SMITHSONIAN INSTITUTION NOIIANLILSNI NVINOSHLINS S3IUVE La 83 Sa NS NVINOSHILINS S3 SMITHSONIAN NYINOSHLINS NVINOSHLINS Na KK 1 NYINOSHLINS S3I14VUGIT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUX à = . * Z = an K [ep] [ep cr _ ms. sh CR. NS Se. 5 € *e | (= 3 NN = = O AR e] O = A Z | S SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS S3IUV SIIYVH9IT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION INSTITUTION INSTITUTION J — S3INVUAIT LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITU NYVINOSHIINS S314V4417 LIBRARIES Z (7) Z Z x. ll =. O N\ >. se NK : g : AIN AN = Z E NS È = = + 2. = | : un 4 S SMITHSONIAN _INSTITUTION NOIINLILSNI S3IHVE u = u > un ul « La an _ œ. = œ ps. œ We = < = < œ er œ … (» 4 m = fee) =. en ae O _ Q = ee PA _. PA si [| NVINOSHLINS S314vV44g11 Des z : z . œ = œ _ (os, 7 Na = pe) = : > SKY = > 1> RE z Fe - mn FA. D m L m = (2) = S SMITHSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHIINS S314V a mot (22) = (de) = < £ L < = = Z = . 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DANEL, : GRANDE PLACE, INSECTES DIPTÈRES DU NORD DE LA FRANCE. SYRPHIES,. INSECTES DIPTÈRES DU NORD DE LA FRANCE. SYRPHIES. Par J. MACQUART,, Membre de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts, de Lille ; correspondant de la Société d'Histoire naturelle de Paris et de plusieurs autres Sociétés savantes. ÉILEÉES IMPRIMERIE DE L. DANEL, GRANDE PLACE. 1029. sie CLR FA o se tt à Li x ' È ci tr } À MXE ‘513 d: Vits ri # 3 J'y rt À \5 \ un “* À; sh Lil | L D N'AN "LA ES 3 RIUR UNE oh 4 CIRE CIEL 1e À aphar teur NUE C9 FSC CUTUES OD'DP T E'R'E'S DU NORD DE LA FRANCE. SYRPHIES. Par J. MACQUART. SYRPHIES ; Syrrmx; Latreille, St.-Fargeau et A. Serville , Encyclopédie. Syrpluci, Meigen , Fallèn. Caractère essentiel : Antennes de trois articles; troisième en palette. Trompe munie d’une lèvre supérieure large et échancrée à l'extrémité, d'une langue, de deux soies maxil- loires , et de palpes qui y sont annexés. Corps ordinairement assez large. Tête hémisphérique, souvent comprimée, de la largeur du thorax ; partie infé- rieure souvent saillante en avant ou en bas. Épistome large, souvent à proeminence. Front ordinairement linéaire au milieu, dans les mâles ; large dans les femelles. Ouverture buccale grande, ordinairement oblongue et avançant sur l'épistome. Trompe retirée dans la cavité buccale , ordinai- rement épaisse ; tronc ( caulis, Lat.) assez allongé, cylin- drico-comprimé ; lobes terminaux allongés ; lèvre supérieure large, convexe en dessus, concave en dessous, échancrée à l'extrémité ; langue subulée, plus courte que la lèvre supé- rieure ; deux soies ( mâchoires ) subulées, arquées ; palpes insérés à la base des soies, souvent de la longueur de la trompe et renflés à l'extrémité, d’un seul article dis- tinct. Antennes insérées ordinairement vers le milieu de la I (2) hauteur de la tête et souvent sur une saillie de l'épistome et du front, ordinairement plus courtes que la tête, de trois articles; premier et deuxième ordinairement courts; Lroi” sième ordinairement en palette ; style souvent inséré à la base de cet article. Yeux ovales. Ocelles (1) insérés au vertex. Thorax presque quadrangulaire , marqué d’une impres- sion transversale de chaque côté, en avant de la base des ailes, et muni d’une saillie de chaque côté du bord antérieur; écusson hémisphérique. Abdomen déprimé, ordinairement de la largeur du thorax, de cinq segmens distincts ; premier et cinquième forts courts. Pieds ordinairement menus et peu allongés. Balanciers nuds ou couverts par des cuille- rons plus ou moins grands ; ailes ordinairement couchées ; cellule stigmatique rarement distincte ; médiastine colorée, s'étendant ordinairement jusques près du bord postérieur ; marginale ordinairement ouverte à l'extrémité; sous-mar- ginale tantôt droite , tantôt sinuée, pédiforme, du côté inté- rieur ; trois discoïdales : extérieure assez étroite , allongée , servant de base à la première postérieure ; intérieure moins étroite et moins allongée, servant de base à la quatrième postérieure et à la troisième discoïdale ; celle-ci grande , s'étendant ordinairement jusqu’à extrémité intérieure de la première postérieure ; quatre postérieures plus ou moins distinctes : première fermée postérieurement , soit par une nervure postérieure , soit par la courbure de sa nervure inté- rieure ; deuxième et troisième souvent confondues , et ne consistant que dans une bande étroite le long du bord pos- térieur interne de l'aile, ou séparées par de petites nervures terminales ; quatrième s’étendant depuis la discoïdale interne (1) A l'exemple de M. de St. Sarg. et Serv., Encyc., nous substituons le nom d'Ocelles à celui d'yeux lisses, dont nous nous sommes servis jusqu'ici. 3 ; Jusq di) jusqu’au bord de l'aile , et souvent sans nervure qui la sépare de la troisième ; anale grande , fermée, s'étendant jusques près du bord de l'aile ; une fausse nervure divisant longitu- dinalement la cellule discoïdale externe et une partie plus ou moins grande de la première postérieure. ( PZ. 1 — 4.) La tribu des Diptères Athéricères se termine, dans l’ordre ascendant , par la famille des Syrphies qui, ainsi que tous les êtres placés par leur organisation au haut de la série naturelle à laquelle ils appartiennent , attirent plus particu- lièrement nos regards par le développement parvenu à son terme de toutes les qualités propres à leur nature. Les syr- phies sont généralement plus grandes que les autres athéri- cères, et atteignent quelquefois la taille des plus grands Diptères. Elles ont encore la beauté en partage, et charment nos yeux par l'éclat de leurs couleurs, joint à des ornemens de toutes les nuances et de toutes les formes. Ici, le verd le plus brillant est rehaussé de bandes d’or ; là, sur un champ d'azur se dessinent des croissans d’argent ; ailleurs, une surface d’un velours pourpré est encadrée dans le bronze. Ces jolis insectes relèvent encore leur beauté par l’élé- gante demeure qu'ils se choisissent. Doués de sens d’une délicatesse exquise, ils ne paraissentsensibles qu’à la vue des fleurs , à la suavité de leurs parfums, à la douceur de leurs sucs, et ils passent leur vie fortunée à voltiger de corolle en corolle, allant de l'humble marguerite aux lys majestueux, et trouvant dans le simple godet de l’aubépine , comme dans la coupe superbe du narcisse, Paliment que la Providence divine dispense à tous les êtres animés. Leurs autres facultés nesont pas moins heureusement constituées. Le vol, mû par des muscles puissans, se modifie de toutes les manières ; il est rapide comme le trait, agréablement ondulé, bizarre- ment saccadé; souvent il soutient linsecte immobile dans les airs ,comme le Milan prêt à fondre sur sa proie, Les C4) amours semblent accompagnées de i eur charme le plus doux, le mystère ; nous ne pénétrons presque jamais le voile qui les recouvre; jamais nous ne découvrons leur asile secret, et nous pensons qu'elles sont aériennes comme celles des abeilles. Enfin, la scllicitude maternelle place toujours le berceau des jeunes larves aux lieux les mieux appropriés aux divers instincts qu’elles doivent apporter en naissant ; mais la vérité nous oblige de dire que ce berceau et même ces larves sont quelquefois loin d’éveiller en nous des sen- sations agréables. Les principaux organes des Syrphies, comme leur habi- tus, montrent plus ou moins de supériorité de composition à l’égard des autres Athéricères. Celui de la nutrition, ou la trompe, offre pour la première fois les deux soies latérales que l’on retrouve généralement chez les Diptères Tanys- tomes ; et ces soies , dont l'identité de nature avec les mâ- choires des insectes masticateurs , est évidente , sont égale- ment accompagnées , chacune d’un palpe annexé à sa base. Ces palpes sont donc maxillaires et essentiellement diffé- rens de ceux qui dans les autres Athéricères sont insérés sur la base de la trompe , et que l’on doit considérer comme labiaux. Ceux-ci manquent aux Syrphies comme à la plu- part des Tanystomes, c’est-à-dire, que les Diptères n'ont jamais qu'une paire de palpes, maxillaires chez ceux qui ont des soies analogues aux mâchoires, labiaux chez ceux qui n’en ont pas (1). La lèvre supérieure est remarquable à son (1) M. Savigny, dans ses savans mémoires sur les animaux invertébrés, a démontré que les Taons avaient leurs palpes annexés aux soies maxillaires, et il semblerait qu'il dût en être de même chez tous les Diptères munis de ces soies, tandis que, chez ceux qui en sont dépourvus, les palpes insérés sur la base de la trompe, dussent être regardés comme labiaux. Cependant il y a des exceptions au moins apparentes à cette règle fondée sur la théorie. Chez les Dolichopodes, ils semblent insérés à la base de la lèvre supérieure; ils la (5) extrémité par une échancrure au fond de laquelle sont insérées quatre soies, dont l'extrémité atteint le bord anté- rieur de la lèvre. Les Antennes ne sont jamais de deux articles comme dans une partie des Muscides ; elles prennent , dans les der- niers genres, des dimensions assez considérables, et le style qui les accompagne est quelquefois terminal comme dans un grand nombre de Tanystomes. Les ailes présentent les mêmes nervures que la généralité des autres Athéricères, mais la disposition en est différente et moins simple. La cellule médiastine et les discoïdales sont plus allongées ; la première postérieure se ferme comme dans les conopsaires et une partie des muscides par la cour- bure de sa nervure interne; mais cette courbure est quel- quefois anguleuse, et alors il s’y manifeste une ou même deux petites nervures souvent rudimentaires, qui appro- chent plus ou moins du bord de l’aîle, et augmentent ainsi le nombre de cellules postérieures. Enfin, l'anale est tou- jours grande , et s'étend jusques près du bord de l'aile, Cette disposition des nervures qui s’écarte de celle des autres Athéricères, se rapproche de celle des Tanystomes par la grandeur des cellules discoïdales et de l’anale ; mais elle en reste éloignée sous le rapport des sous-marginales et des postérieures qui sont moins nombreuses. Il est vrai que recouyrent même, et cette apparence est plus anomale encore, à moins que l'observation ne parvienne à distinguer nettement les soies maxillaires aux- quelles ces palpes seraient joints. Dans les genres Anthrax et Stygie, les palpes, suivant les figures de M. Meigen, sont insérés sur la base de la trompe quoiqu'il y ait des soies maxillaires; mais, d’après mes propres observations, ces palpes auraient l'insertion commune aux autres Tanystomes. Chez les Stratiomydes, ils sont insérés sur la base de la trompe, et cette insertion appuie l'opinion de M. Latreille, qui n’accorde pas de soies maxillaires à ces Diptères, tandis que M. Meigen prétend en avoir observé. à C6) eette infériorité de composition paraît diminuée par une fausse nervure qui traverse longitudinalement la cellule discoïdale externe et la première postérieure, et par les sinuosités souvent considérables de la sous-marginale. Par ce que nous venons de dire de l’organisation des Syrphies, comparée à celle des autres Athéricères, il est facile de voir que cette famille se distingue nettement de toute autre, et qu’elle est très-naturelle. Elle offre, d’ail- leurs, beaucoup d’unité -par la constance avec laquelle tous les caractères essentiels se représentent dans chacun de ses membres. Les organes des Syrphies sont seulement sujets à des modifications qui en diversifient plus ou moins le type. La trompe varie dans la forme et les dimensions des parties qui la constituent. Les veux, tantôt nuds, tantôt voilés par un duvet, sont quelquefois diaprés de diverses couleurs agréablement mélangées. Ceux des mâles sont con- tigus dans les uns, séparés par le front dans les autres. L’épistome, c’est-à-dire, l'espace compris entre la bouche et les antennes, présente une grande diversité de formes : plan, concave, convexe, relevé en carène, il s’abaisse ou il s’avance quelquefois en forme de bec ; souvent il porte une proéminence nasale, et figure un masque. Les antennes ont leur insertion, soit immédiatement sur le front, soit sur une saillie, ou même sur un pédicule quelquefois allongé. Les trois articles, et surtout le dernier, quoiqu’en palette, ofrent cette riche variété toujours en harmonie avec les modifications des autres organes, et qui sert éminemment à la classification. Les ailes, non mioins utiles sous ce rap- port, présentent comme les antennes un grand nombre de légères variations dans le système réticulaire. Les princi- pales sont le sinus assez fréquent de la cellule sous-margi- nale, comme dans quelques Anthrax, la direction perpen- diculaire ou oblique des nervures qui terminent les discoï- Cu) dales et les postérieures , la présence ou l'absence des ner- vures rudimentaires. Les ailes varient encore de grandeur et de position. Elles sont couchées dans les uns, écartées dans les autres. Les pieds se modifient également. Les cuisses postérieures, quelquefois armées de pointes, sont tantôt menues, tantôt épaisses, et les jambes sont arquées à proportion de cette épaisseur , de manière à former le cro- chet avec elles. L’on remarque, dans quelques mâles, que les hanches postérieures sont munies d’une pointe; dans d’autres, les tarses antérieures se dilatent singulièrement , dispositions qui, probablement, rendent ces parties auxi- liaires des organes sexuels. Ceux-ci se montrent dans un très-petit nombre d’espèces, et offrent alors un appareil plus ou moins développé, semblable à celui des autres Diptères. Le développement des Syrphies n’est connu que d’une manière imparfaite encore. Un petit nombre d'observations, dues en grande partie à Réaumur, sont tout ce que nous savons sur leur premier âge ; et ce qui nous frappe d'abord, ce sont les grandes différences de conformation et d’habi- tudes entre les larves connues, comparées à l'unité que nous a offerte l’organisation dans l’âge adulte. A la vérité, ces larves ont entr’elles plusieurs rapports principaux et qui leur sont communs avec celles des autres Athéricères : la tête est charnue et de forme variable ; les Stigmates aérifères sont antérieurs et postérieurs; le passage à l’état de nymphe s'opère sans changement de dépouille , c’est-à-dire, que la peau de la larve devient la coque de la nymphe (1) ; mais là finissent à-peu-près les ressemblances. Deux grandes modi- (x) « L’insecte parfait sort de la coque en faisant sauter la partie antérieure » sous la forme de deux demi-calottes, par l’effort qu’exerce contre cette partie » une membrane susceptible de se gonfler d'air à la volonté de l’insecte parfait, P (8) fications se présentent d'abord : une partie de ces larves sont aquatiques ; les autres vivent dans la terre, ou dans des substances végétales, ou à l'air. Parmi ces dernières, nous en voyons qui se nourrissent de proie ; telles sont les larves des Syrphes qui partagent avec celles des Hémerobes et des Coccinelles la mission de restreindre l’excessive multiplica- tion des pucerons; d’autres se développent dans les nids des Bourdons et des Guèpes, et en dévorent les larves et les nymphes. Quelques-unes passent leur vie dans le detritus du bois, dans les bouses, dans Les racines des plantes, comme celle des Mérodons, qui se logent dans les oignons du Narcisse et en rongent la substance. La conformation n’est pas moins diversifiée que les instincts. Le corps est ordinairement muni de petites cornes charnues à l’une ou l’autre extrémité. Ici ,ilest épais du côté de la tête et ter- miné en pointe; là, c’est le contraire; ailleurs, il est ovale ; la bouche, souvent armée de mâchoires, présente, dans les larves ennemies des pucerons, un organe de Succion fort singulier, composé extérieurement d’une sorte de dard à trois pointes destiné à pereer la proie, et, en dedans, d’une espèce de trompe qui vient se mettre en contact avec la vic- time, se remplit d’une partie de sa substance, et retourne à l’in- térieur pour se décharger dans l'œsophage. Cet appareil fort anomal en le comparant aux parties de la bouche des insectes adultes, a quelqu’analogie avec celles des larves du Fourmi- lion et des Hémerobes, également pourvues d’un organe propre à saisir une proie , et d’une espèce de trompe inté- rieure que Réaumur appelle un piston, mais bien différens » qu'il a fait sortir de la partie moyenne de la face, immédiatement au-dessous » des antennes; cette membrane étant rétractile, rentre en totalité après avoir » servi à l’usage que nous venons d'indiquer. » St. Farg. et Serv. “ (9) en ce que l’ane et l’autre parties sont doubles, et que la trompe, au lieu de venir sucer le puceron à l'entrée de la bouche, se divise en deux, remplit l'intérieur de deux grandes mandibules, et en gagne l'extrémité qui est percée, pour la mettre eu contact avec la proie qu'elles ont saisie. Les larves aquatiques des Syrphies ne sont pas moins remarquables. Leur corps ovale est terminé par une queue susceptible d'un allongement démesuré, à l'extrémité de laquelle est un stigmate qui communique aux trachées ; et ce stigmate, appliqué à la surface de l’eau, laisse ‘un libre accès à l’air nécessaire à la respiration. Sous ce rapport, ces larves ont beaucoup d’analogie avec celles des Stratiomes, et n’en diffèrent essentiellement que par la faculté d’allonger ce tube respiratoire, de monter, de descendre, et même quelquefois de vivre au fond des eaux sans cesser d’être en communication avec l'air extérieur. Une autre singularité dans la conformation de ces larves, c’est d’avoir des pieds, elles diffèrent par là de celles de tous les autres Diptères (1). Ces pieds sont de la nature des fausses pattes des chenilles, et garnies de petits crochets. La bouche n’est pas moins insolite ; elle ne présente ni trompe, ni mâchoires, et ne paraît consister qu'en une ouverture cartilagineuse de la- quelle on voit quelquefois sortir une espèce de mamelon charnu. Leur nourriture se borne au détritus de substances animales et végétales. Lorsque le terme du développement de ces larves est arrivé, elles quittent les eaux et se retirent dans la terre pour y passer à l’état de nymphes. Sous une nouvelle forme peu différente extérieurement de la première, elles respi- (1) Les larves de quelques Tipulaires aquatiques ont des tentacules sous la tête et à l'extrémité du corps; mais ces appendices, quoiqu'ils puissent servis au mouvement progressif, ne peuvent être assimilés à des pieds. (10) rent par des stigmates situés à l'extrémité de quatre petites cornes qui se développent à la partie antérieure du corps. Enfin, huit à dix jours après, elles deviennent ailées : il paraît que dans quelques espèces , il y a deux générations par an. Les premiers naturalistes qui s’occupèrent de la classifi- cation des insectes, et particulièrement le grand Linné, comprirent lesSyrphies dans le genre Mouche. Geoffroy fut le premier qui en détacha quelques-unes pour en former legenre Volucelle.Scopoli les en sépara toutes sous les noms de Rhingies et de Conops. Fabricius, dans ses premiers ouvrages, changea le dernier de ces noms en celui de Syrphe , et forma les genres Mulion et Cérie. M. Latreille institua d’abord la famille, et plus tard, il fonda les genres Mérodon, Eristale, Psare, Parague, Aphrite et Milésie. Fabricius, dans le systema antliatorum y ajouta les genres Baccha et Scæva. On doit encore les genres Ascie à Megerle, Chéïlosie et Pipize à Fallen, Pélicocère au comte de Hoff- mansegg. Enfin, Meigen, qui, dans ses premiers travaux , avait fondé les genres Microdon, Chrysotoxe, Eumère, Chrysogastre, Séricomyie, Hélophile, Callicère, intro- duisit encore, dans son dernier et excellentouvrage, les genres Xylote, Sphègine, Psilote, Brachyope et Tropidie (1). A cette longue série, j'ai cru devoir ajouter un petit nombre de genres qui, pour la plupart, avaient déjà été établis par divers naturalistes, mais qui n’ont été considérés que comme des sous-genres par MM. Meigen, St.-Fargeau et Serville. J'ai pris cette détermination , par la raison que ces groupes me paraissent offrir une réunion de caractères réellement générique, et que l'ensemble de mon travail sur les Diptères l'exigeait. (1) Je ne parle pas des genres de Syrphies exotiques, tels que les Cérato- phies, Sphecomyes , ete., institués par Wiedemann. (Co Quant à la place que les genres des Syrphies occupent les uns à l'égard des autres dans la classification naturelle, elle doit être d’abord subordonnée à celle dont la famille est en possession dans la classe des Diptères. Or, il est évident que, dans l’ordre ascendant, les Syrphies ter- minent la tribu des Athéricères ; qu’elles servent de tran- sition pour arriver aux Tanystomes, et qu’elles présentent ‘entr'elles mêmes une série progressive qui suit les divers degrés de l’organisation. D’après ce principe, nous divisons cette famille en trois groupes principaux : le premier com- prend les Syrphies qui réunissent les caractères suivans : corps étroit ou peu élargi, antennes courtes, ailes couchées parallèlement sur l’abdomen , cellule sous-marginale droite, une ou plusieurs petites nervures terminales, cuillerons petits. Le deuxième groupe se compose de celles qui ont le plus souvent Le corps grand et large , les antennes courtes, les aïles écartées , la cellule sous-marginale sinuée en forme de pied , point de petites nervures terminales, les cuillerons grands. Le troisième est caractérisé par des antennes plus longues que la tête, et ces organes sont accompagnés, dans les derniers genres , par un style terminal semblable à celui que présentent la plupart des Diptères Tanystomes auquel ce groupe se lie ainsi d’une manière remarquable. De plus, ies Syrphies de cette division offrent souvent d’autres rapports avec différentes familles. C’est ainsi que les Aphrites rappellent les Stratiomydes, que les Céries nous trompent par leur ressemblance aux Conopsaires. Nous retrouvons de semblables analogies entre les Syrphies et les Hyménoptères. Les Baccha prennent la forme des Sphex ; les Milésies ressemblent aux Guêpes et aux Cra- brons ; plusieurs Volucelles, épaisses et velues comme les Bourdons , offrent les mêmes bandes colorées ; et, ce qui est à remarquer, les espèces qui déposent leurs œufs dans (12) les nids de ces derniers, et dont les larves dévorent celles de ces Hyménoptères, sont précisément celles qui leur ressemblent, tandis que d’autres Volucelles dont les œufs sont déposés dans les nids de Guëpes frèlons, sont nues et ornées de bandes jaunes comme ces dernières. Ces rapports singuliers entre des êtres de différentes classes, se repré- sentent trop souvent dans la nature pour ne pas les admettre, et l'on ne peut nier l'existence d’une loi qui lie les êtres entr'eux par ces analogies, indépendamment de celle qui les unit en série progressive par les divers degrés de l’organisation. Nous avons trouvé dans le Nord de la France tous les genres des Syrphies d'Europe, à l'exception des -Péléco- cères. En effet, cette famille a généralement une sphère étendue , et beaucoup d’espèces s’y trouvent à toute latitude. Cependant un certain nombre d’entr’elles s’avance peu vers les contrées septentrionales ; la plupart des Milésies et des Mérodons, par exemple , sont rares dans ce pays; mais notre belle végétation , lesfleurs sans nombre de notre prin- temps tardif, de notre superbe automne , en nourrissent d'innombrables comme ces fleurs mêmes auxquelles leurs destinées sont liées. À peine les premiers beaux jours ont- ils fait éclore les premiers bourgeons, les Syrphies naissent pour le banquet qui leur est préparé ; elles en jouissent en commun, ou se le partagent selon leurs goûts particuliers, Les Hélophiles , les Mallotes, recherchent les aubépines, les pruneliers ; peu après les Chrysogastres s’abattent sur la renoncule des prés, sur l’anémone des bois; les Psares, sur les chicorées ; ensuite nous voyons des volées d’Ascies tourbillonner autour des fleurs labiées ; quelques Syrphes s’arrêlent sur les plantes ombellifères ; les Sphœærophories (1) (5) Syrphus menthastri, seriptus, ete. fs ee ae een A EAN ASCIE. pistome concave. ......... PSILOTE. ” pistome convexe. .,..,.... PIPIZE. f Corps pistome convexe... ....... PARAGUE. A eat ET AE ORTHONÈVRE , n. GER EE RER CHRYSOGASTRE. jee Hnicolores du NU CHÉILOSIE. bdomen plus oumoinsrétréci Asa Hate er E AUIUE DOROS. * bdomen fort long dans Leg IAE Res een a cl AE SPHCEROPHORIE. Us * Pan eo je SYRPHE. HARNSEE OA MILÉSIE. PORN D NU BRACHYOPE. D Nul nie RHINGIE. A AT Ce ee EUMÈRE. BARON ne) A AN SYRITTE. DÉR ADO SANTE XYLOTE. OS ARCS AE DAT A ENT TROPIDIE. So Ver che = PTE AN Ne to MÉRODON. RP n ste NA Rae HÉLOPHILE. û RS LU IR RE LV ee I E. Ordinail” **" ERISTALE ANCOMPERLS: ee NA DEA MALLOTL. | ailes éc DA) CN OUNPNT Dis CRIORHINE. | marg A \ Ge AGEN EL ENS A SÉRICOMYIE. RO OR ER € LEE NS AANINE VOLUCELLE. 2.0 c CARS An DA AIAIE ENERE E. ; st PSAR GÉOEU «ares « MECS PARONNNNREN CHRYSOTOXE. Antennes aussi dors ou plus longues 1... Qi on se ee 0 »« 0 01e e APHRITE. que la tête. S DORTAS DATA VIS SCENE CALLICÈRE. des an {Corps étroit Ordinairement corps large ; alles écartes ) Abdomen A base étroite; corps petit Abdomen ordinairement peu rétréci à s3 base. Syle des antennes oud , ou lègè= rement cilié. TABLEAU SY TIQUE DES GENRES. 3 aridle des antennes orbiculaires. Cuisses posté- rieuressimples, où peu renflées, sans pointes. Cuisses posté ricuresreallées. X+ article des antennes orale Cu Caisses” L 4 Antennes insérées immédiatement sur le front, Antennes insé- rées sux un tu- bereulecanique Cuisses posté rieures parnies de pointes cures simples. « ieures renÎlées. 3. article des antennes ovale... ., 4. L* article des antennes oblong- 3. article des antennes allongé. 3.4 article des antennes oblong ou allongé. Epistome sans proëmi- nénce, quelquefois ue légère saillie dans Les wâles, | 3, artiele des antennes orbiculaire.. 3.r article dés antennes orbicalaire. etabdomen Epistome à bandes jaunes. | à proémagnee. 3.+ article des antennes ovalaire june Tongaear médiocre... … Epistome simple, «. lesal) RE bg {ne prolongé en bee | Tète émisphérique. ( Tête splatie. ; Cuises postérieures munies d'une dent . Cuïses posté Irieures renflées, 3.+ arücle des antennes oblong . L artiele dés antennes orbiculaire. ou atbiealaire. | Caisses postérieures simples. 3 article des antennes ples Large 1-27 article des antennes fort court. 4 BACCHA. .. SPHÉGINE. Epistome concave Epistome convexe. ke convexe... Eplstome plan... Abdomen fort long dans Les mâles... ,. .. ASCIE, . PSILOTE. PIFIZE, - PARAGUE. .. ORTUONÊEVRE, n. . CHAYSOGASTRE. . CHBILOSIE. . DOROS. « SPHOEROPHORIE . SYRPNE. MILÉSIE. . BRACHYOPE. RUINGIE. EUMÊRE SYRITTE. XYLOTE, L TROPIDIE . MÉROUON HÉLOPHILE, . ENISTALE MALLOTE. . CNIONHINE, ï que long. SP RM Ne marginale | arr: : ve 3.2 article des antemnes arbieulhire \ sinuée SÉRICOMYIE des abtemnes plumeax, cellule sons- | "article des antennes oblong.. VOLUCELLE Aotennes aussi où plus longues que la tête. / \ 4 : Antennes insérées sur un long pédicules des autennes Écusson simple. . non insérées sur un pédicule. Abdomen élargi et ovoïde Antennes Éeusson dentelé. Abdomen gylindrique,. - PSARE. CIRYSOTOXE. APHNITE. CALLICÈRE. . CÉRIE pes ts. “= site}. ne Pa d sonus/nn est À Dr à fais este} 2 Dior DRE 5 . DATI His: LYR x» ns: ÉTAIT ENT È a AS Hop agi) COR | “gs Lust oblopauoliA |: TE TIR L'ile Ron dun. : dé DH : ee i, à € ; | dé: FH (6 | . 0 Le TE LT. 1° L US x) $ garohré PR Pan donmniité, À D À race do. Fr HATETEE août À ‘- sé ve" ‘pt tnpoluo / : | à 4 : ALI | SR: NES É op Qi en |. # "i : ic ET fu , 1 + CR 3 ë "4 AE 7. e L *:° ee M | + PEER | aline: Cr, peioi rÀ or 3 L ii ag LÀ | = ü LA ù TE dose” a sûb CE Ke * de Par: l'es agi Hair uE 1 à 4 Co M; La GAMEBLE 2 F du ‘og MIT 190 Dr ND Ë "RE gent al Yi jus KE RP A NÉCSRRSES Ve am à ju tu J IENE 1 OH Meta le à sé ab usa : dy ll pitt DL sup (0 préfèrent la menthe ; les Rhingies, la mélisse des jardins : les Volucelles se réunissent autour de l’égiantier témoin de leurs amours. Enfin les Eristales, jusqu’à la fin de l’au- tomne, dérobent des sucs à nos reines-marguerites, à nos dablia. Les Syrphies, dans leur jeune âge, ont encore d'autres relations avec les végétaux. Le détritus du bois nourrit les larves des Xylotes, des Milésies ; les racines des plantes servent d’aliment à celles des Chrysotoxes. Les bulbes des liliacées sont le berceau des Mérodons; les champignons paraissent être celui des Sphœærophories. C’est encore sur les plantes que se développent les larves des Syrphes dont les Pucerons sont la pâture ; et ce n’est pas indifféremment que les œufs dont elles sortent ont été déposés sur le chèvre-feuille ou sur la rose. T'el est l'aperçu bien imparfait des rapports qui règnent entre ce peuple léger des airs et l'empire de Flore ; faible image des har- monies ineffables qui lient entr'eux tous les êtres, et que la nature entière présente à nos contemplations pour élever nos ames vers son auteur. k ( Voyez le tableau synoptique ci-contre. ) BACCHA ; BAccHA. Baccha; Fab. Syst. antl., Meig., Fall., Lat. fam. nat. : St.-Farg. et Serv. Encyc. — Syrphus, fab. spec. ins., ent. syst., mant. — Musca, Gmel. Corps grêle, allongé. Tête fort convexe antérieurement. Cavité buccale étroite; bords très-peu saillans. Trompe à lobes terminaux allongés. Palpes courts, un peu renflés et finement velus vers l'extrémité. Épistome à proéminence, Front assez large, mais rétréci postérieurement dans les femelles ; un léger enfoncement à la partie antérieure. Troi- sième article des antennes assez grand , carré-arrondi ; style pubescent à sa base. Yeux nuds. Abdomen légèrement velu, allongé, menu, rétréci à la (14) base ; premier article très-court, épais, rétréci à l’extré- mité ; deuxième très-long, menu, cylindrique ; troisième assez long, élargi à l'extrémité; quatrième assez long, d’égale largeur ; cinquième assez court, un peu rétréci à l'extrémité ; sixième court, obtus dans les mâles, obtusé- ment pointu dans les femelles. Pieds grêles ; premier article des tarses postérieurs légèrement renflé à la base. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule marginale des ailes étroite , élargie à l'extrémité; sous-marginale droite ; quatre postérieures distinctes. (PL. 1, fig.1.) Les Syrphies qui nous paraissent, sinon les moins déve- loppées en organisation, au moins les plus éloignées de celles que nous considérons comme capitales, sont celles dont l'abdomen est pédiculé. Ce petit groupe ne présente, ni les antennes allongées, ni le style plumeux de cet organe, ni les fortes proéminences nasales , ni la cellule sinueuse des ailes, qui se combinent plus ou moins pour caractériser les tribus supérieures. La forme en massue de l'abdomen est si étrangère au reste de la famille, que le genre Baccha par lequel nous commençons, a été fondé par Fabricius particu- lièrement pour des muscides, puisque l'un des caractères qu'il lui assigne est d’avoir une soie unique à la trompe, et que la première espèce qu'il décrit est le Sepedon palustris. Ce grand entomologiste, en y comprenant des Syrphies, les a donc méconnues, sans doute à cause de la forme de leur abdomen qui est la seule partie de leur organisation qui s'é- loigne de la conformation ordinaire. Depuis, M. Meigen a réformé ce genre en n’y laissant, comme type, que le B.elon- gata auquel il a joint quelques espèces voisines. MM. de St.- Fargeau et Serville, Encyc. y ont introduit le Syrphus conop- seus de Meig. , dont l'abdomen est également rétréei à sa base; mais il nous semble que cette association n’est pas naturelle, tant il y a de différence sous les autres rapports. Nous avons adopté pour cet insecte le genre Doros, Meig. KI. et Lat. (15) fam. nat., et nous croyons lui avoir assigné des caractères qui justifient cette détermination. Parmi les Syrphies dont l'abdomen est pédiculé, les Baccha se font reconnaître à la longueur et à la tenuité du pédicule qui, jointes à la finesse des pieds, donnent à ces petits Diptères une délicatesse et une sorte de grâce que nous ne retrouvons pas dans le reste de la famille. Elles ont aussi la tête plus convexe. Les deux espèces que j'ai à décrire sont assez communes dans le nord de la France. 1. BACCHA allongée; B. elongata, Fab. Syst. antl., Meig., Fall, St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un vert métallique. Écusson bleu. Abdomen À deux bandes fauves. Antennes fauves. Un point marginal, obscur , aux ailes. Syrphus elongatus , Fab. Spec. ins. 2.430, 42, ent. Syst. 4. 299. 76, Mant. 2. 330. 49. Musca elongata , Gmel. Syst. nat. 5. 20731353: Long. 4. 4 +1. Mile : trompe et bords de la cavité buccale fauves. Épis- tome d’un bleu métallique noirâtre » à duvet gris; proémi- nence noire. Antennes brunâtres ; extrémité du troisième article obscure. Thorax d’un vert métallique foncé ; saillies antérieures jaunes ; une tache fauve en avant de la base des ailes ; écusson et premier segment de l'abdomen d’un bleu métallique ; le reste de l'abdomen d’un vert métallique légèrement bronzé , à poils Jaunes ; troisième et quatrième segmens à bande jaune à la base ; cinquième à bande inter rompue au milieu. Pieds d’un fauve clair; premier article des hanches postérieures noir ; tarses postérieurs obscurs. Balanciersjaunes. Ailes presqu'hyalines, à bord postérieur et petite tache marginale obscure : Stigmate jaunâtre. ( PL. 1, fig. 1.) (16) Fem. : Front d'un bleu métallique à reflets gris de chaque côté. Assez commune. >. BAcCHA consumée ; B. tabida, Meig. D'un vert métallique; écusson bleu. Abdomen à deux bandes fauves. Antennes fauves. Nervures transversales et point marginal obscur aux ailes. Long. 4. 4 51. Mäle : semblable à l'espèce précédente , excepté : nervures transversales de la base des cellules sous-marginales et posté- rieures bordées de brun. Je soupçonne que ce n’est qu'une variété de la B. elongata. La bande fauve du troisième segment de l'abdomen est quelquefois interrompue au milieu ; il est permis de croire qu'elle disparait quelquefois entièrement, et alors le B. Scutellata de M. Meigen ne serait encore qu'une variété de la précédente. SPHÉGINE ; SPHEGINA. Sphegina, Meig. , Lat. fam. nat., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Milesia, Fall. Tête avancée inférieurement en museau échancré. Trompe assez saillante ; lobes terminaux assez menus, palpes recour- bés, renflés à l'extrémité et finement velus. Épistome concave. Front un peu moins large dans les mâles que dans les femelles, avec une ligne transversale , enfoncée , vers le milieu. Antennes insérées sur une légère saillie du front ; les deux premiers articles très-courts ; troisième larges presqu'orbiculaire , très-comprimé. Yeux nuds. Abdomen rétréci à sa base ; deuxième segment allongé ; troisième et quatrième larges dans les femelles ; cinquième petit, obtus, cuisses postérieures épaisses et armées de petites pointes en-dessous ; jambes postérieures arquées à la base et légèrement renflées à l'extrémité. Premier article des Gu72 tarses renflé. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cel- lule sous-marginale droite ; première postérieure arrondie à l'extrémité; point de nervures rudimentaires. GEL,r, gs 2.) Les Sphégines ont le pédicule de l'abdomen presqu'aussi long que les Baccha. Elles en diffèrent particulièrement par la dépression de la tête, par l'intervalle qui sépare les yeux dans les deux sexes , et par l'épaisseur des cuisses postérieu- res munies de petites pointes en-dessous , et qui, avec les jambes légérement arquées , forment des pinces très-propres à l’action de saisir. Nous avons souvent décrit de semblables serres dans les Diptères qui vivent de proie. Ici ce n’est sans doute qu'un moyen accordé aux amours. Le nom que M. Meigen a donné à ces Syrphies fait allusion au rapport que la forme effilée de l'abdomen leur donne avec les Hymé- noptères nommés Sphex. Ce genre forme parfaitement la nuance entre le précédent et le suivant. 1. SPHÉGINE clunipède ; S. clunipes , Meig. Abdomen noir, à bandes jaunes. Antennes fauves. Milesia clunipes, Fall. Syrph.12. 10. Long. 2.211, Mâle : noir. Épistome noir, à reflets blancs ; partie infé- rieure ; bords de la cavité buccale et trompe jaunâtres. Front noir ; partie antérieure à reflets blancs. Les deux premiers articles des antennes obscurs ; troisième grand , d’un fauve pâle et comme tronqué. Côtés antérieurs du thorax saillans et jaunes. Troisième et quatrième segmens de l'abdomen jaunes , à bord postérieur noir ; cinquième noir et obtus ; ventre jaune. Pieds antérieurs et intermédiaires jaunes; pos- térieurs noirs ; hanches et base des cuisses jaunes ; jambes jaunes à extrémité noirâtre; tarses noirâtres. Balanciers jaunes. Ailes hyalines ; stigmale jaune, allongé. (PL +, fig. 2.) 2 (18) Fem.: cinquième segment de l'abdomen pointu, fauve, à bord postérieur noir. Cette description, faite d'après nature, diffère un peu de celle de M. Meigen. 2. SPHÉGINE à antennes noires ; $. xigricornes , Nob. Abdomen noir à bandes fauves. Antennes noirâtres. Long. 51. Mäle : semblable à l'espèce précédente, excepté : antennes noires ; troisième article moins grand et plus arrondi. Saiïllies du thorax noires. Bord antérieur du troisième segment de l'abdomen à bande fauve, interrompue au milieu et échan- crée antérieurement. Fem. : troisième, quatrième et cinquième segmens de l’ab- domen à large bande fauve au bord antérieur , plus ou moins échancrée postérieurement. Cette espèce a de grands rapports avec l’_Ascia interrupta. ASCIE ; AscrA. Ascia, Megerle, Meig., Lat. Fam. nat., St.Farg. et Serv. Encyc. — Milesia, Lat. Gen. , Fall. — Merodon, Fab. Syst. antl. — Syrphus, Fab. Spec. ins. , ent. Syst., Mantissa, Panz. — Musca, Gmel., Schr., Geoff. Tête avancée inférieurement en museau échancré. Ouver- ture buccale étroite. Trompe assez saïllante ; lobes terminaux assez menus ; palpes légérement renflés et velus. Épistome légérement concave dans les mâles, plan dans les femelles. Front assez large dans les mâles, avec un enfoncement au milieu et une ligne enfoncée en avant du vertex. Troisième article des antennes elliptique , allongé ; style inséré entre la base et le milieu de cet article, Yeux nuds. Abdomen rétréci à la base ; deuxième segment peu allongé, élargi à extrémité , surtout dans les femelles; troisième et quatrième larges dans les femelles ; cinquième petit, obtus ou pointu. Cuisses postérieures épaisses et armées de petites (19) pointes en-dessous ; jambes postérieures arquées à la base et légèrement renflées à l'extrémité; premier article des tarses légèrement renflé. Cuillerons très-petits. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des ailes droite : première postérieure et troisième discoiïdale terminées par une ner- vure perpendiculaire à leurs côtés; point de nervures rudi- mentaires. ( PL. 1, fig. 3.) Les Ascies ont l'abdomen pédiculé comme les deux genres précédens ; maïs le pédicule est plus court, et dans les femelles le corps de l'abdomen se dilate assez subitement et forme une massue ovale , beaucoup plus large que dans les mäles. Ces petites Syrphies , ont comme les Sphégines, les yeux séparés par un front large dans les deux sexes, et les cuisses postérieures renflées. Les différences essentielles consistent dans la forme allongée du troisième article des antennes, dans l'insertion du style vers le milieu de cet article , et dans la disposition des nervures des ailes : la pre- mière cellule postérieure et la troisième discoidale sont terminées par une nervure perpendiculaire que l’on ne retrouve que dansles Microdons et quelques Chrysogastres. Une légère modification dans la forme de l’abdomen, outre la différence sexuelle, se joint aux bandes et aux points jaunes pour distinguer les diverses espèces que renferme ce genre ; l'extrémité de cet organe, ordinairement obtuse, est pointue dans quelques unes. Ces Syrphies, les plus petites de la famille, paraissent pendant toute la belle saison. Elles fréquentent les fleurs synanthérées et surtout les labiées. J’ai vu quelquefois plu- sieurs centaines d'individus de la première espèce voltiger ensemble autour du Lrcopus europœus , et se fixer sur les fleurs. Ils semblaient vivre en société; mais cette réunion ne provenait sans doute que de l'attrait qu'avait cette plante pour celte espèce nombreuse. ( 20 ) 1. ASCIE podagre : A. poitagrica 5 Meg., Meig., St.-Fargeau et Serv. Encyc. Abdomen noir; deux bandes jaunes; dernier segment obtus. Nervures transversales des aïles brunes. Milesia podagrica , Fab. Syst. antl. 198. 10, ; " ia Syrphus podagricus , Fab. Spec. ins. 2. 430. 43, ent. Syst. 4. 299. 77, mant. 2. 339. 50, Panz. Faun. Germ. 59. 16. Musca podagrica, Gmel. Syst. nat. 5. 2875. 554. elongata, Schr. Faun. boïc. 3. 2414. —— ichneumonea, Schr. Aust. 911. —— N.0 45. Geoff. 2.517? Longuz 1 Mâle : D'un noir luisant , finement ponctué. Extrémité de la trompe fauve. Épistome à léger duvet blanchâtre. Front très-luisant. Troisième article des antennes fauve en-dessous depuis la base jusques près de l'extrémité. Thorax d'un vert métallique, olivâtre, obscur. Deuxième segment de l’abdo- men à bande fauve au milieu ; troisième à bande fauve au bord antérieur ; quatrième à reflets métalliques. Pieds anté- rieurs et intermédiaires d’un fauve clair ; jambes à anneau noir vers le milieu ; pieds postérieurs noirs, à reflets métalli- ques ; base des cuisses, base et extrémité des jambes, extrémité du premier article des tarses, deuxième et troisième articles, fauves. Balanciers blanchâtres. Ailes légèrement brunâtres ; nervures transversales bordées de brun. ( PL. 1, fig. 3.) Fem. : deuxième segment de l'abdomen à bande quelque- fois interrompue ; bande du troisième échancrée et quelque- fois interrompue ; ventre jaune à extrémité noire. Commune. 2. ASCIE lancéolée; À. lanceolata, Meig. Abdomen noir; deux bandes jaunes; dernier segment [= acuminé. Nervures transversales des ailes brunes. Long. 2 11. 9 (21) Semblable à l'espèce précédente, excepté : Abdomen du mâle terminé en pointe ; celui de la femelle moins élargi que dans le Podagrica. Sa plus grande largeur à l'extrémité du deuxième segment et commençant de la à se rétrécir. Bords de la cavité buccale plus noirs. Rare. 3. ASCIE maculée ; 4. maculata, Nob. Abdomen noir; deux bandes jaunes; une tache noire sur la postérieure. Nervures transversales des ailes brunes. Long. 2 |. h Müle : semblable à l’4. podagrica, excepté : abdomen plus étroit; une tache noire, arrondie, au milieu de la bande fauve du troisième segment, près du bord antérieur. Cuisses et premier article des tarses antérieurs et intermé- diaires plus ou moins obscurs en-dessus ; tous les articles des tarses postérieurs noirs. Rare. 4. ASCIE florale; 4. florahis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir ; deux bandes jaunes, entières (mâle ), interrompues (fem. ), ailes hyalines. Long. 2 I. Mâle : semblable à 1’. lanceolata, excepté : cavité buc- cale sans bord noir. Antennes un peu plus courtes. Abdomen obtus. Anneau des jambes postérieures et premier article des tarses noirs. Nervures transversales des ailes sans bord brun. Femelle : abdomen élargi comme dans l'A. podagrica. 5. ASCIE dissemblable ; 4. dispar, Meig. Abdomen noir ; une bande jaune ( mäle}). Aïles pres- qu'hyalines. Schr. Faun. boic. 3, 2415. Long. 2 I. (22) Mâle : épistome blanchätre. Thorax noir à reflets d'un vert métallique. Troisième segment de l'abdomen à large bande jaune au bord antérieur , quelquefois interrompue ; ventre jaune, à extrémité noirätre. Cuisses antérieures et intermédiaires noires, à extrémité fauve ; postérieures à base jaune ; jambes antérieures jaunes, à anneau noir; posté- rieures noires, à extrémité jaune ; tarses jaunes; premier article des postérieurs noir. Balanciers blancs. Aïles pres- qu'hyalines. Femelle : milieu du front concave. Abdomen ordinai- rement sans tache ; quelquefois deux points fauves sur le deuxième segment ; d’autres fois sur le troisième, et d’autres encore sur les deux. Assez rare, au printemps. G. AsciE interrompue ; À. raterrupta, Meg., Meig. Abdomen noir ; trois taches latérales jaunes. Pieds jaunes ; cuisses postérieures à anneau noir. long. 2 51. Mâle : épistome grisâtre. Troisième article des antennes plus court que dans 4. podagrica. Thorax d’un vert mé- tallique. Premier segment de l'abdomen peu rétréci; une tache jaune latérale au milieu du deuxième et au bord antérieur des troisième et quatrième ; bord postérieur des quatrième et cinquième d’un vert métallique très-distinct. Pieds antérieurs et intermédiaires jaunes; postérieurs à anneau noir au milieu des cuisses et des jambes, et pre- mier article des tarses obscur. Balanciers blancs. Aïles grisätres. Femelle : abdomen plus large, finissant en pointe et à reflets bleus. Je le crois de ce pays. 7. ASCIE cuivreuse ; 4. œnca, Meg., Meig. (23) Abdomen noir antérieurement, d'un vert doré posté- rieurement. Ailes obscures. Long. 202% Femelle : épistome grisâtre. Troisième article des antennes jaune en-dessous. Thorax d’un vert bleuâtre, obscur. Ab- domen brièvement pointu ; les deux premiers segmens d’un noir bleuâtre, à reflets verts sur les côtés et au bord anté- rieur du troisième segment; les autres d’un vert doré ; ventre jaune, à extrémité noirâtre. Pieds jaunes; cuisses antérieures et intermédiaires à moitié antérieure noire ; postérieures d’un noir métallique, à base et extrémité jaunes, jambes à anneau brun; premier, quatrième et cinquième articles des tarses obscurs. Balanciers jaunes ; base du pétiole brun. M. Meigen soupçonne que cette espèce n’est que la femelle de V4. rétdula qui n'en diffère guères que par les ailes hyalines. Je l'ai trouvée une fois au mois de mai. PSILOTE ; PsILoTA. Psilita, Meig., Lat. Fam. nat., St.-Farg. et Serv. Encyc. Épistome concave, avancé inférieurement. Antennes insérées sur une saillie du front ; troisième article ovale, allongé. Yeux velus. Abdomen ovale. Pieds postérieurs un peu allongés ; jambes postérieures légérement arquées. