F » i- i Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from BHL-SIL-FEDLINK https://archive.org/details/journaldagricult08unse 1 . » i V , S' AlNNÉI 1908 JOURNAL 71) A 90 D’AGRIGOLTURE TROPICALE i {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH 1* » i*a i SS» n t à la fin f certain wee- vils related to the Cotton Boll weevil — Noies on the économie ini- port n e of Sovbogs. . . . Eberhahüt, Di bakd et .VIiéville ; Un arhre a caouictiouc dans le Nord du Tonkin Eichelbai M (F.) : Champiguons di l'Usarnhara en all. . . . Ei.AVoon .Meed : Irrigation in Northern Italy — et Etcheverry (B. A. : Li- ning of Ditches and Réser- voirs to prevent seepage losses Ernst (G ) : Le marché des pro- duits de droguerie, Chroni- f|ue mensuelle. Etciievebry (B. .\.) et Ei.wooo .Mead : Lining of Ditches and Reser»oirs to pieA'ent seepage lossi“s Evans ; Le Caoutchouc à la Gold Coast Facciiêre (.V.) ; Culture prati- que du Caféier et prépara- tion du Café — Une curieuse variation du Café de Libéria — Le Coffea conyensis à Ma- dagascar — Etablissement d’une plan- tation de Cocotier — La multiplication du Let- chi — Une intéressante variation dn Poivrier — La Sériciculture en pays tropical .'iil, Felher et \V\LTA V.) ; DieKa- lidimgung in den Tropen uiid Subtropen — et Bartmann (P.) : La fu- mure potassique des plantes tropicales et subtropi aies. . Ferguson : Cevion Haodhook and Directory 1907 1908 . . Ferreira ,0. G.)el \\Tllie{CoL J. A. ; Notes on Ruliber cul- tiva'ion Fr.ETCiiER (F._ ; Note on a loxic substance exiracled hy the roots of plants 13 I 77 j 129 is , 115 i 109 303 lo 145 j nos I j 63 j 67 13 15 65 j 97 97 127 93 317 I 2;32 192 ' 281 ! 3Ü2 333 97 I 125 49 13 ' i 127 I Fobbes (R. H.) et Cockereli.e T. I). .\.) ; Cochenilles du Datlier en angl.) 131 Fossaï (A. et E. : Le marché du Coton, Chronique men- suelle Fcciis P.) et IIauter {\.) : Kap- port de mission dans l'Est africain allemand (en ail.'. . 45 Ftltox (U. B.) : Root ’ise.ise of Sogar Ca e in Louisiana. 99 — Col ton Will 61 — Diseases of Pepper and Beans 99 — The cold storage of small Fruits 3 Gai.loway (B. T.) : Report of the Chief of the Bureau of Plant Industry. 141 Gar.mie (>;. A.) : The Indian Coïtons 131 Gardner Rolland) ; .Mechani- cal Tests properties and uses of thirly Pliilippine xvoods. 61 — Rapport annuel du 'Direc- teur des Forêts des Philip- pines pour 1906 61 Garner (Wightman AV.) : A new method for the déter- mination of nicotine in To- bacco 95 Gates (Burton N.) : Bee disea- ses in Massachusetts. . . . 173 Giglioei (Prof. St.) : La Can- fora italiana 157 Gilrutii (J. A.) : The sheep- maggoi 147 Gobbetti (Doit. ViHorio) ; Le Biz en Italie (en itaL). ... 81 Gorkom (Df K. W. Van) : Rijst. 61 Green (E.E.):Thespotled locus. 63 Grein (J. H.) : Le marché des produits d'Extrême-Orient, Ctir. 'nique mensuelle. Grksiioff (D^ M.) : Note sur l'amélioration du Caféier de Libéria dans les plantations de Java 384 — et Berkhoi't (A. U.) : In- dische Cultuur Almanak 1908, 1909 13, 189 Griffith (D.) et IIare (Iî. F.) ; The T'ina as food for man. 141 Grisard (J.) : Envahisspuient du Goyavier à Tahiti et de la Vigne marronne à la Réu- nion 349 Grottes (P. des) et Rivière (Ch.) : La Gomme de Grevil- lea rnbusla 22.3 Hai.ligan (J. E.) : .Analyses d'engiais 147 Halsted (Byron D. : Novellies in veg- table Fruits 145 IIare (R. F.) et Griffith (D.) : Ttre Tuna as food for man . 141 Harris (Gdbert D.) : Notes on the Geology of the AVinn- field Sheet 77 IIahtfr (L. L.) et Keahney (Th.) ; The coiuparative tolérance of varions plants for the salis common in alkali soils. 111 Hartley (C. P. : Harvesting and storing Corn 99 Hautefeltlle (L.) ; Fibres de Bananiers 97, 140 Hacteb (A.) et Fucus (P.) : Ra port de mis ion dans l'Est africain allemand (en ail.) 45 IlECiir Frères et Cie ; Le mar- ché de Caoutchouc. Chroni- que mensuelle. Hed Noli. : Almanach du .Mar- souin pour 1908 79 IIkijl (J. 11.) ; Rapport sur une défibreuse d'Abaca (en h.dl.) 111 — et K\x ast 'C. : Ilandleiding voor de Iruitteelt in Ned. Ost Indië 29 IIf.nkel (.Alice : American root dugs 109 Henry (A'ves) : Rapport agii- cole pour Fannee 19' 6 Afr. Occ. Franc 163 Hérelle (F. 11. d) : Les AIoés [Fitrcræa) au Mexique et dans rAmériqtie Centrale. . 236 Hilgard et Cayla (V.) : La cul- ture Ou Camphrier aux Etats-Unis 36(1 Hooker yAA'. A.) : The Tobacco thrip-'. a nexv and destruc- tive en' my of sha ie grown Tobacco 67 Hooi-er (David) : The Fats of Indian Nutmegs ( ^tyrislira Sp.) 99 — The seed and oil of the .\r- gemone mexicana 111 — The Sunflovver in India. . 95 — Tainarindus indien .... 109 Huimc (H.) : Vanille et A’anil - line 38 Hubert (P.) ; L’Ananas. . 31 Hutciiinson (C. M ) et .\1an.n (11. H ) : The red nist of Tea. . 77 lnERiNG(D''H et M itoil. von : C.iialogues da fauua brazi- leira 147 Jacques (Ch.) : Essai de mnl- tipli' ati<*n de la Sansevière et d I Sisal par bouturage des feuilles 168 — Textile» calédoniens. ... 77 Ju.MELLE (H.) ; Les ressources agricoles et forestières des colonies françaises 71 — A propos de Piravaovao de Madagascar 136 — et Perrier de la Bathie ; Note sur la flore du Nord- Ou-'st de Madagascar. . . . 141 Kearney (Thomas H.) ; Dry land Olivt" culiure in Nor- thern .Africa 127 — et Harter(L L. ; The com- parative tolérance of va- rions plants for the salis common in alkali soils. . . 111 Kirby (.a. h.) : Hints for sebool girdens . .' 77 Kirk (T. W.) ; Diseases and insect pests of the Polato. . 1/5 Kavast c.) et Heul (J. H.) : Handleidii'g voor fruitt-elt in Ned. Oost. In'lié 29 La.xt (J. E. A’an der) : La cul- ture commerciale du Bana- nier à Costa-Rica 198 — Le Bananier à Costa-Rica. Bananes séche< et farine de Banane 267 Labroy (O.) : .A propos de la destruction de l'.AIang- -Vlang 18') — Le greffage en écusson de l'Avocatier 331 — Emploi du paillis dans les cul'ure- duC'Ca y^ r. . . . 138< — Produ' tion de Café sans ca- féine 93 — Re' her' hes exoérimentales sur l'ombiage et le port <à donner aux Caféiers à la Jamaïque 126 TABLE DES AUTEUBS I^ABtiot (O.) ; La sélection de la Canne à sucre dans les An- tilles britanniques 2()l. — L'Expo>ition inlertiationale de Caoutcbo'ic à Londres. . 2S9 — Un Caoutchouc de luoer- cules dons l'Afiique portu- gai-e, l'Ecanda 200 — Rendement et croissance . 318 — A propos des Fii-us à caout- chouc de Nouvelle Calédonie 284 — Influence du bouturage sur la végétation et le rende- ment du Ficus elastica. . . 241 — Le Funtumin elastica cul- tivé 39 — La situation du Cuayule. . 232 — A propos des espèces d’Ile- vea du Nord Amazone . . . 378 — Les nouveau.x Maniçobas de Rallia et de Piauhy. ’ . ... 63 — Le Ceriman du Mexique {Moastera deticiosa Liebm.) espéC'- fruitière? « 169 — La culture des Citrus à Cuba 222 — Le « Gootee » de l’Inde . . 221 — Le Kapok aux Philippines. Expériences culturales . . . 187 — I.es variétés de Limier à la Dominique 283 — Essai d’introduction de va- riétés de Manioc colombien- nes à la Jamaïque 190 — La production du Rocou à la Jamaïque ........ 382 — Observations sur l’embal- lage de la Vanille, spéciale- ment à Tahiti 189 L.\MY-ToRitiLHOx (G.) : Para na- turel et Para de plantation. 33 — La Coagulation des Latex à caoutchouc. I. Procédés chi- miques 237 — 11. Procé'lés mécaniques. . 327 Lee Jii. (J. G.) et Woodward (T.E.): Feedingo Blackstrap » moias-e- to young calves. . 147 Lew tox-Braix : Red rot of the Sugar Cane stem 163 Lii’.man.x (Jacob G.) et V.oorkkes (Edward B.) : A review of investigations in soil bacte- riology 109 Maclarex et Soxs : India Rub- ber, Gutta-periAa and elec- trical trades Diary and Year- book 15 Macy (E. J.) et Blair (A W.) : Acid Soils (Flori 'a 173 ■Main (F.) : Une nouvelle défi- breuse pour Abaca 63 — Végétation de l'Agave en sol marécageux 137 — L’Agave et le reboisement. 189 — La culture du Sisal. Uues- tion bibliographique .... 201 — Transport des bananes . . 223 — Séchoir à Cacao Hamel Smith 332 — Un nouveau séchoir à Café. 104 — Tablettes de Café 288 — La noix de Cajou 231 — Le prix du pavage en caout- chouc 117 — Le Coton Spence . . . . 191 — Les travaux de l’Association Cotonnière Coloniale. . . . 192 — Défibration du Phormium tenax 63 — I>a défiliration des plantes textiles a pulpe 293 — Une nouvelle défibreuse Prieto 318 Mai.x (F. : Tonneaux en liège. 186 — Un nouvel égivnoir à. Maïs. .32(1 — Labourage mécanique . . 3.S3 — Chapeaux de Paille (Dos- sier) 17'i — (Quelques matières premiè- res p"ur la fabrication de la pâte à pa der 361 — Nouvel emploi de l’huile de Ricin 369 — I.e Riz en Guyane anglaise. — Repiquage du Riz 208 — Nouvelle batteuse à Riz de Ruston, Procter 270 — Semoirs à Riz 11 — Une nouvelle houe pour les rizières submergées .... 192 — MachineàrepiipierleTabac. 187 — Ladestiuction desTermites. 348 — Briqoeifps de Thé 63 Maxx (H. II.) : The fermenta- tion of Tea 3 — Restauration des arbres à Thé par la taille et lu fumure. 236 — et lluTCii'NSox ^C M.) ; The red nist of Tea 77 Margiial (P.) : Le Borer géant • le la Canne à Sucre .... 207 Maréchal (C.) : Re ueil de chro- niques scientifiques, agrico- les et commerciales .... 33 .Marquès (A.) ; I.a culture de l’Ananas en Hawaï 301 Ma'iiiieu (C ) : Para Rubber cul- tivation. Culture du Caout- chouc de Para 189 Maxwell Lefroy (H.) : The more important iusects in- Jorious to Indian agriculture. 63 — The Miistard sawly .... 177 — The Rice-Bug '. 175 Meier (J. W.) : .Vdressbuch der Expnrteuer 33 Mf.ulemax : Rapport sur les maladies tropicales des ani- maux domestiques 159 ■Miéville, DuBARoet Eberiiarut ; Un arbre à caoutchouc dans le Nord -lu Tonkin 13 Miranda (A. Chermont dk’ : L’Elevage dans File de .Ma- rajo 3 .Mitchell (G. E.) ; Home grown Tea 1 Mollison (J.) : Simla Hill cul- tivation- 129 Monteï (.M.) ; L’ensilage en vert des Fourrages en Tu- nisie 111 Moore (Charles C. - : Cassava. Us content of hydrocyanic and starch and other pro- perties 47 Moorholse (L. a. : Cowpeas .and Soybeans 93 — Corn growing in Oklahama. 177 — et Nicholson (J. F.) : Cot- ton culture 127 Morril (A. \V.) : The Mexican Conchuela in Western Texas in 1903 67 Mosselman du Che.xoy ; Obser- vations sur le -Maniçoba de Jéquié 337 Neoreiros (.\. de .Almada) : Les Colonies portugaises. . . 19 Nesom (G. E.) : Tobacco Gro- wing in the Philippines . . 65 Niciioi SON (J. F.) et Moorhol'Se (L. A.) : Cotton culture. . . 127 Oakley (R. .\.) : Orchard Grass. 15 Patouillard (N. : La maladie rie l’écorce de la Canne aux Hawaï 330 PvTouiLf.ARD N.); Le l'orlicium javniiirum sur les arbres à caouichouc de Java .... 137 — Les maitdies d'i Cocot er. 7 — .Malad'S du Théier. Fun- tumia et llevea à Jav. ... 47 Pearson (Henry C. : What l saw III ttie Tropics. . . .29 Pedroso (A.) : Culture du Hene- quen à Cuba 283 Pellegrin (J.ï et Cayla (V.) : Zoologie appliquée 17 Perrier DE LA Bathie (H.) et Jumelle H.i Note sur la llore du Nord Ouest de Madagas- car 141 Petcii (T.) : Révisions of Cey- lon Fiingi 79 — A stem disease of Tea. . . 95 PiNE Almeida( Miguel Cahiion) : Produeçao comme rcio de bor- racha .* 17 — Rapport sur le mouvement industriel et commercial du Brésil en 1907 ....... 31 Piper (C.^■.) : l.eguminouscrops for green manuring 61 Poisson (H.) : Le Plectaneia elastica ou Piraviiovao, liane à cao tchouede Ma'lagascar. 123 PiiAiN (D.) et Drum.mond {J. R.) : Notes on .-Ig/zueand Furcr/ra in liid a 109 Préaldet (G. de) ; Le marché du Sucre. Chronique men- s elle. PREUss(Dr P.): F xploitation du Cocotier à Samoa 78 Prinsen Gerligs (H. G.) : De F.'brikatie vau Suikeruit Sui- kerriet op Java 65 Quaintance (A. L.) ; The 'l’rum- pet Le if-.Miner of the Apple. 95 OuiNN (C. E.) : Fo âge crops for hogs in Kansas and Oklahoiiia 173 Ragan (W. h.) : .Nomenclatur of the Pear 177 Ramos (D'' Ferreira) : l.a Valori- sation du Café au Brésil . . 79 — Da Exposiiîao de S. l.uiz . 177 Reimer (Dietricli) : Mitteiluu- geii 159 Ringelhann (Max) : Le Génie rural appliqué aux colonies. 179 Rivière (CIi.) : Le Camphrier da' s le Nord de l'Africïue. . 129 — Observations sur le pré- tendu bouturage du Sisal. . 168 — et Grottes (P. des) ; La Gomme de Grevillea robusta. 223 Robertson Proscro wsky (D'' A X propos du fruit de Ceri- man 233 Rocca, Tassy et de Roux : Le marché des Matières grasses. Chronique mensuelle. Roure-Bertrand Fils) : Bulle- tin scientifique et industriel. 93 Ruhagen (Hubert) : L’agricul- ture en Syrie (en ail.) ... 65 Ryckman (A. DE) : Etablisse- ment d'une pépinière d’IIe- vea à Java 2U2 Saratkr Don Francisco : Es- sayo de estudio sobre une supuestaplaiitacion de Cacao en la isla de Fernando-Poo. 147 SciiRENCK Hermann von) : Saji- rot and otlior diseases of the Red-giiiii 79 ScHWEiTZER et Vaql'in : Fibres de Brosserie et (Je Corderie. Chronique mensuelle. É VI TAHU- DKS MATIÈRES SiiKAH (C. L.) : Craiiberry Di- seases 13 SiiiEHSKY : Les densités des so- lutions sucrées à différentes températures 177 Simpson (\V. J.) ; The mainte- nance of Healtli in the tro- pics 3 Sl.INOEBVOET Hamonüt (A.) : Caoutchouc, Getah-Pertja en Batata 83 Smith (E. f'. G.) : Cernent Pipe for small irrigating Systems and otber purposes 97 Smith (H. H.) ; The future of Cacao plauting 157 Smith (John B.) : Sorae hou- sehold pests 13 Smith (J. B.) : The New Jersey sait iiiarsh and ils iniprove- ment. 97 — et Dickehson (L. E.) ; The Cabbage and Onion maggots. 61 Smith t J âmes G.) et Blacow (Ch. R.) : Cultivation of To- bacco io Hawaii 141 Smith (Ralph E.) : California Peach blight 77 SoiiNAY (P. de) ; Contribution à l’étude des sols 131 Spence (D.'i ; Chimie du Caout- chouc (en angl.) 35 — Analyses de Latex (en angl.) 113 — Sur la présence des oxy- dases dans le caoutchouc (en angl.) 129 Stebbing iE. P.); A note on the Duki fig-tree borer of Balu- chistan 95 Stock (J. E. Van der) : Essais faits sur des rizières avec des eaux d'irrigation (en holl.) 191 Abaca: SurunedéBbreused’— , par M. J. H. Heijl 111 Une nouvelle défibreuse pour — , par M. F. M. . , . 63 Abrasin : L Huile d' — en Chine 114 Acacia : Shelter Planting. . . 147 L’exploitation de 1’ — seiie- galensis au Soudan égyp- tien 61 Afrique ; Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique men- suelle, par M.M. Taylor et C®. Die Bliitenpianzen Afrikas, par M. Franz Thonner. . . . 189 Rapport de la mission en — Orientale allemande, de M.M. Fucus et Hauter (en ail.) 45 Agave ; Notes on — and Fur- cræa in Imiia, par MM.Drvm- MONi) Prain 109 De Yezel-Agave 111 Die Agaven, ihre Kultur uud Verwendung, par M. le D'' Braun . 161 Stock (J.E. Van der; : Applica- tion d'engrais divers aux rizières irriguées (en holl.). 191 SuRcouE (J.) : Note sur un para- site duCamphrieren Malaisie. 186 — Note sur le Charançon para- site de la noix de Kola en Guinée 3.30 — Un nouveau parasite de la Patate au Tonkin 220 Tabf.l (J.) : La Main-d’œuvre dans les plantations de la côte est de Sumatra .... 263 — Rectification 31.'j — Perspectives de production sucrière aux Philippines . . 187 — La Résidence de la côte est de Sumatra. Déli 49 TiioNNEK(Frantz) : Die Blütenp- llanzen Afrikas 189 Tracy (\V. W.) : American va- rieties of garden beans. . . 93 Trindade (R. de) : A fibra de Canhamo brasiliensis Perini. 143 Vaqbin et SciiwEiTZER : Fibres de brosserie et de Corderie. Chronique mensuelle. Vermonü (H.) ; Le marché du Café. Chronique mensuelle Vézia (A.) :Note sur la culture du Sisal aux Nouvelle-Hé- brides et en Calédonie . . . 319 Vilmorin-Andrieux et Cie: Cata- logue des graines de plantes deserre, d’arbres, d’arbustes, et des plantes utiles des pays chauds pour l’année 1909. . 191 VooRKEES (E. B.) et Lipmann (J. G.) : A review of investi- gations in soit bacteriology. 109 — et Brown (E.) : Some Che- mical and bacteriological effects of liming 173 TABLE DES IVIATIÈRES L’ — et le reboisement, par M. F. M 189 Observations sur le pré- tendu bouturage du Sisal, par M. Ch. Rivière 168 Le Sisal coagulant du latex de Manihot (ilaziowi. . . . 128 Culture du Henequen à Cuba, par M. A. Pedroso. . 233 Note sur la culture Bu Sisal aux Nouvelles-Hébrides et enCalédoDie,parM.A.VÉziA. 319 La culture du Sisal. Ques- tion bibliographique, par M. F. Main 204 Une altération des feuilles de Sisal 234 Essai de multiplication de la Sansevière et du Sisal par le bouturage des feuilles, par Ch. Jacques 160 Annual Report of the Dept of .\gric. and Stock, Queens- land 47 Rapport ann. pour 1006- 1907 de la Station Agron. du Réduit 115 Wagner (D"' Paul) : Fumure du Tabac (en all.)^ 159 Walta (V.) : La culture du Riz dans le Turkestan russe . . 229 — etFELBEH : Üie KalidUngung in deu Tropen und Subtropen 97 — et Bartmann (P.) : La fumure potassique des plantes tro- picales et subtropicales. . . 125 Webster (F. M.) : The Chincli Bug 63 WiCKHAM (H. A ) : On the plan- tation, cultivation and cur- ring of Para Indian Rubber. 113 WiiiTKORD (H. N.) ; A prelimi- nary check list of the prin- cipal commercial timbers of the Philippine Islands ... 79 WiELEN (P. van der) : Cacao. Cul- ture et Préparation(en holl.). 15 WiESNER ; Der Lichtgenuss der Pllanzen 49 WiLDEMAN (E. De) : Mission Emile Laurent 1903-1904, Fasc. V 19 — Les plantes tropicales de grande culture 1 WiLLiE (Col. J. A.) et Ferreira (O. G.) : Notes on Rubber cultivation 13 WiLLis (Dt J. C.) : Report on the Royal Botanic Gardens, Ceylon 1907 125 WooDWARD (T. E.) et Lee Jr. (J. G.) : Feeding Blackstrap Molasses Io yoiing calves. . 147 Wright (Herbert) : Hevea bra- silieusis or Para Rubber . . 161 — My tour in eastem rubber lands 159 Zerban (Fritz) ; Sulphur andits combinations in the sugar house 131 Végétation de 1’— en sol marécageux, par M. F. M. . 137 Verslag 1906, Insp. de l’Agric. des Indes Occ. Néerl 47 Rapport de la mission Fuchs et Hauter (en alLL . 45 Alang-Alang : A propos de la destruction de T — , par M. O. L 183 Exploitation du Cocotier à Samoa . . , 79 Algues ; Protococacées et Des- midiées d’eau douce, par M. Ch. Bernard 159 Almanach : Indische Cultuur Almanak pour 1908, par MM. Berkhout et Gre.shofe, — pour 1909 13. 189 L’ — du Marsouin pour 1908, par M. Hed Noll ... 79 Analyses : Méthodes d’— des denrées alimentaires et phar- maceutiques. .\ss. of official agricultural chemists. . . . 177 Ananas : L’— , par M. P. Hu- bert 31 tari-f: drs matiP;ri:s vu Conserves d’ — . Ann. Rep. of the Dept of Agric. and Stock, Queensland 47 L’industrie dfs conserves d'— à Singapour 190 T,aculluredel' — en Hawaï, d'après M. A. Marquès. . . 30t Congrès colonial de Bor- deaux, 1907 191 Sur quelques nouvelles espèces d’-^ introduites aux Etats-Unis (Yearbook, Dept of Agric. 1906) 15 Aiinual Reports Janiaica. 45 Annuaires : Adressbuch der Exporteuer, par M. J. W. Meier 33 Memento du colon de l'A- frique du Nord 31 — universel du Caout- chouc, de la Gutta percha et industries s’y rattachant, 1908 81 Ferguson’s Ceylon Haud- book and Directory, 1907- 1908 49 Yearbook of the ü. S. Dept of Afjric. 1906 15 Jaarboek vanhet Dept van Landbow in Ned. Indië, 1906 33 llandboek voor Cultuur en llandels ondernerningen in N. Indië 65 Revista Azucarera (Mexi- que). 1907-1908 81 Apiculture ; Bee diseases in Massachusetts, par M; Bür- TON N. Gates 173 Ann. Rep. of the Hawaii Ag. Experiment Station for 1907 ............ 145 Arachide ; L’— , parM. J. Adam. 33 Maladies. 'N'erslag 1906, Insp. de l’Agric. des Indes Occ. Néerl. . 47 Congrès colonial de Bor- deaux, 1907 191 Arrow-root ; Ann. Rep. of the Dept of Agric. and Stock, Queensland 47 Arperge : Culture de 1’— (en angl.), par M. B. C. Base. . 51 Autruche : Elevage en Af. Occ. fr 173 Avocatier : Le greffage en écusson, par M. O. L. . . . 3.'il Bagasse : Utilisation pour la fabrication de la pâte à pa- pier 365 Bambou : Tissage à Java pour les chapeaux de paille. . . 173 Utilisation pour la fabri- cation de la pâte à papier. . 365 Bananes : Sèches 268 Eariue 269 Plantations au Surinam, par M E. Baillaui) 36 Production à Costa-Rica. 83 Transport, par M. F. M. . 223 Congrès colonial de Bor- deaux, 1907 191 Ann. Rep. of the Dept of Agric. and Stock, Queens- land 47 .\nnual Reports Jamaica. 45 Bananier : Culture Commer- ciale H Costa-Rica, par M.’ J. E. ^■A^' DER Laat. . . . 198 Le — à Costa-Rica, par VI. J. E. Vax der Laat . . . 267 Reprise de la culture en Egypte 317 libres, par M. L. Haute- EEUii.i.E 97, 140 Bleekrodea tonkinensis : Voir Caouchouc. Blé : Winter Wheat varieties, par M. J. H. Barhox .... 13 Bois : .Mechaiiical tests proper- ties and uses of thiriy Phi- lippine woods, par M. Roi,- i.Axn Gardxer 61 Sap-rotand olher diseases of the Red-gum, par M. H. VOX SCIIREXK 79 A prelimiiiary check list of the principal commercial timbers of the Philippine Islands, par M. H. N. Wiiit- EORD 79 Bolivie : La — , par M. W. vax Brabaxt 189 Brésil ; Catalogues da Fauna Brazileira, par M. M. vox IiiERiNO 147 Salubrité du — 143 Brise-vents : Shelter Planting, par M. J. E. Barrett .... 147 Cacao : Le marché du — . Chro- nique mensuelle, par M. A.. Alleau.me. Cullure et Préparation, par M. P. VAX der Wiei.en (enholl.' 15 Fermentation. Ann. Hep. of the Porto Rico Ag. Exp. Station 141 Production en 1907. . . . 379 Séchoir H. Hamel Smith, par M. F. Maix 332 Valeur commerciale du — de la Gold-Coast. Nécessité d'améliorer la culture et la î préparation 221 | Emploi des Cabosses. . . 62 ! Cacaoyer : Le — à la Gold Coast 127 j Le — dans l'Ouest africain j (San Thomé), parM. E. Baîl- i.AL’i) 299 The future of Cacao plant- j ing, par M. H. H. S.mitii . . 157 Plantation à Fernando Po, par Dox F. Sarater (en esp.). 147 , Arbres d’ombrage. Verslag 1 1906. Insp. de l’Agric. des Indes Néerl 47 Emploi du paillis, par M. O. L 138 Annual Reports Jamaica. 35 Ferguson’s Cevlon Hand- ! book, 1907-1908 -. 49 Café : Le marché du — . Chroni- que mensuelle, par MM. Ver- MOXD et Alleau.me Da Exposiçao de S. Luiz. 177 j Production des Rép. cen- j tre-américaiiips 223 i Traitement au Brésil. . . 79 | La Valorisation au Brésil, par M. F. F. Ra.mos 79 La dernière récolte du — au Brésil et la Vnlorisation, | par M. E. Baillaud 'iO i Le service de la Propa- I gande du —, par M. E. Bail- laud 23 1 Le Coffea conge nsh à Ma- dagascar,par M. A. Fauchère. 232 ! Sur l’immunHé du C. co?i- gensis var Chaloli Pierre à l'Hemileia vaslal7-i.r , par M. M. Dübard 363 Une curieuse variation du — de Libéria, par M. A. Fauchère 317 Préparation pour l’expé- dition 332 Production de — sans ca- féine, par M. O. L 95 Un nouveau séchoir, par M. F JIaix lOi Tablettesde — ,par.M.F..M. 288 Anuiial Reports Jamaica. 45 Jaarboek ven het Dep van Landbow in Ned Indie 1906. 33 Ferguson’s Ceylon Iland- book 49 Caféerie : Reboisement avec Ficus 28'i Caféier : Sur l’origine du Libé- ria, par M. -Vug. Chevalier. 8 Note sur 1 amélioration du — de Libéria à Java, par .M. le Dr Gresiiofe 381 Culture pratique et prépa- ration du Café, par M. A. Fvuchèbe 93 Emploi des engrai.s, par M. R. Br 33ii Traitement des — atteints du Borer par des moyens mécaniques et physV|ues. . 81 Maladies. Verslag 1906, Insp. de l'Ag. des Indes Occ. Néerl 47 Caféier : Ombrage et port à donner aux — à la Jamaïque, par M. O. L 126 Régénération. Ann. Rep. of the Porto Rico Ag. Exp. Station 141 Rep of the Royal Botanic Gardens, Ceylon, 1907 . . . 125 Cajou ; La noix de —, par M. F. M. . 251 Camphre : Développement de l'industrie en Chine, par ■M. V. Cavla 9.') Camphrée ; La — au Tonkin, par M. V. Cayla 30 Camphrier : La Canfora italia, par M. le professeur Giglioli. 157 Nouvelle méthode de cul- ture, par M. Cayla ... 18 Le — dans le Nord de l’Afrique, parM. Ch. Rivière. 129 La culture aux Etats-Unis, par MM. Hiloard et Cayla . 300 Note sur un parasite du — en Malaisie, par M. J. Sun- COUE 186 Ferguson’s Ceylon Hand- book 49 Rep. of the Royal Botanic Gardens Ceylon, 1907. . . . 125 Canne à sucre : Emploi des charrues à disques dans la culture de la — , parM. E. B. 210 Ennemis, par M. W. van Devexter (en holl.) 13 Le Borer géant de la — , par M. P. Marciial 207 Expériences sur la fumure de la — en Australie, par M. R. Br 219 La maladie de l'écorce de la — aux Hawaï, par M. N. Patouillaru 380 Red Rot of the Sugar Cane, par M. Lewton-Braix, . . . 163 Root disease of Sugar Cane in Louisiana. par M. H. R. Fultox 99 Traitement de la Root di- sease, par M. R. Bit 315 Sélection des variétés. Verslag 1906. Insp. de l'Ag. des Indes Néerl. Occ. ... 47 Sélection dans les Antilles britanniques, par M. O. La- RROY 261 VIII TABLE DES MATIEBES Canne à sucre : Emploi pour le tissage des cliapeaux de j)aille Ho Memoria de la Estacion Ex- perimental para Cana de Aziicar 175 Annual Reports Janiaica. 35 Cannellier ; Le — de Ceylan à la Gold Coast 127 Caoutchouc : Le Marché du — . Chronique mensuelle, par par MM. Hecht frères et C'“'. Congrès colonial de Bor- deaux, 1907 191 India-Rubber , Gutta-per- cha and electrical trades Diary and. Yearbook, par MM.'Macl.^kkx et Soxs. . . la Annuaire universel du — . de la Gutta-percba et des industries s'y rattachant. 1908 81 — , Getab-Perija en Ba- lata, par M. A. Slixoeiivoet Rasiu.mit 83 Mission Emile Laurent 1903-1901, fasc. V, par M. E. De Wildeman 19 M’bat I saw in the tropics, par M. Henry C. Pearsox. . 29 Cliimie du — , par M. D. Spexcb (en angl.) 35 Die Analyse des Rauts- cbuks, der Gutta-percba, Balata, etc., par M. le D' R. Ditmar 129 Coagulation des Latex à — . 1. Procéd^^s mécaniques, par M. G. Lamy-Torriluox . . . 237 Il.Procédés chimiques, par M. G. La.my-Thobrilhox. . . 327 Notes sur la culture, par MM. WiLLiE et Ferreira . 13 Modes d'exploitation dans l'Amérique du Sud , par M.M. Galmox nu Pix et .\l- -meida 17 Le — dans les colonies allemandes, par M. .\lf. Domi- xiKus 18 Le — à la Gold Coast. par .M. Evans 127 Exploitation des arbres a — (Indes N’éerl.) 33 Exposition à Londres en 1908 61 L'Exposition internatio- nale à Londres, par M. O. Labrûy 289 Machines et outils à l’Ex- position de Londres .... 294 Le Corlicum javanicum, sur les arbres b — de .lava, par M. N'. PATOuiLLARn . . . 137 On the presence of oxy- dases in India-Rubber. par M. D. Spexce 129 Le rôle des oxydases dans le noircissement du — , par M. V. Cayla 333 Le prix du pavage en — , Un instrument perfection- né pour la saignée des lianes et des arbres à — 230 Composition du Syndicat professionnel des — .... 19 My tour in the eastern rub- ber îands, par M. H. Wright 159 Exploitation. .\nn. Rep. of the Hawaii Ag. Exp. Station for 1907 145 Ann. Rep. of the Dept of .4g. and Stock, Queensland. 47 Ferguson's Ceylon Hand- book 49 Un arbre à — Bleekrodea Lonkinensis Dub. et Eberhdt) dans le nord du Tonkin, d’après .M.M Eberuardi. Di - BAKu et Miévii.le 13 .4. propos du Rleeckrodea lonkinensis 176 La saignée du Castilloa cultivé 142 Coagulation du latex de Céara Par le jus de Sisal. . 12s Un — de tubercules (l'Ecan- da) dans l'.Vfrique portugaise. par .M. O. Labroy 20o Rendement et croissance de l'Ecanda, par M. O. L. . 318 The cultivation of Ficus elaslica. par M. Claude Bald. 125 Influence du bouturage sur la végétation et le rendement du Ficus elaslica, par M. O. L 271 A propos des f'’tci(sà caout- chouc de Nouvelle-Calédonie. ; I par M. ô. L 284 i Ficus elaslica. Rapp. an- j miel 1906-19C7 de la Station agric. du Réduit 115 | Analysis of latex from Fi- cus Vogelii and of Memleku Rubber there from, par M. D. Spence 113 Le Funlumia elaslica cul- tivé, par M. O. Labroy. . . 39 Sur quelques maladies du Rickxia (Funlumia) 3 .Maladies du Kickxia, à Ja- | Funtumia. Verslag 1906, Insp. de r.Vg. des Indes Occ. | Néerl 47 | I La situation du Guayule, par M. O. Labroy 232 Hevea brasiliensis or Para rubber, par M. H. Wright . 161 Para Rubber cultivation, Culture du C. de Para, par M. C. Mathieu 189 On the plantation, cultiva- I tion and curring of Para In- I dian rubber, par M. H. A. i WiCKHAM 113 I The manurial require- I ments of rubber trees, par M. W. H. Birchexough. . . 159 Etablissement d’une pépi- nière d’ Hevea à Java, par M. A. de Ryckmax 202 ! A propos de l'huile d’Hevea 138 i Sur quelques maladies de l’Hevea 3 Maladie des Heveas. Rep. of the R. Botanic Gardens, I Ceylon, 1907 125 I Maladies de l’Hevea à Java, 48 Observations sur la sai- gnée de l’Hevea 106 j Para naturel et Para de ; plantation, par M. G. Lamy- Torrilhon 33 ‘ Para Rubber in the Malay Peninsula. par M. \4'. P. G. i .4S1.MOXT 147 A propos des espèces d'He- vea du Nord Amazone, par M. O. L 378 , Plants d'ilevea. Annual Re- , ports Jamaica 45 : Hevea; Verslag 1906. Insp. | ! de l’Ag. des Indes Occ. Néerl. 47 ! Hotnima Teissonnieri A. I Che\ m I Observations sur la cul- ture, l'exploitation et le ren- dement du .Manicoba, par M. .\UG. Cardozo 163 Les nouveaux Maniçobas de Bahia et de Piauhy ... 65 Le Sisal coagulant du latex de Manihot Glaziowi .... 128 Observations sur le Mani- çoba de Jéquié, par M. Mos- SEi.MAX DU Chexoy 337 Description du Manihol piaulv/ensis et différences avec le M. Teissonnieri. . . 110 .4 propos du Ji. Teûsson- nieri .4. Chev., par M. .luu. Chevalier llü Le Flectaneia elaslica ou Piravaovao, liane à — de Ma- gascar, par .M. H. Poisson . . 123 A propos de Piravaovao de Madagascar, par .'1. H. Ju- melle 136 Cap Vert (Iles du): Considera- çoes sobre a provincia de Ca- 6o Verde. par M. Alf. Bar- joxA DE Freitas 161 Castilloa : Voir caoulchouc . Catalogue : Gids voor de Be- /.oekers van het Kolonial Muséum te Haarlem .... 173 — de la Bibliothèque du Musée Colonial de Haarlem en holl.'i 125 — des graines de plantes de serre, d'arbres, d'arbustes et de plantes utiles des pays chauds pour l'année 1909, pW MM.4'ilmorix-.4xdrieux etC‘'. 191 Dietrich Reimer’s Mittei- lungen 159 Céara : Voir Caoutchouc . . . Ceriman : Le — du .Mexique, espèce fruitière ? par M. (>. Labroy 169 .4 propos du fruit de —, par M. le D'' Robertson Pros- CHOWSKY 233 Ceyl-tn : Ceylon Produce and Commercial Company results 115 Champignons : de l'Usàmbara, parM. F. Eichf.lbau.m en ail.) 15 Révisions of Ceylon Fungi, par M. T. Petch 79 Charrues : — à disques . . . 139 Emploi des — à disques dans la culture de la canne à sucre, par M. E. B 240 Citrus : A. B. C. of Lime culti- vation 131 La culture des — à Cuba, par M. O. L 222 Les variétés de Limier à la Dominique. parM. 0. L. . . 283 Congrès Colonial de Bor- deaux, 1907 191 Annual Reports Jamaica. 45 Ann. Rep. of the Dept of Agric. and Stock, Queens- land 47 Yearbook of the U. S. dep. of .4gric. 1906 15 Coco : Kokosbutterund andere Kunstspeisefette, par M. L. E. .4xdes 175 Cocotier Cocos nucifera. Culture, par M. Erxst Bol-. TEX (en holl 111 Exploitation à Samoa, d'a- près .M. le Df P. Preuss . . 78 Etablissement d’une plan- tation, par 41. R. Fauchébe. 192 Culture. .4nn. Rep. of the Porto-Rico Ag. Exp. Station. 141 TABLE DES MATIÈRES Cocotier : La fumure aux Phi- 1 lippiues et aux Sey. belles, j par M. R. Br 381 ' Ma adies, par M. N. Pa- TOÜILLARI) 7 Slala lies. Verslag lyofi, Insp. de l'Agric. des Indes j (7cc. Néerl 47 ‘ Maladies des figes. Rep. of the R Botanic Gardens, Ce^lou 1907 125 Note sur (|uelques enne- | mi' s à Ceylan, i.ar M. L. B. 2'jl i Concours : — Agricole 'le l ar- chip' 1 de- Comores 233 ‘ Congo Belge Culture des plantes vivrières, potagères et fruitières de l'Ltatlnd. du Con^o 113 Congrès ; Colonial de Bor- deaux, août 1907 191 Colonial de Marseille, Compte-rendu par M. Ch. ! Dei'Ixcé . . . ■ 17 II” — international de su- crerie et de distillerie. ... 31 Coton ; Le Marché du — . Chronique mensuelle par MM. A. et E. Fossat .... Culture dans l’Afrique Ur. alL, par M. H. Asmuiii (en ail.) 111 j Cotton culture, par MM. I Moorhouse et nichol-on . . 127 La culture en Argentine. 282 Le — en Asie Mineure, [ d'après le prof. Wy.ndham I Dunst.vn 308 La culture du Sea Island, par .M. E. Kaillaud 132 lnstru''.tions pour la cul- ture en Nouvelle-Calédonie. 79 Cotton Wilt 61 M'-dios para coinbatir el Picudo dcl Algodon, par M. L. riE LA Baiireda 63 Notes on the biology of certain weeviis relaied to the cotton boll weevil, par .M. AV. Dwigiit Pierce. ... 63 Production dans l'empire russe 4.'i The Indian Cotton.s, par AI. G. A. Gam.mie 131 Maladies du Sea Island. . 130 Le — Spence, par M. F. M 191 Descriptions and classifi- cation of varieties of A'meri- can Cpland cotton, par M. J. F. Duygar 145 La ferme cotonnière de Labolabo 127 Les travaux de l’Associa- tion Cotonnière coloniale, par M. F. M 192 Congrès colonial de Bor- deaux, 19u7 191 .laarboek va het Dep. van Landbouw in Ned. Indie 1006 33 Ann. Rep. of the U. of Agric. and Stock, Queens- land • 47 .Mission en .Vfriqne Orien- tale a lemande (en ail.). . . 45 Crucifères ; The viuslard saw- l.v, par M. ma.xwell Lekboy, 177 Cucurbitacees : — u’ pic les, pa M. P. A l»E>HiiissE vrx . 19 Culture générale : Les plantes tropicales de grande culture, par .M. E. De Wildeman . . 1 Recueil de chroniques scientifiques, agricoles et commerciales, par M. C. Maréchal 33 Der L'chti^enuss der Pflan- zen, par .M. AA'ies.ner. ... 49 j Dattier ; Cochenilles du — , j par M.M. Bockerell et For- bes (en angl 131 | Défibration : La — des plantes | textiles I pulpe 293 Détibreuse : Une nouvelle — po 'E Anaca, par M. F. .M. . 63 Une nouvelle — Prieto, par M. F. M, 318 Distillerie : La — aux Philip- pines 319 j Droguerie : Le marché des prO'iuits de — . Chmniqiie i mensuelle par M. G. Ernsi . Ecanda ; A^oir Caoutchouc. . . Ec de ; Création d'une — pra- tique col-niale an Havre. . 123 L’initiative ayricnle de ! l'Etgit de ^^alnt-Paul el le ser- j vice de la Propagand'- du | Café, par M. E. Baillai d. . 231 Elevage : L’ — dans l'île de Marajo, par M. Chermont UE Miranda 3 Forage crops for hogs in Kan«as an.l Üklahoma, par M. C. E. Quisn 173 The sheeo .Maggot, par M. \ J. A. Gilruih . . . .... 147 Keedingo blackstrap o mo- lasses to young calves, par MM. W'oonwARü et Lei- Jr. . 147 i Rappnrt siii les malidies tropicales des animaux do- me.stique-, par M. Meule.max 159 SomeH'-usehold pesis.par M. J B. S.uiTii 13 Engrais : Some Chemical and bacteriulogical etl'ects of li- ming, par MM. A'oorkees, Lip.man et Brown 173 Analyses d' — , par M. J. E. Halligan (en angl.) 147 Ana yses d’ — , par M. Ch. S. Catiicarï 147 Analyses d' — . Seventh Ann Rep. of the ag. che- mists of the 1). of Ag. Mysore ' State, 1903-1906 61 ! Die Kalidüngung iu den ; Tropen und Subtropen, par MM. Felber et AValta ... 97 La fumure potassique des plantes tropicales et subtro- picales par M.M. Felber, VValta et Bartmann 125 Les PhoS(diales tunisiens, par M. E. Bertainchaiui . . 97 | Rep. of the R. Botanic | Gardens, Ceylon 1907. . . . 125 Emploi dans la culture du caféier, par M. R. Br. . . . 336 Expériences sur la fumure de la canne à sucre en Aus- tralie, par M. R. Br. . . . 249 La fumure du Cocotier aux Philippines et aux Seychel- les, par M. R. Br 381 -Application aux rizières irriguées, par M. Van der Stock 191 Essais de fumure du tabac, par M. P. Wagner (en ad.). 159 lloxv 10 manui e Tea raiio- nally 159 Restauration Oes arbr. s à ■ thé par la taille et la fumure, d’après M. II. H. Mann . . . 238 La A'anille aux Seychelles. 282 1 Entomologie ; Note sur un parasite du Camphrier en .ALdaisie, par M. J. Slrcoui-. 186 Le Borer géant de la Canne à sucre, par M. P. .Mabciial. 207 La maladie de l’écorce de la Canne aux Hawa’i, par M. N. Patolillaru 380 La culture îles Citrus à Cu- ba, par M. O. L 222 iNote sur quelques enne- mis du Cocotier et du Théier à Ceylan. par M. L. B. . . . 234 Medios para combatir el Picudo del Algodon, par .M. L. UE LA Babreua 63 Notes on the biology of certain weeviis related to the Cotton boll weevil. par M. AA’. Dwigiit Pierce ... 63 The Alustard sawly, par M. Maxwell Lefroy 177 Co' hemlles du Dattier, par MM. Co' KEREi L et Forbes. . 131 A note on the Dukifig-tree borer of Baluchistan, par M. E. P. Stebuing 95 The Chincti Bug, par F. .M . AA’ebster 63 Note sur le Charançon de la noix de K da, en Guinée, par M. J. SuRCoiF OfiO Notes 011 the économie importance of sowbugs par M. Dwigiit Pierce 67 The Mango Weevil, par M. A' an Dîne 77 Diseas-s and insect pests of the Potato, par M. T.-W. Kirk 175 Un nouveau parasite de la Patate au Tonkin, par M. J. Si'RcorF 226 The Trumpet Lcaf-Miuer of the Apple, par M. A.-L. Qliaintance 95 The Rice-Bug. par M. IL Maxwell-Lefroy 175 The Tobacco thrips, a new and destructive enemy of sha- degrown Tobacco, par M. AA’. .A. IloOKER 67 Destruction des Insectes nuisibles. Ann. Rep. of the New Jersey -Ag. Exp. Sta- tion, 1966 17 Proceedings of the 19th annual meeting of the .Asso- ciation of économie entomo- logists 45 The more important in- sects injurions to Indian agriculture, parM. Maxwell- Lefroy 63 The Mexican Conchuela in western Texas in 1965, par .AL A. -AA’. -AIorrii 67 Rep. of the R Botanic Gar- dens Ceylon 1907 125 .Ann. Rep. of the New Jer- sey State Ag. Exp. station. 127 ■Ann. Rep. of the Porlo- Rico Ag Exp. Station , . . 141 -Ann. Rep. of the Hawaii ■Ag. Exp. Station for 1907. . 145 A’eai book of ih" U. S. Dep. of Agrii-. 1906 15 Essences et Parfums i Bulletin scit-niiliqiie et industriel de •M. Rol're-Bertrand, lils. . . 93 Eucalyptus; Shelter Planting. 147 Exposition : L’ — internatio- nale de Caoutchouc à Lon- dres 64, 289 T X Exposition : — de produits textiles . 349 Da Kxposiçao de S. Luiz, par M. F. -K. itAMos 177 — de mat'-riel d'huilerie. C4 Extrême Orient : Le marché des produits d' — . Chronique mensuelle, par M. J. -11. Ghkin Fibres : Le marché des — de Corderie et de Brosserie. Chronique niensuelle . par MM. Vaquix et Sciiaveitzer. A Fihra de Canliamo hrasi- lieyisis l'erini, par M. H. da TitINllAÜE 143 Nc\y Zealand D. of Agric. .Vnn. Uep.. 190* 67 Congrès Colonial de Bor- deaux, 190* 191 Voir ; Agave, Bananier, Fourcroya, Phormium, lla- mie, Sapseviére. elc. Ficus : Voir Caoulcliouc. Figuier : A note on the Duki lig-tiee borer of Baluchistan, par M. E.-P. Stebbixg. ... 95 Finlande : L'Agriculture en —, par M. A.. Borciiauot ... 83 Forêts : Üpportunities for lum- benng Philippin- s .... 31 Jaaiboek van het Dep. van Landbouw in Ned. Indië 1900 33 lîapp. ami. du Directeur des — des Philippines pour 1906. par .M. Holland Card- NER 61 Formol ; Utilisation dans les sucreries à Cuba, par .M. le D'' P. .-VCIIAUIF. . . 161 Fourcroya : Notes on Ayer SïOK (en holl.) 191 Rocou : Production à la Ja- niaïi|uc, par M. D. L . . . 3S2 Roselle : Voir Oseillede Guinre. Sanseviére : Essai de multi- plication par le bouturage des feuilles, par M. Cii. Jacques 168 Ano. Rep. of the Dep. of .Vgric. and Stock, Queens- land 47 Sauterelles : The Spetled lo- cus, par M. E. E. Gheen. . 63 Sériciculture ; La — en pays tropical, par M. A. Fauciikhe, ,321, 3:1:! Rep. of the R. Botanic Gar- dens, Ceylan, 1907 125 Sisal : Voir Agave. Sols : .V review of investiga- tions in soil bacteriology, par M.M. Vourkees et Lipmanx. 109 Contribution à l’étude des — , par M. P. de Sobxay. 131 Acid sods (Floiida), par MM. Blair et Macy .... 173 Sucre : Le marché ilu — . Chro- nique mensuelle, par M. G. iiE Pré AUDE r. 11“ Congrès inlernational de sucrerie et de distillerie. 31 L'industrie du — à For- mose, par M . E. B 29 Perspectives de produc- tion aux Philippines, par M. J. Tabf.i 187 llevista Azuearera Mexi- que), 1907-1908 81 Les densités, des solutions sucrées à différentes tempé- ratures, par.M. D. SiDEiisKY. 177 Sucrerie de canne : Utilisation du formol dans les — à Cuba, par M. le Dr P. Ac.halmf . . 161 De Fahrikatie van Suike- ruit Suikerriet of Java, par .M. H. C. PiuxsEX Geerlics. 65 Siilphur and its comhina- tions in the Sugar bouse, par M. Fritz Zerbax .... 131 Industrie Azuearera y sus derivadas (Cuba) 175 Sumatra : Ressources de la ré- sidence de la côte-est de — . Déii, par M. J. Tabel ... 49 Syrie : Climat, llore, cultures de la Syrie, par M. H Ru- IIAOEX . ' 65 Tabac : Culture à Saint-Do- mingue, par .M. R. Br. . . 283 Xll TAIiLK DKS MATIÈKES Tabac : Semis à Cuba ,en esp. , par M. C. K. BAKiii\ .... 143 Cultivation of Tobacco in Hawaii, par M.M. Smith et Hi.acow 141 Culture et préparation. Ann. Kep. of the Hawaii Agric. Exp. Station .... 145 Tobacco growing in the Philippines, par M. ü. E. Neso.m 65 Culture à Porlo-Rico. . . 188 The Tobacco thrips, anew and destructive eueojy of shade-grown Tobacco, par M. W. IlooKEii 67 Fermentation et maladies. .tnn. Rep, of the Porto- Rico. Agric. Exp. Station . . 141 Essais de fumure, par.M. P. Wagn’eh (en ail.) 159 A new method for the dé- termination of nicotine in Tobacco, par M. Wigii.man et W. Gakneu 95 Préfiaration. Yeabook of the U. S . Dep. of Agric. 1906. 15 Récolte 1906 aux Indes Néerlandaises 32 Machine à repiquer, par M. F. M 187 .laarboek van het Dep. van Landbouw in Ned. In- dië, 1906 33 Annual Reports Jamaica. 35 Tamarinier : Taitmrindus in- dica. par M. D. Hoopeu . . 109 Tannants; Rapp. annuel pour 1906-7 de la Station Agrono- mique du Réduit 115 Tapioca ; de pommes de terre. 62 Termites ; Destruction, par M. F. M 3iS Terrains salants ; The New .leisey sait marsh and its improvement, par M. J. R. S.MITH 97 The comparative tolérance of varions plants for the saltscommon in alkahsoils, par MM.KEAHXEvet Hautkb. 111 Textiles : La défibration des plantes — à pulpe, parM. F. Main 293 Exposition de produits —. 349 — calédoniens, par M. Ch. Jacques 77 A propos du Lombiro comme plante — 288 Etilisation des résidus de plantes — pour la fabrica- tion de la pâte à papiw. . 366 Thé : Briquettes, par M.F. M. 63 Les — du Natal, leur com- position . . 220 Home grownTea, par M. G. E. Mitchell 1 Culture. Yearbook of the U. 8. Dep. of. Agric. 1906. 15 How to manure Tea, ra- tionally 159 The fermentation of Tea, par M. H. H. Ma.nn .... 3 Maladies. Notes de Patho- logie végétale 3 The red rust of Tea, par MM. Mann et Hutchinson . . 77 A stem disease of Tea, par M. T. Petch 95 Restauration des arbres à — par la taille et la fu- mure, d’après NI. H. H. Mann. 236 Tablettes 379 Jaarboek van het Dep. van Landbouw in Ned In- dië, 1906 33 Théier ; Maladies du — à Java, par M. PAToi iLLAitu 47 Notes sur quelques enne- mis du — à Ceylan, par M. L. B 2.33 Ferguson s Ceylon Hand- book 49 Tournesol ; The Sun Ilower in India, par M. D. Hooi’eh. 95 Toxiques : The larkspurs as poisonous plants, parM. .VI. C. ClîAWFÜIU» 13 Note on a toxic substance extrated by the roots of plants, par" M. F. Fletcheb. 127 Vanille et Vanilline,par M. H. Hubac 58 La — aux Seychelles, par M. R. Bb 282 Observations sur l'embal- lage. spécialement à Tahiti, par M. O. L 189 Congrès colonial de Bor- deaux, 1907 191 Vigne marronne : La — à la Réunion, par M. J. Gbisabd. 330 Viticulture ; New Zealaud Dep. of Agric. Annual Report. . 67 Ylang-Ylang ; Culture .... 171 Travail sur 1’ — , par M. R. F. Bacon, Philippine Jour- nal of Science (avril 1908) . 191 Zoologie : — appliquée, par .M.M. Pellegbin et V. Cayla 17 Paris. — !.. Maretheüx, iriiprimour, I, rue Cassette. 8* Année N» 79 31 Janvier 1908 JOURNAL D’AGRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH P » 1*» i ssnii t In fin «le cliaciue mois S'occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, lU-dacteup priiiciiial; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction; J. GRISARD; — E. BAILLAUD; •— H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : U.\ an, 20 fra.ncs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Sommaire du |Sl° 79 ÉTUDES ET DOSSIERS. — L'élevage dans l'île de Marajo (Para', par M. .\. 0. de Miranda, 3. — Les maladies du C.oeotier, pai‘ M. N. Patouili.akd, 7. — Sur l'origine du Cal'éier de Libéria, iiar M. .\UG. Chf.nai.ier, 8. — Semoirs à Riz, par M. !•’. Main, 11. — ün arbre à (‘.aoutchouc dans le nord du Tonkin (O. L.), 15 — Le Caoutchouc dans les colo- nies allemandes, pai' M. .Vi.e. Dominikus, 18. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniiiues mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par M.M. Hecht frères et C,'® ((Caoutchouc), 20. — A. cl E. Fossat (Coton), 20. — C. de Préaudet (Sucre). 22. — 11. Ver.monü (Café', 23. — \. .\lleau.me (Cacao), 23. — Vaquin et Schweitzer J'ibrcs de corclerie et de brosserie), 24. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et graisses grasses), 26. — Taylor and C.o (Mercu- riale africaine de Liverpool). 26. — Geo. Ernst (Pro- duits de droguerie et divers), 27. — J. 11. Grei.n (.Vrlicles d'I-)xlrème-Ürient), 28. ACTUALITÉS . — L'industrie, du Sucre à Formose ,E. B.). 29. — La camphrée au Tonkin, par M. V'. C.AYLA, 30. — Le Manioc à la .lama'ique 31. — Congrès de sucrerie et de distillerie, 31. — Récolte du Tabac au.x Indes néerlandaises, en 1906, 32. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (surpages^ bleues). — 17 analyses, pages 1, 3, 13, 15. PETITE CORRESPONDANCE jiage 2, cou- verture '. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Adminislration du Journal (21, rue Hautefeuille), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte), chez 1.. Schuler. — d Amsterdam, chez Do Bussy (Rokin 60). — à Bahia, chez Rois et C“ (rua Conselheir, Dantas, 22). — à Batoum (Caucase) ; M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratcnol. — d Berlin, cho: R. Friedliender und Sohn(N.W. — Karlstras.se, 1 1). — d Bordeaux, chez Keretetfils. — a Brême, Librairie E. von Masars(Potristrassc, é — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — nu Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Kmpresn Washingtou (Yanes y Castille M.). — d (Juatémala, chez Gouboau et C'. — d Hambourg, chez C. Boysou (Heuberp, 9). — d flanoï et- Haipliong, chez Schneider aine. — d la Havane, NVilson's International Book Store (Obispo, 52). — an flnive.chez J. Goiifrovillo{7, rue do la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70.xua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and tsons (Cannon Ilouse, Breani^s Buil- dings, E. C.), et a rimperial Institute. — d .Vlanngua, chez Carlos Heubergor. — d Marseille, Librairie do la Bourse Cassius-Frézet', 5, place de la Bourse. — d file Maurice, chez P. Pitot. château Belle- V’ue, Curopipe. — p Mexico, chez .Aime veuve Bouret ;l l, Cinco do Mayo). — d Nem York, chez G.-E Stochert (i29-133, \V-20-th Street). — d Nouméa, maison LhuiUier. — d, Per ïambnco, chez Manoel Nogueira do Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alvos et C». — d San José de Costo-Hica chez .Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et c.». — d Sao-Paulo. chez Mollo Barjona. — d la Trinidad,chez U,-\. Majani, planteur (Port-of-Spain). — d Turin, Borne et chez M.M. Bocca frères. — d Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). • Ainsi gu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. MACHINES pour PPODJJJTS COIONIAÜX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vèits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Macilinerie complète pew FÉCOLERIESde MANIOC et Industries similaires P. HERAULl Çonstructeur- Mécanicien, Breveté, 197, Boul. Voltaire, Paris XP Ancitnnes liaisons RADIDIEB, SIHONEL, CHAFIJIS, H078E et LEüLLIEB rinniei Renseignements gratuitement - Devis • Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F- FASIO-— 56, rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREÜSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sansevieres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles à.’ Ananas. “AUTO-APLATISSEUR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OIJ^U MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue do Trévise, où de fréquentes e.xpériences de défibration de touilles et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FEUILLES FRAICHES D’ACAVES DIVERS POUR EXPÉRIEACES ■ La Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Benequen, Sanseviére, Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. PETITE CORRESPONDANCE A la demande d'un grand nombre de nos abonnés, nous ouvrirons dans le prochain numéro une nouvelle rubrique : “ PETITE CORRESPONDANCE ” que nos lecteurs trouveront dans les pages bleues du numéro de février. La “PETITE CORRESPONDANCE” sera un nouveau trait d'union entre nos abonnés. On y inséi'era tout ce qui sera susceptible d’intérésser les colons : Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc. etc. Les insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu’après les premières et au pri.x de 2 francs la ligne di- 40 lettres environ. JOURNAL D’AGRIGDLTDRE TROPICALE FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant tous les mois ' BULLETIN ACBICOLE, SCIENTIFIQEE ET GOMUËRCIAL S’occupant tout particulièrement de la culture des ; ARACHIDE, BANANE, CACAO, CAFÉ CANNE A SUCRE, CAOUTCHOUC, COCOTIER, COTON, INDIGO MANIOC, RAMIE, RIZ, SISAL, TABAC, THÉ, VANILLE, Etc., ARBRES FRUITIERS CULTURES POTAGÈRES, ÉLEVAGE, BASSE-COUR ABEILLES, VERS A SOIE. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABUOY 1 . xMAIX J. GR ISARD E. BAIGG AIJD nédacleur principal. Secrétaire de la Rédaction. II. IIEBAC .\dministrateur-Gérant. année 1908 PARIS I^ÉID.A.CTIOnsr ET ^EnyCIITISTE^TIOTr 21, rue Hautefeuille. Téléphone 825-16 LISTE DES COLLABORATEURS ET CORRESPONDANTS MM. ALLEAUME (Le Havre). DE ALMEIDA (Angola). ANCELIN (Nouvelles Hébrides). APFELBAUM (Palesline). BALDRATI (Erythrée). U. BERNARD Paris). BERTONl ^Paraguay). BICHOT (Tonkin). BOGAERT (Saint-Domingue). BOURDE (Paris). BOIS (Paris). BONAME (lie Maurice). D'' BONAMA (Worthing). D"' K. BRAUN lAmani). CARDOZO Mozambique). P. CARIÉ (lie Maurice). V. CAYLA (Paris). A. CHEVALIER (.\frique Occ.). COLLETAS (Paris). A. COUTURIER (Paris). DAIREAUX (Buenos-Ayres). DELIGNON-BUFFON (Annam). DULIEU (lie Sainte-Lucie). ERNST (Le Havre). ESTÈVE (Dahomev). FASIO (Alger). FAUCHÈRE (Madagascar). FAY^RE (Paris). FLETCHER (Bombay). DE FLORIS (Madagascar). A. et E. FOSSAT ^Le Havre). FREEMANN (Londres). GÉROME (Paris). GlOVETTl (.\ngola). GOBBETTl (Pavie). GREIN (Paris). P. DES GROTTES (Inde). MM. R. GUÉRIN (Guatemala). HAMEL SMITH (Londres). L. HAUTEFEUILLE (Tonkin). HECIIT FRÈRES et C>« (Paris). IHLGARD (Californie)r KENNEY (Bombay), KOBUS (Java). H. LALLEMAMD (Colombie). LAURENT (Anjouan). P. LE COINTE (Brésil). H. LECOMTE (Paris). LEHMANN (Manchester). ' LE TESTU (Congo). LOCKART (Dominique). D'' LOIR (Paris). LOW (Nicaragua). MAINE (Bayonne I. MAJANI (Trinidad). MALLÉVRE (Paris). P. MARCHAL (Paris). DE MENDONÇA (Ile San Thoméj. MIRANDA (Para). MOLLISON (Nagpur). MO.NTET (Tunisie). MOSSERI (Le Caire). NEGREIROS (Paris). G. NIEDHRLEIN (Zittau i. S.). D'' NICHOLLS (Ile Dominique). DOLIVEIRA FRAGATEIRO (Ca- binda). PAIVA D'ANDRADA (Paris). PARIS (Saigon). PAROLTN Cambridge). PASZKTEMTCZ (Parana). PATOUILLARD (Neuillv). PEDROSO (Cuba). PERROT (Paris). MM. PERRUCHOT (Constantine). PITTIER (M'asliington). POBÉGUIN (Guinée Trançaise). JULES POISSON (Paris). EUGÈNE POISSON (Dahomey/. POUL.YIN (Pondichéry). G.. DE PRÉAUDET (Nantes). PRINSEN GEERLIGS (Java). QUESNEL (Cantho). II. RIDLEY (Inde). * - RINGELMANN (Paris). CH. RI\TÈRE (Alger, Nantes). ROCCA, TASSY et DE ROUX (Marseille). SA^'OURÉ (Abyssinie). SEGUR.V (Mexico). SMERLING (Le Havre). SUTER (Bombay). T.YBEL (Sumatra). TAYLOR et C“ (Liverpool/ THEYE (Cuba). THOM.YTIS (Queensland). TOLEDO (Venezuela). TOUCHAIS (Mayotte). TROMP DE HA.ŸS (Java). VAQUIN et SCHWEITZER (Le Havre). VERMOND (Paris). G. VERNET (Annam). G VERT (Piracicaba). VEZI.V (Nouvelles-Hébrides). A. DE YTLLELE (La Réunion). YVARBURG (Berlin). DE YVILDEM.YN (Bruxelles). YVYLLIE (Goa). ZEHNTNER (Bahia). ZLMMERMANN (Amani), etc. A NOS LECTEURS La page d’entrée du Volume et celle-ci ne devant paraître que dans le numéro de janvier, en reportant, comme nous le faisons, le sommaire sur la couverture, nous donnons deux pages de plus de texte à nos lecteurs. D'autre part, tant cpie le pf^rmetlra le nombre des livres publiés intéressant Fagricul-^ ture tropicale, nous continuerons à donner quatre pages de Bibliographie au lieu de trois. Nos lecteurs ne manqueront pas d'apprécier ces modilîcations, ainsi que la création de la rubrique “Petite Correspondance” qui nous est demandée par plusieurs d'entre eux et que nous mettons avec plaisir à leur disposition. Le “ Journal d' Agriculture Tropicale ” continue ainsi la série de ses perfectionnements et en étudie tous les jours de nouveaux, de,l {Roo( disease ) ] 2® Une maladie des feuilles {Leaf dhease) ; 3® La pourriture du bourgeon {^Bud rot ou lleart rot). Les deux premières sont d’origine fon- gique, la troisième est attribuée à une bactérie. (1) Voj'. Notice bibliographique du « J. d'A. T. », n® “1 ; pp. bleues. (2) Voy. Analyse dans n® *8 du « J. d’A. T. », § 1444. 1. Maladie des raci.nes. — Cette affection est la plus fréqueûte et la plus grave; elle parait occasionnée par un champignon du genre Botrjjodiplo'Ha et se présente avec des caractères bien tranchés, permettant de la reconnaître avec facilité. Les feuilles des arbres atteints deviennent jaunes et pendent vers le sol, les pétioles sont tachés par de petites pustules noires portant la fructification du parasite, le stipe montre souvent une zone annulaire rouge et l’écorce des racines est décomposée. La contagion d’un arbre à l’autre a lieu au travers du sol par le mycélium éma- nant des racines, ou par l’air au moyen des spores transportées par le vent. Les arbres chétifs, ceux croissant dans les cul- tures mal tenues, sont plus spécialement attaqués, mais néanmoins on rencontre des individus malades dans tous les terrains. Les moyens préventifs proposés par M. Stockdale sont les suivants ; 1“ Détruire les souches, les racines, les feuilles malades, etc., soit par le feu, soit en les enterrant avec de la chaux ; 2“ Isoler par des tranchées les portions do terrains envahies ; 3° Laisser reposer le sol après l’avoir désinfecté ; 4° Détruire le mycélium et les spores par des agents chimiques; o“ Les reconstitutions devront être faites en replantant des noix mûres provenant d’arhres qui se sont montrés plus résis- tants à la maladie, si toutefois on peut se procurer des fruits ayant cette origine. IL Maladie des feuilles. — Beaucoup moins grave que la précédente, la maladie des feuilles est plus rai e, disséminée çà et là et toujours sur de petites portions de terrain. Elle est causée par un champignon 8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 79 — Janvier 1908 du genre Pestalozzia [P. palmanan Cooke) souvent accompagné aux Antilles par une autre espèce, le Uiplodia ppicocos. On la reconnaît aux taches |aunâtres qui se montrent vers l’extrémité des segments des feuilles, segments qui bientôt de- viennent entièrement jaunes, puis bruns, meurent et pendent verticalement. Bien que peu importante encore, cette maladie devra être surveillée, car une atfec- tion similaire a causé des dommages consi- dérables aux jeunes cocotiers dans les plan- tations javanaises. On recommande pour enrayer le déve- loppement du parasite, d’abattre et de brûler les troncs morts et les feuilles malades, de surveiller soigneusement tous les pieds montrant des indices de la maladie. Comme moyen préventif, il sera bon de traiter par la bouillie bordelaise tous les arbres d’une légion infectée. III. Le bud rot. — La pourriture du bourgeon ou du cœur n’a été observée que rarement à la Trinité, mais ailleurs elle semble avoir causé là mort de beaucoup de palmiers; c’est elle qui paraît être la prin- cipale cause du dépérissement des Cocotiers de Cuba. Elle attaque les parties jeunes : le « chou » terminal et les jeunes inflores- cences sont les premiers envahis. Ces parties sont déjà transformées en une masse molle et décomposée, alors que les racines et le stipe paraissent parfaitement sains. On reconnaît qu’un Cocotier est touché par le hud rot, à la chute prématurée des jeunes fruits. PI us tard les feuilles de l’arbre tournent peu à peu au jaune, les premières feuilles atteintes étant les plus voisines du centre; elles meurent graduellement et linissent par pendre contre le tronc. Un arbre ainsi maltraité se reconnaît à dis- tance, et ne peut plus être sauvé. CetUe pourriture est attribuée par .M. Stockdale à une bactérie. C'est aussi l’opinion du professeur Earle au sujet du tnid rot ou heart rôt de la Jamaïque, comme celle du D® Erwin Smith pour celui de Cuba. 11 est donc bien vraisemblable que c’est là l'origine du mal ; néanmoins on ne devra pas perdre de vue qu’une ma- ladie très smnblable au biid rot des Antilles a été signalée dans l’Inde sur le Borassiis^ flabellifer et attribuée à une ebytridi- née, le Pythmm palmivorum Butler. 11 n’a pas encore été possible de recon- naître le mode d’accès de la bactéiie; l’ex- tension du mal paraît rapide et l’étude des moyens préventifs doit être poursuivie systématiquement par tous les planteurs. Des essais de traitement avec les mix- tures cupriques paraissent avoir donné de bons résultats. N. Patoltllard. Sur l’origine du Caféier de Libéria Par M. Aüg. Chevalier. Dans son intéressante note sur la sélec- tion des caféiers publiée dans le n® 78 du « J. d’A. T. » notre ami M. E. de Wil- DEMAN nous apprend qu’un Syndicat de planteurs de Java serait sur le point d’équiper une mission destinée à aller dans la République de Libéria, chercher pour les acclimater, un approvisionnement de graines de Coff'ea liberica récoltées sur des plants sauvages qu’on suppose plus résis- tants aux maladies. Nous pensons comme le savant botaniste belge qu’une telle entreprise peut conduire à d'importantes améliorations dans la cul- ture du caféier ; malheureusement il est peu probable que la inission parvienne à retrouver le caféier de Libéria sauvage et ce n’est pas, en tout cas, au Libéria qu’elle le rencontrera en cet état, car, si paradoxal que cela paraisse, le caféier dit de Libéria n'est pas originaire de Libéria. Nous nous appuierons, pour le démon- X® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 trer, sur les premiers documents publiés sur celle espèce et sur les données i|ue nous avons recueillies au cours de notre dernier voyage en Afrique Occidentale. Aux époques reculées de l’histoire où Normands, Génois, Portugais, Espagnols, Anglais, Suédois venaient chercher à la côte de Guinée de l’or, de l'ivoire, de la gomme, des graines de méléguette et, plus tard, des esclaves, personne ne soupçonnait encore l’existence du caféier en Afrique Occidentale. Les Hollandais qui avaient été les introducleurs de ce précieux végétal dans les Indes Néerlandaises et qui occu- pèrent le fort d’Elmina (à la Gold Coast), furent peut-être les premiers à remarquer sur la Côte d’Afrique l’existence de caféiers ; cependant, à notre connaissance, aucun ouvrage n’en fait mention Les Portugais, dès le commencement du XIX® siècle, cultivaient le caféier en divers points (le l'Ouest africain où ils étaient installés depuis longtemps et où ils ont fait souche de métis. Les caféiers sauvages ne durent certainement pas échapper aux créoles portugais; aus«i lorsque AVelwitsch visita l’Angola en 1864, il constata l’exis- tence de deux espèces du genre Coffea vivant tantôt à l’état sauvage, tantôt à l’état cultivé. L’une de ces espèces est devenue plus tard le Co/fea liberica. L’autre serait le Coffea arabica, mais cela n’est pas démontré. AN’EmviTscH était botaniste, et l’on peut admettre pour exactes les observations qu’il a consignées dans ses notes publiées il y a quelques années par le Briiish Mu- séum . L’intrépide naturaliste récolta le Coffra liberica dans les districts de Cazengo et Golungo Alto dans l’Angola, en 1854 et 1855. Dans la première région, il le signale dans les forêts élevées du Alont Muxâulo « abundant and quite certainly indige- nous ». Dans la seconde région, il rindi(|ue dans U forêt vierge élevée de Cungulun- gulo, à une altitude d'environ 2.000 pieds, où il croît mélangé au Coffea arabica L. qu’il considère aussi comme spontané en Angola (1). C’est seulement en 1877 que fut décrit le Coffea liberica par M. Hiern, qui a hast; sa description sur les spécimens qui avaient fleuri dans les serres du célèbre horticul- teur anglais Bell. Jusqu’à cette date, on considérait géné- ralement les caféiers fournissant le café comme ne constituant qu’une espèce bota- nique et en 1849, par exemple, Bentham réunit au Coffea arabica L. les deux espèces Ouest africaines si distinctes C. ste- nophjlla Don et C. liberica (récolté par T. VoGEL, mais non encore décrit à cette époque) (2). Bell cultivait depuis plusieurs années dans ses établissements de Clielsea le nou- veau caféier qu’il avait obtenu de la « Côte Occidentale d’Afrique » sans précision do localité. La plante a figuré pendant plu- sieurs années sur sa liste de plantes nou- velles, rares ou peu connues. Elle avait été cultivée dans les serres du Jardin de Kewdès 1872 de graines obtimues de « Cape Coast » à la Côte-d’Or, par con- séquent fort loin à l’est de Libéria. Beau- coup plus anciennement Afzelies avait recueilli des spécimens de celte plante à Sierra-Leone à l'ouest de Libéria où elle était vraisemblal)lement cultivée. Enfin, dès 1875, le même caféier était introduit à Java. C’est à Théodore Vogel, botaniste de l’expédition anglaise envoyée au Bas Niger en 1840 qu’est due la récolte des premiers spécimens de caféiers au Libéria. On sait que la République de Libéria fut fondée en 1821, à l’aide des bonimes de couleur réexpédiés des Etals-Liiis eu • (1) Au sujet (iu C ‘ftea arabica L. W’Fi.wirscn é'Tit dans les notes publiées par M. \V. P. IIiehn ; << The coHVe-tree is native nearly ail the virgin forests of the imiuntainoiis lisiricts chirtly in elevated positions ; it oc' Uis in this ma mer in Gaz nuo, ÜeinboH et Ilungo, and from ttie wil t plants ee ilinas are ra sed to stock the cotl'ee-plauiations in Golongo-Allo and Gazengo. U is quite erroneoiis to say that the cotVee-tree was introdu'-ed inio Angola by missionaries. » Hikrn, Gitalogue of VVelwitsch's African plants, t. II, p. 48b (1898). (2,1 Benthax in Sia W. J. IIookeh, Niger Flora, p. 4LÎ. 10 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 79 — Janvier 1908 Afriquo après l’abolition de l’esclavage. Plusieur.s années s'écoulèrent avant que la nouvelle population commençât des plantations ([ui devaient subvenir à son ali- mentation. Les noirs réimportés n’avaient qu’une très vague connaissance du cale et il est certain qu’ils ignoraient complète- ment la culture du caféier, et ils étaient incapables de découvrir cette plante; mais depuis des siècles, Anglais, Portugais, Hollandais fréquentaient la Côte des Graines et prolongeaient souvent leurs voyages bien au delà. P»ien d’élonnant à ce que les colons européens ou les noirs vivant à leur contact eussent depuis long- temps transporté le caféier de l’Angola sur toute la Côte de l’Afrique Occidentale où il' pouvait vivre, depuis sa patrie première, comme limite sud, jusqu’au.\ îles de Los, comme limite nord. Quoi qu’il en soit le Coffea libérien devait être cultivé en assez grande quan- tité dès 1850, non seulement à Libéria mais aussi à la Gold Coast. Nos marins qui visitèrent à la môme époque la Côte-d’Ivoire ne le signalent pas cepen- dant. Théodore Auquel récolta les premiers spé- cimens de Coffea libérien, en 1841, dans la République de Libéria, au Cap des Palmes ; mais ces spécimens provenaient de plantes cultivées ainsi qu’il nous l’apprend. Il est vrai que ce naturaliste, d’après Bentham et d’après le D'' Stapf de !’« Herbier de Kew » avait noté que la même plante existait à l’état indigène autour de Monrovia (1); mais celte affirmation nous paraît au moins suspecte, si l’on considère que Vogel séjourna seulement cinq jours en ce point et passa à peine huit jours à terre sur toute la côte libérienne. Les botanistes qui ont séjourné par la suite à la côte de Libéria, Nauman et Dix- KLAGE, n’ont apporté aucune donnée nou- velle sur les caféiers de ce pays. H faut arriver jusqu’à la belle mono- graphie de Libéi ia, publiée en 1906 par Sir H. Harry Johnsto.v, pour avoir des rensei- gnements plus étendus. « Le café, écrit l’auteur, était autrefois le princi[)al article d’exportation de Libé- ria, mais il est passé maintenant au second rang. H est encore fort cultivé près de la rivière Saint-Paul par les Américo-Libé- riens; on l’embarque à Monrovia et à Cap Mount (Roberts-Port). 11 était autrefois très ap()récié sur les marchés européens et a valu jusqu’à 5 £ le cwt., aujourd'hui il n’est plus coté que 38 s. à 44 s. le cwt. Libé- ria en exporte annuellement 1.500.000 Ib. La principale cause d’avilissement du prix de ce café serait due à la préparation primi- tive que lui font subir les indigènes (1) ». C’est évidemment par erreur que Sir Harry .Johnston et après lui le D'' Stapf attribuent au Coffea libérien des fruits noirs. Ils signalent au Libéria deux autres espèces de caféier à grains rouges qu’ils supposent avoir aussi une valeur commer- ciale. Le D'' Stapf les nomme respective- ment C. nvcliflora Stapf et C. ligustrifolia Stapf. Toutes les deux existent dans le bassin de la Sinoë. Sir Harry Johnston qui a donné dans son admirable ouvrage sur Libéria de si intéressants détails sur les produits naturels de ce pays, et dont on connaît la précision des observations, n'a absolument rien dit sur la spontanéité du Coffea libérien et les trois photographies qu’il donne de cette plante représentant des caféiers plantés. Tel était l’état de la question, lorsque en 1906 et 1907 nos missions d’inventaire scientifique de l’Afrique Occidentale fran- çaise nous amenèrent à étudier les diverses régions forestières de la Côte-d’Ivoire et notamment celles qui confinent à la Répu- blique de Libéria. A plusieurs reprises même nous avons poussé nos excursions sur le territoire libérien, en franchissant la rivière Cavally qui forme la limite des deux pays. Pendant nos itinéraires qui se sont déroulés sur un parcours de 1 .200 kilo- mètres, nous avons vainement cherché des (1) Stapf in II. Harry Johnston. Liberia,!. II, p.613. (1) H, -H. Johnston, Liberia, I, p. 402. N» 79 — Janvier 1908 . JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 11 Coffea liberica sauvages. Nous avions pris la précaution de nous munir d’échantillons séchés de cette espèce. Partout, invaria- blement, les imiigènes auxqueh nous les soumellionsnous répondaient «celan’existe pas dans la forêt » ou bien « il n’y en a qu’à la Côte, et ces arbres ont toujours été plantés soit par les blancs, soit par les noirs civilisés (civilisated natives) ou par ceux qui sont allés travailler dans les plan- tations des Portugais ». A 50 kilomètres de la mer, là où les noirs de la Côte n’avaient pas pénétré avant notre arrivée, on ne trouve plus trace de ce caféier. Il e.xiste bien en abondance dans les sous-bois de la foret de la Côte-d’Ivoire un petit caféier sauvage que nous avons nommé Coffea humilis{\)^ mais il n’a rien de com- mun avec le Coffea liberica. Sur la côte de l’Afrique Occidentale, depuis Libéria jusqu’au Cameroun, euro- péens et indigènes cultivent exclusivement le Coffea liberica. La plupart des planta- tions sont d’ailleurs de très faible impor- tance. Dans une prochaine étiule nous ferons connaître les procédés d’entretien do ces plantations et les résultats qu’on en obtient. La présente note avait seulement pour but de démontrer que le caféier de Libéria n’est [las spécial à la fameuse répu- blique nègre, et que très certainement même il n’en est pas originaire. De toutes les observations rapportées, celle de Wel- wiTSCH semble démontrer que c'est l’An- gola qui serait la patrie de ce caféier. Enfin, elle confirme une fois de plus la conclusion à' laquelle est arrivé Alphon.se De Candolle dans ses éludes et sur l’ori- gine des plantes cultivées. La recherche de l’origine des plantes cultivées est pleine de difficultés; même pour un végétal, tel que le Coffea liberica i\\n est entré dans les grandes cultures tropicales depuis vingt- cinq ans à peine, il est presque impossible de faire aujourd’hui la lumière d’une façon complète. Aug. Chevalier. Paris, le 8 janvier 1908. Semoirs à Riz Importance du semoir mécanique pour la culture. — Semoirs américains. Les semoirs italiens et les Concours de Pavie. — Caractéristiques d’un bon semoir. Etablissement d’un semoir à riz. Par M. F. Main. Une des caractéristiques des progrès de l’agriculture moderne est la lenteur de la diffusion des services mécaniques, en comparaison de celles des machines de récolte. Cela s’explique par la différence des résultats obtenus. L’emploi d’un appa- reil mécanique pour la récolte donne un résultat immédiat : le champ est visible- ment débarrassé de ses produits dans un temps plus court que celui nécessité par la moisson à la main. Le semoir mécanique au contraire, comporte des avantages qui (1) Voir les Comptes rendus des séancfs de l’Aca- démie des Sciences. Séance du 29 juillet 1907 et Bulle- tin du Jardin colonial de Nogent. Janvier, 1908. ne sautent pas aux yeux au moment même des semailles : quelques-uns, facilité de sarclage, maturation plus régulière n’appa- raissent que beaucoup plus tard; d’autres, comme l’économie de semence, ne sont connus que si on se donne la peine de s’e-n rendre compte. Ce qui est vrai dans les régions tem- pérées pour la plupart des cultures ne peut manquer de l’être dans les régions tropi- cales. Pour le riz, il s’ajoute à ces raisons d’autres causes susceptibles de retarder l’apparition d’abord, puis la diffusion du semoir mécanique : ce sont d’abord la pra- tique du semis en pépinière et du repiquage, 1-2 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE • N“ 79 — Janvier 1908 générale dans tout J’Exlrême-Orient, puis le semis en terrain inondé ou au moins boueux, considéré comme indispensable presque partout. Le semis diVect n’est guère pratiqué en grand, jusqu'ici, qu’en Amérique, où bien entendu il est fait mécaniquemenl. Que sont les machines employées? En général, elles sont peu recommandables, du moins les semoirs en ligne. Si en efl’et les semoirs à la volée construits aux Etats-Unis pré- sentent souvent de bonnes dispositions, il n’en est pas de même de là plupart des semoirs en ligne, critiquables à bien des points de vue : la disiribution et l’écarte- ment des lignes manquent de régularité, les distributeurs brisent en général beau- coup, et l’ensemble de la construction laisse presque toujours à désirer; par contre, ils sont assez légers de traction, et peu coûteux, mais ces avantages sont insuflisants pour les faire préférer à d’autres. Eu dehors de l’Amérique, le seul pays (}ui se soit préoccupé de la question est l’Italie. Là, nous devons dire que les choses ont été faitestrè^ sérieusement ; la Chambre d’Agriculture de Pavieetla Société agraire de Lombardie, pour stimuler les efforts des constructeurs, ont organisé en 1905 un premier concours de semoirs à riz, suivi d’un deuxième en 1906. Avant d’examiner les résultats obtenus, il est intéressant de recherc.berdans quelles conditions se font les semailles du riz en Italie, et quel progiamme les concurrents devaient réaliser. Nous avons en effet à nous demander si les résultats obtenus dans ce pays peuvent être généralisés, ou tout au moins si la marche à suivre ado|)tée peut être con'-eillée dans les régions tropi- cales rizicoles. Le riz se sème sur un sol inondé, recouvert en général d une faible couche d’eau, et comme tel, inconsistant. Le peu de faveur dont jouit en Italie la culture du riz, en raison des maladies qu’on accuse les cultures d’entretien de causer nux travailleurs, a fait sentir plus vivement que partout ailleurs la nécessité d’un semoir mécanique en ligne, facilitant et rédui- sant même dans une certaine mesure les travaux de sarclage. En avril-mai 1905, le concours réunit sept concurrents présentant huit semoirs, dont six à traction animale, un à bras, et un semoir mixte. Après essais, aucun ne fut retenu, bien que plusieurs aient [iré- senté de réelles qualités. Le concours renouvelé en 1906, ne vit plus que ([iiatre concurrents, dont un abandonna dès le début par suite d’un défaut de construction empêchant le fonctionnement dans les con- ditions des essais. Des trois apjlareils expé- rimentés, aucun ne remplissait complète- ment les conditions exigées, et le jury décida de ne pas décerner les prix, mais d’accorder seulement des primes aux trois concurrents à titre d’encouragement Et de fait, d’après les rapports très détaillés de l’ingénieur Mario Castelli, que nous avons sous les yeux, il ne semble pas que lesappaieils soumis au jury aient présenté des qualités spéciales. Dans tout semoir, il y a lieu d’examiner principalement : 1" au point de vue de la construction, le bâti, les roues on organes moteurs, les transmissions, les distribu- teurs, les conduits, les socs et a[)pareil& d’enterrage; 2“ au point de vue du fonc- tionnement, la régularité de distribution, l’écartement des raies, la légèreté de ti ac- tion, le pourcentage de grains brisés et la facilité de conduite et de réglage. Les essais n’ont pas porté sur tous ces points, qui ne sont cependanUque h-s prin- cipaux. La construction ne paraît pas avoir donné lieu à un examen attributif de notes, et le dynamomètre n'est pas enti é en jeu. En revanche la l égnlarité de la disiribution a été constatée non seulement u.ins un essai au point fixe, mais aussi d’a|)rès la levée des plantes, (|ue le jury a attendue avant de prendre une décision. En examinent les divers semoirs |iré- sentés au point de vue de la construction et du detail des organes, nous avons été surpris de constater (|n’ils étaient pour la plupartassez primitifs; il semble qu’au lieu 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 de chercher parmi les machines existantes celles qui se rapprochaient le plus des exigences du concours, et de les y adapter complètement par des modifications conve- nables, la majorité des constructeurs ait chercher à ciéer des semoirs de toutes pièces avec, comme préoccupation domi- nante, la résistance à l’enfoncement. Cette préoccupation a amené les concur- rents à monter leurs appareils soit sur un rouleau creux' en bois recouvert de tôle, soit sur des roues très larges, soit sur des patins ou même sur une sorte de caisson flottant, mi-traîneur, mi-bateau. Ces divers procédés ont des inconvénients divers : le rouleau en bois, présentant une grande surface de contact, peut offrir à la traction une résistance plus grande qu’il n’est utile: de plus la boue et la terre y adhèrent facilement et le nettoyage par un racloir de toute la longueur du rouleau augmente fatalement cette résistance. L’emploi des patins substitue le frottement de glissement au frottement de roulement : à ce titre il est désavantageux et n’a guère que le mé- rite de sa simplicité. Il nécessite de plus la présence d’un organe supplémentaire, généralement une roue à palettes, engen- drant le mouvement à transmettre aux distributeurs, d’où une complication et un prix plus élevé qui compense l’économie faite par les patins. Le caisson flottant est original; il serait avantageux si la hauteur de la couche d’eau sur laquelle il travaille était toujours supérieure à son propre tirant d’eau, car alors la traction serait réduite au minimum. En pratique, il n’en est pas ainsi et le caisson frotte sur le fond autant ou même plus qu’il ne flotte : il possède alors les inconvénients des patins, augmentés par suite de sa grande largeur. Restent les roues à larges jantes. Nous croyons que la solution du problème est de ce côté, combinée avec des modifications culturales possibles, et dont nous parlerons plus loin. Nous avons eu à deux reprises différentes à nous occuper de la question d’enfoncement de machines dans des sols inconsistants : il y a quelques années pour des appareils de transport sur pistes sa- blonneuses, et plus récemment pour l’éta- blissement d’une machine de récolte des- tiné à fonctionner en terrain inondé. — Nous avons procédé à des essais de résis- tance à l’enfoncement avec diverses charges et des surfaces de contact croissantes : ces essais nous ont montré qu’on arrivait assez rapidement à une résistance suffisante, sans avoir besoin d’augmenter outre mesure les dimensions des pièces en contact avec le sol. Les roues d’une faucheuse établies pour fonctionner dans des rizières, sous des conditions très défavorables, furent reconnues comme pouvant être réduites do moitié sans difficulté. Le point qui a inspiré tant de craintes aux constructeurs italiens ne doit donc pas être considéré comme capable de faire échouer l’entre- prise. Le mouvement, transmis aux distribu- teurs et agitateurs par des chaînes ou des engrenages vient des roues, lorsqu’il y en a, d’une roue folle auxiliaire, lorsque le semoir est sur patins; cette roue, très légère est garnie de palettes lui donnant prise sur le sol ; elle est montée sur un levier articulé et peut se relever. Lorsque la trémie est montée sur roues, celles-ci sont quelquefois garnies de crampons des- tinés à augmenter leur régularité de marche; pour bien faire, ces crampons pourraient être amovibles, à moins que leur profil ne soit étudié de manière à augmenter leur efficacité tout en réduisant leur saillie à un minimum sans importance pour la circulation sur les routes; la chose n’est pas impossible. Nous arrivons aux organes qui consti- tuent la partie la plus importante du semoir, et en font un bon ou un mauvais instrument, ce sont les distributeurs. 11 en existe plusieurs types, qui tous ont des avantages pour certaines graines et dans certains cas bien déterminés. Les semoirs à cuillers, à alvéoles, et à distribution forcée se partagent aujourd’hui les faveurs des agriculteurs; quelques sys- li JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 79 — Janvier 190 J tèmes spéciaux, comme la vis sans fin, sont plus ou moins abandonnés. Tous ces distributeurs, moios cependant les cuillers, ont paru et fonctionné aux Concours de Ta vie. Or, ce sont précisément les cuillers qui devaient donner les meilleurs résultats dans les conditions actuelles. En effet, si nous voulons résumer d’un mot les carac- téristiques de chaque type (sans toutefois que ce mot doive être interprété autre- ment que comme une indication générale), nous dirons que les cuillers conviennent mal pour les semis en terrains en pente, et pour les grosses graines (^maïs), que les alvéoles distribuent d’autant moins régu- lièrement que la graine est plus grosse et ne fonctionnent réellement bien que pour les petites graines (trèfle), et que la distri- bution forcée, outre son inconvénient fré- quent de briser une assez forte proportion des graines, exige un entretien générale- ment peu courant pour les machines agri- coles. Pour les céréales, les cuillers sont reconnues comme supérieures aux autres types de distributeurs, à tel point qu’on n'hésite pas, qiu'lquefois, pour les con- server, à surcharger le semoii' d’organes compliqués destinés à assurer la stabilité de la trémie dans les terrains en pente. Etant donné que ce cas ne se présentera jamais dans les rizières inondées, il était tout indiqué de donner la préférence à cet organe de distribution. Cela n’a pas été fait, mais la régularité de distribution s’en est ressentie, et les essais sur une aire plane ont donné des chiffres peu favo- rables. Le réglage de la quantité avait lieu dans les divers types soumis aux essais, soit par rétrécissement de l’ouverture donnant accès aux distributeurs, ce qui diminue encore la régularité en créant des pertes de charge et une résistance à l’écoulement variableSj soit en changeant le rapport des engrenages, ce qui fait varier la vitesse de régime des distributeurs par rapport à la vitesse propre du semoir sur le sol. Les conduits du grain et les socs ont moins d'importance en raison du peu de résistance du sol ; il est intéressant que la forme des socs leur permette de bien so dégager des matériaux ou débris exposés à les faire bourrer, car il ne faut pas être exposé à l'obligation de fréquents net- toyages, difficiles à faire sous une couche d’eau, surtout qu’on peut rarement faire suivre le semoir par un ouvrier, dont la marche serait très pénible. Nos voisins ne semblent pas s’ètre beaucoup attachés à ce point ; ils se sont préoccupés plutôt d’une autre question, celle du mouvement causé par le passage du semoir, mouve- ment capable de disperser les graines à droite et à gauche de la ligne qui, à la levée, présente alors un aspect irrégulier. Ce résultat, négligé par certains concur- rents, a été assez complètement atteint par d’autres au moyen d'expansions en tôle situées en arrière des socs : la graine sortant du conduit se trouve ainsi pendant quelques instants encore dans une sorte de couloir qui la protège contre les remous environnants et lui permet de se déposer sûrement dans le sillon creusé par le soc. Les joues en tôle ainsi comprises affectent diverses formes : la plus heureuse à notre avis est celle du semoir Colorni ; les joues sont formées par deux disques en tôle, montés sur le môme levier à charnière qui permet le relevage des socs; la résistance à la traction est ainsi réduite au minimum. De plus, en arrière de ces disques se trouve un rouleau en fonte dont la partie anté- rieure s’engage entre eux, formant ainsi une petite cuvette isolée au fond de laquelle tombe forcément le grain, recouvert immé- diatement par le rouleau. La levée a d’ailleurs donné avec le semoir de bons résultats au point de vue de la régularité des lignes. En résumé, les deux Concours de Pavie, organisés avec soin et très consciencieuse- ment, n’ont pas donné les résultats qu'on était en droit d’en attendre. Nous n’en re- chercherons pas les causes, difliciles à approfondir, mais examinerons plutôt de quel côté devront se tourner les planteurs en quête d’un semoir à riz. iX® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lo Avant de répondre à la question, si tant estqn’on puisse y faire une réponse simple, nous tenons, pour être logique avec la ligne de conduile que nous avons adofité il y a déjà longtemps pour tout ce qui touche à la riziculture, à poseï- une ques- tion préalable : les conditions actuelles des semailles, peu favorables à l'emploi du semoir mécanique sont elles des conditions aine cjua non de réussite? A cela nous ré- pondrons que, en principe, nous ne le croyons pas. Voilà déjà bien longtemps qu’à propos de la récolte mécanicjue du riz, nous avons dit que la moissonneuse à riz ne devait pas être une machine spé- ciale faite pour couper l’eau, mais une moissonneuse à céréales d’un bon modèle, ayant reçu queb|ues modifications lui per- mettant de travailler sur un sol que des conditions culturales nouvelles rapproche- raient du sol normal. Depuis, les [lays qui moissonnaient le riz sous l’eau, tendent à assécher quelque temps avant la récolte, comme cela se fait aux Ktats-Unis, non seulement parce que cela-facilile la récolte, mais aussi parce que la maturation se fait mieux. Pour les semailles, nous pensons que le semis dans l’eau ne s’impose pas, mais qu’il suffit de semer en terrain très humide, mais encore consistant, puis d’inon- der la rizière sous quelques centimètres d’eau. L’eau stagnante n’est même pas nécessaire à la germination, qui peut se faire après un simple arrosage. Une fois les plantules levées, le planteur pourra procéder pour les hauteurs d'eau à main- tenir, comme le lui indiqueront l’expé- rience acquise ou les pratiques locales. Le problème du semis mécanique se trouve donc simplifié; il consi«le à cher- cher un bon modèle de semoir à blé, à cuillers de préférence, et à l’étudier surtout au point de vue des distributeurs, du ré- glage et de la forme des socs. Les points secondaires à examiner sont, comme pour toute autre machine, la sim- plicité, la légèreté de traction, et la bonne construction. La transformation de l’appa- reil choisi en semoirà riz sera alors facile en élargissant les jantvs au moyen de bandes do tôles rapportées à chaud ou rivées, et en supprimant le nombre de socs et de distributeurs voulus pour donner aux lignes l’écartement nécessaii’e. Les semoirs à céréales sont généralement construits pour laisser 15 “’/m '/m entre les lignes. En supprimant un distributeur sur deux, cela donne les lignes à Ü'“,30 ou O"', 35, dimensions convenables pour leriz; la suppression de deux distributeurs sur trois donnerait 0“,45 et 0'“,52, chilfres qui peuvent être avantageux dans certains pays. Dans tous les cas, plutôt que de cons- truire un appareil délicat pour des condi- tions très spéciales, nous croyons plus éco- nomique et moins hasardeux de modifier ces conditions dans la mesure du possible pour les l'approcher de la normale, puis de partir d’un instrument existant, bien étudié et éprouvé auquel il n’y a plus que quelques retouches à apporter pour en faire un instrument utilisable. F. Main, Ingénieur-Agronome. Un arbre à Caoutchouc dans le nord du Tonkin Le Bleekrodea lonkinensis Due. et Eberhdt. Description sommaire de l’arbre; ses nftinités pour les schistes catcaires. — Exploitation et rendement. Produit égal au Caoutchouc de Para. D’après MM. Eberuardï, Dubard et Miéville. La région montagneuse du Ilaut-Tonkin, 1905 et 1900 une quantité appréciable de dont la flore et les ressources naturelles ne caoutchouc préparé en boules et eu bou- sont encore que peu étudiées, a fourni en dins par les indigènes 'Ihos et vendu aux 16 JOUllNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE 79 — Janvier 1908 négociants de Hanoï sur le marché de Cho- Moï. On vit la valeur de ce caoutchouc s’élever inconsidérément jusqu’à 20ü pias- tres le picul en 1906 et entrer dans la même année, pour un chilîre de 8.000 pias- tres dans les exportations du ceicle de Bac-Kan; malheureusement, écrit M. Eber- hardt, les prix furent bientôt dépréciés par les fraudes auxquelles s’exercèrent les indigènes, etl’exploitalion n’étant plusassez rémunératrice à leur gré, décrût à tel point que le produit n’avait pas encore fait son apparition à Cho-Moï au mois de juin 1907. La qualité du caoutchouc de Bac-Kan avait d'ailleurs été appréciée du jury de la der- nière exposition de Marseille qui a récom- pensé d’une médaille d’or un échantillon dont la pureté laissait beaucoup à désirer. Devant ces constatations, il était utile de rechercher les sources botaniques de cet intéressant produit, de déterminer leur valeur pour l’exploitation et, éventuelle- ment, pour la culture, de reconnaître enfin leur distribution géographique et l’impor- tance des peuplements ; c’est à quoi s’est employé le Service d’Agriculture de 1 Indo- Chiné qui chargea M. Eberuardt, actuelle- ment Inspecteur d’Agriculture delà Colonie, de se livrer sur place à une enquête scien- tifique dont les résultats sont consignés en partie dans les récents numéros du « Bul- letin Economique de l’Indo-Chine ». Diverses informations parvenues anté- rieurement à la Direction de l’Agriculture signalaient deux espèces de lianes ainsi qu’un arbre comme producteurs du caout- chouc de la région; M. Eberuardt confirme définitivement l’existence d’un caoutchou- tier arborescent dans le Bac-Kan et les provinces limitrophes (i). L’étude scienti- fique de cet arbre connu des indigènes sous les noms de « Teo-nong » et de « Nong-giot » a été faite en môme temps parM. Eberuardt, àllanoï, sur les matériaux rceueillis au cours de ses deux voyages successifs dans le Nord du Tonkin et par M. Dubard, chef du service botanique du laboratoire colonial du Muséum à l‘aris, d’après les échantillons d’herbier et les renseignements que lui avait adressés direc- tement M. Eberuardt. Les diagnoses ainsi établies de part et d’autre ne sont pas absolument concor- dantes et, à moins de confusion entre deux essences différentes de la famille des Morées, il est assez difficile, en comparant les descriptions, de savoir exactement à quel genre se rattache le caoutchoutier du Ton-, kin. Dans une note en collahoration, pré- sentée le 14 octobre 1907 à r.Vcadémie des sciences, MM. Dubard etEBERUAROT décrivent l’arbre comme une espèce nouvelle du genre Bleekrodea dont ils font le B. tonkinensis. Or, M. Eberuardt donne une description dif- férente accompagnée d’une figure et de dia- grammes des fleurs et des fruits dans le nu- méro de septembre du «Bulletin Economique de rindo-Chine » et conclut à une espèce probablement nouvelle du genre Slreb/iis, de la même famille que le précédent, mais distinct par plusieurs caractères, tirés surtout de l’inflorescence. Une nouvelle révision est donc nécessaire pour identifier l’espèce de façon certaine et dissiper le doute actuel qui ne saurait, en tout cas, diminuer l’intérêt de la découvei te. Le Teo-nong [Bleekrodea tonkinensis?) est un arbre de 12 à 13 mètres de hauteur, atteignant facilement 40 centimètres de diamètre, à cime arrondie et compacte, très ramifiée, se détachant des autres feuil- lages par une teinte vert foncé noirâtre, sa croissance est rapide, son écorce blanche, peu épaisse (4 mill.) et son bois blanc, trop tendre pour être utilisé en menuiserie. Les feuilles ont de 6 à 14 centm. de long et de 30 à 35 mill. de large; elles sont al- ternes, courtement pétiolées, ovales, ter- minées par une longue pointe de 3 cm. 1 /2 et présentent à la face inférieure une sorte d’exsudation siliceuse assez dure pour rayer l’ongle (1). Les fleurs mâles et les fleurs femelles sont ordinairement disposées sur des rameaux (1) Ce caractère cependant assez particulier n'est pas indiqué par M. Dubard. (1) « Bull.Econ. de l'Indo-Chine », n»® 65, 66 et 67. N® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 distincts quoique l'on observe quelquefois la présence d’une fleur femelle au centre d’une inflorescence mâle. Cette dernière comporte de 6 à 10 fleurs très petites, ras- semblées à l’aisselle des feuilles; les fleurs femelles, généralement solitaires, donnent naissance à des fruits drupacés, entourés du calice épaissi, renfermant chacun une seule graine. L’espèce constitue des peuplements par- fois très denses, non seulement dans le Lac-Ivan où l’a observée M. Eberhardt, mais aussi dans le Cao-Lang où sa présence a été signalée par M. Miéville, agent de cul- ture, dans le Lang-Son et vraisemblable- ment dans toute la partie montagneuse et calcaire du Nord du Tonkin. C’est qu’en effet, le Teo-nong paraît rechercher exclu- sivement les sols calcaires, frais et très perméables ; abondant sur les mamelons où l’assise schisto-calcaire est couverte d’une bonne épaisseur d’humus, il dispa- raît complètement dans les forêts voisines, où le calcaire fait défaut. M. Eberhardt a remarqué que l’arhre ne se rencontrait pas dans les terres lourdes, si favorables à la végétation des bambous ; il constitue, par contre, l’essence forestière dominante dans les milieux favorables et représente jusqu’à 40 ®/o de la végétation arborescente. De son côté, M. Miéville indique les chiffres de loO à 200 arbres à l’hectare comme faciles à observer dans les endroits bien peuplés, quoique la bonne moyenne n’excède géné- ralement pas 80 arbres à l’hectare. Les Tlios saignent les Teo-nong sans aucune méthode, d’une manière barbare qui aboutirait vite à l’épuisement complet des réserves si une réglementation n’in- tervenait efficacement pour les protéger. M. Eberhardt préconise la saignée en arête de poisson au moyen de gouges dont le modèle serait aisément trouvé parmi ceux en usage dans les plantations indo-malaises; avant d’adopter cette méthode, sur l’ap- plication de laquelle tous les planteurs ne sont pas encore d’accord, il serait utile d'expérimenter les différents procédés con- nus, de les modifier à l’occasion, car il s’agit d’une espèce nouvelle, à écorce très mince et sur laquelle on ne possède encore que de vagues indications physiologiques. Dans le district de Cao-Lang, écrit M. Miéville, les Thos n’incisent pas le tronc, mais enlèvent de [letites portions d’écorce avec une machette et recueillent le latex épais qui s’exsude lentement de ces plaies dans un tube de bambou où ils le laissent se coaguler ; la saignée en arête de poisson essayée par lui dans le courant de juin n’a produit qu’un suintement épais d’où il a pu retirer oO grs. de caoutchouc pour un arbre de 18 centm. de diamètre, ce qui constitue un bien maigre résultat. Cet insuccès doit être attribué, .seloiiM. Eber- HABDT, à ce que la tentative avait eu lieu pendant la période de repos des arbres, l’époque favorable à l’exploitation étant le printemps ou l’automne, c’est-à-dire le début et la fin de la saison des pluies. Les résultats obtenus par M. Eberhardt sont, à ce point de vue, beaucoup plus satisfai- sants; il a obtenu d’un arbre de 20 centm. de diamètre, saigné en fin de mai, 480 gr. de latex offrant une teneur de 67,6 ®/o sn caoutchouc. La préparation du caoutchouc par les indigènes de Lac-Kan donne forcé- ment un produit imparfait et très impur: le latex recueilli entre deux nœuds de bam- bous est ensuite coagulé en plongeant les tubes dans un vase d’eau en ébullition ; le caoutchouc retiré peu après conserve la forme de boudins sous laquelle on le livre au commerce. Quant aux «scraps» formés sur les bords des incisions, ils sont totale- ment négligés. Quelques essais de coagulation ont mon- tré à M. Eberhardt que si le chauffage du latex au bain-maiae pouvait donner un bon produit, de meilleurs résultats étaient cependant fournis par l’acide sulfurique. Un échantillon de caoutchouc ainsi préparé ayant été soumis à notre collaborateur M. CiBOT, fut assimilé commercialement au para brésilien et considéré comme un réel équivalent de ce dernier. L’analyse du caoutchouc de Teo-nong, faite parM. Lloch, pharmacien colonial, sur un échantillon IS JOURNAL Ü’AGRICULTURE TROPICALE N® 79 — Janvier 1908 préparé dans des conditions défectueuses, a montré ce produit comme doué dune très grande élasticité, d'une nervosité et d une adhésivité parfaites. Ces données générales permettent déjà de discerner l’intérêt qui s’attache à la découverte d’un arbre à caoutchouc dans cette partie de l’Indo-Cliine et constituent un excellent point de départ pour se livrer à de plus amples investigations; elles demandent toutefois à être complétées par une détermination exacte de l'espèce par une délimitation plus précise de son aire géographiciue et de son habitat, par une évaluation approximative de la richesse et de l’importance des peuplements, enfin par une étude sur les conditions dans les- quelles l’exploitation rationnelle pourra s'établir économiquement dans une région réputée dangereu>e en certains points. Ce dernier problème comporte naturellement des recherches méthodiques assez nom- breuses sur la ‘saignée des arbres, leur rendement annuel, la préparation du caout- chouc et l’entretien des peuplements. A un autre point de vue, la rapidité de croissance de l’espèce, son adaptation aux milieux calcaires, sa limite géographiques plus reculée que celle de VHevea, du Caslilloa et du Ficus elastica, la qualité de sou pro- duit constituent a priori des avantages qui, bien confirmés, peuvent rendre le Teo- nong précieux pour la culture, l’n exem- plaire de semis existe dans le jardin de la résidence de Bac-Kan; d'autre part, une vingtaine de pieds rapportés par .M. Eber- HARDT ont été plantés à Hanoï et propagés par bouturage ce qui tend déjà à démontrer que la plantiî se multipliera aisément par semis et par boutures. Envisagé sous ces divers aspects, le pro- blème est évidemment loin d’êlre résolu, car de nombreux facteurs restent encore à élucider; il convenait cependant de signaler ce nouveau caoulchoutier sur lequel nous aurons sans doute l’occasion de revenir. O. L. Le Caoutchouc dans les Colonies allemandes Importance des plantations. — Rendements comparatifs des diverses espèces. Par M. Ale. Dojiixikls. La note qui suit nous a été aimablement envmjée par M. Alf. Domimkus, botaniste allemand, très versé dans l'étude des essences caoutchontifères et collabo- rateur assidu de plusieurs grandes revues d'outre- Rhin. Le « Dietrich Reimer’s Mittellungen », publication fondée en 1906 et dont le « J. d’A. T. » a rendu compte dans son Bul- letin bibliographique (n® 1430, 1907) a donné dernièrement un aperçu du D'' P. Prelss, actuellement directeur de la Aeue Guinea-Compagnie, sur le développement et les perspectives de la culture du caout- chouc dans les colonies allemandes. 11 résulte des appréciations et des chiffres fournis par l'ancien directeur de A'ictoria que les . Sociétés actuellement engagées dans les plantations des arbres à caout- chouc sont déjà nombreuses et impor- tantes. Si les exploitations existantes sont encore trop récentes pour donner lieu à une production appréciable sur le marché, il n’en est pas moins vrai que le rendement en caoutchouc de plantation a été de 8 t. 1/2 en 1906 et que sa progression sera certainement rapide et constante. On trouvera ci-après le relevé des super- ficies plantées en caoutchouc d'après les chiffres indiqués par Precss, par colonie et par espèce plantée. A l'encontre des colonies africaines fran- çaises qui se sont attachées principalement à l’exploitation des lianes et à leur replan- tatioii, les colonies allemandes portent N® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE toute leur attention sur la culture des espèces arborescentes; Manikoi Glazioici, Hevea brosiliemis, Castilloa Markhamiana et C. alha, Funtumia elaslica et Ficus elas- tica. Nous nous proposons de revenir sur les précieuses indications données par l’au- teur bien connu sur les métiiodes cultu- rales, les modes de saignées, la préparation du caoutchouc brut, etc. 19 raison du faible profit (ju’il donnait aux planteurs, est capable d’améliorer ses résultats par une exploitation et une pré- paration du produit brut plus ràtionnelle. 11 existe dans l’Est Africain allemand t. 500. 000 Cearas cultivés, végétant très bien et produisant un latex abondant qui, n’était la fréquente coagulation sur le tronc et la formation d’un « scrap » Statistiques de cultures, d’après le D'" P. Preuss. Est-Africain. . . . 1.2.j0 hectares représentant environ I.SJO.OOO .Maniçoba. Nouvelle-Guinée. . 1.100 — — 603.000 Hevea, Ficus, Castilloa et Fuitfumia. Catueroun TOO — — 900.000 Funtumia et Hevea. Samoa 430 — — 260.600 Hevea, Castilloa et Funtumia. Togo 80 — — 41.300 Maniçoba et Fu/Uw/nirt. Total. . . . 3.580 hectares comprenaut euviron 3.304.900 arbres. Le D'' Preuss a établi un petit tableau démonstratif pour donner: une idée du rendement et du profit que peuvent fournir les plantations des diverses espèces, d’après les observations faites sur des arbres de quinze ans environ. Le nombre des arbres et le rendement y ont été ramenés à l’hectare (voy. ci-dessous). qui déprécie ce caoutchouc sur le marché, donnerait un produit de qualité très supé- rieure, égalant à peu près la <• fine Para ». Le tableau de M. Preuss établit une fois de plus l’énorme supériorité de V Hevea sur toutes les autres plantes à caoutchouc au point de vue cultural. Les pays tropicaux dont le sol et le climat réa- Maniliot Glaziowi 1.000 arbres prodLiisent 125 kilogr., à 6.50 marks, soit un revenu brut de 812 marks Hevea brasiliensis . . . 400 400 — 12 .. — — 4.800 Castilloa Markhamiana. 300 200 — 9 .. — — 1.800 Castilloa alba 300 — 22,5 — 9,30 — — 2.140 Funtumia elustiea. . . 300 — 230 — 9 » — — 2.2.50 Ficus elastica 100 — 90 — 9,30 — — 835 Ce tableau auquel on ne peut évidem- ment donner qu’un caractère de valeur relative contient néanmoins d’excellentes indications sur la production comparative des différentes espèces cultivées. On remarquera d’autre part que le Manihot Glazioici, dont la culture a été délaissée dans l’Afrique Occidentale française en lisent les conditions nécessaires à la végé- tation du caoutchoutier de Para, devront l’adopter de préférence au Castilloa et au Funtumia qui présentent à peu près les mêmes exigences au point de vue du climat, de l’humidité diu terrain, etc. A. Domimkus. Syndicat professionnel des Caoutchoucs Dans son assemblée générale du 28 Jan- vier 1908, le Syndicat professionnel des Caout- choucs (gulLa-percha, tissus élastiques, toiles cirées, toiles cuirs, etc.) a procédé à l’élection de son bureau, qui se trouve constitué comme suit : Président : M. Lajiy-Thorriluox des Etablis- .«ements J.-B. Tiiorriluox; vice-présidents M. Ju.NG de la Société industrielle des Télé- phones et M. Patlrel; secrétaire, M. Cllas; trésorier, M. Laflèciie. Ont été égalemenlélus à cette séance, comme membres de la Ctiambre : MM. Laurai.x, Lere- NARD, Smitu (India Rubber and Telegraph Works C“) ainsi que M. See (Etablissements Hctoui.nsoin). 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 79 — Janvieu 1908 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Arrivages à Liver- pool 1907 1906 Livraisons à Liver- pool 412 751 Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». 479 626 — à Londres. . — à New-York. 306 793 259 1285 Par MM. Hecht frères et — à Londres . . 180 207 - — à New-York. 780 1210 Stocks de t. sortes. 5963 3C5Ô Para. — Le mouvement de reprise qui s’était produit dans le courant du mois de dé- cembre, et qui s’était déjà calmé à la* fin de l’année dernière, n’a pas tardé à faire face à un nouveau mouvement de baisse qui a en- traîné les cours à un niveau encore plus bas qu’au mois de novembre dernier. On est arrivé actuellement à 8 fr. 75 pour Para fin du Haut Amazone, tandis que pour le Bas Amazone on constate au contraire un cours plus élevé qu’il y deux mois, c’est-à-dire 8 fr. 40 le kg. Ce sont principalement l’importance des arrivages attendus au Brésil et l’abstention continue du marché américain qui ont provoqué ce nou- veau mouvement de baisse. 11 a entraîné éga- lement les autres sortes brésiliennes. Le Ser- namby Manaos ne vaut plus aujourd’hui que 6 fr. 90 le kg. et le Sernamby Pérou, 6 fr. 75. Le Cameta reste à o fr. 40 et le Sernamby des Iles à 5 fr. 30. Arrivages. — Les arrivages au Para pour le mois de décembre se sont élevés à 2.560 T. dont 310 du Pérou, contre2.320T. en novembre et 2.610 T. en décembre 1906, ce qui porte le total de la récolte à fin décembre 1907 à 14.240T. contre 14.7301a saison précédente. Les recettes au Para, au 25 janvier s’éle- vaient à 3.700 T. Celles du mois de janvier 1907 avaient été de 3.780 T. Les statistiques générales au 31 décem- bre 1907 comparées au 31 décembre 1906 sont les suivantes : 1907 1906 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. 1427 393 — à New-York. 111 94 — au Para . . . 700 500 En route pour l'Eu- rope 880 530 — New-York. . 240 470 En route d'Europe à New-York . . — n Stocks sur le Con- tinent 210 3568 70 2059 Arrivages à Liver- pool 1212 829 — à New-Y'ork. 1087 2144 Livraisons à Liver- pool 913 917 — à New-York. 1110 2150 Arrivages au Para. 2560 2610 Arrivages depuis le P' tuillet. . . 14240 14530 Expédil. du Para en Europe . . . 1580 1090 — à New-York. 900 1970 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 906 588 — à Londres . . 9^2 737 — à New-York. 497 271 2395 1596 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Le marché a été complètement nul depuis un mois, les détenteurs se montrant peu disposés à subir la baisse que leurs stocks devront éprouver pour se mettre en rapport avec les prix des caoutchoucs du Brésil. D’autre part les ache- teurs se sont montrés non moins empressés à acheter les caoutchoucs en question. Cependant les sortes de belle qualité et à faible déchet, telles que les plus beaux caout- choucs du Haut-Congo et les Kassaï supérieurs ainsi que les beaux Mozambique ont été l'ob- jet d’une demande assez suivie. Anvers. — Le 23 janvier on a offert 677 T. dont on a vendu 115 T. avec une baisse moyen- ne de 75 centimes. Havre. — Il n’y aura pas de vente sur cette place pendant le mois de janvier. Ceylan. — Le marché de cette sorte a été relativement ferme, et certaines qualités que l’on avait vendues en décembre au même prix que le Para fin ont été recherchées à environ 50 centimes au-dessus du caoutchouc brési- lien. Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 27 janvier 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Durant la période des fêtes de fin d'année, les marchés américains et continentaux ont très peu fluctué et nous avons assisté à de nombreuses séances où les opérations étaient réduites à leur plus simple e.xpression. H a été question pendant quelques journées, de l'arrêt du travail dans les manufactures d’Oldham (.Angleterre), les patrons refusant N“ 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 une augmenlation de salaire des ouvriers fila- teurs el tisseurs. Jusqu’à ce jour aucune déci- sion n'a été prise relativement à ces projets, mais il est permis de croire que l’entente se fera entre patrons et ouvriers. Les marchés ont néanmoins subi le contre- coup de ces perspectives défavorables au maintien des cours et une baisse assez accen- tuée s’est produite. Cependant depuis quelques séances l’article parait être sorti de son apathie, et ce fait est la conséquence de l’amélioration marquée de la situation financière mondiale d’une part et également des manipulations savamment pré- parées et mises en action par une puissante clique qui vient de se former à New-York dans le but de pousser les cours de l’article à un niveau de prix plus élevé. Ce parti serait 'd’après les derniers avis reçus) dirigé par M. Daniel J. Sully, secondé par de puissants capitalistes, et il se pourrait que nous assistions à une série de marchés franchement à la hausse ce qui serait logique puisque la consommation ne possède pas les quantités de matière brute qui lui sont utiles pour passer sans accrocs la période estivale de 1908, et qu’en ce qui concerne la produc- tion américaine 1907-1908 le monde cotonnier ne peut compter que sur un rendement modéré. Durant ces dernières années les importa- teurs pouvaient s’approvisionner en cotons blancs et soyeux aux Etats-Unis jusqu’à une époque assez avancée dans la saison coton- nière; mais, à présent, étant donné que l’in- dustrie s’est de plus en plus habituée à n’em- ployer que de belles marchandises qui seules peuvent satisfaire aux besoins du consomma- teur moderne, il se produit ce fait que les hauts grades lorsque la production n’a pas été favorisée par une température clémente se raréfient rapidement, et que les primes payées pour les belles sortes augmentent de jour en jour, ce qui se produit actiiellement. .Nous avons dans le « J. d’A. T. « et à maintes reprises incité les producleurs à délaisser les genres à fibre courte et peu régulière, et nous sommes heureux de recevoir de diverses régions des correspondances qui nous funt eniendre que nos conseils sont suivis et que les essais de culture entrepris actuellement sont pratiqués avec des graines qui devront proiluire un coton homogène, résistant, de fibre moyenne et régulière. Il est utile que le coton, pour qu’il soit apprécié par le consommateur, possède soit une blancheur régulière ou une coloration légèrement beurrée également régulière, et le producteur devra s’attacher à éviter le mélange de coloration des fibres lors d’un envoi sur les marchés consommateurs. Ce qui a valu aux colons égyptiens blancs leur réputation si méritée, c’est indépendam- ment des qualités réelles que possède leur fibre si souple et si régulière leur grande régularité de coloration. Il en est de même des belles sortes péru- viennes et aussi du nouveau coton australien, qui porte le nom maintenant fort connu de Caravonica. Les prix de notre article par suite de la con- sommation toujours grandissante sont appelés à rester élevés durant un laps de temps encore indéfini, et nous pensons que les cultures cotonnières bien conduites devront laisser de bons profits à ceux qui les entreprendront dans les régions propices au développement rationnel du cotonnier. Ci-après queh|ues chiffres indiquant « l’en- vue » de la récolte américaine au 17 janvier (depuis le D”' septembre 1907), en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date ; 1907/1908 1906/1907 1905/1906 1904/1905 7.542.000 9.050.000 7.607.000 8.575.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 17 janvier, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1907 1906 1905 1904 1. 350. 000 4.921.000 4.612.000 4.099.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 18 janvier, les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 81 50 Sea Island (E.\lra Fine) 295 » Sea Island (Fine). . . 245 » Haïti (Fair) 73 » Savanilla (Fair). ... 68 » Céara (Fair) 95 » Pérou dur (Good Fair). 122 » Broach (Fine) 72 Bengale (Fine) 52 Chine (Good) 64 Egypte brun (Good Fair). 108 Egypte blanc iGood Fair). 153 Afrique Occident. (Fair). 86 Saïgon (bgrené) 77 Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demand''. A. el E. Fossat. Le Havre, 18 janvier 1908. 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 79 — Janvier 1908 Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités — Marché faible partout. En France où les prix sont toujours plus élevés que dans les autres pays, les cours ont baissés de 0 fr. 75 depuis le début du mois. Nous sommes en plein arrivage de Réunion par nos trois ports importateurs et les acheteurs se montrent très réservés. L'Angleterre, bien approvisionnée, n'achète en France que des sucres spéciaux. La Relgique achète très peu et à bon mar- ché. Un voilier de Java le « Giuseppina » sera sans doute consigné sous peu à Anvers, inven- du, et la raffinerie sait qu’elle trouvera là 16 à 1800 T. à prix avantageux. Java a baissé sa limite et le marché améri-- cain est lourd. Antilles Françaises. — Les embarquements de la Martinique, du 1®’’ janvier au 30 no- vembre ont été de 37.344 T. contre 42.202 T. l’année précédente. Ceux de la Guadeloupe de 38.812 T. contre 34.716 T. Un certain nombre de particuliers ont demandé l’autorisation de reconstruire sur l’emplacement de la ville de Saint-Pierre abandonné depuis sa destruction par l’éruption du Mont Pelé. Ces autorisations sont données aux risques et périls de chacun. Réunion. — Les expéditions du 1®'’ avril au 30 novembre étaient de 7.084 T. contre 5.090 T. la campagne précédente. Les nouvelles portées par la dernière malle disaient que le marché était au grand calme. Quelques affaires en cristallisés de planteurs s’étaient fartes à 21 fr.SO et 21 fr. 75 les 100 kg. Pour Bombay, quelques lots ont été payés 22.00 fob., pointe des Golets. Les vendeurs résistent à ces prix. L'exportation des rhums était au 30 no- vembre de 2.289 hectolitres pour la France et 291 hectolitres pour Madagascar. Ma urice. — Si la récolte est mauvaise cette année sur les plantations d'usines, elle est désastreuse pour les petits planteurs hindous nous dit le « Cernéen ». Ces cultivateurs qui n’emploient pas d’engrais n’ont obtenu que des cannes des deux pieds, on doute que la récolte atteigne 150.000 T. La surface plantée en cannes est de 91.000 arpenis dont 5.000 cultivés par les petits plan- teurs hindous. Les exportations du l®''août au 18 décembre ont été de 69.511 T. contre 70.084T, et 79.583T les années précédentes. Ilaivai. — D'après les rapports officiels la récolte de 1907 sera la plus importante que l’on ait jamais vue; elle se montera à 420.000T. on estime déjà la prochaine récolte à 575.000 T. Jam. — Les productions des trois dernières années se présentent ainsi d’après un rapport consulaire. I90i . ... ■ 1.102. S'il tonnes 1904 1.110.469 — 1900 1.133.525 — Les districts produisant le plus sont : Zourahaya 243.532 t. en 1906 Kediri 141.839 — Passaroean 160.288 — Probolingo 160.288 — Les embarquements du D® mai à fin dé- cembre ont été de 941.901 T. contre 719.927 et 810.723 les années précédentes. Les sucres, moyenne 15, pour embarquement juillet-août sont cotés 9 4 ‘ , fob. en baisse sur les cours précédents. Cuba. — Il ne s’est fait en décembre que peu d’affaires sur la campagne prochaine, les exportateurs ne tenant pas à faire les avances demandées et les planteurs ne voulant pas s’engager à prix fermes, espérant de meilleurs cours en janvier, .àussi des offres à 2.32 ’ . et 2.35 base 95® et 96® ont été refusées, mais d’autre part on a accepté sur les mêmes bases, mais avec des avances, pour livraison janvier, les conditions suivantes. 10.000 sacs centrifuges 93“ polarisation 2 , cents à Cardenas 30.800 — 96“ — 2,29 à 2,30 — — 12.000 — %“ — 2,23 i/î — à Caibaricn 5.500 — 96» — 2 i/* à 2,30 — à Sagna (Louisiana Planter. j D’autre part, on dit qu'il s'est fait à New-York 350.000 sacs base 96® coût et fret à 27, cents livraison janvier. , Aujourd’hui les Cuba 96® coût et fret valent 2 ® ,, cents à New-York. Grâce à une température exceptionnelle en fin de décembre, spécialement au centre et à l’ouest de l'Ile, le sous-sol est très humide et les cannes en tirent un grand profit. La ri- chesse de la canne et la densité du jus sont considérablement augmentées. Les embarquements totaux pendant les onze mois de 1907 se sont montés à N® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 l.3-io.787 T. contre I .lo0.4G6 et 1.098.648 les années précédentes. Jamaïque. — Du premier avril au 15 décem- bre 1907 les exportations se sont montées à 9142 T. de sucre et 997.492 gallons de rhum contre 9.154 T. de sucre et 1.046.376 gallons de rhum en 1906. La surface ensemencée est de 26.838 acres. La culture s’étend et l’emploi de machines perfectionnées a diminué le coût de la produc- tion. La culture de la tonne de Canne revient à $ l/$ 1,35. 8 à 9 T. de cannes produisent 1 T. de sucre alors qu’aiiparavant il en fallait 11 à 18. Les exportations ont été de 638.690 cwt en 1906 et de 278.000 cwt en 1907. Du l"" avril au 8 décembre il a été embarqué 9.137 T. contre 9.067 l’année précédente. Rppuhiique Argentine. — En^fin décembre la production atteignait 90.000 T. dans la pro- vince de Tucuman en diminution de 2.500 T. sur l’époque correspondante en 1906. Mexique. — La récolte présente un déficit considérable dans la région de Mexico et parait très belle au contraire dans l'État du .Morelos. Demerara. — La récolte se terminera très tôt cette année. Elle sera de 20 ®/„ inférieure à la moyenae. Du l®’’ janvierau 24 décembre on aembarqué 97.481 T. contre 110.227 l’année précédente. G. DE Préaudet. Nantes, le 21 janvier 1908. prendre les proportions qu’elle aurait peut- être eues en d’autres temps. * Résultats : ni hausse, ni baisse; mais main- tien très ferme des prix dans les environs de 42 fr. Il ne faut pas s’en plaidre. Les grands mouvements de Bourse favorisent parfois les affaires ; mais, à côté des gagnants, il y a des perdants, et la sagesse terre-à-terre du bon roi d’Vvetot n’est pas à dédaigner. Les « Buco- liques » reposent de T « Enéide ». Le plus intéressant, c’est que la vente en disponible est active. En dehors du Santos, ce sont les Haïti qui se vendent le plus largement; mais, toutes les provenances, en général, sont demandées. Cours au 22 janvier. Entrepôt (tu Havre • ’/i % comptant; les 50 kg. Santos good average . 42 50 Rio lavé supéri,-ur . . 58 » Haïti Port-au-Prince. 46 Mexique gragé. ... lô « Porto - Cabelio et La Guayra 49 » Guadeloupe Hab. ... 110 » Porto-Rico 18 <• Costa-Rica lavé ... '7 » Guatemala lavé. ... 74 » SanSalvador 55 » Malabar 68 » Salem gragé 79 » .Moka 98 » Java Hollande (bon or- ilinaire) 70 » Libéria supérieur de Java 56 » Libéria dit d'Afrique. 42 » Bourbon 155 „ Nouméa 98 » Kouilou de Madagascar 81 » N. B. -- Quelques-unes des qualités cotées dans le tableau ci-dessus n'arrivent en (ait jamais au Havre ; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facile- ment la tendance générale des cours des provenances en ques- tion. — Dans tous les c.as, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéliciant d'une détaxe de 89 francs [lar 50 kg.-, il faut diminuer leur cote d'autant pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Verjiond, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 22 janvier 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du <> J. d’.V. T. ». Par M. H. Yermond. O. Les cafés se maintiennent aux cours précé- dents, et on n’aperçoit aucune cause capable de provoquer d’ici longtemps de fortes varia- tions. Les arrivages restreints, la médiocrité pro- bable de la future récolte, l'importance actuelle des ventes sont des motifs sérieux de hausse. Mais, la valorisation arrête l’élan des grands spéculateurs qui pourraient être tentés de s’intéresser à l’article. La hausse ne peut donc Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Axthime Aueaüme. Par suite de l’arrivée des Cacaos de plusieurs récoltes en cours, telles que celles de Bahia, Haïti, Trinidad, Martinique, Guadeloupe, Grc- nada, alors que les affaires chôment plus ou moins aux fêtes de Noël et du Premier de l’An, l’amélioration constatée au commencement de décembre n’a pu se maintenir et actuellement les vendeurs sont obligés de se mon.trer con- ciliants au risque de ne pas rencontrer d’ache teurs. . . En conséquence, les cours sont baissés de 5 à 15 francs depuis un mois, selon la situation 24 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 79 — Janvier 1908 des récoltes et s’établissent à ce jour comme suit : Cours des diverses sortes au 20 janvier. 1908 lOO"! 1906 Para, Maragnan . . 120 » à 130 105 » à 110 » 66 à 69 Trinidad lOI 60 à 112 107 » à 112 » 65 à 66 Côte-Ferme, Vene- zuela 110 » à 160 110 » à 175 » 70 à 160 Bahia 100 » à 105 97 50 à 102 50 61 à 65 Haïti el Dominicaine 90 « à 105 85 » à 95 » 46 à 60 Martinique et Gua- deloupe 12 i » à 128 118 » à 122 » 86 à 86 Guayaquil 120 » à 130 93 » à 110 » 80 à 92 Les arrivages de la première quinzaine de janvier ont été de 9.573 sacs, contre 13.926 l’an dernier et 15.705 en 1905. Cette légère différence sur une simple quin- zaine ne peut tirer à conséquence et sera cer- tainement compensée par la seconde quin- zaine, les arrivages étant actuellement plus importants. Pendant la même période, les débouchés étaient de 6.957 sacs contre 7.537 l'an dernier et 8.105 en 1905; par suite le stock, au 15 jan- vier, est en augmentation de 2.616 sacs sur celui du 31 décembre 1907, soit 74.052 sacs contre 73.564 en 1907, 141.515 en 1906. Notre stock détaillé s’établissait au 31 dé- cembre des années suivantes, comme indiqué : ■ 1907 1906 1905 1904 Para -2.694 14.139 12.515 Bahia 8 911 3.645 12.710 12.062 Venezuéla, Côte-Ferme . . 10.257 12.428 18.317 24.389 Trinité 12.605 16.449 37.511 38.617 Grenade, Sainte-Lucie. . . 5 650 6.493 8 069 7.130 S. Thomé 2.361 3.495 4.202 6.513 Sanchez, Pucrto-Plata, Sa- mana 403 420 9.925 5.701 Haïti 9.481 6.902 8.889 10.018 Accra ■ . . 2.239 30 1.559 4.270 Guayaquil et Divqrs .... 13.513 12.621 15.236 15.205 -Martinique et Guadeloupe . 1 824 1 .7'i8 2.739 2.677 Totaux 71.441 66 . 955 133.296 139.097 Il n’y a pas lieu cppendant d'attribuer à ces données détaillées une exactitude absolue, les déclarations fournies à la Douane à la suite des transbordements ne permettant pas de l’ob- tenir, des parties importantes se trouvent de ce fait portées aux Divers. Les cours des diverses provenances à la même date de ces mêmes années étaient les suivants : 1907 1906 1905 1904 Para . , . . . 124 » à 132 » 100 » à 107 50 6 5 à 69 » 69 à 7*2 Bahia 107 50 à 114 » 97 50 à 102 50 58 à 65 » 64 à 67 Venezuéla, Côte- Ferme. . . , 118 »à 132 50 97 50 à 1 15 » 70 à 85 » 68 à 85 Trinité .... 117 50 0 124 » 105 » â 107 50 65 à 67 » 70 à 74 Grenade, Sainte Lucie .... 108 >10 117 50 95 » à 102 50 59 à 64 •• 63 à 68 S. Thomé . . . 110 » à 120 » *92 . à 100 » 57 à 64 » 62 à 67 1907 1906 1005 1904 Sanchez, P. Pla- la, Samana. . 103 » à 106 » 90 » à 95 » 54 à 67 50 69 à 62 Haïti 96 » à 114 » 85 » à !^ » 45 â 60 » 45 à 64 Accra 97 50 à 102 50 89 » à 92 » 55 à 57 » 58 à 60 Guayaquil. . . 122 » à 134 » 92 » à 107 50 78 à 92 « 76 à 90 Martinique et Guadeloupe. 128 »àl34 ■> 112 »àll6 » 84 à 87» 87 à 89 Les prix actuels, devenus plus raisonnables que ceux vraiment exagérés pratiqués une bonne partie de l’année dernière, permettent d’espérer que la consommation prospère des dernières années ne subira pas d’échec et que les fabricants s’en arrangeront plus facile- ment. La consommation française, d’après les sta- tistiques de la Douane, a été l’année dernière de 23.180.300 kg. contre 23.403.000 kg. en 1906, 21.747.600 kg. en 1905 et 21. 794. .500 kg. en 1904. Les besoins de la consommation tendant à une augmentation constante, et au maintien des prix le chiffre de l’exportation se montre en diminution et les stocks en entrepôt ne peu- vent se relever. En ce qui concerne notre port, les entrées de l’année se sont élevées à 23.632.803 kg. en augmentation de 2 à 3 mil- lions sur les trois précédentes années; mais comme les sorties ont été de même importance (23.217.451 kg.) le stock au 31 décembre se trouvait être de 5 818.809 kg., soit la minime augmentation de 387.774 kg. sur celui du 31 décembre 1906, mais en forte diminution sur les deux années précédentes (10.226.597 kg, en 1905 et 11.444.273 kg. en 1904). Malgré les besoins évidents de la fabrique, les transactions depuis un mois ont été très restreintes et il a fallu presque à chaque affaire accepter une réduction de prix. Les ventes, tant en disponible que livrable doivent être évaluées à 4.000 sacs à peine, en grande partie en provenance de Haïti, quelques cent.aines de sacs seulement de la Dominicaine, et occasion- nellement quelques parties de Trinidad, Mar- tinique, Bahia, etc. ^ A. Alleaume. Le Havre, 22 janvier 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Yaqüin et Scoweitzer. Toutes les fibres pour la corderie sont en réaction sur la situation déplorable signalée N® 79 — Janvier i908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 25 précédemment. Voici du reste le moment de la fabrication intensive du fil pour machines moissonneuses-lieuses : nombre d’acheteurs ayant voulu profiter des bas prix du mois dernier, il en est résulté un bon courant d’affaires, cause principale de l’amélioration de la position des fibres. Sisal. — Les prix tenus par les Mexicains sont très irréguliers mais tous marquent de la hausse, certains sont même fortement exagérés. Il y aurait cependant vendeurs à 67 fr. pour disponible et à 68 fr. 50 à 69 fr. 50, pour embarquement prompt. Marché très ferme. Le Sisal d’Afrique supérieur reste offert à 90 fr./95 fr. et tes sortes des Indes anglaises trouvent assez facilement preneurs de 42 fr. 50 à 57 fr. suivant qualité. Le tout aux 100 kilos c. i. f. Havre ou parité. Manille (Abaca). — Les recettes restent assez élevées au début de cette année (41.000 balles le 21 janvier contre 34.000 balles pendant la même période l’an paS'é), cependant les pro- ducteurs qui avaient très fortement résisté à la baisse générale ont eu la satisfaction de voir leurs efforts couronnées de succès et les cours vont sensiblement en augmentant. Les dernières cotations s’établissent comme suit : Pair current "6 50 à » >> Supérieur seconds 71 50 à 7-2 ■) Good seconds 69 » à 69 50 Pair seconds 68 » à » » Good brown 66 50 à 67 » Pair brown 65 50 à 66 » le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Plus calme; les cours ont été moins influencés par la reprise des affaires, les acheteurs ayant dans une large mesure donné leurs préférences au Sisal un moment à prix beaucoup plus avantageux. Il y a vendeurs de : Good fair NVellington 71 25 Pair Wellington 68 75 Ordinaire 61 25 Etoupes (pri.v nominal) 27 50 aux 100 kg. c.i.f. Europe, embarquement Janvier-mars. Marché faible. Maguey (Aloës Manille). — Pas d’affaires; prix sans changement. Aloës (Chanvre Maurice). — Peu demandé marchandise abondante, les prix seraient un peu plus faibles que précédemment, cependant les exportateurs semblent peu pressés de réaliser. Fibri'S de Sansevières. — Pas d’acheteurs pour les qualités très pauvres actuellement sur les marchés européens. Les vendeurs refusent les propositions réelle- ment trop liasses des acheteurs qui, du reste, n’insistent pas. La préparation de ces fibres demande des soins tous spéciaux ; nous gardons la certitude que ce textile deviendra très intéressant, mais la qualité devra être très sensiblement amé- liorée, ce qui semble assez facile. Jule de Chine. — Tientsin 41 fr. 33 et de Ilankow 34 fr. 30, aux 100 kg. Jute de Calcula. — Un peupluj ferme, quel- ques francs aux 100 kg. plus cher que le mois dernier. Jule de Madras. — (Jualilé plus grossière que la provenance de Calcutta, vaut 32 à 33 fr. les 100 kg. c.i.f. Europe. Peu d’acheteurs. Itzle. — (Tampico . — Les vendeurs font delà résistance et ne se décident plus aux prix pratiqués il y a quelques semaines, les ache- teurs refusent de payer de la hausse. Marché très calme, pas d’affaires. Le Palma cependant, de nouveau employé par la filature américaine, a monté assez sen- siblement de prix et les dernières offres s’éta- blissaient à 37 fr. aux 100 kg. pour fair qualité . Ramie (China grass). — De 72 fr. .30 à 78 fr. les 100 kg. c.i.f. Europe. Kapok. — Les acheteurs tentés par les «prix relativement bas ont traité largement, et le stock aussi bien en Europe qu’aux pays pro- ducteurs est très réduit"; les cours n’ont pas encore varié, mais il semble que la hausse est inévitable. La réculte aux Indes Anglaises semble com- plètement épuisée. Piassavn. — Prix sans changement pour toutes qualités et provenances, affaires assez suivies. Fibres de Coco. — Prix un peu plus faibles pour le fil, aussi bien pour sparterie que pour corderie. Très ferme pour l’article brosserie, dont la demande continue très active. Raphia. — Marché ferme aux anciens prix, bonne demande pour les qualités supérieures feuilles larges et blanches Chiendent. — Encore plus faible, le stock en .BrUh 20 JOURNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE A® 79 — Janvier 1908 sortes du Mexique est assez important malgrJ la bonne demande de la fabrication. feuilles. — Bonne demande. Vaquin et ScnwEiTZER. Le Havre, 22 janvier 1908. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. . . M » Mozambique . 43 » Singapore . 43 25 Saigon » Macassar . 43 25 Cotonou . 43 50 Manille . 42 » Pacifique (Samoa) . . . 43 50 Zanzibar . . 43 25 Océanie française . . . 43 » Java Sundried. . . Huile de palme. — Lagos, 68 fr. ; Bonny, Bénin, 65 fr. ; qualités secondaires, 63 à 64 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fOts per-, dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 28 fr. 50 les 100 kgs. Mowva (Bassia). — 20 fr. 75 les 100 kgs. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosso graine il » à » — — petite graine 45 50 à » — Jaffa (à livrer) >> » à » — bigarré, Kurracliee 44 » à « . ( I.ins Bombay bruns, grosse graine. .30 » à » Expertises t Cawnpore 37 50 à ® y Pavot Bombay 46 50 à ' » ‘ ® ( Ricin Coromandel, nouvelle récolte. 27 » à » Aracliides décortiquées Mozambique 44 50 à » — Coromandel 31 25 à » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 20 janvier 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Dès le début de l’année jusqu’au 16 courant environ, une amélioration de 2 6 à 15/- par tonne fut enregistrée ; la de- mande, alors, devint plus tranquille ; sous cette influence les prix subissent une baisse et demeurent de 10/- à 15 - plus bas que ceux annotés dans notre dernier rapport. Les prix [tonne sur place) sont les suivants : Lagos £ 28. ».» à 28. 5.» Bonny, Old Calabar 27. ».» à 27. 7.6 Cameroun 26. 17.6 à 27. 2.6 Bénin 26.l5.'i à 27. ».<: Accra 26.12.6 à 26.15.» Brass, Niger, New Calabar. . 26. ».» à 26. 2.6 Congo 26.15.» à 26. ».» Sait Pond 25.15.» à 26. ».» Sherbro ordin. et moyenne . . 20. 5.» à 27. 5.» Palmistes [Amandes de Palme). — Le marché subit une avance de 10 - au commencement de janvier. Une perte égale annule l’écart. — Cours la tonne sur place : Lagos, Cameroun et qualités supérieures des Rivières. £ 13.15.» à 13.17.6 Bénin, Congo .’ . 13.12.6 à 13.15.» Libéria et Sherbro 13. 7.6 à 13.10.» Côte d'Or 13. 5.» à 13. 7.6 Caoutchouc. — Bonne demande en Lump, Red Niggers et Cake. Ces qualités attirent l’attention des acheteurs; les autres espèces sont négligées. Para. — L’article a ressenti une baisse con- tinuelle. Clôt à 3 3. Tendance faible. Café. — Vendu 200 sacs Bold-berry à 28/6. Cacao — Bon nombre d’affaires traitées. Vendu 1.000 sacs, de 72 - à 80 -, ce dernier prix pour le Victoria de bonne qualité, 1500 sacs; espèces des Rivières et Accra de 67/ à 77/6. Gingembre. — Marché tranquille, pas de ventes. La valeur nominale du Sierra-Leone est de 27/6. Piassam. — 4.000 bottes ; Bassa £ 17 15 / à £ 24 15 - Gaboon et Tlobey £ 16 à .£ 17 ; Mon- rovia £ 21 15/-, Calabar et Opobo de £ 22 à £ 23. Cire d'abeilles. — Vendu quelques paquets de Gambia à £ 6 12 6. Noix de Kola. — Rien à rapporter. Coprah. — 20 sacs à £ 14 10/-. Fèves de Calabar. — Pas d’affaires à rap- porter. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d’affaires. Arachides. — 100 sacs Rusfique à £ 19 ; 1200 sacs, Niger décortiqué de £ 15 à 17.5/-. 160 sacs Rusfique à £ 19.5 '- et Bathursl à £ 17, Chillies (piment enragé). — Pas d'affaires. Produit négligé. N” 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 Maïs. — De d/3 à o/-4 par 100 Ibs. Cohm. — Demande limitée u d * 6 ' Idéaux. — Le marché a une tendance vers la hausse et les ventes de peaux africaines attei- gnaient, cette semaine, 020. Cotations: Cafés. — C’est toujours la fermeté qui domine et les cours ont encore haussé depuis notre dernière mercuriale. Affaires très actives en cafés Haïti. Les origines Centre-Amérique et Indes étant très réduites, sont très fermes. CoQakry 8 ‘,'j à 9 */• d. Sénpgal 5 ‘/a à 6 ‘/î d. Accra 0 ‘/i à 1 V t d. suivant qualités. Autres produits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Taylor and Co, 1, Tithebarn Street. I.iverpool, 18 janvier 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst; Santés (mois coor') . '«2 50 » Santés lavé ... 55 » à 61 — nen lavé. 45 » à 50 Haïti 49 » à 51 Meka trié. ... 90 » à 105 Java 85 » à 105 ♦Réunien .... 150 à 160 ‘Guadeloupe : Bonifieur . . 120 à 125 Habitant . . 112 à 115 ‘Tenkin 90 à 95N Madagas. Libéria 85 à 90 Caoutchouc. — Le marché reste toujours très faible. Beaucoup d’oQ'res, pas de demandes. Para fin — erdinaire. . Cernamby. . . . Centre Amérique Pérou Gabon Madagascar . . . 9 » à 9 25 8 15 à 9 » 1 15 à 8 « 6 » à 1 50 6 » à 6 50 3 50 à 6 » G «à G 25 Camphre. — Reste dans une situation diffi- cile et indécise. La concurrence devient aiguë avec un marché lourd. * L’astérisque désigne les produits bénéficiant d'une détaxe partielle on entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés dans nos n»* 35 et 31. — N. d. l. R. Ambrette. — Sans affaires, pour 80 à 83 fr. les 100 kg. Asphaltes. — Trinidad ; brut, 33 à 34 fr. la tonne ; épurée, 85 à 88 fr. la tonne. Hadiane. — Semences, nominal 160 fr. les 100 kg. Baumes. — Copauu : Reste toujours ferme. .Maracaïbo pur, toujours ferme, tant pour le disponible que le livrable. Maracaïbo pur 6 50 à 1 » le kg. Para clair ..' 5 50 à6 » — PÉROU : Quelques arrivages ont fait baisser les cours, la demande étant calme. La qualité pure d’origine serait obtenable aujourd'hui dans les 20 fr. Entrepôt. Tolu : Tendance ferme, vu l’absence d’arri- vages ni stock. Qualité dure, vitreuse, cotée 3 fr. à 3 fr. 23 le kg. acquitté. Bois. — Santal des Indes : Sans affaires. Nouméa : Toujours en bonne demande. Billes et branches, 90 à 100 fr. les 100 kg. suivant rendement. Souches et racines, 63 à 80 fr. les 100 kg. Madagascar : 30 à 60 fr. les 100 kg. Les bois de cette origine n’ont donné jus- qu’ici que de l’essence inférieure. Qüassia amara : On reste toujours acheteur de bois sain à bon titre, 20 à 23 fr. les 100 kg. sur rendement. Cru de Chine, en baisse 4 50 à » » Raffiné Japon tablets, moins faible . 6 15 à 1 » le kg c.i.f. Cires d'abeilles. — Affaires calmes, prix sans changement. Madagascar . 15T » à 158 » \ Haïti . . - . 16;^ » à » » Chili .... n-2 50 à 175 » 1 Tonkin ... 152 50 les 30 kg. entrepôt. Cires oêgélales. — Plus faibles. Carnauba 215 ■> à 300 » les 100 kg. c.a.f. Blanche Japon 128 » à 130 » — Cornes. — Sans affaires. Cours de 20 à 40 fr. suivant classement. Cuirs. — ,\près une période de faiblesse, lesaffaires ont été très actives depuis quelques jours. La semaine dernière il s’est vendu sur place environ 60.000 cuirs, à bon prix en hausse de 3 à 3 fr., les Madagascar seuls res- tant délaissés jusqu’ici. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 80 » à 82 » — — salés. 58 » à 62 » Guadeloupe, Martinique : salés • . 48 » à 52 » Tonkin. vachettes sèches 100 » à 110 » — bufdes 65 » à 72 50 Nouméa, salés Nominal. Ecorces d'oranges. — Quarts Haïti. Calmes 29 à 30 les 100 kg. Ecorces de palétuvier. — Sans changement. Prix faibles, 6 fr. 30 à 11 fr. les 100 kg. Entre- pôt. Essences. — Citronnelle (Ceylan) plus faible 2 fr.83 à 3 fr. le kg. c. i. f. Citronnelle, Indo-cuine : Toujours intéres- sante et demandée. "28 JOUIiiNAL D’AGRICULTUHE TROPICALE 79 — Ja.nvikk 1908 Badiane DE Chine: Sans changement, 12 fr. 75 à 13 fr. le kg. c. a. f. Verveine des Indes (Lemongrass Oil) : sans changement, paraît avoir atteint le fond de la baisse, 8 à 8 fr. 25 le kg. c. a. f. Verveine Tonkin : Quehjues arrivages diffi- ciles à placer actuellement à 11 fr. 75 et 12 fr. le kg. acquitté. Petit grain du Paraguay : Arrivages tou- jours réduits, sans changement. Géranium Bourbon : Toujours calme mais à tendance soutenue, la future récolte devant être plutôt faible. Le syndicat tient toujours 21 fr. 50 à 22 fr. le ksr. c. a. f. Quelques petites ventes a 20 fr. 50 pour réalisation. Ci.ous DE GIROFLE : 10 à 11 fr. 50 le kg. c. a. f. Linaioë (Mexique): Se maintient ferme, pas d'arrivages en qualité pure demandée. Cours 22 à 22 fr. 50 le kg. Droit de 50 fr. les 100 kg. Patchouli : Négligé, 24 fr. 50 à 25 fr. le kg. Entrepôt. Vétiver: Sans demande, 29 à 30 fr. le kg. Entrepôt. Fènes de Calabar. — Toujours pas de stock. Cours: 140 fr. à 150 fr. les 100 kg. Fèves Tonka. — Sms changement. Auguslura 1 50 à 8 » le kg. c. a. f. Para 2 50 à 3 » — Gommes. — Copals : Madagascar, toujours rares et recherchées; Congo-Gabon en bonne demande. Prix sans changement. Dama R : Batavia 200 à 210 Singapore P' 150 à 165 — 2« 135 à 140 Gomme-Gutte : Très variable suivant qualité, moins ferme. Siam 4 « à 8 50 le kg. c.af. Cambodge 6 li à 7 50 — Laques: Un peu meilleures. Fine oiangc l"» 425 » à 430 les 100 kg. Demi-fine 350 » à 375 — Slicklac-Saïgon 225 » à 250 — — Tonkin 200 n à 225 — — Siam 300 » à 325 — Résine de Gaïac: Sans affaire, indisponible 125 à l.aOfr. Racine deJala/>. — Rare et ferme. Sorte lourde 1,50 à 175 les 100 kg. — 1/2 lourde 100 à 125 — Rocou. — En pâte sur feuille. Manque tou- jours. Cote nominale 40 à 42 fr. les 50 kg. Ratnnhia. — PÉROU : filets, côté 90 à 110 fr. es 100 kg. Souches et racines 40 à 50 fr. les 100 kg. Quinquina. — Sans existence d’importation. Tapiocas. — Toujours faibles, sans change- ment. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 60 « à 02 50 Singapore (entrepôt, droit de 11 fr.) . 49 » à 54 ’ » les 100 kg. Rio (les 50 kg. entrepûQ 45 » à 50 » Manioc. — Fécule : Sans changement, 27 à 28 fr. les 100 kg. Racine : en carottes, arrivages suivis ; se cotent encore 12 à 13 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon, est coté 21 fr. 25 c. a. f. Havre. Vanille. — Après une hausse fictive due à la spéculation, le marché semble revenu à une allure plus raisonnable de forts arrivages et la vente du 22 courant à Londres de 2.700 boî- tes, environ 17.000 kg. devront ramener les cours à des prix plus abordables pour le con- sommateur, tout en restant intéressants pour la culture. Réunion, D' qualité — tètes, queues . . . . Madagascar ... 30 à 34 Guadeloupe ... 18 à 20 Taliiti, l" qualité Seychelles (droit plein) . . . . ... 30 à 32 Mexique — . . . . ... 50 à 60 Vanillon ''Guadeloupe). — Sans affaires, 15 à 20 fr. le kg., suivant qualité, Tous autres produits. — Cotes et rensei- gnents à la disposition des producteurs. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléaas. Le Havre, 21 janvier 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. ï. ». Par M. J. -II. Grein. Gomme laque. — On a fait peu d’affaires, et les cours n’ont pas présenté de fluctuations importantes. A un moment donné, on a éié au- dessus de 300 fr. les 100 kg. c.a.f. pour la T. N., mais depuis quelques jours, on est revenu à des prix plus doux, et l’on parle de nouveau de 290 fr. En somme, les prix se sont légère- ment améliorés, comparativement à ceux que je citais dans ma dernière mercuriale, mais la situation n’a guère changé, et le bas niveau actuel paraît fermement établi. Poivre. — A subi une baisse très considé- rable, les acheteurs ayant complètement fait défaut, ün a touché 3G fr. les 50 kg. c.a.f.. N" 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTLTÎE TROPICALE mais à ce prix, quelques spéculateurs parais- sent s’être décidés à acheter, et les cours se sont relevés à 37 fr. Gambie)'. — Est soutenu et, après une hausse passagère, à 43 fr. 50, se maintient aujourd’hui à 42 fr. 30 les 100 kg. c.a. f. Tapioca. — Ce marché manque d’animation. Les prix se maintiennent dans les environs de 43 fr. 30. La tenue est donc un peu plus ferme, mais il n’y a pas de velléité d’opérer et, quoi qu’il ne semble pas y avoir de raisons pour la baisse, les acheteurs se recueillent. Depuis quelque temps, on parle d’une pro- venance qui, pour n’être pas nouvelle, tend à prendre une certaine importance. C’est celle de Java, qui vaut actuellement environ 2 fr. les 100 kg. de moins que le Singapore et qui, étant donnée sa blancheur, paraît être fort avantageuse à ce prix. Racines de Manioc. — Sont également calmes, mais fermes. Les prix de 13 fr. dont j’ai parlé 29 dans ma dernière mercuriale, ne se sont pas maintenus, et on a fait des affaires dans le& environs de 13 fr. 30 les 100 kg. c.a. f. Il y aurait toujours acheteur ainsi, mais les ven- deurs tiennent des prix plus élevés. Ce qui est certain, c’est que les besoins ne doivent pas être très grands actuellement, par suite des grosses ventes qui ont été faites vers la fin de l’année dernière. Comme celles-ci doivent être couvertes, il est probable que le marché pré- sentera d’ici peu plus d’animation. Cire végétale du Japon. — Présente aussi peu d’entrain que précédemment. Les prix se maintiennent dans les environs de 130 fr. les 100 kg. c.a. f. Galles de Chine. — Sont soutenues sans demande, et la cotation est de 110 fr. les 100 kg. c.a.f. J. -H. Greix, 16, rue Sainte-Croi.\-de-la-Bretonnerie. Paris, 22 janvier 1908. ACTUALITÉS L’mdustrie du sucre à Formose. Le « Monthly Consular and Trade Re- ports» d’avril 1907 (recueil des documents consulaires des États-Unis) publie un rap- port du consul Julean II. Arnold, qui dé- peint la situation sucrière à Formose comme de plus en plus prospère. La production de 1906 a été double de celle de 1903 et a atteint 7.3.325.000 kg; elle a augmenté de 90 °/o en huit ans. C’est le Japon qui est le gros client de sa colonie qui lui a fourni en 1906 pour en- viron 13 7o tle sa consommation totale en sucre. Le Japon ne produisant pas lui- même cette denrée, il est bien évident que les droits en vigueur ont été établis dans le but de protéger l’industrie de Formose dont le sucre entre en franchise. Un « Bureau » a été établi dans File pour diriger le mouvement. Il est confié au D' Litobé, l’économiste bien connu, qui s’est attaché tout spécialement à la mission qui lui a été confiée. Des boutures sont données gratuitement aux planteurs, de manière à, les aider à sé lectionner les bonnes variétés et la quan- tité distribuée est passée de 2.320.000 en 1903 à 13.410.000 en 1906. Les principaux engrais employés sont la poudre d’os d’oie, la poudre d'os d’.Australie et le tourteau d’haricots de fèves de Mandchourie dont il a été importé, en 1903, 47.536 Ibs. Il y a dans le sud de File une superficie considérable de terres très propres à la cul- ture de la canne à sucre, appartenant au Gouvernement qui les concède à ceux qui lui en font la demande. Le Sugar Bureau est autorisé à accorder, en outre, aux plan- teurs les subventions suivantes pour chaque dixième de kg. cultivé (1 kg. correspond à peu près à 1 hectare) : 30 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 79 — Janvier 1908 Pour l’achat de plantes, une somme maximum de 1 dollar 80 or; Pour l’achat d’engrais, 2 dollars 50 or; Pour les dépenses de culture, 1 dollar or; Pour les irrigations, 5 % des frais. Au bout de dix ans la terre appartient aux cultivateurs. La superficie cultivée en canne à sucre est actuellement de 88.000 acres (36.000 hec- tares). En 1900, le Service de l’Agriculture de Formose installa deux moulins américains à broyer les cannes, pour montrer aux Chinois que par l'emploi des cylindres ils pouvaient obtenir 20 de plus de jus que par leurs meules. Pour encourager la création d’usines, des subventions ont été accordées par le Sugar Bureau. Depuis 190i, 380.348 dollars ont été ainsi distribués sur la base de 20 ®/o de la valeur de la machinerie achetée. Les Compagnies doivent s’établir dans les régions fixées par le Sugar Bureau. Les cultivateurs, de leur côté, sont obligés de vendie leurs cannes aux usines ainsi établies dans leur voisinage; s'ils trouvent que le prix offert est tiop bas ils peuvent en déférer au chef du district qui est pris comme arbitre. Les usines sont, du reste, obligées de fournir au Gouvernement tous renseignements sur leurs opérations. Un grand nombre des usines possèdent les terres sur lesquelles poussent la canne qui leur est nécessaire, et les louent aux cultivateurs à qui elles font les avances nécessaires. Dans d’autres cas, elles passent au commencement de chaque saison des contrats avec les planteurs et leur achètent par des avances la récolte à prix fait. Plusieurs usines très importantes sont en construction et le capital total engagé dans cette industrie atteint actuellement 15 millions et demi de dollars, deux Com- pagnies ayant a elles seules chacune 2 mil- lions et demi de capital. Tout le travail de raffinerie est fait au Japon. 11 serait intéressant de savoir, si les mêmes facilités seraient accordées aux Eu- ropéens qui voudraient aller se livrer à Formose à l’exploitation sucrière. E. bI ■/ La Camphrée au Tonkin. Le Tonkin ne possède pas seulement des arbres producteurs de camphre vrai, des Cinnamomvm Camphora Nees. On y ren- contre aussi en assez grande quantité une Composée arbustive, le dai-bi ou Blumea balsamifera D. C., dont les feuilles, sou- mises à la distillation, fournissent une huile essimtielle cristallisable : c’est le bang-pbiên ou camphre de n gai. Depuis que ce produit a été signalé à Sontay (Tonkin) par un colon, M. Morice, qui l'a baptisé du nom de camphrée en raison de son odeur de camphre, la Direc- tion de l’Agriculture de l’Indo-Chine a constamment porté son attention sur cette plante, et à différentes reprises le « Bulle- tin économique de l’Indo-Chine » (1) a donné le résultat des recherches entre- prises. Dans la tournée d'exploration qu’il a effectuée au Tonkin et dont le « J. d’A. T. » a déjà parlé (2), M. J. Lan, sous-inspec- teur de l’Agriculture, a déterminé les con- ditions d'habitat et l'importance des peu- plements de celte plante. Elle vient surtout dans les rizières de montagne débrous- saillées que les Mans ont abandonnées une fois qu’elles sont épuisées. Si les graines légères et plumeuses tombent sur un sol frais sans humidité, garni de peu de brousse, elles germent et le Blumea s’ac- croît rapidement (il peut atteindre 3 mètres en trois ans). Deux fois par an les indi- o'ènes font la cueillette des feuilles. O Ce sont ces feuilles qui, malgré des pro- cédés distillatoires rudimentaires, donnent d’après M. Lax, 1 kg. de camphrée pour (1) O Bulletin économique de l’Indo-Chine ». Xouv. Série, n»® 10, 12, 18, 19, 29, 31 et 61. (2) « J. d’A. T. », n» 77. N® 79 — jANvyLR 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 31 400 kg. de feuilles fraîches. Le prix de revient serait de 1 piastre 20 les’OOO gram- me<, et le prix de vente aux Chinois de 2 piastres 80. Les indigènes considèrent le bang-ptnên comme une panacée et ils uti- lisent parfois les feuilles comme condiment. Mais quelle est la valeur de cette cam- phi'ée comme succédané du camphre? Les analyses faites et les nnseignements recueillis par M. Bussy et parM. Morange, directeur du laboratoire d’analyses et de recherches agricoles de Saigon, n’éi aient guère encourageantes et la valeur au point de vue des utilisations indu''tiielles était reconnue faible. Mais M. Capus, directeur général de l’Agriculture en Indo-Chine, a signalé (I) au pi ésident de la Chambre d’ Agriculture du Tonkin les résultats de l’analyse de la cam- phrée par M. Ualler. 1.,’éminent professeur de la Soi-bonne confirme que la camphrée du ïonkin est identique au camphre de n’gai; c’est donc un bornéol gauche, capable de se transformer par oxydation eu camiihre gauche, susceptible des mêmes utilisations que le camphi-e droit du Japon. Il r>sl ime que pour concurrencerce camphre, il faudrait que le bang-phién puisse être fourni à 6 ou 7 francs le kg. rendu en Fi ance. Toute la question est donc main- tenant da savoir si ce résultat est possible économiquement. C’est à quoi, sur l'invi- tation de jM. Capus, va s’ap[)liquer la Chambre d’Agriculture du Tonkin. V. Cayla, Ingénieur-Agronome. Le Manioc à la Jamaïque. Nous relevons dans le Rapport annuel du « Board of Agriculture » de la Jamaïque (lOOti quelques chitl’res intéressants con- cernant les expériences faites sur la culture du .Manioc. Les variétés ont été étudiées au point de vue de leur rendement en tu- bercules, et en fécule, suivant l’àge d’arra- chage; c’est ainsique le White Toi> s’est montrésupérieurà 12 mois, avec lÜ.oüO kg. de tubercules, et d.oSO kg. de fécule par acre; passé cet âge, le rendement du White Top décroît. A lo mois, c’est au Long Leaf Bine Bud qu’il faut donner la préférence; il a donné lo.iOÜ kg. de tubercules, mais avec seulement 2.2i-o kg. de fécule. Enfin, après 21 mois, le Bine Topa fournit 21.900 kg. de tubercules à l'acre, avec 7.105 kg. de fécule. M. Cousins estime qu’il est piéférable d’attendre 21 mois et de cultiver le Bine Top-, mais pour une usine qui eu est à ses débuts, il conseille d’employer concurrem- ment le White Top et le Bine Top, et de considérer la moitié des plantations comme annui'lle, l’autre comme bisannuelle. On sait quelle est la valeur de l’opinion de M. Cousins, le savant chimiste agricole de Kingston, dont les travaux sur la culture, l’industrie et la chimie du Manioc sont universellement connus. En comparant ces résultats avec ceux obtenus dans d’autres régions, il en arrive à cette conclusion que, dans des conditions dift’érentes de sol et d’exposition, les ren- dements d’une même variété sont si varia- bles à la fois en poids et en richess(% que des essais s’imposent toujours' avant de pouvoir fixer la variété à planter. Toutes les variétés analysées ont été réservées et plantées à nouveau, pour qu’en 1907 des analyses nouvelles puissent venir à l’appui des conclusions tirées celte année. Deuxième Congrès international de sucrerie et de distillerie (Paris, mars 1908). L’Associai ion des chimistes de sucrerie et distillei'ie organise, à l’occasion du 25' anniversaire de sa fondation, le 11' Con- grès international de sucrerie et de distil- lerie, en mars 1908, à Paris. (1) <■ Itulleliii de la Chambre d’Agriculture du Ton- kin », II" o9, 1901. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 79 — Janvikk 1908 ^12 Le Gouvernement français et le syn- dicat des fabricants de sucre de France, veulent bien patronner cette œuvre, et tout fait prévoir que cetle manifestation aura le même éclat que le 1" Congrès qui eut lieu à Liège en 1905. L’adhésion au Congrès est gratuite. Le prix des comptes rendus du Congrès est fixé à 5 francs pour les souscripteurs. 11 sera élevé à 10 francs après le Congrès. Un ver- sement de 100 francs donne droit au titre de membre donateur. Envoyer les adhé- sions et souscriptions à M. le Secrétaire général de l'Association des chimistes de sucrerie et de distillerie de France et des Colonies, 156, boulevard de Magenta, à Paris. Récolte 1906 du tabac aux Indes néerlandaises. Les courtiers en tabac à xAmsterdam viennent de publier les résultats des ventes officielles de 1907, pour la récolte de 1906 à, Déli Sumatra et à Bornéo. L’année 1907 a dépassé la vente de 1906, année de record, de 4 cents. La récolte 1906, vendue en 1907 (la balle comptée à 78 kg. en moyenne) =248.441 balles vendues à + 155 cents le 1/2 kg. = 6 1.600. 000 florins, contre le produit de 1905; 225.369 balles vendues à + 155 cents le 1 2 kg.= 54.500.000 florins. La récolte 1901 = 233.957 balles ven- <.!ues 99 cents le 1/2 kg. = 3.600.000 flo- lins. En ce qui concerne le nombre de balles, la récolte 1905. était dépassée seulement par les récoltes 189f) et 1903, qui étaient respectivement 264.100 balles à 82 cents et 254.602 balles à 92 cents le 1/2 kg., tandis que les prix par 1/2 kg. (sauf pour les ré- coltes 1873 et 1875 respectivement, 923 balles à 182 cents et 15.353 à 170 cents) étaient le plus haut depuis le début de la culture du labaeà Déli. Les 43 récoltes de 1864 à lf)06 donnent un total de balles de 5.191.898 avec un produit de 911.800.000 florins. En comp- tant le florin 2 fr. 10, nous avons en francs : 1.914.780.000. Le tabac de Bornéo 1906 était de 16.212 balles, vemlu 100 cents le 1/2 kg. contre la récolte 1905 : 19 062 balles vendues H- 97 cents, ce qui a donné + 2 1 2 millions de florins pour chaque année. Le total des plantations à Déli est 105, plus 8 à Bornéo =113. Le nombre des coolies aux champs à Déli en 1906 était 33.036. C’est donc un rendement par coolie de 7 balles 52/101 ou 586 kg. 56 rendus à Amsterdam. Le l endement réel par coolies est plus élevé, car il y a tout le mauvais tabac ou celui trop court qui est jeté, brûlé ou vendu en sous-main, ce qui explique la différence du nombre de balles, annoncé au début de 1907 : 283.500 balles contre 248.441 balles vendues. En prenant ce premier chiffre, on a un rendement par coolie de 8 balles 582, ou en kg. 669,390 par coolie, taudis qu'en pre- nant le second, on a 7 balles 52 par coolie ou 586 kg. 560. Le rendement par hectare, en comptant 70 ares poui- un champ, est 1.226 balles pour le premier chiffre, et 10 balles 74 pour le second, soit t)96 à 837 kg. par hectare. Il faut tenir compte que le tabac est récolté aux champs feuille par feuille. En suppo- sant un prix de revient moyen tie 75 cents de florins pai' livre, pour assurance et frais de veine divers, il reste un bénéfice net, 81 cents par livre, ou environ 95 de profit net. Pari.s. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : H. IIUBAC. N» 7n — Janvikr 1008 JOURNAL ITAGUICüLTUUL TROl’ICALL 1 BUbliETIfl BlBLtlOGÎ^APHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à colle place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Rrière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1446. ’E. de Wildemnn : Lp, s plantes Irojiicales de crande culture. — Gr. in-8“, 400 pp., 6o fig. et 22 pl. lions texte. Tome 1. Bruxelles, Alf. Gastaigue, 28, lue de Berlaimont. 1908. [M. de W'ildemaii est bien connu de tous les coloniaux, agriculteurs ou botanistes, par l'ensemble très remarquable des ’ œuvres qu'on lui doit. Il suffirait de citer la Flore du B is et du Moyen Congo pour donner une idée de l'importance exceptionnelle de ses travaux. A l’heure actuelle il est bien certainement le savant qui connaît le plus parfaitement la flore du Congo. Dniié d’une activité surprenante il a..déjà publié, avec de nombreuses planches, les descriptions d'une multitude de plantes rapportées par ses compatriotes. Nous ne pouvons que féliciter l’.Admi- nistration de l'État indépendant d’avoir choisi un tel collaborateur et de lui fournil- le moyen d’illus- trer largement ses publications botaniques. 11 y a quelques années, en collaboration avec .son compatriote .M. Th. Durand, il faisait conuaiire les plantes provenant des explorations de Fr. Thon- ner du Congo (Planta.' Thonneriana; congolenses, Bruxelles, 1900) et tout récemment il vient de terminer la publication de la « Mission l.aurent »■, travail consi lérable dans lequel il a non seulement donné l’étude des plantes rapportées par le coura- geux voyageur, mais où il a en outre rassemblé et coordonné les notes de route de son n-grelté com- pairiote. 11 a ainsi élevé, à la mémoire de notre ami commun, mort sur la brèche au moment où il revenait d’une exploration au Congo, un monument mémorable, digne du savant voyageur qui en re- cueillit les matériaux. Mais, M. E. de Wildenian ne s’est pas seulement attaché aux éludes de botanique descriptive ; de- puis longiemps il met au service de l’agriculture coloniale les ressources de sa vaste érudition. Non seulemem, avec la collaboration deM. I,. Gentil, il a publié un travail important sur les Lianes raout- choiHifere-^ de l’Etat indépendant 1904); mais en- core dès 1902 il écrivait pour les coloniaux un ou- vraüe d’agiononiie et de botanique intitulé « Les Plaiite> tropicales de grande culture », dmit le sU'-'-ès légitime a nécessité la publication d’une éddion nouvelle, avec une extension (jue les pro- grès lie l’agronomie coloniale justilient ampiemetit. Ee pr niier volume de cette puhliculion com- prend cinq chapiires consacrés res[)eclivenienL aux plantes suivant'-s: caféier, cacaoyer, eolalier, vanil- lier et bananier. Avant tout botaniste, l’auteur ne manque pas de faire connaître, aussi complète- ment que possible, les plantes dotit il parle. Mais il s'i'sl bien gardé de faire seulement œuvre de botantste, car il n’oublia pas que son ouvrage s’adresse surtout aux colons et que l’agriculture doit y tenir la pretnier place. Aussi, emprunte-t-il aux planteurs, aux chimistes, aux statisticiens tous les renseignements capables d’éclairer utileineal l’agriculteur colonial. C’est que, dans les colonies, plus que paitmit ailleurs, le planteur se trouve tous les jours aux prises avec les difficultés les plus variées. Il n’a pas sous la main uti botaniste pour lui faire connaître les plantes qu’il se propose de cultiver, ni un chimiste pour le renseigner sur la nature du sol ou sur la composition des produits récoltés. S’il veut entreprendre une culture quelconque, personne ne se trouve là pour 1? guider ; si une maladie cryptogamique envaliit sa plantation, il ne dispose ni des moyens d'invesligatiou convenables pour en découvrir la cause, ni des connaissances nécessaires pour combattre efficacement le fléau. A chaque pas le planti'ur colonial voit donc surgir des dilficultés ou des surprises. L’ouvrage complet de M. E. de Wildenian qui constituera une véritable encyclopédie à l’usage des colons leur permettra de se constituer un fonds solide de connaissances utiles ou indispensables. I,i> premier tome, remarquablement documenté et illustré de nombreuses planches ou figures (17.^), est une œuvre de premier ordre qui fait bien augurer de la suite, et c’est pour cette raison que nous le signalons aux lecteurs du « Journal d’.Agriculture tropicale », car il faut bien reconnaître que si un journal pério-lique spécial est indispensable au colon, pour se lenir au courant des méiliodes nou- velles qui apparaissent, des tendances qui se mani- festent ou pour connaître à un moment donné les conditions générales de la production dans le monde, il est non moins nécessaire d’acquéiir tout d’abord un fonds nécessaire de connaissances initiales que le lecteur trouvera dans l’ouvrage si documenté de M. E. de Wildenian. — Hexri Lecomte.] 1447. Geovj/e K. Mitchell: Home Growii Tea. — ln-8", tO pp., 4 lig. Publiée comme Fariners’ Bul- letin n“ 301. U. S. Department of AgiiciiPure. Washington, 1907. [C’est un Français, le botaniste Michaux, ([ni pour la première fois a planté du thé aux Elats-t.'nis, il y a un peu jdus de cent ans. Depuis, des essais analogues ont été faits à diver- ses époques, mais sans jamais être couroniié.s d’un plein succès. Ce n’est que récemment, avec le concours du Bureau of I^lant Industry, (jm; le If Charles O. Sliepard put produire du thé en (srand dans la Caroline du Sud; sa production atteint 12.000 livres de thé séché par an. Le rlimat des Etats du Sud bordant le golfe du .Mexique convient Voir la suite page 3 2 .IOU[{N\L D'AOllICULTURE TROPICALE N“ 79 — Janvier 1908 Tropical Life A monthhi Journal devolcd io tbe interests oj those living, trading, hotding propertg or otherwise interested in Tropical and Siib-Tro- pical coiintries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department . "OXrORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELO STREET OXFORD STREET, LONDON. W- SubscriptioD, 10/- per annuin, post free. We stronnlr/ recornmenci the Journal to the attention af ail those ahle to read Enyash. It eontains strwtly i sliable niatter dealing with the various interests Jrom ail points of oiew either as regards sales in London, rr.achinertf, or planting news. SPESJMEN COP' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. l’Agriculture Comnierciale FRANÇAISE,COLONIALE «St ÉTRANGÈRE REVUE BI-MENSUELLE (Grand in-S® jfsus, 28 pages) ABONNEMENTS : France. 3 Tr. 50; Étranger, 5 fr. [avec primes Je remboursement) Dirigée par M. CAMIL-'-E PABSX Ingénieur agronome, Officier du Mérite agricole. Fondateur et anc. rédacteur en chef du supplément agricole du Petit Journal. « L'.Vgri culture. Commerciale » a ]iour buts principaux : 1“ Faire, par des arlit-ies spéciaux, l'éducation commerciale des agriculteurs ; 2" les tenir au courant de tous les faits economiques et agronomiques du monde entier ; ,3'> e.t trouver des débouchés rémunérateurs à leurs produits sans qu'ils aient à subir aucun frais d'intermédiaire. S'adresser, pour tous renseignements et numéro spécimen, à M. Pabst, 21, avenue des Cliamps-Elvsées, Paris. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES rohoé^N mo. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE du MINISTÈRE des COLONIES 7 ous les mois, un fascicule de 80 pages Comprenant : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets eti-.). les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Missions scientifiques, etc. .Abonnement annuel : 30 fr. (France et Etranger). V CHALLAMEL 1,'Jiteur, 17, rue Jacob — Paris KoloDial-WMalUiclies Komitea Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- liefte»). Un an, to Marks. D' P. Preas>3 : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lume illustré; cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l'analyse. « J. d’A. T » n» 3|. Prix, relié; 20 Marks, l’on : France oJ/8o, Union Postale iA/63 îg R Schlechter: "West-Afrikanische Kautschuk- Expédition, igoo : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Iliustré.' Prix, relié ; 12 A/. Port. France oA/80. U. P. lA/io. ^ H. Baum : Kanene-Sambesi - Expédition, 1903; h lore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 A/. Port : France oA/8p, U. P. iA/70. ^ Kolonial- Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port ; oA/40. Tlie TROPICAL AGRICDLTDRIST publié sous la direction de M. le D’ J.-C. WILLIS Directeur des Koyal Botauic Gardens, Peradcniya, Ceylt;n Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les .-Vni- maux do lerme, la Basse-cour, etc. Un an: L.. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s’adresser à MM. Ai M,&J,FERrjUSON“æ“ Demander ; "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA KÜBBEH”, par Mr. Herbert Wright, l'ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse ; l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. !• contributioi'S originales éeriti s spécialen eut * P"Ui' Cette Hevi e. des cartes géographiques * précie' '•es et des gravures intrres-;antes. * ■i* Abonnements ; Un an, 30 cents, franco de port. * * * Adresse : *■ The cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 Suite de la page 1 N® 79 — Janvier 1908 » bien à cette culture, mais il faut protéger les pépi- nières contre le vent par des abris de brancliages. L’auieur entre ensuite dans les détails de la cul- ture, puis de la préparation du thé; nous n'avons pas besoin de dire qu’il ne s’agit pas de prépara- tion industrielle puisque le thé est roulé à la main et que les instruments nécessaires se réduisent à une table et une casserole. L’auteur n’a d’ailleurs en vue que la production domestique, envisagée un peu comme un passe-temps, auquel s’ajoute le plaisir de cultiver une plante décorative par ses Heurs et par son feuillage. A ce titre, cet opuscule intéressera nombre de nos lecteurs des régions tropicales. — F. M.] 1448. Harold U. J/mm. Tlie fermentation of Tea. Part. II. — In-4®, 17 pp. Publié par l’Indian Tea Association, comme suite au premier mémoire du même auteur, paru en avril 1906. Calcutta. New- mann and Co, 1907. [L’auteur reprend la question où il l’a laissée et s’occupe de l’aération des cham- bres de fermentation et des meilleures conditions du firintj. L’huile, qui existe à peine lors du flé- trissage, se forme en plus grande quantité pen- dant le roulage, pour atteindre son maximum environ trois heures après le commencement du roulage; il semble toutefois que ceci ne soit pas absolument exact, mais que cela résulte plutôt d’une imperfection des analyses qui ne peuvent déceler l’huile avant que le roulage n’ait rompu les parois des cellules. D’autre part, M. Harold H. Manu a constaté qu’une diminution de saveur est la conséquence d’une prolongation de la fer- mentai ion; cette diminution est due à une action bactérienne, d’où résulte la nécessité d’une pro- preté absolue dans la fermentation. En ce qui concerne l’aération deschambres de fermentation, 4 livres 1/2 (2 kgs) de feuilles absorbent en fer- mentant l’oxygène d’un pied-cube d’air, ce qui exige un renouvellement rapide de l’air, qui doit être saturé, pour éviter un dessèchement préma- turé des feuilles. Enfin le séchage doit être rapide et ce résultat doit être obtenu plutôt avec des machines à fort courant d'air qu’avec une tempé- rature élevée.] 1449. D’’ Ch. Bernard : Notes de pathologie vé- gétale. — In-6°, 5a pp., 4 pl. Publié comme Bulle- tin de l’Ajiriculture des Indes néerlandaises, (n“ VI, PhytopathologieL Buitenzorg, 1907. Impri- merie du Département. [Cette monographie, éditée avec le soin qu’apporte le Département des Indes néerlandaises aux publications de valeur, porte comme sous-titre : Sur quelques maladies de Thea imsamica, de Kickxia elastica et de Hevea brasiliensis -, elle est éditée en français. A ce titre, nous avons pu apprécier comme il convient la méthode scientifique qui a présidé aux observa- tions du savant botaniste, qui poursuit ensuite la différenciation du Pestalozzia observée sur le thé du P. Guepini (Desus.) en le rapprochant plutôt '• du P. Palmarum. (Cooke), sans qu’il se croie pour- tant en mesure de l’identifier à ce dernier. Les soins à donner sont assez simples : récolte et destruction des parties attaquées, conjointement à des applications de bouillie bordelaise. L'Ily- pochnus thcae cause de moins grands ravages, mais le Guignardia theae est souvent aussi nuisible; l'identification de ces deux champignons a égnle- ment donné lieu à d’intéressantes recherches bibliographiques. La maladie du Kickxia étudiée ensuite se pré- sente sous forme d’un mycélium noir en partie recouvert par des Coccidées du genre Lecanium. Il s’agit d’un Capnodium dont la présence des Coc- cidées permet difficilement de se débarrasser; il ne cause d’ailleuis pas de dégâts considérables. Enfin VHevea brasiliensis est attaqué par la larve d’un coléoptère appartenant à la famille des Cé- rambycides, et par un acarien; tous deux causent des dommages appréciables, contre lesquels on est relativement désarmé. — F. M.] 1450. S. H. Futton : The Gold Storage of Small Fruits. — In-8“, 23 pp., 3 planches. Publié comme Bulletin n“ 108, Bureau of Plant Industry. U. S. Department of Agriculture, Washington, 1907. [La conservation en chambres froides des petits fruits est un problème très différent de celui de la con- servation des fruits moins délicats. Alors que la maturation lente à basse température augmente la saveur des pommes ou des poires en diminuant la proportion d’acide et en changeant l’amidon eu sucre, les petits fruits au contraire sont en général cueillis à point, et doivent être consommés de suite pour ne pas perdre de leur qualité. On ne peut espérer, par le froid, que prolonger pour peu de temps l’aspect séduisant du fruit et sa saveur, et pouvoir ainsi faire voyager les fruits ou les con- server en attendant un relèvement des cours trop bas. Le Bureau of Plant Industry a procédé depuis 1901 à une série d’essais ayant porté principale- ment sur des fraises, framboises, mûres et gro- seilles. Les fruits ont été emballés de diverses façons : petites claire-voies, caisses feimées, papier glacé, papier paraffiné, etc.; les chambres froides étaient maintenues à 0® et -j- 2®. L’inlluence du sol ayant porté les fruits influe sur la conserva- tion, et surtout celle du climat sous lequel ils ont poussé; comme on peut s’y attendre, les fruits de saison pluvieuse se conservent mal. Le temps de la cueillette n’a pas d’importance pourvu que les fruits soient récolté-^ à maturité. La température doit être d’autant plus basse que la durée de préservation est plus grande; d’ail- leurs la conservation peut être très longue lorsque les fruits doivent être employés cuits pour la pâtis- serie. D’une manière générale les emballages bien fermés sont supérieurs aux emballages ouverts; l’accès de l’air et des odeurs étrangères y est moins facile. Enfin, bien entendu, les soins qui pré- sident h la cueillette, la nature plus ou moins ferme des fruits influent beaucoup sur la conser- vation qui, toutes choses égales d’ailleurs, va de quelques jours à trois semaines. Dès la sortie des chambres froides, les fruits doivent être livrés sans retard à la consommation. — F. -M.] 1451. Simpson (W. J.) : The maintenance of Health in the Tropics. — ln-8®, 120 pp., nomb^ Voir la suite à la page 13 4 JOUIlNAl. D A(JUICULTURI£ TROPICALIi .N“ TU — Janviük 1908 DÉSINFECTANT ANTISEPTip Expos- Uni'v- Paris 1900- MOdaille d’Or La seule décernée aux désinfectants antiseptiques. Le Crésyl-Jeyes est adopté par les Ecoles Nationales Vétérinaires, les Services d'IIygiene et de Désinfection de Paris, des Départements et des Colonies, etc. Le Crésyl-Jeyes est reconnu indispensable dans la Pralicpie Vétérinaire et pour la Désinfection des Habitations, Ecuries, Etables, des L’stensiles de Toilette, VV.-C., Crachoirs, Literie, Linges conta- minés, etc. Le Crésyl-Jeyes stérilise en quelques minutes les microbes les plus virulents, c'est un Désodorisant de premier ordre, un Hémostatique cicatrisant. Préserve de tout danger de contagion, détruit toute vermine, cicatrise les plaies. Hygiène des habitations, écuries, étables, chenils, poulaillers (/ cuillerée à bouche par litre d'eau). Le Crésyl-Jeyes se vend en Bidons plombés ou Capsules de 1, 2, 5, 10, 20, 25 litres. Refuser impitoyablement tous récipients ne portant pas le nom exact : Crésyl-Jeyes, ainsi que les marques et les étiquettes de la Société. — Prix spéciaux pour l'Exportation. ENVOI FRANCO, SUR DEMANDE, DE LA BROCHURE ET DU PRIX COURANT, AVEC MODE D EMPLOI Société Française de Produits sanitaires et antiseptiques.— 35, rue des Francs-Bourgeois, PARIS, 4® LA OHÂRRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAJAC O. c. è, Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX 1 pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle . de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury Internatioiidl à l'Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sut demande lltTlSEPnODE - DËSmFECTiNT- DESODOBISAItT Formol Saponifié Âlcaliu Non Tcsique Sans Odeur N’altère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments — S’emploie à la dose de 3 à 5 O'O, eu solutions dans l’eau ou le lait de chaux, eu badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. MAIADIES CRYPTOGAIWIOUES * PARASITES « INSECTES • NIOISISSüRES Désinfectant spécial pour Écuries, Caves, Fruitiers, Serres et Maîçnaneries Liisoforme brut, le Idlcg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande âoccèté Pp^tîîsîenne r’/'Antisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuil, Paris N® “!) — .Ianvu:k lÜO.S JOUIINAL D'AC.HICül.rrHI-: TliOIMCALH J Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Aîné PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgiqu:;) CHEMINS DE FER VOIES liEGÈf^ES et V- Portatives ' '"«icecotÆPOJ ' Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries. Terrassements, Travaux Publics etc., etc. LOCOmOTIVES DE 3 A 30 TONNES MATKRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramwa3-s, à tous écartements, depuis 0'"60 jusqu’à la voie normale. VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES FOURGONS .A.TJTOiyEOBIXjES Voitures Automoniles a iiet4cylin{lres,10 à 5ü HP - Voit. Automotrices a essence p^Tramwaysâ voie étroite 6 JOURNAL D AGRICULTURK TROPICALL N" 79 — Janvier 1908 ASA LEES & G° L TD SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EGHENEDSES A SCIES perfectionnées à 16, EO, 30, 40, 50, 60 OD 70 scies, an c&oii r à rouleaux, à bras ou à moteur UlNTERS POUR HUILERIES dépouillent I la graine de coton du restant de dnvet. (Bâtis mètalliciues) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. 1 ^ Paris 1900, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ’ USTON, PROCTOR 4 C° L". tlNCOlN.lnglelerre Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes. Moulin à fariue. Halleuse à ri/. I- Devis et Renseignements CATALOGUE ILLUSTRE IVaiK o Mir (ioni.nn'lc Looi'iii'ibilc avec Pompe cenln^ftipe. Inslallalion à "az painic. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix I 1 1 i i j i N» 7!> — Janvikr 19()8 .lOl'HNAL D AGniCULTUHE THOFirALE 7 SYNDICAT DES MINES ET l'SHES DE SEIS POTASSWEES DE STASSFERT LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 O 'O). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorhj’drate de Potasse (80, 85, 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12, A 0/0 de Potasse). La SÂINITE est à la fois INSECnClBE et mmmmm -A-g-ents dans tons les F*ays Tropicanx Les représentants du sj'ndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langue®, sur la culture et fumure d’un grand nombre de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne â sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Ealisyndikat, G. m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall, Stassfurt, Allemagne et à Paris, 15,' rue des Petits-Hôtels : BUREAU D ÉTUDES SUR LES ENGRAIS ARTHUR KOPPEL, Berlin Succursales à MADRID, calle AtocI;a, 20 à PARIS, rue Lafayettc, 56 CHEMINS lE FER PORTATIFS & FIXES POUR LES PLANTATIONS DANS LES PAYS O’OUTRE-ME'rt INSTALLATIONS DE VOIE COMPLÈTES à vapeur & électriques 5 FABRIQUES PROPRES ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité ; En 1904, elle a été de 2 74 MILLIONS DE TONNES 3 JOURNAL D'AGRlCUI/rUUK TROPICALE 79 — Jan\ ieh 1R08 ^ Tlie West AMcao Mail Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par E. D. MOREL âTOC la collaboration rie spécîaHrtcs anglais, français etaUeman<'< Consacré à l’Afrique occidentale et centrale (Commerce, In.iustrie. .Mines, Politique) Organe de la Briüsh Cotton Growing Association et de la Liverpool School oi Tropical Medicine. Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hall Street, aConakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS: 51, rue de Clichy. Abonnement Un an :£1.6. — Le numé.'o, 70cent. INDU RUBBER WDRLD 35, West 21 Street, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars 18 fr. - Le Numéro : 35 cenis : 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux .Viiteiirs et Editeurs : La Direclion du India Ruhher World tlésire réunir dans sa bi liotlièque toul ce (|ui se publie sur le caout- chouc et la fiutta. en quelque langue que ce soit. En éct ivanl. mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement 4-, Impasse Girardan, PAI{1jS PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Ficus elastica, Funtumi elasiica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, Agave sisalana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. Cacaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE .N" 79 — .lANVitK 10C8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 9 PH. MAYFARTH & C lE Constructeurs <î, rue Rie|uet, PARIS Usine à Francfort’Sur'Moin SiHïhoirs à C^aeao dominent an Cameroun. Il y en a h la C*** des PlaïUeurs du Congo Français, à fa Plan- tation MolTmamj-H.ing^ Saint-Thomas, Antilles dano's V '!•» li jnanc'î . ''(i'.. etc. avec iaiic SgCHQIRS 4 ÇACAg à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins agrleoles pour Céréales el Mais, pour produire une cerlaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour, fermes isolées. PULVÉRISATEURS AUTOWIATIQUES “SYPHONIA ” pour Café, Vaiiilleries, Tabacs, Désinfection d'habitations, etc. BATTEUSES A RIZ ..à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE jrseSj, ralalo;:-ue arratuit Cotons arboFeseents Caravonica do 0' D. Thomatîs Prix des Semences ; Cnrauonica t laineux, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidncy amélioré à Carvonica, 5 s h. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câldogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique • Tiiomatis-C.virns. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos coîûnnieis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/" de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo rue lirre contient 2099 r/raities, de quoi planter l hectare à 2''*30 Ecrire au 0'’ D. THOMATIS, à Caravotiica, Caims, Queensiand, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement a nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Médaille d’argent, Paris 1300 SUCCÈS DE 26 ANS Médaille d’or, Liègb CARBONYLEI le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée, r kilo de C.\itltG.\ YLE remplacf sir. kilos de poudron. Attestations sans nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, le génie militaire, etc. Deixianclei' PAXOLINE La P.\XOLI.\E B est le meilleur enduit pour imperméatriliser soi-méme les toiles à bâches, prélarts, tente-abris, etc. S'emploie à froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\XOLI\E !•' conserve les cordages el les filets de pèche, dont elle double la durée. le No 37- SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE 1 82, Rue Lrafayelte, PARIS dO •lOrilNAL D AGRICULTl'ilR TIlOPICALK N» 79 — .Ia>\ if.k l'JUH CHLOROSE ANEMIE VERITABLES AUTHENTIQUES ^BLANCARD Etiquette oerte — Signature 1 Adresse : à Psix'is (G») 40, Rue Bonaparte* Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent, prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — FLANCAHD Paris. CORYZA n. M. s. ï*. THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY {Fnndt^e en 1839} Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour lés Autilles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Meiique. de Southampton et Auvers. SAN FRANCISCO VIGO, LISBONNE CHINE MADÈRE ET JAPON CAP VERT •î-> î- YACHTS DE PLAISANCE Arrangements spéciaux pour Touristes S'adresser à : THE R07AL MAIL STEAM PACEET Co. 18, Morgate St. (£. G.) et 32, Gockspor St. S. W; LOHDBES .t Le Jomnal d'Aorieo iltorfi Tf opicâlo I W • des Compagnies | Royal Mail Steam Paoket Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des | Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — ' Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge ^ du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien 'Trieste;. — ^ Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson i Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza | Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. J — Booth Iquitos S. S. C°. 1 X° 79 — .1 AN vit K 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 11 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Alboiy, PARIS ifMailles d'Or : Exposition L'niverselle Paris içoo et Exposition d'Hanoi tgo3 •5“ MACHINES A CAFÉ ) MACHINES A RIZ démontables, à bras, à moteur, à manège ) drroontablrs . A BRAS, à molear, A iLAAICE DÉPCLPECRS l BATTEUSES DÉCORTIQUEURS ( DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS ( SÉPARATEURS DE BALLES CRIBLES-DIVISEURS » EATRACTUnS DE PADDY TARARES A. ÉPIERREURS ; TRIEURS poursEparer les BRISURES L'Oriental Déparchemincur Installations complètes de caféeries \ Machines à blanchir, à polir, à glacer décortiqueor à bras, pernettint en ventilateur poUF CAFÉ ARABICA OU LIBERIA K Installaiiops complètes de RIZERIES «ae seule opéniliaB, de séparer les a venriiaieur ^ balles, le paddy et le rà déro"ligué. Orible-Divisexir PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE *=§» MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS «5= DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR “ SIMPLEX ” Dour NOIX de PALWIE » Simple e' robuste. Fonctionnant à bras. Débit considérable, sans fatigue ; Une tonne et demie de Noix de Palme par jour. Peut être mis^ entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’e.xpédie tout monté, mais peut être facilement démonté en 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALIVIIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur ]tlace l'amande sans la briser; BANCODL, ABRASIN, GOÛUTO DE ACEITE, COKOZO, MACOYA, etc JIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient traKe?» I^rix : 3'3'S £ra.a:xos (emballage compris) S’adresser à M. Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey oeuf avoir des renseignements au “ Jovifriai Tro*>ic«^e' ^ SOCIETE DES ENGBÂIS COHCENTRÉS (Belgique) PRODUITS : SDperpliospliate eoneeiitré qq louPle : (43/50 °/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). FhospPate la Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Potasse). (43 °/o d’Acide phosphorique, 6 ®/o d’Azote). Nitrate île Potasse : (44 ®/o de Potasse, 1 3 ®/o d’Azote). COTOîJt 'ER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. 12 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N” 70 - Janmek lÜC.S ERNEST LEHMANN 8, Chatham Buildings, Chatham Street. Manchester (Angleterre) Adresse Télégraphique : LEHMANN MANCHESTER Codes télégraphiques en usage A I . — A B C. M. Lehmann reçoit à son bu- reau : le mardi et le vendredi. DÉGORTIQUEURS ET DEFIRREUSES pour Aloës, Abaca, Henequen, Cabuya. Ixtle, Ananas, Sisal, Ramie et China-Grass, Feuilles de Palmiers, et toutes feuilles similaires. Machines pour préparer, filer et tisser TOUS LES TEXTILES pour la production des sacs, bâches, nattes, toiles, etc., en fibrec d’ ... mas, ixtle, sisal, pifa, jute, etc., ainsi que pour l’utilisation des vieux sacs, vieilles cordt - déchets de coton, etc. Dé fibreuse Lehmann A’° A. Dernier Modèle Machines à déchiqueter les vieux sacs et les vieilles cordes. Machines pour crin de cReval, bourres, étoupes. Machines à nettoyer les plumes. Egreneuses pour coton du Japon et de Chine. Machine pour nettoyer le Kapok. MskA: jes pour briser l’enveloppe î "■ 3usedes noix de Coco. Ma- chines pour en extraire le coir. Déïibreuses d’Ecorces, Decorliqueurs d’Arachides et de graines de Lotus. Machines à filer et à faire le fil de Ramie (ou de China-Grass) jusqu’au n° 100. Machines combinées, pour la fa- brication des cordes, jusqu'à 0™30 de diamiètre. Broyeuses de Chanvre et de Lin. Teilleuses et lisseuses. Machines à tresser des sandales. Machines à tresser le coir. Ma- chines p. ceintures, lignes de pèche et nattes d’emballage. Machines à filer le coir, la fibre d'ananas & les fibres analogues Machines à nettoyer les déchets Machines p. ouate, feutre, mè- ches de bougies et de lampes. Machines pour tresses et passe- menteries. Machines à f jurrer les cordes. ~ - — Métiers mécaniques, et toutes Machines pour la Fabrication de sacs, sachets, tapis, couvre- lits, coutils, toiles à draps, sacs de coton, paillassons en coir. sacs et nattes en Manille et en Sisal, toilesdomestiques, flanel- les, madapolam, toiles à voiles, toiles de tentes, serges de toutes sortes, vêlements pour l’armée et la police. Machines spéciales pour coir (bourre de coco), faisant toutes les opérations depuis l’enlèvement de la bourre jusqu’à la fabrication des fils, cordes et sangles. La .Maison Ernest Lehmann a établi des filatures dans le monde e.ntier; elle envoie des monteurs et des chefs de fabrication compétents. — Spécialité d’installations industrielles pour 1 utilisation sur place des fibres du pays. — Toutes les machines sont conditionnées de façon à pouvoir être transportées à dos de mulet si besoin est. — Foyers et chaudières Lehm,ann, spécialement disposés pour chauffage avec les déchets de tex- tiles. — Les commandes doivent être accompagnées de leur montant, ou de références sur Londres ou Paris, pour paiement contre connaissements. — Catalogues illustrés, plans, devis, etc., gratuitement, sur demande. N® 79 — Janvier 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 13 gravures (prix : 2 s. 0). John Baie Sons and Daniels- son Limited, Oxford Uouse, 83-91, Great Tilchfield Street, Londres, ^V. 1907. [Ecrit dans un style clair et concis, ce livre donne de précieuses indications sur les climats tropicaux et la façon d’éviter les in- convénients qu’ilsprésentent pour les Européens. A côté des conseils concernant Thygiène et le régime, il donne des renseignements intéressants sur les maladies, sur les animaux et insectes nuisibles, sur le traitement des blessures, et on y trouve un plan très bien compris d'équipement médical. Ecrit sur la demande et sous les auspices du Co- mité de l'École de médecine tropicale de Londres, ce livre a sa place indiquée entre les mains de tous ceux qui habitent les pays tropicaux, et en particulier des personnes qui font leur premier voyage dans ces pays. — H. H.] 1452. Willie {Col. J. A.) et Ferreira (0. G.); Notes on Rubber cultivation. — Vol. in-8°, 130 pp., 16 pl. Higfiinbotham et C® Ed., Madras et Banga- lore. (Prix net : 6 sh.) En vente à Londres, chez Short, 91, Queen Victoria Street, 1907. [Le col. Wil- lie dont le nom figure sur la liste des collabora- teurs du «J. d’A.T. », dirigeait antérieurement les plantations de « Cantonnement Rubber » à Kambé (Rangoon) ; M. Ferreira, bibliothécaire de Nova-Goa, est vice-consul de France à Goa. Édité simultanément en portugais et en anglais, ce nou- veau manuel du caoutchouc cultivé, écrit plus spécialement à l’adresse des planteurs de TInde portugaise et anglaise, constitue dans son ensemble un bon résumé technique de la question. Les articles originaux publiés dans les principales revues tropicales ont été mis à prolit par les au- teurs qui citent copieusement le « J. d’ .V. T. » ; la partie culturale, succincte et méthodique, est cha- pitrée de la façon suivante : Hevea et Castilloa, chacun 20 pp. environ, J/aniço6a, 8 p., Ficus elastica, tO pp., Mangabeira, Urceola esculenta, Cryptostegia longiftora, Parameria glandulifera chacun quelques pages. Le chapitre 8 examine la réglementation des concessions de terres à caoutchouc dans l’Inde anglaise et poi tugaise ainsi que dans le .Mysore. Nous trouvons également (pp. 90-110) des devis de plantations et des comptes de culture offrant les plus ht illantes perspectives non seulement pour l'Ilevra, mais pour le Castilloa et le Fieus. Si quel- ques imprécisions apparaissent dans la partie botanique et si certains lapsus s’observent de-ci de- là, tel celui classant le Willughbeia edulis parmi les guttas de second ordre, ils seront facilement négligés par le planteur, qui puisera d’excellentes choses dans cet ouvrage agrémenté de nombreuses ligures inédites et très démonstratives. — O. L.] 1453. Üevenier {W. van) : De Dierlijhe Vijanden van het Siiikerriet en hunne Parasieten. (Handbock ten dicnsten van de Suikerriet-Cultuur en de Rietsuiker Fabricage). — Gr. in-8®, 294 pp., 71 fig., 42 planches, la plupart en couleurs, .\msterdam, 1906. J. IL de Bussy. [Cet admirable volume, édité avec luxe, se divise en trois parties' ennemis de la canne à sucre rangés parmi les vertébrés (1 mam- mifère, 2 oiseaux), parmi les invertébrés (a insec- tes, b Arachnoïdes, c Crustacés), et parmi les vers. Nous ne croyons pas que rien d’aussi complet ait jamais été publié sur cette question, i.es planches sont merveilleuses, les couleurs rigoureusement respectées; quant aux figures dans le texte, ce sont toutes des reproductions photographiques ; l’ou- vrage acquiert de ce chef une valeur considérable et nous sommes heureux de le recommander à tous ceux qui s’occupent de canne à sucre.] 1454. Crau'ford {Albert C.) : The larkspurs as poi- sonous plants. — 12 pp. Bulletin n« HI du Bureau of plants industry du département de l’Agriculture. Washington 1907. [Il s’agit des espèces du genre Delphinium, étudiées au point de vue de leurs effets toxiques sur les animaux domestiques.] 1455. Smith {John D.) : Some Household Pests. — ln-8®, de 48 pp., avec nombreuses figures, publié comme B illetin 203 des Stations expérimentales de New-Jersey 1907. [L’auteur passe successivement en revue les différents ennemis de nos habitations et les commensaux de l’homme en indiquant les moyens de destruction applicables à chacun d'eux. Travail d’utilité domestique fort bien conçu et mis à la portée de tout le monde.] 1456. Barron {John H.) : Winter Wheat Varie- ties. — Brochure de 20 pp. et fig., parue comme Bulletin n° 82 de la Station Expérimentale du Col- lège de l’Etat de Pensylvanie, 1907. [Résultats de plusieurs années d’expériences dans la recherche des meilleures variétés de blés d’hiver. Ont été reconnues comme mieux adaptées aux conditions locales, les cinq variétés suivantes ; Fulcaster, China, Royal Red Clawson, Reliable et Dawson’s Golden Cliaff.] 1457. Berkhout (A. JL) et Greshoff {M.) : Indische Cultuur-Almanak pour 1908. — Edité par M. de Bussy, à Amsterdam. [Nous n’avons plus à faire l'éloge de cet Almanach qui en est à sa vingt- deuxième année. D’un format commode et d’une reliure solide et élégante, il condense une profu- sion de renseignements scientifiques, pratiques et culturaux, de statistiques intéressai! tes, de tableaux de plantation et de production, J’analy=es de toutes sortes qui en font le guide-manuel et l’agenda indispensable à tous les planteurs îles Indes néer- landaises. Les savants direct^'urs du Musée Colo- nial de llaarlem et de l'Institut de Wageningen ont bien réalisé le meilleur Compendi un de ce genre qu'il nous ait encore été donné de voir concernant une région tropicale déterminée. — O. L.] 1458. Sliear {C. L.) ; Cranberrv Diseuses. Bulletin n® i 10 du Bureau of Plant industry du Département de r.Cgrii'ulture des E.-l'. — Brochuiv de 60 pp., 7 pl. Washington. 1907. .Mémoire scientifique sui- tes maladies du « Cranberry » américain ( Vacci- niuin macriicarpum), arbuste cultivé pour ses fruits dans plusieurs régions des E.-U., notamment dans la Caroline du Nord, le Wisconsin, le N^w-Jersev et le Connecticut. Cette espèce, peu connue ail- leurs, donne lieu dans le NorJ-.Cmériijue à une production annuelle de 2.000.000 de dollars. Dif- férentes maladies de lécente apparition ont occa- Voir la suite page 15 U JOUKXAL D'AGUICULÏUKE TROPICALE N® 79 — Ja.n'viek 1908 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris. Commissaire Impérial ; <1 Agrieitlturnl Neivit », renue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques. l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à So centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. ’W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon "Touse, Bream’s Buildings, London, E. C. V. VERMOREL O. Constructeur à VILLEFRANCHE (Rtadae) FRANCE Paris 1900 : Z Grands Prix • Saint-Louis 1904 - Grand Prix et Médaille d’Or. • Liège 1905 Hors Concours, Membre du Jury. PC/L VÊRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers , du cotonnier , caféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Eclair Itemander Calalogups & KensciaDemenls t fnTojés fraaco Torpille V. VERMOREL Cniisli’iictenr à Villcfrauche (llliôiie) Frauce Journal de Voyages et Aventures Le pins intéressant, le miens illnstré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration ; 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements : 3 mois 6 mais 1 an France. 2,5o 4.50 8 Etrang. 3,3o 6,3o 12 fr. THE ' 'iia RBliliBr & Giilte Perclia AND ^ * Elfictrical Trailfs Joaml 37 & 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoulcbouc et de la Giitla-Percha, de l’Asbest et des industries qui s’y rattaclienl. I5I-MENSUELI.E Orgaao de International Rubber Planters' Association Coiistiluée à l’etrel de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. .Abonnement : 20 l’rancs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PITKI>ÏC1TK lAiCOXIP.VR.VRI^Ii; pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE SOCIÉTÉ ANONYME DES ANCIENS ÉTABLISSEMENTS J. B. TORRILHON OAODTCHODC MANDFACTDRÉ - CAPITAL : 4.000.000 Fr. Usines à Chamalières et à Royal (Puy-de-Dôme) Articles souples et durcis, pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES GARANTIS IMPERMEABLES ET INDECOMPOSABLES ARTICLES pour la VÉLOGIPÉDIE et l’ADTOMOBILE Maison de Vente : 40, F®. Poissonnière, PARIS-x® N. -B. — La Maison se charge de l’étude de tous les nouveaux caoutchoucs, en vue de leur application indus- trielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de 'soseignements à ce sujet. NOUVEAUX ALAMBiCS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROY FILS AÎNÉ CONSTRUCTEUR 75, rue du Théâtre, 75 D À B I G GUIDE PRATIQUE du DistiUateur d’ BAUX- DE -VIE, ESSENCES, etc. Manuel de FaliricaDt de RHUMS et Tarif illustré adressas frauco. IDESTRUCTION deTOUS les PARASITES ] INSECTES et CRYPTOGAMES J de la "VIGNE, des ARBRES FRUTTIEKS, Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le O «CD flC ■<■ ★ V LYSOL hft Guide complet du traitemY^nt ; LA MÉDECINE AGRICOLE f rft adresisé /ronro A, toute j»erï*onn»t 1 iiui en lait la doinanda ài la SOCIÉTÉ FRANÇAISE | au LYSOL, ftU, rue Martre. CL.ICHY (ü^ine) N“ 79 — Janvier 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 15 sionné des dégâts que M. Sliear évalue à 10 ®/o de la récolte ; ces maladies ci yptogamiques, eu par- ticulier celle déterminée par le Guignardia vaccinii Shear, sont décrites et figurées avec un soin très remarquable par l’auteur, qui enseigne en même temps la façon de les combattre. — O. L.] 1459. \\ iclen {P. Van der) : Cacao, cultuur en Bereiding. — Iii-6°, 1.30 p-, nombreuses ligures et pl. Amsterdam, 1906. J. de Bussy, édit. [Curieu.\' ouvrage de vulgarisation sur .le cacao. Si les plan- teurs n’y trouvent rien de nouveau, ils seront tout au moins vivement intéressés par bien des détails peu connus relatés dans ce petit livre qui fait un long historique du cacao et de son intro- duction en Europe, et après avoir donné des notions simples mais assez étendues sur la culture, la récolte et la préparation du cacao, traite aussi de la fabrication et du commerce du chocolat. Les chapitres qui nous ont le plus intéressé sont le premier, qui est l’histoire documentée du cacao, et un chapitre ayant trait à la réclame commer- ciale du cacao au dix-huitième siècle. Des gra- vures, les unes sont des reproductions d’e-tampes anciennes, le.s autres des photographies botaniques ou indu'trielles ; toutes augmentent le luxe de l’ouvrage, bien tiré et bien présenté, et qui ne peut manquer de trouver des lecteurs. — F, .M.] 1460. Madaren and Sons : India-Rubber, Gutta- percha and Electrical Trades. Diary and AVar book. 1908. [.\genda commercial à l’usage des indus- triels et des négociants en caoutchouc, comprenant une vaste publicité, de nombreuses tables tech- niques, des statistiques diverses ainsi qu'une nomenclature détaillée des compagnies conces- sionnaires pour l’exploitation du caoutchouc en Indo-Malaisie, en Afrique et dans le Centre-Amé- rique. En vente aux bureaux de I’ « India-Rubber Journal », 37 et 38, .Shoe Lane, London. E. G.] 1461. EicheAbaiim [F .) : Beitragezur Kenntnis der Pilz flora des Ostusambaragebirges. Brochure de 92 p. extraite du « Verhandlungen des Naturw. Ve- reins » de Hambourg, 1906. [Enuméi ationdes cham- pignons recueillis de juillet à décembre 1903 dans un voyage dans l’Afrique orientale allemande et anglaise. 261 espèces distribuées dans 51 genres. Quelques nouveautés parmi lesquelles nous signa- lerons Polyporus Spissii voisin de Pol. agnriceus et Pol. plalensis, yyctalis coffearum sur Armillaria r/jc/Zca ou sur Pholinta, Agarkoc.haete nov. geu. avec deux espèces A. MirabiliselA. Hertc/um, caractérisé par un hyménium traversé par des soies à la manière de celui des genres Hymenochaele Liv. et Heterochaete B res. — N. P.] 1462. Oakley {R. A.) : Orchard Grass. — Broch. de 16 pp., 1 pl., publiée comme Bulletin n® 100 du Bureau of Plant Industry, Département de l’Agri- culture des E. U., Washington 1906. L’ « Orchard Grass » désigne le üactylis glomemta de l’Europe tempérée. Cette graminée se rencontre un peu partout aux Etats-l'nis, mais plus abondamment dans la région est du Mississipi. Elle est peu re- cherchée pour la constitution des prairies en rai- son de sa végétation irrégulière et de la grossiè- reté de son fourrage; M. Oakiey est d’avis que la plante pourrait être beaucoup améliorée par le sélectionnement des graines dont ou s’est fort peu préoccupé et constituer un excellent fourrage pour l’engraissement du bétail. L’infériorité du foin préparé avec le Dactyle tiendrait à la matu- ration très irrégulière des tiges; cet inconvénient disparaîtrait sans doute en sélectionnant la se- mence et en l’épurant. La question des graminées fourragères préoccupe beaucoup d’éleveurs; nous leur signalons cette excellente monographie d’une espèce de culture facile, mieux adaptée pourtant aux climats tempérés qu’aux régions tropicales. — 0. L.] 1463. Yearbook nfthe United States Department of Agriculture 1906. — In-8», 720 pp., 43 planches, 22 fig. Washington, 1907. Government Printing Office. [.Nos lecteurs connaissent tous l’intéressant volume publié chaque année par le Département de l’Agriculture des Etats-Unis. Celui de 1906 ne le cède en rien comme intérêt à ses devanciers. 11 débute par le rapport annuel du Secrétaire, qui relate les principaux actes du Département pen- dant l’année 1906 et occu|)e 120 pages. Les plus intéressants ont fait l’objet de brochures qui ont été analysées ici même (emballage, transport et conservation des fruits, culture du thé, prépa- ration du tabac, etc.); parmi les sujets intéres- sant nos lecleurs, nous relèverons les suivants ; Destruction de certains coccuspnr les oiseaux (pp. 189- 198J, les noix et leur usage pour l'alimentation (pp. 295-312) : Nous trouvons dans ce chapitre des renseignements intéressants sur la composition chimique de diverses noix tropicales : arachide, ginkgo, cocotier, muscade, etc., et les produits dérivés; une étude sur le Me.iican Boll Weevil (pp. 313-324); quelques observations sur Quelques nouvelles espèces de Citrons et d’ Ananas introduites aux Etats-Unis (pp. 329-346) avec huit superbes planches dont deux eu couleurs; il est question d’avocatier dans une étude sur Quelques nouveaux fruits (p. 363) avec une planche en couleurs; le tabac (nouvelles variétés) occupe 18 pages, l’em- ploi du sulfure de calcium contre le pou de San José 18 pages également. La fin du volume (pp. 493- 690) est consacrée à des statistiques que la place nous manque pour passer toutes en revue. Nous ne pouvons cependant ne pas signaler celle qui a trait à la pathologie végétale. Les diverses maladies y sont indiquées avec leur localisation, la forme sous laquelle elles se sont manifestées, et l’étendue des dégâts causés; cette statistique est suivie d’une autre qui la complète en indiquant les principaux insectes nuisibles ayant causé des dégâts en 1906, leur habitat et leur importance. En résumé, ce volume contient de nombreuses parties suscep- tibles d’intéresser nos lecteurs des pays tropicaux et confirme une fois de plus l’esprit scientifique remarquable qui préside aux travaux du Départe- ment de l’Agriculture des Etats-Unis. — F. .M. ] 16 JOURNAL D AORICULTURE TROPICALE N® 7!l — Janvier 1908 FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK 'ilAGnK'BURG-'BUCKAU (Allemagne) ( à PATkIS : M. Arthur BONEHILL, 117, boul. Magenta. REPRÉSENTANTS j ^ MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 1, rue Dragon. MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Machines et installations complètes pour HUILERIES Moulins Excelsior — Pour l'égrugeage du maïs et la — mouture des drogues, des épices etc. DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Svsieme liOF.KEX Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter le café en cerises (Cereza) et en parche (Pergaillilie) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché en Cerises n\oulms à Canne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclame tapajçciise üe Pneu Vélo ]VIICHELiIT4 COXQLIEIIT LE MARCHÉ Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE en 1908 MM L I q^U EUR. 1 BENEDICTINE DE L'ÀNCIENNE ABBAYEde FÉCAM P La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. Bo-Kt. Cordon & Qo. Adresse té%apliif|ue : PULPER-LONDON — (Code tn flsa^ : A.B.G.) LONDON EC MACHINES POUR (Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines poui ’ sécher le Cacao # Machines { )our Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES CAFÉERIES Demandez le CATAUOCiUE GÉiVÉRAL luxueuMcmenI îlluî-jtré.'' lin écrivanl, menlionnczilc Journal d’Agriculturo Tropica'e. MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmomn-Andrieux 8t G'® TARIS — 4, Quai de la Jlégisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C'«. toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulf/arisation des (/raines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du f/lobe, la placent certainement au premier ranrj des maisons recommandables potir résoudre celle intéressante (jiiestion. lJu reste, ses e/forts ont été couronnés de succès, puisqu etle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de i900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale, lin outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 rient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix poxir sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la fa<;on la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. GRAINES ET JEUNES PLANTS WSI’OMBI.ES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles j autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ! Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca. Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. ÎCastilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), .Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Canellier de Ceylan, Gingem- ( bre des .\ntilles, Girollier, Muscadier, Poivrier, Vanilles I du .Mexique et de Bourbon (. (bouturesi, etc., etc. Graines de plantes médicinales à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. EMBALLAGE SPÉCIAL. — En dehors de DOS boites à vis pour l'emballage des graines sèches qui nous ont toujours donné d'excellents résultats, nous croyons devoir recommander tout particulièrement à notre clientèle remplnr de nos caisses vitr<^es (caisses Ward’ pour l’expédition des jeunes plants ou des graines en stratincation ; chaque graine gerniée (ou jeune plant) est repi- quée dans un godet eu carton, de forme et de fabri- cation spéciales, dans lequel le pivot peut s'allonger et le chevelu se développer librement. Ce procédé augmente les chances de bonne arrivée à destina- tion et diminue les risques de pertes lors de la plantation. LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE fiRAINES ÂliBICOLES ET INDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEURS, etc. appropriées aux différents climats Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES nvüsiisoxi. xx.^st de Sixccuirsale xxi de En écrivant, uicntionnez ie ajournât (VAyriculture Tropicale". 8' Année N» 80 29 Février 1908 JOURNAL D'AGRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH tk la fin de cliaciiie mois» S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz. Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Hcdacteur principal; — F. MAIN, Sccrélaiie de la Rédaction; J. GRISARD; — E. BATLEAUD; ~ H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VI'). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recomma.ndé, 23 francs. — Prix du N“, 2 francs. Sommaire du 80 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Para naturel et Para de plantation opinion d'un manufacturier . par M. G. La.my-Torrii.hon. 3.1. — Les plantations de Ba- nanes au Surinam, par M. E. Baillaitj, 36. — Les esjièces fruitières des Hawaii, d'après le D'' ^^'ILL^AM T. Bhigham, 3~. — Le Funtumia elastica cultivé, par M. O. Labhoy, 39. — La ijroduction du coton dans l'Empire russe, 43. — Maladies du Théier, Funtumia et Hevea à .lava, i>ar M. N. Patouillard, 47. PARTIE COMMERCIALE. — Ghronupics mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C‘“ (C.aoutchouc), 49. — A. et E. Fossat (Coton), 49. — G. de Pkéacdet (Sucre 'i, 50. — H. Vermond .C.afé), 52. — A. .Vlleaüme (Cacao), 5’2. — \'aouin et Schweitzer (Fibres de corderie et (le brosserie), 33. — Rocca, Tassy et de Roux Huiles et çjraisses grasses), 33. — Taylor and*Co (Mercu- riale africaine de Liverpool). 55. — Geo. Ernst Pro- duits de droguerie et divers), 56. — J. H. Grein (.\rlicles d'Extrême-Orient), 58. ACTUALITÉS. — Nouvelle méthode de culture du camphrier (%'. C.), 48. — \'anille et Vanilline, par M. IL IÎubac, 38. — 'i.a dernière récolte du Café au Brésil et la Valorisation, par M. E. Baillaud, 59. — L'exjdoitation de r.\cacia senegalensis au Soudan égyptien, 61. — Enijiloi des Cabosses de Cacao, 62. — Tapioca de pommes de terre. 62. — Bri()uettes de thé, 63. — Lue nouvelle délibreuse pour Abaca F. M.), 63. — Délibration du Phormium tenax (F. M.), 63. — Exposition de ca(3utchouc Londres en 1908. 64. — Exposition de matériel d'huilerie, 64. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE sur pages bleues). — It analyses, pages 17. 19, 29, 31. PETITE CORRESPONDANCE [). bleue, 28 . Les abonnements sont reçus : A Paris, & l'Administration (lu Journal (31, rue Hautofeuille), et à l'Office Colonial (20, Galerie d'()rléans, Palais-Royal). — à Alexandrie (Egypte), chez 1,. Schuler. — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Èaliia, chez Reis et C“ (rua Conselheiro Dantas, 22). — à Hatoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Kriedlænderund Sohn (N.W. — Karlstrasse,! 1). — d Bordeaux, chez Keretetfils. — d Brême, Librairie E. von MasarsvPelristrasse, 6 , — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Huatémala, chez Goubeau et C‘*. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Hatphong . chez Schneider aîné. — d la Havane, Wilson's International Book Store (Obispo, 52). — au Havre, chez J. Go(ifrevillo(7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Aimada). — d Londres, chez \\ m. Dawson and Sons (Cannon House. Bream s Buil- dings, E. C.), et a rimperial Institute. — d .Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairie de la Bourse (Cassius-Frézet;, 5, place de la Bourse. — d l'ile Maurice, chez P. Pitot. château Belle-Vue, Curepipe. — d .Mexico, chez Mme veuve Bouret (14. Cinco do .Mayo). — d iVew Fort, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-th Street). — d JVouméa, maison Lhuillier. — d Pernambuco. chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello- Horizonte, chez Atves et G*. — d San José de Costo-Hica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et ('.*. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain).— a Turin. Borne et Milan, chez M.M. Bocca frères. — (i TicAv. chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale,. — à Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. MACHINES pour PRODUITS COIQNIAÜX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et véits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Machinerie complète penr FÉCüLERIESde MANIOC et Industries similaires Constructeur - Mécanicien , Breveté , 197, Boul. Voltaire, Paris XP Anciennes Kaisong RADIDIER, SIHOHEL, CHAPniB, HOYSE et LHÜLLIER rinsiei Renseignements gratuitement* Devis • Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F- FASIO- — 56, rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sansevieres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles i' Ananas. “AÜTO-APLATISSEUR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OU^U MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue de Trévise, où de fréquentes expériences de délibralioii de feuilles et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DK KFCII.I.KS KK.tICllKS D’.AGAVKS DIVERS POUR EXPF.RIE.VCES La Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F, CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sanseviére, Fourcroya. etc. — FAIRE OFFRES. Tl^codor Wilcl^cps MACHINES COLONIALES £ MATERIEL DE TRANSPORT Hamburg Afrikahaus, Gr. Reichenstrasse 25, 33 Adresses Télégraphii|ues : Tropical. Hambourg. — Tropical Berlin Codes : A. B. C., u. — Staudl et Ilundius Construction [spéciale pour outre-mer. Berlin NW. 7, Dorotheenstrasse 22 Comptes-courants : Filiale der Deutschen Bank, Hambourg Deutsche Bank. Depositenkasse A, Berlin Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. Appui cils de comiuislioii à alt-uul. » à eaux ijiizeuses. Il liyüi'uiilii|ucs. » de sondages. » de laiterie. Aiilomoliilcs pour voyageurs et m.ar- l'Iiaiidises. liinvciiis de pierres, ilai'ioii pour toitures. Couveuses. Iiécorliqiieurs d'arachides. I iclilirciises. Eei ciiciises de colon. Kiiluuiagcs |>our arbres. Kqiiiiiciuciils coloniaux. E'soiielicuses. lils, cordages et tissus, l'oiirgoiis à vapeur, t'.odels et couteaux à latex. Ilahilalions coloniales en bois et en l'er. Instruments de chirurgie et médioa- lllÇllls. Huile de machines et accessoires. Machines pour ragriculliire. » >, la lilaiiciiisseric. » » la brasserie. » à ciment et à agglomérés. » à café. » à cacao. » à caoutchouc. » à huile de palme. » à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Machines pour la désiiit'eclion. » a froid et à glace. » pour la savonnerie. » pour la tannerie. » pour la sucrerie. » à briques. » à vapeur. » à travailler le bois. » pour le traitement des noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploitation des mines Matériel pour la construcl'on dc.s clieiiiiiis de fer. Matériel électrique. Moteurs à vent, à alcool, à pélfote, électriques. Moulins et presses à huile. Il et machines à riz. Objets en fer et eu acier. Outils et niacliincs-oulils. l’elles Pièges. Presses â halles. Pom|ics de tous systèmes. Pots à Heurs. Rouleaux compresseurs. Sacs de jute et toiles d'cinhallages. Séchoirs. Selles et harnais pour clicvaux, bœufs et ânes. Scies et barres de scie. Tentes. Tis.siis de chanvre et de lin. Voitures cl charrettes [ii'gi- tous usages. INDUSTRIEl CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL Füuriiilure d’Insirtinienis, Oiiiil.s. Machines pour exploitations d’Agaves, Coton, Café, Cacao, Caoutchouc, Cocotiers. — Installations de .Moulins pour blé, maïs ou riz, à bras, à tnanége oit au moteur. (Eau, veut ou v.i(ieuri. — Moulins cl presses à huile pour Cotou, Arachide, Coprah, Amandes de Palme, Ricin, Sésame. — Fouruiture et constructions de chemins de fer, automobiles, camions a vapeur, voilures, charrettes, bâter. iix ,à vapeur et à moteur, loc.euobiles, moteurs, manèges, roues hydrauliques. