avec les côtés feirugincux. Les élytres font glabres , lilîes , noires , avec trois taches feiriigmeules , dont la première en croillanc, à la bafe , & ks deux autres vers le borJ extérieur. Le dellous du corps clt noir. Les pattes foiu fcrrugincalcs. Il fe trouve en France , en Suède , dans ks eaux flagnantes. 4i. Dytique marécageux. Dytiscus pa'ujins. Dyiifcus livis ^ e'ytris lituris duabus lateralibus albis. Iab. Syft. ent. pag. 2; 5. «°. 1 1 . — Spec. inf. tom. I. p. 2.y6.n°.ic). — Alan!, inf.tom. i.p. 191. n». ;8. Dytifcus paluflris nlger Uvijjîmus , elytris lituris duabus lateralibus albidis, LlN. Syft, nat. p. 667. n". ICI. — Faun./uec. n" . -775. Il eft plus petit que le Dytique trythrocéphalc. Le corps eft noir , lui'ant. Le corcelet eft ferrugi- neux. Les élytres ont deux lignes finuces , blan- châtres , vers le bord extérieur , dont lune au milieu , & l'autre ou vers l'extrémité ou vers la bafe. Il fc trouve en Europe dans les eaux maiéca- geufcs. 46- Dytique ovale. Dytiscus ovatus. Dytifcus ovdtusfufus , capite thor:!ceque rubris, L I N. Syft. nat. pag. 667. n". I 8. — Faun. face. Dy'ifus ovatus. Fab. Syfi. ent. p. 1^3. n°. 11. — !ip. mf tom. j.p. 1^6. n°. 30. Mant inf. tom. 1. pag. 191. n". 39. Dyticus ovatus fufcus , capite thoraceque rubi- cundts. Geoff Inf. t. \. p. 19I. n°. 10. Le Dytique fphérique. Geoff. Ib. Dyti 'eus fphïricus rufo-fufcus , corpore ovato gibbo. Dec. Mém. inf.tom. 4. /. 401. n°. s.pl.i^, fig.lj. 18. £.•19. Dytique yj^Awçuf d'un brun rouflâtre , à corps gros en forme de boule ovale. Dec. Ib. Dytifcus evatus, SchraNk. Enum. inf. aufl n". 380. Rr » 5.(î D Y T ■' f Dytifcus ovaius. ViLL. Ent. tom. i. f.:g. 547- a". 17. Dyiicus ovatus. FouRc. Ent. par. i. p. CS. n" . 10. Il a deux lignes de long , & environ nne & demie de large. Le corps eft ovale , renflé. Les antennes font lî'un jaune fauve. La tête & le corcelet font ferrugineux. Les ëlytres font brunes, finement pontiUtcs. Les yeux font noirâtres. Le deflbus du corps & les pattes font ferru^in:ux. II fc trouve dans toute l'Europe d»ns les eaux ftagnantés. 47. Dytique picipcidc. Dytiscvs picipes, Dydfcus niger , thorace anticc ferruginco , elytns fijvo lineans. Fas. Muni. inf. tom. \. pag. 191. n". 40. Il efl: petit. La tête eft noire avec la bouclie fcrrugineufe. Le corcelet eft ferrugineux antéiieure- ment , noir poftérieuremcnt. Les élytres font lill'es , noires , avec plufieurs lignes jaunâtres. Le dellbus du corps eii noir. Les pattes font brunes. Il fc trouve en .'\llemagne. 48. Dytiqi'e linéolé. Dytiscvs luuratus, Dytifcus niger, elytrts bafi lituruque apicis pal- lidis. Fab. 5;;^^:. inf. tom. i. pag. 15)6. «'. 3 t. — Mant inf, tom. l.pag. 191 «'.41. Il eft petit , déprimé, noir. La bafe des élytres eft un peu plus pâle , & on remarque vers l'extré- mité un ou deux points oblongs , pâles. . Il fe trouve en Italie. 49. Dytique marqué. Dytiscvs fignatus. Dytifcus niger , capite thoraceque rufis fgnaturis nigris.V AB. Syft. ent. page 134. n°. 1;. — Spec. inf. tom. l.pag. 19 S. n". 3 a. — Mant. inf. tom. l. p. 151.»°. 43. Il reffemble au Dytique ovale. lia tête eft f.iu^'e , avec une bande noire , au milieu , entre les yeux. Le corcelet eft lifle , fauve , avec une petite ligne tranfverfale , noire , qui n'atteint pas jufqu'aux bords. Les élytres font noires , avec le bord extérieur un peu fauve. Les patus font ferrugi- neufes. Il fe trouve dans Its eaux du pays des Pata- gons. D Y T {3. Dytique chiyforaeline. Dytiscvs chryfomeiinus, Dytifcus fupra. cinereus , fubtus mgtr, FaBé Mant. inf. .p. 191. n*'. 41. Il eft petit, La tête , le corcelet & les élytres font lilTes , d'une couleur cendrée obfcure , fans taches. Le delfous du corps eft noir. Les pattes font cenducs , avec les cuiflTes noires. Il fe trouve en Allemagne. j I. Dytique de Halle. Dytiscus kalUnfs. Dyrifus a:er , thorace rufo : bafeos mcdlo ni- gro punSo rufo y elytris cinereis nigro ftriatis. F.^E. Mant.mf t. l.p.191. "°. 44- Il eft petit , plaiie. I a tête eft fauve , fans taches. Le corcelet eft fauve , avec une grande tache noire, au milieu de la bafe , fur laquelle on remarque un point fauve. Les élytres font cendrées , avec plufieurs ftries rapprochées , conflucntcs , fur tout vers la future , noires : ces ftries ne tou- chent ni la bafe ni l'extrémité. Le dcfibus du corps eft noit. Les pattes lont fauves. Il fe trouve en Allemagne. 5i. Dytique granulaire. Dytiscus granularis. Dytifus niger, elytris lineis duahus flavefccn- tibus , pedibus rufis, L i n. Syft. nat. pag. 667. n". 11. Dytifcus granularis. Fab. Syfl. ent. pag. 1^4. n°. 14. — Sp. inf. tom. ï.p. 156. n'. 35. — Mant. inf tom. I. p. 195. «".45. Dyticus niger , thorace fiavo , elytris Uvibus macuUs limboqut iuteis. GeOFF. Inf. tom. i.p. 191. «'. .3. Le Dytique panaché fans ftries. Geoîe. Ib, Dytifcus minimus. Scop. Ent. cam.n^. isj, Dytifcus m\mmn% niger Uvis , elytrorummargine exteriori lineifque hafeos quatuor fiavis. Schrank. Enum. infauft. «". 5 S y. Il n'cft guèrcs plus grand qu'une Puce. Tout le corps eft noir. Les élytres ont chacune deux lignes longitudinales , diaphanes , réunies poftérieiire- ment , jaunâtres , qui paroiiïcnt dorées lorfque l'in- fede nage, I II fc trouve en Europe. D Y T D yriscvs conf.ueni. Dytifcus niger ^ capiie tho-accque firrugireh ^ tl)Cris palUdis , dneis quatuor dijci mgrii. F A B. Mint. inf. Corn, i . ;;. 105. n^, ^6. Il ert: petit. La tète & le corcclet font d'une coaiciir fcTiugineufc oùfcure ^ lans taches. Les tivtccs font d'un jaune pâ'e , avec quatre petites lignes longitudinales , poftéricaremcnt réunies , noires, tes pattes font jaunâtres. D Y T V7 Il fe trouve aux environs de Paris Kieli. y4. Dytique oblique. Dytiscus obliquus. Dytifcus ferrugineus , elytris mcculis^ quinque ohliquisfufcis, Fab. Munt . ir.f. tom. \. pug. 193. n". 47. Il reiremble aux préccdens. La tète , le corcclet , le deflous du corps & les patres font ferrugineux lans taches. Les élyties font fcrragineufcs , avec cinq taches fur chaque, allongées, obliques , noirh- trcs , dont l'extericute eft crochue, , Il fe trouve à Kieli , dans les eau\ douces. , Dytifcus ruficoliis rufus , elytris flriatis jlavo- grifcis : maculis nigris. Deg. Mém. inf. ton:. 4. p. 404, Ji°. 13. pi. lè.fig. 9, ■ Dytique flrié à corcelet roux , à étuis ftriés d'un gris jaunâtre S: tachetés de noir. Deg. li. Dytifcus lamin^Ltus fulvds , elytris ftriatis nigro- funciatis laminis duabus ad bafin abdominls, LiN. Syft. nat. edit. i^. pcg. 19^2.. Dyticus îhoracicus. FouRC^ F.nt. par. i .pjg.i^. Dytifcus ivipreJfopunSatus. acl. Hall, i, 511, Il n'a guère plus d'une ligne de long. Les antennes fout d'un jaune ftiuve, La tête eft d'un brun fauve , p!us clair antûicurcineiu ; c!!c tit qutl.juefois entièrement brune. Le corcelet cTc fauve , un peu plus rétréci antérieurement que dans les autres efpèces. Les clytres font grilâtrcs , avec phifieurs rangées de points enfoncés , noirs. Le dellûus du corps eft obfcur. Les pattes font fauves. Cet infeifle , comme l'a remarqué M. Geoffroy, a la poitrine poflérieuremcnt termiacc par deux grandes plaques écaiUeufes , qui couvrent uns partie de l'abdomen , & qui refTcmblent entièrement à celles des Cigales mâles. L'articulation des pattes poftérieures& la moitié de leurs cuilTcs fe trouvent fous ces plaques , & l'infede gêné dans fcs mouvc- mens , ne peut nager qu'horifontalcment , fans pouvoir marcher fur la terre. •. Il fe trouve en France, en AUcm-igne , dans les eaux (iagnantcs. Il ellaflez. communaux environs de Tans. jé. UvTiQUE Iméé. DiTiscus lifte jtus. Dytifcus ferrugineus , coLoptris fufcis lincis qu.ituor fl.ivefcentiius. Fad. 6)7?. cnt. pag. 154. n". i^.— Sp. inf tom. 1. pag. 197. n°. 34. _ Mant. inj. tom. 1. pag. 795. n'^. 49. Dytifcus lineatus. Bergstr. Ncmencl. i. 52. 8. 9. tàb. 6. fg. 8. 9. Dytifcus grifeo - ftriatus niger, fupra maculis flriifque grifis , pcdikus rufo-fufis. Dec. Mém. inf tom. ^.pag. 40;. «". 11. Dytique noir a raies grifes noir , racheté & rayé au deffiis de gris ^ à pattes d'un brun roud.ître. Dec. li. Dytifcus parvulus, IvESL. Arcliiv.i/if^. p. 117. Dytifcus parvulus fnbtus piceus , capi:e thora- ccque fulvis , elytris nigris margine flriifque duabus dimidiatis flivis. Lia. Syft, nat. edit. 1^. p. 1^^^. La tète eft ferrugineufe , poftérieureraent noirâ- rre. Le corcelet eft lilTe , ferrugineux. Les élytres font mélangées d'obfcur Si de cendré , avec le bord plus pâle. Au milieu du dos on remarque quatre lignes diflindes , blanches. Il fe trouve en France Se en Allemagne. 57. Dytique inégal. Dytiscus inuqiialis. Dytifcus ferrugineus , elytris nigris tateribus iaMjualiter ferrugineis. Fab. Gen.inf mant p. 139, — Spec. inf. tom. i . p. 197,»''. ^^.-^ Mant, inf. tom, i.p, 195. n". 50. 5i8 D Y T Il a un peu plus d'une ligne de long. Les anten- nes font ferrugincutcs. La tête eft îerrugincufe , avec le tour des yeux noirâtre. Le coicclet eft ferrugineux , avec le bord poltéricur & un peu du bord antérieur noirs. Les élytres font fincnieiu pointilltes , noires , avec le bord eitcrieur fer- rugineux , d'où partent quelques rameaux inc- g.'.ux , de 'a même couleur. Le delfous du corps tit d'un brun ferrugineux. Les pattes fon fcrrugi- ncufcs. Il fe trouve en France , en Suède , dans les eaux ftagnantcs. Il eft aîTcz commun aux envi.ons de Pairs , au commenccinent du printems. j8. Dytique nain. Dytiscus miniitus, DytifiUs e/yrris fufcis bnjî latenbiifquepallidis , thora^e jJdVO imniiiculiito , corpore ovato. LiN. ^yft- nut. pag. 66r. n", ij. — Faun.fuec, n". 778. Dytifcus m\7\ui\x% fiavejcens , e.'ytris fufcis mar- gine fluvo macuLito. Fab. Syft. er.i. p. 15.^. n" . x6. —Spec. inf lom. 1. pag. 1^)7, n*. )6. — Alunt. inf. tom. i.pcg. 193.72". 51. II eft petit. Le corcelet eft pâle. Les élytres font cendte'cs avec les côtés mar^jués de c^ucl^ues taches jaunes. 11 fe trouve en Europe. i^. Dytique craflîcotne Dytiscvs crajfcornîs. Dytifcus fufcus , caphe thoraceque flavls , anten- nis medio incrajfutis. Fab Mant. inf. tom. i. p.i^}. n'. 51. Dytifus fufcus , capite thoractque fulvo , anten- nis JubcL^aùs , futetlo nuiio. GïOfï. L'f. tvm, i. pag. 195. n°. If. Le Dytique à groITes antennes. GeOff. Ii>. Dytifcus clavicornis viridi-grifeus , antennis fuh- clavatis , ahdomine fubtus nigio-fufco. Deq. Mém. inf. tom. 4. p. 401. n°. 10. Dytique à antennes en mjfue , gris verdâtre , à antennes en mafîue , à ventre brun noirânc en dcflous DiG. Ib, Dytifcus capricornis. Fuesl. Archiv, inf. 5. pag. 118. no. xy. tab. x% fig. b & C. Dytifcus clavicornis. FOURC. Ent, par. l. p. 70. n". 15. Il a près dî deux ligne? de long. Les antennes font fauves, avec les (ept derniers articles un peu 1 Knflés ; le dernier eft tcimijié en pointe , & le cin- I D Y T quieme eft un peu plus renflé que les autres. La tête & le corcelet font d'un fauve brun. L'écul- fon manque entièrement. Les élytres (ont pointil- Ices , brunes. Le dellous du corps eft d'un brun noirâtre. Les pattes font brunes. Il fe trouve en France , en Allenugne , dans les eaux douces ftagnantts. 60. Dytique peint. Dytiscus picîus. Dytifus ferrugineus , thorace nigro , elytris pal- i.dis , fatura maculaque laterali nigris. Fab. Munt, inj. tom. I. pag. 15>4.«"'. 53. II eft petit , la tête eft ferrugincufe. Le corcelet eft noir, avec le bord un peu ferrugineux. Les ély- tres font glabres, liffcs , jaunâtres , avec la future & une grande tache latérale noires. Ledellous de corps eft ferrugineux. II fe trouve en Allemagne , dans les eaux douces. 61. Dytique pufille. Dr-fiscus puji.lus. Dytifcus ater , thorace elytrifque margine albis, Tab. Spec, inf. tom. i. pag. 197, n«. 37. — Mant. inf, tom. i. pag, 194. n". 54. Il eft à peine de la grandeur d'un Pou. La tête eft noire. Le corcelet eft noir , avec les bords la- téraux blanchâtres. Les élytres font noires, avec les bords blancs, furtout a la bafe & vers lextté- mité. Le dellous du corps eft noir. Il fe trouve en Italie, Éî. Dytique uniftrié. Dytiscus uniflriatus. Dytifcus niger , elytris maculis margineque fia- vefcemibus , ftria futuiali unica. Dyticus nigcr, elytris maculis & limbo luteis , fria unies. Geoff. /•;/ tom. 1. p. 191. «". 14. Le Diiique à une feule ftrie. Geoff. Ib. Dytifcus uniftri.Uus. Sc;-applati. Les anten- nes font fauves. La tète eft fauve, avec deux pe- tites lignes tranfverfalcs noires. Le corcelet efl fauve, bordé antérieurement & poftérieurcment de noir. Les élytres font noirâtres &c parfcmées de petits points jaunâtres. Je foupçonne que cet infeftc eft le même que le Dytique cendré. H fe trouve en Suède, r. Dytique demi-noir. Dmscus feminiger. Dytique noir en-defTous ; élytres obfcurcs , bor- dées de fauve. Dytifcus fubtus niger, thorace elytrifque obfcure fufcis rufo marg.natis. Dytifcus feminiger thorace elytrifque ohfcure fujcis rufo marginatis corpore fubius toto nigro, Deg. Mém. inf. tom. 4.^. 40i.;z'-', y. Dytique noir endejfous , à corcelet & à étuis d'un brun obfcur bordé de roux , dont tout le deiïbus du corps eft noir. Dlg. Ib. Il a environ fept lignes de long & quatre de large. Le corps eft ovale , applati. La tête eft noire , 5iO D Y T Hiélangce Je roiisr. Le circelet & les c'Iytres font noirâtres , avec les bords latéraux loulîâcres. Le deiTous du corps efl; noir. Les pattes font brunes. Il fe trouve' en Suède. 3. Dytique embrouille'. Dm s eu s incricatus. Dytique jaunâtre en - delTous ; defTus du corps d'un noir vtrclâtre; elytrrs avec des pointes en- foncées en (hies, le bord & l'extrémité jaunes. Dytifciis flavicans , fupra nigro-virei tus , e.ytris excavato ft iuth tkonueque flavis. Lin. SyJ}. nai. edu. 1 3. pa^. IJji. ScHALL.^iA. dcr hall, naturf. Gef. l. p. jii. Dytifcus femifukutis. MhlL. Naturf. 7. p. 99. Il rcllemble pour la forme & la grandeur , au Dytique pointillé. L« corcelet eft jaune. Les ély- rres (ont dun noir verdâtre , avec le bord exté- rieur & l'extrémité jaunes; elles ont des ibies for- mées pat des points enfoncés. Il lé trouve en Saxe dans les eaux marécjgeufes. 4. Dif TIQUE oculé. Dytiscus ociUatus. Dytique tête cendrée, avec le bord poftérieur & deux taches fur le fronc^ noirs ; élytres brunes , avec tout le bord jaune. Dytifcus capite cinereo , margine pojleriori ma- cuèifque duabus trigonis frontis nigris , c/yt ris pi- eds margine omni jlavo. Lin. Syjl. nat. edit, i^. Dytifcus ocularus. Fuesl. Arch.inf 5. p. ny. /2°. l"3. Il a environ cinq lignes de long, la tête eft eendrce , avec deux taches triangulaires noires , fur le front , & la partie poflérieure noire. Les élytres font d'un brun noirâtre, avec tout le boid noir. Il le trouve à Berlin , dans les eaux niatécageufts j. Dytique unilinéé. Dytiscus unilineatus. Dytique noir; élytres avec u;ie ligne au m.'iea & les bords jaunes, Dytifcus nigerelyrrorum margine linea .>- dimi- diatàflavefcentiôus. S c H k a n k. Enum. ini. ault »°. 384. ' ^ D Y T Il a à peine une ligne de long. Le corps efl noir, hiïe. Les bords latéraux du corcelet font d'une cou- leur ferri'gi'-eufe obfcure. Les élytres ont tout le bord extérieur & une ligne qui delcend de la bafe jufqu'au milieu dcTélytre, jaunes. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Allemagne dans les eaux. 6. Dytique noirâtre. Dytiscus nigricans, Dyriquenoir; élytres obfcures ; antennes & pattes d'un brun marron. Dytifcus niger, eljtris fufcis , antennis pedibuf- que cafiancis. Dytifcus nigricans. SchRank. Enum, inf. auft. n°. 386. Il a env ron deux lignes de long. Les antennes font fil formes , d'un brun marron , noirâtres à l'ex- trémité. Le corps eft neir : les élytres font noirâtres luifantes. Les pattes font d un brun marron. 11 fe trouve aux environs de Vienne , dans les eaux douces. 7. Dytique difparate. Dytiscus dif par. Dytique noir, liffe ; bouche jaune ; corcelet brun; élytres bigarrées. Dytifcus niger Uvis , orefiavo , elytris variega- tis thoriL-eque piceis. Lin. i>yjî. nat. edii. 13. pag. 19^- Dytifcus difpar. FuESL. Archiv. inf. f. p, iiS n°. 18. Il a de deux à trois lignes de long. La tête eft noire. Le corcelet ed brun. Les élytres font Inles, bigarrées. Le deffous du corps cil noir. Il fe trouve à Berlin. 8. Dyt iQUE verficolor. Dytiscus verfcolor. Dytique fauve ; élytres avec des taches oblon- giics noires. Dyt.fcus fulvus , c/ytris maculis oblongis nigris, IN. Syfi. nat.eait.'ii.pag.i^^i. ScHALL. /.bh. dcr hall, natu'f. Qef. \,p. 315. Il eft ovale, & il a environ une ligne de long. Le corps eil fauve, ks é.ytrcs fout inarquées de taches oblongues , noires. Il fe trouve en Saxe. D Y T R> Y T 9. DïTiQVt de Sclialler. Dvnsci's Sck^lUri. Dytique noir: rijte , coicc'ti Si patres fcfrtiigi- ucux, élytrcsobfcurcs , avec \c bordextalcur fauve. Dy:ifc-!i ni:er capire , thorsci , pedikufjue ferrj^ neis , thtris fuf.is mar^ine exii:no rufu. LiN. Sjft. nac. edi'c. i^. p. ivji. ScHAiL. j4ith. dcr hdll. njtwf. G. liS. n" . ij. lia à peine une ligne de long. Les antennes font ferrugineufes. Le corcclet Se les élytrcs font d un jaune obfcur, luifant, avec des taches peu mar- quées noires. Le de/lous du corps eft noir. Les pattes font ferrugineufes. Il fc trouve à Berlin. 17. Dytique ptdiculaire. Dytiscvs pediculuris. Dytique lijTe ; corceict & clytres obfcurs ; tête noire; pattes brunes. Dytifcus Uvis , fublus thorace c'ytrifque jufcis , capi'.e nigro , pedibus piceis. Lin. îv/î. ttut. cait. 13. P- I?)4- Dytifcus pedicularius. Fuesl. Archiv. inf. ;. p. iz!i. /i". z8. Il a. 1 peine une ligne & demie de long. La tête eR noire. Le corcclet ,' les élytresS: le dc'lious du corps font obfcurs. Les pattes iont brua-;s. H fe trouve à Berlin. 18 Dytique marginelle. Dytiscus marrinel.'us. Pytique npir ; bord du corcclet j.iune ; élytrcs D Y T jaunâtres , avec des points en ftries 5c des taches peu marquées , noirâtres. Dytifcus niger ^ tkoracis margine jlavo , elytris flavcjcentibus feriatim punclatis rnacuiis objidecis nigricantibus. LiN. Syft. n^t. edit. i^.p. lyJ4. Fuesl. Archiv. inf. 6. p. 119. n°. 19. Il a depuis une jufqu'à une ligne & demie de long. Le corps efl noir. Les bords du corcclet (ont jaunes. Les élytrcs fonr jaunâtres , avec des taches peu marquées , noirâtres , & des rangées de points enfoncés. II fe trouve à Berlin. 19. Dytique féminule. Dytiscus feminulum. Dytique noir lilFe , élytrcs tranfparentes, roufTâ- tres , avec l'extrémité rouge ; pattes ferrugi- neufes. Dytifcus niger lavis , elytris pcllucidis fpadiceis apice rubro ^ pedibus ferrugineis. L l N. Syfi, nut, cdit. \l,.pag. 1954. Fuesl. Archiv. inf. 6. p. 119. n". 29. Il n'a guèrcs plus d'une ligne de long. Le corps eft noir , liffe. Les élytres font rouffàtres , un peu tranfparentes , avec l'extrémité rougeâtre. Les pattes font ferrugineufes. Il fc trouve a Berlin. 10, Dytique oblong. Dytiscus oblongus. Dytique noirâtre ; tète , antennes Se pattes fcrrugincuil-s. Dytifcus oJfvlctc n'ger , cjpite antennis pedi' bufque fcrrugiiuis. Lin. Syjl. na;. cdit. i^.p. 19 S+« Dytifcus o'>longus.Yvtsi.. /rchiv. inf. G. p. 129. Il a environ deux Tgr.es de long. Le corps cfb noir. Les antennes , la tête Ce les pattes font ferrugineufes. Il fc trouve à Berlin. îl. Dytique glabre. Dytiscus glabcr. Dytique obfcur ; élytres glabres ; abdomen & pattes tcirugincux. Dytifcus fufcus , elytris glabris , abdomir.e pc dibufq ue ferrugineis. D Y T Dytifcus glaber ancennis feiaceis comprejjis , fufcus , clytns gljbris , rentre ptdihufque ferrugi- nt". PORST. Éov.fpec. inf. cent, l.pûg. jj. Dytifcus glahif, LlN. Syfl. net. edit. 13. fg- 19)5- Il ert de la gtanJeur du Dytique ftrié auquel il refl'cmble beaucoup , & don: il diffère par les antennes comprimées ferrugineufes , par les élytres glabres , f.-.ns fbies ti anlvctfales , par les pattes & l'abdomen ferrugineux. Il fe trouve en Angleterre , dans les eaux ftagnantes. 21. Dytiqve .nébuleux. Dytiscus ntbulofus. D.tique livide , nébuleux ; antennes S: pattes ferrugineufes ; abdoneu noir , bordé de ferrugi- neux Dytifi-us lividus r.ioro-nebulofus ., antennis peii- bufcjue fenugir.ç-s , Vintre at'o margine firrugir.co. FORST. AW, _/:«,-. inf. cent. t. pag. jô. Dytifcus ncbu!ofLS. L i N. Sjft. naî, edit. 15. T^'g- I95Î. Il eft de la grandeur du Dytique uligineux. Les ëlytres font livides & parfumées de petits points noirs , qui les rendent nébuleufes. L"abdomen eft noir , avec le bord latéial ferrugineux. I! fe trouve en Angleterre dans les eaux iîa- gnant:s. 25. Dytique pâle. , Dytiscvs cxfoUtas. Dytique livide ; antennes , tête , corce'ct , abdomen & pattes , pâles. Dytifcus Hvidus , antennis capite thorace abdo- mine pedibufque palliais. Forst. Nov. fp. inf. cent. I. pjg. J7. Dytifcus exfoletus. Lin. Syfi. nat. edit. 15. P- '955- Il eft prefque de la grandeur d'une Punaife ordi- naire. Le corps eft ovale. Les élytres font obf- curcs , bordéts de p.nle. Il le trouve e•^ Angleterre , dans les eaux ftagnantcs , patmi la kntilie d'eau, Lemna. 14. Dytique teftacé. Dytiscvs teftaceus. Dytique tcilacé ; corcclet livide, avccles bords antérieur & poftéfieur obfcurs -, tlytres avec une D Y T 523 ligne futurale & les bords marqués de points livides. Dytifcus tcftdceus , tkordce livido marginibus antico pvjlicoqae fu[cis^ e/yiris Hnca ad futuram mar- ginibufque utomis lividis. MuJ'. Ltj/,-. pats cnt. f . 3 J. n". 7S3. Dytifcus ttftdceus. Lin. Syft. nac. edit. 15. pag. 195s. Le corps eft teftacé. Le corcelet eft livide avec le bord antérieur & le poRéricur nuir.âtrcs. Les élytres ont une ligne vers la future, & les bords extérieurs font couverts de points livides. Il fe trouve en Europe. ij. Dytique charbonier. Dytiscus carbonarius. Dytique ovale oblong , noir , antennes fer- rugineufes. Dytifcus ovato-oblongus nigcr , antennis ferrU' gineis. Muf Lesk. pars ent. pag. 36. n° . 788. Dytifus carbonarius, LiN. Syjl. nat. edit. Ij. pag. 19,8. Le corps eft ovale oblong , noir. Les antennes font ferrugineufes. Il fe trouve en Europe. iC. Dytique bilobé. Dytiscus bilobus. Dytique ovale oblong , noir ; bouche & tache bilobée fur la tête , jaunes ; élytres avec la futute la bafe & les bords extérieurs, jaunes. Dytifcus ovjto-ob 'orgo rJger , ore verticis macula bilobu e'ytrorum iinea f^taraii bafi marginibufquc fiavis. DyttfcuT oblongo-ovntus niger , ore verticis ma- cula biloha flavis , thorace flavo , difco macula tranfverfe pojita nigru , elytris ad futuram Iinea baft marcinihufqut flavis. Muf. Lesk. pars ent. pag. 36. n". 7Bi». Dytifcus bilobus. LiN. Syft. nat. edit. 13. La bouche eft jaune. La partie fup^rieure delà tète a deux tache<; jaunes. Le corcelet eft jaune avec une taclic tranfverfâle noire. Les élytres font noires avec la future , la bafe & le bord exté- rieur jaunes. Il le Trouve en Europe. i-j. Dy riQui. j-rune. Dytiscus jlavus. ^♦-. 324 D Y T Dytiijtie )a\ine , boii'-hc , dcuit points ertic le: ycuv, boids cxtciicJi'S du coicc!»:: & desélycceSj fcnug iicuï. Dytifcus fuvus , ore punciifque duolus inter oculos , thorac's elytrorumque marginibus exttrnis ferugmeis , ped'bujque fljxis. MuJ. Lesk. pars eut. pag. ^6. n". 794. Dyn'fcu! jluvus. Lin. Syfi. nue. edk. i^.p. iy;8. I.e corps eR jaune , avec la bouche , deux points fur la tête e!>tic les yeux , les bords extérieurs du corcelet & des élytres , ferrugineux. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Europe. i8. Dytique tricolot, Dï-Tfscus trholor. Dytique ferrugineux ; corcelet & élytres ob'curs , avec les bords pales j tête obfcure , avec des ta;hes fcrrugiueufes. Dytifcus ferrugintus , thorace eîytnfque teflaceo- fufcis pailido marginatis , capite tcjtacco-fufco md- çulii duuhus ferrugineis. Dytifcus ferrugineuj , ore tkoracis elytrorumque ma.gimbuspaiitdis maculis duuhus imtr oculos, ar.tennis peuibufque ferruglneis , capite thorace ily- trls teftacco - fufcis. Muf Lesk. purs ent. pag. jo. n". 791. Dytfcus tricolor. L i N. Syfi. nat. edit. ij. pag. 1958. La tète eft d'une couleur teflacée obfcure, avec la bouche pâle & deux taches ferrugineufes entre les ycnx. Le corcelet & les élytres font d'une cou leur tcllacée obfcure, avec les bords extérieurs p.îles. Les antennes & les pattes font ferrugmeufes. Il fe trouve en Europe. 29. Dytique dénigrant. Dytjscvs denigrator. Dytique noir; bouche, deux points entre les yeux ii l'abdomen , jaunes ; élyues noirâtres iivtc des peints ta. les bords extérieurs livides. Dytifcus niger , ore punBis inter oculos duobus & abdcmine lutcis , fgmentis utrinque macula ni- fuf^s marginiiufque externis lividis. Lin. Syll. nat. edit. i> , Dytifcus peciorc nit^ro , ahdomine luteo , fegmen- tis uirir.quc macula nigra , capite nigro , ore punc- tis duobus inter ocdos luteis , thorace aifco punilo tranperfe pofito ^ utrinque f.mplid nigio , elycris D Y T fiifcisaiofn's lividis margir.Hufquc cxtirnis lividis. Muf Lesl;. ûars ent. p. 56. n^' . I)'-,- La tctc ell noire, avec la boucLe S: deux points entre les antennes , jaune?. Le corcelet a un point tianfverfal, noir, & un autre liir.plc de chaque côté. Les élytres font obi'cutes, avec des points & les bords extérieurs livides. La poitrine eft noire. L'abdomen eft jaune, avec une tache noue , de chaque côté des anneaux. Il fe trouve en Europe. 50. Dytique uniponélué. Dytiscvs unipunBatUs. Dyti]ue noir; antennes ferriigincti'es ; c'Iytres avec uu point teftacé fur chaque , au- delà du mi- lieu. Dytifcus ater, aitemis ferUfiineis , elyuche & deux points entre les yeux tcl- tacés. Le corcelet ell teftacé avec deux points noirs au -milieu. Les élytres font teftacées, tachées d'obf- cur. Les pattes font teftacées. Il fe tiouve en Europe. D Y T il. Dytique oûoaiaculé. DmscDs ociomacuUus. D)ti(]ue livide; corcclet J'uii vert livide ; élytrcs obfcurcs . avec quatre taclies réunies fui chaque , quelques lignes livides. Dycifcus lividus , thorace viridi tivido , elytrU f-fco-iividis Jingulis maculis quatuor connuùs Jiriij- qut: brevibus pone mcdium ù'vidn. Lia. Syfi. nal, Cdii. I^.p. ICJfç,. Dytif;iis lividus thorace viridi - l'vido , dy'.ris fufco-iividis rm.rginihus externis livlais , fingulo maculis quatuor connatis lividis utrinque b.ifi una, Jiriîque brèves pone médium lividi. Muf, Lesk.pars en-t. pag. 36. n". 8oi. Le corps e(l livide. Le corcclet eft d'un vert livide, les élytrcs font noiiâtres livides , avec les bords extérieurs, quatre taches fur chaque, une lii;)ic à la bafe & pluficuts au delà du milieu , livides. r> Y T 3^? Il fc trouve en Europe 5;. Dytique livide. Dytiscus lividus. Pytique livide ; tête étroite ; corcclet antérieu- rement étroit j élytres avec des points enfoncés ran- gés en Ihies. Dj'tifcus lividus , capite angufto , thorace antice artgufiiore e.yiris fuf.o punUaio-flridtis , pedibus li- •vidis, Muf. Lesk.pars ent. p. 57. «°. 80J. Dycifcus lividus. Lin. Syfi. nat. edit. 15. p. 1^59- Il reifemble au Dytique enfoncé. Le corps cft livide. La tête & la partie antérieure du corcclet font étroits. Les élytres ont des points obfcurs , en ftries. Les pattes font livides. Il fe trouve en Europe. 54. Dttique quadrilinéé. Dttiscvs çuadrilintatus. Dytique noir ; élyircs obfLiue'; , avec des points Ciifcnc -s , en ihies ; quacie liiin.:s & les bords ex- ternes branchus , jaunes. Dyifcus niger , e'ytr's profun'.e panBatii fafef- cenuùas , lir.eis quatuor marginiiiujque exrer.i.s fav fentibus tamofis pedibusjerruginjs. Muf. Ltsk. p^irs cnt.pag. 57. n" . Scji. Dy.ifcus quadrilinecttus. Lin. Syfl, nat. edit. l j. Le corps eft noir. Les élytres font noirâtres .avec des points enfoncés, rangés en l^ries , qu.trc liL;nes longitudinales S: les bords externes braathus , jaunes. Les pattes font fcrrugineuies. Il fc trouve en Europe. 5 S- Dytique dentelé. Dytiscus deaticutatus. Dytique brun ; bouche 5: antennes ferr'iginenfc'- ; élytres glabres, avec une bande dentée , a la baies, trois taches , fie le bord extérieur, pâles. Dytifus pice s , ore anrennifquc jc.-;^ftnf::f , e'ytris glabris hfeos fa fia biataiata . /r.acuùs tri- bus ma^^iritquc excemo paliidis. Dytlfcus piceus , capite piceo , ore , antennis ferrugineis, thorace piceo, antice pallido , e yciis glabris ficeis , bafifajcia bidentata , mar^i.ie extemo pallido connexa , cui adhèrent macuU très pulLids. , pcdes pallidi. Muf. Lesk. pars ent. p. 37. n^. 810. Dytiscus denticulatus . Lin. 5y]?. nat. edit. 13. pag. 1939. Les antennes & la bouche font ferrugineux, la tête eft brune. Le corcelet efl: brun , avec la par- tie antérieure pâle. Les élytres font glabres bru- nes, avec une bande dentée, à la bafe , le bord extérieur & trois tackes pâles. Le deiïous du corps eft brun. Les pattes font pâles. Il fe trouve en Europe. E. •£jCAILLE, SQi7Ajr.4. On a (JoiiRé ce nom à la /ubftancc picliju'impalpablc , qui couvre les ailes <î.:s Lépidoptères ; & cjue l'on uouve audî l'ur les clynes & lur le corps de quelques Coléoptères. Cttre cfpècc de poufllère fine & comme faiinciife , qui .s'cnleve fi aifément & qui s'attache au doigt pour peu qu'on la touche , cxamiic'c à la loupe, & mieux encore j au microfcope , préfente réel- lement dans chacune de fes parcelles , tout autant de petites écailles , qui on: une forme régulière & varice. Elles font plattes , terminées en pointe psr le bout qui les attache à l'aile ^ & découpées a l'autre exirémiié en quatre ou cinq dents , plus ou moins. On trouve ieuis principales variétés dans lès figures différentes qus plulieurs auteurs, & en paiticu ier Bonnani, Swammerdam & Reauniur en ont données. On a aulfi regardé ces écailles com- me des plumes , & on leur en a donné le nom ; mais c'eit fans fondement. Leur ftrudurc n'a rien de commun avec celle de plumes. Ce font de pe- tites lames j de peiucs palettes , plus ou moins a!i?jigées , qui ont un couic pédicule engagé dans la ftibliance de l'aile. Le bout doù par: le pédi- cule j eft oïdinairemcnt arrondi ; dans queUjucs- uncs, le côté qui lui eft oppofé , celui qui termine l'écaillé, eft aullî arrondi; Si celles-ià fon: des ef- pèces de palettes ovales ; d'au:res ont une petite cn:a:llc, une petite échancrurc , comme celle d'un cœur, dircftemcnt oppofée au pédicule. Les figm-es du plus giand nombre de ces écailles fon: plus cvafée; ; quelques-unes re;'embjcnt a la projedion d'une Tulipe , ou .H la coupe de quelque vafe , c'cil à dire que le côté qui les' termine eli fouven: l'en- droi: oii e'ies ont plus de largeur. Dans les unes ce côté eft prefqu'une ligne droite, dans les autres iî eft Lndé ; dans d'autres ce même côté a des den- telures , des découpures plus ou moins prufondes Le nombre des dentelures varie dans différentes écailles ; plufieurs de celles qui (ont profondément découpées, relfcmblent en quelque forte a une main ouverte. Les dents qui occupent les places des doigts , finlifent par des pointes aiguës. Telle écaille a deux ou trois dents , d'autres en ont juf- <]u'a ftpt ou huit. Quelques-unes font des lames triangulaires , don: la bafe petite par rapport à la longueur des côtes eft découpée avec toutes les variétés dont nous venons de faire mention. Dans plufieurs les dcius femblcnt fe piotonger fur l'écail.'e. JElies forment chacune un relief fur "le pLin de l'é- caillc , qui la f.iic paroîrrc joliment cannelée. Celles qui n'ont pas ces cannelures , cnt piefque toutes Une arête qui les partage en dei;x parties égales. Le pédicule eft le prolongement de cette aretc. 11 y a de ces écailles qui ont une tige fi longue & iî déliée , qu'on les appelleroit des poils , fi on étoit accoutumé à voir des poils le terminer par une la- me platte & refendue. On n'ignore plus que dans la nature , les produélions de tout genre fe rappro- chent par dégrés infenfibles , Si l'on pourroit auflî bien ne pas donner le nom d éciilles a ces petits coips longs dont le bout ne paroît être que la tige refendue en deux ou ttois parties. La fubf- tance des poils, des cornes, des écailles, des plu- mes, paroit allez analogue, & femble ne différer que par le moul; & la forme. Cependant une dif- tmdion de nom eft d'autant plus nécellaire , que ceitaines parties des Papillons fe trouvent couvertes de véritables plumes , d'autres de poils , d'autres de ces écadies , d'autres d'efpéces de piquans ; 5c quelquefois les plumes , les écailles, les poils (impies, les poils refendus & les piquans concourent en- femble à couvrir la même partie Si maintenant , a 1 aide du microfcope , on ob- ferve l'arrangement de nos petites écailles, avec quel ordre on les trouve difpol'ées Se placées par bandes ou par raies 1 Combien les rangs en font exactement alignés ; ils le font comme ceux des écailles des poillons , comme ceux des ardoifes ou des luiles qui couvrent nos toits. Celles d un rang font un peu en recouvrement fur celles du rang qui fuit. L'arrangement de tant de petites écailles fi joliment façonnées, ne peut que fournir iin coup d'œil agréable. Le dciTus & le dclTous de l'aile en font également remplis. Il n'y a point d'ailes de Lépidoptères, où on ne découvre de ces poullières de plufieurs figures; mais la plus grande partie de la futface , un peu éloignée des bords , n'en a pour l'ordinaire que d'une feule efpèce : la on ne voit dans quelques-unes que des écailles en palettes ovales; fur d'autres on ne voit que de celles qui font échancrées en ccrur; fur d'autres que de cel- les qui rclTembknt à une main ouverte; enfîn fur d autres ce ne (ont que de longues lames ti.un- gulaires , dentelées. D'autres ailes font fi fournies de couches de ces écailles qui ont une tige longue êc déliée , dont le bout porte une petite palette refendues , qu'elles (emblent velues. Le bout de la plupart des ailes paroît , même à la vue (impie, to dé d'une efpèce de fr nge , & le microfcope fdir voir que cette frarge ciè compofée d'écailles qui font des lames triangulaires dont la baie eft fort petite ; elles ont ta.itô: plus & tantôt moins de dentelures , & font refendues plus ou moins avant; il y en a même qiii ne le font point du tout. Sans- doute les ailes des Papillon- font par kur c:i;ilbriic- tion , auflî fohJcs que légèies. Les millions d'é- EGA cailles qui les couvrent ne fatiroicnt les appefan- tir beaucoup , & elles défi;ndcnt cette matière éienduc en feuilles minces, qui remplit les elpaces qui font entre les fibres. Si on enlève ces écail- les , on peut très-bien diflinguer, avec le fecours d'une^ forte loupe , dans ces 'aires icr.rermées par des fibres , de petites rides , des efpèces de pe- tits filions enfoncés parallèles entr'eux. Dans cha- cun de ces filions , on apperçoit de même une fuite de petits points plus obicurs que le rede , qui font chacun le trou dans lequel le pédicule d'une écaille etoit piqué ou plante. On a beau tâcher de dépouil- ler entièrement l'aile de fes écailies , il en relie toujours quelques-unes en place ^ & celles qui re(- tent alors ifolées, montrent très-bien comment les autres étoient engagées dans la file des trous vuides. Ces écailles qui fe trouvent fur les ailes & mê- me fur le corps des Lépidoptères , font le carac- tère cirentiel des infedes de cet Ordre. Eux feuls ont de pareilles écailles fur leurs ailes, & tous en ont plus ou moins. Il efl: vrai que l'on trouve d.s écailles à peu près femblablcs fur certains infetles à étuis ou élytrcs , tels que la plupart des Charan- fons , des Hannetons. Mais outre qu'elles font un peu diftérentes, elles ne fe trouvent que fut leurs clytres & fur leurs corps , & nullement fur leurs ailes i CCS dernières font lifTcs, unies & tranfparen- tes. Il y a au contraire quelques phalènes qui fem- blent d'abord avoir les ailes nues, tranfparentcs & fans écailles. Mais fi cales examine de près, on voit que les écallcs s'y trouvent , quoique toute l'aile n'en fuit pas couverte, comme dans les au- tres Phalènes & Papillons. On en trouve toujours plus ou moins le long des grolfes nervures : ainfi on a pu admettre la préfcnce des écailles fur les ailes de ces infectes , comme le caractère le plus certain & le plus confiant , le plus propre dès- lors à fervir de bafe cllèntielie a l'Ordre qu'ils compofcnt. Ces couleurs fi vives , fi brillantes & fi variées, qui rendent admirables les ailes de la plupart des Lépidoptères , font dues aux pouûîèrcs ou pe- tites écailles qui les couvrent. Dès qu'on les en- lève , l'aile refte fans couleur , ou par-tout de mê- me couleur, & n'eft plus qu'une fimple membrane fine & tranlparente ; elle paroît femblable aux ai- les des Mouches, des Libellules & de beaucoup d'au- ttes infcdes. Certains endroits de l'aile ne font remplis que d'écaiilcs du plus beau bleu , d'autres le font d'écailles rouges , d'autres d'écail'es jaunes ^ ou noires , ou d'un blanc ordinaiie, d'aurres d'c- c lilles d'un blanc plus beau que celui de l'argent, & qu'on r.ppelle nacré, parce qu'il a l'éclatde la nacre de perle, &c. Ce mélange ne peut que for- mer anûrément une belle parure. Mais comment des écailles plantées pour ainfi-dire fur le même terrein . & fi rapproclxçes dans leur pofition, fi iJvntK]U£s p^r leur origine , peuvent-elles avoir des E G R 527 couleurs d diftérentes î Le fuc qui nourrit les écail- les qui font fur certaines portions de l'aile , n'cft- 11 pas le même que celui qui nourrit les éc.;il'cs qui font fur d'autres portions; Les liqueurs qui y circulent font-elles difïétemment altérées , ou s'y fait-il des fécrétions diftérentes? Quoiqu'il en (oit. quand on veut conferver les cou euts des Lépid.ip- tères, on ne peut les manier avec trop de loin &; d'attention , pour ne pas leur enlever les écailles qui les couvrent. ECREVISSE, ÀsTACus , genre dinfcdes de la troifième l'eflion de l'Ordre des Aptères. Ces iafeèles aquatiques, prcfque tous marins, ont quatre antennes longues ; deux yeux arrondis , pé- dicules, mobiles; le corps allongé, termin. par une queue grande , foliacée ; enfin dix pattes , dont les antérieures font fimples ou en forme de pinces. Linné en confondant ces infeftes avec les Crabes, en a cependant formé une divifion particulière , fous le nom de Macrouri ou de Crabes à ionguf queue , dans laquelle font compris les Squilles X les Scyl- lares. Les antennes courtes , fétacées , dont les in- férieures font trifides dans les Squilles, & les an- tennes courtes , dont les fupéiieures font compri- mées, très-larges, dans les Scyllates , dillinguent furtàfamiiicnt ces iufcites. Les antennes des Ecrevilfes font au nombre de quatre. Les (upérieures, à peu près de la longueur du corps, font compofées de quatre articles , donc les^ trois premiers font courts & très-diftinèls , Se l'autre clt très- long, & compofé lu, même d'un très-grand nombre d'articles qu'on ne peut dillin- guer. Elles font inférées à la partie antérieure de la tête au-dcilous des yeux. Les iiif.rieures font courtes, & compoftes de quatre articles, dont le dernier eO: divifé en deux jufqu'à la bafe. Elles font trcs-rapp:ochées S: inférées un peu au-def- fous des autres. La bouche efl compofée d'une lévre fupérieure, de deux mandibules, de deux mâchoires, d'uuc lévre inférieure & de huit antcnnules. La lévre fupérieure eft ofTcafe , petite _, trian- gulaire, placée fous le chaperon, un peu au-det- l'us des mandibules. Les mandibules font offeufes , très-cures, grofTcs, laraes , femblablcs à une dent molaire. E les ont à leur partie fupérieure un avancement prcfque cy'andriquc Se terminé en pointe. Les mâciioires , qui fe trouvent au-defTous , font petites, applatics, minces, olleufes , coni['oféiS cha- cune de trois pièces m gales : l'extérieure cft pe- tite & ciliée à fou bord interne ; la pièce inter- médiaire eft beaucoup plus griade, & ciliée à i'oa ^aS E C R bord fupérieur ; la trcilîcrac eft figurée en croiffant, & ciliée à fou bord lupcncur. La lévre infériciue eft formée de plufieurs piè- ces ofieufcs , laiges , plaJtes , inégales , ciliées. Les antennules antérieures font fimples , petites, cylindriques, minces, compofées de tiois articles & inférées à la partie latérale fiipérieiirc des man- dibules. Les deux fécondes antennules font, (impies; longues , minces , fétacées ; elles font mféréts ii la p.irtie latérale externe de la lévre inférieure. Les troifiènics font bifides ; la divilion interne eft courte, grofTe , Se compofee de cjuatre ou cinq articles ; l'exteine cfl longue, mince, fé racée , & compoféi: de deux articles. Les quatrièmes, que quelques naturalises délignent fous le nom de bras, font bij'îdcs. La divilion interne, la plus grande, eft compofée de plulicurs articles, dont le fécond eft fortement denté dans la pliip^rt des efpèces ; la divilion externe elt fétacée iiC compolcc de deux articles. Les Ecrevillcs font des animaux trop connus pour ne pas chercher encore a les faire connoître davantage fous tous les détails qui peuvent leur être propres, fk. l'on n'ignore pas déji quelles doi- vent donner lii:U à des détails aulli intérellans pour le phyficicn que pour le naturalifte. C'eft fans doute parmi les infcdes que les Ecrc- vilTes , les Crabes & les autres animaux cruitacés dévoient être rangés : ils en ont tous les vérita- bles cara prouve qu'elle n eft plus foutenue par les rliaiis. Quelque rems avant l'inf- tanc de la uiue , ITcreville frotte fes pattes les unes contre les Jutre^ , le rcnver c (ur le dos , replie é-; étcud laoueue a 'lifr rentes f>iis, agite fes antennes , & fait d'aities m^-uvenicns ."fens doute afm de fe détacher de l'écaillé qu'elle va qu tter, J'oui en forrir elle gonHe £t»n cSrps , Ci il le fuit eutic la piemière des tables delà ijueue & la g aiidc ér.ullc qui s'étend depuis la queue julq l'a la tête , une ouverture qui mer a déecuver: le eoips de l'Ecrevif f"e , il cft d un brun foncé, tauiiis que la vieille ccai le ell d'un hftin verdâtrc. Apres cette rupture , l'animal relie qtie'qiie tcms en repos ; enruitc il lait différens mouveu-^cns , S: gcuP.e les parties qui font fous la grande éc.ul'c ; la pa.ne pollérieure de cette écaille ciï bientôt f^ulevce , :■: l'anréiieure ne relie arrachée qu'a l'endr^i' -e ',; l-o,iel:e ; alors il ne faut plus qu'un d:ir,i-.ij ./i ^i'ii. i;e ou un quart d'heure pour que l'Ecievjle folr , ; ;i i ._-i,i,iir dépouil- lée. Elle tire (a tête en-arriére , i ' ,,;'c 1--. y; ux , fes antenn.s, fes bras, Si fuee.,.:.-. ir.e',; toutes fes pattes. 1 es deux premières , ou les ferres paroif- fent les plus difficiles à dégûner , parce que la dernière des cinq parties dont elles fon: compofécs eft beaucoup plus grollè que l'avant-'dcrnièie ; niais oa conçoit aifémcnt cette opération, quand ou fait E C R que chacun des tuyaux écailleux qui forme chaque partie eft divifé en deux pièces longitudinales , qui s'écartent l'iiue de l'antre , dans le tenis de la mue , lui.que liufede leur fait violence. Enfin l'EcreviCc (e retire de dclfous la grande écaille , ^ aulh tôt elle fe donne brufquement un mouvement en avant , étend la queue 8: la dépouille de les écailles. C'eit ainfi que finit l'opération de la mue qui cft fi vio- lente , que plufieuis Eerevllfes en meurent , fut- tout les plus jeunes ; celles qui y féiiîlenc font tit'r foibles. Api es la mue , les pattes font molles , fc l'animal n'eft recouver: que d'une membrane ; mais en deux ou trois jours, & quelquefois en ving!- quatre heures, cette membrane devient une nouvelle écaille aufli dure que l'ancienne. Il eft important a 1 Ecreviife , que la nouvelle peau fe durcille bientôt , puilque li elle étoit rencontrée par d'autres Ecvevil- fes , n'étant plus défendue par fon écaille , elle ne manqueroit pas de devenir leijf proie ; c'eft pour- quoi aulll lorfqu'elle eft prête à muer , elle cherche une retraite dans les ctous & d'autres endroits oti elle puilTc être à l'abri de tout danger. Dans la fuite la nouvelle écaille ne devient ni plus dure , ni plus épaitfe ni plus grande , de forte que i'hcieviire qui augmente de volume chaque aunée , étant gênée dans Ion enveloppe, eft con- trainte d'en fortir : aulTi Reaumur a-t-il remarqué que chaque parrie d'une Ecreviife qui a mué de- puis peu , eft confidérabicment plus grande en tout feus , que le fourreau qu'elle a quitte ; cette dif- férence cependant ne doit pas être bien confldé- rable, fi l'en s'en rapporte à certains pêcheurs, qui alfurcnt qu'une Ecreviife de fix ou fept ans, n'a encore qu'une grofieur médiocre. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'eft qu'a chaque mue, il le forme un nouvel crJorna: dans le corps de l'animal ; &: cet ellomac enveloppe l'ancien, qi-.i elt bientôt détruit par l'autre. Ce fait , démontré p.it Geoifroy & Reaumur , prouve donc que l'Ecié- viiie lenouvelle uième fon eftomac a chique mue. Se peut-être encore bien d'autres parties inteinc?. On fait que dans les EcrevifiTes prêtes à mticr , on trouve toujours deux pierres, connues fous le nom A'Yeux A'EcrtviJf, s , a caufe de leur ligu-e rou.le , placées aux côtés Je l'eilcmac, & que ces deux pierres difpiroilîeiit & ne fe trouver,: plus dans celles qui ont mué & dont l'éraille a pris toute fa (ijlidité & d dureté naturelle. L'o- pinion des auteurs, fur l'u are le ces pierres dans l'Ecr-vilie, a été très-ilifl herte. Geoffroy, qui les a fouvées enveloppées dans- le noi;vel ef- toniac, oti, félon lui, elles diminuent infenliblç- ment jufiu'à leur entière deftruction , a cru que ces pierres , ainfi que la membrane du vieil crto- mac , lervcnt de nourriture a l'animal , pendant alalie que iui caufe fa mue dans' le tems de cette mue , l'Ecreviffc cft très-foible et parok récllcmcnc malade. Reaumur a été d'un E C R {ont autre fentiment. Ayant ohfervé que fi iin jour apiès la nuii; on ouvre une Ecreviiîl; , on trouve les pierres plus petites , & que ù on en- vie i'Ecreviile ijLiand [on écaiUe a pris toute Ci «i'.iieti, les deux puries ue f: retrouvent plus ; ne ffiiible-t-il pas delà, Ji:-il, que l'ure a'igiiKiue aux dépens des autres, puifqu'a meture que l'é- caillé fe durcit, les pierres diiliinuent de yolu^. me & qu'on ne les trouve plus quand l'écaillé eft devenue dure? N'eft-il pas naturel de croire, continue lauveur , que ces pierres font diiioutcs, &: que Icut fuc pierieux eft tafuire por:é & dé- pofé dans les interftices que la iTent entr'eiles le'; hb-es dont la pe..u molle e(t compcféc î Cette opuiion de Reaumur a été entièrement rejettéc par Kœi'el , qui a cru que l'Ecreviiîe t'c décharge de ces pierres en entier dans le tems qu'elle le dé- pouiiie de ton écaille, comme lui étant alors entièrement inutiles , & qu'elles ne le dill'olvent ni ne diminuent dans fon corps en aucune ma- nière. Il s'appuyc fur le témc-ignage de tous les peclieurs & vendeurs d'Ecrevil;es , qui ne man- quent pas de ralfembler les pierres qu'ils trou- vent au fond des vaifleaux , où ils txn'unt les Ectevilles renfermées Cependant il eut été mieux que l'auteur eût vu de les propres yeux 1 Ecreville rcjetier fes pierres. Au relie , il avoue que l'ufage de ces mêmes piètres, dans l'an mal , lui eft en- tièrement inconnu : cat fa conjectutc , qu'elles pouiroient bien être ralfemblage ou le réfidu des dépouilles de différentes pa-ties internes de lE- ctcvillc , ne mérite guèrcs d'être rapportée. Dans le journal britannique du mois d'avril 17,0, M. Mity rapporte les rematques de M. Moun- (ey fut les yeux d'Etreviiks , remarques qui fe trouvent dans les tranfactions philofophiques de la loclété d'Angleterre. Il dit que ces pierres fe tiouvent dans le corps , favoir de cha jue côté &: eutre les membranes de I ellomac , & que peu de jours avant que les EcrevilTes fe dépouillent, les pierres percent cette membrane , pénètrent dans i'eftomac , & y font brifées par tuus efpè- ces de dents ; qu'elles difparoifleiit enluiie , & que l'on avoit jugé trop légèrement que l'F.cre- vitle les rejettoit avec fon écaille. M. Monrifey en a vu d'a-moitié conùimées dans I'eftomac des tcrevilfes , & en a envoyé dans cet état , de même que dans tous les précédens , -à la fociété royale, il dit encore, qu on ii'eij trouve famais d.ms les riv.ères , quoi.jue les Ecrevitîes y foient fort abondantes, & que leur uf„ge paroît être dfe fournir a ces animaux, une piovifion de matière pierreufe, qui, avec la vieille écaide , qu'ils man- gent, félon lui, après l'avoir détaclice, leur fert a en acquérir une nouvelle. Les obfervanons de AI. Moiinley font abfolument oppolées à l'opi- nion de Rotfel , pmfqu'elles établilVent que l'E- crevilfe ne rejette jamais les pierres, & que même en ne les trouve jamais dans les rivières , niais E G R 33? qu'elles partent dans I'eftomac, où elles fe conoi- •nient pat, dCiïjrés , comme l'eut dit Geoltroy Se Reailnuir. M. ^5ollnfcy leur donne' eiicoie le même ufage pour l'animal ,, que Reaumur leur a attri- bué, c'eft-à-dire, qu'étant difibutcs dans I'efto- mac , elles fervent» à la formation ou audurcllfc- mcnt de la Mouvelle écaille après- la inne ; mais iLTemble le 'tromper quand il' dit, que .les pierres pénètrent dans I'eftomac , peu de jours avant que I'Ecreviile fe dépouille: car ce paffag.;, s'il exiftc, ne fe fait apparem.nènt qii'au mo.nent même du dépouillemeut , ou d'abord après. (.'Sue l'Ecreviffe mange la vieille écaille dont eKc vient de fe dé- faire , c'elc ce que les autres luturaliftes ne con- hrment [as. Le pliénonicne peut-être le plus étonnant qu« l'hiltoiie naturelle ait préfenté , c'eft la reproduc- tion des pattes de I'Ecreviile. Les pliyficiens l'ad- miroient depuis long-tems ; mais pcrfunne ne l'a- voi: fuivie avec plus d'exaèlitude & de fagacité que Reaumur. Les grolles pattes ou les ferres des Ecrevilles , étant beaucoup pins minces près du corps qu'à l'cxtrénuté , c'eft peut-être ce qui les fait callcr ailement , même lorfque l'animal ne fe donne que des mouveniens ordinaires, i.es partes fe calfent ordinairement dans la quatrième partie , fi l'on compte du bout de la pince , jrès de la quatrième jointure. Cette féparation ne fe fait pas à l'articulation, quoiqu'elle ne {bit recouverte que par une membrane plus mince que du parchemin, mais dans l'écailIe qui forme la quanième partie de la patte. Cette écaille eft compofée de plu- fieurs pièces réunies par deux & quelquefois trois futures ; c'eÛ dans ces ftitures , fur-tout dans cells du milieu , que la patte vient à fe calier. 1,'adhd- rence de ces futures eft fi foible , qu il ne faut pas faire un grand effort pour les ouvrir j aurtl lorf.ju'on tient une Ecrev.lfe par la pince, clic le calle la patte en tâchant de la df^acr 11 n'v a donc rien de furprenant dans cette fractnre; mais c'eft le phénomène qui la fuit qui eft trcs-mer- vcilleux. L'a poition de la patte qui a été féparéc du refte , fe reproduit de nouveau , Si devient avec le tems, pa; faiteaient fe.nbLbic à l'ancienne. Soi: que la fraèiure ait été faite par un mouve- ment dé l'animal, foit qu'on lui ait coupé ou cailé la patte à defTeinJkfa l'endroit od elle fe carte ordinan-eir.cnt , ou dans un autre endroit , il renaît toujours une partie femblable à celle qui a été enlevée. Mais , lorfqu'on ne la cafî'e qu'à la première, à la féconde, ou même à la troi- fième articulation , la reproduction fe fait beau- coup plus lentement que d.ins le cas od la patte a été calice dans la quatrième partie , prés de la quatrième articulation ; Se il arrive pour l'ordinaire , que la patte fe cafte une féconde fois dans cet endroit , avant que lareprodudion fe faile. Les jours Iss plus chauds ibnc ks plus propres à cette ïs^ E C R reproduâion , par conféquent les progrès font propor- tionnés à la température de la faifon. Ainfi , lorique par accident ou à dclTein , la patte a été caÂée à la quatrième articulation ou près de cet endroit où elle fe calTe le plus fréquemment & où elle fe reproduit le plus facilement, la partie qui refte attachée au corps & qui contient deux articula- tions , montre à fon bout antérieur , une ouver- ture ronde , qu'on peut comparer à celle d'un étui d'écaillé. Une fubftancc charnue occupe tout rmtérieur de cet étui. Au bout d'un jour ou deux, û c'cll en été , une membrane rougcâtre vient fer- mer l'ouverture, en s'étendant dellus comme un mor- ceau détofFe. Elle e!t d'abord plane ; quatre à cinq jours après, elle prend de la convexicé. Cette convexité augmente Le milieu ou le centre s'é- lève plus que le relie ; il s'élève de plus en plus: un petit cône paroîc, 6c ce cône n'a guères qu'une li'jne de hauteur. Il s'allonge fans que la baie s'é- larcilïe , Se au bout d'environ dix jours, il a quel- quefois plus de trois lignes de hauteur. Il n'cft pas creux; des chairs le rcmplilfent, & ces chairs font les élémcr.s d'une nouvelle patte. La mem- brane qui les enveloppe , fait à l'égard de la patte naillantê , l'office des membranes du fœtus. Elle s'ércnd à mcfure que lembryon croît. Comme elle ell allez épailTé , elle ne laill'e voir qu'un cône allongé. Quinze jours s'érant écoules , ce cône fS'mcl'.ne vers la tète de l'animal. 11 fe recourbe de plus en plus les jours fiiivans. Il commence à prendre la figure d'une patte d'Ecreviflc morte. Cette patte encore incapable d'adion , acquiert juf- qu'à (ix ou fept lignes de longueur , dans un mois «u cinq fcmarnes. La membrane qui la renferme devenant plus mince à mefure qu'elle s'étend , permet d'appcrcevoir les parties propres à la patte & l'on reconnoît alors que cette malfe conique n'efi: pas une (impie carnolité. Le moment ell venu où la patte va éclorre. A force de s'amincir, la membrane le déchire , & laide à découvert (a nouvelle patte encore molle , & qui au bout de peu de jours , fe trouve recouverte d'une écaille aulli dure que celle de l'ancienne patte. Elle n'a guères que la moitié de fi longueur , & elle ell fort déliée ; d''ja néanmoins c'Ae s^'acquitte de toutes les fondions. Il y a lieu de croire qu'elle groflît dans la fuite & dans le tcms où l'autre ne prend plus d'atcroillemcnt jufqu'à ce qu'elle ait; atteint le même développement. Par-là on peut expliquer la différence de grolfeur qui fe rrouve fouvent entre les mên>£s pattes des Ecrevif- les. Si au lieu de callèr la patte à la qaatriéme join- ïure , on la caflè ailleurs , ou fi on ne fciit fîmple- anent qu'emporter la pince , l'animal recouvrera précifément ce qu'il aura perdu. La même repro- tluftion s'opère dans les autres pattes, les bras, les antennes ; mais la queue ne (é régénère point , & î'Ecrevifle à qui on l'a coupée , ne lurvit que peu de jours à l'opération. E G R Les rcproduôions animales font devenues moins tares dans ces derniers tems , après les découvertes de M. Trembley Fur les Polipes d'eau douce; M. Spallanzani a aulU trouvé que la tête des Limaçons , les pattes des Lézards , des Salamandres , des Grenouilles , &c. que toutes ces parties ayant été coupées , il en renaît d'autres à leur place , aurti parfaites que celles qui avoicnt été retranchées. Ce- pendant ces rcproduélions , fullent- elles encore plus multipliées , font toujours également éton- nantes Si aulH difficiles à expliquer. Ce que la reprodudion d'une tête & d'une queue eft aux vers qu'on peut multiplier de bouture , la reproduélion des pattes ou des cornes doit l'être a l'EcrevifTe. Nous avons vu que la patte naillante fe montre d'abord fous la forme d'un mamelon conique qui s'allonge de jour en jour une membrane allez épaille qui recouvre les chairs , & l'extrême délicatefie de celle-ci , ne permettent pas dans ces premiers tcms à l'obfcrvateur , de dilf inguer les parties propres à la patte. Mais lorfqu'elles fe font un peu fortifiées , elles deviennent fenfîbles , & en per(,-ant alors l'en- veloppe , on met à découvert des articulations très- reconnollfablcs. On peut être donc fondé, avec ua fcrutatcur profond des merveilles de la nature , le célèbre Bonnet, à regarder la nouvelle patte comme un nouveau tout organique , dont le germe exiftoic dans le ttonçon de l'ancienne patte. La rupture de celle-ci a donné lieu au développement de ces germes, en détournant a fon profit des fucs qui fe feroient portés à d'autres parties. Il fe préfente ici une difficulté qui mérite qu'on s'y arrête. Nous avons déjà dit qu'en quelque endroit qu'on coupe la patte , ce qui fe reproduit efl toujours précifémcnt femblable à ce qu'on a retranché. Reaumur a beau- coup infifté fur cette difficulté , & il eft bon de l'entendre lui-même. Devons-nous entreprendre , dit-il , d'expliquer comment fe font ces reproduc- tions ? Nous ne pourrions tout au plus que hafar-, der quelques conjeélures ; & quelle foi ajouteroit- on à des conjeélures , lorfqu'il s'agit de rendre raifon de faits , dont les raifbnncmens clai.rs fem- bloicnt prouver l'impolfibilité. Nous dirions bien que vers la partie coupée, il fe porte beaucoup de (uc nouricier , Se aficz , pour former de nouvelles chairs. Mais où trouver la caufe qui divife ces chairs par diverfes articulations , qui en forme des nerfs, desmufcles, des tendons difîerens. Tout ce que nous pourrions avancer & de plus commode ^ & peut- être de plus raifonnable , ce feroit de luppofcr que ces petites pattesquenous voyons naître, étoient chacune renfermées dans de petits iruft, &: q^u'ayantcoupénne partie de la patte , les mêmes lues qui fervoienti nour- rir & faire croître cette partie , font employés à faire développer &[naîtrerefpèce de petit germe de patte renfermé dans cet œuf. Quelque commode que foie cette fuppofition , peu de gens fe réfoudront à l'ad- mettre. Elle cngageroit à fuppofer encore qu'il n'eft , point d'endroit de lapattc d'un* EcrevilTe , où il n'jr E C R ait un ecLif qui lenferaïc nne autre patte ; ou ce qui cit plus merveilleux , une partie de patte fcmblable a celle qui elt depuis l'endroit où cet auf cil placé , jufqu'au bout de la patte : de forte que quelque endroit de la patte que l'on adlgnàt . il s'y trouve.-oit un de ces auts , qui coutiendtoit une autre partie de patte , que l'œuf qui eft un peu au- delFus , ou que celui qui ell un peu aa-dclfous. Les oeufs qui fcroieirt a l'origine de chaque pince , par exemple , ne coutiendroient qu une pince ; près du bout des pinces , il en faudioit placer d au- tres qui ne continlient que des bouts de pinces. Peut- être aiir.eroit-on mieux croire que chacun de ces œufs contient une patte entière : mais ne leroit-on pas encore plus cmbarrallé , lorfqu'i! fau.l'oit tendre raifon pourquoi de chacune de ces petites pattes , il n'en lenaîuoit qu'une partie l'emb'able à celle que l'on a retranchée à l'Ecrevifle. Ce ne feroit ^'as même aifez de fuppofer qu'il y a un œuf à chaque endroit de la patte d'une Ecrevilic , il faudroit y en imaginer plufieurs i & nous ne l'a .lOis déterminer combien. Si l'on coupe la nouvtll? p.irte , il en renaît une autre dans la mêjne place. Enlîn il fau- droit encore admettre que chaque nouvelle patte ell comme l'ancienne j remplie d'une infinité d œufs , qui peuvent chacun fer\ir à renouveller la partie de la patte qui pourroit lui être enlevée. Peut-être pourtant , ajoute Reaunuir , q^ie dans chaque patte de l'Ecreville il n y a qu'une certaine provilion de pattes nouvelles , ou de parties de pattes. Comme la plupart des jeunes animaux ont une petite dent cachée au- def^ous de chacune des leurs ; deli il arrive que fi on leur arrache une dent il en revient une autre dans la place ; mais fi on attache cette der- nière , ta place demeure vuide , la nature n'en a pas mis d'autres en rtferve fous celle-ci. Il feroit curieux de fa\oir fi de même les Ecrevilîes , ont à chaque endroit de leurs pattes , une provifion de parties de pattes qui puille l'épuifer. On ne peut l'e d'.nimuler que la régénération des pattes de l'Ecre- ville , ne préfente comme toutes les autres repro- dutfiions du même genre , bien des côtes obfcurs ; mais ces ombres n'éteignent pas la lu-mère que retléchillent divers faits , & c'eft a la clarté de cette lumière que le philofophe doit marcher. L'auteur déjà cité , qui a établi les fondcmens de la pnexif tence des germes , a taché de faire fentir linfiif- fifance des explications purement méchaniqucs.Reau- niur , comme nous venons de le voir , n'a pas voulu recourir à de femblables explications. Si , dit le premier , la rt produdion de la patte entière ne peu: être le produit d'une méchanique fecrette ^ la régé- nération d'une partie de cette patte ne fauroit l'êrre non plus. Il faut donc que ce qui fe régénère pré- exillât originairemer.t en petit , car nous ne conce- vons pas mieux la produdion méchaniquc d'une portion de patte , que celle d'une patte entière. Il n'y a aucun inconvénient , ajoute-t-ij , à admettre qu'il y a dans chaque pacte de l'FctevilIe , une Hiji. Ntf'. des laJeScs . lum. ri. E C R iv fuite d-; germes qui renfennent m petit d«s parties femblables a celles que la nature a intention de icmpiacer. On peut concevoir que le gsriiie placé a l'oiigme de 1 ancienne pane, tonticnt une patte entière , ou cinq afticulaticns ; (jue celui qui le fuie immédiatement , contient une patte qui n'a que qudtie aiticula.'ions, SC ainfi de-.- .lurres. On n'a pas encore allez fait d'expériences, & les faits ne font pas cjicore atilcz multipbes , pour tenter de donner des explications pkis fatisfaifantcs ou plus développées. On ne peut qu'inviter les phyliciens à remanier ce fujet iiTéullant , & qui a tant d'analogie avec l'im- portante matière de la gcnéiation. Les Ecrevilfes & les cralics font les feuls infcétes qui fervent généralement d'aliment & qu'on prélente lur les tables. Nous n'avons aucune bonne obferva- tion fur l'ulage diététique des Ecreviiïes. Leur chair nourrit beaucoup , & forme un aliment allez folide. On a dit qu'elle fe digère un peu dirticile- ment , ce^^ udant rexpéiicncc piouve qu'elle efl d'af- fez facile digcftion & que le plus grand nombre d'eilomacs peut s'en accommoder. On n'apperçoit pas luriout leur effet échauffant, quoique le fel & le poivre donc on relevé leur goût , qui feroit alic^ tade (ans cet allaifonutmeat , foient fort propies à procurer cet effet. L'EcrevilTe eft généralement regardée comme ua aliment médicamenteux , va comme un mérlici- ment alimentcux , qui purifie le fang , qui le divi- Ic , qui difpole Us humems aux excrétions , qui ranime les ofcillarions des vaill'eaux & k ton des folides , en un mot comme un lemède incifif & tonique. Ou l'ordonne à ce titre dans les maladies de la peau dont le caraélère n'ell point inflam- n. atone aigu. On les employé encore dans les •obfhiidions , les cachexies , la leucoph'egmatic , la boutiilfutc , &c. On prépare dans ces cas , des bouillons compofés , dans lefquels on fait entrer cinq ou fix Ecrevilîes ; mais leur utilité médicinale peut être avec droit conteftée, d'autant mieux qu'on ne prelcrit jamais les Ecrevilîes feules , mais tou- jours avec des plantes altérantes , & qu.clquc. fois avec des Vipères, nouvelle raiibn pour qu'on ignore l'effet des E.revillcs tn particulier, quand même ce bouillon compof- auioit quelque effet réel. On préparc encore avec les yeux d'Ecrcvilïes, des tablettes, des poudres. Ces yeux ont les pro- piiétés communes a tous ks abforbans ou alkalis terreux. On pêche les EcrevilTcs de pluficurs manières On peut les prendre aifénicnt au moyen d'un petit filet qu'on fufpend au dtff.;us de i'app'u d'un mor- ceau de chair quelconque ; les Ecreviifes s'y ren- dent d'aboi d en foule , & en ticant le filet hors de l'eau , on les enlève en même tems : cette pêche doit particulièrement fe faire le foir ou d.uis la nuit , parce qu'alors ces inlaûes font otdiiiauemem ea V V 358 E C K mouvement pour chercher leur nourriture. Une autre manière de pêcher l'EcrevlAe , c'eft d'avoir des ba- guettes fendues , de mettre dans la fente, un ap*)ât , comme de la tnpaillc , des grenouilles , Sec. de les difpcrfer le long des ruilleaux où il y a des EcrcvilTes, de les y laifler repofcr afiez long-tcms , pour que l'animal foit attaché à l'appât , d'avoir un panier ou une petite truble , d'aller lever les baguettes légè- rement , de gliffer fous Textrcmité oppofte la truble ou le panier , & d'enhvet le tout cnfemble hors de l'eau j à peine TEcrevifle fera hors de E C R l'eau, qu'elle Ce détachera de l'appât & fera reçus dans le panier. D'autres les prennent à la main , dans les trous où on fait qu'elles fc trouvent. D'autres encore mettent le ruilfeau à l'ec : les Ecre- vilfes fortent de leur retraite & font bientôt prifes. Sur la méditerrance , on fe fcrt d'un trident : on attend la nuit , & par le moyen de flambeaux de bois rélineux , lorfqu'on apperçoit l'E;revilfe fur le fable , ou lui enfonce le trident 54 on s'en empare. Suite de i'hurodnBlon t) l'HlJloln Natuvi!k des In/eHesi Î39 ECREV ISSE. .4 s T J C U s. F A £. D EG. C J N C E R. L j N. G E o FF. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES, Quatre aiKsniies. Les fapccieares à-peu-prés de la longueur du corps j les in- férieures couftes iSc bifides. Huit ancennules. Les deux premières (impies, inférées au dos des mandibules j les autres bifides. Deux yeux pédicules , mobiles. Dix pattes. Les deux antérieures {impies, ou terminées en pinces. ESPECES. I. EcREVissE Homar. Antennes pofle'rkures bifides ; corce/ec l{[J'e ; roflre avancé , latéralement denti , avec deux dents latérales à fa bafe. i. EcREVissE derivière. antennes pojlérieures hifiies ', corcelet liJJ'e ; rojlre latéralement denté , avec une dent à la bafe , de chaque côté. 3. EcREVissE pénicillée. , Corcelet tubercule , antérieurement épi- neux ; extrémité des pattes très-ve/ue jfuns pinces. 4. EcREvissE Langoufte. Antennes pojlérieures l'if des j corcelet ] épineux ; front bicorne ; pattes antérieures fins pinces. j.EcREvissE fétifcre. Corcelet lijfe ; roflre avmcé ,fupérieu- remcnc en fcie ; pactes terminées par une petite pince. 6. EcREvissE Cancer. Antennes pojlérieures hifiies ; corcelet lijje ; pattes anteritures longues , epineuj'es , en pinces, 7. EcKEVissE Eléphant. Antennes poftérieures bifides ; corcelet muriqué , avec quatre épines antérieures-, dont les deux intermédiaires plus grandes , dentées. r-{o Suite de rïntioduclion à iUlJloire Naturelle des Ii'/'ec!es, 5. EcREvrssE écoiroife, ECREVISSE. (iiireftes.) I 6, EcREvissE crafTcorne. Corcelet lijfe ; rojlre formé de trois e'pines : pattes antérieures très - longues , en pinces. 9. EcREVissE Narval. Antennes pojîérieures bifides ; rojlre très- long, relevé^ comprime j en [cïe de cha- que côté. 10. EcREvissE ridée. Corcelet ride' , cilié' ; rojlre avancé , t^igu, muni defept dents. 11. EcRE VISSE bleuâtre. Bleuâtre; antennes pojle'rieures h'Jîdes \ corcdet lijje ; rojlre avancé , Jubuié , hi dente. II. EcRE VISSE brillante. Antennes pojîérieures hjîies ; rojlre très- court ^fubulé ; pattes Jimples. ij. EcREvissE Carabe. Corcelet ohlong ^ imbriqué ^ antérieure- ment Cillé ; rojlre hidencé , mobile. 14. EcREvissE dentelée. Antennes pojîérieures hijïdes; fegmens de la queue prefque épineux fur le dos ; feuillets en Jcie. 15. EcREvifSE des Harengs. Antennes pojîérieures bifides ; rofire fa- bulé j yeux globuleux j proéminens. Antennes pofierieuns bfidcs ; corcele. articulé ; pattes pénultièmes très-longues, j 17. EcREVissE hiflrion. j Antennes pofiérieurcs bifides ; bords du: corcelet bide nte -y rofire lancéolé, dentelé;, corps bigarré. 18. EcREvissE du Malabar. Antennes pofiérieures l'ifiJes ; corcelet lijfe; pince droite plus grande ; pattes fi/i formes. iç. EcREvissE boréale. Antennes pofiérieures bifijts ; corcelet épineux ; troifièmcs & quatrièmes pattes filiformes. zo. EcREvissE carence. Antennes pofiérieures bifides ; caren du corcelet dentée; rofire court , recourbé , triàenté à l'extrémité. 21. EcREvisSE muriquée. Antennes pofiérieures bifides y longues ; corcelet manqué ; pattes jimples , très-ve- lues à l'extrémité. ,ii. EcREvissE groeniandoife. Antennes pojîérieures bifides; bord an- térieur du corcelet & rofire dentés; extré mile des antennules épineufes; corps objcur. 23. EcRHvissE mélangée. Antennes pofiérieures bifides , bord du Suite àiVlntroduB'wn à VWiJloire Naturelle dss InfcBis. Hc corcclet tnldenté ; rojlre en fc'ie de chaque côté; corps hlgarré. E C R E V I S 3 E . ( Infedes. ) 27, EcREvissE Sauterelle. <.\. Ec REVISSE emerue. Anteiwes pojîérieures bifides ; pattes fiwples , fans pirices , égales. 25. EcREvissE de Norvège. Anterines pojîérieures h'filcs ; corceict épineux ; pattes antérieures prifmatiques , avec les angles épineux, 16, EcREVissE Squille. Antennes pojîérieures trifides , corcclet lijfe , muni anierieurement de cinq dents ; rojïre avance ,fupérieurement en fcie. Antennes pofiérieurej trifides ; corcelet lijfc ; rcijhe avancé y fup é rie ure ment den- telé, lijfie en dejfious ^ pinces allongées , filifiormes. 28. ÈcREvissE Crangon. Antennes pqfléneures trifides j corcelet liJfe ; roftre court , entier; pattes antérieures terminées par un long crochet. 29. EcREvrs'E Tettigone. Antennes pofiérieures trifides ; corcelet épineux j les quatre pattes antérieures fil formes. 342 E C R I, Ecrivisse Ho'inar. jisTjcus marinus, J.ftacus antennis pofl:às hifidts , thorace lii.vi , Toflro lateribus dcntatu , bafi fupra denu duplici. Fab. Syjl. ent. pcg. 41 5. n^ 1. Spec. inf. tum. i. /?. f09.«^. l.—^Mjn{.iuJ.tom.l.p.iil.n°. 1. Cancer matrourus Gammarus. L i n. Syft. nat. p. IC50 n". 6z. — Faun. fucc. n° . 1033.— if. wcftrog. 174. Muf. .-'dol. Frid. 87. Cancer Gammarus, ScOP. £nf. carn. n". 11 17. Aftacus. RoNDEL. pifc, i.p. ^]i,cap. ^. fig. i. Math. D!ofc. zi-j. GesN. Jq. 91. JONST. Exang. IIl. Aldrov. r<3.A, 71. Bast. Or. fuhf. 1. pag. 6. tab. I. Penn. Zoo!, bnt. tom. ^.tab, lo.fig. il, SiB.^Muf. tom. 5. lab. 17. /^. 3. Cette Ecievifîe connue dans prefquc toute la France , fous le nom de Homar , parvient quelque- fois à une grandeur très-confiJifrable. Les antennes fupérieures font minces , prefque de la longueur du corps, avec les deux premiers articles épineux. Les inféneures ont les trois premiers articles courts , & les d' ux derniers longs 5: fctacés. Le corcelct elt lilfe , muni d'un fillon longitudinal & d'un autre tranfverfal irr/gulier. Le roftre efi: avancé , pointu , latéralement denté. Les antennules poftérieures font fortement dentées à leur bafe intérieurement. Les pattes antérieures font en forme de pinces , & mu- nies de quelques tubercules épineux. Les fécondes & les troifièmes pattes font velues à leur exrrémité & terminées en pinces. Le corps dans l'animal vivant , efb bleuâtre , taché de blanc. Elle Ce trouve dans l'Océan Se dans la Médi- terranée. i.'_EcREVissE de rivière, ^ j4sTACUs fi-uriatilis. Ajlactis antennis pofticis bifidis ; tkorace Uvl , roflio lateribus deniato, baji dente utrlnque unico. Fab. Sy/l- ent.p.ig. 41 î. n" , 1. — Sp, inf. tom. i. pag. 509. n". 1, — Mant. inf, tom, l. pag. 331. E C R Cancermacrourus Afiacus. Lin. Syfl.nat.p. ic;i, n^ , 63. — Faun. jutc. no, 10^4. Cancer macrourus roflro fupra ferrato ; hafi utrln- que dente fimptici , tkorace ir.tegro. Geoff, Inf tom. i. p. 6^7. n". I. L'EcrevilTe. Gi.oïf. Ib. AJlacus fluviatilis thoraee hvi ., roflro fupra den- tato , bafi utrinque dente unico , ckelis mjximis papillofo - fcdbris, DiG. Mém. inf. tom. 7. ;;. 565. n°. l. pi. 10. flg. 1 — II. EcrcvilTe de. rivière à corcelec lilfc , à bec dentelé en dellus , avec une pointe Cmple a fa bafc , à grandes ferres chagimées. Dec. Ib, Aflacns hvis pedibus utrinque tribus anticis c^ielifcris , prioribus maximis juhiquantibus pa~ pillofo-fcabris. GrONov. Zooph.n'^ . 977. Cancer fluviatilis. Rondel. Tifc.tom. i. p. ilo« Afiacus fiuviatiUs. Qesn. Aquat. 104. ALDRo'i . Exan g. 119, JOXST. Exung. tab. ^-fig. I. Math.Diosc. iiS. GjOTOTiîrai.BELLON.P/yl-. 355. Gammarus feu Aftacus fluviatilis. Worm. Muf 148. Afiacus fluviatilis. M.EKir. Pin. 191. A^acus fluviatilis. Dai. Pharmac. :,^^,n°,lli ROES. Inf. tom. 3. tab. 54. f f . ,-é. 57. 58, J5^ éo 6' 6 i . SULZ. Jnf tab. i^.fig. ip. SCHAEFF. E/em. inf tab. 51. Penn. Brit. Zool. tom. 4. tab. 1$. fig. 17. Cancer Afiacus, ScOT. Ent. catn. n". 1118. Cancer Afiacuf. SchraNK. Enum. inf. anfi, n°. I I 14. Cancer Aftacus. VilL. Ent. tom. 4. p. ijj. n". 45. Cancer Aftacus. YoVKc. Ent. par. i.p. 540. n". I. Elle a jufqu'à cinq pouces' de long , depuis la tête jufqu'à l'e^tréiTÙté de la queue. Les antennes lupé- E C R ristres foin plus coarte-î que le corps , Si munies i'uns très grolie e'pinc à leur bafc latérale. Le roftre ell avancé , polnru , in'jni d'une dent à fa bafe & d'une autre de chaque côré , un peu aa-dclà du milieu. Le corcclet cft lifTe , légèrement cliagriné fur les côtés , & marqué d'un (illon tranfvecfal arqué. Les pattes antérieures font en pinces & iminics de pcîits tubercules prclque épineux. Les lecondcs & les troilièmcs pattes font terminées en pinces. Elle fe trouve dans toute l'Europe , dans les rivières , les riiiileaux. J'ai reniarqué que dans les provinces méridionales , el'e ne vit que dans les pentes rivières , dont l'eau cft très- vive. 3 .EcREVEssE pcnicillce, AsTACus pcnicillatus. Aftdcus tkorjct luberculato antice fpinofo , ma- nibus iiiLiilylu ^ pedihus apice penùii/aus. Elle efl plus grande que l'EcrevifTe Homar. Le corcclet eft couvert de tubercules jaunâtres fur lef- qucls on remarque une épine très-petite : la partie antérieure a plulieurs épines , fa/oir , quatre prcfque égales àla partie la plus antérieure un peu au delTous des yeux & au delfusdcs antennes inférieures , deux pliisgrandes, au dcllus des yeux , & deux plus petites derrière celles cy. On remarque encore trois ou quatre épines inégales fur les côtés , vers la bafe des antennes. Les antennes fupérieutes font longues & épincufes ; les trois premiers articles font gros & tiès-épineux. Toutes les pattes font (impies & la dernière pièce eft entièrement couverte de poils loijes feire's. Elle fe trouve. . ; . . . Du cabinet de M. de Laraark. 4. EcREVissE Langoufte. AsTAci's Hvmarus. AJîacus amenn-s poflicls bif.dis , thorace antror- fum aculeaio , fronce bicorni , manious dddéiylis. Fab. Syjl. eni. p. ^i^t n". 5. — Sp. inf. tom. I. fug. jio. no. 5. — Manc. inf. tom. i.p. jjr./i". i^. Cancer muroUms HomarUf. L I N. Syfl. nat. pag. los 5- ""■ 74- — ^iuf- Lud. Vlr. pjg. 4^7. h LocuJld.KOîiDit.PiJc. LU. l-j.cap, ^.pag. ;3j. Cancer Hcmarus. Vii^^.Zool. brh, tom.A^.p, 16. tab. I \.fg- II. GrOnov. Zoopk. n°. 9S1. Margraf. Brafl. 14J. tah, 1.^6. î E C R 5n Petiv. Amholn. tab. 6. fig. \J Sfb. Miif.-^. tah. M./j. ,. .? RuMTH. Ma[. tab. l.fig. A. î Elle n'efl: pas fi grande que l'Ecrcvilfe Himar, & ne parvient guères à ua pied de long , depuis li tête jufqu'à l'extrémité du corps. Elle elt rougcâtre , tachée de j aune pA!e, lorfqu'elle ell: vivante. Les ame- nés fupérieures font un peu plus longues que le corps. Les trois premiers articles font g'ios, tiès-épineux. Le corcelet eft entièrement couvert de poils courts, roides , & d'épines de différentes grandeurs , dirigées en avant, jaunes à leur extrémité. Les anten- nes inférieures ont les trois premiers artides fimples cylindriques , le dernier cil court & divife en deux. Au dcflus des yeux , on remarque deux grands piquans avancés, comprimés, épineux en d'cllous. Sur les côtés un peu au-deltous des yeux , on remar- que un autre ^piquant allez grand. Les anneaux de la queue font latéralement tei minés par des piquans courbés , très-forts ; les feuillets qui terminent ic dernier article , ont de petits piquans dirigés en arrière , & quelques poils courts , roides. La poi- trine ert plane, tubcrculée , eu forme de cœur ren- verfé. Toutes les pattes font fimples , & terminées par des l;oupes de poils roides. Les antérieures font un peu plus courtes & un peu plus grolfes que les autres , & munies de trois ou quatre pi- quans. Les œufs font d'un très- beau roug , & à peine de la grandeur des graines de Pavot blanc. Elle eft très-commune fur les côtes de la médi- • rerranée & regardée comme un mets délicat par les- habitans de ces contrées. J. EcREViSSE fétiferc. AsTAcus fct! feras. Af.acus thorace l.ivl , roflro poriecio frrato , ma- nibus ad.icryUs , pedibus did^clylis. Cancer fetiferus rr.an'bas nu'lis , pedibus utrinqus fix didaElyUs , antcnnis longlffimis. L i N. i>y{i. nat. pag. 10,-4. n°. 78. AJlacusfu.'iacilis amcricanus.Si^.MuJ. tom. 7^. rag. 41- t--b. \1. h' i- Elle cft de la grandeur de l'Ecrevi/Te Cancer. Le corcelet eft lifie. Le roftre eft avancé , pointu , fupérieurement en fcie. Les antennes fupérieures font fétacées , très-longues. Les pattes font toutes terminées par une petite pmce droite fimple. Elle fe trouve dans !;s eaux douces ce l'Amérique méridionale. 344- E C R 6. Ecrivisse Canctr. AsTAcus Curcinus, Aftacus aittennis poftkis Hfia'is , thorace Uvi , ma- nibus tentiufcuUs^ brackiis hifpido -aculeatis. Fab. Sxfl- eit.p.^14,. n'.^. — Spec. inf. lom. i. />. 510. «"^. 4. — Mant. inf. lom. j. pag. 351. n", 6. Cancer macrourus Carcinus thorace Uvi , manibus teretiuJcuUs . LiN. Syfi.nat.pag. lOj 1. n". «4. Aftacus fluviatilis major, chelis aculeatis. Sioan. Jam. z. pag. 17:. tab. 245. fig. i. &B. Nluf, tom. 5. tab. il- fig, 4. Lociifia marina. Rumph. 3ft/. fai. i./^. b. Le corcelet eft lifTc. Le roftre cft avancé , aigu , fupérieurcment en fcie, La queue e(l terminée par cinq feuillets , dont l'intermédiaire prcfque en pointe , & les Ijtéraiix anidcntcs. Les pattes anté- rieures font «grandes , épineufes , terminées en pince. Les autres font fimples , avec la dernière pièce velue. Les antennes fupéricures font à-peu- près de la longueur du corps ; les podéricures font bifides , & les divilions fétacccs , alTez longues. Elle fe trouve dans les eaux douces de l'Amérique m'ridionate. 7/. Ecrivis SE Eléphant. AsT.tcvsElephas. Âfiacus antenn'is psjlicis bifidis , thorace muri- tato , ar.t'ce fpinis quatuor iatermediis majoribus ^entatis.ÏAE.Mant. inf. lom, l. pag, jji. n° . 4. Le corcelet eft muiiqué , muni antérieurement de ouatre épines dont les deux intermédiaires plus grandes , dentées. Les pattes antérieures font (im- pies, dentées, en fcie. Elle fe trouve dans la mer , vers les ifles de lA- mérique méridionale. 8. EcREVissE ccoffv.ife. AsT.4cus iamffius.t AJlacus thorace Uvi , roflro tr'fpinofo , chelis h,:gij]imis. Afiacus Bamffius. Penn. Zoo/, brit. lom. 4. p. I7. Elle a environ cinq ponces de long , depuis la fête jufqu'a l'extiémité liu corps. Le corcelet eft l.;;e. L'J loftre eft avancf- & préfente trois épines aij^ues. Les antennes lajjérieurcs font plus courtes E C R que le corps. Les pattes antérieures font très-kin- gues , velues , terminées en pinces. Elle fe trouve dans l'Océan européen. 9. EcREVissE Nacval. AsTACvs 'Narval,- Ajiacus aitcnnis pofticis bifidis' , roflro Ion- g'jjimo ajcendcnte comprcjfo utrinque ferrato, FaB. Mant. inj. tom. i.p. 3ji.n''. j-. Elle relTemble , pour la forme & la grandeur , à l'EcrevilIe Crangon. Le roftre eft très avancé , un peu relevé , comprimé , 1-égèremcnt dentelé de chaque côté. La queue efl foimce de cmq lames dont l'intermédiaire fubulée. Elle fe trouve dans la mer méditerranée. 10. Ecrivisse ridée. AsTACVs ftrigofus. Aftacus thorace antrorfum rugofo fpinis ciliato , ro\\ro acuio feptemdentato. Cancer macrourus ftrigofus thorace antrorfum. ru- gofo fpinis ciliato, roftro acuto feptemdentato. \.\ti. i>yjc. nat. p. 1051. n». 65. — Faun. fuec. n^. zojé. Cancer macrourus thorace chelifque angulatis hif- pidis. Lin. Muf. Adol.Frid. 87. Pagurus flrigofus. Fab. Syfl. ent, pag. 412. /z". 10. — Sp. inj. tom. i. pag. 508. «". lo. — Mant. inf. t. 1. pag. 3:8. ««. 14. Afiacus ftrigofus thorace depreffo rvgofo latera- liter acukato , loftro acuto fcptemdeniato , chelis ffinofifimis , peailjus pofticis filiformibus. DiG. Mém, inf. lom. y. pag. jjij. n° . i. Ecreviffe firiée à corcelet app'ati rayé & dentelé aux cÔEîs , à tête pointue avec icpt épines , a ferres trés-épineufes , & à patres pofttrieures filiformes. Dec. Ib. Aftacus thorace deprejfo fuperne Tugofo ine-mi la' teraiiter ccuUato , chelis manuum laiijfimis , com- preffis xdlofis dtnticulatis. GaoNOv. AU. Helv. tom. 4. p. 1^. tal). 2.. fig- 1.2. Afiacus marinas, CoLV mu. A quai. 8. tab. 6. Afiacus ftmilis pediculo marino. JoNST. Lxarrg. tab. i.fig. 7. Léo. Rond. Pifc. lib. li.pag. $^i.fig. i. ^kKKLL, hon. rar.tab, jiSi.fg. i. E C R E C R H> Ses. Muf.iom. i^J-fi^. 19. zo. SULZ. HI/l. inf. uL i^.. fig. I. Elle cft d'une grandeur moyenne , & longue environ de trois pouces. Le coicclet elt allez large , ovale , peu convexe , couvert de lignes tranfycr- falcs , ondées , un peu enfoncées , cil-écs ; ks côtés font épineux , & la partie antcriîure eft munie en dclFus de o^uatrc épines placées fur une ligne tranfverfale. Le roftre eft avancé , terminé en pointe , & muni de trois dents de chaque côté. Les antennes fupérieures font de la longueur du corps. La queue efb large & terminée par cinq feuil- lets , dont rintenncdiairc eft échancré. Les pattes antérieures font grandes , épineufes , & terminées en pinces. Les fix partes intermédiaires font épineufes &i terminées par un ongle firaple. Les pollérieures font petites , minces , iilifoimes. Elle fe trouve dans l'Océan européen , dans la Méditerranée. II. IcRivissE bleuâttc. AsTACUs arulefans. Aflucus antennis fofcicis bifid:s , arulejcens , thorace levi , rojiro porncio fubutatu bidentato. F.^B, Syft. ent. pag. 414. n° . y i)pec. inf. tom. i. fj^. 510. n". ;. — Mdnt. inf. tom. i. pug. 552. Elle eft petite, d'un très-beau bleu. Le corcclet eft oblong , prefquc cylindrique , lilie , muni anté- rieurement de deux petites dents. Le rollre cit allon- gé , fubulé , un peu plus court que le corcelet , niu;n de deux petites dentelures. Les antennes fupérieures, font de la longueur du corps. Les in- ftiicurcs , a peine plus longucà que le roftre , font bifides. La divifion interne eft ovale , comprimée, cillée. Le premier anneau de l'abdomen , ou de la queue , eft très-grand. La queue eft terminée par cinq feuillets , dont l'interinédiaire eft échan- cré. Les pattes antérieures font courtes, minces , armées de petites pinces. Les autres patces font minces , filiformes. Elle fe trouve fréquemment dans l'Océan , entre les Tropiques. 1 1. EcRE VIS SE brillantCa AsTACvs ftilgens. Âflacus antennis pojl'icis bifidis , roftro brevijjimo fuèu/ato, ped'ibus fimplicibus. Fab. Syft, ent. .p. 41 5. a°. 6. — Sp.inf. tom. i. pag. 510. n°. 6. — Mant. inj'. tom. I. pag. 351. n''. 8. Elle eft' petite, blanchâtre , ptefque diaphane. Le corcclet eft oblong, prefque cylindrique, pof- .léiiearcmeni tronqué , antérieurement teiitniné en Rijl. Nut. des Infeéîcs. Tom. VL r.iûrc ccuit , fubu!é, eniicr. Les pattes font lîm- l'i^v. La queue cl^_ formée de cim] icuillets. Elle fe trouve .lu Bréfil , d.ins la mer. Elle rend pendant la nuit un éclat lumineux. 1 3. EciUvissE Carabe, AsTACus C.:rahus. Aftacus thoruce (îrlgis imlr'.catts anthe cîltato , roflro bidentaio mobili. Cancer macrourus Carabus thorace Jli'gis im~ tncatis oblong'.ufculo aniicc ciliuto , roftro bldentuto niobiil. Lin. Syft. nat. ptig, 1051. /i". 6S. Elle eft petite. Le corcelet eft ridé , avec le bord antérieur cilié , prefque dentelé. Le roftre eft formé de deux dents parallèles, mobiles, déprimées. Les antenrics font plus longues que le corps , Se couvertes de cils. Les pinces font larges , compri- mées , en cœur, tronquées, ciliées. Les pattes font teuninées par des ongles crochus. Elle fe trouve dans la Méditerranée. 14. EcREvissE dentelée. AsTACi'S fcrfiitus. Aftacus antennis pojlicis bifidis , corporis fegmer.- tis dorfo fubfpinofts , cauda fajaculata , ftytis ft:~ Aftacus Hcmari. ÏAT>. Sp. inf. tom. \. p. pr» n". 7. — Mant. ir.f. tom. i.p. ; ji./2°. 9. Cancer macrourus artlcularis dorfo cirinato j er- rata,fpinïs caudéi bifidis. MuiL. Zool. dan. piodr, pag. 197. no. ijjJJ. Cancer dorfo carinaio frrato. Stroem. A.c{. Hafn. 10. p^g-S- f'^'^- i- fis- 1 — S. Le dos de cette cfpèce eft caréné & la carcnc eft en fcie prefque épineufe. Les épines de !a queue font bifides. L'extrémité de la queue eft fafciculée , & les filets font en Icie. Les antennes pollérieures font bifides. Elle fe trouve dans les mers de Norvège. ly. Ecrivisse des Hareng-^. AsTACUs Harengum. Aftacus antennis pofticis bifidis porreSis , rof- tro fubu/ato oculis globofis prominentibus. F a s, Spec. inf. tom. 1 . ;;. 5 11 . «". 8 — Man.t. inf. tom. i. pag. 3J1. 1". 10. — h. Norweg. die iS.juf Elle eft petite. Les antennes poftérieurcs Cent avancées, bifides. Le rofttc eft fubulé. Les yeux fur.c "lobuleux , proéûiinens. Le mâle a le prcimer ii. 54*^ E C R le feconà articles de? antciinîs podéiieurcs ungui- culés à leur partie inférieure. M. Fabricius foup- çonnc i]ue ce font les parties génitales , ce qui ne nous paroî: pas probable. Cet infede fert de nourriture aux Harengs & à quelques autres poillons. Elle fc trouve abondamment dans les mers de Norvège. lé. EcREvissE cralTicorne. AsTACUs crjjficornis. AJlucus an tennis po/licir bifidls , thorace arti- cuLco , pedibus fexti paris longijfimis. Fa b. Syfl. en:, pag 40;. n". 7- — Spec. inf. t. i. p. jli. n° 9. — Mant. inf. t. 1 , p, ^y.. n^ . i 1. Elle eft petite, rougeâtre. Le corcelct cft oblong, prefque cylindrique , caréné , formé de huit arti- cles prcfqu'égaux ; il e(t antérieurement rétus, fans rollre. Les antennes fupéricures font féracées , alfez giofl'es, plus longues que le corps. La queue ell étroite , formée de cinq articles & terminc'e par iLx filets prolongés, filiformes. Les partes font fim- ples ; les p.'niilticmcs font très longues & ont leurs cuiJes en fcie. Elle fe trouve dans l'Océan américain. 17. EcREVissB hiftrion. AsTACus hiftiio. Afiûcus antenis poflicis bifidis , thoracis maraine bidintato , roflro lanceolato ferrato , corpore varit- gato. Tab. Syfi. eut. pag. 415. n° . 8. — Sp. inf. tom. i. pag, y II. n". 10. — Mant, inf. tom, i, pag. ;3i-«°. 11- Elle reflemble pour la forme & la grandeur , à l'Ecreviflc Crangon Les antennules font cpincu- fes à leur extrémité. Le roflre eft avancé, dilaté, unidenté au milieu de fa partie inférieure , en fcie à' fa partie (upérieure. Le corcelct eft cylindriaue, muni de trois dents à fon bord intérieur. Le corps eft mélangé de rougcârre & de cendré. La queue eft terminée par cinq feuilletî dont l'intermédiaire eft muni de deux rangées d'épines. Elle fe trouve dans le Groenland, 18, EcREvissE du Malabar. AsTACus malabaricus. yiftacus antennispoflicis bifdis, thorace Uvi iner- mi chcla dexira majori , pedibus filiformibus, Fab. Syfl ent.pag. 41 y. n", 9. — Spec. inf. tom. i./;. j 1 1 , i:"^. i l. — Mant. inf. tom. i.p, 3 51. ««", i j. E C R Elle rclTemble à l'EcrevUTe Crangon, mais elle eft un peu plus petite. Le corcelet elt cylindrique, lilTe, avec le roftre court, aigu. La pince droite eft très-grolfe , avec le tarfe courbé ; la gauclie eft longue £c filiforme. Les autres pattes lont filifor- mes. Elle fe trouve vers la côte du Malabar. 19. F.CREvisSE boréale. AsTAcus Boreas. Aflacus anterinis pojlicls bifidis , thorace acuUato^ pedibis fecuudi tertiique paris filiformibus. Fab. Spec. inf. tom. i . pag. j 1 1 . n°. 31. — Mant. inf, tom, i. p. 331. n° . 14. Cancer macrouras PoreaSfAorjcf carinato aculeata, manibus Uvibus poUice fubulaco incurva. l'Hiprs./f, boréal. \$o.tab. li-.fig. 1. Le roftre eft court, déprimé, cannelé de cha- que cijté , terminé en pointe 6c muni en-deflbus d'une dent très- forte. Le corcelet eft caréné, épi- neux. Les pattes font finiples , les troifiemes 6: les quatrièmes font filiformes. Elle fe trouve dans les mers du Nord. 10. Ecrivisse carénée. AsTACUs carinatus. Aflacus aniennis poflicis bifidis , thoracis carina. deniata , roflro brevi recurvo apice tridmtito.ï kb. Spec. inf. tom. i. pag. y iz. n" . 13. — Mant. inf. tom. I. pag. 351. n°. 15. Le corcelet eft très élevé, en carenc quadri- dcntée , terminé antérieurement en un roifrc court, recourbé, tronqué , tndcuté ; le bord antérieur du corcelet eft unidenté , & armé d'une épine de cha- que côté , aiguë. La queue eft carénée , & la ca- tene eft épineufe antérieurement & poflérieurcmcnt; elle eft terminée par cinq feuillets, dont l'inter- médiaire eft aigu. Elle fc trouve.... ... 11. EcREVissE muriquéc. AsTACUs muricatus. Aflacus antennispoflicis bifidis longijfimis , thorace muricaio , manibus adaclylis penicillatis. S-quilla Groenlandica. Seb. Muf tom. 3. p. ^4. tab. ^l.fig. 6. 7. Elle refTcmble un peu à l'EcrcvilTe Crangon. Le corcelet eft couvert d'épines, le roftre eft avancé & épiueux. Les antennes fupéneures fon: longuet E C R & iTiiinies d'une pièce lattfralc platte avancée; les iiifénciircs font bifiJcs Si aulli longues que les au- nes. Les pattes antérieures font Innplcs , velues à leur cxtrcniiic j les lecondes font terniuu'cs en pin CCS. Les autres font limples, filiformes, afTez lon- gues. Elle fe trouve dans la mer du Cioënland. 7.1. Ecrivisse oroëalandoife. u4sTAcus groènljndicus. Aflacus antennis poft'ic'is tijidis , thorace mar- gine antico rcftroque dencatis , palp'ts apicefpmofis , corpore fofco. Fab. Syfl. ent. pjg. 416. n" . 10. — Sp. inf. lom. I. T^ag. ;ii. n°, 14. — Mant. inf. tom. 1. pag. 331. n". 16. Les antennes fupérreurcs font très-lonj»ues , mé- langées de blanc & de rouge. Le rollrc eft avan- cé, tridenté en-dciïus , bidenté en-delTous. Les an- tcnnules antérieure^i font armées d'épines & ciliées à leur extrémité ; le bord antérieur du corcelet cft tri- denté. Le dos eft caréné & quadridenté. Les anneaux de la queue (ont inégaux & terminés de duque côté Î>ar une épine , l'exticmité eft munie de cinq feuil- cs, dont l'intermediaiie a deux licnes dentées. E C R 3t7 Elle fe dans la mer du Groenland. 2;. EcREVissE mélangée. j4stAcus vjrius. Aftacus antennis poflîcis ii'fidis , thoracis mar- Çine untdtniato , rcfiro utrinque ferrato , corpore varlegalo. F ab. Spec. inf. corn. 1 . p. çii. n° . 15. — Mant. inf, tom. i. pag. 551. n". 17. — Ir, NoiP'eg. die 4. aug. Les antennes inférieures font courtes. Le bord du corcelet eft unidenté. Le roftre cft en fcic de (liaque côté. Les troifiemes pattes font filiformes, plus longues que les autres. Le corps eft bigarré. Elle fe trouve dans la mer de Norvège. 14. Ecrivisse «'mérite. AsTACus emeritus, Aftiicus antennis èiJîJis , manibtts nullis , pe- aibus utrinque quinque natatoriis. Fab. Syft. ent. pag. ^16. n'-\ 11. — Spec. inf. tom. i.pag. jii. ""■ if'. — Mant. inf. tom. 1. pag. 531. n". r8. Cancer emeritus manibus nullis , pedibus utrin- que quinque natatanis. LiN. Syfi. nat. p. 1055. n". 79. GrONOV. Zooph. 1 COO. tab. I-J.fig, 8,9. Piliv. Pteri^r. tab, iQ.jî^. 9, M. Fabricius foupçonnc que cet iiilcdc a^ipar- tient au genre PagÛi'e. Ceux qu'il polU-Je , étant mutiles , il n'a pu s'en alluier. Les partes font fimples. Les antérieures ne dif- férent pas des autres. Elle ie trouve dans la mer des Iiidcs. 15. EcREvissE de Noivcge. AsTAcvs norvégiens. Afljcus antennis poflicis o f.dis , tkorj:e antrcr- fum aeuleato , manibus piifmuticis angulis fpmofis. Cancir macrourus norwcgicus. Lin. Syji. nat. pag. iof5.«". 7).—F.iun Juec. n". 2.oy^.—Muf Lud VU. pag. ^^6.—lt. fcun. pag. 307.— .Ai;.;: Adol. Irid. l. pag. 88. Ajîacus norwcgicus. Fab. Syfl. ent. pag. 416. ",/ '^' T ^^- '''■!■ """• '• P'^ë- 5lî- «". >7.— Mant. mf. tom. i. pag. 551. «o. 15. AJlaeus norwegkus thorace convexo , eapice acw Itato , chelis prijmaiic s e ongatis fenebus quuter- nisfpinofis. Deg. Mém. inf tom. 7. ;,. 398. n^ 3. pi- i^.fig. I. ^ Ecrcviffe de la f^orvege a corcelet convexe, à ■ tête garnie d'épines & a ferres prifmatiques allon- gées avec quatre rangs de dentelures. Deg. Ib. Aflacus pedibus utrinque tribus anticis chcliferis ^ pnoribus maximts , teretibus angulofis , marginibus aenciculutis. Gronov. Zooph. pag. 12.8. n". 979, Aflacus médis, magnitudinis prior. Aldrov, Cruft. pag. 113. Seb- Muf. tom, 5. tab, 21. fig. j. Penh. Zool. brit. tom. 4, tab. 12. fig 14. Elle eft de grandeur moyenne. Le corcelet eft preP quecylmdrique , muni antérieurement de quelaucs épines. Le rolhe eft avancé mince , aigu, muni d'une dent en-deflous, vers l'extrémité, & de trois de chaque côté. Les antennes fupc'rieures font prcfque de la longueur du corps ; le premier article elt mu- ni dune épine Se d'un avancement comprimé, for- tement cilié. Les inférieures font bifides dans tous les individus que nous avons vus. Les pattes an- térieures font très grandes , épineufes. La jambe efl anguleufe, & les angles font dentés ; les deux pai- res de pattes qui fuivcnt , font terminées en pinces. Elle fe trouve dans la mer du nord. M. Fabriciiis dit en avoir vu une variété une fois plus petite , venaiu Ai la M -ditcrranée. Xx 1 34^ E C R tC. EcREVisSE souille. As TAC us Squilla. Afiacus antennis pofllcis trifidis , thorace U-vl , roflro fupra ferrato , thoracis margine quinqucden- tato.Y hB. Syfi. eut. p . ^\ 6. n". 1 5. — Sp.inJ.tom. i. pag. 51J. 7:^\ 18, — Mant, inj'. t. i. pag. 5 55. n" . 10. Cancer macrourus S><\n\\h thorace Uvi , rojlro fu- pra jer ato fubtus trldencatOy manuum dignh squa- iibus.Lim. Sy(l. nat. p. lOJl.n^. 66. — Faur.. fuec.n^. 1037. Cancer SquiHa. Scop. E/2t. carn.n°. iiiy.] KotivtL.Pifc.Li6. 1%. cap. ^. pag. ^^9. fig. l. Matth. D;osc. lij. Kleen. D:ii. jj. pi. l.fig. a. SzB.Muf tom. i.tai. ii.fg. 9. 10. Bast. Op. fubf 1. 30. fig. j. SULZ. Hijl. inf. tab. 31. jîg-. 4. PîNN, Zool. but. tom. 4, tab. \6. fig, iS. CKonoy. Zooph. /z'.jS^. Elle a jufqu'à deux pouces & demi de long. Les antennes fupé:ieuics foiic prcfijuc de la lon- gueur du corps i le premier artick a à fa bafe extérieure une grande pièce applatie. Les inté- rieures font tnfidcs, £c une des divilîons ell beau- coup plus longue que les autres. Le corcelct eft cylindrique & lilfe , armé de deux petites épines , de chaque côté antérieurement. Le roftrc eft très-avan- cé , comprimé , pointu , tranchant & dentelé , tant en delTus qu'en deflbus. Les anneaux de la queue font tcrmniés de -chaque côté par une grande pièce large 3 arrondie; l'extrémité a cinq feuil- lets , dont l'interaiédiairc eft linéaire. Les pactes antérieures font petites, filifouncs & en pince; les fécondes (ont plus grandes Se en pinces j les autres font (impies. Elle fe trouve dans l'Océan 5: dans la MéJi- letranéc. Sa chair elt allez délicate, 27. EcREVissE Sauterelle. AsT.icus Locufla. Afiacus antennis pojlicis trif.dis , thorace Uvi , Toftro porrcclo fupra ferrato fubtus Uvi., digitis e.'on- gatis fi/iformibus. lAB.Spec. inf. tom. l.pag. pj. «". 1 ?. — Mant. inf. tom. i . pug. 3 5 3 . «°. 11. Cancer pzaa^cms macrourus , thorace Uvi cylin- E C R drico , rojlro enfformi , margine fuperiore ferrato. Lin. Syfi. nat. pag. ioji.n°.65. — Muf. Adol. frid. I. pag. 87. Elle reffemble à l'EcrcvilTe SquiUc , mais elle eft un peu plus petite. Le roftre eft allongé , fupé- rieurement en fcie , fimple en delious. Le corce- lct eft lilie , avec le bord unidenté de chaque cô- té. Les pattes antéiieurcs font allongées , filiformes} la jambe eft ovale, courte, avec les pinces alongées , linéaiL-cs , aigucs. Elle fe trouve dans l'Océan, entre les Tropiques, 18. Ecrivisse Crangon. AsTAcus Crangon. Afiacus antennis pofticis trifidis , thorace livi , rofiro brevi , integerrimo , manuum pollice Longiori, Fab. Syfi. eut. p. 417. n'^ . 14. — Spec.inf.tom. i. pag. 513. n". 10. — Mant. inf. tom. i.pag.j^^, n^. 11. Cancer macrourus Crangon. l.iN. Syfi. nat. p. loji, n°. 67, — Faun. fuec. n^. 203 S. Squillu m.trina batava. Bast. Op.fuhf, i.p. tj, tab. ^.fig. 1—4. Gronov, Zooph. n°. <)Sy. Seb. Muf tom. 3. tab. li.fig. 8. V^OiS. Inf. tom. ^. tab. 6], fig, l.i. Penn. Zool. 4. pi. 15- fig- 50. Elle eft un peu plus grande que l'Ecreviffe Squille. Le roftre eft avancé, court, entier, limple , ter- miné en pointe. Les antennes fupérieures font lon- gues , & ont à leur bafc extérieure une pièce large, avancée. Les antennes inférieures font courtes Si trifides. Le corcelet eft lilTe , unidenté de chaque côté. Les pattes antérieures font un peu plus grolfes que les autres &. a peine de la même lon- gueur ; la jambe eft rcnfl-e & terminée par un crochet mobile. La queue eft terminée par cinq feuillets dont l'intermédiaire eft linéaire. ElJe fe trouve dans l'Océan fcptentrional , dans la mer Baltique. 15. Ecrevisse Tertigone. AsTACUs Tcttigonus, Aftxcus antennis poflicis trifidis , thorace fpinofo , pcdibus quatuor anticis filiformibus. Fab. Syfi. enc. p. 417 «". 15. — Spec. inf. tom. i . p. j \ •. n". 21, Mant. inf. tom. l.pag. 533. n'^. 13. Le rollre eft conibé, court, bidcnté. Le corcc- E C R \:t crt c.uené , & la carenc ed: bii!;ntée ; le bord «Il unidenté. Les pattes antérieures ne font pL- nt en pinces ; la jambe eft prefqiie cylindrique, ter- minée par une épine roide , aiguë , & par un ongle crochu , mobile. M. Fabricius dit en avoir vu une variété plus petite, dont la carcne du corcclet ttoit tnden- t.s premiers articles d'un brun ferrugineux. Tout le forps eii; bronzé 3 luifant. Les yeiix font arrondis, faillans. La partie antérieure de la tête eft (hiée. Le corcelet eft pointillé, un peu plus large que long. Les éiytres ont des ftries pointillées au mi- lieu , f: font lifl'cs vers le bord polléricut & vcu la (ucure. Les caiffes font de la couleur du corps ^ 5ç les jambes font d'un brun ferrugineux. Il fe trouve dans toute l'Europe , dans les en- (Jtojçs un peu humides, E L A c. EiapTire femipondué. Elathrus femipunShtus. Elaphrus ineus nitidus ^ e.'ytris puilîat's , dorfa glaberrimo. Ent. ou hijl. nat. des inf. ElaPHRe. PI. ufig.i.a.b. Elaphrus fcmi-piinBatus .V \B. Syfl. ent. pag. 117. n" . y. — Sp. inf tom. i. pag. 188. «°. J- — ~ Mant. inf. tom. i.p. 188. n",;. Cicindela (iïhia snea nitidijjïma , capite flriato ^ elyt'is dimidio ftriatis punclatis , intus Uvibus. Dec. Ment, inf tom. 4. pag. nS. «". j. Elaphrus femipunHatus. Ross. Faun. etr. tom. i. pag. 194. n". 47^. Il refTemble beaucoup à l'Elapbre aquatique , dont il n'eft peut-être qu'une variété. Les anten- nes font filiformes, noires, d'un brun ferrugineux à leur bafe. Le front cft ftrié. Le corcelet eft pointillé. Les éiytres ont des ftries pointillées, & font très-liffes vers la future. Tout le corps eft d'une couleur bronzée très-brillante. Les pattes font noirâtres , avec les jambes d'un brun fer- rugineux. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe , dans les lieux humides. 7. Elaphre flavipcdc, Elaphrus f.avipes. Elaphrus obfcure s.neus , 'e.'ylris fu'^nef^ulofs jj pedibus luteis. Ent. ou hift. nat. des inf Elaphre, Pl.i.fig ^..a.b. Elapk-ui fîavipes I.Kn. Syjl. ent. pag iiy.n^.l. — Sp. inf. tom. I. pag. iSy n°. 1. — Mant. inf. tom. i. p. \ 87. /z^. 1. Cicindela fîavipes. Lis. SjiJI. nat. p. 6 ji.n°.iï. — Faun. fuec. r.". 750. Bur refis cupreo viridique variegatHs , punâlis quatuor impreljîs , pedibus pallidis, GtOfF, Inf. tom. I. p. 157. n". 5i. Le Buprefîe a quatre points enfoncé s. GEOFE.ii. Cicindela capite thoraceque viridi-xneis , elytrts paliide fufcis nigr^ maculatis , antcnnis pedibufque favefcentibus, Dec. Mém. inf. tom. 4. pag. 113, n». 6. CxànAeWc à paites jaunes A tète & corcelet d'un vert cuivreux , kiilaiit, à étuis bruns, clairs, ta- chetés de noir , à antennes &; pattes fauves. Dec. Ih^ Elaphrus fîavipes. Ross, Faun, etr, tçm, |^ E L A CiclndeU fi^v'.pcs. VlLI.. Em. totn. i.p. 5I4. n°. 7. Bupreflis Impnjfus. FoURC. Em. par. 1. p. ri. «°. 3 S. Il eft un peu pliis'petit que l'EIaphre aquatique, auquel il reffciTiblc beaucoup. Les antennes font fiJifornies , d'an brun obfcur, avec la bafe jau- nâtre. La tête eft bronzée , pointillée , fans ftries. Le corcelet eft bronzé, rebordé , cannelé, en cœur. Les eljtres font finement pointillées , pref- que chagrinées , avec deux points enfoncés , fur cliaque , vers la future ; leur couleur eft bronzée & nuancée de bronzé noir.itre.| Le dcilous du corps eft noir luifant , & les pattes font jaunes. Il fe trouve dans prefque toute l'Europe. 8. Elaphre des roclicrs. Elapbrus rupcjî/is, Eljphrus niger , coleoptris pur.âis duohus fi2f.ia- ^ue fern'^ineis. Fab. Syfl. ta:, p. 11-. n^ . 5 — Spc. ir:J, tom. 1. pa^^. 187. n°. 3. , , , , Mant. inf. tom^ i-pag. 188. n°. 5. C:.'«ift/j rupcflris r.lgra , tho^ace ghhofo , co- Itoptris punBis duobus fajciaque fcrrugintis. Lin. i,y]l. nat- p. 658. n°, ti. Il eft un peu plus petit que l'EIaphre flavipede. Tout le corps eft noir. Les élytrcs ont chacune une radie ferrutjineufe a leur parnc antérieure , & une bande poftérieure commune , de la même couleur. Les panes font noires. Il fe trouve au nord de l'Europe , fous les Lichens. 9. Elathre bimoucheté. Elathrus biguttatus. Elufhrus éineus , e'ytris nllidis , apice fluvcf- tentibus. Fab. Spec. inf. tom. i. p^ig. zS8. n? . (,. — Mant.inf.tom. i.p. 1S8. n" . 6. 11 eft petit. Tout le coip^ eft bronzé. Les ély- tres font brillantes , avec l'extrémité jaure. Il fe trouve en Norvège auircs des eaux, 10. Elaphre quadrimaculé. Elafhrvs qujdilmaculacus . Elapkrus niger , clytr'.s ju[cis maculis duabixs ■pallidis. Cicir.de/a quadrimaculata nigra , etyrris fufc'is wnciiUs duahus pailid.s , tibiis rufs. "Lin. S\[l. nat. p.6ji.n", ij. — Eaun.Jhic.n'^.-jji, E L E 5?? Il eft petit , noir. Les antennes font fauves. Le corcelet eft prefque globuleux. Les élytres funt obfcures avec deux taches p.îlcs fur chaque, l'uue vers la bafe, l'autre vers l'cxtrcmité, Les pattes font noiKS , avec les jambes fauves. Il fe trouve en Suéde. Él'EVTtKATES,Ei.rL'Tj:r.AT.j. Première ClafTe des inledes, du Syftêrae entoniologique de M. Fa- bticius. ^ Cette Clalfc comprend tous les inieé^es Coléop- tères , excepté le Follicule , que M. F-ibruius'a placé parmilcsUlonates, Elle eft divifcc en fix O.dics, d'aptes la forme des antennes. Ordre, i . Antennes en mafTe lamellce, Ordre 1. Antennes en maffe perfoliée. Ordre 3. Antennes en niaiTe folidc. Ordre 4. Antennesmoniliformes. Oidrc. 5. Antennes filiformes. Ordre 6. Antennes féracées. CARACTERE DE LA CLASSE, Bouche munie de mâchoires & ciaiuen- iiules. Anrennules articulées, cornées, fouvent au nombre de quatre. Les antérieures in- férées au dos des mâchoires, & les pofté- rieures , à la lèvre. Quelquefois fix antennules. Les deux an- térieures plus courtes j appuyées fur la mâ- choire ; les intermédiaires inférées au dos des mâchoires, & les poftérieures, à la lèvre. Chaperon horizontal , corné , arrondi , couvrant fupérieurement la bouche. Deux mandibules rranfverHiIes , cornées; mobiles , renfermant fupérieurement les cécés de la bouche. Deu.^ mâchoires libres , tranfverfales , fouvent membraneufes , comprimées, ren- fermant inférieurement les côtés de la bou- che. Lèvre infériewre libre , cornée j ou mem- Yy , 5î5 E L E b' i^^eafe j renfermant la bouclis en - def- fo; s. Aiueniies inférées entre les yeux. CARACTERES DES GENRES. 1. Lucane. L u c A N u s. Bouche munie de mâchoires & de quatre aiitennules. Antennules inégales , filiformes, articles coniques, le fécond plus long. Les antérieures plus longues , attachées au dos des mâ- choires. Les portérieures cachées fous la lè- vre , jointes à deux pinceaux allongés, prefque filiformes , récinis à leur baie iS: inférées .-i la b.ife de la lèvre. Mandibule avancée , cornée, arquée , dentée. Mâchoire avancée, membraneufe , foyeu- fe, uiiidentée au miiieu. Lèvre avancée , coriace , arrondie , échan- crée à l'extrémité , couvrant les antennules poftérieures. Antennes compofées de onze articles : le fécond très-long , les quatre derniers en lames avancées. 2. L E T II R u t. Lz T H R u s. Bouche avec des mâchoires & quatre an- tennules. Antennules cylindriques. Les antérieures, quadriarticulées , inférées ;m dos des mâ- choires. Les poftérieures triarticulées , attachées à l'extrémité de la lèvre, Chaperon échancré , prefque bilobé. Mandibule avancée, crochue, antérieure- - ment dentelée j nuinie inférieuremtnt d'un rameau arqué. E L E Mâchoire cornée, une fois plus longue que la lè'^re , unidentée au milieu , ttoii- quce à l'extrémité. Lèv e atronaie entière. Antennes compoféesde 1 1. articles: articles 2. , 5 , 4, 5 , & (î, prefque cylindriques. Ar- ticles I , 7,8 & 9 , prefque globuleux : enfin, les trois derniers plus grands, coni- ques, en maife , obliquement tronqués, feuilles. 3. S c A R. A B É. SCAP. ABJEUS. Bouche munie de mâchoires Se de quatre antennules. Antennules prefque égales , filiformes. Les antérieures à peine plus longues, qua- driarticulées : premier article très coutt. tlles font inférées, au dos des mâchoires. Les pof- térieures compofées de trois articles égaux , & inférées aux extrémités proéminentes de la lèvre. Mandibule avancée j cornée, fimple, ob- tufe à l'extrémué. Mâchoire allongée , membraneufe , uni- dentée à l'infertion des antennules. Lèvre avancée , cornée , prefque cylin- drique , échancrée à l'extrémité. Antennes en maffe lamellée : onze arti- cles , les trois derniers en lames avancées j obtufes. T R O X. Bouche munie de mâchoires & de qua- tre antennules. Antennules inégi'es , renflées à l'excré- miré. Les antérieures plus longues , qua- driarticulses , inféré-es au dos des mâchoires : articles égaux , le dernier oblons , plus épais. Les poftérieures triarticulées , inférées EL E à l'extrcmîté de la lèvre : dernier article oblongj plus épais. Mandibule courte , cornée , épallle , obrufe , fansdenrs. Mâciioire cylindrique , membraneufe, droite, bifide : divifions prclque égales, un peu aiguës , (ctifères. Lèvre avnncce , cornée, arrondie, mem- brareufe & éciiancrce à l'extrémicc. Antennes courtes : premier article gros , velu j les trois derniers ovales , lamelles. j". Hanneton. Me L O LO N T H A Eouche munie de mâchoires &: de quatre Aiiteniuiles inégales, filiformes. Les an- térieiires plus longues , quadriarticulées , attachées au dos des mâchoires : premier &: t'.oiiième articles très-cumts; le quatrième plus long, oblong. Les pollérieures courtes, triarticulées, i (érces a la parois interne de Ja lèvre : articles prefque égaux. Mandibule courte, cernée, arquée, com- prinite à l'extrémité^ un peu aiguë , à peii>e deiuée. Mâchoire cornée, courte, roidc j pref- que arquée, obtufe à l'extrémité, muiti- dentée. Lèvre avancée, cornée, en cœur, pref- que cchancrée à l'extrémité. Anrennes courtes , en malTe lamellée: premier article globuleux plus gros. ^. T R I C H I E. T R 1 C H 1 US. Bouche munie de mâchoires (5c de quatre anteniuiles. Ântennules égales , filiformes : dernier article plus long. Les antérieures quadciar- E L E 5f7 ticulces , attachées aa dos des mâchoires. Les pollérieures triarticulées , inférées au m.ilieu de la partie latérale de la lèvre. Mandibule cornée, gvofic, obtufe, fans dents. Mâchoire cylindrique, blhde jufqu'à la bafe : divifions égales , obtufes , foyeufes à l'cxtréniiié. Lèvre cylindrique , alongée , cornée , échancrée: divilions égales un peu pointues. Antennes terminées en mafle ovale , formée de trois feuillets : premier article gros, velu. 7. CÉTOINE. Ce t o n I a. Bouche munie de mâchoires 5: de qua- tre aiifennules. Anteryqules prefque égales. Les antérieares filiformes, triarticulées, att.ichées aux mâ- choires : dernier article cylindrique. Les pollérieures triarticulées j inférées à la bafe inrerne de la lèvre : dernier article plus long, prefque un pai plus gros. Mandibule avancée , cornée , droite, ai- guë , h mol.;. Mâchoire unidentée, fétifcre, dilatée à l'irifercion des ântennules. Lèvre alongée , coriace , cylindrique y fendue ou échancrée à l'extrémité , couvrant prefque entièremen: les ântennules pollé- rieures. Antennes courtes , terminées en mafTe ovale , formée de trois feuillets : premiec article avancé , plus gros. S. ESCARBOT. H 1 s T E R. Bouche munie de m'choires & de quatre ântennules. 3y8 E L E Anteniuilss égales, prefque filiformes; articles oblongs , égaux. Les amcrieures qiiadriarticulées , inférées fous l'extrémité de la mâchoire : le dernier article obtus, tronqué. Les poRérieures triarticulées , attachées à l'extrémité de la lèvre. Mandibule avancée , cornée , arquée, ai- guë , unidentée. Mâchoire membraneufe, prefque cylin- drique, unidentée, obtufe à l'extrémité. Lèvre cornée, avancée, cylindrique, mem- braneufe , arrondie j entière à l'extrémité. Antennes courtes , ccmpofées de onze articles : article premier plus long ; les au- tres prefque globuleux^ le dernier en malTe ovale. p. A P A T E. A F A TE. Bouche munie de mandibules, & de quatre antennules. Antennules égales, filiformes. Les anté- rieures quadriarticulées , attachées au dos des mâchoires : dernier article plus court , cylindrique, obtus. Les polléricures triarti- culées , inférées au milieu de l.i lèvre : arti- cle dernier plus court , plus gros, très-obtus. Mancflbule cornée, droite, aiguë, den- tée à la bafe. Mâchoire membraneufe, unidentée à l'in- fertion del'antennule , arrondie à l'extrémité. Lèvre courte ^ cylindrique, membraneufe, déprimée, très- obtufe & prefque tronquée^ ciliée, entière. Antennes en m.ifTe : malTe cotnpofée de trois articles diftans, perfoliés. lO. Dermeste. Dekmestes. Bouche munie de mâchoires & d'anten- miles. gaatre antennules inégales , filiformes. E L E Les antérieures plus longues, qnadriartîi culées, attachées au dos des mâchoires; ar- ticles égaux. Les poftérieures rriarticulées , inférées fous l'extrémité de la lèvre inférieure; dernier article plus grand. Mandibule cornée, arquée, aiguë, fimple. Mâchoire cylindrique , arrondie à l'ex- trémité, très-obtufe, bifide, de la longueur des antennules antérieures: divifions prefque égales, l'extérieure un peu plus grande. Lèvre prefque cylindrique , cornée, allon- gée, obtufe, entière , couvrant prefque les antennules inférieures. Antennes avec le premier article plus grand, plus épais, & les trois derniers ea maife perfoliée, II. M É L Y R E. M E L Y R 1 s. Bouche munie de mâchoires& d'antennules. Quatre antennules égales , filiformes. Les antérieures quadriarticulées , attachées au dos des mâchoires : articles prefque égaux j & le dernier ovale. Les portérieures triar- ticulées, inférées au milieu de la partie la- térale de la lèvre : dernier article ovale. Mandibule courte, cornée, courbée, fans dents. Mâchoire courte j prefque cornée , uni- dentée au milieu, très-aigue à l'extrémité. Lèvre avancée, cylindrique, cornée, an- nulaire , membraneufe à 1 extrémité , en malfe échancrée. Antennes perfoliées dans route leur lon- gueur : articles courts , velus de chaque côté, le dernier ovale, obtus. B o I C H E. BOSTRICHUS. Bouche munie de mâchoires^: d'anten- nules. EL E Qiiatre antennules égales. Les antcr'enrcs renflées au milieu, triarciculées ^ attachées aux mâchoires : articles prefque égaux. Les poftérieiires tnarticulées j inférées à i'extré mité de la lèvre : articles égaux. Mandibule courte, cornée , grone, voû- tée, aiguë, fimple. Màcho're cornée , courte , grolTe , dioite , roide, cylindrique, aiguë , entière. Lèvre avancée , membraneufe , mince , cylindrique , entière. Antennes compofées de onze articles : le premier un peu plus long; les fiiivans très- couirs, arrondis; les trois derniers allongés, Senflés , ovales j le dernier aigu. 13. B T R R H E, B r R R H U S. Bouche munie de mâchoires & d'anten- iiules. Q'iatra antennules égales , prefque en malle : articles égaux j le dernier prefque arrondi , plus gros. Les antérieures qua- driarticulées , attachées au dos des mâchoires. Les poftérieures triatticulées, attachées au milieu de la lèvre. Mandibule courte , groffe j cornée , (droite, dentée, fcndae à l'extrémité. Mâchoire membraneufe, bifide : divifion extérieure plus grande , arrondie. Lèvre membraneufe, avancée , arrondie, bihJe à l'extrémité : divifions égales , con- jiiventcs. Antennes avec le premier article plus long , lesautres courts, pertoliés j infcnfible- ment plus gros. 14. A N T IJ R E N E. jNTHRnKUS. Bouche munie de mâchoires iSc d'anten )iules. Quatre antennules inégales , filiformes. E L E 5tp: Les antérieure? plus longues , quîliiaiti- calées, attachées au dos des mâchoires : ar- ticles égaux, cylindriques. Les poiUiieurcs cylindriques, trcs-courres , obtules, tnarti- culées , mféréis fous l'extrémité intérieure de la lèvre ) articles égaux. Mandibule cornée, arquée, aiguë, fimple. Mâchoire membraneufe , linéaire , obtufe, bifideidivifion extérieure prefque plus longue. Lèvre courte, cornée , arrondie , entière , couvrant la bafe des antennules poltétieures. Antennes cylindriques, en mafle : articles trèscouvts , les trois derniers renflés, réu- nis , formant une malTe ovale , folide. 15. V n. I L L E T E. J N 0 B I U M. Bouche munie de mâchoires & d'ancetî- nules. Quatre antennules prefque égales , en malle, les antérieures un peu plus longues, quadriarticulées, attachées au dos des mâ- choires : article fécond plus long. Les pofté- rieures triarticulées , inférées à l'extrémité de la lèvie : articles prefque égaux. Mandibule courte, cornée J arquée, aigi-.c, fimple. Mâchoire courte, cylindrique j groffe, cornée j droite , entière , obtufe 4 l'extré- mité j dentée. Lèvrecourte, cylindrique, membraneufe, tronquée à l'extrémité, ent.ère. Antennes filiformes: articles antérieurs, orbiculés , les trois derniers ovales, anàiicis a leur bafe, iS. P T I N E. P T I 1^ U S, Bouche miioie de mâchoires & d'anten-; ^60 E L E Quatre antennule? égales , filiformes. Les ancéiieiires qiiadriarr'culées , attachées au djs des n achoires : articles égaux , le der- nier (c;acé. Les pollérieures cviarticulées , fixées au coté latéral de la lèvre ; articles égriux. Mandibule cornée ^ arquée j comprimée. Mâchoire avancée , membraneulc, cylin- d'ique, cbtufe, bifide j diviiions cylindi:q'ieSj obtufesj égales. Lèvre avancécj membraneufe , cylindri- que, bifide julqu'à la bafe : divifions linéaires, à l'extrémité defqueilis les antennules pofté- rieures fout jointes. Aiireniies longues , filiform.cs : articUs conii.]ueSp le fécond globuleux. 17. Bruche. B R u c H u s. Bouche munie de mâchoires & d'anten- nules. Quatre antennuks pre'que égales j filifor- me. Les antérieures à penie plus longues, compofées des cinq articles, attachées au dos des mâchoires : articles égaux , le der- nier cylindrique. Les poftérieures quadtiar- ticulées, inférées au milieu de la partie la- térale de la lèvre: articles égaux, le der- nier globuleux. Mandibule à peine arquée j cornée , fimple. Mâchoire avancée, de la longueur des antennules, mambraneufe ,. cylindrique, bi- fide : divifions conniventes, égales. Lèvre membraneufe, courte, aiguë, en- tière , entre les antennules. Antennes longues , prefque filiformes : articles proéminens à rexcrémitc en- dedans. i8. Elophore. Elophorits. Bouche munie de mâchoires &d'anteniiules. E L E Quatre antennules prefque égales. Les an- térieures quadriatticulées , attachées aux mâ- choires: fécond article très- long, le derniec prefque plus gros. Les poft'rieures triarti- culées , inférées à re, crée & cillée à l'extrémité. Antennes en malTe : malfe perfoliée, for» mée de trois articles plus gros. iO. T R I T O M E. T R I T O M A. Bouche munie de mâchoires & d'anten- niiles. Quatre E L E Quatre antennules inégales. Les antérieures beaucoup plus longues , féciiriformes , triar- liculées , atcachées au dos des michoites : article fécond très- court, le dernier en malFe , dilaté , aigu. Les portciieures , très- courtes , courbées, biarticulées j inférées fur l'extrémité de la lèvre : dernier article pref- que plus gros, obtus. Mandibule cornée , arquée , fimple, fen- due à l'extrémité. Mâchoire courte, membraneufe , cylin- drique , bifide : divilîons égales ^ filiformes. Lèvre avancée, cylindrique, cornée à la bafe, membraneufe à l'extrémité, prefque échancrée. Antennes en maffe : maiïe perfolice, for- mée de trois articles plus gros. 21. I p s. I p s. Bouche munie de mâchoires & d'anten- iiules. Quatre antennules courtes, égales, fili- formes. Les antérieures triarriculées, à peine plus longues que les mâchoires, arrachées aux mâchoires ; dernier article ^ obrus , tron- qué. Les poftéricuires triarriculées, courtes, inférées au milieu de la partie latéiale de la lèvre : dernier article obtus tronqué. Mandibule courte ^ cornée, à peine ar- i^uée , limple. Mâchoire courte , membraneufe, bifiée: divifîons prefque égales j linéaires , l'interne un peu plus courte. Lèvre très- courte, cornée, tronquée, échancrée. Antennes avancées , en maffe : articles arrondis, égaux , les trois derniers plus gros, petfoliés. 11. H I s p E, H I s p A. Bouche munie demâchoires& d'antennules hifi, Nat. des In/iHa. Tom. VI. E L E 3. Bouche munie de mâchoires &d'antennuks. E L E Quatre antennules égales, filiformes Les antérieures quadriarticulces, attachées au dos des mâchoires : articles égaux. Les pofté- rieures triarticulées, inférées au milieu de la partie latérale delà lèvre : articles égaux. Mandibule cornée , arquée, aiguë, fimple. Mâchoire de la longueur des antennules > cylindrique , aiguë à l'extrémité , entière. Lèvre allongée , membraneufe , cylindri- que, arrondie à l'extrémité, entière. Antennes en malfe : articles courts , pref- que égaux, le dernier ovale^ plus gros. 27. Coccinelle. cocc/nelz.^. Bouche munie de mâchoires & d'anreii- nules. Quatre antennules inégales. Les anté- rieures un peu plus longues , fécuriformes, triarticulces , attachtes audosdes mâchoires : dernier article en malle, dilaté , aigu. Les podéfieures , filiformes , biarticu'ées, iniérces au milieu de la lèvre : articles égaux. Mandibule cornée, arquée, aiguë, fans dents. Mâchoire cylindrique , obtufe , droite j bifide : divifions prefque égales, membra- nSliles. Lèvre droite, avancée, cylindrique , re- trccie à Tinfertion des antennules, arrondie, entière à l'extrémité. Antennes en mafTe folide : premier arti- cle plus long , les quatre derniers plus gros, le dernier prefque pointu. io. C A s s I B E. C A s s 1 D A. Bouche munie de mâchoires & d'antennuksa E L E Qnstre aiuennules im'giles. Les anté- rieure!, plus longues , qiiadriarticulées , fixées au dos des mâchoires : fécond anicle plus long , le dernier en malle. Les pollé' rieures plus courtes , filiformes , inlérées à la bafe de la lèvre ; articles arrondis , égaux. Mandibule cornée , arquée , aiguë , fans dents. • Mâchoire mcmbraneufe , cylindrique, ob- tu(« , eiuiere. Bp^e de la longueur des antennules pof- térieures , cylindrique , renHée à l'excrc- mitCjObcufe, entier^;. Antennes moniliformes, progrefîlvement plus grolfes : articles prelque égaux ^ le dernier ovale. 25,. A L ^ L U R N U s. Bouche munie de mâchoires 8c d'anten- nules. Six anrennules inégales. Les antérieures très courtes , biarticulees , beaucoup plus courtes que les mâchoires , arrachées au dos des mâchoires: fécond article arrondi j cilie. Les interméJiaires longues , filiformes, quadriatticulcfij , fixées à la bafe des anté- rieures : articles prefque égaux. Les poflé- tieiires prefque filitormes , triarticulées: in- férées fous l'extrémité de la Icvreinferieure: article premier très-court j le fécond conique , le troiiîcme arrondi , un peu plus gros. Mandibule grolfej cornée j arquée, aiguë, unidentée au milieu. Mâchoire avancée, beaucoup plus longue .que les anrennules antciieures , cornée , voûtée, atrondie àl'cxtremitéj ciliée. Lèvre cornée j arrondie j aiguë à l'extré- mité , entière. Antennes filiformes: articles cylindriques, îc fécond plus long , les autres égaux , le dernier pointu. E L E 263 3^. C a R Y s O 7.1 E L E, C H R Y S O Aï E L A. Bouche munis de mâchoires Se d'aïuen- nules. Six antennules inégales. Les antérienrcs filiformes, biarticulees, de la longueur des mâchoires, attachées au dos des mâchoires : articles égaux. Les intermédiaires plus lon- gues , fixL-es d la baie des antérieures : pre- mier article très-court: le fécond plus long, le dernier plus gros , tronqué. Les polle- rieures triarticulées , inférées au milieu de la lèvre: article fécond plus long , le der- nier plus gros , tronqué. Mandibule avancée , cornée , arquée, aiguë _, fans dents. Mâchoire courte, droite ^ membraneufe , conique, aiguc , entièe. Lèvre courte, cornée, arrondie , prefque comprimée , entière. Antennes moniliformes : onze ariicles prelque égaux , le dernier ovale. 3r. Gribouri. Cryftocephalvs. Bouche munie de mâchoires &: d'anten- nules. Quatre antennules filiformes, égales. Les anténeuresquadriartiailéeSj attachées Se ap- puyées aux mâchoires : articles égaux. Les poltérieures tmrticulées ^ mféréeî i l'extré- mité de la lèvre. Mandibule courte, groffe, cornée, difTor. me , dentée. Mâchoire de la longueur de'> antennules, membraneufe, filiforme, armée à labe.^ Les antérieures quadriarticulces, attachées & appuyées au dos des mr.choires : articles égaux , ttès-coutts , le dernier pointu. Les poftérieures triarticulces, inlcrées à l'ex- trémité de la lèvre. Mandibule cource, cornée, arquée, ai- guë , fimple. Mâchoire courte , cylindrique, unidentée à la Laie , pointue à Textrémité, de la lon- gueur des antennules. Lèvre avancée, cylindrique, arrondie à l'extrémité , membraneule , entière. Ar.tennes fouvent en mafle , inférées fur un rollre cornu. 41. Khinomacer. Rhinomacer. Bouche munie de mâchoires &: d'anten- nules. Quatre antennules extétieurement plus grollès: dernier article obliquement tronqué.' Antennes fétacées , inférées fur le roftre. 41. Attelabe. A T T E L A B us. Bouche munie d'un roftre allongé, corné, contenant les mâchoires & les antennules. Qua-re antennules inégales , filiformes. Les antùieurcs plus longues , quadciarti- culées , attachées au dos des mâchoires : articles égaux arrondis. Les pofléiieares plus E L E courtes , ttiarticulées , inférées à la parois in- terne de la lèvre : articles arrondis, égaux. Mandibule cornée, arquée, aiguë, pref- que fimple. Mâchoire avancée, cylindrique, membra- neufe, bifide: divifions égales , pointues. Lèvre courte , large , cornée , tronquée , créneke , couvrant entièrement les anten- nules antérieures. Anrennes moniliformes : premier article plus long, en malie, les autres égaux, très- courts , le dernier obtus, ovale, en malle. 43. Clairon. C L E R V s. Bouche munie de mâchoires & d'anten- Quatre antennules égales. Les antérieures plus courtes, filiformes, quadtiarticulées , attachées au dos des mâchoires : dernier article conique. Les poftérieures plus longues, en malTe, inférées au milieu de la lèvre: malfe dilatée , fécuriforme, les autres aiti- cles égaux. Mandibule cornée, arquée, pointue, fans dents. Mâchoire cornée , droite, unidentée à l'infertion des antennules , arrondie à l'ex- trémiré. Lèvre arrondie , membraneufe , rerrécie à l'infertion des antennules, dilatée à l'extré* mité , échancrée. Antennes moniliformes : article premier plus gros , plus long , les autres monilifor- mes, les trois derniers annulaires, plos gros, 4.4.. N o T o X E. N o T o X u s. Bouche munie de mâchoires & d'anteii- nules. E L E Quatre aineniuiles inégales, en mafle fc- ciuitorme. Les antérieures plus longues, quadriarticuiées , attachées aux mâchoires : dernier article ficuriforme, fes aiuics égaux. L.s portérieures triarticalces , inférées à la bafe extérieure de la lèvre : dernier ar- ticle fécuriforme. Mandibule rornée j arquée, algue , fans dents. Mâchoire droite, cylindrique, unidentée au milieu , arrondie à l'extrémité , entière. Lèvre allongée, cylindrique , membra- neufe , droite, bifide à l'extrémité : divi- lions égales , conniventes , obtufes. Antennes filiformes : articles ptefque cy- lindriques égaux , les trois extéiieurs plus «ouns, prefque arrondis, le dernier ovale. 4)- Spondyle. s P O N D Y L I S. Bouche munie de mâchoires 8c d'antennules. Quatre antennules égales , prefque fili- formes. Les antérieures filiformes , compofées de cinq articles égaux , attachées au dos des mâchoires. Les poftérieures prefque en malfe, niarticalées , inférées à la bafe extérieure de la lèvre; articles égaux, le derniet ptefque plus gros. Mandibule avancée, en pince, cornée, pointue , dentelée. Mâchoire courte, grode , conique, aiguë, droite, velue , entière. Lèvre avancée, cornée, bifide : divifions égales , diftantes, obtules avec une pointe , ou plutôt échancrée en coeur , avec une pointe. Antennes moniliformes : articles prefque égaux, très -obtus, & prefque tronqués à l'extrémité. 4(j. P R I o N E. P R I O N U 3. Bouche munie de mâchoires& d'antennules. ELE r; Quatre antennules prefque égaler . G: :'.,.- mes. Les antérieures un peu plus longues , quadriarticulées , attachées au dos des mâ- choires : fécond aiticle très-long , le dernier tronqup. Les poftérieures triarticiilées , infé- rées ious l'extrémité de la lèvre : article fé- cond trèj - long, le dernier tronqué. IMandibule avancée j cornée , arquée , pointue , dentée à l'extrémité. Mâchoire courte , cornée , cylindrique , prefque renflée, obtufe , entière, cilive en- dehors. Lèvre très-courte , membraneufe , arron- die, entière. Antennes allongées j fétacées : article fécond très court , les autres prefque égaux , coniques , un peu pcoémint-ns^à lextréinité. 47- R I C o R N E. C E RA M B Y X. Bouche munie de mâchoires 5c d'antennules. Quatre antennules égales, filiformes. Les antérieuresquadriaiticulées, attachées au dos des mâchoires: articles très -courts, le der- nier plus long, fétacé. Les poftérieures triar- ticulées, inférées au milieu de la partie ex- térieure de la lèvre: articles inégaux. Mandibule avancée , cornée , arquée , pointue , fans denrs. Mâchoire avancée , membraneufe, pref- que arquée , unidentée à la bafe , arroiidie à rextrcmiic , obtufe, entière. Lèvre avancée , membraneufe , bifide juf- qu'à l'infetiion des antennules : divifions égales, arrondies. Antennes allongées , fétacées : onze articles cylindriques. 48. L A M I E. L A M I A. Bouche munie de mâchoires & d'a.itînEukï* 362 E L E QiKitie aiiteniuiles prefque égales, filîfor- mes. Les aiucrieures un peu plus longues , quailiiarticult!es, atcacliées aux mâchoires: dernier article léracé. Les poftérieures triar- ticuléesj inférées à la bafe interne de la lèvre : articles égaux j le dernier fétacc. Mandibule cornée , voûtée, pointue , fans dents. Mâchoire courte ^ cornée, droire j bifide: divifions inégales , l'extérieure plus longue, plus mince , aiguë , l'interne plus grolfe , obtufe. Antennes allongées, fétacées : articles cy- lindriques, le premier un peu plus gros, le dernier prefcjue aigu. 49. S T E N C O R 1 Stekocorus. Bouche munie de mâchoires & d'anteu- nules. Quatre antennules inégales. Les anté- rieures pius longues , filifurmes , quadriar- liculées, attachées aux mâchoires: articles fécond & quatrième plus longs. Les pofté- rieures en maffe , triarticulées ., inférées à la bafe extérieure de la lèvre : article der- nier avec la mafle obtufe , tronquée. Mandibule avancée , cornée , arquée j pointue , fans dents. Mâchoire droite, avancée, cylindrique, unidentée au milieu , obtufe à l'extrémité , arrondie. Lèvre membraneufe , allongée , fouvent prefque d. la longueur des antennules pofté- rieures^ artondie , bifide : divifions égales, diftantes , arrondies , entières. Antennes allor.gées , fétacées : articles cy- lindriques , prefqae égaux, le premier plus gros. 50. Galope. C A L o F V s. Souche munie de mâchoires Si d'ancenaules. E L E Quatre a.ntennules inégales. Les antcrîeu* tes plus longues, en malle, quadriarticuiees, attachées aux mâchoires ; article fécond plus long, le dernier plus gros, tronqué. Les poftérieures filiformes, triarticultes, inftrées à la bafe externe de la lèvre : articles égaux. Mandibule courte , cornée^ arquée, poin- tue , iimple. Mâchoire avancée , prefque arquée , bi- fide: divifions obtufes, l'extérieure prefque plus longue , plus mince. Lèvre avancée, membraneufe , bifide au milieu : divifions égales , arrondies , dif- tantes. Antennes filiformes: articles comptimés, proéminens à l'extrémité d'un feul côté, le premier plus gros, en malle. R H A c I £. R H A G I U M. Bouche munie de mâchoires Se d'antetî- nules. Quatre antennules inégales , renflées à l'extrémité. Les antérieures plus longues , quadriarticulées , attachées aux mâchoires ; articles égaux, le dernier renflé à l'extrémité, tronqué. Les poltérieures triarticulées, in- férées à la bafe de la lèvre j dernier article en maffe , tronqué. Mandibule courte, cornée, arquée, aijruc, fimple. Mâchoire membraneufe , obtufe , uni- dentée à l'infertion des antennules. Lèvre courte, membraneu'e , bifide: di- vifions égales , diftantes , arrondies. Antennes allongées , fétacées : articles cylindriques, le premier plus gros, enmalTe, le dernier fétacé. 51. S A P E R D E, S A F E R D A. Bouche munie demâchuires&d'antennules. Quatre E L E Quatre aines. îu'.l.'s prefq'ie égales , filifor- mes. Les aiKt-ritures quadriarticulces , atta- th^es aux mâchoires : articles arrondis , le fécond iSc le quatrième plus longs. Les polie- lieures tiiarciculces, inicrces au milieu delà partie extcrieure de la lèvre : articles prefque tgaux. Mandibule arquiCj cornée j pointue, fans dents. Mâchoire membraneufe j cylindrique , bi- fide : divihons inégales ; l'extérieure un peu plus courte, plus groffe. Lèvre mc-inbraneufe, un peu retrécie à Tin fertion des.intennules , arrondie àl'extrémité, dilatce^ tronquée. Antennes allongées, fétacces ; articles cy- lindriques , le premier en maiïe, plus gros. J3. Callidie. C^LLIDIVM. Bouche muuie de mâchoires & d'anten- Nules. Quatre antennules égales , en mafle ; der- nier artic'e plus gros , tronqué. Les anté- rieures quadriarticulces , attachées au dos des mâchoires : articles prefque monilifor- mes. Les p itérieurcs triarticuh'es , inférées à la bafe externe de la lèvre : aiticles égaux , excepté le dernier. Mandibule courie, cornée , arquée , aiguë_, prefque dentelée. Mâchoire cylindrique , membraneufe , droite, ovale à Texiremité, aiguë, bifide: divifions obliquement tronquJes , prefque égales, l'extérieure un peu plus grande. Lèvre avancée j membrr-neufe , bifide: divifions égales» très - îriiices , pointues, disantes. Antennes allongées, fétacces: articles cy- lindnqies , prefque égaux s !c premier un peu il'is groS;, tn mule. Hijl. Nat. dcsln/eà.i, Tem. VL J4- E L E D O N A C I E. 5<Î5? D o 1^ A c 1 A. B'Jiiche munie oe mâchoires & d'anten- nules. Quatre antennules égales , filiformef. Les antéiiiures quadriarticulées, attachées au dos _ ces mâdioiies : articles égaux. Les pofté- riaires triarticulées, inférées au milietr de la jiauie i.itérale de la lèvre : articles égaux. Mandibule courte , voûtée, cornée , dentée, fendue à l'extrémité. Mâchoire cylindrique , droite , iinidentée au milieu. Lèvre allongée , membraneufe , cylin- drique , tionquée à l'exuémité , entière. Antennes avancées, fétacées : articles cy- lindriques, prefque égaux j le piemier plus gros , le fécond très court. 55-. L E r T U R E. L E P T U RA. Bojchc munie de mâchoires & d'anten- nules. Quatre antennules inégales, filiformes. Les aiuérieures quadriarticulées , aaachées au dos des mâchoi/es : articles égaux, le dernier tronqué. Les pollérieures triarticulées, inférées à la bafe de la lèvte : articles égaux. Mand.bule cornée , prefque arquée , poin- tue > fans deuES. Mâchoire droite, cylindrique , membra- neufe , unidentée au milieu , fétitere à i'ex- trcmité. Lèvre allongée, membraneufe, prefque Cylindrique, avancée, bifidcj divifions égales, diftantes , arrondies. Antennes cylindriques en maffe. llongées , fétacées : ■gaux , le premier pli articfis s "ros i 370 E L E A M P Y R E. La M P Y R I S, Bouche munie de mâchoires &c d'antcn- nules. Quatre antennules im'^^.i'es. Les anté- rieures plus longues , piefqu'en ma'^e , cjua- driaiticuk'es, attachées au dos des mâchoires : dernier article plus gros j fabulé, pointu. Les poftérieures prefque en malfe, tti':rt!- culéeSj infJrées à l'extrémité delà Icvre : dernier article plus gros , fubulé , pouuu. Mandibule cornée, arquée, ttès mince, aiguë , fans dents. Mâchoire courte, membraneufe, cy'lndri- que , bifide: divifions inégales, l'exrctieure plus grande, arror.die. Lèvre courte j cornée j cylindrique, bolFue, entière. Antennes filiformes : articles égatix, co- niques , le dernier cylindiique. 57. P V R O C H R E. P Y R 0 C H R 0 A. BoKche munie de mâchoires &: d'anten- nules, Qu.-\tre antennules inégrdes , prefque fili- formes. Les artéricures un peu plus longues, quadriarticulées , attachées au dos des lîiàchoives : articles égaux, le dçrnier fiéchi , prefque plus gros. Lts poftérieures jointes à leur bafe , triarticiilées, infénes à l'extré- niité de la lèvre: articles égaux. Mandibule courte j cornée, arquée, aiguë _, fans dents. Mâchoire membraneufe , prefque cylin- drique , entière , velue, aiguë à rextrémiré. Lèvre avancée j cornée, linéaire, entière, comprimée à la bafe. Antennes filiformes : articles courts ^ E L E avancés, nigus à leur extrémité in'etne, le premier phis long, plus gros. j8. L Y c u s. L Y c u s. Pouchr munie d'un roftre c) lin :!tique, courbé. Quatre ante Miules : dw^nier article plus gros j tronqué. Antennes filiformes. 51). H o R I A. H. û R 1 A. Quatre antennules extérieurement plus groiles. Mâchoires bifides. Lèvre linéaire , arrondie à l'extrcinité. Antennes moniliformes. 60. Lymexylon. Lymexylon. Bouche munie de mâchoires & d'anteii- nules. Quatre antennules inégales , extérieure- ment plus grolTes. Les antérieures plus lon- gues j avancées, pendantes , progrcflîvement plus grolFes , quadriarticulées, attachées au dos des mâchoires: dernier aiticle plus long, cylindrique. Les poftérieures courtes, triar- culées , très-obiufes , inférées au milieu de la partie latérale de la lèvre. Mandibule courte , cornée , prefque droite, fimple. Mâchoire très - courte , membraneufe, grollè , bifide : divilions inégales , Textc- rieure un peu plus longue , arrondie. Lèvre avancée, membraneufe, linéaire; E L E très-mince , arrondie à l'extrémité , concave , ptefqiie tchancrée. Antennes courtes , courbées j moniliror- ines : articles courts , avec l'extrémité un peu proéminente de chaque côté. 6i. C u c u j E. C u c u J u s. Bouche munie de mâchoires &: d'anten ntiles. Quatre anteniuiles courtes , égales. Les antcrieures tiiarticulces , attachées au dos des mâchoires : article premier conique ; le fécond & le troilième plus courts ^ obtus , tronqués. Les poftéiieures bi .rticulces , m férées a la bafe antérieure de la lèvic : premier article conique , le dernier plu gtos , obtus, tronqué. Mandibule cornée , arquée , renflée à la bafe, aiguë à Textrémité, fa.is dents. Mâchoire courte, membraneufe , bifîde : di\ liions inégales, l'extérieure plus grande, arrondie, l'intérieure pointue. Lèvre courte, membraneufe , bifide: di- vifions linéaires , obtufes , disantes , cou- vertes par les antennules poftétieures. Antennes moniliformes : onze articles courts, velus, le dernier pointu. ;ni-cdi.if.61es de <3c 1j picaiicic Sîchon âc l'Ordre Jcs Coléoptères. Les Liopliores ont le ccips cb'o"g > dei;x .m- tcimes courtes en maflc ; le coicelec ordinairement lillonné ; deuxclyties cciiaceî> ; dtu»^ jiies nien.bia- neiiCes, repliées; cinq aniclc'; aiiX taries, don: le freniier ties-court , a peine dilïiiict. Ccsiisledes ont érc confondus avec les Boriclicr», pai Linné i avec les deinrelles , par M. Geotlioy , & avec icsHyJiojlu.es , par de Gcer. M. Fabii- E L O 37P cius cil le pii-nu;.!