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale droite ; pre- mière postérieure terminée en pointe aiguë ; troisième dis- coïdale terminée par une nervure perpendiculaire à ses COS CP EEE. 4) Après les Syrphies qui s'éloignent de la conformation ordinaire par la forme rétrécie de l'abdomen, nous com- mençons la nombreuse série de celles qui réunissent les caractères suivans : antennes plus courtes que la tête; style C 24) de cet organe nu ou légérement cilié. Cellule sous-mar- ginale des ailes non sinueuse. Épistome plan ou concave. Ce groupe renferme les genres dont l'organisation paraît encore la plus simple, quoiqu’elle se rapproche graduel- lement de celles des tribus supérieures. Le petit genre Psilote me paraît ouvrir celte série par la disposition des nervures des ailes qui, semblables à celles des Conopsaires et d’une partie des Muscides, commencent à prendre le caractère propre aux Syrphies. La première cellule posté- rieure est fermée par la courbure de sa nervure interne, et la troisième discoïdale est terminée par une nervure perpendiculaire à ses côtés. Ce genre, fondé par M. Meigen, est très-voisin des Pipizes. Il a été adopté par M. Latreille dans ses familles naturelles où il est placé parmi les Syrphies à proéminence nasale. Ce caractère ne me parait pas exact. Le nom géné- rique est peu significatif. Se rapporte-t-il aux petits poils du corps ou des yeux? mais tant d’autres Syrphies en présentent de semblables que ce n'est pas une marque distinctive. Une seule espèce, dont la femelle seule est connue, constitue jusqu'ici ce genre. PSILOTE anthracine ; P. anthracina, Meig. Long. 5 1. Femelle : épistome et front d'un noir bleuâtre, très-poli et enfoncé. Ce dernier à petite ligne enfoncée, longitu- dinale. Thorax et abdomen d’un noir bleuâtre, luisant, à poils très-courts. Pieds noirs ; tarses à petits poils fauves. Ailes hyalines; base légérement jaunâtre, ainsi que le stigmate. ( PL. 1, fig. 4.) Un seul individu découvert par M. Meigen sur les fleurs, ei quelques autres, trouvés dans la collection de Baumhauer, sont tout ce qui est connu de cette espèce. Je la porte avec doute parmi les Syrphies de ce pays. (2) PIPIZE ; PtpizA. Pipiza, Fall., Meig.beschr., Lat. Fam. nat., St.-Farg. et Serv. encyc. — Chrysogaster, Meig. KI. — Mulio, Fab. Syst. antl. — Æristalis, Fab. Syst. antl. — Milesia, Lat. gen. — Syrphus, Fab. Spec. ins., ent. syst., mant., Pauz. — Musca, Linn., Gmel., Schr. Tête légérement conique dans les mâles ; ouverture de la bouche petite et ovale; lèvre supérieure profondément échancrée ; soies maxillaires et palpes fort courts; ces derniers cylindriques, obtus, munis antérieurement de petits poils. Épistome plan, sans prolongement. Antennes ordinairement plus courtes que la tête ; troisième article tantôt ovale, tantôt étroit, allongé. Yeux velus. Abdomen souvent allongé, elliptique. Pieds velus ; pos- térieurs plus longs que les autres ; cuisses postérieures quelquefois légérement renflées. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des ailes droite; pre- mière postérieure à extrémité presque droite, émettant une pervure rudimentaire qui n’atteint pas le bord de l'aile ; troisième discoïdale tantôt oblique, tantôt presque perpen- diculaire à ses côtés, émettant également une nervure. CPL. a, f18:.9 10: ) La forme plane de l’épistome et une disposition moins simple des nervures des ailes, sont les principaux caractères qui distinguent ce genre du précédent. Les Syrphies qui le composent n'offrant dans leur organisation rien qui ne se retrouve dans d’autres membres de cette famille, ont été réunies aux Éristales par Fabricius, aux Milésies par Latreille , aux Chrysogastres par Meigen dans sa classifi- cation, avant que Fallèn ne les eût constituées en genre sur un ensemble de caractères qu’elles présentent seules réunis. À Les Pipizes, assez nombreuses en espèces, offrent de (26) légères modifications dans plusieurs de leurs organes. Le troisième article des antennes varie dans sa longueur ; il égale quelquefois, avec les deux autres, la longueur de la tête, et ressemble fort alors à celui des Paragues. L'ab- domen , ordinairement assez allongé, se raccourcit dans un petit nombre. Il est dans les uns unicolor, noir ou verdâtre, orné dans les autres d’une bande jaune ou fauve, entière ou interrompue , transparente, et qui a sans doute paru phosphorescente à Linnée dans l'espèce qu’il a nommée Musca noctiluca. Dans la conformation des pieds on observe, tantôt un léger renflement des cuisses postérieures , tantôt les tarses ont un ou plusieurs articles très-menus. Une espèce se fait remarquer par une saillie aux jambes inter- médiaires. Les aïles ont la nervure qui termine la première cellule postérieure oblique dans les uns , sinuée et perpen- diculaire à ses côtés dans les autres. Les petites nervures terminales varient également. De plus, les principales espèces sont remarquables par une grande tache noire qui occupe le milieu de l'aile, et qui a donné lieu à plusieurs noms spécifiques , tels que fünebris, lugubris, luctuosa. Ces Syrphies fréquentent les fleurs et les buissons, parti- culièrement dans les bois. Leur nom fait allusion au bour- donnement qu'elles font entendre. 1. Nervure postérieure de la première cellule postérieure point sinuee , oblique: "(PL +, fe:5 2) a. Abdomen à bande jaune ou fauve. 1. PIPizE fasciée ; P. fasciata, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Deuxième segment de l’abdomen à large bande, et troisième à ligne interrompue, fauves. ons. #4, 01 Femelle : épistome noir , à poils d’un jaune pâle ; bord interne des yeux blanc en-dessous, noir en-dessus. Front (27) d'un noir luisant , à tache d’un blanc grisätre. Antennes brunes, plus courtes que la tête. Thorax noir, à poils fauves, luisans. Abdomen noir, à poils fauves ; deuxième segment à large bande fauve n’atteignant pas les bords ; troisième à ligne fauve, interrompue, tronquée oblique- ment ; ventre comme le dos, mais sans ligne au troisième segment. Cuisses noires à extrémité fauve ; postérieures légérement renflées ; jambes fauves ivtéricurement, chan- geant en brun postérieurement ; tarses fauves. Balanciers d’un jaune pâle. Cuillerons blancs. Aïles à base hyaline, brunes au milieu ; extrémité brunâtre ; stigmate obscur. (PL. 1, fig. 5.) | Rare. 2. PiPizE agréable ; P. féstiva, Meig. Abdomen noir ; deuxième segment à large bande fauve. Milieu des aïles obscur. Long. 4 +1. Femelle : épistome noir, à poils d’un jaune clair; bord interne des yeux blanc en-dessous, noïr en-dessus. Front d’un noir luisant; une tache blanchâtre de chaque côté. Antennes brunes. Thorax noir, à petits poils fauves. Ab- domen noir, à petits poils fauves ; deuxième segment à large bande fauve au milieu, n’atteignant ni les bords, ni les côtés; ventre à deuxième segment et bord antérieur du troisième jaunes. Cuisses noires, à extrémité fauve; jambes antérieurement fauves , poslérieurement brunes ; tarses fauves. Cuillerons blancs. Balanciers d’un jaune pâle. Aïles à base hyaline ; milieu brun; extrémité brunâtre. Je l'ai trouvée plusieurs fois dans ce pays. 3. Prpize lumineuse ; P. noctiluca, Fall., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir; deuxième segment à bande jaune inter- rompue. Pieds noirs ; base des jambes antérieures jaune. (28) Eristalis noctilura , Fab. Syst. antl. 247, 69. Milesia noctiluca, Lat. Gen. 4, 332. Syrphus noctilucus , Fab. Spec. ins. 2, 431, 54, Ent. syst. 4, 304, 98, Mant.2, 340, 62. Syrphus rosarum , Panz, Faun. germ. 99 Nan: Musca noctiluca, Linn. Syst. nat. 2, 986, 48, Faun. suec. 1814, Gmel. Syst. nat. 5, 2874, 48. Long. 4 1. Mäle : épistome et front noirs, à poils noirs. Antennes d’un brun noir. Yeux à poils bruns. Thorax et abdomen noirs, à petits poils blancs ; deuxième segment à deux taches ovales, obliques, d’un jaune clair, transparentes ; ventre noir, à base d’un jaune sale. Hanches et cuisses noires ; postérieures à base brunâtre en-dedans ; jambes d’un brun nojirâtre ; antérieures à base jaune ; tarses bru- nâätres. Balanciers blancs. Ailes à base hyaline ; milieu brun ; extrémité brunâtre ; stigmate d’un brun obscur. Femelle : épistome à poils blancs, Front à tache trian- gulaire d'un gris blanchätre, de chaque côté. Deuxième segment de l'abdomen à bande fauve, lunulée, interrompue au milieu et n'atteignant pas les côtés. Aïles plus obscures. Assez rare. 4. PiPize à gouttes ; P. Guttaia, Meig. Abdomen noir ; deuxième segment à bande jaune inter- rompue.Jambes obscures, à base jaune. Aïles hyalines. Long. 3 :1. Mäle : noir, à poils noirs. Deuxième segment de l’abdo- men à deux taches petites, presque ovales, jaunes, transpa- rentes ; base du ventre d’un jaune sale. Cuisses noires; jambes d'un brun noirâtre; antérieures jaunes en avant; tarses à poils jaunes. Ailes hyalines ; stigmate d’un jaune brunâtre. Femelle: noire, à poilsblancs. Abdomenallongé; deuxième segment à bande d’un jaune fauve fortement interrompue. Je le crois de ce pays. (29) ?. PIPIZE à fenêtres; P. Fenestrata , Meig. Abdomen noir ; deuxième segment à bande sulphureuse , interrompue. Jambes antérieures obscures , à base jaune. Ailes presqu'hyalines. Long. 311. Femeile : noire, à poils blancs. Abdomen subitement rétréci vers l'extrémité ; deuxième segment à bande lunulée, d’un jaune sulpbureux, peu interrompue ; ventre d’un noi- râtre luisant; les deux premiers segmens d’un jaune sale, ainsi que le bord postérieur du troisième. Cuisses noires ; jambes brunes ; antérieure à bande jaune; tarses à poils jaunes. Aïles à base hyaline, légèrement brunâtres au milieu , grisâtres à l'extrémité. 6. PIpize vitrée ; P. Vitrea, Meïig., St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un bleu noirâtre ; deuxième segment de l'abdomen à bande sulphureuse, interrompue. Jambes et tarses anté- rieurs à base jaune. Ailes hyalines. Long. 2! 1. Mâle : d’un bleu noirâtre, à poils noirs: deuxième segment de l'abdomen à deux taches ovales d’un jaune sulphureux. Pieds obscurs ; cuisses postérieures fort peu renflées. Aïles hyalines ; stigmate roussâtre. De France et d'Allemagne. 7- PIPIZE quadrimaculée; P. Quadrimaculata , Fall. Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un noir bleuâtre ; deuxième et troisième segmens de l'abdomen à deux taches jaunes. Syrphus quadrimaculatus , Panz. Faun. Germ. 86 > 19: Long. 3, 41. Fem. : tête d’un noir luisant. Antennes brunes. Thorax et abdomen d’un noir bleuâtre , à léger duvet gris; deuxième segment à deux taches transversales d'un jaune clair, trans- parentes ; troisième à taches semblables, mais plus petites ; (30) ventre d’un jaune pâle. Pieds jaunâtres ; cuisses et anneau aux jambes, noirs. Balanciers jaunes. Aïles à large tache obscure. De France et d'Allemagne. 8. Prrrize quadriguttée ; P. Quadriguttata, nob. Noire. Deuxième et troisième segmens de l'abdomen à deux taches jaunes. Tarses fauves. Ailes hyalines. Long. 4 : 1. Fem. : Épistome et front noirs, à reflets bleus ; le premier à petits poils blanchâtres, l’autre à poils noirs ; une petite tache de duvet gris de chaque côté. Antennes d’un brun noiï- râtre. Thorax noir à petits poils obscurs. Abdomen noir, à petits poils blanchâtres. Deuxième segment à bande jaune largement interrompue au milieu et n’atteignant ni les bords antérieur et postérieur , ni les côtés ; troisième à deux petites taches fauves, allongées , transversales , éloignées l’une de l’autre. Cuisses noires ; jambes noirâtres, à base et extrémité fauves ; tarses fauves. Ailes hyalines, très-légèrement bru- nâtres vers le milieu. Cette Pipize pourrait être une variété de la quadrimaculata de Meigen , cependant elie en diffère en ce que le thorax et l'abdomen ne sont pas bleuâtres ; une partie des jambes et les tarses sont fauves et les ailes sont presqu'hyalines. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. 9. PIPIZE notée ; P. notata, Meig. Abdomen noir ; deuxième segment à deux taches fauves ; troisième article des antennes court. Pieds noirs ; genoux fauves. Aiïles hyalines. Long. 2 11. Fem. semblable à la P. noctluca, excepté : troisième article des antennes plus court, presqu'orbiculaire. Deuxième segment de l'abdomen à deux taches fauves, ovales, petites, également marquées sur le ventre, Tarses noirâtres. Aïles hyalines. (3) Rare. M. Vanderlinden m'en a communiqué un individu des environs de Bruxelles. b. Abdomen sans taches. 10. PrpizE funèbre ; P. funebris, Meig. Noire, à poils blancs. Genoux ettarses ferrugineux. Milieu des ailes obscur. Long.4,421. Mäle : d’un noir peu luisant, à poils blanchâtres. Épistome à poils blancs. Front à poils noirs. Antennes obscures. Les poils blancs de l'abdomen plus particulièrement en bande transversale au milieu , plus ou moins interrompue ; le reste à poils noirs ; ventre jaunâtre, à extrémité noire. Pieds noirs; genoux antérieurs d’un fauve obscur, ainsi que les tarses ; cuisses postérieures renflées. Ailes à base hyaline ; milieu brun ; extrémité brunâtre ; stigmate brun. Assez rare. 11. Pipize en deuil; P. Zuctuosa, Nob. Noire , à poils blancs. Une grandetache noire aux ailes. Long. 4 |. Fem. : Épistome noir, à poils blancs. Front d’un noir très- luisant, à légers reflets bleus; partie antérieure bordée de chaque côté d’un duvet blanc. Antennes noires. Yeux à poils blanchâtres.Thorax noir , à légers reflets verts et petits poils blanchâtres, plus longs sur les côtés. Abdomen noir, à reflets verts et poils noirs ; deuxième , troisième et quatrième seg- mens à large bande de poils blancs, interrompue au milieu ; ventre noir, à poils jaunâtres; deuxième segment d’un jaune pâle. Pieds noirs, à poils blancs; un peu de fauve aux genoux antérieurs et intermédiaires ; cuisses postérieures renflées ; tarses à poils d’un roux soyeux en-dessous. Balanciers jau- nâtres. Ailes à grande tâche noirätre au milieu. Je l'ai trouvée à la fin d'août sur des fleurs en ombelles, dans les prairies. (32) 12. Prize lugubre ; P. lugubris, Meïg., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire, à poils ferrugineux. Genouxet tarses ferrugineux. nie des ailes obscur. Eristalis lugubris , Fab. Syst. antl. 246. 64. Syrphus lugubris, Fab. Spec. ins. 2. 431. 50 , ent. Syst. 4, 303. 91, Mant. 339. 58. Long. 4 1. Semblable à la P. fumebris, excepté: corps à poils ferrugi- neux. Cuisses postérieures sans renflement. Je regarde comme variété des individus dont les tarses sont noirâtres. Assez rare. 2. Nervure postérieure de la première cellule postérreure sinuée , perpendiculaire à sa base. (PI. 1 , fig. 6.) 13. PrPizE bleuâtre ; P. cœrulescens, Nob. D'un noir bleuâtre, à poils blancs. Pieds noirs ; genoux fauves . Aïles hyalines. Long. 3511. Male : épistome d’un noir bleuâtre, à poils blancs. Front du même noir, à poils noirs. Troisième article des antennes allongé.Y eux à petits poils blanchâtres. Thorax noir, à légers reflets bleuâtres et poils blancs. Abdomen d’un noir bru- nâtre, à duvet noir. Pieds noirs ; genoux fauves. Ailes hya- lines. C’est peut être le mâle du P. chalybeata , de M. Meigen, dont la femelle seule est décrite, et qui ne diffère de celui-ci que par les antennes un peu plus courtes et les jambes et tarses ferrugineux. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. 14. PIPIZE vitripenne ; P. vitripennis, Meig. Noire. Antennes courtes. Tarses fauves. Aïles hyalines. Long. 5. |. (3) Mäle: corps étroit, velu. Partie antérieure du front grande, à longs poils noirs. Troisième article des antennes court. Thorax à poils roussâtres. Abdomen à longs poils blan- châtres sur les côtés. Pieds noirs ; antérieurs : jambes à base et extrémité fauves ; tarses fauves ; deuxième, troisième et quatrième articles très-menus ; cinquième noir, élargi ; in- termédiaires : jambes à base fauve; une légère saillie au côté intérieur, au-delà de la moitié de la longueur. Aïles hyalines. Je l'ai trouvée une fois. 19. PIPIZE annelée ; P. annulata, nob. D'un vert métallique. Jambes jaunes , à anneau noir. Long. 2 51. Mäle : d’un vert métallique obscur, à poils jaunâtres. Épistome et front noirs, à reflets bleuâtres et poils blanchä- tres. Antennes à peu-près de la longueur de la tête. Cuisses noires, à extrémité jaune ; jambes antérieures et intermé- diaires jaunes, àlarge anneau noir vers le milieu; postérieures noires, à base et extrémité jaunes; tarses noirs ; premier article des antérieurs et les deux premiers des intermédiaires jaunes ; postérieurs noirs, à duvet jaune en dessous. Balan- ciers jaunes. Ailes hyalines ; milieu légèrement obscur ; stigmate jaune. J'ai trouvé plusieurs fois au printemps le mäle et la femelle. 16. Pipize verdâtre; P. arens, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un vert métallique. Antennes de la longueur de la tête. Thorax velu. Genoux ferrugineux. Aïles sans tache. Pipiza campestris, Fall. Syrph. 59, 4. Mulio virens, Fab. Syst. antl. 186, 12. Long. 5. Mäle : Épistome et front d’un noir fort luisant, à poils ( 54) blanes. Vertex à poils roussâtres. Antennes d’un brun noi- râtre, aussi longues que la tête. Thorax d'un vert obscur, à reflets métalliques et poils roussâtres. Abdomen de la même couleur, à poils courts, noirs aux bords antérieur et posté- rieur, roussätres au milieu. Pieds noirs, à poils jaunes ; jambes antérieures et intermédiaires à base fauve. Ailes légé- rement grisâtres ; stigmate ferrugineux. ( PL. 1, fig. 6.) Femelle : partie supérieure du front à poils noirs. Assez commune. Megerle l’a communiquée à M. Meigen, sous le nom de Phalangus tristis. 17. PIPIZE nigripède ; P. nigripes, Nob. D'un verd métallique. Antennes plus courtes que la tête. Pieds noirs. Long. 2 : 1. Mâle : semblable à la P. wrens, excepté : troisième article des antennes plus court et plus arrondi à l'extrémité. Pieds entièrement noirs. Assez commune. 18. PIPIZE varipède; P. varipes, Meig. D'un noir verdâtre. Antennes un peu moins longues que la tête. Abdomen allongé. Genoux et tarses intermédiaires fauves. Aïles brunâtres au milieu. Long. 25 1. Femelle : semblable à la P. virens, excepté : antennes un peu plus courtes ; troisième article peu arrondi postérieure- ment, mais un peu élargi et tronqué obliquement à l’extré- mité. Abdomen presque noir, étroit. Base des jambes et premier article des tarses intermédiaires fauves (ce dernier est menu). Aïles légèrement obscures au milieu. Je possède un individu mâle qui n’a que deux lignes, et dont les antennes ne sont ni élargies, ni tronquées à l'extrémité. 19. PIPIZE fulvitarse; P. fulvitarsis, Nob. D'un verd métallique. Antennes plus courtes que la tête. (35) Abdomen court. Genoux et premier article des larses inter- médiaires fauves. Ailes presqu'hyalines. Long. 21, Mâle : semblable à la P. varipes, excepté : troisième article des antennes un peu plus court et arrondi. Abdomen vert, moins long et assez large. Aïles presqu'hyalines. Femelle : poils du tho:ax moins longs. Aïles à tache peu distincte au milieu. Assez commune au printemps. PARAGUE; PARAGUS. Paragus, Lat., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Prpiza, Fall. — Mulio, Fab. ent. Syst. supp., Syst. antl. — Syr- phus, Fab. ent. Syst., Panz. — Musca, Gmel., Geoff. Tête sans prolongement en museau ; ouverture buccale longue, assez étroite. Trompe menue ; lobes terminaux allongés; lèvre supérieure faiblement échancrée ; soies maxil- laires assez allongées ; palpes de la longueur des soies, en massue, légérement velues. Epistome convexe, à bord postérieur légérement relevé. Vertex en triangle, fort allongé dans les mâles ; front des femelles peu élargi. Les deux pre- miers articles des antennes finement velus; deuxième peu distinct ; troisième nud, elliptique , allongé, plus long que les deux premiers réunis ; style inséré entre la base et le milieu de cet article. Yeux finement velus; souvent des lignes longitudinales plus claires que le fond. Premier segment de l'abdomen assez grand; deuxième et troisième à impression transversale. Premier article des tarses légérement épais. Cuillerons petits. Balanciers dé- couverts. Cellule sous-marginale des ailes à-peu-près droite ; première postérieure et troisième discoïdale émettant cha- cune une nervure rudimentaire qui n'alteint pas le bord de Vaten CPR 72) Depuis la fondation déjà ancienne de ce genre par M. La- treille, dans le dictionnaire d'histoire naturelle, il avait tou- (36) jours été placé parmi les Syrphies à longues antennes et souvent à côté des Psares. La longueur remarquable du troisième article de cet organe avait donné lieu à ce rappro- chement. Cependant, si l'on considère l'ensemble de l’or- ganisation, l'on s'aperçoit que les Paragues n’appartien- nent pas réellement à ce groupe, mais qu'elles sont très- voisines des Pipizes. MM. de St.-Fargeau et Serville ont exprimé lamême opinion dans l'Encyclopédie, et Fallèn, qui n’a observé que deux espèces en Suède, les a comprises dans ce dernier genre. Toutefois, les Paragues en diffèrent, non-seulement par la forme plus allongée du dernier article des antennes, mais encore par l'insertion du style entre la base et le milieu de cet article, et par la convexité de lépistome qui, de plus, est blanc en tout ou en partie. Ce genre se subdivise en deux sections dont la première a l’épistome entièrement blanc dans les mâles, et la seconde à bande noire dans les deux sexes. Les Paragues appartiennent particulièrement à l'Europe méridionale et tempérée. Peu d’espèces se rencontrent dans le Nord. 1. Epistome d'un blanc jaunâtre, à bande noire dans les femelles. 1. PARAGUE à zone; P. zonatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noir. Écusson sans tache. Troisième segment de l’abdo- men fauve (mäle), fauve à base et extrémité noires (fem.). Long.21251. Mâle : d'un noir un peu luisant. Épistome d’un blanc jaunâtre. Front noir. Antennes brunes. Thorax et abdomen noirs ; Troisième segment d’un jaune brunâtre qui s'étend légérement sur les côtés du quatrième ; anus et ventre fauves. Pieds d’un jaune pâle ; moitié supérieure des cuisses postérieures noire, ainsi que la base des autres. Cuillerons et balanciers jaunâtres. Ailes hyalines. (37) Femelle : épistome à large bande noire qui ne laisse qu'une ligne blanche de chaque côté; deuxième , troisième et quatrième segmens de l'abdomen d’un jaune brunûtre. Suivant MM. de St.-Farg. et Serv., qui ne comptent pas le premier segment , le deuxième et une grande partie du premier sont seuls ferrugineux. 2. ParAGuE bicolor; P. Bicolor , Lat., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir; deuxième et troisième segmens testacés. Écusson à extrémité blanche. Muldio bicolor, Fab. syst. antl. 186, 10. Ent. syst. supp. 559. 8. Syrphus bicolor , Fab. ent. Syst. 297. 71. Musca melanochrysa , Gmel. Syst. nat. 5. 2879. 374. Musca N.0 51, Geoff. 2. 520. Long. 2,31. Mâle : noir, à légers reflets verts métalliques. Épistome d’un blanc jaunâtre ; bords de la cavité buccale noirs. Partie antérieure du front blanc; vertex noir. Antennes noires. Thorax à duvet fauve, vu de côté ; deux lignes longitudi- nales, blanchâtres, souvent peu distinctes, au bord anté- rieur ; extrémité de l’écusson blanchâtre ; deuxième et troi- sième segmens de l'abdomen d’un fauve rouge ; bord anté- rieur du deuxième noir, s’élargissant sur les côtés jusques près du bord postérieur ; bord antérieur du quatrième rouge, s'élargissant de mème sur les côtés ; cinquième à petite tache rouge sur les côtés ; petits poils jaunâtres sur les quatrième et cinquième ; ventre à base jaune, milieu fauve et extré- mité noire. Pieds d’un fauve clair ; hanches et base des cuisses noires; cuisses postérieures en grande partie noires ; extrémité des cuisses et base des jambes noires; premier article des tarses antérieurs et postérieurs bruns en dessus. Balanciers blancs. Ailes hyalines ; stigmate roussâtre. CDR RAS Tr) (38) Femelle : Épistome à bande longitudinale noire. Front noir avec une petite ligne blanchâtre au bord des yeux ; qua- trième segment de l'abdomen à moitié antérieure rouge. Cette espèce s'étend plus vers le nord de l'Europe que les autres espèces connues. Elle varie. 3. PARAGUE à bande; P. tœniatus , Meig. Abdomen noir; 2. segment et moitié antérieure du 3.e testacés; écusson à extrémité blanche. Long. 15. 2-71. Mâle : semblable à la P. bicolor, excepté: partie blanche de l’écusson moins distincte; 2.° segment de l'abdomen testacé, à côtés noirs ; moitié antérieure du 3.c testacé. M. Meigen dit que l’écusson est entièrement noir. Dans les nombreux individus que je possède, le bord postérieur est blanchâtre , mais peu distinct. 4. PARAGUE quatre bandes; P. 4. vitatus, Meig. Noir. Écusson postérieurement jaune. Abdomen à quatre bandes jaunâtres. Long. 3. 351. Mâle : antennes noirâtres en dessus, fauves en dessous. Yeux à deux lignes grises. Thorax à reflets verts; une bande blanchätre sur les côtés; moitié postérieure de l’écusson fauve. 2.e et 5.e segmens de l'abdomen à bande jaune , in- terrompue ; 4.e et 5.e à bande blanchâtre, étroite. Pieds fauves ; cuisses antérieures à base noire ; postérieures noires à extrémité jaune ; jambes à anneau brun; tarses obscurs. Femelle : épistome à bande noire, fort étroite. Rare. 9. PARAGUE front blanc; P. albifrons, Meig., St.-Farg. et Serv. Noir. Abdomen à quatre bandes blanches, arquées, interrompues ; écusson à extrémité blanche. Paragus thymastri, Lat. gen. 4. 526, consid. génér. 443. Pipiza albifrons , Falb.Syrph. 60. 6. ( 39 ) Syrphus thymastri, Fab. ent. Syst. 4, 306. 103? , Panz. Faun. germ. 60. 12. Long. 21. Mâle : Épistome d’un blanc jaunâtre. Antennes brunes. Yeux à bande longitudinale grise. Thorax noir, à légers reflets d’un vert métallique ; côtés à bande argentée, velue ; extrémité de l’écusson blanchâtre, souvent peu distincte. Segmens de l'abdomen marqués d’une bande blanche, légérement arquée , formée de petits poils. Pieds d’un jaune blanchâtre ; hanches et cuisses antérieures à base noire; postérieures noires, à extrémité blanchâtre; jambes à anneau brun près de l'extrémité: Cette espèce paraît appartenir au nord plus qu’au midi. 11. Épistome à bande noire dans les deux sexes. 6. Paracuë tibial; P. tbialis , Meïg. Noir. Pieds jaunes ; cuisses à base noire; jambes posté- rieures à extrémité obscure. Pipiza tibiatis, Fall. Syrph. 60, 5. Long. 2 1. Épistome blanc à bande noire. Antennes assez courtes. Yeux velus. Thorax à légers reflets d'un vert métallique ; une touffe de poils argentés sur les flancs. Abdomen noir, étroit. Pieds jaunes ; hanches et base des cuisses noires, postérieures noires, à extrémité blanche ; une bande noi- râtre près de l'extrémité des jambes postérieures. Jele crois de ce pays. 7. PARAGUE obscur ; P.obscurus , Meg. , Meig. Noir. Antennes obscures. Pieds fauves ; cuisses à extré mité jaune. Long.2,211. Mâle : noir. Épistome d’un blanc jaunâtre, à bande noire ; bord antérieur plus saillant que dans les espèces précédentes. Antennes noirâtres. Une touffe de poils blancs sur les flancs du thorax. Abdomen menu. Pieds fauves; cuisses (40) noires, à extrémité jaune ; bases des jambes d’un jaune pâle. Balanciers d’un blanc jaunâtre. Aïles hyalines ; stigmate jaunûtre. Femelle : troisième article des antennes à base fauve. Rare. ORTHONÈVRE ; ORTHONEVRA , nob. Chrysogaster , Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Trompe épaisse; svies maxillaires courtes ; palpes allon- gés, arqués, velus, légèrement renflés vers l'extrémité. Bord antérieur de la cavité buccale relevé ; épistome à plu- sieurs lignes transversales , enfoncées, de chaque côté , sans proéminence dans les mâles. Front plan, nud, large et marqué de lignes obliquement transversales dans les femelles. Antennes de la longueur de la tête ; deuxième article un peu allongé conique; troisième étroit, allongé ; style inséré à la base de cet article. Yeux nuds. Thorax à trois bandes longitudinales de duvet ; partie postérieure et écusson sillonnés transversalement ; bord pos- térieur de ce dernier, tranchant. Abdomen très-déprimé. Cuiïllerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-mar- ginale des ailes droite ; nervures postérieures de la première postérieure et de la troisième discoïdale à peu près perpen- diculaires à leurs côtés, et émettant des petites nervures ter- minales ; fausse nervure nulle. ( PZ 1 ,fig.8.) Parmi les Syrphies qui ont le troisième article des antennes allongé , je place un genre ou, si l’on veut, un sous-genre, dont je propose la formation pour une partie des chrysogas- tres de M. Meigen. Il me semble que l’on ne peut laisser réunies des espèces qui sont distinguées, non-seulement par la forme de cet organe, mais encore par celle du front des mâles qui est plan et nud , de l’épistome sans proéminence, dont les bords sont ridés ; du thorax qui est sillonné trans- versalement vers l'extrémité ; de l’écusson dont le bord pos- térieur est tranchant ; des aïles enfin dont la première cellule n | CH) postérieure et la troisième discoïdale sont terminées par des nervures perpendiculaires à leurs côtés. L'ensemble de ces caractères différenciels n’a-t-il pas toute l'importance qu'exige l'établissement d’un genre ? D’un autre côté, le faciès des orthonèvres est le même que celui des chryso- gastres, Le front des femelles est également large et sillonné, et l'abdomen des mâles présente le même duvet velouté, tantôt noir, tantôt pourpré, entouré de vert métallique. Les uns et les autres paraissent rechercher la renoncule des prés plus que les autres fleurs. Le nom générique fait allusion à la nervure droite qui termine la première cellule postérieure. ORTHONÈVRE élégante; ©. elegans. Thorax d’un vert métallique. Abdomen pourpré. Genoux et premiers articles des tarses fauves. Chrysogaster elegans, Meig. 3. 272. 14, St.-Farg. et Serv. Euc, ba12!1 522: Long. 2 51. Mâle : épistome d’un vert métallique noirâtre; bord su- périeur de la bouche avancé. Antennes d’un brun assez clair. Yeux bruns, à ligne transversale obscure, au milieu. Thorax d'un vert métallique; quatre bandes longitudinales d’un vert légèrement cuivreux, peu distinctes; une petite tache brune sur les côtés, en avant des aïles; une autre plus bas; écusson bordé. Abdomen d'un pourpre noirâtre, presque mat; bords et dessous d’un vert brillant ; bord postérieur des deuxième et troisième segmens d’un rouge cuivreux brillant , sur les côtés. Pieds d’un vert métallique, foncé ; base des jambes et les deux premiers articles des tarses d’un fauve clair. Balanciers jaunes. Aïles hyalines; base et stig- mate jaunâtres. Je n’ai pas la certitude qu’il soit de ce pays. M. Vonwin- them me l’a envoyé de Hambourg. CHRYSOGASTRE ; CHRYSOGASTER. C4) Chrysogaster, Meig., Lat. fam. nat., St.-Farg. et Serv. Enc. — Éristalis, Fab. Syst. antl., Fall. — Syrphus, Fab. Spec. ins., ent. Syst., Mant., Panz. — Musca, Linn., Gmel. Trompe épaisse; soies maxillaires courtes, Palpes allon- gés, arqués, velus, légérement renflés vers lextrémité ; bord antérieur de la cavité buccale relevé. Epistome ordinai- rement à légère proéminence dans les mâles, uni dans les femelles. Front convexe, saillant, velu en avant, linéaire au milieu dans les males, fort large et ordinairement marqué de lignes transversales dans les femelles. Troisième article des antennes orbiculaire, quelquefois ovalaire. Yeux nuds, d’un rouge sanguin. Thorax légérement velu dans les mâles. Abdomen très- déprimé, plus long et plus étroit dans les mâles. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des ailes droite; nervure postérieure de la première postérieure et de la troisième discoïdale, obliques; et émettant des ner- vures terminales ; fausse nervure nulle. (PL 2, fig. 1.) Nous commençons par les Chrysogastres une série nom- breuse de Syrphies qui diffère de la précédente par le troi- sième article des antennes orbiculaire ou légèrement ovalaire, en conservant la cellule sous-marginale des ailes droite. Dans ce nouveau groupe, l’organisation nous paraît se fortifier graduellement, et se rapprocher des tribus supérieures, tant par la grandeur des espèces que par quelques particularités des organes. T'antôt la trompe se développe d’une manière inusitée, comme dans les Rhingies, tantôt Les ailes prennent plus d’étendue ou les pieds plus de force. Les Chrysogastres se lient au groupe précédent par leur grande afhinité avec les Orthonèvres que nous en avons séparés. Ils en diffèrent non seulement par la forme orbicu- laire du troisième article des antennes, mais encore par le front convexe et velu, par l’épistome uni sur les côtés et pourvu d’une légère proéminence dans les mâles, par le (43) thorax sans rides, par l’écusson à bord postérieur épais, enfin par la direction oblique de la nervure qui termine la première cellule postérieure des ailes. Quoique le genre chrysogastre ne soit pas nombreux, il présente de légères modifications dans quelques organes. L'épistome est quelquefois prolongé en avant; il n’est pas muni d’une proéminence dans tous les mâles; Le front n’est pas sillonné dans toutes les femelles. Les Chrysogastres doivent leur nom à l’éclat métallique de l'abdomen des mäles, surtout dans quelques espèces. Dans les femelles, cet éclat est amorti par un velouté noir ou pourpré. Nous trouvons ces Syrphies au printemps, particulière ment sur les fleurs des renoncules et des populages. 1. CHRYSOGASTRE brillant; Splendens; Meig. Thorax d’un vert doré. Abdomen noir, bordé du même vert. Antennes fauves. Long. 4 1. Mâle : épistome sans proéminence, d'un vert doré, cou- vert d’un duvet blanchâtre dans la partie supérieure. Front uni. Antennes fauves. Thorax d'un vert doré, à deux bandes plus claires, rapprochées, qui atteignent le milieu de la longueur. Abdomen d'un noir velouté, à reflets pourpres. Côtés et ventre d’un vert doré. Pieds d’un noir métallique ; tarses bruns. Aïles légèrement brunâtres ; stigmate ferru- gineux. (PL 2, fig. 1.) Femelle : front à sillons irréguliers des deux côtés. Rare. 2. CHRYSOGASTRE violet ; C, wolacea, Meig. Thorax d'un vert doré. Abdomen violet, bordé du même vert. Antennes brunes. Long. 5 1. Femelle : semblable au €. Splendens , excepté : épistome (HS bleu, à reflets verts. Front de la femelle à sillons des deux côtés, et fort ridé postérieurement. Antennes d’un brun fauve. Ecusson à rebord. Abdomen velouté, d'un pourpre violet foncé ; côtés et ventre d’un vert doré. Rare. 3. CHRYSOGASTRE bleuâtre ; C. cœrulescens, Nob. Thorax d’un vert doré ; écusson bleuâtre. Abdomen d’un pourpre noirâtre , bordé de vert bleuâtre. Antennes noires. Long. 2 51. Femelle : épistome bleu, à duvet blanchätre en-dessus. Front d’un vert cuivreux bleuâtre , à sillons irréguliers de chaque côté et fort ridé postérieurement. Antennes noires. Thorax d’un vert cuivreux , bleuâtre sur les côtés ; écusson d’un bleu verdâtre , à deux légers sillons transversaux. Ab- domen velouté, d’un pourpre noirâtre ; côtés et ventre d’un bleu verdâtre. Pieds noirs. Aïles presqu'hyalines. Stigmate brun. Cellule postérieure terminée par une ner- vure perpendiculaire à ses côtés. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. 4. CHRYSOGASTRE métallique ; C. metallica, Meig. D'un vert métallique. Antennes obscures. Abdomen ovale. Eristahs metallicus, Fab. Syst. antl. 246. 67. Fall. Syrph. 57. 16. Syrphus metallinus , Fab. Spec. ins. 2. 431, 52. Ent. syst. 4. 303. 95. Mant. 340. 6o. Musca metallina, Gmel. Syst. nat. 5. 2874. 359. Long. 3 I. Femelle : D'un vert doré luisant. Épistome d’un noir luisant , à poils blancs sur la partie supérieure. Front d'un vert doré ; une ligne longitudinale enfoncée et des sillons transversaux de chaque côté de toute la longueur. Thorax à deux bandes obscures s'étendant jusqu’à la moitié de la (45) longueur ; écusson bordé. Abdomen ovale. Pieds noirs à reflets métalliques. Balanciers blancs. Aïles hyalines, à base légérement jaunâtre ; quelquefois une tache brunûtre, peu distincte, au milieu. Je le porte avec doute parmi les espèces de ce pays. 5. CHRYSOGASTRE bicolor ; C. bicolor, Nob. D'un vert métallique. Abdomen bleuâtre au milieu. Antennes obscures. Long. 2 © 1. Femelle : Épistome d’un vert métallique. Front d’un vert rougeâtre ; des sillons transversaux très-marqués de chaque côté ; un peu de poils blancs. Troisième article des antennes ovalaire , noïr, à base fauve en-dessous. Thorax d’un vert métallique. Abdomen de la même couleur ; deuxième et troisième segmens d’un bleu métallique, à bord extérieur et ligne dorsale verts ; ventre d’un vert cuivreux. Pieds d’un vert métallique. Balanciers jaunes. Aïles hyalines ; base jaunâtre ; stigmate jaune. Je ne connais pas le mâle. A Arras, au mois d'août. G. CHRYSOGASTRE des cimetières ; C. cœmeteriorum , Meig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. Noir. Antennes fauves. Thorax noir , velouté. Balanciers et ailes obscures. Eristalis cœmeteriorum , Fab. Syst. antl. 246. 65. Lat. Dict. d’hist. nat. 24. 194. 569. Eristalis solsticialis, Fall. Syrph. 56. 14. Syrphus cœmeteriorum ; Fab. Ent. syst. 4. 303. 94. Mant. 339. 59. Panz. Faun. germ. 82. 17. Musca cœmeteriorum , Linn. Syst. nat. 2. 992. 8, Kaun. suec. 1842. Gmel. Syst. nat. 5. 2878. 82. Fab. Spec. ins. 443. 39. ins Long. 5 L. (46) Mâle : Épistome convexe, noir, quelquefois d’un vert métallique foncé; partie inférieure nullement avancée ; partie antérieure du front de la même couleur, bordée pos- térieurement de poils noirs ; un sillon longitudinal ; vertex petit, noir. Troisième article des antennes d’un fauve bru- nâtre. Thorax d’un noir velouté , à poils noirs ; côtés d’un vert cuivreux ; écusson du même vert, à sillon transversal. Abdomen d’un noir velouté ; bords et ventre d’un vert métallique ; côtés de la base à poils blanchäâtres. Pieds noirs, à reflets verts ; cuillerons et balanciers obscurs. Aïles brunâtres ; stigmate obscur. Femelle : front d'un noir luisant , à reflets verts, sillonné de chaque côté. Thorax d’un vert métallique obscur ; écusson d’un bleu d'acier. Abdomen d'un noir pourpré ; côtés et ventre d’un vert métallique. Cuillerons blancs. Balanciers bruns. Assez rare. 7. CHRYSOGASTRE cuivreux ; C. cupraria, Nob. Noir. Antennes fauves. Thorax cuivreux. Ailes à tache obscure. Long. 3 1. Mâle : semblable au C. cœmeteriorum , excepté : thorax d’un vert cuivreux, à poils noirs. Ailes à tache obscure ; base et stigmate jaunes. Rare. Je ne connais pas la femelle. 8. CHRYSOGASTRE veuf; C. arduata, Meig. D'un noir verdâtre. Antennes noires. Thorax velu. Abdomen du mâle d’un noïr velouté. Balanciers obscurs. Ailes hyalines, à tache brunâtre. Eristalis viduata, Fall. Syrph. 56. 15. Musca viduata, Linn. Faun. suec. 1852, Gmel. Syst. nat. É 512000. 94. Long. 2 :, 51. (47) Mile : moins épais que le C. cœmet. Épistome noir, à légers reflets verts ; partie supérieure à léger duvet blan- châtre ; une petite proéminencé au milieu , sous laquelle est une ligne transversale, enfoncée ; bord supérieur de la bouche faiblement avancé. Partie antérieure du front de la même couleur que l'épistome, bordée postérieurement de poils noirs ; un sillon longitudinal. Antennes noires. Thorax noir, à reflets verts, couvert de poils noirs au milieu , rous- sâtres sur les côtés ; écusson à ligne transversale, enfoncée. Abdomen d’un noir velouté, quelquefois à reflets violets ; bords et ventre d’un vert métallique noirâtre ; côtés à poils blanchâtres. Pieds d’un noir métallique. Cuillerons blancs, à bords noirâtres, Balanciers obscurs. Aïles pres- qu'hyalines ; une tache brunâtre au milieu. Femelle : bord supérieur de la bouche fort avancé. Front très-large ; une ligne transversale et une longitudinale en- foncées ; trois sillons latéraux de chaque côté. Thorax à poils plus courts. Abdomen d’un vert métallique foncé, quelquefois un peu pourpré au milieu. Commun dans les prairies, au mois de mai. 9. CHRYSOGASTRE nud ; C. nuda, Nob. Noir. Antennes noires. Thorax nud. Abdomen du mâle d'un noir velouté. Balanciers obscurs. Aïles hyalines à tache brunätre. Long. 2, 2 : Mâle : semblable au précédent, excepté : thorax noir, presque sans reflets verts, à peu près nud. Cuillerons hyalins. 19 [= =" Femelle : semblable au mâle, sauf les différences sexuelles. J'ai pris un mâle dont la nervure terminale de la pre- mière cellule postérieure est imparfaite. Cette espèce se trouve avec la précédente et en aussi grand nombre. + (48) 10. CHRYSOGASTRE splendide; C. splendida, Meg. , Meig. Thorax d’un vert métallique. Abdomen d’un cuivreux violet, Troisième article des antennes ovalaire. Long. 2,271. Femelle : d’un vert métallique ; bord supérieur de la bouche fort avancé. Front sans sillons latéraux ; une ligne transversale enfoncée, près de la base des antennes. Celles- ci insérées sur une saillie plus forte que dans les espèces précédentes. Troisième article des antennes large, légè- rement ovalaire, brun, quelquefois à base fauve. Abdomen d’un cuivreux doré très-brillant, à reflets violets ; bords et ventre d’un vert métallique noirâtre ; deuxième et troisième articles des tarses antérieurs et extrémité du premier, fauves. Cuillerons et balanciers d’un jaune pâle. Aïles hyalines. Je l'ai prise plusieurs fois aux mois de mai, juin et juillet. Je ne connais pas le mâle. CHÉILOSIE ; CHeiLosrA. Cheïlosia, Megerle, Meig. KL, St.-Farg. et Serv. Encyc. ( sous-genre ). — Syrphus, Fab. Spec. ins., Ent. syst., Mant., Meig. beschr., Lat. — Elophilus, Lat. — Musca, Linn., Gmel., Deg. Lobes terminaux de la trompe allongés ; lèvre supérieure longue ; soies maxillaires deux fois moins longues que la lèvre supérieure ; palpes très-menus, paraissant multiar- ticulés , renflés et velus à l'extrémité, plus longs que les soies. Épistome concave à sa partie supérieure, à forte proéminence au milieu ; bord antérieur de la bouche saillant. Front pointillé dans les mâles, large dans les femelles ; un petit sillon longitudinal au bord antérieur , et un autre plus long, de chaque côté. Antennes rapprochées à la base ; troisième artiele orbiculaire ; style inséré près de la base, légèrement pubescent. Yeux ordinairement velus dans les mâles, ordinairement nuds dans les femelles. " (49 ) Thorax d’un vert métallique noirâtre, velu dans Les mâles, presque nud dans les femelles. Abdomen légérement velu , unicolor, ordinairement assez étroit et allongé dans les mâles, court, arrondi, plus large que le thorax et ter- miné en pointe obtuse, dans les femelles. Pieds assez forts. Cuillerons petits, doubles. Balanciers découverts. Aïles ordinairement obscures; cellule sous-marginale droite ; fausse nervure ne prenant naissance qu’à la hauteur de la sous-marginale (1); première postérieure émettant, ainsi que la troisième discoïdale , une nervure terminale. (PL. 2, LE 0) Ces caractères, comparés à ceux des Syrphies voisines, m'ont offert tant de différences, que j'ai cru devoir rétablir le genre Chéïlosie, fondé par Megerle, que M. Meigen avait adopté dans un de ses premiers ouvrages et qu'il a supprimé depuis, pour le joindre à ses Syrphies. Non- seulement il me semble que les Chéïilosies forment un genre naturel, ayant un faciès et des caractères qui leur sont propres ; mais l’arnalgame que M. Meigen en a faite ne me paraît pas heureuse ; et s’il fallait renoncer à les con- sidérer comme genre, je pense qu'il était préférable de les unir, ainsi que l’ont fait Fabricius et Fallèn (sous le nom d'Eristales ), aux Chrysogastres avec lesquels je leur trouve plus d’analogie. La présence ou l'absence de la proéminence nasale me semble avoir été trop prise en considération dans la classi- fication des Syrphies comme caractère générique. Cette saillie de Pépistome offre quelquefois l'inconvénient d’ap- partenir seulement à l’un des sexes, ainsi que dans les Chry- sogastres, ou même à quelques fractions de genres très-natu- rels, comme dans les Milésies ; si l’on se sert de ce caractère (1) La figure ne représente pas ce caractère. : es (50) pour établir les grandes divisions de la famille, à l'incon- vénient que je viens de signaler , se joint celui de devoir, assez souvent en opposition à l’ordre naturel, rapprocher ou éloigner les genres les uns des autres. Quoiqu'il en soit, les Chéïlosies diffèrent principalement des Chrysogastres par une forte proéminence nasale, par le front sans rides transversales dans les femelles et par les nervures des aïles. Elles diffèrent des Syrphes de M. Meigen , auxquelles je laisse ce nom, par la proéminence plus prononcée de l'épistome, par la figure orbiculaire du dernier article des antennes, par la forme raccourcie de l'abdomen dans les femelles, par la couleur ordinairement rembrunie des ailes, et une légère modification dans les nervures. L'organisation des Chéilosies éprouve quelque variation dans la forme de l'abdomen qui, ordinairement court et arrondi dans les femelles , est allongé dans plusieurs grandes espèces, comme celui des Syrphes. Nous les trouvons sur les fleurs des prairies, très-rare- ment dans les bois. L'époque de leur apparition varie, suivant les espèces, les unes depuis les premiers jours du mois de mai jusques vers le 15 juin, les autres aux mois d'août et de septembre. On ne sait presque rien sur le mode de leurs développemens. Fallèn rapporte que la nymphe de la C. ruficornis a été trouvée dans la terre, à la racine d'un arbre. Comme nous n’avons obtenu aucune Chéïlosie des larves ennemies des pucerons, nous présu- mons, comme MM. de St.-Fargeau et Serville, que ces larves vivent dans le terreau végétal. 1. CHÉILOSIE veuve ; C. vidua. Thorax d'un noir bleuâtre. Abdomen bleu (mâle), olive ( femelle ). Front de la femelle à trois sillons. An- tennes noirâtres. Pieds noirs; deuxième, troisième et (5) quatrième articles des tarses antérieurs roux ( mâle ). Balanciers blancs. Ailes brunâtres ( mâle ), roussâtres ( femelle ). Syrphus viduus , Meig. beschr. 3. 282. 9. Musca viduata, Fab. Spec. ins. 2. 446. 54. Ent. syst. 4. 336. 100. Mant. 348. 