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement SPÉCIAUX EX TOUTES EA.X) Si les expériences de saignées pour- suivies au Cameroun sur les Funlnnxia cultivés confirment ce qui précède, l’élan dirigé vers les plantations de cette essence Itéra certainement arrêté car, en admettant que l’arbre épuisé en culture par deux ou trois saignées puisse être recépé avec succès, cette culture par rajeunissement ne saurait être prise au sérieux» Les expériences de Victoria ont porté essentiellement sur la saignée avec inci- sions longitudinales ; elles sont relatées en détails dans une note du D’’ Strunk, parue dans le n“ 3, 1906, du « Tropenpflanzer » et complétée, depuis, par le D'' ^A'EBER- BAEER (2). Après avoir essayé sans succès la méthode Koschxt pour la saignée des Castilloa et le système Holloway pour les Hevea, le D'' Struxk condamne la saignée en arête avec incisions latérales circulaires qu’il a reconnue meurtrière pour le Fun- tumia. D’autres essais ayant pour objet de dé- terminer la meilleure distance à laisser entre les incisions latérales de l'arête avaient été prescrits par le service de (1) Mission Em. Laurent, loc. cit., p. 569. (2) « Tropenpflanzer », numéro de décembre 1907. l'Agriculture aux indigènes; ceux-ci ont déclaré l’intervalle de 10 cm. insuffisant et conservé celui de 23 cm. qu’ils appli- quaient antérieurement. Les expériences personnelles de l’auteur avec la saignée en arête pratiquée sur une longueur de 2 m. l’ont amené à cette double conclusion : 1“ les incisions latérales distantes de 10 cm. ne donnent pas un rendement sen- siblement supérieur à celles distantes de 23 cm. ; l’écoulement en latex obtenu de l’ensemble des incisions latérales reste in- férieur à celui de l’incision verticale de l’arête. Celte dernière affirmation est-elle suffisamment établie par cette expérience faite sur des arbres de six ans et demi, mesurant 60 cm. de circonférence, et chez lesquels on n’observe qu’une faible diffé- rence de lougueur entre les incisions laté- rales et l’incision verticale ? 11 est à noter également que l incision verticale a été faite en premier lieu et à une profondeur qu’il eût été bon de préciser en même temps que la largeur. Le D'’ Preuss, dont l’opinion est des plus autorisées, critique les essais de saignée longitudinale effectués au Cameroun; il ajoute que les incisions longitudinales sont irrationnelles et d’un rendement inférieur aux incisions horizontales ou obliques. Selon lui, une incision en spirale de 2 m. produira davantage de latex qu’une inci- sion verticale de même longueur et 4 sec- tions de spirale de 0“,30 cliacune fourni- ront une récolte totale équivalente à t spi- rale de 2 m. Cette appréciation serait ù rapprocher des excellents résultats obtenus par Luc (1); elle demande toutefois à être vérifiée comparativement; aussi, la signa- lons-nous à ceux de nos lecteurs que l'ex- périence pourrait tenter. A la suite de dif- férents essais, le D"" Struxk en arrive à préconiser la saignée des Funtumia par incisions verticales et parallèles, de 2 m. de longueur, répétées toutes les quatre se- maines. Un arbre de 60 cm. de circonfé- rence traité par cette méthode serait incisé (1) Loc. cit. X® 8Ü — I-'kvrier 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE la seconde fois à l'opposé de la première et ensuite successivement dans les inter- valles moyens jusqu’à rapprochement pa- rallèle à 10 cm. On aurait ainsi pratiqué six incisions longitudinales sur le même arbre en l’espace de six mois et recueilli de chacune d’elles un rendement à peu près égal en caoutchouc que l’auteur estime de 1 20 à 1 44 gr. pour un Fimttimia de 6 ans 1 '2 à Victoria et de 276 à 368 gr. pour un arbre de même âge, mais de meilleure croissance, dans la plantation de Campo, en prolongeant de deux mois la saison de saignée annuelle. L’auteur considère la saignée longitudi- nale comme plus avantageuse et moins préjudiciable aux arbres que la saignée en arête; la cicatrisation des blessures verti- cales serait plus rapide et la reconstitution des tissus plus active. L’article du D''AVeberbacer( T) relatif à des essais de saignée sur Hevea, Ficus elastica et Funlumia dans la province de A^ictoria confirme, à quelques restrictions près, les observations du D'' Strunk. La néfaste in- lîuence des incisions rapprochées a été fort bien mise en évidence dans une expérience où l’auteur a récolté 21 gr. 63 de caoutchouc d’une première saignée en spirale et 3 gr. 85 seulement d’une seconde saignée faite de la même façon seize jours plus tard à 1 cm. de la première. Cet écart considérable serait la consé- ((uence de la structure anatomique des laticifères qui, plus ou moins comparables à ceux du Ficus, du Castilloa, de plusieurs Landolphia et des Mascarenhasia, se pré- sentent chez le Funttania en tubes continus non cloisonnés comme ceux de YHevea et probablement du Manihot Glazioivi (2). Pour \esFu7iin)nia âgés de moins de dix ans, le D'' AVeberbauer d’accord avec le D'’ Stru.nk préconise la saignée verticale avec inci- sions do 2 m. de longueur, pratiquées de bas en haut, à des intervalles réguliers de 10 cm. Au lieu de répartir ces incisions sur une période de six à huit mois, il con- (1) Loc. cil. (2) Voir le « J. d’A. T. », 1906. Note du Dr P.\nKix. 43 seille de les effectuer simultanément et d’attendre ensuite au moins trois mois avant de répéter l’opération sur le même arbre. L’incision en spirale lui a paru recom- mandable pour un arbre âgé de plus de dix ans, pourvu d’une écorce assez épaisse pour permettre d’y fixer un gobelet. Dans ce cas, on donnerait à chaque rigole une longueur de 2“,o0 et une inclinaison de 45®, la seconde incision serait pratiquée à 3 cm. au-dessus de la première, en observant le délai de trois mois reconnu nécessaire. Il résulte de divers essais comparatifs entrepris avec Hevea, Ficus et Funtionia que ce dernier fournit le plus faible rendê- ment en caoutchouc ; il est difficile de pouvoir espérer plus de 100 gr. de caout- chouc par an d’un Funtumia de six ans dans le district de Victoria, tandis qu’un Ficus de même âge y donne 118 gr. et qu’un Hevea de dix ans arrive à 300 gr. L’incision des arbres d’un certain âge est une rigole de 8 à 10 millim. de largeur pratiquée avec l’un des outils employés dans l’exploitation du Castilloa ou du Ficus A son retour de Colombie, M. O. Weber a préconisé l'usage d’une sorte de gouge à lame obtuse qui n’attaque pas le cambium et semble bien adaptée à la saignée du Fui-itumia[\). Le prof. Zimmermann signalait dernièrement (2) un mode de saignée qu'il a expérimenté dans l’Est allemand sur des Funtumia de 7 m. de hauteur, plantés depuis moins de cinq ans dans un terrain pauvre, situe à 830 m. d’altitude; il se déclare satisfait des résultats et n’hésite pas à encourager la plantation de l’espèce dans les parties humides et fertiles de la colonie où l’altitude est inférieure à 300 m. Ces conclusions du distingué directeur de l’Institut biologique d’Amani nous sem- blent bien optimistes. Les jeunes arbres en question, présentant pour la plupart un double tronc de 41 cm. de circonfé- (1) Le modèle de cette gouge est décrit et figuré dans nos documents qui restent toujours à la disposition des abonnés (N. D. L. R.). (2) « Pflanzer », n» d’août 1907. Ai JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 80 — Février 1908 rence en moyenne, ont été saignés d’après la méthode employée pour le Manihot Gla- ziou'i dans la plantation Lewa et généra- lisée aujourd’hui un peu partout dans l'Est africain allemand. Ce sont des séries de piqûres horizontales réparties autour du tronc et même de la base des principales branches dont le latex exsudé par chacune t elles est canalisé par un petit coup de pinceau réunissant les piqûres entre elles, puis les diverses séries distinctes, pour amener la totalité du latex écoulé dans un récipient disposé au pied de l’arbre. Le rcjidemcnt individuel des arbres saignés deux ou trois fois de cette façon a été de il gr. 2 de caoutchouc sec ; ce maigre résultat, explique M. Zijimer.maxn, tient à la jeunesse des arbres et à de précédentes tentatives de saignées auxquelles ils avaient été soumis. De ces quelques faits, est-il permis de conclure à la supériorité de la saignée par piqûres pour le Funtumia'^. Aux agronomes de l’Afrique Occidentale de répondre après avoir répété les expé- riences de M. ZiMiiERMAxx sur des exem- plaires adultes et par comparaison avec les autres méthodes à incisions obliques lon- gitudinales et hélicoïdales. La coagulation du latex et la préparation du caoutchouc de Funtumia ont été relatées dans plusieurs numéros du «J. d'A. T. » en particulier dans le n®7o, p. 316, d’après M. Uesketh Bell; un récent travail de M. Ü. Spexce, publié dans le « India Rub- ber Journal » et réuni en brochure par l'Institut des recherches commerciales de Liverpool, apporte des données nouvelles sur la nature du latex de Funtumia et sa coagulation, qu’il nous est impossible de résumer dans cet article (1). Quant au rendement, il est des plus variables suivant l’àge des arbres, la mé- thode et la fréquence des saignées, la nature, la fertilité du sol et sans doute encore d’autres facteurs mal définis. Le Funtumia elastica fournira ses meil- leurs résultats dans un terrain d’alluvions 1) Ce mémoire, ainsi que plusieurs autres du même auteur, sera analysé dans le prochain n® du « J. d’A. T. » riches, frais, léger, sableux plutôt qu’argi- leux. Celte préférence de l’arbre pour les sols sableux a été mentionnée par M. Luc au Congo et par le D'" Ridley a Johore (Etats malais). Les plantes sont obtenues de semis dans une planche de terre sableuse ou mieux en cotfres remplis de sable pur ; dans ce dernier cas, elles subissent un repiquage en pépinière à 1 m. environ de distance. La transplantation définitive né- cessite quelques précautions pour ne pas briser les racines ou les dessécher; elle se fait à une distance qui n’a pas été nette- ment définie, mais qu’on peut estimer à O m. slu minimum si la plantation n’est pas faite en association ni en vue d’éclaircis- sages futurs. Pendant les deux ou trois pre- mières années, il faut surveiller les jeunes arbres pour les préserver de la végétation spontanée, de la sécheresse excessive et des ennemis en même temps que pour les dres- ser sur tige unique dont quelques élagages sur les branches inférieui'es favorisent l’allongement. Convient-il de planter méthodiquement en terrain défriché et cultivé ou de consti- tuer des peuplements plus ou moins régu- liers en forêt éclaircie?Les avis sont encore partagés sur ce point, toutefois les parti- sans de la culture systématique sont de beaucoup les plus nombreux. La planta- tion en forêt éclaircie paraît très aléatoire, étant plus exposée aux dégâts d’insectes et de maladies; on possède sur ce point l’opi- nion des experts indo-malais sur VHerea, qui est vraisemblablement applicable au Funtumia. D'autre part, le D'^Preuss déclare que les jeunes Funtumia plantés en forêt au Cameroun sont très fréquemment dé- truits par les larves du Gh/phodes ocellata. Dans une conférence faite à Londres en 1907, sur le caoutchouc dans l’Afrique occidentale, M. H. Wright a parlé de planter les Funtumia et les Hevea par carrés distincts ou d’isoler les carrés d’une même espèce par une bande de lo à 20 m. de forêt, afin de prévenir la diffusion des parasites de l’ime à l’autre des deux espèces. N® 80 — Février 1908 JOT’RNâL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 M. Chevalier s’arrête à une autre solution qui paraît offrir de sérieux avantages ; elle consisterait à aménager en peuplements artificiels les terrains de cultures vivrières abandonnés par les indigènes (1). Le Fun- iiimia elastica^ VElæis et le Golatier appa- raissent souvent à la suite de ce débrous- sage et se complaisent dans la même société ; les racines spongieuses du Pal- mier à huile semblent môme avoir une action heureuse sur le développement du Golatier. Un essai a été entrepris dans ce sens par le capitaine Schiffer dans la région de Daloa et il est à prévoir que nous en connaîtrons bientôt les pre- miers résultats. Le Funlumia se développe naturellement dans les milieux débroussés autour des villages et prendrait rapidement de la force, s’il n’était étouffé par une espèce envahissante, le Musanga Smithi, qui atteint de 20 à 2o m. de hauteur en quatre à cinq ans et accapare tout le terrain. Cette Urticacée adventice, véritable plaie de ces régions, donne un bois mou et léger qui fait l’objet d’études à Paris en vue d’entrer dans la préparation des pâtes à papier. L'Hevea, représenté à la Côte d’ivoire par 400 à 500 exemplaires dont un certain nombre âgés de huit ans mesurent 50 cm. de tronc et 20 m. de hauteur, devrait donner lieu à des expériences de saignée qui four- niraient d’utiles indications aux planteurs de la colonie. Sans chercher à établir la supériorité constante de YHevea sur le Funtiania à la Côte occidentale d’Afrique, il peut être utile de rappeler les résultats obtenus au Congo par plusieurs collaborateurs du « J. d’A. T. », en particulier par M. Ber- THELOT DU Chesnay et ceux, non moins favorables, enregistrés à la Gold Coast. Avant de condamner sans appel le Fun- lumia cultivé, il est nécessaire d'éclaircir complètement les points très douteux se rapportant aux méthodes de saignée, à leur nombre, au rendement et à la durée des arbres soumis à l’exploitation, à la stabilité des formes et à leur amélioration par sélectionnement des graines et des plantes. Dans tous les cas, il faudrait, croyons-nous, être doué d’un grand opti- misme pour donner actuellement la préfé- rence au Funlumia dans les endroits où YHevea est assuré de prospérer. O. Labroy. La production du Coton dans l’Empire Russe Régions cotonnières. — Production moyenne. — Augmentation des superficies ensemencées. (Renseignements fournis par le Département de l'Agriculture de Russie.) Au moment où la culture du coton dans les pays nouveaux attire l’attention de tous les pays européens, il semble intéressant de rappeler que sinon l’Europe, du moins un pays rattaché à un empire européen auquel il confine, est un producteur im- portant; nous voulons parler de l'Asie (1) Au bout de sept à huit ans l’indigène de la Côte- d’Ivoire abandonne les terrains qu’il cultive pour aller chercher dan« d’autres parties de la forêt des terres vierges plus fertiles. L’administration seule peut amener ses administrés à consacrer à la culture du Funlumia les terrains ainsi abandonnés, repris très vite par la forêt. russe, et plus particulièrement du Turkes- tan russe. On sait que la Russie et ses dépendances, par l'immensité de leur étendue, réunissent les climats les plus divers, et que le Cau- case produit du thé, de la ramie et du coton. Cette dernière plante se développe mieux encore lorsqu’on l’éloigne vers l’est, vers la Caspienne, la mer d’Aral et la fron- tière de l’Afghanistan. Nous avons reçu à ce sujet du Départe- ment de l’Agriculture de Saint-Péters- bourg des renseignements précis, dont îa 4G JOüRNxVL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 80 — Février 1908 valeur est d’autant plus grande qu’ils sont peu répandus et à peu près insoupçonnés. Malheureusement, les statistiques qui nous ont été communiquées s’arrêtent en 1903. « Les principales régions de culture du coton en Asie russe sont la région trans- caspienne, le T-urkestan et la Transcau- casie. De 1899 à 1903, les superficies plan- tées étaient, en déciatines (1) : lf99 Région de Ferghana. . 14*. 700 — de Svr-Daria . 33.300 — de Samarcande 23.090 — transcaspienne 14.000 — de Khiva . . . 35.000 — de Boukharie . 40.000 Tot.vl . . . 293.090 « Pendant les mêmes années. la récolte du coton ^en pouds (de 16 kg. 380) par dé- ciatine a été : 1899 Région de Ferghana. . . 2.784.100 — de Syr-Daria . 358.800 — de Samarcande 280.600 — transcaspienne 262.000 — de Khiva . . . 393.800 — de Boukharie . . 730.000 Total . . . 3.029.300 « Pour la Transcaucasie, les chiffres sont beaucoup moins élevés; ils sont, pour les cinq gouvernements (2) : SUPERFICIE RÉCOLTE eu déciatines en pounds Erivan 30.000 300.000 Vélisabetvoi 8.000 150.000 Bakou 3.000 60.000 Routais 3.000 30.000 Tiflis 1.000 10.000 Total .... 43.000 730. COO « Soit environ 49.000 hectares et 12.28o tonnes, ou une production moyenne de 230 kg. à l’hectare. (( En 1884, au Turkestan, les récoltes n’ont pas dépassé 300 déciatines, en 1890 la superficie ensemencée avait augmenté jusqu'à 59.000 déciatines, et la superficie générale des ensemencements de coton des (1) l déciatine vaut J Ha. 0.925; les chiffres du tableau, augmentés de 10 «/o, donnent donc sensible- ment la superficie en hectares. (2) L’année ne nous a pas été indiquée. espèces indigènes et américaines atteignit bientôt 93.000 déciatines, chiffre triplé en moins de dix ans. « En Transcaucasie et dans d’autres ré- gions où le coton se cultive également, son développement est plus lent, ce qui tient à l’ignorance des habitants et à d’autres causes. Cependant on peut remarquer ac- tuellement quelques progrès à cet égard. 1900 1901 1902 1903 188.700 222.300 148.600 149.000 43.200 34.900 21.800 » 21.700 23.400 16.000 » 11.500 9.700 10.300 )) 63.000 10.000 30.000 )) 31.000 60.400 70.000 » 381.100 360.900 316.700 149.000 « Comme, en 1903, la récolte du coton au Turkestan, évaluée sur une su perficie égale à celle de 1902, fut aussi abondante, on peut 1900 1901 1902 1903 3.899.700 3.182.400 2.154.700 3.548.000 762.300 445.100 298.300 » 396.300 373.700 323.700 » 334.. 300 231.200 168.500 » 893.700 350.000 637.500 » 1.331.500 1.037.000 1.312.300 » 7.638.200 3.639.400 4.897.200 3.548.000 prendre ces chiffres comme moyenne et considérer la récolte annuelle du coton russe comme étant de 113.000 tonnes, pro- duites par une superficie ensemencée de- 90.000 hectares. Les récoltes de coton sont en général satisfaisantes; elles sont abon- dantes dans des conditions favorables. On peut admettre que, dans des conditions normales, le rendement moyen au Turkes- tan et en Transcaucasie est de 13 à 1 8 pouds par déciatine (220 à 263 kg', par hectare), « 11 arrive assez souvent que ces chiffres sont très dépassés; c’est ainsi que dans le gouvernement de Ferghan, on obtient des récoltes de 30 à 33 pouds (600 kg. par hectare); dans la région transcaspienne et dans le gouvernement d’Élisabetpole, des récoltes de 30 pouds (430 kg. par hectare). D’ailleurs, dans la principale région coton- nière russe, l’Asie centrale, les conditions climatériques sont très favorables à la cul- ture du coton. » N“ 80 — FiivRiKR 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 47 Maladies du Théier, Funtuiuia et Hevea à Java D'iiprès le D'' Cii. Bernard, par M. N. Patoliixard. D'' Ch. Bernard : Sur quelques maladies du Thea assamicd, du KicUxia claslica et de l'Hevea brasi- Hensis. — Mémoire de Bhytopathologie formaut le n® VI du Bulletin du département de l'Agricul- ture aux Indes néerlandaises, Buitenzorg, 1907; gr. in-8“, o5 p., 4 pl. Trois parasites habitaient les plantes de thé examinées par l’auteur : Pestalozzia Palmariim Cooke, Hi/pocliniis Theae Bern. (nov. sp.) et Gui(jnardia [Laesladia) Theæ (Rac.) Bern. Le premier provoque la for- mation de taches brimés, qui, en s’éten- dant peu à peu, finissent par envahir le tissu foliaire tout entier et ne tardent pas à amener la dessiccation de ce tissu ; ces taches, toujours faciles à reconnaître à leur surface couverte de stries concentriques, portent les fructifications du champignon dans de petits réceptacles se présentant sous l’aspect de ponctuations noires. Le grand intérêt du travail de M. Bernard réside dans l’identilication de ce Pestalozzia du thé avec le Pestalozzia Palmanim Cooke croissant ordinairement sur le Cocotier et peut-être aussi sur d’autres plantes; on conçoit combien il est important de faire disparaîlre du voisinage des cultures de thé les plantes pouvant être attaquées par le parasite et surtout de se défier des barrières de cultures plus élevées consti- tuées par des cocotiers. Les accidents causés par la présence de ï Ihjpochnus Theae ont une importance moindre que ceux dus au Pestalozzia) ce- péndant il paraît amener un affaiblisse- ment de la plante qui peut permettre l'éta- blissement d’hôtes plus dangereux. Ce champignon a l’aspect d’une couche flo- conneuse blanche ou rosée, étendue sous les feuilles de thé et émettant des cordons mycéliens blanchâtres, vaguement rami- fiés et anastomosés descendant sur les ra- meaux. 11 est très voisin de Corticium java- nicum Zimmermann du café, mais qui a été signalé également sur le thé et sur bon nombre d’autres arbres (1). Comme pré- ventif, Al. Bernard conseille : 1" de couper et brûler sur place les extrémités des branches de toutes les plantes atteintes afin d’éliminer les plus petits fragments du mycélium; 2“ de diminuer autant que possible l’humidité qui contribue au déve- loppement des divers parasites et 3" enfin il importera d’appliquer à toutes les plantes croissant autour des individus attaqués, des pulvérisations de bouillie bordelaise assez fréquemment répétées, surtout dans la saison des pluies. Le Laestadia Theae Raciborski était fré- quent sur les feuilles examinées par AI. Ber- nard ; sa lésion a quelque analogie avec celle causée sur le Thé par Pestalozzia pal- marum, mais la présence de périthèces ascophores rend toute confusion impos- sible. Le nombre des feuilles attaquées et même totalement détruitesest considérable, et la plante en subit certainement un affai- blissement appréciable. Les mesures re- commandées sont les mêmes que pour le Pestalozzia : récolte et incinération de toutes les feuilles malades et pulvérisa- tions répétées de bouillie bordelaise. Les fouilles vivantes de Kickxia elastica sont envahies à Java par un champignon noir, le Capnodium indicuai Bern. nov.sp., qui vit aux dépens de la matière sucrée, sé- crétée par un puceron du genre Lecanhim. Ce champignon qui n’est pas directement dangereux, est assez difficile à faire dispa- raître à cause de ses relations avec le Leca- (1) A la Nouvelle-Calédonie les plantations de ca- féiers sont parfois endommagées par une forme très analogue à Corticium javanicum, qui passe des cul- tures abri intercalaires (constituées surtout par des Acacia) aux pieds de café. Cette forme ne semble dif- férer de celle du Caféier de Java que par des spores un peu plus petites. — N. P. .48 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 80 — FiiviuEH 1908 7mim ; c’est surtout ce dernier qu’il convient d’altaquer avec des insecticides appropriés. Enlin notre auteur signale encore dans son mémoire deux parasites de Hevea hrmi- liensis : 1“ une larve perforante indéter- minée qui a tué un pied à' Hevea de sept ans environ dans les cultures du jardin d’essai de ïjikeumeuh; 2® un Aca- rien qui causait un dommage appréciable dans une jeune pépinière du même jardin. N. Patouillard. Nouvelle méthode de culture du Camphrier. « The Tropical Agriculturist » d’octo- bre 1907 a reproduit une nouvelle sensa- tionnelle parue dans un journal de Ham- bourg. Aux fermes d’essais de Wharton et de Floresville, Texas (E. U.) on aurait obtenu de bons résultats en pratiquant des expériences de culture de camphrier de la manière suivante. On a semé les graines de camphrier à la façon du hlé ou de l’a- voine. Les plants ayant atteint 3 pieds de haut furent coupés avec une faucheuse à 1 pied du sol, puis on a distillé toute la partie récoltée, qui doit comprendre sur- tout des feuilles et de jeunes rameaux. Le plan coupé émet des rejets, en sorte qu’on peut répéter la coupe plusieurs années de suite. On obtiendrait ainsi en plus grande quantité un camphre de meilleure qualité qu’au Japon, et on pourrait escompter un bénéfice annuel de 450 dollars par acre, ce qui serait un bien beau résultat. Malheureusement l’enquête à laquelle s’est livré notre confrère, par l’intermé- diaire de ses correspondants américains, ne semble pas confirmer qu’une révolution soit sur le point de se produire dans la culture du camphrier. Consulté, le Dépar- tement d’Agriculture des Etats-Unis a dé- claré que les fermes mentionnées ne dépen- dent pas de lui, que des essais ont été faits au Texas, mais qu’ils ont surtout été loca- lisés en Floride. Un rapport officiel sur ce sujet étant an- noncé par ce département, nous nous pro- posons de suivre la question et d’en tenir nos lecteurs au courant. Aous ne ferons donc pas aujourd’hui la critique de la mé- thode et des résultats d’après les données actuellement admises. V. Cayla. P.-S. — Dans la note « Extraction du camphre des feuilles » ( « J. d’A. T. », n” 78) un lapsus regrettable s’est glissé. Page 32, U® colonne, il faut lire : Landol- phia, au lieu de Fimtinnia. Le lecteur aura du reste rectifié de lui-même. M. De Wil- DEMAN a trop souvent développé par la plume et par la parole cette théorie que les arbres à caoutchouc (donc les Funtumia) doivent être saignés et les lianes [Landol- p/iia) sacrifiées et battues afin d’avoir le maximum de caoutchouc de la meilleure qualité pour que chacun ne se soit pas aperçu de la transposition des noms. V. G. 6 janvier 1908. iN® 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE />9 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T; ». Par M.M. IIecrt frères et G®. Para. — Le mouvement de baisse auquel nous assistons depuis plusieurs mois a encore fait des progrès, et les cours ont atteint le niveau le plus bas constaté depuis un certain nombre d’années, c’est-à-dire en juillet 1902, époque où le Para fin fut traité au plus bas à 7 fr. 70 le kg. Ce qu’il y a de singulier cette année, c’est que tandis que l’on a exécuté à ce prix de 7 fr. 70 des détenteurs de lots disponibles, il y avait à ce moment des acheteurs pour livraison juin ou juillet, à 2.u ou 30 centimes de plus. Un autre fait singulier, c’est la cherté relative du Bas-Amazone. A la fin du mois de novembre de l’année dernière, on a traité le même jour des affaires en Fine Bas-Amazone à 8 fr. 0.5 et du Para fin du Haut-Amazone à 9 fr. 10. Aujourd’hui, par un singulier revire- ment des circonstances, le Para fin du Haut- Amazone a baissé de plus d’un franc, tandis que le Bas-Amazone a à peine varié et a presque remonté, car on paie actuellement plus cher pour cette gomme que pour celle du Haut- Fleuve. Au moment où nous écrivons, le marché semble se raffermir et le Para fin vient de remonter de 25 à 30 centimes sur le cours le plus bas. La baisse s’est naturellement répercutée sur les qualités genre Sernamby. Celui de Manaos, très délaissé, s’est vendu à 5 fr. 75, et le Ser- namby Pérou qui à un certain moment a été payé plus cher que l’autre, vaut actuellementTe même prix. Le Cameta vaut 5 fr. et le Sernamby des lies nominalement 4 fr. 75. Les arrivages au Para pour le mois de janvier se sont élevés à 4.860 T. dont 870 du Pérou, contre 2.560 en décembre 1907 et 3.780 T. en janvier 1907, ce qui porte le total de la récolte à 19.100 T. contre 18.510 la saison prcédente. Les recettes au Para, au 25 février s’élevaient à 4.250 T., celles du mois de février 1907 avaient été de 5.060 T. Les statistiques générales au 31 janvier 1908, comparées au 31 janvier 1907, sont les sui- vantes : 1908 1907 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1439 400 — à New- York. 106 51 — au Para. . . 1380 1130 En route pour l'Eu- rope 1910 820 — New- York. . 550 525 En route d'Europe à New-York . . » 25 Stocks sur le Con- tinent 100 40 5185 2991 Arrivages à Liver- pool 1199 754 — à New-York. 1200 1575 Livraisons à Liver- pool 1187 749 — à New-York. 1205 1618 Arrivages au Para. 4860 3780 Arrivages depuis le 1" juillet. . . 19100 18310 Expédit. du Para en Europe . . . 2550 1450 — à New-York. 1630 1700 Sortes d'Afrique. Stocks à Liverpool. 941 670 — à Londres. . 1017 779 — àNew-York. 530 288 2488 1737 Arrivages à Liver- pool 378 788 — à Londres . . 234 317 — à New- York. 743 1157 Livraisons à Liver- pool 343 706 — à Londres. . 209 275 — à New-York. 710 1140 Stocks de t. sortes. 7973 4728 Sortes d'Afrique et d'Asie. — H est pour ainsi dire inutile de faire un tableau du marché pour ces sortes qui ont continué à ne donner lieu qu’à de très rares transactions, tant à cause du manque de désir des acheteurs pour la moindre opération que des prétentions irraisonnables des détenteurs. Cependant nous pouvons dire que le Massai belles boules rouges est maintenant offert à 6 fr. 50 le kg. Anvers. — Le 27 février aura lieu une vente de 444 T. Havre. — Le 25 février a eu lieu au Havre, une vente de 218 T. dont on a vendu trente tonnes avec une baisse de 0 fr. 30 en moyenne. Ceylan. — Les arrivages de cette provenance ont continué régulièrementet se sont vendus à des prix de plus en plus bas, en suivant la baisse du Para. Hecht frères et C'®, 75, rue Saint Lazare. Paris, 26 février 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Foss.vt. Comme nous l’avions prévu le mois dernier, l’arrêt du travail ne s’est pas produit dans l’industrie de Lancashire (Angleterre), et ce- 50 JOURNAL D .AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — FEVRIER 1908 pendant les cours de l'article n'ont pas subi de ce fait de modifications appréciables. La cause initiale de l’indifférence presque absolue que témoigne la spéculation à entre- prendre une campagne à la hausse en ce moment, est le manque de soutien qu'elle ren- contre de la part de la consommation en général et plus particulièrement en ce qui concerne la marche industrielle aux Etats- Unis, sensiblement en déficit sur les quantités de matière brute consommées par elle les années précédentes à pareille époque. Le Continent et l'xAngleterre en particulier semblent en ce moment s’être désintéressés de notre article et il apparaît que si les stocks existants sur les marchés du monde sont sen- siblement en déficit sur ceux de l’an passé à pareille date, si d’autre part la production générale est également déficitaire sur la pro- duction cotonnière 1906-1907, la marche de l’industrie va en se ralentissant et laisserait entrevoir un approvisionnement susceptible de balancer le déficit en matière brute qui existe sur les marchés distributeurs. Les perspec- tives pour l’avenir des prix sont actuellement moins dirigées du côté haussier, sans cepen- dant laisser entrevoir une baisse importante des cours. En effet, nous ferons observer que depuis ces dernières années de nombreuses modifica- tions ont été apportées dans les procédés employés en filature pour obtenir, en même temps qu’un produit aussi parfait que possible, une plus grande quantité de ce produit. Pour obtenir ces résultats, les métiers ont été mo- difiés, en même temps que s’élevaient dans bien des régions des manufactures nouvelles et importantes. Comme pour produire en grande quantité et surtout une qualité irré- prochable (et en ce qui concerne notre article c’est une condition sine qua non), il est utile d’avoir à sa disposition une large quantité de matière première utilisable, et que le monde s’occupe journellement à découvrir des terri- toires susceptibles de produire un coton utili- sable sans cependant parvenir à augmenter de manière sensible le total de coton brut produit durant ces quelques dernières années, il nous apparaît que, tôt ou tard, la logique actuelle- ment faussée par la crise monétaire américaine reprendra ses droits, et alors nous assisterons à une reprise des aff'aires qui sera toute en faveur de notre grand article. Les multiples emplois du colon sont une des raisons qui nous incitent à en recommander la culture; aussi, puisqu’il est prouvé qu'aux Etats-Unis la zone où le cotonnier est intéres- sant à cultiver (soit par suite du rendement de la plante et comme quantité et comme qualité) a été presque totalement utilisée de nos jours, nous jugeons utile d’insister sur les para- graphes concernant les qualités intéressantes à produire et dont nous avons fait mention ici même lors de précédentes chroniques. Actuellement, par suite des faits dont nous avons causé ci-dessus, les sortes autres que l’américain sont également peu en faveur ; néanmoins, il s’est traité ces derniers jours quelques affaires en coton Sa'igon, les déten- teurs de ce genre ayant fait quelques conces- sions sur les prix précédemment demandés. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en- vue » de la récolte américaine au li février (depuis le 1" septembre 1907), en balles de 220 kg. en moyenne ; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date ; lOOI/igOS 1906/1907 1905/1906 1904/1905 8.778.000 10.452.000 • 8.373.000 9.269.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 14 février, en balles de oO à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 4.284.000 4.936.000 4.359.000 3.663.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 18 février, les 50 kg. entrepôt ; Upland i^Middling'. . . “T 50 Sea Island (E.\tfa Fine) 290 » Sea Island (Fine). . . 238 » Haïti (Fair) 74 » Savanilla (Fair). ... 70 » Géara (Fair) 94 50 Pérou dur (Good Fair). 121 » Broacli (Fine) 71 Bengale (Fine) 50 Chine (Good) 62 Egypte brun (Good Fair). 97 Egypte blanc (Good Fair). 148 Afrique Occident. (Fair). 83 Saigon (Fgrené) 7 S Autres soî'tes. — ■ Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 18 février 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. George de Préaedet. Généralités. — Tous les marchés sont faibles. La spéculation comptait sur des avis stimu- N» 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ül lants de Cuba et d’Amérique, mais Cuba mon- tre des recettes dépassant les prévisions et le marché de New-York se maintient bas. D’après Otto Licht, voici la consommation de quelques pays d'Europe pendant les douze mois finissant au 31 décembre dernier : Franco 660.000 tonnes. Royaume-Uni 1.895.000 — Allemagne " 1.163.000 — Autriche-Hongrie 53-2.000 — Belgique et Hollande 204.000 — Khum. — D’ajirès un travail de M. M. Lub- lîERT de Bordeaux, basé sur des chiffres offi- ciels, les quatre ports français Marseille, Bor- deaux, Nantes, Le Havre, que l’on peut consi- dérer comme recevant la totalité des rhums importés de nos colonies, ont reçu, en 1907, 221.631 hectolitres. Ce chiffre est en augmen- tation de 26.384 hectolitres sur les importa- tions de l’année 1906. La consommation n’a pas suivi dans la même proportion. De 19o.60] hectolitres en 1906, elle est passée à 197.413 hectolitres en 1907. Il en résulte que le stock au 31 décembre a augmenté par rapport à celui de l’an passé de -24.218 hectos et qu’il était au 31 décem- bre 1907 de 69.160 hectos. Ce stock n’a rien d’inquiétant car il a été souvent plus considérable, notamment en 1903, où il a atteint 107.695 hectos. Mais les gros stocks amènent les bas prix, et si la production de nos colonies continue à dépasser d’environ 23.000 hectos la consommation française, n’est-il pas à craindre que des prix de vente désastreux n’en résultent? Héunioi\. — La campagne en cours ne pré- sente pas de changements. La production sera de 33.000 T. environ. La prochaine récolte devrait donner 40.000 T. si rien d’anormal ne se présente. Antilles Françaises. — Les premiers départs de la colonie se feront ce mois-ci. Il est à prévoir que les prochains contrats seront assez disputés, car les raffineries des ports, peu certaines de s’approvisionner en su- cre de betterave avec autant de facilité qu’au- paravant, chercheront à traiter davantage les sucres de canne de nos colonies. Cul*a. — Les recettes dépassent les prévi- sions, mais il faut tenir compte de ce que nous sommes en pleine fabrication. Les estimations sont toujours de 1.100.000 T. Certains Cubains parlent de 1 million seulement. Cependant l’estimation de MM. J. Gu.ma et F. Me.jer est supérieure, accusant 1.163.214 ainsi réparties : Havana 1.2-3S.OOn sacs. Matanzas 9-27.000 — Cardenas l.-280.00(J — Cienfuegos 1.3-28.000 Sagna 'lid.OOO — Caibarien 6-50 000 — Guantanamo 103 ..500 — Cuba 85.000 — ManzaniUo i 12. 000 —, ?anta Cruz del Sur 85.000 — Nuevitas 115.000 — Jucaro 160.000 — Gibara y Puerto Padrc 770.000 — Zaza 93.000 — Trinidad 93.000 — Central Jatibonico. . 115.000 — 8.156.500 sacs. le sac pesant environ 320 livres. Ils donnent pour la campagne 168 centrales en travail contre 186 la campagne précédente; celte di- minulion due aux difficultés financières, man- que de cannes, etc. La superficie plantée en cannes est de 437.363 acres, mais il y a dans Tîle 15.431.264 acres convenables pour cette culture. Saint-Domingue. — Les sucres de celle pro- venance sont offerts à 10 6 conditions flottan- tes, base 96 depolarisation sur mars-avril vià New- York. Sainte- Lucie . — L’industrie sucrière est en progrès. Les exportations de 1906-1907 ont été de 3.441 T. contre 3.721 l'année précédente. Toute la production s’écoule à Londres, sauf un millier de tonnes qui va au Canada, se dé- composant ainsi : 93 "/o sucre cristallisé, 3 "/o sucre moscovade. Si la main-d’œuvre était suf- fisante, la surface plantée en canne serait bien plus étendue. Brésil. — Depuis 1331, date de l’inlroduc- tion de l’industrie sucrière dans le pays, le progrès a été grandissant, et la production atteint actuellement 300.000 T. Les plants de canne donnent six récoltes avant d’être arrachés et remplacés; ils donnent, la première année, .30 à 60 T. à F hectare; les autres années, 40 à 50 T. La richesse varie de 14 àlOVo- Le travail des champs se fait de septembre à avril, et la roulaison commence en juin. Philippines. — Il est question d’un projet de loi demandant la réduction de 75 ù 23 “/o du tarif préférentiel appliqué au sucre de ce pays entrant aux Etats-Unis. En 1909, le sucre serait exonéré complètement. 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 80 — Février 1908 yayfl.— Les exportât ions comparées 1906 1907 et 1907-1908 s’établissent ainsi ; Vers l'Europe et l'Amérique Vers l’Extrême-Orient Total 1906-0"/ 1907-08 1906-07 1907-08 1906-07 1907-08 Mai (nouveau). „ 690 4.500 14.940 4.500 15.560 Juin. . . . 13.893 50.560 54.557 54.640 68.450 105.200 Juillet. . . -17.084 74.630 84.801 98.200 131.885 172.920 Août . . . 63.547 104.740 110.221 76.024 173.768 180.764 Septembre 49.174 74.190 90.783 82.932 139.957 157.122 Octobre . . 14.104 20.496 84.965 88.388 99.069 108.814 Novembre. x> 4.970 57.656 83.162 57.656 88.132 Décembre . „ 6.505 37.713 92.425 37.713 98.930 Janvier . . » 7.890 25.185 41.320 25.185 49.210 Février . . 330 » 27.340 » 27.670 >1 Mars . . . 160 » 29.730 » 29.890 » Avril . . . 5.800 » 23.600 » 29.400 >> Mai (vieux) . 1.940 >> 12.360 » 14.300 » Les vendeurs sont calmes et tiennent 9/ 6 f.o. b. en sacs, moyenne 15, sur juin-août, mais la spé- culation achète beaucoup sur juin-juillet, et de nombreux affrètements ont été traités en con- séquence. En Angleterre, des sucres Java en magasin sont vendus à la parité de 10/7 j, conditions flottantes 96® polarisation. La surface plantée en cannes pour 1908 est de 115.243 hectares, montrant une augmenta- tion sur 1907. G. DE Préaudet. Nantes, le 18 février 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du <> J. d’A. T. ». Par M. H. Vermond. M. Auguste Cuevalier l’éminent explorateur de l’Afrique Occidentale, faisait le 9 février une conférence sur son dernier voyage à la Côte d’ivoire. 11 termina son récit par un appel aux Fran- çais en faveur de la colonisation, leur montrant quels profits on pourrait tirer des productions variées de nos colonies. Combien il a raison! Mais, quelle illusion s’il espère être compris! Le Français est le banquier du monde ; il vide son bas de laine dans. les mains étrangères éternellement ten- dues vers lui; il fournit à nos concurrents les moyens de nous combattre dans l’industrie et dans la plantation. Mais, qu’on tente de lui parler d’entreprises dans nos colonies agri- coles, il devient sourd subitement, de la sur- dité de celui qui ne veut pas entendre, la plus incurable de toutes. Imaginez un peu d’argent français arrosant des plantations de café dans nos vieilles colo- nies, celles dont les produits sont déjà connus et estimés; il y trouverait une belle rémunéra- tion ; puis, quel renouveau pour ces colonies qui languissent faute de capitaux ! Mais, l’argent français ira dans tous les pays sauf dans ceux-là, et il est probable que la parole, si autorisée soit-elle, de M. Chevalier, ne sera pas plus entendue que la mienne. Si parva licet componere magnis. Cours au 19 février. Entrepôt du Havre 1 ’/4 % comptant; les 50 kg. Santos good average . 42 50 Malabar 68 Rio lavé supérieur . . 58 » Salem gragé 79 Haïti Port-au-Prince. 46 >, M oka 98 Mexique gragé. . . . If) » Java Hollande (bon or- Porto - Gabelle et La dinaire) 70 Guayra 49 » Libéria supérieur de Guadeloupe Hab. . . . 110 » Java 56 Porto-Rico 78 » Libéria dit d'Afrique. 42 Gosta-Rica lavé . . . 77 » Bourbon 155 Guatémala lavé. . . . 74 » Nouméa 98 San-Salvador 55 » Kouilou de Madagascar 81 N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le tableau ci-dessus n'arrivent en lait jamais au Havre; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre le plus facile- ment la tendance générale des cours des provenances en ques- tion. — Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 50 kg., il faut diminuer leur cote d’autant pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermond, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 19 février 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Ai.leaume. Nous possédons maintenant les statistiques de la douane pour l’année entière, et voyons que les importations en France ont été l’année dernière (1907 1 de 44.253.700 kg. contre 42.194.100 en 1906 et 46.594.100 en 1905. Celles-ci sont restées à peu près stationnaires, et il en a été de même pour la consommation nationale avec les chiffres suivants : 23.180.300 kg. [en 1907, 23,402.800 en 1906 et 21.738.300 en 1905. Malgré la hausse plutôt exagérée des prix et grâce aux provisions importantes des années antérieures, nos fabri- cants ont donc pu faire face à une situation qui n’a pas pu partout ailleurs se passer sans N“ 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 53 graves déboires. D’autre part, la baisse inter- venue dès le mois de novembre dernier peut laisser espérer pour l’année courante des tran- sactions plus importantes à un prix encore suf- fisamment rémunérateur pour les producteurs. De l’exaiiien des statistiques de l’année der- nière, il apparaît que c’est au 30 juin que les existences dans les entrepôts ont été le plus réduites ; elles comportaient alors 8.093.000 kg. contre 14 358.100 l’année précédente et 19 mil- lions 575.500 kg. en 1905. Au 31 décembre, la situation s’établissait ainsi : 8.797.900 contre 9.402.700 en 1900 et 17 mil- lions 410.900 kg. en 1905. Il y avait donc une assez importante augmentation à la fin d’une période qui est généralement marquée par une diminution de 2 à 3 millions de kg. Depuis cette date, la progression a continué certainement puisque, au Havre en particulier, le stock de 5.818.809 kg. au 31 décembre (avec 71.430 sacs), est porté au 31 janvier à 8 mil- lions 320.200 kg. (avec 81.150 sacs) et le tableau ci-dessous accuse une nouvelle aug- mentation sérieuse au 15 février. Cependant certaines sortes se trouvent plus alTeclées que d’autres et c’est ce qui contribue à rendre en ce moment le marché très irrégu- lier, dans l’incertitude où l’on peut se trouver des récoltes à intervenir les mois prochains de l'Equateur (Guayaquil et autres ports), Vene- zuela, Para, etc. C’est ce qui rend encore la consommation hésitante pour les achats et celle-ci ne se laisse tenter que par les offres en livrable à des prix de plus en plus bas. L’estimation des ventes se trouve par suite plus difficile à établir, il est peu probable qu’elles dépassent 4.000 sacs en bloc. Mouvemenl sur lu place du Havre, du 1“'^ au février. ENTREES 190S 1907 1900 Para, Maragnan . . i:u •) 10 Trinidad . . 1.38C 9.70 4.948 Côle-Fenne, Venezuela. . . . I.'jT'Ï 3.701 6.141 Bahia . . 691 3. -.07 670 Haïti et Dominicaine . . . . . 3.915 2.598 1.895 Martinique ci (Hiadeloupo 914 594 598 Guayaquil et divers . . . . . Ï.603 5.815 1.828 Totaux. . . . . 15.690 16.597 15.390 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 14 561 Trinidad „ . 1.776 9.147 2.013 Côle-Fermo, Venezuela. . . . 971 4.952 4.080 Bahia . . 1.963 1.212 1.347 Haïti et Dominiraiiio . . . . . I . '75*2 2.049 Martinique et Guadeloupe . . 896 7 48 969 Guayaquil et divers . . . . . 692 1.034 2.843 Totaux . . . 11.159 13.792 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 5.119 1.889 11.069 Trinidad 14.514 11.227 45.711 Côle-Ferme, Venezuela. . . . 10.771 10.017 18.251 Bahia 11 804 9.091 12.229 Haïti et Dominicaine 10.223 9.411 20.374 Martinique et Guadeloupe . . 2.875 l . 447 4 . 586 Guayaquil et divers 21.835 2.8. 308 34.075 Totaux 89.171 72.628 116.298 Depuis le I" janvier ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 47.726 10.071 45.6i0 27.331 34.526 33.255 Cours des diverses sortes au 20 février. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 95 » à 1 1 0 » 107 50 à 1 12 50 60 à 60 Trinidad Côte -Ferme, Vene- 92 » à 97 50 108 »à 112 .. üG à 67 zuela. ...... 97 50 à 1 50 » 100 ..à 175 » 70 à 160 Bahia 89 » à 95 » 98 » à 105 » CI à 65 Haïtiet Dominicaine. Martinique et Gua- 75 » à 90 .1 80 ..à 95 .. 46 à 60 deloupo 110 >. à 117 50 119 .là 123 .. 83 à 86 Guayaquil 110 ..5 129 50 100 ..à 112 50 80 à 92 A. .\lleaume. Le Havre, 20 février 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. J’A. T. ». Par .MM. Vaquin et Scuweitzer. Les affaires fibres en général ont été peu actives ce mois courant; la consommation, qui avait largement contracté pendant que les prix étaient au plus bas, résiste le plus possible aux demandes des proilucteurs, qui cherchent à relever les cours au niveau où ils étaient avant la débâcle. Il semble que dans un avenir plus ou moins éloigné, la tactique de ces derniers doit réussir, mais il faut attendre que les approvisionne- ments actuels soient épuisés. Les affaires traitées marquent entre elles certaines différences de prix assez sensibles, suivant que l’acheteur était plus ou moins pressé par le besoin. Sisal (Hennequen). — En légère réaction, il y a acheteurs pour qualités courantes ordinaires à 02 fr. 50, à 03 fr. et à 05 fr. pour belle pre- mière qualité marque E. E. H ou similaire. Le Sisal d’.\frique est peu demandé en raison du prix élevé exigé par les producteurs. Son JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — Fiîvrier 1908 lUilisalion en France est d’ailleurs presque nulle. Les ventes en Sisal des Indes ont été peu importantes et les pri.v varient beaucoup en rapport avec les qualités proposées. Quelques petites affaires ont été traitées de 35 fr. oO à 4.5 fr. les 100 kg. Manilh' (Abaca). — Les cours ont subi de grandes fluctuations pendant le mois sous revue, la spéculation ayant largement opéré alors que la fabrication au contraire se montre très réservée. En dernier lieu les prix s’établissent comme suit : Marques supérieures 113 à 153 fr. suivant qualité. Good current 95 » à 98 » Fair current "iO » à 70 75 Good seconds 6i 50 à 64 75 Fair seconds 61 >' à 61 50 Good brown 60 n à 60 25 Fair brown 59 50 à 59 75 aux 100 kg. c.i.f. Europe pour embarquement janvier-mars. Le total des recettes au 19 courant était de 115.000 balles pour cette année, contre 109.000 balles pendant la période correspon- (1 mte en 1907. Lin d‘i la .Youvelle-Zélande (Phormium). — M irché faible également, les acheteurs né- gligent presque totalement cette fibre, dont les prix sont actuellement presque aussi élevés que ceux du Manille et plus hauts que ceux du Sisal, qui lui sont cependant tous deux supé- rieur- comme qualité. Les ju’ix plutôt nominaux sont : Goûd Wellington 68 50 Fair Wellington 66 >■ aux lüO kg. c.i.f. Europe. La situation est très faible et les cours devront baisser, car il y a actuellement plus de 3.000 t. en mer attendues en Europe mars-as'ril. Maguexj (.\loë3 Manille). — Totalement né- gligé, prix nominaux : N" 1 62 » N” •? 58 50 aux 100 kg. en magasin. -1/ lès (Chanvre de Maurice). — Pas d'affaires, prix variant entre 00 et 65 fr. suivant qualité, pour embarquement mars à mai. Pi'jves d6 Sansevière. — Pas d’affaires. Situa- tion inchangée. Jule d'i Chine. — Peu d’acheteurs. Il y a des offres à 4i2 fr. 50 pour Tientsin et 32 fr. .50 pour Ilankow. Jute Calcutta. — Pas de changement. Jute de Madras. — On offre à 28 fr. les 100 kg. sur nouvelle récolte pour expédition mars à mai. Itzle (Tampico). — H y a peu d'offres, et d’autre part la consommation influencée par le cours des textiles à corderie ne s’empresse pas d’acheter, et il ne semble pas qu’une moditica- tion quelconque puisse se produire avant fin mars ou avril. Quelques affaires ont été traitées ; Jaumave B Z. ou égal . T ’. 65 à CO Tula supérieur 61 à 62 Tula fair average 58 à 59 Tula tel quel 52 à 55 Paluia fair average 57 à 58 le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie (China grass). — Sans modification. Kajiok. — Les stocks aux Indes semblent entièrement épuisés; d’ailleurs cette sorte est assez peu demandée par suite des prix réduits pour provenance Java. Les diverses qualités de Java sont fortement demandées en raison de leurs prix réduits et actuellement assez avantageux. On a traité bon ordinaire de 140 à 142 fr. 50, belle sorte 145 à 150 fr. et extra L50 à 155 fr. aux 100 kg. Havre ou parité. Pinssava. — Pas de modifications notables. Les sortes d’.\frique, très demandées et assez rares, sont en légère hausse. Qualité de Madagascar trop fine est presque délaissée. Le Palmira est un peu plus ferme. Les dernières affaires ont été traitées aux prix suivants : Brésil. Para sec 190 » à 200 » — Bahia 100 « à 125 » Afrique. Madagascar 50 » à 105 « — Smoé . . manque — Cap Palraas 57 » à 62 — Grand Bassam 55 » à 65 » — Congo 40 » à 42 50 Asie. Palmiruh. courant 50 » à 52 » — — extra, fort ... 70 » à 77 50 le tout aux lOÛ kg. c.i.f. Havre. Fibres de Coco. — Pas de modifications dans la situation des fibres pour brosserie : Anglais, courant 5i » à 56 » — extra, fort 57 » à 60 » Cej'lan. courant 39 50 à 41 « — moyen 44 r à 47 50 — extia 49 » à 5i » aux 100 kg. C.i.f. Havre, prompt embarque- ment. N'o 80 — Février 1008 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Les fibres filées pour sparterie et corderie sont peu demandées. Les prix très lourds ont baissé de 1 fr. oO à 3 fr. les 100 kg. Raphia. — Qualité- courante 53.30 à 55 fr. ; sorte supérieure, 00 à 70 fr. les 100 kg. dispo- nible Havre, Marseille, Hambourg, Londres, eto. Chiendent. — Mexique, demande régulière, prix stationnaires, les arrivages faiblissent, le stock se réduit peu à peu. En qualité de l’Annam il y a bonne demande pour racine de longueur normale et de bonne couleur, cette qualité rentre de plus en plus dans la consommation. Feuilles. — Bonne demande pour toutes qualités utilisables pour la fabrication de plantes stérilisées. Vaql'IN et ScnwEiTZER. Le Havre, 20 février 1908. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du v J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — La baisse signalée dans notre dernière mercuriale s’est accentuée et laisse place à une diminution de prix de 30 à 47/ sur les derniers. Le marché clôt faible. Les prix (tonne sur place) sont les suivants : Lagos £ 2.â. ».» à 25. 5.» Bonny, OUI CalaUar 24.10.» à 24.15.» Cameroun 24. 1.6 à 24.10.» Bf'nin 24. 5.» à 24.10.» Accra 24. ».» à 24. 5.» Brass, Niger, New Calabar. . 23.10.» à 2.3.12.6 Congo 23.10.» à 23.12.6 Sait Pond 23. ».» à 23. 5.» Sherbro ordin. et moyenne . . 23.10.» à 25. ».» Palmistes (Amandes de Palme). — A la fin du mois dernier, nous signalions une hausse de 5/ la tendance à la baisse reparaît rapide- ment et une demande assez faible est à noter. Lagos, Cameroun et qualités supérieures des Rivières. £ 13. ».» à 13. 1.3 Bénin, Congo 12.17.6 à 12.18.9 Libéria et Sberbro 12.12.6 à 12.13.9 Côlo d'Or 12.10.» à 12.11.3 Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. ... 45 » Singaporo 41 50 Macassar 41 25 Manille 40 » Zanzibar 41 50 Java Sundried 42 25 Mozambique 41 50 Saigon 40 50 Cotonou 41 » Pacibque (Samoa). . . 41 » Océanio française ... 40 75 Huile de palme. — Lagos, 39 fr. ; Bonny, Bénin, 58 fr. ; qualités secondaires, 56 à 57 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 27 fr. 50 les 100 kgs. Moivra (Bassia). — 20 fr. les 100 kgs. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 42 75 à 42 50 — — petite graine 42 25 à 42 » — Jaffa (à livrer) 52 » à » » — bigarré, Kurracbee » » à » » _ ( Lins Bombay bruns, grosse graine .30 » à » » ExpertisesVcoi^a cawnpore 35 50 5 » - S Pavot Bombay 40 » à » » arsci O ^ Coromandel, nouvelle récolle . 25 50 5 » » Arachides décortiquées Mozambique 40 » à » » — Coromandel 32 » à » » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 février 1908. Caoutchouc. — Marché à la baisse, demande pauvre, les ventes sonl lentes et difficiles; le Reds et le Lump avancent de 1/2. d. 12 tonnes Reds de 2 9 è 2/9 '/, et une petite quantité de Spot Lump à 1 7 ‘ Para. — Clôt très faible 3;-. Café. — Vendu 21 .sacs Bold Berry à 28 6 el 7 sacs. Elephant-berry moyen à 45 -, ex quai. Cacao. — 1.000 sacs vendus de 64/6 à 68 6. 400 sacs de 63 - à 65 - marché plutôt tran- quille. Gingembre. — Marché tranquille. 45 sacs de Sierra Leone à 24/6. Piassava. — 3.200 bottes; Bassa £ 17 5/ à £ 23, Monrovia £ 22 10 - à £ 23, Cape Palmas £ 14 5 -, Axim £ 19 et espèces du Gabon de £ 14 à £ 19 3/. Cire d'abeilles. — Sierra Leone £ 6.10; Gambia £ 6.12/6. Fèves de Calabar. — Quelques sacs à 3 a par Ib. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d’affaires. Arachides. — Rufisque à £ 19/5 - Bathurst . £ 17 à £ 18 suivant qualité. Niger décortiqués à £ 16 par tonne. C/u//ies (piment enragé'). — Valeur nominale pour le Sierra Leone 17/6 par cwl. A 56 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Maïs. — De 5 3 à 3/4 par 100 Ibs. Coto7i. — Plutôt tranquille, légère baisse de 6 d. à 7 'I, d. Peaux. — Le marché pour cet article est tranquille et toujours le même. Les ventes de peaux africaines, durant la semaine, sont de 827 Bathurst 8 14 Ibs à 6 d. à 6 7* d. par Ib. Autres j)roduits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Taylor and Co, 1, Tithebarn Street. Liverpool, 18 février 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo; Ernst. * L’aslérisqne désigne les produits bénéficiant d’une détaxe partielle ou entière en raison de leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés dans nos n“ 35 et 3T. — N. d. l. R. Amhretles. — Pas de ventes sur place. Cours nominal sans changement, 80 à 85 fr. les 100 kg. Asphaltes. — Trinidad : brut, 34 à 33 fr. la tonne ; épurée, 88 à 90 fr. la tonne. Badiane. — Semences plus faibles, 143 à 130 fr. les 100 kg. Baumes. — Copaiiu : Sans arrivages. Tou- jours ferme, la qualité pure d’origine est rare, certaines places offrant des produits fraudés. Maracaïbo pur : 7 fr. à 7 fr. 30 le kg. Para-Clair : 3 fr.'30 à 6 fr. le kg. Pérou : Stationnaire avec tendance ferme. Sans nouveaux arrivages, les détenteurs tien- nent 22 à 22 fr. 50 le kg. c. a. f., mais à ces cours, les acheteurs sont peu empressés. Tolu : Pas de stock sur notre place, 2 fr. 73 à 3 fr. 23 le kg. entrepôt. Bois. — Santal des Indes : Pas d’affaires sur place. Nouméa : Quelques ventes à bon prix, étant donnée la qualité de la marchandise offerte ; 80 à 83 fr. les 100 kg.; quelques arrivages prochains suffiront, sans doute, aux besoins actuels. Billes et branches, sans faux bois, 90 à 110 fr. les 100 kg. Souches et racines 70 à 80 fr. les 100 kg. Madagascar : 33 à 63 fr. les 100 kg. Bois. — Quassia amara : Sans arrivages. On reste acheteur, 18 à 23 fr. les 100 kg. suivant N® 80 — Février 1908 rendement pour Jamaïque 33 à 40 fr. pour Surinam. G.Viac odorant (Brésil ou autre.s) : Serait bien accueilli pour trituration. Cachou. — Affaires calmes. Les marques Birmanie en tendance plus faible, (>7 fr. 30 à 72 fr. 30 les 100 kg. c. a. f. Les cachous .fioraeo, cotés 33 à 60 fr., suivant marques. Cochenilles. — Ténérifee : Zacatille, noire, 3.73 à 4 fr. 25 le kg., grise argentée 4.25 à 4 fr. 73 le kg. c. a. f. Mexique : Sans existence. Cafés. — Les cours se maintiennent tou- jours. Quelques variations en hausse et en baisse, la tendance est moins ferme depuis quelques jours, la situation restant très indé- cise. Les cafés Antilles et du centre Amérique sont toujours très actifs. Les cafés des Indes un peu plus faibles. Sanlos (mo'S cour') . 42 75 » *Réunion .... 150 à 160 Santos lavé . .' . 56 » à 62» ♦Guadeloupe : — non lavé. 45 » à 48» Bonifieur . . 118 à 125 Haïti Moka trié. . . . 50 » à 58» Habitant . . 110 à 112 95 » à 110» ♦Tonkin 90 à 95 N Java 85 » à 102 » Madagas. Libéria 85 à 90 Caoutchouc. — Marché toujours très faible. La vente annoncée sur place pour le 23 cou- rant nous donnera environ 213 tonnes, divers. Para fin 8 10 à 8 25 — ordinaire 1 50 à ’î 65 Cernamby 6 » à 6 25 Centre Amérique 5 50 à 6 50 Pérou 5 25 à 5 50 Gabon .* . . 3 50 à 5 » . Madagascar 5 50 à 6 » Camphre. — Toujours faible. Les raffineurs anglais et allemands ayant encore baissé leurs prix de 0.40 à 0 fr. 30 par kg. Crû de Chine, calme, 4.33 à 4 fr. 50 le kg. Raffiné Japon, tablette, 6.23 à 6 fr. 50 le kg. Cires d'abeilles.. — Toutes les origines sont faibles. Madagascar. 157 » à 157 50 | Haïti . . . 163 » à » * Chili .... 17*2 50 à 175 » 1 Tonkin . . . 15*2 50 les 30 kg. entrepôt. Cires végétales, — Sans changement. Carnauba 260 » à 200 » les 100 kg. c.a.f. Blanche Japon .... 127 50 à 130 » — Cornes. — Sans changement. Cuirs. — La reprise des affaires, ces derniers jours, parait à son déclin. Les ventes sont difficiles, les stocks restant très élevés. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 80 » à 82 » — — salés. 58 » à 60 » Guadeloupe. Martinique ; salés . . 48 » à 52 » Tonkin, vachettes sèches 100 » à 110 » — buflles 65 » à 72 50 Nouméa, salés Nominal. N" 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 57 Fcm'ces d'oranges. — Quarts Haïti ; Calme, '29 à 30 fr. les 100 kg. nominal. Ecorces de Paléluvier. — Sans intérêt actuel- lement, dernières ventes de 230 tonnes envi- ron à 7 fr. 75 les 100 kg. Entrepôt. Ecorces de Qui'laij (Panama). — Arrivage : 75 balles Talcahuano. Cours ferme à 70 fr. les 100 kg. Essences. — Citronnelle (Ceylan) : Reste faible, 2 90 à 3 fr le kg. Citronnelle Indo-Chine : Reste demandée. Badiane de Chine : Plus ferme, en hausse, on cote actuellement : 13.50 à 13 fr. 75 le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Calme et sans changement eu baisse. Dernière vente à Londres à la parité de 8 fr. 75 le kg. pour essence titrant de 80 à 85 “/o de citrale. En disponible on cote 8.75 à 9 fr. le kg. Verveine Tonkin : Trouverait preneur ac- tuellement entre 10 et 11 fr. le kg. suivant rendement. Petit grain du Paraguay : Rien sur place, essence toujours recherchée. Géranium Bourbon : Les détenteurs tiennent toujours leurs prix : 21.50 à 22 fr. le kg. c. a. f. sur place, 07 caisses en débarquement. Clous de Girofle: 10 à 11 fr. 50 le kg. c.a.f. Linaloë Mexique : Se maintient ferme, pas d’arrivages en qualité pure demandée, 22 fr. 50 à 23 fr. le kg. Patchouli : Négligé, 24 fr. 50 à 25 fr. le kg., entrepôt. Vétiver: Sans existences, 28 à 29 fr. le kg., entrepôt. Eèves de Calabar. — Cours nominal 1 fr. 50 le kg. Pèces Tonka. — Inchangé. Pas de ventes. Gommes. — Cupals : .Madagascar, sans arri- vages, toujours recherchées. Prix sans chan- gement. Damar : Quelques arrivages en transit, sans affaires sur place. Batavia 190 à 2C0 Singapore 1"' 140 à 180 — 2' 90 à 135 Gomme Gutte: Plus offert et en réation de 0 fr. 30 à 0 fr. 50 au kg. Siam 5 » à 7 50 le kg. c.af. Cambodge 5 50 à 7 50 — Sticklacs: Plus offertes par suite d’arrix'ages successifs et du peu de demandes. Sticklac-Tonkin 185 » à 190 les 100 kg. — Saigon 195 » à 205 — — Siam 300 » à 325 — Résine de Gaiac, — Sans ventes sur place. Nominal. Cours: 125 à 175 fr. les 100 kg. Gingembre. — Petite vente en origine Brésil gris à 80 fr. les 100 kg Produit bien préparé de nos colonies (Madagascar. Réunion) pour- rait trouver petit débouché sur place. Cours variable suivant origines et qualité. Jamaïque 150 » à 200 » les 100 kg. Gochin 65 » à 125 *> — Ipécacuanha. — Sans arrivages sur place. Cours stationnaires. Brésil 15 « à 17 50 le kg. Carthagène 12 » à 14 » — Racine de .Talap. — Rien sur place, un peu de demande. Sorte lourde 125 à 150 les 100 kg. — l/*2 lourde 90 à 110 — Ratanhia. — Pérou: filets, 90 à 100 fr. les 100 kg. Souches et racines, 50 à 60 fr. les 100 kg. Riz. — Saïgon et Cochin, coté 21 fr. 50 à 22 fr. les 100 kg. c a. f. Havre. Rocou. — En pâte sur feuille, petit arrivage .Antilles. Cours : 0 fr. 40 le 1/2 kg. Quinquina. — Rien au marché. Salsepareille. — Par suite de forts arrivages du Mexique, les cours ont faibli un peu, sans demande actuellement. Nous cotons Mexique 41 à 42 fr. 50 les 50 kg.; la sorte Brésil dite Para couronne est recher- chée actuellement, 5 à 6 fr. le kg. Ta/Aocas. — Marché calme : Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 60 » à 62 » Singapore (entrepôt, droit de 11 fr.) . 45 » à 50 « les 100 kg. Rio (les 50 kg. entrepôt) 45 » à 50 » Maraguan — 30»à35» Manioc. — Fécule : Petites aflaires à ten- dance faible, 25 à 28 fr. les 100 kg. Racine : en carottes ou cossettes se, main- tiennent entre 12 et 15 fr. les 100 kg. Vanille. — Le marché continue à être calme, les stocks sont très suffisants pour la demande actuelle, l’Amérique n’étant pas en état d ache- ter comme d’habitude. * Réunion, l" qualité — tètes, queues .... Madagascar • Guadeloupe Tahiti, l" qualité Seychelles (droit plein) .... Mexique — .... Vanillon. — Guadeloupe : . . 35 à 40 . . 28 à 35 . . 30 à 34 . . 18 à 20 . . 15. à 16 . . 32 à 36 . . 50 à 60 Sans affaires, 15 à 20 fr. le kg., suivant qualité. Tous autres produits. — Cotes et renseigne- ments à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d’Orléaus. Le Havre, 19 février 1908. .'58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 80 — Févriicr 1908 Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -IL Greix. D’une façon générale, on peut dire de tous les produits d’Extrême-Orient que les affaires restent excessivement mauvaises et inactives et que la baisse continue à faire des progrès sensibles. Tant que les éléments qui ont amené la crise commerciale dont l'univers entier semble souffrir actuellement n’auront pas dis- paru, on ne peut s'attendre à une situation meilleure et, quoiqu’au commencement de l’année, on eût été tenté de croire qu'une détente s'était produite; il faut bien s’avouer aujourd'hui que la reprise attendue n’a pas fait son apparition, et c’est ainsi que ce mois- ci encore, ma mercuriale ne parlera que de stagnation et de baisse de prix. Gomme laque. — Le prix de 290 fr. les 100 kg. c.a.f. pour la T. N., dont parlait ma dernière mercuriale, n’a pu se maintenir et un moment on a touché le prix de 250 fr. Le marché s’est un peu amélioré depuis, mais l’article ne vaut guère plus de 260 fr. Poivre. — A la suite de prix excessiA’ement bas pratiqués, une hausse rapide s’est pro- duite par des couvertures de baissiers, et c’est ainsi que nous sommes montés en peu de jours de 36 fr. à 44 fr. les 50 kg. c.a.f. pour le Saigon; mais cette hausse, dont la rapidité avait été aussi exagérée que celle de la baisse, n’a pu se maintenir et nous sommes revenus dans les environs de 42 fr. 73 sans acheteurs, ces derniers s’attendant à des prix plus bas. Gambier. — A subi de légères fluctuations et est revenu à 42 fr. 75 les 100 kg. c.a. f. Tapioca. — Le marché reste mort et, ces jours derniers, une baisse s’est produite qui a ramené la valeur à 41 fr. 30 les 100 kg. c.a.f. Le Java vaut environ 39 fr. les fOO kg. c.a.f. Racines de Manioc. — Les affaires sont com- plètement arrêtées car, alors que des couver- tures à Java déterminent des prix très élevés, les acheteurs restent dans les dispositions que je signalais au mois de janvier et il faut attendre par conséquent que les uns ou les autres arrivent à d’autres sentiments. Cire végétale du Japon. — A subi une baisse violente et est restée à 122 fr., sans acheteur. Galles de Chine. — Continuent à n'être guère demandées et, quoique la cotation soit de 115 fr., celle-ci ne doit être considérée que comme purement nominale. Ramie. — Sans affaires. Le cours nominal est de 73 fr. les 100 kg. c.a. f. • J. -II. Greix, 16, rue Sainle-Croix-de-la-Bretonnerie. Paris, 20 février 1908. ACTUALITÉS Vanille et Vanilline. Au Congrès de Marseille, en 1906, M. Touchais, planteur à Mayotte, fit au sujet de la vanilline une communication très intéressanle, qui fut résumée par M. Jully et qui aboutit à... l’émission d’un vœu. M. U. Vermoxd, l’auteur bien connu de nos . lecteurs, d’une de nos mercuriales iiensuelles, et de quelques articles écono- miques, reprend aujourd’hui la question sur de nouvelles bases ; il l’expose avec la x erve primcsautière qui lui est particu- lière, dans un article malheureusement trop long pour que nous ayons pu l’insérer in extenso et publié dans les numéros des 29 décembre 1907, o et 10 janvier 1908 de notre très excellent confrère la « Dépêche coloniale ». Passant ensuite des paroles aux actes, M. 11. A’eraioxd donne le texte d'une pétition que tous ceux qui vivent de la vanille devront signer et envoyer au journal, qui les centralisera et les fera par- venir à qui de droit. On ne peut que féliciter M. Vermoxd de son initiative, mais on est en droit de se N» 80 — Février 1908 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 59 demander si le résultat répondra à l’elTort. L’emploi de la vanilline est évidemment une des principales causes de la déprécia- tion subie par la vanille, mais elle n’est pas la seule, et nous voyons bien d’autres produits baisser, qui n’ont pas contre eux « leur vanilline », et le danger de la sur- production est le même pour tous ceux dont l’usage n’est pas susceptible d’exten- sion. Nous admettrons cependant, avec i\LM. Touchais, Jully et Yermoxd, que le mal vient presque entièrement de la con- currence faite à la vanille par le produit chimique, qui, de plus, disent-ils, peut être nocif! A ce sujet nous ne partageons pas du tout l’avis de nos auteurs, et prétendons qu’il appartient aux pouvoirs publics de ilécider en connaissance de cause et après des essais sérieux, si oui ou non nous sommes en présence d’un produit toxique — par lui-même, ou par des impuretés dont on ne pourrait le débarrasser; — si c’est non, qu’on fasse le nécessaire pour éviter la ruine de nos Colons, rien de mieux, et nous souscrivous d’avance à toute mesure propre à amener ce résultat. Mais si la vanilline mérite si peu que ce .soit les suspicions, nous n’en voulons plus à aucun prix et ce n’est pas une taxe qu’il faut, mais l’interdiction formelle de son emploi dans l’alimentation. Comme conclusions, voici le vœu proposé au Congrès de Marseille par M. Jully, à la suite de la communication de M. Touchais : « La fabrication de la vanilline chi- mique, en cristaux ou en poudre, sera frappée d’un droit de 104 fr. le kg. L’em- ploi de cette vanilline dans les substances alimentaires devra être annoncé à l’ache- teur de manière apparente. » ^ Voici celui exprimé dans la pétition de M. Ver.mond : V 1° Obliger, conformément aux lois sur les fraudes, le vendeur à prévenir le con- sommateur qu’un parfum chimi(jue rem- place la vanille dans la marchandise offerte ; « 2" Interdire au vendeur de donner au produit chimique le nom de vanilline ; « S’Frapperce produit chimique de droits équivalents à ceux payés jiar la vanille, soit de 416 fr. par kg. La vanille, en ellet, paie par kg. 2 fr. 08 en partie, et 4 fr. 16 pour une autre partie; 1 kg. du produit, dit actuellement vanilline, correspond à plus de 100 kg. de vanille; l’égalité de droits est donc bien de 416 fr. par kg. de vanilline. » Nous ne croyons pas que le vœu de M. Touchais ait été voté en assemblée plénière du Congrès. M. Adrien Artaud, membre de la Chambre de commerce de Marseille, rapporteur général de la 3' sec- tion de la U* division « Régime économique des colonies », dit en parlant de la vanille qu’une surproduction énorme a lieu, aussi bien dans les pays acquittant en France le droit entier que dans ceux bénéficiant de la détaxe du demi-droit. Le rap[)orteur ne s’occupe pas de la vanilline, et conclut en disant que la concurrence entre les pro- ducteurs de vanille est telle que la fran- chise entière eût été d’un grand secours à la Réunion, à Mayotte et à Tahiti. Ceci pour justifier l’appréciation suivante émise par le Congrès sur la proposition de cette même section : « La conséquence logique de la loi du il janvier 1892, établissant une union douanière entre la France et ses colonies, devait être la franchise totale, c’est-à-dire l’échange sans dioits de leurs produits entre les colonies et la métropole. » Quelle sera la solution adoptée, on ne saurait le prévoir, et nous attendrons des renseignements complémentaires pour dire, celle qui nous semble la meilleure; mais en tout cas nous ne pouvons qu’engager nos lecteurs intéressés à signer la pétition de M Yer.mond et lui savoir gré, ainsi qu’à M. T bucHAis, de leur initiative. II. IJUBAC. La dernière récolte du Café au Brésil et la Valorisation. Ün sait que la récolte du café au Rrésil pendant l’année 1906-1907 a élé la plus considérable qu’il y ait jamais eu et com- 60 .lOURXÂL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 80 — Février 1908 ment elle a atteint 19.750.000 sacs (pour une production mondiale de 23.750.000 sacs), alors que l’année dernière elle avait été de 10.250.000 sacs au Brésil ; la produc- tion du Brésil a ainsi doublé en une année. Comme la consommation mondiale n’a guère dépassé, en 1906-1907, plus de 17 millions de sacs, il est resté un stock qui, ajouté aux disponibilités précédentes, a atteint 16 millions de sacs, c’est-à-dire qu’il est égal à la totalité de la production d’une année moyenne. 11 s’est trouvé que cet événement a coïncidé avec l’application du système de la « valorisation ». Nos lecteurs se rappellent que ce sys- tème consiste dans l’achat par l’Etat de Saint-Paul de la quantité de café qu’il faudrait retirer de la circulation pour maintenir la valeur de cette denrée à un certain niveau. Ce gouvernement s’est pro- curé les sommes qu’il jugeait nécessaires par des emprunts prévus tout d’abord à 125.000.000 de francs, et, pour en payer les intérêts, prélève un droit d’exportation de 2sh. 6 par sac, somme supposée inférieure à la plus-value donnée au café en mainte- nant les cours. Le projet avait été établi en prévision d’une production de 12 à 13 millions de sacs, et on estimait qu’il faudrait que l’Etat se rendit acquéreur une fois pour toutes de deux millions de sacs pour obtenir l’objet poursuivi. Les événements en ont décidé autrement et l’on aurait acheté 8 millions de sacs pour une valeur de 375.000.000 de francs. Quel que doive être le résultat de cette opération extraordinaire, contraire au bon sens économique puisqu’elle ne modifie en rien les causes de surproduction, il semble bien cependant que les achats du gouver- nement de Saint-Paul ont eu pour effet momentané d’empêcher un etfondrement complet des cours devant une semblable récolte. Nous sommes portés cependant à nous demander si la « valorisation » ne serait pas cause en partie de l’abondance môme de cette récolte et n’aurait pas simplement révélé la capacité de production des champs de cafés brésiliens. Une des plus grandes compagnies de plantation de café du Brésil, The Dumont Cotfee Company Ld., qui contrôle la Com- panhia Agricola Fazenda Dumont, a tenu dernièrement son assemblée annuelle, et il y a été dit que la récolte avait été en 1906-1907 de 7.474.260 kg. contre 6.661.440 kg. l’année précédente pour une surface cultivée de 13.261 acres. Quelques actionnaires ont témoigné leur étonne- ment de ce que la différence n’ait pas été plus grande enire les deux années et n’ait pas correspondu à l’augmentation qui avait prévalu dans le pays. Il leur a été répondu que la récolte 1905-1906 avait été forte dans la fazenda Dumont, alors qu’elle avait été faible dans le reste du pays et que la Compagnie désirait, par la manière dont elle soignait ses arbre®, égaliser leur pro- duction autant que les conditions clima- tériques le permettaient. Il n’en reste’ pas moins vrai que ces conditions n’avaient pas- été mauvaises l’année précédente, puisqu’on avait eu une bonne récolte dans la fazenda, et comme cetie récolte a porté sur 5.400 hectares, on peut être porté à en conclure qu’elle aurait pu être analogue dans la région. Si la pro- duction du Brésil a été cette année double de celle de 1906, alors que dans une planta- tion modèle elle était simplement meilleure, c’est donc peut-être que les planteurs avaient peu à peu délaissé leurs cafés et que, cette année, sous l’appât des prix que devait provoquer la « valorisation », ils ont récolté tout ce qu’ils ont pu. Les directeurs de la « Dumont Coffee Company », qui sont bien placés pour surveiller l’opération, paiaissent penser qu’une catastrophe ne se produira que si l’année prochaine est très mauvaise, eUils se réjouissent en constatant qu’ils ont des réserves suffisantes pour faire face à une année de pertes totales. Si, comme nous le croyons, la récolte dernière n’a été que la révélalion de la N» 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE capacité productrice des champs actuels de café du Brésil, il semble bien que la « valo- risation » est une tentative bien plus illusoire qu’on n’aupait pu le supposer. Si le gouvernement maintient les prix par ses achats, les planteurs continueront à soigner leurs cafés et à récolter tout ce qu’ils produisent, et des quantitésanalogucs à celles de cette année seront atteintes. 11 n’est pas difficile de prévoir qu’il ne se trouvera plus aucun financier pour se prêter à celte opération, la dette de l’Etat de Saint-Paul ne pouvant guère s’accroître de 37o.000.000 de francs paran etlesdroits sur les cafés exportés étant tout à fait insuffi- sants à assurer le service des intérêts de cette dette. Etant données les difficultés financières dans lesquelles se débat actuellement l’Amérique, il semble bien, au fond, que la « valorisation » n’aura pas bien longue vie, mais elle n’en aura pas moins eu pour résultat de porter le stock des cafés dis- ponibles à 16 millions de sacs. 11 y a là une constatation qui n’a rien de très agréable pour les planteurs de cafés, dans quelque pays qu’ils se trouvent. Nous serions heureux de savoir de nos amis du Brésil ce qu’ils pensent de l’in- fluence qu’a eue la « valorisation » sur la récolte de cette année et si notre opinion sur ce sujet n'est pas fondée, ce <|ue nous souhaitons. E. Baillaud. L’Exploitation de l'Acacia senegalensis au Soudan égyptien. On sait comment les prix payés sur les marcliés d’Europe pour nos gommes du Sénégal vont en baissant sans cesse, par suite de la concurrence qui leur est faite par les gommes de l’Afrique Orientale. Il semble bien que les effets de cette con- currence se font d’autant plus vivement sentir que l’exploitation des acacias a lieu de l’autre côté de l’Afrique d’une manière plus rationnelle que celle qui est pratiquée par nos Maures. (I Le D' IL- J. DE CoRDE.MOY a indiqué dans son bel ouvrage sur les gommes et résines, « Annales de l’Institut colonial de M:ir- seille 1899 », de quelle manière devaient être traités tes gommiers. M. C.-E. Muriei., l’ancien directeur des forêts du Soudan égyptien, vient, dans le « Second Annual Report of tbe ^^'ellcome Research Labo- ratories oftbeOordon Memorial College » (Khartoum), d'apporter de nouvelles déci- sions sur le mode d’exploitation des acacias du Kordofan qui |)Ourraient être mises à profit dans notre Mauritanie, où l’on se borne à recueillir la gomme ([ui suinte naturellement des arbres. Les peuplements de gommiers sont afipelés au Ivordofan des « (leneinas ». Dès le commencement de la saison sèche, l’écorce est enlevée en rubans sur les prin- cipales branches de tous les acacias qui ont trois ans et au-dessus. L’opération est elTectuée à l’aide de la hache communé- ment employée dans le pays, l ne fente transversale est pratiquée dans l’arbre, et une bande de la largeur de cette fente enlevée à la main. Lorsque cela est pra- tiqué avec soin, une mince couche de liber est laissée sur le bois et l’arbre n’en souffre pas beaucoup. Si l’on va jusqu’au bois, les arbres s’en ressentent et la quantité de gomme est en même temps moindre. 11 arrive que l’on extirpe ainsi des rubans de l“,o() à 2 mètres, mais les résultats sont moins bons qu’avec de petits rubans. Au moment où celte opération est ellectuée, les branches mortes et les petites pousses sont enlevées, de manière à faciliter la récolte de la gomme. Environ soixante jours après l'écorçage, la première récolte commence et la gomme de toute la Geneina est recueillie tous les quatre jours, jusqu’à ce que, au moment des premières pluies, la nouvelle sève vienne en arrêter l’exsudation. 11 semble que les acacias cessent de pro- duire lorsqu’ils ont atteint leur douzième ou quinzième année, moment où leur bois prend une couleur brune sombre. Le propriétaire d’une Geneina des envi- .lOUKNAL D'AGIIICÜLTUHE TROPICALE i\^ 80 — Fiîvbikk 1008 irl rons (le vSliergeila ayant une superficie d’environ 10 acres (4 lieclares), a déclaré qu’il obtenait à la iireiuière récolte environ 100 livres de gomme; 75 à la seconde, 60 à la Iroisième, puis une moyenne de 50 Ibs. pendant les cueillettes successives, allant en diminuant jusqn'à 10 Ibs. à la lin de la saison, La récolte annuelle varie de 550 à 650 kg. D’après les rapporls du laboratoire du Gordon College, les travaux du D" Greig Smith ont montré quel était le microbe auquel était due la production de la gomme. Le Bact. Acaciæ et le B. Metarabiniirn ont été isolés, ce dernier produisant la gomme insoluble dans l’eau. Le D. Acaciæ peut se transformer en B. Melarahinum, ce qui tendrait à prouver que ce dernier orga- nisme n’est qu’une variété du premier, le B. Acaciæ étant la cause première de l’apparition de la gomme dans toutes les variétés des acacias, les caractères de celte gomme variant suivant la nature de la sève de l’arbre. De la môme manière, le D"" Smith déclare qu’il est possible de provoquer l’exsudalion de la gomme })ar des injections de culture pure ou de jus frais d’un arbre infecté. Cette étude de la production delà gomme entre dans une phase nouvelle, qui peut transformer les conditions d’exploitation des gommiers. Tapioca de pommes de terre. Il paraîtrait que, depuis quelque temps, r.Allemagne fabrique un tapioca artificiel (|ui, étant donnée la hausse des prix du produit naturel, arrive à s’implanter sur certains marchés. C'est, paraît-il, une très bonne imitation des tapiocas de Singapour, dont il possède la blancheur nacrée et la fermeté : il serait fait avec de la fécule de pommes de terre. Etant donné le bas prix de la pomme de terre et son énorme production en Alle- magne, cette conclu rence pourrait devenir dangereuse. Espérons que, si elle s’étend. des lois protectrices viendront dans tous les pays empêcher son intrusion au profit du tapioca de manioc. Dans tous les cas, il est heureuxque plusieurs contrées produc- trices de manioc aient commencé à envi- sager cette plante comme source d'alcool. Cela pourrait être le dérivatif nécessaire à un moment donné. Emploi des Cabosses de Cacao. Notre excellent confrère « Tropical Life » a dernièrement attiré l’attention sur une offre qui avait été faite par un indusiriel de Marseille d’acheter des cabosses vides, en n’impoi te quelle quantitéjusqu'à 5.000 1. par an, sous l’assurance que des expéditions régulières d’au moins 10 t. seraient faites chaque mois, le prix offert était de 100 fr. la tonne, c.a.f. Marseille. Cet industriel aurait, paraît-il, découvert dansces cabosses un produit pharmaceutique ou chimique dont l’extraction serait rémunéralrice, avec le prix d’achat de la matière première indiqué ci-dessus. La plupart des réponses faites par les planteurs firent ressortir que le prix offert était trop bas [lour couvrir les frais d’expé- dition et la valeur des cabosses; celles-ci ont en effet une réelle valeur comme en- grais et sont même quelquefois employées pour la nourriture du bétail. On estime qu’une tonne de cacao humide correspond à 9 t. de cabosses, dont le poids, après des- siccation au sitleil,se réduit à 1,4 t. Quanta la valeur marchande de ces cabosses, elle n’a été indiijuée par aucun des [ilanteurs qui ont abordé cette (]uestion. Ou a bien parlé de 7 s. 6 d. la tonne pour un compost de chaux et de cabosses, mais sans indi- quer le poids de cabosses rentrant dans la tonne de compost. Dans tous les cas, les planteurs qui sécheraient et vendraient leurs cabosses devraienten retirer un béné- fice, déduction faite des frais de vente et d’expédition, et du prix d’achat d’un engrais d’une valeur fertilisante égale à celle des N® 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 63 cabosses vendues. Le pri.v demandé a été en général de 250 fr. la tonne. Quoi qu’il en soit, notre confrère signa- lait l’intérêt qu’il y avait à savoir que ces cabosses sont utilisables, indépendamment du prix offert, et nous nous rangeons en- tièrement à son avis. Briquettes de thé. D’après notre confrèi’e de Wageningen (( Cultura », de décembre 1907, il y a actuellement à Ilankow (Chine) des usines lusses pour la fabrication des tablettes de tlié. Les poussières utilisées pour la fabri- cation des agglomérés viennent de Colombo, ■^aiif pour une usine qui les fait venir de Java par une maison anglaise; pour les poussières venant de Ceylan, on mélange à peu près 50 p. lOO de poussières de thé de Chine. La fabrication est, paiaît-il, très simple et l’exportation sur la Russie et la Sibéi'ie, qui se fait dans des paniers de bambou, est considérée comme illimitée. iNotons que notre confrère dit : briquettes. Ce mot a son importance. En effet, il existe des pastilles de thé, plus petites cju’une (lièce de un franc et mesurant 6 à 7 milli- mètres d'épaisseur; toutes les machines à agglomérer les poudres peuvent en faire, et nous eu possédons des échantillons qui u’ont rien de particulier. Au contraire, la fahrication des briquettes est beaucoup plus délicate, et jusqu’à présent, à notre connaissance, il n’existait qu’une machine à fabriquer ces briquettes. Celle machine construite par un ingénieur français, fonc- tionne dans l'usine renommée de M. Popoff, le plus gros producteur de thé du Caucase. Nous aimerions recevoir de nos corres- pondants des renseignements plus précis sur les usines de Hankow. F. M. Défibration du Phormium tenax. Nos lecteurs savent que bien que le lin de la Nouvelle-Zélande soit très répandu, sa déiîbration a fait l’objet de beaucoup moins d’études que celle des agaves tex- tiles ; elle n’est pourtant pas moins inté- ressante, puisqu’il s'agit de feuilles plates qui ne peuvent être traitées comme les feuilles épaisses. D’ailleurs ce sont des machines spéciales, sur lesquelles nous avons fort peu de détails, qui servent pour cette opération. Au cours d’une étude sur cette fibre, 1’ « Indian Textile » journal de décembre 1907, donne quelques rensei- gnements sur cette préparation. La machine la plus répandue comporte deux rouleaux garnis de saillies analogues à des dents d’engrenages ; la feuille, in- troduite par une ouverture de petites di- mensions, est raclée par ces dents qui en enlèvent l’épiderme. Il faut ensuite un lavage à fond et un séchage prolongé pour amener le dégommage, qui est aussi quel- quefois obtenu par de nouveaux passages entre des rouleaux de diverses formes et sous un courant d’eau. Enfin vient le pei- gnage (dressing), pour lequel lesinduslriels reconnaissent que le matériel employé pour le lin d’Euro|)e ne peut convenir; quel- ques-uns recommandent même le peignage à la main, dans des peignes d’acier de dif- férentes grosseurs. D'après notre confrère, le procédé d’ex- traction le plus perfectionné serait celui adopté et répandu il y a (iuel([ues années par M. T.ut, de Melbourne, mais l’article ne donne pas de détails sur ce procédé. F. M. Une nouvelle Défibreuse pour Abaca. D’après une note du « Far Eastern Review » reproduite dans le « De ludische IMercuur » du 5 novembre dernier, un Américain, M. C.-E. Dailey, aurait construit une machine répondant de tous points aux exigences des planteurs d abaca. (In sait que ces exigences sont nombreuses : la machine doit être puissante, en raison de la dimension des troncs d’abaca, en même temps que légère, pour pouvoir être trans- portée facilement d’un point à un autre. Elle doit fonctionner à bras sans taligue et JOURNAL DAGRICULTURE TROPICALE N® 83 — Février 1908 G 4 donner un rendement supérieur à la méthode indigène actuelle, tout en restant d’un prix tiès abordable. Tant de considé- rations sont si difficiles à concilier que nous sommes souvent tenté déclasser purement et simplement tout ce qui a trait à des machines de ce genre. Cidle dont il s’agit aujourd hui est inventée par un fabricant de cordages de New-York : elle a peut- être, de ce fait, des chances de supériorité sur ses devancières. Son poids serait de 80 kg., et elle mesurerait 1“,10 X 0'“,65 X 0”,48 : des femmes ou des enfants suffiraient à la faire fonctionner au moyen de deux manivelles, pour une production jour- nalière de 45 kg. de fibre sèche, bien blanche. Elle serait construite en acier et en aluminium, d’où sa légèreté, qui per- mettrait de la transporter facilement d’un champ à l’autre. Si tout ceci est exact, c’est fort bien, et nous serons parmi les premiers à nous en réjouir, car cette question de défibration de l'abaca présente de l'intérêt pour le Tonkin en [larticulier. Ces qualités suf- firaient même à faire accepter le prix élevé qui entraîne certainement la construction en acier et en aluminium ; mais à vrai dire nous aimerions avoir une description ou une photographie de la machine en ques- tion; cela nous éclairerait mieux qu’un énoncé de ses qualités. F. M. Exposition de caoutchouc à Londres en 1908. Une exposition internationale concer- nant Texploilalion et l’industrie du caout- chouc est annoncée comme devant se tenir à Londres, du 21 au 20 septembre pro- chain. Le Comité de patronage, où figurent plusieurs des rédacteurs du x J. d’A. 1. », comprend de nombreuses notabilités co- loniales, parmi lesquelles le Vicomte Moxt- .\IORRES, les Ü'’®4VARIiURG, SoSKlX, UlDLEV, etC. Notre excellent ami, M. IL Hamel Smith, éditeur du « Tropical Life », a été l'un des promoteurs de cette exposition dont il reste l’un des principaux organisateurs; l’ardente campagne qu’il mène depuis plusieurs mois pour réaliser cette utile conception lui a valu les adhésions do nombreux planteurs et d’industriels, qui ont compris tout l’intérêt de celte première exposition européenne spéciale au caout- chouc. Les producteurs ne sauraient négliger cette occasion de faire connaître aux ache- teurs les différents caoutchoucs de leur préparation, en particulier ceux de Ficus, de CastilloaQ[ de FuntHmia,(\\\\ pourraient être mieux appréciés sur le marché. Des concours spéciaux ont été réservés aux produits de chaque espèce caoulchoutifère, au matériel à la petite machinerie d’expor- tation et de fabrication. Nous aurons d’ailleurs à revenir sur cette exposition, qui répond à un réel besoin de la culture et de l’industrie et dont le succès n’est pas douteux. On peut s’adresser dès maintenant pour tous ren- seignements aux bureaux de l'Exposition, 7a, Chancery Lane (Holborn), à Londres Exposition de matériel d'huilerie. Nous apprenons que, sous les auspices de la Société Nationale des Üliviculteurs, aura lieu à Rome, au printemps 1908, une exposition intéressant spécialement l’huile d’olive, sa fabrication et son commerce. Le groupe II contient 8 classes, dont 7 réser- vées aux machines et instruments destinés à la récolte et à la préparation de l'huile. Le groupe III est réservé aux emballages et au transport des fruits, frais et secs, des huiles et des plants d’olivier. Rien que l’olive ne soit pas à proprement parler un fruit tropical, l’huilerie a uuc trop grande importance en pays chauds pour que nos lecteurs ne s’intéressent pas à celte manifestation, dont nous nous pro- posons d'ailleurs de les tenir au courant Pari.s. — L. .Maretueux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : II. IIÜB.VC. N® Sn — Février 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 17 BÜliLiETiri BlBLilOGt^RPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1464. Aiinuat Report of the yen-Jersey Ayricut- tural E.vperiment Statioixs f r 1906. — Vol. de 6*0 pp. avec pl. et fig. [Exposé méthodique et lon- guement délaillé des recherches efTecluées en 1906 à la Station d'Essais de l’E at et à la Station du Collège agricole de New-Jersey. Nous avons sou- vent rendu compte des bulletins spéciaux de ces Stations pouvant intéresser l’Agronomie tropicale; le volume que nous venons de recevoir contient les rapports documentés des chimistes (188 pp., de l’horticulteur (85 pp.), de l’agronome ;43 pp.), du biologiste (40 pp.), du botaniste 145 pp.) et de l’entomologiste (155 pp.). Parmi les chapitres plus particulièrement intéressants à notre point de vue, signalons ceux relatifs aux analyses et essais de fumures du pêcher et de l'asperge, aux fourrages et à la lactation, aux expériences cul- turales avec les nouvelles formes de mais, de tomates, d'aubergines, de haricots de Lifna, etc., signalées dans le « J. d’A. T. », n® 70 § 1346, aux essais de diverses solutions et préparations insec- ticides y compris les fumigations au cyanure. •Mentionnons encore, à un autre point de vue, l important travail sur la propagation des huîtres au Laboratoire de Barnegat, de Tuckerton et de •Mallica, les intéressantes recherches sur la des- tiuction des moustiques et en particulier, les résultats encourageants obtenus avec les essais d'introduction de deux cyprinodontes des côtes atlantiques, le Garnbusia affinis d'une part, et V Heterandria formosa d'autre part. Ces recherches sont menées parallèlement par la division entomo- logique du Dépai tement de l’Agriculture et parle Bureau des Pêcheries des Etals Enis. — 0. L.] 1465. Pellegrin {J.) et Cayla (V) : Zoologie appli- quée. Gr. in-16, 624 pp., 281 fig. Paris, 1907. Bibliothèque du Conducteur de Travaux Publics. Dunod et Pinat, édit. [ Ce traité se divise en quatre parties : dans la première, se trouvent réunies des notions succinctes, mais précises et claires d’ana- tomie et de physiologie, et des indications sur la classification, toutes choses indispensables pour l'étude de la zoologie pratique. La seconde partie, de beaucoup la plus importante (pp. 168 à 134), s’occupe de la zoologie appliquée, tout en élimi- nant l’étude de l’exploitation des mammifères et oiseaux qui aurait entraîné les au leurs hors du cadre qu’ils s’étaient tracés. L’exploitation des produits des eaux (pisciculture, ostréiculture, mytilicul- ture, corail et éponges et astaciculture) est très développée, et constitue un traité très complet et très recommandable d’agriculture; puis viennent la sériciilture et l’apiculture dont l’étude est fort importante pour plusieurs de nos colonies. La troisième partie traite des collections zoologiques de la récolte des spécimens, de leur préparation, leur conservation et leur expédition; elle sera lue avec avantage par la plupart de nos correspon- dants, souvent embarrassés pour expédier des échantillons dans de bonnes conditions. Enfin, dans la quatrième partie, nous trouvons un essai, le premier, croyons-nous, de zoologie appliquée aux colonies. La division est faite par pays, et dans chacun nous trouvons des renseignements intéressants sur Iq forme utile ; éléphants, au- truches, abeilles en Afrique; zébus, vers à soie à Madagascar, cocheni les et vers à soie en Indo- Chiné, huitres perlières et tortues en Océanie. Destiné, en principe, à tous ceux qu’intéresse l'utilisation des animaux qui peuplent notre globe, cet ouvrage trouvera certainement aux colonies, un grand nombre de lecteurs. — F. M. ] 1466. Miguel Calmon du Pin e Almeida : Pro- ducçào e commercio de borracho. Broch. 70 pp. du « Jornal do Commercio ». Rio-de-Janeiro, 1906. [Rapport présenté à la Commission delà Chambre des députés, chargée d’examiner le projet de loi sur le monopole du commerce du caoutchouc au Brésil. C’est un résumé assez précis des modes d’exploitation du caoutchouc dans l’.Amérique du Sud. 11 contient des prix de revient, de plantations à Ceylan et aux Indes, ainsi que des statistiques nombreuses sur le commerce mondial du caout- chouc. — E. B. ] 1467. Ch. Depincê : Compte rendu du Congrès colonial de Marseille. Paris, A. Challamel, 1907. — Grand in-8“, 615 pp. Prix ; 20 fr. [Publié sous la direction de M. Charles-Roux, commissaire général de l’E.xposition, président du Congrès, ce compte rendu riche en documents et statistiques intéres- sants, formera quatre grands volumes. C'est dans le quatiième, qui s’occupera des cultures et pro- ductions des colonies, que nos lecteurs pourront tirer vraisemblablement le plus de renseignements correspondants aux matières qu’ils sont habitués à voir traiter dans le « J. d’A. T. »; mais déjà le tome II que nous avons entre les mains présente un réel intérêt au point de vue économique, ainsi qu’on peut s'en rendre compte par tes titres de chapitres : Régime économique des colonies, Commerce, .Marine, Réglementation du travail. Justice, Magistrats, Questions indigènes. Comme tous les ouvrages du même genre, ce livre se prête peu à l’analyse. Chaque rapport pré- sente un intérêt particulier et, faute de place, étant donné leur nombre, il faut se résigner à n'en donner qu’une simple nomenclature : ['* division, 4® section : Rapporteur général Voir la suite page 19 18 .lOUIlNAL D’AGRICUI-TÜIIH TROPICALE N® 80 — Fi:\rier 19 )S Tropical Life A monlhlij Journal devoted lo tbe inleresls of Ihose Uving, trading, holding properlg or otherwise inleresled in Tropical and Siib-Tro- pical coiintries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “OXrORD HOUSE", 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- SubscriptioD, 10/- per annum, post free. stf'Ofinhf rBCOfïifyiêHci îHb Journcil to th.B cittcntion ofaîl thosB CfblB to recul Engcish. It contcans stnctUj ielmble -natter dealing with ehe various interesls Jroni points of view either as regccrds sales in London, fiiachinerf/, or plcmting news. ^PEfiijyiSN COP'' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. L’Agriculture Gouiinereiale FRANÇAISE, COLONIALE & ÉTRANGÈRE REVUE BI-MENSUELLE (Grand in-S® Jésus, 28 pages) ABOXXEAIENTS : France. 3 Fr. 50; Étrangler. 5 fr. («tec primes de remboursement) Dirigée par M. CAMII_UE PABSX Ingénieur agronome, Officier du Mérite agricole. Fondateur et anc. rédacteur en chef du supplément agricole duPetit Jotmial. “ L’Agriculture Commerciale » a pour buts principaux : 1“ Faire, par des articles spéciaux, l’éducation commerciale des agriculteurs ; 2« les tenir au courant de tous les faits économiques et agronomiques du monde entier ; 3" et trouver des débouchés rémunérateurs à leurs produits sans qu'ils aient à subir aucun frais d’intermédiaire. S’adresser, pour tous renseignements et numéro spécimen, à M. P.^BST. 21, avenue des Champs-Elvsées, Paris. Kolonial-Wirtschaltliclies Komitae Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, to Marks. 5g D' P. Preus3 : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901. magnifique vo. lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (’V. l’analyse, « J. d’A. T. >• n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France 0.U80, Union Postale iAf65 55 R- Schlechter: ’West-Afrikanische Kautechuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 A/. Port . France 0.U80, U. P. lA/io. 5g H. Baum : Kunene -Sambesi - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 A/. Port: France oA/80, U. P. 1,8/70. îg Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniale» allemandes. Prix du volume : iA/3o. Port : oA/40. Tlie TROPICAL AGRICDLTURIST publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Roj al Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylr.n Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les <(ues- tions d'.\gricullure tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Hanleurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caoiit- :houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les .Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. 'Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces: s'adresser à MM . AJ. y.FERrjUSON à Colombo Ceylan Demande!; : “HEVEA BRASaiENSIS OR PARA RÜBBER par Mr. Herbert Wric.ht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix : 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du C.-ifé. du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Colon, etc. — (Demander le Catalogue.) L 'AGRICULTURE PRATIQUE DES ISO. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mots, un fascicule de 88 pages. Co.MPREN.WT ; Les Actes adminisfr.'ttifs (arrêtés, décrets’ etc.), les Rapports des Jardins et Stations; des .Mono” graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel 20 fr. France et Elranf/er . A CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. ♦ AMTixpis'intémsentàCiiba * ♦ * * •P ♦ ♦ '• THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des allaires poli- tiques,go uvernemen taies. commerciHle.=, agricoks et générales de l'ile de Cuba. ‘r * * * ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se dit sur Cuba. * ♦ ‘••THE CUBA REVIEW contient chaque ♦ * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * pour cette Revue, des cartes géographiques * précieuses et des gravures intéressantes. * ■i* Aio»)icwcn/s ,• Un an. üO cents, franco déport. * ♦ * Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ’’ 82-92, Beaver Street, NEW YOBK * 19 Suite de la page N® 80 — Février 1008 17 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE M. Adrien Comdex. Objet : Préparation au com- merce dans les colonies. — Communications de MM. Pacilley, Krippleber, Besson, Mury. t" division, 3® section : Régime économique des colonies. Rapp. génér. ; M. Artaud; Rapp. par- ticuliers : MM. Grosjeax Afrique du Nord), Mathon (Afrique occidentale française , G.\isman (Indo- Chiné, Bourdillon (Antilles), Bourges (Nouvelle- Calédonie a JuLLY .Madagascar . — Communications de MM. J. -Morel Régime douanier de l'Indo- Chine), .Macey (Les Débouchés du Laos , Touchais (Droits de sortie des cafés de l’Indo-Chine, Vanille et vanillinei, Vincens L’Assurance dans les co- lonies), Barrau (La détaxe des cafés coloniaux’. 3® division, section unique : Marine marchande, .Navigation. — Rapports de MM. Gerdret, Moriceau, Boissevain. f® division, 2® section : .Marseille et l’Afrique du Nord. — Rapports de .M.M. Fallot, Tachet, Aubert, Dechaud. 7® division, t‘® section : Réglementation du travail. — Rapports de M.M. .Marcaggi, Bogaert, Touchais. 7* division, 4® section ; La Justice; les Magistrats. — Rapports de .MM. Vrilliez, Lucciani, du Gouv. gén. de l'Indo-Chine, P. d'Hugues, Lege.xdre, Aïachi, Patri.mo.xio, Cochard, Cathy. 7® division, 3® section : L'Education des Indi- gènes. — Ftapports de .M. .Métin. 7® division, 3® section ; Politique des races et rapport avec ITslam. — Rapports de M.M. I.asram et de Dianoüs, Pasquier, Jülly, Barociie, Schilling, Pailhes, Prêtre, C. d'Hugues. A. Cathy. la suite de chacun des rapports, se trouve la liste des vœux émis par les congressistes. Nous en ajouterons un de plus, c’est celui de les voir se réaliser bientôt, dans notre intérêt à tous. .Mais, ii’est-ce pas le cas où jamais de dire qu'il y a loin de la coupe aux lèvres? — H. H.) 1468. A. de Almada Negreiros : Les colonies portugaises. Etudes documentaires, produits d’ex- portation. — In-18, 308 pp., cartes et fig. Paris, Augustin Challamel, 17, rue Jacob. L'Exposition coloniale de 1906, au Grand-Palais à Paris, a fourni à .M. de Negreiros l’occasion de publier un volume très documenté sur les colonies portugaises et les produits qu elles fournissent. Présenté sous une forme particulièrement attrayante, pleine d'entrain, l’auteur inaugure le catalogue gai, celui qu’on lit avec plaisir et qu’on conserve précieuse- ment dans sa bibliothèiiue. Tr'ès amusante, et combien vraie, la préface de ce volume qui donne la psychologie des expositions et des foules dis- traites et désœuvrées qui les fréquentent! Suivent les études documentaires sur les colons portugais, les colonies portugaises, leurs ressources naturelles et la nomenclature de leurs principaux produits. Nos lecteurs trouveront beaucoup à glaner dans cet ouvrage qui renferme de nombreuses analyses de produits, des statistiques intéressantes et qui est illustré d’une quantité de phototypies. .Ajoutons enfin, que la collection portugaise du Grand-Palàis a étéolferte par le Gouvernement à l'Office colonial et qu’elle figure désormais comme annexe du .Musée colonial de la galerie d’Orléans. — I. G. 1469. De W ildeman (E.) ; .Mission Emile Laurent 1003-1904. — Fasc. V, pp, 431 à 617 et cxxi à ccxxv, novembre 1907. Imprimerie F. Vanbug- genhoudt. Bruxelles. [.Notre savant collaborateur, .M. H. Lecomte a déjà caractérisé cette œuvre mo- numentale sur la llore africaine dans notre der- nier numéro, rendant à la science et à l’activité de son auteur un hommage bien légitime auquel nous sommes heureux de nous associer. .M. De Wildeman n’a pas seulement immortalisé son regretté collègue et ami en publiant sous un titre des plus modestes un travail considérable; il a doté du même coup son pays d’un ouvrage scientifique et agricole des plus remarquables, qui sera apprécié également des botanistes et des agronomes. Le présent fascicule est le dernier et sans doute le plus important de l’ensemble ; il est consacré en gi-ande partie à l’étude spéciale des .àpocynées congolaises- qui renferment les principales espèces caoutchoutifères de l’Afrique tropicale, Landolphia, Funlumin, Cwpodinus, Clitandra. etc., dont nous aurons souvent à reparler. On y trouve l’index général des noms d’espèces citées dans les cinq fascicules, différents extraits du carnet de route de M. E. Lau- rent, ainsi qu'un important chapitre sur les résul- tats généraux des missions scientifiques accomplies par le savant et courageux explorateur. Le texte est des plus soignés, imprimé sur papier de luxe et magnifiquement illustré, grâce au concours finan- cier du Gouvernement qui semble avoir voulu placer celte publication au-dessus de tout éloge.' 1470. DesruiSKeaitj; yP.-A.) : Cucurbitacées tropi- cales. — 34 pp., 6 fig., 3 pi. A. Challamel, Paris, 1908. Tirage à part de « l'.àgriculture pratique des pays chauds ». [Le lecteur ne doit pas s’attendre à trouver dans cet ouvrage une monographie com- plète des Cucurbitacées tropicales utiles et de leur culture. Les variétés de .Melons et de Concombres, si nombreuses en climats tropicaux, le Denincasa cerifera, etc., n’y sont pas étudiées. L’auteur, qui habite la Réunion, ne s'occupe que des six Cucur- bitacées les plus cultivées dans cette colonie : le Chouchou {Secliiiim eilxie , la. Patole (Tricliosanthex anguina), la Pipangaye (Luff'a acutangula), la .Mar- gose (Mvmordica Charanlia), la Calebasse (ta;/eH«ri’(A vulgaris) et la Citrouille à huile (Telfairkt pedakr . On trouvera au sujet des cinq dernières espèces des renseignements succints (pp. 23-34) sur les diverses variétés de la Réunion et leur culture, sur les utilisations dont ces plantes sont suscepti- bles. Mais c’est surtout sur le Chouchou qu'insisto l’auteur (pp. 5-28 . Les dilTérents organes de cette cucurbitacée sont utilisables ; c'est la paille à cha- peaux provenant des rameaux, qui fait l’objet des plus larges développements. .M. Desruisseau-V en décrit la récolte, la’ préparation, donne le rende- ment de cette paille que l’on fraude avec de la paille de pipangaye, de margose, de patole et de calebasse; il indique aussi les moyens de remédier à une crise qui laisse peu de bénéfices au.x pro- Voir la suite à la page 29 20 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 80 - - i. KVHîER 1908 EXPOSITION INTERNATIONALE DI C40DTCHQD6 et I TJ S T le I E S ^JTJTEXIES -à LONDRES, du 21 au 26 Septembre 1908 Pifiuiêre Exiiositiou ijêiiêrale dii Caoutelioiu' eu Eiiroiie — Tous les iiays iirodiieteiii-s serouî reiieéseutês Prospectus, plans et tous renseignements sont envoyés sur demande adressée aux Bureaux de r Exposition : 75, CHANCERY LANE, HOLBORN, LONDRES W G. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier O. c. 5) •î' DE A. BAJAC Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paçis, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande AIlTISEPnODE-DÉSIHFECTANT-DÎSODORISAnT Formol Saponifié Âlcaliu lUSOiORME Non Toxique Sans Odeur N’altère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments, — S’emploie à la dose de 3 à 5 0,0, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. niALADIES CRYPTOGAMIQUES « PARASITES « INSECTES « fflCISISSURES Désinfectant spécial ponA* Écuries, Cavcs.Fruiticrs, Serres et Magnaneries Liisoforme brut, le kileg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande ^Gccèté Pf^^îsîenne f’ ^Antîsepsîe ^ 15, Rue d’Argenteuii, Paris N® 80 — Ficvril'r 1!)08 JOUri.NAI. D'AGlîICULTUHE TROPICALE 21 K Voitures Automooiles a 2 et 4 cylindres, 10 à 50 HP - Voit. Automotrices à essence p^Tramwaysà voie étroite Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Ainë PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) CHEMINS DE FER VOIES liEGÈI^ES pi3ur donian'^' Loconiobilc avec Pompe centijjfuffe. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” N» 8U — Février 1908 JOUUX.\L D’AGRICULTURE TROPIUVLE 23 SWDICAT DES MI\ES ET ISIXES DE SELS POTASSWIES DE STASSFÜRT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagée* La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité ; Lu 190-1, elle a été de 2 V4 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT: Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté ; 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THE, COTON, RIZ, MAIS : Chlorhydrate de Potasse (80, 83, 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12, 4 0 0 de Potasse). La SÀINITE est à la fois et ANTICKYrTOGAMIQUE -^îLQ-eirits ioî!* Séelioirs à Cacao dominent au Cameroun, il y en a à la C** des Planteurs du Con^o Français, à la Plan- tation HûfTmann-BangiSaiol-ThomaSjAntilIcs danoises ; sèchcrie de bananes , etc., etc. Constructeurs O, rue Riqiict, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein SÉCHOIRS 4 Ç4CAQ) à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins airieoles pour Céréales el Mals,av8C Blttlerie pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presae d eiubaduge PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES " SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE CliâPPtteSj Pressoirs ( atalos^ue |>pratiiit Batteuse à bras. Cotons arboFeseents Caravonica dti 0' D. Thomatis Prix des Semences : Caravonica I laineux, tO sbillings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidney amélioré à Caruonica, 5 sb. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique • Thomatis-Cairns. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cotonnieis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 oh de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une livre confient 20D0 ç/rnines, de quoi planter 1 hectare à 2'n30 Ecrire au D’' D. THOMATIS, à Caravonlca, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Médaille d’argenl, Paris 1900 ^ SUCCÈS DE 26 AMS Médaille d'or.Liègt CARBONYLEI j le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée. / kilo de C.-VIlIiO-X YLE remplacf An kilos de goudron. j Attestations sans nombre. ! Adopté par les grandes administrations, les minis- j (ères, l'agriculture, le génie militaire, etc. ( ID emancLei SOCIÉTÉ FRANÇAIS 1 S3, Rue Raf PAXOLINE La P.\.\OLI\E E est le meilleur enduit pour imperméabiliser soi-méme les toiles à bâches, prélarts, tenie-abris. etc. S'emploie d froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\XOI.I.\E F conserve les cordages el les filets t de pêche, dont elle double la durée. f le N» 37 ;e du carbonyle iiyettc, P.VUIS .lOl’HNAI. D'AGUiCULTrUl-: TUOPICALE >-0 — 1'kvbii:h l'JÜH •ST CHLOROSE rAUTHENTIQUES VERITABLES ANEMIE . 'tes ET s' ^BLANCARD w Étiquette oerte — Signature W ,*,îlSS des SIJîjj. , Adresse : à r=»ar«is (6*) ^ 40, Rue Bonaparte* Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCABD. Paris. CORYZA Ft.. AÆ. S THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en ISS9} Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •î > Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT *î î* YACHTS DE PLAISANCE S’adresser à ; THE R07ÂL HIIL STEtM PACKET Go. 18, Morgate St. (E. G.) et 32, Gockspur St. (S. Wy LOHEBES Le Journal d'Agrienltura Tropicale sui' les paquebots V 1 des Compagnies Royal Mail Steam Racket Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste). — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. — Booth Iquitos S. S. C°. i\° 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles dOr : Exposition Cnivcrsellc Paris içoo et Exposition d'Hanoï igO} Déparchetnineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQCEURS DÉPARCHEMINEERS C RIBLES-D I V ISEU RS TARARES ■». ÉPIERREURS Installations complètes de cal'éeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ iléoisutables , A IIKAS, à Buteur, A MAXÈCE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS UE BALLES EXÎKACTO IIS Dt PADDÏ TRIEURS pour séjiarer les BRISL’RES L'Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer décortiqueur i bras, permettant en Installations complètes de RIZERIES ™ opération, de séparer les balles, le padd; et le rit déco-tiqué. CACAO Crible-JDiviseur PERNOLLET spécial pour DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE <=§» MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS <=5® DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR ■ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple e' robuste. Fonetionnant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Pahae par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté tn 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION OU PALMIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces- oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’uu procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser; BANGOÜL, ABRASIN, COQÏÏITO DE ACEITE, COROZO, MACOÏA, etc. IIM . les planteurs et exportateurs sont Invités à envoyer écîiantillons des noix qu’ils désireraient trader'” I*ï*i3ue: ; S*:?» (emballage compris) S'adresser à M. Eugfène POISSON,, à COTONOU, Dahomey ■ÿï oeut avoir des renseignements au “ Jo-VLtm&J. c'. 'A.e:**iotJLl1:xaLfe ’ DES ENGRAIS CONCENTRÉS E3Sra-IS (Belgique) » PRODUITS : Soperpliospliate eopceiitré ou double : (43/50 °/o d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). FbospUate de Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7° de Potasse). Fhospliate d'Aemooiap : (43 7o d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote). nitrate de Potasse : (44 7o de Potasse, i3 «/o d’Azote). ■■■■■■ ■ ■ EILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES SOCIETE Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Mais, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N^ 80 — Février 19C8 PETITE CORRESPONDANCE La “PETITE CORRESPONDANCE ’ sera un jioiiveuii Irait d'union entre nos abonnés. ■ On y insérera tout ce qui sera susccptUde d' intéresser les colons : Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc., etc Los insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu’après les premières et au prix de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. Chambre syndicale des fabricants de pneumatiques et des Industries qui s'y rattachent. — L’Assemblée générale annuelle de celte Chambre syndicale s’est tenue le H février 1908, sous la présidence de ■M. Bloch. Après diverses communications du Président, le Secrétaire a donné lecture de son rapport sur les travaux de l'exercice 1907. et le Trésorier de son compte fendu de la situation financière du Syndicat : les deux ont été approuvés à l’unani- mité. 11 a été procédé ensuite à l’élection du Comité et du Bureau pour l'année 1908, lesquels sont com- posés comme suit : Membres du Bureau : Président, M. B. Bloch ; Vice-Présidents, MM. L. Chauvin et V. Hermay; Secrétaire, M. Marcel Lauy-Torrilhon ; Secrétaire- adjoint, M. A. Remy ; Trésorier, M. P. Treuil; Archiviste, M. G. VTard. Membres du Comité : Les membres du Bureau, et MM. J. Blot, E. Dettz, R. Ducasble, H. Hausmann fils, Meinnier. Après le vote à l’unanimité d’une subvention à l’Union Yélocipédique de France pour le maintien du Grand Prix de la Chambre syndicale des fabri- cants de pneumatiques, il a été émis au sujet du prochain Salon de l’Automobile, du Cycle et des Sports, les vœux suivants ; 1“ Réduction de la durée du Salon et sa limita- tion à 10 ou 12 jours maximum; 2“ Réduction du prix des emplacements; 3® Répartition des bénéfices de la manière sui- vante : 30 ®/o au consortium des ^Chambres syndi- cales, et 50 ® -a aux exposants; 4® Suppression du Concours de décoration des stands. Deuxieme Congrès international de sucrerie et des industries de fermentation. — Comme nous l’avons dit dans notre dernier numéro, ce Congrès aura lieu du 6 au 10 avril prochain, à l’Hôtel de la So- ciété d’Encouragement, 44, rue de Rennes. Le Congrès est subdivisé en deux sections : Sucrerie, Président : M. F. Dupo.xt. Industries de fermentation. Président : M. E. Bar- bet. La section des industries de fermentation est elle-même subdivisée en 3 sous-sections : Distille- rie : Président. M. A. Trillat; Œnologie : Prési- dent, M. L. Mathieu; Brasserie : M. P. Petit. Pour adhérer et pour tous renseignements, s’adresser à M. E. Silz, Secrétaire général de l'As- sociation des chimistes, 156, boulevard de .Ma- genta, à Paris. — M. Pierre Perrot, jardinier chef au Jardin d’Acclimatation de Paris, désirerait recevoir les catalogues, prospectus ou même échantillons de graines ou produits horticoles des pays chauds. — Chimiste-botaniste actif, possédant automo- bile 25 chevaux lui permettant déplacements ra- pides, demande représentation de maisons très sérieuses de produits chimiques ou agricoles, fran- çaises ou étrangères. Maison VERICK-M. STIASSNIE", Succ^ MICROSCOPES et Accessoires Prix du Microscope ci-contre, x»ec objectifs à sec n** 3 et 7. oculaire O* 2 et obiectit A immersion l,t$* pour les recherches bactériologiques. Prix 386 fr. neTolTerA3oQ4obj.,eDplus. 30 fr. Microacope grand modèle du Pfoi Radsde ‘Stntallf areè éclairage Abbé, diaphragme ms et boite, sans objectifs, m rru* laires. oi reToher. — Prix •f' IC CATALOGUE ILLUSTRE EST ENVOIE fRANCO SUR DEMANDE AFFRAICHIE N® 80 — Février 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 29 ducteurs, bien que l'exportation en Europe, ait atteint en 1900, près de 85.000 kg. en progression de 10.000 kg. sur 1905. Cette paille est tombée de 50 francs le kg. en 1895, à 3 et 4 fr. 50 le kg. en 1906. — V. C.^ 1471. Pearson {Henry C.) : What I saw in the tropics. — Vol. in-8®, 290 pp. 190, pl. et fig., The India Rubber Publishing C“, 35, West, 21 Si., New- York, 1906. [Relations de voyages de notre émi- nent confrère de « ITndia Rubber World » dans les principaux centres du caoutchouc cultivé ou naturel. Ceylan, Etats Malais, Isthme de Tehuan- tepec, Nicaragua, Costa-Rica, Colombie, Jamaïque, Panama, Hawaii. Ces notes d’un connaisseur dou- blé d’un observateur, écrites dans un style alerte et précis, présentent un véritable intérêt pour tous ceux qu’occupe de près ou de loin la question du caoutchouc. M. Pearson expose ce qu’il a vu sous forme de lettres copieusement et magnifiquement illustrées. Dans la première, datée de Ceylan, il rapporte celte opinion d’un homme dépourvu d’optimisme : dans deux exemples de plantations d'Ilevea, le rendement de la première année obtenu d’arbres âgés de moins de dix ans, aurait suffi à couvrir les frais d’installation et d’entretien: le rendement de la deuxième année aurait donné un profit de 120® o- Les trois lettres suivantes du h*ader américain sont consacrées à une tournée à lleneratgoda et dans diverses plantations de file en compagnie du D® Willis, de M. Wright et d'au- tres personnalités connues. Nous trouvons dans les cinquième et sixième, la relation d’une visite à Singapour et en Malaisie, sous la conduite du lu Ridley; à noter un rendement de 900 Ibs. de caoutchouc obtenu de 100 pieds d'Herea par le directeur des Jardins de Perak en une seule pé- riode de saignée. Les exemples de plantations mixtes d'Hevea et de Ficus elastica paraissent assez nombreux; Mestaples possède, dans sa propriété de Johorre, 50 acres ainsi plantés ; il en existe d’autres exemples aux environs de Selangor qui s’annoncent comme • de bel avenir. — En parcou- rant l’isthme de Tehuantepec, M. Pearson voulait surtout reconnaître la différence des résultatsentre les plantations indigènes et les cultures de Castil- loa établies par les Européens ; ces dernières, issues de graines sélectionnées et soumises à un traitement rationnel, lui sont apparues comme très supérieures. . Le chapitre contient des conseils fort judicieux sur l’adaption de l’espèce au sol et au climat ainsi, que sur son exploitation. — Au .Nicaragua, les fortes pluies occasionnent parfois des dégâts im- portants aux plantations de Castilloa. L’exploita- tion dirigée par M. Valdron à Cukra, près de .Man- hattan, esb l’une des qiieux conçues on y a expé- rimenté, sans grands résultats, les outils de sai- gnée des plantations de Ceylan. — Le nombre des plantations de Castilloa à Costa-Rica est encore très restreint; il est question, cependant, de celle établie par M.M. HotTenstad et Gillet, où il aurait été obtenu 1 livre de caoutchouc |«ar arbre âgé de six à sept ans. — Au Panama , les Castilloa natu- rels s’observent déjà à moins de 100 mètres de la côte; ils sont encore très nombreux à l’intérieur malgré une exploitation irraisonnée. Quoique mutilés par les incisions, les arbres restent in- demnes d'insectes et de maladies qui constituent déjà un danger pour les cultures du Nicaragua. Le procédé indigène de coagulation ne paraît pas dif- férer essentiellement de celui employé pour la préparation du caucho dans le bassin de l'Amazone; nous y reviendrons dans une note de texte. — En Colombie, les plantations s’organisent à la suite de l'épuisement des ressources naturelles; une douzaine d’exploitations ont entrepris la culture du Castilloa, fune d’elles se livrerait même à des essais de Maniçoba. C’est la plantation en site en- soleillé, à 4-5 mètres de distance, qui semble adoptée d’une façon générale. — Quelques pages seulement traitent du Castilloa et de l'I/evea à la Jamaïque; une comte mention est faite de l’es- sence caoutchoutifère de file, le Forsteronia /lori- buiula. — Aux Hawai', où la question des cnltures de caoutchouc a été beaucoup agitée ces derniers temps, il n’existait guère à l’époque du passage de .M. Pearson, que la Nahiku Rubber C®, dont les jeunes plantations comportaient surtout des Ma- niçoba; les arbres auraient déjà fourni 1 liv. 1 2 de caoutchouc sec chacun, ce qui est intéressant à noter dans un climat où là chute des pluies atteint une hauteur considérable. Des rapports plus récen's u’ont-ils pas préconisé les plantations d'IIeiea de préférence à celles de Manihot Glazioici pour l’archipel hawaiien?' 1472. L' E-rpansioii Coloniale. — Bulletin de l’Ins- titut Colonial Marseillais, n® 1, déc. 1907, men- suel (Marseille, 5, rue Noailles). [Comme son sous- titre l’indique, notre nouveau confrère est publié par l’Institut Colonial de .Marseille, dont il com- plétera le programme. Le premier numéro contient une étude de l'Institut et des établissements connexes, et un extrait du rapport de .M. Charles- Roux sur les résultats commerciaux de l'Exposi- tion de 1906. Parmi les rubriques les plus intéres- santes, qui se retrouvent chaque mois, nous cite- rons : une Chronique relatant des faits d’actualité, les Actes coloniaux officiels, la Vie économique des Colonies, une Revue de la Presse et le Marché des valeurs coloniales. Nous souhaitons longue vie et prospérité à notre nouveau confrère : il semble en effet que Marseille, sans un journal purement co- lonial, présentait une lacune à combler.] 1473. Heijl J.. H ) et Kwast (C.l : Ilandleiding voor de fruitteelt in Ned. Oost-Indië. — Broch. in-8® de 210 pp., parue sous le n® 37 du « Bulletin du Musée Colonial de Haarlem ». Octobre 1907. En vente chez .M. J. -H. de Bussy, à Amsterdam. (Prix : 1 fr. La direction du .Musée Colonial de Haarlem, qui a pris l'excellente habitude de mettre de temps à autre une question d’actualité au concours, avait porté son choix, en juin 1907, sur la culture fruitière dans les Indes Néerlandaises. Le sujet offrait un vif intérêt d’actualité, peu de temps après les expériences d’exportations de fruits de Batavia sur le marché d’.Vmsterdam et au moment Voil' la suite page 31 30 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 8U — Févrikr 1908 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agricnllurnl Xeics », re»ue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s’adresse au grand public. Prix de l’abonnement : Un an, 5 francs. 1 West Intlia Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année Sfr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les .Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-lndies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’. Agriculture Tropicale », Cannon '-ouse, Bream’s Buildings, London, E. C. V. VERMOREL O. * Constructeur à VILLEFRANCHE (Rbâne) FRANCE Paris 1900 : 2 Grands Prix • Saint-Louis 1904 - Grand Prix et .Hédaiile d’Or. • Liège 1905 : Hors Concours, Membre du Jury. P UL VÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique Eclmr des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers, du cotonnier, caféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Demander Catalogues A ReuseiguemeuU eurojés fraaeo lORPlLlE V. VERIÏIORELCoiisInicleni’ aVillefraiiclie (Itliône) France 3\o\)e ^toWer Journal dé Voyages et Aventures Le plus intéressant, le mieux illustré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration: 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements: S mois 6 mois i an France. 2,5o 4.50 8 Etrang. 3;5o 6,^o 12 fr. AU Journal d* Agriculture Tropicale ONI 0 KORESPONDAS ESPERANTE SOCIÉTÉ ANONYMÉ DES ANCIENS ÉTABLISSEMENTS j.-B. TORRILHON CAODTCHOÜC MANUFACTURÉ - CAPITAL ; 4.000.000 Fr. THE r & Gttlle Perclia A-\D * Electrical Trailas Joiraa! 37 & 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gulta-Percba, de l’.Asbest et des industries qui s’y rattachent. BI-.MENSÜELLE Organe de Vlnternational Rubber Planters’ Association Constituée à l’effet de recueilJir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. .Abonnement : 20 fi-ancs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe .Annuaire Pl«I.ICITÊ IXCO.'HP.VR.VBLE pour les maisons désirant introduire leurs produits en •Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d’annonces envoyés franco sur demande Usines à Chamalières et à Royal (Puy-de-Dôme) Articles souples et durcis, pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES G.ARANT1S IMPERMEABLES ET INDECOMPOS.ABLES ARTICLES pour la VÉLOCIPÉDIE et l’AÜTOMOBILE Maison de Vente : 10, F®. Poissonnière, PARIS-x® N. -B. — La Maison se charge de l’étude de tous les nouveaux caoutchoucs, en vue de leur application indus- trielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de 'enseignements à -ce sujet- NOUVEAUX ALAM pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROr FILS AINE COKSTRUCTKCR 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d'EA''JX- DE-VIE, ESSENCES, etc. yianuel it Fabricant de RHUMS et Tarif illustré adressas franco. DESTRUCTION deTOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES » de la VIGNE, de.s arbres FRUmERS. Fleurs, Plantes. Légumes, etc., par le ^4 90^ Le Guide complet du traitement ; LA MÉDECINE AGRICOLE adressé fronvo à toute personne iiui en fait la deinandt* ô la* SOCIÉTÉ FRANÇAISE au LYSOL. 19, rue Martre, CLICIIY (Sein ★ VITIC?.XJ1L.TX7JEI,B * OUitC? ut? Ici ,\o ,so — février 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICAIÆ oii il était fortement (jnestion de développer l’exploitation fruitière pour l’utilisation des pro- duits sur place et la vente aux Indes Anglaises ; M. Heijl qui a obtenu le l®'' prix, avec .M. Kwast, classé second, ont traité le sujet avec beaucoup de méthode et une documentation très précise. Leurs I mémoires insérés dans le « Bulletin du Musée Colo- I niai » constituent un excellent recueil de culture fruitière pour l’Est hollandais. Après quelques notions indispensables de physiologie, les auteurs ont développé la partie technique dans plusieurs chapitres bien remplis, relatifs à la reproduction et la mutiplication des e.spèces et variétés, l’établis- sement et l’entretien d’une pépinière, la récolte et l’emballage des fruits. La partie la plus impor- tante comprend la culture de différentes espèces fruitières adaptées, ou susceptibles de s’adapter au climat et au sol des Indes Néerlandaises; nous y avons relevé l’indication de trois varié tés de Durian, d'après M. Filet, dont une à pulpe jaune et graines comestibles, une variété de Jacquier,appeléeNangha se vendant en moyenne 0 fr. 40 à 0 fr. 50 et Jusqu’à 1 fr. 50 le fruit. Le figuier réussit à partir de iOOO mètres. Le Manguier, l’Ananas, les Allo- ues, les Citrus, le Bananier font l’objet d’études particulièrement intéressantes. Il résulte de ce double travail que la production fruitière doit être surtout envisagée pour l’exportation aux Indes anglaises et la consommation locale; elle ne pourrait être entreprise économiquement pour l’expédition sur la métropole, dans les conditions de transport actuelles, en chambres frigorifiques. O. L. 1474. Miguel Calmon du Pin e Almeida : Rapport 1007 adressé au Président de la République brési- lienne par le Ministre de l'Industrie et des Travaux publics. — -i forts volumes, 1000 pp. environ. Imprimerie Nationale. Rio-de-Janeiro, 1907. Ce volumineux travail est siu'tout consacré au mouve- ment industriel et commercial du Brésil pendant cette dernière année ; l’agriculture, qui relève de ce même Ministère, est à peine eflleurée dans les statistiques. C’est une lacune qui disparaîtra sans doute l’an prochain, après l’organisation autonome définitive du nouveau secrétariat de l'.^riculture, sous l’habile direction de M. .Miguel Calmon. O.L. 1475. P. Hubert : L’Ananas. — In-18®,192pp., 52fig. Bibliothèque pratique du Colon. Paris, lOOS. Dunod et Pinat, édit. Prix : 5 fr. Ce volume est le troisième de la série publiée par .’VI. P. Hubert. Nous avons déjà rendu compte des deux premiers volu- mes, le Cocotier et le Bananier. Cette fois, la tâche C était plus difficile : la culturedel’ananas, pourtant ’ utilisable pour son fruit et pour sa libre, n’a t' jamais faitl'objet de recherches ou de controverses •’ comparables à celles au.xquelles ont donné lieu le I bananier ou le cocotier. La seule partie vraiment importanteest celle quiatraitàremballage,letrans- port et la conservation des fruits. Du reste, une fois à l’ouvrage, M. Hubert a été forcé de le recon- naître, et pour ne pas faire perdre d’intérét à son volume il a dû s’étendre sur la partie liotanique et la localisation. Il nous donne ainsi un aperçu très complet de la dispersion géographique de l’ananas, qui occupe plus du tiers du volume. Comme nous le disons ci-dessus, la partie culturale occujie nécessairement peu de place, augmentée qu’elle est pourtant d’un devis de culture. Nous trouvons dans cette partie un lableau des princi- pales fibres textiles du monde; nous aurions pré- féré que 1 auteur se bornât exclusivement aux plantes textiles avant tout, alors que nous trouvons dans cette énumération nombre de végétaux dont 1 utilisation textile n’est qu’accidentelle ou secon- daire. L’étude de la conservation et du transport contient surtout des données relatives aux fruits en général; le chapitre relatif à la fibre nous a paru renfermer quelques inexactitudes. « Le .Mé- mento du Colon » a plus d’importance que dans les volumes précédents : il a été augmenté d’un tableau assez complet des valeurs comparatives des poids et mesures, renseignements indispen- sables à tous ceux qui s’occupent d’agriculture tropicale, et souvent difficiles à obtenir. — F. .M. 1476. OpportuniliRs for lumbering : Philippine Islands Bureau of Forestry, Circulaire n® 1, déc. 1006. — 5 pp. Ce pamphlet donne quelques ren- seignements précieux. Les forêts du domaine couvriraient plus de 40.000.000 d’acres. Elles ne peuvent être vendues ou concédées que si leur exploitation par l’agriculture est plus rémunérative que par la coupe des bois. Des -licences sont accordées pour les exploiter pendant une durée de vingt ans. Les droits perçus varient de 1 2 à 2,50 piastres par mètre cube. Le salaire des tra- vailleurs philippins varie de t/4 à 3/4 de dollar par jour. Le capital nécessaire pour une exploita- tion est estimé au moins à 200.000 dollars. Les principaux marchands de bois des Philippines sont •M. John Cibson ; Insular Lumber Co. Cadwallader et Go; Philippine LumberCo; Tuason etSanpedro; California .Manda Lumber and Commercial Co. Leur siège social est à .Manille. — E. B. 1477. Mémento du C.olon de l’Afrique du Nord. Annuaire de l’agriculture 1907. — ln-18, 344 pp. fig., 1 planche Tunis, imp. A. Fouquet et Cie, II, rue Al-Djazira, 1907. Prix : 5 francs. .Malgré son litre modeste, ce petit ouvrage nous semble de nature à rendre de réels services aux colons aux- quels il est destiné. Sous une forme concise, il renferme une foule de renseignements sur les sujets agricoles les plus variés, empruntés en général aux ouvrages les plus réputés ou écrits par des spécialistes bien connus; les grands clia- ]>itres sont du reste terminés par une bUtliographie des travaux à consulter. La i)artie avicole, qui a reçu un certain développement est due entière- ment à la plume de M. Chenevard, .lirecteur de l’Annuaire. 32 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE >0 80 — Février 1908 ^ MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ InsfalUtions complètes pour le traitement du café séché en cerises IV/IAÎTIIWC PYfPICinD — Pour l’égrugeage du maïs et la — O mouture des drogues, des épices, etc. DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERF ECTIONNÉES pour les plantes textiles Système BOEKEN Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. GRÜSONWERK M AGDEBURG-BUCKAU (Allemagne) ^ ù PARIS : M. Arthur BONEIIILL. 117, Boulevard Magenta. REPRESENlAMb ^ MARSEILLE ; M .B. DÉOREMONT, “2. Cours du Chapitre. MOULINS CANNE A SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres Vransporfeurs pour canije éi bagasse ASSURANCES Sur la Vie pot R TOUS UKS PAYS Et pour toutes les Colonies - au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT I Sans i*«‘clamc tapag^eusc g Ü0 Pneu Vélo | CO\Ql IKKT LE ^lARCIH: Sa production déjà énorme Sera I)0UKUÉ:E on lî»08 La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds Est en vente dans toutes les Colonies. ^dhn QoTdon 3, Qo. Adre'ise léléfflaiiliique : PULPER LONDON -(Coilc fniiMOT: A.B.C.) New firoad Sfreet, 9 LONDON, E.C. [Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales ■■■■■■■■ DE TOUTES SORTES Deuiande:^ le CATALOGUE GÉXÉlîAE luxuensonient illustré IJii (“crivaiil, nuMiliomioz le Journal d' Agriculture Tropicale. MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmopin-Andrieux 8t TARIS — 4, Quai de la Jlégisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C'“, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientiHe, a cru devoir s'occuper d'une /'flj-yw toute particulière de l'importation et de la vulf/arisation des {/raines et plantes précieuses des patjs chauds. Ses relations commerciales avec toutes tes parties du f/lohe, la placent certainement au premier ranç/ des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante t/ueslion. Un reste, ses e/forts ont été couronnés de succès, ptiisc/u'elte a obtenu 7 Grands prix à l’Exposition Univer- selle de 1900, dont xin spé.cialemen t accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la. dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de t'Ex'posilion Universelle en lui attribuant ?/« Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les /ioys chauds. Enfin, suivant une longue Iradilion, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements gui lui sont adressées. Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEÜRS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS mSl’OMBLES AU FUR ET A ME.SÜRE I)E LA RECOLTE f Agave Sisalana du Yucalan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles ) autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. / Cacaoyers (variétés de choix). Plantes ) Caféiers (espèces diverses), économiques J Coca, Koia, Tabacs divers, ' Thé d’Assam, etc. Castiiloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à caoutchouc Plantes à épices Canellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroilier, Muscadier, Poivrier, Vanilles j du Mexique et de Bourbon \ (boutures), etc., etc. Graines de plantes médicinales à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. EMBALLAGE SPÉCIAL. — En dehors de nos lioites .à vis pour l’emballage des graines sèches qui nous ont toujours donné d’excellents résultats, nous croyons devoir recommander tout particulièrement à notre clientèle l’emploi de nos caisses vitrées (caisses "Ward) pour 1 expédition des jeunes plants ou des graines en stratification ; chaque graine germée (ou jeune plant) est repi- quée dans un godet en carton, de forme et de fabri- cation spéciales, dans lequel le pivot peut s’allonger et le chevelu se développer librement. Ce procédé .augmente les chances de bonne arrivée à destina- tion et diminue les risques de pertes lors de la plantation. LES CATALOGUES ILLUSTHÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE GRilHES AGRICOLES ET INRDSTRIELLES Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES ÜVX^îsoxx xx’^ cie ^5‘u.co‘u.x‘sstle ixx de En écrivant, mentionnée le ajournai d'Ai/riculture Tropicale *>. Paris. — L. Marbthei.x, imprimeur, 1, rue Cassette. 8* Année N“ 81 31 Mars *1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pai'aissïtnt fk la fin de cliaciue mois S'occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O, IjABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction; J. GRISARD; — E. BAILLAUD; — H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : U.\ an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N", 2 francs. Sommaire da 81 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Les nouveaux Maniçohas de Bahia et de Piauhy, suite de l’en- quète du ‘ J. d'.A T.”, par M. O. Labrott, 65. — Les ressources agricoles et forestières des colonies fran- çaises (de M. Jumelle), .\nalyse bibliographique, par M. F. Main, 71 . — L’exploitation du Cocotier à Samoa (d’après le D'' P. Phf.uss), 76. — Traitement des Caféiers atteints du Borer par des moyens méca- niques et physiques, 83. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. IIeciit frères et C'“ (Caoutchouc), 8i. — A. et E. Fossat (Coton), 83. — G. de Phéaudet (Sucre), 86. — II. Vekmoni) (Café), 87. — A. Alleaume (Cacao), 88. — Vaqüin et Sciiweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 89. — Rocc.a, Tassy et de Roux Huiles et graines grasses), 90. — Taylor .\.nd Co (Mercu- riale africaine de Liverjiooli, 90. — Geo. Ernst ; Pro- duits de droguerie et divers;. 91. — J. IL Grein (.\rticles d’Exlréme-Orient), 93. — IL Hamel Smith (Marchés de la Vanille et du Cacao à Londres), 94. ACTUALITÉS. — La production des Bananes à Costa-Rica (O. L.) 83. — Production de Calé sans Caféine. 93. — Développeineiit de l’industrie du Cam- phre en Chine, parM. V. Cayla, 96. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 12 analyses, pages 33, 35, 45, 47. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue, 44). Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal (21, rue Hautefeuille), et à rOffleo Colonial g». .Galerie ^Or'éans. Pa’^a-R^lhei'r; Alexandrie {Egypte)^ chez L. Schuler. — à Amsterdam^ chez De Bussy ^okin 60). _ Adrien G Gralenel — d Berlin chez antas, 22). - d Uatoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. -_à Basse-Terre (Guadeloupe) chez Adrien G. . Friodlænderund Sohn(N.'W. — Karlstrasse.ll). — d/îorrfeaMi, ch^Fereletfils. a à Caracas Emoresn AVashinirton - d D,-uxeUes. à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie . - au Came, chez ^ fanes v Castille M.). — d Gxiatémala, chez Goubeau et C - a Hamboui q. c^cz C. } ^Unt-re elfèz J GonfrevillelT rue de la liez Schneider aîné. — à la Havane^ Wilson’s International Book Store (Ohisço, , ^on-, couvraient 3.550 hectares en 1906, ce qui correspond à 325.000 palmiers ; d’autre part, les indigènes n’exploitaient pas moins de 700.000 Coco- tiers à la même époque. On a noté, en 1899, une exportation de 7.792 t. de Co- prah, laquelle s'est élevée à 8.603 t. en 1905. La production indigène intervient dans ces chiffres pour une moyenne do 4.700 t. Il est à remarquer ici que la pro- duction indigène du Coprah en Nouvelle- Guinée atteint à peine la moitié de celle enregistrée à Samoa, tandis qu’au con- traire les plantations des Européens y sont beaucoup plus étendues; cette différence paraît résulter de certaines mesures admi- nistratives tendant à secouer l’apathie des Samoans en les obligeant à planter an- nuellement un nombre déterminé de pal- miers. Les colons de Nouvelle-Guinée possèdent plus d’un million de Cocotiers plantés, dont 600.000 environ sont la pro- priété de la puissante Compagnie de la Nouvelle-Guinée que dirige le D’' Preuss. Si l’exportation samoense reste supérieure, cela tient uniquement à ce que les planta- tions de Nouvelle-Guinée sont encore trop N« 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 jeunes, en général, pour produire norma- lement. Les grandes entreprises, assurées d’avoir une main-d’œuvre suffisante à bon compte, seront seules profitables aux Européens; ainsi est établie la D. II. P. G., qui importe son personnel des îles lîismarck dans des conditions privilégiées que n’a pu obtenir la Compagnie de Nouvelle-Guinée, obligée de recourir à la main-d’œuvre cbinoise. Un autre privilège dont jouit le planteur de Samoa est l’absence de maladies sur les Cocotiers; l’immunité des arbres persiste au milieu des Cacaoyers et Castilloa atteints d’affeclions radiculaires, de Caféiers en- vahis par Y Uetnileia, pendant que les Pal- miers des îles voisines sont contaminés. La culture du Cocotier est beaucoup moins intensive à Samoa qu’à Ceylan, où le recrutement de la main-d’œuvre est plus facile ; les soins d’entretien se réduisent à un labour superficiel du sol sur un rayon de 1“,50 autour du pied des arbres, en lais- sant intact un court rayon de 0“,30 près du tronc afin de ne pas exposer les jeunes Palmiers à être déracinés par les vents. Il n’a pas été fait d’expériences méthodiques sur la fumure. L’emploi des engrais miné- raux a donné lieu à quelques essais encore trop récents pour préjuger des résultats. Un adopte généralement l’écartement de tO m. X 10 ni. entre les Cocotiers; tou- tefois, quelques plantations en bons ter- rains ont été établies à 9 m. X 9 m. Les cul- tures intercalaires sont peu admises au delà des premières années ; des essais tentés avec le Cacaoyer n’ont pas été heu- reux partout et semblent à peu près aban- donnés aujourd’hui. Dans les jeunes plan- tations, il serait cependant recommandable de cultiver certaines espèces comme le Kawa, le Manioc, le Ricin, l’.àrrow-root, les Patates, les Chillies, etc., qui fournis- sent un rendement appréciable. Le Sisal a été récemment expérimenté en Nouvelle- Guinée. On préfère ordinairement aban- donner le terrain planté au pâturage (^1) ; c’est ainsi que la D. IL P. G. entretient constamment 2.500 têtes de gros bétail snr une plantation de 3.010 hectares. Dans les îles du Sud, une Graminée, le Alang- Alang [hnperata arundhiaceo] envahit toutes les Cocoteraies et atteint 1 mètre à 1“,30 de hauteur en quelques semaines, ce qui rend difficile le ramassage des noix; pour arrêter les progrès de cette plaie, on a utilisé, dans l’île Kaiser AVilhemsland, le Passiflom fœtida, qui recouvre prompte- ment le Alang Alang et n’a pas, comme celui-ci, l’inconvénient de s’allumer par la sécheresse et de donner lieu à des feux de brousse qui détruisent annuellement des milliers de Cocotiers. Il existe bien à Samoa une espèce voisine du Alang-Alang, mais d’un moindre déve- loppement; on s’en rend facilement maître par le fauchage. Les plantes utilisées comme pâturage dans les Cocoteraies de la D. H. P. G. sont surtout le Monerma re- pens, le Cynodon Dactylon et la Sensitive. On a reproché au Monerma de feutrer à l’excès la partie superficielle du sol occupée par ses racines et conseillé, pour obvier à cet inconvénient, de lui adjuger un peu de Panicum monostachyiim, P. maximum ou autre. La Sensitive est décrite avec de multiples avantages que contesteront peut- être certains de nos lecteurs : favorise l’ac- tion bienfaisante de la rosée sur le sol, donne un fourrage excellent, fixe l’azote de l’air sur ses racines, tue les autres herbes sans valeur et se propage rapide- ment. Son seul inconvénient serait de dé- chirer les pieds des noirs alfeclés à la ré- colte, encore disparaît-il si on pratique des coupes assez fréquentes. D’accord avec la plupart des auteurs, en particulier avec Keating, le D'' Preuss con- seille de planter les noix dans la position horizontale; il est moins affirmatif sur la question du semis en pépinière et du semis en place. Sans contester les avantages du premier procédé (soins d’entretien res- treints à une surface beaucoup moindre, surveillance plus facile, développement plus rapide, protection contre les rats), il (1) Voy. « J. d'A. T. », n» 29. Elevage sous Cocotiers. 80 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 lui reproche d'exiger beaucoup de précau- tions pour la plantation à demeure et d’oc- casionner des frais de transport assez importants pour les noix germées. En Nouvelle-Guinée, le meilleur argument en faveur du semis en pépinière est fourni par la facilité de surveillance contre les rongeurs et contre les noirs qui déterrent les noix pour en extraire le contenu, pre- nant soin de les replanter après leur avoir enlevé tout pouvoir germinatif. Au lieu d’enterrer les noix dans la pépinière, on se contente parfois de les ranger sur le sol, à l'ombre, en attendant qu’elles aient développé un bourgeon de 20 à 30 cm. de longueur. Ce procédé est connu à Ceylan, à cette différence près que les noix sont toujours recouvertes de terre mélangée de cendres pour prévenir le dessèchement des racines. La plantation a lieu de la façon ordinaire dans des trous de 60 cm. de côté et d’égale profondeur avec un mélange de bonne terre, de cendres, d’un peu de sel et de sable corallien si le sol est pauvre en calcaire. Le Cocotier de Samoa vit aisément qua- tre-vingts ans, au dire d’un planteur local; sa hauteur reste moindre que dans les îles du Sud, mais sa couronne atteint un plus fort développement. On note générale- ment la première floraison dans la 4" an- née et la première fructification dans le cours de l’année suivante ; ce n’est toute- fois qu’à partir de la 7'’ année que les noix fournissent un coprah utilisable. De sept à quinze ans, le rendement des arbres pro- gresse d’une façon constante, indiquée par les chifi'res que Preüss a établis pour 1 hec- tare planté de 100 palmiers; 7® année, 1/10 de tonne de Coprah; 8° année, 1/5; 9® an- née, 3/10 t.; 10“ année, 1/2 t.; 11“ année, 6/10 t. ; 12® année, 7/12 t. ; 13°, 3/4 t.; 14°, 4/5 t.; à partir de la 15° année, 1 t. par an s’il n’existe aucun vide dans la planta- tion, fait assez rare. Le directeur de la D. H. P. G. évalue le rendement annuel d’un hectare à 3/4 t,, moyenne établie d’après la production des cinq dernières années. 11 faut prévoir une mauvaise récolte sur qua- tre et compter de 5 à 10 manquants à l’hectare, de sorte que le rendement théo- rique de 1 t. est rarement atteint dans la pratique. Les vides, dus le plus souvent à une plantation défectueuse, sont difficiles à combler à cause de la présence des bes- tiaux, sans établir des armures suffisantes pour protéger les jeunes plantes. Dans la plantation de IMulifanua, on a réussi à re- planter 2.000 pieds manquants en les en- tourant d'un mur de grossière maçonnerie; par ce procédé, un noir n’arrivait à rem- placer que deux arbres dans sa journée. A propos du ramassage des fruits, Preüss rapporte que, d’après certaines observa- tions, il y aurait avantage à cueillir les noix; la chute à maturité ultra-complète fatiguerait l’arbre et affaiblirait sa produc- tion. Cet argument aurait-il été contrôlé par quelques-uns de nos lecteurs? Nous serions heureux d’avoir leur opinion sur ce point assez intéressant pour le planteur. Les noix, transportées au séchoir dans des wagonnets ou simplement à dos d’àne, y sont ouvertes avec une hachette; un bon travailleur ouvre assez de noix pour occu- per six ouvriers à l’enlèvement du coprah, opération qui se fait à l'aide de couteaux. En Nouvelle-Guinée, les noix sont généra- lement ouvertes sur place, mais le coprah ainsi obtenu est de couleur moins blanche et s’altère quelque peu pendant le par- coui s (1). La D. H. P. G. ne possède qu’un séchoir pour chacune de ses plantations, dont le D® Preüss décrit un des modèles les plus récents. Ce séchoir est surélevé sur un soubassement en pierre dans lequel est établi le système de tuyaux servant au chauffage. Un fourneau indépendant se prolonge par un système de canaux et de tuyaux en tôle dans lesquels circulent les produits de la combustion; à l’extrémité se trouve une cheminée d’évacuation et, dans les murs du soubassement, de nom- breux orifices permettent l’entrée de Pair (1) La préparation du Coprali à Samoa a fait l’objet d’une analyse dans le n» 24 du « J. d’A. T. >> d’après Rei.xeck-e. On y remarquera queloues différences. La Red. N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 81 frais qui vient s’échaufTer au conlact des tuyaux avant de passer dans la chambre de sécliage proprement dite. Celle-ci com- porte une sorte de longue caisse fermée, placée au-dessus de la chambre des tuyaux, et contenant un certain nombre de claies sur lesquelles on entasse le coprah. D’un côté de cette caisse se trouvent autant de portes qu’il y a de piles de claies, pour en faciliter la manœuvre. Suivant la dimen- sion, du séchoir, il y a jusqu’à 18 claies dans la hauteur, et jusqu’à 7 casiers. Les claies mesurent 1 mètre sur 0“,o0 environ. Une fois le coprah chargé et les claies mi- ses en place, on ferme les portes et le sé- chage commence. La température atteint 50® C. et l’opération dure vingt-quatre heu- res; elle peut porter sur 1.700 kg. de co- prah, ce qui correspond à environ 25 ton- nes par mois..Tout autour de la chambre de séchage proprement dite, il existe une sorte de plancher sur lequel on étale le co- prah au sortir des claies, ce qui a pour but de le laisser refroidir à l’abri et d’enlever les dernières traces d’humidité. Le coprah ainsi obtenu est très blanc et peut lutter contre les auties qualités commerciales des mers du Sud. Le prix d’établissement d’un séchoir de ce type est de G à 7.000 mks, les tuyaux étant faits sur place avec de la tôle reçue d’Eui'ope. Dans une des plantations de la D. IL 1*. G. existe un de ces séchoirs chauffé par une circulation d’eau par ther- mosiphon. Dans ce cas, le charbon est né- cessaire, les noix utilisées comme combus- tible ne suffisant pas à donner à l’eau la chaleur voulue. Dans ses conclusions sur l'avenir du Co- cotier à Samoa, Preuss fait observer que si l’indigène, se conformant aux prescrip- tions administratives, plantant régulière-., ment les 50 palmiers exigés chaque année, il suflirait avec peine à l’entretien des 300 arbres dont il serait propriétaire au bout de six ans; il est évident que, dans ces conditions, peu admissibles en fait, la production deviendrait énorme par la suite. En admettant que ce règlement fut ob- sei vé pendant deux ou trois années seule- ment, les Samoans se trouveraient encore disposer de 1.700.000 arbres qui, devenus adultes, ne fourniraient pas moins de 1.200.000 t. de Coprah. Ce sont là des perspectives agréables pour nos voisins, mais dont la réalisation est, en tous cas, encore très éloignée. La culture du Cocotier par les petits co- lons européens sera d’un établissement encore plus difficile, ceux-ci donnant ac- tuellement la préférence au Cacaoyer et aux essences à caoutchouc qui sont d un rapport plus prompt. Ce sont donc exclusivement les grandes plantations qui présentent les meilleures certitudes actuelles de réussite pour l'exploi- tation profitable du Cocotier à Samoa et, vraisemblablement aussi, dans les autres archipels polynésiens. Traitement des Caféiers atteints du Borer par des moyens mécaniques et physiques M. L. IJocTAN, directeur de la Mission scientifique permanente d’exploration en Indo Chine, s’est livré dans le courant de ces deux dernières années à une série d’expériences des plus intéressantes sur le traitement des caféiers atteints du Borer Indien [Xylotrechiis quadnipea). Renon- çant aux moyens généralement employés contre les parasites, M. Boutan a voulu s’opposer à l’envahissement ou au dévelop- pement des larves par des moyens méca- niques ou physiques. Bien que tous n’aient pas été couronnés de succès, ces essais méritent au moins d’être énumérés. 82 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 81 — Mars 19u8 Enrobage. — En premier lieu, l’envahis- sement des larves a été combattu par l’en- veloppement des pieds, soit dans des bandes d’étoiïe, soit par l’enrobage dans une substance inerte agglomérée par un mortier. Celle prolection est el'fieace, mais pas d’une manière absolue, l’enveloppe- ment complet étant pratiquement irréali- sable, et les insectes trouvant vite le point fianchissable. Nous ne parlons pas, bien entendu, de la main-d’œuvre nécessaire ; il n’en sera pas davantage question dans ce qui va suivre, étant donné qu’il s’agit surtout d’expériences de principe. Electricité. — Les courants à haute tension, sans endommager les plantes, incommodent les insectes, mais sans leur faire rien perdre de leur vitalité. Agents chimigues. — Les larves du borer étant très sensibles à l’action du gaz am- moniac, sa solution fut injectée dans la tige d’un caféier infesté ; cette expérience, très prolongée, ne donna aucun résultat. Humidité. — L’humidité semble avoir sur la vie des larves une influence néfaste. Malheureusement il est extrêmement diffi- cile, même pour une expérience, de main- tenir une plante pendant un temps assez long dans des conditions (riuimidilé suffi- sante pour que les résultats soient con- cluants ; de plus, la saison et la température ont une influence sur les effets de l’humi- dité, et bien que l’humidité persistante semble être réellement préjudiciable aux larves, il est difficile de se prononcer d’une manière absolue et surtout d’indiquer comment la mise en pratique du remède peut se faire. Froid. — Le froid est plus concluant. 11 suffit de ti ois minutes d’une tempéi ature variant entre — o“ et — 1“ pour tuer les larves et les adultes. En revanche, si la température n’afteint pas 0°, elle n’a pas d’action sensible sur les parasites, (juelle que soif sa durée. En pratique, l’aspersion d’un tronc vivant avec une snlufion réfri- gérante (en l'espèce, le chlorure d’élhyle) permet d'amener en cinq à dix minutes l’intérieur d’un tronc de Ü“,ü4o de diamètre à — 4“ ; la végétation n’en souffre pas. Malheureusement, ni le chlorure d’ôlhyle, ni les agents réfrigérants pouvant en tenir lieu ne sont d’un prix permettant d’espérer pouvoir jamais faire entrer dans lapiatique le traitement par le froid. Chaleur. — L’idée première du traite- tement par la chaleur a été suggérée à l’auteur par un essai de flambage tenté dans l’Inde en 1906, mais d’application efficace difficile ; en effet, le bois étant mauvais conducteur de la chaleur, il est difficile de faire pénétrer la chaleur jus- qu’au centre des rameaux sans désorga- niser les tissus sus-jacents. 11 fallait donc essayer d’un autre procédé d'application de la chaleur: le sable chaud, l’air chaud et la vapeur, employés avec des appareils à l’air libre, desséchèrent ou firent cuire les tiges sans résultat. Toutefois, les résul- tats obtenus sur les larves avec des tem- pératures variant entre oO et oo° encoura- gèrent M. liouTAX à persévérer dans cette voie, et il arriva à la construction d’une étuve, dile Étuve de la Mission scienti- fique : il s’agit d’une sorte de boîte démon- table, dont les côtés sont faits de cadres bourrés de balle de paddy formant isolant, et d’une capacité de 1 mèti’e cube environ. Le chauffage est assuré par un double tube en U rempli d’eau et parcouru en son cen- tre par les gaz de combustion d’une forte lampe à pétrole. L’étuve est placée autour d'un caféier dont la partie supérieure seule sort de la boîte, soigneusement enterrée au pied sur quelques centimèires de hau- teur. Plusieurs expériences successives ont permis d’établir que les larves sont toutes tuées lorsque la température se maintient pendant quelques heures entre 33“ et 5o“. Le retard de température au centre de la lige ne dépasse pas dans ces conditions 3 à 3° sur la température de l’éluve. L’étuve de M. Boutax est ( omplélée par un examen du prix de revient de ce traite- ment, comprenant le prix du matériel nécessaire, la main-d’œuvre et le prix du combustible. Le devis arrive, pour N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 6.000 pieds, à 420 piastres de main- d’œuvre et de combustible, plus 360 piastres pour 30 appareils suffisants pour faire en 200 jours le traitement des 6.000 pieds. En comptant qu’il suffira en général de traiter 20 "/o des pieds de la plantation le prix de revient à l’hectare (1.000 pieds) sera de 14 piastres, non compris la valeur des appareils. Le maniement des étuves est simple; il ne demande que quelques précautions faciles à prendre, fermeture hermétique et bon isolement de l’étuve, bon fonctionne- ment des lampes, absence des gaz délé- tères au contact des plantes, etc. M. Boutan ne prétend pas d’ailleurs que son appareil, tel qu’il est, soit paifait, mais il a tenu -d’abord à poser le principe du traitement. C’est d’ailleurs sur ce fait que nous avons insisté au début de cette note, tenant à signaler ce qu’il y avait de nouveau et d’intéressant dans la conception d'un trai- tement de parasites par des moyens pure- ment physiques. La production des Bananes à Costa-Rica Les renseignements qui suivent, em- pruntés au « Monthly Bulletin » du Bureau international des Républiques américaines (mai 1907), complètent ceux déjà parus dans le n° 71 du « J. d’ A. T. » sur la cul- ture du bananier à Costa-Rica, et montrent l’énorme développement de cette exploita- tion organisée et contrôlée par la « United Fruit Cy ». Les rejets du bananier de Costa-Rica fructifient neuf mois envii’on après la plan- tation; leurs régimes comportent de 7 à 22 mains de 22 bananes chacune, soit une moyenne de 144 fruits par régime. Ce sont les terrains du littoral qui paraissent le mieux adaptés à la culture ; toutefois, il est à prévoir que leur fertilité ne permettra pas la plantation indéfinie au même endroit. Cette indication est à lapprocher de celle fournie par M. U. Cousins, dans le dernier rapport de la Jamaïque, où le distingué chimiste constatait que les terrains propres à la culture du bananier dans l’île exigeaient uniquement une proportion d’humus suffi- sante et un bon drainage pour soutenir leur production ; les réserves du sol en potasse pourvoient aux exigences de la récolte. La valeur du terrain, à Costa-Rica, est de 12 dollars l’acre, pour la mise en cul- ture duquel il faut dépenser 40 $ ; on éva- lue la production à IS régimes par mois. Un ouvrier subvient à l’exfiloitation de 3 acres ; il est rétribué à raison de 4 fr. 23 à 7 fr. 30 par jour. La ü. F. Cy possède à elle seule 130.000 acres de terrain à bananier, mais dont la partie proche de la voie ferrée est seule en culture ; elle achète près de la moitié des fruits exportés par ses navires aux petits planteurs du pays. Pendant 1906, l’ensem- ble de l’exportation des bananes de Port- Limon a été de 8.300.000 régimes, dont 3.000. 000 sont allés aux Etals-Unis ; on prévoyait déjà pour 1907 une production de 10 millions de régimes. Le nombre des paquebots qui ont chargé la banane de Port-Limon a été de 400 en 1906, soit plus d’un [)ar jour ; leur cargaison variait de 30.000 à 40.000, quelquefois même 30.000 régimes, mais la moyenne reste fixée à 32.000. Celte colossale organisation maritime possède 102 navires affectés exclusivement au transport des bananes et occupe un personnel de 7.000 employés. La banane de Costa-Rica, dont la qua- lité est un* peu inférieure à celle de la Jamaïiiue, au dire des gourmets, possède au contraire plus d’apparence et se trouve plus recherchée des acheteurs. O. L. 84 JOURNAL D'agriculture tropicale N'o 81 — Mars 1908 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIkcrt frères et C'L Para. — Le marché du Para a été singuliè- rement mouvementé depuis notre dernière chronique. Après être tombé un instant à 7 fr. 50 le kg., le Para lin, sous l’influence de rachats de couvertures, soit pour le compte de négociants prenant leur bénétice, soit pour celui de spéculateurs qui le trouvaient tombé à un prix vraiment bas, le Para fin du Haut- Amazone, disons-nous, est remonté dans les premiers jours de mars jusqu’à plus de 10 fr. le kg., soit une hausse de plus de 2 fr. 50 sur les cours les plus bas. Jusqu’au prix de 8 fr. 50 environ, li hausse fut hésitante et lente, mais à partir de ce cours, on ne procéda plus que par bonds successifs et ininterrompus de 0 fr. 50 par jour. Quelques achats de Bolivie fine pour l’Amérique firent même illusion et l’on put croire que les grandes fabriques yan- kees se remettaient aux achats, mais il n’en était rien, et lorsque les besoins furent remplis, on retomba, aussi vite que l’on était monté, aux environs de 9 fr. 25. Un mouvement de reprise ramena les cours ers 9 fr. 75, mais cette tendance ne dura pas, car au moment d’écrire cette chronique nous sommes retombés à 8 fr. 75. Il est difficile de pronostiquer l’avenir, sur- tout dans un pareil marché, mais il est certain (jue tant que les grandes fabriques américaines ne se remettront pas aux achats nous ne re- verrons pas.de très hauts prix, et d’autre part il semble qu’il y ait peu de chance que nous retombions aux très bas cours du mois de fé- vrier. Sernamfjys. — Les Sernambys ont naturel- lement suivi la marche du Papa : les Ser- nambys Manaos et Pérou se relevant un mo- ment jusqu’à 7 fr. 10 pour retomber en dernier lieu à 6 fr; 50. Le Sernamby Cameta a valu un moment G fr. pour baisser ensuite à 5 fr. 50. Le Sernamby des lies vaut nominalement 5 fr. 25 à 5 fr. .50. Arrivages. — Les arrivages au Para pour le mois de février ont été de 5.340 T. contre 5.0G0 en février 1907, ce qui porte les recettes totales depuis le U’’ juillet 1907 à 24.440 T. contre 23.370 pour la période correspondante de 190G-1907. Les recettes au 24 mars étaient de 3.800 T., alors que mars 1907 avait donné 5.800 T. ; il est donc probable qu’à fin mars nous aurons à peu près les mêmes chiffres que l’an dernier depuis le 1®'' juillet. Les statistiques générales au 29 février 1908 comparées au 29 février 1907, sont les sui- vantes : 190S 1907 Arrivages au Para. 5340 5060 — — Arrivages depuis Sortes du Para. le 1®' juillet. . . •i4-i4ü Stocks à Liverpool. 1992 555 Expédit. du Para en Europe . . . 3650 2870 — à New-York. 168 148 — à New-York. 1960 2740 — au Para . . . 1110 580 En route pour l’Eu- Sortes d Afrique. rope 2100 1930 Stocksà Liverpool. 996 550 — New-York. . 670 820 — à Londres . . 9i0 843 En route d'Europe — à New^ork. 474 346 à New-York . . ” 25 Arrivages à Liver- pool — à Londres . . 2407 1739 Stocks sur le Con- tinent 210 110 453 176 790 309 6850 4168 — à New- York. 911 1258 Arrivages à Liver Livraisons à Liver- pool 2126 1119 pool 398 910 — à New-York. 1410 2097 — à Londres. . 253 245 Livraisons à Liver- — à New-York. 970 1200 pool 1573 964 — _ — à New-York. 1348 2000 Stocks de t. sortes. 9257 5907 Sorties d'Afrique et d’Asie. — Au moment de la reprise du Para toutes les sortes inter- médiaires ont subi, elles aussi, une plus-value assez sensible. Le Massai en belles boules rouges, que l’on a pu acheter par quantités importantes à G fr. 501e kg., s’est élevé à 7 fr. 50. Toutes les sortes similaires du Soudan ont monté à peu près dans les mêmes proportions. Les Gambie prima se sont élevés de 4 fr. 50 à 5 fr. 50 et les Gambie secondaires de 4 à 5 fr. Le marché pour ces sortes reste très soutenu, car elles sont maintenant meilleur marché re- lativement que celles du Brésil. Anvers. — La vente du 27 février compre- nait 444 T. qui se sont encore vendues à des prix relativement bas, c’est ainsi que l’on a payé les Haut-Congo un peu au-dessous de 7 fr.; les Arruwimis de G fr. 25 à G fr. 75; N° 81 - Mars 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE les Congo Kassaï entre 5 fr. 50 et 6 fr. 50; les Congo Djuma aux environs de 5 fr. Au Havre, il n'y a pas eu de nouvelle vente depuis le 25 février dernier, mais il s'est vendu quelques lots à main ferme, notamment des Mexique Scraps enire 6 fr. 50 et 7 fr. et des Congo Sangha de 5 fr. 75 à G fr. 25. Ceylan. — La hausse s’est également portée sur cette sorte dans les mêmes proportions que sur le Para ; c'est ainsi que les Crêpes pâles, après avoir valu 9 fr., se sont payées un mo- ment 11 fr. et 11 fr. 25, les autres sortes sui- vant la même marche ascendante. Heoit frères et C'% 7ô, rue Saint Lazare. • Paris, 26 mars 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du k J. d'.t. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Depuis notre dernière chronique, les cours de notre article ont rétrogradé de 2 fr. 50 pour les positions rapprochées et de 1 fr. pour les positions de la future récolte. Cette baisse assez accentuée a été occa- sionnée par le peu de demandes récentes de la part de la consommation d’une part, et le manque de spéculation qui provient principa- lement aux Etats-Unis de la situation finan- cière encore instable après la crise monétaire que vient de subir ce pays. Le recul plus accentué sur les mois rapprochés est dû uni- quement à ce fait, que le détenteur de mar- chandise brute voyant que la consommation n’a pas de besoins immédiats, liquide son stock en livrant à terme sur le mois le plus proche ; de là, dépréciation des positions immédiates. 11 n’en est pas de même pour les mois rela- tifs à la saison 1908-1909, car pour ceux-ci existe l’aléa de la température pour la bonne marche de la production, et de plus les infor- mations qui nous parviennent des Etats-Unis sont unanimes à reconnaître que l'Association des planteurs du Sud, désireuse de maintenir les prix de l’article à un niveau relativement élevé, a décidé d’ensemencer un acréage sen- siblement moins imposant que celui de ces dernières années. .\fin de contrôler aussi exactement que possible les faits qui présideront à la diminu- tion ou à l’augmentation de l’acréage dans les différents Etats producteurs, et également afin de pouvoir communiquer des données sérieuses intéressant les progrès de l’ense- mencement cette saison , nous venons d’envoyer dans le district cotonnier américain notre sieur Jacques Fossat, nous proposant par la suite de communiquer aux lecteurs du « J. d’A. T. » le résultat des diirérent( S enquêtes faites par notre associé en plein pays de production, ne doutant pas de l'intérêt que ceux-ci pourront attacher à la valeur réelle de ce genre de documentation, d’autant plus que l’étendue de nos relations nous permet d’intéressantes études concernant la culture intensiAe du cotonnier à longue et mojenne fibre. Les sortes égyptiennes, moins recherchées par la consommation durant ces dernières semaines, viennent de subir de ce fait une dépréciation assez accentuée et dont le contre- coup s’est fait sentir sur les genres pouvant s’assimiler à elles, tels les colons du Brésil et aussi les cotons haïtiens dont les derniers cours prati- qués sur notre marché reflètent la baisse pratiquée sur les sortes dites à longue soie. En passant, nous devons constater que si l’industrie en général semble s’intéresser moins directement aux cotons de soie au- dessus de la moyenne, la cause en est unique- ment imputable aux prix assez fantaisistes demandés par les pays producteurs depuis ces dernières années, lorsque les industriels se présentaient avec le désir d’acquérir ces cotons. En effet, nous pratiquions, il y a encore trois saisons, les sortes brésiliennes avec une prime de 5 à G fr. aux 50 kg. sur les prix tenus par les vendeurs américains pour leurs cotons de soie courante, et ces derniers temps le Brésil demandait à la consommation jusqu’à 20 fr. de prime sur les cotons Etats-Unis de classe- ment similaire, mais de soie évidemment beau- coup moins longue pour les produits qui se pratiquaient ces dernières années aux prix indiqués précédemment ; de là le marasme actuel et qui, à notre avis, se transformera de nouveau en activité appréciable lorsque les détenteurs deviendront de nouveau raison- nables. Que le producteur se contente de prendre un bénéfice convenable sans prétendre étrangler le consommateur, et il peut être assuré en -exportant sur le Continent un coton possédant JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 19ü8 8() les qualités désirables (et dont nous avons fait mention lors de précédents résumés), d’y ren- contrer un débouché plus régulier, et cela d'autant plus aisément que la plupart de nos industriels seraient heureux de se soustraire à la tutelle américaine. Les perspectives, en ce qui concerne les cours de notre article, sont favorables au main- tien des prix et peut-être même à leur accen- tuation dans un sens haussier, et ceci unique- ment parce que les stocks mondiaux, en fin de saison, seront assez minimes par suite des récoltes générales sensiblement déficitaires en regard des chiffres de production de la saison précédente et des besoins de l’industrie, qui ne vont pas tarder à se faire sentir après la longue abstention à l’achat qui vient de se produire. Ci-aprês quelques chiffres indiquant « l’en- vue » de la récolte américaine au 13 mars (depuis le 1" septembre 1907), en balles de 220 kg. en moyenne ; en regard, les statis- tiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 1905/1906 1904/1905 9.541.000 11.507.000 9.046.000 10.076.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 13 mars, en balles de 30 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 3.917.000 4.669.000 3.915.000 3.428.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 17 mars, les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 73 » Sea Island (E.xtra Fine) 256 » Sea Island (Fine). . . 210 » Haïti (Fair) 70 » Savanilla (Pair). ... 67 » Céara (Fair) 92 » Pérou dur (Good Pair). 119 » Broach (Fine) 67 Bengale (Fine) 47 Chine (Good) >.» Egypte brun (Good Fair). 85 Egypte blanc (Good Fair). 125 Afrique Occident. (Fair). 77 Saigon (Fgrené) 68 Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 17 mars 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités. — Depuis notre dernière chro- nique, le marché sucrier mondial a subi d’im- portantes modifications et les cours ont monté en France avec une rapidité qui montre com- bien la spéculation s’empare des éléments de hausse qui nous arrivent d’Amérique pour exciter le marché. La hausse en France est même trop rapide pour ne pas donner lieu à une réaction à un moment donné. Que nous donne l’étude du marché? Eléments de hausse. — Arrêt de deux cen- trales à Cuba, à une époque de l’année où on peut l’interpréter comme un indice de récolte très petite que la sécheresse peut réduire encore. Achat de sucre Porto-Rico par la Nouvelle- Orléans à 4 ‘Z,,, soit la parité de 4.06 ‘ qui est considéré comme une indication d’urfie petite récolte à la Louisiane. On la chiffre à 273.000 T. A cette époque de l’année, la Loui- siane vit ordinairement de ses ressources. Fermeté de New-A'ork à 4.11, ce qui fait la parité pour sucres centrifuges non privilé- giés de 27,72 les 100 kg., coût fret assurance base 96®, polarisation. Estimation de Wiilet, Gray, disant que les Etats-Unis devront importer avant septeriibre 100.000 T. de sucre de betterave d’Europe. Des demandes d’offres ont été faites par l’Amérique en Allemagne, mais sans succès jusqu’ici. Elévation du prix de demande de Java, qui parle de 10 1 '/. f. o. b., moyenne 13 D. S. juillet- août. On traiterait, il est vrai, au-dessous. Eléments contre la hausse. — Nombreuses cargaisons de Java, détenues par la seconde main pour revendre aux Etats-Unis, en vue desquels elles ont été achetées. Nécessité pour les Etats-Unis de monter jusqu’à 4 $ 25, soit d’environ 1 fr. 30 par 100 kg. et plus en cas de nouvelle hausse pour que les sucres d’Europe puissent aller aux Etats-Unis. Manque de dispositions des raffineurs an- glaispour augmenter sérieusement leurs limites en sucres de canne, tant qu’ils trouveront quel- ques Pérou ou quelques Java à leur dispo- sition. Les regards sont donc tournés vers l’.Amé- rique, et la situation du marché mondial s'annonce comme devant être ferme pendant un certain temps sur la campagne actuelle, qui finit en septembre. La campagne prochaine reste toujours en déport accentué. Si, à la faveur des prix élevés, les emblavements de betterave européens prennent de l’étendue, le N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 87 nivellement des deux campagnes devrait se faire par la baisse en juillet-août. On ne peut faire que des calculs de probabilités, car il faut tenir compte d’un facteur insaisissable, la spéculation, qui exagère à outrance la portée des événements. Antilles françaises. — Les arrivages ont commencé en France par les vapeurs de la Compagnie transatlantique et de la Compagnie austro-américaine. Ils vont se succéder assez rapidement maintenant, et les planteurs se félicitent des hauts cours actuels qui leur feront des prix d’application avantageux. Us en pro- literont, espérons-le, pendant la plus grande partie des arrivages probablement, étant donnée l’orientation du marché. La récolte des deux îles se présente bien, et les quelques arrière-jets invendus pourront être vendus à la raffinerie sans que le sacrifice soit bien sensible. Les arrière-jets Martinique et Guadeloupe, autrefois très prisés par la chocolaterie et la consommation, sont presque complètement délaissés pour le sucre de betterave, moins cher, oblenable par petites quantités toute l’année, et depuis deux ans on constate que les bas produits vont, par une pente fatale, à la chaudière des raffineurs, vendus sur la base des 88®. Les ventes des rhums ont été satisfaisantes cette année, qui s’inscrit déjà parmi les meil- leures que l’on ail vues depuis un certain temps. Héunion. — L’incertitude des marchés euro- péens devant une hausse rapide accompagnée d’un déport sérieux sur la campagne pro- chaine, fait que les sucres arrivant invendus traînent dans les entrepôts avant de trouver un débouché. Le cyclone du commencement du mois n’a fait aucun mal à la colonie. La récolte qui finit est moyenne et la pro- chaine se présente bien. Maurice. — Un cyclone a sévi sur la partie sud de File, dans le courant du mois, faisant quelques dégâts dans les champs. Le gouvernement britannique a repoussé la demande de prêt présentée par les usiniers pour leur permettre d’améliorer leur matériel. L’industrie sucrière, très éprouvée par la mau- vaise récolte de celte année, en est fort désap- pointée. Indes. — La production de cette campagne serait de 2.110.000 T. contre 2.4.o0.000 T. l’année précédente. Environ 300.000 T. de déficit par conséquent. Haivai. — L’industrie sucrière de ce pays redoute les effets de la suppression de l’émi- gration japonaise: elle craint de manquer de travailleurs. Mexique. — La récolte sera inférieure à celle de l’an passé; la sécheresse en est cause. Le sucre de la nouvelle récolte se vend 68 fr. les 100 kg. acquittés sur les plantations. A partir du 13 février, les droits sur tous les sucres raffinés et sur le candi sont augmentés de $ or 1,23 à 2,30 par 100 kg. Il a été exporté de Mexico celte année plus de 12.300T. 11 se forme un cartel des producteurs de sucre pour donner une prime à l’exportation. Brésil. — D’après Willet, Gray, la récolte 1907-1908 serait de 183.000 T. contre 213.000 T. l’an passé. Ce pays n’approvisionne plus l’Amé- rique et dirige ses excédents dans le Sud, où ils rencontrent des prix très avantageux. Ses planteurs jouissent d’une grande prospérité. Saint-Domingue. — Devant la situation du marché, des offres faites en Angleterre à 11/3 ont été retirées, les vendeurs comptant sur un meilleur prix aux Etats-Unis. Cuba. — Les recettes de la semaine écoulée ont été de 43.000 T., accusant un déficit sur l’an passé et influençant en hausse les cours d’Europe. Les difficultés financières que les entreprises industrielles rencontrent sont telles que les projets d’agrandissements d’usines sont sus- pendus. Les nouvelles sociétés concentrent leurs efforts sur le travail des usines, dans l’étal où elles sont, afin de terminer le mieux possible la récolte actuelle, reportant l’accom- plissement des nouveaux plans à des jours meilleurs. G. DE Préaüdet. Nantes, le 18 mars 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du . Nouméa 98 » San-Salvador 56 » Kouilou de Madagascar SO » N. B. — Quelques-unes des qualités cotées dans le tableau ci-dessus n'arrivent en t’ait jamais au Havre; nous les avons choisies cependant comme permettant de suivre plus facile- ment la tendance générale des cours des provenances en ques- tion. — Dans tous les cas, nous indiquons les cours à la parité du Havre. — Les cafés des colonies françaises bénéficiant d'une détaxe de 39 francs par 50 kg., il faut diminuer leur cote d'autant pour la comparaison avec le reste du tableau. H. Vermoxd, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 19 mars 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaume. Ainsi que je l’avais laissé entrevoir le mois dernier, les arrivages ont continué à se succé- der avec une réelle importance; ceux-ci se sont élevés ainsi à 32.806 sacs cette quinzaine, mais par suite de réexpéditions au dehors, les entrées aux Docks-Entrepôts comportent seu- lement 22.767 sacs, chiffre déjà suffisamment élevé comparé à ceux des époques correspon- dantes des deux années antérieures. D'ail- leurs, depuis le 1®'' janvier, l’excédent est de 28.700 sacs sur l’année 1907 et 22.423 sur l’an- née 1906. Cependant les débouchés restent en moyenne à peu de chose près les mêmes; ce qui marque bien le point d’arrêt dans l’augmentation de consommation qui devrait se produire norma- lement. Après la baisse considérable de ces derniers mois, l’on eût pu espérer une situation plus satisfaisante à certains points de vue, mais une augmentation trop rapide des débouchés serait alors venue justifier la tentatiA'e d'un brusque relèvement des prix, tel que cela vient de se produire à Londres et à Hambourg et qui ne s’explique que par des situations de place dues en grande partie à la spéculation. Du reste, les récoltes qui se terminent ac- tuellement ont fourni des rendements élevés et les avis ne sont pas défavorables pour celles qui vont suivre. Par suite, sur notre place, les transactions n’ont eu depuis un mois qu’une importance normale et, naturellement, il s’est produit quelque hausse, mais très irrégulièrement et, en particulier, sur quelques provenances ac- tuellement peu pourvues. Pour plus amples renseignements, voir les tableaux ci-dessous concernant la première N- 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 quinzaine de ce mois et le mouvement depuis le 1®' janvier. Mouvement sur la •place du Havre, du !«'■ au 13 mars. ENTRÉES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 100 244 Trinidad . . 6.958 1.307 •2.072 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 6.933 5.324 4.101 Bahia 750 •26 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.4.32 1.985 1.657 Martinique et Guadeloupe . . 607 •262 6S3 Guayaquil et divers . . . 3.103 3.307 Totaux. . . . . -22.767 12.831 12.090 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 82 308 1.818 Trinidad . . 1.551 777 950 Gôte-Ferme, Venezuela. . . . 1 .928 3.8-25 3.140 Bahia 1.787 1.313 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.354 1.682 1.599 Martinique et Guadeloupe . . 311 158 387 Guayaquil et divers . . . . . 2.029 902 1.433 Totaux . . . . . 9.182 9.439 10.040 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 4,440 1.831 9.04-2 Trinidad . . 25.268 12.186 46.388 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 21.670 9.9-26 18.658 Bahia . . 12 700 8.537 11.924 Haïti et Dominicaine . . . . . 13.473 10.391 21.5-20 Martinique et Guadeloupe . . 3.041 1.531 4.471 Guayaouil et divers . . . 30.648 36.566 Totaux. . . . . 111.357 75.050 148.569 Depuis le 1®’’ janvier : ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 •90.492 61.792 68.069 47.914 42.817 53.413 Cours des diverses sortes au 13 mars. 1908 1907 19C6 Para, Maragnan . . 100 » à 107 60 107506 111 » 66 à 69 Trinidad 104 » à 108 » 108 )>àll0 » 66 à 67 Côte - Ferme, Vene- zuela 100 »àl50 » 100 » à 176 » 706 120 Bahia 102 50 6 107 50 97 50 6 104 » 60 6 65 Haïti et Dominicaine. 82 » 6 97 50 81 » 6 96 » 50 6 65 Martinique et Gua- deloupe 1-22 » 6 127 50 121 .>6 123 » 84 6 86 Guayaquil 114 » 6 124 » 102 »6 114 » 806 90 A. .\lleaume. Le Havre, 21 mars 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T, ». Par MM. Yaquin et Scuweitzer. Le marché fibre reste très lourd, les ache- teurs s’étant laissé tenter au début de la pé- riode des bas prix, écoulent leurs achats et les affaires nouvelles en général sont très peu actives. Sisal (Ilennequin). — Devant l’abondance des offres, les prix ont encore quelque peu reculé et on peut acheter actuellement belle qualité E. E. IL ou similaire à 02 fr. 50 les 100 kg. alors que la qualité fair average obtient diffi- cilement 59 fr. 50 à 00 fr. les 100 kg. c.i.f. ports européens. Pour livraison sur éloigné les prix sont mieux tenus et il faudrait payer quelques francs aux 100 kg. plus cher. Sisal (Centre Amérique). — Délaissé à 50 fr. pour une belle qualité courante. Sisal des Indes. — Pas d'affaires. Les ache- teurs semblent se désintéresser totalement de cette provenance. Cours nominaux de 50 à55fr. pour belle qualité première, 35 fr. à 42 fr. 50 pour sorte moyenne et 23 fr. 50 à 32 fr. pour ordinaire. Manille (Abaca). — Les acheteurs, tentés par les prix extrêmement réduits de ce textile, pa- raissent vouloir se disposer à traiter plus largement. Cependant en raison de la pénurie d’achats ces temps passés, les stocks aussi bien à Manille qu’en Europe se sont accumulés et les cours actuels marquentune baisse nouvelle. On cote : Good current ST » à 89 50 Fair current 53 50 à 54 50 Supérieur second 51 50 à 53 » Good seconds 50 « à 51 » Fair seconds 48 50 à 49 75 Good brown 47 50 à 48 » Fair brown 47 « à 47 25 aux 100 kg c.i.f. Europe pour disponible ou prompte livraison. Le total des recettes à Manille depuis le l'® janvier au 17 mars s’élève à 205.000 balles contre 187.000 pendant la même période en 1937. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Il ne se 'fait pour ainsi dire pas d’affaires en cette fibre, dont les prix sont hors de proportion avec ceux du manille. On deihande : Fair Wellington 51 » à 52 25 Good fair Wellington 56 » à 57 25 aux 100 kg. c.i.f. Europe. Magueij. — Sans intérêts à 57 fr. 25 pour la qualité n® 1, 52 fr. 25 pour la qualité n“ 2 et 49 fr. 75 pour le n® 3. Aloës (Chanvre de Maurice). — Très petites ventes; prix nominaux 57 fr. à 59 fr. 75 pour JOUH>'AL D AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 90 belle première qualité; •iO fr. 75 à 52 fr. pour courant et ordinaire aux 100 kg. en magasin. Fihre de Sansevières. — Pas d’acheteurs. Jute de Chine. — Sans changement. Jute de Calcutta. — Pas de modifications. Itzle (Tampico). — Quelques affaires se trai- tent sans variations sur les prix cotés précé- demment; les acheteurs, intluencés par la ten- dance générale, voudraient peser sur les cours, mais comme la demande de matières fabri- quées continue normale, il sera obligatoire avant peu pour les fabricants de se mettre aux achats, on pense qu’à ce moment il y aura un peu de fermeté sur les prix. Jlaniie. — De 69 fr. 50 à 75 fr. les 100 kg. c. i. f. Havre suivant qualité et marque pour prompt embarquement en Chine. Kapok. — Demande fort active sans varia- tions de prix. Piassava. — Bon courant d’affaires, les qua- lités ordinaires de la Côte d'xVfrique manquent, les prix oscillent entre 57 et 65 fr. aux 100 kg. pour Cap Palmas, Grand Bassam, RiverCess, etc. Le Congo vaut 40 fr. les 100 kg. Madagascar. Délaissé, qualité trop ordinaire. Palmira 52 fr. 50 à 65 fr. aux 100 kg. suivant nervosité de la fibre. Fibres de coco (Brosserie). — Coco anglais de 54 à 58 fr. Coco Ceylan un peu plus faible pour belle sorte. Très demandé et soutenu pour qualités courantes et ordinaires. Courant 40 » à 44 » Beau moyen 45 » à 49 » Extra 50 » à 54 » aux 100 kg. C. i. f. Europe, balles pressées. Les fibres filées pour corderie et sparterie ne donnent lieu à aucune affaire ; plus faible pour sortes ordinaires et prix de demande en hausse pour belles sortes à sparterie. Les acheteurs restent sur la réserve. Raphia. — En général, la demande a été plus active : on a traité des affaires de 54 fr. 75 à 62 fr. suivant qualité pour sortes communes et courantes. Les belles qualités très rares ont obtenu les prix élevés suivants : 72 fr. 50 à 82 fr. les 100 kg. en magasin. Chiendent. — Marchandise trop abondante. .Gourant. . . Bonne sorte . Belle qualité Supérieure . 110 >. à 125 » 130 » à 140 » 145 » à 160 » 175 » à 200 » aux 100 kg magasin Havre. H y a peu de demande pour sorte de l’An- nam, la qualité ne convenant qu’à très peu d’emploi. Feuilles. — Bonne demande pour toutes sortes. Vaquix et ScuwiiiTZER. Le Havre, 20 mars 1908. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. . . . 42 » Mozambique 50 Singapore . 38 25 Saigon . 36 50 Macassar . 38 25 Cotonou . 37 30 Manille . 37 » Pacifique (Samoa) . . . 37 50 Zanzibar . 37 » Océanie française . . . 37 » Java Sundried. . . . 39 25 Huile de palme. — Lagos, 54 fr. ; Bonny, Bénin, 53 fr. ; qualités secondaires, 51 à 52 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 27 fr. les 100 kgs. Moiora (Bassia). — 20 fr. les 100 kgs. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 n à 39 » — — petite graine 39 50 à 38 50 — Jaffa (â livrer) b » à >• » — bigarré, Kurrachee » » à » » „ . ( Lins Bombay bruns, grosse graine . 30 50 à » » Expertises t Cawnpore 35 » à » » J Pavot Bombay 40 » à » » 1 arseï e Ç Coromandel, nouvelle récolte . 23 50 à » » Arachides décortiquées Mozambique 34 » à 33 » — Coromandel 30 50 à » » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 mars 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du << J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — La pression exercée sur la A'ente a encore affaibli le marché sérieusement. iN» 81 — Mars 19(j8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 91 et des affaires importantes, spécialement en Lagos, ont été traitées dans ces conditions. Ces derniers temps, la demande s’est raffer- mie, mais le marché clôt avec peu d'offres aux prix suivants. Lagos £ 24. ». » à 24. 5. Bonny, Oid Calabar 23. 10. » à 23. 15. Cameroun » à 23. 10. Bénin oo. 15. H à 23. n . Accra 00. 10. » à OO. 15 Brass, Niger, New Calabar. . oo. , 5. » à 22 10, Congo 21. 10. » à 21. 15, Sait Pond 21. 15. » à 22. «, Sherbro ordin. et moyenne . . 00 .10. , » à 24, , » Palmistes. (Amandes de Palmes.) — La tendance à la baisse continue. Le marché clôt avec bonne demande aux cotations : tagos Cameroun et qualités supérieures des Ri viércs . . à 12.15/6 Céte-dOr 12. ...» «à 12. 2/6 Bénin, Congo 12. ~ .6 à 12.10.» Libéria et Sherbro 12. 2.6 à 12. 5... Caoutchouc. — Marclié assez fort ; les bonnes qualités .montent de 2 à 3 d. ; les qualités infé- rieures ne suivent pas ce mouvement au même degré, mais la demande s’améliore et le mar- ché clôt très ferme. Para. — Monte de 6 d. et clôt entre 3/7 et 3/8. Café. — Très peu d’affaires à rapporter par suite de l’absence d’approvisionnements. Ventes restreintes d'Elephant-berry à 44/-. Cacao. — Très ferme et en hausse. 700 sacs spot de G3/- à 72 3. Giuf/embre. — Petites vèntes de Sierra-Leone à 2.4/-, ex-magasin. Piassava. — 7ii bottes ; Rassa à £ 23 et Axim à £ 17. tO - 300 bottes ; Cape .\Iount à £ 19 tO ; Calabar £ 23 à £ 23 10/- ; Opobo £ 23 lo -; Rata et Eloby .£ 18. Cire d'abeilles. — Demandes pour la Cam- bia et Sierra-Leone, mais pas de transactions à rapporter. Péoix de Kola. — .3 sacs à I 'f, d. jiar Ib. Coprah. — Petites ventes à £ 12.10 -. Fèves de Calabar. — Pas d'affaires à rappor- ter. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d'af- faires. Arachides. — 2.30 sacs Rathurst et Rutisque de £ 14 à £ 17-. Chillies. — 113 sacs Sierra-Leone à 20/-. Mais. — Ferme 3,2 à 5 3 par 100 Ibs. Colon. — Tranquille ; 3 ‘ d. à 0 d. Peaux. — Calme etfaible; Sénégal de 3 d. à 0 d. ; ConaUry et Sierra-Leone de 8 d. à 9 d. ; Lagos et Côte-d Or de 6 d à 7 d. par Ib. suivant qualité. Autres Produits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Taylor a.xd Co, 1, Tillielarn Slrcet. Liverpool, 18 mars 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst. * L'astérisque désigne les produits bénéficiant d une détaxe partielle ou entière en raison do leur provenance des colonies françaises. Le mécanisme et le tarif de ce « privilège colonial » ont été exposés dans nos n“‘ 35 et 37. — N. n. L. R. . Ambretles. — Article négligé, aucune de- mande. Nominal, 73 à 89 fr. les 100 kg. Asphaltes. — Trinidad, brut, 54 à 35 fr. la tonne; épuré, 86 à 88 fr. la tonne. Badiane. — Semences mieux cotées, 160 à 163 fr. les 100 kg. Baumes. — Gopahu : sans changement, reste toujours ferme en bonne demande. Maracaïbo pur 6 75 à 7 » le kg. Para clair 5 »à5 50 — PÉROU : Slock réduit, vendeurs tenant tou- jours 22 à 22 fr. 30 le kg. c. a. f. Demande réduite aux besoins du jour. Tolu : Toujours ferme, quelques caisses arri- vées sur place, co'ées 3 fr. le kg._ acquitté. Bois. — Sa.\ TAL DES Indes : Rilles et souches 125 à 140 fr. les 100 kg. c. a. f. S. Nouvelle-Cai.édo.me ; Eu bonne demande. Les lots dis[)onibIes (branches et souches) ont trouvé preneurs à 80 l'r. les 100 kg. On cote toujours, billes de choix (bois odorant) 100 à 110 fr. Souches et racines, 73 à 80 fr. S. Madagascar : Nominal, 33 à 65 fr. les 100 kg. Quassia amara : Rien en disponible. On trou- verait placement de bon bois, 18 à 20 fr. les 100 kg. suivant teneur pour origine Antilles et 33 à 40 fr. pour Surinam. G.a'iac : Rien eu bois pour trituration. Cachous. — Pas de vente, marché toujours faible, les marques Rangoon cotées de 62 fr. 30 70 fr. 30; les marques Romeo sans change- ment. Cafés. — Marché calme, mais toujours ferme, sans grand écart d'une semaine à l'au- tre. Les achats sont limités aux besoins immé- diats. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 Les cafés Haïti et Centre Amérique sont tou- jours activement traités. Les affaires en Brésil beaucoup plus res- treintes. On cote : Santos (mois conr') . 42 »> « Santos lavé . . . 56 . à 62. — non lavé. 45 » à 49» Haïli 48 » à 56» Moka trié. . . . 92 » à 110» Java 85 » à 100» *Réunion .... 150 à 160 ♦Guadeloupe : Bonifieur . . 118 à 123 Habitant . . 110 à 11'2 ♦Tonkin 90 à 95 N Madagas. Libéria 85 à 90 Caoutchouc. — Marché en légère reprise ; il est à souhaiter que l’amélioration continue. Para fin — ordinaire. . Cernamby. . . . Centre Amérique Pérou Gabon Madagascar . . . 5 65 à 8 25 2 90 à 8 » 6 25 à 6 50 5 75 à 6 75 O oO à 5 t O 4 50 à 5 50 6 » à 6 50 Camphre. — Les marchés du camphre sont calmes. Les raffîneurs ont baissé leurs prix de 2à 3 deniers, suivant quantités; par contre, le cru de Chine est un peu plus ferme. Raffiné Japon, tablcts 6 » à 6 25 le kg. Cru de Chine 4 25 à 4 50 Cires. — Affaires calmes, sans variation. Madagascar. 160 >* à 162 50 ! Haïti . . - . 163 » à » » Chili .... n-J 50 à 175 » 1 Tonkin ... 155 » N. Cires végétales : Carnauba sans change- ments appréciables, 2 fr. 75 à 3 fr. le kg. c. a. f. Blanche Japon faible et offerte llTfr. 50 à 125 fr. les 100 kg. c. a. f. Cochenilles. ■ — Sans variation. Ténérifife-Zacatille, noire 3 50 à 3 75 le kg . — — grise argentée. 4 25 à 4 50 Mexique (manque). Importation de la première quinzaine de mars : 15 sacs Ténériffe. Cornes. — Sans changement et négligées. Cuirs. — Situation stationnaire mais tou- jours faible, affaires restreintes. Madagascar ; bœufs, vaches, secs . 78 » à 80 J» — — salés. 58 » à 60 » Guadeloupe. Martinique : salés . . 48 » à 50 » Tonkin, vachettes sèches 95 U à 105 » — buffles Nouméa, salés 65 N. » à 67 50 Ecorces d'oranges. — Quarts Haïti, sans affaires, 28 à 30 fr. les 100 kg. nominal. Ecorces de Palétuvier. — Sans affaires ni inté- rêt actuellement, 8 à 8 fr. 50 les 100 kg. Entre- pôt. Ecorces de Quillay (Panama) : 190 balles Talcahuano reçues. Cote inchangée à 70 fr. les 100 kg. Essences. — Citronnelle (Ceylan) : Cours 2 fr. 75 à 3 fr le kg. Badiane de Chine : Moins ferme, 12 fr. 75 à 13 fr. le kg. acq. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Tou- jours très faible et offerte. Cours du dispo- nible 8 fr. 25 à 8 fr. 75 le kg. c. a. f. Verveine Tonkin : Situation identique à celle des autres origines, plus offerte que de- mandée dans les 10 fr. le kg. acq. Petit grain de Paraguay : Importation de jnars 25 caisses sur marché. Toujours en bonne situation. Géranium Bouübon : La situation de cette essence devient difficile, les arrivages se sui- xent sans contre-partie et la tendance est à la baisse ; on cote encore 20 à 20 fr. 50 le kg. acq. Clous de Girofle : En hausse, on cote main- tenant 11 fr. à 1 1 fr. 50 le kg. c. a. f. Lin.aloë Mexique : Pas de stock. Se main- tient ferme, à 22 fr. 50 et 23 fr. le kg. Patchouli: Sans affaires, 24 fr. à 24 fr. 50 le kg., entrepôt. Vétiver ; Sans existence, cours 28 fr. 50 à 29 fr. le kg., entrepôt. Fèves de Calabar. — Rien au marché. Cours 140 à 150 fr. les 100 kg. Fèves Tonka. — Sans arrix'ages ni stock ; pas de ventes. Gommes. — Copals : .Madagascar, pas de stock, toujours rien, cours nominaux très fermes. D.AMAR : Arrivages suivis en transit. Batavia 190 à 200 Singapore l" 140 à 180 — 2' 90 à 135 Gomme Gutte : Sans changement. Petites ventes 7 80 à » «le kg. c. a.f. Siam (tuyau.v) 6 » à S “ — Cambodge 5 50 47 50 — Sticklacs: Situation toujours très calme, un peu moins mauxaise. Tonkin 185 » à 190 les 100 kg. Saïgon 195 » à 200 — Siam 300 » à 325 — Résine de Gaiac. — Cours nominal: 125 à 175 fr. les lUO kg. Gingembre. — Confirmons dernière mercu- riale. Sans affaires depuis sur place. I/iêcacuanha. — Arrivage 14 balles. Minas lixTées à IG fr. le kg. Cours Rio .Minas 15 » à 16 50 le kg. Carthagène 12 » à 13 50 — Racine de Jalap. — Rien sur place, toujours pas d’arrixages et recherchées en hausse. Sorte lourde 175 à 200 les 100 kg. — 1^2 lourde 100 à 115 — N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 93 liatanhia. — Pérou : filels, 90 à 100 fr. les 100 kg. ; Souches et racines, 50 à 60 fr. les 100 kg. lih. — Saigon et Cocrin : Cotés 22 à 22 fr. 50 les 100 kg. c.a.f. Havre. Rocou. — En pâte sur feuille. Dernière vente : Marque Bisdary, 41 fr. les 50 kg. Salsepareille. — Les stocks disponibles ayant trouvé preneurs, l’article est plus ferme; nous cotons aujourd’hui : Me.xique, 45 à 47 fr . 50 les 50 kg. Brésil (Para couronne), sans changement. Tapiocas. — Marché calme, plus faibles. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 57 50 à 60 » Singapore (entrepôt, droit de II fr.) . 50 » à 55 » les 100 kg. Rio (les 50 kg. entrepôt) 45 » à 50 » Maragnan — 30 » à 35 » Manioc. — Fécule : affaires calmes, 26 à 27 fr. les 100 kg. Racines en carottes ou cossettes se main- tiennent entre 12 et 15 fr. les 100 kg. Vanille. — Le marché de la vanille reste bien tenu, les dernières affaires dénotent un sentiment de reprise, les prix restant normaux et intéressants pour producteurs et acheteurs, La dernière vente de Londres effectuée avec une hausse de 7 à 8 fr. le kg. étant donné le peu de marchandise offerte. * Réunion, Ir' qualité 38 à 42 — tètes, queues 30 à 36 Madagascar 30 à 34 Guadeloupe 16 à 20 Tahiti, 1" qualité 14 à 15 Sej'chelles (droit plein) 36 à 38 Mexique — 55 à 60 Vanillon, — Guadeloupe: Quelques arriva- ges, affaires plus faciles, 15 à 16 fr. le kg. suivant qualité. Tous autres produ is. — Cotations et ren- seignements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 mars 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « .J. d’A. T. ». Par M. J. -IL Greix. Les affaires du mois qui vient de s’écouler n’ont pas été, d’une manière générale, plus brillantes qu’elles ne l’ont été depuis le com- mencement de l’année. La crise qui pèse sur le monde entier ne s’est pas encore amoindrie et il n’y a pas, malheureusement, d’indications d’une amélioration prochaine. Si, dans beaucoup d’articles, la baisse n’a pas fait de nouveaux progrès, c’est qu’elle a été si violente que le niveau le plus bas connu a été presque atteint et, malgré cela, la plupart des acheteurs se retirent parce qu’ils croient que l’on verra des prix plus bas encore. Gomme laque. — La T. N. a touché à un mo- ment donné le prix de 225 fr. les lüO kg. c.a.f. Depuis, il a légèrement augmenté et on parle de nouveau de 2.50 fr., mais les affaires sont restreintes et, comme les expéditions sont considérables, on ne peut guère espérer une hausse. Poivre. — La baisse a fait de nouveaux pro- grès et, avec les stocks énormes qui s’accumu- lent au Havre, il est permis d’assurer que le prix actuel, qui est de 4Ü fr. 50 les 50 kg. c.a.f., ne sera pas maintenu. Gambier. — Après être revenu dans les en- virons de 42 fr., cet article a subi une légère hausse. Un moment, on a vu le prix de 44 fr. les 100 kg. c. a. L, mais depuis il y a eu un recul et se cote aujourd'hui 43 fr. 50. Tapio'-a. — .\ progressé quelque peu jus- qu’à 43 fr. 50 pour l’éloigné, mais ce niveau non plus ne s’est pas maintenu. On donne ac- tuellement le juin/aoùt à 42 fr. 75. Le rappro- ché est plus cher, mais la cote est plutôt nomi- nale, car il y a peu d'acheteurs. Le tapioca Java vaut environ 40 fr. les 100 kg. c.a.f. Racines de manioc. — Ces affaires sont arrê- tées, parce que les acheteurs se tiennent à des prix plus bas que ceux auxquels on peut ache- ter dans le pays d’origine. La situation est en- viron celle-ci : vendeurs, 14 fr. 50; acheteurs, 14 fr. les 100 kg. c.a.f. Vétiver Java. — Est presque inlrouvable et se cote dans les environs de 180 fr. les 100 kg. c. a. f. Cire végétale du Japon. — Est moins chère aussi. On cote 117 fr. les 100 kg. c.a.f. sans acheteurs. Cannelle de Chine. — Nouvelle récolte se- lected, qui avait été jusqu’à 104 fr. les 100 kg. c.a.f., a rétrogradé à 102 fr. La broken, ancienne récolte, a baissé de 75 fr. à 72 fr. les 100 kg. c. a. f. Graines de badiane. — Cotées un instant 160 fr., sont revenues à 152 fr. les 100 kg. c.a. f. 9i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 Galles de Chine. — Se maintiennent nomi- nalement à 110 fr. les 100 kg. c. a. f. Ramie. — Il n’y a pas d’affaires, comme tou- jours entre deux récolles, et le marché se trouve déprimé par un stock de disponible assez important, chose rare pour cet article. J. -H. Grei.v, 16, rue Sainle-Croix-de-la-Brelonnerie. Paris, 19 mars 1908. Marché de la vanille à Londres. Note additionnelle sur le Cacao, par M. H. Hamel Smitb, éditeur du « Tropical Life «. Nous recevons, de notre excellent ami et con- frère M. H. Hamel Smith, l’intéressante commu- nication qui suit sur le marché de la vanille à Londres : Après une longue série de petites, souvent même de très petites ventes, on a assisté en oclob.re dernier à une vente de 1.400 boîtes, la plus importante qui ait eu lieu depuis le commencement de 1907, le mois de septembre ayant porté sur 550 boîtes. L’offre était en décembre de 2.225 boîtes, la presque totalité provenant des Seychelles, sur lesquelles 1.800 à 2.000 boîtes furent vendues. Par suite de la lenteur du marché courant, on prolongea pendant deux jours la vente à l’enchère; il n’est pas douteux que les lots écoulés le premier jour n’obtinrent des prix plus faciles et plus fermes que ceux de la seconde journée de vente. Les prix d’octobre et décembre s’établissent comme suit pour la provenance Seychelles seulement : Octobre. Pair to good : 8 pouces 17/6 à » » — 7 à 8 pouces 16/6 à 17/. — 7 à 7 1/2 pouces .... 15/. à 15/6 — 6 à 7 — .... 13/. à 15/6 — 5 1/2 à 6 — ... . 13/6 à li/6 — 3 à 5 1/2 — .... 12/6 à 14/. Décembre. Pair to good : 8 pouces 17/. à 17 ô — 6 1/2 à 8 pouces. . . . 14/. à 17/6 — 71/2 — ... . 1*2/6 à 15/6 — 7 à 7 1/2 — ... . 12/. à 15/. 7 pouces 12/. à 14/6 — 6 1/2 à 7 pouces. . . . 11/6 à 14/. — 6 à 6 1/2 — .... 10/6 à 14/. — 6 _ . . . . 11/. à 13/. - 4 1/2 à 6 - ... . 10/. à 13/. 3 à 5 _ . . . . 10/. à 12/. Les ventes de janvier, comme celles de dé- cembre, se poursuivirent pendant deux jours. Dans leur ensemble, les prix réalisés furent soutenus, étant donné la quantité déjà grande (7.000 boîtes) offerte depuis le mois de sep- tembre. A cette première vente de Tannée, tenue les 22 et 23 janvier, 2.800 boîtes furent offertes et 2.000 environ adjugées au marteau. Les prix enregistrés furent irréguliers et montrèrent, dans leur ensemble, un affaissement de 1/6 à 3/- sur ceux de décembre, soit, d’après mes suppositions, une baisse moyenne de 2/-. Quelques qualités rousses et brunes (foxy and brown) furent particulièrement atteintes, l’Amérique n’étant pas grand acheteur. Voici la moyenne des prix pour ces deux journées de vente i Maurice : Pair to good ; 7 1/2 à 8 1/2 inches. . . 14/6 à » Ib. — 7 à 7 1/2 — 11/6 à » — 6 1/2 — . . 10/. à » — 4 1/2 à 6 — . . 8/9 à 9/3 Zanzibar (Station expérimentale du gouver- nement, à Dunga) : Ordinaire (manquant d’arome), 4 1/2 6/6 à 7;. 15/6 à " 12/6 à 16/. — 6 1/2 à 8 1/2 inch . . . — 6 1/2 à 8 — . . . 10/. à 15/6 — 3 1/2 à 7 1/2 — ... 8/ . à 13/ . — 5 à 7 — . . . 7/9 à 11/6 — 3 1/2 à 6 1/2 — ... - 3 1/2 à 6 - . . . 7/3 à 10,6 , 6/3 à 9/6 — 3 à 5 1/2 — . . . 6/3 à 9/6 Après les ventes importantes qui se sont ainsi succédé depuis septembre. le besoin du marché paraît moindre. Environ 360 boîtes au total furent offertes et, autant que j’ai pu m’assurer, 200 boîtes tout au plus restent en magasin. L’approvisionnement étant faible en ce moment, on prévoit des ventes importantes pour avril mai. Ces conditions ont naturelle- ment provoqué un relèvement des prix à la dernière vente, spécialement pou r les « brown foxy » et les fendues. Cette hausse, quoique irrégulière, a atteint largement les prix de janvier. 1 - à 2; - sur On a réalisé facilement : Seychelles (340 boîtes) : Pair to good : 7 1/2 à 8 inch 13/. à 15/6 Ib. — 5 à 7 1/2 — 10/6 à 13/6 - 5 1/2 à 7 - 10/. à 13/. — 6 à 6 1 /2 — 9/6 à 12,. ^ 4 1/2 à 6 — ..... 9/3 à 11/. — 3à51/2— 8/9 à 10/. Maurice (14 boîtes) : Pair to good : 7 1/2 à 8 1/2 inch. . . . 14, Ô à » Ib. — 6 1/2 à 7 1/2 — ... 11/6 à 12/. — 4 1 2 à 6 1;2 — . . . 9/. à 11/. N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9o Bourbon (1 boîte) : Pair 9;3 1b. Le Cacao est beaucoup plus ferme. On vend « Grenade » à 80/-contre78/- troisjoursavant et 7o/- la semaine dernière et 72/ 6 le 25 fé- vrier, soit une hausse de 7/6 en di.'c-huit jours. Les « Trinidad » se vendent de 80/- à 82/-, contre 76/- à 80/- la semaine dernière ; les « Bahia » 80/- contre 75/- huit jours avant. Ces prix vont probablement se maintenir. Stock à Londres au 17 mars : Trinidad 11.053 6.223 14.329 Grenade 13.4'i5 3.616 8.741 Autres West Indies. . 3. 383 2.299 2.664 Ceylan et Java . . . . 14.528 14.903 23.062 Guayaquil 6.810 7.292 13.369 Brésil et Bahia. . . . 1.004 1.145 1.087 Afrique 8.565 4.868 3.823 Autres provenances. . 6.624 6.195 7.413 Totaux . . . . 65.507 46.541 74.491 H. Hamel Smith. Londres, le 10 mars 1908. ACTUALITÉS production de Café sans Caféine. Ce n’est pas la première fois qu’il est question d’obtenir un café exempt de ca- féine; toutefois, l’idée ne semblait avoir reçu jusqu’à présent aucune application intéressant la culture et l’industrie. 11 paraît cependant qu’une Société s’est cons- tituée récemment en Allemagne pour pré- parer Tin café commercial exempt de ca- féine. Cette nouvelle nous est annoncée par le D' Gorber, dans une note parue en avril 1907 dans la revue « ïeysmania ». D’après ce savant chimiste de Java, la ca- féine peut être isolée facilement du café et se présente alors sous l’aspect de cristaux en aiguille, blanc-soyeux, se séparant en lils de mince épaisseur. Pour supprimer les accidents et les malaises que détermine la consommation du café chez certaines per- sonnes, on a songé à enlever au produit son pouvoir excitant par l’extraction de la caféine, principe actif du café. Le D'' Gor- ber poursuit des essais en vue d’arriver à ce résultat avec le café de Libéria et espère pouvoir en faire connaître prochainement les conclusions. Il n’est parvenu à retirer que les 2/3 de la teneur totale en caféine d’un café vert au moyen du chloioforme, adopté dans les méthodes de dosage de l’al- caloïde contenu dans le café en poudre. Le procédé que la Société allemande se pro- pose d’exploiter n’a pas été divulgué et ne semble pas appliqué avec tout le succès espéré au début; on ne signale encore au- cune apparition du produit dans le com- merce. Le problème serait peut-être résolu plus aisément par la culture. Il existe, en effet, quatre espèces de caféiers de la région Mascareigne dont les fruits, analysés par le professeur G. Bertrand, ont été trouvés sans aucune trace de caféine. Ce sont les Coffea Hiimblotiana Baillu, C. Gal/ieni Dl'b., C. Bo/inieri Dub., et C. Mongeneti Dub. Malheureusement, la caféine est rem- placée dans la graine par une substance amère, la cafamarine, qui rend la boisson désagréable. Nous avons pourtant entendu dire que celte amertume était facilement supportable dans la décoction du C. Hum- bloliana. 11 est donc permis de se deman- der si, à défaut d’un procédé chimique ou industriel applicable économiquement à l’isolement de la caféine, le même résultat ne poui’rait être obtenu plus sûrement })ar l’hybridation et le séleclionnement. Des expériences pourraient être entreprises dans quelques stations d’essais afin de ré- soudre la question. — O. L. La Compagnie industrielle à laquelle 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 81 — Mars 1908 fait allusion le D'' Gorber pourrait bien être la « Coffee Trading C° » de Brême, signalée dans « The International » de décembre 1907. Cette société posséderait une usine en marche, soumise au con- trôle du Laboratoire de Chimie « Tre- senius » de NViesbaden et pourrait répondre à une demande quotidienne de 50.000 kg. Le produit livré au commerce a perdu toute trace de caféine et son aclion sur lè système nerveux se trouve à peu près annihilée. Depuis octobre 1907, le café sans caféine est mis en vente dans les grandes épiceries allemandes au prix du café naturel, les producteurs se trouvant suffisamment rémunérés par la vente de la caféine. Développement de l’industrie du Camphre en Chine. Il semble que, sans doute sous l’influence des Japonais, la Chine veuille tenir sa place comme productrice de camphre. On sait que le monopole japonais dans la province de Fo-Kien a été aboli. C’est dans cette province, le long de la rivière Min, que se trouvent les peuplements les plus impor- tants. Mais on rencontre aussi des cam- phriers dans des provinces de Kouang- Toung, Tchi-Kiang, Kouang-Si, Ilou-iNan et Se-Tchouen, c’est-à-dire dans les ré- gions qui bornent au nord-est le Tonkin et jusqu'aux environs de 30“ N. Il n’est donc pas étonnant que notre colonie possède des camphriers. Les vieux arbres, assez nom- breux en Chine, ont été l’an dei’nier exploi- tés à outrance et, d’après le consul anglais à Fou-Tcheou (l), — ville qui est avant San-Tuao et Wou-Tcheou, le premier port d’exportation du camphre chinois, — l’ex- portation par Fou-Tchéou est passée de 264 cwt (environ 13,3 t. ) en 1902, à 4.803 cwt. (243 1.) en 1903 et 13.333 cwt. (687,3 t.) en 1906. Cet accroissement est beaucoup trop rapide pour ne pas épuiser les réserves naturelles. Les prix, il est vrai, étaient rémunérateurs puisqu’ils étaient passés de 118 dollars de picul (1903) à 190 dollars (1906). Quant à l'huile de camphre son exportation a presque sextuplé en quatre ans. En Chine, comme au Japon, on compte peu pour le moment sur la replantation, car le camphrier croit lentement et dans les lieux de plantation on défend l’abatage pendant 30 à 40 ans. Malgré cela le Japon a introduit le camphrier dans l’ile de Quel- paert (sud de la Corée), qui devient de ce fait un nouveau district camphrier. On conçoit donc quel intérêt immédiat peut avoir soit l’extraction du camphre des feuilles, soit un nouveau procédé de cul- ture. Cette lenteur de croissance fait envi- sager par le Japon l’intérêt de planter, soit le camphrier de Bornéo, soit surtout le Blnmea balsamifera, composée à croissance rapide, exploitable au bout de peu d’an- nées. Il faudrait que rindo-Chine française, où le Blumea se multiplie spontanément, tienne compte de cette tendance et ne se laisse pas devancer dans cette voie. A^. Cayla. (1) « The Tropical Agricullurist », supp. octobre 1907. Paris. — L. .Mabetueux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : H. HUBAC. N» SI — Mars 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 33 BUüüETirl BlBliIOGÎ^flPHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Hédactio.n, sera annoncé ;i. cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris deux exemplaires de chaque publication. 1478. Meier 'J. lU.): Adressbucli der E.xporteure. 1907-8. — Vol. in-8“, 800 pp. Chez l’auteur, Stein- damm, 77, à Hambourg [Cet annuaire devenu indispensable aux producteurs de tous pays qui cherchent à se créer des débouchés, présente des perfectionnements considérables sur l’édition pré- cédente, analysée en son temps dans le « J. d’A. T. » ; on n'y trouve pas moins de 16.000 adresses de maisons d’exportation intercontinentales, avec l’indication très exacte de leurs correspondants, de leurs principaux articles, etc. C’est un travail considérable, étant donnée la précision des rensei- gnements fournis par l’auteur ; il facilitera et agrandira les relations commerciales en rendant les plus grands services aux producteurs. Il con- tient eu outre une vaste et utile publicité qui sera appréciée de tous ceux qui auront en main cette remarquable publication., 1479. Jaarboek van het Departement van Landbouw in SederlandHh Indië, 1906. — Gr. in-8® de 680 p., nombreuses planches et graphiques. G. Kolff et C‘“. Batavia, 1907. [Ce superbe volume, comprenant les rapports annuels du D'' Treub, l'éminent directeur de l’Agriculture des Indes Néerlandaises et de la pléiade de savants spécialistes attachés à cette admirable organisation, atteste une fois de plus les progrès accomplis dans le domaine agricole scientifique et pratique à Buitenzorg et dans les diverses stations d’essais reliées à cet établissement. : Nous avons déjà signalé à nos lecteurs les princi- ^ paux résultats obtenus dans les dilTérenls services .. de l’agriculture indo-néerlandaise; rappelons les " . belles recherches de M. Ch. Bernard dans Ja pa- , thologie végétale, celles de M. Tromp de Haas dans l’exploitation des arbres à caoutchouc, de MM. Pit et de Neve (arbres à gutta), de MM. Wig- man (botanique et cultures générales), de Kruijff (bactériologie), Gutteling (Coton), Gorter, Cramer et Versluij (Café), Jensen (Tabac), Naminga (Thé), Tobi (Forêts), etc. Une partie importante, con- sacrée à la zootechnie, a pour auteurs MM. Vrij- bui g et Penniiig. .Les recherches poursuivies par voie de sélectionnement et d’hybridation dans la culture des Quinquinas sont relatées avec beau- 5 coup de méthode et de précision par le directeur chargé de cette branche spéciale si importante pour la colonie, .M. P. Van Leersum>«ce travail extrêmement remarquable a été tiré à part. Nous aurons certainement à puiser fréquemment dans cet annuaire intéressant et utile, magnifiquement illustré et édité avec un soin dont il convient de - féliciter MM. KolIT et C*”, les éditeurs bien connus. 