- ijui en a formé un genre, ti lin a arngiîc les cai..deies qui lui font propres. Les antennes courtes, terminées en nalle, foTjnée de trois articles , empécheiic de confondre ces in- fectes avec les Lojciicrs , rfant les arîteirars font beaucoup plus longues , & progrellivemcnc plus gloires. Indépendamment de la Kirnie des anten- nes S: des antennulc, , les Elofliores diffèrent des Dcrmclles par les mandibules liinples & par les rnaclioires unident'es. Les mandibules des Hydro- philes grolks & dentées , les mâchoires bifides, les anrenniiles arréiieures très-longues , & les tarfes ci'iés, dont le premier article c^t le plus long, les diftmguent fuffiLnuuuit des Ekphores. ^ Les antennes lonr à peine de la longueur de la tète , & compofées de onze articles , dont le prc- n.icr efl: allongé , un peu lenflé; les fuivans font pe- tits , grenus, à peine diibn6. n" . i. — Spec. inf.tom. I. p.-jT.n°. l. — Manc.inf.com. I-^J. 41. a". I. Sylpha. aqaatica cinerea, elycris fubjlrlaùs , cko- Tice emarginaio ionguadinalicer rugofo virejcence. Lin. Syjl. rnzc. pag. 575.»°. IJ. — Faun.fuec. n°, ^61, Dirmefles viridi-ineus , chorace fdfiils quucuor ehvaci's , elycris punSaio -ficiatU. GtOFf. Inf. tom. ï. p. loç. n". I î. Le Dermefte bronzé. GeOfp, Ib. Hydrjpkilus ariieus vlridi - ineus , chorace v'i- refcence juLaCo , elycris puncldco-flriatis , ancennis pedibufque rujis. Deg. Mcm. inf com.j^.p. fj9. n". mbes de quelques efpeces font garnies de poils ou cils , ro;dcs & (erres. Les tarfes font filiformes, îc ccmpofés de cinq articles ptogrclEvement plas courts. Les ailes font grandes Se ordinairement beaucoup plus longues qi.c i'al.domen. Les balanciers font diltir.cls , allez longs, & terminés par un bouton arrondi. Les Empis font en général de petits infeélcs; quoique quelques efpeces iurpalfent en grandeur les Mouches communes, t'eft plus par retendue de leurs ailes que par le volume de leurs corps. Elles font toutes c.Tinacieres. Tes grandes cfpeces fe faifîflent furtout des Mouches, les auttes , de plus petifs infcdes , qu'elles fucent cnfuite avec leur longue trompe. On peut ,'es voir fouvent accouplées; Le mâle eft alors placé fur le dos de la femelle , qui dans le tems même de l'accouplement eft fouvent occupée à fuccr une Mouche, & on peut les voir encore s'tnvolcr fans fc léparer. le ventre efl dé- lié , allongé & pointu à l'extrémité dans la fs- melle, oii i! eft garni de deux petites tiges mo- biles ; mais celui du mâle eft urminé par une grof- fe pièce écaillcufc double, & garnie de crochets dont l'infede fe fcn pour s'accrojicr à la fc»r.elle dans l'atcouplemcut. La iaive eft inconnue. EMPIS. Suite de PimroduBlon à tHlflolre NcturcUe des infeaes. 5SJ E M P I S. E M P ï s. Lin. De g. Fa b. A S I L U S. G E 0 F F. S c o p. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes courtes, rapprochées : trois articles, les d^ux premiers grenus, le dernier terminé en pointe allongée. Trompe mince j longue j plus ou moins perpendiculaire , compoféc de cinq pièces : l'inférieure un peu plus longue , cannelée j bifide. Deux antenmdes très-pet kes j relevées, tria tticulées. Tète petite , arrondie , diftinds. Pattes aiïez longu es. ESPECES. I. Empis boréale. Noire i alUs grandes , prefque arrondus , d'un brun ferrugineux, 1. Empis pennipède. Noire ; pattes pojlé-ieures allongées , girnies de petites plumes. 3. Empis bordée. Noire; ailes blanchâtres , bordées de noir. 4. Emp 1 s appendiculée^ Cendrée ; ailes oblongues , avec une tache marginale noire ; queue avec une appendice. 5. Empis maure. Noire ; tarfes antérieurs renfles , ovaks. 6. Empis livide. Livide; co-celet rayé ; bafe des ailes & pattes ferrugineuf^s. 7. Empis ciliée. Noirâtre \ bord extérieur des ailes obf- cur; pattes noires j les quatre pojïérieures garnies de plum.es. MJjl, nat. Irjciict. Tome Vk Gcc 38tî Suiu de l'ïntroduaïon. à l'HijIoire naturelle des Infectes, 5, EmPis jaunâtr D'un jaune fauve , fans c.tchcs j- yeux Zj" tarfes nous. 5. Empis ràvéc. Livide ; corcdet noir ^ rayé -de blanchâtre. 10. Empis cendrée. Cendrée \ corcekt fans taches ; pattes pâles j ailes obfcures à leur exirémue. 11. Empis maculée. Cendrée ; trompe , cotés de Vabdovr.en 6' pj-ttes ttjldcés ; ailes avec des taches noirâites. II. Empis foyeufe. Cendrée ; abdomen foyeux ; jambes & tarfes d'un fan'e orjcur. E M P I S. (Infcdes.) j j 3 . Efli p 1 s {tercorale. Tefacée ; ccrcclei & abdomen avec une ligne longitudinale noire : ai'.es nticulees. 14. Empis pallipède. Cendrée ; abdomen & pattes d'un jaune pâle. I 5. Empis noire. Noire ■ cui(fes ''ojlérieures ten fiées. \6. E.MPis naina. Nores; pattes teflacées ; ailes tranf parentes. 17. Empis bifafcice. Noire-., pattes pâles -^ ailes blanches , avec deux bandes noues. E N T I. Empjs borcalc. EitPis borealis. Empis nigra , alis fuh'-oUi-iiis fuf.o - firrugi- Sf/J. Fab. Syft. eut. pal. Sol. n'. i. — Spec. inj. tom, 2.. p. ^-j i, n'^. f.^^Mant.iiij'tom.i.f. 3154. 73-". I. Em;)is boreàlis anteniis fil tris nigrj ^ al. s fui- rot undis fufco -f:rrugineis. L I N. Syfi. r.at. p. icC). n°. I. — Fuun.Juec. n°, 'S9J. Ernr/V nigra , alis maximis ovatis ohfcurc faf- cis , pcjiius rufi. nigrifqus. DiG. Mém. inf. lorn, 6. p. 2f j. /J». t. pi H.'fig. 17. Empis noire à très grandes ailes ovales , d'un brun obfcur , £c à paites roulks & noires. Dec. l!,. Empis borealis, Vill. Eit. :om. 5. pag. 5^7. n". I. Elle eft à peu-près de la grandeur de l'Empis livide. La tête & tout le corps font d'un noir un peu cendré. Les cuiires Se les jambes font rouf- (àttes , avec l'extrémité noire. Les tarfes font noirs. Les afies font très-grandes, orales , d'un brun obfcur , un peu roullâtres au bord extérieur. Elle fe trouve au nord de l'Europe. Sur le foir , lo'-'vpie le tems elt ferein , elles fe ralTcmblent en troupes , & fjrment des bourdonnemens dans les ai»s , femblables a ceux des Coufins. 1. Empis pennipcde. Empis pennipes, Empis n'gra , pedi^-us DO/H.is ehngatis penn atis. Fab. Syft. eut. />. 801. /!". I. — Spec. inf. ton, i. pag. 4-"i. «". x.— Mant.inf. tom. 1 p. 364. n.°. 3. E-n/n pcnnipes antennis filais nig'a , pedihas poftuis lo:gis alterius f. Emyis atta femoribus quatuor policis pennatls , alis fufcis cujla margiiali atra. M 'f. Li.sî^. pars tr.t.pjg. I jj. /z'^. iC9. Empis penr.ipes. Vill. Erit. tom. 5. p. j'^7. n". 1. tab. 10. fig. 18. I 9. £Uî varie beaucoup pour la grandeui. Elle a ENT î?"? ordinairement jufO|U'à cinq lignes de long depuis la tétc julcju'à l'exirénviré du corps. El'e cil très- noire , fans taches. Les balanciers font noirs. Les ailes ont une légère reint obfcure. Les quatre p.it:es poftérieurcs dans un des (txes feulement , ont les jambes & les cuillcs girnits cn-dellus &: cn- dcfîous, de cils longs, ferrés. On trouve en Fiance & au nord de l'Europe, une vaiiété deux ou tiois fois pitis pc;irc. Elle fe trouve dans roiirc l'Fiiicjc 3 elle cfl allez commune aux cnvirens de Pans. 3. Empis bordée. E^iiis marginata. Empis nigra , alis albis ma'gir.ibus nigris. Fab. Mant. inf. tom. l.pag. ^64. n'^ . 1. Elle efl petite , noire. Les ailes font grandes, blanchâtres , avec le bord autéucu. & le boid pof- térieur noirs. Elle fc trouve en Saxe, 4. Empis appcndicuL'e. E.Mris forcipata. Empis cinerea ^ alis oblongis macula ceftali nigra, cauda apper.diçulata. Fab. S\ft. tnt.p. 801» h—Sp.inf. tom. 2. p. 471. n". 3. —Mant, inf t. 364. Empia forcjpara antennis filatis cinirca , alis oiforgis , cauda appcndiculata. Lin. Syft. nat. pag. 1004. «°. 4. — Faun.fuec.n". 1858. Elle efl prtfijue de la grandeur de l'Empis livide. Les yeux font d'un jaune tef^acé. Le corce- Ict eft cendré & muni de quelques pcils épais. L'abdomen efl cendré , cblong , & temiiné par une double pince c^rnlagincuie , doiit I extérieure eft.biVAlve , bidentcc à i'exti tniité , avec une dent prolongée mférieuremcnt ; la pince interne , entre celle-ci & l'autre , eft deux fois plus longue ^ lancéo- lée , boflue & bivalve. Les cuillcs font pcileufcs. Les jambes font plus longues & cendrées. Les «iles font tranfpareiites & allez longues. Elle fc trouve en Europe. ;. Emus maure. Erupis nigra , tarfis antids încraffato - erat's. Fae. Gen. i: f. mant. p. 509.— — 5/fc. inf tcm. 2. p.^-!l.n''..^.— Mant.irj tcm.l.png. 3^4. ;.^ 5. ^filus ni^er , peailms anticis articula tcifi primo cr.ifjo clavcto.GzOïl. hf. nm. i. p. 475.»^. 2©. Ce e 1 5S8 E M P L'afilc noir à pieds de devant en raalTue. GeOFF. Ik. Empis crajfipts. Schrank. Enum- inf. aufl. H°. 988. Empis maurn. Vill. Ent. tom. 5. p. 569. n". 6. Afilus crafipes. FoURC. Ent. par. 1. pag. ^rtj. n". 10. Elle a environ deux lignes de long , depuis la tête jiifc^u'à l'exccéiTiicé du corps. La tro.r.pe efl: un peu plus courte & un peu plus grolTe que dans les autres efpèces. Tout le corps elt noir. Les anten- nes ont les deux premiers articles courts , arrondis , & le dernier long & fétacé. Le premier article des tarfes eft applati , très-long, prefque ovale, fur- tout dans les pattes antérieures. Les ailes font une fois plus longues , que le corps , tranfparentcs , veinées de noir , avec le bord extérieur un peu ©bfcur , depuis le milieu jufques à l'extré- lliité. Elle fe trouve dans toute l'Europe fur diffé- rentes fleurs, M. Fabricius dit qu'elle voltige en bourdonnant , fur les eaux Aagnantcs. 6. Empis livide. Emfis iivida, Empis Iivida , thorace lineato , alis bajl pedibuf- que ferrugineis. FaB. Syfl. ent. p. 801. n° . 4. — Sp. inf. tom, 1, pag. 471. n" . j. — Mant. inf. tom. z. pag. 56;. n". 6. Empis Iivida , antennis filatis Iivida , thorace U- neis tribus nigris. Lin. Syjl. nat. p. ijq}. «''. j. — Faun. fuec. n^. 18^7. Aplus palUdo - fabvus , thorace lineis dorfalibus tribus nigris , alis incu-mbentibus reticulatis, GEOf f. Inf. tom. X. p. 474. n'. 18, L'afde fauve à ailes réticulées. GnorF. Ij. Empis grifo-fufca , thorace lineis tribus lonn- tudinalibus nigris , pedibus rufis , alis hyalinis. Deg. Mém. inf. tom. 6. p. 154. n°. i.pl. 14./^. 14. Empis livide , d'un brun gtifàtte , avec trois taies longitudinales noires fur le corcelct , à pattes rouffes & à ailes tranfparentes. Dec. Ib. Empis nigrafubcinerafcens, thorace lineis qua- tuor , abdomine cylindrico apice infiexa, Muf. Lesk. pars ent. pag. 155. n". 1 1 1 , Empis Iivida. V l l l, Ent. t. ^. p. j<;3. nH. 5. J!/î:'us raiculatus. Fouk.c, Ent, par. t^m. 1. p,S- 4^'i.«'- 18. E M P Tout le corps eft d'une couleur cendrée un peu livide , & muni de quelques poils no ts. Le corce- ler eft ('levé & orné de trois ligues longitudinales noires. Les pattes font d'un fauve obfcur , avec les titlcs noirs Les ailes font tranfparentes , veinées de noir . avec un peu de la bafe rouf- fatie. Elle fe trouve dans toute 1 Europe, 7. Empis ciliée. Emfis ci/iata. Empis nigricans , alis cofia fufca , pedihus atris , pofticis quatuor pennatii . Fab. Mant. inf. t. 1. p. 56J. n°. 7. Empis aurata nigra , femorilus pennatis, Vui.. Ent. ton. ;.;>. 571. /i". ly. Elle eft un peu plus grande que l'Empis livide, La tête eft petite , noire , avec la trompe d'un bruft tertacé. Le corcelet eft velu , noir,î:re , f.uis taches. L'abdomen eft conique , noir , légèrement couvcu d'un duvet cendré. Les ailes font obfcures , avec le bord extérieur noirâtre. Les pattes font noires , avec les cuilTcs & les jambes des quatre poftéiicures, ciliées de chaque côté. Elle fe trouve en Europe. 8. Empis jaunâtre. Empis jlavlcans. Empis f diva ^ oculis tarfifque nigris. Elle eft mince & langue de deux ou trois lignes. La tête eft petite , arrondie , d'un jaune fauve, avec les yeux noirs, La trompe eft d'un jaune fauve , avec l'extrémité noire. Tout le corps eft d'un jaune fauve , avec les tarfes noirs. Les ailes font une fois plus longues que l'abdomen , tranf- parentes , veinées de noir. Elle fe trouve aux environs de Paris , fur lœ fleurs , dans le mois de juin. 9. Empis rayée, Empis iiniaca. Empis Iivida, thorace nrgroalàido lineate. Yiit, Ent. tom. ;. ^. j7i. n°. 15. tab. lo.fig, 10. Les antennes font noirâtres. La trompe eft d'une couleur teftacéc livide. Le corcelet eft noirâtre cn-delTus & orné de deux lignes longitudi- nales parallèles , blanchâtres. L'abdomen & les pattes font d'une couleur tcftacée livide. Les ailes font grandes & paroiffcnt uilces vers un cer- tain jour. Elle fc trouve en France, E M P 10. Empis cendrée. Empts cmerea. Empis cinerea , tkorace immaculato , ptdihus pal- liais , atis apici fufujcaitibus. F a B. Syfi. ent. pag. Soi. n° . 5, — Spec. inf.tom. l.p. 471. n". 6. ~ Marte, inf. corn, 1. pag. 56J. n°. 8. ./4/î'us cinereus. Scor. Ent. carn. n°. 991. Empis cinerea. YitL. Ent. t. j. p. fyo. n^. 8. Elle rclTemble beaucoup à l'Empis livide , mais elle cfl deux fois plus petite. Tout le corps eft cendré , fans taches. Les pattes font pâles. Les ailes font obfcuies à l'extrémité. Elle fe trouve eu Suède, fur les fleurs des Ombel- liferes. 11. Empis maculée, Empis maculata, Empis cinerea , ro/l'O aiJominis laterihus pe- dibufque tefiaceis ^ alis maculatis. Vas. Spec. inf. tom. 1. pag.^yi., n". 8. — Niant, inf. tom. 1.^. j6 j. n'*. 9- Empis maculata. ViLt, Ent. tom. j, pag, y(jj. Die reffemble beaucoup à l'Empis cendice. La tête eft noirâtre , avec la bafe de la trompe , com- primée , teftacée. Le corcclct eft cendré , prefque linéé. L'abdomen eft cendré , avec u.ie ligne lon- gitudinale teftacée , de chaque côté. Les partes font teftacées, avec les ongles noirs. Les ailes font tranfparentes, tachetées de noirâtre. Elle fc trouve en Italie, 12. Empis foycufe. Empis feticea. Empis cinerea , abdomine fericee , tibiis rarffque fufco-tcftaceis. Elle eft de la grandeur des pte'cédentes. Les aj^tennes font noires. La tête cftcendrée. Le corcelct eft cendré, avec trois lignes longitudinales, parallèles , noirâtres. L'abdomen eft d'un gris cendré iuifant. Les ailes font aanfparentes , fans taches , prefquune î'i\i plus grandes que l'abdomen. Les cuilles (ont noirâ- tres , avec l'extrémité d'un fauve obfcur. Les poftéricures font longues &: lenriécs ; les jambes & les tatfes font d'un fauve obfcur. Elle fe trouve aux environs de l'ads. 13. Empis ftcrcoralc. Empis fttrcorta. E M P 58P Empis tefljcea , linea dorfali nigra , alis reti- culatis. Fa8. Syfl. eir. pag. 8oî. «". 6. — Sp. :nf. tom. 1. pag. i^-ji.n". 8. — Mant. inj. rom. i.p. j6j. it". 10. Empis ftercorea antennis filatii tejîccea , dis reticuUtis , linea dorjali nigra. Ljn. Syfi. nat, pag. 1004. n". j. — Faun. Juec, n°. 1899. jifilus fenugi.-.eus. Scor. Erj. carn. n" . 9S9. Empis /fcrcorea. Sc« R a N k. Enum. inf. aufi. «0. c)86. Empisflercorea. Vill. Eut, tom. j. p^Jg.fij, n". s- Elle a environ trois lignes & demie de long. Les antennes font noires. Le corps eft d'une cou- leur teftacée livide , avec une ligne longitudinale noire fur le corcelet & fur l'abdomen. Les taries font noirâtres. Les ailes font tranfparentes , veinées d'obfcur. Elle fe trouve dans toute l'Europe , f«r les fleurt des Ombellif>;res. 14. Emi'is pallipede. Empis pallipes. Empis cinerea , abdomine peSiiufque palîide fiavis. Elle a près de deux lignes de long. Les antennes & les antennules font jaunâtres. La ttompe eft courte , noire. Les yeux font noirs. La tête eft cendrée. Le corcelet eft cendré à fa partie (upc- rieure , gris & foyeux de chaque côté. L'abdomen & les pattes font d'un jaune pâle. Les ailes font tranf- parentes. Elle fc trouve aux environs de Paris , fur les fleurs. ly. Empis noire, Empis n'gra. Empis nigra f femoribtes pofiic't incrafatis, Vut, Er.t. tam. }. pag. 571. «». 14. Elle eft petite. Les yenx font rougeârres. Les antennes font noires, La tron.pe eft teftacée. Le corcelet fie l'abdomen font nous. Les ailes font grandes , tranfparentes , ferrugineufes à leur bafe. Les cuifles poftirieures font obfcvues , renflée"^. Les jambes font teftacées. Eile fe trouve en Euiope. 16. Empis nii -.e. 'Emus minuta. 3po E M P Emp':s ara , peJi^us ti.ft.;ce!s , nlis rJHs. Y AB, Mant. inf. to.ii. i. pag. 36J. /I«. il. E'ic cfl petite. Tout le corps efl noir , fan-; lâches. Les paues iculcs font teftacécs. Les ailes font traiifparentcs. Elle fe trouve par bandes fur les Agaric! , en Panncmaïk. Elle efl: très-commune en Printems .]uclles elle a été liicccirivcment founufc y après avoir propofé le lyliéme cjui nous paroît le plus'digne d'être adop- té , il nous reltei-oK à examiner l'iirilité & l'agré- ment c|iie la fcience comporte , & les moyens les plus propres à en répandre le goût Se l'étude. Mais CCS objets feront plus fpécialeraent produits & anal y .es au mot infecte. Nous nous contenterons de jiittcr quelques réflexions Air la nécefllté d'admet- tre cette Icience dans l'inltruclion public|ue , 5: dans les ëtablillemens qui doivent y èti;e atta- chés. ' C'eft fans doute lorfqu'une nation après avoir conquis la liberté , afpue a lu maintenir , qu'elle doit fentir tout le prix de l'inftruÛion publique. Pourrions-nous ne pas nous attendre , dans l'édu- cation nationale qu'on va nous donner, à voir un nouveau genre d'étude plus agréable & plus Utile , occuper plus cHicacement les momens fi précieux de la jeunelfeî Eft-il des objets plus pro- pres à captiver l'attention', féconder l'imagination , cultiver &c embellit la raifon de l'enfance , que ceux que la nature elle-même a fi libéralement Icmés de toutes parcs fur nos pas , pour en faire le (peélacle continuel de nos veilles & le fujer inépuilable de notre admiration ? Elt-il une ir.ftrudion plus digne d'épurer les opinions & les mœurs , feules gaides des loix , que celle que l'on doit puifer dans l'étude de l'hiftoire naturelle. Que de reirources precieufes y font dépotées pour les arts les plus utiles , ceux qui ont l'économie rurale ou l'économie animale pour objet I Quelle fource intariflablc de connoif- fanccs plus propres .i exciter & fatisfaite en même terns dans tous les âges la foif de la curiofité , fi naturelle aux hommes 1 Cette étude n'eut - elle même que l'agrément en partage , de quelle utilité ne ferûit-ce pas d'en faire naître, d'en répandre le goiit dans nos fociétés ; ne fut-ce que pour arra- cher a l'ennui & à tous les vices qu'il entraîne , ceux qui favorifés par la fortune n'o:n que l'oifi- veté poui occU))ation. C'ell donc augouveincnicnt, qui ne doit être que la réunion des volontés pour l'utilité générale, a favorifer par des établillcmens publics l'étude de l'hiftoire naturelle ; & c'cft aux perfonnes déjà inftruites par de longaes veilles dans cette étude , à en faciliter les progrès , & à diriger les vues du gouvernement. Ce n'eit que par ce concours réuni de dépenfes & de lumières , que l'on peut efpércr le fuccès qui doit fuivrc l'emploi des unes & des autres. Loin de nous cette puérile vanité de vouloir mettre à la tête des fcicnces celle qui a le plus fixé nos travaux. Elles doivent toutes fe tenir par la main , ^: marcher de front fut la même ligne comme des fœurs , Se non comme des rivales. Et quelle efl donc la partie de l'hiftoire naturelle , qui pourroit donner heu à plus de faveur de la parc du gouvcineinent , & à plus de prétention de la E N T part du naturalifte ? Quelles que foient les bran» chcs , quels que foient les rameaux du grand arbre de la nature , r.e font ils pas tous attachés au méine tronc ? Ne portent ils pas tous des fruits aufh pré- cieux , aulli dignes d'être cultivés & aulll pénibles a recueillir ? Si la fcience qui a pour objet la con- noilfance des infecles & qui ell: délîgnée fous le nom d'Entomologie , préfente un pajsVans limites, aulli peuplé de dccouvertis utiles de intérellantes , que les aiures (cicnces coroprifes dans l'étude de la nature ; fi elle fe lie de même , par des rapports aulfi iiom.brcux & aufll variés, à l'agriculture , à la médecine , au commerce & aux arts , pour- quoi nauroit-elle pas les mêmes droits aux laveurs du gouvernement & aux recherches du naturalifte. Nous avons déjà fait entendre que fi le Naturalifte eu jaloux de parvenir dans fon inftrudion particu- lière , a des connoiffances allez étendues & allez lûtes pour avoir le droit d'afpirer à quelques fuc- cès , il doit confacrer fpécialeraent fes veilles aune feule partie de l'hiftoire naturelles. Nous devons faire entendre aulll que (1 le gouvernement eil jaloux de voir prolperer l'inftrudion publique par les établilfemens fondés pour elle , il doit allîgner pour chacune de ces mêmes parties , des profefieurs particuliers , dans la plupart des gtandes Cités pro- pres à recevoir ces érabliffemens. Et nous devons demander fans doute pour l'Entomologie, la même faveur que les autres naturaliftes ont auffi le droit de demander pour la fcience particulière qu'ils ont embraftée. Nous pourrions cependant ajouter que fi les infedes font les êtres qui ont peut-être avec nous les rapports les plus multipliés , foit par le mal qu'ils peuvent nous faire , foit par le bien que nous pourrions en retirer, & que fi la fcience qui les concerne eft celle qui a fait le moins de progrès, & eft encore la moins cultivée à caufc des dif- ficultés qu'elle préfente , nous n'en fommes que mieux fondés à réclamer à la fois pour elle la pro- tcdion ou gouvernement Se 1 étude des natura- liftes. ENTOMOLOGI5TE , Entomozocus , nom que l'on donne au Naturalifte qui s'occupe de la partie de l'hiftoire naturelle , qui a rapport à la connoiMance des infeftes , it. qu'on a nommé Ento- mologie. Voyeicîvnol. ENTOMOSTRACÉS , Entomostrjc.4 , c'eft le nom donné par M. Othon Frédéric Muller , aux infeftes aquatiques 8c microfcopiques , couverts d'un teft ou d'une coquille, & dont quelques-uns étoient connus fous le nom générique de Monocle, Si les cieux , comme a dit le prophète, racontent la gloire d'un Dieu , la terre n'eft pas plus muette , & c'eft: bien notre faute ,fi nous ne lavons pas l'en- tendre. Non , fans doute , il n'eft pas befoin de changer de climat , de tra-'erfcr les mers , Se de d-'- penfer des trélors , pour aller chercher , au péril tic E N T la vie, dans !e^ endroits les plusreculés , des cli'ifcs inconnues & moiiies. Sur le rivage le plus voiiin , dans la tcrie domellique , près d'un lac, d'un étanc; , d un ruillcau , que dis je ? dans un vafe plein d'eau dcltinée a nocie boi(!on , il dépend de nous de découvrir fans ceile de nouvelles merveilles auffi flappantes qu'inattendues. Combien ne devons- nous pas apprécier l'invention de ces verres qui ont aggrandi la fplière de nos regards , étendu la puiiranre de la lumière & de la vilion , & reci;lc l'immci fitc même. C'el^ par cet licureux artifice que la création n'ayant plus de bornes , nous oilie toujour<^ d'une part, de nouveaux mondes à conqu rir , de l'autre de nouveaux êtres a con- noîtrc , & que l'homme eil: parvenu à pouvoir le faire de l'auteur de la nature 6c de lui-même , des idées plus dignes da l'un & de l'autre. Combien ne devons-nous pas encore apprécier les travaux de ceux qui , par les fccours de ces verres , dé- frichent avec ardeur le champ , aulTi valte que fécond , des découvertes , & s'emprefleut de les expofer fous nos yeux pour en faire l'objet de notre admiration , i: en même-tems celui de notre émulation ! Tels font les titres que M. MuUer pré- fente , & qui doivent lui donner des droits bien alfurés a la reconnoili'ance de tous ceux qui aiment le beau réel , celui qui eft le pur don de la nature. C'ell: cet obfctvateur , aulll patient que labo- rieux , qui nous a donné l'ouvrage intérellant fur les Entomoftracés , ou infedes tellacés & microf- copiqucs , qu il a découvert dans les eaux du Dane- inarck & de la Norwège , & qu'il a décrit & fait figurer. C'eit de cet ouvrage aulli dont nous devons faire mention ici pour nous acquitter envers fon auteur , de notre tiibut d'éloges , & envers le pu- blic j de notre nibut d'inftrudion. Les eaux douces fournilfent un petit nombre de coquilles bivalves, fur-tout en comparaifon de la multiplicité de celles de la mer. Mais la nature a rempli en revanche ces eaux douces d'à- nimalcules pourvus aulli d'une coquille univalve dans les uns , bivalve dans les autres , & bien plus par- faits que les habitans des coquilles de la mer. On fauque les Huitrcs & les Moules font des animaux très-fimples , privés des organes les plus {cnfiblei ; & que par cette raifon ils doivent jouir de la vie d'une manière moins accomplie. Le défaut d'yeux , de mains , de pactes , &.c. les a deftitués de tous les avantages qui nailTentde la faculté de la vue & du mouvement , & les obligea mener un genre de vie oifif Se engourdi. La nature les ayant pourvus d un domicile dclHné aies défendre contre les injures du dehors, les a , pour la plupart, entièrement fixés à un même endroit, au milieu des ténèbres. Nos animalcules à deux battans, comme à coquille uni- valve , jouillent au contraire de la lumière Se fe meuvent à leur gré, tai'tôt en s'enfonçant dans la bourbe , tantôt en s' élançant dans l'eau , leur élément. S'ils rencontrent ^quelque objet imprévu , E N T 391 ils fe cachent tout à coi'p dans leurî co.-jc.i'les £c en reilerrent les battans , que la force ou l'adrelTc t.îcheiont en vain de rouvrir. Les Entomoltracés font bien dignes fans doute dène connus, non parce que la nature n'elb jam;is plus grande que dans les plus pentes chofes : elle- eft toujours , Se par-tout la même, c'eil-à-dire , auifi égale Se complecte dans tous les ouvrages qui font fortis de l'a main ; mais par rapport à la ftrudiure du corps de ces animalcules , audi compliquée que variée , à la délicatelfe infinie de leurs organes , à la fineilè , à la diverlité & a l'agilité mcrveilleufe de leurs membres, oii la beauté des formes Se l'exaûitude des proportions fe trouvent réunis , comme dans tous les êtres qui compofent l'excellence de la création Se atteltcnt le pouvoir fuprême du créateur. Si nous faifons cnfuite attention à leur manière de vivre , à leur manière de s'accoupler li finguliere, à leur habitation dans les eaux que nous mêmes fommes dans le cas Se habitués de boire , aux dommages qu'ils peuvent cauler aur poilHins & à notre fanté , ainfi qu'à l'utilité donc ils peuvent être dans l'économie de la nature , combien ces petits êtres méritent encore jde fixer nos regards ! En les voyant par leur envclo-ipe extérieure , fi femblables aux coquillages , ne doit-on pas les regarder comme le pallage des infcdtes aux tcftacés ? Que de chofes véritablement extraordinaires , & dont les feuls Entomolhacés oftrcnt des exemples ; tels qu'un de nos infedles à qui M. Muller n'a pu découvrir que quatre pattes , un autre qui eft acépha'e, ou dont la tête n'elt point du tout apparente , un autre dont l'oeil feulcompofe route la tète , un accouplement formé par deux mâles & une feule femelle. Toutes ces fingiilarités il remarquables ont fans doute le droit de nous intérelfer , avec d autant plus de fonde- ment , que ce font tout autant de nouvelles dé- couvertes dont il dépend de nous de conftateir l'exillence, & auxquelles nous pouvons ajouter fans celle à notre gré'. Les Entomoftracés vivent pour la plupart dans les eaux ftagnantes ; un pi is petit nombre fe plaît dans les eaux pures & limpides , & ne pourroit vivre avec les premiers. Bien peu haliitent les eaux de la mer. Plulieurs foutiennent leur vie plus de fix mois dans une eau non renouvellée ; ils fe nourrillent d'autres plus petiis animalcules, on de petits atomes & fédimei.s , que plufieurs pa- roiffcnt attirer vers leur bouche , par le mouvement de leurs pattes ou de certains autres organes & en produifantde petits courans. Si nous conddéronsles Entomoflracés dans leurs mouvemcns , tous nagent; les uns par le moyen des antennes, d'autres par des organes particuliers fitucs à la poitrine , d'autres par desefpèces de mains oude bras; d'autres parle moyen des pattes en plus ou moins grand nombre ; quel- ques-uns ont la fois des pattes propres à la nage Se des pattes propres à marcher. Leurs mouvc- 5p8 E N T mens s'exécutent fi vite Se font fi vaiiés , qu'ils échappent fans celle à l'cril , & que l'on croie voir a chaque inltant des efpcces ditFércnres. Et combien de variétés chaque partie prérente. Les anrcnnes font mobiles ou roides , (impies ou ftta- cécs , annulaires ou rameufes, dichotomcs, tri- chotomcs , &:c. ; elles font inférées aux côtés de la tête , fur le vcrtcx , au front ou vers la poi- trine. L'organe de la vue cil: feul , ou quelque- fois double , & placé au front , au bout , au derrière , au devant de la tête, a un de ces côtes & à fon delTous , &c. Il y a même de ces infedcs dont l'œil fcul fait toute la tète. C'eft un phéno- mène nouveau qu'un leul œil , fitué aufit fingu- lièrenient, & toutes ces nouveautés furprennent ; mais la raifon de cctre furpnfc ne fe trouve que dans nos connoi'tances bornées, & dans notre vanité même , qui veut circonfcrire la nature aux bornes de nos connoilTances. Les organes de la génération , au nombre de deux ou d'un feul dans les difFe'rens fcxes , iont cachés dans la queue , dans la poitrine ou dans les antennes. Parmi les femelles , les unes font ovipares , les autres vivi- pares, l'une & l'autre à différcns tems. Les unes confcrvent dans le corps , fur le dos, leurs œufs , qui enfuite s'attachent , s'accumulent fous la queue, à la manière des Ciabcs Se des Ectevilfes, & fe préfentent fous la forme d'une ou de deux grappes de raifm ; d'autres portent leurs cnufs au derrière hors du corps , où , excepté que les jours de la mère foicnr dans un danger imminent , les petits reftent &: croincntenfcmble. Il cil ordinaire à toutes de conferver leurs œufs ou leurs petits tant qu'elles jouiiicnt encore d'une gouttelette d'eau , mais de les abandonner promptcment dès qu'elles fe voient menacées de perdre leur vie. Nous n'entrerons point ici dans des détails plus «irconl'anciés fur toutes les dilîérentes parties qui compofent le corps des Entomoftraccs , ainfi que fur leurs différentes habitudes ou manières de vivre. Le petit nombre d'obfervatioiis que nous venons de donner , doit Inffire pour faire con- noîtte en général ces animalcules , & pour dé- montrer combien , quoique rapprochés des tcila- cés par leurs enveloppes , ils le font bien dav.in- tage des infectes par leurs organes , tels que les antennes , les pattes , &c. Si la ftruelure du corps de ces infeÛes bivalves , & les avantages qui en réfultent, leur donnent la fupériorité fur les co- quilles à deux battans , la formation de la co- quille doit encore les féparer bien au loin les uns des autres. Les diverfcs hypothèfes des nam- raliftes fur la formation des coquilles des teftacés font connues. On a voulu d abord quelle fe fit par intujfufception , enfuite par juxtapofiuon , celle- ci , pour laquelle Réaumur fe déclara , & que la narure parut conftater , prit le deiTus. Mais (î les partifans de l'intullulccption perdirent leur caufc, ce ne fut que parce qu'ils n'avoient pas confulté avec alfcz d'application ou de bonlicur , ctiic E N T nat'jrc fi variée dans fes opérations , qui leur au- roir offert dcs'coqu'Ucs formées par l'intuliufcef ti-jn. L'abandon de la vieille coquille dans nos infcclcs bivalves, &. la nailfancc d'une nouvelle , à luefure que l'habitant s'acctoît , mettent cette vérité hors de toute contellation. Le fait eft déinor.tté , non- feulement par les coquilles vuidcs de diflétente grandeur , que l'on rencontre dans les eaux , & qui ne font que de vraies dépouilles , mais encore par le rare avantage qu'a eu M. Muller , de voir un de ces animalcules fe dépouiller fous fes yeux de la membrane extérieure de la coquille , ainli que de celle de toutes les parties extérieures d» fon corps , & fe préfcntcr to'u renouvelé à fa vue. Les dipouillts de la coqui le & du corps de l'ha- bitant avoient la blancheut & la tran^atence du plus pur cryftal. Les articulations des antennes , des baibillons & des pattes , Icuis plus petits poils y étoient encore plus reconnoiliables que dansl'in- fcde même. Quelle eft la pctitelle de ces organes cachés dans des gaines ou des fourreaux , qui ne deviennent vifibles que grolfis plufieurs millions de fois , & combien en refte-t-il qui échappent au meilleur microfcope ! Dans l'eau la plus limpide que nous buvons , on peut appcrcevoir encore à l'a-il des dépouilles du corps de l'infeéle , attachées à la coquille , flotter comme un coton blanc très- fin. Cette adhéfion peut prouver que le corps de l'animalcule eft joint à fa coquille par quelque ligament , qui même pourroit bien retenir les battans attachés à leur charnière. Ainli la mue à laquelle les Entomoftracts font fournis , leur donne encore bien plus d'analogie avec les crufta- cés q.u'avec les teitacés. La connoilfance de nos aniinalculescntomofti.icés, quoique fi intéreiîante à tant d égards, devoir c're &a Clé beaucoup trop négligée. Sans alléguer la ftruclure de leurs corps, la diverfité de , leurs mcu- vcmens , leur éttange manière de s'accoupler , il fufflt d'obfcrvcr que nous les avalons dans noire boillon & dans notre nourriture , vivans ou morts, avec leurs oeufs, &: il ne feroit pas étonnant qu'en en découvre dans nos inteftins , ou dans ceux de nos beftiaux , & qu'on en falfe dériver nombre de maladies. Si c'eft un vrai fervice que M. Muller a rendu aux favans en fe livrant à l'étude de ces infcÛes avec toute l'attention dont il eft capable , S: en prélentant un ouvrage aulli rccommandable par la méthode qui y règne que par les détails, les dcfcriptions , les obfetvations &: les figures qu'il a fu y renfetmer , nous croyons auffi nous- mêrae rendre un vrai fervice au public en lui donnant un 1 ger précis de cet ouvrage, faufile faire connoître plus particulièrement dans les diffé- rcns articles des genres que nous devonscn extraire, & que nous plaçons d'après l'ordre alphabétique qui nous eft ptopie. M. Muller chetche d'abord à JHftilîer l'emploi S; la fignificatiou du mot Entomoftracé dont il scll E N T fervi pour d^rfigner les infectes qu'il doit fafre connoîcre. Les auteurs ont confondu des infedes aquatiques trcs-difléiens en genres 5c en efpèces , fotK le genre arbitraire & le nom fouvent impropre de Monocle; ils ont non-feulement compris Ibus ce nom des efpèces dont les propriétés ô: les attributs ne répondent pas au caradère établi du genre; mais ils ont même donné à ces efpèces des carac^ tères fpécifiques, que l'obfervation afligne comme génériques. Ainfi , dans Linné, le caradère géné- rique da Monocle eft d'avoir deux yeux & douic E N T 399 pattes, dontfixfont fourchues^ tandis que M. Geof- froy lui donne un feul œil & fix pattes. M. Muller ayant été dans le cas de découvrir un bien plus grand nombre de nos animalcules entomoiltacés , de les mieux obfervcr 6£ de les mieux connoître , les a divifés en deux familles & en onze genres. La diviilon des familles cft prife du nombre des yeux , celle des genres eft déterminée par la téte^ la lituation des yeux , le nombre des pattes. Voici cette divilion méthodique des Entomolfracés , fui- van: le tableau qu'en a donné M. Muller. 40 0 Su'ue de l'imroduBion à fhijlolre Naturelle des Infectes. TABLEAU DE LA DIVISION DES E N T O MO ST R AC É S. Première Familie. MONOCLES. * Univalves Amymone : quatre pattes. Nauplius : fix pattes. * * Bivalves. CvPRrs : quatre pattes. CvTHERE : huit pattes. Daphnie : de huit à douze pattes. *** Cruftacés. # Cyclope ; huit pattes ; deux antennes. PoLYPHEME : huit pattes; point d'antennes. Sec ONDE Famille. BINOCLES, * Univalves. Arguie : yeux (îtués inférieuremenr. Caligus: yeux fitués marginalement. LiMULus : yeux fitucs fupérieurement, * Bivalves. Lyncée : yeux fitués latéralement. E N T E N T "401 Nous allons maintenant faire connoître ces divers genres , avec tous les caradères qui leur l'ont pro- pres, & quelques obfcrvations générales que nous piùfcrons de même dans 1 ouvrage de M, MuUer. 1. Nauplius. Deux antennes. Six pattes. Un feul œil. Tefl: univalve. ■ Le Naiiplius & l'Amymone , l'un fc l'a-utre uni- valves , font très-rapprocliés par la ftrueturc du cotps , leur port & leur manière de vivre j mais ils diff Lcnt trop ellcntiellement par le nombre des pattes , pour ne pas les ranger dans deux genres. Ces Monocles font des plus petits, & l'œil nu ne peut les appercevoir que difficilement ; ils échap- pent même (^ns celle au microfcope , parla promp- titude de leurs mouvcmens. Les deux efpèces de Nauplius décrites ont chacune l'œil comme un très-petit point noir , placé au milieu des antennes, le corps couvert d'un trft ou membrane tranfpa- rente, & tous les organes néceflaires au foutien de leur vie. Baker -feulement avoit vu &c figuré la féconde efpece. Ces infcétes vivent dans les eaux pures. 2. A M V M O N £. Deux antennes. Quatie pattes. Un feul œil. Teft univalve. Quelques cfj èccs d'Amoymnes font fi petites qu'm ne peut les appercev mi a I œil nu \ ^lar.'.iiLm être le partage du monde v:lîble au monde mvllible; les autres efpcces doivcuL être réputées former le'; limites des Entomoftracci , car on ne les didingue à lavuelinipleque par leurs mv.'uvement' Quelques auteurs ont décrit & fi;j;uré la première cfpcce , les autres cinq fuivantcs étoient entièrement inconnues, Touies quittent Idirs dépouilles pour fe revêtir dune nouvelle enveloppe. Elles conicrvont long-tems kur vie dans l'eau iiiême corrompue. 3- Deux antennes capillaires. Quarte pattes. Miji. Nu:, du Infcila. Tom. VI. Un fe'il oeil. Tcte cachée. Teft bivalve. Ce genre paroît être aux confins des coquilles bivalves .- on prendroit d'abord la Cypris , pour un habitant étranger des tel^s vuides de quelques jeunes coquilles , & pour un autre Bcrnard-J'her- mite ; mais en y regardant de plus piès on s'apperçoic qu'elle eft véritablement l'hôte indigène de ces coquilles fingulières ; que ce n'eft point un ver , mais un véritable infede d'autant plus extraordi- naire qu'il n'a que quatre pattes. Sur onze cl'pèccs de Cypris , il n'y en avoit que trois ou quatre de connues. Ces infcdes nagent avec beaucoup de célérité , par le moyen des antenies , qu'ils éten- dent & rapprochent : on ne les voit pas fortir hors de l'eau. Ils avancent auffi & peuvent parcou- lir de petits cfpaces par le moyen des pattes Dans le repos les antennes Se les pattes font cachées dans les valves du teft , Se on ne voit jamais le teft rais à fec s'ouvrir. Le corps , foit dans le repos (bit dans le mouvem.ent , eft toujours renfermé & caché dans le teft. Les pattes connivent comme dans les QuaJtupèdes ; les antérieures font recour- bées , les poftéricures courbées , & placées vers la poitrine ou au milieu du corps : les antérieures acif- fent comme des antennulcs , en palpant Si. portant à la bouche. L'œil eft placé fur le dos du corps , dans l'angle qui forme an;éiieurement la jointure ou la charnière des petites valves. On apperçoit aulH fur le même dos deux ovaires en ligne longitu- dinale. 4. C Y T H E a E. Deux antennes poileufes. Huit pattes. Un feul œil. Tète cachée. Teft bivalve. Les deux genres de Cypris & de Cythere ont beau- coup de rapports , & on fcroit tenté de les con- fondre , fi le nombre des pattes & d'autres dif-férences qu'une obfeivation fuivie doit préfenter , ne for- çoicnt bientôt de les féparcr. On apperçoit diffici- lement l'animalcule à l'œii nu. Les antennes de la Cythere , plus courtes quec^esde la Cypris , font fimpîes, munies feulement d'une petite foie ou poil roide , à la bafe des articles. L'œil , fembl.a)le à un point noir, obfcur dans quelques efpèces, eft placé a l'angle antérieur des valves. Les pattes , c^ue rinfeile montre rarement to.ites en mèoi^ Eee 40SÎ E N T tems , font inégales & au nombre âc huit : les antérieures font courbées & diftances des autres ; les intermédiaires font recourbées , plus courtes , & armées d'un ongle long , elles paroilîcnt tenir lieu de queue qui manque : toutes n'ont ni foies ni poils propres à la nage ; dans quelques elpèces feulement , les articles font munis d'une épine laté- rale. M. Muller en décrit cinq efpèces , dont aucune n'éroit connue. Elles paroiffent C-s plaire dans les Fucus ^ les Conferves , fie autres plantes marines. Elles avancent avec promptitude , lorf- qu'elles pourfuivent leur proie. On ne les voit pas nager. Âuifitôt qu'on les touche ou qu'on les retire de l'eau , elles cachent leurs pattes Si leurs antennes. V. L Y N C É E. Deux ou quatre antennes capillaires. Huit fattesj ou davantage. Deux yeux. Tête apparente. Tell bivalve. Ce genre compofé de neuf efpèces , dont aucun naturalifte n'avoit fait mention , a reçu le nom de Lyncée , à caufe des deux points ocellaires qui font à n'en point douter , les organes de la vue. Il pavoît être , par rapport au teit _. l'intermédiaire entre les genres Cypris & Daphnie. Le teft dans la Cyptis elt (i fcmblable a une coquille , qu'il doit en impofer aux plus experts de l'art ; dans le Lyncée il fe termine fuf étieurement en rollre Se dans la Daphme il fe prolonge en tête : de là , la têce du Lyncée eft en forme de roike. Les anten- nes , au nombre de quatie dans le plus grand nom- bre des efpèces , font lituécs contre l'ordinaire , fous la tête , & d.ms l'angle qui fe trouve entre le roihe & le corps ; elles fervent à la nage , comme dans la plupart des Entomoftracés. Les pattes lont capillaires fii décroiflent de grandeur depuis la poi- trine ; il eft impolTible d'en bien dilHnguer le nombre & la ligure. Elles ne fe meuvent pai toutes cnfem- ble ; mais le mouvement commence par la paire la plus glande ou la plus piès de la poitrine & fe pour- luit de-la jufqu'a la dcri.iere 8c plus petite avec une merveiUeufe célériié. La m,inière de s'accoupler eft inconnue. Les œufs dans les grandes efpèces, font petits Se en g and nombre ; dans les petites efpèces, ils font plus grands & en plus petit nombre Dans la plii. rr' ils font placés furie dos , ccmme ceux de la C; p i- & de la Dafhnie , julqu'a ce qu'ils foient parvenus à leur maturité ; mais dans une efpèce , ils font adhérens à la queue , comme des grappes de raifin , & la nature parole avoir voulu faire du Lyncée , le palfage des Entoraofttacés ou infeiScs tcftacés aux crult'acés. E NT VI. Daphnie. Deux antejines rameufes. De huit à douze pactes. Un feu! œil. Tète apparente. Teft bivalve. De toute la famille des Entomoflracés qni répan« dent (ur les eaux des folles la couleur rouge qui leur eft propre , une feule efpèce étoit connue', & k nom de Puce arborefcente qu'on lui avoir donné , ainfi que le même attribut , étoient communs à tout un genre. Toutes les fois que l'eau étoit colorée, de rouge , on imputoit ce'te couleur à cette feule efpèce , quoique bien d'autre,-, efpèces S; de genre différent , jouilî-nt de la mè.ne faculté. Sous le nom fpécifit]ue d'arborefcent , les Entomologillcs avoient aulfi confondu phdicurs efpèces dilFirenrcs qui n'avoient des rapports entr'eiles q',;e par leurs antennes rameufes. M. Muller a compofé un genre diftindi & lui a donné le nom de Daphnie , à caufe des antennes qui repréfentent les raracaux d'ûa arbre. Ce genre renferme neuf efpèces , dont trois font nouvelles -Si doivent pour ainli dire leur exif- tence à celui qui a lu les découvrir. La Daphnie nage & exécute fou mouvement de progrertion par le moyen des antennes. Ce n'eft pas que les patces lui foient d'aucun ufage : l'infeéle s'en fert allez continuellement pour repoufier l'eau & avec elle tout ce qui eft introduit entre les valvules du teft; il tient en même tems fa queue courbée , pour pro- curer une illuc aux animalcules , aux petites graines ou femence végétales qui poiirroient fejotirner entre les valvules û le gêner. On peut voir l'inteftin rcèlum defcendre de la bouche entre les antennes, parcourir tout le corps en faifant quelques d. tours , le courber vers la queue , Si. fe terminer en anus à fon extrémité , d'oii l'on peut encore voir fortir des excrémens roullâtres , prefque jaun.âtres , ou verd.î- tres. Près de l'mteftin , au dellus des ovaires , s'ap- perçoit un mufcle tranfparent , que fcs mouvemens alternatifs de dilatation Se de conttaftion font bien- tôt reconnoître pour le cœur. Le nombre des pattes eft très-difficile à diftiuguer à caufe de la célérité de leurs mouvemens , Si. des poils qui les couvrent. Le mouvcmcnc (c fait ou en ligne perpendiculaire ou en lignes obliques interrompues. La plupart des efpèces habitent le milieu de l'eau , elles gagnent quelquefois la (urface , mais rarement le fond. Les Daphnies font ovipates & vivipares. M. Muller après avoir trouvé dans l'efpace qui eft entre le dos Se l'inteltin , des œufs leplus fouvent verts, aa nombre de lix dans quelques elpèccs , de douze , de vingt Se un dans d'autres , apperi^ut enluirc , plus d'un mois après , les petits vivans qui bril- E N T leient fur Pinreftin noir. Ils paroiflbient tî'abord en repos , mais ils clierchoient à s'éciiapper , en mani- fcfhnt des ficrnes di toutes les fois mère en allongeant la queue, leur laillbit le palT'age hbie. 7. L. Y C L O F r. Deuv ou quatre aiuemies (Impies. Six _, huit ou dix pattes. Un feul œil. Les intifles compris fous le nom 'de Cyclopc Si ai Polyphenie , pourroient éiic placés dans le gcnic de? EtieviiTcs. La luudure de leur corps , de'ieurs pattes , de leurs antennes ^ 6cc. les rapproche fingu- hèremcnt de ces derniers infeilcs ; mais le ieul cril donc ils font pourvus doit alTlgner leur place parmi les Entomoftraccs. Les (,'yclopes font vérita- blement cruUacês , amoins qu'on ne veuille les appeler mulcivalves; une feule cfpcce eft univalvc. i)ur treize efpèces qui compofcnt ce genre , il n'y en avoir que deux ou trois de connues. Il n'eft point d'eau qui ne contienne des Cyclopes , & toutes les fois que nous buvons , nous lomnies expofés à en avaler Si la connoillance de ces infedes fcmble iiuérciîer notre (anté , leur manière lîngulicre de s'accoupler , dos: intérel'.er de même notre cuiio- fné. Le mâle a les parties de la génération cachées tantôt au milieu de l'une &. de l'autre antennes , tantôt dans la droite feulement. La femelle porte ies œufs mûrs hors du corps , pendus en deux petits pelotons ou en un fe 'l. 8. POLYTHEME. Huit pattes. Du feiil œil. Deux rames. Ce nouveau genre n'a qu'une feule efpèce à pré- fenter. Le défaut d'antennes , la tête entière comprile dans le fcul ail lont des caraélères bien propres- a dilhngiicr cette c(pècc,& à lui aflîgner un gci.re particulier. Ainfi tous nos fyftêmcs font espolés à des exceptions , à des fingularités , qui Jcs dérangent , qui femblent nous forcer à ne prcf- crue ni rè^le ni mefure aux choies crééss. Le Poly- phenie & les Hydrachnes n'ont point d'antennes : fclon le fyfi.ême , il ne faudroit pas les rarjger parmi les ml'.Cles , & félon la nature , nous ne pouvons faire autrement. Au lieu de la tête , le Polypheme prcfcnre une fphere roire, brillante, qui elt l'œil , conHiuu de manière à recevoir de toutes parts l'im- priûiori des objets. 40^ E N T 9. A K G U L u s. Deux antennes. Quatre j fix , eu huit pattes. Diux yeux placés infcrieurement. Tell univalve. La nature qui ne va poiat par bonds & par fauts, fe p.'ait à confondre ton, ours nos claffes & nos divi- liors pour lier tous ks ordres des êtres. Ce genre .oinj-'ofé de deux efpèces , dont une nouvelle , peut Ijftifier cette obfervation. Les qratre organes capil- laires , que nous avons ptis avec raifon pour des antennes , dans la Cypns &. le Lyncée , fe trouvent aulii dans une efpèce d'Argulus , avec à peu-près la même figure, la même grandeur , la même infertion & les mêmes ufagcs, cependant deux autres orgar.cs fe préfentent fur le front , qui ont encore plus de dtoit à être regardés comme des antennes ; eti effet l'animalcule les tient toujours eu vibration , 8c dans les niouvemens qui font propres aux véritables antennes des autres infedes. L'Argulus doit au con- traire marcher entre les Monocles univalves & les cruftacés, con.me ces dernieis, il a la queue imbri- quée d'écailies , & il eft a l'inftar des premiers j'ar les rames capillaires & par le telt univalve , d'où il s'en- luit qu'il doit former un genre moyen. 10. L I M U L U £♦ Deux ou antennes. Pattes dont le nombre varie. Deux yeux fitués fur k dos. Teft univalvew Ce genre comprend trois efpèces déjà connues , & dont M. Muller n'en a pu trouver aucune de 'vivante, malgré toutes les recherches. La première efpèce paroïc être une affinité entre les Crabes Éc les Caligus ; les autres fc rapprochent des Coléop- lèrespatleteft, fur-tout des Blattes & des Coccinel- les , mais par le cotps elles vont fc joindre aux Daphnies & aux Cyclopes. Dans le Limulus , con.me dans la Cypris , la Cythèie Se dîns pluiieurs poilFons malins , l'organe de la vue eft fitué fur le dos ou fur la nuque. 13. C A Deux antennes ("ctacées. Huit ou dix pattes. Deux yeux marginaux. G u s. 404 E P H Teft univalve. Ce genre ne renferme que deux efpèces déjà connues , qui fe rapjirochcnt des Lymulus par le tefl en forme de bouclier, & des Lerneas , efpèccs de Molufques , par les ovaires en forme de deux peti:s tuyaux ; on découvre difficilement dans les Caligus les yeux & les antennes , & les defcriptions qu'cii ont données les auteurs font très-inéxaftes , puifque la queue efl: fouvent prife pour la tête , qui n'cft point du tout apparente. On trouve ces animalcules entre les écailles des PoiiTons , & au moindre attouchement , ils changent de place & fe répandent fur la furface écailleufe avec beaucoup de vitefle. Tel efl: l'extrait rapide & très-précis de l'ouvrage de M. Muller fur les Entomoltracés. Nous ne pouvons que foUiciter ceux qui voudroient des détails plus étendus , de recourir à l'ouvrage même. Pour nous conformer aux idées généralement reçues , nous renvoyons à l'article Monocle, tous les dévelop- pement aulft intéreflans par leurs variétés que par leurs fingulavités , <]ue ce genre comporte & que les difFérens auteurs doivent nous fournir. ÉPHÉMÈRE , Eni^MrRA. Genre d'infcélcs de la troifième Sedion de l'Ordre des Névrop- tères. Les Ephémères ont deux antennes très-courtes; quatre ailes inégales, réticulées; le corps allongé, terminé par Jeux ou trois filets longs & fétacés, & cinq articles à tous les tarfes. Les antennes courtes , les ailes inférieures petites , Se l'abdomen terminé par plufieurs filets , empêchent de confondre ces infedles avec les Friganes , dont les antennes font longues, les ailes inférieures de la longueur des fupérieures , & l'abdomeu eft fimple. Les antennes des Ephéuières font fétacées , plus courtes que la tè'x , Si compofées de plufieurs articles , dont le premier efl gros & aflcz court ; le fécond efl: plus mince , plus long & cylindrique , les autres font à peine dift:infts. Elles font inférées au devant de la tête , un peu au dellous des yeux. La bouche efl compofée d'une lèvre fupérieure, de deux m.khoircs , d'une lèvre inférieure Se de quatre antennulcs. E P H die. La lèvre fupérieure eft petite, avancée ^ arron- E,es mandibules manquent entièrement. Les mâchoires font très-petites , courtes , ob- eafes , entières , à peine diftindes. J.a lèvre inférieure eft petite , courte, mem- arrondie peme dif- brancufe tinûc. Les antennuks font très- courtes , prefque égales , filiformes. Les antérieures font compofées de quatre articles , dont le premier eft coure , le fécond un peu plus long , les autres font égaux entr eux ; elles font inférées au dos des mâchoires. Les poft;éricuies font compoféics de trois articles prefque égaux cutr'eux, La tête efl: un peu plus étroite que le corceict. Les yeux à réfeau font arrondis & laillans. Les yeux lilfes font au nombre de trois ; ils foni placés au devant de la tête , Se ik varient beaucoup pour leur gianJeur : ils font quelquefois plus grands que les yeux à réfeau , S: occupent toute la partie anté- rieure de la tête. I , corcelet eft convexe^ aiïcz grand. L'abdomen efl: ordinairement cylindrique & terminé par deux ou trois filets minces , fétacés , plus longs que le corps. Les pattes font allez longues. Les antérieures font beaucoup plus longues que les autres , Se portées en avant : on les prendroit au premier coup d œil , pour les antennes , celles-ci ne paroidcnc prefque pas. Les Tarfes font filiformes , & compolés de cinq articles prelque égaux. Les ailes font au nombre de quatre. Les fupé- rieures font grandes , réticulées ; les inférieures font petites : dans quelques efpèces , elles font û. petites qu'elles ne patoiflent prefque pas. Les Ephémères ont dû leur nom à la courte durée de leur vie , lorfqu'ellcb font parvenues a leur der- nier état. Il y en a qui meurent le jour mcme oii elles font nées ; il y en a qui ne voient jamais le foleil , elles viennent pour ainfi dire au jour , après qu'il eft couché , li meurent avant l'aurore ; enfin la vie de quelques-unes n cil que d'une ou deux ou trois heures. Il y a cependant d'autres efpèces d'Ephémères , qui vivent l'efpacc de trois ou quatre jours. Ainfi ce nom ne pourroi: appartenir ftric- tement qu'à peu d'efpèces. Il défigne un cfpace de tems trop long pour quelques-unes & trop coure pour quelques autres. Plufieurs naturaliftcs moder- nes ont fait des obfervations fur les Ephémères , cntr'autres Swammerdam, Blanckaert , & fut-tout Reauraur. Les deux premiers parlent de celles de la plus grande efpece , qui fortcnt des rivières de la Hollande en été , pendant trois ou quatre jours , dans une abondance furprcnaute ; elles ne vivent que quelques heures. Reaumur a donné l'hiftoire. d'Ephémères plus petites , qui vivent dans les rivières de la Seine & de la Marne , Se qui pendant quelques jours d'été , s'élèvent en l'air par mil- liards , vers le coucher du foleil , pour mourir dans deux ou trois heures. De Geer a 4uUi fai^ E P H connoîtie avec tome l'cxaifbitude qui lui efl: propre , les elpèces d'Eph 'mères de la Suéde , qui vivent plus long-tems, & qui, quoique afl'ez nombrcufes, Bc paroiiicnt jauiais à la fois en auflî grande quantité que les faraudes erpèccs de la Hollande &c de la France. Ces inledes connus depuis des tems très- reculés , on: fourni des fairs trop intéieflans pour ne pas chercher aies faire connoître ; &Jesfouices que nous venons de déligner , font trop refpec- tables , pour ne pas y puifer avec confiance la plù- f art des détails que nous allons rendre. Les Ephémères , avant d'être parvenues à l'état d'infedles ailés , ont vécu long-tems dans 1 eau , fous la foDite de larves & de nymphes. C'efl: fous ces deux formes qu'elles doivent prendre tout leur accroillcmen: , & la durée de cette première vie eft (îngulièrement étendue, relativement a labrieveté de la derniéie : les ur.es doivent y vivre une année entière , les autres deux , & d'autres trois ^ fcion les obfcrvations de Sv/ammerdam Mais à peine la plfipart de ces efpèces font-elles parvenues à habiter les airs , qu'elles périlTent fur le champ ; c cft pour en difparoîtrc fi rapidement , qu elles fe font nour- ries & ont crîi dans l'eau par des progrès fi lents. L'infcde aquati.jue n'a pu être conduit à fa méta- niorphofe , qu'au moyen d'un prodigieux nombre de parties admirables par elles-mêmes , &: plus admirables encore par leur arrangement. Combien a- t-il à perdre de ce-; parties pour parvenir à être ailé, & combien en a-t-il qui lui étoient d'abord inutiles (ous l'eau , qui fc dé'.eloppent & lui font elTentii;lIes quand il dnit parcourir les airs ! Alors il paroit à nos yens fous une forme très- différente des premières , beaucoup plus agréable , & fous la- quelle il a réellement acquis Ion dernier degré de pcrteclion : ce dernier état cft cependant pour lui le terme fatal ; malgré le grand appareil qui a été e:r.- pioyé pour l'y amener , il doit périr prefque dans l'inllant oiiil y arrive. Si , dit Reaumur , i'hifloire des Ephémères eiit été mieux connue de ceux qui nous doivent des leçons de morale , ils n'euO'ent pas manqué de propofer 1^ vie de ces mfefle comme Une image de celle des homme''. Les larves des Ephémères , en forme de vers hexapodes ou à (ix pattes , doivent prendre tous leur accroilfement dans l'eau. Se y reftent conftam- Jiient. Avant de quitter l'eau pour s'envoler , elles doivent fc changer premièrement en nymphes ; mais elics paroillent toujours (ous une même forme" à qui ne les confidère pas attentivement : on leur découvre feulement dans ce fécond état , aux deux côtés de la poitrine , les étuis qui renferment les ailes. Ces nymphes font de la clalfe de celles qui marchent , mangent & agilfent comme dans l'état de larve , & font placées dans la féconde clalfe des méthamotphofes , lelon le fyftême de Swammerdam. Les Ephémères préfentent une nouvelle fingularité Lien remarquable ; après leur métamorphofe , étant fous leur dernière forme , 6c ayant déjà fait ufage de E P H 4.0; leurs ailes , elles ont encore à fe défaire d'une dépouille coinplette, qu'elles Uilient cramponnée con- tre les arbres Se contre les murailles : cen'eit qu'après cette dernière mue qu'elles lont dans leur état de peifeûion. On n'obferve cela dans aucun autre infecte. Comme les Ephémères font parfaiteiiaeat femblables dans leuis deux premiers états , à l'excep- tion des fourreaux des ailes ii de la grandeur du corps , la defcripticn que nous ferons de la larve conviendra de même a la nymphe , & nous décri- rons celle-ci , fous le nom même de la première. Dans l'état de nymphe comme dans celui de larve, l'infeCle deftiné a être Ephéinèrea le corps de figure oblt .ngue £c fix pattes écailleufcs attachées au corc eler. Celui-ci eft double dans la plupart des efpèces , ou comme divifé en deux parties. S: dans d'autres efpèces il feir.ble l'être en trois ; mais la partie du milieu elt étoite en comparaifon des deux autre":. La tête efl a'IezgrofTe, triangulaire, un peu applatie dedclli;sen dei'ous , & couverte fupérieureiiient d'ime pla',uc écaïUeuie , qui s'avance entre les antennes & qui y forme deux pointes coniques femblables a de petites cornes. Les deux yeux a réleau , placés proche de la bafe de cette plaque , fc font allez diftinguer par leur grolfeur & leur couleur , ils font bruns dans la pliipart des efpèces. Affez près de la bafe des yeux & du côté antérieur , partent deux jntennes qui égale- ment lurpallent la moitié de la longueur du corps; elles font ordinairement a filets coniques & grenus , & finillent en pointe très-déliée ; elles font divifées en un très-grand nombre d'articles^^ garnis plus ou moins de poils. Au délions de la tête , on voit deux parties écailleulcs , longues & pointues , un peu courbées en dehors , qui de leur bafe augmen- tent peu-à-peu en volume , pour fe terminer en pointe fine ; elles partent des deux côtés de la bouche , à laquelle elles femblent être articulées , Se elles s'avancent comme deux cornes au-devant de la tête , plus loin que les deux pointes de la plaque écailleufe ; elles font faites chacune d'une feule pièce , mais la larve peut les élo'gner & les rappro- cher l'une de l'autre , parce qu'elles font articulées & mobiles à leur baie. La bouche eft placée au. delTousde !a tête ; elle a une lèvre fupérieure & uuc lèvreinférieure, entre lefqu'elles font placées deux dents écailleufesSc à dentelures ; à la lèvre inférieure on voit quatre barbillons allez longs. Le ventre efl compofé de neuf ou dix anneaux , dont le premier, celui qui tient au corcelet , a plus de diamètre que les fuivans , qui les ont de moins en moins ; ainfi le dernier eft le plus menu & en même tems leplus court. De ce dernier anneau partent trois filets prefque aulll longs que le corps dans plufieurs efpèces de ces infcdes :'iis forment au petit animal qui les lient écartes les uns des autres , une queue remar- quable. Ils font en filets coniques, ils diminuent peu-à-peu en grolfcur & fe terminent en pointe trè'-.- fine ; ils font divifii en une infinité d'articulations annulaires. Ceux de quelques efpèces font depuis leur origine jufqu'a leur extrémité , bordés des 40(? E P H tOU! ment deuxcôc^Sj aune frange de poils difpoft's fomme les barbes d'une piiimc , & aulîî proLiies les unes des autres cjr.c le font ces baibes. D'autres n'ont d'e ces poils cjue dans environ les deux tiers de leur longueur. D'antres qui ont le filet du milien barbu dans toute fa longueur , & des deux côtés , n'ont de barbe à chacun des autres filets , que du côté intérieur. Ces petites varictés, à peine remarquables, peuvent aider a faire diftinguer lescfpèces entr'elles. les pattes font longues & adez groUes à propor- lion du volume du corps. Il y a un peu de difté- rcuce entr'elles; voici ce qu'elles ont de commun. JLa hanche cft courte S: grollc ; la féconde paitie la cuiiîc, la plusjgrôifc & la plus longue de tes, clt renflée au milieu; la jambe piopre- _ ;fl: déliée & àpeu-prcs par-tout de grollcur égale , ce n'cft que vers l'eitrémité qu'elle efi: plus groJle ; enfin la quatrième paftie, oii le tarfe , ell moins longue & plus déliée que les autres ; ce tarfe cft terminé par un graiîd crochet en forme d'ongle d'oifeau. Toutes ces pattes font farnies ordinairement de poils plus ou moins nom- reux , iorgs & fins ,- on leur voit auIlî à l'aide d un microfcopc , despiquans ou des épines courtes, difiérentes des poils. On peut remarquer que les cuiiUs & les jambes font tranfparentes vers leurs bords , c'efl conunc fi la véritable p itce étoit enfermée dans un efpèce de fourreau tranfparent ; c'eft ce qui ell en cftet, par rapport aux pattes de l'Ephénièrc contenues dans celles de la nymphe. On peut encore obferver que la fituation natu- relle des deux pattes poftérieures , au corps de la larve , eft telle, que leur courbure ou inficsion eft dirigée en-avant ou du côté de la tête. Dans certaines cfpèces les picmièics pattes font difpo- fées comme celles des inffél:es qui ont à s'ouvrir un chemin dans la terre; elles font toujours diri- gées en-dcvanr , S: fe terminent l'une & l'autre par un folide crochet ; elles ne font gueres plus lon- gues , mais plus fortes que les fécondes, qui font aulli tournées en -devant; celles de la troifième paire font les plus longues de toutes , & diri- gées ordinairement vers Ja partie poflcrieurc. Ces larves en général n'ont rien de frapf*ant à offrir en fait de couleur ; elles font plus ou moins brunes , "plus ou moins jaunâtres , plus ou moins blanchâtres. Ce nui mérite d'être connu , c'eft que CCS infeftes différent par les inclinations que la nature leur a données , & qu'il leur elt elTen- ii:l de luivre. Les U'is palfent leur vie dans des ha- bitations fixes : chacun a la fienne , qui n'ell qu'un trou qu'il s'cfl: creufé au-delTous de la furfice de leaa , dans la terre qui forme le bafiln d'une li- vière ou d'une autre eau moins courante : rarement tjuictcnt-ils ce trou pour nager ; ce n'eft guère que dans les circonftances qui demandent qu'ils fe creufcnt un nouveau logement. Les autres font, peut ainfi dire, cirans; taniôc il leur plaît de «agcr , iic tantôt de maichei iur ks corps t^ui ie t: P H trouvent fous l'eau ; tantôt ils fe cachent fous des pierres ou fous des morceaux de bois ; tantôt ils fe tiennent tranquilles fur ces mêmes corps. Ceux qui ne changent point de place , & qui font a portée d'être vus , offrent d'abord à l'obfervateur un petit Ipeclacle qui ne fauroit manquer de fixer fes regards; il voit , avecla loupe, de chaque côté, Se dans la plus longue partie du corps, l'agitation vive dans laquelle font des efpèccs de houppes d'une grandeur fort fenfible , dont nous n'avons encore rien dit , & qu'il ell intérelfant de faire connoîrre : chacune paroît au premier coup d'ccil faiie de fiiets dé iés , & il y en a qui en font réel- lement compofées. On ne fauroit exprimer la vî- telTe avec laquelle chacune décrit en même -temps un arc d'une petite étendue , dans un fens , Se enfuice dans un fens contraire. On feroit afTez dif- pofé à prendre ces touffes pour des nageoires ; quelques auteurs , comme Clutius , les ont prifes pour telles , parce q^u'ils n'ont pas fait allez d'at- tention à leur ftrutture. Pour rejeter cette idée, il leur devoir cependant fuilire d'avoir rcmarquii que le temps ou l'infcAc refte fi.ïe dans te même lieu , eft celui où il les tient le plus en mouve- ment. Quand pour mieux connoîcre ces houppes, on a tecours a des loupes fortes , ou a des microf- copes , rui eft forcé de les admirer bien plus, & l'on devine bientôt l'ufage auquel elles font def- tinées , qu'elles font ks ouïes de cet infedc aquatique , & l'on ne fe trompe point. Enfin , fi l'on c'tudic la conformation qu'elles ont dans les diverfes efpècts , on leur en trouvera de diffé- rentes & dignes d'être connues; mais ce qui peut être remarqué fans le fecours des verres , & qui doit fervir a dillinguer ces infeiftes , c'eft que tous ne portent pas leurs ouics de la même manière. Les uns tieniient les leurs parallèles au plan fur lequel ils font pofés : elles font difpolees par rapport au corps du petit animal , comme les rames le font par rapport à celui d'une galère. D'autres de ces infcÛes tiennent leuts ouïes per- pendiculaires ou presque pert'endicula'res au plan de poluion^ où lis les tiennent droites & élevées au- dcdus de leurs dos. Les ouïes de quelques autres fuivent la courbure du corps , au - delîus duquel les bouts de celles d'un côcé viennent rencontrer les bouts de celles de l'autre côté; elles font cou- chées &L dirigées vers la queue. Le nombre de ces ouïes n'eft pas le même dans les différentes "^efpèces ; les unes en ont douze ou fix de chaque côré , d'autres en ont fept paires. La prernière paiie d'ouïes part du premier ou du fécond an- neau , & chacune des .-aities paires, d'un des an- neaux fuivans ; ks trois derniers en font toujouij dépouivus. Lorfqu'on vient à examiner la ftructure des ouïes qui Epparticnncnt aux larves ou aui nym- phes de difti. rentes elpèccs d Ephémères , on y u'uuve des T'iriécés plus confidérables c^u'ou ue le E P H feroit attendu de voir dans les parties dcflinées aux mêmes fondions , &: dans des parties d'ani- maux.illcz lemblablcs. Dès que le port des ouies n'eit pas le même , il clt pourtant naturel de juger qu'elles ne doivent pas être faites fur un inerae modèle. Il ne faut que le fecours d'une l'oite loupe, pour reconnoître que chacune des ouies difpofées comme les rames d'une galère, cil compotée de deux tiges à-peu-prcs (gaiement longues & grollés , qui partent d'un même tronc fort court , iic qui depuis leur origine jufqu'a leur extrémité , diminuent de grolleur & font à-pcu- près coniques : de deux côtés de chacune diamé- tralement oppofés, partent des filets eux-mêmes coniques, difpofés comme les barbes d'une plume, mais moins pielïés les uns contre les autres : comme ces efpèces de barbes font très-longues, celles qui partent du côté d'une tige qu'on peut appeler l'in- térieur , vont croifcr celles qui partent du côté iiîtéiieur de l'autre tige. Si on ne le contente pas de ce qu'une loupe ordinaire fait voir ; fi on met dans un microfcope à liqueur une portion d'une des t:ges dont nous venons de parler, avec quel- ques-unes de fes barbes, coupées allez près de l'endroit d'où ciks partent ; on voit que ces barbes font des hlcts applatis , de largeur à-pcu-près égale, & dont le bout clt ariondi ou émouffé ; que l'in- téti:ur delà tige cil occupé par deux vailleauï , donc la figure n'a nullement été dérangée par les fedions. On découvre deux vaiiicaux pareils, mais plus petits & dans les proportions que prelcrivent les bàibes ou filets ou lis font logés. En exami- nant enfuiie l'intérieur de rinCc(?e, à l'origine de chaque ouïe ou trouve deux vailTcaux qui abou- nllent au tronc , qui fe divifent , fe répandent dans les tiges , H. fe fubdivifent pour parcourir 1 intérieur des filets. On ne peut (e lailer de re- garder ces ouïes au microlcope , & d'en admirer la ftrudure étonnante & régulière. Il n'eft pas difficile de juger que les vailleauï cylindriques qui parcourent l'intérieur de toutes ces parties , font véritablement des trachées ou des vailie,iux à air.- car ils font cirtilagineux , & ils ont la ftruéture iîngulière &: propre a ces forces de vaifleaux dans lesinfeétes, c'eit-a-due, qu'ils font compofcs d'une infinité de tours d'un fil prod;gieufementfii! & cartila gincux,voulé enfpiralc au tour d'un cylindre ou d un cône, & appliqués les uns contreles autres. L'agitation vive Se continuelle dans laquelle l'infede tient cha- cune de les ouïes , ne femble tendre qu'à y faire circuler l'air plus promptement. Avec quelque attention qu'on obferve à la loupe les ouïes qui s'élèvent en ligne droite au-dellus du corps de plulieurs efpèces de larves ou nymphes d'Ephémères , il elt bien dùBcile de prendre une idée exaéle de leur compofition. Lorf-jU'on les voit le mieux pendant quelles font en place, elles paroiilcnt faites de deux efpèces de lames , ou de deux feuilles appliquées l'une conti^ l'autre, & E PH 407 outre cela de pluficurs filets d'une grofleur fcnlïblc; mais quand on a détaché une oiiie du corps de l'infedc , en la coupant avec des cifeaux , près de. fon origine, en l'examinant avec la même loupe ou avec une plus force , on reconnoît que ce qu'on prenoit pour deux lames , en eft une feule pliéc en deux, & que les filets qu'on croyoit Jécachés, parce qu'ils font un peu plus bruns que leieftc» font des vailTeaux logés dans l'intciieur de U lame. Tous ces vailFeaux tirent leur origine d'une tige creufe S: cartilagineufe. La lame ell elle-même caïtilagineufe ; fon'contour approche de celui d'un demi-cercle , mais qui a une échancrnre : c'eft dans la partie échancice que la lame ell pliéc en deux parties inégales. Lorfqu'elle ell dans fa place Se dans Ca polîrion naturelle, le plan de la feuile ne piéfente prefqae que fa tranche à celui qui regarde l'infecte par le côté : le pli efl: vers le dos ; la plus large partie de la lame eft la plus proche Je la queue , Se la plus petite ell: la plus proche de la rére. Le mouvcmenr que l'inlecle fait faire a chaque ouïe ou Lime, eft de devant en arrière, 3c réciproquement ; il agite fouvent toutes fes ouïes a la fois ; mais toujours agite-t-il à la fois les douze premières; car en certain temps, il lailfc les deux dernières tranquilles, pendant qu'il tient: toutes les autres en mouvement. Quand on examine la ftruélure des ouïes de la larve ou nymphe Ephémère qui les tient couchées fur le dedus de fon corps , on la trouve encore diftérente delà ftrudure de celles que nous venons de décrire. Ces ouïes font réellement compofées de deux feuilles pofées parallèlement l'une a l'autre . Se fouvent appliquées l'une contre l'autre , mais de geandeur inégaie : la plus petite a en tout feas environ un quart de dimention de moins que la plus grande. L'une & l'autre font b'en ^dus Icngues que larges , ôc c'eft allez près de leur origne qu'elles ont le plus de largeur : un de leurs côtés eft conca- ve , c'eft celui qui s'applique fur le corps oblique- ment en fe dirigeant vers la queue : Tau -te , le fupé- rieur , eft convexe : ce dernier eft bordé par une frange de petits corps oblongs Se d'un diamètre à peu-prés égal dans toute leur longueur. Des ccr^s plus gros &: plus pointus partent de diilance en dif- tance ^ de la furface concave ; ip.ais ils ne font pas alfez proches les uns des autres pour former nne frange. Enfin cliapue feuille des ouïes , comme celle" des plantes , efl partagée en deux parties a peu-prés égales , par une elpèce de grolle nervure qui va de "ion origine a fon extrémité. Cette ner-- vure eft creufe & probablement le vailléau deftmé à recevoir l'air & a le diftribuer jufqu'aux franges, jufqu'aux bords du côté convexe & du côté concave : de ce principal vaiffeau partent des vaiiîeaux plus petits qui prennent leur route vers le bord , U qui en s'approchaut fe ramifient. La plupart de ces larves Ephémères ae nagent 4o8 EP H que nès-rarément , & ce n'eft pas dans l'eau même qu'il fauc les chercher ; elles ont des habitations dans lefqu'ellcs elles font très bien cachées ; elles fc tiennent daus des trous percés dans les bancs d'une terre compare qui Icrvent à contenir la rivière. Pour l'ordniaire ces trous font dirigés hori- fontaleriTjnt :Va plupart de leurs ouvertures font un peu ovales : on en peut néanmoins obferver d'autres plus oblongucs. Quoique la dilhiburion des unes & des autres n'offre d'abord rien de fore régulier , quoiqu'on ne voie d'abord qu'un morceau ce terre compade prefqu'autant criblé qu'il a pu l'être', on remarque pourtant ci. fuite que les ouvertures peu ovales font placées deux à deux , fur une même ligne honfoncale , qu'il y en a toujours deux très- proches l'une de l'autre ; après un léger examen on recennoit aulB que ce n'efl pas fans raifon que deux ouvertures prèfoue circulaires font I; proches l'une de l'autre , on rcconnoir qu'elles appartiennent a un feul & même logement, & que l'ouverture très-oblongue eft faite des deux autres circulaires cjui ont été réunies , parce que la cloilon qui les f^paroic a et: emportée : on ell bientôt enfin en état d'appren- dre que le logement de chacune de nos larves n'en cit pas un aulli (impie que le tiou cylindrique dans lequel fe tient un ver de terre. Il y a cependant d'autres efpèces de larves qui fe creufent des trous fîmples fie qui n'ont qu'une ouverture. Mais chaque trou de notre larve elt un tuyeau double , ou plus exaûemcnt , un tuyeau coudé : au fond du loge- ment il y a un efpace donc le diamètre eft à peu- près égal à celui de chaque branche. L''habiiation de notre laive eft donc comme compofée de deux pièces ; l'avantage qu'elle fe procure , elt manifel- te j elle peut y entrer par une porte Se en fortir par une autre, (ans être obligée d'aller à reculons , ciu de fe retourner bout par bout , comme le font en pareil cas beaucoup q autres infedes , qui ne pourroient y parvenir s''i!s n'avoicnt donné au trou dans lequel ils fe tiennent , plus de diamètre que leur corps n'en demande pour fe loger. C'eit toujours dans une terre compade , dans une terie donc la confiftance approche de celle de laglaife, dans de la vraie glailc , que les trous de nos larves font percés. On n'en trouve jamais dans des bancs de gravier ; mais on en rencontre daas des terres mé- diociement -ravelcafes. Les trous percés dans du "ravier ne -leroient pas des habitations foli- des , leurs voûtes auroient trop de difpodtion à s'ébou er ; d'ailleurs le corps tendre de l'infcde y pourroit être expofé a de trop rudes frotte mens. Les trous qui ne (ont pas percés dans une teire allez douce, ont cependant un enduit d'une terie beaucoup plus fire : fi cet enduit ne fe ttouvoit que l'ur la plus baffe partie du trou, ou qu'il y fut fculiblement plus épais qu'ailleurs, on pourrait croiie qu'il vient uni.^uemcnt de la terre que l'eau de la rivière a ilépofée ; mais comme cet enduit a autant d'épaUlcur a la partie la plus élevée da trou , qu'à la partie la plus balie , il E P H y a grande apparence que les manœuvres de l'irt- fede contribuent a l'étendre avec une forte d'éga- hté. Le logement eft toujours' proportionné à la grandeur de l'aniinal qui l'habite. Quand celui-ci elt jeune, & par coniequent petit, le trou où il fe tient a peu de diainettre ; mais il a pour le moins une longueur double de celle du corps de Irlarve. Tous les vides que l'infede laide dans le logement, ne manquent pas d'être remplis par l'eau. Les ou- vertures de l'un & de l'autre trou fe trouvent en dcifous de l'eau, car a mefurc que fa furfacc bailfe, l'inlede change de logement , & s'en crcufe un autre plus bas : la larve eft donc environnée d'eau de toutes parts, comme elle le feroit au milieu de la rivière , &c fans courir le rifi|ue d'êrre entraînée par la pente & le courant des eaux , ou d'être d vorée par les poilfons voraces. Outre que fou habitation (ert a ia mettre en fùrcté , elle met à fa portée les alimens don: elle fe nourrit. La tranlparence de fon corps permet de voir que fes in- teftins , qui (ont faits à-peu-prcs comme ceux des Chenilles , c'eft-à-dire qui vont picfque.ea ligne droite d'un bout du corps à .l'autre , après s'être renflés en certains endroits , font remplis de terre. Les cxcrémens qu'on lui peut voir i.ndre en certains temps, ne font que des grains d'une terre a qui a été enlevé ce qu'elle avoit de fuccu- lent : les murs même de fon habitation , leur en duic , ce que l'eau y dépofe , lui fournirent donc la nouriittire quilui convient. Qu'ils nous paroilTent cependant foibles , ces êtres donc les organes digef- tifs ont la ptuliance d'extraire de la terre des fucs alimentaires, & en qui les forces vitales aitimilent (es fucs à leur propte nature, fan-: qa'ils aient cir- culé dans les canaux des végétaux, fans qu'ils s'y foient brifés , atténués , changés , & rapprochés de l'animalifation.Nos larves a-ifll (ont bien con- formées comme elles avisent befom de lêtre , (oit pour fouiller & percer la teire , foit pour détacher celle dont elles doivent fe nourrir. D'autres larves ou nymphes des Ephémères prc- fcntent des difFàences nouvel'e; : elles font d'une grande vivacité lorfqu'elies nagent , ce qu'elles exécutent par le mouvement du ventre , en le ba liant & le haullant alteinativement & avec beaucoup de viteile. Les ou'ies l'o/it très-mobiles. La larve les agite & les fait jouer piefque contL- luiellenient dans l'eau ; mais des qu't.le paroît avoir peur de quelque choie , ce mouveuient ceffe , elle les tient alors en repos. Elles femblcnt aulfi l'aider à la nage , elle les agi-e alois eomme. des efpèces de ra.ïies. Ces laives niaiehent a(lez lentement fur le fonds de l'eau , Se fe tiennent fur les' plantes aquatiques, dont elles fe nouir;llciit. Parmi touresces dirterentcs larves, les unes ont besoin d'une eau cou- rante &;coniir.uel!çinentrenouvellèe: d'autres elpèces au contraire s'accommodent d'une eau donnante. Lorfqtie les l..r\es des E, h.nières ont acquis toute kui grandeur, les unes aptes un an, les E P H autr<5 après deux ou trois ans, elles deviennent nymphes , S: ne prélentent , comme nous avons dit , d'autrs changement que par les moignons «jui croillent fur le corcelet , &i qui font Ics'étuis on les ailes font renfeimées. Peu de temps api es , le :nor..Ciu de la véritable transformation cil arrivé. Les Ej'hcmèrcs qui doivent fe méiamorphofer , fe rendent fur des mottes de terre que l'eau ne cou^!e pas, 'ou à la fui face de l'eau même,& y quitttuc km peau de nymphe, avec L jle , eût toute la force qu'il a pour faire une opéra- tion aulfi pénible que déiuate : on a tâché d'en arrêter les [ rLi^rès, pour mieux voir comment cha- que partie etoit logée dans l'étui d'où elle étoit prête à fortir ; on a faili une Ephémère qui ne commcnçoit qu'à dégager fa tête ; on a prcii'é la tête dans l'inltant où elle vcnoit de fc montrer, en l'a même applatie & écrafée : la métaniorpholc que l'on vouloit fufpcndre , s'accomplilloit toujours. On a jeté dans de l'efprit-dc vin , des Eph- mères qui ne s'étoient tirées qu'en partie de leur fourreau , elles ont achevé de fe dépouiller dans cette liqueur (i redoutable , &.' elles ont péti fut le champ. Les ^eux ou trois filets qu'elles portent au derrière , fouvent plus longs que le corps, le corcelet 5c la tête, pris enfemble , font ce qu'il y a de plus difficile a dégager. Lorfque lEphcmêre veut les re- tirer trop brufqucment de leurs étuis , elles les cafle quelquefois ; plus fouvent , impatiente de faire ulage de fcs ailes , avant de s'être dtbarrafléc de fa dépouille, elle la iranfprrie avec elle dans ks airs : la dépouille ne tient qu'aux filets de la «[ueue , é^ l'Ephémère qui la traîne après elle , patoît alois deux fois plus grande qu'elle n'cft réellement 5 ï'.ais elle s'en défait bientôt en volant. Cette dé- pouille ne dtit pas être regardée comme un Ilin- ple vêtement , car on retrouve attachées !cs dents , les lèvres , les coriics propres à percer la terre , les ouies , Se enfin beaucoup de paitits admirable- ment orgauifées, qui étoicnt clIcnticUes a i'nlerte tant qu'il a été habitant de l'eau , & qui lui de- viennent inutiles lorf ;u':l ne doit vî^tc que dans l'air. Cette tiansformat;on le fait vers le mois de Bui ou de juin. Après avoir quitté la dépouille , fous Iaf|uellc elle ne pou\'Oit vivie que dans l'eau ; appuyée : d- ■bord fjr fes longs tilets , après avoir étendu , dé- ployi: fes ailes, & être devenue en état de parcoM- iir les ans , l'Ephémère doit offrir un nouveau Uijl. Nac. des In^eilei. Tom. yL EPH 409 phénomène qui n'appartienr qu'à elle feule. Parve- luis au même point , les autres niftéles n'ont plus de changement à éprouver. L'Ephémère en a cncoïc un à fubir, & n'clt jour Jnli dire , que dans rétat de^njmpi:t ailée. Elle doit cncoïc foutenir une opération cqii vaitnte à celle d'une mécamorphofci qui fcml-'c- même plus difficile. Nous ?vons vu d'a- bord des aijes tiès-molles , & par conféquent trcs- flcAioles , fortii des fourreaux dans lefquels elles ett-'.ent plillées ; mais ici ce font des ailes bien déve- loppées , bien étendues , qui fcniblenc avoir pris toute leur conllflance , & parconléquent être deve- nues callantcs. Ec comment ces ailes qui ont beau- coup d'ampleur , & font fi minces qu'on n'imagine pas qu'i.ilcs ioicnt renfermées dans une efpèce d'étui, pourront elles foi tir faines par le bout étroit de cet ctui i On a fouvent des occalîons de fe procurer le plailir de voir cette opération. Les Ephémères , après ';"'^ loftics de l'eau , s'élèvent fouvent fort haut en 1 air , elles y volent alfez long-tcms , ou au moins yonc-clles en volant affez loin du lieu de leur naif- laiice ; on en trouve à la campagne dans des bois éloignés de toute eau ; elles fe uadcnt aullî dans des maifons éloignées de la rivière : il c(l pourtant plus ordinaire d'en voir dans celles qui en font voi- lines. Les endroits où elles fe fixent le plus fouvent, les mettent très-à-por:ée d'être vues : leurs tarfes font armés de crochets fi fins , qu'ils trouvent fuffi- famment prife fur les carreaux de verre , pour s'y cramponner folidement. L'Ephémèie tient alors fes quatre ailes appliquées les unes contre ks autres , & perpendiculaires au plan du corps. On la trouve de même cramponnée connc des murs , contre des arbres , & fouvent dans la poiition verticale , a/ant la tête en hai c : cette pofuion ne lui eltpas II eilentielle qu'elle n en prenne d actrcs , & quel- quefois une horizontale , lorfque l'a-ppui fur lequel elle s'clt arrêtée , le demande. Sans changer de place, fans fe donner de mouvement fenlible , i'Ephémèrc attend le moment où elle pourra fe tirer d'un vêtement qui lui e.'t apparemment i.iconi- mode & dont il faut qu elle fe défafle , & quelque- fois elle l'attend pendant plus de vingt - quatre heures. Au rette l'opération pjî luL.uclie elle quitte fa dernieie dc^pouille , rcilembie dans l'eircnticl à toutes celles i. u un lalede fe defa t d'une enveloppe j la duiéc n'eu eU pas longue : dès que la peau s'efb fendue uu-dcfilis du corcelet , la feiue s'aggrandic de mou.ent en moment ; le corcclcr s'élève au-def^ fus , la tête fe dégage & fe perte en avant. Ce qu'on ert le plus curieux d'obfcrvcr alors , c'eft co, liment chaque aile cfi tirée hors de fon étui 3 oti l'en voit fonir plifll-e fuivant f.i longueur , réduite a la groficur Se a la figure d'un filet , dans la par- tie qui fort & dans celle qui s'elf encore peu éloj- gnée de l'ouverture qui lui a donné pallage : c'efè en avançant peu-a-pcu , ,en fe portant en devant; que l'intecle les dégage l'une & i'autie. Des qu'elles fontforties, elles ne font pas long-tems à s'éten- dre , à s'applanif , tous ks pKs s ctl.îcent vue. Ellsî i if 4^0 E P H ont pu fc plIlTei- fans fecaPcr, parce que chacune d'elles a ^té eonfcrVL'e liumidc & molle dans fou fourreau : les fourreaux feuls s'étoient dellecliés ^ & avoient feuls pris la conlîilaiice iiécefTaire pour battre l'air avec fuccès. Il arrive quelquefois que l'opération manque , quand les pattes fe détachent par accident , mais cela anive rarement. La dé- pouille que l'Ephémère quitte , rcfte attachée à l'endroit où elle fe trouvoit placée : elle cfl: cxtrê- ment mince , elle conferve cependant alfez bien la figure de l'infede , mais les fourreaux des ailes fe trouvent chifFonés & raccourcis. Dans le tems que les Ephémères fe dépouillent, on voit les murailles «les maifons qui fe trouvent firuée? auprès de l'eau , toutes couvertes de leurs peaux vuides ou de leurs dépouilles j qui y retient jufqii'à ce que le vent ou lapl'J^e les emportent. On ne peut afTurer fi toutes les cfpèccs d'Ephémères font fsumifes a. un nouveau dépoiullement : on l'a obfervé fur le plus grand nombre. Swammerdam prétend que dans l'cfjiL'ce fur laquelle il a donné des obfervations , le mîile y cfi: feul alTujetti. Les Ephémères ont les mêmes parties après comme avant cette dernière mue ^ il fe fait cependant quelques changements dans quelques- unes. Avant cette mue , la peau qui couvre le corps , les ailes & les pattes, cfl matte & tc:ne , & les taches qui doivent paroître , ne font encore que foibles &: à peine marquées. Mais après le dernier dépouille- ment , la peau de l'infeéte devient luifaure , les couleurs prennent du brillant , & les ailes font cnmnie vernillées: cependant celles de la fetr.clle font prefque les mêmes dans les deux états. Après le dépouillement , les ailes deviennent féches &: le vol eft bien plus léger. Dans le m.île les patres antérieures Se les filets de la queue font beaucoup plus courts avant la mue qu'elles le feront dans la fuite : on a obfervé que dans le premier état ces pattes ont des plis & des rides , qui doivent fe déployer après la mue. On ne voit rien de fembiable fur les patteS antérieures de la femc le , parce qu'elles confervent toujours la même longueur; les filets de la queue de la femelle font feulement plus courts & un peu plus gros avant la mue. Ce n'efl: qu'après avoir quitté cette der- nière dépouille , que nos Ephémères font propre- iTient dans leur état de perfeélion & capables de fe reproduire. Les mâles font en général plus petits , & ils ont le corps moins gros & plus effilé que les femelles. Outre ces différences, les yeux à refeau font plus petits dans la femelle (]ue ceux du m.île , & à ces yeux-nicme on peut rcconnoitre les deux fexes. Le col de la femelle , ou cette partie qui fc trouve entre la tête & le premier corcclet , eft plus court que dans le mâle. Les pattes antérieures font beaucoup Se prefque la moitié moins longues dans la première , mais un peu plus groffes , cependant elle les porte ordinairement étendues en avant , tout comme fait le mâle. Ces pattes dans celui-ci font fort longues & remarquables } elles font atta- E P H chées au premier corcclet , mais corrimc l'iofeéle les porte toujours étendues en avant , approchées l'une de l'autre & élevées en l'air , elles fcmblent au premier coup d'ail forcir de la tête , comme Ci elles étoient deux antennes. Que l'animal foit en repos , ou qu'il vole , ces deux pattes ont toujours la même attitude: elles {ont peu propics pour la marche , outre leur longueur excelhvc , elle, font peu flexibles & ont comme une efpèce de roideur ; cependant l'Ephémère ne lailfe pas de s'en fervir , mais elle marche mal Se comme en chancelant , tant parce que ces pattes antérieures font trop lon- gues , que parce que les quatre autres pattes fa- roi;Ient au-contraires trop courtes. C'eft au moyen des petits crochets dont les tarfes des pattes anté- rieures font garnis , que lEphémere les fixe aux objets qu'elle touche. Les filets de la queue font aulli plus courts dans la femelle. Ces filets dansles mâles font fur-tout très-mobiles &; très-flcxilles en tout fens ; ils tout en forme de crins ou de cheveux , qui ont le plus de diamètre à leur origine . & qui dimi- nuent peu à peu de grofleur , pour finir en pointe extrêmement fine. Ils font compoles d'un très grand nombre d articulations : dans l'état de repos , l'E- ph.'mère porte fes filets rapprochés enfcmble , mais dès qu'on la touche, elle les écarte, & c'elt en volant qu'elle les tient les plus écattés, de forte que fou- vent ils font alors un angle droit l'un avec l'autre. Ces filets ordinairement tiennent tort peu au corps , ils s'en détachent aifément & fouvent à un frotte- ment alTcz léger ; il n'efl pas rare de voir des Ephé- mères à trois filets , qui n'en ont que deux j ou un , qui même les ont perdus tous les trois : cette nm- ti'ation ne Iciircaufe pas la mort. Il eft des efpèces de petites Ephéme-res fi fu)cttes à perdre leur jolie queue, qu'on ne fauroit prefque y toucher qu'elle ne tombe. Enfiu le mâle a deux parties au bout du ventre , qni lui font propres , qu'on ne voit point à celui de la femelle , qui peuvent d'.rbord faire rcconnoitre le (exe , & dont il eft néceflaire de faire mention. Ce font deux crochets courbés en arc , attachés au-defTous du dernier anneau , &que l'on peut faire fortir en prellant un peu le bout de l'abdomen. Chaque crochet eft compofé de quatre pièces : la première qui tient au ventre , eft courte S: folide , elle eft comme la bafc du crochet, qui y eft attaché par une articulation ou jointute , pour favorifer les niouvemens nécefiaires j la féconde pièce eft longue & courbée en arc , elle a du côté concave une infinité de pointes en forme de dentelures ; la troifième pièce eft courte , & la quatrième, dont le bout eft arrondi , l'eft encore davantage, la feule in fpcélion de ces pièces, dans le mâle , doit annoncer fans doute qu'il s'en ferc pour accrocher le corps de la femelle , & que les Ephémères s'accouplent comme les autres infeûes. Au lieu de ces crochets , on trouve au-defious du ventre de la femelle , une ouverture , par laquelle elle doit pondre fes ccufs. Les Ephémères n'ont pas de bouche fenfibk , & on a lieu de croire qu'elle» E P H ne mandent pa<;. Dès que la plupart doivent mou- lir li VKC , il kur fcroit fort iiiiuiie d'avoir des inflriimtns propres à préparer ou raraailer les ali- meus. Si elles prennent de la nourriture , ce ne peut être (]ue la rofée cjui tombe fur l'herbe j ou le fuc qui fort des Kuilles des plantes. Peut- être qu'elles ont une petite ouverture cn-dc(lus de la tête , une perite bouche , par laquelle elles fuccnt une pareille humidité j mais on ne peut l'alliirer. L'on fait que ce fout en général des ani- maux tiès-foiblcs , & qu'on les bielle pat le plus léger attouchement ; ils font peu farouches & aifés à prendre avec la main , fur-tout pendant le jour , quand on les trouve en quantité fur les plantes; ils tâchent pourtant de fauver leur vie en s'envolant, quand on ne les approche pas allez doucement , mais ils ne volent pas loin en plein jour. Les femelles en général font bien moins vives que les miles; elles font comme lourdes , indolentes, & volent péfamment. Elles paroillent n'avoir autre chofe à faite dans leur vie que de pondre leurs œufs : elles font en état de s'en dJivrer prefque au même inllant qu'elles ont l'ufage de leurs ailes , & il icni- blc que c'ell le feul bcfoin qui les prelfe. C'elt à l'eau a laquelle la plupart ks confient, cependant elles lailTent également leurs œufs fur les cor^s ou il leur anive de fe pofer oti de tomber. Tout a été ménagé pour qu'un infeifte qui ali peu a vivre , put aulli finir fes différentes opérations en tiès-peu de temps. Il n'y a guère de femelles qui doivent nitttrc au jour un nombre d'œufs aulli grand , & l'Ephémère doit pondre tant d'oeufs dans le temps qui fufHroit à peine à une autre femelle pour en pondre un feul Ceitaines Ephémères ont a pondre fcpt ou h.it cents œufs , arrangés en deux longs paquets , en deux cl'pèces de grappes, dontchacunc eit compofée de grains qui te touchent ; & c'elf pour elle: une opération d'un moment , qn elles foi t aulli forcées de faire cti elles le trouvent. Non-leu- lement les œufs ont été difpofés en grappes, ce qui accélère la ponte ; mais pour la rendre encore une fois plus prompte , 1 Ephémère ks fait lortir toutes «leux en même temps : leur fortie n'eft pourtant pas fi prompte , qu'on ne puilTe avoir le loiiir de lobftiver, &; onlobferve avec plaifir. L'Ephémère pour fe difpofcr a pondre , relève le bout poUé- rieur de fon corps à qui elle fait faire un angle prefque droit avec le refte de la partie fupérieure ; c'cl^ alors qu'elle poulie en-dehors les deux grappes a la fois : deux ouvertures placées cn-dellous, vers rcxtrémité du fixième anneau . leur donnent un libre paiiage : les bouts de l'une & de l'autre commencent a fe montrer en même-temps : toutes deux avancent cnfuite également en deiiors. Quand elles Ivjnt forties plus d'à moitié , ou prefque en entier , elles fcmblent deux grolles cornes atta- chées au derrière de l infeéle , & qui devien- nent de plus en plus longues à chaque inftant : elles lent bientôt entièrement mifes hors du corps j E P H 4.r elles ne tiennent plus à rien & tombent à la fois. Si on faifit l'Ephémère entre fes doigts , on ne retarde en rien fa ponte , & on eft en état de remarquer, dès que les deux grappes font forties , les deux ouvertures par où elles ont paflé. Peu après oa voit paroître en-dehors de chacune de ces ouver- tures une vcffie blanche , qui femble pleine d'air , & qui elt peut-être la velîie pulmonaire. Si chacune de ces veflies n'eft pas le principal agent employé pour poullcr hors du corps chacune des grappes , au moins paroit-il qu'elle eft celui qui i'ert à la faire tomber , & lempêche de relier collée contre les bords du trou. L'air que l'Ephémère refpirc , peut beaucoup l'aider dans cette importante opé- tation ; celui dont elle remplit la partie antérieure de fon corps , peut , lorfqu'il eft comprimé , faire effort contre les grappes. Elle a fur le corcelec quatre fligniates, très- propres à donner entrée à l'air: les deux qui font placés à la pattie poftétieure , font les plus grands. On peut conlidérer avec plailir , vis-a-vis d'une lumière rapprochée , & au travers d'une loupe d'un court foyer , le corps d'une Ephé- mère qui a fa:t fes auls ; ks enveloppes ont un allez grand degré de tranfparcncc , audi permet- tent-eiks de voir ce qui fe paflé dans l'intérieur > & on y voit des chofes amufantes. Ce font des cfpèces de nuages difpofés par tranches minces , qui fc meuvent patallèlement les uns aux autres , de l'ori- gine du corps vers le derrière, Z< qui difparoillènt enfuite, mais qui font continuellement remplacés par de nouvelles couches nébuleufes qui ne cèdent de fe former vers l'origine du corps. Dans d'autres circonftances on voit de femblables tranches mar- cher dans un fens direcTbement contraire ; enfi.ia , d'autres fois on voit partir en même - temps d'un anneau plus proche du derrière que du ccrcelet , deux tranches obfcurcs , dont l'une prend fa route à côté delà tète , & l'autre la fienne vers la queue. L'air que ces infeéles refpirent , femble êtte la caufe de ces apparences. On a encore lieu de foup- çonncr que le cœur , ou le vaillcau qui en tient lieu , eft placé dans les Ephémères , près de leur derrière: la on peut cbfeiver un vailfeau qui fcringue par in- tervalles , de la liqueur vers la partie antérieure. Lorfque les Ephémères ne font pas éblouies par uiîë trop grande lumière qui les empêche de diriger kur route, lestait heurt-r contre les corps qu'elles rencontrent, & leur fait dépofcr leuis œufs là oti elles fe trouvent en tombant; elles voient à fleur d'eau, & s'appuyent avec les lilets de leur queue fur l'eau même , pendant qu elles lui confient lents deux grappes d'œufs. Elles n'ont pas befoin d'en prendre d autre foin ; la pefanteurde ces grappes, qui i'urpaiie celle de l'eau, les fait tomber fur le champ au fonds de la rivière. La les œufs font bientôt dif- petfés , ou au moins féparés les uns des autres : la colle qui les tient enlemble , ell dilloluble à l'eau ordinaire, tandis qu'elle ne l'eilpas dans l'efprit-de-vin. L'efpece d'Ephémère de Svammerdam pond des grappes allez femblables a celles des Ephc- Fffi 412 E P H mères de h Seine & de la Marne , obfervéeç par Reaumur. Une autre efi-èce dt-crite par de Geer , a fon onvcrtuic par la;]uelle elle doit pondre fes oeufs, placée entre le (îxiemc &. le fepcicrae anneaux, au-dt(lous du ventre. Il n'y a qu'une leule ouver- ture , parccquc l'infeClc pond l'es œufs rafTembiés en une feule maflc plate & de la figure d'un quarvé lonq; , qui glifTe lentement, & qui tombe aullitôc qu'elle eft fortie hors du corps. Mais comment ces aufs font-ils fécondés ? Com- ment ont ils le tems de l'être ? Car il fem'jle que la femelle Ephémère ne s'eft pas plutôt élevée en r.-iir , qu'a peine y a telle volé quelques inflans , qu'elle le r.ibbat vers la furface de l'eau pour y faire fa ponce. En quel tems les mâles sV.ccouplenl- ils avec les femelles î Swammcrdam a ptni'c que les Ephémères ne s'accoupknr pas , mais que les mâles jettent feulement un lait , une liqueur vivifiante fur les oeufs que les femelles viennent de pondre , comme on croit que le font les miles des Poiiîons. Un pared procédi ert: fi extraordinaire dans les infcûes , qu'on ne peut y croire que fur des preuves bien fondées ; mais on fcnt d abord que bwam- nierdam a dû fe tromper , dcfqu'on (ait que le paquet des oeufs de l'Ephémère va foudain au fond de l'eau & qu'il n'y fumage pas un inftanc. AulTi Reaumur montre-c-il beaucoup d'éloignement pour une opinion auffi fingulière : il incline à pcufer qu'il y a un accouplement , mais très-court , beau- coup plus court que celui des Oifeaui , qui dure fi peu. Peut-être , dit-il , qu'il fuffit à un mâle de fe placer un inftant fur fa femelle , pour la rendre féconde ; peut-être que celle-ci ne s'élève après être fortie de l'eau , & ne vole quelques inft.ins , que pour fe mettre à portée des approches d'un nûle II a cru voir même des Ephémères fé chercher fur l'eau , & des mâles qui paroilloient accouplés avec leurs femelles ; mais obligé de faire fes ob(er- vations à la lueur de quelques bougies, il n'a pas regardé ces faits allei allures pour décider la quef tion De Geer ayant été attentif à obferver des Ephémères qui vivent plus long-tems & (c mon- trent pendant le jour , doit nous donner l'inftruc- tion que nous chcrchuns, & ne plus lailier des douies. En s'amufant pendant les foirées où les E hémèrcs volent , à contempler leurs alfemblées aériennes , conipofées uniquement de mâles , comme elles le font prefque toujours , il remarquoit que des- qu femelle fe rendoit en volant dans la mêlée, ce qui arrivoit fort fouvent , ceux-ci le mettoient d'aboid à la pourfuivre , Sf fcmbloicnt fe difputer deux ou trois a la fois fa conquête , jufqu'a ce qu'enfin l'un d'entr'eux parvenoit fcul à s'envoler avec la femelle. Ordinairement le couple amoureux gagne les airs & va fe placer ou au haut d'une mu- raille ou à la cime d'un arbre pour y achever l'ou- vrage ; mais deux ou trois couples s'étant pofés , heuicufemcnt , fur les feuilles d'un buillou , où ila furcnc à portée des yeux de irocce obfeivaccur , E P H il vit alors que le mâle s'éiant placé en dcf!on^ ic la femelle , qu'il avoit failîc par le ni nie er.droit du corps , il recourboit fon veurre par en haut , & il en apfliquoit l'extrémité contre l'onivcttiirc qui (e trouve au ventre de la femelle Se que nous avons déjà vil donner ilfue aux oeufs. L'affaire fuc achevée dans un inllanc , après ijuoile mâle s'envola; mais la femelle ctant dimcuiéc fur la feuille , de Geer eut !i cu;iofité de s en faifir , & donnant au ventre une lét!,ère prcilioii , il vi; (oriu de l'ou- verture une pente goLitc d'une liqueur nanlparente , qui peut êtie étoit uiïe partie de la firmencc que le mâle venoir d'y verfer. Enfin on ne peut méconnoitrc un accouplement réel , mais qui s'achève bien vite. Il lePte encote a obf-rver comment l'inleCie fe faifit en l'air , du corps de la femelle , fi c'eft avec (es deux longues pattes ar.térieuves, car on peut leur foupçonncr cet ufage. Il refte de même à examiner comment il embralle le ventre de la femelle , fi c'eilau moyen des deux crohcts qvi'il porte au derrière , comme oa doit le croire. On ignore encore de même le nombre de jours au bout dcfquels les larves fonciit de leurs œufs ; mais on ne doit pas douter que dès qu'elles font nées, elles ne fâchent le faire des trous où elles font plus en fureté , moins expofées à être la proie des êtres voraces , que ne le font les poillons naillaus qui foiii obligés de fe tenir au milieu de l'eau. La fécondité des mères étant très- grande , & les petits peu expolés , il n'cll pas éton- nant que certaines années nous faffent voir fur les rivières des nuées & des pkiyes de ces infeâes. Les Ephémères de Hollande , ou celles donc Sv eft plus ou moins (crein ; alors elles difparoiffent toutes les unes après les autres : il paroît qu'elles ne peuvent point endurer l'humidité de la rofée. Lorfqu elles quittent l'air , c'eft pour furvivre à la foirée , elles fe retirent iur les herbes & les plante», d'alentour , comme aulfi fur les murs des mailbns , mais plus ordinaircmeni. lut ks plantes ; c'ell aulU E P H 4IÎ là qu'elles fe tiennent pendant tonte la journée dans un rep i% prrfait, quoique fou .'eut cxpofées à toute .'ardeur du foleil. Elles ne bougent de leur place que quand on les tourmente : dès que le foit arrive , elles commencent à le ranimer & à s'élever de nouveau en l'air. Le nombie des m.'iles furpalTe tou- jours de beaucoup celui des femelles , & celles-ci vcliigcnt oïdinairenient au-delliis de la lurface des eaux , pour y pandre & y confier leurs ceufs : il y a lieu de croire qu'elles meurent bientôt aptes leur ponte ; car dans les endroits oii il y a tous les jours beaucoup d'Ephémcres , le nombre des femelles liminue de jour en jour, de forte qu'a la fin il eft très-rare d'en trouver, & on ne rencontre plus que des mâles , qui dès-lors paroillent deftmés à vivre plus long-tems. Il ell difficile de fa're des obfer- vationsdécifives fur la julle durée de la vie de ces Ephémères de Suède: elles font d'une nature fi dé- licate & fi foible , qu'elles meurent au bout de deur ou trois heures quand on les renferme dans ui» poudrier fermé; & quand on le laille ouvert , elles y relient plus long-temSen vie , mais rarement au- Jelà d'une demrjournée. Il y a pourtant apparence qu'elles continuent de vivre plus d'une journée quand elles (ont dans lair libre; maison ne peut avoir que des preuves équivoques , parce que les Ephémères mortes peuvent être remplacées pr.r d autres nou- vellement nées. Les Ephémères de .Swammerdam Se celles de Rcauiuur ne vivent tout au plus que trois ou quatre heures , & elles ne lortent de l'eau que pendant troisou quatre joursde toute uneannée. Celles de De Geer fe montrent bien plus de jours de fuite, & jouilfent d'une plus longue vie ; mais elles ne fortent pas chaque jour de l'eau en fi grande quantité quele fontcelles dont la vie eft pluscouttc. Ainfi , la vie de toutes les Ephémèies n'eftpas é.nt-lls pas expofés. Le vent les difperfe, il éloigne les femelles des lieux où elles doivent aépofer leurs aufs, Scieur ponte eft perdue; la pluie les abat , elle les fait pcrir à milliers , elle les précipite dans leur premier élément, qui leur elJ devenu auffi fuiiefte qu'il leur ctoit nécelfaire j les feux que nous allumons les attirent , les écartent , les cblouilfent par un éclat trop vif pour eux, les lont heurter contre tous les corps , & des millions rouvent encore une mort préni,u\irée. Mais telle •;ft leur fécondité, que l'efpèce ne fouftrc point de ■a perte des individus. Toute courte , toute péril- 'eufe qu'elt la vie de ces infecTies , elle fufnt tou- jours pour donner le tems de remplir la fin pour laquelle ils^ font nés : ils ne paroiiTcnr au jour que pour perpétuer leur efpèce , ou plu-ôt , puifui'elle dure frpeu fous leur dernière forme , pour perpétuer 4^4 E P H celle des krves aqiiafiqucs dont elles fartent , & on les voit foujcjius reparoître en aullî .;rand.c cjuan- tité. Qu'eu donc devenue cette immenfité prodij,iciile d'Eph.racies que Reaumut compare a la neige qui tombe à iloccons les plus prelTts : Deux -heures apicsqu'ellcs ont paru, elles (ont déjà mortes ou mourantes, pour la pki) art ; une grande & très- grande partie tombe dans la rivière même. Les j3oi(1ons n'ont aucun jour de l'année où ils puifient fiiiie une auffi ample chère , oii il leur foit aulîi aifé (ic (e £;orjZ,cr d'un mets fi délicat pour eux, & auquel Ils pêcheurs on donné le nom de manne. Les Ephémères qui étant tombées fur l'eau n'y font pas d'a'iord la proie des poifions , n'en pé- riffcnt guércs plus tard , elles font noyées : le refte tombe fur les bords de la rivière , ou aux environs. La durée de la vie de cclks-ci n'cft pas fi courte , ijiais cntafl" es les unes fur les autres, fans avoir alTcz de force pour changer de place , fans pou- voir fe donner aucun mouvement un peu conlidé- rable , elles nefurvivent pas long-tems : celles qui pouffent leur vie le plus loin , peuvent voir tout au plus le lever du folcil. Telle eft rhifloirequcfournilfcntdes infciftes qui entêté un objet particulier d'attention pourplufieurs naturaliftes des plus dilVwgués , & qui méritent de Bous-intéreiler, tant daus la longue durée de leur E P H développement, que dans celle fi courte de leur for- mation complette. Ce n'eft pas à n.^u? de favoir pourquoi il convenoit que la vie des Ej-hénières dans leur dernier état , eût fi peu de durée ; il y auroit trop de préfomption à en vouloir donner des raifons : les convenances fur lefquclles des termes différcns de vie plus ou moins longs , dé- voient être départis a différcns animaux , dépen- dent d'une totalité de vues qui ne font pas à notre portée. Mais pcut-èrre ell-il plus aifc de deviner pourquoi ces quantités immenfes d'Ephé- mères dévoient naître en deux ou trois jours , &: dans deux ou trois heures de chacun de ces jours. Ces tems fixés à leur nailTance , pour ainfi dire , fcmblcnt être une fuite néceffairc de la courte vie qui leur a été accordée ; car s'il eût été réglé que la même quantité de femelles & de mâles naîtroit à toutes les heures du jour , & pendant un ou plu- fieuts mois, il eft évident qu'il feioit arrivé très- rarement que les femelles & les mâles auroicnt pu fe joindre ; pour peu qu'il tût fallu fe chercher , ils n'auroient pas eu le teins de fe trouver avant de mourir : la plupart des femelles fcrojcnt péries, fans que leurs oeufs eulTent été fécondés , la quan- tité des individus eut été chaque année en dimi- miauant , & l'efpèce , qui fait toujours l'objet des loix confervatrices de la nature j eut pu être bica- tt'jt détruite. Suite derintroducilon à rHiJîoln Naturelle des Infecles) 4' 5 ÉPHÉMÈRE, E P H E M E R A. Lin. Geo fv. F a b. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes minces, fctacces, plus courtes que la céce. Bouche fans mandibules. Mâchoires courtes , à peine diftinfles. Quatre antennules courtes, prefque égales, Eliformes. Pattes antérieures avancées. Abdomen terminé par deux ou trois filets fétaccs. ESPECES. * Quctiz axec trois filets, I. Ephémère commune. Ohfcure ; aihs avec un réfiau & des taches oh [cures. t. Ephémère jaune. Ailes tranfparentes , réticulées ; corps jaune. 5. Ephémère marginée. Corps obfcur ; ailes blanches y avec le bord extérieur ohfcur. u Ef EMERE vefpertine. AiUs fupérieures noires ; ailes infé- rieures blanches. 5. Ephémère à ceinrure. Ohfcun ; abdomen blanc ; ailes tranf- parentes. * * Quzue avec deux fikts, 6. Ephémère longicaude. Jaune ; tête noire ; ailes obfcures ; (pieue deux fois plus longue que le corps, 7. Ephémère fpccieufe. Ohfcure ; ailes blanches ; pattes anté- rieures avancées , bleues, 8. Ephémère veinée. Ailes blanches j réticulées ; corps obfcur. 4i« Suite de l'ïntroduclïon à tHlJlolre l^atureUe des InfeBes, E P H E M E t). Ephémère obfciire. Corps ohfcur ; ailes & anneaux de l'abdomen mélangés de blanc, 10. Ephémère bioculée. Ailes blanches , réticulées ^ tête avec deux grands tubercules jaunes, 11. Ephémère vierge. jiiles & corps blancs ; yeux noirs, i2. Ephemeee noire. Corps noir ; ailes noirâtres , les infé- rieures très-petites. R E. (Infedles.) 13. Ephémère horaire. Ailes blanches , avec le bord extérieur noirâtre. 14. Ephémère culiciforaie. Ailes blanches j corps chjcur • queue avec desfiitits. 15. Ephémère flriée. Ailes cran/parentes , Jlriées ; cor celé t ohfcur • abdomen b'anc. 16. Ephémère, di pccre. Ailes fuférieures blanches , avec le bord extérieur ohfcur , tache de cendré-, ailes inférieures p^u ou peint apparentes. E P H * Queue svec trois fi/tts, t. Ephémère commune. Ephemera vul^ata. Ephemera caud,i tr':f(ta, alis fufco rer'tculatis maculatij'que , corpore fufco.Y \-&.SyJl.eiit. p. J05. n°. i.— Spec. :/iJ'. rom. i.p. 5 S ;.«''. i. — M^int. inf.tom. 1. p. 2.45. rj°. i. Ephtrr.era vulgata cùuaa trifeta , alis nctulcfo macuUtis, Lin. Syfi. nat. pjg. 90b, «°. 1. — F,,un.fucc. n^ 1471. Epkcrr.era alis nehulofo macnlatis ^ cauda tri fêta, ClOTf, Inf. tom. z. p. ijS. n°. l. L'Ephtmère à trois filets Se ailes tachetées. CEOtT.lé. Ef/temera vulgata cauda trifeta , alis nebulofo maculatis, D£G, Mém. inf. tom. z. p. éii. n". 1. PI. lé.fig. I. Lphémcre commune brune , à ventre d'un jaune foncé , à taches triangulaires noires , à ailes ta- chetées de brun 5: à tiiple queue. De«. Ib. SULZ,. Hifl. inf. tab. l-j.fig. 103. Ephemera vulgata. Scop. Ent. carn. n«. 68?. Ephemera vulgata. Schrank. Enum. inj. aujî. «°. éoi, Ephemera vulgata. Vill. Ent. tom. 3. pag. 16. Ephemera maculata. Vill. Ent. tom, 5. p. il. n". 17. tab.G.fig. 5. • Ephemera Vulgata. Y O v KC, Ent. par. tom. 1. pag. 3p. n°. 1. Elle a près de dix - huit lignes de longueur, lorfque les ailes font étendues. Le corps ert mé- langé de jaunâtre & d'obfcur. Les pattes font pâles avec des taches obfcurcs. Les trois filets de la queue font ot^curs. Les ailes font réticulées d'obf- cur , & les fupéricures ont quelques petites taches ic la même couleur. Elle fe tiouve dans toute l'Europe , près des lacs & des rivières, i. Ephémère janne. Ephemera lutea. Ephemera cauda trifeta, alis hyalinis reticulatis , torpore îuteo, L 1 N. Syfl. nat, p. <^o6. n°. z, Ephemera lutea. Fab. Syft. nat. pag. 30;. n° , i. Hifloire Naturelle y Înfe3es. Tome ri. E P H 4'7 — Spec. uij: :vm. l . pag. 383. «^. 1. — Ma:u. rif. tom. i . p. 14}. /i". 1 . Ephar.cra lutea alis clhis rcnculutis , c^judt tiifcta. GtOiF. Inf. t. i. p. ijy. n°. z. L'Ephémère à t:ois filets & a:lcs rétii.L-l:cs. Groïr. Ib. Ephemera lutea. ScHramc. Er.um. inf. ai.ft. n"". É03. Ephc lutea. Vill. Ent. tom. Ephemera rcticulata. FouRC, F.nt.pw, x,p, jjj, n°. i. Elle a cinq lignes de long. Le corps efl jaune , avec les yeux noirs , & un peu de brun à l'extré- mité fupéricurc des anneaux de l'abdomen. Les ttois filets de la queue font un peu plus longs que le corps & entrecoupés de jaune & de brun. Les ailes font tranfparentes , blanches , avec les nervures peu obfcures. Elle fe trouve en EaStipe fur le bord des eaux. 3. Ephémère marginée. Ephemer.4 m^rginata. Ephemera cauda trifeta , corpore fufco ; alis albis mjrgine exttriore fufco. L i N. Syf. nat. pag. 906. n°. 3. Ephemera marginata cauda trifeta , alis albis margine extcriori fujco , corpore nigro, F ae. Syft. ent. pag. 305. n^. y—Spcc. inf tom. i.p. 3S4. n". 3. — Mant. inJ. tom. i .^. 143. n^\ ^, Ephemera luteo-fufca , alis fufco-viridibus , cauda tnjela. Geoef. InJ. tom. 1. p. i;?./!", 5. L'Ephémère à trois fiicts&ailes brunes. Geoff. Z5. RoES. Inf. tom. 1. aquat. cl. 1. tab. li.fig. l. t. Ephemera marginata. \ 11.1.. Ent. tom. z. p. 17. n". 3. Ephemera \iridcfcens. Fou.Rc. Ent. par. tom. 1. p. ^fl./î". i. Elle cfl: un peu plus petite que l'Ephémcre com- mune. Le corps e(t obfcur. Les ailes font réricitléts, avec le bord extérieur obfcur. Les trois filets de la queue font de la couleur du corps. Elle fe trouve en Europe fur le bord des eaux, 4. Ephémère vcfpertine, EriiiMER.i veffcrtina, Ggg 4-iS EP H r.phcmcra cauda trifeta , ulis nigi'is iiiferioribiii alhis. Lin. Syft. nue. yjg. 506. n^, 4. — - FM'n Jucc.n'\ i486. Ir. Oëiland. II. Ephemeni vefperdnj. F a b. Syft. ent. pag. ;o;. «o. 4. — Sp. inf. tom. l.piig. 584. n°. 4. — Mu^i. inf. lom. l.p- 145. n°. 4. Epkcmeru nigia , cjud.i triJcta.Gv.Ol^ . Inf. t. 1. L'Ephémerc noire à trois filetç. Geoff. Z?. Epliémcre noire , à j/'si blanches , noi'is , doni les côcts dvi corcclet font bruns j à ailes blanches & traniyaremcs, (ans tachesSc à tnplc ipeiie. Di g. Mém. inf. tom. z. p. é^S.n". 2.. pi. 17. fig. II. II. ij. 14- IJ- Eyksmera vcfperùna. Viil. Enc. tom. ;._?. i-j. «■'. 4. Erîiemera nigrd.ï ou KC. Eric. par. î./j. 551, «■■'. 4- K!lc eft ncs-petite. Tout le corps eft noir. Les ailes Cour tranfpdientes , légère-icnt réticul-'es. Les trois filets de U qircue fcc tres-Iongs & de U cou- leur du corps. Elle fe trouve en Europe au bord des eaux. j. Ephémère à ceinture. EmEMLR.i kaltcrata. Ephen:e'a cauda tnfctafufca , aidomine all'ido, dis duahus albis. Fab. Ger. inf. mant. p. 144. —Spec. inf. tom. i. pag. 584. il". 5. — Mant. inf. tom. 1. pag. Z45. n". J. Ephémère à ceinture blanche brune , dont le mi- lieu du ventre eft blanc , à ailes blanches , à qHarrc yeux à réCeau dans le mâle ^ & à triple qjeue. bïG. Mém. inf. t. i. pag. 650. r.°, 3. p/, 17. /^. 17. 6" 18. Ephemera kaherat(t, ViLL. Ent.tom. 5. jag. i8. Elle a erviron trois lignes de long. La tcie & le corcelet font obfcurs , fans taches. L'abdcinen eft bljoc , avec l'extrémit'; obfcurc. La -lueue clt formée de trois foies, deux fois plus lorgucs c](ie je-corps. Les deux aiks fuptiici.ires font grandes , tra.nfpirenres , avec le bord extérieur nutr. Les pattes antérieures font avancées, blanthes. Eîic fe trouve en Europe , rar le borj des caus. E P H * * Queue avec deux filets, G. EPHEMERE longicaudc. ErHrjtFR.i tongicaudi. Ephemera lutea , capite ni^ro, aiis fuj.:is , cauda ^'.feta corpo-e irip.o lo.igwri. Elle efl beaucoup plus grande que l'Ephéiiierc rommune. La tête efl noire, ie coi celer eit jaune. L'abdomen efl jaune en-dctious , noir en-dcllus. Les pattes font jaunes, avec les jambes & les larfcs d'un jaune obfcur. Les ailes font obfcures. La queue eil jaune Se formée de deux filets deux tûis plus longs que le corps. Elle fe trouve à Roterdam , dans le mois de juin, fur les bords de la Meule, Se ui'a été donnée pat M. Gevcrs. 7. Ephémère fpccieufe. EpHEMER.t fec'ofa. Ephemera cauda b'feta vedibus anticis por.'eilis cyaneis , alis albis, corpore fufo. Ephemera fpeciofa , cauda bifeta , corpore triplo fere longiore , peaibiis aatic's longifjimis cyaneis , alis albis , corpore fufco, ScHRank, Enum. ii.f. aujl. nO. 604. E^'hemera fpeciofa. Pod. Muf. g'ac. pag. yS. Elle a près de fix lignes de long , depuis la tête jufqu'a l'anus. Le corps elt obfcur. Les partes an- térieures font longues , avancées , bleu.îtres. La queue eft formée de deux filets deux fois plus longs que le corps. Les ailes font tranfparentes , réticulées. Elle fe trouve en Europe , fur le bord des eaux, 8. EpHtMi RE veinée. Ert'.^M-iK.i venofa. Ephemera cauda bifeta, alis albis reticulatis , corpcre fufco.Y A B. i>yjl. tnt. pag. 504. ■•!". 5,— - Sp. inf. tom 1. pag. 584. no. 6. — Mant. inf. tom. i.pag. 143. n". 6. Ephemera ciuda bifeta fufa , alis kyalinis nlgro nervcfii , a'^doniine Jubtus ci.iereo.DiG. Mém. inf, tom. t. pao. 6)Z.«^.4. pL \>l>- p-g- 1 — 4. Ephâinere griCe en - deffous , d'un brun obfcur, dont le ventre elt gris en-dell.ms , à ailes- tranf- parentes , à nervure noire & a double queue. Dto.iÂ. . . , Elle rcfTcniblc à l'Ephémèie marginée , mais élis eft un peu plus grande , & la queue n'eft formée ^'9 que Ac dcuN fil','t?. Le coip'; cil ubfiur. Lc<; ai!cs font téiicutéïs, blancîics. Elle Ce trouve près des c.;ux maiérageufcs du Daaeroark. y. Ephémire obfcure, Epji EM^RA fufcata. Ephemera cauda tifaa , corpoie fuj'co , ai: s feg- mtr.tijqu-; aiidomtnis vjriis a/i's. Lin. Syfi. nul. fig. 907. n''. 6. — Fuun. fu£c. n^. 1474. EpkcT.cruYuJcata. Vill. Ent, tom, ^. p.jg. 19. n". S. La rére , le corcclct , le premier & les quatre «icrniers anneaux de l'abdomen font obfcurs. Les pattes font blanches. Les deux antérieures funt longues & avancées. L<;s ailes (ont blanches ; les inférieures font très pctiics. Les antennes lont courtes & blanches. Les ycuxliflls font grands &: jaunes. Les deux filets de la cjueuc font blancs & plus courts c]ue le corps, Fl'e fe trouve en Europe , fur les bords d;s eai.x. 10. EPHkM;R£ bioctilée, Epiizm-era biocuhta. Enkcnera ca'dda bifet.i , dis alhls nticidniis , capite ru'crtidis dLoius Lti s. F a B. Syfi. cm. r- ;?+.':".''' — Sv. iif. tn:n. I. pug. jj^. /j-^. 7. — Mjnt. inf. to-n. i. p. 144. «". 7. Ephemera biacniara cauda bli'aû , rJ:s alhis reri- (ii'jtis , abdj'niie diaphano Lin. Syf:. l'H- p. 900 . n". f. — fij^';. /u*c. n°. 147;. Ephcrvci! Li:ca , ails cl'y:s rc'.icuLs'.'is , ca;:d.i hifc:a. GrOff. Inj. :. z.pcg^^çi, ri". , 420 E P H Epkaneni m!n:mj. Sv'am. //z-4".;7J^. Sy. Erhcr.cr^ horaria. ViLL. Ent. tom. ^.pcrg.io. re''. I 1. Ephcrnerahordriii. FouRC. Ent. pa'. l.p. 3Î5. n\ 8. Elle a environ trois lianes de long. Le corps efl brun. La tète a deux gros tubercules pofés fur les veux. Les pattes foin'blancliâtrcs , & celles de de- vant font très-longues. Les anneaux de l'abdomen font bordes de blanc. Les deux filets de la cjueue font blancs, ponâués de noir. Les ailes font nanl- parentes , titancliâtres , avec le bord extérieur plus épais & noirâtre. Elle fe trouve en Europe. On la voit fouvent fu! les fenêtres , oii elle Liffe fa dépouille. 14. ErHnMERi culiciformc. Eph^mlra culiclformls. Ephcmcra caud.i iij'cn. , ails alb'is corporc fiifco. LîN. S\i}. nat. pag. joy. n° . 8. — Ejnn. J'ucc. n'\ I47«- Ephemiraculiciformis. Fab. 5y]?. en.t. pj^. 504. r.*'. 9. — Spec. inf. tom. I. ;;. 585. n" . 10. Mant. inf, tom. i. p. 144. n^ . 10. Ephcnura fufta , cauda hifiCa , alis albis. GSOPF. inf. t. i.pag^ 240. n'^.6. L'Ephémcie à deux filets &: ailes blanches. Gf-orf. Ib. Ephemcra culiciformis. Scop. Ent. carn. n". 6^6. POD. Muf. grtc. tdb. l.fig. 10. Epkemerj. culiciformis. Vill. Ent. tom. 5. p. xo, rr". 10. Ephemcra culiciformis. F O u R c. Ent. par. i. Elle n"a s^uères plus de deux lij^ncs de long. Le corps eil noirâtre. L'abdomen eît un peu plus clair que le corcckt. La tête a deux tnbtrtulcs tiès- crands , jaunes , placés au-deffus des yeux. Les à;!es font tranfpatentes , fans tâches. Les deux filets de la queue font blanchâtres , un peu plus longs que le corps. Elle (e trouve en Europa fur le bord des I ,-. Ephemerb flriée. EpusifrRAjlriata. Éphemera cauda. llfcta , alis hyxUnls Jlriatls E P H thoruce fufeo , ahdomlne albo. Li-N. SyJ?.rtat. p. 9OJ. n" . 10. Ephcmerj mutica cauda m::'.ica , alis albis Jiriafis, Lm. Eaun.Juec. n''. 14-ji. Ephemcrr. flriata. f^B. Syfl. cnr. p. ^04 n^. I o. — Spcc. .■.•;/; tom. I . p. J 3 j. n°. II. — Mant. inf. t. l. p. 1^4. /'". II. F.pk.mcra thorace fifco , abJo-nine jlbo , caudn bifta , al's jujcis jtnulis. Gaoff. Inf. tom. \- p. 140. n". 7. L'Ephémère à deux filets & aîTes brun:;, GEOfï. Ih. Epkemcra flriata. Vill. Et)t. tom. 5. pag. it. n° 1 1 Ephcmcra iioculata, FouRC. Ent. par. 1. p. 351. ;;'. 7. Elle a environ trois lignes de long. Le corps cfr brun. Le ventre, dans le mÛlc , efl blan.-. :trc , prcfque (ranfparcut. Les ailes font tranfparentes , légèrement brunes , & chargées de veines longitu- dinales , qui ne forment point de réfeau. La tête a deux petits tubercules pcfs fur les yeux. Les deux filets de la queue font obfcurs iL de la longueur du corps. Elle fe trouve en Europe , fur le bord des eaux. 16, Ephfmere diptère. ErHfMFS.4 dipKra. Ephcmcra cauda bJfeta , alis duabus cofa miir" ginali fuf:a Jnerco muculata. Liu. Syjl, nat . p. goy' «^. 11. —— Faun.fucc. n° . 1477. Ephcmcra diptera. Fab. Syfl. ent.pag. 504.^". 1 1, — S-^'cc. inf. tom. \. p. 58J. ;;". \3. — Mant. inf. tom. l.p. 144. n°. 11. Ephemcra diptera bicaudata gnfea , abdomine li- neolis rubris , alaruwque margine brunneo albo maculato.Dia.Mém.inj.tom. t.pag. 6jé. n°. f. pl.lZ fig. î- Ephémère à deux ai:'cs & à bande brune à deux ailes , gris brune avec de petits traits ronges (ur le ventre , à doubl.; queue , & dont le bord extérieur des ailes cil: brun tacheté de blanc dans la femelle. Deg. Ib. Ephemcra diptera. Vill. En\ tom. ',. pag. ii. «". ,5. Elle cft de grandeur moyenne, Le corps efl d'un gnsobfcurj avec quelques traits d'un rougç foncé. E P H fu: les anncaui de rabdomcn. Les pattes font d'un gris clair un peu verdâtre. Les ailes font tranfpa- rentcs , avec le bord cxtcriciir obfcur , radié de cendré. Les deux filets de la queue font un peu plus longs c]ue le corps , blancs , avec des points ■oirs. Les ailes inférieures , de cette efpcce félon Linné , font à peine apparentes. De Geer prétend qu'elles n'exiftent pas du tout Se que l'infedle cft réel- lement diptère. Llle fc trouve en Europe , fur le bord des eaux. Efpeces moins connues, r. EpHtMERE perlée. Ephemer.4 gi-mmacn. Ephémère à deux filets , fauve ; tête avec trois tubercules cryftallins , pointillés de roir. Epkemera caudHEM£RE albipède, Ephemera albipes. Ephémère à deux filets , obfcure ; yeu« rouf- fâtres ; pattes blanches. Ephcmeru cdudu bifeta , corpore fufco , pedibus aUidis. Epitemera fufu , oculis rufcfuntibus , pedibus edbiiii. ScCf. Ent. carn. n". t.bj. Ephemerj albipes. V i L L. En:, tom. ^.vag. 13. n". 19. Elle a près de quatre lignes de long. Les yeux font roullàtres , avec tout le tour pais pâle. Le corps cil ob(cur avec les pattes blanchàties. Les ailes font légèrement velues. Les deux foies de la queue font blanches &. une fois plus kncucs que le corps. E P H 421 Elle fe trouve dans la Carniolc , fur le bord des eaux. j. Ephémère naine. Ephemcra parvula. Ephémère à deux filets, blanche ; tête, cotcdtt & extrémité de l'abdomen , noirs. Ephemera cauda bifeta , corpore albo , capite , inorace abdominifque apice , nigris. Epkemera parvula. a!ba, cjpite , thorace abdomi- nifque apl.e nigris. Scor. Ent. carn.n". 6S7. Ephemera parvv.la. ViLL. Ent. tom. 5. pag. ij. 1^. 20. Elle a environ deux lignes de long Les yeux font fauves. Le corps eft blanc , avec la tête , le corceict & l'extrémité de l'abdomen noirs. Les ailes font tranfparentes. Les deux foies de la queue font blanches & une fois plus longues que le corps. Elle fe trouve dans la Carniole , fur le bord des eaux. 4. Ephémère jaunâtre. Ephemera flava. Ephémère à deux filets, jaunes i ailes inférieures très-petites. Ephemera flava , cauda bifeta lutea , alis pojlicit Schrank. Enum. inf auft. n° . éoj. M. Schrank cite l'efpècc n". f , de M, Geoffroy, qui paroit être l'Ephémère bioculcc. Le corps eft jaune. La queue eft formée' de deux filets jaunâtres. Les ailes inférieures font très-' pecites. Elle fc trouve en Autricitc. y. Ei'HrMERE vuide. Ephemera inanis. Ephémère i trois filets ; ailes tranfparentes ; corps no:r ; anneaux de l'abdomen tranfpa- rcns. Ephemera cauda tr.feta .^ alis hyalinis , corpore nigro , abdominis fegmentis quarto ad Jepiimunt iifque peliucidis, Ephemera inanis. Muf. Les k. pars ent. pag. jo. n". 15. Ephemera inanis. LiK. Syjl.nac. edit. l^.p.i6i.f. 422 EPH I e ciips cft non , avec les cjtiatrième, cinC|iiiJ;me , ' fixièiiie & tcptièmc anneau Je l'addoinen ttanf- pavens. Les ailes fonc tianlparentes , fans taches. La que je c(l foiince de trois filets. Elle fe trouve en Europe- <5. EPHEMERE notée. EiHzMtJiA n^tata. Ephémère à deux filets , jaune ; ailes blanches ; anneaux de l'abdomen avec une tache oblcuie de chaque coté & un point cn-deflous. Ephemira luten , eau 'a bifeta , alis albis , ai- àominii fcgnicnas utrinque macula fiifca , fubtus ucrinque puncîo. Muf. Lui:. pars ent. p. 50. ao. lé. Ephcmera no:ata. L 1 N. Syjl. nat. edit. 13. pag. 2650. Elle cft jaune , avec une tache de chaque côté & deux points tn-dellous , obicurs , fur chaque anneau de l'abdomen. Les ailes font tranfparentcs. La queue eft formée de deux filets. Elle fe trouve en Europe. 7. Ephémère teflacée, ErHEMERA teftacea. Ephémère à deux filets ; ailes obfcurcs ; corps d'une couleur teftacée obfcure. Ephcmera cauda bifeta , a!ls fufcefccniibus ^cor- pore fufco teftacco j planas fufcis. Muf. Lesk. pars ent. pag, 50. «". 17. Ephcmera tcjlacca. Lin. Syfl. nat. cdit. 15. pag. 11550. Le corps eft d'une couleur tcrtacée obfcure , avec--l'cxtréniité des pattes iioir.ître. Les ailes font obfcurcs. La queue eft formée de deux filets. Elle fe trouve en Europe. 8. Ephiimere forrugincufe. Ephemlr.i ftrruginca, Ephémtic à deux filets ; corps ferrugineux ; ailes jaunâtres. Epkemera cr.udj bifeta , alis lutefcentibus , cor- po^e feirugineo. M.f Lcsk. pars ent. p. jo. «''. 18. Ephcmera ferruginea. Lin. iîyft- t^at. edit. ij. Tout le corps eft ferrugineux. Les ailes font jaunâtres. La queue efl terminée par deux fi- icts. Elk fe trouve en Europe. E R O 9. Fphi.surl ftigmate. Ephîmera jllgma. Ephémère à dïtix filets ; ailes obfcures ; corps jaune ; cuilks avec un point no;r. Ephemera cauda I ifeta , aiis fnfcefcentibu! , ccr- pore lufeo , ftfmori'ius m mei'O pundo ni^ru. iriuj, Lesk. pan ent. pag. ^l.ii°, 10. Ephemera Jlig'na. L l N. S\(}. nat. edit. 15. pag. 1650. Le corps e1 jaune. Les eu ifes ont un piiiit noir, au nulitu. L'-s ailes loni obrtiiics. La (jueue cft formée d; deux fiic;!. Elle fe trouve en Europe. ERAX, Erjx Genre d'infedc de lOrd.e des Dyptèrts , établi par M. Scopoli. Kfy'^ Asili. ERODIE , £/!0Dr('5, Genre d'infede de la fé- conde Scdion de l'Ordre des Coléopiires. Les Erodies font des infeéles ordinairement noir"-, ovales, convexes , far.s ailes , munis i!c deux ély- tres réunies à leur future , de cinq a-ti.les aux quatre tarfcs antérieurs , Se de quatre aux deux poftéiieuts. Ce genre établi par M. Fabricius , a beaucoup de rapports avec ceux de Ténébrion & de Pimélic ; il en difi-ère en ce que les anicnnules font pTefquc filiformes , & les rtiâchoires bifides, avec les di- vifions inégales ; les antennules des Ténébrions & des l'imélies étant un peu en malle & tronquées , Se les mâchoires bifides , avec les divifions égales. Les antennes font filiformes , à peu- près de la longueur du corccict , & compofées de onze arti- cles , dont les deux ou trois derniers font légère- ment en mafle : le premier clt un peu f ius gros que les autres, & le troiiîème à peine plus long. Elles fout inférées à la partie int..'rieure latciaie de la tête , a quelque dillance des yeux. La bouche cil compofée d'une lèvre fupéneiirc , de deux mandibules, de deux miciioires , dune lèvre inférieure &; de quatre antennules. La lèvre Aipéricure eft cornée, alfe?. grande, aniéiieurement aiiondie , ou prelquc échancrée. Les mandibules font cornées , courte: , alTez groll'es , arquées , un peu voûtées , fendues à l'extrémité. les mnchoircs font courtes, cornées, ciliées, bifides : la divilion extérieure cft beaucoup plus grande que l'autre. E R O La lèvre inférieure ert petite, cornée, éclian- Créc & cillée. Elle elt cachée par un avancciiieiu de la jJ.iuic inférieure de la iè:e , cornée Si tchancrce. Les antenftules antérieures , gucrcs plus longues que les autres , font conipofées ds cjuatie articles , dont les trois premiers pieiejue égaux, un peu ren- flés à l'extrcmité , le dernier elt a peine plus y,ios que les autres Si obtus : elles fout inférées au dos des mâchoiies. Les antennules pollérieurcs font coinpofées de trois articles , dont les deux premiers font égiux Se prefque coniijues ; le dernier cfl a peine plus gros & obtus. Elles font inférées à la baie latérale de la lèvre inférieure. La tête eft plus étroite que le corcclet & inférée dans une large écbaiicrure qui fe trouve a la partie antérieure de cJui-ci. La partie lat.ralî qui fe trouve au-dcilus de la bafc des anten.ies , a un petit bord avancé & tranchant. Les yeux lont très petits , arronJis , peu faillani, & placés à la paitie astéiieure & latérale de la tète. Le corcelct efl prefqiie de la largeur des élytres^ écliancré antérieurement, un peu Imué , & entiè- rement uni aux élytres,par fa partie poftérieute. I/éculTon manque entièrement. ERG 42^ Les clytres font convexes, alfcz dures, réunies à leur future; elles embrallent l'abdcmen par les côtés , Si ou ne trouve point d'ailes au-dei'ous'. Les pattes fout de longueur moyenne. Les jam- bes anc.-riturcs font ordinairement armées de deux fortes dents à leur partie latérale externe , Si. de deux épures à leur extrémité. Les tarfes font fili- formes ; les quatre antérieurs font coinpofés de cme] articles , & les deux podérieurs de quatre ; tous font terminés par deux ongles crochus , aflez longs. Les Erodics font des infeétcs qui ont le corps ovale, oblong, & d'une feule couleur, plus ou moins noire dans tou;es les efpèces connues. Sans ailes, ils ne peuvent faire ufage que de leurs pattes dans leur mouvement progrcllif, & ils marchant allez, preflemcnt , quoique avec moins de vîtede que les Carabes. C'eft dans les endroits fablonneux & hu- mides , qu'on les trouve ordinairement ; aiTez peu connus , ils n'ont encore rien olFcrt de par- ticulier dans leur genre de vie. On ne connoît point leslaives. .. ■;; ■ •. v-'jVl i iJv'^A '.ieu ■tsv'a i3">*..-«)i •^■»Jis\ ,«Vi'.-tl 4H Suite de fintroduBion à fËiJîoire Naturelle des Infectes E R O D I E. E R O D I V s. F A B, TENEBRIO. F o R s K. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes, à peine renflées à rextrcinité : premiers articles prefqiie égaux. Mandibules courtes j fendues à rextrcmité. Mâchoire bifide : divifions inégales. Quatre antennules filiformes, obcufes. Corps ovale. Cinq articles aux quatre tarfes antérieurs , Se quatre aux deux poftctieurs. ESPECES. i.EnoDiE tefludinaire. 4. Erodie tubercule. Très-convexe, noir; élytrts réunies , raboteufei. Noir j raboteux; élytres réunies ^ lu- bereièlées. 2. ErOdie boiïu. 5. Erodie IKTe. Bojfu , noir ; élytres avec trois lignes longitudinales élevées. Noir ; élytres réunies , liffes ; antennes Sr pattes d'un brun noirâtre. 5. Erobie bilinée. <5. Erodie plane. Ovale , bojfu , noir ; élytres avec deux lignes longitudinales j élevées , Uffes. Noir ; élytres avec une ligne longitu- dinale élevée fur chaque. i=- ^~. ,1 Suite de rintroducllûn à CHiJlolre Naturelle des Iit/ecles, À^r E R O D I E. (Infimes. 7.ERODIE quadtilinée. Noir , p/aie ; élytres réunies , a\ec q -Urc l.onci lon^ïtv.dïnaliS élevées, 8. Erodie triliiiéé. Noir, conywe; éljires réunies , avec trois lignes l ongitudlnaks élevées, 9. Erodie nain. Noir ; corcelet avec deux points en- foncés ; élytres HJJes. Hj(i. Mt. Infeats. Tome yi. HWi 42<5 E R O I. Erodie tcRuJinaii-e. Erodius tfjludinaiius, Erodius giibui ater, e/ytris coniidtls fiahris. Erodius teftuJinarius gibLus ater ^ clytris connaùs j'cabns , lauribus palvcraknto-alb'is . Fas. Sp. inf. torr.. i. p. 5 z6, /zu. 1 . — Mant. inf. tom. i . p. 1 1 )-. Il cfl entiJicinent noir, ovals j un peu bollu. La tète Se le corcelec font IiH'cs. La partie anté- rieure du corcclet cil écliancréc pour U réception de la ttte. Point d'éculTon apparent. Les élytres font réunies , chagrinées , entièrement noires; elles font fouvenr couvertes dune poullière terreufe , fur- ton: vers les côtés , qu'on enlève facilement en plongeant l'infcde dans l'eau. Il fe trouve au cap de Bonnc-Efpérance. 1. Erodie bolTu. Erodius giibus. Erodius gOtbus ater , e/ytris lineis c/evatis tribus. F.^B. Sy/l. ent. p. ij8. n°. I. — Sp. inf. tom. i. pag. 316. n°.i. — Mant.inf. tom. I. p. il y. ;2^. 2. Tcnebrio cothurnatus apterus niger, thorace Uvi, utrinque antice unidentato , elyiris tuhcrculatis Jliiis duabus elevatis. Forsk. Defc. anim. 80. 11 ? Il eft d'une grandeur moyenne , noir , très-con- vexe. Le corcelet eft arrondi , noir , avec des cils jaunes fur le bord antérieur. Les élytres font réu- nies , obtufes , avec trois lignes élevées , lifTes. Lés jambes antérieures font arméis de deux fortes dents , dont l'une au milieu , & l'autre à i'extré- II L- trouve dans l'Arabie j dans l'Egypte , fur le', fable mouvant, Hi il^. Erodie bilinéé. Erovu's bilineatus. Erodius ov.-aus gihbus ater , clytris lineis dua- bus elivatis li,vinus. Il a de quatre à cinq lignes de long. Tout le corps eft non hulant La tête eft h'nemcnt'cliagrinéc. L|e corcclet eft 1 ilf;. Les élytres font téCnies , fiijemcnt chagrinées , & marquées chacune de deux lignes longitudinales , élevées , lidés. Les jambes aucéricuresfont armées de deux fortes dejits latérales. •Jl'fe trouve au Sénégal ,'d*oii it a été 'aptiorté par M. GcOiFroy fils. E R O 4. Erodie tubercule. Erodius tubercu'atus. Erodius ater rugofus , elytris comiatis tubcrca- latis. Il a environ fix lignes & demie de long & trois de large. Le corp s eft noir. La tête & le corcclet font raboteux. Les élytres font réunies , & niai- quées de tubercules 1 evés, liffcs, arrondis , diué- galc grandeur. Il fe trouve au Se négal , d'oii il a été apporté par M. GeofFroy lils. y. Erodie lilfe. Erodius Uvigatus. Erodius ater , e/ytris contrat is hvijfimis, anten- nis pedibufque piceis. Il eft un peu plus petit que lErodie bilinéé au- quel il redcmble beaucoup. Les antennes font d'un brun noirâtie , avec les deux derniers articles un peu renflés. La tète eft finement chagrinée. Le corcclet eft lille , é>;hancré , & muni de cils touflâtres , antérieurement. Les élytres font réunies, liifes; mais vues à la loupe, elles pa- roificnt très - légèrement chagrinées. Il fe trouve au Sénégal , d'où il a été apporte par M. RouiTiUon. <5. Erodie plarte. Erodius plan us. Erodius ater, elyt ris linea eltvata unîca. Fae. Syft. eut. pag. 159./!