65. Long. 4 I. Mäle : d’un noir verdätre métallique. Bords de l’épistome noirs, à duvet blanchätre. Front noir, ponctué, à ligne longitudinale, enfoncée , élargie antérieurement ; un large sillon de chaque côté. Troisième article des antennes noï- râtre. Yeux légérement couverts de poils blanchâtres. Thorax d’un noir bleuâtre , à poils noirs assez longs. Abdomen à poils jaunâtres; premier segment à léger duvet grisâtre ; deuxième et troisième d’un bleu foncé, verts sur les côtés; quatrième d’un vert noirâtre ; ventre noir, à reflets verts. Pieds noirs; deuxième, troisième et quatrième articles des tarses antérieurs roux. Cuillerons et Balanciers blancs. Base et bord extérieur des aïles bruns; nervures brunes. (BL 2° ea) Femelle : corps couvert de petits poils. Front ponctué, à ligne longitudinale enfoncée , élargie antérieurement ; un large sillon de chaque côté. Troisième article des antennes noirâtre, à base fauve. Thorax à poils noirs et un peu de duvet blanc sur les côtés. Abdomen large et ovale, d’un vert olive, à poils jaunes. Jambes et tarses à duvet jaune en-dessous. Ailes roussâtres. Fort commun dans les prés depuis le mois de mai jusques au commencement de juin. Je regarde cette espèce comme identique avec le S. viduus de Meigen qui n'a pas décrit le mâle. La description de la femelle diffère cependant par la couleur du troisième article des antennes qu'il dit être roussâtre. (52) 2. CHÉILOSIE tarses-blancs ; C. albitarsrs. D'un noir bleuâtre ( mâle ), olivâtre (femelle ). Pieds noirs ; tarses antérieurs blancs. Syrphus albitarsis, Meïg. beschr. 3. 290. 22., St.-Farg. et Serv. Encyc. tom. 10. 5135. Long. 4 |. Mâle : semblable à la C. vidua, excepté : deuxième, troisième et quatrième articles des tarses antérieurs blancs. Je n’ai pas encore observé dans ce pays d'individus dont les trois articles intermédiaires des tarses antérieures soient blancs, ainsi que les décrit Meigen ; mais je considère comme variété de cette espèce ceux qui ont ces articles fauves. Ils sont plus communs que la C. vidua et paraissent en même temps. 3. CH&iLosiE variable ; C. variabilis. Thorax d’un vert olive. Abdomen bleu (mâle) ; antennes et pieds noirs. Balanciers blancs. Aïles brunätres. Syrphus variabilis, Panz. Faun. Germ. 60. 10, Lat. gen. 4. 325; Meig. beschr. 3. 281. 6. Eristalis ater, Fab. Syst. ant. 246.66. - ——— nigrita, Fab. Syst. antl. 244. 55. variabilis, Fall.:Syrph. 54. 9. Long. 51. Mâle : semblable à la C. vidua, excepté : pieds entièrement noirs. Rare. 4. CHÉILOSIE nigripède ; C. zigripes. D'un noir luisant. Balanciers blancs. Pieds noirs. Ailes brunâtres. Syrphus nigripes, Meig. beschr. 3. 282. 8. Long. 3. 4.1. Mâle : d’un noir verdâtre , métallique. Bords de l’épistome noirs, à duvet blanchâtre. Front noir, ponctué, à ligne lon- (53) gitudinale enfoncée, élargie antérieurement ; un large sillon de chaque côté. Troisième article des antennes noir. Yeux nuds.Thorax d’un noir bleuâtre, à poils noirs, assez longs. Abdomen à poils jaunâtres, courts. Premier segment à léger duvet grisâtre ; deuxième et troisième d’un bleu foncé, verts sur les côtés ; quatrième d’un vert noirâtre. Pieds noirs. Cuillerons et balanciers blancs. Base et bord extérieur des ailes bruns ; nervures brunes. Fem. : Front à enfoncement à la base des antennes et un sillon de chaque côté. Troisième article des antennes noirâ- tre. Thorax à poils noirs. Abdomen d’un vert olivâtre, à poils jaunes. Assez rare. Cette espèce, qui ressemble à la C. 'dua, a le corps moins épais. 9. CHÉILOSIE printanier; C. vernaks. Noir. Antennes roussâtres. Ailes à base jaune. Syrphus vernalis, Meïig. beschr. 3. 290. 23. Éristalis vernalis, Fall. syrph. 95. 12. Long. 5 I. Mâle : d’un noir luisant. Côtés de l’épistome à poils blancs. Front à sillon. Troisième article des antennes fauve ; style fort velu. Thorax à poils noirs. Abdomen elliptique , à poils fauves. Pieds noirs ; tarses postérieurs à duvet fauve en-dessous. Balanciers blancs. Ailes légé- rement brunâtres, à base jaune. Femelle : Front d’un noir fort luisant, à poils blancs en avant et un sillon de chaque côté. Thorax et abdomen presque nuds. Ailes presque hyalines, à base jaunâtre. Je ne suis pas assuré qu’elle soit de ce pays. 6. CHÉILOSIE antique ; C. Antiqua. Noire. Antennes petites, noires. Thorax à poils noirs. Abdomen à poils blancs. Ailes presqu'hyalines. “ (54) Syrphus antiquus, Meig. Beschr. 3. 291. 24. Long. 5 1. Semblable à la précédente, excepté : antennes petites et noires. Abdomen à poils blancs. Aïles presqu'hyalines sans base jaune. Rare. 7. CHÉILOSIE rurale ; C. ruraks. Noirs. Antennes noirâtres. Yeux velus. Thorax à poils fauves. Abdomen linéaire à poils blancs. Cuisses obscures; jambes fauves, à anneau obscur. Syrphus ruralis , Meig. beschr. 3. 293. 29. Long. 2 1. Mäle : tête d’un noir luisant. Front à impression à la base des antennes. Antennes noires; troisième article ovalaire, à reflets blanchâtres ; style velu. Thorax noir, luisant, cou- vert de poils fauves. Abdomen étroit, d’un noir mat, à poils blancs. Cuisses d’un brun noirâtre ; jambes fauves, à anneau brun ; Tarses fauves; postérieurs bruns, à duvet jaune en-dessous. Balanciers blancs. Aïles légérement bru- nâtres. Femelle : Front à impression à la base des antennes et sillon de chaque côté. Je le porte sans certitude parmi les espèces de ce pays. 8. CHÉILOSIE changeante ; C. mutabilis. Abdomen allongé, noir. Bord antérieur du troisième seg- ment et quatrième d'un verd métallique; mâle : d’un vert olivâtre métallique. Femelle : jambes fauves, à anneau obs- cur. Antennes brunâtres. Syrphus mutabilis, Meig. beschr. 3. 283. 10. Eristalis mutabils , Fall. Syrph. 54. 10. Long. 4 : I. (55) Mâle : noir. Epistome noir, à reflets verts. Vertex à poils noirs. Troisième article des antennes d’un brunâtre fauve ; style distinctement velu. Yeux légérement velus. Thorax d’un vert métallique noirâtre, à poils roussâtres ; écusson à reflets bleuâtres; longues soies noires et poils roussâtres en dessous. Abdomen noir, à petits poils fauves; premier segment luisant ; deuxième mat, velouté, à reflets bleus ; troisième de même, à large bande d’un vert métallique, noirâtre , au bord antérieur , interrompue au milieu; qua- trième entièrement d’un vert métallique obscur. Pieds noirs ; extrémité des cuisses fauves ; jambes fauves, à large anneau noirâtre au milieu ; les trois premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires fauves; postérieurs fauves en-dessous. Balanciers jaunes. Aïles brunâtres; nervures noirâtres ; stigmate jaunâtre. Femelle : d’un verd olivätre, à petits poils jaunes. Front noir, à reflets verts ou bleus et petits poils jaunâtres ; un sillon longitudinal de chaque côté. Thorax sans poils, jaune. Abdomen large et ovale. Ailes à nervures roussâtres. Assez rare. Meigen donne à cette espèce des poils blancs au thorax et à l'abdomen. 9. CHÉILOSIE chlore ; C. chlora. - D'un vert olivâtre. Écusson sillonné. Jambes fauves, à anneau obscur. Syrphus chlorus, Meig. beschr. 3. 284. 11. Long. 5 1. Mâle : semblable à la C. mutabilis, excepté : écusson à sillon transversal. Abdomen allongé ; deuxième et troisième segmens noirs, bordés de verd; bord antérieur du troisième et cinquième également verts. Tarses noirs. Femelle : front à trois sillons; intermédiaire peu distinct, à poils blanchätres. Je l'ai trouvée rarement, au mois de septembre. 10, CHÉILOSIE nigricorne ; C. rigricornis, nob. (56) Thorax olivâtre. Abdomen noir. jambes fauves, à anneau noir, Antennes noires. Long. 51. Mäle : épistome et front d’un noir très-luisant, à légers reflets verts. Antennes noires ; troisième article d’un bran noirâtre. Yeux à poils noirs. Thorax noir, à reflets bleuâtres et poils noirs. Abdomen ovale, d’un vert métallique noiï- râtre, à poils jaunâtres; deuxième et troisième segmens d’un noir bleuâtre presque mat, à côtés verts. Pieds noirs; jambes à base et extrémité d'un fauve obscur. Balanciers jaunâtres, à extrémité noire. Ailes d’un brunätre assez foncé; stigmate jaune. Je rapporte à cette espèce la femelle dont la description suit : épistome bordé de duvet blanc. Front d’un vert un peu bronzé, à poils jaunâtres ; un petit sillon de chaque coté. Antennes entièrement noires. Thorax d’un vert un peu bronzé, à poils jaunâtres ; côtés noirs, à poils blancs. Abdomen noir, à reflets verts ; un peu de poils blanchâtres. Jambes fauves, à anneau noir; premier article des tarses intermédiaires fauve. Ailes légérement brunâtres. A la fin d'août, dans les prairies. 11. CHÉILOSIE bordée ; €. mbata, Nob. Abdomen ovale, noir; côtés et quatrième segment d’un vert métallique. Jambes fauves à anneau noir. Long. { 1. Mâle : semblable à la C. mutabiis, excepté : front et vertex à poils roussâtres. Thorax d’un vert olivätre, à poils roux ; écusson sans enfoncement. Abdomen ovale; côtés des deuxième et troisième segmens verts (ce vert gagne sur le bord antérieur du troisième); tarses noirâtres. Au commencement de septembre. 12. CHÉILOSIE fulvicorne; C. fulvicornts. Thorax d'un vert métallique. Abdomen noir. Troisième CAD article des antennes fauve; style velu. Pieds fauves ; cuisses noires. Syrphus fulvicornis, Meig. beschr. 3. 288. 18, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 512. Long. 421. Femelle : épistome d’un noir luisant, à duvet blanchätre. Front noir, luisant, uni, à duvet blanc sur les côtés anté- rieurs. Les deux premiers articles des antennes d’un brun noirâtre; troisième fauve; style velu, presque plumeux, Thorax d’un vert métallique. Abdomen noir, peu luisant, Pieds brunâtres ; cuisses noires, à extrémité fauve ; jambes et tarses fauves ; jambes postérieures à anneau brun peu distinct ; tarses postérieurs bruns. Cuillerons et balanciers blancs. Aïles brunâtres. Rare. On l’a trouvée aux environs de Paris. 13. CHÉILOSIE flavicorne ; C. flavicornis. D'un vert métallique à poils jaunes. Antennes et pieds jaunes ; cuisses noires. + Syrphus flavicornis, Fab. Spec. ins. 2. 431. 49, Ent. syst. 4. 302. 87, Mant. 339. 56, Meïg. beschr. 3. 256. 14. Erisialis flavicornis, Fab. Syst. antl. 244. 56. Musca flavicornis. Gmel. Syst. nat. 5. 2074. 357. Long. 5 1. Mâle : d’un vert olivätre métallique. Tête d'un noir luisant. Front à sillon; partie antérieure fauve. Antennes assez petites, d’un jaune fauve, à style noir pubescent. Thorax à poils fauves. Abdomen à poils d’un jaune blan- , châtre. Pieds fauves ; cuisses noires, à extrémité fauve; les deux derniers articles des tarses antérieurs et intermédiaires noires ; postérieurs obscurs, à duvet fauve en-dessous. Balanciers d’un blanc jaunâtre, à tête brune. Aïles légé- rement brunätres. Femelle : Front à poils fauves. Balanciers entièrement blancs. (58) 14. CHÉILOSIE rufipède; C. rufipes, Nob. Thorax d’un vert métallique. Abdomen noir. Pieds fauves; anneau brunâtre aux jambes. Long. 3 I. Femelle : épistome d’un noir luisant. Front de même ; bords à duvet blanc. Troisième article des antennes de nâtre, à extrémité noire. Style pubescent. Yeux nuds. Thorax vert, à poils roux; saillie latérale brunâtre. Abdomen moins large et moins court que dans les autres espèces, noir, à reflets bleuâtres. Pieds fauves ; hanches noirâtres ; jambes à anneau obscur peu distinct aux anté- rieures. Balanciers blanchâtres. Ailes presqu'hyalines, à base jaunâtre. Rare. 15. CHÉILOSIE glissante ; C. means. D'un noir luisant. Antennes et pieds fauves. Syrphus means, Fab. ent. Syst. supp. 562. 63. 64, Meig. beschr. 3. 285. 13. Milesia means , Fab. Syst. ant]. 192. 19. Long. 25,321. Femelle : Épistome d'un noir très-luisant. Front petit, à poils jaunâtres ; une ligne enfoncée, de chaque côté ; une petite cavité à Ja base des antennes ; troisième article des antennes assez large, d’un fauve claîr ; style noir. Veux pubescens. Thorax d'un vert métallique foncé , à poils jau- nâtres. Abdomen d’un noir luisant , à légers reflets et poils jaunâtres. Cuisses noires, à extrémité fauve ; jambes fauves, à anneau noirâtre ; tarses fauves ; les deux derniers articles noirâtres ; postérieurs noirs ; fauves en-dessous. Balanciers jaunes. Ailes légérement roussâtres. J'ai trouvé une seule femelle dans les prairies , au mois d'août. (59) 16. CHÉILOSIE écussonnée ; C. Scutellata. Thorax d’un vert métallique ; écusson de la femelle à extrémité jaune. Abdomen noir. Pieds fauves ; base des cuisses noire et anneau brunâtre aux jambes. Syrphus scutellatus, Meig. beschr. 3. 284. 12. Eristalis scutellatus , Fall. Syrph. 55. 13. Long. 35,41. Mäle : Épistome d’un noir luisant ; partie supérieure et bords latéraux à duvet blanchâtre. Front à sillon longitu- dinal. Antennes d’un brun noirâtre ; style pubescent. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique, à poils roux ; une tache de poils blancs sur les côtés. Abdomen noir, à reflets bleu4- tres. Pieds d’un fauve jaunâtre ; cuisses noires, à base et ex- trémité fauves ; jambes à anneau brun; les deux derniers articles des tarses noirâtres. Balanciers blanchâtres. Aïles presqu'hyalines, à base jaunâtre. Femelle : Épistome à tache roussâtre de chaque côté de la cavité buccale. Front d’un noir pâle ; bords à duvet blanc. Troisième article des antennes d’un brun roussâtre. Thorax à saillie latérale brunâtre ; écusson à extrémité fauve. Abdo- men un peu étroit et allongé. Jambes à anneau brunäâtre, souvent peu distinct. Assez rare. 17. CHÉILOSIE ruficorne; C. ruficornts. Thorax noir, à quatre bandes blanchâtres. Abdomen d’un vert métallique obscur. Aïles à deux taches obscures. Syrphus ruficornis, Fab. Spec. ins. 2. 451. 48, Ent. syst. 4. 301.84, Mant. 2. 339.55 , Panz. Faun. germ. 77. 20, Meig. beschr. 3. 278. 1, St.-Farg. et Serv. Encyc. E 10 912% Eristalis ruficornis, Fab. Syst. antl. 243. 50, Fall. Syrph. 50°: 2. Elophilus ruficornis, Lat. Gen. 4. 524. (Go Musca ruficornis, Gmel. Syst. nat. 5. 2874. 556. long. 4,51. Mâle : trompe noire. Épistome jaune ; une ligne longi- tudinale paraissant enfoncée. Partie antérieure du front noirâtre ; un sillon brunâtre, longitudinal, rétréci posté- rieurement; vertex noir. Antennes d'un fauve rougeâtre ; premier article noirâtre en-dessus ; style noir. Yeux velus. Thorax d’un noir légérement verdâtre ; quatre bandes longitudinales blanchâtres; une tache brune, à poils jaunes, de chaque côté, en avant de la base des ailes; écusson jaune, bordé de longues soies noires. Abdomen d’un vert métallique très-brillant, à poils fauves. Pieds fauves ; hanches noires; jambes antérieures à anneau brunâtre ; les deux derniers articles des tarses noirs. Balanciers bruns. Ailes presqu’hyalines , jaunâtres à la base et au bord ex- térieur ; deux taches obscures sur les nervures transversales ; stigmate jaune. Femelle : front jaune. Antennes entièrement fauves. derniers articles des tarses brunâtres. Assez rare. C'est cette espèce dont, suivant Fallèn, la nymphe a été trouvée dans la terre, à la racine d’un arbre. 18. CHÉILOSIE œstracée; C. æstracea. Noire. Partie antérieure du thorax, écusson et base de l'abdomen à poils grisâtres; anus à poils jaunes. Syrphus œstraceus, Fab. Spec. ins. 2. 426. 23, Ent. syst. 4. 290. 34, Mant. 2. 356. 27, Fall. Syrph. 21. 9, Meig. beschr. 3. 379. 2. Syrphus rupestris, Panz. Faun. germ. 59. 13. Eristalis œstraceus, Fab. Syst. antl. 240. 34, Lat. Gen. 4, 329: Musca œstracea, Linn. Faun. suec. 1801, Syst. nal. 2. 985. 34, Gmel. Syst. nat. 5. 2871. 34, Deg. ins. 6. fe Go. 4. (61°) Schellenb. genr. de m. tab. 11, f. 2. Schæff. icon. tab. 10, f. G. Herbst gemeiun. nat. 8. 106. 7, tab. 540. f. 2. Long. 41,51. Mâle : d’un noir luisant. Épistome noir, à duvet gris sur les bords. Troisième article des antennes d’un brun noïi- râtre. Yeux velus. Thorax à légers reflets métalliques ; moitié antérieure et flancs à poils jaunâtres ; moitié pos- térieure à poils noirs; écusson à poils noirs au milieu, et jaunâtres , allongés, au bord postérieur. Les deux premiers segmens de l'abdomen d’un gris ardoisé clair, à poils jau- nâtres; troisième et bord postérieur du deuxième noirs, à poils noirs; quatrième et cinquième noirs, à poils jaunes; ventre noir. Pieds noirs; jambes et tarses antérieurs à duvet jaune en-dessous ; base et extrémité des jambes intermédiaires et les deux premiers articles des tarses quelquefois d’un rouge testacé obscur. Balanciersjaunâtres, à tête brune. Aïles hya- lines, à grande tache d’un brun roussâtre au milieu. Un individu de ma collection a les deux derniers segmens de l'abdomen à poils d’un roux vif. Femelle : front noir. Assez rare. 19. CHÉILOSIE caniculaire ; C. Canicularte. D'un vert métallique, à poils fauves. Pieds fauves ; cuisses noires. Syrphus ‘canicularis, Panz. Faun. Germ. 82. 20., Meig. beschr. 3. 280. 3. Eristalis auraitus, Fab. Syst. antl. 244. 53. Long. 61. Femelle : corps large. Trompe menue, cylindrique ; lobes terminaux allongés, divisés à l'extrémité. Épistome noir, à reflets verts ; un duvet gris de chaque côté et à la partie supé- rieure. Front de la même couleur , à duvet gris sur les côtés #) (62) jusques vers l’occiput. Antennes brunes ; troisième article d’un fauve brunâtre. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique bleuâtre ; moitié antérieure et bord postérieur à poils jaunâ- tres; partie intermédiaire à poils noirs ; écusson à poils noirs au milieu , jaunes sur les bords. Abdomen d’un beau vert olivâtre doré, à poils jaunes, surtout au bord postérieur des segmens. Hanches et cuisses noires ; jambes et tarses fauves. Balanciers roussâtres. Aïles légérement brunâtres. Rare. 20. CHÉILOSIE chrysocome; C. Chrysocoma. D'un vert métallique obscur, à poils dorés. Pieds obscurs ; jambes fauves. Syrphus chrysocomus , Meig. beschr. 3. 280. 4. Long. 5 I. Mâle : semblable à la C. canicularis , excepté : antennes d'un fauve jaunâtre ; 3. article plus graud ; style moins velu. Yeux velus, à poils jaunâtres. Thorax et abdomen à poils plus longs, d’un fauve très-vif. Pieds bruns; jambes fauves. Aïles jaunâtres. Rare. M. de Brébisson n'en a communiqué un individu de la Normandie. 21. CHÉILOSIE épaisse ; C. grossa. Noire à poils jaunes. Extrémité de l'abdomen à poils noirs. Pieds noirs ; jambes fauves. Syrphus grossus, Meig. beschr. 3. 281. 5, St.-Farg. et Serv. Encyc.:t. 12. 512. Eristalis grossa, Fall. Syrph. 55. 7. Long. 5 L. Fem. Trompe allongée et menue comme dans les deux espèces précédentes. Epistome noir, à duvet gris de chaque côté et à la partie supérieure. Front noir, à reflets verts et poils jaunes ; un sillon longitudinal antérieurement. Anten- nes noirâtres; troisième article à duvet gris. Yeux fort velus, à poils bruns. Thorax d’un vert olive noirâtre, couvert de (63) poils d’un jaune fauve, ainsi que l’écusson. Abdomen al- longé , légérement ovalaire, un peu plus étroit que le thorax ; premier segment à léger duvet blanchâtre ; 1.er, 2.e et 3.e à poils d’un jaune fauve ; 4.e et 5.e à poils noirs ; ventre nud. Pieds noirs; jambes d’un fauve clair ; tarses à duvet d’un fauve obscur en dessous. Balanciers fauves. Ailes presqu'hya- lines ; base légérement jaunâtre; nervures jaunes à la base, brunes ensuite ; stigmate jaune. Aux environs de Valenciennes. 22. CHÉILOSIE glauque; C. glaucia. Thorax et écusson noirâtres. Abdomen à trois bandes de duvet blanchâtre, interrompue ; la première plus large. Syrphus glaucius, Fab. Spec. ins. 2. 451. 55, ent. Syst. 4. 304. 97, Mant. 2. 540. 61, Meig. beschr. 3. 315.61. Scæva glaucia, Fall. Syrph. 41. 8, Panz. Faun. Germ. 104. 16. Eristalis glaucius , Fab. Syst. antl. 243. 49. Elophilus glaucius , Lat. Gen. 4. 324. Conops glaucius , Scop. carn. 966. Musca glaucia, Linn. Syst. nat. 2. 986. 47, Faun. Suec. 1813, Gmel. Syst. nat. 5. 2874. 47. Long. 4 1. Mäle : épistome prolongé inférieurement plus que dans les autres espèces , renflé vers l'extrémité, noir, à duvet blanchâtre et bande noire, étroite. Front brun. 3.e article des antennes un peu tronqué à l'extrémité, d’un fauve brun ; style pubescent, fauve, à extrémité noirâtre. Yeux nuds. Thorax noir, à deux lignes grisâtres ; côtés de la même cou- leur ; écusson noir. Abdomen assez étroit, droit, d’un noir velouté ; 2.e, 3.c et 4.e segmens à bande légérement inter- rompue de duvet tantôt blanchâtre, tantôt d’un gris bleuâtre, au bord antérieur; celle du 2. un peu plus large. Pieds noirs; jambes antérieures à articulations jaunâtres. Balan- ciers blancs. Aïles légérement brunâtres; Stigmate brun. (64) Femelle : front noirâtre, à bords blanchâtres. Rare, en été. Cette espèce diffère des autres par la forme de l’épistome et des antennes; cependant elle me paraît appartenir aux Chéïlosies plutôt qu'aux Syrphes, dont le 3.e article des antennes est ovalaire. DOROS ; Doros. Doros, Meig. KL, Eat. Fam. nat. — Syrphus, Meig. beschr., St.-Farg. et Serv. Encyc. Lat. Gen., Panz., Fab. Spec.ins., ent. Syst. — Baccha, SL.-Farg. et Serv. Encyc. — Milesia, Fab. Syst. Antl. — Erristatis, Fab. Syst., Antl. — Scœva, Fall. — Mulio, Fab. ent. Syst. supp.t — Musca, Linn., Gmel., Deg., Geoff., Schr. Tête obtusément conique. Trompe épaisse ; soies maxil- laires et palpes atteignant à peine le sixième de la longueur de la lèvre supérieure. Epistome convexe, à proéminence au milieu ; bord postérieur de la bouche peu ou point saïllant. Front fort saillant antérieurement, dans les mâles, large en avant et fort étroit postérieurement, dans les femelles. Antennes insérées sur la saillie du front, assez écartées l’une de l’autre à la base ; troisième article orbiculaire ; style inséré près de la base, pubescent. Veux nuds. Thorax bordé latéralement de jaune. Abdomen plus ou moins rétréci à sa base. Pieds menus. Cuilierons petits, doubles. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des ailes droite; première postérieure émettant, ainsi que la troisième discoïdale, une nervure terminale. ( PL 2, f: 2.) Le genre Doros a été fondé par M. Meigen, dans sa clas- sification des Diptères, en faveur d’une Syrphie qui a été réunie successivement à un grand nombre de groupes géné- riques sans se trouver à sa place naturelle; c’est la Musca Conopsea , de Gmelin, remarquable par la base rétrécie de l'abdomen. Elle se rapproche des Syrphes de M. Meigen (65) plus que d'aucun autre genre, et ce célèbre entomologiste y a même placée dans son grand ouvrage. Cependant, outre le caractère tiré de l'abdomen, elle en diffère par la forme légérement conique de la tête, par lé rétrécissement postérieur du front dans les femelles, par la briéveté des soies maxillaires et des palpes, par la figure orbiculaire du troisième article des antennes. Ce genre me paraît donc devoir être maintenu, et M. Latreille en a jugé de même dans ses familles naturelles. De plus, j'y réunis deux autres espèces, les S. féstivus et ornatus, de.Meigen, qui, à la vérité, n'ont pas l'abdomen aussi rétréci à la base, mais dont tous les autres caractères sont entièrement semblables, même les lignes latérales du thorax, les bandes de l’abdo- men et le bord obscur des aîles, ce qui leur donne la plus grande affinité avec la première. Les Doros sont ornées de couleurs plus vives que les Syrphes , et cela leur donne avec les guëêpes une espèce de ressemblance qui inspire quelque crainte lorsqu'on les saisit avant de les reconnaître. On les trouve sur les fleurs. 1. Doros conopsoïde; D. conopseus, Meig. KI. Noir. Abdomen à 2. segment long et étroit; quatre bandes jaunes; la première arquée, interrompue. Ailes à bord extérieur testacé. Baccha conopsea, St.-Farg. et Serv. Encyc. t, 10. 521. Syrphus conopseus, Meig. beschr. 3. 296. 35, Fab. ent. Syst. 4. 297. 69, Spec. ins. 2. 429. 38, Mant. 2. 338. « 45, Lat. Gen. 4. 325, consid. gén. 443. Syrphus coarctatus , Panz. Faun. Germ. 45. 22. Scœva conopsea, Fall. Syrph. 57. 2. Milesia conopsea, Fab. Syst. antl. 195. 29. Mulio conopseus , Fab. ent. Syst. supp. 559. 6. 5 (6) Musca conopsea, Gmel. Syst. nat. 5. 2868. 21, Schellenh. g. d. m. tab. 10, f. 1. Long. 6. 7.1. Mâle : noir. Epistome d’un brun obscur, à proéminence jaune; côtés à bandes jaunes qui s'élargissent et se réu- nissent sous les antennes. Front d’un noir luisant; une bande jaune de chaque côté. Antennes d’un brun rougeûtre; style velu. Thorax à bande jaune de chaque côté; écusson d'un brun jaunâtre; abdomen d’un noir à peu près mat, à léger duvet roussâtre ; premier segment très-court; 2. al- longé, cylindrique, étroit; milieu à bande jaune, large sur les côtés, arquée, interrompue au milieu; 3.e élargi vers l'extrémité, convexe , à bande jaune, étroite, au bord antérieur; 4.€ large, à bande jaune, étroite, au bord antérieur, et une autre un peu plus large au bord postérieur ; 5.e obtus, à bande jaune, étroite, au bord antérieur qui est souvent caché par le bord postérieur un peu relevé du 4.e Pieds fauves; cuisses noires , à extrémité fauve ; jambes à anneau brun vers l'extrémité; tarses bruns, à extrémité noire. Cuillerons très-petits, balanciers noirs, à tête fauve. Ailes presqu'hyalines; une bande d’un brun rougeâtre au bord extérieur , interrompue au milieu. Femelle : deuxième segment de l'abdomen à bande moins large. Cuisses fauves , à base noire. Rare. 2. Doros agréable ; D. festivus. Noir : Abdomen à quatre bandes jaunes, égales, inter- rompues. Ailes sans tache ; bord extérieur brunâtre. Syrphus festivus, Meig. beschr. 3. 297. 36 , Fab. ent. Syst. 4%300. 82% Spec:/ms. 2. 430. 7, Mant. 2330. 54, Lat. gen. 4. 325, consid. gén. 443, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 513. Scæa festiva , Fall. Syrph. 38.3. (67) Eristalis festivus , Fab. Syst. ant. 242. 46. Musca festiva, Linn. Faun. Suec. 1812, Syst. nat. 2. 986. 45, Gmel. Syst: nat. 5. 2874. 45, Schr. Faun. boic. 3. 2433 , aust. 906. Musca citro-fasciata , Deg. ins. 6. 53. 9. Musca , N.0 27. Geoff. 2. 505, tab. 18 f. 1. Schæff. icon. tab. 36, f. 10. Long.5,6 I. Mâle : d’un noir peu luisant ; côtés de la bouche noirs, à bord extérieur jaune. Épistome et front fauves; ce dernier à poils noirs. Antennes fauves; style noir, à base fauve, finement velu. Vertex noir. Thorax à bande jaune de chaque côté ; une tache jaune, allongée, sur les flancs , en avant de l'insertion des ailes, et une petite tache derrière les ailes ; écusson fauve, à bord postérieur jaune. Abdomen très-dé- primé; segmens à peu-près d’égale largeur; deuxième, troisième, quatrième et cinquième à bande jaune, étroite, près du bord antérieur et légérement interrompue au milieu; celle du deuxièmeun peu élargie vers les côtés et plus inter- rompue ; bord postérieur du quatrième et du cinquième jaune ; ventre à bords latéraux jaunes, excepté aux pre- mier et deuxième segmens, et bord antérieur des segmens jaune. Pieds fauves; hanches noires ; base des cuisses posté- rieures jaune. Balanciers jaunes. Aïles légérement brunûtres, à base et bord extérieur ferrugineux. Femelle : front à poils plus courts et bande longitudinale noire en carré long. Assez commun. 3. Doros orné; D. ornalus. Noir : Abdomen à quatre bandes jaunes, inégales, inter- rompues, Ailes à tache marginale obscure. Syrphus ornatus , Meig. 3. 298. 37, St.-Farg. et Serv. Encyc. 30.523: Long. 5, 6 L. (68 ) Semblable au précédent , excepté : écusson jaune. Deuxième segment de l'abdomen un peu plus long, et ré- tréci vers le milieu , à bande plus large. Partie des cuisses et jambes jaunes; le reste fauve; un anneau brun, plus ou moins distinct , vers l'extrémité des cuisses postérieures et vers le milieu des jambes. Ailes à tache brune au milieu du bord extérieur. Assez rare. SPHEÆROPHORIE ; SPHŒROPHORIA. . Sphærophorte ,St.-Farg. et Serv. Encyc. (sous-g.) Syrphus , Fab. Spec. ins., Ent. Syst. , Mant. , Oliv., Ross., Lat., Cuv., Lam., Panz., Schellenb., IL, Meig.— Scœva, Fab. Syst. antl., Fall. — Musca, Linn., Geoff., Schæff., Schr., Deg., Vill. Trempe menue; soies maxillaires arquées; palpes fili- formes ; les uns et les autres une fois moins longs que la lèvre supérieure. Épistome à proéminence ; partie inférieure obtuse et fort saillante. Front large et uni dans Les femelles. Antennes insérées sur une légère saillie du front, assez écartées l’une de l’autre à la base ; troisième article orbicu- laire ; style inséré près de la base, légérement pubescent. Yeux nuds. Thorax bordé latéralement de jaune; écusson jaune, hémisphérique, plus lagre que long. Abdomen étroit dans les deux sexes, très-allongé et demi-cylindrique dansles mâles, aplati dans les femelles. Appareil copulateur des mâles ap- pliqué sous le dernier segment, renflé, terminé par une touffe de poils et muni de deux petits crochets en dessous. Pieds menus. Cuillerons petits, doubles. Balanciers décou- verts. Ailes n’atteignant pas l'extrémité de l’abdomen dans les mâles ; cellule sous-marginale droite ; première posté- rieure émettant , ainsi que la troisième discoïdale, une ner- vure terminale; nervure extérieure de la cellule anale arquée ; intérieure droite. ( PL. 2, fig. 3.) ( 69 ) MM. de St.-Fargeau et Serville ont donné , dans l'Ency- clopédie , le nom de Sphœrophorie à une division des Syr- phes, composée des S. scriptus, menthastri, de M. Meigen. Ce groupe me paraissant offrir une réunion de caractères assez importans pour l’élever au rang de genre, je crois devoir le considérer comme tel, afin de mettre de l'ensemble dans mon travail sur les Diptères. Ces caractères différenciels sont : la longueur remarquable de l'abdomen dans les mâles, la saillie obtuse de la partie inférieure de la tête, la trompe quiest menue et un peu allongée; la forme orbiculaire du troisième article des antennes; une légère modification dans la cellule anale des aîles; de plus, le thorax se dis- tingue par deux lignes latérales jaunes comme dans les Doros; enfin, labdomen des mâles est accompagné d’un appareil copulateur dont la conformation est propre à ce genre. Cet organe, qui est composé de deux parties principales, appliquées sous l’abdomen, paraît représenter les sixième et septième segmens de l'abdomen de la généra- lité des insectes : la première est épaisse et ovale; à la sur- face inférieure est un enfoncement au milieu duquel on aperçoit une légère proéminence ; la seconde, articulée à la première, est moins épaisse ; elle se cache dans une cavité du cinquième segment. L’extrémité offre une ouverture assez large, deux petits crochets en-dessous, et elle se termine par deux lobes, garnis de longs poils touffus. Toutes ces différences entre les Sphœærophories et les Syrphes en font présumer d’autres dans leurs mœurs res- pectives. La seule qui soit bien connue, consiste dans le goût particulier qu'ont les premières pour les plantes aromatiques, telles que la menthe, la mélisse, dont elles savourent les sucs odorans. Elles recherchent, comme nous, ces aimables fleurs qui réunissent de bienfaisantes vertus aux agrémens de leurs couleurs et de leurs parfums. Le vol (70) de ces jolis insectes décèle souvent la présence de l'humble hysope, du charmant serpolet, et c’est de ce trait des harmonies universelles de la nature que j'avais choisi pour ces Diptères le nom de Philarome, avant que j’eusse con- naissance de celui adopté par MM. de St.-Fargeau et Serville. Le développement paraît différer également de celui des Syrphes, s’il est vrai que la larve de la S. Scripta vive dans les champignons ainsi que Rœæsel l’a observé. 1. SPHŒROPHORIE notée ; S. Scripta. Abdomen à quatre bandes fauves; la première inter- rompue. Syrplhus scriptus, Fab. Spec. ins. 2. 434. 62, ent. Syst. 4. 308. 113, Mant. 2. 541. 93, Lat. geu’#% 325, Meig, beschr. 3. 524. 73, St.Farg. etServ. Encyc. t. 10. 513. Scæva scripta, Fab. Syst. Antl. 252. 17. menthastrr , Fall. Syrph. 48. 24. Musca scripta, Linn. Syst. nat. 4. 987. 54, Faun. Suec. 1820, Gmel. Syst. nat. 5. 2876. 54. ) Musca, N.° 41, Geoff. 2. 514. Schellenb."g. d. m. t. 10, f. 2. Rœsel ins. 2. Musc. Tab. 6. Long. (mâle ) 6. (fem. ) 4 1. Mâle: épistome et front jaunes. Vertex noir. Antennes d’un jaune fauve, légèrement brunes en-dessus. Thorax d’un vert métallique noirâtre ; trois lignes dorsales noires; bande jaune de chaque côté; flancs noirs; une grande tache sous la base des aïles; une plus petite sous celle-ci, et une autre près de l'insertion des hanches antérieures ; poitrine noire ; écusson jaune. Abdomen d’un noir mat; premier segment d’un vert métallique noirâtre ; deuxième, troisième, qua- irième et cinquième à bandes d’un jaune fauve vers le milieu; première interrompue; quatrième consistant enuneespèce de fer à cheval, ou bande longitudinale divisée par une ligne noire qui n'alteint pas l'extrémité. Un point noir de chaque côté; Can) appareil copulateur jaune, à cinq points noirs. Pieds jaunes. Balanciers jaunes. Ailes hyalines ; stigmate jaune. Femelle : front noir; partie antérieure à bords latéraux d’un jaune luisant , ainsi que la base des antennes; qua- trième bande de l'abdomen largement interrompue ; chaque partie de la bande élargie aux deux extrémités. Assez commune. 2. SPHŒROPHORIE galonnée ; $S. tœniata. Abdomen à quatre bandes fauves entières. Syrphus tœniatus, Meig. beschr. 3. 325. 74,:St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 513. Long. 4 1. Mâle : semblable à la précédente, excepté : abdomen moins long et dépassant à peine les ailes; bandes larges et entières ; quatrième à bande longitudinale noire. Femelle : bords jaunes du front moins larges. Commune. 3. SPHŒROPHORIE de la menthe ; S. menthastri. Abdomen à quatre bandes fauves; première, troisième et quatrième interrompues ; première étroite, n’atteignant pas les côtés. Syrphus menthastri, Fab. Spec. ins. 2. 433. 59, Ent. Syst. 4. 308. 111, Mant. 2. 340. 68, Lat. gen. 4. 325, Meig. beschr. 3. 325. 95, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 513. Scaœwa menthastrt, Fab. Syst. antl. 251. 13. Musca menthastri, Linn. Syst. nat. 2. 0987. 53, Faun. suec. 1819. Gmel. Syst. nat. 5. 2855. 53, Deg. ins. 6. 53. 10, Schr. Faun. boic. 3. 2409, Aust. 909. Long. 4,61. Mâle : semblable à la S. Scripta, excepté : épistome quel- quefois à bande noire. Première, troisième et quatrième bandes de l'abdomen interrompues ; quatrième formée de deux taches en croissant ; côtés du einquième segment noirs. Hanches et base des cuisses noires. (72) Femelle : première bande de l'abdomen étroite et n’attei- gnant pas les bords latéraux. Pieds entièrement jaunes. 4. SPHŒROPHORIE de l’origan; $. origani, nob. Abdomen à quatre bandes fauves; r.re, 3.e et 4.e inter- rompues; 1.re atteignant les côtés. Long. (fem.) 5, 41. Femelle : semblable à la précédente, excepté : première bande fauve de l'abdomen moins étroite et atteignant les côtés. Assez rare. 5. SPHŒROPHORIE de la Lavande; S. Lavandulæ , nob. Abdomen à quatre bandes fauves ; les deux dernières in- terrompues. Long. (mäle) 6 I. Mâle : semblable à la S. scripta, excepté: les deux pre- mières bandes de l'abdomen entières; les deux dernières interrompues ; 3.c formée de deux taches en croissant; côtés du 5.e segment fauves. Base des cuisses noire en dessous. Assez rare. 6. SPHŒRoPHORIE bordée; S. Embata, nob. Abdomen à quatre bandes fauves ; 1.rc et 4.einterrompues; une tache de chaque côté des segmens. Long. ( fem.) 351. Femelle : semblable à la S. scrrpta, excepté : première bande de l'abdomen éloignée des bords latéraux ; deuxième et troisième échancrées; quatrième consistant en deux taches longitudinales, pointues du côté postérieur ; chaque segment à tache longitudinale aux bords latéraux ; appareil copulateur fauve à tache longitudinale pointue postérieu- rement. Rare. 7. SPHŒROPHORIE de la mélisse ; S. melissæ. Abdomen à 4 bandes fauves, interrompues. Pieds jaunes. (73) Syrphus melissæ , Meïig. beschr. 3. 326. 76, St.-Farg. et Serv. Encyc.t. 10. 515. Long. ( mâle )6 , (fem. )41. Mâle : semblable à la S. scripta, excepté : Épistome à bande noire. Bandes fauves de l'abdomen toutes interrom- pues, assez étroites et n’atteiguant pas les bords latéraux ; dernier segment ponctué de noir. Pieds entièrement jaunes. Femelle : bandes de l'abdomen plus étroites. Peu commune. 8. SPHŒROPHORIE peinte ; S. picta. Abdomen à quatre bandes fauves, interrompues. Cuisses à base noire. Syrphus pictus, Meig. beschr. 3. 326. 97, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 513. Long. ( mâle )6, (fem. )311. Mâle : semblable à la S. melissæ, excepté : bandes de l'abdomen larges, arrondies antérieurement; bord posté- rieur du quatrième segment fauve; cinquième fauve ; une petite tache noire de chaque côté du bord antérieur ; une bande dorsale et deux petites taches allongées, obliques, qui y aboutissent. Hanches et base des cuisses noires. Je ne connais pas la femelle. SYRPHE ; SYRPHUS. Syrphus, Fab. ent. Syst., Spec. ins. , Mant., Lat., Oliv., Ross., Cuv., Lam. , Panz., Schell., IL, Meig., Fall. — Scœva, Fab. Syst. antl., Fall. — Eristalis, Fab. Syst. antl., Lat. — Mrilesra, Fab. Syst. antl. — Conops, Scop. — Musca, Linn., Geoff., Schæff., Schr., Deg., Vill. Trompe épaisse; soies maxillaires arquées, tantôt courtes, tantôt assez allongées; palpes filiformes dans les uns, renflés à l'extrémité dans les autres, obtusément coniques dans quelques-uns. Épistome convexe, à légère proéminence au milieu; bord antérieur de la bouche peu ou point saillant. Front large, uni, peu ou point rétréci à l'extrémité, dans (74) les femelles. Antennes insérées sur une légère saillie du front, assez écartées l’une de l’autre à la base ; troisième article ovalaire ; style inséré près de la base, légèrement pubescent. Yeux tantôt nuds, tantôt velus. Abdomen ovale ou droit, assez large ou étroit. Pieds menus. Cuillerons petits, doubles. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des aïles droite ; fausse nervure pre- nant naissance à la base de la marginale ; première postérieure émettant, ainsi que la discoïdale , une nervure terminale ; nervure extérieure de la cellule anale droite ; intérieure légè- rement arquée. (PL 2, fig. 2.) Lorsque les entomologistes sentirent la nécessité de subdi- viser le genre Syrphe, tel que l'avait nommé Fabricius dans ses premiers ouvrages , ils imposèrent de nouvelles dénomi- nations à chaque coupe générique qu'ils formèrent, en laissant naturellement le nom primitif au reste de’ la famille comme genre principal. Ce grand naturaliste , dans le Systema aniliatorum, erut devoir intervertir cet ordre. Adop- tant une partie des genres fondés par MM. Latreille et Meigen , il appela Syrphe le genre Volucelle établi par Geoffroy, le considérant sans doute comme formé des espèces capitales de la famille , et il donna le nom de Scœva au genre qui jusqu'alors avait conservé le nom de Syrphe, après en avoir cependant séparé quelques espèces pour les réunir aux Éristales et aux Milésies. L'autorité de Fabricius fit adopter ce changement à plusieurs entomologistes , tels que Panzer et Fallèn ; mais MM. Latreille et Meigen reconnurent la jus- tice de rétablir le nom de Volucelle donné par le fondateur de ce genre, et la convenance de rendre le nom de Syrphe au groupe que nous avons désigné, qui en effet renferme le plus grand nombre d'espèces et dont l’organisation présente en quelque sorte le type de la famille, plus ou moins simpli- fié ou composé dans les autres genres. Le genre syrphe, tel que l'a circonserit M. Meigen, pré- (75) sente plusieurs modifications remarquables. Trois d'entr'elles nous ont paru assez importantes pour adopter ou proposer les genres Chéïlosie, Doros et Sphœærophorie. Les jambes et les tarses antérieurs des mâles s’élargissent quelquefois, et ont donné lieu au sous-genre Platycheirus de MM. de St.-Fargeau et Serville. L’abdomen se diversifie de plusieurs manières ; il est ovale dans les uns, droit dans les autres, fort étroit dans quelques-uns. Les yeux sont tantôt nuds et tantôt velus. Les soies maxillaires et les palpes sont plus ou moins allongées. Outre ces variations dans les formes, la disposition des couleurs offre une très-grande diversité. Les bandes blan- ches, jaunes ou fauves de l'abdomen varient par leur nombre et leur figure. L'écusson est de la couleur du thorax dans les uns, jaune dans les autres. Les habitudes des Syrphes n’offrent rien de particulier dans l’état adulte. Comme les autres membres de la famille, leur existence est liée à celle des fleurs. Ils ont pour elles des affections tantôt exclusives, tantôt assez générales. Les uns recherchent les ombellifères, d’autres, les synanthérées ; celui-ci reste fidèle à la rose et en porte le nom; ceux-là voltigent dans tout le domaine de Flore. Un soin plus important encore que celui de chercher des sucs nourriciers les attire sur les plantes, et leur donne d'autres relations avec elles. Les femelles viennent déposer leurs œufs sur les tiges et les feuilles couvertes de pucerons, et les jeunes larves, en naissant, se trouvent au milieu de ces êtres à qui la nature, en leur dispensant avec prodigalité la faculté de se reproduire, a donné de nombreux ennemis destinés à mettre des bornes à cette reproduction. Comme les larves des hémérobes et des coccinelles, celles des Syr- phes se nourrissent de pucerons, et en font une consomma- tion énorme. Elles sont cependant conformées d’une ma- nière qui semblerait les priver de la faculté de vivre de \ (:76) proie. Sous la forme de vers, sans pieds et sans yeux (1), elles n'ont pas même la ruse qui supplée souvent à tant d’autres qualités ; mais les Pucerons ont toute la stupidité nécessaire pour devenir les victimes de semblables ennemis. IL suffit à ces larves, nées au milieu d’eux, d’allonger le corps et de porter la tête de côté et d’autre en tâtonnant pour en trouver un grand nombre, et quand elles ont dévoré tout ce qui était à leur portée, quelques pas, faits en rampant, les portent au milieu de nouveaux groupes qu'elles détrui- sent de même. Nous avons décrit dans les généralités des Syrphies le singulier instrument composé d’un dard a trois pointes et d’une espèce de trompe intérieure, au moyen desquels ces larves font tant de carnage ; maïs c’est dans les descriptions parfaites de Réaumur qu'il faut voir tout le mécanisme de cet organe. Quoique l’on ne connaisse que les larves d’un petit nombre de Syrphes, l’on voit quelque différence dans leur orga- nisation. Celles que nous trouvons habituellement sur le groseiller , le chèvre-feuille , le sureau , sont nues, vertes, jaunes, blanchâtres, variées de lignes d’une autre couleur. Celles du poirier , du rosier, etc., ont le corps légèrement velu, vert, à ligne dorsale blanche ; d’autres, d'une forme arrondie , sont armées de pointes. Lorsque ces larves ont pris tout leur accroissement, elles se fixent sur les tiges ou les feuilles, en s’y collant au moyen d’une liqueur visqueuse qu'elles font sortir de la bouche. Le corps se raccourcit ; la peau durcit, et elles passent ainsi à l'état de nymphe. Seize ou dix-sept jours après, les Syrphes éclosent et tardent peu à prendre leur essor. (x) J'ai observé cependant à la tête de ces larves deux points noirs, brillans, qui semblent être des yeux lisses; mais en voyant la manière dontelles cherchent leur proie, l’on ne peut douter qu’elles ne soient réellement aveugles. ( 47.) 1. Jambes et tarses antérieurs dilatés dans les mäles (1). Corps étroit. ( Platycheïrus, sous-genre ). St.-Farg. et Serv. Encyc. 1. SYRPHE albimane; S. albimanus, Fab. ent. Syst., spec. ins., Mant. , Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen à deux bandes blanchâtres , interrompues. Jambes et tarses antérieurs blancs et dilatés dans les mâles. Scœva albimana, Fab. Syst. antl. 253. 25. Musca albimana, Gmel. Syst. nat. 5. 2876. 364. Long. 4 1. Mâle : épistome d’un vert noirâtre, métallique. Front noir, velu. Antennes noirâtres. Yeux nuds. Thorax d’un vert mé- tallique ; quelques poils roussätres ; écusson bordé de quel- ques longs poils noirs. Abdomen étroit, d’un noir velouté ; troisième et quatrième segmens à bande d’un blanc jaunâtre, interrompue. Pieds antérieurs : cuisses noires, à extrémité d’un blanc jaunâtre ; jambes élargies , surtout vers l’extré- mité, blanches du côté extérieur, noires intérieurement ; tarses dilatés, surtout le deuxième article, d'un blanc jau- nâtre. Pieds intermédiaires noirs; base des jambes et tarses brunâtres; postérieurs noirs. Balanciers bruns. Aïles pres- qu'hyalines ; stigmate d’un jaune pâle. Je n'ai pas observé l'anneau noir aux jambes antérieures dont parle M. Meigen. Femelle : Front d’un bleu d’acier. Thorax de la même couleur à reflets verts. Abdomen d'un bleu d'acier ; bandes d’un blanc bleuâtre. Balanciers blancs. Tarses antérieurs, courts , serrés, aplatis. J'ai trouvé plusieurs individus en été. 2. SYRPHE à écusson ; S. scutatus , Meig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. (1) Dans les femelles, les articles des tarses antérieurs sont courts, serrés, aplatis et un peu plus larges que ceux des autres tarses. (78) Abdomen à trois ou quatre bandes interrompues , jaunes ou blanchâtres. Pieds antérieurs dilatés; jambes à anneau blanc (mâle), pieds fauves ( femelle ). Scava albimana , Fall. Syrph. 