7^ 1480. C. Maréchal : Recueil de Chroniques scien- ■* tiliques. Agricoles et Coloniales. — 10“,2't5 pp. et eu détail dans le texte. Uriève d'envoyer grav. Bruges, 1907. [Cet ouvrage, destiné comme l’indique la préface de l’auteur, à détourner la jeunesse de la lecture des romans d’aventures et de celle de ces publications malsaines qui sapent par la basé les conceptions morales et littéraires de la génération nouvelle, est un recueil d'articles groupés par sujets et choisis parmi ceux qui pré- sentaient un caractère d’actualité ou de nouveauté. — 11 ne s’agit pas d'un traité scientifique, mais d'un travail de vulgarisation qui, par sa clarté et le choix des sujets traités, se recommande aux instituteurs qui y trouveront la matière de nom- breuses conférences. Il contient beaucoup de no- tices sur des productions coloniales : c'est surtout à ce titre que nous eu recommandons la lecture.) 1481. Adam{Jean): L’Arachide. Culture, Produits, Commerce, .Vmélioration de la production. — in-8“, 198 pp., fig., 10 cartes et diagrammes. Paris 1908. A. Challamel, édit. [Ce volume estle premier d'une série de quatre, intitulée ; les « Plantes oléifères de l’Afrique Occidentale française ». — Les trois au- tres volumes, actuellement en préparation, auront trait au palmier à huile et au cocotier, — au karité, — et aux plantes oléifères de !’« A. O. F. » Celte publication est parfaitement justifiée par l'importance des plantes oléagineuses de cette région, où elles représentent 60 " o des exporta- tions totales. — A par l’opuscule bien connu de M. Fleury, il n’existe guère de publications fran- çaises sur r.Arachide ; il n’y a guère que l .^mé- rique qui puisse en offrir de sérieuses ; aussi avons- nous vu avec plaisir l’apparition du livre de .M. J. Adam, qui constitue une étude complète de la question. Après un aperçu de Faire géographique et une de^-cription rapide des variétés, M. Adam aborde les conditions de végétation et la culture, celle-ci très détaillée et complétée par une .série de photographies caractéristiques. — L’étude des pro- duits donne lieu à une série de tableaux sur la composition des graines, des coques et des parties aériennes, puis à l'examen de la préparation ’rle l'huile, de ses usages et de la composition des tour: teaux. Le commerce est de beaucoup la partie la plus intéressante de l’ouvrage ; il donne lieu à des aperçus curieux sur les coutumes des noirs et des traitants, coutumes qui impriment à la culture de l’Aracliide une allure telle (pie toute modification sera sinon impossible, au moins très longue à se faire sentir ; ici encore, des photographies très bien prises com[dètent heureusement le te.xte; le commerce avec FFurope et les cbitlres d’expor- tation occupent une grande place, et les divers tableaux sont minutieusement établis. — Le déve- loppement de la iiroduction fait l'objeld'un dei nier Voir la suite page 35 34 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 ] Tropical Life A monthlii Journal devoted to the interests of those living, trading, holding property or otherwise inlerested in Tropical and Sub-iro- pical conntries. Edited by HARGL.D HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : ■‘OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W- Subscription, 10/- per aunum, post free. "[Vb stronolfi r6coniî'iiGfid the Joupficil to the o-ttentiofi of ail those allé to read Engiish. ît contains strcctlff reliable n\atter dealing with the various interests i rom ail points of view either as regards sales in Lonaon, Kiachinerf/i or planting news. SPCfiJJVIïN COP-'' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. La OaoQlcIioiic KT La Oyita-Percba ORGANE MENSUEL, SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10^) PROGRAMME : Caoutchouc, Gutla-Percha, Fils et Câbles, Pneumatiques, Courroies, Amiantes, Tissus élastiques, Toiles cirées. Linoléums, Résines Celluloïd, Soie artificielle, etc. ABONNEMENTS FRANCE et COLONIES ; Un an. 20 fr. ÉTRANGER : Un an 26 fr. KoMal-WirlseliaiflieliesKoinitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Dor Tropenpflanzer, Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. JgD'’ P- Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lume illustré ; cacao, café, caoutchouc, vanitle, noix-muscade, etc. CV. l’analyse. « J. d'A. T. » n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France o,U8o, Union Postale iAf65 5S R- Schlechter: West - Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié ; 12 A/. Port. France oA/80, U. P. i,\/io. ^ H. Baum : Kunene-Sambesi- Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 A/. Port; France oAfSo, U. P. iA/70. 5g Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port : oA/40. The TROPICAL AGEICÜLTIIEIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WltlIS Directeur des Royal Botanic Gardons, Peradeniya, Ceylcn Publication ofTiciclle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouverncmenl et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L,. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à .MM. A, M.&J.FERrjUSON“"cSr° Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RÜBBER ”, par Mr, Herdert Wrkiut, l’ouvrage moderne le plus important surla culture du caoutchouc; ill. de 55 i>holos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la "Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) L’AGRICULTURE PRATIQUE DES ronoé^s ,00. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 jtages. Comprf.n.wt ; Les Actes administr.nfifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations : des Mono- graphies de cnlliires tropicales; des Rapports de Mis- «tons scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel fr. France et Elranyer). A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. A ceux pi s’itttéresseut à Ciiha “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des atîaires poli- tiqiies.gouvernemenlales.comnierciiiles, agricoles et générales de File de Cuba. C’est un recueil de Unit ce,qui s’écril «tse dit sur Cuba. “THE CUBA REVIEW ' contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les iournaux des Etats-Unis, ainsi que des contribnlious originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnrments ; Un an, ;>() cents, franco déport. Adresse : *■ The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK ’fllc JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 35 NO 81 _ Mars 1908 chapitre au cours duquel sont examinées l'amélio- ration des moyens de transports, celle des procédés de culture, l'iiitroduclion de variétés étrangères, la sélection des semences et l’institution de sociétés indigènes de prévoyance. Si nous ne jiartageons guère la confiance de l'auteur dans ce dernier moyen, nous croyons davantage en revanche en l’amélioration des procédés de culture ; s’ils n’ont pas donné jusqu'ici tout ce qu’on avait cru pouvoir en attendre, nous estimons pourtant qu’il faut persévérer dans cette voie; nous recon- naissons d'ailleurs, avec M. Adam, que la chose est rien moins que facile, et que, par exemple, pour arriver à la culture attelée, il faut d'abord enrichir le noir, ce que ses instincts imprévoyants rendent très malaisé. — Au sujet des services, c’est avec plaisir que nous avons vu confirmer une fois de ])lus la supériorité des semences indigènes sur les graines étrangères importées, ce qui laisse à la .sélection un champ d'hésitations plus restreint et permet d’arriver rajiidement à des résultats ap- préciables. — Les conclusions économiques de l’ouvrage résument la question en laissant une impression favorable de l’avenir de l’Arachide en Afrique Occidentale française. — F. .M.] 1482. D. spence : Liverpool Universily. — Ins- litule of commercial research in the Tropics. 1. riie Chemical nature' of tbe .\lbanes in the Rubber from Uicua Voyelii. — .Inalysis of Latex froni Funtumia elastica. — 11p. Journal Reprint n® 4. 2. I.atex from Fundimia elaxtica. 1. .\nalysis of the latex. H. On the crystalloïds and inorganics constituents in the latex witb a new method for their estimation, — Journal Reprint n“ 9. 3. Metbüds of Analysis of Raw Rubber. — 16 p. Journal Reprint n“ 10. 4. Distribution of the Protein in Para rubber. — 16 p., .J fig. Journal Reprint n* 13. 4 brochures 17XJ3. Liverpool : Offices of the Inslitute. London : Williams and Norgate, llenrietta St.. Covent Carden, W. C. — 6 pence. [Cette série de publications du très compétent chimiste de l’I.’niversité de Liverpool, mérite une place toute particulière à cOté des travaux classi- ques de Weber, de Seeligman, de V. Henri, d'Ilarries, d’Alexander, de Ditmar, de Fendler, etc..., sur la chimie du caoutchouc. Le but et la portée des recherches exposées dans ces brochures, peuvent faire classer ces dernières de la manière suivante : 11 y a d’abord des analyses de latex. .Nous esti- -■ mons qu’il est nécessaire de multiplier ces analyses pour des latex très divers et de nombreux échan- i» tillons de chacun d'eux. Leur composition chimique V peut varier beaucoup, et c’est par l'accumulation y de recherches de ce genre (ju'on arrivera petit à petit à ce double résultat pratique et théorique : prévoir dans de certaines limites, comment un caoutchouc pourra se comporter dans les manipu- lations que lui fait subir l'industrie; être fixé avec plus de précision sur la nature chimique, le rôle et même l’origine de diverses substances que l’on rencontre dans les latex. Il y a ensuite une revue critique des méthodes d’analyses du caoutchouc, employées jusqu’à ce jour. La grande expérience de M. Sjience, donne à ses criticiues des méthodes antérieures une valeur incontestable, valeur qu’accroissent encore des indications sur des' modifications à apporter ou des principes nouveaux à appliquer. Enfin dans d’autres travaux, .M. Spence s’attaque à des problèmes beaucoup plus complexes ; il cherche à dévoiler, à déterminer la nature chimi- que de divers constituants du caoutchouc. Outre la haute portée scientifique de telles recherches, on peut se représenter quelle répercussion aurait leur succès, non seulement sur l'industrie du caout- chouc, mais aussi sur nos idées touchant la physio- logie des plantes caoutchoutifères, donc leur culture. Il ne nous est guère possible d’entrer ici dans des détails circonstanciés. Tous ceux qui s'intéressent au caoutchouc doivent posséder les opuscules dont nous parlons; tout le monde doit souhaiter que M. Spence et les savants de 1 Institut de recherches commerciales dans les Tropiques de l’Université de Liverpool continuent à faire œuvre .aussi utile et aussi savante. — V. G.] 1483. Annual lleports Jamaïca. — [Ges rapports, arrêtés au 31 mars 1907, sont au nombre de trois : l’un de M. Glarence, secrétaire .de la Ghambre d’Agriculture, sur la situation financière de la Société; l’autre de .M. W. Fawcett, le savant direc- teur des Jardins et Plantations de la Jamaïque; le troisième de .VI. H. Gousins, le chimiste bien connu. Nous n’avons jamais manqué de rendre compte des résultats obtenus dans les stations d'Essais de rile, car ils offrent toujours un vif intérêt pour les planteurs de tous les pays tropicaux.. — La canne à sucre occupe 2 pp. avec un e.xamen rétrospectif du travail de sélectionnement poursuivi depuis f9d0. Nous constatons (jue l’exportation des sucres s’est élevée de 1.400 t. pendant la dernière saison, — 13.971 t. au total dont 9.817 entrées au Ganada — celle des rhums est aussi en augmentation de 400.000 gallons et atteint 1.487.948 g. dont les 9 10 environ pour les Etats-Unis. — Un essai com- paratif de culture avec le tabac de Sumatra à l’air libre et sous tente n’a pas été favorable à ce der- nier système qui, décidément, perd beaucoup de partisans. Les exportations de tabac accusent les chifl'res suivants; cigares, 43.318 Ibsen 1906-1907 contre 39.101 Ibsen 1903-1906 ; cigarettes, 1.92.") Ibs contre 10.870 en 1903-1906; feuilles, 39. -164 Ibs contre 7.368, d'où une très forte diminution dans les cigarettes et une augmentation à peu près pro- portionnelle dans le tabac en feuilles, due sans doute à la question de main-d'œuvre. — .Vprès plusieurs tentatives infructueusès pour introduire la variété de Gacaoyer Arriba d, qui cote en bonne qualité 13 S. .au-dessus du « fermented Ja- maica le Gonsul anglais de Guayaquil a réussi à importer un certain nombre de germinations, actuellement en bonne voie. Les efforts du Depar- tement de r.A.griculture, en vue île développer et d’améliorer les plantations de Gacaoyers, ont rte Voir la suite à la page 45 36 JOURNAL D’AGRICÜLTURL TRÜPICALU N» .SI — Mars 190S EXPOSITION INTERNATIONALE à LONDRES (Olympia), du 14 au 26 Septembre 1908 Première Exiiositiou ijèuérale ilii Caoütelioiie eu Enroue — Tons les imys iiroilnetenrs seront reiirèseuté^ Prospectus, plans et tous renseignements sont envoyés sur demande adressée aux Bureaux de V Exposition : 75, CHANCERY LANE, HOLBORN, LONDRES W. G. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAJAC O. G. Ô, «i* Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 .i_ HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande AiniSEPTIODE-DESIHFECTAIIT-DESODOiaSAnT Âlcaliu Sans Odeur N’aitère pas les végétaux et iie détériore pas les instruments. — S’emploie à la dose de 3 à 5 0 0, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. MALADIES CRYPTOGAMigUES « PARASITES « INSECTES « MOISISSURES licsinfectaiit spécial pour Écuries, Caves,Fruitiers, Serres et Magnaneries Liisoforme brut, le Idlcg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande Société Pp^lsîenne c'^Antisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuii, Paris N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37 Voitures AutomoDiles a 2 et 4 cylindres, 10 à 50 HP - Voit. Automotrices à essence p" Tramways à Yoie étroite Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Ainë PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) CHEMINS DE FER -A-UTOMiOBILEB VOIES IiEGÈl^ES et Portatives ■mcccceepui « Wagonnets de tous modèlef pour toutes les industries. Terrassements, Travaux Publics etc., etc. WAGONS A MARCHANDISES LOCOMOTIVES DE 3 A 30 TONNES .MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramwa3's, à tous écartements, depuis O'nôO jusqu’à la voie normale. VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS 38 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 ASA LEES & G° L TD SOHO IROII WORKS OLDHAM, ANGLETERRE pour toutes sortes de Cotons EGSeNEOSES A SCIES perfeclioiinées à 16, 20, 30, 40, 50, 60 on 70 scies, ao eboii r à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix RUST0N,PR0CT0R&C”L“. LINCOLN Locomobile avec Pompe centiafuge. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” Batteuses à Vapeur pour tous genres de G-rains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz. •î-î- Devis et Renseignement CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur denian Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT *î YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à ; THE ROYAL MAIL STEAl PACKET Co, 18, Morgate 81. (£. C.) et 32, Coclspiir SL (S. W' LOIDBES Le Jounial d'Agrieelture Tropicale EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Royal Mail Steam Racket Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste;. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. — Booth Iquitos S. S. C°. N» 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 43 MACHINES COLONIALES A. SILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, - PARIS ilfdailles d'Or : Ex/osiiioit Universelle Paris içoo et Exposition d’Hanoi iços tVSACHINES A CAFÉ ) MACHINES A RIZ démontables, à bras, à moteur, à manège ) dmontiibl» , A BIIAS, à niolear, A «ANtOE DÉPULPEURS ( BATTEUSES DÉCORTIQUEURS ( DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS ( SÉPARATEURS DE HALLES CRIBLES-DIVISEURa 1 FXTIlACTEl liS UE PAÜUÏ TARARES ÉPIERREURb : TRIEURS ponr séparer les BRISURES Déparchemineur Installations complètes de caféeries / Blachines à blanchir, à polir, à glacer décorBqiieur à bras, permellaat en à ventilateur POur CAFÉ ABABICA on LIBERIA S lastallalioDS complètes de RIZERIES operalion, de séparer les à balles, le paddy et le rit déco"tiqué. Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS *=§» DEVIS ET RENSEIGNEMENTS L'Oriental CONCISSEIIR " SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple ei robuste. Fonctioanant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Painas par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté en 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALAAIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur place l’amande sans la briser; BANCODL, ABRASIN, GOQUÎTO DE ACEITE, COROZO, MAGOYA, etc, ' JIM. îes planteui’S et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient Irafi'el’» JPrijic t S’irS fraxxos (emballage compris) — S'adresser à M. Eugfène POISSON j, à COTONOU, Dahomey Su oeuf avoir des renseignements au “ tS ' A.erriotxl'tvajre 'ï'roiaîosTLile' ^ SOCiËTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉ!! E1TC3-IS (Belgique) CANNE A SUCRE produits": Snperpliiispliate eoneeitré od douille : (43/50 °/o d'Acide phosphorique soluble, dont 9/jo soluble dans l’eau). Fliospliate de Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7o de Potasse). POespIiate d’Ammoeiap : (43 7o d’Acide phosphorique, 6 o/, d’ Azote). Nitrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, 1 3 °/o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, R.iz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la veate, s'adresser aox " CHEMlCiL WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15, Pbilpot lane, 15, LONDRES, B.C. 44 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 PETITE CORRESPONDANCE La “PETITE CORRESPONDANCE” sera un nouveau trait d'union entre nos abonnés. On y insérera tout ce qui sera susceptible d’intéresser les colons : Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc., etc. Les insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu’aprcs les premières et au prix de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. BOITE AUX LETTRES RÉPONSES A DIVERS ABONNÉS Balata de Colombie. — L’échantillon que vous avez soumis est remarquablement bien préparé et nous paraît analogue au beau Balata de Surinam, dit « Balata en feuilles » qui vaut actuellement 6 fr. 50 le kg. Nous recevrons avec plaisir les échantillons de Sapîwn que vous pourrez nous renvoyer. . Machines à extraire le Karité, M. G. — Nous ne pensons pas qu’il existe aucune machine spéciale pour traiter le Karité sur place, sans recourir à. l’installation d’usine. Les maisons de Marseille s’occupant du produit le préparent dans les usines à Coprah. Manicoba de Jéquié, M. G. (Angola). — C’est bien d’une espèce distincte du M. Glazioui qu'il est question. Vous trouverez dans le texte tous les renseignements sur la question. Défibreurs de bananiers, M. S. (Londres). — Nous publierons dans le prochain numéro du M J. d’A. T. >) une première note de notre collabo- rateur, M. L. Hautefeuille sur les essais qu’il a alTectués personnellement avec les machines dont vous nous parlez. * Le représentant à Paris de M. Düchejiin est M. Delignon, 15, avenue de l’Opéra. Congrès Colonial français de 1908. — On nous annonce que ce Congrès annuel s’ouvrira le juin 1908, à l'Ecole des Hautes-Etudes Com- merciales, 108, boulevard Malesherbes. Parmi les sujets qui seront traités dans les conférences pu- bliques du soir, nous relevons les suivants, parti- culièrement intéress'anls : I® Les Concessions territoriales et la propriété du sol aux Colonies et spécialement en Indo- Chiné; 2® La réorganisation des conseil locaux; 3® Le Transafricain français ; 4® Les transports postaux et maritimes avec l'Extréme-Orient. Les rapports relevant de l’une quelconque des quinze sections du Congrès sont reçus jusqu’au 10 mai; ils seront discutés et pu- bliés, s’il y a lieu. Le Comité de patronage du Congrès est composé de hautes notabilités coloniales et le bureau a pour président M. F. Delo.ncle, député de la Co- chinchine. Le Caoutchouc à Madagascar. — Une conférence sur cette question sera faite à la Sorbonne par M. IL Potsso.N, préparateur de culture au Muséum, le samedi 2 mai 1908. Des cartes d’entrée seront mises à la disposition de ceux de nos lecteurs que la question peut intéresser. Adresser les demandes au bureau du « J. d’A. T. ». — M. Pierre Perrot, jardinier chef au Jardin d’Acclimatation de Paris, désirerait recevoir les catalogues, prospectus ou même échantillons de graines ou produits horticoles des pays chauds. — Chimiste-botaniste actif, possédant automo- bile 25 chevaux lui permettant déplacements ra- pides, demande représentation de maisons très sérieuses de produits chimiques ou agricoles, fran- çaises ou étrangères. Maison VERICK-M. STIASSNIE", Suce' PARIS, S04, bouievard Ra$pail, 204, PARIS MICROSCOPES et Accessoires Prit du Microscope ci -contre, arec objectifs à sec n** 3 et 7. oculaire Q* 2 et objectif & immersion i;i5* pour les recherches bactériologiques. Prix 386 fr. HeToIrer à3 ou 4 obj., en plus. 30 fr. Mlcroacopo grand modèle du PfoJ Radala 'SlAlalir a»ec éclairage Abbé, diaphragme iris et boite, sans objectifs, n» ocu* laiics, ni reroher. — Prti U CITILOCUE lUUSTflf EST CXVOlE fRIliCt) SUK OEMIROC IFFRIICHIC i\o 81 _ Mars 1908 45 JOURNAL D AGRICÜLTURE TROPICALE couronnés d'un plein succès; le chiffre des expor- tations est passé de 32.587 cwt. en 1905-1906 à 50.057 cwt. en 1906-1907. — Bananes. L'exporlalion 1906-1907 a été de 15.847.599 régimes, soit un excédent de 1.100.000 régimes sur 1905-1906. — Les meilleures var. de Manguiers, entre autres la M. de Bombay, sont activement propagées par le greffage, décrit dans le « J. d’A. T. » de l'année 1906. La collection comprend 40 var. de diverses provenances. Un planteur de l’île, M. G.-L. Lucas, établi à Norbrook, près de Constant-Spring, a utilisé plusieurs milliers de fruits dans sa fabrique de conserves qui emploie également une quantité importante d’ Ananas et de plusieurs fruits indi- gènes. — [/exportation de café est tombée de 83.910 cwt. en 1905-1906 à 49.676 cwt. en 1906-1907. — Les oranges sont également en décroissance sensible; de 72 millions 691. 493 no. en 1905-1906 à 54. 760.004 no. en 1906-1907. Par contre, l’ex- portation des « grape-fruit » a atteint 31.548 barils contre 27.356 en 1905-1906. La Jamaïque est à peu près seule à alimenter le marché anglais de ces « grape-fruit », actuellement très recherchés. Le « Daily Graphie », du 12 octobre 1907, en an- nonçant le premier arrivage au Cgvent Garden, signalait comme un record le prix de 17 S. 6 d., atteint pour des paniers de 50 fruits. — Les plants A'Ilevea âgés d’un an se sont montrés très résistants à la sécheresse, à côté de Cacaoyers et de Bananiers qui ont péri. Deux lots de graines, s’élevant à 193.358 gr., reçus de Singapour vers la fin de 1906, n'ont donné pour la plupart qu’un pourcentage de 8,5 à la germination; un lot pré- paré avec r« incinerator earlh », substratum dont nous ne voyons pas exactement la nature à moins qu’il ne s’agisse simplement de terre calci- née, est arrivé en de meilleures conditions. — O. L.] 1484. Fuc/is (P.) et Hauter[A.) : Wirtschaftliche Eisenbahn-Erkundungen im Deutsch-Ostafrika. Supplément du « Tropenpflanzer » (n® de juillet 1907). — 291 pp., 75 planches et pbototypies, 5 caries hors texte. [Compte rendu de la mission scientifique et économique envoyée dans la partie septentrionale et centrale de 1 Est allemand par le « Kolonial Wirtscbaftliches Komitee » de Berlin, en août 1906. Cette mission, confiée à M. P. Fuchs, le distingué secrétaire général du K.W K. auquel était adjoint .M. A. Ilauter, agronome chargé plus spécialement de visiter le [lays des Uhehe, devait dresser l’épure d’une carte économique des régions comprises entre la côte et les lacs Tanganika et Victoria, étudier leurs re.ssources naturelles et agricoles ainsi que tous les problèmes se ratta- chant à la mise en valeur du sol : débouchés commerciaux, transport parterre et par voie ferrée, recrutement de la main-d’œuvre, etc. Le rapport des deux explorateurs permettrait de discuter utilement le projet de construction d’une ligne de chemin de fer reliant la côte aux grands lacs. Parti de Daressalam, M. Fuchs a visité soigneu- sement les cercles de Mogoro, Kilossa, Mpapua, Kilimatinde, Tabora et Udjidji, au bord du Tanga- nika qu’il a quitté eu 1907, pour regagner la côte par Urundi, Bukoba, Muauza et .Moschi. Dans un précédent voyage, il avait longuement exploré l;i partie centrale, le Nyanza et le Tanganika jusqu'à Udjidji. De son côté, M. Ilauter a limité ses inves- tigations dans la zone comprise entre la côte et les environs d’Iringa qui pourrait se prêtera l’ins- tallation de grandes cultures de caoutchouc, coco- tier, coton, caféier, arachides, etc., déjà assez bien représentées. La relation de ces intéressants voyages, accompagnée de cartes bien finies et de nombreuses illustrations, a été faite de façon très exacte, et constitue une documentation précise des lieux où les planteurs trouveront d’excellentes indications. L’exploitation agricole est, en elfei, l’objet de toute l’attention des auteurs qui l’envi- sagent avec des perspectives forcément étayées sur des résultats encore bien incomplets et insuf- fisants pour certaines cultures, telles que le colon dans plusieurs districts. Les essais entrepris dans diverses localités avec le coton d’Abassi ont donné des résultats encourageants en certains endroits tandis qu’ils ont complètement échoué dans d'autres. La culture du caféier prend de l’extension dans le district de Bukoba qui a exporté en 1906, pour une valeur de 86.868 marks du produit. Plu- sieurs échecs sont enregistrés avec le caoutchouc de r.eara dans le district de Muanza, ce que •M. Fuchs attribue à un sol défavorable. Au Kili- mandjaro, c’est encore le café qui tend à dominer les autres cultures; on évalue les plantations actuelles à plus de 220.000 pieds, produisant en moyenne 2 Ibs 1 '2 de café. Près de Mkumbara, la maison Wackwitz et Bolle possède une plantation de 250.000 sisals et vient d'obteriir la concession d’un terrain peuplé de sansévières qu’elle se pro- pose d’exploiter aussitôt qu’elle sera en possesion d’une bonne machine à défibrer.] 1485. Proceedings of the /fJ"* annual Meeting of the Association of économie entomologists. Bulletin n® 67 du Bureau d’entomologie du Département d’Agriculture des E. U. — 145 pp. avec lig., Wa- shington, 1907. Publication des mémoires pré- sentés à la réunion annuelle de la Société d’ento- mologie, tenue à Aew-York, les 28 et 29 décembre . 1906. Au nombre des plus intéressants, citons ceux de M. Wasliburn, sur les insectes du Minnesota, de M. Britlon sur le « gipsy moth » Portheria dispar) en Connecticut, de .M. J. Schœna sur le borer des saules, de M. J. Parrot, sur VEriophe Pyri\ de .M. D. Bull, sur la destruction du Garpo- capse dans les régions arides du Colorado; de M. B. Wablen sur une nouvelle mouché attaquant le Pécher {Pampiniius persicuyn\ de .M. IL Smith, sur les insectes du Colonnier en Géorgie, de M. Ilooker, sur les ennemis du tabac en Floride; deM. Herrera, de .Mexico, sur l’emploi de la poudre de Pyrèthre contre les moustiques, eic. Ces diffé- rentes notes, discutées par les membres présents, présentent une valeur pratique et scientifique véritable pour l’arboriculteur et le planteur des pays tempérés et subtropicaux. 1486. Annual Ilepori of the Departmeut of Agri- Voir la suite page 47 46 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 81 — Mars 1908 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agrivultural \etvn », rerue bi- mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement ; Un an, 5 francs. « JFent India Balletin », recueil d'agronomie scien- tiBque, trimestriel : L’année 3/r. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. VJ. I. ou i MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », CannoB '?ouse, Bream’s Buildings, Bondon, E. C. V. VERMOREL O. * Constructeur à VILLEFRANCHE 'Rh»ne) FlCiVNCE Paris 1900 : 2 Grands Prix • Saint-Louis 1904 - Grand Prix et Médalile d'Or. • Liège 1905 . Hors Concours, Membre du Jury. VUL VÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des tnaladies et ennemis des plantes euUivécs, des arbres fruitiers, du cotonnier, caféier, cacaoyer, bana^ nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. ^ ' Deiunnder Catn^Ojiups & nmeigoerneBls 7 Eclair envoyés franco PORPiLLE V. VERMOREL Cniisliiictenr à Villefi'andic (lliiùiie) France 3\o\)e ^voWev Journal de Voyages et Aventures Le piBS intéressant, le miens illustré HEBDO.MADAIRE Rédaction et Administration: 4,riiedela Vrilliére, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois 1 an France 2,3o 4,50 8 Etrang. 3.50 6, 5o 12 fr. I THE ia Bttlilier & Gitla Percla AND * Eleclrical Traiss Joirial 37 & 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoulcliouc et delà GiiUa-l'erclia, de l’Asbest et des industries qui s'y rattachent. BI-MENSUEI,I,E Organe de l'International Rubber Planters’ Association Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. Abonnement ; 20 francs comprenant 26 numéros de la Hevue et un Superbe Annuaire PUKLICIXÉ I\CO.UPAR.ABl.X: pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande AU Journal d’ Agriculture Tropicale ON I KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Établissements J. B. TORRILHON CAPITAL : 6 000.000 Fr. USINES A Clennonl-Ferrand , Chamalières et Royal [Priy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES pour la VÊLOCIPÉDIE el l'AUTOMOBILE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10') N.-B. La Maison se charge de l'élude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur apiilieation industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce ^ujet. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROY FILS AINË CONSTRUCTEUR 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du DistiUate^r^’EATTX;- DE-VIE, ESSENCES, etc. Ilanuel iv Fabricant de BHUOIS et Tarif illustré adressas Iranco. Q DESTRUCTION de TOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES J de la VIGNE, des ARBRES FRUITIERS I Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le A ■ H ■ ■ OLE ★ X O 3J H LYSOL Le Guide complet du traitement . LA MÉDECINE AGRICOLE est adressé franco a toute personne qui en tait la demande à la SOCIÉTÉ FRANÇAISE du LYSOL. I», rue Martre, CIJCIIY (Seine) ★ VITICXJi:.TX7I^JEÏ ★ 1 : ; J ? i 1 1 J T ■t i i N® 81 — Mars 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 47 culture and Stock. — Queensland. 1906-1907. Or. in-8“, 170 pp. Brishane. .Aussi iargement docu- menté que les précédents, ce volumineux rapport contient de très utiles indications sur les résultats de l'année culturale 1906-07. Lasuperlicie couverte par le Coton a été en légère décroissance, 138 acres au lieu de 171, malgré l'ardente cainpafliie menée par M. n, Jones, en faveur de cette culture. Par contre, le Sisal et le Furcræa se plantent active- ment, spécialement dans le district de Barnett; le service d’.Apriculture n’a pas livré moins de 500.000 plants de ces textiles sans compter les stocks importants importés (le Nouvelle-Ouinée, des îles Salomon et Fidji. Il est question d'une machine à défibrer pour les petits planteurs fabri- (fuée par une maison de Brisbane, qui aurait des commandes de Nouvelle-Cuinée ; nous aimerions avoir, au sujet de cette défibreuse, des renseigne- ments plus complets. Quelques essais de culture de Phormium n'ont pas eu grand succès ; la [ire- mière coupe ne peut être faite avant (juatre ans. C'est seulement par hypothèse que l’on parle du Samevieria longiflora comme étant supérieur au Phormium pour l’exploitation. L'arrow-root' ob- tenu des rhizomes de Canna edulis serait assuré de trouver des débouchés à Londres, à condition de donner lieu à des envois réguliers ; c'est, du moins, l’opinion émise par MM. Dunlop brothers, de Londres (49, Fenchurch Street). On attend un abaissement de la production de l'arrow-root des Antilles [.Maranta arundinacea) pour développer cette industrie au Queensland. L'ne industrie des plus prospères, semble-t-il, est celle des conserves d’ananas, dont il a été exporté 80.000 caisses en 1906 contre 60.000 en 1905. La surface en culture n'est pas inférieure à 1.900 acres produisant envi- ron 602.000 douzaines de fruits. Des essais de fabrication de vin d'ananas avec les déchets de con- serves ne nous apprennent rien que nos lecteurs, ayant suivi la question dans le « J. d'.\. T. », ne sachent depuis longtemps. L'ananas conservé du Queensland est dit de qualité supérieure à celui de Singapour; cette assertion est-elle bien exacte? .M. Benson, chargé du service arboricole, signale que l'Orange Washington Navel et le Limier de Lisbonne fructifient en abondance et donnent de meilleurs produits que ceux des autres parties de l’Australie. Le Bananier a fourni 1.250.000 régimes; malheureusement, il a beaucoup à souffrir des dégéts d'une mouche dont on ne peut préserver les fruits qu’en enveloppant les régimes de nattes. On s'occupe également des arbres à caoutchouc dont il existe environ 5.000 plantes sur la côte, aucun en âge d'être saigné ; quehjues essais de saignée ont paru assez satisfaisants, mais s'en- suit-il que le climat soit convenable à Vllevea et que sa plantation puisse être envisagée sérieuse- ment eu Australie ?! 1487. Verslag 1906, Inupection de l’Agriculture des Wesl-Indië Xeerlandais. — 10-8“ de pages. Rapport annuel du service de l'Agriculture du Surinam et de Curaçao. Le D-- J. van Haal et ses principaux collaborateurs, le D'-Sack,, .MM. Sheddeii, Migman, etc., font un exposé très clair et trèr concis des résultats de l’année dont le bilan, tant du côté scientifique que du C(jté pratique, témoigne d’efforts soutenus et de beaucoup de méthode. Les indications les plus intéressantes, à notre point de vue, portent sur la sélection des variétés de Canne à sucre, le Cacaoyer dont l’importance progresse rapidement et pour lequel on a observé que le Gtiricidin sepium constitue un mauvais arbre d'om- brage; le Caféier de Libéria attaqué depuis peu par une maladie des racines mal déterminée dont paraît indemne le Coffea rubusta ; le riz, le co- cotier également atteint de diverses maladies, l'arachide qui a montré sur les feuilles des traces nombreuses du Septogla'a arachidis; le sisal qui comprend plusieurs jeunes plantations; le maïs expérimenté avec les récentes créations des Etats- L'nis, les arbres à caoutchouc, Hevea, Kickxia, etc. Suit une liste intéressante d’e.spèces introduites dans les cultures et collections botaniques, en 1906, avec indication de provenance pour les espèces économiques. 1488. Moore [Charles C.) : Cassava. Its Content of hydrocyanic and Starch and other properties. — In-8" de 30 p. Publié comme Bulletin no 106, Bu- reau of Chemistry. U. S. Department of Agricul- ture, Washington, 1907. Government PrLnting Of- fice. "En raison des propriétés nocives du manioc, dues à la présence d'acide cyanhydrique, sui-tout dans les variétés amères, cette plante n’esi guère considérée comme une ressource pour la nourri- ture des bestiaux, la préparation à lui faire subir étant impraticable sur de grandes quantités. Le Département de l'Agriculture des Etats-Unis, pen- sant qu’au contraire le manioc devrait être con- sidéré en première ligne comme une ressource fourragère, puis comme source d'alcool et de glu- cose, puis seulennmt, enfin, comme aliment hu- main, a fait entreprendre sur les variétés douces et amères des recherches analytiques qui sont consignées dans ce petit ouvrage. Une trentaine de variétés ont été analysées, et ces variétés ont été cultivées en divers endroits; on a constaté que sous l’inliuence de la culture, certaines variétés voyaient leur pourcentage d’acide cyanhydrique varier considérablement, ju.sq'u'à devenir prati- quement nul dans cértains cas, pour augmenter par la suite et atteindre quelquefois un maximum. .Nous trouvons à la tin de la brochure quelques résultats d'essais de fabrication d'une farine pon- vantse conserver; il s'agit simplement d'un broyage des tubercules suivi d'une dessiccation qui, pour être efficace, doit être complète, et, de plus, doit être rapide pour éviter que la farine obtenue n’ac- quière uue mauvaise couleur. — L'auteur ne semble pas se douter de l’importance prise paj’ cette racine en France et en Allemagne pour la fabrication de l'alcool ; il la donne simplement comme un débouché éventuel. — F. M.] >0 81 _ Maks 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE <=§<=' Moulins Excelsior — Pour l’égrugeage du maïs et la — mouture des drogues, des épices, etc. DECORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Système BOEKEAf FRIED. KRUPP A.-G. QRUSONWERK MAGDEBURG-'BUCKAU (Allemagne) REPRÉSENTANTS à PARIS: M. Arthur HONEHILL, 117, bou). Magenta, à MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 1, rue Dragon. MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Machines et installations complètes pour HUILERIES Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter le café en cerises (Cereza) et en parche (Pergamilie) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché én Cerises nioulins à Canne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse c§e> ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS LES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans roclaiiie tapag'euse lie Pneu Vélo IVIICHELiIfl COXQLIERT LE MARCHE Sa production déjà énorme Sera DOUBLÉE en 1008 La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds Est en vente dans toutes les Colonies. ^oKn Q^ordon Qo. Adresse te%aplii(]ne : PULPER-LONDON — (Code en nsage : A.B.C.) , — New Broad Street, 9 LONDON, E.C. MACHINES POUR CAFÉERIES (Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pot] ir sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES Dclnanile^ le CATALOGUE GÉIVÉBAL luxueusement illustré En ccrivanl, nienlionncz le Journal d' Agriculture Tropicale. MAISON FONDEE EN 1735 Vilmorin-Andrieux & G'® TARIS — 4, Quai de la JHégisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C‘®, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occn ■■•r d'une fu^-on toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des • ■ "S chauds. Ses relatioiu. ciiimerciates avec ImUes les parties du globe, la placent certainement au prem'ier rang des maisons recomn tables pour re'soudre celte intéressante question. l)u reste, ses e/furts ont été couronnés de succès, puisquelte a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de V Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfn, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutv^ les demandes de renseignements qui lui sont adressées. CAOUTCHOUQUIERDU PARA (Hevea brasiliensis) C-RÂINES AEBICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEORS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOL ( Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles j autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ! Cacaoyers (vai’iétés de choi.v). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Canellier de Ceylan, Gingem- \ bre des Antilles, Giroflier, \ .Muscadier, Poivrier, Vanilles I du Mexique et de Bourbon \ (boutures), etc., etc. Graines de plantes médicinales à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. EMBALLAGE SPÉCIAL. — En dehors de nos boîtes à vis pour l’emballage des graines sèches qui nous ont toujours donné d’excellents résultats, nous croyons devoir recommander tout particulièrement à notre clientèle l’emploi de nos caisses vitrées (caisses Ward) pour l’expédition des jeunes plants ou des graines en stratification; chaque graine germée (ou jeune plant) est repi- quée dans un godet en carton, de forme et de fabri- cation spéciales, dans lequel le pivot peut s’allonger et le chevelu se développer librement. Ce procédé augmente les chances cie bonne arrivée à destina- tion et diminue les risques de pertes lors de la plantation. LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES X_i^ dVÆ^îsoxL de Soi c eux* s ^ le xxi de En écrivant, mentionnez le «Journal d' .-igriculture Tropicale». l’aris. — h. M.\reiiielx imprimeur, M, rue Cassette. 8' Année 30 Avril 1908 N» 82 JOURNAL D'AdRlGDLTDRR TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH la fin de chaciue iiioisk S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne a sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, RiHlaclcur jirincipal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD; — H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : U.n an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N“, 2 francs. Sommait^e cta 82 ETUDES ET DOSSIERS. — Fibres de Bana- niers, par M. L. IIauteff.dille, 97. — La culture des Piments dans les pays tropicau.x, (O. L.), tUO. — Un nouveau séchoir à café, par M. F. Main. 104. — Ob- servations sur la saignée de l’ilevea, 106. — A |)ro- j)OS du Manihot Teissonnieri A. Chf.v., par M. Aug. Chevalier, 110. — L’Ensilage en vert des fourrages en Tunisie, par M. M. Müntet, 111. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, ^statistiques. Débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 1 15. — A.etE. Fossat (Coton), 116. — G. de Prbaudet (Sucre), 117.-11. Vermono (Café), 118. — A. .\r.LEAUME (Cacao), 119. — Vaquin et ScHWEmER (Fibres de corderie et de brosserie), 119. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et graines grasses), 121. — Taylor and Co (Mercu- riale africaine de Liverpool), 121. — Geo. Ernst (Pro- duits de droguerie et divers), 122. — J. IL Grein Articles d'Exfréme-Orient), 124. — IL IIamel Smith Marché de la Vanille à Londres), 124. . ACTUALITÉS. — L’Huile d'Abrasin en Chine, 114. — Création d’une Ecole pratique coloniale au Havre, 125. — Le Pteclaneia elastica ou Piravaovao, liane à caoutchouc de Madagascar, parM. H. Poisson, 125. — Recherches expérimentales sur l'ombrage et le port II donner aux Caféiers à la .lama'iquc (O. L.),' 126. — Le Caoutchouc à la Gold Coast. Recherches de M. Evans (O. L.), 127. — Le Sisal, coagulant du latex de Manihot Glaziowi, 128. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages hleues). — 20 .Vnalyses, pages 49, 51, 61, 63. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue, 60). Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Adminislralion du Journal (21, rue Haulefouille), ot à l’Offico Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). ■ - d Alexandrie {Egypte), chez L. Schuler. — à Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Bahia, chez Reis et C® (rua Conselheiro Danlas, 22). — à Batoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenol. — d Berlin, chez R. Friedlœnderund Sohn (N. \V.— Karlslrasse, 11). — d^orrfcaua!, chez Ferelotlils.— afirjnie, Librairie E. vonilasars^Petristrasse, 6), — à Bi-uxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Pullerio). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Gualémala, chez Goubeau et C*'. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9).— à Hanoïel Halphotig, chez Schneider aîné. — d la Havane, Wilson's International Book Store (Obiapo, 52). — au Havre, chez J. Gonfreville(7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon llouse, Bream s Buil- dings, E. G.), et à rimperial Institute. — d .Managua, chez Garlos Heubergor, — d Marséille, Librairie de la Bourse (Gassius-Frézel), 5, place dè la Bourse. — d l'ile jMaurice, chez P. Pilot, château Bolle-Vuo, Guropipo. — à .Mexico, chez Mme veuve Bouret (Li, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Slechert (129-133, W-20-lh Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pernambuen, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro ot Bello- Horieonte. chez Alves et G®.^ — d San José de Costo-Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Halo Durante et C®. — d Sao-Paulo. chez Mollo Barjona. - d la Trinidad, chez Y).- X. Majanj. planteur (Port-of-Spain). — d Turin, Borne et Aîilan, chez M.M . Bocca frères. — d V ichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Genlrale_ , — d Port-au-Prince (f/aîli). Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). , „ Ainsi qu'en général chez lous les Libraires Irançais et étrangers, el dans lgu.i les Bureaux de I este. MACHINES pour ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vèits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. MacMnêrie complète peur FÉCÜLERIESde MANIOC et Industries similaires Constructeur - Mécanicien, Breveté, 197, Boul. Voltaire, Paris XI' Anoieniieo Haîsons RADIDIER, SIMONEti, CEÂPÜ18, UOYSE et LHCLLIER rSuiiei Renseignements gratuitement* Devis • Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F.-FASIO. — 56, rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sawsevières, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles à’ Ananas. “AUTO-APLATISSEÜR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OU^Al^IOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. i Dépôt des Macliines à Paris : Chez M. CHAXJMERON, 41, rue do Trévise, où de fréquentes expériences de défibralion de tcuillos ot de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. , • STOCK DE FEUILLES FRAICHES D’AGAVES DIVERS POUR EXPÉRIEACES I,a Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sanseviêre, Fourcroya. etc. — FAIRE OFFRES. Tl^codor Wilcl^eps MACHINES COLONIALES i MATERIEL DE TRANSPORT Hamburg Afrikahaus, 6r. Reichenstrasse 25/33 Adresses Télégraphiques : Tropical, Hambourg. — Tropical Berlin Codes : A. B. G., 5. — Staudt et Ilundius Construction [spéciale pour outre-mer. jL Berlin *\r NW. 7, Dorotheenstrasse 22 Comptes-courants : Filiale der Deutschen Bank, Hambourg «jw Deutsche Bank, Depositenkasse A, Berlin Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. A|ipni’cils de combustion à alcool. » à eaux gazeuses. I) liydraiili<|iies. » dè sondages. )) de luilci'ie. Aiilomobilcs pour voyageurs et mar- oliniidiscs. lîroyciirs de pierres, l'.arloii pour toitures. Couveuses. Dérorliqueurs d'arachides. Délibreuscs. Egrcncuscs de coton. Entourages pour arbres. Equipements coloniaux. Essouclieuses. l'ils, cordages et tissus. Fourgons à vapeur. Godets et couteaux à latex. Habitations coloniales en bois et en fer. Instruments de chirurgie et médica- ments. Huile de macliines et accessoires. Machines pour l'agriculture. » n la blanchisserie. » » la brasserie. » à ciment et à agglomérés. » à café. » à cacao. » à caoutchouc. » à huile de palme. » à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Machines pour la désinfection. » a froid et à glace, n pour la savonnerie. )) pour la tannerie. » pour la sucrerie. » a briques. » à vapeur. » à travailler le bois. » pour le traitement des noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploitation des mines Matériel pour la construction des chemins de fer. Matériel électrique. Moteurs à vent, à alcool, à pétrole, électriques. Moulins et presses à huile. » et machines à riz. Objets en fer et en acier. Outils et macbinesoutils. Pelles. Pièges. Presses à balles. Pompes de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleaux compresseurs. Sacs de jute et toiles d'emballages. Séchoirs. Selles et harnais pour chevaux, bœufs et ânes. Scies et barres de scie. Tentes. Tissus de chanvre et de lin. Voitures et charrettes pom- tous usages. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL • Fourniture d’instruments. Outils. Machines pour exploitations d’Agaves, Coton, Café, Cacao, Caoutchouc, Cocotiers. — Installations de Moulins pour blé, maïs ou riz, à bras, à manège ou au moteur. (Eau, vent ou vapcm i. — Moulins et presses à huile pour Cotou, Arachide, Coprah, Amandes de Palme. Ricin, Sésame. — Fourniture et constructions de chemins de fer, automobiles, camions à vapeur, voilures, charrelies* b.airanx à vapeur et à moteur, locomobilcs, moteurs, manèges, roues hydrauliques. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs'Jde ^rendement *^A.'rA.lL,OGUE» SPÉCIAUX. EX XOUXE‘8 UAXGUE8 Huitième Année V 82 30 A\kii. lOOH Journal d’ Agriculture Tropicale Fibres de Bananiers Un recommencement. — Bananiers sauvages. — Essais nouveaux. — Résultats écunomii[ues. Par M. Léon Hautefeuilue. On recommence, au Tonkin, à parler Je la libre de bananier, non qu’on ait recueilli des indications nouvelles, mais parce qu’un novateur, M. Düchemin, a réussi à ramener sur le tapis celte question vieille comme les colonies elles-mêmes, jamais abordée franchement, donc jamais résolue. Je ne reprendrai pas l’historique de la question. Tous les ouvrages traitant des plantes textiles citent le bananier comme suscep- tible de fournir une fibre utilisable; tous les auteurs ayant écrit sur le bananier répètent cette affirmation, sans qu’aucun l’ait contrôlée, comme il est d’un usage trop constant dans la littérature tropicale. Le bananier est donc, en littérature, classé comme textile ; mais, malgré l'abon- dance et la dissémination extrêmes de la plante, on peut dire que c’est une fibre de catalogues ou d’expositions. Aucune exploi- tation de bananiers pour la fibre n’existe, que nous sachions, sauf, bien entendu, le Musa textilh (abaca des Philippines). Un ne peut même pas dire que la fibre du bananier soit d’un usage local courant dans aucune partie du monde. On ne l'emploie qu’occasionnellement. De sorte que, partout, les indigènes pas- seraient leur temps — si l’on en croit les auteurs — à chercher autour d’eux, même «n forêt, des fibres répondant à leurs besoins et qu’ils négligeraient celle du bananier, qui est beaucoup plus près d’eux et, en toute saison, à la portée de la main. Des Européens veulent mettre fin à ce gaspillage. Il faut les féliciter de leurs intentions et les blâmer de la méthode qu'ils emploient, car ils procèdent surtout par des affirmations empruntées (ui inven- tées, en tout cas, projiagées sans examen, alors que cet examen offre des facilités particulières. ; Au moment où l'attention du monde agricole a été appelée sur un outillage de défihration présenté comme nouveau, où un courant d’enthousiasme a été créé, en Indo-Chine, en faveur de la libre de bana- nier, il m’a bien fallu, par profession, exer- cer ma curiosité de ce coté. J’ai essayé de comprendre l’origine et la portée des notes insérées dans la presse locale, notes enthousiastes, mais manquant de base et de portée. Je me suis donc livré à des recherches et à des essais. Les recherches m’ont fait relire une excellente notice parue, sous la signature de M. Henri Dremer, dans le numéro 33 du « Bulletin économique de l’Iiido-Chine » iniars 1901). Le travail résume d’excel- lentes données, peu favorables à la libre de bananier, comestible ou sauvage, pour tou lecteur sachant commenter des faits et des chilfres, distinguer un fait aci[uis d'une affirmation aventureuse. La notice débutait en reproduisant les déclarations «l’un commandant du territoire militaire de Laokay, avisant les Européens ([lie quelques centaines de piastres sutli raient pour commencer une exploitation- sûrement prospère. Etant, par suite d’une 98 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 82 — Avril 1908 coiTaine expérience, constamment en garde contre des enthousiasmes qui sont monnaie courante dons le monde colonial, me dou- tant que jamais personne n’avait contrôlé CCS dires par une expérience pratique pour- tant^aiséc,j’ai voulu examiner de plus près. J'étais tenu, d’ailleurs, à me rendre compte de la valeur pratique, c’est-à-dire du rendement économique du défibreiir Ducuemix dont, pour un peu, on voulait rendre l’acquisition obligatoire par les vil- lages annamites. L’outil, d’ailleurs, est intéressant à divers titres; il est d’un prix assez faible, d’un maniement simple, et devait me permettre de me livrer, sur divers textiles que j'étudie, à des essais rendus par lui plus faciles. 11 m'avait de suite séduit à ce point de vue purement personnel, si bien qu'il m’apparut comme ayant été établi pour mon propre usage d’expérimentateur. Pendant environ vingt-cinq jours, j’ai employé les mêmes coolies, afin de les exercer à la défibration de bananiers tant comestibles que sauvages. Les temps et les poids ont été notés avec soin, poids en vert, poids en sec, déchets, et j'ai recueilli les résultats et les observations suivantes que j’énumère sans beaucoup de commentaires. Bananiers sauvages. — Uix-neuf bana- niers sauvages, pesant brut 147 kg. ; le cœur et les gaines extérieures pesant 2.3 kg. Les 124 kg. de matière verte traitée ont donné, en trois journées de coolies, U kg. 280 de libre sèche, soit 0 kg. 226 par 100 kg. et une moyenne de 0 kg. Olo par tronc, ont coûté 0 ^ 60 (1 fr. 60), soit o fr. 70 le kg. Ces bananiers étaient d'une taille au- dessous de la moyenne; mes ouvriers n’étaient pas suffisamment exercés. J’ai défibré un autre lot. Vingt bananiers sauvages pesant 277 kg. brut, et 20o kg. après enlèvement du cœur et des gaines extérieures, en moyenne 14 kg. au lieu de 8 kg., ont donné, en cinq journées de coolies, I kg. 1 10 de fibre sèche, soit 0 kg. 222 par journée, 0 kg. Ooo par tronc, ont coûté I S ou 2 fr. 70, soit 2 fr. 43 le kg. Voulant, après ces essais de tâtonne- ments, me placer dans des conditions plus favorables, je me suis transporté, avec mon personnel et mon outillage, en pleine région de bananiers sauvages, où ceux-ci ont tout envahi, espérant, en outre, profi- ter de l’expérience des indigènes qui devaient avoir fait des essais, et sachant qu’à l’endroit même que j’avais choisi, le poste de Pbo-Lu, près de Laokay, un Euro- péen avait tenté industriellement la défi- bration du bananier sauvage. On n’a traité, à Pbo-Lu, que des bana- niers sauvages, choisis par les indigènes habitués à ce travail. Deux ouvriers de Pho-Lu travaillaient concurremment avec deux de mes ouvriers déjà exercés à La Pho ; mais ceux de Pbo-Lu n’utilisaient qu’un appareil défibreur à eux deux et ceux de La Pho chacun un. Les bananiers, au nombre de vingt-deux, avaient été apportés la veille à pied-d’œu- vre, pesés en entier, sauf les feuilles. Le travail s'est effectué dans une journée bien occupée de dix heures, durant laquelle on n'a pu, avec trois défîbreurs et quatre coolies, par moment cinq, passer que ces vingt-deux bananiers. Sur les vingt-deux bananiers, onze de taille ordinaire pesaient brut HO kg., onze choisis parmi les plus beaux et dégagés du cœur et des gaines extérieures ; on a obtenu un total de fibre sèche de I kg. 133. Même en considérant comme brut le lot de 110 kg. de matière utilisable, on n’a donc obtenu qu’un rendement moyen de 0 kg. 313 “/o. Le pourcentage, pour le poids brut, a été de 0 kg. 299 Pour le poids net de matière employée, il a été de 0 kg. 740 Yo- Nous sommes donc loin des pourcentages de I à 1 kg. 300 souvent cités, et je m’expliquerai plus loin sui ce point. Quatre coolies ont obtenu, en un jour de travail plein, 1 kg. 133 de fibre, soit 0 kg. 284 pour une journée de coolie, coû- tant 0 ,S 20 à La Pho et 0 43 à Pho-Lu; ce qui mettrait le kg. de fibre de bananier sauvage, dans le haut pays, à 1 $ 60 au N“ 8^ — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 minimum, sans tenir compte du prix de l’outillage et des manipulations de la fibre pour séchage, conservation et emballage. A 2 fr. 70 la piastre, cela ferait 4 fr. .‘12 le kg. Ur, le jute vaut en moyenne 0 fr. 43 le kg. ; la libre de Crolalaria juncen^ 0 fr. 30; la ramie, 0 fr. 70; l’abaca, l'agave, le Fourcroya, de 0 fr. 7.3 à 1 franc, suivant les années. La fibre de bananier sauvage étant très inférieure ii toutes celles connues, — je la considère comme invendable, et elle l’est certainement en Europe, — ne peut être cotée à plus de 0 fr. 16. Les deux ouvriers de La Pbo, avec deux défibreuses, lanières préparées, retardés un peu pendant deux heures par l’emploi de lanières étroites, ont défibré dans leur journée : Onze bananiers pesant 110 kg. brut, ayant rendu 0 kg. 320 de libre sèche, soit 0 kg 290 “/o du poids brut ; Trois bananiers choisis, pesant 33 kg. net, ayant rendu 0 kg. 210, soit 0kg. 600 “/o du poids net. Au total 330 grammes. Les deux ouvriers de Pbo-Lu, plus exercés, travaillant à deux sur le même appareil, non aidés pour la préparation des lanières, découpant et dépulpant au coujie- coupe, ont défibré dans le même temps : Huit bananiers plus beaux, pesant 73 kg. et ayant rendu : les cinq premiers, avec 30 kg. net, 0 kg. 420, les trois autres, avec 23 kg. net, 0 kg. 183, ou 0 kg. 603 ou, en moyenne, 0 kg. 806 \ le premier lot a donné 0 kg. 840 “ le second lot a donné 0 kg. 740 “/o. Avec quatorze bananiers tout venant, les ouvriers de La Pbo, qui faisaient plus de déchet, ont obtenu 0 kg. 330 et avec huit bananiers beaux, débarrassés de leur gaine inutilisable, les ouvriers de Pbo-Lu ont obtenu 0 kg. 603. Le poids brut du bananier varie du simple au (luadruple. Au prix de la libre, travaillant à la tâche, les dits coolies n’a liraient pas gagné 0 $ 02 chacun. .Te répète: deux mils. Em|)loyant de la main-d'œuvre à la jour- née, l’entrepreneur européen aurait perdu 4 fr. 20 par kg. de libre. .le parle de libre et non de lanières. L’entrepreneur devrait tenir compte des frais d’installation, car il ne trouverait pas de coolies pour travailler dans la brousse sans abris. Cette brousse est extrêmement malsaine. L’indigène plus ou moins acclimaté peut y aller chercher, durant une heure ou deux de la journée, les produits qui l'intéressent; il ne pourrait sans danger y travailler d’une manière consécutive. Or, il lui faudrait travailler plus d’une année, plus de trois cent soixante-cinq jours pour rien, c’est- à-dire jiour retrouver le prix de l’acquisi- tion de l’appareil. Le bananier sauvage, ainsi que l’a très justement fait observerautrefois M. Hé.meky, en raison du milieu très humide qui lui convient, est très pauvre en fibre, et cette libre est d’une résistance très faible qui la rend à peu près inutilisable sous la forme fine. Enfin, il faut choisir, car le bananier qui a fructifié est sans valeur pour la libre. Ainsi les bananiers sont d’un rendement individuel fort inégal, en raison de la variété, puis de leur taille et de leur poids, de l’emplacement plus ou moins humide qu’ils occupent, de leur état de maturité plus ou moins avancé. * Dans chaque tronc, le co'ur et l'extérieur sont inutilisables et, pour le resle, on note encore des différences sensibles. Les pelils bananiers ne donnent rien pour ainsi dire. Voilà donc encore une fois délruite l’illu- sion de la plante toute poussée et qui attend seulement qu’on la récolte. Après avoir obtenu sur vingt-deux bana- niers un rendement moyen de 0 kg. 030 par jiied, soit moins d'un centime, je suis tenté de me ranger à la manière de voir de Fohem.vx, cité par M. Dhexier : « I.ie bâ- te nauier indigène rend si peu de filasse « qu'il n’y a aucun profit à s’en occuper ». .J(‘ relaterai dans un [iroebain article mes essais concernant le bananier comestible. Léon II.vuteeuuili.e. I.a Pho, par Hung-Roa (Tonkio). 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’o 82 — Avril 1908 La Culture des Piments dans les Pays Tropicaux Capsicums et Chillies. — Semis, plantation, entretien et récolte. Procédés de séchage. — Rendement. — Pays producteurs. — Supériorité des Chillies du Japon sur le marché. — Avenir cultural. Sous les noms de Chillies et de Capsi- cums, le marché anglais écoule une cer- taine quantité de piments du genre Capsi- cinn qu'il reçoit principalement de l’Afrique intertropicale, du Japon, du Natal, de l'Inde et du Népaul. Ces produits de consomma- tion générale dans toutes les contrées chaudes ayaut été envisagés dernièrement comme susceptibles de fournir de bons ré- sultats dans les AVest-Indies, à Ceylan, au Queensland et au Mexique, nous croyons intéressant de résumer ici quelques indi- cations précises sur la culture commer- ciale de ces Solanées condimentaires et les perspectives économiques qu'elle pré- sente actuellement pour le planteur. Au point de vue botanique, les Capsi- cums et Chillies dérivent exclusivement du Capsicto7i atmitum L. et du Copsiciim frutescfNK L.. auquel sont assimilés les C. fastigiatum Bl. et C. Roxb. Le C. frulescens ou Piment enragé, est un sous-arbrisseau de 1 mètre environ de hauteur, originaire de l’Amérique équato- riale où nous l'avons souvent observé à l’état spontané: ses fruits, de forme oblon- gue, pointus au sommet et d’une belle cou- leur rouge brillant, ont ordinairement de 2 à 3 cm. de longueur et possèdent une saveur très brûlante. On rencontre cette espèce, qui fournit le poivre de Cayenne, dans la plupart des régions tropicales où elle s'est plus ou moins naturalisée, notam- ment dans l’Afrique occidentale et orien- tale. Le C. (nmmnu ou Poivron, qui n’est vé- ritablement annuel que dans la culture en climat tempéré, paraît également d’origine sud-américaine; il est de nature plus her- hacée que le précédent, de taille souvent moindre et porte des fruits pendants ou dressés, da forme très variable suivant les diverses races cultivées, de couleur jaune, pourpre noir ou rouge et de saveur douce ou piquante, mais toujours moins forte que dans la première espèce. On connaît plusieurs races très distinctes ainsi qu'un grand nombre de variétés du C. aniimim qui ont été fort bien étudiées par M. C. Irish (1), et dont on trouvera une descrip- tion très détaillée avec figures dans le mémoire plus récent de M. Glillard (2) et dans le traité des « Plantes potagères » de MM. Yilmorix-Axdrieux. Les variétés de piments doux, à gros fruits plus ou moins côtelés, que l'on cultive dans les jardins d'Europe, appartiennent à cette espèce, ainsi que les piments cerises, p. tomates et p. chinois. C'est également au C. an/iinim qu'il faut rattacher le piment du Chili, forme buissonnante, toulîue, n’excédant pas 0“,30, à fruits rouge vif ou jaunes, de 4 a O cm. de long, ne devant pas être con- fondus avec les Chillies du commerce, le Piment à bouquets, enfin les Piments longs. Ces derniers, connus également sous le nom de Poivres longs qui convient mieux au produit du Piper longiwi, pos- sèdent nombre de variétés et sous-variétés à fruits forts, donnant souvent lieu à des confusions avec le Piment enragé {C. fru- tescem\. ce sont en particulier le P. rouge long ordinaire^ à fruits pendants, de 8 à 10 cm. de long, très répandu dans le Nord africain, où il fournit le felfel des Arabes, le P. jaune long, le P. long de Cagenne à fruits rouge brillant ou jaune, à distin- guer du Piment ou Poivre de Cayenne tiré du C. frutescens, le Piment noir long du Mexique, etc. La classification commerciale des piments (I) « Révision of the genus Capsicum », 10® rapport annuel du Jardin botanique de Missouri, 1898. ^2) Les Piments des Solanées, 1901. N» 8-2 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 an Chillies et Capsicunis n'a aucun carac- tère scientifique; c’est une simple distinc- tion conventionnelle établie sur le marché pour des pioduits difierents par leur nature €t leur emploi. Les auteurs ne sont d’ailleurs pas très précis sur le type botanique auquel se rattachent ces produits, et leurs écrits prêtent souvent à équivoque; il résulte cependant de notre enquête, étayée sur les indications fournies par C. Irish dans sa monographie, que les véritables Chillies semblent dériver du C. frutescent, tandis •que les Capsicunis du commerce seraient issus du C. annuum. Si l’on peut admettre ce rapprochement scientifique qui gagnerait à être contrôlé par un botaniste, il est, par contre, très dif- ficile de se renseigner actuellement sur les variétés cultivées et sur leur valeur écono- mique. jMollison, dans sou « Indian Agri- culture » mentionne simplement que les •deux espèces sont abondamment cultivées aux Indes, où les PoiTugaisont introduit une variété rouge appelée Deshi et une variété rouge nommée Bar Mirchi sans spécifier l’origine botanique, qui est vraisemblable- ment le C. annuum. Les Chillies, cotés très irrégulièrement sur le marché anglais, proviennent surtout de Zanzibar, de Sierra -Leone, de Mom- bassa, du Ayassa, de la Aigéria et du Japon. Sauf pour cette dernière prove- nance, qui pourrait bien se rapporter à une variété de poivron à fruits forts, tous les autres piments sont, à notre avis, des fruits du Piment de Cayenne. Les Capsicunis importés en Europe sont ordinairement expédiés du Natal ' Pod pepper), de Bombay et du Népaul illed Népal et Yellow Népal); ce sont vraisemblablement des variétés du €. annuum, voisines du i’iment long. Culture. — Les Piments réussissent faci- lement dans toutes les régions chaudes où les effets d’une sécheresse prolongée ne sont pas à craindre, pourvu que le sol soit d’une fertilité convenable. Un terrain argilo-siliceux, profond et riche, convient de préférence à tout autre ; Mollisox recom- mande une fumure préalable de lo.OOO kg. de fumier par acre pour obtenir de forts rendements. On prépare le plant nécessaire par semis en péjiinière, vers la fin des grandes pluies; cette ()épinière est établie dans une planche de terre légère et bien ameublie où l’on enterre les graines de 1 à 2 cm. de pio- fondeur. La levée a lieu douze à vingt jours plus tard si on prend soin d’ombrer le terrain au moyen de nattes, de paille ou de feuilles de palmiers, et la mise en place s’etfectue aussitôt que les jeunes plants ont lü cm. environ de hauteur. On plante en lignes, à GO cm. en tous sens, après avoir ameubli profondément le terrain; au lieu d’isoler les plants, on les réunit parfois en poquets de quatre ou cinq sur les rangs distants, dans ce cas, de 00 cm. au lieu de GO. Les arrosages sont néessaires par temps sec jusqu’au commencement de la maturité; si on a recours à l’irrigation, l’eau est amenée à des intervalles de vingt jours sur les plantes jeunes, de huit jours seulement lorsqu’elles ont pris du développement. En bon paillage du sol est fort utile au début ; il sera ensuite suppléé à son action par des binages et un léger buttage. La récolte commence environ trois mois après le semis dans l’Inde, quatre mois après la plantation au Natal, et se poursuit régulièrement pendant cinq à six mois, davantage môme s'il s’agit de Piment de Cayenne (Chillies), à raison de trois ou quatre cueillettes mensuelles. Il est im[)or- tant de cueillir les fruits avec une portion de pédoncule sur la plante et de ne jias attendre leur chute naturelle pour les ramasser, ainsi qu’il est fait à Zanzibar. Tous les piments avariés doivent être éli- minés pour ne pas déprécier la valeur du jiroduit; on les laisse ensuite sécher pen- dant un jour ou deux sur des nattes expo- sées au soleil. Préparation pour le marché. — L’opéra- tion du séchage doit être conduite aussi rapidement que possible pour maintenir aux fruits toutes leurs qualités; elle se fait généralement au soleil et à Pair libre en 102 JOURNAL D'AGRICULTÜRt: TROPICALE X» 8-2 — Avril 190» enfilant les piments en chapelets de 2“, 50 aurait beau- coup décliné depuis cette époque. Les Chillies d’exportation proviennent en grande partie de Zanzibar, où ils sont l’objet d’une culture peu méthodique qui est toute entre les mains des indigènes Nahadimu ; on a exporté de l’ile une valeur annuelle de 8.000 £ de ce produit de 1893 à 1905. Le British Central Africa a entrepris depuis quelques années la culture des Chillies et des Capsicums, et l’Ouganda a expédié en 1904-1905 un total de 4.383 £ de Chillies de Zanzibar. Dans l’Est Afri- cain allemand, quelques essais ont été également entrepris et M. P. Fucus signa- lait dans le rapport de sa dernière mis- sion (1) qu’une firme grecque avait planté 30.000 arbustes. Le C. fritlesce?)s est cul- tivé dans tous les villages de l’Afrique tropicale, et naturalisé sur l’emplacement [1) « The West-Indiaii Bulletin ». n® &, vol. MI. (2) n The Tropical .Vgricutturist », novemore 1902. (1) Supplément du « Tropenpflanzer », juin 1007. .N» 8-2 — Avril 1908 .lOUIlNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 des anciennes cultures, souvent en pleine forôt. M. Aug. Chevalier, a qui nous devons ces renseignements, en a recueilli plusieursvariétés qu’il n’a pu encore classer faute de temps. Il ajoute que dans l’Ciiesl- Africain, ces Piments enragés ne donnent lieu qu’à un commerce local ; les indigènes en vendent beaucoup sur tous les marchés, ce fruit étant le plus estimé de leurs con- diments. Sierra-Leone en exportait annuel- lement pour une valeur de 'iOO.OOO francs ces derniers temps. Enregistrons encore les expériences faites dans les West-lndiesavec les Capsicums du Ayassa et du Aépaul ; les produits obtenus auraient été vendus à Londres 2 £ 11 s. et 4 £ le cwt. en 1900. Aous aurions aimé connaître le rendement de 1907 et le prix de vente dont nous n’a-vons pas trouvé trace dans les publica- tions de la Colonie. Le marché des Chillies et Capsicums, assez soutenu en 1900 et jusqu’à un cer- tain point encourageant, a été par contre plus faible et très irrégulier en 1907, ainsi que nos lecteurs pourront en juger en con- sultant l’intéressante mercuriale de MM. Taylor et C", dans le « J. d’A. T. » En février 190i, MM. Lewis et Peat, de Londres, établissaient ainsi les cours des principales provenances : Capsicums Natal, 7')/- le cwt. ; C. Nyassa, 31/- ; C. IJom- bay, 20,-; Chillies de Zanzibar, oO - ; Chillies Nyassa, 18/-. Par lettre du 13 jan- vier 1908, ces mêmes négociants nous informaient que la vente de ces produits était très diflicile et les prix obtenus très bas en raison des stocks existant sur le marché. (Juelqucs ventes de Chillies Mombassa ont eu lieu à 17/- le cwt. c.i.f. ; les Capsicums Ilombay très abondants à Londres, se traitent à 13 /-le cwt. en formes longues et en cerises ; les Chillies du. lapon très rares, se vendent aisément 33/- le cwt. 11 n’y a pas de perspectives en ce moment pour une amélioration do ces prix. MM. Taylor et C", qui ont eu l’amabilité de se livrer de leur côté à quelques recherches sur l’étal du marché à Liver- pool, nous écrivaient à la date du 23 jan- vier 1908 : « Les Capsicums réalisent de 23 à 40 - par cwt. et les Chillies de 13 à 18/- par cwt. Il n'est pas douteux que des qualités plus fines obtiendraient ((uelques shillings en plus, mais le marché de ces produits est si limité qu'il no paraît pas mériter une bien grande attention ». La supériorité si évidente des Cdiillies du .lapon sur ceux de provenance africaine est un fait qu'il convient de relever, mais sur lequel nous n’avons obtenu que de vaguesrenseignements. S’agit-il réellement d'une forme du Capsiextm fruteserns.^ comme l’a supposé M. Holmes, ( I ) ou d’une variété du Capsicum ainsi que semblerait l’indiquer le caractère du produit ? Les piments du .lapon sont, en effet, plus gros que les Chillies de Zanzibar, de couleur incarnat brillant, plus transparents et moins forts que ces derniers; ils n’arrivent que par très petites (juantités, triés, mondés et emballés avec le plus grand soin. Quelle est la méthode de culture et de préparation suivie au .lapon? Pourquoi les envois sont-ils aussi restreints? Autant de questions iju’il serait intéressant de voir résoudre. Johnston (2j parle de l'introduc- tion des Chillies du Japon dans le IL C. A. ; la chose a-t-elle été réalisée ? Le départe- ment de l’Agriculture des « M est Indies » qui a importé les Capsicums du Népaul et du Nyassa, a dû songer également aux piments japonais, mais nous n’avons rien pu trouver sur ce point. Les Capsicums et les Chillies constituent essentiellement des produits de consom- mation locale et de commerce intercolo- nial ; leur marché en Europe est beaucoup trop limité pour donner lieu actuellement à une exploitation d’une certaine impor- tance dans les pays tropicaux. Leur cul- ture en vue de l'exportation serait cepen- dant moins aléatoire si elle était envisagée comme récolte accessoire ou intercalaire dans une plantation où le climat et le terrain se montrent favorables à respèce. (1) t> Chemist and Driiggist », 18!18, p. 290. (2) Loc. cil. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAl.E N“ 8-2 — Avril 1008 101 Oïl devrait alors adopter un type répondant autant que possible aux exigences du marché, l’améliorer par une sélection rigoureuse, observer tous les soins cultu- raux, en particulier la récolte et le triage des fruits, sécher par un procédé rapide conservant au produit sa couleur, enlever les fruits décolorés et les pédoncules pour ne livrer au commerce qu’une qualité absolument pure et uniforme. Ceci dit, sans pousser nos lecteurs à entreprendre cette culture, qui ne possède actuellement que de faibles débouchés en Europe. O. L.- Un nouveau Séchoir à Café Séchoir « Mejia » à sacs de toile. — Un système original. — Construction et fonctionnement. Par M. F. Main. Les pays producteurs de café se sont toujours préoccupés de la possibilité de faire sécher artificiellement le café, de façon à éviter la construction et l’entretien des patios, et à réduire les manipulations qu'ils entraînent lorsqu’on étale le café d’abord, puis lorsqu'on le remue, et enfin lorsqu’on le rentre. De plus, les ondées pouvant survenir réduisent d’autant l’effi- cacité du patio. On sait d’autre part que la question du séchage artificiel est fort déli- cate, et que les résultats obtenus dans les appareils existants se rapprochent en général fort peu du séchage méthodique, bien qu’ils soient coûteux et compliqués. C’est dans cet esprit que nous croyons intéressant de donner la description d’un séchoir très original établi au Mexique et signalé par notre confrère « la Hacienda ». Il s’agit du séchoir « Mejia », du nom de son inventeur M. Luis Montoya Mejia, appelé aussi séchoir « sacs de toile, par opposition au séchoir à claies ; il tient trois fois moins de place que ce dernier, sèche plus rapidement le café, et surtout demande le minimum de main-d’œuvre, puisque le café n’a pas besoin d’être remué, en dehors du chargement et du décharge- ment. Ce séchoir peut s’installer dans un bâti- ment de forme quelconque, pourvu qu’on puisse obturer toutes les ouvertures sauf une, qui servira de porte pour le déchar- gement. A 4 ou O mètres de hauteur, en général à la hauteur du toit si le bâtiment n’a que la hauteur d’un étage, on installe un fort plancher qu’il est bon de faire reposer sur des poteaux solides accolés aux murs, lorsque ceux-ci ne sont pas supposés suffisamment solides ; nous allons voir en effet que ce plancher supporte toute la charge. La partie inférieure du bâtiment constitue la chambre de séchage propre- ment dite, alors que la partie supérieure est la chambre de chargement. Le plancher présente sur son pourtour une partie large de O^jSO environ, servant de passage. Le centre est percé d’une série de trous de 0“,08 de diamètre, dis- tants de 0"',10 d'un bord à l’autre. De ces trous partent, soutenus par des ligatures de corde ou de fil de laiton, de longs sacs de toile pouvant avoir jusqu’à 4 mètres et fermés à leur extrémité inférieure par une simple cordelette ; ce sont ces sacs qui constituent les éléments du séchoir. Extérieurement au bâtiment, contre un des murs, on place un foyer en maçonnerie, dont part une canalisation en briques ou en tôle, qui passe au niveau du sol de la chambre de séchage, qu’elle parcourt en plusieurs sens, pour amener le plus rapi- dement possible à 40 ou o0“ la température de celte chambre. On comprend le fonc- tionnement très simple de ce séchoir dont la figure 1 représente une coupe schéma- tique : le chargement des sacs une fois fait, le séchage s’opère en cinq jours environ. N“ 82 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sans qu’il soit nécessaire de procéder à autre chose qu’à l’entretien du foyer. Avec le diamètre indiqué de 0'", 08, chaque sac de i mètres de longueur contient 12 kg. oOO de café, ce qui peut fixer les dimensions à donner au bâtiment suivant la quantité de café à sécher; lors du cliar- gement, il y a lieu de laisser une petite quantité de graines sur le plancher, pour remplir les vides causés par le tassement du café dans les sacs pendant les premières heures de l’évaporation. A la fin du séchage, on vide les sacs en défaisant la ligature de la hase, après avoir mis un panier ou un chariot sous le sac ; on referme alors la hase des sacs et le séchoir est prêt pour une nouvelle opération. L’appareil peut aussi être employé comme séchoir continu, en divisant les sacs en cinq batteries plus ou moins impor- tantes, dont on remplit une chaque jour : le matin du sixième jour on vide la pre- mière batterie de sacs remplie, soit le cinquième du nombre total des sacs, qu’on remplit aussitôt de grains humides ; le len- demain, c’est le tour de la deuxième bat- terie, et ainsi de suite. l’our toutes ces opérations il est facile de ne laisser le bâtiment ouvert que pen- dant le temps très court de la manutention ; on peut ensuite le fermer à clef, ce qui supprime tout risque de vol. Suivant la construction du loyer et des carnaux, la durée du séchage peiit aller à six et même à dix jours : dans ce cas, l’utilisation comme séchoir continu doit être précédée d’une période d’essais des- tinée à déterminer la proportion de sacs constituant une batterie. Un ingénieur mexicain, M. Mamel José Uena, a installé un séchoir de ce type, auquel il a apporté quelques améliorations peu coûteuses, et intéressantes à noter : le toit, complètement plat, a été remplacé par une claire-voie horizontale, ce qui assure une meilleure ventilation de la chambre de chargement et un départ plus rapide de l’humidité des sacs; en cas de pluie, cette claire-voie peut être recou- 10”> verte. 11 nous semble qu’un toit mobile, du genre de ceux employés à Verdant-Vale pour le séchage du cacao, serait à ce point de vue ce qu’il y a de mieux. L’espace réservé à la circulation a été un peu aug- menlé, et on y décharge le café humide avant de l’enfourner dans les sacs, pour le laisser se ressuyer d’abord un peu. Dans la chambre de séchage, les carnaux ont été remplacés par un tuyau en tôle de 0“,3a de diamètre, arrivant à fleur do terre, pour ne pas gêner la circulation, et dont le ])ar- cours est calculé pour donner le maximum de chaleur. Des prises d’air formant venti- lateurs complètent l’installation on per- mettant l’évacuation rapide de l'air humide de la pièce. Les ligatures des sacs ont été rem[)lacéos par des plaques de tôle pouvant s’ouvrir et se refermer instantanément, ce (jui diminue la durée du travail et économise les lions souvent perdus ou cassés. Il serait facile d’imaginer un grand nombre d’autres perfectionnements de ce 106 JC)UR>'AL D’AGRICULTURE TR.OP1CALE V 82 — Avril 1908 genre, tous relativement peu coûteux; quoi qu'il en soit, nous estimons que ce séchoir, qui peut dans sa simplicité primi- tive être établi à peu de frais par chacun, était digne d’être signalé au même titre que les appareils perfectionnés que nous avons déjà eu l’occasion de décrire. F. Main, Ingénieur- Agronome. Observations sur la Saignée de l’Hevea Enquête du IK VVillis. — Saignée de début. Reconstitution des écorces. — Espacement des saignées. — Repos des arbres. — La demi-spirale de Culloden et le \/ court de Kepitigalla. Descriptions de M. Tro.mp de H.vas. Après plusieurs années d’exploitation et de recherches expérimentales, il est encore bien difficile de définir les conditions exactes de la saignée rationnelle de l’Hevea cultivé. Les données acquisesjusqu’àcejour portent sur les résultats immédiats et sur les rendements comparatifs des différentes méthodes; elles ne précisent pas suffisam- ment les conséquences qui intéressent l’ave- nir de la plantation, dont on comprend davantage l’importance aujourd’hui. Les conditions actuelles du marché montrent, en effet, la nécessité d’examiner de près tous les facteurs culturaux et éco- nomiques, avant d’élargir inconsidérément les plantations, dont l’étendue couvre déjà oOO.OOO acres, d’après les récentes statistiques de notre confrère, 1’ « India Rubber Journal ». Ces cultures n’influen- cent pas encore sensiblement le marché mondial, mais leur production va suivre maintenant une progression rapide et cons- tante, cependant que la récolte des serin- gais de l’Amazone, loin de faiblir, passe de 34.767 t. en 1906 à 37.314 t. en 1907. On devra donc tenir compte de ces chiffres pour exploiter l’IIevea de plantation, de façon à ménager la durée et la production des arbres, en réduisant au minimum le prix de revient du caoutchouc. La saignée reposant essentiellement sur la physiologie de l’espèce, joue un rôle prépondérant sur le rendement et les conditions futures des arbres. On a dé- montré facilement que l’excision des écorces et les blessures du cambium et de l’aubier étaient beaucoup plus préju- diciables à rUevea que l’écoulement de latex, mais s’ensuit-il que la meilleure méthode de saignée sera, dans tous les cas, celle affectant la plus faible portion d’écorce pour une même quantité de latex exsudé? Il semble que la plus ou moins grande facilité d’exécution soit aussi à considérer, car elle peut modifier complètement les résultats d’un système de saignée ; on tiendra compte égaleihent de l’àge et de la grosseur des arbres. La préférence paraît donc acquise à la méthode simple et pratique qui, limitant au minimum la durée du pouvoir récupé- ratif des arbres, assure le rendement le plus élevé au prix de revient le plus bas. Au cours d’une conférence à Ceylan, MM. WiLLisetlvELWAY Bamber il) ouvraient une enquête parmi les planteurs pour déter- miner l’influence que la saignée peut avoir sur les qualités du produit; ils observaient, non sans raison, qu’il n’y avait peut-être pas lieu de chercher ailleurs la cause des défauts physiques reprochés au caoutchouc de Ceylan. La première saignée de l’IIevea, indique le D” WiLLis, ne doit porter que sur des sujets ayant au moins 43 cm. de circonfé- rence à 30 cm. du sol et ne pas excéder une double incision en y pratiquée à cette hauteur; Johnson et IL AVrigut élèvent ce minimum de grosseur à 30 et 60 cm. Pour déterminer le moment convenable à (1) « Tropical Agriculturist », octobre 19l)7. N® 8:2 — Avrii. 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 107 la mise en exploitalion, on attachera donc une moindre importance à l'âge des arbres qu’à leur développement individuel; en conséquence, les forts exemplaires d’une même plantation sont en état d’être sai- gnés plus tôt que les autres et des variations beaucoup plus grandes pourront être observées dans des conditions de milieu différentes 1). Le délai minimum indispensable au renouvellement de l’écorce a été estimé à quatre ans par M. Wright et de deux ans à vingt-huit mois par le D’' Willis, d’après les réponses de divers planteurs. On peut donc tenir pour certain qu'il faut de deux ans et demi à trois ans avant que l'IIevea ait régénéré son écorce, mais n’y a-t-il aucun inconvénient à exploiter immédiate- ment cette jeune écorce ? C'est là un point qui mériterait d’être étudié. Dans beaucoup de plantations, on a adopté la saignée à un jour d’intervalle, sans préjudice d’un repos nécessaire à cer- taines époques. Celte pratique, ainsi que l’ont affirmé MM. Wright, Carruthers, Ridley, Dit (2), est incontestablement plus avantageuse que la saignée journalière, mais ne l’est-elle pas moins que la saignée plus espacée? Des expériences compara- tives ont déjà été entreprises dans celte direction, sans aboutir à des conditions bien nettes ; il y aurait grand intérêt à les reprendre et à les poursuivre au delà de quelques mois. Nombre de planteurs, partisans de la saignée en arêtes, conseillent d’inciser alternativement à droite et à gauche; quel- ques-uns ont émis dernièrement cette opinion très discutable, rapportée par le D"^ WiLLis (d), que les arêtes de gauche produiraient plus de caoutchouc que celles de droite. Dans le cas où il serait nettement démontré, comment expliquer ce fait, d’ailleurs contesté par Wright? (I) üa sait que ITlevea planté en lodu-Malaisie atteint des dimensions exploitables à r.îge de cinq ou six ans, tandis qu’il faut patienter dix à quinze ans dans son lieu d'origine. (2j Prr, dans « Teysmania », n“ 1907. (3) « Tropical Agriculturist », 15 novembre 1907. L’exploitation de l’écorce sur un coté du tronc d'abord, puis sur l'autre côté, a élé trouvée avantageuse en plusieurs endroits; M. Dit, déjà cité, a reconnu que cette pra- tique ne convenait pas aux jeunes sujets ; dans la plantation IIarrison elle serait employée avec succès (1). La période de repos à assurer aux arbres en exploitation est déterminée par le sys- tème de saignée, affectant plus ou moins les écorces, et par la périodicité du climat. Il est donc difficile d’indiquer a priori si ce repos doit succéder à une saignée ininter- rompue de deux mois, six mois ou un an et pour une période d’égale durée, ou s’il doit coïncider avec répo(}uc des fortes pluies et de la grande sécheresse, suivant la pratique observée dans les seringats du Bas-Amazone. Ces ditférenls points néces- sitent encore des recherches avant d’être indiscutablement résolus. Si on considère maintenant les méthodes de saignée en usage dans les plantations, il est aisé de se rendre compte que toutes se ramènent à une variante de l’incision oblique. Un trouvera décrites et figurées les principales d’entre elles dans le « J. d'A. T. » (n®* 27, 10, 55 et Gl), en particulier celles qu'ont préconisées MM. Marrissun, Holloway, Northway et Bowmaxx àCeylan, et M.Tromr de Haas à Java. Au retour d’une visite aux plantations de Ceylan, notre distingué collaborateur, M. Tromp DE Haas, a publié dans la revue « Teysmania » (n° de novembre 11)07), une note très substantielle et d’un grand intérêt pratique sur la saignée de l’Hcvea. Ce travail débute jiar d’excellentes notions sur la théorie de la saignée, que nous ne manquerons pas d’utiliser en traitant pro- chainement des outils spéciaux; l’auteur expose ensuite les modes d’inciser qu’il a pu observer personnellement. I..a saignée en arêtes a fait l'objet d'un article documenté de M. Tromp de Haas dans (1) E. C.vHLE, dans le « Hulletin Economique de Tlndo-Chine », septembre 1907. 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» H2 — Avril 190R le « J. d’A. T. » (n“ eo); aucune modifica- lion n’a élé apportée à ce système d'exé- cution ‘ simple et économique, auquel on reproche cependant de déformer les écorces. La spirale régulière (1) est, de toutes les méthodes, celle qui produit le rendement le plus élevé en latex, mais c'est également — comme l’a fort bien dit Wright (2) — celle qui tue le plus facilement les arbres; aussi est-elle tout indiquée lorsqu’il s’agit de saigner à blanc les arbres à éliminer d’une plantation trop serrée. C’est uu procédé rigoureux, épuisant les arbres en peu de temps, et d'une pratique trop com- pliquée pour les coolies qui excisent plus fréquemment 5 cm. d’écorce en deux mois que 2o millim. en trois mois (3). La demi-spirale trouve maintenant de nombreux partisans à Geylan ; elle est adoptée en particulier dans la vaste exploi- tation de Culloden, où le gérant de Tjikeu- meub l’a longuement observée. La des- cription qu’il en donne est dilïércnte de celle indiquée par AVright et figurée dans notre numéro 6i ( p. 207); elle apparaît ici comme une modification delà méthode en arête. Nous empruntons quelques détails et la figure explicative ci-jointe ilig. 2) à notre excellent confrère de Java, pour montrer la méthode de Culloden. Ti’acer sur la hauteur accessible du tronc (1) Voyez h J. d’A. T. », n» 61. (2) <1 Para Rubber u, p. 63. (3) Ce dernier chiffre est indiqué par II. Wiiioiir dans son traité. une incision longitudinale x-z que rejoin- dront de droite et de gauche les incisions obliques a et 6, tracées sous un angle de 30“ à des distances de 30 cm. Comme dans la saignée en arêtes, ces incisions latérales peuvent être opposées ou alternes. L'ex- ploitation se poursuit régulièrement en saignant alternativement un jour sur a, un jour sur 6, pendant un mois; on observe ensuite un repos d’un mois avant de reprendre la saignée pour un mois, et ainsi de suite ; après un an, on a donc rafraîchi (saigné) quatre-vingt-dix fois les incisions obliques et enlevé au maximum 10 cm. d’écorce sur chacune d’elles. A Culloden, les Hevea exploités de cette façon pendant trois années sont laissés au repos une année pour parfaire la reconstitution des écorces (1). La saignée est pratiquée avec un outil inventé par M. Macadam, adminis- trateur de la propriété ; ou trouvera sa description dans un prochain numéro du journal. Ce travail estordinairement confié à des femmes, qui s'occupent constam- ment des mêmes arbres, d’où une économie appréciable dans la main d’œuvre et un con- trôle très facile. On évite la formation du « scrap », dont la formation peut atteindre 30 de la récolte totale, en lavant les blessures à l’eau ordinaire; les ouvrières sont munies d’un flacon rempli d’eau pour effectuer cette opération complémentaire. Il suffit d’une femme pour exploiter un acre de plantation, car elle saigne facile- lement 90 arbres par jour, en travaillant de six à dix et de trois à cinq heures. Dans ses expériences faites à Java, M. Dit (2) a obtenu d’excellents résultats, avec le système qu'il appelle quart de spi- rale ; ce sont tout simplement des incisions obliques distinctes, dont la longueur et la disposition ne sont pas spécifiées. 11 recom- mande ce mode de saignée, qui paraît (1) Les planteurs de Geylan estiment que cette interruption n’est pas indispensable et que le cycle d’exploitation avec un mois de saignée et un mois de repos pourr.iit se poursuivre sans danger pour les arbres ; cette opinion corrobore ce qui a été dit plus haut sur le renouvellement des écorces après trois ans. O. L. (2) Loc. cil. N» 82 — Avril 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 109 avoir des analogies avec celui des serin- gueros amazoniens, pour les plantations peu étendues et pour les jeunes arbres qu’il fatigue très peu ; son rendement régulier et ininterrompu par la saignée tous les deux jours, permet d’occuper un personnel fixe. Par contre, le quart de spi- rale a l’inconvénient d'exiger l’emploi d’un grand nombre de gobelets pour un faible rapport journalier, ce qui diminue beau- coup ses chances de vulgarisation. La méthode en \/ long (1), très employée à Ceylan dans les débuts, est à peu près abandonnée aujourd’hui , ses résultats ayant été trouvés peu satisfaisants ; on lui a substitué le \/ court dans la plantation de Kepitigalla, dirigée par M. Holloway. La ai C* c* /\/ N/' /N/' /N/ /N/ \/ N/ N/ \/ \/ \U N/' N/ N/' ZNP' n1^ Ni/ nP' Y Y \/\z N/ \/ N/' \/ N/ NZ \/ V N/ X-' X.^ X/ X/ X/ X/ X/' X.^ Y'" xJ/x x/x X/X X/X x/\ X/N \/x xl/ N Pis 3.. modification porte essentiellement sur la longueur des branches du '/ qui, de 10 à 12 cm., sont réduites h o cm. au plus. Ce système, représenté ici en une portion de tronc développée (fig. 3), est ainsi décrit, par M. Tromp de Haas ; .V 7o cm. de hauteur sur le tronc, prati- quer avec le couteau Holloway deux inci- sions de 5 cm. formant \/ ; le surlendemain, après un jour d'interruption, décrire un autre \/ en dessous et un en dessus du premier, à 2 cm. d’écartement; continuer dans le même ordre, en augmentant la ligne de saignée de deux \/ tous les deux jours, pendant deux mois consécutifs, après quoi, les incisions occupent une longueur de l'",o0 environ à la base du tronc. Les arbres sont laissés au repos (1) Comparez avec les articles du « J. d'A. T. », n»» 27 et 30. pendant les deux mois suivants, puis exploités à nouveau sur une autre série d’incisions verticales, distante de 10 cm. de la première dans la ligne médiane; après un nouveau repos de deux mois, on reprend une troisième série de \/, ce qui porte à trois le nombre des séries prati- quées en l’espace d’un an. Si l’arbre mesure 0“,80 de tour à 1 mètre du sol, il est pos- sible de conduire parallèlement deux séries d’incisions au lieu d’une seule (a‘ et a') et, si cette dimension atteint 1"',20, on peut aller jusqu'à trois séries à la fois («', et a’). I..’année suivante, on opère entre les séries de l’année précédente ; la troisième année, la saignée se fait un peu moins méthodiquement, sur la portion du tronc située au-dessus de I“,o0. On s’élève ainsi jusqu’à 10 mèties sur certains arbres, en se servant d’échelles de grandeurs diffé- rentes. Dès la quatrième année, il est déjà possible de reprendre la saignée sur les premières écorces exploitées à la base des arbres. Le latex est recueilli dans un cornet disposé en dessous du \/ inférieur, de sorte que le produit du \/ supérieur doit souvent dériver sur une assez grande lon- gueur dans la ligne médiane des incisions pour atteindre le gobelet; cette [larticula- rité n’a-t-elle pas pour résultat de fournir une proportion de « scrap '> par trop con- sidérable? L’application de ce mode de saignée est encore trop récente pour permettre de préciser ses elfcts sur les conditions futures des arbres; toutefois, M. Tromp de Haas a pu observer un arbre âgé de douze ans qui, soumis depuis cin({ ans à la saignée en \/ court, ne présentai', aucun signe d’affaiblissement ; l’écorcc était dépourvue de ces excroissances obser- vées à la suite d’autres modes de saignée, ce qui indiquerait la possibilité de l’em- ployer sans inconvénient sur les jeunes arbres. Ajoutons que le travail est assez rapide — au moins sur la partie accessible du tronc — étant donné qu’un ouvrier suffit à l’exploitation d’un acre. Si on considère la saignée de l'Hevea au 110 .IOURNâL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 82 — Avril 1908 point de vue du rendement à runité d’écorce exploitée, les expériences compa- ratives faites à Ceylan et à Java — sans donner lieu à des conclusions absolues — indiquent cependant le V et la demi-spirale comme supérieurs à la spirale pleine et à .l’arête. Cette observation et les précédentes n'impliquent pas ({ue la demi-spirale de Culloden et le \l de Kepitigalla soient à adopter sans réserves dans les plantations; elles établissent seulement l’intérêt que peut offrir leur essai sur les jeunes arbres et sur ceux exploités d'une façon abusive ou défectueuse. A propos du “ Manihot Teissonnieri A. Chev.” Par M. Aug. Chevalier . La description détaillée des nouveaux Manihot à caoutchouc, que M. Ule a publiée dans les « Asotizblatt » de Berlin, nous suggère quelques observations sur l'espèce du même groupe cultivée à Camayenne, que nous avons décrite dans le numéro 78 du « J. d’A. T. » sous le nom de M. Tels- aonnieri A. Chev. Ainsi que nous le pressentions, cette plante présente de très grandes analogies avec \q M. piauhijemi^ Üle ; cependant, on relève dans les descriptions un certain nombre de caractères différentiels suffi- sants, croyons-nous, pour qu’on doive continuer à regarder les deux plantes comme distinctes spécifiquement. Le fruit du M. piauhyensis, d’après les dessins de Ule, se rapproche beaucoup de celui de notre espèce, mais nous rele- vons une différence essentielle. Dans le M. piauhyensis, ce fruit, à maturité, est déhiscent en trois lobes comme dans les autres Manihot ; au contraire, dans le il/. Teissonnieri^ ainsi que nous l'avons publié, « ce fruit est une baie indéhis- cente (1) et non une capsule. A maturité, l’exocarpe assez épais devient charnu, ver- dâtre ». Nos observations ont porté, non sur des fruits imparfaitement mûrs, comme le suppose M. Ule, mais bien sur des fruits à complet développement, ainsi qu'il est encore facile de s’en assurer par les échan- tillons que nous avons conservés dans le formol. Le mésocarpe constitue une véri- table pulpe charnue, épaisse de T millim., entourant les trois loges de l'endocarpe, formé par une membrane cartilagineuse jaunâtre, enveloppant chaque graine. Dans quelques fruits conservés à sec, la pulpe devint molle en quelques jours, prenant l’aspect qu’elle a dans les fruits blets et il n’y a aucune trace de déhiscence. Nous ne pensons pas que cet état constitue une anomalie ; pour nous en assurer nous ve- nons de demander des renseignements à M. Teissoxmer. La famille des Euphorbiacées présente d’autres exemples de plantes voisines, les unes à fruits déhiscents, les autres à fruits drupiformes, indéhiscents. Le D' Stapf a créé récemment le genre E/æophorhia pour y Euphorbia drupacea^ distinct par ses fruits drupacés. Le genre Ricinodendron Mull. Arg. dif- fère du genre Jatropha parce que ses fruits sont eux aussi drupacés. Un autre caractère que ne signale pas le travail de M. Ule, s’observe dans les graines du M. Teissonnieri ; le tégument gris et mat de la graine mûre est entière- ment enveloppé d’une pulpe jaunâtre, très mince et adhérente, dérivant peut-être de la caroncule. Dans tous les cas, nos graines n'ont nullement l’aspect « rouge- clair et gris-brun avec stries rouge-brun foncé » qu’indique Ule et que reproduit le dessin E de sa figure 2. Les autres caractères distinctifs sont : (1) Le mot drupe serait plus exact. N» 85 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ni M. Teissonnieri. Jeunes tiges et pétioles pubérulents. Folioles de même forme que dans le M. piauhyensis, mais finement pu- bescenles-ferrugineuses sur les nervures. Stipules linéaires, de 5 millimètres, pubes- centes, promptement caduques. Intlores- cence plus condensée, à bractées ovales ou oblongues, de 2.a millimètres de long, mucronées et souvent denticulées au sommet, pubescentes sur les deux faces. Pédicelles finement pubescents. Calice glabre, papilleux extérieurement. Fruit subglobuleux, plus large que haut ou d’égale longueur. Graines aplaties de IS- IS millimètres de largeur en tous sens, sans côte saillante sur le dos. Le M. piaiihyetisis de M. Ule serait glabre, à l’exception des stipules; il a des bractées de 35 à 55 millimètres de long, un fruit plus long que large et des graines éga- lement plus longues que larges. Alg. Chevalier, Note ajoutée pendant l'impression. — Nous venons de recevoir de M. Teissoxmer des renseignements sur la nouvelle plante à caoutchouc qui complètent ce que nous avons déjà dit : L’Ensilage en vert des Par M. M T..a pratique de l'ensilage en vert des fourrages rend à l’agriculture des contrées à été long et sec, d’indéniables services. beaucoup de colons ont cependant, après essai, renoncé à cette ressource, déçus dans leurs calculs et leurs espoirs. Cette désillusion me paraît avoir deux causes : Des données économiques erronées ; une fabrication mal conduite. L’ensilage est-il, en effet, la panacée rêvée des latitudes à chaleur prolongée, et doit-on faire pour lui des sacrifices impor- tants? Je ne le crois pas. S’il est, sans nul Les graines de cet arbre furent envoyées par le Jardin Colonial de Nogent en novembre 1900. Les fruits ne s’ouvrent jamais, ils tombent et pourrissent sur le sol; les graines sont toujours recouvertes de la mince couche de pulpe, elles ne sont jamais luisantes. L’arbre perd ses feuilles pendant la saison sèche, toujours plus tard que le Céara. Le repos de végétation est plus court, l’arbre fleurit un ou deux mois avant le Céara. Pendant les pre- mières années de végétation il n'est pas rare de voir de jeune.s arbres conserver leurs feuilles pendant toute la saison sèche. Elles tombent aux premières pluies et l’arbre se revêt aussitôt de son feuillage. La plante ne fructifie pas toute l’année, mais pendant la période de végétation seulement. Je vais faire semer cette année les graines et observer de près cette plante. Il résulte des constatations de M. Teis- soxmer et des nôtres que le fruit est tou- jours indéhiscent. Nous basant sur ce qui a été dit plus haut, nous ferons de cette plante un genre nouveau : Hotnima {!) gen. nov. — Ditfère du genre Manihot par le fruit drupacé indéhis- cent. Renferme actuellement une seule espèce: H. Teissonnieri A, Cliev. Fourrages en Tunisie Mo.ntbt. doute, un secours pour l’alimentation du bétail, il ne faut pas s’exagérer son utilité au point de l'estimer indispensable, du moins dans l'élevage et le commerce cou- rant d’une exploitation. En principe, l’ensilage ne rend son maximum de profit que si, par son appli- cation, on rend comestibles, assimilables, une foule de plantes, qui, converties en fourrage sec, ne sauraient donner qu'une nourriture inférieure, à laquelle les ani- 1) Anagramme du mot Maniliot. 112 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 82 — Avril 1908 maux se refuseraient, d’ailleurs, de tou- clier : plantes de marécages, chardons, etc. 11 est donc déraisonnable, au premier chef, d’enfouir dans des silos des fourrages de valeur, et a fortiori de cultiver dans cet objectif, graminées ou légumineuses, ainsi que firent certains colons. L’ensilage atteint alors des prix de revient exagérés, hors de proportion avec les services qu’il est appelé à rendre. On ne doit pas perdre de vue, en effet, que le bétail dans nos contrées est loin d’atteindre la valeur de celui de France, et que si son exploitation donne de réels bénéfices dans des condi- tions normales de pâturages et d’abris, elle perd tout son intérêt dès qu’il faut consentir à des frais aussi élevés que ceux nécessités par l’ensilage de fourrages cul- tivés. En résumé, le colon ne doit mettre en silos que toutes les herbes non acceptées, soit en vert, soit en sec, par le bétail. Je dis; soit en vert, car il est des plantes qu’à l’état vert les animaux refusent absolu- ment, et qui, par suite de la fermentation subie en silo, sont parfaitement acceptées par eux. Quant à la méthode à suivre pour ob- tenir un bon ensilage, je me permettrai de donner ici celle qui est appliquée de- puis de longues années au domaine de la .'Société Anonyme de Sidi Bou lladid, près Bizerte. Ce sont en général les parties basses des nombreux pâturages qui nous fournis- sent les éléments d’ensilage. Quatre silos géants, en maçonnerie, ont été établis dès les premières années d’ex- ploitation. Accotés à une légère pente, leur chargement s’effectue aisément par le haut, alors qu’en contre-bas s’ouvrent les portes de sortie. Ces portes, avant le chargement, sont closes le plus hermétiquement possible par deux volets d’épais madriers entre les- quels on tasse énergiquement de la terre, formant un matelas imparfait, sans doute, mais pratiquement suffisant. Les dimensions de ces silos sont pour chacun : longueur, 16 mètres ; largeur, d mètres; hauteur, 4 mètres. Soit un cube total de 768 mètres. Courant avril, alors que commence la tloraison, les fourrages à ensiler sont fau chés : deux faucheuses conduites par des Arabes un peu plus intelligents que leurs compagnons de travail, couchent les herbes en longs andains. 11 faut se hâter de mener au silo avant que la dessiccation ait eu lieu, et elle s’opère rapidement ici. L’eau de végétation est, en effet, indispensable à la fermentation. Le fourrage est jeté au fond du silo, où des nègres le disposent en couches régu- lières, ainsi qu’on établit une meule de foin. Ils ont soin de bien tasser au fur et à mesure de l’emplissage de la fosse, lais- sant le moins possible dévidés qui seraient plus tard autant de poches d’air nuisibles à une bonne fermentation. Lorsqu’on atteint une épaisseur de 1“,ü0 environ, on plante dans la masse, vers chacune de ses extré- mités, de longs tubes de fer creux dans lesquels on descend des thermomètres per- mettant de suivre les phases de fermen- tation. Avant la tombée de la nuit, tous les hommes sont réunis et descendent dans le silo. En rangs compacts, ils vont et viennent, pendant un quart d’heure envi- ron, d’un bout à l’autre, pesant de tout leur poids, dansant, chantant, riant et tré- buchant parfois. Puis, la plupart remon- tant pour passer aux autres de lourdes pierres plates sous lesquelles, pendant la nuit, la masse s’affaissera encore. Le lendemain matin, les pierres sont enlevées et le chargement du silo reprend. On observe les thermomètres. S'ils ne dé- passent pas 60°, il n’y a aucune inquiétude à avoir. 60“ est la température optima. Ce- pendant, la masse reste parfois deux jours entre 4o et o5“, mais bientôt elle va s’échauffer. De oS elle atteindra 60°, pas- sera même à 65“. Or, il ne faut pas que cet excès persiste, car, au lieu d’une bonne fermentation alcoolique normale, se pro- duit une fermentation d’abord butyrique, puis putride, et l'ensilage est manqué. Le N» 82 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 seul remède pratique à une montée de température exagérée, est un tassement plus parfait de la masse, si possible, et l’arrêt du chargement, quitte à reprendre un peu plus lard quand on revient vers 60“. Pour achever le silo, on entasse jusqu’à 1“,60 au-dessus de la margelle ; puis on laisse redescendre tout le poids des pierres et des hommes, qui chaque soir dansent sur le gigantesque matelas. Par trois fois ainsi on dépasse la margelle, puis on ferme le silo. Un dispose, délinitivement cette fois, les grosses pierres plates, de telle sorte qu’elles constituent un blocage serré; dans les in- terstices, on bourre de la menue paille, et sur le tout enfin on jette et dame éneigiquement une épaisseur de 0’“,50 de terre. Sous ce poids, le fourrage descend, ra- pidement d’abord, puis le tassement se ralentit, s’arrête au bout de quinze jours environ. Le niveau de l’ensilage se trouve alors à 1 mètre, l"’,2o au-dessous de la margelle. La température est encore vérifiée, les tubes enlevés et la place qu’ils occupaient bien butée de terre glaise. Entre temps, cela va de soi, on a chargé les autres silos, mais il faut surveiller attentivement les premiers remplis, bouchant les fissures, damant encore de-ci, de-Ià, notamment près des parois de la porte dont l’étanchéité doit être aussi parfaite que possible; bref, en s'appliquant à réduire au minimum l’accès de l’air. Nous n’entamons un silo qu’après trois mois au moins. La double porte est alors dégagée, malgré les précautions prises, il faut compter que sur une épaisseur de 0“, 10 à 0'“,20, à la partie supérieure, le long des parois, près de la porte, l'ensilage sera de médiocre ou de mauvaise qualité. C’est un déchet fatal, dont il faut prendre son parti. Les madriers, le matelas de terre, la couche plus ou moins épaisse de mauvais ensilage avoisinant la porte enlevés, la masse apparaît alors vert foncé, déga- geant, si l’opération a bien réussi, une agréable odeur d’hydromel. On a soin de procéder par coupes étroites, de façon à diminuer autant que faire se peut, la surface restant au contact de l’air. Ces coupes sont naturellement verticales et s’elfectuent non sans peine, d’ailleurs, à la pioche, car par le tassement la masse a acquis une résistance extraor- dinaire. La limite minima est de trois mois, mais on peut conserver un silo pendant deux, trois et quatre ans sans que l’ensilage ait perdu aucune de ses qualités, pour jieu qu’on ait veillé à sa protection contre l’air. Au domaine de Sidi lion lladid nous faisons chaque année 3 silos, qui nous sont une réserve d’été destinée surtout aux bœufs de travail et aux moutons. Cela peut paraître beaucoup, mais il faut songer qu’en cours normal nous avons 80 bœufs de labour, 200 moutons et 2o0 vaches, gé- nisses et taurillons auxquels on distribue aussi parfois l’ensilage dans les râteliers, les étés un peu pénibles, et lorsque le pâtu- rage est véritablement trop pauvre. Nous avons cru reconnaître que, grâce à cette alimentation verte qu’acceptent vo- lontiers bovins et ovins, dans le bétail tu- nisien pendant l’été, les animaux entre- tenus au domaine supportaient aisément les fortes chaleurs. Je conviens que l'abri offert par les vastes écuries, que regagnent au galop aux plus chaudes heures du jour les troupeaux haletants, est pour beaucoup dans cet heureux maintien au cours d’une période réellement pénible à passer. Certes, l’établissement de silos sem- blables à ceux du domaine est fort coû- teux, et il n’esl pas donné à tout colon de pouvoir immobiliser un capital assez élevé dans le simple but d’ensilage. Cependant, partout où le terrain sera propice à l'éta- blissement d’un silo (roche, tutî, ancienne citerne romaine, etc.), je crois qu’on a in- térêt à ensiler, sous la réserve que, seules, les plantes inutilisables autrement seront consacrées à cette pratique, à moins de nécessités exceptionnelles. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 82 — Avril 1908 1 1 ; Dans ces conditions seulement, l’ensi- lage paie largement les frais qu’il né- cessite. En résumé : silo étanche, comblé en le moins de temps possible d’herbes de peu de valeur, tassées au maximum. Surveil- lance des fissures possibles. Fermeture par- faite. Observation d'une température se rapprochant de l'idéal : 60“. Attente mi- nima de trois mois. Le maintien en bon état du bétail, la possibilité malgré la chaleur d’un travail normal des bœufs de labour, une notable diminution de la mortalité, compenseront, j’en suis certain, le travail de mise en silo et l’amortissement des frais de premier établissement. Enfin, des fourrages de njille valeur seront ainsi utilisés d’avantageuse façon. Madrice Montet, Dirccleur du domaine de Sidi Bou lla-SS 115G Expédit. du Para en Europe . . . 27-20 2810 — à New- York. 319 96 — à New- York. 14-20 2450 — au Para . . . 1-210 1150 En route pour l’Eu- Sortes d Afrique. ropo lOiO 1780 Stocks à Liverpool. 917 — Ne SV- York. . 335 880 — à Londres . . 990 874 En route d'filurope — à New-York. 595 417 à New-York . . 4.-) ■' Arrivages à Liver- pool 2502 -2046 Stocks sur le Con- tinent ■2'ïO 150 G16 997 — à I.ondres . . -233 329 GOOT 5212' — à New- York. 924 1681 Arrivages à I.iver- Livraisons à Liver- pool 247 i 1G93 pool 695 792 — à New-York. IGül 1948 — à Londres. . 183 298 Livraisons à Li ver- — à New-York. 800 1610 1678 lüOO 1092 2000 — à New-York. Stocks de t. sortes. 9409 7-258 Anvers. — 11 s’est vendu le jeudi 20 mars environ 300 T. à des prix variant de 15 à 25 c. au-dessus des taxes. Depuis a eu lieu le 23 avril une vente com- prenant environ 080 T. dont on a vendu envi- ron 530 T. avec une hausse moyenne de 25 à 30 centimes, les Kassaï rouges valant de fi fr. 25 à 6 fr. 75, les Haut-Congo de 7 fr. à 7 fr. 25, les Mongalla, Arruwimi et Nelé de fi fr. 75 à 7 fr. Le stock à .\nvers est de 775 T. au 23 avril. La prochaine vente aura lieu le 21 mai et comprendra environ 330 tonnes. Havre. — Au Havre le 31 mars on a mis en vente environ 90 T., sur lesquelles 29 T. seule- ment se sont vendues avec une baisse d’environ 10 c. sur les estimations. Les caoutchoucs genre Haut-Congo provenant du Haut-Uubanghi ou de la Kottü se sont vendus fi fr. 80. C’était le seul caoutchouc intéressant de la vente. La prochaine vente aura lieu le 28 avril et comprendra environ 45 T. dont seulement (idu Haut-Oubanghi. Cexjlan. — Les sortes de Ceylan sont restées sans grandes variations dans les prix précéden Is JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE .N« 82 — Avril 1908 1 10 de 10 fr. à 10 fr. 50 pour les crêpes de 1" qua- lité, de 9 fr. à 9 fr. 50 pour les feuilles et de 8 à 9 fr. pour les blocs. Heciit frères et C’', 75, rue Saint Lazare. Paris, 28 avril 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. De nouveau nous devons enregistrer une forte baisse depuis le mois dernier. En effet, les positions rapprochées ont perdu 9 fr. sur les cours du 17 mars et les mois éloignés 6 fr., et ceci malgré la force de la position statistique de notre article et uniquement par suite du manque d’intérêt spéculatif tout principalement aux Etats-Unis où les nouvelles lois prohibi- tives, concernant les opérations à terme, inter- disent aux petits opérateurs (et c’est le plus grand nombre) de contribuer par leurs achats au maintien et même au relèvement des cours. D’autre part, les affaires industrielles sont dans le marasme aussi bien sur le Continent qu’aux Etats-Unis, oii la filature a jusqu’ici acheté environ 1.200.000 balles de moins que l’an passé à pareille époque. Il est de toute évidence que la forte dépres- sion que nous venons de subir est également la conséquence du parti spéculatif baissier qui, profitant du mauvais esprit qui règne sur tous les marchés depuis plusieurs mois, a vendu à découvert sur les marchés à terme américains et continentaux et de ce fait contribué à l’accen- tuation du mouvement rétrograde. Toutefois, après cette période d'abstention à l’achat et en regard des chiffres d’approvision- nement et de production qui, nous le répétons, sont très au-dessous de ceux de ces dernières années, il est permis de croire que les cours ne devront pas s’éterniser au niveau actuel, relativement modéré, et comme il nous reste à passer cinq mois sans que nous puissions compter sur la production américaine pour nous réapprovisionner, il se pourrait que nous eussions cet été des marchés mouvementés avec des cours en reprise. En ce qui concerne les travaux de la récolte 1908-1909, aux Etats-Unis, notre sieur Jacques Fossat, qui voyage en ce moment dans le dis- trict cotonnier américain et vient de visiter entièrement la Géorgie, nous communique que dans ce vaste territoire l’acréage sera augmenté cette saison de 10 à 15 ®/o sur celui de la saison dernière; il ajoute que les terres bénéficient de pluies bienfaisantes qui activent la germination de la graine sans être trop abondantes pour délayer le terrain. Par la suite, nous donnerons ici le résultat de l’enquête de notre collaborateur au Texas et dans rindian Territory et l'Oklahoma ainsi que le résultat de ses observations en Louisiane, dans le Tennessee et le Mississipi. Pour les sortes autres que l’américain, nous avons eu le plaisir de classer récemment diffé- rentes parties provenant de cultures coton- nières instituées depuis ces dernières années en Grèce. Ce genre de coton est assez peu résistant, mais la fi lire en est régulière et bien soignée sous le rapport de la netteté. La Guadeloupe vient de nous faire un envoi de quelques tonnes d’un joli coton long et fin, fibre cependant un peu moins résistante que celle du véritable Sea-Island; certaines parties sont irrégulières comme longueur de soie, cependant nous devons reconnaître que ce coton est bien soigné sous le rapport de la pro- preté etla filature s’y intéresse tout particulière- ment, se proposant de l'employer pour faire ses mélanges si le pays producteur 1 encourage par des expéditions régulières. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 17 avril (depuis le 1" septembre 1907) en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 190S/1906 1904/1905 10.242.000 12.391.000 9.777.000 11.257.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 17 avril, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 3.402.000 4.165.000 3.277.000 3.382.000 Cours du coton disponible, par sortes, en francs, au 21 avril, les 50 kg., entrepôt : Uplanil ^Mici^llingl. . . 62 50 Sea Island (E.xtra Fine) 240 » Sea Island (Fine). . . 198 » Haïti fFair) 66 » Savanilla (Pair). ... Cl » Céara (Fair) 75 » Pérou dur (Good Fair). 110 » Broacli (Fine) 60 Bengale (Fine) 45 Chine (Good) 55 Egypte brun (Good Fair). 81 Egypte blanc (Good Fair). 115 Afrique Occident. (Fair) . 66 Saigon (Fgrcné) 62 Auti'es sortes. — Cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 21 avril 1908. iV 82 — Avril 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE II'/ Sucre de Canne et sous-produits. Kuroi E ; Espagne . Déc. 11,000 IG. 100 Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par .M. George de Pré.vudet. Sucre de canne Sucre de betterave de l'Eu- rope (Liclit) Sucre de bett. des Etats-Unis. 6.8'.l8.8':7 7. 85 4. -250 Sept 6.552.000 G. 710 80.S ■Juil.-Oct. 440. -200 1.7.5.010 Statistique et généralités. — Le cours des sucres se maintient très ferme. Le déficit réel de Cuba, dont la production peut ne pas atteindre 900.000 T., en est la cause principale. Si la hausse s’est produite aussi brusquement, c’est que les Américains traversant une crise moné- taire grave, ont attendu l’épuisement de leur stock pour acheter; ils l'ont fait tout d’un coup et en grand. Vroduclion du sucre dans le monde d'après Willett et Gray. (Eslimalions, en tonnes, au 26 mars 1908.) Ouverture de la récolte 1907-08 1906 07 Amérique du Nord : — — — États-Unis ; Louisiane. . . . Sept. 335.000 2.30.000 — Texas . . . . . Sept. 12.000 13.000 Porto-Rico 185.000 210.000 Iles Hawaï . . Nov. 420.000 392.871 Cuba (production) . . . . . . Déc. 1.000.000 1.427.673 Trinidad (exportation . . . . Janv. 35.000 45.631 Barbade — . . .lanv. 30.000 33.000 .Jama'ïque — . . Janv. 12.000 15.000 Antigua et Saint Kitts . . . Janv. •20.000 24.000 Martinique (e.xportation . . . Janv. 36.000 40.000 Guadeloupe . . Janv. 33.000 33.000 .Sainte-Croix . . Janv. 13.000 13.000 Haïti et Saint-Domingue. . . Janv. 45.000 60.000 Autres petites Antilles. . . . Janv. 11.000 13 000 Mexique (production) . . . . Déc. 115.000 119.000 Amérique centrale : Guatemala (production) . . . Janv. 7.000 7.C00 San Salvador — . . Janv. 6.000 6.000 Nicaragua — . . Janv. 4.000 4.000 Costa-Uica — . . Janv. 2.000 2.000 Amérique du Sud : Guyane anglaise (Demerara) (exportation) Oct.-Mai. 105.900 1-20.334 Guyane hollandaise (Surinam) (production) Oct. 13.000 13.000 Venezuela Oct. 3.000 3.000 Pérou production) Oct. 150.000 IIO.COO République Argentine (prod.) Juin. 115.000 118.817 Brésil production) Oct. 183.000 215.000 Total pour r.Vmcrique. . 2.892.000 3. 301. .316 Asie : Inde anglaise (production). . Déc 2.051.900 2. -205. 300 Java (production) Mai 1 . 15G. ni 1.011.546 Formose-Japon (production . Déc. 20.000 75.000 Iles Philippines — Déc. 1.35.500 1 15.500 Chine, grande consommation. prii^iîîpalement de l'étrang. » » iLtal pour l’Asie .... 3.433.377 3.437.346 Australie et Polynésie : Queensland Juin. 185.003 182,000 Nouvelle-Galles du Sud . . . Juin. 29.000 24.000 Iles Fidji (exportation. . . . Juin. 68.000 43.000 Total pour l'Australie et la Poh'nésic 282.500 249.000 Afrique : Egvpto (production) Janv. 60.000 60.000 Maurice et autres possessions britanniques production). . Août. 145.000 2-20.000 Réunion et aut. pos. fr. (prod.) Sept. 35.000 35.000 Natal (jiroduction) Août. 40.000 35.178 Total pour l'Afrique. . . 280.000 .350.173 Prod.génér., canne et betler. 13.891.077 11.493.068 Diminution pour 1907-08. . . 606.991 Il ressort du tableau ci-dessus que la dimi- nution de la production mondiale par rapport à l’an passé est de 607.000 T. environ. Antilles françaises. ■ — Presque tous les con- trats en premier jet sur 1909 sont faits. Il ne reste plus à traiter que plusieurs productions deuxième Jet de la Martinique et quelques usines de la Guadeloupe. Le prix moyen de vente est déprime 0 fr. 2.j pour sucres en sacs et déprime 0 fr. 50 pour sucres en boucauts. Par continuation, les deuxièmes jets sont très peu recherchés; quelques fabrications à con- venance ont été prises pour la chocolaterie, les autres devront être vendues aux raffineurs. Les sucres de la campagne actuelle arrivent normalement dans tous nos ports et les récep- tionnaires se plaignent de les recevoir par quan- tités trop grosses à la fois. On estime la production de la Martinique à 35.000 T. et celle de la Guadeloupe à 33.000 T. Maurice. — D’après le rapport de notre con- sul : sur 42.000 hectares cultivés, 39.000 le sont en canne à sucre, c’est donc un pays de monoculture. La production des dix dernières années se répartit comme suit : 1897-98 1 -26.000 tonnes 1898-99 185.000 — 1899-1900 163 00,3 — 1900-01 192.00.) — 1901-02 _ 1902-03 144.000 — 190:i-O4 -2-20. Ooo — 1904-05 142.000 — 1905-06 188.000 1906-07 211.000 — En moyenne 172.800 t. L’hectare donne en moyenne de 55 à 60 T. de cannes. Les planteurs mauriciens obtiennent jusqu'à lOOT.par l’emploi de moyens rationnels, mais les planteurs indiens cherchant l’économie produisent moins, La richesse de la canne est de 13 à 14 %. L’extraction donne 9 à 1 1 ° 'o suivant le maté- riel des usines. La main d’œuvre indienne est extrêmement bon marché malgré les devoirs imposés aux planteurs envers les immigrants. 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ — Avril I9D8 En 1906-1907, le nombre des usines était de 68; elles ont produit 211.000 T. Les Irais totaux de fabrication sont évalués à 18,00 les 100 kg. ; le prix moyen de vente a été l’an passé de 21.44. La mauvaise situation financière des usines les empêche de profiter de ce plein bénéfice. Le gros acheteur est l’Inde, qui prend les 2/3 de la production. Tout le grand commerce est entre les mains des Indiens et des Arabes musulmans de lTnde,quis’entendentpourpeser sur les cours alors que les planteurs mauriciens restent isolés au lieu de se coaliser pour leur résister. Java. — On offre l’expédition juillet à 12 3 c. f. et l'expédition août à 11 9 c. f. Etats-Unis. Le temps est favorable pour la récolte en crois- sance; la tendance est ferme. Hawaï. — La récolte 1908 a donné 170.000 T. de cannes qui ont produit 24.000 T. de sucre. Les usines ont mis en marche au commence- ment de décembre. Il a été fabriqué deux qua- lités; la première polarisant 98/99'’ la .seconde 9fi;97<’. Les prévisions pour la campagne 1909 sont excellentes. Mexique. — Depuis février dernier le droit de douane sur les sucres étrangers a été doublé afin de protéger la production indigène. Cette production a été en 1906-1907 110.000 tonnes contre 75.000 tonnes en 1900. L’association des producteurs de sucre s’est assurée l’entière production; elle compte exporter environ 12.000 tonnes, le reste étant absorbé par la consommation locale. Cuba. — D'après WTllet et Gr.vy, la produc- tion en mars n’a été que 233.399 tonnes contre 338.236 en 1907 et 302.221 en 1906. Dans les provinces occidentales la récolte sera terminée vers fin avril; dans les provinces orientales où sont les plus grandes usines centrales et où les conditions sont meilleures, le travail continuera beaucoup plus longtemps. Les centrales en activité sont au nombre de 47 à la date où nous écrivons. üemerara. — Des ventes sur mai qui n’ont pas été rendues publiques ont été vraisembla- blement faites à ^ 2,20 - $ 2,23 par cM t. Le marché ne sera véritablement ouvert que vers la deuxième semaine de mai. La récolte actuelle n'a pas mûri normale- ment et ne donnera pas beaucoup de satisfac- tion ; la nouvelle récolte se présente au con- traire très bien et sera en avance si un temps favorable ne lui fait pas défaut. G. DE Préaudeï. Nantes, le 23 avril 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du <> J. d’A. T. ». Par M. H. Yermoxd. La valorisation a réussi en ce sens que les prix ne se sont pas effondrés comme ils auraien t dû logiquement le faire depuis un an. Mais, ce n'est pas tout de maintenir les cours contre venis et marées pendant trois cents jours; il faut prévoir l'avenir. Or, l’avenir n’apparaît pas brillant. Il semble impossible que le café hausse, précisément à cause de la valorisation, et il est très vraisem- blable que la récolte prochaine le fera baisser. Mais, alors, comment écouler les huit mil- lions de sacs immobilisés à frais ruineux? Les chefs de la valorisation ont eu une idée. C’est de placer leur stock directement dans la consommation, en supprimant les intermé- diaires, commisarios et négociants. On cueil- lera le café à l’arbre et on le vendra au cornet. Progrès! tu n’es décidément pas un vain mot! Il est toujours difficile, sinon impossible, de se passer de tout intermédiaire; mais, pour la valorisation, la difficulté s’augmente de ce que le Santos vendu par grandes quantités se lie toujours à une opération à terme. Nul n'achètera 20.U00 sacs de café, par exemple, .sans les arbitrer par une vente à terme, pour laquelle il faut revenir au Havre. Les Bré- siliens, malgré le désir qu’ils en puissent avoir, ne supprimeront pas le marché à terme, auquel ils attribuent tout le mal, mais qui, en réalité, est le régulateur des cours, la sauvegarde du producteur contre une baisse exagérée, celle du consommateur contre une hausse injustifiée. Sans vouloir vaticiner et s’asseoir sur le trépied de la sibylle, on peut affirmer à coup sûr que la valorisation n’écoulera pas ses huit millions de sacs par des ventes directes au consommateur. L’immobilisation de ces quantités de mar- chandises par les Etats brésiliens a été une erreur économique dont la liquidation sera aussi onéreuse que difficile. L'idée de la vente directe est une autre erreur aussi insoutenable. Tout s’enchaîne : une première faute mène # N» 8“2 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 \ 9 fatalement à une seconde et comme dit ingé- nument le poète ; Quand la borne est franchie, il n'est plus de limites. Cours au 22 at'ril. Enirepôl du Havre 1 ’;3 % comptant; les 50 kg. Santos gooJ average . U 50 Malabar 66 Rio lavé supérieur . . 60 » Salem gragé 11 Haïti Port-au-Prince. 48 Moka 98 Me.xique gragé. . . . 70 » Java Hollande (bon or- Porto - Cabello et Ija dinaire) 70 Guayra 54 » Libéria supérieur de Guadeloupe Hab. . . . 112 » Java 60 Porlo-Rico 75 Libéria dit d'Afrique. 40 Costa-Rica lavé . . . n » Bourbon Guatemala lavé. . . . 70 » Nouméa 98 î5an-8alvailor 50 « Kouilou de Madagascar 79 II. Vermond, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 22 avril 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Antuime Alleaume. Le stock au Havre dans les Docks-Entrepôts au 31 mars, se trouvait être de 122.974 sacs (soit de N. K. 7.G47.086). Il a encore augmenté de 16.203 sacs en quinze jours du !"■ au 15 avril et comme les débouchés restent tou- jours peu importants, il est à présumer qu’il n’atteindra pas loin de 130. OOÜ sacs à la fin du mois courant. Ce fait est dû à l’abondance des dernières récoltes et en outre à un sérieu.v ralentissement de la consommation dans tous les pays à ta suite des hauts prix atteints par la matière première depuis plus d’un an. A l’appui de ces conclusions, il suffira de se reporter aux tableaux suivants, où il y a lieu de remarquer l’écart considérable entre le chiffre des entrées de 140.338 sacs, encore jamais atteint et celui des sorties, 70.138 sacs, soit exactement la moitié. Le dernier moi paraît donc appartenir entièrement aux pro- chaines récoltes de Trinidad, Bahia et San- Thomé, car l’importance de celle de l’Equateur tend à diminuer de plus en plus. Les transactions depuis un mois se sont res- senties de cet état de choses et, après la reprise passagère du mois précédent plutôt à Hambourg et Londres que chez nous, le calme a repris le dessus avec une certaine faiblesse dans les cours. Les ventes ne dépassent guère 3.300 sacs en plus grande partie de Haïti et de la République Dominicaine; les prix pratiqués en dernier lieu accusent pour ces sortes une baisse de 2 à 3 fr. au moins. Mouvement sur la place du Havre, du l"" au 15 avril. ENTRÉES 1908 1907 1906 Para, Marasrnan . . 310 1.434 11 Trinidad 373 881 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 8.718 5.687 896 Bahia . . 1.930 21 100 Haïti et Dominicaine . . . . . 2.600 2.198 i . 172 Martinique et Guadeloupe . 537 330 *207 Guayaquil et divers . . . . . 7.227 2.03.'! 160 Totau.x. . . . . 27.859 12.076 3.517 SORTIES 1908 itwr 1906 Para, Maragnan . . 1.015 13'! 486 Trinidad . . 2.593 1.090 2.419 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.062 4.144 I.S78 Bahia . . 1.080 1.651 519 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.015 2. 6*2*2 1.470 Martinique et Guadeloupe . . 152 4i0 294 Guayaquil et divers . . . . . 2.137 2.362 835 Totaux . . . 13.042 7.901 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan 3.095 7.796 Trinidad 9.612 -42.091 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 26.650 9.418 13.854 Bahia 4.316 12.293 Haïti et Dominicaine . . . . . 15.593 11.186 21.977 Martinique et Guadeloupe . r 4.951 1.096 4.491 Guayaquil et divers . . . . . 39.486 30 . 547 35.745 Totaux. . . . . 139.179 09.270 138.217 Depuis le l*’’ janvier : ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 140.558 84.318 80.2 73 70.158 82.223 75.939 Coui's des diverses sortes ait 15 avril. 1908 1907 19C0 Para, Maragnan . . 97 50 5 105 » 105 » à 1 10 » 66 à 60 Trinidad 92 » à 95 » 107 .. à 1 10 6ô à 67 Côte - Ferme, Vene- zuela 05 » à 150 » 100 » à 175 » 69 à 160 Bahia Ibl « à '.*7 50 98 »àl01 .. 50 à 6 i Haïti et Oominicainc. 76 w à 87 50 83 1) à 100 » 45 à 00 Martinique et Gua- deloupe ll'i :.à 118 >. 122 .. à 12 4 » 83 à 87 Guayaquil 110 » à 11750 105 « à 115 » 78 à 00 A . Alleaume. Le Havre, 22 avril 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’.t. T. ». Par MM. Vaquin et Sciiweitzer. Le marché des textiles a présenté une meil- leure allure dans le courant de ce mois; la demande a été assez active pour les sortes 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 82 — Avril 19üR principales et, malgré quelques retours en arrière, les derniers prix pratiqués pour cer- taines sortes marquent une amélioration sen- sible de la situation. Sisal Mexique (Hennequin). — Cette fibre reste très intéressante aux cours actuels, elle donne lieu à une bonne demande et les der- nières ventes se sont faites entre 66 et 68 fr., même 70, aux 100 kg. pour belle première qualité de la marque E. E. H. Les classes secondaires se vendent de 60 à 64 fr. 50 les 100 kg. c. i. f. Havre. Sisal (Centre Amérique). — Sans changemen t vers 55 à 57 fr. 50. Sisal (Indes Anglaises). — Un peu plus d’animation que précédemment avec prix en moyenne 2 fr. .50 les 100 kg. plus élevés que nos dernières citations. Sisal (Afrique). — Nous recevons de nos divers correspondants aux Colonies françaises de l’Afrique Occidentale des échantillons de Sisal de qualité remarquable; si les conditions de culture d'exploitation et d'expédition sont moindrement favorables, il y a évidemment là matière à une provenance nouvelle d’autant plus intéressante qu'il s'agira de produits obtenus par des Français et sur sol français. Nous avons déjà travaillé du côté des fabri- ques de fils à corderie pour faire adopter ces fibres nouvelles et nous avons à ce propos les meilleures certitudes. Manille (Abaca). — S’il n'y a pas beaucoup de modifications dans les prix pour qualités supérieures, parcontrelesclassementscourants ont eu à subir d’assez sensibles fluctuations, d’ailleurs les exportateurs de Manille montrent très peu d’empressement dans leurs offres, et pour les achats urgents il a fallu payer quel- que peu en hausse et le marché est générale- ment plus ferme que précédemment. Les dernières cotations s’établissent comme suit ; Good current 96 » à » >■ Fair current 66 50 à » » Superior seconds 63 » à > » Good seconds 61 *5 à 6i ■> Fair seconds 61 » à » >' Good brown 59 » à » i- le tout aux 100 kg. pour marchandise sur prompte arrivée. Le total des recettes à Manille se montait pour celte année au 21 courantà 302.000 balles, contre 287.000 balles pendant la même période en 1907. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Même situation ferme et en bonne demande, ce qui a incité les exportateurs à forcer encore leurs prix et, sans leurs prétentions quelque peu exagérées, des affaires encore plus impor- tantes auraient été traitées. Il y a des acheteurs nombreux à : Good fair Wellington (sous peu) . . 65 25 à » » — — (sous voiio) . 66 50 à » » Fair Wellington (disponible) .... 63 • à 63 50 Qualité commune 55 » à 56 •> aux 100 kg. c. i. f. Europe. L’étoupe se maintient à 24 fr. pour bonne qualité courante. Maguay. — Pas d’affaires signalées. A loës (Chanvre Maurice). — Très ferme égale- ment; meilleure demande de 51 à 64 fr. les 100 kg. suivant longueur, couleur et finesse de la fibre. Zomandoque. — Nous recevons un lot de bonne marchandise tenu à 57 fr. 50 aux 100 kg> quai de débarquement. Jute de Chine. — Il y a plutôt des acheteurs surtout pour belle marchandise, prix sans changement notable. Jute de Calcutta. — En légère hausse. Ixtle. — Bien tenu aux prix précédents pour la bonne marchandise et l’extra long Jaumave, par contre les qualités ordinaires assez délaissées sont plus faibles et on pourrait traiter, 51 fr. 75 aux 100 kg. pour Tula infé- rieur. Ramie. — La Chine ne fait plus d’offres, par contre les stocks en Europe sont assez abondants et les vendeurs plus faciles ; une bonne qualité courante belle couleur et lon- gueur trouverait preneurs dans les 67 fr. 50/70 aux 100 kg. en magasin. Raphia. — Marchandise très abondante, prix sans variations. Chiendent. — Le stock se réduit peu à peu. cependant il n’y a aucune amélioration à signaler dans les prix de cette racine. Feuilles. — Bonne demande, il y a toujours preneurs pour sortes de fantaisie pouvant servir à la confection de plantes artificielles, de même pour celles qui peuvent être utilisées dans la confection des chapeaux de paille. Y.VQUI.X et SCHWEITZER. Le Havre, 24 avril 1908. N“ 82 — Avkil 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 121 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassv et de Roux. Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sumlric'L ... 43 » Mozambique. . . . . . 37 50 Singapore . . . . ... 38 95 Saigon Macassar . . . . ... 38 95 Cotonou Manille Pacifique (Samoa) . . . 37 50 Zanziliar Java Sundried. . . . . 37 .. Océanie franvaiso . . . 37 » Huile de palme. — Lagos, 57 fr. Bonny, Bénin, 56 fr. ; qualités secondaires, 5 3 à 55 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fôts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 27 fr. 50 les 100 kgs. Moivra (Bassia). — 21 fr. les 100 kgs. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous colons nominalement : Sésame Bombay blanc, gros^e graine 40 50 à 39 50 — — petite graine 39 50 à 39 » — Jaffa (à livrer) 44 « à » » — bigarré, Kurrachee » » à » » „ . { Lins Bombav' bruns, grosse graine . 30 50 à » » Expertises! CoUa Cawnpore 35 » à » » ® y Pavot Bombay 41 «à « » arseille ^ Coromandel, nouvelle récolte . 93 » à » » Arachides décortiquées Slozarnbiquo 38 » à 35 » — Coromandel 31 » à » » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 21 avril 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpooi. Mercuriale spéciale du <' J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Constantes variations aux cours et toujours dans les mêmes limites. Der- nièrement, par suite d'une demande plus active, une sensible amélioration s’est fait sentir, bien que l’ensemble des qualités n’ait pas partagé proportionnellement cette influence. Bonne demande à la clôture ; le Lagos spécialement. Lagos £ 94. 5.» à 94.10.» Bonny, Old Calab.ar 93.19 6 à 93.15.» Cameroun 93. "i. G à 93. 10.» Bénin 93. 9.6 à 93. 5.» Accra 99.15.» à 93. ».» Brass, Niger, New Calabar. . 99.10.» à 99. 19. G Congo 91 . 15.» à 99. ».» Sait Pond 91 .10.» à 91 . 19.6 Sherbro ordin. et moyenne . . 99. ».» à 94. 5. Palmistes i.\mandes de Palmes). — Après avoir atteint £ 13.3 9, les prix subissent un recul de 6 3. Clôt faible. Lagos Cameroun et ([ualilés supérieures des Rivières. . 19.15.» à 19. 17. G Cèle-dOr 19. 5.» à 19. 7.6 Bénin, Congo 19.19.6 à 19.15.» Libéria et Sherbro 19. 7.6 à 19.10.» Caoutchouc. — Miirclié relativement calme, prix fermes et invariables sauf pour les qua- lités Red Niggers et Lump. La semaine der- nière bon nombre d’affaires ont été traitées à des prix fermes; de plus, les Red Niggers quoique en bonne demande sont offerts modé- rément. En ce qui a trait aux qualités restantes, nous notons une amélioration effective dans la de- mande. Para. — Baisse. Cote à 3/2 ‘/,. Passablement ferme. Café. — Tranquille; quelques ventes : 216 sacs Bold-berry à 26/6 par cvvt. Eléphant à 45 -, Cacao. — Assez ferme; 400 sacs de 68/- à 70,'- sur place. Arrivages à 70/- avec d’autres acheteurs à ce prix. Gingembre. — Sierra-Leone, valeur nominale 23/-. 280 sacs Sierra-Leone à 23 6 transit. Piassava. — 2.000 bottes Bassa de £ 19.5;- à 23.15/-, Cap-Palmas à £ 16.5/- et .\xim à £ 11.10/-. Arrivages par « Olenda » mis aux enchères. Cire d'abeilles. — Quoique ce produit soit demandé, il continue à être rare. Quelques blocs de Sierra-Leone à £ 6.17,6. yoix de Kola. — Pas de transactions à rap porter. Coprah. — Ventes de peu d’importance de £ 13 à £13.15 -. Fèves de Calabar. — Petites ventes à 3 ‘ , d. par Ib. Poivre de Guinée (Maniguetle). — Pas d'af- faires. Arachides. — 76 sacs Bathurst à £ 15.2/6. Chillies. — Rien à rapporter. Mais. — Ferme de 5/4 à 5/5. Coton. — Plus calme, de 5 '/. J- à 5 '/, Peaux. — La demande pour peaux africaines a retourné de nouveau à l’état calme et I.4U0 ont été vendues ex-quai avec une baisse de Y, d. à '/, d. par Ib. Bathurst de 5 ’/, d. à 5 Y, d. et les Lagos inf. à 4 V» d. 122 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 82 — Avuil 1908 Aubes produits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Tayloh and Co, 1, Tilhebarn Street. Liverpool, 22 avril 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst. Le volume des aflaires en articles divers a été particulièrement réduit ce mois-ci, les arrivages ayant été restreints, ils ont suffi néanmoins aux besoins actuels. Amhreltes. — Toujours peu intéressant. Petit stock nominal, 80 fr. les 100 kg. Asphaltes. — Trinidad brut, 54 à oo fr. la tonne; épurée, 88 à 90 fr. la tonne. Badiane. — Semences sans changement, calme, 150 à L55 fr. les 100 kg. Baumes. — Copauu ; Toujours ferme et en bonne demande. Maracaïbo pur 6 50 à 6 75 le kg. Para clair manquent totalement. PÉROU : Sans changement, vendeurs tenant toujours leurs prix de 20 à 21 fr. le kg. c.a.f. sans nouveaux arrivages. Reste stationnaire parce que peu demandé. Tolu : 22 caisses Carthagène importées, tou- jours ferme : 3 fr. le kg. acquitté. Styrax : De bons arrivages sur place cotés en disponible 150 à 160 fr. les 100 kg. Liquida JiBAR Vrai : Introuvable et recher- ché, nous sommes acheteurs de belle qualité à bon prix. Bois. — Santal des Indes : Billes et racines, 125 il 140 les 100 kg. c.a.f. S. Nouvelle-Calédonie : Toujours en bonne situation, coté 75 à 85 fr. les 100 kg. pour bois sain et odorant. Racines et souches, 65 à 75 fr. les 100 kg. Les importateurs, sou- cieux de conserver leurs débouchés, devront n’envoyer que du bois trié et odorant, le der- nier lot expédié renfermant beaucoup de bois neutres et sans valeur. S. Madagascar : D'un placement difficile, la qualité de l’essence rendue étant trop défec- tueuse. Quassia amara : Le bon bois amer, faisant toujours défaut trouverait acheteur à bon prix. On cote 20 à 25 fr. les 100 kg. suivant teneur en qirassine, pour bois des Antilles et 40 à 45 fr. pour bois Surinam. Gaïac : Sans changement. Cachou. — Stationnaire, petites ventes sur place, de 67 fr. 50 à 70 fr. les 100 kg. Les Bornéo, sans changement. Cafés. — Le marché est toujours calme et la tendance moins ferme, sans grand change- ment depuis notre dernière mercuriale. Les cafés Haïti sont un peu moins fermes par suite d’abondance d'ai’rivages. De même pour Centre-Amérique. Les affaires en Brésil sont beaucoup plus actives actuellement. On cote : Santos (mois cour) . 41 50 » Santos lavé ... 55 » à 62 » — non lavé. 45 »à 50» Haïü 44»à54» Moka trié. ... 92 «à 110» Java 75 »àl05» *Réunion .... 150 à IGO ‘Guadeloupe : Bonifieur . . 118 à 123 Habitant . . 110 à 112 *Tonkin 85 à 90 Madagas. Libéria 85 à 90 Caoutchouc. — La reprise a été de courte durée, le marché de nouveau très calme et les prix difficilement maintenus. Para fin — ordinaire. . Sernamby. . . . Centre Amérique Pérou Gabon Madagascar . . . Camphre. — Le marché est toujours calme, mais incertain. La raffinerie offre toujours et sans garantie de baisse : Raffiné Japon, tablets 5 50 à 6 » le kg. Cru de Chine 4 » à 4 95 Cires d'abeilles. — Sans changement. Madagascar. 161 » à 162 50] Haïti .... 165 » à 167 .5ii Chili .... 172 50 à 175 » 1 Tonkin ... 150 » N. les 100 kg. Cire végétale. — Car.naub.a : Sans change- ment suivant qualité et couleur 2 fr. 75 à 3 fr. 50 le kg. Blanche Japon : Toujours faible et offerte 115 à 125 fr. les lOü kg. c.a.f. Cochenilles. — Marché plus ferme. Ténérifîe-Zacatille, noire 3 75 à 4 « le kg — — grise argentée. 4 50 à 4 75 Mexique (manque). Coquillages. — Bürgos ; Suivant qualité 40 à 60 fr. les 100 kg. pour les belles coques moyennes. Trocas : Tendance faible, plus offerte; on cote 30 à 45 fr. les lOi.) kg suivant classement. Cornes. — Marché inchangé. Bonne de- mande pour marchandise de qualité. 8 25 à 8 40 7 80 à 7 90 4 75 à 5 n 5 50 à 6 50 5 15 à 5 30 4 » à 5 50 5 » à 6 M N® 8'2 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Cuirs. — La tendance du marché est plutôt Terme, on constate une reprise sur les bas cours. La vente publique du 25 courant, met- tant environ lO.UOO cuirs divers au marché, nous fixera sur les bonnes dispositions des acheteurs. Madagascar ; bœufs, vaches, secs . 75 >* à 78 . — — salés. 55 » à » Guadeloupe. Martinique : salés . . 46 » à 55 » Tonkin, vachettes sèches 93 » à 95 .. buffles 63 » à 05 w Nouméa, salés Ecorces d’oranges. — Quarts Haïti, plus de stock, article négligé. 30 à .32 fr. les 100 kg. acquitté. Ecorces de Patrluvier. — Rien à signaler. Dernière cote ; 8 à 8 fr. .50 les 100 kg. En- trepôt. Ecorces de Quillag. — Pa.nam.v : Sans arri- vages. Les nouvelles du Chili sont rares. Cote tenue : 70 fr. les 100 kg. acquittés. Essences. — Citronnelle Ceylan : Sans chan- gement. On cote 2 fr. 75 à 3 fr. le kg. c. a. f. Badi.ane de Chine : Sans changement. Dispo- nible : 12 fr. 50 à 13 fr. le kg. entrepôt. En livrable 1 fr. de moins par kg. c. a. f. Vera'Eine DES Indes (Lemongrass oiP : Tou- jours très faible et offerte. Cours du dispo- nible : 8 fr. 25 à 8 fr. 75 le kg suivant qualité. Verveine Tonkin ; Subit forcément la ten- dance des autres origines d’un placement ac- tuellement difficile dans les 10 fr. 50 à 11 fr. le kg. acquitté. Petit grain Paraguay ; Sans arrivage mois courant. Reste très ferme. Géranium Bourbon : Arrivage de la quinzaine : 200 caisses. La tendance reste faible et à la baisse. Les dernières ventes difficiles à 19 fr. et 19 fr. 50 le kg. acquitté. Clous de girofle : Sans changement, 1 1 fr. 50 à 12 fr. le kg. Linalo'é Mexique : Pas d’arrivages. Cours nominal : 22 fr. 50 à 23 fr. le kg. Patchouli : Petite vente à 22 fr. le kg. len- trepôt. Vétiver : Cours nominal : 28 à 29 fr. le kg. Fèves de Calabar. — Arrivages de la quin- zaine : 10 sacs Nyanga, cotés 140 fr. les 100 kg. Fèves Tonka. — Rien à signaler sur place, on serait acheteur de belles fèves Surinam. Gommes. — Copals : Madagascar, toujours rien sur place, cours nominaux très fermes et acheteurs tous prêts à prendre premier arri- vage belle sorte. 123 -Madagascar, triée, claire, dure .... ;i75 à iOO les 100 kg. — triée, teintée 3.70 à 37.7 _ — sortes. 9é0 à .335 — Congo, triée, claire 150 à 160 — Damar : sans changement. r^alavia 190 à 300 les 100 Singapore I" 150 à 190 — ” — '2' 75 à 135 — Gomme-Gutte : plus faible. Siam (tuyaux) 6 » à 8 .. le kg. c.a.f. Cambodge 5 50 à 7 50 — Dernière vente cà 7 fr. 75 le kg. STicia.ucs : En mauvaise posture par suite de la baisse persistante des gommes laque de plus en plus offertes. Tonkin 160 » à 180 les 100 kg. Saigon 175 » à 300 — Siam 9i0 » à 350 - Kaury (Nouvelle-Calédonie) : En bonne de- mande surtout pour belle qualité claire. Kaury (Nouvelle-Zélandei : Rien à signaler. liesine de Gniac. — Sans changement : 125 à 175 fr. les 100 kg. Gingembre. — Rien sur place et rien à si- gnaler. Petits lots bien préparés de nos Co- lonies pourraient trouver placement. Racines. — Ipéca : Plus faible et peu de- mandé. Rio .Minas 14 » à 15 » le kg. Carthagène U » à 13 .. .Ialap : Rien à signaler. .Vrticle recherché pour sortes lourdes. Sorte lourde 1.70 à 175 les 100 kg. — 1/3 lourde 90 à 115 — Rutankia. — Pérou : Filets. Pas de ventes ni stock, 90 à 100 fr. les lOO kg. Souches et ra- cines, 50 à 00 fr. Vétiver. — .Vrticle demandé sur place, sans existence actuellement. Racines bien préparées. Réunion ou Vntilles seraient bien accueillies. Riz. — Saigon et Cochin : Cotés 21 et 22 fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Havre. Rocou. — En pâte sur feuille, bonne vente 40 fr. les 50 kg. Salsepareille. — .Article calme, la demande étant nulle. Les prix se maintiennent pour Mexique entre 87 fr. 50 et 90 fr. les 100 kg., Brésil (Para Couronne) pas d’ofl'res, malgré la demande. Tapiocas. — .Marché sans changement mais toujours faible. Réunion (les KW kg. acquittés). . . 50 » à .55 ■> Singapore (entrepôt, droit de 11 fr.) . 45 » à .70 les 100 kg. Rio (les .70 kg. entrepôt) 40 » à 45 » Maragnaii — . . . 3.7 u à 30 » JOURNAL D AGRICULTURE TROIMCALE X» 8^2 — Aviul 1908 021 Manioc. — Racines en carottes ou cossetles se tiennent entre 13 et 13 fr. les lUO kg. Frcide. De 23 à 26 fr. les 100 kg. VamJle. — Les affaires ont été restreintes depuis un mois. Quelques petits lots arrivés sur place ont été vendus de 23 à 30 fr. suivant qualité. * Réunion, O' qualité 38 à 4-2 — tètes, queues 30 à 34 Madagascar 28 à .32 Guadeloupe IG à 18 Tahiti, 1" qualité (très offertes) ... 10 à 12 Seychelles (droit plein' 35 à 38 Me-vique . — 55 à 60 Vanillon. — Guadeloupe, plus faible par suite d'arrivages successifs. On cote 12 à 14 fr. le kg. suivant qualité. Tous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. I.e Havre, 2t avril 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -II. Grein. Les affaires n’ont pas été plus animées que le mois dernier, d’une façon générale les prix ont continué à baisser ou tout au plus à se maintenir. La gomme laque est arrivée à un moment donné à 200 fr., mais depuis, le marché s’est ressaisi quelque peu et nous sommes revenus aux environs de 233 fr. les 100 kg. c. a. f. Poivre. — Ainsi que je l’ai prévu, le niveau signalé par ma dernière mercuriale ne s’est pas maintenu. On sollicite aujourd’hui des offres sur la base de 38 fr. les 30 kg. c. a. f. Gavibier. — A également fléchi, on cote 42 fr. 30 les 100 kg. c. a. f. Tapioca. — Est un marché mort, les prix sont purement nominaux et sans changement sur ma dernière mercuriale. Itacines de manioc. — La situation n’a pas changé, les acheteurs ont avancé un peu, mais les vendeurs font de même, de sorte que les distances sont maintenues. On parle de 14 fr.73 les 100 kg. c. a. f., ven- deurs, et de 14fr. 23 les 100 kg. c. a. f. acheteurs. Vétiver Java. — Sans changement. Cire végétale du Japon. — En baisse. On parle de 114 fr. les 100 kg. c. a. f. quelques ven- deurs même cotent 112 fr. les 100 kg. c a. f. Cannelle de Chine. — En baisse. Le prix aujourd’hui pour la nouvelle récolte est de 98 fr. les 100 kg. c. a. f. Le broken se cote à 70 fr. Graines de badiane. — En baisse. On cote aujourd’hui 143 fr. les 100 kg. c. a. f. Galles de Chine. — En baisse. Il y a eu quel- ques petites ventes à 106 fr. les 100 kg. c. a. f. Ramie. — Sans changement. J. -H. Grei.v, 16, nie Sainte-Croix-de-la-Brelonnorie. Paris, 19 avril 1908. Production de la Vanille en 1907-1908 Statistiques de MM. Herman Mayer, à Londres et Maurice GEMON,à Paris (1:. Estimation Eistimation de M. II. Mayer do M. Ge.mon en tonnes angl. en tonnes métr. Bourbon 40 50 Seychelles 65 50 Comores, Mayotte . . . 80 85 Madagascar, Nossi- Hé. . 50 CO Maurice 3 2 Antilles 6 10 Ceylan, Java 7 4 Zanzibar, Fiji et Congo . 4 3 Mexique 100 200 Tahiti 120 (non mentionné) (2) Totaux 475 464 (1) Communication de M. H. Hamel Smith. (2) Cette provenance est sans doute ajoutée à celle du Me.xique, du moins la différence observée parait l'indiquer. N» 82 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 ACTUALITÉS Création d’une École Pratique Coloniale au Havre. Un cortain nombre de cominerçanls et de membres de l’Association cotonnière ont ou l'idée de créer au Havre, qui est le grand marché cotonnier français, une Ecole Pra- tique Coloniale, destinée à devenir la pépi- nière des artisans nécessaires à l’exploita- tion agricole, industrielle et commerciale de nos colonies. Cotte idée séduisit naturellement tous ceux qui s’intéressent à notre expansion coloniale, mais il ne fallut pas moins de trois ans d’elTorts persévérants pour grou- per et coordonner tous les éléments néces- saires à sa réalisation. Aujourd'hui cetti* Ecole Pratique est enfin constituée et com- prend ; 1“ Les machines à égrener et a com- presser le coton, des dilTérents types les plus perfectionnés en usage dans les pays producteurs ; 2“ Une salle d’études et de conférences; 3“ Une bibliothèque composée de publi- cations coloniales; 4“ Un musée colonial où seront exposés les différents produits du sol et de l’in- dustrie de nos colonies, objets de collec- tion, etc. Des conférenciers, choisis parmi les spé- cialistes coloniaux, seront chargés d’ensei- gner aux élèves les dilférentes cultures, en particulier le coton, de les initier aux règles de l’hygiène coloniale et de traiter en géné- l al tout sujet susceptible d’encourager chez eux des vocations coloniales. Le Plectaneia elastica ou Piravaovao, liane à caoutchouc de Madagascar. Dans le numéro du 13 février 1!)08 du journal « Le caoutchouc et la gutta-p•0 s-2 — Avril 1008 i-2() plus ou moins glabres ou velues. Les fruits (10 à 30 centimètres de long) ne sont pas ailés et possèdent l’organisation de tous ceux du genre. Les graines sont ailées aux deux extrémités. MM. Ju.MELLE et Périer de l\ Pathie donnent d’ailleurs des deux espèces P. elaslica et P. imililis des photographies, ainsi que de l'aspect caractéristique des tiges. Les deux espèces croissent dans la région du Ilaut-Bemarivo, mais n’ont pas tout à fait le même habitat : le P. elaslica croît à 800 ou 900 mètres et le P. inutilis ne dépasse guère oOO mètres. La deuxième espèce est encore une liane distincte de la première par ses feuilles à pétiole plus long et nettement élargies à la base, ainsi que par sa tige dépourvue de lenticelles verruqueuses. Nous avons eu entre les mains deux sortes de Tsilsiry différents par leurs feuilles que nous n'avons pu identifier, M. Ge.ay pense aussi que r « Erobay-ravaina singaina » de Prdd- HOMME se rapporte au genre Plectaneia ou en est très voisin. Le produit du piravaovao est assez com- parable à celui du Lombiri; comme chez ce dernier, les liges jeunes ne donnent pas de caoutchouc. Sur la coupe ils laissent échapper, avec le latex, un liquide incolore le « ranobatsy ». Pour coaguler le latex on laisse le liquide au soleil, où il fermente pendant un ou deux jours. La teneur en caoutchouc du latex est faible : un litre de latex n’en donne que 16 à 18 grammes. L’exploitation se fait par arrachage des lianes. MM. Jumelle et Périer de la Batiiie regrettent qu’on ne pratique pas la saignée qui permettrait de conserver les lianes âgées en plein rendement. Le caoutchouc est de bonne qualité et les auteurs le jugent supérieur à celui du « pirahazo » et du « bocabé » ; il est noir extérieurement et noir ou blanchâtre sur la coupe, très élastique et facile à étirer. Voici d’ailleurs l’analyse d’un de ces caoutchoucs. Eau 2 Caoutchouc soluhle dans l'éllier . 8' Résines solubles dans l'éther. . . 10 * Cendres 0,42 .Matières diverses 0,.!;8 100,00 Gomme on le voit, il y a une assez grande quantité de matières résineuses. Le « scrap » ou Tsongonoftlra est d’un brun ambré, contient plus de résines (11 °/o) et moins de caoutchouc (72, aO "/<,). En somme, l'étude de MM. Jumelle et Périer de la Bathie nous fait connaître une source nouvelle de caoutchouc, et les moyens rationnels de l'exploiter. Henri Poisson, Préparateur de Culture au Muséum. Recherches expérimentales sur l’ombrage et le port à donner aux Caféiers, à la Jama'i'que. Bans le dernier rapport du service des Jardins et Plantations de la Jamaïque, qui sera signalé d’autre part dans les notices bibliographiques, nous relevons un pas- sage sur le Caféier qui peut intéresser nombre de planteurs. Il s’agit d'un essai comparatif tendant à mettre en évidence l'influence que peut avoir sur le rendement du caféier d’Abys- sinie, à l’altitude des IIope-Gardens, le choix d’arbres d’ombrage appartenant ou non à la famille des Légumineuses. L'expé- rience portait en même temps sur la meilleure forme à donner aux plantes : traitement en buissons bas (short-top) ou en tiges développées naturellement (long- top). Un lot de Caféiers avait été planté sous le « Guango », Pithecolobhiai Saman (Légumineuse-Mimosée) ; un autre sous le « Bread-nut », Brosimum Alicastrum (Arto- carpée); un troisième sous le « Anchovy- Pear», Grias cauliflora espèce ne donnant qu'un très faible ombrage. Dans chacun des lots un certain nombre de Caféiers avaient été étètés et tenus en buissons tandis que d’autres s'étaient allongés librement. La récolte de cinq N» 82 — Avril 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 127 années consécutives, vérifiée soigneuse- ment à la pesée, a montré les moyennes suivantes de fruits par arbre et par an ; l» Caféier sous (iuanyo : En. « short-top » 21 Ibs. 10 onces. En « long-top» H Ibs. 14 1/2 2® Caféier sous Breail-nut : En II short-top » 7 Ibs. 1/2 En « long-top » 3 Ibs. 13 1/2 3® Caféier sous Poirier d'Anc/iove : En II short-top » lü Ibs. 6 1,2 En II long-top» 12 Ibs. 14 1,2 11 résulte de celte expérience, en elle- même très démonslralive quoique restreinte à l'étude de 3 porte-ombrage, dont un seul do la famille des Légumineuses, que les meilleurs rendements seraient fournis par les Caféiers en basses tiges, sous ombrage de Légumineuses. O. L. Le Caoutchouc à la Gold CoasL Recherches de M. Evans. Le dernier rapport de M. Evans, nommé directeur de l'Agriculture de la Gold Coast après le départ de M. Johnson pour le Mozambique, démontre surabondamment l’activité des divers services pendant l’année 1906. On y trouve d’intéressantes constatations relativement au Cacaoyer dont la production et la valeur ont presque doublé, au Cannellier de Ceylan qui a fourni un échantillon coté o à 6 pence la livre à Londres, malgré une préparation imparfaite, à l’huile de palme et de pal- miste, celle-ci en légère diminution, à l’élevage du plant forestier, etc. Le rapport s[)écial de M. Fisher sur les travaux elTectués dans la ferme cotonnière de Labolabo, dirigée elTectivement par les agents de la 13. C. G. A., retient également l’attention, mais la partie importante du document est fournie par l’ensemble des résultats obtenus dans la culture et l’exploitation des espèces à caoutchouc ; nous croyons utile de la résumer succinctement pour nos lecteurs. Fiintiimia elaslica. Un lot composé d’arbres de six ans a bien végété sans cependant fournir de résultats pratiques à la saignée ; la moyenne obtenue de huit arbres traités pendant l’année n’a été que de lu grammes de caoutchouc sec par arbre. M. Evans a cependant récolté une moyenne de t;4de livre d’une seule saignée faite sur des su jets de sept ans, en plusieurs points de la colonie. Les exemplaires de douze ans ont montré jieu de progrès dans leur croissance. Deux échantillons de caoutchouc pré- parés comparativement par coagulation à l’air libre et par ébullition, ont été déclarés par l’Imperial Institutede Londres comme de qualité également bonne, doués d’une très forte élasticité et d’une grande téna- cité. Soumis à une expertise commerciale, il leur a été attribué une valeur de 4 s. 3 d. pour l’échantillon coagulé par repos à l’air libre et de o s. 3 d. pour celui préparé par ébullition. Les plantations de Fioî/i/mm s’organisent un peu partout et la station de Tarkwa a élevé plus de 2 millions de jeunes plants en pépinière; elle a également planté 15 acres à des distances de 4, o, 6, 10 et 13 mètres en tous sens. Hevf-a brmiliensis. — Les arbres végètent rapidement et pourront être saignés en 1907. On plante le Para concurremment avec le Funlximia quoique dans une pro- portion moindre ; la station de Tarkwa en a produit 10.864 pieds en 1906. Ficiiü Yogelii. — Deux échantillons de caoutchouc de Memleku, le Dop du Sénégal, ont été soumis à l’Imperial Inslitute ; le résultat de l’analyse conlirme un pour- centage de 50 de caoulchouc et de 44 de résine. L’examen physique montre le produit comme de qualité inférieure, doux et plus ou moins poisseux, manquant d’élasticité et de résistance. Les experts lui ont cependant attribué une valeur de 2 s. la livre, conlre 6 d. seulement en janvier pour un échantillon mal préjiaré. A ce prix, le caoutchouc de Doj) [irend évidemment de 1 intérêt étant donnée 1 abon- dance des arbres s|iontanés, leur rende- ment de 2 à 10 livres de caoutchouc et 128 JOUIINAI. D’AGRICULTURE TROPICALE N» 8-2 — Avril 1'J08 leur exploitation possible en moins de trois ans. Nous aurions aimé connaître le mode de préparation adopté pour les échan- lillons colés 2 s. ; les recherches n'étant pas achevées, nous serons sans doute renseignés par le prochain rapport sur ce point important, ainsi que sur le rende- ment du latex en caoutchonc. Landolphia oivariensis. — Des lianes de cette espèce plantées en 1903 au pied d'arbres en avenue se développent vigou- reusement. Un échantillon de caoutchouc récolté à Larteh a été jugé de très bonne qualité à Londres ; il renfermait 91,3 “/o de caoutchouc et 4,7 "/o de résine. Le prix d’estimation assigné à ce produit a été de 4 s. 3 d. à 4 s. 6 d. la livre. Ficus elastica. — Malgré une croissance rapide, le caoutchouc d'Assam n’a pas encore fourni de rendement appréciable à la saignée. Un petit échantillon obtenu d'un arbre de dix ans a été évalué 4 s. 3 d. à 4 s. 6 d. Manihot Glazioiri. — Le terrain et le climat d’Aburi paraissent défavorables au Maniçoha. Le produit a accusé 67,7 “/o d'î caoutchouc, 4,4 «/o de résine et 20,4 "/o de matières albuminoïdes; il a été estimé 3 s. G d. la livre. Le Sisal, coagulant du latex de Manihot Glaziowi. Les résultats obtenus dans la coagula- tion du latex des Landolphia en Afrique Occidentale et des Castilloa dans le Centre- Amérique à l'aide de sucs végétaux faciles à se procurer dans la flore indigène ont conduit le professeur Zi.m.mermanx à recher- cher si un produit de môme nature ne pourrait être substitué au jus d’oranges amères, de fruits de baobab où à l’acide acétique, d’un emploi coûteux, dans la préparation du caoutchouc de Ceara. Le savant directeur de l'Institut d’Amani s’est livré, dans la plantation Lewa, en portant tout spécialement son attention sur le suc obtenu par expression des feuilles exploi- tables de V Agave rigida var. Sisalana. iNous croyons intéressant de signaler les résultats obtenus, d’après l’exposé qu’en donne r auteur dans le n" 8 du « PÛanzer ». Il était résulté de premières observations que le suc du Sisal coagulait assez bien le latex de Manihot Glaziowi^ mais que son action n’était toutefois pas assez rapide pour en rendre l’emploi applicable dans la pratique ordinaire. Celte remarque a été 1 vérifiée expérimentalement en pratiquant sur un môme arbre de Ceara trois saignées correspondantresppctivement à trois bandes d'écorces, chacune d’elles ayant été enduite au préalable de jus de sisal, d’acide acé- tique à 3 ®/o et d’eau ordinaire; au bout de dix à vingt minutes, il fut aisé de constater que le latex écoulé en un étroit filet sur la .• partie couverte d’acide acétique était parfai- tement coagulé et facile à détacher, tandis que celui étalé sur la bande frottée au sisal était une sorte de coagulum difficile à enlever, plus solide cependant que sur la bande passée à l’eau ordinaire. La démons- tration était suffisante pour conclure que le suc du sisal, à l’état naturel, était un . coagulant trop faible pour être admis dans l’exploitation du Ceara. D’autres essais entrepris avec les sucs du Furcræa gigantea des fruits verts de Papayer, des feuilles et tiges du Costus afer n’ont pas fourni de meilleurs résultats. Paris. — L. Maretheu.V, imprimeur, 1, rue Cassette. U Gérant ■. n. 11 UBAC. N» _ _xvRiL l'J08 JOURNAL D AGUICULTÜRE TRO!>ICALE 49 r BUüliETiri BlBIilOGÎ^APHlQUE Tout livre, brocliure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celte place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris on détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1489. Tabet {J.-U.) : La résidence de la côte Est de Sumatra. Déli. — Iu-4®, 32 pp. avecfig. Vals-les- Bains, 1907. Dans cette brochure, notre excellent collaborateur expose avec beaucoup de netteté les ressources agricoles que la Malaisie, et plus spécialement l’est de Sumatra qu’il habite depuis ' plus de trente ans, offrent à l’activité des planteurs et des Sociétés d’exploitation. Il examine les con- ditions économiques, le climat, le sol elles prin- cipales cultures adaptées à la région, tabac, Hevea, cocotier, riz, .Nipa, etc., auxquelles il a adjoint des devis et comptes de cultures que consulteront avec intérêt les capitalistes lancés dans les entre- prises culturales de l'Indo-.Malaisie.] 1490. \\ iemer : Der l.ichtgenuss der Ptlanzen. — Vol. broché in-8®, 312p., 2ü fig. Edit. M. Wilhelm Engelmann. Leipzig. Prix : 9 marks. [Le rôle de lu lumière dans les plantes est un sujet très impor- tant pour la culture des végétaux. Cet ouvrage, surtout physiologique, est divisé en onze parties. Après avoir étudié les méthodes photométriques, M. Wiesner examine l’action delà lumière directe, du bleu du ciel, de la lumière diffuse, de la durée de l’éclairement et l'inlluence de l’intensité. La ^ quatrième partie pourra intéresser particulière- R ment le cultivateur des régions chaudes, quand ■ l’auteur passe en revue les exigences en lumière |( des épiphytes, des lianes, des végétaux ligneux. Le cas des végétaux qui vivent è l’ombre est étudié ' là d’une manière approfondie, et cette question a une grande importance pour la plupart des cul- tures tropicales. Dans la sixième partie, M. Wies- ner envisage le rôle de la radiation au point de vue géographique en tenant compte de la latitude et de l’altitude. La neuvième partie est particuliè- rement originale, car il y est question des relations et des exigences des plantes en lumière quand il y a formation des mycorhizes dans les racines. Enfin, la dernière partie est consacrée aux plantes ^ cultivées. Les agriculteurs et les agronomes ne se f. doutent pas de l’importance des problèmes soulc- vés par le savant illustre, auteur de ce livre, qui ^ est un des plus grands physiologistes contempo- ■f rains ; ils ne sauraient en entreprendre l’étude, S sans en tirer grand profit. — .1. Cost.wïin]. 1491. Charabot (I)'' Eug.) : Les productions végé- ■- taies des Colonies françaises. — Vol. in-8“, 2G4 p. et t nomh. phototypies. Aug. Challamel, éd., Paris, 1908. J Prix : 5 francs. Extrait du Rapport général de l’Expo- Isition Coloniale de Nogent, en 1907. [I.es [noduits de la cueillette et de l'exploitation naturelles, les essences forestières et les produits de la culture sont successivement passés en revue par l’auteur et accompagnés d’indications scientifiques, cultu- . raies et économiques, intéressantes pour lelecteur qui, pour plus d’informations, pourra se reporter à la bibliographie spéciale citée en tin de chapitre. La collection du « J. d’A. T. » eût pu fournir à l’auteur certains renseignements complémentaires, en particulier pour les paragraphes concernant le Kapok, le Palétuvier, les Agaves, VElæis, etc. C’est avec intérêt que nous relevons le chiffre de 710.150 francs, correspondant à l’exportation du Cunao du TonUin ; ce tubercule tinctorial, qui appartient probablement à un Smilax, s’épuise ra- pidement dans ses stations naturelles. Le travail de M. Charabot, fort instructif dans son ensemble, est agrémenté de superbes illustrations provenant de la riche collection des clichés Challamel.] 1492. Ferguson's Ceylon Ifandbook and Direc- tory. 1907-1908. — Vol. in-8® de 1500 pages. Librai- rie A. M. et .). Ferguson. Colombo et Londres, 52, Gracechurch St. E. C. Prix, reliure toile -.25 fr. [Cet annuaire, publié régulièrement depuis 1803 par les éditeurs bien connus, représente un énorme volume condensant tous les renseignements utiles, les statisliqnes diverses et les documents écono- miques relatifs à l’agriculture et au commerce de Ceylan ; la précision et la sûreté des informations font de ce travail le compendium indispensable à tous ceux qui, de près ou de loin, suivent l’évolu- tion agricole de la grande ile. Ainsi qu’on devait s’y attendre, le chapitre concernant les plantations de caoutchouc est des plus intéressants ; la statis- tique accuse une superficie de 150.000 acres plantée en Hevea à lafiu d’août 1907, 41.680 acres desquels interplantés de théier et 10.700 en association avec le cacaoyer. Les cultures de théier, loin de dimi- nuer, comme nous l’avons entendu affirmer, se sont au contraire accrues de 10.000 acres, tandis que celles des cacaoyers sont restées stationnaires et que celles des camphriers s’étendaient sur un millier d’acres, en grande partie représentés par des plantations en bordure de routes ou de pro- priétés. La revue des cultures comprend plusieurs tableaux fort suggestifs sur la production et la consommation mondiales du caoutchouc, du thé, du cacao, du café, du quinquina et du camphre qui seront consultés avantageusement parles lecteurs de cette remarquable publication.] 1493. Émile Baillaud : La situation économiqu e de r.Vfrique Occidentale anglaise et française. — In-4“, 90 pp., Challamel, Paris, 1907. Pendant les deux dernières années qu’il a passées en Afriipie Occidentale, notre collaborateur ,\I. E. Baillaud a été chargé par .M. le Gouverneur général Boumede se rendre dans les colonies anglaises pour en étudier l’organisation jiolitique et la situation économique. Voir la suite pafçe 51 50 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 8-i — Avril 1908 Tropical Life A inonthlij Journal devoled to the interests oj thosc living, trading, holding property or othcriuisc intercstcd iii Iropical and Sab-Tvo~ pical counlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and PubUshing Department ‘ "OXrORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W SubscriptioD, 10/- per annum, post free. \Ve slronoh/ recommend the Journal to the attention o! ail those aile to read Emjiish. It contains strictl;/ reliablc rnatter dealing wilh the various interests Iront tll points of oiew either as regards sales in London, tixaehinerg, or planting news. SPSSJMEN COP'' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. Ls CaoQlehoiic ET La Oolla-Percba ORGANE MENSUEL, SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10^) KoIODial-WirUamei! Komitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (■ Bei- hefte»). Un an, lo Marks, P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lurae illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l'analvse. « J. d’A. T. » n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France'oA/So, Union Postale iAf65 5g R. Schlechter: ■West- Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié ; 12 A/. Port. France oA/&), U. P. lA/io. 5g H. Baum : Kunene -Sambesi - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 A/. Port: France oA/80, U. P. lM^o. 5g Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales ü^leraandes. Prix du volume : iA/3o. Port : oA/40. » Tk TROPICAL AGRICÜLTIIRIST publié SOUS la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardcns, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les itni- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.VCES Abonnera, et annonces: A M P. T rrOnTTCflXT •' Colombo s’adresser à MM . A. iïl. (X J. 1 DlUjUljUi'l Ceylan Demander : "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER’’, par Mr, Herbert Wricht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix; 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du l'hé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) PROGRAMME : Caoutchouc, Gutta-Percha, Fils et Câbles, Pneumatiques, Courroies,' Amiantes, Tissus élastiques. Toiles cirées. Linoléums, Résines Celluloi'd, Soie artificielle, etc. ABONNEMENTS FRANCE et COLONIES : Un an. 20 fr. ÉTRANGER : Un an 26 fr. I’IUBICOLTIIBE PUTIQOE pifs’ijgijs Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, vu fascicule de 88 payes. Compben.wt; Les .Vetes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des .Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnernel^ annuel : 20 fr. [France el Etranger). A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. A«eiiSpis’iiitéTêsseiti(!iiba " THE CUBA REVIE'W ” est le compte ren lu mensuel des alfaires poli- tiques.gou vernementales. commerciales, agricoles et générales de file de Cuba. C’est un recueil de loutcequi s’écriietseditiurCuba. ‘•THE CUBA RE'VIE'W " contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Uevue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. A4oH(icmrn/j;Unau, ;>() conts. franco déport. Adresse : *■ The Cuba Heview and Bulletin ’’ 82-92, Beaver Street, NEW YORK Suite de la page 49 N» 82 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 51 R en a rapporté les éléments d’un gros ouvrage sur la politique indigène de l’Angleterre, qui verra bientôt le jour, espérons-le. 11 a groupé ses obser- vations d’ordre économique dans la brochure que vierit de publier la librairie Challamel et les a fait porter sur les colonies anglaises et les colonies françaises. Ce qui constitue le propre de cette étude, c’est de contenir pour la première fois des chiffres aussi exacts que peuvent les donner des statistiques offi- cielles. Jusqu’ici, dans la multitude des ouvrages qui ont paru sur r.\frique Occidentale, on s’est borné à copier les rapports des gouvernements locaux et à prendre les chiffres globaux constitués de telle manière, qu’à vrai dire ils ne signifient pas grand'chose, soit qu'ils ne portent que sur les valeurs, alors que les quantités sont seules réelle- ment significatives, soit qu’ils constituent des totaux d’éléments divers dans lesquels sont con- fondus les exportations, les réexportations, les produits locaux et européens et les numéraires. Dans une première partie, .M. E. Baillaud a dé- pouillé les budgets au point de vue administratif et a montré comment les Anglais emploient deux fois moins de fonctionnaires blancs que nous et dépensent cependant pour leur salaire une somme totale équivalente alors qu’ils occupent deux fois plus de commis indigènes. En ce qui concerne les services de l’agriculture qui nous intéressent plus particulièrement, nous voyons que les colonies anglaises ont un budget de 828.000 francs, alors que nous ne dépensons que 600.000 francs. 11 est vrai que comme nos agents sont trois fois moins payés que les agronomes anglais, l’équilibre est rétabli. A ces chiffres, il faut ajouter les sommes dé- pensées par les Associations cotonnières, mais les centaines de mille francs dont peut disposer l’as- sociation française en Afrique Occidentale sont bien peu à côté des millions de la British G. G. A. Dans une seconde partie, notre ami a recherché quelle était la situation commerciale de l’Afrique Occidentale au point de vue européen, et la préci- sion de ces constatations est particulièrement précieuse. Nous ne pouvons que renvoyer nos lec- teurs à l'historique succinct qu’il donne des évolu- tions qu’ont subies les exportations des principaux produits qui constituent la richesse extérieure, peut- ou dire, de l’Afrique Occidentale. On y voit com- ment les indigènes suivent avec une rapidité extraordinaire, malgré ce que l’on a pu en dire, les variations des offres qui leitr sont faites et dé- laissent les produits dont l’exploitation ne leur paraît plus avantageuse pour s’adonner à ceux qui leur laissent un plus grand profit. Une observation des plus caractéristiques de M. Baillaud est que l’exploitation des palmiers à huile est restée à peu près constante depuis une vingtaine d’années et ne s’est développée que là où il a été possible, par suite de la création des chemins de fer, d’atteindre de nouveaux peuplements. Les indigènes tirent tout ce qu’ils peuvent de leurs palmiers par les moyens dont ils disposent, et il devient urgent de mettre à leur disposition des procédés d’extraction et de concassage mécanirraes. Nous notons qu’eu moyenne la valeur des produits indigènes d’expor- tation non compris l'or a été dans ces dernières années de 00 à 6o millions pour les colonies fran- çaises et de 9.1 à 100 millions pour les colonies an- glaises. Ces dernières étant exploitées depuis plus longtemps que les nôtres, il n’est pas extraordi- naire qu’elles soient en avance. M. Baillaud recherche ensuite comment fonc- tionne le mécanisme des échanges qui permet aux produits d’arriver peu à peu aux factoreries de la côte et examine comment se pose le problème de la circulation monétaire en Afrique Occidentale, question qui, croyons-nous, n’avait jamais été envisagée avec soin jusqu’ici. 11 montre comment, bien que ce soient les monnaies métropolitaines qui aient cours, les phénomèmes du change peuvent se faire sentir et sont déjà du reste appréciables. 11 signale les dangers du monométallisme argent qui règne dans l’Afrique Occidentale. Enfin il montre comment on ne doit juger de la situation économique d’un pays aussi neuf que l’Afrique Occidentale qu'en observant les varia- tions des exportations de produits locaux, et non point en prenant pour base le mouvemeul total des échanges ni le chiffre des budgets locaux. Il détermine quel est exactement ce chiffre, ce qui n'est point chose aisée, et il insiste sur la nécessité qu’il y a à ne pas confondre l'accroissement gé- néral des affaires et des recettes locales avec le progrès réellement accompli. Dépenses d’emprunts et frais d’établissement d’entreprises européennes viennent tout fausser dans les débuts d’une colo- nisation et donner une prospérité qui reste factice si la production locale ne vient i)as suppléer à ces ressources lorsqu’elles viennent à manquer. Il souhaite que l’.àfrique Occidentale Française n’ait pas le sort de Madagascar et de l'Indo-Chine qui ont été victimes de celte illusion, principale cause, d’après lui, des crises coloniales. 11 montre, du reste, comment l’augmentation de la production dans les colonies anglaises et françaises d'Afrique Occidentale est en bonne voie et commenf, avec de la prudence, ces pays continueront à jouir de la bonne santé économique qu'ils possèdent actuelle- ment.] 1494. Bergamasco (E.) : Trattamento doganale del lliso nei iirincipali paesi di produzione e consumo. — In-8“, 18 pp., .Milan, 1907. Giuseppe Abbiati, édit. [Tirage à part de la communication faite par l'Ing. Bergamasco au troisième Congrès Bizicole de l’avie, et que nous avons déjà signa- lée dans ces colonnes. Travail considérable de dépouillement et de slalisticiue, qui donne égale- ment des chiffres d'exportation et d importation, ei tend à faire favoriser les exportations de riz italien principalement vers l Amérique du Sud. - F. M.]. 1495. Basa (H. C.): Asparagus. — Petite brochure de 4 pp., publiée comme Bulletin )i“ 4 de la Ferme gouvernementale de Shillong ^Ashuti ;, 190i>. Note pratique adressée aux cultivateurs Khasiens, en vue de les encourager à la culture de l'asperge Voir la suite à la page 61 52 .lÜUUNAL D AGUlCULTUUli: TROPICALE i\" 82 — Avril 190S EXPOSITION INTERNATIONALE B1 et IITIDTJSTieiES — à LONDRES (Olympia), du 14 au 26 Septembre 1908 — Pi'eDiière Exiiositioü (jèiiêrale dii Ciioiilelioiie eu Eiii'oiie — Tous les iiays iirodueteüts seront renrêseiités Prospectus, plans et tous renseignements sont envoyés sur demande essée aux Bureaux de r Exposition : adressée aux Bureaux de r Exposition 75, CHANCERY LANE, HOLBORN, LONDRES W C. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier A. BAJAC * DE Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 ^ HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande J AWTISEPTIOÜE-DESmFECTAWT-DESODORISAWT Formol Saponifié Toxique HIKHiaHaûH . r;: N’altère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments. — S’emploie à là dose de 3 à 5 0/0, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. MALADIES CRYPTOGAMigUES « PARASITES * INSECTES « MOISISSURES Désinfectant spécial pour Écuries, Caves,Fruitiers, Serres et Magnaneries Lusoforme brut, le kilog. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande Société PF^Hsienne r'-i’Antisepsie 15, Rue d’Argenteuil, Paris I IV» 82 _ Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTUIŒ TROPICALE 53 VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES étroue Voitures AutomoDiles a 2et4cylin(lres,10 à 50 HP - Voit. Automotrices a essence p'Trarawaysâ voie -A.TJT01Æ0BILES Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Aîné PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — "PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège CHEMINS DE FER ^ if-. ■ . ■ (Belgique) VOIES IiEGÈI^ES et Portatives ■ i«eecoeep«»i ■ Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries. Terrassements, Travaux Publics etc., etc. LOCOmOTIVES DE 3 A 30 TONNES MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramways, à tous écartements, depuis On’GO jusqu’à la voie normale. 82 — Aviul 1908 54 JOURNAL D’AGRICULTURF TROPICALE ASA LEES & C° L SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons mimm a scies pcricclionnées à 16. 20, 30, 40, 50, 60 OD 70 scies, an eboli Huiler Bios Se Macartbr à rouleaux, à bras on à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Réôompenee : Le “ Grand Prix " RUSTON, PROCTÛR & C° L". Lincoln, Mgism Moulin à farine. Batteuses à Vapeur f) pour tous genres de Grains , Batteuses à rie îj Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs àjgaz pauvre et Gazogènes. Em Ballpusp'à rir, •tl» [Devis et Renseighements CATALOGUE ILLUSTRE I franco sur dcmanilcj'' •t t« l.ocomobile avec Pompe centijfufre. Installation à praz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix !; N" 8-2 — Avril 1908 JOURNAL D’AGIIICULTL'KE TltOPICALE 65 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SEIS POTASSIÜÜES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur effieacité : En 1904, elle a été de 2 74 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS: ^ Sulfate de Potasse (Pureté ; 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorhydrate de Potasse (80, 85, 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0 0 de Potasse). La mmZ est à la fois INSECTICIDE et INTlCRirTOGÂHSIQüS - — - -A-g-ents cia.n.s tous les Fays Tropioaux Les représentants du syndieat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langue«, sur la culture et fumure d’un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne â sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Ealisyndikat, G. m. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall, Stassfurt, Allemagne et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels ; t BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS Bé 56 JOÜUNAI. D’AGUICULTUHE THOPICALR iN» 82 — Avril 1908 LA SUCRERiE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10') REVUE IIEBDORADAIKE (le Teeliiioloijie, doiniiieree et Économie nolitiqiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. -Vutros Pays 28 fr. Oh s'abonne flnns tous les bureau.c de poste. TOCS LES ESVOIS D'ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A L'ORDRE DE M. EM. LÉCIER INDIA RUBBER WORLB N“ 395, Broadway, NEW-YORK ün an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fi. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du Iiitlia Rubber World désire réunir dans sa bihliotbèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gulta, en quelque langue que ce soit. En e'crivanl, mentionnez le Journal d'Agriculliue Tropicale. Moulin à f.nrinc. Marshcill Sons Ç°, L** CONSTRUCTEURS de Macliinei^ à vapeur. Chaudières, Maeh lues j>our battre le 15lé, le Riz. ete., Machines pour rouler et sécher le Thé, Moulins à Farine, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES, GRAND PRIX A PiRIS 1900 BUREAUX : 79, Farringdon Road ZéOndres, E. C. Calcutta £> Bombay. ISIXF, à Gainsborough, Angiorerr, 3.800 OUVRIERS Locomobile Britannia. Batteuse-Broyeuse . Alachinc à Valeur horizontale. !M achine î^lachine-Pilon et Chaudière. . ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Éconoaiiques & d’Ornement AfGODEFROY mu Impasse Girapdan, PAI^îS PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Casiilloa elastica. Ficus elastica, Funtumi elastica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, Agave sisal ana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. Cacaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de 'Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE N" 82 — Avril 19C8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 57 PH. MAYFARTH & C \os Séchoirs à Cacao dominent au Cameroun. II y en a à la des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation liofTmann-Bang (Saint-Thomas, Antilles danoises ; scchcrie de bananes\ etc., etc. Constructeurs G. rue Riquet, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein siciïaîBS âb à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulios agrieoles pour Céréales ei Maïs, avec Bluterie pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presse d'emballage PULVÉRISATEURS AUTOWIATIQUES “SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d'habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE Clanriies, lersesj Presseirs ('a(alog;ue jj^ratuit Ballcusc a bras. Cotons arborescents Caravonica da 0' D. Thomatis Prix des Semences ; Caravonica I laineu.r, 10 shilling-s la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sb. la livre. — Kidney amélioré à Cnrvdnica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique : Tuomatis-Caiiins. A partir de 50 livres, réduction de prix: 50 0/0 Nos coîonnieis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o,/° de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une liore contient 20)0 {/niinex, de quoi planter 1 hectare à 2'"30 Ecrire au D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d' authenticité. Médaille d’argent, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 ANS Médaille d’or, Liègb CARBONYLEr- te mciUeur conservateur du bois, dont il triple la durée, / kilo de CAKItO.WLE remplacé kilos de goudron. Attestations sans nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, le génie militaire, etc. ^ Deimancier PAXOLINE La PA.\OI.I.\C C est te meilleur enduit pour imperméabiliser soi-méme les toiles à bâches, prélarts, lente-abris, etc. S'emploie à froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\XOI,l.\E F conserve les cordages et les filets de pèche, dont elle double la durée. 1© N» ST SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE ISS, Rue I^aïuyettc, PARIS 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ^o _ VVHII. 1!»08 ’^^P^VÈRITABLES ^■|■|||■pfAUTHENTIQUES BLANCARD Étiquette uerte — Signature -çlEB doa SIIfQ. . (« Adresse : à r^aris (6«) 40, Rue Bonaparte. (Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. rnrurfTTm prévient X» J ^ guérit le CORYZA fl.. AÆ. S THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en fSSS) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •îl* Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à ; THE ROYAL MAIL STEAM PAGKET Go. 18. Horgate St. (E. G.) et 32. Gockspor St. (S. W' LOHDRES MACHINES A DECORTIQUER LA RAMIE Æ FAURE (& Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons jni résoudre le problème de la décortication de la ramie. Nous nous faisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le Aoi\t et le /**■ Novembre., les personnes s'intéressant ci cette question et faisons en leur présence toutes les expériences ((U elles nous demandent. N" 82 — Avril 1998 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 59 MACHINES COLONIALES A. 5ILLIOUD lngénieur°Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition C'niversclle Paris :çoo et Exposition d'Hanoï IÇ03 MACHINES A RIZ dimoDtabIrs , A ItRAS, à noleur, A MAAlfiB jiattkL'ses DKCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EATIlACTElItS DE l’ADDÏ TRIEURS, pour sfparcr les BRISURES L'Oriental Déparchemlncur MACHINES A CAFÉ clcmontablca, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEÜRS DKCORTIQUEURS DKPARCHEMINEUR5 CRIBLES-DIVISEURS 1 TARARES •*. ÉPIERREURb | Installations complètes de caféeries ( Machines à blanchir, à polir, à Qlster derortiaaeor à bras, oennettAfit en pour CAFE ARABICA OU LIBERIA S Installations complètes de RIZERIES seule opfralion, de séparer les à ventuatcur *- ^ luHj, |, Ci’ibie- Diviseur PERNOLLET spécitil pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCISSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME ? ■» Simple e'. robuste. Fonciiorinant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de PaiAio par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté tn 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALiVilER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procéilé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser: BANCODL, ABRASIN, GOOüITO DE ACEITE, COROZO, MACOYA, eto, IIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient tralier'- : S'UTS frarios (emballage compris) — Ci'acire&ser à M. Eugfène POISSON, à COTONOÛ, Dahomey yt oeuf avoir efes renseignements au “ .Totaimal cf ’ * SOCIÉTÉ DES EKGRilS CONCENTRÉS, E3SrC3-IS (Belgique) PRODUITS : Soperpliospliate eoxeeulrp n iloutile : (43/50 °lo d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). 38 “/o d’Acide phosphorique, 26 7» Otasse . CANNE A SUCRE (43 7» d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote). Hitrats ie Potasse : (44 ®/o de Potasse, i3 7o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Ma'is, ■Vanille, Ananas, Orangers. Citronniers, Palmiers, etc. Poor la Tente, s’adresser aoi " CHEffiC&L WORKS" late H. et E. ALBERT, 15, Plillpot lane, 15, LONDRES, E.C. 60 82 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE PETITE CORRESPONDANCE Lo “PETITE CORRESPONDANCE” sorti un nouvetni trnit d'union entre nos nhonnés. On y insérera tout ce qui sera susceptible d'intéresser les colons : Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc., etc- Les insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne jtasseront qu’après les premières et au prix de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. M. A. Robertson Proschowsky, Chemin des Crottes Saint- Hélène, Nice, Alpes-Maritimes, France, désire entrer en relations de correspon- dance et d’échange avec les personnes qui s’inté- ressent à l'acclimatation des plantes, notamment pahniers, plantes à (jr and feuillage arbres fruitiers des pays chauds. Compagnie de Mossamédès. — Ses bureaux ont été transférés le 15 avril 1908 du 22 au 26, rue Le Peletier, 9' arrondissement. Chewing-Gum. — C’est efTectiveinent sous ce nom qu'il a été exporté du Mexique aux Etats-Unis 2.166 tonnes de ce produit; il s’agit d’un mastica- toire parfumé à base de Chicle (gomme de Sapotil- lier). Munson Steamship Line. — Vient de procéder à la réélection de son Conseil d’Administration, qui se trouve ainsi composé : Président : M. Walter D. Münso.n. Vice-Président : M. Carlos W. Munson. Secrétaire ; Alfreü H. Bromell. Trésoriers : Franck C. Mu.nson, Ch. .M. Dimm. M. Edward F. Geer, ancien directeur et trésorier de la Compagnie, a résigné ses fonctions par cou- sentement mutuel. Congrès de l'Afrique du Nord. — Un Comité cons- j tituésous la présidence de M. Eug. Etienne, député, j ancien ministre, et dans lequel nous relevons les | noms de MM. Chailley, Flandin, Guillain, député', j Paul Leroy-Beaulieu, de l’Institut, René Millet, ani- j bassadeur de France, etc., a décidé d'organiser un j Congrès dont le but est l’étude dés questions inté- J cessant l’Afrique du Nord, Algérie, Tunisie, Maroc. | et qui se réunira a Paris du 6 au 10 octobre 1908. Los adhésions, dont le montant a été fixé à 10 francs, sont, dès maintenant, reçues au siège du Comité d’organisation, 44, chaussée d'Antin, à Paris. Le programme détaillé du Congrès, ainsi que la nomenclature des avantages offerts aux congressistes par les Compagnies de chemins de fer et de navigation, seront envoyés à toute per- sonne qui en fera la demande. RansoM, SiiDS & Meriss, L', Ipsvieli, ABgleterre MACHINES A BATTRE AVEC APPAREIL POUR HACHER ET BROYER LA PAILLE — — POUR LES PAYS CHAUDS = 3lachincs à Battre pour tous genres de Blé, le Bî/., etc. Locoinobiles pour l>i‘i'iler le Cliai'bon et la Paille. Loeoiiiotives routières, !>loulius à' Farine, etc. 61 Suite de la page 51 ;\o — Avril 1908 JOURîS'AL D' AGRICULTURE TROPICALE qui a donné d'excellents résultats à la Ferme expé- rimentale de Shillouf;. Des graines et de jeunes grilîes de semis sont offertes aux amateurs qui voudraient tenter l’essai de cet excellent légume en se conformant aux indications contenues dans le mémoire de M. Basu, sous-directeur de la station.]. 1496. Smith (J. -B.) et Dickerson {L.-E.) : The Cabbage and Onion Maggots. Bulletin n“ 200 des Stations expérimentales de New-Jersey. — Broch. in-8*, 22 pp., 13 pl. et lig., 1907. [Les cultures de choux, choux-lleurs, radis, navets et autres cruci- fères, ainsi que celles d’oignons, ont été fort éprouvées dans le New-Jersey par les larves de deux mouches, considérées jusqu’alors comme assez peu redoutables; c’est, d’une part, le Maggot du chou [Veijomya brassicæ)etj d’aulre part, le Maggot de l’oignon {Pegomya cepelorum). Ces diptères, assez peu différents, ont été étudiés avec beaucoup d’exactitude eide sens pratique par les deux savants entomologistes de la station de l’Etat. Les adultes femelles déposent leurs œufs dans le voisinage du collet des plantes, en avril-mai, et les Maggots ne tardent pas à pénétrer les tissus de la racine; deux ou trois autres invasions de mouches ont lieu successivement dans la même saison, la der- nière donnant naissance à des puparia qui cons- tituént la forme hivernale des Pegomya. Les plantes soumises à une culture intensive souffrent moins que les autres, et certaines précautions culturales telles que la propreté du sol, l’emploi d’engrais minéraux de préférence aux engrais organiques, la rotation des cultures, atténuent sensiblement les dégâts. Différents moyens pré- ventifs et curatifs sont également préconisés, entre autres l’usage de petits disques en carton, enduits de goudron ou de glu, pour emprisonner la tige à la surface du sol et empêcher les mouches de déposer leurs œufs sur le collet, puis toute la série des insecticides en poudre ou en solution, chaux, tabac, poudre d’ellébore, carbonyle, sulfure de carbone, etc. Malgré tout, les Maggots demeurent un danger sérieux pour les cultures spéciales auxquelles ils s’attaquent, au point d’avoir causé plus de 5.000 francs de préjudice à un cultivateur du Cumberland.] 1497. Piper [C. V.) : Leguminous Crops for green Manuring. — In-8®, 27 pp., 14 fig., publié comme Farmers’ Bulletin n® 268. Washington, 1907, Govern- ment Printing office. [Etude, culturale surtout, des neuf principales légumineuses employées aux Etats-Unis comme engrais vert. La brochure est précédée d’un aperçu sur les engrais verts en général, leur application, leur fonctionnement, rincori)oration de l’azote au sol, la formation et le rôle des nodules, etc. Bien qu’aucune dés neuf plantes citées ne soit à proprement parler tropicale, cette famille compte assez de représen- tants sous les climats chauds pour que la lecture de cet opuscule soit intéressante pour certains de 'nos lecteurs.] 1498. Seventh annual report of the agricultural chemist of the Deparlinent of Agriculture Mysore State 1905-1906, Br. de 53 pp. Bangalore Govern- ment Press. 1907. [La partie la plus intéres- sante de cette brochure porte sur les résultats d’analyse de différents engrais utilisés dans le pays et indique le prix de revient des divers éléments étant donnés les prix locaux. Des résultats cultu- raux précis sont indiqués pour le paddy et le ragi. Le coton Caravonica a donné des résultats très encourageants. — E. B.] 1499. Rolland Gardner: Annual Report du Direc- teur des forêts des Iles Philippines pour 1906. — Broch. de 27 pp. 16 pl. Bureau of Printing. Manille. [On reproche au gouvernement des Philippines d’avoir institué une législation trop sévère en ce qui concerne l’exploitation des forêts. Un certain nombre de Compagnies forestières font cependant actuellement d’excellentes affaires dans ce pays et de plus en plus les fonctionnaires du service des forêts les aident de leur concours éclairé. Nous avons déjà dit comment le système d’extrac- tion de l'une d’elles avait été organisé (« J.d’A.T. » 1907, p. 171). La première de ces brochures indi- que quel est le fonctionnement du service et comment il est occupé actuellement à faire des évaluations pour les particuliers. Dans une partie de la concession de la Mondoro Lumber and Logging Co, à l’est de Mondoro, sur une étendue de 3.500 acres, plus de 3.500.000 pieds de Narra ayant plus de 16 pouces de diamètre ont été recensés et ne représentent seulement que 8 0/0 du bois commercial existant sur la concession. Dans la concession de l’Insular Lumber Co, il y a envion 35.000 pieds de bois ouvrable par acre ; 21 conces- sions sont actuellement en exploitation.] 1500. Holland Gardner : Mechanical testproperties and uses of thirty Philippine woods. — Broch. 66 pp. Bureau of Printing-.Manille 1 906. [Dans cette seconde brochure, M. Rolland Gardner, le distingué direc- teur du laboratoire d'essais des bois, indique les méthodes qu’il a suivies et donne les résultats de ses études pour 30 espèces de bois différents. Des diagrammes résument les tables de compression. — E. B.] 1501. H. R. Fulton : Cotton Wilt Louisiana Bulletin n® 96, sept. 1907. — 15 pp., 2 planches. [Cette brochure est une contribution préliminaire à l’étude de cette grave maladie du cotonnier causée par un champignon, le Neocosmopora vasinfecta Ath. qui envahit les racines de la plante et entrave son alimentation; elle est caractérisée par une teinte brun-noir du bois lorsqu’il est sectionné. Les essais avec les solutions anticryptogamiques n’ont donné aucun résultat pratique, ayant été reconnus trop coûteux. Les seuls moyens de s’en débarrasser sont la rotation des cultures, la des- truction des pieds malades, l’emploi du fumier de ferme et la sélection d’espèces particulièrement résistantes, telles que le « Jackson ». — E. B. 1502. Van Gorkom (ür. K. W.) : RijsL — In-12®, 78 pp. Publié par le Kolonial Muséum Haarlem 1907. Prix : fl. 0.60. Ce petit livre débute par un historique de la colonisation à Java, l’exposé de l'augmentation des surfaces cultivées dans celte Voir la suite page 63 02 JOURNAL D’AGRICULTUllE TROPICALE N» 82 Avril 1908 PUBLICATIONS DU DÉP' D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agrivnltnral Xown », revue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d aciec'ité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West Itufia Batletln », recueil d'agronotnie scien- ti&que, trimestriel ; L'année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbadps, B. w. I. ou à MM. \Vm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannoo 'fouse, Bream's Buildings, London, E. C. V. VERMOREL Paris 1900 : 2 Oraods Prix < et Médaille d'Or. • Liège I90S O.iSf Constructeur à VILLEFRANCHE 'Kbôoe) FICANCE Saint-Louis 1904 ■ Grand Prix Hors Concours, Membre du Jury. PUL VÉRISA TEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivécSf des arbres fruitiers, du cotonnier, caféier, cacaoyer, bana^ nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Eclair Demander Calnltgnes & ilenseigiemenb envoyés fraaeo V. VERMOREL Coiisli licteur a Villcriaiiclic (Itliùiie) France 3\o \)e jtoWev Journal dé Voyages et Aventures 1 Le pins intéressant, le mienx illnstré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements : 3 mois 6 mois l an France. 2,5o 4.50 8 L Etrang. 3.5o 6,io 12 fr. THE TiÉ EiïlKir & Giitta Perclia I AJVD ^ * Mrical Mes Joiril 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du CaoiUcliouc et de la Gulta-Percha, de l’Asbesl et des industries qui s'y rattachent. BI-.MENSUr.LLE Organe de V International Rubber Planters’ Association Constituée à l’elTet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. -Abonnement : 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PUltL-IClTÉ I\'CO:MPAR.4.ni.E: pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d’annonces envoyés franco sur demande AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Etablissements J B. TORRILHON CAPITAL : 6 000.000 Fr. USINES A Clermont- Ferrand, Chamaliéres et Royal {.Fuy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES poDf la VELOCIPÉDIE et l’ADTOMOfilLE Maison dd Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10') N. -B. La Maison se charge de l'étifdc de tous les nouveaux caoutchoucs cil vue de leur apidicaliou industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce sujet. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER ] Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROY FILS AINE constructeur 75, n/e du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d’BÂ'UX- DE-'VIE, ESSENCES, etc. JVaiiMeldB Fabricant de RHUMS et Tarif illustré, adressas Iranco. DESTRUCTION di TOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES do la "VIGNE, des arbres FRUITIEHS, Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le OLE ★ X O 33 Le Guide complet du traitement: LA MÉDECINE [ vV'' '■9/4 ★ VITZCXJ1L.TX7R.E Suite de la page 61 N» 8“2 — Avril 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE île, puis parle de l’irrigaliou, admirable ouvrage entrepris et poursuivi pendant des siècles avec une persévérance remarquable. Passant ensuite spécialement au riz, il en fait l’historique, la descrip- tion botanique, physiologique et en donne l’aire géographique. L’étude de la culture, qui occupe une nier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante auestion. Üu reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu’elle a obtenu 7 Grands piiz à l'Exposition Univer- selle de i900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, elc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RECOLTE l Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ ^(vrai), Cotons Caravonica et textiles ) autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. Î Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices Canellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Girotlier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Graines de plantes médicinales à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. CAOUTCHOUQUIERDU PARA (Hevea hrasiliensis) EMBALLAGE SPÉCIAL. — En dehors de DOS boites à vis pour l'emballage des graines sèches qui nous ont toujours donné d’excellents résultats, nous croj’ons devoir recommander tout particulièrement à notre clientèle l'emploi de nos caisses vitrées (caisses "Ward) pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stratification : chaque graine germée (ou jeune plant) est repi- quée dans un godet en carton, de forme et de fabri- cation spéciales, dans lequel le pivot peut s'allonger et le chevelu se développer librement. Ce procédé augmente les chances de bonne arrivée à destina- tion et diminue les risques de pertes lors de la plantation. LES CATALOGUES ILLUSTRES SONT ADRESSES FR.\NCO SUR DEMANDE GRAINES AGRICOLES ET INDDSTRIELLES Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES icx’st de S-u-Ccxxxrsale ixi de IDéi>ôt En écrivant, mentionnez le ajournai d' Agriculture Tropicale l’aris. — L. Marethecx, imprimeur, 1, rue Cassette. 8* Annéz N» 83 31 Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE a {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pai*»issmit » la fin de cliaciiie mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION ; O. LABROY, Réclacleur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BATLLAUD; •— H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Sommait^c ETUDES ET DOSSIERS. — Le Camphrier dans le Nord de l’Afrique. Simple question econo- mique, par M. Ch. Riviébf,, 129. — La culture du Coton Sea Island (d’après M. \V. A. Orton), 132. — Le Corticum javanicum Zi.mm. sur les arbres à caout- chouc (le .lava (d’après M. Bf.hnard), par M. N. Pa- TouiLLABD, 137. — Emploi du paillis pour la culture du Cacaoyer(0. L.), 138. — Fibres de Bananiers, par M. L. Hauteff.uili.e, 140. — La saignée du Castilloa cultivé, 142. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hec.ht krkres et C‘® (Caoutchouc), 148. — A.etE. Fossat (Coton), 149. — G. de Prkaudet (Sucre), 130. — H. VEB.MONO (Café), 150. — A. Alleaumb (Cacao), 150. — Vaquin et Schweitzer (Fibres de corderie et cta 83 de brosserie;, 151.— Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et graines grasses), 153. — Taylor and Co (Mercu- riale africaine de Liverpool), 153. — Geo. Ernst iPro- duits de droguerie et divers), 154. — J. H. Gbeis (Articles d’E.xtrème-Orient), 156. ACTUALITÉS. — Le prix du pavage eri caout- chouc (F. M.), 147. — A iiropos du Pirayuovcto de ^iadagascar, par M. H. Jumelle, 156. — Végétation de r,Agave en sol marécageux (F. M.), 157. A propos des variétés do Palmiers fi huile, 157. — La culture des Laitues à Cuba, 158. — A propos de l'huile (l’IIcvea, 158. — Charrues à disques, 159. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 22 Analyses, pages 65, 67, 77, 79. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue, 76). Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal (21, rue Hautefeuille), et à l’Office Colonial (20, Galerie d’Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie {Egypte), chez L. Schuler. — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Èahia, chez Reis et C° (rua Conselhoiro Dantas, 22). — à Batoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratonel. — d Berlin, chez R. Friedlænderund Sohn(N.W. — Karlstrasso.ll). — d Bordeaux, chez Feretetfils. — d Brème, Librairie E. vonMasars(Petristrasse,6), — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterio). — nu Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘'. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Haïphong , chez Schneider aîné. — d la Havane, Wilson’s International Book Store (Obispo, 52). — au Havre, chez J. Gonfreville(7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — d Londres, chez \Vm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream s Buil- dings, E. C.), et à rimporial Instituts. — d .Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — d Vile Maurice, chez P. Pitot, château Bellc-Vue, Curepipe. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-th Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alves et C“. — d San José de Costo-Rica chez Antonio Lchmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et C“. — d Sao- Paulo. chez Mello Barjona. ■— d la rn'm'dad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain). — d Turin, Borne et Milan, chez MM. Bocca frères. — d Vichy, chez J. Dicliamp (Grande Librairie Centrale,. — d Port-au-Prince {Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous tes Bureaux de Poste. f MACHINES pouf ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vèi’ts CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Machinerie coniplète peur FÉCDLERIESde MANIOC et Industries similaires Çonstructeur- Mécanicien, Breveté, 197, Boul. Voltaire, Paris XP Anciennes Maisons RADIDIEE, SIMONEL, CHAPDI8, M0Y8E et LHOLLIER rJnnlei Renseignements gratuitement • Devis • Installations générales j. — — — Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles I F. FASIO.— 56, rue d’Isly, Alger | MONO-DE FIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sanseviéres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles ■^”.‘^UTO-APLATISSEUR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OU^U MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. | Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue do Tréviso, ou de fréquentes expériences de déflbration de feuilles et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FEUILLES FRAICHES D’AGAVES DIVERS POUR EXPÉRIEACES I,a Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sansevière, Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. LES CHIRRUES A DISQUES DE RANSOMES = SURPASSENT TOUTES LES AUTRES = Ces Charrues ont le 'tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées ^dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L“, IPSWICH - ANGLETERRE -Q CTS CO C B Hlitième Année N® 83 30 Mai 190R Journal d’Agriculture Tropicale Le Camphrier dans le Nord de l’Afrique SIMPLE QUESTION ÉCONOMIQUE Concurrence de la chimie. — Exposé de conditions culturales et économiques en Algérie. Essais d’exploitation par rabatage et effeuillage. — Conclusions. Par M. Cu. Rivière. Nos lecteurs ont été tenus au courant de la situa- tion du Camphre naturel et du Camphre de syn- thèse par les articles fort appréciés de notre collaborateur spécial, M. V. C.