°. 1, — Spec. inf, tom. 1. pjg. 517. n" . 3. — Mant. inf. tom. l. pag. 115. n". 5. Il eft une fois plus petit que l'Erodie boffu. Les élytres font réunies & marquées chacune d'une ligne Ion gitudinale élevée. Les pattes font fimpks. Ilfe dans l'Arabie , dans TEgy pte. 7. Erodie quadrilinéc. Erodius quadrilineatus. Erodius ater planus , elytris connatis lineis qua- tuor elevatis. II a environ quatre lignes de long, & près de deux de large. Le corps eft très - noir , p.efquc plane, finement chagriné. Les élytres font réunies, terminées en pointe, & marquées chacune de qua- tre lignes longitudiualcs . tievées. Les trois ou quatre derniers articles des antennes font grenus, diftinéls, guère plus gros que les autres. Les pattes antérieures manquent. , E R O 11 fe trouve au Sé.icg.il , d'où il a tté ppoiic par M. Rouffillon. 8. Erobie trilinéé. Erodius trllincatus. Erodius atcr , elytri s connatis iineii tribus clc- vatis. Il a environ deux lignes & demie de long , & une ligne trois-(]uarts de large. Les antennes l'ont filiformes, avec les trois derniers articles grenus, gucres plus gros que les autres. Tout le corps ell noir. La tête & le corcclet font tiès finement cli.\- gnnés. Les clytres ont chacune trois lignes lon- gitudinales élevées, diftinéles , & une quat!i:iiie près du bord extérieur. Les pattes font linifiles ; les jambes font terminées par deux longues épines jaunâtres. Il fe trouve au Sénégal, d'oii il a été apporté par M. Geoffroy fils. 9. Erodie nain. Erodius minutus, Erodius attr , thorace pu.icîis duobus imprcjfis , tlytris lAviJjimis. Erodius minutus arer , elyfis /ivijjïmh. Fae. Syfi. ent.pag. 159. /^^ 5. — i;'. ;n/; tom.l.p. jly. «".4. — Ma:tt,inJ.tom. i.p. i\^.n".i,. Il eftplus petit que les précédens. Tout le corps cft noir, glabre. Le corcclet eft marqué de dmx points enfoncés. Les élytres font tcnnicsj hlks. Les pattes font fimples. 11 fe trouve dans l'Orient. EROTYLE , ErotYlus , Genre dinfedes de la troifième Sedion de l'Ordre des Colcop- tùes. Les Erotyles ont le corps plus ou moins ovale & convexe ; les antennes en maile compiimée ; le corcclet échancré antérieurement , & quatre articles aux tarfes , dont le pénultième un peu plus large 8é bilobé. Ces infcélcs ont été confondus avec les Chryfo- meles ^< avec les Coccinelles ; mais les antenne:; en malle les diflinguent fuffil'.uTimenc des premières , dont les antennes font filiformes ; & les tarfes compofés de q\iacre aiticles , empêchent de les confondre avec lirs Coccinelles, dont les tarfes ne font compofés que de trois articles. Les parties de la bouche prélentent d'ailleurs des différences qu'il cft facile de remarquer par la comparaifon qu'on peut en faire. Les anrcnncs ont à-peii-près de la longueur du E R O 427 coicelct , coivipoJces de onze articles , dont ks deux pitmiers font courts , le troilième eft plus long , les autres font à-pea-près égaux , les trois derniers font en malle oblongae, comprimée. Elles font inféites à la paitic latérale de la tête , un peu au-d;vant des yeux. La bouche cil compol'ée d'une lèvre fupéricure . de deux mandibjl'.s , de deux mâchoires , d'une lèvre infàieurc &: de quatre anteanules. La lèvre fupérieute efl petite , corner , aricnjif , Les aian^lîbules font courtes , cornéi arquées , fendues à leur nées , un peu extrémité. Les mâchoires font courtes, prefque cornées, bifides , ic ^nn.es d'une dent cornée , aiguc , allez forte. , La Icyre iiiféiici:rc efl petite , avancée, étroite, échancrée à la partie antéiitare. Les antennules antérieures font courtes &: ccin- pofécs de quatre arScies , dont le premier tit j. cflx poin ts , élytres avec c:nc; ach. .s SuJri dd l'ïntroL"lon h l'fl'ijhire naturelle des hArus. 45 1 E R 0 T Y L E. (Infedes.) i<5. Ekotyle oiftomaculc. 35. Erotyle tigre. Jaune -y tête noire \ élytres avec quatre Oblong , fauve ; corcelet & élytres avec taches noires fur chaque. plufcurs points noirs. 17. ErotyLe feize-poinc 34. Erotyle quadripon£liié. Fauve ; élytres noires j avec huit points jaunes fur chaque. Oblong, noir ; corcelet jaune, avec qua- tre points noirs ; élytres noires, avec deux 28. Erotyle vingt- points. bandes ondées , jaunes. Jaune ; élytres avec dx poin ts noirs 3 y. Erotyle nébuleux. fur chaque. Noir ; corcelet & élytres mélangés de 19. Ekotyle pâle. ferrugineu.x. D'un jaune fauve ; corcelet avec trois taches , elytrcs avec ks bords , jannes. ^6. Erotyle dilaté. ; ;/ 30. Erotyle bordé. Oblong , noir ; corcelet & élytres ferru- gineux, fans taches. Oblongy noir ; corcelet bordé de fauve \ élytres jaunes j avec une large raie , courte. 37. Erotyie rufipècle. noire. Oblong, noir; pattes d'un brun noirâtre^ 31. Erotyle marginé. Ovale , noir ; élytres obfcurcs , bordées 5 S. Erotyle tulFe. de jaune : abdomen jaune. Oblong , fauve i antenn es j élytres & }z. Erotyle oculé. poitrine j noires. Noir i élytres avec fx taches jaunes , rr:arquées d'un grand point noir. ^52 E R O I. Erotyle gL-aor. Eb.ottlus g'g:nteus. Eroiy/u! ovi'iis niger , co'.eoptr'.s punR'i': fulvls nume-0,1 finis. Fab Syjl. ent. p. i ! 5'. n° . i. — Sp- inf. 'om. i. p. IJ7. n*. i. — Mant. inf. t. l. Chryfomda giganua. Lin. Syfi. nat. pag. }86. n°. I. Chryfomda ohlonga nlgra , tho'-ace depnjfo , abdomine gibho , e'.yais ma' a is fuWotund'n iu!,ris num'.rcpfimli Htc. Mém.inf.tom 5.;?, 549. n°. l. pi. l6.fig.S. Chryfo wde gigante que ob'o" ce noire , à corcelec app'ari Si a c ','- ire^-c:: vixe , avec un Sra:'d nombre de ta;hes .ondes, r :ii, e fur ks ctuis. Bec Je. Coccinella gigamea. S u l Z. HiJ, inf. tab. 5. k' '5. VOET. CoUopt.pars. 1. t.ih. y^.fig- 4. Elle a environ dix lignes de lo'iR. & '•ï de iatge. Les antennes & la.rète font noires. Le cor- celct eft noir, liiifant , plane, un peu inégal. Les élytres font très - convexes , noires, avec un grand nombre de pet tes taches rouges , dont quck] les unes réunies. Le dellous du corps & les pattes font noirs. Elle fe t.ouve à Caycnne, à Surinam. 1. Erotyle rc'ticulé. EnorrLL's nuculatus. Eroiy'us aier , e/ytris flavis nigro retLulatis, Fab. Munt. inf. iom. l. p. 9I. n". z. Le corps cft: grand, pref.]ii'e g'obuleux, noir. Les élytres foat'jaines, réticulées de noir. Je fo ipçonnc q le cfit iafe:!;? appartient au genre C,hiyfomtle. Il fe trouve au Bréfi!» 3. Er )TYLE l.iftrlon. Erotylvs hijlrio. Eroiy!us .ner , c'y tris nigro flavoq-ae fafciaî'is : macula bifcQS apicifque coc.i:ica. F.\B. Munc. inj. tifjn. i, pa^. 51. n". 3 . Il refTemble beaucoup à l'Erotyle géant, mais il eft un peu plu? aV.oagé. Les antennes font noires, filiformes , uiv peu en malle à Icjr exrréniité , de la Icuigueai' du carcelec. La tête ell noir«. Le cor- cele.t eft noir , plane , *ycc cjuclques enfonccmens E R O irréguliets & hs côiés tranchans. L'cuflbn efl noie & tiianjulaire. Les élytres font m langées de noir & de jdune , formant des bandes ^lus ou moins marijuc.s ; le milieu tft élevé en bolVc: on remarr,ue une ;aclie rouge , à l'angle exrérieu,- de U bafc Se une autre verb l'eïtrémité. Tout le delTous du corps & les pattes font noirs & luifans. Il fe t ouve à Cayecne.. 4 Erottle teftacé. Erottlvs t.ftaceus. Erotylus teftacc'us , antenn'.s tihiifque nigris. Fab. Sy(}. ent. jpp. pag. 8zi. — Sp. inf t. l. p. IJ7» n", l.—MaiC.trif.iom, \ .'pag. ^1 . n'',^. Il relTcmble à l'Erotyle géant , mais il eft un peu f lus petit. Le corps eft bollu, teftacé. Les an- tennes font noires. Les pattes font teftacées , avec les jambes noires, II i'c trouve dans l'Amérique méridionalca. j. Erotyle boifu. Erotylus gibbofus. Erotylus niger, e'ytris flavefcemibus nigro pune-^ tatis fajcia média interruptapofti aqut nigris. Entr ou hiji. nat. des inf. Erotyle. P/. 1./^. 4. a. ^. E'ctylus gibbofus. ÎAB.Spec. inf. tom. J.p. 1 jji ■i'-\ 5. — Munt. inf. tom. l. fa^. pl-n". j. Chryfomela gibbofa. Liti. Syfl, nat. pag. jgf» n". i. — Amocn, Acad. tom. 6. pag, 395, n'', 13. Coccinella. Gronov, Zooph. 606, lab. 14, k- y- Chyjome'a gibbofa. IVESt. Aixbiv.inf. 4./1. ji; VOET. CoUopt.pars t. tab.^4,- fig- I- JT. Il a environ huit lignes de long. Les antennes, la tête & le Lorcelet (ont noiis , luifans. Les ély- tres font tres-élevées, botFies , jaunes, avec des points noirs enfoncés, une bande noire, au mi- lieu, interrompue, & toute l'extrémité noi c. Le dellous du corps & les pattes font d'un btim lut- fan t. 11 fe trouve à Caycnne, à Surinam, 6. Erotyle enchaîné. Erotylus concatenatus. Erotylus atcr , elytris flavis nigro j:ie reticulatis j fafciis .uubus airis, Fab, ALint. inf. tom. 1, p.^1. n°. 7. E R O Il cft grand. La tête & le corcelet font noiis. [ Les tlytrts font jaunes à leur bafe , réticiilt'cs di; noir , avec deux bandes noires , fans taches. Le dellous du corps & les pattes font noirs, I! fc trouve.... 7. Erotvie cinq-points. Er.OTYLus quinquepunclatus. Erotylus ovatus , elyiris iiigris puiriJi quincuc ruhris. En:, ou hift. nat. des inj. Erotvle. Pi. i. fig- S- Erotylus quinquepunclatus. Fab. ^yft- '"'• pag. 11;. «°. 1. — Spec. inf.tom. l.p. \^-;.n°..^. — Mant. inf. tom. I. />. 5» l. /!°, S. Chryfomela c]uinquepun(flata ovatj , elytris ni- gris : punciis quinque rubris. LiN. Syfl. nat, p. 5 S 6. Coccinelld coUoptris nigris puncldto impreffis , maculis àecem rubris. GsoNOv. Zooph. 613. lab. \6. fg. 7. Il eft un peu plus allongé que l'Erotyle bigarré. Tout le corps eft noir , un peu luifant. Les anten- nes font un peu plus longues que le corcelet , ter- minées en mafî'e comprimée. Le deflus du corcelet a quelques légères iniprclfions. L'éculTon cft petit S: triangulaire. Les élyrres font pointillées , & ont chacune cinq taches prelque arrondies, jaunes. Il fc trouve dans l'Amérique méiidionsle. 8. Erotylf. pointillé. E^OTY Lv;: puniljt'lfttnus. Eroty'us niger , elytris flavis punBis numerofis niaris. Fab. Syft. ent. pag. \i\. n". 5. — Sptc. inf.l. l.p. \^j.n°. 5. — Mant.inf. t. l.p.91, n°. ^. \OiT. Co.'eopt. pars 1. tab. 35. fig. 5. FuESi. Archiv. inf. 4. tab. ^i.fig. I 5. Il eft ovale , trcs-convexc. Les antennes font noires , tilifor.iKS , un peu en maif; à leur extré- mité. La ttte & le corcelet font noirs , lilles , fans taches. L'écullon eft noir & triangulaire. Les élytres font jaunes & raarqu'es de beaucoup de points noirs. Le dedous du corps cft d'un noir brun. Les pattes font noires. Il fe trouve dans l'Améiiquc méiijionals. 9. Erotyle abdoiiunal. Erotyi.uS ahdominatis. HJJI. Nut. dis Infeaes, Tome FI, E R O 4n Erctylus oblongus iiiger , e/ytris f.avis nij.'i f.'j.iatis j libdoinine rufo. Il eft un peu plus petit que l'Eretyle cinq points. Les antennes font noires , filiformes , un peu er» malfe à leur extrémité. La tête & le corcelet font noirs & lilles. L'écullon cft noir , Triangulaire , & arrondi poftérieutemant. Les élytres font jaunes, hflcs , avec trois bandes noires , ondées , & un peu de l'extrcniité noir : on voit un point noir cnue la féconde & la troifièine bandes. Le dclTouï ■ du corcelet , la poitrine & les pattes font noirs. L'abdomen cil rougcître , avec (ix points noirs, rapprochés , fur deux figiies longitudin^jes. Il fe trouve.. . , 10. Erotyle fafcié, Ekotylus fdfciatus. Eroty'us nii.cr , elytris f.ifciis tribus flavis , pe- dibus jiuvis , femoribus bafi nigris. Il relTcmble , pour la forme & la grandeur , à l'Erotyle abdommal. La baie des antennes cft jaune ; le refte manque. Les antennules font jaunes. La tête eft noire avec une ligne tranfvcrfale , jaune , à la partie poftéricurc. Le corcelet eft noir , fans rachcs. L'écuflon eft noir , petit & triangulaire. Les élytres ont trois bandes noires & trois bandes jaunes , droites , alternes : il y a une bande jatuie à bafe & une noire à l'extrémité. Les pattes font jaunes , mais la moitié des cuiifes , à la bafe ^ & les taries font noirs. Les tarfes ont chacun quatre arti- cles. Le dcHous du corps cft noir. Cet infeéle diffère de ÏErotylus fafciatus de M. F.rbricius , par la forme du cor(>s & par le nombre des pièces des tarfes. Celui de M. Fabricius a cincj aiticles aux quatre tarfes antérieurs & appartient au genre Helops. Il fe trouve dans le Bréfil, 11. Erotvle bifafcié. Eroty LUS bifafciutus. Erotylus oblongus niger , elytris fûfciis duabus rufis iaterrupiis. Ips fafciata titra , elytris fafciis duabus rufis , anteriore nigro maculata. Fab. Gen. inf. manc. pag. 115. — Spec. inf. t. l.p. 80. n^. i. — Munt. inf tom. i.y. 45. n° . 1. Il reffemble , pour la forme & la grandeur , à l'Erotyle abdommal. Les antennes font noires, fili- formes , avec les trois derniers articles en mafle ovale, comprimée, perfoliée. La tête & le cor- celet font noirs, luifans, L'éculfon eft noir, peti;^ plus large que long. Les élytres font lilles, noiies ^ lii 4î4 E R O E R O avec deux bandes rougcfitres , iatei rompues à la | r'"f!e"", taclie5 loiigeâtrei future, & qui ne touchent pas to;tt-a-fiit aux bords extérieurs: on voit fur la première un point noir, à l'angle extérieur de la bafe , & une grande taclie noire "autour de l'éculTon. Le delîous du corps & les pattes font noirs , luifans. Les tarfes de toutes les pattes ont quatre articles , dont les trois pre- miers font garnis de houppes en-defious. Il fe trouve dans l'Amérique feptentrionale , & l'a été envoyé de Londres par M. John Francillon. II. Erotyle quadrimoucheté, £ROTYLirs qUiidriguttaïus. Erotylus oblorgus niger , elytrls maculis du.ahus fiavis difformibus. Il a une forme plus allongée que les préccdens, environ neuf lignes de long, & un peu plus de trois de large. Le corps eft noir. Le corcelct efb prefque auffi large que les élytres. L'éculîon eil petit, en cceur. Les élytres ont des points a peine ÎMarqués , rangés en ftries, & deux taches jaunes fur chaque, iirégulières , inégales. 11 fe trouve à Cayennc. I;. Erotyle onde. Erotylus undatus. Etotylus oblongus niger ^ elytris fafci'is tribus Wdatis Janguituis. Il relTemble au précédent pour la forme & la grandeur. Le corps eft noir , luifant. Les élytres put des points enfoncés, rangés en Clries , & trois bandes d'un rouge fanguin , ondées ; on remar- <^ue un peu de rouge le long du bord extérieur & de la future depuis la bande poUéiieure jufqu'à l'extrémité. Jl fe trouve à Cayennc, I4. Erotyle bigarré. Erotyius variegatus. Erotylus ater , elytris punciatis mcdiofulvo ma- tulatis. F A B. Spec. inf. tor.i. \. p. ij-?. n". 6. Munt. inf. totTf. î. p. çi.n'^. 10. VOET. CoLc pars 1. tai. 'y^.Jîg. K, Il a environ fept lignes de long & quatre de ■ rge. Les antennes & laçêce font noVres. Le corcelct 1 noir , planç , marqué de quelques enfoncc- •sns. Les élytres fuj^t foiutillécs , noires ,■ avec émité font noii-cs Il fe trouve à fan C.iyenne, :, réunies; 'a bafi taches. Erotyle alterne. OTYLUS al:ernans. Erotylus niger riitcns ^ e lyi ris fl avis fafci 1 mé- dia apue yiinâifquc bafi nigns. Ent. ou kifl. na.t. des inf. Erptyle. PI. i. fig. lo. a. b. Chryfomela Grjnovii, F U E s L, Ar^hiv. inf. ^^ pag. {1. n". ^.tab. 13./^. 4. VOET. Coleopt. pars ]-fy-^- Il a depuis cinq jufqu'à fept lignes de long. Les antennes & la tète font noires. Le corcelet e'il noir , luifant , avec quelques légers enfoncemens. Les élytres font convexes , liiïes , jaunes, avec une bande dentée , au milieu , & l'extrémité noires : au remarque à la bafe plufieurs points , & une tache noire, au milieu delà future. Le dellous du corps &: les pattes font noirs. Cet infeûe varie. La bafe des élytres n'a quel- quefois qu'un feul point noir , avec la future & le tour de l'éculîon noirs. Il fe trouve à Cayenne , à Surinam. 16. Erotyle longimanc. ErotYli's longimanus. Erotylus atcr , elytris f.ifciis alris flavifque ut- datis alternis , ptdibus anticis clongatis f ab. Munt. inf. t. i. p. 'j-L. n°. u. Il refferoble à l'Erotyle bigarré , mais il eft un plus grand. La tête & le corcelet font glabres , ncirs hiifans: on remarque deax points enfoncés furie corcelet. Les élytres ont cinq bandes noires, &: quatre jaunes très-ondées. Le rlellous du corps eft noir. Les pattes antérieures fout beaucoup plus lon- gues que les autres. II fe trouTe aux Indes. 17. Erotyle Zèbre. EnoTYLtrs Zébra. Erotylus jiavefccns , capite , thoracis bafi , fafciis tribus etytrorum , pedibufqae atris. Fab. Mant. inf. ton. 1. pag. $2.. n". 13. Il cfl plus petit que les précédens. La tète efl lîoire , fans taches. Le corcelet eft jaune antéticu- E R O rement & noir poftéiieiiremenr. L'ccufTon cft noir. Les élytrcs ont trois bandes jaunes & ttcis noires alternes, dont une javine à la baie J< une noue a l'extrémité. Le dellous du corps c& jauuaiie. Les pattes font noires. Il le trouve a Cayenne. l8. Erotyle noté. Es.OTY LUS notdtUS, Eroyius niger , e.'ytris fafcia lata flava nîgro punâuiu bufeofque punclls quatuor Jar.guineis. Ent, OU h:fi. nai. a'cj inj. Erotyle. FL. i.fig. il. Voit, Colcopt. pars i. tah. y-,, fig. VI. 11 a un peu plus de cinq lignes de long. La tète & le corcelet t'ont noiis, fans taches. Les élytres font noires , avec luie large bande au milieu, jaune, mar.^uée'de points noirs, & deux points d'un rouge fanguin , à la baie de chaque. Il fc trouve à Cayenne, à Surinam. ip. Erotyle furinamois, ErotYlus furinanunfis. Erotylus nigcr hcmifphs.rîcus elytris abiomlne- qui ruo.is immi.cu.ùttis. Ent. ouh:jl, nac. des inj . Erotyle. PL i-fig. $■ CoccincUa futinamenlis coleovtris rubris imma- cuiit.s, ikor.ue cjpueque nigns. Lin. SyJ}. n.n. p. J^9. n"". il — Arr.oen. A^jd. tom. 6. pag. 59:. /z°. II. CoccirtelLz furiname".fs. Fae. Syfl. ait. paçi. 79. n^. 1. — Spec. trif. torn, 1. />. 95. n? . i.i— • Munt. inf. tom. î./'. 55. 11". 4. Chryfcmcl.i cUvicornis ôvafa "'g''^ , elytns ab- doTiine ii:e rubrs, antennis clavatis. DiG. Mcin. inf. tO" . j./J. )^\, n°. j^.pl i6.fig.[]. Chryfomele ù ai'e-:-e<. a boutoi , ovaîc noire, à étuis >x ventre roiirjes , a antennes a bouton. DlG. Ib. Cet infede a la forme liém:fphér'.-|nc des Cocci- nc'Ls ; ce qui a fins doute trompe Linné & M. Fabricius ; mais (î on examine les antennes , la bcucLe & les tat es , on voit biea;àc <]u'i! appar- tient au genre Erotyle. Les antenres font n(_ircs , de la longueur du corcelet , terminées en malle otlo''gue , comprimée. La tête & le corcelet foi E R O 45Î, lorfquc j'.ii fait l'art'clc Chryfomcle, j'ai rapporté à ce genre la cnryjorr.ila davuornis de Linné & de Geer; un examen plus attentif nous a montré que celle du fécond appartient au genre Erotyle & à 1 efpèce que nous venons de décrire ; nous croyons que la chry- fomele de Linné eft l'Erotylc que nous donnerons plus bas fous le nom de clavicorne. Ilfe , Cayenne , à Surinam. luifans. Les tlv font lilîcs , très con- vexes , d'un rou^e pâle , fans lâches. La po:t:ir.c & les pattes fout noites , &; 1 abdomen clt rcu.ge. 20. Erotyle indien. £.ROTYLUs indiens, Erotjlus niger nitidus , elytris fafciis daahus dentatis maeulifque duabits jlavis. Chryfomela indica, FuESL, Archiv. inf. 4.;'. 51, n". 5. tab. ri-fig. $. Il eft ovale oblong , luifant , noir. Les élytrcs ont deux taches à la bafe , & enfuite deux bandes dentées , jaunes , avec le rebord entièrement noir. Il fc trouve à Surinam. II. Erotyle clavicorne. ErottlL's c'avieornis. Erotylus ovatus niger elytns ahdomineque fufco^ fangu:neis. Cliryfomeli clavicornis cvata nigra , elytri-f ai- domineçue rulris , dnte-inis eiavatis, Ll N. Syjl, n.n. pag. y)0. n°. 29. V Il eft ovale , lilTe , luifanr. Les antennes , la tête le corcelet, l'ccullon , la poitrine & les pattes font noirs , les élytres Se l'abdomeu font d'un rouge brun. Il fe trouve à Surinam, 11. Erotyle lunule. Er.oTYLCs luraiLti'S. Erotylus ni[_er , elyiris fafciis duaius albis , prim.: b-feos ■uii.iri Je^unda inte:uptj. Il e.^ oblong , liifc , luifanr. To.ut le corps eft noir. Les élyires font noires , avec une banJe bLnche , à la ba'c , en croilfafit , interrompue a la futcic, .S; une fcccnJe au-deia du milieu, inter- rompue à 'a future. Il fe trouve à Suiiram. D i cabinet de i\T. Juliaans. 15. Erotvls iniparri. EroTYLUs d:r:tidiatiis. ij'î E R O Erotylus n'iger , elytrls dimidiato rufs. Il eft ovale , noir , luifant. Les élyttes font fauves , depuis la bafe jufqu'au milieu , avec un point noirâtre fur ciiaque , & le bord cxtéiieur noir. Il fc trouve à Surinam. Du cabinet de M,. Juliaans, 14. Erotyie dorfal. Erotylus dorfalis. Eroty/us niger , efytris rufs , punciis tranfveffis feriatli apiceque nigris. Il reffemble à l'Erotyle noté. Le corps eft noir , oblong , légèrement convexe. Les élytres font rougcâtres , avec quatre rangées tranfverfales de points noirs & l'extrémité noire. Il fe trouve à Surinam, Du cabinet du prince d'Orange. zy. Erotyle maculé. Erotylus maculatus. Erotylus rufas y thorace punBis fex , elytris ma- tulis quinque nigris. II eft oblong. Les antennes font fauves à leur bafe, noires à leur extrémité. La tête eft fauve, avec Mn point noir. Le corcelet eft fauve , avec cinq points & une tache poftérieure , noirs. L'ccuffon eft noir. Les éiytres font fauves , avec deux taches fur chaque , & une cinquième commune : la pre- mière tache eft quarréc , & l'autre eft irrégulière. Le dcilous du corps & les pattes font fauves. 1! fe trouve a Surinam. Du cabinet de M. Raye. 1(5. Erotkie odomaculé. Eroty LL*s ciiomuculatus. Erotylus jla ocio nigris. cjpite nigro , elytrls maculis Il a environ cinq lignes de longueur. Les anten- nes & la tête font noires. Le corcelet eft d'un jaune fauve , fans taches. Les élytres font jaunes, avec quatre taches noires fur chaque , placées fur une ligne longitudinale : la première eft plus petite & placée à l'angle extérieur de la bafe. Le deffous E R O du corps eft Jaune. Les pattes font noiiâttcs , avec le* cuilles jaunes. Il fe trouve à Suiinam, Du «abinet de M. Van Lennep. 17. Erotyle ftize-points. Erotylus fexdeçimguttatus, Eiotylus rufus , elytris nigris punBis fexdcc'm flavis. VoET. Coleopt.pars i. tab. 53. fig. VU. Les antennes font noires , avec la bafe fa'ive. La tête & le corcele.t font rougeâtres. Les élytics font lides , luifantes , noires , avec huit points jaunes fur chaque. Le dert'ous du corps eft lougeâtre. Les pactes font noires , avec les cuilks rougcâtres. Il fc trouve à Caycnne , à Surinam. Du cabinet de M. Raye. i8. Erotyle vingt-points, Erotylus vigintipunciatus. Erotylus flavus , elytris punélis viginti nigris. II eft oblong. Les antennes font noirâtres , avec la ba(e fauve. Les yeux font noirs. Le coips eft jaune. Les ély/rcs ont chacune dix points noirs rangés fur deux lignes longitudinales. Les jambes &: les lâtfes font obfcurs. Il fe trouve à Surinam. Du cabinet de M. Raye. 19. Erotyle pâle. Erotylus paliidus. Erotylus pallide rufus , tkorace maculis tribus ^ elyiiis favo marginatis. Les antennes font légèrement en inafTe , noires , avec les deux premiers articles fauves. La tête eft d'un fauve p.ilc. Le corcelet eft d'un fauve pâle _, avec une raie au milieu , & un point oblong , noir , de chaque côté. Les élytres font finement -ffriatis ., apies punBatls. E,n. ou hifi. nat. des inf. EscaRbot, FI. ^.fig. 10, a. b. Hijlenneus, e/ytris hafi ftriatis apice punSatis. F AB. S^ft. ent. pjg. p,. H", ç). — Sp.inj: tom. j. pag.bi.n". C).—Mant. inf. t. i.pag. 33.^8. 11. jitteLihus rigro-cupreus, cjpite non ni/iil promi- nu.'o. G£OFf. Inf. tom. 1. p. ciç, «". j. L'Efcarbot bronzé. Geoff. li. JÎtttId'us cupreus. l ou Rc. Enr, par. i. tom. i. fag. ij.n". 5. Hifier Aieus. Vill. Ent. tom. i. p. 6S. n^. 7. Il eft plus petit que l'Efcarbot iinicolor , auqu:! il rcfleiubk un peu. Tout le corps clt d'u 1 noir ESC flus on moins bronzé , très-brillant. Le ecrcelct cft pointillé fur fes bords latéraux. Les tlyires font courtes ; elles ont trois ou quatre ftries peu mar- quées, courtes vers le bord latéral , & l'extrémité elt: pointiUée. Les jambes antérieures ont quel- ques dentelures trcs-pi;u marquées. Il fe trouve en France , en Angleterre. Il eft très-commun aux environs de Paris. 14. EscARBOT bicolor. HisTER bicolor. m/ler nigro-sLncus , nitidiffimus , elytris c&ru'eis fu^finatis. Enr. ou hift. nat, des inf. EscaRbot. Pl.l.fig.^o.a.b. Il relfemble à l'Efcarbot unicolor , mais il eft un peu plus petit. Il cft d'un noir bronzé , très- brillant, f c corcelet eft lille au milieu , trés-lèg'^ie- nient pointillé vers les bords. Les éiytres font bleues , plus courtes que 1 abdomen ; elles ont quelques ftries arquées , courtes , peu maïquécs vers le bord extérieur. Les pattes font d'un noir bionzé. Les jambes antérieures ont pluficurb petites dents latérales. 11 fc trouve au Sénégal, d'où il a ttéap[Oité par M. Adanfon. ij. EscARBOT pointillé. liisTF.R puncculalus.. Hifierpieeus ni t- dus , thorace stneo , t'y tri s punc- tatis ahbreviatis fubftrincis. Ent. ou hijl, nut. det inj. Esc ARBOT. Ï'I, 3. fig. i^.a. b. Il reffemble à l'Efcarbot bronzé ; mais il efl un peu plus petit. La tête eft d'un noir bronzé & enfoncée dans le corcelet. Le corcclet cft liiTe , bronzé , brillant , quelquefois un peu bleuâtre. Les éiytres font d'un brun noirâtre , un peu plus courtes que l'abdomen , pointiliées , avec deux ou trois ftries latérales, courtes, à peine marquées. Le deilous du corps & les pattes font d'un brun noirâtre. Les jambes antérieures font multi- dentées. Il fc trouve au Sénégal , d'où il a été apporte par M. Adanlon. Du Cabinet du Roi. irt. Escargot qua'Jridcnté. HisTER quadrid^ntdtus. Hi/ler n'ger , deprejfas , mandibulis exfertis ar- cu.nis fimpl/c b !s , tibi's oni:2ià;is qujdrider.tdtis. Ent. ou h:(i. nat. des inf. Escarbot. Pi. i.fig. 11, YOET, Coleopt. tab. ^\.fg. 8. ESC II rcfTcmb'o beaucoup h l'T.i'cAtont déprim!- , mais il eft ciin] à lix fois plus l'raiu!. Tout h ccips cil noir & dé(iiimé. Les mandibules font (impies , égale'! , avancées &: aiouces. L'écalloii ell très-petit &: à peine apparent. Les rlyncs font courtes , iilles , avec deux ftries vers le bord extérieur. Les jambes lont comprimées Se munies chacune de quacie dents. Il fe trouve à Caycnne , aux Beibices , fous i'écorce des arbre». 17. EscARBOT déprimé. HisTER dcprejftis. Hifier nlger , niterts , corpore de. fubflnath , hlll. na. de •f. EsCAREOT. Pi. ï.p'g.9. cl. b. Hijlûr (icrrtKm dc::tcffLs atcrnitldljjlmus elytris fubJîridtis.Y A-a. Mant. tuf. lom, i. p. 51. /î'^'. 8. H.'Jïcr compuffiis. FuESL. Arch. inf. j''g. zo. K^. 7. Il eft un peu plus grand & plus lar;;e que l'Ef- carboc allongé. Les antennes font noires , avec la riafle cjui les termine à\\nc couleur ferrugineufc brune. Tout le corp<: eft noir , liiifant &. déprimé. Les élyrrcs ont chacune quatre ftries latérales. Les jambes antérieures ont quatre dents , les inter- médiaires en ont trois , & les poRéricuies , deux. Il fc trouve en Europe , fous I'écorce pour rie des arbres. Il n'eft pas rar;: aux environs de Paris dès le cominenceraeat du printems. IS, EsCAKSOT uni. HisTBR pUnus. Hifter a:er opccus , corpore deprcjfo , elytris h- •.'ifimis.Ent. ou Aijl. nat. des /n/ EscarboV. FI. 3. Hifier pLinus planus ate fimis. YAB.Mant. inj. tom. , elytris l.<.vif- I. p. Hifier planus. Sl'lz. Hift. ir.f. tah. t.fig. 9./. Hifier planus. Fuesly. Inf. Helv. n'' . 68. II relTerable beaucoup à l'Efcarbot déprimé ; mais il eft une fois plus grand. Le corps eft noir & très-dépiimé. Les antennes font d'un brun noirâtre. Le corcelet eft profondément échancré antérieurement. Les élytres font lilles , beaucoup plus courtes que l'abdomen. Il fe trouve en Suiffe , en Allemagne , fous I'é- corce des arbres. ESC 41-7 19, EscAREOT allongé. His TER. elongat u.s. Hifier corpore elongato,nigro ni ido,ptdloUS pice:>* elytris ftnatis, Ent.on hft. nat. des inf. Esc arbOt" 'fl. X.fig. I4. . Hijicr pygmxds tctus ater , elytris Uvi/jlmls. L-'N. Sjjl. na[.p.i6j.n°.j^. — Faun.Jkec.n^.,t.^i. HiJIerpygmiiS.V.\B. Syfl. ent. pag. 5;. n" . 5. — Spec. inf. tom. u pjg. 61. n". j. — Munt. inf tom. I. pag, 51. n°. y. Hifter nigro-ftfcus , elytris dimidio-Jinaiis. Dlg Mcm. inf. tom. 4. p. 344. n^' , 4. Efcarbot nain d'un brun noirâtre obfcur , à de.iii-ftries fur les étuis. D£g. Ib. Hifier pygnidus. Schrank. E.ium. inf. auj7. n?. 71. Hifier pygm&us. Laichart. Inf. tom. i. p. 57. «''• 4- Hifler pygm&us.Y 1 i. !.. Ent. t, j. p. É6. n". :^. 11 relTcmble beaucoup à l'Efcarbot unicolor , mais il eft deux à trois fois plus petit. Les ély- tres ont deux ou trois ftrics latérales , courtes , ESC arquées , à peine marquées. Tout le corps eft noir , quelquefois d'un noir prcfque brun , avec l'extré- mité des élyties brune. Il fe trouve en France. Il ell commua au nord de l'Europe. 14. EscAREOT raccourci. HtSTER abbreviatus, Hijhr ater elytris crenato-flriatis , ftriis intc- rioribas abbreviiuis. Fab. Syft. ent. p. 5 3-«"- (•, — 5;;. mf. tom. l. p. 61. n'^ . 6. — :- Munt. inf, tom. 1. pag. 51. n'^. 9. Il relTemble pour la forme ît. la grandeur , à l'Elcaibot pygméc. Il elt roir , luiU.nt. Les ély- tres ont quacre Paies ciéncices , & entre ces if ries £c la futuie , on en apper^oit deux autri-s très-courtes. Il fe trouve dans l'Amérique feptentrionale. 1). Escarbot picipède. EIisTiR piciper. Hiftcr ovatus , nigcr nilens , pedibus piceis tibiis futmuticis. Ent. ou hift. nat, des inf. Escarbot. Vi. i.fig. II. u. b. Il refl'emble pour la forme & la grandeur à l'Efcarbot pygmée , mais le corps td un peu plus convexe en delTus , moins Uufant. Il efi noir & légèrement pointillé. Les élytres ont des ftriei peu marquées. Les pattes & les antennes font brunes, & les jambes 'font co.-nprimées , & très- Iccèrcaicnt dentelées. Il fe trouve environs de Paris. 26. Escarbot ferrugineux. HisTEK ferrugineus. H fier cor;oie globofo ferrugineo , elytris longztu- .;;,;i' uhcorr.inis , tibiis fujm.iticis. Ent, ou hift. nat. des if. Escarbot. PI. l.ftg. 7. a.b. Il efl plus petit que l'Efcarbot pygmée. Le corps eft raccouici , aulli large que long , entièrement fcirugineuXj fans taches. Les élytres ont trois ou quatre ftties latérales , peu marquées. Les jambes font faus dentelures apparentes. 11 fe trouve aux environs de Paris ^ dans les boufes. 27. EscAREOT ftrié. IIlsTER (Iriatus. Hifier niger , nitidus elytris duodcdeclm ftn'atis, Hnhr ESC H'tfler duodecimfiriatus. S c H ran k. Enum. inj. aufi. K\ 70. Hifter duodccim Jirictus. Fuesl, Co/eopt. upp. Hijcer duodecJrz Jï;:.::us. ViLL. Ent. tom. \. p. 6^. n". 9. fi-'/i. !•;%. 7. Il reffcmble un peu à l'Efcirbot bimaculé , mais il efî un peu pius petit , J; er-tièrcmciu noir , lui-^ iaiit. Les clycres on: ciiacuiic fix fttics égales ^ iiA iippcndigujler. Ev^nia atra , d/fite tkoraccque fcahris , al'S fligro venofis puncioquc mjrginali nigio. Eviirtia appendigaftcr atra , ahdominc peno'ato brevijjimo dorfo thoracis impofno. F a B. 5y/î. ent. p. 34f./:^ \. — Sp. inj'.tom.x. pag. 44:. n'"' . I. — Mant. inf. tom. i. pag. 171. «"•'. i. Splicx appcndigaftcr atra, abdomine petioUto brevilfimo , pedibus pofiUis hngijjlmis. Lin. ^yfi. nat. p. 943.^0. iz. Reaum. Mcm. inf. tom, 6. tab. 51./^. 15. Ichneumon niger , abdomine breviijimo comprejfo iruncato , petioio lon^o thoracis dorfo impoi:to , fcdibus pojlicis longijfimis. Deg. Mem. inf. t. 3. f, 594. «°. I. P/. io.fig. 14. ïchneumon à ventre court & tronqué noir à ven:rc très- court plat & tronqué , & placé par un long filet fur le dcffus du co:cclet , à pattes poftc- ricures très-longues. Deg li, Sphex appendigajîer, WiLL. Ent. tom, j.p, m. «°. y. Elle a environ quatre lignes de long. Tout le tforps eft noir. La tète Se le corcelet l'ont rabo- teux. L'abdomen ell lillc & hiifant. Les ailes font blanches , veinées de noir , avec un point noir au milieu du bord extérieur des ûipéricures. Elle fe trouve dans les départemcns mctidionaux de la France; en Italie, en Efpagne , en Afrique , à rille de France , dans la Nouvelle - Hol- lande. 1. EvANiE lilTc. EvANiA Uvigdta. Evania atra , tk:rjce fcabro , capite l&vi. SrOwn. Jamaic. tab. 44./^. é. Elle redemble beaucoup à la précédente , pour li forme & la grandeur ; elle en diftere en ce que la tète cil lille , les yeux font cendrés , l'abdo- men de la femelle ell plus tiiangulaire & terminé lupérieuremenr en pointe. Elle fe trouve dans l'Amérique rnéiidionale,] 3. EvANiE maculée. EvANiA maculata, Evania thorace maculato , abdomiiiis primo feg- mento punSis duobus fecundo mirgine albis. Fab. Syfi. ent. pag. 345. r° . 1. — iipic. inf. tom. \, jag. 441, n" , i, •— Mant, inf. tom, i. pag. 171, W. 1, E U L 4?? Elle cfl: petite , courte. Les antennes font avan- cées , noires. La tête eft noire , avec une ligne longitudinale blanche , de chaque côté , placée entre les yeux. Le corcelet eft éitvé , boflu , noir , avec \z bord antéitieur , l'éculTon , 5: un point de chaque côté, fous les ailes , blancs. L'ab- domen eft court , conique ^ noir , avec un point de chaque côté furie premier anneau Se le bord du fécond , blancs : on voit aufTi deux petites lignes courtes , blaiiches , fur l'anus. Les pattes font fauves , avec la baf; des cuilfes noiic , nia;quce d'un point blanc : les poflérieurcs font allongées , avec les genoux noirs. Les ailes font tiaufpa- rcntes. EU; fe trouve en Angleterre. 4. EvANiE naine. Ev.utiA minuta, Evania atra , alis albis b ftiintum rttgro vcnojîi. Elle rclTemble boucoup à l'Evanlc appcndig.ilhc , mais elle n'a guèrcs plus d'une ligne de long. Le premier article des antennes eft un peu plus court que dans les autres efpèces. Tout le corps eft très- noir. La tête & le corcelet (ont raboteux. L'ab- domen eft tics-petit , 1 ffe. Les ailes font tranf- parentcs , blanches , veinées de noir feulement à leur baie. Elle fe tiouve aux environs de Paris. Efphe moins connue. I, EvANiE ncgre Evanie noire ; ailes fupérieurcs avec une bande obfcure. Evania nigra , alis anticis ftfciu fifa. Muf, Lesk. pars ent. pag. 71. «". 5S1. Sikex nigrata. Ct.iiZ.iti. Syjî.njt. tom. i.pars J. p. 1713. Le corps eft noir. Les ailes fupérieurcs font marquées d'une bande oblcurc. Elle fe trouve en Europe. EULOPHE, £yzo."ntr.t. Genre d'infcitc de la première Sjition de l'Ordre des Hyménoptères. M. Geoffroy a établi fous le nom d'Eulophe un genre compote d'une (eulc cfpccc, que je n'ai paî encore eu occalion d'cbferver. MM. Fa'[>ncius & de Géer , l'ont placée parmi les Ichneumons , dont elle dirt^re cependant p;r les antennes br^nchues. Voici les caractères que M. GcolFroy donne de ce Genre, ^ji E U L E U L O P H E. EU LOP HUS. Antennes brai chues. Ailes inférieures plus courtes. Bouche armée de mâchoires. Aiguillon conique. Ventre prefque ovale j attaché au corce- let par ua p.dicule court. Trois petics yeux liiïes. Le caïaaère fingulier >ie ce genre fe tire de la forme de fcs dutc l'uts q<;i iont bianchues , & tbr- mcnc une tlpècc Je juii panache , & qui lui a fait donner le nom vju'il porte. Les branches des antennes nailfcnt du fîlec principal ; elles font au jiombte de trois cjui partent du fécond , du troi- fième & du quatrième anneaux de l'antenne. Ce genre e!l le feul de tous ceux de cette Scdion dont les antennes fuient aiafl figuiées. A ce caraûère près, i'£ulo,he reliemble tout-à-fait aux Diplo- lèpes & aux Cinips , & ces trois wcnres ne le diltinguent guètes que par la forme des anten- nes. M, Geoffroy n'a point trouvé la larve de cet infeftc , qui doit approcher de celles des Cinips qui n'habitent point dans des galles. SaChiylaide au-mouis rcifemble tout-à-faic aux leurs , & lorfque cet auteur l'eut ramaffée , il s'attendoit à avoir des E U L chée aux feuilles ; il y en a pluficurs ramafRes enfemble. L'infeitc p..rfait eft petit, & )ul',]uici M. Geoffroy n'a rencontré qu'une feule efpèce ie ce genre. L'cfpèce d'Ithneunion que décru de Geer. Mém. inf tom. i. ;;. ;»^. tuo 35 fiff. 1. 7. paroîc être une autra cfpèce de ce même genre. Eu.'opkus.GEOi'i. Inf. tom, i.p. 313. rt". I. p/. i^.fig. 3. L'EuIophe. Geoïe. Ib. Ichneumon ramicornis vntûs , antennis ramofis, Fab S^ec. inj, tom. I. pag. J41. n^ , 125.— Mant. inf. tom.\ . p.i.-^\. n" . 14.8. Ichneumon fauteur , vsrd-doré, à antennes bran- chues dans le mâle , & à paires jaunes. Deg. Mcm, inf. tom. Z.pag. S^f. pi. J,\.fig. 14- Cyiips Euîophus. Y OMKc. ^nt. par. z. p. jS?. Il a deux lignes & demie de long. Ses antennes font compofées de fept pièces affez longues , donc trois ; favoir : la féconde , la troilièmc & la qua- riiome jettent de longues appendices ou branches aulfi longues que l'antenne , ce qui forme comme deux bouquets fut la tête de l'infedle. Tout l'ani- mal ell d'un beau vert doré brillant j il n'y a que les antennes qui font jaunâtres Si les pattes qui font blanches. Ce font de petites Chryfilides femblahles à celles des Cinips (ans galles , qui ont donné ce bel infede. Ces petites Chrylalidcs étoieut attachées par leur pointe de derrière, a. des feuilles de Tilleul, Se elles font écloles chez M, Geoffroy. II fe trouve en Europe. EVRYCHORE, Eyrychora, Genre d'infctftes Cinips. Elle donna ces infcdes qui font dorés , ver- I établi par M. Thunberg , que nous ne croyons dâtres & btillans. Cette Chryfalide le trouve att#- 1 pas différer du Genre i'rmélie. Koyci Pimélie. PAU F A U 4r? F. -Facette. L'œll .ies infères paroit formé d'un La tête n'efl point diftin'ilc du corccîet. Les tfès grand nombre de Facettes , & icilcmb e à ' V-'Uv, au nombre de deux feulement, font très- Ces verres qui muhiplient les objets. Koyc{ ŒiL. r.ifpi'oclu-s, & placés a la partie fupéiieure du corps. Faucheur , Philakgium. Genre d'infecles de la féconde Scâion de l'Ordre des Aptères. Les Faucheurs ont deux yeux; huit pattes; deux antennulcs ; deux mandibules avancées , coudées , terminéts en pinces , & l'abdomen uni au corcelet. Ces infcftes reffemblent beaucoup aux Araignées; ils en différent par les mandibules coudées \ com- poTcesdcdeux pièces, & terminées en pinces. Les iTiandibules des Araignées font (impies, & terminées par un feul crochet mobile. Une autre différence qui doit les diftingucr, c'eft c]ue les Faucheurs n'ont t]ue deux ; eux , tandis que les Araignées en ont huit. Enfin l'abdomen uni au ci.rceiet , &Ics tarfes compofés d'un très-grand nombre de pièces , dans les Faucheurs, en font nn genre bien fé- paré, & qu'on ne peut confondre avec celui des Araignées, qui ont l'abdomen féparé du rorcelet èi. les tarfes compofées feulement de deux pièces. Les Faucheurs , ainfi que tous les infeétes com- pris, dans la même Seélion , n'ont point d'antennes. La boucke cft formée de deux mandibules, de deux m.îchoiics , d'une lèvre inférieure ii de deux antennu.'es. Les mandibules font avancées , rapprochées, cou- dées au milieu , & compofées de trois pièces , dont la première cylindrique, la féconde penchée, terminée en pince , donc la pièce latérale exte-ne rfl: mobile. Flics font inférées à la partie anté- lieure de la teie. Au-dcfToas des mandibules , & immédiatement au-deflus de la bouche , o.i apperçoit une poinie Les mîchoiresfont très-petites , arrondies, pref que membraneufes , fimples. La lèvre inférieure eft courte , affez large , mem- braneufe , inégale , un peu échancrée. Les antennules font filiforme": , un peu plus longues que les mandibules. & roropofées de (ix articles, dont les deux premiers & le troifième font courts , le dernier eft un peu plus long que les autres, cylindrique, & terminé par un' crochet a peine apparent. Le corcelet &: l'abdomen font confondus & ne forment qu'une feule pièce ; on ne diftingue le pre- mier qu'en ce qu'il donne naillance aux pattes. Les pattes font au nombre de huit , & compofées de !a hanche , d'une tits-petitc pie.e mtermédiaiic, delà cuilfe , d'une pièce intermédiaire , de la jam- be , & du tarie compofé d'un grand nombre de pièces , dont la dernière elt terminée par un féal petit onglet. Les Faucheurs font des iufcdlcs qui doivent être très- connus des Nacuralilks , puifqu'ils le fout des enfans même : ils le font aulVi aifément recon- n'^îtrc par la longueur exceifive de leurs pattes. On les rencontre par tout .i la campagne ^ où ils fc promènent fur les plantes , & on les tt ouvc égale- ment dans les velfibules des maifons , où ils aiment à fe tenir accrochés fur les murailles enduites de pl.îtie. Nous allons rapporter ce que dittéiens auteurs ont pu en décrire. Aldrovande , Mouffet , & Jonllon d'après eux , de même que S^^ammerdam , ne font que nommer fîniplement ces infedcs remarquables , fans en don- ner aucune dcfcription , & les ont legardis comme des Araignées, avec Icfquelles cependant ils n'ont pielqu'aucun rapport réel & caradénltique. Goédarr, fans en faire une dtfcription bien exav?e , les a fuivis dans leur façon de vivre , mais il s'elî gliffé dans fes détails , des erreurs qui apparccnoien't en- core , il eft vrai, à fon tems , & que dans ce mo- ment-ci il eft facile de relever. Quel eft fans doute maintenant le plus limplenaturali(i:e qui feroit tenté dele croire, lorfquil dit que ces infciîtcs doivent leur origine à des Champignons ? Nous favons qu'ils po denc leurs œufs dans la terre , & qu'ils choiùlfent pour cela des endroits humides , où les rayons du foleil ne peuvent guères pénétrer : la matière cryftalline en forme de petits fablons ' que Goédart a trouvée dins les Champignons | n'étoit réellement que les œufs de ces mlcéle's , puif. que dans la fuite il en a vu fortjr de petits Fau- ciicurs. Nous ne devons pas pl.;s nous arrêter pour '' ■ re la prétendue méiamorphofe de ces petits " "■" "■■"■'-nées, comme il les appelle. Les ifeétc Faucheurs ne fubillent aucune transformation ; ils gardent toujours la même forme , avec cette feule diftérence néanmoins que les patres des jeunes font proportionnellement moins longues que dans ccus 4J.Î F A U ie r^randeiu- complette. Goédart prétend qu'ils ont bcfoin de trois ans pour prendre tout leur accroit- fement , & que placés ordinairement contie les niuiai!!es cnâuites de chaux ou de plitre , ils fc nourrilTcnt du faipètre qui en fort. Eniiii il tait une dclcription de leurs combats nodlurnes , dans leùyjels ils finilTciit par s'entrctucr & fe dévorer les ïins les autres ; mais le jour ils fc tiennent dans un parfait repos. Lifter , qui a nommé les Faucheurs Arunei BinocuU ou Araigtiéçs a deux yeux , a tait iur eux les remarques générales fuivanres : qu'ils ont ordi- nairement de très-longues pattes ; que leur peaa çft prefquc cruftacée ; qu'ils ne filent point ; qu'ils ont feulement deux yeux ; que la tête fort comme du milieu des épaules ; qu'on ne voit point de fépa- Tarion diflin<5le entre la poitrine ou le corcelec & le TeRtte ; que leurs tenailles font divilées en deux branches ou doigts , comme les ferres des Ecrcvil- fes; que leur niôrfure , n'cft point venimeufe , ou du moins qu'il la croit nullement dangereufe; que les pa,ttes font entt'ellcs alternativement plus lon- gues , & enfin que leurs excrémcns font de forme Yolide , au lieu que ceux des Ara-gnées à huit yeux font lii'uides. Toutes ces obfcivations à peu de çhofc près , font très-cxafles. Cet auteur dit auln qu mois d'août les femelles ont ordinaiternent dans le corns des (Eufs blancs, parfaitement fphé- liques; que la partie fexuelle du mâle eft fituée au miliei.i du deHoas du ventre , & qu'on la fait yaroîtrc en le preflant; que dans l'accouplement la bouche de l'un fe trouve placée vis-à-vis celle de l'autre, & enfin qu'ils favent attraper des Mouches & d'autres infedes , pour s'en nourrir en les lu- cane. Lifter a encore remarqué que fouvcnt de irès-pctits aniinaus , qu'il compare à de petites Punaifes rouges , font attachés au corps des Fau- cheurs , où apparemment ils fucenr leur nourriture : nous favons , d'après de Gcer , que ces petits ani- jnaux rcuges, font des Mittcs. Hook , qui nous a donné des figures extrême- ment groflies de ces Faucheurs , dit qu'ils fc jettent fur leur proie , à la manière des Ar.dgnécs Loups , ou comme le Chat fe faific de la Soinis. Albin n'a f.iit que r.->,pportci- les obfervations de Hook , en y joignant les figures très groflies de cet auteur. On trouve encore la figure d'un Faucheur dans l'ou- vrage de Bradicy. Les Araignées de campagne ou Faucheurs , dont M. Hortberg a parlé , paroilfent avoir été des efpèces appar-.ennant réellement au genre des Araignées. M. Geoffroy Se dcGécrnous ont aufTi donné quelques rera.irques générales fur ces ir.feéles , 8c le dernier far-tout , quelques dé- tail'- anatomiques dont nous devons fane mcnrion. ^a dclcription a pr.acipalement trait au Faucheur des murailles, La tête& le corc.le: , ccnfandus en'emble dans {e 1 auchcur , (ont garnis en-delîus de qucl]iKS ii4cs trspfvctriiks^ êc vers ks côtés, de pluficuis F A U rides longitudinales. Mais ce que ces parties ofFrent de plus remarquable , c'eft une petite éléva- tion qui fe trouve au milieu du delTus , ayant de chaqu: côté un petit tubercule fphérique d'ua noir très-luifant ; on ne fe trompe pas en pre- nant ces deux tubercules pour les deux yeux de l'in- fcde : ils reilemblent à ceux des Araignées par leur figure étant aulTt couv-rts d'une cornée écail- leufe & lilTe. Il eit difficile de dire s'ils font placés fur la tête ou fur le corcelet , mais ils fc trouvent toujours pofcs l'un à côté Je l'autre , & fitu.'s vis-à- vis les pattes de la féconde paire. Au-devant de la tête, tout près des pattes antérieures , le Faucheur a, comme les Araignées , deux parties articulées, de grolfeur à-peu-piès égale dans toute leur éten- due , que M. Geoffroy appelle des barbillons , de Ceer , des bras , & dont nous avons fait mention fous le nom d'antennules. Quel elt l'ufagc de ces baibJllons , dit M. Geoffroy ? Serait- ce à cet endroit que les parties du miàle fetoient placées , à-peu-près comme dans les Araignées : L'analogie porteroit à le croire : cependant ces parties ne fe terminent pas en bouton , & ne font point plus groifes à leur extrémité ; elles font feulement plus longues dans le m'Ac £n tous cas , ces parties fervent à faifir les chofcs que le Faucheur veut porter à U bouche. F.ncre ces parties , on voit encore au-devanc de la tète , deux autres parties mobiles , aux- quelles M, Geoffroy donne le nom d'antennes , de Geer , de tenailles ou de ferres , & que nous avons appelle mandibules. Elles font divifées en deux pièces mobiles , articalf'es enfembic , dont la première , ou celle unie à la tête , çfl grolle , à peu-près cylindrique , avancée en-devant , Se placée fur une même ligne avec le corps , quand elle elt dans l'inadion. La féconde pièce , un peu plus longue que l'autre & de figure conique , diminuant un peu de volume vers l'extrémité , fait toujours avec la précédente , quand elfe e(l en repos , un angle très-aigu , parce qu'alors elle efl ramenée 3c appliquée contre le delfous de la tête ou du corceiet , mais droit , quand ces parties font en aciion. Cette faconde pièce eft terminée par une ferre ou pince , de lubf- tance écaillcufe & dure, compofee de deux branches coniques , cour'oécs l'une vers l'autre & pointues au bout ; ces brarches qu'on pourroit aulli nom- mer des doigts , font placées l'une à côté de l'autre , dans un plan horizontal avec !a pièce même , cnfortc que pour les voir l'une îc l'autre à la fois , il faut les regarder en-dcffous ou en face : vues de côte , on n'en appcrçoit qu'une feule. Ces deux doigts font garnis du côté inté- rieur , de petites dentelures , qui fe rencontrent quand l'infedc ferme !a pince. Le doift extérieur , plus grand & un peu plus long que l'autre , i,(t le feul mp'^ile & articulé à la pièce , au lieu que l'intérie.ir ne fait qu'un même corps avec cette pièce , dont il n'eii qu'un prolongement ; «iifortc que c«s doigts lellcmbienc à ceux des petite^ F A U «etites pattes des EcrevifTcs , Se non à ceux des ceux grandes ferres de ces infedes aqiutiqiics , dont le petit doigt ou l'intérieur ' cil mobile, 6: Tautre ne Icll pas. De Gecr a encore obfcrvé que le gros doigt , ou celui qui ell mobile , eft garni à quelque diflance de fon extrémité , d'une dentelure coiubée en dedans. C'cft avec ces ferres ou tenailles , ou mandibules , que le Faucheur Ce failît de fa proie , qu'il perce & écrafe pour en tirer îd nourriture. Dans l'endroit en delfus du corps ; les deux ferres aboutifienr quand elles y font appliquées , on voit une tache ou u: petite plaque relevée, entourée de poils , ajant au milieu un enfoncement , qui eft la bouche. De Geer a vu les bords de cette bouche , qu'on peut regarder comme des lèvres , fe remuer à la façon d'un fphmifter , & au devant de cette par- tie , entre les deux "ftrres , il a encore obfervé une petite pièce avancée , membraneufe & coni- que , qui rel'embloit à une efpèce de petite trompe. Le petit corps des Faucheurs elb porté fur huit pattes déliées , d'une longueur dtniefurée , qui leur fervent comme des éciiaffes , lorfqu'ils mar- chent dans les champs. Ces pattes extraordinaires , qui ont leur attache au dellous du corcelet , fort près les unes des autres Si. quatre de chaque côté , ne font pas toutes ordinairement d'égale longueur , mais alternativement plus longues , celles /de la première Je de la troifiéme paires font prefque de la moitié plus courtes que celles de la féconde & de la quatrième paires. Le tarfe , très-délié & très-fiéxible . à caufe du grand nombre d'articles dont il eft compofé , eft exccllivement long dans quelques efpèces , particulièrement dans le? pattes de la féconde & de la quatrième paires. De Geer n'a pu compter exaélement le nombre de ces articles , à caufe de leur petiteilé , mais il y en a fiirement près de quarante ; le dernier de tous eft terminé d'un feul ongle courbé & ttès-pointu , au lieu que ^«(gsjieAjue tous les autres infectes , les taries ont conftâ'mment deux ongles Se fcii- vent quatre à leur extrémité. Quand le Faucheur F AU ^,-7 nn.-;rche , il tient fon corps élevé à une bon. e dtltance du plan de pofition , parce qiVa'ois ii courbe les pattes en arc ; mais placé conae une muraille , il les étend en rond & lK>ril(. j. —Mant. inf. tom. l.p. 547. n°. 5. Phalangium cornutum abdomine deprejfo, roftro bicorni , palpis pediformibus. L l N, Syft, nat., pag. lOzS. n". j. Phalangium corpore ovato fupra grifeo-fufco fa fia niJra , fubtus albo ^ centaculis longijjimis ^ ihelis cornutis. Dhc, Mém. inf. tom, -j, pag. lyj, n". i.pl. 10. fg. II. • Faucheur cornu k corps ovale d'un brun grifàtre en dellous avec une bande noire & blanc cr dedous , a ttts-longs bras & à tenailles cornues, Dec. Ib. Phalangium. Geoff. Inf tom. t. v. 619. n". ï, pl.to.fig. 6.N. O. P. K n n â '4^é F A U Le FauclicUi. Geoff. Ib, Araneus clnereus ciîftatus. Rai. //;/ p. 59. tit. 3 j. 'angium cornutum. ScHRANK. Enum. inf. cuft. n". 1089. ScHAiiT. £/cOT. eut. tah. çy. — Lon.inf. tab. 39. P/idlar.gium Opilio. FouRC Ent.par. :..'p. f 5 1 . n^ I. Phulangium cornutum. Vill. £nf. tom. 4. ;'. 81. «", 3. Cet iafcde diiFere du précc'.knt , en ce que les jtiaudilniks forment à leur coude un ang!e aii;u , avancé, un peu élevé. Le ddlus du corps eft'd'un c;ris obfcur, un peu plus foncé au milieu. Les 'mandibules, les autennules & le dcflous du corps Jor.t blanchâtres. Les pattes font gritâcrcs & allez longues. Il fc trouve dans prefque toute l'Europe. 5. Faucheur bilinée., Phalancjum bilineatum. -. Fkalangium pallidum , l'neis duabus dorfulihus punclatis atris.V AZ. Sp.inf. tom. i.pug. ç+8.n".4. — Mail!:, inf. tom. 1. p. 347. n". 4. — It.'Norveg. die 15. aug. pag. 560. Ilreiïemblc beaucoup au Faucheur des murailles, dont il n'eft peut-être qu'une v.uieté. U cft deux fois plus petit. Tout le corps cft prie avec le dos plus obrcur& deux rangées lonij^irudinales de points noirs, prelque réunies poftéiie\iremcnt. Les pattes ont des anneaux obfcurs ; la frcmière & ia troifiè- me paires font beaucoup plus courtes que les aunes. Les cuiffes font armées a leur extrémité , d'unctîcs- peiite épine. Il fe trouve en Norvège, fur les rochers, près de la mer. ' " 6. Faucheur diadème. F HALANGivM diadcma. T'kcdangium thorûcis tukenulo dorfall eUvaio fpi- rtofo.F.A^. Spcc. inf. tom. i.p. 548. n''. y. — Mattt, iiïf. tom. ï.pag, 347. n°. j. — It. Norveg. die 7. ^eug. pag, 559. i PhAcngium corpore ovato , tuhercuîo thorwç^is [pncfo, Stkoe.m. AB. Hiifn. a. pag, jS^. tub. 6. Phalangium coronutum.lAv Lt. Zool. dan. add. 191. II refletnWe beaucoup au Faucheur des murailles. J,ç cor^s qfl ovale , grifâtre , avec le cfos obfcur. Le F A U corcelet eft eritouré , à fa partie antérieure, 'd'one ligne biînçiie. Le fécond article des an.tennules cft armé à fa panic interne , dune forte dent. On apperçoit â la partie fupérieure du corps , un tu- bercule grand, élevé, 'pineux , deux yiux a la bafe du tubercule, & dv.ux autres plus grands , luifans vers l'extrémité. Les bords du coicciei (ont un peu épi- neux. Les pattes font aliongées , obfciues, avec les genoux épineux ., marqués d'anneaux blancs. Il fe trouve en Norvège, fous les moulTes qui croillent fur les rochers. 7. Faucheur en-crcte. Pi!ALAï!C:uM criftûtum. Phalangium jiipra fufcum., fuhtus cinereum ^ tu^ berculo dorjali utnnque denticuluto. Il eft plus périt que le Faucheur cornu. La partie fupérieure du corps cft d'un gris obfcur ; la partie inférieure eft cendrée. Le dos a im avancement tranchant , échancré , & à l'endroit de l'échan- crure on apperçoit un tubercule élevé , muni de deux rangées d'épines. De chaque côté du tuber- cule j on apperçoit un œil noir , arrondi , lifle. La partie antérieure du corcelet elt: armée de pluficurs épines tres-courtcs^ les pattes font d'un gris obfcur , avec des épine» tiès-courtcs fur les cuilles. • Il fe trouve aux environs de Paris , dans les chainps. 8. Faucheur caréné. F H .■iJ.mciuM. carinatum. ' Phalangiam fufcum y abdorn'ne deprefjo carinato ^ pedlbus aniicis ùnt( apicem unidentatis . Fab. Mant, inf. tom, i. p. 3 47.n''. 6, Phdlangium tricarlnatnm aldomine ellypticô de- prcjfo tncdririato, fimoribus anlicis juicrijlutis. Lin. Syft. nat.pag. lOici. n". 7. Il cft de h grandeur du Faucheur des murailles; mais il eft déprmié, plane, avec la partie fupé- rieure de l'abdomen tric^renée & quelques incilions 'peu marquées. On apperçoit une' élévation longitu- din.-le , au riiilieu , & une de chaque côté , vtrs le bord latéral. Les pattes font deux fois auffi lon- guc^quele curp« ; les antérieures reileniblent à des anteiinuIeS, & font unidentées vers l'extrémité. Les autres font (impies. Les mandibules font noires. Il fe trouve, en .Saxe. *' ç). Faucheur hinacuîé. PhALANGtuM bimaculjtvm, Pnuijng-ium .aadomine atro , maçulis duahus •? FOR ielh's.'TA'B.Syll. ent. pag. 440. n'. 4. — Sp. inf. *. l. p. 548. k", 7. — Mant. inf. tom. l.pag. 547. «°. 7- Il e*l plus petit que les précédens. Le corps eft ovale , noir , avec deux radies oblongucs, blan- ches à Id baie de l'abdomen. On appcrçoit aulVi une petite ligne blanche, prtfquc marginale , qui «n:oure l'abdomen. Les pattes l'ont allongées, noires. Il fc trouve en Angleterre. Nota, Les efpèces que M. Fabricius a décrites fous les noms de caudutum , reniforme , lunatum , feront rapportées à l'artiicle Phrync ; &: rdpcce Arano'ides lera décrite_fous le nom de GaUode. FEVE. Nom que l'on donne vu!g.^irement aux Chryfalides & à I aplupart des Nymphes des inledes. .^o^e^CHR-xSALiDE , Nymphe. FILIFORME , TiLiTORMTs. Nom que l'on donne en Entomologie, aux antennes aux an'eniiulcs Se aux , tarfes , qui font d'une «^paUrcur égaie dans toute leur longueur , fie en foi me de fil. rORFICULE, FoRTicuLA. Genre d'infcftes de la. quatrième Seûion de lOrdie des Coiécpccrcs. On défigne vulgairement , fous le nom de Perce- creiUc, des infedes qui ont le corps allongé; deux antennes filiformes ; deux .iiles repliées & cachées fous des étuis très-courts ; l'abdomen terminé par deux pièces cornées , plus ou moins lorgucs & ar- quées ; enfin les tarfes ccinpofés de trois articles. Les antennes font filiformes , rrefque fétacées , eoniporée^ d'un grand nombre d'articles , prcfque cylindriques , dillinél< : le premier elt le plus long ii le plus gros , & le fécond ell le plus courr. La bouche efl compotée d'une lèvre fupéricure , de deux mandibules, de deux m.'ulioires , Hune lèvre inférieure , de qiurrc antennuks , fie d'une gale te. La lèvre fupérieure efl grande, membraneufe , toriacée , arrondie, ciliée. Les mandibules font cornées, arquées, courtes. Un peu fendues à l'extrcmité. Les mâchoires (ont cornées , arquées , minces , Ma peu fendues à l'extrémité. La lèvre inférieure eft avancée , membraneufe , form-^e de trois pièces , dont une poUéricurc arrondie , prefque échancrée , & deux antérieures égales , collées fur la pièce polférieure. jLesautenauIes antéiieates fout filiformes , un peu FOR '/^Ci do plus longues que les podétieures , & compcféc: cinq articles , dont les deux premiers font tiès- coures & égaux ; les autres font longs , cylin- driques , picfque égaux entr'eux. Elles foin infé- rées au dos des mâchoires. Les antennules pollé- rieures font filiformes & compofées de trois arti- cf.;s , dont le premier eO: court , & les deux au- tres font prefque cylindriques 5: égaux. Elles font inférées à la partie latérale de la lèvre inférieure. Entre les mâchoires & les antennules antérieures on remarque une pièce mince cylindrique , de la longueur des mâchoires , nommée 'g^let par M. Fabiiclus. La tête e.1 large , un peu applatie , unie aux cotcclet par un col mince , très-cuuit. Les yeux font arroaiJis , peu fa.llans. Le corcvlct ell petit, rebordé, tranchant (ta les cu^L'i i>; a ia partie poftérieure. Les élytres fon: coriacées, convexes , très-cour- tes , jointes l'une à Tautre par ui^e future droite. Les ailes font membraneufes & repliées ; dans routes les clpèccs connues elks dépaflént un peu l'extrémité de l'élyue. Les pattes font de longueur moyenne. Les an- térieures (ont plus courtes que les poliéiieures. Les r.ufes font compofés de trois ar:tcles , donc le premier eft le plus long , & le fécond plus court j le dernier elt terminé par deux ongles crochus. Le corps de ces infeéles eft .-l'iong- & terminé par deux pièces mobiles , cornées , plus i,ii ii;oins longues , aiquées ^& dcnttcs , faites en foi me de pince. Les Foificules font tîes infedes très-connus , &: la pince qu'ils portent à l'extrémité de leur ventre ^ doit feule caradérifer un genre bien dillind. C'elt cette eipèce d arme qui leur a fait donner le nom de Foficu/.i , $!. en françois celui de Perce - oreii'c ^ parce qu'en s'cft imaginé que cet infede s'iiurodui- foit dans les oreilles , que de- la il pénéîroir dans le cerveau Se faifoit périr. M. Geoffroy obferve avec raifon , que ceux qui lavent l'anatoniie, connoiilenc " l'impodibilité d'une pareille intiodudion dans l'in- térieur du crâne , attendu qu'il n'y a point d'ouver- ture qui y comm.unique ; mais un de ces infedcs qui fera par hafard entré dans le conduit de l'orei'le de quelqu'un, aura pu donner lieu à cette opinion, tr'ip propre a infpirer de la frayeur pour n'être pas bicnrot reçue lans examen Si accréditée fans caule. Les Foi.ficules font plus juftement craints des jardi- niers,qui ont fouventàs'en plaindrepar le dégârqu'ils font aux fruits murs, relsqu-? les Pèches, les^Abricots qu'ih aiment à rcngei Si à dévorer. Les deux parties qui forment cette pince au derrière , ont le plus de gtolleur à leur origine, & foat orduîai:c.i;.«: tau- '4^2 FOR niesau côté intérieur de tiès-pctites dentelures plusou moins élevées. Quand quclqu'autre infede approche du Forficule, celui-ci tâche de le pincer avec cet inftru- nient, en le fermant & en courbant le ventre en haut ou vers les côtes ; mais elles ne font pas affez fortes pour pouvoir produire le plus petit eftet. Ces infedes font encore remarquables par les €tuis , ou dc;r.i-éiuis , parce qu'ils font très-courts, & prefque denri-écailleux , parce qu'ils ne font pas aulli durs que dans la plupart des coléoptères. Ces étuis ne coui/rent précilément que la poitrine. Le Ventre , qui Ce trouve entièrcmcnf à découvert , eft pourvu d'une'peau écaillcufe ; mais il eft divifé en anncairx qui le rendent ali'ez fouple, de forte que l'inlciite peut encore le courber & le mouvoir de toutes les façons. Quand le Forficule ^déploie fcs ailes, elles s'ctenrfent prefque jufqu'au bout du ventre ; mais dans l'iuaition ^ elles font pliées & ra- menées cii paquet fous les étuis, d'une manière alTez merveilleufe 6c digne d'être décrite , s'il elt pofiible de le faire fans le fecours des figures. En dépliant l'aile , on eft étonné de fon étendue & de fa gran- deur , & on a de la peine à comprendre comment elle peut trouver place fous un étui d'aufll peu de volume. La portion de l'aile , qui paroît en dehors d: l'étui, & qui fait l'extrémité du paquet, quand l'aile eftpliée, elt de fubliaiice écailleufe , le relie ell membraneux & extrêmement mmce & tranfpa- rent. La partie membraneufe , de figure ovale , eft carnie de nervures, très-fines, qui pai tcnt de l'endroit de la pièce écailleufe , & fe rendent vers la circon- férence de l'aile , de forte qu'elles y font arrangées comme Tes rayons d'un cercle. Entre ces nervures il y en a d'autres, la moitié plus courtes, qui ne s'é- lendent de !a circonférence qu'environ jufqu'au mi- lieu de l'aile. Toutes ces nervures font traverfécs près de la circonférence . d'une autre nervure conti- nue , qui fait le tour de l'aile en demi-cercle & qui fert à la tenir bien étendue. Pour trouver place fous l'étui , elle fe plie d'abord en éventa'l , félon fa lon- gueur i enfuite elle eft repliée en deux endroits dif- férens , de façon qu'elle fe plie en trois portions , appliquées l'une fur l'autre. Le premier pli fe fait dans l'endroit qui eft le centre d'où partent les ner- vures : l'aile eft garnie la comme d'une charnière. L'autte pli eft produit environ au milieu de la partie membraneufe, tout près de lexirêmité des dcrai- ncrvures , qui ont à cette hauteur , de petits élar- gillemcns écaillcux pour pouvoir foutenir le pliage. Au moyen de tous ces replis , l'aile eft réduite à un paquet d'ailéz petit volume & pioportionné à celui àt l'étui , fous lequel elle doit trouver place. Les Forficules mâles n ont rien de différent des femelles , dans leur forme extérieure, fi ce n'cft feu- lement à l'égard de la pince du derrière , dont les deux branches font ordinairement plus gandes, plus longues j plus larges à leur origine & plus cour- bées ea aie que cellcs'des femelles. On trouve ces FOR ' infedes dans la terre Se les lieux humides , fous îei pierres & fous L'écorce. des vieux troncs d'arbres à demi-pourris. Ils fe nourrirent de différentes ma- tières , & ils aiment beaucoup les fiuits, comme nous avons déjà dit. Les excremens que rejettent ces in- fedes, font de petits grains r.cirs , de figure inégu- liète. De Geer ayant vu l'accouplemenc de ces m- fedes , rapporte que le m.nle s'approche a reculons de la f^emelle , dunt il tâte le ventre avec fa pince , pour rencontrer l'endroit par où il doic s'unir à elle , & appliquant alors l'extrémité de fon ventte contre le deiious du corps de la femelle , il fe joint à elle par une partie qui fort de la jondion du pénultième au dernier anneau du corps. Les deux infcdesreftcnt tranquillemeut dans cette pofition , la pince dumàle appliquée contte le ventie de la femelle , & réci- proquement celle de la dernière contre le ventre du m.îlc : ils fontalors placés dans u: :: même ligne , la tête de l'un tournés d'un côté , &c celle de l'autre da côté oppofé. L'obfervateur Suédois que nous venons de citer , avoit trouvé , au commencement d'avril , fous des pierres , des l'orficulcs femelles , avec un tas d'œufs fur lelquels la mère fe tenoit placée , & dont elle avoit tous les foins pofiibles , fans jamais s'en éloi- gner -, c'eft aulli ce que Frifch avoit déjà obfcrvé. Il la prit avec fcs œufs , & les plaça dans un poudrier rempli à demi deteire fraîche. Les a'ufs fe trouvè- rent difpetPs çà & la i mais bientôt la mère les prit l'un après l'aurre entre fes dents , pour les tranf- porter. Au bout de quelques jours, il vit qu'elle avoit raficniblé tous les œufs dans un même endroit fur la futface de la terre qui fe trouvoit dans le poudrier , & qu'elle rcfta conrtarament placée fur ce tas d'ueufs , fans les quitter d'un moment , de forte qu'elle fcnibloit véritablement le» couver. Ces œufs font blancs , lilfes , alfez grands, & les petits en lor- tirent vers le milieu de mai. Ce qu'ils avoient de plus remarquable, c'étoit leur grandeur, qui ne ré- pondoit point au pedt volume des œufs d'où ils vc- noient de for tir ; il faut donc que leurs parties y fullent bien comprimées ; aulfi leur corps paroilfoit très-enflé. Lé battement du cœur ou de la grande artère , placée tout le long du dos , étoit três-fenfi- ble au travers de la peau tranfparente. Ces petits ref- femhknr allez à leur mère, excepté dans quelques- unes de leurs parties. Ils n'ont encore ni ailes ni étuis écailkux , & on ne leur diftingue pas encore !c corcelet ni la poitrine. Le corps eft allongé , moins gros vers les deu« exUèmités qu'au milieu , & di- vifé en treize anneaux, dont les trois premiers-ré- pondent au corcelet & à la poitrine ; c'eit aulîî à ces anneaux que les fix pat;es funt attachées , une paire k chaque anneau. La pince du der.ière r.e leur man- que poinr , mais fes deux branches n'ont point de crochet au bout , elles vont prefque en ligae droite , s'éloignant même un peu l'une de lautre en partant- du corps , de forte qu'elles font enfemble un r.ngic aigu. Les antennes qui n'ont encore que huit aiM.- FOR îrt , de ^roiïcuf énale , les antcnnules & les pattes font grolks & comme enflées ;ce qui ei} ailcz ordi- naire à de jeunes infeitcs. De Geer garda L's pciits avec leur mère , & les nouirilloit de morceaux de pommes , qu'il leur donnoit de tems en tems. Il remarqua que les petits croilloient de jour en jour , & qu'ils avoicnt mué ou cliargé de peau. La mue n'avoit produit qu'un changement léger dans leur forme. Les antennes ëtoiect Aus lorgnes & avoieut augmenté d'un article de plus. Les trois premiers anneaux du corps étoinit mieux fcpar« des autres , par une efpèce d'étranglement , enforte qu'ils for- mtiient dé|à comme un corcelet & une poitrine. Les qui ^nfemble le ëtoient plus raccourcis; l.i queue fourchue écoit beaU: coup plus longue qu'avant la mue , & fes deux bran- ches fe rapprochoicnt déjà un peu l'une de l'autre par leur extrémité , pour former une pince. Ces petits changèrenr de peau plufieurs tois; mais de Gtcr né- gligea d'obferver combien de fois ils avoieut à muer, avant d'arriver à leur état de perfection. Il s'apperçut leuleincnc qu'ils diminuoient de jour en jour ; la mère mourut auffi , Si cnfuite il la trouva dépecée te à demi mangée , ce qui n'avoit pu être fait que par fa propre progéniture ; les petits qui avoient difparu , avoient fans doute eu le même fort. Ces infedes s'entre-mangent done ; mais on a lieu de croire que ce n'a été que faute de nourtiture , car on ne les voit jamais s'attaquer étant en vie& dans ks champs. Il n'en refla vers la fin de juillet, plus qu'un en vie , qui avoir fort grandi , & qui fe mon- tra alors en nymphe ; c'efl: à-dire , que les fourreaux des élytres & des ailes paroidcicnr fur le dos ; le corcelet étoit audl très-didingué du refte. Ces quatre fourreaux étoiînt très-plats & comme collés fur le dellus de la poitrine, La pince du derrière avoir déjà fa courbure ordinaire , c'en:-.!-dirc , que ies deux braachcs étoient courbées cn-dedaus. FOR / : Le même obferv.iteur avoir encore trc . ' vi commencement de juin , fous une picrr; , un^ ij-i mellc de ces Torficulcs , accompagnée de plufieurs petits infcdes , qu'il ne pouvoit méconnoître pour ' fes propres petits. Us fe tenoient auprès d'elk fans la quitter ; ils fe plaçoient même fouvent dcllous ' fon ventre , comme font les fouffins avec la poule. Il les pla^a avec leur mère dans un poudrier. Ils n'entrèrent pointdans la tetrc fraîche qni s'y trou- voit , mai> il étoit curieux de voir comment ils fe fourroient fous le ventre & entre les pattes de la mère , qui relloit fort tranquille & les laiiïbit faire ; elle fembloit alors les couver , & ils relfoient fou- vent dans cette pofition , des heures entières. Les infcdes de ce genre onc donc en quelque forte foiii dt leurs petits , même après leur nailTance ; ils fem- blent les vouloir protéger , en reftanc auprès d'eux. Les transformations des Forficules font du fécond Ordre des métamorphofesdc Swammerdara, c'efl: à- dire , qu'ils ne celTent jamais de marcher & de man- ger, mais qu'ih reçoivent dans un certain période , des : fourreaux fur le dos , qui renferment les étuis écailleux Se ks ailes ^ & c'clT: alors qu'ils font réputés étte fous la forme de nymphes. Après la der- nière mue , ils déploient leurs ailes & font alors dans l'état de perfcdion. Par leur manière de croître & de fe transformer, & même parles parties de la bouche, les Forficules refiemblent aux Orthoptères & doivent être plicés parmi les infedes qui compo- fent cer Ordre , d'après le fyftéme de Swammerdam Se celui de M. Fabricius. Mais d'après notre fyfteme, ils doivent être placés parmi les Coléoptères , puif- qu'ils ont les étuis joints par une future droite, & les ailes repliées , caradères principaux que nous avons aifignés à ce dernier Ordre. Les Forficules défignent la marche de la nature . & ftmblent être le pàlfags des Orcoptères aux Coléoptères. 4^4 Suhe de Vîitroducl'ion à rHifioïre Naturelle des înfecits. EORFICULE FORFICULA. Lin. G e o f r. F a b. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes , plus courtes que le corps , compofées de onze à trente articles. Mandibules cornées j courtes, un peu fendues. Mâchoires cornées, arquées, minces , un peu fenduei. Quatre antennules , filiformes. Elytres très-courtes. Abdomen termine en pince. Trois articles aux tarfes. ESPÈCE I. FoaFicuLE auriculaire. D'un hmn ferrugineux ; antennes avec quatorze articks ; pince arque's, dentée à la bafe. z. FoRFicuLE gigantefque. Pâle, mélangé d'obfcur en-dejfus ; anus bidinté ; pince droite, unuitntee, 3. F0RF1CU1.E biJent. D'un noir ferrugineux ; antennes , cou- che & pattes tejlacéis ; anus bidenté j pince [impie. 4. FoRFicuLE crénelé. D'un brun ferrugineux en dejfus , pâle en-dejfous ; pince avec neuf denteiïires. 5.F0RFICUXE pondue. Noir j partie pojlér'ieure de la tête & pattes fauves ; élytres avec uns tache blan- che. ■ 6. FoRFicuLE albipède. Noir , partie poflérieure du corcelet , bafe des élytres j ailes & pattes blanches. Suite de l'introduction à rH'Ljïolre Naiurelle des InfeBes. 4^5 FORFICULE. (Infedes.) 7. roRF.cuLE narn. hlytres tejîacces^fans taches^ tête noire. 'i. FoKFicuLE flexueux. Pince finuéc -, élytres avec deux points jaunes, 9. FoRFicujLE demé, Obfcur; bords du corcelet & pattes pâles, antenms avec dix articles. 10. FoRFicuLE crythrocéphale. Tête & corcelet pâles j pince mince , longue , droite , ie'pèrement crénele'e. 1 I. For.FicuLE parallèle. Noir -^ hord du corcelet , èlytres & pattis pâles; pince droite, (impL. 1 1. FoRFicuLE moiio. Noir-^ antennes avec une bande blanche. 15. FoRFicuLE pallipède. Pince allongée , unidentée j noire ; pattes blanches. HiJ. l^ut.lr.futii. Tom. n. 45^ FOR I. FoKricuiE auriculaiie. FoRFicu LA awicularia. Fo-fîcula a?itinnis quâtuordicim arcîculaiis forcipe arcuatit bafi dental a. Forficula auiicularia elytùs apice alh'ts. Lin. Sy(l. nat.pag. 686, n^ . ï.—^Fuun.fucc, n''. 8{io. Forficula auriculaiia c'ytris apice albis , anicnnis qaatuordccim anicuUtis. F a b. Syfl. ent. p. 7éi>. n^. I. — S'^ei;. ir.f. tom. l. p. 540. n°. i, — Munc. inf. tom. i. pu^. 114- «°. 1. Forficula antennarum aniculis quatuorJccim. Geopf. In/, tom. i. p. 57 j. n". I ./•/. 7./^. 3. Le grand Perce -oreille, Geoff. Ib. Forficula major fufca , pedibus teflaceis , antcn- nis articulis qujtuorcecirn. D£G. M^m. inj. tom. ^, p.^^s-'^"- 1- p'- ^s-h- K^- Percc-orcille irun , à pattes jaunes d'ocrc , &: à antennes à quatorze articles. Dec. Ib. Forfic:ila. 1 0UST. Inj. tab. 16. fig. 1. ForficuU , feu auricu.'aria vu/gatior. Mou FF. Tkeat.inf. pag. 171. fig. 1. Merian. Inf. eurcp. tab. jo, Frisch./"/. 8. tab. ij fig. l.i. Scarab&us fuhrufus cauda furcata. List. Sçar angl. pag. 3yi. tu. 15. Forficula vu/garis. Peti v. Ga^opk. tab. "Jà,. fig, j SvLZ. Inf. tab. 7. fig. ^o.-^Hift. inf. tab. 7 fis- 17- ScHAEFï. Ektri. ent. tab. 65. — Icon. inf. tab. 144 fg- ?-4. Forficula auricu'aria. Scov. Ent. c. 41^ Forficula auricularia. Fourc. Ent. par. i.p. I7J «". I. Il a environ fcpt lignes de long. Les antenne font d'un fauve pâle , compofécs de treize ou qua torze articles. La tête cft d'un fauve brun , avec {es yeux noirs. Le corcelcc cit noirâtre au mi- F O R lieu, pâle fur ks cô;és. Les clytrcs font d'un fauve pille. Le corps eft d'un brun plus ou moins foncé. Les pattes font pâles. Les pinces qui terminent l'ab- domen , font d'un jaune biii.i , rapprochées & den- tées , à leur bafc , arquées , fniples , fans dente- lures. 11 fe trouve dans toute l'Europe , feus l'ccorce des arbres , fous les picires , dans les feuilles roulées. 1. FoRFicuLE gigantefquc. FoRFicu LA gigantea. Forficula paliida fpra nigro varicgato , ano bi- dentato , furcipe porrecia unidentaïa. Pas. Mant. inf. tom, I. pag. x\.\. n'"'. i. Forficula hiHneata. ¥\]ESt. Arcklv. inf. p. 185, n^. 5. tab. 49. fig. I. Forficula maxima tota pallide tcfiacea , abdo- mine infra & fupra ^Sfcure rufo , ano aentikus ar- mato. VlLL. Ent, tom. 1. pag.^T.i.n". 4, tab.z. fii- n- Il a depuis dix jafqu'à quatorze lignes de long, y compris les pinces. Les antennes font pâles Se compolées de vingt-neuf articles. La tête c(t d'un jaune fauve, avec les yeux noirs. Le corcelet eft pâle , avec deux raies longitudi'naies, plus ou moins larges , noirâtres. Les élytres font pâ'es , avec une raie longitudinale obfcure. La poitrine Se les pattes font pâles. L'abdomen cft obfcur en - delfus & en - dttfous , & pâle fur les côtés. Le dernier anneau , dans un fexc feulement , eft terminé en - deffous , par deux dents aiguës. Les pinces font d'un jaune brun , noires à leur extrémité , peu arquées , légèrement dentelées, & sirmées d'une dent obtufc j un peu au - delà du milieu. . Il fc trouve dans les provinces méridionales de la France. 3. FoRFlcULE bident. Forficula bidens. Forficula nigro -ferruginea , antennis ore pedi' bufque tefiaceis , ano hidentato, forcipe Jimplici.. Il eft un peu plus grand que le Forlîcule gigan- tefquc. Les antennes font d'une couleur teftacée , pâle , compofée de vingt-huit arricles La tête eft d'un brun noirâtre , avec la partie inférieure & la bouckc pâtes. Le corcelet eft d'un brun noirâtre , avec les bords plus pâles. Les élyircs font d'un brun noirâtre , avec la future & le bord exté- rieur un peu plus pâles. La poittine & les pattes font d'un jaune teitacé pâle. L'abdomen eft d'ua brun noirâtre. Les pinces font brunes , finaplcs» FOR prefqije droites : l'cxticmité manque dans l'individu (juc j'ai fous les yeux. Le demie: anr.eau de l'ab- domen eft bidenté en-dcllous. I! fe trouve à la Jamaïc)uc, Se m'a été comrau- m>.]ué par 'Kl. John I.atham, 4. FoRFicULE crénelé, FoRFici'i-A crenata, Forf^u/u fuptd fufcc ferruginea Juhtus -pallUa , foicipc no\em^en.Ciita. Il efi: de la grandeur du Forficule gigantefquc. Les antennes fonc d'un jaune obfcur , & compo;écs de vingi-c]uatre aiticles. La tête eft brune , avec Jes yeux obfcurs , £; la bouche telîacéc , pâle. Le corcclet eft noirâtre , avec les bords plus pâles. Les élytrcs fonr d'un brun noir.ître . avec la lutute fauve. I,a paitie des ailes qui départe Icsélytrcs, «fl blanchâr;e, avec une petite ligne obfcurc, à l'extrémité. La poitrine , le defTous de l'abdomen &; les pattes Lont pâles. Le dellus de l'abdomen e(l d un brun noirâtre. Les pinces font brunes à leur bafe , noires à leur extrtmité , peu arquées , & munies tout le long de leut bord interne de neuf dentelures prcfque égales. Il fc trouve .au midi de l'Afrique , & m'a été communiqué p-r M. John Latham. >. FoRPici'iE bipondué. FoRt•ICUL.^ bipunSi^ta. Forfisu/a nigra , capite poftice peiibufq-j.e rufis , flynis mMuIa alha. Y^B.Spec inf tom, i.p. ;4o. /.'>■. I. — Miint.inf. tom. \. p. nj^. n^ . ^. Foificula bipuncla:a.V\i.L. En\ tom. 1./5. 417. Les antennes font compofées de onze articles noirs. La tête ert noire , fauve pofléricuremcnt. Le corcelet eft noir, bord; de fauve. Les clytres fmt noires , avec une grande tache lut la future j blanchâtre , U les bor'Js pâles. L'abdomen- clt noir. La pince eft aigué , droite. Tcl'.c eft la dcfcription que M. Fabricius donne de cet inlecle. Ceux que nous pollédons différent un peu. Les antennes font d'un fauve obfcur & compokcs de dix articles. La tète eft entièrement d'un f.iuvc brun , avec les yeux noirs. L'abdomen eft d'un brun noirâtre, la pince elt droite , (impie , b:une à la bafe, roire, &; rg-rcment aiquéc a l'extrémité. Les pattes lout pâle<;. Il fe trou\e en Ira!: thonalcs de; la France. ks provinces meri FOR ^6-] é. FoR.'^lCULE albipède, For.TicuLA iilàipes. I-o'pu'.d atra , thcrace pofiice elyt^is bjfi alis pedllujque albii. Fab. Mdnt. tnf. i.'i. pjg. n.j. no. 4. II eft de grandeur moyenne. La tête eft noire , a ec la bouche p.âle. Le corcelet elt noir anté- rieurement , pâle poftérieureuicnt Les clytres font noires , blanches à leur bafe. Les ailes (ont bL.nches. L'abdomen eft noir , lui(ant , avec le bord des anneaux un peu fauve. La pince eft pe- tite , noire. Il fc trouve dans les illcs de l'Amérique ménidio- 7. FoRnci'LE nain. FûRiicu L.i m'.nor, Forficula ely.ris tejijceis im-ndculaûs , cJpîte Forjicu'a minor elynis tcjljccis irnmaculjcis. Lin. 6yft. ent. p. éSô,'/!". z.—Fuun Jhcc. /j>^- Sel. Fo'jicula al'ts elytro co-.cjiorihus, L I N. Fuun. j~L.. tau. I. 1°. f-Gc. lo'fiiula minor elytris ceflucds immacuUns , dr.unnis decem-anicuiatts. t.-\3. Syft.ai:. pag. 169, n.i. — Sp.inf. tom. J.pag. 340. n°. ^. — Mant. i.:f. tom. \. pag. ii4. n"^. 5. Forficula antertnaium atticulis undecim. Gt OIF. InJ. tom. I. p. 37). /2", 1, Le petit Perce-oreille, GiOfF. Ib, Forficula nànotfufca, capite tkoraceque ni gris , pedijui fijvis, antcr.nis articulis undccim. De c' Mcm. mf. tom. i.pag. ^y,. n''. i. pi. 25. fig. 16. Perce-oreille b'un , à tête S: à corcelet noirs j à pattes jaunes & à antennes â onze articles Dec. Ib. ForfiLulu minor. Schrank. Enum. inf. aufii, ScHAEFF. Icon, inf. tab. 41. fig. 11. £■ i-. Forficula minor. 'ViLL. Ent. tom. i. pag. 42^. n^ . z. Forficula minor.ToVRc. Ent. par. i.p. 17 j. n". 2. Il a depuis deux lignes & demie jufqu'à trois lignes de long. Les antennes font pâles & compo- ftes de onze articles. La tête eft noir.îtrc, avec la bouche pâle. Le corceier eft plus ou moins obfcur. Les clytres font teftacées , fans raches, L'abdomeii êft d'un brun plus ou moins obfcur en-dellus Se Nuu 2 4^3 FOR pâle en-dciïbus. La poitrine Si ks pattes font pâles La pince eft Fauve, à peine arquce, & Mant. inf.tom. I. dcntclce dans l'un des deux fexes. Il fe trouve dans toute l'Europe. Il efl: allez com- mun en France. On en voit fouyent voler pendant la nuit , dans les maifons , & il pacoit être attiic pat réclat de la lumière. 8. FoRFicuLE flcxueux. FoRFtcuLAJlexuofd. Forficula foràpe ftixuofj , elytris punals duobi fiavis. FaE. Sy/l. ent. pag. inf. tom. i.pag. 541. n°. 4 p. 114. «-.6. Il eft de la grandeur du Forficule auriculaire. Le corps eft obfcur. Les élytres font marqiu'es de deux points jaunes. La pince eft fmuée , ferrugincule à la bafe. Il fe trouve à Cayenne. 9. Forficule denté. FoRTicvLA dentata. Forficuld antennis decem-an'iculatls ,fufca , tho- rac'S marginibus pedibufque pail'dis , foroipe bafi dentata. F ab. Syfl. ent.- pag. no. «". 4. — Sp. inf. tom, I. pag. 141. "«. J. — Mant. inf. tom. i. pag. 114. n^. 7. Il eft de la grandeur du Forficule auriculaire. Les antennes font obfcures , compofées de dix article-:, dont le premier eft pâle. La tète eftobfcure. Le corcelct eft plane , rebordé , obfcur , bordé de pâle. Les élytres font obfcures. Le dernier anneau de l'abdomen efi qnadridenté La pince eft grande, arquée , noire , pâle à la bafc , mukidentée. II fe trouve à Madère. 10. Forficule éiytlirocépliale. FoRrici'LA erythroccpkala. Fo-ficuli capite tliomceque rufis , forcipe elon- gata rcâj fuLcrenatu. Il a une forme plus allongée que celle du For- ficule auriculaire, l es antennes font f.iuvcs. Les yeux fout noirs. La tète & le corcelet font fauves , fans taches. Les élytres font blanchâ'res. Le corps eft d'un brun ferrugineux en-defTus, pâle en-dellous. Lee pattes font d'un fauve p.nle. La pince eft droite , allez longue , à peme crochue à l'extrémité , légè- rement dentelée. Il fe trouve au Cap de Bonne-F.rpérauce , & m'a été communiqué pac M, John Lathara, FOR II. Forficule parallèle. FonricuL.i pxralkLa. Forficula n'i^ra, thoracis marginibus, ejyrris pe- dibufque pdllidis , forcipe. recia nie'mi. Fab. Syft. ent. pag. 170. /2^\ J. — Spec. inf. tom.'i.p. 54*' n". 6. — Mant. inf. t. i.p. l!.^ n^\ S, Il reiïemble au Forficule denté , mais il eft un peu plus petit. Les antennes font obfcues , compo- fées de douze articles , dont le premier e(l pâle. Le corcelct eft plaue_, déprimé, noir, bordé de pale Les élytres font tionquées, pâles. La pince eft droite , aigiie , limple , noite à rextrémité. Les pattes loue pâles. Il (e trouve à Madère. 11. Forficule morio. FoRFici'L.-i morio. Forficula atra y antennis fafcia alba. FaB. •Syj?, ent. pog. 170. n". 6. — Spec. inf. tom. i.p. i^i, ;:". 7. — Mant. inf. tom. 1. pag. 215-. «'■'. 9. Il eft grand. Les antennes font longues , noires , compolées de dix-huir articles, dont le premier, le quatrième Se le quinzième font blancs. Le corcelet eft plane, noir, arrondi poftétieuieinent. Les ély- tres font tronquées , noires , fans taches. Les ailes font tranfparentes , noires à l'extrémité. L'abdomen eft noir. La pince eft grande , cotirbée , munie de petites dentelures à la ba^;. Les pattes font noires , avec les tarfes ferrug neux. 11 fe trouve dans l'ille d'Otaiti. I j. Forficule pallipède. Forficula pallipes. Forficula forcipe elongata unidentata nigra , pe~ dibus al is. !ab. SyjL ent. pag. 2.70. n^ . 7. — Sptc. inf. tem. t. pag. 54I. n^. 8, — Mant. inf. tom. i , pag 11 y. n^. 10. II eft grand , noir en-dcfliis. Les antennes man- quent. Le corcelet eft quatre , arrondi pollérieu- rtnicnt , noir, avec le bord extéiieur blanchâtre. Les élytres font obfcures. Les a, les font blanches , avec une ligne à l'extrémité , obicure. La pince eft prefquc de la longueur de l'abdomen , unident--e, firugineu'e, avec l'extrémité noire. Les pattes font blanches. Il fe trouve aux ifles du Cap-Vert. FORBICINE, FoRBTCTNA. Linné & M. Fabri- cius ont donné le nom de Z-€^///w<2 au Genre d'in-^ leCte que M. Geoffroy dcfigne fous le nom de rotbitiiie , & que nous avons adopté dans notre introJutlion. Mais le uoœ de Lepifma étant plus FOU généralement reçu, nous croyons devoir renvoyer a ce mot. royei LspisMt. FOUrx.MI, FoRMic.u Genre d'infedcs de la première Scci:oa de l'Oidrc des Hymé.joptères. Les Fourmis ont deux antennes filiformes , cou- d'jes; debX mandibules grolles , fortes & dentées ; qiiatie ailes meir.braneufes , veinées , inégales ; l'abdomen uni au corcelct par un pédicule long , Se. muni a fa partie ùipéricure , d'une pièce écailieufej droite. Ces infedes ont beaucoup de rapports avec les Mutilles; mais ces dernieies ont le premier article des aatennes plus cquit, le pédicule de l'abdome.i fans écaille j & l'anus armé d'un aiguillon tiès- ^ort j cjciié dans le ventre. Les antennes font plus longues que la tête , un peu plus courtes que le corcelet , filiformes , & com- pofées de onze ou douze aiiicles , dont le premier cil crcs-long& les autres font cylindriques &L pref- ^ que fgaux entr'eux. Elles font infcrées à la partie antérieure, un peu latérale, de la lètc , à quelque diftance des yeux , 6c elles forment un angle droit à la réunion du premier au fécond article. La bouche eft compofée d'une lèvre fupérieure, de deux mandibules , d'ime trompe & de quatre autennules. La lèvre fupérieure eft courte , coriacéc , ordinairement écliancrée. ** Les mandibules (ont cornées , grandes , arquées , larges , voûtées , tronquées &: munies de pluiieurs dentelures. La trompe elt courte, membraneufe , prefcue coriacée , & compotée de trois pièces , dent les dccx latérales plus larges & concaves : la pièce du milieu ell entière & arrondie. Les antennules antérieures font filiformes , plus longues que les pofterieures , compofées de ii articles prefque égaux & cylindriques ; elles font inférées au milieu des pièets ex;éncuresde la trompe. Les pofterieures font filiformes & compofces de quatre articles cylindriques j pielquc égaux. La tête eft de grandeur moyenne dans les m.nles & dans les femelles ; elle elt beaucoup plus grande dans le mulet , & ordinaireni;nt plus large que le corcelet. Les yeux font très-petits , arrondis , peu faillans. Au milieu de la partie fupérieure de la tête du mâle & de la femelle, on remarque trois petits yeux lilliS , rapprochés , dilpofés en triangle , qui manquent dans le mulet. Le corcelet efl élevé , convexe , affez grand «lan<; le m.Âle & dans la femelle ; il eft moins éle- vé, plus étroit, Si louvenc épineux dans le mulet. FOU Le pédicule qui fépare f abdomen du coicc'et 4^P mince , allez pièce écailkufc , él lurent muni d'i d.o: L'abdomen cfl ovale & ctjmpofé de cinq à hi anneaux di!nnù''ts. Les ailes font membraneuics , veinées , d'inégale grandeur : les fupe'ieures fcnt beaucoup plus giandcs que les iaférieui'.s , cU.s cnt leur attache à la partie latérale du corcelet. Les pattes font fimples , afifez longues. Les taifes font fiiiformes, compol'és de cinq aitides , dont le dernier eft terminé par deux crochets. les Fourmis , ainfi que les Abeilles , ont eu bien plus de Romanciers que d'Hil\oriens , & l'hif- roire des unes & des autres a été également gâtée par lamour du merveilleux. Il y a cependant allez de vrai merveilleux dans les procédés induftrieux des animaux , pour qu'un écrivain foi: très- (ut d'intéreder tout ledeui judicieux , en les peignant au naturel. Depuis que le gfm: de l'HilKme Natu- relle s'elf épuîé par l'obfervanon , bien des evreurs ont dû fe dillipcr , mais bien des vérités ont du prendre leur place. C'eft à difting ler & faire con- no'ure pri;icipalcmcnt cclics-ci & a ne les puifer ([ue dans de'; fourcts qui méritent notre co' fiance , que nous devons fans doute nous attacher dans la com- pûfition de cet ouvrage. C'ed aulH la bouliole qui va nous diriger dans la rédaction de cet article , trop inréreilant pour ne pas mér'ter d être déve- loppé dans tous les détails qui lui font propres. les Fourmis font des infeélcs connus de tout le monde. Il elt cependant alfcz diificile d'en fixer les caraètèrcs génériques , dune manière qui ies diltinguc absolument de pluiieurs autres in'te>.'tcs avec lefquels elles ont à l'extérieur des ap^aieiictS très-conformes. Toutes les Fjurmis , c nnues da. s l'Europe , vivent en fociété & s'entraident dans ks difffrens ouvrages qu'elles ont à faire. Nous av.^rs déjà dit , en pariant des chenilles , que leur pro- pre confervation eit l'unique fin de leur travail , & de leur fociété ; il règne parmi elles la plus par- faite égalité : nulle diltinétion de iexes , 8d prcfrjue nulle diltinétion de grandeur : toute", fe rcU'embleiit , toutes ont la même part aux travaux', toutes ne compofenr proprement qu'une feule famille illue de la même mère. Les Fou-mis , dans leur fociété , ainfi que les Guêpes , les Abeilles , on: pour fin piincipale , l'éducation dss petits, & ces fociétés font formées fur des modèles bien diffirens de celui que la fociété des chenilles préicnce. Ce font deS républiques compofées de trois ordres de fe dtttinsu par randeiir , la figure K le fexe. Chez, les Fourmis, comme chez les Abeilles , les Guêpes, il y a donc de trois lortes d'individus : des m.îles , d.s femelles , Se des neutres ou des individus privés de fexe. Ces trois ordres de Fourmis diftèrent pat divers carac- 470 FOU tères & en particulier par la tai'.îc. Les fcmeî'es l'ont les plus grandes ; Ic5 neutres lont en f^cne'ral les plus petits , & les mâles femblcnt tenir le inilieu entre ces deux grandeurs. Les indivi.lus diftingués de fexe ont ijuatrc ailes ; les neutres eu font toujours dépourvus. On fau que les Fourmis s'alfemblent Se demeurent dans des nids placés en terre ou feulement fur fa furface. On a nommé ces nids ou ces demeures , des fourmillteres. Les neutres , beaucoup plus nombreux que les ir.âies & les femelles , font feuis chargés de tous les tra- vaux : il en ell donc encore à cet égard , des Four- mis , comme des Abeilles &: des Guêpes. Ces neutres préparent ou bitiffent la fourmillière , & elles ont foin de la nourriture & de l'éducati n des petits ; les m.îles & les femelles n'ont rien autre chofc à fa:re que de fongcr à la propaga tion. Toute Fourmi vient d'un œuf; à fa fortie de l'œuf, elle ert fous la forme d'un ver ou d'une larve fans pattes & à tête tcailleufe ; parvenue à fa Grandeur complette , elle le change en nymphe & enfuite en infecte parfait, les larves de quel- ques efpcccs filent des coques de foie pour y fubit leurs transformations ; d'autres prennent la figure de nymphes fans (e faire des coques. Les alimens Jes Fourmis cciiliftcnt en plufieurs choies ditféren- ics; elles mangent les fruits & les graines; elles font auffi carnacièies, elles fenourridentdcs infeifles morts, elles attaquent quelquefois des infedes vivans, les fuent & les rongent ; mais ce qu'elles aiment le plus , c'eft le fucre , le miel , & toutes les fortes de douceurs. On les voit s'attrouper fur les feuilles &. les blanches peu| lies de Pucerons. Quelques auteurs ont ciu qu'elles s'y rendent pour dévorer les Pucerons ; d'autres ont dit que c'cll par amitié ■.lu'ellcs les vificcnt. Le vrai eft que fi les Fourmis cherchent les Pucerons , c'ed parce qu'elles fout friandes d'une liqueur mielleufc & douce qu'ils pro- duifent. Elles ne font ni bien ni mal à ces petits infeiles ; les carefies apparentes qu'elles (emblent leur faite font intéreffées , elles n'en veulent qu'a leur liqueur fucrée , (ju'clles lèchent avec beau- coup d'avidité. En hyver toutes les Fourmis font dans un état d'cngourdillement , elles habitent Jeuts fourmiilières & fe tiennent alors dans un parfait repos ; elles n'ont pas befoin d'alimcns dans cette rude faifon ; elles ne mangcnr point & ne pourroient pas non plus manger _, à caufe que Cous leurs membres font tianiis dé froid & inca- pables de mouvement. Après ce coup d'oeil rapide & cet apperça général fur les Fourmis , nous devons maintenant donner un abrégé des remarques particulières que les meil- leurs obfc' valeurs modernes nous ont fourni fur les infccics de ce genre , & nous commencerons par Leuwenhock. On trouve en été , dans les nids des Fourmis , & fur- tout des petites Fouiinis noirâtres qui vivent ' FOU dans la terre , des corrs ovales & blancs, aux- quels le vulgaire donne nial-à-propos le nom d'œufs de Fourmis. Comme ces corps font aulli grands , & même plus grands que les Fourmis elles-mêmes , on auroit dû comprendre par cette feule remarque , qu'ils ne peuvent pas être les ccufs de ces infedes. C'ell fut ces corps blancs , iur ces prétendus œufs de fourmis , qae Lcuwxn- hoek s'eft appliqué a faire des obfervations. Il a démontré qu'il ne lont nullement les ccufs des Fourmis , nuis que ce font des vers blancs ou des larves qui dans la fuite fc transforment en Fourmis. Quelques-uns de ces vers s'éicient en- fermés dans des coques de foie ; 1 auteur les a même vu iravailler à leur coque. Ils y prennent d'abord la figure de nymphes , & puis celles de Fourmis. L'auteur a vu ces larves fe remuer , mais incapables de marcher , elles relfcnc conftammenC a l'endroit où elles font placées ; elles ne peuvent donc aller chercher leur nourriture & pourvoir elles-mêmes a leur lubfillance. Ce font les Fourmis neutics qui doivent leur apporter à manger , comme c'ell aux Abeilles ouvrières à nourrir les petits de la ruche : auli voit on les Fourmis fans celle oc- cupées à apporter des provilions de bouche à leur nid ou àla fourmillière. Lorfqu'on enlève les larves du nid Se qu'on les difperfe ça & là , on voit avec admiration les foins que les Fourmis en prennent , comment elles les faififfent avec leurs dents & les portent avec empreiïement au fond de la fourmillière. L'auteur ne touche que légère- ment à cette conduite û intéreflantc. Enfuite il parle de leurs véfftables œufs , qui font de la petitcflc d'un grain de fable ou environ , & dans lesquels il a vu la jeune larve. Il donne des figu- res de ces oeufs Se des larves qui en fortenr. Ce font les petites Fourmis rouges & noires , qui vivent les unes & les aunes dans la terre , qui ont été l'objet des obfervations de Ltuwenhoek, 11 a trouvé que les Fourmis rouges portent un .l'guillon dans le ventre , avec lequel elles peuvent piquer. Leurs piquûres caufent une démangeaifoii a la peau , &; quelquefois de petites enflures ; elles font un m.il ailes fcnfible. Une liqueur tranf- parente , qui elt portée dans la plaie faite par l'ai- ■j,ui!Ion , produit la douleur & l'enflure : la piquùre Je l'aiguillon de ces Fourmis rouges , eft donc de ia même nature que celle de l'a-guillon des Abeil- les , quoique dans un degré moins fort. Dans les Fourmis noires l'auteur n'a point trouvé d'aiguil- lon , auflî n'en ont elles point. Il n'a pas cher- ché à connoître les propriétés des Fourmis qui ont des ailes. Swammcrdam eft le fécond auteur dont nous allons rapporter le précis des obTcrvations qu'il a f.ites fur les Fourmis. Il doni.e d'abord une courte delcription de 1 œuf véritable j il dit que cet aufeft li petit, qu'a peine peut-on le voir a l'it-il (impie : fa furfticc elt uuic , luifancc (3c comme polie. 11 palk FOU enfuitc à la defcription de la larve fortie de cet œuf. Eile n'a point de pattes ; fon corps efl: divifc en douze aimtaux , Se elle le tient toujours courbé. L'auteur remarque aulîi qu'on a faulfcment donné le nom d'œufs de Fourmis, aux larves de ces in- fciftcs. La larve l'c métamorpliole en nymphe , fur laquelle on voit tiès-dillindlement toutes les parties de la Fournil qui en proviendra. L'auteur fait voir à cette occafion , que la larve , la nymphe Si la Four- mi, ne font qu'un feul Si même a.iimal (ous d;fté- rentcs formes. Il eneftdc même de tous les infedcs qui fubiifent dos niétamorpliofes. Les larves de l'ef- pèce de Fourmi qni a fait l'objet des recherchas de l'auteur , ne lilcnt point de coques. Il dit crfuite que parmi les Fourmis , les mâles font a,arnis de quatre ailes , mais que les femelles en font dépcui- vues : cette dernière remarque eft une cireur , les feraeiles de toutes les el'pèces ont conllainmcn: des ailes aufli bien que les màles. Le corps de la femelle , continue i'auteur, tft plus gros que celui du mâle. Enfin il y a un grand nombre de Fourmis qui ne font «i mâles ni femelles , & qui font les fcurniis ou- vrières. L'auteur eu donne une couite defcnpticn. Elles n'ont point d'ailes ; elles ont deux foires ■dents ou mâchoires, deu.v yeux nous, deux lon- gues antennes & ûx pattes. Le corps clt divifé en tête , en corcelet Si en ventre; ce dernier efl gros&: arrondi , fa fu face eft uiiie & luifantc. Les raâLs font plus grands que les Fourrais ouvrières , mais leurs dents font plus petites ; leurs yeux au con- traire font plus grands que ceux des ouvrières & des femelles. Sur le derrière de la tète des mâles, on voit trois autres petits yeux placés en triangle, qu'on ne trouvepoint fur la tétedesFourmisouvritrcs de cette efpèce. L'auteur dit que ce n'eft que dans un certain tems qu'on trouve les mâles parmi les Fourmis , il qpnclut de- là que les ouvrières les ruent quand le tems de la génération eft palTé, delà même m^mière que Ji.s Abeilles traitent leurs niâJcs. Les femelles font plus grandes que les mâles. Nous avons dé;à dit que l'auteur elt tombé dans l'erreur , quand il dit qu'elles n'ont point d'ailes. On voit aulfi fur la iéte des fe- melles les tvois petits yeux lillbs placés en triangle. Les autres pattics font femblablcs à celles des mâles. L'auteur a trouvé dans le ventre des femelles , un orand nombre de petits œufs bjancs & ovales. En- fuite l'auteur parle du foin qu'ont les Fourmis ou- vrières des larves dç leur efpèce. Quand la terre commence à lécher , elles les portent dans le fond de la foutmiUère . & au contraire , quand la terre fe trouve humide , elles les placent près de la fuper- ficie , & même au fommet du nid, C'ell avec les dents quelles les tranfportent par-tout où elles veu- lent, fans leur faire [amais du mal. L'auteur n'a point trouvé qi)c les fourmis fillent des provifions pourl'hyver, il croit avec raifon qu'elles le palfent entièrement fans manger Jufqu'ici Suapimerdam n'a parlé que des petites Fourmis qu'on trouve dans les jardins Se dans les champs ; il paroît qu'elles ont ét« de l'çfpècc des Fourmis rouges à aiguillon. Il FOU -.,.1 dit cnfultc quelque chofe de quelques autres efpè- ces , parmi lefqnelles il s'en trouvé, dont les larves fe filent des coques de foie minces, où elles fe tranf- formcut en nymphes. Les figures que cet auteur a données des Fourmis rouges , font très bonnes. Dans IcfirotJ volume des Mcrnoircs de r Acddc- mie royale des fciaiccs dt Suéde , année 174t. Linné a donné des obfetvations riès-itnértilantcs liir les Fourmis. L'auteur dilîir.gue cinq fortes de Four- mis C'i .Suède. Celles ie la première efpèce font les pl.is grandes. On les trouve orJin.;ircment difpc!fé<:s çà fc là, elles ne femblent pas former de fociété , cj.iime les autres ; rependant l'auteur les foup^'onne .TVv_-craifjii d'avoir Lurs fourmilières à quelque parr. Cls Fo iii.jis u'our po]nt d'aigiiillon. Celles de la féconde efpcce bâallcr.t ces grandijs fourmilières élevées &: coniques , qu'on trouve dans les forêts de Pin & de Sapin , plac -es fur la furface du terrain , j & compofécs de feuilles sèches de ces arbres , ds I petits morceaux de branches & d'autres matières dit- ' férentes. Ce font elles , dit l'auteur , qui pratiquent les chemins fi bien battus , qui fe rendent de la fourmilière à quelque arbre du voiiinage , fouven: à une très-grande dillance, Si qu'elles applanifleut à force d'y marcher fans celle. Quand on frappe fur j la fourmilière , elles féringucnt une liqueur fpiri- jrueufe d'une odeur aigrclerte Si très-pénétrante; mâchées, on leur trouve , dit l'auteur , un ttès-bon , goût acide. Il cil bien des perfonnes aulfi qui fe font I un délice de mâcher ces Fourmis & d'en extraire le fuc ; on les fait également entrer dans des crèmes , auxquelles ces Fourmis donnent, dit-on, le goii: du JUS de citron. Enlin les Fourmis de cette efpèce amallcnt des morceaux de réiîne du Genévrier , qui forment ur.e eQèce de iiiafàc , dont l'odeur eft trcs- agréable quand on les jet:e fur des charbons ardcns. Le même auteur d t qu elles piquent ; de Geer dit ne s'en être jamais apper(^u , Si il afTurc qu'elles n'ont point d aiguillon. Les Fourmis de la troilièmc efpèce font plus petites que les précédentes ; elles font noires. Files font leurs nidi dans la terre, y forment en-dehoisdcs incgalités ou ruhérolitcs , Si fréquentent les jardins , ou elles caufeiit bien des ravages ; mais elles ne piquent point. Celles de là quatrième efpèce , plus petites encore que les der- nières , font rouges ou tirant fur le rouge ; elkï habitent dans la terre , & quand on les tourmente , elles piquent avec leur aiguillon , caufent une fcn- fation comme celle d'une brûlure d'Orties. Enfin les Fourmis de la cinquième efpèce , font les plus pe- tites de toutes ; elles relTemblent , a la grandeur près , aux Fourmis noires de la troilieme cipèce ; elles habitent dans l'intérieur de la terre & ne piquent poinr. Linné obfetve que les Fourmis communes , qui font fans ^iles , ne font d'aucun fcxç , que ce lont elles qui ont foin du ménage, qu'elles bâtillent la fourmilière , &: qu'elles po.urvoient aux befoiiis des jeunes larves. 11 les nomme , avec S* ammerdacH, fçurmis ouvrières. Au mois d'août il trouva paro»i 47^ FOU les Fourmis noires de la grande efpèce & parmi les rouges j un grand nombre de Fourmis ailées. Ces dernières étoient de deux forres , les unes plus grandes du double que les ouvrières; Se les autres, dont le nombre étoit beaucoup plus petit , excé- doient encore en s^randeui les autres fourmis ailées. Il examina l'une k l'autre (orte , 6c il trouva que le veiitre des plus grandes étoit rempli d œufs ; mais il n'apperçut dans celui des petites, qu'une liqueur aqueufe j d'oii il conclut, que les premières lont les femcll'-s , 8c les autres les mâles , Si que l'un Se l'autre fex:; portent des ailes Le même auteur vit après quinze jours ou environ , que toutes les Four- mis ailées abandonnèrent U fourmillière , & fe mi- rent a voler a l'aventure S: de tous côtés , qu elks perdirent dan;, la fuite leurs ailes , Se ne s'occupè- rent plus qu'a niarciicr ça & là ; d'oii il -conciut en- core , qu'après que la ftmtUe a pondu fes œufs dans la fjurmillière , les œufs y redent jiifqu'a l'an- née fuivante oii ils viennent à étlorre , Je qu'alors les Fourmis ouvrières ont fr.in d'y pratiquer des ga- leries voiitées , où les milles ?i les femelles , garantis entiércihciit de l'ardeur du foie il Se à l'abri du vent, ■ .■ ', c: iir.nient à leurs amoi-rs ; après 1 X , , ■ ; j Uxe abandonnent abfolument Kiinj i*' 'ii^'ire , pour n'y retourner jamais , ain a'o ' !l t cfîbr , ils s'envolent ou mar- pir,; quo &'p, client de tous côt-^ julqu'à ce qu'enfin* ils périHent d'une o i n'autte maniète. Mais les Fourmis ou- vrieics relient dans la fourmillière pour avoir foin des |'Ct:ts qui leur font confies. Nous aurons occa- fum de voir dans la fuite , (i toutes ces conjectures de Linné font juftcs', ou fi elles ont beloin dette corti:;ées. Pour abréger, nous partons 'ous filencc quelques autres remarques que ce grand naturalifle a faites fur les Fourmis , Se qu'on peut lire dans le mémoire même. M. Geoffroy, dans fon Bijîoire des infectes qui fe trouvent aux environs de Paris , a aufli donné quelques obfervations générales fur les Fourmis. iNous n'en ferons point d'extrait fuivi , parce que ce ne feroit que nous répéter ; nous ferons feule- ment remarquer ce qu'il y a de nouveau dans ces obfervations. L'auteur dit que les mâles font de toutes les Fourmis les plus petites , ce qui contredit prcfque tous les autres obfervaceurs , ce qui cepen- dant peut être vrai par lapport à l'cfpèce que M. CiC' fFioy aobfervée. Il ajoute que ces mâles, outre leur pctitede, font rcconnoillabies par la grollcur de leurs yeux, qui ell confid'rable relativement à leur corps. Il dit qu'on ne rencontre guères dans les four- millières que les ouvrières , Si les fcmefes ; que les màJes volent aux environs , Se vont s'accoupler avec les femelles qui voltigent aulFi , mais qu'ils ne s'ap- prochent guères de l'habitation générale. Nous ver roiis cependant qu'on a fouvent trouvé les mâles dans la fourrai'iere. Il obfervc en outre qu'on trouve les mâles plus aiféinent le foir en été , ac- ctuipWs avec les femelles , Se voltigeant enfcmble. FOU Quoi qu'en dife cet auteur , il paroit certain que vers l'arriète-failon , les Fourmis ailées , ou au moins, un grand nombre , perdent leurs ailes , ainfi que l'a obfervè Linné Se que le confirme de Geer , qu'alors on les voit (ouvent courir dépouillées de turs ailes. Se que l'on y remaïque très-bien l'en- droit où elles lent leur attache, ce qui prouve allez que ce le lont point des ouviieres. M. Geof- froy obfcrve encore que les femelles fe rendent à la fourmillière pour y dépofer leurs œufs. Quoiqu'il n'ait point rencontré de coques filées , il elt cepen- dant certain qu'il y a des elpèccs de larves de Four- nus qui filent des coques pour s'y tian!.f)tmer en nymphes. Dans le cours d obllrvations pius fuivi-rs que nous devons donner , n.;us pourrons y placer encore quelques autres de M. Geoffroy. C'efl: de Gcer qui doit maintenant nous fournir le détail bien plus étendu , fur-tout par rapport à l'anatomie , de ce qu'il a obfervé fur les fourmis, S^ dont il nous a fait part dans fi s Mémoires pour fe.vir à L'Hifloire des infcdes. Cet auteur a divifé les Fourmis en deux familles , favoir , celles qui eut une ccai If vcr:icale fur le fi'et du ventre , Se celles qui n'ont point d'i caille. U nous donne d'abord l'hif- to;re de la grande 1 ourmi des bois , cette Fourmi mille, tris-commune en Suède, Se dont nous avons dé|a fuit mention en par'ant de Linné. Ces Fourmis vivent dans les forets de Fin Se de Sapin ; ce font elles qui bâtilTent ces grandes founniilières élevées en forme de cônes ou de piramides , tju'on voit par-tout dans les bois , Se qu'elles compofent de dif- férentes matières féches , comme des feuilles de Pin Se de Sapin tombées par terre , de petits morceaux de bois , Se aurres matière'; femblaldes. C'elf au fond de la fourmillière que ces Fou'mis féjournent pen- dant tout l'hiver ; elles ne fe montrent à la furfacc qu'a l'approche du beau tems. C'clf veis le mois d'avril qu'elles commencent a paroitre , lorfque le foieil brille Se que fa chaleur les invite à quitter leurs quarciers d'hiver. Les premiers jours de leur apparition , elles s'afiemb'ent en foule fur la four- millière , elles y font dans un mouvement conti- nuel , mais fans s'éloigner alors du nid , fur lequel elles ne celicnt de marcher , mène les unes fur les autres , Se de s'évertuer pour ainfi dire , comme fi , après un cngourdill'enient total , de plus de fix mois , elles avoicnt beloin de s'accoutumer infcndblement à l'impreflion de lair , Se de fe familiarifer avec les rayons du foieil. Parmi un nombre fi conlidérable , qu'il étoit abfolument impollible de les compter , de Géer ne put voir que des Fourmis fans ailes ou des ouvrières. Se fans fexe , p r conféquent. La def- cription détaillée qu il l'onne des Fourmis de cette efpèce , pouvant être applicable à plufieurs autres elpèccs dcce genre , ou même a toutes, à certains égards», nous devons aulli profiter de fon travail. Se nous difpenfer de faire de nouvelles recherches. La tête de cette Fourmi ouviière ou non ailée, beaucoup FOU beancoiip moins large que longue, plus larjfe ccpen- <)ain au derrière qui: l'ur le devant , elt de heure à- pcii-près ovale, un peii conicjue & terminée en pointe. Elle cil plattc , c'clt-à-dire , peu éf aille , Si la peau qui la couvre de toutes pans eft dure & écailleufe ; elle cil compofee de deux pièces ou de ■deux demi-calottes , dont 1; contçur cil irrégulier, & qui font féparces l'une de l'autre par une future lonj^itudinale , qu'on voit plus diftincteinent en dèt- fous qu'en delTiis. Cette future fcnible celTcr a. une certaine dillance du derrière du dellus de la rére, de <.'rtc que dans cet endroit les deux raioctes ne leni- b'eiir faire qu'une feule & niènie pièce. Au-devant de la tète, ces deux calottes ou les decx pièces •écaiileufes laillcnt u^e cavité eu urc éth.inciure ^ ■qui eft occupée par d>tt< autres pièces plactes , auiii écaiileufes j qui doivent poitcr le nom de lévics & ■qui en font la foiicltion. Celle du delius de la tête , ou la lé-vrc fupcricure cil convexe i: elle s'avan-e «n pointe moulie ; entre elle & les calottes on voit une petite pièce triangulaire , noiie, enfonce , qui fait corps avec la lèvre. Au milieu, celle-ci eft gar- nie d'une arrè-te longitudinale un peu élevée , & ■en deil'ons clic eft concave. La lévrc fupéiicurc, (]u'on n'appcrçoit que quand on regarde la tète ■en-deflous, cit plus pctire que la fupeneuie , inais ■elle cft beaucoup plus compofee. On a allez de peine pour débrouiller fa véritable ftiudture , tant à caufc de fa pctiîcde , que parce qu'il elt difficile d'écarter fes différentes parties , qui tendent toujours à fe réunir. E'ie efb compoféc de trois pi'èccs diftlniTteS & t>ien ft^parces. (elle du milieu ell la plus petite des troi'; , elle ell d'une figure qui reprélentc une feuille à Biii^L's arrondis ; elle eft platte&a peu d'épaiileur. Le<, fieux pièces latérales (ont coinbécs en dedans , convexes en dcliors & co^jcavcs du côté intérieur , ■en forme d'un cuillejron aJlongé & profend. Sur le ■devant du bord antérieur de chacune de ces pièces , on voit un rebord qui au premier coup-d'œil parcît ■■Etre U'AC partie (éparéc , à caufe de ù couleur obf- ■cu:e , mais elle n'cft que le bord rcnvcrf; de la pièce en cui leron , & qui forme comme une pcir.rc •déliée au bout. Ces deux pièces latérales & concaves font mobiles , la Fourmi les fait jouer de côté & ■d'autre en manière de ferres ; elles font articulées a la tête, de chaque côté de !a pièce inreriF.éd;ai:c ,■ ■contre laquelle elles repofent en l'embrallant en partie, quand elles font dans l'inaèlion. ]1 y a ap- -pa'cncè qiiC la Fourmi fe fcrt de ces pièces mou- ■vanres pour retenir les alimens que les dents vien- nent de fa fir pour les broyer & les dépecer ; peut •être qu'elles ont auffi d'autres ufages. La defcri- ption de cette lèvre inférieure n'cft point encore complctte , un plus long détail fur une fartic (i pctixe feroit ennuyeux , Si il doit fufSre de favc.ir ta conilrudlion en gros. Nous dirons feulement un *nor de quatr^e parties longues & articulées, qui y ibnt a-cachées Prcfque tous les infucles , & en par- Ii-ulic- ceux à qua-rre ailes membra-ieu fes , ont cn- Jlcin>ii>: 'de la rète , des partie? | lus [ictites t|ue ks . U/ji. K^t.dci Infûks. 2 orne VL F O U 4-î antennes, mais qui d'ailleurs leur rcllcmbleni beau- coup. On a donné le nom de baibes ou de barbil- lons a CCS parties Les Fourmis en ont quatre, atta- chés à ialévrc inférieure, deux grands & deux petits, les deux grands bai billons , que bous défignons fouslcBom d'anteninuies antciicures, ont leur attache environ au milieu des pièces latérales concaves; ils repréfentent parfaitement de petites antennes; ils font diviféschacun en 6 paities, articulées cnfeinblc &: gar- nies de poi.s tiès-courts ; leur bout elt auondi. Les deux petits barbillons, ou antcnnu les pofléncures, font uni,-, au- levant delà pièce inteimédiaircplatie de lalé- \re; ils fo:it la muuié pluscourtsquc Icsautrcs & di- vilés chacun en quatre articles; mais au refte leuriî- g.'ie elt la nièuie. Au-devant de la tète les Fourmis ont deux grandes dents ou mâchoires, d'une fubf- tancc écailleufc &: très-dure. Elles ibnt articaL'es au bout antérieur des deux pièces en demi -Ciloites. Elles font couibèes de manière (jue la concavité c(i en-dedans , comme cela eii naturcL Aleur origine, elles font g'.of.es , enfuite elles diminuent de v.'himc pour s'élargir de nouveau, & dcvi nir larges n pUrtesj leur bout ell co.nime coupé quarrémeiit & garni dî pluficurs dentelures , dont la première ou celle de l'angle extérieur cfl beaucoup plus longue que les autres; ces petites dentelures font ordinair.-menx au nombre de (ept. La partie antérieure ou la partie large des dents ell concave en-dedans , de force que quand elles /ont fermées , elles laiilent une cavité cntr elles , dans laquelle les alimens peuvent être contenus avant d être avalés. Quand elles font dans l'inaèlion , elles font couchées fur le devant de la tète, en partie entic les deux lév:es , .S: elles foi- ment alors e-nfcmblc une pointe arrondie; mais-ou- verics , elles peuvent beaucoup s'écarter l'une de r.iurre, oc préfentent une gueule béante qui fetEblc v. u'oir lout dévorer. Pour peu qu'on touche cm ■lu'on approche la Fourmi, elle ouvre les dents comme Il elle vouloitfc déL-ndre ; niife fur la main , ell.s lâche de mordre , car elle efl d'un naturel mf.hant, mais fa niorfuie n'ell pas à craindr; , elle ir: fa'jroit percer la peau ; il n'y a que les infcdes que let Fourmis rencontrent, tels que des chenilles, des larves & autres fcmblables , dont la peau cfl molle Si pput être perc 'e par les dents. ■Ordinairement les Fourmi'- fe (ervcnt de leurs dents , non-feuieicent pour broyer leurs alanens, mais pour f^iifir toutes ■ 'ortes de clioîcs qui leur font uécelFaircs , comme les r.-.aréiiius dont elles bâtifient leurs nids ; c'eft julTi avec les dent» qu'elles tranfportcnt leurs jeunes larves iSe nymphes d'un endroit à un aurte. La bea- chc elt placée entre les deux lèvres. Les Fourmis ©ne deux antennes attachées fur le deffus de la tête , -de (.haque côté de la petite pièce noire trianguLrire , dont nous avons pailé plus haut , & placées diii* un l'ctit enfoncement circulaire. Leur longueur ell environ égale à celle de la têt-e & de la moitié Âe. corcclet. Chaque antenne ell compofee de dcut pièces principaks , articulées ■enfemble , & qui f^yat ur. coude l'une avec l'auu-Ci c'cll ce qu'on appelle 474 FOU des cntennes hr'ij'ccs. La jircni;ére partie cd cyîin- drii]ue , toute d'une pii.cc > & un peu plus <^rolîc à Ion cxttûiiirc cju'à fon origine ; elle tient à .'a tète par un petit article an-ondi , fn: levjucl l'antenne a ion mouvement. La féconde partie cfl: compofdc de onze articles cylindriques , garnis de poils trcs- cûurts ; l'extrémité de toute l'antenne eft arrondie. Qu.uid la Fourmi marche, elle tare avec les an- tennes les objets cju'ellc rencontre. C'cft tout ce tjue nous favons de leur iiCage dans ces infedles comme dans les autres. La Fourmi a deux yeux à rcfcau ovales, afRz grands, d'un noir luifant , places vers les côtes du dclTus de la ;éte. Elle a en- core fur le dclfus de la tête , vers fa partie pofté- rieure, trois autres petites boules hémifpliériques , lilles & kiifantes, qu'on ne peut voir qu'à l'aide d'une loupe , & qu'on appelle yeux itjfes ; on les trouve également fur pluiieurs autres genres d'in- fedes. Il y a cependant d'autres efpèces de Fourmis à qui CCS petits yeux liiTcs manquent. Telle ed la defcription allez détaillée de toute la tète. Cette partie c(l attachée au corcclct par un col mince, court & étroit, de fubftancc charnue, placé dans un enfoncement , 'de forte qu'il faut regarder la têrc au- defîbus pour le voir. C'ert au moyen du col & de fcs mufcles que fe fonr tous les mouveracns de la Kte j & c'eft auffi par lui que doivent paflcr les a!i- incns que la Fourmi ava'e. Le corcclet de la Fourmi ouvrière ou non ailée , qui eft la féconde partie gént'rale du corps , eft allez dilFerent de celui des autres infcdes ; il eft beau- coup plue long , mais moins large que la tête ; il eft compofé de trois pièces de figure irrégulière & de grandeur différente , féparées les unes des autres , par des incilions. La première partie , à laquelle rient la tète , eft grofle. La féconde pièce a moins ^e volume que la précédente , & ell; s'étend en longueur vets le-deflous du ventre ; elle femble être encore divifée tranfvcrfaicmcnt en deux parties. La troifîème pièce eft plus groii'c que la féconde , Ji elle porte fnr le derrière une petite partie en forme d'écaillé , placée verticalemenr. La première & la féconde pièces du corcelet forment enfemble une bofte ; & la troificme partie fait feule uneTeconde bofle , de fotte que le corcclet eft doublement I oiVu , ce qu'on voit en le regardant de côté. La première paire de pattes eft attachée an-dcfious de la première pièce , la féconde paire à la féconde pièce , & la troifième paire à la troilième pièce. Tout le corcekt eft couvert d'une peau dure & écailleufe , & il eft uni au ventre par un filet court & délié. C'eft pro- prement fur ce filet qu'eft placée la petite écaille verticale, dont nous allons donner la defcription C'cft un petite partie écailleufe plate, placée verti- calement entre le ventre & le bout du corcelet , de manière que fcs côtés tranchans font dirigés vers les côtés du corps. Son contour a en quelque ma- nière la figure d'un ca-ur , dont la pointe eft tour- née en bas ; c'cft-à-dire , qu'elle cil beaucoup plus large vers le haut que vers le bas. Elle rcllcrable à FOU une petite écaille , de forte qu'on peut fort bien Inî lailîer ce nom. Elle eft travtrfée en ^as par le filet qui fpare le corcelet & le vcntic. J'ilc elc plus épaule a fon origine qu'au bout fupciicur , qui a linc petite échancrure au milieu. Cette partie mé- li'e attention , parce qu'on la rencontre fur la plus grande partie d tour ce qu'elles peuvent tiaiifporcer leur ell bon « lorfiju'il ell fous leurs mains. J'ai vu de petites « foiirmiilièies cor.rtruites entièrement de grains 33 d'orge , dont les FôuKiiis n'avaient pas envie de 53 tâtcr pour fe iroiinir «. Le célèbre obferva- tcur futdois d'accord avec Ton iiluUre corref- pondant , dont il a triintcrit le fragment de fa lettre , s'étoit aiilli bien allure de fon côté , que cette rtdne que les Fourmis tranlportent par petits morceaux da'is leur habitation , ne kiir fcrvoit point de nonniurc. Les véritables alimens , dit-il , {]uc je leur ai vu raïualler , & avec lefqucls je' les ai vu dc-fcendre le l(^ng des arbres & porter dans leur nid , c'étoicnt de petits uifeftes , comme des Mouches , des Vers , de petites Chenille": qu'elles «voient pu attrapper. Je les ai aulîl vues boire de l'eau , ajoute- 1- il ; en mettant une goutte d'eau à leur portée , elles l'ont avalée ,< Se même avec avidité , ce qui fcmble iridiquer qu'elles font d'uî\ ratur.l (ec & chaud. Il efï rare devoir des infec- tes boiïe & lécher l'eau pure. Q'.iaiid on Ce tient tranquille & (ans faire du bruit dans les bois peu- ples de ces Tcvurniis , on l<-s entend très -diihntle- ir.ent marcher fur les fcudlcs icchcs qui le trouvent difpcrfées fur le tertain ; les crochets de leurs tarfcs font un petit bruit fur ces fcu:l!cs en s'y cram- ponnant, r.ltes produifent lui la terre, des fciit;ers ou de petits chemins allez larges , bien battus & qu'on dfftingue aifément ; ils lont faits par la mar- che & coiuie-marchc continuelles d'une qu.ntité innombrable de Fourmis , qui ont la coutume de le promener prefque toujours dans la même route , quand elles vont à la récolte des matières qui Kur font nécciïaires , foit pour leur nourriture, foit pouf la conrtru(fiion de leurs nids: cette route aboutie foaveut a qutique ui'os l'in ou Sapin. Si Ion poulie ou fil on inquictie les Fourmis qui marciient fur les blanches des arbres , elles fc laifTent ordi- nairement tomber en bas , foit par un effet de la crainte, ou pour éviter d'êtie maltraitées. Les nids ou fourmilières que nos Fourmis bâtif- fent fur la fupi rficie du terrtin , font fort remar- quables. E les amalfcnt de tous côtés un grand nom- bre de petits moPceaux de branches&dc fcjiliesi'èches, de petites pierres &:en particulier 'es feuilles dellcchées de l'in & de Sapin, qui' font comme la bafe de leur logement ; elles traînent & tranfportenr tout Cela d;»ns un même endroit , elles y .iccuniulcnt tous ces matériaux & en font un monceau fein- blablc à un petit monticule régulier , ou à un cône dont le fomniet eft arrondi. De ;our en jour ce petit monticule ell augmenté tant en hauteur qu'en dia- rcètre , parce que les Fourmis y apportent & y ariangcnt fans celle de nouveau matériaux , deforte qu'à la fin elles lui donnent une hauteur & une capacité de plulleurs pieds. C'cll ce qui forme le nid dï cei infc.^es , qui kiir cft d'une nécelFité in dif- FOU penfaMe , tant pour y lo.;cr S: y noimir leurs petits , que pour y paS'er Thyver. Il eft curi jx de voir coiii'Tie les Fourmis font infati.^dbles au travail , com\ncnt elles trament de tous côtés les matériaux dont elles ont bctoin , & conimenr (piel- qu^fois deux ou trois Fourra s s'emtrajdent à tranf- porter ce qu'elles cnt trouvé , quand le fardeau e{l trop pefant p"ur une feule. Les Fourmis prati- quent en dedans de la fourmilière plufieuis chemins eu foi me de galeries creufes , qui pénétrent prefqut jufqu'aa fond du logement , à: qui ont leurs illues à la furface extérieure. Ceft dans ces toutes voûtées qu'elles montent & dcf- (cendcnt fans ceile. Elles érablilfent ord^nairemcni: la fourmilière dans un endroit environné d'ar- buftes & de brouifailles ; s'il fe trouve quelque ruilfeau ou quelque mare dcins le bois , elles choilillcnt volontiers une telle fituation pour leur nid , apparemment pour être à portée de l'eau , dont elles lembleut avoir befoiii. Dans les con- trées oti il n'y a ni Pins ni Sapins , on trouve laie- ment de ces fouinilières. Au ni'lieu & alTez avant dans la Fourmilière eft le logement ordinaire des larves des Fourrais. En dé- plaçant ces larves & en les pofant fur la fupec- ficie du nid , on voit l'emprclTement qu'ont les Fourmis ouvrières de s'en failir avec leuis dents &: de les rranfporter dans la fourmilière , d'oii ou venoit de les ôter. Le foin qu'elles prennent de leurs larves eft vraiment digne d'admirarion. Au printemps & au commencement de l'été , on ell toujours fiir de trouver des larves dans ces four- milières. Elles ont le corps gros & court , divifé en anneaux bl.mcs ; elles portent roujours la tète 5c le devant du corps baiifés en-di flous Se fouvenc couchés contre la poitrine. Sans pattes Si ne pou- vant prefque fe remuer de leur place , elles pé- riioient bieniôt fans les foins des Fourmis ouvrières. Lotfque le temps de la métamorphofe eft venu , chaque larve le iile une coque de foie blanche fale, de figure ovale, & donr les parois font très-minces & flexi- bles. A l'un des bouts de cette coque on voit enfuite une tache obfcure , qui eft produite par la peau que la larve vient de quitter en prenant la forme de nymphe , & qui amalfée on peloton dans l'intérieur de la coque , paroît comme une tache obfcure. La coque a juftement fe grandeur qu'il lui faut pour être exa£lement remplie par la larve , qui en occupe toute la capacité. Il elt donc cer- tain que les larves de cette efjjèce favenr filer de la foie & qu'elles fe renferment dans de véritables coques. Ce font ces coques que le vulgaire a faullement pris pour les a'iifs des Fourmis. Quelques jours après avoir file des coques , ces larves y prennent la forme de nymphes toutes blanches. On voit toutes les parties extérieures de la Fourmi (ur la nymphe , placées dans un oidrc régulier , fuï les côtés & le dcllous du corps. FOU tnaiç oui ne font encore fulccftiblis d'aucun mou- vement. On y voie les yeux pUcés aux côtés Ji; la ti-c- ; les aineiines qui l'ont rouées entre les pattes; les barbillons de la Icvre int'ériecue ; les pattes , f]ui font plices en deux & ar angées tur les côtés .du corps 5 enfin le corce'et & le ventie. Peu à-peu ces diftérentes parties prc: nent de la conliltance, s' a ffe nu lient , & l'infede fe dépou'l'e de la der- nière peau, pour paroitre fous laf.rme de Fourmi. C'eit oi Jinairerocnt au mois de mai on de juin & quelquefois même avant le mois de mai , que Jes larves le transforment en nymplics , Hc c'eIt en juillet qii'c!lrs deviennent ['«.-Uiniis conipictccs ; elles ont d'ab.'rJ toutes leurs paries molles , foibles & d'une couleur pile , mais peu après e!Us ne tar- dent j^ucic a coii'U- les champs avec tes vieilles. Mais ce qui elt encore a remarquer , c'clt que incapables de percer leurs coques , elles ontbcfoin pour en fortir du fccours des Fourmis ouviièrcs, qui , en rongeant , forment une ouvertute propie à donner paiîage aux nouveaux-nés, qui fans cela périroient infailiiblenieiit. Dt Gecr a d'autant mieux le droit d'alTurer ce fait , que toutes les Fourmis en coques qu'il avoir gardées ieparémcnt dans un poudrier , fe trouvèrent mortes dans leurs coques , au Ucu que celles dont il avoit eu la précaution de percer la coque lorfqu'ellcs fe trouvèrent à terme, en (ortirent dans l'inUaut pleines de vie ; mais celles dont on o'uvrit trop tôt la coque , c'cfl-à-dire avant que la Fourmi fiic parvenue au moment où elle devoit quitter ladépouilic denymplie, périrent en fe dcfieciiant. Cm voit donc par-la , que les coques leur font abfolument nécefiaires pour leur con'crvation , parce qu'elles les garantillent fans doute de l'imprelTion de l'air , Se empêchent la liqueur rinfennee d.ms kur corps , de s'évaporer trop vîtc , ce (|iii leur «ieviendroit funefl-e. Il ré- fu'te encore de cette obfeivation , que les Four- mis connoiilcnt néLeliairenient le moment propre à l'ouvertiue de la coque. Au commencement du moisdemai_, au milieu d'un beau jour ou le foleil ttoit dans tout fon brillant, l'auteur qui nous fournit ces oblervations , vifitant une fourmilière , y vit toutes les Fourmis en grandi artion ; une quantité tiès-nombreufe fe promenoir fur la futface du nid & aux environs , en forte que tout le contour s'en ttouvoir alors couvert, tandis que d'auties grimpoicnt fur le ironc & les bran- ches des Pins, St s'éloi;jnant du nid & y revenant fans celle tormoicnt un mouvement auffi continu qu'au milieu du plus beau jour d'été. Attentif à les con- fiii'irer, de Gecr apperçut tout-a-coup au milieu d'elles une grar.de Fourmi ailée , qui fe trouvoit entourée & comme cachée par les Fourmis ou- vrières. Il fut d'autant plus furpris de cett*; décou- verte , qu'il ne s'attcndoit gueres à rencontrer dans la fourmilière, des Fourmis ailées, lorfque la'faifon étoit fi peu avancée. Cet heureux ha- fatd, qui^pouvoit jeter du jom far Fcconomie de ces FOU 477 infeéles, excrra û curiotîté à en chcrclicr d'aunes. & il n'eut pas de pttnc a en trouver un bon non - Elles Ce promenoicnt ùir la fuperiicie du nid , accom- pagnées toujours d'un grand nombre de 1 ourni s, fans ailes , qui Icuvent leur maichoicnt fur le coti s & les tiiailloiCTude cous côtés, comme pour les eiii- pecber de s'enfuir, mais fans paroitre leur fane du mal. Enfin , il vit peu de temps après, ces mêmes Fourm s ailées dcl'cendre &: s'enfoncer da; s l'intéueur du nid , par les d.tférciucs rou;es qu y étoient ménagées , & néanmoins fans que les ou- vrières fe mi.lent tn divoir de les fuivre , pa- roilLnt contentes de les avoir t\ rcées de rciuccr dans la fourmilière. Ces Fourmis ailées n'étoicnc dont pas étrangères à la lépubhque ; cl'es étoicic fans doute de la même faiwlle , fans quoi elles feroient bientôt dévorées , comme tous le-, ir,fcêtes étrangers qu'on iccte fur la four .i'.ière Cts Founv s ailées, reconnues femelles, font beaucoup plus grandes que les ouvrières. Ce qui les fau paroitre encore plus grai.dcs , ce font les quatre aiies di ne elles font garnies , quu*iUe. les deux ii.tc:icucs foient. un peu moins étendues que les deux fupé- rircures ; elles font toutes couchées hotifontu' » ment fur le dos , ou parallèlement au plan de polition , quand la Fourmi les tient ei repos , &C les :upérieures couvrent les inférieures 5c fe cro f ne.. Elles ont leur attache vcts le milieu de chaque côté du corce!et , les inférieures un peu plis basque les fupérieures : celles-ci font beau- coup plus longues que le ventre , elles excédent même l'extrémité du corp^ , mais les inféiienres ne paiTent gueres le ventre. Ces quatre aiies font membrancufes, tranfparentes ; elles ont quelques nervures , dont on peut voir l arrangement , Se font en ge'néral ferablables a celles ce'^ Ichncumons. Comme dans ceux-ci , l'aile inférieure elf gJrnic le long de la moitié polferieure du bord cxtéiieu: , J une vingtaine de ttés-petirs crochets courbés en- haut &; placés fur la nervure qui borde l'aile ; ces crochets s'appliquent à la nervure du bord ii.tcucu- de l'aile fupèrieure qui leur elt oppo!c ; ils em- brallent cette nervure & s'y tiennent cramponnés. Par ce moyen les deux aiies de chaque côié fc trouvent comme unies enfemble , elles ne forment qu'un même plan ou une même furface , & dès- lors l'infede peut mieux battre l'air en volant, en lui oppofant plu'; de rélilfance. les couleuiv de ces Fourmis ailées font allez femblabJcs à celles des Foutmis fans ailes ; mais tandis que celles-ci en: la peau du ventie matte & (ans poli , le ventre dans celles-là eft noir & fa furface ell unie , luifantc & polie comme une glace , enforte que les objets qn'on y ptéfentc font réfléchis comme dans un miroir. La tête & toutes fes parties , ainfi que les pattes , font entièrement feniblables , à la gran- deut près , à celles des Fourmis ouvrières. Mais le corcelet eft fait un peu autrement , 8c rclTemWe affcz à cehii des Ichneumons. 11 eft gros & maliif , conipfcfc de plufieurs pièces écftiUçufes , irn.ivx- 478 FOU ment & fortement unies cnfembie , dont i! fcroit ennuyeux de donner la dclcription. Le dciTus ou 1 le dos eft arrondi , il n'a point ces deux belles < qu'on voit fur le corcelet des Fourmis ouvrières. On fait que le corceict des Mouches communes cft garni de quatre fligmates ou ouvertures de refpiration , deux antérieurs & deux poftérieurs. De Geer a cherché de fcmblables liigmates fur le corcelet de ces Fourmis ailées , mais il n'y a pu en découvrir que deux , placés de chaque côté du derrière du corceict , ^environ vis-a-vis l'origine des cuiifes intermédiaires. Les Fourmis non ailées en ont de femblables , placés fur la troifième partie de leur corcelet. Ces ftigmates font de figure allongée & étroite, avec un enfoncement dans leur longueur, qui eft marqué par un trait biun &c obfcur , & ce trait eft fans doute la fente ou l'ou- verture du ftigmate. Il y a lieu de croire que les Pourmis ont aulli les deux ftigmates antérieurs , quoi.ju'on n'ait pu les voir. Le ventre enfin ell plus gros & f lus arrondi dans ces Fouimis ailres , que dans celles qui font fens ailes. Vers le milieu du mois de mai, robfcrvareur fuedois en fouillant quelques grandes fourmi- lières de la même efpècc , y trouva un grand nombre de coques bfanches & ovales , plu« grandes que celles dont nous avons parlé plus haut , mais au rcfte toutes femblables. Ces cov]ues n'ctoient pas fuit enfoncées dans le nid ,. elles ne s'y trou- voient qu'à environ un pouce de profondeur de lafupcificie ; elles renftrmoient des nymphes toutes blanches , n'ayant aulFi que les yeux d'un brun un peu rougcâtre. Ces nymphes (ont de celles qui donnent des Fouimis ailées, on leur voit les ruiii- mens ou les foiirrcaux des ailes fu:urc9, placés de chaque côté du corcelet , entre les pattes intermé- quand la Fourmi les tient en repos. Vers (on origine elle ell en ferme d'un anneau ccaiilcux , qui eft attaché aux chairs du dernier anneau du ventre , & qui ell garni en defTus & pardevant , a'une peau nicmbraneufe & blanchâtre. A cet anneau font attachées tiois paires de longues pièces ccaillcufes , qui font terminées en crochet couibé en dcfious ou vcrslc plan depofition. Les deux pièces extérieures font les plus grandes de toutes ; elles lont groffcs & lenfléss à leur origine , & diminuent cnfuite peu .i peu de volume , pour (e terminer en une cfnèce de tête applaric & coiubéc en dclTous. La moitié poflt'iicure ce ces deux inf- trumens ell garnie de poiN". Entre ces p;èces il y en a deux autres de même longueur & écailleufes , mais moins grolFes ; elles diminuent peu à peu de grolleur dcpjis leur origine jufqu'à l'cxtiémité, & leur bout ell tiès-courbé en tonne d'un grand cro- chet. Ces deux pièces font jointes enfcnible le long de leurs côtés intérieurs par une membrane brune & trcs-flexible. Enfin les deux pièces de la troilième p.iire font placées entre les pièces précé- dentes , c'eft-à-dirc entre les extérieures & les inté- rieures ; elles font plus courtes que ces dernières , courbées en chrochetS: noires au bout. Vcili doncfix inftrumens terminés en crochets , dont le derrière du m.ilc eft garni pour fè failir du ventre de la lemclle & s'y accrocher. Tontes ces pièces font mobiles à leur bafe , de forte que laFeurmi les fait jt uer à volonté. De Geer n'a pu démêler la partie qui caraélérife plus particulièrement le fexe du m,îlc. Entre le der- nier anneau du ventre & l'anneau écaillcux qui fert de fupport ou de bafe aux pièces en crochets, on voit deux petites parties écailleufes noires , placées perpendiculairement fur des chairs blinches & gar- nies de poils, quincrcircniblent pas mal a de petites antennes ou a de petits barbillons , tels qu'on en voit à la tête de plufieurs infedes ; elles font plus grollbs à leur bout qu'à leur origine. Après un cer- tain tems , plulicurs des Fourmis ailées de cette efjjèce font très-fujettes à perdre les ailes , fur- tout les femelles , & on peut les voir alors courir la campagne: cette obfcrv'ation de DeGecr avoit été déjà faite pat Linné , & doit la confirmer. Après avoir donné 1 hilloire S: la defcription de pUifieurs autres efpèces de Fourmis rangées dans ta. première fimille , de Geer paffe à la féconde fa- mille , compofée de Ft)urmis qui n'ont point d'é- caille fur le filet du ventre , & il préiente de nou- veaux détails très-étendus fur la Fourmi rougeâtre à aiguillon , comme il l'a défigne. On trouve les Fourmis de cette eTpècc en très-grande quantité, dans la terre & particulièrement fous les pierres. En foulevant des pierres qui ont long-tems féjourné fur la terre dans une même place , on rencontre en deflous, de grandes colonies de ces Fourmis. Elles ont une gr.indeur moyenne entre les plus grandes & lés plus petites efpèces de la Suède , & Xoiit longues de deux lignes 6c demie. Comme FOU 4?P plufieiirs de 'ers parties font fot difércntes eii fi jure de ceiies des Fourmis des bois & des autres "efpèces qui portent une écaille vc tica'c fur le hict du venfe , il cil: afl'ez néceflàire d: faire connoitre ces dific.cncL5. Duvricres Se peau qui la de forte o.ic i.i Uiil»^i. & com.mc raboteufe oi garnie de deux grande La tête de cc^ Fourmis rougeâtrcs nonail'c'. , i_!l l'ic h:-ue ovale, ic couvre c:; r ^ ; .lucoup de rides long:tudi- nales , 11.: ; , i. : Loriiiiie autant de cr^valfcs , Il pas unie , mais inc^ale louée. En devant, elle eft ;nts, à peu près fcmbla- b!es à celles des Fourmis des bois. Les deux ye')X à réfeau font placés vers les côtés de la tète , & ce qui eft .1 remarquer , à égale dillance du de- vant comme Hu derrière, de façon qu'ils ont leur iituatiou juUeiiient au milieu de la longueur de la tèce. De Geer n'a pu trouver fur ces Fourrais , quoique avec le fccours d'un bon microfcopc les trois petits yeuxlifTcs. La remarque de Swamnierdai» eft donc jufte, lorsqu'il d t que les mâles S: les fe- melles des petites lourmisde terre différent des neutres ou des ouvr.cr^s, en ce qu'ils ont les trois petits yeux lilFes , tandis que les ouvrières en man- quent abfoluracnt. Il paroît donc que Linné qui dit que toutes les Fourmis connues de la Suè.le ont trois petites boules élevées, trois petits yeux liilès fur la tête , n'a p.is examiné avec allez d'at- tention ces Fourmis ouvrières rouges. En-dellous la tête efl: de même forme & de même conllruûion que celle des Fourmis des bois. Elle a en dellus , proche du devant , une élévation en bolle, & c'cft à côté de cette bolTe, dans un enfoncement , que les antennes ont leur attache. Ces antennes font à- peu-piès de la même figure que celles des Fourmis des bois , & elles font' compofées de deux parties principales, qui ordinairement font fituécs de Lrçon qu'elles font un ang'e à-peu-près droir. La féconde partie eft divifée en onze articulations , dont les quatre dernières ou celles de l'extrén-ité font plus giolles que les autres, & l'une toujours plus groifc que la précédente , de f.