46, 19. Long. 41. Mâle : Épistome d'un vert métallique, à duvet grisâtre et proéminence noire ; partie inférieure obtusément saillante. Front de la même couleur. Antennes brunes; troisième article fauve en-dessous. Thorax d’un vert métallique noiï- râtre, à poils ferrugineux. Abdomen convexe, d’un noir mat ; trois bandes fauves , interrompues , assez éloignées l'une de l’autre; ventre noir. Pieds antérieurs : hanches et cuisses noires, à extrémité jaune ; jambes d’un jaune pâle , à ligne longitudinale brune, élargies vers l'extrémité ; une touffe de poils au milieu du côté extérieur; partie postérieure d’un jaune brunâtre, à deux lignes transversales, anguleuses, blanches, bordées de noir ; premier article destarses allongé, élargi, d’un jaune pâle en-dessus, noir , rayé de blanc en dessous; second presqu’aussi large, mais très-court, blan- châtre , ainsi que les autres. Pieds intermédiaires bruns, à articulations blanches; postérieurs à genoux blanchâtres ; premier article des tarses un peu épaissi. Balanciers blan- châtres. Aïles presqu'hyalines. Femelle : front d’un bleu d’acier, à bande interrompue d’un duvet jaune. Thorax d’un vert doré, très-brillant. Ab- domen déprimé, à trois bandes fauves à reflets blancs , formées par de petits poils ; quelquefois une quatrième bande au cinquième segment. Pieds simples, fauves; hanches noires ; pieds postérieurs bruns, à base et extrémité des cuisses fauves. Cette espèce n’est pas rare, au mois de mai. Le front de la femelle est quelquefois vert. 3. SYRPHE à bouclier ; S. peltatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. ( 79 ) Abdomen à trois ou quatre bandes interrompues, fauves. Premier article des tarses antérieurs des mâles dilaté, blanc en-dessus , taché de brun en-dessous. Long. 41. Mäle : semblable au S. scutatus, excepté : abdomen plus étroit ; bandes plus larges. Pieds antérieurs : cuisses noires, à extrémité jaune; jambes d’un jaune pâle , un peu élargies ; une raie noire au côté extérieur ; premier article des tarses allongé , élargi, presque carré, d’un jaune pâle ; trois taches brunes, allongées en-dessous ; les autres articles petits, d’un jaune pale. Pieds intermédiaires fauves; postérieurs noirâtres ; premier article des tarses épais. Femelles : bandes de l'abdomen fauves; une quatrième au cinquième segment. Pieds fauves; hanches noires; cuisses postérieures à anneau brun; tarses antérieurs courts ; pelottes et ongles petits. Assez rare. 4. SYRPHE à écu; S. clypeatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen à trois ou quatre bandes interrompues, fau- ves; première plus étroite, Jambes antérieures des mâles dilatées, à extrémité blanche; tarses postérieurs noirâtres; deuxième et troisième articles fauves. Long. 3 , 4 1. Mäle : semblable au S. peltatus, excepté : tête sans saillie inférieure. Antennes noires. Thorax à poils roussätres. Ab- domen d’un noir peu luisant ; cinquième segment d’un vert métallique ; première bande plus étroite que les autres ; les espaces qui les séparent moins larges que dans l’espèce pré- cédente. Pieds antérieurs: cuisses tantôt fauves, tantôt brunes, à extrémité ferrugineuse ; moitié antérieure des jambes ferrugineuse , l’autre blanche, un peu élargie; quel- quefois une raie longitudinale noire en-dehors; tarses d’un (80) | jaune pâle. Pieds intermédiaires ferrugineux ; cuisses noires, à extrémité fauve; jambes à anneau brun peu distinct. | Pieds postérieurs noirs ; base et extrémité des cuisses et des jambes, deuxième et troisième articles des tarses fauves ; premier légèrement renflé, à extrémité fauve. Ailes brunâtres. Femelle : ventre fauve. Jambes antérieures simples. Cette espèce est commune au mois de mai et d’août dans les fortifications de Lille. Elle est sujette à varier. Les cuisses antérieures sont plus ou moins fauves et noires ; les postérieures quelquefois à base et extrémité fauves comme les jambes; le premier article des tarses, plus ou moins ren- flé ; les jambes antérieures quelquefois rayées de noir. Dans les femelles, je n'ai pas remarqué que la troisième bande de l’abdomen fût plus étroite que la deuxième, ainsi que la décrit M. Meigen. 5. SYRPHE à manchettes; S. manicatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen à trois bandes interrompues, fauves. Front de la femelle jaune ; les deux premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles dilatés, déprimés, blancs , à points obscurs. Long. 4251. Mäle : semblable au S. clypeatus, excepté : partie infé- rieure de la tête prolongée en cone obtus. Bandes de l'ab- domen un peu plus larges; première plus largement inter- rompue que les autres. Pieds antérieurs : cuisses noires, à extrémité fauve ; jambes noiïres, à base fauve et ciliées exté- rieurement, point dilatées antérieurement ; premier article des tarses blanc, très-élargi, aplati, membraneux, transpa- rent, marqué de deux points obscurs en-dehors et en- dedans; deuxième semblable au premier, mais moins large et plus court; les trois autres obscurs à duvet argenté en-dedans. Pieds intermédiaires et postérieurs noirs, à articulations des cuisses fauves ; premier article des tarses postérieurs épaissi au milieu. Ailes légèrement brunûtres. (1) Femelle : front jaune, à vertex noir. Thorax d'un vert pâle, sans éclat, Bandes de l'abdomen un peu plus éloignées que dans les mâles. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. 6. SYRPHE ventre fauve ; $. füulviventris, nob. * Abdomen fauve, à ligne dorsale et liseré noirs au bord postérieur des segmens. Troisième article des antennes fauve en-dessous. Jambes antérieures des mâles dilatées , à extré- mité blanche. Long. 4 1. Müle : semblable au S. pellatus, excepté : abdomen fauve, à ligne dorsale noire, ainsi qu'un liseré au bord postérieur des segmens. Premier segment d’un vert métallique. Pieds fauves ; hanches noires ; jambes antérienres plus élargies au milieu qu’à l'extrémité ; tarses postérieurs noirs, à deuxième et troisième articles d’un fauve vif; premier article plus épaissi que dans le S. peltatus. Des environs de Valenciennes. 7. SYRPHE ferrugineux ; S. ferrugineus , nob. Abdomen fauve, à ligne dorsale et liseré noirs au bord postérieur des segmens. Antennes noires. Pieds fauves (femelle ). Long. 5 1. Femelle : épistome noir, à duvet roussâtre; proémi- nence d’un noir luisant. Moitié antérieure du front à duvet comme l’épistome; postérieure luisante. Antennes noires. Thorax noir, alégers reflets verts. Abdomen d'un fauve clair, à reflets verdâtres ; ligne dorsale noirâtre , ainsi qu'un liseré au bord postérieur des segmens; premier segment noir ; cinquième fauve, sans ligne dorsale ; sixième fauve; ventre entièrement jaune. Pieds fauves; hanches noiratres ; tarses antérieurs courts et un peu aplatis. Balanciers jaunes. Ailes presqu'hyalines ; stigmate jaune. b (82 ) Rare. C'est peut être la femelle de l'espèce précédente. 8. SYRPHE à carrés; S. quadratus, nob. Abdomen à trois bandes inferrompues, fauves; ventre jaune; troisième article des antennes fauve en-dessous. Pieds fauves, postérieurs noirs (femelle). Long. 5 I. Femelle : épistome d’un vert métallique bleuâtre , à duvet gris. Front d’un bleu métallique ; deux taches de duvet. Antennes noires; troisième article fauve à la base, en- dessous. Thorax d’un vert métallique; écusson vert, à reflets bleus. Abdomen d'un noir mat; premier et cinquième seg- mens d’un vert métallique noirâtre ; deuxième, troisième et quatrième à bande fauve, interrompue, formant chacune deux taches carrées, petites, à-peu-près égales; ventre jaune, a extrémité obscure. Pieds d’un fauve pâle; postérieurs noirs ; tiers antérieur et extrémité des cuisses fauves ; jambes à base et extrémité fauves; articles des tarses antérieurs courts et un peu aplatis. Ailes presqu'hyalines. Rare. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, res- semble au S. scalaris ; mais la forme des articles des tarses m'a déterminé à la placer dans cette section. 9. SYRPHE du basilic ; S. ocymr, Fab. ent. syst., Panz., Meig. Abdomen fauve, à bandes noires postérieurement. Pieds fauves. Ailes brunâtres. Scœva ocymt, Fab. Syst. antl. 252. 18, Fall. Syrph. 48. 23. Long. 4 I. : Mâle : Épistome et front d’un noir luisant, à reflets verts ou bleus ; côtés à duvet blanc. Antennes noires. Thorax d'un vert métallique cuivreux, à poils roussâtres, courts; quatre lignes longitudinales d’un noir mat; écusson d’un vert légérement bleuâtre. Abdomen fauve ; premier segment d'un vert métallique noirâtre, luisant; deuxième à bord antérieur d’un noir presque mat, à reflets bleus; côtés à liseré d'un vert mélallique; troisième à petite tache trian- (83) gulaire, noire, aux angles du bord postérieur ; quatrième à large bord postérieur noir, dont la partie antérieure est peu luisante et à reflets bleus, et la postérieure verte et luisante; cinquième d’un vert métallique très-luisant ; ventre semblable à l'abdomen. Pieds noirs ; antérieurs : extrémité des cuisses et base des jambes fauves; premier article des tarses très-dilaté du côté antérieur , en lobe élargi qui se prolonge obliquement en avant et se termine en pointe velue; les autres articles menus et égaux. Pieds intermé- diaires : extrémité des cuisses et base des jambes fauves ; premier article des tarses semblable à celui des pieds anté- rieurs, mais nud; deuxiéme large; les autres également larges et très-courts. Pieds postérieurs : base des jambes fauve; premier article des tarses allongé et un peu renflé. Balanciers jaunes. Aïles brunâtres. Femelle : front à reflets bleus et petits poils noirs. Abdo- men très-aplati, légèrement ovale; deuxième segment à tache triangulaire de chaque côté du bord postérieur ; troi- sième fauve, souvent à bord postérieur noir; cinquième. à bande fauve au bord antérieur, interrompue au milieu ; ventre fauve. Pieds fauves; hanches noires ; jambes pos- térieures à anneau noir; tarses noirs, simples; premier article fauve, Aïles à tache obscure au milieu. Cette espèce n’est pas rare ici, en automne, surtout les femelles. IL. Jambes et tarses intérieures sans dilatation. A. Écusson vert, un peu plus long que large ; abdomen ordinai- rement étroit ; épistome peu sallant. 10. SYRPHE du rosier ; S.rosarum , Fab. ent. Syst., Mant., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Troisième segment de l’abdomen à bande interrompue, sulphureuse. Ailes brunâtres. Scœva rosarum , Fab. Syst. antl. 251. 11, Panz. Faun. Germ. 108. 14. (84) Musca rosarum, 77. 366 Gmel. Syst..nat25.. Long. 48 1. Mâle : épistome et front noirs , velus ; proéminence nue; vertex assez grand. Antennes noires; troisième article ovale, allongé.’ Thorax d’un vert métallique ; écusson à reflets bleus. Abdomen elliptique, allongé, déprimé , d'un noir bleuâtre, mât ; troisième segment à bande d’un jaune de soufre au bord antérieur , interrompue au milieu ; qua- trième d’un noir verdâtre métallique; ventre à bande sem- blable. Pieds antérieurs et intermédiaires : cuisses brunes, à extrémité jaune; jambes à côté postérieur brunâtre ; tarses jaunes. Pieds postérieurs bruns; base des jambes jaune. Balanciers blancs. Aïles brunâtres, surtout au milieu. Femelle : épistome et front d’un bleu d’acier; ce dernier a poils noirs. Rare. 11. SYRPHE grêle; S. graciis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen étroit ; trois bandes fauves, interrompues. Antennes et pieds fauves. Long. 4 1. Mâle : épistome d’un noir Juisant, à duvet grisâtre sur les côtés. Front noir. Antennes fauves; troisième article obscur à-l’extrémité. Thorax d’un vert doré. Abdomen étroit, cylindrique , d’un noir mat ; deuxième , troisième et quatrième segmens à bande fauve interrompue. Pieds fauves ; cuisses et jambes postérieures à anneau brun. Balanciers jaunes. Ailes brunâtres; stigmate d’un jaune pale. | Femelie : front d’un noir luisant, à tache triangulaire d'un duvet fauve de chaque côté. Abdomen plus allongé ,. ovalaire, déprimé, d’un noir luisant; première bande formée de deux taches rondes; les deux autres, de deux (85) taches triangulaires ; cinquième segment à ligne inter- rompue; ventre à taches semblables, mais plus pâles. Anneau des pieds postérieurs quelquefois peu distinct. Je porte avec doute cette espèce parmi celles de ce pays. 12. SYRPHE scalaire ; S. scalaris, Fab. Ent. syst., Panz., Lat. gen., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen, étroit; trois bandes fauves, interrompues (mâle); quatre paires de taches ( femelle) ; ventre jaune. Scœva scalaris, Fab. Syst. antl.-252. 14. mellina, Fall. Syrph. 46. 20. Long. 3 1. (mâle), 4 1. (femelle). Mäle : épistome et front d’un vert métallique noirâtre, à petit bord d’un duvet blanchâtre. Antennes noires , fauves à la base en-dessous ; style court. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique foncé, à petits poils grisâtres, peu distincts. Abdomen à longs poils jaunes sur les bords; deuxième, troisième et quatrième segmens à bande fauve, largement interrompue , formant des taches carrées, un peu arrondies postérieurement. Ventre comme labdomen. Pieds fauves ; hanches noires , ainsi que la base des cuisses ; cuisses pos- térieures noires, à extrémité et quelquefois base fauves ; jambes à anneau noir, étroit, plus large aux postérieures ; quelquefois nul ; extrémité des tarses obscure. Balanciers jaunes. Aïles légérement brunâtres; stigmate jaune. Femelle : front à bande transversale enfoncée ; dessous des antennes fauve. Abdomen légèrement elliptique, presque nud ; bandes consistant en taches ; celles du deuxième seg- ment petites, rondes ; celles des troisième et quatrième triangulaires, contiguës au bord antérieur, et atteignant antérieurement les côtés ; cinquième à bande fauve inter- rompue. Pieds jaunes, sans anneau. Très-commun depuis le mois de mai jusqu'à la fin de V'été. (86) 13. SYRPHE petit; $S. mnutus, Nob. Abdomen étroit. Trois bandes fauves, interrompues, rétrécies postérieurement ; ventre jaune. Long. 2 ? I. Mâle : semblable au S. scalaris, excepté : abdomen presque nud; taches formant les deuxième et troisième bandes, rétrécies postérieurement au côté extérieur. Toutes les jambes à anneau noir. Je rapporte sans certitude à cette espèce des femelles qui diffèrent du mâle par les taches de l’abdomen plus petites et ordinairement éloignées du bord de l'abdomen ; cinquième segment à bande étroite, interrompue. Pieds fauves ; tarses obscurs, Peu commun. 14. SYRPHE melline; $S. melhinus, Fab. Spec. ins., Ent. Syst., Mant., Lat., Meig. Abdomen étroit ; deux bandes fauves , interrompues. Pieds jaunes ; postérieurs obscurs ; genoux jaunes. Syrphus noctilucus , Panz. Faun. Germ. 72. 24. Scoœva mellina, Fab. Syst. anti. 251. 12. rosarum , Fall. Syrph. 47. 22, Musca rosarum , Linn. y nat. 2. 988. 55, Faun. Suec. 1821, Gmel. Syst. nat. 5. 2876. 55, Schr. Tu boic. 3. 2410, Aust. 910, ce ins. 6. de Ô. Musca , N.0 44, Geoff. 2. 516. Long. 5 1. Mâle : semblable au S. scalaris, excepté : antennes noi- râtres. Thorax d’un vert doré, à poils blanchâtres ; deuxième segment de l'abdomen à deux points fauves, quel- quefois nuls ; bandes des troisième et quatrième plus éloi- gnées lune de l’autre; la première ordinairement plus large; ventre coloré comme le dos , mais plus pâle. Pieds fauves ; hanches noires ; pieds postérieurs: cuisses noires, à base et (487) extrémité fauves ; jambes à anneau noir; premier article des tarses noir. Femelle : Écusson quelquefois bleuâtre. Abdomen nulle- ment elliptique; bande du quatrième segment plus étroite et quelquefois nulle. 19. SYRPHE mellaire ; S. Mellarius , Meig. Abdomen étroit; trois bandes fauves, interrompues ; ventre noir. | Long. 5 1. Mâle : semblable au S. scalaris, excepté : corps très-lui- sant. Abdomen moins velu ; deuxième, troisième et qua- trième segmens à bande fauve, largement interrompue ; première assez étroite ; les deux autres s'étendant depuis le bord autérieur jusques près du postérieur; ventre noir ( suivant Meigen }, hanches noires, ainsi que la base des cuisses ; cuisses postérieures noires , à extrémité et quelque- fois à base fauve; jambes à anneau noiratre, étroit, plus large aux postérieures ; extrémité des tarses obscure. Femelle : bandes de l'abdomen consistant en taches d’un fauve obscur ; celles du deuxième segment petites, rondes et quelquefois nulles , celles des troisième et quatrième trian- gulaires , contiguëés au bord antérieur, mais n’atteignant ni le postérieur , ni les latéraux ; bord postérieur du cinquième à bande interrompue ; cuisses entièrement fauves; souvent un anneau noir seulement aux jambes postérieures. Il y à des femelles dont les cuisses postérieures sont bru- nes, à base et extrémité fauves, et dont toutes les jambes ont un anneau obscur. Les femelles sont très-communes depuis le mois de mai jusqu’à la fin de l'été. Quelque soin que j'y ai mis , je n’ai pas encore observé de mâles tels que les a décrits M. Meigen, ce qui me porte à croire qu'ils n’ont pas le ventre noir. (88) 16. SYRPHE mielleux ; S. zrelliturgus , Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen étroit; trois bandes fauves, interrompues, ventre noir ; six taches fauves. Long. 31. Mâle : semblable au $. melarius , excepté : ventre à deux taches fauves sur les troisième, quatrième et cinquième segmens. Il se trouve avec le précédent dont il n’est peut être qu'une variété. 17. SYRPHE unicolor ; S. uarcolor, nob. Abdomen étroit, entièrement noir. Long. 2 ?. Femelle : semblable au $. mellarius , excepté: pieds d’un fauve brunâtre ; jambes postérieures à anneau brun. C’est peut-être une variété du $. mellarius. Il parait res- sembler au S, stcticus de M. Meigen; mais je n'ai point ob- servé les deux points blancs sur l'abdomen, qu'il Jui donne. J’aitrouvé plusieurs individus. . SYRPHE maculaire ; $. maculosus , Meig. Abdomen étroit; quatre paires de taches fauves ( fem. }, ventre jaune. Antennes et pieds ferrugineux. Long. 311. Femelle : semblable au S. mellarius, excepté : antennes ferrugineuses, pubescentes ; troisième article noirâtre en dessus; deuxième segment de l'abdomen à deux petites taches fauves, arrondies ; troisième à deux grandes taches longues, rétrécies postérieurement du côté extérieur ; qua- trième à deux taches courtes, triangulaires ; cinquième à bande étroite, au bord antérieur, peu interrompue au milieu ; ventre jaune , à bande longitudinale noirâtre. Pieds ferrugineux, même le deuxième article des hanches; un anneau branâire, peu distinct aux jambes postérieures. Ailes à-peu-près hyalines ; stigmate jaune. ( 89 )- Je rapporte avec doute le syrphe que je viens de décrire au S, maculosus , de Meigen , dont il diffère un peu. 19: SYRPHE transparent ; S. hyalinatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen assez large; trois grandes bandes fauves ; pre- mière interrompue; les deux autres échancrées (mâle }, toutes interrompues ( fem.}). Antennes et pieds bruns. Scœva y alinata , Fall. Syrph. 43. 13. Long. 4.5. Mâle: corps assez large. Épistome d'un noir luisant , à duvet blanchâtre. Front noir, à poils noirs. Antennes noï- râtres, d’un brun rougeâtre en dessous. Veux nuds. Thorax et écusson d’un vert métallique, à poils fauves. Abdomen noir ; deuxième segment à deux taches fauves, rondes ; troi- sième et quatrième à grande bande couvrant tout lesegment, excepté les bords postérieur et latéraux et une ligne dorsale dont la bande est échancrée postérieurement ; les autres seg- mens cachés; ventre jaune ; bord postérieur du quatrième segment et ligne dorsale noires. Hanches et bases des cuisses noires ; jambes d’un brun fauve obscur, tarses noirs. Balan- ciers bruns , à tige jaune. Cuillerons jaunâtres. Aïles légère- ment brunâtres ; stigmate jaune. Femelle : front d’un noir luisant, gris au milieu. Bandes de l'abdomen interrompues. Je l'ai trouvé plusieurs fois dans les bois. b. Licusson jaune. 20: S'IRPHE élégant; S. decorus, Meig. Écüsson jaune, Abdomen étroit ; quatre bandes jaunes ; les trois antérieures inégalement interrompues. Épistome jaune. Antennes et pieds fauves. Long. 4 1. Femelle : Épistome jaune. Front d'un noir luisant ; un point jaunâtre de chaque côté. Antennes fauves ; troisième (90 ) article à extrémité noire. Thorax d’un vert métallique obscur ; côtés grisâtres ; écusson d’un jaune obscur. Ab- domen étroit, d’un noir luisant; bande jaune sur les deuxième, troisième, quatrième et cinquième segmens ; première largement interrompue ; les deux suivantes peu; quatrième entière. Pieds fauves ; cuisses postérieures, à anneau brun. Balanciers d’un jaune pâle. Ailes hyalines ; stigmate brunâtre. Rare. 21. SYRPHE des ombellifères ; S. wmbellatorum, Fab. Ent. Syst., Meig. Écusson jaune. Abdomen étroit ; trois bandes jaunâtres, interrompues. Antennes et pieds obscurs. Scœva umbellatorum, Fab. Syst. antl. 250. 9 , Fall. Syrph. LAN SES Long. 4 1. Mâle : épistome blanchâtre, à proéminence noire. Front blanchâtre, à bande transversale noire. Antennes d’un brun obscur. Thorax d’un vert métallique foncé, à reflets bleuâtres ; côtés d’un blanc grisâtre ; écusson d’un jaune pâle. Abdomen étroit, noir, peu luisant ; deuxième, troi- sième et quatrième segmens à bande d’un jaune pâle, in- terrompue; bord postérieur des quatrième et cinquième de la même couleur; ventre noir; base, bord postérieur et latéral des segmens blanchâtres ; troisième et quatrième à deux taches blanches, rapprochées. Pieds bruns ; jambes antérieures à base ferrugineuse. Balanciers blancs. Ailes hyalines ; stigmate jaunâtre. Femelle : front à partie antérieure d’un noir luisant. Je porte sans certitude cette espèce parmi celle de ce pays. 22. SYRPHE ceint; S. cénclus, Meig. "Cr Écusson jaune. Abdomen étroit ; quatre bandes jaunes; la première interrompue. Antennes et pieds jaunes. Scœva cincta, Fall. Syrph. 45. 18. Long. 4 I. Femelle : épistome et front jaunes. Ce dernier à bande étroite et vertex noirs. Antennes fauves. Thorax d’un vert métallique doré, très-luisant ; côtés blanchâtres , à poils blancs; écusson d’un jaune brunâtre. Abdomen étroit, d’un noir luisant; bande jaune sur les deuxième, troi- sième , quatrième et cinquième segmens ; la première inter- rompue ; quatrième échancrée postérieurement ; deux points jaunes sur le sixième” segment ; ventre jaune, à bandes brunes. Balanciers d’un jaune blanchâtre. Aïles hyalines ; stigmate d’un jaune fort pâle. | Je n’ai pas la certitude que cette espèce soit de ce pays. 23. SyRPHE de la corolle; S. Corollæ, Fab. Ent. Syst., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes ; la pre- mière interrompue ; la deuxième échancrée antérieurement (mâle); toutes interrompues ; ventre jaune, à taches noires. Épistome jaune , à proéminence noire. Pieds fauves ; base des cuisses noire. Scœva corollæ, Fab. Syst. antl. 250.8. olitoriæ , Fall. Syrph. 43. 12. Musca pyrorum , Schr. Faun. Boic. 3. 2430. N.048. Geoff. 2. 518. Long. 3. 41. Mâle : palpes et soies maxillaires d’égale longueur, attei- gnant à peine le tiers de la longueur de la lèvre supérieure. Épistome d’un jaune pâle , verdâtre, à proéminence noire. Front jaune ; vertex noir ; un point brun à la base de chaque antenne. Antennes brunes; base du troisième article fauve en dessous. Yeux nuds. Thorax d'un vert métallique noi-, (92): râtre, à poils d’un roussâtre pâle; unebande longitudinale jau- nâtre au-dessus de l'insertion. des ailes ; écusson jaune. Abdo- men d’un noir velouté; deuxième, troisième et quatrième segmens à large bande d’un jaune citron; celle du second largement interrompue ; celle du troisième échancrée au mi. lieu, antérieurement et postérieurement ; celle du quatrième échancrée du côté postérieur seulement ; bord postérieur du quatrième à liseré jaune ; cinquième jaune, à tache noire, ou noir, entièrement bordé de jaune; ventre à tache noire, ovale sur chaque segment, excepté le premier. Pieds fauves ; hanches et base des cuisses noires. Balanciers jaunâtres. Ailes hyalines; stigmate jaune. Femelle : les trois bandes de l'abdomen interrompues ; chaque segment à bord postérieur d’un noir bleuâtre luisant. Cuisses postérieures entièrement fauves. Assez commun. La description de M. Meigen diffère de celle-ci par le thorax à poils fauves. 24. SYRPHE front fauve ; S. fulvifrons, nob. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes ; la pre- mière interrompue (mâle); toutes interrompues (femelle); ventre jaune, à taches noires. Épistome fauve , à proémi- nence noire. Pieds fauves. Long. 4 I. SemblableauS. corollæ, excepté : épistome et front fauves. Taches des troisième et quatrième segmens de l'abdomen de la femelle légèrement arquées; cuisses entièrement fauves. Ce n’est peut-être qu’une variété de l'espèce précédente. J'en ai pris plusieurs individus semblables. 25. SYRPHE ventre jaune ; $. flaviventris, nob. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes ; inter- rompues ( femelle ); ventre jaune; troisième et quatrième segmens à tache longitudinale noire. Épistomeà bande jaune. Pieds jaunes ; cuisses postérieures à anneau noir. Long. 4-1. (95) / Femelle : semblable au S. corollæ , excepté : front noir, à reflets d'un vert métallique; an peu de fauve près de la base des antennes ; une grande tache formée d’un duvet jaunâtre de chaque côté. Abdomen un peu allongé; quatrième seg- ment bordé postérieurement de jaune, seulement au milieu ; cinquième à tache jaune de chaque côté du bord antérieur; ventre jaune ; troisième et quatrième segmens à bande’ lon- gitudinale noirâtre, et tache noire sur les côtés. Cuisses et jambes postérieures à large anneau noir vers le milieu. Rare. 26. SYRPHE cuisses noires; S. rugrifemoratus, nob. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes interrompues (femelle) ; ventre jaune , à bandes noires. Épistome à bande jaune. Pieds noirs ; jambes antérieures jaunes, à anneau brun. Long. 4 5 1. Femelle : semblable au S. corollæ, excepté : front à duvet jaune et poils noirs ; partie postérieure et tache triangu- laire, près de l'insertion des antennes, d'un beau bleu métal- lique. Côtés du thorax gris. Abdomen un peu allongé ; première bande un peu plus large; bord postérieur du quatrième segment jaune; cinquième à petite tache jaune, de chaque côté du bord antérieur ; ventre jaune, à bande transversale noire à chaque segment. Pieds noirs; partie postérieure des cuisses antérieures et intermédiaires fauves ; jambes antérieures et intermédiaires de la même couleur, avec un anneau noirâtre au milieu. Rare. ; 27. SYRPHE jardinier ; S. topiarius, Meig. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes ; la pre- mière interrompue ; lés autres échancrées. Pieds jaunes ; base des cuisses ét extrémité des iarses noires. Long. 4 L. ( 94 ) Femelle : épistome d’un jaune pâle. Front d'un jaune brunâtre; une tache noire au dessus des antennes; vertex noir. Antennes brunes. Thorax d’un vertmétallique noirâtre, à poils ferrugineux ; écusson d’un jaune brunâtre. Abdomen noir ; deuxième segment à bande jaune, distinctement in- terrompue ; troisième et quatrième à bande semblable pres- qu'interrompue par une ligne noire ; chaque partie légère- ment courbée; quatrième et cinquième à bord postérieur jaune. Pieds antérieurs et intermédiaires jaunes ; base des cuisses et extrémité des tarses noires; cuisses postérieures brunes , à extrémité jaune ; jambes antérieurement jaunes, postérieurement brunâtres, ainsi que le premier article des tarses ; les autres articles noirâtres. Balanciers et cuillerons blancs. Aïles hyalines ; stigmate jaune. Rare. 28. SYRPHE à large bandes ; S. latifasciatus, nob. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes, fort larges: la première interrompue; la deuxième sans échancrure anté- rieurement ( mâle ). Antennes et pieds fauves. Long. 4 1. Mäle : Épistome d’un jaune luisant; bord antérieur de la bouche noir. Front jaune , à poils noirs. Antennes fauves, noirâtres en dessus. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique foncé, à poils d’un jaune vif; une bande jaune de chaque côté , au-dessus de la base des aïles ; écusson jaune, à poils jaunes ; fond de l'abdomen d’un noir velouté, à petits poils noirs; bords postérieur et latéral des segmens luisans; deuxième segment à deux taches larges, un peu arrondies, éloignées l’une de l’autre, d’un jaune vif; troisième et qua- trième à bande très-large, atteignant les côtés près du bord antérieur, légérement échancrée du côté postérieur ; qua- trième à bord postérieur jaune; cinquième jaune; une petite tache ovale, noire, au milieu du bord antérieur; (95 ) ventre à bords des segmens et taches fransversales noirâtres. Pieds fauves ; hanches et base des cuisses noires; derniers articles des tarses obscurs. Balanciers jaunes. Aïles hyalines; stigmate jaune. C’est peut-être Le mâle du $. toprarius. Au mois d'août dans les fortifications d'Arras. 29. SYRPHE crénelé ; S. crenatus, nob. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes jaunes; la pre- mière interrompue ; la troisième à trois échancrures posté- rieurement. Long. 311. Mâle : Épistome jaune; à proéminence noire. Front jaune, à poils noirs ; vertex noir. Antennes noires; un peu de fauve en-dessous. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique, à poils jaunes ; une bande jaunâtre au-dessus de l'insertion des ailes ; écusson jaune. Abdomen noir; deuxième segment à bande jaune, interrompue , formant deux taches ovales ; troisième à large bande fortement échancrée au milieu , an- térieurement et postérieurement, et un peu sur les côtés ; quatrième à bande également large; trois échancrures rap- prochées, au bord postérieur de la bande; une légère de chaque côté de l’antérieur ; bord postérieur des quatrième et cinquième segmens jaune; ventre jaune, à bandes noires ; deux taches de cette couleur au bord postérieur du quatrième segment. Pieds fauves; hanches et base des cuissés noires ; cuisses postérieures noires, à extrémité fauve. Balanciers jaunes. Aïles hyalines ; stigmate d’un jaune très-pâle. Je ne connais pas la femelle. 30. SYRPHE trois ceintures ; S. Tricinctus ; Meig. Écusson jaune. Abdomen à deux points à la base, et deux bandes jaunes. Antennes brunes. Pieds fauves. Scœva tricincta ; Fall. Syrph. 41.9. Long. 51. (96 ) Mäle : Épistome d’un jaune brunâtre, à bande noire. Front d’un noir iuisant. Antennes noirâtres. Thorax d’un verd métallique noirâtre ; écusson jaune. Abdomen un peu convexe, ovale, d'un noir luisant ; deuxième segment à deux petites lignes transversales ; troisième à bande jaune au bord antérieur; quatrième à bande plus étroite au bord antérieur. Pieds fauves; cuisses à base noire. Balanciers jaune. Aïles hyalines; stigmate d’un jaune obscur. Je Le porte avec doute parmi les espèces de ce pays. 31. SyRPHE bifascié ; S. bifusciatus, Fab. ent. Syst., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Écusson jaune. Abdomen à deux bandes inégales, jaunes. Pieds fauves ; jambes postérieures obscures. Scœva bifasciata, Fab.Syst. antl. 248. 2, Fall. Syrph. 40. 7. Musca interrupla, Gmel. Syst. nat. 5. 2879. 376. Long. 5 1. Mâle : Épistome jaune. Front noir. Antennes fauves, branes en dessus ; style fauve, à extrémité noire. Yeux nuds. Thorax d’un vert métallique bronzé, à poils jaunes; une bande jaunâtre au-dessus de la base des ailes ; écusson jaune, à poils jaunes. Abdomen d’un noir luisant , à reflets bleuâ- tres ét poils noirs; deuxième segment à bande jaune et poils jaunes, large aux bords latéraux , en pointe et inter- rompue au milieu; troisième à bande jaune près du bord antérieur, légérement échancrée au milieu ; bord antérieur du quatrième à poils jaunes ; ventre jaune ; une bande noire sur le troisième segment ; quatrième et cinquième noirs. Pieds fauves; hanches et base des cuisses brunes; tarses postérieurs noirs. Balanciers jaunes. Ailes hyalines ; bord extérieur etstigmate jaunes. Femelle : front noir; une tache de duvet jaunâtre de chaque côté. Bande du deuxième segment de l'abdomen large etentière, ou interrompue par une ligne longitudinale; (97) une ligne jaune au bord antérieur du quatrième, interrompue au milieu et sur les côtés. Cuisses entièrement jaunes. Bord extérieur des ailes hyalin. Il y a des mâles dont tous les poils del’abdomen sont jaunes. Assez rare. 32. SYRPHE cou luisant ; S. mtidicolis, Meg., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Ecusson jaune. Abdomen à quatre bandes jaunes ; la pre- mière interrompue; les deux suivantes peu échancrées. Antennes et pieds fauves. Long. 4 1. Mäle : semblable au S. ribesti, excepté : partie antérieure du front brune, bordée de jaune. Troisième article des antennés fauve, brunâtre en-dessous; style noir. Thorax très-luisant, à poils d’un fauve vif; côtés d’un gris verdä- tre; écusson d'un jaune brunâtre, transparent, tout cou- vert de poils noirs. Les bandes des troisième et quatrième segmens de l'abdomen à peine échancrées. Base des cuisses un peu brune. Balanciers blancs. Aïles hyalines ; stigmate jaunätre. Je rapporte sans certitude à cette espèce des femelles qui différent des mâles par la partie antérieure du front d’un vert métallique luisant , largement bordée de jaune mat ; la postérieure d’un noir métallique luisant. Cuisses postérieures noires à extrémité fauve. Assez rare. 33. SyrPHE stries-blanches; S. Albostriatus, Meig. Écusson jaune ; thorax à deux bandes blanchâtres. Abdo- men à trois bandes jaunes ; la première interrompue. Aïles hyalines ; stigmate noirâtre. Scœva albostriata, Fall. Syrph. 42. 10. Long. 41. Mäle : épistome jauue, à bande noire. Partie antérieure " 4 C 98 ) du front jaune ; vertex noir. Antennes noires. Yeux velus. Thorax d’un noir luisant , à reflets verts ; une grande tache blanchâtre devant la base des ailes ; deux lignes dorsales, longitudinales , très-rapprochées, de duvet blanchâtre, s'étendant depuis le bord antérieur jusques vers le milieu; une tache jaune de chaque côté du bord postérieur ; écus- son jaune. Abdomen allongé, légèrement convexe, noir; deuxième segment à bande fauve, interrompue ; les deux suivans à bande plus étroite, échancrée postérieurement , près du bord antérieur ; une petite tache au bord antérieur de chaque côté du cinquième; bord postérieur des quatrième et cinquième fauve; ventre jaune, à bandes noires au bord des segmens. Pieds fauves; hanches et base des cuisses noires ; cuisses postérieures noirâtres, à base et extrémité fauves. Balanciers jaunes. Ailes hyalines; stigmate d’un brun noirâtre. Femelle : moitié antérieure du front jaune, à tache noire , transversale, presque triangulaire, contigüe par son sommet à la moitié postérieure qui est noire. Cuisses anté- rieures entièrement fauves, postérieures à anneau noir, près de l'extrémité. Assez rare. 34. SYRPHE du groseiller ; S. Ribesi, Fab. Spec. ins. , ent. Syst., Mant., Lat. gen., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Ecusson jaune. Abdomen à quatre bandes jaunes ; la pre- mière interrompue ; les deux suivantes échancrées. Antennes brunâtres. Pieds fauves. Scæva ribesi, Fab. Syst. antl. 245. 1, Fall. Syrph. 40. 6. Musca ribest, Linn. Faun. suec. 1006, Syst. nat. 2. 987. 50, Gmel. Syst. nat. 5. 28675. 50, Deg. ins. 6. 47. 4, Schr. Faun. boic. 3. 2408, Aust. go5. Musca n.0 37. Geoff. 2. 5x1. Goedard ins. 1. Tab. 41. Long. 4:, 01. ( 99 ) Mâle : Corps large. Epistome jaune, à poils jaunes ; partie antérieure du front jaune, à poils noirs; une tache noire, en triangle ou en fer à cheval au-dessus de l'insertion des an- tennes ; vertex noirätre. Antennes brunes ; troisième arti- cle d'un brun rougeâtre ; style à base fauve. Yeux nuds, Thorax d'un vert métallique foncé, à poils fauves; une bande jaunâtre au-dessus de l'insertion des ailes; écusson jaune, à poils noirs. Abdomen noir, à poils noirs; deuxième, troisième et quatrième segmens à bande jaune et poils jaunes, près du bord antérieur; la première interrompue ; les deux autres échancrées au côté postérieur ; bord posté- rieur des quatrième et cinquième à bande jaune ; ventre jaune , souvent à bande noïre sur chaque segment. Pieds fauves ; hanches et base des cuisses noires; postérieures noires, à extrémité fauve ; jambes postérieures à anneau plus ou moins obscur, surtout du côté extérieur ; tarses posté- rieurs.et partie des autres noirâtres. Balanciers jaunes. Aïles hyalines; stigmate jaunâtre. Femelle : plus grande. Partie antérieure du front à duvet jaune ; postérieure noire, à reflets verts. Bandes des troisième et quatrième segmens de l'abdomen sans échancrure. Cuisses entièrement jaunes. Bord extérieur des ailes jaunâtre. Très-commun. La larve est jaune, à ligne dorsale noire, ‘interrompue et taches latérales grises. Elle vit parmi les pucerons du groseiller. On la trouve aussi sur les choux. 35. SYRPHE vitripenne ; S. viripennis, Meg., Meig, Écusson jaune. Abdomen à quatre bandes jaunes ; la pre- mière interrompue; les deux suivantes échancrées. Antennes brunâtres. Pieds fauves; cuisses postérieures noirâtres, Long. 4 1. Semblable au $. ribesi, excepté : les deux taches du deuxième segment de l'abdomen rétrécies en pointe du côté intérieur; bandes des troisième et quatrième échancrées dans ( 100 ) les deux sexes; cuisses postérieures noirâtres, à extrémité jaune. Peu commune. 36. SYRPHE lunulé ; S. lunulatus ; Meig. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes fauves, interrom- pues; ventre jaune, à bandes noires. Ailes à stigmate obscur. Long. 5 1. Mâle : Épistome d'un jaune brunâtre, à reflets verts et bande noire. Front noir, à poils noirs. Antennes brunes ou d'un jaune brunâtre, à style nud. Yeux nuds. Thorax d’un verd noirâtre, métallique, à poils fauves; côtés et écusson d’un jaune brunâtre; ce dernier à poils noirs. Abdomen d'un noir luisant ; deuxième, troisième et quatrième segmens à deux taches fauves au bord antérieur , n’atteignant pas les côtés ; les premières sont les plus éloignées l’une de l’autre ; les autres un peu arquées ( le côté concave , du côté anté- rieur ); quatrième et cinquième à bord postérieur jaune ; ventre à base jaune et bandes alternativement jaunes et noires. Pieds fauves ; cuisses à base noire ; jambes postérieu- res à anneau brunâtre. Balanciers jaunes. Aïles hyalines à stigmate d’un brun noirâtre. Femelle : front d’un noir luisant, à bande transversale , fauve , interrompue. Taches de l'abdomen moins arquées ; anneau des jambes peu ou point distinct; stigmate des ailes roussâtre , quelquefois fauve. Dans cette espèce , les palpes sont aussi longs que la ièvre supérieure, un peu renflés à l'extrémité, à poils courts, fau- ves, à extrémité noire; les soies sont plus courtes d’un tiers. Rare. 37. SYRPHE lunigère ; S. luniger, Meig. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes fauves, interrom- pues; ventre jaune , à taches noires, cuisses à base noire. Ailes à stigmate jaune. Long. 51. ( ro7.) Mâle: Épistome fauve ; bande noïire, dépassant peu la préominence. Front fauve; un point noirâtre près de l’inser- tion de chaque antenne. Antennes noirâtres; troisième article fauve en dessous; style brun. Yeux nuds, Thorax d’un vert métallique, à poils jaunâtres; une bande jaunâtre sur les côtés ; écusson jaune. Abdomen d’un noir assez luisant ; deuxième , troisième et quatrième segmens avec deux taches fauves, assez larges, peu lunulées , n’atteignant pas le bord extérieur : quatrième à bord postérieur fauve ; cinquième noir, entièrement bordé de fauve; ventre jaune , à tache noire, transversale, au milieu des segmens. Pieds fauves ; hanches et base des cuisses noires; derniers articles des tarses obscurs. Balanciers jaunes. Ailes hyalines; stigmate d’un roussâtre clair. Femelle : épistome d’un fauve blanchâtre. Partie posté- rieure du front noire. Taches de l'abdomen un peu moins larges. Rare; au mois de juin. 38. SYRPHE à ceinture; S. balteatus; Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Écusson jaune ; thorax à troïs bandes blanchâtres. Abdo- men à sept bandes fauves; la première interrompue ; les autres alternativement larges et étroites. Syrphus nectareus ,; Fab. ent. Syst. 4. 509. 116, Mant. 2. 341.74, Panz. Faun. Germ. 82. 19. Scœva nectarea, Fab. Syst. antl. 253. 22, Fall. Syrph. 43. 14. Musca balteata, Deg. ins. 6. 52. 7. alternata, Gmel. Syst. nat. 5. 2880. 584, Schr. Faun. boic. 3. 2417, aust. 908. Musca canabina, Gmel. Syst. nat. 2864. 313 . N.0 40. Geoff. 2. 514. Schæff. icon. tab. 36. f. 2. Long. 9 1. ( 105 ) Mâle : Épistome et partie antérieure du front à duvet blanchâtre; proéminence d’un jaune luisant; vertex noir. Antennes fauves. Veux nuds. Thorax vert, à poils jaunes ; trois lignes blanchâtres peu distinctes ; écusson jaune, bordé de poils noirs. Abdomen elliptique-allongé ; premier seg- ment noir, à tache fauve de chaque côté; deuxième noir, à large bande fauve, au bord antérieur, interrompue au milieu; troisième et quatrième fauves; près du bord antérieur une bande noire, étroite, plus ou moins interrompue ou échancrée au milieu et sur Les côtés; un large bord postérieur noir, un peu élargi au milieu; cinquième entièrement fauve, ou à tache triangulaire noire; ventre jaune , retraçant plus ou moins les bandes noires de l'abdomen. Pieds jaunes ; derniers articles des tarses postérieurs obscurs. Balanciers jaunes. Ailes hyalines; stigmate d’un jaune pâle. Femelle : Front noirâtre, à poils noirs et duvet jaunâtre, plus épais sur les côtés; un petit espace fauve, luisant, à l'insertion des antennes. Antennes noirâtres en dessus. Thorax plus où moins cuivreux; les lignes grisâtres plus distinctes ; écusson couvert de poils noirs. Bandes fauves de l'abdomen moins larges; ligne noire des troisième et qua- trième segmens atteignant ordinairement le bord extérieur; bord postérieur du quatrième souvent fauve; cinquième fauve; une bande noire vers le bord postérieur, s’élargissant en triangle au milieu, jusqu’à l’antérieur. Commun en été. 39. SYRPHE des bois ; S. lucorum, Fab. Spec. ins., ent. Syst., Mant., Meig. Écusson jaune ; thorax à poils fauves. Abdomen à base blanche. Ailes à demi-bande obscure. Eristalis lucorum, Fab. Syst. antl. 241. 37, Fall. Syrph. 50. 1. Müsca lucorum, Linn. Faun. Suec. 1803, Syst. nat. 2. 085, 36. | Long. 41,51. ( 103 }) Mâle : Épistome blanc , à large bande noire, prolongée sur les bords de la bouche. Front noir, à duvet blanchâtre. Antennes noires. Yeux velus. Thorax d'un vert noirâtre, métallique et couvert de poils fauves; une ligne dorsale noire; écusson fauve. Abdomen noir, à reflets bleuâtres et poils noirs; deuxième segment à tache blanche et poils blancs, dechaque côté, élargie postérieurement; quatrième à poils blancs sur les côtés. Pieds noirs ; base des jambes blanchâtre. Aïles hyalines, à grande tache d’un brun noi- râtre, qui s'étend jusqu'à la moitié de la largeur. Femelle: côtés du front blanchäâtres; deuxième segment de l'abdomen blanc; quelquefois une ligne longitudinale noire qui n’atteint pas le hord postérieur ; troisième quel- quefois à bord antérieur blanc, interrompu au milieu. Rare, dans les bois et sur les haïes d’aubépine. 4o. SYRPHE noble; S. nobls, Meig., St-Farg. et Serv. Encyc. Écusson jaune. Abdomen à trois bandes blanchâtres, presqu'interrompues; la première plus large. Pieds ferru- gineux. Long. 5,61. Mâle : Épistome d’un jaune pâle , luisant; côtés d'un blan- châtre mat. Front blanchâtre, à tache brune. Antennes d’un brun noirâtre ; style finement velu. Yeux légèrement velus. Thorax d’un noir verdâtre, à poils fauves ; une petite tache jaunâtre, triangulaire , aux épaules; côtés d’un gris clair ; écusson d’un jaune pâle, à poils de la même couleur. Abdomen droit, d’un noir presque mat; premier segment et moitié antérieure du deuxième blanchâtres ; une ligne dorsale noire ; une bande étroite , du même blanc au bord antérieur des troisième et quatrième. Pieds fauves; hanches noires; antérieures fauves du côté antérieur; cuisses anté- rieures à base noire ; postérieures noires , à extrémité Cao) fauve. Balanciers jaunâtres. Ailes presqu'hyalines ; stigmate d’un brun noirâtre. Femelle : front d’un jaune blanchâtre, à bande longitu- dinale noirâtre. Thorax à trois bandes d’un vert mat, bordées d’une ligne grisâtre, peu distincte. Abdomen plus allongé, ovale; premier segment et base du deuxième étroits ; les bandes d’un blanc bleuâtre ; celles du ventre jaunâtres. Assez rare, en été, dans les bois. 41. SYRPHE du poirier ; $. pyrastri, Fab. Spec. ins., Ent. syst., Mant. , Lat. gen., Meïg., St.-Farg. et Serv. Encyc. Écusson jaune. Abdomen d’un bleu noirâtre, à trois paires de lunules blanches. Scœva pyrastri, Fab. Syst. antl. 249.3, Fall. Syrph. 39. 5. Musca pyrastri , Linn. Faun. suec. 1817, Syst. nat. 2. 987. 51, Gmel. Syst. nat. 5. 2875. 51, Schr. Faun. boic. 5. 2431, aust. 907. Musca rosœ, Deg. ins. 6. 49. 5 , tab. 6. f. 14—21. Musca N.0 46. Geoff. 2. 517. Long. GI. Mile : palpes très-courts, cylindriques, obtus ; soies maxillaires allongées. Epistome d’un blanc jaunâtre, luisant, à poils de la même couleur. Une ligne longitudinale noi- râtre, vers l'extrémité. Front d'un brunâtre luisant, à poils noirâtres, convexe en-dessus , bordé extérieurement de blanc. Antennes d’un brun noirâtre ; premier article à base fauve. Yeux velus. Thorax d’un bleu métallique lui- sant, à poils jaunâtres; côtés très-velus ; écusson d’un jaune brunâtre. Abdomen d’un noir bleuâtre, finement velu, velouté au milieu des segmens ; deuxième , troisième et quatrième à deux lunules blanches ; celles du deuxième presqu’ovales ; bord postérieur des troisième et quatrième à liseré blanc ; segmens du ventre à bande transversale (:20b:) blanche aux bords antérieur et postérieur. Pieds d'un fauve pâle ; hanches et base des cuisses noires ; tarses obscurs. Balanciers blancs. Aïles hyalines ; stigmate jaune. Femelle : front à tache noire, luisant sur le vertex. Il y a une variété dont l'abdomen est sans lunules. Commune. MILÉSIE ; MixesrA. Milesia, Lat., Fab. Syst. antl., Meig. beschr., Fall., St.-Farg. et Serv. Encyc.