^vyla ; ils trouveront certainement intéressant l’article que vient de nous adresser .M. Ch. Rivière, le distingué directeur du Jardin du Hamma, sur le camphrier en Algérie. La question n’est pas nouvelle et s’est déjà posée à plusieurs reprises; en la maintenant sur le terrain strictement économique, trop souvent négligé en pareille matière, M. Rivière l’a facilement résolue par la négative. Les essais tentés en Floride et en Californie ne semblent pas davantage devoir aboutir à une solution pratique; peut-être serons-nous fixé sur ce point par notre éminent ami, M. Hilgard. Ce serait peut-être faire preuve de grande imprévoyance que de ne pas considérer la fabrication artificielle du camphre ou du camphre synthétique comme une sérieuse menace contre le produit naturel : c’est actuellement l’avis exprimé par beaucoup de chimistes et d’industriels compétents en raison de l’abaissement progressif du prix de revient de ces procédés chimiques. De nombreuses sociétés se sont déjà for- mées en France et à l’Etranger pour exploi- ter divers brevets ou des méthodes encore secrètes, qui ont pour but principal la fabrication économique des produits artifi- ciels en question. Mais le principe scientifique trouvant déjà une application pratique, la matière première, le minerai, comme on dit main- tenant, paraissant abondante, la question repose-t-elle uniquement sur le bon marché de cette fabrication? L’industrie du celluloïd qui emploie la plus grande quantité de camphre est sur la voie de découvertes de succédanés, de pro- duits autres moins chers et à résultats plus avantageux ; d’autre part, en pyro- technie, le camphre est devenu moins indispensable. En présence de cette nouvelle situation économique, qui ne peut encore porter qu’une faible atteinte aux exploitants du camphre naturel dans les régions où croît spontanément le camphrier, on peut pour- tant se demander, non sans quelque inquié- tude, quelle serait la situation, dans l’avenir, de ceux qui, suivant certains con- seilsparaissant irréfléchis, entreprendraient actuellement des plantations de cam- phriers ? Toute la question économique est là. Si cette plante était annuelle ou bisan- nuelle, ou même, quoique arborescente, de végétation très rapide, devant donner en peu de temps des produits rémunéra- teurs, les aléas de l’entreprise seraient moindres. Mais ici, on se trouve en pré- sence d’un végétal de croissance relative- ment lente et qui, par suite, exigera beau- coup de temps avant d’être exploitable, c’est-à-dire au moins un quart de siècle, dans certaines régions, comme par exemple 130 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\o S3 — Mai 1908 les meilleures parties du bassin me'diter- lanéen. Dans le nord de l'Afrique, sauf le climat marin, si peu étendu, le camphrier n'a aucune place à sa convenance sur les pla- teaux et dans les domaines désertiques et sub- désertiques. Les extrêmes de tempé- rature lui sont défavorables, surtout le froid, car on sait que dans la plus grande partie de l'Algérie, prise pour exemple, les froids mt-dessoils de zéro, entre — 10 degrés et — 15 degrés, no sont pas rares tous lesans. D'autre part, la siccité de l’air et une grande insolation sont loin de représenter les conditions météoriques de l’aire natu- relle de cet arbre. L’analyse des camphriers méditerra- néens a donné, surtout ceux d’Algérie, des dosages dilTérents, souvent des quantités réduites de camphre, parfois minimes, et même de simples traces. Evidemment les causes de cette varia- tion sont complexes : il y a là une question de climat, de races, d'individus, toutes conditions qui influent surtout sur les ren- dements économiques, mais l'influence climatérique a une action prépondérante. En effet, ce n'est pas seulement la végé- tation, le développement plus ou moins rapide de l'arbre, la présence même du camphre qu’il faut constater, mais bien une certaine quantité de camphre, pour payer les frais nécessités par une plantation de camphriers arrivés à la période de produc- tion. Or, cet exemple heureux, on ne le connaît pas encore, et les exploitations pro- jetées ne reposent que sur des bases ou des hypothèses très discutables et non sur de sérieuses expériences. Il y a une quinzaine d’années, au moment où diverses industries se préoc- cupaient de savoir si le camphre ne leur manquerait pas un jour, notamment la pyrotechnie pour la fabrication de la poudre sans fumée, j’avais été chargé d’étudier dans le nord de l’Afrique s’il était possible d’y créer d’intenses peuplements de cam- phriers. On pensait que la végétation de quelques-uns de ces arbres dans des jardins du littoral algérien donnerait une indica- tion suffisante. Dans ce but, j’avais déterminé, dans les parties montagneuses du littoral, particu- lièrement dans les petites vallées et dans des ravins relativement frais, des terres qui paraissaient devoir convenir à cet arbre : lui éviter les sols arides, secs et l’exposition aux courants desséchants du siroco sont des conditions primordiales. En même temps que les emplacements étaient étudiés, des milliers de plants de camphriers étaient préparés au Jardin d'Essai d'Alger. Ces petits sujets, de deux à trois ans d’âge, avaient de 0“,50 à 0“,G0 de hauteur; ils étaient bien racinés, en pots de faible diamètre, et aptes à sup- porter, sans en souffrir, le transport et la plantation en massifs compacts. Mais avant d’entreprendre définitivement une opération aussi coûteuse et à rende- ment très éloigné, il convenait de mieux préciser quelques bases d’appréciation sur les résultats entrevus dans une affaire toute nouvelle. D’abord, quelles seraient la méthode d’exploitation et l’époque probable d’une récolte? L’examen des plus vieux arbres connus en Algérie, c’esL-à-dire âgés d’une quaran- taine d’années, démontrait que s’il fallait les abattre pour en obtenir un produit, leurs dimensions relativement restreintes enle- vaient tout intérêt à la question. En effet, baser une affaire de ce genre sur une échéance à un demi-siècle, cela semblait imprudent à une époque où il y avait à craindre les progrès de la chimie, et j’insistai sur ce dernier point dans ma communica- tion à la Société Nationale d'Agriculture de France (1897). Au lieu découper l’arbre et de le réduire en copeaux pour en extraire le camphre par distillation, j’avais cherché — je ne sais si l'idée est de moi — si par des tailles méthodiques, des rabatages plus ou moins sévères, sans cependant arriver N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 131 jusqu’au recépage, on ne pourrait pas obtenir de nombreuses ramifications qui seraient coupées ou effeuillées périodique- ment, puis immédiatement distillées. Mais feuilles et jeunes ramifications con- tenaient-elles assez de camphre pour sup- porter tant de frais généraux? Les analyses de feuilles confiées à plu- sieurs chimistes autorisés, Aimé Girard, de l’Institut, et MM. Rivière et Baillaciie du Laboratoire agronomique de Versailles, ne donnèrent que des traces ou de faibles quantités de camphre. On a prétendu que l’espèce de camphrier était douteuse. Or, comparée au type de l’herbier du Muséum, son identité était absolue. On a dit aussi qu’il y avait des races et des formes, cela est certain, mais les sujets indiqués comme contenant de plus grandes quantités de camphre ont présenté des variations extrêmes. Des graines reçues directement de Chine auraient produit en Algérie de meilleures qualités d’arbres, et l’un deux, un seul, contiendrait plus de camphre. Mais, faut-il rappeler que les camphriers plantés en Algérie, proviennent de la même origine asiatique, c’est-à-dire de graines envoyées à plusieurs reprises par la Société Natio- nale d’ Acclimatation de France ? Laissons de côté les théories, même les observations diverses et contradictoires sur l’influence de fespèce, du climat, de la race ou de l’individu, sur la valeur des analyses, qui toutes concluent cependant à une quan- tité minime de camphre, comment doit-on poser le problème économique, plantation, exploitation et rendement? J’ai soumis des arbres âgés de vingt-cinq ans, végétant dans les meilleures condi- tions de sol et d’aération, à des traitements divers pour éviter l’abatage et pour savoir si la cueillette des feuilles était une opéra- tion pratique devant avancer l’époque du rendement. Un effeuillage annuel est très préjudi- ciable à l’arbre : il ne le supporte pas trois fois de suite. Un effeuillage bisannuel est également mal supporté, même en ne le faisant que sur la moitié de l’arbre. 11 est bien entendu que ces effeuillages n’étai(‘nt pas absolu- ment sévères; néanmoins les sujets sont devenus souffreteux et n’auraient pas ré- sisté longtemps à ces opérations répétées. D’autre part, on doit constater la diffi- culté et le coût de cette cueillette faite par des hommes au moyen d’une échelle double de 3 à O mètres de hauteur, arrachant les feuilles pour les mettre dans des sacs, bri- sant forcément les rameaux et même de faibles branches, toutes mutilations inévi- tables et contraires à la végétation subsé- quente. L’effeuillage répété d’un jeune sujet en- traînerait fatalement sa mort, et le recépage ne peut être appliqué que sur un arbre déjà âgé de huit à dix ans. Encore, dans ce dernier cas, faut-il appliquer aux rejets une taille méthodique et se bien garder de les effeuiller tous annuellement. Or, dans ces conditions, quelle minime quantité de camphre récolterait-on, et à quel prix ! On a signalé dans ces derniers temps (1 ) le semis à la volée de la graine de cam- phrier sur un terrain bien préparé, comme pour des céréales, puis une fauche annuelle ou bisannuelle des jeunes plants. Cette conception ne mérite pas la discussion. Le problème économique paraît donc soulever certaines faces de la question, en ce qui concerne le bassin méditerranéen et le nord de l’xAfrique, en même temps que des considérations diverses sont à retenir pour beaucoup d’autres cas dans des climats analogues. 1“ La quantité de camphre recueillie dans les feuilles de certains sujets est in- suffisante ou nulle. 2“ La cueillette régulière des feuilles est coûteuse et nuisible à l’arbre. 3“ La plantation d'un hectare est dispen- dieuse, parce qu’elle doit être faite sur un (1) « J. d’A. T. », 1908, n» 80. 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 bon sol, être bien entretenue, et, dans le nord de l’Afrique, être arrosée pendant (|uelques années. 4° Les plants employés doivent être greffés : or, on n’a sur celte question que des indications encore bien vagues. 5° Le prix du camphre recueilli dans ces conditions ne paraît pas pouvoir être établi. En effet, de combien sera grevé le kilogramme de ce produit quand on l’aura chargé des frais de premier établissement ( t des frais généraux annuels, loyer du sol, entretien pendant un grand nombre d’années, intérêt des sommes avancées, etc. , avant une cueillette de feuilles à rende- ment problématique, ou quand il aura fallu attendre un quart ou un demi-siècle, avant une coupe d’arbres de dimensions encore restreintes à cet âge? Il faut rappeler que le monopole du camphre au Japon, que les exploitations en Chine et celles d’autres camphorées dans d’autres pays peuvent faire baisser les prix actuels dans des proportions consi- dérables, parce, que, dans ces cas, on n’a qu’à récoller et non à créer, on d’autres termes, à jouir de ce que des siècles ont accumulé dans des arbres. En outre, la production du camphre artificiel ou celui de synthèse est cliose acquise et l’on ne voit plus la place d'un producteur de camphre provenant de plan- tations créées de toutes [décès à grand renfort d’argent, et cela dans un temps très éloigné. Ensuite, le cas le plus grave réside non seulement dans le bon marché auquel pourra s’abaisser le produit naturel ou de fabrication, mais surtout dans l’emploi de succédanés ou matières autres qui, dans certaines industries, peuvent remplacer avantageusement le camphre. Ch. Rivière. La Culture du Coton Sea Island Sol et climat. — Assolements. — Engrais. Cullure sur billons et culture à plat. Méthodes de sélectionnement des graines. — Maladies. I.es sels de potasse agents prophylactiques de la Rouille et du Cotton-blight. D’après M. W. A. Orton. Le succès obtenu par la British Cotton Growing Association dans les West Indies, où l’exportation de 1907 s’est élevée à plus de o. 000. 000 de fr. de coton, doit encourager notre association cotonnière à faire porter une partie de ses efforts sur nos .Antilles. 11 lui conviendra, à ce point de vue, de déterminer les meilleures variétés à cultiver dans ces pays en retenant dès maintenant que les <1 longues soies » ont donné d’excellents résultats dans les Aniilles anglaises, où ils sout à peu près seuls exploités. La Société d’Agriculture de la Jamaïque vient justement de publier une note expliquant aux indigènes la manière de cultiver le « Sea Island » ; d’autre part, nous venons de recevoir du Dépar- tement de l’Agriculture des États-Unis une petite brochure due à M. W. Orton, le pathologiste du « Bureau of plant Industry », qui contient des indications très précieuses et souvent inédites sur les méthodes de culture appliquées dans les Iles d’où cette variété est originaire. Nous nous propo- sons de résumer ici les principaux points de ces notices, persuadé que ceux de nos amis qui s’occupent de plus en plus de la culture du coton eu Algérie y trouveront des indications précieuses et dans l’espoir qu’à la Martinique et à la Guade- loupe on se décidera un jour à suivre l’exemple donné par les Iles voisines. W. A. Orton : Sea Island Cotton, ils cul- ture, improcement and diseases. U. S. Department of Agriculture, Farmers' Bulletin, n“ 302, Washington, 1907, 1 brochure de 48 pages, 13 planches et une carte. Le terrain le plus convenable au « .^ea Island » est celui dont le sol siliceux ou silico-argileux repose sur un sous-sol d'argile ou sur un banc de sable à une N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 profondeur de 30 cm. environ; il doit être d'une bonne fraîcheur, constante et régu- lière, renouvelée par un bon drainage. Les sols Irès riches en humus ne paraissent pas très bien lui convenir; ils incitent à un trop grand développement des parties ligneuses. D’autre part un sol trop pauvre ne produit que des petites plantes dont les capsules tendent à verser et à rouiller. L’humidité atmosphérique parait avoir une influence prépondérante sur la qualité de la soie. Dans les Sea Islands, les champs regardant l'Océan produisent la fibre la plus fine et la plus luisante. Les bas-fonds entourés de forêts ou de marais sont dans des conditions hygrométriques également très favorables. Dans les milieux secs, la soie devient rude et courte. Ces ditférences expliquent comment les saisons humides conviennent mieux au Sea Island et les sèches à l'Upland. La rotation des cultures est absolument nécessaire, surtout pour éviter le dévelop- pement des maladies parasitaires. Les Cowpeas ( Vigna xinensis) sont géné- ralement adoptés par les planteurs comme culture améliorante; malheureusement, ils sont souvent attaqués par le « root- knot » (1) et propagent cette grave maladie dans les plantations. Dans les champs exempts du « root-knot », on peut planter toute espèce de légumineuse, mais il arrive souvent que le mal apparaît là oii on ne le soupçonnait pas. L’ « Iron Cow Pea » est heureusement peu sujet à la maladie et devra être adopté de préférence aux autres variétés. Les « Yelvet Deans » [Mticuna iitilis) sont encore préférables, étant en- tièrement indemnes du « root-knot » et du « black-root »; ils constituent un excellent aliment pour le bétail et leur seul inconvé- nient est la durée de leur végétation. Un bon assolement de quatre ans con- siste à planter la moitié en coton, un quart en maïs et Iron Cow Peas et un quart en Yelvet Beans, en pratiquant le roulement (1) On trouvera plus loin des renseignements sur cette maladie. de façon que les Yelvet Beans soient sur la même terre une fois en quatre ans, le coton deux fois, le maïs et les pois une seule. Lorsque la terre deviendra trop riche en azote on pourra omettre les Yelvet Beans une fois ou deux. Dans un assolement triennal on peut adopter pour la première année le seigle, l’avoine ou le hlé suivi de Cow peas, la seconde année le maïs avec les Iron Cow Peas et la troisième année le coton : couper les céréales et les légumineuses comme fourrages verts et enterrer les racines par labour. Ce système permet d’entretenir du bétail et d’avoir du fumier. Dans les Sea Islands, les cultivateurs font des applications très généreuses d’en- grais combinés par eux suivant des for- mules différentes, mais qui comportent généralement beaucoup de potasse. Kn voici trois exemples d’après M. Ortox. Par hectare ; 1® 200 kg. de kaïnite, 200 kg. de phosphates, 400 kg. de tourteau de coton, t.OOO litres de graines de Sea Island, 23 charges de tourbe de marais; 2” 200 kg. de kaïnite, 200 kg. de phosphates, 200 kg. de chaux, 1.000 kg. de graines de Sea Island; 3'’ 300 kg. de kaïnite, 300 kg. de phosphates, 300 kg. de tourteau de coton. En Géorgie et en Floride, au contraire, on fume à doses légères. De temps en temps cependant les cultivateurs v^ont à l'extrême et appliquent de 1.000 à 2.000 kg. d’en- grais par hectare. Un usage assez répandu est d’employer un engrais composé d’après cette formule : 2 °/o d’ammoniaque, 8 “/'o d’acide phosphorique et 2 °/o de potasse. Une trop grande quantité d’azote a pour effet de charger les plantes en feuilles; cependant, d’après M. Orton, l’emploi des « Cow Peas » et des « Velvet Beans » a eu pour résultats, à la Station d’essai d’Alabama, d’augmenter la récolte sui- vante de 63 “/o, chiffre moyen obtenu par quatre essais. Les sels de potasse favorisent la forma- tion des matières protéiques et préviennent la rouille occasionnée principalement de par une mauvaise nutrition. On doit s’en 134 JOURNAl. D’AGRICULTURE TROPICAIÆ N“ 83 — Mai 1908 servir surtout dans les*i)arlies des cliamps que l’on sait exposées à celte maladie. L’acide pliosphoriqiie est indispensable au Sea Islaml en ce sens qu’il favorise le développement des fibres, mais, à l’excep- tion de quelques apports de marne, la chaux n'est pas employée par les planteurs et semble bien ne pas être indispensable. En la modifiant suivant les terrains, la combinaison suivante paraît applicable en principe : une tonne d'engrais, correspon- dant à peu près à une teneur de 3 "/o d’azote, 8 °/o d’acide phosphorique et 4 7o de potasse, serait composée de ; phos- phates, .300 kg.; tourteau de graines de coton, 390 kg. ; nitrate de soude 30 kg. ; phosphate de potasse 80 kg. La potasse doit être augmentée dans les terrains sujets à la rouille et l’azote augmenté ou diminué suivant le développement des herbes du sol. La quantité à appliquer varie naturel- lement suivant les terrains; l’on peut admettre cependant qu’une dose de 200 kg. à l’hectare est en général insuffisante, tandis qu’une dose de 1.000 kg. est exces- sive. Lorsque l’on emploie moins de 400 kg. à l’hectare, le mieux est de tout appliquer au moment des semis. Pour de plus grandes quantités les cultivateurs des Sea Islands préfèrent diviser les applica- tions entre le moment du semis et celui des binages de juin. D’après M. W. A. Orton le mode de cul- ture suivi dans les Sea Islands est le sui- vant ; le coton est invariablement cultivé sur des billons distants de 5 pieds. Au commencement de janvier les vieilles plantes sont arrachées, jetées dans les intervalles des billons et brûlées. En février, les graines destinées à la fumure sont répandues dans ces intervalles à raison d’une tonne à l’hectare en même temps qu’un compost de gazons, de fumier et de détritus de toutes sortes, en forçant davan- tage sur les parties pauvres. Le tout est enterré par un sillon de charrue ouvert de chaque côté du billon pour le rabattre. A la fin de février ou en mars, les entrais commerciaux sont répandus à la dose de 300 à oOO kg. à l’hectare et recouverts à leur tour. Ln instrument spécial composé de deux grands rouleaux accouplés, entrc lesquels est assis le conducteur, sert à former les talus avant la plantation. Des lames de bois disposées parallèlement en saillie à 50 cm. de distance sur ces lou- leaux, suivant leur génératrice, marquent par empreinte l’emplacement des pieds. Le semis s’effectue tantôt à la main, tantôt à la machine. Dès que les plantes com- mencent à grandir, elles sont binées régu- lièrement toutes les semaines, soit huit à dix fois pendant la saison. L’éclaircissage commence lorsque les cotonniers ont atteint 12 à 13 cm. et se continue jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un seul pied par poquet. Les plantes sont laissées à elles-mêmes en juillet-août lorsqu’elles sont trop grandes pour être cultivées sans difficulté ; à ce moment, les cotonniers se Irouvent cultivés sur des billons, séparés par des allées de 30 cm. de profondeur. Ce système a l’avantage de favoriser le développement des racines en terrains pauvres, par suite d’une meilleure aération du sol, et de modérer la végétation dans les sols riches et bien fumés. Dans ces terrains très fertiles il faut res- treindre le développement souterrain et aérien pour favoriser la fructification. Les planteurs des Sea Islands limitent la croissance radiculaire dans leurs sols profondément sableux en faisant paître des bestiaux pendant l’année de repos, en ré- gularisant l’humidité par des talus élevés et en supprimant quelques extrémités de racines par des binages profonds. La culture sur billons ne convient ce- pendant pas dans les terrains trop légers et trop pauvres en humus où le coton sou (fri- rait davantage du manque d’humidité. Elle a aussi le grave inconvénient d’être plus coûteuse que la culture à plat en raison de la main-d’œuvre nécessitée par la forma- tion des billons. Dans la culture du coton en terrain uni, celui-ci est labouré à 12-15 centimètres N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 135 de profondeur; toutes les matières végé- tales recouvrant la terre seront enfouies directement, à moins que l’existence de maladies parasitaires ne rende nécessaire leur incinération préalable. Le semis a lieu de préférence à la machine. Il se fait en lignes distantes de l”,o0 et à O^joO sur la ligne. Une plante isolée à. èiO centimètres produit plus de coton que deux pieds réu- nis ou espacés sur la même surface. Il convient de semer aussitôt que la sai- son le permet car le Sea Islands semé de bonne heure fournit des plantes plus com- pactes et plus prolifiques. Dans les régions des Etats-Unis où il est cultivé le semis a lieu du lo mars au tO avril. A la Jamaïque où les pluies com- mencent vers le 12 août, la terre doit être préparée pour la première semaine de ce mois ; dans le cas où elles seraient retar- dées après le 15 août, on doit néanmoins semer à partir de cette date jusqu’au 15 septembre. La Société d’agriculture de la Jamaïque conseille de planter le plus près possible du 15 août. La question qui décide du succès de la culture du Sea Island est la bonne sélec- tion des graines. 11 semble bien en somme que l’on n’arrive à obtenir de longues soies qu’en empêchant toute dégénérescence de se produire et en pratiquant une sélection constante, ce qui fait dire à M. Orton que, malgré les noms affectés par les planteurs des Sea Islands aux variétés qu’ils obtien- nent, il n’existe aucun type régulier et constant. Ces même planteurs se réservent les graines de leurs sélections et ne vendent que celles provenant de la décortication de leur récolte totale. En 1904, la menace de la concurrence des West Indies a provo- qué une entente des planteurs des Sea Islands pour interdire l’-exportation des graines. Les cultivateurs de Uréorgie et de Floride, qui se contentaient de renou- veler de temps à autre leurs semences en s’adressant aux Iles, ont dû renoncer à cet approvisionnement, et toutes les per- sonnes exploitant le Sea Island devront désormais sélectionner les graines de leurs propres cultures. Orion décrit les trois méthodes appli- quées dans les Sea Islands, chacune répon- dant à un but différent. La méthode la plus simple est appelée « Roguing » parce qu’elle consiste à arra- cher les plantes de qualité inférieure que les marchands de graines appellent « ro- gnes ». Elle prévient en partie la dégéné- rescence d’une variété satisfaisante mais ne peut produire une très rapide améliora- tion. D’ailleurs, tout cultivateur de Sea Island doit détruire tous les hybrides spon- tanés. La seconde méthode consiste à recueil- lir les semences de la prochaine culture sur les meilleurs pieds. Il faut que la sélec- tion soit faite par le planteur lui-même assisté de deux aides soigneux avant la récolte et en laissant de coté tontes les plantes dont les soies mesurent moins de 4 centimètres. Ce système donne de bons résultats, mais le suivant est encore préfé- rable : il consiste à obtenir les porte-graines par la culture sélectionnée en partant d’une plante type. C’est celui qui est uniquement appliqué dans les Sea Islands. Le planteur prend comme base d’opéra tion un champ débarrassé par la culture précédente de toutes les plantes hybrides ou dégénérées. Il choisit dans ce champ celles qui lui paraissent réunir toutes les qualités recherchées et les marque très distinctement. Les graines de ces pieds de choix sont récoltées à maturité, puis rigou- reusement triées, pour ne retenir qu’une très petite quantité des pins parfaites d’entre elles, de 10 à 25 par plante. La seconde aimée le planteur sème ces graines à l’écart des autres cotonniers en lignes de 100 poquets, chaque lot étant séparé du voisin. Le sol ayant été préparé avec un soin particulier, on enterre deux graines seulement à cha([ue poquet. .Vu moment de la déhiscence des capsules, rechercher à nouveau quels sont les pieds fournissant les plus beaux produits et exa- miner avec le plus grand soin la longueur. 130 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 la finesse et Tuniformilé des soies. Déler- miner ainsi la rangée quiolTrele plus grand mérite et distinguer sur elle les dix meil- leures plantes dont on recueillera lagraine; l’année suivante, il sera possible d’établir avec cette semence une petite plantation sur laquelle on récoltera pour la culture générale des autres années. Le point im- portant est de ne jamais placer côte à côte deux lots différents, à plus forte rai- son deux variétés différentes; le rappro- chement du Sea Island et du Upland est la cause la plus fréquente de la production de « Sea Islands » inférieurs. Il est bien entendu que les graines doi- vent être décortiquées à part et sous la surveillance personnelle du planteur. Indépendamment de ces méthodes il en existe une autre plus rapide et plus simple qui consiste à trier par ventilation les graines les plus légères et à ne conserver que les plus lourdes pour le semis. Le Ser- vice de l’Agriculture des Etats-Unis a pu- blié sur cette question une brochure sur laquelle nous reviendrons à l’occasion (1). 11 y a d’ailleurs une limite à cette sélec- tion. Les soies les plus fines et les plus longues n’ont qu’un marché très limité et sont d’un plus faible rendement. C’est ainsi qu’en Floride et en Géorgie, on cherche à obtenir des fibres ayant de 40 à 4o milli- mètres, alors que les soies des Sea Islands mesurent de 50 à 05 millimètres. Pour une marchandise de la valeur des longues soies, les soins apportés à sa ma- nipulation importent presque autant que la culture elle-même. Indépendamment de la nécessité d’em- ployer des « roller gins » au lieu de « saw gins » et de l’attention toute parti- culière que l’on doit apporter à ce que cette décortication soit faite sans briser les fibres, il faut non seulement s’attacher à ne récolter que les graines bien mûres en écartant toutes les impuretés, mais encore traiter le Sea Island d’une manière un peu (1) The aJvantage of Planting Heavy Cotton Seed, par Vebber et Boykin, Farmers’ Bulletin n® 285. particulière pour lui conserver ses qualités principales, c’est-à-dire son lustre et sa solidité. Le lustre est détruit par une longue exposition au soleil ou aux orages lorsque la récolte est faite trop tardivement, ainsi que lorsqu’elle a lieu par un temps plu- vieux ou simplement humide. Pour l’éviter il faut cueillir souvent, une fois par se- maine si possible, et exposer le coton au soleil pour le sécher. A cet effet, on étale la cueillette sur des nattes sous un abri léger ou un arbre, et en le retournant fré- quemment, jusqu’à ce qu’il soit assez sec pour que la graine craque sous la dent. Ce traitement a l’inconvénient de trop dessécher les fibres et, pour y remédier, on pratique dans le Sea Island le « llulking », opération qui consiste à placer le coton non égrené en un large tas carré dans une salle fraîche. Si l’air est sec on couvre avec des couvertures et des planches pour le laisser ainsi de trois à six semaines avant décortication. La pile ne doit pas être conique parce que la dessiccation n’en con- tinuerait pas moins et il faut aussi prendre grand soin de ne mettre en tas que du coton bien sec. Bien que très concise, la brochure de M. Orton décrit avec une grande précision les diverses maladies du Sea Island et en indique les causes et les remèdes. Ce sont du reste les mêmes que celles qui affectent en général les cultures de coton, et il nous suffit d’en rappeler les principales : Le « Cotton blight », qui reçoit des noms divers suivant le point de la plante qu'il affecte : « leaf spot », « black arm », « boll-spot », est dû à une bactérie, le Dac- lerium Malvageantm Sm. Le coton égyptien y est particulièrement sujet en Amérique, à un tel point que sa culture est presque impossible dans les Etals du Sud; on le prévient assez sûrement par l’usage des sels de potasse à dose plus élevée et par la réduction des engrais azotés; Le « Cotton Wilt », appelé aussi « black root », résulte d’un champignon, le Neo- N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 cosmospora Vasinfecta Atk., qui pénètre dans les petites racines, engorge les vais- seaux et intercepte la circulation de la sève. La culture de plantes particulière- ment résistantes donne seule de bons ré- sultats. Dans les Sea Islands on est arrivé à -créer des variétés qui en sont entière- ment indemnes, telle que celle obtenue par M. E. L. Rivers, à James Island, S. C.; mais la difficuté est de se les procurer. La sélection individuelle est encore le plus sûr moyen de créer des variétés résis- tantes à cette maladie; Le « root knot » est causé par le néma- tode appelé lleterodera radicicola Mll. qui séjourne dans les racines. Le remède con- siste à appliquer la rotation des cultures que nous avons indiquées; L’antracimose est due à un champi- gnon, le Colletolrkhum GoRsypii Swtii., qui attaque généralement les capsules. Pour s’en prémunir, il faut avoir soin de ne pas employer comme semence les graines de gousses atteintes et de brûler, après la récolte, tous les pieds malades; La rouille résulte de mauvaises condi- tions physiques du sol, mauvais drainage, manque d’humus ou de potasse, etc. En somme, la culture des longues soies demande une pratique culturale et des soins spéciaux et nos planteurs d’Algérie ou des Antilles devront, dans la plus large mesure, s'attachera profiter de l’expérience des pays comme l’Egypte et les Sea Islands où l’exploitation de ces variétés est de- venue un art véritable. Emile B.a.illald. Le Corticium javanicum Zimm. Sur les arbres à Caoutchouc de Java [D'après M. Bernard.) Par M. N. Patouillard. Dans un mémoire publié dans le n" 12 du Bulletin du département de l’Agricul- ture des Indes néerlandaises, M. Bertrand attire l’attention des planteurs javanais sur les maladies des plantes à caoutchouc de la région. Une des plus importantes semble être celle produite sur VUevea ùrasiliensis par un champignon de l’ordre des Bacidio- mycètes, le Corliciurn javanicum Zimmer- mann, désigné aussi sous le nom malais de djamoer oepas (champignon vénéneux). Cette espèce, bien connue par les dégâts qu’elle cause sur le café, s’attaque égale- ment à beaucoup d’autres arbres, tant sauvages que cultivés, et est transmissible des uns aux autres. Chez. VHevea elle apparaît généralement sur la base des branches inférieures, ou sur le tronc, à peu près à la hauteur de ses premières branches. Elle débute sur l’écorce, sous l’aspect d’une petite tache rosée ou blanchâtre, qui s'étend, s’accroît en épaisseur, prend une teinte, rose un peu plus vive, se crevasse à sa surface et finit par entourer totalement la branche ou le tronc. D’abord exclusivement superficiels, les filaments du champignon ne tardent pas à pénétrer dans le tissu de l’écorce et arrivent jusqu’au jeune bois. L’écorce, devenue friable, poreuse et crevassée, donne asile à toute une faune d’insectes, larves ou adultes, qui accentueront les dommages dans une large mesure. Assez rare dans la saison sèche, le cham- pignon prend tout son développement pendant les pluies abondantes de la mous- son d’ouest. Si une plante laissée sans soins peut être rapidement tuée par le « djamoer 138 JOÜRNAl. D’AGRICULTURE TROPICALE A" 83 — Mai 1908 oepas » cl par les nombreux paras! les secondaires qui l’accompagnent, il sera très facile de sauver la plupart des indi- vidus malades en pratiquant l’ablation des paiiics atteintes, tronc ou branches, au- dessous de la région attaquée, et en ayant soin de brûler ces débris sur place pour éviter la contamination. Le goudron appli- qué directement sur les Jeunes taches rosées du Corliciion paraît avoir donné des résultats satisfaisants. Chez le CaUilloa elaslica, le djamoer oepas ne se développe pas aussi bien que chez V Ilevea et ne semble guère s’attaquer qu’aux pieds déjà alfaiblis par l’action des insectes. J^arasite assez grave chez Hevea, il est d’ordre tout à fait secondaire chez Castilloa. N. Patouillaud. Emploi du paillis dans la culture du Cacaoyer Cultures de couverture ou paillis? Opinions de M. O. Barrett pour la Trinidad et du F. Watt pour la Dominique. Technique du paillage. Modifications à la Jamaïque. La protection efficace du sol des ca- caoyères est difficilement obtenue pendant la saison sèche si on n’a recours, pour compléter l’effet de l’ombrage naturel des arbres, à la couverture directe du terrain au moyen d’une culture herbacée ou d’un paillis de feuilles, de fumier long, de gazon ou d’autres matières végétales isolantes. On choisit de préférence, pour les cul- tures de . couverture, certaines légumi- neuses à croissance rapide telles que le Vig/ia smensis (Cowpea), le Muama utilis (velvet bean), le Soja hispida (soybean), le Crolalaria jancea, etc., qui enrichissent notablement le sol en .azote. Ces plantes, traitées comme engrais verts, ont donné des résultats satisfaisants dans les planta- tions fruitières et arbustives du sud des Etats-Unis et ont été préconisées, ainsi que d’autres espèces industrielles ou ali- mentaires comme le Lemon-grass, la Ci- tronnelle, l’Arachide, le Manioc, .dans les plantations de caoutchouc en Indo-Malai- sie. Elles viennent d’être également re- commandées pour le Cacaoyer par un agronome distingué, M. O. W. Barrett, dans un excellent rapport adressé à la Société d’Agriculture de Trinidad. Pour expliquer sa préférence, M. Bar- rett s’en rapporte plutôt aux avantages indiqués, d’une façon générale, pour les légumineuses cultivées en vue de l’enfouis- sage, qu’aux résultats pratiques obtenus sous Cacaoyers II admet sans discussion que les couvertures « sur pied » prévien- nent le ravinement du sol par les pluies, fixent les éléments fertilisants solubles qui seraient entraînés par les eaux et perdus pour les arbres, maintiennent au sol une bonne fraîcheur et lui apportent une cer- taine quantité d'azote puisé dans l’atmos- phère par les bactéries nitrogènes des ra- cines de légumineuses. A priori^ ces con- sidérations sont évidemment favorables aux cultures de couverture ; mais elles ne semblent pas reposer sur des expériences suffisantes pour être admises sans réserves. Il n’est nullement démontré que les légu- mineuses précitées réussiront facilement en saison sèche dans les cacaoyères adultes et assureront les avantages du, paillis. Les résultats obtenus à la Dominique avec le paillis sont assez positifs pour atti- rer l’attention des planteurs; nous les trouvons relatés dans le « West Indian Bulletin » (1) d’après l’exposé qu’en a fait le D'' F. M’.att devant la conférence agricole tenue à Kingston en 1907. A la suite des expériences poursuivies pendant quatre années par M. Joxes, cura- teur de la station botanique de la Domi- nique, en vue de déterminer l’action des (1) Vol. VUI, n» 2, 1907. N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13!) engrais sur le Cacaoyer, on a observé à la récolle 1906 une plus-value de 160 sh. à l’acre sur le lot traité à l’engrais complet, tandis que les parcelles d'où l’azote avait été exclu fournissaient des rendements moins satisfaisants. Nous ne chercherons pas à discuter et à analyser cette heureuse inlluence de l'azote en l’absence des bases nécessaires à une juste appréciation, d’au- tant que l’expérience porte sur un trop petit nombre d’années pour autoriser des conclusions absolues, ainsi que le cons- tate fort justement M. AV ATT. Plus impor- tante apparaît l’action du paillis de feuilles et de gazon étendu sur une parcelle non fumée; on a noté, en elfet, une plus-value de 416 sh. a l’acre sur ce lot, supplément excédant de plus du double celui obtenu sur un acre ayant reçu annuellement 200 kg. de phosphate de chaux, 75 kg. de sulfate de potasse et 200 kg. de sang des- séché. Ce résultat ne sera sans doute pas atteint dans toutes les plantations; néan- moins, il constitue une indication pré- cieuse qui nous amène à donner quelques détails sur une opération culturale plus connue en jardinage qu’en grande culture. Le paillage du sol consiste à étaler uni- formément à sa surface ou simplement au pied des plantes une faible couche de ma- tières végétales dans le but de diminuer l’évaporation, de conserver plus de fraî- cheur aux racines, d’éviter l’insolation directe et le tassement du terrain par les pluies violentes, de réduire la main d’œuvre des arrosages, binages et sarclages tout en apportant un engrais organique profitable au Cacaoyer. On a reproché au paillis de servir d’abri aux insectes nuisibles et autres petits ennemis des cultures, de s’en- flammer aisément par temps sec et de se laisser entraîner par les pluies ; mais ces inconvénients se trouvent fortement atté- nués en opérant d’après les conseils de M. AA’ AIT. Le paillis est appliqué une fois par an, au début de la saison sèche; il est étalé uniformément sur toute la surface du sol, sauf un rayon de 50 cm. environ laissé libre au pied des arbres pour prévenir les dan- gers du feu, de l’humidité excessive et de l’échaufl'ement. L'épaisseur du paillis varie de 2 à 3 cm. et son incorporation au sol a lieu sous l’influence des agents naturels; toutefois, il est utile de couvrir la subs- tance employée d’une mince couche de terre qui la fixera en place et empêchera son dérangement par les eaux. On peut employer avec succès le fumier pailleux ou à demi décomposé, le gazon frais ou plus ou moins desséché que l'on aura soin de hacher s’il est de longueur excessive, les feuilles fraîches ou sèches, les brindilles vertes à condition d’enlever les portions ligneuses quelque temps après l’opération, les feuilles et les tiges de ba- nanier préalablement hachées pour faci- liter leur décomposition et utilisées en mélange avec le gazon et les brindilles. Le paillis dispense des labours et des binages pendant plusieurs années consé- cutives; il améliore la nature et la qualité du sol en accroissant sa richesse en humus. Dans les jeunes plantations de Cacaoyers où les herbes envahissent souvent le ter- rain libre, celles-ci doivent être coupées à de fréquents intervalles et arrachées dans le voisinage des arbres : ce sont ces herbes abandonnées sur le sol ou légèrement enterrées qui fournissent le paillis. Quel- ques binages et labours ‘superficiels peu- vent être nécessaires pendant les premières années, dans le milieu des rangs de Ca- caoyers, mais ces opérations s’espacent de plus en plus si le paillage est observé soi- gneusement. Le D’’ AA'att considère le paillis comme l’un des moyens les plus sûrs pour amé- liorer le rendement du Cacaoyer à la Do- minique et sans doute également dans les autres îles des AVest Indies; il prévoit que les résultats de 1907 seront au moins aussi concluants à cet égard que l’ont été ceux de 1906. Une note plus générale parue sur la même question dans le « Journal de la Société d’Agriculture de la Jamaïque » (décembre 1907) confirme les heureux ré- 1.40 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 sullats du paillage, combiné ordinaire- ment avec le drainage du sol. La méthode communément suivie avec le bananier consiste à couvrir le paillis avec la terre provenant du déblai des tranchées de drai- nage, mais elle est parfois modifiée en certaines localités. On a observé que les avantages du paillis dans les cultures de la Jamaïque étaient particulièrement ma- nifestes sur le liananier, le Cacaoyer, le Caféier et le Cocotier. D'après l’im des agents du département de l'agriculture, cette couverture du sol atténuerait consi- dérablement la désagrégation occasionnée par les pluies dans les terres nues; cette constatation, qui va à l'enconlre de celle faite en Trinidad par M. Darrett, peut tenir à différentes causes dont les jilus probables sont la nature et l’inclinaison du terrain. Il serait intéressant de posséder l’opi- nion d’agronomes et de planteurs d'autres pays tropicaux avant de se prononcer avec certitude sur les avantages et les incon- vénients du paillis appliqué aux princi- pales cultures; nous recevrons volontiers les communications que les lecteurs vou- dront nous adresser à propos de cette pra- tique. 0. L. Fibres de Bananiers Bananiers comestibles. — Variétés. — Conclusions. Par M. Léon IIautefeuille. Nous avons constaté la pauvreté en fibre du bananier sauvage, si abondant au Tonkin, et l’impossibilité d’extraire cette fibre économiquement, étant donné l’insuf- fisance de l’outillage Ducliemin comme rendement, la rareté et la cherté de la main-d'œuvre dans les régions où cette espèce pullule. Nos essais se sont ensuite portés sur le bananier comestible. 11 n’y avait aucune difficulté à se procu- rer la matière première; elle était à pied- d’œuvre. L’installation des défibreurs en était et en est encore environnée, mais nous n'avons pas tardé à reconnaître de très notables différences dans le rendement des diverses variétés. Il en est de très mau- vaises dont on ne peut tirer de fibre. La variété « Chûoi-Tiêu », la meilleure et la plus répandue sur la Basse Rivière- Noire, est inutilisable pour la fibre. Les variétés « La » et surtout « La màt » ne valent pas beaucoup mieux, cas- sant souvent au cours du travail de défi- bration. Tandis que la « Cliûoi-Hôt » est beau- coup plus fibreuse. C’est, d’ailleurs, une banane grossière. J’avais eu l’occasion de reconnaître sa supériorité au point de vue de la coriacité de la tige. Ayant eu besoin de 300 troncs pour un travail spécial, mes coolies n’ont pas hésité et ont choisi le « Ilôt », chacun apportant le sien et aucun ne sollicitant le paiement d’un tronc consi- déré par eux comme sans valeur. D’autre part, l'état de maturité exerce une grande influence sur le rendement en fibre. Le bananier ne livre sa fibre ni trop, jeune, ni trop vieux. Comme tant d’autres textiles, le tronc est à point pour la défibra- tion juste au moment de sa floraison. Les indigènes de Pho-Lu avaient soin de ne choisir que des pieds en pleine floraison ou sur le point de fleurir. Et ici se présente d’elle-même une objection considérable à l’emploi du bananier comestible comme textile. Quand le régime est mûr et a été coupé, la fibre a déjà perdu de sa valeur, et si l’on attend pour l'extraire, seulement quelques jours, cette extraction est à peu près impossible : les bandes des gaines se rompent au premier effort. N“ 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 De sorte que — comme pour l’ananas — il faut choisir : ou cultiver en vue du fruit, ou cultiver en vue de la fibre. Le choix de l’indigène sera vite fait. Or, la question a été présentée au public tonkinois sous une tout autre forme. On a dit et écrit que l’Annamite ne tirant parti du tronc de bananier, après récolte, que pour la nourriture des porcs, — encore la destine-t-il assez rarement à cetusage(l), — on allait mettre à sa disposition un moyen pratique, économique, d’en tirer, par l’ex- traction de la fibre, un profit supplémen- taire. Il vaut mieux dire de suite que c’est là une pure illusion. Le bananier ne livre aisément sa fibre qu’au moment de sa floraison ; il en livre fort peu ; l’extraction de cette fibre est coû- teuse, et sans profit aucun, d’autant plus que l’appareil qui est recommandé est, de tous les procédés de défibration connus, celui qui rend le moins et qui occasionne le plus de déchet Voici les rendements obtenus avec une défibreuse servie par deux coolies, l’un pré- parant les gaines, les découpant et les dépulpant : POIDS BRUT POIDS NET POUR- VARIÉTÉS matière verte fibre sèche CENTAG kilog. kilog. kilog. Chuôi Là . 113 0.370 0,327 Chuôi Là mât . . . 26 0,100 0,384 Chuôi Ilôt, mûr . . 9.Ô 0,280 0,295 Chuôi Ilot — . . . 112 0,410 0,366 Chuôi Hôt, eu fleur. 53 0,440 0,830 Chuôi Hôt — 56 0,520 0.928 Ce pourcentage se rapporte à la tige brute, c’est-à-dire au tronc entier rogné à l’endroit où les pétioles se séparent. En déduisant le poids des premières gaines et du cœur, qu’on ne peut traiter, c’est-à-dire en ne tenant compte que de la matière verte donnée à l’appareil, le pourcentage est amélioré, variant de 0, kg. 380 à 1 kg. 180, taux atteint par le dernier essai. (1) Ea réalité, l’Annamite ne donne du bananier à ses porcs que quand il ne peut faire autrement, n’ayant pas autre chose; avec ce produit il les fait attendre, les rassasie, les empêche de mourir de faim, mais ne les engraisse pas. Dans presque tous les écrits sur la matière, on a omis de nous signaler si le pourcentage avait été calculé sur le poids brut du tronc, ou sur le poids net de matière première passant sous les appa- reils. On voit, par le tableau ci-dessus, que le « Dût » a rendu davantage, surtout lors- qu'il a été coupé à la floraison. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’on fera rendre au bananier 1 à l,2o “/o en fibre sèche. Toutefois, l’appareil que nous avons expé- rimenté occasionne un déchet considé- rable; il est donc possible qu’avec un pro- cédé meilleur de défibration, certains bananiers aient pu fournir 4,50 (1). Mais ce qui nous intéresse plus particu- lièrement, c’est la quantité de fibre obte- nue par le travail consciencieux de deux coolies travaillant 10 heures pour 0 $ iO, quantité qui ne dépasse pas 0 kg. 500, soit 0 kg. 250 chacun. Nous sommes donc très loin des 40 kg. annoncés. En admettant même que nos coolies aient manqué d’habileté, et moi- même de savoir-faire, il y a, entre ces 0 kg. 250 et les 10 kg. des auteurs et des inventeurs, une marge qui ne sera jamais franchie, surtout avec les outils que nous avons eus en mains. Considérations économiques. — Ainsi, le bananier sauvage, qu’il suffirait de récol- ter, qu’on peut, sans avoir aucun sacrifice à faire, destiner à la production de la fibre, n’est pas un bon producteur de fibre et se montre, à cet égafd, plutôt inférieur au bananier comestible. Son exploitation serait désastreuse, étant donnés surtout le prix élevé de la main-d’œuvre dans la région où il abonde, et la répugnance justifiée des .Annamites à s’installer dans la brousse épaisse où cette plante se plaît. Le bananier comestible est à la portée de l’indigène, dans sa cour, rarement à plus de vingt mètres. La question de transport, dont on a grossi l’importance, n’existe pas (1) Consulter le rapport de M. Hexki Drenif.r, dans le n® 33 (mars 1901) du liullelin économique de l'Indo- Chine. 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 pour lui; en effet, les plantations de bana- niers sont très rares au Tonkin. Chacun a les siens autour de sa maison; l’avantage de pouvoir transporter à pied-d’œuvre des outils effectivement simples et légers, peu encombrants (U), n’existe pas pour l’Anna- mite que nous connaissons, et n’avait d’in- térêt que pour le travail en forêt, reconnu impossible. Mais, quand l’Annamite aura reconnu ; 1" Qu’il doit couper son bananier au moment où celui-ci va lui montrer son régime naissant; 2“ Qu’en travaillant dix heures avec un aide, il produira chaque jour pour 0 $ 03 au plus de fibre ; 3® Que, propriétaire de vingt bananiers au plus, il ne tirera du tout, dans une année, que 0 $ 60 d’un produit plus ou moins vendable; 4” Qu’un appareil coûte vingt piastres environ ; patiemment, il regardera ses régimes se développer, et ne changera rien à ses habitudes. Aucun indigène ne possède assez de bananiers pour que la question de défibra- tion l'intéresse. Tous savent que la libre de bananier n’est pas très utilisable, sans quoi ils en feraient depuis longtemps des liens. des ficelles, des tissus grossiers, alors qu’ils s’en servent presque uniquement pour les vêtements des pleureuses dans les cérémonies funéraires. Si l'on propose d’installer, dans chaque village, un atelier d’une cinquantaine de piastres, on rencontrera une force d’iner- tie formidable et trop justifiée. Dans le vil- lage de La Pho où j’habite, les deux cents familles ne possèdent pas, au total — ceci, je le garantis — 2. oOO bananiers :à0 kg. 2o0 de fibre par bananier, cela ferait 62.3 kg. de fibre à 0 $ 06, ou 37 B 50. Le village devrait employer deux années, travaillant par corvées, pour récupérer d’abord le prix de son atelier. Je passe sous silence toutes les autres difficultés, qu’on peut prévoir et que chacun devinera. En admettant même que l’Annamite se contente de défibrer les bananiers ayant donné leur régime, outre le mauvais tra- vail, le faible rendement en mauvais pro- duit, il faut tenir compte de l'urgence qu'il y a à traiter au plus vite le tronc. Cette urgence ne cadrera pas toujours avec les autres travaux des champs ou de la maison, plus profitables. Léon Hautefeuille. La Saignée du Castilloa cultivé Développement des plantations dans l’Amérique centrale. — Généralités sur la saignée. — Description des outils spéciaux. — Epoque et fréquepce des opérations. — Les différentes méthodes de saignées. Rendements. Pendant que l'IIevea élargit son aire culturale en Indo-JIalaisie, le Castilloa se crée une place importante dans les plan- tations du sud du Mexique et des pays centre-américains. Le mouvement gagne certains points des Antilles où le climat et (l) Il y a là aussi un malentendu. Les outils Dcche- -Mix par eux-mêmes sont légers, mais doivent être fixés sur des billes de bois ou sur des bâtis solides qu'on ne trouve pas partout, qui sont même rares dans les contrées à bananiers sauvages, lesquels, avec le bambou femelle et de maigres baliveaux occupent seuls la surface. la main d'œuvre rendent impraticable, dans le sens économique du mot, la culture du caoutchouc de Para : Trinidad, Tobago, Sainte-Lucie, ont expédié quelques cen- taines de kilogrammes de ce caoutchouc en 1907 ; des essais se poursuivent égale- ment à Cuba, à la Jamaïque et à la Domi- nique (1). Par contre, les premiers résul- tats obtenus dans l’ouest africain allemand, (1) « M’est Indian Bulletin », vol. Ylll, p. 191. — « Agricultural News », 18 avril 1908. N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 143 en Nouvelle-Guinée et à Samoa (1) sont beaucoup moins favorables au développe- ment cultural du Castilloa qui paraît sur- tout intéressant pour les pays compris dans sa zone naturelle. Dans un mémoire lu par M. Pehu Olsson Seffer, directeur de la plantation de Za- cualpa, devant l’assemblée des planteurs mexicains (2), l’étendue actuelle des plan- tations mexicaines de Castilloa était évaluée à 95. 000 acres, répartis entre 1 18 propriétés. Les plus anciennes de ces plantations ayant à peine dix années d'existence, il est encore aventureux de se prononcer avec certitude sur l’avenir qui leur est réservé. Toutefois, nous avons pu nous convaincre, en dépouil- lant un dossier assez complet sur la ques- tion, que le problème était maintenant abordé de façon sysiématique dans nombre de plantations et que, malgré les confu- sions et les erreurs de certains écrits, on possédait déjà d’excellentes données pra- tiques sur la création des cultures et leur mise en exploitation. En nous proposant de revenir sur les différents sujets intéres- sant les planteurs de Castilloa, nous croyons utile de les renseigner dès main- tenant sur les premiers résultats de la saignée. L’anatomie des laticifères du Castilloa explique en grande partie l’insuccès de ceux qui ont tenté de saigner l’arbre d’après les méthodes et avec les outils adoptés pour rUevea à Ceylan et dans les Straits. En effet, le réseau laticifère du caoutchouc de Panama est formé, non de vaisseaux procédant de cellules en rangées verticales dont les parois transversales se sont inéga- lement résorbées, mais de longs tubes continus, s’étendant à toute la charpente de l’arbre. 11 s’ensuit, pour la pratique, que ces canaux, drainant une surface d’écorce beaucoup plus grande que ceux de l'Devea, laisseront écouler une plus forte, quantité de latex sans toutefois s’épuiser (1) « Dietrich Reimer's Mitteilungen », 1907. (2) Cette réunion s’est tenue en octobre dernier, dans les bureau.x de notre confrère, le <■ Mexican Herald ». entièrement et que cet écoulement sera en général plus prompt et de moindre durée. Les données théoriques qui précèdent font admettre, a priori^ la nécessité de dis- tancer suffisamment les incisions en limi- tant leur nombre à quelques-unes seule- ment par arbre, d’opérer rapidement pour ne pas affaiblir la pression hydrostati(}ue des laticifères et de ne répéter les saignées qu’à des intervalles assez longs. On cont- prend, dès lors, que la régénérescence des écorces devient pour le Gastilloa une ques- tion tout à fait subsidiaire; par contre, l’épaisseur très variable de l’écorce et sa contexture fibreuse rendent plus difficile l’exécution d’incisions nettes, n’entamant pas le cambium. Cette difficulté, signalée dans le n’ 41 du « J. d’A. T. » par notre collaborateur M. Cibot, ne sera résolue que par l’usage d’un outil répondant à ces desiderata. Au « machete » des indigènes qui incise nettement l’écorce, mais attaque fréquem- ment le bois 1 1), on a cherché à substituer un couteau spécial susceptible de donner de meilleurs résultats. Les différents mo- dèles de Ceylan, en particulier celui de Holloway, n’ont pas été trouvés supérieurs au machete ; ceci résulte de l’oliservation faite par M. Cibot à Ocumare (A'éné- zuéla (2), par M. Pearsox à Panama (3), et par M. Waldkon dans sa plantation de Gukra, au Nicaragua. Le « J. d’A. T. » a décrit, un des pre- miers, deux outils spéciaux pour la saignée du Castilloa : une sorte de gouge adoptée dans la Fazenda « El lîaul » au Guatémala (n“ 3-1901), et un « rayador » également employé au Guatémala ! n“ 31-1904). Nous avons pu d’autre part recueillir des indications intéressantes sur deux types de couteaux donnant également de bons résultats, bien qu’en principe ils aient été dessinés pour la saignée du Kickxia. 1) D'après le « India Rubber World » (numéro de février 1907) le « machete » serait employé sans danger pour les arbres dans les forêts du Guatémala. (2) « J. d’A. T. », n» 41. (3) G.-ll. pE.vasoN. « What 1 saw in the tropics ». JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 1 14 Le premier, dont nous devons la repro- duction à l’obligeance de notre confrère le « Tropenpflanzer » (fig. 4), est décrit dans ce journal parle D''Strunk(mars 190G). 11 diffère du type couTant dont il est issu par cette particularité que les deux lames, inclinées à 30 degrés l’une vers l’autre, ne se rejoignent pas sous un angle aigu, mais laissent entre elles une partie arrondie, qui, extérieurement comme intérieurement a la forme d’une portion de cylindre ; le couteau, placé dans la coupure déjà indi- quée, l’élargit comme le ferait un rabot, en enlevant à droite et à gauche une petite lanière d’écorce. Le couteau doit être maintenu bien plan et être affûté dès qu’il commence à s’arrondir. Son affûtage n’est d’ailleurs nécessaire qu’à de longs inter- valles, car il ne touche pour ainsi dire jamais les couches dures de l’écorce. Quant au second outil, il a été établi pour le Castilloa. La figure S, qui le repré- sente, nous a été communiquée par Dietrich Riemer, l’éditeur bien connu, et extraite d’un ouvrage du 1)'' Preuss sur le caout- chouc. Le tranchant est en demi-cercle, d’un rayon de 10 à 22 millimètres, et entame l’écorce eu forme de rigole demi- circulaire, coupant les tissus qui contien- nent la plupart des vaisseaux laticifères. Ce type de couteau est couramment em- ployé en NouVelle-Guinée. Comme le pre- mier modèle, il permet d’inciser sans difficulté les couches corticales, tout en respectant le bois, et cela sans que l’opérateur soit tenu d’y apporter beaucoup d'attention ou de soin. Le couteau à saigner le Castilloa, imaginé par un planteurdeSoconusco,M. AL Smith, semble réaliser un progrès sur les précédents, si on s’en rapporte à l’opi- nion de plusieurs directeurs qui l’ont adopté après es- sais. Nous regrettons de n’avoir pu trouver une des- cription un peu détaillée et une bonne figure de cet outil signalé par M. H. Fors- TER dans le « Modem Mexi- co » de mars 1907, et par l’inventeur dans le « Mexi- can Investor » du mois d’août 1907. Autant qu'il nous est possible d’en juger par de trop sommaires indications, le couteau Smith est une sorte de gouge dont le fer en U, présentant une extrémité tranchante de 23 mm., est fixé à angle droit dans un manche en bois très solide de 30 cm. de long. L’ouvrier, maintenant l’outil en face de lui et opérant un mouvement de traction et de pénétration, ouvre dans l’écorce des incisions en gouttière assez larges pour assurer l’écoulement du latex sans débordement. Par suite de la lon- gueur du manche, il suffit d’un effort relativement faible pour effectuer le tra- vail ; d’autre part, une roulette servant en I-'ig. b. — Gouge à Castilloa du D'' Preuss. X» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 môme temps à guider l’instrument permet de régler la profondeur des incisions, de sorte qu’un jeune homme inexpérimenté peut opérer la saignée sans aucun danger pour les arbres. Avec son couteau, M. Smith a pu saigner trois fois des Castilloas âgés de six à sept ans sans le moindre préjudice pour sa plantation. Lors de la visite de M. 11. Forster à Za- cualpa, en 1906, les arbres n'avaient en- core été soumis à aucune saignée ration- nelle ; on expérimentait un instrument perfectionné destiné à remplacer le ma- cbete dont l’usage avait été reconnu préju- diciable. A son retour dans la plantation qu’il dirige à Tula de los Tuxtlos (Vera- Uruz), cet observateur consciencieux a dé- finitivement délaissé le ciseau de charpen- tier à lame courbée à angle droit et la gouge munie d’une vis de réglage en pro- fondeur pour adopter l’outil de S.mith, re- connu par lui supérieur aux autres. Si le planteur de Castilloa dispose d’un outillage assez bien approprié au travail de saignée, ses connaissances sont moins avancées sur la meilleure façon de répartir les saignées. La question est des plus im^ portantes, d’autant que l'arbre supporte mal les incisions trop sévères et se trouve expose à des ennemis et maladies très re- doutables ; malheureusement, elle ne pa- raît avoir donné lieu jusqu’ici à aucune observation suivie. Il serait urgent — si la chose n’est déjà faite — de voir entrepren- dre à ce sujet des expériences compara- tives. Dans une note du « J. d’A. T. » (n“ 47), M. CiBOT se montrait partisan des petites saignées répétées ; le D’’ Precss admet éga- lement la saignée à courts intervalles comme étant favorable à la réaction de l’arbre et à son accoutumance. D’autre part, les planteurs américains s’en tien- nent, pour la plupart, à deux saignées annuelles, espacées de trois mois pendant la saison sèche. Cette dernière pratique paraît plus conforme à la théorie des lati- cifères que celle préconisée par MM. Preess et Cibot; la réaction des arbres à la sai- gnée n’est pas suffisamment démontrée pour constituer un argument en faveur des incisions répétées. En attendant que la question soit élucidée, nous croyons pru- dent de s’en tenir au début à un petit nom- bre de saignées 'deux ou trois), réparties pendant la saison sèche et pratiquées le matin, entre o et 10 heures. La thèse de ^I. A. Loyo (O, conseillant la saignée en saison des pluies, trouvera certainement de nombreux contradicteurs. Pour commencer la saignée du Castilloa, il faut considérer l’âge des arbres et leur grosseur. C’est un fait connu, cité à plu- sieurs reprises dans le « J. d’A. T. », que le caoutchouc des arbres de trois à quatre ans n’a aucune valeur commerciale. Le la- tex n’acquiert une maturité suffisante pour permettre une exploitation avantageuse qu'entre la cinquième et la huitième année, selon les conditions du climat et du terrain. Sur la plantation de Zacualpa, les arbres de sept ans mesurent en moyenne 60 cm. de circonférence à 1 m. du sol ; M. Pehr Olsso.x Seffer tend à croire que leur sai- gnée serait peu profitable avant l’âge de huit ans. D'autres planteurs, comme MM. Qeinby, Forster et Smith, sont d’ac- cord pour effectuer une ou deux saignées annuelles sur les Castilloas atteignant 60 cm. de pourtour, ce qui arrive fréquem- ment après six ou sept ans de culture ; M. Smith cite même le cas exceptionnel d'un exemplaire mesurant 80 cm. et âgé de six ans, qu’il a saigné avec un plein suc- cès. Le directeur de la plantation « El Corte », dans l’isthme de Tehuantepec, est allé jusqu'à affirmer ce fait quelque peu paradoxal que la première saignée d’ar- bres relativement jeunes favorise leur croissance de l’année suiA’ante. Parmi les nombreuses méthodes de saignée qui ont été conseillées, il n’en est aucune ayant fourni des preuves indiscu- tables de supériorité. L’indigène exploitant (1) « Boletin de la Sociedad Agricola mexicana ->. n» 8, 1908, p. 117. 14G JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N O 83 — Mai 1îX>8 les arbres naturels pratique les incisions obliques simples ou l’arête de poisson îi 4 ou 6 incisions latérales écartées de 30 ù 4o cm. ; ces pratiques sont peu recom- mandables. Les incisions en zig-zag, sont mention- nées par le D'' Prelss en même temps que la demi-spirale qu’il considère comme une méthode plus économique, sans ajouter d’autres détails. Au Mexique, on a adopté les incisions en au nombre de 3 on 4 par arbre. Les branches du Y ne se rejoignent pas com- plètement à la base et dessinent sur le "tronc 2 sections de spirale laissant intactes, à l’opposé, ^une largeur de 10 à 12 cm. d'écorce. On pratique le premier Y aussi bas que possible sur le tronc et les autres à des hauteurs successives de 60 cm. La plupart des planteurs opèrent 2 saignées de 3 chacune pendant la saison sèche, tandis qu’un plus petit nombre se limitent à une seule saignée de 4 Y pour la pre- mière année d’exploitation. Dans le pre- mier cas, un bon ouvrier arriv e à exploiter 90 arbres par jour ; dans le second cas, il dépasse rarement 80 arbres. Pour recueillir le latex, M. Qlixby dis- pose simplement sous le A’ inférieur une feuille de bananier en forme de gouttière aboutissant dans une autre feuille placée sur le sol, au pied de l’arbre, et servant de récipient. Ce travail de saignée est effectué par une équipe de 10 hommes suivie à quelque distance par une autre équipe de 6 ouvriers chargés de transvaser dans un récipient de 20 litres le contenu des feuilles de bananier et d’essuyer avec le doigt le latex épaissi le long des blessures. Le directeur de Tula de los Tuxtlos re- cueille le latex dans des gobelets en fer- blanc ayant une portion du rebord amincie pour pénétrer facilement sous l'écorce. C’est le même ouvrier qui saigne les arbres et récolte le produit en procédant par séries de 10 ai’bres ; toutefois il revient sur ses pas après deux ou trois heures de travail pour éponger les plaies. M. Forster, dont il est question, a observé qu'une 4 bonne partie des arbres à écorce rude don- naient plus de latex que ceux à écorce lisse, sans qu’il s’ensuive une différence appréciable dans le rendement individuel en caontcbouc. La façon de récolter adoptée par M. Smith (1) est un peu différente. Il utilise à cet effet de petites gouttières en tôle de 5 à 7 cm. de largeur, terminées par une pointe de 1/2 cm. qui est insérée dans l'écorce ; ces gouttières conduisent le latex dans des bassines en fer-blanc de 12 cm. de long, 12 cm. de large et 4 cm. de profon- deur dont les angles sont simplement maintenus par 2 agrafes, sans soudure, ce qui réduit à 6 cents leur prix de revient. Chaque ouA'rier emporte lo bassines et lo gouttières le matin ; il exploite les arbres par séries de lo, en prenant soin de nettoyer les plaies avec un petit grattoir. Un mémoire publié dans le « Bulletin des Etats Malais » et dans plusieurs nu- méros du « Tropical Life » (1907), par M. P. Olssox Seffer, contient des indica- tions plutôt théoriques sur la saignée du Castilloa ; l’auteur est partisan de portions de spirale de 1 m., à raison de 4 par arbre. Ses calculs nous semblent bien optimistes 'lorsqu’il assigne 230 arbres à un ouvrier pour sa journée. Avec beaucoup de jus- tesse, il conseille de désinfecter et d’en- duire de mastic les plaies attaquant le bois. Pour prévenir la chute des gobelets sous le poids du contenu, il croit préfé- rable, au lieu de les insérer sous l'écorce, de les susprendre au moyen do 3 licelles attachées elles-mêmes à une ficelle plus forte entourant l'arbre à une hauteur con- venable. Reste à savoir si le moyen est d'une application facile et économique. La spirale, qui aurait été essayée par M. Foxseco, à Ocumare da Coste (A’^éné- zuéla) (2), et par le directeur de la planta- tion « California » (3), avec peu de succès, sera difficilement appliquée au Castilloa (1) « Mexican Itivestor », août 1907. (2) « La Hacienda », décembre 1906. Article de M. IvQR Etheiu.nglox. (3) « Tropical A^riculturist », septembre 1907. N® 83 — Mai 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 117 sans risque de détruire les arbres, si nous nous en rapportons à ses effets sur l'IIevea. Le rendement du Castilloa est assuré- ■ ment l’un des points les plus discutés de la culture; il a donné lieu à des exagérations dont M. P. O. Seffer a fait justice en dé- clarant illusoires des récoltes de 3 à 5 livres par arbre et en établissant, à la suite de ses essais, personnels, des moyennes plus justes : à sept ans, un arbre produirait 2 onces de caoutchouc sec; à huit ans, 6 onces ; à dix ans, 7 onces ; à onze ans-, 8 onces; à douze ans, 10 onces (283 gr.). Cette estimation, peut-être un peu faible pour les bonnes plantations, s’accorde avec les résultats de M. Quixby qui a obtenu 1.206 livres d’une première saignée faite sur 13.364 arbres de sept ans mesurant en moyenne oO cm. de tour; elle ne s'écarte pas sensiblement du chiffre indiqué par M. Smith, 360 livres pour 3.600 arhres de six et sept ans. Le D'’ Preuss, qui formule cependant des conclusions négatives dans sa revue des caoutchoucs à cultiver dans les colonies allemandes, élève à 1 ou 2 livres la production des Caslilloas de quinze à vingt ans. 11 convient de remarquer que les chiffres de rendement enregistrés au Mexique s’ap- pliquent exclusivement à des arbres de sept ans au maximum, saignés une seule fois ; on peut prévoir qu’ils seront presque doublés l’année suivante sur les mêmes Castilloas soumis à 2 saignées, mais il est d’autant plus difficile d’apprécier le rende- ment moyen des arbres adultes que les jeunes pieds d’une même plantation mon- trent des écarts considérables à la saignée. C’est là sans doute le résultat de variations individuelles qui indiquent comme pour l’IIevea la nécessité d’une sélection rigou- reuse des types bons producteurs de caout- chouc. Dans ce vaste et difficile problème de la saignée, les planteurs s’attachent donc principalement à déterminer la méthode la plus rationnelle, le nombre et la répar- tition des saignées dans l’année, le rende- ment individuel et global des arbres. La coagulation du latex et la préparation du caoutchouc sont des questions également importantes qui feront l’objet d’une note complémentaire. J Le prix du pavage en caoutchouc. Dans le n“ 74 du « J. d’A. T. » (août 1907), nous avons rappelé l’opinion de M. .I.-IL Carrcthers sur l’intérêt qu’il pourrait y avoir à entreprendre des essais de prix et de durée sur les pavages en caoutchouc. Cette courte note nous a valu quelques cri- tiques, en général assez vives. India Rubber Journal du 24 janvier voit à cela de nombreux inconvénients, capables d’empêcher complètement l’usage du caoutchouc pour le revêtement des rues, sans même parler du prix ; quanta celui-ci, il serait prohibitif. En effet, rien que pour paver la cour du Savoy Ilotel, à Londres, d’une superficie de 34.3 mètres carrés, il faudrait engager une dépense de oO.ÜUO fr., le caoutchouc brut étant à 4 s. 6 d. ou .os. la livre. La chose est possible, mais il faut songer à l’entretien; si, comme le faisait ressortir l’essai mentionné par M. Carrethers, l’ag- gloméré employé à Enston Station n’a présenté qu’une usure de moins de lo mil- limètres en vingt et un ans, la dépense peut ressortir sous un jour avantageux ; n’oublions pas qu’en Erance, les Ponts-et- Chaussées donnent souvent la préféi’ence aux petits pavés de grès, malgré le prix exorbitant des chaussées ainsi établies, parce ([ue l’entretien est sensiblement nul. Nous aimerions connaître les autres incon- vénients redoutés par notre confrère, ils sont peut-être d’un ordre intiniment plus important que la question du prix do revient. F. .M. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» S:i — Mai I9U8 118 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIecdt frères et C’L A partir de Pâques, les fabricants améri- cains qui s'étaient abstenus depuis si long- temps se sont remis aux affaires et leur inter- vention n’a pas manqué, comme d'habitude, de produire une reprise générale des cours du caoutchouc. Il y a un mois nous laissions le Para aux environs de 9 fr. 50 après une stagnation qui s’était prolongée pendant toute la période précédant les fêtes de Pâques. Aujourd’hui, sur une demande active et constante de l’Amé- rique, les cours n’ont pas cessé de monter et le Para fin du Haut Amazone vaut aujour- d’hui 10 fr. 75 pour marchandise disponible, le livrable sur août et septembre ayant même presque atteint 11 fr. Comme toujours à pareille époque de l’année on s’occupe peu du Para des Iles. La récolte en est presque terminée et les derniers lots échangés se sont payés entre 10 fr. 40 et 10 fr. 60. Les Sernambys ont été également très demandés, celui de Manaos jusqu’à 7 fr. 50, le Sernamby Pérou jusqu’à 7 fr. 25 en dispo- nible et 7fr. 75 en livrable sur août-septembre. Le Sernamby Camela vaut aujourd’hui de 6 fr. 20 à 6 fr. 40 suivant les périodes de livraison et le Sernamby des lies 5 fr. 25 envi- ron. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’avril ont été de 3.100 T. contre 4.490 en avril 1907, ce qui porte le total de la récolte depuis le l®"" juillet 1907 au 30 avril 1908 à 31.780 T. contre 33.690 pour la période cor- respondante de 1906-1907, soit un déficit de 1.910 T. pour l’année en cours. Les recettes au 25 mai sont de 2.000 T. alors que mai 1907 a donné dans son entier 2.620 T. ; il y aura là également une diminution dans les arrivages. Par contre, comme on pourra s’en convaincre par le tableau ci-dessous, les stocks visibles de sortes du Para au 30 avril dernier s’éle- vaient à 6.915 T. contre 4.946 à fin avril 1907, soit une augmentation de près de 2.000 T. Les statistiques générales au 30 avril 1908 comparées au 30 avril 1907 donnent les chiffres suivants : 1908 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 3304 — à New-York, 361 — au Para . . . 1250 En route pour l’Eu- rope 1400 — New-York. . 210 En route d'Europe à New- York . . 80 Stocks sur le Con- tinent 310 6915 Arrivages à I.iver- pool 1796 — à New-York. 990 Livraisons à Liver- pool 1280 — à New-York. 948 1907 1 435 266 1040 Arrivages au Para. 3100 4490 Arrivages depuis le P' juillet. . . 31780 33690 Expédit. du Para en Europe . . . 2000 2600 — à New-York. 1050 2000 Sortes d'Afrique. 1460 Stocks à Liverpool. 861 560 — à Londres . . 999 — à New-York. 635 35 2495 ■ ' Arrivasres à Liver- 150 pool 459 — à Londres . . 213 4946 — à New- York. Livraisons à Liver- 1350 1899 pool 515 1935 — à Londres. . 204 — à New-York. 1310 1620 — 1765 Stocks de t. sortes. 9410 812 859 424 2095 740 245 1475 683 260 1468 7041 Sortes d'Afrique et d'Asie. — H s'est fait des affaires importantes dans presque toutes les sortes intermédiaires. Les Massai sont montés en dernier lieu à 8 fr. 60. Les Gambie prima ont dépassé le cours de 5 fr. 75. Les Lumps de la côte de Guinée sont montés jusqu’à plus de 5 fr. 25, les Lahou Niggers se sont payés jusqu’à 6 fr. 25. 11 s’est traité quelques lots de Tonkin Rouge entre 6 fr. et 7 fr. 50 suivant le degré de pois- seux. Aiwers. — La vente du 21 mai qui compre- nait environ 330 T. s’est faite avec une hausse moyenne de 15 à 20 p. 100, hausse naturelle et attendue étant donné les cours pratiqués sur le Para depuis quelque temps. On a payé les Haut-Congo jusqu’à 7 fr. 70 les Congo Kassaï jusqu’à 7 fr. 25 et les Arruwimi jus- qu’à 6 fr. 25. Havre. — Au Havre, la vente du 28 avril n’a pas été très satisfaisante. On n’a vendu qu’en- viron 9 T. avec une hausse moyenne de 5 cen- times au-dessus des taxes, et il est resté envi- ron 35 T. invendues sur 43 offertes. Les Haut- Oubanguis et les Congos Kottos se vendent jusqu’à 7 fr. 25, les Sanghas jusqu’à 6 fr. et les Batouris jusqu’à 6 fr. 25. N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 La prochaine vente aura lieu le 27 mai et comprendra environ 150 T. Ceijlan. — Les sortes de Ceylan ont été, comme le Para, en grande hausse pendant le mois courant. Les bonnes sortes pâles se payent jusqu'à II fr. 30, les feuilles jusqu’à 10 fr. 50, 10 fr. 73, les blocs jusqu’à 10 fr. Reçut frères et C'% 75, rue Saint Lazare. Paris, 20 mai 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Lorsque nous écrivions notre dernière chro- nique les cours de l’article étaient à peu de chose près aux plus bas prix pratiqués depuis de longs mois, et la pression spéculative à la baisse a été tellement puissante que le 29 avril nous touchions 59 francs pour la position Mai. Depuis ce moment, une clique s’est formée à New-York exploitant la forte position statis- tique cotonnière représentée par la faiblesse des stocks mondiaux en cotons de toutes pro- venances, et ce parti haussier se montrant for- tement acheteur sur le marché américain et anglais a contribué au relèvement des cours que nous retrouvons à 72 francs pour le mois courant, soit une hausse progressive de treize francs aux 30 kg. depuis un mois, ce qui améliore considérablement la position de la filature qui, par suite de celte reprise, n’a plus à craindre de résiliations de contrats de la part des tisseurs ayant acheté leur.s approvi- sionnements de filés avant la forte baisse du coton brut, baisse qui avait entraîné les cours du coton filé par répercussion. Il est certain que le marché n’est pas encore totalement remis du fort malaise qui a affecté ces temps derniers la finance et l’industrie du monde et que, principalement aux États-Unis où le choc a été plus brutal qu’en Europe, la filature cotonnière est loin de marcher de façon libérale; mais ceci est un fait heureux, car si la filature américaine avait cette saison consommé autant que l’année précédente nous serions actuellement, par suite du manque de matière utilisable, obligés sur le Continent de réduire de façon sérieuse les heures de travail en filature, et, étant donné le faible rendement de la saison américaine 1907-1908 et de la récolte indienne, il pourrait fort bien arriver que la filature anglaise soit obligée de chémer un certain laps de temps durant les mois d'été, et ceci arriverait vite si comme en ce moment les débouchés continuaient à marcher grand train. Les ventes en cotons américains atteignent actuellement et depuis une quinzaine une moyenne de 18.000 à 20.000 balles par jour sur le grand marché de Liverpool, et ces vastes affaires ont contribué dans une certaine mesure au raffermissement des cours. Relativement aux perspectives de la récolte américaine 1908-1909 notre sieur J. Fossat, en ce moment en Louisiane, nous apprend que dans cet État, comme aussi dans le Tennessee et le Mississipi, la plante progresse favorable- ment. Les avis reçus ces derniers jours de Texas, ce grand territoire producteur de coton, indiquaient un peu trop de temps froid, prin- cipalement dans le nord de cet État. Nous avons eu le plaisir d'apprécier ces jours derniers plusieurs échantillons qui nous étaient adressés par des correspondants dési- reux d’entreprendre la culture du cotonnier dans les colonies françaises; les types qui nous ont été soumis étaient composés pour la plupart ‘de cotons assez gros comme fibre, cette dernière étant souvent irrégulière et molle. 11 est utile pour qu’un coton intéresse la consommation en général que la fibre soit, si possible, de longueur régulière et surtout pos- sède une grande élasticité, sans que cette ([ua- lité soit au détriment de la finesse, de la ner- vosité et de la netteté. , Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 19 mai (depuis le 1“' septembre 1907) en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 1905/1906 1904/1905 10.597.000 12.809.000 10.249.000 11.950.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 19 mai, en balles de 30 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 2.864.000 3.577.000 2.848.000 3. 011. 000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 19 mai. les 50 kg. entrepôt ; Upland ^^^idllling). . . 79 50 Sea Islaiid (Extra Fine) î'iô » Sea Island (Fine). . . 108 » Haïti (Fair) 68 » Savaiiilla (Fair). ... 63 » Ccara (Fair) 8» » Pérou dur (Good Fair). 11-2 » Broacli (Fine) 60 Bengale (Fine) 47 Chine (Good) 60 Egypte brun (Good Fair). 85 Egypte blanc (Good Fair). N. Afrique Occident. (Fair). 77 Saigon (Egrené) 67 150 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 85 Mai 1908 Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. I.e Havre, 19 mai 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». M. G. DE Préaudet, qui nous envoie réguliè- rement cette mercuriale, n’a pu le faire ce mois-ci, étant parti en voyage. La Rédaction. dissantes de la Valorisation, d’en marquer les limites et de lui dire : Tu n’iras pas plus loin. Cours au 22 mai. Entrepôt du Havre 1 ’/* % comptant; les 50 kg. Saatos good average . 43 5Ü ■Malabar 60 » Rio lavé supérieur . . 60 » Salem gragé 77 » Haïti Port-au-Prince. 48 Moka 98 » Mexique gragé. . . . 70 » Java Hollande (bon or- Porto - Cabello et La dinairo) 70 Guayra 54 » Libéria supérieur de Guadeloupe Ilab. . . . 112 » Java 60 M Porto-Rico 75 Libéria dit d’Afrique. 40 » Costa-Rica lavé . . . 77 » Bourbon 155 » Guatémala lavé. . . . 70 >. Nouméa 98 ■> San-Salvador 56 » Kouilou de Madagascar 80 » H. Vermond, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 22 mai 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du o J. d’A. T. ». Par M. H. Vermond. La Valorisation fausse les cours; fait indiscu- table puisque c’est le but même de son exis- tence; puis, elle profite de la hausse factice créée par elle pour obtenir des prêts sur mar- chandises d’autant plus avantageux que la cote est plus élevée. Mais, le 14 mai, la Banque de France a décidé « de ne plus recevoir, jusqu’à nouvel ordre, des warrants de cafés du Brésil calculés sur un prix de base de la cote à terme supé- rieur à 40 fr. ■>■>. Voici une situation bien nette. La Valorisa- tion dit : Je ne vendrai pas mes cafés moins de 50 fr. ; l;f Banque de France répond : Je ne prête pas sur ces cafés plus de 40 fr. Et elle a pleinement raison. Ce sont les facilités accordées par les banques des États consommateurs qui permettent à la Valorisation le succès de sa discutable opéra- tion. Avec des stocks bien supérieurs aux besoins il est presque impossible de trouver des cafés propres à la consommation; les cafés convenables sont immobilisés et war- rantés au-dessus de leur valeur réelle. La France a, comme l’a montré M. Wiener, avancé des centaines de millions au Brésil pour l’aider à nous combattre; l’abus serait encore plus criant si elle continuait à ruiner son propre commerce en consentant à la Valo- risation des prêts dépassant la valeur réelle des marchandises warrantées. Il appartenait à la Banque de France de mettre le holà aux prétentions sans cesse gran- Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antiiime Alleaüme. C’est la baisse qui continue de s’imposer et qui se précipite chaque jour de plus en plus. Du reste, les récoltes se présentent de tous côtés tfès satisfaisantes, tant au point de vue de la quantité que de la qualité, et comme la consommation, déroutée par les prix de l’an- née dernière, ne peut marcher de pair, les stocks s’accumulent un peu partout et encou- ragent les acheteurs à exiger des concessions de plus en plus importantes. Nous voyons à Trinidad les expéditions des trois premiers mois s’élever à 118.732 sacs, contre 64.903 en 1907, 64.365 en 1906, et 80.026 en 1905; de Grenada, les expéditions ont été de 33.682 sacs contre 23.059 en 1907, 18.716 en 1906, et 28.753 en 1905. Celles de Bahia des quatre pre- miers mois sont d’environ 165.011 sacs, contre 101.950 l’année précédente, 118.079 en 1906, et 82.356 en 1905. La production de la Côte d’ûr (Accra-Addah), colonie anglaise, augmente à grands pas d’an- née en année, et il a été expédié ces trois der- niers mois de la Côte 3.809.000 kg., contre 1.727.600 kg. l’année dernière, 2.141.800 kg. en 1906, et 1.874.800 kg. en 1905. De la République Dominicaine, pour deux mois seulement, l’augmentation sur les der- nières années est déjà très sensible, et elle pa- raît devoir s’accroître considérablement. Les expéditions totales des divers ports, pour les deux premiers mois, ont été de 2.143.000 kg.. N» 83 — Mai l!t()8 JOURWL D’AGKICULTUHE TROPICALE 151 contre 1.61G.000 kg. en 1907, 1.363.500 kg. en 1906, et 1.447.500 kg. en 1905. , Pour San-Thomé, la production n'a pas été inférieure aux années précédentes, et il a été débarqué à Lisbonne, ces quatre derniers mois, 147.719 sacs, contre 123.732 en 1907, 105.108 en 1906, et 136.037 en 1905. Aux derniers avis de Guayaquil, les recettes continuaient d’être importantes, et, du 1“’ jan- vier au 15 mai, les recettes s’élevaient à 251.300 quintaux (espagnols : de 45 kg.), celles-ci ayant été de 171.000 quintaux en 1907, et 205.500 quintaux en 1906. Cependant, le stock du Havre au 15 mai n'est pas en augmentationappréciable surcelui du 15 avril; celui-ci, qui était de 139.179 sacs à cette dernière date, après avoir été porté à 145.706 au 30 avril, retombe à 140.404 sacs au 15 mai. 11 y a lieu d’espérer qu’aux prix actuels déjà très abordables, les besoins de la fabrique et de la consommation vont redeve- nir plus importants; en tout cas, la prudence impose qu’elles restent largement approvision- nées d’avance. Le chiffre d’atfaires du mois écoulé n’est pas aussi considérable qu’il paraî- trait devoir être. Cela tient à ce que la baisse a été si rapide que les acheteurs, ne pouvant se rendre exactement compte jusqu’où elle peut être poussée, ont cru préférable d’attendre en- core. Les ventes, tant en disponible que livra- ble, peuvent être évaluées à 5.000 sacs environ, portant en grande partie sur les cacaos d’ori- gine de la République Dominicaine et d’Haïti, et occasionnellement pour quelques parties seulement de la Trinidad et de la Guadeloupe. Dans les autres provenances, elles ont été absolument insigniliantes. Mouvement sur la place du Havre, du !«'■ au 15 mai. ENTRÉES 1908 1907 1906 Para, Marasnan 408 510 Trinidad . . 853 805 4.063 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 1.216 3.565 3.717 Bahia . . 204 1.381 800 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.480 1.526 1 .505 Martinique et Ckiadeloupe . . 149 21 205 Guayaquil et divers . . . . . 388 173 1.406 Totaux. . . 7.879 12.206 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maraguan 349 960 Trinidad 1.624 2.938 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.412 3.774 2.850 Bahia 580 1.540 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.322 1.462 2.436 Martinique et Guadeloupe . . 447 691 1.086 Guayaquil et divers . . . . . 1,252 3.072 2.662 Totaux. . . . . 10.438 11.552 14.472 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . , , 3.828 3.319 7.259 Trinidad 8.100 41.368 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 29.399 8.468 15.273 Bahia . 16.061 A. \\\ 10.433 Haïti et Dominicaine . 16.265 10.583 20.175 Martinique et Guadeloupe . . . 4.620 438 3.614 Guayaquil et divers . 36.978 26.101 33.939 Totaux 110.404 61 . 153 132.061 Depuis le 1“'' janvier : ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 19C6 161.621 97.941 97.395 89.996 ■ 103.963 99.247 Cours des diverses sortes au la mai. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 90 »à 97 50 1 10 li à 1 13 68 à 71 » Trinidad 86 ..à 92 » 112 » à 115 66 à 69 M Côte -Ferme, Vene- zuela 85 » à 150 .. 107 50 à 115 70 à 150 » Bahia 77 50 à 87 50 103 >1 à 106 60 à 65 » Haïti et Dominicaine. 6'2 » à 82 - 94 » à 105 45 à 65 » Martinique et Gua- deloupe 107 50 0 112 50 126 . à 130 85 à 81 5Ü Guayaquil • ‘ S5 )» à 105 « 110 » à 125 80 à 92 » A. Alleaume. Le Havre, 20 mai 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par iMM. A’aquix et Scuweitzer. Le marché textiles à corderie continue s’amé- liorant peu à peu depuis quelques jours et les prix suivent une progression constante et régulière qui parait de meilleur augure pour l’avenir. Les affaires se maintiennent avec une certaine activité, ce qui consolide encore la situation favorable actuelle. Sisal Mexique (Hennequin). — Quelques affaires ont été traitées et notre stock dispo- nible est complètement épuisé. Les dernières ventes se basent sur 70 fr. les 100 kg. pour good qualité marque E E H ; le fair quality vaut de 62 fr. 50 à 66 fr. les 100 kg. c.i.f. Havre suivant mérite. Sisal (Centre Amérique). — Sans acheteurs encore, les prix de demande ne permettent pas pas de s’intéresser à ces sortes pour le moment. Sisal d'Afrique. — Quelques petits lots de qualité supérieure, extra forte, ont été réalisés de 82 fr. 30 à 86 fr. aux 100 kg. ex quai de débarquement. 15^ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 Sisal des Indes anf/laises. — l’as de change- nienl pour sortes courantes et ordinaires 37 fr. 30 à 53 fr. suivant valeur de la fibre; les belles qualités ne sont pas obtenables actuelle- ment. Sisal Java. — Nous avons eu en mains les types d’une très importante plantation de Sisal à Java, dont le rendement pourra dès celte annéf (la première de la mise en exploitation! s’élever à 2 ou 300 t. pour progresser rapide- ment d’année en année. La qualité mieux soignée que celles du Yuca- tan semble se rapprocher beaucoup des Sisal Afrique allemande et pourra obtenir des prix presque équivalents : cette provenance sera à recommander. T/anî7/e (Abaca). — Marché calme et soutenu. Bon courant d’affaires pour la corderie. Les dernières ventes ressortent aux prix suivants marquant une légère hausse sur le cours d’il y a quinze jours. Supérieur 110 » à 111 » Good current ordinaire 87 50 à 90 » Good fair current 69 50 à » » Fair current 62 50 à 63 50 Good seconds 55 » à 56 « aux 100 kg. c.i.f. Havre ou parité. Le point le plus bas semble définitivement dépassé et les détenteurs de cette fibre repren- nent quelque espérance. Les recettes restent très élevées et le total du l" janvier au 19 courant atteint le chiffre de 376.000 balles de 127 kg. contre 278.000 balles pendant la même période de 1997. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Très peu d'affaires en ce textile pendant le mois sous revue; les stocks deviennent importants et les prix de demande s’établissent à 63 fr. pour good fair Wellington disponible et pour embarquement mars-mai, ou avril-juin; le fair Wellington sur les mêmes positions vaut 61 fr. 73 à 62 fr. aux 100 kg. Havre. L’étoupe vaut 26 à 27 fr. les 100 kg. en ma- gasin. Maguey (Aloès Manille). — Peu d’affaires. 32 fr. pour qualité n° 1 et 47 fr. 50 pour qualité n" 2 aux 100 kg. disponible et embarquement. ■T loës (Chanvre Maurice). — La demande reste assez active et, comme les arrivages sont peu importants, les lots qui sont mis au marché se réalisent rapidement à la parité de 33 à 37 fr. pour bonne qualité et 30 à 33 fr. pour ordinaire. Quelques lots extra ont obtenu 60 à 63 fr. les 100 kg. ex quai de débarquement. Zumandoque. — Pas de vente, les stocks s’accumulent, les vendeurs maintiennent leurs prétentions qui sont hors de question avec les cours des autres textiles. Jute de Calcutta. — Légère reprise au début du mois sans suite; les prix varient entre 32 fr. 30 et 45 fr., suivant qualité, couleur et préparation. Jute de Chine. — Le change ayant baissé les prix ont suivi et il y a acheteurs à : Tienlsin, bonne qualité 41 » à U 50 — . qualité ordinaire iO » à n » llankow 33 » à 3i « Ixtle. — Plus ferme ; les vendeurs se reti- rent peu à peu et, la demande de la fabrication restant très abondante, la tendance est ferme et à la hausse aux prix suivants : Tel quel 51 » à » » Bonne sorte 53 » à 55 » Belle qualité 56 » à 61 » provenance Tula ou égale. Le Jaumave bonne qualité BZ vaut 63 à 64 fr. et le Palma un peu délaissé s’offre de 30 à 32 fr. les 100 kg. suivant qualité et classement. liamie. — Les offres sur nouvelle récolte se font déjà sur la base de 63 fr. les 100 kg. em- barquement en Chine, mai à juin. Raphia. — Plus de ventes, la saison des achats semble passée. Chiendent. — Pas de modification en qua- lité mexicaine, trop abondant en sortes ordi- naires, difficile à vendre ; prix faible, 110 à 123 fr. ; bonne qualité jaune longue demandée de 133 à 160 fr. ; l’extra fin reste recherché entre 180 et 210 fr. suivant mérite, le tout aux 100 kg. en magasin Havre. Piassavas. — Généralement plus faibles. Para assez offert de 123 à 130 fr. aux 100 kg. c.i.f. Europe, plus ou moins mouillé. Bahia, abondant de 90 à 130 fr. aux 100 kg. ex magasin. Les sortes d’Afrique assez abondantes sont également plus faibles. Grand Bassam ^5 « à 00 » Cap Paltnas 52 50 à 60 »> Monrovia » à 60 fsinoè « à 55 » Congo 35 » à 3*ï 50 Madagascar, trop faible de fibre 43 à 30 fr., le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe. Fibres de coco. — La demande reste très active, et les prix qui avaient légèrement faibli ont presque repris leur avance. N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lo3 On cote: Préparation anglaise, 52 à 53 fr. Préparation de Ceylan : Bon moyen à moyen 39 >• à 'r3 » Bonne sorte -i'i » à 4G » Belle qualité 48 » à 5-2 » Supérieure 53 » à 55 » aux 100 kg. c. i. f. Europe. Les fibres filées pour corderie et sparterie ont peu d’intérêt actuellement; l’ancienne récolte est épuisée aux pays producteurs et les offres nouvelles ne tentent pas encore les fabricants qui désirent écouler leur approvi- sionnement. Feuilles. — Toujours bonne demande. VaQUI.V et SCIIWEITZER. Le Havre, 22 mai 1908. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de palme. — Un coup d’œil rapide sur les cotations ci-après prouvera que, depuis notre dernière mercuriale, le marché accuse un nouveau déclin de 10/- à 13/-. Antérieure- ment à cette dernière quinzaine, la demande était bonne et les prix haussèrent en consé- quence, atteignant £ 24.12.0. pour la Lagos; après quoi, des approvisionnements abondants apparaissent sur le marché devant une accalmie de demandes. Le marché clôt faible aux cota- tions suivantes : Lagos £ 23.10.» à 23.1.').» Bonny. Old Calabar 23. ».» à 23. 5.» Cameroun 22.15.» à 23. ».» Bénin 22.10.» à 22.1.5.» Accra 22. ».» à 22. 5.» Brass, Niger, New Calabar. . 22. ».» à 22. 2.6 Congo 21 . » .» à 21 . 5.» Sait Pond 21 . ».» à 21 . 5.» Sherbro ordin. et movenno . . 21 . 10.» à 23. 10.» Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : /^a/mis/es (Amandes de palmes). — Au début du mois, nous enregistrons une hausse de 5/- à 7/0 avec reprise rapide en sens inverse. Les prix sont identiques aux derniers cours. Le Ceylon Sundried. . . il » Mozambique. . . . . . 38 » Singapore . 38 » Saigon Macassar . 38 .. Cotonou . . 38 50 Manille Pacifique (Samoa) . . . 39 » Zanzibar Java Sundried. . . Océanie franijaise . . . 38 50 marché clôt plus facile. Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 12.15.» à 12.17.6 Côte-d'Or 12. 5.» à 12. 7.6 Bénin, Congo 12.12.6 à 12.15.» Libéria et Sherbro 12. 7.6 à 12.10.» Huile de palme. — Lagos, 57 fr. ; Bonny, 37 fr. ; Bénin, 36 fr. ; qualités secondaires, 33 à 53 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 29 fr. les 100 kgs. Mowra (Bassia). — 21 fr. les 100 kgs. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine -40 » — — petite graine 39 » — Jaffa (à livrer) .44 » — bigarré, Kurrachee » » Expertises ( ” Marseille ) Bombay ... . . .• 39 . V Ricin Coromandel, nouvelle récolté . 22 » Arachides décortiquées Mozambique 38 » — Coromandel 31 » à 38 à 35 à 30 75 Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 mai 1908. Caoutchouc. — Marché très ferme. En géné- ral les africains jouissent d’une meilleure derijande et les affaires Iraitées indiquent une hausse de d. à 1 *,/, d. Bonne demande à la clôture avec de meilleurs prix en perspective. Para. — Très ferme de 3/8 ^/^ à 3 9. Café. — A part 13 sacs d’Elephant-berry à 47/-, pas d’affaires Iraitées. Tranquille. Cacao. — Faible et bas. Arrivages de 59 - à 60/-. Gingembre. — 430 sacs de Sierra-Leone à 22/-, en transit. Piassava. — 1.870 bottes; Bassa de .£ 17/13/- à £ 23.10 , Cap Palmas de 14.10;- à £ 16.10 -, Calabar à £ 24.15,-, et Sierra-Leone de £ 23 à 29. Cire d'abeilles. — Ce produit demeure tou- jours dans la môme situation : il est demandé mais continue à être rare. Petites ventes de Sierra-Leone ࣠6.17 6. JOÜKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 — Mai 1908 loi Noix dp kola. — Pas d allaires à rapporter. Coprah. — Pelilesvenlescle Niger࣠13.1.5/-. Fèves de Calahar. — Rien à rapporter. Poivre de Guinée (Maniguette). — Pas d’af- faires. Arachides. — 80Û sacs fair Bathurst non décort!quées࣠14.10 -e.x quai et25 sacs Congo décorlitjuées à ‘i 17. Chillies. — Demande pour Sierra-Leone. Colon. — Actif de 5 d. à G d. Peaux. — Le marché pour peaux africaines demeure le même, 2.300 peaux vendues la semaine dernière comme suit : Bathurst, environ 'IS Ibs à 5 Lagos — 15 — à 4 Autres produits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Taylor and Co, 1, Titheharn Street. Liverpool, 20 mai 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. .T. ». Par M. Geo. Ernst. Les iransactions en articles droguerie ont été encore bien faibles, ce mois. La plupart des matières premières sont cotées au nominal et avec tendance en baisse, les acheteurs faisant à peu près défaut. Amhrelles. — Toujours négligé; cours no- minal, 7.5 à 80 fr. les 100 kg. Asphaltes. — Trinidad brut, 54 à 35 fr. les 1.000kg; Trinidad épuré, 85 à88fr. les 1.000kg. Badiane. — Semences, rien à signaler, IGO fr. les 100 kg. Baumes. — Copauu : Reste ferme, sans arri- vages sur place. Maracaïbo pur, 6 à 6 fr. 30 le kg. ; Para clair, en bonne demande à prix inchangé, 5 fr. 50 à G fr. le kg. Entrepôt. PÉROU ; Stationnaire et ferme, les détenteurs n’étant pas pressés de vendre au-dessous de 20 fr. Entrepôt demandé. Tolu : Plus faible, la demande étant nulle. Dernière vente cotée 2 fr. 23 le kg. acquitté. Styrax : Sans changement, à 130 fr. les 100 kg. Liquida.mbar vrai : Recherché. Bois. — Santal des Indes : Sans affaires, quelques lots de choix étant trop chers pour la trituration. Santal Nouvelle-Calédonie : Un lot racines et souches, quelques billes, vendues 85 fr. les 100 kg. Quassia amara : Reste demandé acluellemenl, par suite de manque complet de bois à quas- sine. Gaïac : Rien d’offert. Cachous. — Stationnaire à prix sans varia- tion, G7 fr. 50 à 72 fr. 30 les 100 kg. pour ori- gine Rangoon; 53 à GO fr. les 100 kg., marque Bornéo. Châtaignes du Para. — Sans arrivages en belles noix saines; seraient intéressantes à traiter. Camphre. — Le marché du camphre reste faible. Crû de Chine. 3 “75 à 4 «le kg. Raffiné Japon, tahlets .... 5 » à 5 50 — c.i.f. Sa'ntuétique (camphre artificiel) : offert aussi de 3 à 3 fr. 50 le kg. Intéressant, surtout pour l’industrie du celluloïd. Cires d'abeilles. — Petits arrivages de Mada- gascar et Antilles, bien vendus de 167 fr. 50 à 170 fr. les 50 kg. Madagascar . t6-2 50 à 163 » | Haïti'. . , . 16" 50 à 170 • Chili .... 175 >1 à 177 50 1 Tonkin . . . 150 » N. les 50 kg. acq. Cires végétales. — Plus faibles et offertes : Carnauha 265 » à 275 » les 100 kg. Blanche Japon . . . . 110 » à 115 » — c.a.f. Cochenilles. — On cote. Ténériffe-Zacatille, noire 4 » à 4 25 le kg. — — grise argentée. 4 50 à 4 75 Mexique (manque). Coquillages. — On cote : Burgos 45 » à 60 » les 100 kg. Trocas 30 » à 45 » — Cornes. — Pas d’affaires. Prix inchangés. Cuir. — La situation ne s’est pas modifiée, les cours restent fermes, malgré le peu d’em- pressement des acheteurs. Ecorces d'oranges. — Rien à signaler. Cours 32 à 34 fr. les 100 kg. pour Quarts Haiti. Ecorces de Palétuvier. — .Arrivage de 350 sacs Madagascar. Cours 8 fr. .50 à 9 fr. les 100 kg. Ecorces de Quillag. — Arrivage : 390 balles Valparaiso, ferme à 70 fr les 100 kg. acquittés. Essences. — Calmes avec affaires très li- mitées. Citronnelle Ceylan : Sans changement de 2 fr. 75 à 3 fr. 23 le kg. c.a.f. N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 Badiane de Chine : 12 fr. 30 à 13 fr. le kg. Entrepôt. Girofle ; 11 à 11 fr. 30 le kg. acquitté. Géranium Bourbon : Dernier arrivage. En- viron 140 caisses, tendance reste faible entre 19 et 19 fr. 30 le kg. Linaloë Mexique : Rien sur place. Cours ferme 22 fr. 30 le kg. Patcuouli : Cours 23 fr. 30 à 24 fr. le kg. Entrepôt. Petit grain Paraguay : 17 caisses en transit. Marché toujours ferme de 34 à 36 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Tou- jours en baisse sans apparence de relèvement des cours. On cote : 8 fr. 50 le kg. Entrepôt, mais il y a offres au-dessous de ce prix. Verveine Tonkin : Suit à peu près les cours du produit des Indes en profitant des droits et du meilleur rendement en lilral, soit environ 10 fr. le kg. acquitté, au cours actuel. Vétiver : Cours 28 à 29 fr. le kg. Ylang-Ylang : Arrivage 16 caisses Manille, 3 caisses Réunion. Cotées 373 à 430 francs suivant origine. Fèves de CaUdjnr. — Pas d’arrivages. Tenus à 140 fr. les 100 kg. Gonnnes. — Copals ; Madagascar. Confir- mons dernière mercuriale à ce sujet. Madagascar, tri^c, claire, dur© .... 350 à 375 les 100 kg. — triée, tcinlée 3'75 à 350 — — sortes 250 à 300 — Grabeaux 50 à 75 — Damar ; Batavia 180 à 190 — Singapore l" 150 à 180 — — 2' 75 à 125 — Gomme-Gutte : Affaires calmes, pas de ventes. Siatn (tuyaux) 6 50 à 8 50 le kg. c. a.t. Cambodge 5 50 à 7 50 — Sticklacs : Un peu moins mauvaises par sympathie avec les cours des Laques manufac- turées. Tonkin 175 » à 185 les 100 kg. Saigon 185 » à 195 — Sia ni 2i0 » à 250 — Gomme Kaori ((Nouvelle-Calédonie) ; Cours 73 à 123 fr. les 100 kg. suivant classement. Hésine de Gaiac. — Négligée : 123 à 130 fr. les 100 kg. Gingembre. — Racines grises pour droguerie cotées 73 - Singapore (entrepôt, droit de 11 fr.) . 45 » à 50 » les 100 kg. Rio (les 50 kg. entrepôt) 40 » 45 » Maragnan — . . . 25 » à 30 » Manioc. — Racine ; petite vente surplace à 14 fr. les 100 kg., prix moyen. Fécule : Rien à indiquer : 23 à 2() fr. les 100 kg., nominal. Vanille. — Situation stationnaire et bien indécise. La consigne est d’attendre car la demande est presque nulle et le marché éteint. En attendant la lumière d’outre-mer, les cours sont à la merci de toute affaire, même réduite, mise au marché. Le dernier cyclone de Bourbon n’aurait fait aux plantations que des dégâts peu importants et, par suite, sans grande influence sur les cours. * Réunion, 1 qualité 34 à 38 — têtes, queues 26 à 30 Madagascar 24 à 28 Guadeloupe li à 16 Tahiti, 1" qualité (faible) 6 à 8 Seychelles (droit plein) 28 à 32 Mexique — 50 à 55 Vanillon. — Guadeloupe : Arrivages trop suivis pour la demande actuelle. Se cote faible de 12 à 14 fr. le kg. acquitté. Tous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. I.e Havre, 19 mai 1908. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 83 — Mai 1908 Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du << J. d’A. T. ». Par M. J. -IL Grein. La noie dominante du mois qui vient de s’écouler n’est guère plus consolante que lorsque j’écrivis ma dernière mercuriale. Les afl'aires restent e.xirêmement calmes, et, si les changements sont sans importance, c’e.st surtout parce que la plupart des articles sont arrivés à un taux assez bas pour qu’une nou- velle baisse ne puisse se faire sentir que d’une maniéré restreinte. Gomme laque. — La gomme laque a haussé et a touché le cours de 262 fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Il pai’aît qu’on s’était fait de la récolte une idée trop haute et que les chiffres dont on avait parlé d’abord doivent être considérés comme fortement exagérés. Mais comme d’une façon générale les appré- ciations sur la récolte sont aussi divergentes qu’incertaines, rien ne serait moins extraordi- naire que de voir les prévisions actuelles ren- versées, soit par tes faits, soit par d’autres prévisions encore . Poivre. — Les affaires en cet article sont nulles, et les cours nominaux sans change- ment sur ma dernière mercuriale. Le Gambier aussi ne présente aucune modi- fication. Je cote toujours 42 fr. 50 les 100 kg. c . a. f. Tapioca. — Faible sur les mois éloignés, de 39 fr. 50 à 40 fr. 50. Le Java vaut environ 2 fr. les 100 kg. de moins. Racines de manioc. — La situation dépeinte dans ma dernière mercuriale est toujours la même; cependant les prix à Java paraissent continuer à hausser, et on demande aujour- d’hui 15 fr. 25 les 100 kg. c. a. f. même pour l’éloigné. Le Vétiver Java est sans changement. Quant à la cire végétale du Japon elle a for- tement fléchi, le cours actuel est d’environ 100 fr. Par contre, la canelle de Chine s’est relevée; après avoir baissé jusqu’à 90 fr. les 100 kg. c. a. f., nous sommes aujourd’hui à 95 fr. les 100 kg. c. a. f. Le Broken à 68 fr. les 100 kg. c. a. f. La cannelle de Ceylan, assortiment ordinaire, est offerte à 175 fr. les 100 kg. c. a. f. Les graines de badiane ont baissé à 140 fr. les 100 kg. c. a. f. Les galles de Chine se traitent à 101 fr. les 100 kg. c. a. f. La l'amie se traîne sans demande dans les environs de 65 fr. les 100 kg. c. a. f. J. -H. Grein, 16. rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Paris, 20 mai 1908. % ACTUALITÉS A propos du « Piravaovao » de Madagascar. La nouvelle liane à caoutchouc {Plectaneia elas- tica), décrite par M. H. Jumelle et signalée par M. H. Poisson dans notre n" 82, paraît occuper à Madagascar une région assez étendue, ce qui n’a pas lieu de surprendre autrement du représentant d’un genre signalé à la fois dans le nord-ouest et dans le sud de Pile. Voici ce que nous écrit à ce sujet le savant professeur de Marseille : Je regrette de n’avoir pas cité l’élude de MM. CosTAXTiN et Poisson dans le premier article que j’ai publié sur les Plectaneia., mais je ne pouvais la connaître, puisqu’elle n’a encore été communiquée que verbale- ment, le volume du congrès de l’Associa- tion française n’étant pas paru, du moins à ma connaissance. J’ai été d’autant moins surpris d’ap- prendre que MM. Costantin et Poisson retrouvent dans le sud de Madagascar des espèces du genre Plectaneia que je viens précisément d’achever une note où j’in- N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE lo7 -o 83 _ Mai 19O8 Tropical Life A monlhh] Journal devoled lo the inlerests oj Ihose living, trading, holding properly or otherivisr interested in Tropical and Sub-Jro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Ldilorial and Publishing Deparlmrnl : "OXrORD HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription. 1 0;- psr annum, post free. TVe stronqhj recommend the Journal to the attenpon of ail those ablc to read Enqiish. Il contains slrictl;/ reliable rnatter dealing 'jûth the various interests .1 rom ail points of oiete either as regards sales in London, machiner ij, or planting news. S?Efi)j(jîN COP' ON RECEIPT OF TWOPENOE FOR POSTAGE. OFFICE DES INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET COLONIALES = Éludes et création d’industries. — Achat d’industries, plantations, forêts, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d’analyses. — Création de Sociétés. — Brevets. — Moteurs et machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, rue Traversière, PARIS {XIP) KoMal-Wirtschalflielies Komitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. 5g D' P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo, lume illustré ; cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l’analyse. « J. d'A. T. » n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France O, U80, Union Postale iA/65 55 R- Schlechter: West- Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port. France oA/So, U. P. iMio. 5g H. Baum : Kunene-Sambesi- Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 M. Port; France oA/80, U. P. 1A/70. 5g Kolonial-Handeis-Adressbuch : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : iMbo. Port ; oA/40. Tle TROPICAL AGRICOLTOEIST publié sous la direction de M. le D’’ J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les <|ues- tions d'.Vgriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’.Vrachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L,. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces: s'adresser à MSI. AJ, y.FERriUSON à Colombo Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OH PARA RUBBER", par Mr, Herbert Wright, l’onvra^e moderne le plus imposant sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORGANE SCIENTIFIQUE ET I.NDUSTRIEL ORG.LNE OFFICIEL DE l’iNDÜSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9®} Adresse télégr. : DRALLIC-I'ARIS Codes ; Français A-Z, 2‘ édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSALES Paris (X'), rue des Vinai- griers. London E. G., 6, Holborn Viaduct. Leipzig, 12, llamburgers- trasse. New-York, The Monolith. Johannesburg. Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1905: Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905 : Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnement : 20 francs par an pour la France. — 26 — — ])Our les Colonies et l'Etranger. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES roNOÉ_tN .so. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. O i.MPRE.NANT ; Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de .Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel ; 20 fr. {France et Etranger). A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. A ee-üiqiiisltttétêsseut i Culia “ THE CUBA REVIEW ” est le compt ren ii mensuel des atl'aires poli- tiques.go uverneuien taies, commerciales, agricol- s et générales de file de Cuba. C'est un ncur il de tout ce qui s’écriittsediliurCuba. “THE CUBA REVIEW ' contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les jtiurnaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnemctds ; Un an, SI) cenls. franco déport. Adresse : ‘‘ The Cuba Revlew and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK Suite de la page 65 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Enfin de nombreux tableaux complètent ce livre qui devra figurer dans toutes les bibliothèques des usines à sucre, comme un des plus importants nhnH,«= r > '8.‘. pp., nombreuses Planches, figures et tableaux : Wellington, 1!)07 iGe volumineux rapport comprend les résultats des travaux des divers services du dépanemen nous ne mentionnerons que ceux avant un intérêt n éMUor“d,r*r',“""''è " courl, Y'EVosmon de Chrislcheech erdtMîf";^ planches don,. e„t „„e excellene idée. La ïii.’ul- es vins locaux s accroît considérablement les rais.ns de labié son! égalemenl recherché Les Ï v,s,„„s d-horlicnllnre et d’.gricnilure on. fo„,„ |e « ponts les plus i^portanls, ayant à s'occu "r d Pa liologie, microbiologie, entomologie, arbori- ia“ zooL? d'expérience et de d arah" ’ "«'“-P-ndrons-nous pas danaljser ce rapport en détail. Toutefois nous ne pouvons pas ne pas signaler la mention mpor an e qui est faite des pulvérisateurs à grand ri ^ai , et 1 énumération des machines exposées dé lits Un des conserves The FkilippineAgricultHral Review. L’abon dance des matières ne nous a pas perLs de signaler dans notre dernier numéro, comme nous offSe der% PfPPa^tion de cette publication Ihcielle, destinée a remplacer les Bulletins parais san jusqu ici à intervalles irréguliers. Publiée en anglais et en espagnol, cette Revue ne sera pas un Son p^ sera plutôt une publi- ture génémle^'ElI”'^'''’^^ d’agricul- des bLetins te^hniquerSdS T ' çonoacPées é i numéro, que nous avons reçu récemment^ donne le rapport annuel des travaux de bureau ^ lo' nous y trouvons un page intéressante sur les I’ heses que la question viagère fait des progrès - et, une note sommaire sur un essai !! k kapok I J de machine à Sd I 1 “ de l’abaca, du kapok P.»chea „c,.e„t~^LL=:::■;„,«:r;- de .Mamlle! dans 11!, — F.-.M. " lares apparitions. 1516. incight Pierre : Notes on the économie 67 importance „f Sowbngs. - In-,. ü s' De *‘’f 'f"' Er.lomolosy ton ,90?' P- I pLWa,l.i„„. ’ • travail concerne les dégâts qu peuvent être exercés au Texas par plusieurs especes de Cloportes dans les cuLres et en particulier dans les plantations de Coton L’espèce Inm bulgare Ladr. Bien que ces Crustacés se chenTTu'’^- d’animaux morts, ils recher- chent aussi les végétaux pour leur alimenta- de Coinn'' plantations de Cotonniers dans le voisinage des habitations ou Ivir H’ de bois qui peuvent leur - ir d abris contre le soleil et la sécheresse Ils cuUures, telles que haricots, radis, salades, con- nl^ éf et, comme nos Clo- portes indigènes, peuvent être nuisibles dans les labTol 1"“*' quelques détails sur la biologie, les mues, la reproduction de ces ani- maux; U conseille pour leur destruction l’emploi rnnlTl ®"“P«'sonnés et en particulier des dri H ' de terre légèrement .saupou- di eesde vert de Paris. Deux autres espèces (Por- celho lœvi^ et .l/efopo«orICALE N" 83 — Mai 1908 Paris 1900, la plus haute Récompense : L.e “ GrandSPrix ” RUSTON, PROCTOR & C° L^.LiNcoLN^ogiem Moulin à farine. Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à^gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz. •î-î- Deyis et Renseignements CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur demande •Î-I- I.ocomobile avec Pompe contijfuge. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” ASA LEES & C° L SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE ^INS pour toutes sortes de Cotons E6REKEDSES fl SCIES perfectionnées à 16. 60, 30, 40. 50, 60 OD 70 scies, an choix KOlier üiis ae fflacartliF à rouleaux, à bras on à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. TD f ARTHUR KOPPEL, Berlin Succursales à MADRID, celle AtocI;a, 20 -k- à PARIS, rue Lafayettc, 58 CHEMINS lE FER PORTATIFS & FIXES pom m PLANTATIONS DANS LES PAYS D’0UTRE-ME« INSTALLATIONS DE VOIE COMPLÈTES à vapeur & électriques 'P 'P 5 FABRIQUES PROPRES N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE SVMAT DES MISES ET ESINES DE SELS POTASSIODES DE STLSSEERT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité ; En 1904, elle a été de 2 74 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorhydrate de Potasse (80, 85, 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0 0 de Potasse). La SÂINITE est à la fois INSECTICIDE et mmmmm -A-Q-ents ciarLS tOTis les Fays TroiDioaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumure d’un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne â sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Kalisyndikat, G. ra. b. H., Agriculturabteilung, Leopoldshall, Stassfnrt, Allemagne et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS H 9 JÜUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 83 — Mai 1908 72 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10^) RKVLE IIEIJnORAILMHF. (Ip Tpfliiiuloi|jp, Coiiiiiiei'ep et Écoiioiiiie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — Frauce. Colouies franç., Belgique. 25 fr. Autres l’ays 28 fr. 0/1 s'abonne iliins tous les bureaux de poste. Tfl'JS LES EiVOIS D'ARCEXT DOIVEXT ÉTilE FAITS A l'ORORE DE M. E.«. LÉCIBR iNDI RUBBER WORLD N** 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture .\vis aux Auteurs et Editeurs : La Direclion «In India Rubber World désire réunir dans sa biuliotbèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d'Agricullure Tropicale. . ÊTABLISSEUENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement A GODEFROY-L « 4, Impasse Girardon, PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castiüoa elastica. Ficus elastica, Funlumi elaslica, Landoiphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, .Agave sisal ana, Fourcroya, A baca. Cotons, etc. Cacaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO. SUR DEMANDE .V SS — Mai 19C8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 PH. WIAYFARTH & C'^ >iOs Séchoirs à Cacao dominjcnt au Cameroun. Il y en a à la C** des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation HolTniann-BanglSatnt-Thomas, Antilles danoises ; scchcric de bananesl, etc., etc. Constructeurs G, rue Riquct. PARIS Usine à Francfort-sur-Moin à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH MoDliDS agricoles poor Céréales el Maïs,aitc Blaleile pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presse d’emballage PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES “SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d'habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE DkFEiieSj lefsesj PEesselirs t'alalog^iic g^ratiiit Batteuse à bras. Cotons apbofeseents Caravonica dti 0' D. Thomatis Prix des Semences : Caravonica / laineux, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidney amélioré à Carvonica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique • Tho.matis-Cairns. A partir de 50 livres, rédaction de prix: 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/“ de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une liore contient 2000 graines, de quoi planter 1 hectare à 2"'30 Écrire au D’' D. THOMATIS, à Caravonlca, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Médaille d’argent, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 AMS Médaille d’or.Liègb CARBONYLE s 9 le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée. / kilo de C.4IUtOAYLE remplacf •'> kilos de goudron. Attestations sans nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, le génie militaire, etc. $ D eixiandei? PAXOLINE La P.VXOI.l.\E C est le meilleur enduit pour imperméabiliser soi-même les toiles d bâches, prélarts, tente-abris, etc. S'emploie d froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.VXOI.IXE F conserve les cordages el les filets de pêche, dont elle double la durée. le isr» 3T SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE ISS, Rue Rat'ayette, PARIS 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 83 — Mai 1908 CHLOROSE ANEMIE % VÉRITABLES .'•'‘■‘'tTRfs»**®’’ ^BLANCARD 3 Étiquette oerte — Signature r .ftîlE® des SUti, , SYPHILIS 'Adresse : à Paris (6«) 40, Rue Bonaparte* prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCARD. Paris. CORYZA AÆ. S THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en ISS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON O Arrangements spéciaux pour Touristes S'adresser à : THB ROYAL MAIL STEAM PAGKET Go, 18, VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT •î-> YACHTS DE PLAISANCE St. (E. G.) et 38, Gockspor St. (S. W; LORDRES MACHINES A DECORTIQUER LA RAMIE Æ FA URE St C'^, Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème de la décorlication de la ramie. ' Nom nom faisons vn plaisir de recevoir chaque année, entre le Août et le Novembre^ les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent. N° 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 75 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition V niverselU Paris jçoo et Exposition d'Hanoï IÇOJ Déparchemineur à ventilateur tVIACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEIIINECRS CRIBLES-DIVISEURS TARARES +. ÉPIERREURS Installations complètes de caféeries pour CAFÉ AKABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ démoDUibles , A BRAS, i moleiir, A MAA'ÈGE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTIXRS BE PADDY TRIEURS pour séparer les BRISURES L'Oriental Machinss à blanchir, à polir, à glacer décorliqoeur i bras, pennettaBt ea laslallatioos complètes de RIZERIES une seule opération, de séparer les balles, le paddj et le rii décortiqué- Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS COKCASSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PILME Simple et robuste. Fonctionnant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Paime par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté en 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALlIfllER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’uii procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser : BANCODL, ABRASIN, COQÏÏITO DE ACEITE, COKOZO, MACOÏA, etc. JIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient trafter» : S'TS f l’unies (emballage compris) ^ S' adresser à M. Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey oeut avoir des renseignements au “ .To^ü*M.al <5 'A.e;rxoti.l'ttJLre ^ SOCIÉTÉ DES ENGRAIS COHCENTBES CANNE A SUCRE E3SrC3-IS (Belgique) PRODUITS ; Siperpliospliate eoieeitrp on Mie : (43/50 o/o d’Acide phosphoriq^ue soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). FbsspliAte de Potasse : (38 “/o d’Acide phosphorique, 26 7° Potasse). Fliospliate i'AiiODiap : (43 °/o d’Acide phosphorique, 6 0/0 d’Azote). IM de Potasse : (44 7o de Potasse, 1 3 °/o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. PoQF la vente, s’adresser anx " CHEMIC&L WORKS” late H. et E. ALBERT, 15, Pbilpot Lane, 15, LONDRES, E.C. 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 83 — Mai 1908 PETITE CORRESPONDANCE La “ PETITE CORRESPONDANCE ” sera un nouveau trait d'union entre nos abonnés. On y insérera tout ce qui sera susceptible d' intéresser les colons : Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc., Recettes, Formules, etc., etc. Los insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu après les premières et au prix de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. Office des relations commerciales pour la Hol- lande. — Le K Bureau voor Handelsuilischtingen » qui vient de s’ouvrir à Amsterdam, Oudebrugsteeg, 16, près de la gare centrale, a pour but de déve- lopper les relations commerciales de la Hollande avec les autres pays en fournissant gratuitement et de façon désintéressée des renseignements com- merciaux d’utilité pratique. 11 se met à la dispo- sition de toutes les maisons étrangères, à la seule condition qu elles veuillent bien indiquer leurs références. 11 expose dans une salle les échantil- lons qui lui parviennent et met aimablement ses locaux à la disposition des visiteurs étrangers recommandés par leur consulat. La direction de l’Office a été confiée à M. O. Ka- merlingh Onnes, à qui on a adjoint la collabora- tion du Musée Colonial et de personnalités émi- nentes de l'agriculture et du commerce. Nous ne doutons pas que cette institution, subventionnée par l’État, ne rende les plus grands services au commerce hollandais et étranger. Son organisa- tion et son fonctionnement paraissent laisser bien peu à désirer et devraient en tous cas attirer l’at- tention des coloniaux français qui étudient actuel- lement la transformation de l'Office du Palais- Royal. Hawaiian Commercial and Sugar Company. — Le rapport au 31 décembre 1907 du directeur cons- tate que la récolte de 1907 a été remarquablement bonne, les cultures n’ayant pas souffert de séche- resses prolongées. La production de la saison s'est élevée à 44.143 T. de sucre, excédant les prévisions de 1.140 T., sur une superficie de 3.493.90 acres, Malgré une plus grande difficulté des cannes au moulinage, on parvint à travailler 93 T. de tiges à l’heure contre 90 T., l’année précédente. Il est à remarquer que la main-d’œuvre ne fait nulle- ment défaut; ce sont des Portugais des Açores et de Madère qui composent la presque totalité du per- sonnel employé dans les exploitations de la Com- pagnie qui, on le voit, se trouve dans une situa- tion des plus prospères. Congrès colonial de 1908. — Nous rappelons aux lecteurs que la .\1P section du Congrès se tiendra du 1*' au 7 juin à l’École des Hautes Études com- merciales, 108, boulevard .Malesherbes, à Paris. Textiles Calédoniens (M. J. à P.). — Le temps nous a manqué pour vous remercier des notes que vous avez eu l’amabilité de nous adresser; nous les utiliserons très prochainement. La culture du Coton en Nouvelle-Calédonie (M. R. P.). — Merci des excellents renseignements sur la question. Nous serons fort heureux d’être tenus au courant des résultats. La brochure a dù être égarée par la poste ; elle ne nous est pas par- venue. Le Ylang-YJang au Tonkin (M. L.). — Nous con- sacrerons une note à cette question dans le pro- chain numéro; elle répondra en partie à votre demande. Maison VERIGK-M. STIASSNIE", Succ^ PARIS, 204. boulevard Raspatl, 204. PARIS MICROSCOPES et Accessoires Prix du Microscope ci-conlre, arec objectifs à sec n** 3 et 7. oculaire Q* 2 et objeclil A immersioo 1/lS* pour les recherches baclêrioloçiques. Prix 386 fr. nerolTerà3oa4obj'.,eDplas. .. 30 fr. Microscope ^road x&odAle du Pfol Rodais. ■Sinoiir «Tec éclairage Abbé, diaphragme iris el belle, saos objeclils, ni ocu. bues, DI rerolrer. — Prix " lE CITâlOtUE lUUSTRt EST EIIVOIE MAIICO SUR 0E*SN0E lEERRRCHlE 77 Suite de la page 67 N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE en Russie. Depuis, ce Thrips Tabaci a été signalé dans différentes régions et il est assez répandu en Amérique. L’espèce dont il est question dans le mémoire de Hooker est toutefois eutièrement différente. C’est une espèce nouvelle à laquelle il donne le nom de Euthrips nicotianæ et qui, depuis 1902, se montre nuisible aux cultures de Tabac sans abri de la Floride. — Cette espèce qui vivait d'abord sur des plantes sauvages s’est adaptée au Tabac. Les feuilles de Tabac attaquées présentent un blanchiment des nervures caractéristique, d’où le nom de « white vein » donné à la maladie occasionnée par cet insecte. Elle ne doit pas être confondue avec une autre maladie du Tabac qui porte le même nom et a une origine physiolo- gique. Cette dernière se rencontre dans les Etats- Unis du Nord, tandis que le « white vein » produit par YEuthrips nicotianæ n’a été signalé qu’à la Floride et au Texas. — P. M.] 1519. Van Dine : The Mango Weevil {Cryptorhyn- chus manrjiferæ Fabr). — In-8®, 11 p., 1 pL, paru comme Press Bulletin n® 17 de Hawaii agricultu- ral experiment Station, Honolulu, 1906. [Les dégâts de cet insecte dans les graines du Manguier ont été signalés pour la première fois en 1905 aux îles Hawaii. Mais c’est un insecte très répandu aux Indes, à Ceylan, à Java, dans toute la Malaisie et à Madagascar. 11 est probable qu’il se rencontre aussi dans beaucoup d’îles du Pacifique. Ce Charançon se montre extrêmement nuisible aux Mangues. D’Emraery de Charmoy a notamment signalé les grands dégâts qu’il occasionne à File Maurice dans un travail sur « Les insectes nuisi- bles au Manguier à l’île Maurice » (Paris, 1898). 11 a dù être introduit aux îles Hawaii depuis 1898, et te foyer d’origine de cette invasion doit sans doute être recherché aux Indes ou aux Philippines. La larve de cet Insecte se montre nuisible en rongeant la graine à l’intérieur du fruit; en outre, l’insecte parfait lui-même au moment de la ponte pique l’écorce du fruit pour y déposer son œuf ; les points attaqués ne tardent pas à dépérir et à tomber, les blessures faites par l’Insecte favo- risant l’envahissement de la pourriture. Pour lutter contre ce Charançon on doit : 1® Détruire tous les fruits tombés et toutes les graines contaminées. Cette mesure aura une grande efficacité, car te Charançon ne quitte la graine que quçtque temps après la maturité du fruit. 2® Brûler tous les débris qui se trouvent au- dessous du Manguier d’octobre à mars, de façon à détruire les insectes hivernants. L’auteur pense que l’on pourrait exterminer cet insecte dans une région donnée, en supprimant d’une façon com- plète tous les fruits des Manguiers pendant deux ans. Le Cryptorhynchus manyiferæ n’a jamais, en effet, été signalé que sur le Manguier. — P. M.] 1520. Ralph E. Smith. California Peach blight (Bulletin, n® 191, College of Agriculture, Berke- ley, California, 1907). [Description de la maladie causée dans les cultures californiennes de pèche parle Corynctim Beyerinkii Oud.; résumé des expé- riences de traitement et conseil de la bouillie bor- delaise comme remède.] 1521. Harold H. Mann et C. M. Hutchinson:Cepha- leuros virescens Kunze, The « Red rust » of Tea, Memoirs of the Departement of Agriculture in India, vol. I, n® 6, avril 1907. [Dans le nord-est de l’Inde la présence du Cephaleuros virescens sur les feuilles et les tiges du thé cause des dommages considérables. De 1901 jusqu’à ce jour, les auteurs ont groupé un certain nombre d’observations et d’expériences, qu’ils résument dans les 33 pages de leur mémoire; 8 planches, dont 5 en couleurs, nous montrent les effets successifs de l’attaque de l’algue sur les jeunes rameaux et sur les feuilles; deux d’entre elles sont consacrées à l’étude micros- copique des relations de l’algue avec le tissu fo- liaire et une troisième montre ces mêmes relations avec les tiges. 1522. A. H. Kirby : Hints for School Gardons. Broch. in-8®. Département de l’Agriculture des West-Indies 1907. Prix : 0 fr. 40. [Cet excellent petit livre contient les méthodes qui doivent être enseignées aux enfants pour la culture des diffé- rentes plantes du potager ainsi que les explica- tions relatives à leur emploi. Il mériterait d’être traduit en français et distribué dans les écoles primaires, non seulement de nos colonies, mais encore de nos campagnes. — E. B.) 1523. Harris [Gilbert D.) : Notes on the Geology of the Winnfield Sheet. Bull, n® 5, de l’Cniversité de la Louisiane. — In-8® de 35 pp. avec pl. et cartes, Bùton-Rouge, 1907. [Excellente étude géologique des terrains de Winnfied, qui peuvent être pris comme type de ceux compris dans les collines du Nord de la Louisiane. Pas d’intéi'êt tropical.] 1524. Jacques /ils [Ch.) : Textiles calédoniens. — Petit-8®, 18 pp., publié à l’occasion du Concours agricole de Nouméa (24 sept. 1907). Viard et C‘®, édit., Nouméa, 1907. [L’auteur de ce petit livre rend simplement compte des qualités ou particularités pour la Nouvelle-Calédonie des textiles cultivés à la Ferme Ecole d'Yahoué. Les comptes rendus sont faits dans le but louable de préciser pour les colons néo-calédoniens les conditions de végétation de plantes qui peuvent, malgré leur réputation ail- leurs, ne pas présenter d’intérêt dans l’île. Nous regrettons toutefois que M. Ch. Jacques ait cru devoir se borner à quelques indications culturales et économiques, et n’ait pas mis les colons en garde contre certaines difficultés d'extraction qui peuvent rendre l’exploitation impossible ou peu rémunératrice : par exemple pour l’abaca qui exige une main-d'œuvre considérable, et pour l’ananas, bien difficile à défibrer ; pour cette der- nière plante, la fibre est présentée comme un sous-produit de l'exploitation des fruits, ce qui est loin d’être exact. La Sansevière est donnée comme une plante de terrains marécageux, ce qui peut prêter à la discussion. La partie botanique manque complètement : nous ne voyons pas ce que peut être la plante désignée sous le nom de Fourcroya spéciale. M. Ch. Jacques a, du reste, l’air de dédaigner les sciences Voir la suite page 79 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 83 — Mai 1908 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : AgrietOtural Kewtt », levue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement ; Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel ; L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix:a5 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à ; Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, BridgetO'wn, Barbados, B. W. I. ou à MM. IVm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Canton ''3ouse, Bream’s Buildings, London, E. C. Çe 3\o\)e Journal de Voyages et Aventures Le pins intéressant, le miens illnstré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration: 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois i an France. 2,5o 4.50 8 Etrang. 3,5o 6,10 12 fr. THE TDflia MM & Gfltta Percla I AAD * * Electrical Trafles Jfliml 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gutta-Percha, de l’Asbest et des industries qui s'y rattachent. BI-MENSUELLE Organe de l'International Rubber Plantées’ Association Constituée à l'effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. Abonnement : 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PCBliICIXÉ IN'CO.tIPARABBE pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d’annonees envoyés franco sur demande NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROY FILS AÎNÉ CONSTRÜCTKÜR : 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du BistiUateur d’EATJX- ®E-VIE, essences, etc. Manuel du Fabricant RHXTMS et Tarif illustré adresses franco. V. VERMOREL O. * Constructeur à VILLEFRANCHE (Rhône) FtCiLNCE Paris 1900 : 2 Grands Prix • Saint-Louis 1904 * Grand Prix et Médaille d'Or. • Liège 1905 - Hors Concours» Membre du Jury. PC/L VÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers, du cotonnier, taféier, cacaoyer, bana^ nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Eclair Uemander Calalogues & RenseignemeDts t enaoyés fraaco Torpille V. VERMOREL Coiisiluclenr à Yillerranclie (Rliùne) France AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Établissements J. B. TORRILHON CAPITAL : 6 000.000 Fr. USINES A Clermont-Ferrand, Chamalières et Royal {Puy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES pour la VÉIOGIFÉDIE et l’AUTOHOBlLE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10') N B. La Maison se charge de l'étude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce sujet. MÉDECINE AGRICOLE ★ I O 3) H I DESTRUCTION de TOUS les PARASITES | INSECTES et CRYPTOGAMES Ide la "VIGNE, des arbres fruitiers. Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le LYSOL Le Guide complet du traitement : LA MÉDECINE AGRICOLE adressé franco a toute personne qui en fait la demande b la' SOCIÉTÉ FRANÇAISE du LYSOL, 4», rue Martre, CL.1CHY (Seioe). N» 83 — Mai 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 naturelles, ce en quoi il a tort, leur étude étant la meilleure base des études agricole.s. — F. M.] 1525. Hermann von Schrenk : Sap-rot and other diseases of the Red gum, brochure de 37 pages avec 8 planches hors texte. Washington, décembre 1907. Le red-gum [Liquidambar styraciflua) résiste bien plus facilement aux attaques des champignons que les autres espèces de bois durs, probablement à cause des sucs résineux dont il est imprégné. Ce- pendant son aubier est détruit très rapidement quand il donne asile à certains champignons com- muns dans les forêts ; Polyporus aductiis et Poly-' ponts hirsutus. En coaltarant le bois débité en billes on le préserve contre toute attaque ultérieure. — N. P.] 1526. T. Petch : Révisions of Ceylon Fungi. — Annals of Royal the Botanic gardens, Peradeniya, octobre 1907. [L’indication de pauvreté apparente des régions tropicales en champignons charnus, est occasionnée par la rareté de ces espèces fugaces dans nos collections. Les voyageurs qui parcourent ces contrées, s’attachent surtout à recueillir des matériaux de conservation facile et donnent volon- tiers leur préférence aux espèces dures, qui ne se déforment pas et gardent leurs couleurs. Les espèces charnues, prises en passant, nous arrivent peu reconnaissables, souvent partiellement dé- truites par les insectes, non accompagnées des in- dications nécessaires sur leurs formes ou leurs co- lorations, de telle sorte que le déterminateur est souvent fort embarrassé pour l’identification de tels matériaux. Il en résulte que la même plante, même prise dans les espèces vulgaires, porte sou- vent plusieurs noms spécifiques ou génériques dif- férents. Une étude faite sur place, par un myco- logue expérimenté, disposant de tout son temps pour observer le même champignon sous tous ses états, était très désirable ; les botanistes sauront gré à M. Petch d’avoir entrepris un semblable toa- vail pour les champignons de Ceylan. Dans cette première série, il passe en revue vingt espèces, en indiquant pour chacune d’elles les synonymies reconnues ou invraisemblables. — N. P.] 1527. The Philippine Journal of Science. Ma- nille. — N®’ de juin à août 1907. [Cette publica- tion du Bureau of Science du gouvernement des Philippines est une de celles dont chaque numéro mériterait une note bibliographique spéciale, les études qu’elle renferme étant toutes originales et de grande étendue. Les numéros de Juin et d’août sont consacrés à la géologie et contiennent des travaux de MM. Smith et Eveland sur les gisements de minerais du district de Baguio et les dépôts d'asbesle et de manganèse de l’Ilicos N'orte; ils sont illustrés de très belles photographies et de cartes très soignées. Le numéro de juillet est consacré à la botanique pure et comprend une étude de M. Merrill sur la flore du mont Halcon et de M. Rames sur les orchidées de cette montagne. — E. B. 1528. Instructions sur la culture du Coton en Nou- velle-Calédonie, publié par l’Union Cotonnière Calé- donienne. Petit in-8®, 8 p., Nouméa, 1907. [Petit guide élémentaire donnant sous une forme concise ce qu’il est indispensable de savoir avant d’entre- prendre un essai quelconque, et capable de « dé- brouiller » le colon qui désire aborder la lecture d'ouvrages plus complets. Nous trouvons que, dans sa simplicité, ce petit manuel est bien supérieur à ï A li C of Colton Plantiny dont nous avons parlé dans ces colonnes, et qui en dit trop ou pas assez. Ces « Instructions élémentaires » sont sans prétention, mais donnent des principes généraux très précis, trop souvent délaissés par des ouvrages d'un ordre plus élevé. — F. M.] 1529. Hed Noll : Almanach du Marsouin pour 1908. — Vol. de 216 pp., avec de nombreuses photogravures et plusieurs cartes et croquis. ’ Ch. Lavauzelle, éditeur, 10, rue Danton, Paris. Prix : 2 fr. 60; 2 fr. 03 franco aux colonies. [L’au- teur consacre plusieurs notes très justes à une revue de l’année militaii'e coloniale; il donne ensuite la nomenclature exacte du personnel des troupes coloniales et des gouverneurs. Cet 'excellent annuaire intéressera vivement tous les coloniaux français ainsi que de nombreux métropolitains.] 1530. F. Ferreira Ramos : La Valorisation du Café au Brésil. — In-8“, 207 pp. ; 71 photographies. Confé- rence faite au Cercle d’Etudes Coloniales d’Anvers le 29 janvier 1907. Anvers, 1907. Impr. Buschmann. [L’auteur, après un historique de la question du café au Brésil et après avoir donné des chilfres de production et de consommation, indique comment la crise est survenue et quels sont les moyens pro- posés pour l’enrayer; il fait un exposé très clair de la méthode dite de valorisation, et donne les prévisions sur lesquelles repose son application. L’ouvrage est orné de 71 photographies, la plupart fort belles et qui sont bien parmi les plus intéres- santes que nous ayons pu voir jusqu’ici sur la préparation du café en particulier. Les séchoirs (terreiros) sont admirablement tenus, ainsi que quelques vues intérieures d'usine ; la cueillette, le transport, etc., sont également intéressants. — Les dernières photographies sont consacrées aux autres cultures de l’État de Sao-Paulo, coton, tabac mais, canne à sucre, et à l'élevage. Enfin l’auteur signale les principales personnalités qui se sont occupées de la valorisation et transcrit le rapport du D'' Carlos Botelho sur l’évaluation de la récolte 1907-1908]. — 1531. Whitford {H. N.) : A preliminary check list of the principal commercial timbers of the Philip- pine islands. — Bulletin n® 7 du Bureau forestier, 43 pp. Manille, 1907. [Enumération botanique des principales espèces des Philippines fournissant un bois de valeur commerciale. Chaque espèce, classée dans l’ordre scientifique, est suivie de sa distribution géographique, de ses noms vernacu- laires et de remarques succinctes, toujours utiles. Un index très complet permet de retrouver aisé- ment la plante indiquée dans le texte.] 80 JÛURNAI. D’AGHlCULTUflE TROPICALE .\o _ Mai 19C8 Moulins Excelsior — Pour l’égrugeage du maïs et la — mouture des drogues, des épices, etc. Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter le café en cerises (Cereza) et en parche (Pergamine) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché en Cerises nioulins à Canne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse Machines et installations complètes pour HUILERIES MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Système llOEREIV FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK MAGVEVURC-BUCKAU (Allemagne) t à PARIS: M. Arthur BOXEHILL, 117, boul. Magenta. REPRÉSENTANTS | ^ MARSEILLE : M. B. DÉGREMOM, 1, rue Dragon. ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS LES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclame tapageuse Lie Pneu Vélo CO\QLIEIlT LE tlARCHÊ Sa production déjà énorme Sera DOUBLÉE en 1008 La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds Est en vente dans toutes les Colonies. Qordon Qo, Adresse telégraphiqne; PULPER-LONDON - (Code en asage : A.B.C.) New Broad SIreel, 9 LONDON, E.C. [Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries ^ # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES Demander le CATALOGUE GÉiYÉRAL luxueusement illustré ; En écrivantj.mcnüonncz le Jo(/r/?a/ d*Agricul\ur9 Tropicale^ i f É MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmomn-Andrieax 8t TARIS — 4, Quai de la J/légisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C'», toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l' importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe, la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante (juestion. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univet'- se.lle de i900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l' Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exporlalion dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue trad'ition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adres.sées. ÜRAIRES ÂüfllCOLES ET INDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE ( Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles j autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ! Cacaoyers (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Canellier de Ceylan, Cingem- Plantes à ) Antilles, Giroflier, , . Muscadier, Poivrier, Vanilles epices I (jy Mexique et de Bourbon I (boutures), etc., etc. Plantes à caoutchouc Nouveautés ! ! Graines attendues prochainement : Caoutchouc de \é^u\é{^fanikot dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFranci8Co( — heplaphtjlla) "Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’A. T. CAOUTCHOÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES dVdtsiîsoxx ToJ’st de Sxxcc-u.rsa.le ixi de I3épdt En écrivant, mentionnes le «Journal d' Agriculture Tropicale^, Paris. — L. NIaretiielx, imprimeur, 1, rue Cassette. 8* Ainnéi 30 Juin 1908 N* 84 JOURNAL D’AORIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant à la fin de chaciue mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD; ~ H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. SomtnaitT^e ETUDES ET DOSSIERS. — Utilisation du For- mol dans les sucreries à Cuba, par M. le D'’.\chalme, dCt. — Observations sur la culture, l’exploitation et le rendement du Maniçoba, par M. Aug. Cardozo, 163. — Essai de multiplication de la Sansevière et du Sisal par le bouturage des feuilles, par .M. Ch. Jacqces fils. (Observations de la Rédaction et de M. Cu. Ri- vière), 167. — Le Ceriman du Mexique (Monstem deliciosa Liebm.), espèce fruitière, par M. O. Labroy, 169. — La culture de l’Ylang-Ylang (Cananga odo- rata), 171. — Chapeaux de paille. Dossier. (F. M.), 174. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouché.s), par M.M. Hecht frères et C‘® (Caoutchouc), 177. — A.etE. Fossat (Coton), 178. — G. de Préaudet (Sucre', 178. — H. Ver.mond (Café), 179.— .4.. Alleaume (Cacao). 179. — Vaqüin et ScHWEiTZER (Fibres de corderie et de brosserie), 180. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles cl graines grasses), 181. — Taylor and Co (Mercu- riale africaine de Liverpool), 181. — Geo. Ernst (Pro- duits de droguerie et divers), 182. — J. H. Grein (.\iticles d’Extrême-Orient), 184. ctu 8^ ACTUALITÉS. — A propos du Bleeckvodea fo)i- kinensis, arbre à caoutchouc du llaut-Tonkin, 176. — Les Matières Grasses, 18.7. — .4 propos de la des- truction de r.41ang-Alang (O. L.), 18.7. — Noie sur un parasite du CampFirier en Malaisie. parM. J. Surcouf, 186. — Tonneaux en liège (F. M.), 186. — Perspectives de jiroduclion sucrière aux Philiiipines. par M. J. Tabel, 187. — Machine à repiquer le Tabac (F. M.), 187. — Le Kapok aux Philippines. Expériences cul- turales (O.L.),187. — La culture du Tabac à Porto- Rico, 188. — L’Agave et le reboisement (F.M.), 189. — (Observations sur l’emballage de la Vanillé, spé- cialement à Tahiti (O. L.), 189, — Essai d’introduc- tion de variétés de manioc colombiennes à la .lama’ique \0. L.), 190. — L’industrie des conserves d’.4nanas à Singapour, 190. — Le Coton Spence, (F. M.) 191. — Les travaux de l’Association (ioton- nière Coloniale (F. M.), 192. — Une nouvelle lloue pour les rizières submergées, (F. M.) BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (suijiages bleues). — 17 .4nalyses, pages 81, 83, 93, 95. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue, 92). Les abonnements sont reçus : A Paris, à rAdminislration du Journal (21, rue Hautefeuille), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). — à Alexandrie {Egypte), chez L. Schuler. — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Bahia, chez Reis et C“ (rua Conselheiro Dantas, 22). — à Batoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Friedlænderund Sohn(N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Feret et fils. — d Brême, Librairie E. von Masars^Pet^istrasse,6), — à Bmixelles. à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresn Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘*. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heiiberg, 9). — d Hanoï et Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (26, Galle do O' Reilly). — au Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Bream's Buil- dings, E. C.), et à rimperial Institute. — d Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairie de la Bourse (Cassius-Frézet), fl, place de la Bourse. — à Tile Maurice, chez P. Pitot, château Belle-Vue, Curepipe. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-lh Street). — à Nouméa, maison Lhuillier. — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — à Rio-de- Janeiro et Bello-Horizonte, chez Alves et C*. — d San José de Costo-Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et C*. — d Sao-Paulo.aïiez Mello Barjona. — d la Trinidad.chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain). — d Turin, Rome et Milan, chez M.M. Bocca frères. — d Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. MACHINES pour PRODUITS COLOHIAUX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vêfts CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. MacMnerie complète peur FÉCDLERIESde MANIOC et Industries similaires Constructeur • Mécanicien, Breveté , 197, Boul. Voltaire, Paris XP Anciennes H&isons RADIDIES, 8IH0NEI., GHAFTTIS, HOYBG et LHDLLIEB rinnlei Renseignements gratuitement • Devis ■ Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F. FASIO. ~ 56, rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ "La Portative ”, pour toutes variétés d’ Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sanseviéres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles à’ Ananas. “AÜTO-APLATISSEÜR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OU _AU MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue de Trévise, où de fréquentes expériences de défihration de teuiltes et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK f>K FKUIM.ES FRAICHES D’AGAVES DIVERS POUR EXPÉRIEA'CES la Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète nu cnmptant les fibres de Sisal, Henequen, Sanseviére. ^ Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. marque de FABBIQUB f. HERIVLT TI>codor Wilcl$ei>s MACHINES COLONIALES £ MATERIEL DE TRANSPORT Hamburg Afrikahaus, Gr. Reichenstrasse 25^33 Adresses Télégraphiques : Tropical, Hambourg. — Tropical Berlin Codes : A. B. C., 5. — Staudt et Hundius Berlin NW. 7, Dorotheenstrasse 32 Comptes-courants ; Filiale der Deutschen Bank, Hambourg Deutsche Bank, Depositenkasse A, Berlin outre-mer. — Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. Construction spéciale pour Appareils de coniliustioii à alcool. >> il eanx g.nzeiises. » liydrauliqiips. » de sondages. )• de laiterie. Automobiles pour voyageurs et mar- ehaudises. Broyeurs de pierres. Carton pour toitures. Couveuses. Tlécortiqueiirs d'arachides.’ Délihreu.ses. Egroncuses do coton. Entourages pour arbres. Eqni[iements coloniaux. Flssoucheiises. Fils, cordages cl tissus. Fourgons à vapeur. Godets et couteaux à latex. Habitations coloniales en bois cl en fer. Instruments de chirurgie et médica- ments. Huile de machines et accessoires. Machines pour ragriciillure, , « >1 la blanchisserie. » » la brasserie. >> à ciment et à agglomérés. » à café. *• à cacao. » à caoutchouc. » à huile de palme. » à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Machines pour la désinfection. » à froid et à glace. » pour la savonnerie. » pour la tannerie. » pour la sucrerie. " à briques. '• à vapeur. >> à travailler le bois. • pour le traitement dos noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploilalion dos mines Matériel pour la construction des chemins de fer. Matériel électrique. Moteurs à vont, à alcool, à pétrole, éloc triques. Moulins et presses à huile. " et machines à riz. Objets en fer et en acier. Outils et machines-outils. Pelles. Pièges. Presses à balles. Pompes de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleaux compresseurs. Sacs de jute et toiles d'emballages. Séchoirs. Selles et harnais pour chevaux , bœufs et ânes. ' Scies et barres de scie. Tentes. Tissus do chanvre et de lin. Voitures et charrettes pour tous usages. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL Fourniture . 2248 2096 Stocks sur le Con- Arrivages à Liver- 296 645 tinent .300 140 pool — à Londres . . 211 325 C087 4413 — à New- York. 1180 1521 Arrivages à Liver- Livraisons à Liver- pool 140-i 1524 pool 660 — à New-York. 1473 1140 — à Londres. . 397 290 Livraisons à Liver- — à New-York. 1260 1540 pool 1805 1266 — _ — à New-York. 1530 1058 Stocks do t. sortes. 8335 6500 Sortes d' Afrique et d'Asie. — Le grand cou- rant d’affaires que nous signalions il y a un mois a continué. Les Massai étant rares sont montés jusqu’à 8 fr. 80 le kg. tandis que les Gambie prima sont restés à 5 fr. 75 avec acheteurs de moyen à 4 fr. 75. Les Lumps de la Côte de Guinée sont restés assez calmes de 4 fr. 75 à 5 fr. et les Lahou Niggers au prix nominal de 6 fr. 25. En ce qui concerne les Tonkin rouges, on a payé de 7 fr. 25 à 7 fr. 30 pour première qualité, les autres étant restées tout à fait délaissées. Anvers. — Le 25 juin a eu lieu à Anvers une vente d’environ 676 T. qui ont été traitées avec une hausse moyenne de 35 centimes. Comme caoutchoucs du Congo Français, on y remarquait spécialement du Congo Likouala (Compagnie Française du Haut-Congo) du Congo Lobay, de l’.Vlima (Société Alimaïenne) de Kouilou-Niari et du Haut-Ogooué. Havre. — Le 30 juin aura lieu au Havre une vente de .50 T., sur lesquelles 45 proviennent des Sultanats du Haut-Üubanghi. Ceylan. — Ces sortes sont arrivées en assez petites quantités et les cours sont restés à peu près les mêmes, soit 11 fr. 50 pour les belles •crêpes pâles, 10 fr. 75 pour les feuilles et 10 fr. pour les blocs. Heciit frères et C’', 75, rué Saint Lazare. Paris, -26 juin 1908. 178 JOURNM. D’AGRICULTURE TROPICALE N» 84 — Juin 1908 Le marché du Coton. Clironique spéciale du « .1. d’A. T. ». Par MM. A. el, E. Eossat. Les cours du coton continuent use maintenir à un niveau relativement élevé; nous cotons les positions rapprochées à terme 75 francs et il est probable que nous aurons des prix plus élevés à mesure que nous avancerons dans la saison d’été simplement par suite de la rareté du coton de qualité courante sur les marchés consommateurs. Le rapport du Bureau d’Agri- *culture de Washington, paru îe 2 courant, donne comme conditions de la plante au 25 mai dernier 79,7 °/„ contre 70,5 ®, „ l'an dernier, soit une augmentation de 9,2 U accuse un acréage de 32.081.000 acres, soit un excédent de 21.000 acres sur les 32.060.000 acres de l’an passé. Comme le public cotonnier s’attendait plutôt à une condition de la plante supérieure à 80°/o,le chiffre publié ces jours derniers a été accueilli par une reprise des cours. Nous aurons le plaisir de relater dans nos relevés mensuels les modifications indiquées chaque mois par le Bureau de Washington, et qui sont intéressantes à suivre pour se faire une opinion sur ce que sera le rendement final de la récolte 1908-1909 aux États-Unis. La consommation reste assez régulière depuis ces dernières semaines, cependant nous devons enregistrer comme chaque année à pareille époque un ralentissement dans les ventes en disponible à Liverpool, ralentisse- ment qui est la conséquence de l'arrêt des métiers dans le Lancashire par suite du nettoyage des machines durant une huitaine de jours. La demande pour les sortes autres que l'américain et possédant une fibre au-dessus de la longueur moyenne continue calme, cependant nous apprenons avec plaisir que dans les Vosges la consommation se remet avec ardeur à employer les cotons égyptiens (.lumel), ce qui nous fait présager que très prochainement les sortes similaires auront leur tour de préférence auprès de l'industrie. Les avis météorologiques qui nous parvien- nent du pays producteur aux États-Unis in- diquent que dans le N’ord du Texas, l’Okla- homa et le Territoire Indien, de trop fortes ondées ont endommagé la récolte future. occasionnant parfois des replantations qui sont toujours défectueuses, étant donné que la plante n’a pas le temps de se développer suffi- samment avant de subir les premières atteintes de la séclieresse de l’été et meurt parfois lorsque des froids précoces viennent l’attaquer. Notre sieur .1. Fossat, actuellement dans l’Oklahoma, nous câble ce jour que le temps pluvieux de ces derniers jours paraît devoir cesser dans ce disirict, il ajoute cependant que la plante aurait besoin de quelques journées de chaleur pour progresser normalement. Ci-après quelques chiffres indiquant 1’ « en vue » de la récolte américaine au 16 juin (depuis le 1“'' septembre 1907) en balles de 220 kgs en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 1905/1906 1904 1905 10.938.000 13.102.000 10.630.000 12.487.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au juin, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 2.380.000 3.065.000 2.435.000 2.703.000 Cours du coton disponible par sortes, en francs, au 16 juin les 50 kgs. Entrepôt. Upland ^Middlingl. . . 79 .. Broacli (Fine) 71 Sea Island (Extra Fine) 2ii » Bengale (Fine) .70 Sea Island (Fine). . . 200 » Chine (Good) 61 Haïti (Fair) 69 n Egypte blanc (Good Fair). N. Savanilla (Fair). . . . 65 » Egypte brun (Good Fair). 88 Céara (Fair) 86 )) Afrique Occident. (Fair). 81 Pérou dur (Good Fair). 112 » Saigon (Egrené) 70 Autres sortes. — Cotations et renseigne- ments sur demande. A. et E. Foss.vt. Le Havre, 16 juin 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». M. G. DE Préal’DET, obligé de prolonger son voyage, n’a pu nous envoyer cette mercuriale, que nos lecteurs retrouvero'nt dans le numéro de juillet. La Rédaction. X» 8 i — JCI.N 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 Le Marché du Café. Chronique spéciale du <> J. d’A. T. ». Par M. H. Vebmo.nd. La Valorisation a placé un peu de ses cafés dans des ventes publiques tenues à Hambourg, ■New-York, Trieste, Le Havre. N’allez pas croire surtout qu'elle visait de remettre quelque argent dans sa caisse. Non; elle fait des ventes phi- lanthropiques, dans l’uniitue intérêt des pauvres consommateurs privés de cafés con- venables. Les prix fixés par elle, comme minimum, ont été atteints, et on doit admirer sans arrière- pensée la justesse de ses appréciations; honni soit qui écouterait les mauvaises langues par- lant de savants tripatouillages! Voilà donc le commerce enfin ravitaillé en cafés bien supérieurs à ceux que nous laissait l'accaparement brésilien; on a payé les pleins prix pour les avoir, on les a, on les vendra plus ou moins difficilement dans une clientèle qui s'habituait à s’en passer; et puis, après? .\près, la situation reste ce qu’elle était. La Valorisation détient toujours 8.300.000 sacs au moins; le commerce va son petit train sans se préoccuper outre mesure de ce stock immo- bilisé; la spéculation marque le pas et les cours restent en place. Si la Valorisation n’avait pas été inventée, il est certain qu’une forte baisse aurait eu lieu il y a un an ; mais, il est probable que la cote serait aujourd’hui à 30 fr. L’absence totale de fluctuations, est-ce un bien, est-ce un mal? Le Brésil a pensé que c’est un bien; admet- tons-le avec lui, sans sonder l'avenir. Si cette conclusion déplaît aux âmes ^ombattives pour qui le mouvement prouve la vie, elle fait, par contre, plaisir aux indolents pacifistes, amis des larges fauteuils oii on dort à l’aise. Cours au 19 juin. Entrepôt du Havre 1 ’ 1 % comptant; les 50 kg. Santos good average . SO 75 Malabar 06 >, Rio lavé supérieur . . 00 » Salem gragé 78 » Haïti Port-au-Prince. -18 Moka 98 H Me.xique grage. . . . '0 « Java Hollande (bon or- Porto - Cabello et La dinaire) 08 » Guayra 53 « Libéria supérieur de Guadeloupe Hab. . . . 11-2 n Java 60 H Porto-Rico 75 » Libéria dit d'Afrique. 10 n Oosta-Rica lavé . . . ■70 » Bourbon 155 » Guatemala lavé. . . . 70 » Nouméa 98 » •San-Salvador 56 Kouiloude .Madagascar 79 » H. Veh-mond, 3, rue lies Juges-Consuls. Paris, 19 juin 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Axtiiime Ai.le.vume. Les arrivages, qui s’étaient quelque peu ralentis depuis deux mois, reprennent ce mois-ci plus d’importance avec un stock nota- blement accru et cette situation paraît devoir durer quelques mois encore, de sorte qu’avec la consommation réduite de ces derniers mois les cours de la marchandise ne peuvent que s’en ressentir considérablement. Cet état de choses peut cependant être regrettable à quelques points de vue, principalement de celui des producteurs qui n’étaient qu’indirec- tement responsables des cours exagérés de l’année dernière et à qui les prix avilis seront très préjudiciables alors qu’ils ont dû s’amé- nager de façon à apporter plus de soins à la préparation. Toutefois les prix actuels nous paraissent encore très acceptables à la satisfaction de tous, pourvu qu’ils ne subissent pas de modification notable. Depuis ma dernière chronique, soit à la fin du mois dernier et pour les premiers jours de ce mois-ci, dans l’ignorance encore des forts arrivages qui devaient se produire ultérieu- rement, la demande était restée encore assez bonne d’une importance modérée ; le manque de besoins immédiats avait en partie reporté les acheteurs sur la marchandise à livrer, et ce fut le cas pour les provenances de Trinidad. Sanchez et Bahia. En outre, le disponible a donné lieu à quelques petites affaires à prix généralement plus faciles. En somme il n’y a pas lieu d’estimer les transactions à plus de 3.000 sacs. Les cours portés au tableau inclus permet- tront de constater les modifications survenues depuis un mois, et la comparaison avec ceux des dernières années à la même date. Mouvement sur la place du t^i.vre., du !<>'' au juin. ENTRÉES 1908 1007 1900 Para, Maraanan . 1 . 155 1 . i i5 Trinidad . 2.010 2.301 1.1.70 Côte-Ferme, Venezuela . . . . 2.683 3.712 5,331 Bahia . I . 955 300 •200 Haïti et Dominicaine .... . 2.578 2.699 1.261 Martinique et Guadeloupe . 62 45 253 Guayaquil et divers .... 66 i 475 160 Totaux. . . . . 11.107 11.010 8.067 ISO JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE N» Si — Juin 1908 SOBTIKS 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 724 521 Trinidad .... 1.823 640 2.055 Côle-Fermc, Venezuela. ... 2.001 5.340 3.210 Bahia .... 1.501 1.526 1 . 121 Haïti et Dominicaine .... 1.433 2.216 2.257 Martinique et Guadeloupe . . 70 208 201 Guavaquil et divers 1.431 903 1.098 Totaux .... 9.020 11.623 10.463 STOCK 1908 1907 1906 Para, Marasnan . . .... 4.196 4.571 6 2*29 Trinidad 10.434 38.95-i Côte-Ferme, Venezuela. . . . 31.751 3 , -'*65 19.520 Bahia 15.584 2.234 8.296 Haïti et Dominicaine 19.94*2 10.628 18.115 Martinique et Guadeloupe . . 4.581 200 3.489 Guavaouil et divers .... 36.662 28.245 33.120 Totaux .... 145.437 59.777 127.728 Depuis le 1" janvier : ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 182.893 115.755 118.154 106.235 123.153 121.344 Cours des diverses sortes au lo Jttin 1908 1907 1906 Para. Marasnan . . 80 ..à 85 » 113 ..à 116 68 à 71 » Trinidad 80 »à 85 » 115 .. à 120 68 à '72 » Cote -Ferme, Vene- zuela 11 50 à 150 » 115 » à 175 72 à 160 » Bahia 70 » à 77 50 1 10 » à 1 15 61 à 66 » Haïti et Dominicaine. 57 50 à 75 » 100 » à 1 12 44 à 66 » Martinique et Gua- deloupe 99 »àl02 .. 135 » à 142 86à 88 ,, GuayaquiT 90 «à 100 110 » à 125 82 à 94 » A. Alleaume. Le Havre, 20 juin 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Vaqeik et Sciiweitzer. La situation est restée dans son ensemble à peu près stationnaire pour les textiles ; quel- ques sortes ont fléchi, d’autres sont un peu plus fermes. En réalité, il y a peu d’animation et les offres restent abondantes. Sisal Mexique (Hennequin). — Fortement proposé par les procfucteurs. A baissé de prix. Les exportateurs ont essayé une entente enlre eux pour relever les prix, cette tentative a échoué et la chule des cours a suivi rapide- ment. 11 y a eu vendeurs pour Sisal belle qualité à Gd fr. 50 et pour qualité courante de 59 à 60 fr. aux 109 kgsc.i.f. Havre : depuis, en raison de l’empressement des acheteurs à profiter de ces limites avantageuses, une légère reprise de 2 fr. 50 les 100 kgs s’est produite et en der- nier lieu le marché est assez ferme. Sisal des Indes. — 40 à 45 fr. pour bonne qualité et 32 fr. 3() à 37 fr. 30 pour sortes courantes et ordinaires. Autres provenances sans changement. Manille (.\baca). — Les recettes ont été moins fortes pendant ce mois et le total, depuis le 1" janvier au 15 juin, s’élève à 438.000 balles contre 437.000 pendant la période correspondante de l’année dernière. Les prix sont un peu plus fermes en dernier lieu et des affaires ont été traitées sur les bases suivantes. Supérieur 105 » à 110 » Good current ordinaire ..... 87 » à 89 50 Good fair current 6-2 » à 69 » Fair current 6a » à 63 50 Supérieur seconds 58 >. à 58 50 Fair seconds 53 50 à 54 • Good brown 52 '25 à 53 » aux 100 kgs c.i.f. Havre, ou parité. Les marchés européens largement pourvus de marchandises sont plutôt un peu faibles alors que Manille reste très ferme. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Le marché est très calme avec peu d’affaires. On cote : Good fair Wellington 65 » à 63 » Fair Wellington 61 » à » >- Etoupes 23 50 à » » aux 100 kgs c.i.f. Europe. Les exportateurs attendent semble-t-il meilleurs prix et ne font pas d’offres pour embarquement éloigné. Le total des exportations depuis le 15 janvier au 15 juin, accuse un chiffre inférieur de 3.000 tonnes à celui constaté pendant la même période l’an dernier, ce qui constitue une différence considérable et prouve que le prix de cette fibre ne peut pas baisser beaucoup plus. Aloès (Manille). — Qualité première 55 fr. ; qualité deuxième 50 fr. aux 100 kg. Havre. Aloès (Chanvre de Maurice). — Très petites affaires en ce textile; il y a du reste peu de stocks en Europe. Pour embarquement il y a vendeurs : Good, première qualilé 60 » à >■ » Fair — 52 50 à 56 ■> Qualité commune 4 4 » à 47 50 aux 100 kg. C.i.f. Havre ou parité. .Iule de Chine. — Tien-tsin, 45 à 46 fr. Hankow, 32 fr. 50, pour disponible ou embar- N“ 8i - Juin 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 quenient rapproché ; Téluigné est colé un peu meilleur marché. Ixlle. — Un peu plus faible en sympathie avec le Sisal. La demande pour la fabrication reste très forte et un léger relèvement des pri.v est très probable. Les ventes ont été notées comme suit : Jaumave BZ w à a » Tiila extra 58 » à 59 » Tula good . « îl 57 .. Tula falr » A 53 » Tula tel quel ...'.. 40 n à 50 » Palma >» à 48 » Le tout aux 100 kgs c.i.f. Havre. Uninie. — 03 fr. pour (jualité ordinaire, 0.3 fr. 06 fr. pour belle sorte blanche longue; il y a acheteurs. Raphia. — Peu de modification courante : bonnes sortes 55 à 00 fr. ; qualités de choix; 75 à 80 fr.; peu de demandes, la saison des achats importants est passée. Chiendent. — Toujours même situation pour sortes basses: très bonne demande pour qualités moyennes et demi-fines; recherché pour les sortes supérieures extra-fines. Pia.ssavas. — Un peu de faiblesse. Le Para vaut 130 fr./170 fr. suivant qualité. Le Bahia 110 T 10 fr. Les sortes d’Afrique un peu délais- sées ont quelque peu baissé. Gap Palm.-is 5.5 » à 58 » Grand Bassam 52 50 à 58 » Monrovia 52 50 à 56 » Sinoë 47 50 à 52 50 aux 100 kgs Havre. LePalmirah, asse?. rare, reste ferme, les pro- ducteurs montrant peu d’empressement pour offrir. Fibres de Coco. — Peu de changement, marchandise plus abondante ; Préparation anglaise 52 .50 à 55 » Ceylan, courant à ordinaire .... 38 » à 41 » — bonne sorte 44 ■■ à 46 » — belle qualité 48 » à 50 » — supérieur 52 » à 51 » aux 100 kgs c.i.f. Europe. Les fibres filées pour corderie sont offertes à la nouvelle récolte, avec une petite réduction de prix. Roping pour cordages 30 à 40 a Coir yarn pour sparterie : Ordinaire 25 u à 30 » Bonne sorte 32 50 à 40 » Belle qualité 42 50 à 50 » Qualité fine 52 50 à 60 » aux^lOO kgs c.i.f. Europe. Feuille. — La bonne demande continue. VaQCIN et SCIIWEITZER. Le Havre, 19 juin 1908. Matières grasses coloniales. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.\I. Rocc.4, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 1 00 kgs c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. . . i4 » Mozambique . 39 25 Singapore Saigon Macassar . 39 50 Cotonou . 39 50 Manille . 38 25 Pacifique (Samoa) . . . 39 50 Zanzibar Java Sundried. . . . 39 50 . 41 50 Océanie française . . . 39 ’* Huile de Palme. — Lagos, 38 fr. ; Bonny, Bénin, 57 fr. ; qualités secondaires, 53 à 36 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 31 fr. les 100 kgs. Moivra (Bassia). — 21 fr. 50 les 100 kgs. tiraines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 50 à » » — — petite graine 40 » à " » — Jaffa (à livrer) 44 » à « » — bigarré, Kurracliee » » à » » . . Z Lins Bombay bruns, grosse graine . 31 50 à » » expertises V cawnpore 37 50 à » » ,, j Pavot Bombay 40 » à <• » t Ricin Coromandel, nouvelle récolte . 24 » à » » Arachides décortiquées Mozambique 38 » à » » — Coromandel 31 75 à 32 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 17 juin 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Après quelques jours d’un état languissant, notre marché s’améliore et reprend un ton actif et ferme à la fois, changement qui, d’ailleurs, influe assez pro- fondément sur les cours. H est à noter, cepen- dant, que la demande ne vise principalement que les « Soft Regulars » et la Lagos, alors que les autres espèces sont et demeurent de vente assez pénible, sans aucun changement bien appréciable dans leur valeur. La clôture s’effectue sans nouvelle altération dans les .lOUItNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ S 4 — .IciN 1908 182 prix pour la marcliandise sur place; cepen- dant, nous relevons une bonne demande pour août-septembre et septembre-obtobre, suivant une hausse d’environ 10 -. Ungos £ 2i.l7.G à 2r>. ».» lîonnv, Old Calabar 2i. 7. G à 2'i.l2.G Cameroun 24. 2. G à 24. 7. G Bénin 23. 17.G à 24 . » Accra.' 23. 7.6 à 23.10.» Brass, Niger, New Calabar. . 23. 5.» à 23. 7.6 Congo 22. ».» à 22. 5.» Sait Pond 21.15.» à 22. ».» Shcrbro ordin. et moyenne . . 21.10.» à 24. ».» Palmistes (amandes de Palmes). — La marche de ce produit est similaire au précé- dent. Vers la fin du mois passé, nous assistons à des tluctuations incertaines qui finissent par amener les cours à la hausse, cette dernière variant entré 18/- et 22, -. Bien que les pri.x aient reperdu 2 6 au commencement de la se- maine dernière, le marché clôt ferme avec bonne demande aux cotisations suivantes : Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 13. 7.6 à 13.10... CGtedOr 12.17.6 :i 13. »... Bénin, Congo 13. 5.» à 13. 7.6 Libéria et Slierbro 13. »... à 13. 2.6 Caoutchouc. — La tendance à la hausse n’a été que de très courte durée; les prix s’affai- blissent, à l’exclusion de ceux des « Red A’ig- gers » qui demeurent fermes. D’autres sortes, le Lump inclus, sont complètement négligées et nous n’anticipons aucune reprise avant quelques semaines d’ici. Para. — 3 8 ‘ Ferme. Café. — 28 sacs d’Elephant-berry de il J- à 47 9. Ventes sans importance, attendons néanmoins d’autres arrivages. Cacao. — Plus coulant, 50 sacs sur place à 54 - et environ 90 tonnes, livraison juin-juillet à 54 -. Gingembre. — 133 sacs Sierra- Leone de 22 9 à 23 -, en transit. Piassava. — 350 bottes Cap Palmaa࣠15 10-. .Arrivages par « Agberi » aux enchères aujour- d'hui. Cire d'abeilles. — 30 paquets de Gambia à £ 7. 2/6 par cwt. Quelques blocs de Sierra- Leone à £ 0. 17 6 par cwt. i\(iix de Kola. — Pas d’affaires à rapporter. Coprah. — Petites ventes à £ 14. Fèves de Calabar. — 5 sacs à 4 ' , d. par Ib. Poivre de Guinée (Maniguette). — Rien à rapporter. .Xrachides. — 317 sacs Bathurst de £ 14. 10/- £ 15. 450 sacs Rufisque de 15 G à 17 3. Chillies. — Rien à signaler. Colon. — 0 ' J d. Peaux. — Cours inchangés. Bathurst. environ 12 Ibs a 5 ’ « Lagos — 15 — à 4 Autres produits. — Renseignements et cota- tions sur demande. Tayloh axd Co, 7, Titliebarn Street. Liverpool, 23 juin 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst. Le mois écoulé n’a présenté que des varia- tions insignifiantes pour les produits divers sur notre place. La plupart des articles sont encore négligés et d'ailleurs peu offerts, les arrivages étant restreints et la saison ne com- mençant guère qu'à partir de juillet pour beaucoup de matières premières. Deux ou trois articles sont en légère reprise sur les bas cours cotés, espérons que cela durera et s’étendra à l’ensemble. .Xmbreltes. — Aucune vente, quelques sacs sacs seulement disponibles, en qualité Marti- nique. Cours 85 fr. les 100 kgs. Asphaltes. — Trinidad brut, 54 à 55 fr. les -1.000 kgs; Trinidad épuré, 85 à 88 fr. les l.OOO kgs. Badiane. — Semences, rien à signaler, 145 à 150 fr. les 100 kgs. Baumes. — Copahe : Reste très ferme, mal- gré le peu d'affaires. Maracaïbo pur 6 «» à 6 50 le kg. Para clair 5 ÔO à 6 > — PÉROU : Plus offert actuellement, la demande étant faible. Dernière vente à 18 fr. le kg. En- trepôt pour qualité M S pure. Tolc : Sans arrivages courant mois. Cours 2 fr. à 2 fr. 25 le kg. acquitté. Styrax de Rhodes; Cours 160 fr. les 100 kgs. Bois. — Sant.al divers : Rien à signaler en Bois des Indes. Santal Nouvelle-Calédonie : Reste ferme et demandé. 75 à 90 fr. les 100 kgs suivant qua- lité. Quassia amara : Bon bois recherché, origine Antilles et Guyanes. G.uac : Bois odorant de Saint-Domingue pour trituration. Recherché. \» 8i — Juin 1908 JOUUNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 183 Cachous. — Toutes origines offertes à prix en baisse. Rangoon 6*2 DO à 65 « les 100 kgs. Bornéo 50 « à 55 >> — Châtaignes du Para. — Débouché intéres- sant pour noix de belle qualité. Camphre. — La situation du camphre reste toujours faible, malgré un peu de reprise dans la consommation. Crû lie Chine 3 50 à 3 "5 le kg. Kafliné Japon, tablels .... 4 75 à 5 » — c.i.f. 10 à 15 francs de moins pour marchandise à livrer juillet-août. Syntiiiîtiole (camphre artificiel) : Offert à la parité du Raffiné Japon. Cires d'abeilles. — .Affaires calmes, arrivages terminés. Prix plus faibles pour toutesorigines. Madagascar . 157 50 à 160 » | Haïli ..... 165 » à 167 50 Chili .... 17-2 50 à 175 >> | ïonkin . . . 150 » N. les 50 kgs acq. Cires végétales. — Carnauba, toujours faible, offerte, 245 fr. à 200 fr. les 100 kgs. Blanche Japon, en bonne reprise par suite de la diminution du disponible. Cotée 125 fr. à 130 fr. les lOO kgs c. a. f. Cochenilles. — On cote Nominal, sans affaires. Tcnériffe-Zacalille, noire -2 » à 2 10 le 1, '2 kg. — — grise argentée. 2 25 à 2 40 Me.xique (manque). Co(iuillages. — On cote : Burgos 15 » à 60 » les 100 kgs. Trocas (suivant triage). 25 » à 40 » — Cornes. — Marché calme, sans changement Cuirs. — Il se manifeste une légère reprise sur les bas cours, malgré cela la tendance reste plutôt faible, les stocks restant élevés; Madagascar : bœufs, vaches, secs . 60 » à 65 » — — salés. 42 » à 51 » Ouadeloupe. Martinique : salés . . 47 » à 51 » Tonkin, vachettes sèches » o à » » — buflles •> » à » » Nouméa, salés N. Ecorces d'oranges. — Affaires nulles jusqu'en juillet-août. Quarts Jac.mel : Cours, 28 fr. à 30 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces de Palétuvier. — Sans change- mentnicote.8fr. 50 à 9 fr. les 100 kgs. Entrepôt. Ecorces de Quillag. — Toujours ferme à 70 fr. les 100 kg. acquittés. Essences. — Le marclié des essences reste calme, avec tendance lourde et demandes toujours inférieures aux offres. Citronnelle Ceylan ; Inchangée : de 2 fr. 75 à 3 fr. le kg. en disponible c.a.f. Citronnelle Tonkin : Inchangée : 3 fr. 75 à ’i fr. le kg. Badiane de Chine : Stationnaire : 12 fr. .50 à 13 fr. le kg. Entrepôt. Girofle ; 9 fr. 50 à 10 fr. le kg. acquitté. Géranium Bourbon ; Arrivage 34 caisses: un peu plus ferme, de 20 fr. 25 à 20 fr. 50 le kg. Li.n.aloë Mexique : Sans arrivage et ferme. Coté à 22 fr. 50 le kg. Patchouli : Coté 25 à 20 fr. le kg. Entrepôt! Petit grain Par.yguay : .Arrivage 15 caisses- en transit. Reste ferme : 30 à 32 fr. le kg. NTaouli Nouvelle-Calédonie : Petit arrivage. Coté 8 fr. 50 le kg. acquitté. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Reste invariablement faible. Cote 7 fr. 75 à 8 fr. le kg. Entrepôt. Verveine Tonkin : Sans grand intérêt pour les producteurs, au cours actuel, 9 à 10 fr. le kg. rendu. Vétiver Réunion : Plus rare, 27 à 28 fr. le kg. logé. Ylang-Vlang : Arrivages 64 petites caisses Manille et Réunion. Cotées 375 à .500 fr. suivant qualité. Fèves de Cala bar. — Quelques sacs Nyanga disponibles, à 130 fr. les 100 kgs. Gommes. — Copals : Madagascar. Toujours rares et fermes. Madagascar, triée, claire, dure .... .375 à 400 les 100 kgs. — triée, teintée 350 à 360 — — sortes 250 à 300 — Grabeaux . 50 à 75 — Damar : Batavia. Sans existence au marché. Divers lots en transit, 180 à 190 fr. les 100 kgs. Singapore l", 150 à 180 fr. les 100 kgs. Singa- pore 2®, 75 à 125 fr. les 100 kgs. Gomme-Gutte : Toujours calme, pas de vente. Siam (tuyaux) 6 50 à 8 50 le kg. c.a.f. Cambodge 5 50 à 7 50 — Sticklacs : Plus ferme et en hausse, par sympathie avec les Gommes laque. Tonkin 180 » à 100 les 100 kg. Saigon 190 n à *200 — Siam 240 » à 250 — Gomme Kauri ((Nouvelle-Calédonie) : 75 5 100 fr. les 100 kgs suivant classement. Gingembre. — Racines grises pour droguerie cotées 70 à 75 fr. les 100 kgs. Itésine de Gaiac. — Cours, 1 fr. 50 à 1 fr. 75 le kg. pour qualité vitreuse. JOUKNAL D’AGIIICULTURK TUOIMCALK N» Hi — Juin l'.tOS 18't lincines. — 1i>i';ca : Calme. Qiielque.s balles au marché. Prix slalionnaires. Uio Minas l'> « à 10 » lo kf;^. ('.arlliagône 1-2 » à 13 » — Jal.vp : Pas d’offres el toujours fermes. Sortes lourdes 200 à 2*25 les 100 kgs. — 1/2 lourdes 00 à 115 — /{(ilfinhia. — PÉuou (filets) : Continue à manquer. Cote 90 à 125 fr. et plus les 100 kg., suivant qualité. l’élicer. — Sans existence sur place. Qua- lité Java, jaune clair, rare el chère, 175 à 180 fr. les iOO kgs; qualité Boxirhon, 70 à 80 fr. les 100 kgs. Riz. — Saïgox et CocuiN : 21 à 22 fr. 50 les 100 kg. Havre, c.a.f. Rocou. — Antilles ; Cours, 40 fr. les 50 kgs sans changement. Snhcpai'p.ilh. — Sans offres actuelles. Ten- dance plus ferme, 43 à 45 fr. les 50 kg. pour Tampico; la sorte P(xra Couronue restant demandée. Tapiocas. — Calme et tendance faible. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 50 » à >> » Singaporc (entrepôt, droit de II fr.) . 45 » à 50 » les 100 kgs. Rio (les 50 kg. entrepôt) 45 » 50 » Maragnan — 25 » à 30 » Mmxiocs. — Plus faibles par suite de la con- currence des fécules indigènes. Racines 12 » à 13 « les 100 kgs. Fécule 24 » à 25 » — Vanilles. — Marché très faible par suite de l’absence complète de demandes. Les stocks sont considérables pour la saison; les offres restent sans contre-partie ou à des prix exces- sivement bas. De plus, la récolte du Mexique vient peser encore sur le marché européen, l’Amérique ne retenant presque rien. Cotes du jour ; * Bourbon, O' qualité -24 à 28 — 2' qualité 18 à 22 — têtes, queues 15 à 18 Madagascar 16 à 20 Guadeloupe 14 à 16 Tahiti, 1™ qualité 6 à 1 Seychelles (droit plein) 24 à 28 Mexique — 45 à 50 Vanillon. — Guadeloupe : Faible et offert. Coté 11 à 12 fr. le kg. acquitté. Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aroma- tique, trouverait bon preneur. Tous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. l.e Havre, 26 juin 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « .J. d’A. T. ». Par M. J. -II. G REIN. D'une façon générale, on peut dire que les affaires se sont un peu relevées pendant le mois qui vient de s’écouler. Il y a eu sur certains articles une hausse assez considérable qui a stimulé les acheteurs et d’autre part ceux-ci ont compris qu’aux cours actuels il n’y a plus grand chose à risquer. C’est ainsi que nous retrouvons : (jomme laque. — Au cours de 3 fr. 25, ceci après avoir touché 3 fr. 40. A vrai dire, les acheteurs se sont méfiés de cette hausse et en France du moins les aû'aires n’ont pas été très actives. Cependant la situation statistique parait être meilleure et cela justifie dans une certaine mesure un relèvement de cours auquel on ne peut reprocher que d’avoir été un peu trop rapide. Poivre. — Les affaires continuent à être nulles : les cours nominaux sont sans change- ment. Gambier. — A augmenté assez rapidement à 44 fr. 50 les 100 kgs c. a. f. Cette effervescence s’est calmée toutefois et nous sommes revenus à 43 fr. 75 les 100 kgs c. a. f., en hausse cependant sur ma dernière cotation. Tapioca. — De plus en plus faible. La prime du rapproché a disparu pour faire place à une prime sur l’éloigné. Je cote septembre-octobre, 36 fr., juillet- septembre, 35 fr. 50. Racines de Manioc. — Les Racines de Manioc n’ont guère varié, mais il est impos- sible de faire des affaires en cet article qui est sous le coup d'un droit qui rendra l'importa- tion complètement impossible. Vétiver Java. — Sans changement. Cire végétale du Japon. — .\près s’être N» 84 — J LIN- 19Ü8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 185 relevée subitement à 118 fr. les 100 kgs. c. a. L, s’est abaissée de nouveau et a rejoint le cours de 100 fr. les 100 kgs. c. a. f. Cannelle de Chine. — Selected et lirohen cote !>5 fr. les 100 kgs. c. a. f. et 09 fr. les 100 kgs c. a. f. respectivement. Graines de Hadiane. — Accuse une légère augmentation à 142 fr. les 100 kg c. a. f. Galles de Ghine. — Sont cotés nominalement t\ 101 fr. les 100 kg. c. a. f. J. -II. Grein, IG, rue Sainle-Croix-de-la-liretonnerie. Paris, 20 juin 1908. ACTUALITÉS Les Matières Grasses. On nous annonce, sous ce titre, l'appa- rition d’une nouvelle revue publiée par notre excellent confrère ; « Le Caoutchouc et la Outta-percha ». Ce périodique sera consacré uniquement à l'étude scientifique, industrielle et commerciale des matières grasses d’origines diverses : huiles, graisses, pétroles, vernis, suifs, tourteaux, etc. Malgré son caractère plus particulière- ment industriel, cet organe nous intéresse par certains côtés, car les matières grasses d’origine végétale tiennent une place sans cesse plus considérable dans l’exploitation coloniale. Il comble une véritable lacune dans la presse technique française et ne peut manquer d'ètre accueilli avec satis- faction ; le programme qu’il s’est tracé et les distingués collaborateurs qu’il a pu s’attacher, font d’ailleurs bien augurer de l’avenir de ce nouveau confrère avec lequel nous entretiendrons les meilleurs rapports. Prix de l’abonnement annuel : France, 20fr. ; Etranger etcolonies, 2G fr. — Admi- nistration : 19, rue des A’inaigriers, Paris. La Réd. A propos de la destruction de l’Alang alang Un de nos abonnés, M. A. de Ryck.max, qui dirige à Java une importante exploita- tion d’Heveas, attire à nouveau l’attention sur l’Alang-alang [Imperala amindinacea), dont l’envabissement constitue un sérieux danger pour nombre de plantations indo- malaises. Après avoir tenté vainement de plusieurs moyens de destruction, notre correspon- dant a essayé l’emploi de l’arséniate de soude, suivant les indications fournies par M. Carrltiiers, à Singapour, mais il n’a pu obtenir jusqu’à présent de résultats satis- faisants avec ce produit. La question intéressant de nombreux planteurs, nous la soumettons volontiers aux lecteurs du « J. d’A. T. », afin d’arri- ver à connaitre s’il existe actuellement un procédé qui, tout en restant économique, permette de lutter efficacement contre l’Alang-alang. Dans certaines cocoteraies de Nouvelle-Guinée, on a combattu cette plante au moyen d’une passiflore, le P. fœ- tida. dont la végétation recouvre rapide- ment la brousse d’.Alang-alang, et résiste aux incendies; mais il s’agit plutôt, en l’espece, d’un palliatif que d’un remède véritable. On a parlé, dernièrement, de faire entrer l’Alang-alang dans une pâte à papier, et les essais préliminaires entrepris dans cette voie paraissent encourageants ; peut-être aboutiront-ils à la solution de cet impor- tant problème. O. L. 18G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE «4 — Juin 19Ü8 Note sur un parasite du Camphrier en Malaisie. Par M. Jacqlks Sliicocf Le Laboratoire Colonial du Muséum a reçu de M. (îiraud, àPapan (Etal de Pcrek), des i'euilles attaquées par un insecte para- site, et une lettre énumérant les dégâts produits. Ces feuilles ont été soumises à M. IIev- LAERTS, le spécialiste bien connu, qui a reconnu le parasite pour un Lépidoptère de la tribu des Psychodidées, X'Ewnela llekmeyeri IIeylaerts. Les papillons de ce groupe vivent sur les feuilles de différents aibres; celui-ci a été décrit comme para- site du Camphrier en Malaisie. La chenille se fixe à la face inférieure des feuilles, se nourrit du parenchyme, y découpe des rondelles qu’elle appliqiie et fixe autour de la partie inférieure de son corps, de sorte que l’animal ainsi vêtu a l’aspect d'une Heur ou d’une petite pagode (IIey- laerts), a la transformation nymphale, ces chenilles filent un cocon qui, chez les mâles, est muni d’un prolongement per- mettant à la chrysalide de se déplacer. Les adultes mâles, assez grands, et noirs ou brunâtres, mettent une grande ardeur à chercher les femelles qui sont aptères et apodes, ne quittant pas complètement le cocon, môme pour l’accouplement. Quoique les Psychodidées n’aient jamais causé de grands dégâts, il faut cependant rappeler que les prairies de la Lozère furent ravagées par un insecte de cette famille. En outre, les chenilles s’accommodent en général des nourritures les plus variées et pourraient fort bien s’attaquer à d’autres espèces que le Camphrier. 11 serait intéressant, pour une étude plus complète du genre, de recueillir en Malaisie un assez grand nombre de four- reaux vivants et de les expédier au Labo- ratoire Colonial dans une boîte, maintenue à proximité de la glacière du paquebot pour prévenir l’éclosion ; on pourrait aussi piquer les mâles et mettre les femelles dans le formol. .1. SüRCOL’F, Glief (les travaux do Zoologie au Laboratoire Colonial du Muséum. Tonneaux en liège. Un industriel français, résidanlen Algé- rie, M. M. Monxald, aurait, d’après un de nos confrèresmexicains, utilisé le liège pour la fabrication des tonneaux. La description qui nous en est donnée ne nous laisse pas ' très bien saisir comment le tonneau est constitué, mais les douves semblent être placées perpendiculairement au sens dans lequel nous sommes habitués à les voir dans les tonneaux en bois; les fonds sont soit en liège, soit en bois, et lè tout est cerclé de feuillard. L’élasticité du liège, qui tend toujours à faire foisonner les pla- ques comprimées, est un sûr garant de •l’étanchéité du récipient. Pour assurer la conservation des liquides et empêcher les fermentations, on imprègne les plaques de liège de paraffine avant la fabrication, et on enduit l’intérieur du ton- neau d'un vernis analogue à celui dont on se sert pour les fûts à bière. Nous signalons ces tonneaux surtout en raison de l’intérêt qu’ils offrent pour les pays chauds, dans lesquels ils sont un iso- lant parfait contre les variations de tempé- rature, leur poids — le tiers du poids des tonneaux en bois — n’étant 'qu’un avan- tage secondaire. Dans un essai fait avec de l’eau à 10°, contenue dans un tonneau de bois et dans un tonneau en liège, exposés tous deux au soleil, la température a atteint en deux heures 18° et en six heures 40° pour le tonneau en bois, alors qu'au bout de ces six heures, la température de l’eau contenue dans le tonneau de liège n’était montée qu’à 12°. Cela peut être intéressant, surtout pour quelques liquides fermentescibles ou susceptibles de se décomposer à la chaleur. F. M. N» 84 — J L IN 1908 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 187 Perspectives de production sucrière aux Philippines. La revue d’Amslerdam, « De Indische ^lercmir, » reproduisait dans son numéro du 24 mars 1908 une note de « l'American Sugar Industry » contenant certaines appréciations sur l’avenir de l'industrie sucrière aux Philippines, de nature à inté- resser les lecteurs du « J. d’A. T. », en dépit de leur caractère un peu chimérique. L'auteur est d'avis que l’archipel philip- pin pourrait devenir un des plus grands centres sucriers du monde, avec l'aide des capitaux américains. Les Etats-Unis pour- raient y réaliser ce qu’ils ont fait aux Hawaii , où la production du sucre a été portée en trente ans de 9.000 T. à 370.000 T. Une comparaison établie entre les deux archipels au point de vue des conditions économiques est fort suggestive. La surface des Philippines est 18 fois celle des Hawaii, avec une superlicie culti- vable 21 fois supérieure. La population indigène est de oOO.OOO habitants aux Philippines, contre 40.000 à 50.000 aux Hawaii. Le rendement des terres à canne est plus grand aux Philippines, le fret est de 24 cents par 100 livres au lieu de 27 cents 1 2 et les salaires mensuels de 4 dollars 28 au lieu de 19 dollars 7G, aux Hawaii. Si la production sucrière progressait aux IMùlippines dans les mêmes proportions ([u'aux Hawaii, elle serait de 4 millions de tonnes dans vingt ans et pourrait atteindre 8 millions, alors que la consommation des Etats-Unis n’est que de 3 millions. L’auteur de ce riant tableau termine en se demandant si, étant donnés les avan- tages économiques otferts par les Philip- pines, le gouvernement américain va per- sévérer dans ses encouragements à la betterave aux Etats-Unis. .1. Tabei.. Machine à repiquer le Tabac. Comme on peut le supposer, il ne s'agit pas d’une machine faisant le travail à elle seule, mais d'une machine que nous pou- vons appeler semi-automatique, c’est-à-dire d’un outil faisant une partie du travail pendant que des organes dirigés par un cerveau humain font le reste. En fait, celte, machine, qui nous vient des États-Unis, consiste en un bâti monté sur trois roues et traîné par deux chevaux; elle porte, au niveau des roues principales, des socs qui labourent la terre à l'endroit où sera placé, le plant à repiquer, et, un peu en arrière, des conduits amenant l’eau d’un tonneau ou d’un réservoir porté par le bâti : l’eau est introduite à une certaine profondeur et laisse la surface du sol bien sèche, tout en restant au contact des racines et en n’élant pas exposée à une évaporation partielle. Au ras du sol et à la hauteur des socs se trouvent deux sièges, sur lesquels prennent place les ouvriers chargés du repiquage ; le sillon ouvert par le soc, ameubli et liumide, est donc à leur portée, et ils n’ont qu’à y déposer régulièrement les plants à repiquer, dont des palettes recouvrent la racine de terre pendant que des rouleaux lassent les deux côtés de la raie refermée. Un distributeur d'engrais peut être ajouté à l'appareil, qui permet de gagner un temps considérable : les constructeurs prétendent, qu’avec son aide, trois hommes peuvent repiquer 10.000 plants on deux jours au lieu.de 3.500 avec la méthode ordinaire. La machine est fort simple, puisqu’elle ne comporte aucun organe mécanique, et ne coûte, paraît-il, que 400 francs. Elle peut, bien entendu, être employée pour d’autres plantes que pour le tabac, pour lequel elle a été principalement construite. F. M. Le Kapok aux Philippines. Expériences culturales. Les cours élevés que continuent à réaliser les bonnes ([ualités de kapok ont attiré l’attention du Dureau de l’Agriculture des Philippines, ([ui tente de sérieux efforts en vue de dévelojiper l’exportation du produit aux États-Unis. 188 JOURNAL D‘AGR1CULTUUE TROPICALE N" 81 — Juin 1!)08 Dos ('clianlillons do kapok nalund adresses à des maisons américaines ont été li'onvés inlé'rossanls, et les derniers renseignomenls de New-York allrihiienl au produit bien nettoyé une valeur de i i cents 1 2 par livre. Une maison améri- caine aurait fait des offres pour la proiluc- tion entière des îles, centralisée actuelle- menl i)ar deux négociants de Alanilb*. Ues résul lais ont décidé le service d’ Agri- culture à pul)lier et à répandre une circu- laire rédigée en [dusieurs langues et dialectes pour guider les indigènes dans la préparation du kapok et encourager la plantation des arbres; la distribution de graines et de plantes sera faite aux colons qui en feront la demande. Divers essais de plantation sont entre- pris à Lamao par les soins du gouverne- ment. L’un d’eux a monlré que les jeunes arbres, plantés en forêt non éclaircie, résis- tent à la saison sèche et s’accommodent du voisinage des autres essences forestières. Une autre expérience a permis de se rendre compte que te bouturage ne réalisait pas une grande avance sur le semis; les sujets obtenus par semis atteignaient fréquem- ment b mètres de haut et iO centimètres de circonférence de tige à 1 pied de terre en l’espace de 20 mois. Mais l’observation la plus importante à notre point de vue est que des arbres plantés à Lamao sont par- venus à fructifier en moins de 2 ans; elle établit en effet la possibilité de créer rapide- ment et à peu de frais des plantations de kapoks par le semis. Celte indication ne sera sans doute pas conlirmée dans Ions les terrains, mais nous a paru néanmoins intéressante à enregistrer pour nos lecteurs. O. L. La culture du Tabac à Porto-Rico. Dans un opuscule tiré à part du « Tro- pical Life » (n“ de janvier 1908), nous trouvons un exposé très clair et docu- menté de la culture commerciale du tabac à Porto-Rico, dù à M. D. AW M.w, expert à Moyagiiez. J1 est à remarquer que le tabac cons- titue actuellement l’une des principales productions de Porto-Rico; de 717.808 ig en 1897, le chill're d’exportation est passé à 8. ')()().. 7 iO 8 en 1900. La [)lus gramle partie de la récolte, soit près de 86 est convertie en cigares dont la finesse ap- proche de celle des produits de La Havane. C’est la ville de Caguas, située dans le fond d’une large vallée de l’intérieur, cpii constitue le principal centre manufacturier pour les cigares. Le travail de M. Al.w est accompagné de quelques belles reproductions photogra- phiques qui montrent que la culture sous tente, décrite et analysée longuement dans le « J. d’A. T. », est loin d’avoir perdu tous ses partisans; nous n’en voulons pour preuve que la vue prise dans la plantation <( La Plata », propriété de la « Porto Ricon Leaf Tobacco C® », qui ne comprend pas moins de 878 acres cultivés sous toile- étamine. Nous aurions voulu trouver quelques détails sur les derniers résultats de cette méthode que l’auteur mentionne à peine dans le texte; il y aurait matière à une note complémentaire d'un réel intérêt pour les planteurs. C’est pendant la saison hivernale que la culture du tabac se pratique le plus avan- tageusement à Porto-Rico. On sème vers la fin d’aeût, commencement de sep- tembre, en pé()inière, sous tente. Le plant doit être produit en abondance, car il faut prévoir les pertes éprouvées par la pré- sence du nématode et d’autres ennemis dans les terres de l’île. On plante à de- meure au début de novembre dans un ter- rain finement ameubli, le plus souvent avec la houe à main. Entre les plantes, la distance observée le plus généralement varie de 40 à 60 cm. en tous sens. La plan- tation se fait à la main, au couteau ou « machete »,ou à la houe; elle est suivie dans les premiers temps de deux binages, le dernier complété par un léger buttage. On écime les plantes 40 à (iO jours après la mise en place, pour leur conserver de huit à vingt feuilles chacune; en même temps. N» 84 — Juin 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 189 il faut éhourgeonner et enlever les dra- geons à la base des pieds. Les engrais, dont rinduence est consi- dérable sur la quantité et sur la qualité do la récolte, commencent à être appliqués rationnellement par les planteurs de Uorto- llico. ün a reconnu ([ue la potasse avait une action particulièrement favorable sur la qualité des feuilles, les sols étant géné- ralement sableux et conséquemment pau- vres en cet élément. Le tourteau de coton trouve également un emploi avantageux dans celte culture. Dans l’assolement bien- nal adopté par les planteurs, c’est le maïs qui succède au tabac. La récolte commence environ trois se- maines après l’écimage; elle ne présente rien de ()articulier, non plus que le sé- chage et la fermentation, qui sont conduits comme à La Havane, pour la feuille d’en- robage. On cultive à peu près exclusivement une variété anciennement introduite de Cuba, connue sous le nom de -pahna'^ plu- sieurs Compagnies ont commencé l’amé- lioration des variétés de tabac par sélec- tion et croisement, d’après les principes in- diqués par le département de l’Agricul- ture des Etats-Unis, et il est à prévoir que leurs efforts seront bientôt couronnés de succès. L’Agave et le reboisement. Le problème de la fixation des sols dénu- dés, première nécessité d’un programme de reboisement, a déjà suscité de nom- breuses et excellentes études qui ont tou- jours porté sur les essences forestières convenant le mieux à tel ou tel terrain ; mais, à part les engazonnements propre- ment dits, on n’a jamais eu croyons-nous, la pensée de s'adresser à autre chose qu’à des plantes ligneuses. Or, il paraîtrait que l'agave fournit des matériaux excellents pour le premier stade du reboisement. Notre conÎThYdV Agricultiiral Neics donne à ce sujet, dans son numéro du 7 mars 1908, quelques renseignements intéressants. Dans l’Afrique du SjuI, l’agave (probable- ment l’A. americana), serait employé avec succès pour fixer les sols dénudés exposés au ravinement sous l’action des pluies tor- rentielles. Les barrières fournies j)ar des haies d’agaves établies suivant les lignes de niveau, s’opposent complètement à rentrainement des matériaux terreux, et amènent rapidement la formation de ter- rasses qui s'opposent à leur tour au ravine- ment par ruissellement. L’agave constitue de plus un abri au-dessous diujuel se développe bientôt une végétation (jiii forme rapidement un massif boisé, d'une protec- tion encore plus efficace. Le fait est probablement connu de nos forestiers coloniaux, mais il sera certaine- ment intéressant pour beaucoup de nos lecteurs, surtout en raison de la rapidité de végétation de l’agave et de son peu d’exigences culturales. F. M. Observations sur l’emballage de la Vanille, spécialement à Tahiti. Les ventes publiques du mois de mai, à Londres, ont montré, par une régression de 0 fr. 60 sur les prix d’avril, que la vanille n’arrivait pas toujours dans les meilleures conditions sur le marché. Dans le numéro de mai de son excellente revue « Tropical Life », notre collaborateur M. Hamel Smitu constate l’état défectueux de certains arrivages et fournit aux expé- diteurs d’utiles conseils sur la préparation et l’emballage des gousses dans les meil- leures conditions. H cite un envoi de Tahiti qui aurait pu trouver acheteur à 2 6 d. ou 2 9 d., mais que des traces nombreuses de moisissures dépréciaient totalement à l'arrivée. Ces mauvais lésultals tiennent le plus souvent à un emballage dans des boîtes trop grandes, emplies à l'excès et fermées her- métiquement par un couvercle soudé, ne permettant pas la moindre aération inté- rieure. Il importe, au contraire, de ne pas l!)0 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 84 — J L IN 1908 soustraire absolument les gousses à l'action de l’air, surtout lorsqu’il s’agit de vanilles de Tahiti, dont le séchage est rarement irréprocliable. L’eau d’évaporation des gousses séjournant à l’intérieur des boites y crée un milieu humide qui provoque l’apparition de taches de rouille et de moi- sissures, si bien qu’au passage des inspec- teurs une vanille pouvant valoir 2/6 d. en bon état se trouve classée à 4 d. la livre. Pour éviter ces pertes, on emploiera des boîtes en fer blanc pouvant contenir 10 à 10 livres, ou un peu plus, munies d’un couvercle ordinaire, s’ajustant sur les côtés; cette disposition assure une étan- chéité suffisante lout en permettant aux gaz et à la vapeur d’eau en excès de s’échapper par les interstices du couvercle. 11 n’est pas nécessaire de compléter la fer- meture de la boîte en collant' sur le pour- tour une bande de papier; toutefois, pour assurer sa fixité, on peut, sans souder com- plètement le couvercle, faire un point de soudure aux coins de la boîte ou ficeler solidement le colis. Si les vendeurs de Tahiti persistent dans l’emploi de leurs grandes boîtes de» pitch- oil », ils devront avoir soin de percer au fond et sur les coins deux petits trous pour l’aération, de remplir les boîtes sans autant comprimer les paquets de gousses, les- quelles devront être parfaitement sèches avant l’emballage. O. L. Essai d’introduction de variétés de Manioc colombiennes à la Jamaïque. La culture du manioc pour la fabrica- tion de la-fécule fait des progrès constants à la Jamaïque. Dans son dernier rapport annuel, M. A. Swettenham évaluait à 400 acres l’étendue en exploitation dans le district de Clarendon, où deux fabriques d'amidon venaient d’être installées. Cette constatation, observe notre confrère « The Agricultural News » (1), augmente l’intérêt des expériences entreprises à Ilo[)e Cardon, avec vingt-six variétés de manioc de Colombie, en vue du rendement en ami- don. En général, les variétés colombiennes se sont montrées inféiieures à celles du pays; six seulement ont fourni une quan- tité d’amidon sensiblement égale. On pense, néanmoins, qu’elles seront intéressantes pour les situations élevées. Ce sont les variétés Migiieta et Negrita 15 qui ont présenté la plus giande richesse en amidon : la première a donné 13 T. 3 de tubercules, avec 9.000 Ibs d'amidon; la seconde 11 T. 4 do racines, avec 7.863 Ibs d’amidon. Une seule variété de la Ja- maïque a pu fournir 10.013 Ibs d'amidon à l’acre, mais, par contre, il n’existe pas moins de huit variétés insulaires, produi- sant davantage que la Negrita de Colom- bie. On considère, en Colombie, ces diverses variétés comme dépourvues d’acide cyanhy- drique et, par conséquent, inotfensives pour le consommateur. Or, il a été trouvé dans les tubercules, après une année de culture à la Jamaïque, une proportion de 0,0034 °/o d’acide cyanhydrique, qui s’est elle-même quadruplée (0,01 24 “/„) en l’es- pace de quatre ans. Cette augmentation en produit toxique n’a rien de bien surprenant, car c’est géné- ralement ainsi que se comportent les ma- niocs transférés des régions hautes dans les parties basses. O. L. L’industrie des conserves d’Ananas à Sin- gapour. — Pas de machines. — Chiffres d'exportation. Nous avons décrit dans notre n° GO de i90C, d’après M. R. Dupont, des Seychelles, le mode de préparation des conserves d’ananas à Sin- gapour. Dans cette note, il était question d’une machine vendue -2.000 roupies, à Colombo, pour la fabrication des boîtes à conserves; c’est sans doute la machine Stevenson que mentionne M. Rayer, dans le Verslag 1903 de Buhenzoï’g (Voy. « J. d’A. T. », n® 63, p. bleues, § 1313). On verra dans la note ci-après, empruntée aux « Monthly Con- (J) N® du 24 août 190". N» 84 — Juix 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 191 sular Reports » de mars 1906, que les boîtes fabri- quées à la machine sont plus coûteuses que celles faites à la main, par les Chinois. L’opinion de •M. Rayer, considérant que l’industrie des ananas n’enrichit pas vite les Chinois de Singapour, est confirmée par le consul Vilber, auteur du présent rapport. A l’exception d'un Européen élabli à Singapour et travaillant avec la main- d’œuvre chinoise, tous les fabricants de con- serves d’ananas, au nombre de seize, sont des Chinois, qui emploient exclusivement leurs nationaux sans utiliser aucune ma- chine. Les boîtes sont faites h temp^ perdu par les Chinois, et reviennent ainsi à meil- leur compte qu’à la machine. Les commer- çants européens contrôlent les fabricants chinois; ce sont eux qui leur avancent les matériaux nécessaires à la fabrication des boîtes. Cette industrie laisse peu de profits aux Chinois et beaucoup d’entre eux ont fait faillite dans ces deux dernières années. En 1905, l’exportation des Straits s’est néanmoins élevée à 548.330 caisses, d’une valeur de 2.'788.2()9 $, soit en augmenta- tion de 297.667 $ sur 1904. La plus grande partie de ces produits va en Angleterre (294.792 caisses), tandis que les Etats- Unis ont absorbé 57.411 caisses en 1905. La variété d’ananas la plus recherchée pour la conserve est le Black Gamisca et les plus beaux fruits sont ramassés à Sarawak, dans le British Nortli Bornéo. Dans les environs de Singapour, où l’ananas est principalement cultivé pour l’industrie, on plante environ 4.000 pieds à l’acre, lesquels produisent 4.000 Ibs de fruits au bout de deux ans. Ces fruits sont de grosseur moyenne ou petite et de qua- lité très inégale ; ils sont payés de 2 à 5 le 100. Le salaire des Chinois employés dans les plantations varie de 6 à 8 $ par mois, nourriture et logement en sus. Le Coton Spence. Vers le mois d’août 1906, les journaux indiens signalèrent un nouveau coton, découvert dans le pays, par M. .1. R. Spence, planteur à Deesa. Ce coton, qui paraissait être très supérieur aux cotons américains et égyptiens, fut encore signalé en 1907, époque à laquelle des essais sérieux étaient entrepris. Le silence qui s’est fait depuis sur cette variété est dénaturé à nous laisser croire qu'il n’y a eu que soit confusion avec un autre type, soit variation acci- dentelle et momentanée, non reproduite depuis. Quoi qu’il en soit, voici ce que nous en savons : Le coton découvert par .M. Spence, par hasard, disait-il, semble être indigène dans l’Inde, où il pousse spontanément dans les présidences de Bombay et de Ma- dras. Sa fibre est blanche et longue (de I pouce 3 6 à 1 pouce 1 4) et a été évaluée à Bombay 7 8 d. la livre. Un essai impor- tant, tenté aussitôt après, donna en six mois des arbres de 4 pieds 1/2 à 5 pieds, couverts dès cet âge de fleurs et de cap- sules: la récolte fut évaluée de 4 à 800 livres à l'acre, soit la moyenne de l’Egypte et de 8 à 16 fois plus que la récolte moyenne de finde. On évaluait à ce moment la seconde récolte au double de la première, la troisième au double de la seconde. En janvier 1907, 1’ « Indian Textile .lournal » en publiait une description bo- tanique succincte, en émettant l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un hybride de G. Bourbon et de C. Barbadense. Los feuilles, légèrement tomenteuses, vont de la forme en cœur parfaite à la forme à trois lobes partaits, légèrement rougeâtres, et plus petites que les feuilles des variétés ordinaires ; atteint une hauteur de 10 pieds. Toutefois cette description, donnée par le professeur Gammie, accusait pour la fibre une longueur de 5/8 de pouce, ce qui amena une réclamation de M. Spe.nce ; le professeur Gammie se rendit alors à Deesa,. et, après examen, reconnut que le coton Spence ditférait du coton Bourbon, d’abord par la couleur de ses feuilles, plus rouges dans le coton Spence, puis par la longueur des fibres, qui atteint 1 jiouce 14, contre 5 8 de pouce, longueur rarement dépassée dans le colon Bourbon. JOUIINAI. D’AGRICULTURE TROPICALE A» 84 — J L IN 1008 l!»-2 Depuis, nous n’avous rien appris ni à la fin (le 1007, ni depuis le. ikMnit de l’année 1008, sur les essais enlrejiris avec ce colon. Nous aimerions pourlant savoir s'ils oui été conliiiués, el, indépendamment des qualités de la fibre, nous désirerions pouvoir renseigner nos lecteurs sur ses exigences culturales, qui permeffraient peut-èlre de le recommander pour des régions jusqu'ici peu favorables à la culture de ce textile. Nous faisons appel à l'obli- geance de nos amis de l’Inde pour nous renseigner là-dessus. F. Les Travaux de l’Association Cotonnière Coloniale. Nous avons quelquefois relaté les efforts de la IL G. G. A. dans les colonies anglaises; aussi sommes-nous heureux de signaler aujourd'hui les résultats auxquels, avec un budget beaucoup plus modeste, a pu arriver l’Association Cotonnière Coloniale; nous empruntons ces renseignements au rapport présenté par M. C. Meunier à l’Assemblée générale du 17 mars 1908. Les premiers efforts de l’Association datent de 1003, époque à laquelle elle envoya à Ivayes deux égreneuses à bras; elle a aujourd'hui fait installer, dans nos diverses colonies, 88 égreneuses, tant à bras qu'au moteur, 18 presses et 7 moteurs. Elle a créé quatre grande stations d'égre- nage, avec matériel complet, à Ségou, Kayes, Abomey et Cotonou. P]lle a distribué 81 tonnes de graines en 1906, o2 en 1907, el le mouvement de fonds qu'elle a créé dépasse 700.000 fr., avec un budget de 173.000 fr. Les résultats obtenus sont partout encourageants et, dans bien des endroits, des plus satisfaisants. Les indi- ■gènes ont presque partout compris l’intérêt qu’ils avaient à suivre nos conseils, et ce résultat confirme l'excellence de la mé- thode des achats préconisée et suivie par l'Association Cotonnière Coloniale. Nous ne doutons pas que l’extension des voies ferrées en Afrique n'apporte nue aide puissante aux agents locaux de l'Associa- tion, en même temps qu’elle rapprochera de nous le but recherché : affranchir de l’étranger la filature française en dévelop- pant les ressources de noire empire colo- nial. F. M. Une nouvelle Houe pour les rizières submergées. Notre confrère « La Lomclliana Agri- cola )\ organe spécialement consacré au riz, et auquel nous regrettons que le manque de place ne nous permette pas de faire d(‘s emprunts plus fréquents, a signalé der- nièrement une houe intéressante pour les pays ofi les sarclages sous l’eau se font couramment. 11 s’agit d’un instrument composé de trois lames : la première, triangulaire, la pointe dans le prolonge- ment du manche, fait un léger angle avec celui-ci. Lu peu au delà, et montées sur des supports courbes, deux* rasettes ont leurs lames parallèles aux côtés externes du triangle formé par la première lame; ces deux rasettes sont inclinées par rapport au sol et travaillent eu accrochant lorsque l’ouvrier tire le manche vers lui. Ainsi constitué, et monté sur un long manche qui permet à l’ouvrier de travailler droit, l’outil, dans son mouvement de va-et-vient, travaille dans les deux sens; mais le but de la lame triangulaire est moins de sar- cler que de limiter la profondeur du travail en glissant sur le sol et en empèchantqu’on ne le remue malgré la couche d’eau qui ne permet pas à l'ouvrier de bien guider son outil. Dans le modèle le plus récent, une vis permet de régler la hauteur des rasettes au-dessus ou au-dessous de la lame trian- gulaire, et aussi de les dégager pour l'affû- tage. L'économie de temps, et par suite de main-d’œuvre, réalisée par l’emploi de cet oulil, appelé par son inventeur « Mon- dina », est, paraît-il, très considérable. F. M. Paris. — L. .\Xaretheux, imprimeur, I, rue Casselte. le Gérant : II. IIUBAC. X* S-i — JuL-v 1!)08 JOL'IINAL D AGHICÜLTUKE TROPICALE 81 BUüüETHSl BiBIilOGRAPHiQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1532. Bulletin de l'Office Oolonial. — Iu-8®, 44 pages, mensuel. Publié pour la première fois eu janvier 1908. Paris, aux bureaux de l'Oftice Colo- nial, galerie d’Orléans. Cette publication remplace l'ancienne Feuille de Renseignements, bien connue de nos lecteurs. Elle contient: des notes concer- nant l’Office Colonial, un chapitre consacré aux .\ctes officiels, puis, sous le titre ; Rapports, Notes, Statistiques, un ensemble de notes commerciales, agricoles et industrielles classées par colonies, et dons chaque colonie, par région; il s'agit surtout de notes d actualité, courtes, et ne donnant pas lieu naturellement au développement que com- porterait une véritable étude ; mais c’est la première lois que nous trouvons des notes économiques, au sens le plus large du mot, faisant la part de l’agri- C’ilture, du commerce, des transactions maritimes et douanières, de l’industrie et des habitudes locales. A ce point de vue, on sent bien que le Bulletin est issu de la Feuille de Renseignements commerciaux dont il est l’amplification. Une partie bibliographique y est annexée, ainsi que des sup- pléments dont le premier était le résumé d’une des Conférences de l’Office Colonial. — F. M.] 1533. Revista Azucarera, 1907-08. — Revue an- nuelle de la production du sucre de canne, publiée par notre excellent confrère « El Hacendado Mexi- cano », 11, Prolongacion 5 de Mayo, à Mexico D. F. (Prix: D $) I Comprend 80 pages, quelques vues soignées d'usines modernes, ainsi qu’une intéres- sante carte des E. U. du Mexique et des cartules de plusieurs districts sucriers. Les noms et adresses des fabricants et sociétés de tous les pays sucriers ainsi que les chiffres de production figurent dans des tableaux bien présentés. Enfin, quelques ar- ticles originaux ajoutent encore de l’intérét à cette utile publication qu’un grand nombre de nos lec- teurs auront avantage à se procurer. 1534. Annuaire universel du caoutchouc, de lu f/ulta-pocha et industries s' y rattachant pour l'année 1908. — Format de poche, oOO pages, cartonné. , Publié par notre confrère « Le Caoutchouc et la Culta-percha », 49. rue des Vinaigriers. Paris. Cet annuaire, rédigé en français, en anglais et en allemand, répond à un réel besoin pour les industriels et les négociants en caoutchouc; il peut fournir également des indications et des adresses utiles aux planteurs. Les tables de Hen- riques sur les caoutchoucs bruts, revues par le 1)'' .Soskin, sont toujours intéressantes à consulter, malgré certaines rectifications imposées par les récentes études botaniques ; mais la partie la plus importante pour nous est une nomenclature très exacte des maisons faisant le commerce des caout- choucs bruts où les sociétés d’exploitation et de plantation n’ont pas été oubliées. Une publicité spé- ciale très étendue ajoute encore à la valeur de ce compendium commercial du caoutçhouc et de l;i gutta. dont MM. Cillard n’ont pas hésité à assurer l’édition]. 1535. Gobbetti {Bott. Vittorio). Il Riso. Corne si do- vrebbe coltivare in Italia. — ln-12. 