-.çon qu'elles forment au bout de l'antenne une malle allongée , & c'cfl: en cela qu'elles différent de celles des Fourmis des bois. Le corcelet,ou cette partie à laquelle les patKS font attachées , eft d'une toute autre figure que ce- lui des premières. Il eft tout d'une pièce , beaucoup plus long que large; fon bout antérieur eft ar- rondi £i comme reiiflé , il fe rétrécit enluite environ au milieu de fa longueur , ayant dans cet endroit , de chaque côté , comme un enfoncement, & reprend après fa première largeur. L'extrémité poftérieure eft comme coupée tranfverfalement , & elle eft gar- nie de quelques eminences en forme de pomtes courtes. Près du bout, on voit fur le dellus du cor- celet , deux longues parties écailleufes & pointues, en forme d'épines noires qui s'éloignent l'une de l'autre avec leurs pointes. C'eft en dellous de ce corcelct lolide que les pattes font attachées, Quoi-» 4^0 FOU la U-- <,ue le coicekt foi: d'une ftu'.c pièce , il eft pour- tant comme divi't- en deux parties fépar.'es l'une de l'autre par un enfoncement , c'eft ce qu'on obtervc en le r;<'.u-dant de côté. On voi: alors en même- temps .nie ces deux parties forment comme deux bolTes fur le dcfTus du corcclet. Le? pattes intermé- diaues & les pcft^îricures font attachées a conde divifion , Si les antérieures font unies a i partie mobde , qui forme comme un col entre la tète & le corcclet. Tout le de'us de ce corcclet clt earni d'un grand nombre de nd« S: de (lUons , qui en rendent la furface inégale. Les fix pat;es n'ont rien de particulier , & elles font fa.rcs comme celles desFouimis des bois, excepté que la jambe propre eft plus enflée ou plus ciollc dans (on milieu. Encre le corcLiet Se le ventre M y a une el>èce de iilet , ou UPC partie allongée qui unit le prcimcr aa fécond. •Ce hlet eft allongé & cylmdrique, divilé en trois articles & joint a une quanième pièce prefque Iphi- riaue , &: iirégulière. Toutes ces parties (cnr tiès- ëlévées, & pour les voir , il faut regarder la Fourmi de côté Mai^ fur ce filet il n'y a point d'écaïUe verticale , ni rien qui lui reiicmble , & ne peut pas <3ès-lors lervir de caradcre générique. Le ventre, a une li" hors d; la fcfte & dejc placer fur la fupcrfiJe ; buii-tôt après le calme fut rétabli. Vers le milieu d'août, de Geer yif^tant différentes familles de ces Fourmis éiablies fous des pierres , y trouva alo'S d.S œufs des hrvcs de différentes grandeurs , d.s nymphes S." d.-s Fourmi ailées , fans parler des Fourmis ouvrières qui y ttoicnt en prand iionib/c FOU nombre. Les œufs font blancs , ovales &: de la grandeur d'un grain de fable ; leur cocjue eft molle , flexible & luifaute Parmi les nymphes, il y en avoir de deux tortes. Les unes étoient celles des Fourmis ouvrières , & par confécjuent on ne leur voyoit point de fourreaux d'ailes , ni d'yeux lilks fur la tête y mais toutes les autres parties, les antennes , les pattes, &c. y étoient placées dans un ordre ad- mirable. Le vejitre étoit courbé en-dcllous. La cou- leur de ces nymphes e(l d'un blanc de lait, Se quand le tems approche qu'elles doivent devenir des Four- îiiis c.impletccs, leur couleur change peu a peu 6c devient de plus en plus roull'e. Les autres-nymphes étoient de celles qui , fous la forme de Fourmis , au- ront des ailes , & on leur voit aulli les fourieajx <3es ailes futures , placés le long de chaque côté du corcelct. Elles ne portent point le ventre h recourbé «n-dellous , que le font les nymphes des Fouimis ouvrières, au reftc les unes &: les autres fontà-peu- prcs de la même grandeur. On voit donc que les ■larves de ces Fourmis roulles ne filent point de coques , & qu'elles Ce transforment en nymphes eniiéremcnt à découvert. Les Fourmis ouvrières ont le même foin des nymphes que des larves ; quand on les difperfe hors du nid , elles s'en lailillcnt avec leurs dents & les y tranfportent. Ces nymph'es exécutent l'opétaiion de leur métamorphofe en fe •dépouillant d'une pellicule très mince qui couvre leurs parties. Les Fourmis ailées mâles de cette ef- pece font de la même grandeur que les ouvri.res ; mais fi on ne les voyoit pas dans la même four- milière , on les prendioit aifcment pour une elyece ditltrcntc, à caulc de leur couleur. Leur forme cft femblable à celle de tant d'autres Fourmis ailées. Ces mâles n'ont point d'aigi:jl!on dans le ventre, mais ils ont au bout du derrière deux efpèces de pinces mobiles courbées , avec lefquelles ils fe tiennent cjaraponnés au corps de la femelle dans l'accouplement. Entre les pinces on voie une petite patrie qu'on fait paroître en prellant le ventre. Les Fourmis ailées femelles d-.iîérent des mâles en fi- gure, en grandeur & en couleur, elles (ont tinc 3f is plus grandes que ceux-ci & que les Fourmis ou- vrières , auxquelles elles reflemblent davantage , fi on excepte les ailes. Elles ont un aigiiillon dans le ■ventre , tout comme les ouvrières , de fcrteque ces fourmis lefTemblent en cela aux Abeilles , chez •qui l-;s mulets & les femelles ont un aiguillon, tandis « corps légers, qu'elles cliar- • cc une adrcffe &. une zQi- \. , .... i!ièmc-tems que cette coffi- l'22 482 FOU verture , en manière de dôme , facilite l'écoulement dei eaux , elle entretient une ceruine chaleur dans les galeries qui font creufées aa dellous , & procure aux Fourmis une terralle commode & agréable, où elles aiment à fe ralTcmbler , & où elles expofent leurs nourrirons aux douces in- fluences du (bleil & du plein air. De petites ouver- tures ménagées çà & la fur cette (orie de terralFe ^ fpnt autant de portes qui , communiquant avec les galeries foutcrraines, permettent aux Fourmis d'y rentrer &: d'en refortir a volonté. Si l'on rcnverfe le monticule o'- qu'on en difperfe au F in les ma- tériaux , les laborieufcs & diligentes ouvrières s'emprefieron: de les ralTembler de nouveau Se d'en former un moiticule pareil au premier. Mais les Fourmis des petites cCpeccs ne fc logent pas à (1 grands frais : le deiïbus d'une pierre , un trou d'ar- bre, l'intérieur d'un fruit defTéché , ou tout autre corps caverneux leur fournit un domicile convena- ble & dont elles favent profiter. Il en eft néanmoins qui s'établilVent dans la terre , & que la nature a condamnées à un aiTez "'rand travail. Elles ont à crcufer des louterrains de plulieurs pouces de pro- fondeur, ou des cfpeces de boyaux, fou vent fort tortueux , qui vont aboutir a la furface du terrain. Elles ont donc beaucoup à excaver, & elles s'occu- pent de ce travail pénible , avec un foin , une dili- gence & une afliduité qui ne peuvent qu'attacher iortement le fpeflateur. Il efl encore une très-grolle Fourmi noire qui n'amalle point de matériaux pour en former un monticule , mais qui fe niche dans l'intérieur des vieux arbres , ou dans les bois pour- ris , qui les creule fans relâclie avec fcs fortes pin- ces , en détache des tas de fciure , & s'y pratique des iogemens fpacieuï. On doit être fur-tout frappé des foUicitudes con- tinuelles des Fourmis neutres pour leurs nourrif- fons, des foins qu'eîlcs prennent de les tranfporter à propos d'une place dans une autre , de les nourrir & de leur faire éviter tout ce qui pouiroitleur nuire. On doit admiier la promptitiide avec laquelle elles les foufiiaifent au danger, & le courage avec lequel elles les défendent. On a vu une Fourmi partagée par le milieu du corps , tranfporter les uns après les autres, huit ou dix de fes nourrilTons. Enfin, elles oTt foin encore d'entretenir autour d'eux le dî gré de chaleur qui leur convient. Les larves & les ny'mfhcs demandent à être tenues dans une temjic- rature qui ne foit ni trop feche ni trop humide ; les ouvrières , qui patoillenr le lavoir, fe conduifent en conféque.ncc. Tantôt elles apportent leurs nourrif- fons a a furface de la fourmihcre pour les expofer gu foleil ou au grand air, tantôt elles le< reportent dans rii^t.'riLur, toujours un pci: luimi.:'e , foit pour prévenir Km dinécf.emcnt, loit pour les niesire à l'abii du hoid. L L^ les é!é\entou les ab.ùllcnt a;Mfi d.ms leurs knitevrains. 1 uivant que les circoniiaices !'• v'fent. Il part.ît que les Fcuiniis aliine-tcni k: rs r.r.its a id manicic des Guêpes, cjr leur dégoigeaac FOU I la nourriture qukiles ont elles - mêmes digérées & I qui fe montre au-dehors fous l'afped d'une liqueur ! viiqueufe. Mais lorfqu'elles demeurent privées d'a- ! liment , leur aiFection pour les petits fe change ea cruauté, & elles les dévorent. Elles vont chercher au loin leurs aliraens & leurs provifions. Dilférens chemis , affez fouvent fort torttfeux , aboutillent à la fourmilière. Les Fourmis les fuivent à la file , & ne s'égarent point , non plus que les chenilles républicaines. Comme ces dernières , elles laiffenc fans doute des traces par-tout où elles palfent. Ces traces ne font pas fenlibles aux yeux ; elles le fe- roient plutôt a l'odorat: l'on fait que les Fourmis ont une odeur pénétrante. Quoi qu'ii en foit , fi l'on pafTe le doigt a plufieurs reprifes fur un mur le long duquel des Fourmis montent & dcfcc'.dent à la hle , on les arrêtera tout court, & on s'amufera quelque tems de leurs embarras II en fera de ces procédions de Fouimis, comme nous l'avons raconté de celles des chenilles. La prévoyance des Fourmis a été fort célébrée. L'on répète depuis près de tr^is mille ans, qu'elles amailent des provifions pour l'hiver, qu'elles favent fe conlhuire des magalins où elles renferment les grains qu'elles ont recueillis pendant la belle faifon. Ils leur feroient ttcs-inutiles , ces magafîns , puif- qu'ellcs dormait tout l'hiver comme les Marmottes, les Loirs , & bien d'autres animaux. Un degré de froid aifez médiocre fuffit pour les engourdir. Que fcroient-elles donc de ces prétendus magazinsr Aullî n'en conflruifent-elles point. Nous avons déjà vu que les grains qu'elles charrient avec tant d'activité à leur domicile , ne font point du tout pour elles des provilions de bouche ; que ce font de fimples maté- riaux qu'elles font entrer dans la conftrudion de leur édifice , comme elles y font entrer des brins de bois , des pailles , &c. Les faits ateflés par l'antiquité la plus vénérable , ont donc encore befoin de l'œil de l'obfervateur & de la logique du phdofophe. Les voyageurs & les écrivains d hif- toire naturelle , qui ont copié les premiers roman- ciers des fourmis Se fe font copiés les uns les autres , nous ont reprélcnté les marches ou les expéditions de ces infectes , comme celle des armées les mieux difciplincps. Ils leur ont donné des Généraux , des Maréchaux de logis, des Poui voyeurs , des Cou- reurs , Sec. Ils nous ont débité que ces coureurs éioicnt chargés d aller à la découverte , Se que , lorfqu'ils avoient fait rencontre de quelques groliés viituaiUes qu'ils ne pouvoient tranfporter eux mêmes a la fourni:!. ère , ils revenoient auilîtôt en donner avis a la tiuujv , qui envoyott fur le champ des d.tache.ncns pour s'emparer du butin. Nous n'achè- verons p3int ce petit roman ; il vaut mieux dire tout fimplement a quoi tout cela le réduit. Pouc fordinaire les founnis fuivent allez conltammenc les fentiers qui conduifent à leur habitation ; mais il arrive fouvent qu'attirées par certaines odeurs ou par d'auaxs fenutions a nous inconnues , elles FOU quittent les routes battues pout s'en frayer de nou- velles de côté & d'autre. Si une Fourmi qui enfile une de ces nouvelles routes , elt conduite par liafard a quekjues viâuailles , elle en décachera un hagmenc c]u elle emporctia dans la Fourmilière : Biais la Fournil qui a fait cette heureufe découverte , laUle des traces fur fon paliage , qui indiquent l'a route : ces traces font bientôt reconnues par d'au- tres Fuuimis qui ne manquent pas de les (uivre ; la nouvelle toute elt de plus en plus fr.quentéc , & en peu de tenis de nonibrcufes troupes arrivent au heu de la découverte & fe jettent fur le butin C'eit ainli qu'une feule Fourmi peut dctetmincr un grand uombie de fes compagnes a le rendre dans un certain lieu , fans qu'il loit bcfoin de lui prêter un largage particulier , au moyen duquel elle leur annonce la découverte qu'elle vient de faire. Il fuffit d'admettre qu'un inltinct naturel porte tous les individus de la même fociété a tuivre les traces que tous taillent lur leur paliage. 11 y a une foule de [areils faits que nous ptéfentc l'hilloire des ani- maux , qui s'expliquent heureufement par des moyens analogues & aulll (impies , & qu on fcni- ble vouloir rendre inexplicables par le faux merveil- leux dont on fc plaie aies furcharger. Les auteurs qui ont parlé des Fourmis , les repré- fentenc en attion & au milieu d'une liabitation déjà foiniée; mus ils ne nous apprennent point li de ces logemens il eu fort des colonies , & fi la république des Fourmis , comme celle des Abeilles , envoyé au dei:ors des el'aims loi fque la population cft tiop nombieufc. On a fuppofé qu'il exilloit des eiîaims Je Fourmis , & on a dit que lorfqu'un de ces el- i'airas a déterminé le lieu oii il lui convient de fe fixer , il s'y arrête ; bientôt les ouvriers les plus avancés fe mettent, a l'ouvrage; ils failirtent entre leuis mâchoires une molécule de terre , la déta client , l'emportent &; la vont jctter 2 l'écart Ils reviennent aulfitôt à l'ouvr^igc ^ mais par une route dilférente de la première. L'eilaini forme alors deux bandes : 1 une cft compofée d'ouvriers qui four chargés de terre , loutre de travailleurs qui retour- nent a r^tttlier. C'efl alors que tout ert: en mouve ment. Mais tout ell réglé. Chacun fuit fon tr.i- vail , ac fans nuire au travail de l'autre. Si un tra- vailleur eft blellé , il cli aidé , relevé , emporté par un autre ouvrier ; s'il cil tué , fon cadavre eft emporté & rejcttJ avec les décombres. L'aidi.ui pour le iiavail elb (i grande qu'il n'ed pomr inter rompu , il eft continué fans relâche & pouffé a la peifeélLonlemtme jour i.|U"llefl entieprii.Lesouvrieis ne :e fufpendent point pour fe délaller ; ils ne pren- nent pas même de nourriture qu'ils ne l'aient achevé. Loi fqu'iin logement eft préparé , l'ellaiin s'y retire H y paile les nuits , les tems froids & pluvieux , ik rliyver entier pendant lequel il demeure engourdi. La nourriture qu'il y tranfpùrie ell [wur la conf. m nianon journalie.-e , &. 1 s alimens-trop abondant & qui n'ayant peine été conlommés , viennent a FOU 4S5 fe corrompre , font rejettes Se portés au dchois. Si l'on ouvre une fourmilière pendant l'hiver , on n'y trouve que des mulets & tout un peuple fans adion. Mais en été & fuitout pendant les plus fortes chaleurs , outre les Fourmis fans ailes , on y en trouve bcaticoup d ailées. Ce font les femelles. Leur unique emploi eft de pourvoir a la population de la république. Cepend nt on ne voit point ds mâles a l'intéiieui des fourni. Ibères. Ils fe tiennent aux environs , ils y voltigent & s'acquittent de ces qu'ils doivent à l'eiat 'en rcnd.rnt les femelles fécondes. Celles-ci , après l'union finie , & lorf- qu'elles fentent le befoin de pondre , rentrent dans les fourniihères. Cependant les maies après 1 accouple- ment , 6ê les femelles après la ponte , devenus inutiles a la république , périllent bientôt , noa paiceque lesouvriers leur donnent la mort , mais parce que leurs foices font épuifées &: que ce terme elt marqué par la natute. A pe ne les larves fuut elles lorties de leurs oeufs , qu'elles deviennent l'objet continuel de la tcndrelle & des foins des mulets, c'clt pour elles qu'ils fortent de leur re- iiaite 5 qu'ils fe mettent en mouvement , qu'ils cherchent des vivres , qu'ils portent à leur demeure de lourds fardeaux , qu'ils réunillent leurs efforts pour entraîner plulieurs es^femble un infecfe mort, ou un ver encore vivant qui le débat & cède len-' tement à leurs attaques multipliées. Les chairs, les végétaux ^ tout ce qui contient des fucs nour- riciers , leur convient. Les provifions font dépofées au centre de l'habitation ; elles y font diviftes , pattagées , diftnbuées aux larves par des ouvriers à qui ce foin eft confié , tandis que les pourvoyeuts retournent à leur tâche. Au milieu du plus giand concours, point de tumulte , point d enîbarras. Nui ne dépenle les vivres au dehors. Chacun doit compte a fa républiqns , de ce qu'il a tiouvé. Les rations font proportionnées à l'abondance , & les ouvriers ne prennent point de nouiniure , que les larves n'aient rcçti auparavant celle gui leur eff dcflmée. La plupart de ces faits auioient fans doute bcfoin d'être véutiésparpLiS d'un obfervateur pour mériter une confiance eniière. Les foins des mulets font aufTi nécéllaircs & efficaces pour les nymphes qu'ils l'ont été pour les larves , foit pour les tranfportcr au dehors & les expofcr a la chaleur au foleil , loir pour les mettre a l'abri du mauvais tems & les renfermer dans l habitation. Si quelque accident, li 1 homme de dellem prémédité , ou un animal en (-allant , vient à renvctfer le cône élevé au dcf- lus de l'habitation , ou à d;:ouvrir la pierre tous laquelle on a tranfpotté .es nymphes, c'eit alors qu' clarc l'exccs de l'amour & du 7ele que rs ont pour elles. Ce n'efl plus ce peuple" Miferver l'ordre aU milieu de ragira;:ou.- Le tumulte & l'eliroi régne.it par tout. On les voit aller , venir , courir de toutes parts, s'em-' pleiler de failir les iiym.phes , de les embrafler , de les porter au fond de Ihabitation, les en retirer, les y legoiter , comme ns ks trouvant nulle pat.»" r P P 2- 'es ouvne qui fait con 4S4 FOU en fureté. Mais le dcTefpoir & le dclir de Ce venger fembiciu fuccéder aux alîarmcs. Ils s'animent , mar- chent en foule vers l'enncnsi commun, & parleurs attaques multipliées 1 obligent à fc retirer. Délivré de fa préfcnce , on s'occupe à réparer les défordres qu'il a caiifcs. On met les nymphes 'en fureté , on ramalle les matériaux difpcriés , ou l'on fe clioifîc une nouvelle demeure , & la vigilance & l'ailivité ont bientôt trioirphé du malheur. Quelle que foie l'exapi'ration qRi perce dans les récits qu'on nous a doniiLS fur les Fourmis , on ne peut dèfavouer que ces itifedes ne la juflifitnt jufqii'à un certain point , par bien des traits audi vrais que frappans , que chacim peut avoir fous les yeux. On peut fe demander quelle elf la caufe de la tendrelFe des mulets pour des enfans qu ils n'ont point conçus ; quel fecours peuvent - ils attendre & comment peuvent-ils {e complaire en des êtres qu'ils n'ont point formés de leur fang î La nature en difpo- fant de tous les mouvemcns des êtres , leur infpire __Jes fentimens qui font conformes à fes loix confcr- vatrices , & pour rendie ces loix irrévocables , elle attache à leur accompliiTsment , le bonheur de ceu qui y font fournis. Nous avons à regretter que le célèbre Lyonet n'aie pas été lui-incme le témoin des curieux pro- cédés de ceitaincs Fourmis des Indes orientales, qu'il re nous raconte que fur le témoignage de perfonnes qu'il allure, il eft vrai , être dignes âe foi. Nous allons tranfcrire fes propres termes. Ces Fourm'is , dit-il, ne marchent jjmais à découvert ; mais elles fe font toujours des chemins en gal- lerie pour parvenir la oti elles veulent être. Lorf- qu'occupées à ce travail elles rencontrent quelque corps (olidc qui n'efl: pas pour elles d'une dureté impénéiiahle , elles le percent & fe iont jour au travers. Elles font plus : par exemple , pour nionter au haut d'un pilier , elles ne courent pas le long - de fa Superficie extérieure ; elles y font un trou pat le bas , elles entrent dans le pilier même , & le creufent jufqu'i ce qu'elles foient parvenues au haut. Quand la matière , au travers de laquelle il faudrou fc fa:re jour, eft trop dure, comme le fetoit une muraille , un pave de marbre , &c, elles s'y prennent d'une autre manière. Elles fe font le long de cette muraille ou fur ce pavé , un che- min voûté , compofé de terre , liée par le moyen d'tir.c humeur vifqueufe , & ce chemin les conduit où elles veulent aller. La cho<'c ell plus difncile lorlqu il s'agit de palier fous un amas de corps détachés. Un chemin qui ne feroit que voûté par dediis , laillcroit par dedbus trop d'intervalles ou- verts , & formcroit une route trop raboteufc cela ne les accommodcroit pas; auffi y pourvoient- elles , mais c'cft par un plus grand travail. Elles ie conftruifcnt a'ots une efpèce de tube , un conduit en forme de tuyau , qui les fait palier par de(- fus cet amas , en les couvrant de toutes p.irts. Vne perfqnnc, ajoute Lyonet , qui m'a confirmé FOU tous ces faits , m'a dit avoir vu e!!e-mêiTie, qoç des Fourmis de cette efpèce ayant pénétté dans un magazin de la Compagnie des Indes orientales , au bas duquel il y avoir un tas de doux de Giroffle qui alloii jufqu'au plancher , elles s'étoient fait un chemin creux &c couvert , qui les avoir con- duites par-defl'us ce cas , fans le toucher , au fé- cond étage , où elles avoient percé le plancher Se gâté en peu d'heures pour plufieurs milliers en étof- fes des Indes , au travers dtfqueles elles s'étoient fait: jour. Des chemins d'une conftruflion fi pénib'e , femblenc devoir coûter un tems exceffif aux Fourmis qui les font. Il leur en coûte pourtant beaucoup moins qu'on ne croiroit. L'ordte avec lequel une grande multitude y travaille , fair avancer la bcfogne. Deux grandes l'ourmi- , qui font apparemmetiC deux femelles , ou peut-être deux mâles, puifque les mâles & les femelles font ordinairemcnc plus grandes que les Foainiis du troilième ordre ; deux grandes Fourmis, dis-je , conduifent le travail Se marquent la roure. Elles font fuivies de deux files de Fourmis ouvrières , donc les Fouimis d'une file portent de la terre , & cvlles de l'autre une eau vifqueufe. IJe ces deux Fourmis les plus avancées , l'une pôle Ion morceau de terre contre le bord de la voûte ou du chemin commencé ; l'autre détrempe ce morceau & toutes deux le pêtrifTent & l'attachent contre le bord du chemin. Cela fait , ces deux rentrenc , vont fe pourvoir d'aurres matériaux & prennent enfuiie leur place à rexcrémité poltéiieure des deux files. Celles qui après celles ci étoicnt les premières en rang, auHitôc que les piemièrcs font rentrées , dépofenc pareillement leur cenc , l.t décrempenc , l'actachenc concrc le bord du chemin , & ren- rrcnt pour chercher dcquoi continuer l'ouvrage. Toutes les Fourmis qui fuivent à la file . en font de même , & c'efl: ainfi que p'ulieurs centaines de Fourmis trouvent toutes moyen de cravailler dans un cfpace fort étroit , fans s'embarraffer , & d'avancer leur ouvrage avec une vi telle furprenante. Nous foupçonnonsqueces infedes dont parle Lyonec font des "Termes, ^oy. Termes. On faic que les Fourmis diildiquent avec toute l'adrelle d'un anacomifte , les cadavres qu'elles vien- nent à rcncontter : elles en enlèvent toutes les par- ties molles ou charnues , & n'y lalllent que les parties tcndineufcs & ofieufes. Mais les Fourmis ne font pa": feulcnienc carnivores , elles fonc enct.re frugivores ; & l'on s'ignore pas combien elles (ont avides de frulcs & de ikjueuis fucrécs. Nous devons fa;is doute quelques confidérations fur les grands ravages que peuvenc occaficnner ces infedes. Nous obfcivcrons que nous ne pouvons garantir la vérité des traditions que nous allons rendre. Voici ce que jMérian raconte des grandes Fourmis qu'on crouve dans l'Amérique méridiona'e. Elles fonc extrême- ment grandes, dit-elle , & peuvent en une feule nuit tellement dépouiller les arbres de leurs feuilles , qu'on les prend "pour des balais plutôt que pour dos arbres. Elles coupent les feuilles avec leurs dents FOU Bcs milliers de Fourmis fe jettent fur ces fcuilîcj qui tombent à terre &i les emportent dans leur nid, nies font dans la terre des caves cjui ont quelque- fois plus de liuit pieds de hauteur , & qu'elles fa- çonnent aolli bien que les hommes pourroient le faire. Quand elles veulent aller quelque part ou elles ne trouvent point de paifagc , elles fe font un pont de cette manière-ci: la première fe place , & ' S'attache à un morceau de bois qu elle tient ferré avec fcs dents ; une féconde fe place après la pre- nière , à laquelle elle s'attache ; une troilîème s'at tache de même à la féconde ; une quatrième à la troilième Se ainli de fuite , & de cette n.anière elles feiailfent emporter au vent j Lifo u'à ce que la dernière at'achée fe trouve de l'autre côte , & aufii-iôt un millier d'autres Fourmis palfent fur celles-ci , c[ui leur fervent de pont. Ces Fourmis, continue l'au- tc.jr , font touiours en guerre avec les Araignées & tous les iniccles du pays. Elles fortent tous les ans une fois de leuis cavernes en ellaims innombrables, entrent dans les maifons , en parcourent les cham- bres, & tuent tous les infectes , grands S: petits ^ en les fuçant. En un moment elles d vorent les grandes Ar.-dgnées ; car elles fe jettent fur elles en fi grande ijuancité , qu'-lles ne peuvent fe défendre. Les hoin- mes mêmes font obligés de prendre la fuite : car elles vont ainfi par troupes de cliambre en chambre ; & quand toute ine maifon elt nettoyée , elles paf- ient dai-s celle du voilin , & ainfi de l'une a l'autre , ju'''qirà ce qu'elles rentrent dans leurs cavernes jj. Dans l'hiftoire de l'académie des fcie.-ices de Paris , pour l'année 1701 , l'on trouve la relation fuivante des vilites que font ces Fourmi, dans les maifons. " M. Honib.rg , dit I hiftorien ^ lut une lettre datée du 14 janvier 1701 , qu'il avoit reçue de Parania- tibo , <'!ans la province de Suiinam , lur la côte fep- tentrionale de l'Amérique méiidionale. Cette lettre conteuvoic une remarque fingulicre pour l'hiftoiie nature'le. Il y a en ce pays-la des Fourmis , que les Portugais appellent i^ou^m/j i^d- v.^re , iz avec rai- fon. Élies marchent en troupes & comme une grande armée. Quand on les vcit paroître , ou ou- vre tous les coftres & toutes les armoires des mai- fons; elles entrent & exterminent Rats, Souris, Kackerlacs qui (ont des infedes du pays ; enfin tous les animaux nuifibles ; comme fi elles avoient une million particulière de la nature , pour les punir & pour en défaire les hommes. Siqu>:lqu'un étoi: adèz, ingrat pour les fâcher , elles fe jcttcroient lur lui, & mettioient en pièce fes bas & fes fouliers. Le mal ell qu'elles ne tiennent pas , pour ainfi dire, leurs giands jours, allez fouvent ; on voudroit les voit tous les mois , & elles font queUjuefois trois ans fans pa-oître ». On trouve dans le quatre-vingtième volume des tranfaûions philofophiques de! la Société royale de Londres , des oblervations fui les Fourmis qui ra- vagent les cannes a fucre dans les iflcs d'Améiique , d >'nt nous croyons devoir donner un extrait ; elles font dues à M. J.Caftlps. Ces infeâes, dit l'auteur, FOU 48; parurent pour la première fois , il y a environ viigt ans , a la Grenade ; on croit qu'ils venaient d^: la Martinique, Ils détruifirent bientôt les cannes à fucre & toutes les autres productions végétales j leur multiplication fut fi prodigieufe , & leurs ra- vages devinrent fi allarmans , que le gouvernemenc ortiit , mais en vain , un prix de la valeur de vingt mille louis pour la découverte d'un moyen propre a. opérer leur dellruilion. Ce n'eft: qu'en connoifTanc parfaitement 1 économie de ces petits animaux , Se leur manière de vivre , qu'on pourra parvenir i por - ter un remède efficace à leuis ravages. Ces Fourmis font de grollcur moyenne , allongées , d'un rouge foncé , Si rejiiarquables par la vivacité de leurs mouvemens. On les dilLingue fur tout par l'impref- fion particulière qu'ils font fur la langue , par leur nombre infini S: le choix qu'elles f jnt d endroits particuliers pour conftruirc leurs nids. Toutes les autres efpèces de Fourmis qu'on trouve a la Gre- nade j ont un goût niufqué , amer; celles-ci au contraire font acides au plus haut degré , & lorf- qu'on en écrafe plufieurs entre les mains, on fenc une odeur fulphureufe très-forte. Leur nombre ell prodigieux ; M. J. Caliles a vu des chemins de plu- (leurs milles de longueur couverts de ces uifedes ; ils étoient fi nombreux dans quelques endroits , que la trace des pieds des chevaux étoit marquée pendant quelques infians, c'efl-à-dire , jufqu'a*cc que les Fourmis qui fe trouvoicnr autour euilenc pris la place de celles qui avoient été écraféci. Les Fourmis noir.-s communes font leurs nids autour des londemens des mailons ou des vieux murs, quel"^ues-unes dans des troncs d'arbres creux; una groiTc efpècc choifit les favannes , & y entre dans la terre par une petite ouverture; les Fourmis descannes à fucre, dont il ell queflion, placent leurs nids entre les racines des Cannes, des Citroniers & des Oran- gers. C'cft en faifant leurs nids entre les racines des plantes , que ces inleétes deviennent nuifibleî. Il paroît certain, félon M. J. Caftles, que les cannes ou les arbres ne fervent aucunement à leur nour- riture; il ell plus que probable qu'ils fe nouniirenc feulement de fubllances animales , car ils enlèvent en un infiant les infeélis morts , ou toute forte do matière animide qu'ils rencontrent. On a beaucoup de peine à garantir les viandes froides de leurs a:- raqucs. Les plus gros animaux morts ne tarioienc pas à être enlevés dès qu'ils comraençoient a entrer en putréfadion. Les nègres qui avoient des ulcères en défendoient avec peine l'approche à ces Four- mis. Elles avoient détruit entièrement tous les in- fedes & fur-tout les Rats, des planiations de cannes; il y a tout lieu de croire que c'étoit en dévotanc les petits de ces animaux. Ce n'étoit qu'avec la plus grande difficulté qu'on pouvoit élever des volaille"; Jes yeux, le nés de ces oifeaux , dès qu'ils étoicnc inourans ou morts , étoient en un inftant couverts de ces infedes. Deux moyens ont été employés pouc détruire ces Fourmis : le poifon & le feu. L'arfenic, le fublimé corrolif mêlé avec des fubftances ani- ^^6 FOU Hiales^ comme les Poiflons Talés , les Crabes, &c. étoicnt enlevés aiifTi-tôt. On en déiriiifoit de cette manièie des miliicrs; on avcit même r=mar(]ué que ceux ck ces infedcs qui a vcKnt totf4i^- au lubluné i coiiolif , entroicnt avant Ac ps'iir , d^ns un efpèce j de rage , & tuoieu: les autres ; le contad de leur corps fiitïifoit encore pour en taire p rir pluîieurs : lina ^ ces poKous ne pouvoienc pas ê:re répandus allez abondan.meni pour faire dilparuître une por- tion fenlible de ces inlcdcs. i.'tiiipbî du feu parut d'abord deveir être plus efficace ; on oblcrva que du bois brûlé en charbon , mais qui ne dunnoit ■pins de flumnie , placé fur leur paifage , les attiroit aulTîtôt, t. qu tn s'y précipitant par milliers elles ne tarduient pas à l'éteindre. J ai fait moi même cette expérience , continue M. J. Cailles; j'ai mis des charbons ardens dans un endroit où il y avoir d'aburd un petit nombre de ces infcéles , en un inftant j'en vis arriver des milliers qui fe jettèrent defîus , & il en vint jufqu'a ce que le feu fut éteint par les Fo;inius mortes qui couvroient totalement les chaibcns. On dilpofa en conféquence , de dil- tance en diliance , des creux en terre , dans Icfquels on fit du feu j les Fourmis s'y jettoient aullitôt , & lorfque le feu étoit étcnit , la malle de ces in'.edes c^ui avoient péri de cette manière étoit telle, qu'elle fcrmoit un monticule qui s'élcvnir au-dellus du ni- v^u du fol. Quoiqu'on détruilit aiuli un nombre prodigieux de ces iufeûes , ils ne paroilloient pas cependant fcnfiblcment dnninuer. Ce fléau qui avoit rélifté à tous les efforts des planteurs , difparut en- fin , & fut remplacé par un autre , l'ouragan de I780 ; fans cet accident qui déttuifit efficacegient ces Fourmis , on auroit été obligé d'abandonner , au moins pendant quelques années , la culture de la canne , dans les meilleures parties de la Grenade. M. J Caltles explique comment ces heureux effets furent produis; les nids de ces foui mis furent dé- rangés , Ja pluie fur-tout y parv nt ; car il paroît que ces infeûes ne peuvent multiplier que fous-terre ou fous les racines , qui les mettent a l'abri des pluies & des m. indres aspirations. L'auteur penfe , d'après . ce qui s'eft pallé , i.jiic fi on étoit encore expolè a cette pr digicufe muliij heaiion de ces infectes, le meilleur movtn d'y rcnijaier Itroit d'arracher aufîî- tôt les citron'icis qui forment les haies , les vieilles cannes à fucre , &c. & au lieu de laitier les cannes pendant plulicuis années, de les replanter ciiaque année, au moins pendant quelques tcms. Les dé- penfes néceffitées par ce furcroir de travail , fe- roient d'ailleurs ccmpcnfées par l'augmentation du produit , qui feroit la conf.'quence ncceflaiie de la perfeûion du labour. Les Fourmis nous caufeiu audi des torts en Eu- rope, mais bien moins, il cld vrai, qu'aux Indes & en Amérique. Elles gâtent nos fruits , les entament avant leur maturité , ou les dévoient lorfqH'ils 'ont mûrs ; elles endommagent les jeures poufles d'ar- bres. Ces torts lont pus conlidérables dans les pro- vinces méridionales de la france , où ces infcdes FOU enlèvent une grande quantité de grains de bled',' foit pour le manger , foii pour le foire fervir à la conftiuélion de leurs nids. (. epcndant on lesaccufe d'un mal dont ils ne font pas les auteurs. Si l'on voit les feuilles des arbres fe déformer , fc froncer, fe contourner , fe couvrir de gales & changer de couleur , c'cfi l'ouvrage des Pucerons & non celui des Fourmis , qui ne le répandent fur ces feui les , que pou: fuce r , comme i avons dit, la hqucui: fucrée qucilcs Pticerons ont produite. On a piopolé un grand nombre de moyens pour éloigner ou dé- truire les Fouimis. Ces moyens fe réduifent à frot- ter La tige des plantes ou arbre qu'on veut ména- ger , de Cl ai- qui la rend glulante & impraticable aux Fouimis ; à iloler les plaines & a les environnée d'eau , a répandre aux environs de la fuie , dont l'amertume éloigne ces infeélcs pour un tems ; à fufpendre des vafes J'eau (ucrée o.u miellée , dans leUjuels les Fourmis vont fe noyer: tou'^ ces moyens font bien fcibics & bien infuBifaTS , quand ces in- fedes fe lont beaucoup multiphés. Dans les pro- vinces méridionales, on fait depuis long-tems ulage d'un procédé dont nous avons déjà fa^t mention. On trempe une paille que l'on enduit d'arfenic Se que Ion place a l'ouverture du nid des Fourinis } ce poilon communique une efpèce de rage dans l'habitation & opère alfez efficacement la deftruc- tion de ces infeélcs. Si les [ ourinis peuvent être trts-nuifibles , elles ont auffi un grand nombre d'ennemis a redouter. 1 es Fourmiliers , quadupcdes de l'Amérique méridionale, n'ont-point d'autre nourriture Ils infinuenr dans les foumiilieres leur langue longue & ronde , ils la retirent au(Ti-tôc qu'el'e ett chargée de Fourmis pour les dévorer. Un grand nombre d'oifeaux en font leur pâture , pref |Ue tous (unt friands de leurs larves î<. de leurs nyn-iphes , & c'elt-la le premier aliment de leurs petits. L'homme enfin , au moais en Europe , eft peut-é-re leur plus redoutable ennemi. Il ouvre leur habitation, il la rcnveife , il enl-ve ces larves 8C ces nyinjhis, objets de tant de foins, il les amolfe pour les diltiibucr aux jeunes oileaux qu'il élève , il failit les ouvrièes même<; , dont il lait extraire une Imile & un fel volatil. L acide que l'on re- tire des Fourmis a les propi iétés générales des acides. Nous pouinons prolonger fans doute bien davan- tage cet article , ii nous i^iiehions à ce que divers écrivains nous racontent des Fourmis , tel'e que. celles de Guinée , qui fe conllruifent avec une terre maftiquée, de huttes de plulieua pieds d'éléva- tion & a plufieurs logemcns ; les Fourmis de Pégu ,, qu'on nous aiTure produire la Lacque , &:c. &:c. La. [ lupart de ce< faits demandcioient à être vérifiés par de meilleurs obfeivaceurs que ceux auxquels nous les devons. On ell bien loin d'érie atlùré d'ailleurs, que les in'ctles que les voyageurs onc pris pour des Pourmis & dont ils r.ous rapportent les procédés , en fullent réellement. On doit croire qu'ils ont pu être induits en erreur par la reffcm- . blance des Fouanis avec beaucoup d'autres infectes. Sdte de l'IntroduBion à Cllljlo'ire Naturelle des Infectes', •437 FOURMI. FORMICA. Lin. Geoff. F a s:. CARACTERES GÉNÉRIQUES, Antennes filiformes, coudées: premier article très - long. Mandibules groffes, muUideiitces. Trompe très • courte , formée de trois pièces prefque écailleufes. Quatre antennules filiformes ; les antérieures compofces de (Ix , & les poftérîeures , de quatre articles. Pédicule de l'abdomen allongé ^ noduleux , ou muni d'une écaille droite, élevée. ESPECES. 1. FouRM I Hercule. Noire ; abdomen ovale j panes ferru- gineufis. 2. Fourmi fufcoptère. Noire , fans taches ; ailes ohfcures de- puis la haft jufqu'au milieu, 5. Fourmi fylvatiqae. Naire \ têteferrugineufe ; écaille du pé- dicule Jlmple. 4. Fourmi comprimée. Noire j corcelec comprimé ; extrémité des antennes & cuijj'es fauves ; tète très- grande. 5. Fourmi fmaragdine. Verte -^ corceUt jaune ^ prefque linée, 6. Fourmi rufipède. P'elue , noire ; pattes fauves. 7. Fourmi érythrocépTiale. Noire; tête fauve ; écaille du pédicule diiyme. 8. FouBMi didyme. Noire ; abdomen cendré j écaille du pédicule didyme. 9. FouRMi fauve. Noire ; corcelet comp'imé ^ ferrugineux ; pattes fe rrugin c ufes . 4^ Suite de PlntroduBlon à tHijhlre Naturelle des InfeElesl F O U R M 10. Fourmi puBefcente. Noire ; abdomen ^pubefccnt, 11. FouR-iiîi noire. Noire , luifante ; anus brun, 12. Fourmi flavipède. Noire 'i antennes & pattes jaunes. 1 3. Fourmi obfcure. Noire ; bouche , extrémité du corcelet & pattes ferrugineufes. I 4. Fourmi rouge. Tcjlacée; yeux & points fous /''abdomen noirs. ly. Fourmi cendrée. Noire; tête fauve ] abdomen cendré. 16. Fourmi cchnncrce. D^un fauve obfcur ; antennes & pattes plus pâles ; écailie du pédicule comprimée , 4chancrée. 17. Fourmi allongée. Oblongue , fauve ; abdomen (f patres plus pâles. 18. Fourmi efTacée. Noire en- de fus , teflacée fauve cn.dcffous; abdomen prefque globuleux. 19. Fourmi qiiadriponûuce. Corcelet comprimé; ferrugineux ; abdo- men noir , avec (quatre points blancs. I. (Infedes.) io. Fourmi verdârre. Pâle \ tête & ah domen verdâtrts. 11. Fourmi faccarivore. Noire ; pattes , a nte/mes & mandibules fauves. 2.x. Fourmi maculée. Noire ; extrémité du corcelet & cuiffes ferrugmeufs ; abdomen avec des taches pâles. 2^. Fourmi barbarefqiie. Noire ; tête j antennes & pattes ferru- gineufes. 24.. Fourmi coureiife. Ferrugîneufe ; abdomen ovale , noir. 2 5. Fourmi pallipède. Noire, luifante-, antenn es & pattes blan- châtres. zG, Fourmi égyptienne. Noire ; corcelet fiuve , pojlérleurcment bidenté ; pédicule de l'abdomen avec deux noiojùés. 27. FoHRMi binode. Noire ; tête grande , fauve ; pédicule de l'abdomen avec deux nod'Jités. 28. Fourmi omnivore. Tejhacêe; corcelet av;c des points élevés', pédicule avec deux nod.faés j abdomen j petit. Sui.^ d'j ':iniioduulon à l'mjïolre Naiurclfc des infectes. iç). Fourmi jaune. J.iune ; ahdjsneri ov^le , puhefcent. 30. Fourmi des gafons. Noire \ pédiatU ie iah.iomen avec deux nodoJiiJs; é.ufjon hïdenté.^ 31. Fourmi rubéceufe. }-\viVi; tête & abdomen avec une bande noire ; ^pédicule de fabdomen avec deux nodojités. 32. Fourmi fcutellaire. Corcelet brun , noir en-dejfus , bidenté pojîérieuremmt ; tête fauve , /uifinie. 35. Fourmi auflrale. Noire; corcelet Jimple ; écaille du pédi- cule biépineufe. 34. Fourmi latérale. Noire ; tête & tache de chaque coté du corcelet ^jauv es ; écaille du pédicule ovale , fimpk. 5 5. Fourmi grolTe. Noirâtre ; corcelet bidentéfjus l'écuffon j abdomen grand , globuleux. 35. Fourmi bicient. Corcelet boffu , bidenté ; tête ovale ; an- tennes ferrugineufes ^ avec le premier ar- ticle noir. 37. Fou-RMi doiible-écaille. Corcelet bidenié ; écaille du pédicule double. FOURMI. ( Iiifedss. ) I 3 S. Fourmi boïïiie. Noire ; corcelet bidenté ; pédicule de l'abdomen unidsnté eii-defous. 39. Fourmi velue. Noire, opaque; abdomen ovale, cou- vert de poils fauves , écaille du pédicule droite, élevée. 40. Fourmi attelaboïde. Noire ; corcelet avec deux épines ; pattes ferrugineufes ; tête amincie pojîérieurcment. 41. Fourmi tuberculce. D'un fauve obfcur ; corcelet avec tr&is tubercules antérieurement j premier anneau de labdomen arrojidi. 4^ Fou KMi armée. Noir ; corcelet bidenté avtérieuremênt premier annîau de l'abdomen arrondi. .3. Four MI arcnaire. Corcelet pojlérieurement enfoncé , biépi- neux ; corps noir, avec les tarfes bruns. 44. Fourmi ammon. Corcelet hiépineux ; écaillt du pédicule avec deux épines courbées. 45. FouKMi bicrochue. Corcelet quadriépineux ; écaille du pé- dicule avec deux épines arquées, j,6. Fourmi militaire. Corcelet avec deux épines cntcrieure- Hijl. Nii:. Inf.rt. Tout, VI. Qq^i IçO Suite de l' Introduction à l'HlJlolre Naturelle des Tr)f<[les. FOURMI. ( Infcdles. ) ment ; écaille du pédicule avec quatre épines [ mucronéf de ch.ique coté j abdomen fauve. 5 5. Fourmi fc-tide. drùues. 47. Fourmi céplialote. Corceht avec quatre épines; tétc gran- de , didyme , mucronic pojlérieuremcnt de chaque côté. ^8. Fourmi fix-dents. Corce/et avec Jlx épines; tête didyme p^^^^^, ^^^^^^^^ grande , pojteneur ement mueront e , de ■' Ecaille du pédicule comprimée ^ g'"'^ > obliquement tronquée; premier anneau de l'abdomen réircci j mandibules avancées. 56. Fourmi m'ufelière. Corée le t comprimé , tridenté antérieu- rement : mandibules avancées , courbées. chaque côté. 49. Fourmi atre. Corcelet avec quatre épines ; tête dé- primée , rebordée , armée d: deux épines de chaque côté pojlérieurement. ^o. FouuMl guleufe. Fauve :^ abdomen avec l'extrémité noire & le premier anneau rétréci ; mandibules avancées. 51. FouBMi porte-pinces. Obfcure ; abdomen noir , pubefcent , avic le premier anneau rétréci ; mandibules avancées, 5 1. Fourmi penfylvaine. Noire , fans épines ; pattes ohfcures ; tête ovale, rtnfiée. 5 3. Fourmi picipède. Noire , fans épines ; écaille du pédicule ovale 3 comprimée ; pattes brunes. 54. Fourmi vagabonde. Tête ovale , obfcure , pofiérleitrement Ferrugineiifc., tète grande , pale ; man- dibuUi avancées , crochues. 58. Fourmi IiématoJe. Ecaille du pédicule conl jue , très-aiguë , tête prejque didyme ; mandibules avancées , rouges. Jjj. Fourmi maxillaire. Corcelet avec Jïx épines; tête jaunâtre ; mandibules de la longueur de la tè.e. 60. Fourmi bicpineufe. D'un noir û'^fcur-^ antennes & pattesd'un brun ferrugineux ; corcelet avec deux épines antérieures , avancées. 61. Fourmi naine. Fauve ; abdomen obfcur ; corcelet avec deux épines pojiérleures, 6i. Fourmi puante. Fauve; corcelet obfcur , pojlérieurement bldenté ; abdomen fauve à la bafe ^ noir à [extrémité. C>}. Fourmi ds Pharaon. Fauve ; abdomen d'un fauve obfcur. 64, Fourmi de Salomon, Roucrc ; abdomen noir, légèrement velu. FOU I. Fourmi Hercule. Formica htrculeuna , Formica nrgra , aiào'nine ovdto , pedibtis fer- ru^ineis. T'ab Syfi. e.it pjg. 591.^2°. i. — Sptc. inf. tom. i.pùg. 4^)8. n". i.—'Munt. inj. tom. I. pag. 3o7.n°. I. Formica herculcana nigra , abdomine ovato , femoribus fenugiaeis. Lin. Syjl. nat, p. ^61. no. 1. ^—Faun. fuec. n°. 1710. Formica '^magna , Hippomyrmex, II. Gotl, 131, Formica maxima. Raj. Inf. pdg. 69. Formica herculcana. Scor. Ent. carn. n'-'. 8-i. Formica kercu.'eana. Schrank. Er.um. inf.aufi. /2^ 851. Formica herculcana. ViLL. Ent. tom. 3. p, 132. La feineiîe a de fix à fcpt I.gncs de Jonc;, les anienncs & la tête font noirârrcs. Le corcele: clt noi'âtie en-dellus , d'une couleur fauve tellacéc en- deflbus. L'abdomen cft ovale , noir. Les pattes font d'un fauve tcftacé. Les aiies font traïU'paten- tes , veinées de noir. Elle fe trouve en Europe , & dans l'Amérique feptcutrion.ile , dans le ironc pùu:ii dts boiS. 2. Fourmi fufcoptère. FoKMicA fufcoptera. Formica nigra immaculata alarum dimidio fafco. GeoFF. Inf. t. 1. p. 417. n". I. La g,rande Fourmi à ailes à .T-oitié brunes. GEOFF.^ii. Formica fufcoptera. FoURC. Ent. par. 1, p, 4;!. n". I. Elle eft un peu plus grande que la précédente. Tout le corps elt tiès-noir, luilaiu , fans laclics. Les ailes fupéneures font veinées de .noir & obf- cures , depuis la bafe jufqu'au milieu. Elle fe trouve dans toute la France , dans !e trône pourri des bois. 3. FoRMi fylvatique. Formica fylvatica. _ Formica nigra , capiteferrugineofi'uamapetiolari Jimplici, Elle reflemble , pour la forme & la grandeur , à la Fouimi Fiercule. Les antennes font noires, La FOU 4Pî tête «fl d'un rouge brun , avec les ycitx noirs. Tout le corps eft noir, fans taches. Les ailes font tranfparcntcs ^ veinées de noir. Je 1 ai rrouv-e dans lesforêcs desprovinccs méri- dionales de la Fiarce. 4. FcuR.Mi comptimc'e. Formica ccmpreffa. Fo-mica n^gra, thorace compr,-fo , antennis apice f^n:orihii.fque rufis , capice maximo, F A B. MunC. inf. tom. \,pag. 3C7. n". 2. L a tête eft grande , noire , point du tout lui- (ante. Les antennes font ferrugincufes , avec le premier article^ grand , noir. Les mandibules font avancées , bitides à l'cxtréniiré. Le corcekt eft comprimé , noir , fans taches. L'abdomen eft uvale , noir. L'écaillé du pédicule eft ovale , entière. Les pattes font noires , avec les cuilles fauves. Elle fe trouve à Tranquebar, | f. Fourmi fniaragdine. Fo R .MICA fmaragdina. Formica viridis , thorace fluvo fuhlineato. F a B. Syj^. ent. aop. pag. 81 S. — S^. inf tom. j, TUg. 4S8. n". 1. — Mant. inf. tom. \. p. 307, «".5. Elle eft allez grande. Les antennes font jaunes. La tête eft verte , avec les yeux obfcurs. Le corcelec eft vert , avec une ligne jaune , de chaqye côté , & deux points à la partie ante'rieure. L'écaillé du pédicule eft petite & échancrée. L'abdomen eft vert. Les ailes {ont grandes , veinées de rouffâtre. Ile fe aux Indes orientales. G. FouR.Mi tufipède. F o KM ICA rufi^e: , Formica hina atra , pedibus rufis. F A B, SyJI^ en:, p. y)\. 7!^. 1. — Spec. inf. tom. 1. pag. 488,' /;". 5. — Mant. inJ. tom. i.p. 507. n^. 4. Elle eft grande. La tête eft grande , ovale ^ piefque uidynie poftérienrement , noire Si cou- verte de poils fejrugineux. Les antennes font obf- cures à leur extrémité. Le corcelet eft velu , noir , comprimé poftérieurement. L'abdomen eft ovale , velu . noir. L écaille du pédicule eft ovale, obtufe Les pattes font fauves. Elle fe trouve dans le Bréfil. 7. FûURMi -.érytlirocéphale. Fos.Mtcd erjthrocephala, Qqq»- 45)2 FOU Formica atra , cavité rufo , fqtiarfia pctiotaH dldy- ma. Fab. Syft int p. 591. «". 5. — Sp. inf tom. i. pag. 48p. n'^. 4. — Mant. inf. t. i. p. 507. n'^ . j. La tète eft grande obtongue , fauve. Les an- tennes font fauves. Le coiceict efl filiforme , mince , noir , fans taches. L'écailk du pédicule eft courte , droite , didymc. L'abdomen cft oblong , noir. Les pactes font noires , avec les tarlls fauves. Elle fe trouve dans la NoUVelle-Hollande, 8. FouRMt didyme. F onMic.i didyma. Formica nigra ; abdominc cinerajienre , fquama jeiioLan didyma. Fab. Spec. inf. tom. \,p.i,%^. rP. ;. — Mant. inf. tom. 1, p. 30S. n'', 6. Elle reflemble à la Fourmi fauve. La tête efl noire , avec les antennes brunes. Le corcelet efl boiïu , noir , fans taches. L'abdomen elt ovale , couvert d'un léger duvet cendré , luifant. L'éca'lle du pédicule cft ovale, didymc, ou plutôt , lar- gement échancrée. Les pattes foBC noires, avec les jambes brunes. Elle fe trouve en Italie. 9. Fourmi fauve. Formica rufa. Formica nigra , tkorece comprejfo pedibufque fer- rugineis. Fab. Syfi. ent.pag. 391. n". 4. — Sp. inf tom. i.p. ^8i),no, 6. — Mant. inf. tom. i./j. 508. n°.7. Formica rufa thorace comprejfo toto ferruoineo , capite ahdomineque nigris. Ll^. Syfi. nat. p. ^6x. n°, 3. — Faun.fucc. n^. 1721. Formica fufca, thorace fuh'o.GEOlv. Inf. tom.z. p. 4i8. n°. 4, La Fourmi brune à corcelet fauve. Geoff. Ib. Formica rufa. Deg. Mém. inf. tom. 1. part, 1, pag. I0J3. n°. i.pl. 41. fig. 1—14. Fourmi des bois , rouffe , à tête & à ventre bruns, à écaille fur le filet duVentre. Dec. Ib. Formica média rubra. Rai. Inf. pag. 6p, Acl. Stochk. 1741. pag. 39.' Formica rufa. Scop. Eut. carn.n". 835. Formica lUfa, Schkauk, Enum. inj. avfi. «". 834. FOU ScHAEFF. Eltm. cm. tul. 64. — Icon. inf.tab. J.' Needh. Mem. brux. t. 11. Formiez rufa. Vill. Ent, tom. ^. p. ^^i.it^.t^ Formica rufa. FouRc. Ent. par. 1. pag. 4^1. n°. 4. Elle efl de gr.indeur moyenne. Les antennes font d'un bnui noir. La partie fupérieure de la tète ell noire & l'inférieure ert fauve. Le corcelet &: les pattes font fauves. L'abdomen efl ovale , noir , luifant. Elle fe trouve en Europe , dans les champs & dans les forets. Elle fait fon nid dans la terre. 10. Fourmi pubefcente. FoRMrcA pubcfcens. Formica atra, ablomine pubefccnte. T ab. Syjf. ent. pag. 591. n°. ^. — Seec, inf tom. i.p. 48y. .-i". 7. — Mant. i.-if tom. i. p. 308. n". 8. Formica vaga. S c o r. Ent. cam. n'^. 853. Formica Vaga. Schraijk. Enum. inf. auJI. «». 83Î. Formica pubef ens.V iiL. Ent, tom. }.pag. 5 3 S, no, 14. p/. 8- fig. 31. Elle rclTerablc à la précédente. Tout le corps efl noir , fans taches. L'abdomen efl légèrement cou- vert de poils cendrés. Elle fe trouve en France , en Hongrie. 11, Fourmi noire. FoRMic.i nigra. Foi mica nigra nitida , ano piceo, Fab. Syfl. ent pag. 302. n". 6. — Sp, inf. tam. i. pag. 489. n°. S.'^—Mant. inf. tom. i. p. 308. n''. 9. Formica nigra tota n'gru nitida, tibiis ci 1er a f centibus. Lin. Syfi.nat. p. 965. n°. 5. — Faun.fa.ec. n". 17I}. Formica atra. Lin. Faun-.fuec. edit. i. n". 1013, Formica atra. Geoff. inf. t. 2.. pag. 429. n", 6. La Fourmi toute noire. GeSff, Ib. Formica nigra. Dec. Mém. inf. tom. %. part. 1, p. io8j. n". 4. pi. ^L.fig. 16. 17. 19. II. zz. zi. Fourmi noire , dont les pieds & la moitié des antennes font bruns jaunâtres , à écaille fur le filot du ventre. Dec. Ib. FOU Fcrmicaminore fufcj nigricans. Kai. Ittf.p.C^. 1 Sm'amm. BiH.iur. c-.i. lô.fig. I— ii. 1 Aâ.Sco^Uh. 17 + t. rag. 41. t Farmiea n'gra. ScoP. f.-jf. carn. n". 8J4. Formica rjgra. ScH Rank Enum. inf. aufl. n° . 831. Formku niçra.YiLh, Ent.tom. 3 -p. 3 54- "^. 4- F^micanigra^ FouRC. Enc.par. 1. p. 4; 3. /j'. 6. Elle a deux lignes & demie de long. Le corps cfl noir , hiifan:. L'abdomen cfl ovale. Le? antennes , les jambes & les tarfes font d'jn jaune obTcur, Les cuilles font obfcures. Les ailes font blanches , légèrement veinées , avec uri point marginal , obfcur. Elle fe trouve dans toute l'Europe , & fait fon aid dans la tcne. 12. Fourmi flavipèJc. Formica fiavipes. Formica n'gra , antennis pedibufque fiavls. GeOff. Inf, tom. z. p. 417. n'. 1. La Fourmi noire à antennes Se pattes jaunes. Gf.oj^f. 3. F ormicd fiavipes. Vill. Er.t, tom. 5. p. 337. /.". 10. fui. ^.fig- 3 I. •'' Formica favif es, FouRC. Enc.par. 1. pag. 4^1. Ellî a environ o^uatre lignes de long. Les an- tennes font v.\ peu plus longues que la moitié du cci'ps , d'un fauve obfcur , quelquefois noires , avec le premier article fauve , & fouvent entière- ment noires. Tout le corps ell noir , l'anus de la fenac!h cft d'un brun ferrugineux. Les pattes font fauves. La figure de M. Villers paroît repréfcnter une •fpècc différente de celle-ci. Elle fe trouve dans toute la France. Elle fait fon tiiJ dans la tcrfe. 13. Fo'jRMi obfcuie. F0B.M1CA fufca. Formica nigra , ore thoracis apice pedibufque ferrugineis. E a b. Spec. inf, tom. i.pag. 490. b", ^.—'Mjrtt. inf. tom. i.p. jo8. n^, 10. Formica fufca ciaereo-fufca , tihits pallidis. Lin, FOU '■' 49Î Syfl, nat. psg. JC;. n. ^.—Faun.fucc, n". tyii. Formica fufca. LiN. Fain.fucc. edit. i. n''. IQ«.I. Formica fufca. GeOff. Inf tom. 1. p. 4'-«. ""• f* La Fourmi toute brune. Geoff. Il>. Formica fufca. Deg. Mîm. inf. tom. 1. part. 1; pag. loZ^.n'i. ).pl. ^2..fg. l^. Fouimi noiie & luifantc , à écadle fur le filet da ventre. Dhg. ll>. Fornica média nigro colore fpleiticas. Rai. Inf, Fo-mica fufca. S c H r a N K. En:cm. inf aujt For'nica fufca. ViiL. En 3. p. 554. n" Formica fufca. F O u R c, Ent. par. t. pag. 455. Elle cft noire , L'gèreracnt couverte de poils courts , cendrés. La tetc clt prefque plus étroite que le corrciet. Les antennes font noires , avec le premier aiiicle long 8c fauve. Le corcelct eft mince. L'écaillé du pédicule <:fl entière , prefque quarrée. Les cuilles font obfcures. Les jambes fout pâles. Elle fe rrojve en Europe. Elle fait fon nid dans un terrain fabbnneux. M. 'Villers a remarque qu'on trouve dans ce nid la larve de la Cétoine dorée, 14. Foi'RMi rouge. Formica rubra. Formica tejlacea , oculis punBoque fub abdomine njgris. Lin. Sy/l. nat. pag. c)6i. n". 7, — Faut. fuec. n°. 1715. Formica rubra, LiN. Faun, fucc. edit. l. n°. lozi. Formicarabra.YAS.Sp.inftom. i.p. i,$Q.n°. 10, — Mant.inf. tom. l. pag. 308. n". II. Formica rubra. Deg. Mtnt. inf. tom. i.part. i, p. 1093. 72°. é. pi. ^l-fig. I II. Fourrai rougeàtre à aiguillon d'un roHx jaunârre, à aiguillon , dont le corcelct eft armé de dcus épines. Formica minima rubra, K&l. Inf pag. 69. Leeu^en. Ipiji. 9-f^pt' lèîj.pag. ic-j.fg. S. Formica rubra. S C W R. A N k, Enam. inf avfl. , rt^ 837. ^P4 FOU Formica rubra. Vul. Ent. tom, j./i. 535. nP, 6. Elle a environ trois lignes de long. Les yenx font noirs. La tére cil tcltacée , un peu plus laige qtie le corcelct. Les antennes font teftacées pales. Le corcclet efl: teftjcé p.île , armé poftérieurement de deu.x épines, plus longues & plus aiguës dans le mulet. L'abdomen eft teftacé pâle , avec un point r.oir , plus ou moins marqué au milieu de la partie inférieure. Les pattes font pâles. Elle fe trouve en Europe , dans les champs , fous les pierres. Cette efpècc, félon Linné & de Geer , eft arnije d'un aiguillon. l'y. Fourmi cendrée, FoKJiiic.i cinerafcens. Formica n/gm ^ capite rufo, aldomine cineraf- cente. Iab. Muni.-, inj\ rom. 1. p. 308. n°. 12. Elle eft grande. La tête eft ^uve , avec les man- dibules & les antennes noires. Le corcelct eft noir ^ fans taches. L'abdomen eft ova'c , d'un vert cendré , avec une bande noire, au-delà dj milieu. Les pattes font noires. Les ailes fupérieures font obfcures. E!Ie fe trouve à Tranquebar. 16. FouRmi é.-hancf'e. FoRMic.-t emarginata. Formica fufco-ntfefccns antennis feiilufquepal- lidioribus , fquamu pLtioiari comprejju cmarginaia. La femelle a près de quatre lignes de long , & le mriie dtux lignes. Les antennes font d'un fauve pâle. La tète cil d'un fauve obfcur , avec les yeux jiqirs. Le coicckt eft d'un fauve cbfcur , un peu plus pâle en-deifous. L'écai le du pédicule eft élevée, droite , 'comprimée , échancrée. L'abdomen elt ovale j obfcur. Les pattes font pales. Les ailes font grandes, blanches, avec les nervures peu obfcures. Elle fe trouve en Provence. On la voit voler fur le loir , vers la fin de juin , accouplée, 17. Fourmi along'ée. Formica eîongata. Formica élongàra rufa , tldomine pedibnfque pal- iidioribUs.Yh%.-M.ant. inf. lom, i. p. 3108. n°. i}. Elle eft de grandeur moyenne , & a une forme un peu plus .ilongce que les précédentes. La ttte éiï grande , ovale , fauve , avec les manditiules .noires. rcelct eft alonsié , mince compr fans taches. L'écaillc du pédimle eft placée au milieu , & rçffsrabic à an tubercule ovale. L'ab- FOU domcn eft oblong , ru , d'un fauve pâle. Les pattes font à\i-\ fauve pâle. Elle fe trouve a Tranquebar. M. Fabricius rap- porte , d'après M. Lund , qu'elle mord & fe ncut attachée aux antennes & aux pattes du Hanneton 18. Fourmi cfFacée. Formica obfuUta. Fotmicd fupra nigra fubtus teflaceo-rufa , abdo- mine fubglobofo. LiN. Syft, nul, pug- 963. n°. 6. — Fdun.fuec. n'^. 17 24. Formica ol'foictfl. Y i>3. SyJ! ent. p. ^^f^i. n° .-y.— Sp. inf. tom. I . pcg. 490. n^. il. — Mant. inf. t. i. pag. 308. «S. 14. Formica obfoleta. Schrank. Fniim. inf. aujl. Formica obfohta, Yill. Ent, tom. ^. p. 335, n°. 5. Formica libéra. ScOP. Ent. carn. n° , 83 J. ."' La femelle a un peu plus de quatre lignes ds long. Les antennes font noires. La tête i^i noire cn-deffus , fauve en-dellbus. Le corcelct eft noir en-de(lu5, fauve fur les côtés & à la partie infé- rieure. L'abdomen eft arrondi , noir , lille. Les pattes fi>nt d'un fauve obfcur. Elle fe trouve dans toute l'Europe. Elle fait foc nid dans la terre. 19. Fourmi quadtiponftuée. Formica quad'ipuaciata. Formica ihorace compreffo ferrugineo , abdomim atro punciis quatuor niveis. Fab. Syft. ent, p. ^91. n°. 8. — Sp. inf. t. i. p. 490, n°. 11. — Mant. inf tom. l.pag. 'jCS. s", ij. Formica qiiadripunclata rair^z, abdomine nigro, pundis quatuor albis. L i N. Syft. nat. mant, pag. J41. Les antennes font ferrugineufes. La tête eft glo' buleufe , noire. L'écaillc du pédicule eft courte, obtufe. L'abdomen eft noir , luifant , avec un point blanc , de chaque côté , fur le premier & fut ie fecord anneaux. Les puties font ferrugineufes, avec les cuilies noires. Elle fe trouve en Europe. Elle a été ptifc en Alface , le I 5 m.u. 10. FoI'Rmi verdâtre. Formica yirefçens. FOU FOU 49 f Formica pallida , caplce c'bdomineque vliefcen- tibiis. Fab. 5y/?. erit.pag. îyi. n" . 9. — Spec. inf. lom. i.f. 4jo. .'i''. ii.—Mii.icirf.com. l.p, 3cS, n". 16. Elle efl: étroite. La tète eft verdàtre , avec les mandibules & les antennes pjl;s. Le corcelet ell: étroit , firnple , pale. Le pédicule eft aljng:^ ^ pâle , avec un tubercule petit ,' élevé. L'abdomcu ciïprefque rond , verdàtre. Les pattes font pâles. Elle Te trouve dans la Nouvelle-Hollande. II. Fourmi facchaiivore. Formica jûccharivorii. Formica nigru , pedious , antennis mjxil!ifqu.e tvfis. Lin. Syft. na:. pag. 965. n". 10, Formica fdcchdrivora. Fab. Sy(l. ent. pdg, ;9i. n". 10. — Spcc.inf. tom.i.p. 490.;:^. 14. — M^nt. inf. tom. I. p. 30Ù. n°. 17. Formicd minima facch.:rivota. BroWN. Jam. pag. 440. Elle efl de la grandeur de la Fourmi des gafon^. Le corps cit noir , légèrement couvcit de poils blanch.kres. La tète , les antenne-: & les in.^ndi- buics font fauves. L'écaille du pidicule e(l grolle , entière. Elle fe trouve dans l'Amér'qiic mtridiona'e. Elle attaque &: détruit les cannes a fucre ou clic établit fon nid. 11. Fourmi maci-l'.'e. FoKMicA mc^. laïa. . Form'ca nlgrj , thorace pofiict fcmorihufque ferru^incis ahdohiiic pallido maculato. I ab. Sp.mf. tom. ! .piig.J^^i. «". 1 5. — Mant. inf.tcm. i. p. 308. Elle cft de grandeur moyenne, la tête eft grinde, roire , avec les mandibuLs courtes , niL'lr'.dcntées. Les antennes iont brunes à rcxtréniité. Le corcc- ict ei\ comprimé, noir en-dclTus, feiriigineux en- dclîous. L'Libdoinen ell ovale, velu, noir, avec ies côtés tachés de pal;. Les pattes font noues , avec les cuii/es ferrugneufes.' Elle fe trouve dans l'Afiiquc équinoxiale, 45. Fourmi barbarcfque. Formica harbara. Formica atra , capite anunnis peditufque ferru- gineis. Lin. Syjl. iiat. p. ç,6i. n'. 1. Formica iarô uira. Fab. Syfi, ent, pag. 392.. «f". II. — Spcc. inf. tom. i. pag. 491. /;». 16' — Mant. inf. tom, l.pag. 508. n'-\ 19. Formica bariara. Drv RY. I-7u/!. ofir.f tom. z, ub. >S.fg. 5. î' Elle eft de la grandeur de h Fourmi FLercuIc. La lèie eft grande dcn noir ferruginei;x. Les an- tennes font ferrugineufes , avec le premier article d un noir ferrugineux. Le corcelet eft noit. le pédicule de l'abdomen a deui articles prefque nodu. leux. L'abdomen eft noir. Les pattes font noires , avec les taifes ferrugineux. Elle fe trouve eu Barbarie. 14. Fourmi co Formica viatic afe. Vormica fcrruginea , ahdomine ovato nigro. Pas. Mant. inf. tom, i. pag. jo8. n". zo. Elle eft de grandeur moyenne. Les antennes font ferrugineufcs. La tête eft grande , feirugineiife , avec ies mandibules noires à l'cxtrémicé. Le corcelet eft comprimé, ferrugineux, fans taches, avec le pédicule nud. L'abdomen eil glabre , noir , fans taches. Les pattes font ferrugineufes ; les pofté-, rieures font alongées , avec les jambes obfcures. ^ Elle fe trouve en Efpagne. On la voit courir avec vîtell'e dans les chemins". 25. Fourmi pallipèdc. Formica paitipts. Formica atra nitida , antennis pcdihufqu£ albidis, inj. :om. I. p. ^op. n°. 2.1. Mu Elle eft petite. Les antennes font blanchâtres. La tête eft petite , arrondie , noire. Le corceîec eft élevé , noir , luifant. L'écaille du pédicule eft entière , tronquée , prefque échancrée. L'abdo- men eft ovale , noir , luifant. Les pattes font biau^ châtres. Les ailes font tranfparentes. Elle fe trouve à Cayennc. 2(j. Fourmi égyptienne. Formica egyptiaca. Formica nigra , rlwrace rufo poJHee bidentital petiolo binoii. Fab. Syft. ent. pag. 593. n°. ii. — Sp. inJ. tom i. pag. 491. no. jy. — Mant. inf. tom. l.p- 309. n°. 11. Elle eft petite. Les antennes font ferrugiilcufes. La tête eft 'grande obfcure. Le corcelet eft com- primé , fauve , poftérieuremcnt bidcnté. , L'abdo- men cil obfcur. Le pédicule a deux nodofités. Les ^r,S FOU pattes funt Rriugiacufc5 , .xvic les cuiiîcs prefqH renilées. Elle fe trouve en Egypte. 27. Fourmi binodc. Formica binodls. Formica nigra , capite maximo rufo , paio/o iinodi. ^\3.Syfl. ent. p. 'y 6^.11". 15. — Spe(. inf. tom. I. /Jûo-. ''49 I , /z". ig. — Mant. inf. tom. i. pag. 3 09. n". i ; . Elk cH: de grandeur moyenne. La tète eft plus grande cjue l'abdomen , fauve , fans tacLcs. Le coicclct eft comprimé, étroit, noir. Le pédicule a deux nodo(uL-s , dont l'antérieure plus grande. L'abdomen eft petit, preR|ue ariondi , noir. Les pattes font fiuves , avec hs cuillts fernigincufcs. Elle fe trouve en Egypte. i8. Fourmi cmnivore. FoRiricA omnivora. Formica thorace purffis elev^nis petlolo hinodofo , c&rporc teftacco , ubdomme minuta. LjN. Syft. nue. pag. 5)^4. 72". I i. Formicd omnivora. F A B. Spec. inj. tom. 1. pag^.Y)^-"°- '9- — Mdnt.inf.tom. i.p^g. 5C9. Furreica domeftica omnivora. B R O W N. Jum. pag. 440. Le mulet a un peu plus de trois lignes de long. Tout le corps eft d'un fauve brua. La tête cil 'nifc , grande , marquée au milieu , d'une l'gne longitudinale peu enfoncée. Le corcelet elt étroit , légèrement raboteux. Le pédicule eit formé de deux pièces nodukufes. L'abdomen eft petit, ovale ^ cou- Vert de quelques poils roulTâties. Nota. M. Fabricius cite la Formica pujtlla de De Ceer. Nous la croyons différente & nous la rappor- terons plus bas. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale , & fait beaucoup de torts aux différentes produélions ÀKi pays. X5. Fourmi jaune. Formica fiava. Formica fava , abdomive cr\'ato puhefccnte.Vk-a. Spec. inf. t. I. ^. 491. 72°. 10 — Mant. inf. t. 1. p. j09.l°.'-J. pourmi jauns , à écaille fur le filet' du ventre. DïG. Mim. inf. 10', i, î. par;, ^. pag. xo'èy, n'^, y. FOU F.rnî'cjjlavc. \iLL. Ent. tom. 3 p. ^S. n^. il. Le mulet n'a guères plus d'uce ligne & demie de Ion:; S: eft entièrement jaune , avec L's yeux nous. Le corcelet eft fimple. Le pédicule de l'abdomen cil court. La femelle a environ trois lignes de Itng. Le , Corcelet Se le delFus de la tête font d'un brun obfcur. L'abdomen eft brun , avec la bafe des anneaux 5C tout le dctrous jaanâtre. Les paties fontbtuncs. Elle fe trouve aux environs de Paris , fous les pierres. 30. Fourmi des gafons. Formica csfpitum. Formica nigra , ahdominis petiolo binoii , fu~ tello bidcntato.Y A'S.Syfi. ent. pag, ;9j. «^. 14. — Spec. inj, t.\. p. 491. /2". zi. — Mant. i. if. t. i, pag. 309. «*. 2.6. Formica cx{ç\imn ahdominis petio'o binodi prtore fubtus , tkoraccque fupra bidcntato. Lin. Syft. na't. p. 963. /z". II. Formica cxCfiaim petici/o ncdis duohus alternis pojlcriorc majore. Un. Faun.Jucc. n'\ 171e. Formica binodis nigra ,abdornire glabernmo feg- rnentis duohus primis lubglubofu . LiN. Amoen. Acud. tom. 6. pag. i^\^. n''' . 94. Formica affitum. V)tG.Mém. inf. tom. z.part. 1, pag. IIQJ. n°. 7. f/. 43. %. I f. 16. — il. Fourmi brune à aiguillon d'iin roi;x obfcur, h tête ii à vcn'rc brun, a aiguillon & dont le cor- celet eft armé de deux épines. Dec. Ib. SuLZ. Hijl. inf. tab. l-j.fig. lO. 11. 21. Acl.Haphn. lo.i. tab l.fig.l.z.^. Formica c&fpitum.ScOV. Ent. carn. n" . 837. Formica c&fpitum. ScHRAKK. Enum. inf. aufî.. Hamb. Mac. ^ 393. Formica csfpitum.Yiï-l.. Ent. t. ^. p. 33*. n^. 7» Elle eft petite. Le corcelet a environ deux lignes de long. La tête Se l'abdoniju font d'un brun obfcur , prefque noir. Les sntennes font d'un fauve obfcur , un peu renflées à leur extrémité. Le coicelet eft d'un fauve obfcur , & armé poftéricuremcat de. deux dentelures. Le pédicule cft formé de deux articles uodulciix. L'infc FOU L'infefte aWé eft un peu plus grand que le mulet , Si tout ion corps cft d'un brun obicur. Les dente- lures du coia;c1cc l'ont moins marcjuéts tjuc dans le mulet. Elle fe trouve dans toute l'Europe , dans les endroits fecs â: aiiJes. 31. Fourmi tubércufe, FonMicA luberum. Formica rufii , Ciip'te ::ôJominifque fafcia nigris , petiolo iinoai: Fab. Sy/l. en:, p. 39;. n". ij. — S fie. inf. lom. 1. pjg. j^'jt.. n°. il. — Munt. inj, tv:n. i.p. 509. n'. 17. Fonnicd tuhcrum. ViLl. Enc. toK. 3. pa^. 5 iç. El'e cft plus petite q-ic la précédente. Les an- tennes font fiUVi-S , r.cir-s a ivur extrémité. Le ciircelec eft fvjrrugineux , poiiéricurement bidenté. le i-îédicuic eft formé de diux articles no jeux. L ab- domen eft fauve , avec une bande noire. Elle fe trouve en Suède. 52. Fourmi fcutcllairc. Formica fcutcllaris. Formici thcirjce ficeo fupra nigro , pcJîUe blden- tdto , capiie riifo niiido. Elle a environ quatre lignes de long. Les an- tennes font d'un brun ferrugineux. La tète eft lille , Kiiijntc , d'un rouge brun , avec les yeux noirs. Le corceU-t eft d'un brun ferrugineux , noirâtre & luitdin à fa partie fiiptricure , armé poltérieurement , au de''us du pédicul;, de deux épines très-courtes. Le pédicule eft formé de deux articles noueux. L'abdomen elt ovale , noir, luifant. Les pattes iont d un brun fauve. Elle fe trouve en Piovence. 55. Fourmi auftrale. FoR.\ficA auftralis. Fo'micj nigra , thorace inermi , fjuamapetio.'ari bljpywfa.^AB. iiyll. eiii.pjg. 3^;. n^ . i(t. — Spec. inj. tom. \.pag. ^$ï.n". 25. — Munt. inf. tom. 1. Elle eft de grandeur moyenne, noire, légère- ment couv>.rte d'un duvet cendré , un peu (ulfant. L'écaillé du pédicule eft grofl'e , obtufe , armée de deux cfints courbées, fortes. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande, 54. Fourmi latérale. FriRMtcA laterAis. Hiji. Nat. deslnjeBes. Tom. Vh FOU 497 Tormicanlgra , capiic thoiacifqit macula tatcrali TU fis j fquamu pttiolari ovaiaftmplici. Elle reflemble beaucoup , pour la forme & k grandeur , à la Fourmi fcuctllairc. Les antennes Iont fauves , avec le premier article plus obfcur. La tête eft d'un rouge brun, avec la partie fupé- rieure noirâtre , & les yeux noirs. Le corcelet eft noir, avec une tache d'un rouge brun , de chaque côté, fous l'oiigine des ailes. Lécaille du pédicule eft élevée , comprimée , droite, airondie. L'ab- domen eft ovale , noir. Les pattes font d'un fauve brun , avec les cuiflcs nouâtrcs. Les ailes font tran- paientes, veinées d'obfcur. Elle fe trouve en Piovence , dans les bois, 3 f. Fourmi grolTe. FoR^riCA groija. Formica n'gricans, thorace fub fcuullo tideniato, abdomiae magno globofo. Lab. Mant. inf. tom. 1, pag. 309. n". 19. Elle eft grande. Les antennes font brunes , cen- drées à l'extrémité. La tète eft brune , prefque épineufe de chaque côté , .poftérieurenient. Le cor- celet eft grand , boiTu , noir , armé de deux épines , fous 1 éculion. L'abdomen eft grand , globuleux , noir , fans taches. Le pédicule elt très courr. Les ailes font ferrugineules. Les pattes font brunes. Elle fe trouve à Cayenoc. 36. Fourmi bident. Formica bidens. Formica thoracis gibhere iidentato , capite ovaoo, antennis fcrugineis articula infimo nigro. LiN.Syjl. nar. pag. 9 64. n°. i 5. Formica bidens, Fab. Spec, inf. tom. I. p. 491, n°. 14. — Mar.t. inf_ tom, i . p. 509. n'^ . 30. Formica rufo-fufca , antennis ferrugineis : arti- cula infimo nigro , capite ovato , thoracis gihbere Iidentato , petiolo fquama ere^a. Deg. Mém. inf. tom. ^. p. 600. r.o. i.Vl.^i. fig. I. & 1. Fourmi à deux dentelures d'un brun roullâtre , à antennes noires , & roulTes , a tète o\-ale , à corcelet Ijollu avec deux dentelures & à écaille fur le lilet du ventie. DiC. Ib. Elle eft de la grandeur de la Fourmi Hercule. Les antennes font fauves , avec le premier article noir. La tête eft ovale oblongue. Le corcelet eft divifé en deux parties bolliies , & armé fur la bcfTc pofté- r.cure , de deux petites épines. Le pédicule a une écaille droite , élevée. L'abdomen eft orale. La Rrr 4Î>8 FOU couleur du corps eft brune , avec un peu de ronf- fâtre. Les pattes , font d'un fauve obfcur. Elle fe trouve dans l'Améiique me'tidionale , à Surinam. 57- Fourmi doublc-écallle. Formica hifcutaca. Formica tkorace bidentalo , fquama petiolarl duplicata. Fae. Syft. era. p. 594 n". 17. — Spec. tnf.tom.x /-aj, 4,i./zt>. ^j_ — Mant. inf. tom.x. pag. 509. n°. j,. La tête efl brune , terminée en pointe de dia- tjue côté , portériturement. Le corccict eft ^levé , bollii , poftéricurcmcnt bide né. Le pédicule eli niunr de deux écailles ovales , contres L'abdomen cft globuleux , brun , avec une ligne longitudinale au milieu , noire. Les ailes fon: piefquç ferrugi- neufes. Elle fe trouve à Cayenne. 58. Fourmi boffue. Formica elcvata. Formica nîgra , tkorace bidentato ^ abdominis petiolofubtus unidentato.V ab. Syft. ent. pag. 594. «"• 18. Spec. inf lom. i. pag. 491. n°. x6. — Mant. tom. 1. /n/ /j. 303. «'. jz. Elle eft grande , noire , avec les yeux teflace's. La lête eft plus large que le corcelcr , armée d»; mandibules concaves très -fortes. Le corcclet eft bodu , bidenté au milieu. Le pédicule de l'abdo- men a une nodofité élevée , boffue , armée en- delfous , d'une dent aiguë , fcrte. L'abdomen eft ovale j avec le premier anneau globuleux. Elle fe trouve à Cayenne. 39. Fourmi vciqe. Formica piiofa. Formica nigra opaca , abdomine ovato fulvo hirto , fquama pttio.ari erecia. Formicd fulvo-pilofa nigra opaca., abdominepilis fu.'vis .peiitiiofqujmaereciu.Dfc. Mém.inf. tom. 7. pag. 6,1. n». 10. lab. ^S-fig. 13. 14. Fourmi à crins fiuves noire , opaque , à écaille fur le fil^c du ventre qui cft couvert de crins fauves. Dec. Ib. Elle eft de la grandeur de la Fourmi Hercule , entièrement noire ^ point iuifante. La tête & le corcclet font fipjples. Le pédicule de l'abdomen efl: muui d'une écaille fimplc , ëkvcc , droite, L'ab- FOU domen eft ovale , & couvert de poils courts, d'ufc jaune fauve. Les pattes font noires. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpcrance. 40. FouRMt attelaboïJe. FoRMici altelaboïdcs. Formica tkorace bifpinofo , nigra , pcdibus fcrrw gineis .^ capite poftice atrenuaco. F A B. Syft. cnt, P^g- ^94- n". !y. — Spec. inf, tom. i. pag. 49t. «".17. — Mant. inf. tom, l. p. \o').n°. 55. Elle eft grande. La tête eft raboteufe, noire, fans taches , amincie poftéricurcmcnt Le corcelet eft mince , noir , poftérieurcment ferrugineux , ar- mé de deux épines rapprochées, fortes, courbées. L'écdlle du pédicule eft ovale , grofle , obtufe. L'abdomen efc obfcur , pubcfcent. Les pattes font ferruiineufes. Elle fe trouve BréGl. 41. Fourmi tuberculée. Formica tuberculata. Formica fufco-rujefcens , tkorace antice tuierctdis tribus , abdominis primo fegmento rotundato. Elle eft un peu plus grande que la Fourmi Her- cule. Tout le corps eft d'un f^uvc obfcur , fans taches. La rcte eft un peu ri fée. Le corcelet eft ridé, &: muni de trois petits tubercules à fa partie antérieure. Le pédicule de l'abdomen eft muni d'une groffe écaille élevée, droire : à labafc in-, férieure du pédicule , on apperçoit une très-petite épine. Le premier anneau de l'abdomen eft grand, un peu étranglé à fa jonétion avec le fécond. Les ailes ont une légère teinte roufTàtre. Les man- dibules de cette efpèce font affei longues , avan- cées & pointues. Elle fe trouve à l'ifle de la Trinité , & m'a été donnée par feu M . de Badier. 42. Fourmi armée. Formica aculeata. Formica nigra , tkorace antice iidentato , abdo' minis primo jegmcnto rotundato. Le mulet a près de dix lignes de long. To^c le corps eft noir. Les antennes font un peu plus longues que le corcclet , d'un noir cendré à l'ex- trcmité. ! a tête eft grollc & armée de deux fortes mandibules, le corcclet eft étroit , aune anté- rieurement de deux épines courtes , élevées. L'écaille du pédicule forme une nodofîté grolTe , tronquée fupéricuretnent , un peu avancée. Le premier an- FOU «eau de l'abdomen efb grande i^tranglëà fa jonc- tion avec le ("econd : on appefçoi: cue'cjues poils roullatres, a la partie portéiicure de l'abdomen. Les pattes lent noires , avec la partie iiitéiicure des tarfes roullàtre. Cette efpèce eft armée d'un aiguillon affcz fort. Elle ("e trouve a Ca}euue , Si m'a été envoyée par M. Tugni. 43. Fourmi arénaire. FoR.ificA arenarid. Formica thorace poftlce imprejfo bifpinofo , atrj , plantis piceis. Fab, Mant. iiif. lom. i. pag. 310. «". 34- Elle eft grande. La tcte eft grande , ovale , lilîe, noire. Le corcelet eft comprimé , liffc , noir , en- foncé Se armé poftéricurement de deux fortes épines. Le pédicule eft muni de deux nodofités. L'abdo- men eft prefque globuleux , pubetcent. Les pattes iànt noires , avec les taries bruns. Elle fe trouve en Barbarie fur le fable mouvant. 44. Fourmi Ammon. F o KM ICA Ammon, Formica thorace bifpinofo ^ fquamapetiolari fpinis duabus ir.curvis. ^ab. Syfi. ent.pag. 394. /î». 10. — Spec. inf. tom. ï.pag. 491. 72=. 28. — Mant. inf lom. 1. pag. 310. n". 35. La .tête eft petite, ovale , (Impie , noire. Le cor- celet eft comprimé, prefque tchancré , noir, avec un léger duvet d'un ions luifant, à fa partie fupé- rku:e , & d;ux épines droites , fortes , à fa partie pofttrieure. L'écaille du pédicule eft ovale , rron- quée, & armée de deux épines très-courbées. L'ab- . 17. Formica kimatodâ. Fab. Syfl. ent, pag. ^95. n". %6. — Sp. inf. tom. i. pag, 494. n". 36. — Mant. inf. tom. i.pag. } 1 1. n". 45. Formica maxillofa alata nigro -fufca , pedibus m-ixilUfque porrcBis rufis , fquama petiolari conica. Deg. Mem, inf. tom, ^. pag. 6ei, n°. 1. pi, 5 '_. fig-i-4-5- Fourmi à longues dents ailée , d'un brun noirâtre, à pattes & à dents allongées , roulfes , & à écaille conique fur le filet du ventre. Deg. Ib, Elle a un peu plus de fix lignes de long. La tête eft d'un brun roulTàtre, oblongue , déprimée, pof- térieuremcnt bilobée , fans épines. Les mandibules font longues , droites , avancées , fimples, un peu crochues à leur extrémité , d'un rouge brun. Le corcelet eft finiplc , d'un brun obfcur. L'écaillé de l'abdomen eft comprimée , conique , pointue a Ion extrémité. L'abdomen eft ovale , d'un brun obkur. Les ailes iont tranfparentes. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. 59. Fourmi maxillaire. Formica maxillofa. Formica thorace fexdentato , capite flavefcente , mandibulis longitudine capitis. Fab. Sy^, ent. pag. 396. no. 17. — Spec. inf. tom. I. pag. 494. n^. 37. — Mant, inf. tom, 1. p. j 1 1. n9, 46. La tête eft grande , jaunâtre , avec les yeux noirs. Les mandibules font avancées , parallèles, de la longueur de la tête. Le corcelet eft armé de fix épines : les deux antérieures (ont très-fortes ; les deux fuivantes font minces , recourbées ; les deux poftérieures font très-courtes. L'abdomen elt prefque ariondi , obicur. Elle fe aux Indes orientales. 60. Fourmi biépineufe. Formica hiffinofj. Formica nigra obfcurj , antennis pediiufquC \ fufco-ferragineis , ihoiace antice bifpinofo. FOU Elle efl petite. Les antennes font un peu plus longues que le corceict, d'un brun fL-rruglneux. Tout le corps eft noir, obfcur , couvert de poils courts, roullâcres. La tâe efl: (impie, de gran- deur moyenne , légèrement échancrée pofléntu- rement. Le corcelct ell armé antcncuitmcrit de cliaque côté , d'une épine longue , droite, aiguë , avancée: la partie pollérieuie du corcect cit un peu élevée , rcLordée , tranchante. L'écaillé du pédicule cft terminée fupérieurcment par unel)n- gue épine. L'abdomen eft prefque arrondi. Les pattes font d'un btun ferrugineux. Je ne connois point les individus ailés. Elle fe ttouve à Caycnne Si. m'a été envoyée pat M. Tugni. Cl. Fourmi naine. go RM ICA pufdla. Form'xj rufa abdomlne fufio , thoract pofticc Hfpinofo. Formica'^uÇiWdi rufa , abdo-nine fufco , pedibus tejlaceis , thorace bidentuto. Dic. M^m. inf. tom. 3, pag. «U. n°, y. pi. ii.fig. ij. 6" 24. Fourmi nûine roufTe , à venrre brun & à pattes fauves , à corcelct avec deuï épines. Dsg. /A. Elle eft très-petite. Les antennes font d'un fauve obfcur. La tête eft lille , luifante , d'un fauve obfcur. Le corcelet eft étroit , fauve , luifant , armé poftcrieuremcnt de deux épines droites , aiguës. Le p^dcule eft fauve & formé de deux nodofirés, L'abdomen eft d'un fauve noir.îtrc , luifante , ovale , terminé en pointe. Les pattes font fauves. Elle fe trouve à Surinam, àCayeune , & m'a ^tc envoyée par M. Tugni. 6t. Fourmi puante. Formica fœccns. Formica rufa , thorace fufco pojlice bidcntaio , «bdomine baji rufo , apice nigro. Formica îœtlia al jta rufa, maxillis porreUis ir.- curvatis , ikorace fufco hifoinofo , ahdomine antice Tufopof.ice n gro. Dlg. Mem. laj.tom 3. pag. 611. Fourmi puante ailée, rouffe , à dents courbées, avancées, à corcelet brun avec deux épines, &â \cntre roux par devant & noir pat derrière. De g. Ib. Elle eft de la grandeur de la Fourmi rouge Les antennes font fauves. La tête eft prefque ronde , fauve , avec les yeux noirs. Le corcelet .eft d'un FOU m brun obfcur & muni poftérieurement Je deux épines très-courtes. Le pédicule de l'abdomen eft fo mé de deux nodofités. L'abJomen eft ovale, fauve à la bafe.noii- a Kstiémué. Les ailes font jaui âttcs. ne Ce.r rapporte , d'après Rolander , c^ue cette Foutmi fcn; les ex-iémeas humains. Elle fe ttouve dans l'Amérique méridionale , a 63. Fourmi de Pharaon. Formica Pharaonis. Formica rufa , abJemine magis fufco. L^V. Sy/l. nat.pag. 965. «°. 8. — Muf, Lud. Ulr. pag. 418. Elle eft très petite; tout le corps eft d'un fauve pâle , avec l'abdomen d'un fauve obfcur. Elle fe trouve en Egypte. ^4 Fourmi de Salomon. Formica Salomonis. Formica rubra , abdomine nigro fubvUlofo, Lin. Sy]t.na!.p.96,.n'>.9. Muf Lud. U ir. f.418. Elle eft un peu plus grande que la précédente. Tout le corps eft rouge, excepté l'abdomen, les yeux font noirs. La tête eft grande, prefque plane. Le corcelct eft long & é 11 oit. L'<.bdomcn eft ovale, noir & couvert de qucKjutS poils couits. Les pattes font un peu plus longues que dans les ef- pèces d'Europe. Elle fe trouve dans l'Arabie, la Pakftine ^ l'Egypte. Efpcces moins connues, t. Fourmi thoraciquc. Formica thoracica. Fourmi noirâtre ; pattes fauves ; corcelet avec une tache jaune. Formica fufca pedibus rufis , thorjce macub fiava. GEOFf. lica fufca pedibus rufis , tfiorjce macub fla\ Inf.tom. 1. p. 417. n". 3. //. ib.fig. 4. La Fourmi brune à pattes fauves. Gloff Ib. Formica macula ta. FouRc- Fnt. par. 1. p, 4îi. M. Geoffroy foupçonne que cette efpèce eft la même que la Fourmi' Hercule Elle a quatre lipneJ de long. Tout le corps eft d un brun noiratie. l e corcelet a une tache rougeâtre , prefque quatrée, divifée en deux, à fa partie fupétieure, avec un peu de b mcrac couleur , à fa parpe amérieup:. $0^ FOU Les ailes font plus longues que k ventre & vemees de brun à leur partie lupcrieuic. Les mâles font quatre ou cinq fois plus petits ] que la femelle. Elle Ce trouve aux environs de Paris. ». Fourmi des piès. FoRjncA prattnfis. Fourmi roufTe ; tête & abdomen noirs ; pédicule de l'abdomen élevé , fimple. Formica '^ufa, caj'nc abdomincque nigiis ,fquama fttio/uri tnila fimflui. Fourmi roujft: des près roufle , à tête & à ventre noirs , à écaille fur le file: du ventre. Dig. Af/m. inf. tom. i. part. i. p. 1080. n". i. De Geer a trouvé dans une prairie , des four- milières d'un pied de diamètre, élevées enferme de monticules arrondis , entourées d'herbes , & com- pofées d'un amas de morceaux de tiges & de feuilles de Grameu tecs , inélés de grains de terre & d'autres maiièrcs. Les 1 ournus reircmbloient beaucoup a l'elpècc que nous avons défignée , fous le nom de Fouimi fauve. Elles n'en ditféioicnt que par la gran- deur Se par les couleurs. Elles font plus petites , & la tète & r..bJomen font d'un brun nuir. Elle fe tiouve en Suède. 5. Fourmi veincufe. F o RM ta venofi!. Fourmi noire; abdomen obTcur; pattes teflacées; ailes avec une tache marginale oblcuie. Formica nigra , abdominefuf^o , peaiius zeftacùs, alis macula mdrgiudU fufca. Formica capite thoraieque nigris fqiiama intégra tjajja abdomine cylindnco fufco , capite tko- ruceque longiore , pedihus te/laceis , aiis aibis •Vtnii tcfiaceis macula marginali fufca. Muf. Lesk. fars ent, p. 81. i". 5^5. Formica venofa. GMtt. Syft. nat. t. i, pars j. j>ag. 1804. La tête & le corcelet font noirs. L'écaillé du pédi- cule eft entière , épaifle. L'abdomen eft cyllndii- que , obfcur j un peu plus long que la tête ic le corcelet. Les pattes font teftacées. Les ailes font tranfparentes , avec les nervures obfcurcs, & une tache obfcure fur le bord extérieur. Elle fe trouve 4. FOuRMi mélanope. Formica melu/iopa. FOU Fourmi f.uve ; yeux noirs ; abdoinen obfcur eo- dell»s ; écaille du pédicule entière. Formica riifa , ocuHs n'gns , abJomine do^fo fujco , fquama inicgra. Muf. Lesk.pars ent p. il- «"• 5i4- Formica m-Linopa. Gmel. Syjl. nat. iom. I. pars S- fg- i!>04- Le s yeux font noirs. Tout le corps efl fauve , avec la partie lupérieure de l'abdomcu obfcure. L'écaillé du pédicule ell entière. Elle fe trouve en Europe, f. FouR.Mi glabre. Formica glaàra. Fourmi noire j glabre; écaille bid-^ntée ; divilîons des anneaux de l'abdomen blanchâtres ; pattes fauves. Formlra nigra glabra , fquama bidentjtj , abJo- mine irici:uns alh s , pedihus rufis, Muf. Leik. pars ent.pag. 81. no. 536. Formica glabra. Gmel. Syft. nat. tom i. pars y p. 280^. ■ Elle eft noire j g'abrc , avec les divifions des anneaux de l'abdomen blanch.ntics. Les partes Ivjht fauves. L'écaille du pédaule de l'abdomen cil bi- deutée. Elle fe trouve en Europe. 6. Fourmi teftacée. Formica teflacea. Fourmi tcftacée , obfcure , prefque pubcftcnte ; antennes & paties teflacées ; ailes tianfparentcs , fer- rugineufes & dilatées a leur bafe. Formica teftacea -fufca fuhpubefcens , aruennis pcdibufque teftaceis , alis aibis baji fenuginto diLa- tutis, Muf. Lesk. pars ent.pag. 81, «''. 537. Formica tiftacea. Gmel. 5j7?. nat. tom. 1 . pars j. pag. 1S04. Le corps efl d'un brun teilacé, légèrement pu- befccnt. Les antennes 8c les pattes font tellacees. Les ailes font tranfparentes , diWtées &c irtirugmeufes à leur bafe. Elle fe trouve en Europe. y. Fourmi ombrée. Formica fuftfcens. Fourmi noire ; bouche j antennes & pattes d'un fauve obfcur; écaille du pédicule très -courte. Foi mica FOU Formica higre , antennis pedibufiiU& rufo-fufcef- centibus , fquama petiolarï brevijjîma. Formica nigra , capit» abdoininis lutiLudine , fquama irevijjîma , ore antennis pedibufque rufo- fufcefcentibus. MuJ. Lcsk. pars ent.p. Si.n". 540. Formica fufcefcens. Gmel. Syfl. nat, tom. i. pars j. p. 1804. Le corps eft noir, avec la bouche , les antennes & les pattes d'un fauve-ofefcur. La tête cftde la lar- geur de l'abdomen. L'étaille du pédicule cft très- courte. Elle fe troHve en Europe. S. Fourmi ruficorne, FoRj^ncA ruficornis, . .. ; Fourmi à tête Se corcelet noirs; abdomen obf- cur ; mandibules antennes & pattes teftacces ; ailes tranfparentes. . Formica capite thotaceque. nigro , abdominc fufo, maxillis antennis pediôujquc tcflaceis , alis hya- Unis, Muf, Lesk.pars enc. pag. 81. n'^ . 541. Form'.ca ruficornis. Cmei. Syft, nat. tom, i. pars $.pag. iSoj. La tète & le corcckt font noirs. L'abdomen cfl: obfcur. Les mandibules , les antennes & les pattes font teftacécs. Les ailes (ont tranfparentes. Elle fe trouve en Europe. M. Bartere , dans (on Hijloire naturelle de la France équinoxiale , fait mention de quelques Four- mis particulières à ces contrées. Les defcriptions qu'il donne de ces infedes n'étant pas fuffifantes pour les faire reconnoître , nous ne pouvons qu'en donner un extrait d'après l'auteur lui-même. Fourmi d'un brun marron , appelée par les Braii- licns Capia, Formica cajlanet coloris feu Cupia b'apUenfibus Marcg. — BaRR. Hijl. nat. de la Franc, équin. pag. 197. Fourmi coureur , grande , rouge animalivore. Formica major ^ rubra peregrinans , animalivora. Barr Ib. Infcéte qui paroit rarement & ne fait que pafler, c'eftj pour ainfi dire, une fourmilière entière. Ces fortes de Fourmis dévorent tous les infedles '|u'clles xenconrnnt dans les mai ons où elles entrent; les Hift. Nat. Infectes. Tom. VI. FOU 5'®r particuliers font quelquefois obligés de déloger & de leur donner toute liberté pendant deux ou trois jours , après lefquels elles fe retirent. Fourmi flamand grande , rouffàtre , vénéncufe. Formica major , fpadicea , venenofa. Barr. Ib. Sorte de Fourmi qui tiaît dans les bois ; fa pi- qûre donne ordinairement la fièvre pendant vin^v.V\. pag, \$p. Formica tôt a atra, Mar«6. Tarougoua, $c(î F R E Foutrai petire , fauve. Foimica minor , fu/va. Barr. U. . Tarougoug!. Fourmi petite j jaune, avec la tête grande, en forme de cœur. Formica, minor , lutea , magno capice cordiformi. Barr. Ib. Fourmi petite , noirâtre. Formica minor , nigricans. Barr. Ih. ¥oi.nmi des forées , petite, appelée fylvatique. tcrmica minor, fyiva'.iça dlHa. Barr. Ib. Fourmi la plus grande de toutes , prife pour le roi des fourmis. Formica omnium putata. Barr. Ib. Fourmi la plus petite de toutes. Formica omnium minima, Barr. Ib. Aouatou, Fourmi carnajfiire la pins commune, appelée earnivore. Formica vulgatijfima , carnivora dicia. Barr, ptlg. lOO. Cette efpèccde Fourmi habite dans les maifons; elle mange tout, & pique vivement. FOURMILIERE. On a donné ce nom aux nids, que les Fourmis fe conftruifentôc habitent ensemble, Foyei. Fourmi. FOURMILION , FoKMiCALEo. Ce nom rap- pelé la rufc fmgulière de la larve d'un infedte , qui fc nourrit d'autres infeûcs & fur-tout de Fourmis. M. Geoffroy a établi fous ce même nom un Genre & en a défigné la feule efpèce qui le conltitue. Linné a préféré de changer en grec le nom de Four- mi , & a fubftitué celui de MyrmcUo , ce qui a été le plus généralement adopte, & ce que nous devons ftdopter nous-mêmes, f^oy. Myrmeléon. FRELON , Ce nom , par le vulgaire , comme par les naturaliftes , a été donné à bien des infedlcs tlitférens. On entend communément par Frelon , un infecfte pareifcux & malfaifant , adonné au pillage : telles font les mœurs qu'on fe repréfente, lans afligner cependant aucune forme particulière h l'individu auquel on les attribue, On croit fur- F R E tout que !e Frelon fe nourritaus dépensdc' Abeille?; qu'il les tue £c butine leur miel. Au''i , ce mot au figuré , eft devenu un terme odieux . il renferme l'idée d'un lâche qui n'a de courage que pour faire le mal , qui ne produit rien , &l vit des travaux des autres. On prend quelquefois pour des Frelons les Faux- Bourdons ou mâles des Al>eilles & en gcnéral la plupart des grands infcftes parmi les Hymé- noptères. La plupart des natur,ihlti:s ont défigné fous ce nom, la plus grande efpccc des Guêpes qui vivent dans nos cli.Tiats , & dont nous ferons mention à l'article Guêpe , auquel nous renvoyons. M. Geof- froy a défigné fous le nom de Frelon , un genre particulier d'inf;étcs , qui ont été confondus avec les Tenthrèdes par Linné & M. Fabricius , & que nous avons diftingués en leur donnant le nom de CiinbeK : voyez ce mot. Nous allons maintenant, d'après M. Fabricius, employer le nom de Frelon, pour défigner un nouveau genre d'infedes. FRELON , Crabro. Genre d'infe(aes de la première Sedion de l'Ordre des Hyménoptères. Les Frelons ont deux antennes filiformes , plus courtes que le corcelet ; la tête ordinairement grollc ; une trompe courte ; quatre ailes étendues , inégales, membraneufes , veinées ; l'abdomen terminé par un aiguillon aiiez fort. Ces infeûes rcffemblent beaucoup aux Guêpes ; mais ils difFèrent par les mandibules minces , termi- nées par trois dents inégales, tandis que celles des Guêpes font larges, voûtées obliquement tronquées & multidentées. Les anrcnnulcs préfentent encore des différences dans leur forme : les premiers articles font rhomboidaux dans les uns , & coniques dans les autres. La grandeur de la tête des Frelons & les ailes étendues les diftinguenc encore des Guêpes, dont la tête eft toujours plus petite , & les ailes fupé- rieures font pliéés. Les antennes des Frelons font filiformes , guères plus longues que la tête , & compofées de douze arti- cles , dont le ptcraiet eft cylindrique , un peuplu.s gros & un peu plus long que les autres ; le fécond eft très-court; le troifiême eft allongé , un peu plus mince à fa bafe ; les autres font cylindriques , égaux , peu diftindls. Elles font rapprochées & inférées à la partie antérieure de la tête, La bouche eft formée d'une lèvre fupéricure , de deux mandibules , d'une trompe , & de quatre antennules. La lèvre fupéricure eft coriacée , courte , très- large , ordinairement terminée par pluficurs den- telures. Les mandibules font cornées , arquées , minces , F R E un peu voûtées , terminées par trois dents iné- gales. La trompe eft courte , pre(quc cornée , com- pofée de trois pièces in-gales : les deUx extériei:rcs font un peu plus courtes , applatics , ationJies ; l'interne elt prclijue cylmdtique &. (impie. Les anteniuiles antérieures fonr filiformes , alTcz longues , IX compofées de (ix articles , donc les trois premiers font larges , prelcjue rhomboidaux ; les autres font cylindriques , un peu plus minces. Elles ont leur infcrtion au dos des pièces cxtér^ures de la trompe. Les antennules poltérieures font plus courtes que les autres , & compofées de quatre arri- cles prelque égaux , un peu renflés. Elles lont inférées , a l'extrémité latérale de la pièce interme- ' concaves, font d'ans coiiftnic- tion toute différente , & patoilTent toutes difformes. Pour voir les parties dont elles font compofées , il faut les voir de côté. La première partie , avec laquelle la patte tient au devant du corcelet , ou à cette pièce diffinguée qu'il y a entre la tête & le corcekt , eft grolîe & mafllvc. Enfuite vient une partie plus déliée , qui efi: la hanche. Cette partie efl: fuivie de la cuiffe , qui elb cotrrte Se courbée ; elle a m^ins de grolleur à fon origine <]ue dans le relie de fon e:endue y & elle aug- mente en volume vers le bout : du côté intérieur, elle a quelques pointes faillantes allez mafllvcs. Vient la jambe , qui ell: chargée de la lame écail- leufe , avec laquelle elle ne femble faire qu'un JTiême corps , Se le tout cnfemble a une figure trcs- difforme &. inégale. On peut pourtant en quel- que manière dUUngnct la jambe même d'avec la lame , elle eft moitié noire & moitié jaune , & elle eft garnie en dclTous de la lame , d'une longue pomte cmblable aux éperons des autres jambes. Mais c'cft la lame qui mérite particu lièrement toute notre attention. Elle eft convexe en dehors & co: cave en dedans , elle a autant d'é- tendue que l'un des deux yeux a réfeau de l'infeéie , elle eft comme pendante proche de la tête j quand le Frelon la tient en repos. Sa figure eft à peu près ■ovale , mais un peu irrégulière ; fa bafe eft aulil large que touta la longueur de la jambe propre , car elle y elt attachée d'un bout à l'autre. L'autre bout eft arrondi eu comme en pointe moufle. La couleur de la lame eft d'un brun noirâtre, oU prefquc nott , & elle eft opaque ; vers le boxd poftérieur elle eft roulfe & un peu tranfparcnte. Un t^vand non brc de points tranfparenis le font voir fur toute fa fuiface. Le bout de la lame eft courbé en dedans. Vers la bafe , proche de la jambe , elle eft comme enduite d'une croûte ou d'une péllicu'e d'un blanc fale. Au bout de cette jambe difforme, à côté de lalame écailleufe , eft attaché le tarfe, qui paroit prefque auffimonflrucux. Quoiqu'il ait le même nombre de pièces que les tarfesdcs autres pa-.tcs , ces pièces font tout autre- ment figurées ; elles font- comme comprimées ou raccourcies, elUs gagnent en largeur ce que celles des autres tarfes ont en longueur, & elles font en même tems applaties. La première partie de ce tarfe fuigulicr , qui eft la plus longue de toutes , eft torfe ou' courbée. Les trois parties fuivantes font peu longues , mais elles font de la même largeur que la précédente l'cft à fon extrémité ; vers un des côtés , elles aboutifTen'- en pointe allez longue. La cinquième Si dernière partie à une figure très- irréguliére ; c'cft à cile que font attachés les F R E deux crochets & les deux pelotes qui font comme la plante du tarfe. L'un des deux crochets eu fore court , mais l'autre eft long & comme dif- forme. Ces pattes antérieuies ii fingulièrcs font garnies partout de beaucoup dz poils , mais la lame écailleufe n'en a prefque point, fi cc -l'cft à fon origme proche de la jambe. De Geer , après avoir reconnu que le Frelon fournis à (on obfervation , étoit un m.île , trouva d'autres parties dans fon derrière , qu'il étoit aifé de reconnoître pour celles qui caraéiétifent le fexe Si qui font deftinées à s'accrocher au ventre de la femelle dans le tems de l'accouplement. Ce font d'abord deux parties allongées , en forme de lames minces Se concaves, mais de fubftance coria- ce , qui le terminent en point moufle , & qui font fortifiées du côté intérieur , par une pièce écail- leufe , allongée & pointue à l'extr.'mité. Leur fur- face eft joliment godronnée , & elles ont des poils courts à leurs bords. Ces deux parties , qui font comme des cueillerons allongés , font mobiles fut leur bafe , de (orte que l'infedc peut les ouvrir & les écarter, l'iuie de l'autre ; il peut leur donner tel mouvement qu'il lui plaît Elles font fans doute faites pour s'appu)cr au derrière de la femelle , ou pour fe faifir d'elle comme avec une pince. Du côté intérieur & un peu en-delTous , elles ont une petite pointe écailleufe faillante , & elles font units à une grolfe pièce conique ou en forme de cœur. Tout proche de la bafe de ces deux pinces en cueil- leron , on voit deux crochets mobiles , à pointe moufle courbée eu deflous. Ils fervent indjibitable- ment au même u^ige que les pièces précédentes, c'cft-à-dire pour s'accrocher à la femelle. Au def- fous des pièces en cueilleron il y a encore une auue partie plate un peu concave -, tranfparcnte au milieu , mais qui a tout au tour un rebord relevé & écailleux , fourchu à l'extrémité ou muni de deux pointes moulTcs ; ces rebords (ont garnis de poils furtout à leur bout. Cette pièce qui a prefque une figure triangulaire , rcpofe fur une autre partie écailleufe mince , un peu concave en deflus , & qui fc termine en deux pointes mouffes allez éloignées l'une de l'autre. Elle ne (emble être faite que pour la défenfe des pièces précédentes , pour leur fcrvir de demi-fourreau. Toutes ces parties font fituées en dedans du coips, tout près du der- rière , d'où on les fait fortir en partie en picifant le ventre avec force. Voila bien des inltrumens donnés au mile pour fe failir de fa femelle , cependant De Geer foupçonne encore que l'ufage des lames écailleufes eft de Icrvir au mâle pour tenir fa femelle embraflée plus fortement, Suhe de l'hv.roduaion à tHiJlolre Katuvdk i-:s Infecleù 505 F R E L O N. C R AB RO. Fa b. S P // EX. L I N. V E S P J. G £ o F F. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. An'tennes filiformes, gueres plus longues que la tèce , compofées de douze ariiclt^s. Mandibules minces, arquées, cornées^ très-dures, terminées par trois dents. Trompe très -courte, prefque cornée , compofée de trots pièces. Quatre aiuennules. Les antérieures compofées de fix articles , dont les trois premiers plus gros, prefque rhomboïJaux : les poftérieureSj de quatre articles. ESPECES. I. Frelon tridentc. Ahdomai avec deux- bandes jaunes; anus Idin'.é \ a'iUs noires , bordées de blanc. Frf. LoN epmeux. Corcelet bïdenté poflérïeuremcnt j ablo- men avec trois bandes jaunes. 3. Frelon cornu. Jaunâtre; corcelet noir ^ taché de jaune; front avec une corne élevée , échancrée. 4. Frelon folToyeur. Noir; corcelet fans taches; abdomen avec cinq taches de chaque côté , jaunâtres ; pattes noires. J. Frelon canibté. Couvert d'un duvet cendré ; abdomen noi'- , avec quatre bandes glauques ^finué'.s, G. Frelon fouterrain. Noir ; corcelet taché de jaune ; abdq.men avec cinq taches jaunes j de chaque ébté ; pattes ferrugineufes. 7. Frelon mscnlé. Noir ; corcelet taché de jaune , abdomen avec quatre taches jaunes , de chaque côté ^ jambes jaunes. Frei ibial. Nûlr ; abdomen avec cinq bandes jaatles; pat.es jaunes , avec les cuijfes noires. 5 10 .Su'uc de r introduction à l'Hljloire naturelle des Tnfecïes. FRELON. (Infedes. 9. Frelok céphalote. Noir ; front argenté i corcekt taché de luitne , abdomen avec cinq bandes jaunes. 10. Frelom flavipède. Noir; corcekt taché de jaune; ahdo- ir.en jaune ^ avec le bord des anneaux & anus noirs. 11. Frelon fix bandes. Noir ; corcelet taché de jaune ; abdo' men avec fix btndes jaunes, dont les pre- mières interrompues. 12. Frelon interrompu. Noir -y corcelet taché de jaune; abdomen avec cinq bandes jaunes interrompues, 15. Frelon cinq bandes. Noir; corcelet taché de Jaune; abdomen avez cinq bandes jaunes , continues & l'anus noirs. 14. Frelon quatre- bandes. Noir; corcelet ta'.hé de jaune ; abdo- men avec quatre bandes & l'ams jaunes. M . Frelon criblé. Nflir; abdomen avec des bandes jaunes , dont les intermédiaires interrompues; jam- b:s antérieufes , munies d'une lame largi , concave. 16. Frelon à bouclier. Noir \ abdomen avec des bandes jaunes ; corci^let aminci antérieurement ; pattes an- térieures munies d'une lame concave. 17. Frelon écuflbné. Noir ; bouche & pattes jaunâtres , jam- bes antérieures , terminées par une lame niembraneufe , dilatée. 18. Frelon vague. Noir; abdomen avec trois bandes jaunes, dont les premières interrompues ; jambes jaunis, 19. Frelon fabuleux. Noir; corcelet taché de jaune; abdomen avec quatre taches & une bande pojlé- rieure jaunes ; pattes ferrugineufes, 20. Frelon bipondué. Noir; corcelet taché de jaune ; abdo- men avec trois bandes jaunes , la pre- mière marquée de deux points noirs. II. Frelon grenadier. Noir ; écujjbn jaune ; abdomen avec les trois premiers anneaux bordés de jaune , le premier interrompu ; Jambes jerrugi- muftfs. i. Fre lon arenaire. Noir; abdomen avec quatre bandes & deux points fur le premier anneau , jaunes. 13. Frelon rufipède. Noir ; corcelet taché de Jaune ; abdomen avec fix bandes Jaunes , prefque interrom- pues ; ailes 'blanches , obfcures à l'extré- mité. Suite de rintroduction à rilïjlolre Naturelle des Infimes. J'i 14. Frelon mi -parti. FRELON. (Infedes.) 50. Frelon marqué. Liffe , noir j corcelet tache' de jaune ; ahiomen avec une bande antérieure , deux points & l'anus , jaunes. ij. Frelon diadème. Lijfe , noir ; abdomen & pattes d'un jaune ferrugineux; lèvre fupérieure blanche. i6. Feelon floral. Noir; corcelet tache de jaune \ abdomen avec quatre taches de chaque côté , une bande & l'anus , jaunes. 27. Frelon géniculé. Noir; corcelet tache' de jaune 5 abdomen avec quatre bandes jaunes , la féconde & la troijième interrompues. z8. Frelon atre. Noir; front argenté; tarfes obfcurs. zc). Frelon labié. Noir ; corcelet taché de jaune ; front avec deux lignes & une bande jaunes ; abdomen avec trois bandes jaunes j la pre- mière interrompue. Noir ; corcelet taché Je jaune; abdomen jaune, avec le fécond anneau noir ^ mar- qué di deux points jaunes. }i. Frelon fix-taclies. Noir\ corcelet taché de jaune; abdomen avec une bande , fix taches ù f anus jaunes. 52. Frelon fémoral. Jaune y taché de noir; cuiffes poflérieures très-grojfes , dentelées , jaunes. 3 j. Frelon triceint. Noir; écuffon , deux points fous l'écujfon, & trois bandes fur l'abdomen j jaunes. 54. Frelon redoutable. Noir; écuffon mucroné ; abdomen avec trois anneaux ^ deux points blancs. 3 5 . Frelon leucoftoroe. Noir j glabre; lèvre fupérieure argentée. 5!2 F R E I. FRïlON tridi-mé. Chabro tiidentaïus. Crahro abdomine fufùis duabas fluvis , ano trt- dentdto , alis nîgris margine ulbis. Iab- Syji.ent. pag. Î7Î. n'^. l.-~Sp. inf. tom. i. pag. 469. n«. I. .— Munt.inf.tom. i.p. 194. n". I. La tête eft noire , avec un léger duvet argenté , luifant , fur la bouche. Le corcclet ell noLr , fans taches. L'abdomen eft noir , avec deux larges bandes jaunes. L'anus eft armé de crois-dents cour- bées , aic^ué;. Les pattes font noiies. Les ailes font obfcures, avec le bord pollérieur blanc. Il fe trouve au midi de l'Europe, a. Frelon épineux. Cs-ABRofpinofus. Crabro thorace poftice bidentato , abdomine fafciis tribus fiavis. Fab. Syft. ent.p. 575. nP.i.. — Spcc. inf. tom. I. pag. 469. n°. 1. — Maac. inf. tom. i. pag. ip4. n". 2. Il a environ quatre lignes de long. Les antennes ■ font noires. La tcLc cil noire , avec un duvet argenté fut La bouche. Les mandibules font d'ti: brun ferrugi^ieux , avec l'extrémité noire. Le cor celec eft noir , avec une ligne jaune , à fa partie antérieure, & un point de la même couleur, un peu au devant des ailes ; la partie pollérieure eÛ armée , de chaque côté , d'une dent aigu'é. L'ab- domen eft noir, avec trois bandes jaunes , quel quefois interrompu^cs. Les jambes font noires, avec les tarfes d'un brun noirâtre. Il fe trouve au midi de l'Europe, en France, & jn'a été erivoyé de Brivc, par M. Latrcille. 3, Frei.0*^ cornu, Crabro cornutus. Crabro fiavefcens , thorace nigro-favo maculato , fronte. cornu elcvato emarginato. F ab. Man:. inf tom. i . pag. 194. n°. 3. 11 eft grand. Les antennes font ferrugineufes , avec l'extrémité noire. La tête eft grande , jaune , avec l'extrémité des mandibules, & «ne tache der- lièrc les antennes , ferrugineufes. Le front eft armé d'une cotne élevée, droite , courte , échan- crée. Le corcelec eft noir, avec deux points à Ja partie antérieure , '& deux tranfverfaiix , jaunes , à la place de l'écufFon. Le premier anneau de l'abdomen eft ferrugineux ; le fécond eft jaune ; avec le bord ferrugineux 5 le trois fuivans font jaunes, avec leur bord uoir 5 le dernier eft entière- F R E ment noir. L'anus eft bidenté. Les pjttcs foat fer- rugineux. Il fe trouve aux Indes orientales. 4. Frelon folToyeur. Crabro fcffcrns. Crabro thorace immaculato , abdom'ne maculis utrinque qiiinqae lutefcentibus , pedilus nigris. Fab. Syjl. ent. pag. ^7J,._ r^. -^.— Specinf t. j. pag. 469. n°. 3. — Mant. inf. tow. l.p. 2.94- ""• 4- Sphex foflbria ihorace imràaculato , ore argen- tto , abdomine maculis utrinque quinque /utefcen- tibus. Lin. Syjl. nat. pag. 546. /2^, 31. — Faun, fuec. h°. 1662.. Sphex fojforia. Y i L L. Ent. tom. 3. pag. 136. n*^. 59. Il eft allez grand. Le corps eft noir. Les an- tcnres font noires , avec le premier article jaune. La bouche eft couverte d'un léger duvet argenté. Les mandibules font jaunes. Le corcclet eft prefque. pubefcent, noir, avec un point ferrugineux , a la bafe des ailes. L'abdomen eft ovale , noir , avec cinq taches " de chaque coté , ferrug-.neufes ou jaunes , & quelquefois blani:h.itres. Les jambes, 5c fur-tout les polléiieures font jaunes. Il fe trouve dans toute l'Europe. 5. Frelon cambre. Crabro répandus. Crabro cincreo villofus , abdomine atro fafclîi quatuor gljucis répandis. ï ab, Aïant. inf. tom. l, pag. 194. n". )-. Il reffemble beaucoup au Bembex (ïnué ; mais il appartient évidemment à ce genre-ci. Les antennes font noires , avec le premier article plus gros Si ferrugineux. La tête Si lecorcelei font luifans, légè- rement couverts^ de poils cen Jrés : on remarque uri point ferrugineux , a la bafe des ailes. L'abdomen ell: glabre , noir ^ avec quatre bandes cambrées, glauques. Les pattes font ferrugineufes. Il fe trouve aux Indes. 6. FRtLON fcuterrain. Crabro fubterraneus. Crabro thorace maculato , abdomine utrinqui maculii quinque f avis _, pcdibus ferrugincis. Fab. Syft. ent. pag. 574. ;r\ 4. — Sp. inf. tom. I. pag. 470. n". 5. — Mant. inf. t. l.p. 295. n" . 6. lia cinq lignes de long. La tête eft noire, av^c la lèvre fu cneure argentée. Les antennes font noires , F R E noires, avec le premier artieis ]xMi e,i-de/îoas. Le corcelet eft noir, avec un pe:i: point fous ics ailes, &deuxàliplaccd8l'ecuribn. L'a;Jomcn elt glabre, noir, luifant, avec cinq taches de cliaque côté, oblongues, jaunes, donc les deux d.-rniètes font réunies. Toutes les pattes font fcrru^meiifes. Les ailes ont une légère teinte , obfcuce. Il fe trouve à Copenhague, aux environs de Paris. 7. Freion macula. Crabro Biaculatus. Crabro tkorace mactt'ato , abdom'tTte atro maculis utrinque quatuor , tibiifque flavis. Fab. Spcc inf. tom. I. pag. 470. nP. 5. — Mant.inf. tom. 1. fog. 295. n». 7, II eft de grandeur moyenne. Les antennes (ont noires, avec le premier article jaune. La tète elt tioiic , avec la lèvre fupéneure argentée. Le cor- celet eft noir , avec une ligne tranfverfale jau- ne, à la partie antérieure , un point fous les ailes , Se IVcullbn , jaunes. L'abdomen eft noir , luifant, avec quatre taches de chaque côté, tranf- ■verfales , jaunes. Les cuilles font noiies , & les jambes font jaunes. Il fe trouve dans l'Amérique feptentrionalc. 8. Frelon libial. CtLA^Ko tlbialïs. Cnihro niger, abdomine fafciis quinque flavis , pedibus jlavis , femoribus nigris. Il a nn peu plus de fix lignes de long. Les antennes font de la longueur de la tète , noires , avec le pre- mier article tntièremeiit j.iunc. La tête eft noire avec un léger duvet dcré luifant , au delFus de la bouche. Les manùibu'es font noires , avec toute Ja partie extérieure jaune. Le icorcelec eft légère- ment velu , noir , avec une ligne tranfverfale , inter- rompue , un point de chaque côté , & un autre à l'origine des ailes, jaunes. L'abdomen eft noir, luifant , avec cinq bandes jaunes. Les parres font jaunes , avec les cuilles noires. L'extrémité des cuKfes eft jaune , Se le dernier article des taries eft brun. F R E yi? 11 fe trouve en France Brive , par M. Latreille. 9. Frelon céphalote. Ckabko cepkalotes. Se m'a été envoyé de Crabro niger,fronte argenteo , thora&e maculato. abdomine fafciis quinque flavis. Il a lîx lignes , de long £c il eft beascoup plus large que les effèces précédentes. Les antennes font de la longueur de la tétc , noires , avec le premier article entièrement jaune. La tête ed grolle, iVoire , avec la partie antérieure & le tour des yeux couverts d'un duvet argenté luifant. Les mandi- bules font noires , avec la partie extérieure jaune. Le corcclec eft noir , avec une ligne tranfverfale interrompue , à la partie antérieure, un point de chaque côté , un autre à l'origine des ailes , un autre tranrvcifal fur l'écullon , jaunes. L'abdomen eft noir , luifant , avec cinq bandes jaunes , donc la dernière terminale. Les pattes font jaunes , avec les cuilTes noires. Lextrcmiré des cuilles eu jaune, & le dernier article des tarfes eft brun. Il fe trouve aux environs de IJaris, 10. Frelon flavipède, Crabro flavipcs, Crabro niger, thorace maculato , abdomine favo^ figmentorum marginibus anoque nigris. Fab Spec. inf. tom. I. p. 470, n°. 6. — Mant. inf. tom, 1. p. 19Î. n°. 8, Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires. La tète eft noire , avec la lèvre fupérieure jaune , & un duvet argenté , fur le front. Le corcelct eft noir , avec une ligne tranfverfale à la partie antérieure , des points fous les ailes , &c deux lignes tranfverfales poftérieures, jaunes. L'ab- domen eft jaune, avec le bord des anneaux &ioiJ{ le dernier, noirs. Les pattes font jaunts. 11 le trouve en Italie. 11. Frelon fix-bandes, CKArRofexcinBus. Crabro thorace maculato, abdomine fafciis fex Jiavis primis interruptis. Fab. Syft. ent. pag. 374, 1°- h — ■S'/'"- '"/• i'^'"- '.p. 470- «''■ 7. — Mant, inf, tom. i. pag. 19:). "^-s- Il relFemble au Frelon criblé. La tète eft noire , avec la lèvre fupéneure argentée , luifante. Les antennes font noires, avec îe premier article jaonc en dellous. Le corcelct eft noir , avec une bands interrompue , à l'extrémité , un point fous les ailes & un autre à l'origine des ailes , jaunes. L'abdo- men eft noir , luilant , avec fix bandes jaunes dont les trois premières interrompues. Les pattes font jaunes , avec les cuilles noires, M. Fabricius dit en avoir vu un autre dans le Cabinet de M. Banks , avec fix bandes à l'ab- domen , donc la troifième Se la quatrième étaient interrompues. Il fe trouve en Allemagne, 7^^ P4 F R E 11. Frelon iiiteriom['u. Cli.-IBKO intciTi^ptus. . Crabro thoracc mruuluto , aidominc auo fafclls qa'irqueflavis intetruptis.'iM, MunC. i.tf. lom. i. p, 19 y. n°. 10. Il efl petir. Les antennes font noires. Le front «n noir. La bouche cft jaune , avec les mandi- bules noires à l'extrémité. Le corcelet crt noir , avec une ligne tranfvcrfale , à la paitie antérieure, deux points au devant des ailes , trois au dcflous , deux lignes fur le dos , deux poin:s à la bafe , le bord de l'écuilon &: deux aucres points l'ous l'é- ciiiïon , jaunes. L'abdomen efl noir, luifant , avec cini.] landes jaunes , interrompues au n-:ilieu. Les ailes font blanchâtres. Les pattes font jaunes , avec les cuirtes noires. Il fe trouve aux Indes orientales. Ij. Frelon cinq-bandes, Crabro quinqucànéius, Crabro niger , ikorace miculato , abdomine fafdis quinquc fiavis coniinuis , ano nigro. FaB. Maitt. inf. tom. I . pag. 29 f, n''. il. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , avec le premi'îr article jaune en-deffous. La tête efl, noire, avec une tache jaune fous les antennes. Le corceict efl: prefque velu , noir , avec deux points à la p.artie a,nLc'rieure , un point au devant des ailes , &: une ligne tranfveifalc , à la place de l'écivlTon , jaunes. L'abdomen eft noir , avec le premier anneau (ans taches , & les autres marqués d'une bande non interrompue , jaune. Les pattes font jaunes , avec une bande noire fur les Cttilies. 11 fe trouve à Kiel. M. Fabricius en a re^u nn autre d'Efpagne , parfaitement femblabife , mais dont les bandes de l'abdomen étoieut beaucoup plus grandes. 14. ÎRELON quatre-bandes. Crabro quadricinSus. Crabro niger, thorace maculato , abdomine faf- siis quatuor anoque Jiavis. Vas, Manc. inf. com, i. j>. 19J. n". li. Il reflcmble au précédent , mais il efl: une fois plus grand. Les antennes font noires , avec le premier article entièrement jaune. La tétc eft noire , avec la lèvre fupérieure & le tour des yeux , argen- tés. Le corcelet eft velu , noir, avec une ligne tranf Verfale , un point au devant des ai!et , & un autre fur l'écuffon , jaunes. L'abdomen eft glabre , noir , avec quatic bandas cojitiiiues & l'anus entièrement F R E jaunes. Les pattes font jaunes , avec les cuifTeS noires. Il le trouve ï Copenhague. 15. Frelon criblé. Cr.4sro cribrarius. Crabro niger , abdomine fafciis fiavis : inlerrr.f- diis interruptis , tibiis anticis clypeis concu\is, Fab. Syft, ent. pag. ^y^j. n°. 6. — 6p. inf. tom. 1. pag. 47c. n°. i. — Mant. inf. tom. I. pag, iç)(-. n". 15. Srktx cribraria nigra, abdomine fafciis fiavis , tibiis anticis clypeis concavis cribriformibus. LiN. Syft. nat. p. 94;. «<". 13. Ve[pa cribraria n/'^rj , abdomine f.ifciis fex Jiavis incermcdic! tribus interruptis, tibiis anticis clyfeis cribriformibus. Lin. Faun.fuec. edit. 1. n°. 167J. Guêpe-ichneumon à deux bandes interrompues & à crible noire , à antennes brifées toutes noires , à jambe & à pieds jaunes , à bai. des jaunes fut le ventre dont deux font interrompues , &: à lame écailleufe concave aux jambes antérieures du mâle. Deg. Além. inf tom. z part. 1. pa^. S 10. n". 1. p/. d.fig. I— j. f^efpa Ichneumon antennis rcflcx's , pedibus an- terioribus velut clypeatis .Km. Inf. pag. 1'; ^ . n". 14. Apis nigra , abdomine fafciis fex Jiavis interme- diis interruptis , tibiis anticis iameUis per'oratis. Roland. Aci.ftock. ijji.p.^e. tah. T).Jig.\. i. 6" j. Apis tibiis anticis lame lia cribriformi. Uddm. DiJ]'. pag. 94. SCHJ F. ICC nftab. 177. Jig. 6. Sphex cribraria. Schrank. Enum. inf. anjl. "°-779- Spkex cribraria. YiiL. Ent. tom. J. pag. 151. n". 54. Il a environ fept lignes de long. Les antennes font noires , un peu renflées & comprimées au milieu , avec le premier article aminci a fa bafe. La tête eft noire , un peu velue , avec un léger duvet argenté , fur la lèvre fupérieure. Le corccitt eft noir , un peu velu , avec une ligne tranfvei- fale interrompue , à la partie antérieure , & une autre petite, courte, fouvcnt interrompue , fur l'é- cuilon. L'abdomen eft oblong , noir , luifan: , avec une bande jaune , fur le premier anneau , deux taches prefque réunies ^ fur le fécond , deux taches iranfverfales fur le troifièmc , & une bande fur chacun des autres, jaunes. On voit ouclqjcfois fur l'abdomen une ou deux petites lignes tranfverfa-., B R E -l€s)aunes. Les pattes font ifun jaune fauve , avec | les Cailles noires. La jambe des pattes antérieures eft large , diftorme , terminée par une lame écail- leufe concave & parfcméc de petits peints tranf- parents. Voyez ce qic nous en avons dit dans les généralités. Elle fe trouve dans toute rEtiiofc. \6. Frelon à bouclier. Crabrro clypeatus , Crabro niger, abdomine jlavo fitfciuto , tkorace attenuato , pedibus ar.tic'S ioncavo-clypsucis.ï ^Z. Manc.inf. tom. i.pag. 196. n^ . 14. Crabro clypeatus n«^«r , abdomine pur.ct!s favis , pedibus anticis concava-clypeatis. Fa b. Syit. cm. pag. }7j. «0. 7. — Spec. inf.c.^ i.;;.47l.n'\ 9- Sphex clypeata nigra , aldomine puncils fiuvls , pedibus aniicis concavo-clypeatis. LlN. Syfi. nai. p. 94J n°. 14. Apis nigra, abdomine fajciis fex flavls primis dua- ius interruptis , tibiis anticis lamellis inUgris. ScHREB. Inf. 11. tûb. i.fig.S. Sphex clypeata. S c h r a nk. Enum. inf. uujl. no. 780. Sphex clypeata. ViLl. Ent, tom, 5. pag, 254. "•• 3;- Il efl plus petit que le précédent & n'a guètes plus de quatre lignes de long. Les antennes font noires , avec un peu de jaune au dellous du pre- mier article, La tête eft noire , avec un léger duvet argenté fur la lèvre fupérieure ; elle n' ell pas fi grande que dans les efpèces précédentes & eft létrécie poftcrieurement. Le corcelet eft noir , légèrement velu , marqué d'un petit point jaune , de cliaque côté , un peu au devant des ailes. L'abdomen eft noit , avec une tache tranfverfale d-e chaque côté , fur les trois premiers anneaux , & une bande fur chacun des autres , jaunes. Les pattes font jaunes , avec un peu de noir lur les cuilTcs , & les tarfes bruns. La jambe antérieure eft un peu dilatée , cihéc , & terminée par une lame écailleufe , co icave , d'un jaune blanchâtre , fans points tranfparens. Cette pièce dans cette cf- pèce n'eft autte chofe que le premier article du tarfe , dilaté. Il fe trouve dans toute l'Europe. Cet infedte varie félon M. Fabiiclus. Les trois premières bandes de l'abdomen fwnt quelquefois interrompues ou :ièrcs; 17. Frblon écuffonné. Crabro fcutatus. F R E py Crab'o aur , crepedibufquefuvefiè/uiiMts^ tO^i-s aniicis membraneo - dilatatis. F a B. M^im. i:ij. tom. l, p. 1^6, n°. I j. Il eft deux fois plus petit que le piéc«dei«. Le-s antennes font noires , avec Je premier article jaune , niircjué d'une ligne fupérieure noire. La tête elt noire ^ avec la bouche jaune ^ Si un léger duvet argenté fur la lèvre fupérieure. Le corctlet eft roir , avec une ligne tranfverfale à la partie antérieure , Un point fous les ailes , & deux taches à la place de l'éculfon , jaunes. L'abdomefl eft allongé, cylindrique , noir , fans taches. Les pattes font jaunes , avec une ligne noire , fur toutes le« cuiiies. Les jambes antérieures font terminées par une lame très-dilaiée ^ membraneufe , blanche. Elle fe trouve à Copenhague. 18. Frelon vague. Cr.isro vagus. Crabro niger, abdomine fafcin tribus fijvis pv- mis interruptis, tibiis fiavi s . Fab. Sy/l. en t. p. 575. n^.S.—Spec.inf.tom. l . p. ^y , , n'^. io.—Mant. inf. tom. l. p. zy6. «".!«. Sphex vaga thordce bipunciato , abdomine fafitis tribus flavis primis interruptis , tibiis flavis. L.)ti. Syfl. nat.p. 946. "".37. — Fuun.fuec. n^. 1664. Sphex vaga, S c o P. Ent. carn, n° . 785. Sphex \aga. Vii-L. Ent. tom. 5. pag, 15g. Il eft de grandeur moyenne. Les antennes font noires , avec le premier article jaune en def- fous. La tête eft noire , avec la lèvre fupérieure couverte d'un duvet jaunâtre. Le corcelet eft noir , avec deux points jaiines , à la partie anté- rieure. L'abdomen eft noir luifant , avec trois bandes jaunes , dont les deux premières interrom- pues. Les pattes fout jaunes, avec une ligne noire', fur les cuifles. Le corcelet & les cuilfes font quelquefois entière- ment noirs. Il fe trouve en Europe. 19. Frelon fabuleux. Crabro fabulofus. Crabro niger , tkorace maculato , abdomine maca- lis quatuor fafciaqai^ofiica flavis , pedibus ferru- gincis. Il relfemble au précédent. Les antennes font ferrugineules. La tète eft noire , avec le tout des yeux antérieu-rement , jaune. Le corcelet eft noir , avec une ligne tranfverfale interrompue , un Pot« Ttt i SxS F R E fous les ailes , & l'écufTon , jaunes. L'abdomen eft noir , luifant , avec un point de chaque côté , jaune , fur le fécond & le troifième anneaux , & une bande jaune , fur [e cinquième. Toutes les pattes font ferrugineufes. Il fe trouve à Copenhague. iO.FREtO» biponi^ué. Crabro bipunSiacus. Cruiro niger , thoracemaculato , abdomîne fafciis tribus fiavis prima punÛis nigris. Fab. Munc, inf. tom. I. pag. 196. n? , iS- Il reflemble aux piéct'dens , pour la forme & la grandeur. Lîs antennes font noires , avec le premier article jaune en-dedous. La tête eft noire, avec deux points fur la lèvre fupéiicure &: le tour des yeux , jaunes. Le corcelet eft noir, avec le bord antérieur , l'écullon , un point au-devant des ailes & un autre au-deflbus, jaunes. L'abdomen eft noir , luifant , avec trois bandis jaunes : la pre- mière eft marquée de deux petits points noirs , & la troifième eft diftantc de la féconde. Les pattes font jaunes, avec la ba(e des cuilfcs noire. Elle fe trouve à Copenhague. ai. FreiOh grenadier. Crabro myflaceus, Crabro niger , fcucello flavo , abdo-minis feg- mentis tribus margine fiavis primo interrupto , tibiis ferrugineis. Fab. Syjl. ent. pag. 375. n" . 9. — Sptc.inf.tom. i.pag. 471. «<>. 11. — Mant. inf. tom. l.pag. 197. n". 19. Spkex myjlacea. Lin. Syft. nat.pag. 944. n". 11. p^ Faun.fuec. n". 16)3, Spkex myftacea. Vili. Enc. tom. j. pag. iji. n?. }t. Les antennes font noires. La tête eft noire , avec une ligne jaune, tranfvetfale , interrompue, fur la bouche. Le corcelet el^ noir, avec le bord antérieur, un point au-devant des ailes & l'éculT^n jaunes. L'abdomen eft noir , aigu , avec deux taches jaunes , fur le premier anneau , Se le bord du fécond, du troifième & prefque du quatik'mc, jaune. Les cuiflcs font noires. Les jambes Hi. les tarfcs font ferrugineux. Il fe trouve; au nord de l'Europe. 11. Frelon arénaire. Crabro arenarius. Crabro niger j abdomirtis fafciis quatuor fiavis F R E fegmento-primo pun^is duobus fiavis, TAt.Manf^ inf. tom. I. p. 157. n°. 10. Sphex arenaria abdsmîns s fafciis quatuor fiavis primo fegmento du obus pxnciis flavis. Lin. Syfi, nat.p. 946. n'*. 51. — Taun. fuec. n°. 1660. II a environ cinq lignes de long. La tête eft noire , avec trois taches jaunes fur le front , & un point de la même couleur detrière les yeux. Le cor- celct eft noir, avec deux points jaunes, diftans, à la partie antérieure , un autre de chaque côté , deux fur l'écufTon , & une petite ligne poltérieure , de la même couleur. L'abdomen eft noir , avec quatre bandes jaunes : le premier anneau eft un peu rétréci , & marqué d'un point jaune , de chaque côté. Les jambes font prefque ferrugineufes. Il fc trouve en Suède , en Danemarclc. Il fait fon nid dans les terrains fabloneux , & vit en fo-. ciété. 15. Frelon rufipède. Cr.4sro lufipes. Crabro niger , thorace maculato , abdomine faf- ciis fexjlavts fubintttruptis, alis alhis ap\cefufcis. Fab. Niant, inf, tom. l.pag. i^y. n'^. n. Il eft grand. La tête eft noire, avec la lèvre fupéricure jaune. Les antennes font fauves , noires vers l'extrémité. Le corcelet eft velu , noir, avec deux points fur le bord antérieur , & trois petits à la place de l'écudon , jaunes. L'abdomen eft noir, avec fix bandes jaunes, amincies au miheu. Les ailes font blanchâtres , avec l'extrémité obfcure. Les pattes font ferrugineufes. Il fe trouve en Efpagne. 14. Frelon roi-parti. Cr.isro dimidiatus. Crabro Isvis atir , thorace maculato , abdomine an tice fafciâpunBis duobus anoquc fiavis. TAB.Spcc. inf. tom. I. p. 471. n°. 11. — Mont, inf. tom. i« pag. ijy. n°. 11. Il eft petit. Les antennes font noires , avec le pre- mier article jaune en- delTous. I.a tête eft noire , avec la lèvre fupéricure argentée. Le corcelet eft noir, avec une ligne tranfverfale à la partie antérieure, deiix.points à' une ligne tranfverfale , fur l'éculioi, jaunes. L'abdomen clt noir antérieuremenr, avec une bande & deux poiiitf jaunes ; il eft jaune pofté- ricurement , avec des petites lignes tranfveif.x!cs , oblcures. Les pattes font jaunes, avec les cuiITcs noires. Il fe trouve en Allemagne, F R E ij". Frelom diàdimc. C^■^BRO diadcma, Crabro Uvis acer, abdomint yedihufque ferragi- nco-jlavis , labio ^Ibo. F a B. Spt:c. inf. tom, i. p. 471. n9. 13. — Mant. inf.com. 1. p. 297. n°. Z3. Il eft petit. La tête efl: noire, avec la lèvre fu- périeure blanche, & une tache tridentée,de la même couleur , entre les antennes. Le corcclet eft noir , avec le bord antérieur , un point fous les ailes , deux taches tranfvcri'ales fur l'écuffun ^ jaunes. L'abdomen eft jaune , un peu ferrugineux fur le dos , avec le pretnier anneau noir. Les pattes font jaunâtres. Le corcelet varie; il eft quel(]ue- fois fans taches. L'abdomca eft d'un jaune ful- phureux dans Tinfede vivant. I! fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance. 16. Frelon iloral. Ckabro Jîoralis. Crabro niger , thorace macu/uio , abdomîrie ma- culis utrinque quatuor f^fciu unoque Jîavis, Il a cinq lignes de long. Les antennes lont noires, avec ie premier article jaune , niarijuéfu- péiieurement d'une ligne noire. La tète eft noire , avec la lèvre fupéii;uic couverte d'un léger duvet argenté. Les mandibules font noires, avec un peu de jaune à leur partie extérieure. Le corcelet eft noir , avec une ligne interrompue, à la partie an- îcrieure, deux points rapprochés, fous les ailes, & une ligne traafverfale , fur l'écuflon , jaunes. L'ab- domen eft noir , luifant , avec deux points très- petits, fur le premier anneau, deux taches tranf- vcrfales , fur les trois fuivans , une bande , fur la cinquième, &: l'extrémité, jaunes. Le dcU'ous de l'abdomen eft taché de jaune. Les pattes font jaunes avec un peu de noir à la baie des cuilTcs anté- rieures , la moitié des cuilles intermédiaires, noire, .& toutes les cuilTespoftérieures , entièrement noires. Les jambes intermédiaires font marquées d'une licne noire. F R E sn Ilfe aux environs de Paris, fur les fleurs. iy. Br.îLON géniculé. Crabro geniculatus, Crahro niger , thorace maculjto , abdominefaf- ciis quatuor Jlavhfecunda teitiaque interrupiis. If eft un peu plus grand que le précédent. Les ancennes font noires , avec le premier article jaune. Li tète eft noiie, avec la lèvre fupérieure cou- yerte d'un léger duvet argenté. Les mandibules font noires , avec Icar partie extérieure jaune. Le cor- ceiçt eft Boit , Icgctcmi-ac velu , avec une lignç tranfverfale interrompue^ à fa partie antérieure un point de chaque côté fous les ailes, fi: une lig'ic tranfverfale , fous l'écuflon , jaunes. L'ab- domen eft noir , luifant , avec une bande fur le fécond anneau , deux ai; très interrompues & l'exué- mité , jaunes, l'anus elt mucroné & velu. Les pattes fout j.iur.cs. Les cuilTcs font noires j les quatre antérieures ont leur genou jaune. Il fe trouve aux ei.virons de Patis. iS. Frelo.v atre. Crasro atcr, Crabro ater , fronte argentea , tt-Jls fufcis. Il a cinq lignes de long. Les antennes font noires, un peu plus longues que la tête. La tête eft noire , avec le fron; &. la lèvre fupérieure cou- verts d'un duvet argenté. Le pédicule de l'abdo- men eft mince & un peu plus long que dans les autres efpèces. L'abdomen eft obiong & terminé en pointe. Les tarfes font bruns. II fe trouve aux envir jns de Patis , fur les fleutîj 19. Frelon labié., Crasro Lui j tus. Crabro r.igcr , thorace maculato , fronte lineis duabus ftrigaque jlavii , abdomine fjfciii tribus , prima inierruptd. Il a près de cinq lignes de long. Les antennes font un peu plus longues que la tète, noires, avec le premier article jaune , marqué fupcrieureraenc d une ligne noire. La tète eft noire, avec une ligne tranlvetfale fur la lèvre , & une ligne de chaque côté, au-devant des yeux , jaunes. Les mandibules font noires, avec un peu de jaune à leur partie externe. Le corcelet eft noir, avec une ligne tranf- verfale , à la partie antérieure , un point au-deflous des ailes , un autre a leur origine , & un troifième fur l'écufTon , jaunes. L'abdomen eft noir, luifant, avec le premier anneau pret'que en forme de poire , deux taches jaunes fur le lecond , une bande fur le troifième , & une autre fiar le cinquième , de la même couleur. Les pattes font jaunes, avec une patrie des cuilles noire. Il fe trouve aux environs du Paris , furies fleurs, 50, Frelon marqué. Crasro Jîgnattts. Crabro niger , thorace maculato , abdomine fiava fegmcntofecundo nigro punciis duobusfuvis. Il a un peu plus de cinq lignes de long. Les an- tennes font noires, avec le premier & le troifième articles , jaunes. La tète eft noue , avec un loges ■p8 FR E :n cachés par de petites portions de feuilles de gramen coupées quarrêment , mais un peu plus longues que larges j &: arrangées en recouvrement les unes au dclTus des autres , comme le font les tui.'cs de nos toits. Chacune de ces petites tuiles eft atcackàc cgucic k foiuieau par des ^ de foie , \ F R I & feulement par un de (es bouts , celui qui eft le plus proche de l'ouvercute antérieure : au relie il paroit que c'cll par choix que les feuilles d^ gramen font employées , préférablement aux feuilles d'autres plantes ; parce qu'elles font de celles qui font les plus commodes à tailler & à mettre en place. On trouve d'autres tuyaux couverts en entier de quantité de petits morceaux de feuilles aflc-2 grandes , comme de celles du Charme , du Hêtre , du Chcne ; mais la larve qui fait choifir le Gramen , a moins de befogne a faire ; elle en rencontre aifément d'étroites , & elle n'a qu'à en couper des morceaux de longueur convenable. Le Gramen fournit encore à d'autres larves dequoi recouvrir leur fourreau foyeux ; elles employent les tiges déliées de cette plante , qui font de petits cylindres creux & par conféquent légers. Ils font arrangés parallèlement les uns aux autres; ili font louvent de longueur inégale : les plus courts de ceux qui font attachés lut certains four- reaux , ont la longueur du fourreau , & d'autres en ont davanrage. D'autres fourreaux ont dans leut longueur deux brins , dont l'un elb pofé en recouvrement (ur partie de l'autre. Il elf encore des fourreaux recouverts de brins pris des plus petites branches du Genêt ordinaire , attachés pat un feul bouc , & difpolés un peu en recouvre- ment les uns au defl'us des autres. Quand les fourreaux de foie font recouverts de temlles ordmaires ou de grandes portions de feuilles plattcs , l'habit de la latve f aroit plat , il ell peu épais par rapport à fa largeur ; mais les habits faits fur ce modèle , font rates ; cora- munérnent ils ont une figure cylindrique ou qui en approche. Il y en a donc tout l'extérieur cil com- po(é de brins de jonc très-déliés , ou de peti:es tig'îs de plantes , collées les unes contre les autres, & dilpofécs félon la longueur du fourreau. Quel- quefois ces biins font fi bien rangés , qu'on ne voit point leur aiïemblage , on croit voir un cylin- dre cannelé fuivant fa longueur. Mais il eft rare d'en trouver qui n'aient pas quelque pièce , quel- que lambeau qui dépare le rerte , & qui cepen- dant , comme nous le dirons bientôt , eft nécel- iaire à la ptrfeclion de l'habit. Une larve trouve quelquefois deux morceaux d'une tige de Rofeau brifée & fendue fuivant fa longueur ; fi elle n'a encore mis fur fon fourreau que des pièces minces , fi ce fourreau n'a ni allez de folidité ni allez de volu- me , elle fe fai: une cfpècede très-bon furtout avec les deux morceaux de Rofeau qu'elle a eu le bon- heur de rencontrer, & qu'elle peut ajiifter fans beau- Coup de travail ; elle loge dès-lors fon fourreau dans la cavité de ces deux pièces, qu'elle rapproche l'une de l'autre autant qu'il lui eft polTible. D'aurres iarves font leur fourreau d'un allez grand nombre «le morceaux de rofeaux plus petits. Ai;-iieu que les fourreaux que nous venons de conlidéier , font couverts de pièces couchces félon leur longueur , Hij], Nu:, des Infeaei. Tom. VI. F R I J21 il eft très- ordinaire que des iarves dipofent tout autrement des brins de tiges déliées ou de certaines feuilles qui ont une fig;ire qui tient de la cylin- drique , telles que les feuilles de cette plante aqua* tique, appelée par quelques Botanides, Prejle d'eau. Pour prendre une idée exaûe de la manière dont les larves emploient les fctullcs de cette- plante , & celles _de quelques autres , iinaginons un four- reau d vite en un très-grand nombre de tranches perpendiculaires à l'axe , depuis un de fes bouts julqu'a l'autre. L'intérieur de chacune de ces tr.in- chcs eft une portion de cyhndre creux , une por- tion du logement de la larve ; la tranche qui clt cxaéfcmcnt cylindrique , eft de foie , mais cette tranche de loie a été conftiuite dans une figure à plufieurs côtés, formée par des cfpéces de pe- tits bâtons. Repréfentons - nous un cercle infcric dans un pentagone , un hexagone ou un hepta- gone , ou dans une figure quelconque a plus ou moins de côtés , & que chacun des côtés de la figute dans laquelle ce cetcle eft infcrit, eft pro- longé par-delà les angles de la figure : tout cela étant conçu, nous avons une image de la dil- polîtion des pièces dont le fourreau eft recouvert. Plufieurs brins dc.^iges ou de feuilles font difpo- fés comme les cotés de la figure circoullrite au cercle. Chacun de ces petits brins cylindriques touche le tuyau de foie, & fe croife départe d'autre avec un des brins qui touche le même tuyau. A mefure que la larve allonge fon four- reau , elle fait un bâtis de pareils bâtons qui fe croilent, & qui fervent a foutenir la portion du tuyau de foie qui fera filée dans la fuite. Tous les habits de larves qui font conftruits de la forte , font extrêmement hérillés , mais ils ne laillènt pas de paroître faits avec une el'pèce de régulante. Enfin il y a des fourreaux qui ne font conftruits qu'en partie , de pièces pofecs foit longitudina- lement, foit tranfverfalemenc ; quelques-unes de leurs portions font faites de pièces , ce femble , mal a:!