— Eristalis, Fall. — Spilomyta, Meig. KI. — Syrphus, Fab. Ent. syst., Spec. ins., Mant., Panz. — Musca, Linn., Gmel., Deg., Scbr. Corps à peu près nud. Tête fort déprimée. Palpes renflés à l'extrémité, velus , arqués en-dessous. Épistome ordinai- rement sans proéminence. Antennes insérées sur une saillie du front ; troisième article orbiculaire. Yeux nuds. Thorax convexe. Abdomen de la largeur du thorax; jambes postérieures légérement arquées et comprimées en carène vers l'extrémité, en-dessus. Cuillerons petits, doubles, frangés. Balanciers découverts en partie. Cellule sous-marginale des aïles droite; première postérieure à base oblique , ordinairement sans nervure terminale. GP 2e.) Le genre Milésie, fondé par M. Latreille, comprenait primitivement toutes les Syrphies à palette des antennes orbiculaire, et sans proéminence nasale. Fabricius, dans le systema antliatorum, Yadopta, mais il en élagua ses Mérodons et la partie de ses Eristales qui forment main- tenant les genres Eumère, Pipize et Chrysogastre. M. Meigen le restreignit aux espèces qui réunissent les carac- tères différentiels suivans : antennes insérées sur un tubercule ; troisième article lenticulaire. Épistome en- foncé, plan, ou à légère proéminence. Pieds simples ; jambes postérieures comprimées. Cependant il comprit ( 106 5 dans ce genre quelques espèces dont l’organisation me paraît assez différente pour exiger la formation d’une nou- velle coupe générique : ce sont celles dont il fit la seconde division de ses Milésies, distinguée de la première par les poils dont le corps est couvert et auxquelles le comte de Hoffmansegs a donné le nom de Crrorhina. Les Milésies de M. Meigen, auxquelles je conserve ce nom, diffèrent de celles que j’en sépare, non seulement par le corps nud et orné de bandes et de taches jaunes, mais encore par le premier article des antennes court et le troi- sième de forme ronde; par l’épistome qui n’est pas prolongé inférieurement ; enfin l’habitus est tout différent, et si l’on a trouvé à celles-ci de l’analogie avec les Guêpes et les Cra- brons, les autres ne peuvent être comparées qu'aux Bour- dons et aux Abeilles. Ce genre se divise en deux sections : la première a l’épis- tome court et concave et Les cuisses postérieures unidentées ; dans la seconde, à laquelle MM. de St.-Fargeau et Serville ont donné le nom de Tamnostoma , V'épistome est prolongé inférieurement, à légère proéminence, et les cuisses sont mutiques. Ces Syrphies paraissent au printemps , et se posent de préférence sur les fleurs de l’aubépine. Elles sont rares dans ce pays, et ne sont communes nulle part. Une d’entr'elles a été observée dans son premier état. Des larves assez épaisses , presqu'ovales, d’un gris rougeâtre et vivant dans le detritus du bois, envoyées par Baumhauer à M. Meigen, se sont transformées au mois de mai en Milésies vespiformes. La nymphe n’a pas été décrite, probablement parce qu'elle s’est cachée dans la terre. Ce mode de déve- loppement né paraît pas être le même que dans le genre que je détache de celui-ci, et c’est encore un motif pour opérer la séparation. Cry.) L. Epistome court et concave. Cuisses postérieures unidentées. 1. Miésie diophthalme ; M. diophthalma, Lat., Fab. Syst. antl., Meïg. beschr., Fall. , St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Thorax taché de jaune. Abdomen à six bandes jaunes , alternativement interrompues. Spilomyia diophthalma, Meig. KI. Syrphus diophthalmus, Fab. Ent. syst. 4. 300. 79, Spec. ins. 2. 430. 45, Mant. 339. 52, Panz. Faun. germ. 72. 23. Musca diophthalma, Linn. Syst. nat. 2. 986. 43, Faun. suec. 1810, Gmel. Syst. nat. 5. 2873. 43. Long. 5 5, 6 I. Mäle : épistome uni, jaune , à bande noire qui n’atteint pas la partie supérieure. Partie antérieure du front jaune, à reflets blancs; une tache noire, triangulaire, à la base des antennes; vertex noir, velu , à pointe jaune. Antennes fauves ; style jaune, à moitié postérieure blanche. Yeux d'un jaune verdâtre , entourés d'un bord noir-violet ; une bande noire, longitudinale, formée de taches contigués ; des points noirs entre la bande et le bord interne. Thôrax noir , taché de jaune : 1.0 une petite tache sur la saillie de chaque côté du bord antérieur ; 2.0 une autre petite tache transversale et contiguë à la précédente, du côté interne ; 3.0 une bande longitudinale, étroite, arquée, à l'extrémité dé chaque eôté, prenant naïssance au bord postérieur et s'étendant jusqu’à lenfoncement transversal ; 4.0 un crois- sant dont les pointes sont tournées en arrière, près du bord postérieur ; 5.e un point de chaque côté, en avant de la base des aïles ; 6.0 une assez grande tache ovale, de châque côté ; 7.0 une autre plus petite, sous la précédente ; 8.0 une autre près de la base des hanches antérieures ; 9.0 une autre près de la base des hanches postérieures ; 10.0 un point sous la base des ailes ; écusson bordé postérieu- rement de jaune. Abdomen peu luisant, à petits poils ( 108 }) jaunes; deuxième, troisième et quatrième segmens marqués d'une bande jaune, faiblement interrompue, vers le tiers de la longueur, et d’une autre bande entière, au bord postérieur ; bords latéraux jaunes; cinquième fauve , mais ordinairement caché ; ventre d’un noir luisant ; bord pos- térieur des segmens jaune; côtés jaunes, à taches brunes. Pieds d’un jaune fauve ; hanches noires; cuisses à bande longitudinale noire ; postérieures armées d’une pointe, du côté extérieur; jambes antérieures noires, à base jaune ; postérieures jaunes, à anneau obscur près de l’extrémité ; tarses antérieurs noirs. Balanciers d’un jaune pâle. Aïles légérement brunâtres ; bord extérieur roussâtre; cellule discoïdale postérieure arrondie du côté intérieur. Femelle : épistome à tache triangulaire au milieu. Front jaune, à bande longitudinale et vertex noirs. Pas de point jaune sous la base des ailes ; les bandes de l'abdomen plus larges ; bande postérieure des troisième et quatrième segmens échancrée antérieurement; point de taches brunes sur les côtés du ventre. Cuisses postérieures marquées de deux lignes brunes, au côté intérieur, au-dessus de la pointe; point d’anneau aux jambes postérieures. Ailes hyalines ; bord extérieur brunâtre. Je l'ai trouvée une seule fois à Lestrem , au mois d'août, sur une fleur en ombelle, dans une prairie. J’ai remarqué, sur l'animal vivant , que la tache triangulaire de l’épistome n'est autre chose que la base de la trompe, laquelle paraît à travers la membrane transparente qui occupe le milieu de Vépistome. Lorsque la trompe s’allonge, on voit cette base avancer vers le bord de la bouche, et on cesse de la voir. IT. Epéstome prolongé inférieurement, à légère proéminence’ Cuisses mutiques. ('Temnostoma , St.-Farg. et Serv. Encyc 2. MiLésie vespiforme ; M. vespiformis , Meig., Fall., St.-Farg. et Serv. Encyc. ( 109 ) Thorax noir , taché de jaune. Abdomen jaune ; bandes et bord postérieur des segmens noirs. Pieds antérieurs noirs. Milesia apiformis , Fab. Syst. antl. 188. 5, Lat. gen. 4. 552. Syrphus vespiformis , Fab. Spec. ins. 2. 450. 46. Syrphus apiformés, Fab. Ent. syst. 4. 300. 80, Panz. Faun. germ. 90. 19. Musca vespiformis, Linn. Faun. suec. 1811, Gmel. Syst. nat. 5. 2873. 44, Deg. ins. 54. 13. Long. 6.71. Mâle : palpes fauves. Epistome d’un jaune soyeux, à bande noire, élargie dans la partie supérieure ; une légère proéminence. Partie antérieure du front jaune, à ligne enfoncée, noire; vertex noir, à pointe jaune. Antennes fauves. Thorax noir, marqué de jaune : 1.0 sur la saillie de chaque côté du bord antérieur ; 2.0 une bande trans- versale un peu oblique, de chaque côté, sur la ligne enfoncée ; une tache longitudinale, finissant en pointe, prenant naissance de chaque côté du bord postérieur, et s'étendant jusqu'à la hauteur de la base des aïles ; 4.0 une petite tache au bord postérieur ; 5.0 une tache en avant de la base des ailes; écusson luisant. Abdomen à petits poils jaunes ; premier segment noir ; deuxième , troisième et quatrième à large bande jaune, près du bord antérieur, et au postérieur , de sorte qu’il reste peu de noir; cin- quième fauve, caché; ventre noir, à bord postérieur des segmens brun, et taches latérales jaunes. Pieds fauves ; hanches noirâtres ; cuisses noirâtres en-dessous ; pieds antérieurs noirs, à genoux fauves. Balanciers jaunes. Ailes presqu'hyalines, légèrement chscures à la base de la cellule sous-marginale ; nervures fauves ou brunes. (PL. 2, fig. 4.) Femelle : front jaune, à bande noire. Rare. La M. vespiformis, Fab. Syst. antl., ou Syrphus vespiformis, Fab. Ent. syst., est le Chrysotoxum fasciolutum. G.x16°) 3. Miréste belle ; M. speciosa, Fab. Syst. antl., Lat. gen., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un vert métallique. Abdomen à ligne dorsale et bord postérieur des segmens jaunes. Syrphus speciosus , Ross. Faun. etrusc. 2. 285. 1453, Panz. Faun. germ. 54. 6. Long. 6, 7 1. Mâle : d’un vert métallique noirâtre , très-luisant. Epis- tome uni, d’un jaune brunâtre, luisant , bordé de jaune, à duvet blanchâtre ; vertex noir. Antennes fauves. Thorax à poils fauves ; saillie jaune, de chaque côté du bord an- térieur ; côtés noirs. Abdomen à ligne dorsale, formée de poils jaunes, plus ou moins distincts; chaque segment marqué d’une impression transversale, d'une bande d'un noir mat et d'un bord postérieur de poils d’un jaune doré; ventre noirâtre ; bord antérieur et postérieur des segmens jaunâtre. Pieds d’un jaune fauve ; hanches et grande partie des cuisses d’un brun noirûtre. Rare. 4. MILÉSIE trompeuse ; M. fallax, Fab. Syst. antl., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Abdomen à extrémité fauve. Eristalis semirufus, Kab. Syst. antl. 245. 51, Fall. Syrph. SH Syrphus fallax ; Fab. Ent. syst. 4. 291. 47, Spec. ins. 2.426 ., Mant. 2, 33% 30. ; Syrphus semirufus , Fab. Ent. syst. 4. 301. 85. Musca fallax , Linn. Syst. nat. 2. 985. 35, Faun. suec. 1802, Gmel. Syst. nat. 5. 287r. 35. Long. 5 ÿ 1. Mâle : épistome fauve , à reflets blanchâtres sur les côtés; bande noirâtre; vertex noir. Antennes à base obscure et troisième article fauve. Thorax noir, à légers reflets verts (Ca) et petits poils blanchâtres. Les deux premiers segmens de l'abdomen noirs ; les autres fauves. Cuisses noires ; jambes brunes, à base et extrémité fauves ; tarses fauves, à extré- mité noire. Ailes grisâtres , jaunâtres au bord extérieur. Femelle : les trois premiers segmens de l'abdomen noirs. De l'Europe septentrionale. BRACHYOPE ; BRrAcHYOPA. Brachyopa, Hoffmansegg, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Khingia, Fall, — Oscinis , Fab. Syst. antl. — Musca , Fab. Ent. syst., Panz. Tête plus étroite que le thorax. Ouverture buccale fort longue. Trompe épaisse ; palpes filiformes, légèrement renflés à l'extrémité et arqués. Épistome avancé posté- rieurement en avant. Antennes insérées sur une saillie du front ; troisième article lenticulaire ; style pubescent à la base. Yeux nuds. Thorax un peu élargi vers le milieu. Abdomen ovale, assez court. Cuisses postérieures légèrement renflées ; jambes un peu arquées. Cuillerons petits, doubles. Ba- lanciers découverts. Ailes une fois plus longues que lab- domen ; cellule sous-marginale droite; base de la première postérieure droite ; troisième discoïdale émettant une ner- vure terminale ; première postérieure s'étendant en pointe jusques près du bord postérieur. ( PL, 2, fig. 5.) Deux genres de Syrphies, les Brachyopes et les Rhingies, se font reconnaître à la longueur des ailes, comparée à celle de l'abdomen. Ce caractère, joint à quelque rapport dans les couleurs du corps, ont engagé Fallèn à les réunir dans le même genre ; maïs le comte de Hoffmansegg a trouvé avec raison cette affinité bien faible, près des dissemblances, et il a établi le genre Brachyope. En effet, ces Syrphies diffèrent des Rhingies par la forme assez étroite du corps, par celle de l’épistome qui ne se prolonge pas ( 112 ) en bec, par le style velu des antennes, et un peu par les cellules des aïles dont la première postérieure a la base droite. Les Brachyopes connues appartiennent pour la plupart au nord de l’Europe. Elles sont généralement rares. M. Meigen y a compris avec doute l'Oscéuis oleæ, de M. Latreille et de Fabricius, dont la larve, suivant Rossi, se développe dans les olives et en ronge l'intérieur. BrAcHyxoPE bicolor ; B. bicolor, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax d'un gris cendré , à bandes obscures. Abdomen ferrugineux. Ailes sans tache. Rhingia bicolor | Fall. Syrph. 33. 2. Long. 5 1. Mâle : légèrement velu. Épistome et partie antérieure du front d’un jaune blanchâtre, soyeux ; vertex noir, à pointe antérieure blanchâtre. Antennes fauves. Thorax d’un gris cendré, obscur ; trois bandes noirâtres ; l'intermédiaire double ; écusson et abdomen d’un ferrugineux foncé, luisant ; une ligne dorsale noirâtre, sur le deuxième seg- ment. Pieds et balanciers jaunes ; derniers articles des tarses noirâtres. Ailes hyalines ; stigmate jaunâtre. Femelle : front gris, à tache jaune antérieurement. Un individu mâle de ma collection n’a pas de ligne dorsale sur le deuxième segment de l'abdomen. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu pris en Normandie, qui diffère des autres par les saillies antérieures du thorax fauves. Les ailes ont la base jaune. RHINGIE ; RHINGIA. Rhingia, Scopoli, Fab., Lat., Oliv., Ross., Cuv., Panz., Walck., Lam., Schell., Meig., IL, Fall., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Conops, Linn., Schr., Vill. — Sto- moxis, Gmel. — Musca, Deg. (2250) Tête prolongée inférieurement par un bec conique, légèrement échancré à l’extrémité, formant, en-dessous, l'ouverture de la bouche. Trompe de la longueur du bec, menue, cylindrique ; lobes terminaux menus, allongés ; lèvre supérieure assez menue, un peu moins longue que la trompe ; langue et soies maxillaires aussi longues que la lèvre ; palpes soudés à ces soïes jusques vers les deux tiers de la longueur ; partie libre consistant en un petit article ovale, fort court. Antennes insérées sur une légère saillie du front ; troisième article lenticulaire ; style nud. Yeux nuds. Abdomen large, ovale; cuillerons doubles , frangés. Balanciers à moitié couverts; ailes une fois plus longues que l'abdomen; cellule sous-marginale droite ; base de la première postérieure un peu oblique; cette cellule et la troisième discoïdale émettant chacune une nervure ter- minale. ( PL. 2, fig. 2.) Le prolongement de la partie inférieure de la tête en pointe conique et la longueur de la trompe qui y est pro- portionnée, donnent aux Rhingies un caractère si parti culier, que ce genre fut un des premiers qui furent séparés des autres Syrphies. Ce développement de l'organe de la nutrition les fit regarder comme supérieurs aux Lautres membres de la famille, et placer en première ligne. Ce- pendant, si l'on considère l’ensemble physiologique, cette supériorité paraît s'évanouir ; les autres organes ne par- ticipent pas à ce développement partiel, et plusieurs genres de Syrphies nous présentent une organisation généralement plus forte, quoiqu'inférieure sous le rapport de la trompe. De plus, cette espèce de bec, en apparence anomal, n'est qu'une modification plus prononcée des saillies fré- quentes du bord postérieur de la cavité buccale dans cette famille; et nous en voyons d’autres si proéminentes , 8 (114) particulièrement dans le genre Hélophile, que Fabricius en a réuni deux espèces aux REingies. L'organisation de ces Syrphies offre une particularité beaucoup moins apparente, mais plus singulière que celle dont nous venons de parler. Les palpes semblent insérés sur les soies maxillaires , vers les deux tiers de la longueur de celles-ci, et ne consistent en apparence qu'en un petit article ovale, de sorte qu’en les prenant pour ce qu'ils paraissent être, ils présentent une insertion fort extraor- dinaire et une véritable anomalie ; maïs, en regardant ces organes avec attention, l’on voit que ce qui semblait cons- tituer les palpes en entier, n’en est que l'extrémité, et que le reste, s'étendant jusqu'à la base des soiïes, est soudé à leur surface supérieure. L'on s’en convainct en voyant la manière oblique dont la partie terminale des palpes s’ap- plique aux soies par sa base, et l’on en reconnaît, dans toute sa longueur , la partie soudée, à sa couleur obscure, tandis que les soiïes conservent la couleur blonde qu'ont généralement ces parties écailleuses. Nous devons donc considérer ces palpes comme réellement insérés à la base des soies et suivant le mode normal , malgré l'apparence contraire. Les Rhingies ne présentent rien de particulier sous le rapport des habitudes. Nous les voyons pendant l'été sur les fleurs, et, de préférence, sur les labiées. Elles ne sont pas connues sous la forme de larves ni de nymphes. Il paraît seulement qu'elles passent leur premier âge dans les bouzes, suivant l'observation de Réaumur qui a trouvé des individus adultes dans un poudrier rempli de cette matière. 1. RHINGIE à bec ; R, rostrata, Scop., Lat., Fab., Oliv., Ross., Cuv., Panz., Walck., Schell., Meig., Il., Fall., St.-Farg. et Serv. Encyc. (115) Abdomen et pieds ferrugineux. Conops rostrata, Linn. Syst. nat. 2. 1004. 1, Schr. Faun,. boic. 2538 , aust. 989. Stomoxis rostrata, Gmel. Syst. nat. 5. 2892. 8. Long. 4 I. Mäle : trompe noirâtre. Épistome fauve, à extrémité vbscure. Partie antérieure du front blanchâtre ; vertex noir. Antennes fauves. Thorax d’un noir luisant, à légers reflets d’un gris mat; écusson brun. Abdomen d’un fauve ferrugineux, à bords ciliés ; premier segment noirâtre ; deuxième à tache triangulaire, dorsale, noire; ventre jaunâtre. Pieds fauves ; hanches noires. Ailes brunâtres ; bord extérieur roussâtre. ( PZ 2, fig. 2.) Femelle : front d'un gris mat ; vertex noir. Bandes grises du thorax plus apparentes; écusson fauve. Abdomen a bords non ciliés ; premier segment fauve, à petite tache dorsale hémisphérique, noire, au bord antérieur. Quel- quefois il n'y a pas de tache au deuxième segment de l'abdomen. Fort commun. 2. RHINGIE champêtre ; Fi. campestrrs, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen ferrugineux ; ligne dorsale et bord postérieur des segmens noiräires. Pieds noirs et fauves. Rhingia rostrata, Var. Fall. Syrph. 33. 1. Rhingia, tab. 8. Schell. g. de m. Musca rostrata, Deg. ins. 6. 57. 19, tab. 9. f, 21—23. Long. 4 [. Semblable à la précédente, excepté : ligne dorsale noi- râtre, s'étendant sur tout l'abdomen ; bord postérieur des segmens à liseré noir. Pieds noirs ; extrémité des cuisses, base et extrémité des jambes, et quelquefois les tarsés antérieurs , fauves. (L Cr6t ) EUMÈRE ; Eumerus. Eumerus, Meig., Lat. Fam. nat., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Eristalis, Fab. Syst. antl. — Milesia, Lat. gen. — Pipiza, Fall. — Syrphus, Fab. Ent. syst,, Panz. — Thereva, Fab. Syst. antl. — Musca , Geo, Cavité buccale sans bords saïllans, assez large, rétrécie en pointe antérieurement. Trompe courte, à lobes ter- minaux épais, velus; soies maxillaires de longueur mé- diocre (1). Palpes fort petits. Épistome uni. Troisième article des antennes presqu'orbiculaire ; style inséré entre le milieu et la base, de trois articles ; les deux premiers fort courts. Yeux tantôt velus, tantôt nuds. Thorax à deux lignes longitudinales, blanchâtres, qui ne s'étendent que jusqu’à la moitié de la longueur ; écusson assez grand, à bord postérieur tranchant, finement den- ticulé. Abdomen velu ; deuxième et troisième segmens d’égale largeur ; quatrième rétréci à l'extrémité ; cinquième obtus dans les mâles, légèrement pointu dans les femelles ; deuxième, troisième et quatrième à lunule enfoncée, de duvet blanc, de chaque côté. Cuisses postérieures épaisses, creusées en gouttière et armées de petites pointes ; jambes légèrement arquées , un peu renflées à l'extrémité. Cuil- lerons petits, frangés. Balanciers découverts. Cellule sous- marginale des aïles presque dreite ; première postérieure terminée par une nervure sinueuse émettant une ou deux petites nervures, aux angles sortans ; troisième discoïdale perpendiculaire à ses côtés. ( PL. 2, fig. 6.) Après les Syrphes et les coupes génériques qui en sont voi- sines, nous croyons devoir placer un groupe formé de plu- (1) M. Meigen dit n'avoir pas apercu les soies maxillaires sur des indi- vidus desséchés qu'il avait humectés. "J'ai observé ces organes tels que je les ai décrits. (117) sieurs genres caractérisés par le renflement des cuisses pos- térieures, qui ont entr’eux plus ou moins d’aflinité, et dont l’organisation semble se fortifier et se rapprocher graduel- lement de celle des tribus supérieures. Deux rangs de pointes épineuses, ou une saillie en forme de dent, arment le côté in- térieur de ces cuisses qui forment, avec les jambes, ordinaire- ment arquées, des serres dont la destination parait relative à l’accouplement. Les Eumères se font reconnaitre dans ce groupe à l’épis- tome plan, sans rebord inférieur, au style des antennes formé de trois articles, à l’écusson assez grand, tranchant et denticulé, à la première cellule postérieure des aïles, dont la nervure terminale est sinuée ou anguleuse. L’abdo- men est assez remarquable par les six lunules blanches dont elles sont ornées, maïs qui s’efacent souvent, n'étant for- mées que d’un duvet que le frottement enlève. Ce genre, qui est un démembrement des Eristales de Fabri- cius et des Milésies de M. Latreille, a été institué par M. Meigen. Le nom qu'il lui a donné dérive de l'épaisseur des cuisses. Quelques organes présentent de légères modifications : les yeux, velus dans le plus grand nombre, sont nuds dans quelques-uns. Ils sont séparés, dans les mâles, par un front qui n'est pas toujours linéaire. La palette des antennes est tantôt ronde, tantôt tronquée à l'extrémité. La nervure terminale de la première cellule postérieure des ailes émet souvent deux nervures rudimentaires à l'extérieur, quelque- fois une seule, et d'autrefois il n’y en a pas. Les Eumères appartiennent particulièrement aux latitudes tempérées, maisse rencontrent aussi au nord etau midi. Ils ne sont communs nulle part. La plupart de ceux que j'ai trouvés dans ce pays se tenaient sur les fleurs des prairies, au commencement du mois de septembre. ( 08) 1 EumèRE tricolor ; E. tricolor , Meig., St.-Farg. et Serv. | Encyc. | Yeux velus. Thorax noir. Abdomen testacé ; quatrième et cinquième segmens noirs (mâle ). Eristalis tricolor , Fab. Syst. antl. 244. 52. Milesia tricolor, Lat. Gen. 4. 351. Syrphus tricolor, Fab. ent. Syst. supp. 563. 85 — 86. nuxtus, Panz. Faun. Germ. 60. 8. Long. 4 Mâle : Épistome et front noirâtres, couverts de poils blancs. Yeux un peu séparés. Antennes à reflets blancs ; troisième article orbiculaire ( suivant Meigen ). Thorax noir; lignes blanchâtres, peu distinctes; écusson et premier segment de l'abdomen noirs; deuxième et troisième d'un rouge testacé, à ligne dorsale noirâtre ; quatrième et cin- quième ordinairement noirâtres ; les deuxième, troisième et quatrième à lunule d’un blanc bleuâtre , de chaque côté, légèrement enfoncée, oblique, dirigée du milieu du seg- ment vers les bords postérieur et latéral. Pieds noirs; jambes et tarses à poils rougeâtres, en dessous. Balaniciers et cuillerons blancs. Ailes grisâtres. (PL 2, fig. 6.) Femelle : Front d’un noir bleuâtre, luisant ; quatrième et quelquefois cinquième segment de labdomen testacés comme les deux précédens. On le trouve en France, comme en Suisse, en Autriche. Dans les individus de ma collection, le troisième article des antennes m'a paru tronqué ; les deuxième et troisième seg- mens de l'abdomen ont, au lieu de la ligne dorsale, chacun une tache triangulaire noire. Dans une femelle , la nervure terminale dans la première cellule postérieure émet une nervure rudimentaire à l’intérieur , et la nervure extérieure de la même cellule en émet également une, vis-à-vis de la première. (119) 2. EUMÈRE ventre rouge; E. rubriventris, Nob. Yeux nuds. Thorax noir. Abdomen testacé. Long. 5 1. Mâle : épistome et partie antérieure du front noirs, à poils blancs ; partie postérieure atteignant l’antérieure, d'un vert bronzé foncé , à poils blancs antérieurement, bruns postérieurement. Yeux nuds, un peu séparés, Antennes noires ; troisième article à duvet blanchâtre, tronqué obli- quement en avant. Thorax ponctué, d’un vert olivâtre, foncé ; deux lignes blanches s'étendant jusques à l’écusson ; saillie antérieure d’un vert bleuâtre, lisse. Abdomen d’un rouge testacé; premier segment d'un brun noiräire ; deuxième, troisième et quatrième à lunules blanches ; quatrième d’un testacé brunâtre ; cinquième peu saillant, d’un vert bronzé, Pieds noirs ; base des jambes d’un fauve pâle ; premier, deuxième et troisième articles des tarses jaunâtres ; base des deuxième et troisième noire ; tarses postérieurs noirâtres. Cuillerons et balanciers blanchâtres ; ailes presqu'hyalines ; point de nervures rudimentaires. Rare. 3, EUMÈRE varié ; E. varius, Meg., Meigs., St:-Farg. et Serv. Encyc. Yeux velus. Antennes tronquées à l'extrémité. Abdomen noir ; côtés testacés. Long. 4 I. Mâle : épistome à poils blancs. Troisième article des antennes à reflets blancs, tronqué obliquement en avant. Yeux contigus. Thorax d’un vert métallique, à poils fauves ; écusson bordé et denticulé. Abdomen noir, bordé plus ou moins de rouge testacé ; lunules d’un gris blanchâtre ; ventre fauve en avant, noir postérieurement. Pieds noirs ; jambes à base testacée, quelquefois entièrement noires ; tarses antérieurs et intermédiaires à duvet jaunâtre. De France et d'Allemagne. ( !120 ?) 4. EUMÈRE strié ; E. strigatus, Meïg., St.-Farg. et Serv. Encyc. Yeux peu velus. Antennes obscures. Thorax d’un vert métallique. Abdomen noir ; côtés plus ou moins testacés. Jambes à base fauve. Pipiza strigata, Fall. Syrph. 61. 8. Syrphus annulatus , Panz. Faun. germ. 60. 11. Musca N.o 47, Geoff. 2. 518. Long. 4 |. Mâle : épistome et front couverts de poils grisâtres. Yeux presque contigus. Antennes brunes, à reflets blancs. Thorax d’un vert métallique ; lignes blanches s'étendant au-delà du milieu. Abdomen noir, plus ou mpins bordé de rouge testacé; quatrième segment à poils soyeux jaunâtres. Pieds noirs ; jambes antérieures à base fauve ; jambes pos- térieures et tous les tarses noirâtres, à duvet fauve en-dessous. Femelle : partie antérieure du front blanchâtre, à duvet blanc et bande noirâtre ; postérieure noire, à poils noirs. Antennes plus grandes que dans le mâle. De France. 5. EUMÈRE sans bords; E. tmmarginatus, Nob. Veux peu velus. Antennes brunes. Thorax d’un vert métallique. Abdomen noir. Jambes à base fauve. Long. 4 I. Femelle : épistome d'un noir bleuâtre, luisant, à duvet blanchâtre. Front d'un bleu verdâtre, métallique, foncé ; partie antérieure à duvet blanchâtre, surtout au bord des yeux; postérieure à poils noirs. Antennes brunes. Yeux à poils blanchâtres. Thorax d’un vert métallique ; lignes blanchâtres s'étendant au-delà du milieu. Abdomen noir. Pieds noirs ; jambes antérieures à base fauve ; jambes pos- térieures et tous les tarses à duvet fauve en-dessous. Ailes grisâtres. J'ai fait cette description d’après un seul individu. (279 6. EUMÈRE funéraire; E. funeralis, Meg., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Yeux peu velus. Épistome gris ; une petite élévation sur le front. Abdomen et pieds noirs. Long. 5 1. Femelle : épistome gris , luisant. Front noir, bordé anté- rieurement de blanc; une petite élévation au-dessus des antennes. Antennes d’un brun noirâtre ; troisième article à reflets blancs , large, terminé en pointe obtuse. Thorax d’un vert métallique ; écusson noir. Abdomen noïr; quatrième segment à duvet blanchâtre. Pieds noirs; jambes et tarses à poils blancs. Je le porte sans certitude parmi les espèces de ce pays. 7. EUMÈRE ruficorne ; E. ruficornis, Nob. Yeux peu velus. Antennes fauves. Thorax cuivreux. Abdomen noir. Pieds bruns. Long. 3 1. Femelle : épistome d’un vert métallique, à duvet blan- châtre. Front noir, à reflets bleus. Antennes d’un fauve testacé ; troisième article grand, large, tronqué carrément à l'extrémité. Veux presque nuds. Thorax d’un vert cui- vreux ; deux lignes blanches s'étendant au delà de la moitié. Abdomen noir ; pieds noirâtres, à articulations fauves; tarses bruns. Ailes presqu'hyalines ; première cellule postérieure émettant deux nervures terminales. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. 8. EUMÈRE cuivreux ; E. Æneus, Nob. Yeux nuds. Thorax et abdomen d’un vert métallique. Antennes et pieds noirs ; base des jambes fauve. Long. 2 +1. Mäle : épistome et partie antérieure du front noirs, cou- verts de poils blancs; vertex d’un vert métallique foncé. ( 122 ) Antennes noirâtres. Thorax et abdomen d’un vert métallique; quatrième segment à duvet blanchâtre. Pieds noirs ; jambes à base testacée ; tarses tantôt testacés, tantôt noirâtres. Femelle : front bordé de poils blancs. Thorax à deux lignes blanches. SYRITTE ; SYRITTA. Syrilla, St.-Farg. et Serv. Encyc. (sous-genre).— X ylola, Meig., Lat. Fam. nat.— Eumenes, Meig. K1. — Milesia, Fab. Syst. antl., Lat. Gen., Fall. — Syrphus, Fab. Ent. Syst., Spec. ins., Mant., Panz. — Conops, Scop. — Musca, Linn. , Gmel., Deg., Geoff., Schr. Tête peu déprimée. Lobes terminaux de la trompe allon- gés ; soies maxillaires assez longues ; palpes courts, obtusé- ment coniques , légèrement velus vers l'extrémité et termi- nés par une soie allongée. Épistome caréné et avancé inférieurement. Front élargi antérieurement dansles femelles. Deuxième article des antennes nud ; troisième orbiculaire ; style peu allongé , inséré près de la base. Yeux nuds. Abdomen allongé , plus étroit que le thorax ; extrémité arrondie dans les mâles, obtusément pointue dans les femelles. Cuisses postérieures courtes , fort renflées, denti- culées en-dessous ; partie postérieure comprimée, pointillée et plus fortement denticulée ; jambes fortement arquées ; premier article des tarses renflé. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-marginale des ailes légèrement arquée ; première postérieure à base un peu arrondie et extrémité sinueuse, arrondie à la pointe extérieure, sans nervure rudimentaire. ( PL 2, fig. 7.) Le Xylota pipiens, de M. Meigen, dont MM. de St.- Fargeau et Serville ont fait un sous-genre sous le nom de Syritte , diffère des autres espèces par un si grand nombre de modifications, que je l'en avais séparé génériquement sous le nom de Trizote, avant de connaître l'excellent (2123) travail de ces auteurs. Il me semble que dans l’état actuel de la science, ces différences motivent l'établissement d’un genre nouveau, et je me borne à substituer le nom de Syritte à celui dont j'avais fait choix , et qui exprime égale- ment le bourdonnement aigü de cette Syrphie. Dans ce genre, la tête est beaucoup moins déprimée que dans les Xylotes; l’épistome est caréné; la trompe, moins épaisse, se distingue encore par la longueur relative des soïes et par la forme conique des palpes qui se terminent par une lon- gue svie; le style des antennes est plus court, l'abdomen plus étroit ; les cuisses postérieures sont moins longues et plus épaisses ; enfin les ailes ont la première cellule pos- térieure à base un peu arrondie, au lieu d’être oblique, et l'extrémité en est plus sinueuse. Cette Syrphie paraît différer encore également des X ylotes sous le rapport des habitudes. On la voit très-souvent sur les fleurs, rarement sur le feuillage. Elle est plus commune dans les jardins que dans les bois. Elle ne montre pas cette espèce de paresse que l’on observe dans le genre suivant. Le bourdonnement aigu qu’elle fait entendre la caractérise encore et il a donné lieu à ses noms générique et spécifique. Le développement des Syrittes a été décrit par Degeer. Ce grand observateur a trouvé les larves dans du fumier de cheval. Elles sont brunes, plus épaisses en avant que pos- térieurement. La tête est munie d’une petite pointe. Elles deviennent Nymphes au commencement de mai, et parais- sent aîlées vers le milieu de ce mois. Cependant , suivant Geoffroy, ces larves sont de celles qui se nourrissent de pucerons. Comme il n’est guère possible d'admettre qu’elles vivent de deux manières si différentes, et que l'opinion de ce dernier auteur n’est appuyée d'aucune description, je crois qu'elle n’est qu’une conjecture, et que l’assertion de Degeer doit prévaloir. (124) SYRITTE piaulante ; S. prpiens. Abdomen noir; taches latérales jaunes (mâle), blanches, (femelle), cuisses postérieures à bande fauve. Xylota pipiens, Meig. Beschr. 3. 213. 1, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 808. Eumenes pipiens , Meig. Ki. Milesia pipiens, Fab. Syst. antl. 194. 27, Lat. Hist. nat. t. 14. 362, Gen. 4. 351, Fall. Syrph. 12.0. ! Syrphus pipiens, Fab. Ent. syst. 4. 510. 119, Spec.ins. 2. 434.65, Mant. 341.77, Panz. Faun. Germ. 32. 20. Conops pipiens, Scop. carn. 969. Musca pipiens, Linn, Faun, suec. 1822, Gmel. Syst. nat. 5. 2877. 56, Deg. ins. 6. 120. n.0 11. tab. 7. f. 8. Schr. Faun. boic, 3. 2411, Aust. 915. Musca, n.0 49 , Geoff. 2. 519. Schell. g. d. m. tab. 10. f. 3. Long. 5, 41. Mâle: noir. Epistome et partie antérieure du front d’un gris blanchâtre, soyeux; vertex d’un gris mat en avant, d’un noir luisant postérieurement. Antennes d’un fauve clair ; Style noir. Thorax à reflets métalliques; deux taches blanchâtres antérieurement; bord postérieur légèrement grisâtre; côtés blanchâtres; abdomen d’un noir velouté ; premier segment bordé de longs poils blancs sur les côtés ; deuxième et troisième marqués de chaque côté du bord antérieur d’une tache jaune , arrondie du côté intérieur ; bord postérieur des troisième et quatrième à liseré fauve ; cinquième à léger duvet blanchâtre ; deuxième et troisième segmensdu ventre fauves, à bord postérieur noir.Pieds anté- rieurs et intermédiaires fauves ; hanches blanchâtres ; cuisses et jambes brunâtres au milieu en dessus ; pieds postérieurs noirs; base des cuisses et anneau au milieu, interrompue en dessus, fauves ( le fauve de la base de l'anneau se réunit | ' (C5) quelquefois en dessous ) ; base des jambes et anneau au milieu, fauves ; ailes hyalines. Femelle : partie antérieure du front d’un blanc roussâtre ; postérieure noire. Troisième article des antennes brunûtre. Deuxième , troisième et quatrième segmens de l’abdomen à tache d'un blanc soyeux , quelquefois jaunâtre , de chaque côté du bord antérieur ; bord postérieur du quatrième à liseré fauve. Fort commune sur les fleurs, et particulièrement sur la Menthe. XYLOTE ; XYLoTA. X ylota , Meig. Beschr., Lat. Fam. nat. , St.-Farg. et Serv. Encyc. — Milesia, Fab. Syst. antl., Lat. gen., Fall. — Eumenes, Heliophilus, Meig. KI. — Merodon, Fab. Syst. antl. — Eristalis, Fall. — Thereva, Fab. Syst. antl. — Syrphus, Fab. Ent. syst., Spec. ins., Mant. — Musca, Linn., Gmel., Deg., Geof., Schr. Tête fort déprimée. Lobes terminaux de la trompe épais ; soies maxillaires courtes; palpes ordinairement "courts, renflés à l'extrémité, nuds ou velus. Épistome avancé infé- rieurement, ordinairement uni, quelquefois muni d’une légère proéminence. Antennes insérées sur une saillie plus ou moins sensible du front ; deuxième article ordinairement cilié; troisième incliné, orbiculaire; style long, inséré près de la base. Yeux nuds. Abdomen allongé, un peu plus étroit que le thorax ; cin- quième segment caché. Cuisses postérieures allongées , renflées, armées de pointes en dessous; jambes arquées. Cuillerons petits. Balanciers découverts. Cellule sous-mar- ginale des ailes presque droite ; première postérieure à base oblique, et extrémité peu sinueuse, arrondie à la pointe extérieure, émettant ordinairement , ainsi que la troisième discoïdale, un rudiment de nervure, ( PL. 2, fig. 8.) , (1261) En parcourant la synonymie des Xylotes, on voit qu'elles ont subi bien des variations, qu’elles ont été démembrées de plusieurs autres genres, qu’elles ont été subdivisées elles- mêmes, qu'elles ont, en un mot, bien exercé l’art des classificateurs , tant pour les séparer des genres voisins que pour les réunir entr'elles. En effet, ce genre, tel que M. Meigen l’a circonscrit dans son dernier ouvrage, a de grands rapports, particulièrement avec les milésies; il forme lui-même plusieurs groupes très-distincts, et il était aussi difficile de déterminer ses limites naturelles que de juger s’il ne devait pas seul former plusieurs genres. Les caractères que M. Meigen a donnés aux Xylotes sont : les antennes inclinées, insérées sur un tubercule ; le troisième article suborbiculaire dont la base reçoit un style nud; l'épistome enfoncé, saillant au bord inférieur, plan ou lége- rement tuberculé; les cuisses postérieures épaisses et épi- neuses en dessous. L'ensemble de ces caractères suffit presque toujours pour reconnaître facilement ces Syrphies. Quant aux modifications qui rompent l'unité du genre, elles se réunissent en si grand nombre pour former deux groupes principaux, elles en affectent tellement la plupart des organes, que nous avons cru devoir proposer le genre Syritte pour le X. pipiens (1), et ce changement nous oblige d'ajouter aux caractères de M. Meigen, que nous venons de donner, ceux qui distinguent les autres Xylotes, du genre proposé: la tête fort déprimée ; les soies maxillaires courtes ; les palpes renflés à l'extrémité; l’épistome uni ; le style des antennes long ; les cuisses postérieures allongées et armées de pointes en dessous ; enfin la première cellule postérieure à base oblique. (1) M. Meigen dit à l’article de cette espèce : « elle diffère des autres de » ce genre, et pourrait peut-être à bon droit fermer un genre particulier ». (127) L'organisation des Xylotes ainsi réduites , se modifie encore. Dans le plus grand nombre, le corps est luisant, presque nud; l'abdomen assez étroit et allongé, et les palpes sont très-courts ; dans quelques autres, le corps est velu, l'abdomen assez épais , et les palpes très-allongés. De plus, les hanches postérieures des mâles sont munies, tantôt d'une épine longue et grêle , tantôt d’un tubercule pointu ; d’autres fois elles sont simples. Il est présumable que ces appendices sont analogues à la pointe que portent les Can- tharides mâles aux jambes antérieures , suivant l'observation récente de M. V. Audouin, et que leur destination est éga- lement relative à la copulation. Ces Syrphies paraïssent pendant l'été. Nous les voyons plus souvent posées sur le feuillage, dans les bois, que sur les fleurs. Quand nous en approchons, elles sont lentes à prendre leur essor, ce qui leur à fait donner les noms d’in- dolentes, de paresseuses, etc. M. Meigen reçut de la collection du comte de Hoffman- segs un exemplaire de la X. prgra, près duquel était attachée la peau vuide de la nymphe. Cette peau était brune, dure, ovale, plate en dessous, fort convexe en dessus; elle avait deux petites cornes en avant et une queue courte en arrière. En comparant cette description à celle des diverses nymphes connues des Syrphies, on voit qu'elle ressemble fort à celle de la Milesia apricata, observée par Schranck. Or, cette dernière nymphe se trouve dans le bois décomposé. Il est donc probable que celle de la X. pigra a la même demeure. Quant aux larves, ni une ni l’autre n'est connue. On peut seulement présumer qu’elles ont leur berceau et qu’elles se développent dans le même detritus. Cependant , on pour- rait croire aussi qu'elles vivent dans l’eau et qu’elles sont munies d’une queue, par la raison que les nymphes ont un semblable appendice , et que toutes les nymphes connues ( 128) de cette famille, ainsi conformées, proviennent de larves aquatiques , également pourvues d'une queue. 1. Hanches postérieures des mâles armées d'une épine longue et gréle. Palpes longs. Corps presque nud. 1. XYLOTE indolente; ZX. segnis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen fauve , à extrémité noire. Pieds jaunes, à cuisses noires et anneau obscur aux jambes. Milesia segnis, Fab. Syst. antl. 191. 14, Lat. Gen. 4. 331, Fall. Syrph. 10. 5. Eumnenes segnis, Meig. KI. Syrphus segnis, Fab. Ent. syst. 4. 295. 61, Spec. ins. 2. 428. 36, Mant. 338. 42, Panz. Faun. Germ. Go. 3. Musca segris, Linn. Faun. suec. 1823, Gmel. Syst. nat. 5. 2877.57, Deg. ins. 6. 54. 12, Schr. Faun, boïic. 3. 2412, Aust. 914. Musca N.0o 62. Geoff. 2. 526. Long. 5, 5 : 1. Müâle : épistome et partie antérieure du front d'un gris de perle ; le premier légèrement caréné. Antennes obscures. Thorax d'un vert métallique ; une tache de poils blanchâtres de chaque côté du bord antérieur; côtés noirs, à tache blanche. Premier segment de l'abdomen d’un vert métal- lique ; les deuxième et troisième d’un jaune fauve; une petite tache triangulaire au bord antérieur du deuxième ; bord postérieur du troisième noir ; les autres segmens noirs, à reflets verts. Cuisses noires; postérieures peu renflées, munies d'un rang d’assez longues pointes; un deuxième rang dans la moitié postérieure ; jambes jaunes, à duvet blanchâtre en dehors ; postérieures un peu amincies au mi- lieu, noires, à base jaune ; les autres à large anneau obscur ; tarses jaunes ; les deux derniers articles noirs. Ailes pres- qu'hyalines ; stigmate jaunâtre. (P/, 2, fig. 8.) ( 129) Femelle : front noir , à deux taches grèles. Assez commune au printemps. 2. XYLOTE fainéante ; X. rgnava, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen fauve, à extrémité noire. Pieds jaunes, à cuisses noires. Milesia ignava, Lat. Gen. 4. 331. Syrphus ignavus, Panz. Faun. germ. 60. 4. Long, 5 I. Cette espèce ressemble à la précédente, excepté : front de la femelle d’un noir luisant, à duvet blanchâtre en avant. Thorax d’un vert plus obscur, à poils blancs sur les côtés. Abdomen moins luisant. Jambes et tarses sans anneau obscur. Sur l’aubépine. 3. XYLOTE paresseuse ; X. pigra, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc Abdomen testacé; base et extrémité noires ; bord posté- rieur des segmens obscur, Milesia pigra, Fab. Syst. antl. 192. 16, Lat. Gen. 4. 331, Fall. Syrph. 11. 7. Syrphus piger , Fab. Ent. syst. 4. 295. 63. Long, 5 I, Femelle : épistome d'un noir luisant, à reflets gris. Front noir , à deux taches blanchâtres, Antennes obscures. Thorax noir, à reflets. verts; une tache de poils blanchâtres de chaque côté du bord antérieur, Abdomen pointu, voté, d’un rouge testacé brunâtre ; premier segment et moitié postérieure du cinquième noirs ; bord postérieur de tous obscur ; ligne dorsale obscure ; ventre ferrugineux. Pieds noirs ; jambes et tarses à reflets bruns ; postérieures fort arquées. Je crois sans certitude que cette espèce se trouve dans ce pays; 9 ( 130 ) IT. Hanches postérieures des mâles armées d'un tubercule un peu aigu. Palpes longs. Corps presque nud. 4. XYLOTE des forêts; X. Sybvarum, Meig., Si.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir , à duvet doré postérieurement. Milesia sylvarum, Fab. Syst. antl. 191. 13, Lat. Gen. 4. 332, Fall. Syrph. 10. 4. Heliophilus sylvarum , Meig. KI. Syrphus sylvarum, Fab. Ent. syst. 4. 291. 48, Spec. ins. 2. 427. 27, Mant. 337. 31. Syrphus impiger , Panz. Faun. germ. 45. 21. Musca sylvarum, Linn. Faun. suec. 1804 , Gmel. Syst. nat. 5. 2871. 37. Long. 5 +, 6 I. Mäle : épistome et partie antérieure du front à duvet blan- châtre ; bord supérieur de la bouche testacé. Antennes brunes. Thorax d'un vert métallique obscur , à léger duvet jaune ; une tache de poils blanchâtres de chaque côté du bord . antérieur ; côtés noirs, à poils d’un jaune soyeux. Abdomen noir; les deux premiers segmens à léger duvet jaune ; troisième à tache triangulaire de poils jaunes au bord antérieur ; quatrième entièrement couvert de poils jaunes ; cinquième peu distinct, d’un noir luisant ; ventre noir. Pieds jaunes ; hanches noires ; cuisses noires et velues ; posté- rieures peu renflées, munies de pointes à l'extrémité ; une dépression à l'extrémité du côté extérieur ; moitié posté- rieure des jambes obscure ; quatrième et cinquième articles des tarses noirs ; pelottes jaunes; ongles noirs, à base jaune. Ailes légèrement brunâtres ; stigmate ferrugineux. Femelle ; front velu, à reflets bleus ; une tache de poils gris de chaque côté , à la partie antérieure. Assez rare. 5. XYLOTE volvule , X. voulus, Meig. (135) Noire. Pieds fauves ; jambes et tarses postérieurs noirs. Milesia volvulus, Fab. syst. antl. 192. 15. Syrphus volvulus, Fab. ent. syst. 4. 295. G2. Long. 5 £ 1. Mâle : épistome d’un noir luisant, à légers reflets gris, Base des antennes d’un brun noirâtre ; style pâle. Thorax d'un vert métallique obscur ; une tache de poils blanchâtres de chaque côté du bord antérieur. Abdomen noir, à reflets d'un bleu d’acier et petits poils blancs. Pieds fauves ; jambes postérieures noires , ainsi que les tarses. Balanciers blancs, à extrémité obscure. Aïles légèrement brunâtres ; stigmate jaunâtre. C’est M. Bosc qui l’a fait connaître le premier. 6. XYLOTE des bois; X. nemorum, Meig. Abdomen noir ; deux bandes fauves, interrompues. Pieds roussâtres ; cuisses noires. » Milesia nemorum , Fab. Syst. antl, 192. 17. ignava , Fall. Syrph. 11. 6. Long. 4,5 L. Mâle: épistome et front d’un gris de perle. Antennes brunes ; style noir. Thorax d’un vert métallique obscur ; une petite tache de duvet blanc de chaque côté du bord anté- rieur. Abdomen d’un noir mat; premier segment d’un vert métallique noirâtre ; deuxième et troisième à bande fauve près du bord antérieur , largement interrompue au milieu ; ventre jaune ; les deux derniers segmens noirs. Hanches et cuisses noires; jambes d’un jaune fauve, à reflets bruns postérieurement ; tarses fauves, à extrémité noire. Balan- ciers blancs. Ailes brunâtres; stigmate d’un brun ferrugineux. Femelle : front d’un noir luisant; deux petites taches blanchâtres en avant. Deux larges bandes fauves sur l’abdo- men, séparées par une bande étroite , noire , au bord pos- térieur du deuxième segment ; la première seule à moitié ( 132 ) interrompue antérieurement ; quatrième à bord antérieur fauve. 7. XYLOTE des fleurs ; X. florum , Meig, , St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir; quatre taches fauves. Pieds noirs; jambes à base jaunâtre, Long, 4<51. Je rapporte à cette espèce une femelle dont voici la des- cription : Épistome d'un gris de perle. Front d’un noir lui- sant, à reflets verts et léger duvet blanchâtre. Antennes noires ; troisième article brun, à duvet blanchâtre. Thorax d’un vert métallique foncé, à petits poils jaunâtres; une tache de duvet blanc de chaque côté du bord antérieur. Abdomen d’un noir mat; côtés à poils blancs; premier segment d’un vert métallique noirâtre ; deuxième et troi- sième à bande fauve près du bord antérieur, p’atteignant que la moitié de la largeur du segment et largement inter- rompue au milieu ; quatrième d’un noir luisant, à reflets verts; une large bande de duvet blanc , au bord antérieur , et légèrement interrompue au milieu ; cinquième noir, à reflets verts. Pieds noirs ; jambes à base fauve; les deux premiers articles des tarses fauves, les autres obscurs. Balanciers jaunes. Ailes presqu'hyalines. Rare. III. Hanches postérieures simples dans les deux sexes. a. Corps à peu près nud, Palpes longs. 