202 pp., 30 fig. Casale, 1908. C. Cassone, édit. [.Notre savant cor- respondant, le D’’ Vittorio Gobbetti est bien connu de nos lecteurs par les études qu’il a bien voulu nous envoyer de temps à autre sur le riz. très scientifiquement cultivé dans son pays. Le sous- titre de son ouvrage indique qu’il s’agit non seu- lement d’un exposé de la culture du riz en Italie, mais aussi de ce qu’il conviendrait de faire pour améliorer celte culture ; et de fait, nous retrouvons dans ce petit livre toutes les études les plus ré- centes sur la riziculture italienne. L’étude des variétés, assez succincte, mentionne, néanmoins, avec les riz récemment importés du Japon, toutes celles couramment employées en Italie. La ques- tion d'assolement joue en Italie un rôle beaucoup plus important que dans les pays tropicaux, et M. Novelli la reprend souvent dans son excellent organe la LornelUna Agricola; aussi ne sommes nous pas étonné de lui voir occuper ici une place importante; c’est pourtant ce qui intéressera le moins nos lecteurs des pays tropicaux, ce point étant très particulier aux pays tempérés. — Dans un long chapitre sur la préparation du sol, le D'’ Gobbetti insiste sur les instruments perfection- nés employés aux États-Unis, herses élastiques, cultivateurs, pulvériseurs, etc.; la préparation du sol est en effet trop souvent négligée, et dans les pays de culture peu avancée, comme les colo- nies, on ne saurait trop appuyer sur ce point : le chapitre se termine par la description du spianone, particulier à la culture italienne. — Le tavolone, décrit au chapitre suivant 'Semailles) lui est éga- lement spécial, mais il est appelé à disparaître devant la diffusion du semoir en lignes, dont nous avons trouvé ici une belle énumération. — Quel- ques semoirs étrangers et les modèles des deux dernièrs concours sont décrits ou représentés; le semoir Rabosi, avec son dispositif de charnières pour le repliage pendant le transport, .est d'une conception ingénieuse; mais quels en sont les organes distributeurs? Nous regrettons que notre collabocateur n'ait pas insisté sur ce point, dont nous avons dernièrement signalé l’importance dans les colonnes du « J. d’A. T. ». Nous ne surpren- drons personne en disant que le chapitre Irrigation est traité avec une compétence toute particulière; Voir la suite page 83 82 .lOUKNAL D AGRICÜLTÜRE TROPICALE N' 8'i — JciN 1908 Tropical Life A monlhlq Journal devoled to the interests of those living, trading, holding property or otherwise inlerested in Tropical and Sub-Tro- pical coimtries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “OXFORD HOUSE”, 83-91, GREAT TITCHFIELO STREET OXFORD STREET, LONDON, W- Subscription, 1 0 - per annum, i)Ost free. We stronnhi recomrnend the Journal to the attenpon oj ail tho$c aile to read Engiiah. It contatns strwtlfj veliable matter dealing tcith the various interests Irorn nll points of view either as regards sales in London, riiachinerg, or planting news. SPESiMIN COP^ ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. OFFICE DES INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET COLONIALES = Eludes et création d’industries. — Achat d’industries, plantations, forêts, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d'analyses. — Création de Sociétés. — Brevets. — Moteurs et machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, rue Traversière. JPARIS (XIP) Kolonial-WirtsclialOicIies Koitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand ; Dor Tropenpflanzer. Revue mensuelle d agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte >1. Un an, lo Marks. YL D' Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lume illustré ; cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. lanalvse. « J. d'A. T. >• n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France o.t/8o, Union Postale iA/65 5g R. Schlechter: West- Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900; Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié ; 12 A/. Port . France o.t/So, U. P. lA/io. 5g H. Baum : Kunene-Sambesi - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 .U. Port; France oA/00, U. P. 1.W70. 5g Kolouial-Handels-Adressbucb : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : i.U5o. Port : 0A/40. The TROPICAL AGEICDLTDRIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botauic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.\griculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement, et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- Jiouc. le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. 'Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DE? PLUS EFFIC.\CES Abonnem. et annonces: s adresser à MM. A.M.&J.FERWN à Colombo Ceylan Demander : "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ' , par Mr. Herbert Wbioht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Pri« : 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Calalogue.l Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA 0RG.\.\'E SCIE.XTIFIQUE ET I.VDt’STRIEL ORG.^NE OFFICIEL DE l'iNDCSTRIE DC CAOUTCHOUC E.\ FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9« Adresse lélégr. : DRALUC-VARIS Codes : Français A-Z, 2^ édition — Western Union. A B C, 5tb Edition. SUCCURSALES Paris (X'). 4'.'. rue des A'înai- griers. London E. C., 6. Holborn Viaduct. Leipzig, 12. Hamburgers- trasse. New-York, The Monolith. Johannesburg. Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar . MÉDAILLES Bronze : St-Louis ISK)4; Liège 1905; Bruxelles 1900. Argent ; Liège 1905 : Nogent 1905 Or : Bordeaux 1907 : Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnemhst : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies el l'Etranger. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES roNué^B mo. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et dés Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule -de 88 pages. Comprenant: Les .Vetes administratifs (arrêtés, décrets, etc.’), les Rapports des Jardins et Stations ; des .Mono- graphies de cultures tropicales; des Rapports de .Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. {France el Etranger). A CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. * AceuXiiuis’mtéresswtàCiik * * * * * * * * “ THE CUBA REVIEW " est le compte rendu mensuel des atl'aires poli- tiques.gouvernementales. commerciales. * * * 4» agricoles et générales de File de Cuba. 4» C’est un recueil de tout ce qui s’écrit «tse dit sur Cuba. •I* * “THE CUBA REVIEW" contient chaque ♦ * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * <¥ contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques * * * * * précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements iTJn su. cents, franco déport. Adresse : ‘‘ The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * * ifi •{> ^ tfi ({t •{< 4* 4* 4^ 4* 4^ 60 jusqu’à la voie normale. VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES ^TJTOIÆOBILES Voitures Automooiles a 2 et 4 cylindres, 10 à 50 HP - Voit. Automotrices a essence p'Tramwaysà voie étroite 86 JOURNAL D'AGRICULTURE J ROJMCALE N- ^'4 _ .Il ,> 1908 ASA LEES & C° L SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE ^GINS^ pour toutes sortes de Cotons I EGRENEUSES A SCIES I perfectionnées ! ne. 20, 30, 40, 50, 60 OQ 70 scies, as clioii Rolllir Giis fle Macartly à rouleaux, à bras ou à moteur iLINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton da restant de duvet. ^ (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, j filer et doubler I COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense : Le “ ŒranàlPrix ” RUSTON, PR0CT0R.& C“ L UNC0LN,ADgiwr? I.K>coinobile avec Pompe centijfuge. Inslallalion à gaz pauvre Milan 1906, la plus haute Récompense ; Le “ Œrand Prix ’’ Balleust ;< riz •il» Devis et Reaseigneiuents CATALOGUE ILLUSTRE franii sur deman e •î T* Moulin à farine. Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes :'Locomobiles — Chaudières Moteurs àfgaz pauvre et Gazogènes I SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur eflicacité : En 1904, elle a été de 2V4 millions de tonnes LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : üti 0,0). Pour CACAO, CAFÉ, THE, COTON, RIZ, MAÏS ; Chlorhydrate de Potasse ;Sü. 85. 90, 95 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kainite-Hartsalz (12, 4 0 0 de Potasse). La mmz est à la fois INSECTICIQS et INTlCKTFTOGÂliSIÇUfi ^g-ents dans tons les P»ays TropiGanx Les représentants du sj’udicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumure d’un grand nombre de plantes tropicales ; Café, Cacao, Thé, Canne â sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Kalisyndikat. G. m. b. H., .Agriculturabteilung, Leopoldshall, Stassfurt, Allemagne et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels ; BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS REVUE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le Brésil. .\bonnement pour TUnion postale : lo francs par au et 1 2 francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou voulant y faire des atUaires. BUREAUX : 40. Quai de Paludate, BORDEAUX EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Royal Mail Steam Packet Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana Trieste . — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd — Lloyd Autrichien Trieste . — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. — Booth Iquitos S. S. C®. LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenia, PARIS (10") R K\ L’ K 1 1 ERDOR A D A I R K Ile Teeliiioloüie, Coiiiiiieree et Éeoiioiiiie iioliliiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mai'di de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belfrique. 25 fr. Aulres Pays 28 fr. Arrangements spéciaux pour Touristes »ss8r à ; THE ROYAL MAIL STEAM PACKET Cû. 18. Morflate St. (E. C.) et *32, Cûckspnr St. S. Wy LONDRES MACHINES A DECORTIQUER LA RAMIE Æ FAURE & C'^, Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux ('iiviroiis de Limoges un clianij) de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d'études expérimen- tales sur la plante môme et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème de. la décortication de la ramie. ' Nous jious foisons nti plaisir de rrceooir chaque année, entre le / ' Août et le Noveynbre, les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes tes expériences qu'elles nous demandent. ’ «i — .Il IN li)08 JOUUN.VL D'AGUICL'LTUUli THÜIMCALE 9i MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d Or : Exposition V niicrsilli Pans tgoo et Exposition d'Hanoi ig'>3 A CAFÉ moteur, à manège. Déparchemiaeur h ventilateur MACHINES dumtmtables. à bras^ a DKPCLPELRi DÉCOKlIQUEt'Rs DÉPARCHEJUKELR- CRIBLES-DIVISEURa TARARES 4- ÉPIERREER^ Installations complotes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA Ci’Lbie-JDiviseEir PERNOLLET ^x^écial i)OUi‘ CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SL R DEMANDE MACH J N ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCISSEUR ' SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Sinijilp e' iôbusti^. Font tïoiinant à bras. Débit considérable, sans fatigue: Une tonne et demie de Noix de Palip.: pur jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Puids : 200 kilogrammes. S'expédie tout monté, mais peut être facilement démonté en 6 jiièces APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALMIER à HUILE Applicable au traitement des nombreu.se.s esiwces oléagineust's aujourd’hui peu ou pas ex|)Ioitées faute d’un procétlé économique pour eu extraire sur place l'amande sans la briser; BANCOUL, ABRASIfi, C0Q"!T0 DE ACEITE, GOROZO, MACOYA, etc. JIM . it-.- planteurs et exportateurs sou! invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient ti-alver» ; d'TS (emballage compris) S adresser à M. Eugfène POISSON à COTONOU, Dahomey %a oeuf avoir tfes renseignements au “ Tovimtiî €.- ‘ A.e:ï*îotJLlti.-U'e Tï*ooio«=i.le * SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS E3SrC3-IS (Belgique) CAN.NE A SUCRE PRODUITS : SprphDspiiate eoDceDlré ou Mla : (43/50 0/0 d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Fbospliate de Potasse : :38 ®;o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Potasse . Fliospliate d'Amiuooiape : 143 ®/o d’Acide phosphorique, 6 «'c d’Azote;. Nitrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, i3 “/o d’Azote). COTONVŒR MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz. Banane, Café. Tbé. Mais, ■Vanille, Ananas. Orangers. CitT»onniers. Palmiers, etc. Poor la vente, s'adresser am “ CHBHIC&L WORKS" laie H et E ALBERT. 15. Pbilpot Lane, 15, LONDRES, E.C. 92 JOL’UNAL D’AOniCL'LTUllE TItUIMCAIÆ N'' «1 — Jn.N 19C8 PETITE CORRESPONDANCE La “PETITE CORRESPONDANCE” sera un nouveau trait d union entre nos abonnés. On y insérera tout ce qui sera susceptible (ï intéresser les colons Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc., etc. Los insertions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu' après les premières et au jiri.v de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. Cajou de Nouvelle-Calédonie .M. V., à T. N.-C. . — D’après les indications que vous nous fournis- sez, nous pensons que le Cajou répandu dans voire région est le Scmecarpus atra, signalé par Vieillard comme existani à l’état subspontané en Nouvelle- Calédonie. Les indigènes consommeraient la pulpe sucrée, mais nous n'avons pas d’indications de la teneur eu huile de la üraine. Dans la noix de cajou ordinaire .\nocardiuin occidentale, cette teneur est voisine de 40 ®/o. Nous vous envoyons un fruit du Semecarpns atra. provenant des îles Fidji, afin ijne vous puissiez le comparer à ceux dont vous nous parlez. Le Dilem Nilem), sorte de patchouly de la Chine Rép. à M. C., à Serapok). — Autant que nous avons pu en juger par un échantillon de feuilles sèches, votre labiée est le Microtana cymosa Prain ou Pogostemon cymosiis. C'est une espèce chinoise, dont faire de dispersion s'étend aujour- d’hui plus au Sud; elle est plus ou moins cultivée à Manipur et sur les monts Khasia, en .\ssam, à Burma, au Siam, mais n’a pas encore été signalée à Sumatra, Bornéo, Klats Malais. .-V la distillation, elle fournit 1 ®;o d'une essence distincte, par son odeur, de celle du patchouly véritable Pagos- temon patchouly, var. suavis Hook. f. . Cette essence n'est plus utilisée pour le commerce; mais elle fut un moment la source du Patchaput vendu sur le marché de Calcutta. Son produit est consommé sur place par les indigènes du Khasia. Dessicated-Coconut. — Les industriels fabricant le matériel nécessaire à la préparation du « dessi- cated-coconut » et tous autres produits de la noix de coco, sont priés de bien vouloir envoyer leur prix-courant à l'adresse ci-dessous. Les commissionnaires en marchandise s occu- pant de la vente du « dessicated-coconut » sont é;.’alement invités à faire leurs offres d achat a M. R. Morisso.n, éleveur-planteur à Baaba (Nou- velle-Calédonie'. EAIMS, » 1 JEFFEIIIES, L*, IPSBE Wetem Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. ■ — Locomobiles, Demi-Locomobiles, Machines fixes, etc. 93 Suite ce la page 83 >0 Ht — Juin 1908 JüCRNAL D'AGRICULTURE TROPICALE de 0 à 7 tonnes de f ‘Uilles par jour, mais rien n’indique que ces prévisions soient basées sur des expériences sérieuses, aussi croyons-nous devoir rester dans l’expectative.] 1540. Roure-Bertrand fils : Bulletin scienlilique et industriel, 2® série, u° T., — Grasse, avril 1908. Cet intéressant numéro, ne comprenant pas moins de 8ü pages, examine la situation du marché des essences (10 pages' et résume la récente bibliogra- phie française et étrangère concernant l’industrie et la chimie des parfums. Nous avons noté ces quelques détails; l’essence de bois de rose que MM. Roure-Bertrand exploitent en Guyane est grevée de frais considérables résultant de la pénu- rie de main-d’œuvre et de la difficulté du trans- port à pied-d’œuvre ; l’essence de Géranium Réunion, dont il a été exporté 31.247 kg. en 1907 contre 31.645 kg. en 1906, a vu fléchir ses cours à 22 fr. le kg. en décembre dernier (consulter les mercuriales du « J. d’.\. T. >>); les arrivages de petit grain sont toujours très rares et s’écoulent à des prix très élevés, par suite de difticullés éprouvées par les distillateurs du Paraguay; un essai de distillation fait par la Maison avec quelques balles de Vétiver provenant de la Martinique a donné une essence de valeur à peu près égale à celle de Java, qui est cotée aux environs de 220 fr. le kg., avec un rendement de 1 “/o; par contre la provenance Réunion est de plus en plus délaissée, j 1541. Fauchere 'A.) : Culture pratique du Caféier et Préparation du Café. — In-S", 193 pp., 58 photos et planches, Paris, 1908. Challamel, édit. [Cet ou- vrage a le mérite de réunir en un volume métho- dique, de lecture facile, tous les points intéres- sants de la production du café, qui, jusqu’ici, n’ont été examinés que dans des périodiques et laissés de côté par les ouvrages plus anciens, par exemple, les pépinières, la taille et la préparation du café. Il a, de plus, été écrit après une longue mission de l’auteur au Brésil et dans l’.Vmérique Centrale, où il a pu se rendre compte de la culture industrielle d’une plante que lui-même n’avait pu considérer, dans des essais personnels, que sur une échelle plus restreinte. M. Fauchère, dont le nom est bien connu de nos lecteurs par les nom- breuses contributions qu’il a eu l’amabilité de nous envoyer, ne s’étend pas sur les origines du caféier, pas plus que sur ses caractéristiques bota- niques, son habitai, son climat, toutes choses déjà étudiées et examinées ailleurs, et, après avoir in- diqué les caractéristiques des sols propres à la culture du caféier, aborde la préparation et l’amé- nagement du sol, la question des abris provisoires ou permanents ; à ce sujet, il penche plutôt vers l’opinion que les abris permanents sont plutôt à rejeter. Au chapitre Taille et Entretien, l’auteur conseille les fumures régulières et surtout faites lorsque les plantes sont encore loin de commencer à dépérir. Enlin, la préparation du café, qui occupe une soixantaine de pages, est ce que nous avons encore vu de plus complet dans cet ordre d’idées. La préparation par voie humide est d’abord examinée en détail, avec description complète des laveurs et dépulpeurs, de divers modèles employés dans les différents pays producteurs ; quelques plans d’ensemble d’usines permettent au lecteur de se rendre un compte exact de la marche des opérations. Puis vient la méthode par voie sèche et le séchage du café dépulpé, avec les turbines et les séchoirs, les décortiqueurs et dcparcheurs, et les nombreux appareils de triage, nettoyage et classification du café. Ici encore deux plans d’usine complètent la description des appareils. Au point de vue économique, le Brésil n’a pas donné à notre correspondant les mêmes facilités que celles qu’il a pu rencontrer pour examiner la culture et la préparation, la crainte de la con- currence ayant fait momentanément disparaître toutes les comptabilités. Un seul compte est publié pour le Brésil (plantation de l.oOO.OOU pieds), un autre pour la Guadeloupe. Le dernier chapitre du livre est consacré aux maladies et insectes s’atta- quant au Caféier, et surtout à VHemileia, et à la maladie vermiculaire. L'n appendice consacré à la culture du C. arabica, à Madagascar, conclut à la nécessité de nouveaux essais, cette espèce étant susceptible de réussite dans la grande île africaine. L’ouvrage entier est semé de nombreuses photo- graphies foit intéressantes, et, en général, très bien venues, qui ne font qu’ajouter un charme de plus à l’ouvrage. — F. M. 1542. Moortiouse (I. A.. : Cowpeas and Soybeans, Bulletin n® 74 (22 pp., de la Station Expérimentale de rOklahoma (F. U.), avril 1907. ..Monographie agricole du Viyna sinensis (Cowpea) et du Soja hispida (Soybean). Ces deux légumineuses, jouent actuellementunrôletrès important aux États-Unis, soit comme engrais vert et, soit comme plante fourragère ou alimentaire; dans l’Oklahoma, le Cowpea se substitue en grande partie au trèfle des climats tempérés du Nord. L’auteur de cet excellent travail s’attache plus particulièrement à décrire les meilleures variétés adaptées à la région, le mode de culture, la valeur alimentaire et ferti- lisante des plantes et des graines. Plusieurs machines destinées à la coupe du fourrage et à la récolte sont indiquées comme donnant de bons résultats, lorsque les plantes sont cultivées en lignes distantes de 32 pouces. Pour éviter les dégâts des bruches, le bisulfure de carbone est recommandé à raison de 11 livres pour 35 bois- seaux de grains. 1543. Tracy (W.W.) : American Varieties of Garden Beans. — In-S®, 175 pp., 24 pL, publié comme Bulletin n® 109 du Bureau of Plant Indus- try. Département de l’Acriculture. Washington, 1907. Classification et étude agricole des variétés du haricot commun, du haricot d’Espagne, du haricot de Lima, de la fève et du Dolique-asperge, répandues dans les cultures des États-Unis. Pour établir une distinction pratique entre les nom- breuses variétés de haricot commun et de haricot de Lima et éclaircir une synonymie des plus con- fuses, l’auteur s’est appuyé sur les caractères tirés du port des plantes, de la forme et de la division Voir la suite page 95 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N*- 84 — Juin 1908 PUBLICATIONS DU DÉP^ D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant «n anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « Agrictiltufni \etcit », revue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l abonnement : Un an, 5 francs. • West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel ; L'année 3 fr . 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. IVm. Dawson & Sons, libraires, agents du » Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon ''fouse, Bream's Buildings, London, £■ C. O * Constructeur h VILLEFRANCHE Rbdoe) FKAN'CE Saint-Loals IV44 - Grand Prix Hors Concours, .Membre du Jury. V. VERMOREL Paris 1900 : 2 Grands Prix ' et Médaille d'Or. • Liège I90S PL/L VÉRISA TEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers, du cotonnier , eaféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Eclmr DdLatdrr Calsisgurs i Rrtsficieœeils t rBTOVfs fraîc» TORPILLE V. VERMOREL Coiisliudeui' a Villeiranclie (Rhône) France jtoWev Journal de Voyages et Aventures Le plus iniéressant, le mieux illaslrè HEBDO.MADAIRE Bédaction et Administration: a.,ruedela Vrilliére. Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois l au France, a.ro 4.50 8 Etrang. 3.5o fi.io 12 fr. AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI Jia THE & Gitt*’ l’ercM AND * Electrical Traies Joinal 37 A 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gutta-Percha, de l’Asbest et des industries qui s’y rattachent. BI-MEN SCELLE Organe de l'International Rubber Planlers’ Association Constituée à l’effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. .Abonnement : 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe .Annuaire I*1:bI.ICITÉ I\'CO.nP.AK.VBl.E pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. OEROT HLS AINÊl i CONSTBCCTECB 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distmateur^’EA^- DE-'VIE, ESSENCES, etc. Jtlanuel du Fabricant de RHUMS et Tarif illustré adressas franco, KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Etablissements J. B. TORRILHON CAPITAL : 6 000 000 Fr. USINES A Clermont-Ferrand, Ckamalières et Royal [Puy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ÜRTICIES pour la TElOGIFÉIlIE et rAUTOMOBILE Maiso-n de Vente 10, Faubourg Poissonnière. PARIS (10*) N. B. La Maison se charge de l'étude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce sujet. ★ MEDECINE AGRICOLE « ^LYSOLBi^ Le Guide complet du traiteinent : LA MÉDECINE ■ agricole c-st adressé /ranci> toute personne jiiui en tait la demande à la SOCIÉT£ FRANÇAISE I du LYSOL. It, rue Blarire., CLICHY (Seiue). V I T I O XJIL.TXJR. JS Suite de la page 93 N» Si — JriN 1908 JOURNAL D'AGRICri.TURE TROPICALE des- feuilles, de l’aspect et de la "randeur des fleurs, delà contexture des gousses et plus spécia- lement des différences de la graine. Deux tahdeaux, l'un analytique, l'autre dichotomique, dressés avec une netteté remarquable, permettent d’arriver rapitlement à une détermination des variétés qui sont ensuite décrites successivement dans tons leurs détails. L’n catalogue d'ensemble, englobant ta synonvmie et l'oritrine des variétés, termine ce travail d'une iirande valeur pratique. Les grains vus de dos et de face, ainsi que les gousses des variétés examinées sont représentées en grandeur nature dans de superbes phototypies hors texte. -Nous trouvons pp. ll-ij.'l la description de var. de Phaneolus lunatus II. de Lima dont les plus recommandées sont ; Burpee's Rush Lima, Hen- derson's Bush Lima, Wonder Bush Lima et Wood s Prolific Lima. — O. L. 1544. Quaintance A. L. : The Trumpet Leaf- .Miner of the .\pple. — Bulletin n® 68 du Bureau d’Entomologie du Département d’-^griculture des E. U. — Rroch. de 10 pp.,2 fig., Washington, 1907. (Ce mémoire qui intéressera vivement les arbori- culteurs de la zone tempérée est relatif à une altération des feuilles du pommier et de quelques autres Rosacées due à la larve d'un petit papillon, le Tmheritt moUfoliella. Cet ennemi s’est surtout révélé eu 190.‘> et 190&, dans les districts de Columbia et de Washington où il a causé de sérieu-x dommages. On lui connaît déjà plusieurs parasites; la larve peut être aisément détruite dansla feuille, par une aspersion de bouillie bordelaise et de vert de Paris ajoutés à une émulsion de pétrole à 10-15 »/o. 1545. Garncr (Wightman- W .) : A Nev Method for the détermination of Nicotine in tobacco. — 12 pp. Bulletin n" 192 du Bureau of Plant Industry. Washington, 1907. Les travaux de sélection entre- pris ces dernières années, par le Département de l’Agriculture des États-Unis, en vue d'obteuir des variétés de tabac, pour la robe ou la farce de cigare ^ répondant à une teneur déterminée en nicotine, I exigent de fréquents dosages; la méthode de ! Kissling, adoptée jusqu’alors, exige beaucoup de t temps, est assez coûteuse et présente des difficultés. I Ces inconvénients ont amené .M. Carner à recher- , cher et à trouver une nouvelle méthode plus simple, plus rapide et plus économique qu’il décrit r très soigneusement dans la publication qui nous ï a été adressée. Des dosages comparatifs montrent la supériorité du nouveau procédé qui, en outre de sa simplicité d’exécution, diminue les chances 7 d'erreurs. Le disolvant adopté est préparée avec \ la gazoline, 1546. Ilooper havkl) : The Sumllower in India , annnus . — In-8“. 11 pp.. Agricultural Ledger, 1907, n® 1. Vegetable Product Sériés. 95 n° DtO. Calcutta, 1907. Voilà déjà (juelque temps que nous n'avions pas eu l'occasion d'analyser de ces excellentes petites brochures de vulgarisation. Celle-ci ne le cède en rien à celles que nous con- naissons et même, jiour une plante comme le tournesol, ses dimensions sont suffisantes pour exposer simplement et complètement tout ce qu’on a intérêt à savoir, constituant ainsi une excellente monographie. Bien qu’écrite spécialement au point de vue de l'Inde, cette brochure s’ins[iire surtout de ce qui se fait en Russie et aux États-Unis, les deux pays de production les plus importants. .Nous avons eu la satisfac4ion d’y voir citer le « lournal d'.àgriculture Tropicale », qui a, du reste, à plusieurs reprises, parlé de cette plante d’une façon très complète. Bien que l’auteur re- connaisse que le débouché pour l’huile est assez limité, et que les prix atteints ne sont guère rému- nérateurs, il semble en recommander la culture dans rinde ; il y a là une anomalie que nous ne nous expliquons pas, l'Inde ayant bien d’autres ressources. — F. .M.] 1347. T. Petch. A stem disease of tea (circulars and .\gricultural Journal of the royal Botanic gar- dons, Ceylan, vol. IV, n® 1, July 1907). [Dans ce mémoire l'auteur donne la description d'un pyra- comycète qui se développe dans l’écorce des tiges de thé, le Ma^isarùi theicol't Petch. Ce champignon provoque la mort de la plante par dessiccation suc- cessive des branches, exactement comme le fait Ylntcrnal root rot d'Assam. Bien qu’identiijues dans leurs symptômes, ces deux allections sont causées par des parasites bien différents : le Massaria qui produit la première est une forme ascophore par- faite, alors que la deuxième est occasionnée par une forme secondaire, une pycnide, le üiplodia vasinfrcta.] 1548. Stebbing {K. P.) : A note on the Duki fig- tree borer of Baluchistan {Batocera riibus). Publié comme Forest Bulletin, n® 10, Calcutta, 1907 ; 17 pp., 2 pl. [Cette noie, (jui fait partie de la remarquable série des Forest Bulletins du gou- vernement des Indes, est éditée avec tout le luxe et le soin qui caractérisent cette publication. Elle est consacrée à l'étude d'un grand Longicorse, le Batocera rubus, qui s’est montré fort nuisible aux Figuiers dans le Béloutchistan. Le bois des arbres peut être miné dans tous les sens par les galeries qui sont creusées par les larves. Les mesures qui sont conseillées pour enrayer le mal sont ; 1® l'abattage et ncinération ties arbres ou des rameaux les plus atteints d’octobre à la fin de mars ; 2® la destruction des insectes parfaits de juin en août, en les capturant au moment de l'éclosion dans de la toile à moustiquaire préala- blement enroulée autour des arbres contaminés. — P. .M. 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE > 0 84 — J LIN 1908 MOULINS CANNE A SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour canqe <$ bagasse Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises | MOULINS EXCELSIOR mouture des drogues, des épices, etc l ^ DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés | et DÉEIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles | Système BOEKEN f Machines et Installations complètes 1 POUR L’EXTRACTION DES HUILES | FRIED. KRUPP A. -G. GRUSONWERK MAGDEBURG-BUCKAU (Allemagne) ^cn-\T\\T8 i ^ PARIS : M. Arthur BONEHILL. 117, Boulevard Magenta. itbir'Kli.bb; 1. . K ^ MARSEILLE : M .B. DEGREMONT, 2. Cours du Chapitre. . MACHINES’ POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ ASSURANCES Sur la Vie P4HJR TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclame tapageuse Ü0 Pneu Vélo IvricHEüiH CO\QUIEKT LE MARCHE Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE en lOOS La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds Est en vente dans toutes les Colonies. New Broad Street, 9 LONDON, E.C. MACHINES POUR CAFÉERIES (Le pins riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines ] pour sécher le Cacao # Machines pour S lucreries # # # Décortiqueurs de R iz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES Demandez le CATALOGUE GÉIVÉRAU luxueusement illustré En écrivant, mentionnez, le Journal d'Agriculiure Tropicale. ^oKn Q.ordo'n ^ Qo. Adresse le%apltiqiie : PULPER-LONDON — (Code en nsa.ge : A.B.C.) MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin- Andrieax 8t TARIS — 4, Quai de la JHégisserie — TARIS La Maiso7) VILMORIN-ANDRIEUX & C‘*, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulf/arisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. . , , , , Ses relations commerciales avec toutes les parties du {/lobe, la placent certainement au premier rang des maisons l'ecommandables pour l'ésoudre cette intéressante (juestion. Du reste, ses efforts ont été coui'onnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de l'épondre delà façon la plus désintéressée à toutes 'les demandes de renseignements qui lui so?it adi-essées. GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE ( Agave Sisalaiia du Yucatan Plantes \ (vrai), Cotons Caravonica et textiles J autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. / Cacaoyers (variétés de choix). Plantes \ Caféiers (espèces diverses), économiques) Coca, Kola, Tabacs divers, ( Thé d’Assam, etc. Castilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Canellier de Ceylan, Gingem- PlaTitpCES 1,1 Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sansevtere. Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. Ransomas, Sima & JaReiiia, L', Ipawich, Angleterre MACHINES A BATTRE AVEC APPAREIL POUR HACHER ET BROYER LA PAILLE ■■ - ■ ■ ■ = POUR LES PAYS CHAUDS = Machines à Battre pour tou.s jjenres de Blé, le Itiz, etc. Loconiobilcs pour brûler le Charbon et la Paille. Locomotives routières, ^loulins à Farine, etc. huitième Année A» 85 31 Jrir.i.F.T 1008 Journal d’Agriculture Tropicale Notes de Voyage et d’Expérience sur le Cocotier r III. Etablissement d’une Plantation Préparation du terrain. — Piquetage. Ecartement des plantes. — Trous pour la plantation. — Inutilité des chemins. Pas d’arbres d’ombrage, mais des brise-vents en plaine. — Installation des pépinières ; Méthode de Trinidad. — Sélection des noi-v. — Mise en place ; la suppression des racines n’est pas défavorable à la reprise. Par ^I. A. Fauchère. Cet article fait suite à ceux qui ont paru anté- rieurement dans le « J. d’A. T. » sur le même sujet, n®* 69 et 70 de 1907. .Après avoir passé en revue le sol et le climat propres au Cocotier, notre excellent collaborateur traite aujourd’hui de la création d’une cocoterie. Ce chapitre où M. Fau- CHÈHE condense le résultatode ses longues observa- tions à .M idagascar et dans plusieurs autres centres d’exploitation,* ne manquera pas d’intéresser un grand nombre d'abonnés, qui trouveront dans cette monographie culturale des renseignements pra- tiques de valeur indiscutable (1). — La Rf.d. Si le sol est découvert, il n'y a aucune préparai ion préalable à lui faire subir. Mais, répétons-le, c’est là une situation tout à fait anormale qui ne se présente que dans deux cas : 1° Lorsque le planteur s'installe sur un soulèvement corallien de la nature des atolts du Pacifique, ce qui est très rare et ne s’est peut-être jamais produit; 2’ Lors- qu’il plante ses cocotiers à la place d’an- ciennes cultures, ce qui neuf fois sur dix est une fort mauvaise condition de réussite. Le plus ordinairement, le planteur arrive dans un pays neuf, et dans ce cas il doit re- chercher un sol boisé, couvert d’une robuste forêt, indice certain d’une grande fertilité. Nous n’insisterons pas sur le défriche- (1) Les nouveaux abonnés du « J. d’.\. T. d pourront encore se procurer les n®* 69 et 70 dont il nous reste quelques exemplaires disponibles. — L'.Ad.mixist. ment delà forêt, il s’exécute lorsqu’il s’agit du cocotier tout comme lorsqu’il s’agit du caféier ou du cacaoyer. La forêt est jetée par terre et brûlée quelques semaines après, alors (jue les branchages se sont desséches. Avant de brûler, il est sage dè mettre de côté tous les matériaux dont on aura besoin par la suite pour construire les bâtiments de la ferme. De même on devra d’avance mettre à l'abri du feu un nombre suffisant de picjuets pour ue pas être obligé d’aller en chercher ailleurs lorsque le moment sera venu de marquer la place de chaque co- cotier. Le brûlage doit être fait peu de temps avant la mise en place des cocotiers. Si on l’exécutait trop longtemps d'avance, le sol serait de nouveau envahi par la brousse et il deviendrait nécessaire de procéder à un nouveau débroussaillement au moment de planter, ce qui entraînerait une dépense supplémentaire complètement inutile. Le jalonnement doit être exécuté avec soin. Si la topographie du terrain le permet, on doit faire des plantations régulières, dans lesquelles les arbres sont parfaitement alignés. .V la Trinité, dans les grandes cocoteries du district de Cedros, le travail de jalonne- lOi JOLMîNAL D AGRICL'LTUKE TROPICALE N® H'j — .Ilillet 1908 nienl est fait avec beaucoup Je soin; les arbres sont plantés suivant des lignes très droites et très régulièrement espacées. Los ouvriers chargés de la plantation dos piquets sont payés assez cher; ils reçoivent i francs par cinq piquets plantés. Naturel- lement la confection des piquets, l'aligne- niont et le mesurage des distances sont compris dans ce prix. 11 est supposé que les bois pour faire les piquets se trouvent sur place, s’il fallait que les ouvriers al- lassent les chercher au loin, le prix du ja- lonnement s’augmenterait du prix de trans- port des piquets. Dans les situations très accidentées, il n’est pas toujours possible de faire des plantations régulières, et lorsque l'on plante au milieu des rochers, comme on le fait aux Seychelles, la régularité n'est plus du tout possible à réaliser, il faut placer les arbres là où il y a de la terre. Peut-être quelques-uns de nos lecteurs vont-ils trouver que nous insistons trop sur cette question. Qu’importe, diront-ils, que les arbres d’une plantation soient bien alignés, le principal est qu’ils rapportent beaucoup. Ce raisonnement n’a qu'une apparence de justesse et la régularité dans les planta- tions n’a pas qu’une importance théorique; son importance pratique est reconnue par tous ceux qui font les cultures tropicales. Dans tous les pays où l’on cultive sérieu- sement, les plantations sont faites avec une régularité qui facilite la surveillance gé- nérale, le contrôle au moment des récoltes et surtout la distribution des tâches pour les soins d’entretien. Distance à réserver entre les cocotiers. — La distance à réserver entre les cocotiers doit être arrêtée avant que le jalonnement soit commencé. Cette distance est variable. Nous avons lu quelque part qu’elle doit être d'autant plus grande que le sol est pauvre. Théori- quement cela paraît être vrai. En effet, il semble que des arbres plantés plus loin les uns des autres doivent avoir un cube de terre plus grand- à leur disposition pour développer leurs racines et, par suite, un champ plus vaste pour rechercher leur nourriture. Ilâtons-nous de dire que la pratique ici est en désaccord formel avec la théorie. Dartout, pour les cultures arbustives et arborescentes, les planteurs admettent que l’on doit planter d’autant plus loin que le sol est plus riche. En ce qui concerne les plantations de cocotiers, nous avons observé dans les dis- tances réservées entre les arbres des écarts assez grands, qui ne sont pas toujours jus- tifiés par la fertilité ou la pauvreté du sol. Aux Seychelles et à Zanzibar, où les plantations sont loin d’être faites réguliè- rement, on voit fréquemment des cocotiers plantés à moins de 5 mètres les uns des autres. Cette distance est manifestement insuffisante. X la Trinité, dans les anciennes planta- tions, on plantait les palmiers à 10 mètres en tous sens. Cet écartement a paru trop grand et dans les nouvelles cocoteries on plante à 2o pieds, soft 8“,33. A notre avis, l'écartement à conserver entre les cocotiers doit varier entre 7 et 9 mètres : 7 mètres pour les sols les moins* riches et 9 mètres pour les terres les plus fertiles. Il est à conseiller de toujours planter en quinconce; de cette façon les arbres ont un plus grand espace à occuper avant de se toucher. Préparation des trous. — Est-il utile de creuser des trous dans le sol pour planter les cocotiers? A cette question nous ré- pondrons que si la plantation est installée sur un terrain d’alluvion léger et très per- méable, il est inutile de creuser des trous. Si au contraire le sol est un peu fort ou si la roche compacte se trouve à une faible profondeur, la trouaison devient une néces- sité. Dans ce cas les trous devront être ouverts aussi longtemps que possible avant la mise en place des cocotiers. Pour la dimension à donner aux trous il n’y a aucune règle à suivre; mais on peut dire que les trous les plus grands sont les iN" 85 — Juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE meilleurs. Le planteur devra donc régler leur volume lui-même et pour cela prendre en considération la nature du sol et le prix de la main-d’œuvre. Il semble que des trous de 70 à 80 cm. en tous sens sont les plus grands qu'un planteur puisse économiquement se per- mettre. Le comblement des trous devra être fait quelques jours avant la mise en place des cocotiers. Si on craint que le sol ne soit pas riche, on pourra, pour activer la reprise des palmiers, amender la terre des trous avec quelques pelletées de bon fumier de ferme, et si la présence du calcaire n'est pas abso- lument démontrée, quelques poignées de chaux dans chaque trou produiront les meilleurs effets. Inutile d’ajouter que les os, les débris de coraux, etc., constituent d’excellents engrais qu’il faut employer toutes les fois qu'on le peut. Nous pensons qu'il est inutile de faire des chemins dans une cocoteraie. Les arbres sont suffisamment espacés pour que les charrettes puissent se déplacer sans difficulté dans toute la plantation. Bien entendu, il ne saurait être question ici d'abri contre le soleil. Le cocotier est un arbre de plein soleil qui supporte, même dans son plus jeune âge, les fortes insolations sans en souffrir. Il est beaucoup moins certain que les grands vents soufflant d’une façon continue n’aient pas une fâcheuse influence sur les cocotiers jeunes. Si la plantation est en plaine et si elle otlre une certaine étendue, nous conseillons la conservation de rideaux provisoires d’arbres qui pourront sans difficulté être supprimés lorsque les palmiers auront trois ou quatre ans. Pépinières. — Ainsi que nous l'avons indiqué piécédemment, la mise en place des cocotiers doit être faite aussitôt que possible après le défrichement du sol; si on attendait trop longtemps, les brous- sailles repousseraient et il faudrait recom- mencer un véritable défrichement au moment de la plantation, ce qui entraîne- rait des dépenses supplémentaires qu’il faut éviter. La plantation directe de noix, que l’on préconise quelquefois, ne nous semble pas pratique. Nous préférons de beaucoup con- seiller l’établissement de pépinières dans lesquelles les noix sont mises à germer et où le planteur prend des plants déjà forts qu’il peut sélectionner. Lorsqu’il s’agit d’agrandir une plantation, on se dispense généralement de créer des pépinières; on trouve toujours dans la plantation des noix germéessous les arbres qui peuvent à la rigueur être utilisées. L’établissement d'une pépinière de noix de coco est d’ailleurs extrêmement simple. Quelques auteurs ont discuté sur l'utilité des ombrages et sur la position qu’il con- vient de donner aux noix dans la pépinière. Ces questions ne méritent guère d’arrêter notre attention, car au point de vue pure- ment pratique elles n’ont qu’une faible importance. Nous déconseillons formellement la con- struction d'ombrières au planteur, nous estimons en etfet que l’ombrage est inutile et que l’édification de ces abris entraîne des dépenses qu'il est préférable d’éviter. Les noix de coco germent et poussent très bien au soleil, seule l’extrémité tendre de la tigelle peut souffrir de l’ardeur du soleil au moment de la germination; on obvie à cet inconvénient en recouvrant les pépinières d'un fort paillis d'herbes sèches ou de paille. La position à donner aux noix dans la pépinière ne mérite même pas la discus sion; il suffit de les coucher horizontale- ment dans le sol; c’est la position qui parait la plus naturelle et c’est celle qui nécessite le moins de travail pour être réalisée. On a aussi discuté sur l’influence de l’épluchage sur la germination. On peut dire qu'il n'en a aucune, les noix épluchées germent aussi bien que les autres. 11 taut toutefois que les planteurs sachent bien que les noix de coco débarrassées de leur JOUllNAL D'AGRICULTL’HE TROPICALK N® 8‘j — Juillet 1908 190' onveloppe fibreuse, se brisent dès qu’elles sont exposées au soleil, il faut par siiilc enlerrer assez profondément les noix épluchées pour les soiislraire à l’aclion du soleil. .Nous pensons bien d’ailleurs qu’il ne viendra à aucun planteur l’idée d'aug- menter ses dépenses en épluchant les noix de coco (ju’il projette de semer. Cette opé- ration est parfaitement inutile et compli- querait la mise en pépinière sans qu'il en résulte un bénéfice quelconque. Lorsque le sol est meublé, il suffit de le labourer à 20 ou 30 cm. de profondeur et de l'améliorer s'il est pauvre. Dans le cas il’une terre dure, compacte, un défoncement à 50 ou GO cm. s’impose. 11 serait même utile d’allégir ce sol en lui incorporant une grande (|uantité de sable et d'humus. Il convient d’ailleurs de remarquer que les terres com-pactes et dures ne conviennent pas du tout au cocotier et qu’il est préférable de ne pas les utiliser pour celte culture. L’aménagement du sol en planches dans lesquelles on aligne régulièrement les noix, ne semble pas absolument indispen- sable. Les planteuis de cccotiers de la Trinité établissent leurs pépinières suivant une méthode simple et. économique que tous les planteurs peuvent adopter. Si la plantation à créer est vaste, on ne fait pas une seule pépinière, mais autant de pépinières que l’on désire planter de fois mille cocotiers. On place ces pépinières partielles vers le milieu de la pièce de terre qu'elles doivent alimenter, on évite ainsi des transports très coûteux que l’on a à supporter lorsque les noix sont mises à germer loin du lieu où doivent être plantés les jeunes palmiers. Los terres à cocotiers de la Trinité sont très légères, aussi l'utilité du labour préa- lable ne se fait pas sentir. On se contente d'ouvrir une fosse de 8 à 10 cm. de profon- deur dans laquelle les noix sont placées cote à cote, puis on les recouvre avec la terre qui a été extraite de la fosse. Comme on ne paille ordinairement pas les pépi- nières de noix de coco, on cherche à les placer dans un lieu légèrement ombragé. L’établissement d'une pépinière ainsi comprise de t.OOü noix revient à environ 5 francs. Dans celle île anglaise les pluies sont assez bien réparties pour que les arrosages soient rendus inutiles. L’entretien des pé- pinières consiste simplement en sarclages, qui coûtent au plus 4 francs par mille plants pour toute la durée du temps qui s’écoule entre la mise en terre des noix et la transplantation des jeunes cocotiers. Dans les pays à climat sec, les arrosages peuvent être nécessaires, il faut par con- séquent s'inquiéter de la proximité de l’eau lorsque l'on choisit l’emplacement des pé- pinières. 11 reste bien certain que les noix choisies pour la reproduction devront être soumises à une sélection rigoureuse. Si on prend les semences dans une plantation, il faut d'abord choisir les arhres reproducteurs et n’emprunter des noix qu’à ceux qui sont les plus féconds. Il n’y a pas à proprement parler de va- riétés de cocotiers, bien que dans toutes les parties du monde on trouve plusieurs formes de noix de coco, et il est par suite impossible d’en recommander une plus particulièrement que les autres. Le planteur ne doit pas se laisser éblouir par le volume de la noix brute. Certaines grosses noi.x ont des graines relativement petites et des amandes peu développées. L’épluchage permettra de comparer les graines entre elles : les plus volumineuses seront presque toujours celles qui donne- ront le plus de coprah. 11 est d’ailleurs facile de pousser la sélection plus loin et de faire des essais de rendement en coprah sur un certain nombre de noix de cocos, 50 par exemple pour chaque forme. Il suffira ensuite de ne prendre pour semences que les formes les plus riches en amandes. En résumé, la sélection des noix doit porter : 1® sur la fécondité des cocotiers choisis comme reproducteurs; 2® sur la richesse en amande des noix. Un pourrait pousser plus loin la sélection cl rechercher les N® 85 — Juillet 1908 JÜURXAL D’AGRICULTURE TROPICALE 197 amandes les plus riches en huile. Il ne faut pas trop demander et eslinions-noiis heureux si le choix est poussé jusqu’au deuxième degré. Les planteurs de cocotiers qui connaissent bien les difficultés que présente la cueil- lette des noix de coco, lorsque les arbres sont trop élevés, doivent chercher à re- produire les formes qui ont le moins de tendance à s'élancer. A la Trinité, c'est en général la seule sélection à laquelle on s'ai rète un peu. Il est indispensable de choisir des noix bien mûres, et le mieux est de prendre celles qui tombent naturellement sur le soi. On l'econnaît qu’une noix est mûre lors- qu’en la remuant fortement on entend l’eau qu’elle contient frapper contre ses parois. Mise en place des noix. — On n’est [)as absolument d’accord sur l’àgc le plus con- venable pour mettre les jeunes cocotiers en place. Certains auteurs parlent de noix restant douze à quinze mois en pépinières; nous avons fait transplanter à la station d’essai de Vohidrotra, près de Tamatave, des cocotiers âgés de dix-huit mois, ils ont repris, mais il nous paraît préférable de les transplanter [)lus lot et de ne pas laisser les noix plus do huit mois en pépinières. A la Trinité, on plante lesjeunes cocotiers lorsqu ils ont de 18 à 20 cm. de hauteur, taille qu’ils atteignent cin(| à sept mois après la mise en terre des noix. Cette méthode de transplanter jeunes les palmiers a de multiples avantages : leur reprise, est plus ra[)ide, on peut même dire que la transplantation ne cause aucun retard à leur croissance; les dépenses pour le transport de la pépinière aux champs sont réduites au minimum, parce que les palmiers sont peu développés et tiennent peu de place. L’arrachage des noix de coco germées se fait sans qu'il soit besoin de prendre aucune précaution. Inutile de s’appli([uer à ne pas briser les racines qui dépassent de l’enveloppe fibreuse, puis([u’on les coupera au ras avant la transplantation. A la Trinité, lesjeunes cocotiers sortant des pépinières sont ainsi privés de tontes leurs racines et ils reprennent sans diffi- culté. A Madagascar, au contraire, on s’ap- plique beaucoup à ne briser aucune racine, le transport des noix germées de la pépi- nière auxehamps s’en trouve fortcompliqué. Nous avons fait des essais comparatifs dans le but de nous rendre compte s’il y a intérêt à conserver une motte de terre aux noix germées. Les résultats de ces essais nous ont dé- montré, (}ue jusqu’à une année au moins, la suppression des racines n’a aucune in- fluence sur la reprise, et nous pouvons la recommander en toute connaissance de cause aux planteui’s de cocotiers. La mise en place ne présente non plus aucune difficulté. La place de chaque palmier est marquée par un fort piquet. Si le sol est de nature telle qu’il ait fallu creuser des trous, ceux-ci ont dû être rebouchés à l’avance, et il ne reste plus pour planter le jeune palmier qu’à ouvrir dans la terre meuble une petite excavation de dimension suffisante pour que la noix se trouve enterrée sous 8 à 10 cm. de terre. A la Trinité, on ne troue pas le sol; au moment de la plantation l’ouvrier creuse à la place marquée par chaque piquet un trou suffisant pour y loger la noix.- 11 sau- poudre les parois de ce trou avec trois ou quatre poignées de chaux vive, puis il place la noix de façon qu elle soit enterrée de 8 à 10 cm., après quoi il ramène la terre qu’il appuie foidement. 11 paille ensuite avec des herbes sèches tout autour du jeune palmier. Ce travail, y compris le transport des plants de la pépinière installée comme nous l’avons indiqué plus haut aux trous qu’ils doivent occuper, ne coûte pas très cher puisqu’un ouvrier ordinaire arrive à mettre cent jeunes cocotiers en place dans sa journée. A. FaucufrI':, Sous-Inspccleur d'agriculture, Correspondant du Muséum d'Histoirc naturelle ■ do France. Tananarive, le 20 mai t908. 1!)8 JOURNAL D’AGUICULTURK TROPICAIÆ N° 8.') — Juillet 1908 La Culture commerciale du Bananier à Costa=Rica L’œuvre de la « United Fruit C“ ». — Importance du trafic. Les conditions économiques. — Culture et rendement : l.oOO régimes à l’hectare! Pas de petites plantations. Par M. J. E. Van der Laat. A la suite de la dernière note publiée dans le « .1. d’A. T. » (n® 83) sur le développement colossal de la production des bananes à Costa-Rica, plu- sieurs abonnés nous ont écrit pour obtenir des renseignements complémentaires ; M. Van der Laat, ancien directeur technique d'une'exploitation du pays où il continue à résider, a eu l’amabilité de répondre par l’article que l’on va lire au question- naire de nos lecteurs. Cet article, écrit dans un excellent français, constitue un exposé très précis et très détaillé de la plus vaste entreprise de cul- ture du bananier pour l’exportation qui soit au monde; on le comparera utilement avec la note tirée des rapports de .M. E. Jore, l’actif consul de France à Costa-Rica (Voy. le « J. d’A. T. » n® lo, p. 276). On remarquera la façon dont est com- prise l’organisation économique entre planteurs et exportateurs : la « United Fruit C® »; et les plan- teurs de Costa-Rica vont encore trouver des ga- ranties réciproques dans le nouvel accord que prépare le gouvernement local, et qui ne pourra que favoriser l’extension des cultures. — (N. d.l.R.) La culture des bananes à Costa-Rica, comme produit d’exportation, date à peine d’une vingtaine d’années. Les débuts ont été lents et même pénibles, jusqu’à ce qu’une société américaine très puissante, la « United Fruit C" » , vint donner à l’expor- tation de ce produit une impulsion extraor- dinaire. Cette société organisa en même temps, et d’une façon éminemment pra- tique, la culture en grand, le transport terrestre et maritime et la vente systéma- tique à destination. La banane est ainsi devenue un des éléments les plus impor- tants du commerce extérieur de Costa-Rica. Chaque année les plantations s’étendent, et avec elles le réseau de chemins de fer secondaires qui les relie à la ligne cen- trale. Le mouvement occasionné par le seul transport des bananes a déjà suffisam- ment d'importance pour alimenter une aligne de vapeurs directs entre Limon, le port principal de Costa-Rica, d’une part, et New-York d’autre part, une autre de Limon à la Nouvelle-Orléans, une troisième à Boston et plus récemment une ligne di- recte de Limon à Manchester, qui effectue le trajet en dix-sept jours. Ces vapeurs sont parfaitement aménagés pour charger et décharger les fruits avec une facilité et une rapidité extrêmes, et pour les conserver pendant la traversée. On expédie ainsi de 230.000 à 300.000 régimes par semaine La valeur des bananes exportées, l'année dernière, dépasse 20 millions de francs. A l’arrivée de ces navires à destination, les bananes sont emmagasinées dans des en- trepôts frigorifiques d’où on les enlève, au fur et à mesure des besoins de la consom- mation, sans pertes sensibles. La Société américaine fait le même com- merce avec la Jamaïque, la Colombie et d’autres sections de 1 Amérique Centrale; mais les bananes de Costa-Rica sont plus recherchées, et réalisent des prix plus élevés que celles des autres provenances. Le fruit est mieux développé et d’un arôme plus agréable (1). La « United Fruit C® » étudie, en ce moment, d’autres marchés ; Le Havre, Anvers, Hambourg, et projette la forma- tion de nouvelles lignes directes et l’aug- mentation considérable de ses plantations. Elle s'est, de cette façon, constitué à Costa-Rica un monopole de fait, au moins dans la zone desservie par le port de Limon. Elle détient, en effet, les seuls moyens de transport possibles, aussi bien terrestres que maritimes, et dans les seules (1) Comparer avec la note du « J. d'A. T. », n® 83, p. 81. N® 85 — Juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 199 conditions qui permettent de faire le com- merce de bananes avec profit. Mais, en même temps qu’elle développe ses propres cultures, elle encourage tous les planteurs particuliers qui consentent à s’entendre avec elle. Elle leur achète, par contrats renouvelables tous les cinq ans, toutes leurs récoltes, à un prix fixe, actuellement de 1 fr. 50 (st 0.30 or) par régime, pris à n’importe quel point du réseau principal ou secondaire de ses chemins de fer. Dans les plantations d’une certaine importance, comme le sont presque toutes les plantations particulières actuelles, des lignes de voies ferrées portatives trans- portent le fruit jusqu’à la ligne du chemin de fer. Le transport se fait parfois aussi à dos de mules, mais plus rarement. Le prix payé aux planteurs eU équitatif et leur permet de réaliser de très grands bénéfices; aussi leur nombre est-il aussi grand que le permet le peu de capitaux disponibles et non engagés dans le café. L’ensemble de ces plantations égale, s’il ne le dépasse pas, l’étendue cultivée par la Société américaine elle-mêriie. A première vue, ces entreprises particu- lières se trouvent dans une situation déli- cate et dangereuse, en apparence, entière- ment à la merci de la « United Fruit C“ », puisque cette Société est leur seul acheteur possible; mais en réalité, il n’en est point ainsi. L’Etat protège les planteurs particu- liers. La Société ne paie aucun droit d’exportation sur les bananes, concession que lui fait l’Etat pour favoriser le dévelop- pement agricole et commercial de cette partie du pays, et en compensation des services qu’elle rend aux planteurs. Tout abus de sa part irait à l’encontre de ses l)ropres intérêts, l’Etat pouvant décréter des droits élevés d’exportation qui la rui- neraient. En ce moment, l’Etat et la Société dis- cutent une convention qui, pour un terme très long, conciliera fous les intérêts en jeu ; elle dissipera toute inquiétude chez les planteurs, en rendant les contrats d’achat obligatoires, sous le contrôle de l’Etat, et fixera, d’autre part, à un taux extrêmement modéré le maximum éven- tuel des droits d’exportation. Ces contrats auront certainement pour effet de donner à la production des bananes tout l’essor possible. Il existe pour cela d’immenses et fertiles territoires où peu à peu s’étendra le réseau des chemins de fer, qui en rendra facile l’exploitation; ces terres sont encore acces- sibles à bon marché. La culture des bananes est une culture très épuisante; une plantation ne [)roduit, avec abondance, que pendant six à sept années (1 ). Ap rès ce temps, on transforme généralement la plantation en prairie, ou en cacaoyère, et on défriche pour les bananes une nouvelle étendue de forêt. Le produit des bananes est néanmoins suffisamment rémunérateur, pour per- mettre une culture moins primitive et une fumure rationnelle. Les plantations pourraient ainsi durer de longues années, presque indéfiniment, tout en donnant un produit net beaucoup, plus élevé. Une cul- ture intensive augmenterait la quantité des régimes et améliorerait leurs qualités. Dans les conditions actuelles de culture peu soignée et sans restitution d’engrais, on obtient à peu près, à Costa-Rica, les résultats suivants : Coût (l'un hectare 50 colons (2) (Jusqu'à 100 colons dans des situa- tions particulièrement favorables.) Défrichement de la forêt, et plantation du terrain en bananes (généralement à forfait) 85 — Entretien jusqu'à la première récolte (douze à dix-huit mois après la plan- tation selon les localités, qualité du terrain, soins) .- • • 't** — Total des frais 115 colons soit à l'hectare 420 francs. La itremière récolte donne à l’hectare, en moyenne, 200 régimes exportables, sur (1) Dix années, indique M. Joue, dans ses rapports. (2) Le colon or équivaut à 2 fr. 40. 2(10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 8') — Jl ILLET 1908 les 800 plantes environ que contient (riiabilude un hectare; à raison de 1 fr. iJO, prix fixe d’achat, soit 0 colon 6o, le pio- duit brut est do 130 colons (312 francs). Les frais de récolte et de transport, jus- qu'à la ligne de chemin de fer, dépendent naturellement de diverses circonstances, la proximité de cette ligne, ou des tramways auxiliaires, etc. ; mais on peut les estimer en moyenne à 0 colon 10 au maximum par régime. Le produit net de la première année de production (ou de la deuxième année de plantation), serait donc de HO colons (^204 francs). La troisième année, la récolte moy enne est de 500 régimes pour s’élever, à partir de la quatrième, jmqiià 1.500 rc- fjimes, dans de très bonnes conditions. Néanmoins à Costa-Rica, la moyenne de production ne dépasse pas 8 à 900 régimes. En culture intensive, une production annuelle de plus de 1.500 régimes serait facile à soutenir, ainsi qu’il apparaît dans les cultures plus spécialement soignées. Ces chiffres montrent que peu de cul- tures peuvent être entreprises avec moins de risques et plus de bénéfices; la récolte peu différente d’une année à l’autre, n’ayant pas à redouter sérieusement les saisons défavorables, est en outre toujours vendue d’avance à des prix fixes. Néan- moins, il y a un revers à la médaille, au moins à Costa-Rica : c’est la (juasi -impos- sibilité d’entreprendre celte culture sur une échelle très restreinte. L ensemble de toute plantation de bananes doit être suf- fisant pour permettre les frais de voies portatives secoudaires, et ceux de la cons- truction et de l’entrelien d’une ferme cen- trale bien outillée, où Ton puisse main- tenir un certain personnel d'une façon permanente. Les capitaux manquent complètement à Costa-Rica, et c'est l'unique obstacle à un développement extraordinaire d'une cul- ture aussi simple, aussi sûre et aussi in- comparablement rémunératrice. Si l’étran- ger appréciait mieux la parfaite sécurité de la propriété et des entreprises à Costa- Rica, pays dont la paix et la tranquillité n’ont jamais, depuis son indépendance, été troublées, ni par des guerres, ni par les révolutions qui ont été la plaie des autres républiques de l’Ainéi ique Centrale, les capitaux ne tarderaient pas à y affluer et à y trouver un emploi, aussi sùr que hautement productif. J. E. Vax der Laat. Un Caoutchouc de tubercules dans l’Afrique portugaise L’Ecanda {Baphionacme ut'dis Brow et Stapf). Par M. O. L.abroy. Une nouvelle source de caoutchouc était signalée à la fin de 1906 par M. de Mello Geraldes dans un mémoire sur les latex à caoutchouc qui lui a valu la chaire de technologie coloniale à l’Institut agrono- mique de Lisb'onne. La plante productrice, décrite et figurée alors sous les noms d’« Ecanda », de « Ma- rianga » et de « Bitanga » qu’elle porte dans la région de Benguella, vient d’être étu- diée à Ivew (1) : c’est une Asclépiadée iné- dite que le D"" Stapf et M. Brown appellent Baphionacme utilis (t). Une des particu- larités de cette espèce est de localiser les laticifères dans la masse d’un épais tuber- cule napiforrne, pouvant atteindre 12 à 15centimètresde diamèlreet peserplus d’un denii-kilog; les feuilles ovales, pourpres en dessous, s'étalent en rosette au-dessus du sol. (1) Le genre Raphionacme comprend une vingtaine d’espèces, ayant leur habitat au sud de l’équateur afri- cain; cinq d’entre elles sont répandues dans la région de Benguella. (1) i« Bull, of Mise. Inform. », Kew, mai 1908. 8'> — JuiLLF.T 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 201 M. Geualdes a trouvé l’Ecaiitla dans les situations découveiies et sèches, formées d'alluvions sableuses, à une altitude voisine de l.oOO mètres, au delà do Ilenguella, tandis que le ü'' Stapf a identilié la plante d’après des échantillons récoltés au Mo- zambique et dans le voisinage du lac iNyassa, ce qui élargit considérablement l’aire géographique de l’espèce. A la suite de ses recherches personnelles, M. (jrERALDES rejette le procédé d'e.xtraction du latex par macération, employé par les noirs, pour adopter la méthode par expres- sion de la pulpe du tubercule. La coagu- lation par l’alcool, l’écrémage à feu nu ou au bain-marie, l’écrémage et la dessiccation spontanée lui ont donné des résultats assez satisfaisants; il estime toutefois que la centiifugation pourrait donner des résul- tats plus parfaits. Le caoutchouc obtenu par coagulation an bain-maiie présentait une pureté absolue de 88,02j “/o, tandis que celui préparé par écrémage et dessic- cation n’atteignait que 71,925 par contre, le rondement, qui était de 2,125 de caoutchouc pur et sec pour 100 kg de tubercules dans le premier cas, s’est élevé à i,574 o/„ par l’écrémage. INous ne pouvons accei)ter sans réserves les renseignements d’ordre cultural et éco- nomique fournis par M. Geraldes, non plus que ceux de M. J. da Silva Rireiro, reproduits dans une note du « Rortugal em Africa », n° de juin 1907. Pour M. Geraldes, l’Ecanda est une plante bisannuelle, produisant la première année un tubercule de 200 à 300 gr., lequel peut atteindre 000 gr. l’année sui- vante (1). Un hectare plantéde 1 1 1 . 1 1 1 pieds donnerait ainsi 27.000 kg de tubercules dès la première année, soit 115 kg de caoutchouc purévalué 1.560 fr. ; la seconde année le rendement en racines s’élèvei’ait à (1) Nous concevons difficilement l'existence d’une ■Vsclépiadée hisantiuelle présentant cette végétation progressive. L'examen de quelques tubercules reçus au Muséum par .M. II. Leco.mtf, professeur de Botanique, nous laisse croire qu’il s'agit plutôt d'une plante vivace, à croissance souterraine mais rapide. 4I.6G6 kg, soit 200 kg de caoutchouc pur que l’auteur estime 2.000 fr. Pour M. DA Silva Rireiro, un hectare planté de 100.000 pieds permet d’obtenir, après huit ;no/.s seulement de cnlture, 3 gr. de caoutchouc par tubercule, c’est-à-dire, en chi lires ronds, 300 kg de çaoutcliouc commercial. Cet observateur rapporte qu’il a extrait 22 kg de caoutchouc de 400 kg de tubercules, chilîre correspondant à un rendement de 5 “/o minbnum ; un échan- tillon de ce produit a été taxé 10 fr. 50 le kg à Londres. Les essais de plantation auxquels il s'est livré à Reiiguella lui ont montré que les plantes fleurissent vers janvier et mûrissent leurs fruits en juillet, la germination des graines s'elfectue en vingt-cinq à trente jours. Mallieureuse- ment, nous n’avons pu discerner dans un texte un peu confus si le rendement fabu- leux de 300 kg de caoutchouc par hectare et par an s’entend pour des plantes de semis âgées de huit mois ou pour des tubercules transplantés depuis une égale durée. 11 s’agit là d'un fait trop important pour qu’il ne soit promptement élucidé. Ajoutons que M. da S. Rireiro a été engagé par une forte maison de Henguella pour établir des plantations d’Ecanda aux environs de Caconda; cette maison s’occupe en même temps de trouver un outillage mécanique approprié à l’extraction ration- nelle du caoutchouc. De son côté, le gouvernement portugais ne se désintéresse pas de la découverte; il vient d’envoyer sur place un jeune agro- nome de nos abonnés, M. Rarjoxa de Fbeitas, avec mission de se livrer à une enquête agricole et économique sur cette plante. Il aura à reconnaître l’importance des peuplements de Raphionacme utilis, car il existe quatre autres espèces de ce genre dans l’Angola, dont une, que M. da S. Rireiro appelle « Vitanga verdc », fourni- rait également du caoutchouc, mais en moindre quantité que te Vilaurja roxa qui est l’espèce la plus intéressante. O. Larroy. (O. L.) JOÜILNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 85 — Juillet 1908 f Etablissement d’une Pépinière d’Hevea à Java A propos du semis et de l’éducalion des arbres. Essais de germination sous abris et en plein air. — .Avantages et inconvénients de l'élevage en paniers. — Méthode rationnelle. Par M. .\. DE Ryckman. Les entreprises de plantations d’/Zerea dans Tile de Java, ou tout au moins dans certaines parties de 1 ile, se présentent -elles réellement dans des conditions moins favorables que dans les autres centres indo-malais? Nous serions tenté de ré- pondre par l’affirmative en nous en rapportant à la correspondance qui nous arrive de plusieurs planteurs de l’endroit. Les difficultés se révèlent surtout dans la période initiale et résultent en particulier des sécheresses prolongées, de l'inva- sion de l’Alang-alang, dont il a été ici question le mois dernier, des termites et de maintes maladies cryptogamiques, récemment étudiées par M. Ber- AARD, le savant mycologue de Buitenzorg. Un denosabonnés de Java, M. A. de Ryckma.y, ob- servateur consciencieux et persévérant chercheur, nous adresse sur le semis et la première éducation de Vllevea les résultats de son expérience person- nelle; ils ne peuvent manquer d’intéresser d’autres planteurs, car le sujet, pour important qu’il soit, a été à peine eflleuré par les divers auteurs. A la page 24 de son traité, M. H. 4YRir.HT n’en- trevoit pas la nécessité d’ombrer les semis, ni de les commencer en pépinière; il parle cependant de planter des graines germées et de les ombrager légèrement, en certains endroits, avec des plants d’AUBIZZIA. D’autres documents font ressortir que le semis en place, « at stake », est le plus fréquemment suivi à Ceylau, dans les Straits et à Sumatra; plus rarement, on fait passer les plants par la pépinière d’attente pour planter des « stumps » d’un an. D'autres fois encore, les plantes sont élevées en paniers de feuilles de cocotier ou de lanières de bambou, mais c'est ordinairement dans le but de combler les vides qui se produisent dans ta plan- tation, ainsi qu’il résulte d’un article du « Times of Malaya ». Si on a recours à la pépinière, celle- ci s’établit souvent en plein air, avec peu ou pas d’ombrage ; nous avons vu une très belle reproduc- tion d’un type ainsi conçu, ne laissant absolument rien à désirer, dans un numéro du t India Rub- ber Journal » de 1907. On peut également trouver quelques détails sur le semis en pépinièi'e dans une circulaire de Peradeniya ( 190G), mais, à cette méthode, on semble préférer le semis en place. Les éléments d'appréciatio.i nous font défaut pour trancher la question; néanmoins, il parait assez admissible que si le semis direct eu place est plus économique et fournit des arbres plus vigou- reux et plus résistants, ainsi qu’il a été prétendu sans arguments bien précis, il laisse souvent de grands vides dans la plantation, qui perd ainsi de sa régularité, expose les plantes aux déprédations des l’ongeurs et autres ennemis, oblige l’exploitant à attendre la mise en état du terrain et s’oppose à la sélection préalable, telle que la conseillait ici .M.AuG.CAnDOzopourleManiçoba(« J. d’A.T., »n®84). On a parlé également de l’aléa et du retard qui résultent de la transplantation. Cet aléa est, en tous cas, bien minime lorsqu’on opère avec soin, puisqu’il a été possible ■ d'expédier en boîtes à pétrole, stratifiés dans de la fibrede coco etdusable, tOO.OOO « stumps » d'Hevea (plantes en arrachis, de 50 centimètres de hauteur, dont le pivot de la racine et le sommet de la tige avaient été pincés)* de Ceylan à Samoa avec un succès de 98 ®/o à la reprise et une garantie de 75 " o par l’expédi- teur (I). D’ailleurs, un planteur de Burma écrit au « Tropical .Agriculturist » (numéro de septembre 1907), qu’il a transplanté 7.535 plantes avec une perte de 10 pieds seulement, chiffre des plus insi- gnifiants. Est-il exact que la transplantation entraîne in- variablement la perte du bourgeon terminal et la chute des feuilles? Nous avons eu confirmation du fait en procédant par temps sec, d’un milieu naturel très ombragé dans un jardin ensoleillé; mais sans avoir pu nous convaincre qu’il en serait de même en opérant rapidement, à peu de distance de la pépinière, par temps couvert et pluvieux. Le pincement du pivot radiculaire affaiblit la vigueur et la solidité de l’arbre, affirment les partisans du semis à demeure. Cette assertion est- elle appuyée sur des observations sérieuses? 11 y aurait lieu de s’en rendre compte et de déterminer en même temps si la transplantation avec pince- ment de la racine principale n’exerce aucune influence sur l’âge d’exploitation et la qualité du produit des premières années. Simple hypothèse qui n’a rien d’invraisemblablable. Ajoutons que le premier Congrès des planteurs (,1) « Tropeupflanzer », numéro de novembre 1906. N® 8.') — .lui MET 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 208 de caoutchouc des Indes Néerlandaises, tenu en octobre dernier, a émis le vœu de voir créer une station expérimentale pourvue de pépinières où les conditions du semis et de la transplantation des jeunes arbres seraient spécialement mises à l’étude. Plusieurs autres points se rattachant au semis et à l’élevage de ïllevea seraient encore à considé- rer, mais nous devons nous en tenir là dans ce préambule qui menace de dépasser la longueur de l’article. (O. L.) Il a déjà été beaucoup parlé des soins à apporter à la culture des hévéas, mais ne serait-il pas aussi utile d’ètre un peu mieux renseigné sur la question des pépinières, si délicate et si grosse de conséquences? 11 est assez diflicilc d’adopter, pour leur établissement, une méthode invariable, chaque pays présentant des particularités ou des inconvénients dont il faut tenir compte. iXous souhaitons donc qu’il soit davantage question des méthodes suivies dans chacun des pays où la culture régu- lière de l’hévéa commence à prendre de l'extension. Pour ce qui concerne Java, les premiers essais de plantations véritables sont de date relativement récente et leur nombre en est encore restreint(l). Depuis un ou deux ans seulement s’est dessiné un mouvement en avant qui semble devoir gagner de plus en plus. Nous sommes, par conséquent, encore très mal documenté sur le sujet qui nous occupe, d’autant plus que beaucoup de planteurs se montrent satisfaits de résultats absolument piètres. On s’est naturellement d’abord inspiré des anciennes méthodes adoptées pour d’autres cultures, telles que le thé, le café ou le quinquina. C’est ainsi que les graines d’hévéas ont été, à leur arrivée, immergées dans des baquets d’eau, ou dans le courant d’une rivière, pour être ensuite étalées sur dos plates-bandes, dans des espèces de bastions en feuilles ne prenant d’air et de lumière (1) On évaluait récemment la superficie plantée en caoutchouc à 38.000 acres à Java, 23.000 ocres à Su- matra et 7.000 acres à lîornéo, dont la moitié environ représentée par des plantations de Ficus eluslica et, le reste en jeunes heveas de 2 ans et demi au plus. La Uéu.) que par de petites meurtrières ménagées dans les murs. Les résultats n’ayant pas été on rapport avec les espérances conçues, on apporta quelques modifications au système ; l’uni- que et basse toiture fit place à des lignes de toitures plus légères et plus élevées, avec prise d’air entre chaque rangée; en même temps les murs furent supprimés. On obtint un meilleur succès, mais comme les toitures, tout en étant plus claires, ne pouvaient être déplacées, les plantes, obli- gées de traverser d’elles-mèmes cet obstacle, accusaient un notable retard de croissance. Pour les hévéas en paniers, mis en pleine terre à l’àge de trois mois environ, le dom- mage ne fut naturellement pas aussi grand ; néanmoins on ne peut considérer cette méthode comme répondant à tous les desi- derata. Des pépinières installées sous l’ombrage naturel de grands arbres, et notamment des Albizzia, dans une ancienne plantation de café, donnèrent des résultats assez heu- reux. Pourtant l’excès d’ombrage fit quel- que tort à la croissance des jeunes arbres. De plus, la difficulté d’éclaircir, par la taille, les branches des porte-ombrage, sans endommager les pépinières, rend cette méthode peu recommandable malgré son économie. S’inspirant ensuite des données venant' des Straits et de Sumatra, on expérimenta le semis à l’air libre; soit directement en place, ce qui donna généralement de médiocres résultats, la germination étant toujours irrégulière; soit on pépinière d’attente sur des plates-bandes recouvertes d’un paillis d’herbes hachées ou même sans aucun écran pour les [iréserver du soleil. Ce dernier système qui réussit assez bien à Sumatra et dans les Straits, donna ici les plus tristes résultats. Avec l’emploi du paillis, en vingt-quatre heures, graines et herbes ne formaient plus qu’une masse grouillante de termites. Sans paillis ou ombrage, à moins d’un temps exceptionnellement couvert et pluvieux, JOUIINAL DWORICULTL'Iil-: TROPICALE i\“ Srj — Juillet l'JOS 20 i un grand nombre de planlules S(‘ dessé- cliaienl peu après leur gerrninalion, cl étaient de suite dévore'es par les termites. J^e [)lus souvent la graine ne germait pas du tout. Au total, j)our toutes ces méthoilcs, que l’on ait ou non employé le système du ger- moir, le résultat fut irrégulier cl plutôt insuflisanl. l'in dehors de celte (lueslion de méthotle, il y a aussi à se })réoccupcr avec beaucoup d'attention, do l'exposition. Les fonds de ravins contre un ruisseau, bien abrités du vent, sont les endroits les plus favorables, car le vent exerce une énorme influence sur le développement de la plante en grosseur. Que l’on veuille planter plus lard en paniers ou en arraebis (stumps), la manière qui semble ofTi'ir le plus d’avantages tant par l’économie qu’elle réalise sur les autres que par la régularité de ses résultats con- sisterait à : 1° opérer la germination des graines dans un geriuoir bien abrité et sombre (le type des pépinières à quinquina répond très bien à cet objet) ; 2° transplan- ter la graine germée dans une planche de terre bien meuble, recouverte d’une toiture légère et mobile, laissant liltrer assez de lumière; 3° au bout de quelques jours, découvrir les plates-bandes pendant les heures fraîches et la nuit pour ne plus uti- liser les abris que durant les heures chaudes ; 4" après huit jours, enlever complètement la toiture; les plantes peuvent alors sup- porter aisément le plein soleil, à l’ardeur duquel elles auront été habituées j)rogres- sivemenl. Comme il est rare de recevoir on une fois toutes les graines nécessaires à la plantation, les mêmes abris, ainsi que le germoir, pourront servir plusieurs fois. \ Java, beaucoup de terrains alTectés aujourd'hui à la culture de l'hévéa étaient primitivement exploités'en rizières sèches : c’est là la cause des invasions de termites qui causent de si grands ennuis aux [)lan- teurs. Leur présence ruine principalement les plantations par « stumps ». 11 est donc recommandable de n’employer que des souches très vigoureuses et longues. La plantation en paniers offre moins de prise aux termites, mais attire par contre tous les animaux friands des feuilles ou des racines, tels ({ue le cerf, le porc-épic ou le sanglier. Ce dernier, entre autres, pullule, dans certaines localités où il n’est pas chassé par les indigènes, musulmans pour la plupart.' Enfin, le procédé qui consiste à étèter les hévéas au cours de leur croissance en pépinière, dans l’espoir d’obtenir au moment de la replantalion de [)lus fortes tiges, ne semble pas à préconiser; nous en reparle- rons dans une autre note en même temps que d’un procédé qui nous a donné de meil- leurs résultats pour provoquer la ramifica- tion des jeunes arbres. Adalberï de Rvckmax. La Culture du Sisal Réponse à plusieurs abonnés et lecteurs. En présence du développement pris dans ces dernières années par la culture des plantes à libres, en particulier des Agave, eide la (juantité d’articles consa- crés dans les divers périodiques do tous les pays, à tel ou tel point de la croissance de ces plantes, un grand nombre de nos locleùrs nous ont demandé de leur indi- quer dans quels ouvrages ils trouveraient les premières données indispensables à une entreprise de ce genre. Nous allons essayer de préciser la question bibliogia- pbique, car il est à peu près impossible de conseiller nettement la lecture d'un ouvrage ou d’un autre. Si les ouvrages sur l’Agave sont nombreux, il n’existe pas en fait un N” 8.J — Juillet 1908 JOLTi.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2()M manuel à proprement parler, comme on en trouve sur d'autres plantes, le café, le colon ou la vanille. Chacun des livres que nous connaissons, et il y en a de fort bien faits, contient bien un ou deux chapitres sur la culture, sur la récolte et les rende- ments, mais il faut reconnaître que chaque auteur a surtout écrit pour le pays qu’il habitait ; c'est au fond un mal pour un bien, les planteurs pouvant de préférence consulter le livre écrit à proximité de leur région, ou du moins celui qui relate dos conditions aussi semblables que possible à colles dans lesquelles ils se trouvent. Le plus grand écueil, dans cet ordre d’idées, est que la jilupart des ouvrages existants traitent un peu de la culture eu général, mais s'appliquent surtout à éclaircir des points particuliers auxquels le reste est plus ou moins sacrifié. Et cela s’explique : Dans un article précédent (1), où nous avons déjà soulevécette question de biblio- graphie, nous avons exprimé le regret, que les données scientiPiques sur la culture et l'exploitation de l'Agave aient fait peu de progrès dans ces dernières années ; pour- tant, presque toute la bibliographie s’oc- cupe de ces données scientifiques, car elles sont seules à considérer en comparaison de la pratique de la culture, assez élémentaire. Expliquons-nous : la culture de l'Agave est simple, et ne nécessite aucune des pré- cautions dont dépend souvent la réussite de plantes plus délicates. Ici, peu ou pas do choix du terrain, pas de semis fragile, [)as de [)é[)inière, pas de souci de la reprise des [liants repiqués, aucune question acces- soire d'irrigation, de grell'age, d’abris natu- rels ou artificiels : une [liante rustique, de multiplication facile, plantée en [)lace, de reprise sûre, utilisant presque n’importe quel sol, croissant dans une zone considé- rable, insensible aux maladies, bref, au premier abord, une plante idéale. Et pour- tant tous ceux qui la cultivent n'y gagnent (1 ) Le développement de la culture du Sisal . « J. d'A. T. », n® 73, juillet 1907, p. 204. pas d'argent; les rares difficultés aux- quelles ils se heurtent ne sont pas en etfe de celles que quelques expériences solu- tionnent, car elles sont d'ordre écono- mique. Mous [touvons passer rapidement en revue les diverses o[)éralions de culture et d’exploitation. La ([uestion du sol n’est plus guère en jeu. On a reconnu que si les Agaves s’ac- commodent de sols très pauvres, ce n’est pas une nécessité, toute plante pros[)éranl dans un bon sol; bien entendu, un sol trop riche pousse au développement de la pulpe au détriment de la libre, mais ou n’a guère songé à planter des Agaves dans des sols de cultures riches. Les Allemands ont bien depuis peu attiré l'attention sur la végétation luxuriante des Agaves dans les marécages de l’Afrique Orientale; mais il est douteux que cela devienne général, et [)eut-être y a-t-il des dill'érences d’es- pèces; nous ne croyons pas, de [dus, que la fibre ait subi des essais de résistance dont la conclusion n’eût peut-être pas été à l’avantage de cette végétation nouvelle. L’Agave reste jusqu’à nouvel ordre une plante de terrain sec, caillouteux, peu exigeante et rustique. Ai la multiplication, ni le semis ne peu- vent donner lieu à de bien grandes contro- verses; drageons et bulbilles sont égale- ment employés, avec une avance d’un an environ dans la végétation des uns sur celle des autres, mais donnant une égale réussite. L’écartement des plants n'a jamais soulevé des discussions impor- tantes; celui de 2 mètres ."iU représente la moyenne admise ; on est aussi bien d’ac- cord sur la nécessité de laisser de place en place de grandes allées destinées à empê- cher la propagation du feu. L’àgc au([uel la plante est exploitable varie un peu suivant les régions : c’est d’ailleurs une indication que la [liante donne d'elle-même. Quant à la longévité, on ne discute plus beaucoup aujourd'hui sur les sept à huit ans qui représentent l'àge moyen d’un Agave. La question de la tloraison reste entière ; l’apparition de .lOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE H;i — .!( ILLET 1908 500 la liaiiipe tloralo annonce la mort de la planle. l*eul-on relardcr la mort par l’abla- tion de la hampe et à f|uel moment doit-on la pratiquer? Cela n’esl pas à envisagerai! début d'une plantation, et lorsque lleu- riront les [iremiers [)lants des débutants actuels, nous pouvons espérer que la ques- tion sera i‘ésolue. Elle a une réelle impor- tance praticpie, l’exploitation pendant une ou deux années supplémentaires d’une ])lante en pleine production représentant une grosse somme lorsqu’il s’agit de plu- sieurs centaines ou de plusieurs milliers de plantes. Avec la défibration nous abordons la grosse difficulté de l’exploitation, celle qui est encore loin d’être résolue. 11 existe aujourd'hui des machines très convenables pour ce travail, donnant une fibre propre et peu de déchets. Toutes sont issues de l’ancien raspador, mais elles ont suivi des chemins ditl'érents, et tandis que les unes rappellent toujours par l’ensemble de leur construction leur ancêtre commun, les autres se sont amplifiées, compliquées, et arrivent à se passer du concours de l'homme pour rendre des écheveaux de fibre en échange des feuilles qu’on leur livre par quantités. D’où la mobilité des unes, l’immobilité des autres; l’une va à la plante, l’autre attend la feuille. Laquelle choisir? C’est ici que se place le plus important problème, celui qui décidera souvent de la réussite ou de l’échec d’une entreprise. Nous l’avons résumé en quel- ques lignes (<( .1. d’A. ï. », 1907, n” 73, J). 207) et ne pouvons que regretter l’ab- sence d’une solution à l’heure actuelle. Chaque planteur doit procéder à une étude de son cas particulier, chiffrer la dépense de main-d’œuvre pour le transport, s’il s’agit d’une usine centrale, de transport des machines et de la force motrice sur la plantation, dans le cas contraire, et en tirer une conclusion qui dépendra à la fois de l’importance de la plantation, de ses dis- ponibilités de capitaux, de l’abondance de main-d’œuvre, du coiit de la force mo- trice et de quelques autres facteurs acces- soires qu’il sera seul à même d’apprécier. Le seul conseil que nous puissions lui donner, c'est de commencer par là, avant toute étude d’esjiècc à choisir, de quantité à l’hectare, et môme de débouchés. Nous n’avons pas parlé, intentionnelle- ment, de l’espèce à adojiter; si le côté scien- tifique a une imi)oitanco botanique capi- tale, il est hors de doute qu’au point de vue pratique on n’ait presque partout avantage à cultiver le Sisal (.1. rifjida,\SiV. simlana), qui donne une fibre de valeur, en proportion assez grande. Enfin, pour terminer, nous indiquerons très sommairement à nos lecteurs les principaux ouvrages qu’ils consulteront avec fruit et peuvent à la rigueur tenir lieu de manuel. Les quelques observations que nous y ajoutons ne devront d’ailleurs être prises que d’une façon générale, et non à la lettre. Nous en citons peu, car nous désirons ne pas embarrasser nos lecteurs par une longue énumération, et aussi parce que, laissant de côté les ouvrages plus particulièrement consacrés à un seul point, nous mentionnons ceux qui font la plus large part aux grandes lignes de la culture et de l’exploitation (1). Rafael Barba : El Ilennequen en AAica- tan. 98 pages, 10 planches. Publié à Mexico, en 1895 (en langue espagnole). — Ouvrage déjà ancien, mais contenant beau- coup de renseignements culturaux; la partie défibration n’esl pas complète, beaucoup de machines ayant été construites dejniis. A. J. Boyd : The Sisal Fibre Industry iu Queensland. Publié en 1907, par les soins du Department of Agriculture and Stock, Brisbane, Australie (en langue anglaise). — Bien que spéciale à l’Australie, cette- brochure contient beaucoup d’indications sur la culture du Sisal au.v Bahamas et au Yucatan, où l’auteur a voyagé. Nous ne considérons pas toutefois ce livre comme un véritable manuel, car il traite certaines (1) Le n .1. d'A. T. » se charge de procurer à ses abonnés et lecteurs les ouvrages ci-dessous au pri.x des éditeurs, port en plus. — X. i». t.. R. N" 8.") — Juii.LET 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 207 questions à un point de vue un peu trop spécial. /)'■ K Braun : Die Agaven, Une Kullur und Verwendung. Environ 100 pages. Tirage à part du « IMlanzer ». Publié en 1900, à Tanga, D. O. A. (en langue alle- mande). — Très abondant en cliilTres de toutes sortes, cet ouvrage est peut-être un peu toulTu pour un planteur à la recherche de renseignements élémentaires; mais il pourra être utilement consulté un peu plus tard, en raison de la grande quantité de données, e.vtraites d’un peu partout, qu’on y trouve. L. Hautefeuille : L’Agave textile. 03 pages, 20 ligures. INotice publiée en 1900, par la Direction de l’Agriculture, des Fo- rêts et du Commerce de l’Indo-Chine, à Hanoï (en langue française). — N’est pas dans le commerce, mais peut être consulté dans la plupartdes bibliothèques oflicielles. Résultat d’une mission dans diverses ré-* gions de culture de l’Agave. L’auteur a étudié la plante dans l’Amérique Centrale et en Asie; c’est actuellement un de ceux qui ont sur cette culture les données expé- rimentales les plus précises. A ce titre, VAgave textile sera un des meilleurs ouvrages à consulter. II. H. Mann et J. Hun ter : Sisal-hemp. Culture in the Indian tea districts. 41 pages, 9 planches. Publié par ITndian Tea Asso- ciation en 1904, à Calcutta (en langue anglaise). Traduction française de AL F. Fasio (.Alger, 1900). — Ce petit livre a toutes les allures d’un véritable manuel. Il est très clair et facile à lire dans les deux langues. Les données culturales sont un peu trop brèves, celles. qui ont trait à la décortication sont peut-être discutables, mais c’est le cas du sujet tout entier, et cela ne retire rien au mérite des auteurs. Jo.s’c C. Segura : El Alaguey. 407 pages, 22 planches. Publié à Mexico, en 1901 (en langue espagnole). — Ouvrage un peu complexe, qui insiste beaucoup sur la partie botanique et sur la fabrication du pulque (c’est peut-être ce ([uo nous avons de mieux sur ce sujet). La partie culturale est très abrégée. T. //. Wits : Sisal Culture, a report on its possibilities for Queensland. 12 pages. Publié à Farnbro, Childers, en 1907 (en langue anglaise). — Drochure très courte, mais d’une grande valeur par la netteté avec la((uelle l’auteur met les planteurs en garde contre des échecs auxquels ils sont trop souvent exposés à se heurter. Notons toutefois que la brochure est plus écono- mique que culturale, mais nous la consi- dérons comme éminemment utile à con- sulter; l’auteur a le courage de dire ce qu’on n’a quelquefois pas le courage de s’avouer. Notre avis est môme que la lec- ture de cette brochure devrait précéder celle de toutes les autres. F. AIaix, Ingénieur Agronome. Le Borer géant de la Canne à sucre Nouvel ennemi de cette culture dans le Centre-.Ainérique. Par M. P. Marchai.. Le Castnia liens est un papillon dont la chenille a été pour la première fois si- gnalée comme nuisible à la Canne à sucre en 1904 dans la Guyane anglaise. Tl est aujourd’hui connu en Amérique sous le nom de «Larger Aloth Borer of the Sugar- cane». Nous nous trouvons encore ici on présence d’une adaptation récente à une culture d’un insecte vivant primitivement auxdépens de plantes sauvages. Le Caslnia liens était en etfel connu comme vivant dans r.Amérique Centrale, dans l’-Amérique du Sud et à la Trinité, aux dépens d’Or- chidées et de Broméliacées diverses. -Au 208 JOURNAL D’AGRICULTURU TROIMCALK N® 85 — Juillet 1908 Mexique, où il a été également signalé, il ne s'esl j)as révélé comme, nuisible aux cultures. Or, depuis (juebiues années, l’aire de ré- partition de cet insecte comme nuisible à la Canne à sucre tend à s’élargir, et on a récemment constaté ses dégâts dans les cultures de cannes de la Trinité. 11 est à craindre que ce papillon ne se répande de plus en plus en progressant vers le Nord, comme l'a fait autrefois le papillon borer le plus nuisible de la Canne à sucre, le Diatrœa saccharalis. On sait, en efl’et, que cet insecte originaire de l’Amérique du Sud a successivement envahi les Antilles et les Etats-Unis, où il est devenu un véri- table fléau pour la Canne à sucre. Une étude très détaillée du borer géant et de ses mœurs a été faite par M. Ballou dans une communication à la Conférence Agricole des « AVest Indies », en 1905 (1), et plusieurs notes ont paru sur ce môme parasite dans « The Agricultural News » (28 janvier 1905 et 29 décembre 1906). Il en résulte que les dégâts de l’insecte se mani- festent sur les souches et la base des cannes. que les larves sillonnent de galeries pou- vant atteindre 60 centimètres de longueur; la récolte de l’année se trouve ainsi forte- ment diminuée et celle des années sui- vantes gravement compromise. Dans les colonies où le « borer » u’a pas encore fait son apparition, on fera sagement de veiller à ne pas l’introduire avec des cannes provenant de pays infestés. On ne semble posséder aucun remède bien effi- cace pour combattre le Castnia licus. A la plantation d’Eumore (Guyane anglaise), où il a été signalé en premier lieu sur la canne, on a obtenu des résultats passables en capturant les papillons au moyen de filets; les enfants étaient chargés de cette chasse. On a essayé également d’obstruer les galeries avec un petit tampon d'argile pour empêcher la sortie de l’insecte adulte; mais le moyen a été reconnu peu efficace. Ajoutons que le « borer géant » ne serait pas seulement nuisible â la canne à sucre; il s’attaquerait également au bananier en Surinam et en Trinidad. D' P. Marchal. Repiquage du Riz. Au moment où les méthodes améri- caines de rizicul ture tendent à se répandre, il nous paraît intéressant de noter l’opinion émise par 1’ « Agricultural Gazette » au sujet d’expériences entreprises sur le re- piquage. De ces expériences faites en deux séries, l’une irriguée et l’auti'e non irriguée, il semblerait résulter qu’au moins pour la première série, le repiquage a des avan- tages. En efl’et, le riz transplanté a donné un rendement plus élevé, même en tenant compte du travail supplémentaire occa- sionné par cette opération; il résulterait du labour fait avant le repiquage une telle diminution dans la présence des mauvaises herbes que le coût de la transplantation serait très inférieur à celui des sarclages nécessaires lors du semis direct. En somme, si on met à part le semis à la volée, le semis en pépinière serait de beaucoup le mode le plus économique : encore y a-t-il lieu de tenir compte de l’économie de se- mence réalisée par le semis en pépinière sur le semis à la volée. Nous signalons le fait aux riziculteurs italiens pour lesquels les sarclages con- stituent une lourde charge ; mais nous avouons, quant à nous, être un peu scep- tique sur les résultats : l’expérience laite sur des carrés de 400 mètres ne saurait être concluante; de plus, les expérimenta- teurs ne semblent pas tenir compte du semis en ligne, qui a sa valeur quant aux sarclages, et à l’économie de semence. F. M. (1; Voy. «The West Ir.dian Bulletin »,vol. VI, p. 41. N- 8:; Juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 209 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIecut frères et C"'. La bonne tendance signalée dans notre chro- nique du mois dernier s'est maintenue pen- dant le mois de juillet, et les pri.\ pour le Para fin ont oscillé autour du cours de 11 fr. ; on a même légèrement dépassé ce chilTre, cotant pour le disponible au plus haut 11 fr. 10 pour marchandise disponible et récente, et jusqu'à 11 fr. 2.5 pour marchandise vieille de quelques mois. La seule dilTérence à signaler avec le mois dernier au point de vue des tendances, est le déport coté pour marchandise livrable en sep- tembre-octobre. 11 y avait eu au contraire, jus- qu’à présent, du report sur les mois éloignés. Ce déport n’est pas important pour le moment, il s’élève seulement à 0 fr. 25 et à 0 fr. 30. Comme toujours, le marché dépendra des besoins des grandes fabriques américaines, car ce sont elles qui, pendant tous ces mois, ont acheté tout ce qu'elles pouvaient trouver en Para plus ou moin.s vieux, sur le continent européen. Le Para des lies est resté très calme et sta- tionnaire entre 10 fr. 10 et 10 fr. 30; nous sommes à la veille des premiers arrivages de la nouvelle récolte dans cette qualité. Les Sernambifs ont eu une bonne demande, celui de Manaos s’élevant jusqu’à 8 fr. le kg., et celui du Pérou oscillant entre 7 fr. 10 et 7 fr. 50 suivant l’époque de livraison. Le Sernambij Camela est resté stationnaire autour du prix de Ofr. 25, sans presque aucun changement, et le Sernamby des lies autour de 5 fr. Arrivarfcs. — Les recettes au Para pour le mois de juin se sont élevées à 1.700 T. contre 1.5110 en juin 1907, ce qui portait le total de la récolte de l’année 1907-1908, au chiffre de 30.680 T. contre 37.810 T. pour l’année 1900- 1907. Comme on le voit, le total du déficit ne s’est pas élevé à plus de 1.130 T. Ce résultat est dù, comme nous le faisions remarquer dans notre dernière statistique mensuelle, à l’augmentation des sortes de Caucho qui se chiffre par environ 000 T., tandis que les sortes de Fines sont en déficit assez important. Les recettes au Para étaient au 25 juillet de 900 T. alors que juillet 1907 a donné en tout 1.370 T. •Les statisti(jues générales au 30 juin 1908, comparées au 30 juin 1907, donnent les chiffres suivants : 1908 1907 Arrivages au Para. 1700 1500 — — Arrivaj^es depuis Sortes du Para. le 1"' juillet 1907. 36680 37810 Stocks à I.iverpool. •3i00 1550 Expédit. du Para en Europe . . . 1100 1110 — à New-iork. •281 354 — à New-York. 1130 >>30 — au Para . . . 500 200 En route pour l'Eu- Sortes d' Afrique. rope 570 810 Stocksà I.iverpool. 850 738 — Nen'-York. . 5-25 300 — à Londres . . 835 950 En route d’Europe — à New-York. 6.30 4 'i5 à New-York . . 80 10 ■2395 ■2133 Stocks sur le Cou- Arrivages à Liver- tinent ■250 170 pool 37-2 — à Londres . . ■235 ■254 4 565 3394 — à New- York. 1400 1330 Arrivapros à Livor- Livraisons à Liver- pool 985 938 pool 49-2 431 — à New-York. 14-20 81C — à Londres. . ■2 53 198 Livraisons à Liver- — à New-York. 1.3-25 1-290 pool 14-27 lOSl — à New-York. 1 \ 13 810 Stocks do t. sortes. O O 5527 Sortes d'Afrique et d’Asie. — La demande pour les sortes intermédiaires ne s’est pas ralentie. Les Massa’i, toujours rares à cette époque de l’année, sont montés jusqu’à 9 fr. 15. Par contre, les Gambie sont restés approximative- ment aux prix du mois dernier, c’est-à-dire 5 fr. 75 pour qualité prima; 1 fr. de moins environ pour qualité moyenne. Les Lumps de la Côte d’ivoire et de la Côte de Guinée ont varié entre 4 fr. 00 et 4 fr. 90. Les Lahou Niggers, suivant le mouvement des Massaï, se sont élevés jusqu’à 0 fr. 05. Nous ne connaissons pas une seule transac- tion de Tonkins rouges ni noirs. A7ïvers. — 11 n’y a pas eu de vente depuis le 25 juin jusqu’au 22 juillet; à celte date, on a offert environ 280 T., sur lesquelles 150 seule- ment ont trouvé preneurs avec une hausse moyenne de 0 fr. 20. On y remarquaitcomme caoutchouc du Congo Français, quelques lots du Congo .Mima, Li- kouala et N’Gounié, en tout 20 à 25 T. qui se 210 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 85 — Jlh-LET 1908 sont veneliies, autour de 6 fr., sauf les N'Gou- nié qui sont restés invendus. La prochaine vente aura lieu le 20 août ef comprendra envi- ron 150 T. Havre. — La vente du 20 juin, qui se compo- sait d’une soixantaine de tonnes n’a donné de résultats que pour 40 T. de Haut-Congo ordi- naire, des Sultanats du Haut-Oubanghi , qui se sont vendues en moyenne à 8 fr. Par contre, les autres lots qui se composaient de Mada- gascar et en majorité de lots anciens ou peu courants, n’ont attiré aucune demande. La prochaine vente est fixée au mardi 28 juil- let et comprendra environ 80 T., dont 32 T. du llaut-Oubanghi. Ceylan. — La demande en a été très régu- lière et très suivie pendant tout le mois; les belles qualités pâles se sont élevées jusqu'à plus de 12 fr. .50; les feuilles ont dépassé le cours de 11 fr., et les blocs se sont traités entre 9 fr. 50 et 10 fr. 50 suivant la qualité. Heciit frères et C'% 75, rue Saint-Lazare. Paris, 27 juillet 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat, La demande de la part de l'industrie restant plus que restreinte et les avis nous parvenant du district cotonnier aux Etats-Unis continuant à signaler une température très favorable pour la plante, les cours de notre article ont subi depuis un mois un recul assez sensible. En effet, les cotes du rapproché que nous enregistrions autour de 75 fr., dans notre dernière chronique, sont actuellement au ni- veau de 70 fr. Le Bureau d’Agriculture de AVashington a publié son rapport mensuel le 1" courant et ce compte rendu indique comme condition de la plante au 25 juin 81,2 contre 72,0 l’an der- nier, époque correspondante, ce qui laisserait entrevoir une récolte assez imposante sous le rapport de la quantité et un fort chiffre de production devra être acquis lorsque la récolte aura passé la période critique de juillet et août, moment où la sécheresse pourrait l’endom- mager et également septembre, mois durant lequel les premiers froids interrompent le développement de la seconde pousse ou « top crop ». Notre Sieur J. Fossat de retour de son voyage aux Etats-Unis, district cotonnier, nous assure que dans son ensemble la récolte prochaine s’annonce comme devant être sensiblement supérieure à celle de l’an passé et comme quantité et aussi comme qualité, les pluies abondantes qui sont tombées lors delà période de germination et après la floraison étant propices au développement des fruits. I.es planteurs nombreux avec lesquels notre man- dataire a pu converser lui ont laissé sous-en- tendre que la fibre celle année se ressentira des pluies bienfaisantes qui ont présidé à la naissance et durant le développement de la plante et que la soie au Texas sera sensible- ment plus longue et résistante que celle de la saison 1907-1908. Rien de bien intéressant à signaler pour les sortes autres que l’américain. ■ Les sortes du Pérou dites Pérou mou restent très en faveur auprès de la consommation par suite de leur netteté et de leur longueur et régularité défibré. Nous aurons bientôt l’occa- sion de parler des progrès réalisés celle saison dans la culture du cotonnier Caravonica, M. le D’’ David Tiiomatis nous annonçant un nouvel envoi de son genre si spécial et si inté- ressant. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 20 juillet (depuis le 1" septembre 1907) en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 1905/1906 1904/1905 11.279.000 13.295.000 10.877.000 12.992.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 20 juillet en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 1.773.000 2.306.000 1.707.000 2.251.000 Cours du coton disponible, par sortes, en fr. au 20 juillet les .50 kg. entrepôt : Upland ^Middling'. . . 79 » Sea Island (Extra Fine) 915 « Sea Island (Fine). . . 19S >■ Haïti (Fair) 63 » Savanjlla (Pair). ... 60 » Céara (Fair) 89 » Pérou dur (Good Fair). 108 » Broach (Fine) 65 Bengale (Fine) 17 Chine (,Good) DS Egypte blanc (Good Fair). 87 Egypte brun (Good Fair). liiî Afrique Occident. (Fair). 75 Saigon (Egrené) 66 Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 20 juillet 1908. sr; _ juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geohge de Préaedet. G i-né ralliés. — Les marchés sucriers sont faibles partout. Nous avons, en efl’ct, un déport de 2 fr. environ sur la campagne prochaine qui commencera en septembre et personne ne peut songer à faire des approvisionnements dans ces conditions. Les nouvelles de la culture sont bonnes, tant pour le continent européen que pour les pays de Canne; la campagne prochaine se présente donc actuellement dans de bonnes conditions. Dès septembre prochain, un élément nou- veau va entrer en considération sur le marché du monde : c’est l’accès du sucre russe dans certains pays contractants. Les Russes ont déjà emmagasiné en Angleterre afin de profiter, dès la première heure, de la date à laquelle il leur est permis de circuler sans surtaxe compensa- trice, par le fait de leur entrée dans la Conven- tion internationale. Les 300. COU T. de sucre russe qui sont autorisées à l’exportation pen- dant l’exercice 1907-1908, iront pour la plus grande partie en Angleterre. Nos exportations (Ml Angleterre vont donc diminuer encore. Antilles françaises. — Nous assistons aux derniers arrivages; la campagne sera terminée dans la première quinzaine d'aoiit. Les cours, cette année, ont été généralement élevés par suite du déficit de Cuba et des besoins améri- cains. Si la même cause se présentait cette an- née, verrions-nous le même eflet sur le marché français et même sur le marche européen .’ Logiquement, il semble que non. La Russie, en effet, qui a des réserves importantes, va déverser en Angleterre la presque totalité des 300.001» T. qu’elle est autorisée à exporter d’après ses accords avec la Convention de Rruxelles. Même en admettant que le R. U. augmente son chiffre d’exportation, il prendra moins de sucre javanais, mexicain, péru- vien, etc., quantités qui influenceront le mar- ché américain et s’opposeront aux recherches des États-Unis sur le marché européen. D’autre part, les exportations françaises devront forcément diminuer vers r.\nglelerre, abondamment approvisionnée; notre produc- tion pèsera sur notre marché. Les planteurs de Canne français doivent donc craindre, sauf imprévu, de rencontrer des cours d’application bas en 1908-J9Ü9. Depuis l’abaissement des droits sur le sucre, nous avons vu les industriels et les consom- mateurs français délaisser jirogressivement les sucres deuxième jets, et celte année plu- sieurs productions d'arrière jet, non des moindres, sont encoi’e invendues. Nos planteurs ne devraient-ils pas songer à modifier leur fabrication de façon à produire, par la rentrée des seconds jets dans leur tra- vail des premiers jets, trois produits seule- ment ; du sucre blanc cristallisé, du sucre cristallisé de raffinerie et de la mélasse, comme cela se fait dans différents pays? Martinique. — La récolte actuelle atteindra 39.0U0 T. contre 37.000 l'an passé. D’après le « Journal officiel de la Marti- nique » les exportations des deux derniers exercices se comparent ainsi du D’’ janvier à fin mai. Guadeloupe. — Celte île produira, celle année, 37.000 T. contre 39.000 T. l’an passé. Porlo-Hico. — D’après une correspondance datée de mi-juin, la récolte serait estimée à lOUOOO T. Les pluies faisaient défaut. La production 1900 1907 a été de 210.000 T. Cuba. — La production 1908 aura été de 950.000 tonnes par suite de la sécheresse per- sistante de novembre à mai. Le « Bulletin de la Chambre de commerce française de la Havane », ne croit pas à une récolte beaucoup plus considérable en 1909, mais il est bien tôt pour faire des pronostics. i î>0 8 19 0 7 Pour la France Pour les Colonies françaises Pour l'Etranger Totaux Pour la France Poul- ies Colonies li-ançaisfts Pour l'Elranger Totaux Sucre d'usine. • kg- 29.973.592 233.891 2.913 30.210.396 29.390.243 144.958 5.268 29.o40.4(i9 Sucre brut . . 200 4.220 400 4.820 100 470 240 810 Mél.isse . . . • kg- 45 2S0.1Ü4 3.085 283.284 421 126.124 » 1-26.545 Hliuni. tafias . . lit. 5.211.307 117.374 8.79C 5.337.477 5.173.837 108.267 3.916 5. -286. 020 -li-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 8.’j — Juillet 19ü8 A remarquer, pour la campagne qui linit, un relèvemcnl de la richesse el une diminulion de la mélasse. Las fabriques clierchenl ù produire des sucres de haute polarisation et de bonne conservation pour répondre aux plaintes des acheteurs en spéculation. Les fabricants ne peuvent cependant dépas- ser une certaine limite parce qu’ils font ren- trer les égouts dans leur travail de premier jet, jusqu’à épuisement et parce que les raffîneurs américains achètent base 90 de polarisation e n® 10 de Hollande, les degrés au-dessus de 90 bonifiés à 0 fr. 30, ceux au-dessous déduits à 0 fr. 00 par lOO kg. Pérou. — La récolte 1908 s’annonce mal avec, dans presque toutes les usines, des rende- ments inférieurs aux moyennes des années précédentes. Cette situation est attribuée à 1 hiver très froid de 1907, suivant deux années de sécheresse. Les perspectives pour 1909 sont meilleures grâce au temps favorable de l'été dernier (janvier-avriU. Java. — Les travaux de la roulaison ont com- mencé par un temps pluvieux, défavorable. De plus, les transports de canne sont assez com- promis par l’épizootie. D’après une enquête récente de fabricants de sucre, la récolte 1908 est évaluée à 1.210.000 T, contre 1.200.8o.4 T. en 1907. Ces chiffres ne concordent pas avec ceux de AYillet et Gkay, qui donnent 1.156. 477 T. pour 1907 1908 contre 1.011.546 en 1906T907. lia étéexpédiédu l®'’mai à fin avril3J0.085T. contre 146.752 l’année précédente et 202.423 T. au Japon contre 182.000 Tannée précédente. Maur'ice. — La production 1907/1908 est esti- mée à 1/0.000 T. contre 220.000 Tan passé. .\u 5 juin, les exportations se comparent ainsi : 1907-08 1906-07 K. U 23.000 T. Europe . . 49 231 .Ymérique . . 8.085 3.446 Inde 122.387 Auslralie 3.377 Nouvelle-ZOlan le . . . . 3i9 6.30S Afrique 2'2 932 32.977 Divers 772 65. 131 192.498 Ei)\jple. — D'après les statistiques de AVil- LET et Gr.vy la production en sucre de canne pour la campagne en cours atteindra 50.000 T. contre 42.195 T. la campagne dernière et envi- ron 60.000 T. les trois années précédentes. L’Egypte peut cultiver la canne et la bette- rave. Cette dernière culture est interrompue, mais pourrait être reprise avec succès, d’a|)rès l’avis de gens autorisés du pays; cependant il faudrait prouver qu’elle est rémunératrice. Malgré cette facilité de produire les plantes à sucre, l’Egypte reste tributaire de l'étranger pour ses approvisionnements tant en sucre de canne qu'en sucre de betterave. Les premiers entrent par Suez, provenant de Java, les seconds entrent par .Alexandrie, les bruts provenant de Russie, les raffinés provenant d’Autriche principalement. Dans les statistiques officielles du commerce extérieur de l’Egypte, on voit que les impor- tations de sucre ont été de 23.000 T. en 1907, soit un peu plus des 9 16 de la production visible. L’origine des sucres bruts importés est très variable. Si Ton compare les deux exercices 1906 et 1907, on voit que les importations d’Allemagne sont tombées de 12.000 T. à 300 T., celles d’Extréme Orient (Java) de 8.000 T. à 3.000 T., tandis que celles de Rus- sie sont passées de 4 T. à 5.000 T. La moitié des importations de sucre lirut par Alexandrie va directement à la consomma- tion, Tautre moitié est raffinée. Une grande proportion de la canne récoltée en Egypte est consommée par l’indigène comme fruit, ou est .transformée en miel dans des mélasseries rudimentaires. Cette proportion échappe aux statistiques, qui ne peuvent contrôler que les cannes plantées en vue des sucreries. La canne se cultive d’avril à janvier-février, époque de la coupe. Elle n’a donc que tout juste le temps de mûrir. Le soleil ne lui fait jamais défaut, Teau lui est distribuée à volonté par un système complet d’irrigation; deux facteurs seulement peuvent modifier les rendements : la gelée et le « borer ». Quand de brusques abai.ssements de température se produisent, généralement en novembre, les cannes qui n’ont pas résisté cessent de progresser, leur rendement est dérisoire. Quant au « borer », il cause des dégâts considérables et Ton n’ar- rive pas à le détruire. Les sucreries en acti- vité sont actuellement au nombre de sept; deux indépendantes et cinq appartenant à la Société générale des sucreries et de la raffi- nerie d’Egypte, administrée remarquablement par son distingué directeur général, M. IL -Naus, qui a introduit des procédés de culture perfectionnés sur les champs affermés par la N» 85 Juillet 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE “218 Société. La plus importanle des sucreries d’Egypte est celle de Nag-Hamadi, ayant la colossale puissance de 21.()Ü0 T. de sucre et conduite avec compétence par M. Millaire. Plus de 80 “ O de sa fabrication est en su- cre blanc, destiné à la consommation directe, le reste obtenu par le pi-océdé Stéphen est dirigé sur la raffinerie. La raffinerie située à Ilawandieh, près du Caire, la seule raffinerie d'Egypte est un outil très perfectionné aux mains habiles de son directeur M. Mathieu. La raffinerie de Ilawandieh est alimentée en partie par la production indigène (beau- coup trop faible par suite de la concurrence que fait à la culture de la canne celle du coton) et en partie au moyen des sucres importés par Suez et par Alexandrie. Elle produit toutes les sortes de raffinés les plus parfaites, et même une partie des sirops est conduite dans un bâtiment spécial pour vôtre convertie en candi en vue des marchés de la Champagne et de U.Mlemagne. Le service technique, d’une importance con- sidérable, est confié à un chef compétent et sympathique, M. Henri Hémart. Malheureusement, malgré tant d'intelligence et de machines perfectionnées, l’industrie sucrière en Egypte est dans la situation la plus précaire par suite de l’insuffisance de matière première. La raffinerie alimentée par les sucres bruts importés aura toujours sa raison d’être, mais les sucreries travaillent presque à vide et par conséquent à perte ; leur existence est soumise à l’extension de la canne, que le fellah délaisse, trouvant plus de profit ailleurs. G. DE Pré.u’det. Nantes, 22 juillet 1908. N. n. L. R. — M. DE Préaudet revenant d’un voyage d’étude en Egypte, les renseignements qu’il donne sur ce pays ont été pris sur place et puisés aux meilleures sources. Le Marché du Café. Chronique spéciale du J. d’A. T. ». Par M. 11. Vermond. Juillet est un mois intéressant parce qu’il marque le début de la nouvelle récolte au Bré- sil. Or, l’importance des recettes actuelles in- diquerait une récolte plus forte que ne le fai- saient prévoir les avis intéressés reçus précé- demment. Les cours s’en ressentent. Il ne faut cependant pas se fier trop aux écarts, peu importants d’ailleurs, de la cote, pour prévoir des cours très bas. Le (erine à déclarer est toujours le bon attrape-nigauds où se font prendre les acheteurs alléchés par un peu de recul des prix. Dès qu’ils sont obligés de racheter leur terme, la reprise se fait sur leur pauvre dos habitué aux coups et compense les baisses précédentes, si logiques qu’elles aient été. Il en sera sans doute cette fois comme des autres. La valorisation aura beau alléger son stock, les recettes auront beau être fortes, à moins d’être énormes, une baisse considérable est peu probable d’ici longtemps encore. Plus on ven- drait à découvert en ce moment, plus on pré- parerait une hausse future, et le plus sage est de continuer pendant quelque temps la poli- tique d’inertie où somnolent les marchés de- puis un an; les faits parleront d’eux-mémes d’ici deux mois; on pourra alors se faire une opinion plus solide que celle donnée par les recettes actuelles, trop nouvelles pour prouver grand’chose. Cours au 21 Juillet. Entrepôt du Havre 1 ’ J % complant; les 50 kg. Santos good avei-age . iO 75 •Malabar GC n Rio lavé supérieur . . 50 » Salem gragé 7S » Haïti Port-au-Princc. 48 .. •Moka 98 Mexique gragé. . . . 70 n Java Hollande (bon or- Porto - Cabello et La dinaire) 70 Guajra 52 .. Libéria supérieur do Guadeloupe Hab. . . . 112 » Java 00 » Porto-Rico 75 » Libéria dit d'.\fri(iue. 40 » Costa-Rica lavé . . . 76 » Bourbon 1 45 - » Guatemala lavé. . . . 70 » Nouméa 08 » San-Salvador 57 » Kouilou de Madagascar >' H. Vermond, 3, rue (les .Juges-Consuls. Paris, 2t juillet 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Antuime Alleaume. Depuis le 20 du mois dernier nous avons vu toujours les arrivages et les stocks pro- gresser, puisque du i'‘’ au 15 juillet les dé- barquements se sont élevés au chiffre de ,56.008 sacs et que le stock au 15 juin, do 145.457 sacs, atteint au 15 juillet 152.055 sacs. Cependant à cette époque la fabrication du chocolat est peu active et nous avons remarqué de la part des industriels peu de dispositions •lOÜIlNAI. D’AGlllCULTUUE TIlOl’ICALl- •N® 8o — Juillet 1!)ÜS 21 'i à s'approvisionner d’une façon sérieuse. Ont- ils eu tort ou raison? Quoique depuis une di- zaine de jours les avis de Londres,' et surtout de IIand)Ourg, dénoncent une reprise sérieuse de la demande et un certain relèvement des prix, il apparaît que la logique était plutôt du côté de la consommation, et que si les prix peuvent regagner quelques francs perdus par suite de l’exagération des baissiers, le mou- vement actuel ne parait pas pouvoir prendre une réelle extension. Du reste, la consomma- tion est restée universellement ces derniers mois dans une situation modérée et l’importa- tion ne pourrait tirer un avantage sérieux à une reprise plus importante qui restreindrait forcément les besoins. Les cacaos de la République Dominicaine ont donné lieu à des arrivages très impor- tants; la préparation malheureusement en est de plus en plus négligée, de sorte que des quantités seulement restreintes peuvent con- venir à notre marché ; par suite, les trans- actions du mois écoulé ne dépassent .pas 3.000 sacs et elles auraient pu facilement at- teindre le double s’il en avait été autrement. iSous avons vu à certaines époques, datant déjà de quatre à cinq ans, des produits beau- coup mieux soignés; il en va fâcheusement ainsi en divers autres pays, à la suite de l’accroissement de la production; c’est très regrettable, car cela s’oppose à la régularité du produit fabriqué et il n’y a nullement lieu de plaindre les expéditeurs qui recueillent de mau- vais rendements à la réalisation de la mar- chandise. Les Haïti dont le stock est assez lar- gement pourvu ont de leur côté donné lieu à quelques affaires modérées; mais quant aux autres provenances, aucune d’elles n’a, à pro- prement parler, attiré particulièrement l’at- tention; ce qui fait que le chiffre global des transactions ne paraît pas dépasser 3.000 sacs. Les acheteurs paraissent vouloir rester actuel- lement froids spectateurs des agissements de Londres et de Hambourg, Mouvement sur la place du Havre, du l'r au BNTRÉE.S 190S 190-: 15 juillet. 1906 Para, Maraiinan . . 9. > >6 9.596 15 Trinidad 0.765 795 Gûte Ferme, Venczucl.i. . 7.1'50 5.515 Bahia . . 377 599 >, Haïti et Dominicaine . . . . . 5.629 d.935 1.3S5 Martinique et Guadeloupe . . 365 470 304 Guayaquil cl divers . . . . . 9.549 1.330 1.262 Totaux. . . 90.954 9.276 SORTIRS 1908 1907 1900 Para, Maragnan 938 i3s Trinidad 1.259 2.511 Côle-Kerme, Venezuela. . . . 2.101 2.890 1..329 Bahia 2*>0 722 Haïti et Dominicaine . . . . . 2.174 3.245 2.513 Martinique et Guadeloupe . 1.019 40 374 Guavaquil et divers . . . . 985 2.119 1.878 Totaux . . . . 10.711 ^O."» STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan . 5.890 6.919 5. 'i70 Trinidad 15.406 38.360 Gôle-Ferme, Venezuela. . . . 33.205 8.990 27.361 Bahia 2.577 0.161 Haïti et Dominicaine . . . . 13.557 22.737 Martinique et Guadeloupe . . 4.345 580 4.111 Guayaouil et divers . . . . . 36.315 26.251 31.715 Totaux. . . . . 152.035 74.340 135.951 Depuis le 1" janvier ; ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 ■ 1906 1908 1907 1906 211.089 147.575 139.894 128.433 110.110 137.856 Cours des diverses sortes au 15 juillet. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 72 » à 78 » 113 » à 1 1 5 *> 08 '■ à 70 n Trinidad 75 » à 80 » 114 ..5 117 50 67 » 5 70 • Côte-Ferme, Vene- zuela 70 . à 150 » 1 13 » 5 160 .. 72 50 5 1 10 » Bahia 62 50 à 67 50 109 ..5 113 » 59 » 5 65 » Haïti et Dominicaine 52 »à 67 50 97 50 5 110 » 46 ' à 6 4 >» Martinique et Gua- deloujie 92 » à 97 50 135 » 5 139 .. 84 'à 87 00 Guayaquil 87 50 à 95 » 118 «5 128 » 80 - 5 94 » A. Alleal.me. Le Havre, 21 juillet 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Yaquin et Scuweitzer, Les textiles, en général, ont été peu soute- nus pendant tout le mois sous revue, l’absence d’animation sur les divers marchés américains, le chiffre relativement important pour la sai- son des recettes en manille, ont pesé sur les cours, qui marquent une nouvelle baisse sur les prix pratiqués le mois passé. Sisal (Henequen). — A subi de nombreuses fluctuations en raison des efforts stériles quant à présent tentés par les producteurs dans le but d’améliorer les prix. En dernier lieu, on a traité quelques affaires à 62 fr. les lüU kg. pour belle qualité prima c.i.f. Europe; la sorte bon ordinaire vaut 2 à 3 fr. moins suivant grade. N“ 85 — Juillet 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 215 Ahaca (chanvre de Manille). — Les recettes sont relativement très fortes, et le total, depuis le 1"' janvier dernier au 11 courant, se totali- sait par 520.000 balles, contre 309.000 balles pendant la période correspondante Tan der- nier. Quelques affaires ont été traitées, mais les acheteurs profitent des avantages de la situa- tion, d’autant plus que les vendeurs se mon- trent quelque peu anxieux et que les exporta- teurs de manille même, qui avaient toujours montré une certaine résistance et s’abstenaient de faire des offres, ont dans presque tous les cas accepté les propositions d'achat qui leur furent faites ces temps derniers. Il y a vendeurs à : Belle qualité . . Good curreni . . Pair current. . . Supérieur seconds Good Lrown. . . aux 100 kg. c. i. f. Europe. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium i. — Ce textile résiste fermement au recul général en cours. Son emploi plus spécial lui permet, dans une certaine mesure, d’obtenir des prix que Ton peut considérer comme hors de pro- portion avec ceux des autres fibres. Cette situation, évidemment anormale, nuit sensiblement au mouvement d'affaires ; cepen- dant, nous avons enregistré quelques transac- tions de peu d’importance, il est vrai, à ; Good fair Wellington 66 » à 67 » Pair Wellington 60 » à 60 50 Les étoupes sont cotées à 23 fr. (prix nomi- nal) aux 100 kg. c.i.f. Europe. Aloès Manille (Maguey). — Sans affaires, prix nominaux. N® 1 55 » N® -2 - 48 « Chanvre de Maurice (Aloès). — • 11 n’y a plus de qualités supérieures au marché. On cote : 46 à 47 fr. .50 pour bonne sorte et 44 à 43 fr. 30 pour qualités courantes ordi- naire aux 100 kg. ex magasin. Zomandoque. — Complètement délaissé par les acheteurs, qui préfèrent s’intéresser aux autres textiles supérieurs dont les prix sont au plus bas. Jule de Chine. — Tientsin disponible et flot- tant, 40 fr. 50 à 41 fr., et Ilankow, même situa- tion, 28 fr. 30 à 29 fr. aux 100 kg. Marché calme. Ramie. — Offres abondantes, 33 à 58 fr. pour qualités ordinaires, vertes, et GO à 65 fr. pour marchandise longue, ’olanche et bien pré- parée, les acheteurs montrent fort peu d’em- pressement. Ixtle (Tampico). — Les prix restent au plus bas et, malgré les avis de hausse qui nous viennent des pays producteurs, il se confirme que la récolte sera moins abondante qu’on pouvait le croire de prime abord. Quoi qu’il en soit, il y a vendeurs : .laumave BZ » à 0 '• — supérieur .... . . . . 62 « à 6'i Tula good supérieur. . . . 4 57 » Tula 'good » à 54 » Tula l'air à 51 » Tula tel quel ....... . . . . 46 » 4 48 » Le Palma a un peu repris à 46-48 fr. pour bonne qualité. Le tout aux 100 kg. c.i.f. Havre. }*iassava. — Un peu plus faible pour tous grades. Bailla, bonne sorte . . — belle qualité . . * Para, bonne sorte . . . Madagascar supérieur . — courant . . — ordinaire . Afrique. Sinoë — Cap Palmas. . — Grand Bassam — Monrovia. . . Palmira courant. . . . — extra aux 100 kg. C.i.f. Europe. Fibres de coco. — Bien tenu pour prépara- tion anglaise de 34 fr. à 36 fr. Plus ferme pour Ceylan. Courant 39 » à 42 » Moyenne sorte 43 « à 46 Extra 49 » à 52 ■> De grandes affaires ont été traitées et les prix seraient plutôt en hausse. Chiendent. — Sans modification. Raphia. — Légère hausse pour toutes classes. Ordinaire 60 » à 62 50 Beau choix 70 » à 85 » aux 100 kg. magasin Havre. Feuilles. — Bonne demande pour toutes qualités propres à la confection de plantes stérilisées. VaQUIN et SCIIWEITZER. Le Havre, 20 juillet 1908. 100 » à 110 » 77 50 à 80 . 57 50 à 59 » 54 » à 55 » 48 » à 49 50 100 » à 115 . 120 . .4 130 125 » à 140 » <>0 >. à 100 .. 75 » à 85 . 50 >1 à 65 ■> 50 » à 52 " 50 » à 55 .52 50 à 58 » 52 50 à 56 • 57 50 à 62 50 65 ') à 75 » .lOUUNAL D’AGRICÜLTUUE TROIMCAI.K N® 8.') — J( iLLE'i 1908 ^210 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. ». Par M\I. Rocca, Tassy cl de Roux. Coprah. — Tendance ; Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Cevlon Simdrieti. . . . 'l'i » Singa])oro iO 50 M.acassar 'lO .50 Manille .39 50 i^anzibar iO 50 Java Sundi'iod i'2 50 Huile de palme. — Lagos, 60 fr. ; Ronny, Bénin, u9 fr. ; qualités secondaires, 57 à 58 fr. les JOO kg. ; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. J’almistes. — Guinée, 31 fr. 50 les 100 kg. Mowra (Rassia). — 22 fr. 25 les 100 kg. Grainex oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sdsame Bombay blanc, grosse graine 40 » à 39 » — — petite graine 39 50 à 38 50 — Jaflfa (à livrer) 44 » à » » — bigarré, Kurrachee » >> à » >> ÎLins Bombay bruns, grosse graine . 32 » à » » Colza Cawnpore 34 50 à 34 » Pavot Bombay 40 » à 39 » Ricin Coromandel, nouvelle récolte . 93 .50 à 93 » Araebides décortiquées Mozambique 38 » à » » — Coromandel 31 50 à » » Avives matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 20 juillet 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du > les 100 kgs. Trocas (suivant triage). 25 » à iO » — Cornes. — Bonne marchandise, toujours vendable, se cote de 25 fr. à 85 fr. les 100 pièces suivant classement et origine. Cuirs. — La tendance reste ferme malgré les gros stocks. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 62 » à 70 » — — salés. 40 » à 55 » Guadeloupe. Martinique : salés . . 48 » à 52 >■ Tonkin, vachettes sèches » à » » — buffles .1 » à » » Nouméa, salés M. Clous de girofle. — Madagascar : Quelques arrivages de vente difficile, actuellement. Coté 125 fr. les 100 kg. Entrepôt au droit de 52 fr. Ecorces d'oranges. — Premiers arrivages du mois : env. 300 sacs Jacmel. Cote 25 à 27 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces de Palétuvier. — Négligées. Coté 8 à 9 fr. les 100 kg. Entrepôt. Ecorces de Quillaij (Panama). — Stationnaire et ferme à 70 fr. les 100 kg. acquittés. Rangoon Bornéo . 218 •lOÜRNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE 83 — Jliixet 1908 Essences. — Le marché des essences reste calme, sans animation ; la plupart des cotes sont en faveur des acheteurs, les oO'res ne manquant pour aucune matière. CiTHONN'ELLE Ceylan : Reste stationnaire à 2 fr. 75 le kg. c. a. f. fûts tambour, et à 3 fr. en eslagnon. CiTUO.NNELi.E TovKiN : Offerte à 3 fr. 73 et 4fr. le kg. acquitté. Badiane de Cuine : Plus faihle. On peut ob- tenir actuellement de 1 1 fr. 30 à 1 1 fr. 75 le kg. L’essence du Tonkin, de bonne qualité, fera bientôt concurrence au produit chinois seul coté jusqu'ici. Girofle : Sans changement, 9 fr. 50 à 10 fr. le kg. acquitté. Géranium Bourbon : Reste ferme. Les stocks divers étant réduits et le syndicat tenant ses- prix de 20 fr. 50 à 21 fr. le kg. c. a. f. Linaloë Mexique: Petits arrivages. Toujours ferme en belle qualité, 22 fr. 30 le kg. En- trepôt. P.ATCiiouLi : Coté 25 à 28 fr. 50 la livre c. a. f. suivant marques. Petit grain Paraguay : 16 c. en débarque- ment, tenu toujours ferme : 40 à 42 fr. le kg. Aiaouli Nouvelle-Calédonie : Disponible. Coté 8 fr. 50 le kg. acquitté. V’erveine des Indes (Lemongrass oil) : Reste invariablement faible, cote 7 fr. 50 à8fr. le kg. Entrepôt. Verveine Tonkin : Toujours sans intérêt pour les producteurs aux cotes actuelles, soit 9 fr. le kg. rendu. Vetiver Réunion: Sans changement, 27 fr. à 28 fr. le kg. logé. A’lang-Ylang : Arrivage de juillet 16 caissettes de la Réunion, qualité fine cotée 323 fr. le kg. acquitté) Fèves Calabar. — Sans affaires, cotées 125 fr. les 100 kg. — Noix d’Arec, Indes ou autres prove- nances : Trouveraient preneurs aux cours actuels .50 fr. à]33 fr. les 100 kg. suivant rende- ment. Noix Vomiques (Saïgonj : Haut titre, cotées à 28 fr. les 100 kg. c. a. f. Havre. Noix de Kola sècues : Toutes provenances. Petits quarts Afrique demandés. Cours actuels 65 fr. à 75 fr. les 100 kg. pour noix rouges et saines. Noix fraicues : Demis et quarts. Roses et Blanches de préférence, trouveraient bons preneurs, par petits colis de 23 à 30 kg. Expé- dition préférable des noix en cabosses, mûres, dans colis aussi hermétiques que possible, doubles .sacs ou paniers toilés fruits sur fond de feuilles, sans humidité. Gommes. — Copals Madagascar : Petits arrivages mais insuffisants pour la demande restent fermes. Madagascar, triée, claire, dure .... :i75 à -500 les 100 kgs. — triée, teintée 350 à 360 — — sortes 250 à 300 — Gtabeaux 50 à "5 — Congo Gabon claire 80 à MO — Damar : Sans existence sur place. Batavia 180 à 190 les 100 kg. Singapore 1" -. . . 150 à 180 — — -i' 75 à 125 — Gomme-Gutte : Stationnaire, sans affaires disponibles. Siam tuyaux 7 fr. 50à8fr. 50 le kg. Cambodge sortes 6 fr. .50 à 7 fr. 50. Sticklacs : Après un petit mouvement de hausse pour suivre la gomme laque, le marché est de nouveau au calme plat. Tonkin 175 » à 185 les 100 kg. Saigon 185 » à 195 — Siam 200 » à 2-25 — Gomme Kauri (Nouvelle-Calédonie) : Sans arrivages 75 fr. à 125 fr. les 100 kg. Gingembre. — Sans existence, on coterait volontiers le produit des colonies françaises Réunion ou Indo-Chihe. Résine de Gaiac. — Article négligé et sans intérêt, sauf pour belle qualité vitreuse. Cours 1 fr. 73 à 2 fr. le kg. Racines. — Ipéca : Article au calme plat, en cette saison. Cours plutôt nominaux, sans changement. Rio Minas It » à 15 % le kg. Carlhagène 11 » à 12 » — Jalap : Rare et demandée. Sortes lourdes 200 à 225 les 100 kgs. — 1/2 lourdes 100 à 125 — Ralanltia. — Pérou-Filets: Manquent. Cotés 100 à 125 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Arrivages 40 b. Tampico. Tendance un peu plus ferme pour Mexique cotée 41 à 42 fr. les 30 kg. La sorte Para couronne reste demandée. Vétiver. — Sans existence sur place. — Qualité .lava, toujours rare et chère : 175 à 180 fr. les 100 kg. ; origine Bourbon 73 à 90 fr, les 100 kg. Provenance Centre Amérique, qua- lité jaune clair, bon parfum, longue fibre bien propre, cotée 120 à 125 fr. les 100 kg. N® 8.') — .Juillet 1908 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 219 Riz. — Saigon et Cochincliine 21 à 22 fr. 50 les 100 kg. c.a. f. Rocou. — Rien à signaler, .\ntilles bonne pâte sans feuillage : Cours, 40 à 42 fr. 50 les 50 kg. Tapiocas. — Marché calme avec transactions limitées. Uüunion (les 100 kg. acquittés). . . 5-2 50 à » >> Singaporo (entrepôt, droit de H fr.) . 37 50 à 40 « les 100 kgs Uio (les 50 kg. entrepôt) 35 » 37 50 Maragnaii — 23 » à » » Maniocs. — Sans changement, toujours faibles; le droit voté rendra impossible l'im- portation des Maniocs étrangers. Racines 12 » à 13 « les 100 kgs. Fécule 24 » à 25 " — Vanille. — La situation du marché est fran- chement mauvaise. Les stocks restent élevés et les détenteurs ont peu d’espoir actuellement de voir un relèvement des cours, car les ren- dements de la saison prochaine s’annoncent partout (sauf aux Seychelles) très forts et de bonne qualité. Il faut espérer que la grosse consommation reviendra aux produits naturels, bons et pas chers, et abandonnera la vanilline synthétique inférieure, à tous les points de vue, pour l’ali- mentation. On cote en premier coût: * Bourbon 10 à 25 Madagascar 10 à 20 Guadeloupe . 10 à 15 Tahiti, 1" qualité 5à6 Seychelles (droit plein) 20 à 25 Mexique — 40 à 45 Vanillon. — Guadeloupe faible et offert T à 8 fr. le kg. acquitté. Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aromalique, trou- verait bon preneur. 'fous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 22 juillet 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « -J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Le mois qui vient de s’écouler a été peu intéressant, les différents produits n’ont subi que des fluctuations peu importantes et les affaires ont été calmes dans presque tous les compartiments. Gomme laque. — Après une hausse d’une rapidité peut-être exagérée, nous assistons à une réaction et les cours actuels sont revenus dans les environs de 5 fr. C’est bien i\ peu près ce que je prévoyais dans ma dernière mercu- riale. Poivre. — Les affaires sont nulles en livrable. On dit qu’il y a de gros stocks au Havre, et l’on vend en disponible non seulemenl meil- leur marché qu’en livrable, mais encore il paraît que quelques vendeurs vendraient au- dessous de la cote. Gambier. — Cet article reste ferme à 45 fr. 25. Tapioca. — Par suite, sans doute, de couver- tures ce produit s’est subitement raffermi, et, en peu de jours, nous avons été de 35 fr. 50 à 38 fr. 50, même pour le rapproché. Je serais étonné que ce mouvement durât, car il ne paraît y avoir rien dans la situation pour jus- tifier une hausse de 10 " C'est pour cette raison que j’attribue celle-ci à des couvertures de spéculateurs à la baisse, et lorsque ces besoins auront été remplis, il est probable que l’article retombera aux anciens cours. Racines de manioc. — Le Parlement ayant voté le droit de 7 fr. par 100 kg. sur les racines d’origine étrangère, l’importation de celles-ci est devenue impossible. D'autre part, les impor- tations des colonies sont encore peu dévelop- pées, mais je pense que ces affaires devien- dront intéressantes, et je me mets volontiers à la disposition de nos maisons coloniales pour leur fournir les renseignements commer- ciaux dont ils peuvent avoir besoin. Vétiver Java. — Sans changement. Cire végétale du Japon. — Le même soubre- saut dont parlait ma dernière mercuriale s’est reproduit, et, après être restés stationnaires à 106 fr., les Japonais ont fait remonter tout d’un coup les cours à 118 fr. pour embarque- ment éloigné, et à 124 méme,>pour embarque- ment rapproché. Il paraît que ce sont encore des couvertures qui sont la cause de ce mou- vement dont la durée me paraît tout à fait problématique. Cannelle de Chine. — Sans changement et sans affaires. Graines de badiane. — Nominalement à 150 fr. par 100 kg. Galles de Chine. — Nominalement aussi à 105 fr. par 100 kg. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croi.x-(Ie-la-Bretonnerie. Paris, 22 juillet 1908. 220 JOUll.NAL D'AGUICUI.TUUE TROPICALE N® 85 — J cil. LE T 1908 ACTUALITÉS Un nouveau parasite de la Patate au Tonkin. Par M. J.\CQi'ES Scrcoit. La patalc, que l’on suppose originaire de l’Amérique méridionale, .est cultivée aujourd’lini dans toutes les régions tropi- cales et subtropicales, lien existe plusieurs variétés, entre autres la patate-igname, qui donne de volumineux tubercules cultivés en Algérie avec un grand succès par les jardiniers mahonais (I). Au Tonkin, où la culture de la patate couvre des centaines d’hectares, un nou- veau parasite vient de nous être signalé par M. Pu. Eberhardt, inspecteur d’agri- culture en Indo-Chine. M. Pu. Eberhardt nous a adressé des échantillons de patates complètement cri- blés de trous par un insecte qui y vit à l’état larvaire; il se nourrit du tubercule qu’il arrête dans son développement et anéantit au Tonkin des cultures entières. L’insecte qui produit ces dégâts porte le nom de fonnicarius Fabricius. C’est un petit charançon mesurant environ 7 millim. de long, y compris sa trompe qui est très longue. L'abdomen est d’un bleu ou d'un vei t métallique, le thorax jaunâtre et la tête bleu d’acier. Les antennes et les pattes sont d'un jaune rougeâtre, les cuisses des trois paires sont rentlées près de leur base. Cet insecte, déjà décrit par Fabricils sous le nom de Brenlhus fonnicarius, est devenu C//las fonnicarius lorsqu’on Ta séparé du groupe des Hrenthides. Olivier le mentionne dans son ouvrage. Postérieu- rement, Mégeblé l’a décrit sous le nom de Cylas hrrnlilonnis, qui doit passer au nombre des synonymes. (1) Malheureusement les tubercules de cette variété à grand ren leinent laissent souvent à désirer au point de vue de la 'lualilé. — (N. n. l. R.) Deux autres Cijlas sont signalés comme nuisibles, ce sont les Cylas lœricoUis I>oh. et le Cylas turcipennis Bon. ; l’un et l’autre proviennent de Java. Tout récemment, M. le D'' Potocki nous a rapporté de la presqu’île de Malacca plu- sieurs exemplaires du Cylas lœvicollis. Il sera aisé, maintenant que l’ennemi est connu, d’arriver à le dépister. L'élude de son cycle évolutif permettra d’apprécier sûrement le moment où on pourra atteindre le mieux l’insecte et protéger nos cultures d'Indo-Chine contre ce parasite dont les ravages pourraient s’étendre. Bibliographie : Brenlhus fomiicariusFx- BRiciüs. Ent. Syst. Supp., p. 174. Cylas fonnicarius: Olivier. Ent. v. Si Ois, p. 44G, t. II, tig. 19. Cylas lœvicollis : Bon. Scmi. Cen. Cure. 1, p. 372 (Java). Cylas turcipennis \ Boh. Cure. 1, p. 369. Lab. et Imh. Gen. Cure. 1, n® 25. J. SlBCOEF. Entomologiste du Laboratoire colonial du Muséum. Les Thés du Natal. On sait que la culture du tbé a pris au iSalal une grande importance, depuis une trentaine d’années que les premières graines de tbéier y ont été apportées de l'Imle; actuellement la production annuelle atteint près de 2 millions de livres. Le «Bulletin of the Impérial Instilule» (1908, vol. VI, II® I) donne sur la composi- tion de ce thé des renseignements intéres- sants. Les diverses région^ produisent deux sortes très dilTérentes; le thé de Kearsney contient en moyenne 3,3 "/o de caféine et 6,9 “/o de tannin, soit une pro- portion normale de caféine et exceptionnel- N” 8.') — Juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2“21 lement peu de tannin, puisqu’il n’y a guère que les thés de Chine qui en con- tiennent moins. Ils sont en fait inlermé- daires entre les thés de l'Inde et ceux de Chine. Un deuxième groupe se distingue par sa teneur très élevée en tannin : 10,2 “ qui n'est surpassée que par les thés de Ceylan (15,5), et en caféine : 4,3, plus forte que celle des thés indiens. La différence de composition chimique de ces deux groupes ne peut s’expliquer que par des dilTérences de préparation et sur- tout de fermentation; il semble donc qu’il y ait encore beaucoup à étudier de ce côté. Notre confrère fait enfin remarquer que les thés du Natal devraient logiquement se rapprocher des thés indiens dont ils sont issus, et si cette parenté se constate poul- ie deuxième groupe, les thés de Ivearsney, par leur faible teneur en tannin, s’en écartent pour se rapprocher des thés de Chine. A propos de la valeur commerciale du Cacao de la Gold Coast. Nécessité d 'améliorer la culture et la préparation. M. Axtii. Alleau.me relevait, dans sa mer- curiale du « J. d’A. T. », n° 83, la pro- gression des envois de cacao de la Gold (ioast pendant le premier trimestre 1908 (3.809.000 kgs. contre 1.767.000 dans la période correspondante de 1907). C’est là le résultat de l’active propagande pour- suivie méthodiquement depuis plusieurs années par le gouvernement de la colonie en vue de développer les plantations. Le « lîulletin of the Impérial Institule » consacrait récemment ( vol. Y, n” 4) une note intéressante aux recherches d’ordre scientifique et commercial auxquelles s’est livré l'Institut sur divers échantillons de cacao de la Gold Coast. A l’analyse, les produits ont été trouvés salisfaisanls malgré certains défauts de fermentation. D’autre part, les premières évaluations commer- ciales classaient les cacaos de la C.ùte d'Or au-dessus des qualités ordinaires de l'Afrique Occidentale, tout en laissant à désirer au point de vue de l'iiniformité et de la préparation. Pour arriver à des conclusions plus pré- cises, le gouverneur de la colonie décida de préparer des envois de 20 T. de cacao répartis on 20 lots prélevés dans autant de fermes dilTérentes par les soins de M. Evaxs, l'habile directeur de l’Agriculture; ces lots devaient être soumis à l’examen d’experts commerciaux de Liverpool avant d’ètre livrés aux ventes publiques. Un premier arrivage de 114 sacs de Ni- geria, en 8 lots différents, fut estimé en janvier 1907 île 63 à 75/- le cwt. et vendu au prix moyen de 68 le cwt. Dans son ensemble, il put être comparé aux meil- leures provenances, comme le San-Thomé qui réalisait 73 à 75 Y à la môme époque. Un second envoi, comprenant 60 sacs venant d’Akabo, parvint à Liverpool lo 2 février 1907 en 6 lots séparés et fut écoulé de 60 à 69 le cwt., alors que le San-Thomé valait 80 à 84 /-. Ces derniers chiffres accu- sent déjà une différence notable avec le San- Thomé; mais un industriel, grand fabri- cant de chocolat, formule une opinion qui tend à élargir encore cette différence. A son point de vue, aucun des lots reçus à Liver- pool ne peut être classé dans les « average good Grenada » ; les produits, de qualité réellement inférieure, ne justifiaient pas des prix aussi élevés. 11 s’abstiendra d’ache- ter tant que les prix ne seront pas raison- nable.s ou que le cacao ne sera pas amé- lioré par une meilleure fermentation. Une autre maison a trouvé que 2 lots seulement (les n““4 de chaque provenance Nigéria et Akabo) avaient subi une certaine- fermentation, mais que, malgré tout, ils manquaient d’uniformité. Le principal défaut des cacaos de la Gold Coast seront corrigés par une fermentation mieux conduite ; mais il sera nécessaire de surveiller également le séchage après fer- mentation, pour éviter la moisissure des fèves et de contrôler les méthodes cultu- rales pour régulariser la grosseur. JOURNAL D'AGKICULTURL TROPICALE N® 8.J — Juillet 1908 222 La culture des Citrus à Cuba. Orangers et «pomelos».- Variétés recommandées. Devis de plantation. Nous avons eu déjà l'occasion do signaler l’inlérèt que l'on accorde à la jiroduction fruilière dans plusieurs centres de Cuba; cette île présente, en eRet, des conditions économiques et culturales avantageuses ])0ur l'exploilation commerciale d’un grand nombre d’espèces fruitières, en particulier des bananiers, des ananas et de divers Cilrus. Parmi ces derniers, ce sont surtout les orangers et les pamplemoussiers (po- melos) qui sont exploités actuellement pour la consommation insulaire et la vente aux Etats-Unis; les limes et les limons, quoique croissant à peu près naturellement, ne donnent pas encore lieu à une culture importante. Les variétés d’oranges à maturation tar- dive sont les plus recommandables pour Cuba. C’est la variété floridienne « llart’s late » qui est de beaucoup la plus répandue ; on lui adjoint quelquefois l’oranger « Pine- apple)),un peu plus exigeant, et la « Valence tardive ». La célèbre variété « AVashington’s Navel », actuellement représentée par plus de 3 millions d'arbres (plus de 50 °/o), dans les plantations de Californie, de Floride et du Mexique, a été également essayée àCuba ; mais M. Austix, l’habile horticulteur de Las Vegas, rapporte, dans une communication faite l’an dernier .à la Société d’horticulture cubaine, qu’elle ne se présente pas avec les mêmes qualités commerciales que les pré- cédentes. Il ajoute cependant que le man- darinier à feuilles de saules et la « Fancy Tangerine » se sont montrés très productifs et pourront intéresser les planteurs. Les «pomelos» ou « grape-fruits » sont des citrus dont les fruits, disposés en grappes (1), sont largement consommés aux Etats-Unis, où leur marché assez im- portant est alimenté en grande partie par (1) Voir à ce sujet l'article publié dans le « J. d’.\. T. », no -48, 1905, d’après l'excellent traité de M. H. II. Hume. On y verra la distinction à établir entre le « pomelo » et le' « shaddock ». (O. L.) les cultures de Californie et de Floride; dans ce dernier Etat, il a supplanté les limes et les limons, qui résistaient mal au climat. M. Trauut indique dans la « Revue horticole de l’Algérie » (n® 2, 1908), que la préférence du consommateur américain va plutôt aux pomelos de Californie et de Floride, en raison de leur saveur légère- ment amère, qu’aux fruits de Cuba. Cette considération ne semble pas arrêter sérieu- sement les planteurs de Cuba, qui possè- dent déjà plusieurs variétés bien accli- matées :1e pomelo « Duncan », recommandé à la fois par M. Hume (1) et M. Austix, le « A\ alters » et le « Marsh’s seedless». Les arbres sont plantés à 10 mètres environ d’écartement, soit à raison de 48 par acre; on néglige les produits de la première ré- colte qui n’ont pas toutes les qualités dési- rables pour l’exportation. Le prix de revient pour la création et l’entretien d’une orangerie de 10 acres pen- dant les cinq années d'attente a été ainsi établi dans un rapport consulaire (2) : Achat du terrain 500 dollars. Préparation 250 — Plantation l.'iO — Achat de 900 arbres .... 225 — Entretien pendant cinq ans. 1.500 — Total 2.C25 dollars. Une partie de cette dépense se trouve couverte par les cultures vivrières interca- laires, et l’auteur du rapport ajoute que les arbres commencent à fructifier dans la troi- sième année. Les cultures de Citrus entreprises à Cuba ont à redouterde nombreux insectes, en par- ticulier différentes fourmis phytophages, la larve d’un insecte s’attaquant aux racines {Pachnæus litus)et une quinzaine d'espè£es de coccidés, ainsi que plusieurs maladies; nous y reviendrons lorsque la station agro- nomique de Las A’egas aura achevé l’étude spéciale qu’elle a entreprise de ces para- sites et des moyens de les combattre. U. L. (1) i< Cuba Review », mai 1908. (2) « .\nierican Xut Journal», mars, 1908. N® 85 — Ji iLLET 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 223 Transport des Bananes. Notre confrère le « Journal d’Agriculture Pratique » publie, dans son numéro du 18 juin, une communication de la Com- pagnie du cliemin de fer d’Orléans qui mérite que nous en disions quelques mots. Alors qu’un régime pesant de 30 kg. avec son emballage revient a 17 francs s’il est importé par Londres, son prix ressort à 13 francs ou 13 fr. 30 s’il entre directement par Hordeaux ; encore dans ce chiffre entre-t-il t fr. 13 pour le transport de Bor- deaux à Paris en wagon isotherme. Il y a là un avantage sérieux qui ne peut manquer d’attirer l’attention des producteurs des Antilles et de la côte d’Afrique. Il ne faut pas oublier que la Compagnie d’Orléans est actuellement une des plus disposées à entrer dans la voie du progrès et qu’elle a compris, une des premières, la connexité des intérêts des chemins de fer et de la navigation, en créant le connaissement direct. Nous ne doutons pas que si elle est un peu poussée parles producteurs, elle ne décide nos compagnies de navigation fré- quentant le port de Bordeaux à installer des chambres froides à leur bord. C’est chose faite sur trois ou quatre des plus récentes unités de notre flotte; c’est donc le premier pas franchi; le reste peut venir rapidement. F. M. La production du Café dans les Républiques centre-américaines : Costa-Rica, Guate- mala, Honduras et Nicaragua. Nous empruntons à une revue améri- caine (1) quelques chiffres qui montrent éloquemment l’importance actuelle de la production du café dans le Centre-Amé- rique. Les prévisions de la récolte 1907-1908 fixent à 600.000 quintaux (2i la production du Guatemala, à 137.000 celle du Nica- (1) « Bulletin du Bureau international des Républiques américaines », numéro de mars 1908. (2) Quintal de 46 kg. ragua, à 300.000 celle de Salvador et à 160.000 sacs la production de Costa-Bica: tandis que le chiffre reste sans cliangement pour le Guatemala, il accuse, sur celui de 1906, une décroissance de 34.300 quintaux pour le Nicaragua. La récolte se poursuit d’octobre à mars, suivant l’altitude, et l’exportation a lieu de février à octobre. A leur entrée en Angle- terre, ces cafés sont frappés d’xm droit de 34 fr. 80, lequel est porté à 136 fr. pour la France. A Costa-Rica, les plantations de café couvraient 30.200 hectares en 1903 dans les plaines de la côte du Pacifique, dépar- tements de San- José, Alajuela et Cartago. Fn 1906, l’exportation y a atteint 13 mil- lions 774.288 kg., dont la moitié de cafés en parche. Sur cette quantité, Londres a absorbé 76 “/o, Hambourg 11 ®/o, New-York et New-Orléans 9 “/„, Bordeaux et Le Havre 3 °/„, le reste (1 ®/o) étant réparti entre Trieste, Gênes, Valparaiso, Mon- tréal, etc. Les qualités supérieures (Caracolillo) sont dirigées sur Londres, et c’est au « Tower Dock » que les principaux marchés d’Eu- rope vont s’approvisionner en cafés fins de l’Amérique Centrale. Au Guatemala, les plus importantes caféeries se trouvent le long de la côte du Pacifique, aux environs de Barberena, Costa Cuca, Pochuta, etc. Le café en parche supporte un droit d’exportation de 1 dollar or par quintal de 46 kil., et le café décor- tiqué un droit proportionnel. On estime à 33.000.000 de kg. la moyenne annuelle de production du Guatemala, dont 32 °/o exportés en Allemagne, par Ham- bourg et Brème, 32,93 °/o aux États-Unis, par San- Francisco, New-Y^ork et New-Or- léans; 12,760 ®/o en Angleterre, par Liver- pool et Londres; 0,614 “/o au Cbili, 0,307 en Aulriche, par Trieste, 0,214 “/o à Gênes, 0,233 “/o au Havre et à Bordeaux. Ce sont les ports de Champeric, San-José de Gua- temala et Ocos qui chargent la plus grande partie du café. Dans le Honduras, la culture du café JOURNAL D’AGIIICULTURK TRORICAl.IÎ N° 85 — Juillet I9u8 "22 'i est moins développée que dans les pays voisins, en raison des difficultés do commu- nication avec l'intérieur et de la préférence accordée au bananier. Les centres de pro- duction sont situés à Uanli, à San-l*edro- Sula cl à San-AIarco de Colon, où un Fran- çais possède une très belle [ilantalion. La récolte in.oyenne étant de 4.000 kg., on e.xporte environ 2.500.000 kg. On vend le café 25 fr. les 46 kg. sur place et quelques arrivages au Havre et à Hordeaux ont obtenu facilement 55 et 65 fr. les 50 kg. en douane. Les ports de chargement sont l’uerlo Cortès sur l’Allantique, à doslination des Flals-Unis et de l’Anglelerre, et Amapala, sur le Pacifique, pour Hambourg, Liver- pool. Le Havre et Bordeaux. Le Nicaragua est un véritable pays à caféiers; on évalue le nombre des arbres plantés à 60 millions, cl la construction de la ligne Malagalpa à Leon et de plusieurs autres va fortement contribuer au déve- loppement de la culture sur le versant atlantique. Actuellement, la production annuelle du Nicaragua est de 28 millions de kg., dont 21.000.000 exportés : en Allemagne, 8 millions ; aux Etats-Unis, 5.000.000; en Angleterre, 3.000.000; en France, 2.500.000; en Italie, 800.000; en Belgique 500.000, et dans quelques autres pays. Cette exportation représente une valeur de 15 à 20 millions de francs; elle a lieu par Corinlo et San-José del Sur, celui- ci pour 1/12 seulement. Le transport de l'intérieur à Corinto s’elTectue à bon mar- ché pour les centres placés le long de la ligne du Pacific Ilailroad. Le « gootee » de l’Inde, procédé de marcot- tage aérien pour les arbres des pays chauds. Le marcottage aérien, appliqué avec le meilleur succès à un grand nombre d'es- pèces fruitières, au Ficus elaslica, auxEi y- thrinos, etc., consiste simplement à choisir une branche de un ou deux ans, parfois davantage, absolument saine et bien carac- térisée, à enlever sous un nœud pris comme base de la marcotte un anneau d’écorce de 25 millimètres de largeur, à appliquer sur la partie mise cà nue une boule d'argile recouverte de mousse ou de coir et attachée avec une ligature. Si l’opération est tentée au début de la saison pluvieuse, elle réussit généralement avec les espèces à bois mou ou demi-dur; mais l'enracinement est souvent plus dif- ficile avec les arbres à bois très dur, sur- tout si le.s pluies font défaut. AL AIacmill.a.x décrit dans le « Tropical Agriculturist » de mai 1908, le « uoolee » ou marcottage indien présentant une légère modification au procédé ordinaire, suffi- sante pour lui assurer plus de succès. La marcotte ayant été préparée comme ci- dessus, on dispose au-dessus d'elle et à une faible distance un vase muni d'un trou traversé d'une forte ficelle, dont une extré- mité est retenue par un nœud à l'intérieur du vase, tandis que l’autre s’enroule autour de la marcotte. H suffit de tenir le réci- pient rempli d'eau pour que celle-ci, s’écoulant lentement le long de la ficelle, entretienne une humidité régulière très favorable à l’enracinement. Dans beaucoup de cas, cet enracinement est suffisant au bout de 3 ou 4 mois pour permettre le sevrage des marcottes et leur plantation dans un terrain meuble et frais. O. L. cP' Paris. — Li. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : H. IIUBAG. N® S.j — Juillet 1908 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 97 BUüliETIl^ BlBIilOG^APHlQUE Tout livre, hrocliure ou lirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1549. Felber et V. W’alta : Die Kalidüngun" in deri Tropen und Subtropeii, gr. in-8®, 116 p. 2 fig. Halle a S. 1907. Otto Thiele edit. Traité général de l’applicalion des engrais au.x plantes tropicales. Dans une première partie, les auteurs exposent les généralités relatives aux sols au point de vue cultural, aux engrais chimiques et aux engrais organiques et à leur application. La deuxième par- tie donne, à peu près pour toutes les cultures tro- picales et pour un certain nombre de plantes potagères, des résultats d’essais pratiques faits sur champs ayant reçu de l’engrais, comparés avec des témoins; à ce titre, cet ouvrage, d’une lecture assez aride, sera consulté utilement par tous ceux qui s’occupent de plantations dans des pays où l’épuisement du sol est à envisager.] 1550. Smith {John B.) : The New Jersey Sait Marsh and its Improvement. — In-8®, 24 p., 2 pL, 4 lig. Pu- blié comme Bulletin, n® 207, New Jersey Agricultu- ral Experiment Stations. .New Brunswick, 1907. [Ces marais, où pullulent les moustiques ont une végé- tation très variée, mais leur valeur originaire est à peu près nulle. — Peu à peu on a commencé à y récolter un foin grossier pour les emballages, puis, sous l’effet du drainage, ce foin s’est amélioré. La lutte contre les moustiques a contribué, au moins autant que le désir d’en tirer des récoltes, à l’assainissement de ces marais, dont une bonne partie aujourd’hui est transformée en terre arable. Le prix de revient du travail de drainage a ra- rerement dépassé 12 $ l’acre, soit 150 francs par hectare, l’entretien des fossés ressortant à 12fr.o0.] 1551. Smith {E. P. G.) : Cernent Pipe for Small Irrigating Systems and other Purposes. — ln-8®, 15 pp., 0 fig. Publié comme Bulletin n® 55 de l'Arizona Agricultural Experiment Station. Tuc- son, 1907. [On sait que le ciment prend aux Etats- Unis une importance sans cesse croissante et qu’on y construit aujourd’hui quantité de machines à bras et au moteur pour la fabrication de pierres artilicielles employées couramment dans tous les genres de construction. Le présent opuscule insiste sur l’inconvénient des canaux à ciel ouvert pour la conduite des eaux d’irrigation, qui s’évaporent ou s’infiltrent jusqu’à concuriencé d’un bon tiers des eaux envoyées sur les champs, alors que les tuyaux en ciment permettent de supprimer entiè- .renient ces pertes. D'après quelques chiffres donnés par l’auteur, l’économie ainsi réalisée serait de beaucoup supérieure au prix de revient des tuyaux, sur la fabrication desquels il donne de nombreux renseignements pratiques; il termine par les soins à prendre pour leur mise en place et l’usage du ciment pour quelques li avaux accessoires. — F. M.j 1552. E. Bertaincliand : Les Phosphates tunisiens. — In-6®, 31 p. Tirage à part du Bulletin de la Direc- tion de l’Agriculture et du Commerce de la Régence de Tunis. Tunis, 1908. [Etude géologique et chi- mique de la formation des bancs de phosphat^'s du sud de la Régence, suivie de considérations sur les exigences des récoltes en phosphates, la restitu- tion au sol du phosphore exporté et une compa- raison entre les phosphores naturels et les phos- phores travaillés chimiquement, le tout visant plus particulièrement les conditions culturales et éco- nomiques de la Tunisie.] 1553. Elwood{Mead et B. .1. Etcheverry : Lining of Ditches and Réservoirs to prevent seepage losses.— In-8®, 36 pp., 15 fig. Publié comme Bulletin n® 188. Berkeley Agricultural Experiment Station of Ca- lifornie. Sacramento, 1907. [Le nom du premier des auteurs est assez connu de nos lecteurs pour qu’ils puissent bien augurer de la valeur de celte brochure. C’est en effet un exposé très complet des expériences faites avec divers matériaux employés pour .enduire les canaux et réservoirs d’irrigation même piàx. La mise en moyettes fait l'objet de j longues dissertations sur le mode d'attache des • gerbes, la distance entre les meules, leur durée, Ietc. — Pour détacher les épis des tiges sur pied, on fait usage de couteaux sans manches, fixés dans des gants de cuir ou seulement sur des lanières de cuir entourant les doigts ou couvrant la paume ; trois photographies de ces outils sont intéressantes. Les épis sont conservés le plus souvent dans des greniers en bois dont les parois sont en lames de Persiennes ; quelquefois, on les entasse dans des coffres grossièrement faits de lattes de bois hori- zontales, se croisant aux angles, et sans aucun couvercle. La disposition des greniers, situés en général sur une pente, permet de les emplir facile- ment d’un côté et de les vider de l’autre. Légale- ment, un boisseau de maïs doit contenir 70 livres d'épis, 72 dans certains Etats; cela correspond à 56 livres de grains. En fait, ce dernier chiffre varie, suivant les maïs, entre 50 et 64 livres. — F. M.] 1555. Fulton {H. R.): Root disease of Sugar Cane in Louisiana. Agricultural Experiment Station of the Louisiana State University and A. et M. College. Bulletin n® 100, janvier 1908. [La maladie'des racines de la Canne à sucre indiquée d'abord à Java, puis signalée aux Barbades et aux îles Hawaii, parait occa- sionnée par divers champignons supérieurs du groupe des Basidiomycites. Dès 1895, Wakker dé- crivait un Marasmius Sacchari vivant sur les bases des tiges de canne, à Java; en 1903, Howard attri- buait la maladie des Barbades au même parasite et, plus récemment, Stockdale émettait l’opinion que les tiges de canne à sucre étaient attaquées par plusieurs espèces de ce môme genre Marasimius. En 1905, I.ewton-Brain croit trouver quelques dif- férences entre le champignon des îles Hawaii et celui de Java et propose une nouvelle variété : t .11. Sacchari var. Ilawaiiensis. Enfin, en 1906, Cobbe montre que dans la même région, une notable partie des cannes atteintes de la maladie des racines est envahie par une Phalloïdée, qu'il dési- gne sous le nom d'Ithyphallus coralloides, mais qui en réalité ne diffère pas de Phallus aurantiacus Montagne. Depuis très longtemps, les cultures de cannes, en Louisiane, sont aussi contaminées par un Marasme qu’on regarde comme étant le Maras- mius plicatus Wakker, tout en conservant quelques doutes sur sa véritable identité. Ce champignon amène un affaiblissement du système radiculaire, d’où une réduction appréciable dans la grandeur des tiges et des feuilles et un manque de résis- tance à l’action de vents un peu violents. Les feuilles de la base des liges sont réunies les unes avec les autres ainsi qu’avec la tige par un mycé- lium filamenteux et blanc ; c’est cette portion, a aspect caractéristique, qui portera la fructification du parasite. Jusqu’ici on n’a pas indiqué de remède spécifique, mais seulement les mesures préventives qui résultent d’une culture raisonnée. — N. P.] 1556. Fulton [H. R.) : Diseases of Pepper and Beans. Agricult. Experim. Station of the Louisiana State University. Bulletin n® 101, janvier 1908. [L’auteur signale l’action nocive du sclérote d'un champignon indéterminé sur les pieds de piments vivants à la Louisiane. Des expériences d’inocula lions ont montré que ce parasite est le même que celui qui croît sur un grand nombre de végétaux cultivés : tomates, choux, citrouilles, rhubarbe, coton, violettes, etc. Comme remède, on conseille l’emploi de l’eau céleste en applications sur les feuilles et en arrosages sur le sol au pied même des individus attaqués. Des dix ou douze maladies du haricot indiquées aux Etats-Unis, deux ont une assez grande impor- tance : ranthra;cnose produite par Colletotrichum Lindemuslrianum et une maladie bactérienne causée par Pseudomonas Phaseoli; deux autres sont moins à redouter : un Rhizoctonia qui s’attaque aux racines et un sclérote, qui est le même que celui signalé plus haut sur le capsicum : — N. P.] 1557. Bernard (D'' Cà.) : Notes de Pathologie végé- tale II. Bulletin du département de l’Agriculture aux Indes Néerlandaises, n® XI ; Buitenzorg, 1907. Ce mémoire est une révision des divers parasites observés par l’auteur sur divers végétaux cultivés; Citrus, Castilloa elastica, Thea assamica, Oreodoxa regia, etc. Nous attirerons plus particulièrement l’attenlinn sur l’étude d’un certain nombre de fuma- gines trouvées sur les feuilles de divers Citrus, sur Castilloa elastica et sur Psidium Guajava: les deux premières (Capnodium stellatum et C. castilloa) sont manifestement des mélanges de Capnodium et de Seuratia et la troisième (C. Guajai'aZ) une espèce nou- velle bien caractérisée. Signalons encore Stilbella Thea n. sp. qui paraît causer des dommages appré- ciables sur Thea assamica et qui est fréquemment accompagnée par Helminthogorium Thea n. sp. — N. P.] 1558. Iloopcr [David) : The fats of Indian Nut- megs (Myristica Sp.). — ln-8?, 8 pp., 2 fig., Agri- cullural Ledger, 1907, n® 3. Vegetable Produel Sériés, n® 102. Calcutta, 19Jl)7. [l.'auleur passe en revue 10 espèces du genre Myristica, en insistant particulièrement sur le M. canarica et le M. inala- barica. Les graines du premier, presque rondes, sont employées pour la fabrication de bougies Voir la suite à la page 109 100 JOLK.NAI. D’AGlilCUI/lLUt: TROPICAI.I-: A® 8.‘( — .Il'illet 1908 EXPOSITION INTERNATIONALE DS C40DTCH0D6 et IlTXJXJSTieiES ^asr3srE2CES à LONDRES (Olympia), du 14 au 26 Septembre 1908 h'eiiiîèif Exiiosilioii (jéuèrale du Caoiitelioiie fu Eiiioiie — Tous les iiays iiiodiieteiies seront reiiréseiités Prospectus, plans et tous renseignements sont envoyés sur demande adressée aux Bureaux de F Exposition ; 75, CHANCERY LANE, HOLBORN, LONDRES W. G. LA CHARRUE LA f^EILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAJAC ’ * Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle ^ vJ/ de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l'Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande ANTISEPTIOÜE-DESIWFECTAWT-DESODORISANT Formol Saponifié Âlcaliii Non Tozique Sans Odeur S'emploie à la dose arrosages ou N’aitère pas les végétaux et ne détériore pas les inslruments, — S'einp de 3 à 5 0 0, en solations dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. MALADIES CRYPTOGAPIÜQUES « PARASITES * INSECTES * WOlSISSURES Désinfectant spécîi»! isona* Écnries, €aves,F»*wîtîers,Sei»E'€setMaîj;naiierîes Lnsoforme bnü, le kilcg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande iàccïéïé (f-i'S^.rAlsepsie Rwe d’Argenieuii, Paris N® 85 — J ciLLET 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 Voitures AutomoDiles a 2 et 4 cylindres, 10 à 80 HP - Voit. Âütomotricssâ essence p^Tramwaysà voie étroite ■iHBOHosnm Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Ainè PARIS — 13, Boulevard MaJesherbes, 13. — "^^ARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et an Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) CHEMINS DE FER Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries. Terrassements, Travaux Publics, etc., etc. L0C0!»0TiVES DE 3 A 30 TONNES MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramwaj's , à tous écartements , depuis O^dO jusqu’à la voie normale. VOITUMS à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES VOIES IiEGÈf^ES piî^es et Portatives JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE JriLLET 1908 SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE pour toutes sortes de Cotons perfectionnées à 16, 20, 30, 40, 50, 60 OD 70 scies, an cboii à rooleanx, à bras on à motenr LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également tontes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. Grand Prix Paris 1900, la plus haute Récompense : Le LINCOLN, lialtieffC Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grain» Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole] Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à^gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz Moulin à farine CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur demande Installation à gaz pauvre Locomobile avec Pompe cenlnifuge. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix N” 8') — JriLLET 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 103 SYXDICAT DES MIXES ET LSIXES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : Eu 1907, elle a été Je li 7. MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate GRAIS REVUE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le Brésil. Abonnement pour l’Union postale : 15 francs par an et 1 2 francs pour la France. Indi.spensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou voulant y faire des atlaires. BUREAUX : 40, Quai de Paludate, BORDEAUX. EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Royal Mail Steam Packet Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste; . — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. — Booth Iquitos S. S. C°. 104 JOUUNAh D’AGKlCl'LTl'HK THOPICALK N“ H.*) — Jl ILLET 1008 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10'^) RIA’l F IIFIÎDO^IADAIItF (lo T(‘Pliiiiilo(|ie, Coiiiiiiprce et Économie iiolilliiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le ilardi do chaque Semaine ABONNEMENTS. — Francp, Colonies fronç., Belgique. 25 fr. Autres l’ays 28 fr. On s'abonne dans tous les bnreauj' de poste. TOUS H.S EVVOIS D'ARr.Ey'T DOOTNT ETRE FAITS A l ORORE DE .M. IM. lICIER INDIR RUBBER WORLD N° 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cenis (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux .\iiteurs et liditciirs : La liireclion du India Huhber World désire réunir dans sa liinliotticque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez- le Journal d' Agricullure Tropicale. Locoraobile Britannia. Batteuse-Broyeuse . Moulin à farine. MarshAil Sons St, L** CONSTRUCTEURS _ de Alachines à vapeur. Chaudières, Alaehines pour hattre le I51c, le Riz, ete., Alaeliines pour rouler et sécher le Thé, Aloulins à Fariae, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES, GRAND PRIX A PARIS 1900 BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, JE. C. Calcutta 0 0 Bombay. ISIM à Gainsborough, ftngieîerrL 3.800 OUVRIERS Machine à thé Machine à Vapeur horizontale. Machine-Pilon et Chaudière. 505 . ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement 4, Impasse Gipardon, PAIIIS PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilîoa elastica. Ficus elastica, Funtumi elastica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, Agave sisalana, Fourcroya, A baca, Cotons, etc. Cacaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE N" 8o — Juillet 19C8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 105 PH. IVIAYFARTH & C'^ .\os Séchoirs à Cacao dominent au Cameroun. Il y en a à la C** des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation IIofTmann-Bang (Saint-Thomas, Antilles danoises ; sécherie de bananes', etc., etc. Constructeurs * e, rue Riquet, PARIS j Usine à Francfort-sur-Mein SiCSaîRS QSLC&Q} à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH MoDlios agricoles pour Céréales e( Maïs, avec Mm pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presse d'emballage PULVÉRISATEURS AUTOIYIATIQUES "SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ h bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE Ckfîiies, lefseSj Catalogue jj^ralnit Balteuse à bras. Cotons arboFeseents Caravonica da 0' D. Thomatis Prix des Semences : Caravonica I taineuoc, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidney amélioré à Carvonica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Paj’emenl à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique : Thomatis-Caibns. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/° de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une liore contient 2000 graines, de quoi planter l hectare à 2"’30 Ecrire au D’' D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d’authenticité. Médaille d’argent, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 ANS Médaille d’or, Liègb CARBONYLEI le meilleur conservateur du bois, dont, il triple la durée, r kilo* de CAKBO.WLE remplacf m kilos de goudron. Attestations sans nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, le génie militaire, etc. JD emancier' PAXOLINE La PA.\OH\E E est le meilleur enduit pour imper méaviliser soi-méme les toiles à bâches, prélarts, tente-abris, etc. S'emploie à froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.AXOlJ.XE F conserve les cordages et les filets de pêche, dont elle double la durée. le No ST SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE ISS, Rue Rafayette, PARIS 106 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" Ho — Juillet 1908 CHLOROSE ANEMIE BLANCARD Etiquette oerte — Signature «ÇIEB 46S SIlQ.. SYPHILIS 40, Rue Bonaparte* Traitement simple et prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCARD. Paris. CORYZA X%. XlÆ. S THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (fondée en ISS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •il* Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VÈRT YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à : THE ROYAL MAIL STEAH RACKET Co, 18, Morgate St. (E. C.) et 32, Cockspor St. (S. W) LQHDBES MACHINES A DECORTIQUER LA RAMIE Æ FAURE & Constructeurs à LIMOGES (Haute-Z/enne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d'études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons ]ni résoudre le problème de la décortication 'de la ramie. Nous liOKS f aisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le Aoéit et le i" Novembre, les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent. i\® 8o — Juillet 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD lngénieur<=Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médaillés d'Or : Exposition i'uiverselle Paris zçoo ei Exposition d'Hanoï 1903 Déparchcmineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES 4- ÉPIERREURs Installations complètes de cafécrics pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA Crible-Diviseur PERNOLLET I MACHINES A RIZ di'mooisbies , A BRAS, à moteur, A UAXÈGE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES IXTRACTElliS RE PADDY TRIEURS pour séparer les BRISURES L'Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer dêcorüguenr à bras, permettaut en Installations complètes de RIZERIES seule opératioo, de séparer les balles, le padd; et le rit déco-tique. CACAO spécial pour DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS «§=> DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCiSSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PJLME Simple et robuste. Fonctïotinant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Painie par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids ; 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté en 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALEIAIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses atijourd’liui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser; BANCOÜL, ABRASIN, COD’ilTO DE AGEITE, COROZO, MACOYA, etc. IIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient fraBcer» ; S'TS fi*aL*xos (emballage compris) S'adresser à M. Eugène POISSONr, à COTONOU, Dahomey Tlo oeuf avoir des renseignements au “ SOCIÉTÉ DES EKGRAIS CONCENTRÉS CANNE A SUCRE EITOIS (Belgique) PRODUITS : Soierpliospliatii eoieeiitré od Ule : (43/50 “/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau), Fliospliats 18 Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Potasse). fliospliate t'AimoDiape : (43 °/o d’Acide phosphorique, 6 «/o d’Azote). Nitrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, i3 °/o d’Azote). MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Ma'is, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la vente, s'adresser aux “ CHEMICAL WORKS" laie H et E ALBERT 15. Pbilpol Lane, 15. LONDRES E.C. 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE N® 80 — Juillet 19C8 PETITE CORRESPONDANCE La “PETITE CORRESPONDANCE ” se/vi un nouveau trait d'union entre nos abonnés. On y insérera tout ce qui sera susceptilAe d' intéresser les colons . Demandes, Réponses, Offres de service, d’appareils, etc.. Recettes, Formules, etc., etc. Les insei-tions sont gratuites pour les abonnés. Celles des non abonnés ne passeront qu'après les premières et au pid.x de 2 francs la ligne de 40 lettres environ. M. A. Robertson Proschowsky, Chemin des Crottes Sainle-Hélène , Nice, Alpes-Maritimes, France, désire entrer en relations de correspon- dance et d’échanj^e avec les personnes qui s'inté- ressent à l’acclimatation des plantes, notamment palmiers, plantes à grand feuillage et arbres fruitiers des pays chauds. La fibre de « Zapupe «.(M. P., à Cuba.) — Nous possédons sur cette fibre un dossier très complet dont nous comptons bien tirer une note pour un prochain numéro du journal. On est encore très indécis sur la ou les plantes qui fournissent le « Zapupe » du commerce. D’après les récentes observations du D’’ Endlicher dans les États de Vera-Ciuz et de Tampico, le mot « Zapupe », comme le mot«Ixtle », pourraitfoM bien désigner la fibre de plusieurs espèces de végétaux, agaves ou même broméliacées. Dans ces conditions, il nous est impossible de vous adressera un corres- pondant capable de fournir avec certitude des giaines ou des jeunes plantes de « zapupe ». Demande peur graines de Ricin. — Un vendeur à la commission pour graines de ricin recherche gros prcducteurs ou détenteurs permanents pou- vant livrer par 100 tonnes et au-dessus. Adresser les propositions accompagnées d'échan- tillons au bureau du Journal. Le bananier à Cuba. (M. A. G., Cuba.) — En réponse à votre question, nous ne pouvons mieux faire de vous donner les chillies établis dernière- ment par le déparlen ent d’Agriculiure de Cuba : Le prix d’exploitation d’une cubulleria de ter- lain (33 acres 1/3) pendant cinq ans est de 4.894 $. Cette superficie a produit 37.000 régimes de bananes, d'une valeur de 1 fr. 55 chacun, rendus au bateau, ce qui correspond à une somme de 1 1.470 $. Cengrès national agrenemique à Faenza et Rimini. — La Société d’Agriculture d’Italie orga- nise, avec le concours des municipalités de Faenza et de Rimini, de la Société Milanaise d’Agricullure un congrès dans ces deux villes pendant la durée de l’Exposition, soit du 29 août au .5 septembre prochain. D’intéressantes questions seront traitées par des agronomes connus tels que les pi'ofesseurs Alpe, .Marescalchi, Seri iehi, Rirocchi, etc. Pour les renseignements et les inscriptions, s’adresser au siège de la Société d’Agriculture italienne. Via Stellala 23, à Rome. Les congressistes profiteront d’une réduction de 60 ®/o sur les chemins de fer et de 50 ®/o sur les bateaux. Gomme de Grevillea robuste. (.M. P. d. G., Indes.) — Les renseignements que vous nous avez adressés sur l’exsudation de la gomme de Grevillea soulèvent un problème complexe, mais très intéressant et pouvant avoir des conséquences pratiques. Nous publierons prochainement une note sur ce sujet. Maison VERICK-M. STIASSNIE”, Suce' LC caraiocuE iiiusnit est eiïote hiko son oemioe ieemichie À. <-? JOURNAL D AGRICÜLTÜRE TROPICALE S.j — Jl'ilt.et 1908 grossières, noirâtres, qui brûlent à peu près sans fumée et laissent une cendre blanche. Le second a des noix allongées, à arille développé et peu adhérent, employées souvent pour falsifier les noix de M. fnigrans; on en extrait une huile em- ployée en médecine et pour l’éclairage. Le .1/. fra- grans est surtout employé comme condiment (muscade'. Les autres espèces, plus ou moins abondantes suivant les régions, sont employées sensiblement aux mêmes usages. — F. M.] 1559. Voorhees (Edward D.) et Lipmann (Jacob G.) : A Review of Investigations in Soil Bacteriology. — In-S®, 108 pp. Publié comme Bulletin n® 194, Office of Experiment Stations. U. S. Department of .Agri- culture. Washington , 1907. [Consciencieuse étude qui passe méthodiquement en revue les travaux exécutés par les savants de divers pays sur la chimie du sol, les processus de transformation des éléments arables sous l'influence des bactéries, les décompositions, fixations et synthèse des élé- ments azotés. Nous y trouvons le nom de notre correspondant M. Hilgard, ainsi que la mention des travaux bien connus de .M.M. Dehérain et .Ma- guenne, Berthelot, Schlœsing, Hoppe-Seyler, Hell- riezel et Wilfarth, Grandeau, etc.] 1560. Drummond (J. R.) et Prain (D.) : Notes on Agave and Furcræa in India. — In-8®, 193 pp., Agricultural Ledger, 1906, n® 7. Vegetable Pro- duct Sériés, n® 99. Calcutta, 1907. [Ouvrage consi- dérable qui a nécessité certainement un énorme travail de recherches, joint à une connaissance de la botanique permettant une étude critique des déterminations et des différences constatées par les divers auteurs. La première partie, purement descriptive, occupe 28 pages, et donne la descrip- tion botanique des genres Agave et Furcræa exis- tant en Inde. Dans la deuxième partie, nous trou- vons une longue étude historique des Agaves, de- puis le moment où il est possible de suivre chaque espèce dans son habitat, ainsi que l’introduction de chacune dans les divers pays où on la trouve actuellement et principalement dans l’Inde. Cette deuxième partie (48 pages) contient une partie bibliographique intéressante, surtout en ce qui concerne la littérature rétrospective (depuis 1333 !). La troisième partie est un glossaire donnant les noms communs et vernaculaires, et les noms scien- tifiques des Agaves et de plusieurs autres plantes textiles. Dans la dernière colonne (Remarques) se trouvent quelques lignes d’explication contenant quelquefois des renseignements curieux. Ce glos- saire, qui occupe 118 pages, fait à lui seul, de l’ou- vrage, un livre qui doit avoir sa place dans la bibliothèque de tout botaniste ou colon. Nous n’avons ni voulu, ni pu faire une réelle analyse de l'ouvrage : les deux premières parties sont une suite de courtes notes impossibles à analyser toutes, mais dans lesquelles la disposition typo- graphique des marges du Ledger permet au lec- teur de retrouver assez facilement ce qu’il cherche. Quant au glossaire, il est de ces choses qu’on n’analyse pas, mais qu’on consulte avec fruit. Nous croyons de plus que c'est le premier de ce genre. 109 et comme tel nous pouvons être reconnaissants aux auteurs de l avoir dressé. — F. M.] 1561. Test of a Mechanical Coio Milker. — In-8®, 12 pp. Publié comme Bulletin n® 83, Pennsylvania State College Agricultural Experiment Station. Centre Country, janvier 1908. [Les machines à traire ont été souvent préconisées, mais peu ont été jusqu’à présent l’objet d’essais sérieux. Les essais réalisés par la Station Expérimentale de Pennsylvanie montrent ; 1® que si la machine met deux fois plus tle temps à opérer que la main de l’homme, un seul opérateur peut conduire quatre machines, d’où un gain de temps sérieux ; 2® que, à de rares exceptions près, les vaches ne sont pas rebelles à ce genre de traite, qui n’influe ni sur la quantité, ni sur la qualité du lait obtenu ; 3® que le changement de traite amène une dimi- nution passagère dans la quantité de lait, qu’il s’agisse du passage de la traite manuelle à la traite mécanique, ou inversement ; 4® que la- ma- melle n’est nullement affectée par ce mode de traite.] 1562. Burnette(F.-U.) : Japanese Persimmons. — Bulletin n® 99 de la Station Expérimentale de la Louisiane, 3 p.et 13 fig. Bâton Rouge, décembre 1907. [Excellente monographie horticole sur les «kakis» du Japon introduits en plusieurs variétés à la Sta- tion de la Louisiane. Ce travail est particulière- ment intéressant pour les descriptions très nettes, accompagnées de figures qu’il donne des nom- breuses variétés du Diospyros Kaki en culture à Bâton Rouge; on sait, en effet, qu’il existe une grande confusion parmi ces formes envoyées du Japon sous des noms modifiés ou non conservés par les horticulteurs. Le persimmon chinois (D. Lotus) et les types indigènes dans le sud des Etats-Unis (D. virginiana et D. texana) sont égale- ment signalés et reproduits par comparaison. Il est intéressant de noter que ces fruits, adoptés aux régions tempérées chaudes et subtropicales, se vendaient facilement sur les marchés de Chicago, en novembre 1907, 1 dollar 10 cents à 1 d. 30 le panier de 32, 36 ou 32 suivant grosseur; leur pro- duction s’étend surtout en Californie.' 1563. Henkel (Alice) : American Root Drugs. — Bulletin n® 107 du Bureau of plant industry du Département d’Agriculture des Etats-Unis, 80 pa- ges, 7 pl. noires hors texte et 25 fig. Washington, 1907. [Description complète de 30 espèces de plantes médicinales des Etats-Unis, intéressantes par leur racine. C’est un guide précieux surtout pour les droguistes et herboristes, les cultivateurs et les étudiants.] 1564. Hoopen (D.) : Tamarindus indica. — Forme le n®2, 1907 du « Agricultural Ledger », 16 pages. Calcutta. Bureau du superintendant. Prix : 1 d. [Cette étude fait partie de la série déjà longue consacrée aux espèces « de famine » pour l'Inde. Nous avons eu l’occasion de signaler plusieurs travaux de ce genre dans de précédents n®* du « J. d’A. T. ». Cette fois, l’auteur signale la valeur alimentaire et médicinale des graines de tamari- nier dont les noyaux, rôtis au feu ou séchés au Voir la suite page 111 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 8‘) — Juillet 1908 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de sin Daniel Morris, Commissaire Impérial : •< AgrienltMvnl Ne.tvn », rerue bl- mensuelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Vn an, 5 francs. » JVeat Mndia Bnlletin », recueil d'agronomie scien- ti&quc, trimestriel : L’année 3fr. 5o. lii'ochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à ; Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon '^ouse. Bream's Buildings, London, E. C. V. VERMOREL O. iSf Constructeur A VILLEFRANCHE (Rhône) FRANCE Paris 1900 : 2 Grands Prix . Saint-Louis 1904 • Qraad Prix et Médaille d'Or. • Liège 1905 . Hors Concoars, Membre du Jury. •PULVÉRISA TEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique ECLélR des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers , du cotonnier , caféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Deanltr CiUIsgaes h Reueijntaeits eiTerés (mes Torpille V. VERMOREL Conslmcteur à Mllefrandie (Rhône) France S\o\)e ^roWet Journal dé Voyages et Aventures Le plus intéressant, le mieux illustré HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4,ruedela Vrillière, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois i an France. 2.3o 4,50 8 Etrang. 3,5o 6,5o 12 fr. ITHE la Eiier & Golf'' fercla AND * Electrical Traies Joinal 37 & 38 Sboe Lane Londres, B. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc el de la Gutta-Percha, de l’Asbesl et des industries qui s’y rattachent. BI-ME.VSUELLE Organe de l'International Rubber Planters’ Associatioet Constituée à l’effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. Abonnement ; 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PUBUCITJÊ INCOMPARABLE pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Etablissements J. B. TORRILHON CAPITAL ; 6 000 000 Fr. USINES A Clermont-Ferrand, Chamaliéres et Royal {Puy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES pour la TELOCIFÉDIE et l'iüTOHOBILE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10°) N. B. La Maison se charge de l’étude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demaudes de renseignemeuls à ce sujet. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc- DEROy FILS aîné COKSTBÜCTEOR 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d’ EAUX- DE-VIE, ESSENCES, etc. JF/n)iU(>f de FabricaBt de RHUMS et Tarif illustré adresses IraDco. MÉDECINE AGRICOLE « X O 39 H I DESTRUCTION de TOUS les PARASITES | INSECTES et CRYPTOGAMES Ide la VIGNE, des ARBRES FRUITIERS, Flevirs, Plantes, Légumes, etc., par le LYSOL Le Guide complet du traitement : LA MÉDECINE 1 AGRICOLE adressé franco à toute personne qui en fait ia demande àt la SOCIÉTÉ FRANÇAISE 1 du LYSOL, A», rue Martre, CLICHY (Seise). RJEi aune ae la page N» 8y — JuïUET 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 soleil et convertis en farine, servent à faire du pain et des biscuits; il considère, par contre, que leur intérêt comme graines oléagineuses est des plus médiocres et ne mérite pas de retenir l’attention.] 1565. Ilooper (David) : The seed and oil of the Argemone Me.xicana (Mexican Poppy.). — ln-8®, O pp., Agricultural Ledger, 1907, n® 5. Vegetable Produit Sériés, n® 104. Calcutta, 1907. [Courte mo- nographie d’une plante relativement peu inté- ressante, les usages de l’huile que contient sa graine étant des plus restreints, bien que l’auteur indique la possibilité de les faire entrer dans cer- tains enduits pour calfater les bateaux et de les utiliser pour la fabrication de certains savons, à la condition que le prix en soit assez bas. La plante est assez rustique et se multiplie assez ra- pidement pour que la production puisse augmenter brusquement et presque indéfiniment en cas de besoin. — F. .M.] 1566. Kearney (T. -H.) et Hartei'(L.-L.) : The com- parative tolérance of varions plants for the salts common in alkali soils. — In-8®, 22 pp. Publié comme Bull, n® 113, Bureau of Plant Industry. U. S. Dep. of Agr. AVashington, 1907. [Il s’agit d’une série d’expériences destinées d’abord à faire connaître la résistance absolue des plantes à diverses solutions salines pures, puis à étudier la résistance de ces mêmes plantes à l’action de so- lutions salines composées, ce qui peut donner des indications sur l’action neutralisante de cer- tains sels sur d’auties, en pa’rticulier celle du sul- fate de chaux sur les sels de soude et de magnésie. Presque impossible à résumer, cette étude se rat- tache à la longue série de recherches entreprises par les Américains sur la culture des terrains salés, et sera lue avec intérêt par ceux que la même question intéresse dans d’autres régions, en Indo-Chine par exemple.] 1567. ; Baumwollenkultur in Deutsch- Ostafrika. — In-8®, 32 pp., 13 fig. Arnsberg, 1907. J. Stahl. édit. [Petite brochure de propagande, assez indigeste d’ailleurs, qui traite d'abord du coton en général, puis de sa culture dans l’Afrique Orientale, mais qui ne constitue ni un manuel élémentaire pour ceux qui ont tout à apprendre, ni une étude intéressante sur certains points déli- cats de la culture ou de la végétation. Nous con- seillons vivement à l’auteur, pour sa prochaine édition, un remaniement méthodique avec une division en chapitres et paragraphes, qui rendraient moins ardue la lecture de son ouvrage. — F. M.] 1568. Heijl (J. If.) : Rapport over een op zijne aanwijzingen vervaardigdunvondig ontvezeling- stoestel. — ln-8“, 6 pp., 1 pl. Extrait du « Tijds- chrift Teysmannia », n® 9, 1907. G. KoIlT et C‘% Batavia. [Description d’une défibreuse d’abaca inspirée des outils philippins, mais construite d’une façon plus moderne et plus mécanique, avec un contrepoids au lieu de ressort. L’auteur dont l’invention a probablement été mise en pa- rallèle avec le défibreur Duchemin, prétend que son outil est moins cher (3,75 fl.) et qu'il peut de plus être réparé beaucoup plus facilement. La quantité de travail produite doit être sensiblement la même. — F. M.] 1569. Bol f en (Ernxt) : Cocos nucifera (Prac- tische Handleiding voor Cocos Cultuur). — In-8®, 79 pp., 3 fig. Amsterdam, 1908. J. de Bussy, édit. [L’auteur habite Nossi-Bé, et nous savons que c’est de Madagascar qui sont venus les meilleurs ouvrages sur le Cocotier. Celui-ci, sans peut-être ajouter grand’chose à ce que nous savons, est bien présenté; il cite à la fois des faits observés et les opinions de bien des personnes compétentes. Nous avons eu le plaisir d’y voir citer plusieurs de nos compatriotes, .M.M. Prudhomme, Hubert, P. Des- loy, etc. Les chapitres ayant trait à la plantation des graines, aux pépinières, à la transplantation, sont particulièrement développés et intéressants. En ce qui concerne le nombre de plants à l’hec- tare, l’auteur ne s’éloigne pas des chiffres généra- lement admis. — F. M.] 1570. De Vezel-Agave. — In-8®, 12 pp. Extrait de Tydschrift Teysmannia, 1907. Batavia, G. Kolff et Co. [Cette brochure résume l’ouvrage de notre col- laborateur et ami M. L. Hautefeuille, V Agave textile, et conclut que ce ne peut guère être qu’une cul- ture secondaire pour les terres sèches de l’Est de Java. — L’auteur (?) ajoute également quelques mots sur la culture du .Sisal dans l’Afrique Orien- tale allemande, d’après l’étude de M. C. Rosityky, parue dans le Queensland Agricultural Journal de novembre 1907. Les chiffres donnés pour ce pays sont considérés comme beaucoup trop beaux pour Java..., et nous ajouterons : et pour bien d’autres pays encore, — F. M.] 1571. Abbey-Yates (il) : Account of an enquiry with regard to the Candle-Nut ti’ee (Aleurites mo- luccana) in India. — In-8®, 9 pp. Agricultural Ledger, 1907, n® 4. Vegetable Produit Sériés, n® 103. [Intéressant opuscule qui résume les don- nées que Ton possède sur TA. mo/wccana. Bien que, comme le dit l’auteur, il existe peu de documents, ce. qui a trait à l’huile retirée des graines est ce- pendant intéressant. Dans les diverses régions où croit cette plante, l’huile sert à des usages très différents ; fabrication du savon, huile siccative, éclairage, etc.; elle est très employée pour la fabrication de la laque, et sert quelquefois comme huile de graissage. Pour l’exportation des lies du Pacifique, la décortication est importante, et l’au- tenr regrette l’absence de machines convenables. Rappelons à ce sujet que M. E. Poisson a livré pour cet usage des Concasseurs Simplex, qui fonc- tionnent parfaitement. Comme huile siccative, l'huile d'Aleurites serait supérieure à l'huile de lin ; mais son prix plus élevé et l’absence d’un marché régulièrement établi ne permettent pas d’espérer, au moins actuellement, que cette huile ait de gros débouchés en Europe. Des experts ont évalué la valeur des noix indiennes à £ 12 ou £ 13 a tonne. — F. M.] 112 JOL'K.NAL D AnuiCULTUKIv THOPICALK A" So — Jlillkt 1‘J(;8 MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs • . de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter le café en cerises (Cereza) et en parche (Pergauiine) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché en Cerises P Aloulins à Ç^nne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse «=§<» Machines et installations complètes pour HUILERIES "K ^ égrugeage du maïs et la — es drogues, des épices, etc. DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Système HOEKEX FRIED. KRUPP A.-G. < GRUSONWERK | MACVEVURG-'BVCKAU (Allemagne) j t à PARIS: M. Arthur HONEHILL, 117, boul. Magenta. REPRÉSENTANTS | ^ MARSEILLE : M. B. DËGREMOM, 1, rue Dragon. j " ^ ' là c Moulins Excelsior mouture d ASSURANCES Sur la Vie POtU TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT I Sans réclame tapajEÇCuse R Ü0 Pnea Vélo CO\QLIERT LE MARCHÉ Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE en 1008 La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds, Est en vente dans toutes les Colonies. ^oKn QoTcion Qo. Adresse télfflphiqne ■ PULPER LONDON - (Code en Dsage : A.B.C.) ,-^*^(51=^, New Broad Street, 9 LONDON, E.C. MACHINES POUR (Le plus riche choix quon puisse trouver au monde,) I Machines p our sécher le Cacao # Machinei s pour Sucreries # # # Décortiqueurs de R iz ## Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES CAFÉERIES Bciiiantlez le CATAUi>GUE GÉIVÉBAL luxucuseiiicnl illustré En écrivonL, nienlionnez’lc Journal d’Agriculfure Tropicale. ^ ^ r MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin-Andrieux 8t G'® TAHIS ^ 4, Quai de la Jfégisserie — TARIS Lu Maison VILMORIN-ANDRIEUX & G'®, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pags chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe, la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre celte intéressante /question. Uu reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de -1900, dont U7i spécialemeîit accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en -1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collecliori de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de l'épondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. 6IIAINES ÂSRICOIES ET INDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEDRS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FL’R ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Plantes économiques Plantes à caoutchouc Plantes à ) épices ) Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons Caravonica et autres sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc., etc. Cacaoyers (variétés de choi.v). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d'jtssam, etc. Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Canellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de iéqu\é{Mani/ioi dic/iotoma) — Piauhy ( — Piauhyensh) — SanFranci8Co( — hepiaphylla) 'Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’.\. T. CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) I.ES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRA.XCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES rx-'st c5Le S-ULCC-u.i*sa,le n.! de En écrivant, mentionne: le vJounial ct'Agi-iculture Tropicale*. l'aris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. 8' Année N“ 86 31 Août 1908 JODRNAL ’AGBIGULTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH S*ai*aiss»nt sk la fin de cliaciiie mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, R('(laclciir iirinciiml ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISAHD; — E. BAILLAUD; •— H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : U.n an, 20 FRANCS. — Recommandé, 23 francs. — Pri.x du N“, 2 franc.'. Sommaire cta 86 ETUDES ET DOSSIERS. — La Gomme de Grevillea robmta, iiar MM. Paul des Grottes et Ch. Ri- vière. avec l o|)inion de M. le U'' .\chai.me et de M. le Rrot. Hertra.nd, 22.j. — La culture du Riz dans le Turkestan russe, d'après M. Wai.ta, 22!). — La siluation du Guayule. [lar M. O. Labhoy, 232. — L'Ini- tiative agricole de l'Etat de Sào Faulo et le Service de la Fropagande du Café, par M. K.m. Raillai d. 23V. — Reslaiiraiion des .Arbres à Thé par la taille et la fumure, d'après M. II. -IL Mann, 23(1. PARTIE COMMERCIALE . — Chroniques mensuelles (Cours. Statistiques, Débouchés), par M.M. Hei'.iit frères et C'® (Caoutchouc), 24i. — .V.elE. Fossat (Coton). 241. — G. de Fréacdet (Sucre), 242. — IL \'er.mond Café), 244. — A. Alleadme (Cacao), 2 44. — Vaquin et Sciiweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 24-').— Rocca, Tassy et de Roux Huiles et graines grasses), 246. — Taylor and -Co (Mercu- riale africaine de Liverpool). 246. — Geo- Ernst ; Fro- dnils de droguerie et divei'S). 247. — J. -11. Grein (iVrticles d'ExIrème Orient), 21!). ACTUALITÉS. — Emploi des charrues à disques dans la culture de la Canne à sucre (E.B. . 240. — Expériences sur la fumure de la Canne ii sucre en .\uslralic (L. Rr.), 24!). — Un instrument perfectionné pour la saignée des lianes et des arbres à caoutchouc. 2Ü0. — La Noix de Cajou iF, M.), 231. — Le Coffm congensi.s à 'Madagascar, par M. A. Fauciière, 2.32. — Concours agricole de l'archipel des Comores à Dzaoudzi (>iayotte), 233. — .t pro|tos du fruit du C.eriman, par M. le D® Robertson Froschovsky, 233. — Une altération des feuilles de Sisal, 254. — NVite sur quelques ennemis du Cocotier et du Théier à Ceylan, d’après M. Ern. Green, 234. — Les Aloès (Fùrcræa) au Mexique et dans l’.\mérique centrale. Lettre de M. F. -IL d'Hérelle, 256. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE sur pages bleues). — 13 .Analyses, pages 113, 115, 125, 127. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 124. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (21, rue Hautefeuille), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). - à Alexandrie (lùqifpte), chez L. Schulcr. — à Amsterdam, chez Do Bussy (Rokin 60). — à Bahia, chez Reis et C” (rua Conselheiro Dantas, g-J'. — à Batomn (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — à Berlin, chez R. Friedlîenderund Sohn(N.\V, — Karlslrasse.il i. — à Bordeaux, chez Keretetfils. — à Brème, Librairie E. von Masars^Pelrislrasse.6!, — à Bi-u.celle.s. à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterio). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa VVashiugtou (Yanes y Castillo M.). — à (jüatèmala, chez Goubeau et C". — d Bambourg. chez C. Bovsen (Ileuberg, 9). — d Uano'i et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (26, Galle de O' Reilly). — au Havre, chez J. Goiifreville (7, rue de la Bourse'. — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez \Vm. Dawson and Sons (Cannon Ilouse, Brpam’s Buil- dings, E. C.), et a rimperial Institulo. — d .l/aunijun, chez Carlos Heubergor. — d Marseille, Librairie do la Bourse (Cassius-Frézet', 5, place de la Bourse. — d Vile Maurice, chez P. Pilot, château Belle- Vue, Curcpipc. — « Mexico, chez Mme veuve Bouret (U, Cinco do Mayo). — « New Vork. chez G.-E Stochcrl (129-133, \V-20-lh Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pernambneo, chez Manoel Nogueira de ,Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bcllo- Horizonte, chez Alves et C». — d San José de Coslo-Hica chez .\ntonio Lchmann. — d .Van Salvador, chez Italo Durante et — d Sao- Paulo . chez Mello Barjona. — d la Trinidad. chez .Majaui. planteur (Port-of-Spain). — d Turin. Borne et Milan, chez M.M. Bocca frères. — d Vichy, chez J. Dichamp (Grande Librairie t'.enlralo). — à Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi gu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandee, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vét'ts CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Machinerie complète peur FÉCDLERIES de MANIOC et Industries similaires Çonstructeur - Mécanicien , Breveté , 197, Boni. Voltaire, Paris XP Anciennes Maisons RADIDIER, 8IM0HEL, CHAPUIS, MOTBB et LHÜLLIER rinnlei Reoseignemenis gratuitement ■ Devis ■ Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F, FASIO.— 56; rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’ Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sqnsevieres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles i’ Ananas. “AÜTO-APLATISSEÜR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OU^U MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue do Trévise, où de fréquentes expériences do défibration de touilles et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FEUILLES FRAICHES D’AGAVES DIVERS POUR EXPERIENCES I.a Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sanseviére, Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. Tl>codor Wilcl$cps MACHINES COLONIALES i MATÉRIEL DE TRANSPORT Hamburg Afrikahaus, Gr, Reichenstrasse 25/33 Adresses Télégraphiques : Tropical, Hambourg. — Tropical Berlin Codes : A. B. G., 5. — Staudt et Elundius Construction spéciale pour outre-mer. A Berlin '\r NW. 7, Dorotheenstrasse 32 Comptes-courants ; Filiale der Deutschen Bank, Hambourg Deutsche Bank, Depositenkasse A, Berlin Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. Appareils de combustion à alcool. » à eaux gazeuses. » hydrauliques. U de sondages. « de laiterie. Automobiles pour voyageurs et mar- chandises. Broyeurs de pierres. Carton pour toitures. Couveuses. Décorliqueurs d’arachides. Défibrousos. Egreneuses do coton, Entourages pour arbres. Equipements coloniaux. Essoucheuses. Fils, cordages et tissus. Fourgons à vapeur. Godets et couteaux à latex. Habitations coloniales en bois et en fer. Instruments de chirurgie et médica- ments. Huile de machiues et accessoires. Jlaohincs pour l’agriculture, <( >1 la blanchisserie. » » la brasserie. » è ciment et à agglomérés. "b à café. » à cacao. » à caoutchouc. » à huile de palme. Il à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Maclunos pour la désinfection. » à froid et à glace. » pour la savonnerie. » pour la tannerie. » pour la sucrerie. » à briques. » à vapeur. » à travailler le bois. B pour le traitement des noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploitation dos mines Matériel pour la construction des chemins de fer. Matériel électrique. Moteurs à vent, à alcool, à pétrole, électriques. Moulins et presses à huile. » et machines à riz. Objets en fer et en acier. Outils et machines-outils. Pelles. Pièges. Presses à balles. Pompes de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleau.x compresseurs. .Sacs de jute et toiles d'emballages. Séchoirs. Selles et harnais pour chevaux bœufs et ânes. Scies et barres de scie. Tentes. Tissus de chanvre et de lin. Voitures et charrettes pour tous usages. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL Fourniture d'instruments, Outils, Machines pour exploitations d’Agaves, Coton, Café, Cacao, Caoutchouc, Cocotiers. — Installations de Moulins pour blé, maïs ou riz, à bras, à manège ou au moteur. (Eau. vent ou vapeur). — Moulins et presses à huile pour Coton, Arachide, Coprah, Amandes de Palme, Ricin, Sésame. — Fourniture ot constructions de chemins do fer, automobiles, camions à vapeur, vojturos, charrottes, bateaux à vapeur et à moteur, looomobiles, moteurs, manèges, roues hydrauliques. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement SPÉCIAUX. EA TOUTES UAMGUES lIciTiÈ.ME Année N“ 86 31 AOUT ItlOS Journal d’Agriculture Tropicale La Gomme de Qrevillea robusta Observations de M. Paul des Grottes. — Formation micro))ienne de la gomme. Note de M. Ch. Rivière. — Recherches sur la gomme du Grevillea en Algérie. — Echec avec l’e.vploitation des Acacia australiens. — Le problème économique. Par MM. P.aul des (^ottes et Cii. Rjvière, avec l’opinion de M. le D'’ Achalme et de M. le professeur Bertranp. C’est exclusivement comme arbre d’om- brage que le Grevil/ea rofmstas'est répandu en de nombreuses régions tropicales et subtropicales, plus particulièrement dans l’Inde et en Algérie; son bois est recherché en Australie pour la fabrication des meu- bles de bureau et des fûts destinés au transport des graisses animales (1). La gomme de cet arbre a été étudiée par plusieurs savants, sans avoir ti ouvé jusqu’à présent un sérieux débouché industriel ; nulle part, à notre connaissance, elle n’a été exploitée d’une façon rémunéralrice. Notre attention a cependant été ramenée sur ce produit d’exsudation par une lettre que notre estimé collaborateur, AI. Paul des Grottes, nous adressait de l’Inde en décembre dernier. Cette lettre était accom- pagnée d’un échantillon de gomme récolté sur des arbres plantés en Travancore, malheureusement insuffisant pofir per- mettre à -M. G. Ernst, notre excellent chro- niqueur commercial, de formuler une ap- préciation utile. Le produit se présentait avec les caractères indiqués par Gooke dans son travail sur les « Gums and Resins of India », c’est-à-dire, de couleur rouge- vineux, peu soluble, à cassure résinoïde d’un brillant clair, rempli d’impuretés provenant de l’écorce des arbres. « L’exsudation naturelle des Grevillea (1) D’après M.vide.n, dans son traité « The Australian Native plants ». de Travancore, nous écrivait à ce propos AI. P. DES Grottes, est assez abondante pour permettre la récolte de quantités appréciables d’une gomme semblable à celle de l’échantillon, si l’écoulement eu était assuré économiqtiement sur les mar- chés d’Europe. » Nous pouvons ajouter que, selon AI. Cooke(7dc. ctV.), le Grevillea robmla de l’Inde laisserait exsuder an- nuellement 10 onces (plus de 280 gr.) de résine, ce qui constitue un rendement très supérieur à celui que l’on obtiendrait en Australie et même en Algérie. Plus récemment, notre correspondant re- venait sur la question et nous citait un fait assez curieux qu’il avait eu l'occasion d’ob- serveretdontil lirait des déductions d’ordre à la fois scientifique et économique qu’il nous paraît intéressant de reproduire. A’oici donc le passage de sa lettre concernant l’exsw- dation résineuse du Grevillea robusta, à la suite de ce cas particulier : ★ ♦ ¥ « J’avais commencé en Travancore des expériences sur le Grevillea robusta qui ont dû cesser à mon départ et je serais heureux de les voir reprendre par quel- qu’un d’initiative, comme il n’en manque pas parmi vos abonnés. « A’oici en quelques mots l’expérience et sa genèse. 