ûrtics, & qui gâtent la fymétrie ; quelque- fois un allez gros morceau de bois de figure irré- gulière y a été attaché ; quelquefois c'eft un mor- ceau de caillou ou une petite pierre ; quelquefois une coquille , foit de Limaçon , fou de Moule. Il y en a dont les vètemens font faits en entier de ces fortes de coquilles d'une feule efpèce. Oa en voit louvent qui font entièrement couverts de petites coquilles de Limaçons aquatiques j d'au- tres de coquilles de Moules bien entières , Se dont les deux pièces font airemblées. Ces fortes d habits font jolis , mais ils font de plus très-fin- gulicrs , en ce que les coquilles donc ils font tous garnis , renferm.ent quelquefois des animaux vi- vans : les Limaçons iL les Moules vivent dans les coquilles des fourreaux de plufieurs larves , & ces coquilles y (ont il bien attachées , qu il n'eft pas poflible au Limaçon ni a la Meule de fdire changer la ficiine de place. Il y a des l'atves qui difpoieat des portions de feuilles perpei-dicuiaiit- Vvv ^-..2 F R I ment à l'axe de leui- fouricaii ; d'âutic"! larves re- couvrent Je tuyau de foie de grains de fable , de petits frawircns de coquilles. Il eft allez, ordinaire à ces dernières, d'attacher de chaque côté du tuyau lin hiuon qui l'excède pat les deux bouts ; le tuyau cft rcnfcrnié entre deux petits bjtcns , fouvent une fois plus long qu il n'cft lui-mèrae, & d'un d:an:èt!e ptcfquc égal au lien. Quelquefois il n'y a qu'un feul de ces bâtons lié au fourreau , Se quelquefois c£ font des morceaux de bois plus gros &: plus courts qui y font attaches. Quand on confidère la plupart des efpèces de fourreaux que nous venons d'indiquer , & beaucoup d'autres , il fenible que les iiiatières qui entrent dans leur compolition , doivent les rendre bien lourds. La plupart feroicnt effcdivcment de terri- bles fardeaux pour l'infeèle , s'il étoit obligé de mar- cher toujours fur terre ; mais fi uous faifons atten- tion que ces infedes doivent tantôt marcher fur le fond de l'eau , tantôt monter Se defcendrc au milieu de l'eau , fur les herbes qui y croiifent, nous jugerons que ce même fourreau qui cbargeroit l'in- fede , s'il étoit dans l'air, lui coûte peu .i porter, fi les différentes pièces de l_[jjjlcmblage delquellcs le fourreau ell conflruit , font fin tout d'une pcfan- tcur à-peu près égale à celle de l'eau. Nous devons même voir la raifon pour laquelle la larve fait fouvent entrer dans la compolition de fon fourreau, des pièces qui gâtent la fymétrie des autres , & qui lui donnent une forme défagréable & tout-à-fait barroque L'infedc qui paroît aflcz indifférent fur la forme des fragmens de bois & de plantes, qu'il artu- jettit contre Ion fourreau , a pour l'ordinaire grand foin de choifir ceux qui (ont d'une pefanteur fpé- eifiquc , moindre que celle de l'eau. Ce qu'il fcm- ble fe propoftr principalement , c'eft dattaciier à fon fourreau des efpèces de calebafTcs. Il ne fait point, ou il lait mal nager; il ne fait que mar- cher , & il marche fouvent , foit far les pierres ou k gravier qui font au fond de l'eau , fou fur les plantes qui fe trouvent dans l'eau. Lorfqu'il Ycut marcher , il fait (ortir fa tête & la partie antérieure de fon corps par la grande ouverture ou celle qi'i en eft la plus proche, alors il cram- ponne les fix pattes écailleufes dont il cfl pourvu, & il fe tire dcflus en- avant. H cft certain qu'il trouve d'autant moins de difficulté à marcher dans l'eau , que le poids de fon corps & celui de fon fourreau , avec ce qui y elf attaché , font un tout d'une pefanteur plus approchante de celle de l'eau. Le corps de l'infedlie cil plus pelant que l'eau, c'eft de quoi il elt aifé de fe convaincre : fî on tire un de ces infedes hors de fon fourreau , & fi on le jette enfuite dans l'eau , il ne man- que pas d'aller à fond & d'y relier. En dégageant auffi les tuyaux de foie , de toutes les matières étrangères qui y éroient attachées , Se en jettant même ces fourreaux de foie dans l'eau , on voit .qu'ils fout eux-mêmes plias pefaiis que l'eau. Sans F R I en faire l'expérience , on peut afTuref qn'a'u con- traire les morceaux de roleaux ou de glayeul , les brins de paille ou les morceaux de bois attachés contre les fourreaux , font plus légers que l'eau. Ce qui importe le plus à notre larve aquatique ell donc de choifir des corps qui foicnt tels, que collés contre fon fourreau , ils contr.;ba!ancent à un certain point l'excès de la pefanteur de fon corps & de celle du fourreau de foie priùs enl'eni- ble fur celle de l'eau. Elle ne doit pourtant pas attacher contre fon fourreau , des corps trop légers , elle amoic autan: de difficulté à vaincre, en mar- chant , la réfiftancc qui naîtroit de trop de légè- reté , qu'elle en auroit à vaincre celle qui naîtroit de trop de pelantcur. Enfin , il lui importe encore que fon fourreau foit , pour ainfi due , également Icflé par-tout; que certaines rartics ne foient pas de beaucoup plus légères ou de beaucoup plus pe- fantes que les autres , fans quoi le tujau tendroit à prendre dans l'eau d'autres polirions que celles que l'infcde veut lui donner. Quand une larve n'a pas mis d'abord à toutes les parties de fon fourreau un équilibre convenable , elle colle appa- remment de petits fragmens de bois ou de plantes fur les endroits qu'elle lent trop pefans ; & de-là vient qu'on voit tant de petits morceaux de bois rappoités (ur certains fourreaux ; ils y ont été pris à diverfes reprifes. Delà vient que quelque^ fois il y a fur le fourreau des morceaux de bois d'une grodcur énorme par rapport aux autres pièces. Delà vient que certains fourreaux qui font recou- verts de gravier ou de petits fragmens de coquilles, ont de chaque côté un long morceau de bois. Il doit s'enfuivre que quelques efpèces de nos larves peuvent être dilfinguées par la forme exté- rieure de leurs fourreaux, mais cependant, que cette diftindion n'eft pas allez fûte pour pouvoir les faire rcconnoître. Pour donner maintenant une idée générale de ces larves, nous allons nous atta- cher à celles qui (ont les plus communes dans nos marais : nos larves communes , qui font longues d'environ dix lignes , quand elles s'étendent beau- coup , font des efpèces de vers hexapodes , ou à (ix pattes , longues & écailleufes. La tête, qui rellem- ble beaucoup a celle des chenilles, eft ovale , pla- cée prefque verticalement ou baillée cn-dellous , Se couverte d'une peau dure & écailltufe , garnie de poils affez longs. De chaque côté on voit un petit tubercule hcmifphérique & luifant , qui dé- fîgnent les yeux de iinfede. En-delTous la peau écâilleuie de la tête femble avoir une féparation. Le devant de la tête eft garni de deux lèvres , comme dans les chenilles. La lèvre fupérieurc eft petite , & elle a pardevant une echancrure ; fa moitié antérieure eft brune Se écailleulc , l'autre m«itié eft blanch.ître 5: de fubftance membraneufe : c'eft au moyen de cette portion membraneufe & mufçulcufe , que la lèrre eft mobile : la larve allonge 6c racourcit a Ion gré cette partie , & la F il I 5-23 retire ordinairement foi.s U peau ('caillcufc Je la u-tc. L'échancrure de cette lèvre {cmbic ctrc dei" tince au même ufage c^u'el-e a daiis la Icvie l\\- ptrrieiire des clicnilics , c'cli-a-dire , tju'eile fen a tenir le bord de la feuille cjue kt larve ronge dans une pofition ccnvcnible, dans la ligne i]ui pade p.ir le milieu dts deux dents, & à l'empê- cher de perdre cette duedion ; fans cela la larve fcroit obligée, à chaque coup de dent, de cher- cher de nouveau le bord de la feuille. A mefure que la larve ronge la feuille , Ion bord gliffc dans l'échancune de la lèvre , comme dans une cou- lille , de forte tju'il ne fauroit fc plier ni à droite ni a gauche. On peut confultcr ce que nous avons dit la-delius , par rapport aux chenilles. La lèvre inférieure a de même , en général , la forme de celle des chenille?. Elle cil placée cnfemble avec les dents ^ dans une cavité que laille la peau écail- leufe de la tète pardevant. Elle eft refendue en trois parties principales ou en trois corps , qui font unis enlcmble à leur bafe. Le corps du milieu eft plus gros que les deux autres , il paroît être cy- lindrique ; à une certaine diltance, il a une fépa- ra:ion qui la divile en deux parties inégales ; la partie qui le termine & qui cil la plus petite , a une forme arrondie. , &c femble lui faire comme une efpèce de tête. C'eft fur cette partie que doit fe trouver la filière , mais qui n'efl pas ailée .i diftinguer. De chaque côté du devant de la partie arrondie , on voit un petit corps conique , divilé en articulations & terminé en pointe , garni de touffes de poils courts. Les deux autres parties , les parties latérales de la lèvre , font femblables entt'clles ; chacne eft compolee de deux pièces , dont la première, ou celle qui tient immédiate, nient à la tête , eft greffe ta de figure ovale , mais irréguhère ; la féconde pièce eft refendue en deux corps coniques, un peu courbes en-de- dans & divii'ès en articulations. L'extérieur de fcs deux corps coniques e(t comporé de cinq articles , & il a plus de volume que l'ai.tie corps ou l'intérieur , qui a aulli moins d'articles. Toutes ces parties , noirmées barb.lior.s , par de Gecr , font garnies de touffes de poils courts. Une defcrip- lion plus détaillée de cette lèvre, qui eft d'une Itruélure très-compoféejpoutroit devenir cnnuyeufe; iious ajouterons feulement qu'elle eft iiès-mobile, & que la larve peut l'allonger & la retirer en partie dans la tête ; elle peut auili mouvoit (éparément les parties coniques ou les barbillons donc nous avons parlé. Il ne manque que de favoir la polî- tion & la figure de la filièie ; mais on n'a pu encore la découvrir diltinttement. Le fourreau de foie qui touche immédiatement le corps de nos larves , prouve qu'elles lavent filer , & il eft aifé de les furpendre en des circonftances oii elle- ont un fil qui peut être apperçu , foit a l'aidi d'une loupe, foit a la vue fimple; leurs fils lont plus forts & plus gros que ceux de la plupart des chenilles. Reaumur a cru (qu'ils dcvoicni avoir la mcnii; origine quî dans ces derniers infeJlos 5 i! a fuivi un fil jufqu'à la partie du milieu "de la lèvie intérieure , jufqu'à cette partie analogue à celle où eft la filière de laChenillc. Il a pourtant duutï depuis , fi la filière de nos larves n'cft pas pofée ailleuis & un peu plus bas. De Gecr jugeant de même par analogie , n'a pu parvenir à aucune dé- couverte pofiiivc la-delTus. Eitre les lèvres font placées deux fortes dents ou mâchoires mobiles, dont le mouvement eft latéral , & qui fe ren- contrent parleurs bouts, à la manière des dents des Chenilles, auxquelles aulli elles rellèmblent. Elles font d'une fuhftance très-dure, & leur ex- trémité eft garnie de quelques dentelu;es courtes K grofTes; leur dos ou le côté extérieur eit arrondi, & du côté antérieur on voit une grofle huppe de poils tiès-fins. Leur couleur eft d'un brun foncé , &'. font moins grolîes dans l'endroit de leur réunion à la tête , que par-tout ailleurs. C'cft avec ces dents que la larve rorge & coupe les feuilles ccles autres matériaux qui fervent à la conftrudion de fon lo- gement ; ce font audl les mftrumens qui lui fervent a hacher & à broyer fa nourriture. Les pattes , furtout celles des deux oernicres paiies , font allez longues, mais les deux anté- rieures ont à peine la moitié de la longueur des aua-js ; celles de la féconde paire ou les inter- médiaires , font un peu pluViongucs que les deux poftéricures. Toutes ces pattes font écailleufcs & divifées en articulations ; elles ont leur attache aux côtés du corps , fur les trois premiers anneaux. Les inteimédiaires & les poftéricures fe rcfiemblenc en figure , elles font divifées en cinq parties prin- cipales , dont les unes font plus longues 6; plus groiles que les autres. Entre la première & la féconde partie on voit une petite pièce mufcu- leule & blanchâtre , fur laquelle res deux parties fe meuvent ; la féconde & la troifième partie font aulli jointes enfemble par une pareille pièce mem- braneufe ; mais celles qui fonr cn:rc les autres parties ne font guères vilibles. Le bout du pied eft terminé par un ongle ou un crochet dont li courbure- n'eft pas fort confîdérabh ^ & i! cfl accompagné , vers un côté , d une petite poin:e écaillcule j vers l'extrémité tle la qi;ati/ème pauic de la patte , on voit deux pointes roidc^ , en forme d'épines. Plufîcurs poils noirs, quelques-uns allez longs , font femés fur les pattes , & leur côté inté- rieur eft bordé d'un grand nombre de poils très- courts. Les deux pattes antérieu»-es ont le même nombre de parties que les airfres pattes , mais chacune de ces parties eft plus courte , cdïnme- aulll plus groile , plus ramallée , furtout la pre- mière & la troilième que celle des autres pattes- L'ongle ou le crochet de ces pattes antérieures eft de même plus court. La larve fe fert des deux pattes de devant , comme de mains _, pour aifu- les matièies dont elle fait ufage pour la fabriqua de fa loge, comme aulli pour retenir les choies doiiE; Y V V 1 s H F R I elle fc nouirit. Mais dans d'autres cas elle s'cu fcrt , i'.nii -que d;s autres pattes , pour la mar- clic. La naii(par,:r.ce Je la peau des [lattes penne: de voir dans leur iiuéiieur , des vaitlcaux bruns qui ont des rairiificatious plus délices ; ils s'éten- dent dans toiite !a longueur des pattes & paroif- fent être des veines ou des artères. Le corps eft divifé en douze anneaux , comme celui des chenilles. Le dcfTus du premier & du (ccond anneaux , eft couvert d'une» peau écail- Icufe ; les autres font membraneux , mais le troi • fième a en delFdS quatre petites taches , & de cha- que côté deux plaques, qui toutes lont de fub- llance écailkufe. Au-delTi)us du premier anneau, un peu plus près de la tète que i'eil l'endroit où les pattes antérieures font attachées , on voit un ftilel charnu S: recourbé ea ayant ou vers la tête , ayant la forme d'ime corne Se plus gros vers la bafe qu'à fon extré.iilté qui eft pointue. Sou vcri- t.T,ble ufage n'cft pas connu. Reaumur a foupçonné que ce pourroit erre la fiiière , mais cl.'e l'emble trop déplacée pour cela. Sur le quatrième anneau du corps on voit trois émiuénccs charnues , placées une de chaque côté , Se la troilième qui eft la plus conlidérable , fur le milieu du dclfus de l'an- neau. Ce font des efpèccs de mamelons coniques, mais qui n'ont pas toujours cette forme piramidale : car la larve peut les gonfler & les alFailT'er ; quel- quefois ils s'applatiffent conlidérablement , de façon qu'ils difpaioilienc prefque tout-à-fait ^ & un ial- tanr après ils s'élèvent & fe gonflent de nouveau. Quand la larve les retire dans le corps ^ leur bout forme une cavité en entonnoir , un enfoncement plus ou moins profond. L'ufage de ces mamelons cil encore inconnu. Reaumuj: a mis en queftion , fi ce ne feroit pas en partie par ces émincnces , que la larve refpireroit l'eau ; il cfl: alTez d iîicile de décider cette conjedure. Remarquons feule- ment que ce quatrième anneau , qui porte les trois mamelons charnus , n'a point de ces filets mem- braneux que nous allons voir fur les anneaux fui- vans. Ces huit derniers anneaux font couverts , comme nous l'avons dit , d'une peau niembra- neufe Se flexible , d'un b'auc laie. Tout le long du dos on voit une raie noirâtre , formée par la grande artère ou le cœur. Comme cette artère eft tranfparente , on voit au travers d'elle une part'K; des inteftins , qui font remplis ordinairement d'une matière noire . sft qui paroît donner cette couleur à l'artère. Tout le long de chaque côté de ces mêmes anneaux , il y a une fuite de poils noirs très-courts , qui forment comme une frange & qui , à l'œil fimpic , paroiilenr former une ligue noire : cette frange fjmble fervir de féparation entre le dclfus &: le ilillous du corps. Mais ce que ces agneaux ont de plus remarquable , ce font des touffes de filets blancs de tubftance mem- brancufe. Ils font orf'inairement couchés fur le dciîus & fur le deflous da corps i mais quand U F R î larve s'.igite , ils fuivent le mouvement du co^ps ] parce qu'Us font très-flexiblcs : il ne paroît pae que la larve pi: ''.; leur donner un mouvement volon- taire , c'eft-a- lue , que ces filets foient mobiles par eux mèmcj. Ils font arrangés par touffes ou par aigrettes , qpi tirent leur origine près de la jonition des anueaux : fur chai-;ue inciûon il y a quatre touftes , dont deux font placées en dclious , &. les deux autres fur la demi-circonférence fupé- rieure du corps. Reaumur a été tenté de croire que ces filets ont quelque analogie avec les ouies des poilTons. Pour voir leur véiitable Itru6luie , il faut fe fervir du microfcope. Ils font prefque de groffeur égale dans toute leur étendue , ce n'eft que près de'l'extrémité qu'ils diminuent peu a peu &. qu ils fe terminent en pointe. Ils ont dans leur intérieur trois & quelquefois quatre vaiileaux cylin- driques d'un brun clair , qui s'étendent en ferpen- tant dans toute la longueur du filet , & qui dimi- nuent de grollciir a mehirc qu'ils avancent vers fon bout. Dans quelques endroits ces vaifleaux jet- tent des ramificaiions plus déliées , qui font entrc- lactes avec eux (.ans beaucoup d'ordre. Tous ces vaiileaux tirent leur origine du corps même de la larve , & il eft fort apparent que ce font des vaif- feaux à air : car dans 1 endroit oii on les coupe c« féparant le filet du corps , il femble qu'ils con- fcrvent leur rondeur , ce qtii ell une propriété des vaiileaux deftinés à coateuii de l'air. Ajoutons que les filets qu'on vient de féparer du corps , fe rendent d'abord à la fuperficie de l'eau & y furna- gent. De Gecr a encore obfcrvé , que quand la larve vient à toucher à la furfacc de l'eau avec ces filets finguliers , ceux-ci demeurent foudain à fec i iis fufpendent alors la larve à cette fuper- ficie , de forre qu'elle eft obligée de faire bien des efforts , de fe courber de toutes manières , avant qu'elle foit cagable de détacher les filets de la fuper- ficie de l'eau A de les entraîner au fond avec elle. Tout cela femble indiquer qu'il doit y avo;r beau- coup d'air dans ces filets , ou plutôt dans les vaif- féaux tortueux qui y font enfermés; mais fi la larve refpite l'air qui eft dans l'eau par ces filets, û l'air entre dans fon corps ou s if en fort par ces vailTeaux , c'cft ce qu'il n'eft guèrcs po/llble d'é- claircir. Hafardons encore une idée avec de Geer , fur l'ufage de ces filets & de leurs vailfeaux à air. Peut-être font-ils faits pour donner à la larve , qui eft lourde & pcfante , un julîe équilibre avec l'eau , pour pouvoir s'y mouvoir avec plus de facilité , & par conféquent y marcher & y vivre avec plus d'aifance. Leur ufage feroit alors fembiable à celui de la veflre à air, qu'ont les Poiilons. Obfervons enfin que le cinquième anneau du corps de nos larves eft plus chargé de filets que chacun des iis anneaux qui fuivent , & que le dernier , qui ter- mine le corps , en eft totalement dépourvu. Quand on veut tirer la larve hors de fon four- reau , ou fcut qu'elle y eft foitciuem acaochiie. F R I C'eftau moyen de deux crochets écailleiu qu'elle fc tient attachée contre les parois intérieurs du four- reau. Ces deux crochets font placés & attachés vers les côtés & un peu au-delfous du dernier anneau. Chaque crochet ell divifé en deux pointes , de forte qu'ils font doubles , de couleur brune & de fubflance fort dure. Ils font unis à une partie grolle & comme enflée , qui elt diviféc en deux portions par une cfpèce d'articulation ou d'étran- glement, l. a larve peut rapprocher les crochets l'un vers l'autre , elle peut s'en fervir comme de pincet- tes , pour failir les corps auxquels elle veut s'ac- crocher. Elle les fixe (i fortement à la partie inté- rieure du fourreau fur laquelle repofe le ventre , qu'on a de la peine à la tirer dehors fans la blciîer ; mais il y a aulli des momens où elle n'eft point accrochée. Une fente verticale fe voit entre les deux ciochets : c'cll l'anusou l'ouverturequidonnepalfage aux excrcmens, Au-dcdus de cettefente, plus proche du pénultième anneau, il y a une plaque écaillcufe brune garnie d allez longs poils. Les cxcrémcns que jet- tent les larves, font en forme de terreau noirâtre. Lorfqu'on leur prellc le corps ou qu'on les tour- mente de quelqu'autre manière , elles jettent par la bouche une liqueur d'un brun verdâtre , à-peu- près comme font les Chenilles. Remarquons pour conclufion , (ju'en ouvrant le corps de nos larves pour voir leur ftruâuve intérieure , on trouve encore qu'il y a fort peu de différence entre leurs parties internes Se celles des Chenilles. Elles ont dans le corps un grand canal , qui fait la fonc- tion d'orfophage , d'eAomac & dinteflins, fem- blable à celui des Chenilles. Les vaiffeaux qui renferment la matière dont la foie eft formée , font placés tout le long de ce canal , & ils font courbes de différentes manières , en faifant plu- fieurs inflexions , tout comme les vaiileaux à foie dans les Chenilles. Les vailfeaux variqueux , qu'on voit attachés aux inteftins des Chenilles , fe trou- vent auffi dans nos larves, 8c ils y font placés de la même manière ; ils font très-déliés , S; leur cou- leur eft blanche. Le corps a encore intérieure- ment plufieurs paquets de trachées blanches & très- fines. Le corps graifTeux ou la graille , la moelle cpinière , les muicles & le coeur ou la grande artère , toutes ces parties font à-peu-près femblabics à celles des Chenille";. Voila le peu de remarques que nous croyons devoir donner fur lintéiieur de ces in- fcdtes. Reaur.rur Se Vallifnieri avant lui , ont cru , Se avec raifon , que ces larves mangent les feuilles des plantes aquatiques. De Geer a eu plus d'une occa- fton de le vérifier ; il les a vu manget les feuilles à la faiçon des Chenilles. Dans le refcrvoir , oii cet obfea'ateur gardoit un bon nombre de ces larves, il jetta une tige d anémone fauvage , qui avoit une fleur épanouie ; dans peu de temps les feuilles Se raêaie la fleur furent confumces par ces larves : nuis elles s'accommodoien: auiU d'une F R I p; toute autre efpèce de noiirriturc. Un jour il vit une de ces larves dévorer à bel es dents une petite larve rougeàtre de Tipule. Une autre fois il ob- ferva une de ces mêmes latvcs de Frigane , occu- pée à manger une nymphe d'une p'ecite efpccc de Libelluic , dont elle rongcoit la fubftance avec, fes dents : un infiant après une féconde lar\c s'attacha à la même nymphe. Se celle-ci fut bien- tôt iuivie d'une troilième , de lorte qii'alois trois larves à la fois dévoroient cette nymphe , Se elles y étoient fi acharnées , qu'cl'es fe p -ulloient les unes les autres comme pour fe difputct la proie. Enfin deux autres larves mangèrent une nymphe ou larve d'éphémère. Voila de's faits futfifans pour prouver que nos larves font en mèine-tenips car- nacièrcs , qu'elles vivent de rapine quand elles en trouvent loccafion. De Gcer a même obfcrvé qu'elles fe tuent entr'clles Se qu'elles s'entreman- gent quand elles le peuvent : elles ne manquent jamais d'attaquer les larves de leur efpèce, qui fc trouvent par hafjrd privées de leur foutreau. Tins on obferve les infedles cjui vivent dans les eaux , Se plus on trouve que ptedpi tous font catnaciers Se qu'ils fe dévorent mutuellement. Nos larves ne quittent jamais leur fourreau , elles ne fauroient vivre à leur aile fans cette forte d habilement. Quand elles veuknt marcher ou fc tranlporter d'un lieu à un autre , elles font fortir hors de la grande ouvertute du fourreau , la tête fe les premiers anneaux du corps auxquels les fis j>attes font attachées. Elles parcourent alors Iç fond de 1 eau Se les plantes aquatiques qui y crolTent, elles marchent , ou pour mieux dire , elles fe traînent lentement. iJès quelles appetij-oivcnt quelque choie qui leur fait peur , elles retirent promptemcnt la tète Se le corps dans le fourreau. Pour les obliger a le quitter , il faut introduire dans l'ouverture poftéricure, dans la petite ouverture du fourreau, une épingle ou quelqu'autre inftrument pointu, qu'on fait avancer doucement Se peu-à-peu ; la larve qui feiit la pointe de l'inftrument, en paroit d'abord effrayée , elle avance la tète hors de l'autre ouverture. Se à mefure qu'on poulfe l'inftrument , elle fait fortir une plus grande portion de Ton corps; on voit que c'eft à regret (ju'elle quitte fou cher fourreau ; mais enfin , forcée de cette manière , elle en iort tout-à-fait Se l'abandonne. C'ell ainfi qu'on parvient facilement à challer la larve hors du foutreau, fans tifque de la blelfer Se fans endommager fon logement : car fi on vient à la tiret par la tête, elle fait beaucoup de réfift ance, elle s'accroche avec fes deux crochets ; de forte qu'en la tirant de cette manière par force, on là bleik ordinairement , parce qu'elle s'obflme tant qu'elle peut à ne pas lâcher pnfc. La larve qu'on a chalîée de fon fourreau , y rentre enfuite fans faifon , quand on le lui met à fa portée. Se s'en accommode comme auparavant. Elle n'eft pas auiiî délicate que la Teigne des laiacs , qui , feloa 525 F R î Hcaumur, ne connoîc plus fon Iia'it de; qu'ell: en cil une fois fonie , & qui aime mic'.x s'en i'aire un neuf, que fe vêtir une féconde fois de ce- lui dont on l'j dcpouili-^c , quoiqu'on l"ait ]aillé en tti.s-bfin état à fa difiiofition. L'ouvciture anté- lieuie efl: la feule par laquelle notre larve puide rentrer dans fon tuyau : la poftcricure a moins ^c diamèrre que Ion corps ; elle y entre la tête la première , elle y eft dès -lois dans une po- lition renverlée; mais le fourreau eft alFcz laige pour qu'elle puide fc retourner dedans , bout par Ijout. Si nos larves rentrent volontiers dans leur fourreau , ce n'eil pas qu'elles foicnt impuiirantcs à s'en faire de neufs ; mais il leur eft encore plus commode de fe fervir de celui qm eft tout fait , que de commencer à travailler fur nouveaux frais, c'cfl: inie nccefliic pourtant à laquelle on . peut i:s réduire , quand on veut les voir a l'cuvrige. Nous allons entendre parler Reaumur. Après avoir dé- pouillé une de nos larves de fon habit , ce digne obfeivateur la mit dans un poudrier de verre avec divers morceaux de feuilles qui avoicnt été macé- rées dans l'eau ; en moins d'une heure elle fut cou- verte de difféicns fragmens de ces fcuil'es; en moins d'une heure elle eut un fourreau neuf: il eft vrai qu'il étoit a'i'.cz informe , qu'il ne fembloit fait cpje de mauvais haillons & peu folidement attachés enlemble. L'infeéle tranfportoit pourtant tout cet affemblane par-tout où il aV.oic , & fon corps en droit enveloppé de toutes parts. La bonne volonté pour le travail , que notre larve avoir manifeflée , fit que Reaumur n'héfita pas à la dépouiller une^ féconde fois. 11 la mu toute nue dans une fou- coupe a café blanche , remplie à moitié d'eau ; il eut foin de jeter dans l'eau quantité de biins de foin , de paille , de bois , qui n'avoient au plus que deux ou trois lignes de longueur. La larve Telia pendan- près de trois-quarts d'heure à marcher dans l'eau , à tâter les petits b.îtons , les brins de paille , fans fc déterminer à en faire ufage. Ils ne lui convencient pas apparemment, dit Reaumur, pour un ouvrage qui devoir être fait à la hâte; peut-être les trouvoit-elle trop légers, l'eau ne les ayant pas imbibés : car nous avons déjà remarqué qu'il y auroit autant d'inconvénient à avoir un four- reau trop léger , qu'à en avoir un trop pefant. Pour fdvoir donc fi c'étoit faute de matériaux con- venables, que la larve nue ne fe mettoit pas fou- dain à l'ouvrage , norre obfervateur dépiéça les dtux habits dont il l'avoit tirée , il en jeta les morceaux dans l'eau : quelques - uns furnjgèrcnt , quelques autres allèrent à fond. Il jctta encore dans le vafe divers autres fragmens de feuilles; il ne fut pas long-temps à voir alors que la larve avoir ce qu'il lui falloir , & qu elle avoir cherché ininileiTient jufques-la. Après avoir tâté Us fragmens de feuilles, elle s'arrêta fur un qui étoit tombé au fond de l'eaii , & qui n'avoit guère moins de lon- gueur que fon corps, mais qui avoir beaucoup plus de largeur que le corps n'avoir de diamètre j elle F Pv î élévo't a'crs &: a^.i!!Toic altemaiivcilvM't fa p-irtie poiféiieuie , laiiunt jouer fes aii;rLrrcç de fik-ts. C'ctoit fur-tout la tétc qui étoit en grande aèlion ; avec fes dents elle coup.i quelques portions dti morceau de feuille près du bout dont elle étoit le plus proche. Elle parut enfuite s'a^'pliqucr fur la turface de ce morceau de feuille , la fiotter en c'ielques endroits. La tète s'avança enfuitc par- delà les bords de ce grand morceau , comme pour chercher; elle y trouva un nouveau morceau de feuille , & fur le champ elle coupa un petit frag- ment ; retournant en arrièr': , elle le porta fur celui fur lequel fon corps étoit étendu ; elle l'y pofa de manière que la place du petit fragment étoit prefque perpendiculaiie à celui du grand mor- ceau. La tête alloit enfuite toucher alternaiivcraenc l'un & l'autre de ces morceaux, & après plulieurs mouvcmens de tête pareils, le petit fragment le trouva attaché fur le grand: d'où il paioît que dans chaque mouvement de tête , le bout d'un fil avoir été collé contre une des deux pièces , mais quoi- que l'eau fût claire & qu'elle eût peu de profon- deur , Reaumur ne pouvoit , même avec la loupe , voir des fils dont l'exiftence n'étoic prouvée que par leur eftet. La larve chercha enfuite un nouveau fragment de feuilles qu'elle eût bientôt trouvé; elle le colla encore contre le premier ou le plus grand , mais du côté oppofé à celui où elle avoit collé le fécond. Continuant ainfi de couper des morceaui de f>:uilles, elle continua aulli de les attacher, foie à la grande pièce , foit aux petites ; & enfin elle parvint en peu de temps à faire une portion de fourreau capable de couvrir fa partie antérieure. Bientôt en répétant le même manège ^ elle étendit le même fourreau , & le mit en état de couvrir grolfierement tour fon corps. Ce n'étoit pourtant encore la, à proprement parler , que le bâtis d'un fourreau; toutes les pièces lenoient peu enfemble , elles laùToient des vides entr'elles ; mais la larve étoit en état de le fortifier Se de la mieux tra- vailler. Elle pouvoir l'cmponer par- tout où elle alloit. Il étoit trop large, fon corps flottoit dedans. Pour le réduire à un diamètre plus convenable, après avoir coupe un petit morceau de feuille , elle le fai- foit palier fous quelques-uns de ceux qui étoient allemblés , elle le faifoit glilfer en-dedans du four- reau où elle l'alTujettilToit enfuite. C'cft une ma- nœuvre qu'elle répéta plufieurs fois. Il y avoit des endroits où les morceaux de feuille ne fe touchcdeniC pas , & où il étoit rcfté de petits vides qui lailloienc voir le corps de l'infcéle , il rapportoit & attachoic une petite pèce fur chacun de ces endroits. Outre les feuilles plates , Reaumur avoit mis dans le vafe Ou étoit la larve, une branche dune plante aqua- tique , dont les feuilles font prefque rondes , elles n'ont guère plus de diamètre qu'une épingle ordi- naire , Se, elles l'égalent en longueur. La larve coupa plufieurs morceaux de ces feuilles. Pour en couper un , elle n'avoir que deux ou trois coups de dents à donner j elle détachoic d'abord la pointe d< k F R I feuille comme quelque choie d'inutiîe ; puis elle alloit la couper aupivs de fon pédicule , & trinf- por:oit fur le champ cette pièce longue Se étroite. Elle attacha quelqucs-uu'î de ces morceaux fur le fourreau , elle en plaça d'autres autour de fon ouverture antiricurc, quis'y croifoient. Enfin, quand tous les dehors du fourreau eurent la forme , la Co- lidité & les dimcnlions que la larve leur voulo't , elle travailla au-dedans , c'eft-à dire, quVlle fih pour tapilfcr l'intérieur , un tuyau de foie bien fo- liJc, qui jufques-là n'avoir été qu'ébauché. Reaumur a vu encore plufieurs fois de ces larves travailler , foit à fe faire des habits neufs , (oit à allonger les leurs, foit à les fortifier, fuit à y ajouterdes pièces, tantôt. pour les alléger , tantôt pour les appefaniir, dans L-s endroits oïl ils étoient ou trop pefans ou trop légers , & tantôt pour les mieux lefter : tout ce qu'elles ont pu taire voir , revenou a quelqu'une des manœuvres de la larve que nous venons de fui TTC. Ce n'eft pas dans la feule fabrique de leur lo- gement que ces larves nous montrent de l'induf- trie , & ce n'cfb pas l'ouvrage dans lequel elles nous en montrent le plus. Toutes doivent fe tranf- former en nymphes , c'eft l'état par lequel elles ont à palfer pour parvenir à celui d'infcdcs ailés , Se pour a'Ier vivre dans les airs , après être nées Se avoir crû dans les eaux. La nymphe dans la- quelle chaque larve doit fc métamorphofer , ne leroit pas plus en état de fe défendre contre les attaques des ennemis qui voudroient la dévorer , que ne le font les chryfalides des Chenilles. Les eaux , comme la terre & l'air , font peuples d'in- fedes catnaciers. La larve , avant que de fe mé- tamorphofer, avoir à pourvoir à fa fureté pour le tems cù elle fera hors d'état de (e défendre. Elle ne doit pas quitter fon fourreau ; c'ell dans ce four- reau qu'elle doit changer de forme. Elle fait filer, & que peut- elle faire de mieux que de fermer les deux ouvertures qui donneroient une libre entrée à l'ennemi ? Il femble qu'elle n'a qu'a boucher les deux bouts de fon tuyau avec deux efpèces de plaques . foit d'une forte étoffe de foie , foit de quelque autre matière. Elle le fait , mais elle fait quelque chofe de plus. Sous la forme de nym- phe , elle aura befoin de refpirer l'eau. L'eau qui feroit renfermée avec elle dans le tuyau , ceflc- roit bientôt d'ètte une eau convenable , fi elle n'avoit aucune communication avec celle du de- hors j ce feroit bientôt de l'eau qui auroit trop féjourné & ne feroit plus refpirable. AulTi , la larve, au lieu de mettre une plaque pleine, iî chaque bout de fon fourteau , y en met une qui eft percée comme une écmooirc. C'eft ordinairement une grille faite de gros fils , ou plutôt d'efpèces de cordons de foie qui fe croifent ; c'eft une porte grillée. La larve devenue nymphe aura donc une communication libre avec l'eau qui eft hors de fon logement , & fera en fureté contre les ennemis F R I 527. ps au- qu'ellc a le plus à craindre, ceux dont I roit un diamètre qui pourroit furpalier celui (i;î trous de la poitc grillée. Souvent la larve s'eft fait un logement plus fpacicux , au moins en lar- geur , qu'il ne feroit nécellaire qu'il le fut lorfqu'ellc aura la forme de nymphe ,■ alors c'eft à quelque diflancc de chaque bout , qu'elle file ces deux jolies cloifons , en forme de grilles. Quand le tuyau de la larve eft court, les grilles font appUquécsimméJiate- ment à fcs deux bouts ; ce n'eft pas la feule fabri- que de cette porte grillée qui a fait conclure à Reaumur , que la nymphe avoir befoin de relpi- rer l'eau , il a vu les portes de- plufieurs fourreaux devenir alteuiativement convexes & concaves vers le dehors , félon que la larv^ expiroi; ou infpiroic l'eau. Aurefte , ajoure cet auteur j la larve com- mence par alhijettir fon fourreau , avant que d'y mettre la grille ; il lui feroit inutile que fon étui fut mobile lorfqu'elle n'a plus h. le tranfporter pour aller chercher des alimens , Si. peut-être que la»nyraphe kroit incommodée pat l'agitation de cet étui. Cependant De Geer , en obfervant avec Reaumur, que ces fourreaux font attachés fixe- ment contre quelque corps , fouvent fixe lui- même ; a aufli remarqué que fouvent la larve attache foii fourreau par un des bouts contre celui de quel- que autre larve de la même efpèce ; celle-ci em- porte , en marchant dans l'eau , l'un & l'autro fourreaux , & a une double charge à fupportcr ; ce qui n'eft pas un bon office qu'elle reçoir. On ob- lervc en outre , que ces larves n'attachent point les fourreaux dans une fituation perpendicu'aire à d'autres corps , c'cft-à-dire , qu'elles n'y appliquent point toute l'ouveiture d'un des bouts du four- reau : car alors il feroit enrièremcnt bouché à ce bout ; mais elles les placent un peu obliquement, deforte qu'alors une certaine partie de cette ouver- ture refle libre & à découvert, pour hiffer tou- jours parvenir l'eau : c'eft ce qu'on obferve par- ti;ulièrement fur les larves de l'efpèce la plus com- mune de nos marais. Cependant on trouve d'au- tres larves qui appliquent leurs fourreaux à pkt corne quelque objet , elles les y attachent par un des côtés ; alors les deux ouvertures font enuère- ment libres , & demandent d'autant plus d'être bien giillécs. Ces cloifons en forme de grille , ne fauroient fans doute être allez admirées , tant pour leur forme que par rapport à leur ufagc j elles ne font pas toutes également d'une fonr.^ confiante. Quelques-unes Uont très-irréguhères , compofécs en partie de cordons & en partie de plaques de foie , plus larges que les cordons , deforte que les trous de ces cloifons font de grandeur inégale. D'autres grilles onr plus de régu- larité. Les cordons de foie , font difpofés en rayons qui partent en quelque manière d'un centre com- mun , placé au milieu de la grille; mais la régu- larité n'eft pas non plus parfaite fur ces grilles. La foie dont elles fon: compolées , eft de coulem; brune. SiS F R I l/iHgciiicux travail de ces grilles n'a pas pliu é;luppé à Vallifnieri o^u'à Reauinur & à De Gcer. Le premier a vu des larves cjur les ont conflruites en Italie vers la fin de mu & dans le mois de juin. En France , il y en a aufil qui grillent leurs- tuyaux dans le même tems i mais il y en a qui palFent peut-être 1 hiver dans des tuyaux gri 1 s , comme il y a des Chenilles qui paflcnt l'iiivcr dans leur coque. Des le mois de mars , failon dans laquelle la chaleur n'a gueres détermine encore les infeûes à travailler , Reaumur trouva dans l'eau des tuyaux giiU'is , & les ayant ouverts , il y vit l'infcde en nymphe. Il mit de ces liymphes dans l'eau, elles y vécurent pluiieurs jours , pendant Icf- quels elles rccourboicnt & redrcfibient jlternative- ment la partie poftétieure de leur corps. Tons les fourreaux grillés que De Geer ouvroit au mois de mai Se au commencement de juin , rcnlermoient des nymphes, qui mifes ànud , Ce donneient beau- coup de mouvement avec le ventre ou le derrière. Ces nymphes font longues d'un peu plus d'un demi- pouce. Toutes les parties qu'elles auront dans leur état de perfedlion , y font déjà fort vilibles , comme la tête , les yeux, les antennes , les pattes, les ailes, &c. De chaque côté de la tète, on voit un teil noirâtre ou d'un brun obfcur. Les antennes prennent leur origine un peu au-delTus des yeux ; elles font placées , tout le loug de chaque côté du corps 5 elles font fort longues , & s étendent jufques près du derrière: on peut déjà voirlesatti- culations dont elles feront compofées.Les quatre bar- billons ou antennulcs, en forme de petits bras , dont la tète fera garnie, font placés contre le devant de la poitrine. Les iîx pattes font arrangées tout le long du deffous du corps. Les antérieures &i les inter- médiaires font à découvert au-deil'us des ailes , mai* la moitié antérieure des pattes poftérieures cil couverte par les ailes, & l'autre moitié qui y ell à découvert , s'étend prcfque jufqu'au bout du ven- tre. Il faut obferver que les antennes & les pattes font fort dégagées S: libres, c'eft-à-dire , qu'elles Tie font point collées au corps , ni réciproquement les unes aux autfcs , comme les mêmes parties le font dans plufietws autres nymphes^ & fur-tout dans les chryfalides ; elles ne tiennent au corps qu'à leur origine , elles ont chacune leur enveloppe féparée , Se au moindre frottement qu'elFuie la nymphe , elles s'écartent du corps & font comme flottantes. Nous verrons par la fuite que cela à dii ainfi être arrangé , puifqu'il vient un temps oii la nymphe doit fe fervir de les pattes, avant d'avoir quitté la peau qui la couvre fous cette forme , & c'eft ce qu'elle ne pourroit faire , fl les pattes étoient collées enfemble & couvertes dune enveloppe gé- nérale. Les étuis des ailes fupérieures fe font auiTi remarque! diftinftement fur ]a nymphe , les ailes fupérieures couvrent les inférieures en grande partie ; la portion de ces derrières, qui eft à découvert, eft fituée du côté du dos , les fupérieures ont plus d'étendue en longueu-r que les a-ities. Ce font le* ^ F R I trois premiers anneaux du corps de la larve, qui dans la nymphe, font le corcelet ; il eft comme divifé en trois portions qui font un peu convexes cn-delTus. Sur le quatrième anneau, qui eft le premier du ventre , on voitencoredcsrellesde mamelons charnus & coniques de la larve. Les fept anneaux fuivans ont à-peu- près coufervéla figure qu'ils avoient dans la larve; on leur voit encore les paquets de fiicis charnus, qu'on a foupçonné fervir a la refpiratiun. La bande noire , que la larve avoir de chaque côté du corps , le découvre aulfi fur la nymphe , ma;s elle ne s'y étend que fur les quatre derniers anneaux, 8c. elle eft de même compofée d'une fuite de poils noirs. Sur le dclliis de chacun des cinq anncaui du ventre, qui précèdent le dernier, on voit deux petits crochets bruns & écailleux , dirigés vers le dernier & le cinquième anneaux , à compter de l'origine du ventre, a encore, outre les crochets, deux taches rondes, brunes, qui fembknt être écailleufcs & avoir de petites pointes fort courtes. Le dernier anneau, qui eft comme fourchu au bout^ eft terminé par deux petits corps longs Se déliés , qui font durs & comme écailleux , & qui ont chacun à l'extrémité deux petits poils nous. Le devant de la tête a des parties fort remarquables , que nous devons indiquer. Ce font deux crochets allez, grands , écarlleux & de couleur brune , placés au-dc(lous des yeux , & qui fe croifent avec leur pointe, de forte qu'ils reiïemblent au bec d'ua Perroquet. Ces parties n'appartiennent qu'a la nym- phe , on ne les voit ni fur la larve , ni fur î'in- fede ailé; quand la nymphe quitte fa peau, tes crochets reftent à fa dépourlle. Vallifnien &c Reau- mur ont cru avec raiibnj que la nymphe s'en ferc pour détacher , percer Se briltr la grille au bout antérieur du fourreau , quand elle doit fe tranf- formcr en infeéle ailé : car fi la Frigane , fortie de ces enveloppes j fe ttouvoit dans ce fourreau grillé, elle fcruit obligée d'y périr , n'ayant point d'organes avec lefquels elle puilLe forcer de pa- reilles barricades : quelle prévoy_nce , quel accord dans les procédés de la nature 1 Un peu au-defTus de ces crochets , la tête efl garnie d'une partie en forme de levie chars. ue, qu: a au bout une aigrette de longs poils nuits. Reaumur a comparé cette tête à une tète d'oifcau kuppée : les crochets repréfcntent le bec , & l'aigrette la huppe. Par-ci par-là cette nymp!:e eft garnie de uoils fins. Sa couleur eft d'un blanc jaunâtre & d'un jaune fort clair j mais cette couleur change beaucoup quand le temps de la métamorphofe app.oche. l'eu avant ce ternie , le ventre , à l'exception du dernier annciu , reçoit une couleur d'un vert tendre; le dernier anneau , la tête , ks ailes , les antennes & les pattes deviennent d'un brun clair , & des poils noirs commencent à paroitic fur les pattes. Le delfus du double corcelet eft .ilors d'un brun obfcur , ou bien il reçoit des caches de cette couleur. Dans la fi te les anneaux du ventre commenccuc àd<:v-cnir en parti* noirâtres cn-dcllus. Eu fia F R î Enfin l'infeifle va fc dépouiller dé la peau de Bymplie , pour paroîtie avec des aiks fouî la toune de i-"rigj.ue ou de Mouche papillcui- nacée; mais ce n'eit point dans le fourreau même que cette raétamorphofe s'achève , l'infede péiiroi: alors infailUbkaicut. Nous avons dit que la Frigane parvenue a Ion état de perh;LT:ion , ou ayant quitté l'enveloppe de nymphe, n'a point d'mllrument propre à percer la cloilon gnllée du fourreau ; en quittant la dépouille dans le fourreau même j elle ne man- queroit donc pas d'y périr, d'y être fuftoquée , fur-tout par leau. Nous avons vu que la nymphe eft garnie au devant de la tête, de deux inllrumcns folidcs , de deux crochets écailleux , au moyen dclquels elle paroît facilement pouvoir le faire un pallage au travers de la gtille en la déchirant. C'eil aulli ce qu'on lui voit faire , elle force la cloifon avant de le défaire de la peau de nymphe. Mais elle fait encore plus. La Frigane , après s'etie débarrallce de fa dernière dépouille , fc montre avec des ailes , & celTe en même tems d'être aquati- que ; l'eau, qui jufqu'à ce moment lui étoit nécef- laire pour vivre , lui devient alors funefte , elle la lutfoque quaud elle a le malheur d'y tomber Se d'y être fubmergée , comme tout auire infe^lie ter- rclhc le noyé dans l'eau, quand on l'y plonge. Nous avons vu que la larve , prête à fubir fts tranf- forniations , attache fon fourreau a des plantes aquatiques , à des pierres ou autres objets fcmbla- bies qui fe trouvent au fond de l'eau & quelquefois dans une diltance fort éloignée de fa lui face 5 la Frigane à qui l'eau cft devenue un élément con- traire , auroit donc alors a faire un trajet allez conlidérable fous l'eau avant d'arriver à fa fuperficie , fi elle quittoit fa dépouille avant d'avoir a'raiidonné entièrement le fourreau. Ce n'eft pas tout, parvenue à la lurface de l'eau , elle rifque- roic encore beaucoup d'y périr , d'être noyée F R I Pi> aute de pouvoir quitter leau & de i'air , d'autant plus qu'aux premiers momens de leur lortie , les ailes ne fe trouvent pas encore propres au vol , elles font alors trop molles , elles n'ont pas encore la confiflance & la loideut qui leur font nécedaires , îi qu'elles ne peuvent acquérir que par l'aélion de l'air extérieur , qui doit les def- fécher par degrés ; elles n'ont pas encore non plus une Julie iituation fur le corps. Il ell donc nécef- lairc que toutes ces chofes fe falfent hors de l'eau & à l'air libre. L'Auteur de la nature a pourvu a tout. 11 a appris à cet infecte à abandonner, avant de quitter la peau, de nymphe , non feule- ment le fourreau , mais l'earr même où il a vécu jufqu'à ce moment , & à fe rendre dans quelque endroit fcc, éloigné de l'eau & propre pour y ache- ver en fureté fa transformation. Aptes donc avoir percé la porte grillée du fourreau, k nymphe en fort entièrement, & vient fe rendre fur la furfacc de l'eau pour y découvrir quelque objet C^c & y grim- per , comme des plantes aquatiques oii des pierres iont k- fommet fe trouve excéder la fuperficie de l'eau , I ou bien même les bords de l'étang , du marais où- I tl!e ell née , 6c cà dés lors elle le" fixe Se le pré- pare au méiBc inftant à fa transformation Se à quitter la peau. Mais comment la nymphe , qui paroît inca- pable de bouger de fa place , & qui ne femble pas faite pour marcher , peut-elle fortir de l'eau ëc le rendre dans un endroit fec pour y achever les opérations. Car fa forme & la conftruaion de fes parties ne font point faites , fur le modclle des nymphes des Libellules, des Ephémères , des Sau- terelles , Sec. qui ne ceirent de marcher Se d'agir. Elle a beaucoup plus de rapports avec les nymphes des Mouches, des Ichneumons , desScarabés^ & de tant d'autres infeclesde ces dalles. Voici ce que DeGecr a obfervé fur ce fujet. Elle refte conftamment dans le fourreau , fans changer de place , jufqu'aa moment de fa dernière transformation ; mais alors tout change Se la nymphe devient d'une agilité fur- prenante. Nous avons fait remarquer plus haut, que les antennes & les pattes ont chacune leur enveloppe particulière , & qu'elles ne tiennent ni ne (ont aucunement collées enfemble ; elles font en cela diiférentes de celles de plulieurs autres genres de nymphes. Toutes ces parties repofenî: librement fur le corps ; au moindre attouchement on les dérange 6e on les écarte du corps , auquel elles ne font attachées qu'à leur origine. Nous avons du que cela a dû être difpofé ainli , parce qu'il vient un tems où la nymphe aura befoin de fc fervir de fes pattes , avant d'avoir quitté la der- nière dépouille. Ce tems ell celui ou elie doit quit- ter l'eau Se le fourreau , Se elle fe trouve alors en' état de le fervir de fes pattes & de marcher , bien- qu'elles foient encore couvertes d'une peau quf dans la fuite doit être abandonnée. Elle redreile aalli les antennes , Se leur donne , comme aux pattes, Iclon fa volonté , tous les mouvemens néceffaires i elle marche ainfi fur tous les objets qu'elle ren- contre , jtrfqu'à ce qu'elle ait trouvé une place favo' rable pour l'achèvement de !a transformation. Là , elle fe fixe au moyen des crochets qui fonj: au bout des pattes , Se quelques momens après elle quitte tout a la fois & la dépouille 5c fa forme de nymphe. Tous ces faits ne font nullement fondés fur de limples conjectures ; nous ne parlons que d'après un témoin oculaire Se bien digne de foi , De Geer, Cet obfervateur a remarqué que la nym- phe ne fe fer: que des pattes antérieures £c inter- médiaires , pour marcher Se fortir de l'eau ; les deux pattes poltérieures qui font en partie cou- vertes par les étuis des ailes , relient imrnobiles a leur place. Il a encore remarqué , qu'une par- tie des pattes intermédiaires , la partie qu'oiî nomme le tarfe «ft alors garnie d'un grand nom-> brc de poils noirâtres tout comme le font les jambes & les tarfes des Dyiiqucs Se de plulieurs autres infeélcs qui nagent dans l'eau. Ces poils don- nent à la nymphe une plus grande facilité pour' la nage , elle s'en fert pour battre l'eau comtns nous 'fiiiioRS avçç dçs lamç?. Après que la nysi-?- 530 F R î phe s'efl dépouillée de fa peau, on ne voit plus de ces poils , dont l'alage ell d'une bien courre dujce. Quand l.i nymphe a tiouvé un endroit pro- pre pour y accrocher ks pattes , c!!e y refte tran- quille & attend le moment ou elle doit fe défaire de fa peau ; ce moment ne tarde gucres à venir , la peau fe dciréche , & au bout de quelques minutes on voit qu'elle commence à fe fendre. C'ell fur le defliis du corceîct que fe fait d'abord la fente , & elle auç;mente peu à peu , à meftite que l'infedlc gonfle le corps de plus en plus : car c cil par le gonflement du corps, de la tète, & fur- tout des anneaux du ventre , que cette fente eft produite , tout comme il arrive aux chryfalidcs S: aux autres nymphes ; on voit aufli que le ventre eft dans un rnouvement continuel intérieurement , tantôt en fe gonflant , tantôt en s'aftaillant. Enfuite 1& fente s'cicnd jufque fur la peau qui couvre la tète & qui fe fend aulfi jufque près de l'origine des anten- nes ; alors la peau a reçu une ouverture fuflifante pour donner palTagc à la tête & à tout le corps de i'infeifle. C e(t le deflus du corcelet qui paroîr le premier à la vue , l'infecilc le haufle peu à peu , & dégage en même tcros la tète hors de la dépouil- le; cela fait, il alonge , il gonfle , il contrade alter- nativement les an;ii;aux du ventre ; ô: cette adion les f.ii: glilTer en avant fans beaucoup de peine. A mefure que le corps avance hors de l'ouverture de la dé- pouille , on conçoit aifément que toutes les autres parties doivent être tirées en même tems hors de leurs enveloppes particulières , nous voulons parler des antennes , des antennules , des partes & des ailes. Après que les pattes antérieures fe trouvent dég.îgées & libres , l'uifecle les accroche d'abord ïu [:nt au genre Frigaue. Quelques années après , vers la fin du mois d'Août , De Geer trouva encore plulîeuis nids d'œufs femblahles , qui aulTi étoicnc placés fur le dciFus des feuilles d'un Saule qui croillbit à côté de l'eau. Il les examina alors avec encore plus d'atten- tion j pour pouvoir en donner une defcnption exaéle. Ces malles glaircufes étoient placées , près du bout pointu de là fi:uille. tlles font de grandeur dif- férente j il y en a qui ont la longueur de fept lignes fur cinq de diamètre , & on en trouve d'autres i|ui font plus petites. Quelquefois on voit fur la même feuille deux inaiTes qui fe touchent , ou qui font placées l'une à côté de l'autre ; on peut même en voir trois fur une feuille. Leur forme eft çrdi- nairement ovale & convexe , mais le côté appliqué & collé à la feuille , eft applati. Leur fublhnce cft comme nous l'avons déjà remarqué , glaireufe ou femblable à une gelée très-tranfparente, qui ne fe dillout point dans l'eau. Ce qu'elle a encore de fingulier , c'eft que fa furfacc efb comme godron- née , elle a plulîeurs filions , qui la travetfent & qui lui donnent une foniic très-jolie. Si l'on veut fcparet u;i morceau de cette glaire, on trou- ve qu'elle a alfez de ténacité , & qu'elle eft entiè- rement femblable a la matière qui entoure les œufs des Grenouill:s & des Limaçons aquatiques. Au dedans de ces man'es on voit un grand nombre de petits œufs , qui y font placés en quelque forte régulièrement: car ils feniblent fuivre les efpeces de cordons formés par les filions de la malFe , on les voit arrangés en file vis-à-vis de ces cordons; mais d'autres aufs , placés au-deiïbus de ceux-ci .9U plus avant dans la malTc , gateut cette fymé- F R I rn trie , ils y font difperfés confuféraent & fans ordre. Ces œufs font d'un blanc jaunâtre & d abord de forme fphériquc , mais ils dcvieiinetit ovales quand l'embryon commence à fe développer. Ils ne font pas tous également grandi , les uns font plus petits que les 'autres. De Geer avoit eu le fomde mettre toutes les malles qu'il avoit recueillies, dans un vase rempli d'eau. Au bout de quelques jours les petites larves commençaient a éciore ; les malles de glaire qui ne renfermoient aupara- vant que des œufs , étoient alors peuplées de larves vivantes. Ces larves relient un jour ou deux dans la glaire, & enfulre elles s'en dégagent & en fortcnt pour aller fe promener dans l'eau. Elles s'occupent alors dans le moment , à chercher des matériaux propres pour la conftrudion des logemcns ou des founeauK dont elles ont befoin , & dès qu'elles en trouvent , elles fe inetrent a l'ouvrage. On s'imagine bien qu'a leur nailfance ces jeuiics larves doivent être bien petites, vu la petitelfe de leurs œufs ; auili leur longueur n'égale pas celle d'une ligne. Le microf- cope fait voir, que leur figure eft entièrement fem- blable à cellç des larves parvenues à leur gran- deur complerte , on leur remarque toutes les partie» qu'on: les vieilles larves , fans en excepter aucune. Il faut obferver feulement, que la tète eft plus grofle quelle ne l'cft à proportion fur les grandes larves , ce qui efl: ordinaire aux jeur,es animaux ea général Ces petites larves paroifient très-vivaces , elles ne reftent pief jue jamais en repos , elles marchent continuellement dans l'eau de tous côtés & fur tous les objets qu'elles rencontrent. Admi- rons enfin^ la prévoyance pour ainfi dire , de la Frigane mère , qui fait placer fa maîTe d'œufs fur des feuilles d'arbres _. qui fe trouvent pendantes au dellus^des eaux, afin que les petites larves, qui en naîtront, puillenc d'abord tomber daas lc«t' élément naturel. 5*3 4 Suite de rintrodu&ion à tlliflolre Naturelle des Infecte. F R I G ANE. P H R Y G A N E A. Li N. Geoff. Fab, CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes longues, fécacces : articles nombreux , peu cRftin6i:s ^ le premier plus gros. Mandibules membraneufes , fimples , à peine apparentes. Mâchoires membraneufes, fimples, ciliées. Quatre antennules filiformes : les antérieures affcz longues» Cinq articles aux tatfes. Abdomen funple, E S P ? C E S, I. Frigane réticulée. Nô re ; a ■ !-:'■ prej'que fenu^hicuf. i , ré- i.cuUts d-: n.'u. i. Frigan;- fpccieufe. Noire; ailes d'un blanc pâle ^ avec un grand nombre de caches noires. 3. Frigane ftriée. Noire \ ailes rejiacces, marquées de ner- vures l.ngitudMjles. 4. Frigane anale. Ailes ohfcures y avec une tache blan- ] che :, à Cangle pojîérieur ; tête couver re de poils dores. 5. Frigane ponftuée. Ohfcure ; aile- fupérieures avec une ta- che blanche & deux rangées de points noirs & gri'S i pattes jaun s. 6. Frigane difcoïde. Grifc ; ailes o'fcures , avec le bord & des taches Jur le milieu , pùles. ■ ■ 7. Frigane velue. Ai' es tijldce'es ,fans taches^ tcte & cor celet velus. Suile di Vhitroducïion à l'HlJîolrt Naturelle des InfccliS u F R IG ANE. (Infeûes.) 8. Frigane pallipcde. 17. Frigane maculée. Jiles entlèremenc noires, f^ns taches ; A a es fupérieures nébuleiifes ; a'tînnes pat'es pùLs. de la Ion Joueur du corps ; pattes jaunâtres- 9. Frigane marquée. 18. Frigane fennlciene. Ailes d'un gris olfcur ,avee le bord pote- Noire; ailes cendrées , (Iriées , avec un rie urjlrié de jaune. point tiflacé j à angle pojtérieur ; antennes blanches à leur bafe. 10. Frigane grande. Jiles d'un brun tejlace ^ mélangées de I 9. Frigane notée. cendre & d'oi'fcur. Ailes fupérieures dun gris jaunâtre j II. Frigane parfemée. avec une tache marginale obfcure. ] Allés d'un gris ohfcur , avec un grand 10. Frigane bimaculée. ' nombre de taches & de points blancs. Ailes obfcures , avec deux taches laté- iz.FuiGANE iranfparente. rales olfcures. 1 Ailes tranfparentes , tachées pojlérieu- 11. Frigane noire. rement de noir ; pattes grijcs. Ailes noires , fam taches-^ antennes 1 5. Frigane flavicorne. i très-longues. Ailes grifes ; abdomen verdâtn j an- 22. Frigane obfcure. tennes & pattes jaunes. Obfcure , fans taches ; ailes inférieures 14. Fkigane rhombifère. tranj'parentes. Ailes grifes, avec une tache latérale. ij. Frigane verce. rhomboïde, blanche. Verte ; yeux noirs ; ailes d'un blanc de 1 5. Frigane grife. neige. Ailes fupérieures nébulzufes , avec une 2,4. Frigane azurée. tjohe marginale , noire. Ailes noires , pojlérieurement violettes. 16. Frigane veinée. 25. Frigane marginée. Noire ; pattes blanches; ailes pâles , Noirâtre ; ailes entièrement bordées ^■einées de biun. 1 de jaune. 5i« Suite de PlniroduBion àtHtJîohe Nûiunlk des InfeBcs. f R I G A N E. (Infe£tes.) i6. Fkigane biearée. Ailes obfcures ^parfemées de points tef- tacés. zy.FPviGANE bilinéée. Jïles olfcuns , avec deux lignes tranf- verfaks fur chaque bord. i8. FrigANe interrompue. Nuire ; ailes obfcures , avec quatre bandes blanches , les deux antérieures in- terrompues j la poférieure marginale & ponctuée, 29. Frigane nerveufe, Antennes flus longues que le corps ; ailes i'unbrun tejlacé y veinées de noir. 30. Fkigane vulgaire. D'an noir obfcur ^ ailes & pattes tef a- cées. 31. Friganë velue. Ohfcure ; ailes antérieures velues j an- tennes de la longueur du corps. 32. Frigane longicorne. Ailes obfcures, avec deux lignes tranf verfiles ondées , plus obfcures • antennes très- longues. 3 3.FfiiGANE quadrifafciée. Noire ; ailes tejlacées ^ avec quatre bandes noires ^ antennes très- longues, 34. Frigawe fctacée. Ailes arrondies y obfcures , fans taches; antennes deux Jois plus longues que le corps. 35 Fkigane fuédoife. Cendrée; ailes poftérieures plus pâles y avec le bord interne velu , blanchâtre, '' 36. Frigane albifronc. Noire ; ailes fupérieurcs arec quatre li- gnes tranjverfales y linéaires , blanches. il' Fkigane bordée. Ailes réticulées ; corcelet noir , avec le bord antérieur &" poférieur, jaunes, 38. Frigane ciliée. Noire ; abdomen avec une raie blanche de chaque côté ; jambes poftérieures pâles j antennes de la longueur du corps, 3 9. Frigane jaune. Ailes réticulées de jaune ; antennes de la longueur du corps, 40, Frigane ombrée. » Noire; ailes fupérieures ehfures , mé- langées de jaune glauque. % 4!. Frigane naine. Ailes mélangées d'obfcur & de cendré; antennules longues & velues. 41. Frigane blanche. Blanche ; yeux noirs; dos de ? abdomen olfcur. I Suite de Vlntroducllon à VHiplre Kuurelle des InfiBa. y^i F R I G A N E . ( Liiedes. ) 4.3. Fkigane en-deuil. Entièrement noire; corps arrondi; an- tennes plus courtes que le corps, 44,Frigane malciforme. Ohfcure; corps arrondi; antennes plus ■ounes que le corps; ailes blanchâtres , veinées de brun. 45. Frigane pufilîe. Ailes cliices d'un brun teflacé ; antennes hlanckcs , avec des anneaux noirs. 46. FrigaNe niuteufe. Jiles trarfparentes , avec une tache verte & une autre blanche ; antennes plus longues que le corps. Hlji. Nac. (Cislnfules. Tom. VI. Yyy 5J8 F R I I. Friganï it'ticiil'ie. PhrYgasha reùculata. Phryganea nlgra , alis fuhferrug'ineîs atro rcti- calatis. Lin. Syft. nut. pag. cjo». n°. .j. — Faun. j'uec. «'\ 1481. Phryganea reiiculatd, Fab. Syft. ent. pag. ;o6. "°- 1- — Si:cc. inf. corn. I. p. }8i. n". i. — Ma/it. inf. lom. I. ;7j^-. 145. „«. ,. Elle cft de gr.indeur moyenne. Les ailes fuf'é- licurcs iont prcfcjue fciTuguicufes , marquées de veines tianfveiùîes noires , en forme de rcfeau , & d'une tûche noirâtre , à l'angle poftérieur. Les ailes inf.neures font prclque ferrugineufcs , avec une ba.'.de noire , & le bord poftérieur a une fuite de taches noirâtres, confiuentcs, aiguës. Le corps cil noir. Elle fc trouve au nord de l'Europe. iag. }88. n°. x, — Muni. la], tom. i. pag.v.]^^. n°. 1. Memerobius alis teftaceis venofo ftriaùs , anten- nis longitudine alarum. Ad. Vps, 173(5. 17. 2. Phryganea alis teftaceis nervofo-ftriatis. Geoff. Inf, tom. z.p. 146. n«. i.pl. i^. fig. ^. l.m. n. o. la Frigane de couleur fauve. Geoff. Ib. MufcA quadripennis , alis loigis anguftis pu- F R I pilionuminmodumvariegatis. Raj. Inf. p. 174. 1 • P^r.'arum forte fpecies. Aldkov. Inf. pag. 763. FriscH. /;;/. î;. tab. 5. RsAUM. Mcrn. inf. tom. ^. pL l). fig- 8. 9. Phryganea ftriata. Scor. Ent. carn, n° , ^8 8. Phryganea ftriata. V i L L. Ent. tom. ^ pag. 18. u°. 9. Phryganea ftriata, I0VB.C. Ent, par. i. p. 3fJ. n^. I. Elle a environ onze lignes de long. Tout le corps cft teltacé, un peu roulfâtre. Les antennes font de la longueur du corps. Les yeux font noi- râtie;. Les ailes lupérieures ont les nervures peii obfcur.s. Les jambes font armées de petites épines noirâtres. Elle fe trouve dans toute l'Europe. 4. Frigane anale. Phrygansa analis. Phryganea alis fafcis macula anali diba , nuca hirta aurea.YAS.Syft. ent. pag. 506. n" . ?. — Spec. inf. tom. \.p. 388. n". J- Mant. inf. tom. i. p. i4î- «"• }. Les antennes font noires. La tête eft noire , avec la partie fupéneurc couverte; de poils dorés. Les ailes fupérieures font obfcures , avec un point blanc j à l'angle poftérieur. Elle fe trouve en Suède. ç. Frigane pondluce. P H ry G AN E A puncîdta, Phryganea fufca , alis anticis macula alba li- ncifque duahus nigro grifeoque pundatis peuibus fiuv'is. Phryganea faCci alis anticis fufcis immaculatis , pedibus fluvis. Fab. Syft. ent. p. 506. n°. 4. — Spec. inf. tom. 1. p. 388. /!*■'. 4. — Mant. inf. tom. 1. pag. 24 J. n^. 4. Frigane à deux nervures tachetées à antennes de la longueur du corps , d'un brun jaunâtre , à pittcs jaune d'ochre , a grandes taches blanches & .icux nervures tachées de noir & de grif blanc fur les ailes fupérieures. Dec. Mém. inj. tom. i. part. i. pag. SA,^.pL 14 fie- ï — J. Elle a environ un pouce de long. Les antennes font obfcures , de la longueur du corps. Les côiéji F R I de fa tète & du corcelet font d'un bnin jaiinârrCj avec le delfiis d'un brun obfcur un peu rouirâtrc. Les ailes fupérieuies font d'un brun jaunâtre , mêlé de giis, avec deux nervures longitudinales, très- élevées vers le bord interne , tachetées alternati- vement de noir & de gris blanelintre; une tache noirâtre rrès du bord interne , te une grande tache oblicjue , d'un blanc falc , vers le milieu. Les ailes inférieures font tranfparentes , ^rifàtres. L'abdomen eft brun , ou d'un jaune dochre. Les pattes font jaunes. Nota. La Phryganea fufca de Linné , citée par M. Fabricius, elt trois ou quatre fois plus pente & bien difFérentc. Nous la rapporterons plus bas. On trouve les fourreaux des larves de ces Fri- ganes , placés & attachés aux feuilles des herbes & des Gramens , qui croilfent partie au bord de l'eau & partie dans l'eau. Ce font comme de gros pa- ouets de morceaux de Gramcn attachés enfcmblc lelon leur longueur & appliqués les uns fur les F R I U9 autres , mais fans beai: rdre. Tous les morceaux de Gramen ne (ont pas de longueur égale, les uns font plus longs & les autres plus courts. Les paquets font fouvent long? de quatre travers de doigts; les morceaux de GramcH font unis enfemble jvec de la foie, que la larve file. Après avoir ôté cetre première enveloppe exté- rieure , on met à découvert le véritable fourreau, dans lequel la larve a (n demeure; il eft cylindri- que , de la grofleur d'une bonne plume à écrire , mais il eft un peu moins gros à l'un des bouts <]u'à l'autte : c'eft par le gros bout ou le bout antérieur, que la larve fait forrir la tête quand elle veut marcher & changer de place. Ce four- reau eft compofé de morceaux de feuilles de plantes aquatiques & de Giarnen , placés horizontalement ou a plat autour du cylindre & intimement unis enfemble par leurs bords , de forte qu'ils font des parois allez folides , que la latvc fortifie encore en dedans par une couche de foie. De Géer ayant trouvé au commencement de mai , ces fourreaux en grand nombre & fortement attachés à des feuilles de Gramens placés dans l'eau d'un étang, vit que leurs deux ouvertures étoient grillées ou fermées par une efpècc de grille , ma'-que certaine que les larves s'étoient déjà pré- parées à la tran^lormation. La porte grillée de ces fourreaux eft très-jolie & trds-remarquable ; il fa-ut la regarder à la loupe pour en voir la fabri- que. C'eft une pc;ite lamî circulaire & allez épaiire , faire d'une foie brune, qui devient dure comme delà co!Ic , & que l'eau ne diflout point; cetre lame bouc -e exadement l'ouverture à quelque dirtarice au -dedans de fcs bords: mais ce qu'elle a de remarquable , c'elt qu'elle eft percée ou comme criblée de trous , placés zlfez régulière- nieut en cercles conccnciiques les uns au-dcdans des autres jufqu'au centre. Les trous font féparés les uns des .lutres par des efpèces d'atèies ou de futures élevées , qui vont du centre à la circon- férence , comme les rayons d'un cercle ou dune roue , quoique fouvent un peu irrégulièrement. Ces rayons font traverfés par d'autres arêtes qui fuiveiit les cercles des trous, d-: forte que les deux efpèces d'arêtes fe croifent , & que dans cha- que compartiment qu'elles décrivent, il y a un trou. Le'! deux cloifons grillées fe tellcniblent , & il l'on ne lauroit voir ce petit ouvrage qu'avec plaifir, ce n'eft pas avec moins dintérct qu'on doit en fuivie la defcripiion. De Géer ayant ouvert un de ces fourreaux , y trouva la larve fous fa première forme & n'ayant point encore pris celle de nymphe ; mais el'c avoic déjà perdu le pouvoir de reaiuer l'es partes & par confequent de marcher. Elle tenoit les pattes éle- vées ; les deux antérieures étoient appliquées con- tre les côtés de la tête . & les deux ainres paires contre les côtés des premiers anneaux du corps. Tout le mouvement que la latve fe donna étoit au ventre ,- elle le reniuoit beaucoup. Les trois ou quatre premiers anneaux du corps, qui, dans la Friganc doivent faire le corceht , éioient plus en- flés, & diftingués ou comme féparés du ventre par un éctanglemcnt profond. Notre obfervatcur put donc voir diftindement fur cette larve le com- mencement de fa transformation , qui s'exécute ainfi peu-à-peu Je par degrés, d'abord intérieure- ment & enluite à l'extérieur , quand la larve fe dépouille de fa peau Cette larve tirée du four- reau r;:(rembloit entièrement à celle donc nous avoi>s donné !a defcription dans les généralités. Son ventre étoit d'un vert clair , Se les deux premiers an- neaux du corps avec la tête & les pattes , étoient d'un brun oblcur ; le troifième anneau étoit d'un brun plus clair , avec quatic points d'un brun obfcur. Le lendemain elle commença à fe défaire de fa peau pour paroîcre fons la firme de nym- phe. Mais comme elle n'éroit plus dans fon fourreau, elle eut de la peine à achever cette opération diffi- cile , parce qu'elle "toit flottante dans l'eau , fans avoir aucun point fixe pour appuyer fon corps ; ayant été aidée, elle parvint à le tirer peu- à- peu de fa peau , par le gonflement & la contraélion réi- térés des anneaux du ventre , & par le mouve- ment qu'elle leur donnoit. Elle fe transforma fous les yeux mêmes de notre obfervatcur, qui eut le plaifir de voir comment toutes les parties furent tirées hors de la peau: d'abord la tête, les anten- nes ?y. les pattes antérieures ; puis le corcelet , les pattes intermédiaires & les ailes ; enfuite le ventre & les pattes poftérieures. La nymphe étoit d'un vert clair & blanchâtre , elle n'avoit de brun que les yeux Se les deux crochets de la tète ; on remarquoit la bande noire formée par des poils & placée de chaque côté du corps vers le der- [ iière j enfin, elle reilembloit à celle dont nous Yvv t S^o F R I avons fait mention dans les gsnér.ilit^s. De Gëcr a obfcivé que la larve, avant de fe transformer, fe retourne dans (on fourreau, de manière qu'alors la tête fe tpijuve placée au petit bout ou au bout portt'iieurdu fourreau, ce qui paroît prouver que c'eft par ce bout que l'infede doit fortir. Elle fe trouve au nord de l'Europe, en Suède. 6. Frigane difccïde. PjiRYGANs.^ difco'idea. Pkyganea grifea, alis fufcis mjrgine macuUj'que difci pallidis.ÏAB. Mant. mf. tom. i. pjg. i,jy. no. j. Elle reffemble à la précédente pour la forme & la grandeur. Les antennes font de la lon- gueur du corps. La tète & le corcelet font gris, avec le bord extérieur & intérieur, aii-dcla du milieu , pâle , & quelques taches pâles , fur le difque. Les pattes font gtifcs. Elle fe trouve à Upfal , fur le bord des eaux. 7. Frigane velue. FURYGA^^EA pilofa. Phryganea alis teftaceii immaculatis , capite thoraceque kinis. Fab. Spec. inf, torn. i. p. 5S8. n°. 5, — Mant. inf. tom. l.pug. 145. ;2°. 6. Phryganea pilofa alis fufcis immaculatis , capite tkoractque hiràs. Yh'a.Syfi. eut. pag. 306. «''. 5. Elle a près de dix lignes de long. Tout le corps eft d'une couleur teftacée , roulîârre. Les yeux font noirâtres. La tcte & le corcelet font un peu Velus. Les antennes font de la longueur du corps. 1 es ailes font d'une couleur tellacée , rou/Tâtre , fans taches. Elle fe trouve aux environs de Paris , en Suède. S. Frigane pal'ipèJe, Phryc.îSea pailipe!. Phryganea alis omnibus nigris immaculatis , pe- dlhus paUidis. Eab. Spec. inf. tom. i.p. 38S. «". 6. — Mant. inf. tom. l. fag. i4j-n". 7. Elle a environ fept lignes de long. Tout le corps eft obfcur, fans taches. Les antennes font à peine de la longueur du corps. La tête & le corcelet font velus. Les patres font plus pâles que le corps. Elle fe trouve dans les provinces méridionales de la France, en Italie. 9. Frigane marquée. " PHRYG.ins.i fgnata. F R I Phryganea alis griQo - f.tfcis , mjrglne pofiico ' fiavo ftriato. T as. Sp. inf. tom. i. p. ^ti^. n°.y.— Mant. in/, tcm. 1. pag. 14^ n". 8. Elle eft petite. Les antennes & la tète font obf- cures. Les ailes font d un gris noirâtre, luifaiu , avec des taches jaunes, & le bord poriéiieur Ihic de jaune. Elle fe trouve dans l'Amérique feptentrionale. 10, Frigane grande. Phryganea grandis. Phryganea alis fufco-teflaceis clnereo maculatis, Fab. :^y[i. ent.p. 506 n^. 6. —.Spec. inf. t. i. p. 3oy.n''. 8. — Mant. inf, tom, l.pag. i^y n°. 9. Phryganea gfandis alis cine^eo-tejîaceis lineolis duabiis longituduialibus nigns puncio nlbo. L i n. Syjl. nat. p. 909, p.°,j. — Faun.fuec. n°. 14SJ. Phryganea grandis. D e g. Mém. inf. tom, z, part. 1, pag. J17. «<\ t.pl. lyfig. i. Frigane à deux points blancs , à antennes de la longueur du corps , à ailes d'un brun gnlatre , avec des tatlus cendrées, une raie longitudinale noire, & deux points blancs. Deg. /o. ROES. Inf. tom. 1. /•;/ c.quat, claff. x. tab. I7, k- ï — 4. ReaUM. Mân. inf. tom. 3. tab. 14. f g. 4. ScHAEFF. /co/î. inf. tai. 109. fig. 3. 4. SULZ. Hif. inf tab. 14. fg. 9. Phryganea grandis. Vile. Ent. tom. 5. pag. 19- Elle a de dix à onze lignes de long. Les an- tennes font obfcures , de la longueur du corps. La tête Si le corcelet font cendrés, obfcurs, un peu velus. Le corps eft obfcur. Les ailes fupé- rieures font mélangées de grifàtre & d'obfcur S: marquées de quelques points oblongs, blanchâtres; les inférieures font obfcures, fans taches. Les pattes font pâles , allez longues , avec les jambes épi- neufes. La larve fe forme un fourreau avec de petits morceaux de bols , difpofés longitudinalement fur les côtés du corps. Cette larve Se fa nymphe ont été décrites dans les généralités , comme apparte- nant à l'efpècc de Frigane la plus commu.nc. Elle fe trouve dans toute l'Eut ope. II. Frigane patfemée. Fusi.YG.iSEA irrorataf F R I ■ Phryganea al'n fufco-grifcis macutis aiom'fque nivds num-rofis. F a B. Sv. inf. tom. u pag. 583. «". 9. — Marie, inf, um. i. p, 145. n" . 10. Eilc eft de 11 Grandeur de la Frigane rhomblfOre. Les antennes font teftacccs. La tête efl; noire. Le corcelct eft noir , avec une tache teflacéc , au milieu du dos J. es ailes fupérieurcs font d'une cou- leur cendi- e obfcuie, avec pluficurs taches rhom- boidalts & quelques points blancs : la partie pofté- rlcurc des ailes remonte un peu. Les pattes fout teH-acces. Elle fc trouve dans l'Améri^juc fepter.trionale. ii.Frisane tranfparentc. Phr^Sgakea pelliLcldd. Pkryganea alis pellucidis pofticc n'igro nebulofis ^ pedibus grifeis. ■ Frigane trjtnfparente tachetée , à antennes de la longueur du corps , à ailes tranfparemes , avec des nuances noirâtres à l'cxtrtmité , & à pattes ^n''e.i.Y3ic. Mtm. ir,f. tom. z.pun, i.p, ^16. n". i. pL 11. fig. 19- Elle a environ huit lignes de long. La tête, les antennes de la longueur du corps, & les an- tennules font d'un brun clair grifàtre. Le deiïus du corcclet & l'abdomen font d'un vert de mer obfcur , & fouvent noirâtres , mais l'extrémité de l'abdomen eft brune. Les ailes fupérieures font tranfparentes & ornées de ta-(ies & de ruances noirâtres _, fur -tout vers la partie poflé- rieure & au bord interne. Les inférieures font blan- ches & tranfparentes , avec une légère teinte noire fur le bord interne. Les pattes foat d'un brun clair un peu grifàtre. Elle fc trouve en Suède. I;. Frigane fiavicorne. Phrycanea Jîjvicornis. Thryaanea alis ^r'feis abdomine virefcente , an- tennis psdibufque fiuvijcencihus. F A B. Muni, inf, tom. i.pag. ^ii^^, n°. 11, Elle a de fept à neuf lignes de long. Les antennes font jaunâtres , de la longueur du corps. La icte & le corcelet font obfcurs & couverts de poils rouflatres. Les ailes fupérieures font gnfàtres , plus ou moins mél2!igées d'obfcur; lesmféricures font fans taches. L'abdomen eft verdatre. Les pattes func jaunâtres. Elle fe trouve à Kiel! fur le bord des eaux. Elle eft commune d.ms les provinces méridionales de la France j aux endroits maruimes. F R I 54, I4. Frigane rhombifèrc, PhrYganea rhombica. Phryganea alis f-rifeis macula laterali rhomhica alba. Fab. Syfl. ent. p. 507. n". 7. — Spec. inf. tom. 1. pag. ^89. n°. 10. — Mant. inf. tom. 1. pag. 245. n". II. Phryganea rhombica alis flavefcenciàus deflexo co.-rpreJ]is macula rhombea laterali alba. L I N. Syjl. nat.pag,Ç)G^. n''. Î.'—Faun. fuec. n'^. i486. Phiyganca alis defle.xo-comprejfis flavefcentibus , macula rhombea laierali alba. Geoff, Inf. tom. Xi pag. 246. n". 1. La Frigane panachée. Geoff. Ib. Rfaum. Mcm.inf, tom, y pi. 14. fig. f. RoEs. Inf. tom. 1, inf.aquat, clajf. 2.. tab. \G, ScHAîFF. Elcm,ent. tab. loo. — Jcon. inf. tab. jg. fis- 5- ^^ Phryganea rhombica, S c H r a N K. Enum. inf, au/l. n". 6 II. Phryganea rhombica, ViLL. Ent. ton Phryganea rhombica. FovRc. Ent. par. z.p. 354. Elle a de fepr à neuf lignes de long. Les antennes font teftacccs , de la longueur du corps. Le corps eft tcllacé, avec quelques poils rouflatres, fur la tête & lur le corcelet. Les ailes font comprimées, d'un giis roufl'atre, avec une tache rhcmboidale, oblique, blanchâtre, vers le bord extérieur, Si une autre denière celle-ci , un peu moins marquée. Les pattes foRt teftacées. Selon Linné , Roefcl & M. Fabricius, la larve habite dans des fourreaux coulhuits de petits mor- ceaux de Gramen, cylindriques & difpofésdans tous les fens; & félon M. Geoffroy , le fourreau qu8 cette larve fe file , eft recouvert de petites pierres, & de débris de coquilles , quelquefois de coquilles entières: il y a tout lieu de penfcr , d'après des aiïertions aullî peu reilemblantcs , que ce n'cft pas delà même efpece de larve, dont ces auteurs gnt fait mention. Elle fe trouve dans toute 1 Europe. ] 5. Frigane grife. Phryganea grifea. Phrysanea alis anticis nebulofis maculi margi- nali nigra. Lin. Syfi. nat. pag. 9C9. n"^. 6. — Fdun. Juec.n.", 14S4. Sii FR Ï Phryganea grifej. Fab. Spec. inf. tom. l.p. 389. n". 1 1. — Mant, inf. tom, i.p. 14 j, n". J J. Frigane grife h points noirs, à antennes de la longueur du corps, grife à points & taches d'un brun noirâtre, à raie noire veis l'angle extérieur des ailes fupcrieureSj dont k bord poftérieur eft arrondi. DfcG. Mem.inf. corn. 1, pars, i.p, 545. pi. 15. fg. 18—121. Elle a environ neuf lignes de long. Les antennes font d'un brun clair , un peu plus courtes que le corps. La tête Se le corcelet font grilâtres. L'abdomen eft d'un brun noirâtre , avec les côtés ■yerdâtrcs. Les pattes font d'un gris jaunâtre. Les ailes (upéneures font grifes , Se marquée-; d'un grand nombre de points & de taches noirârrcs ; les inférieures font tranlparentes , fans taches. Ces Frigancs exhalent une odeur très-mauvaifc , dohfles doigts qui les touchent reftcnt longtemps empreints. C'eft dans les marais , & plus particuliètemcnt dans les foliés qui partent par des prairies , qu'on trouve en abondance, dès le printemps, les larves de ces Friganes , qui font des plus grandes de ce genre , & qui habitent dans des fourreaux cylindri- ques , compofés de grandes pièces dcGramen & de Jonc , anangées longitudinalementou félon la lon- gueur du luyau. Ces fourreaux font grands S: fpa- cieux, leur forme eft parfaitement cylindrique ; à chaque bout il y a une grande ouverture , & ce qui eft à remarquer , c'eft que l'ouverture du bout poftérifur n'eft pas moins grande ni moins fpa- cieufc que celle du bout antérieur : c'eft en cela qu'ils font difFérens de la plupart des autres four- reaux. Ce foutreau elt compolé de grandes pièces longues , mais peu larges, de Gramcn s & de Joncs, qui croilTcnt dans l'eau ; les pièces font ajuftées les unes à côié des autres & en partie en recouvre- ment les unes des autres. Ces morceaux de feuilles font arrangés parralleicmenr à la longueur du four- teau. Il faut oblerver que la larve ne met pas Cn œuvre des pièces de Gramen ou de Jonc de la longueur du fourreau entier ; elle en fait coupet des motceaux qui n'ont que le tiers ou le quart de cette longueur & très-peu de largeur , & c'eft avec ces morceaux courts qu'elle compofe Texte- tieut de Ton fourreau, de façon qu'ils y forment comme trois ou quatre bandes tranfverfales. Les pièces de la première bande ou du premier rang, a compter du bout [oftérieur , font couvertes dans one petite partie de leur étendue , par cclks du fécond rang; celles-ci , par les pièces du troifième, & enfin, ces dernières , par celles du quanièine rang, quand le fourreau en a quarre : ordinaire- ment il n'a que trois rangées de morceaux de feuilles. Cet arrangement , qui relfemble e:i quel- que forte à celui des ruilcs d'un toît , donne plus de folidité au fourreau & le rend moins F R I pénétrable à l'eau , que fi les pièces fe tronvoiert placées bout par bout. Cette liifpofuion des pièces démontre en même-temps , que c eft pat le bout puHerieur que la larve a dû commencer fon ou- vrage , que c'eft cette partie du fjuvreau qui a été faite la preu.ière. -Vlais il ne faut pas ç'atcen- dre à voir rou/iurs les rangs des pièces é'j.ileir.cnr longs Si placés ivcc une pareille r-gu!arité ; il eft même rare d'y trouver cette fymétne, parce que les morceaux de Gramen que la laive empluie pour former un même rang, ne font pas tou- jours de longueur égale. Toutes ces pièces font attachées enlemble avec de la foie. La larve appli- que conftamment du côté où eft fa tête, une ou deux pièces de Gramen qui s'avancent au-dcla du bord de l'ouverture antérieure. On obferve cela fur tous les fourreaux de cette efpèce , & l'ufagc de ces pièces avancées femblc êtte de cachet la tête Se la partie antérieure du corps , quand la larve veut marcher ; ordinairement ces fourreaux ont un pouce & demi de longueur fur trois lignes de diamètre; maij il y en a aulll de plus courts. La larve qui habite ce fourreau , eft grande & grolle , fa longueur eft de p'us d'un pouce , Se le diamètre de fon corps eft de deux lignes & demie, fur-tout étant meùiré d'un côté a l'autie : car il eft un peu applati. Elle n'a rien de parti- culier à nous oftrir par rapport à fes couleurs. La tète J le premier anneau du corps & les pattes, font d'un brun obfcur. Toutes ces parties font cou- vertes d'une peau écaïUcufe, garnie de poils bruns. Le fécond & le troilièmc anneaux font memb-a- neux & d'un blanc fale. Sur le delfus du fécond anneau il y a deux plaques écailleufes , brunes , & fur le d'îllus du rroilième on voit quatre points bruns, de même fubftance , garnis de poils, & de chaque côté une plaque femblable. Les neuf an- neaux luivans lont d'un blanc de lait un peu jau- nâtte , & les filets m.embrancux , dont ils fout garnis ,d'un blanc argenté. Sur le dernier anneau on voit une plaque brune garnie de poils , Si les deux crochets du derrière (ont de la même couleur. I Tout le long du dos il y a une raie noirâtre, pro- . dirite par le grand intcftin , qui eft rempli de ma- tière loiic , & qui paroît au travers de la grande ; artère trai.lparenre. De chaque côté du corps il y I a une fui;c de petits poils noirs fort courts, qui ! y f-irnieiit une ligne de cette coulent. Les deux pattes antérieures font beaucoup plus courtes que les quatre autres , ce qui eft commun à toutes les { larves de ce genre. C'eft vers la fin du mois de mai , que ces larves ' fe prép.-ircnt .à changet de forme. Elles attachent alors légcrcuicnt leur fourreau, & elles filent en- I fiiitc a chaq;ic bout du fourreau unegiille de foie. { Ces grilles !ont placées verticalement au fouircau. j Elles rellemblcnt à une efpèce de gaze a pt;irs [ trous , mais plus petits ks uns que les autres. F R I Les nymplies dans lefqucllcs elles fe tran^rorment, font cndèrcmenc femblables i celles c]ui nous ont fervi de modèle dans les généralités. Ajoutons feu- lement que cinq des anneaux du ventie ont cha- cun en-deirus deux petites plaques biuiies, gar- nies de plulîcuis petites pointes écailleules , dirigées vers le derrière. Les raies noires qui bordent une partie des deux côtés du ventre , fe rencontrent au-dellojs du deirièie , & elles foi t compifées de poils aJ'ez lonns. Au commcneemciit de juin , ces nymphes quittent leur peau. Cette transformation fc fait dT la même manière que nous l'avons déjà décrite. Quand le temps approche qu'elles doivent prendre une autre forme , les quatre pattes an- t^rieures de la nymphe fe dégagent. Se elle de- vient capable de nager & de marcher. Eli; perce alors la grille , & fort entièrement du fourreau & de l'eau en même- temps ; elle fe dégage enfuite de (a peau, & parolt fous la forme de Frigane ailée, qui n'ell que d'une grandeur moyenne, tau- dis que fa larve ell de la première grandeur. Elle fe trouve en Europe fur le bord des eauï. 16. Fric^ne veinée. Phaycai^ba venofa. Phryganea alra , pedOtus albis , atis palliais ve- nojis. Geoff. Inf. tom. 2. p. 14^. n°. 8. La Frigaue noire à ailes pâles veinées. Geotf. U. Pfiryganea venofa. FoURC. tom. 2. pag. j^j. n". 8. Elle a environ cinq lignes de long. Le corps e(î noir. Les partes font bKcnches. Les ailes font d'un gris pâle, avec les nervures un peu brunes. Elle fe trouve aux environs de Paris. 17. Frigane maculée. pHRYCASE A mdc-dl.ita. Phrygûnea alis fupenorihus nehulofis , anlennis longimiine corporis. GEOff. Inj. tom. 1. p, vj^Z. n». 6. La Frigane à ailes tachetées & courtes antaines. Geoff. Ib. RiAUM. Mém. inf. tom. 5. pi. i^. fg. tj. Phryganea maculata, FouRC. Ent. par. 2. ;>. 5 j j. B-n. 6. Elle a environ quatre lignes de long. Les an- tennes (ont brunes & de la longueur du corps. Les yeux font noirs. Le corps cil brun. Les ailes F R I s obfcur. Le» fo"it mélangées de gris clair Se de gt pattes font jaunâtres. Elle fe trouve aux environs de Paris. 18. Frig.\ne fennicienne. Phryganza ftnnica, Phryganea nigra , alis flriat'ts cinertis , punSlo anali uflaceo , antennis iafi niveif. FaB. Wflflî. inf. tom. I. pag. 145. n'\ 14. Elle re/Temble' à la précédente , pour U forme & la grandeur. Les antennes font une fois plus longues que le corps, blanches à leur bafe, noires à leur extrémité. La tète Si. le corcelet font nous, fans taches. Les ailes font ftiiécs, cendrées , avec un petit point tellacc , peu marqué , à l'angle pof- t^rieur. Les pattes font aoires , avec les jambes po'téiieures pâles. Elle fe trouve au nord de l'Europe. 19. Frigane notée, Phryganea iiotata, Phryganea alis anticis cirtereo - flavefcentibus , macula marginali fufia. F A a. Spec. inf. tom. i. pag. 550. «". IZ. — MaKt. inf. tom. 1. pag. 1^6. K*'. IJ. Elle telTemble pour la forme & la grandeur , à la Frigane grife. Les antennes font teftacées. Le corps eft'oblcur. Les ailes fupérieures font d'un jaune cendré , avec une tache marginale obfcure ; les inférieures font blanches, traniparentes, fans taches. Les pattes font teftacées. Elle fe trouve dans l'Amérique feptcnitionalc^ 20. Frigane bimaculée. PuRYGAHEA bimaculata. Phryganea aiisfujcis macula laterali duplici flûva Lm.iyft. nat.pag. joy.n*. 9. Phryganea bimaculata. Fab- Syfl. ent. pag. 507. n". 8. — Spec. inf tom. I. pag. 590. n''. l}.— Alant. inf tom. I. p. I40. n" . 16, Phryganea cinereo-fufca , futura alarum macuU a!ba , antennis albo fufcoque imerfedis , corpore duplo longioribus. GeoFF. Inf. tum. i. p. 148, n°. J, La Frigane à antennes panachées. Geoïf. Ib. Frigane noire à bandes , à antennes une fois plus longues que le corps , à ailes noirâtres , avec des bandes crrifes - jaunâtres dans le mâle , mais brunes, avec une ou deux taches jaunâtres dans la femelle» s^i F R I r>fG. Aie,,., inf. tom. 1. part. i. pag, ^SZ.pl. ij. fig- 5- Pk'ycanea intcrfeSlj. FouRC. Ent. par. 1. F a g. 3; 4. /!^. J. Phryganed bimacalatu. VllL. Ent, tom. 5. p. 30; «9. l;. Elle a environ cjuatre li^rnes & demie de long. Les antennes font deux ou trois fois plus longues que le corps , marquées d'anneaux alternes , noirs &blancs. Les antennules font noices. La tête S,i le corcelet font noirs & garnis de quelques poils gri- fâtres. L'abdomen eft noir. Les pattes font d'un brun clair. Les ailes fupéricures fonc d'un brun noi- râtre , marquées chacune d'un point blanc , à leur bord interne j les inférieures font noires , fans tâches, La larve fe fait des fourreaux en cornet , com- pofés de grains de fable mêlés avec du limon. Ces fourreaux n'ont que la longueur de quatre lignes , Si leurs extrémités font prefqae de diamètre égal , lorfqu'on les rrouve attachés & que la larve fe prépare à la transformation ; mais avant ils font beaucoup plus pointus & plus déliés au bout pollé- rieur qu'à l'intérieur , & ils fontaulfi beaucoup plus longs. La raifon de cette différence eft que quand la larve doit changer de forme j elle retranche & ôie une bonne partie de fon fourreau, elle le racourcit. Comme dans l'état de nymphe la larve n'aura plus befoin d'un li long fourreau , elle ne lui lalTe que la longueur nécefaire pour le Icigement de la nymphe & proportionnée à fon volume. C'eft du petit bout poftérieur, qu'elle retranche ce que le fourreau peut avoir de trop en longueur, & c'cll par-là que celui-ci devient d'un diamètre prefque égal a celui de l'autre. D'autres cfpèces de larves de Friganes prennent la'méme précaution par rapport à leurs fourreaux , elles les raccourcillent. Les four- reaux que nous examinons , lorfque la larve doit fc transformer , fe trouvent furie dcffus des feuilles de Nénuphar , où ils font. couchés hoiifontalemenc fur les, cotés ; ils ne font attachés à la feuille que par les deux bouts ; mais de façon que les deux extrémités refirent libres. La portion du four- reau , qui eft entre les deux bouts , eft fîmplement couchée fur la feuille fans y être jointe ni collée. Les petites larves qui habitent ces four- reaux , qui ont également des ennemis à craindre dans le temps fur-tout de leurs transformation , où elles ne peuvent ni fuir ni fe défendre , ne font cependant pas en ufage de faire comme celles des grandes efpèces, des grilles à leur fouircau; mais elles ont loin d'en fermer les deux extrémités par U! e plaque ou cloifon foliJe , compofée de grains de fable & de terreau fort menu, qu'elles unifient enfemble avec des fils de foie , comme ceux du fourreau même , fe fervant apparemment pour cela de la partie fuperflue du fourreau qu'elles ont retranché j mars ce qui mérite d'être bien rcmar- F R I qu-' , c'efl: nue comme elles ont befoin fans cefTe d'une nouvelle eau , parce que fi elle croupilloic elle leur devicndroii funefte , elles ont foin de ménager une petite ouvenure au cenire de cette cloifon j & ce trou , quoique fort petit, eft néan- moins fuffifant pour leur donner la communica- tion nécelfairc avec l'eau extérieure, &les met en même-temps, par fa pctitclTc , à l'abii de toute infuice : de pareilles obfcrvations ne peuvent que faire admirer continuellement tous les mo)ens que la nature ne celle de départir même aux plus petits infcdes , pour leur confer La nymphe eft petite , fa longueur n'eft que d'environ quatre lignes ou a-peu-près égale à celle du fourreau. Sa couleur eft ver^e : fur les anneaux du ventre on voit quatre fLiite<: 'k petits traits noirs, qji forment quatre ligne? 1 in,:i:;i ii^a^cs de cette couleur. Les yeux font bord^-; de brun- Les anten- nes , les pattes & les fouireanx de- ailes font blanchâtres & tranfparens. Le devant de la tête ell armé de deux petits crochets bruns & écailleux , lemb'ables à ceux que portent les nymphes des grandes larves de Friganes dont nous avons parlé, & deftinés au même ufage. L'arrangement des ailes , des pattes & des antennes , tout le long du deflous du corps , ne nous offre rien de nou- veau ; l'on remarque feulement qu'elles font dans une fituation tiès-dégagée & flottante , qu'elles ne tiennent au corps que par leur origine , & que par conféquent on les en éloigne & on les déra.ige fort aifément; mais les antennes font remarquables: on voit que la Frigane en aura de fort longues ; elles font déjà dans la nymphe d'une longueur con- liJérable , elles s'étendent au-dela du ventre, & on peut obfervei que leur extrémité eft roulée en fpirale ou (îiuée en boucle. Le bout du ventre eft garni de deux petits corps déliés, écailleux Se de couleur bru:,e , \i\\ peu courbés en crochets à leur extrémité. En général cette nymphéa le corps allongé &- peu gios , fur-tout par rapport au ven- tre , qui eft plus long, à profortion du relie, que celui des auttes nymphes de ce genre-, & on ne lui voit que fort peu de ces filets membraneux qu'ont toutes les larves des Friganes. C'eft vers le milieu de juin , que ces nymphes paro-ilTent en in- feéles ailés. Pour prendre certe forme, la nymphe a befoin premièrement de quitter le fourreau oii elle a vécu jufqucs-la , de la même manière que le font celles dont nous avons donné Ihiftoire : car devenue Frigane , elle n'eft plus en état de forcer la plaque dont le bout du fourreau eft bou- ché. Pour fortir du fourreau elle fait fauter cette plaque & l'en détache entièrement : c'eft au moyen des deux crochets écailleux de la tête , qu'elle p.uvient a'pouHlr & à détacher la cloifon. Enfuite elle (ort du fourreau , & nag; dans l'eau jufqu'au mo- ment où elle doit quitter fa peuu , & ce moment ne tard,; guère. On obferve qii'. les pattes intermé-. diaires de 1;? nymphe, ïout garnies d'un grand nom- bre FR I bre de poils fins noiistres, fort fenc's les uns auprès des autres, de forte iiu'ih f-irmenc comme une frange ; c'cft en poufTan: l'eau avec ces pattes & leurs franges , qu'elle parvient à nager : on peut remarquer la même chofe fur d'autres nymphes plus grandes. Les Dityques , les Nèpcs , les Noto- ne^les , &cc. ont de femblables franges de poils aux pattes. Ces poils appartiennent uniquement a la nymphe , on ne les voie plus fur la trigane : ainfi notre pente nymphe n'a befoin de pouvoir nager qu'uiie fois dans (a v:e , & elle a reçu des inftru- mens propres à cette opération. Pour fe défaire de fa peau , la nymphe de cetie efpèce ne (ort point tout-j-f„it de l'eau , elle fe place feulement de ma- nière que le dclfus du corps & l!ur-tout du coicelct touche la fuperficie de l'eau , tout comme font les nymphes des Coufins ; elle relie comme fufpendue contre cette fuperficie. Cell'-la que la Irigane quitte fa dépouille , en faifant crever la peau qui couvre le corcclet & la tête. La dépouille vide , rcfle cnfuite flonante fur l'eau ; elle y lurnage en partie à caufe de fa légèreté. Elle fe trouve en Euiope, 11. Frigane noire. P HR Y Cl s r j n igra. Phiygancd alis n'igris , antennis longijftmis . Fab, Syil. ent. pag. 307. n°. 9. — Spec. inf. tom. i. pag. ;i;o. n**. !4- — Mant. inf. tàm. I. i^i2g. 146, n^'. 17- Pkrygiinca nigra alis csiriiUo - ctiis , antennis corpore duplo longionbus. Lin. Syfi. nat, p. 'je-) . n°. 1 1. Frigane noin: bleuâtre à ailes courbées , 3 an- tennes une fois plus longues que le corps , & à très-longs barbillons velus , à ailes d'un noir bleuâ- tre , luifant & a yeux rouges. Dec. Mem. inf. Corn, l.^part. i.pag. ySo. n" . it. pi, 1 ; . fig. -i. Tliryganca fuliginofa. ScoP. Ent. carn. n°. Éc)6. Vhrygjnea nig'u. Vill. Ent. tcm. 3, pag. ji. n*. 15." Elle a de quatre à cinq lignes de long. Les an- tennes font une fois plus longues que le corps , marquées d'anneaux aherr.cs, blancs &: noirs. Tout le corps eft noir. Les ailes fupéricurcs font noires , avec un reflet violet, luifant. Les pattes font obf- cures. Les antennulcs antérieures font longues & velues. Elle fe trouve dans toute l'Europe. zi. Frigane obfcure. Phryg -laj.I^-u Hijh Na:. Injeii. Tom. VI. F R I 54r Thryganca f'^fc'i itnmaculata , alis infcriorihut hyalinis. L 1 N, Syft. nut. pag, 910. n-". 20, — tuun, Juec. «". 1500. Phryganea atra alis plumbâs , pedibus fulvis. GEOff./n/. tom. l.pag. 147. nO. 4. La Frigane plombée .i pattes fauves. Geoef. Ib. Phryganea plumbea. F o u R c. Entom. par. _l. p<3|r. 354. «°. 4- Elle a environ cinq lignes de long. Les antennes font d'un gris obfcur , a ■ peu • près de la lonç^ueur du corps. La tètc'& le corcclet font noirs ôc' cou- verts de quelques poils roudâtres. L'abdomen el't noirâtre. Les pa'tes font d'un gris fauve. Les ailes fupérieures font d'un gris un peu ardoifé , avec des nervures un peu élevées ; les inférieures font tran (parentes. Elle fc- trouve aux environs de l'aris, en Suèdç, ',ur le bord des eaux. 2.5. Frigane verte, PnRYG.iytA 1 "i ri dis . Phryganea vi/idis, oculis nigris , alis niveis. G EOF F. Inf.t. 1. p. 149. n°. 9. " La Frigane verte. Geoff. /i. Phryganea viridis.TovRC, Ent. par. r. p. -,^S. Elle a environ trois lignes & demie de Ion"-. Les antennes font plus longues que le corps , entre- coupées de brun & de gris blanc. Les'yeux font noirs. La tète eft d'un beau vert clair. Le corcelet efb v<;rt, avec un peu de jaune en-delfus & fur les côtés. L'abdomen eft vert , fans taches. Les patres font d'un blanc argenté. Les ailes ("ont eniiciemen: blanches. Elle fe tiouve aux enviions de Paiis. 14. Frigane azurée. PiiRVCAyEA ay^urca. _ Phrygjnea alis nigris pcfticc violaceis L i K, Syft. nut p. 9Cy. if . 11. — Faun. fuec.n° . J491, Phryganea aiurca: F ab. Syfl. ent . p. y_-^. n'^ 10. — Sf. tnf. tom. l.pag, 3^0. /i". l^. — Munto inf. lom. I. pag. 146, /i^. ly, Phryganea a-^urea. 'ViLI. Enr, tom. 3. pag. ji. Elle eft petite. Les ailes fupérieures font noires i leur baie, d'un bleu violet à leur extrémité. Elle fe trouve au nord de l'Europe. Zzz 54<^ F R I zç.Frigane margince. pHKYc.isEA maiginata. Phrygdnca nigiicans , alis margine omni flavo. Xi n. Syji. nvt. p. yio. n^. 14. Pkryganea mar^inata. Fae. Syft. ent.pctg. 507 -y. II. — Spec. iiif. tom. I. pag. 5^0."^. 16.— Mant. inf. tom. î. p. 146. /i". 19. Elle eft petite, le corps efl noir. Le corcekt cf) couvert d'un duvet tedacé. Les ailes font noires , bordées de jaune. Lts pattes font tcftactes. Elle fï trouve en Suède. 20. Frigane bigarrée, pHRTG.iNEA variegatd. Pkryganea ails fufcis zeftaceo Inoratis. F a b. 'Spcc, inf . tom. ^.pag. 39 l. n" . 17. — Mant. inf. tom, I. p. 146' n°. zo. Phrygiinea variegata ails anticis favis punBis fcrrugineis. Vil.!.. Ent. tom. 3. p. 37. n". 31. taé. 7. Phrygantc variegata. Scop. £nf. f <:/•/;. n". 653. Pkryijaneu variegata. ScHRAnk. Enum. inf. avft. n^. 6 11. Elle eft de grandeur moyenne. Les antennes font à ptme de la longueur du corps ^ & marquées d'an- neaux alternes j teftacés & obfcurs. Les ailes fupé rieurcs font obfcurcs , & parfcmées de points & de taches teftacts. Les pattes font jaunâtres. Elle fe trouve en Allemagne. 2.7, Frigane bi'.inifc. Phryoanea bilineata. Phryganea alis fufcis utroque margine Ur.eolis duabUi tranfve-fis albidis, F a B. Hyft. ent. p. 307. B°. II. — Spec. inf. tom. i. pag 391. n". 18. — Mant. inf. tom. 1. pag. 146. n°. n. Phryganea bilineata nigrlcans , alis fuperiorihus Utroque margine iineolis duahus tranfvcrfis albidis. 'Lin, Syft. nat. pag. ç>\q. n° . 19. — Faun. fuec. n". 1^96. Phryganea bilineata. Vill. Ent. tom, 5. p. 54. Elle eft petite. Les antennes font plus longue? que le corps. Les ailes fupéricurcs font obfcures & marquées de deux petites lignes tranfverlales , vers Ôaque bord. Le corps elï obfcur. 'e !.' trouve en Europe. F Pv I iS. Frigane interrompus, Phryc.ins.^ interrupta. Phryganea nigra , alis fufcis fafciis quatuor nivei s , anterioribus interruptis pojieriori marginal: punSiitu. V Kl,, Syft. ent. p. ;o7.n". 15. — Spec. inj'. tom. 1. p. 591./!". 19. — Mant. ir.J. 10m. 1 . p. i ^6. n" . iz. Elle rcfTcmble .1 la piécédente. Les antennes font plus lofigues que le corps , marquées d'anneaux alternes , blancs & noirs. La tête Si le corcelet- font noirs. Les antennules font p.îles. Les ailes ancéiicutes font obfcures , avec trois bandes inicirompues blan- ches, & le corps poflérieur pointillé de blanc, les ailes inférieures (ont cendrc'es. Les pattes font paies. Elle fe trouve en Angleterre. 29. Frigane nerveufc. PhrYcanb.-i nervofa, Phryganea antennis corpore longioribus, alis fufco' teftaceis nigro ve.tofs, Frigane brune à nervures noires , à antennes noires , une fois plus longues que le corps « à très-longs barbillons , à ailes d'un brun grilàire , dont les nervures font noires & à yeux d'un rouge brun. Deg. i\îém. inJ. tom. 1. pan. 1. pag. 57^.' n^. ii.pl. IS-fig. 19- Elle a environ fept lignes de long. Les antennes font une fois plus longues que le corps , noires , avec le delîous blanchâtre , marqué de points noirs. Les antennules antérieuies font longues, noires, très-velues. La tête & le corcelet font noirs Se velus. L'abdomen eft noir. Les a'ies fupéricu es font d'un brun grifâne, avec les nervures noires ; les ailes inférieures font obfcures & tranfparentcs. Les pattes foat d'un brun gnfatre , avec quelques taches obfcures. Elle fe trouve en Suède , au mois de mai, 30. Frigane vulgaire. PHRYCANE.i vulgata. Phryganea nigro-fufca , alis pedibufque teftaceis, Geopf. Inf. tum. z. p. 147. n" . 3. La Frigane brune à aihs fauves. Geoff. Ib. PhryganeavulgatJ. lOUKC. Ent. par, i.p. •jjj^. Elle a environ cinq lignes de long. Les' antennes font noires , de la longueur du corps. Tout le corps eft noir. L^-s pattes font faaves. Les ailes fort d'un -fauve tel-acé , fans taches. Elle eft commune aux environs dj Paris. F R I F R i 3 T. Fklgane vckic. Pu R r GANEA hirca. Phryganea fufca , al'ts arjicis hlrtis , atitenms longicaUine (orpon's. F a b. Sy^l. cm. pjg. 7,C''?,. T'". 14. — Spcc. ir.J', r. I. pag. ;y'i. n^\ 10. — M'inr. inj. ton:, 1. piig. 146. n?, zj. Elle elî Je grandeui- moyenne. Les antennes fur.t de la longueur du corps, blanches, avec des an- neaux obicurs , fv^^ !e premier atticle long & velu. La tète & le corcelec font velus , obfcurs , fans taches. Les ailes fupéneures font arrondies, velues, obfcurcs , avec deux taches plus obCcur.s , peu marquée; j l'une vers le bordintcrni, & l'aune au milieu-; les ailes inférieures -font glabics , obf- turcs, h^s pattes font pâles. Elle fc trouve en Angleterre. 5 2. Frigane longicorne. PiiRYC.iNTA longicornis. Phr\'ganea alis fufcis , firigis duabus uniatis obfciijioribus amer.nis longijfinf.s Iab. Syft. eut. F':g. 50S. Il", ij. — Sp. inf. tom. \. pag, -^i. «"•11. — M.ant. inf. t. i.p. 1^6. n" . 14. Phryganea \ong\cotn\% alis fuperioribus nebulofis , antennis corpore tripla longioribus. L i N. Syfi. nat. pag. 910. /:". ij. — Fuun.fuec.n'K 1491. Phryganea aiis fuperioribus nebulofis n'gropurôla- tis , aniennis co'pore tripio longioribus. Gl.oir. Inf tom, 1. pag. i4y. n\ 7. La Frigane à ailes taclietécs & longues antenric;. Geoff. ib. Phryganea longicornis. F o u R c. Er.t. par. i. pag. 3n- n^- 7- Phryganea longicornis. ViLL. En:, tom. ^.p. ■; 5. n°. 19. Elle a di trois i quatre lignes de long. Les an- tennes lont très-minces, blanchâtres , & deux ou trois fois plus longues que le corps. Les yeux fout noirs. Tout le corps cit d'un brun cendr-'-. Les pattes font blanchâtres. Les ailes fupérieures font niclangées de gris & de uoiratre ; les infctieures fontgufcs, fans tacbes. Elle fe trouve en Europe. Elle cft commune aux eiavirons de Paris. 3 ]. Frigane quadtifafcic'e. F H R Y a ANE A quadrifafciata, Phr-jgdnea nig-a , ulis ujlaceis fafiiis qaacuor nigri,, antennis lor-.gjfunis . ^^3. Syjl, enc.p, y^^^ U7 n". irt. — Sp. inf. !om. i.pag. .•■•;/ i<"«..i./J. 146. n".j.y. Les .uirenues font une fuis plus lo!igu':s qui: le corps, blanches, avec des annedux nous. La tète, le corcckt Se l'abJôaien font noirs. Les aiies Ion: d'une couleur tcftacéc obfcure , & marquées de quatre larges bandes noires , dont la deruière efl: terminale. Les pattes font paies, avec ;es c'.iilfïS poftêiiêures noires. Ellefe trouve aux environs de Paris S: tn Angle- terre. î^. Frigane fétacée, Phryua.xea filofa. Phryganea alis rotundjtis fufcis immaculatis , antennis corpore tripio longioribus. Fab. Syfi. ent. p. ;o8. n". 17. — Spec.inJ. tom. i.p. ^91, ,^0. ij — Manc. inf, tom, l.pag. 146. «". 16. Phryganea tilofd alis cyiindrîco - incumhe.-.C:' ::.- flaVefctntibus , antennis corpurc ciiplo lo-., .«■.,-,.-; L, I H. Syft. nat.pag. 31c. n"-'. 16.— . ,..',.. /a.,., n"". 1495. Elle a environ quatre lignes d.j long. Les an- tennes font blanchâtres , deux ou trois fois plus longues que le corps , avec des anneaux obfcuis peu marques. Les antennales loan cendrées. La tète & le corcelet font i:oiratr:s , couvert', de quelques poils cendrés. L'ibdpmen -Aï iioir.îuc. Les ailes fupérieures font d'un gii-; ;-,!,:. -.i.e ob!- cur , faiis taches; les inférieures \\j'.i ■'i.vi.v t:^ un peu tratitparcntcs. Les pattes font 1 i^t ■-:,.jt:e;-. Elle fe trouve en Europe; elle cft commuiv. au.L environs de Paris. V- Frigane fuédoifc, PuRYCAi^EA ÏVaeneri. Phryganea cinerca , alis pcfticis pallldioribus ; margine intcrio--e pUofo albido. l i tr. Syft. nat. pag. ^10. ri". 17. — Faun. luec. n^' , 149-4. — le, li'gotk. 44. Phryganea l^^aene-i. 'Vi tt. Ent. 'om. ^. p. 33. n". ri. Elle efl de la grandeur de la précédente. Le corps efl: cendré. Les ailes fupécieurcs font cendrées; les inférieures font plus pâles , avec le bori* interne velu , blanchâtre. Elle fe trouve en Eurooe, 56. Frigane albifront. pHr.YGAirr.d alhifior.s. 54S F R I Pkryganeu nigta , ails exleriorîbus Jirig'is li- nearibiis quatuor alhis. Lin. Syjl. nat. pag. 9I0. n°. 18. — Faun. fuec. «". 149 5. Vhryganea alb'ifrons, Vill. Ent. tom. 3. p. 35. «".11. Elle cft petite. Les antennes font de longueur moyenne. Tout le corps ell noir, avec le front blanc. Les ailes fupéricures on: une petite ligne traniVerfale blanche, vers le bord extérieur delà bdfe , & deux autres au milieu, repréfeiuant à- pcu-près une bande interrompue , & une autre obli- que à l'extrémité , vers le bord extérieur. Elle fe trouve en Suède , vers le bord des eaux. 37. Frigane bordée. PiiRYGA XEA flavilatera, Phryganea alis fubcinereis fufco venofis ^ thorace nigro margine anlico pofticoquc flavis. Phryganea alis redcu-latis , cauda incrmi , tho- racis laieribus flavis. Lin. Syft, nat. pa^. 509. n". 10. — Fdun.juec. n". 1488. Phryganea flavilatera. ViLL. Ent. tom. t^.p, 51. n\ 14. Les antennes font une fois plus courtes que le corps. La ttte ell noire. Le corcelet eft noir , avec les bords antérieurs & poftérieurs jaunes. L'abJomen cft noir. Les ailes font réticulées , pref- que cendrées, avec les ncrvuics obfcures. Elle fe trouve en Europe. ' 3S. Frigane ciliée. Phki'g.j.V£.i ciliaris. Phryganea -nigra , ahdornlne utrlnque linea alba, tibiis poflicis pallidionbus , antennis mcdiocribus. LlN. Syji. nat. pag. 910. n". 13. — Faun. fuec. n". I4>7- phryganea ciliaris. ViLt. Ent. tom. 3. rag. 51. n\ 17. Elle cft noire , avec une ligne longitudinale p.île , de chaque côté de l'abdomen. Les antennes font de longueur moyenrc'. Les ailes font ciliées, prin- cipalemenr fur leurs bords. Les pattes font noires, avec les jambes poftérieurcs plus pâles. Elle fe trouve en Europe. 59. Frigane jaune. PnRYGj>.'EAflava. Phryganea alis fluvo rsticulatis j antennis Ion- F R I gitudine abdominis. Lin. Syfl. nat. p. 910, n^. z!.' — Faun. fuec. «''. ijoi. Phryganea flav a. ViLL. Ent. tom. }. pag, 51.' Les antennes font j.iunes , de la longueur du corps Le corps eft jaune. Les ailes font réticulées de jaune. Elle fe trouve en Europe. 40. Frigane ombrée, Phryganea umbiofa. Phryganea nigra , alis fuperioribus lutefcenti- nebulojis. Lin. Syft, nat. pag. 910. n°. il. — Faun. fuec. n'^. 1493. Phryganea umbrofi. Vill. Ent. tom, 3. p. i^, n". lu. Elle eft petite. Les antennes font de la longueur du corps. 'Tout le corps eft non. Les ailes i'upé- rieures font obfcures , & parfemées de points d'un glauque obfcur 5 les iniérieurcs font noires, fans taches. Elle fe trouve en Europe. 41. Frigane naine. Phryganea minuta. Phryganea fufco cinereoque variegata , palfis villofis. F Ali. Syft. ent. pag. 308. n° . 18.— Spec. inf, f. I. ;», 39 I. n". 14. — Mant. inf, tom. i, pag. 146. n". 17. Phryganea minuta n''gr.i , papillis viUofts ca- pite longioribus. Lin. Syft, nat, pi^g.ÇtH. no, ij. — Faun. fuec. n°. I 501. Phryganea fufca , alis albis fufco maculaùs. GeOJF. Inf. t. z.p. 150. n'-^. 10. La Frigane à ailes ponduées. Geoff. Ib. Phryganea fexpunBata. FouRC. Ent. par. i.' pag. 5)6. ;z'\ 10. Phryganea minuta. Viii. Ent. tom. ^. pag. 35. n^. t7. Elle cft petite. Les antennes font de la longueur du corps. Les deux ai tcnnulcs aiit rieures font ve- lues , noires , plus lorgnes que !a tétc ; les deux poflérieures font courtes & blanchâtres. Les ailes font mélangéei de cendré & d'obfcur. Les pattes font p.îles. Ell; fc tLom-c dans toute rEu;o'-c. F R I 4î, Frigane blanche. PnRYG.iXE.i nivea. Phryganea all/u ocuUs nigrls , abdominis dorfo fufco. Elle a à peine trois lignes de long. Les antennes font blanches, de la longueur du corps. Les yeux font noirs. Tout le corps eft blanc , avec la partie fupéiieure de l'abdomen un peu obCcur. Les ailes font ciliées , blanches , fans taches. Elle fe trouve aux environs de Paris. 4J. Frigane en-deuil. PiiRrGANj;j funcrea. Thry ganta tota atra , corporc rotiindiore , an- tennis corpore brevioribus. GeOFF. Inf, tom. i. pag. ijo. n°. II. La Frigane-mouche en deuil. Geoff. lè. Phryganea funerea. FouRc. Ent. par. i.p, 5 f6, n^. II. Elle eft moins alongce , plus large & plus courte cjne les autres efpèces , & elle relîimble beaucoup à une Teigne ou à une petite Phalène. Elle a deux lignes & demie de long , & une & demie de large. Elle eft par-tout d'un noir foncé & obf- cur. Les ailes font anili de la même couleur. Les antennes font plus courtes que les ailes. Les ailes font d'un tiers plus courtes que le ventre, Z< ont leurs bords frangés , mais fans mélange d'autre couleur que de noir. La larve habite un fourreau tillu de foie & de grains de fable très-fin. Les dernières pattes de cette larve font d'une grandeur prodigicufe. Elle fc trouve aux environs de Paris, dans les prés. 41. Frigane mufciforme. Ph r y G.jxr.j mufciformis. Phryganea fufca , corpore rotundlore , an tennis corpore brevioribus , atis paUidis xe.iojls. GeOFF. Inj. tom. i. pag. 2.50. n° . ii. La Fiigane-Mouchc de couleur pâle. Geoff. Ib, ReaUM. Mém. inf. tom. 3. tab . l.\-fig- 7- Ph'vgsf-ea mufiformis, FouRC. Ent, par. i, p.'g.ii'^.tt°. II. Elle diffère très- peu de la précédente S: lui rcf- femble entiètemenc pour la forme. Les aiuennes F R I HP font courtes & noire?. Tout le corps tft d'un brun noiifitre. Les ailes font bhnches , vein.'cs longi- tudiualemcnt de brun , & n'ont point de frange au bord. Les pattes font pâles & un peu jaunâtres. Elle fc trouve aux environs de Paris. 45. Frigane pufille. Phryganea puftlla. Phryganea alis ciLiatis tefljcco fafcis , antennis alto nigroque annulatis. Fab. Spec. inf. tom.» i, pag. 591. n". ij-, — Mant. inf. tom. i. pag. ij^6. n". 18. Elle a un peu plus de deux lignes de long. Les antennes font blanchâtres , de la longueur du corps , & marquées d'anneaux noirs. Lcs'antennulcs font blanchâtres. Le corps eft obfcur , légèrement velu. Les ailes fupéneures font d'un brun ieftacé , forte- ment cillées à leur bord interne. Les inférieures font un peu plus obfcures. Les pattes font pâles. Elle fe trouve en France , en Italie. Je l'ai trou- vée aux environs de Paris , le 6 juin. 46. Frigane fauteufe. PHRYc.i.VEA faU.:trix. ' Phryganea alis hyalinis macula viridi albaque , antennis long'iotiius. LlN. Syft. nat. pag. ^n. n'"'. 14. Faun. fuec. n". IJ05. Phryganea faltatri ■ViLL. En:, tom. ■•■P- 3 T. Elle eft très-petite. Les antennes font plus longues que le corps, & paroiilL-nt velues lorfqu'oa'^ les regarde avec une Ijupe. Les ailes font plus longues que le corps, tranfparcntes & marquées d'une tache verte & d'une blanche , avec ks nervures noires vers le bord inférieur , & blanches vers le bord fupérieur. Linné obferve que cette efpèce faute & qu'elle rellemble à un Kermès par les ailes , mais que les antcnnules la doivent faire legarder comme une Frigane. Elle fe trouve au nord de l'Europe. De Gcer a donr^é la defcription de quelques nou- velles larves de Friganes,dontiln'apu obtenir l'infecic parfait , & que nous crayons devoir rapporter ici. Larve de Frigane dont le fourreau eft cranJ & cylindrique , à enveloppe extérieure , compoféc de morceaux de feuilles Si d'écorce , arrant'és en fp;ra!e. Deg. Mém, inf. tom. 1. par., 1. ^.549. n'\ ).p.'. i-i-fg. b—li. Reauraur nous a fait connoitre des fourreaux de 5P F R I larves d- Frigaiics , dont l'cxtcLcuf cft rc- iv.di(|uable ca ce qu'il a comme des bandes rou- lées eu rpiiale d'un bout à l'autre. Au mois de mai , de Gccr trouva dans un grand bafiiii d'eau , de ces foùncux d'une des p!us grandes eCpèces, & habités par des hrves. Ces fourreaux (bnc long^ de plus de deux pouces fur quatre lignes de diamètre. Leur ligure ell cylindrique , ils loni: prefijuc ce volurae tgsl dans toute leur longueur , ils ne diniHiuent que i^ort peu vers le bout pofté- rieur. 'Ils font ouverts à chaque bout ; on y voit une grande ouverture piefque égale au vol.ime du fourreau , parce que Ces parois ibnt fort muicer-. Pour donner d abord une idée de la ftrufture extérieure de ces fourreaux, nuus dirons qu'ils font compofés d'un grand nombre de pièces ta de mor- ceaux de feiii'les , d'écorces d arbres, tombées dans l'eau, de Gramens &i d.aitres plantes a.juatiques. Ces pistes qui ont peu d»lof.gueur , font arrangées en bande fpiralc autour de [enveloppe, extéiieure du fourreau , ou pour nous feivir des termes de Reaumur , toute l'enveloppe cstéricure paroît rou- lée en fpiralc , elle eit difpofée comme un ruban dont les tours ont entièrement recouvert un cy- lindre. La bande roulée eil donc compoféc d'un grand noiv.bre de pièces' plus longues que larges , placées h côté les unes des autres , & torteiiient attachées avec de la -foie. Les pièces font ordi- nairement de longueur égale , de (orte qu'elles forment une bande oblique riès-régulièic ; cepen- dant on voit fur quelques foura'aux , de légères irrégularités . caufécs par l'inégale longueur des piè- ces. L'intérieur du fourreau clt tapiUé d une couche de foie brune , dont le tillu ell mince , mais fort ferré. Il paroît par la dUpoficion des piè- ces, que c'ell par le pcii: bout que la larve com- mence l'ouvrage , & qu'elle tiav.iille enfuite tou- jours en fpirale , en attachant les pièces cnfem- ble. Cependant de Géer ayant mis une de ces larves à nud , au milieu d'un t'as de pièces qu'il avoit détachées d'un autre fourreau , Se de petits mor- ceaux coupés d'une carte , elle commença bien d'abord à mettre la main a l'œuvre , mais elle ne tenoit aucun ordre dans l'arrangement des pièces, elle ne les lioit enfemble qu'au hafard & avec beau- coup de confufion. Elle avoit befoin d'être vêtue promptement , & c'eft pourquoi elle (èmbloit ne pa^ vouloir fe donner le temps de faire un ouvrage régulier. La larve challée de fon fourreau, ne fait pas difficulté d'y rentrer de nouveau, quand on le lui préfcnce , & il lui elt égal par quelque bout qu'elle y entre , parce que les deux ouvertures (ont prefquc également grandes &. allez fpacieufes pour lui donner paiîage. Les larves qui demeurent dans ces fourreaux , font alTez grandes , cependant elles le font moins qu'on auroit eu lieu de l'attendre , vu la grandeur des fourreaux , dont le volume ne paroît pas être proportionné a celui de leurs corps ; elles fcinbknt F R I dor.c vo'.;!oir être an large dans kur habitation. Elle* ont un peu plus d'un pouce de long, fur deux lignes de large. Nous allons indiquer les princi- pales différences qu'on obferve entr'elles & les au- tres larves de ce genre , tant par rapport a leurs couleurs , qu'à la figure de leurs parties. La tète eft d'un brun clair & jaunâtre , marquée fur le devant , de dejx bandes concentriques , noires , & au miheu , d'une tache allongée , de la même couleur. L^s yeux font délîgnés en forme de deux points noirs. Le premier anneau du corps , cou- vert dune peau écailleufe , comme la tète, lui rcflemble encore en couleur , Se il eft garni de deux bandes tranfverfales , noires , l'une placée au bord antérieur & l'autre au bord poftérieur. Tous les autres anneaux ont la peau membraneufe S: fle- xible. Si elle elt d'un vert obfcur & livide , titane fur le brun , mais .lU-dellous du corps la couleur verte eft plus claire. Les pattes font d un brun clair & jaunâtre , bordées d'un brun obfcur , & c'cll aulli la couleur des crochets du derrière. Sur le dernier anneau il "y ala tache otdinaire , écail- leufe, brune j garnie de poils de la même cou- leur. Les côtés du corps ont aulTi une fuite de poils courts j maib ils n'y forment point une ligne noire, comme fur les autres efpèces, parce qu'il; fon: de la même couleur que le corps , & c'elî: pourquoi ils ne fe font pas d'abord remarquer. La tète, le devant Si le derrière du corps, ainfi que les pattes , fon: garnis de plulieuts longs poils , bruns ou noirs. La partie des pattes antérieur'.-s , qui porte le nom de cuillè , eft trcs-grolle dans €es larves, elle a beaucoup de volume S: elle forme avec la jambe propre , une elpèce de pince , quand la larve plie & rapproche ces deux parties. Il faut encore obferver que l'ongle ou le crochec qui termine les quatre autres pattes , efl fore long en comparaifon de celui des autres larves de ce genre. Les trois mamelons charnus du quatrième anneau font allez gros & élevés , leur fommet cou- vert d'un grand nombre de petits poils bruns Se fort courts , qui la rendent comme hérillée _(k pe- tites pointes. Les filets membraneux, dont Icsdeus côtés du corps font garnis , font un peu ^iftércns Je ceux des autres larves : ils font plus locgs Se plus gros, SiiU ne font pas couchés fur le corps, mais dégagés & tlottans le long des côtés , de forte qu'ils rendent la larve comme hérilTéc de gros poils, dirigés vers le deriièrc ; ils ont peu de courbure , ils loin prefquc droits &: leur couleur cil gfife. Ces larves , don: de Géer n'a pu voir les tranf- formations , font , comme toutes celles de leur genre , très-carnacières , quoiqu'elles mangent aulTi les feuilles des plantes aquatiques. ■ Notre obferva- teur les a vu dévorer avec beaucoup d'appétir , de grolfeslarves d'Epliémèies , qu'il avoit placées auprès d'elles. Si dont elles fe faililToienc avec les pattes antérieures Si enfuite avec ks dcius , pour les dé- i F R I durer &: les manger : quelquefois la larve (î'Kplic- nièrc leur écliappoit , mais ce n'étoi: guèie uns avoir perdu quelques patres ou reçu quelques blellurc mortelle. Cette obfervation doit prou- ver, .combien i! importe à ces larves d'Ephémères., d'avoir des loj;emens dans la bouc ou dans l'argile qui eft au fond de l'eau : car , uns cette précau- tion , elles [croient continuellement en proie aux larves de Friganes & à pkilieurs autres inlectes aqua- tiques qui leur fout la guerre pour les manger. Au fujet de ces mêmes larves, de Géer a fait une efpèce d.; dicouveiie qui niéiite dêtrerap. poiiéc. Pour voir la conformacioii intérieure d'une de ces Jaivcs, cet auteur lui ouvrit le corps tcurr le long du ventre. Elle étoit morte avant l'opé- ration , fans que la caufe de la mort eut pu être connue. L'ouverture faite , la ' première choie qui fe préfente aux yeux , ce font des efpcces de vaifTeaux , dont toute la capacité du corps étoit comme remplie ; ils reliembloient à des boyaux blancs , environ de la grolleur d'un crin de che val ; ils étoient ramenés en fe'oton & tiès-entre- lacés. Ces boyaux ou plutôt ces iilets blancs .Se cy- lindriques , s'étendoien't de la tête jufqu'au deirière de la larve. De Géer fit tjut foa poflible pour dé- brouill;r ce peloton fingulier , pour le féparerdes. autres parties internes avec lefquellcs il étoit en- trelacé , afin de voir fi c'étoit un fil continu oa s'il étoit compofé de plus d'une pièce ; mais il n'y put parvenir fans le rompre dans pluficurs.endioits. 11 étoit d'abjrd naturel de cioire que ces vaill'eaui ou ces filets feroient des parties propres à la lai ve Dans cette luppoiition l'auteur chercha a voir la communication qui pouvoir fe rencontrer entr'cux & quelqu'une des autres parties de la larve; mais toutes ces lecherches furent infrudueufes , il ne les trouva adhérans à aucune autie partie, ils étoient tout-à-fait libres dans le corps de la larve Après les avoir développes , il fut étonné de ce qu'une fi grande malfe eiit pu trouver place dafls lin fi p..-tit corps. Il avoir encore deux auires larves de la même efpece, qui pareillement étoieot m>rtes lans qu'il en pût deviner la railon. Il leur ouvrit le ventre , & il leur trouva dans chacune d'elles des filets blancs entièrement femblables à ceux de la première larve. Il étoit erabarrafie fur la nature de ces vailVeaux , lorfque le hazard lui donna tous les éclaircill'emens qu'il pouvoir defircr. 11 lui reftoit encore quelques-unes de ces larves , qui habitoicnt dans leurs fourreaux , & qu'il gardoit dans un vafe plein d'eau. Un jour qu il y |ettoit les yeux , il fut (urpris d'y voir nager un très- long ver, du genre de ceux qu'on appelle en latin (Jora'rus , ou Sitj aquutiqua. Il r.e put douter un moment que ce ver ne fût forti d'une des larves; car il avoir la même figure, la même grolieur , fi environ la même longueur que les fils blancs qui s'icoient rencontrés dans les trois larves dont il avoit fait l'ouverture. Ces fils blancs Ion: doue F R I ;ri réellement des vers , qui ont pris leur accroillè- mcnt dans le coips des larves , £•; qui en louent lorfqu'il n'y a p!i;s rien pour eux à dévortr. Cha- que larve malade n'a dans le corps qu'un feul ver , & elle n'en a que tj-op , puifqu'à la fin il lui doime l!i mort. Il eff n;ême bien étonnant que xcs L'.rves ruillcni vivre aufll longtemps, ayant à nourrir intérieurement un C redoutable ennemi; mais il eit à préfumer que le ver fait ménager les parties eli'cntielles a la vie de la larve , jufquà un certain temps , ainfi que le font les larves d Icli- ncraons , qui vivent dans les Chenille?. De Géer dit avoir trouvé de femblables vers, des Go.c/-'.'.f , dans le corps des Sauterelles, & ii cette allertioii avoit belbin .de nouvelles preuves, je dircis que moi-même j'ai trouve jufqu'a trois de ces vers dans le corps de quelques Sauterelles que j'avois prifes fur de hautes montagnes. Larve de Friginc médiocre, don: le fourreau, fait en cornet , cit uniquement compolé de gra- vier ou de grains de fable. Deg. Mém. inf. tom. i, parc. 1. pag. JST.i". 6. pi. i-i-.fig. IJ. là. Nous avons déjà obfervé que parmi les larves des Friganes , il y en a qui fc font des fourreaux de grauis de Lble & de gravier , qu'elles attachent cnk-mble au moyen des fils de foie qu'elles em- ploient à cet ufage. Ces laivcs donnent ordinaire- ment à leur fourreau une forme très - régulière , & roujours la même. Telles f'>nt celles dont il va être ici queftion. Elles ne font point du tour rares, on peut en amaffer par centaines dans les marais & dans ces perits refervoirs d'eau qui fe renconrrent dans les cavités des rochers, où on les voit , fur - tout au printemps , quand les glaces fout fondues , marcher continuel- lemant au fond de l'eau , en traînant leur loge avec elles , 'Ji faifant alors fortir du fourreau la partie antérieure du corps & les fix pattes. Ce fourreau efl: long d'environ neuf lignes & demie, mais il y en a aulTi de plus courts, quoi- que de même grolleur que les autres , & c'elt une portion du bout poftérieur , qui leur manque & qui fc rrouve emportée par accident. Dans l'en- droit oii le fourreau a le plus de gioTcur, c'ell-.t- dire au bout antérieur , fon diamètre a près de deux lignes ; la parte pollérieure e(l beaucoup plus déhé; , le volume du fourreau allant toujours en diminuant jufqu'à l'extrémité , qui n'a ordir,-.^' rem;nt qu'une ligne de diamètre. Le fourreau eil un tuyau creux, de la figure d'un cône très-allongé & tronqué au bout. 11 faut encore remarquer, qu'il elî un peu courbé dans toute l'étendue, & que la convexité fe trouve toujours par cn-. haut , ou du côté du dos de l'infeéte , qui fe place coniiamment de cette manière. L'extéiieur de tout le fourreau eft compofé de grains de fable Se de gravier , étroitement liés enfemble avec de la foie , 5P F R I F R I & airane^s très-réeiilièrement , de façon que la ] pour cette opération. Sa tête c'toir dans une agita. larve fait tion coi furface cil égjie & unie. Il paroît que cho'.lu- pour 1.1 .fabrique Je fa loge , des grains de fable K de petits fragmens de pierre tous à-peii- prts d'cg.ilc giandcur , qui .^e tVouvant quelquefois mêlés de fccitcs particules de terreau , forment par leur couleur, des mouchetures noires. La compcli- tion du fouircau le rend allez pefant pour aller toujours au fond de l'eau. L'ouverture antérieure , plus grande que l'autre , fert à donner pallage à la tc'te Si aux pattes de la larve, qui par l'ouver- ture poftéiieure jette &: élance fes excrémcns bruns ta d abord allez folides , mais enfuite fe diiTolvan: dans l'eau. La coupe du bout poftérieur cft per- pendiculaire à la longueur du fourreau; celle du bout antérieur e(l dans u(i plan oblique a la même longueur, de forte qu'elle fait un ar.gle très- ou- vert avec le dclTous du fouireau. L'avantage que la larve retu'e de l'obliquité de l'ouverture anté- rieure , c'elt d'abord de pouvoir faire fortir toutes fes pattes fans que le delTus des 'premiers anneaux ,du corps fc trouve à découvert : il n y a feule- ment que la tète 5c une portion du premier an- neau qui paroilTent , quand la larve fc promène avec fon iîàbitation. Un fécond avantage de cette conformation du bout antérieur , c'eft que le four- reau n'cfl; pas autant fujer à rouler, il eft foutenu en quelque manière par I.s bords de i'ouvertuie , qui font comme appliqués fur le terrein où la larve traîne fon fourreau , qui a d'autant plus de befoin de cet appui , pour ne pas rouler , que la larve aune toujours à prendre une courbure par en-haut. Pour ce qui cft de la larve , par rapport a elle- même , elle cft en général de la figure de toutes celles de fon genre. 11 n'y a que le plus ou le racins de grandeur qui peut mettre de la différence en- tre cette larve & celle dont nous avons parlé. Celle dont il eft ici qucftioiT , elf de fix lignes de long. La tête &: les deux piemiers anneaux du corps font écailleux & d'un brun très-obfcur , prefque aoir ; les autres anneaux lont d'un blanc laie. De Géet ayant tiré une de ces larves hors de fon fourreau , pour la mettre dans la nécelîité de s'en conllruire un nouveau , & l'ayant remife dans l'eau avec une quantité fuiïilante de fiible un peu gros, elle s'y promena deux jours de fuite fans rien entreprendre ; mais enfin je troifiènie elle commença à travailler , &; parvint à fe faire un r.fuiveau fourreau de fable , alTez bien façonné , & fcmblable a-pcu-yrès a celui dont on l'avoit tinvée , excepté qu'il n'étoit ni fi long que le premier, ni fi pointu à l'extrémité. Elle le com- pofa ui i jucmcnt de grains de fable ^ qu'elle joignit tnfcmble avec de la foie,& qu'elle rangea autour de Ion corps qui lui fervit de moule , les uns après les autres , à l'aide de fes dents & fingulièrcmcnt des pattes antérieures , qui étant phis courtes que nuelle , pour tranfporter les grauis qu elle plaçoit fans celTe & qu'elle arrètoit avec des fils de foie dans l'endroit qu'elle leur avoit deftiné , tantôt à l'un des bouts & tantôt à l'autre : car elle fait fe retourner 'dans le fourreau ébauché , au- tant de fois qu'elle le juge nécefiaire. M is toute cette befogne ne fut pas l'ouviage d'un (cul jour, parce qu'indépendamment de l'arrangement de ces grains de fable les uns auprès des autres , l'in- Icéle s'occupoit encore à remplir de foie les vides qui pouvoicnt fc rencontrer entt'eux , & elle ta- pilfa également de la même matière tout 1 inté- rieur de ce foiurreau. Voilà donc des larves qui favent faire de fort jolis ouvrages de maçonnerie, en arrangeant & attachant très-régulièremcnt en- fcmble de petites pierres ou graviers , au moyen de fils de foie qui leur fervent de liens. Ces mêmes larves ont encore donné lieu de reconnoître qu'elles étoient également très-carnacières & très-voraces, puifque, quoiqu'elles mangent auUî les feuilles des plantes , elles femblent néanmoins préférer la nour- riture qu'elles peuvent tirer des différentes cfpèces d'infectes aquatiques qui tombent en leur pouvoir. Ce qu'il y a encore de plus cruel, c'eff qu'elles ne s'épargnent pas plus cntr'clles, & elles favent fe rendre maîtrelTcs de leurs femblables , quoique ren- fermées dans leur fourreau : celle qui veut faite l'at- taque , n'entre pas d'abord dans le f.ureau de l'autre , elle feroit fans doute rcpouffée & peut- être à fon défavantage ; mais elle commence par ronger le fourreau au milieu & y faire une ouver- ture entre les deux extrémités , par laquelle elle j faifit alors au milieu du corps la larve , qu: devient bientôt fa proie. Cependant elle ne fe montre il cruelle que lorfqu'on l'a laifTée longtemps fans lui donner a manger & qu'elle elt preilée p.u- la fuim. On n'a pu vou' la transformation des larves de cette efpèce. ■Petite larve de Frigane à crès longues pattes , dont le fourreau efl compofc d'un fable fin 6: ordi- nairement couvert de p.etits morceaux de bois ou de jonc. DEc.TVlt^m. mj. tom. i.pan. i. p. 568, ra". S. VL 15. fig. 8. 5. 10. Par.mi les larves de Friganes qui fc font des four- reaux de grains de labié , il y a une efpece qui elt remarquable par la longueur de fes pattes. On la trouve dans les ruilfeaux. [.e fourreau elt fait d'un fable fin , & i! eft d'une figure à-peu-près co- nique , c'elt-à-dire qu'il a plus de volume par devant que par derrière. Mais la larve ne fe con- tente pas de ce fimple uniforme, il lui faut encore d'autre matériatix pour rendre fon habillement com- plet. Elle attache a ce même fourreau de fable , de petites pièces de bois ou de jonc , qu'elle y applique I dans toute fa longueur, principalement fur le delliis I & entre les côtes du fourreau , duquel les mêmes les au. es, -lui feivoieut alors comme de mains ' pièces excèdent de beaucoup les deux extrémités. F R I te qni rend cet accoutrement très-difforme & trcS- iircguUer, fur- tout quand les pièces ne fe trou- vent pas collées avec loin & arrangées parallèlement ks unes à côté des au re?, L'uUge de ces pièces e'trangèrcs attachées au fourreau ,& qui femblcnt le dérigurer, ell connu pat nos obfcrvations pré- cédentes. tt.es larves de cette efpèce font beaucoup plus petites qu'on ne le croiroit en voyant le volume de leurs fourreaux , qui cependant font eux-mêmes petits j & dont linfcâe , qui a le corps délié, n'é- gale pas la moitié de la longueur. Ce qu'elles ont 2e plus remarquable , c'cf> ia longueur excelfiye des pattes de la troilicmc paire. Ce font aufTi ces deux pattes dont elles le fervent par préférence , dans leur démarche , à c.ule qu'elles peuvent at- teindre de plus loin. Celles dii la féconde paire lont beaucoup plus courtes , &.' les antérieures le font encore davantage. Keaumut dit qu'elles font parmi les Teignes, comme il les appelle , des cf- pcces de faucheurs, par la longueur de leur pattes. Dans le relie de leur figure , elles n'ont rien que d'ordinaue. La tète & les deux premiers anneaux du corps , ainfi que les pattes , lont tachetés de brun obfcur, les autres anneaux font d'un b'anc fale &: jaunâtre. De chaque côté du troiiiémc anneau , on voit une plaque allongée, écaïUeule, brune, & fur le dernier anneau une plaque femblable , mais arrondie. Les ttois ipanielons charnus du quatiième anneau font élevés. Les filets blancs & membraneux qu'on voit fur le corps des autres larves de ce genre , ne fe trouvent point fur celles- ci , ce qui mérite d'être reiriarqué. Quand on les a ôtécs de leur fourreau Se miles 3. nud, elles fe louleiit en cercle & ccurbent le corps cn-detlous. Larve de Fiigane médiocre, dont la moitié du fourreau elt de grains de fable , & l'autre moi- tié couverte de .Tioiceaux de bois Se de rofeau. Deg. Aitm. inf. tom. z.pait, l.pag. ^-c.ry.^. pi. ll-fig- 11 — 14- Dans un petit ruilleau , cti l'eau étoit prefque tou- jotirs courante , lur un fond de fable mclé de limon , De Gécr a tiouvé au mois de juin , & pendant lout l'été, une très-grande quantité de larves de Fn- ganes , de grandci^r moyenne, qui habitoient des toutreaux faits en partie de grains de fable , & en partie couverts de petits b.îcons , de morceaux de jonc, ou même de pièces de bois fouvent d'un aflcz gros volume. Elles y croient par milliers , les unes marchant au fond de l'eau & les autres le trouvant cramponnées aux groiles pierres qu'elles y rrouvoient. IJne patrie de leur fourreau elt cora- pofée , comme ceux en coinct dont nous avons parlé plus haut , de grains de fable tres-artiRe- ir.ens liés enlcmble avec de la foie , en forte que ks parois en font d'une couche très-égale; mais ces fourreaux n'ont pomt de courbure fur le derrière , Hijl. Nui. des Infimes. Tomt VI. F R I U3 ils font à-peu-près droits dans toute leur étendue. Ces fortes de larves garnilTent toujours la-paitie ex- térieur du fourreau de petites b<;guettcs de bois , de petits morceaux de rofeau , de jonc eu de gia- men , qu'elles trouvent dans l'eau &: qu'elies pla- cent longitudinalcment ; c'eft tout l'ordre qu'elles y mettent. Ces fourreaux néanmoins ne font pas tou- jouis tous également appareillés : les uns fe trouvent quelquefois rouverts piefqu'cntièiement de pièces de bois , tandis que d'autres rcftcnt feulement char- gés de gravier dans la plus grande partie de leur étendue , ce qui varie à l'infini. Mais ce qu'on y remarque de plus frappant, c'ell qu'on en voit , aux côtes defquels cft attaché un morceau de bois d'un volume fouvent beaucoup plusgtos ii plus lon^ que le toutreau même ; ce qui n'empêche pas cepen- dant la larve de s'en accommoder & de fe traîner par-tout avec fa loge. En détachant tous les mor- ceaux de bois t*; de jonc, on voit que la furface du fourreau , dans la partie mife a découvert , n'eft poiat gatiiie de g'-ains de fable , mais qu'elle elt leulemeiù de foie. Les larves qui logent dans ces fourteaux , font de grandeur moyenne & n'ont d'ailleurs rien de particulier. Les deux pattes antérieures font très- courtes i mais celles des deux autres paires font plus longues & de longueur égale. L.i tête iz les ttois premiers anneaux du corps font de couleur brune , avec des taches ou des points plus obfcurs. Les pattes aufTi font brunes, avec dcstachs obf- cures. Le quatrième anneau a les trois mamelons charnus coni;]ues & allez élevés ; cet anneau Se tout le refte du ventre font d un giis clair, tirant fur la couleur de chair ; tout le "long de chaque côté du ventre, on vf>ir la ligne noire formée par des poils de cette couleur, que nous avons vtie dans d'autres cfpêces. Les filets membraneux placés fur les anneaux du corps font d'un blanc laie", ti- rant auùi un peu fur la couleur de chair. larve de Frigane , dont le fourreau cft large, applati & a rebords , compofé de grains de fable & de gravier. Dec. Mém. inf. tom. 1. paît. \, pag. J71. n". 10. pi. \S-fg. IJ iS. De toutes les efpcccs de larves de Frigane qui fe font des fûurre.;ux de giains de fable , celle donc nous allons donner la del'ciiption , doit paroitre la. plus fmgulière , à caufc de la forme du fouireau. Aucun auteur n'en a fait mention , fi ce neft de Gécr , qui la découvrit au mois de juin , au fonJ dun canal ou d'un badin de peu de profondeur, (^e fourreau eft large & plat , d un contour ovale allongé , plus large au bout antérieur qu'à l'autre extiémité. Le devant eft d'une forme arrondie , tandis que le derrière eft comme tronqué , avec deux lînuofités qui forment deux pointes , dont une de chaque côté , & un prolongement arron;- di au milieu. C'cft - là ^ne fe trouve lotiv-i^ 5M' F R I tuie poftérieure du fourreau , dont le deiïlis un peu élevé a à-pcu-prcs la figure d'un toi: tiès- écrafé. Mais pou: bien découvrir la véritable ftruc- ture de ce Fourreau , il Faut le renverfer i: met- tre le delFous en vue. On peut alors «blerver cjue le fourreau conlifte en un tuyau de la longueur ordinairement de près de huit lignes, & large de deux a Ton ouverture antérieure , qui diminue in- fenliblement de volume , en (orte que l'autre bout eft: presque de la moitié monis large. Sa figure eft celle d un cylindre applati , c'elt-à-dire , que fa coupe tranfveclale eit ovale ; il relFemblc pour le relie , aux founcaux précéd ns de fable & de gravier, à l'excep ion qu'il n'eil point courbé en cornet. Mais ce qui le rend plus remarquable , c'ert un rebord plat & afiez mince , dont il le trouve entouré, compofé de la même matière que le tuyau, c'cll-àdiie, de grains de fable & d( grav icr collés enfembic avec de la foie &c formant comme une plaque , dans laquelle le tuyau elt encadré, mais fi iiitiinemcnt liés enlemble , qu ils ne foi ment qu'un même corps. La partie anté- rieure de ce rebord s'avance beaucoup au delà de la grande ouverture du tuyau ; mais fa part.e pof- téneure efl refendue en deux pointes placées à côts de la petite ouverture , qui néanmoins ne font pas également bien marquées , lur tous les fourreaux ; car on en trouve où elles font mouiTes & arrondies} lur d'autres on ne voit de ponite que d'un côté, & il y en a où elles manquent abfolument. Ce n'eft , comme nous l'avons dit , qu'en regardant le fourreau en-dellous , qu on peut obfervec que fon tuyau eft garni d'un rebord aulli lingulier; car fon delfus ne paroît que comme une liinple plaque ovale , dont le milieu cil un peu relevé en bolTe , à-peu-près comme l'écaillé d'une tortue de mer. On volt cette plaque , qui ne fem- ble qu'un compofé de boue mêlée de ùb'.e & de «ravier , la mouvoir & ramper au fond de l'eau , Fans devii.ei d'abord la caufe de fon mouvement ,• puifqu'on n'apper^oit pas l'animal qui le produit : le prolongement du rebord , qui excède le bout antérieur du tuyau, le cache entièrement à la vue, quoique la tête Si une partie du corps foient alors réellement hors de l'ouverture ; le rebord ayant dans cet endroit une étendue de trois lignes; une é. 3Î. Elle a près de fept lignes de long. Les antennes font ferrugincufcs , de la longueur du corps. Les Aaaa i s^^ F R I ailes fupirieurcs font feraigiiicufcç fans taclics , dans l'un des dciixTexcs, ôc marquées dans l'autre fcxe , d'une tache commune & de Cinq à (ix points blancs, fut le bord extérieur dts a ks fupéticures. L'abdomen eft ferrugineux , avec un point noir , de chaque côté des anneaux. Elle fe trouve en France, en Camiole. î. Frigane biiiotée. Phryc-jnea iinotjta. Fiigancàailes fupérieute"; teflacccs , luifantes , avec une taclic maiguialc obfciuc. Phrygjnea alis anticis tefluccis nhidis macula margmaiifufca, Phryganeabimaculdta. Scop. Enr, carn. n°. (■^l. Phrygi-rica bimaculala.yii.