8. XYLOTE lente ; X. {enta, Meig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Abdomen fauve , à base et extrémité noires. Pieds noirs. Syrphus Piger, Panz. Faun. germ. Go. 5. Musca pigra, Schr. Faun. boic. 5. 2429. Long. 5 I. Mäle : épistome et partie antérieure du front à duvet gris. ( 133 ) Antennes brunes. Thorax noir, à reflets verts et poils rous- sâtres; côtés à poils blancs. Abdomen luisant, à poils fauves ; premier segment noir, à reflets bleus ; deuxième et troisième fauves ; une tache triangulaire noire au bord antérieur du deuxième ; quatrième et cinquième noirs; ventre comme l'abdomen. Pieds noirs; pointes des cuisses postérieures courtes. Assez rare. 9. XYLOTE latérale ; X. lateralis, Meig., St.-Fare. et Serv. Encyc. Abdomen noir; base jaune. Pieds noirs. Eristalis lateralis, Fall. Syrph. 41. 4. Theréva dubia, Fab. Syst. antl. 221. 14. Musca luteola, Gmel. Syst. nat. 5. 2879. 379. Long. 51. Mâle : épistomé fort enfoncé, couvert d’un duvet blan- châtre, soyeux, à légère proéminence noire, près de la bouche. Front noïr, moins proéminent que dans les autres espèces. Troisième article des antennes fauve. Thorax d’un noir luisant , à reflets verts; une tache de poils blanchâtres de chaque côté du bord antérieur; Ecusson bordé. Abdomen noir; une tache latérale jaune s'étendant sur les premier, deuxième et partie antérieure du troisième segmens; ventre d’un jaune pâle, à extrémité noire. Pieds noirs ; cuisses postérieures légèrement renflées ; tarses à duvet jaune. Aïles légèrement brunâtres, à base jaunâtre ; une tache obscure, peu distincte, vers le milieu du bord extérieur ; base dela première cellule postérieure peu oblique. Femelle : Épistome sans proéminence. Front à point blanc de chaque côté. Les taches de l'abdomen ne s’éten- dant que sur les deux premiers segmens; espace intermé- diaire plus large. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. Ç 55% ) b. Corps velu. Palpes courts. 10. XYLOTE jambes torses; X. vara ; Meig. Noire, velue. Thorax et abdomen à reflets verts; ventre blanchâtre. Ailes à bande obscure. Pieds noirs. Milesia rara (pro vara), Fab. Syst. antl. 193. 24. Syrphus varus, Panz. Faun. Germ. 54. 8. Long. 411. Mäle : épistome d'un blanc grisâtre , à large bande d’un noir luisant; petite proéminence à sa partie inférieure. Vertex petit. Antennes d’un brun fauve. Thorax d’un vert noirâtre luisant, à duvet d’un jaune fauve. Abdomen recourbé , de la même couleur, à duvet jaune. Ventre blan- châtre. Cuisses noirâtres ; postérieures peu renflées, armées de quelques pointes à l'extrémité seulement; jambes et tarses à duvet jaune; les premières quelquefois à anneau obscur. Balanciers blancs. Ailes à bande brune, effacée atéralement, s'étendant depuis le milieu du bord extérieur jusqu'au milieu de la largeur ; extrémité brunâtre. Femelle : épistome sans proéminence. Front d’un noir luisant, bordé antérieurement de blanc. Je le porte sans certitude parmi les espèces de ce pays. 11. XYLOTE bimaculée ; X. bimaculata, Nob. Noire, velue. Une tache fauve de chaque côté du deuxième segment de l'abdomen. Style des antennes noir. Aïles à bande obscure. Pieds noirs ; jambes fauves. Long. 5 I. Mâle : tête moins large que le thorax. Trompe noire ; palpes presque cylindriques, jaunes. Bords de la bouche échancrés antérieurement. Epistome et partie antérieure du front noirs, à reflets blanchâtres, soyeux ; vertex noir. Base du premier article des antennes, et troisième, d'un fauve brunâtre, à reflets blanchâtres. Thorax noir, à reflets L4 4 violets, couvert de longs poils roussâtres ; côtés à poils ( 135) gris. Abdomen noir, moins velu; une petite tache fauve au bord antérieur et latéral du deuxième segment. Pieds noirs, velus; base des cuisses fauve ; postérieures fort épaisses; deux rangs de pointes en dessous, l’intérieur ne s'étendant que jusques vers le milieu de la longueur ; jambes fauves au côté antérieur; les deux premiers articles des tarses postérieurs et intermédiaires fauves ; ongles fauves, à extré- mité noire. Ailes à bande noirâtre comme dans l'espèce précédente; base de la première cellule postérieure bordée de brun; nervures de la base de l’aile fauves; première cellule postérieure à extrémité presque droite. Je l'ai trouvée une seule fois à Lestrem, au mois de mai, dans un bosquet. C’est peut-être le mâle du X. femorata. 12. XYLOTE femorée ; X. femorata, Meig. Noire, velue. Style des antennes noir. Aïles à bande obscure. Pieds fauves ; cuisses à extrémité noire. Milesia femorata, Fall. Syrph. 11.8. Musca femorata, Linn. Faun. suec. 1824, Gmel. Syst. nat. 5. 2877. 56. Long. 551. Femelle : épistome d’un noir luisant, à léger duvet d’un blanc grisâtre. Antennes d'un brun obscur ; style noir. Thorax noir, à reflets verts et poils ferrugineux. Abdomen d’un noir luisant, à poils d’un gris jaunâtre. Pieds fauves; cuisses d’un brun noirâtre, à l'extrémité, en dessus; jambes postérieures brunes postérieurement. Balanciers blanchä- tres. Aïles à petite bande brune au milieu. 13. XYLOTE jambes arquées; X. valgus, Meig. Noire, velue. Style des antennes blanc. Aïles à bande obscure. Base des cuisses ferrugineuse. Merodon femoratus, Fab. Syst. antl. 197. 4. Syrphus femoratus, Fab. Ent. syst. 4. 296. 65, Spec. ins. 2. 429. 37, Mant. 2. 338. 45, Fall. Syrph. 22. 11. (136) Syrphus valgus, Panz. Faun. Germ. 54. 7. Long. 5 1. Mâle : épistome gris, à bande noire, plus ou moins large. Front d'un gris blanchâtre. Antennes obscures, à style blanc. Thorax noir, à reflets verts et poils ferrugi- neux. Abdomen noir, à poils d’un jaune grisâtre ; les deux derniers seginens à poils noirs. Pieds noirs, à poils ferru- gineux; cuisses à base ochracée, quelquefois entièrement noires. Aïles brunâtres, à demi-bande brune ; nervures de la base jaunâtres. Femelle : front noir ; les deux derniers segmens de l'ab- domen semblables aux autres. Rare. M. de Brébisson m'a communiqué un individu mâle, dont le style des antennes est fauve. TROPIDIE ; TROPIDIA. Tropidia, Meig., Lat., Fam. nat.s St-Farg. et Serv. Encyc. — Eristalis, Fall. Trompe ordinairement cachée ; lèvre supérieure menue à l'extrémité; palpes filiformes. Epistome fort saillant inférieurement, caréné longitudinalement ; une autre carène séparant ordinairement l'épistome des joues. Troisième article des antennes orbiculaire, tronqué perpendiculaire- ment à l'extrémité; style inséré entre la base et le milieu. Yeux nuds. Abdomen obtusément conique, déprimé ; appareil copu- lateur des mâles accompagné d’un petit crochet, muni de soies, de chaque côté, en-dessous, et d’un petit appendice velu, au milieu. Pieds postérieurs : hanches épaisses; cuisses renflées , arquées et munies d’une saillie triangulaire à l'extrémité, en-dessous ; jambes arquées. Guillerons dou- bles, frangés. Cellule sous- marginale des ailes tantôt droile, tantôt sinuée; première postérieure s'étendant jusques près du bord extérieur, et n’émettant pas de nervure rudimentaire. (PL 3, Jig. 1. 2.) (157) Ce genre, qui a plusieurs rapports avec les Xylotes, a été fondé par M. Meigen, pour deux Syrphies dont le caractère essentiel est d’avoir l'épistome caréné, et les cuisses postérieures munies d'une saillie triangulaire à l'extrémité. On le reconnaît encore au troisième article des antennes large et tronqué, à la forme obtusément conique de l'abdomen et à l'appareil saillant de la copulation dans les mâles. Les parties de la bouche, que j'ai observées, m'ont offert une lèvre supérieure presque pointue, mais échancrée comme dans toutes les Syrphies, une langue, des soies maxillaires à-peu-près aussi longues que la lèvre supérieure, et des palpes filiformes moins longs qué les soies. Les ailes présentent une singularité : lune des espèces a la première cellule sous-marginale droite, comme dans tous les genres que nous avons décrits jusqu'ici; dans une autre, cette cellule est sinueuse comme dans les Méro- dons, les Hélophiles, etc., que nous allons décrire. Cette dernière disposition est une espèce de transition pour arriver à ce nouveau groupe. Nous établissons une troisième espècé qui diffère un peu des deux autres par la forme concave de l’épistome, et qui se rapproche par là des Xylotes; mais elles présen- tent tous les caractères des Tropidies : l’épistome est caréné , le troisième article des antennes est tronqué, et les cuisses postérieures ont la saillie triangulaire. Ces Syrphies paraissent au mois de septembre, sur les fleurs des prairies. Elles sont rares. Leur nom fait allusion à la forme carénée de l'épistome. 1. TROPIDIE dorsale ; TT, dorsais, Nob. Noire. Abdomen à deux bandes fauves, interrompues. Antennes fauves. Épistome concave. Long. 4 1. Mâle : épistome et front d'un gris de perle ; le premier ( 138 ) concave, à carène noire ; une bande noire sur les joues ; vertex noir. Antennes noires ; extrémité des deuxième et troisième articles d’un fauve brunâtre. Thorax d’un noir assez luisant, nud, uni ; tache blanchâtre de chaque côté du bord antérieur ; flancs grisâtres ; écusson à liseré d’un fauve pâle, à l'extrémité. Abdomen noir, un peu luisant; premier segment à bords latéraux fauves ; deuxième fauve, à bord antérieur et bande dorsale atteignant presque le bord postérieur, noirs ; troisième fauve, à bande dorsale noire, s'étendant un peu au-delà de la moitié de la lon- gueur ; quatrième à petite tache fauve de chaque côté du bord antérieur, et tache de duvet blanchâtre de chaque côté du bord extérieur ; un point fauve vers le milieu du segment et un liseré fauve au bord postérieur ; appendices de l'organe copulateur fauves. Pieds antérieurs et inter- médiaires : hanches et cuisses noires moitié antérieure des jambes et tarses fauves, excepté le quatrième article noir ; postérieurs noirs. Balanciers jaunâtres. Aïles hyalines ; stigmate jaunâtre; cellule sous-marginale presque droite. Cette description a été faite d’après un individu de ma collection. C’est peut-être le mâle de l’espèce suivante. 2. TROPIDIE milésiforme; T. milesiformis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Abdomen à deux bandes fauves, interrompues. Antennes obscures. Épistome convexe. Erisialis milesiformis , Fall. Syrph. 52. 5. Long. 5 5, 41. Femelle : épistome d’un gris de perle, concave au milieu, à carène noire; une bande noire sur les joues. Front à saillie d’un noir luisant, ensuite à duvet gris jusqu'au vertex noir à poils noirs. Antennes d’un brun noirâtre. Thorax et écusson comme dans l'espèce précédente. Abdomen noir, (139 ) mat; premier segment à bords latéraux fauves. Deuxième à bande d'un fauve rougeâtre, vers le milieu, élargie vers les côtés et atteignant les bords antérieur et postérieur, interrompue par une large bande dorsale; troisième à bande semblable contiguë au bord antérieur, mais n’atteignant pas le postérieur ; ce bord à liseré fauve fort étroit; qua- trième comme dans l'espèce précédente , mais sans point fauve au milieu. Pieds et ailes comme dans l'espèce pré- cédente: (PP. 3. fig.) Cette description d’une femelle , faite d’après nature , est conforme à celle d’un mâle faite par M. Meigen. Plusieurs rapports avec l'espèce précédente peuvent faire croire à l'identité spécifique ; cependant la forme très-différente de l’épistome convexe dans l’une, concave dans l’autre, et les bandes de l'abdomen me déterminent à les considérer comme différentes. 3. TROPIDIE fasciée; T. fasciala, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Abdomen à deux bandes fauves, interrompues. Antennes fauves. Épistome convexe. Long. 4 1. Mâle : épistome et front fauves, à duvet blanchätre ; une tache noirâtre sous les antennes ; une autre de chaque côté. Antennes fauves ; troisième article large. Thorax d’un vert noirâtre, légèrement métallique, à poils jaunes ; deux lignes dorsales, très-rapprochées, n’atteignant pas l’extré- mité, blanchâtres ; une tache de la même couleur, de chaque côté du bord antérieur; une autre tache de poils gris, sur les côtés, en avant de la base des ailes ; écusson à poils fauves. Abdomen d'un brun noirâtre, à poils fauves ; deuxième et troisième segmens à bande fauve, interrompue , composée de deux grandes taches au bord antérieur , arrondies postérieurement ; bord postérieur des Ci4) deuxième, troisième et quatrième segmens fauves. Pieds antérieurs et intermédiaires : cuisses noirâtres , à extrémité fauve ; jambes et tarses fauves, à extrémité obscure; pos- térieurs : cuisses noires, à poils blanchätres ; jambes brunes, à base fauve; tarses noirâtres. Balanciers blancs. Aïles hya- lines ; cellule sous-marginale sinuée, pédiforme. ( PL 3, fig. 2.) Femelle : épistomé à bande noire. Front noir, à duvet blanchâtre. Abdomen légèrement elliptique ; bande fauve du troisième ségment non interrompue, maïs échancrée postérieurement. Rare. Baumhauer l’a trouvée à Gentilly, près de Paris. M. de Brébisson m'en a communiqué plusieurs individus qu'il a rencontrés en Normandie. MÉRODON ; MErODON. $ Merodon, Lat. Dict. d'Hist. nat., Consid. gen. , Fam. nat., Fab. Syst. antl., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Milesia, Lat. Gen. — Syrphus, Fab. Ent. syst., Spec. ins., Mant., Panz., Schell. — Musca, Gmel., Réaum. Corps épais. Lobes terminaux de la trompe allongés ; soies maxillaires en lancettes, de la longueur de la lèvre supérieure; palpes courts, un peu renflés à l'extrémité, parsemés de longs poils. Épistome uni, velu ; bords de la bouche un peu saïllans. Vertex allongé dans les mâles ; front large et uni dans les femelles. Antennes insérées assez bas, sur la moitié inférieure de la longueur de la tête, et sur une proéminence obtuse du front et de Pépistome, contiguëés à leur base; troisième article ovale, plus ou moins allongé; style biarticulé, inséré à la base. Yeux velus. Thorax convexe, velu; écusson très-velu. Abdomen allongé, obtusément conique dans les mâles, elliplique dans les femelles, velu. Pieds forts ; postérieurs : cuisses Ci) épaisses, souvent arquées, lerminées par une dent en-- dessous ; jambes arquées ; premier article des tarses pres- qu'aussi long que les autres réunis. Cuillerons doubles, fort ciliés. Balanciers assez grands, mais couverts. Ailes souvent assez courtes, couchées ; cellule stigmatique dis- tincte, Sous-marginale sinueuse. ( P4, 3, fig. 3.) Nous abordons la seconde section principale des Syrphies, moins nombreuse que la première, mais composée de races plus remarquables par leur grandeur, Semblable à la pré- cédente par la briéveté des antennes , elle en diffère géné- ralement par la largeur du corps, la grandeur des cuillerons, l'écartement des ailes, la cellule sous-marginale sinueuse, prenant la forme d’une jambe et d'un pied, et l’on ne voit plus de petites nervures terminales. Quoique ces caractères ne se trouvent pas toujours réunis, et que tantôt l’un, tantôt l’autre, disparaisse, il en reste toujours le plus grand nombre, et cette tribu, naturelle et facile à reconnaître : présente une organisation plus forte que la première. Ces signes distinctifs se rencontrent dans les Mérodons, à l'exception du port des ailes qui sont couchées sur l’ab- domen comme dans la section précédente. On reconnaît facilement ces Syrphies aux cuisses postérieures épaisses et terminées en-dessous par une saillie triangulaire sem- blable à celle des Tropidies. Elles se distinguent encore des genres voisins par l’épistome sans proéminence, Elles ont le corps velu, moins cependant que les Mallotes et les Volucelles bombylans et plumata; enfin elles ont une organisation mixte qui rend incertaine la place qu'elles doivent occuper dans le groupe dont elles font partie. Les espèces sont assez nombreuses ; elles diffèrent le plus souvent entr’elles par la couleur des poils qui forment des bandes sur le thorax et l'abdomen. Le troisième article des antennes est d'un ovale plus ou moins allongé ; dans C142) quelques-unes , les cuisses postérieures sont très-épaisses; dans d’autres, les jambes des mâles ont une sorte de tu- bercule au côté intérieur. Ces Syrphies sont communes au midi de la France ; une seule, le M. clavipes, paraît appartenir au Nord, et on le trouve sur l'Euphorbe cyparisse. On ne commence à la voir que dans la Picardie et la Normandie. Les espèces propres aux régions mériionales sont quelquefois trans- portées au Nord, dans Pétat de larves , et renfermées dans les oignons de Narcisses dont elles rongent la substance. Les larves du M. equestris ont été observées par Réaumur. On n’en trouve jamais qu'une ou deux dans chaque oignon. Leur corps est allongé et ridé; la bouche est munie de deux crochets écailleux , recourbés et dont la pointe est dirigée en dessous. C’est à la fois l'organe qui sert à ronger l’intérieur des bulbes, et qui tient lieu de pieds. Au-dessus de ces crochets l’on apperçoit deux appendices charnus, bifides et mobiles, et, de chaque côté de la tête, versle bas, les deux stigmates antérieurs. L’extrémité du corps, lorsqu'on le presse, montre les stigmates postérieurs, et, au-dessous, deux mamelons pointus dont la larve se sert peut-être pour sa cramponner. Ces larves quittent ordinairement les bulbes pour passer à l’état de nymphes. Celles-ci sont ovales ; vers la partie anté- rieure du corps, l’on apperçoit deux petites cornes qui sont les stigmates. Elles communiquent chacune à une vessie, comme dans les nymphes des Hélophiles. MM. de St.-Fargeau et Serville qui ont vérifié les obser- vations de Réaumur, ont obtenu les M. equestris el transver- salis des larves trouvées dans les oignons de narcisses. Ils soupçonnent que ces deux Mérodons, ainsi que les M. no- bilis, constans, narcisst, ferrugineus et flavicans , de Meigen, ne sont qu’une seule espèce dont les couleurs sont très- (143) variables. 11 n’y a en effet guères d’autres différences entre ces diverses Syrphies que la couleur des poils dont le corps est couvert. Le nom de Mérodon a rapport à l’espèce de dent que pré- sente la cuisse postérieure. 1. MÉRODON clavipède; M. clavipes ; Lat. Dict. d'Hist. nat. , consid. Gen., Fam. nat., Fab. Syst. antl., Meig., St.- Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils gris et bande postérieure noire. Abdomen à poils d’un jaune soyeux ( mâle }; thorax à poils fauves. Abdomen noir ; base et bord postérieur des segmens à poils jaunes ( femelle ). Milesia clavipes, Lat. gen. 4.331. Syrphus clavipes , Fab. Ent. Syst. 4. 292. 50, Spec. ins. 2. 427. 29, Mant. 337. 33. Musca curvipes ,| Gmel. Syst. nat. 5. 2871. 347. Long. 7,8 1. Mäle : Épistome à poils blancs. Front à longs poils d’un blanc jaunâtre ; vertex à poils noirs; quelques poils blan- châtres à l'extrémité. Antennes noires; troisième article obtusément pointu ; style arqué. Yeux à poils blanchâtres. Moitié antérieure et côtés du thorax d’un noir à reflets verts, couverts de poils d’un gris pâle, jaunâtre ; postérieure noire à reflets bleus et poils noirs; bord postérieur et écusson d’un noir verdâtre, à longs poils blanchâtres. Abdo- men noir, à reflets verts, couvert de poils d’un jaune doré, soyeux ; troisième segment à bande jaunâtre, interrompue, vers le milieu; quatrième à bande plus large, très-peu inter- rompue; bord postérieur des segmens fauve; dernier seg- ment presque nud; ventre noirâtre; extrémité à poils fauves. Pieds noirâtres, à longs poils jaunâtres en dessous. Balan- ciers bruns. Aïles presqu'hyalines; nervures bordées de brunâtre. (144) Femelle : Épistome et front à poils fauves ; vertex noir. Thorax antérieurement à poils fauves : bande noire, peu dis- tincte ; bord postérieur et côtés à poils blanchâtres ; écusson à longs poils fauves. Abdomen noir, plus large ; les deux premiers segmens à poils fauves, plus longs, et pâles sur les côtés; deux lignes transversales, arquées, d’un blanc grisâtre , au milieu du deuxième segment ; troisième et qua- trième à bande de duvet d’un jaune clair , au milieu, trans- versale, un peu arquée, souvent effacée, bord postérieur de tous les segmens à poils d’un jaune clair. Pieds plus obs- curs que dans le mâle ( PL. 3, fig.3.) Je possède des mâles dont les poils de l'abdomen sont très-pâles. 2. MÉRODON équestre ; M. equestris, Fab. Syst. antl., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. ( Thorax à poils fauves et bande postérieure noire. Pieds noirs ; jambes postérieures à tubercule. (Mâle. ) Syrphus equestris, Fab. Ent. syst. 4. 292.51, Panz. Faun. Germ. Go. r. yrphus fusiformis, Schell. g. d. m. tab. x1. f. 1, Réaum. tom. 4. tab. 54. f. 9. 10. Long. 6 1. Mâle : Epistome et front à poils d'un blanc grisâtre ; ouverture de la bouche légèrement arquée. Antennes noires; troisième article elliptique, terminé en pointe obtuse. Thorax antérieurement d'un vert métallique obscur , cou- vert de poils ferrugineux, postérieurement d'un noir luisant, à poils noirs; écusson et abdomen comme la partie anté- rieure du thorax. Pieds noirs ; jambes et tarses antérieurs et intermédiaires à petits poils ferrugineux; jambes posté- rieures à tubercule du côté intérieur, vers l'extrémité , et terminées par une pointe recourbée en hameçon. Balanciers bruns. Aïles presqu'hyalines. (145) La femelle n’a pas été reconnue; mais il est probable qu’elle est l'espèce suivante. C’est cette espèce dont Réaumur a observé et décrit le développement. 3. MéRODON noble; M. nobilis, Meig. Thorax à poils roussâtres et bande postérieure noire. Abdomen à poils gris; bande noire au milieu. Pieds noirs ; jambes postérieures simples ( femelle ). Long.61. Femelle ; Épistome à duvet grisètre et poils blanchâtres ; bande d'un noir luisant. Front à duvet et poils roussâtres et milieu noir. Antennes noires; troisième article elliptique. Yeux à poils blanchâtres; moitié antérieure du thorax à duvet et poils d’un fauve jaunâtre ; côtés à poils blanchâtres; moitié postérieure d’un noir verdâtre, luisant, à poils noirs; écusson à poils d’un fauve pâle. Abdomen noir; pre- mier segment à reflets blanchâtres; deuxième d’un noir verdâtre , couvert de poils d’un gris roussâtre , clair ; troi- sième d’un noir luisant , à poils noirs, parsemés de quelques poils roussâtres ; quatrième et cinquième à poils blanchâtres; ventre noir. Pieds noirs; jambes postérieures simples ; jambes et tarses antérieures à duvet fauve en dessous. Ba- lanciers bruns. Aïles presqu'hyalines. Dans un individu de ma collection ; le quatrième segment de l'abdomen est à poils noirs comme le troisième. Rare. Ce Mérodon n’est probablement que la femelle de l'espèce précédente. 4. MÉRODON du Narcisse; M. Narcissi, Meig., St.-Farg, et Serv. Encyc. D'un vert métallique, à poils ferrugineux. Pieds noirs ; jambes postérieures à tubercule. (Mäle.) Eristalis Narcisst, Fab. Syst. antl. 2539. 32. Long. 6 1. 1G (146) Mâle : épistome et front noirs, à duvet blanchätre assez long ; vertex à poils fauves. Thorax d’un vert métallique, obseur, à poils ferrugineux. Abdomen de même, mais à poils d’un jaune grisâtre. Pieds noirs; jambes postérieures à tubercule vers l'extrémité, et terminées par une pointe recourbée. Ailes presqu'hyalines. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie, ainsi que les M. annulatus, viaticus et validus. 5. MÉRODON transversal ; M. transversalis, Meig. Thorax à poils jaunâtres. Abdomen à poils blancs ; troi- sième segment à poils noirs. Piedsnoirs ; jambes postérieures à tubercule. (Mäle.) Long. 6 1. Mâle : semblable au M, Narcissi, excepté: poils du thorax plus pâles. Abdomen à poils blancs ; troisième segment à poils noirs. Femelle : jambes antérieures sans tubercule. Ce Mérodon n’est probablement qu'une variété du M. Narcissr. 6. MÉRopoON annelé; M. amudatus, Fab. Syst. antl., Meig. Thorax à poils cendrés et quatre lignes blanchâtres. Ab- domen noir; trois bandes roussâtres. (Femelle. ) Syrphus annulatus, Fab. Ent. syst. 4. 206. 67. Long. 4 +1. Femelle : épistome à poils blanchâtres. Front de même, avec une bande d’un noir verdâtre, très-luisant, au milieu ; vertex à poils noirs. Antennes noirâtres; troisième article obtusément pointu. Thorax d'un vert métallique, à poils d'un gris roussâtre; quatre bandes de duvet blanchâtre, peu distinctes. Abdomen noir, à reflets verts; deuxième segment à tache fauve, étroite, en croissant, de chaque Ci47) côté, et s'étendant en large tache en dessous, sur le deuxième segment du ventre, et même sur les côtés du troisième ; deuxième, troisième et quatrième à bande transversale de poils blanchâtres, au milieu de chaque segment, rétrécie ou légèrement interrompue ; bord postérieur des segmens à liseré de poils également roussâtres. Pieds noirs ; base et extrémité des jambes fauves; tarses bruns. Ailes pres- qu'hyalines. Très-rare. 7. MÉéRODON spinipède ; M. Spanipes, Fab. Syst. antl., Meig. Noirâtre. Thorax à quatre lignes blauches. Abdomen à bandes blanches, arquées, et base fauve. Milesia spinipes, Lat. Gen. 4. 331. Syrphus spinipes, Fab. Ent. syst. 4. 296. 66, Panz. Faun. Germ. 60. 6. Long. 6 L. Mâle : épistome et front couverts de poils épais, blancs, quelquefois d’un jaune cuivreux. Antennes noires; style noir, à base quelquefois fauve. Thorax noir, à reflets verts, à poils fauves et quatre lignes blanchâtres, plus ou moirs distinctes ; écusson noir, à poils fauves. Abdomen à poils fauves; premier segment noir ; deuxième et quelquefois la partie antérieure du troisième, fauves, à tache noire, anguleuse , interrompue, au milieu ; Le reste de l'abdomen noir à reflets verts, à deux bandes arquées, blanches, interrompues, dont le côté convexe est tourné en avant. Cuisses noires; postérieures arquées , munies d’une dent dont le côté postérieur est denticulé en scie. Jambes d’un fauve plus ou moins vif, souvent à anneau brun ; posté- rieures arquées ; tarses fauves. Balanciers blancs. Ailes hyalines. Femelle : front à bande et vertex noirs. (148) Je porte sans certitude parmi les Mérodons de ce pays, cette espèce que Baumhauer a trouvée abondamment dans les environs de Paris. 8. MÉRODON voyageur; M. viaticus, Fab. Syst. antl., Meig. Thorax à poils roussâtres et quatre lignes blanches. Ab- domen cuivreux ; deux bandes blanchätres. Long. 5,61. Mäle : épistome et front à poils roussâtres ; vertex à poils noirs. Antennes d’un fauve brunâtre ; troisième article ob- tusément pointu. Thorax noir, à reflets verts et poils rous- sâtres ; quatre lignes de duvet blanchâtre, peu distinctes. Abdomen noir, à reflets verts et poils fauves; troisième et quatrième segmens (vus en arrière) à bande de duvet blan- châtre, légèrement interrompue et oblique de chaque côté. Cuisses noires ; jambes fauves, à anneau brun au milieu ; tarses fauves. Femelle : antennes noirâtres. Rare. 9. MÉRODON robuste ; M. validus, Wiedem., Meig. D'un noir verdâtre. Thorax à poils noirs. Abdomen à poils grisätres. Long.6 1. Femelle : plus épaisse que les autres espèces, noire, à reflets verts. Epistome à poils blanchâtres. Front de même sur les côtés; vertex à poils noirs. Antennes noires. Thorax couvert de poils noirs ; premier et deuxième seg- mens de l'abdomen et partie antérieure du troisième à poils noirs; les autres à poils roussâtres. Pieds noirs; dessous des tarses à duvet brun. Aiïles brunâtres. Rare. HÉLOPHILE; HELOPHILUS. Helophilus, Meig., JL, Lat., fam. nat., St.-Farg. et (149 ) Serv. Encyc.— Eristalis, Fab. Syst. antl. — Syrphus, Fab. Spec. ins., Ent. syst., Mant., Panz., Fall. — Rhingia, Fab. Ent. syst., Syst. antl., Panz. — Musca, Linn., Gmel., Panz., Schr., Geoff., Réaum. Lobes terminaux de la trompe, tantôt petits et peu dis- üncts , tantôt allongés ; lèvre supérieure subitement rétrécie à l'extrémité; palpes cylindriques. Épistome convexe et épais dans sa partie inférieure ; souvent une légère proémi- nence au milieu. Front séparant les yeux dans les deux sexes, mais plus large dans les femelles. Antennes insérées sur une saillie du front, contigües à la base; troisième article presqu’orbiculaire ; style inséré à la base. Yeux nuds. Thorax légèrement convexe, ordinairement à lignes blan- châtres. Abdomen à côtés droits dans les mâles, elliptique dans les femelles, déprimé, à poils courts. Pieds postérieurs: cuisses assez allongées, fusiformes, épaisses ; jambes ar- quées, ordinairement prolongées par une petite pointe; tarses un peu allongés. Cuillerons doubles. Balanciers couverts. Ailes écartées; cellule sous-marginale sinueuse. CPL, fig. 4) A l'exception de l'abdomen peu élargi, dans quelques espèces, les Hélophiles présentent tous les caractères que nous avons assignés aux Syrphies de la deuxième section. Ils se distinguent des genres voisins, soit par les cuisses postérieures épaisses comme dans les Mérodons, mais sans la dent terminale, soit par les jambes arquées et souvent prolongées par une petite pointe. Le thorax est marqué de lignes longitudinales. Des bandes et des taches jaunes et blanchâtres ornent l'abdomen. Une espèce, H. lineatus, se fait remarquer par Le prolengement conique de l’épis- tome, presqu’aussi saillant que celui des Rhingies, mais dirigé en bas. Ces Syrphies se trouvent comme les autres sur les fleurs , { 150 } mais particulièrement dans le voisinage des eaux stagnantes au bord desquelles les femelles déposent leurs œufs. Les jeunes larves, qui s’y jettent au moment de leur naïssance , ont une organisation appropriée à ce mode d'existence, Appelées vers à queue de rat par Réaumur, qui les a si bien décrites, elles sont de forme ovale et longues de 6 à 8 lignes. La tête est peu distincte du reste du corps. L'ouverture de la bouche, entourée en dessus et sur Les côtés d'un large rebord cartilagineux , laisse quelquefois appercevoir un corps conique et charnu. En avant de la bouche se trouvent deux petites cornes , également charnues, qui servent peut- être à palper la nourriture. Voilà tout ce que l’on aperçoit de l'organe de la nutrition. Les alimens de ces larves con- sistent dans des débris de feuilles et d’autres matières dé- posées au fond des eaux. La respiration s'opère par des trachées qui communiquent à l’air extérieur au moyen d’un long tube terminé par deux stigmates. Ce tube, situé à l'extrémité du corps, en contient un second dans son inté- rieur, et par l'extension que l’un et l’autre peuvent prendre, ils atteignent jusqu'à 7 à 8 fois la longueur du corps. A l'extrémité de ce tube, cinq petits corps allongés s'étendent en rayons à la surface de l’eau et paraissent destinés, soit à y soutenir le tube, soit à écarter les substances flottantes qui pourraient obstruer les stigmates. Les larves ont donc la faculté de descendre à une certaine profondeur de l’eau sans cesser d’être en contact avec l'air extérieur. Elles vivent habituellement dans la vase, et s’y meuvent au moyen de sept paires de pieds membraneux, garnis de crochets, seuls organes de cette nature que l’on ait observés dans les larves de Diptères. Une autre particularité de cette organisation singulière, c'est une touffe de vaisseaux repliés, faisant apparemment partie du canal intestinal , qui sortent par l'ouverture anale à chaque évacuation de la larve, et qui y rentrent aussitôt après. ( 158 } Lorsque le développement est arrivé à son terme, c'est-à- dire, au bout de quelques semaines, les larves sortent de l’eau ; elles se traînent quelque temps sur la terre, cher- chant un endroit propre à y pénétrer pour passer tranquille ment à l’état de nymphes. Alors , par le moyen d’une liqueur visqueuse qui transsude par les pores du corps, elles se collent dans leur retraite ; leur queue se raccourcit , et leur peau durcit, se ride, se dessèche et devient la coque de la nymphe. Dans ce nouvel état, il se manifeste un nouvel organe de la respiration. Au lieu du tube qui a cessé ses fonctions, l’on apperçoit, à la partie antérieure de la coque , quatre petites cornes recourbées qui communiquent à deux vésicules pleines d’air, situées entr’elle et le corps de la nymphe, et de là aux trachées intérieures. Chacune de ces cornes se termine par une ouverture, et elles sont une modi- fication des quatre stigmates ordinaires du thorax des insectes. Huit à dix jours sufhisent à la nymphe pour arriver à l’état adulte. Le nom générique indique le gout de ces insectes pour les eaux stagnantes. 1. HéLoPuise linéé;, H. Uineatus , Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Épistome conique. Thorax à trois bandes noires. Abdomen noir ; des taches latérales fauves (mâle) ; trois lunules glau- ques , de chaque côté ( femelle ). Rhingia lineata, Fab. Ent. syst. 4. 375. 2, Syst. antl. 2294} 3. Rhingia muscaria , Fab. Ent. syst. 4. 375.5, Syst. antl. 225. 3, Panz. Faun. Germ. 20. 24. Syrphus lineatus , Fall. Syrph. 31. 28. Musca femorata , Panz. Faun. Germ. 1.re édit. Long. 3 : 1. Mäle : lobes terminaux de la trompe allongés, Épistome à (1021 duvet d’un jaunâtre pâle, soyeux, prolongé inférieurement en cône tronqué et échancré ; une légère proéminence; joues d’un noir luisant. Front large, à poils noirs ; partie anté- rieure à duvet jaunâtre; postérieure noirâtre. Les deux premiers articles des antennes noirs ; troisième fauve; style noirâtre. Thorax d’un jaune blanchâtre , à trois bandes d’un noir mat, et légèrement garni de poils jaunes ; côtés à duvet d'un gris jaunâtre ; écusson velu, d'un jaune brunâtre lui- sant; base noirâtre. Abdomen d’un noir mat; deuxième segment à tache fauve, interrompue , rétrécie, d’un jaune blanchâtre intérieurement, de chaque côté, n’atteignant pas le bord postérieur sur les côtés ; troisième à tache semblable, rétrécie plus brusquement ; bord postérieur jaunâtre ; qua- trième à bande interrompue et bord postérieur jaunâtre ; cinquième jaunâtre ; ventre d'un jaune pâle ; premier seg- ment à grande tache noire. Pieds antérieurs : hanches et moitié antérieure des cuisses noires ; la postérieure fauve ; jambes fauves, à extrémité noire ; premier article des tarses fauve ; les autres noirâtres; pieds intermédiaires fauves ; base des cuisses noire; postérieurs : cuisses fauves; un anneau noir au milieu, interrompu en dessous; un point noir de chaque côté, vers lextrémité ; jambes noires, à base et anneau fauves, vers le milieu ; tarses noirs. Balanciers jaunâtres. Ailes légèrement jaunâtres , surtout à la base et au bord extérieur. Femelle: front un peu plus large; troisième article des antennes brunâtre. Thorax d’un blanc bleuâtre ; bande intermédiaire pointue à lextrémité. Abdomen d’un noir luisant ; premier segment à bande arquée d’un blanc bleuâtre luisant ; deuxième à tache de la même couleur, légèrement arquée, de chaque côté, fauve au bord extérieur ; troi- sième et quatrième à semblable tache plus arquée et plus élroite ; deuxième , troisième et quatrième à tache triangu- (21550) laire au milieu du bord postérieur ; cinquième entièrement grisâtre ; ventre à bande longitudinale noirâtre. Le fauve des pieds plus vif; anneau des cuisses postérieures entier. Assez rare, au mois de juillet. 2. Hézopnire lunulé; H. lunulatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax jaunâtre , à trois bandes noires. Abdomen noir, à trois lunules jaunes , de chaque côté. Antennes fauves. Long. 4 I. Mäle : semblable à l'H. lineatus, excepté: Épistome obtus. Troisième article des antennes d’un fauve vif; style noir , à base fauve. Fond du thorax d’un jaune ferrugineux. Abdomen d’un noir mat; premier segment jaune, à petite tache triangulaire, noire , de chaque côté , enclavée dans le jaune ; deuxième, troisième et quatrième à lunules d’un jaune mat; première très-arquée ; bord postérieur de ces segmens d’un jaune luisant, plus large au milieu ; ventre jaune. Pieds d’un fauve clair ; tarses noirs Dans l'individu que je possède, la be gauche est forte- ment échancrée vers l'extrémité du côté intérieur. Il ne parait pas que ce soit accidentellement. 3, HÉLOPHILE transfuge ; H. transfugus |, Meig., St. pare. etServ. Encyc. Thorax à trois bandes obscures. Abdomen droit, noir ; trois lunules jaunes, de chaque côté. Antennes ferrugi- neuses. Musca transfuga , Linn. Faun. suec. 1818, Gmel. Syst. nat. St 207052. Long. 421. Mâle : semblable à l’'H. Zneatus, excepté : épistome obtus, velu sur les côtés. Thorax noiïrâtre, à poils roussâtres ; deux bandes ferrugineuses, étroites, et une ligne intermédiaire très-fine, qui n'atlteignent pas l'extrémité; deux taches (154) triangulaires , jaunes, au bord postérieur ; côtés d'un gris noirâtre; écusson d’un jaune brunâtre , luisant. Abdomen d'un noir mat, à poils jaunes; deuxième et troisième segmens à lunules d’un jaune de soufre, très-arquées ; qua- trième à bande interrompue, arrondie du côté postérieur ; bord postérieur de ces segmens à tache jaunâtre, triangu- laire, matte ; ventre d’un bianc jaunâtre ; premier segment à grande tache noire au milieu ; deuxième et troisième à petite tache près du bord postérieur; quatrième et cinquième noirs, à bord postérieur noir. Pieds antérieurs et postérieurs d’un fauve jaunâtre ; hanches noires; cuisses à bande longi- tudinale noire, en-dessous; jambes à deux anneaux bru- nâtres, plus ou moins distincts ; tarses antérieurs brunâtres ; cuisses postérieures velues, noires, à base et dessous jaunes (le jaune occupe aussi la moitié postérieure du côté extérieur); une dent obtuse vers l'extrémité, en-dessous ; jambes à cour- bure très-forte vers l'extrémité, jaunes; deux anneaux bruns; tarses noirs. Balanciers blancs. Aïles légèrement brunâtres. Femelle : front entièrement brun. Lunules de l'abdomen un peu grisätres ; les taches du bord postérieur des segmens plus étroites et atteignant les côtés. Quoique cette description d’un individu de ima collection diffère un peu de celle de M. Meigen, l'espèce me paraît identique. 4. HÉLOPHILE suspendu; H. pendulus, Meig., Lat., St.- Farg. et Serv. Encyc. Thorax jaune ; trois bandes noires. Abdomen noir ; trois bandes inégales, jaunes, interrompues; ventre antérieure- ment pâle, postérieurement noir; bord des segmens blancs. Eristalis pendulus, Fab. Syst. antl. 235. 7. / Syrphus pendulus, Fab. Spec. ins. 2. 429. 10, Ent. syst. (a5573 4. 282. 17, Mant. 335.11, Panz. Faun. Germ. 20. 21, Fall. Syrph. 30. 26. Musca pendula, Linn. Faun, suec. 1795, Gmel. Syst. nat. 9. 2668. 28, Deg. Ins. 6. 46. 3, Schr. Faun. boic . 3. 2425, Aust. go1. Musca, n.0 39. Geoff. 2. 513. Schell, g. d. m. tab, 9. f. 2. Schœæff. icon. tab. 120. f. 3. 4. tab. 130. f. 2. Réaum. 4. tab. 31. f. 9. 11. Long, 5 |. Mâle : Epistome à duvet d’un jaune soyeux, velu sur les côtés ; une large bande d’un noir luisant; joues également noires. Front velu ; partie antérieure jaune, à tache trian- gulaire d’un noir luisant, sur le devant; wertex noir. Antennes noirâtres ; style fauve. Thorax d’un jaune mat , à petits poils jaunes ; trois larges bandes noires ; flancs noirs, à duvet grisätre, soyeux ; écusson d’un brun clair, à bord postérieur jaune et poils noirs. Abdomen large, d’un noir mat; premier segment gris sous l’écusson ; côtés d’un beau jaune fauve ; deuxième à large bande jaune, interrompue au milieu, occupant toute la largeur sur les côtés, et ne laissant qu’une bande noire, étroite aux bords antérieur et postérieur ; troisième à bande semblable plus interrompue, nullement rétrécie au bord antérieur; une petite tache allongée, oblique, d'un jaune de paille, de chaque côté de la bande noire, intermédiaire; quatrième à bande d’un jaune de paille, étroite, composée de deux taches légère- ment lunulées ; côtés fauves ; bord postérieur des deuxième, troisième et quatrième segmens d’un brun clair; ventre d’un jaune pâle; troisième segment à petite tache brune au bord postérieur ; quatrième et cinquième noirs. Pieds noirs ; extrémité des cuisses fauve; jambes fauves; extrémité des antérieures et des poslérieures fauves ; larses à duvet fauve (‘156 ) en dessous; les deux premiers articles des intermédiaires fauves. Balanciers jaunes. Ailes hyalines. Femelle : partie antérieure du front jaune, à bande longi- tudinale noire. Bande jaune du troisième segment de l'abdo- men fort rétrécie au milieu et peu interrompue; cinquième à bande jaune comme le quatrième ; ventre d'un jaune pâle ; premier segment à grande tache noire; deuxième à trois petites taches rapprochées ; troisième noir, à bords anté- rieur, postérieur et latéraux jaunes ; quatrième et cinquième noirs , à bord postérieur jaune. Assez commun. C’est cette espèce dont Réaumur a décrit le développement. 5. HÉLOPHILE à trois bandes; H., trivittatus, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax jaune; trois bandes noirâtres. Abdomen à trois bandes inégales, jaunes , interrompues ; ventre blanchätre. Eristalis triviütatus , Fab. Syst. antl. 235. 15. Long:15 (mâle) 71(fem y'T Mâle : semblable à l'espèce précédente , excepté : ventre sans taches. Cuisses postérieures entièrement noires, Femelle : épistome à bande brunâtre n’atteignant pas les antennes. Tache du front jaune ou brunâtre. Bande du troisième segment de l'abdomen presqu’aussi large que celle du deuxième ; bande du 4.e formant deux lunules contigües; cinquième entièrement noir; un point brun au milieu des deuxième et troisième segmens du ventre; quatrième et cinquième noirs. Il se trouve avec le précédent, maïs moins souvent. 6. HéLopHirE des arbrisseaux ; H. frutetorum, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax fauve; trois bandes noires. Abdomen noir; bandes jaunes, interrompues. Antennes fauves. Eristalis frutetorum, Fab. Syst. antl. 256. 19. (157) Eristalis versicolor , ibid. 253. 8. Syrphus frutetorum, Fab. Spec.ins. 2.425. 17, ent. Syst. Ha 33: Syrphus versicolor , Fab. ent. Syst. 4. 285. 19, Panz. Faun. Germ. 82. 14. Syrphus femoralis, Fall. Syrph. 51. 27. Musca frutetorum , Gmel. Syst. nat. 5. 2870. 540. Long. 4 : I. Mâle : Épistome jaune, à longs poils jaunes. Front à poils noirs ; partie antérieure jaune; postérieure noire. Antennes d’un fauve vif; style fauve , à extrémité noire. Thorax jaune, à poils jaunes ; trois bandes noires ; côtés noirs, à duvet gris; écusson d’un jaune brunâtre. Abdomen noir, assez large, elliptique et pointu; premier segment gris sous l’écusson ; deuxième à large bande fauve, interrompue et rétrécie au milieu ; troisième et quatrième à bande semblable plus étroite ; chaque partie terminée intérieurement en jaune grisâtre clair; cinquième du même jaune ; deuxième, troi- sième et quatrième à bord postérieur fauve et tache trian- gulaire jaunâtre ; ventre noir; bord postérieur des segmens et côtés des premier et deuxième jaunes. Pieds antérieurs et et intermédiaires jaunes ; hanches et base des cuisses, noires; postérieurs noirs, à poils jaunes; un anneau jaune près de l'extrémité ; jambes jaunes, à extrémité noire, sans pointe à l'extrémité. Balanciers jaunes. Ailes hyalines, à base jaunâtre. Assez rare. ERISTALE, ERISTALIS. Eristalis, Lat. Dict. d'Hist. nat., Fam. nat., Fab. Syst. antl., Meig., St.-Farg . et Serv. Encyc. — Elophilus , Lai. Gen. — Milesia, Lat. Gen. — Syrphus , Fab. Spec. ins. , ent. Syst, Mant., Panz., Fall. — V’olucella, Schr. Faun, boic. — Musca, Linn., Gmel., Schr. Aust., Geof. Deg., Réaum. ? (:258:) Corps épais. Ouverture buccale allongée , étroite, échan- crée. Lobes terminaux de la trompe épais; soies maxillaires plus ou moins allongées ; palpes cylindriques. Épistome convexe inférieurement ; une légère proéminence obtuse, au milieu. Front ordinairement linéaire au milieu, dans les mâles (1), large dans les femelles. Antennes insérées sur une saillie du front; troisième article presqu'orbiculaire ; style inséré à la base, tantôt nud, tantôt velu. Yeux velus. Thorax à sillon transversal de chaque côté. Abdomen rétréci postérieurement dans les mâles, plus large et ellip- tique dans les femelles. Pieds assez menus. Cuillerons doubles. Aïles à demi-ouvertes: cellule médiastine plus longue que la marginale ; celle-ci ordinairement fermée à l'extrémité ; sous-marginale sinueuse ; fausse nervure, quel- quefois nulle. ( PL 3, fig. 4 — 6.) Le genre Eristale à été primitivement institué par M. Latreille dans le Dictionnaire d’histoire naturelle pour les Syrphies qui le composent maintenant, pour les Hélophiles et les Mallotes. M. Meigen , dans ses premiers ouvrages, y substitua le nom d’Hélophile. Fabricius, dans le Systema antliatorum, conserva le nom d'Eristale; maïs il comprit dans ce genre la plupart des autres membres de la famille , dont le dernier article des antennes est orbiculaire. M. Latreille, dans son Genera adopta le changement de nom introduit par M. Meïgen, mais il conserva celui d'Eristale pour les Syrphies dont le troisième article des antennes est plus large que long, c’est-à-dire pour les Mallotes et les Criorhines. Enfin M. Meigen, dans son grand ouvrage, divisa son genre Hélophile en deux ; il conserva ce nom aux espèces caractérisées par l'épaisseur des cuisses postérieures, et il rendit celui d’Eristale aux autres. (1) L'Æ. sepulcralis a seul les yeux contigüs. (159 ) Ce genre diffère généralement encore du précédent par l'épaisseur du corps, par les yeux contigus dans les mâles et velus, par la cellule marginale des aïles, souvent moins longue que la Médiastine, et fermée à son extrémité (1). Le thorax a rarement des lignes longitudinales, et l'abdomen est moins orné de bandes fauves. Cependant cette organi- sation subit quelques modifications, et donne lieu à des subdivisions assez remarquables. Les E. sepulcralis et æneus diffèrent des autres par la couleur cuivreuse du corps, par les yeux tachetés , par les ailes entièrement hyalines et sans fausse nervure ; l’une d’elles a le front large dans les deux sexes. Le style des antennes est tantôt nud et tantôt plu- meux. Les ailes, ordinairement nues, sont légèrement velues dans l'E. floreus, quand on les regarde à la loupe. Enfin les cellules se modifient également et facilitent la subdivision du genre. Ces Syrphies commencent à paraître vers la fin de juin, et nous les voyons jusqu'aux premières gelées, longtemps après que toutes les autres ont disparu. Elles ont en partage toutes nos fleurs d'automne, et, lorsque les rayons du soleil, tous les jours plus obliques, conservent à peine assez de force pour faire épanouir nos dernières reines- marguerites, nos aster, nos dahlia, nous voyons encore les Eristales arriver d’un vol appesanti, leur demander les sucs accoutumés, mais prêts à tarir, partager avec elles la rigueur de l’aquilon, et mourir sur leurs corolles desséchées. Les femelles déposent leurs œufs dans l’eau ou dans des _ matières fluides, en volant. Nous les voyons, comme les Libellules, s'élever et s’abaisser alternativement au- dessus de la surface liquide, et laisser tomber leurs œufs au moment où leur abdomen est en contact avec l’eau. Le développement des E. nemorum et tenax a été observé (r) Excepté dans l'E. floreus. ( 160 ) par Valisnieri, Swammerdam et Réaumur : il ne difière pas de celui des Hélophiles, si ce n’est cependant que la larve de cette dernière espèce se trouve souvent dans des eaux plus sales, et jusques dans la bouillie des chiffons des papetiers. Celle de la première vit assez fréquemment dans l’eau qui se conserve dans le creux des arbres. IL paraît qu'il y a plusieurs générations par année. LE. Style des antennes nud. À. Cellule marginale ratteignant pas le bord extérieur de l'aile. Ailes nues. a. Cellules médiastine et marginale presque dégale longueur. * Yeux séparés dans les deux sexes. 