2-26 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 80 — Août 19U8 « Une troupe d’éléphants sauvages, tra- vei sant un jour 1' « eslalc » où je me trou- vais, s’arrêta pour passer la nuit le long d'un chemin bordé de Grevilleja\ les pa- chydermes, après s’ôlre vautrés dans la bouc, s’élaient frottés contre tous les ar- bres de l’allée, si bien que le lendemain on pouvait voir les troncs bousillés jus- qu'à une hauteur de 3 à 4 m. Je n’y pris pas plus garde d'abord, mais mon attention fut fortement attirée une quinzaine de jours environ après quand je m’aperçus que tous ces arbres, dont la plupart n’avaient pas encore exsudé, se mirent à donner des gommes. « Ce fut pour moi comme une révélation qui semblait m’ouvrir tout un champ d’expériences. « Le fait le plus remarquable fut que ces gommes semblaient varier essentielle- ment de nature sur plusieurs arbres et même sur le même arbre, car, tandis que les unes étaient d'un beau rouge d’agathe, les autres contrastaient par leur limpidité. Sur un de ces arbres, je ne fus pas peu surpris’ de trouver une gomme noire et brillante comme du jais et dure comme la laque. « Je conclus de ce fait ; (( 1° Que le Grevillea est un sujet qui paraît très intéressant pour l’étude de la production des gommes par inoculation de microbes; « 2" Qu’il y aurait peut-être intérêt à re- chercher par l’étude si le bousillage des arbres à la façon sus-indiquée ne permet- trait pas de découvrir une nouvelle voie pour la production des gommes ; « 3® Enfin, que si le Grevillea se prêtait si facilement à la production des gommes par inoculation microbienne, il serait inté- ressant d’y essayer la production du sticklac. (( Tout le monde sait que cette gomme est une exsudation artificielle du Cajanus indiens (Ambrevade de Bourbon, pois d’An- gole des Antilles). Inutile de décrire ici les . opérations qui concernent la produc- tion de cette gomme. Mais le Cajanus, plante annuelle ou bisannuelle tout au plus, demande une certaine culture. Le Grevillea offrirait donc sur lui les avan- tages suivants : « 1“ Aucune culture pour cet arbre; « 2° Son port étant celui du peuplier, il peut être planté aussi près que le Cajanus lui-même, c’est-à-dire à 2 m. environ de distance. J’ai pu d'ailleurs constater cette distance moi-même ; « 3® L’émondage des branches, tout en donnant plus d’air à la plantation, procu- rerait une coupe de bois dont la vente pourrait peut-être payer la main-d’œuvre. « Puisque le Grevillea vient si bien en Algérie, je serais bien aise d’y voir repren- dre mon expérience. » A’ayant aucune compétence personnelle pour discuter le fait observé par M. P. des Grottes et les réflexions qu’il lui a suggé- rées, nous avons prié quelques savants très au courant de ces questions biolo- giques, de nous donner leur opinion auto- risée. C’est de la façon la plus aimable qu’ils ont répondu, dans un sens bien peu différent. Pour M. le D’' Achalme, directeur du Laboi’atoire Colonial du Muséum , ces observations sont loin d'être dépourvues d’intérêt pratique; toutefois, il lui semble difficile de préciser l’action des microbes dans l'exsudation et la modification de la gomme de Grevillea, d’après cette consta- tation qui ne spécifie pas nettement si les résultats déterminés par le passage des éléphants sont dus au froissement des écorces, à l’inoculation accidentelle de mi- crobes provenant des animaux eux-mêmes ou de la boue qu’ils avaient projetée sur les arbres. La question ne peut être élucidée que par des expériences méthodiques, établies sur des bases plus scientifiques. • De son côté, M. le professeur G. Ber- trand, de l’Institut Pasteur, nous a résumé son opinion dans ces quelques lignes : N® 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 227 « La communication de votre corres- pondant renferme une observation très intéressante et peut être susceptible, en effet, d’application. « On admet assez généralement, d’après certaines expériences, que la production des gommes est due à des microbes. Je ne trouve pas, pour ma part, que le fait soit absolument établi, mais il y a au moins des arguments très favorables à cette interprétation. Ce qu’a observé M. 1*. des Crottes est donc en accord avec d’autres faits analogues, et peut-être y aurait-il lieu d’étudier le GreviUea au point de vue de la formation microbienne de la gomme. « Quant à dire que la gomme est du sticklac, je pense que c’est par suite d'une confusion. A moins que votre correspon- dant ait vraiment reconnu que la gomme de GreviUea^ obtenue dans les conditions particulières qu’il indique , possède les propriétés du sticklac, — et j’en serais fort étonné, — il n’y a aucun rapport de composition chimique, ni d’origine, entre le sticklac et la gomme. Le reste s’en- suit. » Nous avons tenu également à consulter M. Ch. Rivière, le très distingué directeur du Jardin d’Essai du Hamma, qui, avec son obligeance habituelle, a bien voulu nous adresser une note générale des plus intéressantes sur la production de la gomme du GreviUea robiista en Algérie. Elle apporte des données utiles à ceux de nos lecteurs que le problème pourrait tenter et le maintient sur le terrain écono- mique qui nous intéresse particulière- ment. La note de M. Paul des Grottes soulève d’abord une question primordiale relative à l’origine des exsudations gommeuses, au rôle des microbes et à celui des réac- tions chimiques dans la composition défi- nitive des gommes. Je n’ai aucune indication à donner sur cet important problème à l’aide d’expéri- mentation directe, mais il est connu de tous que, dans la plupart des cas, on pro- voque sur des arbres gommifères une exsudation plus ou moins abondante, grâce à diverses pratiques, comme des meur- trissures, des entailles ou des simples inci- sions. Evidemment, dans le cas signalé, la rude friction opérée par des éléphants sur de jeunes arbres, a dû produire de forts frois- sements ou meurtrissures, en même temps que le bousillage pouvait introduire dans les excoriations divers micro-organismes; mais dans ces derniers s’en trouvait-il de nature à agir sur la sécrétion gom- meuse, au point de la modifier et môme de l’augmenter? Chez des gommifères, l’exsudation, celle de la gomme arabique par exemple, est-elle physiologique ou pathologique? a-t-on pu se demander. J’ai vu aux environs d’Alger, il y a une quinzaine d’années, feu le D'’ Bomlier, qui exploitait la gomme d'Acacia australiens, employer des procédés particuliers de sai- gnée qui se rapprochaient quelque peu des indications données par M. Paul des Grottes. Le D'’ Bo.mlier émettait cette opinion que l’exsudation gommeuse n’était pas un acte pathologique, mais bien un acte physiolo- gique qu’il fallait favoriser, et il rappelait qu’après la section transversale d’un arbre sain et vivant de n’importe quel âge, on voyait au niveau des couches génératrices, en quelques instants, la gomme s’accu- muler et se dessécher. (Société d’acclima- tation, 1894.; Mais ce que l’auteur n’a pas publié et m’a confié, c’est que l’incision ne facilitait pas seulement l’écoulement de la sécré- tion, mais encore l’augmentait, et il croyait assez à une action microbienne pour tremper son outil inciseur dans une solu- tion gommeuse préalablement à toute inci- sion : c’était en quelque sorte croyance à un ensemencement. Certains sujets de GreviUea robusta, 228 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO H(j _ Août 19ü8 laissent exsuder nalurellemcnl, et semble- l-il par périodes, quelques grosses larmes de gomme d’abord blonde, puis jaunâtre, rougeâtre et tinalement plus ou moins brune, s’allongeant en se mettant en pe- tites masses; mais en résumé elles ne sont jamais abondantes sui- un même arbre et se manifestent plutôt sur les vieux sujets; la coupe des branches petites ou grosses, n’entraine pas forcément l’exsudation gom- meuse abondante. La gomme des Grevillea du Jardin d’Essai d’Alger a été étudiée il y a une trentaine d’années par M. Fleury (1), pharmacien principal de l’armée. Il y a sept ou huit ans, l’analyse a été reprise par MM. Rœser et Peaux, pharma- ciens-majors, qui ont publié un opuscule sur ce sujet. M. Jumelle, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, voulant examiner la nature de cette gomme, je lui en ai adressé, il y a deux ans, des échantillons en lui signalant le travail de MM. Rœser et Peaux. Enfin, il y a quelques semaines, on a fait au Jardin d'Essai, sur la demande de M. Jadin, professeur à la Faculté de Mont- pellier, quelques opérations sur des Gre- villea dans le but d’obtenir de la gomme à l’état naissant. L’exsudation gommeuse chez les Gre- villea robusta n’est pas naturellement abon- dante, mais peut-on l’augmenter par di- verses opérations? Quant à la nature de la gomme, se prête-t-elle à divers emplois industriels et par cela même constitue-t-elle une valeur qui paierait des frais de plantation et d’ex- ploitation? L'analyse de MM. Rœser et Puaux fait ressortir que Jes principaux éléments de gomme brute sont : ensemble de glucose 32 gr. 377; galactose pentaghicose 49 gr. 02. L’analyse complète de ces deux chi- mistes est d( ne tout d'abord utile à con- (1) « Journal de la Société Chimique vol. XLIII, p. 238. (N. n. L. U.) sulter pour savoir si cette gomnte a un emploi industriel spécial, et ensuite si elle est susceptible de transformation sous l’ac- tion dHin micro-organisme. Analyses de MM. IUkseii et Piaux : Gomme Gomme Gomme précipitée par l'alcool brûle desséchée à 90» Ilumidilé-eau 13ÿ330 „ » Cendres 2,060 3s 150 2(i715 Chaux de la gomme . . 1,336 1,596 0,864 ■Acide mucique 19,934 23.600 26,600 Galactose 26,:.;78 31,470 35,460. Furfurol 11,262 13.333 20,645 Pentaglucose 22,524 26,666 41,290 Ensemble des glucoses. 52,377 62,000 78,180 Galactose + Pentaglu- cose 49,102 58,136 76,750 Le Grevillea robusta est une grande Pro- téacée arborescente, de très beau développe- ment dans tout le climat marin du nord de l’Afrique, il prospère principalement dans les bonnes terres, peu compactes, à sous-sol frais, mais c’est plutôt un arbre d’aligne- ment que de massif. On l’a conseillé pour des régions sèches et le Sahara, ce qui est une grosse erreur. Il est vrai que dans le jeune âge le Gre- villea peut être planté en lignes et serré, et qu'alors il est peu branchu; mais s’il res- tait trop longtemps en peuplement dense il ne tarderait pas à dépérir. A l’état normal, le Grevillea est plutôt ramifié et en vieillissant forme une cime. On rencontre en Algérie des arbres d’une quinzaine de mètres de hauteur et de 0 m. 40 à 0 m. 30 de diamètre. Depuis un grand nombre d’années on a utilisé le bois, qui est très beau et de très bonne qualité et se prête admirablement à des usages divers, mais principalement d’intérieur, car il se comporte moins bien étant exposé aux intempéries. J’ai décrit les qualités de ce bois il y a une trentaine d'années dans le bulletin de la Société d’agriculture d’Alger. L’exsudation gommeuse étant peu abon- dante quand elle se produit naturellement, et le plus souvent nulle, peut-on la provo- quer et en augmenter la quantité? Les opérations faites dans ce but au Jardin d’Essai pour avoir de la gomme à .t 'i ) i i > ■ > N» 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 229 l’étal naissant consistaient en incisions peu profondes et en martelage. Sur les gros arbres dont l’ccorce est épaisse et très ru- gueuse ces opérations doivent être accen- tuées,et l’on peut en conclure que les Gre- villea (jui n’auraient pas normalement la moindre exsudation gommeuse en présen- tent d’assez abondante après ces opérations préliminaires, ce qui est d’ailleurs le cas commun des arbres à gomme ; l’exsudation doit cire provoquée. Après ses expériences sur les Acacia à gomme, le I)'' üomlier pensait être maître de la sécrétion et la conduire à sa volonté : il considérait son arbre comme une vache laitière en le traitant à l’époque favorable, c’est-à-dire pendant la saison sèche, et on entretenait celte sécrétion par des soins cul- turaux, notamment par un engrais appro- prié qui fouinissait à l’arbre une surali- mentation. Mais les résultats ont-ils compensé une culture aussi intensive? La fin de la tenta- tive ne semble pas l'avoir démontré au point de vue pécuniaire, et l’elfet de l’in- cision inoculatrice n'a jamais établi t^cien- tifiquement le rôle de micro-organismes dans la composition de la matière gom- meuse. La question posée par M. Pale des Grottes reste entière : une contamination microbienne par une cause quelconque peut-elle modifier la nature initiale d'une gomme ? En d’autres termes, l’ensemence- ment d’un micro-organisme spécial dans une matière gommeuse agit-il par exemple comme les ferments introduits dans les moûts, môme dans une sève, ou dans un autre milieu de culture? M. Paul des Grottes dit bien qu’après le bousillage par les éléphants, les Grevillea ont produit des gommes de diverses cou- leurs, dont une noire et dure. Mais pour donner une valeur scientifique à celle ob- servation, il aurait fallu une analyse de ces gommes avant et après le bousillage. Le premier point qu’il conviendrait d’abord d’élucider serait de savoir, étant donnée l’analyse de la gomme naturelle, si celle production a un emploi industriel, quelle serait alors sa valeur et ensuite si la récolte de chaque arbre constituerait une affaire rémunératrice. Ces arbres sont-ils exploités à ce point de vue dans les forêts de l’Australie? Ce serait encore la première indication à recueillir. Ch. Rivière. 10 juillet 1008. La Culture du Riz dans le Turkestan russe D’après M. Y. Yalta. « Le « Tropenpllanzer » vient de publier, sous la signature de M. V. AValta, une inté- ressante élude sur la culture du riz dans une région généralement peu connue comme productrice de cette céréale, l’Asie centrale russe. L’étude en question donne un certain nombre de détails assez intéres- sants pour que nous essayions d’en donner un aperçu ci-dessous. Dans le Turkeslan, on cultive aussi bien le riz irrigué que le riz de montagne, sans toutefois qu’il semble y avoir entre les deux une différence de caractères : en clfet, en culture arrosée, le riz de montagne arrive rapidement à se comporter comme le riz irrigué et donne le même rendement, alors que sans arrosage il donne un rendement un peu plus faible. La quantité d’eau de pluie qu’il reçoit normaleuieni, et qui suffit à sa végétation, est de l.oOO mm. Espèces ou variétés. — On en cultive trois principales, portant les noms d’Arpa- Schaly, Ak-Schaly et Ivisyl Schaly. L’Arpa- Schaly a des épis compacts, de gros grains longs, de couleur jaune. C'est la variété la plus cultivée; elle donne un bon rende- ment et résiste bien aux vents brûlants. C’est un riz bàtif dont la durée de végéta- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 86 — Août 1908 2:iü lion n’est guère que de quatre-vingt-dix jours, soit vingt de moins que la moyenne. L’AkTSchaly est un riz blanc, à grains moyens, ronds et épais; l’épi est d’un jaune d'or. La i-ésistance au vent est moyenne, le rendement élrvé; c’est une variété tardive. Le Kisyl-Schaly est un riz rouge, très productif et très estimé, mais extrêmement peu résistant aux vents brûlants, aussi les indigènes ne le cul- tivent-ils pas volontiers. On cultive aussi, mais peu, le Brigday- Schaly, et, du côté de Samarkande, le Kara-Kyltyk, qui est un riz à grain noir. Conditions de végétation. — La culture se fait, en général, dans les terrains trop humides pour d’autres cultures. Les terres les plus convenables sont les terres limo- neuses, perméables et riches en matière organique. Le riz exigeant une tempéra- rature qui ne descende pas au-dessous de 30 degrés centigrades pendant toute sa . période de végétation, on ne le cultive guère plus haut que le 4o® degré de lati- tude. La végétation dure de dix-sept à dix-huit semaines, sauf pour l’Arpa-Schaly qui mûrit à peu près trois semaines plus tôt. Fumure. — Dans les bons terrains, on ne fume pas; dans les sols pauvres, on donne de 20 à 60 charrettes de fumier, de la lerre, des tiges de plantes sauvages, surtout du Glgcyrrhiza glahra (oO char- rettes par hectare); on enfouit aussi de la luzerne en verK 11 est à remarquer que la fumure n’est pas régulièrement répartie sur le champ, mais réservée aux parties les plus élevées, l'eau d’inigation étant con- sidérée comme constituant un apport suffi- ' sant en éléments fertilisants. Assolement. — Dans les endroits où riiupaidité ne permet pas de cultiver d'autres plantes, le riz succède au riz d’année en année; dans les parties plus élevées, on se livre à d’autres cultures, mais il n’y a pas d’assolement fixe. Après la récolte du riz qui a été semé au début de j uin, on laisse le terrain en jachère pendant l’hiver, et de bonne heure au printemps on fait des plantations de coton, sésame, melon, etc. Quelquefois on fait l’inverse, toujours avec une jachère d’hiver entre les deux récoltes. Du côté de Samar- kandc, on commence par l’orge d’hiver, puis on sème du riz, ensuite du coton et enfin du melon. 11 arrive que pendant quelques années on interrompe la culture du riz pour faire plusieurs coupes de luzerne; mais cela nécessite la démolition, puis la reconstruction des digues de re- tenue de l’eau, ce qui représente une somme assez considérable. Enfin, signa- lons que le riz est souvent considéré au Turkestan comme dessalant, et qu'à ce titre on le cultive souvent plusieurs an- nées avant d’entreprendre la culture du coton. Préparation du sol. — Les champs sont divisés en petits carrés entourés de digues, et soigneusement nivelés, de façon à ce que l’eau y soit uniformément répandue. Les digues ont généralement Om. 40 à Om.oOde h a U t e U r , P O U r U n e 1 a r g e U r d e 0 m . 8 0 à 1 m . 2 0 ; les orifices d’entrée et de sortie de l’eau sont ménagés aux deux angles opposés du champ. Les digues sont engazonnées pour empêcher les dégradations par l’eau; elles sont soigneusement essayées avant l’ense- mencement, et le sol est labouré à deux reprises différentes. Ensemencement . — Les semailles n’ont lieu que lorsque le sol est suffisamment réchauffé, lo degrés par exemple, un liz semé trop tôt venant très lentement. Cela correspond à la fin d'avril; seul, l'Arpa- Schaly se sème à fin mai. On sème, en général, de 100 à 120 kg. à l’hectare, et jusqu’à 2o0 lorsqu’il y a beaucoup de graines de mauvaises herbes dans les se- mences: les indigènes attachent très peu d’importance à la qualité des semences; les grains, avant l’ensemencement, sont mis à tremper pendant trois à six jours dans de l’eau faiblement courante. La veille des semailles, on les retire et on les met en tas, ce qui les échauffe et les fait germer. On sème alors sur un terrain qu'on a eu soin de recouvrir, pendant deux N” 8G — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 231 à trois jours, de 0 m. 10 à Oni. lo d’eau, puis de herser, afin (jue le grain tombe dans une terre tr6s divisée. Aussitôt après, on recouvre d’eau, et les plantules appa- raissent au bout de cinq à sept jours. Irrigation. — On laisse, en général, sur le champ une hauteur d’eau telle que seules les lêtes de plantes dépassent, et on augmente celte hauteur au fur et à mesure de la croissance. Les cultivateurs s’arrangent toujours à n’arroser qu'avec de l’eau un peu chaude : dans ce hut, ils n’ensemencent pas le carré le plus haut du champ qui joue le rôle de réservoir, dans lequel l’eau s’échauffe; de plus, il s’y dé- pose un limon très fin qu’on envoie ensuite dans les autres carrés, où il joue le rôle d’engrais. On estime que le riz demande cinq à six fois plus d’eau que les autres cultures, et que comme un tiers seulement de l’eau envoyée sur les champs s’en écoule, il faut de 30 à 40.000 mètres cubes d’eau par hectare; bien entendu, on doit tenir compte de la perméabilité plus ou moins grande du sol. Entretien. — Le riz est envahi d’une quantité de mauvaises herbes, parmi les- quelles le Panicnni crxis-galli et le Phrag- mites coim7iuni$\ le premier, dans son jeune âge, se distingue peu du riz. Le premier sarclage a généralement lieu de deux à quatre semaines après la levée du riz; on sarcle ensuite jusqu’à trois fois dans le courant de l’été; ces sarclages sont des opérations très longues, qu’on facilite en réduisant la hauteur de la couche d’eau. Maturation et récolte. — De dix à douze semaines après les semailles commence la iloraison; cinq à six sem.aines après, le riz est mûr; on est alors à la fin d’août ou au milieu de septembre. On a soin de ne pas atteindre la maturité complète, mais de récolter un peu plus tôt, pour éviter l’égre- nage. On retire l’eau quelques jours avant la récolte, pour permettre au sol de s’assé- cher; toutefois, dans les terrains bas, les moissonneurs travaillent dans l’eau ou dans la boue. Le riz récolté est mis à sé- cher sur les digues, ce qui prend deux ou trois jours lorsque le temps est sec, puis est mis en gerbes. Battage et vannage. — On choisit comme air un emplacement élevé, sec et exposé au vent. Le battage se fait avec des bœufs ou des buffles. Comme il faut deux ou trois paires de bœufs pour cette opération, et que chacun n’en possède généralement qu’une, ils se réunissent ordinairement pour faire le hallage en commun. On bal de 70 à 100 gerbes à la fois, et on estime qu’avec 5 à G ho'ufs, on peut battre loO gerbes par jour. On ramasse ensuite séparément le grain et la paille et on attend un jour de vent pour vanner. Les paysans russes se servent aussi, pour battre, d’un rouleau de pierre traîné par deux chevaux; ce système est beaucoup plus rapide que le premier, et comme tel très apprécié pendant les saisons pluvieuses. Quant aux machines à battre, elles sont fort rares et employées seulement par quelques gros propriétaires. Le vannage se fait en jetant le grain en l’air à la pelle, pendant les jours de vent; le tarare est employé par les paysans russes et par quehjues indigènes inlelli- gents. Rendement et bénéfices. — La récolte est d’environ 26, G quintaux de grain à l’hec- tare; à Samarkande, elle est de 20,1 quin- taux, et pour toute l’Asie centrale elle varie depuis 26, G jusqu’à 33,3 de grain, et de 33,3 quinlaux jusqu’à oO quintaux de paille. Le cultivateur vend généralement tout son riz : il ne garde que ce qu’il lui faut pour la consommation de sa famille et porte le reste au marché. Quant au prix de revient, en comptant que la journée d’un homme se paie 1 fr. 43, et celle d’une paire de bœufs 3 fr. 75, on arrive à une dépense, par hectare, de 189 fr. 70, pour un rapport, au prix moyen de 1 2 francs pour le grain et de 1 fr. 45 pour la paille, de 110 francs en chiffres ronds. Il s’agit donc d’une culture très rémuné- ratrice, et capable de supporter ta compa- raison avec bien d'autres, surtout étant donné les terres qu’elle permet d’utiliser. 232 JOURNAL D’AGRICULTURE TROIMCALE N“ 80 — Août J 908 La Situation du Guayule Déclin de l'industrie. — Pénurie des matières premières. Essais culturaux : semis et greffage. — Opinion d’un horticulteur. Par M. O. Labroy. Depuis l’enquête du « J. d’A. T. » sur l’exploitation du Guayule au Mexique (1), l’aspect de cette nouvelle industrie, floris- sante à l’époque, s’est beaucoup modifié. La crise monétaire des Etats-Unis et la dépression générale du marché des caout- choucs devaient atTecter tout particulière- ment ce caoutchouc plutôt inférieur dont la production avait été inconsidérément déve- loppée par des capitaux en grande partie américains. Après avoir atteint 7 fr. le kilo au début de 1907, la meilleure qualité de Guayule était tombée à 4 fr. oO en décembre sui- vant, pendant que les qualités comparables de Boinéo et d’Afrique réalisaient encore de O à 7 fr. Un taux aussi bas n’étant plus guère rémunérateur pour les usines à Guayule, la plupart d’entre elles durent interrompre leur production ou la réduire fortement, en attendant des cours plus favorables. Celte information se trouve con- firmée par les correspondants de nos con- frères la « Gummi-Zeitung » (24 janvier et 14 février 1908), le « India Rubber World» (1" mars), et « Le Mexique » (o janvier). Nous devons noter que la légère améliora- tion des cours, dans ces derniers mois, aurait ou pour premier effet la reprise nor- male du travail dans la grande usine de la « Continental Rubber C® », à Torréon ^2) ; mais ce fait ne signifie pas, à notre avis, que nous assistions au relèvement durable d’une industrie affectée momentanément par une crise économique. Un autre facteur (1) Voy. « J. d’A. T. », no 75, septembre 1907. (2) Celte information est confirmée par le « Mexican Flerald », dans un de ses récents numéros; notre con- frère ajoute que les 4/5 de la production du Guayule vont aux Etats-Unis; le reste étaut utilisé en Europe spécialement en Allemagne. de la production du Guayule que nous avons mis en évidence dans notre article de sep- tembre dernier décidera jtroebainement de cette industrie : c’est celui de l’appro- visionnement des usines en matière pre- mière. Il n’est plus douteux, à l'heure actuelle, que les réserves naturelles du Partheniiun argeniatum, source du Guayule, sont bien près d’être épuisées dans le voisinage immé- diat des usines. Un expert des Etats-Unis, M. Smith, affirmait dernièrement (1) que, dans la région de Torréon, considérée comme le principal centre guayulifère, l’arbuste ne se rencontrait plus en peuple- ments d’une certaine densité qu’à une dis- tance considérable des usines; le prix de revient du caoutchouc se trouve actuelle- ment grevé d’un transport coûteux que les producteurs ne pourront longtemps sup- porter. D’ailleurs, les prévisions des différents auteurs ayant visité les districts à Guayule s’accordent en général pour fixer à une date peu éloignée l’épuisement des arbustes spontanés. En estimant à t.OOO T. de tiges la consommation mensuelle des usines, le consul des Etats-Unis à i\Iexico admet que les plus importantes d’entre elles pour- ront encore marcher cinq ans, tandis que les petites devront s’arrêter avant trois ans (2'). Cette évaluation de 1.000 T. par mois nous semble fort au-dessous de la capacité de production des usines, étant donné que la seule usine de la « Continen- tal Rubber C” », à Torréon, peut traiter journellement 100 T. de matière première. (1) « Le Mexique », 20 mai 1908. — « Kew Bulletin », juin 1908, p. 255 (Dépêche ofûcielle). (21 n India Rubber Journal », 9 mars 1908. N® 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 233 Suivant une autre information de la « Gummi-Zeilung » (1), la plupart des usines ne trouveront plus à s’alimenter à la fin de l’année couranie. Les gouvernements locaux et les sociétés d'exploitation s’inquiètent de cette situa- tion et s’efforcent de protéger les peuple- ments encore existants, de reconstituer ceux disparus et de planter de nouveaux terrains. Toutes les mesures adoptées un peu tardivement n’ont sans doute pas été d’une grande efficacité, et les essais de reproduction n’ont pu fournir la solution (lu problème cultural posé l’an dernier dans ce journal. Les nouvelles observations des agro- nomes confirment la lenteur de croissance du Guayule dans ses stations naturelles, la difficulté d’obtenir une germination satis- faisante des graines et d'élever les jeunes plants pour constituer des champs de cul- tures dans des milieux plus favorables à la végétation des arbustes. Kn relatant ce fait, l’auteur d’un intéres- sant mémoire paru dans le « Bulletin de la Société d'Agriculture du Mexique » est d’avis que les plantes se conserveraient longtemps si on prenait soin de ne pas les arracher et de couper les tiges au début de la saison des pluies. Il conseille, pour l’ins- tallation de cultures méthodiques, le choix de terrains rocheux, calcaires, au pied des collines, et le semis direct, sans aucun tra- vail d’ameublissement, après avoir débar- rassé le sol de la végétation spontanée dont l’ombrage serait funeste aux jeunes Guayules. Les frères Escobar, directeurs de la Sta- tion agricole de Ciudad Juarez, ont étudié comparativement la germination en serre et à l’air libre (2); le semis sous verre leur a donné d’assez bons résultats, tandisque celui en plein air a invariablement échoué. Ils con- sidèrent que les arbustes cultivés avec des arrosages réguliers atteindraient des dimen- sions exploitables en l’espace de cinq à sept ans. Cette durée d’attente pourrait être (1) Xucnéro du2t janvier 1908. (2) « Le Courrier du Me-xique », 29 novembre 1907. réduite à trois ans dans le centre et le sud du Texas, d’après une note émanant du département botanique de cet État (1). Un ingénieur dont le nom est attaché à l’ia- dustrie du Guayule, M. E. Delafond, va même plus loin, et affirme la possibilité d’extraire un excellent produit, supérieur à celui des arbustes sauvages (?), de plantefi ayant seulement deux ans de culture. Son affirmation est appuyée de la reproduc- tion (2) d’un pied de semis âgé de dix-huit mois constituant une belle toulfe pouvant atteindre environ 23 cm. de hauteur. L’in- dication très précise de M. Delafond est intéressante à retenir, mais gagnerait beau- coup à être complétée par quelques rensei- gnements sur les conditions dans lesquelles il a opéré et la valeur de sa méthode pour la grande culture. On a également tenté le semis du Guayule dans l’Est africain allemand, mais les quelques germinations obtenues périrent en très peu de temps, malgré tous les soins (3). La « Continental Rubber O », qui ne pouvait se désintéresser de semblables initiatives, vient d’entreprendre des recher- ches méthodiques pour propager et trans- planter le Guayule dans sa vaste hacienda de Cedros, gérée par M. Ad. ^Meyer, précé- demment chargé d’approvisionner l’usine de Torréon. Plusieurs botanistes ont été appelés des Etats-Unis pour conduire ces expériences d’ordre cultural qui eussent peut-être mieux convenu à des praticiens au courant de la multiplication des végé- taux. Le semis ayant paru insuffisant pour renouveler les stocks d’arbustes épuisés, on a songé aux procédés de multiplication asexuée. Dans les premiers mois de 1907 (4), il avait été question du greffage sur racines d’autres Parthenium ligneux, de nature vigoureuse et sans grande valeur caout- (1) « India Rubl)er Journal », 10 février 1908. (2) « India Rubber World », mai 19ii8. (3) « Tropenpflanzer », août 1907. (4) « India Rubber World », mars 1907. ^34 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — Août 1908 choutifère; les expériences qui furent tentées au Texas ne semblent malheureu- sement pas avoir donné de résultats bien satisfaisants. Plus récemment, M. S.mith a de nouveau attiré l'attention sur le grelfage, qu’il envisage comme l’unique moyen de sauver l’industrie menacée. Si le Guayule ne peut être supporté par un sujet à crois- sance plus rapide, affirme cet horticulteur, les disponibilités naturelles seront tôt épuisées et l’on devra se résoudre à démonter les machines ou à les affecter à un autre usage. Le repeuplement du Guayule par le greffage sur des espèces botaniques plus vigoureuses que le Parlhenium arrjenlatKm et possédant avec lui des affinités natu- relles suflisautes, ne constitue qu’une simple hypothèse dont la réalisation pra- tique nous semble bien douteuse (I). Il s’agit, en effet, d’un mode de multiplica- tion de réussite incertaine, exigeant dans tous les cas une main-d’œuvre experte, des soins spéciaux difficiles à observer en dehors de la pépinière et pouvant, en outre, modifier dans un sens défavorable le ren- dement en caoutchouc. INous suivrons néan- moins tous les essais entrepris dans cette direction, de même que les tentatives qui porteraient sur l’éclatage des touffes, le marcottage en butte et le bouturage. Pour le moment, il faut bien constater que les résultats obtenus ont été peu encourageants pour les sociétés d’exploitation; le pro- blème cultural reste entier et n'est sans doute pas à la veille d’être résolu écono- miquement. U. Labroy. L’initiative agricole de l’Etat de Sao Paulo et le service de la Propagande du Café Par M. Em. Baill.vud. Quelle que soit l’opinion que l’on ait sur la A'alorisation et les conséquences qu’elle peut avoir sur les finances du Brésil et le commerce du café en général, il faut recon- naître que l'État de Sao Paulo fait tout son possible pour conjurer le grave péril dans lequel l’avait mis la monoculture. M. le D' Jorge Tibiriça, en remettant le pouvoir à son successeur le D' Joachim de Albequerque Lins, a consigné dans un rap- port les principaux actes de sa législature. iSous ne retiendrons que les efforts con- cernant l’agriculture, et ils ont été consi- dérables. L’enseignement agricole a été complète- ment réorganisé. L’Ecole pratique d'agriculture « Luiz de Queiros » a été transformée de manière à diviser l’enseignement en trois degrés, pour permettre la formation, non seulement de surveillants de plantations mais encore d’agronomes pouvant assumer la direction des établissements officiels et des grandes fazendas. Pour la diriger, on fit appel au profes- seurSMiTH, qui a été directeur d’écoles ana- logues aux États-Unis (2). Poui’ développer l'enseignement élémen- taire agricole plus spécialement destiné aux fils de cultivateurs, il fut créé l'« Appren- dizado agricola Joao Tibiriça » à Sao Se- bastiao, dans le genre d^e T» Apprendizado agricola D'Bernardiiio de Campos » précé- demment créée à Iguape. Indépendamment des champs d’expé- riences annexés à ces écoles et à l'Institut agronomique, on a créé le champ d’expé- riences de Aova Odessa et le jardin agraire (1) Ceux que la question peut intéresser consulte- ront avec profit l'étude anatomique que M. .Ylk. Domi- NiKCS a publiée dernièrement sur le Guayule-. Voir « Be- richte der Deutschen Botanischen Gesellschaft », 1908. (2) Cette école, qui est située à Piracicaba, compte dans son personnel enseignant des professeurs sortis de nos grandes écoles d’agriculture. (N. d. l. R.) N“ 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23o tropical de Cubatao, ce dernier ayant prin- cipalement pour but d(î pousser à la cul- ture des plantes tropicales dans la zone du littoral. Des elTorts particulièrement importants ont été faits pour propager la culture du riz, que l’on espère voir prendre une place de plus en plus grande dans l'exportation. Devant les beaux résultats obtenus en Amé- rique du Aord par riirigatioii, un champ de démonstration fut créé à Moreira César et sa direction fut confiée à un spécialiste des Etats-Unis. Pour propager les principes appliqués avec un plein succès, le secré- taire de l’Agriculture facilite tous les ans, à l’époque de la récolte, la visite des rizières de l’Etat en obtenant des compagnies de chemins de fer une réduction du prix des places. Une station d’essai de machines agricoles a été créée pour mettre les cultivateurs au courant de leur fonctionnement. Une biblio- thèque spéciale fut adjointe au secrétariat de l’Agriculture et l’on augmenta le ser- vice des distributions gratuites des publica- tions officielles en continuant le « Dulletin de l’Agriculture», en rétablissant le « Bul- letin de l’Institut Agronomique», en créant le «Bulletin de l’éleveur Paulistan »,ensub- venlionnant les revues et publications agri- coles et en acquérant les droits d’auteur de quelques-unes d’entre elles. Pour encourager l’importante industrie de l’élevage, il fut créé le « Poste Zootech- nique central », à l’organisation duquel a collaboré le professeur lU Baquet, de l’Ins- titut royal d’Agricullure de Gembloux. Des foires et des concours d’animaux sont organisés périodiquement sous les auspices du Conseil consultatif des éleveurs de Saint- Paul. Enfin, en ce qui concerne le café, un effort plus rationnel au point de vue éco- nomique que celui de la valorisation vient d’être tenté, c’est celui du « Service de la Propagande ». Cette tentative nouvelle a fait l’objet d’un décret du 28 janvier 1908. Dans l’exposé des motifs, rédigé par M. C ARLOS Bothelo, il cst expliqué que si la production annuelle de l’Etat de Sao Paulo est passée de 2 millions à plus de 9 millions de sacs, cela n’a été possible que parce que la consommation du monde est passée dans le même temps de 10 mil- lions de sacs à 18 millions. Malheureuse- ment cette augmentation de la consomma- tion n’a pas été suffisante par rapport à celle de la production. L’Etat de Sao Paulo a pris des mesures énergiques pour arrêter celle-ci et tâcher de remédier à l’efTondre- ment des cours. La valorisation ne peut être cependant qu’un procédé exceptionnel , et il est lamentable qu’un pays soit obligé de restreindre la production de ses terres. Le mieux est donc de chercher à accroître encore la consommation. C’est par la « Propagande » que l’on peut y arriver. Les points principaux du décret qui l’or- ganise sont les suivants : 11 est créé un Conseil attaché au dépar- tement de l’Agriculture qui s’appellera : « Conseil administratif du service de la Propagande du café ». Il aura pour but : 1“ D’étudier les conditions des marchés de consommation, et de présenter au ‘mi- nistre de l’Agriculture toutes propo.sitions qui lui paraîtront bonnes à développer les débouchés du café brésilien sur ces mar- chés ou à en créer de nouveaux; 2“ De rechercher par quels moyens on peut augmenter le nombre des consomma- teurs et les mettre en garde contre les fraudes et les dangers des succédanés du café ; 3“ De surveiller les Compagnies qui se- ront chargées de la partie commerciale de cette propagande. Ce Conseil sera composé de quatre mem- bres nommés parle président sur laproposi- tion du Secrétaire d’Etat pour l’Agricul- ture. Le Président et le Secrétaire résideront dans la capitale, pour assurer le fonction- nementdu service; les deux autres membres voyageront à l’étranger, de manière à sur- veiller la partie active de la propagande. JOüllXAh Ü’AGHICULTUUK TKOIMCALI- A» 80 — Aol-t 1908 2:10 Colto propagande sera assurée au moyen de suhvenlions accordées à de simples particuliers ou à des Compagnies pour une période inaxinmàQ cinq ans, soit en argent, soit sous forme de café dont le prix sera fixé par le gouvernement. Les subventions en ai'geni ne pourront dépasser 20 “/o capi lal de ces compagnies, cl les subventions en nature ne pourront être faites avant que rargent qu’elles repré- senteront ait été dépensé. Les personnes ou compagnies subven- tionnées devront entreprendre la propa- gande sous forme d’annonces, expositions, meetings et tous autres procédés indiqués par le Conseil de la Propagande, l'instal- lation de brûleries modèles dans les villes agréées par le Conseil. Ce côté de publicité est doublé d’une partie commerciale consistant en ce que les qualités de café sur lesquelles elle por- tera seront couvertes par cei'taines marques qui seront la propriété des parties contrac- tantes. Les types de café qu’elles représen- teront seront choisis avec l’approbation du Conseil. Chaque compagnie chargée de la propagande devra borner son activité, et la vente de ses produits à l'a zone qui lui sera réservée. IjC premier contrat a été passé avec les puissantes maisons Ed. .Iounston et C“ et Joseph Travers et Sons de Londres pour la « Propagande » commerciale avec subven- tion de l’Etat dans les pays anglais. Cette organisation est trop nouvelle, et ce que nous en connaissons est trop incom- plet pour (jue nous puissions avoir une opinion en ce qui la concerne; mais nous pouvons faire le va*u que les maisons françaises suivent l’exemple des maisons anglaises et ne laissent pas à des étrangers, s’il y a quelque chose de hon à en retirer, le soin de se charger de la « propagande » dans les pays français. De la même manière, nous pouvons espérer que l’Etat de Sao Paulo fei’a appel à un plus grand nombre de nos jeunes agronomes pour l’aider dans la tâche qu’il a entreprise. Nos écoles s|)éciales ne savent où caser leurs élèves et nous ne voyons guère qu’elles essaient de se faire repré- senter dans ces services d’agriculture que l’on voit se créer de tous côtés. Emile Baillaud. Restauration des Arbres à Thé par la taille et la fumure Influence de la taille sur la qualité du Ihé. — Recépage au collet, ravalement à 13 cm. du sol, taille moyenne, taille longue ou replantalion ? Résultats des expériences faites en Assam. — Le recépage condamné; la taille longue avec nettoyage des portions inutiles et fumure préconisée pour régénérer les arbustes épuisés. D’après M. La taille de formation et d’entretien de l’arbre à Ihé est pratiquée actuellement par tous les bons planteurs de l'Inde et de Ceylan suivant des principes rationnels bien établis, avec le but essentiel de sou- tenir et d’améliorer la production sans altérer manifestemont la vitalité des ar- bustes, auxquels on s’efforce de conserver une forme méthodique et facilement acces- sible. Cette opération, dont on trouvera lucilement la technique dans les ouvrages H. -II. Mann. généraux et spéciaux, peut également mo- difier la qualité du pi-oduit, ainsi qu’il ré- sulte des observations de M. IL II. Manx, le réputé « officier scientifique» de la puis- sante Association des Planteurs de thé de l’Jnde. Dans une conférence sur les facteurs qui déterminent la qualité du thé, ce sa- vant expert a admis que la taille pouvait être classée au nombre de ces facteurs, d’après l’époque de son exécution et la N» 8G — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 façon dont elle était comprise. En s’en te- nant au fait que les thés d’Assam récoltés en juin sont plus fins que ceux de cueil- lette plus tardive, on devrait, théorique- ment, tailler de bonne heure pour avancer les jeunes pousses; l'idée, appliquée avec succès dans le Dihrugarh, n’a pu être adoptée dans les autres districts par suite de la sécheresse qui survient généralement en février, mars, avril et entrave la crois- sance des bourgeons. D’autre part, l'analyse a montré que, sur un même arbuste, les feuilles provenant d’une brindille allongée ou d'un gourmand à grands mérithalles étaient inférieures à celles cueillies sur les rameaux courts, trapus, ayant les nœuds plus rapprochés. Sans s’arrêter outre mesure à cette consi- dération, M. Mann, soucieux avant tout de ne pas sacrifier la vitalité des arbustes à une légère supériorité du produit, con- seille de réserver pour les thés excep- tionnellement vigoureux l’ancienne taille longue ou taille d'égalisation, assurant plus de qualité à la récolte de l’année sui- vante, et d’appliquer aux plantes ordinaires ou faibles la taille moderne, plus courte, avec rabattage des branches sèches ou ché- tives afin d’obtenir des fortes pousses sur lesquelles on cueillera de bonne heure. Cette taille plus sévère conduit à envisager la restauration de l’arbre à thé épuisé par l’âge ou par toute autre cause physiologique. Vers 1890, les planteurs de l’Inde em- ployaient couramment le recépage à quel- ques centimètres du sol ou, plus radicale- ment encore, au collet pour reconstituer les arbustes et, de fait, cette pratique don- nait d’assez bons résultats puisque M. Watt a pu l’apprécier dans les termes suivants ( 1 ) : « Je suis partisan résolu du recépage au collet;... bien exécuté, ce traitement permet de renouveler les arbustes d’une façon com- plète. » Mais depuis 1900, les avis se sont par- tagés, un certain nombre de planteurs (1) « Thepests and blights of the Tea-plants », l''® édi- tion, 1898. 11 existe une meilleure édition de ce tra- vail parue en 1903, avec la collaboration de M. M.\xx. ayant émis des critiques sur ce procédé de reslauration pendant que d’autres con- tinuaient à s’en montrer satisfaits. Pour dissiper cette incertitude, M. Mann décida d’entreprendre, d'accord avec l’Association des Planteurs, une série d’expériences sui- vant un plan tracé à l’avance et ainsi conçu ; choisir en .Assam, dans quatre districts à thé, un lot de o acres dont les arbustes soient parvenus à la dernière limite de production et nécessitent un traitement quelconque ou une replantation; diviser chaque lot en cinq parcelles d’un acre «aux- quelles on appliquera un traitement diffé- rent et tenir compte, pendant cinq années consécutives, à compter de la saison 1900- 1901, du rendement de chaque parcelle et de la valeur de la récolte. Les expériences ainsi ordonnées com- mencèrent en 1900-1901 et prirent fin en 1906; ce sont les résultats obtenus à la suite de cette période que M. Mann vient d’exposer avec force détails et qu’il nous paraît intéressant de résumer (1). L’une des expériences fut confiée à M. F iTZGEKALD dans une plantation de Clîubwa, district de Dibrugarh, en plein centre théier. Elle porta sur un lot épuisé de thé hybride de Chine, planté en 1878, recépé en 1897 et taillé régulièrement depuis cette époque, sans avoir été fumé. Les cinq parcelles d’un acre chacune furent traitées de la façon suivante ; Parcelle n° 1. — Taillée légèrement chaque année, selon la pratique ordinaire du district, c’est-à-dire ^ conservant o à 7 cm. de longueur aux rameaux de l’année et en supprimant très peu de vieux bois. Parcelle 2. — 'l’aillée un peu plus long la première et la seconde année (pour conserver 13 cm. de nouveau bois au lieu de 5 à 7); les années suivantes, même traitement que le n“ 1. Parcelle n° 3. — Rabattue à 13 cm. du sol la première année, taillée à 40 ou 30 cm. du sol Tannée suivante et traitée ensuite comme la première parcelle. (1) « Tropical .\griculturist », novembre 1907, pp.3t0- 332. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 86 — Août 1908 298 Parcelle rP 4. — Recépée au collet la première année, égalisée l’année suivante sans subir de taille proprement dite, taillée à 35 cm. du sol la troisième année, puis en allongeant de 5 à 7 cm. par an. Parcelle iP 5. — Arrachée au début de la saison froide 1900-1901, ensemencée de Phaseohis Mimgo pour enfouissage et replantée en juin 1901 avec des plants de dix mois. Aucun pincement n’a été elfectué pendant la saison 1901-1902, mais, l’année suivante, les jeunes sujets furent arrêtés à 13 cm., puis à 43 cm. en 1903- 1904, et de 3 à 7 cm. au delà les années suivantes. Les résultats ont montré qu’il eût été préféable de replanter en décembre de 1901, année de l’arrachage. Les différents lots ont reçu indistincte- ment une première fumure de 12 maunds* de tourteau de moutarde par aci’e au début de 1901, laquelle fut répétée à dose égale en 1903 et suivie d’une culture de Mungo. Dans le tableau ci-dessous, les rende- ments de chaque parcelle sont présentés en maunds ; )901 N° 1. Taille superficielle 4,50 2. Taille moyenne 3,07 N“ 3. Rabattage à 15 cm. du sol . . 1,37 N“ 4. Recépage au collet 0,23 N® 5. Replanlation En mai 1906, M. Mann a constaté de visu que les arbustes des deux premières par- celles avaient une apparence bien chétive, que ceux des f»,rcelles 3 et 4 n’étaient guère en meilleur état, tandis que les jeunes plantes de la cinquième parcelle se trouvaient én bonne voie. D’ailleurs, M. Fitzgerald considérait que la parcelle replantée était à cette époque en état de produire 7 à 8 mauiuls de thé les années suivantes, rendement suffisant pour récu- pérer promptement l’arriéré des précé- dentes récoltes. Ces premiers résultats sont comparative- ment très peu favorables au recépage sur le collet’; ils présentent le ravalement des plantes à 13 cm, de hauteur et la taille moyenne comme préférables à cette pra- tique radicale, mais attribuent à la taille légère, complétée d’un bon nettoyage et d’une fumure appropriée, une réelle supé- riorité pour donner un regain de vigueur aux arbustes épuisés. La seconde série d’expériences fut con- duite par M. AV. Edwards sur 3 acres âgés de trente ans dépendant d’une plantation de Majulighur, district de Risnath. Ce lot, dans un état de précarité si grand que son abandon avait été discuté, n’avait produit que 3 maunds de feuilles par acre en 1900 ; les arbustes en partie dénudés, attaqués par le « Alosquito Blight » [Helnpellis theivora), avaient subi un rabattage en 1896 sans résultat appréciable. La dernière fumure remontait à plus de cinq ans. Après avoir été divisé en cinq parcelles d’un acre, le terrain expérimental reçut en mars 1901 une fumure de 13 maunds de tourteau de ricin à 3, 3 “/o d’azote, renou- velée à dose un peu plus forte (16 maunds) en 1904, et fut soumis aux divers traite- ments de taille décrits plus haut, sauf la 1902 1903 1904 1905 Total 6,20 6,05 5,25 6,25 28,25 6,00 6,12 5,30 6,25 26,74 5,67 ,0,92 5,12 6,30 24,38 5,54 5,83 4,77 6,33 22,70 1,80 0,60 5,30 7,90 cinquième parcelle dont la replantation ne put être effectuée, faute de jeunes plants convenables. La production totale pour les cinq saisons culturales a été de 57 Mds. 01 sur la par- celle soumise à la taille longue, 52 Aids. 84 sur celle taillée plus court, 38 Aids. 19 sur celle rabattue à 13 cm. de terre et 50 Aids. 82 sur la quatrième parcelle recépée au collet. A la suite du rabattage sur les troisième et quatrième parcelles, une lon- gueur de 43 cm. environ ayant été conservée aux jeunes rameaux destinés à former la base de la nouvelle charpente des arbres, on reconnut vite qu’une telle longueur aboutissait à la dénudation et à la perte des branches au bout de peu de temps ; la taille i\® 86 — Août 1908 JOURNAL Ü’AGRICULTURE TROPICALE 239 à 20 cm., 30 cm. au plus, doit être consi- dérée comme suffisante au début pour l’allongement des arbustes recépés. Une inspection faite en août 1906 sur Majulighur permit à M. Mann de constater que les arbres de la parcelle faiblement taillée, mais débarrassée de toutes les parties mortes ou utiles, avaient toujours un aspect peu vigoureux, quoique plus régulier que les autres dans leur ensemble ; un peu plus de vigueur et moins d’uniformité s’observait sur la partie taillée à longueur moyenne ; les arbustes rabattus à 15 cm. du sol montraient plus de force et d’ap- parence que les précédents, tandis que eeux de la parcelle entièrement recépée n’offraient aucune amélioration sur leur état au début du traitement. M. Edwards, qui a suivi attentivement l’expérience pendant ces cinq années, est d’avis que la fumure du sol, combinée avec une taille superficielle des rameaux sains et un parfait nettoyage du bois mort, malade ou trop grêle, constitue le traite- ment le plus méthodique pour soutenir longtemps la production du thé, et ceci malgré l’apparente contradiction des résul- tats qui attribuent une légère supériorité au ravalement. La troisième expérience fut entreprise par MM. Sli.mmon et Showers, chefs des cultures de la Jorehaut Tea G®, à Cinna- mara ; elle ne put porter que sur quatre parcelles d’âge différent, mais également épuisées et réclamant une prompte inter- vention pour ne pas dépérir complète- ment. Aucune différence à signaler dans le trai- tement respectif des quatre parcelles, cha- cune d’elles ayant reçu successivement trois fumures, en 1900, 1902 et 1906. Le rendement en feuilles, totalisé en lin d’ex- périence, s’est élevé à 82 Mds. Oi sur la parcelle peu taillée, 8i,60 sur celle taillée plus sévèrement, Ti,i3 sur celle rabattue à 15 cm. du sol et 73,01 sur la parcelle recépée au collet. Cette dernière avait récupéré sa capacité initiale de production en deux ans, fait qui tendrait à désigner le recépage comme traitement rationnel pour la restauration des arbres. Les conclusions de cette expérience, fait remarquerM. Showers, se trouvent faussées par la dilTérence d’àge cl de conditions des plantes, la partie la plus mauvaise du lot ayant été soumise au recépage. Un a constaté, fin de mars 1906, que la taille moyenne avait ruiné les arbres, tandis que la taille longue les avait peu éprouvés et que le rabattage et le recépage avaient sen- siblement amélioré leur état de végétation. Mais ces résultats, envisagés dans leur ensemble, ne font que confirmer les doutes conçus sur la taille de rapprochement, même complétée par des apports d’en- grais ; ils fortifient M. Mann dans cette conviction que la taille légère et les sup- pressions de bois faible ou mort sont beau- coup plus recommandables pour arriver au même but. 11 est à noter, d’ailleurs, que le rappro- chement des arbustes près de terre entraîne toujours la perte d'un bon nombre d’entre eux ; dans le cas présent, la proportion des pieds disparus a été de 4 “/„ avec le rabat- tage et de 7 avec le recépage. La quatrième et dernière série de ces expériences était confiée à M. J. IIendeuson, qui dirige les plantations de la Salonah Tea G”, en Nowgong. Ginq parcelles de thés âgés de trente ans recépés sans aucun profit quelques années plus tôt, furent trai- tées de la même façon que celles de Ghubwa et accusèrent à nouveau, lors de la récolte, une supériorité évidente en faveur de la taille réduite. Les arbres ont généralement peu reconquis de leur force ; ceux de la parcelle replantée, eu égard A la pauvreté du sol, sont dans un état très satisfaisant et font escompter pour les prochaines récoltes un rendement de 5 à 6 maunds de feuilles. Dans les conclusions générales for- mulées par ^I. IL Mann, à la suite de ces expériences, la taille de rapprochement au collet ou à quelque distance du sol est con- sidérée comme une pratique mauvaise, 2i0 JOURNAL D'AGRICULTURE TltORICALE N» 8G — Août 1908 liàlaiil toujours répuisemont délinilif des arbustes, oL incapable de trouver une appli- cation justifiée ailleurs que sur des plantes élevées démesurément sur tige par suite de négligences au début de leur lormation ou irrémédiablement altérées par un acci- dent en un point quelconque de la tige. En dehors de ces cas qui représentent plu- tôt l'exception, le nettoyage judicieux des rameaux faibles, avortés ou malades, en même temps que la suppression des bran- ches mortes ou inutiles, supplée en grande partie au recépage sans offrir les mêmes inconvénients. La taille moyenne constitue un traite- ment peu recommandable et insuffisant pour renouveler la charpente ; apparem- ment, la taille longue avec nettoyage des parties sans [valeur procure, les mêmes résultats sans provoquer d'arrêt dans la production. D'autre part, le rabattage à quelque distance du sol semble préférable au recépage près de terre toutes les fois que celui-ci n’est pas imposé par une alté- ration de la base des tiges ; on atténue de cette façon la mortalité parmi les arbustes sans modifier notablement les résultats. L’une ou Eautre de ces opérations doit être toujours précédée d’une copieuse fumure qu’il conviendra de renouveler assez fré- quemment pour maintenir le sol dans un bon état de fertilité. Enfin, dernière remarque, si le recépage se présente comme le seul moyen propre à restaurer les arbustes, on aura peut-être plus d’intérêt à arracher les thés et à re- planter ; les expériences de i\I. Maxn in- clinent à faire envisager ce plan comme étant amplement rémunérateur après la cinquième année. Emploi des charrues à disques dans la culture de la Canne à sucre. Un de nos compatriotes établi au Queens- land écrit au « Journal de Maurice », pour lui annoncer les heureux résultats qu’il a obtenus en modifiant par l’emploi de la charrue le système suivi à Maurice. Généralement, au Queensland, on brûle toutes les pailles, on dégage la terre des souches et on les recouvre ensuite, à la charrue. Au lieu de cela, il n’a rien brûlé; comme la paille se trouvait dans le carreau après la coupe il a dégagé la terre de chaque côté des souches avec une charrue à disques creusant un sillon de 2o cm. de profondeur (1). La paille qui était sur les souches y est restée, contribuant à em- (1) Voir la note avec figure qui a paru sur les char- rues à disques daus le n® 83 du « J. d'A. T. », p. 159. pêcher les herbes de pousser sans gêner les cannes. Avec la même charrue il a pris la paille et la terre au milieu de l’entreligne pour la déverser contre la souche. A Maurice, on fait ce même travail avec la pioche, le guano y est recouvert de paille et la paille de terre, qui nécessite beaucoup de main-d’œuvre. Avec une charrue, trois chevaux et un conducteur notre compatriote a cultivé trois arpents par jour. La difficulté est de trouver un bon laboureur qui ne déchicotte pas les souches ou ne fasse pas marcher les che- vaux sur lés jeunes repousses. Par ce sys- tème, il a obtenu 27 T. à l'arpent, tandis que dans un champ situé à côté, traité suivant la méthode australienne, il n’a obtenu que 16 T. E. B. N» 8G — Août 1008 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 241 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caouichouc. Clironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecut frères et C'®. Depuis notre dernière chronique, le marché s’est un moment afïaibli surtout pour les livraisons éloignées. Des affaires se sont traitées en Haut-Amazone jusqu'à 10 fr. 2d pour livraison décembre, mais sous l’intluence d’achats considérables de caoutchouc dispo- nible pour l’Amérique, les cours n’ont pas tardé à remonter et il s’est traité une centaine de tonnes de caouichouc Bolivie vieux d’un an à 11 fr. 25 le kg. en même temps que l’on payait 11 fr. 10 pour caoutchouc de la nouvelle récolte livraison septembre. Depuis, le marché s’est de nouveau affaibli, et l’on est maintenant vendeur à 10 fr. 90 pour septembre. Les cours du caoutchouc livrable restent cependant toujours plus faciles et l’on a traité des affaires pour livraison octobre à 10 fr. 80 le kg., tandis qu’il y a peu d’acheteurs pour livraison plus éloignée. Le Para des Iles est toujours très bon mar- ché relativement aux autres provenances, et le cours le plus élevé a été de 10 fr. 25 le kg. Les Sernamby ont suivi la même progres- sion, quoique dans une mesure beaucoup moindre. On est acheteur de Sernamby Manaos à 7 fr. 85 le kg. et de Cameta à 6 fr. le kg., tandis qu’une affaire importante de Sernamby des lies s’est traitée à 4 fr. 90. Les Sernamby du Pérou ont donné lieu à un grand courant d’affaires jusqu’à 7 fr. 30 le kg. pour livraison septembre, tandis que les Slabs restent fort calmes à 5 fr. 85. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de juillet se sont élevées à 1.300 T. contre 1.370 en juillet 1907. Au 27 août elles étaient de 1.325 T., alors qu’en août 1907 elles avaient donné 1.500 T. Les statistiques générales au 31 juillet l‘.)08, comparées au 31 juillet 1907, donnent les chiffres suivants : 1908 1907 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. 198-2 13-22 — à New-York. 210 150 — au Para . . . 2-29 283 En roule pour l'Eu- rope 225 -270 — New-York. . 450 510 En route d'Europe à New-York . . -297 100 Stocks sur le Con- tinent 3393 2635 1908 1907 Arrivases à Liver- pool 609 9-20 — à New-York. 100 180 Livraisons à Liver- pool 1-230 719 — à New-York. 1087 1118 — s. le Continent 140 -200 Arrivages au Para. 1300 1370 Arrivages depuis le P' juillet 1907. 1300 1370 E.xpédit. du Para en Europe . . . 645 850 — à New-York. 830 450 Sortes d'Afrique. Stocksà Livorpool. ‘/'i6 700 — à Londres . . 770 976 — à New-York. 625 4^ î 2141 2100 Arrivages à Liver- pool 343 453 — à Londres . . -264 303 — à New- York. 1080 1289 Livraisons à Liver- pool 437 496 — à Londres. . 329 337 — à New-York. 1085 1310 Stocks de t. sortes. 5601 4745 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Les affaires ont été suivies ; mais la spéculation ne s’étant pas portée sur ces sortes, elles se sont vendues à des prix relativement beaucoup meilleur marché que les caoutchoucs d’Amérique. Les Massai', toujours rares, se sont traités entre 8 fr. 85 et 8 fr. 95. Le Gambie prima est resté calme à 5 fr. 75. Quant aux Lumps de la Côte d’ivoire, ils ont donné lieu à des affaires importantes entre 4 fr. 25 et 4 fr. 35. Les Lahou Niggers se sont payés 7 fr. Le Tonkin rouge prima s’est vendu de 8 fr. à 8 fr. 25 le kg. dLnucj's. — Le 26 août a eu lieu une vente comprenant environ 4.50 T. qui se sont vendues avec 0 fr. 30 de hausse moyenne. Havre. — Le 28 juillet a eu lieu une vente comprenant environ 80 T., qui se sont vendues à environ 0 fr. 30 au-dessous des taxes. Le 28 août on a offert environ 90 T., mais presque rien ne s’est vendu. Ceylan. — La demande a été très régulière. Les belles qualités pâles valent de 12 fr. 50 à 12 fr. 75, les feuilles 11 fr. à 1 1 fr. 25, et le bloc 10 fr. 25 à 10 fr. 50. Hecut frères et C'®. 75, rue Saint-Lazare. Paris, 28 août 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Foss.vt. Par continuation, la demande de la part de l’industrie reste calme, et comme les avis reçus tous ces derniers temps du district producteur JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» S6 — Agit 1908 212 américain sont unanimes à reconnaître le développement satisfaisant de la plante, les cours influencés par ces données pessimistes ont continué à rétrograder, de sorte que nous cotons ce jour le mois courant : 05 fr. 50 contre 70 fr. à pareille époque le mois dernier. Le rapport du Bureau d’Agriculture de Washington paru le 31 juillet indiquait comme condition de la plante au 25 juillet le chiffre de 83 contre 81,2 le mois précédent et 75 l’an dernier, et ce document n’a produit que peu d’efl'et sur le marché cotonnier mondial étant donné que la spéculation escompte les faits longtemps à l’avance et que le chiffre paru fin juillet était attendu par le public cotonnier. L’acréage ensemencé cette saison aux États-Unis en cotonniers atteint le chiffre de 32.081.000 acres d’après le Bureau d’Agricul- ture de Washington. Si on compare cet acréage avec celui de l’année cotonnière américaine 1904-1905, soit 31.730.000 acres, on constate une certaine progression dans l’acréage planté. Par contre, cette progression dans l’étendue du territoire cotonnier planté en cotonniers aux États-Unis se trouve contrebalancée par la condition de la plante qui est en juillet comme relaté plus haut de 83, contre 91,6 en 1904- 1905, même époque, et si en 1904-1905, la récolte cotonnière américaine s’est élevée au chiffre de 13.566.000 balles, il est fort possible qu’avec l’acréage planté cette année et avec la température très favorable au développement de la plante que nous enregistrons depuis de longues semaines, le chiffre de récolte de 1904- 1905 soit atteint cette année et même peut- être dépassé. Il nous faut ajouter que nous n’avons pas en ce moment l’effervescence industrielle qui régnait lors de la première forte récolte dépassant 13.000.000 de balles et que, sans être enclins à exprimer une opinion, les perspec- tives pour l’avenir rapproché des cours denoti'e article sont plutôt dirigées dans un sens rétrograde. Toutefois, la sécheresse qui ne s’est pas produite durant juillet et la première quin- zaine d’aoùt peut encore être à craindre de même que des gelées hâtives en fin septembre et contribuer au raffermissement des cours par suite de l’inquiétude que ces faits cause- raient à l’industrie, cette dernière vivant actuellement sur ses réserves et ne voulant pas contribuer par ses achats au relèvement des cours qu’elle désire aussi favorables que possible après les assauts assez rudes qu’elle a subis durant ces dernières années par stiite du mauvais vouloir des détenteurs de colon brut, principalement aux États-Unis. .Nous avons eu à enregistrer de nouvelles ventes en cotons du Brésil (Céara), ce qui nous permettrait d’espérer une reprise de l’activité industrielle pour les genres dits colons fins. Ces ventes ont été pratiquées à des prix réellement intéressants pour la production. Egalement quelques affaires nouvelles ont été conclues en colons Haïti qualité soignée. Ci-après quelques chiffres indiquant « Ten vue » de la récolte américaine au 14 août (depuis le 1" septembre 1907) en balles de 220 kg. en mojenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1907/1908 1906/1907 1905/1906 11.22.5.000 13.397.000 11.007.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 14 août en balles de 30 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1903 1.371.000 1.870.000 1.251.000 1.986.000 Cours du coton disponible, par sortes, en fr., au 19 août les .50 kg. entrepôt ; Upland (.Middling). . . 68 >4 Broach (Fine) 61 Sea Island (Extra Fine) 245 » Bencale (Fine) 50 Sea Island (Fine). . . 201 » Chine (Good) 36 Haïti (Fair) 62 Egypte blanc (Good Fair). 121 Savanilla (Fait). . . . 60 » Egypte brun (Good Fair). 89 Céara fFair) 78 )> Afrique Occident. (Fair). 70 Pérou dur (Good Fair). 106 " .Saigon (Egrené) 61 Autres sortes. — Cotations et renseignements sur demande. .\. et E. Fossat. Le Havre, 19 août 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. George de Préaudet. Généralités. — .Vucun changement depuis le mois dernier. L’Angleterre devient, de plus en plus, le marché du monde le moins avantageux pour les vendeurs; l’exportation française y est nulle. Bien que les prévisions logiques soient pour N» 86 — Août 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 243 le bon marché du sucre en 1908-1909 par suite de la grande production mondiale, le clan des haussiers ne désarme pas et beaucoup de spé- culateurs s’engagent à la hausse. Guadeloupe. — En 1906-1907 les avances sur récolte de la Banque ont atteint 4.529.413 fr. réglées en partie laissant un reliquat de 91.013 fr. Grâce à une habile direction, cet établissement s’est beaucoup consolidé. L’usine Duval a dû entrer en liquidation et sa production n’a pas été mise en vente. Tra- vaillera-t-elle? ses cannes seront-elles broyées par des usines voisines? On n’en sait encore rien. Les perspectives de récolte sont satisfai- santes. Martinique. — D’après le rapport officiel de la commission de surveillance des banques coloniales pour 1906-1907, les avances sur ré- colte ont atteint 2.529.413 fr. contre 2.548.010 l’année précédente. Le solde des prêts sur récolte, soit au 30 juin 1906 48.966 fr., a été intégralement recouvré au cours de l’exer- cice 1906-1907. Comme à la Guadeloupe, on s’attend à une bonne récolte. Darbade. — La nouvelle récolte est favorisée par un temps extrêmement propice. Grâce aux dernières pluies, la croissance des plantes se fait rapidement et les champs ont le meilleur aspect. Cuba. — Les exportations des années 1906 et. 1907 se comparent comme suit, en tonnes de 1.015 kg. : mi 1906 Etats-Unis 1. -290. 078 T. 1.177.850 T. Ro3aume-Uni 5.995 2.110 Divers 15 633 1.296.088 1. 180.623 Les conditions de la nouvelle récolte sont satisfaisantes, sauf dans quelques districts de Santa Clara où l’on manque d’humidité. République Argentine. — Par suite de ses récoltes insuffisantes pour sa consommation, ce pays doit importer presque chaque année maintenant. En 1907, il a reçu 15 000 caisses et 1.200 sacs; en 1908 il recevra 42.000 caisses et 208.000 sacs. Réunion. — Les avances sur récolte de la Banque en 1906-1907 ont atteint 910.697 fr. contre 1.029.111 l’année précédente. La situa- tion de cet établissement s’est beaucoup amé- liorée. La récolte 1907 a été de 37.300 T., donnant aux planteurs un produit net moyen de 22 à 23 fr. La campagne a été satisfaisante sans être vraiment bonne; malgré la sécheresse, la ré- colte 1908 s’annonce bien. Le mois prochain vont arriver les premiers contingents de la nouvelle récolte. Egypte. — Dès que l’on parle de sucre indi- gène dans le pays, il faut citer la Société géné- rale des Sucreries et de la Raffinerie d’Egypte, car elle concentre la production égyptienne de sucre brut ou raffiné. Les deux sucreries indépendantes fabriquent pour elle au même litre que ses propres sucre- ries. Presque tous les renseignements publiés sur cette industrie viennent donc de la direction de la Société, aussi sont-ils parfois optimistes, reflétant les convictions de ceux qui se sont dévoués à cette œuvre. Aussi ne faut-il pas s’étonner de contradictions assez frappantes dans les sources d’informations. Dernièrement, un journal financier de Paris publiait un article émanant de la Société, di-^ sant que la production en sucre allait s’aug- menter de 41.500 par T. en 1908-1909; d’autre part le statisticien Otto LicnT nous annonce que le déficit serait de 100.000 T. de canne celte année, par rapport à l’an passé, soit de 10.000 T. de sucre. La production totale en sucre ayant été de 60.000 T. en 1907-1908 tomberait donc à 50.000 T. en 1908-1909 et l’Egypte serait d’autant plus tributaire de Java et de la Russie. En 1907 il a été broyé : Usine de Matlaï 40.671 tonnes. — .Vbou-Kar^ras, 73.590 — — Nag Ilamadi 157.520 — — Cheik Eall 97.180 — — Erraant 55.905 — avec une moyenne de rendement de 10,16 ®/o contre 9,43 “/« l’année précédente. Le prix moyen de revient du sac de 100 kg. en 1906-1907 a été de 26.13 en décroissance sur les années précédentes sauf pour Nag Hamadi et Mattaï qui ne peuvent produire encore au- dessous de 28.33 à 28.50. Aussi a-t-on fermé Mattaï en 1908. La raffinerie de Ilawamdieh a fondu l’an passé 33.300 T. environ de sucre brut (elle pourrait faire le double), soit près de 20.000 de moins qu’à l’exercice précédent. Les frais de fabrication sont passés de 2 fr. 93 à 3 fr. 59 par 100 kg. de raffiné, en augmentation de 0 fr. 66; on peut estimer la consommation totale de JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — Août 1908 241 l’Egypte à 81.000 T. environ, partie en raffiné, partie en sucre brut. La moyenne de pri.v des raffinés a atteint 38 fr. 73 contre 28 fr. en 1000. Nalal. — Il est question d’y établir une su- crerie faisant 30.000 kg.de sucre par jour. Près de deux millions seraient réunis pour les cons- tructions et le matériel. Java. — La récolte courante que l’on ne peut encore apprécier est interrompue par les pluies. L’exportation en juillet dépasse celle de l’époque correspondante de l’année dernière. G. DE Préaudet. Nantes, 20 août 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du <> J. d’A. T. ». Par M. H. Yermond. Cours au 21 août. Entrepôt du Havre 1 4 % comptant; les 50 kg. Santos good average . 40 25 Malabar 66 » Rio lavé supérieur . . 59 » Salem gragé 78 ,) Haïti Port-au-Prince. 48 >. Moka 98 „ Me.vique gragé. . . . 70 » Java Hollande (bon or- Porto - Gabelle et La dinaire) 70 >1 Guayra 52 » Libéria supérieur de Guadeloupe liai). . . . 112 » Java 60 » Porto-Rico 75 )• Libéria dit d’Afrique. 40 » Oosta-RIca lavé . . . 76 » Bourbon 145 Guatemala lavé. . . . 70 Nouméa 98 „ San-Salvador 57 » Kouilou de Madagascar 79 » H. Yermond, 3, rue des Juges-Consuls. Paris, 21 août 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Ai.leaüme. Le stock en entrepôt au Havre atteignait le 31 juillet un total de 137.477 sacs pour un poids annoncé de 12.811.321 kg.; il y avait trois ans pleins que ce chiffre n’avait plus été revu. Les arrivages de ces trois derniers mois ont été absolument exceptionnels, et cependant depuis près de deux mois les résistances des producteurs à de plus bas prix sont venues apporter un sérieux échec à une augmentation plus grande de nos exis- tences. Les récoltes de plusieurs des sortes qui intéressent plus particulièrement notre place arrivent à leur fin et, à bien examiner, avec l’augmentation de la demande et des besoins dès le mois prochain, les quantités dont le marché pourra disposer seront rela- tivement restreintes; il en résultera probable- ment un certain raffermissement des prix que l’on peut dès maintenant entrevoir dans l’amélioration de la demande. Certaines affaires sont venues d’ailleurs établir une hausse de 2 à 3 fr. en moyenne sur les plus bas prix constatés récemment; les ventes effectuées depuis un mois peuvent être évaluées à 6.0U0 sacs environ, dont 2.500 environ de la République Dominicaine, un millier de sacs de Para, autant de Haïti et le reste des diverses provenances, telles que Bahia, Trinidad, Gua- deloupe, etc. La qualité plutôt médiocre d’une notable partie des arrivages, particulièrement de la République Dominicaine, est venue entraver une demande plus importante. Mouvement sur la place du Havre, du au 15 août. ENTRÉES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 1.766 1.842 207 Trinidad 680 4.238 5 '.6 Côte-Ferme, Venezuela. . . 4.019 8.286 3.606 Bahia 5.432 1.075 520 Haïti et Don.inicaine . . . . 4.957 5.644 5.645 Martinique et Guadeloupe . 156 121 439 Guayaquil et divers . . . . 1.402 379 404 Totau.x. . . . 18.412 21.585 11.367 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 835 1.429 643 Trinidad 1.043 2.691 1.415 Côte-Ferme, Venezuela. . . 3.899 4.119 2.495 Bahia 1.355 651 458 Haïti et Dominicaine . . . . 2.662 4.341 2.648 Martinique et Guadeloupe . 184 128 233 Gua3aquil et divers . . . . 1.586 2.495 566 Totap.x . . . . 11.564 15.854 8.458 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan 6.902 6.964 5.560 Trinidad 32.761 17.294 36.899 Côte-Ferme, Venezuela. . . 34.269 12.889 27.521 Bahia 18.355 4.750 5.926 Haïti et Dominicaine . . . . 31.324 18.462 28.934 Martinique et Guadeloupe . 4.522 698 4.256 Guavaouil et divers . . . . 36.192 23.113 31.939 Totaux.’ . . . 164.325 84.170 141.035 Depuis le 1" janvier ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 ' ïm " 1906 1908 1907 1906 247.620 182.675 163.591 152.07 4 165.680 156.469 Cours des diverses sortes au 15 août. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 74 » à 80 » 125 » à 130 » 70 » à 73 )* Trinidad 77 50 à Côte-Ferme, Vene- 85 » 130 » 5 135 » 69 » à 72 » zuela 72 50 5 160 » 130 à 175 » 74 » à 140 » Bahia 70 » à 75 » 130 »5 135 » 61 » à 66 » Haïti et Dominicaine 63 » à Martinique et Gua- 70 » 55 .i5 71 » 108 .. à 125 » deloupe 92 50 5 100 » 140 » à 145 » 8i 50 à 88 » Guaj aquil ..... 82 50 5 95 » 127 505 140 » 88 » à 94 » A. .\lleaume. Le Havre, 20 août 1908. N» 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Fibres de Corderie et de Brosserie. Chroniciue spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Scuweitzer. Sisal. — Le.s affaires sont très calmes; la demande de la corderie ne se fait pas norma- lement; malgré les prix avantageux, les ache- teurs semblent grandement hésiter à traiter. Les derniers prix s’établissent comme suit : Qualité première du Mexique disponible à 6^ fr. oO, et pour embarquement août-septembre 61 fr. 60. Sisal Afrique. — Belle qualité supérieure 75 fr. à 80 fr., et qualité secondaire 50 fr. à 55 fr. suivant longueur et couleur. En provenance des Indes anglaises, les prix varient peu et nous vendons bonne qualité courante 50 fr. à 55 fr., sortes moyennes et ordinaires 50 fr. à 37 fr. 50. Quelques petites parties de Sisal Java ont obtenu 72 fr. 50 à 75 fr., le tout aux 100 kg. en magasin. Manille (.\baca). — Les recettes aux ports exportateurs ont été plus faibles, aussi l’article est-il un peu plus ferme ces jours derniers. Les vendeurs au pays producteur font de grands efforts pour provoquer un mouvement de hausse qui, d’ailleurs, serait inévitable pour peu que la consommation se mette aux achats. Les dernières cotations s’établissent : Good current ... 82 50 à » » Pair current » à » » Supérieur seconds ... 52 50 à » » Good seconds >1 à » n Fair second . . . 49 U à » « Good brown 75 à « » aux 100 kg. c.i.f. Havre, embarquement août- octobre. Le total des recettes depuis le 1" janvier au 17 courant s’élève à 612.000 balles, contre 599.000 balles pendant la période correspon- dante de l’an dernier. Lin de la Nouvelle-Zélande (Phormium). — Marché absolument calme. Les vendeurs ne veulent pas faire les sacrifices nécessaires pour baisser le prix au cours comparé des autres sortes, et les acheteurs semblant, tout au moins provisoirement, avoir abandonné ce textile. Les cours nominaux sont 65 fr. 50 pour good fair AVcllington, 61 fr. pour fair Wel- lington aux 100 kg. c.i.f. Europe. Aloès (Manille). — Pas d’affaires notées. 255 A/oès (Chanvre de Maurice). — Marché très calme. Il n’y a presque pas de demandes et on obtient péniblement les prix de : Qualité supérieure 57 50 à » » Première sorte 50 . à 52 » Courant 45 » à » » aux 100 kg. ex magasin Havre, Anvers ou Landres. .Tute de Chine. — Petites ventes à '51 fr. pour Tientsin, et sans affaires signalées pour Ilankow. Lvlle. — La demande reste bonne, mais la marchandise est encore abondante, de telle sorte que, malgré un courant d’affaires assez actif, les prix restent stationnaires aux der- nières cotations. Ramie. — Quelques contrats ont été passés de 37 fr. 50 à 60 fr. pour qualité ordinaire et 62 fr. 50 à 68 fr. pour fibre blanche et longue aox 100 kg. Havre. Raphia. — Pas d’affaires; prix inchangés. Chiendent. — Malgré de petits arrivages, l’absence de grande demande laisse le marché inchangé aux derniers prix. Piassava. — Demande faible pour toutes sortes. Para, bonne sorte . . . 120 » à 140 Bahiat bonne sorte . . . . ... 95 .. à 130 Palmirah courant ... 59 » à 64 — e-vlra fort . . . . ... 70 » à '78 aux 100 kg. c. i. f. Havre. Les autres provenances ne donnent lieu à aucune modification de prix. Fibres de Coco. — H y a vendeurs pour quantités importantes. Marché plus faible. Ceylan, courant à ordinaire .... 38 A à 40 — bonne sorte 12 à 45 — Celle qualité 10 » à 49 — sui>érieur 50 •» à 53 — choi.ic e.\tra 55 » à 57 Préparation anglaise 52 » à 54 aux 100 kg. c.i.f. Havre. Les fibres filées pour la corderie cotent : Ordinaire 24 » à » » Iloping 32 .. .à iO » Coir yarn, courant 33 » .à 41 « — bonne sorte 42 • à 48 » — fin à supérieur 50 » à dO » Feuilles. — Bonne demande pour toutes sortes. Vaqui.x et Scuweitzer. Le Havre, 17 août 1908. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 86 — Août 1908 216 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les lOü kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Suuilried. . . 46 » Mozambique . 40 25 Singapore . 40 75 Saigon . 40 » Macassar . 40 15 Cotonou . 41 >• Manille •. Pacifique (Samoa) . . . 41 )) Zanzibar Java Sundricd. . . Océanie française . . . 40 50 Hnilc de palme. — Lagos, 59 à 62 fr. ; Ronny, Bénin, 58 à 60 fr. ; qualités secondaires, 57 à 57 fr. 50 les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, pri.x pour chargements entiers. Cnbmstes. — Guinée, 31 fr. 50 les 100 kg. Moicra (Bassia). — 22 fr. 50 les 100 kg. Graines oléacjineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 50 à » » — — petite graine 40 » à j> » — Jaffa (à livrer) » » à » » — bigarré, Kurraehee » » à » » ,, C Lins Bombay bruns, grosse graine . 31 15 à » » Expertises V cawnpore 31 50 à 38 « ®. 1 Pavot Bombay 40 50 à » » arseï e ^ Coromandel, nouvelle récolte . 23 95 à » » Arachides décortiquées Mozambique 41 50 à « » — Coromandel 31 13 à 39 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 20 août 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — La supposition de voir ce produit continuer sa marche active et pro- gressive, émise dans notre dernier com- muniqué, s’est pleinement réalisée. Vers le 0 août, une baisse variant entre 4/- et 10/- parut tenter tout spécialement les acheteurs, chose qui eut pour effet principal d’aider à un relèvement partiel des cours. L’enregistrement des ventes accuse un chiffre de 2.000 T. La clô- ture s’effectue un peu plus tranquille et à la fois plus basse aux cotations suivantes: Lagos £. 95. 5.» à 25.10.» Bonn^', Old Calabar 9i.l0.» à 25. ».» Camerouu 24. 1 .6 à 24. 12.6 Bénin 21 5.» à 24 10 Accra 23. 15.» à 24 » Brass, Niger. New Calabar. 23 15.» à 24 » Congo 93 à 23 10 Sait Pond 22 à 22 5 Sherbro ordin. et moyenne . 22 » . » à 24 10 Palmistes (.Amandes de Palmes). — Les fluc- tuations qu’ont subies les prix durant ce mois ont été aussi nombreuses que variées. Ces jours derniers, il y eut de bonnes affaires Iraitées au prix de £ 13 18/9. Clôt plus bas dans les limites suivantes: Lagos Cameroun cl qualités supérieures des Rivières . . 13.15.» à 13.11.6 Céled'Or 13. 5.» à 13. 7.6 Bénin, Congo 13.12.6 à 13.15.» Libéria et Sherbro 13. 7.6 à 13.10.» Caoutchouc. — A l'exception de quelques marques désirées, le marché demeure plat avec prix inchangés et l'ensemble des transac- tions effectuées n’atteint pas un total digne de mention. Acheteurs et vendeurs montrent la même indifférence. Para. — Faible, disponible 3/10 à 3 10 futur 3/8 7.1 suivant position. Clôt ferme à 3/1 IV, à 3/il 7, Café. — 72 sacs Eléphant berry de 42 à 46 par cwt. : 154 sacs bold berry à 24/- transit. Cacao. — Affaires limitées traitées durant la semaine dernière, mais la clôture s’opère dans un meilleur ton. Vente de 300 sacs entre 47 /- et 50/- ex quai et magasins. Gingembre. — Se trouve actuellement plus cher; 300 sacs de Sierra-Leone à 26;'6 transit et de 26/6 à 27/- ex magasins. Piassava. — 420 bottes: Calabar à £ 24 et Gabon à £ 13. Mise aux enchères de 2.000 bottes arrivées par vapeur « Addah ». Cire d'abeilles. — 5 paquets de Gambie à £ 15/-. Actuellement plus lÿis : 9 T. Sierra- Leone à £ 6.8/9 par cwt. Noix de Kola. — Petites ventes de noix sèches au prix de 7, d. par Ib. Coprah. — 32 sacs de £ 14 à £ 15. Fèves de Calabar. — Pas de ventes à rap- porter. Poivre de Guinée. — Rien à signaler. Arachides. — 350 sacs Bathurst de £ 13.15/- ࣠14.10/-. Chillies. — 63 sacs de Sierra-Leone, qualité moyenne, de 22/6 à 24/- ainsi que quelques petites ventes, qualité ordinaire au prix de 21/-. Peaux. — La demande pour peaux africaines se maintient assez active aux valeurs précé- N° 8G — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 247 demment cotées. Batliurst à 5'/, d. et Porto Novo à 6 7* d. Peaux de Chèvres. — Peu de mouvement et cours inchangés. Autres produits. — Cotations et prix sur demande. Taylor and Co, 1, ïilhebarn Street. Liverpool, 20 août 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst. Nous avons peu de changement à signaler depuis un mois dans la situation des articles divers, l’ensemble de la cote reste faible : 2 ou 0 produits font cependant preuve de fer- meté, due à l’absence momentanée de stock disponible. En résumé, tout est calme, sans tendances précises, en ce mois d'août; mois de vacances... plutôt fraîches, la température étant un peu comme les acheteurs. On peut cependant espérer une reprise pour septembre-octobre, les gros débouchés améri- cains devront aider à relever la demande. Amhreltes. — Négligé. 65 à 7o fr. les 100 kg. c.a.f. Arachides ; Afrique. En coques 25 » à 2'î 50 les 100 kg. aoq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33»à35» — Badiane. — Semences : rien sur place, arti- cle plus ferme ; le change en Chine s’étant amélioré. Cours nominal, loo à 160 fr. les 100 kg. Baumes. — Copauu : Sans changement et ferme pour belle marchandise. Petit lot Centre Amérique : coté à 5 fr. oO le kg. Para clair : 6 à 6 fr. 50 le kg. nominal. PÉROU moins ferme par suite de disponible plus offert, 16 fr. 50 à 17 fr. le kg. Entrepôt. Tolu : Sans arrivages, coté 2 fr. 50 à 2 fr. 75 le kg. pour belle marchandise dure. Styrax de Ruodes : Cours 150 fr. les 100 kg. Entrepôt. Bois. — Santals pour trituration : Rien à signaler en diverses provenances. Le Nouméa ou Australie restant demandé. Qüassia amara : On est acheteur en sortes bien amères Antilles ou Surinam. Gaiac : Mêmes conditions. Cachous. — Sans mouvement, restent dans les bas prix. Rangoon : Suivant marques, 57 fr. 50 à 67 fr. 50 les 100 kg. Bornéo. — 47 fr. 50 à 52 fr. 50, caisses de 50 kg. environ. Camphre. — Situation stationnaire et ferme sur les divers marchés, peu d’affaires actuel- lement. Cru de Cuine : Se cote en disponible 4 fr. 15 à 4 fr. 20 le kg et 3 fr. 80 à 3 fr. 90 le kg. c. i. f. Raffiné Japon ; 5 fr. 25 à 5 fr. 50 le kg. Syntuétique ; Suit le cours du naturel, 5 fr. à 5 fr. 25 le kg. Cires d'abeilles. — Un peu plus faibles. Im- portations suivies. Madagascar. 157 » à 157 50 | Haïti . . , . 168 a à 169 » Chili .... 172 50 à 175 » j ïonkin . . . 150 a N. les 50 kgs acq. Cires végétales. — Carnauba : Cire prima 3 75 à 4 » le kg. — courante, 1. 2. 3 2 40 à 3 40 — Blanche Japon : Toujours ferme pour le dis- ponible. Cours 137 fr. 50 à 140 fr. les 100 kg., plus faible pour livrable, cours 120 fr. à 122 fr. 50 les 100 kg. Cochenille. — Arrivage : 65 colis Ténériffe. Cours nominal. Ténériffe-Zaoatille, noire 2 10 à 2 25 le 1/2 kg. — — grise argentée . 2 25 à 2 50 Me.xique (manque). Colles de poisson. — A'essies Saigon : En bonne demande de 2 fr. à 5 fr. le kg. suivant taille et classement. Coquillages. — Beaucoup de marchandise reçue, prix cotés faibles pour les Trocas. Burgos 45 a à 65 » les 100 kgs. Trocas (suivant triage). 20 » à 35 » — Cornes. — Sans changement. Ventes faciles pour belle marchandise. Cuirs. — Toujours très fermes, les lots offerts sont réduits. * Madagascar ; bœufs, vaches, secs . 65 a à 70 a — — salés. 48 » à 50 a Guadeloupe. Martinique : salés . . a a à a a Tonkin, vachettes sèches N. — buffles N. Nouméa, salés a » à a a Clous de girofle. — Madagascar ; Coté 125 fr. les lüO kg. Entrepôt (au droit de 52 francs). Ecorces d'oranges. — Arrivage environ 1.000 sacs Jacmel, cote 27 fr. 50 les 100 kg. acquitté. Ecorces de Palétuvier. — Rien à signaler, 8 fr. à 8 fr. 50 les 100 kg. Entrepôt. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — Août 1908 5/18 Ecorces de guillay (Panama). — Fermes à 72 fr. 50 les 100 kg. Ecorces de guinquiua (Porto-Cabelio). — Cote 125 fr. A 150 fr. les 100 kg. Essences. — Le marché reste au calme, sans ■variations notables de prix. CiTRON.xELLE Ceyl.vn : Cote 2 fr. GO le kg. en fûts et 2 fr. 80 A 3 fr. en eslagnon c.a. f. CiTRONXELi.E ToxKiN : [Audroopgon nardus) : Serait intéressante à offrir. Coté 3 fr. 30 A 4 fr. le kg. Badia.ne de Cuine : Plus ferme 12 fr. 50 le kg. pour disponible ;0 fr. 75 Al fr. de moins pour livrable. Girofle : Coté 9 fr. 50 A 10 fr. le kg. Géranium Bourbon : Toujours ferme en pays de production. Les stocks divers sont réduits et le syndicat, gros détenteur, tient le prix ; 21 fr. 50 A 22 fr. le kg. Linaloê (Mexique) : Côté 22 fr. 50 le kg. Entrepôt. Patchouli : Coté 25 fr. A 27 fr. 50 la livre anglaise, c. a. f. suivant marques. Petit grain Paraguay : Peu de marchan- dise offerte. On tient 40 fr. à 42 fr. le kg. sur place. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans intérêt actuellement, cote 7 fr. 50 à 8 fr. le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Même situation. Cote 7 fr. 50 A 8 fr. le kg. Eèues Calahar. — Sans arrivages. Petit dis- ponible. Coté 140 fr. les 100 kg. Xoix. — Noix d’ÂREC : Nous confirmons dernière mercuriale. Kola fraicues : Même situation. Gommes. ■ — Copals Madagascar : Sorte re- cherchée en belle qualité triée : coté 300 fr. A 325 fr. les 100 kg. Tout venant : côté 100 fr. A 125 fr. les 100 kg. Damar : Rien sur place. Gutte : Plus faible en disponible. Coté 7/r. 50 A 8 fr. le kg. pour Siam Tuyaux; 7 fr. A 7 fr. 50 pour sorte Cochinchine. Sticklacs : Toujours calmes. Peu de de- mandes, mais offres réservées au bas cours actuel. Tonkin 160 » à 170 les 100 kg. Sa’igon 170 » à ISO — Siam 2‘25 » à 230 — Gomme Kauri (Nouvelle-Calédonie) : Arri- vages 50 colis. Coté 75 fr. A 125 fr. les 100 kg. Suivant triage. Gingembre. — Rien au marché. Racines d’Ipécn. — Quehjues sacs offerts. Rio Minas 13 50 à » » le kg. Carthagèno 10 » à 11 » — Jalap : Très peu de disponible offert en Jalap lourd. Coté 2 fr. 00 A 2 fr. 75 le kg. Ralanhia. — Rien A signaler, les filets Pérou sont rares et cotés A 125 les 100 kg. Salsepareille. — .Arrivage 100ba!les(Mexique). Tendance ferme. Coté 45 fr. les 50 kg. ; la sorte Para manque. Vétiver. — Rien à signaler, pas d'offres. Qualité Java, toujours rare et chère. Coté 175 fr. A 180 fr. les 100 kgs. Les autres provenances sont difficiles A placer A prix intéressants. Les Bourbons bien propres A longues fibres obtiendraient 90 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon coté 21 fr. A 23 fr. les 100 kg. c. a. f. Rocou. — Pas d'arrivages .Antilles. Marque Bisdarry cote 40 fr. les 50 kg. Tapioca. — .Affaires calmes, A prix faibles. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . AS » à 50 » Singapore (entrepôt, droit de 11 fr.) . iO » à 45 » les 100 kg Rio (les 50 kg. entrepôt) 40 » 45 » acq. Maragnan — 20 » à 30 » Manioc. — Sans changement. Racines •. . . . 12 » à 13 « les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » — Vanille. — Nous ne pouvons que confirmer le fâcheux état du marché des vanilles, les stocks en cours sont offerts A prix très bas et sont poussés, d’ailleurs, par la future récolte qui s'annonce très forte A peu près partout et donnera, croit-on, un total global de 500 tonnes environ. Nous cotons, 1**^00111 : * Bourbon 10 à 25 Madagascar 10 à 20 Guadeloupe 10 à 15 Taliili, 1" qualité (plus ferme). ... 8 à 10 Seychelles (droit plein) 15 à 20 Mexique — 35 à 45 Total probable de la nouvelle récolte : Bourbon 80 tonnes. Comores, Mayotle 80 — Madagascar (Nossi-Bé) 60 — Ceylan, Figi, Zanzibar, Java 20 — Antilles 10 — Tahiti 140 — Seychelles 30 — Mexique 80 — Total 500 tonnes. Vunillon. — Guadeloupe. Faible et offert de 7 fr. à 8 fr. le kg. acquitté. Yanillon bien tor- tillé, sain, brun roux, un peu sec, aromatique, trouA^erait bons preneurs. N» 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 Tous autres produits. — Cotations et ren- seignements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. [,e Havre, 22 août 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Faible déjà sur de gros arrivages de Calcutta, cet article vient de subir un déclin aussi rapide qu’important sur la nouvelle qu’une grosse maison de New-York, fortement engagée sur le marché des gommes laques est en déconfiture. Aujourd’hui la cote est descendue à 2 fr. 50 le kg. c. a. f., et on prétend, non sans quelque raison, que cela n’est pas fini. Poivre. — Affaires aussi nulles qu’aupara- vant. Gambier. — Après avoir remonté à près de 47 fr., cet article est en baisse depuis quelque temps et atteint aujourd'hui le prix de 45 fr. 50. Tapioca. — Mes prévisions se sont entière- ment réalisées : la hausse ne s'est pas main- tenue et nous inscrivons de nouveau 35 fr. 75 les 100 kg. c. a. f. pour embarquement sep- tembre-novembre. Les affaires restent sta- gnantes et l’avenir de cet article demeure incertain. Cire végétale du .lapon. — Après avoir re- baissé à 109 fr., prix auquel, naturellement, per- sonne n’a voulu acheter, la hausse s’est faite, rapide, et nous sommes de nouveau à 116, 117 fr. les 100 kg. c.a. f. J’avoue toutefois que je ne crois pas plus à la réalité de cette hausse qu’à celle que j’ai signalée précédemment. Cannelle de Chine. — Très ferme à 98 fr. .50, la Broken à 67 fr. 50 les 100 kg. c. a. f. Graines de Badiane. — Généralement plus faibles à 148 fr. Quant aux Galles de Chine, la saison paraît s’ouvrir, car on offre des galles rondes à 121 fr., et il parait qu’on a fait des affaires en Galles dentelées à 107 fr. 50 les 100 kg. c. a. f. J. -IL Gretn, 16, rue Sainte-Croi.\-de-Ia-Bretonnene. Paris, 21 août 1908. ACTUALITÉS Expériences sur la fumure de la Canne à sucre en Australie Le rôle des engrais devenant chaque jour plus considérable dans l’agriculture tropicale, nous croyons intéressant de signaler aux lecteurs du « J. d’A. T. » les principaux résultats obtenus, avec les engrais minéraux, dans quelques stations expérimentales s’occupant spécialement de la canne à sucre en Australie. Ils sont traduits d’un mémoire documenté publié récemment par M. Mo.ntgomerie 1I.\ttrick (1). Dans la plupart des terres à canne du district de Mackay, la chaux existe en quantité suffisante, mais la proportion des autres éléments fertilisants, notamment de l’acide phosphorique, y est ordinaire- ment faible. L'analyse de ces sols révèle en effet 0,0276 % de potasse soluble, 0,123 d’azote et seulement 0,0009 d’acide plios- pliorique. Pendant la saison 190'3-1906 on expéri- menta divers engrais chimiques sur cinq parcelles de ces terrains dépendant de Far- leigh-Estale ; l'opération, conduite par M. C. Penny, peut être figurée comme suit : Par- Tiges celles Engrais employés par hectare à l'hectare 1. Sans engrais, pour servir de témoin. 36 tonnes. N® 2. 230 kg. de sulfate de potasse et Slu kg. de superphosphate 31 t. 1/4 N® 3. 230 kg. de sulfate de potasse et 200 kg. de sulfate d’ammoniaque 30 t. 1/4 N® 4. 375 kg. de superphosphate et 200 kg. de sulfate d’ammoniaque 48 t. 1/2 X® 3. 230 kg. de sulfate de potasse, 373 kg. de superphosphate et 200 kg. de sulfate d’ammoniaque 57 t. 1,2 (1) « Tropical Life », février et mars 1908. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 86 — Août 190R 2j0 L’action la plus favorable a donc été exercée par l’engrais complet (parcelle n° a); par contre, celle de l'engrais phos- phaté et potassique (parcelle n” 2; a été déficitaire, en dépit de la pauvreté du sol en acide phosphorique. C’est là une nou- velle confirmation de la thèse soutenue depuis longtemps dans ce journal par A. Couturier, à savoir que l'analyse chimique est insuflisante pour déterminer la fertilité d'un sol tropical et demande à être complétée par des essais en champs d’expériences. Une autre série d’expériences a été faite à la station sucrière de Mackay en vue d'établir l'inlluence des engrais sur les terres irriguées et non irriguées. Dans ces dernières, elles ont montré que l'apport de superphosphate était à peu près sans effet, tandis que celui d’éléments azotés ou po- tassiques laissait un profit déjà appréciable. Sur les parcelles irriguées, l’action des engrais potassiques et azotés a été beau- coup plus marquée ; celle de l’acide phos- phorique diminuait le rendement en tiges en augmentant la teneur en sucre au point de rendre encore son emploi avantageux. Les expériences entreprises dans le dis- trict de Cairns (Nord du Queensland) par M. W. Seymour Howe, chimiste du « Cen- tral AJill » de Mossman, lui firent adopter un mélange d’engrais de viande et de sul- fate de potasse, dosant 12, .3 '’/o de phos- phate de chaux (correspondant à o,2 °/o d’acide phosphorique), 9 % d’azote et 11,1 ®/o de potasse. L’épandage, à la dose de 1.000 kg. à l’hectare doit être ainsi compris : oOO kg. d’engrais de viande en- terré au moment de la plantation; 230 kg. environ du mélange avec le sel de potasse en couverture lorsque les cannes ont 30 cm. de haut; enfin, 230 kg. du même mélange avant le dernier binage* Cette fumure, qui coûte environ 230 fr. à l’hec- tare, paraît adaptée aux terres de la région; ses résultats sont excellents avec la canne « Goru », variété introduite de Nouvelle- Guinée et à peu près exclusivement cul- tivée au Queensland. L’action de la potasse, que M. lIoAVE préfère apporter à l’état de sulfate plutôt que de chlorure, est très remarquable, fait d’autant plus notable qu’il s'applique à un sol renfermant, à l'analyse, davantage de cet élément que la généralité des terres du pays. A quelques exceptions près, l’emploi rationnel des engrais chimiques — sans préjudice de la fumure organique néces- saire, pour entretenir fhumus en bonne proportion — dans les plantations de canne a toujours été reconnu profitable. MM. Andersox, planteurs à Halifax, sont parvenus à élever de 63 t. à 106 t. la moyenne du rendement à l’hectare de leurs cultures en utilisant un engrais complet appi oprié au terrain. Les exemples sont nombreux qui montrent la possibilité d’arriver à une meilleure production par les labours profonds, les irrigations et le drainage, le chaulage, l'application judi- cieuse des engrais et, devons-nous ajouter, la sélection des variétés. L. Br. Un instrument perfectionné pour la saignée des lianes et des arbres à'caoutchouc. On nous signale un extracteur de latex qui semble réaliser un grand progrès sur les couteaux, gouges, ciseaux, piqueurs de toutes marques dont il est, en quelque sorte, une ingénieuse combinaison, mise au point par des perfectionnements suc- cessifs et de nombreux essais. Cet instru- ment a été imaginé par M. Kindt, le très habile chef des cultures du Jardin Colo- nial de Laeken (Belgique), qui, depuis ses fructueux séjours au Congo, n'a cessé de s’occuper de l’exploitation des essences à caoutchouc. L'outil se compose de deux pièces déta- chées : l'une formant poignée et portant une l’oulet te dentée pour piquer les écorces minces; l’autre comprenant nu guide pour le réglage en profondeur, un poinçon pour déterminer l’épaisseur des écorces et une gouge à lame angulaire, de largeur va- riable, pour effectuer les incisions. Il n'est fait usage de la poignée que pour les iiici- 8G — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 251 sions verticales (fig. 7). Deux gouges inler- changeables dont une de 4 à a mm. de lar- geur pour les incisions primaires et l'autre de 7 à 8 mm. pour raviver ces dernières suf- fisent pour saigner la plupart des espèces. Le guide ajusté devant la lame est indis- pensable pour les incisions obliques et pour raviver les incisions primaires. Quant à la petite roulette à dents de 2 à 3 mm. de largeur (fig. 7), elle a encore son utilité pour pointiller la mince épaisseur d'écorce qu’il est prudent de conserver sur le cam- bium après le passage de la gouge ; cette écorce interne, particulièrement ricbe en -caoutcbouc dans certaines espèces, peut précise et en toutes directions, les diffé- rentes opérations de la saignée rationnelle sur les essences à latex, laissant des coupes régulières à bords très nets, même sur les écorces rugueuses où le guide con- serve toute son utilité, nous parait intéres- sant à essayer par comparaison avec ceux dont les résultats laissent encore trop sou- vent à désirer. C'est le seul qui, à notre connaissance, permet de limiter pratique- ment et simultanément l’épaisseur et la longueur des lanières d’écorce a enlever lors du ravivage, point des plus impor- tants. être ainsi exploitée sans entamer ou mettre ù nu la coucbe génératrice. La figure 7 montre le maniement de l'outil emmanché pour pratiquer une inci- sion longitudinale; le guide, inutile dans ce cas, est enlevé ou abaissé. Pour inciser obliquement, on enlève la poignée et on arrête le guide au niveau de la tête de l’extracteur. C'est de cette même façon que l’on opère pour rafraîchir les incisions pri- maires (fig. 8), après avoir disposé le som- met de la gouge à la hauteur du talon du guide, lequel, en glissant sur le fond de l'incision, empêche la gouge de pénétrer plus avant que la première fois et, main- tenu constamment appliqué contre le l)ord de l’incision à élargir, permet de découper une bande d’écorce de 2 mm. de largeur. Cet instrument exécutant ainsi, de façon La Noix de Cajou. Nos lecteurs nous ont quelquefois ma- nifesté le désir de tenter la pioduction de la noix de Cajou [Anacai'dium occidentale] ; plusieurs même en ont fait des planta- tions, et nous ont demandé quelques ren- seignements sur les débouchés de cette amande. Elle est surtout employée en confiserie, où on lui fait remplacer l’amande ordi- naire de l’amandier; elle est, ])araît-il, beaucoup plus fine,. surtout pour la pro- duction des pâtes d’amande. Quant à l'im- portance du produit en France, nous n’avons pu obtenir de renseignements complets à ce sujet. Disons simplement qu'un seul importateur nous a déclaré en faire entrer une quarantaine de tonnes par an, qu’il revend en France et à l’étranger. Le prix moyen varie entre 60 et 93 fr. les 100 kg. Toutefois, notre correspondant ajoute que pour que ce pro- duit pût concurrencer les amandes simi- laires, il faudrait que le prix ne dépassât pas 70 fr. Ces chiffres s’appliquent à l’amande dé- pouillée de sa coque; mais nous ne voyons pas bien quel procédé mécanique |)Ourrail être employé pour cette séparation, en raison de la nature peu friable et un peu visqueuse de la coque. Les envois sur l’Europe sont générale- ment faits en caisses de 100 kg., doublés JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 80 — Août 1908 2:r2 intérieurcmenl tic fort papier. Nous enga- geons donc ceux de nos lecteurs, désireux de tenter le marché européen, à se con- former à cette hahitude; nous les mettrons volontiers en rapport avec les importateurs. Au moment de mettre en pages, nous trouvons dans le « Gardner’s Chronicle » du lo août quelques renseignements com- plémentaires sur l’importation de la noix de cajou sur le marché de Londres. Long- temps délaissée à cause de l'âcreté de son écorce et même de l’amande, que la chaleur dissipe d’ailleurs facilement, le cajou devient un important produit commercial. Les principaux envois ont lieu delîomhay ; toutefois on exporte également des quantités notables de ce produit de l’Afrique Orientale (Zanzibar, Inhambane, Quelimane, Beira, baie de Delagoa). Los cajous de Bombay sont généralement décortiqués. Des envois ont commencé de Madras avec des noix décortiquées et blanchies. Les derniers prix cotés pour ce produit sur le marché de Minarig-Lane à Londres, étaient de 19/- à 24 '- les bO kg. M. Jackson, dont nous apprécions toujours la chronique commerciale des épices à Londres, qu’il publie régulière- ment dans T «Agricultural News », indiquait dernièrement que cinq sacs denoix de cajou, de provenance ignorée, avaient été facile- ment vendus à 2i/- les oO kg. F. M. Le Coffea congensis à Madagascar. Nouveltes observations sur la résistance des plantes ,à \' Hemileia. Un kg. de café par arbre. Déve- loppement des plantations. Par M. A. Fauciière. Les nouvelles observations de notre actif et dis- tingué collaborateur soulignent l’intérêt que prend actuellement le Coffea congensis dans la région de Tamatave et confirment la résistance des arbres à V Hemileia. Un point reste toujours discutable: c’est celui de l’origine botanique de ce caféier d’introduction. S'agit-il bien du Coffea congensis, du C. canephora, ainsi que l’ont supposé W.M. Chev.vlier et De Wil- üEM.vN (n»* CO et 63 du « J. d’A. ï. ») ou d’un autre type africain? La question, d’une importance pri- mordiale, ne sera définitivement é,;laircie que lorsque des rameaux fleuris auront été soumis à un botaniste autorisé. Pour M. E. De NVildeman, l’immunité d’une plante à la maladie étant souvent faite par les conditions extérieures, il devient pos- sible d’admettre que la résistance des caféiers de Tamatave n’est que la conséquence d’un change- ment de milieu. Quoi qu’il en soit, les deux espèces, Coffea congensis et C. canephora, apparaissent à M. Fauchère comme très dictintes l'une de l’autre. (N. D. L. R.) Nous nous sommes occupé à plusieurs reprises, dans le « J. d’A. T. », du Coffea congensis (voir n°® Go et G8;. Nous avons présenté à nos lecteurs cetle espèce comme absolument rebelle à V Hemileia vastatrix. Des observations faites dans la (in de 1906 nous avaient démontré que notre opti- misme, appuyé sur plus de cinq années d’observations suivies, n’élait plus tout à fait conforme à la réalité. Deux plants de Coffea congensis cultivés à la station de Tamatave présentaient sur leurs feuilles quelques taches du redoutable cham- pignon. Nous interrompîmes à ce moment nos communications en attendant d'avoir pu nous rendre compte du danger que présen- tait y Hemileia pour notre nouveau caféier. Le voyage que nous venons de faire à la station d’essais de Tamatave nous a pleinement rassuré. Les lâches ont disparu sur les feuilles des deux caféiers atteints, et ces arbustes, de belle venue, n’ont aucu- nement souffert des attaques du parasite. Nos prévisions', en ce qui concerne les rendements en café marchand de cette espèce, se réalisent et on peut prévoir qu’arrivé à l’age adulte le Coffea con- gensis, planté dans de bonnes conditions, produira un kg. de café marchand par pied. Les planteurs de Madagascar, qui ont lu dans le « J. d’A. T. » les appréciations de M. V ERMOND sur le produit du Coffea con- gensis, ont confiance en cette espèce et ils en plantent maintenant d'une façon régu- lière. 11 doit y avoir à l'heure actuelle bien près de 100.000 Coffea congensis en place sur la côte est de Madagascar. N» 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 233 MM. Chevalier et De Wildema> ont émis des doutes [1) au sujet de la véritable identité de ce caféier, et il leur a paru que l’espèce que nous nommons C. C07igensis devait plutôt être une forme du C. cane- phora. Nos prétentions en botanique sont fort modestes et nous n'allons pas jusqu'à affirmer que le nom de Coffea cotigensis convient à notre caféiei', mais ce que nous pouvons avancer, c’est qu'il est très diffé- rent de toutes les formes de C. canephoi'a que nous avons vues jusqu’à ce jour. A. Fauchère, Sous-Inspecteur (l'Agriculture, Correspondant du Muséum d'Histoire Naturelle de France. Concours agricole de l’archipel des Comores, à Dzaoudzi (Mayotte). L'heureuse initiative prise par un groupe de notabilités et de planteurs des Comores d’organiser prochainement un Concours agricole local est réellement trop rare pour ne pas être signalée et louée sans réserves. Ce concours aura lieu du 28 novembre 1908 au 10 mars 1909, à Dzaoudzi, sous la présidence d’honneur de M. Augagneur et la présidence effective de M. Patié. Tous les produits naturels des colonies, les pro- duits manufacturés, les machines, les pro- duits d’alimentation et auti es seront admis dans les nombreuses classes des cinq divi- sions établies pour cette belle manifestation agricole, à laquelle tiendront à participer de nombreux colons, des constructeurs et manufacturiers métropolitains qui trouve- ront là une belle occasion d’exposer utile- ment leurs produits. La Compagnie des Messageries Maritimes a donné l’exemple des encouragements en accordant aux exposants une réduction de 30 “/o sur le prix de leurs passages ainsi que sur le fret des produits exposés. Pour de plus amples renseignements, s’adresser à notre bureau ou écrire direc- tement à M. le Commissaire général 'du Concours, à Dzaoudzi i^Mayotte). A propos du fruit de Ceriman. A la suite de la note parue dans notre n® 8i sur le Monstera deliciosa, nous croyons intéressant de publier les observations que nous communique M. le !)'■ R. Proschowsky, amateur bien connu de tous ceu.v qui s’occupent d'acclimatation de végé- taux d’utilité ou d’agrément sur le littoral médi- terranéen. Je viens de lire votre article sur le Ceri- man et je suis absolument d’accord avec vous. Le fruit mûrit parfaitement dans mon jardin à Nice, où la plante s’attache aux arbres, rochers et murs, à la façon des lierres, mais émettant en plus de longues racines qui finissent par s’enraciner sur le sol. iMais, autant que j’ai pu l’observer, ce fait ne se produit que parce que les racines en question n’ont pas réussi à s’at- tacher de suite. Si je n’avais connu ce fruit à l’état sau- vage et à l’état cultivé en différents endroits, j’aurais admis que les produits de mon jar- din appartenaient à une variété, inférieure, car leur maturation est toujours parfaite. Mais j’ai toujours trouvé le grave inconvé- nient de l’existence des cristaux d’oxalate de chaux, qui n’est nullement évité lorsque les écailles se détachent d’elles-mêmes à la maturité complète. A part cet inconvénient, le goût de ce fruit est tellement insipide, malgré son parfum, qu’il ne faut évidem- ment pas compter sur une appréciation générale, tout en admettant que de gmtibm non est disputandum. Très amateur des plantes, je m’occupe ici de l’acclimatation de toutes les espèces qui peuvent contribuer à donner l’aspect dit « tropical « aux jardins, notamment des palmiers (1) et des fruitiers exotiques; c’est avec un véritable plaisir qu’est obser- vée, dans mon jardin, la fructification d'une plante signalée à fruits ou graines comes- tibles. Il faut dire que les botanistes ont souvent été peu difficiles, quand ils ont nommé une espèce edidls, voire même deliciosa. En tous cas, malgré toute la bonne volonté que iTiet ma famille à m’as- (l) Voir « Bulletin de la Société Nationale d’Acclima- tation », 1906-1907 : Les Palmiers sur la Côte d'Azur (1) Voy. « J. d’A. T. », nos qq et 63. 254 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 86 — Août 1908 sisler à consommer les fruits exotiques de mon jardin, personne (ni moi-môme) n'a jamais pu venir à bout d’un fruit de Mons- tera ileliciosa. Plus je m’occupe de l'acclimatation, plus j’arrive âi me convaincre qu’il s'agit de savoir si une espèce peut produire des graines mûres dans le pays où on l’intro- duit. Si c’est le cas. on arrivera forcément à trouver par sélection des races possédant des qualités égales ou même supérieures à celles que possèdent les espèces dans leur habitat naturel. Pour ne citer que le dat- tier, qui mûrit parfaitement ses graines ici, mais donne des fruits à peine man- geables, je suis persuadé qu’on arriverait à de meilleurs résultats parla sélection des semis (1 ), aidée peut-être par la fécondation croisée; de môme pour le Chérimolier, qui produit des graines fertiles dans des fruits médiocres, et bien d'autres espèces. D’’ A. Robertson Proschowskv, Jardin « Les Tropiques » Chemin des Grottes Sainte-Hélène, Nice (Alpes-Mar.). Une altération des feuilles de Sisal. Sous le nom de « leaf-blast », on a si- gnalé de divers côtés, dans les plantations de Sisal, un trouble physiologique carac- térisé par la présence sur les feuilles de larges et nombreuses taches rouges ou jaunes qui entraînent assez rapidement la décomposition des tissus et des fibres. Le mal fit son apparition au Mexique, une trentaine d’années plus tôt, et causa une vive inquiétude aux planteurs, qui crurent à un nouveau fléau parasitaire. 11 n’en était rien, heureusement, car une sérieuse étude a montré, depuis, qu’il s'agissait d’un accident d’ordre physiologique, dîi à une forte chaleur survenant après une période pluvieuse. Le « leaf-blast » a été observé sur plu- sieurs points, au Queensland, oû la cul- ture du Sisal s’étend* rapidement, ainsi (1) Cette appréciation est très discutable. (N.d.l.R.) qu’aux îles Salomon ; on a remarqué qu'il sévissait principalement sur les plantes en terrains riches. L’unique moyen de pré- venir ses dégâts consiste à défibrer les feuilles aussitôt qu’apparaissent les pre- mières taches, c’est-à-dire avant que les fibres aient perdu de leur valeur, encore ce moyen n’est-il recommandable que pour les feuilles dont le développement est suf- fisant pour la défibration. Notre confrère « The Queensland Agri- cultural Journal » (mars 1908), à qui nous empruntons ce conseil, est d'avis qu'il n’y a aucune crainte à utiliser pour la planta- tion les œilletons attaqués par le « leaf- blast » ;le mal, n’ayant en rien le caractère épidémique ou endémique, n’affecte en rien la croissance générale des plantes. Note sur quelques ennemis du Cocotier et du Théier à Ceylan. Le « Red Weevil » et le Rhinocéros dans les cocoteries; le « Shot hofe Borer » et les Termites dans les plantations de thé. Mesures destructives. D'après M. Ern. Green. Dans le dernier rapport annuel des Jar- dins botaniques de Ceylan, analysé dans ce numéro (pages bleues, § lo78), M. E. Green insiste sur les dégâts inquiétants que certains ronge-bois occasionnent aux plan- tations de cocotier et de théier; les moyens de préservation et de destruction qu'il pré- conise pour lutter contre ces insectes sont de nature à intéresser de nombreux plan- teurs d’autres pays. • Le cocotier a particulièrement souffert du « Red Palm Weevil » ou Rhynchophorm signaiicollis. sorte de grosse calandre pour- vue d'un long rostre, paraissant spéciale aux palmiers. Sa présence a été observée d’une façon anormale sur les cocotiers de Batticaloa, à la suite d’un cyclone. Il y a donc lieu de supposer que de nombreux insectes des districts voisins ont été attirés N» 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sur ce point par la nourriture abondante et facile que leur offraient les arbres brisés ou blessés par l’ouragan. Dans ces condi- tions exceptionnellement favorables, le lî/iynchophorus évoluait complètement en l’espace de deux mois au lieu de quatre à cinq mois, durée normale. Les troncs de palmiers, dégarnis des gaines de feuilles et de la bourre (jui les protégeaient, furent attaqués plus aisément par ces xylophages, et on peut prévoir qu'un certain nombre de vieux arbres seront détruits par leurs ravages. Sur les jeunes cocotiers, la sur- veillance pouvant s’exercer plus facilement, dans le voisinage des bourgeons, les dégâts seront évités par l’excision des parties atteintes. On a pris, d’ailleurs, des mesures énergiques pour assurer cette inspection et faire procéder à l’incinération immédiate des palmiers tombés à la suite des attaques du (( lied eevil ». Un autre coléoptère est représenté comme nuisible au cocotier: c’est le rhino- céros [Ori/ctes rhinocéros), scarabéide de forte taille que l’on rencontre en beaucoup d’endroits, vivant de préférence dans les bois morts, les troncs de palmiers tombés sur le sol, les excréments animaux et dans les tas de détritus végétaux en voie de décomposition. M. E. Green conseille de détruire les cocotiers abattus et de ne pas utiliser les troncs fendus pour établir des supports de bâtiments ou de clôtures ; cer- tains planteurs ayant contesté l’utilité de ces précautions, sous le prétexte que le rhinocéros s’attaquait peu aux arbres vivants, le savant' entomologiste répond que le préjudice qu'ils portent indirecte- ment aux cocotiers justifie amplement ces mesures. Les blessures faites par le rhino- céros facilitent, en effet, la pénétration du « Red Weevil », beaucoup plus dange- reux pour les arbres ; de plus, il est pro- bable que ce scarabée véhicule d’un palmier sur l’autre la bactérie du « but rot » et les germes d’autres maladies. Dans les plan- tations de cocotiers des États Malais, les dégâts du rhinocéros ont été assez consi- dérables pour faire édicter contre lui une sévère réglementation, appliquée sous le contrôle d’inspecteurs spéciaux. Les indi- gènes du district ont coutume de combler les trous creusés par cet insecte avec du sable lin ; ils prétendent, d’accord avec ceux des Philippines, que la galerie sahlée est abandonnée par l'occupant et que le frottement du sable pénétrant entre les articles de l’abdomen des adultes finit par perforer tes tissus. Il est peu probable qu’il en soit ainsi pour les larves, beaucoup plus dures et protégées. Le théier continue à supporter les rava- ges du « Shot hole Dorer » [Xtjlehorus for- nicatus), petit scolytide qui pénètre pro- fondément dans le hois. On considère aujourd’hui qu’un épais ombrage obtenu momentanément par le dadap (Erythine) éloigne ce dangereux parasite. Toutefois, un planteur de Gam- pula, M. Tyler, a pu détruire 90 ° j „ des perce-bois qui infestaient sa plantation, en traitant les arbres, aussitôt après la taille, par la chaleur de torches fabriquées avec des feuilles de Grevillea. Il paraîtrait que les insectes sont tués tlans leurs gale ries sans que les arbustes s’en trouvent altérés ; nous aimerions avoir la confirma- tion de ces résultats par nos lecteurs, car ils s’expliquent assez difficilement. Adoptant ce procédé, M. Green pense qu'il y aurait lieu de semer un gazon et de l’incendier à un moment donné pour se débarrasser également des « borer » qui descendent parfois dans le bas de la tige du thé. Il recommande de nettoyer les plantes de tout le bois mort, de brûler celui-ci et d’enduire les plaies de goudron; on pré- vient ainsi l'invasion des termites qu'attire souvent la présence de mycélium dans les galeries laissées par le Xtjlehorus. Les Calotermes militaris sont des ter- mites qui vivent en commensaux sur le thé. Us pénètrent dans les ai bros sains par la racine et s’élèvent ensuite progressive- ment dans l’intérieur de la tige qu’ils ron- gent, sans qu’aucun signe extérieur ait pu révéler leur existence, jusqu’au jour où la plante, entièrement creuse, est abattue JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N» 80 — Août 1908 2:10 par un coup de vent. Il faut arracher les arhusles attaqués et les hrfiler sur place. • L. IL Les Aloès (Furcræa) au Mexique et dans l’Amérique centrale. Lettre de M. F. -IL dTIérelle. Après avoir relevé, dans l'excellente monographie de M. .l.-H. Drummoxd sur les Furcræa^ que l’espèce cubaine, le F. cuben- sis, était présumée exister en culture au Yucatan, d’après des échantillons de Scott et un récent travail de M. Maihaux (1), nous avions écrit à M. F. -H. d'IIérelle, actuellement directeur de la Station agri- cole expérimentale du AYicatan, pour obte- nir des éclaircissements. Sa réponse, qui nous parvient aujourd'hui, dément catégo- riquement la présence de cet Aloès au Mexique. Voici le passage de sa lettre pouvant intéresser certains lecteurs : [1) Il Revue Américaine », Bruxelles, 1904. « 11 n’existe pas un seul plant de Fiir- cræa euhensis au Yucatan, aussi bien à l’état cultivé que sauvage; l'espèce n’existe même pas au Mexi(jue. Les seules espèces du genre qui se rencontrent dans ce pays et dans r.Vmérique centrale sont : « Le F. gigantca Vext(. Aloès de Maurice) ^Mexique et Amérique centi-ale; le F. loa- gæva Karw, Sud du Mexique et Yord du Guatemala; le F. selloa K. Kocu, Guate- mala (région de Quetaltenango) ; le F. undu- /a/a Jacobi, Etat de Chiapas (.Mexique). (( D’ailleurs, parce que j’ai vu, les Fur- cræa n’auraient guère de chance de s’ac- climater au Yucatan et les planteurs, avec beaucoup déraison, ne se laissent pas ten- ter par les essais avec d’autres textjles que l'Agave (llennequen i dont la culture, admi- rablement adaptée au sol et au climat, est très rémunératrice. » Sur ce dernier point, nous étions abso- lument d’accord avec notre collaborateur; son opinion n’en est pas moins intéres- sante à enregistrer. Paris -■ L. Mvretheux, imprimeur, I, rue Cassette. Le Gérant ■. H. HUBAC. N” 86 — Août 1Ü08 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 BUbliETIfl BlBmOGf^RPHlQÜE 'l'ont livre, Lrochiire ou tirage à part, envoyé à la Hédacliou, sera annoncé à celte place, h moins qu'il ne le soit clans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un asléris(|ue seront repris en détail dans le texte. Prière d'envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1572. Wickham 11. .1.) : On llie plantalion, cut- (iv'ulion and curiiif,' of Para Indian ruM>er. — Vol. in-8“ de 80 pp. et 10 pl. .M.M. Kegan Paul, Trench, Tnibner et C'®, éditeurs, 4:5 Oerrard St. London W., 1908. l’ri.x : 3 sh. 6 d. M Wickham n’est pas seulement Pun des doyens des planteurs d’hevea à Ccylan; c’est surtout le courageu.x pion- nier qui a réussi l’introduction des premières graines du précieux caoutchoutier aux Jardins de Kew et en Indo-.Malaisie. Les exemplaires d'Hena- ralgoda (Ceylan), devenus célèbres depuis les expériences de saignée auxquelles ils ont servi, remontent à celte origine. Rappelons que les 7.000 graines composant ce premier envoi d'hevea (1876: provenaient de la région des plateaux com- prise entre le rio l'apajos et le rio Madère, td qu'elles avaient été recueillies exclusivement sur des arbres en pleine exploitation, fait qui tend à démontrer que les diirérences observées aujour- d'hui parmi les pieds- mères cultivés sont des vaiialions individuelles, les arbres appartenant sans aucun doute au même type bolani(]ue. L’his- loire de ce bel exemple de collectage est modes- tement racontée par lauleur de ce petit livre et n’en constitue pas la partie la moins intéressante. D’antres détails très circonstanciés sur les condi- tions d’habitat de Thevea dans ses stations natu- rt lles sont rapportés à la culture de l’espèce avec peut-être un l'cu trop d'absolutisnie dans cei tains cas. L'auteur paît de ce principe, que l'hevea na- turel étant une essence forestière de haute futaie, le planteur doit lui maintenir autant que possible ce caractèie et ne pas viser à en faire un arbre de verger ou de jardin. Il est partisan résolu de la plantation sur terrain simplement défriché', à 33 pieds d’écartement en quinconce; la végéta- tion spontanée est abattue sur le sol pour consti- tuer un paillis considéré comme bienfaisant à tous points de vue. L’écimage lui paraît utile, lorsque la tige principale s’élève à 3 mètres de hauteur; on vise ensuite à obtenir trois blanches primaires, avec chacune trois branches secon- daires. Négligeant b s procédés d'exploitation in- tensive, il s’en tient aux incisions obliques pra- tiquées avec un simple ciseau de charpentier, par séries de trois, circulairement, à 25 mm. d’inter- valle; le latex est recueilli dans îles récipients formi's de boîtes de lait condensé, adaptés contre l’arbre avec une petite boule de ciri;, d’aigile ou de mastic, l'ne des ligures représente un arbre ainsi traité de la base du tronc vers le haut et non à partir de 75 cm., suivant la pratique ordinaire. Pour la coagulation et a préparation du caout- chouc, l'enfumage est préconisé de préférence ù tout autre traitement; d'ailleurs, .\l. Wickham est l’inventeur d'une machine à coaguler et à enfumer le latex (|u’il décrit dans un supplément du livre (pp. 74-78). En résumé, pas de culture intensive pour l’hevea, une replantation soignée, dépourvue de cultures intercalaires arbustives ou herbacées, une exploitation inspirée de la pratique amazo- nienne, telles sont les grandes lignes de ce petit traité où le rétrospectif a un attrait tout particu- lier que les lecteurs apprécieront certainement autant que nous-mêmes.] 1573. D. Spcnce : Liverpool Eniversity. Insti- tnte of Commercial Research in tlie Tropics. Ana- lysis of latex from Ficus Vogelii and of .Memleku Rubber thera from. — iNolc on Karité Gutla. Reprint n» 19 from the Quaterly Journal, vol. III, n“ 0. — 1 broch. 17X--'>, Ci pp. Liverpool : Offices of the Institute. London : Williams and Norgate, llen- riettq St., Covent. -Garden, W. C. ::6 d.). ; Cette brochure continue le compte rendu des remar- quables travaux de M. Spence, dont nous avons déjà entretenu nos lecteurs dans le u® 81 du « J. d’A. T. ». Son importance n’est pas moindre que celle des publications antérieures. Ces recher- ches Jettent un doute sur la présence dans le latex de Ficus Voyclii de suhsiances que jusiju’ici on admettait y exister de façon certaine. Elles laissent entrevoir la possibilité de résultats pratiques futurs pour l’amélioration de ce caoutchouc de qualité inférieure, que l'Afrique Occidentale pour- rait fournir abondamment. Il est foi t heureux que se poursuivent avec méthode et que soient sou- mises à une critique aussi serrée des analyses aussi complètes des divers latex; et nous avons vu, non sans plaisir, ijuc la conception de l’auteur sur le rôle considérable que doivent avoir des travaux de ce genre ne diffère pas très sendblement de celle que nous exprimions succinctement ici. Il faut noter, en terminant, la confirmation par ■M. Spence des travaux de Heim et de Fendler sur la non-valeur de la gutla de Karité, au moins comme Gutta. — V. C.] 1574. Culture des plantes vivrières, polar/ères et fruitières dans l’État indépendant du Congo. In-b" de t80 pp., 20 fig. Imprimerie Van Cam- penhoul frères, 13, rue de la Colline, Rruxelles, 1907. Manuel de petite culture, édité par les soins du département des linances de l'État du Congo, à 1 usage des chefs de poste, l.a première partie (80 pp. traite des principales cultures vivrières ; manioc, bananier, riz, millet, sorgho, maïs, doli- ques, arachides, ignames, colocase, etc. Elle débute par des notions générales sur les climats, le sol, la fumure, les travaux préparatoires de mise en Voir la suite page 115 114 ■lOUIJN.VL l)'A(jl{lCL'i;rüKE THOl'lCALli A- 86 — Août 1908 Tropical Life A inonthlij Journal devolcd lo ihe întcrcsls of Ihose Uvinÿ, trading, holding propertg or olhvnvise inlerested in Tropical and Sub-Tro- pical counlries. Edited by HARCLD HAMEL SMITH Editorial and PublishinQ iJepariment : "OXFORD HOUSE", 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORO STREET, LONDON, W Subscription, 1 0/- par annum, post fi'ee. We t^lronolu reconinienci t/ie Journal to the attention ot ail those aile to rend Enrjiish. It contains striylli/ feliable rr.ntter denling loith itie various intcrests Iront ail points of vieve eilher as regards sales ni London, maeltincrif, or planting news. SPESJDUN cor ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. OFFICEdes INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET C0L0NIALES = *■ Éludes el création d’industries. — Achat d’industries, plantations, forcis, mines. — Matériel pour usines el cultures diverses. — Laboratoire d'analyses. — Création de Sociétés. — Brevets. — Moteurs el machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, rue Traversière, PARIS XIP) KoloDial-WMalcIies Komitae Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS OU CO.MITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture el de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. KD'' P Preus3 : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lume illustré: cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. ('V. l'analyse. « J d'A. T. » n» 3). Prix, relié: 20 Marks. Port ; France 0.U80, Uuion Postale iA/63 K ^ Schlechter: 'West'Afrikanisebe Kautschuk- Expédition, igoo : Extraction et culture du caoutchouc en Afnque Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port. France oA/&). U. P. lAFio. K H. Baum : Kunene-Sambesl - Expeditloi^ 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 ng. d. le texte. Prix, relié; 20 .1/. Port: France oMSo, U. P. 1A/70. K Kolonial-Handels-Adressbucb : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume : i.U5o. Port : oA/40. >■ TIib tropical agricültdrist publié sous la direction de M. le J.-C, WILLIS Directeur des Royal Botauic Garcleus, l’eradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombrciisc.s illustrations. Documeutation complète sur toutes les <|ucs- lions d’.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernemenl et par des Planteurs Tcnommcs. Communications de spécialistes sur le Caout- dioue, le Cacao, le The, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits écoDomit|ues, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.ACES Abonnem. et annonces: A W P. T X’rDPÎTQfnj •' Colombo s'adresser à M.M. A. lU. IX J, 1 LtilUllijUl'l Cevlau Demander : "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA BÜBBER", par Air. Hebiîeht W'r.ioiiT. rouvrago moderne le ))lus important sur la CHlIurc du caoiitcbouc ; ill. de 55 plioto.s. Prix: 9 (r. Alémc adresse : I Annuaire de Ceylan d les manuels du ('.afé. du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Colou.etc. — ^Demander le Calalojue.) Le CAOÜTCHOÜC et la GÜTTA PERCHA OHG.\iVE SCIR.XTIFIQUE ET l.XDUSTBIEL OKG.VNE OFFICIEL DE L INÜUSTRIE DU C.AÜUTCIIOL'C E.X FRANCK 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS 9" Adresse lélégr. : DRA I.UC-l’AlilS Godes ; Français A-Z, 2' édition — Western Union. ABC. 5th Edition. SUCCURSALES Paris 'X'), 49. rue des Vinai- griers. London E. Ç., 0, llolboni Viadiict. Leipzig, 12, llamburgers- trasso. New-York, The Monolilli. Johannesburg. Palace Buil- ding. Obidos (Hré.sill. Majunga Madagascar;. MÉDAILLES Bronze : St-Louis I'.kJI; Liège 1905: Bruxelles 1900. Argent: Liège 1905: .Nogcijt 1905 Or : Bordeaux 1907 ; .Nogeut 1907 : Exposition sports 1907. ABONXE.MKxr ; 20 francs jiar an pour la France. — 26 — — pour le.sColouies el l'Etranger. ’AeBlCULTDBE PRiTIHIIE DES teo. Bulletin mensnel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Compren.\xt; Les ,\ctes adminisfr.'itifs (arrêtés, dérrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des .Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientiOques, etc., avec figures et photographies. Abonnemenl annuel : tr. 'France el Etranger). A. CHALLAMIL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. 115 Suite de la page 113 ^0 yQ _ AOUT 1908 JOURNAL D’AGRICüLTURE IROPICALK culture, procédés de multiplication et soins d’entre- tien. l n chapitre, souvent négligé dans les traités généraux, est consacré à la conservation des pro- duits frais dans des magasins d'un type adapté au climat. Les grains se couservenl assez bien dans des greniers cylindriques de 1“‘,50 à 2 mètres de diamètre et 1“’,25 de haut, en bambou tressé et enduit de glaise et de bouse de vache délayées dans l'eau, le toit faisant saillie de 0“,.o0 pour éloigner les eaux des pluies; les féculents s’al- tèrent toujours rapidement après l’arrachage. — Les cultures potagères, ordonnées de la même façon, font l’objet de la seconde partie (37 pp.) du livre. Nous y voyons le « Bota » [Milletia versi- color\, le Monbin, les citrus et les figuiers indi- gènes, recommandés pour la formation de haies vives. L’asperge vient mal au Congo; les variétés à feuilles vertes de V Atnavantus caudatus sont abon- damment cultivées par les indigènes en guise d'épinard; dans l'Équateur, {'Hibiscus Eetveldeanus (Bekai), remplace l’oseille de Cuinée {//. Sabda- riffa);le poireau long de Paris est la variété la plus recommandable pour la culture e.xclusive en saison sèche; les pois potagers ne réussissent pas dans la zone équatoriale; la pomme de terre (variétés de Ténériffe), peut devenir intéressante sur les pla- teaux élevés. — Les cultures fruitières comportent moins de développement (IS pp.), et ne pré- sentent pas le même intérêt que les précédentes. A signaler, toutefois, la mention qui est faite du « Sapho » {Canarium Sapho), comme espèce frui- i tière ; les fruits, semblables à de grosses prunes r rouge foncé à maturité, renferment une pulpe 1- comestible, pouvant servir d’entremets, de légume V ou de dessert. — La dernière partie de cet excel- P lent guide contient des notions d'élevage suffi- santes pour initier les nouveaux arrivés au traite- ment rationnel des animaux. En somme, le petit traité que nous venons de parcourir répond plei- nement au but envisagé; les officiers et les colons de la région congolaise le consulteront utilement pour l'installation des cultures de première néces- sité. 1575. Ceylon Producf and Commercial Company Rcsulis. Réimprimé du « Times of Ceylon ». — bl pp. in-8®. Prix : 2 sh. aux bureaux du « Times » ■ à Colombo on à Londres, 27 Mincing Lane. I^Publi- cation semestrielle paraissant pour la deuxième fois ; elle ex[)0se les résultats financiers de toutes les Sociétés de production et de commerce de Cey- lan qui ont tenu leur Assemblée générale annuelle dans la période comprise entre avril et septembre 1907. Se recommande à tous ceux qui ont des inté- rêts dans l'ile.) 1576. Drummond {J. -H.) ; The littérature of l'urcræa rvith synopsis of the known species. Tiré à part du vingt-huitième rapport annuel du Jardin botanique de .Missouri, novembre 1907. — 73 pp. et 4 pl. hors texte. Nous avons trop rare- ment l'occasion de signaler de bonnes monogra- ) phies botaniques conservées à des genres oITrant ) un intérêt économique pour négliger de citer celle que vient de nous adresser M. le 1)*' Trelease, le savant et sympathiqui directeur du Jardin bota- nique de Saint-Ï.ouis. En s appuyant sur les types de l'herbier de Kew, revus par lui-même, aidé du colonel Prain et du D' Trelease, l'auteur du pré- sent travail est parvenu à éclaircir en grande partie la synonymie très obscure qui régnait entre les espèces de Furcræa et même certains agaves à larges feuilles. Une clef dichotomique des espèces, basée essentiellement sur des caractères pratiques tirés des feuilles et suivie d’une bibliographie très complète, facilitera dorénavant les recherches. M. Drummond a ramené à dix le nombre des espèces de Furcræa sur l’identité desquelles ne plane aucun doute ; six d’entre elles sont classées dans le groupe des « giganteæ » et peuvent pré- senter une certaine valeur textile. Le F. gigantea, considéré comme source productrice du chanvre de .Maurice, se distingue du F. cubensis par ses épines plus longues et ascendantes du F. tuberosa, autre espèce voisine, par ses feuilles obovales au lieu d’être oblongues lancéolées, renfermant un suc d'une odeur fétide. Le F. cubensis serait cultivé au Yucatan. Nous aimerions savoir s’il y donne lieu à une exploitation textile importante; notre ami M. d’Hérelle, maintenant directeur de la sta- tion expérimentale de .Merida (Yucatan), sera sans doute en mesure de nous renseigner sur ce point.] 1577 Rapport annuel pour 1906-1907 de la Station agronomique du Réduit {lie Mauriee). In-8®, 34 pp. Publié comme Bulletin n® 16 de la Station, sous la direction de M. G. Boname. Nous ne citerons que les points les plus importants de ce rapport Inté- ressant. A l’imitation de ce qui se fait en Bretagne, l’utilisation des varechs et goémons a été préconi- sée, et de nombreuses analyses en ont été faites ; comme on peut le supposer d'après la nature ma- dréporique des îles de ce coin de l'océan Indien, les varechs sont riches en chaux. La culture du sisal se développe dans l'île comme partout ailleurs ; mais les prix offerts par les usiniers aux produc- teurs sont trop bas pour développer des planta- tions en dehors de celles des usines mêmes. Quant à la ramie, le Bulletin, ajuste titre, n’est guère op- timiste, et déclare que l’île Maurice n’a jamais produit même une botte de tiges acceptable. Y ar- rivàl-elle, d’ailleurs, rien ne prouve que le prix de revient serait en rapport avec le prix de vente. Le coton Caravonica, essayé depuis deux ans, n’a pas encore donné de résultats comparables à ceux obtenus dans les pays d’origine. La culture du Ficus elastica est conseillée dans les régions où l’hevea réussit mal ; ceux qui existent à Maurice prospèrent et quelques-uns donnent, paraît-il, de très bon caoutchouc : voilà une indication inté- ressante. Quant aux lianes, Crypostegia, Ÿahea, etc. l’extraction ne parait pas en être bien pratique jusqu’ici : les frais de main-d’œuvre absorbent largement le bénéfice qu’on pourrait retirer de leur exploitation. Enfin les écorces et bois tanni- fà'es ont fait l'objet d analyses nombreuses, qui tendent à prouver (ju’on ne peut songer à l’expor- tation, les écorces indigènes ayant une teneur trop faible, et la consommation locale exigeant Voir la suite à la page 125 116 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 86 — Août 1908 EXPOSITION INTERNATIONALE 81 €:4auir€sai€ et IITIDXJSTRIES à LONDRES (Olympia), du 14 au 26 Septembre 1908 Pfeiiiii're E\iiosi(iou oéuérale du Caoiitelioiif en Euroiie — Tous les iiays in-odueteurs seront reiirêseiitês Prospectus, plans et tous renseignements sont envoyés sur demande adressée aux Bureaux de r Exposition : 75, CHANCERY LANE, HOLBORN, LONDRES W. G. AUTISEPTIOÜE-DEStHFECTAilî-DESflDORlSABÏ Formol Saponifié l^on Toxique Âlcaliii LUS OUÏR ttli Sans Odeur N’aUère pas les végétaux et ne détériore pas les instriimeiits. — S’emploie à la dose de 3 à 5 0/0, eu solutions dans l’eau ou le lait de chaux, eu badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. MALADIES CRYPTODAMigUES « PARASITES « INSECTES « MOISISSURES Désinfectant s|Bécial pour Écuries, Ca vcs,Fi‘uitici*s, Serres et 3la;;nanericsi Liisoforme brut, le Idlcg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande Soesété Pp^*5îsîenne f’/Anlisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuii, Paris lÜi N» m - :VoL'T “ JUÜKAAL DAiHIK'L'LrCkl*: TT7 Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Aîné PARIS — 13, Boulevard MaJesherbes, 13. — PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Val-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) CHEMINS DE FER VOIES IiECÈRES et Portatives ■^ueeoeeeen— Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries. Terrassements, Travaux Publics, etc., etc. LOCOIIIIQTiVES DE 3 A 30 TONNES MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramways, à tous écartements, depuis On'ôO jusqu’à la voie normale. VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES FOURGONS .A.TJT01VC0BI3L.ES Voitures Automoniles a 2et4cylin(lres,10 à 50 HP - Voit. Àuiomotrlcesâessence p^Traïuwaysà voie étroite 118 .lui IJ AiiiiiiiUL I LKt: THOPICALE N". 86 — Août 1008 ASA LEES & C° L ! SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons ËGIIEIIEDSES A SCIES perioclioniiées à 16, 30. 30, 40. 50, 60 00 70 scies, an eAoii Relier Gies ie Macartly à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent In graine de coton du restant de duvet. (SAtls métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix':” td USTON, PROCTOR & C° L“. QHCOüMiiSiwre Moulin à farine. Batteuses à Vapeur pour tous genres de drains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole]: Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières jMoteurs à^gaz pauvre] t'et Gazogènes. Batteuse « riz. •t t- Devis et Renseignements l.ocomobile avec Pompe centnifugo. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” CATALOGUE ILLUSTRÉ franro sur denianMc •il* N” 80 — Aoi-t \ 908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROriCALE H9 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS POTASSIQUES DE STASSFUUT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le miximuin de rendement des capitaiix et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité ; F'n 1907. elle a été de 2 V, MiLLIO^tS DE TONNES LES ENGRftIS POTASSIQUES LES PLUS C01VENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : ■ Sulfate lie Potasse (Pureté : 96 0 0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 8'i, 90, 9‘j 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-lLartsalz 12,1 0/0 de Potasse), La KMNITE est a la fois INSECTICIDE et ANTICRYPTOGAMIQUE Agents dans tous les Pays Tropieaux Le? représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous, renseignemenis et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culliire et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao. Thé, Canne à sucre. Cowpea. Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat. G. m. b. 11., Asi’iculturabteilung, Leopolilshall. — Stassfurt. Allemagne, Kalisyndikat. G. m. b. 11. Filiale. Hamburg. Kaufmannshaus. German 'Waliworks. West Indian Office, Empedrado 30, Havana. Cuba. cl à I*ARIS, 15, iMie des Pelils-IIolels : UEAIJ D’ÉTUDES SUD UES E:^GDAïS REVUE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le. Brésil. Abonnement pour l’Union postale: 15 francs par an et lîî francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou voulant y faire des affaires. BUREAUX : 40, Quai de Paludate, BORDEAUX. Le Journal d'Agricultiire Tropicale EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Royal Mail Steam Packet Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Triestej. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. — Booth Iquitos S. S. C®. JULUNAl. D'AGHICn/rUHE TROPICALE >;o hG — Août 1908 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10') RI-:\ L’i: Iir.llDORADAIRF, (le Teeliiiolüijio, (loiiiiiKTit et Éi'oiioiiiio iioliliiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait Ip ^lardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. .Vulros l’avs 28 fr. On s'ahonne dans tous les bnrcavx de jioste. TOOS 113 ENVOIS D'ARCEST DOIVEST ÉERE PAIES A l'ORDRE DE M. Eil. lÉGlER INDIA RDBBER WDRLD N® 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars 18 fr. - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication - Culture A\i»> aux Auteurs et Kdilciirs : La Direclion ilu Initia liuhber World désire réunir dans sa biiiliotbèque tout ce ((ui se publie sur le caout- chouc et la sntta, en linéique langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. Locomobile Britannia. Batteusc-lîroj'eusc. Marshall Sons Sl L** CONSTRUCTEURS «le Maeliîncs n vapeur, Cliautlières, Alaehines pour ]»attre le filé, le Itiz. el«î Machines pour rouler et sécher le Thé. Aloulius à Tari ne, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES. GRAND PRIX A PARIS 1900 Moulin à farine. BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, E. C. Calcutta 0 Bombay. ISIXF, à Gainsborough, AngiC'S" 3.800 OUVRIERS 4^, Impasse Girardan, PAI(IS PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica. Ficus elastica, Funiumi elastica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, Agave sisalana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. Cacaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE Machine à Vapeur horizontale. Machine-Pilon et Chaudière. Pour ETABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL' l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement nuQ N” 86 — Août 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 PH. WlAYFflRTH & Mos Séchoirs à Cacao dominent au Cameroun. II y en a à la C** des Planteurs du Congo Français, à la Plan- tation IIolTmann-Rnng) Saint-Thomas, Antilles danoises ; séclicrie de bnnanesi, etc., etc. Constructeurs lî, i*uc Itiquct, PAItlS Usine à Francfort-sur-Moin sÉanaiRs A çACAa à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulios agrieoies poiif Céréales ei llaïMyiii Blaierie pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Presac d'emballage PULVÉRISATEURS AUTOWIATIQUES “SYPHONIA” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLE PRESSES D’EMBALLAGE Gkrms, Herses, Pressolis tataloa:iic ;çratuit Batteuse à bras. Cotons arboFeseents Caravonica du D' D. Thomatis Prix des Semences : Caravonica l laineu.c, 10 sbilling^s la livre ang-laise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kirlney amélioré à Carvonica, 5 s b. la livre. Port ou fret eu plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télcgrapliiquc • TllOUATIS-CAinNS. A partir de 50 livres, réduction de prix: 50 0/0 Nos cotonnieis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/° de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une dore conticiU '!'))') i/riti/ics, de tfiioi planter I heclare a 2"'30 Ecrire au D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d authenticité. — — i— — — M Médaille d’argent, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 ANS Médaille d'or, Liëgb CARBONYLE^ le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée, r kilo de CAitItO.Wm remplact kilos de goudron. Attalalions sans nombre. Adopté par les grandes administrations, tes minis- tiies, l'agriculture, le génie militaire, etc. ^ Deiaiandei» PAXOLINE La P.4XOI,I.\r. B est le meilleur enduit pour imperméavitiser soi-même les toiles à bâches, prilarts, lente-abris, etc. S'emploie à froij. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\\OI,l.\F. F conserve les cordages et les filets de pèche, dont elle double la durée. le N» 37 SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE 182, Rue laafayettc, PARIS 1Z2 .KILKiNAL n AüKlL.LLlL;Kh I HUPlLALh A" «(> — AOUT iwun ^^^P^VËRITABLES ^mHUSVAUTHENTIQUES BLANCARD Étiquette oerte — Signature Adresse : à Paris (6«)^Hli|l|&^ 40, Rue Bonaparte» ANÉMIE Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. prévient guérit le CORYZA CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCARD. Paris. X=t.. 3VE. S. AxxAZi xvv^lAlj mAilj STEAM PACKET COMPANY {Fondée en ISS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Aottlles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anrers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON Arrangements spéciaux pour Touristes S’adresser à : TflE ROÏAl MAIL STEAM PACKET Co. 18. VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT O YACHTS DE PLAISANCE St. (E. C.) et 32, Cockspnr St. (S. W LONDRES MACHINES A DECORTIQUER LA RAMIE A. FAURE <& C'^, Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire tontes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème de la décortication de la ramie. ■ Nous nous faisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le /*' Aottt et le i” Novembre, les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences qu elles nous demandent. 8fi — Aol t 1998 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 123 MACHINES COLONIALES A. SILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Mfdaillts dOr: Exposition L'inverse lie Paris :çoo et Exposition d'Hanoi tçfs -î- Déparchem i ncur à ventilateur mACHINES A CAFÉ ilrmont.iljlcs. à bras, ù moteur, à manège DHPUf-IKURS DixoKTiQina'ks DKPARCHE.M1N KU R- CRIBI-F-'-niVISRERb T.\ RARES + ÉPIERRELRb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA CriVjie-Divit^eiir MACHINES A RIZ (Il moiUlilfs , \ lillAS, à raolcnr, A HAA'fcCE lîATTEL'.'^E.S nÉCORTIQCEl'RS SÉPARATEURS DE HA EUES EXTKAtTElliS DE fAÜDÏ TRIEURS pour sf parer les BRISURES L'Oriental Machines à blanchir, à polir, i glacer décorliijaeor i bras, permettaot ea Installations complètes de RIZERIES "ne seule opération. Je siiparer les D,illes, le paJd; et le rii Jéeo'tiqne, siîécial pour CACAO PERNOLLET DIîFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR ÜE.VIANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS F.T RENSEIGNEMENTS CONUSSEUR ' SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple e' robuste, Fonutîopnant à bi'a,s. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Pa.Ai', par jour. Peut être mis onlre les mains des indig’èno.s. — l’oids ; 2üfl kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut cire facilement di'inonté tn 6 jiièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION OU PALStilER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagiiu'uses aujourd’hui jieu ou |)a.s exploitée, s faute d’un [irocédé économitpie pour en extraire sur place l'amande sans la liriser; BANCOUL, ABRASIN, COQUTO DE AGEITE, GOROZO, MAGOÏA, etc, iiM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer écliantillons des noix qu’ils désireraient fj-after'- freitrxos (emballage compris) ÿ.< S’adresser à M. Eugfène POISSON, à COTONOU, Dahomey llu oeuf avoir des renseignements au “ .Tot-Xt^mcki t: ' A.i2:»*îot.4li-tJta*e TrojDîoÉTüIe ^ SOCIÉTÉ DES EHGRilS COHCENTBÉS CANNE A SUCRE EJSrOIS (Belgique) PRODUITS : SDperpliospliate eoDGeotré oo PooPIb : (43/50 °/o d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Fliospliate IB FBtassB : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Dotasse). FbBspiiats d’AmmBiapB : (q3 o/o d’Acide phosphorique, 6 <>/o d’Azote). HilratB P FBtassB ; (44 “/o de Potasse, i 3 °/o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. POQF la yenle, s'adresser m " CHEMIGiL WORKS" late H et E ALBERT 15. Pbilpot Laae, 15. LOKDRES B.C. 124 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 86 — Août 1908 PETITE CORRESPONDANCE ^4® Congrès international pour la répression des fraudes alimentaires à Genève. — Ce Congrès, qui intéresse directement l’industrie et le commerce de tous les pays, se tiendra à Genève, du 8 au 12 septembre prochain; il s’occupera uniquement de définir les aliments purs, afin d’arriver à unifier les méthodes d'analyses et les mesures législatives. La délégation française, patronnée par MM. Cruppi et Huau, ministres du Commerce et de l’.Agricul- ture, présidée effectivement par le D’’ Borda», secondé par MM. E. Roux et Franche, a désigné des rapporteurs d’une autorité particulière pour chaque catégorie de produits. On reçoit les adhésions au Secrétariat du Con- grès, 43, rue Taitbout, à Paris. Congrès international du Froid. — Nous rap- pelons à nos lecteurs que ce Congrès, déjà annoncé à cette place, se tiendra à la Sorbonne du b au 10 octobre prochain. En dehors des tra- vaux de section et des assemblées générales, le programme comporte plusieurs conférences, de nombreuses visites d’établissements frigorifiques industriels et scientifiques, et des excursions tech- niques et pittoresques. Les congressistes colo- niaux qui se seront fait inscrire avant le 1" août, bénéficieront de réductions variant de 20 à 40 ®/o sur les principales compagnies maritimes et de 30 à 60 ®/o sur les chemins de fer français. S’adresser au Secrétariat général, 10, rue Denis- Poisson, Paris (XVIP). Ingénieur, chimiste-essayeur, ayant dirigé pen- dant de longues années laboratoire agricole in- dustriel et minier à l’étranger, désire situation en France ou à l’étranger. — Connaît parfaitement l’espagnoL — Très bonnes et hautes références. M. F. de la Villatte, Lasteyrie, par l.aroche- beaucoutr (Dordogne), désirerait entrer en rela- tions avec grande maison de parfumerie pour la vente de ses essences ylang-ylang et géranium, et avec la consommation pour ses vanilles Bourbon. Rendement du Vétiver. — D’après Seniler, 30 kg. de racines donnent 430 gr. d'essence. Les racines brutes s’expédient en balles de 100 kg. et les rcTcines nettoyées par balles de 30 kg. Nous allons tâcher de nous procurer le rendement en racines par hectare. LES CHARRUES A DISQUES DE RANSOMES = SURPASSENT TOUTES LES AUTRES Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de, contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, IPSWICH - ANGLETERRE Suite de la page 115 N» 80 _ xouT 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE d’abord une production annuelle de 50 à 80 tonnes. F. M. 1578. W illis {h'' J. C.) : Report of tlie Royal Rotanic Gardens, Ceylan 1007. — Rrocbure de .'17 pp. ^rand format. Exposé succinct des tra- vaux scientifiques et pratiques effectués à l’era- deniya et dans les stations annexes de ilakgala, Heuaratgoda, etc., par le savant D‘' Willis et ses dévoués collaborateurs .M.M. Green, Petcb, Kehvay Ramber, .Macmillan, Nock, etc. ; grdce à l'activité incessante déployée par cet état-major, le bilan de la dernière année est particulièrement remarqua- ble. Nous avons cependant regretté l’absence du rapport habituel de M. K. Ramber, le distingué chimiste ; espérons qu’il s’agit simplement d’un retard. Dans le sommaire du directeur, nous rele- vons cette indication que la plantation des arbres à caoutchouc est arrêtée depuis le mois d’auûl 1907, époque où l’étendue atteignait 150.000 acres environ ; c’est là, sans doute, une conséquence de la baisse survenue sur les marchés à caoutchouc. En revanche, on agrandit les champs de thé, cette culture demeurant très lucrative avec les cours actuels. — La maladie des tiges de cocotiers, cau- sée parle Thiclaviopsis elhaceticus, fait des progrès très inquiétants dans les plantations; nous ren- drons compte bientôt d'une brochure spéciale que .M. Petch, le mycologue bien connu, vient de publier sur cette maladie, l'ne autre affection crypto- gamique pouvant prendre un caractère également sérieux, puisqu’elle a fait périr des arbi es de 25 ans, a été constatée sur les racines de l’IIevea; elle serait due au Sphwrostilbe repens. — Une bonne partie du rapport de M. (iieen, l'excellent entomo- logiste, est consacrée à ses observations sur plu- sieurs xylophages s’altaquant plus spécialement au cocotier et au théier; nous croyons préférable de publier à part ses renseignements, en raison de leur intérêt pratique pour les planteurs. Contre les termites souterrains, M. Green se déclare par- tisan de 1’ « Universel ant Killer )>, appareil cons- truit au Natal et adopté ofliciellement dans cette colonie. — Les Jeunes Ilevea ont parfois à souffrir d’un lamellicorne isorte de hanneton), le Lepidiota insifjnis dont la larve dévore les racines; on l’a combattu avec succès au moyen du nitrate de soude ou d’un produit spécial vendu sous le nom de vaporite. — La magnanerie expérimentale adjointe àl’eradeniya a dû être abandonnée, l’éle- vage de l’.lfh/cus Hicini et du ver à soie commun ne pouvant donner lieu à une industrie profitable que dans les mains des indigènes. — Dans le rap- port de .M. .Macmillan, l’habile curateur de Pera- deniya, nous notons que le Caféier de Rio-Nune/. n'est pas complètement indemne de Vllcnnleia; le lot dont les perspectives actuelles pourraient Justi- fier une certaine extension culturale, serait celui d'hybrides liberia-arabica. Une fois de plus, nous voyons enregistn- l’échec absolu du Funtumia clans cette localité. — .M. Nock, fauteur d’une e.xcellente brochure sur le camphrier, a reçu du Japon la confirmation que l'arbre ne pouvait fruclilier avant 20 à 25 ans ; il a distribué 350 livres de graines du 125 Japon aux colons de Ceylan. — Le rapport se ter- mine par le compte rendu très détaillé d’expé- riences faites sur la fumure du cacaoyer, la culture du coton à .Maha-iluppalama et les Jardins-écoles dont le nombre a été porté de 122 à 134; on s'y occupe ferme de familiariser les élèves avec l'éle- vage du ver à soie et des abeilles, et les premiers résultats sont encourageants. 1579. Felber il)'' A.,, Walla ' U. i et liarlinann (P.) : La fumure potassique des plantes tropicales et subtropicales. — Rrocbure de 132 pages, nom- breuses figures. Rerlin, 1908. La potasse est un élément de restitution indispensable à de nom- breux terrains; la plupart des cultures tropicales profitent largement de son action qui soutient et accroît leur rendement. La brochure de MM. Fel- ber et Matta ( « J. d.\. T. », n“ 85, !i 1549), que -M. P. Bartmann vient d’annoter et de traduire en français, expose méthodiquement le rôle, l’appli- cation et les effets de la potasse sur les principales cultures des pays chauds. La première partie est consacrée à des généralités sur cet élément chimi- que, sur les engrais naturels et artificiels et leur mode d’emploi rationnel; la seconde partie (pp. 27 à 132' examine les cultures spéciales, telles que Riz. Mais, Canne, Manioc, Patate, Igname, Coco- tier, Arbres fruitiers. Ananas, Rananier, Légumes divers, Caféier, Cacaoyer, Arachide, Théier, Tabac, Coton, Epices, Textiles, Indigotier, etc. Une sérieuse documentation, des multiples exemples puisés à bonne source, et de copieuses illustrations rendent ce guide intéressant pour tous les planteurs. — Ajoutons que ce travail, qui ne paraît pas en librai- rie, nous a été aimablement envoyé par le Bureau d’Etudes sur les Engrais, 15, rue des Petits-Hôtels, à Paris.] 1580. Catalogue de la bibliothèque du Musée colo- nial à Haarlem. — 208 pp. grand format, édition 1908. Prix : 1 fl. 50. Catalogue méthodique, classé par catégories culturales, scientifiques et par régions géographiques, de tous les ouvrages, brochures, publications diverses et périodiques faisant partie de la bibliothèque du musée de Ilaar- lem. Constitue un précieux index pour les savants, les agronomes et les bibliophiles coloniaux, tant par le soin apporté à sa présentation et à son é, rerue bi- men.rnelle, con- sacrée aux questions d actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « JVest Imlia Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. 5o. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix:a5 â 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for tbe West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. Wm . Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d'Agriculture Troyicale », Cannon '-çouse, Breara's Buildings, London, £. C. 3\o\>e ^voWev Journal de Voyages et Aventures Le plus iniéressant, le mieni illnstrè HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration ; 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements; S tnois 6 m^iis 1 an France. 2.5o 4.50 8 Etrang. 3,5o 6,10 12 fr. THE TiÉ RiDer & Gitt» nm I AND * Wrical Mes Joiril 37 A 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc cl de la Gutta-Pereba, de l’.-Vsbest et des industries qui s’y rattachent. nl-MENSUEl.LE Organe de l'International Rubber Planters’ .Issociatiun Cousiituée à l’elfet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. Aboiincineiit ; 20 l’rancs comprenant î6 numéros de la Hevue et uu Superbe .tnnuairc PCm.ICITÉ I VCO.VIP.VK.VMLE pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. ^ Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande V. VERMOREL O. ^ Constructeur à VILLEPRA.SCUE (Rhône) l'ICVNCE Paris 1900 : 2 Grands Prix • Saint-Louis 1904 ' Grand Prix et Médaille d'Or. * Liège 1905 . Hors Concours, Membre du Jury. PUL VÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destrnetion radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers, du cotonnier, caféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. Eclmr DemaDder CaUleguts k RcDscigaemeils siTBjés Inaca Torpilie V. VERMOREL Cmisliiiilfur à Yillefranclie (Rliùiie) France AU Journal d’Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE Société anonyme des Anciens Établissements J. B. TORRILHON CAPITAL ; 6.000.000 Fr. USINES A Clermonl-Ferrand, Chamulières et Royal {Puy-de-Dûme) Articles eu caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES PODF la VÉLOCIFERIE et l'AUTOHOBILE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10 > N. B. La Maison se charge de l’élude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de reuseigueincnts à ce sujet. NOUVEAUX ALANIBICS pour DISTILLER et RECTIFIER j Les EAUX-DE-VIE. RHUMS, ALCOOLS, etc. OEROY FILS AINE 1 s CONSTRI.'Cl'Kl'R ^ 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d’EA'OX- DE-VIE, ESSENCES, ott. .Vuuuel ie Fahricanl j de RHUMS et Tarif illxiatré adressas franco. DESTRUCTION deTOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES de la "VIGNE, des ARBRES FRXJITIEKS, Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le LE Th X O 3) H LYSOL I Le Guide complet du tmitement: LA MÉDECINE AGRICOLE « St mlreêsé franro h toute i^r;w>nnF» j ■ li en fait la deDuniiie b la SOCIÉTÉ FRANÇ ‘ i LYSOL, rue Martre, CI.ICHY (Seiae). V I T I C? XJIL.TX7Il,E J Suite de la page i2B t N» S6 — \0LT 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 127 spontanées que l’auteur aurait pu remarquer en ' circulant dans les districts naturels de l'espèce. Les procédés de multiplication sont décrits avec beaucoup d’exactitude et de sens pratique ; nous aurons sans doute l'occasion d’en reparler un jour. Il en est de même de la mise en place qui, dans la région, se fait ordinairement sur butte de terreau, à tO-12 mètres d’intervalle. L’exploita- tion ne peut guère commencer, dans le nord de l’Inde, avant 10 ou 12 ans pour se poursuivre ensuite tous les 2 ans ; la saignée, beaucoup moins méthodique qu’à .Java, Sumatra et les Etats malais, porte indistinctement sur le tronc, les branches et les racines aériennes mesurant plus de 20 centimètres d’épaisseur, ce qui doit être très ' épuisant pour les arbres. Pour hâter le renouvel- t; Icment des écorces, on a essayé en Assam l’emploi 5 du goudron sur les incisions, mais sans aucun fc succès. Lu bandage en paille tressée appliqué sur * des arbres ayant perdu un anneau d'écorce à la suite de saignées mal faites, a grandement favorisé l la reconstitution des tissus et sauvé des arbres ' d’une mort certaine. Le rendement en caoutchouc • d’un Ficus arrivé h l’âge adulte est estimé à L 10 livres, soit environ 205 livres par acre et par I an . ; 1582. Colton (J. S.): The Improvement of .\Ioun- tain .Meado'vs. In-8®, 29 pp. et 4 pL Bulletin u® 127, : Bureau of Plant Industry. U. S. Department of Agriculture. Washington, 1908. [Étude de l’amé- lioration et de la transformation des prairies en montagne par le choix des espèces à semer et ' l’application de quelques procédés accessoires. Les recherches de la Wenache Mountain .Station ont porté sur une vingtaine d’espèces, ainsi que sur le rôle et l’utilité plus ou moins grande de l’irrigation et des labours. ; ■ 1583. Moorhomc (L. .1.) et ISkholson (J. F.) : Cot- ton culture. In-8®, 22 pp., publié comme bulletin n®^7, OUlahoma .\gricultural Experiment Station. ; Stillwater, 1908. Cet opuscule s’occupe surtout des conditions locales de la culture du coton dans ' une région où elle se développe beaucoup. Il y est ' surtout question des engrais, des variétés et de l'assolement. La culture du coton entre les rangs de mais est recommandée, concurremment avec I . les semis de variétés hâtives, contre le développe- f ment du bollworm. 1584. Kearneij (Thomas II. : Dry land Olive ^ Culture in Northern Africa. — In-8®, 48 pp., 10 fig., 4 pl. Bulletin n® 125, Bureau of Plant indus- try. Li. S. Department of Agriculture. Washing- ton, 1908. La culture de l’olivier non irrigué dans les plaines de Tunisie a été spécialement étudiée au point de vue de la résistance des arbres à des r sécheresses qu’aucune plante à racines peu pro- fondes ne pourrait supporter; et certaines régions des États-Unis sont soumises à des sécheresses prolongées. L’étude des olivettes de .Sfa.x, envi- sagée à ce point de vue, est consciencieusement faite, mais elle n’ajoute rien à la bibliographie française très complète que nous possédons sur ce sujet. — F. .M. 1585. Fletcher (F.) : Note on a toxic substance extracled by the Roots of Plants. — Broch. 18X2* de 16pp. Meraoirs of the Départ. of.Agric. in India. Vol. Il, n® 3, avril 1908. Agricultural Research Ins- titute,Pusa. ChezThacker, Spinkand C®, Calcutta. W. ThackerandC®,2, Creed La«e, Londres.; Compte rendu des expériences du Directeur de l’.àgricul- ture de la Présidence de Bombay sur le rôle de la substance toxique, sans doute un alcaloïde qu’ex- crètent les racines. Les conclusions ((u’il en tire ont une importance évidente pour guider le choix à faire dans la rotation des cultures, puisque cette substance — probablement identique pour tous les végétaux cultivés étudiés — n’est pas également toxique pour toutes ces cultures et que la récolte laisse dans le sol les racines et la substance toxique que leurs tissus ont retenue. — V. C.j 1586. Annuai Report of the Sew Jersey Siale Agricultural Experiment Station and ISeio Jersey Agricultural Collcye. 1907, 560 pp. [Rapport mé- thodique sur les travaux des stations e.x,périmentales de l’Etat de .New-Jersey pendant la dernière année ; ce document très étendu comprend ; 16 pp. du chi- miste, rendant compte d’analyses diverses ; — 50 pp. du chargé de la laiterie, relatant d’intéres- santes expériences sur l'iniluence des aliments (fourrages verts, ensilés et secs, grains, farines) sur la production lactée ; à noter également les remar- ques faites à la suite d’essais comparatifs avec 10 variétés de Cowpea ; — 50 pp. de l’horticulteur consacrées en grande partie à des observations sur les plantations de pêchers ; — 60 pp. du bacté- riologiste où il est principalement question e dea Colonies, Afrique du .Nord, .\frique Occiilentale, Indo-Chim-, ^5 .Antilles, etc., aura lieu du 6 au 10 octobre 1908. Ses travaux seront limités à l’étude des questions relatives à l’Algérie, à la Tunisie et au .Maroc. Pour tous renseignements, écrire au Secrétariat général du Comité d’organisation, 44, Chaussée- i; d’.Vnlin, Paris. 128 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 86 — Août 1908 MOULINS CANNE A SUCRE miCHINES POUR U TRIITEMERT DR CIFE Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises HiirkTTI Ï\ÎC nvrcîl CinD — Pourrégrugeagedumaïsetla- iyi^ U i^l O C A V C L^ol Vf ly mouture des drogues, des épices, etc. DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Système BOEKEN Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES FRIED. KRUPP A. -G. GRUSOMWERK MAGDEBURG-BUCKAU (Allemagne) PPl P^FNTAXT ' \ ^ PARIS ; M. Arthur BONEIIILL, 117, Boulevard Magenta. RLPREbL ‘ ^ ) à MARSEILLE : M .B. DEGREMONT, ^2, Cours du Chapitre. Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour cantje bagasse ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS UKS PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans E'éclarae tapaîçeusc Ü0 Pneu Vélo IVIICHElilISl COXQIJIEKT LE MARCHE Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE: en lOOSl w L I O^U EUR. \ BENEDICTINE DE L'ANCIENNE ABBAYEoE FÊCAMP La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^6hn Qordon di Qo, Adresse télégrapl)ii]De ; PULPER-LONDON — (Code en psa^ : A. B. G.) New Broad Streel, 3 LONDON, E.C. {Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pou: r sécher le Cacao # Machines ] 30ur Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales de toutes sortes Demander le CATALOGUE GÉYÉRAL luxueusement illustré En écrivant, menüonnezi’le Journal d'Agriculture Tropicale. MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin-ündtïieax 8t G*® TABiS — 4, Quai de la J/légisserie — TARIS La Maiso7i VILMORIN-ANDRIEUX & C'‘. loujoui's soucieuse d'êli-e utile ù son importante clieiit<}le, a C7'U devoi/' s'occuper d'u/ie façon toute particuliè/'e de l'importation et de la vulf/arisaHo7/ des ///-ai/ies et pla/ites précieuses des pai/s cha77ds. Ses relat'io7is co/nrne/'ciales avec toutes les parties du fflobe, la placent certaine7ne7it au premier ra7iri des maisons reco7n/7ia77dables pour résoud/’e cette intéressante (]ueslio7i. Üu reste, ses efforts ont été cou/'onnés de succès, pitisqu'elle a obtenu 7 Grands prix à l'Expositio/i Unive/'- selle de 1900, dont un spéciale7nent acco/'dé pour so7i Exposition Coloniale. En outi-e, le jury de la der/dère Ea'position colo7iiale de Ma/'seille en 1906 vie.nl à 7iouvea7i de conftrmer les décisions du j7iry de l'Exposition (J77ive7'selle en tui atti'ibuanl 7tn Grand prix pour sa collection de plantes utiles p/'ésentées en jeunes sujets C7iltivés pour l'exportation da7is les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maiso7i se fait un devoir de répond7'e de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de 7-enseignements qui lui sont adressées. Nouveautés î ! Caoutchouc de lé(\u\è{Afani/ioi dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensifi) — SanFrancisco( — hepiaphtjUa) 'Voir à ce sujet rintéressant article dans le numéro 81 du J. d'A. T. CAOUTCHOUQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE SRAINES AfiRICQLES ET IRDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, etc! app7'op7‘iées aux di/féi'ents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE L.\ RÉCOLTE Agave Sisalana du Yucatan .(vrai), Cotons Caravonica et autres sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc., etc. Cacaoyers (variétés de choi.x). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Castüloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, I.andolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, .Marsdenia verrucosa, etc. Canellier de Ce.vlan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, .Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Plantes textiles Plantes économiques Plantes à caoutchouc Plantes à épices Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES dVE^ison xx’st cie Sxxc eux* sale xxi de En éci'ivant, menttonnez le aJuUPnal d'Ar/vicultUi'é Tropicale t*. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. 8* Année N* 87 30 Skptkmükk 1908 JOURNAL D’AGRIGOLTURE TRGPIGALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH X* a 1* a iss» n t la fin ays de produclion de la gornnie élastique ; Le lalex que l’on oblienl en incisanl l’écorce de l’arhre ou de la planle à caoul- chouc, est généralernenl un liquide blanc, plus ou moins visqueux, lenanl en sus- pension des globules de caoulcbonc. Pour séparer ces globules du reste du véhicule liquide qui les renferme, plusieurs moyens ont été employés ou préconisés. 11 est parfois difficile de recueillir à l’état liquide certains latex qui se coagulent à l’air libre presque instantanément. La blessure que produit l’incision pratiquée sur l’écorce de l’arbre se trouve pour ainsi dire complètement obstruée par la gomme coagulée, à tel point qu’on est obligé, pour enlever le caoutchouc, d’arracher en même temps des fragments d’écorce. Le latex qui donne le caoutchouc connu dans le com- merce sous le nom de Ceara, extrait du Manihot Glaziovii se trouve souvent dans ces conditions; sa coagulation naturelle ne peut donc être modifiée pour le mo- ment. • Nous ne parlerons pas dans cet article des différentes manières de récupération du latex, celles-ci feront l’objet d’une étude spéciale ultérieure. Los diverses méthodes employées jusqu’à ce jour pour séparer le caoutchouc con- lenu dans les latex peuvent se ranger en deux grandes catégories : L Méthodes em- ployant des moyens mécaniques; 2'’ Mé- Ihodes employant 'des moyens chimiques (acides ou alcalis, suivant la réaction don- née par le lalex). On pourrait mentionner une troisième catégorie de méthodes procédant des deux autres ; ce sont celles employant des moyens mécaniques et chimiques com- binés. Une des méthodes les plus ancienne- ment connues pour l’exlraclion du caout- chouc, est celle qu’em|)h)iont les Uafres dans les i-égions de l’.Vngola, du Kunene- Zamhèsc et du Congo. On trouve la d(>3- criplion de cotte méthode dans le bel ou- vrage de M.M. L. De AN I (.DEM AN et L. Gentil i I ). 11 s’agit d’extraire la gomme contenue dans les rhizomes du Landolphia ThoHoiii. Ces longs rhizomes soiiterrains sont arra- chés et coupés en morceaux, plongés dans l’eau, ensuite exposés au soleil, puis dé- coupés en petits morceaux de dO à 40 cen- timètres, lesquels sont battus, martelés entre deux cailloux pendant un assez long- temps, jusqu’à ce que les matières ligneuses se soient pulpées et que le caoutchouc qu’elles renferment se soit agglutiné. On lave ensuite à l’eau chaude les produits obtenus et on les découpe en fragments qui sont ensuite livrés au commerce local. En présence d’une préparation aussi élé- mentaire, il était facile de concevoir la réa- lisation immédiate d’un procédé d’extrac- tion mécanique, mieux étudié, plus rapide et produisant des quantités. En effet, des usines se sont montées avec un outillage puissant : déchiqueteurs, laveurs, épura- teurs à eau chaude et eau froide, qui ont livré aux marchés européens une gomme nouvelle connue sous le nom de « caout- chouc des herbes » (2). M. Rousseau a préconisé avec raison le barattage, qui semble avoir obtenu un succès dans le cas de certains latex très liquides. La séparation des globules élastiques s’obtient aussi au moyen d’une écrémeuse centrifuge. Aussi bien avec le barattage qn’avec l’écrémeuse centrifuge, il est indis- pensable de filtrer le latex et d’ajouter à celui-ci une assez grande quantité d’eau : celle adjonction favorise dans de notables proportions la séparation des globules du reste de la masse liq\iide. (1) Lianes caoutchoutifères de l’Etat indéjiendant du Congo. Uruxelles, 1904. (2j .Arnaud et Verneuil, Comptes rendus de l’Aca- démie des Sciences, t. CXXX, p. 239. Voir aussi « .1. d’A. T. » n“ 38, p. 244, pour la description des usines de Popokabaka et Brazzaville. i\» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGHICXLTURE: TROPICALK 259 On stérilise quolquefois, et ce ii’esl pas une précaution inntile, avec des solulions aseptiques. Il est aussi indispensable de soumettre le caoutchouc obtenu par barattage ou centrifugation à une compression énergique pour enlever tout excès tle liquide. Machines L. Guiguet, pour le traitement DU C.AOETCHOUC DES HERBES. — Tout réCCm- d'un décorliqueur spécial et d'un groupe mécani((ue. chaudicre, macbiiie à vapeur et broyeurs, lesquels ont élé étudiés et construits en vue [)récisément du ré- sultat (jLic l’on cbercliait à obtenir, c'est- à-dire séparer le caoutchouc de la sub- stance ligneuse qui le retient dans ses pores, et cela d'une façon aussi })arfaite que possible, sur les lieux mômes de pro- duction naturelle. Fig. -9. — Machines L. Gltglet. ment, M. Léon Guiguet, à Lyon, a fait con- naître et expérimenter tout un système mécanique en vue de la décortication des rhizomes verts, provenant du Congo. Ce procédé a été réalisé de façon à ce que l’on puisse transporter à pied d’œuvre une ma- chinerie qui ne pèse pas plus de 2 T. et qui peut se diviser en colis pesant de 25 à 30 kg. Nous avons lu, dans le numéro du 15 juin 190Ô de « La Dépêche coloniale illustrée », la description, faite par l'ingénieur des mines, D. Levât, chargé de mission au Congo, de ce système qui se compose : Tous les organes de la plante (rhizomes, écorce, branches, feuilles), sortant de la décortiqneuse, une fois écrasés, sont portés à la main dans un broyeur à plateau qui a pour but de réduire les matières en bouillie, mais sans agglomération du caoutchouc. Sortant du broyeur, ces matières triturées passent, avec un jet d’eau et un courant de vapeur, dans d’autres broyeurs que l'in- venteur appelle « toupies », lesquels sont munis de rainures non coupantes dont la section et le pas ont été déterminés par l’expérience. Ces deux facteurs jieuvcnt JOURNAL D A(JHICULTÜUE TROPICALE N» 87 — Seitkmbke 1908 2(iU varier dans dos limites étroites, pour cdre appi’opriés au genre do matière à traiter. L’introduction d'ean et de vapeur une fois clfoctuée à l’aide d’un robinet, rensemble do ra|)pareil fonctionne pour ainsi dii’e automatiquement. 11 sort du caontcliouc aggloméré on filaments, et du bois i)nlvé- risé. On fait j)asser le tout dans un tamis cylindrique tournant sur un axe, et arrosé à l’intérieur et à l’extérieur par un courant d’eau. Tout le bois pulvérisé se trouve ainsi chassé, et il lesto dans le tamis un caoutchouc encore impur que l’on peut nettoyer à fond en le faisant passer dans une toupie de raffinage dont est muni l’en- semble de l’outillage. Le traitement, dans ce cas, est pure- ment mécanique et s’adresse nécessairement aux caoutchoucs qui se trouvent naturelle- ment coagulés dans les écorces, rhizomes, branches, etc., de plantes caoutchoutiières. Procédé F. Sch.moele. — M. F. Schmoele, d’Anvers, a imaginé des appareils spéciaux pour l’extraction mécanique du latex des écorces souterraines et aériennes. Plusieurs installations basées snr ce procédé fonc- tionnent déjà dans diverses régions de l’Afrique Occidentale (1). Les écorces détachées de l’arbre, les rhizomes, les petites branches, sont d’abord travaillés dans un tambour en fer tour- nant autour d’un axe horizontal. Ce cylin- dre est divisé en plusieurs compartiments contenant chacun un ou plusieurs lou- leaux métalliques, lisses et cannelés. Par suite du mouvement de rotation, les écorces sont écrasées, broyées par ces cylindres, et le caoutchouc s’agglutine, se soude à lui-même, tout en restant mélangé avec les écorces pnlvéris.ées. Cette opération se fait à sec; on retire la masse, et, après l’avoir humectée, on l’introduit dans un récipient cylindrique, porté par un axe horizontal, et renfermant un grand nombre de billes en métal de dimension appropriée. (1) Ces appareils ont été longuement décrits et figurés dans le « J. d’A. T. », n<> 41, p. 332. On fait tourner le récipient dans lequel on a mis en même temj)s que le caoutchouc une ceriainc quantité d'eau froide ou chaude. Ces deux appareils sont démontables, portatifs, peuvent se manœuvrer à bras ou être mis en mouvement par un moteur. Procédé A. Morchette. — M. A. Mor- chette a fait breveter un procédé qui con- siste à faire passer les plantes renfermant du caoutchouc, riches ou pauvres, par une série de pilons ad hoc, appropriés aux besoins de chaque classe de plantes à trai- ter, analogues en principe aux batteries de pilons employées pour l’extraction des minerais. Il en résulte que par un pilonnage éner- gique, les globules de caoutchouc s’agglo- mèrent et forment des fragments assez volumineux pour être extraits facilement au moyen de tables à secousses analogues à celles en usage pour la séparation des minerais. Nous ne savons si ce système a été mis en application, et s’il a donné de bons résultats, nous ne l’avons rencontré nulle part. L’inventeur ajoute que l’on peut adjoin- dre, pour faciliter l’agglomération des globules de caoutchouc, l’emploi de tous produits quelconques, eau, vapeur, solu- tions chimiques, et que l’opération peut être précédée ou suivie de tous traitements physiques, chimiques ou mécaniques. Dans ces conditions, il est facilement compréhensible que si le caoutchouc a échappé à l’un quelconque des traitements ci-dessus, il peut être repris par les autres, ce procédé ayant le mérite spécial de grou- per tous les moyens de récupération du caoutchouc connus à ce jour, sauf l’enfu- mage. Machine a coageler de Michie-Golledge. — Elle se compose d’un cylindre creux, tournant. L’intérieur de ce cylindre est garni dans sa hauteur de bossages, au nombre de huit, parallèles à l’axe. A ces i N» 87 — Septembhe 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE “2G1 bossages correspondent quatre plaques courbes tenant au bâti, c’est-à-dire parfai- tement rigides. On verse le latex par le haut du cylindre mis en mouvement, celui- ci SC trouve entraîné et se lieurle aux bos- sages du cylindre, lesquels le renvoient contre les plaques courbes. Les globules de caoulcbouc heurtés, choqués les uns contre les autres se prennent en masse, et arrivent à s’agglutiner de façon à donner un bloc spongieux, qui est ensuite essoré et compressé de façon à enlever toute trace d'humidité. On peut au préalable diluer le latex, on doit même le faire pour obtenir un produit propre et supérieur en qualité. Un filtrage à travers un tamis fin ou une grosse toile est recommandé. Comme on le voit, dans cette machine, il n'est pas question d’enfumage, mais bien de barattage produisant la coalescence des globules élastiques. G. Lamy-Toriui.uon.' La Sélection de la Canne à sucre dans les Antilles britanniques Coup d'œil sur le travail accompli dans les différents centres culturaux. Méthode de sélection dans les « West-Indies ». — Essais de croisements. — Les cannes de semis au Demerara, à la Barbade, à Antigua et Saint-Kitts, à la Jamaïque, etc. Par M. O. L.\broy. L'amélioration de la canne par sélection et par croisement so poursuit syslémati-^ quement dans les principaux pays de pro- duction ; à Java et aux « West Indies » en particulier, les stations expérimentales affectées spécialement à l’étude de cette plante sont arrivées à des résultats prati- ques qui, sans être définitifs, n’en ont pas moins urfe importance considérable et immédiate pour les planteurs. Peu à peu, les nouvelles variétés de semis se substituent avantageusement aux anciennes, qu’elles finiront bien par rem- jïlacer quelque jour d'une façon complète. On se fera une idée du travail qui s’ac- complit ainsi dans les stations de l’Est et de l’Ouest -Java, sous la direction de savants universellement connus comme MM.Kobus et Prinsf.n Geeri.kis, en se rap- portant à ce qui a paiu dans les n“* 2o, 26 et 27 du « J. d’A.T )).Ces deux stations, et plus .‘spécialement celle de Pasoeroean, ont j)u livrer aux planteurs qui les subvention- nent d’ailleurs largement, des variétés sé- lectionnées incomparablement supérieures à la Chéribon, par leur rendement et in- demnes ilu Sereh et du DoiujheUan^ deux maladies qui ruinaient les anciennes plan- tations. Un travail analogue a été entrepris plus récemrnent aux îles Hawaii par le D'' Cobb, à Cuba, en Louisiane et au Pérou. C’est également l’occasion de rappeler les belles recherches de AI. Boname, à Alau- ï ice. Les vues personnelles de cet éminent agronome, exposées dans le « J. d’A. T. » (n® 31), ont déjà abouti à l’obtention d’un certain nombre de variétés d’élite que les planteurs ont introduites dans leurs cul- tures, à côté de la « Big-Tana » qui y occupe momentanément encore la première place (l i. Il est à présumer que des con- clusions plus précises sur la valeur cultu- rale de ces nouvelles variétés auraient pu être formulées si les planteurs de l’île, imi- tant en cela l’exemple de ceux des Antilles anglaises, eussent secondé plus effective- ment les efforts de leur état-major scienti- fique. Pour la canne comme pour la bette- rave à sucre, il est peu admissible que l’on parvienne à doter la culture d’une variété (1) D'après le « Bulletin de la .St^t’on de Maurice », n» 15, 1907. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 87 — Septembre 1908 2G“2 idéale, adaptée aux dilTéreiils climats et à tous les terrains, aussi Iîoname est-il d’avis qu’il convient de s’en tenir actuelle- ment à la produclion d’un petit nombre de types appropriés à des conditions spéciales de milieu; c’est ici qu’intervient le rôle du planteur pour déterminer comparative- ment entre elles et ejitrc les anciennes variétés, les mérites respectifs des nou- veautés que leur conlieraient les sélec- tionneurs. Quelques remarques sont encore à noter dans ce rapport de M. IIoname : la sélection cliimique porte seulement sur des plantes de la deuxième année de semis (1); les cannes les plus vigoureuses sont générale- ment les moins riches en sucre ; la pré- sence de la gomme n’est pas un indice ab- solu de médiocrité, beaucoup de plantes atteintes conservent fréquemment leur aspect normal jusqu’à la récolte. Tandis que M. Kobus poursuit à Java la sélection de la canne par voie asexuelle et chimique, d’autres savants de grande noto- riété, comme MM. Harrisox, AVatts, Cou- sins, P. d’Albuquehqle, Büvell, etc., accom- plissent aux Antilles anglaises et au De- merara un travail d’une envergure aussi considérable par la sélection sexuelle et l’analyse chimique. Celte méthode de sé- lection est très comparable à celle qu’ont employée nos modernes agriculteurs dans la création de nouvelles races de betteraves sucrières; les nombreuses stations expéri- mentales des « AVest Indies >. s’attachent à produire, par un rigoureux sélectionne- ment des semis ou par la fécondation croi- sée, des variétés de cannes réellement supé- rieures aux anciennes; celles-ci sont en- suite fixées par le bouturage et distribuées aux planteurs soucieux d’en faire un essai comparatif sur un ou plusieurs lots de leur plantation, avec le contrôle des experts délégués par les directeurs de stations. Nous ne pouvons malheureusement (1) A Java, M. Kobus a trouvé des différences carac- téristiques dans la teneur en sucre des plantes, après six mois de semis. faire ici la genèse de ces intéressantes expériences ni dépeindre le fonctionne- ment de ce service admirablement orga- nisé par l’éminent D' AIorris; force nous est donc de résumer succinctement les rap- ports, particulièrement documentés qui ont été lus et discutés sur la question au cours de la dernière conférence agricole des « AA'est Indies » (1). Celui de M. J. P. d’Albuquebqee. le dis- tingué chimiste de la Station d’Etudesde la canne à la Marbade, Pune de celles qui ont le plus fait })Our l’amélioration delà plante par semis, pose ainsi les données du problème de sélection. Les variétés issues d’un semis sont tout d'abord examinées dans leurs caractères culturaux; cette première étude porte en même temps sur le rendement en tiges, le degré de résistance aux insectes et maladies, à l’humidité, à la sécheresse, la rapidité de croissance, les dispositions à la « repousse » et le développement foliacé envisagé au point de vue de l’apport d'humus au sol et de la nourriture du bétail. Toutes les plantes reconnues inférieures sur un ou plusieurs de ces points sont éli- minées sans plus tarder ; on soumet les autres au broyage pour peser et analyser le jus sucré, d’où seconde sélection utile- ment complétée d’une troisième sur les difficultés au moulinage et à la fabrication. Le petit nombre de variétés ayant résisté à cette triple série d’épreuves sont propa- gées par éclatage et bouturage, réparties entre les planteurs et soumises à un essai déünilif dans diverses conditions de sol et de climat. Dans ce processus expérimental, un point d’ordre biologique d’une importance primordiale a été laissé dans l’ombre : c’est celui de la sélection proprement dite des graines. Les documents que nous venons de parcourir nous laissent l’impression que l’on se contente généralement de récolter les graines des cannes fertiles alors qu’il serait beaucoup plus rationnel d’opérer {{) « West Indien Bulletin », n»* 1 et 2, 1908. N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 263 par fécondation artificielle, comme il est d’usage en pareil cas. Si les caractères de l’un ou des deux ascendants direcls sont ignorés de l’opérateur, il est bien certain que, d’après les connaissances actuelles de la biologie végétale, les résultats de l’expé- rience sont pour la plupart laissés au ha- sard. C’est cet aléa que l’on a cherché à éviter en pratiquant la fécondation croisée entre plantes judicieusement choisies d’après leurs caractères individuels; l’opération a été réalisée avec succès et commence à entrer en application. Déjà, M. Kobus a signalé (1) les premiers résultats obtenus par le croisement de la variété Chéribon avec la Chunnee; ceux-ci tendent à prouver que la sélection chimique précédant le croisement de formes améliorées fournira des résultats beaucoup plus rapides que le semis de graines naturelles. Quelques pédigrés de canne à sucre ont été obtenus aux Antilles par M. Lewton- Brain d’abord, avant son départ aux îles Hawaii, puis par M. Stockd.ale, l’actuel mycologue du département d’agriculture des AVest Indies, pour qui le croisement constitue le moyen le plus rationnel pour choisir, combiner et développer avec la plus grande certitude les caractères à per- pétuer (2). Un opuscule plus récent de AI. P. Seard conclut également en faveur de la féconda- tion croisée entre variétés bien définies. On opérerait plus sûrement et plus rapide- ment d’après ces données scientifiques, d’autant que la tendance à l’atavisme est des plus marquées chez les anciennes va- riétés de cannes. Nous devons toutefois remarquer que ces opinions sont plutôt théoriques et ne repo- sent que sur des observations très géné- rales. M. Stockdale a soin de spécifier que ses croisements ne lui ont encore fourni aucun résultat probant et M. d’Albequerque (1) « -Vrchief voor de Java Suikerindustrie », 1907, n» 1. (2) Communication faite à la Conférencp Agricole des West lodies, à Kingston, 1907. regrette, dans son dernier rapport, d’avoir à dire que les cannes issues de croisements n’ont encore montré aucune supériorité sur les cannes de semis en culture à la liar- bade. En présence d’une question aussi complexe, il semble prudent de garder la réserve et d’attendre des résultats plus précis. Nous sommes heureusement mieux ren- seignés sur les résultats de la sélection des cannes issues de graines prélevées dans les plantations. En Guyane anglaise, le professeur IIar- RissoN, directeur de l’Agriculture, s’est servi comme point de comparaison de la canne de Bourbon et de la Transparente blanche, seules cultivées auparavant. La dernière, s’accommodant mal des terres argileuses, n’occupe plus que 637 acres après 2.876 en 1903-1904; la Bourbon a diminué de 63.600 acres en 1903-1904 à 41.324 en 1908. Le rendement moyen est tombé de 1 T. 86 de sucre par acre en 1902 à I T. 39 en 1907 pour la Transparente et de 1 T. 76 à 1 T. 48 pour la Bourbon. Tous les lots de semis dont le rendement est inférieur à la bonne moyenne de la Transparente sont détruits. Un nombre très restreint de variétés furent retenues; sept seulement d’entre elles, parvenues à la sixième ou septième repousse, apparaissent comme supérieures en rendement à la Transpa- rente après huit récoltes successives. Leur moyenne de production en sucre a varié pendant cette durée de 3 T. 48 à 4 T. 06, contre 2 T. 80 avec la Transparente ; toutefois, ces rendements faiblissent no- tablement en 1907, où trois variétés accu- sent seules une légère supériorité sur la Transparente. C’est le manque de stabilité reconnu depuis des années par M. Bo.name qui est ainsi nettement confirmé. La surface emblavée en *1908 avec ces nouvelles variétés atteignait 32.061 acres en Guyane anglaise, 77 en variétés locales et 22 en variétés de la Barbade. Parmi les plus cultivées, citons D. 109 avec 9.849 acres, D. 623 avec 9.662, JOURNAL D’AGRICULTURK TROPICALIÎ N“ S7 — Septf.mbue I9u8 -204 15. 208 avec ').2r)8etD. 1 io avec ‘5.282 acres. On attache une importance particulière à la grosseur des tiges, au nombre de tiges partoulTe, à la vigueur de repousse, subor- donnée principalement à la résistance au.x maladies et à la sécheresse, enfin à la ri- chesse saccharine. Celle dernière tend plutôt à augmenter avec l'age, tandis que les autres facteurs s’all'aiblissent. ün a noté que les cannes les plus riches en sncre paraissent douées d’une moindre résistance aux agents défavorables, excep- tion faite cependant pour la 15. 208. L'avan- tage le plus précieux de ces nouvelles variétés est de pouvoir prospérer dans les endroits où dépérit la llourbou; certaines d’entre elles s’adaptent aux terrains argi- leux, d’autres aux terres légères. A la Barbade, les rapports du professeur P. d’Albuqleuqle et de M. Bovell, super- rintendant de l’Agriculture, ne sont pas moins édifiants. En fin 1904, on avait effectué 6.769 semis, dont 78 de graines récoltées sur infloresceïices isolées; de ce nombre, on multiplia 90 lots en I90o, après sélection culturale et chimique. Au cours de ce prodigieux travail accompli depuis dix ans, on n’a pas élevé moins de 30.000 variétés de semis, lesquelles sont actuellement à l’élude sur onze sortes de terres noires et trois sortes de terres rouges, à des altitudes variables et dans les condi- tions habituelles d’exploitation. Une variété ne peut être fermement adoptée pour la grande culture qu’après une assez longue période d’observation sur place; c’est ainsi que la variété B. 376, répandue actuelle- ment à la Barbailc, a été obtenue en 1893. Les agronomes-chimistes de File ne doutent pas de l’avenir des cannes de graines, qui, disent-ils, supplanteront bientôt partout la Bourbon et la Transparente blanche. Neuf variétés cultivées en terres noires pendant la saison 1907-1908 accusèrent un excédent de rendement de 12 à 13 sur la Transparente ; dans les terres rouges, cet excédent a été de 13 à 43 et jusqu’à 80 à la première coupe. Aux Iles Leeward, les progrès sont aussi marqués, ainsi qu’il résulte d’une commu- nication très substaiilielle de M. F. Watts, le distingué chimiste de ces îles, et d’une excellente petite brochure publiée derniè- rement par le département de l’Agricul- ture ( 1 ). On sait que la culture de la canne était devenue impossible avec les anciennes va- riétés, envahies par le « Boot diseuse », maladie causée par un champignon, le Ma- ra^miuü sacchari ; le premier objectif des sélectionneurs était donc de trouver des variétés réfractaires à celte maladie. Di- sons de suite qu’ils y sont pratiquement arrivés et ([ue la substitution des variétés indemnes de « Root diseuse » s’opère gra- duellement. On se préoccupe maintenant de fixer ce caractère et d’améliorer le rendement et la richesse saccharine des plantes. L’action, des stations expérimentales s’exerce jusque dans les plantations par- ticulières, et c’est un agent du département d’Agricullure qui contrôle la mise en place, l’étiquetage et la coupe des cannes, la pe- sée et le broyage des tiges, le dosage et l’analyse du jus. Nous trouvons ici un des plus beaux exemples de collaboration que l’on puisse citer entre agronomes d'Etat et planteurs. Quelques rares particuliers ayant invoqué le supplément de besogne qui leur était ainsi occasionné, M. W.\tts n’a pas craint d’affirmer hautement à la Conférence de cette année que, dans la circonstance, les planteurs se devaient da- vantage au service agronomique que celui- ci aux planteurs. C’est dans de telles con- ditions qu’il a été possible d’expérimenter 760 lots à Antigua et 360 lots à Saint-Kitts, sous le contrôle de 13 stations. Très peu de variétés ont été obtenues aux Iles Leeward ; les cannes y produisent rarement des graines fertiles, par suite de la sécheresse atmosphérique qui coïncide habituellement avec l’époque de floraison. (1) « SeeHüng and other Canes in the Leeward Islands, 1906-190'î », n® 50. Prix : 4 d. N» 87 — Septembre 1908 .TOURN.VL D'AGRICULTURE TROPICALE 26.J Les variétés adoptées avec le plus de sucr cès ont été importées du Demerara et de la Barbade ; parmi elles, la B. Ii7 et la B. 208 sont les plus largement plantées en rempla- cement de la Transparente Blanche, que les planteurs avaient substituée à la Bourbon. On reproche cependant à la canne B. 1 47 de mûrir tardivement et d’empècher par cela même une culture dérobée de coton dans la période mai à décembre ; elle est cependant préférée aux autres dans les plantations de Saint-Kitts (2.708 acres sur un total de 7.0OG) à cause de sa complète immunité au « Root disease » et de son rendement élevé en jus. A Antigua, c'est la Sealy Seedling qui domine avec la B. 208. A la Jamaïque, M. II. Cousins, le réputé chimiste qui vient de succéder à M. Faw- CETT dans le poste important de directeur de l’Agriculture, nous apprend que les re- cherches systématiques pour l’amélioration de la canne ont commencé avec 100 variétés en 1902. Précédemment, on avait introduit les meilleures variétés de Guyane et de Barbade, notamment la D. 9o (de Deme- rara) aujourd’hui cultivée dans les sols légers et irrigués et la B. 147 '_de Barbade), considérée comme la meilleure variété dé la Jamaïque. Les jardins de llope ont dis- tribué plus de 100.000 boutures en 1900 et plus de .‘1.000 semis y sont élevés chaque année. Toutes les boutures, sauf quelques cas exceptionnels, sont des sommités de liges, emballées en sacs plutôt qu'en ton- neaux. A la Trinidad, la sélection de la canne n’est sans doute pas moins avancée que dans les autres iles, mais nous n'avons à ce sujet aucune indication précise, le mé- moire de M. Carmody portant sur un autre côté de la culture. Nous aurons d’ailleurs à revenir sur ce passionnant pi’oblème et plus spécialement sur les résultats de la fécondation croisée lorsque de nouvelles contributions nous seront parvenues de l’une ou l’autre station d’études. O. Labroy. La iViain=d œuvre dans les plantations de la Côte Est de Sumatra Main-d’œuvre chinoise, javanaise, liindoue, malaise, etc. Contrats de travail. — Travaux en régie. — Personnel d'une plantation de 300 hectares eu Déli. Par M. La question de main-d’œuvre en Indo-Malaisie ayant paru préoccuper un certain nombre de nos abonnés possédant des intérêts dans les plantations d’ai’bresà caoutchouc, nous avons prié notre dévoué collaborateur M. Tabel de préciser les conditions du travail sur la Côte Est de Sumatra, ce qu’il a fait avec la plus grande amabilité. — La Red.) On peut se procurer aisément et à bon marclié la main-d’œuvre nécessaire aux plantations de la Côte Est de Sumatra. Ce sont d'abord les Cliinois qui dé- barquent à Singapour pour se répandre dans les îles voisines et dans la presqu'île .1. Tabel. de Malacca, où ils sont engagés. Le Comité des planteurs de Déli possède ses recru- leurs particuliers, dont les bateaux font un service régulier entre la Chine et Déli; dans ces conditions, les frais d'immigra- tion varient de .tO à 100 S (dollar de 2 fr. par coolie rendu sur la plantation. Très souvent même, les coolies partis en congé ramènent spontanément des camaraiies pour lesquels le planteur ne paie que le transport d Amoy à Déli. Los Javanais sont recrutés à Batavia et à Samarang; ceux-ci, originaires du centre 266 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 87 — Septembre 1908 de nie, sont en général moins forts et mois intelligents que les autres. L’immi- gration d’un ouvrier de Java, homme ou femme, revient ordinairement à 70 flo- rins (1), dont 30 fl. versés à titre d’avance sont retenus sur le travail et 40 11. payés au commissionnaire. Les frais du passage de Java à Déli et, par la suite, le logement et les soins médicaux incombent au plan- teur. Un contrat pour une durée de trois ans, à compter du jour de l’acceptation défini- tive sur place, est signé entre les deux par- ties avant le départ de l’ouvrier pour la plantation; il doit porter le signalement de l’engagé et stipuler l’acompte versé, le nom de la plantation, le travail à fournir par an et par jour. A l’expiration de son contrat, l’ouvrier est tenu à remplacer les journées d’absence ou de maladie; le rapa- triement est à la charge du planteur. Les conditions du travail sont d’ailleurs régle- mentées strictement pour sauvegarder les intérêts de chacun et les différends entre patrons et ouvriers sont soumis aux con- trôleurs de districts ou aux tribunaux de la Résidence (à SNIédan). Les cas concernant les Européens passibles de prison ou d’une amende supérieure à 1.500 tlorins sont por- tés devant la cour de Batavia. L’enregistrement obligatoire des con- trats de travail par le contrôleur du district coûte 1 fiorin. Lorsque les ouvriers — ce qui est fréquent — renouvellent leur con- trat, le planteur n’a plus à supporter les frais d’engagement et de voyage. Pour l’exécution des travaux spéciaux ou supplémentaires (terrassements, cons- tructions, etc.) on traite avec un chef d’équipe. Quant aux gardes et postiers des plantations, ce sont généralement des « sicks » ou anciens soldats de l’Inde que l’on paie de 12 à 20 florins par mois. Selon la force et l’habileté individuelles, les gages varient de 5 à 8 ^ par mois; les femmes javanaises reçoivent 2 $ par mois (1) Le florin de Java et de l’Inde qui a étS substitué au dollar malais vaut 2 fr. 10. au premier engagement. Mais c’est ordi- nairement en régie que travaille le per- sonnel; les chiffres suivants peuvent être pris comme base pour les tarifs à appli- quer : Cueillette du café : 2 cents par boîte à pé- trole de cerises. Assortiment du tabac en manoques gros- sières ; 1 $ par 50.000 feuilles. Triage du tabac par couleur et par lon- gueur après fermentation : 1 $ par douze mille feuilles. Récolte dans le champ et suspension au séchoir : 1 $ par 8.000 feuilles. • Suspension à tous les étages du séchoir : 1 0 par 1.000 perches de 125 feuilles. Terrassements en forêt, sol moyen : cal- culés à rajson de 10“* par journée payée 25 cents. Défrichement en grande forêt, à 80 cen- timètres de haut pour le taillis et 2 à 3“ pour les arbres : 15 à 40 8 par 100 toises carrées (i hectares). Défrichement, brûlage et préparation pour la mise en rizière d’un terrain ou pour toute autre culture : 50 à 120 8 par 4 hec- tares. Construction d'un séchoir à tabac de 60“ X 25'" : 150 $, soit 5 $ par toise an- glaise (1“,93). Pose des otaps (1) cousues au rotang : 3 8 le 1.000. Les scieurs de long sont payés par planche débitée à 1 pouce d’épaisseur. 10 pouces de large et 16 pieds de long à raison de 30 ou 35 cents suivant la dureté du bois. Le travail est placé sous la surveillance d’un blanc au courant de la langue malaise ; secondé par des contremaîtres indigènes ; le soir, on vérifie la besogne de chaque ouvrier. La journée d’un homme nouveau dans le pays, quelle (jue soit son origine, est de 0 11. 50 à 0 fl. 60. Au 2" engagement, les ouvriers sont payés 7 8 par mois, plus une légère prime tle réengagement. (1) Feuilles de Nipa cousues sur des bambous pour servir à la conrection des hangars, séchoirs, etc. Un otap a environ de long. N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 207 Les contremaîtres gagnent de 8 à 10 $ par mois et jusqu’à 30 $ à la longue; en outre, on leur accorde une prime de o à 10°/o sur le travail exécuté de façon irréprochable. Dans les plantations de tabac, en Déli, un contremaître dirige de 30 à 50 coolies. Pour l’exploitation d’une culture de 300 hec- tares de tabac, on emploie environ 400 coo- lies avec un état-major comprenant 2 di- recteurs (I à Amsterdam), 1 inspecteur, 1 administrateur, 4 ou 5 surveillants, 1 , 2 ou 3 comptables, I ou 2 surveillants chinois, 8 à 12 contremaîtres chinois ; 10 à 12 contremaîtres javanais, dont 6 femmes ; 2 ou 3 Malais, 2 ou 3 Boloès, 2 ou 3 con- tremaîtres hornéens, 6 à 12 Sicks et 2 ou 3 Hindous pour la surveillance des cliarre- tiers. Les appointements mensuels alloués aux Européens sont répartis sur la moyenne suivante : Directeurs et inspecteur : 1.000 tl. et 3 à 10 7o sur le profit net. Administrateur : 400 à 500 11. et 1 0 ®/o des bénéfices. Assistant ancien : 400 11. et 5 % des bénéfices; après quinze ans de service, il reçoit une pension annuelle de 1.000 tl. Assistant nouveau : 125 à 150 tl. avec augmentation annuelle de 50 $ jusqu’à concurrence de 400 $. 11 existe actuellement, répandus dans les plantations de Déli, environ 80.000 Chi- nois, 20.000 Javanais des deux sexes, 20.000 Hindous, Bengalais et Sicks, 500.000 Botoès, Bandjiers (Bornéens) et Malais, 2.000 Européens, La main-d’œuvre est donc à la fois va- riée, facile et économique dans l’Est de Sumatra, où, d’autre part, l’excellence du climat, la fertilité du sol, la sagesse d’un gouvernement expérimenté et les nom- breux débouchés ont permis de créer un merveilleux centre de colonisation agricole. J. Tabel, Ingénieur .Vgricole. Le Bananier à Costa=Rica — Bananes sèches et farine de banane Figue-banane et plantain. — Les « Pasados » de Costa-Rica. Farine de banane. — Considérations générales. — Le choi.x des variétés riches en amidon. Avenir de Par M. J. E. A la suite de l’article fort apprécié que M. V.\n üER L.v.'iT a publié dans le n” 85 du « J. d’A. T. » sur la culture et l’exportation des bananes à Costa- Rica, nous avions demandé à notre dévoué colla- borateur quelques renseignements complémen- taires concernant en particulier l’utilisation des fruits non exportés. .Nous avons trouvé dans sa réponse matière à une note intéressante pour nos lecteurs. La banane sèche, connue dans le pays sous le nom de « pasados», pourrait donner lieu à un cer- tain trafic si elle était connue des acheteurs euro- péens, qui trouvent le produit intéressant lorsqu’il est bien préparé. Des demandes ont eu lieu récem- ment de plusieurs côtés. 11 a été également ques- tion de faire consommer par le bétail les bananes de rebut; un planteur de Trinidad, M. C. W. Mea- DE.N, a obtenu d’excellents résultats en réduisant l’industrie. Va.\ der La.at. les fruits en pulpe et en les mélangeant à du tour- teau de coton ou de coprah et à un peu de mélasse pour corriger Tastringence des bananes vertes. Les mules et les chevaux s’en sont cependant mal accommodés et la cuisson a été trouvée préférable pour les porcs. La farine de banane a fait l’objet d’une note de M. Ivi.NDi dans le « Tropenpllanzer » de juillet 1907 sur l'industrie à la Trinidad; en général, celle-ci ne paraît pus avoir fait grand progrès dans ces dernières années, si toutefois elle n’a pas rétro- gradé. Les premières fabriques installées à la Ja- maïque, à Cuba, au Brésil se sont-elles multi- pliées? Nous aimerions être renseignés là-dessus avant de porter un jugement quelconque. On remarquera l’insistance avec laquelle notre collaborateur conseille de s'en tenir exclusivement au plantain pour la fabrication de la farine de 208 JOUUNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 87 — Septembre 1908 banane, alors que I.euscii.veu (<< J. d’A.T. », n“ 28, p. 30i) préconisait la (igue-banane. Il n'est pas douteux non plus qu’un choix s’impose parmi les variétés de plantains, ainsi (}ue l’avait fort bien observé le regretté directeur du « Jornal dos Agri- cultores », M. Ant. Medeiros, certaines d'entre elles étant beaucoup plus riches que d'autres en amidon. (.\. d. l. R.) Les variétés de bananes sont tellement nombreuses et si dilTérentes d'un pays à l’autre, même voisin, qu'il existe à ce sujet une véritable contusion. Néanmoins, on peut les ramener à deux types bien dis- tincts à Costa-Rica (1). Le premier est la banane proprement dite [Mtisa sapientium), la banane d'expor- tation ou figue-banane exclusivement des- tinée à être consommée crue et bien mûre. Certaines de ses variétés ont un goût véri- tablement exquis. Le second type, dérivé du d/u.srt parodi- siaca L., ne devrait pas se désigner sous le nom de banane; celui de plantain lui con- viendrait mieux. Le « platano )>, comme on l’appelle à Costa-Rica, se consomme presque exclusivement cuit et vert. Même complètement mûr, il n’est pas de bon goût, cru 1^2). Les régimes des deux types se distin- guent immédiatement à première vue. Les fruits du type banane ont leur pointe di- rigée vers le sommet du régime et c€ux du type plantain ont leur pointe dirigée vers la base du régime (3). Sur la cote Pacifique de Cosla-Rica, on cultive une espèce de plantain plus spécia- lement désigné sous le nom de Curraré. Il donne des fruits beaucoup plus volumi- neux (}ue les plantains ordinaires et ses fruits deviennent très sucrés en mûrissant. (1) Cette distinction n'’est pas toujours aussi évidente qu'on pourrait le croire; il existe de nombreux pas- sages de l’une à l'autre de ces classes. (N. d. l. R.) (2) La banane-fruit contient en moyenne 78 ®/o d’eau, le plantain seulement 33 ®/o (V. n. L.). L’appréciation de M. Vax der Laat sur le fruit du plantain cru est assez générale, elle n’est cependant pas universelle, certains amateurs goûtant très bien cette sorte de banane à maturité parachevée. Voy. « J. d'A. T. ». n® 1, p. 2t. (N. i>. i,. R.) (3) Ceci tient à la plus grande rigidité des pédon- cules de la lîgue-banane. (N. d. l. R.). Sécbés alors rapidement au soleil, on en obtient un produit (platanos pasos ou « pa- sado.s ») ressemblant, en goût, aux meil- leures ligués sèclics et de beaucoup plus facile conservation. C’est la seule variété qui donne des produits très bons; on a sou- vent essayé de dessécher d’autres variétés, mais les produits en sont médiocres. Toute la production, d’ailleurs assez res- treinte, est consommée à l’intérieur du pays. 11 y a là le germe d’une industrie d’exportation qui pourrait devenir impor- tante et très rémunératrice. Des deux espèces de bananes, on pour- rait à la rigueur obtenir de la farine de banane, mais seulement en les cueillant avant leur maturité. Les bananes d’exportation qui, pour une raison quelconque, sont refusées à l’em- barquement, sont trop mûres pour être ainsi utilisées. D’ailleurs, même à l’état vert, les bananes proprement dites ne four- nissent point une farine convenable. Seuls les plantains peuvent donner une farine de bonne qualité. Croire qu’il soit possible de créer l’industrie de la farine de banane dans les zones ou dans les plantations des- tinées à produire des bananes d’exporta- tion est donc se faire illusion. A Costa-Rica, les bananes refusées sont, généralement, des bananes perdues pour le planteur. Une faible quantité alimente les mar- chés de l’intérieur, sert à la fabricalion de vinaigre et à l’alimentation des porcs (1), mais les trois quarts au moins pourrissent sur place. On pourrait évidemment les utiliser en les desséchant artificiellement pour la nourriture du bétail. Le plantciin, au contraire, se prêterait très bien à la fabrication de la farine, mais la demande pour la consommation de ces plantains est toujours telle, et les prix si élevés, que l’on n’aurait aucun avantage à les transformer en farine. La demande pour cette classe de fruits dépasse toujours (1) L'extrême humidité, à certaines époques, des zones où l'on cultive la banane A' exportation ne per- met pas l'élevage en grand des porcs. N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 269 l'offre et, phénomène curieux, à première vue, la production en diminue plutôt qu’elle n’augmente. Cette diminution tient à deux causes. Anciennement, presque toutes les planta- tions de café étaient ombragées de plan- tains, mais peu à peu ceux-ci ont été rem- placés, pour l’ombrage, par des arbres de la famille des légumineuses; de là une énorme diminution dans la production des plantains. Cette diminution, fâcheuse dans un sens, ne saurait être regrettée, car la suppression des plantains dans les « cafe- tals » est un premier pas important vers la réforme des anciennes méthodes de cul- ture. La seconde raison est plus triste et a pour cause la mauvaise organisation de la police rurale. Quoique la sécurité person- nelle soit absolue à Costa- Rica, le marau- dage y est à l’état à la fois aigu et endé- mique. L’opinion publique est tellement habituée à ces menus larcins, qu’elle les considère à peine comme des délits et la loi est, à ce sujet, aussi indulgente, ou, pour mieux dire, aussi aveugle que l’opi- nion elle-même. Il en résulte que les paysans ne cultivent des légumes, des fruits et plus spécialement des plantains, que dans le voisinage immédiat de leur demeure et seulement pour leur propre consommation , certains qu’en agissant autrement ils perdraient le fruit de leur travail. Le préjudice qu’occasionne cet état de choses à la richesse générale des campagnes est incalculable, mais ne semble pas préoccuper outre mesure les gouver- nants. Ce mal est général dans toutes les Antilles, comme dans le Centre-Amérique. A la .Jamaïque, le gouvernement anglais semble vouloir prendre des mesures rigou- reuses pour le faire cesser. Une sorte de plébiscite a été provoqué à ce sujet, et l’opinion presque unanime des habitants a été en faveur de mesures, même draco- niennes, telles que le fouet appliqué en place publique. Il est certain que seule- ment des mesures très sévères pourront déraciner un mal aussi invétéré, l’une des causes principales du peu de richesse de ces pays. La fabrication de la farine de plantain, comme beaucoup il’autres petites indus- tries agricoles, pourrait, évidemment, être une source de revenu considérable dans les campagnes et donner du travail même aux femmes et aux enfants, pendant les moments de chômage, toujours extrê- mement nombreux; mais on ne pourrait rien espérer de semblable dans les circons- tances actuelles. Jusqu’à présent, la farine de plantain n'est pas un article de commerce courant. Il n’existe pas pour elle de marché sûr ni de prix suftisamment établi pour pouVoir ser- vir de base à une fabrication importante. La consommation totale en Europe n’at- teint pas 100 tonnes. Avec les moyens pri- mitifs dont elle dispose, la fabrication ne pourrait pas produire une farine capable de lutter, comme prix, avec la farine de blé (I). Est-ce à dire que dans l’avenir il en sera toujours ainsi ? Je ne le crois pas. La farine de banane (plantain) est, principalement pour les enfants, un aliment qui réunit des qualités exceptionnelles. Elle aurait aussi une incontestable valeur pour les conva- lescents, les dyspeptiques, les diabétiques, car elle se digère avec une extrême facilité. Le célèbre médecin colombien, le Dox Evariste (Iarcia, en parle en ces termes dans le « Rulletin médical du Cauca » : « Il n’existe pas d’aliment si parfaitement approprié aux nourrissons que la farine de plantain bien préparée, et l’on trouverait difficilement un médicament plus parfait pour guérir les dyspepsies, les gastralgies et les diverses maladies de l’estomac. » 11 s’agit, bien entendu, exclusivement de la farine de plantain, et dans le groupe, il y a des variétés beaucoup plus favorables que d'autres, riches en éléments protéiques (1) Ce n'est d’ailleurs pas à ce point de vue qu’il convient d'envisager la production de la farine de banane, dont le pouvoir nutritif est trop faible, mais uniquement comme aliment très digestible, propre surlout aux enfants et à certains malades. (N. d. l. R.) 270 .lOUllNAL D’AGKICULTUHE TROPICALE N» 87 — Septembre 1908 et non de la farine obtenue de la banane- ligue (|ui n’én contient, que fort peu (1 j. Il faut aussi (jue cette farine soit bien [u’é- parée. Elle demande une cuisson très longue, d'une heure au moins. l*oiir s’as- surer que la farine est cuite, on en prend une cuillerée qu’on jette dans de l’eau froide. Si elle flotte sur l’eau, elle est encore crue. Dans des fabriques bien montées, le prix de revient de la farine de plantain pourrait être très avantageux, et comme mêlée à la farine de froment, elle se soumet n la panificalion, il n'est guère douteux qu’elle ne devienne, dans l’avenir, un article de commerce important. .Malben- rensement, il faudra un temps assez long; il faudra des efforts persévérants et désin- téressés, des encouragements spéciaux de la part des gouvernements, une [)ropa- gande active et intelligente pour généra- liser l’usage de cette farine, très peu con- nue jusqu’à présent. Ces résultats ne s'ob- tiendront pas avec les seuls efforts de l’ini- tiative privée. J. E. A"an der Laat. Nouvelle Batteuse à Riz de Ruston, Procter Par M. F. Maix. ÎNous avons eu l’occasion de décrire ici (2) sous le nom de batteuse à riz, type anglais, une machine à deux batteurs, sortant des ateliers de la maison Ruston, Puoctor et C”, à Lincoln. Ce type présentait, avec son double batteur et son secoueur de paille broyée, diverses caractéristiques tout à fait différentes de celles des batteuses améri- caines, précédemment étudiées. Les mômes constructeurs ont apporté depuis à leurs batteuses à riz quel(]ues modifications qu’ils nous ont communi- quées. Un des points les plus frappants est la présence d’un élévateur engreneur sup- primant un ouvrier. Cela a même plus d’im- portance pour les pays tropicaux que la simple suppression d’un homme : il s’agit en effet d’un poste dangereux, et ceux qui ont fait travailler des indigènes savent tons quel mal on a à les faire retourner à la machine si l’un d’eux a été blessé par cette machine. Les deux batteurs sont toujours placés l’un au-dessous de l’autre, sans né- cessiter la présence d’un élévateur ou d’un transporteur. Enfin nous retrouvons les deux coups de vent de la machine primi- (1) Consulter sur ce point l’enquête du « J.d'A. T. •>, n®* 5 et 7. (N. d. l. R.) (21 II J. d’A. T. », n® ul, 30 septembre 1905, page 263. tive pour le nettoyage du grain ; mais le passage à l’ébarbeur a lieu avant le deu- xième coup de vent, ce qui permet à celui- ci d’enlever en même temps que les barbes les poussières produites par l’ébarbage. Bien que la paille soit broyée comme dans le modèle précédent, le crible ou secoueur a été légèrement allongé, ce qui assure un nettoyage meilleur, avec une garantie de plus que les quelques grains qui auraient pu être entraînés retournent au nettoyage et ne sont pas perdus. Les dimensions du batteur sont les mêmes qu’auparavant, soit 0“, 61, O™,!)