-L.Ent. tom. z.p. 57. Elle a près de neuf lignes de long. Le corps eft obfcur. l.cs antennes & les pattes font tellacées. L'abdomen ell marqué d'une ligne latérale blin- chî.tre. Les ailes fupérieures funi teilacées , lui- f.intes, avec une tache obfcuie , furie bord exté- rieur , vers l'extrémité j les inférieures font tranf- parentes. Elle fc trouve dans la Carniole. 6. Frigane linc'ole. PhRYCanea lineola, Frigane a ailes fupérieures jaunStres , avec le bord interne obfcur; ailes intérieures, tranfpa- rentes , avec une ligne obfcure.vcrs l'extrémité. Phryganca alis fiiperioribus fiavefcentiius mar- gïne inierlori fujco,inferioribiis kyalmis lineaprope cplccm fufca. Schrank. Enum. inf. auft. n" . 613. Pkryganea lineold. 'Vili,, Eut. tom. 3. fag. 41. n". 50. Les antennes font longues , avancées. Le corps efl ferrugineux. Les ailes fupérieures font fcrru- gincLifcs, avec le bord interne obfcur ; les ailes uitéiieures font tranfparcntes, avec une ligne longi- tudinale obfcure à l'extrémité , près du bord exté- rieur. On en trouve quelquefois une variété, dont les ailes fupérieures ont un grand norpbre de points noirs. Elle fe trouve eu Autriche, 7. Frigane à collier. PsiuYGANEA collariSf F R I Frigane d'un brun fctrugineuit ; col jaune J fimplc. Phryganca fuf<.o-ferruginca , collo fiavo fimpUci. Phryganea coWàns fiifco-ferruginea esta imma~ culdta. Schrank. Enum. mf. auft. n". 6ij. Phryganea collaris. 'Vill. Ent, tom. 5, pag. 41,. '•z'-\ n- Elle a environ huit lignes de long , & refTemble beaucoup a la Frigane cuiffe-fauve. Elle en digère par les couleurs d'un brun ferrugineux , & par la col limpie , (ans tubercules. Elle fe trouve en Autriche. 8. Frigane digitée. Phryganea digicata. Frigane fcrrugineufe ; ailes teflacées , d'un bruft obfcur, avec les nervures anaftomofées au delà du milieu. Phryganea alis teftaceîs fufco - maculat'.s vents manifeftis poft mcdium inter fe anaftomofantibus, Schrank. Enum. inf. auft. n^. 616. Phryganea digicata. ViLi. Ent, tom. 3. p. 41, Elle a environ un pouce de long. Le corps eft ferrugineux. Les yeux font noirs ou bruns. Les ailes font d'une couleur fcrrugineufe plus foncée , Si mélangées de taches obfcurcs : les nervures ana!- tomofées , au delà du milieu , forment une fuite de lignes courbes. Elle fe trouve en Autriche. ?. Frigane bicolor. Phryganea bicolor. Frigane fcrrugineufe ; ailes fupérieures obfcures ,' avec une large ligne longitudinale & des taches jaunes. Phryg.mea ferruginca , alis anticis fufcis linea longitadinali lata traculaque Jlavis, SchRank. Enum. inf, auft. n°. 617, Phryganea bicolor. "Vill. Ent. tom. 3. pag, 41; n". J5. Tout le corps efl ferrugineux. Les ailes fupé- rieures font obfcures, avec une large raie jaune, au milieu, qui dcfcend de la bafc a l'extrémité, & une tache jaune , vers le bord extérieur, près de l'extrémité. Elle fe trouve en Auitichç, F R I 10. Frigave tincoïJf. Pi/Rl'c.iiVs.i tinio:des. Frigane ailes fiiptrieurcs d'un brun ferrugineux ; antennes riois fois plus longues que le corps, obfcures, avec des auaeaux blancs. Pkrygar.ea alis antlcls . fufco -fenuginets , an- tennis corpore iriylo & u/cru longio:ibus fufàs aLoo annulatis. Vill. Ent. tom. 3. pj^'. 37. n°. 34. 'Phryganei tincoidcs. Scor.Ent. cdtn.n". «94. Elle après de ciuatre lignes de long. Les antennes font deux ou trois Fois plus longues que le corps , noirâtres , a>'ec ces anneaux blancs. Le corps cft oblcur. Les ailes fupéricures Ibnt d'un b:un fer- rugineux ; les inférieures font obfcures. Les pattes Tout dun bruu ferrugineux. Elle fe trouve en Cainiolc. 1 1. Frigane noirâtre. FlIRYGASEA ohfufciltd. Frigane entièrement obfcurc , avec les pattes ferrugineul'es. Phryranej fafcefccns tota pcdibus ferrugineis. S c O F . En:, carn. n" . o^j. Phrygar.ea. ohfufcata, Vill. Ent. tom, }.p, 37. n^. 55. Elle a près de quatre lignes de long. Les antennes font allez grolies, noirâtres , un peu plus courtes que le corps. Tout le corps eft noir.ître. Les pattes font ferrugineufcs. Elle fc trouve dans !a Carniole. II. Frigane' teftacée. Phrycanea teftacea. Frigane d'un brun ceflacé j ailes frangées j les inférieures obfcures. Pkryganea fufco-teflacea , alis fimhrialis pofiiâs fufccfcentibus. Scop. Enl. carn. n^. 697. Phryganea tejlacea. Yill. Ent, tom, 5. p. 38. no. 37. Elle a environ trois Jignes & demie de long , & elle reHcmble un peu à une Teigne. Tout le corps cft d'un brun teftacé. Les ailes font frangées , comme dans la plupart des Teignes. Les inférieures font obfcures. Les pattes font prefquc ferrugi- neufcs. Elle fe trouve dans la Carniole , aux environs de Lyon. F RI HT! ij. FrioaNE pyralc, PiiR vGANBAupyralina, Frigane ailes transparentes , obfcures , velues : pattes fcrrugineufes. Phryganea alis fufco-hyalinis pilojîs , pcdibus feriugmcis. Yiii.. Enc. tom. 2^. pag. 58. «^.38. Phrygunca pyralina. Scor. Ent. ctrn. n" . 6j)S. Elle a environ deux lignes & demie de long. Les ailes font ttanfparentes & ont une ttuitc obfcurc. Les pattes font ferrugineufcs. Scopoli obferve que cette cfpice entre pendant la nuit dans les maifons, attirée par la lumière. Elle fe tiouve dans la Carniole, aux envitoiis de Lyon. 14. Frigane douteufe. r uRYGANEA dubia. frigaiîe noire , tomenteufe ; antennes penchées,' pedmécs. Pkryganea antennis deflexis pecilnatis , corpore nigro iomcntoJo.yiJ.t. Enc.to-n. 3 . d. 38.fi''. 39. Phryganea dubia, Scov. Ent, carn. n". 6^9, Tenthredo hirfuta. POD. Muf. grue. pag. lOi, Elle a environ cinq lignes de long. Le corps eft noir & tomenteux. Les ailes font noirâtres, velues , penchées ; les poftétienres font pliées. La bouche cil nès-veluc. Les antcnnules ou u'cxiftent pas ou ne font point apparentes. Scopoli obferve qu'il a obtenu trois individus j forfis du fourreau de la larve de la Frigane rhom- biférc. Nous doutons cependant, d'après la defcrip- tion de l'auteur , que cet infede foit une Frigane^ Elle fc trouve dans le Carniole. ij. Frigane pedinicorne. Phrycasea peciinicornis, Frigane blanche ; abdomen ferrugiucax 3 antei».J nés penchées , pedinées. Phryganea antennis deflexis pecilnatis , alis Si dorfo canefcentibus , ahdomine ferruginco. ViLL. Ent. tom. ^.pag. 59. n"'. 40. Phryganea peàinicornls. S c O P. Ent. carn,. n9, 700. Elle a cinq ligues 8c demie de long & rcffcn»- 5 5? F R I hle beaucoup à la prc'cédcntc. Les antennes font penclidcs.^ pcûinées. Les ailes &ie,dos font blan- châtres. L'abdomen eft ferrugineux, Scopoliobfcrve qu'il a obtenu deux individus forcis ia fourrtau de la larve de la Frigane grande. Elle fe trouve en Carniole. 16, Frigane panachée. PuRYG.4SE.^ annularis. Frigane d'un noir obfcur; pattes avec des anneaux noirs &: cendrés. Phryganca nigro-fufcii maculis cinereis , pejiius nigro cinereoque incerjcffis, FOURC. Enc. par. 2. j:ag 3J7. «". 13. PhryganeAvartegata. Yii-L. Ent. tom. 3. p. 44. k". 60. Elle a environ huit lignes de long & dc\ix de large. Les ailes fupéiicuics font d'un noir obfcur, avec des taches cendrées. Les pattes font mélan- gées de noir & de cendre. Elle fc trouve aux enviions de Paris. 17. Frigane enfumée. PhrYCanea lugubrls, Frigane noire ; ailes noirâtres, avec les nervures Phryganea toia atra , al'u fufcis vcnls nigris. FOURC. Erii. pur. i,p, 3J7. n". 14. Phryganea luguhrii. ViLL. Enc, tom. 5.^.^4, n*. 61. £lle a deux lignes & demie de long. Tout le corps eft noir. Les ailes font obfcures, avec les nervures noires. Elle fe trouve aux environs de Paris. iS. Frigane pâle. Phryganea pall'iia. Frigane pâle , ailes blanches ^ avec des points ébfcurs fur les nervures. Phryganea pallida cils albis ntrvis fu.fco punc- tatis. ïovRt.Ent. par. i. p. 5^7, n". 15. Elle a environ trois lignes de lonf^. Le corps eft pâle. Les ailes font blanches j avec des points obf- cuis fur les nervures. Elle fe trouve aux environs de Paris, F R I 19, Frigane favoyarde. PtiutGAyrEA atra, Frigane oblongue , entièrement atre ; ailes noires. Phryganea iota atra, ollorgj ^ alis nigris, FouRC. Ent. par. i. p. jjS.n». 16. Phryganea atra. YiLh. Ent. tom. 3. pag. 44. «°.63. Elle a environ cinq lignes de long , &: une ligne un tiers de large» Tout le corps clt tiès-noit. Les ailes font noires, fans taches. Elle fe trouve aux environs de Paris. 10. Fricake bifafciée. Phryganea hifafiata. Frigane noire; ailes avec deux b.rndes blanches, interrompues j antennes a\ ce des anneau.\ Lianes. Phryg.inca nigra , alis fjfcia du-^Uci aiaa inter- rupta , antcnnis a/io annu/atis. Phryganea gulLita, Yovkc. En:, par. i.p. jçS. n"^. 17. Elle a environ trois lignes de long & près d'une ligne de large. Le corps ell noir. Les ailes (ont noires, avec deux bandes blanches , interrompues. Les ati- tenues lont noires , avec des anneaux blancs. Elle fc trouve aux environs de Paiis. 11. Frigane verdâtre. Phkycanea virefcens. Frigane ailes blanchâtres , avec des taches fer- rugincufes , vers fes bords ; abdomen verdâtre ; pattes jaunes. Phryganei alis albis ai futuram 6' ad marginem inflexum maculis ftrrugineis , abdvmii.e virefcente ^ peaibus jiavejcentibus. Muf. LesL. pars ent. pag. j 1. n'. 17. Phryganea virefcens. Cu.l1. Syjl. nat. p. 1656. Les ailes font blanches , avec des taches ferru- gineufes , vers le bord externe & vers le bord in- terne. L'abdomen eft verdâire. Les pattes fout jaun.âtrcs. Elle fe trouve en Europe. il. Frigane argentée, P hrYganea argentaca. Frigane à ailes fupciicnres mélangées d'obfciir & d argenté ; les polléiKures avec l'extrémité obfcurè. Phryganea alis fi'fco argcntcoque variis , punBo ' pone médium ad marginerti antieum f"fco , i:d F R I fajikwn tribus, ath po/Ucis apice fufih, Muf, Lcik. pars ent. p. ^i.n^. i8. F R I U9 Pkrytjanca argcntcitJ. Gmel. Syfl. nat.p. lé_j Les Les ailes fiipc-rieuvcs font mélangées d'obfcur & d'aipcntc , avLC uir point obl'cur , au-delà du milieu j vcfs le bord aiitéiicur, 8c trois autres vers le bord poftcrieur. Les ailes inférieures ont leur excrcmité obfcurc. Elle fe trouve en Europe. i;. Frigane fafciée. ' PuRYC.iUEA f.fciata. Viigane ailes jaunes , avec quatre bandes blan- clics, dont l'une (iinpk , les autres formées par une fuite de taches. Phryganea alis luceis fafciis quatuor albis , al- téra pmpiici continua , rehquis e maculis conjlatis. GuiL. Syft.nct. pag. 2.6)6. Pftryojnea alis luceis fafcHs tribus albis e ma- culis oblongis , &c. Muf. Lesk. purs enc. p. ji. n". ly. Les ailes fupérieures font jaunes , avec quatre bandes blapches : la première placée au milieu, & formée de quatre taches ; la féconde eft Imiple & non interrompue ; la troifième cil formée de quatre taches, & la quatrième de cinq. Elle fe trouve en Europe. 14. Frigane rayée. P HRYC.iNEA flfigofa, Fric^ane teHacée; ailes inférieures avec une raie obfcute , vers l'extrémité. Phryganea. tejîacea , alis inferioribus verfus apicemjlria /onga fujca. Muf. Lesk pars enc. p. p. «". 30. Phryganea flrigofa, Gmel. Sy0. nac. p. rbl-j. Le corps eft teftacé. Les ailes inférieures ont Une raie longue, obfcure, vers l'extrémité. Elle fe trouve en Europe. îj. Frigane maculée. Phkyganea maculofa. Frigane ; ailes avec des poils obfcurs & des taches blanches , & deux taches folitaires vers l'extrémité. varies alhis duabus Joiiianis verfut apieem , ad marginem excernum, Muf, pars enc. f . J i. «'. ^t. Phryganea maculofa, Gmel. Syfl. nat.p. i^}/. Les ailes font couvertes de poils obfcurs & or- nées de taches blanches, dont deux folitiices vers l'extrémité , près du bord externe. Elle fe trouve en Europe, 16. Frigane laciniéc. Phryganea laciniofa. Frigane teftacée ; ailes avec trois bandes blan- ches léunics a la baie , laciniées a l'extrémité, interrompues au milieu par une tache oblique. Phrygjnea teftacea , alis fafciis tribus albis , bdfi unitis , apice luciniacis in medio macula obli- qua interrupcis. Muf. Lesk. pars enc. p. ji. n". 34, Phryganea laciniofa. Guih. Syfl. nat. p. 1^37. Le corps eft teftacé. Les ailes ont trois bandes blanches, réunies a la bafe , laciniées àl'extrémité, interrompues au milieu par une tache oblique. Elle fe trouve en Europe. 17. Frigane atome. Phryganea atomaria, Frigane teftacée ; ailes grifes , avec un grani nombre de points blanchâtres. Phryganea teftacea, alis grifeis punBis nume- rofis Jolitariis confiuencibufque albidis. Muf. Lesk. pars ent.pag. ji./î". 56. Phryganea atomaria. Gmei. Syfl. nat, p. 1^37. Le corps eft teftacé. Les ailes font grifes & m..!quées d'un gr.»id nombre de points blanchâtres, lohtaues ou réunis. Elle fe trouve en Europe. i8. Frio.vne brune. Phryganea brunnea, Fiigane d'un brun tfftacé ; anten es , ailes fu- péncurcs &; pattes teftacécs ; ailes inférieures blaa- châtres. Phryganea fufco-teftacea , antennis alis fupe- riouous peùihufque tejlaccis , alis inftiioribus albi't ais. Muf, Lesk. pars ent.pag. ji./i'^. 37. Phryganea alis fufo pilojls maculis congeftis \ Phryganea teftacea. Gmel, Syft.nat.p. 16 ^-j,. 'S6o F R I F R I Le corps e(l d'un brun rertacé. Les antennes , » Le corps efl obfcur. Les antennes font très- pattes & les ailes fupérieures font ttltacées. longues , &: marquées d'anneaux blancs. Les ailes ks pattes & les ailes fup Les ailes inférieures font blanchâtres. Elle fe trouve en Europe. U9.FRIGANE inapparente. Phrygaj^ba inconfpicua, Trigane obfcure ; antennes plus longues que le Corps; ailes grifes j pattes jaunâttes. Phryganea fufca , amennis corpore longioribus , falpis anticis long'is , cils grïfcis apice glabris , pedibus lutefientibfs. M"/. Lesh.pars ent.pag. 51. n". 38. Phryganea inconfpicua, G m i I.. Syfi. nat. fag. 1657. Le corps eft obfcur. Lés antennes font plus lon- gues que le corps. Les antennules antérieures lont longues. Les ailes font grifes, glabres à l'extré- mité. Les pattes font jaunâtres. Elle fe trouve en Europe. 50. Frigane ciliairc. Phryc.-inea clliata. Frigane noire ; ailes ciliées , prefque teffacées , avec les nervures rameules ; pattes antérieures tcf- tacées. Phryganea nigrj , ails fubteflace'n cil dtls : xenis ad marginem anteriorem tf pojhrioran ramofijfimis , pedibus quatuor anticis tejiuceis, Muf, Lesk. purs cnt. pag. 51. n°. 59. Phryganea ciliata. Gmel. Syjl. nat. pag. z^^-y. Le corps eft noir. Les ailes font prefque tcllacées , ciliées avec les nervures rrés-branchues, vers le bord antérieur & vers le bord pofléricar. Les quatre pattes antérieures font teftacées. Elle fe trouve en Europe. 31. Frigane annulée. PhrYca^ia annulata, Frigane obfcure ; antennes trés-Iongucs, avec les anneaux blancs ; ailes ciliées. Phryganea fufca , antennis longijjimis alho an- nulaus , alis ad marginem pofieriorem Intcrnumque tiliatis. Muf.'hesk, pars ent pag. ji. .-î^. 4^. fhrygantaaaruduta. Gmel. Syjl. nat .p. x(>\-j. font ciliées a leur bord interne S: à leur bord pof- téricur. Elle fe trouve en Europe. FRIGANE (fauffc^ De Geer a donné le nom de faulIe-Frigane aux mleCtes que M. Goftrojr nomme Perle , Si que M. Fabricius défigne ibus le nom de Semblis. Voy. Semblis. FRONT, Froks, On donne le nom de Front à la partie antéiieure de la tête des infeétes, qui fe trouve au-dellus de la bouche , entre Jes yeuï & les antennes. On doit le conlidéret rélativeiucuc à fa confiftance , fa forme Se fa furface. Sa consistance. Il eft corné , comea , dans les Coléoptères & la plupart des aunes infectes. Cruflacéj crufiacca , dans les Crabes j le Mo- nocle. Membraneux , membranacea , dans la Myope. Sa FOhME. Il eft aigu , acumina:a , lorfqu'il fe termine ea pointe i quelques Criquets. Roftré , roflrata , lorfqu'il fc termine en pointe alongée : quelques Ecrcviffcs, Conique j conica , cylindrique , cy'ir.d?-ica , lorl- qu'il eft avancé en forme de cône , de cyUndre :, ks Tiu.\aleSj les Fulgores, Renflé , infata , lorfqu'il efl: avancé en forme de vcllie : quelques Fulgores. VéficLiIaire , rcfcularis , lorfqu'il efl peu avan- cé , Z-'. un peu rcnrie ; la Myope. Il eft lilTe, Uvis , lorfqu'il n'a ni enfoncement ni élévation : la plupart des Coléoptères. Glabre , glabra , lorfqu'il n'eft couvert d'aucuns poils. l'onélué , punSata , lorfqu'il eft: couvert d« points enfoncés. Silloné i fukata , lorfqu'il a des lignes Lirgcs , enfoncées : quelques Buprcltes. Cannelé, canaliculJta , loifqu'il a une petite ligne longitijdmale cofoncée» Cha;'tmé , F U L Chagrine, rabvOteux, fatbra , Iorn]i:'il efl: co uvert ie petits points élevés. Ragucux , rugcfj , !or''c]ue 'es rn':n<; élevés font încgaux , irriguliers S: l.i rlUf_:c vcuniS. Tubercule . '■-u'):'-cd'.ua , '• if .ja il ed- muni d'une on Je pluhcurs élévations tnltuidcs , allez ^rrandcs. Cor;)!] , roriita^ lorCjUC l'élcvation cft très- graïuie , ;v ;orme une cijèce de corne ; la plupart des S.;,., ibés. Fubcicent, puhefccns ^ cotonneux, tomcKtofa , Vi-'i: , hiria , hilpiJc , h-fpidd , (uivan: Cju'il cil ce Av-r' di poils plus ou moins leirés , plus ou nîoias fins. FULGORE, ri-icnR.i. Genre d'infcélcs de !a première Sedbon de l'Ordre des Hémiptères. Ce genre efl: remarquable rar le prolongement de lô tête de ia plupart des efpèces ; par les aii- tenr.e; dont le premier aiticle efl: gros, arrondi, ciias;r:né, & le dernier femblabie a un po:l court irès-hn ; par les quatre ailes , don: les (upérieures font prefque conacées ; &: par la trompe collée le long de la poitrine. La plupart des auteurs ont confondu ces infeéles avec les Cigales. Li'né eft le premier qui en a formé un genre , d'abord fous le nom de Laitr- naria , & enfui:e fous celui de Fuigora. Indépen- damment des organes propres au chant , dont les Fulgores font entièrement dépourvues, la forme des antennes, le nomtre & la polition des petits yeux lilles, & les parties de la bouche , préfcntent tout autant de caraûères diftinûifs qui ne permettent pas de les confondre avec les Cigales. Les antennes font très-coiirre!; , & compofées de cinq^.nicles apparcns, les deux premiers fopt gros & très-courts; le troiiième eit plus gros, arrondi, ordinairement chagriné ; le quatrième eft court & très-petit , inféré dans un enfoncement qui fe trouve à la partie anrériture du troifiémc ; le dernier rellemble à un pod mince & court. Elles lont infé- rées à la partie latérale de la tétc , un peu au def- fous des yeux. La bouche ou le roQre eft compofé d'une lèvre fHpérieutc , d'une gaine & de trois loies. La lèvre fupérieure efl mince, coriacée , aiguë, carénée , placée a la baie antéiieuie du roltre. La gaine eft longue , filiforme , cornée , com- pofée de quatre ou cinq articles peu diltincis , can- nelée tout le long de fa partie antérieure , & collée dans le repos entre les pattes &: le long de là poi- trine. Hijl, Nat, des InfeSts. Tom. FI, F U L S6i Les foies font minces , cornées , afTez lonr.ucs , & inégales. L'intermédiaire eft un peu plus longue qiiç les deux aunes. Elles font cachées dans la can- nelure j & cor.ccnuts par la lèvre fupéneurc. La tt-te eft inégale, irrégulicre , plus ou moins prolongée dans la'plupart des efpèces , fous diîé- rentes formes. Le-^ yeux font anondis , faillans , placés un de chaque côté de la têrc , dans une e(- pèce d'orbite , dont les bords font inc^aax & plus ou moins faillans. Entre les yeux & les antennes , on remarque de chaque côté , un petit œil liiîc & bnliant. Le corcckt eft court , un peu plus large que la tcte , ordinairentent inégal. Le dos eft grand , S: donne naillancc de cii^que côté aux ailes. L'abdomen eft large & compofé de plufieurs anneaux. Les pattes fontanguleufcs & de longueur moyenne. Les jambes poftérieures font épineules & plus lon- gues que les aurres. Les tarfes font courts & ccmpofés de trois articles , don: le fécond eft plus peiit ; le troifîème eft le plus lone , terminé pat deux crochets & pat une pelote fpongieuf; ^; bilobée. Les ailes font au rombrc de quatre. Les fupé- ricures font coriacées , numies de nervures feirées , élevées 5 elles font un peu plus longues & un peu plus étroites que les inférieures , auxquelles ejles fervent d'clyttes. Les ailes inférieures font membraneufes , ordinairement colorées , plillées à leur bord in- terne. Les ailes & les élytres fe réunilTcnt intérieu- rement ^ £<. forment une efpèce de dos d'âne. En conlidérant les Fulgores , on c.ft tenté oc croire que la Nature a voulu ébaucher fur les ii-.- feiHes les diflérens moules , les diftéi entes foiines qu'elle devoir enfuite départir S: perft>.lionnef fur les autres êtres. On fait que ce qui dUiingue le plus les animaux , c'eft la configuration de la tète. Les Fulgores nous préfcntent fur cette partie des formes ii variées & lî lingulières , telles qu'une elpèce de fcie ^ une trompe allez femblabie a celle de l'Eléphant , un muftle , &c , qu'on eft biea éionné de les trouver dans un même genre d'in- lecles. La plupart des Fulgores que nous connoif- fons , parmi les plus grandes & les plus belles , nous ont été apportées de l'Amérique méridionale , de Cayenne ou de Surinam. Nous devons être fans- doute fâchés de n'avoir rien à dire fur ces infectes, auflï remarquables par leur grandeur que p.u les couleur» qui les parent, & paniculièrcmen: fur une cfpècc plus remarquabb encore par la lumière qu'elle répand dans la nuit , ainfi que par la figure & la poftioit de fa partie lumineufe. On fair que la lumière des Lampyres part principalement de defibus levsaae^ Bbbb $62 F u r. tout prJisdii derrière , & celle des Taupinsluifans des côctsdu corcclct; c'el! !a partie antcriciue de la tête de cette Fuîgore,' en forme de vedie allongée , qui éclaire; il la 1 imi'.-re que cette vedk répand l'endaat la luik , félon le témoignage deMtrian , cil: fi vive , qu'elle permet de lire le cavadèrc le plus fin. Cette Fu'gore ell auffi déiîgnée fous le nom de Porte- lanterne. Qi;and on leroit plus à portée d'étudier cet infed:e ijue nous ne le fommes , dit Reaumur , on ne parvicndroit peut-être pas à favoir pour quel ufage cette lanterne lui a été donnée : il ne femble •pas du moins tjue ce foit pour l'éclairer pendant qu'il vole. Les yeux à réfeau font placés près de fop. origine .- un flambeau, ajoute cet auteur , ou plu- tôt une flanime plus large que notre front , & qui en partiroit, ne ferviroit qu'à nous empêclicr de ■voir les objets qui feroient au-delà. Après avoir cependant queftionné quelques naturaliftes qui ont habité les colonies , touchant cette Fulgore qui pouvoit produire une matière phofphorique aulli lumineufe , ils nous ont dit n'avoir jamais pu s'appercevoir que cet infefte eût cette propriété ; & peut-être doit-il èa-e encore permis de conferver <]uelque doute fur la vérité du fait. M.Richard, na- tuialille ^du roi , a élevé à Cayenne pluiieurs ef- PUE ' pèccs de Fu'gores, & cntr'autres celle dont parle Mériui , faiisqu'il ait pu découvrir quelque trace lumineufe fur le corps de ces infecles. Quoi qu'il en foie , Reaumur nous apprend qu'ayant eu la curio- fité de voir l'intérieur de la vetlie de cette Fulgore, il n'y vitqu'une CAvité confidéiablc, renfermée par un cartilage médiocrement épais. Quand on fuppoferoïc que les fubftanccs quiy étoicnt lorfque l'animal vivoit, s'étoient deflécht'es , elles n'auroicnt jamais pu rem- plir , lors même qu elles étoient molles , qu'une petite partie de cette cavité. Se réfoudtoient-clles en phofphore après la mort de l'mfefte , & produi- roient-elles alors la lumière qui le fait dii^inguer ? ce qui peut venir à l'appui de cette conjefture, c'efl: que l'ai fouvent trouv ^ , au midi de la France , de grandcs'efpècesde Cigales entièrement phofphoriques après leur mort. Nous dirons feulement fur les Fuigo- res 4 que les grandes efpèces d'An\érique, douées de fort bonnes ailes, vivent furie haut des grands ar- bres, & qu'il ert bien difticile]de les atteindre. Quant aux petites efpèces d'Europe , elles fréquentent les arbuftes, lesbuilîons, & on peut s'en faifir plus ai- fcment. Les larves nous font entièrement incon- nues ; elles pourroient avoir beaucoup d'analogie .ivec celles des Cigales. 'Suite âe ^-'Uroducî'ion à njijlolre NiUureîU des Infecles. 5<^i E U L G O R E. F U L G O R A. Lin. F A E. CICJD/l. Dec . Lin. Fa e CARACTERES G É N É R I Q U E S. Antennes courtes, compofces Je cinq anic'es : les deux courts, alTez gros j le troifième plus gros , arrondi, ordip.airenunt dernier en forme de poil très dclié. premiers trcs- chagriné j le Roflre allongé^ articulé j cannelé, Se contenant trois foies in'. gales. Tarfes compofcs de trois articles.'* Deux petits yeux lilTes , placés fous les yeux à réfeau. E S P È CES. ^ Tête prolongée. I. FuiGORE porte-lanterne. Front très - avance j ovale ; e/ytres higarrces ; ailes avec une grande tathe oculée. a.FuLGoRE porie-fcie. Front avancé , relevé, muni de quatre rangées de dents. 5.FULG0RE couronnée. Front avancé , rr.urijué , trifide à l'ex- trémité ; ailes noires , tachées de rouge. 4. FuLGORE porte-chandelle. Front avancé , fubulé , relevé i ély très vertes , tachées de jaune j* ailes jaunes , ai'ec r extrémité noire. 5". FuLGOEE maculée. Front av.:ucé , relevé ; clytres d'un noir verdéitre , tachées d'un blanc glauque ; ailes bkues à leur bafe. 6. FuLGORE annulaire. Front avancé , fubu'é , épineux à la bafe, ailes noires , tachées de blanc. 7. FuLcoRE ténébreufe. Front avancé, droit , tronqué; élytres grijes , parfemes de pointi no:r<: ., relevés. 8. FuLGORE peuicluéc Front avancé i droit, tronguc , corps fàtre , pointillé de noi/^ u iH Suite de' riiitrodiiBlon a rHiJIoire Naturelle des Infères. F U L G O R E. ( Infedes. ) FuLGORE cuberculée. Front tubercule; élytres vertes j ailes obfcures. 10. FulSore hcmorroïdale. Front avance , conique ; ailes d'un rouge clair, obfcures à t extrémité i ab- domen fauve , tûxhé d'obfcur. 1 1. FuLGORE recourbée. Front avancé , recourbé ^ terminé en mafe ; ailes ferrugineufes , obfcures à l'extrémité. 11. FuLGORE phofphoriqiie. Front avancé^ fabulé ^ relevé ; corps olfcur en-defus , jaune en-dejfous. 13.FULGORE liimineufe. Front avancé, poimu ^ relevé \ corps vert j ailci trunfparemes. 14. FuLGoRE luifante. Front avancé ^ pro '.'minent; corps ver- dûtre en-dcjjus , jaune en-deffous. 1 5. FuLGOBE enflammée. tront avancé , relevé , mince , tronque. Kî.FuLGoEE obfcure. Front avancé, droit, tronqué'^ ély- tres cendrées , tach ées de noir. 17. FuLGoRE relevée. Front avancé, fabulé , relevé; élytres d'un brun ferrugine ux , pcintillées de blanc. 18. FuLGORE aiguë. Front. avancé , conique, olgn -^ crops dun jaune ohfcur. ip.FuLGORB verte. Front avancé, conique; corps vert i dejfus , jaune en-deffous. 20. FuLGORE fafcice. Front avancé , relevé ; élytres d'un brun ferrugineux , avec deux bandes & un point poflérieur verts, XI. FuLGORE conique. Front avancé ^ conique ; corps dur. vert olfcur -y élytres vertes, tranfparentes. ii.FuLGoRE tronquée. Front obtus ; ailes tronquées , vertes. 23. FuLGoRE plane. Front avancé j plane , jaunâtre; corce- let & élytres ferrugineux, 24. FuLGûRE pallipède. Front avancé , plane ; élytres vertes, tranfparentes à l'extrémité. 25. FuLGORE tranfparente. Front conique , inégal ; élytres tranf- parentes, avec une ligne au milieu ^ noire. 16. FuLGoPE agréable. Front conique ; élytres obfcures , avec Suite de l'introducllon à l'HiJlolre Naturelle des Infectes: ■S^i F ULG O R E. (Infedes.^ /e lord extérieur verdJtre j marqué de points I noin il' jaunis-^ ailes rouges à kur bafe. 27. FuLGoRE vicrce. Front conique, marqué de deux filons ; élyircî ttanfparenlcs j avec une tache mar- ginale ohfcure. 28. FuLGORE européenne. Front coniijue , filloné ; corps vert; ailes iranfpxreates , réticuléis. ifj.FuLGOKE naine. Front conique ; te te & corcelet jaunâtres, avec une ligne dorfale blanche j élytres blanchâtres. "^ * Tête fans prolonge tnent, 30, FuLGORE bigarrée. Elytres grifàtres , mélangées de jaune & d'ohfcur ; ailes blanches , a vec une rai e ondée, obfcure à ï extrémité. 51. FuLGoRE fanguinolente. Ailes d'un rouge fangu in, avec l'extré- mité noire , marquée de deux- taches blanches. 31. FuLGORE laineufe. Ailes noires , avec des points calleux bleuâtres ; lete rouge fur les côtés ; anus cotonneux. 33. FutGoRE pulvcriilente. Elytres couvertes d'une poujjlère blanche, avec l'extrémité noire , marquée de points bleuâtres j côtés de la tète fanguins. 34. FuLcoRE perfpicace. Noire ; ailes avec une tache oculée blanche , tr anf par ente ; extrémité de 'C ab- domen jaune. 35.FULGORE réticulée. D'un jaune pâle ; elytres 6' ailes tranf parentes , réticulées de noir. 56. FuiGOKE élégante; D'un brun ferrugineux ; abdomen noir, taché de bleu ; ailes bleuâtres , tranfpa- rentes. 57. FuLGORE bordée. Noirâtre', elytres d'un vert noirâtre, avec le bord extérieur jaune. 38. FuLGORE écatlate. Rouge; elytres obfcure s , avec des points & une tache jaunâtre j & rextrémité tranfparente. 39. FuLGoRE fuligineufe. Noire; abdomen rouge en-deffus, avec des points noirs ; elytres fuligineufes , parfemées de points bleuâtres , tranfparens. 40. FuLGORE netveufe. Obfcure ; ailes tranfparentes , avec des taches ohfcures & les nervures poiruillées de noir &• de gris. 41. FuLGoRE velue. Mélangée de noir & de jaune ,* ailes velues , gnfâtrcs , avec les nervures poin- tillees de noir. ^(^é Suite de Pîntroducllon à l'HiJlolre Naturelle des InfiBesl F U L G O R E ¥c¥:^ Elytres penchées un peu dilatées. 41, FuLGOKEpâle. Corps pâle ; élytres fenchécs , légère- ment bordées de noir. 43. FuLGORE marginelle. Verte ; élytres penchées j avec le lord extérieur fanguin, A<\, FuLGOKE pha'énoïde. D'unjaune blanchâtre; élytres -penchées, antérieurement pointillées de noir. 4,5. FuLGORE unipondiiée. D'un vert pâle ; élytres pojlérieuremcnt coupées , avec un point futural noir. ji,G. FuLGORE pyialoï'ie. Verte; élytres penchées , pojlérieure- mcnt coupées , parfemées de petits points oculés, noirs. ( Infeaes.;) 47. FuLGORE tinéoïde. Corcelet rougeâtre , pointillé de noir -^ élytres noires , pointillées de blanc. 4S. Fblgore bleuâtre. Obfcurei extrémité des élytres 6 J.o ailes bleuâtre. 49.FULGORE bofTiie. D'un vert pâle; élytres grifes , réticulées d'clfcur. 50. FuLGORE dilatée. Vtrdâtre en-dejjous ; élytres oh/cures, avec une bande oblique j cendrée. 5 1. FoLGORE cendrée. D'un jaune cendré; élytres cendrées, fins taches. 5Z.FULG0RE jaunâtre. Jaunâtre; élytres grifes ; abdomen avec deux grandes taches noires , en-dejfus. . ■^>i m /^ ■^ F Ù U F U L sn * Té:e prolongée. I, FuLSORE porte-lanterne. i FuLGORA Idterndîia, Fii/gora /'O.'.'ft- ovj/i reHa , a!is llvWis foftuis OCilUtis. Lin. S^ft. nat. pag. 703. n° . i. Latcrnuria phofpkorea, L I N. Muf. Lud. Ulr. pag. iji. «f. I. Fulgora latirnarïcL. Fab. S^fl.ent. pag. ^7;. n°. I. — Spec.inf. [om. 1. ;-ijp^. jlj.;!". i. — Munc. inf. tom. t. pag. 160. n". i, Cucujas peruvîur.us. Grew. Muj'! /i, I 5S. f ji. I j . Mufca laternarla amificana , noâu lucens. VUNÇENT. Muf. y. Cicada laternaria fronte roflru:a ovali reciu gih- èofii aiis liviàis pojiicis oalliitis. Dec. Mcm. inf. tom. 3. pag. ig^.n.'^. I. Cigale porte - lanterne de Surinam , à mufeau ovale, droit & bollu , à ailes bigarrées, donc les iiiférieutes ont une grande tache en œil. Deg, Ib. Laternaria, Merian. Suiin. 49. tab, 49. Reaom. Mém. inf. tom. ^.pl. 10. fig. 6. 6" 7. ROES. Inf. tom. 1. LocuST. tab. iS. & tab. ly. Seb. Muf. tom. 4. tab. TJ.fg. 5. 4» Grand porte-lanterne des Indes occidentales. S.TQLI.. Cic. pjg. 15. tab. l. fig I. Elle a près de ciois pouces & demi de longueur, & un peu plus de quatre poucis & demi de largeur, lorfque les ailes font étendues. Le front efl: très- avancé , véficuleux , bnllu vers fa bafe fupérieure , muni en-delibus & fur les côtés , de quatre rangées de petits tubercules prcfque épineux , & d'une pe- tite épine au-devant des yeux: la couleur de certe partie vélîculeufe elt d'un jaune olivâtre , avec des rayures noirâtres ^ & des taches d'un rouge p.âle. Le corcelet efl court, inégal , 5c d'un jaune pâle. Les clytres font d'un jaunc'pàle, avec des traits & les nervures noirâtres; les ailes ,font d'un gris plus ou m?ins obfcur , avec des traits r.oir.îcres, &; une grande tache oculéc , jaune , entourée d'un cercle noir , avec une double prunelle blanche & noire. Le corps eft mélangé de jaune obfcur & de noi- râtre. Les pattes font d uu jaune pâle , avec des anneaux noirâtres fur les jambes. Elle fe trouve dans l'Amériquï méridionale , à pjycnue , à Sutinaw. 1. FuLGORE porte- Icic. FuLGOR.i Jerruta. Fulgora fiente roftrata adfcendente quadrifarii ferruta. Fae. Spec. inf tom. 2. p. 315. n°. 1. — M..nt. inf tom. z.p. 260. n*. 1. Katurf \).tah.].fig.l. z. Seb. Muf. tom. 4. tdb. 77. fig. y. (î, La Cigale porte-fcie. Stoll. Cic. p. wj.pl. îji fig. 170. 6 fig. A. Elle a plus de deux pouces S: demi de lont^ , &: plus de trois pouces & demi de la'ge, loifquc les ailes font étendues. La tête eft très-prolongée } le prolongement efl prefque de la longueur du corps , terminé en pointe , & muni de chaque côté , de deux rangées d'épines femblables aux dents d'une fcie. La tête ,>■: le corcelet font d'un jaune obfcur. La partie poltéiicure du dos efl violette. L'abdomen ell noirâtre en-dclîus , avec le dellbus & le der- nier anneau jaunâtres. Les élyrres font d'un jauno obfcur , avec des taches & des traits noirâtres ; les ailes font d'un noir violet , avec une grande tache ronde , prefque oculée , jaune , à l'extré- mité. Les pattes font d'un jaune obfcur. E!le fe trouve dans l'Aniériq^ue méridionale, ï Ca}cune , a Surinam. 5. FuLcORE couronnée. FutcoRA diadema. Fulgora fonte roflrata muricata a~ice trifido ; aiis aigris luoio ma^ulatis. Lin. 6yft, nat. p. 703. n". 2. Fulgora diadema. Fab, Syft. ent. pag. 67;. n". 2. — Sp. inf. tom. 2. pag. 5 i •. n"-'. 3. — Mant. inf. tom. 1. pag. z6o. n". 3, Naturf. 15. tab. }.fig. 3. Seb. Muf tcm, 4. tai. Tj.fig. 7. 8. Fulgora aimata. DruRY. ///. of inf. tom, 3. ri- yo. fig. 4- La Cigale couronnée, SrOLL. Cic.pag, 3 1. tab j. fig. zi. Elle eft de la grandeur de la précédente. Le front eft prolongé, à peu-près de la longueur du dos, armé de quelques épines , & terminé par trois épines égales. La tête Se le corcelet font bruns. L'abdomen eft noirâtre. Les élytres font d'un brun plus ou moins clair , avec des taches & des nuances noirâtres ; les ailes font noires , avec quelques taches au tsilieu & la bijfe rouges. Les pactes font 'J^g Fut brunes; les poftérieures font plus longues & ar- mées d'épines. Elle Ce trouve dans l'Aniétique méndionalc, à ■C.iyenne , à Surinam. ^.FuLGORE porte-chanJelIe. FuLcoRA candelaria. Fu/gora fronce rojlrata fubulata adfcendente ely- tris vhid'ibus luuo maculatis , alis Jluvis apice nigris. Ljn. Syjl. nac. pag.jo'^. n", 3. Laternaria candelaria. Lin. Muf. Lud. Ulr. jag. 153. if. 1. Fu/gora candelaria. Fab. Syfl.ent. p.Cj). n". 5. — Spec, iaf. tom, i.^. 513. n" . 4. — Manc, inf. tcm. 1. pug. ■l6o. n^\ 4. Cicada Laternaria chinenfis frontc rojlrata fubu- lata adfcendente: punciis albis , alis fuperioribus 1-iridibus luteo maculatis , pojiicis JlaviS apice ni- gris, Dic. Mcm, inf. tom. -,, pag, lyj.n°.x. Cigale porte-lanterne Chinoife à mufeau cylin- drique relfvé à points blancs , à ailes fupérieures ■verres avec des raches jaunes, & les inférieures jaunes ^ à cxtrémi:é noire. Deg. Ib. Cigale Chinoife porte -lanterne. pag. 44./'^. 'o./V. 46. à'fig. A. S T o L t. Cic AS. Holm. i-ji,6.6ii.tab. l.fig, ^.6. Edw. Av. tom. 3. tab. 110. ROES. Inf. tom. i. Loc. tab, 30. fig. 1. SvLz.Inf, tab. 10. fg. 61. FU L Futgora fronte rojlrata adfendente , elytris nU gro-viridibus glauco maculatis , alis bafi cs.ruleis. La Cigale verte, porte-lanterne, de Coromandel. STOi-h. Cic. pag. 98. tab. i6.jig. ij^-j.&Jg. A. Elle relferable beaucoup à la Fulgore porte-chani délie. Le front eft prolongé, recourbé , prefquc de la longueur du corps. Tout le corps cfl: dun noir un peu luifant & verdâtie. Les élytres ont des taches d'un blanc glauque. Les aileklont bleues à leur bafe , noires a leur extrémité.' Elle fe trouve atix Indes orientales. Du cabinet du Prince d'Orange. 6. Fulgore annulaire, FuLCORA annularis. Fulgora fronce rojlrata fubulata bafi fpinofa J" alis nigris albo maculatis. La Cigale porte-lanterne à radies blanches, SroLL.' Cic. pag. ^-j.pl. l^.fig. 69. Elle eft im peu plus petite que les précédente?! Le front eft avancé, mince, obtus, de la lon- gueur du corcelet, armé d'une petite épine, de chaque côté de la bafc La tête & le corcelet font d'un brun clair. L'abdomen. eft noirâtre en-de;Tus , avec plulieurs anneaux blancs. Le délions eft d'un brun verdàtre. Les pattes font d'un gris obfcur; les jambes poftérieures font longues & épineufes. Les élytres font cendrées & marquées de points obfcurs ; les ailes font noires, &: ornées de taches blanches. Elle fe trouve à Surinam, 7. Fulgore ténébreufe. Fi/LGORA tenebrofa. Elle a près de deux pouces de !ont,ueQr, & près de trois de largeur lorfque les ailes l'ont étendues. Le front eft prolongé , mince , relevé , prefque de la longueur du corps. La tête &c le corcelet font jau- nâtres, î 'abdomen eft jaune en - dellus , noir en- dellous. Les pattes (ont jaunes , avec les quatre . jambe- antérieures noires ; les poftérieures font ""^' ^' ^''' jaunes & épineufes. Les élytres ont leur réfeau ferré, d'un beau vert, avec des taches tianfver- fales jaunes, depuis la bafc jufqu'au mi'ieu , & ■ r' r r^ M- ■ r , -.- n/ d'autres plus petites, jaunes, depuis le „,),'„„ U^"^ iP^O'^- Dbg. M.;,«. ;«/. rom. 3. ;•. lo^. p/, jufqu'à l'extrémité. Les ailes font jaunes, avec 1-^°' '" lanterne hrum >nqué au bout parfemées de points i.oirs. D Fu'gora fronte rojlrata relia truncata , elytris grijeis fjbns. Fab. Syjl. ent. pag. 674. n". 8. — I Spec. inf. tom. 1. pag. 314. /!°. 9. — Mant.inf. n". 9. Cicad.i laternaria fufca fronte roflrata fubulata ci a apice truncata, alis Juperiaribus punciis ni- jaunes , avec 1 extrémité noire, rouve à la Chine, d'où on l'apporte eu Elle fe grande qu 5, Fulgore marulée. FuLcoRA maculata. Cigale pont que , droit , à mufeau cylindri- à ailes lupéiieures . Ib. de Guinée. Stoll. Cicada Porte-lanterne br pag. II. tab. z. f.g. 7. Elle eft à-peu-près de U grandeur de li Fulgore poi rdeile Fut porte-chandelle. Le font ed avancé , droit , mince , plus long que le corcelet , tronqué à l'ex- trémité. La tête ic le corcelet font biuns. Les élytres font d un brun gnl'âtrc , avec un grand nombre de points rclevés/noirs ; les aiUs fonc^oW- cure-;. L'abdomen .''c les pattes font marqués de quelques taches noires. Elle fe trouve en Guinée. S. Fu LGORE ponduée. Fi'LCOR.4 punciata, Fulgora fronte roftrata recla truncata , corpore grifeo nigro punBato, Cigale porte-lanterne ponduée. S t o l l. Cu. pag. 34. pi. 6. fig. 18. Elle eft prefque de la grandeur de la précédente. Le front eft avancé , cylindrique , tronqué, pref- que de la longueur du corps , grisâtre & pomtillé de noir. Les élytres & les ailes l'ont un peu tranf- parentes , grisâtres , parfemées de points noirs. Elle fe trouve en Guinée. 9. FuiGORE tuberculée. FuLGORA tuiercu/aca. Fulgora fronte tubenulata , elytris viridibus , alis fufcis. La Cigale à œil failianc. Stoll. Cic. pag. %6. pi. l}.fig. ll^■ Elle a un pouce de long & près de deux de large , lorfque les ailes font étendues. Le front eft muni dune protubérance peu av.incce , obtufe. La téie & le corcelet font d'un jaune brun. Le dellous au corps & les pa tes font noirâtres. Les élytres font d'un vert foncé , fans taches. Les ailes font obf- cures. La partie fupérieure de l'abdomen eft no:re. Elle fe trouve à Surinam. Du cabinet de M, Holthuifen, 10. FuLGORE hémorihoidale, Fb-LGoRA himorroidalis. Fulgora fjonte poneBa conica , alts rofeis apice fufcis , abaomine rufo fujco macuUto. Le ventre rouge. Stoll. Cic. pag. 10;. f/. 17. fig. 148. Elle eft un peu plus petite que la précédente. Le front eft avancé Je conii]ue. La tête efî d un jaune brun , avec deux lignes crochues , noires , a fa partie fupérieure. Le corcelet eft de là couleur de Uift. Nut.lnjales. Tom. VI. F U E $^9 la tête. L'abdomen eft d'un rouge p.île en deffous , & marqué de taches obf:ures ; il eft rouge en dcdus , avec la bafe noire. Les pattes font d un brun j,iun.itre. Les élytres font d'un jaune teftacé , avec des taches obfcures. Les ailes lont d'un rouge pâle, avec l'extrémité obfcure. Elle fe trouve au cap de Bonnc-Efpérance. Du cabinet de M. Holthuifen. II. FuLcoRE recourbée. F u LGORA recurva. Fclgora fronte porreSla recurva apîce ciavata . diis ferrugincis apice fufcis. La Cigale porte-auvent. Stoll. Cic. pag. 43. pi. 9.yfè^ 44- Elle a environ un pouce de longueur & un pouce & demi de largeur , lorfque les ailes font étendues. Le front eft avancé , mince , recourbé , termuié en malfe trilobée. La tète & le corcelet font obfcurs. Le dos a deux petites taches noirâtres. L'abdomen eft d'un rouge ferrugineux. Les ailes font ferrugineu- (cs , avec l'extrémiré noirâtre. Elle fe trouve à S IZ. FuLGORE phofphorique. F V LGORA phofphorea. Fu'gora fronte rojlrata fubulata adfcendente , corpore grifeo gtauco. LiN. Syfi. nat. p. 704. n" . 4. Fulgoia phofphorea, Fab. Sy(i. ent. pag. 6-j^. n". 4. — Sp. inf. tom. 1. pag. 3 14. n°. ^.—Mant. inf. tom. 2. pag. 2.60. n". J. Cicûda filiroftris grifeo-fufca fubtus fiavefcer.s , fronte rofirata filiformi adfcendente. D E g. Mém. inf. tom. 3. p. 101. n^. 4. pi, 31. fig. 2. Cigale à mufeau filiforme , d'un brun grifâtre , mais jaunârre en -dellous, à mufeau filiforme re- courbé en deffus. Dic. Ib. La Cigale lumineufe, Stoll, Cic.pag. 41, pi. ^, fig--{^- 43 ^fig- ^■ Elle a environ fept lignes de long. Le front e(î avancé & terminé en une pointe mince , filiforme , un peu relevée La couleur du niale elt d un brun foncé en delius , jaunâtre en dellous, La partie fupérieure de l'abdomen eft noire , & ornée de quatre taches ;aunes : la femelle ef: rou.ffâtre en dtllus , Se jaune en dellous , avec la partie fu- périeure de 1 abdomen d'un rouge brun , /ans taches. Les pattes , dans les deux fescs , font pâles , avec l'extrcraité des jambes ^ des tarfcs obfcure. C c c c 570 F U L Nous foupçonnons que cette cfpèce & quelques- unes, des fuivantes n'appartiennent pas à ce genre , mais plutôt à celui de Tettigone. Elle fe trouve à Cayenne , à Surinam , à l'iflc de la Trinité, 15. FuLGORE lumineufe. FuLGORA noHividii. Fulgora fronte roflrata acumînata adfundente , corpore viridi , alis hy allais . Lin. Syjl. nat. fag. 704. n". 5. Fulgora nocTiv!da. ?ab. Syft. ent. pag. 6-jji^. n°. 5. — Spec. inf. tom. t. pj^;. 514. «". 6. — Mant.inf.tom. i- f^g. z6o. n°. 6. CIcada coniroflris viridis , fronie roftrata conica adfcendente , alis hyalinis. D t G. Mân.inf.t.^. p. loz. n". s- pL l^-fig. 4. J- Ciçak i mufeau conique, verte, à mu fcau co- nique recourbé en - deflus , à ailes tranlpatentes. -DtG. U. Elle eft un peu plus petite que la précédente. Tout le corps eft vert , avec quelques raies d'un brun jaunâtre fur la tête. Les ailes & les élytres font traniparentcs , avec les nervures ferrées , réticulées, brunes. La tète eft avancée , conique ^ un peu recourbée. Elle fe trouve à Cayenne , à Surinam. 14. FuLGORE luilantc. Fi'LCOF.A lucernaria. Fulgora fronte roftrata prominente , corpore faprc ' -viridefcente fubtus favo. Lin. iiyft. nat. p. 704, «". 6. y- Fuloora lucernaria. Fab. Sy/l. ent. pag, ^74. 72». el—Sp. inf. tom. 1. pjg. 314. n°. 7. Mant, inf. tom. i. pag. 160. n°. -j. Cicada brcvirodris fupra viridis fuhtus fiava , fronte roflrata obtufu hrevi. DiG. Mim. ir.f tom, i, pag. 105. n°. 6. pi. ',i.fig. 6. Ci2;ale à mufeau court , verre en-dciTus & jaune en-ddlous , à mudau coure & peu pointu, Deg. Ih. Cigale à tête plate. Stoll. Cic. pag. ^6. pi. 13. pg. G?>. à'fig. C. Elle a environ fix lignes de long. Le defTus du corps efl: d'un vert noirâtre plus ou moins fonce ; le dclfous elt d'un jaune citron. La partie fuptrieure de l'abdomen eft noire , fans taches. La tête cft F U L avancée , conique , un peu recourbée. Les aile.- font tranfparcntcs, fans taches. Elle fe trouve à Cayenne, à Surinam. If. FuLGORE enflammée. F uLGORA flammca, Fulgcra fronte roflrata adfcendente tereti trun- cata. Lin. Syfi. nat. p. 704. n". 7. Cicada flammea. Lin. Amoen. acad. t. 6. p. 59g, n'^. 39. Fulgor,! flammea. Fab. Syft. ent. pag. 674. n". 7; — Sp. mf. tnm. z.p. 3 14. «". 8. — Mant. inf t. l, pag. 160. r.''. S. La Cigale *â flamme de feu. Stoll. Cic. pag. 55, pi. 6.fi^. 19, Elle a environ huit lignes de long. Tout le def- fus du corps eft d'une couleur fcrrugineufe , cen- drée , luifante , avec quelques taches jaunâtres. Le dcffous du corps efl jaune, & les pattes fonr d'un jaune brun. Le front eft avancé , conique & ter- miné en pointe mince , filiforme , un peu plus lon- gue que la tête. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale , à Cayenne , à Surinam. lé. EulgOre obfcure. Fulgora obfcurata. Fulgora fronte roflrata recîa truncata , elytris ci- nereis nigro maculatis. Fab. Syft. ent. pag 674. n°. 9. — Sp.inf tom. X.pag. 3ij.n°. lO.^Mant, inf. tom. 1. pag. z6o. n". 10. Elle efl petite. Le roftre eft noir, de la lon- gueur du corps J blanc à fa baie , avec deux points & deux bandes blancs. Le front eft avancé , droit , mince , gris , obliquement tron- qué à l'extrémité. Le corcclet eft obfcur. Les élytres font cendrées & marquées de plufieurs ta- ches noires. Les ailes font blanchâtres. Les pattes font mélangées de blanc & de noir. M. Fabricius cite Stoll , P/. C. flg. 28. Nous, croyons linfcctc de cet auteur difTcrcnt. Elle fe trouve dans la Nouveïk-Hollande. 17, FuLGORE relevée. Fulgora adfendens. Fulgora fronte roflrata fahulata adfcendente , ely- tris ferrugineo - f'fcis albo punciutis. Fab, Mant, inj, tom, 2. pag. z6q. n". 1 1. F U L Elle crt petite. Le front efl avancé , fubul- , noir en deflus , jaune en defious. La tcre a deux lignes obliques , noires en défions , 8i une ligne noire en deil'ns Le corcelec eft obfcur. Les élytres ■ font ferrtigineufes , obfcnrcs , Se marqiit'cs d'un grand nombre de points blancs. Les ailes font tranfparentcs. Le corps e!l jaune , avec li bord de l'abdomen noir en cclliis. Elle fc trouve à Caycnne. iS- FuLGORE aiguë. FuLGOKA acuminata. Fulaora fronte porreclj. conùa acuta , corpore fufco-jîavcfcenu. La Cigale à tête pointue. Stoll. Cic. pag. j8. pi. i.^. fig. 70. Elle relTemble , pour la foime & la grandeur , à_ la Fulgore enflammée. La tête cil avancée , co- nique , & terminée en pointe aigui-. Tout le corps eft d'un jaone brun , fans taches. Elle fe trouve à Surinam. 19- Fulgore verte. FuLGORA vil! dis. Fu 'go ru fronte parrecla conica , corpore fiipra viridi J'ubzus favefceme. La Cigale verts. Stoll. Cic. pag. i^.pl. ^.fig. i S. Elle a environ huit lignes de long. Le front eft avancé , conique. La tête , le corccl?t & le dos font d^un vert obfcur. Le dclTous du corps eft d'un jaune pale. I.<:s éîytres font d'un vert jaunâtre, un 'peu tranfparcnt. Les ailes font tranfparentes. Elle fe trouve à Surinam. 10. Fulgore fafcice. FuLcoKA fdfdaca. Fulgora fronte rojlrata adfcendente , elytris fer- ruginco-fufcis fafciis duabus punctoQUe pofiico vi- riéiics. Fab. Mun:. inf. ton:, i. p. i6i. n°. ii. Elle rcïTemble beaucoup à la Fulgore rclev.'c , dont elle n'eft peut-être qu'une variété. La tête eîi conic|ue , fillonnée , terminée en pointe avancée, jaune , avec la partie fupérieure obfcure. Le cor- celet ert obfcur. Les élytres font ferrugineufes obf- curcs , avec deux bandes & un pi i'r.t man'inal vers l'extrcmitc , veits. Le corps eft jaune j avec la p.utie fupérieure de l'abdomen rouccàcre. Elle fe trouve à Cayenne. 571 F U L 21. Fulgore conique, Fi'LCORA conica. Fulgora fronte porreEla conica , corpore fifo- viridi , tlytris viridibus hyalinis. La Cigale de Surinam .\ tête en forme de quille. Stoll. Cic. pag. ^.^. pi. i^.fg. 64. Elle rcflcmble à la Cigale verte. Tout le corps eft d'un vert noir.Ttre. Le front eft avancé , coni- que. Les élytres font vertes , tranfparent>:s. Les ailes font tranfparentcs , vetdâtrcs. Elle fc ve a Sunnam. il, Fulgore tronquée, Fi-zaoRA truricata, Fulgora font: obtufiafcula , alis truncatis vi~ ridihus, Li n. Syfi. nat. pag. ^04. 72", 8. Cicada truncata viridi - aloicans , alis deflexis compre£is poftice trunc.uis. Lin. Amoen. acai. tom,6. pag. 399. no.^o. Fulgora truncata. 'S hV.. Syft. cnt.p. 6-4. n^. 10. — Sp, inf. tum. 1. pag, 3 i j.n". il. — Mant. inf. tom. z. pag. zG-j.n°. 13. Elle e.T petite. Tout le corps eft d'un vert blan- châtre. Le front eft peu avancé , olitu':. Les ailes font penchées , comprimées , tranfverfalcmcnt tronquées a leur prirtie poftérieure. Elle fe trouve .uix Indes orientales, à Java, 13. FuieORH plane, Fulgora plana, Fulgora fronte porrecî.t plana , flavcfcens , tho-^ race ehtrijque ferrugincis . Fab. Mant. inf. totn. i. pag. 261. /i". 14. Elle eft petite, La tête eft avancée , plane en deflus , jaunâtre , avec le bord un peu ferrugi- neux. Le dellous eft marque d'un fîllon. Le cor- celet eft ferrugineux , avec le bord aneérieur j.iune. Les élytres font ferrugineufes , tranfpa- rentcs à l'extrcmit-'. Les ailes font tr infparentcs , iuifantes. Le corps eft jaune , avec la partie fupé- rieure de i'abdomen ferriigineufe. EUe fc trouve à Caycnne. 24. Fulgore palllpèjc. Fulgora paLipcs, Fulgora fronte porreSa plana , elytris viridiiuj apice hyalinis, Fab. Mant. inf t. 1, p. 2.61.71". j j^ C ccc 2 572 F U L file reffcnitle beaiiroup à la pKcédente. La tête cft avancée , pi /.,.£. Elle refTemble beaucoup à la précédente, -5: n'ea eft peut-être qu'une variété Elle elt un peu ; Ijs petite. La tète , le corcelet & le dos font ci'un vert obt'cur , mélangé de noir , & couvert d'une poulfière blanche Les cô:és de la tê:e & la bafe des antennes font d'un rouge fanguin ; & 1 li- vation qui fe trouve au-dellui des yeux eft pins aigu'è & plus grande que dan<. l'efpèce précédente. Les élytres font , depuis leur ba'e jufqu'au-delà du milieu , d'un vert obfcur , mélangé de noir , cou- vertes d'une pouffière blanche, & marquées de quel- ques points calleux bleus ; le refte de l'élytreeft noir, avec des points d'un bleu blanchâtre. Les ailes font noirâtres , avec l'extrémité un peu plus claire. Le dellous du corps & les pattes font noirâtres 5c 574 couverts d'une pou fui; ffière blanche. L'abdomen eft terminé par une matière laineufc blanche. Elle fe trouve à Caycnne , à Surinam, 34. PuiGORE perfpicace. FuLcoRA pnfphilldta. Fu.'gora atra , ails mr.cu'a occllari albo hyaLna, ahdominc apice flavo. Cicada pcrfpidlLta.V A?.. Spec. inj. tom. 1. pag. 51Z. 1°. I. — Munt. inf. tom. 1. pug. io8. 72°. I. Le porte-miroir noir. Stoll. Cic.pag. ly.pl. i. Elle rcfTcmblc aux précédentes pour la forme & la j;randcur. Les premiers articles des antennes & les yeux font fauves. La tête , le corcelet & le dos font noirs. L'abdomen elf jaune ^ avec des taches, & les premiers anneaux noirs. Les élytres font noires , fans taches. Les ailes font noires , avec une grande tache ronde , tranfparente , vers l'extré- mité'!' Les quatre pattes antérieures font noires y les poflrérieurcs font noires ; avec les genoux & une partie des jambes noirs. Elle fc trouve dans l'Amérique méridionale , à Caycnne , a Surinam. 35. FuiGORE réticulée. FuLGOR.i rcticularls, Fulgora paUidè flavefcens , elytris alifque kya- linis ii'igfo raicitlatis. La Cigale dcmoifcUe. Stoil. Clc pag. l%.pl. i. Elle a près de quinze lignes de long , & deux pouces & un quart de large , lorique les ailes font étendues. La tète a une ligne élevée à fa partie fupérieure , Se les bords latéraux tranchant. Tout le corps eit d'un jaune p.île. La trompe eft longue , noire , jaune à la bafe. Les élytres & les ailes font tranfp.;rentes , avec un jréfeau noir. Les pattes antérieures font longues , noires , avec un partie des cuilles jaune; les pofténeures font jau- nes, avec l'exirémité des jambes &; les taries noirs. Elle fe trouve .\ Cayenne , à Siuinahi, 16. FuLGORE élégante. FuLcoRA eleg.ws. Fulgora fujco-fcrrticirca , abdomine n';-^ro-ci.rulco ilii hyatinis canu La Cigale à taches argentées. Stoll. Cic.p. Si. fL zi.Jîg. 1 1 1 . F U E Elle a environ dix lignes de long , & un pouctf trois quarts de large, lorfque les ailes font éten- dues. La tête , le corcelet & le dos font d'un brun teflacé. L'abdomen eft noir , orné de bandes £c de taches d'un bleu clair argenté. Les pattes font d'un brun iell:acé pale. Les élytres font d un rouge brun depuis la bafe jufqu'au milieu , enfuitc d'uii brun pâle , avec des taches obfcurcs. Les ailes font tranfparentes & bleuâtres. Elle fe trouve à Surinam, 37. FuiGORE bordée. FuLGORA limbata. Fulgora f'ifcu, elytris fufco -virldlbus marg'nê La Cigale verte foncée. Stoll. Clc. pag. 119» pi. rci.jig. lyl. Elle rcfienible , pour la forme & la grandeur , à la Fulgore laiucufe. Tout le corps eft noirâtre. Les élytres (ont d'un vert noirâtre , avec le bord extérieur jannâcre. Les iiilcs font obfcurcs. Elle fe trouve au cap de Bonne-Efpérance. 3S. Fulgore écarlate. Fulgora coccinea, Fulgora coccinea, elytris fifcis puncîisjluvican-^. libus aplce hyalinis. La Cigale de couleur incarnate. Stoll. Clc,. pag. iiy. pi. ry.fig. 171. / Elle a environ. huit lignes de long & feizc lignes de large , les ailes étendues. Tout le corps eft d'un beau rouge. Le roftre eft brun. Les élytres fon: obfcures depuis leur bafe jufv]u'au-delà du milieu, avec quelques points & une gr.Tude tache tVaufverfale d'un jaune cbfcur ; le refte de l'Jytre eft tranfpj.- rent. Les ailes font tranfparentes , fans taches. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpérancc, 59. Fulgore fuligineufe. Fulgora juUgînofa. Fulgora nigra , abdomine fupra coccineo iv.gro piinclato , elytris fuliginojls caraleo punilatis. Elle a huit lignes de long & un peu plus c'uiî pouce de largeur, l e corps eft noirâtre. Les élytres font noir.urcs & parf;mées de points bkiuî- trcs prcfque tranfparer.s. Les ailes font noires à leur bafe , tachées de bleu , & enfuite tranfpa- rentes, avec l'extrémité obfcure. Le deflus de l'ab- domen eft très- noir .î la bafe, enfuitc rouge , avec quatre rangées de points noirs. L'anus eft noir. Le 1 F U L lâcflbus de l'abdomen cR t;cs-noir, bordé de rouge. Les pattes font noires , avec quelques anneaux pâles. Elle Ce trouve dans la Géorgie , & m'a été envoyée de Londres par M. John Francillon. 40. FuLGORE nervcufe. FvLGOR.-! nervofj. Fulgoru fufca , alis liyalinls fufco maculatîs , nervis puntiatis. Ciciida nejvofa. Lin. Syft. nat.^. 709. t°. ij. •— Fdun. futc. n'\ 88z. Cic^dd nervofa ails fujcis , nervis albo nigroque pu-:ct.t:is. F A B. Syfl. ent. pag. 6R(î. n'\ zS. — —Spec. inf. tom. z. p. 527. n^. 3 j. — Munt. inf. (om, z, pjg. 1-72. n", 48. Ciccda fuÇ^ii alis aqueis fufco maculatis ncr- vis punU-nis. Gsorr. Inf, tom. i.p. 41 j. ««. i. La Cigale à ailes tranfparentes. GrOFF./i. Cicadj ncrvoto pundata pjifco fi^fca , ails hya- linis fufco maciilalis : nervis fi^fco punctatis. Deg. Mém, inf. tom. 3. pag, 181. no. 4. pi. u, /„-. l.i. Cigale à nervures poncluécs ^ d'un brun çrifâtrc^ à ailes tranfparcntes 8: tachées de brun ,''avec des nervures à points bruns. Deg. Ih. Cicada nervofi. Scop. Lnt. carn. n". 541, dcada nervofi. Schrank. Enum, inf. aujî. «^.481. Cicadu nervofa. V i L L. Ent. tom. i . pag. 460. Cicada nervofa. FouRc. Ent, par. f. pag. 184. Elle a trois lignes de long. Le troifièrac article des antennes cft d'un jaune obfcur , globuleux , & paifaitcment fcmblabk à celui des autres Fulgores. Le devant de la tête a une élévation longitudinale , & les côtés font tranchans. Les petits, yeux lilfcs font placés entre les antennes & les yeux à réfeau. Le ccrrs eft mélangé de noir & de jaune obfcur. Les élyircs font tranl'parcntts , avec quelques taches obf'curcs , & quelquefois travcrfées par une bande obfcure. Les nervures font f.iillantes & mé'ang'es de gris &: de noir : on y apperçoit auffi queUiucs poils ob(cuis. Les ailes font tranfparentes , fans taclics, veinées de noir. Les pattes font p.î!es. Elle fe trouve dans toute l'Europe. F U L J7; 41. FtjiGfHE velue. FuLCoRA pilofa. Fulgora nigro flavjque variegata ^ aVis pilafs grifeis nervis nigro pienâatis. Elle eft un peu plus petite que la précédente , à laciuelle elle relVemble beaucoup. Le corps eft mé- langé de jaunes de noir. Tout le front cft jaune. Les élytres (ont velues , un peu moins tranfparentes que dans refpèce précédente, avec des points noirs lur les nervures , à la bafe de chaque poil. Les ailes font tranfparentes , avec les nervures obfcures. Les pattes font pâles. Elle fe trouve aux environs de Paris. * * * Elytres penchées un peu dilaiées. 41. FuLGORE pâle. Fulgora pallida, Fulgora corpore pallido , clytris deflexis nigre tnarginatis. La Cigale porte-laine. Stoll. Cic. pag. loi. pi. 16. f g. I4y. Elle eft plus grande que la Fulgore phaléno'idc , à laquelle elle redemblc beaucoup. Les yeux font obfcurs. Tout le corps eft d'un jaune paille. Les élytres font penchées , un peu dilatées & arrondies à leur bafe , avec tout le bord légèrement noir. Les ailes lont blanches , tranfparentes. Elle fe trouve fur la côte d'Afrique , .à Sierra- Léona. 43. Fulgore niarginelle. Fi'LGOEA marginclld. _ Fulgora viridis , clytris defiexis margine exte- riori fanguineo. La Cig.^le phalénoïde verte. Stoli. Cic. p. - n'-'. 7. FU L Elfe a près de trois lignes de Ion? , & prefqu'au- tant de large , lorfque les ailes font fermées. Le corps eft (l'un jaune pâle verdâtre. Les yeux font arrondis , failians. Le front a une ligne longitudi- nale peu élevée, & les côtés (ont failUns. Le troi- fième article des antennes ell gros & arrondi. Le eorcelet eft court , grisâtre. Le dos eft grisâtre S: allez court. Les clytres font grifes , un peu dila- tées & arrondies vers leur baie extérieure , avec les nervures plus ou moins obfcurcs , Se un point noirâtre, plus ou moins matqué , un peu au delii du milieu. Les ailes font obfcures. La partie fupé- rieure de l'abdomen cft noiVe. Elle fe trouve dans toute la France. j'O, FuLGORE dilatre, FuLGOR.i dilatiîca, Fulgoru v'.rcf^ens , elytrh fi'fcis fafda obliqua cintua. Cicadj. Marna fufcu m^zculls ir e-^u!a'ihus albis tly ror.im lacciibus diiutaiis. ÏOVKC. En:, par. i. p.l9yno. 53. Ciciida dilu-tjta. Vi Lt. Ent. t. I. p.ig. j^ô^. n«. 50. lab. ;. fij. I 5. Elle rciTcmbIc beaucoup à la précédente pour la forme & la grandeui. Le delious du corps e!t d"un vert p.île '<; un peu livide. La tête , li eorcelet & le doi font i,'un gris plus ou moins obfcur. Les tlytres font d'un giis obfcur , n(.b..l.ufes , avec une F U L J77, bande oblique , un peu plus claire. Les ailes font obfcures. Les pattes font d'un gris verdâtre , MM chées d'obfcur. Elle fe trouve au midi de la France. yi. FuLCORE cendrée^ FvLcoRA cinerej, Fu/fora cinereo-fiavefcens , elytr'is citlercii ht', 'iiacu-ldtis. Elle rciTcmble beaucoup aux précédentes. Tout le corps eft d'un giis jaunâtre. Les élytics (ont cen't'es , fans taches. Les .:il.-s font cerd ées , picU|uc t:anfpiren[es. Le dcllus de l'abdomen e(l femblablc au defious. Elle fe trouve dans les provinces ratridiona'cs do la France. 51. FuLGORF. jaunâtre. Fu LGORA flilVtfunS. Ful^or.i fiaVif^cns , e.'ytris grifcis , ahdom'.ne Jupru nigro maculuio. Elle cft une ou deux fois [las petite que les prc- cjdentis. Tout le corps e'.t d'un ;aune un peu gri» sàire. Les ély res font gnfes , fans taches. L'ab- domen a une grande tache noiie de chaque côté de fa partie fupir.ejre. Elle fe trouve au midi de la France, Jlifi.Uat.lnfea. TomrVJ. DddJ fTS G A L G A L G, OaLiLODE , G.JLEODEs. Genre d'infcdcs de la féconde Section de l'Ordre des Aptères. Les Galéodcs ont huit pattes de lonG;ueur moyenne, deux antcnnules à-peu-près fcmblables aux pattes ; point d'antennes ; deux yeux rapprochés , & les iJiandibubks fortes , en forme de pinces. Ces infeftes avoient e'té confondus avec les Fau- cheurs par MM. Fabricius & Pallas : mais ils en diffèfent par la forme des mandibules , par la pof!- tion des yeux , le nombre des pièces des tarfes , & par la manière dont l'abdomen eft joint au corcc- îet. Les Galéodes ne doivent pas plus être confon- dues avec les Araignées , qui ont huit yeux & les mandibules terminées par «n fcul crochet mobile. La bouche de ces infccles ePc ccnipofée de deux mandibules , de deux mâchoires , de deux anten- nulcs & d'une lèvre lufcrieuic. On n'apperçoit au- cune Lèvre fupéiieiirc. Les mancibuks font très-groiïes , renflées, rap- prochées à kur bafe , terminées en pmces , & ni- férécs a la partie antérieure de la tète. La pince efl arquée , très-forte , cornée , armée de plufieurs dents aiguës, Regarnie de poils roides , ferrés; elle eft formée de deux pièces, do^it l'une fupérieurc eft fixe , & l'autre inférieure cfl mobile. Les mâchoires font affez groiïès , coriacées , fimples , ciliées à leur partie interne. Elles font inféries au-dciïbus des mandibules. Les antennules font filiformes , à-peu-près de la {ongucur des pattes , Se compofées de quatre ar- ticles prefqu'égaux : le dernier article eft terminé , dans l'un des deux fexes , par un petit boute» véficukux , & dans l'autre par un ongle très-peut. La lèvre inférieure eft divifée en deux : les divi- fions font pointues, coriacées , & munies à leur bafe externe d'une autre petite pièce coriacée , veine. La tête n'elt point diftin£le du corcelet. On apper- çoit à fa partie antérieure Se fupérieurc mie petite élévation , fur laquelle font placés les deux yeuç de l'infede. L'abdomen clt ovale oblong , muni de plufieurs anneaux , intimement joint au corcelet , quoique diftmél. Les pattes , plus courtes que dans les Araignées , font compofée? de la hanche , de la cuilk 8c de la jambe, unies cntr'elks par une pièce intermédiaire. Les tarfes f )nt compofés de cinq articles , Si ter- minés par Jeux petits ongles crochus. Les G-iléodes •-•ourroient peut-être fournir des faits bien intérelTaJis , s'ils avoient pu fixer l'attention fuivie de quelques naturaliiles. Mais les feulsinfedes de ce genre que nous connoillons étant étrangers £•; originaires d'Afrique , leur hiftoire attend encore nn obfcrvateur qui veuille fe donner la peine de l'é- crire fur les lieux. Nous dirons feulement que les Galéodes forment le pallage qui lie les Araignée» aux Scorpions ; que la conformation des antennules du mâle , annonce que fcs parties fcxuelks font placées comme dans le mâle de l'Araignée; enfin, que ces infeétes , femblablcs aux Fauc'heurs Se à quelques Araignées , ne filent point Se courent dor^ les champs pour y chercher leur proie, Suite de rintroduaion à l'HiJlolre Niiturellc dis Injeclei. S79 G A L È O D E, GJLEODES. PIIALÀNGIUM. Pall. Fa b, ESPECES. I. Gale ODE aranéoïde. Pinces dentées , velues , Jlmples; corps velu, cendre'. • 2. GAiéoDE fétifere. Pihces dentées , fécif ères s cçrps roujfâ- tre , velu ; abdomen avec une ligne laté- rale blanche, L ^ï,a9 ^^^«! ■^^^^à ^J Ddddd X S^o G A L" I. Galéode araiiéoïdc. G.éLEODts araneoides, Galeodes ckelis dentaùs viliojts JimpHdhas , cor- po'e villofo cinereo, Phalangium araneciJcs chclis dentatis vlllofi , cor:o!c oblongo. ÏAB.Sp.inJ.tom. i.p. 549. n°. 10. —Mant.inf. tom, i . piig^^-j. n". il. Ph,;ljngium araneoides. P A L t. SpiciL. Zool. faf,: y. p^g. 57. uib. y Jig. 7. 8, 6' c,. Profcarjbsoidcs caper.fs pedibus plumojîs. Petiv. Gd--^ofk. lab. S^.fig. 9. Il a environ (iix-huit lignes depuis le bout des mand.bulcs jufqu'à l'extrémité du corps. Il cil velu, cendré, un peu rouliatrc, fans taches. Les antcnnules font un peu plus longues '^ue les prc- ir.ières pattes. Les mnndibules font velues , & termi- nées en pinces crochues , dentées. L'abdomen eft ovale oblong, glabre en deiius, & formé de neuf anneaui. Il fc trouve au cap Je Bonne -Efpérance. Cet infcde , félon M. Fabricius , fe trouve auffi dans la Ruffie méridionale , & eft très-veni- incux. z. Galéode fétifère Galeodes fe:igcra. Gakodcs chelii dentatis fetigeris , corpore tu- fcfccnte villofo , abdomine lineu laterali alba. Il eft un peu plus petit que le précédent. Les pinces font très-grolTes à leur bail', terminées par une pièce crochue , cornée , un peu courbée , bidcntée , munie vers l'extrémité de fa partie fupérieure, d'une foie cornée , recaurbée , très-mince , & pointue a fon extrémité ; au-dellous les pinces. font munies , comme dans le précédent , d'une pièce mobile , recourbée , (impie , très-dure. Les antcnnu es font grandes , plus cpailTes que les p.utcs ,_ & quadriar- ticuléts. Les premières patc-s fon: minces & com- pofées de cinq pièces , fans compter la hanche. Les fécondes & troifièmes pattes font courtes & compofées de quatre pièces. ! es tarfes de ces pattes font compolcs de cinq .nr iclcs. Les partes poltérieurcs , conipofée'i d'un pareil nombre de piC" ces , font une fois plus longues. L'abdomen efl alongé , difti' él du corcelet , J^ compofé de plu- fieurs anneaux. Tout le corps eft d'un rou.v brun , & l'abdomen a vuie raie latérale bîai-.clK.ne. Il fc trouve au cap de Eonnc-E.'pcrance. GALERUQUE. Guvnvc4. Genre d'infedes de la tioiiicmt ScClion de l'Ordre des Col'Jopùres, G A L Les Galeruqiics ont le corps ovale; oblong; deux antennes filiformes , de la longueur de la moitié du corps ; ie corcelet rebordé', ordinaire- ment inégal ; deux ailes membraneufes , repliées, cachées (ous des é iiis durs; enfin les tarfes com- pofés de quatre articles , dont les trois premiers font courts , allez la'gcs , garnis de poils en- delîbus, & dont le troifième ell bilobé. Ces infeéles ont beaucoup de rapports avec les Chryfomèles ; mais elles en difiFérent en ce que les articles des antennes font moins grenus, & le dernier aiticle des antcnnules antérieures e(l plus mmce & terminé en pointe. Le corcelet eft d ail- leurs ordinairement inégal Se un peu moins grand que dans les Chryfonièles. Les antennes font filiformes, .i- peu près delà longueur de la moitié du corps, & compolées de onze articles , dont le premier eft un peu alongé & légèrement renflé à fon extrémité ; le fécond eft le plus court ; les fuivans font prefque égaux entr'eux , & un peu plus minces à leur ba'"e qu'a leur extrémité ; le dernier eft termine en pointe. Elles font inférées à la partie antérieure de la tête, lin peu au devant des yeux. la bouche c(1 compofée d'une lèvre fup;ricure , de Jeux mandibules, de deux mâchoires, d'une Icvre inférieure & de quatre antennuks. La lèvre fupérienre eft petite, cornée, arrondie, cillée. Les mandibules font courtes , cornées , inté- rieurement concaves , avec les bords tranchans , un peu crénelés. Les m.îchoires font petites, prefque cornées, divifées en deux: les divifions font prefque égales ; l'extérieure eft arrondie & glabre 5 l'iuténcuie eft pointue Se ciliée. La l'jvre inférieure eft petite, cornée, légère- ment échancrée a fa partie antérieure. Les antcnnules antérieures, un peu plus longues que les autres , font compolées de quatreaitic.es, don: le premier eft très-petit , le fécond eli: court & conique , le troifième eft conique & un peu plus gros, le dernier eft terminé en ponuc ; elles font inférées au dos des mâchoires. Les anfer.nules po'"-. téricures font très courtes 6: compolées de trois articles; dont le premier eft très-petit, le feco.".d conique , &: le dernier terminé en fxiinie ; tllvs f..i,t inférées à la partie latérale de la lèvre in- férieure. La tête eft plus étroite que le corcelet , dans lequel elle eft un peu enfoncée l'.ir la p,:r.!c pollérieure, Les yeux Ibnt petits, ovales, rca laillans. G A L Le corcekt eft plus étroit que lesélytresî lé- gèrement convexe , ordinairement inégal , Se un pea rebordé. L'écullbn efl: petit , trianeiilaire. les élyrrcs font convexes, dures, de la ;„rdiidetu- de l'àbdonicn , Si. quelquefois plus grandes ; elles cachent deux ailes membrancufts , rcj'lices. Les pattes font fimples Si de longueur moyenne. Les cuilles font peu renfléi;s, & les jambes pref- quc cylindriques , garnies de poils très-courts. Les taries lont compotes de quatre articles, dont le premier eft triangulaire , un peu allongé ; le le- cond cil court & triangulaire; le troKîème eft plus large que les autres , & figure en coeur ou bilobé : la partie inférieure de ces trois articles ell garnie de poils très-cour:s & très lerrés. Le quatrième eft aminci , légèrement renflé à fon extrémité , & terminé par deux orgies crochus. Les Galeruques difl^rent bien peu des Chryfo- mèles , par rapport à leurs habitudes , & même à leurs larves. Les unes anifi que les autres marchent lentement, ft fervent rarement delcuis alks, font timides , (e lailient tomber quand elles fe croient menacées de quelque danger , demeurent fans iTiouvemcnt , & tentent de tromper leur ennemi en paroillant à fes yeux privées de vie. Elles fe nourrlifeat du parenchyme des feuilles. Elles aiment les lieux ombragés & frais, les bois , le bord des rivières , quelquefois les prairies. Leurs larves ont fîx pattes , la tète écailleufe , le corps mol & pulpeux. Llles vivent de la lubftance des feuilles qu'elles lo-igent Se dévorent. Elles fe fixent fur une de ces feuilles , & elles cellent de manger quand elles doivent fubit leur métamorphofe. Il m.ïnque à l'hifloire des Galeruques, comme à celle de la plupart des infères , des détails fuivis & plus étendus. Nous ne connoiffons un peu particu- lièrement que trois efpèecs , celles de la Tanaifie , de l'Orme & du Nénuphar. La première cfpèce vit fut la Tanailie vulgaire jaune , & c'cft aulli des feuilles de cette plante que la larve fe nourrit. Les femelles fo'.it quelquefois fi remplies d'œufs , qui les gonflent lî fort , que les élytres ne peuvent plus atteindre que la moitié de la longueur du ven- tre , enforte que les trois derniers anneaux font alors entièrement à découvrit. On trouve les larves en quantité vers le mois de juin. Lllcs font toutes noires , & de U longueur d'un peu plus de cinq ligne'. Elles ont fix pattes écailleufes , garnies a l'extrémité, d'un feul crochet, & au der'iii.re , un mamelon charnu , oui leur fert de feptiènic patte , & d'où fort une matière gluante qui fixe la larve fur le plan où elle marche. Sur le corps il y a phi- lieurs tubercules, rangés tranfvcrlalcmcnt & garnis de lix ou fept petits poils. Elles marchent lentement , & le lailient tomber par terre , roulant le corps en G A L 3-21 cercle , pour peu qu'on touche la plante à laquelle elles font fixées. C'eft dans le même mois qu'elle* fe transforment en nymphes, d'un beau jaune tiratit un^ peu fur l'orange, garnis de plalieurs petits poils noirs & roides, dont quelques-uns font placés fur des tubercules. Le ventre eft courbé en arc. On voit fur ces nymphes toutes les paities extérieures de la Galeruquc , comme les yeux , les antennes, les (ix pattes, & les fourreaux 'des él)trcs & des ailes. Vers les côtés du corps on obferve i!c petits points noirs, qui font les ftigmates. Elles n'aiment pas à fe don- ner du mouvement , & elles reftent tranquilles quoiqu'on les touche. Dans trois femaines l'mfedc parfait eft prêt a quitter l'enveloppe de nymphe. Les Ormes font quelquefois , fur-tout au com- mencement de l'automne , tout couverts de Ga!e- ruques qui vivent particulièrement fur ces arbres , & dont elles ont emprunté le nom. Les feuilles font criblées de leurs morlurcs. Aux premiers froids qui fe font fe.itir , l'infefle cherche à les éviter ; il fe réfugie & pénc;tc dans les maifons auprès dcfquclles il fe trouve : on peut voir quel- quefois des croifées qui regardent le midi , cou- vertes de ces Galeruques , coinnic elles font ordi- nairement couvertes de mouches dans le mémo La Galeruquc aquatique ou du Nénuphar fe tient & vit au mois de juin & dans le refte de l'été fur les feuilles du Potamcgeton , du Nénuphar ou autres plantes aquatiques qui font hors de l'eau, & s'en éloigne rarement. La laive q -.i fe trouve au mois de juillet , vie en fociécé fur !es grandes feuil- les , plus particulièrement du Nénuphar, qui fonc fufpendues a la furface de l'eau , & s'y promène fouvent en allez grand nombre. Elle ronge la fubl- tance fupéricure de la feuille , lailTant la membrane inférieure entière , & quand elle mange , elle va toujours en avant. Les endroits rongés paroilîent fur la feuille comme des taches brunes. Ces larves , noi- res & longues de quatre lignes, font en général femblables a celles des autres Galeiuques & des Chryfomèles. Les douze anneaux du co.'ps , cou^ verts de plaïucs coriaces, font très-bien marqués par de profondes incilions , .îc le long des â^ux. côtés ils ont des élévations en forme de tubercules ; chaque anneau a encore en délias une ligne traul- verlale en forme d inclfion. Lorfquc la larve courbe le corps ou qu'elle l'allonge coniijérabiement , ou voit paroître entre les anneaux la peau membrancufc qui les unit enfemble. Les cxcréracivi que rejettent ces larves , fe trouvent fur la feuille en forme de longs filets tortueux , d'un brun gnfatre. Pour fe transformer , elles s'attachent par le manitl .-n du derrière aux feuilles mêmes cii elles ont vécu, 2c prennent enfuite la figure de nymphe , en fe di'pouil- iant de leur peau , qu'elles font glifler en arrière lufque près du derrière , & qu'elles ne quittent pas tout-à-fait. L'extrcmué du ventre de Uuympfae,, î8â G A L tcfte engagée dans la peau plilTce ,^qui fertaux larves de foutien ou de point d'appui pour refter attachées à ta feuille j comme on l'obleivî dans d'autres larves du genre des Chryfomèles & des Coccinelles. La nymphe n'offre rien de particulier ; elle eft courte Se grofle , ayant d'abord une couleur jaune , comme celle du dcflous de la larve , mais cjui cnfuite fe change en noir luifant : les anneaux du ventre ont en delius quelques tubercules en forme de pointes courtes. Comme ces larves , tant fous leur pre- «nièrc que fous leur féconde forme , font fouvent cxpofces à être fubmcrgées dans l'eau , particuliè- rement quand les grandes feuilles où elles habi- tent font agitées par le vcm , leur naturel eft de se pas craindre l'taUj ni d'en recevoir aucun mal ; G AJi cependant elles paroiflenc plus à leur aifc fur ta furface de la feuille , qui refte à fec fur l'eau. Elles favent nager en quelque façon , ou au moins ramper fur la iuperfici-e de l'eau & le tranfporrer ainfi d'un endroit à un autre. En moins de huit jours elles fe métamorpliofent en Galeruques , qui fe plailent encore à relkr fur les feuilles de la même plante aquatique, qu'elles rongent pour s'en nourrir , comme dans leur premier état. On a ob- fervé qu'en retirant ces larves de deffous l'eau même , elles ne font point mouillées &c paroilTcnt sèches. Il faudroir favoit fi c'eft une tranfpiration onélucufe ou une enveloppe aérienne qui les garan- tit du contacl de l'eau , & par quel mécbaniûnç elles lefpitent fous l'eau» Su'ue de VliUroduBlon à tUïjlo'ire Naturelle des Infeâesi 585 'GAIERU QUE. G A LE RU CÀ. G E o F F. C H R Y S O M E L A. L 1 N. F A s: C R ! 0 C E R I S. Fa B. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes, delà longueiu de la moitié du corps: fécond article un peu plus courr. Mandibules courtes j groiïes , en forme de cuiller. Mâchoires divifées en deux. Quatre antennules : le pénultième article plus gros & connue j le dernier pointu. Quatre articles aux tarfes: les trois premiers garnis en-defTous , de pelottes fpon- gieufes; le troifième bilobé. ESPECES. «. GaleruqUe jaune. Ovale oblongue , jaune j élylres ctun jaune, pâle , pointillées. 2. Galeruque ruficolle. Obhnaue , noir: ^ corcelet Inégal, d'un jaune fauve. 3. Galeruque brune. Oblongue , brune j antennes & pattes tejlacées. 4. Galeruque fervide. Oblon,:i^ue tejîacée ; élytres vertus , avec le bord tejîacé. y. Galeruque de rAbfinthe. Pdle; corcelet avec une tache; élytres avec trois lignes noires fur chaque. 6. Galeruque bipcncluce. Ovale , tejlacée ; éiyir^s avec une tache obfcurcfur chaque, 7. Galeruque de la Tanaifie. Oblongue , noire , pointiUée i élytres coriacées, 8. Galeruque littorale. Oblongue , noire , pointiUée ; élytres avec quatre lignes élevées jur chaque. j-84 Suhe de tlnttoduclion à tHiJloïre Naturelle des Infeclzsl G A L E R U ç). GALEErquE ruflique. Oblongiie , noire ; corcelet & élytrei lui gns jaunhre, 10. Galeruque mélanocéphale. Fauve -^ tête noire; élyins violâtes. 1 1. Galef.uql'e teftacce. Ohlongue , tejîacée ohfcure ^ poitrine & 'attes noirâtres. 1 1. Gal£ruqu£ nigripcde. Ohlnngue noire ; corcelet , élyires & ihionnn jaunes. 1 3. Galeruque violette. Ovale , oNongue , violette ; antennes y pattes noir. s, 14. Galeruque nigricorne. Jaune ; parue pofièrieure de la. tête Gr IjtrtiS , d'un vert bn.Unt j antennes noires. 1 5. Galeruque de l'Orme. Ohlongue , cendrce ; élytres avec une '■die & une pct'ut ligne à la bafe , noires. kî.Galeruque livide. D'un jaune obfcur , livide ; antennes & nattes ohfcures. 17. Galîruque bitiiberca'ée. D'un jaune fauve ^ élytres pâles , avec s ho'ds latira.ix jhuves. QUE. (InfeÛes.) 18. Galeruque bidemée. Jaune ; élytres noires , , ec r extrémité jaune , & un tubercule far chaque. iç). GALiîRUQUE abdominale. Jaune; antennes & abdomen noirs; anus jaune, 10. Galerucjue érytrocéphale. Noire ; tête & corcelet ferrugineux ; élytres vertes. ii.GALERUQUE cjuadrimaculée. Jaune -^ élytres avec quatre grandes ta- ches noires i abdomen noir. 2i.Galeruque bleue. 01 longue , d'un bleu noirâtre'^ antennes & pattes noires, 23. Galeruque rayée. Oblongue noire; corcelet fruve-^ élytres jaunes , avec une raie noire , au milieu. 24. Galeruque pallipède. Oblongue; antennes jaunes , noires au milieu ; élytres jaunes , avec la future 0 une raie au milieu noires, 25. Gaieruque futurale. Oblongue; élytres jaunes , avec la fu- ture & une raie noires; antennes noires, avec l'extrémité jaune. 2.6. Galeruque du Nâuiphar. Obfcure ; bord des élytres proémincns^ jaunâtres. S.7- Suite del'IntroiuBlon à fEîJIoire Naturelle dis InfiBei. 58< GALERUQUE. ( Infedes. ) iy. Galeruque du Saule câprier. Corcelcc jaune , taché de noir j élytrcs grlfes ; antennes noires. ^S. Galeruque ceinte. Pù!e ; élytres avec tout h borà noir, 29,Gal£ruque fanguine. Ovale noire ; corcelct Gr élytres poin- tillés , d'un rouge Janguin. 30.GALERUQUE bordée. Ferrugineufe; corcelet & bord des ély- tres jaunes. 51.GALERUQUE peinte. Ol^l-ure; tète & corcelet jaunes j tachés de noir. Hijl. Nac. dcslnjeaes, Tom. yi. i^ <3 A L GALrRUCjfùVa, Galeruca ovat.i oblonga fia vejcens , elytr'is pal- ti'àiorihus pwiùlatis'. E'I: a environ cinq lignes de long, & un peu pîirS'' /onga atra , elytris por- CJtia.FAB. Manc.inf t. .1. p. 74. /z*. ^1. Gakruca atro-fufia ,.e'ytris line'is triius elevaùs, punéiis numerops. GiOff". laf. tom. i. pug. 151. n". 1. pl..^.fig. 6. ' ■ - La Galeruque brunette. Geoif. U. Gale Tanaseti. ÏOURC, Ent. pjr. Elle refltmble beaucoup à la précédente. Tout le corps eft très-noir. La tète clt raboteufc. Le corcelct til inégal & raboteux. Les (-lyires font raboteufes , & ont chacun* quatre lignes lonjiita- duifiles élcvces. Le dclfous du corps' & les .passe* lont d'un noir luUant. Elle fe trouve au.t environs de Paris & dins toute la f rance , fur diftércnte.s plantes. 9. Galeruque ruftique. G.iiERucA rujtica. CaUruca o')longa nigra , thorace elytrifqut grijas. Chryfomelu rupca. Fab. Mant. inf. tom. i. p. 74. n*^. 95. GaUruca fufca , elytris lin^is elevatis interrupr lis. GeOft. Inf. tom. 1. pag. ijj. C/zryfomelfi x.uftica ayata nigra , .dyiris grifeis fi.-ïis .quinque.ernutentibus. JS- hall. ^..174. xn- Ttnehrip pgmon&. Spo,p. J£.nt. Elle, eft jio peu plus grand.equEjaiGaletBque.de la Tanaifie. Les antennes fcn^ _i)fti;es , a^.ec le fécond & le tro>(ième aiticlcs légèrement fauves à leur -bafe. 'La tête «ft rahoteufe . avec «n peu d« Ec€e i 588 G A L re. le corcelet efl gris fduve à fa partie fnpériciire. Le corcelet elt rebordé, d un giis fauve, un peu inécràl, forte- ment pointillé ^ prefcjue raboteux. Les élytieî font plus grandes que l'abdomen , fortement poiniillécs , marquées de trois ou-quatre lignes longilpjnales, peu élevées. Le deflous du corps & les pattes font d'un noir luifant. Elle fe trouve en France , en Allemagne. Scopoli a obfcrvé qu'on trouve la larve de cet infede , au nombre de deux ou trois , dans les feuilles roulées de diftérens arbres fruitiers. Elle s'enveloppe d'un rélcau l.îche , quand elle doit fc m'tamorphofer. Au fortir de fa dernière dé- pouille, l'infede parfait fe montre entièrement d'un jaune pâle, & acquiert infenfiblement fes couleurs ordinaires. 10. Galeruque méknocéphale. GjLi;,Ki'CA mclanoccphala. Gale. rufa , Ciipite Criocer'is meUnoceph.a'a. YA^.Syft. ent.p.i\^. n^. S. — Sfcc. irif. tvw . i. pag. i 51. «". 14. — Manl. inf. tom. 1. paJ. 87.72». 16, Elle eft de la grandeur de la Galeruque de la Tanailie. Les antennes (ont noires, filiformes. La tète eft noire luifante. Le corcclet eft fauve , re- bordé , 6c marqué de deux imprelfions au milieu. L'écudon eft fauve, petit, arrondi poftérieurcment. Les élytres font violettes, pointiUée's , un peu plus grandes que l'abdomen. Le defious du corps eft d'un ronge fauve. Les cuiHes font d'un jaune fauve. Les jambes & les tarfes font noirs. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. II. Galeruque tcftacée, Galsrvca ttjlacea. Gakruca obhnga ebfcure tcjlacea , peclore pcdi- bufque fufcis. Elle teffemble à la Galeruque de l'Orme , mais elle eft beaucoup plus grande. Les a .tenues font filiformes & noirâtres. Tout le defTus du corps eft d'une couleur teftacée brune. La tête a un point enfoncé fia la partie fupérieure. Les yeux font bruns , arrondis , peu faillans. Le corcelet eft liffe , peu rebordé. L'écuflon eft triangulaire. Les élytres font lilîcs , kulantcs , finement pointiilées, un peu plus grandes que l'abdomen. Le corps en- deflous eft noirâtie, avec les bords des anneaux & l'extrémité de l'abdomen teftacés. Les pattes font noirâtres , avec un peu de tellacé obfcur, à la bafe des cuilTes. Elle fe trouve au Cao de Bonne -Efpérance. G A L II, Galeruc^UE nigrip^d:. G.tLtRucA nlgnye:, Galeruc.i ohlonga nigra , t\oface e'ytris ahdo- mmtque fjvis. Elle a ciiviron quatre ligiies-de .lo^'g- Les an- tennes font noires, filifoii-nts , un peu p!u,s longues, que la moitié du corps. La tète cil noire Le cor- cclet eft convexe, lille , un peu rebordé, jaunâtre. L'écuflon ell noir, trian.iulaire, les é.'ytres font lid'es , jaunâtres. La poitrine & les pat es font noires. L'abdomen eft jaunâtre. Elle fe trouve dans les d'-partemens méridionaux de la France , fur différens arbres. 13. GALERUfiUE violette. Galcruca violacva, Gakruca ovato-oblonga vio'acea y antinv.is pe- dihufque nigris. CaLruca nigro - vioLacea. Geoff. l-if. ton. i. p. 154. n". 6. La Ga!cru.]ue violette. Gboff. Ib. Ga/cruca vio/acea.Iov'B.c. Er,t. par. i.p. 10;. n'^. 6. Elle a environ trois lignes de long. Le dc/Ius du corps eft d'un violet foncé luifant. Le deiious eft d'un noir violet. Les antennes font noires , filiformes , dci la longueur de la moitié du corps. Le corcelet eft rebordé, prefque quarré , avec deux cnfoncemens à peii>c marqui-s. L'écuiTon eft noir S: triangulaire. Les élytres font finement pointillccs. Les pattes font noues. Elle fe trouve aux environs de Paris. 14. Galerl'QUe nigricorne. . Galervca nigricornis. Gakruca flava , capite pojlice eîytrifque viri- ni gris. Crioccris nigricornis flavefcens , ciphls bafi e!ytrifqu.e ancis , onrennii nig/is. Taz, Maac. inf. tom. 1. pag. 87. «". I 5. Cr.'ocsris r.igncOimi/irruginea , e/yin's violaceis, antennis n'igns. Fab. Syft. ent. pag. iiçj. n". 7. — Spec. inf. tom. i. pag. iji. /i". 11. Chryfomela halenfis ovata flava , capite e/ytrif- que aurato-viridibus , an'ennis p.'antifque Ji.feis, Liti.SyJl. nul. pag. 585. n° . 10. Gakruca ririd.s. F o l' R c. Entgm. par. i. i pag. 104. n". 7. G  L Flte- cfl lin peu pla-: petite que la pr^céJente. Les antennes f6iitfii';t6rincs, Boiràires, de la lon- gueur de- Il noiiié du coçps. 'La tère tft jaune-, avec la pa'.tie poitéiieiire diiiv vert dore & les yeux roiiâtres. Le curcelet eft icbordé , pic('|ue (juarré, jaune , niarc-^ué de deux légers cnfonccinens. L'écuf- foii -çlt petit, noir , triangulaire. LcS' élytres font pointilîées, vertes, luiCantes.- Le deflbus du corj'S S-: les pattes font jaunes. E'I; m'a été cr.vovée de Prive - la -Gii!latde,pav rù. I.au cille. , ' ij. Galeruque de l'Oime. Gjleruca calmarhr.Jts. Ci.'eriJca o'j 'or.^o cincrea , elytris victa Uneol-i - ■ Cnocens calmjrienjîs. F a b. Sy/l. enl. pay. tiç. ""•4 — Spec. inf tom. i.p. 150. n'^. 6.—Mant. irj. lom. I. p. ^-j- n". 7. Chryfomela caiminenûs. oè/gr:^!afcida ferruginea, e'yirijque macula Lor.ghadinaii nigrlcan:». Lin. Syfi. nat. pag. 6cO. n"" . 10t. Galcruca pallida , thorace r.igro va'icgato , ely- tns fa\c'ùs duabus lo.igicudinalitius nigris. GeofF. Inf. tom. 1. pJg: z-^T,. r°. 5. La Galcruque à bandes de l'Orme. Geoff. IL GaUiuca Vlm:. FouRC, Ent, par. \,p, 103. Chryfumcla calmarlinfis. Vill. En:, tom. 1. p. 160. «". I64. Elle varie beaucoup pour la grandeur. Elle a ordinairement depuis deux iufqu'a trois lignes de long. Les antennes font filiformes , noi;ât;es. La tête eft jaunâtre , avec une tache noire, à fa partie fapéricure. Le corcclet elt d'un jaune ohfcur , avec une tacl.e lonj;itjdi'iale noire , au milieu, & une autre de ci:)ac]ue côte. i-'écuflTou eH d'un jaune ohf- cur. Les élytres font pubefceutes , d"un gris jau n.ane , avec une raie noire vers le bord exté rieur , & quelquefois une petite ligue courte noi.e à la bav. T,c deflous du corps eft noirâtre Les pattes (ont d'un jaune obfcur, FKe fe trouve dans prefque toute l'Europe , fur î'Uime. i«. Galehuque livide. Gjleruca Ijvida. Calauca obllarc fiuva llvida , antennis pedlh.if G A L J8> El'e efl un peu plus prandc que la GaliTuquc d.: l'Oime , à laquelle cLe rcllemble beaucoup, l^cs antennes font filifoinies , a-pcu-près de la longueur ce là moitié du corps. ;La tête cil d'un jaune obfcur , avec les yeux noirs. Le corceict cft picfque quarié , d'un jaune obfcur , avec deux kvges raies plus obfcu'res. Les élytres font pubef- ccnies , d'unj.'iunc obfnir un peu livide. Le dellbus du corps cii: noirâtre ;'' avec le milieu de l'abdo- men jaunâtre. Les pattes font obfcures. Elle fe trouve à la Guadeloupe, & m'a été donnée par feu M. Hadicr. Jy. GALERUQUEbitubercuIce. C-iLTRu CA bitu.b:rculalj. G^hrdca fulva tlytr'.s pall'idis margine ornni fulvo. Crioceris bituberculata fulva, elytris pallidis margine ornni fuho.fhB.Spec. inf.tôm. i.p. 151. "'■'. II. — Mant. inf. tom., i, pag. 87. ny . 1.^. Elle eft un peu plus grande que la Galeruque de l'O.nic. Les antennes font fauves, filiformes, un peu poileufes. L.a tète ,efl: fauve , avec les yeux noirs. Le corceict eft fauve, rebordé , marqué d'un enfoncement tranfverfal , à la pante fupéiieurc. Lccuilon cft petit , triangulaire & fauve. Les élytres lent lilTes , très - finen.cnt poinnllées , d'un jaune pâ e j avec le bord extérieur fauve : quelques in- dividus ort lut cliaqne tlytre, un tubercule élevé, ai rondi , tauve , à côté de la future vers l'extrémité, i.e delTous du corps eft fauve. Les pattes font fau- ves, avec les taries obfcurs. Elle fe trouve dars l'Af ique cquinoxialc. 18. Galeruque bidcntée. Galekl'ca. hldcntnta. Galcruca flava , efytris nigris apice nifefcentilus. Crioceris hidcraatn , jfava , elytris nigris apice rU' feûentibas, V ab.' Sp. tuf. t. i.p. i^i.n°. 13.— Mant. inf. t. i.p. 87. n". i). Elle eft de la grandeur de la Gale: .:que de l'Or- me , mais un peu plus large. Les antennes font jaunes Si fliforn >F. La tête eft jaune ^ àveclcsyeux noirs. Le corcelet'efi jaune, ribprdé , avec un cn- f^.ncement tranfverfal au milieu de la parti: fù- périeure. L'éculion eft triangulaire, petit & fauve. Les élytres. font liiTes , uoiies , luifantcs , avec l'extrémité fauve ; oti voit un tubercule arrondi , élevé ç vers ] extrémité de chaque élytie , à côié de la future. Tout le delUius du corps cft jaur.e. Les pattes foin jaunts , avec les tarfes noirs. Elle fe trouve dans r.^friquc équiaoxialc. 4ii® G A L .19. -ÇLAi-tRHQUE.abslpininale» 1 GjLijLUCA abdominaiis, .Galeruca f.ava., antennls ahdominc fufcîs , ano fiavo. .Criqcer^s ^Ijjj^ejminaJis , Jl'f.va antenn'tf «hdo- ^flg-' iS I .'n^. q.—Mant.ipf. io.m. J.pag. S7. ,«". 8. Elle eft Je la grandeur de la Galeruque de l'Or- Bje. tes antennes lojic brunçs , .filiformes , un peu poileufes. La tête eit jaune , avec le bord anté- rieur de la lèvre fupérieure , noir. Le corcelet cfl jaune, rebordé, avec une ligne cranfverlalc en- foncée. L'éculToneli.pe:!:, triangulaire & jaune. Les élytrts font jaunes, (ans taches , pointillécs. Le dellous du corcekt eft jauns. La poitiinc & l'ab- domen ifqnt noirâtres ; l'extrémité de ■ l'abdomen efl jaune autour de l'anus. Les pattes antérieures font jaunâtres ; les autres (ont, npjrâucs , avec un peu dc^auneà.la baie, des jambes. •Elle fe trouve dans les ides de l'Océan pacifique. 10. GAI-tRUQUE érytlirocéphale. .G.tLt^ucA crythroccphala. Galeruca nigra , cup'ue ihoraceque fenugineis , tlytrii viridiéus. Crioeeris erjthroqephala nigra , capite thoraceque ftrrugineis , elytris viridious. F ab. Sp. inj. tom. ] , p. 1^1. ;z*. 18; — Mani.inf. t. I. p, 88. /•;». ii. £lle ïclTemble à la Caleruqiie bideatée. Les an- tennes font noirâtres , ierrugineiifes à la bafc , filiformes , un peu poileufcf. La tête eft ferrugi- reuCe , avec un petit point enfoncé , & ime tache noire fur le point , un peu plus giande , à la partie fupérieuie. Le corcelet eft ferrugineux, liile & re- bo.'dé. L'écuil'on efb noir ,Sc triangulaire. Les élytres fontpomtUlécs, vertes,, luifantes. Le corps cn-dc(lous & les pattes font d'un brun noirâtre. Elle fe trouve au Cap 4^ Bqnne-Efpérance. ai. Gaiïruqi^ quaJriraaculée. (^Af.î.p.v.CA qiiùdr^m^cula.ia, Galeruca faviçfins elyiris mtic^îis quatuor abdt- minegue nigris. .Crioeeris quadiima:uIîtafiz//;Vtj , clytrorum ma- culis duabus abLOmiaeque atris. Fab. Spec. inf, iom, I. p. 151. n.^. 16. — Manr. inf. tom. i. p. Sy. 7l'-\ iS. EIK- eft un peu plus petite que Li Galeruque de l'Orm; Lc^ antennes font jaunes, filiformes, un peu pqilcufjïfi, L;i tête eft d'un jauiie £ple., _avtc G A L un point noir derrière les yeux , -^ Us ye^x.,nof». Le corcelet eft prefque aulfi étroit que la tête , jaune , tebordc , maïqué d'une ligne Ciifoncée , tranfverfale. L'écullon cil petit, jaune & triangu- laiie. Les élytres font jaunes, liifes, fineoKnc poin- tillées , avec deux grandes taches jaunes lutcha- fjuc, l'une a la bafc & l'anurc vers l'extiéraité. Le jienous du corselet eft jaune. La poitrine eft noire au milieu , & jaune fur les côt^£. L'abdomen elt noir , avec la bafc jaune. Les pattes font entière- ment .jaunes. Elle fe trouve aa Cap de Bonne-Efpérance. 2.1. G \LERUQUE bleue. G ALîRUCA c&rulta. Galetuci ohlonga nigro - ctrulea , antennis pedl- bufquc ntgris. £lLe eft un peu plus petite & plus oblongue que la Galeruque violette. Les antennes font noires , un peu plus longues que la nioitit- du ceps. Le cor- celet elt lillc, avec une ligne tranlvcrfale pollé- iieuie & deux petits enfoncemens antérieurs a peine marqués. Les éiytrcs font lilles. Tout le dedus da corps eft d'un bleu foncé , laifant ; le délions eft d'un noir-bleuâtre , moins luifant. Les pattes faut noires. Elle fe troHve aux Indes orientales. 25. G,ALESUQUE rayée. G.iLrRVCA vittata. Galeruca oblongu nigra, thorace rufo , tlytru flavis victa média nigra. Crioeeris vittata oblonga , thorace rufo , elycrii flavis victa nigra. Fais. HyJ}. ent. pag. 12.1, n° . z}. — Spec. inf. tum. 1. pag, 156. n"". 40. — Manc. inf. lorn. i. iiag. jo. rJ' . Ji. Elle a près de trois lignes de long , & enviropi une ligne Se demie de large Les antennes font filiformes, de la longucuv delà moitié du corps, noires , avec la bafc du ptemier article , jaune. La tête eft noire , fans taches. Le corcelet eil glabre ^ d'un jaune fauve , un peu enfoncé a fa partie fupé- rieure. Les élytres ont des Itiics cr.'nelécs; elles foiit jaunes , avec la future Si une raie au milieu , qui ne va point jufqu'à l'extrémité, noiies. .Le deffiius du corps eft noir , les pattes font jaunes , avec les genoux 8c les tarfes noirs. Elle fe trouve dans l'Amérique feptentrionale, 14. Galeruque pallipède, Gaieruca pallipes. Galeruca oblorgo , antennis fiavis tncéo v.lgris , elyt!ii futura.vitCii'iue ni^tis. G  L Cijfcfa' mehndcefhi\a tkorace fid-vo , eîytr'ts pg[- lidis vitta medid nigra. Fab. Syft'. eKt.'pàg. iiif. n^ I I -—Sycc. inf. t. i . pav. 1 48. /:*'. 1 6: — Mdkt. inf. com. i. pag. 8S. n?. zt.. Elle' refTcmble beaucoup à' la précédentes Les afitennes font filiformes, un peu phls longucs'qae la moitié du corps , jaunes, avec le cinquième. Je (ixième, léleptième, l'cxtri^hiite du ptnoirièmB &: le dernier article , noits. La tête eft noire. Le cor- celet cil: d'un jaune fauvftj avec un léger enfonce- ment au milieu. Les clytres ont des i^rics crénelées; elles font jaunes , avec la future & une large raie au milieu, noires. Le deffoùSdu corps eft noir. Les pattes font d'un jaune pâle , avec l'exttiémité des carfes obfcure. Elle fe trouve dans l'Amérique fcptcntrionale. if. GALERutjtTï'futurale; G.tLEKVCA futuralis. Guleruca oblonga. , elytt-îs f.àVU fitufa vîtiaque nig'is , ancennis nigris apice fiavis. Elle cd: m peu plus petite que les précédentes, auxquelles elle rellemble beaucoup. Les antennes font filiformes , un pcii plus longues que la moitié du corps, noires, avec les trois derniers articles jaunes & l'extrémité du dernier obfcure. La tcte •L bcn^éî ce jaunâtre pâle ^. avec -ub f oiot noir -à l'épaule, îc à antennes tachetées. tDi. g. lâ. ChryfomcU CaprcA. Vill. Ent. tom. i. ^ag. \6o. n°. 165. G.tlcruca livld,i. FOURC. Ent. par. i. p. 105. Elle a deux lignes & demie de long. Les an- tennes font un peu plus lopgucs que là moitié du eorps, noires , d'un jaune obfcur à leur baCe. La tête eft noire : le corcelet eft jaune , taché de noir. Les élytrcs font d'un gris jaunâtre, un peu livide,, lé- gèrement pubefcentes, pointllltes. L'écuiron eft noir. Le defTous du corps ell noir , avec les deux der- niers anneaux de l'abdomen jaunes. Les cjiills font noires ; les jambes & les tarfcs font d'un noir jau- nâtre. Elle fc trouve en Europe fur lcs6au!es. 28. Galeruque ceinte. Galeruca cincia, Galerucd pallida , elytrorum msrgtnc omni atro. Crioceris cinHa. Fab. 5yyî. ent.pag. 119. n°. 5. rr-Spec. inf. tom. \. pag. 150. n^ . j. — Mant. inj. ccm. 1 . p. i6.u?. j. Elle rcfTemble beaucoup à la précédente , .pour la forme & la"grandeur. Tout le corps eft d'un jaune p.île. Les yeux font noirs. Les élytres font un peu puis pâles, c]ae le refte du corps , avec la fu- ture & une ligne fur le bord extérieur, poflérieu- rcmcnt inrerrompue, noires: le rebord de l'élytie eil légèrement pâle. Elle fe trouve à Tranquebar, 2.9. Galeruql'e fanguine. - Galbkuca funguînea, G.:Uru:a ovata ni'^r.t , tkor^ce dyinf^ue puncla- tis fangulneis. Crioceris fanguinea o-\ata rufa ., antcn^is ccu- lifque ni.jis. Fab. Syft. ent. pcg. n,; ,jn. ^_ Sp. inf. t. I. pag. I ji. n°. 9. — Mani, inf. tom, j. p. S7. n°. io. Gjieriu-afarguinco- ruera. G EOF F. Inf. t. i. /. 253. n°. 1. La Ga'eruqne fanguinc. Geoff. U. Cdierucafanguima. FouRc. Ent. par. i. p, io%. n°, 1. Chryforr.ela fir^ulnca. V I L l. Ent. tom. i. P'ig. J64. n". ijs. .G A>L • Elle reffcmble-aux. précédentes. Lcs'antemies-font filiformes , noires , de la longueur de la moitié du corpç. Les yeux font noiis. La tête eft d'ua rouge fanguin. Le corcelet eft d'un louge fanguin & poiniillé. Les élyrres font d'un rouge fanguin , & pointillées. Le dellous du corps eft noir. Les cuilFes font noires; ks jambes & les tarfes font noirâtres. Elle fe trouve en Europe fur différens arbres. 50. GALERUQCEbord^' Galtruca tendla, Galeruca ferniginea , elytris margine thoraceque flavis. Chryfomela tenella. L i N. Svfi. nat. pag. 600. n°. loi. — faun. fuec. n°. 56.J. Crioceris tenella. Fab, Syjl. er.t. p. 1 19. n". 6. — Spcc. inf. t. I .p. I 5 I. Il'' 10. — Munt. inf. tom. 1. p. t.7. n". II. Chryfomela tenella. Vill. Ent. tom. i, p. i6ï. n°. 16 j. Elle refTemble à la Galcnique du Saule-caprier, mais elle eft deux fois plus petite. Les antennes font jaunâtres. Le corcelet eft jaune, fans taches. Les élytres (on: ferrugineufes , bordées de jaune. L'abdomen eft obfcur. Les pattes font jaunes. Elle £e trouve en Europe. 31. Galeruque peinte. Gaieruca picla. Gd/en-ca fufca , capite thoraceque favis nigrs> Crioceris picla. Fab. Mant. inf tom. \. pag.\l-j. Elle refTemble aux précédentes. Les antennes l'ont pales , rayées- de noir. La tcie eft jaunç , avec une ligne noire à fa partie" fupér'.eike. Le coicelet eii: jaune , avec une ligne au milieu , un poiiu de chaque côté, prè;. de "la ligné y &' tin autre vers le bord extérieur , noirs. Les élytres & le deffous da corps font obicurs. Elle fe trc Indes Orientales. Galle, G.jix.j.->Tout le monde ccmnoît ces tumeurs ou excroilfances qui fe forment fur les différentes parties des plantes ou des aibres , & qui ont reçu le nom de Galle. Leur forme , leur ftruc- ture, leur conliftance , leur texture, leurs propor- tions , leur couleur ^ varient prefqu'a l'iiiiini , & offrent aux yeux de l'obfervatcur tiiille particularkés iiKérelTaticcs, Malpighi , n'silt-il fait que foa (wicé G A L des Gidlcs , feioit encore digne de fa célébrité. Rcaumiir , ton écal , qui a 'fait tant de décou- vertes , & qui en a perfedionné tant d'autres , a conlidcrablcment ajouté à celles du naturalise de Boulogne. Ces cxcroilTanccs des végétaux , qui femblin: devoir être étrangères à 1 Entomologifte , & appartenir plutôt au ISotanilte , tcdcvicnrent bien- tôt l'appanage des travaux du premier , dès qu'on fait qu'elles doivent leur origine à la piquure de dif- férens infedes , ou à ces mêmes infedes qui ont ciù dans leur intérieur. Elles font toutes des piodudions monftrucufcs dans le règne végétal ; mais en les voyant , on n'a pas cette cfpèce d'hcrreur ou ce dci;oût attaché aux produdions monitrucufes des an'niaux ; elles peuvent même fournir un agréable fpedaclc à qui parcourt toutes leurs variétés. Elles imirent h bien les produdions naturelles des plantes, qu'on efi: porté à en prendre plufieurs pour leurs fruits , & d'autres pour leurs fleurs : mais ce font des fruits qui ont pour royau ou pour .imande un infede , des fleurs au-dellous dcfquelles fe trou- \cnt des infedes au lieu de g; aines. Quantité d'efpèces d'iufedes , qui ont une peau tendre , & dont la fenlibilité ne pourroit foutenir l'adion du grand air , ont l'art de fe vêtir ; d'autres pénètrent , dès qu ils (ont nés , dans certaines par- ties des planics ; plufieurs autres s'y trouvent même logés dès leur nailTance, parla prévoyance, pour ainli dire , ou au moins par les foins de la inère à qui ils doivent le jour, La nature a pourvu ces rières d'infttumens propres à percer ou entailler les parties des plantes : elles en font ufage pour ouvrir une cavité propoitionnée à la gr.^ndeur d un feul ccufou de plufieuis ceufs qu'elles y dépofent. Nous avons ubfervé ailleurs que certaines efpèces de chenilles trouvent leur logement & leur nourriture dans l'éfaiffeur d'une feui'Ue qu'elles minent : ces infedes mineurs marchent a couvert dans les chemins qu'ils s'ouvrent dans l'intérieur d'une feuille , q,ui eft pour eux un allez grand pays. D'autres infedes relient tranquilles dans i\nnroit de la plante où ils font nés , ou dins lequel ils ont pénétre ; ils y le.'lent grelqu'immobilcs , ne s'occupa: t qu'à ronger ou à lucer. Mais tout a été difpofé de manière , que Tendroit qu'ils rongent ou qu'ils fucent , loin d'en fouftrir , loin d'y perdre quelque chofe , ne fem- ble qu'y gagner ; il fe gonfle & s'élève plus que le refte ; il ferme aux infides un logement fo- Iide qui leur fournit auflî des alimens. A mcfure qu'ils tirent de ces paiois la nourriture qui leur ef: nécedaire, non-fcu'ement la cavité intérieure ou le Icgcment s'aggrandit , mais en même-temps le volume & la (oli^ité de la maife croillent : c'eft ce qui arrive à toutes les tubérolités que nous ap- pelions Galles, Il n'ell plu5 bcfoin fans doute de combattre l'o- pinion trop abfurde dans laquelle on a été lî long- temps fur l'origine des infedes des galles. Il n'ell Uijl, Nit. des Infcaes. Tome VI, G A L S93 plus de pbilofophes capables de penfer avec les an- ciens , qvie quelques parties d'une plante peuvent , en fe pourrillant , devenir une larve, une mouche, en un mot un infcele qui eil un aflembiagc de tanc d'aJmirablcs organes, & fi bien difpofés pour la fin ou la dclfination qui doit leur être propie. Ceux qui ont cru que les racines des aibres, en pompant la fuc nourricier j attiroientavec ce fuc les aufs que les infedes avoient logés dai-.s la tïrre ; qui ont cru que ces oeufs , après avoir palTé clans les vaif- feaux de l'arbre , ttoient ariêtés quelque Part dans les feuilles , dans les boiitons , dans l'écorce, 5cc. Se qu'ils y occalionnoiert la produdicn d'une Galle i ceux-là raifonnoient plus en phyiieiens , mais en phyficiens tiop peu inftiuits du génie des infedes,: & qui ne faifoient pas alTez d'attention à la pcti- telle du diamètre des valifeaux des plartcs , lorf- qu'ils vouloicnt y faire en;rer des œufs^ comme du limon & du gravier entraînés par l'eau , entrent quelquefois dans le corps dune pompe. Redi , qui a mieux combattu que perfonne une grande partie des préjugés qui régnoient de fon temps parmi 1-s naturaliltes ; qui a li b;en démontré combien il étoit ridicule de faire naître des larves ou des vers de la pourriture , & a montré l'origine fiîre de ceux de plulieuis efpèces, a donné enluite dans une des plus bifarres imaginations , lorlqu'il a voulu rendrç railon de l'origine des laives des Galles : il n'a pu fe réfoudre à les faire naître de la iimple corruption ; mais il a imagiiié dans les arbres & dans les plantes une aine végctative qu'il a chargée du foin de produire ces larves ; & ii en n'étoit pas content d'employer à'un fi noble ouvrage une ame fimplement végétative , il étoit difpofé à accorder qu'elle étoit de plus fcnfitive. Il a fait agir cette même ame pour produire les larves des cérifes & autres fruits, comme il l'a occupée à forincr celles des galles. C'eft ainfi qu'on ne parvient que len- tement a la vérité , & , pour ainfi dire , après avoir palTe par toutes les erreurs ; car le plus fouvent on ne détruit les anciennes que pour y en fubuituer de nouvelles. C'eft ainfi qu'un auteur qui a do-.ir.é tant de preuves fur l'exaditude & la netteté de fon elpiit , a pu adopter un fentiment aulfi pitoyable, & cela , après avoir pourtant balancé s'il ne (mvroic pa' celui quiétoiîfi naturel, &; qu'il étoit même porté à croire vrai. C'eft à Malpighi qu'étoit léfervée la gloire d'avoir & de donner le premier des idées juftes fur l'origine des larves des Galles. Nt n-f-ulement il a penlé , mais il a prouvé qu'elles venoicnc d'aufs dépofts par des infedes fcmblables à ceux dans lefquels elles dévoient fe transformer. Son attention a obferver l'a fait parvenir a fur- prendre une petite mouche fur un boutcn de chêne, qui y étoit occupée à pondre; il l'a prifc , & il a vu qu'elle avoir introduit dans une feuille des œufs fcmblables à ceux qu'elle avoit dans le corps. Une des difficultés qui avoient arrêté Redi , eft de ce que les Galles paroillcnt aulli-tôt que les feuilles des arbres j mais elle êft levée par ces Galles dans kf- Ffff S9i G A L quelles on irouve des lawes ou des infefta? qui y ent écé renfermés pendant couc l'hiver. Les infeftes peuvent fortir de ces Galles avant que les feuilles comnicnceiu à fc développer , & être en état d'al- ler pondre des ceufs qui occafionneront la produc- lîon de nouvelles Galles. Enfin , les uifcdes nés dans les Galles pendant l'été & l'automne, & qui en l'ont fortis dans ces faifons , peuvent , comme tant d'autres infcdes , trouver des réduits dans lefquels ils confervcnt leur vie pendant l'hiver , & d'où ils fortent au printemps pour multiplier leur efpèce. Il doit donc être reconnu pour certain, que les infedes dépofent des œufs dans les parties des arbres ou des plantes fur lefquelles des Galles croilTent par la fuite. Ce qui dcmandoit d'être éclairci , c'eft fi la Galle ne fe forme & ne croît qu'aptes que l'infeéle eft né , ou li la Galle qui doit lo^er & nourrir l'inicite , fe forme avant même qu'il foit foiti de l'œuf. Des obleivations fouvcnt répétées ont démontré que l'accroillcment des Galles fc fait avant qtie l'infede foie forti de l'œuf ; que quand il naît , fon logement eft tout fermé , & n'a plus ou peu à croître , ainfi que les Galles diffé- rentes des veilles qui doivent leur accroillemcnt ailx Pucerons qui y font loges. Il a été également obftrvé que l'auf que l'on trouve dans la Galle eft confidérabiement plus gros que les œufs de même efpèce qui fortent ou que l'on fait fortir du corps de la mère , & il paroît audl certain que l'œuf croît , & même conlidérablement , dans la galle. L'on peut donc comparer cet œuf aux membranes qui enveloppent le fœtus , & qui font capables de céder & de s'étendre en tout fens pendant que le fœtus croît. Notre œuf, pour croître , a fans doute aullî à fon extérieur des vailfeaux , des «fpèces de radicules qui pompent les fucs qui affluent dans la cavité de la Galle. Cette Galle efl à l'œuf ee que la matrice eft au fœtus. Mais pour don- ner lieu a la produélion des Galles , il faut qu'il y ait une blefiuie faite a la partie qui doit par la fuite végéter plus vigourcufement & d'une autre manière que le retle. L'infeÛe mère entaille ou pcice une certaine partie de la plante ou de l'arbre ; dans les entailles ou dans les trous qu'il a faits, il loge un ou pluficurs œufs; ils y font en fiircté , ils y font humedés par le fuc qui s'é|janche de la blellure , & bientôt il fe formeta là une excroiffance qui les enveloppera de toutes parts. Les vaiiétcs de figure , de tilTure , de folidité, de grandeur des principales cfpèces de Galles, of- froient des objets ttop dignes de l'attention des phyficiens , pour que les caufes de ces variétés ne méritalknt pas d'être recherchées. Malpighi a penfé que la ptoduélion de la galle étoit due principale- ment a une liqueur cortoiive que la mouche intro- duifoit dans la plaie. Reaumur a prouvé qu'il n'eft pas néceffaire de recourir à l'intervention d'une fem- blable Itqueur , pour rendre raifon de l'accroiflement ie la galle ^ encore moins de fcs variétés. La con- G A L formation & l'état aftuel de la partie de l'arbre au de la plante à laquelle l'infetle a fait une blelFure dans laquelle il a dépofo fon œuf , peuvent entrer pour quelque chofe dans la conftitution particulière de la galle. On voit bien que les boutons font propres à fournir de quoi former des galles en artichaut. Mais les différences dts conformations des galles , qui dépendent viliblement de la partie lut laquelle elles ent cru , font petites en compa- raifon de celles qui ont pour ainfi dire des caufes étrangères. S'il naît d'un boutoti une galle en arti* chaut , enveloppé de toutes les feuilles caduques qui ont cru démefurément , on voit aufli dans l'intérieur d'un autre bouton une autre galle qui n'elt chargée que d'un petit nombre de ces feuilles. On voit d'au- tres boutons qui donnent des galles en pommes. Enfin on en voit qui donnent des galles en boules de bois. Des galles ligneufes , des galles à-demi ligncules , des galles fpongieules en gtains de giofcilles , croiffcut fur les feuilles. Sur les feuilles encore croilTent des galles bien fphéiiques , d'autres en boutons creux , d'autres en champignons. Siic les feuilles du Roiier croiiïent des galles chevelues & des galles en grains de grofeilles. Enfin , des galles en grains de grofeilles & de même chair fur les feuilles, fur les châtrons, furies pédicules des feuilles , fur les jeunes poulies , fur les vieilles branches , & même fur les racines du chêne. La figure , la tillure Se la folidué de la galle , ne dépendent donc pas précifément de la conforma- tion de la patrie fur laquelle elle a pris nailfance , comme il fcroit allez naturel de le penfcr , ni fou- vent de l'état dans lequel eft cette partie. 11 femble- roit que les galles fpongieufes les plus tendres de- vroient naître fur les feuilles , & les plus dures , les ligneufes , fur les tiges & fur les racines. Mais putlque les parties de la plante les moins folides , & celles qui le font le plus , produifent des gal- les de même confillance , c'elî donc d'ailleurs que dépendent les caufes de ces variétés. Aiufi la plu- part des variétés que prtJfenteBt la figure , la tilTure , la confiftance des gallfs , doivent leur conflitution particulière aux infedtes qui occalionnent leur pro- dudion ;& la plupart des galles de différentes ef- pèces doivent aulli leur naillance à des infeéles de diÔéreutcs cfpéces. Les boHes qui naifTent autour des greffes , & en général autour des entailles faites à l'écorce des végétaux , donnent une idée de la formation des galles, auxquelles toutes les plantes & toutes les parties des plantes font fujettes. En traitant r.uticle Cmips , nous avons déjà vu que la nature a pourvu la femelle du Cinips d'un inllrument propre a per- cer ou entailler les parties des plantes, & dont elle fait ufage pour ouvrir une cavité proportionnée à la grandeur de l'œuf ou des œufs qu'elle doit pondre; nous avons vu que les bords tranchans de cet inlf tu- ment brifcnt , déchirent le tilTu de la plante , dé- cioifent l'orgaïufacion de Tes vailleaux , & lui font G A L ïïne plaie compoféc , par-li plus cîifficiîe i cicairillr ; nous avons vu que l'inlecte , en dcpofanr en même- temps un auf au milieu de la plaie , laide un corps étranger qui doit empêcher encore davantage i.i rtu- nion des vaiireaux , que les fiics apportes pai l'adion de la végétation , s'extravafent hors de leurs canaux loinpus & lacérés , fe répandent autour , s'accu- mulent , s'épallfillent , fe coagulent , & doivent foi- mer fur la plante une produdion nouvelle , dunt l'intérieur ne préfente aucune trace d'organifation. On a lenurqué que prelque toutes les giUes des feuilles tirent leur origine d'une fibre , & la fibre qui a fervi a nourrir la galle , a pour l'ordinaire acquis eile-mème du volume. Quand on voit des galles chevelues fur des feuilles de Rofier , on ob- ferve que la nervure de laquelle elles part:nc a acquis un diamètre égal à celui de la côte du milieu ou de la principale nervure. Il n'eil pas toujours aifé de bien voir l'origine d'une galle appliquée contre une feuille , il fèmble quelquefois qu'elle clt immédiatement collée contre la fubi^ance charuue. Mais (î on f.iit attention que cette fubilance eft par- tagée en petites aires formées par des fibres , on concevra qu'.ilors même le fuc nourricier peut être poité à la galle par des fibres plus pentes , mais par un p'us grand nombre de ces fibres. Nous verrions peut-ene allez comment différens mfedles peuvent produire les variétés des galles, li nous en luivions bien la formation &: l'accroifiement dans la galle la plus firaple , une galle fphérique , par exemple , en grain de grofeille. Une bklfure a été faite à une fibre , un œuf a été dépofé dans cette blcnure; lablelfute faite dans une partie très-abreu- véc de fuc nourricier , fe ferme bientôt , fes bords fe gonflent , fe rapprochent , & voilà l'œuf lenfermé. Autour de cet œuf il y aura dans peu de jours une^ galle aulli grolfe qu'elle le doit de- venir , dont Cet œuf occupera le centre. Un corps étranger introduit dans les ch.airs des plantes ^ comme dans ccll-es des animaux , eft propre à y faiie naître des tubérofités. Une épine, une fibre même de bois, introduite dans notre chair, y fait bientôt naître une tumeur. Mais la (e fait de Ja pourriture , de la corruption , & il ne s'en fait point ou il ne paroît point s'en faire dans notre galle ; tout y parole fain , aucun fuc n'y eft épan- ché. C'eft que l'épine ne nettoie point la plaie , eile n'ôte point le fuc qui s'y épanche. Avec quel- tju'attention qu'on examine la cavité de notre galle en grofeille , ou de toute autre , foir dans le temps où il n'y a encore que l'œuf logé , foit dans le temps où la larve paroît , on n'y trouvera aucun lue ré- pandu. 11 n'eil pas furprennant que la larve enlève toBt le fuc qui eft porté aux parois de cette cavité , & qu'il y en attire , fi l'œuf même enlève aulll ce fijc & l'attire. Nous avons fait lemarqucr que l'œuf croit dans cette cavité ; fa coque flexible, comparée aux membranes qui enveloppent le fœtus, doit être plutôt regardée comme une efpèce de placenta appliq^ué csiitrc les parois de la cavité j G A L ;^r elle a des vai'Icaux ouverts , qui , comme des ef- péces de racines , pompent & reçoivent le fuc four- ni par les parois de la galle. L'inùde , pendant même qu'il eft renfermé dans l'œuf , peut donc déterminer le fuc à fe porter plus abondamment dans la galle , qu'il ne fe porte dans les autres parties de la plante. Aiafi , les g;allcs en veffie , habitées par des Pucerons , ne croilient qu'à propor- tion de ce qu'elles (ont fucées. Il n'en faut pas davantage pour faire végéter une partie d'un arbre plus vigoureufement que les autres, que de déter- miner plus de fuc nourricier à aller à ceue partie : or on donne à la tève une fo:te de pente à fe por- ter vers 1 endroit où clic e.ft enlevée dès qu'elle y arrive. La ptéfence de l'œuf aide peut-être en- -r ' .:_ _ J'...,„ „ .„,.,;>.,„ C^n core cette vcgétation d une autre manière. On fait combien la chaleur eft propre à h;uer loute végétation. Cet (xu'î , qui contient un petit cm- bi'yon qui fe développe, & dans lequel les liqueurs circulent avec rapidité , doit êtte plus chaud qu'une partie de la plante du même volume : on fait que le degré de chaleur de tout animal eft plus conlidé- rable que celui des plante. Oi\ peut donc concevoir qu'il y a au cenite de la gi'le un petit foyer qui communique à toutes les fibres un degré de chaleur propre à preller leur accroiflemcnt. Les piquutes des Abeilles & des Guêpes fi^-nt naî- tre fur le- champ une tumeur qui n'eil occafionnce que par la liqueur qui a été dépofce dans l'in- térieur des chairs. Une liqueur dépoféc par la ta- rière des mouches des galles dans les feuilles , dans- l'écorce, Sec. ne pourroit-elle pas de même y oeca- fionner une tubéroficé ? Telle eft la compavaifon fpécicufe faite par Malpighi , qui a vu fortir une liqueur de la tarière qu'il avoir coupée. Mais com- bien y a-t-il de différence entre ces enflures qui s'élèvent fur la peau prefque dans un inflant , & l'accroiffement des galles , qui , quoique prompt, eft bien éloigné dette inftantané ! Le plus prompt accroifiement des galles demande quelques jouis, & celui de certaines galles dcmanle p'ufieurs femaines. Comment la petite gouttelette de liqueur laiiïée par la mouche , incomparablement plus petite que celle que peut donner une Abeille ou um; Guêpe , & qui fe trouveroit continuellement délayée par le fuc qui vient s'y mêler, fulfiroit-elle pour opérer une tu- meur qui doit croître pendant fi long-temps ? mais quelles variétés ne faudroit-il pas fuppofci* dans le (uc de différentes mouches. On n'a aucun bcf-in d'une liqueur pour commencer à faire naître la galle. On fait que les bords des entailles fûtes à l'écorce des arbres deviennent plus relevés que le refte. Là (e fait un accroifleiiKiit plus confidé- rable , fans que la iiache ou le couteau y aient lailîé aucune liqueur ni aucune matière propre à faire naître de la fermcntaiion. Le fac fe porte plus abondamment où il trouve moins de réfîftance ; il fait plus croître que les autres parties celles qui cn- vuonnent cef endroit. Les liqueurs qui rcmplilTOTt Ffff 2- S9^ G A L les canaux des corps orj^ar.ifés y font preflécs , & elles doivent (c rendre vers le côté cii elles (ont moins Ibutcni.ies , vers le côté qui leur permet de s'échapper. Ainii les lèvres de la plaie dans la- quelle l'œuf efl placé, ptnivent s'élever, fe gonfler , & commencer une cfpèce de galle dans laquelle cet œuf le trouvera renfermé en entier ou en partie. La formation des galles à plusieurs cellules , comme celle des galles en pomme , n'a rien de plus difficile que celle des galles , qui , comme celles en grains de grokille , n'en ont qu'une feu'c. Il ne paroît pourtant pas que pour les faire naître , ce l'oit afiez que l'inùde fade à la plante une grande entaille dais laquelle il lailfe plufieurs œufs qui fe touchent. S il fe formoit une galle dans ce cas , elle auioit au centre une grande cavité dans laquelle tous les œufs S: par la fuite tourcs les larves fe trouveraient cnfcmble. Il ne fu(ïï;oit pas aulil à i'infeéle de faire un nombre de petites entailles , de piquures très-proclics les unes des autres , égal au nombre des œufs qu'il voudroit dc-pofer : alors il fc- roic naîrrc un pareil nombre de petites galles qui compolcroient une efpèce de grappe ou de bouquet femblablc a celui de ce-rtaines galles du rofier. Quel- ques-unes de ces galles pourroient fc coller contre celles de leurs voifincs qui les prelTeroicnt trop , elles pourroient s'y réunir, mais la nialTe paroîtroit toujours & fcroii un a!''emblage de plulîcurs g;alles. A la vc'rité on peut bien regarder les galles à plufieurs cellules comme une nialTe de p'ulieurs galles réu- nies ; mais elles ne font pas fîmplement réunies , elles font renfermées fous une enveloppe commune. Cette circonflance demande que l'iniede fafle d'a- bord une grande entaille , dans le fond de laquelle il en fait cnfiiiic plufieurs petites , une pour chaque CEuf. Les 'èvres de la grande entaille venant bientôt à fe réunir , les petites galles dont la produélion eft occafionn'îe par chaque œuf, croîtront fous une enveloppe commune , Se formeront de ces malles que nous appelions une galle à plulîeurs cellules : chaque petite galle , chaque cellule tient à une libre qui lui porte le fuc noutrider. Après avoir donné pour prçmière caufe l'origine de la galle , la petite enraille ou la piquure de l'infede & l'œuf qu il dénofe dans la bkllure , on peut préfenter la forme de 1 inftrument avec lequel la blellure ell faiie , comme pouvant beaucoup con- tribuer à occahonner les variérc's que l'on remar- que parmi les galles, Reaiimur lui-même n'a jette aucune confidération la dclius, eu voulant expliquer les caufes de ces vaiiétés. Il n'ignaroit pas cependant l'admirable ftruélurc de cet infUumcnt , & les dif- férences qu'il manifei-te dans les diffécens infectes, qui en font pourvus. Ainli, félon qui! cft façonné en tarière, en râpe, en fcie, ou même qu il réunit ces trois modifications diftéremment combinées. Se félon la manière aullî dont l'infeéle l'emploie, il doit fe faire d'abord des extra valions & des concrétions de fuc bien dltféicntes, On peut eufuite indii^uer des caufes G A L plus remarquables des variétés que Ie« galles pré- fentent. Tout d^ailleurs érant égal , les galles dont l'accr.jillement efl: l: plus fubit , doivent être plus fpongicufes , plus tendres que les autres. Le plus ou le moins de dureté des galles peut dépendre encore d'une autre caufe ; des larves ou des œufs peuvent ne pompe.- de l'intérieur de ccitaines galles, n'en fa re f'ortir que le fuc le plus flu'de , ou le moins ca- pable de fournir a la nourriture des parties ligneufes : alors ce qui fera le plus propre à donner aux parties intcrieures de la galle la conl'ftancc du bois , y ref- tera : la galle deviendra une galle ligncufc. Si d'au- tres œ-ufs ou d'autres infedes pompent un fuc quieft plus propre a fe durcir , à s'épaifiir , ou , plus exac- tement , plu5 propre à nourrir le bois , les galles qui fe formeront autour de ces œufs ou de ces larves feront fpongicufes. Enfin on peut imaginer que la« membranes 3es œufs de difFéiens inlecles font des filtres de ditféiente tiiTure : que les uns ne UiifTene paffer que la partie la plus fluide du fuc nourricier. Se que les parties plus épaillès de ce fuc pallcnt att travers des autres. C'ett parce que le fuc iîuide des pariies qui forment les parois intérieures de chaque loge, clt continuellement attiré par les mem- branes de l'œuf , c'efl parce qu'elles agafent plus fur les parties de ces parois que fur des parties plus éloignées , que les parois des cellules font dures , & comme ligneufes dans la plupart des galles les plus malles. L'état dans lequel etf la partie de la plante , larfque l'infede lui confie fon œuf ou fcs œufs , peut encore entrer pour (juclque chofe dans la compolition & la conQitution de la galle qui y naîtra. Une mouche peut ne piquer que des feuilles ou des tiges crès-tendres , que des fibres prelque molles , Se une autre peut piquer des lîbies plus aftermics , ou devenues dures. La piquure peut t'tre faite dans un temps où le fuc nouricicr cil: apporté en plus grande abondance dans toutes les parties de la plante , ou dans un temps oti le fuc nourricier efl donné en plus petite mclure : ces circonflanccs peuvent beaucoup iufluer dans la con- fifiance de la galle , & même dans fa forme. Quand les Pucerons fucent des feuilles nouvelles de prunier, & par conféquent très-tendres, leurs piqii. res obligent ces feuilles a fe courber, àfc contourner, à fe frifér. Malgré les pii,ûres des Pucerons , des feuilles plus vieilles du même arbre & devenues plus fermes , confervent leur forme Se. relient planes. Beaucoup de galles croilTent , fans que la partie fur laquelle elles font en paroille fouftrir. Plufieurs galles en grains de grofeiUc , en boutons , & des plusgroiles, végète^it fur une feuille, fans que la feuille en femblc altérée. Une petite portion d'une fibre a feule tout fourni à chaque galle. Mais il ctc d'autres galles qui fc font aux dépens de la partie fur laquelle elles croiflent. Les galles ligncu'.cs &: en boules de bois , celles en pommes de chêne , qui croilTcnt fur un bouton , s'approprient toutes I G A L les parties du bouton , à quelques feuilles ca- duques ptts. Des parties tendres, auxquelles une quiniité ejcceiîive de (eve ell appott-e , &qui, gênées pat les feuilles caduques , ne peuvent s'é- tendre, croillcnc en remplulant tous les vides qu'elles laident cr.tr'clles ; elles fe prellcnt trop , elles fc collent îv fc téunillent en uns malle qui par la fuite a la figure d'une pomme ou d'une boule. D'autres galies n'occalioniient que la téunion des parties intérieures du bouton, ii elles augmentent la végétation des parties extérieures des' feuilles caduques ; c'elt ce que font voir ks galles en ar- tichaut. Enfin, d'autres galks fembleut occalîonner des végétations toutes nouvelles , donner nailiance à de nouvelles parties, comme font les filets qui font le chevjlu des galles de K)lîer, 5c qui , félon Reaumur, peuvent n'être que des fibres de feuilles refendues , pour ainii dire , Se des fibres qui onr cru dénit'furéinent : cette petite hypothèfe ne rwii point railon cependant de la manière dont s'opère là divilion des fibres : on peut admettre difficile- ment , que le chevelu dont il s'agit, ait une pa- reille origine. Nous invitons les Naturalilies à crcufer, s'il eft poffiblc davantage ce fujet , qui piclente encore bien des difficultés. Dans l'article Cinips , nous avons déjà fait con- noitre la plupart des galles qui doivent leur origine à ces infectes, 5c dont les lormes font aulii varices que les clpèces qui les produifeut. Dans la defcrip- tion particulière des autres infectes qui donnent lieu a ces cxcroilTances , nous tâclierons de même, autant qu'il fera pollibic, d'y retracer la forme particulière de chaque galle. Dans cet article géné- ral , nous croyons cependant devoir préfenter rapi- dement & en malfe ia. plupart des variétés L-s plus remarquables que les galles font fui-ceptiblcs de recevoir. Toutes les galles n'ont pas le même nombre de cellules , m un nombre d'infcdes proportionné à celui des cellules. Il y en a a une leiile cellule 5c à un (cul infeéle j d'autres a une feule celtule, mais plus grande 8c à plufieups infec'tes ; d'autres à pluliears cellules à-peu-près (gales, fe communi- quant entr'elles ; d'autres a plulieurs cellules , aulli à-pcu-prcs égales, féparécs par des cloifons ; d'au- tres à une feule cellule centrale plus grande, en- •vironnée d'autres cellules plus petites. On en trcjuve déjà de toutes formées fur des feuilles encore re- pliées dans le bouton. 11 y m a de plus ou moins crcufes , de ligneufes , de demi ligneufcs Si de fpon- gieufes j de branchues, de iiiles , de petites comme des têtes d'épingles, & d'autres de la grollcur d'une Roix ou d'une petite pomme. Il eft difficil; de ne pas croire que l'infede influe beaucoup fur la tonliftance de la galle , lorfqu'on a cbfervé que des galles produites par tels infedics font conftam- Bieat ligneufes, & que d'autres au contraire , pro- duites par d'autres infeètcs , fur la même feuille , G A L S91 font conftammcnt fpcngieufes. Les roix 'de galle du Levant, appcUécs galles à dpines, font quel- quefois plus dures que le bois le plus dur. Mais la forme de ces différentes tumeurs ou excroiiTances , eft c-e qui paroît le plus fujet aux variétés, On ea voit en forme de ruches , au bout des branches des Picea ; en forme de filets chartrés de poulliêre de différentes couleurs , fur les feuilles de diffé- rentes p'ant-es , telles que la Ronce , le Prunier , le Rofier , en forme de faulles fleurs , ayant pillilc &; pétalf s couverts d'une poudre jaune, fous les feuilles du Tithima'e à port de Cyprcs , c'elt ce qu'on appelle galles en moiliflure. Le Chêne doit être regardé fans doute comme l'arbre qui peut fournir le plas de fpeélacles va- riés à ceux qui fe plaifent à admirer le prodigieux nombre de petits animaux qui vivent avec nous fur la terre , & les difFérens moyens que la Na- ture a pris pour les faire croître & multiplier. Il eli aulÏÏ le plus fécond en galles, 5c nous n'au- rions pas befoin de le quitter , pour donner des exemples de toute leurs variétés. Il y a des galles en pépins , en grains de raifins , en giains de grofcille fur les feuilles & fur-tout fur les chatons du Cliêne ; fur les mêmes feuilles, on trouve des galles raboteufes , en bouton de vcfte , d'autres plus petites & très-nombrcufes , a court pé.l cu!e, en bouton de foie creux au milieu; fur f-s Iv.iir- geons croiilent des galles en champignon , en noix , en pomme , quelquefois bien colorées , avant ua pédicule 5c une elpcce de calice formé par cinq ou iix feu. Iles caduques ; fur les boutons nailfent des galles ea avticfeaut, ayant quelquefois juf<]u'à cina cellules féparécs , & des galles arrondies à trois , quatre 5c cinq cellules, chatgécs de quelques feuilles caduques. L'Fglantier forte des galles chevelues, connues fous le nom de Bédégar , d'autres moyennes moins chevciuis; d'autres tout-à-faic chauves , de la ^rûffêur d'une noix , formées par la réunion exatle de plulieurs autres plus petite* : il y a de ces galles qui fe ralFemblent au bout d'uue bran- che , en un bouquet de dix ou douze , diffé- rentes en forme 5c en grollcur , depuis celle de l'olive jufqu'a celle du petit pois , de forme tantôt fphérique , tantôt oblonguc , tantôt bifarre : il s'en trouve quclquti'ûis deux ou trois foudées en- femble , les ur.cs épineufe^ , les autres lifiTcs. On a remarqué que ces dernières galles de l'Eglantier ont une odeur qui plaît aux chats , & les attire comme fait ccile de la plante appellée heri>^: anx Chats. Les galles des feuilles du Saule & de l'CXîer font faillantes des deux côtés , quelquefois alignées fut deux rang -es: d'autres plantes ont des galles du même genre , mais différemment figurées : on en trouve de coniques fur les feuilles de Chêne ; d'ob- longues à couvercie conique , fur les feuillet de Tilleul , d'applacies & circulaires, ayant le 5p8 G A L milieu marqu<5 par un mair.clou , fur les feuilles de la Viorne. Toutes ces galles font faillantes des deux côtés de la feuille , & on: adcz de rappoits avec les vedic; des Pucerons. Les galles en boule Jigneufcs & foi: dures , des boutons du Chêne , fe trouvent jufqu'àfcpt enfcmble. Les galles oblon- gues , prefi]uc ligncules , du Chardon hémorroi- dalj ainlî nommé, à caufe de ces tumeurs , font de la grolfeur d'une petite noix, fouven: deux ou trois à la file , & reuferman: oliacune un bon nombre de cellules. Pour donner une idée pbis étendue de la va- riété des formes que les galles préfenten: , nous nous contenterons d'indiquer encore les galles trcs- petites du dcllous des feuilles & des jeunes jets du Chêne, en cloche étroite, fermée d'un couvercle a bouton, adhérentes par leur bout pointu, & dort le bout évafé^ eft bordé de rouge ; les galles des feuilles du.;ëhêne, en cône tronqué , ayant une elpèce de pédicule ; les galles en noix mufcade , du Limoniuni , à court pédicule, cotonneufes en- dehors , prefquc ligrcufes en-dedar,s , ayant une grande cavité; les galles en forme d'œufs, pa- rallèles à la kuille , isc y adhérant par leur milieu; toutes les diftérentcs galles des racines & des tiges du Chêne, S; autres aibres : les pLis dures (ont produites par les Cinips; les galles en rein, ou branchues ou héiifiées de gios tubt-ULuks , ter minés par une pointe moaile; les galles en noyau tende, des feuilles du H.èae , ligneules, ayant une feule & grande cavité ; les galles fpongieufes en pommes , des tiges Se feuilles du Lierre terreftre , tantôt fur un côte , tantôt des deux côtés : elles peuvent être mangées ; les galles en clou ou cornes , des feuilles du Tilleul crcufes , remplies de poils cotonneux, qui partent des parois intérieures; les galles en cuillier à pot, des feuil es du Tilleul ; les petites g.illes rouges de l'Erable ; les galles rouget des feuilles du Tilleul , qui font des eipèces de varices ; d'autres galles var!queufes , des tiges de la Ronce , plus dures que ces tiges. Nous ferons maintenant mention des veffies de L'Orme, du Térébinte, du Peuplier, &c. qu'on peut regarder comme des efpcccs de galles foiinéc? par les i'uccrons qui multiplient dans leur cavité. Les pommes de Sauge ou baifonge , qu'on maugi à Conftantincple , font aulfi l'ouvrage de ces i'n- fethcs. Les oreilles de Judas , ou peit^e , font des excroilîances irréguhètes, qui naillent fut les jeunis htanchcs de certaines plantes de la Chine ; elles font couvertes d'un duvet raz , & tapillces en- dedans d'une poullière contenant de petits infecte' €]ui lellf mblenr à ceux des veilles de l'Orme. On tunnoît une autre excroilfance analogue , des Indes oiieniaks ; elle cft delà grolleur & de la ■ couleur ie la C;hâtaigne : elle a une double écorce , con tient une liqueur mielleul'e , noiriitre , & paroît aveu été anack'e pat un pédicule : dans le Levant G A L en fc fer: de ces ga les pour la teinture , & oa foupçonnc que les velVies de l'Orme , les galles des feuilles du Tilleul , pouitoient être aulfi tm- ployées au même iifage. Au relie, parmi ces veflies des Pucerons, quc'ques-uns ont une tfpèce de pédicule plus marqué que celui de la plupart des galles fphétiqucs. Il nous rcfie à parler, pour comph'tcr cet arti- cle, de ccrt.iines galles animales, ou tumeuis, que des infedes font naiire fur la peau des )eunes boeufs , des cerfs , des rennes , des lerards , en y intioduilant leurs œufs, à l'aide de leur tarière : les larves y pompent a leur aiic lis fucs du grand animal , qui ne Icmble pas en fouffrir beaucoup;, il parcît même que ces efpèces de cautèics lui- font laluraircs. Nous ne devons pas enfin oublier de dire qii'c pinlicurs obfervateurs naruraliftes Se médecins, ree,arden: les boutons de la r.^ide , ma,- ladie , comme éianr caufés pat certaines Mittcs qui s'infiuuent fous la peau , s'y muluplien: , s'y t.