1. ERISTALE sépulcral ; E, Sepulcralis, Fab. Syst. antl., Meiïg., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax noir, à deux lignes blanches antérieurement. Abdomen noir, à taches latérales d'un vert métallique (mâle). Thorax à bandes blanches. Abdomen d’un vert métallique (femelle). Eristalis tristis. Fab. Syst. antl. 245. 62. Elophilus tristis, Lat. Gen. 4. 324. Syrphus sepulcralis, Fab. Spec. ins. 2. 431. 51, Ent. syst. 4. 303. 91, Mant. 2. 339. 57. Syrphus tristis, Fab. Ent. syst. 4. 303. 92, Panz. Faun., Germ. 82. 16, Fall. Syrph. 29. 23. Musca sepulcralis, Linn. Syst. nat. 2. 091. 73, Faun. suec. 1835, Gmel. Syst. nat. 5. 2878. 73. Long. ( mâle )21+, (fem. )41. Mäle : Epistome noir, à duvet blanc, soyeux et poils blancs ; proéminence assez forte et joues d’un noir luisant. Front assez large ; partie antérieure noire, à duvet et poils blancs; postérieure noire, à poils noirs. Antennes noires; Troisième article fauve en-dessous ; style fauve, à extrémité noire. Yeux d'un jaune verdâtre (dans l’état de vie), poin- ({ 161) üllés, d’un brun pourpré ; poils roussâtres. Thorax noir, à poils roussâtres ; une large bande dorsale d’un léger duvet grisâtre , divisée par deux lignes noires; une bande noire, de chaque côté de celle-ci, divisée par une bande blan- châtre, atteignant à peine le tiers de la longueur du thorax; côtés d’un vert métallique noirâtre. Abdomen sillonné laté- ralement, d'un noir velouté ; premier segment à côtés d’un vert métallique légèrement cuivreux; deuxième et troisième à bande du même vert, largement interrompue; quatrième vert, à petite tache noire au bord antérieur ; moitié posté- rieure enfoncée ; cinquième vert; bord postérieur des pre- mier, dun ète et troisième Vote côtés à poils blanchä- res; ventre vert. Pieds noirs; cuisses postérieures légère- ment renflées, d’un vert noirâtre, métallique; base des jambes antérieures et intermédiaires fauve; postérieures légèrement arquées. Cuillerons blancs. Balanciers jaunâtres. Ailes très-hyalines ; point de fausse nervure. (P/. 3, f. 6.) Femelle : Thorax d’un blanc grisâtre, luisant, à trois larges bandes noires; l'intermédiaire divisée par deux bandes moins distinctes qui n’atteignent pas les extrémités, et par uue ligne dorsale, blanchâtres. Abdomen d'un vert métallique ; sillons transversaux plus marqués; les trois premiers segmens à tache d’un noir mat au bord antérieur. Assez commun. ## Yeux contigus dans les mâles. 2. ERISTALE cuivreux ; E. æneus, Fab. Syst. antl., Meig., | St-Farg. et Serv., Encyc. * D'un vert métallique. Thorax noir, à bandes blanchâtres. Picds obscurs ; genoux blanchätres. Elophilus æneus, Lat. gen. 4. 324. Milesia ænea, Lat. gen. . 332. Syrphus æneus , Fab. Ent. syst. 4. 302. 88, Panz. Faun. Germ. 80. 15, Fall. Syrph. 28. 22. Long. (male) 4 +, (fem.) 5, 5. Nota es . II (162 ) Mâle : épistome d'un blanc grisâtre, à poils blancs ; proéminence d'un noir luisant. Front linéaire au milieu ; partie antérieure blanche , à poils blancs ; une tache trian- gulaire, noire , au milieu; vertex noir. Antennes noires ; Troisième article fauve, brunâtre en dessus. Veux légè- rement velus en dessus seulement, jaunâtres, pointillés, d'un brun noirâtre (dans l’état de vie). Thorax d’un noir verdâtre métallique, à poils roussâtres; trois lignes dor- sales et deux bandes latérales, blanchâtres, souvent peu distinctes. Abdomen légèrement sillonné, d’un vert métal- lique , à poils roussâtres. Pieds noirs, à poils blanchätres ; genoux d'un fauve pâle; cuisses postérieures menues. Cuillerons et balanciers blancs. Aïles très-hyalines ; point de fausse nervure. Femelle : front large. Veux presque nuds. Thorax à poils blanchâtres; lignes et bandes blanchâtres ordinairement plus distinctes. Abdomen uni, à petits poils serrés, jau- nâtres, à reflets blancs sur les côtés. Assez rare. b. Cellule médiastine beaucoup plus longue que la marginale. 3. ERISTALE tenace; E. tenax, Fab. Syst. antl.; Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils d’un gris roussâtre. Abdomen d’un noir brunâtre ; deux bandes inégales, interrompues ; fauves (mâle ); pieds obscurs; genoux blanchâtres ; jambes posté- rieures ciliées. Yeux à deux bandes obscures. Elophilus tenax, Lat. Gen. 4. 3242Meis. KL Syrphus tenax, Fab. Spec. ims. 2. 425. 19, Ent: syst 4. 288.36, Mant. 2. 336. 22, Panz. Faun. Germ. 14. 29: 244 Fall. Si 25.17 Musca tenax, Linn. Syst. nat, 2. 984. 32, Faun. suec. 1799, Gmel. Syst. nat. 5. 2870. 32, Schr. Faun. boic. 3, 2427. ( 163 Musca porcina, Deg. Ins. 6. 45. 1. —— arbustorum, Schr. Faun. Aust. 902. n.0 52. Geoff. 2. 520. Schellenb. g. d. m. tab. 9. f. r. Albin. Ins. tab. 63. f.e. f. g. Swammerd. Bib. tab. 38. f. 9. Long. 6i,71. |] Mâle : épistome jaunâtre, à poils jaunes; une large bande et joues d’un noir luisant. Partie antérieure du front jaune ; une tache cordiforme, noire ; vertex noir. Les deux premiers articles des antennes d’un noir luisant; troisième d’un brun grisâtre mat ; style pubescent, d’un brun rou- geâtre, à base noire. Yeux à poils fauves, nuds au bord inférieur ; deux lignes obscures, longitudinales, de poils plus serrés, se réunissant vers les extrémités. Thorax noir, à duvet gris et couvert de poils roussâtres: deux lignes noires, peu distinctes; écusson brunâtre, à poils jaunes. Abdomen d’un noir luisant, à poils jaunes ; deuxième seg- ment à bande fauve, interrompue, formée de deux taches de la largeur du segment sur les côtés, rétrécies et arron- dies au côté intérieur ; troisième à bande semblable , mais étroite : bord postérieur du deuxième et antérieur du troi- sième fauves; premier et deuxième segmens du ventre jaunes; bord antérieur du premier noir; une tache noire au deuxième; troisième à côtés jaunes; quatrième et cin- quième noirs. Pieds d’un brun noïrâtre; genoux blanchä- tres; jambes postérieures ciliées aux côtés extérieur et intérieur; premier article des tarses intermédiaires fauve. Balanciers blancs, à tête brune. Ailes hyalines, souvent brunâtres au milieu; stigmate brun. (P2. 3. f. 5.) Femelle : taches du deuxième segment de l'abdomen plus étroites, n’atteignant pas le bord postérieur ; le reste de l’abdomen noir ; ventre noir ; bord postérieur du pre- (164) mier segment et tache de chaque côté du deuxième, fauves. Fort commun depuis la fin de juin jusqu’à la fin d'octobre. 4. ERISTALE champêtre ; E. campestris, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils roussätres. Abdomen d’un noir brunâtre ; deux bandes interrompues, fauves ; la deuxième contigüe au bord antérieur. Pieds obscurs ; genoux blanchâtres ; cuisses postérieures à base fauve ; jambes ciliées. Yeux à deux bandes obscures. Long. Gi 1. Mâle : semblable à l'E. tenax , excepté : bande du troi- sième segment de l'abdomen contigüe au bord antérieur et nullement rétrécie à l’intérieur. Base des cuisses posté- rieures fauves. Assez rare. C’est peut-être une simple variété de l'espèce précédente. 5. ERISTALE des grottes ; E. cryptarum, Fab. Syst. antl., Meïig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax noir. Abdomen noir ; bord postérieur des segmens jaune ; deuxième à tache latérale orangée. Antennes et pieds fauves. Syrphus cryptarum, Fab. Ent. syst. 4. 285. 26, Fall. Syrph. 29. 24. Long. 4,5 1. Mâle : épistome noirâtre, à poils blanchâtres et bande d’un noir luisant, n’atteignant pas la base des antennes. Front d’un brun noirâtre. Antennes fauves. Thorax noir, à poils orangés; écusson d’un fauve brunâtre. Abdomen noir ; deuxième segment à tache latérale triangulaire, d'un jaune orangé vif; deuxième, troisième et quatrième à bord postérieur blanc. Pieds fauves ; base des cuisses plus ou moins noire ; articles des tarses à extrémité brune. Je porte avec doute cette espèce parmi celles de ce pays. ( 165 ) B. Cellule marginale atteignant le bord extérieur de l'uite. shles velues , vues au microscope. 6. ERISTALE des fleurs ; Æ. floreus, Fab. Syst. antl., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax jaune , à bandes transversales noires. Abdomen noir ; trois bandes interrompues, jaunes. Elophilus floreus, Lat. Gen. 4. 324. Syrphus floreus , Fab. Spec. ins. 2. 425. 11, Ent. syst. 4. 283. 20, Mant. 2. 335. 12, Panz. Faun. germ. 41. 21, Fall. Syrph. 50. 25. Musca florea, Linn. Syst. nat. 2. 984. 29, Faun. suec. 1796, Gmel. Syst. nat. 5. 2868. 29, Deg. Ins. 6. 42.2, Schr. Faun. boic. 3. 2426. Musca atropos , Gmel. Syst. nat. 2880. 385, Schr. Faun. aust. 904. Albin. Ins. tab. 17, f. 1. Schæff. Icon. tab. 54. f. 11. Long. 5 5,61, Mâle : épistome jaune, velu ; une bande d’un noir luisant, n'atteignant pas la base des antennes ; une autre bande d’un noir mat, sur les joues. Front jaune , à tache trian- gulaire noire; vertex noir. Antennes noires ; style brun. Yeux légèrement velus, nuds au bord extérieur. Thorax d’un jaune blanchâtre , à poils d’un jaune doré ; deux bandes transversales, noires, à poils noirs, n’atteignant pas les côtés ; la première près du bord antérieur , largement in- terrompue au milieu ; la deuxième vers le milieu, élargie sur les côtés ; écusson d’un jaune brunâtre, à poils noirs, jaunes sur les bords. Abdomen d’un noir mat ; premier segment blanc sous l'écusson; deuxième à large bande jaune, au milieu, interrompue, atteignant le bord anté- rieur sur les côtés ; troisième à bande interrompue , moins large , au bord antérieur, un peu arrondie postérieurement ; ( 166 ) une petite tache triangulaire, blanchâtre, à l'extrémité de chaque partie ; quatrième à bande blanchâtre , interrompue, étroite, au bord antérieur; chaque partie arrondie posté- rieurement ; bord postérieur des deuxième et troisième jaunes ; celui du quatrième blanchâtre; cinquième noir ; ventre d’un jaune pâle; une tache noire aux premier, deuxième et troisième segmens; quatrième et cinquième noirs. Pieds noirs; cuisses à base et extrémité fauves ; jambes fauves, à extrémité noire ; premier article des tarses antérieurs et intermédiaires brun. Aïles hyalines, velues ( vues au microscope }) : bord extérieur et une petite tache brunâtre, pâle, au milieu; cellule marginale ouverte à l'extrémité. ( PL. 3, fig. 4.) Femelle : front noir, à bords extérieurs jaunes. Assez commun. IT. Style des antennes cilie en-dessus et en-dessous. Cellules médiastine el marginale des ailes presque d'égale longueur. 7 ERISTALE semblable ; E. similis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Front noirâtre. Abdomen noir; deuxième segment à tache latérale, triangulaire, ferrugineuse. Pieds noirs ; base des jambes et tarses antérieurs blanchâtres. Syrphus similis, Fall. Syrph. 25. 16. pertinax, Scop. ent. carn. Long. 65,71. Mâle : épistome d’un jaune roussâtre. Joues et bande d'un noir luisant, plus ou moins large, n’atteignant pas la base des antennes. Front d’un brun noirâtre, à poils noirs. Antennes noires ; troisième article un peu ovalaire, à duvet gris; style d’un brun clair, à cils noirâtres à l'extrémité. Thorax d’un noirâtre peu luisant, à poils fauves; bandes peu distinctes; écusson d’un brun jau- nâtre, bordé postérieurement de jaune. Abdomen d’un (167) noir luisant , à reflets bleus et poils fauves; premier seg- ment à bande blanchâtre, sous l’écusson ; deuxième à tache latérale , triangulaire , ferrugineuse , atteignant sur les côtés le bord antérieur ; des poils noirs et un liseré fauve et blanc au bord postérieur ; troisième à poils noirs au milieu et au bord postérieur ; liseré fauve ; quatrième de même, . sans liseré; ventre noirâtre ; bord postérieur des segmens d’un jaune blanchâtre. Pieds noirs, à poils fauves; an- térieurs et intermédiaires : jambes d’un jaune blanchâtre, à extrémité noirâtre; tarses d’un fauve clair; postérieurs : cuisses un peu plus longues et plus menues que dans les autres espèces ; base des jambes jaunâtre. Cuillerons et balanciers d'un jaune pâle. Aïles hyalines; base, bord extérieur et milieu plus ou moins d’un jaune brunâtre ; stigmate noir , petit, carré-allongé. Femelle : front à poils noirs, à la base et à l'extrémité, fauves au milieu. Taches du deuxième segment de l'abdomen obscures ; deuxième , troisième et quatrième à liseré blan- châtre, au bord postérieur. Aïles sans tache. Assez rare. Cette espèce doit son nom à sa ressemblance à l'E tenax. 8. ERISTALE des fossés ; E. fossarum , Meg., Meig. Thorax à poils roussâtres ; côtés noirs. Abdomen noir ; bord postérieur des segmens blanc. Devant du front ferru- gineux (femelle ). Pieds noirs; jambes à base blanche. stigmate des ailes noir. Long. 6 1. Mäle : semblable à l'E. similis, excepté : épistome à ligne étroite, d’un noir luisant. Abdomen sans tache; deuxième segment à liseré blanc. Aïles hyalines, sans tache ; stigmate noirâtre. Femelle : partie antérieure du front ferrugineuse. Rare, (_ 168 Ÿ 9. ÉRISTALE des bois; £. nemorum, Fab. Syst. antl., Meïg., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils roussâtres. Abdomen noir ; bord postérieur des segmens fauve ou blanchâtre ; deuxième à tache latérale, triangulaire , fauve. Pieds noirâtres ; jambes à base jaune. Épistome à bande noire. Elophilus nemorum , Lat. Gen. 4. 524, Meig. KI. Syrphus nemorum , Fab. Spec.ins. 2. 424. 13, Ent. syst. 4. 285. 25, Mant. 2. 555. 14. Volucella nemorum , Schr. Faun. boic. 3. 2478. Musca nemorum, Linn. Syst. nat. 2. 984. 30, Faun. suec. 1797, Gmel. Syst. nat. 5. 2869. 30, Schr. Faun. aust. 905. Musca, N.0 36, Geoff. 2. 5r1. Réaum. Ins. 4. tab. 31 f. 8. Longs +, L. Mâle : épistome à duvet et poils jaunes ; bande d’un noir luisant qui ne s'étend pas jusqu'aux antennes ; joues noires et ridées. Front à poils jaunes ; une tache noirâtre à l’inser- tion des antennes ; vertex noir. Antennes noires ; troisième article d’un brun noirâtre, à duvet gris ; style à base et poils fauves. Yeux à poils bruns, nuds au bord extérieur. Côtés extérieurs de la tête bordés de poils jaunâtres et d’un liseré argenté. Thorax d’un brun noirâtre peu luisant, à poils d'un fauve clair; une ligne dorsale et deux bandes latérales noires, 12} souvent peu distinctes; écusson brun. Abdomen noir, à poils noirs; premier segment presque mat, à bande blan- châtre sous l’écusson; deuxième à tache latérale fauve, à poils fauves de chaque côté, rétrécie du côté intérieur et atteignant à peine le bord postérieur ; troisième à tache laté- rale fauve de chaque côté, au bord antérieur , échancrée au côté intérieur et n’atteignant pas le côté extérieur ; quelque- fois sans tache ; une bande transversale , luisante , au milieu ; poils des côtés fauves; quatrième à poils fauves ; bord posté- ( 169 ) rieur de tous les segmens à liseré fauve ; ventre jaune ; les deux premiers segmens à tache brunâtre au milieu; les autres noirs. Pieds noirs; jambes antérieures et intermédiaires jaunes, à extrémité noirâtre; postérieures noires, à base jaune; premier et deuxième articles des tarses intermédiaires jaunes, à extrémité noire. Cuiïllerons fauves. Ailes hyalines. Femelle : épistome d’un jaune blanchâtre. Partie anté- rieure du front jaunâtre ; postérieure noire. Abdomen d’un noir luisant ; taches du deuxième segment plus étroites, éloignées du bord postérieur et assez souvent nulles; liserés blanchâtres. Cuisses postérieures à base fauve. Ailes légère- ment jaunâtres ; un point obscur au stigmate des ailes. Quelquefois les mâles ont sur le troisième segment de l'abdomen une bande fauve, étroite, interrompue, contigüe au bord antérieur et isolée. Fort commun. 10. ÉRISTALE des arbustes ; E. arbustorum, Fab. Syst. antl., Meig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils roussâtres. Abdomen noir ; bord postérieur des segmens fauve ou blanchâtre ; deuxième à tache latérale fauve. Pieds noirâtres ; jambes à base jaunâtre. Épistome sans bande. Elophilus arbustorum , Lat. Gen. 4. 324. Syrphus arbustorum , Fab. Spec. ins. 2. 424. 19, Ent. syst. 4. 286. 30, Mant. 2. 356. 19, Panz. Faun. germ. 14.22, Fall. Syrph. 25. 15. Musca arbustorum , Linn. Syst. nat. 2. 984. 51, Faun. suec. 1798, Gmel. Syst. nat. 5. 2869. 31, Schr. Faun. boic. 3. 2428. Musca horticola , var. Deg. Ins. 6.60. 5. Long. 35,551. Mäle : semblable à l'E. nemorum , excepté : épistome d'un blanc jaunâtre ; proéminence plus large ; bande noire (170 ) linéaire, mon nulle. Veux à poils blanchätres. Abdomen à peu près mat ; taches du deuxième segment point échan- crées au bord postérieur ; troisième à bande fauve au bord antérieur , fort rétrécie ou interrompue au milieu , ne cou- vrant pas ordinairement tout le côté extérieur ; une bande cuivreuse , transversale, au milieu des troisième et qua- trième. Premier article seul des tarses intermédiaires jaune, à extrémité noire ; stigmate des ailes jaunâtre, entouré de noir. Femelle : taches du deuxième segment de l'abdomen plus pointues au côté intérieur , souvent effacées ( dans l’état de mort }); troisième sans faches ; bord antérieur et postérieur des segmens à liseré blanchâtre. Ailes souvent brunâtres au milieu. Fort commun. J'ai trouvé plusieurs individus dont le style des antennes n'a que des poils fort courts ; mais comme ils ne diffèrent que par là , je présume que les longs poils étaient tombés. 1, ERISTALE horticole; E. horticola, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax à poils roussâätres. Abdomen noir; bord postérieur des segmens fauve ; deuxième à tache latérale triangulaire, fauve. Pieds noirâtres ; genoux jaunes; cuisses postérieures à base jaune. Milieu des ailes à ligne anguleuse obscure. Eristalis flavicinctus , Fab. Syst. antl. 232. 5. Syrphus flavicinctus, Fall. Syrph. 24. 13. Musca horticola , Deg. ins. 6. 6o. 5. Long. 5 1,61. Mâle : semblable à l'E. arbustorum , excepté : épistome à bande d’un noir luisant. Front noirâtre, bordé de blanc. Troisième et quatrième segmens de l'abdomen d’un noir luisant ; troisième à petite tache fauve de chaque côté du (in) bord antérieur. Aïles à bande brune, anguleuse, au milieu; stigmate noirâtre. Femelle : front large. Rare. ’ 12. ERISTALE des rochers; E. rupium, Fab. Syst. antl., Meig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. D'un noir luisant. Thorax à poils fauves. Bord postérieur des segmens de l'abdomen blanc ; deuxième à taches latérales triangulaires, fauves. Pieds noirâtres; jambes et tarses à base blanchâtre. Aïles à tache rhomboïdale obscure. Syrphus cryptarum , Panz. Faun. germ. 90. 18. ——— piceus ; Fall. Syrph. 24. 14. Long. 61. Mile : épistome d’un gris cendré ; joues et bande d’un noir luisant. Front d’un noir luisant. Antennes noires ; troisième article fauve. Bord extérieur des yeux d’un blanc argenté en dessous. Thorax d’un noir luisant, à poils fauves; écusson brun. Abdomen d’un noir luisant; premier segment blan- châtre, à tache noire antérieurement; deuxième à taches triangulaires , ferrugineuses. Cuisses noirâtres ; jambes et tarses à moitié antérieure d’un jaune pâle. Cuillerons blancs. Ailes hyalines , à tache rhomboïdale brune, au milieu. Femelle. Front d’un noir luisant. Taches du deuxième segment de l'abdomen souvent effacées. Rare. 13. ÉRISTALE brouillé; E. éntricarius, Fab. Syst. antl., Mig. , St.-Farg. et Serv. Encyc. Noir, velu. Écusson jaune. Extrémité de l'abdomen à poils blanchâtres. Pieds noirs ; jambes à base blanche. Syrphus intricarius , Fab. Spec. ins. 2. 426. 22, Ent. syst. 4. 281.11, Mant. 536. 26, Panz. Faun. germ. 59. 11, Fall. Syrph. 25. 12. Syrphus bombyliformis , Fab. Syst. antl. 227. 12, Ent. syst. 4. 281.13, Panz. Faun. germ. 59. 12. Ci72) Syrphus aureus , Panz. 90. 20. V'olucella intricaria , Schr. Faun. boic. 5. 2479. Musca intricaria , Linn. Syst. nat. 2. 985. 33, Faun. suec. 1800, Gmel. Syst. nat. 5. 2871.33, Deg. Ins. 6. 59. 3, tab. 8. f. 10.11. Long. (mâle) 411. (fem.) 51,61. Mäle : épistome d’un brun noirâtre , luisant, à duvet rous- sâtre ; joues et bande noires, nues. Front noir, à duvet et poils roux. Antennes noires; troisième article d’un brun noirâtre, à duvet gris; style fauve, légèrement cilié. Yeux à petits poils bruns. Thorax noir, couvert de poils d’un fauve rougeâtre ; côtés et dessous à poils noirs; écusson fauve. Abdomen noir, à poils fauves; premier segment grisâtre , à poils blancs ; deuxième , troisième et quatrième à tache d'un fauve foncé de chaque côté, de la largeur du segment, rétrécie intérieurement; quatrième à poils d’un fauve blan- châtre; ventre noirâtre; des taches comme à l'abdomen. Pieds noirs; moitié antérieure des jambes blanche. Cuille- rons noirâtres. Ailes hyalines ; nervures transversales du milieu bordées de noirâtre. Il y a des individus dont tout l'abdomen est fauve, sauf une bande longitudinale noire, Femelle : épistome à duvet grisâtre. Front à duvet et poils d’un roux pâle. Troisième article des antennes brun. Poils des yeux plus courts. Thorax à poils d’un jaune fauve. Ab- domen sans tache ; deuxième segment à poils noirs; quel- ques poils jaunâtres, au milieu; troisième de même; bord postérieur à poils blanchâtres, ainsi que les quatrième et cinquième ; tache de l'aile brune et plus distincte. Assez commun. MALLOTE, MALLOTA. Mailota, Meig., Lat. Fam. nat. , St.-Farg. et Serv. Encyc. — Eristalis, Lat. Gen., Fab. Syst. antl. — Syrphus, Fab. Ent. syst., Fall. (173) Corps épais et velu. Ouverture buccale fortement échan- crée. Lobes terminaux de la trompe allongés ; lèvre supé- rieure subitement rétrécie à l'extrémité ; palpes légèrement renflés à l'extrémité. Epistome concave en dessus, convexe inférieurement; une proéminence au milieu. Front large, séparant les yeux dans les deux sexes, mais rétréci au milieu dans les mâles. Antennes insérées sur une saillie du front, rapprochées à la base; troisième article plus large que long, tronqué antérieurement avec deux lignes saillantes ; côté supérieur droit, inférieur arrondi et même dilaté en bas; style inséré au milieu du côté supérieur, assez épais, nud. Yeux tantôt nuds, tantôt velus. Abdomen plus large que le thorax dans les femelles seu- lement. Pieds assez forts, velus; jambes postérieures arquées. Cuillerons doubles. Aïles écartées; cellule sous- marginale sinueuse ; deuxième postérieure émettant une nervure terminale à l'angle interne. (PL. 5, fig. 7.) M. Latreille, dans son excellent Genera, donna, pour caractère essentiel au genre Eristale, le troisième article des antennes plus large que long, et il le composa de deux divisions : la première comprit les espèces qui avaient la cellule sous-marginale des aïles droite; l'autre renferma celles qui avaient cette cellule smueuse. Lorsque M. Meigen crut devoir réformer ce genre, il répartit la première division parmi les Syrphes et les Milésies, et forma de la seconde le genre Mallote. Nous ne pouvons qu’approuver la dernière partie de cette opération; mais il nous semble que la pre- mière division des Eristales de M. Latreille n’a pas moins que la seconde le droit d’être élevée au rang de genre, si l’on en exclut toutefois les espèces qui n'offrent pas le caractère tiré de la forme des antennes, et nous plaçons ce groupe sous le nom générique de Criorhines, à la suite des Mallotes dont il est sans doute heaucoup plus voisin, (174) par son organisation, que des Milésies parmi lesquelles M. Meigen l’a rangé. Le Syrphus fuciformis , de Fabricius, qui a servi de type au G. Mallote, ressemble fort à la Volucelle plumata. W est facile, au premier coup d’œil, de confondre ces deux in- sectes, en voyant la même forme du corps, et, à-peu-près, la même disposition des couleurs ; mais l’on ne tarde pas à reconnaître les caractères différentiels. Il a aussi beaucoup de rapports avec plusieurs Mérodons. C’est au printemps que ces Syrphies paraissent, et ce sont les fleurs de l’aubépine qui leur fournissent des suce nourriciers. Leur premier état est inconnu. Les larves ne se développeraient-elles pas dans le detritus du bois, comme celles des Criorhines qui ont tant d’analogie avec ce genre? Les poils épais, ou la laine, qui couvre les Mallotes, ont donné lieu à leur nom. 1. MALLOTE fuciforme ; M. fuciformis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Front, écusson, base et extrémité de l'abdomen à poils jaunes. Yeux velus. Eristalis fuciformis, Lat. Gen. 4. 323, Fab. Syst. antl. 290 NE, Syrphus fuciformis, Fab. Ent. syst., 4. 290. 43., Coqueb. Illust. 104, Tab. 23, f. 14. Long. 6 I. Müle : épistome noir, à poils noirs, entremêlés de jaunes sur les côtés et en dessous. Front à poils jaunes. Antennes noires; style fauve. Yeux très-velus. Thorax noir, à poils noirs ; une grande tache dorsale de poils jaunes, à la base ; écusson à poils jaunes. Abdomen noir ; premier et deuxième segmens à poils jaunes; une tache d’un jaune pâle, de chaque côté; bord postérieur du deuxième à poils noirs ; quatrième et cinquième à poils d’un fauve vif, relevés C175) postérieurement; ventre noir. Pieds noirs; jambes et pre- mier article des tarses à duvet jaune en dessous. Balanciers bruns. Ailes hyalines ; nervures transversales bordées de noirâtre. Femelle : tache dorsale du thorax moins grande, quel- quefois nulle ; quatrième et cinquième segmens de l'abdomen à poils d’un fauve plus pâle et non relevés. Tache des ailes plus foncée. Rare. 2. MALLOTE mégilliforme ; M. megilliformis , Meig. D'un vert métallique noirâtre , à poils fauves. Yeux nuds. Pieds noirs. Syrphus megilliformis, Fall. Syrph. 27. 19. Long. 6 1. Mâle : épistome noir, couvert d’un duvet gris de perle ; joues et bande longitudinale d’un noir luisant. Front noir, à duvet gris sur les côtés de la partie antérieure ; partie postérieure à poils fauves. Antennes noires; style blan- châtre. Yeux nuds, Thorax et abdomen d’un vert cuivreux, noirâtre, couvert de poils fauves , épais ; ventre noir. Pieds noirs ; cuisses postérieures très-peu renflées ; jambes com- primées postérieurement. Cuillerons ferrugineux; balanciers cachés, ferrugineux , à tête brune. Aïles presqu'hyalines, à nervures brunes; les transversales du milieu bordées de brun. Je porte avec doute cette espèce parmi celles de ce pays. CRIORHINE ; CRIORHINA. Criorhina, Hoffmansegg. — Eristalis, Lat. Gen., Fab. Syst. antl. — Helophilus, Meig. KI. — Milesia, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Syrphus, Panz., Fall. — Musca, Deg., Gmel., Schr. Corps épais, velu. Tête fort déprimée. Palpes renflés à l'extrémité, velus, arqués en dessous. Epistome prolongé C176) et aminci inférieurement , à légère proéminence. Front or- dinairement étroit, mais non linéaire, dans les mâles. Antennes insérées sur une saillie du front; premier article un peu allongé, cylindrique ; deuxième très-court ; troi- sième plus large que long. Yeux nuds. Thorax convexe. Abdomen de la largeur du thorax. Cuisses postérieures quelquefois épaisses; jambes posté- rieures arquées et comprimées en carène vers l'extrémité, en dessus. Aïles écartées; cellule sous-marginale droîte ; première postérieure à base oblique. (PL. 3, fig. 8.) Les Criorhines, ainsi nommées par le comte de Hoff- mansegs, de l'espèce de toison qui les revêt (1), sont les Syrphies qui composent la première division des Eristales de M. Latreille, genera, caractérisés par le troisième article des antennes plus large que long, et par la cellule sous- marginale des ailes droite. IL est vrai qu'il faut en distraire ses E. Narcisst et Oestraceus dont les antennes n’offrent pas ce caractère. M. Meigen a placé les Criorhines parmi ses Milésies, et il nous semble avoir ainsi rompu l'unité de ce dernier genre, et réuni des êtres très-différens. En effet, quelle analogie existe-t-il entre les unes et les autres, tant dans le faciès que dans chaque caractère particulier? Nous n'en voyons qu'une seule, la ressemblance dans la dispo- sition des nervures des ailes. Ce n’est donc qu’une réunion artificielle, et nous pensons que la place naturelle des Criorhines est à côté des Mallotes dont elles se rapprochent par les plus grands rapports. La différence dans les nervures des aïles sert bien de caractère distinctif entre les deux genres ; mais elle ne doit pas faire méconnaïtre l’affinité qui les unit. Les Criorhines offrent cependant un autre caractère que (1) De Crios, Bélier et de Rhinos, peau. Qu l’on ne trouve pas dans les Mallotes , ni même dans aucune autre Syrphie à antennes courtes; c’est la forme un peu allongée et cylindrique du premier article de ces organes, Quelques espèces ont les cuisses postérieures renflées. Ces deux genres paraïssent avoir les mêmes habitudes, Les Criorhines sont printanières comme les mallotes; elles fréquentent également les fleurs de laubépine et les chatons des saules. On les a trouvées aussi sur l’épinette vinette, la renoncule , la chélidoine, et quelques-unes portent le nom de ces plantes. La nymphe de la C. apicata a été observée par Schranck dans le detrilus du bois. Elle est brune, convexe en-dessus, plane en-dessous, la tête, munie de deux petites tumeurs mamillaires, le dos, marqué d’une tache blanche, fourchue , et le corps, terminé par une petite queue. Elle ressemble à celle du Xylota pigra. Les larves de l’une et de l’autre sont encore inconnues. 1. CRIORHINE bourdon; C. apicala. Noire. Thorax à bande fauve, antérieurement. Abdomen à bandes jaune et blanche. Milesia apicata, Meig. Beschr. 3. 236. 10, St.-Farg. et Serv. Encyc.t. 10.518. Musca apiformis, Gmel. Syst. nat. 5. 2662. 296, Schr. Faun. boic. 3. 2456 , Ins. Aust. 935. Long. 5.6.1. Mâle : Épistome concave, d’un gris de perle luisant, à large bande noire. Front d’un noir luisant , à ligne enfoncée etbord blanc le long des yeux. Antennes fauves : moitié an- térieure du thorax à bande de poils fauves ; une touffe de poils semblables de chaque côté, en avant de l'insertion des aïles Côtés du troisième segment de l'abdomen à poils fauves qui se rejoignent au bord antérieur; quatrième à poils blancs ; cinquième nud et peu saillant. Pieds noirs; base des 12 (178 ) jambes et les trois premiers articles des tarses fauves. Ailes a demi-bande obscure sur les nervures transversales ; troi- sième cellule discoiïdale émettant une nervure terminale. Cette espèce, de France et d'Allemagne, a l'aspect du bourdon terrestre. 2. CRIORHINE de l’épine vinette ; C. berberina. Thorax à poils fauves; écusson noir. Abdomen à poils gris. Milesia berberina, Meig. Beschr. t. 3.237. 11 , St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 518. Heliophilus berberinus , Meig. kl. Eristalis berberinus , Fab. Syst. antl. 240. 33. Long. 5, 6. 1. Mile : corps large. Palpes noirs. Épistome d’un jaunâtre pâle ; proéminence noire. Partie antérieure du front noire, à bords jaunâtres; vertex noir, couvert de poils fauves. Antennes fauves. Thorax couvert de poils fauves ; bord postérieur et écusson à poils noirs. Abdomen ovale, noir ; les deux premiers segmens à poils noirs ; les autres à poils gris; ventre d’un noir luisant. Pieds noirs; tarses bruns ; pelottes fauves. Balanciers noirs. Aïles presqu'hyalines, Femelle : front jaune, à ligne étroite noire.’ Abdomen plus large. Rare. 3. CRIORHINE de l’aubépine ; C. oxyacanthe. Thorax à poils fauves. Abdomen à poils jaunes. Milesia oxyacanthæ , Meig. beschr.t. 3. 237. 12, St.-Farg. et Serv. Encyc.t. 10.518. Long.5 ,61. Semblable à l'espèce précédente, excepté : Antennes brunes. Thorax et écusson fauves. Abdomen à reflets verts et poils gris ou jaunes. Balanciers bruns. Aïles à bord exté- rieur roussâtre et extrémité légèrement obscure. (179) Dans le Hainaut, rare. 4. CRIORHINE laineuse ; C. f/occosa. Thorax à poils fauves. Base de l'abdomen à fascicule de poils blancs. Milesia floccosa, Meig. beschr. t. 3. 238. 13, St.-Farg. et Serv. Encyc. t. 10. 518. Mâle : Épistome d’un blanc grisâtre ; joues d’un noir luisant. Front noir. Base des antennes brune; troisième article fauve. Thorax d’un vert métallique couvert de longs poils fauves. Abdomen elliptique, déprimé, couvert de petits poils d’un jaune brunätre ; une touffe de longs poils blancs, de chaque côté du deuxième segment, au bord antérieur. Pieds d’un brun noirâtre ; tarses d’un fauve obscur. Ailes brunâtres ; milieu du bord extérieur et extré- mité plus obscurs. Je porte sans certitude cette espèce parmi celles de ce pays. Elle a été trouvée à Bondy, près de Paris, par Baumhauer. 5. CRIORHINE asilique; C. asilica. Thorax à poils fauves. Abdomen d’un noir lisant, à base cendrée. Pieds fauves ; cuisses noires. Milesia asilica, Meig. Beschr. t. 3. 258. 14, St.-Farg. et Serv. Encyc.t. 10. 516. Syrphus asiicus , Fall. Syrph. 22. 10. Long. 42,61. Mâle : Épistome d’un blanc grisâäire ; joues d’un bran noir, luisant. Front noir. Antennes d’un fauve brunâtre ; troisième article très-large ; style noir. Thorax d’un vert métallique, noirâtre , couvert de longs poils fauves. Abdo- men un peu allongé, d’un noir bleuâtre, très-luisant, à poils grisätres ; premier segment d’un gris jaunâtre, pâle ; milieu des deuxième el troisième à bande transversale, linéaire, interrompue , du même gris. Cuisses velues, d’un (180 ) brun noirâtre ; jambes fauves; postérieures brunes à l’ex- trémité ; tarses fauves; les trois derniers articles noirâtres aux antérieurs ; les deux derniers, aux postérieurs. Balan- ciers jaunâtres. Ailes hyalines ; base des cellules sous-mar- ginele et postérieures brunâtre. Femelle : Épistome à large bande d’un noir luisant, rétrécie antérieurement; une petite tache blanchâtre, de chaque côté du front. Je possède une femelle dont le quatrième segment de l'abdomen a une bande grise semblable à celle des deuxième et troisième. 6. CRIORHINE de Brébisson ; C. Brebissontr, nob. Noire. Thorax et abdomen à poils fauves. Long. 4 : 1. Mäle : Épistome et front noirs, à duvet blanchätre. Antennes d’un brun fauve. Thorax et abdomen noirs, à poils d’un fauve roussâtre, moins touffus sur l'abdomen. Pieds noirs. Ailes hyalines. Rare. Dédiée à M. de Brébisson par l'amitié et la recon- naissance. 7. CRIORHINE ruficaude ; €. ruficauda. Noire. Thorax et base de l'abdomen à poils noirs ; extré- mité de l'abdomen à poils fauves. Tarses ferrugineux ; cuisses postérieures épaisses. Milesia ruficauda, Meig. Beschr. 2. 259. 15, St.-Farg. et Serv.t. 10518. Long. 7 I. Mäâle : épistome d’un blanc jaunâtre , soyeux. Côtés noirs. Front noir, étroit, mais non linéaire ; partie antérieure à duvet jaunâtre ; vertex à longs poils fauves, hérissés en avant. Antennes d'un brun obscur. Thorax noir, à poils noirs. Les deux premiers segmens de l'abdomen de même ; les antres à poils fauves. Pieds noirs, velus ; tarses ferru- (:381)) gineux ; cuisses postérieures épaisses. Balanciers et cuille- rons noirs. Ailes à bande noirâtre sur les nervures trans- versales. Femelles : Front à poils fauves. Rare. 8. CRIORHINE flavicaude ; C. flavicauda, Nob. Noire. Thorax et base de l’abdomen à poils grisätres ; extrémité de l'abdomen à poils jaunes. Tarses ferrugineux; cuisses postérieures épaisses. Long. 7 L Mâle : semblable à l'espèce précédente, excepté : thorax d’un noir presque mat, à poils d’un gris roussâtre ; écusson à poils blanchâtres. Abdomen d’un noir très-luisant ; les trois premiers segmens à poils d’un gris roussâtre ; qua- trième à poils d’un jaune fauve. Je regarde comme une variété un individu de ma col- lection dont l'abdomen est entièrement à poils gris. g+ CRIORHINE apiforme ; C. apiformis, Nob. Noire, à poils gris. Tarses ferrugineux ; cuisses posté- rieures épaisses. Long. 7 1. Mâle : épistome d’un blanc jaunâtre ; joues noires. Vertex à poils fauves. Antennes d’un fauve obscur. Thorax à poils d'un gris roussâtre, clair ; des poils noirs de chaque coté au-dessus de la base des ailes; écusson à poils plus longs et plus clairs. Abdomen à poils d’an gris clair; un liseré fauve au bord postérieur du deuxième segment ; un peu de poils noirs au bord postérieur des troisième et quatrième ; ventre noirâtre, sans poils. Pieds à poils gris ; tarses ferru- gineux; cuisses postérieures épaisses, terminées par des poils noirs. Ailes brunâtres ; une bande brune sur les nervures transversales. Rare. (:202)) SÉRICOMYIE ; SErICOMYIA. Sericomyia, Meig., Lat. Gen., Fam. nat., St-Farg. et Serv. Encyc.— Feturella, Lat. Hist. nat. des crust. et ins. — Syrphus, Fab. Spec. ins., Ent. syst., Mant., Syst. antl., Panz., Fall. — Musca, Linn., Gmel., Deg. Corps épais. Lobes terminaux de la trompe allongés ; soies maxillaires plus ou moins longues ; palpes filiformes, allongés , velus. Épistome prolongé en bas, à légère proé- minence. Troisième article des antennes orbiculaire. Style inséré à la base, plumeux. Yeux nuds. Thorax et abdomen plus ou moins velus ; ce dernier ellip- tique. Pieds assez épais. Aïles écartées. Cellule sous- marginale droite, ouverte à l'extrémité ; première posté- rieure terminée par une nervure à-peu-près droite; dis- coïdale postérieure émettant une petite nervure à l’angle intérieur. ( PL 4, fig. 1.) Le genre Séricomyie est un démembrement des Volu- celles dont il esttrès-voisin , malgré les différences qui ont motivé la division, et dont les principales consistent dans la forme arrondie du troisième article des antennes. Il s'éloigne également peu des Mallotes, des Eristales et des autres Syrphies à corps épais, quoiqu'il n'ait pas la cellule sous-marginale sinuée , et nous pensons, quoique M. Meigen en ait jugé autrement, que la classification doit rapprocher ces genres comme Ja nature. Le joli panache que forme le style des antennes est un des caractères communs entre les Séricomyies, les Volu- celles et une partie des Eristales. Il est en même temps celui qui les distingue le mieux de toutes les autres S yrphies. M. Meigen leur donne des ailes couchées sur le corps; mais je crois m'être assuré qu’elles sont écartées, au moins dans quelques espèces. L'organisation des Séricomyies subit quelques modifica- ( 183 ) tions : outre que le corps est velu dans Les unes et presque nud dans les autres , les soies maxillaires sont tantôt longues et tantôt courtes; la tête est moins large dans la S. bombi- Jormis que dans les autres; mais ces différences légères Ôtent peu de chose à l'unité du genre. Ces Syrphies paraissent au printemps, sur les fleurs de l’aubépine. Les unes appartiennent aux régions les plus sep- tentrionales , et fréquentent les forêts de la Laponie et de la Suède ; les autres vivent dans nos plaines tempérées. Leur bourdonnement a fait donner à l’une d’elles le nom de mus- silans. Le nom générique dérive des poils soyeux dont plusieurs sont revêtues. Leur premier âge est inconnu. 1. SÉRICOMYIE bombiforme; S. bombiformis, Meiïg., St. Farg. et Serv. Encyc. Noire, velue. Partie antérieure du thorax et écusson à poils ferrugineux. Abdomen postérieurement à poils blancs. Syrphus bombiformus , Fall. Sÿrph. 16. 1. Long. 7 1. Mâle : tête un peu plus petite que dans les autres espèces. Épistome noir, à duvet gris sur les côtés. Front gris ; vertex noir. Antennes d’un fauve brunâtre; cils du style noirs. Thorax noir; large bande antérieure, à poils d’un ferrugineux pâle, très-touffus ; partie postérieure et bord antérieur de l'écusson à poils noirs; le reste de l'écusson à poils ferru- gineux. Abdomen moins velu que le thorax; premier, quatrième et cinquième segmens à poils blancs; deuxième et troisième à poils noirs. Cuisses noires ; jambes brunes ; tarses brunâtres. Aïles hyalines ; une tache noirâtre au mi- lieu du bord extérieur. Femelle : épistome à bande noire, plus large. Front d'un brun noirâtre, à poils noirs. Abdomen plus large que le thorax. Rare. M. de Brébisson m'en a communiqué un individu de la Normandie. (184) 2. SÉRICOMYIE bourdonnante: S. mussitans, Meig., St.- Farg. et Serv. Encyc. Velue. Pieds noirs. Ailes à demi-bande obscure. Syrphus mussitans, Fab. Spec. ins. 2. 422. 3, Ent. syst. 4 279. 6, Mant. 2.,.334.43,, Syst. santl. 5225..6, Fall. Syrph. 18.4, Panz. Faun. Germ. 1. 15. Long. 7 1. Mâle : soies maxillaires de la longueur des palpes. Épis- tome jaune, nud, à l'exception du bord des yeux. qui est couvert de poils jaunes; joues noires. Front jaune. Antennes fauves. Thorax à fond d’un vert métallique, mais entière ment recouvert de poils d’un fauve vif. Abdomen d’un vert métallique, à poils moins longs, moins touffus et d’un fauve pâle ; ventre presque nud, noir , à bandes roussâtres. Pieds noirs; cuisses à poils fauves. Balanciers bruns. Aïles hya- lines, à bande obscure depuis le bord extérieur jusqu'au milieu CZ: 402.1.) Femelle : front fauve, à poils fauves. Rare. 3. SÉricoMY1E boréale ; S. borealis, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc, Presque nue. Abdomen noir; quatre bandes jaunes, presqu’interrompues. Sericomyia lapponum ; Lat. Gen. 4. 322. Volucella lapponum, Lat. Hist. nat. des cr. et. ins. tom. 1490b. Syrphus borealis, Fall. Syrph. 20. 7. Dusca laypona, Deg.ins. 61. 6. tab. 8. f. 14. Long. 6, 71. Mâle: presque nud. Soies maxillaires une fois moins longues que les palpes. Épistome jaune, à bande longitu- dinale noire. Front noirâtre, à duvet et poils jaunâtres ; vertex noir. Antennes d’un brun noirâtre ; deuxième article (185) d'un fauve rougeâtre. Thorax d’un noir bleuâtre, à petits poils roussâtres ; une tache de poils blancs de chaque côté du bord antérieur ; une touffe de poils jaunes de chaque côté, en avant de la base des ailes, et prolongée en des- sous. Abdomen d’un noir luisant, à petits poils noirs; deuxième segment à bande et poils jaunes, un peu plus près du bord antérieur que du postérieur, élargie aux bords latéraux, interrompue. au milieu; troisième à bande sem- blable, plus rapprochée du bord antérieur et peu inter- rompue ;, quatrième à bande entière, très-rapprochée du bord antérieur ; une autre bande au bord postérieur ; ce bord garni de longs poils jaunes, ainsi que le cinquième segment qui est jaune; véntre jaune, à trois bandes noi- râtres. Pieds fauves ; hanches, moitié antérieure des cuisses et dernier article des tarses, noirs. Balanciers jaunes. Aïles hyalines ; bord extérieur jaunâtre ; stigmate jaune. Femelle : front d’un brun noirâtre. Depuis la Laponie jusqu'à Paris, où M. L. Dufour l’a trouvée. VOLUCELLE ; VOLUCELLA . Volucella, Geoff., Schœff., Lat., Meig. Beschr., Schr. Enum. aust., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Pterocera, Meig. Ki. — Syrphus, Fab. Ent. syst., Mant., Syst. antl., Ross., Schell., Herbst., Panz., Fall. — Conops, Scop. — Musca, Linn., Gmel., Deg., Vill., Ross., Fab., Spec. ins., Oliv. Encyc. Corps épais, tantôt velu, tantôt nud. Trompe menue; lobes terminaux allongés , étroits, pointus ; palpes cylindriques, finement velus. Epistome prolongé infé- rieurement en cône tronqué à l'extrémité; une proémi- nence au milieu. Antennes contigües à la base; troisième article allongé, arrondi à l'extrémité; style inséré à la base, long , incliné et fortement cilié en dessus et en dessous, ( 186 ) plus grand dans les femelles que dans les mâles. Yeux velus dans les mâles, ordinairement nuds dans les femelles. Thorax convexe, à sillon transversal de chaque côté. Abdomen plus large que le thorax. Pieds assez épais. Cuillerons doubles. Ailes à demi-ouvertes ; cellule médias- tine plus longue que la marginale ; celle-ci fermée à l’extré- mité ; sous-marginale droite; première terminée par une nervure arrondie, sans s'approcher du bord extérieur. CPL 4, fig. 2.) Les volucelles furent les premières Syrphies détachées du genre mouche de Linnée, par Geoffroy qui leur assigna pour caractère la trompe renfermée dans une gaine, c’est- à-dire, dans le prolongement de l’épistome. Leur nom, dérivé de volucris, exprime la rapidité de leur vol. Elles paraissent supérieures en organisation à la plupart des autres Syrphies, et particulièrement à celles qui ont les antennes courtes. Indépendamment des dimensions du corps, plusieurs de leurs organes indiquent également un développement plus prononcé. La trompe, logée dans l'ample cavité d'une espèce de museau conique, prend une extension proportionnée à ce prolongement de la tête. Les antennes ne se développent pas encore en longueur; mais elles s'épanouissent d’une manière remarquable dans le style en panache dont elles sont ornées. Les ailes seules, dans la disposition de leurs nervures, ne participent pas à cette espèce de progression. La cellule sous-marginale n'offre pas, au moins dans les espèces européennes, cette profonde sinuosité que l’on observe dans la plupart des genres voisins, et que nous avons signalée comme un des caractères qui accompagnent ordinairement l'organisation la plus développée dans les Syrphies à antennes courtes. Mais nous n’en donnons pas moins aux volucelles le pre- mier rang dans leur section. (187) Les espèces peu nombreuses dont ce genre est composé, diffèrent entr'elles par la forme tantôt courte, tantôt oblon- gue , du corps, par les poils qui en recouvrent quelques- unes, par les bandes fauves et noires dont d’autres sont décorées. Elles ont les ailes tantôt hyalines ou jaunätres, tantôt obscurcies par une grande tache noire. Plusieurs, comme F. inanis, pellucens, ont l'abdomen en partie trans- parent et vuide, ce qui probablement augmente la légèreté spécifique de ces petits êtres, et contribue au vol rapide dont ils sont doués. MM. deSt.