! et l'",22, mais, bien que la batteuse soit d’un aspect plus robuste, les constructeurs ont pu économiser sensiblement sur le poids, qui ne dépasse pas 3.2o0 kg. pour la bat- teuse de 1“,22 sur roues, alors qu’il attei- gnait pour la même machine i.OGo kg. en 1905. En raison du bois employé — le teck — les attaques des insectes ne sont pas à craindre et les inconvénients dus au cli- mat, absolument négligeables. Lorsque nous avons parlé dans ces co- lonnes, il y a trois ans, du premier modèle sorti des ateliers de Lincoln, nous nous refusions à admettre que le dépiquage N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 271 lut préférable au battage à la machine, même pour des riz peu adhérents, mais nous reconnaissions ne pas avoir alors de documents précis à ce sujet. Nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer nos pré- somptions, eu présence des chiffres précis établis expérimentalement par M. Bey- Quaxg-Uhieü, sous-inspecteur de l’agricul- ture au Tonkin, et relatés dans le mémoire publié dans le « Bulletin Économique de rindo-Chine », et que nous avons eu le plaisir d’analyser l’an dernier(« J. d’A.T. », n” 72, juin 1907, pages 173-174). La supé- riorité économique du battage à la machine y est assez nettement indiquée pour qu’il nous soit inutile d’insister davantage à ce sujet. F. Main, Ingénieur-Agronome. Influence du bouturage sur la végétation et le rendement du Ficus elastica. Le bouturage est rarement préféré au marcottage et au semis pour constituer des plantations un peu importantes de Ficus elastica\ toutefois, ce procédé de multipli- cation asexuée est loin d’avoir perdu tous ses partisans et on a pu le voir préconiser dernièrement pour le Funtinnia au Came- roun, les Maniçobas au Brésil et ÏHevea à Ceylan. 11 n’est donc par hors de propos de considérer le bouturage et, par rappro- chement, le marcottage, qui en diffère peu physiologiquement au point de vue de l’in- fluence qu'ils peuvent exercer sur le déve- loppement et le rendement des arbres à caoutchouc. Ce côté a été peu envisagé jusqu’ici, l’attention s’étant portée avant tout sur les avantages pratiques de ces moyens de propagation. Que le marcottage modifie la croissance du tronc, la ramification et l’aspect des arbres, le fait ne semble pas douteux; les observations de M. J. Kerbert sur les- quelles nous reviendrons, l’attestent d’ail- leurs suffisamment. Mais nous souhai- terions que ces différences comparatives entre sujets de semis, de marcottes et de boutures soient davantage précisées par des mensurations exactes, des chiffres et de bonnes photos, que l’on compléterait ensuite d’indications sur le rendement des arbres et la valeur du caoutchouc. Il est évident que, pour être concluantes, ces observations devraient porter sur des arbres issus d’un même pied-mère et cultivés dans des conditions identiques. Nous trouvons sur la question une courte remarque de M. Cl. Bald (1) qui mérite d’être reproduite : « On a assuré que les arbres issus de boutures’ n’émettaient pas de racines aériennes et qu’ils fournissaient moins de latex que ceux obtenus de graines. Ces craintes, nullement fondées, sont le résul- tat de simples préjugés. L’exemplaire provenant de bouture que nous figurons démontre péremptoirement que les racines aériennes acquièrent un rapide développe- ment sur les pieds de cette origine. Si ces racines sont peu abondantes l’année du bou- turage, il est à remarquer que les plantes de boutures ne tardent cependant pas à pré- senter tous les caractères de celles de semis. Dans certaines conditions moins favorables à la végétation de l’espèce, il est possible que ce caractère s’atténue ». Ajoutons que c’est même certain; nous l’avons constaté maintes fois dans les serres du Muséum, où de jeunes Ficus de semis, fortement pourvus de racines adventives, perdaient successivement celles-ci à la suite de plusieurs générations de boutures. N’est-ce pas là, d’ailleurs, la raison de l’absence complète de racines sur les liges des Ficus horticoles? O. L. (I) « The Cultivation of the Ficus elastica », p. 12a, « J. d'A. T. ", n» 86, § 1581 27“2 JOURNAL D AGRICULTURE TRORICALE N» 87 — Septembke 1908 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. IIecut frères et C‘*. La faiblesse des stocks, le peu d’importance des arrivages dans le courant de septembre, éléments auxquels s’est jointe une forte de- mande de la part de l’Amérique, tous ces événements réunis ont provoqué une forte hausse du caoutchouc Para, spécialement pour le disponible, et l’on a pu croire un moment qu’il y aurait à la fin du mois de septembre un corner tel qu’on en a vu à certaines époques sur le café et sur le sucre. Le cours du Para fin Haut-Amazone a atteint un moment 11 fr. 60, prix qu’on a même refusé pour du caoutchouc vieux d’un an. Les cours ont d’ailleurs été assez irréguliers, et au moment où nous écrivons on est retombé à 11 fr. 50. Les mois éloignés sont offerts avec une assez grande différence de prix et la spé- culation est telle que l’on a fait des affaires jusque sur mars avec une différence de prix de 0 fr. 85 avec le disponible, ce qui ne s’était pas vu depuis quelques années. Le Ras-Amazone a été également assez rare et s’est traité avec une différence qui a varié entre 25 et 50 cent, avec le Haut-.\mazone, sui- vant le moment. L'Entrefine, qui est une sorte moins spécula- tive que la Fine, a été relativement peu recher- chée et la différence a varié entre 55 et 65 cent, avec la Fine. Le Sernamby a valu de 8 fr. à 8 fr. 25 pour Manaos, 5 fr. 50 pour Cameta, et 5 fr. 30 pour Sernamby des Iles. Les Sernamby Pérou ont également monté, mais dans une proportion beaucoup moindre. On a payé au plus cher 7 fr. 50 pour dispo- nible et 7 fr. 60 pour livrable. Le fait que pour cette sorte les éloignés valent plus que les rap- prochés, s’explique par la raison que nous arri- vons à l’époque de l’année où les arrivages de Sernamby Pérou sont presque nuis. Les Slabs ont été assez demandés et se sont vendus de 6 fr. à 6 fr.05. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d août se sont élevées à 1.900 T. contre 1.500 T. en août 1907. Au 24 septembre elles étaient de 1.800 T., alors que septembre 1907 avait donné 2.410 T. Les statistiques générales au 31 août 1908 comparées au 31 août 1907, sont les sui- vantes : 1908 Sortes du Para. 1907 Stocks à Liverpool. 1380 1205 — à New-York. 80 257 — au Para . . . 325 280 En route pourtl’Eu- rope 650 610 — New-York. . 438 130 En route d'Europe à New-York . . 100 10 Stocks sur le Gon- tinent 210 3213 180 2672 Arrivages à Liver- pool 575 637 — à New- York. 900 458 Livraisons à Liver- pool 1177 754 — à New-York. 1049 484 Arrivages au Para. 1900 1500 Arrivages depui.s le P' juillet UK)”. 3900 ÎSTO Expédit. du Para en Europe . . . 1000 1000 — à New-York. 800 490 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. *35 6*4 — à Londres . . “30 10“0 — à New-York. 525 411 1990 2161 Arrivages à Liver- pool 312 360 — à Londres . . 255 295 — à New- York. "80 900 Livraisons à Liver- pool 322 386 — à Londres. . 295 201 — à New-York. 880 907 Stocks de t. sortes. 5203 4833 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Les belles sortes moyennes ou supérieures ont également monté, et certaines dans une proportion même élevée. Les Massai, sur lesquels il semble y avoir en ce moment du découvert de la part des négo- ciants et une demande continue de la part des fabricants, sont montés jusqu’à 9 fr. 30 et on a payé 9 fr. 40 pour un lot supérieur. Le Gambie prima est resté demandé à 5 fr. 75. Les Lahou Niggers se sont payés de 7 fr. 10 à 7 fr. 15. Le Tonkin rouge prima s'est vendu de 8 fr. à 8 fr. 25 et le noir de 6 fr. à 6 fr. 50. Anvers. — Le 23 septembre, a eu lieu une vente de 359 T. comprenant, parmi les prove- nances du Congo français, des caoutchoucs du Haut-Congo et du Kouango. La hausse moyenne a été de 0 fr. 50 par kg. Havre. — Le mercredi 30 septembre, aura lieu une vente d’environ 177 T. de caoutchouc provenant, en grande majorité, du Congo français. Ceglan. — Ces sortes ont continué à se vendre régulièrement, mais à des prix à peine supérieurs à ceux du Para fin. Les fabricants N® 87 — Septembre 1908 JOüRiSAL D’AGRICULTURE TROPICALE 273 commencent à se rendre compte que le caoutchouc des plantations peut remplacer les bonnes sortes intermédiaires, mais ne pourra jamais concurrencer, pour certains usages, le Para fin préparé avec les procédés en usage dans le bassin de l’Amazone. Reçut frères et C®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 25 septembre 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat, Après la longue série des marchés languis- sants de ces dernières semaines, nous sommes heureux d’avoir à enregistrer quelques séances plus animées où les transactions reflètent un sentiment meilleur de la part de l’industrie; En effet, Liverpool, le grand marché anglais pour le coton brut, relate journellement des ventes en coton effectif, qui, aussi bien pour les transactions traitées à longue échéance que pour celles devant servir à alimenter les besoins industriels immédiats, atteignent le respectable chiffre de 10.000 balles. Cette meilleure tendance provient tout principale- ment des avis reçus des différentes sections productrices du district cotonnier américain, et qui nous dépeignent la récolte 1908-1909 comme ne devant pas tenir les promesses qu’elle laissait entrevoir au début de son développement. Des personnalités compétentes en matière d’appréciation d’importance de récolte et qui au début des travaux d’ensemencements lais- saient entrevoir une récolte américaine devant dépasser largement tous les chiffres de pro- duction connus de nos jours, s’accordent à dire que la future récolte variera entre 12 et 13.000.000 de balles. Ce chiffre serait certainement suffisant pour satisfaire les besoins du monde si la qualité produite était uniformément belle et comme grade et comme coloration, cependant, il est utile de constater que durant de longues semaines plusieurs correspondants sérieux ont été unanimes pour nous signaler de fortes pluies, principalement dans toute la vallée du Mississipi et aussi dans l'Oklahoma et de Géor- gie, et si l’humidité ne fait pas de tort à la fibre du cotonnier, souvent, lorsque la plante arrive à maturité et que la pluie est par trop abondante, le grade ou classification du coton s’en ressent d’une manière néfaste. La fibre du cotonnier trop longtemps expo- sée à la forte pluie ne possède plus le brillant éclatant qui lui sied si bien et devient sou- vent terne, et il esta craindre cette année que cette altération de l’éclat du coton se produise fréquemment après la longue période de pluies que la récolte a eue à subir. Le dernier rapport du Bureau d’Agriculture de AVashington, paru le 1“' courant, nous don- nait comme condition de la plante au 25 août le chiffre de 76,1 contre 72,7 l’an passé à pareille époque et 83 le mois dernier. Ce chiffre de condition, relativement modéré, corrobore les avis privés que nous avions reçus de nos différents amis habitant le dis- trict producteur, et a contribué à donner l’éveil aux consommateurs parfois enclins à considérer une récolte monstre comme étant acquise. 11 est certain que l’industrie cotonnière ainsi que le commerce cotonnier en général ne sont pas encore remis totalement de la vive alerte qui s’est produite durant la forte crise traversée par les Etats-Unis ces derniers temps, cepen- dant le malaise général paraît s'amoindrir, et si, pour contribuer à la reprise des cours, les avis concernant la récolte venaient à relater quelques nouveaux dommages, nous pour- rions assister à une série de marchés mouve- mentés et en faveur des cours s’améliorant dans le sens de la hausse uniquement par le fait que les approvisionnements mondiaux sont plutôt très restreints et que nous entrons seulement dans la période active des impor- tations. En ce qui concerne les sortes autres que l’américain, après la forte baisse générale de ces derniers mois, la consommation, qui a fait un peu la loi et s’est abstenue presque totale- ment de venir aux achats, semble animée de meilleures dispositions, et si les primes de- mandées par les producteurs de cotons de fibres au-dessus de la moyenne paraissent raisonnables en comparaison avec les prove- nances américaines de longueur de soie à peu près similaire, nous devrons voir un nouveau courant d’affafres s’établir prochainement. ' Les avis reçus du Brésil tout récemment indiquent plutôt une production moyenne celte année et une excellente demande de la part de l’industrie locale. 274 .lOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 87 — Septembre 1908 Le Pérou paraît avoir eu celle année un rendement favorable, et nous conslalons que cette région continue à produire un genre des plus intéressants sous le rapport de la ner- vosité de la libre ou de l'éclal. Ces deux provenances sont sans contredit appelées à un brillant avenir par suite de la générosité du sol qui les produit, et des amé- liorations constantes apportées aux travaux de préparation de la fibre, et qui arriveront à leur permettre de prendre sur le marché industriel mondial la place qu’elles méritent d’obtenir. Les derniers télégrammes reçus sur place nous apprennent que le Japon et l’Etrême- Orient sont de nouveau bons acheteurs de brut et de manufacturés, et ont aussi contribué à l’amélioration des cours. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en- vue >' de la récolte américaine au 11 septembre (depuis le 1"' septembre en balles de 220 kg. en moyenne), en regard les statistiques des années précédentes à la même date : •1908/1909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 257.000 141.000 236.000 458.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 11 septembre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1905 1.306.000 1.661.000 1.150.000 2.039.000 Cours du coton disponible, par sortes en francs, au 17 septembre les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 63 Sea Island (Extra Fine) 232 « Sea Island (Fine). . . 186 » Haïti (Fair) ' 58 » Savanilla (Fair). ... 56 » Céara (Fair) "S » Pérou dur (Good Fair). 100 » Broacli (Fine) 56 Bengale (Fine) 44 Chine (Good) 54 Egypte blanc (Good Fair). 90 Egypte brun (Good Fair). 121 Afrique Occident. (Fair). 65 Saigon (Egrené) 55 Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 17 septembre 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. >>. Par M. George de Préaudet. Généralités. — Le Journal' des Fabricants de sucre publie dans son dernier numéro une lettre de M. S. Loiret, un de ceux qui connais- sent le plus parfaitement la question sucrière. Cette lettre dit combien est devenue absurde cette Convention de Bruxelles qui a été insti- tuée pour abolir les jirimes et dont on se sert maintenant jiour protéger les sucres primés depuis que r.\ngleterre a été admise à bénéfi- cier des avantages de la Convention sans en supporter l’unique cliarge et que la Russie a été autorisée à en faire partie sans supprimer ses primes. Alors il se passe cette chose ridicule au sujet de la Russie, c’est que, suivant son intérêt particulier, l’un dit que les sucres rus.ses sont primés puisqu’ils reçoivent des primes, et l’autre qu’ils ne doivent pas être considérés comme primés puisque la Russie est admise dans la Convention de Bruxelles, dont l’unique but a été de grouper les nations abolissant le régime des primes à l’exportation. Aussi certains pays posent la question, et le Gouvernement du Cap de Bonne Espérance, entre autres, vient de déclarer officiellement 'au Gouvernement anglais que, malgré l’entrée de la Russie dans la Convention de Bruxelles, il ne permettrait pas l'introduction des sucres originaires de Russie qu’ils soient raffinés n’importe où, ou non, sans les frapper d’un droit compensateur, jusqu’à ce que la Russie soit soumise à toutes les conditions édictées par la Convention. Jamais, de son côté, l’Amérique n’a voulu admettre les sucres russes sans droits compen- sateurs. La situation mondiale n’a pas changé depuis le mois dernier. Les stocks sont assez dégarnis en Amérique, mais les flottants pèsent sur le marché. En Europe, l’Angleterre et la. Hollande sont devenues les marchés bas par excellence pour le plus grand développement des raffineries de ces deux pays. La récolte de betterave s’annonce comme devant être dans les bonnes. En France, la spéculation maintient un déport entre la campagne actuelle et la suivante sur les cours du n® 3, mais ceux des 88® qui sont essentiellement des cours de marchandise sont nivelés. Antilles françaises. — La .sécheresse assez intense dans certaines régions fait craindre une faiblesse dansle rendement à l’hectare. Aucune nouvelle saillante. Ces colonies sont dépour- vues de bureau pour centraliser les renseigne- ments, les étudier, en tirer parti dans l’intérêt des planteurs et de la colonie. Réunion. — L’ « Adour », arrivé à Marseille N® 87 — Septembre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 275 le 14, porte les premiers sucres de la cam- pagne, les uns en application à des marchés à livrer, les autres invendus et au marché. Les vendeurs ont refusé 28 fr. 50 pour de bons sucres clairs et secs. Maurice. — On s'attend à une production de 180.000 à 200.000 T. Java. — Dans le cours de l’année 1907, 1.210.197 T. de sucre ont été produites par 178 usines. Le rendement en canne à l’hectare était passé de 95.212 kg. en 1906, à 97.299 kg. et de 9.330 kg. à 10.2G9 kg. en sucre; une fabrique a obtenu 14. .500 kg. Comme rende- ment à l’usine, le plus élevé a été obtenu dans la province de Jogjakarta, avec 13, 30 p. 100, et le plus faible, dans la province de Besœki, avec 11,29 p. 100. La production de Java est passée de 725.000 T. en 1898 et 1.200.000 T. en 1907. La récolte 1908 ne sera que de 1.100.000 T., bien que la richesse de la canne soit élevée, mais le rendement de canne à l’hectare est moindre. Iiido-Cliine. — Nos stations agronomiques ont poursuivi des expériences de plantation de canne à Phu-Thy, dans le delta, et à Thauh-Ra, dans le haut fleuve. Les boutures sont venues de la Réunion et de Maurice et comprenaient quelques variétés venues de semences qui ont donné un résultat excellent. On sait que nos possessions de Chine ne peuvent devenir pour la France des pays pro- ducteurs. Le sucre obtenu par des procédés rudimentaires ne peut convenir en France qu’à des besoins spéciaux ne payant pas cher, et le fret pour la France est fort élevé. Le jus recueilli après passage de la canne dans un moulin actionné par des buffles est cuit à air libre et filtré sommairement. Puis il se refroidit en égouttant dans des formes, de telle sorte que chaque pain de sucre a plusieurs nuances. Le négociant sépare les nuances et forme des lots désignés par des numéros. Depuis l’abaissement des droits, on ne trouve plus aucun intérêt en France à acheter du sucre de bas titrage, aussi les sucres d’Annam et d’Indo-Chine ne viennent plus chez nous et la crise se manifeste de plus en plus sur les arrière-jets de nos colonies sucrières. Fonnose. — D’après le bulletin de la Chambre de commerce japonaise, l’industrie du sucre à Formose a pris une grande extension. La pro- duction de la campagne prochaine est évaluée à 100. OüO T. Les plantations couvrent environ 9.000 acres plantés, en majeure partie, avec des cannes supérieures venues de l’étranger, Argentine. — La récolte à venir sera encore médiocre et ce pays devra importer de l’étran- ger comme les années précédentes. Brésil. — Ce pays, au contraire pourra exporter quelque peu d’après les prévi.sions actuelles. La production des divers États sucriers, d’après le journal Le Brésil est évaluée à 345.900 T.; la consommation étant 289.000 T. 11 s’est formé un syndicat sucrier qui a décidé de fabriquer en partie du type Deme- rara en vue de l’exportation. Le syndicat réglera les prix. Üemerara. — Le temps a été jusqu’à pré- sent favorable à la récolte en croissance; la situation générale des planteurs est bonne. Les rhums se sont très bien vendus et l’on ne peut trouver de mélasse, car on l’emploie toute pour la distillerie. Cuba. — Le défici’t de la récolte 1908 sera de 50.000 T.; elle s’élèvera à 950.000 T., d’après le « Bulletin de la Chambre de Commerce Française de la Havane ». Les conditions delà prochaine récolte sont bonnes, mais il ne fau- drait pas compter sur une production bien supérieure en 1909. Il y a encore une centrale en activité alors que l’an passé toutes les usines avaient éteint leurs feux. Les cargaisons flottantes sont assez nom- breuses; celles qui ne se vendront pas au pas- sage, en Amérique, relèveront à ordre sur l’Angleterre. 11 vient de s’y vendre un charge- ment à 10/9 base 96° de polarisation. Au com- mencement du mois New-York avait payé 10/1' ^ et Philadelphie 10, 5' / c. i. f. La nouvelle récolte devrait commencer en décembre. G. DE Préal'det. Nantes, 18 septembre 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Antuime Alleaeme. Les avis généraux des récoltes diverses du cacao restent jusqu’à ces derniers temps des plus favorables, et chaque pays accuse une notable plus-value sur toutes les années anté- 276 JÛUIINAL D'AGIUCULTUUK THOIMCALE N“ ST Sei-til-mhhe 1608 ricures. l’ar suite, la marchandise aftluc aux places (l’importation, et comme la fahricjue et la consommation n’ont pas encore eu le temps de se ressaisir à la suite des tipreuves de l’année dernière, le trop-plein entraîne une baisse rapide et considérable. En dehors des chilTres ci-dessous, qui con- cernent le Havre spécialement, la démonstra- tion est à peu près identique en ce qui concerne la statistique générale des Douanes françaises. Par exemple, jus([u’:\ fin juillet, sur un chilTre d’importation de .‘13.862.200 kg , la consomma- tion française a seulement pris 10.989.600 kg.; conséquemment, si l'exportation n’avait pas été plus active que les dernières années, avec 13.914.400 kg. (contre 9.706.700 kg. en 1907 et 11. 37.3. 400 en 1906), les stocks existant fin juillet auraient été encore plus considérables, soit 17.347.400 kg. (contre 9.791.400 en 1907 et 14.391.100 en 1906). Les chiffres à fin août ne me sont pas encore parvenus, mais il faut s'attendre que l’avance se sera encore accen- tuée aux importations et stocks. Le stock du Havre en particulier de 12.811.500 kg. au 81 juillet passe au 31 août à 13.919.251 kg. H est certain que quelques-uns des pays producteurs paraissent entrevoir d'ici peu d’années des récoltes encore plus considé- rables, par exemple Bahia et San-Thomé, et cela explique les bruits qui courent depuis un mois ou plus de tentatives faites pour provo- quer la valorisation du cacao à l’image de celle du café. 11 n’y a du reste pas lieu d'en cacher la difficulté, les deux articles étant trop diffé- rents, principalement au point de vue de la conservation. Cependant, il serait peu sage d’en contester la légitimité. Comme pour le café, la faute doit retomber sur les excès de la spéculation, quoiqu'il ne soit pas bien certain que le producteur pru- dent ne sache y trouver parfois son profit. En transactions de place, depuis un mois, une certaine activité s’est maintenue grâce à l'attrait de plus bas prix et au choix offert par la marchandise débarquant; celles-ci attei- gnent le chiffre de près de 8.600 sacs. La République dominicaine y contribue pour 4.000 sacs ou environ, les prix clcjturent en baisse de 5 à 6 francs. Les Ha'iti se sont vendus plutijt péniblement (2.000 sacs environ), en l’absence d’arrivages sérieux et de qualités bien engageantes en magasin. Les Para se sont raffermis jusqu’à ces der- niers temps en avance de 2 à 3 francs; mais, après la vente d’un millier de sacs, la demande s’est subitement calmée. La demande s'est en outre portée sur quel- ques Cuba, San-Thomé et Bahia; mais la baisse rapide et importante du livrable est venue entraver le cours des négociations. Mouvement sur li place du Havre, dji Ier 15 sept. ENTRKHS 1908 1907 1906 Para, Marasnaa . 1 .619 877 347 Trinidad 322 2.933 572 Cote-Ferme, Venezuela. . . . 4.579 7.007 945 Bahia . 2.601 2.518 2.120 Haïti et Dominicaine .... . 7.279 554 696 Martinique et Guadeloupe . 12 24 i 351 Guayaquil et divers .... . 1.328 2.776 10 Totau.x. . . . . 17.740 16.909 5.041 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 1.191 1.249 465 Trinidad 883 2.335 3.013 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.508 4.060 5.234 Bahia 1.177 263 1.021 Haïti et Dominicaine 4.319 1.794 9.207 Martinique et Guadeloupe . . 127 13 912 Guayaquil et divers 1.299 1.467 1.429 Totaux 13.504 11.187 21.281 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan 7.767 7.425 5.556 Trinidad 16.558 33.623 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 35 . 055 15.668 23.497 Bahia 17.058 7.623 6.053 Haïti et Dominicaine 37.912 14.616 18.865 Martinique et Guadeloupe . . 3.859 837 3.116 Guayaquil et divers 36.053 26.411 29.506 Totaux 168.202 89.138 120.216 Depuis le 1" janvier ENTRÉES TOTALES SORTIKS TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 257.932 213.708 176.387 177.509 191.775 190.084 Coia's des diverses sortes au 1908 15 septembre. 1907 1906 Para, Maragnan . . 75 » à SO » 142 » à 145 » 83 .à 88 . Trinidad Côte-Ferme, Vene- 77 50 à 82 50 140 » à 1 45 » 82 «à 88 . zuela 138 oàiT) » 80 » à 160 • Bahia 65 » à 70 » 141 » à 1 46 » 76 » à 82 » Haïti et Dominicaine Martinique et Gua- 54 » à 58 » 115 » à 137 50 57 50 à 77 50 deloupe 92 » à 97 50 155 » à 162 » 90 » à 95 • Guayaquil 75 » à 90 »• 142 » à 150 9 87 50 à 102 50 A. Alleau-me. Le Havre, 20 septembre 1908. ^0 87 — Septembre i908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Vaquix et Scuweitzer. Sisal. — Peu de changement dans cet article, marché calme, les derniers prix s’établissent comme suit : Qualité première du Mexique, disponible à 62 fr., et pour embarquement prompt de 61 à 62 fr. Sisal Afrique. — Relie qualité supérieure 75 à HO fr., et qualité secondaire 50 à 55 fr. suivant longueur et couleur. Les prix pour provenance des Indes an- glaises ont peu varié, et on demande pour bonne qualité courante 50 à 52 fr. 50; sortes moyennes et ordinaires 30 à 35 fr., on a obtenu pour une partie de Sisal Java 71 fr.,le tout aux 100 kg. ex magasin. .Manille (Abaca). — Marché toujours plus ferme avec de légères fluctuations. Les dernières cotations s’établissent comme suit aux 100 kg. c.i.f. Havre, embarquement septembre-novembre : Good current ... 83 » à » » Fair current ... 58 » à » » Supérieur seconds ... 53 .. à U » Good seconds à n » Fair seconds à U » Good brown ... 47 50 à » » Le total des receltes depuis le l" Janvier 1908 jusqu'à ce jour s’élève à 655.000 balles, contre 631.000 pendant la période correspon- dante de l’année dernière. JÀn de la Nouvelle-Zélande (Phormiumj. — Marché calme, cours inchangés; on cote 65 fr. 50 pour good fair Wellington aux 100 kg., c.i.f. Europe. .{loés (Manille). — On cote -ii fr. 75 à •49 fr. 75 suivant qualités. Aloès (chanvre de Maurice). — Marché in- changé et les prix sont, aux 100 kg. ex ma- gasin : Qualité supérieure é7 50 à « » Première sorte 50 » à 52 » Courant 45 » à » » .fute de Chine. — On offre Tientsin à -40 fr. 50 pour disponible, et 38 fr. 50 pour embarque- ment septembre-novembre ; llankow pour em- barquement septembre-novembre, 31 fr. Ixlle. — L'article est beaucoup plus ferme; des ordres passés au pays producteur n'ont pas été acceptés aux derniers prix payés. On cote aujourd'hui pour ; Jaumave RZ 57 .50 à GO » Tula good supérieur .50 50 à 52 » Tula good 47 50 à 50 >■ Tula fair 45 .50 à 47 » Tula tel quel . . . • 43 » à 45 » Palnia 40 » à 48 » le tout aux 100 kg. c. i.f. Havre. Uamie. — Les prix restent stationnaires. On cote 58 à 61 fr. pour qualité ordinaire, et 63 à 68 fr. pour libre blanche et longue aux lüO kg. Havre. Raphia. — 0:1 cote pour qualité ordinaire 54 à 59 fr., bonne qualité 69 à 74 fr., et qua- lité supérieure 82 à 89 fr. Chiendent. — Toujours dans la même-situa- tion aux derniers prix : Piassava {sans changement). . . » )• à » » Para, bonne sorte 120 ■> à 140 « Rallia, bonne sorte 95 >■ à 120 » Palmirali courant 59 » à 04 » — • extra fort 70 » à 78 u aux 100 kg. c.i.f. Havre. Fibres de coco. — .Marché plus ferme. Ceylan, courant à ordinaire .... 39 « à il — bonne sorte 43 » à 16 — celle qualité 47 »> à 50 — supérieur 51 » à 54 — choix extra 56 » à 58 Préparation anglaise 53 >» à 55 aux 100 kg. c.i.f. Havre. Les fibres filées pour corderie cotent : Ordinaire 25 » à » » Roping 33 » à 41 » Coir yarn, courant 34 » à 42 » — bonne sorte 13 .. à 48 » — tin a supérieur 51 » à 60 » aux 100 kg. c. i.f. Havre. Feuilles. — La bonne demande continue. Vaquix et Scuweitzer. Le Havre, 19 septembre 1908. Matières grasses coloniales. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ceylon Sundried. . . . 45 » Mozambique Singaporo 50 Saigon Macassar Cotonou Manille . 40 50 Pacifique (Samoa) . . . 41 50 Zanzibar 50 Océanie française . . . ¥ » Java Sundried. . . . 43 75 278 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 87 — Septembre 1908 Huile de palme. — Lagos, 58 fr. ; Ronny, Bénin, 57 fr. ; qualités secondaires, 55 à 56 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 31 fr. les 100 kg. Motvra (Bassia). — 22 fr. 50 les 100 kg. Graines oléafiineuses. — Situation station- naire. — Nous colons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 35 » à 33 » — — petite graine 34 50 à 32 50 — Jaffa (à livrer) 42 » à » » — bigarré, Kurracliee » » à » » ( Lins Bombay bruns, grosse graine . 30 50 à 30 » LxpertisesV ^olza Cawnpore 31 50 à » .. Marseille ) ^ ” " ® t Ricin CoromaiîJel. nouvelle récolte . 21 45 à 21 50 Arachides décorliejuées Mozambique 40 50 à 40 » — Coromandel 31 » à » » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 17 septembre 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Pendant les deux ou trois premières semaines sous revue il y avait une tendance à baisser, mais en dernier lieu l’article est à la hausse et la clôture est bien ferme aux prix suivants, la tonne : Lagos £ 26. ».» à 26. 5.» Bonny, Old Calabar 25. ».» à 25.10.» Cameroun 24. 15.» à 25. ».» Bénin 24.15.0 à 25. ».» Accra 24. ».» à 24. 5.» Brass Niger, New Calabar . . 23.17.6 à 24. ».» Congo 23. ».» à 23. 5.» Sait Pond 22. 10.» à 22. 12.6 Sherbro ordin. et moyeime . . 23. ».» à 24.15.» Palmistes (Amandes de Palmes). — Il y a eu de nombreuses fluctuations, pendant le mois, mais en ce moment la situation est plus sou- tenue et les prix sont fermes. Nous cotons, la tonne ; Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 13.17.6 à 14. ».» Côted'Or 13. 15.» à 13.17.6 Bénin, Congo 13.10.» à 13.12.6 Libéria et Sherbro 13. 7.6 à 13.10.» Caoutchouc. — A été plus cher pendant le mois actuel, et la situation à la clôture est bien soutenue. Le Para vaut i 1 par Ib. Café. — On a vendu -40 sacs Eléphant Berry à 44/6 par cwt. Marché calme. Cacao. — Faible pendant le mois, mais plus soutenu à la clôture. On a vendu 1.470 sacs de 43 - à 51/3 par cwt. ex quai et ex magasin. Gingembre. — Rare et cherché. Les pro- chains arrivages réaliseront de bons prix. Piassava. — 11 y avait ventes de 11. 4.50 bottes: Bassa de £ 17.5 à £ 20.13 la tonne, Sherbro de £ 26.10 à £ 29.0.0, Gabon de £ 10 à £ 14, Sierra-Leone à £ 22, Old Calabar à £ 23, .Mon- rovia £ 18.5. — La tendance actuellement est à la baisse. Cire d'abeilles. — Soutenue. Ventes : 2-58 pa- quets, Sierra-Leone de £ 6.2.6 à £ 6.8.9 par cwt., Gambie £ 6.10. No'ix de Kola. — Pas de ventes. Coprah. — Petites ventes à £ 13.15.0 la tonne. Fèves de Calabar. — Sans ventés. Po'ivre de Guinée. — Rien à rapporter. Arachides. — Ventes de 860 sacs : Bathurst de £ 11.10.0 à £ 15 la tonne, Rufisque à £ 16.13.0, Dakar à £ 15.10.0. Chillies. — Petites ventes de Sierra-Leone à 21 - par cwt. Peaux. — Le marché est ferme aux prix suivants : Bathurst 5 d. à 3 d. par Ib, Dakar 5 d., Lagos 5 d. Peaux de chèvres. — Pas de ventes. Prix in- changés. Autres produits. — Cotations sur demande. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, 18 septembre 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo. Ernst. A part un ou deux articles manquant mo- mentanément sur le marché, les divers restent encore bien négligés et les cotes sans grand changement, on traite au jour le Jour. Les acheteurs étant surtout préoccupés de ne pas s’engager, les affaires à livrer deviennent difficiles, les offres en disponibles sont seules abordables dans l’ensemble. Ambrettes. — Sans emploi. Cote nominale : 65 fr. les 100 kg. Arachides : Afrique. En coques 25 » à 27 50 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33»à35» — N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 Badiane. — Semences': 160 fr. les 100 kg. fermes. Baumes. — Cop.\uu : Pas d’arrivages. Sans demande. Para clair 0 » le kg. Centre Amérique 5 » — PÉROU : Stationnaire, 16 à 17 fr. le kg. Tolu : Manque et en bonne demande. Le Baume véritable, brun, dur, coté 2 fr. 50 à 3 fr. le kg. Styrax :Lot bien vendu à 150 fr. les 100 kg. c.a.f. Bois. — Santals pour trituration : sans offres ni arrivages. On serait acheteur de bon bois Nouvelle-Calédonie ou Australie. Quassia amara : Rien à signaler. Gaïac odorant : On est acheteur. Cachous. — Un peu plus fermes pour toutes provenances. Uangoon oO » à 65 » les 100 kgs. Bornéo 50 » à 55 » — Camphre. — La tendance parait moins ferme ; les vendeurs oflrent à 5 fr. 50 le raffiné tablettes. Cru de Gbine : Sans changement, de même que le produit synthétique. Cire d'abeilles. — Toujours faibles. Madagascar . 150 » à 15’2 » 1 Haïti .... 160 « à 162 50 Chili .... I'î2 50 à » » | Tonkin . . . 145 » à » » les 50 kg, acquittés. Cochenille. — Divers arrivages, 60 colis. Coté Ténériffe-Zacatille, noire 2 10 à 2 -25 le 1/2 kg. — — grise argentée. 2 -25 à 2 50 >Ie.\ique (manque). Colle de poisson. — Vessies Saigon : La der- nière vente de Londres s’étant faite en hausse, les détenteurs ont augmenté leurs limites de 25 à .50 fr. aux 100 kg. Pocliettes rondes 2 50 à 3 » — petites longues 3 50 — grosses longues 4 » à 5 » Coquillages. — Restent plus offerts que demandés, beaucoup de marchandises dispo- nibles. Rurgos 40 » à 00 » les 100 kg. Trocas (suivant triage). 15 » à 30 » — Cornes. — ,\rticle bon courant sur place de 10 à 90 fr. aux lOO pièces suivant provenances. Cuirs. — Marché ferme, les dernières ventes avec primes de 4 à 5 fr. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 65 » à 25 » — — salés. 50 » à 56 » Guadeloupe, Martinique : salés . . 50 >i à 58 » Tonkin, vachettes sèches manque. — buffles _ Nouméa, salés — Café. — Le marché reste calme, avec ten- dance toujours indécise, un jour plus facile, le lendemain plus ferme suivant les impres- sions du jour. Les affaires sont d’ailleurs limitées pour toutes les provenances: les Haïti restent fermes sur les derniers prix cotés, le dispo- nible étant restreint, les cafés Centre-Amé- rique sont recherchés et de stock réduit, les cafés de VInde ont donné un bon courant d’af- faires en toutes sortes, les Brésil sont calmes mais fermes. On cote mois courant : Santos good average 41 75 à » — lavé d”? n à 63 » Rio lavé 60 U à 66 .> Ha'iU trié 51 )» à 62 Porto Cabello 55 ,, à 68 • Porto-Rico choix "8 » à 85 Mexique gragé 72 » à 80 » San Salvador 55 » à 75 » Malabar natif 72 à 80 » Salem plantation 78 » à 82 >, Moka choix 98 » à 108 Java plantation 75 » à 105 » Café des Colonies françaises (droit de 58 fr. les 100k g.) : Guadeloupe bonifîeur 121 » à 123 » — habitant 113 » à 115 » Réunion 125 » à 135 » Nouméa 95 » à 100 » Madagascar Liberia 75 » à 80 » les 50 kg. entrepôt Havre. Clous de girofles. — Madagascar: Plus ferme, coté 150 à 160 fr. les 100 kg. entrepôt i privi- lège colonial). Ecorces d'oranges. — Stocks complets en bonne marchandise, 28 fr. les 100 kg. acquit- tés. Ecorces de paléiuoiers. — Sans aOaires; 8 fr. à 8 fr. 50 les 100 kg. entrepôt. Ecorces de Quillag (Panama). — Toujours fermes 70 à 72 fr. .50 les 100 kg. Ecorces de quinquinas. — Petits arrivages en sortes Centre Amérique, 125 à 150 fr. les 100 kg. Essences. — Marché calme et stationnaire pour ta plupart. Citronnelle Cevlan : 2 fr. 75 à 3 fr. 25 sui- vant logement (fûts ou estagnons) c.a.f. Citronnelle Tonkin ( Andropogon Nard us) : On serait acheteur ; 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. Badiane de Chine: Stationnaire; 12fr.50 le kg. pour disponible, 0 fr. 60 à 0 fr. 80 de moins pour livrable. Girofles : Un peu de hausse ; 10 fr. à 10 fr. 50 le kg. Géranium Bourbon : Reste ferme en pre- mières mains ; quelques lots vendus à 2 ou 3 fr. au dessous des cotes par des vendeurs en réa- lisation. Disponible restreint 21 fr. environ le kg. rendu. 280 JOUKXAL D'AGRICULTURE TROPICALE N- 87 — Sei-tembre 1908 Li.naloë (Mexiciue) : Petit arrivage en qua- lité blanche pure. Traité à 22 fr. le kg. entrepôt. Païciioi li : 25 à 20 fr. .50 la livre anglaise suivant provenance. Petit grain Paraguay : .Même situation, -iü fr. le kg. demandé. Niaouli ' Nouvelle-Calédonie) ; Sans demande et offert de 0 fr. à G fr. 50 le kg. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Faible par continuation, offert à 7 fr. 50 le kg. c.a.f. Verveine du Tonkin : Même parité; de 7 fr. 50 à 8 fr. le kg. acquitté. Fèves de Calahar. — Petit arrivage, sans changement, de 130 à 140 fr. les 100 kg. Noix. — D’arec : Des Indes plus faibles 35 à 45 fr. les 100 kg. suivant titres. Kola ; Sans affaires. Gommes. — Cop.vls Madagascar : rien à signaler d'importation directe, ferme de 300 à 325 fr. les 100 kg. en claire, triée, de 100 à 125 fr. pour tout venant,. Damar : Rien sur place offert. Gutte : Faible, sans demande, le kg. de 7 à 8 fr. suivant couleur et provenance. Sticklag : Sans changement et toujours offertes. Tonkin 160 » à 175 les 100 kg. Saigon 180 » à 190 — Siam 9v’5 » à 230 — Kauri (Nouvelle-Calédonie) : De 75 à 125 fr, les 100 kg. suivant classement. Racines d'ipéca. — Dernière vente en Minas, bon courant, à 14 fr. le kg. Rio NIiiias 13 .50 à 14 .50 le kg. Carlhagène 10 50 à 11 50 — Jalap : Toujours rare et cher. Cote 2 fr. 50 à 2 fr. 75 le kg. pour sortes lourdes. Ralanhia. — Pas de marchandise offerte. Serait demandé. Filets à 125 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Quelques lots disponibles plus ferme de 52 fr. 50 à 55 fr. les 100 kg. pour qualité Ta)npico. Para couronne : Sans existence. Vétiver. — Rien en Java. Petite partie en origine Antilles à 75 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon de 21 fr. 50 à 23 fr. les 100 kg. Rocou. — .Arrivages des .Antilles, coté 40 fr. les 50 kg. Tapiocas. — Faibles et sans grandes tran- sactions. Réunion (les 100 kg. acquitlés). . . 47 '1 à 40 Singapore — — . 'iô » à 50 Rio (les 50 kg. entrepôt) . 40 » -45 Maragnan — . 20 » à 25 Mariiocs. — Arrivages suivis de toutes pro- venances. Racities 1*2 » à 13 « les 100 kg. Fécule 23 » à 2i — Vanilles. — La situation paraît vouloir s’améliorer malgré le peu de transactions en marchandise ancienne qui devra trouver pla- cement avant la nouvelle récolte. Nous cotons en premier coût : * Bourbon 1" 13 à 95 — tètes et queues 19 à 90 Madagascar 10 à 20 Guadeloupe 10 à 15 Tahiti, 1" qualité (ferme) 9 à 10 Seychelles (droit plein) 18 à 25 Mexique — 35 à 45 Vanillon (Guadeloupe). — Sans transactions, petit stock à 7 fr. 50 et 8 fr. le kg, acquitté, Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aromatique serait bien accueilli. 7'ous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 19 septembre 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -II. Grein. Gomme laque. — .Affaires des plus calmes, comme il est d usage d'ailleurs ù cette époque de l'année. Les prix n’on t accusé que de légères fluctuations, et je cote aujourd’hui 2 fr. 55 le kg. c. a. f. Poivre. — .Affaires toujours nulles : on cote nominalement 39 fr. les 100 kg. c.a.f. Le l'apioca continue à baisser, la tenue est molle et il n’y a pas d’affaires. De temps en temps on essaie une petite hausse, mais ces mouvements sont aussitôt réprimés: la valeur ne dépasse guère 32 fr. 50 aujourd’hui. Les Racines de manioc continuent à venir en petites quantités des colonies. Le prix subit peu de changement : de 13 à 13,50 les 100 kg. mar- chandise coupée en rondelles. La Cire véfiélale du Japon est ferme sans affaire à 122 fr. La Cannelle de Chine se maintient à 98 fr. pour la selected et à 05 fr. 50 pour la broken. N»87 — Septembre 19ü8 JOüRXAL D’AGRICULTURE mOPICALE 281 Les Graines de badiane sont assez tenues, quoique sans beaucoup de demandes en France, à 150 fr. Les Galles de Chine progressent nominale- ment à 109 fr., prix auquel il n’y a pas plus d’acheteurs qu’à 107 fr. coté dans ma dernière mercuriale. En somme, les affaires continuent à être extrêmement calmes, l’inactivité règne dans presque tous les compartiments. J. -IL Greix, 16, rue Sainte-Croix-de-Ia-liretoiinerio. Paris, 19 septembre 1908. ACTUALITÉS La multiplication du Nephelium Litchi. Marcottage en l’air avec entaille profonde ou décortication annulaire; par M. .V. Faucuère. Nous ne parlerons pas ici de la qualité des fruits du Litchi. Contentons-nous d’in- >, n“ 49, p. 223. N» 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 28o qui, invariablement, tendent à établir la distinction des deux espèces soupçonnées de confusion. C’est d’abord la haute autorité du bota- niste qui a étudié le Ficus Schlechteri. M. le D’’ Warburg est, en effet, le plus savant monograpbe du genre Ficus; une erreur de sa part est bien improbable dans le cas présent. Sa description fait d’ailleurs nettement ressortir les caractères qui doi- vent faire de la planté une nouvelle espèce. D'autre part, M. André Spire, dans un article d’allure un peu scientifique (I), énumère plusieurs espèces de Ficus calé- doniens, dont deux caoutclioutifères : 1“ un banian blanc ou Sâ des Loyal ty, récolté par lui à Nakety et identifié par M. Bureau comme étant le Ficus prolixa Forst; 2“ un banian rouge^ moins riche en latex, mais produisant également un bon caoutchouc. Il ne paraît pas impossible d’admettre a priori que ce dernier soit précisément le Ficus Schlechteri^ simple hypothèse qui demande à être contrôlée par un botaniste. Enfin, nous avons eu la bonne fortune d’obtenir quelques rameaux verts des plantes rapportées par M. Schlecuter, poul- ies comparer aux exemplaires de Ficus pro- lixa (2) issus de graines adressées au Muséum en 1897 par M. Louis Si.mon, ingénieur en Nouvelle-Calédonie. Les deux échantillons nous ont paru nette- ment distincts, celui de Ficus prolixa, par son écorce blanc-grisâtre et ses feuilles moins coriaces, d'un vert moins foncé, plus elliptiques, cordiformes à la base et ondulées sur les bords; celui de Ficus Schlechteri, par son écorce brune, ses feuilles d’un vert foncé brillant, ovales, atténuées à la base. Des différences s’ob- servent également dans la nervation. 11 y a donc des présomptions favorables à l'existence collatérale de deux espèces à l’élat spontané en (ialédonie et pour que l’une et l’autre donnent du caoutchouc (3j. (1) « Le Caoutchouc et la Gutti percha »•. 15 mai 1904. (2) Détermination du regretté professeur Max. Cor.nl'. (3) M. le Prof. Wahburo, que nous avons rencontré fort à propos dans l’Exposition Internationale des Quels sont les mérites respectifs de ces banians pour l'exploitation? L'est là un point très important pour la pratique, mais (jue l’étude et l'observation pourront seules déterminer. Le Ficus Schlechteri a été essayé dans rUsambara pour reboiser les caféeries, mais les résultats ont été plutôt ilécevarits; l’arbre s’est montré de vigueur insuffisante pour donner lieu à une exploitation profi- table. C'est sans doute la même espèce qui a été plantée par M. David dans la caféerie de Nédoab ( Calédonie) avec l’intention de pousser ces deux cultures de pair (1), ce qui semble peu réalisable, l'ombrage des Ficus adultes devant être préjudiciable aux caféiers ; l’expérience est néanmoins très intéressante à suivre. Ajoutons, d’après nos propres observations, que le Ficus Schlechteri comme, d'ailleurs, le Ficus prolixa, se propage de semis, de marcot- tes et de boutures avec autant et même plus de facilité que le figuier d'Assam. O. La' Culture du Henequen à Cuba. Par M. k. Pedroso. Le « BoleUn de la Secretaria de Fo- menlo » du Mexique publie, dans son numéro du mois d'avril, de nombreux détails sur la culture du henequen à Cuba. La consommation des fibres à Cuba est d’environ o. 000. 000 de livres de henequen, et 2.300.000 livres d’abaca des îles Philip- pines; il n’est pas étonnant qu’avec celte consommation relativement considérable, les habitants aient essayé de produire la fibre dans le pays. En plus, on importe Caoutchoucs qui vient de se terminer à Londres, nous a dit que son étude personnelle sur les Ficus à caoutehouc de cette région du Pacifique lui avait prouvé, non seulement la distinction absolue entre le Ficus Schlechteri et le Ficus prolixa, mais encore l'absence de ce dernier dans les forêts calédoniennes. Le Ficus prolixa serait une espèce propre aux îles Fidji. (O. L.) (1) « L'Agriculture pratique des pays chauds », février 1908. 280 JOURNAL D’AGRICULTUI{E TROPICALE N® 87 — Septembre 1908 dans l’ile environ oOO.OOO livres d’ixtle, de jnte et d’avilres libres analogues. Depuis le 1''' janvier 1001 jusqu'au 31 décembre 1907, File de Cuba a importé 48.090 fardeaux ( pacas) de libres lextilcs('l); en 1905, on importa 9.02 i « pacas ». Voici les principaux cnltivateurs qui exploi- tent la culture des plantes textiles, princi- palement le sisal. Dans la province de La Havane existe la fmca « Ojo de Agua », propriété de MM. ItiPOLL ET elle exploite 4 caballe- rias (33 hectares environ), avec une défi- breuse spéciale sur laquelle nous aime- rions posséder de plus amples indications, et qui serait capable de défibrer jusqu'à 20.000 feuilles par jour. Elle a ])roduit, en 1907, plus de 20.000 livres de fibres, à un prix de revient d’environ 5 cents or (^0 fr. 23) la livre. On y paie les ouvriers 1 dollar par jour. MM. Rippol possèdent d’autres propriétés dans les environs, où le total des plantes de benequen en pro- duction ou près d’être exploitées est de cent mille environ. Dans la province de Matanzas, MM. Raf- FLOER, Erbsloiis ET C*' Ont planté 66 cabal- lerias de benequen (environ 884 hcct.), représentant un total de 2.200.000 pieds, à une distance de 42 cm. sur 3“, 36 (2). Ils ont installé une défibreuse « Prieto Yen- cedoi’a ». Près de Cardenas, MM. Pacette, Foster ET C'C dans la finca a Florida », ont en culture 36 caballerias (environ 482 liect.) depuis cinq ans, soit 800.000 plantes qu'ils exploitent avec une défibreuse u Prieto- Irene » double, avec laquelle ils peuvent défibrer environ 130.000 feuilles par jour. L’année dernière, ils produisirent 400 pa- cas de fibre; étant donné qu’ils paient seu- lement 4 fr. (0 0,80 cls.) par jour de salaire (1) La « paca » correspond, à 16 arrobas de 11 kg. 500 chacune, soit 184 kg. ou 400 livres de Cuba; c’est, du moins, le chiffre mentionné dans le traité de Cuba (page 96) édité en 1905 par le Bureau des Républiques américaines. (N. d. l. R.) (2) 4 varas. — La « vara » équivalant à 84 cm., la distance de 1/2 vara (media vara), ou 42 cm. seulement entre les pieds de sisal, nous paraît comporter une erreur. aux ouvriers, la fibre revient à 0 fie 10 (2 cents) la livre. Le rendement est de 40 livres par mille feuilles. Dans cette même province, M. Carlos J. !Madax possède 21 caballerias de 13 hect. 40 ares, totalisant 600.000 plantes. Il uti- lise une défibreuse « Torroella » qui défibre jus({u'à 100.000 feuilles par jour. La main- d’œuvre étant [layée 4 fr. par jour, le prix de revient de la fibre s’établit néanmoins à 0 fr. 20 cent, la livre. Cette propriété est peut-être la plus ancienne de Cuba et a fait déjà sept récoltes. A Cayo Romano, petite île siluée près de la province de Camaguey, la Société Agricole Industrielle de Cuba possède 32 caballerias de benequen, ayant produit 12.803.800 feuilles qui, à la défibration, fournirent 1.760 pacas de libres pesant 6.161 quintaux et 8 livres, lesquels furent vendus 46.508 pesos (environ 232.340 fr.). On a expédié 100.000 œille- tons dans la province de Matanzas pour entreprendre de nouvelles plantations, et on prévoit que plus de 13 millions de feuilles seront défibrées cette année. Le prix de revient fut de 23.720 dollars, ce qui laissa un joli bénéfice, malgré des salaires de 1 050 (7 fr. 30) par jour. Il serait trop long de publier ici la liste de toutes les plantations de benequen; il en existe une quinzaine, couvrant une superficie de 304 caballerias (4.073 hect.), avec quinze millions de plantes. On fabri- que à Cuba environ 8 millions de livres de cordages, et on espère que l’île produira bientôt toutes les fibres nécessaires à la consommation locale. A. Pedroso. Culture de l'Oseille de Guinée. 1 Hibiscus Sabdariffa L.) L’Oseille de Guinée, plus connue aux Antilles sous les noms de Roselle et de Sorrel, est une Malvacée annuelle, à port de cotonnier herbacé, très commune dans >0 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 28T toute l’Afrique intertropicale où elle est plus ou moins cultivée pour les calices charnus, de couleur rouge vif, qui enve- loppent le fruit proprement dit; ces calices et parfois même les feuilles, constituent un succédané de l’Oseille ou, plus généra- lement, sont séchés par les indigènes pour servir à la préparation de leur couscous. D'après M. Pobéguix (1), il existerait un certain nombre de variétés naturelles ; .Al. C HEVALiER nous a dit en avoir observé une à calice jaune. Les tiges ont une cer- taine valeur textile et seraient exploitées dans riiide pour la fabrication de cor- dages; le « Rosella bemp » a été donné par Al. Drieberg (2) comme égal au jute. L’intérêt actuel de la Roselle est plutôt dans l’utilisation de ses calices pour le séchage et la fabrication de confitures, de gelées et de pickles. Cette industrie a pris une place importante en Australie; Se.mler indique, dans son traité d’agriculture, que deux fabriques préparaient exclusivement ces produits au Queensland, en 1892. Depuis deux ans, la Station Expérimen- tale des îles Hawaii s’occupe activement de développer la culture de cette plante dans l’archipel; une note de AI. Higgixs, l’habile horticulteur (3), donne à ce sujet toutes les indications que les cultivateurs ont intérêt à connaître : semis en cai.sses fin de févriei-, plantation à l“,20-l'“,o0 en tous sens, cueillette en novembre et décembre. Un acre peut produire, avec des arrosages suf- fisants, 0 à 7.000 livres de fruits et calices, que l’auteur évalue à 180 dollars sur pied. L'assistant de chimie de la Station, Aliss A. Tho.mpson, donne les recettes pour la fabrication des confitures et des gelées de Roselle; nous y remarquons que 6 livres de calices correspondent à 7 livres de confi- tures et que, d’autre part, 4 livres de calices procurent 2 livres de gelée. Lne monographie très complète de la Roselle, due à AI. J. Wester, a été publiée (1) « Essai sur la flore de Guinée ». (2) « Tropical Agriculturist », avril 1907. (3) « The Ilawaiiaa Forester and Agriculturist », jan- vier 1907. l’année dernière à AVashington (1), dans le « Farmers’ Rulletin » n” 307. La plante est assez répandue dans les jardins de Floride et de Californie, mais ne parait y jouir que d’une rusticité relative; aussi s’occupe-t-on de créer des variétés précoces, à calices plus épais. Ce travail de sélection, auquel ont participé MAI. AVester, P. II. Rôles et .]. AVebber, est en bonne voie et a déjà donné une variété appelée « A’ictor » dont les fruits sont de grosseur presque double de ceux du type. L’épo([ue la plus favorable pour le semis dans le sud de la Floride a été déterminée vers le 13 mai; les expé- riences ont montré «que les plantes pro- fitent beaucoup des engrais et des arro- sages. Pour prolonger la fructification, la récolte doit s’opérer successivement à partir du milieu de novembre; elle peut alors se poursuivre jusqu’à la fin de février. Al. AVester est d’avis que la Roselle sera particulièrement appréciée aux Etats-Unis pour la préparation des sauces, où elle rem- placera avantageusement les Airelles cul- tivées, mais rien ne s’oppose à ce qu’elle soit traitée industriellement pour les con- fitures et gelées. On peut aussi tii’er un excellent parti du séchage à l’air ou dans des évaporateurs ; les fruits ainsi traités se conservent faci- lement deux ou trois ans et se prêtent mieux à l’exportation sur le marché de Londres. Au moment d’utiliser ces fruits secs pour les tartes ou les confitures, il suffit de les mouiller pour leur faire re- prendre la consistance charnue de fruits frais. A propos du « Lombiro » comme plante textile. Le Lombiro [Cryplostegia madagasca- riensis Roj.) est l’une des essences à caout- chouc de l’ouest de Madagascar dont il a été le plus question ces dernières années; dans ses n"“ 47 et 61, le « .1. d'.V. T. » (1) Roselle : Ils Culture and Uses, lü pages, avec 6 figures. 28S JOUUNAL D'AGHICULTUHE - TROPICALE V 87 — Septembre 1908 s'osl occn[)(' (Je la valeur économique de celle [danle el a rappoiTé incidemment qu'elle fouraissail de belles fibres aux indi- gènes (1). Des renseignements très précis sur les qualités textiles du Lombiro ont été publiés ces derniers temps (2) par M. II. Jumelle, réminent professeur de Marseille, dont on n’est plus à compter les impor- tantes contribul ions sur la flore économique de Madagascar. Nous lui empruntons quelques détails sur la fibre de celte liane à caoutchouc. Les indigènes se servent de la filasse du Lombiro pour fabriquer de bonnes cordes et des filets de pèche. «Tout le travail d’ex- traction et de préparation se fait à la main, sans aucune espèce de trempage. On obtient ainsi des fibres bien blanches, plus belles et plus solides que celle du « kiriza » [Urena lobaia) que l'on exploite actuelle- ment au Brésil pour remplacer le jute. Des échantillons de Lombiro, mesurant de à 60 centimètres, ont été trouvés très intéressants par plusieurs industriels, qui les ont comparés à ceux de la ramie. Dans les conditions actuelles, on ne peut cepen- dant songer à l’exploitation économique de celte fibre, le rexidement des tiges étant trop faible pour compenser la dépense de main-d’œuvre. 11 esta noter, en effet, que les fibres ne forment qu’une seule rangée sous l’écorce; elles ne sont pas libériennes comme dans VUrena. Toutefois, M. Jumelle pense que les buissons répandus le long de la côte occidentale de l’île, sans valeur sérieuse pour l’obtention du caoutchouc, — celle-ci appartenant spécialement aux lianes, — pourraient peut-être faire l’objet d’une exploitation textile. (1) Lettre de Tamatave, « J. d’A. T. », n® 61 p. 209. (2) « Sur (|uelques plantes utiles du Nord-Ouest de Madagascar ». tirage à part des « .Anuales du .Musée Colonial de Marseille », -j® vol., 1907. Dans ce cas bien impi obable, nous pen- sons que l’on devrait commencer par des essais de décortication et de défibration mécaniques qui permettraient de réduire notablement le prix de revient. Au moment où il est question de propa- ger le Lombiro pour la production du caout- chouc dans l’Afrique Orientale et aux Seycbelles, nous croyons intéressant de signaler qu’à Maurice, où l’espèce est assez abondante, M. Box.4me a tenté sans succès pratique l’extraction du caoutchouc des écorces par le procédé Ar.nacd-Veiineuil. Tablettes de Café. Notre confrère parisien <( Le Brésil » signale, sous ce nom, une nouvelle forme de dégustation du café; il ne s’agit pas en effet de poudre de café comprimée en tablettes, comme il existe des tablettes ou des pastilles de thé qui sont des agglomé- rés de poudre de thé condensée sous une forme facilement transportable, mais un produit composé uniquement d.e café et pouvant être consommé tel quel . Nous voyons mal quelle peut être la contexture de ce produit, dont l’absorption doit sem- bler d’abord étrange à des palais habitués à rencontrer ce même goût exclusivement sous la forme li([uide: nous nous souve- nons de l’impression bizarre que nous avons ressentie en croquant des tablettes de lait solidifié. Nous ne manquerons pas de suivre ce nouveau débouché du café et de rensei- gner nos lecteurs sur sa nature et sa fabri- cation dès que nous le pourrons. « Le Bré- sil » signale avec raison l’intérêt que cela peut présenter comme aliment d’épargne, soit qu’on le prenne pur, soit qu’on y in- corpore des substances fortifiantes, phos- phates, etc. F. M. Paris. -• L. .\I(RETHEUX, imprimeur, 1, rue Casselte. Le Gérant : H. HUBAC. rs® 87 — Septemkri: 1908 JOURNAL D AGRICULTURE IROl’ICALE 129 BUüüETIl^ BiBIiIOGHflPHiQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Uédacliou, sera annoncé à, cette place, à moins qu’il ne le soit clans le corps du numéro. Les ouvrages dont tes titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Uriére d'envoyer deux exemplaires de chaque publication. 1587. Dilrnar [D^ H.) : Die .Vnalyse des Kautsclmks, der Gutla-percha, Balata und ihrer Zus ilze mit Einschluss der Chemie der ^enannten Stoffe. — Vol. 16;<2i de 288 pp. avec 42 fig. et 4 pl. — A. Rartleben, éd.. Vienne et Leipzig, 1901). [Tous nos lecteurs qui s’occupent du caoutchouc con- naissent l’auteur de cet ouvrage par les nombreux travaux originaux qu’il a publiés sur la chimie de ce produit. Comme le D® Ditmar l’explique lui- même dans la préface, ceTrai té vient combler une lacune qui existait dans la littérature allemande de la chimie du caoutchouc. Le titre est peut-être insuffisant pour faire entrevoir tout ce que con- tient-ce traité. On y trouve décrites, accompagnées de nombreuses figures d’appareils, toutes les mé- thodes actuellement connues d’analyse du caout- chouc brut, du caoutchouc vulcanisé, de la gutla- percha et de la balata pp. 152-237), avec l’autorité que donnent à l’auteur sa grande compétence et la ? longue pratique qu'il a de ces méthodes. Et pour le caoutchouc nous entendons dire, non seulement l'analyse chimique, mais l'examen microscopique, l’étude physique et physico-chimique des échantil- lons (pp. 238-281), en sorte que l’étude est absolu- ment complète. Comme introduction à ce traité, l'auteur a jugé indispensable — et personne ne le regrettera — un chapitre intitulé « Théorie du caoutchouc pp. 1-66), de la Gutta-percha np. 67- . 78 , de la Balata pp. 79-89) ». Le D'' Ditmar y a résumé succinctement, mais sans rien omettre d’essentiel, nos connaissances sur les sources, l’ex- traction, les propriétés et la constitution du caout- chouc, de ses dérivés, sur les manipulations indus- trielles qu'il subit, sur les procédés de vulcanisation, etc., etc. On y trouvera notamment, comme travail récent et qui croyons-nous, figure pour la première fois dans un traité, une analyse exacte et complète '■ des travaux physico-chimiques de V. Henri sur le latex (l'Hevca brasiliensis. De nombreux tableaux A viennent heureusement résumer certaines parties f du texte. .Nous citerons notamment ceux qui con- tiennent les origines, noms scientifiques et pro- priétés des diverses sortes commerciales de caout- chouc et de gutla-percha, celui qui indique la teneur moyenne en résine des divers caoutchoucs, etc., etc. Gne liibliographie complète — peut-être parfois un peu confuse — ajoute encore à l’intérêt de cet ouvrage. Et cet intérêt est d’autant plus grand que le traité dont nous parlons ne comble pas seulement une lacune de la littérature alle- mande : il met au point des études sur ce sujet, qui, comme tous les sujets d’actualité, progressent très vile et dont les progrès mêmes ont fait vieillir prématurément les ouvrages antérieurs les mieux faits et les plus récents. — V. C. 1588. J. MoUifon : Simla IMl Cultivation. — 7 pp., XV pl. In i< Agricultural Journal of India », janvier 1908, Calcutta. [Nous signalons cet article en raison de la présence des quinze superbes planches qui l'accompagnent. Les huit premières sont soit des vues du pays, soit des animaux, merveilleusement tirées. Les autres constituent une intéressante collection d’instruments araloires employés dans la région, charrue, herse, niveleur, pics et pelles, paniers à riz, mortier et pilon; l'une d'elles représente un décortiqueur de riz à meule actionné directement par une turbine. Dans le même numéro du journal, se trouvent trois autres illustrations d’un article sur la culture en terrain sec, qui complètent celte collection d'instruments par un guntaka (howe), un gorru (semoir) et un dliunlhalu (ensemble de plusieurs houes , et eu font un numéro à conserver au point de vue du matériel agricole. — F. M.[ 1589. D. Spence : On the presence of o-xydases in India-Rubber, with a lheory in regard to lheir fiinction in the latex. — 1 brochure I8X-4 de 17 p. Tirage) à’ part du « lîio-Chemical Journal », vol. 111, 11® t. April lOth 1908. Cette publication — la dernière en date du savant chimiste de t'Eniver- sité de Liverppol — consigne des résultats capi- taux, et son importance mériterait mieux qu’une courte analyse. Déjà Czapek, Weber, Tschirch avaient signalé la présence de diastases oxydantes dans le latex caoutchoulifère et dans le caout- \ chouc. Plus récemment (décembre 1907 , Heim et Dupont ont communiqué à la Société française de Colonisation et d’Agriculture coloniale, une élude sur les oxydases de certains latex caoutchouli- fères, et leur action sur les produits de coagula- tion. C’est maintenant M. Spence qui apporte une contribution remarquable à cette question, en étu- diant, à ce point de vue, le caoulchouc brut de Para et le latex frais de Funtuini t etasii a . La place nous manque ici pour discuter certains points ou certaines interprétations de l’auteur ([ui nous semblent au moins discutables, surtout d'après certaines indications que nous avons nous-mème obtenues en étudiant cette question ; nous espé- rons, du reste, pouvoir y revenir un jour pro- chain. Il faut féliciter hautement M. Spence d'avoir pu surmonter les difficultés de tous genres qu’on rencontre dans une étude si délicate et d'avoir, pour ainsi dire, montré un chemin dans lequel l'industrie du caoutchouc doit inévitablement trou- ver une source d’amélioraiions énormes. — V. C.^ Voir la suite page 131 130 JOUHNAL D AGHlCül/rURE THUPICALE N® 87 — Septembre 1908 Tropical Life A monlhli] Journal devoled lo the interesls of Ihose lioinij, trading, holding propcrlg or othenvisc interesled in Tropical and Sub-lro- pical connlries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Ldilorial and Publishiny D^ftarlment : "OXFORD HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- SubscriptioD, 10/- per annum, post free. stpofiolu vccoiYitixcfià the Jou-f'fio.1 to the our les Colonies et l'Etranger. I 'AGRICULTURE PRATIQUE DES ISO, Bnlletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d'essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant: Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 80 fr. {France el Etranger). A. CHALLAMSL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. KoUal-WirMalcIiei! Mtee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. 5g U' P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vo. lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l’analyse. « J. d’A T. » n* 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France o J/80, Union Postale ij/63 5S R. Schlechter: Wesl-Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afnque Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 A/. Port. France oA/80. U. P. iJ/io. 5g H. Baum : Kunene-SambesI - Expédition, 1903; Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 20 A/. Port: France o.MSo, U. P. 1.U70. 5g Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales ^lemandes. Prix du volume ; iA/3o. Port : oA/40. Tlie TROPICAL AGRICDLTIMST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Iloyal Botanic Gardeus,'Peradeniva, Ceylan PublicatiOD officielle ineosuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète snr toutes les ques- tions d Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du ^ouvernemeni, et par des Planteurs x'cnommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an; L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. Ai M.&J.FERPjüSON^&n’” Demandei- : "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ", par JIr. Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix : 9 fr. .Même adresse : l'Annuaire de Ceylan el les Manuels du Lnfé. du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — i Demander le Catalogue.) * * Ateiixquis’iiitéfessêitàCaba * * * ♦ “ THE CUBA REVIEW ” est le •F ♦ ♦ ♦ compte rendu mensuel des allaires poli- tiques,gouvernementales. commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. C'est on recueil de tout ce qui s’écrit et se d i t tnr Cuba. T ♦ * * * “THE CUBA REVIEW" contient chaque ♦ * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement 4> * pour cette Revue, des cartes géographiques * * précieuses et des gravures intéressantes. * * * * Abonnements ; Un an. 30 cents, franco déport. Adresse : “ The Cuba Bevlew and BulleUn” 82-92, Beaver Street, NEW TORE * * * 131 Suite de la page 139 N» H7 _ Skftembri: 1!H)8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1590. Gaiiunie (G. A ) : The Indian Collons. Tra- vail faisant partie îles Mémoires du départemenl de l'aericulture de Tlnde publiés par Tlnslilul des recherches agricoles de l’usa. Série botanique, sep- tembre 1907. — 2.1 pages de texte et 11 jilanches en couleui’. Thacker, Spinck et C®, Calcutta. Pri.x Rs 7, 8. Celle belle étude systématique du Profes- seur Gammie paraît surtout conçue dans l’idée de montrer que les prétendus cotonniers hybrides de l'Inde ne s»nt ordinairement que des races fixées par une longue période de culture. L'auteur a pu cultiver diverses races cède à d'de pendant sept années, sans observer aucun croisement spontané; il en induit que Thyhridation arlilicielle mérite d’être essayée pour l'améliorai ion des formes actuellement plantées, en rai)pelant utilement que la fécondation croisée a toujours échoué entre les cotons de Tlnde elles cotons d’Amérique. .Suit un essai de classilication des espèces et variétés répan- dues dans Tlnde, qui nous semble reposer sur des bases excellentes. De superbes chromos, représen- tant des rameaux naturels avec Heurs et fruits, pré- cisent encore la distinction des caractères descrip- tifs dans les principaux groupes, et font de ce travail une monographie scientitique et agricole très intéressante.' 1591. Brown (Edg.) et Crosbg (M. L.) : Imported low-grade clover and alfalfa seed. Bulletin n“ H 1 du Bureau of Plant Industry. Département d'Agriculture. — 18 pages et t pl. hors texte. Was- hington, 1907. L'importation aux Etats-Unis de graines inférieures de trètle et de luzerne prove- nant du Canada ou de l’Europe affaiblit grande- ment les récoltes; c’est, du moins, ce qu’affirment les auteurs de cet opuscule en demandant un con- trôle sérieux des graines importées. 1592. 'lerHan Fritz) : Sulpliur and, its combina- tions in the Sugar llouse. — ln-8®, 80 p. Publié comme Bulletin n® lOd. .Agricultural Experiment Station of Louisiana. — Bàton-Bouge, 1908. Des observations sur l'emploi du soufre en sucrerie ayant été présentées à une conférence tenue en octobre 1906 à Washington, le D' Wiley émit l’opinion que ce produit n’avait pas d'influence nocive s'il n'en restait pas plus de 0.035® o. Une enquête fut alors menée en Louisiane sur les pro- cédés de sulfitation employés, dans le but de rechercher si aucun d’eux n’était susceptible de dépasser le chiffre adopté. Les méthodes em- ployées sont longuement exposées, ainsi que les diverses phases des opérations de sucrerie sur lesquelles elles ont porté. Nous ne suivrons pas l’auteur dans ses dissertations qui relèvent exclu- sivement du laboratoire;. 1593. Sornay /*. de) : Contribution à l’étude des sols. In-8®, 79 pages. Publié comme Bulletin n» 17 de la Station agronomique du Réduit (.Maurice), 1908. L'auteur, assistant-directeur de la Station, a réuni à l'intention des chimistes de stations agro- nomiques de sucreries ou d’entreprises particu- lières, de nombreuses données pratiques sur les procédés de dosage des divers éléments constitu- lifs des sols. Bien entendu, c’est l’analyse chi- mique qui occupe la place principale, après quelques mois sur l’échantillonnage et l'analyse physique, r.’assiniilabilité occupe une vingtaine de pages, dans lesquelles sont résumés les princi- paux travaux de ces vingt dernières années sur la nécessité de se placer par l'analyse dans les con- ditions de la plante considérée avec son pouvoir assimilateur. Dans tout l’ouvrage, il est ouvert de fréquentes parenthèses, réservant pour les sols tropicaux les modifications apportées aux lois gé- nérales par les conditions spéciales de ces sols, conditions dues à la fois au climat et à la végéta- tion. — F. M. 1594. Cockerell (T. U. .1. et Fortes IL IL] : The Scale Insects of the Date palm. Bulletin n® 50 de la Station Expérimentale de TUniversité d'.Arizona. — 20 pages, figures et 5 planches hors texte. Tucson, 1907. Etudes de deux nouvelles coche- nilles vivant en parasite sur les feuilles des dattiers introduits en .Arizona de nos oasis nord-africaines. L’une est le i'arlatoria lictrix Cock., forme très voisine de l'Aonidia Bhtnchardi décrit en 1892 par le Prof. Targioni ïozzetti sur des échantillons reçus de TOurir et d’Australie ; l’autre est le Plnrni- eococctis Marlatti Cock. Plusieurs traitements ont été essayés pour détruire ces insectes : les émul- sions ordinaires do pétrole et de savon noir, de même que les fumigations aux vapeurs cyanhy- driques ont donné de moins bons résultats que le flambage des palmiers au moyen de torches d'acé- tylène. Après trois flambages effectués successi- vement en juillet, eu octobre et en mars, on n'a plus retrouvé traces de ces parasites et les plantes n’avaient pas subi de dommage appréciable. Ces résultats ont déterminé le gouvernement local à éditer des mesures préventives et curatives dont l’observation est contrôlée par la Station expéri- mentale. Le traitement à la flamme décrit par .M. Forbes nous semble peu connu; peut-être sera- t-il trouvé pratique et efficace contre les nom- breuses coccidées qui attaquent les orangers et la plupart des arbres fruitiers de toutes les latitudes. — O. L., 1595. .1. B. C. of Lime cultiiation. — Broch. petit format, 46 pp., n® 53 de Tlmperial Department of Agriculture des « West Indies », 1908. Prix : 4 pence. [Petit manuel de la culture du Citronnier acide [t'itrtis medica var. acida) à Tusage des planteurs des Indes occidentales. .A été élaboré par M. J. Jones, l’habile curateur de la Station de la Dominique, revu par .M. .Macinctyre, planteur-'de grande expérience, et mis au point par Tétat-major du Département de l'Agriculture. Sa préface est du D' Morris. C’est assez dire la perfection de ce petit livre qui, sous une forme concise, rassemble les données les plus utiles pour l’exploitation rationnelle de ces Citrus, en vue de l'exportation sous forme de fruits frais, de jus concentré, de citrate de chaux, d’huile de citron pressée, d'huile de citron distillée, etc. Nous reviendrons sur quelques-uns des chapitres de cet opuscule indis- pensable à tous les planteurs de Citronniers. 1596. Jumelle U. et Perrier de la Balhie U.) : Voir la suite à la page 141 132 JOl ILNAl. D ACUICl. IJL HI': TIIUIMCAI.I-: N” HT — Si;i*tkmbke 1908 THE AFRICAN MAIL Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par E. D. MOREL ftTce la collaboration de epécialUtcs anglaia, français et allemande. Consacré à l’Afrique occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) Crgane de /j British Cotton Growing Association et de la Liverpool Scbool oi Tropical Medicine. Bureaux à LIVERPOOL; 4,01d Hall Street, àConakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS: 51, rue de Clichy. Abonnement Un an :£1,6. — Le numéro, 70 cent. inTISEFTIODE-DÉSIIIFECTAIIT-DÉSODORISAIIT Non Toxique Sans Odeur N’aitère pas les végétaux et ne détériore pas les inslriuneiiU — S’emploie à la dose de 3 à 5 0 0, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, eu b idi^eonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. lüALADIES CRYPTOGAiniSliES « PARASITES « INSECTES * mOISISSURES Désinfectant spéciî»! pont* Écuries, Caves,Frnitiers, Serres et Magnaneries Liisoforme hnit, le kileg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande Société Pp^îsîenne c* /Antisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuii, Paris Formol Saponifié Âlcaliii cr Iro^er Journal de Voyages et Aventures Le plus îDlèressant, le nieni illaslré HEBDOUADAIRE Rédaction et Administration; 4,ruedela Vrilliere, Paris. Abonnements: O mois 6 miis i an France 2,bo 450 8 Etrang. 3,3o 6,3o 12 fr. N“ 87 — Skitkmbre 1!)08 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 Société Nouvelle des Établissements DECAUVILLE Ainê PARIS — 13, Boulevard Malesherbes, 13. — PARIS USINES : à Petit-Bourg et Dunkerque (France) et au Yal-Saint-Lambert, près Liège (Belgique) CHEMINS DE FER VOIES DEGÈI^ES piîies et Portatives ■ I «itcocepM*^— Wagonnets de tous modèles pour toutes les industries, , Terrassements, Travaux Publics -•tr., etc. LOCOMOTIVES DE 3 A 30 TONNES MATÉRIEL ROULANT pour Chemins de Fer et Tramwaj's, à tous écartements, depuis 0“60 jusqu’à la voie normale. VOITURES à VOYAGEURS & TRAMWAYS WAGONS A MARCHANDISES FOURGONS '134 JOCRNAL D'AGRICULTURK TRORICALK 87 — Sei’tkmiîre 1908 ASA LEES & C° L" SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE ~GÎN^ pour toutes sortes de Cotons eCRSHEUSES A SCIES pericclionnées à IB, 20; 30, 40, 50, 60 BD 70 scies, au cboii PiOllsr Giis fle Macart&f à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent !a graine de coton du restant de duvet. '\ (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner, filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense ; Le “ Grand Prix ” I, PROCTOR & C“ L“. LINCOLN, ijglBi Locomobile avec Pompe centi^fuge. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” Moulin à farine. Batteuses à Vapeur pour tous genres de Graints 'Batteuses à riz Moulins ‘à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz. ►IP» Devis et Renseigneiaent. CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur ic N» 87 — Septembre 1908 JOUBNAL D'ÂGHICÜLTUHE THOPICALK 135 SYNDICAT DES )1IXES ET LîSINES DE SELS POT\SSIOL’ES DE STASSFERT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le m^xitniiin de rendement des capitaux et travaux engagés! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur elTicacité : En lt)Ü7, elle a été de 2 ’/« îtlSlJJOl^S HE TONINES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté : 96 0 0). Pour CACAO. CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 8ü, 90, 9ü ü,'0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz '12,4 0/0 de Potasse). La KAINITE est a la fois INSECTICIDE et ANTICRYPTOGAMIQUE Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignemenis et conseils. Brochures et Uanuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumine d'un grand nombre de plcintes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, .tgriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt. Allemagne. Kalisyndikat. G. m. b. H. Filiale, Hamburg, Ivaufmauushaus. German 'Waliworks, "West Indian Office, Einpedrado .30, Havana. Cuba. et à P.VRIS, 15, rue des Petîts-Ilolels : UEAU D’ÉTLDES SUR LES ENG!\AIS REVUE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le Brésil. Abonnement pour TUnion postale : 1-5 francs par an et 12 francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou voulant y faire des affaires. BUREAUX : 40, Quai de Paludate, BORDEAUX. EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies Le Journal l'AgrieÉure TropicÉ Royal Mail Steam Racket Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste;. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C®. — Booth Iquitos S. S. C®. Î36 .lOL'lliNM- D’AGIUCri/ri’UK TliOPICALE .N“ HT — Septembre 1908 LA SUCRERiE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10') R r, \ I J t: 1 1 1 : mx) \i A I ) A I R i: lie Teiiiiiiiliijiie, Coiiiiiieree et Éeoiioiiiie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE I^arait le Jlai-di de chaque Semaine ABONNEMENTS. — Franco, C.olonie» frsii';., Uelgiqiio. 25 Tr. Autres Pays 28 fr- Oh .v'uioHiK' (/hiij Unis les bureaux de /josle.. TOCS U.'! EN'VOIS D'ARCEKT DOIVENT ÊTRE PAITS A fORDRE DE M. E.VI LÉGIEP, INOIA ROBBER WORLB N" 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.^ - Le Numéro ; 35 cents (1 ir. 80) Grande Revue mensuelle (lu CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis au.\ Auteurs et Editeurs : La Direction du l/idia lUthher World désire réunir dans sa biuliothèque tout ce (|ui se publie sur le caout- chouc et la Atutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, menlionnez le Journal d' AQricullure Trofiicalc. Locomobile Rritannia. Batteuse-Broyeuse . Marshcill Sons Ç% L** CONSTRUCTEURS de Macliincs à vapeur. Chaudières, Maehines pour hattre le Blé, le Biz, etc., Machines pour rouler et sécher le Thé, Afoulius à Farine, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES, GRAND PRIX A P IRIS 1900 Moulin à farine BUREAUX : 79, Farringdon Road Londres, E. C. Calcutta Ml à Bombajr. ISIXE à Gainsborough, Angioterr. 3.800 OUVRIERS Machine Machine à Vapt?ur horizontale. Maehine-Pilon et Chaudière. . ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement A GODEFROY-L A, Impasse Givardoii, PA /(J S PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Ficus elastica, Funtumi elaslica, Lcindülphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES ; Sansevières gigantesques, Agave sisalana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. Cucaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE 87 — SEi-TEMBRii 19C8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 PH. MAYFARTH \o.s S«'‘^choirs à Cacao dominent au Ca*u.’ro.ui. Il y en a à la C*® des Planletjrs du Coujî»» Krt»n<:ais, à la Plan- tation IIoir:uann-ï{an;'(Sa»nl-Tlioma'<, Antilles danoises ; socUeric tl ' b.indnes , etc., etc. Constructeurs C, rue Rie|uel, PARIS Usine à Franc fort-sur-Mcin CiLCA.Q) à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins agricoles poor Giféales ei Maïs, avec Bimerie pour produire une cerlaine quanlilé de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Prcs&u lirtuballage PULVÉRISATEURS AUTOIV1ATIQUES “SYPHONIA ’’ pour Café, Va'nilleries, Tabacs, Désinfection d'habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de. marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE ükrmsj KêEseSj Pressaiis (_ ataloiçiie gfrAtnil BaUeuse à bras. Cotons arboFoseents Caravonica do D' D. Thomatis Prix des Semences : Caravonica l laineux, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II xotjeu.c, 21 sh. la Iwre. — Kidnei/ amélioré à Curoonica, 5 sb. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la cominandc. En cas de coiuinandc pur càlilograinine, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique ■ TiiOM atis-Caiii.mf. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cûtonnisîs atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/" de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo fj’nc l/crç roDiic tt. SGOO firnine.’i, de quoi planter 1 hectare à 2"’30 Ecrire au D"' D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement à nous ou a nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Médaille d'aigeni, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 ANS Médallla d'at,Liég> CÂRBONYLEf le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée. / kilo de C.\I>l(0.'\ VLE remplacf >'> kilos de goudron. ■ Attintalions sans nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, le génie militaire, etc. ^ Demancier* PAXOLINE La P.%.\OLl.\IÎI C est le meilleur enduit pour imperméabiliser soi-méme les toiles à bâches, prélarts, lente-abris, etc. S'emploie d froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\.\OI,l.\E F conserve les cordages et les filets de pêche, dont elle double la durée. le N» 37 30CIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLÉ 182, Rue f>afaye4tc, 1*AR18 138 .lOUHNAL D’AGKICULTUlU-: TIJOIMCALK N» S7 — Sei tkmbre 190H CHLOROSE VÉRITABLES "^tes ET s' ^^BLANCARD ANEMIE Etiquette üerte — Signature «çîSB des SIJQ.^ » V* Adresse : à Paris (6*) SYPiüS 40, Rue Bonaparte. Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCARD. Paris. n. M. s. i=“ THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en /SS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les Antilles. New-York. le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Auvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •î I* Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT O YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à ; THE ROYAL MAIL STEAM PACEET Go, 18, Morpte St. lE. G.) et 32, Goekspnr St. (S. W) LQHDRES MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE Æ FAURE & C'^f Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) Nous possédons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire tontes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pvi résoudre le problème de la décortication de la ramie. Nous nous faisons tin plaisir de recevoir chaque année, entre le /" Août et le Novembre^ les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences quelles nous demandent. iV 87 — Septembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 MACHINES COLONIALES A. OILLIOUD Ingénieur’Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d Or : Exfosiiion CuiverselU Paris, içoo ei Exposition d'Hanoi 1903 Déparchemineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ dcmuntablcs, à bras, a moteur, à manège DÉPULPIvUR.'^ DÉCOKTIQUEURS DÉPARCHEM INEC R.-^ CRIBLES-niVI.-KURs TARARES 4. ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ drmoutabli'S , A HRAS , à molear , A UAA'ÈGE BATTE CSES DÉCORTIQCEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTEIIIS Dï fAOIlV TRIEURS poor séparer les BRISURES L’Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer décortignenr à br.is, permetlaat en Installations complètes de RIJERIES noe seole opération, de séparer les balles, le padd) et le riz déco'riqaé, Cribie-I3i viseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE «=§® MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNE.\IENTS CONCASSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple e': .obusle. Fonulïonnarit à nras. Débit considérable, stiiis fatigue : Une tonne et demie de Noix de PauLo par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes, — Poids ; 2Ü0 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais penl être facilement démonté tn 6 pièces, APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALÜNIER à HUILE Applicable au Iraitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé éeenotnique pour en extraire sur jilace l'amande sans la briser; BANCOÜL, ABRASIN, ÇOOÜITO DE ACEITE, GOROZO, MAGOÏA, etc, JIM. ics planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient traNei’" ; S'y» (emballage compris) *— S'adresser à M. Eugène POISSON, à COTONOU, Dahomey oeuf avoir des renseignements au “ .To-cimcal 7I[Vt'oï>ic«^e' * SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRES CANNE A SUCRE Eisra-is (Belgique) PRODUITS : Sopefpliospliate eoaeentré ou Wle : (43/50 °/o d’Acide phosphorique soiuble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Flospliats le Potasse : (38 */„ d’Acide phosphorique, 26 7° Potasse . [43 7o d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote:. Nitrate le Potasse : (44 7o de Potasse, i3 7o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Mais, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la vente, s’adresser an “ CHEMICAL WORKS" laie H et E ALBERT 15, Pbilpot Lane, 15, LONDRES B. G. 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N' 87 — Septembre 1908 PETITE CORRESPONDANCE La culture du bananier en Égypte. — M. B..., à Alexandrie : Nous nous proposons de publier dans le prochain numéro du « J. d’A. T. » une note sur la question qui vous intéresse. La plus grande partie des bananes des Canaries, importées à Mar- seille, sont réexpédiées en Egypte, où la vente est très rémunératrice. Congrès International du froid, à Paris. — Nous avons reçu le magnifique programme de ce premier Congrès qui va s'ouvrir à la Sorbonne, le 5 octobre. Tous les principaux pays sont repré- sentés par des comités de savants et d’industriels de haute compétence ainsi que par des délégués spéciaux; on trouvera leurs noms dans le pro- gramme luxueusement illustré et rempli de tous les renseignements utiles aux membres du Con- grès qui le recevront gratuitement. On peut encore s’inscrire au Secrétariat général, 10, rue Denis-Poisson, Paris (VIP). Congrès de l'Afrique du Nord. — Le distingué secrétaire de ce Congrès, M. Ch. Depixcé nous informe que les séances auront lieu à l’Ecole libre des Sciences politiques, 27, rue Saint-Guillaume, à Paris, du 6 au 10 octobre^ le matin à partir de 10 heures, l’api’ès midi à partir de 3 heures. Un banquet de clôture aura lieu le 10, à 8 heures du soir. grand nombre de sucreries de Java seraient sur le point d’exploiter le brevet, mais cette affirma- tion mérite d’être confirmée. ■Vaccinium atroctylos, succédané du thé. Rcp. à .1/”' la princcsi merce des bois » édité à Paris, 41, rue de la j Chaussée-d’Antin. C’est le seul qui, à notre con- naissance, s’occupe spécialement de cette partie, au point de vue commercial. M. A. V... [Nouvelle-Calédonie) : Merci de vos renseignements et de la note que vous avez eu l’amabilité de nous adresser. Les échantillons nous sont également parvenus; dans quelques jours, nous vous répondrons plus longuement par 1 ettre. JJ. O. C..., à Lobito-Bay (W. A.) : Nous venons de recevoir votre lettre du U août, concernant l'exploitation du Palmier à huile. Nous vous écri- rons prochainement à ce sujet. Cire de Canne à sucre. — Bép. à M. A. \V... | (Java, : Un entrefilet concernant la cire, envisagée | comme sous-produit de la canne à sucre, a été j publié en juin dernier par un journal du Deme- i raru. Elle mentionnait qu’un habitant de Geor- getown venait de faire breveter un procédé per- mettant d’extraire des bagasses une proportion de 400 grammes de cire par tonne de déchets. Cette cire se rapprocherait de celle d’abeille ou de la cire de Carnauba ; elle sei'ait très dure, prendrait un beau polissage qui permettrait de l’employer dans la fabrication des rouleaux de phonographes. Toujours d’après 1’ « Argosy », un Maison VERICK-M. STIASSNIE", SucC PARIS. S04. houtev&rd RASpàll S04. PARIS MICROSCOPES et Accessoires Prix du Utcroscope ci-contre, avec objeclits à sec n** 3 et 7, oculaire O* 2 et obiectit à immersion pour les recherches baclérioloçiques. Prix 386 fr. nerolTerà3ou4obj.,eQplus. 30 fr. Hlcroeoope grand modèle du P^ol Radaia. ' Slntolir a«c édairsge Abbé, dlaphragrae obieclits, luucs. DI re»oWer. — U CmiOGUE IlLUSTSt EST EiUClE FMIICO EUH CE«4«tE IFfMKHIE NO 87 — Septembre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 141 Notes sur la |florc du nord-ouest de Madagascar. — In-S” de 4o p. et 2 pl. liors texte. Tiré à paî t des «'.Vnnales du .Musée colonial de Marseille », 1908. Description de neuf espèces, quelques-unes nou- velles, tel le Khaya madayasraiienxis dont le bois, sorte d' ■■ Aucoumé », a été quelquefois envoyé au Havre, le Sideroxylon ruhrocoslatiim , un Strychnos, etc. Le Ronier malgache, ou « dimaka » des Sakalaves, est rattaché par les auteurs au Borassus flabelliftr, comme variété. 1597. Griffith (D.) et llare (ft. F. : The Tuna as food for man. — Bulletin n® 116 du Bureau of Plant Industry, 75 p. et 6 pl. hors texte, dont une en couleur. Washington, 1907. [Ce travail est en quelque sorte le complément de celui que .M. Gri- fith a publié antérieurement sur le Cactus dans l'aliiuentation du bétail (Voy. « J. d’A. T. », n“ 53, p. 346'. 11 est divisé, en trois parties : la première décrit avec beaucoup de détails les nombreux usages des fruits de ïunas chez le peuple mexi- cain; la seconde, due à M. llare, porte sur la com- position chimique de ces fruits; la troisième passe en revue les dilTérentes espèces et variétés de Tunas. Ce dernier terme englobe d’une façon générale tous les Opuntia dont les fruits sont con- sommés par les .Mexicains, aussi les auteurs éprouvent-ils de la difficulté à déterminer scienti- fiquement les nombreux types botaniques et les variétés plus nombreuses encore nées spontané- ment ou sous l’influence de la culture. 11 y a là de quoi occuper un botaniste pour une monographie dont le besoin se fait sentir à tout instant. Espé- rons que M.M. Roland-Gosselin et "Diguet, qui, depuis des années, observent et étudient ces plantes, combleront un jour celte lacune. .Nous avons relevé, dans la brochure mexicaine, des indications sur l’industrie indigène à laquelle donnent lieu les fruits de Cactus pour la vente sur le marché à l’état frais, avec ou sans les épines, à l'état sec, sous forme de miel de Tuna, de fromage de Tuna, de colonche, de melcoche, etc. Le matériel d’extraction est des plus primitifs; il comprend cependant un séparateur de graines assez bien combiné. C’est un cylindre en tôle per- forée, terminé en cône à la base, à l’intérieur duquel est mû un volant à quatre ailes. Les graines sont retenues dans ce cylindre tandis que la pulpe trouve une issue par les trous et tombe dans un récipient placé en dessous. Cet appareil est figuré à la fin de la brochure à côté de vues représentant la cueillette, l’épluchage et le séchage des fruits. La documentation technique de ce travail est d'ailleurs tout à fait remarquable; tous les culti- vateurs des pays à cactus y trouveront de pré- cieuses indications pour tirer utilement parti de fruits qu’ils négligent ordinairement.’’ 1598. Aniiunl Report of lhe Porto-Rico Agrkut- lural Experiment Station. — Broch. de 55 pp., 3 pl. et 2 tig., Washington, 1908. Ce travail d’une Sta- tion qui se classe depuis peu parmi les plus actives des Stations américaines, comporte un rapport d’ensemble de M. W. May, agent spécial, où les résultats de l’année sont analysés très succincle- ment; les expériences ont été surtout orientées vers les plantes industrielles, telles que Canne- à sucre, Tabac, Textiles, Colon, Café. Le chimiste, M. 0. Lœw. auteur de plusieurs excellents travaux personnels alors qu'il était professeur à ITniver- sité de Tokio, consacre quinze pages à la fermen- tation du Cacao, où il a su mettre à profit la bibliographie sérieuse parue sur la question. Nous y avons vu avec plaisir citer le « J. d’A. T. » en bonne place. Une note moins importante du même auteur traite de la fermentation et des maladies du tabac. — L’horticulteur, M. J. Jones, rend compte, en quelques pages bien employées, des recherches poursuivies sur l’amélioration des cul- tures vivrières et fruitières, du Cocotier, etc. .4 son tour, M. Tower, entomologiste, résume ses obser- vations sur les parasites des animaux nuisibles aux cultures de Porto-Rico. Enfin, .M. Leenhoff donne quelques renseignements, qui ne sont que le prélude, d’une étude plus importante sur la ré- génération des vieux caféiers. Cette culture tend plutôt à dépérir ; déjà on peut observer nombre de caféeries contreplantées de Citrus destinées à les remplacer. On sait que le café de Porto-Rico est peu goûté aux Etats-Unis; des essais ont lieu avec les caféiers de Java. .V signaler également une tentative d’importation de fruits d’avocatier qui a totalement échouée.] 1599. Smith (James G.) et Blacow (Ch. R.) : Cul- tivation of tobaco in Hawaii. — In-8®, 29 pp.,2 pL, 4 fig., publié comme Bulletin n® 15 de l’Hawaii Agri- cultural Experiment Station. [Cette brochure est un guide pour le planteur de tabac à Hawaii. Elle con- tient notamment une description détaillée et très intéressante de la construction des bâtiments né- cessaires à la préparation des feuilles et les mé- thodes à suivre. Elle pourra être consultée avec fruit par tous ceux qui voudront s’adonner à cette culture. Le tabac importé de Cuba produit à Hawaii de 600 à 1.200 livres de feuilles à l’acre, celui de Sumatra de 900 à 1 .200. Ces tabacs s’amé- liorent dans l’ile et, à la troisième ou quatrième génération, les tabacs de Cuba donnent de 900 à 1.400 livres et celui de Sumatra de 1.200 à 2.000. Dans des conditions favorables, on pense que les tabacs de Sumatra ou de Cuba pourront produire 30 et plus de feuilles de première qualité pour la robe de cigares; — E. B.] 1600. Gallûway (B. T.) : Report of the Chief of the Bureau of Plant Industry for 1907. — Bro- chure de 95 pages, tirée à part des rapports annuels du Département de l’.àgriculture des États- Unis. Washington, 1908. i^Le Bureau of Plant Industry, à Washington, est celui qui a les rap- ports les plus immédiats avec l'agriculture, aussi trouvera-t-on d’un grand intérêt les travaux qu’il a poursuivis ou achevés en 1907. Le dernier rap- port de M. Galloway, le chef éminent de ce bureau, est des plus édifiants; en termes précis et bien ordonnés, il expose l’œuvre considérable et parti- culièrement féconde en résultats pratiques qui a été accomplie durant la dernière année. L’attention s’est portée sur un grand nombre de problèmes Voir la suite page 143 142 JOüliNAL irAGUICl'LTÜlŒ THÜPICALE A® 87 Sei’Tkmbhe 1908 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial : « ^ig XetCH », rerue bi-mensnelle, con- sacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « Went Intlln Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr. So. BroclmveH, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etcV, etc... Prix: 25 à 5o centhnes ta brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W, I. ou à MM. ITm. Dan/son & Sons, libraires, agents du « Journal d'Agricutture Tropicale », Cannon ''?ouse, Bream's Buildings, London, £. C. V. VERMOREL O.* Constructeur i VILLEFRANCHE Rhdne) FIOVXCE Paris 1900 : 2 Grands Prix . Saint-Louis 1901 - Grand Prix et Médaille d'Or. • Lièie 1905 Hors Concours, Membre du Jury. PUL VÉRISATEURS & SOUFREUSES ponr la destruction radicale et économiqne des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers, du cotonnier, teiféier, cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc., etc. brotiDlrr CiIiImdk & RnseigMotob t nxojfsrrasts Torpille Eclair V. VERMOREL Coiislrucleur à Yillerraiirlie (llliùiie) France AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI piTfcctionné et breveté pour Arbres et Lianes à caoutchouc 8 fr. la pièce; 7 fr 50 par 10; 7 fr. par 23 avec lime et gouges. Chez M. SEGHERS, marchand- grainier, 1, rue de la Montagne, Bruxelles {Belgique). Godets et Plats pour récolte KORESPONDAS ESPERANTE ITHE liia Roier & Gitt» furclia AND « ElBctrical Trailas Joaraal 37 & 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutchouc et de la Gutla-Percba, de l’Asbest et des industries qui s'y rattachent. BI-UENSUELLE Organe de l'International Rubber Planters’ Association Constituée à l’effet de recueillir et répandre toutes informations sur la culture et préparation du Caoutchouc. Abonnement ; 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire PCltLICfTÉ INCOMPARABLE pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande Société anonyme des Anciens Établissements J. B. TORRILHON CAPITAL : 6 000.000 Fr. USINES A Clermonl-Ferrand , Ckamalières et Royal [Puy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — IBTICLES pour la VÉIOCIPÉDIE et l’ADTOMOBILE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10') N B. La Maison se charge de l'élude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignemeuts à ce sujbl. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER | Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEROr FILS aîné CONSTRUCTEUR 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d'EAtTX DB-'VIE, essences, etc. Jtanuel iit Fabricant dt RHUMS et Tarif illustré adressas Iranco, DESTRUCTION de TOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES de la "VIGNE, des ARBRES FRUITIERS, I Fleurs, Plantes, Légumes, etc., par le LE ★ I O JJ H Le Guide complet du traitement : LA MÉDECINE AGRICOLE ?!St adres^ franro à toute i^rsonne | âui en fait la demande à la SOCIÉTÉ FRANÇAISE U LYSOL, il, me Martre, CLICHY (Seiae). LYSOL ’VITIOXJIjiTXJIl.JES ★ 143 Suite de la page 141 N" S7 — Si-PTKMimK 1908 JOUKNAL D'AGUICULTURE TIlORICALE dont les plus importants sont relatifs à la destruc- tion des parasites du Cotonnier et du Kiz, au sélectionnement des variétés de colon, de tabac, de maïs et de Citrus, au transport des fruits et primeurs, à la culture du thé, des plantes fourra- gères, etc. Quelques chiIVres lixeront mieux les idées : le bureau a répondu à Ido.OOO lettres, en dehors de la correspondance du service courant, reçu et discuté 11.000 (apports payés à leurs auteurs, [lublié 61 brochuies sur des sujets spé- ciaux; il a disposé d’un budget de b.loO.OOO fi\ environ, dont 540.000 fr. dépensés uniquement pour la lutte contre le « Cotlon-boll Weevil » sur lequel le » ,1. d’.\.T. » a publié plusieurs notes. Sur la totalité de ces fonds, 30 “ , seulement ont été affectés à la partie administrative et 70 ®/o aux tra- vaux scienlili(iues, proportion qui eût été diflici- lement maintenue chez nous. Le personnel du bureau était de 640 employés au t"'’’ septembre, parmi lesquels 406 demeurant à Washington et le reste en vedette dans différentes localités pour des recherches spéciales,. 1601. Essai d'un programme d'action agricole, forestière et commerciale en Indo-l'hine. — ln-6®, 99 pp. ; publié par la Direction de 1 .Agriculture, des Forêts et du Commerce. Hanoi, 1907. La première partie de cette étude, la plus intéressante au point de vue général, traite des moyens d’auemeuter la productivité du sot de la colonie : a) Par la conquête du terrain propre à la cul- ture; f> Par l’extension des cultures existantes ; I (• Par la culture intensive; j d Par l’amélioration des produits des cultures; j e Par l’introduction de cultures nouvelles. Les chapitres relatifs à ces divers moyens ren- I ferment tous des idées intéressantes et sont [ animés du louable désir de faire vis-à-vis du colon j une besogne utile. Nous y remarquerons seule- ment une fois de plus qu’en ce qui concerne la culture intensive du riz, l’administration semble toujours imbue de cette idée qu’elle- ne peut se faire sans engrais, alors qu’il y a, à notre avis et de l’avis de bien des colons, des moyens bien plus efficaces et par lesquels il faut débuter. — .Notons le désir de posséder des cartes agronomiques : il n'y a pas qu’en Indo-Chine que ce souhait reste encore à exaucer; il y a probablement aussi plus pressé. — En revanche, nous ne pouvons que nous rallier à ce qui est dit sur la documentation. — Les .Musées commerciaux en général sont donc une œuvre éminemment utile et que les intéressés négligent trop. La seconde partie a trait au régime forestier de l’Indo-Chine, dont l’organisation actuelle est d’abord exposée ; puis vient un programme de conservation du domaine forestier, avec la consti- tution d’un domaine réservé et quelques modifi- cations à apporter à l’organisation actuelle du personnel. La troisième partie parle du service des Stations, avec la description sommaire de chacune d’elles, suivie de l’énoncé succinct d’un programme don- nant les modifications à appoiter à la tâche de ces Station». — F. .M. i. 1602. Baker ('. F. : Propagacion del Tabaco en Cuba. — Hulletin n® 10 de la Station agronomique de Cuba, 23 p., 6 pl. I.a Havane, 1908. Travail d'un grand intérêt pratique que l’on devine écrit par un homme expérimenté ; tous les détails du semis, du repiquage et de la transplantation à demeure du tabac y sont tracés avec une minutieuse atten- tion. Les paragraphes consacrés à la sélection des graines, aux varié-tés, à la stérilisation du sol en prévision de la « fonte », à l’abri des jeunes semis seraient à citer en entier: à défaut, nous ne déses- pérons pas de les résumer pour nos abonnés dans un numéro à venir du « J. d’A. T. ». Les nouvelles variétés de Virginie, sélectionnées par les habiles chercheurs du Département de l’.Agricultnre, no- tamment par .M.M. Shamel et Cobey, sont à l'essai dans les champs de Cuba, où elles semblent avoir des chances d’avenir. \ noter à la lin de la bro- chure les excellentes photographies montrant le dispositif des coffres et abris de toile pour les .semis de tabac et les résultats comparatifs de la stérili- sation du sol par ébouillantage, brûlage et asper- sion du sol avec une solution de formaline. -Ajou- tons toutefois que si l’ébouillantage apparaît ici comme le procédé le plus satisfaisant, les re- cherches plus récentes de M. Home, de la même Station agronomique, concluent au sulfatage de la terre avec la bouillie bordelaise. Depuis la publi- cation de ce bulletin, M. Baker a été nomrpé con- servateur du jardin de botanique du Para; le D'' Huben ne pouvait choisir un auxiliaire mieux préparé à le seconder au Musée Coeldi. 1603. Salubrité du Brésil. — Brochure de propa- gande publiée sous les auspices des « services de propagande du Brésil à l’étranger », dont le siège est à Paris, 28, boulevard des Italiens. Le 1)'' Paula Ramos, directeur de cette utile institution qui se ramifie dans plusieurs grandes villes européennes, fait preuve d’une grande activité depuis son instal- lation. Le présent opuscule passe en revue les différents Etats brésiliens au point de vue du climat et de la salubrité; tous ceux qui ont l’intention de se rendre dans ce pays auront intérêt à le consulter. 1604. Trindade (li.da'i : .\ Fibra de Canhamo Bra- siliensis « Perini ». — ln-8‘', U pp. Publié par la .Secretaria da .Agricultura, Commercio e Obras Publicas do Estado de Sao Paulo. SaoPaulo, 1908. Il a déjà été question de cette libre sur laquelle .M. Gustave R. P. d’Utra avait publié en 190a une brochure relative surtout à l'identifica- tion botanique de la plante {Hibiscus fero.c Hook). H s’agit cette fois des propriétés de la libre étudiée au point de vue physique, chimique et mécanique. Il résulte des essais que la fibre du Canhamo brasi- liensis, longue et brillante, est moins souple que la ramie. Elle prend bien la teinture, mais sa résistance à la rupture est faible : il est vrai que ce défaut est en partie compensé par un poids plus faible que les autres fibres. Coromercialement, elle peut lutter avec le jute de Chine, et a été évaluée, à Anvers, à t ou 500 francs les 1.000 kg. — F. .M. . JOL'KNAI. D AGlllCULTUKE TROPICALE A- 87 — Ski'tembhe FRIED. KRUPP A.-G. QRUSONWERK MACOEVURGSUCKAU (Allemagne) REPRÉSENTANTS à PARIS: M. Arthur BONEHILL, 117, boul. Magenta, à MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 1, rue Dragon. MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Machines et installations complètes pour HUILERIES C ^ — Pour l'égrugeage du maïs et la — lYIOULinS bXC6LSI0r mouture des drogues, des épices etc DÉCORTIQUEURS A RAMIE, brevetés “ et DÉFIBREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles îSvsieiiic itoi:KE\ Machines à dépulper, Décortiqueurs et Polisseurs de différents systèmes et de toutes dimensions pour traiter h café en cerises (Cereza) et en parche (Pergailline) Machines à trier, Chaînes à godets, Appareils chargeurs Installations complètes pour le Traitement du Café séché en Cerises /Houlins à Çcinne Concasseurs (Crushers) Moulins à cylindres Transporteurs pour canne et bagasse ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclame tapageuse üe Pnea Vélo CO\QUIEItT LE MARCHÉ Sa production déjà énorme Sera DOURUÉE en 1008 La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^dhn Q^ordon ^o. Bpjmi sipjijj j Adresse te%aphi(]Ge : PULPER-LONDON — (Code en üsage : A.B.C.) LONDON E C MACHINES POUR CÂFÉERIES (Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales DE TWTES SORTES Demandez le CATALOGUE GÉiVÉRAL luxueusement illustré En écriv.nnL, mentionnez le Journal d'Agriculturê Tropicale. éA * MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin-Andrieax & C*® ?>4/î/S — 4, Qua/ de la J/légisserie — TABIS La Maisû» VILMORIN-ANDRIEUX & C'*, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisalion des graines el plantes précieuses des pags chauds. Ses relations commerciales avec toutes les partiei du globe, la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante queslion. Ou reste, ,ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu'elle a obtenu 7 Grands prix A l'Exposit'ion Univer- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer tes décisions du jurg de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue Irad'ilion, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. i * 1 I i 4 DRAINES ÂDRICOLES ET INDDSTRlÉlLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMES de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, etc. appropi iées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS IJISI’OMBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalaiia du Yucalaii Plantes \ (viaii, Cotons Caravonica et textiles J autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. Î Cacaoyers (variétés de choi.x), Caféiers (espèces diverses}. Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolpliia (diverses sortes), -Maniiiot Glaziovii, .Mursdenia verrucoîa, etc. Plantes à épices ( Caiiellier de Ceylan, (iingein- \ bre des Antilles, Cirofliei-, ' Muscadier, Poivrier, Vanilles I du .Mexique et de ftourbon \ (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de léquïé Maui/toldic/ioioma) — Piauhy ( — Piauhtjemh) — SanFrancisco( — hepiaphijlla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro Si du J. d’A. T. CAOUTCHOUQUIERDU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGL'ES ILLUSTRÉS SO.NT ^ADRESSÉS FRANCO 'SGR DE.MANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES IVÆ^xsoix xx’a^ de Sxxccxxrsale xxi de écrivant^ jjientionnez le ajournai d' Agriculture Tropicale* t •0 PoriB. — L. MAhETHKCX, imprimeur, 1, rue Casselle. 8* Année N* 88 31 Octobre 1908 JOURNAL D'AGRIGDLTDRE TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH P ai'alssant à la fin de ctaaciue mois S’occupant plus spécialement de la culture des : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers. Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rédacteur principal; — F, MAIN, Secrétaire de la Rédaction. J. GRISARD; — E. BAIUjAUD; — H. HUBAC, Administrateur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N“, 2 francs. Sommaire cta 88 ETUDES ET DOSSIERS. — L’Exposition internationaledecaoutchouc à Londres, par M. O. La- BROY, 289. — La Défdîcation des plantes textiles à pulpe, par M. F. Mai.n, 295. — Le Cacaoyer dans l’Ouest africain (par M. Aio Chevalier). Analyse bibliogra- pliique, par M. E. Baillaud, 299. — La culture de l'Ananas en Hawaï (d’après M. A. Marquès), 30 i. PARTIE COMMERCIALE . — Chroniques mensuelles (Cours, Statistiques, Débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 306. — A.etE. Fossat (Coton), 307. — G. de Préaudbt (Sucre), 308. — A. Alleaume (Cacao), 309. — Vaquin et SciiwEiTZER (Fibres de corderie et de brosserie), 310. — Rocca, Tassy et de Roux (Huiles et graines grasses), 311. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 312. — Geo Ernst (Produits de droguerie et divers), 313. — J.- H. Grein (Articles d’Extrême- Orient), 315. ACTUALITÉS. — Traitement de la « root disease » maladie des racines de la canne (d’après M. Stockdale), 315. — Une curieuse variation du café de Libéria, par M. A. Fauchère, 317. — Reprise de la culture du Bananier en Egypte, 317. — Une nouvelle Défibreuse Prieto, (F. M)( 318. — Rendement et croissance de l'Ecanda, tubercule à caoutchouc de l’Afrique portugaise (O. L.), 318. — La Distillerie aux Philippines, 319. — Note sur la culture du Sisal aux Nouvelles-Hébrides et en Calédonie, par M. A. Vézia, 319. — Un nouvel Egrenoir à maïs (F. M.), 320. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 20 Analyses, pages 145, 147, 157, 159. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 156. Les abonnements sont reçus : A Paris, à TAdminislration du Jouroal (21, rue Hautefeuille), et à l'Office Colonial (20, Galerie d'Orléans, Palais-Royal). — d Alexandrie (Egypte), chez !.. Schuler. — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Bahia, chez Reis et C“ (rua Conselheiro Dantas, 22). — à Èatoum (Caucase) : M. J. Nicoladze. — à Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N . W. — Karlstrasse.il). — d Bordeaux, chez Feret et fi Is. — d Brême, Librairie E. von M asars (Petristrasse, 6), — à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putlerie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — d Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘*. — d Hambourg, chez C. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoi et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (26, Calle de O' Reilly). — ou Havre, chez J. Gonfreville (7, rue de la Bourse). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Aimada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon Honse, Bream's Buil- dings, E. C.), et & rimperial Institule. — d Managua,chez Carlos Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), S, place de la Bourse. — d Vile Maurice, chez P. Pitot. château Belle-Vue, Curopipe. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New Tork, chez G.-E Stechert (129-133, W-20-th Street). — d Nouméa, maison Lhuillier. — d Pemambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de- Janeiro et Bello-Horizonle, chez Alves et C*. — d San José de Costo-Hica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador, chez Italo Durante et f.». — d 5ao- Puufd. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani. planteur (Port-of-Spain). — d Turin, Borne et Milan, chez MM. Bocca frères. — d Viehy, chez J. Dichamp (Grande Librairie Centrale). — à Port-au-Prince (Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. MACHINES pour iPODUITS COIONIAÜX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Liéffumes secs et- vèita CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. Machinerie complète penr FÉCÜLERIES de MANIOC et Industries similaires Çonstructeur • Mécanicien , Breveté , 197, Boni. Voltaire, Paris XP Anoiennes Maisons RADIDIER, 8IM0NBL, CHAPUI8, MOTBE ti tHüLLIER riuUi Renseignements gratuitement* Devis.* Installations générales Appareils à -Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles : F. FASIO.- 56, rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREUSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agaves : Aloès, Sisal, Henequen, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sansevieres, le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles ài'Ananas. “AUTO-APLATISSEUR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs défibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES A BRAS OUA£MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41, rue do Trévise, où de fréquentes expériences de défibralion de tcuilles et do plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FEUILLES FR.\IC(1ES D’AG.WES DIVERS POUR EXPERIENCES MARQUE DE MBSIQOB I.a, Manufacture de .Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sanseviére, • Fourcroya, etc. — FAIRE OFFRES. Tl^codor Wilcl^cps MACHINES COLONIALES & MATERIEL DE TRANSPORT / Hamburg Afrikahaüs, Gr. Reichenstrasse 25/33 Adresses Télégraphiques : Tropical, Hambourg. — Tropical Berlin Codes ; A. B. C., 5. — Staudt et Hundius Berlin NW. 7, Dorotheenstrasse 32 Comptes-courants : Filiale der Deutschen Bank, Hambourg Deutsche Bank, Depositenkasse A, Berlin Construction spèciale pour outre-mer. — Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. Appareils de combustion à alcool. » à eaux gazeuses. » hydrauliques. » ‘ ‘ dé sondages. ,1 de laiterie. Automobiles pour voyageurs et mar- chandises. BrOyems de pierres. Carton pour toitures. Couveuses. Décorliqueurs d’arachides.. Défibreuses. Egreneuscs de coton, Entourages pour arbres. Equipements coloniaux. Essoucheuses. Fils, cordages et tissus. Fourgons à vapeur. Godets et couteaux à latex. Habitations coloniales en bois et en 1er. Instruments de chirurgie et médica- ments. Huile de machines et accessoires. Machines pour l’agriculture, « i> la blanchisserie. » ' » la brasserie. » à ciment et à agglomérés. » à café. » à cacao. » à caoutchouc. » à huile de palme. » à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Machines pour la désinfection. » à froid et à glace. » pour la savonnerie. » pour la tannerie, n pour la sucrerie. » à briques. » à vapeur. » à travailler le bois. » pour lo traitement des noix de cocos, fibres et coprahs. Matériel pour l’exploitation dos mines Matériel pour la construction des chemins de fer. Matériel électrique. Moteurs à vent, à alcool, à pétrole, électriques. Moulins et presses à huile. „ et raacbincs à riz. Objets en fer et en acier. Outils et machines-outils. Pelles. Pièges. Presses à balles. Pompes de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleaux compresseurs. Sacs de jute et toiles d'emballages. Séchoirs. Selles et harnais pour chevau.x , bœufs et ânes. Scies et barres do scie. • Tentes. Tissus de chanvre et de lin. Voitures et charrettes pour tous usages. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL Fourniture d’instruments. Outils, Machines pour exploitations d’Agaves, Coton, Café. Cacao, Caoutchouc Cocotiers. — Installations de Moulins pour blé, ma’i's ou riz, à bras, à manège ou au moteur. (Eau, vent ou vapeur). — Moulins et presses à huile pour Coton, Arachide, Coprah, Amandes de Palme, Ricin, Sésame. — Fourniture et constructions de chemins de fer, automobiles, camions à vapeur, voitures, charrettes, bateaux à vapeur et à moteur, locomobiles, moteurs, manèges, roues hydrauliques. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement CA-XA-LrOGUES ISI»ÉCIAU;X. EIV XOUXEIS luAIVGITES Huitième Année N» 88 31 Octobre 190R Journal d’Agriculture Tropicale L’Exposition internationale de Caoutchouc, à Londres Coup d'œil général. Conférences et démonstrations pratiques. — Exposition du Brésil. — Ceylan. Etats Malais. — Indes Néerlandaises. — Travancore et Cochin. Burma. — Compagnie du Mozambique. — Bristish East Africa. — Gold Coast. — Ouganda. West Indies : Trinidad, Sainte-Lucie, Dominique, Demerara. Mexique. — Colombie. — Jardins de Kew. — Kalisyndicat de Stassfurt. Présentation des outils et machines. Par M. O. L.\brov. Après le retentissant succès obtenu par l'exposition de caoutchouc de Ceylan, en 1906, il était à prévoir que l’heureuse ini- tiative de cette colonie serait reprise sur le continent européen, où les savants, les planteurs, producteurs, industriels et com- merçants de tous pays s’occupant de caout- chouc pourraient se rencontrer avec plus de facilités et se mettre utilement en rap- port. C'est ainsi qu’à peine éclose au début de cette année, l'idée d’une exposition et d’un congrès international du caoutchouc à Londres recueillit l'adhésion unanime de la presse coloniale et métropolitaine, celle de nombreux gouvernements et de parti- culiers et put être splendidement réalisée dès septembre sous le vaste hall vitré de l’Olympia, parfaitement aménagé pour la circonstance. Sans la moindre prétention de fournir un compte rendu complet de celte inou- bliable exposition, nous croyons être utile aux lecteurs du « J. d’A. T. tenus fidè- lemeht au courant des progrès réalisés dans l’étude et l'exploitation des essences à caoutchouc, en évoquant succinctement ici les merveilleuses présentations qu'une vi- site, trop courte à notre gré, nous a permis d’y observer. Avant tout, nous rendrons hommage à l’initiative et au zèle des organisateurs. en particulier à ^IM. II. Blake, président, et Staines Ma.nders, secrétaire général, II. Hamel Smith et tant d’autres qui, dans un effort très remarquable auquel il con- vient d’associer les colonies et sociétés exposantes, sont parvenus à grouper en un ordre synthétique fort apprécié des visi- teurs tout ce qui concerne la production et l’industrie modernes du caoutchouc. Indé- pendamment des précieuses collections de végétaux secs ou vivants, de leurs produits bruts, lavés ou manufacturés, une mention spéciale doit être faite des documents de statistiques et d’illustration : cartes, gra- phiques, tableaux et photos agrémentaient de façon utile et fort suggestive la plupart des présentations. On ne peut que se féli- citer de voir la photographie prendre une place importante dans les expositions colo- niales, car elle explique bien des choses aux visiteurs. A côté de cet ensemble impressionnant, on a pu suivre journellement — non sans quelques inutiles formalités, au moins les premiers jours — un programme de conférences et de démonstrations fort bien établi. Toutes les questions, choisies parmi des sujets d’actualité, étaient traitées par des spécialistes réputés et suivies de dis- cussions qui en rehaussaient singulière- ment l’intérêt. Le Comité d’organisation 290 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobre 19U8 s'élant réservé la publication des comptes rendus de ces réunions (1), nous attendrons que le recueil nous soit parvenu pour en signaler les principaux chapitres. Envisagée dans ses grandes lignes, l’exposition comportait les présentations collectives des colonies anglaises et néer- landaises, du Brésil et du Mexique d'une part, les lots particuliers des quelques so- ciétés d’exploitation, de fabricants et de manufacturiers d’autre part. Tous ces ap- ports sont classés avec goût dans de coquets pavillons ou de pittoresques constructions indigènes, encadrés de palmiers et autres plantes vertes. Brésil. — Les Etals d’Amazonas,de Para et de Alatto-Grosso, principaux producteurs du caoutchouc naturel, étaient dignement représentés à l’Olympia par les blocs de « iine » rangés en d’imposantes pyramides ; un seul de ces « lumps », préparé par les soins de la compagnie deMello, dans l’Acre, formait une boule monstrueuse de 262 kg. Tous ces échantillons ont excité la vive admiration des visiteurs et convaincu plus d’un planteur-de la supériorité actuelle des qualités intrinsèques du para naturel, sou- lignées par nos excellents collaborateurs commerciaux de la maison Uecht frères, dans le dernier numéro du « J. d’A. T. ». Il n’est plus douteux que la suprématie du « para lin » sur le marché résulte de la mé- thode aseptique de coagulation à la fumée et de conditions d’ordre physiologique encore mal définies, parmi lesquelles on peut toutefois soupçonner l’âge des arbres et le milieu de croissance. La puissante Chambre de commerce de Manaos, représentée par M. 11. WTtt, et l’active Mission de propagande brésilienne en Europe, placée sous la direction du D' P. Ramos, n’avaient rien négligé pour donner à cette présentation toute l’impor- tance qui lui revenait. A côté des boules (1) Notre excellent confrère « The India Rubber .lournal », dans son numéro du 21 septembre, élève, contre cette mesure un peu prétentieuse, une protes- tation justifiée (N. n. l. R.). (le la plus belle fine provenant de divers aflluenlsde l’Amazone, on jiouvait observer de beaux « slabs de caucho », des « Ser- nambys » et quelques boules de Mangabeira du Matto-Crosso. Ces apports de produits étaient complétés d’un intéressant étalage de documents se rapportant à l’exploitation et au commerce du caoutchouc dans le nord du Brésil, ainsi que de la reproduction na- turelle très exacte d’une case à enfumer le latex (defumador) agencée d’une façon bien démonstrative. JNous avons vainement cherché le nom de l’exposant et les rensei- gnements SC rapportant à un groupe d’ou- tils spéciaux à préparer le caoutchouc com- prenant inciseur, compresseur et coagula- teur à augettes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’on cherche, sans résul- tats appréciables, à modifier la méthode amazonienne dont se contentent fort bien les « seringueiros ». Nous nous attendions môme à trouver dans ce stand quelques biscuits, feuilles ou blocs obtenus par les procédés plus modernes des plantations de l’Est : la comparaison entre ces formes de « naturel » et celles de « cultivé » eût offert un certain intérêt. Ün regret nous est venu en constatant l'absence de tout échantillon de Maniçoba; l’occasion était cependant belle pour nous édifier sur la valeur des nouvelles espèces de Bahia et Piauhy. Ceylan. — L’exposition collective de cette colonie, qui vient en tête des pays de plantation, ne couvre pas moins de 200 m% avec un ensemble de lots donnant une idée de l’envergure du travail accompli en quelques années par le service botanique et l’Association des planteurs de Ceylan. M. IvELWAY Bawber, le savant chimiste du Gouvernement délégué officiellement à Londres, a été heureusement inspiré en adoptant, pour chaque lot, le -classement par (( forme » des produits ; la compa- raison entre les biscuits, crêpes, feuilles, blocs, etc., est ainsi rendue plus facile. La propriété de Duckwari avait envoyé un lot de superbes biscuits blancs, pâles et bruns, dont certains admirablement con- i\o 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 291 serves depuis quatre ans; celle de War- riapola, des crêpes irréprochables et des biscuits non moins beaux, faisant partie d’un lot vendu 4 s. 10 d. la livre avant l’exposition; celle de Kepitigalla, que nous avons eu souvent l’occasion de citer, avait également des apports de toute beauté. I3es feuilles de Géara, obtenues à Pallekely, nous ont paru sensiblement égales à celles de para; un bloc de Castilloa n’était pas moins soigné, malgré sa couleur noire caractéristique. Lesprésentations deMatale, de Kalutara, de Kelani, etc., ne laissaient rien à désirer, à part l'étiquetage trop souvent réduit à un simple numéro se rapportant, il est vrai, au catalogue de l’exposition. Dans un compartiment voisin, la « Ro- sehaugb Tea and Rubber G® » qui a sous sa dépendance les belles propriétés de Gul- loden, longtemps dirigées parM. Harrisox, — encore un nom bien connu des lecteurs du « J. d'A. T. », — on distinguait une belle série de crêpes d’une finesse translucide, des blocs de feuilles agglomérées, des crêpes de « scraps » récoltés à la main, une collection fort complète d’instruments de saignée et de récolte ainsi que des échan- tillons d’huile d’bevea. La « Rubber Plantation Limited » (Ma- tale) présentait un superbe lot de crêpes de para et de fèves de Forastero, ces deux produits caoutchouc et cacao y étant récol- tés conjointement, en culture associée. Notons encore les portions de troncs d’bevea, pris à des altitudes et à des âges différents, sur lesquels s’observent plu- sieurs systèmes de saignée, une serre-ward remplie de jeunes plants de semis, des « stumps » préparés pour la plantation (1), de jeunes arbres ramifiés en 6 branches à 1“,50 du sol, divers échantillons de graines sélectionnés pour la culture, ou préparés pour l’huilerie, d’autres de terres prélevés dans les principales plantations de l’île, une magnifique collection de photos illus- trant copieusement le processus suivi dans la culture de l’hevea. Parmi les produits secondaires ou d’attente figurent les chil- lies, les essences de lemon-grass et de vétiver, le tapioca, etc. Ne quittons pas cette merveilleuse pré- sentation sans signaler la reproduction d’un modèle de factorerie, pourvue de l’outillage nécessaire au traitement du latex dans une petite plantation. États Malais. — L’exposition de la Ma laisie anglaise était groupée en un ensemble pittoresque, sous une construction d’archi- tecture locale fort goûtée du public; dans un but facile à comprendre pour une contrée aussi étendue, on avait adopté le classement par provinces. Dans un ordre impeccable et soigneu- sement étiqueté, nous avons noté succes- sivement ; un lot de biscuits et de feuilles, des scraps en boules exemptes d’impuretés, divers échantillons d’herbier, de belles illustrations du jardin botanique de Sin- gapour et d’un petit nombre de plantations des Straits ; des blocs de crêpes et de « scraps » non lavés, des feuilles, biscuits et crêpes, quelques-unes de celles-ci légè- rement fumées par un traitement à la va- peur et à la fumée, le tout provenant de propriétés de Selangor et dérivant de V Bevea ou du Ficus elastica\ des crêpes moins parfaites que les précédentes, tout en restant très estimables, envoyées par une société de Negri Sembilan ; des feuilles de para faisant partie du premier envoi de la Sungei Shoh Rubber Estate; des crêpes de grande largeur et d’un bel aspect des plantations de Linggi; des « Wet blocks » formés de biscuits, peu encourageants pour ce mode de préparation; des crêpes de para des propriétés du Sultan de Johore ; des blocs de Gastilloa de la Kanumine Estate, etc. En tronc d’iievea de vingt-deux ans montre les résultats de la saignée en arête après un temps d’exploitation qu’il eût été bon de préciser; les blessures étaient bien cicatrisées sans application de mastic et les écorces normalement reconstituées. Le Département forestier avait préparé quelques beaux échantillons de gutta en (1) Cf. « J. d'.\. T. », no 8b, p. 202. 292 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — OcTOBHE 1908 petils Llocs et en feuilles, obtenus par saignée méthodique sur des Palaqv'nnn [ohloncjifolunn on puslulatnm^.) venus en forôls, el âgés de vingt-cinq à cinquante ans. Indes Néerlandaises. — Le gouvernement hollandais, qui ne néglige aucune occasion d’attirer l’attention sur les meilleures res- sources de son riche empire colonial, s’était réservé trois stands pour la présentation des lots de caoutchouc, gulta et halata tirés du domaine forestier et des plantations de l'Est et de l’Ouest. Le Musée Colonial de Haarlem figure en bonne place avec une belle collection de gommes, de gutla de Bornéo et de Sumatra, de halata, d’intéressants graphiques, statis- tiques, photos et publications spéciales dont le « J. d’A. T » a rendu compte. Les divers envois des Indes Néerlan- daises donnent l’impression très nette qu’un sérieux effort est tenté à Java, Su- matra et Bornéo, colonies exceptionnelle- ment favorisées au point de vue du climat, du sol et de la main-d’œuvre, pour déve- lopper les entreprises culturales de Ficus et d’Hevea, lesquelles s’étendent actuelle- ment sur environ 90.000 acres, dont 60.000 pour Java. Le domaine de Tjipetir exposait un lot de boules de gutta obtenues par saignée, quatre boîtes de gutla extraite des feuilles fraîches par le procédé mécanique décrit dans le « J. d’A T. » ainsi que des vues prises dans les célèbres plantations gou- vernemenales. De nombreux échantillons de Fictis du Département des forêts attestaient la fa- veur que conserve cette essence à Java; les boules, les feuilles et les crêpes roulées provenant de Pamenœkan et Tjiassem étaient particulièrement remarquables. Le Castilloa avait fourni quelques blocs et crêpes, tandis que l’Hevea figurait en petits biscuits et boules irrégulières ré- coltées en l90o par « l’East Rubber Syn- dicale » et fort bien conservées depuis malgré leur forme perfectible. DVutres échantillons issus des mêmes espèces, mais récoltés par les indigènes, laissaient beaucoup à désirer, notamment ceux de céara qui constituaient des boules très poisseuses, impures et mal conservées, incapables d’être mises en parallèle avec les céaras en biscuits de Coylan ou des Straits. Même observation pour le para, obtenu par les indigènes, qui est défectueux à plu- sieurs points de vue et nécessite des amé- liorations. Les apports de plusieurs Sociétés de Sumatra et de Déli, surtout composés de caoutchouc de Ficus en boudins, en crêpes, en scraps lavés, en blocs, dont deux pesant 10 kg. chacun, coagulés l’un sur l'arbre, l’autre sur des feuilles de palmiers, n’attei- gnent pas encore la perfection des produits analogues présentés par les planteurs de Selangor ou les propriétés gouvernemen- tales de Java. Dans l’exposition des produits forestiers de Sumatra, nous retrouvons des blocs de gutta de valeur très inégale suivant l’espèce productrice : c’est ainsi que la « Gutta Angso » extraite du Palaquium leiocarpum est estimée 30 s. les 136 livres, tandis que le « mort de Bornéo » fourni par les Dyera costulata et B. Loivi n’est évalué qu’à Ils. pour égale quantité. Un lot, distinct des précédents, réuni par un planteur de Deli Mceda, M. Runge, comprend des blocs de feuilles agglomé- rées de Fict(S\ certains d’entre eux, ayant subi un enfumage évident, sans l’aide d’aucune machine, affirme l’exposant, réa- lisent un progrès notable sur les précé- dents. Le Surinam prend une part importante à cette section avec des feuilles de beau halata, accompagnées de spécimens en pots du Mimusops globosa, de fins bis- cuits d'Hevea brasiliensis (1), un petit échantillon et de jeunes plants d'Flevea guyanensis, espèce dont on a relevé l’an dernier des peuplements assez denses, mais d’un rendement trop faible pour donner lieu à une exploitation lucrative. (1) Il existe quelques jeunes plantations de cette espèce au Surinam. N» 88 — Octobre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 293 La Maison Von Hémery, d’Amsterdam, qui contrôle la plus grande partie du balata de Surinam, avait organisée une superbe pré- sentation de ce produit. Avant de quitter la région asiatique, mentionnons encore les produits de Tra- vancore et Cochin, parmi lesquels un cer- tain nombre de biscuits d’Hevea et de Ma- niçoba récoltés entre -1 .000 et l.SOO mètres. De Rangoon (Burma), notre collabora- teur, M. le Col. Wyllie, auteur d’un récent ouvrage sur la culture du caout- chouc dans rinde Portugaise, en collabo- ration avec M. Ferreira (.J. d'A. T. n® 79, § 14S2, p. bleues), avait expédié une serre Ward remplie de plants à'Urceola esculeiita et de Willughbeia edulis et différents docu- ments se rapportant à la végétation de ces essences. Colonies d’Afrique. — La Compagnie du Mozambique présentait des échantillons très complets et bien étudiés du Landol- phia Kirki, du Mascarenhasia elastica, y compris des lots de « N’harasika balls » dont quelques-uns traités par la fumée. Des biscuits de céara, également enfumés par un procédé non décrit, réalisaient un progrès très réel sur ceux que nous con- naissions. Dans les présentations des colonies anglaises d’Afrique, nous devons signaler un lot de boules de Landolphia Kirki exportées de Mombassa, peut-être un peu inférieures à celles du Mozambique, d’autres lots de Landolphia beaucoup plus poisseux, quelques boules et crêpes de céara de la même région laissant à désirer dans leur préparation. Le Gouvernement de la Gold Coast, qui fait les plus louables efforts pour amé- liorer les méthodes de saignée et de pré- paration indigènes, et pour pousser à la plantation du Funtumia et surtout de l’Hevea, en offrant aux colons des milliers de plants élevés dans ses pépinières d'Aburi, de Ivumani, de Tarkwa et de Cape Coast Castle, figurait en bonne place à l’Olympia. En plus des superbes illustra- tions, des intéressantes statistiques et des graphiques relatifs à l’exportation du bois, de l’or, du cacao, de l’huile de palme et du caoutchouc pendant la période 1890- 1907, on remarquait fort les spécimens variés des caoutchoucs de la colonie. A citer spécialement : les « Hard Ashanti lumps » préparés par ébullition ou par mélange de sucs acides; les « Viggers » extraits de divers Landolphia, beaucoup plus poisseux; des crêpes de Ficus Vogeli, encore bien résineuses, mais évaluées déjà à 2 s. ou 2 s. 6 d. la livre; des feuilles de para d’assez belle qualité; des crêpes de Funtumia, coagulées avec une infusion de « Niama » [Bauhmia reticulala), de qua- lité inégale, mais nettement supérieure aux « hard lumps »; d’autres crêpes de la même espèce coagulées naturellement, de couleur plus foncée et de moindre valeur; des « AVlîite Ivrepi balls » obtenus du Landolphia oicariensis par coagulation au jus de citron ou par chaleur naturelle de l’homme; enfin des échantillons de Ficus elastica et de céara, d’aspect très inférieur. La « Mabira Forest G® », qui exploite dans l’Ouganda, montre plusieurs échan- tillons de Funtumia, dont un préparé par le D’’ Schidrowitz, de Londres, des por- tions de troncs de cette espèce, herbieis, latex, photos, etc. Antilles Britanniques. — La culture du Castilloa progresse à la Trinidad et il est question d’y ajouter celle de l’hevea, aussi avons-nous pu admirer de beaux apports de Castilloa en blocs, crêpes et boules provenant des plantations bien connues de MM. de Verteuil, Monceaux et Fermant. Le Département botanique, que M. Hart vient d’abandonner après une carrière de longs et précieux services, avait également une belle série de produits de Castilloa, Hevea, Funtumia, etc., copieuse- ment documentée et illustrée. A signaler, d’autre part, l’intéressanle présentation des stations botaniques de Sainte-Lucie et de la Dominique où la question du caoutchouc est prise en sérieuse considération par quelques agro- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .V 88 — Octobre 1908 29 4 nomes; enfin les superbes blocs et biscuits de Sopium Jenmanni préparés par enfu- mage au Demerara. Mexique. — Après toute la littérature parue dans ces derniers temps sur les vastes plantations de Castilloa du sud du Mexique, nous avons été quelque peu déçus de n'observer à Londres qu’une pré- sentation de rOrizaba Rubber G® (Etat de Chiapas) comportant des blocs et des bis- cuits, moins parfaits que ceux de l’indo- Malaisie, des illustrations et portions de troncs témoignant de la rapidité de crois- sance de cette espèce. Nous avons appris depuis que d’autres apports de la Wis- consin Rubber G® et de la plantation de Zacualpa étaient venus s'ajouter au précé- dent vers la fin de l’Exposition ; un instru- ment de saignée, employé à Zacualpa aurait soulevé un certain intérêt, mais les détails nous manquent pour formuler une opinion précise sur sa valeur pratique. Le Guayule, dont nous avons entretenu à plusieurs reprises les lecteurs du « J. d'A. T. », faisait l’objet d’une très intéressante présentation de M. Ed. Maurer, courtier à Aew-York; elle comportait de nombreux buissons, la plupart d’un âge avancé, des blocs -du produit brut, exces- sivement poisseux, d’autres bien déré- sinés, ainsi que des articles manufacturés, pris surtout dans la chaussure. Colombie. — La plantation « Eldorado », à MM. Rocha et G®, de Bogata, était la seule Société d’exploitation agricole repré- sentée à l’Olympia. On a beaucoup re- gardé le bloc de Gastilloa, du poids de 40 kg. qu’elle avait exposé, en même temps que divers documents. A la suite de cette revue des pays de production qui participaient d’une façon effective à 1 exposition, et où l’on remar- quera l’absence fort regrettable des co- lonies françaises et allemandes, une cita- tion est bien due à l’intéressante collection botanico-économique des jardins de Kew, dont le rôle a été particulièrement actif dans l’introduction et la dissémination intercoloniale des essences à caoutchouc. L’idée de cette présentation, comprenant dos échantillons d’espèces encore peu ré- pandues comme le Raphionaane iitilis signalé dans le n® 8.5 du « .1. d’.A. ï. », était des plus heureuses et n’a pas man- (jué d’obtenir un vif succès. Le Syndicat des enyrais potassic/nes de Stassfurt avait dû préparer de longue main son exposition parfaitement démonstrative de l’action des sels de potasse sur cer- taines cultures tropicales telles que coton, maïs, cacaoyer, cocotier, etc.; il mettait gratuitement à la disposition des inté- ressés la riche collection de brochures qu’il a publiées sur la fumure des princi- pales espèces de grande culture tropicale. Machines et outils. — L’exploitation rationnelle des plantes à caoutchouc a nécessité la création d’un outillage spécial pour plantation dont la perfection était évidente à l’Exposition de Londres, où les principaux constructeurs . s'étaient donné rendez-vous. Aous devons nous limiter" à une citation des noms et à l’énuméx’ation des princi- pales machines de ces exposants, laissant à un collaborateur compétent la facilité de revenir plus en détail sur leur description. MM. David Bridge : Une collection de couteaux à saigner, une machine à laver et crêper le caoutchouc fonctionnant sous les yeux du public, des presses à boîtes inter- changeables pour bloquer le caoutchouc, une machine à coaguler de Da Gosta, fort remarquée des connaisseurs, différents séchoirs, dont celui de notre ami Ha-mel Smith pour le cacao. MM. Walker et Soxs : Une série presque complète des instruments à saigner l’hevea, et le plan détaillé d’une installation Mi- CHIE Golledge pour la préparation du caoutchouc (A oy. « J. d’A. T. », n® 87). The Federated Engineering C° : Diverses machines pour laver, rouler, mettre en feuilles et en blocs ; son coagulateur « R. L. » éliminant l’incorporation de toutes matières protéiques dans le caout- chouc et opérant la coagulation rapide par une solution d’acide acétique. N» 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 295 MM. J. Robinson et : Des laveurs fournissant un excellent travail dans plu- sieurs plantations connues. MM. Francis Shaw et G" : Différents modèles de machines à laver et crêper le caoutchouc, le « Vacuum » de Scott, utili- sable pour de nombreux produits, plu- sieurs presses hydrauliques pour le caout- chouc. MM. Warner et G® ; Appareil pour laver et mettre en crêpes le caoutchouc sec ou fraîchement coagulé ; une machine à feuiller le caoutchouc avec rouleaux main- tenus isothermes par chauffage intérieur; des presses, pompes, etc. MM. Brown et Davidson : La machine à coaguler de leur invention, diverses ma- chines à laver et presser. M. Van den Kerchove : Le « fumero » et l’outillage de récolte qu’il a imaginé pour le caoutchouc. Dans un compte rendu aussi sommaire, nous avons dû négliger d'autres présenta- tions, très intéressantes en elles-mêmes, mais se rattachant plutôt à l’industrie manufacturière. Ge qui précède permet déjà à nos lecteurs de se faire une légère idée de l’importance de l’Exposition de Londres, qui sera certainement féconde en résultats pratiques et économiques. O. Labroy. La Défibration des Plantes textiles à pulpe Les outils Dcchemin. — Le travail familial. Le problème de la main-d’œuvre aux colonies et de sa fixation. Par M. F. Main. En publiant dans ces colonnes le résultat des essais faits par notre correspondant M. L. n.AUTEFEuiLLE, SUT la défibration du bananier, nous avons, comme toujours, entendu laisser à l’auteur la responsabi- lité de ses conclusions. Nous revenons aujourd’hui sur cette question, après un long entretien que nous avons pu avoir avec l’inventeur des appa- reils expérimentés, M. Duchemin, actuel- lement en France. Gelui-ci attribue les résultats insuffisants obtenus par notre correspondant à ce qu’il a dû agir sans posséder sur les appareils, leur but réel et leur fonctionnement, des indications suffi- santes. M. Dechemin a d’ailleurs reconnu que le môme fait pourrait se reproduire pour la même raison, et y a remédié par la rédaction d’une notice récemment parue et qui permettra aux autres expérimen- tateurs d’éviter les mêmes difficultés. Il a de plus apporté à ses appareils un certain nombre d’améliorations, dont la figure de la page 29fi donnera une idée à nos lecteurs. Les modifications portent surtout sur le défibreur. On sait que le modèle primitif comportait, au-dessus d’un couteau fixe, un couteau mobile muni d’un prolonge- ment actionné par une pédale, l’aspect général rappelant l’outil philippin, bien qu’en fait, comme nous le verrons plus loin, les deux appareils soient basés sui- des principes bien différents. Un ressort plat, agissant de haut en bas, réglait la pression des deux couteaux. Le couteau supérieur du nouveau défibreur peut pivo- ter autour d’un axe vertical, et, lorsqu’il est fermé, il se trouve verrouillé à sa place par une butée solidaire d’un secteur que commande un arbre à deux pignons muni d’un contrepoids. Le deuxième pignon dé- termine, en agissant sur un second sec- teur, l’ouverture du couteau mobile, mou- vement qui n’a lieu qu’après achèvement d’un léger déplacement de bas en haut, opéré par un bossage venu de fonte avec le secteur. Le contrepoids, mobile sur son levier, règle la pression du couteau. La JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 88 — Octobre 1908 29(; complication du délibreur est plus appa- organes étant réduits aux pièces indispen- rente que réelle et son maniement est sables. Quant au dépulpeur, destiné à sé- O «O < 3 O O. Z 91 3 O 3 O) 1 plus simple qu’ autrefois: il présente aussi une plus grande solidité sans que son poids se soit sensiblement accru. De l’écraseur, nous ne dirons rien, ses parer dans le bananier la couche riche en übres, qui seule passera au défibreur, dè la partie qui en est dépourvue, le dessin en montre bien la construction simple. iV 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 avec remplacement du couteau visible dans la fenôtre de gauche. 11 ne fait pas double emploi avec Tecfaseur, en raison de la nécessité qu’il y a à ne pas froisser les fibres de bananiers qu’on risquerait de tacher. Le découpeur, représenté avec le compresseur relevé, se comprend aussi sans qu'il soit utile d’y insister. Tels sont les appareils servant à toutes les plantes textiles à pulpe, agave, sansevière, bana- nier, etc., le défibreur étant toujours la pièce principale, l’emploi des autres outils variant suivant la nature de la plante à traiter. Mais au cours de notre entretien avec M. DlchE-aiix, nous avons pu recueillir des indications intéressantes sur le but qu’il a envisagé en créant cet outillage, et nous ne croyons pas sortir du cadre de cette étude en les exposant à nos lecteurs. Elles se rattachent, en effet, à la question si dé- licate de la main-d’œuvre coloniale, ques- tion dont l’importance croît de jour en jour et dont l’ancien Président de la Chambre d’Agriculture du Tonkin a eu à s’occuper fréquemment. Le point de départ initial réside dans la forte demande qui s’est produite depuis quelques années, de fibres tropicales, accompagnée du relèvement des cours que l’on sait. 11 a paru logique de s’adresser tout d’abord aux plantes à fibres déjà existantes, soit disséminées, soit en peu- plements dans leur habj^tat naturel, avant de songer à créer des plaWâtions coûteuses d’établissement et d’entretien. Quelle qu’elle soit, la valeur de ces fibres est connue, et l’abondance des plantes qui les produisent, jointe à leur dissémination, nécessite la création d’appareils réduits dont le nombre doit être très grand, mais ne peut l’être que si le prix en est très réduit. A l’aide de cet outillage, il devient possible d’ex- ploiter même très peu de plantes dans chaque lieu de production, la production totale étant considérable par la quantité innombraJjle des petites exploitations ainsi établies. Ceci dit, la création des outils Duchemin répond à un autre objectif; elle tend à solutionner d’une manière nouvelle le problème tant de fois posé déjà de la fixa- tion de la main-d’œuvre. Son importance aux colonies — principalement en Extrême - Orient — est connue ; dans cette région, en particulier, la main-d’œuvre amenée sur une propriété, sans ressources, reçoit des avances devant lui permettre de vivre jus- qu’à la récolte et de faire des travaux né- cessaires ; cela ne fixe pas toujours les indigènes, qui peuvent disparaître avec ces avances. Avec le système préconisé, rien de pareil. Les avances sont en quelque sorte remplacées par la présence de plantes immédiatement exploitables, et la dispo- nibilité d’un outil permettant de procéder à cette exploitation. C’est alors que peut s’organiser l’atelier familial qui, travaillant irrégulièrement, au fur et à mesure de la maturité des plantes, arrivera à produire les fibres que le propriétaire s’est d’avance engagé à acheter à un prix donné. Quelle que soit la quantité obtenue, à condition bien entendu de ne pas dépasser un mi- nimum raisonnable, ce sera tout profit pour l’indigène, qui ne fera pas entrer en ligne de compte le temps de la production, parce que ses séances seront courtes et fré- quentes. L’indigène s’occupe surtout de ses cultures vivrières, ne fait de l’exploita- tion des textiles qu’une occupation secon- daire, et pourtant celle-ci lui permet de vivre sans que le propriétaire ait, en quel- que sorte, à faire autre chose que des avances en nature (semences, terre, outils, animaux, etc.). On peut dire plus exacte- ment que c’est la suppression des avances de subsistance. Quant au propriétaire, il remédiera à la faible production de chaque famille par le nombre des producteurs. En matière d’exploitation agricole, di- verses méthodes sont en présence. En France même, la situation de l’exploitant, du travailleur,, vis-à-vis du propriétaire foncier, varie suivant les régions et, le temps aidant, l'usage fait prévaloir tel ou tel système avec tant de force qu’on ne songerait môme pas aujourd'hui à s’écarter 298 JOURNAL D’AGRICULTURU TROPICALE N® 88 — OcTOHiiE 1908 des liabitiides locales. liorsque l’agricul- leur s’est transporté aux colonies, il a con- servé, malgré une adaptation apparente aux mœurs de l’indigène, ses préjugés et son éducation première. 11 sera donc fata- lement amené à organiser la ferme colo- niale comme la ferme européenne, et à supputer le rendement horaire ou journa- lier de la main-d’œuvre. Or, non seule- ment le travail est influencé par le climat qui nécessite que l’organisation en soit dif- férente, mais l’antagonisme toujours exis- tant entre le capital et le travail vient ici se doubler d’une différence de races. La solu- tion proposée par !M. Duchemin réside donc dans l’association du travailleur et du pro- priélaire, celui-ci repoussant tout travail salarié en atelier, et n’étant pas conduit à exiger un minimum de production journa- lière : ce minimum, c’est l’ouvrier qui arri- vera bien vite à le déterminer. Malgré l’absence de tout outillage, le Chinois pro- duit en quantité du China-Grass avec lequel aucun produit analogue ne peut rivaliser; avec un travail analogue et un outil imparfait, les indigènes philippins produisent annuellement environ 140.000 tonnes d'abaca; la production du tabac à Déli n’est pas autrement organisée. Cette idée procède d'ailleurs d’un état de choses existant en France même, bien que dans un genre différent. L’exploitation agricole moderne doit, de plus en plus, être consi- dérée comme une de ces vastes usines où l’industrie actuelle demande à des ateliers nombreux mais centralisés, des heures de travail. A côté de cela, nons voyons cer- taines industries, comme le tissage et l’horlogerie, fournir aux ouvriers, travail- lant en famille et chez eux, l’outillage et la matière première, et leur payer leur salaire d’après leur production. M. Duchemin n’a pas autre chose en vue. Jadis, les cours élevés des produits tro- picaux permettaient, avec le travail salarié coûteux, de réaliser quand même des béné- fices; anjourd’hui la concurrence mon- diale, de plus en plus facilitée par les moyens de communication rapides, oblige à réduire les prix de revient. Or, l’apathie naturelle de l’indigène, son peu de besoins, le climat même sous lequel il vit, l’amè- nent à produire peu et cher; si on arrive à l’intéresser, à le fixer et à lui donner le goût de son travail et de son cliamp, on obtient des résultats fort encourageants. Si donc on l’installe dans un endroit déjà pourvu de plantes textiles, les cultures vivrières qu’il fera entre les rangs assure- ront le sarclage sans même qu'il s’en doute, et la production, faible mais permanente, de la plante, sera vite assurée. C’est cette exploitation, permanente et faible, que doivent permettre les appareils envisagés. Répondent-ils au but poursuivi? Nous avons lieu de le croire. D’abord ils s’appliquent à toutes les plantes textiles à pulpe, alors que l’emploi du couteau phi- lippin s’arrête à l’abaca; à cet effet, les couteaux ne sont pas tranchants, mais plus qu’émoussés, arrondis. Il en résulte que le passage de la fibre entre eux n’est pas le résultat d’un arrachement, mais plutôt d’un laminage. L’outil agit à la manière des égreneuses de coton à rouleaux, dans lesquelles la fibre est entraînée tandis que la graine reste, n'ayant pas la place de passer. Ensuite, au .point de vue du ré- sultat, nous avons eu entre les mains quelques échantillons de plus de deux mètres, sans déchets, et avons pu prendre connaissance d’offres d’achats à 600 fr. la tonne. Il s’agit en résumé non seulement d’nn outil, mais d’un système économique dont le matériel n’est que la partie exécutive. L’ensemble soulève une question considé- rable que nous n’avons fait qu'effleurer aujourd'hui, celle de la main-d’œuvre coloniale, mais sur laquelle nous nous promettons de revenir, et pour laquelle nous croyons pouvoir compter sur beau- coup de correspondants. F. Mai.n, Ingénieur agronome. N" 88 — Octobre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 299 Le Cacaoyer dans l’Ouest Africain Par M. AUQ CHEVALIER 0 Analyse bibliographique. Chapitres sur San Thomé. — Un nouveau cacaoyer, le Tkcobroma sphærocarpa A. Chev. Exploitations agricoles de San Thomé. — Main-d’œuvre dans les plantations. Considérations sur le sol et les engrais. — Défrichement et trouaison. — Semis en place du cacaoyer et du bananier. — Distance de plantation. — Taille des arbres, etc. Les livres d’ Auguste Chevalier sont de ceux si rares qui forment œuvre originale et dont toutes les lignes apportent une connaissance ou une idée nouvelle. Il n’est pas lin de leurs termes qui n’ait été l’objet tie vérifications minutieuses, de critique obstinée. Ils sont le résultat d’une obser- vation de tous les instants qui a fini par constituer une documentation absolument remarquable. Élaborés dans cette brousse et cette forêt africaine qui pour un si grand nombre n’apparaissent que comme une solitude brûlante ou pleine de ténèbres, le lent travail du laboratoire leur a donné Informe définitive, et sur eux peut s’élever désor- mais la science de ces régions dont ils restent jusqu’ici un des plus précieux éléments. Ces livres, qui ont pour but de servir la cause de la mise en valeur de ces pays auxquels M. Chevalier a consacré sa vie, vont tellement au fond des sujets qu’ils les rénovent même dans ce qu’ils ont de plus ancien et les éclairent d’un jour nouveau. 11 n’est point de question qui semble plus approfondie que celle de l'exploitation du cacaoyer, et cependant la lecture du dernier ouvrage de M. Chevalier, qui n’ap- paraît d’abord que comme une simple mo- nographie locale, devient rapidement d'un grand intérêt cultural. Cette étude spéciale est le fruit du voyage que son auteur a fait en 190.') dans les co- (1) 1 vol. ia-8“, 245 pages, 8 figures, publié comme fascicule IV de l'étude « des Vêgétau.x utiles de l’.Vfrique tropicale française ». Challamel, éditeur, Paris, 1908. lonies françaises et étrangères de l’Afrique occidentale; sa partie la plus importante est consacrée à l’examen des belles planta- tions de San Thomé et c’est celle que nous allons résumer ici très superficiellement (1). Le livre s’ouvre par la description bota- nique du Theobroma Cacao et plus parti- culièrement de la variété dite « Creoulo de de San Thome », la plus répandue dans l’Ouest africain. Dans les plantations de San Thomé, A. Chevalier a su distinguer une espèce nouvelle qu’il dénomme T. .sphærocarpa A. Ch. voisinant avec les T. Cacao et T. petitagomim. Des statistiques intéressantes constituées principalement par les données recueillies par notre excellent confrère Hamel Smith, dont on connaît toute l’autorité en la matière, et par le « J. d’A. T. », montrent de quelle manière se répartissent la pro- duction et la consommation mondiale, San Thomé venant en tête des pays producteurs avec 23.000 t. en 1905. Tout d’abord, une description de l’île et de son climat très variable suivant les régions, caractérisé par une saison sèche de longue durée dans le Nord et le Nord- Est (1 m. d’eau par an à San Thomé) et pluie pendant presque tous les mois de l’année dans la région Sud et Sud-Ouest, où la hauteur doit atteindre 3 m. Cette différence tient peut-être en partie à la répartition de la sylve, les déboise- (I) Une autre monographie agronomique du Cacaoyer aux îles de San Thomé, ayant pour auteur M. R. Larcher Marchai,, est en cours de publication daus la « Revista Portugueza » ; nous attendons la fin de ce travail pour en donner une analyse à nos lecteurs. N. I). L. R. JOURNAl. D’AGRirXLTURE TROPICALE A® 88 — Octobre 1908 ;mo nienls de la région Sud faisant déjà sentir leur effet. Les cyclones sonl pour le moment presque inconnus dans File cl c’est là un avantage considérable. Vient ensuite une étude courte mais substantielle des diverses cultures pra- tiquées dans File et leur histoire ainsi ré- sumée : « De 1530 à 1650, c’est la canne à sucre qui triomphe; de 1720 à 1890, le caféier constitue la grande culture de File, et depuis 1890 c’est le cacaoyer qui est l’âme de la vie économique de cette mer- veilleuse petite colonie. » L'exportation du café n’a été en 1903 que de 2.560 t., représentant à peine 1/30 de la valeur du cacao récolté, mais la série des cultures diverses pratiquées par les planteurs est assez grande pour parer à la crise que pourrait causer la monoculture du cacaoyer. En particulier, des efforts très sérieux sont faits pour l’étude des plantes à caoutchouc. On peut classer les exploitations agri- coles de San Thomé en trois catégories : 1® Celles qui appartiennent à des indi- gènes libres nommés « fils de San Thomé », vergers d’étendue restreinte où les indi- gènes se contentent, pour planter les ca- caoyers, de semer quelques graines sur un emplacement ameubli à 13-20 cm. de pro- fondeur. Ils laissent pousser les arbres sans aucun soin et, malgré tout, le rendement atteint encore de 600 à 800 kg. à Fhect., grâce à l’excellence delà terre. Ces cultures indigènes n’ont cependant point atteint l’importance qu’elles ont à la Gold Coast. 2° Les plantations de moyenne étendue comprenant de* 10 à 100 hect. Quelques- unes appartiennent à des indigènes ou à des créoles, mais la plupart sont la pro- priété de Portugais, ordinairement assistés de deux ou trois ouvriers européens; elles emploient un ouvrier indigène par hectare. Malgré le soin avec lequel sont entre- tenues ces petites « roças », elles ont plus de dépense de main-d’œuvre que les grandes exploitations, et Chevalier conclut de ce qu’il a vu que « de petites exploita- tions analogues qui se créeraient aujour- d’hui dans des terrains non encore défrichés, arriveraient péniblement à donner des bé- néfices dans une dizaine d’années » ; 3° Les grandes « roças », qui font la fortune de San Thomé. La presque totalité de leurs propriétaires sont portugais et les capitaux engagés sont en grande partie également portugais. Les plus importantes d’entre elles sont ; « Rio de Ouro », « Diogo-Yaz » et « Relia Alsta, » qui appartiennent au marquis de Valle Flor (production moyenne annuelle : 3.300 t.). « San Anna » (Agua Izé), le berceau de cette culture, qui produit 2.000 t., fut fondé avec « Porto Alegre » (production : 300 t.) par le vicomte de Malaxza. La première appartient actuellement à la Companhia de Ilho de Principe et la seconde à un groupe financier belge à la tête duquel se trouvent le major Thys et M. Delco.mmuxe. « ÙMonte café » qui, avec « Agua Ize ». est la plus vieille plantation de cacao de l’île, un peu abandonnée il y a quelques années, mais bien exploitée aujourd’hui (production : 1 .000 t.). « Roa Entrada », qui appartient au fidèle ami du « J. d’A. T. » qu’est M. IIexriqle Moxteiro de Mendoxça et que l’on peut donner comme modèle des grandes exploi- tations coloniales. Rien que sa superficie n’égale pas le quart de celles que nous venons de citer, sa production atteint 830 t. « Monte Macaco », administrée avec tant de soin par M. de Sylva (production : 330 t. ). « Monte Rosa, » qui appartient au seul Français de File, M. Célestix Palaxqce, qui a planté en quelques années plus de 500 hect. de cacaoyers, lesquels seront bientôt en pleine production. Dans File des Princes se trouvent la « Roça Porto Real », propriété de la Société d’Agriculture Coloniale, qui occupe un tiers de File et a produit 300 t. en 1905, et la ferme de l’Entreprise Agricole de File Prin- cipe, qui a 360 hect. plantés et commence seulement à rapporter. NO 38 _ Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 90 1 11 faut oncore citer Sao Jao d’Angolares (2o0 t.), San Miguel (120 t.), San Mcolau (150 1.), Caridale (130 t.), Pedroma (290 l.), Saudade (150 t.), Java (180 t.), elc. • A. Chevalier, qui a étudié avec soin la plupart de ces plantations, donne sur nhacune d’elles des renseignements des plus intéressants et qui montrent quels planteurs remarquables sont restés les Portugais. 11 insiste longuement sur la ma- nière dont ils ont résolu le problème de la main-d’œuvre dans leurs îles et comment le travail est organisé. L’administrateur des grandes « roças » jouit en général d’une très grande initia- tive; il est rétribué de 15.000 à 30.000 fr. par an, quelquefois plus, tous frais payés, et reçoit, en outre, des gratifications pro- portionnelles aux bénéfices. L’administra- teur est assisté d’un adjoint qui gagne de G à 12.000 fr. Les chefs de dépendances, les surveillants et divers contremaîtres euro- péens sont engagés sur place et gagnent de 1.800 à 4.000 fr. tous frais payés. On sait comment les travailleurs noirs sont recrutés principalement dans l’An- gola et à quelles polémiques cela a donné lieu. Une fois dans les roças, ils sont tout à fait bien traités et soignés, mais la morta- lité reste grande cependant et constitue une des difficultés principales à l’extension des cultures. Les conclusions de notre ami à ce sujet paraissent mettre très bien cette question au point. Les « serviçaes » touchent de 5 à 8 fr. par mois, sont nourris et habillés. Us re- çoivent en plus 0 fr. 10 pour chaque rat qu’ils détruisent, ce qui constitue pour eux un supplément appréciable. Néan- moins, ce salaire est encore deux ou trois fois inférieur à celui que doivent fournir les planteurs de la Côte occidentale d’A- frique, qui, il est vrai, est absolument exa- géré. Ceci ne signifie pas que la main- d’œuvre de San Thomé revienne meilleur marché, car il faut ajouter aux salaires les frais « d’engagement » et les pertes de la mortalité. Chevalier calcule qu’un ma- nœuvre bien payé, n’ayant pas encore ter- miné son contrat Me cinq ans, revient à environ 40 fr. par mois, ainsi répartis : « Engagement » et perte résultant de la mortalité 16 fr. Solde mensuelle 12 » Nourriture et vêtements . 12 » Les plantations de San Thomé occupent environ 25.000 noirs et 1.000 Européens. « Rio de Ouro » par exemple emploie en- viron 2.000 « serviçaes » et une centaine d’Européens; « Agua Izé », 1.500 noirs et 50 Européens. La partie culturale est divisée, en ce qui concerne San Thomé, entre les chapitres suivants ; sol, fumure et défrichement ; procédés de culture; les variétés cultivées; traitement industriel du cacao; les enne- mis et les maladies du cacaoyer. Notre ami envisage tout d’abord la com- position des sols tropicaux et « les diffi- cultés d’appréciation de la fertilité des sols tropicaux » qui ont fait l’objet d’un re- marquable article de M. Couturier dans k « J. d’A. T. » d’août 1905. Contrairement à l’opinion de celui-ci, Chevalier ne pense pas qu’il soit néces- saire d’appliquer à l’analyse chimique des sols tropicaux des méthodes différentes de celles employées pour l’étude des terres d’Europe, mais il est d’accord avec lui pour dire que, du fait qu’une terre donne un coefficient de fertilité inférieur à la nor- male d'Europe, on ne doit pas nécessaire- ment conclure que ce sol est improductif, et inversement, aurait-il pu ajouter. Il montre ensuite comment, à San Thomé, ces éléments essentiels sont fournis en grande partie par ruissellement. Au fond, les deux distingués collabora- teurs du « J. .d’A. T. » sont d’accord, et M. Couturier a eu grandement raison de partir en guerre contre cette tendance sim- pliste et facile qui consiste à appliquer des formules européennes de laboratoire à la solution de questions aussi complexes que celles de l’agriculture tropicale. On peut affirmer que, sous les tropiques, les conditions physiques sont, bien proba- blement, plus importantes que les condi- 302 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobre 1908 lions chimiques, par suite de leur carac- tère exagéré. Comment admettre qu’une plante se comportera identiquement dans des sols de même composition mais subissant la séche- resse prolongée des climats soudanais ou la pluie presque continue de la forêt de la Côte-d'Ivoire? Le fait d’être surchaulfé pen- dant de longs mois produira-t-il des consé- quences analogues sur les éléments de ces sols que l’humidité continue et les facultés d'assimilation de ces éléments par les plantes ne seront-elles pas modifiées de manière différente suivant que la compa- cité de ces sols proviendra de cette dessic- cation ou du tassement provoqué par les pluies ? Enfin, et pour ma part, c’est là le point essentiel, les influences microbiennes se font-elles sentir de manière analogue dans ces régions et sous nos climats tempérés et ces mêmes facultés d’assimilation n’en sont-elles pas complètement transformées au point que cette composition chimique n’en arrive à n’être plus que secondaire? Ce ne sont pas les méthodes d’analyse qui sont à modifier, mais les conséquences qu’il faut en tirer, et il y a là une science qui est presque tout entière à créer. Pour en revenir à San Thomé, il y a longtemps que l’on n’y compte plus sim- plement « sur la fertilité inépuisable des terres des tropiques ». Ce n’est pas que la question engrais n’y soit aussi complexe qu’ailleurs. On la résoud du mieux possible en tirant le meil- leur parti des débris végétaux et des com- posts. Les renseignements donnés à ce sujet par Chevalier seront précieux pour tous les débutants, qui négligent trop des éléments dont leurs anciens connaissent tout le prix. AI. DE AIendonça, qui ne néglige aucun des secours que peut lui apporter la science, a fait des essais très louables dans sa belle propriété. Le rapport manuscrit de M, AIoxtet, chargé de ces essais en 1903, fournit sur la conservation du fumier, très spéciale en ces pays et sur la préparation du compost, de précieuses indications, et il faut remercier Al. de AIexdo.nça d’en avoir autorisé la publication. AI. AIontet a fait, en 1904, à Boa En- trada, des expériences de fumures en se reportant aux conclusions de Coltlrier dans l’étude spéciale publiée sur la « fu- mure du cacao » dans le « .1. d’A. T. » de 1903. Lorsque Chevalier a visité la planta- tion, un an après, les applications n’avaient pas encore donné de résultats appréciables. Nous comptons sur l’obligeance habituelle de M. de AIe.ndoxça pour nous tenir au courant de ceux auxquels il est arrivé actuellement. La préparation du sol à San Thomé con- siste principalement dans le défrichement et la trouaison. La forêt vierge de San Thomé n’étant pas très dense par suite de l'absence de lianes. Chevalier a noté que dans la « Fa- zenda de San Aliguel » 40 serviçaes tra- vaillant dix heures par jour défrichent 100 hect. en trente jours. Il faut bien remarquer que les souches ne sont pas arrachées et que, par consé- quent, ce défrichement n’est que superfi- ciel, car il serait autrement bien plus coû- teux. Nous nous proposons d’examiner quelque jour, dans un article spécial, celte question du défrichement en Afrique Occidentale. Il y a des précisions qu’il im- porte de dire, car des estimations telles que celles qui ont été données quelquefois peuvent entraîner aux pires déboires. On se borne à couper les arbres à 80 cm. de la base et à supprimer les pousses trois fois par an. C’est donc là, même par ce procédé, une dépense qu’il faut ajouter à celle de l’abatage primitif. Au bout de quelques années, les souches finissent par mourir. Des trous sont ouverts pour recevoir les cacaoyers et les bananiers abris. Dans les sols bien meublés et peu pierreux on leur donne de 70 à 80 cm. de profondeur et de largeur; dans les terrains moyens, la fosse doit avoir environ un mètre cube, et, lorsque le sol est très argileux ou qu’il ren- N» 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 l'erme des lits de pierres, on va jusqu'à 2 m. de profondeur. On admet qu’en moyenne un indigène travaillant exclusivement à cette besogne ne peut planter plus d'un hectare par an, en bonnes conditions. M. G. Palanqle fait creuser les trous plusieurs mois avant la plantation et en augmente la profondeur s’ils retiennent l’eau dans le fond. Pour le remblayage, on dispose au fond des débris végétaux de la bonne terre et, superficiellement, du fumier de ferme. Il est à remarquer que les trous destinés à recevoir les bananiers abris sont pré- parés de la même manière que pour les cacaoyers. Et l’on ne cherche pas spéciale- ment à obtenir des fruits! Ce fait est à re- tenir, car il tend à infirmer cette assertion contre laquelle nous n’avons cessé de nous élever, qui consiste à dire que les bananiers n’ont point d’exigences particulières et poussent « comme la mauvaise herbe ». A San Thomé, le semis est fait le plus souvent en place, au début des pluies. On sème en général une dizaine de graines sur l’emplacement de la fosse. Chevalier a fait des évaluations très inté- ressantes à rapporter relativement à la plantation et au rendement des cacaoyers. Dans les petites roças, il y a environ 3.000 touffes de un ou deux cacaoyers re- présentant 4.300 arbresà l’hectare, lesquels, en terres irriguées, donnent en moyenne 7 cabosses par an, soit de 27.000 à 31.000, ce qui équivaudrait à 1.300 ou 1.300 kg. de cacao à Phect. ; mais comme ces ca- bosses sont moitié plus petites que dans les plantations espacées, on ne peut compter sur plus de 030 à 730 kg. Dans les terres moyennes et non irriguées ce rendement ne dépasse pas 300 kg. A Boa Entrada on pratique la doctrine opposée, et on espace à 4 m., soit 623 arbres à l’hect., dont Chevalier établit ainsi le ren- dement annuel dans les bons terrains : Cacaoyers de quatre ans . 6 cabosses. — cinq ans . . . 13 — — six ans . . . . 23 — — dix ans. . . . 43 — et, à partir de douze ans, de 30 à 60 fruits, soit de 1.300 à 1.800 kg. à l’hectare. L’avis général des planteurs est que l'on peut garder deux plants par trou. Avec un écartement de 3 à 4 m. on arrive à 1.200, 1.300 cacaoyers à l’hectare mais c’est un maximum. Notre vaillant compatriote M. Palanqle pratique le repiquage et s’en trouve très bien. 11 conseille, à l’encontre de beaucoup de planteurs, de faire ce repiquage le plus tôt possible, alors que la jeune plante n’a encore que deux feuilles et plante toujours les arbres par deux. Chevalier considère ensuite les porte- ombre et les brise-vents utilisés à San Thomé; c’est le bananier qui est le plus généralement choisi comme abri. La taille est généralement pratiquée à San Thomé pour former la couronne entre 0“,60 et 1“,20 au-dessus du sol. Dans les grandes plantations, on ne taille pas les branches de troisième génération parce que l’avantage ne compenserait pas la dépense occasionnée. En revanche, on enlève avec le plus grand soin tous les gourmands qui poussent le long des troncs ou des branches latérales. En dehors de ces opérations de taille, l’entretien des plantations consiste princi- palement en deux ou trois sarclages par an. La durée des plantations ainsi con- stituées varie à San Thomé entre quinze et quarante ans, suivant la nature du ter- rain et les soins. Le chapitre consacré aux variétés est un des plus remarquables, et il ne faut point s’étonner que le botaniste qu’est Chevalier ait apporté toute sa science à leur déter- mination. Les conclusions de cette élude sont des plus précieuses pour la pratique. On a essayé dans ces derniers temps l’in- troduction des variétés américaines; elles produisent des fruits plus beaux et des graines plus lourdes que le « creoulo », qui est la variété type de San Thomé, mais les cabosses sont bien moins nombreuses et contiennent moins de graines. Le Creoulo reste donc le favori. 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobre 1908 La fermentation et le séchage métlio- diques sont pratiqués couramment à San Thomé, tandis que le terrage et le lavage ne sont pas usités. Les procédés de séchage et de fermenta- tion sont décrits avec soin; l’analyse des méthodes employées et des résultats ob- tenus constitue une critique du plus haut intérêt pour les planteurs. La place nous manque pour insister autrement, et nous ne pouvons que ren- voyer à l’ouvrage même ceux de nos lec- teurs que cette question intéresse. L’étude sur San Thomé se termine par l’examen des maladies et des parasites qui attaquent le cacaoyer. Ces ennemis sont malheureusement nombreux ; termites, rats, borers, Loranthus, champignons de la tige ou des l acines. En fermant le livre de Chevalier sur cette première partie, on est pénétré d'un sen- timent d’admiration pour l’œuvre que les Portugais ont su accomplir dans leur petite île, en même temps que d’un sentiment attristé d’envie en constatant combien peu nous avons su les imiter. Il nous reste en effet à dire ce que notre ami a pu trouver dans nos colonies et le reste de l’Ouest africain concernant l’exploi- tation du cacaoyer. Emile Baillaud. La Culture de l’Ananas en Hawaï Son importance. — Variétés. — Plantation et soins culturaux. — Rendemenl. Exportation à l’état frais. — Ananas en conserves. D’après M. A. Marquès. Sous ce titre, le Ministère du Commerce vient de publier sous le n“ 721 (2 juillet 1908) une intéressante brochure due au très actif gérant du Consulat de France à llonolulu. L’ananas, qui ne semble pas être indigène à Hawaï, où il aurait été im- porté au début du siècle dernier, y a pris une importance considérable. De 5.368 fruits exportés en 1891, l’exportation passa à 139.000 en 1897, et actuellement l’industrie de l’ananas occupe le troisième rang des petites industries aux îles Hawaï, immédiatement après le riz et le café. Le rapport donne de nombreux chiffres statis- tiques sur lesquels nous passerons, dési- reux de résumer surtout ce qui a trait à la production proprement dite. L’ananas trouve les sols légers qui lui conviennent dans les terrains volcaniques et les argiles calcinées très friables qu’on rencontre en Hawaï. Cultivés en plein air, les ananas d’Hawaï atteignent, pour la con- sommation à l’état frais, une saveur et un arôme que ne possèdent ni les fruits de Floride cultivés sous bâches et en terrains fertilisés artificiellement, ni ceux des Bahamas, plus acides et moins tendres et qui ne s’emploient que pour composer divers plats. L’ananas d'Hawaï est au con- traire un fruit de table, fin, sans résidu fibreux ou coriace. La variété la plus ré- pandue est le « Smooth Cayenne», dont le fruit atteint de grandes dimensions et se transporte facilement; la feuille n’a pas d’épines. Le « Red Spanish » plus petit, se cultive aussi beaucoup, mais est moins bon pour la conserve. La culture de l’ananas est particulière- ment bien à sa place entre 250 et 400 m. d'altitude; la plantation se fait en terrain labouré â 30 ou 33 cm. de profondeur. Pour avoir de beaux fruits, on plante en rangs distants de 2 m. à 2“, 40, avec 0“,50 à O^jGO d'intervalle entre les plants, ou en rangs doubles, à 0“,60 l’un de l’autre, distants des rangs voisins de 2 m., ce qui donne de 3.000 à 10.000 pieds à l’hectare. Lorsqu’on désire des fruits plus petits et N» 88 — Octobre 1908 JOUR^iAL D’AGRICULTURE TROPICALE 805 plus uniformes pour la conserve, on groupe 5 rangs à 0“,60 d’écartement, distants des groupes voisins par des intervalles de 1“,20 à 2 m. pour le service de la plantation; on met ainsi jusqu’à 25.000 pieds à l’hec- tare. Dans le cas d’une plantation espacée, on donne 8 à 10 sarclages par, an; si la plantation est serrée on en réduit le nombre en raison de leur difficulté et par suite de leur prix de revient. La plantation ne se fait pour ainsi dire jamais par graines, celles-ci étant très rares et les plantes issues de graines ne fructifiant guère avant dix ans; aussi les sommités et les œilletons sont-ils seuls employés. La floraison a lieu au bout de quatorze à dix- huit mois et le fruit mûrit quatre mois plus tard ; on compte que 60 à 80 “/o des plantes portent leur fruit dans ces condi- tions. On fait en général une deuxième récolte sur les rejets, un an après, et, la quatrième année de la plantation, une troi- sième récolte; on remplace généralement alors la plante par un jeune plant. La ré- colte a lieu en deux périodes : la plus im- portante, de juin à septembre, la seconde de novembre à fin mars. La quantité de fruits récoltée varie sui- vant la quantité de plants à l’hectare et le poids des fruits; les variations atteignent ainsi depuis 12 jusqu’à 65 t. à l’hectare; on peut, en moyenne, presque toujours compter sur 20 tonnes, au prix moyen de 20 ^ à 27,50 § la tonne. Les fruits de choix réservés pour l’expor- tation €71 vert pèsent de 4 à 6 , livres, quel- quefois jusqu’à 12 livres, au prix moyen de 80 ^ la tonne; le grand courant d’expor- tation va sur San-Francisco, Puget-Sound et A’^ancouver. Le transport exige de grandes précautions; le fruit ne doit pas être mouillé. ni placé dans la cale où il s’échaulTe ; trans- porté en chambre froide, il noircit dès qu’il est exposé à l'air (1). Il est nécessaire qu’il soit emballé dans des caisses à claire-voie, placées dans un endroit sec soumis à une ventilation énergique. Le triage a lieu au port d’arrivée, où les ananas sont vérifiés, emballés à nouveau et expédiés aux détail- lants. Les fruits insuffisamment mûrs doivent être conservés dan« un endroit chaud jusqu’à ce qu’ils aient pris une belle couleur jaune; au contraire, pour en re- tarder la maturation, il convient de les maintenir à une température un peu supé- rieure au zéro. La mise en boites des ananas de conserve, qui se fait dans des usines immenses, né- cessite un outillage coûteux, mais qui fait automatiquement toutes les opérations. Mécaniquement l’ananas est jeté, débar- rassé de son cœur fibreux, trié et amené au diamètre exact des diverses boîtes, puis découpé en tranches et mis en boîtes. Celles-ci sont remplies de sirop, soudées et soumises à une cuisson de trente à cin- quante minutes; elles sont enfin étiquetées et emballées. Malgré tous les soins, les ananas d’IIawaï, en raison de leur acidité, attaquent les boîtes à la longue, ce qui donne aux fruits une saveur métallique; aussi recommande-t-on l’emballage en ré- cipients de verre, malgré le prix plus élevé. Les Hawaïens songent à étendre leur marché, et s’ils ne peuvent lutter comme prix avec les usines de Singapoore, ali- mentées par la main d’œuvre chinoise, ils espèrent pourtant y arriver en raison de la supériorité de leurs produits. (1) Nous réservons pour un prochain numéro des ren- seignements complémentaires sur ces soins spéciaux. (X. D. L. R.) L abondance des matières nous oblige à reporter au mois prochain la publication de la deuxième partie de l’article de notre distingué collaborateur, M. G. L.vmy-Torri- LHON, La Coagulation des Latex à caoutchouc^ ainsi qu’une importante contribution de notre dévoué correspondant, M. A. Fauchêre, sur La Sériciculture en pays tropical. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobre 1908 :J0() PARTIE COMMERCIALE Le Marché du caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Reçut frères et C'®. • Le mouvement de hausse que nous cons- tations il y a un mois a continué depuis et s'est manifesté d’une façon régulière sans qu’il y ait eu pour ainsi dire la moindre détente à aucun moment. Au moment où nous écrivons, on cote 12 fr. (30 pour disponible et environ 10 cen- times de moins pour chaque mois jusqu’à mars, pour lequel le prix est 12 fr. 10 le kg. La dif- férence entre le prix du disponible et celui du livrable éloigné tend à se réduire, non pas par la baisse du rapproché mais par la hausse des mois les plus éloignés. Laconsommalion qui s’était montrée d’abord assez réservée et qui n’avait acheté que de petites quantités disponibles, qui lui étaient absolument nécessaires, commence à se rendre compte que la hausse actuelle sera durable. Etant fournie encore pour quelque temps, elle préfère acheter du caoutchouc livrable qui est meilleur marché que le disponible, et c’est ce qui produit le mouvement auquel nous faisons allusion. Le Bas-Amazone a été assez demandé et ne vaut plus aujourd’hui qu’environ 35 centimes de moins que le Haut-Amazone, ce qui est une différence raisonnable pour l’époque actuelle. L’Entrefine est assez demandée avec la dif- férence habituelle pour cette qualité. Le Sernamby des Iles vaut nominalement de 6 fr. à 6 fr. 25 et le Cameta 6 fr. 50. Le Sernamby de Manaos est recherché à environ 9 fr. 40 le kg., mais le Sernamby Pérou si longtemps bon marché est monté brusque- ment et vaut actuellement 8 fr. 60 pour les mois rapprochés, tandis que l’on a payé jusqu’à 8 fr. 70 pour livrable sur l’année prochaine. C’est une situation absolument contraire à celle du Para fin et qui s’explique par le fait que les arrivages de Sernamby Pérou vont devenir de plus en plus faibles. Les Slabs ont été traités par quantités faibles de 6 fr. 25 à 6 fr. 50. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois de septembre se sont élevées à 2.350 T. contre 2.410 en septembre 1907. Le 24 octobre, elles étaient de 2.000 T., alors qu’octobre 1907, avait donné 3.200 T. Les arrivages sont donc à peu près normaux et il est difficile de se faire déjà aujourd’hui une idée de ce que pourra être l’ensemble de la récolte actuelle. Les statistiques générales au 30 septem- bre 1908, comparées au 30 septembre 1907 donnent les chiffres suivants : 1908 1907 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1159 lOôl — à New-York. 108 209 — au Para . . . 450 570 En route pour l’Eu- rope 680 800 — N'ew-T’ork. . 487 400 En route d'Europe à New-York . . 130 20 Arrivages au Para. 2350 2410 Arrivages depuis le juillet 1907. 5550 5280 E.vpédit. du Para en Europe . . . 1130 1260 — à New‘York. 1095 860 Sortes d'Afrique. Stocks à Liverpool. 687 706 — à Londres . . 624 1102 — à New-Y^ork. 408 446 Stocks sur le Con- tinent 120 160 3134 3210 Arrivages à Liver- pool 949 802 — à New-York. 1190 565 Livraisons à Liver- pool 1170 956 — à New-York. 1162 913 1719 2254 Arrivages à Liver- pool 272 546 — à Londres . . 283 252 — à New- York. 1100 770 Livraisons à Liver- pool 320 514 — à Londres. . 389 220 — à New-York. 1217 741 Stocks de t. sortes. 4853 5464 Sortes d' Afrique et d’Asie. — Les belles sortes ont également monté, mais c’est dans les der- niers temps seulement qu’elles ont atteint des niveaux un peu en rapport avec les sortes du Brésil, en comparaison avec ces dernières elles restent cependant bon marché. Le Massai s’est payé jusqu’à 9 fr. 70 le kg. Le Gambie prima, très demandé, est monté jusqu’à 6 fr. 20. Le Tonkin rouge prima est monté à 8 fr. et le noir n’a donné lieu qu’à des arrivages insi- gnifiants. Anvers. — Le 20 octobre a eu lieu une vente de 539 T. qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 15 " la plus forte peut-être qu’il y ait eu à enregistrer depuis la fondation du Marché d’Anvers. On y a traité, parmi les pro- venances du Congo Français, des arrivages de la Compagnie des Caoutchoucs et produits de laLobay, delà Compagnie du Kouango Français, et de la Compagnie Française du Haut-Congo. N» 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 La prochaine vente aura lieu le 19 novembre. Havre. — Le ^8 octobre aura lieu au Havre une vente de 98 T. de caoutchoucs presque tous du Congo Français. Caoutchouc de plantation. — Ces sortes ont monté régulièrement dans les mêmes propor- tions à peu près que le Para fin. La hausse a été surtout forte pour les sortes supérieures de la Malaisie, qui se sont vendues jusqu’au prix de 13 fr. 73 le kg. Reçut frères et C'% 75, rue Saint-Lazare. Paris, 26 octobre 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Le fait saillant du mois qui vient de s’écouler est sans contredit la crise industrielle qui sévit lourdement en Angleterre, et qui à elle seule annihile presque totalement les effets heureux que pourraient produire les avis défa- vorables concernant la marche de la récolte, avis qui nous parviennent chaque jour, in- diquant ce que nous disions dans un précédent article, que les perspectives sont loin d’être en faveur d’une récolte record. La mésintelligence existant actuellement dans le Lancashire entre patrons et ouvriers a, suivant les différents intérêts en jeu, un effet néfaste pour les uns et parfois salutaire pour les autres. En effet, personne ne contestera que durant ces dernières années la production mondiale en filés et en tissus a dépassé sensiblement les besoins immédiats de la consommation, et au moment où la crise industrielle et commer- ciale s’est produite, les magasins étaient garnis de produits invendus qui depuis que la fabri- cation s’est arrêtée ont trouvé un débouché heureux. De cette situation, on peut conclure que dès que la reprise du travail se fera en Angleterre, les manufacturiers seront heureux de se re- mettre aux achats, n’ayant plus leurs capitaux englobés dans leurs stocks accumulés dans leurs magasins, puisqu’une bonne partie de ces manufacturés se sera trouvée écoulée à la faveur de la grève. Tout étant assez difficile à définir, l’avenir des cours de l’article paraît être dirigé plutôt en faveur de l’amélioration possible des cours, puisque d’une part l’arrêt du travail en manu- facture anglaise peut faire place à une reprise de l’activité lorsque les caisses de secours des syndicats seront épuisées, et que d’autre part les stocks accumulés des filés et tissus auront disparu et devront être reformés progressive- ment, ce qui entraînerait une meilleure de- mande pour la matière brute. En dehors de ces considérations d’ordre plutôt particulier, il est permis de tenir compte de l’intérêt du producteur, et, en ce qui concerne les États-Unis, nous enregistrons journelle- ment non pas un désir de vendre à tout prix, mais bien un sentiment de prudence à la vente, et sans crainte d’être démentis nous pouvons assurer que la répartition de l’offre journalière (malgré que la puissance d’absorption soit plus restreinte cette année que toute autre) se fait avec une réelle parcimonie, et sans jamais au- toriser la consommation à se croire affranchie des craintes qu’elle doit ne pas ignorer, de ne pouvoir s’approvisionner que suivant le bon vouloir des détenteurs de coton brut. Les informations reçues durant ces der- nières journées annoncent que le froid a fait son apparition dans le district producteur, occasionnant la chute des grabots susceptibles d’allonger la quantité produite cette saison, ce dont il est permis de tenir compte quand on regarde les chiffres de la condition de la plante cette année, en comparaison avec la proportion indiquée les années précédentes. Les cotons péruviens et brésiliens continuent à être en faveur sur notre marché depuis plu- sieurs journées, et ITndo-Chine nous envoie de nouveaux échantillons de la production de l’année, d’après lesquels nous constatons un réel effort dans l’amélioration des méthodes employées pour l’égrenage et la préparation générale en vue de l’exportation. En l’absence de tout esprit spéculatif, le marché reste livré à lui-même et ne sera réellement actif que lorsque la reprise des affaires industrielles aussi bien en Angleterre que sur le continent sera chose faite. Ci-après quelques chiffres indiquant 1’ « en vue » de la récolte américaine au 16 octobre, depuis le 1®’’ septembre en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 19081909 1907/1908 1906/1907 1905/1906 2.393.000 1.714.000 2.084.000 2.477.000 308 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobke 1908 L’approvisionnementvisible du monde entier était au 10 octobre en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1903 2.430.000 2.391.000 2.192.000 3.073.000 Cours du colon disponible, par sortes en francs au 21 octobre les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 60 Sea Island (Extra Fine) 240 Sea Island (Fine). . . 175 Haïti (Fair) 56 Savanilla (Fair). ... 54 Céara (Fair) 73 Pérou dur (Good Fair). 100 Broacli (Fine) 56 Bengale (Fine) 48 Chine (Good) 53 Egypte blanc (Good Fair). 86 Egypte brun (Good Fair). 112 Afrique Occident. (Fair). 62 Saigon (Egrené) 53 Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, octobre 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. George de Préaudet. Statistique et généralités. — La production du sucre se compare ainsi dans les cinq parties du monde pendant les cinq dernières années, en tonnes : ■ Canne. Asie Afrique Océanie Amérique 1902/1903 . . . 2.839.596 277.473 524.188 2.391.463 1903/1904 . . . 5.841.547 321.706 491.431 2.415.510 1904/1905 . . . 3.284.775 232.101 596.789 2.640.372 1905/1906 . . . 2.861.819 283.364 613.225 2.611.400 1906/1907 . . . 3.385.446 295.000 639.000 3.021.310 Betterave. Amérique Europe 1902/1903 201.478 5.561.257 1903/1904 221.535 5.881.333 1904 1905 224.207 4.708.700 1905/1906 290.812 6.933.649 1906/1907 443.163 6.700.000 La récolte betteravière donne des déceptions comme poids, mais le rendement en sucre est supérieur à l’an passé. Depuis quelques jours, tous les marchés européens accusent une hausse qui paraît toute .spéculative, car il est anormal que le sucre vaille cher juste au moment où les fabriques mettent leur production au marché; aussi est-il à craindre qu’un mouvement exa- géré à la hausse ne soit suivi d’une réaction exagérée aussi. Guadeloupe. — Un décret daté du 9 octobre autorise la colonie à contracter un emprunt de un million de francs à 4 */, “/o maximum, et gagé sur le produit des droits de consom- mation sur les spiritueux. Cet emprunt est fait en vue d’une transaction avec le Crédit foncier colonial. Le cyclone qui a touché l’île ce mois-ci n’a causé que quelques dégâts matériels dans cer- taines usines du Sud. La récolte n’est pas com- promise. On estime de 3 à 10 ®/o le dommage causé et seulement sur certaines plantations. Si des pluies abondantes surviennent, les champs où les cannes ont été agitées par le vent ne s’en trouveront que mieux. Martinique. — En 1907-1908 l’exportation a atteint .36.921 T. contre 42.230 T. l’année pré- cédente. Cette diminution vient en partie d’une diminution de la surface ensemencée. Des ter- rains secondaires furent cultivés après les hauts prix de 190.3, puis abandonnés, quand les cours fléchirent. La fabrication du rhum tend à augmenter par suite de l’amélioration du marché des alcools en France. Les perspectives de récolte sont bonnes. Réunion. — Les arrivages ont commencé et bénéficient des hauts prix actuels. La Compa- gnie Havraise Péninsulaire a pris l’heureuse décision de régulariser les départs de la colonie autant que possible et les a fixés au 10 de chaque mois. Les prix spnt tenus fermes par les usiniers, qui cotent 2o fr. 73 pour les cristallisés de bonne sorte, aux dernières nouvelles. Des affaires à ce taux sont difficiles avec le mar- ché actuel et deviendront impossibles quand viendra la réaction prévue. Maurice. — Le conseil du gouvernement de l’ile a voté une subvention de 36.000 francs à la Station agronomique dirigée par M. Boxame, notre compatriote. La coupe bat son plein et les perspectives de récolte sont excellentes. Les prix sont tenus fermes. Égypte. — Est en baisse de 3.000 T. en 1907-1908 par rapport à l’année précédente. Cette baisse atteint 27.700 T., si l’on compare les résultats de 1906-1907 avec ceux de 1902- 1903. Java. — Cette île livre tous les ans plus d’un million de tonnes de sucre, presque le dixième de la production mondiale. La canne est cul- tivée principalement sur la côte nord de l’île, dans les vallées des grandes rivières, dans les N“ 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 309 terrains plats et irrigables servant à la culture du riz. Les terrains à canne restant en jachère pendant deux ou trois ans, il faut à la fabrique des champs de réserve. Les régions où les plantations sont les plus répandues sont celles deSoerabaya et dePasoe- roean. Après les labours et la fumure intensive des terres par le nitrate, on plante chaque année de nouvelles boutures provenant de la région de Preanger, la seule où la maladie le « sereh « ne sévit pas. On ne se sert pas plusieurs années de suite du même plant, comme aux Antilles par exemple, on emploie toute la plante, même la partie qui est en terre. On obtient 9 tonnes 1/2 de sucre à l’hectare. L’extraction se fait par compression dans des moulins perfectionnés à 9 cylindres, qui obtiennent 93 ®/o du sucre contenu dans la plante. La bagasse contenant 7 ®/o du sucre de la canne et les feuilles sèches servent de com- bustible. Le rendement de la canne est de 8 à 12 “/o de sucre. On estime à 313 millions de francs le capital placé à Java dans cette industrie. Mexique. — Nous lisons dans le « Journal des Fabricants de sucre » que toutes les dispo- sitions sont prises pour l’établissement d’une banque agricole au capital de 10 millions de dollars. Elle estsurtout destinée à aider les tra- vaux d’irrigation ; elle seca prochainement ouverte à Mexico. La température est très propice à la végéta- tion de la canne, et si les pluies ne sont pas excessives la récolte sera une des meilleures. On compte sur le territoire de la Vera-Cruz 164 plantations, dont lo seulement sont pour- A’ues d’un outillage perfectionné. Sur les 8 plus importantes, 1 est française, 3 mexicaines, 3 américaines, 1 louée par un .Anglais. Le sol est si fertile que l’on coupe 40 à 60 tonnes de cannes par acre et que l’on n’est obligé de replanter que tous les sept ans. La canne devient très grosse et, écrasée en pleine maturité, donne une densité de 9 à 11 degrés et demi Baumé. La récolte de la canne en 1907 fut de 17.500 tonnes de sucre et 60.000 gallons de rhum. La baisse de l’exportation en 1906, encore plus marquée en 1905, était due à la crise que subissaient les marchés américains et européens. Les effets de cette baisse furent atténués par les demandes croissantes de l’in- térieur, qui maintiennent les prix élevés. République Argentine. — Des concessions sont demandées pour la culture de la betterave à sucre. Porto-Rico. — Les chiffi’es suivants montrent la progression de la production qui a aug- menté de 170.000 tonnes en cinq ans : 1909/1903 85.000 tonnes. 1903/1901 130.000 — 1901/1905 115.000 — 1905/1900 ■. . . 913.0110 — 1906/1907 955.000 — Cuba. — La production de l’île a augmenté en cinq ans de 440.437 tonnes. La température est propice à la jeune canne et l’on s’attend à une bonne récolte. La pro- chaine coupe ne se composera que de cannes nouvelles, les anciennes ayant été toutes mises en œuvre la saison dernière, contre l’habitude. G. DE Pré.xudet. Nantes, 21 octobre 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Axthime Alleaume. La situation générale de l’article a peu changé depuis le mois dernier; les prix restent faibles et la tendance difficile à définir. \ cette époque de Tannée les arrivages se font habi- tuellement plus rares, alors que les débouchés reprennent plus d’importance en vue de la fabrication d’hiver et de la fantaisie de fin d’année. Le même fait se reproduit cette année, les entrées atteignent l’importance moyenne, alors que les débouchés un peu plus impor- tants que précédemment paraissent devoir d’ici quelques semaines vouloir dépasser les entrées. Il en devra donc résulter une légère diminu- tion du stock. Toutefois, avant trois mois, de nouvelles récoltes viendront faire leur apparition, comme c’est le cas avec Trinidad, Haïti, Grenade et autf-es Antilles, et de leur importance dépendra ou l’accentuation de la baisse ou une hausse plus ou moins importante. Il ne m’appartient pas de déterminer laquelle des deux alternatives sera la plus avantageuse. Il est certain toute- fois que la consommation a grand besoin d’un relèvement important en vue des récoltes 310 JOURNAL D’AGRICULTURli TROPICALE N° 88 — Octobre 1008 importantes qui se préparent et une année encore ne serait pas de trop pour lui permettre de se refaire. Les statistiques générales du Havre pour les neuf premiers mois sont les suivantes : 1908 1907 1905 1905 Entrées. . . kg. ‘23.827.547 19.780.713 15.594.195 17.778.2i8 Sorties 14.856.471 18.158.799 17.448.949 16.035.871 Stock lin sept. . 14.772.038 5.818.809 5.431.035 10.226.597 Le marché, très calme à la fin du mois der- nier, a été plus actif pendant la première quin- zaine d’octobre. Des arrivages modérément importants de la République Dominicaine ont permis d’effectuer des ventes plus suivies, s’élevant de 4 à 5.000 sacs sans tension de prix, le stock restant encore largement pourvu. Les autres provenances ont été peu recherchées et les ventes n’en dépassent pas 3.000 sacs com- prenant Campano, LaGuayra, Para, Guadeloupe et des lotins Haïti des diverses catégories. Bahia et Lisbonne pour San Thomé n’ont cessé d’offrir à livrer à prix avantageux. Mouvement sur la place du Havre, du au 15 ocl. ENTRÉFS 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 2.034 2.362 359 Trinidad . . 488 1.784 78 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 278 6 . 054 1.842 Bahia . . 3.020 1.815 1.280 Haïti et Dominicaine . . . . . 4.023 781 4.015 Martinique et Guadeloupe . . 10 41 8 Guayaquil et divers . . . . . 3.153 1 . 425 507 Totaux. . . . . 13.006 14.262 8.089 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 384 1.872 296 Trinidad . . l.,506 1.199 3.734 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.840 2.648 3.967 Bahia . . 1.711 804 1.822 Haïti et Dominicaine . . . . . 3.654 2.252 2.615 Martinique et Guadeloupe . . 218 228 184 Guavaquil et divers . . . . . 1.791 1.825 1.203 Totaux . . . . . 13.104 10.828 13.821 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 9.264 8.205 5.127 Trinidad . ; 28.256 15.859 27 . 102 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 33.666 16.278 21.894 Bahia . . 15.715 8.590 4.622 Haïti et Dominicaine . . . . . 42.537 13.284 17.977 -Martinique et Guadeloupe . . 3.420 145 2.243 Guayaouil et divers . . . . . 37.397 25.172 20». 841 Totaux. . . . . 170.255 87.. 533 105.806 Depuis le D'' janvier : ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908’ 1907 1906 1908 1907 1906 305.287 235.487 190.938 202.811 215.129 219.045 Cours des diverses sortes aie lo octobre. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 75 » à 80 » 140 »àl44 » 84 ..à 90 » Trinidad 75 a à 80 » 142 »àl4C » 87 >■ à 92 » Côte-Ferme, Vene- zuela 72 )) à 150 » 141 « à 180 » 86 »àl60 » Bahia 60 » à 64 « 142 » à 148 » 77 50 à 82 50 Haïti et Dominicaine 52 »à 62 » 120 » à 137 » 57 > 5 77 » Martinique et Gua- deloupe 90 » à 95 » 156 » à 162 » 90 x à 95 » Guayaquil 74 » à 85 >■ 145 ■> à 152 » 85 » à 100 >■ A. .\lleaü.me. Le Havre, 21 octobre 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par MM. Yaquin et Scuweitzer. Sisal. — Marché très calme pour ce textile quelle que soit la provenance; les prix ont peu varié quoique un peu plus faibles, et les ven- deurs restent réservés dans leurs offres. Les cours s’établissent comme suit : Mexique, belle qualité 61 » à » » — qualité courante .... 58 » à 59 » Indes anglaises, belle sorte .... 45 » à 50 » — courant à ordinaire 32 50 à 40 » Afrique occidentale extra 72 50 à » » Java 62 50 à 70 » le tout aux 100 kg. ex magasin Havre. Nous avons eu à examiner à nouveau des types Sisal provenant de la colonie française de l’Afrique Occidentale, particulièrement du Haut-Sénégal-Niger, et qui représentent une qualité supérieure, très bonne longueur, cou- leur et fibre extra. Cette sorte luttera très avantageusement avec le Sisal des colonies allemandes, qui quant à présent est le meilleur de la sorte. Manille (Abaca). — Il y a peu d’empresse- ment de la part des acheteurs, surtout de ceux des Etats-Unis. Le marché reste lourd malgré que les recettes soient plutôt en réduction; en effet, nous arrivons à la date du 19 courant au total de 803.000 balles de recettes depuis le 1" janvier, alors que pendant la période cor- respondante l'an dernier, le chiffre atteignait 789.000 balles; la grosse avance que nous avions il y a quelques mois se perd donc peu à peu. Les derniers cours s’établissent comme suit : Good current ... -84 » à 84 50 Fair current ... 59 U à » » Supérieur seconds ... 54 lo à 55 » Good seconds » à 50 50 Fair seconds ... 47 '75 à 49 » Good brown . . . 46 75 à 47 25 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 311 le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe, prompt embarquement ; pour expédition sur éloigné, il y a peu de variation dans les prix. Lin de la ISouvelle- Zélande (Phormium). — Les producteurs résistent fortement aux ten- dances à la baisse que manifestent les ache- teurs, aussi les affaires sont-elles très res- treintes. On a cependant vendu quelques petites parties. Good fair Wellington 63 » à n » Pair Wellington 51 » à » L’étoupe, peu recherchée, est cotée 26 fr. pour disponible, le tout aux 100 kg., le livrable est sensiblement plus cher. Aloès (Manille). — Cours normaux 50 fr. pour le n® 1 et 44 fr. 73 pour le n® 2, aux 100 kg. Aloès (Chanvre de Maurice). — La belle pre- mière qualité fait défaut, ce qui doit être regretté, car il y a de la demande pour cette classe. Les autres qualités sont offertes : Good fair 50 » à » » Fair 45 » à 47 » l’argent, ont enfin relevé leurs cotations. Il est actuellement impossible d’avoir des offres pour embarquement éloigné. Ramie. — Les Chinois donnent de mauvaises nouvelles de la dernière récolte, certaines marques ne sont déjà plus obtenables. On offre qualité moyenne, longueur normale 62 fr. 30 aux 100 kg. c.i.f. Havre. Marché ferme. Raphia. — Un peu plus ferme, sans cepen- dant qu’il soit noté des affaires bien impor- tantes. La bonne qualité moyenne vaut 33 à 60 fr., et les sortes supérieures se paient 70 à 90 fr., aux 100 kg., suivant mérite. Piassava. — Le Para est en forte baisse par suite des quantités exagérées importées en Europe. Le Bahia se paie 90 à 100 fr. pour sortes ordinaires, 103 à 115 fr. pour les bonnes moyennes et 120 à 130 fr. pour la marchan- dise supérieure. Les provenances Afrique sont un peu plus faciles aux cours suivants : aux 100 kg. marchandise due sous peu. Jute de Chine. — Très peu d’affaires en ce textile, les prix s’établissent comme suit: Tientsin, disponible 40 » — c.xpédilion prompte 30 » Hankow, disponible 32 25 — prompt embarquement 31 » Jute de Calcutta. — Plus ferme, prix 37 fr. .50 à 30 fr. suivant qualité. Fibre de « DA ». — Sous ce nom, nous avons reçu des échantillons d’une fibre appelée « D.A » par les natifs et qui provient d’une variété de Hibiscus. Cette fibre a beaucoup de rapports avec le jute de Calcutta comme aspect, malheureuse- ment les échantillons reçus indiquent un défaut de longueur assez sensible. Par contre, ce textile est plus nerveux et plus résistant que le jute. Il est en outre, affirme-t-on, presque imputrescible, ce qui constitue une grosse supériorité, aussi nous conseillons très fortement l’étude de la culture de cette fibre, cette étude étant surtout dirigée dans le but d'obtenir une plus grande longueur, après quoi il y aurait là un article d'un très grand intérêt ayant en perspective un énorme débouché. Ixlle. — Bon courant d’affaires aux prix cotés précédemment ; les préparateurs qui n’avaient cessé de répéter qu’ils perdaient de Cap Palmas 52 » à 58 » Grand Bassam .13 » à 00 » Monrovia 52 » à 58 " Sinoë 50 » à 55 » Gabon 39 « à 42 50 aux 100 kg., c.i f. grands ports d’Europe. Chiendent. — En avance de 10 fr. aux 100 kg. sur les prix donnés précédemment. Fibres de coco. — Pas de modifications dans les prix, ni dans la position de l’article. Feuilles et paille. — Continuation de la demande pour feuilles intéressant l’industrie des plantes artificielles et aussi pour feuilles, pailles et tresses pour chapeaux. Vaqui.n et ScnwEiTZER. Le Havre, 21 octobre 1908. Matières grasses coloniales. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f. , poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ccylon Sundried. ... 45 » Singapore -42 « Macassar 42 » Manille 40 50 Zanzibar 42 » Java Sundried 4 4 25 Mozambique. : . . . . 12 » Saigon Il ■> Cotonou 12 '■ Pacifique (Samoa) . . . 12 .> Océanie française ... 11 50 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N» 88 — Octobre 1908 302 Huile de palme. — Lagos, 61 fr. ; Ronny, Bénin, 60 fr. ; qualités secondaires, S7 à 59 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, pri.\ pour chargeinenls entiers. Pabnistes. — Guinée, 31 fr. les 100 kg. Mowra (Rassia). — 24 fr. 50 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation station- naire. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 30 >. à 35 » — petite graine 35 30 à 34 50 — Jafia (à livrer) 43 » à » » — bigarré, Kurrachee » » » ÎLins Bombay bruns, grosse graine . 30 25 à 29 50 Colza Cawnpore 31 » à 30 « Pavot Bombay 34 » à 36 » Ricin Coromandel, nouvelle récolte .23 » à 22 50 Arachides décortiquées Mozambique 39 50 à » » — Coromandel 32 » à 30 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Rocx. Marseille, 19 octobre 1908. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. «. Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Pendant la première semaine il y a eu une tendance à baisser; dans les semaines suivantes le marché s’est élevé, mais pendant les derniers jours la demande a été très calme et actuellement on cote l’article aux prix suivants, la tonne : Lagos £ 26. 5.0 à 26.10.0 Bonny, Old Calabar 24.10.0 à 25. 0.0 Cameroun 24. 5.0 à 24. 10.0 Bénin 24. 5.0 à 24.10.0 Accra 23.15.0 à 24. 0.0 Brass Niger, New Calabar . . 23.10.0 à 23.15.0 Congo 23.10.0 à 23.15.0 •Sait Pond 22. 5.0 à 22.10.0 Sherbro ordin. et moyenne . . 22.10.0 à 24.10.0 Palmistes (Amandes de Palmes). — Après avoir subi une hausse assez importante, l’ar- ticle est en ce moment faible, aux prix sui- vants, la tonne : Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 13.12.6 à 13.15.0 Cotc-d'Or 13. 2.6 à 13. 5.0 Bénin, Congo 13.10.0 à 13.12.6 Libéria et Sherbro 13. 5.0 à 13. 7.6 Caoutchouc. — Cet article a été bien re- cherché pendant le mois, et les prix étaient en hausse de semaine en semaine pour presque toutes les qualités. Le Para vaut 4/6 \ ,. Clôture ferme. Café. — Faible. On a vendu 54 sacs Elé- phant Berry à 44 - par cwt. et Rold Berry à 24 6. Cacao. — Le marché était en faveur des acheteurs pendant les trois premières semai nés, mais dernièrement les disponibles ont été fermes, restant les « futures » faibles. Les ventes s’élevant à 1.030 sacs disponibles à 40 --48 9 par cwt., conformément la qualité et 120 tonnés « futures ». Octobre-novembre à 45 '6-47 - par cwt. Gingembre. — Toujours recherché et pas d’arrivages. Piassava. — On a vendu 7.270 bottes aux prix suivants la tonne : Bassam, de £ 13.0.0 à £ 23.10.0; Junk River, de £ 14.0.0 à £ 17.10.0; Grand Bassa, de £ 14.0.0 à £ 20.5.0; Monrovia, de £ 17.15.0 à £ 20.5.0. Cire d’abeilles. — Calme. Ventes : 35 paquets Sierra-Leone et 27 paquets Gambia à £ 6.7.6 par cwt. Noix de Kola. — On a vendu un petit lot de qualité sèche à d. par Ib. Coprah. — Petites ventes de £ 13 à £ 14 la tonne. . Fèves de Calabar. — Pas de ventes. Poivre de Guinée. — Rien à rapporter. Arachides. — Ventes de 620 sacs : Bathurst de £ 11.5.0/- à £ 14.0.0, par tonne. Chillies. — On a vendu 150 sacs Sierra- Leone de 25 - à 27 6 par cwt. Peaux. — Le marché est moins ferme et les prix actuels sont : Bathurst 5 / ^ à 5 ‘/j d. par Ib, Dakar 4 ’ ^ d., Lagos 4 /, d. On a vendu 2.000 Sierra-Leone à 9 ‘ d. Peaux de chèvres. — Rien à rapporter. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, 19 octobre 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’.4. T. ». Par M. Geo. Ernst. Le marché des divers a été encore calme ce mois et les transactions limitées à quelques articles disponibles; les engagements pour livrable sont rares. Ce n'est pas encore la reprise attendue. Peu d’ofl'res actuellement; les arrivages étant à peu près nuis, la plupart des matières >■“ 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 premières sont tombées à un niveau peu inté- ressant pour les producteurs; la demande devra se tendre à la fin des stocks en cours, et nous espérons de meilleurs cours pour nos récoltants. Les producteurs avisés n’enverront que des lots de choix, ou triés, sans frais de transport onéreux pour déchets souvent invendables, comme cela se produit pour la plupart des gommes, résines et autres. Ambrettes. — Sans stock actuellement, un peu plus demandé. 80 à 90 fr. les 100 kg. pour belles semences noires des Antilles; les graines jaunes ou grises sont moins estimées parce que moins odorantes et récoltées avant maturité. Arachides. — Manquent actuellement. Afrique. En coques 25 » à 2T 30 les 100 kg. acq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. — 33 >1 à 35 » — Badiane. — Semences : Sans existence sur place ; cours plus faible : 150 fr. les 100 kg. Baumes. — Copahu : Rien à signaler au marché; restent fermes malgré le peu de demandes. Para clair 6 » le kg. Centre Amérique 5 » — PÉROU : Plus offert, la demande étant res- treinte en fin de saison, lo à 15 fr. 50 le kg. pour qualité pure véritable San-Salvador. Tolu : Sans arrivages ni demande active, coté 2 fr. 25 à 2 fr. 50 le kg. Styrax : Sans changement. Bois. — S.YNTAL pour trituration, rien à signaler, on reste acheteur de bon bois Nou- méa ou Australie.' Quassia : 18 à 20 fr. les 100 kg. c.a.f. Cachous. — Toujours calmes, petites affaires. Rangoon (suivant marques). 62 50 à 67 50 les 100 kgs. Bornéo (acquitté) 50 » à 55 n — Camphre. — Sans changement, toujours faible. Raffiné tablettes plus ferme. Crû de Chine ; plus offert à 3 fr. 60, 3 fr. 75 le kg. c. a..f. Le produit synthétique est faible par imitation et on parle d’un arrêt dans la fabrication, étant donnés les bas cours actuels. Cire d'abeilles. — Toujours faibles, sans affaires. Madagascar. 147 50 à 150 » | Haïti . . . 160 » à » » Chili .... 170 » à 172 » | Tonkin . . . 140 » à » » les 50 kg. acquittés. Cochenille. — Arrivages divers, 98 balles Ténériffe. Ténériffe-Zacatille, noire 2 10 à 2 25 le 1/2 kg. — — grise argentée . 2 25 à 2 50 Mexique (manque). Colle de poisson. — Vessies S.vïgon : fermes, sans changement. Pochettes rondes 2 50 à 3 « — petites longues 3 » à 3 50 — grosses longues 4 » à 5 » Coquillages. — Sans affaires, restent offerts. Burgos 40 » à 60 » les 100 kg. Trocas (suivant triage). 15 » à 30 » — Cornes. — Toujours courant à prix divers, suivant classement, 30 à 80 fr. les 100 pièces. Cuirs. — Le marché reste ferme. Madagascar : bœufs, vaches, secs . 65 » à 75 » — — salés. 50 » à 52 » Guadeloupe. Martinique : salés . . 