-ansforment , &: par Lurs pi,|iires occa lonnent ccs- l'ons !i incommodes. Tel cil l'appcrçu général & rapide qire "nous avions à donner fur la forinarion S: les vauété des excroifiaoces défignées fous le nom de gallesS Si les infeétes mineurs, qui vivent dans l'ipaif- fcur des feuilles & de leur lubfilUnce, fans les dé- truire , ne font point naître des galles , c'eft appa- remment, ou parce qu'ils attaquent le parenchyme & non les fibres de ces feuilles , oii parce que rongeant pulpe & fibres, comme font les mineurs des' fcui'les de Poirée & de Jufquiamc ; ils caufcii: un trop grand défordre dans 1 organifation de la feuille, pour que de nouvelles végétations pullfcnt avoir lieu. Au reftc , les plantes ont des cxcroil- (ance'î , qui , quoiqu'elles rclVemblcn: beaucoup aux galles , ne font pas cependant l'ouvrage des infedes : le cours des liqueurs qui circulent dans les canaux des plantes , peut être augmenté ou diminué, ou totalement intercepté dans certains endroits; les vaiffeaux y peuvent être trop dilatés- ou obllrués par nulle caufes ; de la naili'ent des ma'adics des plantes ; de là font occafionnés des rcnflemens , des tubérofités. Mais il y a fans doute beaucoup d'autres excroitfances qui doivent leur oiigine a des infeâes qui nous échappent par leur pentclTe & nous font encore incuinus, ou qu'on ne peut voir qu'en les cherchant avec patience dans des circonllances favo-ables , & avec des yeux armés d'une forte loupe: telles font les très-pe- tites galles rouges des feuilles de 1 Erable ordin.iire,, les galles poudreufes des feuilles du Tittira.de à port de Cyprès , la plupart des- galles en moilillure qui fe trouvent fous les feuilles du Rolitr , du Prunier , de la Ronce , Ccc. Les Pucerons font les feu's ii>fcéles arrifans de* galles j qui y refteac tuêiue après leux 4«ii>ièic. G A b transformation pour s'y reproduire. Si quelquefois après avoir ouvert une ça'le , on y trouve une autre iiifede qu'un Puceron , qui y a cru Se pris fa dernière forme , il y cft mort , ou s'il vit , il y eft retenu par le froid : il attend que l'air foit de- vinnu plus doux , pour fc déterminer à prendre KefTor : il y a même dans les galles qui ie trouvent fut les fluilles du S.iulc&rde l'Ofier , certains in- fères qui ne doivent pas s'y tranîfoimer, ce qui e(t une esception à la règle gcnéiale. Aptes avoir obfctvé attentivement l'extérieur d'une galle , on peut décider d elle efl: lubitée ou au moins (i elle lell: autant qu'elle l'a été. Lorfqiie la galle n'etl percée nulle part , on peut croire que les infeétes qui ont occafionné fa iiailTance , font encore renfermés dans fon intérieur. Mais lorfqu'on voit fur la ftirface de la galle un ou plufieurs trous ^ on en doit coHclure que les loge- riens ou une partie des logemens ont été ab.in- donnés. Les infcétes qui s'élèvent dans quelques galles , font lî petits , qu'on ne peut apperccvoir qu'avec une forte loupe , les trous qui ont fuffi pour leur permettre de s'échapper ; mais les trous néccllaires pour lailler fortir la plupart des infedcs des galles, font très-fen-lbles à la vue fimple. Or, ii on divife en deux une galle qui n'efl: percée par au un trou, on ne manquera pas de trouver dans la cavité ou dans fes cavités intérieures, un ou p'ufieur infecle-. Selon le temps oii les galles au- ront été ouverres , on y Trouvera ces infcéies , eu fous leur première forme , ou fous celle rie nymplic. De forte que fi on ouvre des galles de difFérentes efpeces , dans les remps convenables, on peut y trouver des larves qui ont m-^c tête écai/leufe & des dents ou crochets ,& qwi n'ont point de pattes ; d'autres larves qui font fans jattes, & dont le bout de la tête , qui n'eft point écailleufe , change de figure à cha,;ue inftant ; àe faulles Clifinilles , des Chenilles véritables , -enfin des Puraifes fous leur première forme. Mais c'crt dans 1 h'iftnire générale K particulière de tous ces diftérens habitms naturels des galles , que nous devons compléter les détails relatifs a cet objet. Ordinairement chaq'ie galle n'a qit'une larve ■ou que des larves d'une certaine clpèce pour liabitans naturels ; mais ces larves fi bien renfcr- jnces de toutes parts , logées dans des cellules parfaitemert clofcs, dont les parois font épailles , lolides , & quelquefois plus dures que le bois ordi- naire , n'y vivent cependant p.is en fureté : des inlectes quelquefois aullî petits ou plus petits que ceux auxquels les larves des galles doivent le jour, favent percer les galles encore jeunes , &: les murs des cellules , dépoler dans leur intérieur un œuf ■d'où na'it une larve carnacière , à qui celle-là même pour qui la galle a été faite , fert de pâture. Eu ouvrant des galles d'un très-grand nombre d'efpéces différentes, ou peut voir fouvcnt que la cellule, qui ne devroit être occupée que par unç laxve , en G R I S 99 contient deux d'inégale grandeur , & en peu diifé- icntes : la plus petite efî fur la plus grolîe , & la fuce ou la ronge , comme celle-ci fucc ou ronge la galle. Quelquefois aulli on peut trouver l'hab'i. tant naturel de la cellule mort , commençant mcnic à fc corrompre , & une autre larve qui fe nourrit: du cadavre : nous obferverons ici que les cellules dans kfquelles les larves étrangères ont été intro- duites , ne font pas aulTi propres que celles dc« autres larves qui ne fonr pas expofées à leurs atta- ques. Il arrive donc que , des galles d'une même crpècc, on voit (brtir des infcétes d'efpècef diffé- icnres , & c'eft ce qui peut ajouter de nouvelles difficultés pour favoir quel eft le vrai habitant naturel de la galle. Nous donnerons à l'article Ich- neumon , les caradères qui doivent faire diftir.guet ces hôtes étrangers & carnacieis , qui vivent aux dépens des larves des galles, /^oyt-^ aufllCi'NU's. GALLINSECTE. Reaumur a cru devoir donner ce nom aux femelles des Kermès , à caufe de la forme fphériqne , allez femblable à une baie ou galle , que ces femelles prennent après leur fécondation, fur les plantes oti elles font nées : (■''oye^K.f.Rui^, C'eft ainfi qu'il a cru devoir donner aulli le nom izProg^l infcde , aux femelles des Cochenilles, dont la forme extérieure, a-peu-près tembLihle à une galle, conferve néanmoins encore celle d'm- fcclc. yoye:^ Cochenill£. GATEAU. On adonné ce nom à chaque afTcmMa're de cellules, qui fc trouve dans le nid des Abeilles & da> s celui des Guêpes , & qui préfente à-peu- près h forme de l'objet que ce même nom rap- pelle. On fait qi;c l'architefture des Abeilles fur- Julie celle des Guêpes dans l'ordonnance des "â- teaux : ils n'ont chez celles-ci qu'un fc-ul rang de cellules ; chez celles-là le terrain eft mieux ménagé , chaque gâteau porte un double rang d'alvéoles: ils lont appuyés les uns contre les autres par leur fund. de manière que 1 ouverture de ceux d'uia rang regarde du côté oppolê à celui vers lequel ceux de l'autre rang font tournés. Leur axe eff paiallêie à l'horifon, & le gâteau qu'elles compo- fent lui eft perpendiculaire. Cctre pofition , diredc- ment contraire à celle das g.itcaux des Guêpes , elt détci minée par des circouftances particulièrss , & dont la confervarion des petits dépend. Les petits des Guêpes dcmandoient fans doute à avoir toujours la tête tournée en en-bas : les cellules qui leur fervent de berceaux, font difpofécs en confé- quence. Tous les gâteaux du Guêpier font donc parallèles à l'horifon , puifque toutes les cellules ont leur ouverture tournée en en-b.as. Voy. Absill^ , GlitPE. GRIEOURI, CRYnocEPH izvs:. Genre d'in- fcdtes de la troifiàmc .Sedioa de i'OiJu dîs Co- léoptères. 600; G R I Les Gribnuris ont J.'ux antennes filiformes _, ptef- qHe delà loni:,iieur du lorpsi le corcèlet très eonve- vcxc , arrondi ; la têt: cacfcée dans le corcekt ; le corps pre^iue cylindrique ; les tlytrcs dures ; deux ailes membranciifes, repliées , cachces fou? les ély- tres , & quatre aiticles aux tatfes , dont le pénul- tième large & bilobé. Ces infeftes diffèrent des Chryfomèles , avec lefque'les Linné , De Geer & quelques autres au- teurs les ont confondus , par les antennes filifor- mes, compofccs d'arncles cylindriques 5: non gre- nus , Vit les antcnnules filifornies , par la diviiion interne des mâchoires, très-miuce , prefquc mem- brane iife , par le corcelct relevé , convexe, & par la tète enfoncée dans le corcelct. M. Geoftroy efl le premier auteur qui a diiHnguc ce Genre , 5c lui a donné le nom de Gribouri en français , Si de Cryptocephalus en latin. M. Fabriciiis en adop- tant le Genre de M. Geoftroy , y a réuni les inkrtes que ce dernier a délignés fous le nom de Mélolonte & que nous avons donnés lous le nom de Clytie. Les antennes font filiformes, prefquc de la lon- gueur du corps & compofées de onze articles , dont le premier efl alongé , léjèrement renflé , les autres font prclque égaux & cylindriques. Elles font inférées à Ja partie antéiieure de la tête , un j)eu au-devant des yeux. La bouche ell formée d'une lèvre fupérieurc, de deux mandibules. Je deux niâchoires , d'une lèvre inférieure , & de quatre antennuks. La lèvre fupérieure eft petite , cornée , arrondie ou légèrement échancuée , & ciiiée. Les mandibules font courtes, cernées , intérieu- rement creufées en forme de cueillcr , avec les bords tranchans. Les mâchoires font divifécs en deux : la divifion interne eft mince , prefquc cylindrique , luembra- nenfe ; la divifion externe eft plus grolfe , cornée , cylindrique. La lèvre inférieure efl cornée , un peu avancée entière, arrondie à l'extrémité. Les antennules antérieures font filiformes , un ■ peu plus longues que les poflérieures , & compo- fccs de quatre articles , dont le premier eft court & petit , le fécond eft conique &. un peu plus long, le troifièrae efl court & le dernier efl ter- miné en pointe moufle ; elles fou: inférées au dos des mâchoires. Les poflérieurcs font filiformes j allez courtes , & compofées de trois iriicles , dont le premier eft petit, le fécond conique & le dernier terminé en pointe niculfe j elles font inférc'es à l'extrémiié latérale de la lèvre inféueure. G R T La tête eft applatie antéiieuremcnt & enfoncée dans le corcelct. Les yeux font tbloiigi, peu failians. Le corcelct eft légèrement rebordé , très-con- vexe , arrondi, prefquc de la largeur d-cs élytrcs. L'écullon eft petit, triangulaire, quelquefois un peu élevé a fon extrémité. Les élytres font convexes coriacées , légèrement rebordées , de la grandeur de l'abdomen ; elles ca;iient deux ailes mtnibraneufes , repliées. Les pattes font fimplcs , de longueur moyenne. Les cuilles font légèrement renflées : les jambes font cylindriques. Les tarfes font compofées de quatres articles, dont les deux premiers font trian- gulaires, garnis en-deffous de poils courts , ferrés : le troifième eft bilobé, garni de poils courts, ferrés, en-deflous ; le quatrième eft mince', un peu arqué , légèrement renflé à fon extrémité , fie ter- miné par deux ongles crochus. Les Gribouris font des infeéles dont la plupart font allez remarquables , non par leur grandeur , qui eft au-delTous de la moyenne , i.i par leur forme , qui ne femble qu'ébauchée , mais par le brillant & !a beauté de leurs couleurs. 11 vivent fur les plantes & peuvent y faire beaucoupde dégât , en rongeant ks jeunes pouffes à mefure qu'elk-i fe développent Se lortent du bouton. Ils ne les coupent pas , mais ils ks macèrent , & en ocralionncnt fouvenc le def- sèchcman Se la chute. Naturellement timide , le Gribouii a auiTi recours à l'artifice allez inutile , au moins quant à I homme , de contrefaire le mort. Il marche lentement, d'une manière lourde & pefautc. Se au moindre attouchement i! fe laifTe tomber en repliant ■u;-dedous de fon corps fes antennes & fes pattes ; il retire en même-temps fa tête fous le corcelet , Se il n'y a que cette partie & le corps qui foicnt alors apparens. C'eft fur les Saules que la plupart des efpeces fe trouvent plus paviiculièrement. Ce font fiir-rout les larves qui font funcllcs aux plantes fur krquclles elles vivent ^ & font bien plus redoutables que l'infcélc parfait. Les feuilles de la Vigne , ks jeunes poulies , & fouvcnt le raihn même, fervent de nourriture à une efpèce par- ticulière défignée fous le nom de Gribouri de la Vigne. Sa larve vit fur cette p'anie , & elle caufe fouvent de grands dommages. Elle a le corps à- peu- près ovale, d'une couleur ebfcure ; elle a fix pattes, la tête écaiikulc Se armée de deux petites mâchoires alfez fortes pour ronger ks feuilles , les tiges nou- velles , & même les railins.. Elle paroît au printemps, & s'attache fur-tout aux jeunes poufles de la Vigne. Elle ronge le pédicule de la grappe au moment oii, tendre , pulpeux & plein de fucs , il fort du bou- ton : elle 1 épuife , détruit fon orgauiiation , Si k fait tomber entièrement defléché & flétri ; ou , s'il ré- liftc , il fe Kiknt toujours des plaies qu'il a reçues à fon G R I a fon développement ; il ne tiaiiCiiict à la grappe que des (lies ;rop peu abondaus Se mal tlaboiés : les grains lar.gaiircnt , & l'on voit les parties de la f.rappe <]\.i\ correfpondcnt aux fibres blcHées , demeurer foibles ou iKriles , ne porter que des fruits avortés ou n'en point produite du tout , tandis tjiie les autres parties le développent Se fruûifieiit. (jet infede n'ert qae trop connu des cultivateurs, fur- lout dans les pays de vinnobles , où il caufeen cer- taines années des rava2;-s confidérables , &; répand la délbla'ion dans les fanralles qui attendent leur fublif- tance du produit de leurs Vignes. On n'a guère op- pofé julqu'à préfent à ce fléau que des cérémonies religieufes ; en pou.ïoit encore ch- relier d'aurres moyens pour empêcher ces ravages ou y remédier. Il eft fans doute bien difficile , nous ne difons pas d'exterminer une race d'iitedes , mais leulemcnt de la diminuer , de nuire à fa population , & de s'oppofet un peu efEcacemait aux maux qu'elle G R I C'a! caufe ; mais robfcivation , jointe à la patience , à rinduflrie , au delir d'être utile , peut aller quel- quefois au-delà même du but qu'on fc propofe. l'euc- étie faudroit-il épier l'inftant oii l'infeéle dépofc fes (riifs , &. attaquer l'efpèce dans fon principe. Ne pourroit-on pas aulfi eiiayer de faire périr les larves par le moyen de quelques vapeurs qui leur feroienc funcUcs ? Des femmes , des enfans ne pourroient- ils pas s'occuper à toucher ces larves avec un pin- ceau trempé dans une huile commune & à bas prix , pour les faire périr en bouchant leurs ftigmates , ou s'occuper à enlever l'infefte métamorphofé avanc le temps de fa poutc? Détacher & enlever les larves comme on le pratique quelquefois dans les pays de vignobles , elf un procédé long , & dans lequel ou court le rifquc de concourir au mal en y remédiant, par la raitbn ^u'on eft expofé à rompre les jeunes poulfes. Kift. Nat.Infaes. Tcm. VI, '£g? 6oi Suite de rmtroduBion à rUiJIoïre NaturcUc des Infectes. G R I B O U R I. CRYPTOCEPHALUS. G e o f f. F a s. CHRYSOMELA Lin. De g. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes, prefque de l.-i longueur du corps: onze articles pref- que égaux &• cylindriques. Mandibules courtes , intérieurement creufées en cuiller & tranchantes. Mâchoires divifées en deux : divifion interne , longue , mince , cylindrique & mcmbraneufe. Quatre antennules filiformes. Quatre articles aux tarfes, garnis de houppes en-deffous j le troifième large &■ bilobé. Tète eafoncée dans le corcelec. ESPECES. I. Gribouri bleaer. D'un Heu violet luïfant ; antennes & ta /es noirs, z.GriboUri cyanicorne. Bleu; cfytres d'un nrt doré ; antennes noires , irogrejjlvemeni plus ornjfes, 3.GRIB0URX foyeux. Vun vert doré ; antennes noires , vertes à kur bafz. 4. Gribouri unicolor. D'un noir violet j antennes noires , fauves à leur h-ife. 5. Gribouri hémorrhoïdal. D''un bleu verdâtre \ hafe des antennes , extrémité des élytres & pattes fauves. 6. Gribouri globuleux. Vert luifunt; corps trcs-convexcj hé- rni/phcri.:ue. Sii'ue di Vintroduclïon à l'HiJloin Naturelle des Injiclcs. 60^' 7. Gkibouki liiiée G RI B O URI. (Infecfles.) ! i5. Gricouri biponûiié. E::,v e ; cor c eut , ec des taches f e'iyires avec deux lb2,ncs,fur chaque, noires. 8. Grieouri bordé. Fdiive ■ elytres lijes , avec tout le bord vu lit. 9. Gribouri didyme. Fauve ; élytns avec trois taches noires : la première dldynie. 10. Grieouri agréable. ^run ; corcelet avec deux taches jaunes ■ élytres jaunes , a\ec deux raies noires. 11. Gribouri de la Gorccre. Noir ; corcelet tache' de jaum ; elytres avec huit taches jaunes. 11. Gribouri quaùrimaculé. Corcelet & jambes jaunes ; élytres jau- nes ^ avec deux taches d'un noir bleuâtre. 15. Gribouri flavicolle. Noir ; corcelet fauve ^ avec Jix points noirs; élytres pâles ^ avec deux points noirs fur chaque. Noir liiifant ; tlytres rouge. îtrcî , avec deux points noirs; antennes de la lon- gueur du corps. 17. Gribouri bimaculé. Ncir ; corcelet fauve ; élytres d'un rouge I tejîacé , avec deux points noirs fur chaque, 18. Gribouri fixniaculé. Noir; élytres rougeâtres ^ avec trois points noirs fur chaque. 19. Grieouri rugicolle. Noir ; corcelet avec des points enfon- ces , chlùngs , elytres jaunes , avec trois points noirs Jur chd^ue, 10. Gribouri cordifère, Co'celet noir , mélangé de jaune; ély, très rouges ^ avec deux points noirs. 21. Gribouri boclinien. N'oir; corcelet avec une ligne longitu- dinale rouç;e. 21. Gribouri de la Vigne. Noir j glabre ; élytres fauves. I4. Gribouri Lar. I 23, Grieouri du Coudrier. Rûugeâtre; élytres Jlriées , d'un brun | ^^'^'^r ; corcelet & élytres tejlucés , fans iolet luifant. . taches. 1 5. Gribouri pubefcent. | M- Gribouri pâle. Corcelet & élytres bronzés , obfcurs , A^^ir ; corcelet , élytres & jambes pubefcens. paies. Gggg i us. Ent. ou hifl. nat, des inf, GribOURI. PI. l.fig. j. J. é. G R I tfo7 Cryptocepkalus fericeus viridi-:.irulcus , amennu nigris, Fab. Syjl. ent. p. 109. ;i^. 11. — iipec.inj. tom. 1. p. 14J. n°. 31. Manttom. i.p. 8r. ''"•43. Cryptocepkalus viridi-auratus fericeus. Geoff. Inf tom. 1. pag. 135. „«. 3. Le velours vert. Geoff. lâ. Chyfomela fericea cylindrica , tkorace aruleo , elytris pedibufque c&rufeis. Lin. Syft. nat, p. J98. '2'^. 86. — Fuun.fuec. n'-\ 554. Ckjfomela viridis nitida , thorace squa/i , ely- tris panais excavdtis contiguis. Lin. Faun fuec cdtt. I. n''. 418. Chryfomcla cylindrica vir'.di-aurata, tkorace gihbo, antennis longis nigris , elytns fcairis d.-kifcenciius'. Dec. Mém. inf tom. j. pag. 354. u\ 57. C\nyC^mè\c cylindrique ve,tedjrée, cylindrique, d'un vert luiUnt , à corcelet gi os & arrondi , a an- tennes longues, noires, & a ctuis béaas clwaiinés DiG. U. ^ Dupreftis Syngcnef!,. S.OP Ent. carn. n". 195. SULZ Wll. inf t,b. 5./J. ij. ScHAEFF. Icon, inf. tab. éy. f^. (, Cyyfcmda feùcca. Schrank. Enum. inf auÛ n". 174. Ckryfomcla fericea. Pop. Muf ^r..c- pag, 27. n". 7. Chryfomcla fri.ea. Vill. E.t, tom. j. p. ,., Cryptocepkalus fericeus. Foi Rc. Ent, par. i Pûg. yl. /j°. ,'. Il a trois lignes de long & près de deux lignes de large. Les antennes font noires , un peu ^lus courtes que le corps , avec le premier article vert. La tête cfl verte, poinciUéc, avec les yeux noirs. Le corcelet eft convexe , prefque globuleux, lilîe, tiès finement pointillé, d'un vert'doré. Les clytres (ont pointillées , d'un vert doré, arrondies a leur extrémité. Le defTous du corps & les patres font d'un vert bleuâtre luifant. Ou remarqua lur l'abdomen une follette arrondie. Cet infeéle varie p.iur les couleurs. Il eft quel- quefois d'un vert broiiz.é, &; qucK^uefois eatière- i^icnt bleu. Il fe trouve dans piefque tojte l'Europe, fur le Saule. '(5o8 G R I 4. GribouRi unicolor. Crtptocephalus unicolor. Cryptocephalus nigro-cs.ruUus, antennis nig ris bafi TU fis. II reffemWe beaucoup au précédent , mais ilcft moins convexe. Les antennes font un peu plus longues que la moitié du coips , noires, avec ks fécond , troilième , quatrième & cinquième articles fauves. Tout le corps eft d'un bleii foncé nouâ- tre , pubefcent. Le corcelet eft finement pointillé. Les élytres foat fortement pointillées , prefque ra- boteufes. Les antennes de cette ef^èce ont le fécond ar- ticle très-court , & les autres ptefque coniques. Il fe trouve dans le département du Var , fur difFérens arbres. 5. Gribouri hémorrhoidal. CrYptocephalus hi.morrkoidalis. Cryptocephalus viridi - c&ruleus , antennis bafi elytris apice pedibufiuc rufis. Ent. ou kifi. nat. des inf. GiiiBOURi. Pl. i.fig. 8. IlrefTemble beaucoup , pour la forme & la gran- deur , au Gribouri foyeux. Les antennes font fili- formes , noires , avec les cinq premiers articles fauves. Tout le corps eft d'un bleu verdàtre foncé , légèrement pubefcent , avec une tache fauve , a .l'extrémité de chaque élytre, & la lèvre fupérieure d'un fauve obfcur. Les pattes font fauves , avec les genoux obfcurs. Il fe trouve dans le département du Var , fut différentes plantes. 6. Gribouri globuleux. Cryptocephalus globulofus, Cryptocepk-xlus virid s nitidus , corpore tlevdto kemijphcriio. Il eft très-élevé , hémifpbéri pe , d'un vert bril- lant endcllLis, d'un vert 110 ratre eii-dellous. Le corcelet & les élytres font lufes. Les pattes font d'un vert nouâtie. 11 fc trouve.,,. Du cabinet de M. Raye. y. Gribouri linéc. Crtptoci;phalus tineatui. Cryptocephjlus rufefccns , thorjce maculis , ely- tris Linc'is du-ibas mgris. Eut, ou hijï. tint, des inf. GajBOURi. Pi. y fis- js. inj. tom. 1 . pd^. G R I Cry;-tocephnlus lineaius. Fab. Syfi. ent. p. Io ugcâcre. L'éculfon eft triangulaire Si. noir. Les élytres fonr ftriées , & les ftncs ont des points enf-ncés ; elles font teftacées, avec la future noire & trois taches fur une ligne longitudnale , noires : c^:llc dç la bafe eft un l'eu figurée en croif- fant G R I fant , ma-s elle a vers fon extrémité une autre tadic cjui lui eft adoflee ; !e bord extérieur ef!: noir depuis G R I le milieu jufc]a'à l'extrc Le deflous du corps eft tellacé ; mais la poitrine cft obfcure. Les pattes l'ont tellacées , avec les qenoux noirs. i; fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 10. Gribo'ltri agréable. Cf. V procFpjf.iLus venuf,us. Cryptocephalus gr'ifeo fufcus , tkorjce margîne rr.ioj/ifque duaius jlavis , eiytris fiavis : viens cujbus nigrij. Tab- Murtc. inj. t.om. i. pdg, ■]•). "''. II. Il Tcllembh , pour la forme Se pour la g-andeur , a'.i G:ibouii bipondué. Les antennes (ont filifor- mes , mouié rouiTatres & moitié noires. La tète eft d'un brun marron , avec un peu de jaune aa- dcvaiic des yeux. Le corcclet eft m.arron , légèrement b rdé >ic :au ,c , avec deux petites ta''hes obliques à !a partie pofténcure. L'écuHon cft petit & brun. Les élytres ont dos fttics formées par des points , elles font jaunes , avec une raie noire vers le inilicii , t]ui ne tou.he ni à la bafe ni à l'extrémité , une autre raie diCtindle a ia baie , mais i;ui fc réunit à Li fut'.ue vers le milieu. La future 5: le bord ex'.é- ticnr font légèrement noirs. Le dellous du corps &i les pa:;es font manons. Il fe trouve dans l'Amérique méiiJionale. 11. Sribouri de la Gortère. CRYrrocEpjiAzirs GorurU. C'yptocephclus atcr , glabcr , thorace eJytrifque parlais quatuor jlavefcen:ihu!. Fab. ^yft. ent. p.:g. 107. /!". 7._ — Sp. inf. tom. i. pag. 139. TJ*. lO.—Mant.ir.f.tcm. i.ptig. -jc). n° . zi. ChryfjmcLi GoncrU. LiN. Syjl. nac. pa.c^. jjS. n". 74. — Atna:::. A. ad. tom. 6. pr.g. 55-4. /;^. 16. Il cft à-peu près delagrandcur duGiibourifoyeux. Les antennes font noires & filiformes. Le corcelct eft convexe , relevé, lilie ^ noir, avec une ligne longitudinale interrompue , & les bords latéraux jaunes : la ligne du miluu forme une tache vers l'é- cullon.! Les ély très font lilles , finement pointiliées , noues, avec quatre taches jaunc-S , une a la bafe , une autre à i'cxtrcmité , & deux au mi'ieu. Tout le deflbus du corps & les pactes font noirs fie lmf.î;;s. Il fc trouve au cap de Bonne-Efpérance, II. Gribouri quadrimacu'.é. C:< Y vTocBFHALLrs nuadfitnaculatus. Kilhire NacurelU , hf.cles. Tc-ne IH. yjl.- eut. pag.io-j.n^. 10. — Spec. inf. t. 1. pag. 140. n°. 14. — Mant.inf. tom. 1. pag. So. n". 17, Chryfomela qaadrimaculata. Lin. S\fl, nat, pag. 596. n°. 77. Chryfomela quadrîmaculaïa. V11.1.. Ent. tom, l. pag. 148. «", 117. ScHAEFF. Icon. inf. tab. 6. fg. 6. 7. - PoNTor. Ail. dan, i. tab. 51. Il eft de grandeur moyenne. Le corccl-et cft jaune, fans taches. Les élyrres font jaLues , avec deux taches arrondies farcha.ju; , d'un noir bleuâre, dont l'une à 'la bafe , ^ l'autre vers le milieu. L'abdomen eft cendre. Les pattes font noires, avec les jambes jaunes. N'ayant pas vu cette efpècc , je n'ai pu m'alTircr fi elle apparcenoi: à ce genre , ou a celui de Clyirc. Il fe trouve en Francs, en Allemagne. i;. GiîlEOUiu flavl:oi:e. Ck YProc-EPHALUs f.avicoUis. Cryptocephalus niger thora.e faho , punSis fex t'igns , eyiris paLidis , puadu duobus. Fab. 6;;. inj. tom. I. pag. 1 40. «^. i^.—Manc, inf. t. i. pag. go. ;;«. : 8, II re.Terable beaucoup au Gribomi quatie-taclies. Les.intenncs lonc fil, ro; mes, noires, & teftacées a leur bafe. La tetc eft noire , avec une ligne tranf- verfale jaune fur le front , U un point jaune de chaque côté interne des yeux, i.e corcciet eu c:ij- convcxe , hlfe , rougeâtre, , avec (îx petits poir.rs noirs fur une ligne nanfvcrfale , dont les deux laié- raux font rapprochés. L'écuiion eft petit, noir & triangulaire. Les élytres font jaunes , avec deux points noirs fur chaque , un à la bafe laf^rale , Se l'autre vers l'extrémité : celui-ci manque quelque- fois. Le deiîous du corps eft noir. Les pattes fonc teftacées, avec très-peu de noir aux ..Vticulations. Les trafes font noirs. Il fe trouve dans !a Sibérie. 14. Grihouri Lar. Cry [ToCBrHALVi^ Lar. ^ Cryptocephalus rufus , eiytris fufcis cyaneo nî~ tidis ftriato-punciatis, Cryptocephalus Lar rufus , eiytris fufcis cyaneo nltiais , pcdibus anticis elongatis. Fab. Maac. inf. tcm. I. ;■. ilo. ri°, 10. H 1) 1> h 6io G R I Il eft un peu plus 2;rand que le Giibouri «îe la Vigne. Les antennes font fauves, pâles & filiformes. La tète Se le corcclet font rougeâtres. Les yeux font noirs. L'écufl'on ed: rougeitre. Les élytres font d'un biun violet luifant ; elles ont des (ïries for- mées par des points; enfoncés. Le dclTous du corps & les pattes font d'un rouge ferrugineux un peu brun. Les pattes antérieures ont à-peu-près la lon- gueur des poflérieutes. Il fe trouve dans l'Améiique méridionale, I f. Gribouri pubcfcent. Cryptocîfhalus pubefcens. Cryptocephalus thorece elytrij'que ehfcure Aneis pubcjcendhus. Fab. Gen. inf. marit. pag. rio. — Sp^c. inf. tom. 5. pag. 141. n°. 18. — Mant, inf. tom. ï.pag. %o. n°. i.1. II eft Hti peu plus grand que le Gribouri bi- ponûué. Les antennes" font filiformes , cendrées. La tête^ le corcclet &. les tiytrcs font dune cou- leur bronzée , obfcure , 6: couverts d'un duvet court , ferré , cendré. L'écullon cil noir. Le def- fous du corps £: les pattes font un peu cendrés. Il fe trouve dans l'Amérique feptentxionale. '{i6. Gribouri biponAué. CT.YvroczPM.iLVS bipunHdtus. Cryptocephalus niger nitidus , elytris rubris punc- tts duebiis râoris , antennis longitudi.ne corporis. ÎAB. Syft. enc.pag. 508. «". ii,— 5;.. mf. tom. i. fag. 141. n°, 19. — Muîit. inf. tom. i.pag. 80. Ckrvfomcla bipunftata cylindrica , thoracc r.ig-o nitido, elytris rubris punctts duobus nigris , antennis loTigis. Lin. Syft. nat. fcig. 567. n°. yS.—Faun. fuec.n''. 54S. Cryptocephalus niger , elytris rubris ftriatis ma- çulis quatuor limL>que nigns. GeOff. Inf. tom. 1. pag. 134. n^. 6. pi. 4. fig, 5. Le Gribouri rouge ftrié .1 points noirs. Geoff. Io. Chr\fomela cylindrica , thorase nigro nitidijflmo , (ly.rs -i-br'S mjcul s duabus margineque nigris. Dec. Mim. mf tom. ^. p. 3;!. n". 3.f- Cliryfom"h cylindrique a deux grandes tacha noires .yiindriques , a corcelet d'un noir très- luifant , a étuis rouges , à deux taclics & une tordurc noires, Dec. Ib. ■ Chr\famela cira , elytris rubris punciis qufltuor Jli?ris. UMm.diff.pag. iz. «■'. Zï, G R I Cafjtla nigra , elytris favis nitidis maculis fua^ tuor nigris quarum dus. pollciorcs majores 6' quafi ex duabus aliis connata. Gadd. Dijf. if. Petiv. Gdioph. tab. H-fig. 4. Çhryfomela b'punSata. SchRANk. Enum, inf. auft. n". ipj. Chyfomela bipuncluta. Poda, Muf. grétc. p. 27, Chryfomela bipunHdta. YiLL.Ent. (cm. i.p. 148, a°. 118. Cryptocephalus bipunUatus. Fourc. Ent. par. i. pag. 91. n^\ 6. Tl a depuis deux jufqu'à près de trois lignes de long. Les antennes font noires , filiformes , de la longueur du corps, L.r tète eft noire. Le cor- celet ell noir, liife , luifant. L'écuiion eft; noir. Les tlyttes font d'un rouge fauv'e , avec deux points noirs fur chaque : un petit, à l'angle extérieur dç labafe,&un au;re au-delà du milieu. Tojc le rebord de léiytre eft noir, & on remarque des points enfoncés, prefque ranges en (tries. Le delTous du corps &i les pattes font noirs. Il f<; trouve dans toute 1 Europe, fur différens 17. Grieouri bimaculé. CRYPTOCEPitALUs bimaculatus. Cryptoce.'h^liis niger cbfcurus , thorace fulv , elytris teflaceis p;,nSlis duobus nigris. Fab. Spec. inf. tom. i. pag. 141. n". 10. — Mant. inf. tom. I, l'dg. 80. n». 14. Ckryfoniela melanoccpiiala cylindrica nigra., t/io- race ^Ichro rufo , e y tris rujis punftis duobus nig'is, Aci. hall. 1. 176. !! rciTemble beaucoup au précédent , pour la forme & la grandeur. L':s antennes font noires , filiformes , prelque de la longueur du corps. La tète efl: noire. Le corcelet eft d'un rouge fauve luifant, fans taches. L'écufîbn cfi: noir. Les élytrcs font d'un jaune fauve , avec deux points noiis fur chaque , dont l'un à l'angle extérieur de la bafc , & l'autre un peu au-delà du milieu : le rebord de la future & de la baie cil noir. Le deilous du corps l<. les pattci font noirs. Les élytrcs, fuivant M.Fabricius, font quel- quefois fans taches , ou avec un feu! point noir. Il fe trouve en Italie & au midi de la France, 4'oii il ra'.i été envoyé pat M. Daatiiciiie. G R I iS.GRiBOrRi fixmacnlé, CRTPTocsrHALVs fexmaculatus . Cryptoccfhalus niger, elycris rufs punàis fcx- Il re/Terrihle beaucoup au Giibotiri porftué , iowt il u'elt peut-être qu'une vauctti ; irijis il eii deux fois plus grand , & les élytrcs ont chacune tiDis ponns noirs, dont l'un a l'angle cxt.'ticur de la baie, & les deux autres un peu au-dcLi du imlicu, lur une ligne tranfverfale. Il fe trouve dans le dcpartcmcnt du Vaf , fut diftiicîis aibres. 19. Gribouri ruc^ieolle. Cd. Yptocsfhal us lUoico'Us. C'yptocevhûius nr^er, thorace punclis imprcjfis oblon^is , e.'yiris Jlavis pundis fisni^ns. Il relTciiible beaucoup au Gnbouri biponifiué. Il en diiitre en ce que le corcelet eft comme guil- loché , ou marqué de points enfoncés, ferrés, oblongs. Les élytres font irrégulièrement poiaci!- k'es, &c ont chacune trois points noirs, dont deux vcis la bafc , & un autre vers l'extrémité : le point interne de la baie ell plus petit & quelque- fois moins marqué que les autres. Tout le rebord de l'élytie ell noir. Le deflbus du corps & les pattes lont i:oirs. Les antennes font un peu plus couitcs que dans le Gribouri biponétué. Il fe trouve dans le département du Var , fur ditférens arbres. 20. Gribouri cordif;re. Cryptocephalus cordigtr. Oyp'ocepkalus tkorace v^iriegato , e'ytris ris^rls, ■pitncliS duoiius aigris. Enc. ou kiji. nu!, des ir.f. Gribouri. Pi. i. fig. 19. Cryptoccphdlus coriigcr. FaS. Syjl. cir.paf, icS. n". I ;;. — Sp. inf, lom. i. pag. ij.i. n'', 2. 1 . — M.int. inf. com. \.p'^g. 83. /:". zy. Ch'yfomsld cordigcra cy'.indrîca , tho'ace varie- gJlo , elyiris rubris punciis dnobus nigrls. Lin. Syft. nat.p. j<)S. n". 91. — Fuun.fuec. n'. J5S. Crypto^ephjiut niger , thorjce llncis Jl.zvis , flytns lubris punâutis inacuus quatuor itmbOQUc nigris. G £ o ï f . Inj'. tom. i . pao, 23 ;. nv. 7. LeGiibouri rouge , fans ftries , à points noirs. Ceoff. Ib. Chiyfomch cylindriiu , tkorace nigro maculis G R I 611 flavis, elytris tuhris punciis duobus nigris, an:cn- nis fiiiformiéus fiavis nigrifque. Deg. Mém, inf, tom. j. p. 530. rJ^. 3 5. Cliryfomèlc cylindrique h. corceUt tacheté cylin- d'iqtie , a corcelet noir , lâcheté de jaune, a étuis rouges avec deux points noirs , & à antfnncs fili- formes, moitié jaunes Si noires. Dis. /i. Chryfomela nigra , elytris fj.hf-.avis punciis qua-. tuor nigris. XJoDM.DiJf.pag, 12.. n". 15. ScHaeff. Icon.inf. tai, ^O. fig, I. Chryfomeld cord'sgera. Vill. Ent. tom. ï. p. ij j. n"*. 131. Cryptocephalus Cirfii. F O U R c. Ent. par. i, pag. 91. n^7. Il a depuis deux lignes & demie jnfqn'à trois lignes de loi!g. Les antennes lont filiformes , plus courtes que le corps , noires , avec la baie fauve. La létc efl noire , .rvec un point jaune fur le front. Le corcelet cil finement pointillé , noir, avec une ligne longitudinale jaune , plus laige , & mar- quée d'un point noir poftérieuiement , & les côtés jaunes , marqués d'up. point noir. L'écuflon cft noir. Les élytres font irrégulièrement pointillécs , d'un jaune fauve , avec tout le rebord & deux peints noirs fur chaque , dont un vers l'angle exté- rieur de la bafe , & l'autre un peu au-dcla du milieu. Le deffous du corps elt noir. Les pattes font noires , avec un point jaune à Teitrémité an- térieure de chaque cuiffe. Il fe trouve dans prcfque toute l'Eutupe , fur diiTcrcntes plantes. II. Gribouri bothnien. Cryptocephalus bothnicas, C yrtocephalus ater, thorace linca ler.gltudiuBli Tubra. Fab. Syjl. ent. o, 108. n^ . 14. — Scec. i-zf. tam. 1. paji. I41. n° . ai. — . Mant. inf. tom. i. p. Gribouri quarré. Cryptocsfhalus quadratus. Cryptoccfkalas ater , elytris flavîs vitta ahbre- Viata média atra. Fab. Gcn. inf. mant. pag. izi.— . Sp. inf. tom. I. pag. 144. n°. jj. — Mant. inf. tom. 1. pag. 81, n^. ^f. Il relTcmble an Gribouri de Morée. Tout le corps cft noir , luifanr. Les élytrcs font lilles , jaunes , avec une large bande au milieu , noire , qui n'atteint point l'extrémité , mais fe réfléchit Je fc dirige veK la future. Il fc trouve en France , eu Allemagne. 40. Grieouri rayé. Cryptocephalus vittacus, Cryptocephalus niger, elytris ntargine ffriaqse ab- breviata flava. Fab. Syjl. ent. pag. no. n". 24, Spec. inf. tom. I. pag. i 44. n" . }6. — Mant. inf, tom. \. p. 81. n". 47. Cryvtocephalus niger , elytro fn^ulo duplici linca longitaJinali fava. GeOU. Inf. tem. i.pai^. 2^5. ""• 4- Le Gribouri à deux bandes jaunes. Geoff. Ib. Chryfomela nigra , elytris rubris rracida nigm longitudinali. Uddm. Dijf. pag. 11. n". 11. Cryptoce-çha'us vittatus. FuESi.. Archiv. inf. 4, pag. bt. n° . I o. lab. ty fig. 1 5. Cryptocephalus boleti. Fourc. Eut par. i.p. 31, n'^. 4. Il a environ deux lignes de long. Les antennes font noires; un peu plus courtes que Je corps. La tête &: I- corcelet font lilles , noirs & luifan'. Les clytret font llriées , noires, avec deux raies longi- tudinales jaunes, l'une fur le bord extérieur, Se l'autre plus courte vêts la futuie. Le delTous dti corps & les pattes font nous , fans taches. Il fe trouve danj toute l'Europe , fur différentes plantes, dans les prés ^ les buillons. 41. Grieouri de Morée. Cryptoct-phalus Mor^l. Cryptocrphalus ater .elytris macuU s diiabus jla^ùs margir.Jibas.ÏAB.Syjl. ent. p. 1 iO.,7°.i,-. — Spec. '6iS G R I inf. t. \.pag. I44, n". 57. — Munc. Inf. tom. pag. 81. 72^. 49. Ckryfomela Mora:i cylindrica , thorace nigr aculîs duabus rubris marginalibus. pag. jyy. «*. 81. Fuun. jucc. tlyt Lin. 5yyZ. n". 550. Cryptoctpkalus niger , capite thoraceque an'.ici iuceis , elytro fingulo externe maculu ùuplici jluvu. Geopf. Inf. tom. i.p. 2.34. n». 5. Le Gribouti à deux taches jaunes. Geoff. Ib. Cajjida nigru nitida , clypco caput fei'i intcgrum tcgerae niacula ad apiccm 6' bajin elytrorum lutca. Gadd. DijT. xS. Bupreftis Mo!£i. Scor. Enc. carn. n^. lOi. ScHA'EîF. Icon. inf. tdb, ^O. fg. j. Ckryfomela Mor&i.M IL 1. Ent. tom. i.p.ijo. n". 111. Il a depuis une ligne & demie jufqu'à deux !ip;iics de long. Les antennes font filiformes, de !a loiigueiii du corps , noires ^ avec la bafe fauve. La tête cit noire , avec deux poinis jaunes réunis fur le front. Le corcelct eft lille , noir , luifant , avec le bord antérieur , & un pomt de chaque côté , à l'angle poftéricur, jaunes. Les élytrcs font noires , avec une tache jaune, fur le bord extérieur , vers la baie , &: une autre a l'extrémité. On apperçoit avec la loupe des points enfoncés , rincés en ftries. Le dellous du corps eft noir. Les pattes font noires , avec le bord interne des cuilTes antérieures jaune , & les jambes tantôt noues , tantôt fauves ; les antérieures feules font quelquefois fauves. Il fe trouve dans toute l'Europe , fwr différentes plantes. 41. Gribouui mai'ginelle, Cryptocephalus margineilus. Cryptoapkdlus nigro - c&ruUus , antennis baf , elytiis apice , pcdihm nnùcïs tibïijque jld\is. I! redemble aux prccédens pour la forme & la grandeur. Les a-:tennes font filiformes , preiique de la longueur du corps , noires , jaunes à leur bafe. La tète eft noire , avec un petit point jaune , ^lU-dcfcas de la bafe des antennes, & quel- quefois le dellus de la bouche jaune. Le corcelcr eft d'nn bleu noirâtre luifant , avec le rebord ex- téiieur jaune. Les clytres font irrégulièrement poin- tillées , d'un bleu noiiâirc luifant, avec une tache fauve à Icxtrémitc , & le rebord extérieur jaune . depuis la b.-.fe julqu'au m;licu. Le dcfl'ous d.icirji G R I eft noir luifant. Les pattes font fauves, avec les quatre cuilles poftérieuies noires. Il fe trouve dans le département du Var, fur diftl-rcntes plantes. 4;. Gribouri bleu. Cryptoceph ALus curulcus. Crypioccphalus c&ruLus nitidus , ore flavo, tlj~ tiis J'rlato puncîuris. Cryptocepkalus curuleo - viohccus , punUis per ftrius digefiis. G E O F F. Inf tom. I. pag. 155. n°. S. Le Gribouri bleu ftiié. Geoff. Ib. Cryrtocephailus vLoldCcus. FouRC. Ent. par. 1. :.U-.'r.'-\ 8. Il redemble aux précédens , pour la forme Si la grandeur. Les antennes font noires , prefque de la longueur du corps, 'un fauve ohlcurà leur bafe. La têce eft bleue , avec rtn peu de jaune, au-dcifus de la bouche Le corceler eft bleu, lilie, luifant. Les élytres font bleues, Jui- fantes , lans taches , & marquées de points en- foncés , rangés en ftries. Le dellous du corps Se les pattes (ont noirs , fans taches. 11 fe trouve dans toute la France, fur différentes plantes. 44. Gribouri huit-taches. Cryptocephalus oil'giittatus, Crypioaphilus niger ni::dus , ehtris flriato- punciutis maculis quatuor f avis. Crypiocepkalus odoguttatus atcr , clytris m.icu- /. s quatuor fijvis. y AB. Mant. i if. tom. i.pag. Si. n". yo. Ck'wfor-.cLi oétoguttara cylindrica nigra nitida , clytrii punclis quatuor flavis.Lilti, Syjl. nat. p. 507, "". 19- 11 eft un peu plus petit que le Gribouri biponélué. Les antennes font filiformes , noires , d'un jaune fauve a hur bafe. La têce elt noire , avec une tache jaune au milieu du fiont. Le corceîet eft arrondi, noir , luifant. Les élytres ont de k'gères ftries pointiilées ; elles font noires , luifantes, avec quatre taches jaunes fur chaque, une à la bafe, deux au milieu, & une à l'extrémité. Le delfous du corps eft noir. Les pattes font fauves , aïcc les cuilles poftéricurcs noires. Le fror.t eft quelquefois fans taches; on v rc- mai.v": GR I m.irqiie feulement an petit ['oint jaune , au-dcfloiis dckbafe des antenne'. llle trouve en Efp.igne, en Fiance, en Saxe. 4;. GaiEOURi o^uinze- taches. CuYerocErH.-iLus quindicimguttatus. Cryptace^'luliis rufus , l/iorace maculis tribus , tljtrh fix fijvis. Fab. Syfl. ern. p. iio. /z". i«. — Sp.inJ. lom. l-pig. 144. .'i". 38. — Munt.inJ'. tu.n. 1. p^g. 83. .-j". ji. Il efl un peu plus petit que le Giibouti bipondué : les antennes Anit fil, fuîmes , obfcures , j.iun.înics a leur bafe. La tête cft fauve , avec une jurande tache jaune fur le frunt. Les jeux (ont nous. Le corcelec elt finement pointillé, fauve , avec trots taches jaunes, une au milieu, obionguc , S: une de chaque coté^ plusgiolle& iir.^gulièie. L'écullou efl: fauve , peti', triangulaire , coupé & relevé pollé- rieurement. Les élytres font pointillces , fauves, avec lix taches jaunes fur chaque , diîpofécs fur deux lignes longitudinales , I une a côté de la lu- tute, & l'autre à côté du bord extérieur. Le dclfous du corps cft fauve , fans taches. Les pattes font fauves, avec une taclic jaune à la partie anié- lieure des cuiiles. Il fe trouve dans le Bréfil. 46. Gribouri dix-points. CnY PTOC1.F11 ALus decempunéîdtus. Crypiocephaius capice thoraceque varicgatls , co- leo^iris fidvis ruaciis decern nigris. Fa 3. ^yji. cnc.piig. 111. n° . 17. — Spec. inj. tom. i. p. \j^^ n^\ 59. — Manc. inf. tom. 1. pr.^. S5. •j-'. ji. Chryfomêla decempunéf.ita cyl- -^^ :cu , ■ tho'U^e Variegato , eljtris fiavis punciis ~: ij .e h gris. Lm. tiiun.fuec. n". 560. Cryptocephdlus hiero^lyphicus. I tsL. ■■ nhiv. inf^.p. <;4. n*^. iS. taù. l^-fg. if Crypcocepk.:ius hierog'yphiiUS. L A l c H A R T. Tom. l.p^g. 181. «°. 9- Il cft petit , & ii refTcmbie aa Gribouri du Pin. La tête ert jaune , avec trois petits points noirs. Le corcelet eft arrondi , jaune , avec cinq points noiis fur chaque, irréguliers., réunis. Les lytres font lilles , jaunes , avec cinq points noirs fur chaque , dont trois arrondis , vers Je bord exté- rieur, & deux plus grands , oblongs ^ au miheu. Le delTous du corps ell noir. Les pattes font jaunes. Il fe trouve en Europe. Hijl. Na[, des Infeaes. Tom. VI, G R I 6n 47 Gricoufi bifafcié. CR'.-PTOCEPHjiLirS biftifcldtus. Ciyptoceplialus rufus , ihoract maculis du.:bus , chus f.ijciii dudbus nigris. Fab. Spec. inf. tom. i. F-'L'- '4Î- «'"• 4'. — Alunt. inf. lun. 1. pug. 85. Il rellcnible beaucoup pourlaforme S;lagrandeur, au Grii'ouri biponélué. Tout le corps eft d'une cou- leur rougcitre brune. Les antennes font filiformes &: un peu poileufes. Les yeux font noirs & réni- fjimes. La lêie eft très enfoncée dans le corcelet. Le corcelet ell très-élevé, lill'e , luifant, avec deuï t.ichts tondes , noires. L'écuflon eft petit & en totme de cœur. Les élytres font llriécs , & les Unes ont une fuite de points enfoncés ; elles ont deux bandes noires, dont l'une à la bafe, eft inter- lompiie a la future. Tout le dellous du corps &C les pattes font d un rouge brun. Il fc trouve dans TAfiique équinoxiale. Jf'i- GailïOURi bipu.'lulé. Cr YPTOCiPUALUS bifUjlulutUS. Cryptocephjtus ater , elytris macutj cpicis rufj. Fab. Syft eut. app. p.,g 8i,.— 6>. /'•;/; tom. û p-g. 14). «". ^J. — Mdra. ir.f tom. 1. p.,g, gj. CryptoccphJas PoJi. Laichart. 7,7/ tom. i. pjg. 179. n". 7. ScHAEFF. hon. inf. tab. 50. fg. 4, Il rclTcniblebea.iccup au Gribouri quadripuftulé. Tout le ci.rps ell noir. Les élytres i'ont liriées * & ont cl.aciine une grande tache fauve, i l'extré- mité , avec le rebord noir. Il fe trouve en Sui/Te , en Allemagne , fur !a plante nommée par les botaniftes , Ch>yfa-.:!iemum coronarium. 4?. Gribouri quadripuftulé. LurpTocEPHALUs quadripufiuUtus . Cryptocephalus nigcr , elytris livibus riifo bima- culatis. Fab. Syft. ent. pug. m. n" , i8.— 5/-f<:. inJ. tom. 1. p,ig. 14J. n'^. 4:.— Aî^,.;f. inf tom. i. pag.^^.n". 5j. Clvyfomela quadripuftuîata fubcylindrica fupra. nigra , elytris rufo bimjculaiis. Lin. Syfi. nat. P^S- J97' "°> ^o. — Fuun. fuec. n". ^^1). Chryjorncia quudripufluluta. V(LL. Ent, tom. i. P'Jg. 145. n°. lîo. Il rciïemble au Gribouri bipondué. Les ■intcnnêS liii ('. Grjbouri bilinéé. Cry PTOcErHALVs b'UineatuS. Cryptocephalus ni^cr , elytris lineis daabus fla- vefcentibus , pedihus ferrugineis. Chryfomelu bïitr.eata. Ll N. 5y_/?. nat. f. 597. n^. 83. Il eft petit. Les antennes font noires, teflacées à leur bafe. La tète eft noire , avec deux points jaunes, fur le verteï. Le corcclet efl glabre , noir. Les élytres font noires , avec deux lignes longitudi- nales jaunes, réunies à leur extrémité : l'extérieure s'étend au milieu de l'élytre , vers le bord latéral. Le deflbus du corps cft noir. Les pattes font ferru- gincufes. Il fe en El jpc. 67. Gribouri orne. Cryptocephalus ornatus. Cryptocephalus niger , capite macula biloba ful- va , thorace lincd marginibufque flavis. Cryptocephalus ornatus. FuESL. Archiv. inf. 4. pag.' 6^. n". 15. tai>. 1;. /^. 14. Cyptocephalus ornatus, GuEL Syjl.nat.p. 1710. n^ 7- Il reflêmblc beaucoup au Gribouri labié, mais il eft un peu plus grand. Le corps eft noir. La tête eft ornée d'une tache bilobée fauve. Le corcc- let a une ligne longitudinale & les bords jaunes. Il fe trouve Nota. J'avois regardé la Chryfomèle de l'Aulne de tous les auteurs , comme le même infedle que le Gri- bouri, n". I. de M. Geoffroy j d'après leur citatior. Mais un examen plus attentif m'a fait voir que ce font deux infedes différcns , dont l'un appartient au genre Chryfomèle, & l'autre à celui de Gribouri. Ayant omis cet infede , lorfquc j'ai fait l'article Chryfomèle , je le rapporterai ici en forme de fup- plément. Quant à linfede de M. Geoffroy, f^oyez Gribouri bleuet, n°. i. G R I 62 \ ChRVSomeie de l'Aulne. ChrTSojielaI Alni. Chryfomela violacea , elytris puncîis exca» vatis [parfis , antennis pedibujque nigris. Chryfomela Alni' oblonga vlolacea , elytris vage punSjtis , antennis pedibufque nigris. Fab. Syjl. ent.pjg. loi. «"■ f 5- — V- "'/ ''^'"- 1- P^g- '^8,. n". 7i. — M^nt. inf. tom. I. pag. 74. n" . 97, Chryfomela Alni. LiN. Syft. nat. p. 587. n". 5. —Faun. fuec. «°. 5 1 l . Chryfomela ovata fupra violacea fubtus n'gra panSis excavatis fparfis , thorace minuta , autetmis longis nigris. DtG. Mém. inf.t. j. p. 514. n". il. Chryfomèle f/'oA-rrc de i Aulne \ ovale, violette en-deil'us, noire en- delTous , àpoints concaves dil- pcrfés. à petit corcclet &:a longues antennes noires. DEG./i. ScarabAus Alni aruleus. Frisch. Inf. y. p. ij. tah. 8. SULZ. Rifi. inf tab. ^.fg. IJ. ScHAirr.Elem. inf tab. S]-fio- '-i- Chryfomela Alni. ScHRANK. Enum. inf auft. n^. 14O. Chryfomela Alni, Vod\. Muf. grtc. n" . 16. Chryfomela Alni. Scor. Ent. carn. n°. m. Chryfomela Alni. 'V l L L. Ent. tom, l, p. 115. n°. 6. Elle a un peu plus de trois lignes de long , Se en- viron deux lignes de large. Tout le delfus du corps eft d'un bleu violet luifant. Lci, antennes font noires, filiformes , à-pcu-prcs de la longueur de la moitié du corps. Le corcclet cft rebordé ; beau- coup plus étroit que les cl) très; celles-ci fout par- femés de petits points enfoncés. Le deflous du corps eft d'un noir bhuâtre luifant. Les pattes font d'an bleu violet luifant. Elle fe trouve dans toute l'Europe, fox l'Aulne* Efpeces moins connues. I. Gribouri azuré. Cryptoceph.4lus a^ureus, Gribouri cylindrique , d'un bleu foncé 5 corcc- let lifle , rebordé ; antennes noires. Cryptocephalus fufco-cyaneus ,' thorace Uvi mar~ ginato , antettais nigris. è2^ G R î Chryfomela cyunea. l_i N. Sjft. nat.pa^. JçS. Il cft prefque de la grandeur de la Chryforeèle du Gramen. Tout le corps eft d'un vert bleuàtie foucé. L'abdomen cft obtus. Les élytres ont des points enfoncés à peine apparens. Les yeux font oblcuis. Les cuifles font un peu renflées. Il fe trouve en Amérique. a. Gribouri de la Barbarée. CRYTTocrPBAtus Barbara, Gribouri noirj bafe des ancennes & bouche fcr- lugineufes. Cryptocephalus niger antennis bafi orcque fcrru- gîneis. Chryfomela Buriared. L I N, SyJ?. nac. p, J98. -Faun. fuec. n". 551. «". : lln'eft peut-être qu'une \ariété du GriboUH labié. Il eft très - petit. Les antennes font à peine plus courtes que le corps , noires , avec la bafe ferru- gineufc. La bouche ell jaunâtre. Le corcclct cft noir luifant. Les élyircs font noires , peu luifantes , marquées de points enfoncés en flrics , mais plus glabres à l'extrémité. Les pattes font noires. Les cuillcs font un peu renflées. Il fe trouve en Europe fur les fleurs de la plante nommés par les botaniftes Eryfimum Barbarea. I. Gribouri gîaucocéphaîe. Crv rTOCzpHALUs gluucocepha'us. Gribouri noir, luifant; tête & pattes jaunes; corcelct & élytres antérieurement bordés de blanc. Cryptocephalus niger nicidus , capite pedibafque fldvis , thorace elycrifque anterius albo mdj ginatis . Gmel. Sy^. nat.pag. 1705, n°.-]i. Chryfomela glaucocephala. Schail. Abh, der halL naturf. gef. l.pag. 277. Il reflemble pour la forme & la grandeur, au Gribouri de la Morce. Le corps eft noir luifant , avec la tête & les pattes jaunes. Le corcclct & la bafe extérieure des élytres font bordés de blanc. Ilfe trouve à Halle. 4. Gribouri bimoucheté, CnYPTocErHALUs biguttatus, Gribouri noir j tête , extrémité des élytres & faties jaunes. G R I Cryptocephalus nirjr , capite apicibus e'iytrorum pedibufque fiavis. G M E i. Syft. nat. p^.g. I700. «°-75. Chryfomtla biguttata. Schrank. Enum, inf, aufi. n.°. 169. Chryfomela biguttata. ScHALL. Abh. der hall, Naturf. gef. pag. 178. lln'eft peut-être qu'une légère variété du Gti- bouri bipullulé. Le corps eft noir , avec la tête, 1 extrémité des élytres &c les pattes jaunes. Il fe trouve en Saxe, j, Gribouri mactinien. Chyptocephalus martinias. Gribouri d'un bleu luifant ; élytres rouges. Cryptocephalus aruleus nitidus j elytris rubris, GtABL.Syfi. nat.pag. 1710. /z"^- 74. Chryfomela martinia. Schall. Abh. der hall. Naturf. gef. i. pag, 278. Il relkmble pour la forme & la grandeur, à la Clytre quadviponduée. Tout lé corps eft bleu lui- fant. Les élytres feules font rouges. 11 fe trouve à la côte de Malabar. 6. Gribouri femblable. Ckyftocephalus ajj/imilis, Gribouri d'un noir bleuâtre ^ tête avec Jcuh taches; pattes antérieures & antennes jaunes. Cryptocephalus ex c&ruUo niger , capitis maculis duabus , pedibus anterioribus antennifque fiavis, GMhi.. Syjî.nat. pag. 1710.^°. 75. Cryptocephalus ajfimilis. FuEsi. Arch. inf. 4, p:g. 63. n°. n. Il reflemble au Gribouri labié , mais il eft un pca plus grand. Les antennes font jaunes. Le corps elt d'un noir bleuâtre , avec deux taches fur la tête & les pattes antérieures , jaunes. Il fe trouve à Berlin. 7. Gribouri laticlave. Cryptocephalus laticlaviûs. Giibouri noir; tête, corcelet & élytres fauves 5 future & bord extérieur des élytres, noirs; anten- nes en .'^cie. Cryptocephalus niger , capite thorace elytrifqûe rufii , futura marg.ùibufque elytrorum nigris , an- tennis frratis. Chryfiimild laticlavia. Forst. JNov.fp, inf. p. 17. G R I Cryptcccphahs UccUvius. GmïL. Sjfl. nat. p<3g. lyio «''.78. Il cft de la grandeur du Gribouri foycux. Les trois preinieis articles des antennes font fauves ; les autres (ont noirs , en fcie. La tête ell fauve , avec les antcnnules & les yeux noirs. Le corcclet eft fauve , glabre , avec une ligne noire, poitérieu- rement fur le bord latéral. Les élytrcs font fauves , avec des lignes noires , larges , vers le bord extérieur & vers la future. L'abdoinen eft noir , &: couvert d'un l^ger duvet cendré. Les pattes font noires , avLC les cuilles antérieures fauves & les intermé- diaires brunes. Je crois que cet infede appartient au genre Cly tre. Il le trouve dans l'Amérique feptentrior.ale. §. Gribouri verdàrre. CRYFTociPHALis vir'idans. Gribouri vert, fans taches ; clytrcs tcbordccs. Cryp'Ofepkiilus viridis , clytns marginaûs, Gmbl. Syji.aat.pag. 1710. n". 79. Chryfomela obfçure viridis. L E f E c H. Jtin. i . pag. 5 II. rai. ic.fig. 6. Tout le corps efl: d'un vert obfcur, fans taches. Les élytres font un peu rcbordécs. Il fe trouve dans la Rudie méridionale. 9. Gribobri huit-points. Cryptoceph.ilus oHonotatus. Gribouri corcelet & élytres jaunes , avec quatre points noirs , fur chaque élytre, Cryptocepkalus tkorace elycrifqtu jlav'ts, fingulls punàis quatuornigris, Ghel, Syft. tiat.pag. 1710. n''. 8û. Chryfomela onopunilaca.LEVEcn.lcin. z. p. 107. tab. w.fig. 19. Il fe trouve dans la Rudîe mcridSonale, }o. Gribouri fix-noté, CB.YPTOCBPHALUS fexnotatus. Gribouri noir ; corcelet bordé de fauve, e'iytres avec quatre tadjes & deux points noirs. Cryptocepkalus niger , thoracls margine rufo , elytrorum punilis duobus macutifque qUatuor nigris. G R I 62J CkryfomehfexpunHaca. Lepech. Icirt. 1. p. 170. CJJ. lo./'^. 14. Il fe trouve dans la Ruffie méridionale. 11. Gsibouri de Muller. CryptocepUjIlus MulUri, Gri')ouri uoir , velu; élytres avec deux points rouges, Cryptocepkalus niger villofus , elytris punclis duobus rubris. Gmel. Syfi. iiat. pag. 17 11. n°. 81. Chryfomela hiraaculata. MutL. Zool. dm.prodr, p.S^.'n*. 511. Il fe trouve en Dancmarck-, 12. Gribouri marginé. CpYrrocEPH iLvs marginatus, Gribouri cvale, d'un noir bronzé ; élytres bor- dées de jaune, Cryp'.ouphalas ovdtus nigtr tneas , €'\tris mur" gine luieis, ChryÇomeU marglnuta. Schramk. Enum. inf. auft. n". 170. Il relTemble au Gribouri labié. Le cirps eft très- noir , luifanr. Le front , la bouche , les antennes & les pattes font fauves. Il fe trouve à Vienne. 13. Grieoori moucheté. Cryptoc^pualus flavogu:ta:uA Gribouri ovale , noir ; angle du corcelet , eitté- niité des élytres & tache latérale jaunes. Cryptocepkalus ater , tkoracis angulo extimo , elytrorum apice maculaque laterali lutcis. Il ne diffère peut-être pas du Gribouri de la Morée. Le corps efl: noir. La bafe des antennes eft d'un jaune obfcur. On apperçoit deux points fur le front, une tache fur le bord extérieur du corcelet , une autre fur le bord extérieur des élytres & une autrg a leur extrémité. Il fe trouve à Vienne. (4. Gribouri douteux. Cp-yptocephalus duhius, Gribouri ovale , entièrement noir luifanf, Cryptocephalus ovatus aterrlmas nicetis imrnai culauu. 62^ G R I Chiyfvmild dub'.:. ôVhrakk, Enum. inf. aufl. n". lyo. Ton: le corps tft irès-noir , luifant , faftS points {clans lii;s , mtr.ic vu à la loupe. Il ic trouve à Vienne. ij. Grieouri cyar.occpîiale, Cr YPTOcEruALUs cy atioccfhalus , Giibouii tête biciic , avec le vcttex rouge ; cor- celct rouç^e, borde de bleu. Cryptocephalus capitJ vio'aLi:o fupra coccinco , tkerucd cucci/uo Tnj:^i:itbuj violacti'is. ■ Cryptocephalus cyanocephalus cupice thoracis rr.ar- gine elytris fcrnoriirn bafi & apice violaceis , vertice & thorrtce coccindi. Gmei. Syjl. nat. pag. 17 ii, Cryptocephalus. Mtf. Lesk. pars ent. pag. 1 j. La tète eft violette , avec le vertex rouge. Le corcele: eft rouge , avec le bord antérieur & le bord pofterieur violets. Les élytres font violettes. Les pattes font violettes , avec le milieu des cuifTcs rouge. Il fc trouve... iS.Gribouri front-jaune, C RYfTOCEPn ALys ûavifrons , Giibouri noir Uiifant ; fionr , patres, bafe des antennes & bords des élytres jaunes. Cryptocephalus ater nïtidus , frontt ore ped'ibus entérinai um baji elyrrorumque m.irgine lutcfcenti- ias. Muf.Lesk. pars. ent. fa^. ij.«'^. jo^. Cryjitocepkalus flavifrons. Gmel. Syfl. nat, pag.'i-^ii.n^. ZJ5. Le corps eft noir, avec le front , Ja bouche , les pattes, & le bord extérieur des élytres , jaunes. Les antennes font noires , filiformes , avec la bafe jaune. Il fe trouve en Europe. 17. Gribouri obfcur. CRrPTOCEFHALVS fufcatUS. Gribouri obfcur cn-delîous , violet en-deflus ; élytres avec des points enfoncés. Cryptocephalus fupra violaceus fubtus fufius , efyitis excavato-puuHjtis, G R I Cryp;ccepkjl:is fufcus , capite thorace elytrlfque v'.ola^eis , etyirls profun.de punctatis. Muf. Lcsk. pars ent. pjg- ij. n^ . 3 io. Crypto.ephdlui ftifcalus, Gmel. Syfi. nat. p. 1 7 I 3 • n°. 154. La tête, le corcclet & l»s élytres font violets : on appcrçoit fur ceil'_-ci , despoints crifoncés, tics- marqués. Le deilous du corps eft obfcur. Il fe trouve en Europe. 18. Gribouri tête-jaune. Cryptocei'U .iLvi: ochroceplialus. Gribouri noir ; tête antérieurement jaune ; ély- très jaunes , avec quatre taches Se un point a l'cx- trcmité , noirs. Cryptocephalus niger , capite antice e'\tr:fquc fi.ivis , his maculis quatuor puniloque apcis nigiis. Cryptocephalus. Muf, Lesk, pars ent. pag. ly. n . 511. Cryptocephalus ochrocephalus. Gmei.. Syjl. nat. pag. 171;. n". 255. La tête eft jaune , poftéricurement noire. Le corcelet eft jaune , avec deux taches de cjiaquc côté, réunies, noires. Les élytres font jaimcs , avec deux taches à la b^fc , deux au milieu , un point a l'extrémité de chaque , noirs ; elles ont des points enfoncés , rangés en ftries. Dans quelques individus le point de l'extrémiié & les pattes font jaunes. Il fc trouve en Europe, 19. Gribouri fwtural. Cryitocbphali/s Juturalis .^ Gribouri noir, glabre; élytres jaunes, avec la future & une ligne au milieu , réunies , noues. Cryptocephalus ater glaber , elytrls jlavis ,futura v'ncaque atra apice connata. Muf. Lesk. pars ent', pag. 1 É. n". 514. Cryptocephalus futuralis, GmEL. Syji. nat. pag. 1713. «°. 2y6. Il elt noir, glabre; les élytres font jaunes, avec la future noue , & une raie au milieu , de la même couleur , réunies à l'extrémité , au noir de la future. Il fc trouve en Europe, G R I 10. GribOI'Ri chryfope. CrY rrocETH ALVS chryfo{:us. Gribouri ncir , p.labre ; élytres flriécs ; ttre , extrcmué des tlytres & pattes, jaunes. Cryptocephu'us ater glahcr , e/ytns puncfis firia- t!s ^'' capice elytrorum aficibui piàiiufque pavis. Muf. Lesk. pan tnc. pag. l6. n". JIJ. Cryptocevkalus chryfopus. LiN. Syfl. nat. p. 17M- ''"• ^57- Les élytres ont des ftiies pointillces. Le corps efl noir, g'abre, avec la tète , rcxtixuiué dcb élytres &: les pat{es , jauacs. Il fc trouve en Europe. i I . Gribouri liféré. Cry PTocErti ALUS Uvbofiis, Gribouri corcelet jaune , radié de noii ; élytres pointillées, rouj^es , avec iix taches &; le bord noirs. Crypio:ephalus thorace flavo macuHs nig'ls , ely- tris rubns pandatis maculis ftx Linboqui ni^ris. fOURC. Ent. par. l. p.^^. nt>, i^. Il fc trouve aux environs de Paris, 11. Gribouri rouffe. Cryptocîi'h.alus cherrncfinus, Gribouri noir j corcelet & élytres rouges, poin- tillés. Cryptocephdlus nlger , thorace elytrifque nigris piir.âaiii. loVKC. Enc. par. i. pag. 94. n". ij. II fc trouve aux environs de Paris. 15. Gribouri fufcipède. CRYpTOcEPH.jLi's fufcipes. Gribouii bleu , irrégulièrement pointillé ; pattes velues , obfcures. Cryptccephalus cxruLus yuncl/S inordinads pe- dîhufque viUoJo fujcis. FoCRC. Ent. par. I. p. 94. n°. 16. Il le trouve aux environs de Paris, 14. Gribouri multicolor. Cry PTocEPHALUs muliicclor. Gribouri élytres jaunes , avec deux bandes rouges. Cryiptocepkalus elytris flavis fafciis duabus coi- cineis. Gmkl. Syjî. nat. pag. 17IZ. n'. 146, Hiji. Na:. Injeii. Tcm. rj. G R 1 n de Java. Cb.y?toclphalus javanus. Gribouii noir-, corcelec & clytres rouges, tachas de nou- ; antennes noires , fauves à leur bafe. Cry^tocerhalus atcr , thorace elylrifque ruhris nlgro mac-ilatis , ancen/iis riigris baji rufefccntibus. Guii-.SjJl. nat. pcg. lyli.i^'. iji. Chryfomda Crypiocephala. Hornst. Schr. berl. ruiturf. 8. i.pig. 7.n°, i. tab. i . fig. z. ^.Z. u- Il rertemble pour la forme Se la grandeur, à la Clycre quadriponcluée. Il fe trouve à Java. GRILLON , Cryllus, Gente d'infcdes de J'Ordre des Orthoptères. Les Grillons ont deux antennes fétacées; deux cly- tres coiiacées, en recouvrement; deux ailes membra- neufcs, repliées, ordinairement plus longues que les élytres; l'abdomen terminé par deux appendices féta- céesj enfin j les tarfes compofés de trois articles. Linné avoit réuni fous le nom générique de Gryllas , les Truxales , les Grillons , les Sauterelles & les Criquets , & avoit divifé ce genre en cinq familles. Il a dcfigné fous le nom de Gryl us Acida, les Truxales ; fous celui de Gryl us jicheta , les Grillons ; fous celui de Gryllas Tettigoniu , les Sau- Cerclles , & fousceux de Gryllus Bulla&iàe. Gryllas Loiufiu, les Criquets. M. Geoffroy en didinguant le premier ce genre, lui a confervé le nom (bus Itquel les ancie. s défignoient les efpèces les plus connues M. Fabricius en adoptant le genre de M. Geoffroy, lui a donné le nom d Acheta , employé par Linné, & fous Lqu<;l les Grecs dclignoient les grandes efpèces de Cigales. On peut diftingucr au premier coup d'œil les Criquets par les antennes courtes & filiformes; les Truxales , par les antennes courtes & enfif irmcs ou prifmatiques. L'abdomen des Mantes n'clt point terminé par des filets longs & fétacés, & celui des G R I Sauterelles efl: icmarqi)ablc par une feule ap-. peudicc. Les antennes des Grillons font fétacécs & com- pofjes d'un grand nombre d'articles peu dillinfts : le premier cft un peu plus gros & beaucoup plus long que les autres. Elles tont inférées à la partie antérieure , un peu latérale de la tête , au devant des yeux. La bouche eft formée d'une lèvre fupérieurc, de deux mandibules , de deux mâchoires, de deui gaietés, d'une lèvre inférieure, &c de quatre an-i tennules. La lèvre fupérieure efl: coriacée , alfcz grande, arrondie, ou prefque échancrée. Les mandibules font grandes, avancées, cornées intérieurement, inégalement dentées. Les mâchoires font avancées, minces^ cornées, pointues, munies intérieurement vers l'cxtiéraité, d'une dent mince , longue & aiguë. Les gaietés font minces , prefque mcmbraneufcs, entières. La lèvre inférieure cft allongée, mince, diviféc en quatre : les divifions font égales ; les exté- tieuies font inembraneufes & velues ; les internes font glabtes , prefque coriacées Se pointues. Les antennules antérieures font longues , filifor- mes, compofécs de fix articles, dont les deux picmiers font très-courts, les trois fuivans afTet longs & prefque égaux, le dernier eft court Se tronqué; elles îont inférées au dos des mâchoires, à la bafe externe des gaietés. Les poflericurcs font filiformes , un peu plus courtes que les ancéiieures , 6c compofées de quatre articles , dont le premier eft court j les deux fuivans font allez longs , & Is dernier eft un peu plus court que ceux ci ; elles font inférées a la partie latérale de la lèvre inférieure, La tête eft à-peu-près auffi large que le corcelet. Les yeux font ovales , un peu faillans. Oii remar- <^ue a leur partie interne, deux petits yeux lifies, briUans. Le corcelet eft grand , un peu convexe , fans rebord. Les élytres font courtes dans quelques efpèces, de la longueur de labdomen ou même plus longues dans quelques autres ; elles (ont coriacées & pla- cées en recouvrement. Les deux ailes qui fe trou- vent en - dcll'ous , font pliées en éventail. Se fe prolongent quclqtiefois bien au-delà des clytres. Le corps cft oblong , & l'abdomen eft terminé par deux appendices longues Sifétacées, L'abdomen I G R î de la fcmell e a en eutre une tarière cornée , pointue, allez longue, formée de deux pièces. Les pattes font de longueur moyenne. Les cuifles poftéiieures font ordinairement un peu plus lon- gues (]ue les autres & rcnriécs. Les jambes font garnies de deux rangs d'cpincs. Les tarfes font com- polés de trois articles j dont le premier eft long , le fécond court , Se le dernier ell ctiuiuié par deux ongles crochus. Les Grillons , appelles Cri-cri dans certains en- droits , font des infedes gtnéralcnienc connus par le vulgaire, & dont les dcvcloppemcns hirtoricjues doi- vent dts-brs d'aurant plus nuércffcr les naturahllcs & mériter leur .itiention.S'il clt allez inJilicrc^u pour ce vulgaire de confondre la plupart des genres diii- fcaes qui n'otiicnt licn de particulier dans l'iiilloue de leur v.e ; il fuut du n-oins lui apprendre a dif- tingucr ceux dont la manière de vivre , niiiliblc ou cuucuie, doit k'iliciter fouvent fcs regards. Ainfî , (]uelles que (oient les relTcniblanccs qui fe trouvent parmi les Grillons, les Sauterelles & les Crique'S, il y a entre ces infcdles des différences alfez notables , pour devoir en former des genres dilférens , Si les faire diltmguer par les obfervateurs les plus ordi- naiies. Les Grillons diftcrent pimcipalement des Sau- terelles en ce qu ils ont leur derrière garni d'une dou- ble queue , ou de deux longues cotiies en filers co- niques , en ce i|u'ils i nt les étuis demi-écailleux qui couvrent les adcs , placés horizontalement fur le dos dd ils fc criiifeiu , & (ont en recouvrement l'un de l'autre. Dans l'hiftoire des Sauterelles , nous verrons que leur derrière eft Terminé par une longue queue , qui paroît limple ou compofée de lames réunies , & que leuis étuis ne font point horizon- taux , mais qu'ils pendent tout le long des côtés du ventre, au-de(lus duquel ils forment un tcit irè -aigu dans la plus grande paiticdc leur étendue. Le cor- celet de- Gr lions ell convexe & '^gal , au lieu que celui des Sauterelles efl inégal , angulaire , 8c fou- vent garri d arêtes & de futures Enfin le devant de la tète eft plus arrondi dans les Gn.lons que dans les Sautetellcs. Les Grillons les plus corrimuns & les plus con- nus (ont particul ècement ceux qu'on nomme doiiief- tiques & ceux des champs Les premiers vivent Jans nos maifons , & font lorc incommodes , tant a caufe du fou aigu qu'ils ne ceifent de rendre pendant la nuit, que pa-ce qu'ils rongent i: mangei t tout ce qu'ils trouvent Ceux des champs , don les mâles rendent aulfi un 'on continuel, h^bi'en dans des trous qu'ils font dans la terre, ie Taupc-Grilbn eft un inledc de même trop connu , p>iv.r que nous n'en- falTict.s pas une mentiori cxprciie dans nos généraiic^s N.uisalloi.s rf'.ibord donner lui le Gi lion domellique, tous les de-iails qu, peuvent lui être pro près. Se qu tervnoiiten menie-tcmjs faire tecon- noîcte l'org^niTiicioà [>at[icuiièrc de^ autres eipèceS. G R I 527 Ce Grillon s'établit dans les maifons , attiré fans doute pat la chaleur. Il fe tient ordinairement dans les ciiiiincs , auprès des fours des boulangers , comme aulli dans les cheminées , dans les trous ic les fentes des murailles. Il fe cache pendant le jour, mais dès qu il commence à faire obfcur & que la nuit approche, il lort de fa retraite, & va chercher fa nour- riture, qui conlllte en pain , en far ne , U en toutes fortes de provilions de bouche qu ils peuvent trouver; c'eil aulli alors que le maie fait entendre ce fou aigu & continuel qui devient fi importun : la femelle eit muette. Cet infede , long environ de dix lignes , 6c large de près de troii , d'un brun clair gntacre , pielente les mêmes couleurs dans les deux Icxes. La tèic grande , ariondie , aulfi large que le corcelet, a deux grands yeux a rélcau , nous iïe oblongs ; elle n'ertie point les trtis yeux liiics qu'on voit fur les Criejuets , à moins qu on ne veuille prendre pour tels trois petites taclies ovales , d'un jaune clair ui» peu luifant , plac es au-devant de la tête , entre les viais yeux & les antennes , quoique ces taches loient loûtes plates, & n'aient pont ia convexité qu'on eit accoutumé devoir fur les yeux lilks des inlcctes qui en font pourvus, les deux dents donc la bouche eit gai-ii.c lont grolTes & malfivcs , avec de grandes denteluies au bord intérieur , & font placées encre les deux lèvres ; elles rellerabient par- tauemcnt à celles des Saucerelleî. Les deux lèvres ont encore de la conformité avec celles de ces der- niers infedes , ^ l'inférieure ell tiès-compofée par rappe.rt aux aniennules ik aux parties mobiles qu'elle prelente. En écartant cette lèvre Se en la bailiaut , on met à découvert une elpece de ui)au charnu, qui a jU bv.ut une ouverture à boids froi ces , qui eit la véritable bouche. Le Grillon fe fert d;; tous les .-Inersinfliuniens mobilesde cettelèvre, pour retenu les afincns qu'd vient de couper & de dét..c!;ei: avec fes dents , & pour les imroduire enfuuc dans la bouche. Nous avons déjà prél'enté la figure & la pofiion des antennes , amli que la forme du corcelet : nous avons à examiner un peu plus atten- tivement ici le« clytrcs &c ks ailes. Ces élytres fonc placées hor.zontalemenc fur le dellus du corps, mais une partie de leur côté extérieur eit repliée en bas 8c contic les côtés du ventre , de manière que cette po'tion fan un angle droit avec la partie Irorizon- tale. Elles font prelque d'un ticts plus courtes que le ventre dans l'un ic l'aitre lexe , en forte e^u'cUcs en laillent la partie pollérieuie a découvert ; elles font places en partie l'une en reccuvrcmcnn de l'autre , K leur extrémité eft arrondie. Mais on , volt unediftércncc remarquable entre l:s élytres des deux fcxes. Celles de la temtlle tout lifies , garnies de neivures longitudii.ales & obliques , qui fonc trav criées d'autres petites nervures, de faijon qu'elles forment un r, feau a mailles en lozai gcs & piodui- fent un joli effet. Les élytres du m de ont les ner- vures très-ielevées , q^ui s'étendent f irt utéguUèïSï Kkkk i ôiS G R I ment , & qui ont dilféienrcs irfleiions ^ formant des lignes coiirbcf , d^s Ipiralcs , S: d'iuacs figuies d;flicil(;s à .décriic , de façon que ces élytics (em- blent comme chifFoiinécs , inégales & r.iboteufcs ; on y cbrerve pardculièiemeiu , & environ au mi- lieu , un endroit avionji , plus tranfparenr que le rcile , & cntouié d'une nervure relevée. Elles ont aullî leur portion extérieure pliée & appliquée contre les côtés du ventre , mais dans le relie de leur étendue elles font placék:s l'une fur l'autre. C'eft en frottant ces clytres l'une contre l'autre avec vîtcffe , que le mâle produit ce fon aigu & im- portun , qui peut être augmenté par la friélion d.-s lurvurcs les un'es fur les autres , deftinées pour ainfi dire , au moins en partie , à cet ufagc. Les deux ailes font beaucoup plus longues que les ély- tres , fous lefquelles elles (ont pliées en éventail. (^uand elles font étendues , clks font larges & am- ples, d'une figure tiiangulairc , dont le bord pofté- rieurfaitle long côté, &' garnies de plufieurs nervures longitudinales. A quelc]ue diltancedu bord extérieur elles ont une bande coriace longitudinale & un peu dure, ou comme denii-écail'eufe , bordée de cha- que côté d'une neivure plus roide que les autres, éc tiaverfée d'un grand nombre d'autres petites ner- vures qui en augmentent la folidiré. Quand les ailes font en repos en deOcus^es clytres , 6i repliées fur clleç-mcmcs comme un éventail , elles occupent peu d efpacc en largeur , & alors la bande coriace dont nous venons de parler , fe- trouve étendue bien au-delà de l'extrémité du ventre , en fprme d'une longue pointe ou efpèce de queue. Le- bord exté- rieur des ailes cft a;:lll garni de nervures plus fo- lidcs que les auties , peur leur denner plus de force. Nous devons faire mention maintenant des deux ap- pendices qui font attachées au derrière, de chaque côté du dernier anneau du ventre, ti qui fc trouvent également dans les deux (cxcs. Elles font longues, eu filets coniques, & garnies de beaucoup de poils; elks égalent fouvent le ventre en longueur , Si ne font point divifées en articulations , comme les anrcnnes , mais faites d'une feu'e pièce conique ; cependant elles font très-tlexibles , pa;ce que leur fubflance c(f niembraneu'e. On ne voit pas i'uifede leur donner de mouvement volontaire comme aux antennes , elles ne font que fuivre celui du corps , & fe pl'ent uniquement à la rencontre de quel- qu'objct qui les heurte. Elles forment comme une double queue au corps du Gii'lon. Le derrière de la femelle efl garni d'une tarière de la longueur du ventre , qui cil toute droite & écaillcufe , en forme d'un ftiiet ; elle eft comme fendue en deux pièces, qui fe laiifent aifémcnt féparer l'une de r.r-unc dans toute leur longueur , & qui même fe féparent ordinairement après la mort de l'infedle. Ces deux pièces font plus groflcs à leur extrémité , ou elles lent comme taifécs en bec de plume ; elles font jîOiçcs à l'extérieur , êc jaunes k long du bord m- G R I térieur , oïl elles ont une rainuic fn forme de p'^'if- tière d'un bouta l'autre. Cette tarière elt le conduit des œufs que la femelle dépofe dans U terre ou daiiS d'autres lieux. On voit aulli au derrière une tente tranfvcrfale, ^ui elt fermée en dcllus par une pièce conique folide , & en deilous par une autre pièce mince , écailleufe & concave , ou faite en coquille. En preilant le ventre du mâle , la fente du dcraere s'e-uvre . & alors on voit à découvert une plique concave, écailleufe, brune, garnie en delfous de deux crochets écailleux , mobiles, de la même cou- leur , dirigés en haut avec la pointe , & qui lerveiit (ans doute pour s'accrocher a la femelle dansVac- couplcment. Plus bas , ou en délions des crochets , fe trouve une grofi'e partie membraneufe , blanche & enflée comme une petite velfie , garnie au bout d'une efpèce de tête féparée du relte par un étran- glement. Cette partie qui ell indubitablement celle qui caraûérife le fexe , eft placée enfem- ble avec la plaque écailleufe & les crochets , dans la cavité de la pièce en coquille qui ferme le derrière. Les pattes renemblcnt à celles des Sauterelles Les deux poftéricures font lonçucs ; elles ont des cuiiles trèsgroHes , larges & un peu applaties , qui même Ùirpallent en largeur , à proportion de la grandeur de l'infeéle , celles des grandes Sauteie les. Ces cuilTes ont du côté intérieur , vis-a-vis du corps , une rainure concave tout de leur long, & font terminées pat une c(pèce de genou airondi. Les jambes de cette paire, un peu courbée, ont du côté extérieur deux rangs de longues pointes brunes, en forme d'épines, & vers l'exttémité trois épines femblabics, mais plus longues & plus grolles. Toutes ces épines fort mobiles , Se nous rouirons en parler un peu plus au long à l'oc- calion des Sauterelles. Les tarfes font divifés en trois parties inégales , dont la première eft lor- gue & alfez groffe , garnie de deux rangs de petites épines & de deux épines plus longues veis l'extrémité , tout comme les jambes ; la leçon ie partie eft fort courte , & la troif èmc partie elt plus longue , délice & cylindrique , mais un peu plus greffe au bout , où elle eft garnie de deux ongles en crochets. C'cll au moyen des pattes poftéiieurcs que ces Grillons fautent a la manière des Sauterelles ; mais ils ne les portent pas lî perpendiculairement au plan depolîtion que ces derniers infeeles, ils 'es tiennent plus étendues & plus hoti^optales , ou incli- nées en dehors , de forte qu'elles font comme un peu couchées, faifant un angle aigu avec le même plan. Les pattes antéiiciites & inteimédiaircs font beau- coup plus courtes &: plus déliées que les polléiieures , & n'ont rien de particulier ; la jambe eft terminée par trois ou quatre épines , 6i l'article intermédiaire du tarie cit. fort court. Les Giillons , ainfi que les Criquets & les Kaiite- rcUcs, ne fubillcnt d'autie cjiangement dans kuts G R I transfoiinatioiiî, Ci ce n'eft lci:lcment que de non ailés d'aboiJ j ils licvicrnciu ailt's au dernier tenue de leur accroiiiciiKiu. Ils marchent, ils lauteiu & man- gent dans tous les états de leur vie , Se quand lis font réputés être fous la forme de nymphe , ils ont fur le dos cjuatre parties applaties , qui fout les four- reaux renfermant les élytres & les ailes. Dans leur jcunelie, ou avant que les fourreaux des ailes pa- roillent , les Grillons domelliques font de couleur gii!c, avec des taches ce des raies buines fur le Cl r.eiet , 6: deux fuites de taches de la même •couleur le long du dos ; les anneaux du venrre tout en outre marqués de plulîeurs points hruns. ha tête aies mêmes couleurs que dans les adultes, & les antennes lont d'un brun obfcur. En cxaminatit le dellus dj corcclct ci les deux premiers anneaux qui luivent & qui forment la poitrine , on n'y voit en- coie aucune marque des f jurrcaux ; mais après une certaine mue, ces fourreaux paruiifent fur le dos, immédiatement derrière le corcclet. Ils font au nombre de quatre , exactement appliqués à plat lur le corp'. Les deux fourreaux extérieurs, les plus s;rands, iont placés vers les côtés & s'étendent fur quatre anneaux du corps ; mais les intérieurs , beau- coup plus courts que les autres , & entre lefqueis ils (ont placés , ne vont qu'un peu au-de-li du prc;nier anneau , & ils font en partie couverts par les fourreaux extérieurs. Ces quatre fourreaux , griS , à raies brunes, font en forme de lames ov„les, n-unces , femblables en petit a des ailes. Toutes les autres parties du Grillon , qui alors efl: dans l'état de nymphe, font feinbhbles à celles de l'infede parfait , ailé , parvenu à fon dernier degré d'accroif- lemcnt, ic propre a la généiation. De Geer ayant ouvert le ventre d'une femelle au mois de novembre, le trouva reinjli u'œufs blancs allongés. Il a remarqué que le froid e(l très-con- traire à ces infedes ; car ceux qu il avoit placés dans un poudrier auprès de la fenêtre, au même mois de novembre , moururent en peu de jours , & c'elf fans doute la raifon potirq^oi ils cherchent à s'établir auprès des cheminées Si ce rière les fours. Quand le Gril on mâle veut chanter, il tiève les élytres de manière qu'elles forment alors un angle aigu avec le corps , & les frotte l'une contre l'autre par uu mouvement horizontal & très-vif. De Geer ayant donné des morceaux de pain de froment aux Grillons qu'il gaidoir dans un grand poudrier rempli a demi de terre , ils en mangèrent avec avidité. Quelque- fois il les vit fouiller la terre , mais fans y entrer fort avant, ils aimoient mieux fe tenir fur la fupcr- Le Grillon champêtre ne diffère pas afiiz du Giil- lon dcmcllique , pour que la même delcnption ne puille pas lui convenir. Ce qui doit le d.Umguer ici, c'eft le goût dirlérent d'habitation qu il mani- fcfte. On le ttouve pendant l'été dans les champs, &: c'eli dans la terre qu'il établit fa dcn.euie G R ï 62'^ Sz Latir Co?l riJ. Lorfque l'hivei- eft -lo'ix , peuc- être qu'il le paiie en vie , renfermé dans iun trtiu ; mais lorfqu'il elc un peu rigoureux , il ne réiiRe pas long-temps. Dans la belle ftifon , au coucher du fokil Se pendant la nuit, ces infectes fortent de leur reiiaite Se font entendre leur chant. Ils fe tien- nent dans les pâtuiages & les prés , plutôt que dans les lieux ombragés & oblcurs. On peut s'appcrce- voir que , plus on eft l'io'gné d'eux , plus le fou qu'ils rendent ell aigu Si. perçant; ils l'aftoiblill.nr au contraire a mefure qu'on s'en approche , & ils fc taifent tout- i-fait quand on elt trop près. Les enfans s'amufent à la chalie de ce Gullon , en jettant dan.^ fon trou une fourmi liée à un cheveu , & en la retirant , le Grillon ne manque point de s'attacher a fa pourfuite & de fortir. Pline nous dit qu'on peut le prendre plus promptement & plus ailément , & qn'oa n'a qu'a inttoduire dans la petite caverne habitée un petit rameau long & délié , on voit aufli-tôt patoî- tre l'infeèfe , comme pour faire rendre raifon de l'injure. D'où étoit né le proverbe latin jhiùior Gritlo , pour dcfigner celui qui pour une caufc légère provoquoit fon ennemi & alloit au-devant des- pièges qu'on lui tcndoit. Le Grillon dont il nous refte à faire mention dans ces généraliiés , ell celui que nos jardiniers connoif- fent fous le nom de Counillure, & que la plupart des auteurs ont nommé Taupe-Grillon , Grilius-Talpa , parce qu'il creufe la terre avec fes pattes , comme la Taupe. C'eft un infeûc alfez hideux, & qui ferable mériter d'être relégué au fond des retiaitcs les plus té- ncbreufes, mais qui ortre dts lingalari'és qai doivent le faire remarquer des obfervateurs. Tout Ion corps elf un peu velu , d'une couleur brune & obfcure. La tête, proportionnément a la grandeiu du corps, efl petite, allongée, avec quatre antennules grandes & groljes , deux longues antennes minces ccmiiie des fils & les yeux affez petits. Lecorcelet forme unecfpèce de cuiralle allongée, prefque cylindrique, i^' rclleinble beaucoup a celui des écrevilles. Les tlyircs font fort courtes & s'étendent a peine jufqu'au mi ieu du dellus du ventre ; elles font croifees l'une fur l'au- tre , & ont de grol'.cs nervures noires ou brunes. Quand les ailes font déployées , elles font très-lar- ges , & à-peu-près de figure triangulaire , a côtés inégaux. Dans l'inadion elles (ont pliécs en éven- tail , & forment chaci ne un paquet fort étroit , de forte qu'elles fout alors couchées le long du dos en forme de deux longues queues, qui fe courbent en fuivant la convexité du ventre qu'elles débordent. L'extrémité du ventre efl garnie de deux cornes en filets coniques , & allez longues , quoique cepen- dant plus courtes que le ventre. Mais ce qui fait la piincipale fingularité de cet infeclê , ce font (es pattes antérieures, qui font très-groll'es , applaties, 5c dont les jambes très larges fe termincuc en dehors par quatre grofles griftes en fcic , & en dedans par deux feulement ; elles préfentent comme des mains larges & plates , garnies de pointes qm vejkmblent (Tjo G R î à des doigts : entr: czs efpèces de griffes ou de doigts cft^litué , & fouvenc caché, le tarfe. Ce Gi.il- lon'vit fous tcric , piinciiialcmci t dans \e. coiiclicSj où il faitfoiivent beaucoup de ravages, en coupant & rongeant les racines. Il foui'le dans la terre , à la manière des T?.upcs , & fcs pattes de devant fervent particulièrement à cet ufage;il peut faire des fauts au moyen des pattes pofténeures , mais il ne faute pas fort haut. Dans la jeunelle il ett tout noi râtre , & ce n'eft cjue dans l'âge adulte qu'il efl couvert d'une efpècc de velouté. Il ne laille pas que Remontrer un certain art dans la conlliudion de fa demeure. Il fait choifir une terre fine , quoique ferme , dans laquelle il fe pratique un terrier , au fond duquel il fe ménage un efpace p'us grand , pour pouvoir fe retourner commodément, t, e r'eft qu a près le coucher du folcil & pendant la nuit qu'il quitte fa caverne, pour faire entendre un fon tres-perçant , & dans lequel il (emble s'app'audir a lui même. Il cfi: lent dans la marche. On a dit qu'il tranf),ortoit des giair.s de bled & autre'; fubllanccs alimentaires dans fon. afile , où il pouvoir quelquefois fuivivre à l'hiver, Lorfqu'il creufe des trous dans la terre pour établir fon hab tation , ou qu il la fillonne pour chercher la racine des plantes dont il fe nourrit , le mouvemcnc des pattes antérieures fe fait latérale- G R I ment, & la po'hte'des dents eft ai flî dî-igée dans eu fcns ; l'inftde )oint & unit fts deux pattes , il Ics- enfonce dans la teire , & la fcfare en les écartant;- il recommence cette manœuvre & pourfuit la mar- che jufqu'à ce qu'il f^it parvenu là où il délire. C'efl ordinaiicment dans les jardins, dans les ter- rcms gras & 1 uinidts qu'il fjit fa demeure. Scopoli prétend qu'il elt attiré par le fumier du cheval , Se repoufTé au contraire par celui du cochon. La fe- melle n'a point de tarière. Elle pond fes aufs dans une efpècc de boule qu'elle conllruit d'une terre con- venable ; elle les y dépofe en monceau , & quel- quefois jufqu'au nombre de trois cents , le'.on des au- teurs. Après la ponte faite , elle ferme ex.tdcmcnt cette boule & la confi.lide de toutes parts ; elle femble ne pas ignores que fi elle laifToit quclqu'oi:- vcrture, quelque trou , fa progéniture ferait bientôt la proie d'autres infedles. Elle "ne l'abandonne pas , & met une ftdlicitude aft've pour rouler cette boule fur la furface de la terre, Inrfque la chaleur peur être néceffaire , ou pour la tranfporter au fond du terrier,, lorfqu'elle peut craindre les dangers de 1 humidic?. Elle a aulfi le foin de placer fes aufs a portée des ra- cines qui doivent fervir de nouiriture aux jeune» Grillons, qui ne diffèrent de l'infedc parfait que par le défaut d'ailes. Ce Grillon ell ttès-fort , & a la vie tenace. Gœdard rapporte qu'un de ces infectes à qui' il avoir coupé la tcte , a donné d«s lignes de '^is pendant douze heures. Su'iSi de rintroduElion à tHlJlobe Naturelle des Infectes, GRILLON. G R Y L L U s LiK. G n o F f. Des. ACHETA. F A s. CARACTERES GÉNÉRIQUES. Antennes féiacées, allez longues: articles peu diftincls. Mindbules groiïeSj cornées, intérieurement dentées. Mâchoires co rnces : minces , pointues, munies imérieutetneiu d'mie den t mince longue & aiguc. Lèvre inférieure quadrifide. Quatre antennules filiforme?, * Abdomen terminé par deux filets fétaccK Trois articles aux tatfes. ESPECES. I. Grillon Taupe-Grillon. Ailes & queue plus longues que les ély- ires ; pattes antérieures palmées. z. Grillon monftrueux. Allés & élytres en quzue ^ roulées en fpirale. 3. Grillon domeftique. Ailes en queue , plus longues que les élytres ; a' domen avec deux filets fendus 2 l^xuémici. 4. Grillon femblable. Ailes en queue , plus lon: à fe tenir auprès des ruches ; il y a vu plulieurs fois une Guêpe fe faifir d'une Abeille prête à rentrer dans fon habitation. Se la poiter par terre : elle rcfte dcjTus fans l'abandonner Se lui donne des coups de dents redoublés , qui ten- dent à iéparer le corcelet de l'abdomen : quand la Guêpe tn ei\ venue à bout, elle prend celui ci entre fes pattes , 8e l'emporte en l'air. Une Abeille entière ne feroit pourtant pas un fardeau fort lourd pour certaines Guêpes; mais l'abdomen de l'Abeille eft ce qu'elles en aiment le mieux : les inteihns qu'il renferme font tendres Se d'ailleurs plein de miel , au lieu que le corcelet ne contient ptefquc que les muicles qui font mouvoir les ailes, Se ce font des chairs tiop dures Se trop coriaces. Elles ne fc contentent pas encoïc du petit gibier que leur chafleleur ptut fournir, nos viandes les plus fo- lides font à leur goût; elles favent trouver les lieux oii nous les dépotons Se oti nous allons les prendre : elles fc rendent en aile?, grand nombre dans les boutiques des bouchers de campagne. Là chacune s'attache à la pièce qu'elle préfère ; après s'en être ralladée , elle en coupe ordinairement un mor- ceau pour le porter a fon guêpier. Ce morceau fur- paflie (ouvent en volume la moitié du corps de la Guep: , Se ell quelquefois fi pefant , que celle qui s'elf élevée en l'air après s'en être chargée, clf obligée fur le ch.imp de rcdelccndre à terre Nous avons fait remarquer que les deux grandes dents mobiles, dont elles lout pourvues, ont leur bout taillé en (cie : c'cft avec ces dents qu'elles coupent les morceaux de viande qu'elles vculeut emporter : l'ics les prennent fouv^nt au miîuu d'une pièce ; elles les longent lout-au tour Se par-de(!ous , juf- qu'a ce qu ils ne tiennent plus à rien. Elles y font occupées avec tant d'ardeur , qu'il feroit aifè alors de les luer nicme avec la main fans aucun r''fque d'être piqué. Malgré leurs larcins, la plupart des bouchers cependant vivent non-feulement en paijt avec elle^, m.iiî chei client à les rendre utiles. Le foie de veau , de bauf ou de mouton, elf ce qu'elles aimeiM le mieux : ce font des viandes aux- quelles elles s'attachent .par préférence, Se qui les cmpcchein de toucher aux autres ; elles peuvent leur paioître d'un meilleur goiu ; elles cnt d'ailleurs l'avantage d'être plus tendi'es , moins fibreufes , Se par la plus aifces a couper : c'eft auflî ce que ces bouchers leur abandonnent volontiers, non pas tant pour les éloigner djs auties viandes, ou n'en être point importunés, que par une autre raifon d'éco- nomie qu'il eft bon de faire connoîtrc. On fait que les groflcs Mouches bleues de la viande y dépofent des œufs , d'où fortent des larves qui la font coironipte plus vite. Les Guêpes gardent pour ainfi dire la viande contre ces greffes Mou- ches, qui n'oferoientrelfer dans un r.iêrae lieu avec elles. Ap es avoir pris un bon repas Si s'être chargées de proie, les Guêpes retournent à leur nid'^^ou guêpier : c'eft-là aufll où nous allons les fuivre. La première porte qui y conduit, clt un trou d'enl viron un pouce de diamètre, dont l'ouverture eft à la furface de la terre. Les bords de ce trou font labourés comme ceux des clapiers des garennes peuplées ; mais la terre des environs eft couverte d'herbes à l'ordinaire. Ce trou elf une efpèce de galerie que les Guêpes ont minée ; il va rarement en ligne droite à leur habitation ; il n'elf pas tou- jours àî même longueur , parce que le guèf.ier eft .tantôt plus près', tantôt plus loin de la'fuiface de la terre. Reaumur dit n'en avoir trouvé au- cun dont la partie la plus élevée n'en fût au moins à un demi-pied, mais il en a trouvé d'autres où elle en étoit d. {faute de plus d'un pied , ou d'un pied Si demi. Ce trou eft le chemin qui con- duit a une petite ville foutcrraine , qui n'cft pas bâtie dans le goût des nôtres, mais qtii a fa ly- métrie Se qui piéfente des rues Se des logemens régulièrement diftribués. Elle eft même entourée de murs de tous côtés; ces niurs ne font.quede papier , mais forts du rcfte pour les ufages aux- quels ih font deftinés : ils ont quelquefois plus d'un pouce Se demi d'cpailleur. Cette enveloppe extérieure du guêpier a différentes lîgures Se gran- deurs , félon la figure & la grandeur que les Guêpes ont donntes aux ouvrages qu'elles ren- ferment. Communément la figure extérieure du oué- pier approche de celle d'une boule , plus ou iifoms allongée , dont le plus petit diamètre eft tantôt horizontal Se tantôt vertical. On en tiouve qui rellcmblent à un cône applaii Se un peu le- M m m m i <^44 GUE ti ^ci vers fa bafe : ce cône peut avoir qninie ou fuize poucts de hautc:ii-j & environ un pied de dia- mètre près de la baie ; le diamtcre de ceux c]ui i'nnt en boule cft pour lordinairc de treize à qa.)- lorze pouces. Nous avons dit que cette enve- loppe efl du papier ; on ne connoît pas de ma ticre à qui elle teiremble davantage , quoiqu'elle diffère un peu du nôtre. Sa couleur dominante eft un t-ris cendré , mais de diverfes nuances ; quelquetcis elle tire fur le blanc , Se quelqucfo:s elle approche du brun ou du jaunâtre: ces cou eurs font fuuvent varices avec iirégularite , par bandes ou raies d'environ une ligne de large , ce qui donne une couleur fingulière à tout l'extérieur du guêpier , & y fait une efpèce de marbrure. Mais ce qui rend encore cet extérieur plus lingutier, c'cft l'atrangcmcnt des différentes pièces dont l'en- veloppe totale cft faite. Nous l'avons comparée à une boule creufe , ou à un cône creux ; nous n'avons pas voulu faire entendre qu'elle en avoit le poli; l'a fuiface tfl: taboteufe ; au premier coup d'oeil on la prenoroit pour une efpèce de tocIk- faite de congélations , oii , pour en donner uaî image plus relfemblante , elle paroît faite de co- quilles bivalves non cannelées , & cimentées les unes fur les autres , de façon qu'on ne voit que leur côté convexe. Nous prendrons bientôt une idée plus exacte de fa Ihtidure. Quand cette en veloppe cft entièrement finie , cLe a au moin'; deux portes , qui ne font que deux trous rond<.. les Guêpes entrent continuellement dans le guêpier par l'un de ces trous , & fortent par l'autre. Cha- que trou n'en peut lailfcr pafler qu'une a la fois ; leur circulation elt toujours libre , rien ne la re tarde au moyen de l'ordre qu'elles obfetvent ; les unes ne s'oppofent point aux mouvemens des autres : on n en voit jamais entrer par le trou qui a été choifi pour la fortie , & trèi-rarement on en voit fortir pat celui qui a été établi polir l'entrée. Nous ne fommes encore arrivés qu'aux portes du guêpier , pénétrons dans l'intérieur. Il eft occu- pé par plulieurs gâtçaux plats , parallèles les uns aux autres , îc tous placés à-peu-près horizonta- lement. Us relTemblent aux g.îteaux ou rayons des Abeilles , en ce qu'ils ne l'ont qu'un aftcmblage d'alvéoles ou de cellules hexagones , très-réguli'è- ment conftruites; mais ils tn diffèrent par bien des circonftances. Ils font faits de la même matière q:ie 1 enveloppe du nid, c'eft-à dire, d'un efpèce de papier. Au lieu que les gâteaux des Abeil'es font compofés de deux rangs de cellules dont les unes ont leuis ouvei turcs ("ur une des faces du gâteau , & les jutrcs fur l'autre ; ceux-ci n'ont qu'un fcul rang de cellules , & toutes ont leurs ouvertures d'un même côté , favoir , en en-bas. Ces ce'lules ne contiennent ni miel ni eue brute, elles font 'uniquement dcftinécs à loger les œufs, les larves qui en édofent , les nymphes & ki GUE jeunes (Suêpcs qui n'oi^t point encore volé. Au lieu que les laiv;s des Abeilles font couchées pref- que liorizontaicment , celle des GuèpcS font pic- f- que toutes droites , ayauc la tête en en-bas & toujours tournée vers l'ouverture de la celfjle. Lépaiiîeur des gâteaux eft à peu de chofc près égale a la profondeur des cellules , J<£ propor- tionnée à la longueur de leurs habitantes. "Tous les guêpiers ne font pas compofés d'un nombre égal de gâteaux : on peut en trouver jufqu'à quinze a quelques uns, & onze feulement a d autres. Le diamètre des gâteaux change en nuinc proportion que celui de l'enveloppe. Le premier ou le fupé- rieur, n'a fouveut que deux pouces de diamètre , pendant que ceux du milxu ont un pied ; les der- niers lont aulli plus petits que ceux du milieu. Tous ces gâteaux font comme autant de planchers dif- pofés par étages, qui fournillenr de quoi loger un prodigieux nombre d'habitans. Les ctlluks ne font pas toutes égales; elles ne font pa'- frites, à pto- ()rement pailer , pour loger les Guêpes fortes Se vigourculcs ; chacune eft pour ainli dite , le berceau d'une Guêpe naillante. Quand il n y auioit que dix mille de ces berceaux , c en feroit allez pour donner une idée du peuple nombreux , qui par la luite doit compofer la petite république, fur tout quand on aura vu qu'il n'y a peut-être pas de cellule qui , lune portant l'autre , ne ferve a élever trois jeunes Guêpes. Ainfi un guêpier produiroit par an plus de trente mille Guêpes. Les diftérens gâteaux forment autant de planchers qui laiftcnc eiui'eux des chemins libres aux Guêpes : il y a toujours de l'un à l'autre environ un demi- pouce de diftance : la hauteur des étages eft propor- tionnée à celle des habitans. Ces intervalles font fi fpacieiix que ce feroit trop peu que de ne les comparer qu'aux plus vaftes l'allés, ou que de ne les regarder que comme des rues tiès-larges , par leur <;randcur & par le nombre du petit peuple qui s'y lend , ils rcllemblent mieux aux places publiques de nos villes. Ces intervalles entie les gâteaux, font décorés par un grand nombre de colonnes fembia- blcs. Ces colonnes font les liens néceflaires pour foutenir les gâteaux. Ici les fondemens de l'édifice font à fa partie la plus élevée : c'cft toujours en dcfcendant que les Guêpes bâtiflcnt. Le plus petit des gâteaux , ou le fupérieur, eft conftruit le pie- mier , & cft attaché a la pattie lupérieurc de l'en- veloppe du nid. Le fécond gâteau eft fui pendu par des liens qui tiennent au premier ; de même les liens qui fufpendent le troifième g.^teau , font arrètts contre le fécond , & ainfi de fuite jufqn'au dernier ; de forte que le premier gâteau fe trouve charge en grande partie du poids de tous les au- nes. Ces liens font fjits de tiiême matière que les gâteaux Si que le rcfte du guêpier; ils font mallifs, ils fcmblcnt autant de peti es colonnes qui pour- tant ne fe lapportent à aucun de nos ordres : elles font fimples & allez grolTîèrcmcnt conftruitcs , à peine font-elles rondes 5 leur bafe & leurs chapi- GUE t:aux ont cependant piiis de di.uiu-tie que !e leflc; elles t'Eiment par l'une au gâteau inteneur, Si par l'autre au gâteau fupcrieur. Vers le m, heu elles n'on: guère qu'une ligne de diamètre ^ & en ont plus de deux a la l>a(e & au chapiteau. Il y a donc toujours entre deux gâteaux une elpèce de colonnade iiiftKjuc ; car les giands gâteaux font (ufpendus par plus de cinquanre liens pareils. Les gâteaux tiennent aiillî tu qiiilqu:s endroits aux parois de l'enveloppe du guj,'ier. Il falloit aux Guêpes , des chenu. ;s joui ar ivcr aux grandes places qui fe trouvent entre deux gâteaux j ces chemins ont été rcUrvés entie les 'o^rds des gâteaux Se les parois inté.-icurc de l'enveloppe : ctlles-ci ne tiennent qu'en i.]uelques endroits à la circonférence des gâ- tca'JXi par- tout auleurs elles lailFcnt des intervalles \uiJes. Aprè<; avoir pris une idée grolTière de l'édifice, il c(t :i:inps ac voir comment les Guêpes le bânllent, de ijUel ufage il km ell^ à quoi elles s'occupent dans fon intérieur ; en un mot , il nous faut voir tout le guuverncment de ce petit peuple. Mais ce font des m\ Itères qui fe pallent fous tetrc, & qu'il a été irapoiTible de dévoiler tant qu'on a laillé les Guêpes cachées , comme elles aiment à l'être , dans les lieux oii elles ont fait leurs établulemcns. Rcaumur fongea le premier a les mettre plus a por- tée d'être vues , & il parvint a les loger dans des ruches vitrées , ' comme les curieux y logent les Abeilles. C'eli-là où il a obfervé à loilir tous leurs petits manèges, & oii nous allons les voir d'après lui-même. Il ne femble pas aifé de donner a (on gré un logement à des infedes fi peu traitables ; l'amour que les Guêpes ont pour leur guêpier , ou plutôt pour les petits qu'elles y élèvent , a pu cependant y faire réullir. Après avoir préparé une ruche vitrée , de capacité & de forme convenables , as faire uiage de tous ceux que nous fournit celui qui ctoit fi djgnc de les obTciver ïi de les déciirc ? L'enveloppe du guêpier eft un ouvrage particu- lier aux Guêpes. Que'qu'indulhieufes & laborieufes que fuienr les Abeilles oïdinaiies, elles ne portent pas fi loi'i leurs foins pour la confervation de leuis gâteaux ; celles qui fe logent elles-mêmes à la cam- pagne dans des cr^^ux de croncs d'aibres ou de murs , comme celles qu'on établit dins des ruclics , s'en ti'ennent à appuicr imuiédlkement leurs gâteaux de cire contie^us préférerons de les dcfigner fous le nom de neutres ; celui d'ouvrières ne leur feroit pas aulli propre qu il l'elt au co.nmun des Abeilles, Les plus grands tra- vaux roulent, il eft vrai , fur les Giêpes neutres, mais elles ne font pas les feules laborieufes ; car il n'en elt pas ici comme parmi les Abeilles , où les femelles vivent en vraies reines, pallant leur vie à pondre & à recevoir les hommages les plus empicf- fcs m. un dévouement fans bornes. Nous verrons qu'il n'y a point d'ouvrages que les mcrcs Guêpes ne fâchent faire , &: auxquels el.es ne travaillent en certain temps. Si les Guêpes nouvellement nées avoient btloin d'être infiruitcs , elles le fcrcient par les exemples de leur mère. Les mâles ne lont . pas des travailleurs comparables au.v neutres ; nuus ils ne meneiit pa=: une vie aulll parellcufe que celle des maies des AbciU-.s , ils cherchent a soccuper dans l'uuéiieiir du guêpier. Lorfqu'un guêpier crt: compofé de pIufTeurs gâ- teaux , 6: qu'il elt bien fourni dhabirans, comme le nombre des mulets y furpalle conlid- rablemcnc celui des autres Gi.êpes , ce font eux aulfi qui font ihargés des plus grands travaux , 8c de ceux de dif- férentes efpèces; ce font eux aulli qui bâtill'ent & qui nourilient les mâle; , les femelles & même les petits. Excepté ceux qui font occupés à aller ramaf- ('cr des maiériau.'C pour étendre l'îiabltation Ci en fonilier le: cnceint:s , & enfui-e à les mettre fi\ œuvre j Ils autres vent coniinvitlknncnt à la clafi'.. Les à GUE les lins attrapent Je vive force Jcs iiiilftes , «]ii'i!s porter;: cjuelvjuefois tout entiers au gucpici , mais ptusfouvcnt ils n'y en portent que le ventre ; d'autres pillent les boutiques des bouchers , d'oB lis arrivent ihargés de morceaux de viande plus gios i|ue Ja moitié de leur corps ; d autres ravagent les fruits de nos jardins 6c de nos campagnes -, ils les rongent , les fuccnt, & en rapportent le fuc. Arrivés dans la ruche , ils font pan de ce qi;e leur couiie leur ont produit , aux femelles . aux mâles , & uiêiut à d'au- tres Mulets , cjui , pour avoir été- occupés dans l'in- tiriciir , n'avoient pu aller cherelier de cjuoi vivre. Piuficurs Guêpes s'airenibient autour du Mulet cjui vii:n: d'arriver , & chacune prend fa portion de ce qu'il apporte. Cela (e fait de gré à gré & fans com- bat. Ccuï qui, au lieu d'aller à la clialle , font tombés fur des fruits , ne rapportent jamais rien de lolide dans le guêpier ; car ils n'y rapportent r.i fui's ni portions de fruits. Ces Mulets , qui fcmbient revenir a vuide , ne Iai;ient pourtant pas d être en état de régaler leurs compagnes. Rcaumur rapporte en avoir vu pkificurs fois qui, après être en rés djns la ruche , fe pofoient tranquil- lement lur le dellus du gL épier. La ils failoirnt l'or- tir de leur bouche une goutte de liqueur cbire , qui croit avidement fucéc quelquefois par deux Guêpes dans le même inlfant. Dès que cette goutte étoit bue , le Mulet en faifoit fortir une i'econde , & quelquefois une tro:ilème , qui ttoicrt aulii diflri- biiées a d'autres Guêpes. Les Mulett, q-jo'que les plus laborieux, font !is p'us p.-r-rs; ils font les plus viû, les plus légcis, les plus jclifs : les femelles font ks plus grolîes & Us p'us pcfantes , elles marcl-.ent plus lentement. Nous venons qu'il y a des temps oii le guêpier n'en n qu'une feule , coirme les ruches des Abeilles n'ont qu'une feule mère ; mais d.-:ns d'autres temps on peut compter plus de trois cents femelles dans un g;, épier , au lieu que le nombre des fe- melles elt Toujours très-petit parmi les Abeilles : s'il s'y en trouve quelquefois hui: ou dix, ce ne peut être que pendant peu de jours, fie les trois cents mères Gi:êpes peuvent vivre dans le gt:tpicr pendant plufieurs moif. La grolleur des mâles cfl moyenne entre celle des neutres & des femefts. Ces di'Jé- •rcnces de grolleur font fi conlîdérables dans les Guêpes <]ui bâiiiknt fous terre , qu'elles luffifent pour faire dillmguer ces infeftes les uns des auties. Rcaumut a pcle des Guêpes de ces nois fortes d'individus, & ayant comparé leur poids , il a toujours trouvé que deux Mulets TsC pefoicnt cnfenible qu'un mâle , & qu'il falloir (ix Mulets pour faire le poids d'une Jemclle ; aufliparoiirent-cllcs d'une grolleur monf- trucufe par rapport a ces neutres. Quoiqu'une fe- melle pcle autant à peu-près o'ie tro-.s mâles , c«ux- ci les égalent piefque en longueur , mais ils font beaucoup moins gros. Les mâies font encore a'fes à leconno'.tre , parce qu'ils ont les antennes plus lon- gues que celles des femelles & des Mulets , & parce Hifloire Naturelle , Infeiles. Tome Vh GUE 6^9 qu'elle* font recourbées par le bout. On peut ajou- ter encore que depms le coicelet jtirqu'au bout du denicre , lesfemllesSc les Mulets n'ont que fix an- neaux , tandis que les mâles en ont fept. On trouve cette dernière différence conftanre dans les Guêpes de ditférentes efpèces ;. mais la diftéiencc de giof- feur n'elf pas fi conlidérable dans toutes les efpèccs ,, que dans celle des Gutpci ibaietraines : la femelle y clf toujours plus grolfc que le mâle. Si celui-ci plus "los que le neutre , mais non pas dans urc fi glande proportion. Pendant les mots de juin , juillet, août, & julqu'au coinmcncemcnt de feptembre les femelles fe tiennent dans l'intérieur du guêpier : on ne lesvoitguère volcrala campagne, qu'au commen- cement du printemps , & dans les mois de feptembre & d'odobre : dans les mois d'été elles font occupées à pondre , & fur- tout à nourrir leurs petits ; ce der- nier travail leur donne de l'occupation de refte , & feules elles ne lauroient y fuffire. Le calcul a ap- piis qu'une ruche qui a tous fes gâteaux, a quelque- lois plus de feize mille cellules , dont peut-être il n'y en a pas fept ou huit qui n'aient ou un œuf ou une larve , ou une nymphe : ot les Urvcs & les œufs même demandent des foins. Chaque oeuf ell feul dans fa cellule , il e(t blanc , tranfparent j de ligure o^longuc , affez fem- blàble en petit à un pignon de pomn.e de pin , à cela près qu'il cil plus gros par un bout que par l'autre. Ceux des d-fférentes fortes de Guêpes dif- férent en grolTeiir comme les infcéfes qui en doivenc naître : il y a des cfpèces de Guêpes qui en pondent d'audi petits que la tête d'une petite épingle. Le bout de l'auf le plfis pointu efl le plus proche du fond de la cellule , & y cft collé contre les parois de façon qu'il eft difficile de l'arracher fans le caf- fer. Ces ccufs, quoique trcs-rccemracnt pondus, ont bctoin d'être foignés : au moins voit-on une Gucpe entrer pkifieurs fois le jour , la tête la pre- mière , dans chacune des cellules oil il y en a un. Peut-être fe conrcnre-t-elle d'examiner leur état , de s'alTurcr fi la larve clf éclofe ou prêt» à cclore ; peut-être aulli qu'elle les humeded'un peu de liqueur. On voit mieux quels font les fecours qu'elles donnent aux larves qui en éclofenc. Reaumur n'a pu fayôlr fi la larve change plu- fieurs fois de peau , ni'même fi elle en change ; ce ce qu'il fait , c'efl: que huit jour» après que l'ccuf a été mis dans la cellule, on y trouve une larve qui efl: confidérablement plus grolte que l'œuf ne l'étoit j fa tête alors elf rcconnoilTable ; on y diflingue déjà deux ferres ou deux mandibues, rlacées comme celles dont nous avons vu les Guêpes fe fervir à tant •d ufagc. Elle continue de croître jufqu 'à devenir allez grofle pour remplir entièrement fa cellule , quand elle cft parvenue à une certaine grolleur , la tête eft mieux formée , les mandibules deviennent plus brunes , T-c on difiingue les parties qui font autour de la bouche, elle a le refte du corps tout blanc, fans aucun poil , & tecouYMt d'une peau molle, -Cp Nnna (JjO GUE font c«s larves qui demandent les 'p"ncipanx foins <3es Guêpes qui le tiennent dans l'intérieur du guê- pier, elles les nourrillcnt comme les oifeaux nour- riiFent leurs petits^ de tenip's en temps elles leur portent la becqu'ic. C'eft une cliofe merveillcufe que devoir l'jitivité avec laquelle une mcre Guêpe par- coure , les unes apiès les aurres , les cellules d'un gâteau : elle tait entrer fa tè:e affez avant dans celles dont les larves font petites : ce qui s'y palfe cit dérobé à l'abfcrvateur ; mais il efl aifé d'en juger par ce que les Guêpes font dans les cel!ules dont ks larves plus grolFcs font prêtes à le métaniorpho- fer. Celles-ci , plus fortes , font moins tranquilles , fouvenc elles avancent leur tête hors de la cellule, & par de petits bâillemens , fsmblent demander la becquée: on voit la Guêpe la leur apporter ; après qu'elles l'ont reçue, elles relient tranquilles , elles fe renfoncent pour quelques inllans dans leur petite loge. Les GLièpi:s de la gioffc efpècc , nommée Fre- lon , avant de donner de la nouiriture à leurs pe- tits, leur predent un peu la tête entre, leurs deux man- ^libules. Sans doute les femelles ne fauroient fuffire feules à dilhiSuer des a! mcnsà tant de petits : audl très fouvcnr y voir-on lesMulef; occupés II cil diffi- cile de lavoir li l'attention de ces Guêpes ne va pas juf- qu'à proportionner la nourriture a la force des larves : on en a obfcrvé qui ne donnoicnt qu'une goutte de liqaeur a fiicer à des larves déjà grolT'es, & des alimens folides à d,;s larves encore plus'groffes. Une obferva- îion fournie i Reaumur par une Guêpe de l'elpèce de celles qui attachent leur guêpier a des plantes ou à des arbuftes , femble prouver qu'elles nourrUlént leurs petits à la façon des oifeaux qui dégorgent ; ç'ell à-dire , de ceux qui ava'ent le gra'in & le Ja:lïcnt un peu s'amollir , fc dig,ércr dans leur jabot, Êvant .de le faire palier dans le bec du jeune oifeau qui l'attend. L'auteur cité remarqua fur un gâteau une mère Guêpe qui rapportoit Ai fa chaffe un ventre d infede : c'étD:t un tiès-gros morceau; elle le fit entrer en partie dans fa bouche, elle l'en fit fortir , & cela a bien des rcpnfes, & parvint enfin à l'ava- ler tout entier. Dès que cela fut fait , elle parcourut les cellules du gâteau les unes après les autres , &c dllLnbua aux dllférentcs larves , des portions de ce qu'elle avoit fait paiTcr à l'cfiomac, & qu'elle en dé- gorgeoir. Divcrfes cfpècejifle Guêpes laillent tou- jours leurs gâteaux à dccWuvett, & rien n'eft plu; aifé que de voir de celles-ci dans les inlTans oii elles donnent la nourriture à hurs petits. Enfin , on peut avoir quelqi'.cfois des fiagmenS de gâteaux pleins de grofles larves ; ces larves', au défeut de la becquée de leur mère qui leur manque , & qu'ils demandent inutilement par des, mouvcinens inquiets & par de fréquens b.îillcmens , fucent avidement & avalent ce .qu'on met à portée de leur bouche: on peut donc leur tenir lieu de mères nourrices, c*e les élever pour ainfi dire à la brochettc^comme on élève de petits oifeaux. - Quaud les larves font devenues affcz groiïes pour .tcmplir leur cellule , elles font pièces a Ci métanior- G U E phofec ; -elles n'ont plus befoin de prendre de noue» riturc , elles fe l'interdifent elles-mêmes , ainii que tout commerce avec les autres Guêpes. Elles bou- chent l'ouverture de leur cellule , elles lui for.t un couvercle. Quelques larves le tiennent prefque plat , & ce (ont celles qui doivent être des neutres : d'au- tres le font convexe , & même allongent un peu les côtés de la cellule , en leur ajoutant un bord de même matière que le couvercle, c'elt-a-dire , de foie. Ces larves le filent précifément comme les che- nilles filent leur coque , en fe donnant les n'ênics niouvcmens d; têre. Le fil dont e.les le forment c!l lî fin , que Reaumur n'a pu oblerver précifément d oii elles le tirent, quoiqu'il ait queL|uefois tenu a la main des «gâteaux ou les larves travail oient a fe teriner. U lui a pourtant paru qu'il venoir co.i-.mc celui des chenilles , d un peu au deliou- de la bou- che. En moins de trois ou quatre heures , le cou- vercle d'une cellule cIt cniiertincnt L.t : on pcUC piendre plailir a briler de ceux qui fonr coniinen- cés , pour les faire refaire. Si on détru.f -it un cou- vercle fini depuis plufii-urs ^ours, Icxpcnence pour- roit ne pas réulTir , la larve qui aunnt épui.é fa provilion de foie, fe'oit hors d'état de fîkr. Ces couvercles font plus blancs que les parois extérieuies des cellules. On n'a pas d'v;blci vat;ons allez pré- ciles fur le norabie de jours qui fe | a'icnt , dcfmis que lœaf a été »ondu dans une dvS cellules de ces guêpiers foutenains, jufpi'.i ce q le la larve, la fer- me i mais dans les guè; icrs attachés à des arbuftes , ■Si dont les g.rrcaux ne font pomt cachés lous une enveloppe, il a paru que la larve eft en état de clore (a cellule , vingt ou vingt-un jours après que 1 œuf y a été Jépolé , ii: 1 on fait que les laives des mêmes Guêpes ne rcfrcnt au plus que neuf jours dars les leurs après les avoir bouchées. Peu ai>rès que la larve s elt ainli renfermée, elle fe transforme en une nym- phe à laquelle on trouve aifément toutes les parties de la Guêpe. Enfin , vers le huitième ou neuvième jour , l'mleÛe fe dépouille de 1 enveloppe mmce qui tcnoit les parties emmaillotées, & paroit fous ù forme parfaite; La Guè.c dont tous les membies font de- venus libres , commence par faire u'age de fes dents , elle s'en fert pour ronger tout autour le couvercle qui la renfermoit ; quand il a été ainfi déiaché, elle le poulie fans peine cndehor», Ji: fort.LesGuc pe>. Fiel.ns rangent d'abord leur couvercle par le milieu, &; agiai.t dillcnt le trou jul'qu'a ce qu'il puilî'e les lailler palier, La Guêpe qui vient de fortir de fa cellule, n'eft différente de celles de fon efpèce & de fon fèxc , qu'en ce qu'ejlc e(l d'un jaune plus p.île , plus citron. Elle n'eft pas long temps fans profiter de lancuniturc que les autres apportent au guêpier : dans ceux qui font fans enveloppe , on voit des Guêpes qui dès le même jour qu'elles fe font transformées , vont à la campagne , 6c en rapportent de la proie qu'elles dif- tribuent aux larves des cellules. La cellule d'où eft ferrie une jeune Guêpe , ne relie pas long temps va- cante ; û abord (^'J'eUc a été abandonnés, une vieille GUE Gucpc travaille à la nettoyer , à 'a rcnt^re pr^pre n r^'cevoir un noavf! truF. Nous foiov-^ iciii.irqucr en panai;:, qa'oii apptrçoit l'.uc elp;ce '?.:■ lCi'oi.ux ai- rachée corrrc l'intt: kurde la celhlic ; t'cfl Uiie mem- brane de fine comme le couvercle , £!'epar la larve pour tapiller les pavois inrciieiircs de fcn logement. Il y a tclie ceîiulc d: Guêpe où l'on trouve trois à quatre de cis tentures ou membranes de l'oie, les tnies fur les iiutrts , & cela lorsque plulicurs larve, y ont pris fuccefTivement leur atcioil.cmensj car cha- cune d'elles i'a tapifiVc une fois avant de fe méta- fiiorplufer. Au relie , les larves des Guêpes de dif- férent fcxc, ne doivent eue ni ne font de même grolleur. Les mulets , fix fois plus petits que les fe- melles , ne demandent donc que des lo^cmens (ix fois plus petits : leurs cellules le font aulTi à peu-près dans cette proportion, le même quarrédout les cotêsTont d'un pouce & demi , & qui peut renfermer environ quarante cellules de larves neutres, eft templi par bien moins de cellules de larves femelles ; ces der- nières four aufli plus profondes que les autres , parce que les femelles fuipaiïent les neutres en longueur comme en giofleur. Non-l'eulement il y a des cel- lules cor.ftru.tes uniquement pour les larves mulets , d'autres pour les larves fem.elles , & d'autres pour les larves mâles, il ell encore à remarquer que les cellules des mulets ne lont jamais mêl.'es avec celles des mâles ou des femelles. U.r giiteau efl compolé en entier de cellules à larves neuves i mais des cellules à larves femelles & de celles à larves mâles , fe trouvent fouvent d.ins le même gâteau , quoiqre cependant les cellules a larves mâles foient plus ctLoites encore , fans être moms profondes , que ccllesàlarves femelles, parce quccelleslà deviennent aulfi longues mais non pas audi groifcs que celles-ci. Mais la diffcrence de grandeur entre les cellules a larves neutres & celles à larves femelles , eft extrê- mement fcnlible , clie cil frappante ; aulfi ces diffé- rentes cellules s'ajulleroicnt mal enfemble dans le même gâteau. Cet amas de gâteaux, les liens qui les tiennent fufpcnJus , l'enveloppe qui les couvre , en un mot j^ tîut l'édifice des Guêpes, cfl un ouvrage de quelques mots j & ne doit fervir qu'une année. Cette habita- tion fi peuplée pendant l'été , eft prefque déierte en hiver , & eft entièrement abandonnée au printemps : il n'y refle pas une feule Guêpe. Nous parierons bientôt des nouveaux établilTemens que font au piii temps celles qui ont réiîflé à la rude faifon; mais une remarque qui peut être faite d'avance fur ce qui contribue le pins a leurs progrès , & une des remar- ques les plus fingi.iUères que nous fourniife l'billoire de ces infeélcs , c'eft que les gâteaux qui font faits les premiers ne font abfolument com,pofés que de cellules oii peuvent croître des larves mulets. La république dont les fondemens viennem d'être jetés, a befoia de travailleurs : ce font eux qui naiflent les premiers. A peine une cellule efl-el'e finie, & fdu- >;ïiLt elle n'eit pas eacore à laoir'ié clcvée, qu'un GUE 6s i 1 œuf de larve neutre y efl d'pofé : il c(\ plus aifc à la ml-te , malgré (a grolTrar, Je met!:c l'u nf près du fond de 'la ccll.ile. Dj qu.-.:o:7e ou quirv.i gâteaux renfermes fous une enveloppe commune, il n'y a quelquefois que les quatre ou cinq derni-.rs qui foient compofés de cellules à femelles ô: de celles a mâles : ainfi , avant que les femelles & les mâles paillent prendre l'cflor , le guêpier s'efl peuplé de pluficuts niillicrs de neutres. Mais ces mulets, qui nailfent ks premiers , pétillent aufli les premiers : on n'en trouve pas un feul à la fin même d'un bivir doux ^ ils périiTcnt prefque tous dès les prcmiètes gelées. Les anciens Natuiahdcs , de qui nous pour- rions lirerquelques bonnes obicrvat o.is , lî mallieu- reu.'cmeiu elles ne fe treuvoient prefque toujours confondues avec d'autres fouvent plus qu'incertaines, ont aufli remarqué qu'il y a des Guêpes qui ne vi- vent qu'un an , & d'autres qui en vivent deux'. Aritlote appelle les premières opcrarii , ce Jbnt auiti les 'laborieux mulets , & les autres matrices , qui font les femelles. Ces femelles , plus fortes, & dellinées à perpétuer l'efpèce , foutiennent mieux l'hiver» Heureufement pour nous néanmoins qu'il en pénc la plus grande partie, fans quoi nous hé pourrians avoir allez de nuits pour nouiiir des infetiesfi pro- digiculement féconds. Les femelles qui ont foutenu l'hiver, font dcPti- nées à conferver leur espèce. Chacune d'elles devient la fondatrice d'une lépublique dont elle ell !a mère dans le Icns propre. Les établilTemens qu'elles for- ment font bien éloignés d'être aiilh utiles pour nous que ceux des Abeilles; ils ne nous l'ont qne nuilibkr„ Cependant, dit Reaumur , fi la gloire eft connue parmi les infedes, fila folide gloire parmi eux comme parmi nous , doit fe mefuter par les d flicultés lut-' montées pour venir à bout d'enireprifes utiles à leur efpèce , chaque mère Guêpe eft une héroïne à la- laquelle une mère Abeille , refpecSée de fcsfuj;îs,. n'ert nullement comparable. Quand cellcrci part de la ruche où elle e!t née , pour devenir fcuvcraine ailleurs , elle eft accompagnée de pluf^urs millietà d'ouvrières très-induftr.eules , rrès-laborieuCes , &: prêtes à exécuter tous les ouvrages nécefiaires au nouvel établifleraent , au heu que la mère Guêpe ei- treprend feule de jeter les fondemens de fa nouvelle république. C'eft: à elle à trouver ou à crsufer fous terre un trou , à y bâtir des ccllalcs propres à rece- voir- fcs œufs , à nourrir les larves qui en éclofcnt,. Mais , ajoute notre obfervzteur , fi elle cfl Hattée par le plailir d'exccuter qucl.pe choie de grand, & ii elle prévoit le fuccès de fes travaux, elle doit êtra bien foutcnue par rel'pérance. Dès que quelques- unes des larves auxquelles elle a donné nailTance , fe feront transformées en Guêpes , celles-ci la féconde- ront dans les ouvrages de toute efpêce. A mefure que le nombre des mulets croîtra, ils multiplieront journellement le nombre des cellules où doivent être dépofés les œufs qu'elle eft prelTée dt pondre; ils- fe chargeront des foins exigés par les larves qui cbî N-nn-a e. 6^^ GUE écloriroat : celles-ci, à leur tour, devienilront ailées & en état de travailler. Enfin , cette mère Guêpe , qui au printemps fe trouvoic feule &c fans habita- tion , qui feule étoic chargée de tout faire, en au- tomne aura à fon fervice autant d'ouvriéics qu en a la merc Abeille d'une ruche très-peuplée , & aura pour domicile un édifice qui , par la quantité des ou- vrages faits pour donner des logeniens commodes & à l'abri desrnjures de l'air, peut le difpuier à la ruche la mieux fournie de gâteaux de cire. On peut voir dans Reaumur comme il a pu s'aiî'urer que chaque guêpier doit fon origine à une feule & même mère. Quand la mète Guêpe commence au printemps à bâtir fous terre un guêpier, qui par la fuite fera peu- plé de rant de milliers de Guêpes auxquelles elle aura donné nailfance , 'elle n'a plus befoin d'avoir com- niefce avec les mâles; elle a été fécondée dès le mois de fcptembrc ou celui d'oâobre dans le nid où elle ell née ; des mâles iont ncs à peu-près en même temps qu'elle ; car les femelles & les mâles paroiffent dans chaque guêpier en même temps , &. le nombre des uns clf à peu près égal a celui des auties. Les mâles des Guêpes ne font pas auflî parelFcux que ceux des Abeilles : ils ne paro;lTent pas, il ell vrai , être au fait du travad le plus importait, de celui de bâ- tir : on n'en voit jamais aucun occupe à conf- truire des cellules ou à fortifier l'enveloppe du guê- pier ; ils ne s'emploient pour ainfi dire qu aux menus ouvrages , comme de tenir le guêpier net , d'en em- porter les ordures , & fur-tout les corps mores. Ces corps morts font de lourds fardeaux pour eux , & des plus pefans qu'ils aient à tranfportcr ; deux mâles joi- gnent quelquefois leurs foi ces pour en traîner un : cette befogne ne les regarde pourtant pas feuls , les neutres s'en chargent audi. Quand le cadavre paroît trop pcfant à la Guêpe qui (e trouve feule , elle lui coupe la tête 8c le tranfportc à deux fois. Ce qui fe paffe entre les Guêpes de difr'rent fexe , a dû être un myftêrc tant qu'on les a lai liées dans leurs habitations fouterrai'ies. Mais le voile épais qui déroboit des adlions fecrettes a été levé^ quand le guêpier a été entouré de verres de tou:es parts : heureuferacnt encore qu'elles n'aiment pas a fe tenir conflamment dans Ion intérieur. Les fe- melles & les mâles , dit leur hiftorien , fe tendoient volontiers fur l'enveloppe , fur-tout vers la mi- oclobre , & s'y tenoicnt lorfqu'elle étoit échauffée par les rayons du foleil : ce fut alors qu'il put voir que leur accouplement s'accomplit à - peu - près comme celui de la plupart des autres infcdes. II s'en faut bien que ces mâles foient aufli froids que ceux des Abeilles. Aulfi huit ou neuf cens roâles n'ont pas été accordés à une roere-Guèpe , comme ils l'ont été à une mere-Abeille. C'ell donc vers la mi-otiobre que Reaumur a quelquefois vu le ir.àle Guêpe qui étoit en amour, marcher .t; ce viicHc fur l'cxtéÙL-ur du guêpier , &; poar air.fî diie avec un air inq«ict., illan: en avint, & ictoaruanc enfuitebiuti^iieiiient GUE fur fcs pas : la partie propre à féconder la femelle; qui eft ordinairement cachée dans fon corps , en étoit prcfque toute dehors : lotfqu'il en appercevoic une , il couroit vers elle , & même quelquefois il voloit dellus avec agilité ; il fe plaçoic fur fon dos , de façon que le bout de fon corps alltit un peu par- delà le corps de la ferael!e , & tentoit tout ce qui ctoit en lui pouf confommer l'œuvre. Les mâles des Guêpes ont de commun avec les mâles des Abeilles , de n'être point armés d'aiguillon. Dans ceux des Guêpes fouterraines , la partie qui en occupe la place efl: d'une figure iinguliere. Si on preffe le ventre de l'infedle , on fait lonir cette partie , comme on fe- roit fortir l'aiguillon : elle ell brune & écaïUeufc couimc lui ; on ne fauroit la comparer à rien de plus relTemblant qu'à une petite cuiller a cuilleron rond. Le manche de cette petite cuiL'er eft rond ; dans toute fa longueur rtgne un canal qui s'élargit où commence la convexité du cuilleron ; là , ce canal foriue une plus grande cavité , une efpèce de réfer- voir. Si on le prefl'e près de fon origine , ou vers le commencement du manclie , on voit une petite partie blanche qui fort de cette cavité. Près de la ra'- cine , près doi bout de ce nianciic , il y a deux petits corps longs & toitueux , que l'on prendra , dit Reaumur, (î l'on veut ,_ pour les vailfeaux fperma- tiques ou pour les tefticules. On ne peut au plus avo'.r que des conjeéluies fur l'ufage de li petites parties ; mais il elt plus fur que le cuiller avec fon manche , eft celle qui caraélérile le mâle. Outre cette p.irtie j le mâle en a encore deux qui lai font parti;ulièrcç ; elles (ont anili de matière écailleufe, brunes f£ peu apparentes dans les aélions ordinaires de l'mfede , quoiqu'elles foient allez grollès. Elles ont plus de longueur chacune qu'un des anneaux ; elles font au bout du dernier, ou , (i l'on veut, elles compofenc enfemble le dernier anneau écaiileux. Ces deux par- tics femMent un'es ; elles s'écartent cfpi;ndant l'une de l'autre, comme les deux branches dune pinc-. Dans le tendre accès le mâle les entrouve , & faific cntr'elles le bout du derjicrc de h femelle , le pre- nant alternativement & a diverfs reprifes d'un côté & d'aune : ce Ibnt-là les premiers préludes amou- reux. C'cft encre les d;ux branches de cette pince qu'eft précifément placée la partie faite en cuiller. Après les premiers préludes , le mâle tâche d'inléier fa cuiller dans un trou qui eft au-dellous de la bafe de l'aicuillon de la femelle. Reaumur ne peut alfurcr s il a vu 1 accouplement complet; mais toutes les fois qu'il a obfcrvé ce petit manège, le cuilleron eft entré (eul, & il eft peu refté : la femelle fcmbloit faire quelque réliftancc; elle marchoit même, quoi- que lentement. Il n'a pu favoir aull: s'il y a de plus longs accouplemens; il fufiît de (avoir qu'il y en air. Si l'on ouvre le corps des femelles , on le trouve prefque toujouts pltin de petits cotps oblongs , qu'on n» fauroit pre;idre que pour leurs crufs. Ils ont la figure de ceux qu'elles dépofcnt dans leurs cel- lules ; ils n'en différent que par la grciVcur : on peut 1 mône les reconnoîtrc daiis celles qui viennent de G U E fbrtir de leur cellule pour la première fois , qui ne loiit , pour aiud due , Gucpcs que depuis un inf- tar>t j mais ils y loin beaucoup plus petits , moins oblongs , alors ce ne foat plus que des points ronds. Les femelles ont , comme les mulets , un aiguillon ; les miles feuls en font dépourvus. Les anciens natu- raliltes ont audi écrit qu'il manquoit à celles qu'ils ont appelées Mutricts ; d'où il l'emble qu'ils auroient donné ce nom aux mâles. Cependant ils ont dit que les Motrices font plus grolles que toutes les autres j i^; il elt certain que les mâles font moins gros que les femelles. Il doit réfultei Je-là feulement, que leurs colervations fur les Guêpes (ont fort incertaines. I. 'aiguillon des femelles clt fcmblable à celui des mu- lets , niais bien plus long & bien plus gros ; la pi- qi'ire en eft peut être aulfi plus fcnfible. On laïc que les piqûres des Guêpes mulets lont plus doulju- reules que celles des Abeilles ; la violente cuilion doue elles font luivics , eft aulfi produite par une li- queur vénén?ufe , uès-lympidc , introduite dans la flâic. C'eit ce qui a été déjà expliqué dans les articles Abeille Se Aisuillon , auxquels nous de- vons renvoyer. La paix ne règne pas toujours dans la république des Guêpes; il y a fouvent des combats de neutre contre neutre , & de neutre contre mâle. Ce der- nier , quoique plus grand, eft plus foible ou plus lâche ; après avoir uu peu tenu , il piend la fuite. En général les comtiats y font rarement a mort : on voit pouitant quelquefois le mâle tué par le mulet. Les Gut-pes font rroins meurtrières que les Abeilles ; elles ne tiauent pas aullî mal leurs mâles , que les autres tiaitcnt les faux-bourdons de leurs ruches. Quand elles les combo'ttcnt , c'ell plus bra- vement, a partie égale. Cependant vers le commen- cement d'odobre il fe fait dans chaque guêpier un Singulier & cruel changement de fcène. Les Guêpes alors celfent de fonger à nourrir leurs petits. Elles font pire ; de mères ou nourrices (î tendres , elles de- viennent des marâtres impitoyables ; elles arrachent des cellules les larves qui ne lèsent point encore fct- niées , elles les portent hors «lu guêpier : c'clt alors la grande occupation des mulets & des mâles. Reau- mur ne fait pas li les mères y travaillent auflî ; il ne les a pas vu fe prêter a ces badiaics expéditions. Ce n'eft peint au rcfte à une feule efpcce de larves que les Guêpes s'attachent, comme les Abeilles, qui, en certain temps , détruifent \z% larves faux-bour- dons. Rien n'eft ici épargné ; le mulet arrache in- difitrcmment les larves mulets de leurs cellules ; le m.ile arrache les larves mâles , Se même les ronge un f eu au-lelTous de la tcte : le mallacre devient gé- rerai. Tâcherons - nous , dît l'hiftoricn qu; nous venons de citer , de deviner la raifon de cette bar- barie apparente ? Eft- ce qu'elles veulent faire périr es^ GUE une nouvelle daps un teircin fi différent de celui qu'eKcs çhoifillent naturellemenr On pour) oit croire plutôt que l-,rlqiie la merc périt dans ii» p/ic^'icr qui n'en a qu'une feule , & dont le nombre des gâ- teaux n'elt pas confidirable , & fur tout lorfqu'au- cun de ceux-ci n'a dans fes cellules des larves qui doivent devenir des femelles ^ alors les mulets a'ban- donneot le nid ; ils font dégoûtés de tout travail , comme le font les Abeilles en pareil cas; mais il n'eft nullement à préfumer qu'ils failent des tenta- tives pour Ltablir une nouvelle fociéré, qui ne pour- roit aller qu'en dépérillant. Ainfi , pour préfenter encore un réfumc fuccint de rliiltoire des Guêpes foutcrraines , une république de -ces infectes, quelque nombrcute qu'elle fuit, doit (a Eaifîiipce 3 une feule femelle. Celle-ci, fans aucune •aide, perce la terre au printemps , & pratique une cavité , dans laqi-elle elle cor.ftruit un petit gâteau , qui efi un afleinblage de cellules hexagones, dont ks ouvertures font tournées verticalement en en- bas. Dans chaque cellule elle pond d'abord un oeuf de neutres ou de Guêpes ouvrières, chargées du gros des ouvrages , Si qui dévoient au4li naître les pre 'niicies, r,hr> de foulagcr la mère dajis fes riavaux. C;'t(l ce qu'elles font en eftet , dès que par fes foins jiiFitigablcs elles font parvenues de l'état île larve a celui d'infede parfait. Ces neutres Te mettent a eondruire de nouveau ; gâreiux attach's au premier , & les uns aux autres , par de petits fupports en ma- nière de eolonncs. Des œuf^ de neutres de femelles -& de mâles font dépofés dans les cellules de ces gâ- -tQiux par Ia-mt:re Guêpe , & les petits qui en éclo- fent font nourris &: élevés par les premiers neutres. , Devenus Guêpes dans leui temps , les nouveaux Eeurres S: les femel!'*s s'occupent a étendre la vil'e «ailfante. Les maies ne prennent point de part à ce travail ; chaigés du foin principal de féconder les femelles, ils ont cependant encore de petites fonc- tions dont ils favent très- bien s'acqf.itter. La petit: république augmente ainfi de jour en jour 5 & vers la fin de l'ét^ elle eli: déjà une grande ville , peuplée ce plufieurs milliers d'habitans. Le guêpier a commu- riémenr alors quinze ou feize pouces de fongueur , fur douze ou treize de largeur. 5es gâteaux font re- cou-erts d'une cpaifTe enveloppe , de la même ma tiire que celle dont ils font eux-mêmes compofés ; favoir, d'une cfpèce de papier fait de vieux bois; & cette enveloprc cfl comme l'enceinte de la ville. des Guêpes fouterraines demandoient • avoir toujours la tête tournée en en-bas ; les cellules ; qiii leur fervent de berceaux font difpofées en confé- quence. Tous les gâteaux du guêpier font donc pa- rallèles à l'horifon , & toutes les cellules ont leur ouverture tournée en en-bas. Le guêpier cft ainfi un petit édifice à plufieurs étages ; & comme fa forme ell ovale, les étages du milieu doivent aulft - a'^t)ir' plys d'ct;ndue que ceux des extrémités. Le jaombre de ces étages ef{ d'environ douze à quinze ■ 4anS' ks» g«nds guêpiers. Entre chaq^ue ^t^ge régne GUE une colonnade qui lie le gâteau irrférieiir au fup#- ricur. ! a luuteur des étages ci\ proportionnée à celle des habitans. La partie fupérieure de cliâqv.c gâteau eft un plancher , fur lequel i^s marchent com- modément ; car les cellules n'ont pas un fjnd pyra- midal comiiK celles des Abeilles ; le leur n'ell que légèrement arrondi. Le nombre des cellules d'ua guêpier va a plus dé feiie mile ; il y en a de trois grandeurs , qui répondant aux diverfités de taille des trois ordres d'individus. Les plus grandes font deltinées aux larves qui doivent devenir des Guêpes femelles. Les plus pe-itcs font dcftinées aux larves qui deviendront des Guêpes neutres. Celles-ci ne le trouvent jamais mêlées dans le inêmc gâteau avec des cellules de mâles ou de femelles ; mais elles occupent en entier un me;Tie giteau. Il va pas aiiilî des autres; on les trouve (buvent diftribuées enlemble dans le même gâteau. Ce ne font pas les feuls ueutres qui ont été chargés de l'éducation des -petits ; un bon nombre de femelles partage ces foins. Chez les Guêpes il y a plufieurs centaines de fe- melles , & à peu près autant de mâles. Ces mâles ne font pas non plus auflî parelieux que ceux des Abeilles. On fait que les Gjêpes font frugivores & carnivores. Les femelles & les neutres dilhibuenc aux larves la béquéc , à la manière des niicaux, en la. leur dégorgeant dans la b.ouche, apièç 1 avoii- digérée en partie.^ On voit les petits s'avancer hors de la cellule oc ouvrir la bouche pour la recevoir : quand ils n'ont plus à croître , ils ferment eux-mêmes i leur cellule avec un couvercle de loie , £: s'y tranf- fotmeut bientôt en nymphes. Mais ces mêmes Guê^ pes qui montrent en été tanr d'atïedion pour leurs nourrilTons , &: qui en prennent un fi grand foin ,, les mallacreut tous impitoyablement a l'approche des premiers froids. Ainfi le guêpier n'eil plus qu'un cimetière à la fin de l'automne : quelques, femelles feulement échappent à la mortalit géné- rale. Elles demeurent engourdies tour Ihiver , fans prendre aucune nourritiue , & au retour du prin- temps chacune d'elles peut devenir la fondatrice d'une nouvelle république. Elle jette fjus terre les fondemens d'nn nouveau gâteau, & les oeufs qu'elle ne tarde pas à y pondre , font tous prolifiques, parce qu'elle a été fécondée par un mâle à la fin de l'été : car le; amouis des Guêpes ne font pas équivoques comme ceux des Abeilles. Les Frelons dont nous allons maintenant faire mention , font de vérirables Guêpes , & furpallent en grandeur toutes cchesde l'Euro'ie ; comme celles de plufieurs autres efpèces , ils enferment leurs g.î- teaux fous une enveloppe ommune. Leur archi- teélure ne diffère pas dans l'ellentiel , de celle des- Guêpes qui. bâtidént fous terre ; ainfi que ces der- nières , ils difpofent leurs gâteaux parallèlement. les unes aux autres , &: de fa^on que les ouver- tures des cellules font en en-bas. Entre deux rangs~ de gâteaux , on voit de même une colonnade, mais, tompofée de colonnes plm hautes & plus malliyfisv I GUE Sont ruTage eft aufTi de tenir le gâteau inpfiieur F fiil'^endu an fuprricur. Ce qu'on y peut lemarquei- (le plus, c'eft i[ue la colomie oui eft au ceiitie ou à-pcu-pièî, fiirpalle confidérablement toutes les au- tres en oioircur; fouvent il y entre plus de ma- tière (juc dans cinq ou ùx de celles-ci. Cette groile colonne fe trouve comm.e par une fyménie bien entendue, entourée de toutes parts de colonnes ou piliers plus petits. La confîJcianon de I at;ri,' meni n» liii a pourtant pas fait d.-'iiner la place qn clic occupe : elle a fervi de première bafe au gâteau qui a été ciKiimencé; c'ell à ce folide pilier que la cellule du centre , & la première du gâteau ont été atta- chées. Lette " colonne , pour être plus forte, n'en cil pas plus rcguiièremcntconllruire, elle elt allez mal arrondie, & beaucoup p:us large quépaillc. L'enve- loppe du gâteau, les gâteaux cux-mè,nes ,1cs l;ens ou colonnes qui les (ufpendent , font faits de la même ma.iiète, e eit-à-dire , d'une efpèc. de fort mauvais papier i il ett beaucoup plus épais que celui des Guêpes iout.-rraines, K cependant bien plus ailé à callcr ; loin d être flexible , comme celui de ces autres in- feites , DU comme le nôtre , il eft frial^Ie : il n'eft fait que de grains courts, ou d'une forte de ftiuiede bois. Les FfcloQs ne favent pas réduire la ma- tière qu'ils doivent employer, en longs filamens, ni la pétrir affez pour en faire une bonne pâte, ou plutôt peut-être ils le négligent , car la patte qui compofe les liens femblc préparée avec plus de foin que celle du refîe , elle elh plus fine & a plus de corps. La couleur de ce papier tire fur celle de feuille morte ; elle eft d'un jaunâtre qu'ont aflez fouvent des poudics d'un bois à moitié pourr: ; il lemble auili que du bois en cet état foit mis en auvre par ces iulecli-s. Dans les mois de fepttmbre & d'odlobre , on peut être fouvent déterminé a. regarder ce qui fe palle fur certains Lièiies , fous lel^jUels on marelle , par le bourdoncementquifiappe les oreiUes ; c'eft celui d'un bon nombre de Fiélons qui fe rendent lur les branches de l'arbre, qui vol- tigent autour ou qui en partent : ils y viennent pour ronger l'écorce. On peut trouver une grande partie des menues branches à qui elle a été ôtée en divers endroits , fur une étendue d'un ou deux, & quelquefois de quatre a cin .] pouces, Tantôt fur roure leur circonférence & tantôt lur plus ou moins d une moitié.On peut ignorer cependant fi les Frelons y font venus prendre de l'éeorce pour la mettre en oeuvre , ou s'ils ne l'ont enlevée que pour fucer la sève qu'elle contient , ou celle qui eft épanchée entre cette écorcc Sî le bois. Des endroits nouvellement rongés il s'écoule une liqueur claire , qui eft fucrée au goût, Si qui pourroir bien être agréable à ces inlcCles. Les Frelons femblent favoir que la ma- tière dont leur guêpier doit être fait ne réfifteioit pas à de grandes pluies , ni à des vents forts , ils le confttuiient a l'abii , & dans des endroits où l'eau pénétre plus difficilement que dans des trous qui n'ont qu'une voûte de terre. Ils les logent quelque- fois dans des greniers , quelquefois dans des tiffus GUE ^SS. qu'ils ont découvert dans de vieux nnVs , & qu'ils ont pu aifément aggrandir , parce que les pierres n'y étoient li es qu'avec de la :erre ; mais le plus fouvent ils bâti'Tent dan; de gros troncs d'arbres, dont l'intérieur eft pourri. Li , ils parviennent faci- lement a faire i.ne grande cavité ; ils dérachent , fans trop de peine , des fragmens d'un bois prêt à tomber en poullière. Le trou , qui eft la porte pour arriver, n'a fouvent qu'un pouce de diamèae ; la quantit; d'eau de pluie qui y peut entrer eft petite , & celle qui pénétre dans l'arbre deiccnd dans lû fond de la cavité , fans fuivre le chemin tortueux qui conduit au nid. La groffcur des Frelons leur donne une gra'.ide fupérioiité fur la plupart des infctles qj ils atta- quent; niaise qui iauve beaucoup de ceux ci, & en particulier les Abeilles , c'eft que le vol des Frelons eft un peu lourd. Il elt accompagné d'un bourdon- nement qui nous les tend plus re.