-Fargeau et Serville, dans l'Encyc., ont rap- pelé une notice fort intéressante, renfermant quelques remarques sur les espèces de ce genre, que l’un d’eux communiqua en 1827, à l’Académie des Sciences. Il fit observer l’affinité binaire qui existe entre les V. bombylans et plumata, pellucens et inflata, zonaria et inanis, sous le rapport non seulement de la conformation, mais encore des époques de leur apparition et de la manière de vivre des larves. De plus, il mit sous les yeux de l’Académie des accouplemens entre les 7. bombylans et plumata, où les deux sexes de ces espèces jouaient un rôle inverse ; enfin il présenta un des individus intermédiaires entre ces espèces respectives, qui paraïssaient le produit de ces accouplemens. Au moment de la copulation, les Ÿ. bombylans et plumata se rassemblent en grandes troupes et en nombre à-peu-près égal de chaque espèce, particulièrement auprès des églantiers en fleurs. Elles voltigent et planent à l'entour, et l’on peut alors remarquer des accouplemens qui se font ordinairement entre des individus de la même espèce, mais aussi quelquefois entre l’une et l’autre. Ces deux espèces paraissent au mois de juin, les F. pellucens et tnflata en avril, et les F7, zonaria et inanis en septembre. ( 188 ) D'après ces observations, MM. de St.-Fargeau et Serville pensent que ces six espèces n’en forment réellement que trois. Malgré la singularité du fait, je suis également porté à le croire, mais partiellement; car j'ai observé entre les V”’. pellucens et inflata une différence dont ces auteurs ne font pas mention, et qui me persuade qu'elles sont distinctes ; c’est que les yeux des femelles sont nuds dans la première de ces espèces et velus dans la dernière. De plus, le front est beaucoup plus large dans les femelles de celle-ci. Réaumur a trouvé les larves de la V. bombylans dans les nids de bourdons ; MM. de St.-Fargeau et Serville ont observé celles des F, zonaria et inanis dans les nids de la guêpe frélon. Les unes et les autres dévorent les larves et les nymphes de ces hyménoptères, et exercent quel- quefois de grands ravages dans les guêpiers. Ces larves sont allongées, étroites en avant, larges postérieurement. Le corps est sillonné transversalement , comme s’il était com- posé d’un très-grand nombre de segmens. Les côtés ont deux rangs de petites pointes dans toute la longueur du corps. Près de la tête, on aperçoit de chaque côté un stigmate aérifère. La bouche est armée de deux mandibules bilides ; en avant de la tête, se trouvent deux petites cornes charnues, cylindriques, légèrement échancrées à l’extré- mité. La bouche est entourée, de chaque côté, de trois petits appendices charnus, et en forme d’épines. L’extrémité du corps est munie de six pointes charnues, disposées en rayons et en demi-cercle. A leur base, il y a deux petits tubes qui paraissent être les stigmates postérieurs. Les nymphes n'ont pas été observées. I. Corps court. a. Corps velu. 1. VOLUCELLE bourdonnante; f”. bombylans, Lat., Schœf. , Schr., Meig. Beschr., St.-Farg. et Serv. Encyc. ("189 7) Noire, velue. Abdomen postérieurement à poils fauves. Pterocera bombylans , Meig. KI. Syrphus bombylans , Fab. Spec. ins. 2. 421. 1, Ent. syst. 4. 279. 4, Mant. 2. 334. 1, Syst.täntl. 32% "4MPanz. Faun. germ. 8. 21, Fall. Syrph. 18.3. Musca bombylans , Linn, Syst. nat. 2. 983. 26, Faun. suec. 1792 , Gmel. Syst. nat. 5. 2867. 25. Musca plumosa, Gmel. Syst. nat. 5. 2668. 333. Long. 5,71. Mâle : Épistome jaune ; proéminence à poils jaunes ; joues noires. Front d’un jaune brunâtre; vertex noirâtre, à longs poils jaunes. Antennes noires; troisième article brunûâtre; style brun, à cils noirs. Yeux à poils noirs. Thorax d’un noir luisant, velu; écusson d’un jaune pâle, quelquefois brunâtre, à poils noirs. Abdomen d'un noir luisant ; deuxième et troisième segmens à tache latérale d’un brun noirâtre; premier, deuxième et moitié antérieure du troi- sième à poils noirs; le reste de l’abdomen à poils d’un fauve plus ou moins rougeâtre; ventre à bande longitudinale de poils fauves au milieu. Pieds noirs. Aïles presqu'hyalines ; une tache brune au milieu, formée de la bordure des ner- vures ; nervures postérieures également bordées de brun ; un point noir au stigmate. Femelle : front brunâtre, à poils jaunes. Assez commun, en été. 2. VOLUCELLE plumeuse ; W. plumata, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire, velue. Thorax fauve, à disque noir. Base de l'abdomen à tache latérale fauve; extrémité à poils blancs ou jaunes. Volucella mystacea, Lat. Gen. 4. 322, Schr. Faun. boïc. 3.12474. Volucella apiaria, Schr. Faun. boic. 3. 2475. ( 190 ) Syrphus plumatus, Fall. Syrph. 17. 2. mystaceus, Fab. Spec. ins. 2. 421. 2, Ent. syst. 4. 279.5, Mant. 2. 334. 2, Syst. antl. 224.5, Pan. Faun. Germ. 8. 22. Musca plumata, Deg. Ine. 6. 58. 2, tab. 6, f. 4-9. mystacea, Linn. Syst. nat. 2. 953. 26, Faun. Suec. 1793, Gmel. Syst. nat., 5. 2867. 26, Schell, g. d. mi, tab 6:2Fur: Long.5,61. Mâle : semblable à la P. bombylans, excepté : thorax à bande de poils jaunes de chaque côté ; écusson à poilsjaunes. Deuxième segment de l'abdomen à tache triangulaire jaune et poils jaunes , de chaque côté; partie postérieure des troi- sième et quatrième à poils blancs. Femelle : thorax entièrement entouré d'une bande de poils jaunes. Extrémité de l'abdomen à poils jaunes. . Assez commune. 6. Corps presque glabre. 3. VOLUCELLE transparente ; F. pellucens, Lat., Schr., Faun. boic., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Noire. Base de l'abdomen à bande blanche, transparente, interrompue (mâle), entière (femelle). Volucelle N.0 1. Geoff. 2. 540. tab. 18, f. 3. Syrphus pellucens, Fab. Syst. ant. 4. 279. 3, Syst. antl. 224. 3, Panz. Faun. Germ. 1. 17, Fall. Syrph. 19. 5. Syrphus putescens, Schell. g. d. m. tab. 8, f. 2. Musca pellucens, Linn. Syst. nat. 2.989. 62, Faun. Suec. 1826, Gmel. Syst. nat. 5. 2838. 62, Deg. Ins. 6. 27. 1. tab. 3, f. 1-3, Herbst. Gemeinn., Naturg. 8, tab. 340. f. 4, Fab. Spec. ins. 2.435.2, Mant. 2. 342. 3. Long. 7 1. Mâle : épistome moins allongé que dans les espèces pré- cédentes, d’un fauve rougeâtre, luisant; proéminence (191) très-saillante , à poils noirs ; une tache noirâtre sous la tête, entre les yeux et la cavité buccale. Front brunâtre; vertex noir. Antennes fauves. Yeux à poils noirs. Thorax d’un noir ardoisé, à poils courts, noirs; écusson noirâtre, à poils noirs. Abdomen d’un noir ardoisé, à poils courts, noirs ; deuxième segment d’un blanc jaunâtre, transparent ; une ligne longitudinale, noire, au milieu ; ventre à deuxième segment et bord antérieur du troisième , blancs. Pieds noirs. Ailes presqu'hyalines ; une grande tache noirâtre au milieu ; nervures postérieures bordées de brun. Femelle : poils de la proéminence de l’épistome fauves. Front fauve, à poils noirs; une ligne enfoncée, de chaque côté ; petite tache noire au vertex. Thorax à bande brune, de chaque côté, traversée longitudinalement par une ligne noire ; une tache brune, triangulaire, au bord postérieur ; écusson d’un brun fauve. Deuxième segment de l'abdomen sans ligne noire. La tache des aïles moins foncée, formée par la bordure des nervures. Assez commune. 4. VOLUCELLE enflée ; PV. inflata, Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax fauve , à disque noir. Abdomen d'un noir luisant ; base à bande jaune, transparente, interrompue. Yeux de la femelle velue. Volucella dryophila, Schr. Faun. boic. 3. 2476. Syrphus inflatus, Fab. Ent. syst. 4. 260. 8, Syst. antl. 226. 8. Long. 5 :,61. Mâle : semblable à la W, pellucens , excepté : épistome un peu plus long. Thorax noir, à poils jaunes; une large bande longitudinale, jaune, de chaque côté, gagnant de chaque côté du bord antérieur; une tache jaune, trans- versale, au bord postérieur; côtés bruns. Abdomen à (192) petits poils jaunes ; deuxième segment jaune, à bord anté- rieur , et large bande au milieu, noirs. Deuxième et troi- sième segmens du ventre blanchâtres, bordés latéralement de noir; une grande tache noire au milieu du troisième ; genoux fauves ; premier article des tarses brunâtre. Femelle : front un peu plus large que dans la F. pellucens. Yeux à poils bruns. Deuxième segment de l'abdomen à bande noire, très-large au bord antérieur, finissant en pointe près du postérieur. Ailes à tache noire comme dans le mâle. Cette espèce, comme les suivantes, appartient moins que les précédentes au nord de l’Europe. IT. Corps oblong. 5. VOLUCELLE à zones; 1. zonaria, Meig., St-Farg. et Serv. Encyc. Thorax châtain. Abdomen jaune , à deux bandes noires. Pterocera, Meig. KI. Syrphus inaris, Fab. Ent. syst. 4. 278. 1, Syst. antl. 229: Musca zonaria, Schr. Faun. Aust. 921. Reaum. Ins. 4. tab. 23. f. 15. Schœff. Icon. tab. 60. f. 1. Long. 8,9 1. Müle : épistome jaune, légèrement velu ; côté postérieur fauve ; une bande noirâtre de chaque côté. Front jaune. Antennes d'un jaune fauve ; cils du style noirs. Thorax d'un fauve châtain, luisant; une bande jaune, interrompue, de chaque côté ; poitrine et flancs noirs, à grande tache fauve sous l'insertion des aïles. Abdomen luisant; premier segment noir ; moitié antérieure du deuxième fauve, in- terrompue au milieu; postérieure noire ; troisième jaune, à large bande noire au bord postérieur ; quatrième et cin- quième jaunes ; ventre noir; troisième segment à tache (195) triangulaire, jaune, de chaque côté; quatrième à taches jaunes, plus grandes ; cinquième jaune , à point noir au milieu. Pieds châtains ; hanches et cuisses noires; extré- mité des tarses noire. Cuillerons brunâtres, à cils fauves. Balanciers fauves , à tète blanchätre. Aïles à bord extérieur jaune ; nervures postérieures bordées de noirâtre. ( PL. 4, fig: 21) Femelle : front élargi antérieurement. Quatrième segment de l'abdomen quelquefois à liseré noir au bord postérieur, interrompu au milieu. Cuisses brunes, quelquefois à base noire. Assez rare, en automne, sur les fleurs. 6. VoruceLLE vuide; 1. inanis, Meig. Beschr., SE.-Farg. et Serv. Encyc. Jaune. Thorax à trois bandes noires. Abdomen trans- parent, à trois bandes noires. Syrphus inanrs, Panz. Faun. germ. 2.6, Fall. Sÿrph. 19. 6. Syrphus micans, Fab. Ent. syst. 4. 278. 2, Syst. antl. 224. 2. Musca inanis, Linn. Syst. nat. 2. 959. 61, Faun. suec. 1829, Gmel. Syst. nat. 5. 2837. 61, Fab. Spec. ins. 2. 4355 35:Mant. 2, 342. 11 Musca trifasciata, Schr. Aust. 9190. apivora, Deg. Ins. 6. 28. 5. tab. 3. f. 4. Schæff. Icon. tab. 36. f. 7. 8. Long. 6, 71. Mâle: semblable à la F, zonaria , excepté : thorax jaune, à petits poils roussâtres; trois larges bandes noires, séparées par des lignes étroites ; bande intermédiaire n'atteignant pas l'extrémité. Abdomen transparent ; bande noire des deuxième et troisième segmens moins large ; deuxième à ligne dorsale noire; quatrième à bord postérieur noir, étroit; ventre jaune ; premier segment noir; troisième à moitié, postérieure noire; quatrième et cinquième à tache triangulaire, noire. 15 C 194 ) Femelle : point de ligne dorsale au deuxième segment de l'abdomen. Rare. PSARE ; PSARE. Psarus, Lat., Fab. Syst. antl., Fam. nat., Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc.— Ceria, Fab. Ent. syst. supp.t, Coqueb. — Syrphus, Fab. Ent. syst. — Musca, Geofr. Tête au moins aussi large que le thorax. Trompe peu épaisse, assez saillante ; lobes terminaux allongés, assez menus ; soies maxillaires assez longues ; palpes terminés en massue velue. Épistome légèrement relevé en bosse. Front assez large dans les mâles, un peu rétréci au milieu , avec un enfoncement transversal ; plus large dans les femelles, uni et un peu rétréci à l'extrémité. Antennes insérées sur un pédicule un peu élargi à l’extrémité, formant un angle droit avec le front, inclinées, de la longueur de la tête ; premier article assez court, un peu épaissi à l'extrémité ; deuxième une fois plus long, à base menue, renflé à l’ex- trémité qui est prolongée en pointe, au côté intérieur ; troisième ovale, allongé ; style inséré vers les deux tiers de la longueur , assez épais, peu allongé, de deux articles; premier assez court. Yeux nuds. Écusson un peu allongé. Abdomen fort déprimé; côtés droits. Premier article des tarses antérieurs assez court ; celui des postérieurs allongé, assez épais et muni de duvet du côté intérieur. Cuillerons assez petits. Balanciers presque découverts. Cellule sous-marginale des ailes droite; nervure transversale postérieure de la première cellule postérieure émettant quelquefois un rudiment de nervure, aux deux tiers de sa longueur , vers la cellule sous-marginale. ( PL. 4, Sig. 5.) Les Syrphies que nous avons décrites jusqu'ici forment une série dans laquelle nous avons cru voir, depuis les (19) Baccha jusqu'aux Volucelles , l’organisation se fortifier graduellement, et nous offrir, dans ces dernières, le type de la famille dans toute sa perfection. Dans celles dont il nous reste à parler, la progression paraît continuer, mais en s’éloignant peu à peu de ce type, et en se rapprochant des tribus supérieures des Diptères. Les premiers organes qui indiquent cette transition sont les antennes. Les pre- miers articles s’allongent; ensuite le troisième perd cette forme de palette si constante dans les Athéricères; enfin le style que nous avons toujours vu dorsal, devient apical, comme dans la plupart des Tanystomes. La plupart des autres organes participent à cette espèce de déviation des formes ordinaires, et semblent emprunter quelques traits à des familles étrangères. C’est ainsi que les Céries affectent le facies des Conops; que les Callicères se rapprochent des Xylotomes; que les Aphrites, par les pointes de l’écusson, et peut-être par les parties de la bouche, pren- nent de l’analogie avec les Stratiomydes. Les nervures des ailes s'écartent également de la disposition propre aux Syrphies. Une nouvelle cellule semble ébauchée dans les Céries; elle est complète dans les Aphrites et dans le genre exotique des Cératophies; mais elle est anomale et ne se représente dans aucun autre Diptère. Les Psares dans lesquels cette espèce de révolution com- mence à se manifester, n’offrent d’inusité que l'allongement du deuxième article des antennes; mais ces organes sont, en quelque sorte, prolongés encore par le pédicule frontal qui les porte. Ces Syrphies ont assez de rapports avec les Chrysotoxes que nous décrirons ensuite; elles en ont aussi avec le g. Parague, mais seulement par les couleurs de l'abdomen. La seule espèce connue paraît en été. On la trouve le plus souvent sur les fleurs chicoracées, et quelquefois sur les haies. Son développement n'a pas encore été observé, ( 196 ) PSARE abdominal ; P. abdonunalis , Lat., Fab. Syst. anti. Meig., St.-Farg. et Serv. Encyc. Ceria abdominalis, Fab. Ent. syst, supp. 557. 2, Coqueb. Ulust. icon. ins. dec. 5. tab. 23. f. 9. Syrphus abdominalis, Fab. Ent. syst. 4. 507. 108. Musca, n.0 50. Geoff. 2. 519. Long. 31,41. Mäle : d'un noir peu luisant, finement ponctué. Trompe brune. Epistome très-luisant; un duvet blanchâtre sur les joues et au bord des yeux. Front très-luisant, marqué d’une tache blanchâtre en avant. Style des antennes fauve, à extrémité blanche. Thorax à deux taches d’un duvet blan- châtre, au bord antérieur. Deuxième, troisième et qua- trième segmens de l’addomen d’un fauve rouge ; une bande triangulaire, noirâtre , plus ou moins distincte, s'étendant depuis la base du deuxième jusques sur une partie du troisième ; partie postérieure du quatrième noire; cin- quième noir, peu saillant. Extrémité des cuisses et base des jambes fauves ; extrémité des jambes intermédiaires et premier article des tarses fauves. Balanciers jaunâtres. Ailes légèrement brunâtres; base des cellules sous-marginale, première et deuxième postérieures et troisième discoïdale, bordée de brun. Femelle : Front marqué d’un point blanchâtre de chaque côté , au bord des yeux. Bande noirâtre du deuxième seg- ment de l’abdomen moins large ; quatrième noir, fauve sur les côtés du bord antérieur, quelquefois fauve, à ligne noire ; cinquième noirâtre. Cet insecte appartient à toute l'Europe tempérée , maisil n'est commun nulle part. CHRYSOTOXE ; CHRYSOTOXUM. Chrysotoxum, Meig., Lat., St.-Farg. et Serv. Encye. — Mulio, Fab. ent. Syst. supp., Syst. antl. , Fall. — Mi- C 197) lesia, Fab. Syst: antl. — Syrphus , Ross. ; Fab. Spec, ins., ent. Syst., Mant., Panz. — Musca, Linn., Gmél., Deg., Schr., Geofr. Tête un peu plus large que le thorax. Ouverturé buccale petite, ovale. Trompe épaisse, cylindrique; lobes termi- naux épais, allongés et velus ; soies maxillaires courtes ; palpes légèrement renflés à l’extrémité, ou cylindriques , vélus en-dessus. Épistome élevé en bosse vers sa partie inférieure. Front à partie antérieure convexe et velue dans les mâles, rétréci vers le haut dans les femelles. Antennes insérées sur une saillie conique du front, un peu plus lon- gues que la tête, horizontales ; les deux premiers articles à- peu-près d’égale longueur, cylindriques, légèrement velus ; troisième un peu plus long, nud , à-peu-près cylindrique, arrondi à l'extrémité ; style inséré près de la base et dépas- sant un pêu l’article. Veux sôüvent nuds. Thorax presque carré, marqué d’un enfoncement trans- versal, de chaque côté, en avant de la base des aïles ; écusson hémisphérique. Abdomen un peu plus large que le thorax , elliptique, allongé ; convexe, nud ; ou légèrement velu; bords latéraux saillans. Pieds grêles; jambespostérieures un peu arquées; premier article des tarses allongé. Cuille- rons de grandeur moyenne. Balanciersen partie découverts. Aïles à demi-ouvertes; cellule sous-marginale droite, plus ou moins élargie du côté interne ; un rudiment de nervure à l'angle postérieur interne de la première postérieure et de la troisième discoïdale. ( PL 4, fig: 4.) L’allongement des antennes est plus prononcé dans ce genre que dans le précédent ; mais le pédicule qui leur sert de base est moins saillant. Du reste , les Chrysotoxes ont peu d’autres rapports avec les Psares. La forme et les couleurs du corps, le port et les nervures des aïles ; et la plupart des autres orgañes sont différéns. C’est aux Milésies qu'elles C 198 ) ressemblent le plus, au moins sous le rapport du Jücies, et Fabricius en a même compris une espèce dans ce genre, tandis qu'il réunissait les autres, sous le nom de Mulions, aux Microdons, aux Paragues et même à des Pipizes. Peu de Syrphies ont autant d'éclat que les Chrysotoxes ; elles sont charmantes, lorsque posées sur Le disque d’une fleur , le soleil vient dorer les bandes en croissant et sou- vent soyeuses dont elles sont ornées. Elles justifient alors le nom fastueux qui leur a été donné. Cependant toutes remarquables qu’elles sont, nous n'avons recueilli aucune observation sur leurs habitudes. Leur premier état est également inconnu. Fabricius pense seulement que leurs larves vivent dans les racines des plantes. Schranck paraît les avoir confondues avec Les Syrphes, lorsqu'il a avancé qu'elles provenaient des vers ennemis des pucerons. 1. CHRYSOTOXE double ceinture ; C. bicinctum, Meig., Lat., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir ; deux bandes jaunes. Mulio bicinctus, Fab. ent. Syst. suppl. 557. 1, Syst. antl. 183.2, Fall. Syrph. 6.3. Syrphus bicinctus, Fab. Spec. ins. 2. 427.30, ent. Syst. 4. 293. 54 , Mant. 2. 337. 34 , Panz. Faun. Germ. 45. 18. Musca bicincta, Linn. Syst. nat. 2. 985. 38, Faun. Suec. 1805 , Gmel. Syst. nat. 5. 2872. 39, Deg. Ins. 6. 126. 16. tab. 7. f.16, Schr. Faun. boic. 3. 2415. Schell.g. d. m, tab. 22. f. 2. Long. 5 1. Mâle : noir finement ponctué. Palpes jaunes, à extrémité noire, un peu renflée. Épistome jaune, à bande longitu- dinale noire, prolongée dans la cavité buccale; dessous de la tête jaune ; une tache triangulaire , noire, entre la trompe et les yeux. Front triangulaire, bordé de blanchätre ; bord postérieur des yeux blanchâtre, Thorax légèrement velu, (199 ) d’un noir quelquefois légèrement violâtre ; deux lignes lon- gitudinales blanchâtres, n’atteignant que la moitié de la longueur du thorax. Une bande jaune de chaque côté , in- terrompue au milieu ; une grande tache jaune, triangulaire , sous la base des ailes; écusson bordé postérieurement de jaune ; souvent une bande jaune au bord antérieur. Premier segment de l'abdomen muni de poils blanchätres sur les côtés ; deuxième marqué, près du bord antérieur, d’une large bande jaune, convexe, élargie sur les côtés et attei- gnant le bord postérieur ; quatrième à bande jaune, moins large, près du bord antérieur au milieu, arquée et se rapprochant du postérieur de chaque côté ; cinquième à deux lignes jaunes, obliques, rapprochées en chevron du bord antérieur; souvent une petite ligne jaune, transversale, interrompue au milieu, près du bord antérieur du troi- sième ; le bord postérieur des segmens quelquefois à liseré jaune; premier segment du ventre jaune; deuxième à tache jaune, élargie au milieu, quelquefois échancrée, au bord antérieur ; troisième à large bande jaune au bord antérieur ; quatrième à deux taches jaunes, vvales, près du bord antérieur. Pieds d’un jaune fauve ; hanches noires ; cuisses ordinairement à base noire ; balanciers jaunes. Ailes hyalines ; bord extérieur jaune ; tache stigmatique grande, ovale , brune. Femelle : front d'un noir luisant , à deux taches obliques, d’un duvet blanchâtre. Assez commun sur les fleurs. 2. CHRYSOTOXE arqué ; C. arcuatum ; Meig., Lat., St.-Farg. et Serv. Encyc. Abdomen noir; quatre bandes jaunes , arquées, inter- rompues. Mulo arcuatus , Fab. ent. Syst. supp. 558. 2, Syst. antl. 184: 3, Fall. Syrph. 5. 2. ( 200 } Syrphus arcuatus, Fab. Spec. ins, 2. 427. 51, Ent. syst. 4: 293: 55, Mant. 2. 337. 35. Musca arcuata, VLinn. Syst. nat. 2. 985.59, Faun. Suec. 1806, Gmel. Syst. nat. 5. 2072. 39, Deg. ins. 6, 55. 15, Schr. Faun. boic. 3. 2407. Musca N:0 28, Geoff, 2. 506. Schæff. Icon. , tab. 75, f. 8. Long. 5 : 1. Mile : noir. Tête comme dans l'espèce précédente. Style des antennes à base quelquefois jaune. Thorax de même, excepté : une tache ovale sur les flancs, à l'extrémité de la tache triangulaire; une autre près de la base des hanches antérieures ; une troisième sous les aïles, près du bord pos- lérieur ; écusson. jaune, avec une tache ovale, noïre, au milieu; deuxième, troisième , quatrième et cinquième seg- mens de l'abdomen à bande jaune, arquée , interrompue au milieu, n’atteignant nile bord antérieur, nike postériear, ni l'extérieur ; bord postérieur du quatrième et du cmquième quelquefois à liseré jaune ; ventre comme dans l'espèce précédente, excepté : la bande du troisième segment quel- quefois interrompue au milieu, Pieds fauves; hanches noires; cuisses quelquefois brunes en dessous ; jambes jaunes. Ba- lanciers jaunes. Ailes à large bord extérieur et nervures fauves; nervures postérieures bordées de jauriâtre ; une tache brunâtre moins grande que dans le bicinctum au bord extérieur. (PZ 4, f. 4.) Femelle : front comme dans le brcinctun. Assez commun. 3. CHRYSOTOXE intermédiaire; € éatermediun; Meïg., St.-Fars. et Serv. Encyc. Abdomen noir. Quatre bandes arquées, interrompues, êt anus jaunes. Mudio arcuatus, var. femine , Fall. Sÿrph. 5: 2. Long. 5 11. ( 20r } Mâle : semblable à l'espèce précédente, excepté : bandes de l'abdomen plus larges; un liseré jaune au bord postérieur du quatrième segment de l'abdomen, et quelquefois du troisième et du deuxième; cinquième à tache triangulaire, jaune, à l'extrémité. Tache des aïles d’un brun fauve, moins foncée et plus allongée vers le bord postérieur. Le bord postérieur jaune des segmens de l'abdomen et la tache du cinquième ne me paraîtraïient pas suffisans pour distinguer cette espèce du C. arqué, parcequ'on les retrouve plus ou moïns dans l’un et dans l’autre ; mais la tache des ailes est très-différente. Avec la précédente, mais rarement. 4. CHRYSOTOXE à écusson ; C. scutellatum , Nob. Abdomen noir. Quatre bandes jaunes, interrompues, élargies latéralement. Écusson jaune. Ailes sans tache. Long. 5 : 1. Femelle : semblable aux deux espèces précédentes, excepté : corps plus large, premier article des antennes un peu plus court. Bande noire de l'épistome plus pointue dans le haut. Bord de la cavité buccale noir. Front velu, à large bande d’un gris blanchâtre, s'étendant le long des yeux , depuis l’épistome jusqu’à une ligne transversale qui divise le front vers le milieu de sa longueur. Style des an- tennes fauve dans sa moitié antérieure. Lignes grisâtres du thorax un peu plus longues, sans atteindre l’écusson ; côtés du thorax comme dans l’espèce précédente ; écusson jaune, bordé postérieurement de longs poils jaunâtres. Bandes de Pabdomen d’un jaune terne (dans l’état de dessication), cou- vertes de poils jaunes (vues de côté), élargies vers les côtés, et ne s’écartant pas du bord antérieur; sixième segment à extrémité jaune, peu distinct; premier segment du ventre jaune; deuxième, troisième , quatrième et cmquième à large bardè jaune interrompue au milieu et prolongée suf ( 202 }) le bord postérieur du segment précédent; sixième jaune. Pieds fauves ; hanches noires ; base des cuisses d’un brun noirâtre; jambes jaunes. Balanciers jaunes, à tige brune. Ailes jaunâtres , à large bord extérieur fauve ; nervures bor- dées de jaune ; point de tache ; cellule sous-marginale moins élargie que dans les espèces précédentes. La femelle que je viens de décrire est de ma collection. Je crois, sans certitude , qu’elle est de ce pays. Cette espèce ressemble au C. Sylvarum , de M. Meïgen ; mais elle en diffère par les lignes grises du thorax qui ne s'étendent pas jusqu’à l'écusson, et par le défaut de ligne jaune au bord postérieur des segmens de l'abdomen. 9. CHRYSOTOXE fasciolé ; C. fasciolatum , Meig., St.Farg. et Serv. Encyc. Velu. Abdomen noir; quatre bandes interrompues, unies à deux lignes, jaunes. Ailes sans tache. Spilomyia vespiformis , Meig. KI. Milesia vespiformis , Fab. Syst. antl. 188. 4. Syrphus vespiformis , Fab. ent. Syst. 4. 300. 8r. Syrphus arcuatus , Panz. Faun. Germ. 2. 10. ” Musca fasciolata, Deg. Ins. 6, 55. 14, Schœæff. Icon. tab. 169.f2. Long. 5, 61. Mäle : semblable aux trois espèces précédentes, excepté : palpes cylindriques. Premier article des antennes plus court. Yeux légèrement velus. Thorax couvert de poils jaunes ; écusson brunâtre, entouré de jaune. Abdomen légèrement velu ; deuxième , troisième et quatrième segmens à bande jaune , arquée, interrompue au milieu ; bord postérieur des troisième et quatrième jaune, et se joignant à la bande aux deux extrémités ; cinquième entièrement jaune, ou noir et marqué d’une bande jaune , interrompue ; sixième jaune. Pieds jaunes ; hanches et base des cuisses noires. Ailes jaunâtres. ( 203 ) Femelle : les taches jaunâtres du front contigües au Jaune de l’épistome. Cette espèce se trouve , mais assez rarement , dans toute l’Europe. APHRITE ; APHRITIS, Aphritis, Lat., St-Farg. et Serv. Encyc. — Microdon , Meig., Fall. — Mulio, Fab. Ent. syst. supp.t, Syst. antl. Panz., Schell. — Syrphus, Fab. Spec. ins. , Ent. syst. Mant. — Stratiomys, Schr., Panz. — Musca, Linn. Gmel., Vill. Tête de la largeur du thorax, sans saillie. Ouverture buccale petite, ovale, échancrée en avant. Trompe courte, épaisse ; lobes terminaux un peu allongés , légèrement ? ? velus et rayés transversalement au milieu antérieur ; lèvre supérieure fort courte ; langue subulée , également courte ; soies maxillaires ? palpes très-petits, cylindriques, à peine distincts. Épistome un peu convexe, velu. Front; velu, large dans les deux sexes ; seulement un peu rétréci vers le bas dans les mâles, marqué d’une ligne enfoncée , trans- versale, assez près des antennes. Antennes contigués à la base, plus longues que la tête; premier article presqu'aussi long que les deux autres réunis, cylindrique , un peu arqué en-dessous, finement velu; deuxième élargi vers l'extré- mité , également velu; troisième nud, allongé, droit en dessus , légèrement arrondi en dessous ; style inséré près de la base, nud , atteignant à peine l'extrémité de l’article. Yeux nuds. Thorax velu, presque carré , légèrement convexe ; écus- son hémisphérique, un peu échancré au milieu et muni d'une petite pointe aux extrémités de l’échancrure. Abdomen moins velu que le thorax, un peu plus large au milieu que le thorax, déprimé, aminci et fléchi à l'extrémité; qua- trième segment très-grand dans les mâles ; ventre concave, (204 ) Pieds assez forts, finement velus. Cuillerons assez petits. Balanciers couverts. Ailes assez courtes, couchées; cellule sous- marginale droïte ; première postérieure divisée par une nervure transversale, quelquefois incomplète. CPL 4, f8.5, 6.) L'organisation propre aux Syrphies s’altère distinctement dans les Aphrites, et présente plusieurs modifications étran- gères à la famille, quoiqu’elle en conserve encore les prin- cipaux caractères, autant que nos connaissances encore insuffisantes nous permettent d’en juger. La conformation dé la trompe ne nous est pas bien connue. Suivant M. Latreïlle, elle présente les deux soies latérales ordinaires, et M. Meigen dit n'avoir pu les découvrir. Mes propres observations, faites avec soïn sur un individu dont j’aï mis à découvert les parties internes de la trompe, ne m'ont égale- ment laissé appercevoir que la lèvre supérieure et la langue. Cependant, comme Îles palpes, quoique d'une petitesse extrême, conservent Ja position ordinaire, et qu’ils ne sont nullement situés sur la base de la trompe , aïnsi que dans les Athéricères , je suis porté à croire que les soies maxil- laires existent, mais à l’état rudimentaire, et qu’elles ont, comme dans les autres Syrphies , les palpes annexés à leur base, Les antennes présentent le seul exemple d’un premier article plus long que le troisième, et celui-ci n’a nullement la forme ordinaire d'une palette. L’écusson est armé de deux petites pointes comme dans les Stratiomydes et dans quelques Xylophagites. Les ailes présentent une nervure nouvelle qui divise transversalement là première cellule postérieure, quelquefois d’une manière incomplète, comme dans les Céries ; mais que l’on ne retrouve dans aucun autre Diptère, si ce n’est dans le #.e Cyrte, famille des Vésiculeux. Il résulte de ces modifications un ensemble organique qui appartient encore aux Syrphiés, mais d’une manière (205) ) imparfaite , et dont plusieurs entomologistes ont jugé diffé - remment en comprenant les Aphrites parmi les Stratiomes. Les pointes de l'écusson ont donné lieu à ce rapproche- ment ; la composition de la trompe semble aussi offrir quelqu'analogie ; cependant, en comparant le Jücries et chacun des organes en particulier de ces Syrphies et des Stratiomydes, l’on ne trouve aucune ressemblance réelle. Les habitudes des Aphrites ne sont pas connues. Nous les trouvons , mais rarement, sur les fleurs des prés, au mois de juin. Leur premier état n’a pas encore été observé. Ce genre a été fondé à peu près en même temps par M. Latreille, sous le nom d’Aphrite, et par M. Meigen, sous celui de Microdon. Nous lui conservons le premier qui est adopté par l’entomologie française. 1. APHRITE apiforme ; A. apifornus, St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax d'un vert métallique, à duvet fauve. Abdomen noir , à duvet doré. Aphritis auro-pubescens , Lat. Hist. des crust. et ins. t. 14. 358, Gen. er. ins. t. 1. pl, 16..f, 7. 8 st. 4. 330. Microdon ap'fornus, Meig. Beschr, t. 3. 163. auricomus ;, Meig. KI. mutabilis, Fall. Syrph. 4. 1. Mulio apiarius, Fab. Syst. artl. 185. 9. —— pnutabilis, Panz. Faun. germ, 82. 21, Schell. g. d. m tab, 22:f, 1. (fem. ) Musca mutabilis, Linp. Faun. suec. 1807. apiformus , Deg. Ins. 6. 56, 18. tab. 7. f. 18—20. nova, Schr. aust. 689. Stratiomys pigra, Schr, Faun. boic. 3. 2387. Long.4, 5. 1. Tête et thorax d'un vert métallique foncé. Épistome couvert de poils d’un jaune pâle, Front à poils fauves. ( 206 ) Antennes noires. Thorax à duvet fauve ; côtés d’un noit luisant. Abdomen noir , à duvet d’un jaune d’or ; les deux premiers segmens n'en ont qu'une bande au bord posté- rieur, un peu interrompue au milieu et plus étroite au premier qu’au deuxième. Cuisses noires, à poils fauves; jambes et tarses fauves. Balanciers blancs. Aïles brunâtres. CPL 4, fig. 5, 6.) | Cette espèce paraît appartenir à toute l’Europe; mais elle est plus rare au nord qu'au midi. 2. APHRITE variable ; 4. mutabilis, St.-Farg. et Serv. Encyc. Thorax d’un vert métallique, à duvet fauve. Abdomen noir , à duvet blanchâtre. Microdon mutabilis, Meig. Beschr. t. 3. 164. Mulio mutabilis , Fab. Ent. syst. supp. 558. 5, Syst. antl. 104 Us Syrphus mutabilis, Fab. Spec. ins. 2. 428. 35, Mant. 2. 330. 39, Ent: Syst. 4.204. 59. Musca mutabilis, Linn. Syst. nat. 2. 985. 40 , Faun. suec. 1807, Gmel. Syst. nat. 5. 2842. 40. Musca plebeia, Schr. Aust. 890. Stratiomys conica, Panz. Faun, germ. 12. 21. Long. 5 I. Mâle : trompe d’un fauve rougeâtre. Épistome d’un vert métallique , légèrement cuivreux, très-couvert de poils d'un blanc jaunâtre , soyeux , inclinés en avant ; un petit espace de chaque côté de la bouche, nud ; une petite cavité ronde, à l'extrémité de cet espace , près du bord de l'œil. Partie antérieure du front comme l'épistome, jusqu'au sillon transversal ; postérieure ponctuée, d'un rouge cuivreux, à légers reflets verts et poils dirigés en arrière, roussâtres sur les bords, noirs au milieu. Antennes noires. Thorax varié de bandes longitudinales, vertes et rouges, métal- liques , fondues ensemble ; poils roussâtres ; une partie du ( 207 ) dos, vers l'écusson, à poils noirs, excepté les bandes cuivreuses dont les poils sont roussâtres; écusson d’un vert métallique, peu cuivreux; poils d’un roussâtre fort pâle. Abdomen d’un vert métallique , à reflets noirs, cou- verts de petits poils blanchâtres , très-soyeux, sur le bord postérieur des segmens; bord antérieur des troisième et quatrième et une ligne dorsale sur la moitié antérieure de ces segmens , à poils noirs ; ventre d’un vert cuivreux, à fines stries transversales , et parsemé de poils roussâtres, assez longs. Hanches et cuisses noires ; jambes d’un fauve rougeâtre, à poils blanchâtres ; un anneau noir, étroit et oblique, au milieu; tarses fauves. Balanciers d'un fauve pâle. Aïles légèrement brunâtres ; nervures transversales obscures. Cette description est faite d’après un individu vivant. M. de Brébisson m'a communiqué une femelle dont l'écusson est fauve. Cette espèce paraît moins rare que la précédente. Je l'ai trouvée au mois de juin, dans les prairies. CALLICÈRE ; CALLICERA. Callicera, Meïig., Panz., Lat., St.-Farg. et Serv. Encyc. — Bibio, Fab. — Syrphus, Ross. — Musca, Gmel. Corps large. Tête plus large que le thorax. Trompe épaisse ; lobes terminaux un peu allongés ; lèvre supérieure “épaisse ; langue à peu près de la longueur de la lèvre ; soies maxillaires arquées , atteignant à peine le tiers de la longueur de la langue ; palpes une fois plus longs que les soies, velus, noueux, renflés vers l'extrémité. Épistome à légère proéminence. Antennes insérées vers le haut de la tête et sur une légère saillie du front, plus longues que la tête ; premier article allongé, cylindrique ; deuxième de la mème longueur, renflé vers l'extrémité ; troisième plus long que les précédens et formant avec le deuxième une ( 208 ) massue allongée, divergente et terminée en pointe; style terminal, assez court. Yeux velus dans les mâles, nuds dans les femelles. Abdomen assez court et pointu. Ailes grandes ; cellule sous-marginale droite; première postérieure et troisième discoïdale émettant chacune un rudiment de nervure. ( PL.4, fig. 7) Nous venons de voir dans les Apbhrites l’organisation propre aux Syrphies, subir des altérations dans la confor- mation de la trompe, dans celle de l’écusson, dans Ja dispo- sition des nervures des ailes, dans la forme des antennes. Les Callicères présentent, à l'exception de ce dernier organe, tous les caractères de la famille dans l’état le plus normal. On croit voir un Éristale avec les ailes d’un Syrphe. L'Épistome porte la petite proéminence si commune parmi ces Diptères, et la trompe ne diffère en rien de la forme ordinaire. Les antennes seules rompent cette unité d'organisation, et elles le font d’une manière très-remarquable. Beaucoup plus longues encore que celles des Aphrites, elles sont accompa- gnées d’un style qui, au lieu d'être inséré à la base ou sur le dos du troisième article, comme dans la généralité non- seulement des Syrphies, mais de tous les autres Athéricères, prend naissance à l'extrémité de cet article, et le prolonge comme dans le plus grand nombre des Tanystomes. Cette particularité de la conformation des Callicères a fait mécon- naître leur véritable nature à Fabricius qui les a comprises dans son G. Bibio ( Thereva, Lat. ). La seule espèce qui forme ce genre établi par M. Meigen, a été d’abord découverte par Weniger, de Mulheim, sur les montagnes de la rive droite du Rhin. Elle a été ensuite trouvée dans les environs de St.-Séver par M. L. Dufour, qui enrichit l’entomologie de travaux si importans. Le savant M. de Brébisson l’a aussi rencontrée dans la Nor- ( 209 ) | Normandie, et il me l’a communiquée avec l’extrême bonté qui le caractérise. La seule observation qui ait été faite sur ses habitudes, est qu’elle a le vol rapide. Son nom rappelle la beauté de ses antennes. CALLICÈRE cuivreuse; C. ænea; Meig., Panz., Lat., St.- Farg. et Serv. Encyc. Brbio œnea, Fab. Spec, ins. 2. 413. 4, ent. Syst. 4. 254.1, Syst. anti. 66. 2, Mant. 2. 328. 4. Musca ænea , Gmel. Syst. nat.5. 2850. 134. Long. 5 i, 6 5 L. Mâle : Tête noire. Côtés de l’épistome à poils jaunes. Front nud. Yeux velus, bruns, à bande transversale noire. Base des antennes testacée en-dessous; style blanc, à base brune. Thorax noir, à poils jaunes, souvent eflacés ; trois bandes peu distinctes ; écusson bordé de poils blanchâtres, dirigés en dessous. Abdomen légèrement conique, d’un vert métallique, à petits poils jaunes. Pieds fauves ; hanches noires ; cuisses noires à extrémité fauve; les quatre derniers articles des tarses noirâtres. Aïles d’un jaune fauve, pâle. Femelle : Yeux nuds. Abdomen ovale. CÉRIE ; CEr1A. Ceria, Fab. , Lat., Coqueb., Schell., IL, Meig., Fall, St.—Farg. et Serv. Encyc. — Syrphus, Panz., Ross. — Conops, Schr. Faun. boic. — Ffusca, Linn., Schr. aust. Tête plus large que le thorax et l'abdomen, appliquée immédiatement au thorax, déprimée antérieurement. Ou- verture buccale grande, ovale , échancrée en avant. Trompe épaisse, cylindrique; lobes terminaux un peu élargis ; lèvre supérieure amincie subitement vers l'extrémité qui est légè- rement échancrée; soies maxillaires beaucoup plus courtes que les palpes ; palpes de la longueur de la lèvre supérieure , cylindriques, inclinés, épais et velus à l'extrémité. Épistome 14 ( 210 }) un peu proéminent à l'extrémité, près de l'échancrure de la cavité buccale. Front de la femelle marqué de deux lignes enfoncées qui se réunissent à la base du pétiole des antennes; espace intermédiaire lisse ; côtés rugueux; vertex légè- rement convexe. Antennes plus longues que la tête , portées sur un pétiole cylindrique , faisant avec le front un angle presque droit dans le mâle, un peu obtus dans la femelle, légèrement renflé à l'extrémité, pour recevoir les antennes; premier article allongé , cylindrique, un peu renflé à l'extrémité ; deuxième et troisième formant ensemble une massue ovale, allongée, dont les deux parties sont peu distinctes lune de l’autre, et prolongée par un style très- court , conique, biarticulé ; premier article conique ; deuxième très-menu et peu distinct du premier. Yeux nuds. Thorax carré en avant, rétréci postérieurement, marqué d'une ligne enfoncée, transversale, interrompue au milieu, et de trois lignes longitudinales, peu distinctes ; écusson hémisphérique. Abdomen cylindrique, plus étroit que le thorax, un peu rétréci à la base, légèrement renflé et fléchi à l'extrémité dans les mâles, renflé au milieu , atténué vers l'extrémité et très-incliné dans les femelles. Cuisses posté- rieures légèrement arquées en dedans et garnies de petites soies; jambes arquées en dehors et un peu renflées vers lextrémité. Cuillerons très-petits. Balanciers découverts. Ailes à demi ouvertes ? cellule marginale un peu élargie vers l'extrémité ; sous-marginale très-sinuée du côté intérieur ; la nervure qui la borne intérieurement émettant une petite nervure dans la première cellule postérieure. (PL. 4, fig. 8. ) Nous terminons la grande tribu des Syrphies par un genre qui conserve moins encore que les deux précédens le type de la famille. La forme du corps, et surtout de l'abdo- men, cylindrique et nullement déprimée des Céries, leur donne un faciès fort étranger. La tête plus large que le - Changeantemees. Line ieiA es Rue CHtILOSIE élore: : : : 2:00 MAPAMOREL RES LÉ ÉCUSSORNÉE. . .. . à ee 0 0 + AARETRC EE PE Bpaisses ss. 2m el à à AA ONCE favicorne.: sen eee OR ONE chrysocome............:.. AL 1 2 FÉES . ...... . . . . . ÉUVICOEN ES LA NN CANIN ETAT A ERRRES . 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Me REG demarbrisseaux. 12... 00 Lee MARIO CT SN PR Re ES UT LE D ALL faite AR de) CE RS DORE suspend , 00:09 + ++ eme e op e- 10 ransfUBet / rer rere del à 6eme 03 MALLOTE. fuciforme...,.... Leu MO TL d'inob fre Leman mégilliforme....,.............smse.. 179 MÉRODON. annelé eee Me ee de ete SIREN ras 146 clavipède. .. ... Mae Lie sers LUE RC EME du NarCiSse, erreur ..sembarlle RUES équestre... . DD Scie c'es VIH Tree 77 HORIBA LES Se Le POSE RCE SG NS Dee EE 145 robuste. .ecccvecre AO --6MÈUe bi éettz45 | Spinipède, , ; secret e bio FAN AT TRNNRES 7/4) iransversal s . :0 LU ELLE 18 nSe Eee 146 VONAGENS eee re ee creer ce r ONEbh Eee 148 MILÉSIE. belle: Ares de Jet M LE EN ENS 1 10) diophthalme. ...... 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ID OR. 103 boréale. .... deravstete ON M RE RUE 0 bourdonnante.......52. Mi Bent 164 SPHŒROPHORIE. bordée; :Nob. . 6. Latin ÉD ed ES de la Lavande, Nob........... nd CRE daMéhsse.. 3.014008 due —— delæMenthe, ..:.......1 #88 ren de l’Origan , Nob. .... lan ee 72 —— galonnée....... te aie ar ee SAS EU Se rércrr giron 1 ROC. arhatenere ares NAS ECTS? A Sr 70 peintes CAGE UTC TETE MTS SPHÉGINE. à antennes noires, Nob. ................. 18 clumipède. ..##%,. da slots dore SAR ne Pr SYRITTE. paulantent."t.... "8 VON LAS ONE 7: ETAT PR A SYRPHE. ————— à bouclier. .... éétolerla ele Dass hi sai Le D CAPES Veneto ane de Re LA 82 à CEINÉOTES+..1. tenter Ale on shit 107 A ÉCU:. RETENUE | LRSROTATPÉ EUR RES 79 æ ÉEUSSON 2... UNE ANR are ae 7 =———— albimane. ............. LOUE PRRE O EN EEE Fees 77 à-manchettes,. Listen oui e SES cd mm —— bifascié. ..........: LE HUOPNPRE Je LME CemEs sl RER LEARN... a entrir-m OO sr cou-luisant, 4 60. ALLIE UT A PERS ss 67 crénelé’,-Nob.-nkten.. nan SECAIRE ET QE EE D cuisses nOÏFES A 2 Le eV CRNRE TROT 9? de EMGorolle. x 50... em OS arriere nr CS DOI POS AURA PRG RUE SN REC 102 ( 220 ) SYrPHE des Ombellifères. .,.......e. du:groseiller....…......... AU POITIEL. er eu cuis duroSIer. ss cree S Élépant.: seu. ferrugineux, Nob...,.. front-fauve.......,.., — grèle..............,4 ———— jardinier. .,........., lunisère uso. MACULAITE eee. mellaire. . ....<.uaft ac NODIESs 2e MALO dubDasilic: 50h ee e larges-bandes. ......... transparent. ....... sv... trois ceintures.......... amcolor, Nobs ses ne ventre fauve, Nob........... d« ventre jaune , Nob..... TROPIDIE. fasciée..... RENE mulésifonme...,. 2.2, à VOLUCGELLE,. A TONNES 0 VIHAPENNE, , ;. .erserae muielleux:54. . :. Mean melline..... PR TE à À dorsale Nob,.. rs... 060099 tee 6.0 2: ee « © ..… +... . . CE] ° .… CRCELEE .. CR . .….. 0 ... 1... 99 (221) VorucEzrE\bourdonnante.: 14. 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De SPHÉGINE clunipède ; S. clunipes. 0 ASCIE podagre ; À. podagrica. ——— |}. PSILOTE anthracine; P. anthracina. Lu PrpizE fasciée ; P. fasciata. —— 6. PrpizE verdâtre ; P. virens. — 7. PARAGUE bicolor ; P. bicolor. _——6. ORTHONÈVRE élégante; O. elegans. PLANCHE 2.€ Figure 1. Aile du CHRYSOGASTRE brillt; C. splendens. 2. memes (16 la CHÉILOSIE veuve ; C. vidua. Doros conopsoïde; D. conopseus. SYRPHE du groseiller ; S. ribesti. RHINGIE à bec ; B. rostrata. SPHŒROPHORIE notée ; S. scripla. MiLÉsie vespiforme ; M. vespiformis. à BRACHYOPE bicolor; B. bicolor. 6. EUMÈRE tricolor ; E. tricolor. —— 7. SYRITTE chanteuse; - S. pipiens. 6. XYLOTE indolente ; X. segnis. PLANCHE 3. Figure 1. Aile de la TROPIDIE milésiforme ; T'. mmilesiformis. TROPIDIE fasciée ; T'. fasciata. | Méropox clavipède ; M. clavipes. œ bb ( 225 ) HÉLOPHILE suspendu; H. pendulus. ERISTALE floral ; H. floreus. ERISTALE tenace ; E. ienax. ERISTALE sépulcral; ÆE. sepulcralis. MALLOTE fuciforme ; M. fuctformis. CRIORHINE bourdon; C. apicata. a L4 —— 5, ——(6. 7. —— 8. PLANCHE 4. Figure 1. Aïle de la SÉRICOMYIE bourd.te; S. mussilans. 2. VOLUCELLE à zones; VW. zonaria. 3. ——— PsARE abdominal ; P. abdominalis. —— . CHRYSOTOXE arqué; C. arcuatum. 5. —— : : : 6 APHRITE apiforme; 4. apiformuis. 7e CALLICÈRE bronzée; C. ænea. ——— 5. CÉRIE conopsoïde ; C. conopsoides. pas Hi ais sq AS RES Î ae LOSTRES ES TA ct sf RO At do” ii Eee nt, a PA Ne LE FA AAA AA A A À AA A à à AAA AAARAAARAARRANARAARNUATAR ART MAN AA > = T4 ' SE 5 ÉRNVESENENNUNIN ES D » = . Ke : F. à 4 ? + : ; (S l . » re Fr 22 … = te, ° . — = = —_— a _ Ll E : « R4: Ü Le ) , Nr; Al NET | L (LE b: Oo _ NT Ne 5 = RS 7 UN a La E Ÿ > NS 5 = EE 2 XS = m Z m er un = (2) MITHSONIAN _ INSTITUTION, NOILNLILSNI_ NVINOSHLINS, S3 1 4 Vu à = = // 8 NN = + =. 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