^outables : ils ne cherchent pourtant pas à faire aucun mal aux hommes qui ne les inquiètent pas ; ma's mallieur à ceux qui s'avifent de les iriiter. La piqûre d'un de Ces infcdes a pu occafionner une fièvre pendant deux ou trois jours. Les fuites de leurs piqûres ne font pas toujours auiTi facheules. D'ailleurs , il y a des faifons, & même des heures en toute failbn , cii on peut les approcher avec moins de rilque que les aunes Guêpes. Ils ne font guère à redouter que lorfqu'il fait fort chaud; la chaleur qui les ai i'V.c icmble les rendre colères : dans d'a;;tres temps , on les trouve pacifiques , au-dcla même de ce qu'en l'cû: imagine. Reaumur nous dit avoir eu auprès de fa fenêtre un r.id, qu'il y avoir attaché, aptes l'avoir enlevé d'un lieu où il avoir été b.îti ; il ctoit encore b;en éloigné d'être aulli grand qu'il devoit le devenir; il n'étoit encore co.npofé que d'un petit gâteau , & habité feulement par cinq Frelons , dont aucun , quelque provoqué iju'il fût , ne inan-.fcfla l'intention de piquer. La triftelfe il eft vrai lenibloit feule régner dans ce nid; au moins le décotUagc- ment y étoit-il général: il y alloit non-(eulement 31 point que les Fiêlons ne travaillçier.t ni à étendre ni à ré'parcr lenidjinais ils ne daignoi-.-i tpas inêinc nourrir les larves qui étoient dans les cellules, ils Icj lailïoicnt périr de faim. La caufe d'une pareille iaad.on a appris à l'oblervareur , que ces grandes Guêpes au moins, ont pourlam<.re, à laquelle ils doivent leur nailfance , la même atfeâion que les Abeilles ont pour leur reine. Se que de même elles ne travaillent que dans la vue d une noiv.breufe pofténté. Lamere-pition raanquoit au nid en quef- tion , quand il fut tiré du lieu ou il avoir été conf- truit; elle étoit apparemment iibfente y ou die l'aban- donna dans ce moment, & il lui futenluite impolîl- ble de le retrouver. Les Frelons , comme nous l'avons déjà dit , fe hgent le plus o dinaireinenc dans de; troncs d'arbres, ils lavent connoitre ceux dont l'intérieur eft pourri , & Rcauniur en a va d'occupés a jetter toucinuellemeat de la kuire , qu'ils la face cppofée , celle du fond des cellules eût été la plus élevée ; mais l'eau eût fejourné deilus , & l'in- térieur de chaque cellule eût pu au moins devenir trop^ humide. Rien de tout cela n'cft à craindre dans le gâteau polé verticalement , fur-tout fi les Gucpeï ont aulli attention que la face où font les ouver- tures l'oit tournée vers le Nord ou vcr< l'Eft. Ce n'ert pas tout ^ ces Guêpes prennent encore une pré- caution pour conferver leur gâreau , qui mérite bien dette remarquée ; elles le verruirent ; on y peutapa percevoir un lui.''ant qu'on clicrchercit inutihiinent aux cellules des guêpiers à enveloppe : le vernis em- pêche l'eau de s'aitacher au parier , & de le mouil' 1er. Un des grands ouvrages des Culpcs dont nous parlons , eft de mettie ce vernis. On les voit em- ployer 'beaucoup de temps à frotter & refrotter avee 1-ur bouche les différentes parties du nid ^ & on peut croire que rous leurs frottemens ne rendent qu'a étendre lur ces parties une liqueur qui , lorf- qu'elle crt fèche , fait un Aduit capable de les con- lervcr. Au rcfte , il n'eil point de Guêpes qu'on ob- ferveplus à fon aile que celles-ci : comme elles font toutes leurs manœuvres à découvert , elles n'en ont guère qui puilie échapper à quelqu'un qui veut ètrô leur fpeCfatcut aflldu. Les Guêpes d'Europe qui excellent le plus dans l'art de fabriquer le papier , ne nous paroitront pouf ainli dire , que des apprenties , (i nous les com- parons aux Guêpes cartonnières du Nouveau- Mondes dont les ouvrages en ce genre ne le cèdent point en beauté à ceux de nos plus habiles ouvriers. Le norrt qui a été donné à ces Guêpes fi fingulièrement iadaf- ir.eufcs , indique déjà qu'elles ne travailfcnc qu'en carton , & fans doute celui qu'elles lavent fabriquer a une blancheur , une force & un poli qu'on ne fc lalle point d'admirer. Nos habiles ouvrières n'ex-- cellent pas moins dans l'art de bâtir ou d'employer leur carton , que dans celui de le fabriquer. Elles conllruifent elles-mêmes la ruche oii elles logent leurs gâteaux , & cette ruche eft une forte de boite de car- ton en fiîrme de cloche plus ou moins alongée , otl plus ou moins évafée , qu'elles fufpendent'folide- inent par fon extrémité fupérieurc à une branche d'arbre. Il eft de ces cloches qui ont plus d'un pied S: demi de longueur. L'ouveiturc de la cloche eft fermée par un couvercle convexe du même carton ; mais les Guêpes ménagent fur un des côtés du cou- vercle , une petite ouverture ronde qui eft la (c'ule porte de la ruche. Les gâteaux qui en occupent l'in- térieur font diftribués par étages , comme ceux des Guêpes fouterraines ; mais ils ne font point foute- nus par des colonnes : ils font corps avec la boîte Si tiennent immédiatement a fes parois. Ce n'cft point fimplemcnt le fond des cellules qui forme le plancher , ou la partie fupérieure du gâteau furla- quelleles Guêpes fe promènent ; elles conftruifent un véritable plancher très-uni , (bus lequel elles bâtillent les cellules , dont les ouvertufes font ainlî touruées sa en-bas. Les planchers ou les gâteaux ne Oooo i 66o GUE font pas plane; ; ils ont au-dclTous la même convexité <|iie le couvercle qui ferme la boîte. On aime à dt^couviir la laifcn de cette convexité : clia- c]ue p!aiichcr ou cliatjue çât;"au a été lui - même un couvercle ; cai nos prudentes Cartoiv.uères vcu-^ lent r]ue la boire foie toujo^irs termfe quand elles travaillent à la conlhiidion des cellules Repréfen- tons-nous ceite boîte lorfquMIc ne contient encore que deux gâteaux : elleeft fcn courte , & les Guêpes vo-nt travailler a la prolonger & à augmenter le nombre des gâteaux. Pour y parvenir \llcs pro- longent les bords de la boîte , la font dcfcendrc par- delà le couveiclc , & contre le bord inférieur de la partie prt longée , elles conftruifent un nouveau cou- vercle convexe par dcflous, comme le précédent, qm celle dette alors un couvercle, mais qui cft dev.enu un nouveau plancher fous lequel kf, Guêpes vont bâtir de nouvelles cellules. Ce planclicr confervs l'ouverture ronde qui étoic auparavant la porte de la ruche, & qui fcrt rritintcnant de porte de com- itiuntcation d'un étage à l'autre. Chaque étage a ainli fa porte , parce que tous les étages ont été dans leur origine un cojvercle ou un fond de ruche. Les cellules des Cartonnières font héxagonnes , comme celles de toutes les autres Guêpes ,& fer- vent aux mêmes ufages. Ces cellules Coi: plus petites que celles des Guêpes foutcrraines , mais il clt aifé déjuger que les guêpiers de carton ne le cèdent pas aux plus grands guêpiers de papier , en nombre de cellules, ni en nombre d'infedes. La petitefle des cellules doit encore faire juger que les Guêpes qui y prennent leur acctoilleaient , font inférieures en grandeur à celles qui croilieut dans des logemens plus fpacieux. Il y a auffi chez les Cartonnières de t-rois fortes d'individus. Les plus grands de tous , beaucoup plus petits que nos Gi^êpes les plus communes , font les mâles ; ce qui ell prouvé , parce qu'ils font dé- pourvus d'aiguillon , quoique les Guêpes des diux autres fortes en aient un. Ces Guêpes ont probable- ment des temps où elles fort moins d'ufage de leur aiguillon ; car les uns ont écrit qu'elles étoient douces &. bénignes, & d'autres ont dit au contraire qu'on ne s'approche guéres impunément des lieux oii elles font cantonnées , & qu'on les fuit plus que les fer- pefis mêmes. Comme ces Guêpes nous font étran- gères , & qu'on n'en reçoit de Cayenne que des in- dividus morts , on ne peut établir que des conjec- tures. Ce qui aide le plus à faire reconnoître les mâles , c'eft que lorfqu'on leur preffe le derrière , on en fait fort\r une efpêce de pince à deux bran- ches , dont l'une eft à droite & l'autre à gauche. Ces branches font écaillcules , convexes en dehors & concaves en dedans , où elles font remplies par des chairs plus ou moins gonflées, félon que la prelTion a été plus ou moins forte ; chacune d'elles eft ter- minée par une efpèce d'épine. Cette pince eft fans doute deftiné* à mettre le mâle en état de s' empare de la femelle en fdififlaat (a partie poftéricurc. Pré.- GUE clfément an milieu de la pince, on voit'très diRlnc- tcnicnt une tige blancl.e , charnue , ou au plu": car- tilagineufe , prefq'je auili longue que la pince même , & qui s'éi^afe près de Ion bout en cuiilcirn , peu différent , par fa lig're , de cef.ii qui termine ta. partie propre aux. inâ'ts des G-iêpes fou ter raines, li ti^c a une courte fente oblongue , qui s'ouvie dans le cuilleron , Si qui fcmblc être l'ouverture piopre x lailler fortir la li-iusur qui doit rendre les œuh fé- conds. Les' Guêpes que l'on peut regarder comme analogues aux mulets font plus petites que les fe- melles. Ce n'cft pourrant pas par la grandeur que celles-ci différent le plus de cuUcs-lâ c'eft fur- tout par la forme de leur corps, qu^mème eft lilférentc de celle des Guêpes femelles des autres efpeces connues. La dift-rence clt dans le bout du corps , qui fe te-rmine par une cfjece de l.mguc queue écailleufe. Cette queiie fcmble d'une feule p ece ; mais quand on l'examine a la loupe , &i quand on prelfe le dernier anneau pour obliger les parties dont elle peu^ être compoDe a fc féparer , on voit que trois pièces diltindles contribuent à la former ; une lîipérieure , plus grolle feulé que les deuic autres enfemble , mais un peu plus courre, & deux inférieures égales entr'elles : c'eft entre ces trois pièces que l'aiguillon elt placé. Au refte , on peut imaginer que ces trois pièces enfemble compolent le conduit par lequel palfe l'œuf que la Guêpe doit dépofer au fond de la cellule , & qu'au moyerT de cette efpece de queue , elle l'y porte Se place plus aifément. Il y a toute apparence que parmi ces Guêpes , comme parmi celles de nos contrées , les neutres & les femelles travaillent à la conftrud'on du guêpier ; mais que c'eft un ouvrage auquel les miles ne font point propres. Cette conjeifurc eft fondée fur ce que les pattes de la troifienie paire des femelles & des mulets, ont dans leur fhufture une lîngularité que n'ont pas les mêmes pattes des miles; la féconde partie de ces pat;es ou la cuille eft d'une grolll-ur prodigieufe dans les neutres & dans les fe- melles , en comparaifon de la partie qui la précède & de celles qui la fuivent. Elle a la figure d'une len- tille un peu oblongue , ou d'un ellipfoïde applati. Cette paitie pourroit bien erre néceliaire à ces deux fortes de Guêpes lorfqu'elles travaillent le cartar.. Ne leur ferviroit-clle point à le battre lorfqu'il eft en- core en pâte, ou peut-être à le liiTer? Elle peut être propre à l'un & à l'autre. Une moitié de la circon- férence de cette efpece de lentille eft bordée de blanc ; 1 autre moiué de fa circonférence a deux ran- gées de petits piquans, entre lefquelles eft une cou- iilT'e ou fe couche la troilieme partie de la patte , quand celle-ci n'eft pas étendue, il y a cependant appatence que les bois qu'emploient nos Carton- nières influent fur la beauté de leur carton , & les leçons qu'elles nous donnent en ce genre , pour- roient nous devenir d'autant plus utile;, que nos chitFons fourniflent à peine à la prodigieufe confoni- niation que nous failons journellement de cartons ;& de papiers. Ces Guêpes , aiufi que les autres qui viven! leurs -, avec : tioiis lattei M. S utile for'.- dl.fci ■GUE en fociété, fcml-lcnt nous iiiviter à imiter locédh , eu ellayant de fabriquer des papicis £■; bois Se des écorces. Il ell bicti d'autres pra- dcs animaux qui nous donnent des inftiuc- iniiportantes , anx-quelies nous ne prêtons pas tion qu'clhs mtiitert. Un bon oblervatcur , cbariFer , étant entré dans les vues vraiment que Reaiimur avoi: propolécs dins fon hif- dct Guêpes, a très-bien acuffi à faire diverfes Je papiejs avec des bois ou des écorces de mes eipece de plantes. G U E ^ffi ToJt ce qui a et;- lapporcé jufqu'ici pour montrer rindu!b;e des Guêpes, n'cmjêclicra pas ceux qui aiinci.c a conferver les fruits de lenrs jar- dins, de fouiiaiter d'avoir des moyens di faire périr des inledes qui les entament avant même qu'ils foicu a. rivés a une parfaite maturité, & qai en font un grand dégât. C'eft fur-tout contre les Gu:-pes qui vivent fous tcrr:; , en norabreufe fo- ciété , que nous avons a les défendre , & contre les Frelons, a qui il en faut beaucoup. Quand on peut ^ découviir les lituxou les unes & ks autres fc font établis, il eft ailé d'en détruire bientôt des mVdiers. Quelques uns ont imac!;iné de garnir les environs du trou qui conduit au guêpier de brins de bois enduits de glu ; mais c'eft une atfaue pénible que de renoii- veller ces brins Je boi; , ou de les rcnduire de o;lu autant de fi)is qu'il (eroit uécciiaue pour prendre toutes les Guêpes d'un ni j. D'autres aliunient de la paille fur la porte du nid ; les Guêpes , que la clia- îeur détennine a fortir , fe brûlent en |>allan: par la flamme ; mais le plus grand nombre s'obftme fou vent à ne pas fjr;ir. L'eau bouilLinte , à laquelle d'autres ont recours , feroit un exp.-Jient plus siir ; il eft immanquable; mais dans des endroits quel quefois fort éloignés des inaifocs , on ne peft pas toujours avoir ommodément allez d'eau bnuillante pour noyer i3c brûler les Guàfcs en ineir.e-;eiiips. Ce qu'il y a de rlus fa ilc & de plus silr , ell de fe fervir contr cil-^s de inêciics foufrées , au moyen defquelles on fait périr en diff. reus pays toutes les Abeilles d'une ruche , pour leur enlever leur cire & leur miel. On aggrandira un peu l'ouverture du trou qui conduit au guêpier , S: on fera entrer dans le trou des mèches allumées ; après quoi on bou chera fon entrée avec de petites pierres , de manière que les Guêpes ne puifùnc foicir fans miner; ce qui ell un travail long : avaiir de le pouvoir entre- prendre , elles feront éioutrées par la vapeur du Ibufic. On aura attention de ne pas boucher le trou fi exaiflement, qu'une legèi^j: portion de fumée n'en puifle (ortir ; & cela , afîa que les mèches ue s'étei- gnent pas trop TÎte. tfi les Guêpes qui vivent en fociété peuvent le (Ijfputer aux Abeilles en génie , en adrelfe , en pa- tience au travail , Se en fcuis pour leurs petirs ; celles «jtti mènent une vie lolitaire doiveiic auili ptéfeuter , comme les Abeilles iolitaires , de quoi mériter p«Mt- être uiiî obiervation non moins Intéicirante , & uiie admiration non moins foutenue> Mais comme , pàc leur foliïude même , elles font d'.'auantplus difficiles à appercevoir & à fuivre dans leurs procédés , nous n'avons que,t;ès-peu de .connollFùnces à préfentét fur les Guêpes fohtaues. En confiJérant ces itïJ fedes , on ne peut s'empêcher de Ce demander pour- quoi des êtres doués-de là même orgat-.ifacion appal- rente que ceux avec Icfqucls ils coiiipofent un mêmt genre , peuvent avoir un génie de vie ii différent Se Il peu reilemb'anc dans leurs habitudes & leurs travaux ; Comment rendre raifoii de cet inilind qui peut folUcuer conftammcnt les mêmes. êtres, pour amli dire, à vivre les uns en f^.ci.'ié, les autres lolirairement ? Nous devons cioire ce er.dant que ks Guêpes loiitaircs , ainfi qne celles des plus grandes républiques ^ fe nourriiîênt cgaîcment de chan ,Sc de fruit. Amli n.ous citeions d'abord parmi ks folitaires la Guêpe rétrécie, quLcouftruit fur les riges des plantes , & fur- tout des bruyères , un petit nid fpliéiique , qu'elle compofe avec une terre, fine, & dans Lquel elle dépofe un œuf. ELe laide au nii une ouverture en haut , par laquelle elle le remplit de miel , Si elle ferme enfuite cette ouverture. La, petite larve étant fortie de l'oeuf fe noiiiTit du mie! ,' lubit l'es niica.ruorphores , & fort enfin fous la forme de Guêpe par une ouvewure pratiquée aux côtés de cette bouie. Chaque md ne contient q^u'ua feul in- feiSle. Quelle lource de réflexions ce (impie ap- pcrçu , comparé avec ceux que no«s avojis déjà développés , ne pourroit-il pas faire qakre , fi la. folution des qaeitions qu'un pareil fujet^iréfente ne paroilfoit pas au-deMus des conceptions de la Phi- i-olophic même. Nous pouvons citer encore la Guêpe Gauloise , qui vit aulIi folitairement fwr les murailles ou fur les arbres , & l^bite la partie la jJus expofée au foleil. Elle conlliiiit un nid hémi- ."phérique , qm renferme plus ou moins de cellules, tixé lohdemcnt , & adhérent a la membrane com- nmne qui recouvre les cellules ptiU'rieurement. .\près que le md elt fait la mère fe cache , & veille ,i!lidumait.aupiè.. de'Iui : il ji'eil même pas facile de l'en chailcr. A peine l'a-t-on réduiie a s'en aller, qu'elle retourne auffi-tôt ; & (î on a enlevé le nid, elle manifcfte une anxiété qu'il elt aifé de recon- noîcre. Enfin nous parlerons encore de la Guêpe ■ pauétine , qui habire dans les vleilLs poutres, dans; les murs de bois. Elle conllruit a découvert un nid; orbiculaire ^ qui peut contenir de quarante à foixan{e ; cellules, dans lefquelles la raere dépofc fes œufs;, apri^s quoi elle s'emprelfe dj faire nuit & jour une ' garde vigilante aupiès du nid. Nous voudrions avpir fur les G.iépes foîitaires plus de détails à produire ; mais nous ne pouvons qu'inviter les naruraliftes â en faire davantage l'objet de leurs obfcrvations. Nous foinmes allures qu'ils feioient la, comme dans tout ce qui tient à l'Hiftoire naturelle, amr' plemtat dcdonimagés de leurs peines. 'iSi 'Suite d'. V InlrodaEllen à tHlfolre Natwelk des InfecJesl GUÊPE. VE s PJ. Lin. G e o f f, F a b. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Antennes filiformes , prefque coudées : premier article allongé : cyliiiJiique. Mandibules cornées , dentées. Trompe courte j formée de trois pièces: celle du milieu , crifide : di\irion intermé- diaire ^ large , échancrée. Quatre antennules filiformes : desrnier article plus mince. Yeux entaillés. Ailes pliffées. ESPECE *^ Pétiole allongé, pyrlfomc. ilGcEPE pétiolée. ■ Mélangée de firniglnettx & de jaune ; pénole de fufdomen courbé, ferrugineux , avec, une bande noire. z.GuEPE arquée. Mélangée de noir & de jaune; pétiole courbé, noir , avec quatre taches jaunes. 3. GuEPE campanif.rme. Noire , mélangée de jaune; pétiole fer- rwineux, avec l'extrémité noire ^ & deux tacha jaunes. • 4. GuEPE conique. Ferruglneufe , tachée de noir-, fécond an- neau de l'abdomen , avec une hande noire. 5. GuEPE pyriforme. Abdomen jaune, noir à la bafe; pétiole courbé^ jcrrugiiiiux , avec deux bandes noires. 6: GuEPE caSre. Mélangée de noir & de jaune; pétiole allongé, noir, avec quatre taches jaunes j abdomen jaune, avec une croix nacre. 7. GuEPS pédiculée. Ferrugineuje , mélangée de jaune; abdo- men jaune y avec la baj'e jerrugineuje & une bande noire. F. GuEPE pomiforme. Noire y mélangée de jaune ; pétiole avec Suhi di VlntroiuBïon à VHijîolre Naturelle des InfeBes. C6', deux points ; premier anneau de t abdo- men j a\ec une bande interrompue , les' autres avec le bord , jaunes. 9. Gt/EPE rctrécie. Noire , tachée de jaune ; pe'tioJe avec deux points , premier anneau de /'abdomen, avec deux taches & le bord , jaunes, io. GuEPE iiifundibuliforme. Pétiole infundibuïiforme , noir, mélangé de ferrugineux; premier anneau de l'ah^- men avec le bord jaune , la. hafe noire & deux taches ferru^ineuf es, 1 i.GuEPE hiflrion. Noire, tachée de jaune ; pétiole allongé, marqué de quatre points jaunes, 12. GuEPE cannelée. Mélangée de ferrugineux & d^ohfcur ; pétiole allongé j fupéricurement cannelé. 13. GuEPE grife. Cendrée; pétiole ferrugineux ; côtés de l'abdomen cachés de jaune. 14. GuEPE amincie. D'un gris obfcurj abdomen fans taches ; pétiole allongé, coarbé , ferrugineux. 15.GUEPE amaigrie. Cendrée ; abdomen noirâtre , avec deux taches cendrées , fur le premier anneau ; pétiole ferrugineux, I 6. GuEPE linéaire. F étiole linéaire, noir ; premier anneau de l'abdomen avec deux taches jaunes. GUEPE. ( Infères. ) 17. GuEPE affamée. Ferrugineufe ; abdomen jaune , avec k premier article ferrugineux , borde de noir; pétiole bordé de jaune. iS.GuEPE languiffante. Noire y tachée de jaune ; pétiole allon- gé, noir ■ bafe de l'abdomen , jaune, 19. GuEPE mexicaine. Noire ; corceht poflérieurement ferru- gineux •■, pétiole allongé , rcKjlé ; ailes d'un noir 'violet, 20. GuEPE acre. Très-noire, luifance ; ailes noires-- pé- tiole allonge, campanule, 21. GuEPE atténuée. Abdomenferrugineux jpétlole noir, avec une bande jaune. 2.1. GuEPE bleue. Bkue , bouche ferrugineufe ; ailes obf- curcs. ij. GuEPE mélangée. Ferrugineufe , tachée de jaune \ pétiole courbé, avec deux points jaunes j à l'ex- trémité. 24. GuEPE échancrée. Ecuffon échancré; abdomennolr î pétiole courbé, unidenté de chaque côté, 15. GuEPE dentée. Pétiole allongé , noir un peu rougc.itre à Pextrémité, abdomen avec quatre bandes jaunes. 6G. Sùtd il''. l'introduPAon à'I'HiJlolre Naturelle des Ir.fcclcs, -' G UEP E. x6, Gu£P£ pâle.' D'unfauvepâ'e; corcekt taché de jaune; péiioU avec unpoint jaune ^ de chaque côté. 27. GuEPE nigricorne. D'un noir bleuâtre , fans taches J anten- nes & pattes noires. 28. GuEPE mi- partie. Noire; abdomen fauve ; ailes tranfpa- rentes , veinées de noir. 29. GuEP£ foyeufe. Corcekt fauve , foyeux ; tête & abdomen obfcur,-^ pattes fauves. 30. GuEPE palIipèJe. D'un fauve pâle ; tête Gr dos du corce- kt tachés de noir; abdomen obfcur ; avec l'extrémité pâle. 3 1. GuEPE occidentale. Noire tachée de jaune ; pétiole avec le bord ^ abdomen avec trois bandes ,jaun<:s. 3i.GuEPE Bélier. Noire ; pétiole & pattes fauves. 33. GuEPE du Cap. Noire ; pétiole allongé , arqué; extré- mité de l'abdomen , jaune en dejfous. 34. GuEPE Siiriiiamûife. N^oirc ; pétiole renflé j abdomen d'un nou bleuâtre. ( Infcdlss. ) 35. GuEPE fa.^ciés. ■ Jaune; tcte & corcekt tad^is de hoir; abdùrmn avec des bandes fauves. . ^6. GuEPE globiileufc. Noire; abdomen avec cinq bandes jau- nes ; pet i oie peu allongé ^ infundibuli- forme. * * Pétiole très coure, 37. GuEPE ceinte. Noire ; corcekt taché de brun ; abdomen avec une large bande jaune. 38. GuEPE femblable. Noire; corcekt taché d' oh fur \ ahdj- men tris-noir, avec lu bajé jerrufinefe. 59. GuEPE uiiifa cic'e. . Noire ; têteferrugineufe ; abdomen très- noir, avec une large bande j aune. 40. GuEPE harnachée. Abdomen ferrugineux , avec le fécond anneau grand , noir; écujfon tridenté. | 41. GuEPE orientale. Ferrugiieufe ; abdomen avec une bande jaune & deux po.nts noirs, de chaque côté. 41. GuiPiî triceinte. F':rn/gineufe ; abdomen noir, avec trois, ban.ics interrompues , jaunes. Suue de l'intioduciion à l'Hl/loire Naturelle des Irfecîes. GUEPE. (Infères.) 43. GuEPE anale. Noirâtre 5 premier & fécond anneaux de l\:hdûmen ferrugineux à leur bafe, 44. GuEPE carolinoife. Corcc/er av^c trois petites lignes noires ; corps ferrugineux ; ailes fupeneures noi- râtres, 45. GuEPE cornu?. Fcrrugineufe ; abdomen & ailes noirs ; mandibules avancées , plus longues que la tète. 46. GuEPh bimacu'cs. Corcekt mélangé de noir; de fauve & de jaune ; anneaux de l'abdomen bordés de jaune , le fcond marqué de deux taches fauves. 47. GuEPE Frelon. Corcelec r.oir , antérieurement fauve ; anneaux de l'abdomen jaunes , avec deux f'oinis & la bafe noirs. 48.GUEPE moyenne. Nlélûngée de noir& de jaune', antennes noires en-dejjus^ fauves en dejfous. 49. GuEPE commune. Corcele'. avec une ligne interrompue , de chac^ue côté, jaune ; écuffon avec quatre : 'clids ; anneaux de l'abdomen marqués de 'cu\- points noirs, dijimlis. j-c. GuEFE gauloife.. Co'celct avec une ligne de chaque côté ^ î' flx taches fur le dos , jaunes ; anneaux de l'abdomen ûvec /es tords & deux taches l'ir le fécond , jaunes, 5 i.GuEPE fauve. Corcekt avec une ligne de chaque côté & deux points fur l'ecufon , jaunes; ab- domen jaune , avec La hafe ferrugineufe. Ji. GuEPE norvégienne. Corcekt av.c une l'gne de chaque côté , jaune ; abdomen avec le bord des anneaux jaune, & deux taches fauves fur k fécond. 53. GuEPEbicolor. Jaun.ife ; deffus des antennes , de la tète , du corcekt & anus j objiurs, 5*4. GuEPE maculée. Noire ; corcdet taché de blanc ; écujfon quad'imacuk; abdomen avic des taches blanches , pojlerieures, 5 5.Gu£rE arénaire. Noire ; corcekt taché de jaune; abdo- men avec fix bandes dentées , jaunes ^ la première linéaire, interrompue. 3(J.GuEPE linéée. Corce'.et avec le dos noir &• deux lignes jaunes j écujfon jaune, nvec une ligne noire. 57.GUEFE flrit'e. Ne ire; corcekt rayé de jaune, 58. GuH'E bourreau. Ja-.Lne ; dos du carcekt noir y avec qua- tre points ferrugineux. Uljl. Hat.lnftaes. Tom. VL ^'EEE é66 de l'IntroiuSllûn à l'Hïjlolre Naturelle des Jnfefîts. GUEPE ( Infedes. ) 59. GUÉPE boucher. 67. GuEPE dorée. Ohfcure ; tête ferruglncufc ; antennes Noire ; abdomen doré , luifuntt, noires au milieu. 68. GuEPE hémotroïdale. Co. GoEPE de Schiich. Noire ; bord antérieur du corcelet & ex D'un brun ferrugineux j front Jaunâtre ; trémité de l'abdomen ferrugineux ; ailes antennes ferrugineufes. jaunes j avec l'extrémité nOire. 61. GuEPE annulaire. (><.). G UEPE feffile. Ohfcure; genoux y extrémité des an- Ferrugineufe ; dos du corcelet noir; ex tennes & bord du premier anneau de l'abdo- trémué des ailes d un no.r violet. men j jaunes. 70. GuEPE ferrugineufe. 62. GuEPE humble. Ferrugineufe ; corcelet avec une taihe Oèfcure; abdomen cendré , -avec le bord irrégulière , de chaque cô:e ; extrémité des du premier anneau jaunâtre. antennes , noire. 63. G UEPE cinq-bandes. 7I. GuEPE olivâtre. Noire y tachée de jaune & de ferrugi- D'un jaune ohfcur ; dos du corcelet avec neux ; abdomen ferrugineux , avec des ban- tro-s lignes , abdomen avec des bandes des noires. étroites , ondées , noirâtres. ^4. GuEPE échauffée. 72, GuEPE ondée. Noire; corcelet avec le lobe antérieur Mélangée de noir & de jaune ; abdomen jaune , aViC des bandes eiroiies , ondées , obfcures. & deux points ferrugineux ; txtrémité de l'abdomen ferrugineufe. 65. GuEPEcnflammée. 75. GuEPE nigripenne. Dos du corcelet noir; écujfon avec qua- tre points Uancs ; abdomen noir, avec deux- Ferrugineufe ; ailes & antennes noirâ- taches blanches fur le premier &• fur le ' tres . fécond anneaux. 74. GuEi'E canadienne. <î(5.GuEPE calide. i D'un brun ferrugineux ; antennes noires Noire \ antennes & extrémité de l'ab- i au milieu ; premier anneau de f abdomen do m en fmves. conique. Suite de VlntrdduSlïon à t'HiJioln Naturelle des Infides, GUEPE. 75". GuEPE front-blanc. Noire ; lèvre fupérieure & bandes fur l ahd'jmen blanches. -6. GuEFE agréable. Noire j abdomen ferrugineux , avec le fécond anneau entièrement noir, 77.Go£P£ crochue. Noire ; e'cujfon & bande à la bafe de r abdomen blancs. 78.Go'£P£ rufîpède. N^oire j lèvre fupérieure & pattes fauves. 79. GuEFH marginale. Corcelet avec deux lignes pojlérieures jaunes- abdomen ferrugineux , avec le pre- mier & le troifième article , noirs , bordes de ]aunt. Se. GuEPE oculée. Ferrugine:ife ; fécond anneau de Tabdo- mt-n noir , avec une tache ae chaque coté, oculee , jaune. 8 I. Gkepe dorfale. Ferrugineufe ; premier anneau de l'ab- domen avec une tache noire & le bord jaune. 81. GuEPE pariétine. Noire; corcelet avec deux points , écuf- fon avec deux autres , jaunes • abdomen avec cinq bandes jaunes , les deux pre- mières dijîantes. Clnfedes.) 85. GuEPE triiient. Noire j abdomen avec cinq bandes jaunes^ anus tridcnté. 84. GuEPEferripède. Noire ; abdomen avec cinq bandes jau- nes , jambes dentelées prefque épineufes. 85. GuEPE des murailles. Noire \ corcelet avec deux taches ferru- gincufes ; abdomen avec quatre bandes jaunes , ks deux premières dijtantes. %6. GuEPE trilobée. Noire ; tachée de jaune ; abdomen avec quatre bandes jaunes , la prem'ure marquée d une tache trilobée , noire. 87. GuEPE fpinipèda. Noire ; abdomen avec cinq bandes jau- nes-^ cuifjès intermédiaires dentelées ; lèvre fupérieure tachée de jaune, 80. GuEPE cartonnière. Noire, foyeufe-., corcelet avec une ligne antérieure & une autre poflérieure , tranf- verfales , jaunes j abdomen avec cinq bandes jaunes. 89. GuEPE bident. Noire ; corcelet avec deux épines ; ab- domen avec le bord des trois premiers an- neaux jaunes. 90. GuEPE ratifiée, . Noire i abdomen glabre , très-noir, avec, le bord des deux premiers anneaux jaune. Pppp 66^ Suite de PlniroduSlïon à tU^floïfe Naturelle des JnfeÛes. ii,GuEPE bifafciée GUEPE. (Infeaes.) 99. GuEPE bimouchetée. Noire ; corcelet fans taches ; abdomen avec deux bandes jaunes. 91. GuEPE trlfafciée. Noire ; corcelet avec des taches y abdo- mcn avec trois bandes , jaunes, 95.GUEPË tripoinfluce. Corcelet ferrugineux , avec le dos noir\ abdomen ferrugineux , avec l'extrémité & irois points fur le fcond anneau^ noirs. 9 + . GuEPE biceince. Noire ; corcelet avec des taches , abdo' men avec deux bandes , jaunes. 95. GuEPE rurale. Abdomen avec qu:tre bandes jaunes , dont la troijlème interrompue, ^6. GutPE champêtre. Noire ; corcelet avec une ligne , deux points Sr técujjon , jaunes ; abdomen avec quatre bandes jaunes , donc la première interrompue. 97.GUEP£ fîxfafciée. Noire; abdomen très-no'ir luifant, at'ec fix bandes jaunes. c)8.GuEPErricolor. I Ferrugineufe \ abdomen avec cinq bandes jaunes ; antenms noires au milieu , jaunes à l'extrémité. Noire, tachée de jaune ; abdomen avec le bord des anneaux , & deux points fur le J'econd, jaunes. 100. GuEPE biponâuce. Noire ; corceltt avec des taches , abdo- men avec quatre bandes & deux points fur le premier anneau , jaunes. 101. GuEPE quaQiipoiidluée. Noire ; corcelet avec des Mches , bord des anneaux de l'abdomen , jauntsj premier &• J'econd anneaux avec deux j'oints jaunes , : de chuque côté, loi.GuEPE flavipède. Noire ; corcelet avec des taches ; abdo- men avec trois bandes , & deux points fur le premier anneau, jaunes, 103. GuEPE tibiale. Noire i corcelet avec une ligne anté- rieure & une autre pojîérieure , tranfverfales, jaunes; abdomen avec deux bandes jaunes. 104. GuEPEvatiable. Mélangée de noir & de ferrugineux \ ab- domen jaune , avec deux taches fur le pre- mier à tout le fécond anneau , noirs. loij. GuEPE hébraïque. Jaune ; corcelet avec trois lignes, abdo- men avec des bandes finuées , noires, I e 5. G UEPE cendrée. Noire , avec un reflet cendré j corcelet Suhe de l'introiucllon à rHlfloire Ndturelle des Infe^.ei. GUEPE. (Infcdes. prefque épineux de chaque côté ^ pojlérieu- ment j aiies violacés. 107. Guépe couverte. Corcekt noir , avec le lobe antérieur fer- rugineux ; abdomen ferrugineux , avec une large raie noire. 108. GuEPE latérale. Obfcure \ abdomen noir j avec les côtés blanchâtres. 109. GuEPE jaunâtre. Ferrugineufe \ extrémité des ailes avec une tache obfcure, 1 10. GuEPE belTue. Tête & corcelet noirs , tachés de jaune ; abdomen variole, avec le premier ariicle globuleux & quatre bandes jaunes. 111. GuEi'E américaine. Ecuffon avec deux bandes & quatre li- gnes jaunes ; anus obfcur, 1 11. GuEPE furcticre. Noire ; abdomen ovale ^ jaune y avec une tache noire , au milieu de chaque an - neau. 113. GuEPE multicolor. Mêla ngée de noir , de ferrugineux ù" de jaune ; extrémité des antennes & quatre bandes fur f abdomen , jaunes. 1 14. GuEPE veiTicolor. D'un brun ferrugineux ; corcelet avec des taches j abdomen avec quatre points , jaunes. 1 1 5. GuEPE armée. Ecuffon armé de deux épines ; abdomen avec te bord des anneaux & deux points fur le fécond , blanchâtres. 1 16. GuEPE tciiiigle. Noire ; abdomen jaune , avec une tache triangulaire , noire , au milieu de chaque anneau. 117. GuEPE diverfe. Noire ; abdomen jaune , avec le bord des anneaux noir. 1 18. GuEPE lifétée. Noire , avec le bord de tous les anneaux de l'abdomen , jaune. 1 1 cj.GuEPE longiconie. Corcelet noir j taché de jaune ; abdomen jaune y avec quatre bandes noires • antennes plus longues que le corcekt. 120. GuEPE fériée. Noire j abdomen avec quatre rangées longitudinales de points jaunes. 6^Q GUE * Pétiole tiiun^i , [yrifornte, ■ . I. Gu£PE pétiok-e, ' yisPA petiolata. Vefpa ferrugineo flavoque varia, abdominis pe- iio'.o incurva ferrugineo j /•'A'" atra. Fab. Sp. inf. tom, 1. p. 467-'»°. jô. — Mant. inf.tom. 1, p. 291. Elle après de quinze lignes de long. Les antennes font d'un jdune fauve. La lèvte fupéricure ell laune. La tête eft jaune , avec une bande noire à fa partie fupéricure. Les yeux f n; noirs. Le corcelet elt fer- rugineux , un peu mélangé de noirâtre , avec la partie antérieure jaune. Le pétiole ed alongé , fer- rugineux , avec la bafe & une bande vers l'extré- mité noues : on apper(^oit une petite dent de clia- ■que côté , vêts le milieu. Le premier anneau de l'ab- domen ell grand, ferrugineux à la bafe , jaune à Textréinité , & marqué au milieu d'une bande noire ; 4es deux fuivans font jaunes , les trois derniers font noirs, avec l'extrémité jaune. Les pattes font fer- rugineufes. Les ailes ont une teinte roulfâtre. Elle fe trouve aux Indes orientales j à Malabar. 1. GuEPE arquée. Vespa arcuata. Vefpa nigra flavo variegata , incurva maculis quatuar flavis ■pag. 571. «".40. — Spec. inf. t. — Mant. inf. tom. 1 ,fag. 191. abdaminis pédalo Fab. Syft. ent. .pog. 4^7.n°. 54. n". 66. Elle eft .î-peu-près de la grandeur de la précé- dente. Les antennes (ont noires. La lèvre fupéricure eft jaune , noire a fon extrémité. Les mandibules font noires. La têce eft noire , avec une tache fur le front, & le tour des yeux, jaunes. Le corcelet eft 'noir & mélangé de jaune. Le pétiole eft alongé , arqué, noir, avec quatre ou (ix taches jaunes, :dont deux petites vers la bafe , qui manquent quel- ■^uefois; deux au milieu, &: deux vers l'extrémité. L'abdomen eft noir , avec deux bandes jaunes fur le premier anneau , & une fur chacun des autres , ■toutes interrompues ; le dellous de l'abdomen eft woir, avec une bande jaune interrompue fur chaque anneau. Les pactes font noires , avec la partie exté- •ïicure des jambes jaune. Elle fe trouve aux Indes orientales , dans la Nou- Telle-Hollande. j. GuEPE campaniforme. Vbspa cdmpaniformis, Vefpa nigra fluvo variegata , ahài>minis petiolo ferruginco iipice ni^ro macutis duaiyus flavis. Fab. Syft, tnt, pag. )-j\,n'\ 41. — S^^ec. nif. içm. 1, GUE p. 4^7. n°. {f, — Mant. inf. tom. I, p. 1^'-. n^. (•f. Elle eft un peu plus petite que la précédente. Les antennes font ferrugineufes , obfcurcs à leur extrémité. La lète eft noire-, avec le front & le tour des yeux , jaunes. La trompe eft fcrru- gincule. Le corcelet' eft noir, avec la partie anté- rieure , une grande tache fous les ailes , & un point au devant des ailes, jaunes. L'éculfon eft jaune , avec une bande noire. Le corceler eft jaune fous l'éculTou , avec un (illon noir , au milieu. Le pétiole eft allongé , courbe , ferrugineux , noir à l'extré- mité , avec un petit point jaune , de chaque côté. Le premier anneau de l'abdomen eft très-grand , avec deux grandes taches à la bafe & le bord , jaunes; les autres anneaux font bordes de jaune. Les pattes font jaunes. Elle fe trouve dans la NouvelLe-HoUandc. 4. GuEPE conique. Vespa conica, Vtfpa ferruginea nigro macu'ata , abdominis fegmentofecundo fajciu utra. Fab. Mant. inf tom. 1. pag 195. n". 69. Elle rcftemble beaucoup à la Guêpe pétiolée. Tour le corps eft ferrugineux , marqué de quelques taches noiies. Le pétiole eft alongé ,- ftri ugineux , unpeu noirâtre à la bafe & à Jcxtrémité. 'Le premier an- neau de l'abdomen eft ferrugineux & marqué d une bande noire. Elle fe trouve dans la Chine. f. CUEFE pyriforme. Vespa pyriformis. Vefpa abdomine fldvo bafi nigro , petiolo incurva ferrugineofjfciis duabus mgris.^A-R, Syfl. ent, p. 571. '.'". 42-— V- '«/• tom. t. pag. 467. n". 57. — Man4. inf. tom. 1 . p. zgj.n''. 70-. Les antennes font ferrugineufes. La têre eft noire, avec le front jaune. Le corcelet eft élevé , jaune antérieurement , noir pcftérienreraent, avec un point calleux, à l'origine des ailes, deux ta- ches au-deflous, &l'éciiflon, ferrugineux. Le pétiole eft alongé , courbé , ferrugineux , avec deux ban- des noiies. Le premier anneau de .l'abdomen cfi grand, en forme de cloche , Tioir à la bafe , avec deux taches ferrugineufes , & l'extrémité jaune j les autres anneaux lont courts, jaunes. Les ailes fontplUTécs, ferrugineufes, cendrées , à leér extré- mité. Les pattes font ferrugincules, avec les cuiiTes poftcrieures noires. Elle fe trouve en Cliine, 6. GuEPE VCSPA cufi affxe. GUE Vifpa nigro fiii\oqut vjrugûta , petiolo elongato riigru mucuus quMiior Jiuvi-i ^ abdomine jiuvo cruce nigra. Vi-ffu Caffra roftro ccrrcu fuhulato , corpore luteo zi-g'vque , aruen.iis rr.edià crociis. Lw.SyJI.nac. fag. sçi. /î". II. Elle a environ dix lignes de long. Les antennes font fcrruginciifes au milieu j noires a l'extrémité , av.c le piemicr anneau noir en JefTus & jaune en- dcHous. La tête elt noue , avec le front Si la levie fupéricure , jaunes. Le corcclet eft jaune à fa partie antérieure j noir fur le dos , avec deux lignes tianfvcrfalcs -, jaunes , fur l'ccufTon , & un point jaune à l'origine des ailes ; la partie pofttrieute ell jaune, avec un fillon noir ; les côtés du corcelet , fous les ailes, font jaunes , avec une large bande i:oire. Le pétiole ïft allongé , noir , avec. deux taches jaunes , au milieu , & deux autres plus glandes , à l'extrémité : on appcrçoit de cha(]iie co'é , fous les taches du milieu , une très petite dent. Le premier anneau de l'abjoinen efl jaune , avec une grande croix noire ; les autres font jaunes , un peu interrompus .lu milieu Les pattes lent mélangées de jaune & de ferrugineux. Elle fe trouve aux Indes orientales, au Cap de Bonne-Efpéràiicc, 7. GUF.PE pédicuk'e. Vespa pediculata. Vefpa ferru^inea fljvo varicgata , ahdomîne flavo bafl fcrragineo f.ijjjque nigru. Elle a environ dix lignes de long. Les antennes font ferrugineufes , avec l'extrémiré obfcure La tète crt ferrugineufe obfcure, avec la Icvre fu- péricure , le front &: le tour des yeux , jaunes. Le corcelet efl feirugineuXj antérieurement jaune, avec une ligne tranfvcrfale jaune, fur l'écudon. Le pétiole eft alongé , ferrugineux, noir a la bafe & vers l'exirémite , avec une ligne tranfverfale jaune, interrompue vers l'extrémité : on remarcjue une petite dent , de chaque côté , vers le milieu. Le premier anneau de l'abdomen eft grand , jaune , fciiugineux a la bafe, marqué au milieu , dune bande noire ; les autres anneaux (ont jaunes. Les pattes font ferrugineufes, a\ ec les jambes antérieures & l'extrémité des autres , jaunes. Les ailes ont une légère teinte roulfâtre Si un point obfcur , t\ii le bord extérieur, vers l'extrémité, EJIc fe trouve aux Indes orientales. 8. Gi/EPE pomiforme. Vespa pomiformis, Vtfpa nigra fiavo variegatu , aidolrtinis fetloh GUE 671 hipuncljio , ficnndo fcgmento fafcia interrupta om- niDujquc nzjiginc jiuvis. 1-ab. Sp.inf. com. 1.^.467. n°. '^i.—Maiit. mj.tom. i. pag. 193./!°, 71. Elle leiïemble , pour la forme & la grandeur, à la G'jèpe retrécie. Les antennes font noires , avec le premier article jaune en- deffous, La tête eft noire , avec la lèvre fupérieure jaune, marquée au milieu , d'un point noir. Le corcelet eft noir, avec une bande antérieure , un grand point fous l'origine des a'ies , & cinq fur i'éculTon , jaunes. Le pédicule de l'abdomen elt alongé , infundi- buliforme , noir , avec deux points & le bori potférieur, jaunes. Le premier anneau de l'abdomea elt cainpinitorme , très-grand, noir, avec une bande au milieu , interrompue , & le bord pofté- rieur , jnines ; les autres anneaux font courts, noirs, bordés de jaune. Les pattes loin jaunes. Elle fe trouve en Italie. 9. GuEPE retrécie, f^ESPA coj.réiii:a. Vefpa nigra jiayo macu^dta, akdominis petiolo ti' punciato jcgmcnio piimomiiculis duui>ui margineque flavis. yefpa coarétita abdominis primo fegmento infun- dibut'formi , ftcundo campanulato maximo bipunc- Ccito. Lin, S /fi. nue. pag. 9yo. n° . II. — Faun. fuec.n'^.lGib. Vefpa coarâata. Fab. Syfi. ent, p. 570. n*. 3g, — 5p. inf. tom. I. pag. 467. n". <;;. — Mant^ tn[. t. l.p. 151. n". (>^. Vefpa nigra ahdominis articulo primo infundibU' liformi , fccundo campanulato maximo.Gi.Of t. Inf, tom. i. pug. ^■jj.n''. 10. p/, 16. fig. 2.. La Guêpe à premier anneau du ventre en poire & le fécond en cloche, Geoff. Ib. pRIscH./n/. tom. ^.tab.^. Vefpa coarBata. Scop. Ent. cam.n". 839. Vefpa coarBata. S c H r a n k. Eàum inf. aufi, no. f^o. Vefpa coarBata. Poda. Muf.gnc.p. 109. Vefpa coarBata. VilL. Ent. tom. ^. pag. lét, Vefpa coarBata. F O u R C. Eitt.par. t. p. 435, n''. 10. Elle varie pour la grandeur j elle a de fix à huit lignes de long. Les antennes font noires , avce le premier article jauae en-deflbiis. La tète (f72 GUE elc noiic , avec un poir.t fur ?e front & la Icvre fiiptiicu'-e , jaune;: [,e corcekt efl noir , avec une- ligne iranfverfale à la hafe , quelquefois in- terrompue , jaune , un point au-deifous des ailes & une ligne tranfvcrfale fur l'éculfon: on remar- que aulFi quelquefois un point jaune , de chaque côté, poftérieurcmcnt. le pétiole eft alongé , un ■peu renflé depuis le milieu jufqu'à l'extrémité', noir , ■avec deux points &. l'ex-trcmité jaunes. Le pre- mier anneau de l'abdomen eft très- grand, 'noir , avec deux points obliques & le bord poflérieur jaune': ; les autres anneaux font courts , .noirs , bordés de jaune. Les pattes font jaunes , avec un peu de noir aux cuiffes. Elle fc trouve dans toute Europe. 10. G(JEPE infundibuliformc. Vespa infundibuliformis,, fej'ptz peciolo infandibullformi r.igro fur rugi neo varia , abdominis fegmento primo apice flavo bafi nigro maculis .duabus ferrugir.eis. Elle reffemble à la précédente , mais elle eft beaucoup plus grande. Elle a environ dix lignes de long. Les antennes font noires , avec lui peu de jaune à la bafc antérieure du ptemiet article & un peu (le fauve à leur partie interne , vers l'extré- inicé. La tête ell noire , avec la lèvre fupérieure & une tache fur le front , jaunes. Le corcelct eft noir, avec la partie antérieure jaune , un pointa l'origine des ailes , & quelques radies pollérieures, d un brun ferrugineux. Le pétiole eft allongé, noir, avec un peu de ferrugineux obfcur , de chaque côté & fur le bord polléneur. Le premier anneau de l'abdomen eft grand-, noir à la bafe jufque un peu au-delà du miaeu , avec une grande tache arron «iie , feirugineufe , de chaque côté; le reftc de i'.mneau eft noir ; les autres anneaux font noirs , bordés de ].;une. Les pattes font ferrugipcufes , avec un peu de noir à la bafe. Les ailes ont une icgère teinte rouffatrc. Elle fe trouve dans le département du Vax. 1 1. Gi'îPE hiftrion. , Vlspa hijhio. Vefpa nigra fiavo maculage, abdominis. peciolo thngato quadfif^tnBdCO, Vefpa hiftrio nigra , thoraee ^bdomineque punc- t!S èf maiutis luuis flavijve raricgatis, ViUl.. Enr, lom. i.pag. i8r. n°. 41. tub. i.fig.zo, Elleteflembleà la Guêpe retrécie. La tête eft noire , avec la lèvre fupéneure fauve, marquée d'ure ta- the noire , au milieu. Les antennes font noires, l^ç (o.rcejci eft. «ou j avec Ist partie antétisure , GUE un point calleux, au-devant des ailes , quatre- taches fur l'écalTon , fauves : les deux taches an- térieures de l'éculfon font tranfverfales , les deux autres font un peu latérales. Le pétiole eft noir, avec quatre points fauves , & le bord jaune. Lî premier anneau de l'abdomen eft grand & marqué de deux taches fauves ; les autres font fauves , avec la bafe noire. Dans le mî!e , la partie f.iuve antérieure du cor- celet eft divifée en deux , & le pétiole a feulcmi-nt deux points jaunes ou fauves. Les deux ailes dans les deux fexes ont une teinte rouflàtre. Elle fe trouve au midi de la,Erapce.. iz. Gf £PE canelée. Vbspa cdnallculata, Vcfpii fcrnigineo fufcoqite varia , abdominis ps- ciolo elonga:o canatunlatu. Elle a de dix à onze lignes de long. Les antennes font fenugincufcs , avec l'extrémité noirâtre. La tète eft nouâtre , avec une ligne tranfvcrfale , in- terrompue au fomnict. S; le tour des yeux, fer- rugineux. La lèvre fupéneure eft fcrrugineufe. Le corcelct eft ferrugineux, avec le dos mélangé de noi- râtre. Le pétiole eft allongé, mince, mélangé de noirâtre & de brun. Le premier anneau de l'abdo- men eft allongé , mince , mélangé de brun & de noirâtre , avec une ligne longirudmalc enfoncée , à fa partie fupérieure. Le premier anneau de l'ab- domen eft grand , noirâtre, fans taches; les autres font ferrugineux. Les pattes font ferrugincufes. Les ■ailes fupérieures font noirâtres ; les inférieures ont une légère teinte obfcure. Elle fe trouve à Cayenne. I ; GurrE gri fc. V^E.rpj grifeci. Vefpa ciacrea , abdominii fetiolo ferrugineo îatt- ribujque fiavo maculads. t ab. ^yft- ^nt. p. 571. r?. 45. — Spec. inf. tom. i. pag. 468. n". jy.— Mant. tnf. tom. I . p. iç^. n^ . 71, Elle eft grande. Les antennes font obfcurés La tête eft cendrée , avec les mandibules ferrugineufes. Le corcelct eft cendré , luifant , fans taches. Le. pétiole eft allongé , couibc, ferrugineux. Le pre- mier anneau de l'abdomen eft campaniforme ^ aminci à la bafe, ferrugineux , cendré à l'extré- mité, S: marqué d'une tache jaune , de chaque côté; les deux anneaux luivans font cendrés, avec une tache jaune , de chaque côté ; les autres font, l'ans taches. Les pattes f»nt obfcurés , avec les cuilles ferrugineufes. L;s ailes foRt blanchâtres , avec It- bord extérieur ferrn GUE 14. Guiri amincie. frsj'yijuncea. Viffû cinereo-fufca , ahdomhiïs imm.aculin pc- tioloetongato incuiVoferrugineo.'i.M. Sp.hiJ.com. i. p. 468.72°. 60. — Mant. inj. tom. i. p. 195. ^j". 75. Elle rcffemblc beaucoup à !a précéilente , mais elle elt un peu plus petite. S; les côtés de l'ab- domen fou: tans taches. Les ailes font noiies. Elle fe trouve dans rAfiii.|ue ccjuiiiOïiâle, 15. CuEPE amaigrie. Vespa maciUnta. K^fpa cinerafcens , abdominis nigncantîs peiiolo fer ugiaeOyfecundo fegmentu maulis du.ihus ctnereis. t AU. Spec. inJ. tom. i. paj;. 468. n". (>l. — Mu'ii. inj: tom. i.^ng. 195. n°. 74. Elle redcmble aux précé-lcntcs, mais elle cfl une f is plus petite. Les antennes (ont Ferrugineufes cn- delKius, noires cn-deiins^ La tête & le corcclct font cendrés , léeèiement velus , avec la partie hipé- lieuie plu<. obf ure. Le piit:ole elt allongé , couibé , fenugnieux , Uns taches. Le premier anneau de l'ab- doniL-n e(i: feirugineux , avec deux taches grifes , à l'extrémité , les autres anneaux font noirâtres. L;s pditcs font ferruiiineufes. Les ailes fontblan- cliatics. Elle fe trouve dans 1 Afrique é.juinoxiale. 16. GuEFt linéaire. Vzsr.i Linearis. Vtfpa ahdominis petiolo l'ineari ntgro , fegmento pr.mo m^cul.s duuJ'ii j'-avii. Vifra petiolata nigra , capite antcnnls dbiifqui ferrugmen , uli^juvis tipue nifrii , ahdomine tna- culis 0 nis flavis , peiiolo /ong jjimo. Deg. Mcm. inf. lou.. -j.p. 610. II". %. lab. i,^. fig. 10. Guêpe à trh-long filet , noire, à tête, antennes & jambes roulies , a ailes fauves à extiémité noire, à deux tadies jaunes lur le ventre ^ cjuieltalong filet filiforme. Dec. ii. Elle a environ dix lignes de long. Les antennes font fauve.'' Li tête eft fauve aiuéiieuieraent^ noire poltéiieurement. Le corcelet eû noir, fans rachc!.. Le pétiole eft allongé, mince, noir. L'abdomen ert MOT, avec la bafc & l'extrémité n-ullîtres i: dc'ix taches laréiales rondes , jaunes , fur le pre- mier ani.eau. L.s cuilfes font noues L '• jambes de les rarfes ion: rouflates. L s aile lU(>erieutes font roullatres , avec l'extrémue no rc. Elle fe trouve au Cap de ronne Efpérancc, tiij.. Nue. aes LijUlis, Tom. Ki, GUE ^7j 17. GuEPE affamée, Vespa cfur'uns. Vefpa fcTUginea , ûhioinî".e flavo . petiolo in- c'ii-i'O prlmoque Çegmen'o fcrniginris : ilto mnrgme fidvo , hoc nigro. ÏAS.Mjnt. inf. tom. i. p. 1513. n°. 7j. Elle relTemble à la Guène pétiolée , mais elle eft une fois p'us perite. Les antennes font fcrru- gineufes , obfcures à leur extrémité. La tête cft jaune. Le corcek: eft jaune, avec le dos & la par- tie poftéricure ferrugineux. L'écnffon eit jaune. Le phiole eft allongé, coutbé , ferrugineux, noir au- delà du milieu , & jaune à l'extrémité. Le premier anneau de 1 abdomen eft ferrugineux, bordé de noir ; les autres font jaunes. Les r,;lcs font obfcures. Les pattes font jaunes, avec les cuilles fcrrngineurcs. Elle fc trouve aux Indes oiicntaks. iS.GurPE languiiTantc, VEsr.i tabida. Vefpa nigra flavo macutata , abdominis petio'o nigro , fecunao fgmento h.ifi favo. F a B. Spic. inf.tom. i.pag. 468. n''. 61. — Mant, inf. tom. i. pag. i.jij. n°. 76. Elle cil petite. Les .nntennes font noires. La tête eft noire, avec la lèvre lupérieure jaune. Le corcelet eft noir, avec le boid ant-rieur , deux poirits fous les ailes , deux autres tranfverfa'cment placés , fur rccuflbn, & deux petites lignes , au-deilous de l'écufTon , jaunes. Le péàole eit allongé, courbé, noir, fans taches. L'abd'mun e'- noi.- , avec la bafe du premier a iicau jaui e L feco: d anrca'u eft un peu jaune a Cd !-a'\. L :■_. patte; font jaunes, avec lescu'ilies poltérieiire-> noires. Elle fe t'c d.uis i'Af.ique é.^uinyxiale. 19. GuEPt mexicaine. Vespa n^xicana. Vtfra Agra , ikorace pofiice fcrruginco , petiolo eloi^ûtu lafia.o , alis nigro-curuun . < mexicana ctra , alis atro - Ciru'efcentibuS , aba'.'miu:s ^iiiolo oluvaio. LiN Syft. nat. p. jijj. .■.V 6. Vif a rccurviroftris atra , alis atro - ctrulejcen- iibi's , ah .oniii', piiiolo ovato , H'.gua inf.exa. Dfg. Mém. inf. tom. j. pag. 579. n'-' . i pi. 29. K^-4- 5-Ô" 6. Guêpe à trompe recourbîe noire , à ai'cs d'ua bleu foncé, noirane , a filet du ventre en malle ovale, & a trompe recourbée. Deg. iÀ. Elle a environ un pouce de long. Les antenneîK U tête lont noires, fans taches. Le corcelet eft noir^ iJ74 GUE avec la partie poftérieure , d'un brun ferrugineux. Le péciolc cfl: al!or,gé , renflé ,^ noir, avec un peu de icmigineux à (à partie ii-ifcrieiire. L'abdomen .cil noir , fans taches , avec h premier anneau très- grand. Les pattes font noires. Les ailes font d'un noir bleuâtre. Cette efpèce dllfère des précédentes , par les mandibules inoins avancées & denrées , Si par la trompe plus allongée, avec la divifion intcimé- disirc fîinpk. Elle fe trouve à Caycnnc , d'où elle m'a été envoyée par M. Tugny. lo.GuiTEatre. Vespa alra. Fcfpa j pet'iolo campanuliito. Elle a environ fix lignes de long. Tout le corps eft noir , luiiant , fans taches. Les mandibules (ont cornées, dentées, d'un brun feirugintux luifanc. Le pétiole n'eft pas fi long que dans les autres ef- pèccs, & eft un peu renflé à fon extrémité. L.'s ^iles font noirâtres. Elle fè trouve à Cayenne. il. GuETE atténuée. Vespa atterMata. Vefpa ahdominis fcrruginel petio'o nign fjfcia fiava. Fab. Syft. ent.p. {ôi. n". 44. — Spec. inf. torn. I. piip 469. 73". 63. — Mara. inf, tom. 1 pag. 195. n". 77. Syhex ahdominalis. Drury. lll. ofinf. tom. i pi.^s-fis--^- Les antennes font fcrrugineufes, avec "extréniiti noire. La tète cft noire , avec la lèvre fupéricure jaune. Le corcelct eil: d'un brun ferrugineux , (ans taches. Le pétiole cft allongé, courbé, noir, avec l'extrémité jaune. L'abdomeji eft ferrugineux, avec le premier anneau très-grand , les deux fuivans très-courts, rétrécis, le quatrième & le cinquième cylindrique ; le dernier eft terminé en pointe. Elle fe trouvç dans l'Amérique méridionale , à la Jama'ique. il. GuEPE b'eua. ViSTA cyanea. Vi/pa cétruka , ore ferru^ir.co , ails fufcis.Yun. Syfi.ent.p. ^yi. n = . 45. — Spec.inf. tom. i.jp. 469. ifi. é4. — Mant. inf. tom. i.pdg. ijj. n". 78. Les antennes font noires. La tête efl bleue, avec l^ bosjçliç fiçwugiiKi^fe. U cg^cekt eft bkuj fans GUE taches. Le pétiole eft court , campanifonnç. L'ab- domen eft bleu, fans taches. Les pattes font noi- râtres. Les ailes (ont obfcures. Elle fe trouve au Bréfil. Elle fe conftruit un nid couvert d'une enveloppe très-mince & adhérente au tronc de l'Anacarde occidental. Z3. GuETE mélangée. Vespa varia. Vefpa ferruginea flavo maculata , ahdominis pe-^ tioLo incurva punBis duobus apicis favis. Fab. Mant, inf. tom. i. p. 193. n°, 79. « Elle eft petite. Les antennes font ferrugineufes. La tête eft jaune , avec te front ferrugineux , & la lèvre fupérieure tridentée. Le corcelet eft ferrugi- neux , avec quelques lignes & quelques taches jau- nes. Le pétiole c(t courbé, ferrugineux , avec deux points à l'extrémité , jaunes , cC une ligne longitu- duiale noire . en delTous. L'jbdomen eft ferrugineux, avec une tache latérale jaune fur chaque anneau, Les pattes font bigarrées. Elle fc trouve dans la Chine. 14. GuEPE échancrée. Vespa emarginaca. Vefpa fut ello emarginato , ahdominis nîgri pe- tioio incurva utrinque unidentato. Lin. Syft. nat. P"g- 95^- "?• i*' — ^"f- Lud. Vlr.pag. 41"!. Vtfpa niaxillûfa nigro-fufca , antennis rufit , alis fifa-violuciis , ahdominis pctiolo elongato cLava'.o dentibiis [ubuUtis rectis lingua elongata. Dca. Mem, inf. tom. l-pag. 577. n°. \.pl. ly.fig.i.i. Guêpe à longues dents tfjî'ées d'un brun noii.ître, à antennes roulTes , à ailes brunes violettes, a filet du ventre en malTe longue , à dents effilées droites H. à longue trompe. E)£G. l!>. Elle refTemble , pour la forme & la grandeur , à la Guêpe pédiculée. Les antennes font ferrugineufes, noir,îtrcs vers leur extrémité. La tête eft d'un brun noi- r.ître, avec la lèvre (upérieure feçrugincufe. Le cor- cel':t eft d'un brun ferrugineux , poftéricurement échancré. L abdomen cft obfcur. Le pétiole eft alon- gé , un peu arqué, légèrement renflé depuis le mj- iieujufqu'à l'extrémité, marqué d'une dent imper- ceptible de chaque côté. Elle fe trouve dans l'Améiique méridionale , ^ Surinam. I ij. GuEPS dentée. I V^sf-i cc^tata. GUE Vcffa vctiolo elone^ato nigro , apice rufefcenie , ahdomiiie fdjciis quatuor f avis bajique utnnque fuf- to-rufcfuntc. Les antennes font noires , terminées pir un cro- chet , avec le premier article jaune au-dcflous. La tète ell noire , avec la lèvre fupéricnre & le tour des yeux antérieurement , jaunes.' Le corcelet eft noir , avec lieux taches antérieures prefque réunies , jau- nes , un point à l'origine des ailes , & une petite ligne trantverfalc, fur l'écullon d'un fauve obfcur. Le pétiole eft alongé , un peu renflé depuis le milieu julqu'.i l'extiémité , muni d'une petite dent de cha- que côte, noir , avec l'extrémité fauve. L'abdomen ell noir, avec le bord àc% quatre premiers anneaux jaune , xant en delTus qu'en dellous. Le premier eft grand & a un peu de fauve obfcur de chaque côté de fa bafc. Les cuiifes font noires, avec l'extrémité fauve. Les jam- bes & les tarfes font fauves. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale, 16. Gu£PE pâle, y£sp.4 pallida. fefpa paUide rufj. , thorace fliivo maculato , tzbdomiais p£tiolo utrmquc punciojla\o. GU E ^li Elle a un peu plus de huit lignes de long. Les antenrics font noir.îtres , avec l'extrémiié roulTâtrc. La tête eft d'un fauve pâle. Lîs mandibules font termniécs par trois dci-.ts noires. Le corcelet eft fauve , avec le dos obfcur , un point de chaque côté, antérieurement, un fous l'origine des ailes, un autre à peine marqué, en arrière ^ trois fur l'écullon , dont deux à peine marqués, & deux autres en delTous , jaunes , avec le dos obfcur , inarqué de quatre petites lignes poftérieurcs, jaunes. Le pétiole eft: un peu aloiigé , d'un fauve pâle , avec un point jaune , de chaque côté de l'extrémité. L'abdomen eft fauve pâle , iaus taches. Les pattes font de la couleur du corps. Elle fe trouve dans J" .Amérique méridionale , à l'ifle de la Trinité, & m'a été donnée par feu M. de Badier. 17. GuEPE nigricorne. y^nsPA nigricornis. Vcfpa nigro-Cirulca immjculdt:iy antennis pedi- hufque nigris. Elle a neuf lignes de Long. Les antennes font noi- res. La tête eft d'un bleu nôuâtre , avec la lèvre fu- pcricure noire , luifante. Les mandibules Çont noires, terminées paj trois dents. Le corcelet & l'addonien font d'un bleu noir , fans taches. L'écullon eft lé- j^érement échancré. Le pétiole eft peu alonçté. Les pattes font noues. Les ailes font d'un noir bleuâtre îuifant. Elle le troiiye à Cayenne, 28. GuErE mi-partie. VzsPA dimidiata. Vefpa nigra , abdomine rufo , ails kyaUnis ni'gro venofis. Elle eft un peu plus petite que la précédente. Les antennes , la tète , le corcelet & les pattes font noirs, fans taches. Les mandibules font noiies , luifantes, terminées par trois dents. Le pétiole eft peu alongé , fauve. L'abdomen eft fauve , fans taches. Les ailes font tranfparentes , avec les nervures noires. Elle fc trouve à Cayenne , d'où elle m'a été en- voyée par M. Tugny. 19. GuEPE foyeufe. Vtsp.ifencca. Fifpa thorace ntfi fiente ferlceo , caphe abdomk neque fufcls , ptdîbus rufis. Elle a un peu plus de fix lignes de long. Les an- tennes font noires. La tête eft noirâtre. Le corcekt eft d'un fauve obfcur j & couvert d'un léger duvet foyenx , doré. Le pétiole eft fauve , alongé, renflé à fon extrémité. L'abdomen eft obTcur. Les pattes font fauves. Les ailes font obfcuics, fur-tou: vers leur bord extérieur. Elle fe trouve à Cayenne. 50. GuEPE pallipède. : Vespa paltipes. Vefpa palllde teflacea , capîte thoracîfque dorfa nigro maculatis , abdumine fufco apice paliido. Elle a environ cinq lignes de long. Les antennes font noires , avec les premiers articles d'un fauve pâle en delTous. La tête eft: d'un fauve pâle, avec la partie fupérieure radiée de noir. Le corcelet eft d'un fauve pâle , avec trois lignes noires fur le dos. Le çétiole eft fauve pâle. L'abJcmen eft obfcur , avec la baie d'un fauve pâle. Les pattes font d'un fauve pâle. Les ailes font tranfparentes. Elle fe trouve à Cayenne, 51. Guipe occidintule. Vespa ocàdeatalis. Vefpa nigra. flavo maculai abdominifque fafcits Ctibusfluvii petiolo apice Elle n'a pas quatre lignes de long. Les antennes font noires , avec le premier article d'un noir brim. La tête eft noire , avec deux caches fur la lèvre fu- périeure , & un peu de la partie antérieure des yeux jaune. Les mandibules font dentées , noiircs , avec C^qqq 1 €^6 GUE un point jaune à leur bafc. Le corcclet cfl noir , avec une bande arquée , antérieurement, une tache fous roriE;inc des ailes , deux tranfverfalcs fur 1 écuf- fon , & deux porténcures , jaunes. Le pétiole elt noir, avec l'extrémité jaune. L'abdomen eft noir, avec le bord des trois premiers anneaux jaune. Les pattes /ont noires. Les ailes '.ont obfcures. Elle fe trouve à Cayenne , d'où elle m'a été en- voyée par M. Tugny. 31. GuiiPE Bélier. VespA arietis. Vcfpa "igra , abdominis petlolo pedihufque rufis. Elle eft un peu plus petite que la Guêpe retrécic. les antennes font crochues , noires , avec une tache jaune fur chaque article, excepté fur les deux anté- rieurs. La tête Se le cotcelet font noirs, fans (aches. Le péciole eft ferrugineux , alongé , renflé au milieu. L'abdomen eft globuleux , noir. Les ailes font obf- cutes , un peu bleuâtres. Les pattes font fauves. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. j\. GuEPE du Cap. Vespa capenfis. Vefpa nigra , abdomlnîs apicejubtus lutefcente. Vefpit capenGs rofiio comeo fubulato, cbdomine petiolato y apice Jubtus lutefcente. Lin. Syft. nat. pag.9iz.n''.ii. Elle eft de la longueur de la Guêpe Frelon. Le corps eft noir , glabre. Les mandibules font nvan- cécs , fubulées. Les antennes font un peu renflées vers 1 extrémité. Le pétiole eft alongé , arqué , un peu renflé à l'extrémité. L'abdomen eft ovale, pointu, ferrugineux en dellous , vers l'extrémité Elle fe trouve au Cap de Bonne- Efpérance. 34. GuEPE furinamoife. ViiSfA Jurinama. Vcfpa nigra , abdomine petîolatôfubvioldceo atro. Lin. ^yy^. nat, pag. f))i. n° . 15. Elle eft de la grandeur de la Guêpe Frelon, le corps eft noir. Le péciole ell peu renflé , noir. L'ab- domen efl ovale , pointu , d'un uoir bleuâtre. Les ailes lont d'un bleu noiiâtre. Elle fe trouve à Surinam. ^f. GuEPE fafciéc, Visp-tf'ifiatat GUE Vefpa jlava , eapite thoraceqae nigro miculatîi ^ abdomine fafciis fulvis. _ Kefpa faiva-fifciata J?dva , antennis rufis , ca- pue tko^aceque Jignatuns nigris , abdomine fafciis fulvis : petiolo elongato. DeA. Mém. inf. tom. \. pag. jSl. n". ^. pi. 19-fig- 8. GuEPEÀ handcs fauves , jaune à antennes rouffes, à taches noires fur la tête & le corcelct , 3. bandes fauves fur le ventre, qui a un ftilet alongé. Dec. ii. ReaUM. Mem. inf. tom. 6. pi. l^-fig- 8. .•' Elle a un peu plus de Cx lignes de long. Les an- tennes font fauves. La tète eft d'un jaune fauve, avec quelques taches noires à la partie fupérieure. Le corcclet eft d'un jaune fauve , avec trois lignes longitudinales noires. Le pétiole eftalangé d'un jaune fauve , fans taches. L'abdomen eft d'un jaane fauve, marqué de bandes d'un jaune plus obfcur. Les pattes font d'un jaune fauve. Elle fe trouve à Surinam, 36. GuEPE globuleufe. Vlspa gobulofa. Vefpa nigra , abdomine fafciis quinque jlavis , primo at.culo tnfundibuliformi. GEOJf. Inf t. 1, pag. 37e. n-'. 8. La Guêpe à premier anneau du ventre en poire & cinq bandes jaunes. Geoff. Ib. V'.fpa globalofd. FouRc. Ent, par. i. p. 454. Elle a quatre ou cinq Iignes.de long. Les an- tennes font noires , avec la bafe laune. La tète eft noire , avec la lèvre fupérieure jaune. Le corcclet eft noir , avec une ligne tranlverfale fur le bord antérieur, quelquefois interrompue , un point à l'ori- gine des ailes , ic une ligne tranfverfalc fur l'écuf- fon , jaunes L'abdomen eft noir , avec cinq bandes jaunes Le dernier anneau eft entiércuient noir. Le pieinicr elt noir , peu alongé , & en forme de poue. Les pattes (ont jaunes , avec un peu de noit aux cuiftcs. Elle fe trouve en Europe. * * Phicle très-court. 37. GuEPE ceinte. Vrsp.-t cincla. Vefna nigra , thorace obfcurè maculato , abdomine atrofafciaftrruginea.fh-B. Syfl. ent. p. ^61. n'-'. i. — Spec.inf tom. T. pag. ^^S. n" . i.—Mant.inf. t. ï. p. 1S7. n". 1. Splux t.-opica. SvLZ, Hijl. inf. tab. il- fi- J. GUE . Eflc a quinse ou Teize lignes de long , & lelTcmble pour la forme du corps a. la Guèpc-Frelon. La tète ell noire, avec ks antennes oblcures. Le coicelet eft noir , avec une giande tache de chaque côté au-devant des ailes , une autre plus petite à l'origine des ailes , & récaffon d'un brun ferrugineux. L'abdomen eft noir, avec une large bande au milieu , d'un jaune fauve. Les pattes font noires. Les ailes font fetrugi- ncufes, avec la bafe plus cbfcure. Elle fe trouve' aux Indes orientales , à la côte de Malabar. 38. GUEPE femblable, Vespa affi.tis. Vefpa nigra , thorace ohfcuri maculat'o , abdo- mine atro bjfiferrugince. Fas. Manc. inf, tom. i. p, 1S7. n°. z. Elle relTemble beaucoup à la précédente ; elle diftere feulement, en ce que les deux premiers ar- ticles de l'abdomen font ferrugineux ea - dellus , noirs en-defl'ous. Elle fe trouve en Chine, 39. GuEPE unifafciée, Vespa unlfafciata. Kefpa nigra, capice ferruglneo , abdomlne atro fafdafiava. Elle reflemble beaucoup à la Guêpe ceinte ; mais «lie ell plus petite. Elle a de dix à douze lignes de Jong. Les antennes font obfcurcs , avec le premier article d'un brun ferrugineux. La tête eft d'un brun ferrugineux. Le corcel'et eft noir , avec ui»e grande tache de chaque côté au - devant des a les & l'écufTon d'un brun ferrugineux. 1,'abdomcn eft noir , avec une large bande d'un jaune fauve au ffli.ieu. Les pattes font noires. Les ai es font fertu- gineufes, avec la bafe plus obfcure. Le corcelet eft «juelquefois noir , fans taches laicrales , avec l'écunon & l'origme des ailes ferrugineux. La bafe de 1 abda- men eft audî quelquefois d un brun ferrugineux. Elle fe trouve aux Indes orientales. 40. GuEPE harnachée. Vespa ephippium. Vcfpa atdomine ferruglneo fcgmento fecundo ma- jori atro , fcuteltotriàeniato. FaB. Syfi.ent.p. ^6i. n°.l. — Spec. inf. tum. l.pug. 45S.'n''.i. — Mant, inf.tom. 1. pag, x%-j.n°. 3. Les antennes font ferrugincufes, avec le premier article obfcur. La tête elt ferrugineuTe , avec les yeux noirs. Le corcelet ett noir , avec le lobe an- térieur ferrugineux. La partie poftérieure 3 une GUE dif^inS'is. Lin, Syjl. nat.pag. 949, n". ^.—Faun. fuec.n°. iè~i, Vefpa vu'garis. Fab, Syfl. ,ent. pag. ^6j[. n". 9. — S/v<-. inf. tcm. \. p. 460. n°. ^. — Mant inf. tom, I. pag. 187. n", 10. Vefpa thorace lineo/is triitm parium dif:rer.tium Jlavefccntiuin.GEO¥F.Lif. tom. 1. pag. 7,69.11°. t., La Gucpc commune. Geoff. Ibid. Guêpe commune ,"noirc & jaune , dont les anten- nesfont toutes noires. Dfg. Mém, inf. t, 1. part, xi p. 766.pL z6.fig. I. 1, Vefpa vuharis. Rai. Inf. pag. ijo. Tkïsch. Inf. tom. 9. tab. \z.fig. t, Mouff. Tkeat. inf. pag. ^i.fig. i,î. Vefpa fiava major. Merret. Pin. pag, i^é, SvVAMMERD. Bibl. nat. tab, i6.fig. 8, Reaum. Mém. inf. tom. 6. pi. 14- fg- 4- ?• ScHAEFF. Elem. inf. tab, 130. — lcon,inf.tab. jj.! fig-^- Vefpa vulgaris, Scor. Ent. carni-fi°. Si/. Vefpa vulgaris, S c H R A N K, Enum. inf, aufl, n". 7S7. Vefpa Vulgaris, Vill. Ent. tom. 3. p. r6^, n". 1, Vefpa vulg iris. FouRC. Ent, par. i.p, ^i^ol n°. i. La femelle a de huit à neuf lignes de long. Les antennes font noires. La tête eft noire , avec le tour .des yeux & la lèvre fupérieurc d'un jaune obfcur. Les mandibules font jaunes, avec l'extrémité noire. Le corcelet eft noir , légèrement pubefcent , avec une tache oblongue irréguliere, de chaque côté , au- devant des .-files , un point calleux à l'origine 'des ailes j une tache au-del'ous, & quatre fur l'écufTon , jaunes. L'abdomen eft jaune , avec la bafe des an- neaux noire , & un point noir diftinct de chaque côté ; le premier a une tache noire en lozangc au milieu , &i les autres ont une tache prcfque triangu- laire , contigue au noir de la bafe. Les pattes font d'un jaune fauve , avec la bafe des cuifTes noire. Le mâle eft plus petit, & a une forme plus allon- gée. Ses antennes font plus longues que le corce- iet , & le point latéral de chaque anneau eft fouvent réuni au noir de la baie. Elle fe trouve dans toute lEurope. Elle fait foa nid dans la terre , Si ne paroît pas différer de l'ef- pccc commune , qui fait Ion nid fous les toits des €Z6 GUE Biaifons , fuivant les obfctvations de Linnc 8c de De Geer. 50. GuiVE gauloife. f^rsp.i ga//ha. Veffa thorace utrinque lineola , dorfo fexmacu- Uto,, abdominis incifuns flavis fecunda bimaculata. L lu. Syft. nat. p. 949. n°, 7. y^fpa gallica. F A 3. Spec. inf.tom. i. p. ^<Ço. «'. 10. — Mdnt. inf. tom. i, pag. 187. n" . 11. .yeffanigraj thorace maculis quindecim fiavis fegmentis abdominalibus margint luteis , Jlcur.do macula utrinque jlava. Geofï. Inf. tom. 1. p. 374. «°. 5. Lî Guêpe à anneaux bordés de jaune, &: deux taches jaunes. Gioff. loid. RoES. Inf. tom. X. Bombyl. & V^fp. tab, 7. Vefpa pariemm. Scor. Ent. cara. ri°. 817. ■ Vc/fa parietum. Foda. Muf. gr&c. pag. 108. Vcfpa g^ça. S c H R A N K. E.ium. inf. aufl n°. 789. Fefpu gatlicd, V I L L. Ent. tom, ^. p.ig. i6 6. n". j. f^-fpa b'maculata. FouRc. Entom. par. 1. fag 4;^. «". 5. Elle a environ fepc lignes de long. Les antenne' font fiuves , avec la bafc noire en deilus , j ii.-e cn- deilous. La tète eft noire avec la Icvre lup.ncjre , une tache au-devant des yeux, une autre en-dcilou^ , une ligne en arrière, 3i une autre traiil\'crra'c inter- rompue, au-dellus de liufertion des ..nteniie» , jaunes. Le corceictell noir , avec une bgne antérieure , deux points fur le dos , (ix fur l'écullon, un calleux alori- gnie des ailes, f<: une petite tache au deifous, jaunes : on remarque encore deux taches iaunes polleucures a rinfertion de l'abdomen L'abJu.nen e'.t noir avec le bord des anneaux jaune ; le fécond anneau a en outre deux taches diiincljs jaunes. Les pattes font Jfaunes , avec une partie des cuiiles noire. Elle fe trouve en France, en A'iema^^ne. Elle Tit lolitai.e, & fair fon md à découvert'"', cju'ell; attache par un pédicule , mince & court , a 'un mur , eu à la tige & aux rameaux de quelcjue arbre. ji. GcEPE fauve. VssPA rufa. Vefpa thorace Ltrinjue Unco'.a , fcutello hipunc- G U E tato , ahdomine Jîavo antice ferrugirtee. Lin. 5)/?. nat. pag. 949. n". 5. — Faun. jaec. n'i. 1672.. Vefpa rufa. Fab. Syft. ent. pag. 364. n°. 10.— Sp. inf. tom i. lag. j^bo. no. II. — Mant. inf. tum. I. ;;. iSS. «". II. Vefpa rufa. SchRank. Enum. inf aufl. ^^ 7SS. Vefpa fylveftris.ScOP. Ent. carn. n". Sl6. Vefpa rufa. ViLL. Ent. tom. l- pag. 174. n". j. Elle reiïemble , pour la forme & la grandeur, à I» Guêpe commune. Les antennes font noires, la ère cil noire , avec la lèvre fupérieure jaune , marcju e d une tache noire, en fer d; lance : on rcmar^iue un pomt laune entre les antennes, une petit; iigr.e di-r- rieielcs yeux. Les man :bules font jaune' Le cor- celet eft noir , avec une petite li^ne de chai]uc côté au-devant des j-.'es, V deux p.iinrv fur 1', ciilTon , )aune<:. Le premier anneau de l'ablomen eft ferru- gineux , bordé de ja .ne 5 le^ autres font noi'S , boidés de 'aune; le fécond e(i 1 o r uu nntitu de fa bafe. Les cui :es lont n i.es en grande pains , 3i Us jambes font ftrru-incu.cs. E'Ie fc trouve au tord de l'Europe. ji. GufPE ni'ivégicnne. Vrsr.i noivee ca. V f-a thor. ce utrinque lineola , fcutello in lutj, adonmis jegiient-s marginejlavts , fcunao ut iniii.c mucaU r.ija. F A B. Spec. inj. tom. i. /•'.'^'. 4'>o. n^ . 11. — Mant. inj. tom. I. pag. 1S8. Elle refemble aux précédentes. La tête efl: noire , a"ic la bouche jaune Le coicelet cil pubefcent, noir, avec une petite ligne jaune de chaque côté. L'écullon efl fans ta;hes. L'abdomen eft noir, a^ec le bord des anneaux jaune, & une grande tache faUve fur le lecond anneau. Elle fc .Norvège. 5;. GufPE blcolof. Vespa bicolor. Vef-a fijvejcens , antennis fupra , vertî.e , tho- racis dorjo uncque fuf.iS. Fab. Mur.t. i,.j. tom, i. p. i£8. n". 14. Elle r-lfemble , pour la forme & la grandeur , à la Gi:êi'e commune. La tête eft jaune , avec la paitie Inpérieure obfcure Les aine. mes font cbfcurcs en- dellus , jaunes en dellou-. Les mai.e bidcs lont iauncs , avec l'cxirémiré nii te. Lecoice!ci tft lai.ne, avec le dos tisanjjuUite oWcuv. L'abdomen elk jaune, I GUE jaune, avec l'aims obfcur. Les pattes font jaunes. Elle fe trouve dans la Chine. 54. GuïPE maculée. VisPA macuUta. y^fpd nigra, thorace aîho maculato , fcutdlo quadnmacii,ato , abdomint pojlice albo macuLato , Lin. Sy/l. nat. pag. ç^Z. n". i.—Amoen. acad. tom. 6. pag, 411. n^. 91. Kifra rr.aculata. Fab. Syft. ent. pag. 7,6^. n° 11. — Spec, iiif. tom. 1. p. 460. n" . 13. — Manc. inf. tom. I . p. î8S. n". I f . V^Cpa nigrj. , capite , thoracis later'ihus apiceque, akdcmincque pofticc juif hitreo maculatii. DEG.i^itm. inj'. tom. i, pag. 584. n'^.^.pl. 19. fig. 15. Elle rcfiemblc , pour la forme & la grandeur , à la Guêpe Frelon, Les antennes font noires en dcflfus. jaunes en dellous. Les yeux font bruns. La tète c(t noire j avec la lèvre fupérieurc , deux taches fur le front & une ligne derrière les yeux , jaunes. Les mandibules font jaunes. Le corcelet eft noir, avec une tache courbe au-devant des ailes , un point au- dcllous , & quatre fur rcculfon , jaunes. L'abdomen elt noir , avec quelques taches irrégulières fur les derniers anneaux. Les pattes font niélangtes de jaune & de noir , avec les jambes & les taries des anté- rieures entièrement jaunes. l^ota. Les taches jaunes de cet infeûe font très- Elle fe trouve dans l'Amérique feptentrionalc, la Penfylvanic, îj. GuEPE arenaire. V^sTA arenaria. Vefpa nigra , thorace Jlavo maculato , abdomine fafciis fexdentatis luteis prima lineaii interrupta. Lab. Syft. ent. pag. 56^. n"". ii. — Spec. inf. t. I. p. 461. n°, 14. — Mant.i.y. tom. l. pag. 2S8. n". 16, Elle teffemble à la Guêpe commune , mais elle efl: nne fois plus petite. La tète eft noire , avec le front & la bouche jaunes. Le corcelet efl noir , avec une petite ligne de chaque côté , au-devant des ailes , un point au-deffous , & quatre fur l'écufTon , jaunes. L'abdomen eft noir , avec le bord des anneaux , jaune U denté. Le bord du premier a une bande Iméaire entière. Elle fe trouve dans les endroits fabloneus de l'A- mérique méridionale, oii elle conftruit un nid plane horifontaL Hifi. Nue. des Infeaes. Tome FI. G l/E 'éîf $6. GuEPï linéée. Vespa lineata. Vefpa thoracis dorfo nigra, lineis duahus fiavîs , fcutello fldVo lineola nigra. Fab. Syft. ent. p. 36c, n''. 15. — Spec. inf. tom. i.p.461. n" . 15. — Mant, inf. tom. l.pjg. 288. n". 27. Elle reflemble à la Guêpe vulgaire. Les antennes font noires , avec le premier article jaune. |La tctc efl: jaune, avec le front & un point au milieu de la lèvre fupérieure , noirs. Le corcelet eft noir endeflus, avec deux lignes longitudinales jaunes. Les côtes font jaunes , & la poitrine eft noire. L'cculfon efl: jaune , avec une ligne noire au milieu. L'abdomen ell ferrugineux , avec les anneaux un peu noirs à la bafe , & un point noir de chaque côté. Les pattes lont jaunes. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. ;7. GuETE ftriéc. Vespa ftriata. Vufpa nigra , thorace flavo ftriato. Fab. Mant. inf. tom. 1. pag.-L'i'i. n°. iS. Elle eft de grandeur moyenne. La têce, l'abdo- men & les pattes ibnt noirs , fans tadics. Le cor- celet eft noir , avec un peu du bord antérieur , deux lignes fur le dos , une de chaque côté , oblique , vers la bafe, l'cculfon^ & des taches fous l'écullun, jaunes. Les ailes font tranfparentes , avec le bord extérieur obfcur. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. y 8. GuETE bourreau. Vesva carnifex, Vefpa Jlava , thoracis dorfo nigro pur.clis quatuor ferrugineis, Fab. Syft. ent. p. 365. n''. 14. — Spec, inf. tom. 1. pag. 46 1. n°. 16. Mant. inf. tom. î.pag. 18 S. n°. 15. Elle eft plus grande que la Guêpe annulaire. Les antennes font jaunes , avec la bafe obfcure. La tête eft jaune, avec le vertex noir , & une ligne tranf- verfale poftérieure ; ferrugineufe. Les mandibules font ferrugincufes , avec l'extrémité noire. Le cor- celet eft jaune , avec le dos noir, marqué de quatre points d'un brun ferrugineux , dont les intérieurs font plus grands. L'abdomen eft jaune , avec Je fécond anneau obfcur à la bafe. Les aUes font ferrut gincufes. Les pattes font obfcutes. Elle fe trouv Btéfil. 59. Guipe boucherj V£SP.i lanio^ Alrt^ 6^2 GUE Vcfpj fufcd , cJj-:te firruglneo , an;enn:s medio mgris. I- A li. i>yft. ait.' p. ;; à^. /a», i y.— Spcc. inf. tom. !. p. 4(îi. H°. 17. — Mant. i.if.tom. l.^.iSS. n" . 10, Elle rcfTcmbk à la précédente. Les antennes font ferrup;incures, avec du noir près de l'extrémité. La tête ell k-rruginenfe. Le corcelet e(t obfcur , avec le lobe antérieur prefque ferrugineux. L'abdomen efl: obfcur. Les ailes (ont noirâtre?. Les pattes font ferrugineufcs , avec les cuilîes obfcurcs. Ille fe trouve au Bréfi!. (o. GuEPB de Scliucii. VESPASchuch. Vefpafufcp-ferriiginea , frontef.avefcente , anten- nis unico.oribiis. Fab. Sp. inf. tom. i. pag. 4(51, n°. 18. — Ma.1t. inf, tom. i. pag, 188. n^ . 21. Elle redenible beaucoup à la précédente. Les an- tennes (ont Krrujj^iiieiifes , fans taches. La tète ell . d'un brun ferrugineux , avec le front jaunâtre. Tout le corps cft d'un brun ferrugineux , avec rextréiiiité de l'abdomen plus pâle. Les ailes font ferrugincufes. Elle fe trouve dans la Nouve.le-Hollande. GuEPE annulaire. 61. V^ESr.i annularis. Velpa fufca , genuius , antennarum apiciius marginequi primi fegmenti abdominis fiavis . LiN. Syft.nat.p. 9J0. n°. 9. — Amoen. acad. tom. 6. pag. 413. «". y;. Vefpa ar.nuLns. Fab. Syfl. ent.p. %(^6.n'>. \6. — Spec. inf. tom. i. pag. 461". n° . 19. — Mant. inf. tom. i. pag. 188. n^. 11. Vcfpa rrigro -fufa , tiioracis lateribus ruhris , •nhdowi-e jafcla tarffque fiavis. Dec. Mém. inf. tom. i.pag. 583. n". 7. ;;/. 19./^. 11. GuETE brune a ceinture jaune , d'un brun noi- râtre , à corcelet rouge foncé aux côtés , à bande ■jaune fur le ventre & a tarfes jaunes. Dec. Ib. Elle a environ un pouce de long. Le corps eft d'un biun noir.ltre , avec des taches d'un rouge ferrugi- neux, fur les côtes de la tête & du corcelet, L'écul- fon a aulfi de femblables taches. Le premier anneau de l'abdomen eft bordé de jaune poftérieurement. Les pattes font bbfcures avec les genoux , la bafe des )imbes 5: les tarfes jaunes. Les antennes font obfcures , avec l'cxtrénntc jaune. Les ailes font oblcures. De Gecr, a vu une variété fluï petite, avec le G U Ê premier anneau de l'abdomen fans bordure jaune , & les cuilles d'un rouge foncé. Elle fc trouve dans l'Amérique feptentrionalc. 61. GuEPE iiumble. Vespa humilis. Vefpa fufca , abdomine clnerafcentc , fegmenti primi margine flavefcente. FaB, Sptc, inf. tom i. pag. 461. n°. 10. — Mant. inf. tom. i .pag. i8S. n". i;. Elle reffemble à h précédente, La tète & le cor- celet font obfcurs , un peu mélangés de ferrugineux. La lèvre fupérieure eft rantôf jaunâtre, tantôt obl- curc. L'abdomen ei^ d'une couleur cendrée obfcure , avec le bord du premier anneau légèrement jaune. Les ailes font d'un brun ferrugineux. Les pattes font ferrugincufes , avec les cuilles obfcures. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande, 65. GuEPE cinq-bandes. Vespa quiquecincla. Vefpa nig'-a fiavo fcrrugineoqu^ maculata , ahdo' mine ferrug^neo , fjfiis atris. Fab. Mant. ir.f tom. I. pag. 288. n° . 14. Elle efl: de grandeur moyenne. Les antennes font ferrugiiieufcs. la tète eft noire , tachée de ferrugi- neux , avec la lèvre fupérieure jaune. Le corcelet ell: noir , avec le lobe antérieur, un point au-devant des ailes, des lignes fur le dos, & quelques taches fur l'écuiron , ferrugineux. L'abdomen elt plus conique q :e dans les autres efpèces; il eft ferrugineux, avec cinq bandes noires luifantes. L'aiguillon de l'anus t\\ double. Les quatre pattes antérieures font ferru- gincufes ; les deux poftérieures font noires. Les aihs font jaunâtres. Elle fe trouve en CLine, 64. GuEPE échauffée. Vespa tepida. V^spa nigra , chorace lobo antico ptinâfqui duobus abdomine apice ferrugineis. Fab. Sy[i. ent. pag. }6rt. n". 17. — Spec. inf. tom, l. p. ^61, n^. 11.— —Mant. inf. tom. 1 . pag. 189. n". 1 f. Elle rciïènible à la Guêpe annulaire. Les antennes font fcrrugineufes. La tète c^l noire , avec la lèvre fupérieure ferrugincufe. Le cortelet eil noir , avec le lobe antérieur , &: deux peints alfez grands fur le dos , ferrugineux. Le premier anneau de Tabdomcn eft noir ; le fécond & le troifième fout noirs , bardés de ferrugineux; les autres font entrércmeut feirugk- GUE 68 j X. Le; ailes font fc :ufcs. Les pattes Ion itrrugiiicufes, ivcc les cuilïes noiics. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. \ 7. pl.^^.fig. 9. GuîPE ckarijO-ir.cc nouî ., a. antennes, lèvre fu- péiieure & extrén^ité du corps roullcs , 1 ai!e^ fupé- rieures violettes loncées , & les inférieures brunes. DiG. Ib. Elle a neuf ou dix lignes de long. Les antennes font fauves , avec l'exticmité noirâtre , crocln.e. La tète cft très-noire , avec la lèvre fupérieure £v une tache lur le front , triangulaire , d'un jaune fauve. Le corcclet eft très-noir. L'abdomen eft très-noir , avec l'extrémité fauve. Les pattes font nès-noires, avec l'extrémité des tarfes, d'un fauve obfcur. Les mandibules font noires , longues avancées , fimples. Les ailes font noirâtres. Celle que M. Fabticius a décrite , avoit les an- tennes obi dents fou :ti.es, léciiilon b^denté , Se quatre 1 ccuflon. Les ailes étoicnt Moletu File fe trouve dans rAi:"rique équmoxiale, a S'.trr.i- Léona. 67. GutPE dorée. yESF.4 aurata. Vcfpa nigra , abdomine aurco nitido. Fab. Mar.t. ir.J. lom. I. p.:g. 1S9. n". zS. Elle reflemble à la précédente; mais elle cft une f i plas petite. La ta.- , le corLe;et & les asics font noirs , fans tache?. L'abdomen cil i tréicinir.r pu- befcen:, doré , fans taches. Les pattes font nciies. Elle fe trouve en Afrique à Sicrra-Léona. 68. GuEPE hémorrhoidale, V^SPA himorrhoidalis. Vefpa nigra , thorace anti^e abdomintque pofiice ferrugineis , alis flavis hafi avis. Fab. Syfl. tnt. tom, I. pag. 566. n*'. 19. — Spi:c. ir.f tom. i, pag. 4<;z. nf. 14. — Mant. inf. tom. i. pag. 189, n". 19. Elle reilemble à la Guêpe calide. Les antennes font ferrugineufes. La tétc eft noire , avec la lèvre fupérieure & un point au milieu du front , ferrugi- neux. Le corcelet cft noir , avec le lobe antérieur ferrugineux. La partie poftérieure eft coupée , en- tière. Le premier anneau de l'abdomen eft noir , fans taches ; le fécond & le troifième font bordés de fcr- rugir.cux; les luivans font entièrement fcrrug;!neu.v. Les ailes fupérieures font jaunâtres, avcda baie noire : les poftérieures font obfcures. Elle fe trouve au Cap de Eonne-Efpérancc. Cj. GuEPE fclTile. Fe.pa ffdis. V^efpa fcrruginea , thoracls dorfo nigro ails apice nig'O-viuiaceis . Elle a près de neuf lignes de long. Les antennes font ferrugineufes. la 'tête eft ferrugineufe , avec les yeux obicurs. Les mâchoires font avancées. Le corcclct eft ferrugineux , avec la partie fupérieure noire. L'abdomen eft fcffile : le premier article de l'abdomen cft ferrugineux : les autres font un peu obfcurs. Les aies fonr ferrugineufes à leur bafe, d'un . violer foncé a leur extrémité. Les pattes font ferra, g.neuf.s. Elle fc trouve dans rAmûiquc méridionale. 70. GuEPE ferrugineufe. i Fisr.i firruginea. 6S4 GUE VifpLi fcrnigincj , thorace utrlnque macula an- tennijque apicc nigns. Elle a environ dix lijTiics de long. Les antennes fon: noires , avec les trois premiers articles ferrugi- neux. Litéte eft: ferruginciife , avec les yeux obfcurs. La lèvre fupétieare ell fortement poiatillce , & les mandibules font terminées par trois dents noires. Le corcekt eft ferrugineux , avec une tache irré- gulière _, jaune, de chaque côté, au - defTous des ailes; la partie fupérieuie e(t déprimée, & la poRé- ■ rieure elt marquée d'un hllon noir. L'abdomen Se les pattes font ferrugineux , fans taches. Les ailes ont une légère teinte roullâtre. Elle fe trouve dans l'Amérique méridionale. 7 I. GuETE olivâtre. Vesta oUvacea. Vifpa fiifco-fiavefcens , thoracis dorfo Uncls tribus , abdomine Jlrigis undads 'fufcis, Vcfpa o\\vi.cta.,gnfeo-olivaceaantennis rufis, tho- race abdomincqae bntis nigro-fufcis , alis olivaceis. DEG.Mcm.itif.tom. i.p, ^^i. n°. ^ . pL 19. Jîg. ^. Guêpe couleur d'olive , d'un gris jaunâtre , couleur d'olive, ■\ antennes roullcs , a raies noires fur le corccht & le ventre , & à ailes olivâtres. Dec. Ib. Elle eft de la grandeur de la Guêpe commune ; mats fon coVps eft'moins'gros & plus alongé. Les an- rennes font roufiâtres. Tout le corps eft jaun.itre , avec trois lignes longitudinales noiiâtres, fur le cor- cekt , & quelques lignes tranfverfalcs , ondées , noi- ifîtres, fur l'abdomen. Tout le dellous du corps cil d'un jaune citron. Les ai'es font un peu oblcures. lire fe trouve dans l'Amérique méridionale. 71. GUETE ondée. Vesva u.'idata. Vifpa nigro flavoque varieg.ica , abdomine fia- Vefcentcft'igi^undaiisfufcL. Elle relTemble beaucoup à la Guêpe gauloife , mais elle ell un peu plus grande. Les antennes font d'un jaune fauve. La tète eft d'un jaune fauve, avec une bande noire à fa partie fupérieure. Le corcelct ell: noir, mélangé de jaune. Le dos eft noir, avec deux lignes d'un jaune obfcur. L'écullon eft jaune , Se en arrière on remarque deux points jaunes. L'ab- domen eft d'un jaune obfcur , avec trois ou quatre lignes tranfverfalcs , ondées , noires. Les pattes font jaunes , avec la bafe des cuiiïes noire. Les aijcs ont une teinte roullâtre. E'ilc k trouve aux Iiidcs orientales* GUE 75. GunPEnigripenne. Kesfa nigripertnis . Vefpaferruginea , abis antennifque fufcis. Vefpanigripennis. Dec. Mém, inf, t, 3. p. j8i« rP.6.pl. 19-fig.lo. Elle reffemblc beaucoup à la Guêpe canadienne , pour la forme Se la grandeur ; elle eft entièrement ferrugineufe , fans taches. Les antennes font obf- cures , avec le premier article ferrugineux. Les ailes font obfcures , avec une teinte de violet foncé. Elle fe trouve dans l'Amérique feptentrionale , dans la Pcnfylvanie. 74. GuEPE canadienne. F'espa canadenjls. Vefpa fufco-ferruginea , antennis med'.o nîgris ,' akdominis fegmento primo ohconico. Vefpa canadenfis thorace fquimis duabus , ab- dominis fcrruginei Jegmento i:rimo obconico. Lin. Syfl. nat. p. 9 yi. n°. ij. — Muf Lud. Ulr. p. 41 i.. Vefpa ferrugtneo-fufca, antennis medio nigris , alis ferrugineis , ahdominis jegmento primo obconico. Dec. Mém, inf tom. 3. pag, 580. n°. ^.pl. 19, fis-7- Guêpe du Canada , d'un brun roullâtre , à an- tennes noires au milieu, à ailes roufTes , &c dont le premier anneau du ventre eft conique. Deg. Ib. SuLZ. Hljl.inftab.-i9- fis- ''■ Reaum. Màn. Inf. tom. 6. pi. iy.fig. 4r Elle a de dix à onze lignes de long. Les antennes font d'un brun f;;rrugineux , avec le milieu noir. Tout le corps eft d'un brun ferrugineux obfcur. Le premier anneau de l'abdomen eft conique. Les pattes font de la couleur du corps. Les ailes font d'un brun rouiîàtre. Elle fe trouve à Cayenne , à Surinam , &: dans l'Amérique leptentrionale. 7j. GUEPE front-blanc. Vespa albifrons. Vefpa atta , Lihio ahdominifque fafcia niveis, Fab. Syfl. ent. pag. ^66. «'. zo. — Sp. inf t. I. pag. 46t. n°. Z5. — Mant. inf, tom. l- pag. 189. n". 50. Les antennes font noires , avec le premier article blanc en-dellous. La tête eft noire , avec la lèvre fa» GUE féneure Manche. Le corcekt cft noir, avec deux petits points blancs iur !e bord antérieur. L'.ibdomen eu noir, avec une large bande fur le bord du fécond tnneau , blanche. Les pattes font noires. Les ailes Coin obfcures. Elle f-- trouve dans la Nouvclk-Hollande. fi. GoEPE agréable, Vespa concinna. Vifpa nigra , abdomine ferrug'ineo fegmento fc- ctindo loto atro. Fab. Syft. ent. pag. 567. n" . ir. — Spec. inf. tom. I.p.'»'. 462. n^. 16. — Mant. ifjf. tom. l. pjg. 1S9. n'^. 31. Elle relîenible à la Guêpe cchanlfée. La tête elT: noire, avec le front fauve. Le corcclet e(t noir, fans taches. L'abdomen eft ferrugineux en-dellus , avec la bafc du premier anneau & tout le fécond noirs. Le dcllous eft noir , avec le troifième anneau bordé de blanc. Les ailes font tranfparentes , avec le bord extérieur violet. Les pattes font noires. Elle fe trouve à la Nouvelle-EIolIande... 77. GuEPE crochue. Fespa uncinata. Vifpa atra , fcutello ahdûminlfque faÇcla bafeos -^^iis. Fab. Syft, ent. pag. 567 , n" . li. Sçec. inf. tom. I. p. 463. n". x-;. — Niant, inf. tom. i. pag. x%9. a". 31. Vcfpa quadridens atra, tkorace quadridentato , fcutello primoquc fegmento abdominis niveis. \_iti. Syji. nat. pag. 9^1. n°. ij.—Amocn. acad.t.6. pag. 413. n'^. 5)1. Vcfpa cinûa nigra , ails fufco-violaceis , t/io- race maculis tribus abdomine fjfcia fulphiireis.DLC. Mém.inftom. 3. p. 585. n°. 8. ;;/. 19./^. 11. Guêpe noire à ceinture paille noire , à ailes d'un violet foncé , à trois taches (ur le corcclet , & une bande fur le ventre , d'un jaune couleur de paille. Deg. Ib. Elle reffemble pour la forme & la grandeur ^ à la Guêpe niacuUe. Les antennes font noires , crochues à l'extrémité. La tête ell noire, avec le fiontjaune. Le corci;let eft noir, avec deux taches à la partie an- térieure , & une fur l'éculTon, d'un jaune fuîphureux. L'abdomen eft noir , avec une large bande d'un jaune fuîphureux, furie premier anneau. Les ailes font d'un violet foncé. Elle fe trouve dans l'Amérique feptencrionale , (ÎAcs la Penlylvauis. GUE ^8; 7S. CuEPE rufîpède. Vzsp.i rufpes. Vefpa nigra , labio peaibufque rufis. F A E. Sy/r, ent. pag. 367. n°. 15. — Sp. inf. tom. î.rag. 463, n°, zS. — Mant. inf. tom. i. pag. 189. n". 35. Elle eft petite. La tête eft noire , avec la lèvre fupérieure ferrugincufe. Les antennes font noires, avec le premier article ferrugineux en-delTous, Le corcelet- eft noir , fans taches , poftérieurcmenc coupé. L'abdomen eft noir , glabre , fans taches. Les pattes font ferrugineufes. Le bord extérieur des ailes eft bleu.âtre. Elle fe trouve dans les Ifles de l'Océan pacifique. 79. GuEPE marginale, Vespa marginalis. Vcfpa tkorace poftice Uneolis duabus fiavis , ab- domine ferruginco , fegmento primo tenioque nigris margine favo. Tab. Syft. ent. pag. ^6-j. n°. 24. — Spec. inf. tom. I. pag. 465. n". 29. — Mant, inf. tom. i.pag. zS^. n". 34. Elle eft petite. La tête eft ferrugineufe , avec le vertex obfcur. Le corcelct el^ noir , avec le lobe antérieur & l'écuffon ferrugineux : on remarque deux petites lignes jaunes fous l'écullon : le premier anneau de l'abdomen cil: noir, bordé de jaune; le fécond r{[ ferrugineux, bordé de jaune; le troifième eft noir, bordé de jaune ; les autres fouc entièrement ferrugineux. Les ailes font obfcures. Les pattes font ferrugineufes. Elle fe trouve au Cap de Bonne-Efpéraacc, 80. GuEPE oculée. Vespa oculdta, Vefpa ferruginea, abdominis fegmento fecunda nigro macula utrinque ocellari iuteu. Fab. Spec. inf. tom. l.pag. 465. n*-'. 30. — Mant. ir.f. tom. i. pag. 2,89. n". 3f. Elle rcllemble à la Guêpe dorfalc. Les antennes & la tête font d'une couleur ferrugineule obfcure. Le corcclet eft ferrugineux , avec une grande tache noire fur le dos. Labdoti.en eft ovale, avec le pre- mier anneau ferrugineux; le fecondeft noir, avec une grande tache oculée , )aune , de chaque côté ; les autres font courts , ferrugineux. L;s ailes font ferrugineufes , avec l'extrémité noiie. Les pattes font ferrugineufes. Elle fe trouve en Ita'.ii Si.GUEPE dorfale. Vssr.i dorfalis. ÉS6 GUE Vefpafcrruginca , abdomtnis frimoifegmento ma- cula nigra margineque fldVo.'S as. Syft. eut. pag. ?6';. /î". ly. — Spec.inf. corn. l.p. 463. n^. 31. — Mant. inf. tom. 1. pag. zSp. n''. ]6. Elle rcni-mble pour la forme &: la grandeur , à la Gacpe crochue. Les antennes font noires , avec Li bafe ferrugineufe. La tête cft ferrugineule, avec le vertex noir. Le corctlct eft ferrugineux , avec une grande tache fur le dos ^ noire , & deux lignes fer- rugineufes peu marquées. L'éculTbn eft ferrugineux , avec une grande tache en forme de vafe , noire j & le bord jaune. Le troifième anneau a une grande tache noire , au milieu. Les ailes font obfcurcs. Les pattes font fv.'rrugineufcs. Elle fe trouve en Amétique, 81. GuETE panétine. Vesta parieium. Vefpa nigra , thorace punBis duolus , fcutello hipunciato , abdomine fafjis quinque flavis ^ pri- ma rcmotijjima. L i N. Syjl.- nat. pjg. jj^çj, n.°.6. —Faun.faec. n°. 1675. Vtfpa parictina ahdominis fafciis quinquc flavis, prima remotion. Lin. Faun. Juec. n^. 1679. Vefpa panetur, :. Fab. Syft. ent. p. ;68. n". 16. — ^P- '"/• (om. I .pag. 463, «°. 3 1. _ Mant. inf. «*. 37- tom. I. pjg. 183 Vtfpa nigra , abdomine fafciis quinque jïavis , prima remotiffima. Geoff. Inf. lom. 1. pag. J76. n". 9. La Guêpe à cinq bandes jaunes fur le ventre , la première éloignée des auties. GtOFF. lô. TRiSCH. Inf. c). ta/}. ii.fg.T. Vcfpa parietum. Se H R A N k, Enum. inf. aiifl . n". yyi. V'^fpa parietum. Vill. Ent. tom. 3. pag. 2tfj. n°.4. F'tfpa parietum. Y o\j?.c. Ent. par. i. pag. 43 j. n". 9. Les antennes font noires, avec le premier article jaune en-delfous. La tête eft noire , avec des taches jaunes , dont le nombre Se la forme varient. Li lèvre fupérieurc cft jaune , ou noire , ou marquée d'un point jaune. On apperçoit un poitit jaune, entre les antennes , & quelquefois un autre , à 1 angle anté- rieur & pofiérieur de l'œil. Le corcclet eft noir , avec le bord .intérieur jaune, quelquefois interrompu, un pointa l'origine des ailes, & deux fur l'écullon. L'abJomen cit noir , avec le bord des cinq pre- GUE miers anneaux , janue. Les pattes font jaunes, avec une partie des cuirtcs noire. Elle fe trouve dans toute l'Europe j elle vit ifolée & fait Ion nid dans les trous des murs de bois. 8 3.-GutPE trident. Vespa tridens. Vefpa nigra , abdomine fa'clis qttinque flavis , itii tridentato. Fab. Sp. inf. tom. i. pag. 4(^4, «".55. — Mant. inf. tom. I. pag. 289. n". ^H. Elle eft une fois plus petite que la précédente. L'S antennes font noires. La tète et^ noire, avec la lèvre fupérieure jaune. Le corcelet eft noir , avec un point jaune, fur les ailes. L'abJomen eft noir, avec le bord des cmq premiers anneaux , jaune. L'anus eft tridenté. Les pattes font jaunes , avec Elle fe trouve en Italie. 84. GUEPE ferripèdc. Kespa ferripes, Vefpa nigra , abdomine fafciis quinque flavis , tibiis ferrato-fpinofis. Fab. Spec. inf. tom. i. pag. 464. «*', 34. — Mant. inf. tom. i. pag. zS.;. n". 39- Elle eft d'une grandeur moyenne. Les antennes foat noires, avec le fécond & le troifème articles fauves. La tête eft noire avec trois taches , deux points fous les antennes & deux autres derrière les yeux , fauves. L'; corcelet eft noir , avec iJeux points ur le bord antérieur, l'écullon S: deux points pofté- rieurs , jaunes. L'abdomen cft noir, avec fix ban- des jaunes , don: la première eft grefque interrom- pwe. Les patres font j.runes , avec toutes les jambes en fcie, prcfque ép.'neufts. Les ailes font obfcures. Elle fe trouve dans l'Amérique Icptcntrionale. 85. GuEPE des inurailles, Vesp. Vifpa nigra, thorace macu.'is duabus ferntgincis .^ abdominis fifciis qua:uor flavis , pr.mu remotijjima. Li N. Syjt. nat. pag. gjo. n'''. 8. — Fuun. fucc, n°. I6;4. Vefpa muraria. Fab. Syfl, ent. pag. ?<;?. n°. 17. — Spec. inf. tom. i. pag. 454. n'\ 55-. Mant. inj. tom. l.pag. I90. n" . 40. Vfpa Vefp. Vefpa ij. Scoi'. Ent.carn n". 8iS. a. PoD,\. Maf. gmc. pag. 109. i. ScHRANK. EnUtn. inf. aufi. GUE pRlSf H. Inf. g, laL 1 1. fg. 8. 9. SCHAEFF, /co/î. i«/; rji. ÏA,. fig- J. Fî-yfû muraria. V i L l. £rtf, rom. 3. /jtf^. Z''7. n". 6. Elle rcffcmblc beaucoup à la Guêpe paiictine. Les antennes loin noires, & quelquefois jaunes cn- dcflous. La tète cil: noire, fans taches , ou avec une tache jaune , fur le front. Le corce et eft noir , avec deux taches jaunes antérieures. L'abdomen cft noir, avec quatre bandes jaunes. Elle fe trouve en Europe , & fait fon nid dans les trous des murailles. 8.J. GuEPg trilobée. Vr.sr.t triloba, y<-fra nigra favo maculata , abdomint fafciis qujzuor ^rueriore macula trilûba ûf/'j. Fab. Mant. inf.tom. i, pag. z^o. n". ^\. Elle eft petite. La tête eft noire , avec la Ici're fupérieiue & un point au - deflus des antennes, jaunes. Le corcelct eft noir , avec le bord anté- rieur, un point au- deflous des ailes Se l'éculTon , jau- nes. L'abdomen eH noir , luifant , avec quatre bandes jaunes : fur la première on appcrçoit une tache trilobée, noire. Les ailes font obicures. Les pattes font noires, avec l'extrémité des cullfes jaune. , Elle fe trouve en Chine. 87. GuEPE fpinipède. P'espa fpinipes. Vdfpa nigra , abdomine fafclis quinque flavis , fcmoribus intermediis denticulatis , iabio flavo maciilato. LiN. S\fl. nat. p. ç)5o. n". 10. — Faun. fuec.n'^.ie?,!. Vdfpa fpinipes. Fab. Syft. ent. pag. 7,6%. n°. iS. "—Spec. mf. tom, i. p. 464. h**. ^6. — Mant. inf. lem, I. pag. 190. n°. 41. Elle a près de quatre lignes de long. Les antennes, dans les individus que j'ai, font noires, avec le premiers: le fécond articles jaunes en-dellous, les trois ou quatre fuii/ans fauves , 3c les der- niers courts, rouHs en fpirale. La tête eft noire . avec un point fur le front , & la lèvre fupérieure d'un jâune blanchâtre. Le corcelet eft noir , avec une petite ligne rranfvcrfale fur le borJ antérieur. L'abdomen eft noir , avec le bord des (ix anneaux , d'un jaune blanchâtie. Les pattes font jaunes , avec une partie des cuiilcs noire. Les cuiifcs intermé- diaires ont trois dents inégales en-deffous. Elle fe trouve dans prefque toute l'Europe, Elle eft aflez commune au miii de La trance. GUE 587 8S. GuKPE carto;u ilrr, KtsPA chana'ia. Fefpa nigra fericca, tkonice anti:e pojîiceqae ft'i^a , abdomi-.e fajciis quinque favis. Rf.aum. Mém. irf.t. 6. pi. 10. n. 21. 13. i4- Elle a environ cinq lignes de long. Les antennes font noires, à peine de la longueur de la moitié du corcelet. La tête eft noire . foyeufe , avec le bord antérieur de la lèvre fupérieure , & une tache derrière les yeux , à la bafe des mandibules , jaunes. Les mandibules font noires , fans taches. Le corcelet eft noir , foyeiix , avec une ligne fur le bord antérieur, & une autre derrière l'écullon , prefque dentée , jaunes. L'abdomen eft noir, avec le bord des cinq premiers anneaux jaune. Les pattes font noires. Cet infeiSe (e trouve fouvent p.ir millier Ai-.i les nids fufpendus aux arbres , qu'on nous envoyé de Cayenne & de Surinam , & que Reaumur a figurés dans les planches citées, 89. GuEPE bident. VesFA bidens. Vefpa nigra , thorace bifpinofo , abdominis feg' mentis tribus margine luteis. Lin. Syjl. nat. p. 9^1. n^. 16. F^fpa bidens. IaB. Syft. ent. pag. :,6%. n^. 19. — Spcc. inf. tom. 1. pag. 464. n". 37- — Man^ . inf. tom. I. pag, Z90. n°. 43. Le corps eft noir , avec le bord des trois pre- miers anneaux de l'abdomen jaune. Le corcelet cft armé de deux épines, &a deux points jaunes iur l'écullon. Elle fe trouve en Euro^ic. 90. GuïPE ratilTée. Ve-sFA radula. Vefpa nigra , abdomine glab'O arro fegmentis duobus margine luieis. Fab. Mant. inf. tom. i. pag. 195. «". 44- Elle reftemble à la Guêpe bifafciée. La tête & le corcelet font légèrement velus , obicurs , fans taches. L'abdomen 'eft glabre , noir, avec le pre- mier 5: le fécond anneaux bordés de jaune. Les ailes font noires , luifantes. Les pattes font noires. Elle fe trouve dans les ifles de SandwicU 9! . GuEPE bifafciée. VtsPA bifafd.ua. Vefpa nigra , thorace immacuLtf , dbdomia» 688 GUE G U Ê fdfciis duahus favis. Lin. Syfl. itat. pag, $^0. duahs favzs. Ias. Spec.inf.tom. ï.p. à,l^s. n". ]t). n°. 14. — Faun.fuec. n". 1683. — Mant. inf. tom. i.pag. X9i. n°, 48. Vefpa hlfafciata. Fab. Spec. inf. tom. i. p. 464. fl'i. j8. — Mant. inf. tom, i.pag. zpo, «'*. 45. Les antennes font noires. La tête eft noire , fans taches , ou avec la lèvre fupéricure jaune , le cor- celet efl noir , fans taches , ou avec deux points au- devant du corcclet , & une ligne tranfvetfale lur l'écufTon , jaunes. L'abdomen elt noir , avec le bord des deux premiers anneaux jaune ; le bord du pre- mier n'efl: jaune qu'en-dclTus , & le bord du fécond l'eft tout autour. Les pattes font noires , avec la bafe des jambes pâle. Elle fe trouve dans prefque toute l'Europe. 5i. GuEPE trifafcii^e. Vespa trifdfciaca. Vefpa atra, tkorace maculitto , abdomine fdfciis tribus fiavis, Fab. Mant. inf, tom. i. pag. 190. n°. 46, Elle relTemble aux précédentes ; mais elle eft un peu plus petite. La tête eft noire , avec un point jaune entre les antennes. Le corcelet eft noir , avec le lobe antérieur , un point fous les ailes , 6: deux fur l'éculTon , jaunes. Les ailes font obfcures. L'ab- domen eft noir luifant, avec trois bandes jaunes, ^ont les deux poltérieures rapprochées. Elle fe trouve en Allemas;ne. 93. GuEPE triponduée. K^sr.i tripunclata. Vefpa tkorace ferrugineo , dorfo nigro , ahdomine ferrugineo apice nigro fegmento fecundo punclis tribus nigris. Fab. Mant, inf. tom. i.pag. zjo. n?. 47. Elle eft de grandeur moyenne. La tête eft noire , avec les antennes , & la bouche ferrugineufe. Le corcelet eft ferrugineux, avec le dos, la poitrine, & une tache fous récufiTon , noirs. Le premier an- neau de l'abdomen eft grand , ferrugineux , fans taches ; le fécond eft plus grand, ferrugineux > marqué de trois points noirs , dont l'un plus grand à la bafe , Se deux plus petits, vers le bord; les autres anneaux font petits , noirs. Les ailes font ©bfcures. Les pattes font feriugineufes. Elle fe trouve en Barbarie. 94. GuEPE biceinte. Vespa bicincïa. Vefpa nigra > thorace maculato , ahdomine fafciis f Elle eft petite. Les antennes font noires. La tête eft noire , avec un point entre les antennes , Se deux à la baie de la lèvre, jaunes. Le corcelet eft noir , avec deux points fur le bord antérieur , deux au-devant des aiics , & quatre fur l'écuflon , jau- nes. L'abdomen eft gbbre , noir, avec deux bandes jaunes. Elle fe trouve au cap de Bonne-Efpérance. 9 j. GuEPE rurale. Vespa arvenfs. Vijpa ahdom'inis fufciis quatuor flavis , tertia interrupta. LlN. Sy(l. nat. p. 950. «". j 2. — Faun. fuec. n". 1673. Apis nigra , tkorace bafi apiceque flavefcente , abdomine fafciis qujtuer flavis tertia interrupta. Lin. Faun. fuec. edit. i. n". 992. j4pis glabra nigra , abdomine fafciis tribus flavis ténia remotijftma , primo articulo infundiliuliformi. Lin. Faun.fuec. edit. i.n". ^96. Vefpa arvenfs. Fab. Syft. ent. pag. 5 «8. n°. 50. — Spec. inf. tom, i. ;;, 465. n" . 40. — Mant, inf. tom. 1. pag. 191.no. 49. Vefpa nigra , abdomine fafciis tribus flavis ter- lia remoti^lma , primo articula infundibuiiformi . Geoff. Inf. tom. z. p. 375. n^. 7. La Guêpe à premier anneau du ventre en poire & trois bandes jaunes. Geoîf. Ib. Giiêpe-Ichneumon noire, à long filet bolTu, à antennes brifées , à jambes & à pieds roux , à trois bandes &: deux points jaunes fur le ventre , & à point jaune fur le corcelet. Dec. Mém. inf. tom, z. part, z. p, 8io. 72°. 3. Vefpa arvenfs. Schrank. Enum. inf. aufi. n°.791. ScHAEEF. Icon.inf. tab. 93. flg. 8. Vefpa arvenfs. Vi l 1. Ent. tom. 3. pag. 169, Vefpa infundibuliformis. FouRc. Ent. par. t, pag. 454. ««.y. Elle a environ cinq lignes de long. Les antennes font noires , jaunes à leur bafe , un peu plus lon- gues que la tête. La tête eft noire, avec la lèvre Supérieure jaune. Le corcelet eft noir , avec deux points fur le bord antérieur ; deux autres à l'origine des ailes , & une ligne tranfvcrfale fut l'écuffon , |aunoe GUE jaunes. Le premier anneau de l'âbdomen eR en- tièrement noir , & en foriiie de poire ; le fécond eft noir , avec une tache jaune , prefque divifée en deux fur la partie polKrieure ; le troifièmc cft jaune dans les mâles, & marqué dun peu de noir au milieu , dans les femelles ; !e quatrième cft noir, fans radies ; le cinquième eft noir , bordé de jaune ; le fixième , dernier dans les femelles , eft tout noir; il eft bordé de jaune dans les mâles, & le feptième eft tout noir dans ceux-ci. Tout lo corps , vu à la loupe, patoît pondu* & chagriné. M. Geoffroy obferve que les mâles font d'un tiers plus petits que les femelles. Selon le même au- teur il exifte une variété, dont k cotcelet eft en- tièrement noir. Elle fe trouve dans toute lïurops, 96. GuEPE champêtre. Vtspa campe flris. Vifpu nigra , thoract lineold pun^is duobusfcw- teUoque jldvis , akdomine fjfciis quatuor fiavis prima intermpta, F a b. Syfl.enc. pag. 56^. n". 51. — Spec. inf.tom. i.pag, 46 j, n''. 40. — Munt.inf. tçm. i.pag. 191. n°. 49. F'efp.i campeftris nigr:i, thorace liturls quatuor, ahdominifque quatuor flavis , prima interrupta. LiN^ iiyfl. nac. pag. r) 98. GcrtF trvcylor. yEsr 4 cricn.'ar. Vefpa firruginca , ebdomine fjfciis qainaui fia- vis antenràs med.o nigris apice fijvis. F a b. Syji ent. p. 569. n". 51 ._ Hp.inf t.i.p. 4J,-, . 1'^. 43. — Mant. inf- tom. i. pag. 291. n°. jz. Elle rcfTcmble à la Guêpe rurale. La tére eft fcrrugineufe , avec les mandibules , &: uu anneau fur le vertex , jaunes. Les antennes font ferrugi- nenfes à la bafi; , noires au milieu , jaunes à 1 ex- trémité. Le cûicclet eft dune couleur ferrugineufe obfcure , avec le bord antérieur , &; une petite ligne au devant des ailes , jaunes. Le premier .vi- iieau de l'abdomen eft noirâtre , les autres faut f.'r- rugineux , bordés de jaunes. Les pattci font jaunes j , avec les cuiifes noires. L;s ailes font ferruginiiU'es,. Elle fe trouve à la Jamaïque. 99. Gi'irE bimouchetée» Vtsr.-i higuttata. Vcfpa nigra fiavo maculât :i , aidomine fegmen- torum m.irginîbus panBifque duobus fecundijegmenii. flavis. Fab. Munt. inf. tom. \ . pag, ii^i. /:". 55. Elle cfl petite. Les antennes font noires , avec le premier article jiunc au délions. La tête eft notre , , avec la lèvre fupérieure , une tache triangulaire entre les antennes , & deux lignes poftcrieures j jaunes. Le corcelet eft noir, avec I; bord anté- rieur , uri point au-dïvant des ailes , un autre en- delfous, & quatre fur l'écuflon , jaunes. L'abdo- men eft noir , avec rous les anneaux bordés dsL'. jauna; le fécond anneau cft beaucoup plus grand ; que les autres., & marqué à« d;u-.:.-ta;Lcs jàan^s. Les pattes font jaunes. Elle fe trouve en Chine.. ICO. GuErs biponéluée, V^sp.i htpun^cta. Vlfpa tkcrace maculato , al-âomin: faf^ii: qu-a-' - tiior puncllfque duoiiUs prtrni ftgr^inù fiav.s. Lab.. Syji. ent. pag. 369. n°. ^^. — Spec. inf. tom. 1, P<^è-4-'S'"-"- '^-^-—Mant.irf. tom. 1. pag. 1^1, . . Elle eft de grandeur moyenne. Ifts antrrnes font : noires , avec ie premier auticle jaune en deilous, là..i tête eft noire-, avec les mandibules, une petite : ligne tranfverfale , & le tour des yeux jaunes. La..: corcelet cft noir , avec uns ligne Uir le bord anté- ■ rieur, j un point au-delTous des ai;es , & l'éciUlon-i jaunes. Lkbd'omen eft. noir , hiifant , avec ua poms t de chaque côté fur le premier anneau , & \;n«i bande fur les autres, jaunes. Les pattes fcnt jauncS- ,, avec la bafe, des cuilles aoiie. Elle fe ttouvï-fn AUsmacne; (5po GUE IQt. GuEPE quadriponftuce. VrsrA quadripunâata. Vefpa nigra , thorace maculato , ahdominis feg- mentis margine antidfque duobus utrinque punBo fiavis. ¥aB. Mant.inf. tom. i.jj. 191. n°. Jf. Elle eft petite. Les antennes fonc noires , avec le délions & la bafe du premier article jaunes. La tète eft noire , avec ia lèvre fupérieure , trois taches fur le front , & le tour des yeux . poftérieurement , jaunes. Le corcclet eft noir, avec deux taches anté- rieures , prefque r.. unies , un point au devant des ailes, un autre plus grand au-delTous, deut tachci fur l'écuffon, & deux au-delFous , jaunes. L'abdo- men cft noir, avec le bord des anneaux jaune, & une tache de cha'.]ue côté , jaune , fur le premier & fur le fécond aniîeaux. L;s pattes font jaunes. File fe trouve aux Indes oiicntaks. lOi. GuEPE flavipede. VESPAfiavlpCS. Vefpa thorace mjculato , ahdomine fcifciis tribus piinciijque duobus prrmi fegmcnti fi.ivis. Fab. Sy/i. ene. p. j-lç. n". 54. — ,S>i..-. inj. tom. i. p. 466. no. 45. — Munc. inf. tom. i. p. 191. n". 56. Elle reffemble à la Guêpe pariétine. Les antennes font noires , jaunes en-dc(Tous , avec le premier article jaune. La tête ell noire , avec la lèvre fupé- rieure jaune , marquée d'une tache noire. Le cor- celec eit noir , avec le bord antérieur , trois points au-devant des ailes , & l'éculTon jaunes, L'abdo niçn efl: noir, avec trois bandes jaunes, dont la polléricurc cft très-étroite ; le premier anneau efl marqué en outre de deux points jaunes. Les ailes font o'jfcures. Les pattes font jaunes. Elle fe trcuvc en Amérique, jo;. Cui.PE tibiale. Vbspa iiblulis. Vtfpa. nigra. , ihordce .iinice •.ojî'iccque/lriga , ab- domim fafciis duabus jlavis. Elle a fix lignes de long. Les antennes font noires , avec le delTous du premier article fauve. La tête eft noire, avec un petit point fur le front, & deux aiitics , a peine apparcns , fur la lèvre liipéiieure. Le corctk-t eît noir , avec une ligne trantVeifale , i;it':!tonipue , fur le bord antérieur , & une autre plus courte fur l'ccullon , jaunes. L'abdi»men cft n ;ir , avec le bord du premier & du fécond anneaux j.iunc. L:i pates'fon: jaunes , avec les ciiilTes noires. Lts ailes font noires. Elle fe tiouve dans PAmériqiie feptentrionale , Ja G '-orgie, & m'a été «nvoyée de Ljndrcs par M- l-rancillon. GUE 104. GuEPE variable. V£SPA variabilis. Vcfpa ngro ferrugineoque varia, abdomine fiava fegmento primo macula fecundo loto nigris. F A B. &p. inf. tom. I. p. /^66. n". 4<). — Mant. inf. tom. i. p. 291. «». J7. Elle relTemble aux précédentes. La tête & le cor- celet font mélangés de ferrugineux & de noir. La lèvre fupérieure cft quelquefois jaune. On apperçoit aalïï deux taches jaunes fur l'écullon. Le premier anneau de l'abdomen eft jaunâtre , marqué d'imc glande tache noire ; le fécond eft entièrement noir ; le troifième cft jaune , avec la bafe noire ; les autres font entièrement jaunes. Les pattes font fer- rugincufes. Li couleur de l'abdomen cft quelquefois plus noire qu'à l'ordinaire. Elle fe trouve dans la Nouvelle-Hollande. 10;. GuEPE hébraïque. Vespa hcbraea. Vcfpa flava , thorace trllineato , abàomine ein- gut'sjitxuofis nigns. Fab. M^nt. inf, t. 1. p. 191. Elle eft grande. Les antennes font jaunes. Li léte eft jaune ^ avec l'extrémité des mandibules, & le front obfcujrs. Le corcelet eft launc , avec trois hgnes noires fur le dos , co:it les deux hn'rales font réu- nies poftérieurenicnt. L abdomen eft jaune , avec des bandes finuées , noires , tan: cn-delfus qu'en-dclTous. Les .pattes font jaunes. L;s ailes font ferrugi- neufcs. Elle fe trouve aux Indes orieniales. 10<î. GuÉrE cendrée. VfSPA cir.erafccns. Vcfpa nigra , thorace pofiice utrinque fubfpinofo , alis violaceis. Fab. Syjl. ent. p. 569. «°. 55- — Sp. inf. tom. I. pag. 466. n" . 47. — Mant. inf. tom. 1. />. 291. n°. J9. El!e relTemble à la Gûcpc pariétine. Tout le corps eft noir, légèrement cendré, vu à un certain jour. Le corcelet cft muni poftérieurement, de chaque côte , d'une pcti"te épine. Les aiks fupérieurcs font d'une couleur violette foncée. Elle fe trouve en Amérique. 107. GuEPE couverte. Vespa tecia. Vefpa thorace nii^ro loho antico abdomineque fcr- rugineis , dorfo nigro, Fab. Spec. inf. tom. i. p. 46i. n«. 61, Elle relTemble à ta précédente , pour la forme Si. la grandeur. Li tète efl d'une couleur fcrrugineufe obfcure. Les antennes font fcrrugineufes , avec l'extrémité noire. Le corcelet eft d une couleur fcr- rugineufe obfcure , avec le dos noir. L'abdomen ell glabre , noir au milieu _, avec les côtés blan- chitrcs. L:s pattes font d'une couleur ferrugineufc oblci.re. Elle fe trouve au cap de Bonne-Efgérance, 109. GuETE jaunâtre. FESp.iJî^iv^Jcens. Vcjpa fi.rriiginc.-t, dis apice macula fufc a. Fa B. Syft. ent. fitg. 570. n". ;6. — 5;». inf. tom. 1. l, 46e. Il' . fc — Mant. inf. tom. i.p, ipj. n". 61. Elle eft petite. Les antennes font fauves. La tête efl ferrugr;ciife. L,- corcelet ell ferrugineux , avec une tache j lune au-devant des ailes , marquée d'un point ferrugineux. L'abdomen elt ferrugineux , avec le bi.rd des anneaux jaunâtre. Les ailes font pliées , fcrrugineufes, avec une tache noire à l'extrémité. Elle fe trouve aux Indes orientales. no. G'JEPE boffue. Vespa gibhofa. Vcfpa cipite ikoraceque macj.tjtis , aidomine Va- rio\fo quadrifafciato primo fegmento giibofo.lAS. Syft, ent p. ^70. n" . 57. — Sp. inf. tom. i. p. ^66. n". p. ^-' Mant. inf, tom. l.pag. 191, n° 65. Elle reflemble à la Guêpe jaun.îfe; mais elle efl: un peu plus petite. Les antennes font noues, avec le premier article jaune. La tête eit noire, avec la lèvre fnp"iicure , I; front, le rour des yeux, & deux points fur le vert^, jaunes. Le corcelet cft poinn'Ié, noir , avec le rord a'.:érieu: , deux points au-devant des ailes , Si récufion jauiits. L'abdomca GUE ^Pi eft variole , noir , avec quatre bandes j.iunes. Le premier anneau eft prelque globuleux. Lf<; pattes font jaunes, avec les cuilfes noires. Les ailes font obfcures. Elle fe trouve en Amérique. III. GuETE améiicaine. F'esp.4 americanj, Vefpa fcu-tello jafùis diiahus lineolifque quatuor jhvis , ano fiifco. Fab. Syft. eut. p. 370, n".^ S. — Spec. inf tom. 1. pag. 467. it" . ji. — Mant. inf. t- I. p. 191. n°. 64. Les anrenne< font fcrrugineufes, noires su mi- lieu. La tctv eft noire, avec les mandibules jaunes. Le corcelet eft noir , aveclebcid antérieur, & des points fous les ailes, jaunes. L'écui^on a deux bandes en avant, & quatre petites lignes longitu- dinales, en arrière , jaunes. L'abdomen eft noir, avec quatre bandes jatmes , & l'anus obfcur. Les pattes font mélangées de noir & de jaune. Elle fe trouve en Améiique. 1 1 1. GuEPE furetière. Vrsi>.4rufpatrix. Vefpa ni^-a , abdomîne ovato lutco, fgmer.t'is dorjo unimaculatis. Lin. S\ft. naf. p. i ^ i, n^ . 19. Elle eft de la grandeur de l'Abeille à miel Li tcte eft noire , avec le front jaune , & une tache ett croidant , ferrugincufe , derrière les yeux Le cor- celet eft noir, avec un point jaune au-dcant des aile^. L'écullon eft glauque. L'abdomen cft ovale , felTile , jaune, avec une tache noire , conique, à la bafe fupérieure de chaque anneau. Lrs pattes font jiunes ; ks deux antérieures font d'un jauriC fauve, extéri.'urcinciit ciliées. Elle fe trouve en Afrique. 113. GuEPEmul icolor, Vespa mixlncolor. Vefpa nigro ferritgineo favoque \>arid , antenna- rum apice ahdomlnijque fafciis quatuor flavis. Elle a environ fept lignes de long. Les aritcnncs ont le premier article ferrugineux , avec un p^u de n.^i.fâtre à la partie fupéiicure ; le fécond 2 GUE font noues, avec la bafï jaune. Les farfes font jaunes, fans rachcs. Les ailes ont une légère teinte roullâtie. Elle fe trouve à Cayenne, d'où elle m'a été envoyée far M. Tugiii. 114. Gutr& verilco'.or, Vusp.i vcrjicohr. Vefpa fufco-ferruginea , tkoraa tnaculuto , abdo- ■niine puncils quatuor flav: t. Elle rcffscible à la précédente , pour la forme & la grandeur. L-^-'S antennes font noires au milieu , icnugincnfes à leur bafe & à leur extrémité. La tête efl ferrugineufe , fans taches. Le corcclet elt feriutrtneux en-delTus , noir fur ks côtés Se pofté- _iieuremcnt , avec une ligne , à peine mar-^uée , fur le bord antérieur, un point au-dclious ,d s ailes, «ne tache tranfverfalc fur récuITon , & deux autres -oblongues poftéiicures , jaunes. On appcrçoit en omie , au-devant de l'éculfon , une petite ligne tranfverfa'ic (innée , jaune. Le premier anneau de i'abdomen eft nioirié noir & m.oicié ferrugineux , avec deux petits pomt-s Se deux petites lignes tranf- verfales , jaunes ; les autres font ferrugineux , avec des tache-s jaurn-s fur le fécond, les cuillcs font .noires j, les jambes Se les tarfcs font fcrruL^iaeux. Elle Ce trouve à Cayenuc. iij. GuEPE année. Vesp.i biglumis. V^fpa fcutdlo bifp'inofo , abdaminis figmentis rfine albis ; fecundo punBîs duobus albis. Lin, ■tnargi ,Syft. nat pag.^'^ï. -Fuun.fuic. Vefpa rupeflris . Lin. Syjl, nat. eiit. 10. ;?. 57}. «". 8. Vefpa bigîumis. Fab. Sjfl. ent.pag. 575. «".48.— Sp. inf.tom. i.p. 469. 1". 6-!. — M.ant. inf. tom. i. fag. 194. no. 8 1 . yefpabigtumis.ViLL. Ent.iom. ^. p. iji. n°. i j. Elle reffemble à la Guêpe commune. La tête efl •noire , avec le tront blanchâtre , & un point jaune au-derriére des yeux. Les antennes font noires en- deffiis , jaunes en-dellous. Le corcelet eft noir, iuarqué de quelques pomts blanchâtres. On remarque deux points blancs fur l'éculTon , & deux taches c«urbécs, pointues, en-delfous. L'abdomen cft noir, avec le bord des anneaux, & deux points fur le fe- «otid , blanchâtres. Les pattes font fcrruglneufes. Elle fe trouve en Eiixopc lié. GuïPE tiiangle. y^sfA truxnguium. GUE Vi:fpa n'gra , abdominc jlavo , fegmenth tr'angufo dorfaii nigra.^ h-i. Syft. cnt.p. 575. n". 4g. — Spec. inf. corn. i. paj. 469. «.o, éS, — Mam. inj. tom. l. pjg. 1J.4. n», 81. Elle relfemble à la Guêpe-Frelon. La tête efl noire , avec U bouche jaune. Le corcelet eft noir , fans taches. L'abdomen cfi: jaune , avec une tache triangulaire noire au milieu de chaque anneau. Les pattes font fauves. Elle fe trouve au nord Je l'Europe. 1 17. GuEPE div^tfe. VnsP.i diverfa. Vefpa nigra , abdomine f^avo fegmentis margint nigris. Geoff. Inf. tom. :..pag. 371. n" . 5. Li Guêpe à anneaux bordés de noir. Geoff. Ib. V.fpa arvenfis. Ioxjrc, Entom. par. i, p. 431. n°. 5. Elle a près de (Ix lignes de long. Les antennes font de la longueur du corcelet , fauves , & quel- quefois noires. La tête eft noire , avec la lèvre fu- périeure jaune. Le corcelet ell tïoir , avec une bande , quelquefois intesrompue , fur le bord an- térieur ,' un foint à l'origine des ailes, un autre un peu au-devant , deux points fur l'écullbn , & deus taches poftérrcures oblongues , jaunes. L'abdomen ert jaune , avec le bord des anneaux noir : la bafc de chaque anneau eft ncire , & recouverte par l'an- neau précédent. Les pattes font noires , mélangées d'un peu de jaune. Les ailes font un peu obfcures. M. Geoffroy rapporte à cette eTpècc les variétés fuivantes. (b) Guêpe noire; corcelet avec huit points jaures; anneau de l'abdomen avec une bande jaune fur chaque côté , dont les premières interrompues. Vefpa nigra , thorace punUis o3o luteis fingulit fegmentis abdominaCibus fafciis tranfverfs luteis : primis interruptis. (e) Guêpe noire; corcelet avecdeui lignes à la bafe, & une à l'extrémité , jaunes ; abdomen avec une bande jaune (ur chaque anneau ; la féconde & la troifièmc intenompues. Vefpa nigra , thoracis bafi lincolis duabus ûavis , apice Itneaûava , fingulo fegmento abdaminalt fufcia tranfvcrfa tutea , fccunda 6' tenta intenupta. Elle a les pattes jaunes , ave: les cuiffes noires Les antennes font noires , avec un petit poia_ jaune à l'extrémité du premier anneau. ( M. Geoffroy a cru que cette variété fe rapportoic à la Vefpa arvenfis de Linné. {d) Guêpe noire ; cajielet avec deux lignes à U bafe , Si une à l'extrémité, jaunes j abdomen avae GUE 6pi une bande jaune fur chaque anneau , les quatre premières interrompues. y^/pu nigra ^ tkoracis bafi lintolis duahus jlavis , apice ^ine.i jljvj , /înp;a/oj}gmento ahdomlnali fdjcia trunjverfa iutea , quatuor primis interritptis. Elle diffère en ce que le premier article de? an- tenne? elt entièrement jaune. On voit aulli une rache jaune fur les côtés du corceiet , & les quatre prcinièiîs bandes de l'abdomen font interrompues dans leur milieu. («) Guêpe noire ; corcelet avec deux lignes à la bafc , &. une à l'extrcmité , jaunes ; abdomen avec uoc bande fur chaque anneau , excepté fur le pre- mier & fur le troifième. Vdfpa nigra , thoracls hafi Uneolis duahus fiavis apice linea flava , fingulo fegmento ahdomiaali ex- iefto primo & tertio , fajcia tranfverfa Iutea. Elle reiïemble à la précédente , excepté qu'elle n'a point de bande jaune fur le premier & fur le troifième anneaux de l'abdomen. Elle fe trouve aux environs de Paris. 118. GuETE Kférée. VesrA limbata. Vefpa nigra , fegmcntis abdorr.inalihus margine fiavis. GeOFF. irtf. t. z.p. 373. n'^ . 4. La Guêpe à anneaux bordiîs de jaune. Gïoff. 7i. Vefpa fafciata. fo^Kc. Ent. par. i. pag. 4}?. «». 4. Elle a environ cinq lignes de long. Les antennes -font noires, & ne vont pas jufqu'à la raoïtic du corcelet. La tète eft noire, avec la lèvre fiipéricure, & une ligne fous les yeux , jaunes. Le corcelet cft noir , avec le bord antérieur . & uile ligne tranf- veifale fur l'écuiïbn , jaunes. L'abdomen eft noir , avec le bord de tous les anneaux jaune ; le noir s'avance fur le jaune au milieu de chaque anneau , & y forme une faillie triangulaire. Elle fe trouve en Europe. 119. GoEPE loogicorne. ■Vesp.4 'ongicornis, ^ Vefpa tkorace nigro flavo maculaîo , ahdomine flavo/af lis quatuor nigris , antennis longis, GéOFF. Inf t. z. p. }74. h'. 6. La Guêpe à longues antennes , & quatre bandes noires fur le ventre. Giofï. Ib. Vefpa longicornis. FOURC. Ent, par, 1. ;>.455. Les antennes font tantôt fauves , tantôt noires , Si plus longues que le corcelet. La lête cft n. ^Sl.n". 18. L:\ Guêpe rouge à bandes noires fur le «orcclet j & points jaunes, fur le ventre. Geoff. /i. Vifpa rubra. FoURC. Ent. par. z. p. 458. n". i 8, Elle a environ trois lignes Se demie de long. Les antennes & les pattes font rouges. Le corps elt d'un rouge brun plus clair en quelques endroits. La tête a une grande tache noire , aa fommet. Le corcelet a trois larges raies noires , dont une au milieu Se une de chaque côté, & la partie poftérieure noirâtre. L'abdomen a une grande tache )aune , de chaque côté , fur le fécond anneau, £c une plus petite de chaque côté du troilième } le quatrième anneau elt marqué d'une bande tranfverfale jaune , inftrrompue au milieu., Les ailes font bordécsde poils. Elle fe trouve aux environs de Paris. 6. GuEEE bandée. Vespa fuccinHa, Guêpe noire ; corcdet taché de jaune ; abdo- men avec trois bandes jaunes , dont les deuxpte» miéres interrompues. Vefpanigre, tkorace maculaco , ab domine fafùis tribus Jîavis , primis duabus inrerrupcis. Vefpa tricin3a.ScHRAnK.Enum.-inf. aufi.n". 794, Elle a un peu plus de quatre lignes de long. Les antennes font noires en - dcffus , jaunes cn- deffous, avec le dcffous du picmier article jaune. La tète eft noire, avec la bouche jaune. Le cor- celet eft noir , avec une ligne tranrverfale jaune , à la partie antérieure , & un point de chaque côté, s l'qrigine des aiies. Le pétiole de l'abdomen cil aiiiincL noir. L'abdomen cftnoir,avec deux points jaunes, fur le premier anneau, une bande intcrtompue, fur le fé- cond , un petir point de chaque côté lur le trojfième; le quatrième eft fans taclics,&: le lixième ctt jaime à fa baie. Le dclfoiis de l'abdomen eft fans taches,. L'extrémité des cuill'es & des jambes cil jaiine , âc le refte eft noir. Elle fe trouve en Allemagne. 7. GuF.PE rouffâtre. Vespa fulva.. GUE Guêpe corceict noir , aiitéiieurement fauve ; ab- domen avec d-:ux taches glabres, & les trois der- niers anneaux fauves. yefpa tkrrjce nigro anter'ius rufo , abdomîne ntJculis duabus iran^verfis g'abris ,fegme,ttLs trilius iiUtmii fulvis. Gmel. Syft. nat. pug. 17)7. n". 80. LtPECH. It. I. cab. 19. fig. 4. Elle fe trouve en Ruille. 5. GuEfE maculaire. Kespa macularis. ' Guêpe noire j abdomen avec trois rangées de points jaunes j dont les trois premiers diftans. Vijpa nigra , abdomîne punûorum f.dvorum fc- Tubus tribus , panclii primis nmotijjîmis. Vcfpa maculara. Scop. Ent. carn.n'^. 831. Elle a environ deuï lignes & demie de long. La tète eft noire , fans taclics. Le corcelec elt noir, avec iiwe ligne iranfverfate antérieme, & un pointa l'origine des ailes, jaunes. L'abdomen eft: noir, avec trois rangées de points jaunes, donc les tiois premiers font diftans des trois fuivan?. Les pattes font noues. La tére & le coicelct font chagrinés , 5c l'abdomen elt marqué de pomts en- foncés. Elle fe trouve dans la Catniole. j.GUEPE exotique. VESf.iexotlcd, Guêpe noire , mtlange'c de ferrugirenx ; pctiole ferrugineux en dellous, noir ta defius ; pattes fer- rugineufes, V^fpa. n'igra fcrruglneo varid , abdominis petiolo ferrugineo ^ corj'o ni^ro pedibus Jarugineis. Gmel, Syft. nat, pag. 2.760, n^\ 93. y<.fpa. Mi'f. lesh. pars em.pjg ■jj^.n°. ^12.. La tête efl noire avec le front jaune & les man- dibules ferrngiiicufes. Les antennes font noires , jaunes à lc\it bafe. Le corcclet eft noir , avec la partie antérieure, un point à l'oiiguic des ailes, une tache cndeffous , une autre vers la bafe des cullTes intermédiaires , réculfon , une ligne fous l'écullon , & une tache de chaque côté cndclTous , ferrugineux. Le périole eft alongé , noir en dcHus , ferrugineux en dellous. Le premier anneau de l'ab- domen eft grand , campa liforme , ferrugineux à la bafe , noir au ini'.ieu , jaune a l'extréniité , les autres anneaux font jaunes. Les pattes font ferra- gm«ufes. Les ailes fout d'un jaune ferrugineux. Elle fe trouve,. ,. GUE 65 s IO.Gl'epe réniforrae. Vespa reniformis. Guêpe noire; corceict avec des taches , éculTon avec deux lignes Se deux taches poftéricures , réni- formc', jaunes ; abdomen avec cinq bandes jaune'; y fpa ni^ra , thcacc maculato , fcutello bili- r.ea o , pojlerius macula uir'mque reniformi , abdo~ tninis fafciis quinquc pedibi-fqucflavis. Gmil. Syjl. nat.pat^. néo. n". 94.. F>.jpa. Muf. hsk. pars ent. pag. 74. n". 41 8. Elle -eft noire , avec des taches jaunes fur le cor- ceict, deux lignes fut l'écufTon , dont la première interrompue, & deux taches poftéricures réniformcs, jaunes. L'abdomen a cinq bandes jaunes , dont la pre- mière diftante ,& 'ei autre: antérieurement finuées. Les pattes 'ont jaunes. Elle varie. L'écuflbn n'a quelquefois que dcu« poir.cs jaunes , far.s taches poftétieures. Elle fe trouve en Europe. II. Ga£PE mélanochte. Vespa mcLanockra. Guêpe noire; lèvre , ligne fur l'cculTon , fix ban- des fur l'abdomen , jambes & tatfes jaunes. Vifpa nigra ^ lab'.o, ihoracis UncatrarJ've'fa fcu.- tellari , abdvminis fafciis /ex, fc-morum apice tibiis pUntiJque flavis. Gmel. Syfl. nat.p, 1760. ra". 9 j. Vefpa. Muf. Uik. pars enc. pag. 74. n°, 419. Elle eft noire , avec la lèvre fupérieure jaanc , un point calleux à la baie des ailes , & une ligne tranfveriale fur l'écullon jaunes. L abdomen a lix bandes jaunes , dont la preniièie dillaate , & la fé- conde finuée. Les cuilles lont noires , avec l'extré- mité jaune. L.:s janibes & les tarfcs (ont jaunes. Elle fe trouve en Europe. It. GuEPE érythrocéphale. Vespa erythrocepkala. Guêpe noire; tête & abdomen ferrugineux; pé- tiole noir, avec l'extrémité jaune ; premier anneau de l'abdomen moitié jaune tc moitié noir ; le troi- lierae & le quatrième bordés de jaune. Vefpa nigra capite abdominequc ferrugincis ^ petiolo nigro apice flavo , Jcgmento primo anùce nigro poftice flavo , tenio quartoque margine Jiavis, Gmel. ^yjl. nat.p. z-;6o.n°. 97. Vefpa Muf. Lesk. pars cm. p. 7^. n^. 4ii. La tête eft ferrugineufe, avec la bouclie & le dellous des yeux , jaunes. Le corceict eft noir , avec Us côcés , la bafe , uae cache alongée ibus 6.$6- G Y R rorigine des ailes & deux lif^nîs C\ix réctilTon , jaunes. Le pétiole cft noir , avec Lcxtrcmité jaune. L'abdo- men a le premier anneau noir a la bafc , jaune à rextrémitc ; le rroihèmc & le quatrième bordés de jaune. Les ailes (ont jaunes. Elle te trouve.... 1 j. GuEPE mélanocéphdle. VissA melanocepka'ia. Guêpe noire, tachée àc jaune ; abdomen avec «juatre bandes , dont la première diftanteSc uhc ligne iranfverfdli-, à l'extrémité, jaunis. Vcfpa n'tgra flavo vjrla , abdomine fjfcHs qua- tuor ftrigaque pojiiciifluvii , ftijciu prima remotijfima^ Vefpa. Muf. lesk. pars ent. p. yj. n" . 410. Vefpa melanocepkuld. Gmel. Syft, nac. p. lyÉa. La tête efl noire, avec un point jaune, entre ]es antennes. L.e corcelet eft noir, avec une bande antérieure interrompue, jaune. L'abdomen elb noir, avec quatre bandes, dont la première diftantc , & une ligne tranfvetfale poftcrieure , jaunes. Les c.iiiires (ont noires , ayec l'extrémité jaune. Les jambes Se les taries fent jaunes. Elle le trouve en Euxope. GUEPE-DORÉE. Foyei Chrysis. GUEPE-ICHNEUMON. f^oyei IchNeumon, Sl'HEX. GUEPIEP.. C'eft le nom que l'on donne au nid que les Guêpes fe conftruilent, les unes fous terre , les autres fous les toits des maifons , les autres dans des trous de murailles , dans des cavités de vieux troncs d'arbres. ^'^yf:[ GULPE, GYRIN , Gyrinus. Genre d'infettes , delà première Sedion de l'Ordre des Coléoptères. Les Gyrins vulgairement nommés Tourniquets , ■ont deux antennes tiès-couitcs , dilatées a leur bafe; quatre grands yeux à rtfeau ; deux ailes ■cadiées lous des étuis àars , coriaces; les quaire pattes podéricures courtes, en nageoiics,&: cinq axticles iiix tarfcs. . Ces infe que divergentes. Les mâchoires font coraées , arquées, prefvjue dentées, terminées en pointe aiguë , & ciliées i, leur partie interne. Li lèvre inférieur." eft cornée , avancée antérieu- rement , entaillée depuis le milieu jufqu'a l'extré- mité. L;s antennules ancéricwesfont filiformes, courtes , à peine de la longueur des mâchoires, & compofées- de quatre articles , dont le prernicr eft court , petit » les fuivans font prefque cylindriques & égaux , le dernier eft ovale , à peine plus g.os que les autres; elles font inférées au dos des mâchoires. Les anten- nules polférieures (ont plus courtes que les autres & con>polécs de trois articles , dont le premier eft petit , le fécond prefque conique, & le dernier oblong ; elles font inférées vers l'.Cïirêinité latérale de la lèvre inférieure. La tête eft affez groiTe , Si un peu enfoncée dans le corcclct. Les yeux font arrondis, un peu faillans , & au nombre de quatre, placés , deux au-dclfus de Tinfertion des aritennes , dsux autres au-dellous. Le corcelet eft plus large qire long , & immédiar timcnt uni aux élyues L'écufloa ell très-petit Si triangulaire. Les élytres font convexes & ovales , unies ou ftnées , arrondies ou dentées à l'extrémité. Elles cachent deux ailes menibraneufes, repliées. L=s pattes font de loa:7[icur & de forme diffé- rentes. L;s deux .^.ntéricures font (impies & beaucoup plus longues eue les au;ies. Ljs (juatrc poftéiieutcs four courtes , comprimées, & en forme de nageoires., L:-S tar'es (ont coinpofés de cinq articles ; ils font filiformes, dans les pattes antéiieutes. Si comprinvés . dans les autres pattes. Les Gyrins ont été connus de plafieurs nattiraliftes^ du moins l'efj^èce la plus commune. M. Geortroy ayant Lit de ces infciles un genre particulier, les a- e autre efpè:e qui cft une ou deux fois plus i;rjnde. l's font d'une forme ovale ; le corps c'.'; convexe tant cn-delTus qu'en-dcil jus , & foa plus grand diamètre cft environ au milieu de la longueur. La tt';e , petite , arrond-e cr - devant, le comme enfoncée en partie dan", le corcelet , ( ■l garnie de deux petites mandibules , de deux .-intLuncs courtes S: de quatre grands yeux a IL (eau: ce dernier caraftère eil des plus fir.guliers fc; des plus remarquables. La peau qui couvre la tcie , le corcckt &: tout le delîus du corps , eft tcaiileufe & trî-s-dure; les élytres , qui couvrent les ailes & le ventre , le font de même. On peut fans doute dire , qu'on n'obferve fur aucun autre f oléoptèrc , les quatre yeux à réfeau dont nous avons paiié, ta qu'il eft bien facile d'appercevoir, en regar- dant l'inùde eu-delTus , & en le regardant cnfuite en-dtffous ;car les deux yeux inférieurs font enuère- inent cachés fous la tète. Les deux paires d'yeux n'ont extérieurement aucune communication entr'elles , Se font bien féparées l'une de l'autre par les côtés tranchans de la tête. L'inliae peut donc voir en roeme-tcnips , & par des yeux diferens , les objets qui font au-dclfus de fa tête & ceux qui font au- clellous de lui. AulH a t-il la vue tiès-bonne & perçante , comme on peut en avoir la preuve , en le plaçant dans un verre d'eau. Aprè<; avoir fait d'abord quelques tours en nageant , il relie à la fin tran- quille fur la furface de l'eau; dès qu'on approche alors la mam , ou que l'on fait qutlque mouvement , lans mêiiic toucher au verre , on le voit fouHain i'e mettre en agitation £c ordinairement s'enfoncer oans l'eau. Les élytres couvrent tout le dedus du ventre , excepté le derrière, ou le dernier auneau , qui lailîe appercevoir au bout, deux petits mamelons G Y R p. inf.i.\, p. 198. n°. 4. — Mant. inf. t. i. pag. 194.1'^. j. 11 eft de la grandeur du Gyrin auftral. L'.'s antennes font noires. La ttte & le corcelet font lilics & bronzés Les élytres font bronzées lilfcs, fans ftries. les bords latéraux du corcelet & des élytres font Jaunes. Les clyties font terminées pat deux épines G V R alTei longues. L; delTous du corps Se les paues font d'un brun ferrugineux. Il fe trouve au Coromandel. S Gyrin bicolor. Gyrinus bicolor. Gyrinus fuprj itcus , fubtus ferrugincus , dytris ftriat.s. Gyrinus bicolor nigerfuhcas ferrugineus , pedibus pofltcis compreJ/îs.FAB.MarU, inf. lom. l.pag. 194. Il relTembîe au Gyrin nageur , mais il eft une ou deux fois plus petit. Tout ie delTus du corps eft d'un noir un peu verd.ître; le oefTous eft ferrugineux. Les élytres font entières, & ont des ftries pointillées , beaucoup plus marcjuées que dans le Gyrin nageur. L;s pattes antérieures font aulVi un peu plus longues. 11 fe trouve aux environs de Paris. 9. Gyrin du Cap. GYRrKus capenjîs, Gyrinus elytris viridi - tneis , mar^int pdllido. Thunb. Wov. fp. inf. dijf, i.pag. 17, Il eft un peu plus petit que le Gyrin najeur. Le aorps eft oblong , glabre , d'un vert bronzé en- dclTus , pâle en-de(îcus. Le corcelet eft rebordé & a les car. s pâles. Les élytres font ftriées , un peu peu plus courtes que l'abdomen , avec le bord extérieur pâle. Il fe trouve au Cap de Bonne Efpérauce, fin du Jixùrvc volume. 70 X tm^^^^^^ TABLE DES NOMS LATINS CONTENUS DANS CE FOLUME. Acryd'tam. f^oyei Criquet. Jjlucus , Ecrevifle. c. Cancer , Crabe , Cera, Cire. aj}eu , Ciftele. Clavdlaritts , Clavcllaire. Ckrus , Clairon. Clytra , Clytre. Clytus , Clytus. CoccincUd , Coccin lie. Coccus. Cochenille. Coït optera , Coléoptères CoUiuris, CoUiure. Collum , Col. Color , Couleur. Çonops , Conops. Corixa , Corlfe. Corneus, Corné. Cornu, Corne. Cojfyphus , CofTyphe, Crabro^ Frelon. Crioceris , Ciiocère. CruJIacea, Cruftacé. Cr^'ptocephalus y Gcibouri. Cucujus, Cucujc. Cydops, Cyclope. Cypris , Cypiis. Çytkert , Çythère. Dapknit. , Daphnie. Dermejlcs , Derraefte. Diaperis , Diapère. Diof/is, Diopfis. DiploUpis , Diplolepe. Dyptera, Dyptères. Donacia , Donacie. Dr; lus , Drile, Dryops , Dryops. Dytifcus , Dytique, E. Eldphrus , Elaphrc. EUuterata. Elcuterateç, Elopkorus , Elophorc. Elytrum , Elytre. Empis, Empis. Entomologie ^ Entomologie. Eniomoloeus , Entomologifte. Entomaflîaca, Entomofttacés, Epkemeni , Ephémère, Erax. Erax. Erodius , Erodie. Evania , Evanie. Eulophus 5 Eulophe. Evryckora, Evrychore, F. CuilTe. Fémur , Filiformîs ; Filiforme* FoUuulum, Coijuc» Fo'iUina, lorbicine. O. Forfcula, Formica , Formicalco , roiii.ule. Fourmi, Fouin.ilion. Onifcus, Cloporte. r. Frons , Frant. PhaLnpun: . Faucheur Fulgora , Fulgore. Pnrycaaca , Frigaiie. G. S. Ga 'codes , Galtode. Sciitcl'um , EculTou, GiiieriUd , Galcrucius. Siuuma y Ecaille, Gali.i , GiHe. T. G.immarus , CryUus , Cyrinus, Gievctte. Gr.llun. Gyrin. H. TeTtacu/iim , Thcrax , CocarJe. Corcelcr. V. H:jhr, Efcarbot. N. rcfpa , Vr.guis , Gaêpe. Cïocheî. Noioxus. Ciii-'ulle. U table du fixi'cnic \'c'.tim<. QL463 04 V.6 Ent. rr,<=oi-i-.fiS