50 » à 5S . Tonkin, vachettes sèches manque. — buffles — Nouméa, salés — Cafés. — Rien de bien intéressant à signaler sur notre marché depuis un mois, les cours sont stationnaires, malgré le peu de volume des affaires traitées. Les Haïti sont fermes, mais calmes. Quelques petits lots Ce.ntre Amérioue, traités à prix plus favorables aux acheteurs. Tendance calme en cafés de I'Inde, on a traité quelques sortes disponibles aux prix précédents. Les cotes en livrable se maintien- nent fermes. Brésil : Les ventes de cette catégorie sont encore restreintes, mais devraient augmenter, car la consommation a peu de réserves, ayant acheté au jour le jour; notre marché reste hésitant, cette grave question de la valorisation réservant toute confiance dans l’avenir. On cote mois courant : Santos good average — lavé Rio lavé Haïti trié Porto Cabello Porto-Rico choix ' . Mexique gragé San Salvador Malabar natif Salem plantation Moka choix Java plantation Café des Colonies françaises (droit de 58 fr. les 100 kg.) ; Guadeloupe bonifieur — habitant. Réunion Nouméa Madagascar Liberia les 50 kg. entrepôt Havre. Clous de girofles. — Madagascar : Toujours fermes, coté 140 à 150 fr. les 100 kg. entrepôt (privilège colonial). Ecorces d'oranges. — Plus faibles, 26 à 27 fr. les 100 kg. acquittés. 40 •35 à » 56 » à 62 » 56 !• à 64 » 50 » à 62 n 50 M à 66 .. 78 >» à 85 » 7.0 » à 80 » 54 » à 75 n 68 à 80 1) 72 » à 82 » 90 » à 110 » 65 O à 103 » 119 » à 120 » 110 a à 112 » 120 » à 125 .. 90 » à 95 » 76 >* à 115 » JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 88 — Octobre 1908 311 Ecorces de palétuviers. — Rien sur place, 8 fr. à 8 fr. 50 les 100 kg. entrepôt. Ecorce de Quillay (Panama). — Stocks ré- duits, toujours fermes, 72 fr. 50 à 75 fr. les 100 kg. Ecorces de quinquinas. — Sortes Centre Amérique, 135 à 150 fr. les 100 kg. Essences. — Toujours marché calme et sta- tionnaire pour la plupart. CiTRONELLE Ceylan ; 2 fr. 75 à 3 fr. 25 suivant logement (fûts ou estagnons) c.a.f. CiTRONELLE ToxKiN : Andropogon Eardus : On serait acheteur; 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. Badiane de Cuine : Calme; 12 fr. 30 le kg. pour disponible, 0 fr. 60 à 0 fr. 80 de moins pour livrable. Girofles : Cours 10 fr. à 10 fr. 50 le kg. Géranium Bourbon : Reste toujours ferme en premières mains. Le syndicat tenant toujours 21 fr. 50 ou 22 fr. le kg. c.a.f.; quelques lots offerts au-dessous mais de qualité inférieure. Linaloë (Mexique) : Se maintient toujours ferme, en qualité blanche pure, 22 fr. 301e kg. entrepôt. Patcdouli : 23 à 26 fr. 30 la livre anglaise suivant provenance. Petit grain Paraguay : Plus offert 33 à 35 fr. le kg. c. a. f. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans demande et offert de 6 fr. à 6 fr. 30 le kg. Verveine des Indes : Un peu de reprise : 7 fr. 30 à 8 fr. le kg. c. a. f. Verveine duTonkin : Même parité, de 7 fr. 30 à 8 fr. le kg. acquitté. Fèves de Calabar. — Petit arrivage, sans changement de 133 à 140 fr. les 100 kg. c.i.f. Noix. — Arec : Offertes de 33 à 40 fr. les 100 kg. suivant titres. Kola ; Sans affaires. Gommes. — Copals Madagascar : Rien au marché. Cotées toujours de 300 à 323 fr. les 100 kg. en claire, triée, de 100 à 123 fr. pour tout venant. Dam.ar : Rien sur place. Gutte : Faible, sans demande, le kg. de 7 fr. 30 à 8 fr. suivant couleur et provenance. Sticklac : Toujours offertes .sans affaires. Toûkin 150 » à 160 les 100 kg. Saigon 180 » à 190 — Siara •. 225 » à 230 — Kauri (Nouvelle-Calédonie). — De 73 à 123 fr. les 100 kg. suivant classement. Racines d'ipéca. — Un peu meilleur et de- mandé : Rio Minas 14 » à 15 » le kg. Carlhagène 11 » à 12 » — Jalap : Toujours rare et cher. 2 fr. .50 à 2 fr. 73 le kg. pour sortes lourdes. Ralanhia. — Pas de marchandise offerte, serait demandé. Filets à 123 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Sans disponible et plus ferme de 32 fr. 30 à 53 fr. les 100 kg. pour qualité Tampico sans souches. Para Couronne : Sans existence. Vétiver. — Rien en Java. Petite partie en origine Antilles à 73 fr. les 100 kg. Riz. — Saigon de 21 fr. 30 à 23 fr. les 100 kg. Rocou. — Arrivages des Antilles, coté 40 fr. les 30 kg. Tapiocas. — Restent faibles et sans transac- tions. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 35 » à 45 » Singapore — — ... 30 » à 40 >. Rio (les 50 kg. entrepôt; 40 » 45 » Maragnan — 20 » à 25 » Maniocs. — Ventes calmes, sans changement. Racines 12 » à 13 « les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » — Miels. — Bonne tenue pour toutes prove- nances. Chili (blanc-jaune). Mexique (entrepôt) Haïti Cuba Santo-Domingo . . les 100 kg. acquittés. Vanilles. — Le marché continue faible, la demande étant encore restreinte. La nouvelle récolte commence à arriver en Europe et on annonce de grosses parties en bonne marchan- dise saine. Nous notons en .premier coût ; * Bourbon 1"' 13 à 25 — têtes et queues 12 à 20 Madagascar 10 à 20 Guadeloupe 10 à 15 Tahiti, 1" qualité (ferme) 9 à 10 Seychelles (droit j)lein) 18 à 25 Mexique — 45 à 50 Vanillon (Guadeloupe). — Sans transactions, coté 7 fr. 50 à 8 fr. le kg. acquitté. Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aro- matique, serait bien accueilli. l'ous autres produits. — Cotations et ren- seignements à la disposition des producteurs. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. 68 » à 75 w 5-2 50 à » » 50 » à 57 50 52 » à 53 >* 50 » à 55 » Le Havre, 20 octobre 1908. KO 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE :31o Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein, Gomme laque. — Vers le commencement du mois, les prix se sont mis à baisser et on pouvait, à un moment donné, acheter la TN bien près de 200 fr. Comme il fallait s’y attendre, ce mouvement de déclin a provoqué une réaction et les prix sont revenus aujour- d'hui à 2o0 fr. les 100 kg. c.a.f. Poivre. — Les affaires sont toujours insi- gnifiantes. Le livrable A'aut 37 fr. 50 les 50 kg. c.a.f., mais même à ce prix on ne peut traiter d’affaires importantes. Tapioca. — A été plus ferme, par suite de couvertures sur certains embarquements. Il est improbable que ce mouvement continue, les acheteurs s’en défient et les affaires sont sans entrain par conséquent. Le prix actuel est d’environ 33 fr. les 100 kg. c.a.f. Racines de manioc. — Sans changement, de 13 fr. à 13 fr. 50 les 100 kg., marchandise coupée en rondelles. Cire véqélale du Japon. — Est un peu moins ferme, mais les offres et les demandes sont également rares. Je cote 119 fr. les 100 kg. c. a.f. Cannelle de Chine. — Est ferme à 99 fr. pour Selected et 68 fr. 25 pour la Broken, les 100 kg. c.a.f. Graines de badiane. — Ont eu un coup de hausse subit qui a surpris tous les acheteurs, quoique dans cet article les surprises ne soient pas rares. On cote actuellement 181 fr. les 100 kg. c.a.f., mais des baissiers sont ven- deurs un peu au-dessous de ce prix, et d'ail- leurs personne n’oserait s’aventurer à aciieter à ces parités. Rhubarbe. — La plate est cotée nominale- ment 2 fr. 80, la ronde à 1 fr. 20 le kg. c. a. f. Galles de Chine. — Se traînent sans affaires dans les environs de 105 les 100 kg. c.a.f. Ramie. — A baissé considérablement, et on peut traiter aujourd’hui la qualité courante à 56 fr. les 100kg. c.a.f., tandis qu’on demande 63 fr. pour la belle qualité de la saison. J. -H. Gkein, 16, rue Sainle-Croix-de-la-Uretorinerie. Paris, 23 octobre 1908. <5^ ACTUALITÉS Rectification IDans l’étude de notre dévoué collabora- teur, M. .1. ÏABEL, sur La Main-d'œuvre dans les plantaliljns de la Côte Est de Su- I matra, deux erreurs typographiques se sont j glissées. Tl faut lire : ! La journée d'un homme nouveau dans le I pays, quelle que soit son origine, est de f, 0 fr. o(l à 0 fr. OO (au lieu de Ü fl. 50 à 0 fl. 60). Les contremaîtres gagnent de 8 à 10 $ par mois et jusqu’à 30 $ à la longue, ou bien (et non pas en outre), on leur accorde une prime de 3 à 10 ®/o. Traitement de la « root disease », maladie des racines de la Canne d’après M. A. Stockdale. Des diverses maladies qui sévissent sur la canne à sucre, la plus désastreuse poul- ies plantations des Antilles britanniques paraît être en ce moment la « root disease », attribuée principalement au Marasmius sacchari, champignon qui fut signalé d’abord à Java, en 1893. Tandis que les planteurs de Java se sont méthodiquement atTranchis de cette maladie par l’adoption de variétés résistantes obtenues dans leurs incomparables stations sucrières et par l’observation des mesures préventives JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N® 88 — Octobre 1908 810 ([u’elles préconisaient (rotation des cul- tures, suppression des repousses, désin- l'eclion des boutures, etc.), ceux des « West Indies », de Ilawaï et de Louisiane sont beaucoup moins avancés dans les résultats. Dans un remarquable mémoire discuté à la dernière conférence des « West Indies», M. Stockdale, le distingué mycologue du Département d'Agriculture , fournit de très utiles indications sur la « root disease » et les moyens pratiques de la combattre. Nous lui empruntons ce qui suit (1). La « root disease » se reconnaît, a priori^ par la ramification des pousses attaquées, portant tout au plus 6 ou 7 feuilles plus éti’oites que les feuilles saines, vert-pàle, tendant à se dessécher à la pointe et sur les bords; le feutrage blanc du mycélium s’observe sur les nœuds et les racines, celles-ci fréquemment détruites. Les jeunes repousses sont en quelque sorte étouffées par le champignon. Dans les champs, la maladie se propage par dissémination des spores, contamina- tion radiculaire et plantation do boutures malsaines. Etant donnée la nature plutôt saprophyte que véritablement épiphyte du Mat'asmiKS sacchari, les cannes vigoureuses et de première pousse sont toujours moins attaquées que les cannes faibles et les repousses; la récolte de celles-ci devra donc être abandonnée dans les plantations les plus infestées. Il s’ensuit également que la vigueur des cannes , l'aération des racines devront être favorisées par des façons culturales convenablement appli- quées. Le drainage du sol atténue les dégâts de la maladie, aussi a-t-on préconisé l’ouver- ture de tranchées de 40 à 60 centimètres de largeur pour circonscrire et isoler les por- tions attaquées. Ce drainage par fossés à ciel ouvert, combiné avec une submersion du terrain pendant quatre à cinq mois, est appliqué avec succès en Guyane anglaise. La rotation des cultures est un moyen (1) D’après le >< West ladian Bulletin », n“ 2, 1908, p. 103. des plus efficaces pour combattre la « root disease »; plusieurs îles se trouvent fort bien d’interrompre la canne pendant deux ans pour lui substituer le coton ou, à son défaut, la patate douce, l'igname, le maïs. Le chaulage peut donner également de bons résultats, encore convient-il de recher- cher son mode d'application le plus ration- nel en tenant compte des propriétés désin- fectantes et fongicides de la chaux vive, en même temps que de son rôle dans la nitrification. M. Cobb est partisan de l’em- ploi de la chaux aux îles Ilawaï, à raison de l.oOO kil. à l’acre, épandûe aussi près que possible des souches, quelques jours avant le labour. Avant d’adopter définitivement ce traitement, M. Stockdale conseille aux planteurs de procéder à quelques expé- riences en opérant aussitôt après la coupe, pour ne pas brûler les jeunes repousses. Les plantes malades devront être arra- chées après la récolte et brûlées pour pré- venir la contagion; à défaut de cette mesure, il est au moins indispensable de fendre les chaumes et de les saupoudrer de chaux. Un autre problème posé depuis long- temps est celui de l’utilisation des déchets verts et des bagasses comme engrais; l’emploi des premiers, provenant de plantes malades, doit être réservé pour d'autres cultures, telles que celle du coton, et sera sans danger pour la canne à venir un an plus tard; avant qu’il ne soit établi que le Marasmiiis sacchari est incapable de con- server sa vitalité dans les bagasses, le planteur usera de prudence dans leur épan- dage sur les champs de cannes. Toutes les boutures destinées* à la plan- tation seront traitées à la bouillie borde- laise; M. AVatts a trouvé le moyen très efficace à Antigua, et M. Bowell a dé- montré, avec boutures trempées dans l'eau et dans la bouillie, les résultats incontes- tables de ce dernier traitement. Enfin, de sérieuses espérances sont fondées sur la résistance des nouvelles variétés de semis et des croisements entre- ' pris avec le succès relaté dans le dernier N® 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE on numéro du « J. d’A. T. » ; s'il n’existe encore aucune variété absolument réfractaire à la « root disease »>, quelques-unes d’entre elles se sont montrées pratiquement in- demnes de la maladie, même dans les mauvaises années. R. Rr. Une curieuse variation du Café de Libéria. On a déjà signalé les tendances du Coffea liberica avarier, et ces variations se tradui- sent par un changement dans la forme et la dimension des fruits. On s’est d’ailleurs demandé si celte tendance naturelle ne pourrait pas être le point de départ d’une sélection ayant pour objectif la création de variétés à grains plus petits et partant plus, marchands. Nous n’avons pas encore pu suivre cette question et notre but en écrivant cette note i Fig. 11. est de signaler la plus curieuse variation qu’il nous ait été donné d’observer. Elle s’est produite dans un semis fait à la station d’essais de Tamatave, datant de cinq à six ans. L’arbuste ne présente ni dans son aspect général ni dans sa vigueur, de différences avec ses congénères. Mais ses fruits sont nettement pyriformes et les grains plus allongés sont en somme au Libéria ordinaire ce que le café pointu de Rourbon est au café d’Arabie ordinaire. Les deux dessins accompagnant cette note représentent la coupe exacte d’un fruit de caféier de Libéria ordinaire et celle de la variation que nos horticulteurs ne manque- raient pas de nommer C. liberica var : pijriformis. Reprise de la culture du Bananier en Egypte. Le bananier, dont la culture avait été arrêtée en Egypte vers 1900 par une maladie vermiculaire, décrite dans les n®®8 et 17 du « J. d’A. T. », semble renaître à nouveau dans les environs d’Alexandrie. D’après un intéressant article du « Gar- deners’ Cbronicle » (1) et une note plus récente de M. T. W. Rrown (2), secrétaire lie la Société d’horticulture de Ghiseb (Caire), l’anguillule a disparu presque complètement des plantations et sa réap- parition serait aisément prévenue par une meilleure observation des arrosages et des soins de mise en place. Le site choisi pour la plantation du bananier de Chine devra être abrité naturel- lement ou par des brise-vents de Casua- rina^ pour éviter les dommages de l’hiver; le sol sera de bonne fertilité, bien drainé etfacile à ameublir. Dans les terrains légers, l’irrigation est nécessaire tous les cinq ou six jours en été, tous les neuf ou dix jours en hiver. La plantation aura lieu avec le meilleur succès du 15 février au 15 avril, dans des trous creusés à l’avance, à 3“,50 d’inter- valle et remblayés de bonne terre et de fumier. Au pied de chaque plante , on ménagera une petite cuvette d’arrosage reliée à la voisine par une rigole de 50 centimètres de large. Dans les conditions ordinaires, le coût de la plantation d’un feddan (42 ares) est de 12 £ 15 s. environ, y compris l’achat de 324 rejetons à 0 fr. 50 chacun. La récolte des premiers régimes commence en février suivant, parfois même en décembre de la première année, et se poursuit ensuite pendant cinq années, en bon terrain, à raison de 4 régimes par pied et par an. Vendue sur pied, la récolte atteint 80 à 120 £ par feddan, laissant un profit annuel de 60 £, qui apparaîtra sans doute optimiste à beaucoup de nos lecteurs. (1) 20 juillet 1907. t2) « Kew Mise. Bull. », 1908. A. Fauchère. 318 JOUUNAL D’AGRICULTUHE TROPICALE N“ 88 — Octobhe 1908 Deux fumures annuelles sont nécessaires au bananier égyptien dans les sols pauvres, l’une en lévrier, l’autre en juillet ; une seule suffit en terre riche. Suivant M. Bkown, il existe déjà nombre de plantations de 1 à 20 feddans dans la province de Galioub ; nous aimerions posséder des détails mieux établis sur ces bananeraies que nos abonnés de la région ne sont pas sans connaître. '«§^‘^§33 Une nouvelle Défibreuse Prieto. Nous n’entreprendrons pas de décrire entièrement cette machine. Le principe des tambours défibreurs reste en effet le même que dans toutes les autres ma- chines existantes, dont l’aspect général tend d’ailleurs à se rapprocher d'un type général. Aussi ne parlerons-nous ni des deux tambours, ni de la commande, ni même des petits détails de réglage et de construction qui ont certes leur intérêt, mais ne peuvent être mentionnés que dans un catalogue. Nous ne signalerons que ce qui a trait aux organes d’alimentation, le seul point peut-être des défibi’euses qui donne encore lieu à de nombreuses recher- ches. Il se trouve ici constitué par un large disque dont la circonférence est garnie de deux l’angées de pointes destinées à main- tenir fortement les feuilles. Au sortir des chaînes du transporteur, les feuilles sont saisies entre ce disque et deux petites roues dentées correspondant aux deux rangs de pointes; elles passent de là, entraînées par le disque et maintenues entre lui et un sabot, devant les tambours défibreurs. Nous ignorons comment se comporte cet organe vis-à-vis des feuilles, mais la pré- hension doit être certainement très bonne. Il peut aussi être intéressant de noter que la machine se fait avec un seul tam- bour pour les exploitations de peu d’im- portance ou travaillant avec le système de la reprise. Si l’exploitation se transforme, il est facile d’ajouter à la première machine des pièces symétriques ou complémentaires qui la transforment en machine automa- * tique. Le procédé sera probablement peu . cmplové, mais il est ingénieux. F. M. . Rendement et croissance de l’Ecanda, tubercule à caoutchouc de l’Afrique portugaise. A la suite de la note sur l’Ecanda [Raphionaane zitilis) parue dans le n® 85 du « J. d’A. T. », nous avons reçu de M. E. Mellode Geraldes un exemplaire de son intéressant mémoire sur les latex caoutchoutifères accompagné d’une lettre nous signalant deux points de la traduction anglaise (1), qui ne concordent pas exac- tement avec son texte. En premier lieu, nous avons reproduit, après le D'' Stapf (2), que le rendement des tubercules verts en caoutchouc pur et sec avait été de 2,125 et 4,574 pour cent, alors que M. M. de Geraldes a bien indiqué que ces chiffres s’entendaient pour inille (page 158 de sa brochure). La seconde erreur — celle-ci d’inter- prétation — porte sur la durée végétative de l’Ecanda. S’il est exact que l’auteur a parlé d’une existence bisannuelle, ce n’est que d’une façon très hypothétique; un renvoi dans le bas de la page 148 de son mémoire spécifie que la « plante est au moins bisannuelle ». A ce propos, nous lisons dans la lettre de M. M. DE Geraldes le passage suivant, beaucoup plus significatif ; « Je crois utile de vous informer que je ne puis maintenir aujourd’hui les chiffres présumés fournis par moi sur la croissance de l’Ecanda (.3); les expériences culturales que je poursuis à l’Institut agronomique de Lisbonne, ainsi que les informations reçues d’Afrique m’ont convaincu aujour- d’hui que la plante développait son tuber- cule beaucoup plus lentement que j’avais pu le supposer lors de mes observations (1) « Bulletin de Kew », n° 5, 1908. 12) Ibid. (3) Cf. « J. d’A. T. », n» 83. N» 88 — OCTOBIÎE 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 sur place. Mon opinion actuelle -- que la suite des expériences peut naUirellement modifier — est qu’il ne sera guère possible d’exploiter l’Ecanda dans des conditions avantageuses avant la quatrième année. « J’ai l’espoir que la mission de M. B. DE Freitas fournira de très utiles indica- tions sur ce point et sur plusieurs autres. » Ajoutons qu'un essai de plantation avec un lot de tubercules provenant de Ben- guella a été entrepris dans l’Est africain par M. le général Baïva d’Andrade; il sera intéressant d’en connaître les premiers résultats, ce à quoi consentira sans doute notre éminent ami. D’autres expériences culturales sont éga- lement entreprises par M. W. Johnson, le distingué agronome de la Compagnie du Mozambique. O. L. La Distillerie aux Philippines. D’après 1’ « Agricultural Bulletin of tlie . Straits », l'industrie de la distillerie est très développée aux Philippines, où 95 usines ’ produisent de 50 à 70.000 hectolitres d'al- cool, dont il paraît d’ailleurs que la majeure partie est consommée sur place. La clien- ■ tèle agricole est la meilleure, et l’absorption d’alcool à jeun par les ti'availleurs du sol serait très en honneur. Les matières utilisées en distillerie sont . la sève de cocotier, le sucre, le mais et le ■ riz, la plus importante de beaucoup étant r la sève du palmier Nipa [Nipa frulicans). I La préférence vient en grande partie de ce t que ce produit est beaucoup moins cher <[ue le sucre; de plus, le JNipa pousse dans des terrains salés qui seraient inutilisables pour toute autre culture. La récolte se fait au moyen d’un bambou fixé sous une légère entaille pratiquée dans l’écorce; on estime qu’un hectare de . palmiers Nipa produit 4.000 litres de sève, ^ donnant 400 litres d’alcool. Les distilleries % opéraient autrefois avec des appareils t indigènes assez primitifs, auxquels tendent à se substituer de plus en plus des alambics modernes; une grande partie sortent d’ateliers de construction français. La plus grande partie de ces alcools est raffinée et entre dans la composition de liqueurs décorées pour la plupart de noms européelis, mais d’une qualité très infé- rieure aux véritables produits qu’elles contrefont; leur prix est d’ailleurs en rap- port avec leur qualité. Note sur la culture du Sisal aux Nôîivelles-Hébrides et en Calédonie. Par M. A. Vézia. Le sisal, dont l’introduction aux Nou- velles-Hébrides remonte à 1900 et aurait eu lieu avec des plants du Yucatan, croît avec beaucoup de vigueur dans les sols vierges et très riches de ces îles, où il atteint des dimensions exploitables en trois ans. Ce fait nous ayant causé un peu d’appréhension au sujet de la valeur des fibres, nous avons fait transporter derniè- rement quelques ballots de feuilles en Nouvelle-Calédonie, afin de nous rensei- gner sur leur rendement en même temps que sur la qualité du produit. Le poids de ces feuilles variait entre 850 et 1.000 gr. Après défibrage à la main et séchage au soleil, le rendement constaté fut de 20 à 40 gr. de fibre par feuille, suivant force et longueur, chiffres concordant assez avec ceux fournis à plusieurs reprises par le « J. d’A. T. ». La fibre, d’un beau lustré et bien blanche, nous a paru de grande résistance. Nous avons planté, dix-huit mois plus tôt, trois mille pieds de sisal dans notre propriété de Tonghoué, en Nouvelle-Calé- donie, partie sur remblais argileux, le long de la voie ferrée, partie dans des terrains à bruyères, à des hauteurs différentes. La croissance est relativement lente, et je ne compte guère pouvoir commencer l’exploi- tation avant trois années d’ici. La culture du sisal serait à encourager en Nouvelle-Calédonie, où les colons pour- raient avantageusement l’associer à celle 320 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 88 — Octobre 1908 (lu caféier dans nos sols généralement pauvres. Malheureusement, la difficullé ([ue l’on éprouve à se procurer le plant nécessaire constitue un réel obstacle à l’extension rapide de cotte culture. L’exploitation de l’aloès du pays Agave sp.^ répandu un peu partout, est à peu près totalement négligée; d’ailleurs, il est peu probable qu’elle puisse être tentée écono- miquement, même avec une installation mécanique, en raison des frais de trans- port à pied d’œuvre qui seraient trop oné- reux. A. A’ézia. Tonghoué, le 3 août 1908. Un nouvel Égrenoir à maïs. Î1 s’agit d’un petit outil bien simple dont la description nous arrive de l’Inde. entre les grains et la rafle, détachera rapi- dement tous les grains. De modification en modification, on est arrivé à l’outil que représente la figure ci-dessous. Le ressort primitif est en deux parties, qui ressemblent étrangement à une main comprenant trois doigts et un pouce; chaque main est montée sur un manche en bois, et elles peuvent s’écarter sous la pression de l’épi jusqu'à la limite fixée par une bague montée sur les deux manches; une poignée transversale complète l’appa- reil, dont l’usage est facile à comprendre : l'épi est introduit par la base dans l’appa- reil, auquel on imprime un mouvement de rotation, les trois doigts servent de guide et le pouce égrène. La bague permet de régler l’écartement suivant la grosseur de l’épi et l’usure des doigts. L’appareil, suivant la nature des maté- riaux qui le constituent, coûte de 1 fr. 20 L’idée qui a présidé à son établissement est la suivante. Si on enfonce un épi de maïs dans un ressort à boudin, l’épi tour- nant sous la pression de la spirale qui le guide, le bout libre du ressort, passant à 2 fr. 50; pour ce dernier prix, les mains sont en bronze. Il peut être manié par des enfants et arrive à produire 67 kg. de maïs égrené par jour. F. M. §• Paris -• L. Maretueux, imprimeur, 1. rue Cassette. Le Gérant : H. HUBAC. N® 88 — OcTOBKE 1908 JOÜRXAL D AGKICULTUflE TROPICALE 145 BUüLiETiri BlBIilOGÎ^flPHlQUE Tout livre, broclmre ou tirage ù. part, envoyé à la Réduction, sera annoncé à cette |)lace, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail tians le texte. Prière d'envoyer deux exemplaires de chaque publication. • 1605. l)wjijar{J. F.): Oescriptions and Classiüca- tion of Varie! ies of American t'pland Cotton. — In-8“, 141 pp. 6o pl. Publié comme Rullelin n“14(J de l'Alabaina Agricultural Experiment Station of the .\labama Polytechnic Institute. Auburn, tbe l*ost Publishiiig Co 1907. On sait que la détermi- nation des variétés de Cotonniers est un des plus difficiles problèmes de la botanique tropicale ; M. J. -K. Duggar, le savant directeur de la Station d’essai de l’Institut polytechnique d’Alabama . a en- trepris depuis 1889 des recherches très précises pour tenter non seulement d’arriver à une classi- fication des variétés de l’L'pland coton, mais de déterminer quelles pouvaient être leurs qualités distinctives. Dans le Bulletin 107 il avait déjà publié les résultats de sa première année de re- cherches; l’élude que nous signalons aujourd’hui constitue un des documents originaux les plus importants qui aient été écrits sur le Cotonnier et il témoigne de recherches considérables. Toutes^ les variétés américaines d’I. pland ont été cultivées pendant plusieurs années de suite à l’aide des mêmes procédés pour permettre les comparaisons. Des photographies des pieds types de chacune d’entre elles nous sont données ainsi que des schémas de leurs gousses. Les travaux sur les qualités physiques des fibres restent cependant à vérilier, M. Duggar est arrivé à former 8 groupes de 184 variétés qu'il a étudiées et qu'il décrit sans avoir réussi à établir une ligne de démarcation nette entre ces groupes. Il caractérise chacun de ces groupes ainsi que leurs variétés. Les conclusions de ces essais culturaux sont très intéressantes : 1“11 n'existe aucune variété particulière supérieure aux autres qui puisse convenir à tous les climats et à tous les sols; 2® Dans les diverses Stations d’essai, aucune variété n’a gardé le premier rang au point de vue de la productivité pendant plu- sieurs années consécutives; 3® Généralement les variétés à grosses gousses ont de grosses graines et inversement; 4® Un haut pourcentage de fibre par gousse est favorable à un haut pourcentage de libre par acre mais ne constitue pas une indication absolue ; 5® Un haut pourcentage en fibre est ha- bituellement, mais non nécessairement, accom- pagné par de petites graines et il est possible de combiner un haut pourcentage de fibres avec de grosses gousses et une grande productivité; 6® La grande longueur des fibres semble incompatible avec un grand pourcentage de fibres; 7® Les carac- téristiques ordinaires de la précocité sont la petite dimension des graines, la petite longueur des fibres et une productivité moyenne ou au-dessous de la moyenne. Les chiffres extrêmes donnés par les tableaux de classement établis par M. Duggar sont les suivants. Nombre de gousses requises pour fournir une livre de graines de cotons : Triump46, .Sea Island 127. Pourcentage de soie : Shine n® 2 41,5; Gayosa Prize 24,9 (le Sea Island est l’avant dernier avec 26,5). Poids de 100 graines : Todd Improved 16 gr. 89 Bâtes Liltle Brown 5 gr. 48. — E. B. . 1606. Animal Report of the Hawaii Agricultural Experiment Station /oi’ 1907. — Brocli. in-8®, 90 p., 4 pl. et 3 fig. Ilonolulu et Washington, 1908. .\percn général des recherches agronomiques de l'année, suivi des rapports spéciaux de l’entomo- logiste, de l'horticulteur et du chimiste. Constitue un document important par la diversité et la pré- cision des renseignements touchant des questions d’actualité. Les travaux les plus importants ont porté sur la culture et la préparation des tabacs de Sumatra et de Cuba, dont il est beaqcoup question dans l’archipel depuis deux ans; sur l’exploitation des arbres à caoutchouc, notamment du .Maniçoba ; sur les moyens d'améliorer la qualité et la pureté du miel et de la cire produits en abondance par plusieurs espèces d’abeilles indigènes; enfin sur le développement des cultures fruitières en vue de l’exportation sur San-Francisco. L'horticulteur de la station, M. Iliggins, qui a fait personnellement des essais de tran.sports dans différentes conditions d’emballage, est arrivé à des résultats très inté- ressants, que nous résumerons prochainement dans le texte du journal. Une étude fort docu- mentée et illustrée de la culture du Riz en Hawaï mérite une mention spéciale. C’est une variété d’Egypte, introduite par le D® Knapp, qui a donné les meilleurs résultats jusqu’à ce jour. Diverses machines, notamment des charrues à disques et des moissonneuses-lieuses, ont été importées pour moderniser la riziculture. A la page 28, se trouve signalé, avec de très bonnes figures, le ver de la patate (Cylas formicariu<), qui a fait l'objet d’une note de M. J. Surcouf dans nos derniers numéros. L’auteur conseille la plantation profonde, le but- tage élevé ou mieux la rotation pour Se débar- rasser de cet insecte.^ 1607. Ilalated Byron D.) : Novelties in Vegetable Fruits, publié comme Bulletin 209 de la Station d’Essais de New Jersey. — In-8», 24 pp. 10 pl. ^Con- tient principalement des renseignements sur les résultats obtenus avec dilTérentes variétés de maïs (Malamo, Malakosby, Golden Bantam-Essex hâtif, Adams Crosby, Golden Bantam-Banana et Golden Bantam-Premier). Belles illustrations.] Voir la suite page 147 146 N“ 8S — Octobre 1908 ■lOUIlX.VL D'AGRICULTllriE TUOPICALü: Tropical Life A wonlhhj Journal devoted lo the interests of those living, trading, holding properlg or otherwise interested in Tropicat and Sab-Tro- pical countries. Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “OXFORD HOUSE". 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W- Subscription, 10/- per annum, post free. We stronolu recommend the Journal to the attention ofall those aile to rend Engiiah. It contains strictUj reliable rnalter dealingwith the carious interests Jrorn n II points of view either as regards sales in London, r.xachineng, or planting news. 3PB«J»|£N COR' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. OFFICEdes INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET COLONIALES = Éludes et création d’industries. — Achat d’industries, plantations, forêts, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d’analyses. — Création de Sociétés. — Brevets. — Moteurs et machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, rue Traversière, PARIS {XII’) Le CAOUTCHODC et la GÏÏTTA PERCHA ORG.WE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l'iNDDSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9®) Adresse téléf/r. : DRALLIC-PARIS Codes ; Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SU COURSA UES Paris (X*), 49. me des Yiuai- griers. London E. C., 6, Holborn Viaduct. Leipzig, 12, Ilamburgers- trassc. New-York, The Monolitli. Johannesburg, Palace Buil- ding. Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MEDAILLES Bronze : St-Louis 1904; Liège 1903; Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905: Nogent 1905 Or Bordeaux 1907 ; Nogent 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnkmen't : 20 francs par an pour la France. — 26 — — pour les Colonies et l'Etranger. 'AGRICULTURE PRATIQUE DES ISO. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages. Comprenant : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.', les Bapports des Jardins et Stations ; des .Mono- graphies de cultures tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel: 80 ftr. [France et Etranger). A. CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris. I KolODial-WirtsoImitliGliei! Koitee Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer Revue mensuelle d agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. 5g U' P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901. magnifique vo- lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l'analyse. « J. d'A. T. » n»3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France 0.M80, Union Postale tAl65 5S R. Schlechter; West-Afrikanische Kautachuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port . France oA/80, U. P. lAfio. 5g H. Baum : Kunene -Sambesl - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié; 20 A/. Port; France oMoo, U. P. lAfyo. 5g Kolonial-Handeis-AdresBbucb : Adresses coloniales allemandes. Prix du volume ; iA/5o. Port : o,U40. Tle TROPICAL AGRICULTIIEIST publié sous la direction de M; le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Bbtanic Gardens, Peradeniya, Céylan Publication ofificielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur tontes les ques- tions d'Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par le.s agents scientifiques du gouvernomenC et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les .Ani- maux de ferme, la Basse-cour. etc. Un an: L. 1, soit 85 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser A MM. A. M,&J,FER6US0N^æ“ Demander : “HEVEA BBASILIENSIS OR PARA RDBBEH'', par Mr, Herbert Wriiiht, l’ouvrage moderne lo plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 Ir. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan cl les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) ♦ •I* ♦ * * * ♦ * * * * * * * 4 + Aeeu.ïiiuis’iiitémsiijtàCuba “ THE CUBA REVIEW ’’ est le compte rendu mensuel des atïaires poli- tiques,gouvernementales. commerciales, agricoles et générales de l’ile de Cuba. O’est un recueil de tout ce qui s’écrii et se dit sur Cuba. “THE CUBA REVIEW contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Al/unnements : Unan, iîO ccnls. franco de porl. Adresse : *■ The Cuba Review and Bulletin ” 8Î-92, Beaver Street, NEW YORK Suite de la page 145 NO h8 — Octobre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 1608. Cathcai t,{Ch. S.) : .Vualyses of Paris Green, in-8", 9 pp. — Analyses and valuations of commer- cial Fertilizers. in-8®, 3ü pp. — Analyses and valua- tions of commercial Fertilizers and Ground Hone; in-8o, 34 pp. — Publiés comme Bulletins 203, 206 et 208, .New Jersey Acricultural Experiment Stations. — New Brunswick, 1907. [Ces brochures, publiées sous la direction du chimiste en chef de la Sta-»- tion_ d’Essais de l’État de New Jersey, donnent les résultats des principales analyses faites par son laboratoire. Des échantillons de tous les engrais artificiels fournis par des industriels dans l’État de New-Jersey sont prélevés par un service d’ins- pection et analysés. Un comité composé des direc- teurs et chimistes des Stations d’Essais du Connec- ticut, de Bhode Island; du Massachusetts, de Vermont, du .Maine et de New-Jersey se réunit chaque année pour fixer la valeur des unités, valeurs qui servent simplement de guides aux acheteurs. On voit d’après les tableaux qui figurent dans ces brochures que tandis que la valeur totale fixée par le comité pour les engrais complets com- binés s’est maintenue de 1897 à 1907 entre 20 et 22 $, le prix de vente a été de 27 à 29 $. — E. B.[ 1609. llalligan J. E.) : .Analyses of commercial Fertilizers and Paris Green. — In-S”, 118 pp., publié comme « Louisiana Bulletin », n® 97. ''Tra- vail analogue aux précédents, effectué par la Sta- tion d’Essais de PUniversité d’État de la Louisiane à Baton-Rouge. D’une manière générale, la valeur comparative par tonne des éléments indiquée par le laboratoire d'essai est plus forte que celle ga- rantie par l'industriel, à l’inverse de ce qui se passe dans les États mentionnés ci-dessus. Il serait évi- demment bon que des principes fixes soient appli- qués dans tous les États-Unis. — E. B.j 1610. Woodimrd (/’. E. et Lee Jr. (.7. G.) : Feeding « Blackstrap » .Molasses to young calves. — ln-8“, 40 pp. Publié comme Bulletin n° 104, .Vgri- cultural Experiment Station of Louisiana. Batoii- Rouge, 1908. Ces expériences étaient destinées aux pays qui font un commerce important de beurre et de crème, et qui, comme tels, répugnent à donner au.x jeunes veaui du lait entier. Les au- teurs ont recherché si ce produit pouvait être remplacé par une ration composée d’aliments mélasses et de lait écrémé. Les résultats n’ont pas été menveilleuxs la muqueuse stomacale des jeunes animaux supportant mal l’excitation causée par le sucre. Les auteurs insistent sur . ce fait qu’ils ne se sont occupés que de l alimentalion des jeunes animaux et qu’on ne peut tirer de là des déduc- tions pour l’alimentation des animaux adulte.'»., 1611. Ihering ff llei'iuann et .17. Rod. von) : Ca- talogues da fauna Brazileira, U'' vol. Les Oiseaux du Brésil. — ln-8® de 483 p. Edition du Musée de .Saint-Paul, 1907. Ouvrage faisant partie des publications scientifiques du .Musée dont les au- teurs, père et fils, sont directeur et conservateur. C’est le catalogue systématique des oiseaux du Brésil, contenant la nomenclature de 1.130 es- pèces avec noms scientifiques, noms vernaculaires, bibliographie et distribution. .V la fin, un index 147 alphabétique très complet et 2 cartes zoogéogra- phiques du Brésil. Excellent tnavuil, mais nünté- ressant pas-directement lea^Iecteurs- de ce jaurnal. 1612. Sabater [Don PiantUco) : Ensayo de Es- tudio sobre una supuesta plantAcion de cacao en la isla de Fernando Poo. — Brochure de 11 p. in-8, publiée par les soins de la Chambre d’Agriculture de l’île. Barcelone, 1907. [Etude hypothétique sur un projet de plantation de cacaoyers dans Hlo Fernando-Po. Elle est conçue pour une superficie de 30 hectares jusqu’à la treizième année, avec un compte de culture longuement détaillé et une dissertation politico-économique se rapportant au recrutement de la main-d'œuvre sur place et à l’exportation des produits. Les cpnsidérations, d’ordre cultural ne semblent pas préoccuper l'au- teur; ce sont cependant les premières à envisager avant de se laucer dans une entreprise de ce genre.' « 1613. Barrett (J.-E.) : Shelter Planting. Bulletin n« 1 de la Division d’Élevage du Département d’Agriculture de la Nouvelle-Zélande, 19«8. [Au nombre des espèces arborescentes les mieux adaptées à la formation de rideaux brise-vents se trouvent naturellement divers A cacia et Eucalyptus, largement représentés dans la flore néo-zélandaise. En première ligne, F Acacia dccurrens (Black Wattle) recommandable par la rapidité de sa croissance et la valeur tannante de son écorce, puis l’A. mela- noxylon, autre espèce à bois précieux, utilisé, dans la construction des voitures de chemins de fer, enfin l’A. dealbata capable de devenir envahissant dans certaines conditions. Parmi les Eucalyptus, .M. Barrett arrête son choix sur l’E. amygdalina et l’Ë. roslrata. De précieuses indications pratiques pour l’obtention, l’élevage et la mise en place de ces essences, auxquelles s'en adjoignent beaucouj) d’autres, sont fournies par l’auteur de cette utile publication. , 1614. Gilruth J.-A.) : The Sheep-Maggot. — Broch. de 4 pages et 1 pl. en couleur, publiée par la Division vétérinaire du Département de l’Agri- culture de la .Nouvelle-Zélande. Wellington, 1907. [Etude complète du ver des moutons [Lucilia seri~ cata) qui a été signalé depuis peu en Nouvelle- Zélande et dout l’extension constituerait un véri- table danger pour les troupeaux. Pour détruire les larves de ce diptère, .M. Gilruth conseille de tondre les moutons infestés et de frotter le» parties ma- lades avec une mixture composée de i/Ld'essenoe. de térébenthine et de 3/4 d’huile d’olive. , 1616. Asiniont {W. P. G.) : Para Rubber in lhe Malay Peninsula. — Vol. de 64 pages, petit in-8", t^* édition. Upcott Gill, Bazar Buldings, Drury Lane. Londres W. G. [Étude économique des plan- tations malaises d’hevea. M. Asimonl est le direc- teur technique des « Consolidated .Malay Estâtes L'*. »; il a écrit cet intéressant petit' livre avec un grand souci de vérité en insistant sur la nécessité d’entreprendre les plantations d'heveasavec des ca- pitaux suffisants pour opérer dans des conditions durables et traiter les arbres comme il convient pendant la durée d’attente. Beaucoup de sociétés Voir la suite à la page 1 57 148 JOUU.NAL D’AGUICLLTUUE THülMCALE N” 88 — UCTOBKE l'JOS THE AFRIGAN MAIL Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par £• D> MOREL avec la collaboration de spécialistes anglais, français etallemauds. Consacré à l'Afrique occidentale et centrale {Commerce, Industrie, Mines, Politique) iT-rgane de la British Cotton Growing Association et de la Liverpool School oi Tropical Mediclne. Bureaux à LIVERPOOL: 4,01d Hall Street, a Conakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. P ARiS : 5 1 , rue de Clichy. Abonnement Un an : £ 1.6. — Le numéro, 70ccnt. ’ltoWev Journal de Voyages et Aventures Le piDS ÎDiéressant, le mieux illastrè HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4,ruedela Vrilliére, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois tan France. 2,So 4.50 8 Etrang. 3,50 6,So 12 fr. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier DE A. BAJAC O. c. ë. ^ Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 HORS CONCOURS Membre du Jury International à l’Exposition Universelle de Paris, 1900 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sut demande AUTISEPTIOnE-DÉSIlirECTAHT-DtSODOBlSAlIT Formol Saponifié Non Toxique Âlcalili LUSOFORME Sans Odeur N’aitère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments, — S’emploie à la dose de 3 k 5 O'O, en solutions dans l’eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosages ou pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits, MALADIES CRYPTOGAMIQUES « PARASITES * INSECTES « NIOISISSURES Désinfectant spécial pour Écuries, Caves,Fruitiers, Serres et Maisnaneries Lusoforme brut, le kilog. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande Société P^»(sienne r’/Antisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuii, Paris N® 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 APPAREILS de RIZERIE Machines combinées pour décortiquer, blanchir et brosser le Riz Décortiqueurs à bras et au moteur. — Décortiqueur polisseur. oooooooooooooeoooooooooooooooc TARARES Machines à oapeur et LocomoJjiles MACHINES de Meunerie. oooocoooooooooooocoooooooocooo BROYEURS Puivérisateurs pour toutes matières APPAREILS de Blutage. Machine combinée. Décortiqueur à bras. TURBINES HYDRAULIQUES POUR HAUTES ET BASSES CHUTES QT f) A W pf Ingénieurs- 17, rue du Louvre, 17 OJjU Ou il ^ Constructeurs . PARIS — Adresse téléi'raphiqae : C\’LI^DRES-P.\R1S l: EN PREPARATION : DICTIONNAIRE DES 11 DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux. Par JÜÜES GpiSApD ANCIEN SECRÉTAIHE DE LA SOCIÉTÉ N.ATIONALE d’aCCLIMATATION COXSERVATEL’E du .MISÉE COM.MERCIAL DE l'oFFICE COLONIAL (mINISTÈHE DES COLONIES) • OFFICIER DE l'iNSTRLXTION PLBLIQIE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. r •i L’n volume grand în-8® d’environ 1000 à 1200 pages. 150 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N” 8H — OcTonuE 1908 ASA LEES & C° L™ SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons ECilËNEOSES A SGIES perleclionnées i 16, EO, 30, 40, 50, 60 OD 70 scies, ao cboii iller Gins in Mncnrtbj à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. ^ (BâtîB métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner filer et doubler COTONS, LAJNES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense ; Le “ ŒrandPrix LINCOLN, Anjieierre Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains ‘Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre > et Gazogènes. Batteuse à riz. *î-l- Devis et Renseignements Moulin à farine CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur demande •î-t» Installation à gaz pauvre Locomobile avec Pompe centrifuge Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix N® 88 — Octobre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 151 SVMIICir IIES UI\ES ET USITES DE 5E1^ l'OnSSIOUES RE STiSSEUBT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1907, elle a été de 2 ÎHILLIOINS PE TONiNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de l’otasse (Pureté : 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : (Ihlorure de Potassium (80, 85, 90, 93 0/0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz ,12,4 0/0 de Potasse). La KAINITE est à la fois INSECTICIDE et ANTICRVPTOGAMIQUE Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d’un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Meus, etc., etc. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. H, Filiale, Hamburg, Kaufmannshaus. German "Waliworks, "West Indian Office, Empedrado 30, Havana, Cuba. el à P-ARIS, 15, rue s SiV.hoirs à Cacao dominent au Cameroun. H y en a à la C*® des Planteurs du Cougo Français, à la Plan- tation llolTinann-Bang(Saml-Thomas, Antilles danoises ; sécherie de bananes , etc., etc. Constructeurs O, rue Ricfuet, PARIS Usine à Francfort-sur-Mein SÉaHQÎRS ^ Ç4C4a à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins agriooles pouf Céréalts 81 Mali, avec Blnw pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. |■'rcs*. •» • iwif.ulaKe PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES "SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d'habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à naanège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLÉ PRESSES D’EMBALLAGE Ckarrues, leifses, Pressôiîs C'atalos^ue jjpratuit Batteuse à bras. Cotons arborescents Caravonica do ïï D. Thomatis Prix des Semences ; Caravonica T laineux, 10 shillings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidney amélioré à Carvonica, 5 s h. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par càblogrumine, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique • Thomatis-Cairns. A partir de 50 livres, rédaction de prix : 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/° de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo Une liore contient 2000 draines, de quoi planter 1 hectare à 2'"30 Ecrire au D. THOMATIS, à Caravonlca, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement a nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d' authenticité. Médaille d'atgenl, Paris IM ^ SUCCÈS DE 26 ANS Médailla d'or, Llig. CARBONYLEI PAXOLINE U meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée. / kilo de C.\ItltO.\ YLE remplacé kilos de goudron. Attestations sans nombre. Adopté par les grandes administrations, tes minis- tères, l'agriculture, te génie militaire, etc. La P.AXOLIiVE B est le meilleur enduit pour imperméabiliser soi-méme les toiles à bâches, prétarts, tente-abris, eto. S'emploie d froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La P.\XOLI\E F conserve les cordages et les filets 9 de pêche, dont elle double la durée. Demander» le N» 3*7 SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE 182, Rue Lafayette, PARIS 154 JOUU^'AL D’AGUICULTüUi: TUOIMCALtl N® 8S — OcTOBHE 1008 ^^M^VËRITABLES ^HmUaVAUTHENTIQUES ^BLANCARD ANEMIE Etiquette uerte — Signature des SZUn Adresse : à i^ai-is (6») ^ 40, Rue Bonaparte. prévient guérit le CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — BLANCARD. Paris. CORYZA M. S. ï» THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en tSS9) Départs réguliers de Southampton et Cherbourg pour les AatUles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Paoiiique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT •î YACHTS ►t > Arrangements spéciaux pour Touristes ^ ~ plaisance S'adresser à : THE BOÎAl MAIL STEAH PACKCT Co, 18, Morgate St. (E. G.) et 38, Gockspar St. (S. W) LOMBES DE MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE Am FAURE & C'^f Constructeurs à LIMOGES (Haute-irienne) Nous possédons aux environs de Limoges un cliamp de ramie nous permettant de faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d’éJudes expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème de la décortication de la ramie. Nous nous faisons un plaisir de recevoir chaque année, entre le Août et le /*'■ Novembre^ les personnes s'intéressant à cette question et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent. N" 88 — Octobre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 MACHINES COLONIALES A. BILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition Universelle Paris tçoo et Exposition d'Hanoï IÇOJ MACHINES A CAFÉ MACHINES A RIZ Déparefiemineur à vcutilateui* démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEÜRS DÉPARCHEilINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES ÉPIERREURS . Installations complètes de caféeries ( pour CAFÉ AHABICA ou LIBERIA { dtmoDlaiilts , k BR.tS, à molcor, A IIASIGE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTEIRS DE PADDY TRIEURS pourùptrer l« BRISURES L'Oriental Machines A blanchir, à polir, à glacer décortiqoeiir à bras, penaettant ai lostailatioos complètes de RIZERIES “'l* oP"»!»». it sépattr les O balles, le pau] et le rit décortiipê' Crible-Di viseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSES PORTATI\^ES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE MACHINES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS *=9» DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCASSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple et robuste. Fonctionnant à bras. Débit considérable, sans fatigue ; Une tonne et demie de Noix de Paime par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids ; 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté un 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALMIER à HUILE; Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la briser; BANCOUL, ABRASIN, GOOüITO DE AGEITE, GOROZO, MAGOTA, ek JIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient tra&er» F***Laic: ; &T& fra.ia.cs (emballage compris) S’adresser à M. Eugfène POISSON^, à COTONOU, Dahomey oeut avoir des renseignements au “ Joxxx'XxglI c? ^ Agyiotj.l'tvijre ’Tf oplcg^e ^ SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS CANNE A SUCRE EInTOIS (Belgique) PRODUITS ; Superpliospliate eoDceotré oq Houille : (43/50 °/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans i’eau^ FUospliate He Potasse : (38 °lo d’Acide phosphorique, 26 7» de Potasse). FUaspliate l'JiiaiiiaqBB : (43 7o d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote). HiM Ha Potasse : (44 ®/o de Potasse, 1 3 7o d’Azote) COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé, Maïs, ■Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la Tente, s'adresser ans “ CHEMICiL WORKS" late H et E ALBERT 15, Fliilpot Lane, 15, LONDRES E.C. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 88 — Octobre 19C8 PETITE CORRESPONDANCE Æschynomeue indica. — Réponse à M: M. (Alger). — L'échantillon reçu dans le formol appartient à Y Æ»chynomene indica, papilionacée endémique dans beaucoup de régions tropicales. Nous rece- vrons avec plaisir les fibres que vous nous annon- cez et vous donnerons notre opinion sur leur valeur. Tricbolæna rosea. — Réponse à M. P. (Paris). Nous ne pouvons ajouter que peu de renseigne- ments à ceux que vous possédez sur cette espèce ourragère, sinon qu’elle est assez employée dans les mélanges pour prairies en Nouvelle-Calédonie. 11 est difficile de formuler un chiffre de rendement à son sujet; nous allons cependant tenter d’avoir quelques précisions de nos amis calédoniens. A moins de conditions exceptionnellement favorables, on ne saurait en obtenir 4 à 5 coupes par an. Nous ne connaissons aucune région tropicale où elle soit cultivée avec succès. M. A. V. (Nouvelle-Calédonie). — Les deux fruits à tannin sont du Terminalia chebula. Vous rece- vrez les autres renseignements par lettre. Graines de Vitanga. — Réponse à M. F. S. (Nica- ragua). — Nous ne voyons que la maison Vilmorin- Andrieux et C'» qui soit en mesure de vous procu- rer les graines du Raphionacme utilis. .Nous serons heureux d’être tenus au courant de vos essais et de connaître si les tubercules sont parv enus à fruc- tifier dans votre région; il paraîtrait qu’à peu de distance de leur zone naturelle, cette fructification est difficile. Cours gratuit de cultures coloniales. — Le cours libre et gratuit des cultures coloniales créé à l’As- sociation philotechnique de Paris, section du lycée Charlemagne, par notre rédacteur principal, M. O. Labroy, a commencé le 16 octobre et se continuera tous les vendredis de 8 h. 1/2 à 10 heures du soir. Conférence sur l’île de San Thomé. — Le dimanche, 15 novembre, à 3 heures, M. Gravier fera, dans le grand amphithéâtre du Muséum^ une con- férence sur les plantations de cacaoyers de cette île. Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. =zz== Locomobiles, Demi-Locomobiles, Machines fixes, etc. ■■ 88 — Octobre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 157 consai-rent leurs capitaux à la créatiou d’exploita- tions qu’elles sont incapables d’entretenir irrépro- chablement pendant les cinq années d’attente, faute de réserves prévues à l'origine. La main- d'œuvre des plantations malaises peut se recruter à Java, avec l'autorisation du gouvernement hol- landais, dans des conditions sensiblement les mêmes que celles faites aux planteurs de Sumatra résumées dans le dernier numéro du « J. d’A. T. », Toutes les autres dépenses concernant une planta- tion sont examinées successivement pjir l’auteur : surveillance, défrichement et préparation du ter- rain, drainage, tracé des routes et chemins, trouaison, sarclage, semis, constructions, matériel et outillage d'exploitation et de transport, etc. Le rendement est fixé à 1 livre par arbre la cin- quième année, l livre 1 2 la sixième, I livre 3 4 la septième et 2 livres la huitième, chiffres très modérés qu'il est souvent facile de dépasser. Suit un devis approximatif des dépenses pour une plantation de t.OOO acres, portée à 3.000 acres la seconde année et à 4.000 la troisième année; tous les détails qui y figurent pour une période de dix ans intéresseront vivement les planteurs et action- naires de rindo-Malaisie et, à titre comparatif, ceux des autres régions tropicales où les espèces à caoutchouc tendent à prendre un certain dévelop- pement cultural. 1616. Smith {Harold Hamel) : The future of Cacao Planting. — 94 p. et 2 pl. hors texte, 18 X 12. John fiale et Danielson, édit.. Oxford Ilouse 83-91, Great Titchfield St. London \V. 1908. Prix : 1 sh. 1 Excellent opuscule où notre distingué confrère et ami du < Tropical Life », dont la compétence en matière de cacao et de vanille est bien connue, a fort utilement réuni le texte intégral de sa récente conférence à l'exposition des fruits coloniaux de Londres, la substantielle discussion qui s’en est suivie et quelques articles spéciaux sur les prin- cipaux points de la culture du Cacaoyer. L’intro- duction est de M. I). .Morris, l’éminent commis- saii’e de r.\griculture des « West Indies ». L’habile conférencier s’attache plus spécialement à la fumure, au greffage, à la destruction des parasites, à l'adoption des séchoirs « Vacuum » dans les grandes plantations et à la réduction des arbres d’ombrage; il discute chacune de ces ques- tions avec les arguments les plus sérieux tirés de sa riche documentation personnelle. Après avoir souligné les heureux résultats du paillage, surtout lorsqu'il est combiné à un léger chaulage,'il aborde les cultures d'engazonnement à pratiquer pour Tenfouissage. Ce sont naturellement les légumi- neuses qu'il adopte de préférence; mais l’arachide, qu'il préconise avec avantage, ne réussira pas dans toutes les cacaoyères. l.’n intéressant paragraphe, sur lequel nous reviendrons, concerne le greffage, question tout à fait d'actualité aux « West ludies ». Les arbres d'ombrage demeurent indispensables pour les climats secs, mais deviennent inutiles et même dangereux dans les climats humides. Par contre, les brise-vents jouent un rôle des plus utiles en beaucoup d’endroits. Notre confrère se montre hostile à la culture associée du ca- caoyer et des essences à caoutchouc eu rangs inter- calaires, mais se déclare partisan de la plantation des arbres à caoutchouc et des cocotiers en limite de carrés. Le séchage par le vide, très avantageux a priori, doit être expérimenté au point de vue de son action sur les (jualités du cacao; quelques planteurs du Cameroun font des essais dans celte voie. Pour les petites plantations, le. séchoir rotatif à air chaud imaginé par notre confrère est plus recommandable. Suit une très intéressante discus- sion à laquelle ont pris part .M.M. W. Fawcett, Crad- wick, G. Hudson, H. Acham, J. Peters, H. Chacon. N. Dixon et E. Evans. Ainsi présenté sous une forme simple et pratique, ce petit livre, qui doit paraître en espagnol, devient incontestablement un précieux auxiliaire pour tous les planteurs de cacaoyers grands ou petits, et nous n'hésitons pas à le leur recommander |. 1617. Giglioli {Prof. St. ; La Canfora italiana. — Vol. 20 X 28 de 292 pp. avec 2 fig. et 1 pl. hors texte Typ. Giovanni Bertero et C*®. Via L'mbria, Borna, 1908. C’est un traité complet sur le camphre que nous présente le savant professeur de l’Université de Pise, qui, depuis plusieurs années déjà, préco- nise la culture du camphrier en Italie. Après avoir résumé (pp. 18-34i les sources des divers camphres naturels et artificiels, l’auteur, dans un historique de ce produit (pp. 33-67), nous apprend entre autres choses curieuses qu’en 1778 la république de Venise avait décidé la culture commerciale du camphrier, l’ne étude botanique sur le camphrier, lai genèse du camphre et de l’huile de camphre, la répartition géographique de Tarbre (pp. 68-92) est suivie de la description de sa culture et de son exploitation dans les pays de production (pp. 93-109). Deux chapitres (pp. 93-166) sont réservés aux utilisations, à l'extraction et au com- merce de ce produit. I.'auteur arrive ensuite à la partie la plus originale de son travail : les cam- phriers italiens, dont il cite un grand nombre d’exemplaires dans diverses parties de l’Italie. 11 expose le's remarques qu'il a pu faire sur les feuilles (dimensions, teneur en camphre, etc.), ces organes étant d’après l’auteur beaucoup plus riches en camphre que le bois en Italje. La conclusion du Prof. Giglioli est qu’il faudrait planter des camphriers dans la péninsule partout où le ter- rain est inutilisé. Ces conclusions sont motivées par ses expériences personnelles sur la teneur en camphre des feuilles, par ses essais de distilla- tion industrielle avec un appareil du type en usage au Japon, par les études qu’il a faites des pro- priétés du camphre récolté en Italie et de l’huile de camphre, dont la production n’est pas à négliger comme sous-produit. Cet ouvrage est en somme un résumé très complet de nos connais.sance3 sur le camphrier et sur le camphre, auquel s’ajoute le résultat de fort intéressantes expériences de l'au- teur en Italie. Le Prof. Giglioli termine par une volumineuse bibliographie (pp. 249-292), dont le nombre des ouvrages cités — environ 800 — Voir la suite page 159 158 .lOUHXAL D AGIUCULTÜUE TKOPICAIÆ N" SS — OcTOBRF, 1908 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant «n anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris, Commissaire Impérial ; • AgricHltufal Neiva », rerue bi-mensuelle, con- sacrée aux questions d’actualité, s’adresse au grand public. Prix de 1 abonnement ; ün an, 5 francs, r West India Balletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L’année 3 fr . 5o. Bt'oehures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: z5 à So centimes ta brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department ol Agriculture for the West-Indles, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou a> MM. Wm. Dantson & Sons, libraires, agents du « Journal d’ Agriculture Tropicale », Cannon ’^ouse. Bream’s Buildings, London, E. C. V. VERMOREL O. ÿjf Constructeur à VILLEFKANCHE Rbôoe) FRANCE Paris 1900 : 2 Craads Prix • Saint-Louis 1904 - Grand Prix et Médaille d'Or. • Lii{e 1905 . Hors Concaurs, Membre dn Jury, PUL VÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI KORESPONDAS ESPERANTE THE ÏDÉ Ealilifir & GDttf t-erclia I AND * -!«■ Electrifiai WfisMrial 37 St 38 Shoe Lane Londres, E. C. Seule-revue anglaise du Caoutchouc et de la Gutta-Percha, de l’.Asbest et des industries qui s’y rattachent. BI-MENSUELLE Organe de ITnternational Rubber Planters’ AssooicUion Constituée à l’elfel de recueillir et répandre toutes iaformations sur la culture et préparation du Caoutchouc.' .Abonnement : 20 ft^ncs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Annuaire puBiiicii'ra iNcomtp.-AR.vniJB pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et' dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d'annonces envoyés franco sur demande imACTECR perfectionné et breveté pour Arbres et Lianes à caoutchouc Sfr. lapièce;7fi SOparlO; 7 fr. par 25 avec lime et gouges. Chez M. SEGHERS, marchand- grauiier, 1, rue de la Montagne, Bruxelles (Belgique). Godets el Plais pour récolte Société anonyme des Anciens Etablissements CAPITAL : 6 000.000 Fr USINES A- Clsrmonl-Ferranfl, Chamaliéres et Royal [Pu;j-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications indnstrielles VÊTEMENTS CIVILS ET MILITAIRES — • CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES poor la VÉLOCIPÉDIE et l'AUTOHOBlLE Maison de Vente 10, Faubourg Poissonnière» PARIS (10') w. B. I,a Maison se charge de l’étude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue do leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce sujet. gjumuÊÊÊÊÊÊtÊÊÊmÊÊmÊÊÊÊÊimÊmi^mm NOUVEAUX AUMBICS t pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. DEBOf FILS aine C0N.-!TRÜCTBUR 75, rue du Théâtre, 75 6UIDE PRATIQUE du BisUllateur d'EA'UX- BE-’VIE, essences, etc. Manuel dû Fabricant BHUMS et Tarif illustré adressas franco. ir MÉDECINE AGRICOLE ^ I DESTRUCTION de TOUS les PARASITES INSECTES et CRYPTOGAMES T de la VIGNE, des arbres FRumERS, Fleurs, Plantes, Lé^-umes, etc., par le Le Guide complet du traitement ; LA MÉDECINE AGRICOLE a(ire.»sé frnrH'o a toute personne qui en Tait la flamande ù la SOCISTC FRANÇAISE da LYSOL. 19^ rue Martre^ CLICUY (Seiee) ★ VITICXJ1L.TX7II,E 159 Suite de la page 157 NO S8 — Octobre 1908 JOÜUNAL D’AGRICULTURE TROPICALE donnf' une idée de l'importance. C'est, croyons- nous, la bibliographie la plus complète de la ques- tion. — V. C. 1618. Iternard {Ch.) : Protococcacées et desmi- diées d’eau douce. — Vol. 26 X 1" tle 230 pp. et 16 pl. hors texte. Département de l'Agriculture, des Indes Néerlandaises. Batavia, 1908. Publica- tion scientifique sur les algues d'eau douce reçue illieS'par le distingué savant de Buitenzorg, dans l'un des bassins de l'Institut botanique. Pas d'intérêt spécial pour nous.' 1619. Wriyht [ Herbert) tour in eastern rubber lands. — Vol. de 76 pp. et 3 pl., 19X8. Chez .Ma- claren et Sons, 37-38 Shoe Lane, London E. C. 1908. Compte rendu de la toux'iiée fuite récemment dans l'Est, à Ceylan, en Malaisie, à Java et Sumatra, par l'estimé rédacteur en chef de !'« India Rubber Journal », auteur bien connu du traité le plus complet sur l'Ilevea aujourd'hui à sa 3“ édition. A son passage en Sicile, Wright trouve l’occasion d’observer le Ficus elastica et de reconnaître l’im- possibilité de l'exploiter dans deS'Conditions éco- nomiques. Ses remarques dans- la plantation d'Ilevea de Ceylan portent sur la saignée, la pré- paration du caoutchouc et les considérations d'ordre économique; les- méthodes d'’exploitation sont loin d'être identiques-; JeS'elTets-de la saignée tous les deux jours no po-ètent pas à de sésieuses- critiqueset l’auteuratrouvé dansd’excellenlescom ditions les arbres d' H enarntgodat; Dusage des^« prie-- kers» (piqueurs) se répaud'et ina.pas-lès'inconvé- nientsquecertainssJeurront'attriiméss Jes-appai’oils de séchage par le \-ide déRassbiurg,sont de plus en plus adoptés pour le caoutchouc ; le puiiodé reA-ieiit de la livre de caoutchouc, rendu à Ceylan, excède rarement 1 fr. 80. Dans les Etats malais, les plan- tations d'Ilevea sont en progrès constants; la des- truction de l'.Uaug y est onéreuse. A Singapour existe un exemplaire géant d’hevea, mesurant plus de 3 m. de tour à la base et ayant produit plus de 30 livres de caoutchouc. A Java, Wright a été impressionné par l’organisation incomparable du Département de r.Vgriculture et les conditions avantageuses que le climat, le terrain et la main- d’œuvre présentent pour la plantation de caout- chouc. Le Ficus et l'Hevea jouissent d'une faveur sensiblement égale. A Sumatra, ces deux essences empiètent déjà sur le caféier de Libéria. Roui la plantation, il préconise les hévéas élevés en paniers et fait le procès des « stumps ». Ce petit recueil de notes de voyages, composé d'articles publiés dans le « India Rubber Journal », est une excellente addition à la littérature spéciale de l'Ilévéa cultivé et présente un réel intérêt pra- tique. — O. L. 1620. Meukman : Rapport sur les maladies tro- picales des animaux domestiques. — Vol. in-8° de 172 pp., 2 pl. et 1 carte. Imprimerie é-conomiqiie lireiier, 38 R. de Trêves, iîruxelles, 1907. L'auteur de celle nouvelle publication de l’Etat Indépendant du Congo, qui est vé-ti rinaire de l'armée et des Ecuries Royales, traite avéc une grande compétence des piroplasmoses, des trypa- nosomiases et de la peste bovine; il fait suivre cette étude d'un intéressant chapitre sur les piro- plasmoses et les trypanosomiases dans l’Etat du Congo où il indique le traitement et la prophylaxie du mal, trace un programme des mesures à adopter et montre la dispersion des diptères mis en cause. Toute la bibliographie récente a été remarquable- ment utilisée dans la préparation de cet important travail, qui sera utilement consulté par lea- pro- priétaires de bétail de l'.tfrique tropicale et de.s autres régions à climat chaud.] 1621. Birchenough (IV. H. : The manurial requi- rements of rubber trees. — Tirage à part du «Tro- pical Life », 12 pp. et 4 flg. [Dans celte note consacrée aux exigences alimentaires des arbi'es à caoutchouc, spécialement de l'Ilevea, l'auteur montre, avec photos à l’appui, les heureux effet.s d’une fumure raisonnée sur la croissance de l'arbre du Para dans la plantation Eckert, à Ceylan. Il préconise la formule suivante, à titre complémen- taire d’une fumure en vert : Phosphate de potasse 34'°/o: superphosphate 44 ®/o; poudre d’os 22 “/o, à la dose de 600 à 900 livres par acre.] 1622. Hoic to manure Tea rahona/Zy! [Publication du Syndicat des sels potassiques de Stassfurt con- sacrée à la fumure du théier. Une récolte de 10 maunds de thé marchand par acre enlevant 10 à 20 livres de potassai 35 à 40 Ibs. d’azote et 7'àilOdbs-» d’acide pbospJi., il est nécessaire de res- tituer ces- éléments- du: sol en tenant compte de sar richesse et de Pàge- des arbustes. Cette resti- tution, explique la< ha'ochure, se fait avantageu- sement (lar une’culture de légumineuse à enfouir et un épandage de sel potassique et d'eugrais phosphaté. .Mieux vaut appliquer cet engrais à dose plus faible chaque année qu’à forte dose tous les deux ou trois ans; le moment le plus favorable est fixé à six mois avant la taille.] 1623. Wagner D'' Paul) : Wn-suche iiber Tabak- diingung. — Cr. in-8®, 99 p. Supplément n® 138 du D. L. G. Berlin 1908^ La première partie, de cet ouvrage n'est que le résultat brut, sans commen- taires, d’une longue série d'essais, faits tant en caisses qu’en pleine terres sur rintluencer dés en- grais sur la teneur des feuilles en éléments miné- raux. Ces résultats sont disposés en tableaux. Dans la seconde jiartie, qui est l’interprétation des résultats obtenus dans la première, l'auteur exa- mine l’inlluence de la teneur en chaux sur les qualités de combustion du tabac; d’une manière générale, un tabac riche en chaux brûlerait mieux qu'un tabac pauvre en chaux, à la condition toute- fois «[u'il joigne à sa teneur élevée en chaux une faible proportion de chlore. La chaux ne doit donc pas être ménagée dans les plantations de tabac. 1624. Dictrich lleimers Mitleilungen. — In-6®, 36 pp., 2 fig. Berlin, juin 1908. C.e numéro con- tient deux principales notices, la première sur la culture du colon dans les colonies allemandes, par le !)'■ A. Oppel, auquel on doit déjà un ouvrage bien connu sur le coton. La seconde a trait aux serpents d’Afrique, et porte la signature de .M. U. Me- rensky. 160 JOriiNAL D'AfiHICULTUUK TROl’ICALl’: A» — Octobre 1908 Machines et Installations complètes POUR L’EXTRACTION DES HUILES D. KRUPP A. -G JRUSONWERK MAGDEBURG-BUCKAU (Allemagne) REPRÉSENTANTS à PARIS : M. Arthur BO.NEHILL, 117, Boulevard MagenUi. à MARSEILLE ; M .B. DEGREMONT, 2, Cours du Chapitre. MOULINS CANNE A SUCRE Concasseurs (Crushers), Moulins à Cylindres transporteurs pour cantje hagasse ^ MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises MOULINS EXCELSIOR mouture des drogues, des épices, etc. DÉCORTtQUEURS A RAMIE, brevetés et DÉF/BREUSES PERFECTIONNÉES pour les plantes textiles Système BOEKEN ASSURANCES Sur la Vie POUR TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclame tapageuse üe Pneg Vélo IVIICHEIilH COXQLTERT LE MARCHE Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE en 1008 La BENjiîDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^olnn Qordon Qo. Adresse telOThigne; PULPER-LONDON - (Code en usage ; A.B.C.) New Broad Street, 9 LONDON, E.C. MACHINES POUR CAFÉERIES (Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour S ucreries # # # Décortiqueurs de R: iz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES Demandez le CATALOGUE GÉIVÉRAL luxueusement illustré En écrivant, mentionnez le Journal d'Agricutture Tropicale. MAISON FONDÉE EN 1735 Vilmorin- Andrieax 8t TABIS — 4, Quai de la JHégisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C'«, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante question. Üu reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre delà façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sonl adressées. BRilRES ASBICOLES ET UDDSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, et«. appropnées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE i' Agave Sisalana du Yucatau (vrai), Cotons Caravonica et autres sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc., etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Canellier de Ceylan, Gingem- ) bre des Antilles, Giroflier, < Muscadier, Poivrier, Vanilles I du Mexique et de Bourbon V (boutures^ etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lé(\üïé{Ma7iihot dichotoma) — Piauhy ( — Piaiihyensis) — SanFrancl8Co( — hepiaphylla) "Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 8i du J. d’A. T. CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES 2\Æa,isoii. ix’efc c3Le ^Sixccixirsale rx± cie XDépot En écrivant, mentionnez le n Journal d' Agriculture Tropicale» Paris. — L. Marbtuklx, imprimeur, 1, rue Cassette. 8' Année N” 89 30 Novembre 1908 JOURNAL D’AÜRIGDLTORE TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH P n i*ai$»S2kn t la fin i de teuillos et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FEL’II.I.ES FRAICHES D’.AG.AVES DIVERS FOUIl EX1*ÉRIE\CES I.a Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Henequen, Sansevicre , Fourcroya. etc. — FAIRE OFFRES. LES CHARRUES A DISQUES DE RANSOMES SURPASSENT TOUTES LES AUTRES Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun bouloli. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L°, IPSWICH - ANGLETERRE Huitième Année 89 30 Novembre 1908 Journal d’Agriculture Tropicale La Sériciculture en pays tropical Introduction des races de vers à soie. — Oaces acclimatées. — Oaces polyvoltines. — Races univoltines. Maladies. — I.a sériciculture dans le centre de Madagascar. Par M. .\. Fauciière. Plusieurs de nos colonies ont attiré l’at- tenlion de ceux qu'intéresse la séricicul- ture. Notre Indo-Chine produit déjà une notable quantité de soie. Madagascar et la Réunion espèrent aujourd’hui se créer une place honorable sur le marché des soies. Quelques pays étrangers ont la môme pré- tention et nous avons pu voir, en 1902, les premiers elTorts faits dans cette voie par l’État de Sao-Paulo au Brésil (l). Les planteurs de Java, eux mêmes, ne seraient pas fâchés que la sériciculture se répandit cjiez eux, et nous sommes person- nellement en relation avec un agriculteur de la région de Bandoeng (Java), qui fait des elTorls pour arrivera ce résultat (2). De renseignements récents, nous savons éga- lement que la République de rUruguay cherche à implanter l'industrie séricicole sur son territoire (3). Nous parlons ici liien entendu de la cul- ture du Sericaria mori, le seul (jtii, jusqu’à présent, fournisse une soie réellement inlé- (1) Le « Réveil Agricole » de l'Etat de S.mta Gattia- rina signalait dernièrement une production de 1.800 kg. de grèges dans le Municipe de Nova Trento (X. d. l R.) (2) Il existerait 2 ou 3 magnaneries à .lava, dont la plus importante serait installée à Pangkalan, province de Batavia; on pense, toutefois, rpie l’humidité et la chaleur constituent de sérieux obstacles au développe- ment de la sériculture dans cette île, au moins avec le Sericai-ia mori. Nous tâcherons d’être tenu au cou- rant dr-s expériences en cours. (.\. o. r.. R.) (3) Nous croyons savoir que d’importants achats de mûriers ont été faits ces dernières années en .Argen- tine, et qu'un ingénieur agricole, M 11. Decuchi, a tenté d'amorcer l'industrie séricicole dans les environs de Montevideo. Quelques-uns de nos lecteui's uruguayens pourraient-ils nous dire où en sont les essais ? (N. d. l. R.) rossante pour rimluslrie. Ün grand nombre de pays exotiques produisent ce que l’on désigne du nom générique de « Soies sau- vages »; Madagascar, en particulier, pos- sède trois ou quatre espèces de papillons séricigènes que les indigènes exploitent et même cullivent dans plusieurs régions de l’ile (I). Ces insectes fournissent des soies que notre industrie métropolilaine n’utilise guère, mais les utiliserait-elle, qu’il serait encore bien imprudent d’en prôner la cul- ture, car les lépidoptères qui produisent les « soies sauvages » des colonies ne sont pas encore disciplinés et leur humeur vaga- bonde en fait des élèves capricieux, dont les récoltes sont fort aléatoires. L’élevage du ver à soie en pays à climat tropical est loin d’avoir été étudié d’une façon complète, et il y aurait un intérêt indiscutable à ce que toutes les personnes qui s'en occupent d’une manière suivie publient leurs observations. Ce serait le seul moyen d’arriver à déterminer rapide- ment les meilleures méthodes à suivre [)Our faire rendre à la sériciculture tropi- cale tout ce qu’on peut en attendre. Aussi, dans le but d’apporter notre contribution à (1) Il en est ainsi à .lava, dans l’Inde et à Ceylan. Le service d’agriculture et la Société d’agriculture de Cey- lan avaient beaucoup espéré de l’élevage de l'Af/acus ricini et de l’A. Atlas par les indigènes; mais les résul- tats ne sont iiulleuients probants jusqu’à ce j -ur. Les prix ofl'erts pour ces cocons sont trop inférieurs et les essais ont été interrompus en attendant un outillage spécial d'Europe, pour opérer plus économiquement. L'enseignement pratique de la sériciculture >, vol. IH, p. .151, 1908. — « Le Caoutchouc et la Gutta-percha », 15 juil- let 1908. (2) « Bull. Muséum d'Hist. nat. ». 1902, p. 444. IvAYE (1), et que nous avons également obtenu dans nos recherches (2). Ces diver- gences sont explicables de diverses ma- nières. M. Spe.nce les attribue à des diffé- rences de technifjuc ou peut-être encore à des différences dans l’àgc des arbres sur lesquels on avait récolté le latex (3). Comme nous avons eu l’honneur de le dire de vive voix au savant chimiste de Liverpool, cela est possible. Alais il y a aussi d’autres hypothè-es très plausibles. Nous avons eu deux échantillons de latex d'IIevea : l’un, que Al. Victor Henri avait bien voulu nous remettre gracieusement, était additionné d’ammoniaejue depuis plu- sieurs mois; il ne donna pas la réaction lies oxygénases, ce qui était à prévoir, le long contact de l’ammoniaque ayant dé- truit l’oxygéuase si elle existait. Cependant, la peroxydase existait encore, quoique affaiblie. L’autre échantillon était du latex frais extrait d’un Ilevea cultivé en serre. La réaction, négative également, a été opérée au moment même de la récolte. Les conditions un j>eu spéciales de culture im serre peuvent avoir modifié la réaction du latex au point de vue oxydase. .Mais un autre résultat, que nous avons obtenu, nous semble pouvoir donner une autre explication à la divergence des résultats obtenus par les divers auteurs; i)our un latex, — le fait doit se reproduire pour d’autres, — nous avons eu des réactions dilférentes au moment de la récolte et quelques jours après; c’est-à-dire qu’alors que, dans le latex frais, on ne |)ouvait pas déceler d’oxygénase, il s’en manifestait une très active dans le même latex vieux de quehjues jours. Nous ne connaissons pas encore la cause de cette modification. Alais nous sommes aujourd'hui convaincu que pour avoir, dans une telle étude, des ré- sultats comirarables, il faut expérimenter sur place au moment même de la récolte du latex, parce (juc les conditions diverses l) i> Initia Uubber Journal ». vol. X.XXVl, p. 3110, 1903. (2) « Compt. Rend. Soc. Biol. », t. LXV, p. 128, 1908. (3) D. Spexce, dans une lettre qu'il nous a adressée. 3.% JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 8!) — Novemhue 19ÜS qui accompagnent forcément la récolte du latex et son transport à longue distance, sont susceptibles de faire subir à ce latex des modilications qui n'ont j ien de constant. Voilà pourquoi nous sommes d’avis que, avant d’instituer un traitement précis élimi- nant l’oxygénase du caoutchouc, il. fau- drait déterminer sur place quels sont les latex qui en contiennent, parce que c’est le meilleur moyen d’être sûr qu’aucune manipulation ou circonstance extérieure n’aura introduit fortuitement une oxygé- nase dans le latex ou détruit celle qui s’y trouvait. V. (’.AYLA, Ingénieur agronome. Emploi des Engrais dans la Culture du Caféier D’après Güst. IIelmrich. Helmricii (G.) ; A’ersuche über die A’erwen- dung von Kunstdünger in der Kultur des Katîees. Supplément du « Tropenpflan- zer », n® 4, 1908, 30 pages et 12 planches hors texte. La fumure des caféiers intéresse les nom- breux planteurs qui, souvent mal instruits des principes lationnels à mettre en appli- cation, obtiennent des résultats plus ou moins satisfaisants, parfois même déce- vants, sur leurs cultures. Dans le travail qu'il vient d’écrire à ce sujet, M. IIelmrich, directeur de la finca Samac, près Coban, au Guatémala, montre que les engrais ju- dicieusement employés sont susceptibles, en beaucoup de cas, d'améliorer le rende- ment des arbres et d'aider à leur restau- ration après maladie, chute de grêle ou épuisement. Les résultats des nombreux essais qu'il a poursuivis méthodiquement pendant plusieurs années sont exposés dans des tableaux intéressants à consulter; nous sommes obligés de nous limiter ici à un court aperçu de ses conclusions. D'excellents indices pour l'application des engrais dans les caféeries sont fournis par une minutieuse observation de l’aspect des arbres ; le feuillage, en particulier, présente généralement des teintes carac- téristiques qu’une planche coloriée fait très bien ressortir. La teinte vert foncé est naturellement celle qui correspond au meilleur état végétatif. L’auteur a observé qu'une parcelle fumée exclusivement avec des engrais phosphatés et potassiques mon- tiait une floraison plus précoce, mais une croissance plus chétive et un rendement inférieur à la partie non fumée. Sur une autre parcelle ayant reçu une fumure azotée et potassique, le bois avait une plus grande consistance sans que le résultat dé- linitif fût entièrement satisfaisant. L’exa- men des tableaux montre clairement qu’une fumure sans potasse est incompa- tible avec de forts rendements. Dans un sol pourvu d’un bon fond d’hu- mus et d’azote, l'épandage d’un mélange d’engrais minéraux dosant 26 “/o d’acide phosphorique, 24 ®/o de potasse et 5“/o d’azote a élevé à 263 gr. de café par arbre la récolte de la cinquième année, de 30 gr. qu’elle était sur la partie témoin. Une fumure exclusivement minérale est incapable d’assurer les résultats les plus parfaits; M. IIelmrich conseille avec rai- son d’employer parallèlement les engrais organiques et accorde la préférence au fu- mier de vache, à la dose de 15 à 20 kg. par arbre. Le fumier de cheval, malgré sa teneur en azote, lui a donné des résultats moins eflîcaces et moins durables, ce qui ne constitue pas une démonstration abso- lue pour tous les terrains. Avec le fumier seul, la maturation des fruits s’effectue trop lentement, inconvénient c|ui disparaît par l’adjonction de palpes de café, plus riches en acide phosphorique. L’auteur s’est N« 89 — Novembre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE bien Irouvé de l’emploi des pulpes fraîches et d’un compost de terre, de débris végé- taux et de sels de potasse ; les légumi- neuses cultivées pour l’enfouissage lui ont également paru très recommandables pour apporter au sol des caféeries l’élément organique, qui constitue la base de toute fumure. Les engrais minéraux complètent heu- reusement les effets de la fumure orga- nique et s’imposent toutes les fois qu’il s’agit d’apporter au sol un ou plusieurs éléments chimiques reconnus déficitaires à l'analyse, de stimuler la végétation, d’obte- nir des rendements élevés ou de régénérer en peu de temps des plantations affaiblies. C’est ainsi que des caféiers ravagés par la grêle en 1898 ont pu recouvrer leur vigueur et leur productivité l’année suivante, par une application raisonnée d’engrais miné- raux. L’auteur s’attache à prouver l’action pré- ventive et curative de ces engrais contre les maladies du caféier; cette action serait plus efficace que les traitements cu- pri(}ues. A ce propos, il cite l'exemple suivant : des caféiers plantés trop rapprochés et man- quant d'air et de lumière étaient envahis parle Stilbum flavidum \ il se débarrassa de cette maladie en éclaircissant pour distan- cer les arbres de o mètres au lieu de 2“,')0, en leur faisant subir une taille judicieuse et en leur appliquant une fumure artifi- cielle à base de chaux et de potasse. Dans une antre plantation de 12.000 arbres où sévi'^sait la même maladie, il employa 2.000 kg. d’un mélange de superphosphate, de sulfate de potasse et de sulfate d’ammo- :\Ti niaque (1) ; les résultats furent encore plus concluants que les précédents : 2.640 kg. de café en cerises avant le traitement, 8..0OO kg. l’année suivante et 17.999 kg. à la seconde récolte. 11 est évident que, dans ce cas particulier, l’excédent de produc- tion laisse encore une jolie marge au béné- fice, déduction faite de l’achat des engrais. Pour l’apport de l’un quelconque des éléments fertilisants, il importe de recher- cher l’engrais commercial dont les effets sont plus directement appropriés à la nature du terrain. Dans cet ordre d’idées, M. Uelmricii a noté, en ce qui concerne l’azote, que le nitrate de soude a des effets plus prompts et plus durables que le sulfate d’ammo- niaque en sols argileux ; que l'action du sulfate d’ammoniaque se prolonge davan- tage dans les tei’ies jaunes, où le sang desséché a été aussi trouvé excellent ; que le sulfate d'ammoniaque est mieux adapté que le nitrate aux sols légers et sableux. Dans le groupe des engrais phosphatés, le guano de poisson se recommande sur terre fraîche et riche en humus, le superphos- phate double fouiaiit de bons résultats en terres légères, tandis que les phosphates Tho.m.xs seront d’un meilleur usage dans les terres jaunes, argileuses, riches en humus; ces derniers ont été appliqués avec grand succès dans la « llanseatischen Plantagen Gesellschaft ». Parmi les sels potassiques, c'est le chlorure de potassium qui a déter- miné le feuillage le plus foncé et la plus forte production. R. Br. (1) Les proportions exactes de chacun de ces engrais ne sont pas précisées, mais doivent varier avec la composition chimique du sol. H 338 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 89 —Novembre 1908 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Cliroiiique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. IIeciit frères et C'*. Il y a un mois, nous constations la rapidité et l’importance du mouvement de hausse. Depuis cette époque, le mouvement a persisté et la proportion quotidienne du mouvement en avant a été encore en s'accentuant. Le cours le plus élevé qui ait été coté a été celui de 15 fr. payé pour quelques petits lots disponibles, mais depuis on a vivement reculé pour tom- ber à 14 fr. La difïerénce que nous consta- tions précédemment entre le prix du livrable et celui du disponible a d'ailleurs disparu presque complètement, ce qui montre que les acheteurs semblent résignés à payer les cours actuels. La consommation a été forcée d’entrer dans le marché et de se mettre aux achats, non seulement pour du disponible, mais même pour du caoutchouc livrable dans le courant de l’année prochaine. Le Bas Amazone ne vaut plus guère actuel- lement que 25 centimes de moins que le Haut Amazone. Le Cameta est monté rapidement jusqu'à 8 fr. le kg., et le Sernamby des îles vaut nomi- nalement de 7 fr. 5Ü à 7 fr. 75. Le Sernamby de Manaos, sur lequel devait exister un fort découvert, a dépassé le cours de 11 fr., et Ton a payé un moment jusqu’à 11 fr. -lü pour disponible. Le Sernamby Pérou a monté dans les mêmes proportions, etaprèsavoirdonné lieu àquelques afl'aires jusqu’à 10 fr. 80 est redescendu jusqu'à 10 fr. 45. Les Slabs valent nominalement 8 fr. 75 à 9 fr. Arrivages. — Les recettes au Para pour le mois d’octobre se sont élevées à 3.400 T., dont 290 T. de Gaucho, contre 2.350 en septembre et 3.200 T. en Octobre 1908. Le total de la récolte à lin octobre est par suite de 9.020 T. contre 8.180 l'annce dernière. La récolte actuelle est par conséquent plutôt précoce et rien ne peut faire juger qu’elle soit inférieure à la précé- dente; nous assisterons donc probablement à la petite augmentation annuelle qui s’est pro- duite régulièrement depuisl’origine. Cependant ce n’est pas ce fait seul qui peut donner lieu à une baisse; la consommalion est en effet dé- munie, et jes fabriques de caoutchouc manu- facturé semblent très prospères tant en Europe qu’aux États-Unis. En ce qui concerne le mois actuel, les re- cettes étaient au 25 novembre de3.100'I., alors que novembre 1907 avait donné 3.200 T. Les statistiques générales au 31 octobre 1908 comparées au 31 octobre 1907 donnent les chif- fres suivants : 1908 1907 Sortes du Para. Stocksà Liverpool. 966 1020 — à New- York. 121 227 — au Para . . . 550 950 En route ])our l'Eu- rope 1250 890 — New-York. . 615 330 En route d'Europe à New-York . . 35 » Stocks sur le Con- tinent 70 130 3607 3M7 Arrivages à I.iver- pooG 986 976 — à New-York. 1113 1288 Livraisons à Liver- pool 1179 1007 — à New-York. 1100 1270 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles ont toutes monté et tendent à se rapprocher des cours qu elles avaient atteints lorsque le Para était au prix que nous constatons plus haut. Le Massai a été payé jusqu'à 11 fr. 75, mais est redescendu à 11 fr. 25. Le Gambie priiua est monté à 8 fr. 95. Havre. — Le 28 octobre a eu lieu au Havre une vente comprenant environ 98 T., qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 1 fr. 50. Le 25 novembre a eu lieu une vente de 85 T. qui se sont Iraitées avec une hausse moyenne de 1 fr. 25 au-dessus des taxes. .Anvers. — Le 19 novembre a eu lieu une vente comprenant environ 307 T., qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 2 fr. 00 par kg. au-dessus des taxes. C’est la plus forte hausse constatée depuis la création du marché d’.\n vers. Caoutchouc de plantations. — Ces qualités Arrivages au Para. O-à to 3200 Arrivages depuis le !•' )uillet l‘J07. 9025 8430 Expédit. du Para en Europe . . . 1895 1520 — à New-York. 1180 1300 Sorles d' A/rigue. Stocksà Liverpool. 630 803 — à Londres . . 451 1131 — à New-York. 421 500 1502 2434 Arrivages à Liver- pool 523 698 — à I.ondres . . 280 354 — à New- York. 1680 1304 Livraisons à Livor- pool Dîia 601 — à Londres. . 453 325 — à New-York. 1667 1250 ■ 1. ■ Stocks do t. sortes. 5109 5981 89 — Novembre 1908 JOl'RNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ont monté dans les mêmes proportions à peu près (lue les caoutchoucs du Rrésil et l’on a payé jusqu’à 16 fr. oO pour la meilleure qualité de la Malaisie. Reçut frères et C’®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 20 novembre 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. A. et E. Fossat. Nous sommes heureux d’avoir à apprendre aux lecteurs du « J. d’A. T. », qui, suivant les idées que nous nous permettons d'émettre dans les colonnes de cette estimable publi- cation, ont pu entreprendre la culture du coton longue soie, que, actuellement, après une longue abstinence, la consommation des filés fins obtenus par le travail en industrie des cotons de fibre au-dessus de la moyenne, prend journellement une plus grande exten- sion, tout spécialement aux États-Unis, pays où la crise monétaire a fait place à une réelle prospérité et qui s’approvisionne en ce mo- ment de tissus de luxe, ce qui parait être l’in- dice d’une réapparition de la prospérité chez ce puissant consommateur. Le niveau des prix de certaines provenances très appréciées par la filature, tels les colons égyptiens, a sensiblement monté depuis ces dernières semaines. Alexandrie nous apprend, du reste, que la récolte égyptienne, principalement pour les hauts grades, parait être sensiblement défici- taire sur celle de l’an passé, et, de ce fait, toutes les provenances susceptibles de se rapprocher des beaux Egypte ont subi une amélioration dans les prix de demande. A notre avis, la surproduction des cotons de soie dépassant une moyenne longueur n’est aucunement à craindre, étant donné que les régions, où le cotonnier à longue fibre peut s’acclimater sont loin d’être aussi nombreuses que les territoires où le cotonnier à fibre com- mune est susceptible de se développer, et 1 avantage marqué qu’il y a pour le produc- teur à s’occuper plus volontiers de la culture du cotonnier à fibre longue est ([ue cet article ne subit que rarement les fluctuations souvent spéculatives qui viennent parfois, de façon 3311 intempestive, changer la marche des cours du colon de fibre moyenne. Depuis notre dernière mercuriale, les avis qui nous sont parvenus des États-Unis sont tous unanimes à reconnaître que la récolte 1908-1909 devra amplement suffire aux besoins de l’industrie du monde. Plusieurs autorités, et entre autres MM. Neii.l Brothers, sur lesquels l’attention du grand pu- blic cotonnier se porte plus spécialement, en raison de la justesse de leurs vues, estiment la récolte en cours comme ne devant pas être inférieure à 13 millions 1, 2 de balles. Nous ne nous permettrons pas de discuter l’appréciation fournie par ces autorités de la statistique cotonnière; mais nous nous croyons assez documentés pour pouvoir nous permettre de dire que si, au début de la campagne amé- ricaine en cours de route, les arrivages ne laissaient rien à désirer, aussi bien sous le rapport du grade que pour la régularité et la nervosité de la fibre, il n’en est déjà plus de même. Les différents chargements arrivés aussi bien à Liverpool que dans les différents ports cotonniers du continent, depuis ces quelques dernières semaines, laissent beaucoup à désirer sous le rapport de la netteté et de la régularité de la fibre. Il est reconnu par des experts au- torisés que si la récolte américaine est impor- tante comme quantité, le mauvais temps qui a régné durant la période de croissance de la plante a nui sensiblement à la (pialité, et comme par suite d’une main-d’(x‘uvre abon- dante cette année, le coton a été cueilli et égrené trop rapidement, il se trouve (pie le coton cueilli trop tôt laisse beaucoup à désirer et donne en filature un déchet fort appréciable et dont se plaint le consommateur. Ce que la consommation désire, c’est, en premier lieu, d'avoir à sa disposition un coton homogène et aussi net ([ue po.ssible, mais faut- il encore ([ue la fibre en soit régulière et fine tout en restant nerveuse et si ([uelques parties provenant du Mississipi et cultivées sur cei’- tains territoires tout spécialement propices à la culture du cotonnier, tels les Canebrakes et les Black Lands, méritent toute l'attention du consommateur, il y a aux Etats-Unis d’im- menses régions qui ont été transformées en pays producteurs de colon et qui ne produisent qu’une fibre grossière et courte, très peu appréciable en industrie. 340 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 — Novi: mbhe 1908 Relativement aux fluctuations des prix de l’article, les cours sont sensiblement au même niveau que lorsque nous écrivions le mois dernier, et cette belle tenue en présence d’une industrie qui, à part celle des Etats-Unis indi- quée comme beaucoup plus prospère, marche encore sans grand entrain sur le continent, sont un indice que le niveau présent est sain, et, à notre avis, la tendance pour l’avenir rapproché reste favorable à une amélioration des cours. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en- vue » delà récolte américaine au 13 novembre depuis le l" septembre, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques desannées précédentes à la même date ; 1908'1909 1907/1908 1906/1907 190o/1906 4.9.31.000 3.337.000 4.436.000 4.418.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 13 novembre, en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1908 1907 1906 1903 3.704.000 3.188.000 3.423.000 3.818.000 Cours du coton disponible, par sortes en francs au 16 novembre les 30 kg entrepôt : Upland ^Micidling). . . 60 50 Sea Island (Fine). . . -210 « Sea Island (E.vlra Fine) 245 » Haïti (Pair) 56 « Savanilla (Pair). ... 54 » Géara (Pair) 13 » Pérou dur (Good Pair). 03 » Broach (Fine) 58 » Bengale (Fine) 45 >> Chine (Good) N. Egypte brun (Good Pair). 92» Egypte blanc (Good Pair). 125 » Afrique Occident. (Pair) . 6250 Saigon (Egrené) .... 5350 Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 16 novembre 1908. Sucre de Canne et sous-produits. Clironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geokge de Préaudet. Généralil>‘s. — L’Angleterre et les États- Unis sont actuellement les deux marchés les plus bas. Bien qu’aux États-Unis les cours soient au-dessus de la jiarité de l’Europe, la consommation n’achète qu’au jour le jour. Cette situation appuie le raisonnement que nous avons tenu ici, il y a quelque temps, contre les sucriers de la Martinique qui, pré- tendaient trouver en .Amérique un débouché plus rémunérateur qu’en France. Les stocks se composent ainsi d’après Czarnikow : l'.ios 1907 tenues. tonnes- Royaume-Uni au 1" novembre. 92.400 92.550 Raffinés anglais — 39.300 43.750 France 1"' octobre. 153.220 247.800 Allemagne — 70 .500 75.190 Hambourg 7 novembre. 27.840 35.380 -Autriche-Hongrie 1"' octobre. 92.730 106.800 Hollande — 3.500 6.850 Belgique — 12.900 22.130 492.390 630.450 Etats-Unis au 1 1 novembre. 221.000 202.490 Cuba . — 11.000 35.000 Cargaisons flottantes . . . 12 novembre. 83.590 89 650 Total 807.980 957.390 F. O. Liciit estime les stocks visibles dans le monde entier au 13 novembre à 1.390.000 T. contre 1.381.000 T. l’an dernier et 1.863.000 T. en 1906. Otto Licht estime les mêmes stocks à 2.141.000 T. contre 1.970.000 T. eu 1907. En France, nos cours sont fermes, plus fermes même qu’il est rationnel en pleine période de production, au moment où les fabricants ont besoin de couvrir leurs frais. Un groupe de spéculateurs, opérant derrière un nom étranger, tient le marché et cause une hausse fictive que ne justifie pas davantage la forte production sucrière de la campagne en cours. Le résultat immédiat est la paralysation des affaires d’exportations. Pour l’avenir, on ne peut rien prophétiser en matière de sucre, trop de facteurs différents pouvant intervenir, mais ce que l’on peut supposer, c’est que, devant les hauts prix actuels, la culture ne soit encouragée à ensemencer beaucoup, et comme nos stocks devraient être plus consi- dérables l’an prochain, l’effet logique serait une forte baisse en France. La Convention de Bruxelles se révèle chaque jour plus incohérente. Nous savons, comme il a été dit dans un précédent numéro, qu’elle en arrive à protéger des sucres primés, les sucres russes. De plus, le contrôle des 200.000 T. annuelles accordées à l’exportation de Russie, provoque la défiance des grands pays sucriers, France, Autriche, Allemagne, qui découvrent les fuites possibles; enfin, la Russie a fait un marché de dupe, car son contingent de 200.000 T. pour ses exportations dans les pays non réservés se réduit en réalité à 80.000 T. environ. En effet, les statistiques de Finlande, elles. — Novembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3il sont fort bien faites, révèlent une exportation de iO.OüO T. sur ce qu’elle a reçu de Russie, et d’autre part la Turquie d’Asie qui n’est pas comprise dans les pays réservés recevait déjà avant l’entrée de la Russie dons la Convention, 80.000 T. de sucre russe. Ces 120.000 T. doi- vent compter dans le contingent de 200.000 T. Les exportations de la Finlande montrant avec quelle facilité le sucre primé de Russie peut échapper au contrôle de la Commission permanente de Bruxelles, n'est-il pas de la plus élémentaire sagesse d’établir que tout sucre brut ou raffiné provenant de pays non adhérents à la Convention de Bruxelles et sus- ceptibles par conséquent de recevoir des sucres primés, quelle qu’en soit leur origine, fût-ce des sucres russes, ne seront pas admis chez les contractants sans droits compensateurs? .l??07/e.f Françaises. — Nos .\ntilles ont échappé au dernier cyclone pour tomber dans un autre danger. La sécheresse intense cause un grand tort à la récolte; les moins pessi- mistes évaluent les pertes à 10 Réunion. — tin pleine période de produc- tion et d'expédition, les sucres s’appliquent sur un cours moyen de 29, (523 le sucre 98°. Les rhums de bonne sorte se placent assez facilement à environ 30,00 les 34“ c.i.f., par suite d’un trust des rhums organisé par une maison de Paris. 11 y a deux ou trois ans, une opéiMtion semblable a élevé fictivement les cours sans profit durable pour les producteurs et avec une perte pour les organisateurs. Indes Orientales. — Le Bengal aurait planté 383.000 acres contre 43(5.000 Tan passé, dimi- nution due à la sécheresse. On estime la production totale à 2.313.000 T. contre, 2.(539.000 l'an passé. Cette diminution provoque une demande active sur le marché de Maurice. Maurice. — Les maisons arabes font des offres pour le marché indien, et les cours sont aux environs de 12 1, 2 f.o.b., moyenne 20. Formose. — L’exportation totale en 1907 a été de 470.118 T. D’après des opinions auto- risées, le pays, irrigué convenablement, serait un producteur de canne idéal. Ronisiane. — La température sèche et froide du mois d’octobre est très propice à la matu- ration de la canne, et la campagne débute sous des auspices entièrement favorables. Cu/»a. — Les orages violents ont causé beau- coup do dégâts dans l'ile, mais ont été pro- pices aux plantations de canne qui avaient besoin d’humidité. On estime la récolte à 1.200.000 T. L’usine San Manuel de Puerto del Padre, au nord de la province de Saint-Jago. vient d’éteindre ses feux après un travail ininter- rompu de sept mois, par suite des mauvaises conditions de la canne, les résultats n’ont pas été ce qu’ils auraient dû. Egypte. — La crue du Nil en 1908 est supé- rieure à toutes celles des dernières années, à La satisfaction générale, et il est probable que le rendement des terres en !!)()!) sera excel- lent. On sait que cela ne suffit pas pour ta canne, qui a à redouter encore avant ta coupe la gelée et le borer. G. DE Préaudet. Nantes, 21 novembre 1908. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.V. T. ». Nos lecteurs trouveront désormais la mer- curiale du café sous la signature de notre col- laborateur, M. A. Alleal'mej, bien connu d’eux. M. Vermoxü, par suite d’un long voyage qu’il va entreprendre, ne peut plus s’en charger. Nous tenons à lui exprimer ici toute notre reconnaissance pour le dévouement désinté- ressé dont il n’a cessé de donner des preuves au Journal pendant ces quatre dernières années. La Rédactiox. Voici quels sont les mouvements des Docks- Entrepôts des quatre dernières semaines : Entrées. 1908 1907 1900 23.097 35.967 i0.59*> 13.948 38.400 1^1.134 23.003 41.407 29.4,52 13,872 15.880 39.120 Débouclas. 19118 1907 1900 13 nov. an 19 D O •< . . 5-2.012 30.985 33.449 6 — au 12 . . 30.989 41.441 31.831 30 oct. au 5 . . 35.080 34.090 32.910 23 — au 29 oct. . . . . . 38.918 3i.or>o 34.252 L’importance relative des débouchés s’ex- plique par l’exportation au dehors, principale- ment pour l’intérieur de r.Vllemagne, des cafés Sanlos vendus dernièrement par la Va- 13 nov. au 19 nov. 0 — au 12 — 30 oct. au 5 — 23 — au 29 oct. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 89 — Novembre 11)08 3 P2 lorisalion. Autrement, les transactions sur place continuent d’être des plus restreintes et les (liiclualions dans les prix sont à peu i)rès nulles. Les Haïti nouveaux, grùce à quelques arrivages, ont principalement donné lieu à quelques allaires à la suite descpielles les cours ont lléclii de 1 ïi 2 fr. Quant au Brésil, vu l’incertitude qui con- tinue à régner sur les combinaisons auxquelles s arrêteront l’Etat de Sao Paulo et le Gouver- nement fédéral, ils obligent les acheteurs, tant en disponible qu'à terme, à se montrer des plus réservés, d’autant plus qu’on annonce des expéditions beaucoup plus fortes et des re- celles considérables, avec un stock à Santos peu éloigné de 2.800.000 sacs. Quant aux cours au Havre, d’après le prix courant officiel des courtiers assermentés, ils s’établissent aujour- d’hui comme suit : Sortes 33 octobre 19 novembre .Santüs supi'rieurs et extras , , . 4H »à 53 » inchangés. — good , . 40 » à 41 » — — ordinaires et triages , . . 24 »à 38 » — Rio lavds . . 53 » à G.3 » — — supérieurs et extras. . . . 30 » à 44 » — — good . . 36 »à 37 » — • — ordinaires et triages . . . 23 „à 32 » — Bahia . . 32 » à 40 » — Haïti gragés >. à 75 >. — — Saiot-Marc . . 51 >• à 57 » 40 >» à 55 » — Port-au-Prince et autres. 4.5 » à 56 » 43 » à 55 » Jamaïque arragés » à 75 » inchangés. — non gragés . . . . , 45 »d 60 .. — Mexique et Centre .Amér grag és. 62 «à 100 « — — — non gragés. 50 » à CO » — P. Cabollo et La Guavra gragés. 63 M à 75 )» — — — non gragés. 50 à 55 » — Maracaïbü. Guayaquil . . . . . . 50 »k lù » Porto-Rico. choix . . 18 « à 85 » — — courant , . 72 » à. 76 » Moka . . 82 »àll0 » Malabar. Mysore, Salera . . . . 68 »à 8 2 >, — Java »àll0 .. — Bali. Siugapore . . 63 à 75 » — Guadeloupe, habitant . . . . . 113 ,1 à 1 15 U — — bunideur . . . . . 121 »àl23 » — Réunion . . 135 » à 135 » — Ces trois dernières sortes jouissent du pri- vilège colonial. Le stock en entrepôt, le 19 novembre, se ré- partit ainsi ; 1908 1007 1006 Brésil sacs. 2, ,739.515 3.054.119 1.133. 405 Haïti 131.474 135.412 232.351 Antilles et Centre Amér. 1 15.408 130.504 201.004 Java 12.006 13.027 22.890 Malabar 39.603 28.793 67.033 Divers 10.878 14.202 13.060 Par conséquent, notre stock qui atteint actuellement le chiffre de 3.058.034 sacs, augmenté des débarquements qui sont de 102.200 sacs, devra atteindre avec les prochains arrivages au moins le chiffre de l'an dernier, qui sera sûrement dépassé. Soit 3.370.747 en 1907 et 1.759.908 en 1900, date correspondante. A, .\lleaime. Le Havre, 20 novembre 1908. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. .». Par .M. Axtiiime Ai.le.aume. Les chiffres jusqu’à fin octobre faisant en- core défaut, voici quels ont été, d’après les statistiques des Douanes, les chiffres de la con- sommation française pour les dix premiers mois. des années suivantes : 1908 kg. 16.416.200 1907 19.167.400 1906 19.024.100 1905 17.181.500 1004 17. 486.400 1903 16.031 liOO Le résultat des prix exagérés a donc été de faire reculer la consommation de cinq années en arrière, au lieu de la voir suivre la pro- gression annuelle à laquelle nous étions accou- tumés, et en vue de laquelle les plantations de cacaos se sont multipliées un peu partout. La situation est peu différente dans les autres pays autour de nous, seuls les Etats- Unis tendent dans une certaine proportion à rétablir provisoirement l’équilibre. La plupart des pays producteurs ont fourni, cette année, des récoltes d’une importance jusqu’alors inconnue, ce qui a permis aux stocks de se reconstituer un peu partout. Ce- pendant, d’ici la fin de l’année, il ne pourra encore être fourni de renseignements bien précis sur l’importance des nouvelles récoltes attendues dès la fin de l’année et les premiers mois de l’année prochaine. Par suite, la baisse subit un temps d’arrêt qui obligera les ache- teurs pressés à payer des prix légèrement plus élevés, mais une nouvelle réaction paraît pos- sible au moment où l’on s’y attendra le moins, et les dernières semaines de l’année l’ont plus d’une fois grandement facilitée. En ce qui concerne le Havre en particulier, voici les statistiques de l’Entrepôt pour les dix premiers mois des années suivantes : Stock Entrées Sorties fin octobre 1908 . . kg. 25.364.800 17.602.280 13.503.488 1907 21.660.484 19.64,5.393 6.546.126 1906 16.761.201 10.7.32.532 6.255.266 1905 . . é . • 18.810.185 18.427.207 11.067.428 1904 . 19.1Q7.173 10.633.254 12.103.010 N» 89 — Novembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE :I43 Sur place, les affaires qui avaient été plutôt languissantes à la fin du mois dernier avec seulement 2.000 sacs de ventes, ont été plus actives dès les premiers jours du mois sur la divulgation des statistiques de quinzaine assez stimulantes, les débouchés ayant été de 17.914 sacs contre 9.007 sacs seulement d’en- trées. Après les ventes du mois dernier en baisse continue sur Bahia, San Tliomé et d’une importance modérée la demande s’est produite simultanément sur toutes les provenances, mais plus particulièrement sur celles de la République Dominicaine à prix légèrement plus élevés, de 2 à 3 fr. environ en moyenne. En outre, les Haïti qui restent encore assez rares ont été plus demandés, de même que les Para, mais à prix à peu près inchangés. En résumé, les ventes du mois paraissent être de 7 à 8.000 sacs environ. Du reste, ce dernier mouvement parait en général rencontrer peu de confiance et les acheteurs ne dépassent pas les besoins immédiats de la demande. Mouvement sur la place du Havre, du lor au to nov. ENTRKIÎS 190S 1907 1900 Para, Maragnan 265 410 Trinidad 100 190 100 Gôte-Perme, Venezuela. . . . 640 1 .044 63 Bahia 3.622 733 » Haïti et Dominicaine 1.133 354 » Martinique et Guadeloupe . . » 24 39 Guayaquil et divers 1.702 1,351 62 Totaux 7. 462 4.106 266 SORTIES 1908 1907 1906 Para, Maragnan 686 1.072 810 Trinidad 1.086 1.788 1.233 Côte-Penne, Venezuela. . . . 2.516 1.238 1.491 Bahia 565 1.260 716 Haïti et Dominicaine 2.903 1.727 2.190 Martinique et Guadeloupe . . 534 64 184 Guayaquil et divers 1.250 649 111 Totaux 9.540 7.798 7 . 407 STOCK 1908 1907 1906 Para, Maragnan 8.862 6.840 4.326 Trinidad 24.192 13.864 23.166 Côte-Perme, Venezuela. . . . 28.379 14.496 16.634 Bahia 16.973 7.332 3.253 Haïti et Dominicaine 10.689 13.058 Martinique et Guadeloupe . . 2.719 76 2.037 Gua3'aouil et divers 39.036 22.204 24.929 Totaux 159.870 75.507 87.403 Depuis le 1" janvier ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 322.356 215.342 194.126 230.265 23'i.210 238.686 Cours des diverses sortes au la novembre. Para, Maragnan . . ■70 1908 » à 80 » 124 1907 . à 128 » 1906 94 » à 97 50 Trinidad 74 80 « 126 »àl32 .. 95 >> à 97 50 Côte-Perme, Vene- zuela 72 )* à 160 » 124 ..à no .. 92 50 0175 J> Bahia 01 » à 67 50 115 .. à 120 » 90 » à 95 » Haïti et Dominicaine 53 » à 65 » 105 .. à 120 » 70 »à 85 » Martinique el Gua- deloupe 86 .à 92 » 145 «à 150 .. 100 »à 105 1. Guayaquil 7 4 » à 84 )j 130 .. à 1 42 50 85 » à 97 50 A. .\lleaume. l.e Havre, 26 novembre 1908. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « .!. d’A. T. ». Par M.M. V.iQcix et Schweitzer. Le marché fibres heureusement influencé par la reprise des afl’aires aux Etats-Unis a une meilleure allure et les sortes surtout employées dans ce pays ont subi une certaine hausse. Sisal. — La demande de la filature améri- caine a été assez forte et les prix ont quelque peu avancé, les dernières ventes s’établisssent sur la base de 0(1/06 fr. oO aux 100 kg. pour prompt embarquement, Mexique good ave- rage. Les qualités fines et supérieures de l’Afrique Occidentale, trop abondantes eu égard à leur emploi spécial, sont moins fermes et on a pu traiter de 72 à 74 fr. aux 100 kg. ex magasin. Les sortes des Indes anglaises sont inchan- gées aux dernières cotations. Manille (Abacai. — Les marchés consomma- teurs ont subi une hausse légère en raison de la résistance toujours très grande des pro- ducteurs, qui refusent même de vendre pour embarquement éloigné. Les derniers cours s’établissent comme suit; Oood currenl 87 » Pair cnrrcnl 05 » Su])érieur seconds 59 “ Pair seconds 53 » Good seconds 54 » Good brown. .7 52 » Pair brown 50 50 aux 100 kg. c.i.f, Europe, marché ferme. Le total des recettes de l’année -était au 17 courant de 901.000 halles, contre 871. (K)0 pendant la même période l’an dernier et 664.000 balles en 1906. Lin de Nouvelle-Zélande (Phormium). — Reste encore assez délaissé et n’a pas profité de l’amélioration du prix des autres textiles. JOUHXAL D AGKICLLTUKE TKOFICALE A'®89 — Novembre 1908 34 4 On fait très peu d’affaires à G3 fr. 73 aux 100 kg. pour good fair Wellington et 38 fr. 23 aux 100 kg. pour fair Wellington. L’étoupe vaut 20 à 27 fr. aux 100 kg. le tout c.i.f. Europe, prompt embarquement. Aloès (Manille). — Sans changement, prix nominaux. Aloès (Chan^re de Maurice). — Quelques affaires ont été traitées ce mois courant, la demande reste ferme et les cours ont été heu- reusement influencés. On cote : Ooo'A fair 53 25 à 55 » Fair 49 «à ■■ » disponible et embarquement prompt aux 100 kg. c.i.f. Havre. Jute de Chine. — Peu d'affaires, cet article est délaissé actuellement. Cours 38 fr. 73 pour Tientsin, embarque- ment. 29 fr. oOpour Hankow aux 100 kg. c.i.f., Havre. Ixlle. — La demande reste très forte malgré les prétentions plus élevées des exportateurs; l’avis à peu près général est que nous devons avoir de la hausse sur les mois prochains. On traite couramment aux prix suivants. Tula ordinaire 46 » à « >> Tula fair average 4<'< » à 49 50 Tula good average .52 ■> à 54 » Jaumave 55 » à 61 • Palm? 45 . à 49 - aux 100 kg. c.i f. Europe. Hamie. — Les offres des exportateurs sont à la parité de 03 à 77 fr. 30 aux 100 kg. suivant mérite. Raphia. — Encore peu demandé 33 à GO fr. aux 100 kg. pour courant, 02 fr 50 à 07 fr. pour belle sorte et 72 fr. 50 à 83 fr. pour extra supérieur. Piassavu. — Bon courant d’affaires sur tou- tes sortes avec prix soutenus aux cours précé- dents. Le Palmira est en légère hausse à 04 fr. les lOO kg. pour bonne qualité moyenne. Chiendent. — La hausse signalée précédem- ment s'est continuée, et il faut voir actuellement 1.30 à 100 fr. pour bonne sorle moyenne, 173 à 200 fr. pour belle qualité, 203 à 230 pour extra fin, le tout provenant du Mexique. Le chiendent ,\nnam pourrait avoir un cer- tain débouché mais à prix en rapport avec la qualité. Fibres de coco. — Très forte demande pro- voquée par la réduction des prix ces semaines dernières. La légère baisse qui en était résul- tée a été reprise en partie et les cours en der- nier restent fermes aux cotations suivantes : Ordinaire 34 » à 36 » Courant 38 ■» à 42 » Belle sorle 44 • à 48 . Extra 50 ■■ à 52 . aux 100 kg. c.i.f. Havre. Les fibres filées sont également en bonne demande, mais les prix n’ont pas varié. H y a vendeurs à : yualité commune 25 » à 33 — moyenne 35 • à 44 ■ — bonne 46 » à 52 » — extra 53 » .4 6u » aux 100 kg. c.i.f. Havre. Feuilles et pailles spéciales. — Restent tou- jours en très» bonne demande. YaQLT.N et SCIIWEITZER. Le Havre, 20 novembre 1908. Matières grasses coloniales. .Mercuriafe spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocc.a, T.vssy et de Roux. Coprah. — Tendance ; Plus faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. I., poids net délivré, conditions de la place de Marseille : Ccylon Sundried. . . 40 M Mozambique . 41 75 .Singapore . 42 » Saigon . 40 50 Macassar . 42 .. Cotonou . 41 Manille Pacifique (Samoa). . . 42 » Zanzibar Java Sundried. . . . . 42 » Océanie française . . . 41 50 Huile de palme. — Lagos, 00 à 01 fr. ; Ronny, Bénin, 39 fr. ; qualités secondaires, 37 à 58 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts per- dus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 30 fr. 30 les 100 kg. Moivra (Bassia). — 24 fr. 50 les 100 kg. Graines oléagineuses. — Situation en baisse. — • Nous cotons nominalement ; Sésame Bombay blanc, gros.'e graine 34 50 à 34 • — — petite graine 33 » à » » — Jafia (à livrer) 49 » à 48 50 — bigarré, Kurracbee » »à » » „ ( Lins Bombay bruns, grosse graine .31 » à 29 50 Expertises^ Colza Cawnpore 32 » à 31 . ® i Pavot Bomba3' 36 50 à 36 » . arseille ^ Coromandel, nouvelle récolte . 22 50 à 22 25 Araebides décortiquées Mozambique 35 >• à 36 • — Coromandel 32 » à 30 » Autres matières. — Cotations et renseigne- ments sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 novembre 1908. ,\o 89 _ Novembre 19ü8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Il y a eu de nombreuses fluotualions pendant le mois, et la dernière semaine de bonnes transactions ont eu lieu. clôture est plus calme aux prix suivants Lagos £ 26 0.0 à 26. 5.0 Bonnv, Old Calabar 24 15 0 à 25. 0.0 Cameroun 24 10 0 à 24.15.0 Bénin 24 à 24.10.0 Accra 24 0.0 à 24. 5.0 Bassano Ilalf Jack 23 15.0 à 24. 0.0 Brass Niger, New Calabar . . 23 12.6 à 23.15.0 Congo 23 10.0 à 23.15.0 .Sait Pond 22 15.0 à 23. 0.0 Dixeovo et Bassa 2*2. 10. 0 à 22.15.0 Sherbro ordin. et moyenne . . 22 10.0 â 24.10.0 Palmistes (Amandes de Palmes). — Par tout le mois il y a eu une tendance à baisser, mais pendant la dernière semaine l’article a subi une hausse soudaine de 2 6 et, en ce moment, on cote les prix suivants : Lagos Cameroun et qualités supérieures des Rivières. . 13.13.9 à 13.15.0 Bénin, Congo 13.11,3 à 13.12.6 Libéria et .Slierbro 13. 6.3 à 13. 7.6 Cütc-d'Or 13. 3.9 à 13. 5.0 Caoutchouc. — Le caoutchouc poursuit sa marche en avant. Les prix sont toujours en hausse et les qualités supérieures sont très rares. On termine plus ferme avec un peu plus de disposition à vendre. Le Para vaut 3/3 '/,. Cafi’. — Calme. Vente de 73 sacs Bold Berry à 25/- transit. Cacao. — On a vendu 720 sacs de 38 - à 48 -. Clôture ferme mais irrégulière. Gingembre. — Recherché. Petites ventes de Sierra-Leone à 30,-. Manque de stocks. Cire d'abeilles. — Faible. Ventes de Gambia de £ 6 7/6 à. £ 6 10 - et de Sierra-Leone à 6 3/9 par cwt. , Chillies. — Rares et recherchés, circulation nulle. Noix de Kola. — Marché nul. Poiore de Guinée. — Rien à rapporter. Coprah. — Petite vente à £ 14. Fèves de Calahar. — Petites ventes à 4 ‘ ' , d. par Ib. Arachides. — On a vendu 340 sacs Bathurst de £ 13 à £ 14 10/-. Peaux de vaches. — Bonne demande aux prix suivants : 7 V. d. à 8 //, Conakry; 3 ‘/, d. à 3 7. d. Sénégal ; 3 7, h h Accra ; 6 \ à 343 7 7, sèches, 4 7» h 5 ' , d. Lagos ; 8 ‘ '7 d. Sierra-Leone; 3 7, il- h 6 */, d. Bathurst par Ib. Peaux de chèvres. — Sans changement. Pas devantes. Valeur 4 - à G/- par douzaine afri- cain de l’ouest. Cotations d’autres produits sur demande. Taylor and Co. ", Tilhebarn Slrcet. Liverpool, 18 novembre 1908. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Er.nst. La situation reste calme, mais la tendance est meilleure; quelques produits sont en re- prise par suite de meilleure demande. Ambrettes. — Encore négligées, sans affaires sur place. Cotées nominal 80 fr. les 100 kg. acquittés. Arachides. — Petits arrivages, sans demande. Afrique. En coques 25 ». à 27 50 les 100 kg. aoq. — Décortiquées 37 50 à 40 » — Indes. 33 » à 35 » — Badiane. — Semences : Rien à signaler sur notre marché; nous cotons sans changement. Semences de Chine 155 » à 160 » • — du Tonkin 145 » à 150 » Baumes. — Copaqu : Reste ferme et demandé ; arrivages restreints. Para clair 5 50 à 6 » le kg. Maracaïbo 4 50 à 5 50 — Peu de marchandise claire disponible. Pérou : A fléchi depuis un mois et nous croyons que l’article restera faible malgré les efforts des détenteurs à maintenir les cours. La consommation reste modérée. Nous cotons 13 fr. 13 fr. 50 le kg., qualité A’éritable pure. Tolu: Quelques caisses bonne qualité 1/2 dure, vendues à 2 fr. 23 le kg., sans beaucoup de demande. Styr.ax : Inchangé, 150 fr. les 100 kg. en- trepôt. Bois. — Santal ; Toutes provenances restent fermes. Lot qualité médiocre, S. Nouvelle-Calédonie, vendu 83 fr. les 100 kg., on reste acheteur. Quassia : Rien de signalé, 18 à 20 fr les 100 kg. 34G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 89 — Novembre 1908 Cnclious. — Toujours faibles et sans alTaires, sauf pour les bonnes marques connues. n.mgoon (suivant marques). Ci 50 .à 65 » les 100 kgs. Bornéo (acquitté) 47 50 à 50 » — Camphre. — Après un petit mouvement de reprise, l’article est retombé au calme plat : Crû de Cliine sans rliangemonl. Kaffiné Japon, tablets .... 4 75 à 5 » le kg. c.i.f. Le camphre synthétique subit les mêmes difficultés, et nous croyons qu’au pri.K de revient actuel de la fabrication, il ne pourra soutenir la concurrence du produit naturel, car le Japon est décidé à faire tous les sacrifices nécessaires pour conserver la tête du marché. Cires d' abeilles. — Encore bien faibles pour toutes provenances, quoique un peu mieux cotées. Madagascar. 150 » h 152 .50 j Haïti .... 160 » à 161 » Chili .... 170 » à 172 ,50 i Tonkin ... 145 » à » » aux .'50 kg., entrepôt. Cires végétales. — Sont plus fermes et on escompte une reprise sur les bas cours. Carnauba 300 >• à 350 » les 100 kg. acq. Blanche Japon. . . . 125 « à 130 » — Cochenilles. — Pas de ventes. Ténérilîe-Zacatille. noire 2 25 à 2 50 le 1/2 kg. — — grise argentée. 2 50 à 2 75 Mexique (manque). CuUe de poisson. — Rien au marché actuel- lement. Coguillag^es. — Arrivages suivis, ventes à prix sacrifiés, sauf pour lots de choix. Hiirgos 30 » à 50 » les 100 kg. Trocas (suivant triage). 18 » à 30 » — Cornes. — Toujours de vente courante, à prix très variables suivant classement : 23 à 75 fr. les 100 pièces. Cuirs. — En reprise et en bonne demande. Madagascar ; bœufs, vaches, secs . 70 » à 100 » — — salés. .'■6 » à 62 » Ouadeloupe. Martinique salés . . 48 » à 58 >. Tonkin. vachettes sèches manque. — buffles — Nouméa, salés — Clous de Girofles. — Sainte-Marie, moins fermes, 130 à 140 fr. les lüO kg. entrepôt (demi-droit). Eco)- es d'oranges. — Transaction à peu près terminées en premières mains, 2fi à 27 fr. les 100 kg. Ecorces de Palétuvier. — Sans existence, dernière vente à 8 fr. 50 les 100 kg. c.a.f. Ecorces de Quillay (Panama). — Les stocks sont nuis en premières mains, et les détenteurs tiennent les prix fermes. Nous cotons encore 72 fr. 50 à 73 fr. les 100 kg. c.i.f. embarquement novembre-dé- cembre. Ecorces de Quinquina. — Centre .Vmériqle ; Sans existence. 140 fr. les 100 kg. Essences. — Marché calme, sans fermeté; les offres restent supérieures aux demandes. Citronnei.le Ceyl.vn : 2 fr. 70 à 3 fr. (suivant logement) c.a. f. Citronnelle Tonkin : 3 fr. .50 à 4 fr. acquitté. Badiane de Chine : RestQ ferme à 12 fr. .50 le kg. c. i. f. Badiane Tonkin : Qualité équivalente, est cotée de 11 fr. .50 à 12 fr. le kg. acquitté. Girofles : Sans changement : 10 fr. le kg. Géranium Bourbon : La situation de cette essence devient précaire; la production reste forte et la demande ne suit pas. Le syndicat tient encore ses prix, 19 à 20 fr. le kg., mais on a traité par ailleurs, 17 fr. 50 à 18 fr. Nous ne croyons pas à un relèvemen t prochai n des cours. Linaloé (Mexique) : Calme, mais très ferme en belle qualité; 22 fr. à 22 fr. 50 le kg. entrepôt. P.4TC110ULI : Sans affaires sur place ; 25 fr. la livre anglaise. Petit gr.vin Paraguay : Quelques arrivages ; 33 à 35 fr. le kg. c. a. f. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans transac- tions; 5 fr. le kg. vendeur. Verveine des Indes (Lemongrass Oil) ; Se maintient sans affaires, dans les bas cours de 7 fr. à 7 fr. 301e kg. c.a.f. Verveine du Tonkin : Offerte à cette parité; marchandise acquittée sans demande. Fèves de Calahar. — Petit arrivage, sans changement, de 135 à 140 fr. les 100 kg. c.i.f. Noix. — Arec ; Offertes de 35 à 40 fr. les 100 kg., suivant titres. Kola : Sans afl'aires. Gommes. — Corals Mad.agascar : Rien au marché. Cotées toujours de 300 à 323 fr. les 100 kg. en claire, triée, de 100 à 125 fr. pour tout venant. Damar : Rien sur place. Gutte : Un peu plus ferme, sans demande; de 7 fr. 75 à 8 fr. le kg. suivant couleur et provenance. Sticklac ; Toujours offertes, sans affaires sur place, mais transit pour l’.\llemague et la Bel- gique, pays gros preneurs de l’article bon marché. Toakia 140 » à 160 les 100 kg, .Saigon 180 » à 190 — Siam 225 » à 230 — 89 — Novembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 347 Kal'ri (Nouvelle-Calédonie) : De 73 à 123 fr. les lOÜ kg. suivant classement. Racines d'ipéca. — Un peu meilleur et de- mandé. Rio Minas 14 » à 15 » le kg. Carthagfcne 11 » à l‘2 » — Jalap ; Toujours rare et cher, pour sortes lourdes, 2 fr. 30 à 2 fr. 73 le kg. Ralanhia. — Pas de marchandise ofï'erté, serait demandé. Filets à 123 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Sans disponible et plus ferme, de 32 fr. .30 à 33 fr. les 100 kg. pour qualité Tampico sans souches. Para col'roaxe : Sans existence. Véiioer. — Rien en Java. Petite partie en origine .Aniilles à 73 fr. les 100 kg. /f(5. — Saïüo.x, de 21 fr. 30 à 23 fr. les 100 kg. Rocou. — .Arrivage des .Antilles, coté 40 fr. les 30 kg. Tapiocas. — Un peu plus fermes : Réunion (les 100 kg. acquittés). . . -45 " à 48 » Singapore — — ... 40 » à 45 » Rio (les 50 kg. entrepôt) 45 » 50 « Maragnau — 20 » à 30 • Maniocs. — Ventes calmes, sans change- ment. Racines 12 » à 13 » les 100 kg. Fécule 24 » à 25 » ’ — Miels. — Bonne, tenue pour toutes prove- nances. Sans stocks en premières mains; arri- vages de lin de saison réduits : Chili (blanc-jaune), droit do 15 fr Mexique, droit de 10 fr. . . . Haïti — ... Cuba — ... .Santo-Domingo — ... les 100 kg. acquittés. Vanilles. — La situation est encore indécise, les arrivages nouvelle récolte sont commencés et se placent. La demande se maintient à prix soutenus, ün parait espérer une bonne reprise, la qualité de l'année étant très satisfaisante. Bourbon U' — tôles et queues. . . . . . . 12 à 20 Madagascar . . . 10 à 20 Guadeloupe Tahiti, 1” qualité (ferme) . . . Seychelles (droit plein) .... . . . 18 à 25 Mexique — .... Vanillon (Guadeloupe). — Sans transactions, coté 7 fr. 30 à 8 fr. le kg. acquitté. Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aro- matique, serait bien accueilli. J'ous autres produits. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo. Ernst. 59, quai d'Orloaus. l.e Havre, 19 novembre 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrème-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .M. J. -II. Grein. Gomme laque. — Le seul fait intéressant à signaler sur cet article est que Londres s’étant maintenu à peu près constamment fort au- dessous de la parité du pays producteur, les affaires directes ont été impossibles. Du reste, les transactions, même avec Lon- dres, sont restées fort limitées, l’opinion géné- rale s’étant montrée déliante. Les cours sont de 223 fr. les 100 kg c.i.f. pour Londres, 10 fr. de plus pour Calcutta. Poivre. — Affaires toujours milles et le prix nominalement de 36 fr. les 30 kg. Tapioca. — Cet article continue à se traîner dans les environs de 32 fr. De temps en temps, ([uelque spéculateur es- saie de faire la hausse et l'on voit les cours remonter de 0 fr. 30 ou de 1 fr. ; mais deux jours après le mouvement est fini, parce qu'il ne trouve pas d’écho auprès des acheteurs, qui vont au jour le jour et s’en trouvent bien. Racines dç manioc. — On'signale des ventes à 11 fr. sur l'Angleterre. Cire végétale du Ja/ion. — .\ baissé un peu et est offerie dans les environs de 116 fr. les 100 kg. Cannelle de Chine. — - Très ferme ii 103 fr. pour la Selected et iX 68 fr. pour la Broken. (Jraine.‘i_ de badiane. — Se maintiennent sans affaires à 180 fr. les 100 kg. Rhubarbe. — Sans changement. Galles de Chine. — Sans changement -égale- ment et peu demandées en France. Ramie. — Il s'est fait d’importantes affaires en rapproché et en éloigné. Les prix se main- tiennent, et je cote 60 fr. pour la qualité cou rante et 64 fr. pour la belle qualité de la saison. On dit que la seconde coupe sera courte celte année. J. -H. Grein. lâ, rue Sainlo-Croix-de-la-Hrelotïuerie. Paris, 23 novembre 1908. 53 '» à 58 ■ >» 5-2 50 à 5i » 50 » à 57 50 62 «» à 53 » 50 n à 55 » 348 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 89 — Novemiîhe 19U8 ACTUALITÉS La Destruction des Termites. Nous n’avons pas besoin d'insister sur les (liflicultés qu’on éprouve à se préserver des dégâts rapides et importants causés par les termites; nous sommes certains que tout moyen de les détruire, s’il est efticace, sera accueilli avec empressement par tous ceux qui habitent les pays chauds. Figure 14, .Nous avons dernièreriient relevé à ce sujet deux communications intéressantes, que voici : Le premier procédé est déjà un peu an- cien ; le « de Indische Mercuur » en a parlé en 1907, et nous ne trouvons pas qu’il ait été très appliqué depuis, bien que le « Tro- pical'Agriculturist » en fasse mention cette année; il y a donc lieu de l’enregistrer sous réserves. Au surplus, il est assez eco- nomique, ce qui permet de l’essayer à nouveau sans grand risque. Dans une bou- teille d’une contenance de 1 litre environ, remplie d’eau aux trois quarts, verser la valeur d’un verre à liqueur et demi d’huile lourde ou de résidu de pétrole; fer- mer la bouteille par un bouchon que tra- verse une paille, et asperger le pied des plantes ou des poteaux attaqués en agitant continuellement la bouteille pour main- tenir l’émulsion. L’évaporation qui se pro- duit ne rend guère ce procédé efficace plus d’un mois, délai au bout duquel une nou- velle opération s’impose. A l’objection qui pourrait être faite du lavage du sol par l’eau de pluie, l’auteur du procédé lépond que l’activité des termites est d’autant moins à craindre que le temps est plus humide. La seconde méthode repose sur l’emploi d’un appai'eilfoi t simple figuré ci-contre, nommé Univei'- sal Ant Exterminator et composé en principe d’un fourneau à char- bon et d’un ventilateur. L’ap- pareil se continue par un tuyau flexible de 10 à12 mm. de dia- mètre, qu’on introduit dans une des galeries du nid à détruire, après avoir soigneusement bou- ché toutes les autres ouvertures visibles. Le feu une fois allumé, on verso au-dessus du foyer une oudeuxcuilleréesàboucbe d’une poudre composée de 85 d’arsenic et 15 de soufre et on met le ventilateur en mou- vement. La fumée se répand dans les ga- leries et ne tarde pas à s’échapper par les orifices non encore bouchés, dont elle si- gnale la présence. On bouche aussitôt ces fissures ou orifices et on n’arrête l’enfu- inage que loisqu’on présume que tout le nid est plein de fumée. 11 ne faut pas rou- vrir les orifices avant une semaine, sous jieine de voir quelques individus revenir à la vie. Lorsqu’on ouvre les galeries, on les trouve recouvertes d'uue couche arse- nicale provenant de la condensation de la fumée, ce qui a une importance bien inattendue. Le« Tropical Agriculturist » cite (15 mars 340 f. N0 89 — Novemuhe 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE I 1908) deux cas où cet appareil a é(é em- ployé : un nid de termites avait été décou- * vert sous le plancher d’une maison et aus- sitôt bouleversé. Plus tard, on remarqua des allées et venues de termites à 2o mètres environ de la maison. On trouva une galerie et on y installa le tuyau d’un Ex- terminator . En quelques instants la fumée 1 commença à s’échapper par les intervalles I du plancher précédemment infesté; tous les termites furent détruits. Un second essai fut fait sous le toit d’une i véranda dans la charpente duquel s’étaient j installées des abeilles qui linissaiont par devenir dangereuses. La plupart s’envolè- rent dèS'le début de l’opération et très peu furent asphyxiées. Mais les insectes vivants revinrent bientôt et enlreprirenl de débar- 1 rasser leur habitation de la couche véné- ! neuse déposée sur les parois par la fumée. , Cette opération dangereuse en vint à bout I rapidement, débarrassant complètement la : véranda de ses hôtes gênants. Ce procédé ' a donc ceci de remarquable, c’est que s’il ne I tue pas toute la colonie, il stérilise en I quelque sorte le nid en le -rendant inhabi- L'indicalion de la colonie. Le nom et l’adresse de rex()o.sant, Le nom indigène de la plante. Le nom commercial, Le nom botanique ou, cà défaut, l’échan- tillon accompagné de Heurs, fruits ou feuilles permettant de le déterminer, Le lieu de provenance. Le prix de l’unité ainsique l’importance annuelle de la production, si possible. Le prix de transport de la colonie dans un port do la métropole. Les colis réunis par les soins de l’Admi- nistration locale devront être expédiés de façon à parvenir à l’Oflice colonial avant le ly mais prochain. En lin d'exposition, ils seront conservés au musée de l'Oflice colonial, qui se réserve la faculté d’en disposer au profit des indus- triels désireux de procéder à des essais. Dans ce dernier cas, communication serait donnée aux exposants des résultats obtenus. A propos des plantes envahissantes dans les cultures : Le Goyavier commun à Ta- hiti. La Vigne marronne à la Réunion. Exposition de produits textiles. I L’Office colonial organise, pour le 1"’ avril 1909, avec le concours des Offices de l’Algérie et Tunisie et de l’Association cotonière coloniale, une exposition spéciale des textiles, soies, laines, etc., originaii’es des colonies françaises, ainsi que des ma- chines et appareils à défibrer et traiter les produits bruts. ^ Les objets envoyés à l’Exposition y seront admis gratuitement et sans aucun frais d installation sur demande adressée direc- « tement à 1 Office colonial ou au gouverneur 3 de la colonie habitée, lequel se chargera de n réunir et d’envoyer les échantillons des- i tinés à cette exposition. I Ces échantillons seront emballés par les I exposants et accompagnés d’une fiche con- 'i tenant : Par M. J. Gris.\rd. Notre excellent ami, .M. J. Gris.ard, très absorbé depuis quelque temps par l'élaboration d’un im- portant ouvrage (1), nous adresse néanmoins cette petite note, qui attirera sans doute l’attention de nos lecteurs tahiliens. 11 serait, en effet, d'un grand intérêt de connaître la raison exacte de la limitation à l'envahissement du goyatier à Tahiti ; dessouchage, culture étouffante, parasites naturels ou autre cause que nous n’entrevovons pas. (N. D. !.. R.) A diverses reprises, le « J. d’A.T. » a eu la bonne idée de mettre nos agriculteurs coloniaux en garde contre les envahis- sements de certains végétaux dans les cultures (2). Le goyavier commun, no- tamment, a fait l’objet de notes très (i; « Dictionnaire des plantes économiques et indus- trielles », par J. Grisaru (en préparation). (2) Voir les notes sur le Lantanâ dans les nos 33 et 34 du « J. d’A. T. », celles sur la destruction du goya- vier commun dans tes n»® 35, 37 et 38, celles plus ré- centes (1906-1907) sur les loranthacées, etc. 350 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 89 — Novembre 1908 inléressanlcs de MM. P. des Uirüttes, Bois el Dl'lieu. Il y a déjà près d’un demi-siècle que le pharmacien de la marine Clzent avait jeté le cri d’alarme et fait connaître, dans un ouvrage devenu rare aujourd'hui (1), le danger que créerait la propagation désor- donnée du goyavier à Tahiti. « Le goyavier, dit-il, est devenu un véri- table fléau pour Tahiti; c’est un obstacle sérieux à toute espèce de culture; son extir- pation entraîne avec elle des difticullés et des frais considérables. » Depuis plus de cinquante ans que ce fait est connu, si aucune mesure n’avait été prise, il n’y aurait plus de terres culti- vables dans cette colonie (2). Ne serait-il pas intéressant de connaître les moyens qui ont été mis en oeuvre pour arriver, sinon à la destruction, du moins à la restriction du goyavier à Tahiti? D'autre part, en consultant la « Flore de l'île de la Réunion », je trouve une indica- tion de son auteur, M. J. de Cordemoy qu'il n’est peut-être pas inutile de reproduire. Il s'agit du Riibiis mohiccamis ou ATgne marronne. « Importée il y a une cinquan- taine d'années, elle envahit aujourd’hui presque toute l’île, étouffe la végétation indigène, détruit les forêts et devient un véritable fléau. » Je pense compléter prochainement cette liste de quelques autres noms d’espèces qu'il serait prudent de ne pas trop pro- pager. J. Grisard. Note sur le Charançon parasite de la Noix de Kola en Guinée. Au mois de février dernier, le Labora- toire Colonial du Muséum recevait de M. Au U Y UET, administrateur de Botîa, (1) <1 Tahiti. Recherches sur les principales produc- tions végétales de Tile ». Rochefort, 1860. (2) A moins qu’un parasite naturel ne se soit révélé spontanément, comme sur le Lantana au Mexiifue. (La Réd.) Cercle de Rio Longo, un certain nombre de noix de kola parasitées. Ces noix, conservées dans un lieu suffi- samment chaud et humide, n’ont pas tardé à laisser échapper un coléoptère du groupe des charançons que M. Desrrocueur des Loges, dont la compétence est bien connue, avait décrit en 1895 sous le nom de Bala- nimis Kolæ, d’après des noix de kola com- muniquées à M. J. Ferez par un droguiste de Bordeaux. M. J. Ferez remarqua que les trous de ponte 'étaient assez nombreux sur la surface convexe de la noix — 10 à 12 parfois; — ces trous de ponte sont pratiqués par la mère à l’aide de son rostre, elle y pond un assez grand nombre d’œufs. Fostérieurement,un entomologiste russe, M. Facst, fit du Balaninm Kolæ un genre nouveau nommé Balanogastris Kolæ. En 1898, M. F.Lesxe, assistant d’entomo- logie au Muséum, décrit et la larve et la nymphe du charançon d’après les maté- riaux envoyés de Guinée Française au Muséum par le D'' Maclaux. M. Ali Hauet nous donne d’intéressants renseignements sur la maladie des kolas en Guinée. Cette maladie est désignée par les indigènes sous le nom de « san- garan » ; les noix blanches ou rouges paraissent saines au moment de la récolte ; elles sont mises dans des paniers et quelques jours après sont toutes atteintes du san- garan. Il suffit, disent les indigènes, d'un kola douteux pour en contaminer des milliers; ce qui est évidemment inexact et tient uniquement à une apparition plus ou moins tardive des déjections des larves à l'orifice des trous de ponte. Le charançon pique la noix avant sa maturité et probablement lorsqu'elle est encore verte. Il y a à remarquer que dans une même région le sangaran atteint certains pieds de kolatiers et pas d’autres, et ceci dans une même agglomération. On a cru qu’il fallait attribuer cette maladie à la présence dans les lieux infectés d'un arbre majes- tueux que les noirs appellent le « horoho- N» 89 — Novembre I9ü8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 351 ronklioré ». Les fruits de cet arbre servent de nourriture à de nombreux insectes, mais le sangaran se rencontre môme dans des régions où il n’y a pas de boroboronklioré. Dès le mois de décembre on trouve des larves dans les noix non mûres. Le sangaran occasionne actuellement des pertes considérables aux indigènes et à la culture des kolas en Guinée. Le cercle de Rio Longo est le grand producteur des noix de kola, et il y a des pieds, dit M. IIacet, qui peuvent rap[)orter cent francs par an. En élevant un certain nombre de Balano- gaslt'is Kolæ, nous avons pu assister à la ponte de l’insecte femelle et contrôler l’exactitude des vues de .M. J. Ferez. Parmi les nombreuses larves arrivées de Guinée, Tune d’elles était parasitée .par un très petit byménoptère. Ilya lieu d’espérer que ce parasite se développera à son tour et établisse un équilibre entre l’iiôte et le parasite, commecelase produit si fréquem- ment dans la nature. En outre, il serait bon de recueillir les premières noix tombées et de les détruire ; ce sont celles qui contiennent les parasites qui se repro- duisent. Il y aurait lieu aussi de surveiller les paniers de séchage pour s’assurer que les Ba/cmogaslris Kolæ n'y viennent pas pondre ; dans ce cas, il suffirait de recouvrir d'une gaze quelconque les paniers pour les préserver de la contamination. J. SURCOUF, Chef des travaux de Zoologie au Laboratoire Colouial du Muséum • d'IIisloire naturelle. Hibliogr.\phif. : « Annales Soc. Entomol. de France », 1895, p. 173, B. Kolæ Obs. ; ibid., p. 176, J. Ferez : « Observations sur Balaniniis Kolæ ». « Bulletin du Muséum » 1898, j). 140. F. Les.xe ; Description de la nymphe et de la larve du charançon de la noix de kola. Le Greffage en écusson de l’Avocatier. Un retrouvera l’indication de ce procédé ^ de multiplication dans les n°* 45 et 53 du *. «J. d’A. T. », où la culture de l’Avocatier ^ a été assez longuement traitée, d’après l'excellente monographie du professeur 1*. IL Rolfs. Nous sommes amené à ajouter quelques détails complémentaires sur la technique de cette opération, adoptée aujourd’hui par les bons pépiniéristes de Floride, à la suite d’une note intéressante parue dans le « Florida Agriculturist », sous la signature de M. J. Wester, attaché au Laboratoire subtropical de Miami. Dans la pratique, l’écussonnage des va- riétés d’Avocatier n’olfre pas de difficultés plus sérieuses que celui des Ci/rus et peut assurer facilement une réussite de 75 si on observe quelques précautions. Les acheteurs optant généralement pour les plants établis en pots ou en boites, le gref- fage porte sur sujets de semis d’un an, élevés individuellement en pots, ou sur pieds en pleine terre, mis en vases après la reprise de la greffe; cette transplantation a lieu six semaines avant la vente, de pré- férence dans des caissettes de 1:2 cm. de côté sur 25 cm. de profondeur. C’est du choix des écussons que dépend en grande partie le succès de l’opération; l’auteur conseille de n’utiliser que les yeux bien développés, pris sur des pousses peu aoûtres et même tout à fait herbacées, ceux des rameaux lignifiés et durs ayant une tendance à se flétrir. Les écussons doivent être un peu plus larges que ceux de Citriis et mesurer environ 25 mill. de longueur. Sous le climat de la Floride, l’époque la plus favorable à l’écussonnage est le prin- temps et le commencement de l’été, au plus tard jusqu’en août. Une quinzaine de jours après l’opération, il est déjà possible de se rendre compte de la soudure de la greffe qu’il faut ensuite surveiller pour vé- rifier la ligature, laquelle ne doil produire aucun étranglement, supprimer les gour- mands, modérer la croissance du sujet par des pincements judicieux et, finalement, étêter le scion au-dessus de l’écusson lorsque celui-ci a développé un bourgeon de 20 à 25 cm. de longueur. Il arrive fré- quemment qu’à la suite de ce rabattage, des champignons du genre Collecotvichum envahissent la plaie et déterminent la perle .lOUilNAI- D’AGUICULTURE TROPICALE .V 89 — Novembre 1908 392 (les écussons; on renuMlie paiiiellement à ce mal, sans l’éviter complètemenl, en re- couvrant la blessure d’une couche de mastic à grelTer. Nousnous demandons toutefois si, au lieu de rabattre la lige du sujet immédiatement au-dessus dugrell’on, on n'obtiendrait pas de meilleurs résultats en conservant une por- tion (le lige ou onglet de 12 à 15 cm. de longueur, ainsi ([ue font nos pépinérisles fran(:ais; cet onglet, réservé momentané- ment avec un ou deux bourgeons main- tenus courts par des pincements répétés, préserveraient sans doute efficacement l’écusson d'un dessèchement toujours fort à craindre en climat tropical. Nous avons, du moins, constaté les heureux effets de cette précaution dans le greffage en écusson des rosiers thés, à la pépinière municipale de Alanaos. La ligature que M. Wester conseille d’employer pour attacher les écussons est formée d’une bande de colon de 15 à 18 cm. trempée durant un quart d’heure environ dans un bain de cire d'abeille i2 parties), résine (2 parties) et saindoux (1 2 partie). On peut également appliquer la greffe en écusson à l’amélioration d’avocatiers adultes peu productifs ou de mauvaise na- ture ; il suffit de rabattre les arbres à 1 m. du sol, de conserver quelques-uns des bourgeons adventifs les mieux placés qui appai'aîtront à la suite de ce recépage et d’y poser autant d'écussons. Pour la culture commerciale en Floride, on s’attache à multiplier les variétés pré- coces et tardives, fertiles, produisant des fruits à peau lisse, épaisse et coriace, à graine petite et remplissant bien la cavité qui lui est dévolue. La variété Trapp^ à fruit rond, tenant sur l’arbre jusqu'à iNoël, et la variété Pol/ocl, à fruit pyriforme, savou- reux et très gros (jusqu'à 4 livres), sont les plus connues actuellement dans le sud des États-Unis. O. L. Préparation du Café pour l’expédition. Dans une brochure récente, MM. Major et l'iELD, courtiers en cafés à Londres, ont donné quelques indications aux planteurs sur les qualités que devait présenter un café pour l’exportation. Nous ne retiendrons, au milieu des con- seils d’ordre général ([u’ils donnent, que ce qui a trait à l’expédition du café en par- che, forme qui présente de nombreux avantages sur l’expédition du café dé- parché. La parche constitue une protec- tion du grain contre les avaries possibles et lui conserve sa couleur. De plus, en gagnant pour l'expédition le temps néces- saire au travail sur place, les planteurs arrivent plus tôt sur le marché où ils ris- quent de mieux vendre, l'enlèvement de la parche pouvant aussi bien se faire chez l’ontrepositaire. Les sacs recommandés (pour le marché anglais) mesurent 0"',92 de long sur 0“,7o de large et contiennent environ 47 kg. de café en parche. Une intéressante variation du Poivrier. Dans un semis de poivriers fait à la station de l lvoloina en 1903, nous avons obtenu cinq ou six pieds absolument nains. Ces arbustes n’ont jamais montré aucune tendance à grimper et leurs rameaux sont dépourvus de crampons ; ils forment de petites toutd'es de 00 à 80 conlimèties de hauteur dont les branches dressées se tiennent iiarfaitemenl. Cette variété, si c’en est une, qui s'est aftirmée comme très précoce, — elle a fruc- tifié l’année qui a suivi sa transplantation, — paraît extrêmement intéressante puisque sa vulgarisation permettrait la culture du poivrier sans tuteur. Nous signalons cette forme aux lecteurs du « .1. d’A. T. >), espérant que quelques-uns d’entre eux pourront nous dire s’il existe déjà dans les cultures des poivriers nains. A. Faichère. Paris. -■ L. iNKbf.theux, imprimeur, 1. rue Cassette. Le Gérant : H. IlUBAC. 161 SEW 89 — Novembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICMÆ ; BUüüETH^ BlBüIOGRflPHlQUE :S. (1[ îrj 'l'ont livre, In'ocliure ou tirage à part, envoyé à la Kéilactioii, sera annoncé à cette place, à moins qn’il ne le soit clans le corps cln numéro. Les ouvrages donl les litres -J sont précédés d'un astéris(|ue seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de clia(|ue puljlication . ifii I IhII 1626. Braun (ü’’ K.) : Die Agaven, Ihrc Kultur i 4' und Verwendiiiig, in Der Pflanzer, n®* 4 à 7. Tanga, 1908. Nous avons déjà signalé la suile j^u d'articles intéressants parus dans le « Ptlan/.er » d'Ainani sous la signature du If Itraun, et rel Uifs à r.lgave. C’est la tin de ce mémoire que conlien- rfé nent les numéros 4 à 7 de ce journal. L'autt-ur vij; reprend d’abord tous les pays dans lesquels cette jj; plante existe ou est cultivée, en mentionnant briè- veinent ce qui est relatif à son introduction, son exploitation, ainsi que les faits caractéristiques de son habitat et les travaux de ceux qui s’en sont occupés. Nous trouvons dans cette pai lie un relevé lit intéressant de ce qui a été fait en Afrique Orientale ij! Eftiieinande. J .Nous avons eu ensuite le plaisir de relever dans la partie commerciale des chifl'res relatifs aux cours du sisal et de divers antres agaves textiles chiffres en grande partie empruntés aux mercuriales Idu « J. d'A. T. ». A côté des prix réalisés se trou- vent les pourcentages de fibre des diverses espèces des analyses de fibres, et de nombreuses statis- “ tiijnes d’exportation. Un certain nombre de noms vulgaires sont identifiés à des noms botaniques, li. mais la liste est beaucoup moins complète que 5^ celle, remarquable d’ailleurs, que nous avons trouvée dans un des derniers numéros de l’«Agri- cnll lirai Ledger ». Enfin un aperçu rapide des opérations de plan- talion, entretien, récolte et délibration termine ej l'ouvrage, avec une bibliographie très complète dans laquelle nous avons pu avec plaisir constater ,i que le « J. d’A. T. » a été fréquemment mis à con- tribuiion. — F. M.^ ^ 1627. Barjotia de Vreitas {Lieutenant-colonel A. Alf. : Consideraçoes sobre a provincia de Gaho * Verde. — Broch. de 72 pp., copieusement illustrée. ] Librairie Ferin, 70, rue Nova do Almada, Lis- bonne, 190b. [Monographie scientifique et écono- mique écrite sons forme de communications faites Ip.ir l'auteur à la Société de géographie de Lis- bonne, après une visite détaillée aux îles du Cap- Verl. La moitié environ de cet'intéressant travail est consacrée aux produits agricoles : le café, cul- tivé sans grande méthode et sans abri dans plu- sieurs iles, où il donne lieu à une petite exporta- tion [67 contos de reis en 1903}; le mil, base de l’alimentation des indigènes, dont on pourrait améliorer la production avec d’autres variétés que le « .Milho da terra » généralement cultivé; les fruits, exportés en très faible quantité (1 millier rde kg. de Cilrus en Afrique Occidentale française) ; l’ananas et la banane, susceptibles d’amélicra- tiiiit, etc. Le manioc ne subvient pas à la consom- maii m locale. Le Pignon d'Inde est assez I irgoinent exploité pour l’exportation des graines et leur utili- sation sur pl ice; toutefois, celte production assez spéciale montre depuis quelque temps des signes de diminution que le gouvernement s’efforce de coin battre par l’entreprise de nouvelles plan tâtions. Le Furcræa giyantea, connu des indigènes sous le nom de « Carrapato », pousse à l’état subspon- tané et fournit une filasse résistante, employée dans la corderie du pays. Après quelques mots sur l’élevage, .M. de Freitas conclut à la nécessité de boiser les montagnes, de planter des brise-vents, de retenir les eaux par des travaux d’hydraulique agricole, et, avant tout, de créer des champs d’expériences. — Bappelons que l’auteur de cet excellent rapport est le père de M. de Freitas, actuellement en cours de mission dans l’Angola, chargé plus spécialement des recherches sur les tubercules à caoutchouc dont le « .1. d’A. T. » s’est occupé à maintes reprises. | 1628. W right (H.) : llevea brasiliensis or Para rubber. — Vol. in -8» de 304 pages et 90 planches hors texte. 3® édition, 1908. Eu vente chez Fergu- soii, à Colombo, et chez .Maclaren et Sons, à Lon- dres. Prix, entoilé : 10 sh. 6 d. franco. [Nous n’avons plus à faire l’éloge de ce livre, le meilleur et le plus complet que l’on possède sur l’hévea cultivé; l’analyse de la seconde édition, parue dans le M J. d’A. T. » de 1906 (pages bleues), nous dispense de revenir sur sa valeur technique. Itap- pelons seulement que M. 11 . Wright, après avoir été pendant plusieurs années « contrôleur » de Pera- deniya etelfectué, en cette qualité, des recherches qui ont fait avancer d’un grand pas les planta- tions de caoutchouc, dirige actuellement la rédac- tion de notre réputé confrère le « India Bubber Journal ». 11 jouit, auprès des planteurs deCeylan, d’une autorité parfaitement justifiée par ses con- naissances approfondies sur un sujet d’une pas- sionnante actualité, et ses contributions au « lea- der » journal anglais du caoutchouc, sont univer- sellement appréciées. La troisième édition de « Para rubber «est arrivée à son heure, à la veille de l’ouverture de l’Exposition de Londres, quel- ques semaines après le retour de l’auteur d’une visite détaillée à la région indo-malaise, d’où il a rapporté des impressions toutes fraîches, des ren- seignements vécus (Voy. « J. d’A. T. », n“ 88, pages bleues). Elle a été presque doublée (300 pa- ges au lieu de 107) et mise entièrement à jour jusqu’en mai 1908, en parfait accord avec les importantes données scientifiques et pratiques Voir la suite page 163 162 .lOUItXAL D AGllICULTÜRE TROPICALE A“ 89 — N(.ve^ibke 1908 Tropical Life A monthlij Journal devoted lo tlie inlercsts oj (hose living, trading, holding propcrlg or olheriuisr interesled in Tropical and Sub-lro- pical coiintries. Edited by HARCÎjD HAMEL SMITH Editorial and Pablishing Department . "OXFORD HOUSE", 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET. LONDON, W- Subscription, 1 0/- per anuum, post free. We stronolfi reconinictifi the J oumcil to the cittcntiori oUM tho^e cible to read En^iish. It contains strictln i'eliabh mntter dealinç) coith the oarious interests J rom >11 points of eiew either as re/jards sales iti Lonilon, I aehinerif, or plantintj news. iî^KfillïlSN f;0P' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. OFFICEdes INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET COLONIALES = Eludes et crcalion d’industries. — Achat d’industries, planlations, forêts, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d’analyses. — Création de Sociétés. — Brevets. — Moteurs et machines. A. AURIOL, Ingénieur I. N. A. 5, rue Traversière, PARIS {XII‘) Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA ORG.LNE SCIE.VTIFigUE ET I.NDUSTRIEL ORG-'iNE OKFtClEL DE L INDUSTRIE DU' C.LOUTCHOUC EN FR.LNCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS 9«'. Adresse télégr. : BRALLIC-PAliïS Codes : Français A-Z, 2' édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 40, rue des Vinai- griers. London E. G., 6. Ilolboru Viadnet. Leipzig, 12, Hamburgers- irasse. New-York, The Monolilh. Johannesburg. Palace Buil- dintr. Obidos (Brésil). Majunga Madagascar). MÉDAILLES Bronze : St-l,ouis mOi; Liège 1905; Bruxelles 1906. Argent : Liège 1905; Xogent 1905 Or : Bordeaux 1907 ; Nogenl 1907 ; Exposition sports 1907. Abonnk.mknt : 20 francs par an pour la France. — 26 — — j)Our lesColonies et l'Etranger. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES =00. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, tm fascicule de 88 pages. CiiMfnEN.vNT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), le< Rapports des Jardins et Stations; des Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 90 tr. {France el Etranger). A. CIJALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob — Paris- .KoloDial-WirtsiilialcIiesXoitiie Berlin N.W., Unter den Linden, 40 PUBLICATIONS DU CO.MITÉ, en allemand : Der Tropenpflanzer, Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Bei- hefte»). Un an, lo Marks. 5g D' P. Preuss : Expédition nach Central-und Südamerika, 1901, magnifique vov lume illustré : cacao, café, caoutchouc, vanille, noix-muscade, etc. (V. l'analyse. « J d’A. T. >■ n* 3). Prix, relié: 20 Marks. Port : France oJ/80, Union Postale iAf63 5S R Schlechter: 'West- Afrikanische Kautschuk- Expédition, 1900: Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Illustré. Prix, relié : 12 M. Port . France oA/8o. U. P. lAfio. 5g H. Baum : Kunene-Sambesl - Expédition, 1903: Flore, Faune, Ressources économiques. 20 pl.; 100 fig. d. le texte. Prix, relié: 7.0 St . Port: France 0.W80, U. P. iA/70. 5g Kolonial-HandelB-Adressbuch : Adresses coloniale» allemandes. Prix du volume : iA/5o. Port : 0.U40. Tle TROPICAL AGRICDLTDHIST publié sous la direction de M. le D' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botauic Gardens, Peradeniya, Coyh.n Publication oflicielle nicnsiiellc. en anglais. Nombreuses illustrations. DocumeDtaiioii complète sur toutes les ques- tions dWgricullure tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- :houc, ie Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES ;“riM.&J.FERrjüSON^ à Colombo Cevlan Abonne», et annonces: s'adresser à MM. Demander : "HEVEA BBASILIENSIS OR PARA RCBBER ", par Mr. Herbert Whiciit, l'ouvrage moderne le plus important sur la culture du eaoutobouc : îll. de 55 photos. Prix ; 9 fr. Même adresse : f Annuaire de Ceylan el les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoulchoue, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) ♦ AeeiiXîuts’mtmssetttïËu.t)i ♦ + ♦ * * ♦ ♦ ♦ “ THE CUBA REVIEW ” est le compte ren lu mensuel des alTaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. * * * C’est un recueil de loulcequis’ècriUtseditsurCuba. 4* ♦ “THE CUBA REVIEW contient chaque 4* •i* mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4» * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques * * précieuses et des gravures intéressantes. * 4t Abonnements ; Unan, 50 cents, franco déport. * * Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK 4- * 4» 163 Suite de la page 161 >0 s9 — Novembhi: 1• stumps » ou de plantes en paniers, à la sai- gnée, à la manipulation du latex et du caoutchouc par les méthodes les plus scientifiques, etc. Un -, plus long aperçu de ce parfait manuel du planteur V d'hévea ne peut trouver place dans un compte - rendu comme celui-ci, mais nous nous réservons r de revenir prochainement, dans le corps du jour- ^ nal, sur certains chapitres spécialement intéres- sants pour nos lecteurs. C’est sans la moindre J hésitation que nous engageons tous ceux qui l connaissent assez d'anglais pour en comprendre la ^ lecture, à se procurer ce compendium indispen- i sable aux chefs d’exploitations et aux intéressés, à { un litre quelconque, dans la production du caoul- Ichouc de Para. — 0. L.] 1629. Leirtoii-lirain : Red Rot of the Sugar Cane Stem Report of work of the Experiment Station of the Hawaiiaii Sugar Plantera, .Association ; Division of pathology and physiology. Bulletin, n“ 8 ; Hono- lulu, 1908). Le ■ Red Rot » de la lige de la canne à sucre, causé par le ('olletotrichum falcatum Went, a été décritoriginairement de Java, par Went (1893), depuis il a été retrouvé à Madras et à Bombay, dans l'Inde, aux Antilles.au Queensland, et proba- blement à l'ile Maurice. A Hawaï, il ne semble pas avoir causé de sérieux dégâts, mais il se pourrait "'^NSîenne r’^/Antisepsie ^ 15, Rue d’Argenteuil, Paris No sPR0CT0R&C°L^ . LINCOLN, iBOme Locomobile avec Pompe centrifuge. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le " Grand Prix ” Moulin à farine. Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges [Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières [Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes.’ Batteuse à riz. Devis et Renseignements CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur deroau'ie •T N» 80 — Novembre 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 167 SYNDICAT DES M\m ET LSINES DE SELS POTASSIOUES DE STASSFLRT ENGRAIS POTASSIQUES N'écessaires à tout plantour désireux de tirer le mnximuui de rendement des capit.aux et travaux envasés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1!)07. elle a été de •i ’/i MlfXIO.^S 1>E TONNES LES ENGRaiS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfale de Potasse (Pureté ; 96 0,0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, S-ï, 90, 9.1 0, 0). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-llartsalz 12,4 0/0 de Potasse). La K&INITE est à la fois INSECTICIDE et ANTICRYPTOGAMIQUE Agents dans tous les Pays Tropicaux Les repTésentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous reuseignetnents et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la cullure et fuinuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao. Thé, Canne à sucre, Gowpea, Ma'ïs, etc , etc. S'adresser an Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, G. m. b. IL Filiale, Hamburg. kaufmannshaus. German "Waliworks, "West Indian Office, Einpedrado 30, Havana. Cuba. et à PARIS, 15, rue «les Petits-IIotels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS REVUE de PROPAGANDE INDUSTRIELLE et COM- MERCIALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le Brésil. Abonnement pour l’Union postale ; 15 francs par an et 12 francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des intérêts au Brésil ou voulant y faire des alfaires. BUREAUX 4 40, Qa&i de Raludate^ BORDEAUX. EST EN LECTURE sur les paquebots des Compagnies * Royal Mail Steam Packet Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des (Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. Compania Austro-Americana (Trieste). — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste i. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza ^ Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C°. ^ — Booth Iquitos S. S. C®. 168 JOUItNAL D’AGHICri/l UKE TROPICALE N“ 89 — Novembre 1908 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenia, PARIS (10'") R I :\ i J 1 : 1 1 r. R iK) R A I ) A I r i : (le Teeliiiiiloiiic, Coiiiiiieree et Économie iiolitiiiiiC:^ ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE É ET DE LA DISTILLERIE | l’arait le ;Martli de chaque Semaine ABONNEMENTS. — l'rauce, Colonies fraiiî., Belgique. 25 fr. Antros Pays 28 fr. 0/1 f^'abonm: dmis Oms les bureaux de /losle. TOCS LB BVOIS D'ARCENT DOIÏEH ÊTRE FAITS A l'ORDRE DE')!. EM. lÉGIER INDIA RoeeeR worid N“ 395, Broadway, NEW-YORK Un an ; 3,5 dollars (18 Ir.) - Le Numéro : 35 cents (1 Ir. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA . j'* en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et l•.dit^ul•s ; La Direclion ilu India Hvbber World désire réunir dans sa biiiliotlièque tout ce qui se publie sur le caoiit- ciioucet la gulta, en quelque langue ((ue ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriciillure Tropicale. Locomobile Britannia, Batteuse-Broyeusc . Marshall Sons & L** CONSTRUCTEURS de Alncliiucs à vapeur. Chaudières, Machines pour battre le Blé, le Riz. etc.. Machines pour rouler et sécher le Thé, Aloulins à Parine, etc. NOMBREUSES RÉCOMPENSES. GRANO PRIX A PARIS 1900 BUREAUX : 79, Farringdon Road JLondreSf E. C. Calcutta 0 Bombay. ISPÎE à Gainsborough, Angiete''.' 3.800 OUVRIERS Moulin à Machine Machine à Vapeur horizontale. Machine-Pilon et Chaudière. ÊTABLISSEllENT HORTICOLE SPÉCIAL I Pour l’introduction des Plantes exotiques. Économiques & d’Ornement ji i, Impasse Girardcm, P A III S PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castiüoa elastica, Ficus elastica, Funtumi elastica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLANTES TEXTILES : Sansevières gigantesques, Agave sisalana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. Cecaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, Girofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE N“ 89 — Novembre 19C8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 PH. «lAYFARTH & C'^ \o« S('M*hoii's h (^atrao duiiiincnt au ‘-)anif»rojn' il >’ -.mi a à la des IManlt'urs «lu l'r.tu«;ais, à la IMan- talion Ko fTt lia 11 (Sai(U'Thoinas,.\n tilles danoises : si'clierie île i)anaties , Clc., etc. Constructeurs a. rue lliquct, PARIS Usine à Francfort -sur-Moin SÉCKQÎRS ^ CêL^CAQ) à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Monliog agricoles poar Géféalei ei Mals,a»tc BMi pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. Pres:>e d emballage PULVÉRISATEURS AUTOIVl ATIQUES “SYPHONIA ’’ pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d’habitations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche iucomparaOle BATTEUSES A BLE PRESSES D’EMBALLAGE (îliâ!riiês, E6!Sês, Pressoirs < alalog'iic $;i'atiiil Halteuso à bras. Cotons arboreseents Caravonica da D' D. Thomatis Prix des Semences ; Caravonica I laineux, 10 sbiliings la livre anglaise. — Caravonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kiilney amélioré à Carvonica, 5 sh. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblogramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse tél'cgrapliique • TnOMATi.sC.MnNS. A partir de 50 livres, réduction de prix: 50 0/0 Nos cotonnîeis atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/“ ûe fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo [Jne fin'/’ confie, i/ Ü0rt3 /jr/nnes, de (juni pf/inter 1 hectare à 2"'30 Ecrire au D'' D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement a nous ou à nos agents et d’exiger un certificat d'authenticité. Médaille d’argent, Paris 1900 SUCCÈS DE 26 ANS Médaille d’or, Liôgi» CARBONYLE s • Z PAXOLINE le meilleur conservateur du bois, dont il triple la durée. / kilo de C.'\ICltO.\ YLIr remplacf «o kilos de goudron. Attestations saris nombre. Adopté par les grandes administrations, les minis- tères, l'agriculture, te génie militaire, etc. La P.Y.VOl.l.VE t, est le meilleur enduit pour imperméavitiser soi-méme les toiles à bdches, prélarts, lente-abris, etc. S'emploie à froid. Laisse aux tissus toute leur sou- plesse. sèche très vite. La l*.Y .\'OI,l.\E F conserve les cordages et les filets de pèche, dont elle double la durée. Deiiuander» le N» ST SOCIÉTÉ FRANÇAISE DU CARBONYLE 182, Rue Rafayetlc, PARIS 170 JOLKNAL l) AGHICL'LTr-l«K TKOIMCALK X» 89 — Novembre 1908 » ^^M^VÈRITABLES «||■|■■VAUTHENTIQUES BLANCARD Étiquette oerte — Signature SUrj^ W 40, Rue Bonaparte, ANÉMIE it Adresse : à i=»ar-is (6«) Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. KIPSOL prévient guérit le CORYZA XI. IWX. s THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY {Fondée en ISS9) Départs réguliers de Eouthampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l'Argentine et les ports du Paoiiique ainsi que pour Cuba et le Mexique, de Southampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON •î > Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT *il* YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à ; THE ROTiL MIIL STEAM PACKET Co. 18, Horgate St. (E. C.) et 32, Cockspar St. (S. W; LOIDHES MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE Am FA U RE & C'^f Constructeurs à LIMOGES (Haute-Vienne) JNous possédons aux environs de Limoges un cliamp de ramie nous permettant do faire toutes les expériences désirables. Grâce à près de 20 années d'études expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons pu résoudre le problème île la décortication de la ramie. ■ .Voi/.s faisons an plaisir de recevoir chaejae année, entre le /" Août et le /*'■ Novembre les persotines s intéressant à cette çaestion et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent . N" 89 — XovEMHRE 1!>08 JOUKNAL D’AGKICÜLTUUE TROPICALE 171 MACHINES COLONIALES A. SILLIOUD Ingénieur>Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS MMatlles d'Or : Exposiiioti Cniversille Paris içoo tt Exposition d'Hanoi 1Ç03 NIACHINES A CAFÉ MACHINES A RIZ Déparchemineur à ventilateur démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPULPF.URS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEL’RS CRIBLES-DIVISEU RS TARARES -1- ÉPIERREURS Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA dénMtabKs , A BlItS, à œsieiir, A ÏAAtGE ' BATTEUSES niXORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTEIIIS UE PAUllY TRIEURS pour sépartr les BRLSURE,S L OrientaJ Machines à blanchir, à polir, i glacer dérortiqueur i bras, pemetlait en InstallaHoos complètes de RIZERIES '«•' opmtiou, de sépaitr Us bulles, 1« peddj et le rit déto-liiiuê. Crible- Diviseur PERNOLLET spécial ijour CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour -Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARIFS SUR DEMANDE «fo MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCtSSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALME Simple ei robusle. Fonciioiinant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Palme par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 2Ü0 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté tn 6 pièces. * APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALMIER à HUILE- Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujouixl’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économitpie pour en extraire sur place l’amande sans la briser; BANCODL, ABR4SIN, COOïïITO DE AGEITE, GOHOZO, MAGOYA, etc, JIM. ies planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient traNer* ; ü'TSl (emballage compris) S'adresser à M. Eugène POISSON,, à COTONOU, Dahomey “ht oeut avoir des renseignements au ** JouLm&î ’A.a:rîotJil'toLi*e 'X'i'oaoioe^e- ^ SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS EI^CS-IS (Belgique) PRODUITS : SDperpbospliatB eoDüBiitrP oo louUe : (43/50 °/o d’Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). Fbospliate de Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7» Potasse). POosphate d’Aneoeiap ■■ (43 7o d’Acide phosphorique, 6 °/o d’Azote). Hilrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, i3 °/o d’Azote). MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la vente, s’adresser anx " CHEMICAL WORKS" laie H el E ALBERT 15, Pbilpot Lane, 15. LONDRES E. C. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N-> 89 — Novembre 1908 PETITE CORRESPONDANCE Conférences de l'Office Colonial. — Une première série de conférences publiques, avec projections, vient d'être organisée à l’Olfice Colonial. C'est notre infatigable collaborateur, M. Aug. Chevalier, qui a commencé le h novembre, avec « l’importation (les bois de la Côte occidentale d’Afrique » comme sujet. Le « Riz en Indo-Chine » a été traité le 19 novembre par M. Darou.ssin, administrateur des services civils d’Indo-Chine. A suivi et suivront d’autres conférences par M. Rruel, sur le Congo français, M. Cahdenau sur Madagascar, M. Guesde sur le Cambodge, et déjà il est question d'une seconde série. Espérons que ces conférences seront suivies par de nombreux auditeurs et qu’elles ob- tiendront le succès auquel elles ont droit. M. A. V. — (Nouvelles- Hébrides). — Les graines ailées que vous nous avez adressées, après les avoir reçues de Madagascar, appartiennent au Terminalia manritiana. Nous allons faire de notre mieux pour vous donner satisfaction sur les autres points. M. S. C. — Mozambique . — Le 26 novembre, les colis annoncés nous sont parvenus, tous nos remerciements. Exposition tropicale en 1909, à Londres. — Le hall de l’Olympia, où s’est tenu la sensationnelle exposition de caoutchouc dont le « J. d’A. T, » a rendu compte, sera à nouveau le théâtre d’une exposition des voyages, sports, tourings, en juil- let 1909, à laquelle on a décidé d’adjoindre une section tropicale. C'est M. Staines .Manders qui est chargé de son organisation. Hevea. — Je ferai connaître à qui peut les exploiter, immenses et riches seringaes vierges (forêts d’Hevea). Des centaines de tonnes peuvent en être tirées annuellement après les indispensables installa- tions. EgalemenI, minéraux à étudier. Je me liens à la disposition pour tous rensei- gnements. Adresse : Vid Lisbonne, por Manaos (Amazonas) Urucara. Snr Hypolito Simeon. Maison VERICK-M. STIASSNIE", Suce' PAA/S, 204, 2>oa/evarcontr«, avec objectifs i sec n** 3 et 7, oculaire O* 2 et objectif à immersion 1/lS* pour les recherches bactériologiques. Prix 386 fr. neTolrerA3ott4obi..enplus. 30 fr. Microocepe ifrund modèle du Pfoi Radele. SlnlAtif arec éclairage Abbé, diaphragme ins et boite, sans objectifs, laiies, Di revolver. — Prix ” U CITIlOfiUe illUSTfIt (ST EVVOTC FAfillCO SUA OCMa«lOC IFfRlICHlE ■r Suite de la page 163 , fij» 89 — Novembre 1908 JOURNAL D‘ AGRICULTURE TROPICALE 173 sont énoncées et précisées. Enfin, l'élevage du ^ mouton et de l'autruche font l’objei d’une quaran- * laine de pages, les dernières étant la reproducliou du rapport du regretté D'' Decorse. Dans les Tntr vaux divers, nous trouvons quelques pages sur les analyses des sols, et quelques lignes seulement ijj,' sur le ri/, et le manioc, qui n'auraient pu être ' l'objet que de documents incomplets. Nous le re- grettons vivement, car le riz peut prendre et pren- dra, espérons- le, un grand développement en Guinée. Quant au manioc, bien qu'un nouveau ré- gime douanier, stupidement draconien en rende la production moins intéressante pour nos colonies, il a fait l’objet de tentatives assez sérieuses- en Guinée pour qu’on puisse espérer voir sa culture prendre un jour l’essor auquel elle a droit. — F. M.]. 1631. Gids voor de Bezoehers van hel Kolonial Mu- séum te Haurleni. — In-S“ de 100 p. avecnombr. pl. et fig. Amsterdam, 1908, de Bussy, édit. 'Ce guide, sans être un catalogue du Musée Colonial, donne y cependant un aperçu très vaste des collections ■ qu’il contient. Il fait ressortir le classement raé- ■ thodique des produits, dont certaines catégories i semblent comporter de riches collections. Notons qu’en dehors des collections botaniques, qui sont : naturellement les plus importantes, il y. a quel- A ques salles de collections ethnographiques rela- tives aux Indes Néerlandaises. Le guide donne > aussi la liste des publications faites par les soins du Musée Colonial. - F. M.] ’T 1632. Iilair(A. M .) and Macy •0 HO — XovEMBRK 1908 JOL'RXAL D'AGmCL'I/n.'IU*: TKOPICALH est assez développé, et contient deux schémas d'installations, l'une temporaire, l'autre perma- nente. Enfin une douzaine de variétés sont dé- crites, complétant ce qui a trait à la pai tie cultu- turale. Notons endn que la patate douce est envisagée comme source possible d’alcool avec 16 “ O d’amidon et 4 “ o de sucre. — E. M. 1638. Andès (Louis Edgar : Kokosbutler und andei e Knnstspeisefette. — In-G®. ‘de 210 pp., avec 37 fig. Leipzig. 1907, Hartleben's Verlag. Traité de la fabrication du beurre de coco, ou plus exactement exposé des méthodes préconisées ou eniplo3ées pour l'extraction et la purification de l’huile de coco, l a plus grande partie du livre s’étend sur les recherches faites sur le coprah et l'huile de coprah, au point de vue constantes pureté, mélanges, composition des divers produits (lui ne sont guère que de l’huile de coco vendue sous des noms différents. Il y a là plutcd de quoi intéresser un chimiste que satisfaire un agriculteur ou un usinier. De plus, et bien que nous ne puis- sions l'aflirmer, il ne nous a pas paru que cet ouvrage fût bien à jour. D'autre part, l’intérêt qu'il peut présenter à un point de vue spécial ne fait pas oublier sa rédaction compacte aggravée par l'emploi de ces caractères gothiques surannés qu'en dépit du progrès certains éditeurs allemands s’entêtent encore à employer. Tout cela rend la lecture bien pénible. La fin du volume est con- sacrée à la margarine et à divers beurres artifi- ciels. — F. M. 1639. Memoria de (a Esiacion Experimental para t'aiid de Amcar. — In-8“, 142 p. 14 photos. Publi- cation officielle. Lima, 1907. ' Les travaux de la Sta- tion, pendant la saison 1906-1907, ont porté sen- siblement sur tous les points intéressant la culture de la canne à sucre. Le laboratoire s’est attaché aux analyses de sols, d'engrais, de cendres et résidus de canne. Des observations météoroiogiques pré- cises ont aussi été entreprises. Mais les recherches les plus importantes ont trait aux opérations cul- turales; nous trouvons dans ce rapport : les tra- vaux dans les champs d'expérience sur les engrais (p. 50-93\ sur l'irrigation, les rejets et boutures, a, etc. La culture proprement dite occupe 14 pages (98 à 1 1 1), le travail de l'usine 10 pages (1 1 1 à 120;, ' l'organisation sociale des plantations 4 pages (120 à 123). Les dernières pages sont consacrées à un échange de demandes et réponses au sujet de la ' culture, sorte d’échanges d'idées dans lequel nous ne doutons pas que les planteurs de canne à sucre. puissent trouver d'utiles indications]. 1640. Maxweü-Lefrog (H.) : The Rice-Dug. — In-6®, 13 pages, 1 planche coloriée. Memoirs of the Department of .\griculture of India. Avril 1908. Calcutta, Thacker, Spiuk and C®, édit. Descrip- tion, étude des métamorphoses et de la vie du Lrplocorisa Varirornis K(nn. dont la présence a été constatée ilans de nombreux districts de 1 Inde. Les oeufs pondus sur les feuilles où ils sont lixés |iar une sorte de gomme duixissant à l'air, donnent naissance à des larves qui, comme l'in- secte [larfail. l'ongent les feuilles, les liges et les gtaines, dont la formation se trouve arrêtée. Les dégâts peuvent entraîner une perte de 23 ® o de la récolté. Il ne semble pas que les quebjues mé- thodes de destruction essayées aient donné grand résultat. On a bien pensé' à un ennemi naturel, une Cicindèle, mais sans qu'on ait tenté quelque chose de sérieux dans ce sens; cela présente d’ail- leur de grandes difficultés. 1641. Kirk T. M’. : Diseases and insect pests of the l’otalo. Rulletin n® 7 de la Division of Biology and Horticulture du Département d'.-lgriculture de .Nouvelle-Zélande. — î-O pages, 12 pi. et fig. Wel- lington, 1907. Nouvelle édition d'un excellent travail préparé en 1905 sur les maladies et insectes s attaquant à la pomme de terre en Nouvelle- Zi'lande. La présence du Pfn/topltlora infestons, .signalée en 1893 et en 1904 dans le district d’Auc- kland n'a causé ju.squ'ici que des dégâts anodins; la rouille précoce ’ Macrosporiiim Solani' a pris un caractère beaucoup plus sérieux; la maladie bacté- rienne et la pourriture sèche ont été observées en •tilférentes localités et nécessitent des soins pré- ventifs ainsi que quelques autres altérations. Pour l'emploi des bouillies anticryptogamiques, l'auteur préconise l’excellent pulvérisateur bxlair » de Vermorel. ainsi que ceux, montés sur chariot, de Strawson et de Fleming. 1642. Indicstria Azucarera y sus derivadas. Rro- chure grand format, 106 pages. La Havane. 1908. Celte publication officielle de la Secrétarie des terres de Cuba, que nous devons à l’aimable entre- mise de notre estimé collaborateur .M. A. Pedroso, contient de nombreuses statistiques et d’intéres- sants graphiques se rapportant à l'industrie su- crière et ses dérivés. La nomenclature complète et détaillée de toutes les sucreries de File ayant tra- vaillé ces dernières années a été relevée très exac- teiiK'iit par circonscription ; sur un total de 186 usines eu marche pendant 1905-1906, 71 d’enlre elles étaient des propriétés individuelles, 58 appar- tenaient à des sociétés ou groupements divers, 27 à des sociétés espagnoles ou cubaines et 30 seu- lement, soit 16 ® O de l'ensemble, à des sociétés étrangères, américaines pour la plupart. .Au- jourd’hui, ce nombre a dû progresser dans une forte proportion. Le commerce d'exportation du sucre et des autres produits ou sous-produits de la canne est indiqué dans des tableaux dressés avec un soin très minutieux. En somme, travail consi- dérable que s’est imposé le service de statistiques cubain, d'un grand iiitt'rêt économique pour le pays et pour les régions sucrières en général.] 476 JOüItNAI. D AGHICULTURE THOPICALE IN® 89 — Novembre 1908 DÉFIBREUSES noii:i4i:x Pour obtenir les fibres des Agaves aloés , des Fourjcroies, des Ananas, des Sansèvièi'es, des Bananiers et des plantes fibreuses analogues. DÈCORTIQUEURS A RAMIE “AQUILES ", APLATISSEURS, BATTEURS DE FIBRES PRESSES HYDRAULIQUES pour la mise en balles du coton, du chanvre, de la laine, etc. — Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Polisseurs, Trieurs — " ■ IXSTAtlATIOXS COMI'ltTES Pdl li LE TIIAITEAIEXT DU CAFÉ SÉCHÉ EX CERISES MOULINS A CANNE A SUCRE Concasseurs, 3Ioiilins si cylindres, Itroieur.s s'i boulets, lloiilins E.veelsior MACHINES POUR L’EXTRACTION DE L’HUILE Grues et instalUitions de tmiisGordement FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK Il A€il>i:KOUR<ür-ltUCKAtJ PP ^ ( à PARIS : M. Arthur BONEUILL, 117, Boulevard Magenta. Kbt'Kbï>biNiAJNiî> ^ ^ MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre. Défibreuse “NEU-CORONA” MACHINES A CAFÉ ASSURANCES j Sur la Vie POUR TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Sans réclamte tapaj>’cusè Ü0 Pneu Vélo iVUCHELilH tO\QI lERT LE MARCHE Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE: cü 1î>0 8 La BENiiDICTlNE est tonique et reconstituante daiiè les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^ohn Qordon di Qo. kitm léferaphiijoe ; PÜLPER-LONDON — (Code en usage : A.B.Ç. i Nliw Broàd Street, 9 LONDON, E.C. MACHINES POUR CAFÊERIES Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # # # Décortiqueurs de Riz # # Machines Agricoles coloniales DE TOUTES SORTES BHlÉiBBBBB Deiliande/; le CATAUOG UE] GE^XÉBAU luxucuscnicnf illustré En écrivanl, menlionncz le Journal d' Agriculture Tropicale. MAISON FONDÉE EN 1736 Vilmorin-Andrieax 8t G'® TARIS — 4, Quai de la J/légisserie — TARIS La Maison VILMORIN-ANDRIEUX & C‘«. toujours soucieuse d'êlre utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une f'uron toute particulière de l'importation et de la vulQar'isat'ion des r/raines et plantes précieuses des pai/s chauds. tirs relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résouilre celle inleressarile (jueslion. I)ti reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Univer- selle de .300, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jurg de la dernière E.rposition coloniale de Marseille en iÜ06 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de V Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour t'exporlation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes tes demandes de renseignements qui lui sont qilressées. SRAIHES Â6RIC0LES ET INDUSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux .\SSORTIMENTS de GR.\!NES P0T.\GÈRES, FLEURS, etc. appropriées auo' différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISI’OMBU'.S AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalana du Yucatan Plantes \ ^vrai), Cotons Caravonica et textiles j autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ! Cacaoyers (variétés de clioi.\), Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castiiloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, I.andolphia (diverses sortes), .Manihot Glaziovii, .Marsdenia veriaicosa, etc. Plantes à épices ( Canellier de Ceylan, Gingem- \ bre des .Vntilles, Girollier, ' Muscadier, Poivrier, Vanilles y du .Mexique et de Bourbon \ (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié{jyatii//off/tc/toioi)ia] — Piauhy ( — Piatt/n/ensi.s] — SanFrancisco( — hepiap/itjlla) "Voir à ce sujet l'intéressant article dans le numéro 81 du J. d’.\. T. CAOÜTCHOUQUIERDUPARA Hevea brasiliensis) I.FS GATALOGITiS II.LUSTHFS SO.NT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES dVÆ£i±soix ix’ei, ;]pei.s de S-u.ccixx*sale ni de JZ>ép>dt En écrivant, tnentionnez le «Journal d'.Ar/ricullure Tropicale» Paris. — L. Makethelx, imprimeur, 1, rue Cassette. 8' Année N» 90 81 Décemhre 1908 JOURNAL D’AGRIODLTURE TROPiGALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH 1* a i*u i SS»» n t £« la fin de clia«|iic mois S'occupant plus spécialement de la culture des : Atachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Indigo, Manioc Raiiiie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Arbres fruitiers, Cultures potagères. Elevage, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Uptlacleup |)riiicii)al ; — F. MAIN, Secrétaire de la Hcdaclioii. J. GRISARD; — E. BAILLAUD; H. HUBAC, Adiuinislraleur. Rédaction et Administration : 21, rue Hautefeuille, Paris (VP). — Téléphone 825-16 ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Sommaire da iS[° 90 ETUDES ET DOSSIERS. — La Sérieiculliire en pays tropical. II. par .M. FAccnÈRE, 353. — Ob.ser- vaiions sur le . Maiiicoha- de .léiiuié Manihol dicho- loma L'i.F.j, par M. Mosselm.an du Ciienoy. 357. — La culture du Oamplirier aux Klals-Unis, par M. le Pro- i fesseur Ilii.o.^Hn, suivie d’une note de .M. V. Cayi.a 3tiü. — Sur rininuinilé diLt'o//e« congensis var. Clwloli Pierhf, à VUemileid vaslalrix par M. M. Dübakd, 363. — Ouelques nialii-r<'s iireniières ])our la l'ahrication de fa pâte à jiapier, parM. F. Main. 36i. — Le Colon en Asie Mineure (d'après le Prof. Wyndiiam Du.nstan). | Sv.!-. I PARTIE- COMMERCIALE. — Chroniiiuea ; mensuelles (Cours, SUdisliques, Débouclié.s), iiar ; M.M. Heciit FRÈRES ET C‘« (Caoiilchouc;. 370. — j A. et E. Fossat (Colon), 371. — .V. .\i,leaü.mb (Café), 372; (Cacao), 373. — \'aouin et Sciiweit/.er (Fibres de cor- ; derie et de brosserie), 373. — Rocca, Taçsy et de Roux \ (Huiles et graines grassesi, 375. — Taylor and C.o •(.Mercuri&lc africaine de Liverpool), 375. — Geo Ernst \ (T’roduils de droguerie et divers , 376. — J. -H. Grein (.Xrticles d'l']xtrémc-Orienl), 378. ACTUALITÉS. — Nouvel emploi de l'iiuile de Ricin, (I’. M. ., 3611. — A propos des esjièces d'Hevea du Nord-.\ma/.orie, (O. L. , 378. — La production du C.acao en 1907, 379. — Tablettes de Thé, 379. — La mala- die de l'écorce de la C.anne aux Ilawa'i, par M. .\. P.a- ToriLi.ARD. 380. — Le Riz en Guyane anglaise. (F. M.), 380. — La fumure du Cocotier aux Pbilippines et aux Seychelles (R. Rr..). 381. — La proiluclion du Rocou à la .lama'ique. (O. L.), 382. — Laliourage mécanique, (F. M.}. 383. — Note sui' l'amélioralion du Caféier de Libéria dans les planlations de .lava, par M. le 1)'' Gresiioi'I', 384. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE sur pages bleues . — 16 .Vnalyses, pages 177, 179, 189, 191. PETITE CORRESPONDANCE (p. bleue), 188. Les abonnements sont reçus : A Paris, èt l'AdmiDistration du Jourual (21, rue Hautefeuille), et à l'Office Colonial 1 20, Galerie d'Orléans, Palais-Roj’al). — ri Alexandrie {Ègyple)', chez L. Scholer. — ri Amsterdam, chez Do Bussy (Rokin 60). — ri hahin. chez Reis et C» (rua Conselheiro Danlas, 221. — a Batoum (Caucase) ; M. J. Nicoladze. — ri Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — ri Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn(N.W. — Karlstrassc.il). — d Bordeaux, chez Foret et fils. — d Brème. Librairie E. von Masars,l’etristrasse,6), — ri Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — nu Caire, chez Mme J. Barbier. — ri Caracas, Empresn AVashinglon (Yanes y Castille M.). — ri Guatemala, chez Goubeau et C'. — ri Hambourg, chez C. Boyscii (Ilcnborg, 9). — ri Hanoi el Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Callo Aguacate.) — au Havre, chez J. Gonfrovillo (7, rue de la Bourse). — ri Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — ri Londres, chez \Vm. Dawson apd Sons (Cannon House. Bream's Buil- dings, E. C.), et à l'Imperfai Institute. — ri .qaiiagua, chez Carlos Heubereer. — d Marseille. Librairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — ri Vile Maurice, chez P. Pitot. château Belle-Vue, Curepipe. — u Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco do Mayo). • — ri New York, chez G.-E Slochert (129-133, W-20'.th Slreet). — ri Nouméa, maison Lhuillior. — ri Pernambuco, chez Manoel Nopieira de Soiiza. — ri Bio-.de-Janeiro et Bello-Horizonte. chez Alves et C». — ri San José de Coslo-Bica chez Antonio Lehmann. — ri San Salvador, chez Italo liurante et (.s. -. — à Sao-Paulo.cùez Mello Barjona. — d la Trinidad. c\iez V).-A. Majani. planteur (Port-of-Spain). — ri Turin, Borne et Milan, chez M.M. Bocca frères. — ri Vichg, chez J. Dichamp (Grande Libra rie Centrale). — à Port-au-Prince {Haiti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Hirreaux de Poste. MACHINES pour PRODUITS COIOKIAÜX ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vêits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDE^^ CACAO, THE, etc. Machinerie complète peur FÉCDLERIES de MANIOC et Industries similaires \ Çonstructeup- Mécanicien, Breveté, 197, Boni. Voltaire, Paris XI' Anciennej Kaisocs RADIDIER, SIMOHEL,. CHAPDI8, MOY8E et LHÜLLIER rioslei Renseignements gratuitement* Devis • Installations générales Appareils à Défibrer et à Décortiquer les Plantes textiles F, FASIO-— 56; rue d’Isly, Alger MONO-DEFIBREÜSE dite “ La Portative ”, pour toutes variétés d’Agavcs : Aloès, Sisal, Heneqtien, Fourcroya, Ixtle ou Tampico, etc., pour les divers Sansevieres. le Bananier, la Ramie. Cette machine peut aussi défibrer le Phormium, le Yucca et les feuilles A' Ananas. “AUTO-APLATISSEUR pour Feuilles”. Pouvant alimenter plusieurs defibreuses. Nécessaire seulement pour traiter les variétés à feuilles très épaisses. CES DEUX MACHINES PEUVENT INDIFFÉREMMENT ÊTRE ACTIONNÉES^ A BRAS O^U MOTEUR. Travail simple! Appareils peu coûteux! Catalogue, Prospectus et Prix, sur demande.. Dépôt des Machines à Paris : Chez M. CHAUMERON, 41. rue do Trévise, où do fréquentes expériences do d tibrat > de feuilles et de plantes textiles ont lieu sur la demande des intéressés. STOCK DE FELTI.LES FU.VICHES D’.VG.VVES DIVERS POUR EXPERIE.VCES l.a. Manufacture de Tapis et Tissus végétaux F. CHAUMERON achète au comptant les fibres de Sisal, Betiequen, Sansevière, Fourcroya. etc. — FAIRE OFFRES. Tl>codor Wilcl$ct>s MACHINES COLONIALES £ MATERIEL DE TRANSPORT Hamburg Afrikahaus, Gr. Reichenstrasse 25/33 Adresses Télégraphiques : Tropical, Hambourg. — Tropical Berlin Codes : .\. B. C., 5. — Staudt et Hundiiis Berlin NW. 7, Dorotheenstrasse 32 Comptes-courants ; Filiale der Deutschen Bank. Hambourg Deutsche Bank, Depositenkasse A, Berlin Construction spéciale pour outre-mer. — Exacte et prompte Fourniture de Hambourg. •Appareils de conibustlQU A alcool. >' à eaux gazeuses. » hydrauliques. ■' de sondages. ' do laiterie. Autninobiles jioiir voyageurs et mar- chandises. Hroycurs de pierres. Carton pour toitures. Couveuses. I) cortiqueui's d'arachides. Dé fibreuses. Egreneuses de coton, Entourages pour arbres. Equipements coloniaux. Essoucheuses. Fils, cordages et tissus. Fourgons à vapeur. Godets et coulcaux à latex. Ilabitalions coloniales on bois cl ou lor. Instruments do chirurgie et médica- ments. Huile de maebiuos et accessoires- Machines pour l'agricullnro, ■■ » la blanchisserie. >■ » la brasserie. ' .4 cimeul et A agglomérés. e A café. >, à cacao. » à caoutchouc. ■» » A huile de palme. » à fabriquer le tabac, les cigares et cigarettes. Machines pour la désinfection. » à froid et à glace. >• pour la savonnerie. » pour la tannerie. .» pour la sucrerie, v à briques. « A vapour. » A travailler le bois. U |ûS de tous systèmes. Pots à fleurs. Rouleaux compresseurs. Sacs de jute et toiles d'emballages. Séchoirs. Selles et harnais pour chevaux , bœufs et ânes. Soies et barres de scie. 'fontes. Tissus de chanvre et de lin. Voitures et cliarre'.tcs pour tous ttsagos. CONSTRUCTION DE TOUT MATÉRIEL INDUSTRIEL Fourniture d'instriimcut.s. Outils, .Machines pour exploitations d’ Agaves. Coton, Calé, Cacao. Caoutchou '• Cocotiers. — installations do Moulins pour blé, maïs ou riz, à bras, à manège ou au moteur. (Kan. vent ou vapeur.. — Moulins cl presses à huile pour Coton, Arachide, Coprah. Amandes de Palme. Ricin, Sésame. — Fourniture et constructions de cliemins do fer, automobiles, camions à vapeur, voilures, charrettes, bateaux à \-apcur cl 6 moteur, locomobilos, moteurs, mauôges, roues itvdrauiiqiics. Équipements de Missions d’Études. — Devis et Calculs de rendement GU KS SPÉCIAUX KIV "^rOUXES I.Ar^GUES i I i X» 90 ^ Hlitième Année 31 Décembre IDÜS Journal d’ Agriculture Tropicale II. — La Sériciculture en pays tropical ' Lutte contre la pébrine. — Sélection des , _ par la sélection méthodique à la ‘ Elevage par familles. — : Par M. A. ï f I)ans mon dernier article sur la sérici- L culture en pays Iropical, j'ai exposé surtout K (les généralités relatives à l’introduction et L à ramélioration des races de vers à soie, ainsi qu’aux facilités de dispersion des . maladies épidémiques et particulièrement de la pébrine. ( J’ai également montré qu’il n’existe pas ■ de races univoltines, et celles qui sont con- sidérées comme telles, dans les pays tem- I pérés, deviennent polyvoltines dès qu'elles f sont introduites dans les climats tropicaux. 1' J'ai contesté que le caractère polyvoltin ; d'une race de vers soit une cause de dégé- nérescence, et j’ai affirmé que les races > dites polyvoltines peuvent donner des ré- t coites aussi belles que les races univol- tines, à la condition qu’elles soient sou- . mises à une sélection raisonnée, métho- dique et ininterrompue. Reprenant ces diverses questions à un ^ point de vue essentiellement pratique et ^ m’appuyant sur une année d’études faites dan.s le centre de Madagascar, je désire indiquer les méthodes d’élevage et de sé- JI, lection qui me paraissent devoir être appli- îr quées pour régénérer les races de vers à soie cultivées depuis longtemps par les f. indigènes, maintenir en état de vigueur et »■ de [u’oductivité industrielle celles que l’on P introduit et lutter autant que possible \ contre les maladies épidémiques qui sévis- ^ (1) Relire li première parlie de celte étude dans le n® 89 du « J. d’A. T. » (L.\ Réd.' 'i- races de vers à soie. — R(isultals donnés Station séricicole de Tananarive. Sélection individuelle. Fauciière. sent sur les vers à soie dans les pays tro- picaux. En 190b et 1907, pour des raisons qu'il est difficile de préciser, les races de vers cà soie que cultive la Station séricicole de Nanisana subiront une sorte d'affaiblisse- ment tellement accusé, que l’année der- nière, à l’éducation de saison froide (juillet et aoûtj, les races les plus robustes, qui donnaient jadis 1 kg. de c(5cons par S20 à boO (suivant l’époque), fournirent une ré- colte si médiocre que 1.500 cocons ne pesaient pas 1 kg. L’éducation qui sui- vit, celle d'octobre-novembre, la meilleure de l’année, nous donna une récolte un pen plus satisfaisante ; néanmoins il fallait en- core 800 à 8.50 ( ocons pour i kg., et lors- que nous voulûmes les « grainer » nous constatâmes que les papillons étaient cor- pusculeux ( pébrinés) dans la proportion de 90 à Oo^/o, par conséquent impi'opres à fournir des graines. L’enquête ouverte à la suite de cette constatation nous montra que toute la ré- gion centrale de File était contaminée et aucune des- éducations examinées ne fut reconnue propre à fournir des graines. Telle était la situation de la sériciculture lorsque, l’année dernière à pareille époque, je pris effectivement la direction de la. Station séricicole de l'ile. Mon premier soin fut d'établir un pro- gramme où figuraient la lutte contre la pébrine et la régénérescence des races de JOUU.WL D'AGUICL'LTUKE TROPICALE N» !»l» — Décembri: 1908 :iü4 vers. Après avoir èliuliè tous los docuinonls (|uo je possè(l<î sur la séi icicullure et pris l’avis (les personnes versées dans les <|ues- lions de Laclériolo^ie, je pus me convaincre que seules des mesures pro|)liylacliqucs sévères, appliquées avec une rigueur extrême, pei-metliaient d'enrayei' le Iléau. 11 paraît en ellet bien certain que les re- clierclies de I*ASTEra sur les maladies du ver à soie et les lois qui en découlent sont de nature à permettre de lutter viclorieu- semenl contre la pébrine, même en pays tropical et malgré les conditions spéciales laites aux sériciculteurs qui élèvent des vers polyvoltins (1). La création par sélection de races de vers à soie plus vigoureuses et, partant, plus résistantes aux maladies, m’apparut égale- ment comme un excellent moyen d'enrayer l'extension de l'épidémie qu’il fallait à tout prix chasser de nos éducations. Mesures i’rophylactiques. — Il faut rap- peler (jue la Station séricicole de Aanisana est actuellement le seul établissement de grainage de l’île, produisant tous les cocons à graines. Un trouve donc réunis, sur un même point, un laboratoire de grainage et des magnaneries, ce qui, au point de vue de la transmission des maladies, est une très mauvaise chose. Nous commençâmes par isoler autant que possible le laboratoire en ne faisant plus d'éducations dans les pièces qui l'avoi- sinent. Ce laboratoire fut lui-même entiè- rement transformé, le carrelage fit place à un béton en ciment et les murs furent cré- pis au ciment pour permettre le lavage complet de la salle. L’eau nécessaire au lavage des ustensiles employés aux mani- pulations fut amenée dans les combles du bâtiment et distribuée sous pre«;sion par une tuyauterie spéciale. Enfin, un égout conduisit dans un |)uits hermétiquement clos toutes les eaux de lavage du labora- toire. Les résidus formés par les corps écrasés des papillons sont tout d'abord désinfectés par une solution du sulfate de 1 Voir à ce sujet le précédent article, n» 89 du » J. d A. ï. ... cuivre, puis enterrés à 1 m. de profondeur au minimtim. Il est e.tlrèmement important dans tous les établissements séricieoles des pni/s chauds, où l'on fait à la fois les f/raines de verse) soie et les cocons, de dc'Uruire soicjneu- sement tous les résidus du çjrainacje. U ne faut pas les mélanger aux fumiers ni /es employer comme engrais. Les organismes de flacherie et de pébrine continuent pxir- f ai tentent à évoluer dam les détritus en pu- tréfaction du laboratoire , et ces détritus, s'ils ne sont pas anéantis, constituent un redou- table foyer d'infection. A la Station sérici- cole de Tananarive on s'est rendu compte, au début de cette année, gtee les corps 0 90 _ Décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Jusqu’à présent, nous lavions avec une solution (le sull'ate de cuivre à un pour mille. En saison sèche, ce désiufeclant donne d’excellents résultats, mais pendant les péiioties humides le lavage à grande eau a le grave inconvénient d’entretenir dans les magnaneries une humidité l'uneste aux vers. Je cherche actuellement le moyen de faire économiquement une désinfection sèche. Il n’est pas impossible que l’appa- reil Claytün puisse servir. Sélections. — Quand on « travaille » des races de versa soie robustes, les précautions énoncées plus haut suflisent pour obtenir des éducations à peu près exemptas de pébrine, mais le moindre abandon d’une race, une sélection mal conduite ou insuflisante provo(|uent un affaiblissement qui se tra- duit par une moindre résistance aux mala- dies, par une diminution des récoltes et une baisse dans la qualité de la soie. 11 faut bien se faire à cette idée que les variétés industrielles de vers à soie sont extrêmement éloignées des formes primi- tives, et que, par conséquent, soumises à une loi générale aux êtres vivants, elles ont une tendance d’autant plus grande à perdre les caractères artificiels acipiis par une culture très intensive, pour revenir aux types primitifs. Ceci ne s’applique pas simplement aux vers polyvoltins, mais bien aussi aux races dites univoltines. Les grainems d’Europe sont obligés de cbang( r d’une manière quelcon([ue leurs races tous les quatre ou cinq ans. Si donc on cultive les races polyvoltines avec les mêmes soins que les races univoltines, il doit se produire un alfaiblissem^nt qui force tous les huit ou dix mois à changer les races de vers. Plu- sieurs raisons rendent impossibles dos changements aussi fréquents, et force C't de maintenir les races de vers en état de robustesse et de productivité par des mé- thodes de culture spéciale. Ces considérations, et aussi la situation devant laquelle je me suis trouvé l’année dernière, m’ont amené à instaurer ici un système de sélection qui nous a peimis. 3o'> en moins d'une année, de remonter com- plètement nos vers à soie et de chasser à peu près complètement la pébrine de nos éducations. Les sériciculteurs de France sélectionnent bien les cocons destinés au grainage, mais cette sélection, qui s’opère à la main, sur des lots importants de cocons, n’a (lu'uue valeur fort ladative, puisqu’elle ne s’occupe que des (jualités de l'individu, laissant de côté celles de ses ascendants. 11 arrive souvent qu’une très mauvaise poule pro- duise (juelques beaux cocons. Si l’on sélec- tionne seulement l’individu, ces cocons seront envoyés au grainage. Ils ne vau- dront cependant rien puisque, issus d’une famille ayant des tares, ils auront, d'après les lois d’hérédité, beaucoup de chances de transmet Ire à leurs descendants les tares familiales dont ils paraissent eux- mêmes exempts. Enfin, la sélection à la main ne permet pas de choisir à coup sur les meilleurs sujets d’un loi; deux cocons peuvent avoir à l’œil la même valeur et dilférer beau- coup à la pesée. Pour pousser aussi loin que possible la sélection, j’ai créé, à la Station séricicole de Tananarive, un sy'stème d’élevage spé- cial par familles. Chaque ponte de papillon constitue une famille de vers et est élevée sé|)arément sur une claie d’un mètre cai ré. La figure n“ Ib, d’autre part, repiatsente en plan et en (dévation une de nos « cham- brées » de sélection. La manière de se comporter de cba(|ue famille, [lendaut toute la période d’évolu- tion des vt rs, est soigneusement notée sur une fiche; ou s'attache surtout à bien in- diquer b; nombre de vers morts dans chaque ponte pendant l'éducation. Après le « décoconnage » la récolte de cocons produite par cha(|uc famille est pesée, et les familles ayant fourni des ré- coltes lro() faibles sont éliminées des re- productions. Ce premier triage elfectué, on choisit dans les familles restantes celles qui ont fourni les cocons les [)lus bus, les mieux formés et les plus résistants à la 350 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 90 — Décembre 1908 prossion di's «loipis: les autres familles soi\( (Mîvoyées à réloiill'oir. I^a sélection sur les familles com])oiTe 3 degrés. Les familles qui ont fourni une récolte suffi- sante, des cocons bien formés et à brins assez lins subissent une troisième sélection portant sur la résistance aux maladies, et plus particulièrement à la pébrine. Cin- quante cocons, parmi les plus défectueux, sont pris dans chaque famille et portés dans une chambre très chauffée. Les pa- pillons qui sortent de ces cocons sont exa- minés an microscope et servent à établir le pourcentage de maladie pour chaque famille; on ne conserve définitivement, pour la reproduction, que celles des fa- milles qui se sont montrées les plus ré- sistantes à la pébrine. C’est seulement lorsque la famille est passée par ces trois degrés desélection que les cocons qui la compoent sont soumis à la sélection sur l'individu. Pour la sélection individuelle, j’ai admis que dans une môme race de vers, et sur- tout dans une môme famille, les sujets les plus lourds sont les plus vigoureux. Celte manière de voir uè peut évidemment pas être érigée en axiome et on peut en dis- cuter l’exactitude, mais il est certain qu’en pratique elle conduit à de bons résultats. Ce principe ayant été admis, tous les cocons d’une famille considérés comme les meilleui's au point de vue de la forme,'' de la finesse du brin et do la richesse en soie (1) sont passés à la balance et pesés au centigramme près ; seuls sont conservés pour les reproductions ceux qui dépassent un certain poids fixé d'après le poids moyen des cocons de toute la famille. Pour montrer l’importance de la sélec- tion sur les familles, en ce qui concerne la production en cocons et la résistance aux maladies, il me suffira de citer les chitîres suivants ; A la dernière éducation, la cellule 9 de la magnanerie n° 2, conte- nait 11 ®/o de papillons présentant des corpuscules de pébrine, alors que la cel- lule (ou famille) 16 de la même magna- nerie n’en contenait pas du tout. Il serait oiseux d’insister pour montrer que les vers issus des œufs pondus par les papillons provenant de la cellule 16 seront sûre- ment plus résistants aux attaques de la pébrine que ceux qui proviendront de la cellule 9, et l’on comprend qu’en conti- nuant sans cesse ce genre de sélection on a les plus grandes chances d’arriver à créer des races de vers de moins en moins sen- sibles à la pébrine. Pour la récolte, les chilTres que nous avons obtenus sont tout aussi édifiants; ainsi, la cellule 14 de la magnanerie n“ 1 a produit 0 kg. 823 de cocons, alors que la cellule 17 de la même pièce n’en a donné que 0 kg. 360. Il faudrait pouvoir pousser la sélection plus loin encore et la faire à quatre degrés. (1) Cette richesse est jugée à l'œil. N» 90 — DKCiiMUKF, 1908 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 357 aussi Lion pour lu famille que pour l’indi- vidii. Le 4' degré porterait sur la richesse moyenne en coque soyeuse des cocons composant nue famille, la même sélection serait ensuite faite sur les individus. On arriverait ainsi rapidement à créer des races produisant des cocons plus riches en soie. .Jusqu'à présent, je n'ai pu m'occuper de ce 4' degré de sélection, mes elforts ont tendu vers la régénérescence des laces de vers ([ui existaient l’année dernière à Aia- nisana. Or, il parait bien qu'en exagérant te rendement en soie des cocons, on doive diminuer la rusticité des vers. Les lésullats dès maintenant acquis, auxquels ont conduit nos méthodes de sélection d'élevage, ont porté sur la ré- sistance aux maladies, sur la valeur et l’importance des récoltes; nous les exa- minerons de façon détaillée dans un pro- chain article où nous décrirons la Station séricicole de Nanisana, récemment amé- nagée par nos soins. A. Falcuèce, Inspecteur ir.Afrriculture, Correspondant (lu Miisruni d'ilistoire Naturelle do Franco. Tananai'ivc. 14 novembre 1908. Observations sur le Maniçoba de Jéquié (Manihot dichotoma Ole) La quesliou des variétés spontanées. — Quelle est la meilleure forme de Jéquié pour la plantation? — Culture et exploitation de l'espèce dans sa zone naturelle. Supériorité du Manihot dichotoma. Par .M. MüSSElmax nu Che.voy. I Les nouvelles espèces de Manihot caoutcliouti- fères, originaires de Rallia et Je Piauhy, oui fait l’objet de plusieurs notes récentes dans le « J. d’A. T. », en particulier dans le numéro de mars 1908; c’est en réponse à cet article qu’un lecteur a eu l'obligeance de nous adresser une longue lettre de renseignements sur Lune de ces espèces. M. Mos- SELMA.N Df CuE.xov s’occupe de plantations de Manihot dichotoma en plein centre naturel; il a eu. de plus, l'occasion de rencontrer sur place le D' L’le, de documenter .M. Howe pour la rédaction de son I apport à Keiv et d’accompagner M. A. Rus- SAN dans s-a tournée en pays de Jéquié. Ses obser- vations empruntent à ces circonstances un intérêt particulier cl méritent d’être partiellement repro- duites; elles tendent à montrer qu'il existe, autour du type décrit par L’le, d’assez nombreuses formes spontanées dont la valeur est loin d’être égale pour l'exploitation. Il est regrettable que les échantillons de caoutchouc se rapportant aux Maniçobas distingués par M. M. nu Chexoy ne nous soient pas encore parvenus depuis quatre mois que l’envoi en a été fait, car ils eussent permis d’établir une opinion sur la valeur comparative des produits. M. L'le a mentionné une variété parrifolia du M. dichotoma, à la suite de sa description ; on peut donc admettre, a praori, l’existence d'autres varié- tés de ce type spécifique peu stable, mais il y aurait grand intérêt pour les planteurs à être fixés au plus tôt sur la valeur économique de ces différents .Maniçobas d’une même région. Ceci est d’autant plus important que les avantages accordés au -Maniçoba de Jéquié, tant au point de vue de la culture que de l’exploitation, le font sérieuse- ment envisager en remplacement du Manihot Glazioni en Afrique orientale, à. Ceylan, dans l’Inde anglaise et en .Angola. On cite déjà plusieurs jeunes plantations dont les résultats décideront en grande partie de l’avenir de cet arbre. Les essais sont beaucoup moins avancés avec, les Manihot piauhyensis et M . heptaphylla, dont il a été assez difficile de se procurer de bonnes graines en notable quantité; signalons cependant que le M. de Piauhy est offert depuis quelques semaines par la Maison Vilmori.n-Andrieux et G'® (voir aux annonces). Plusieurs échantillons de graines pro- venant de Maniçobas de la rive droite et de la rive gauche du Rio San Francisco, que nous pensions appartenir respectivement aux M. heptaphylla et M. piauhyensis n’ont montré aucune différence; ils ont germé de la même façon et fourni de jeunes plantes identiques à celles provenant du Manihot de Piauhy, que M. Aug. Chevalier a décrit ici sous le nom de Hotnima Teissonnieri, en se basant essen- tiellement sur les caractères tirés du fruit. (I.A Réd.) Sous le nom de Maniçoha de .léquié, on confond ici plusieurs variétés qui végètent JOURNAL D’AGRICULTURU TROIMCALU N» 90 — Décembhk 19U8 9ÜS cùlc; à côte dans les l'orôts, avec des carac- lôies assez distinclit's et une valeur écono- ini(|ue dill’érente. Le lypecnnimun |)résenle un Iroiic clair, se délachanl nctlenienl sur le Tond vert de la véjiélalion avoisinante (I), une écoi-ce mince et lisse, des l'euilles à 5 folioles, les d centrales plus loiifiues, ondulées sur les bords et nuancées de violet, le pétiole restant vert. On rencontre rré(iueninîent une forme très ap[)rocliante d(' la })récédente, dont l'écorce est )dus é[)aisse et s'exfolie, de façon à donner au tronc une apparence moussue. Les (graines sont identiques dans les deux arbres. l ue troisième variélé, en tous points semblable d’asj)ecl à la première et dé- nommée .Maniçôba « macho » par les indi- gènes, ne donne ])as de latex. Le Maniçôba « roxa » est une autre forme à pétioles et nervures foliaires de couleur violette, à tronc lisse, à branches dressées en candélabre, qui produit un latex un peu jaunâtre. On trouve également un M. « roxa » dont l'écorce se détache et qui fournit davantage de latex. Ces variétés constituent l'élément domi- nant dans la sylve des « calingas » des mu- nicipes de Maracas, lioà Nova et Jéquié; on peut cependant y adjoindre encore le Maniçôba « branca », distinct par ses feuilles A^ert-clair, non ondulée's et ses graines plus grosses que celles des autres. Les « Maniçobeiros » recueillent indis- tinctement le latex de toutes ces formes et en obtiennent le caoutchouc de Jéquié. Selon la zone d'exploitation, le caoutchouc apporté sur le marché varie en couleur et sans doute aussi en qualité, ce qui tient à la valeur de la variété qui domine dans Tune ou l'autre localité. Il est donc certain ([u'une variété doit être supérieure aux autres; à notre avis, ce sont les M, de (1) M. Mosselman du Che.noy a eu l’amabilité de nous envoyer quelques photos de ces formes et d’arbres plantes pris à des âges différents; nous y observons des variations assez nettes dans le port et la ramifica- tion bi ou trichotoinique, mais insuffisantes pour être caractérisées. (N. u. i.. R.) Jéquié ordinaire, roxa et branca (1), qu’il convient d’adopter pour la culture, et il en existe de belles planlations. Je dois ajouti'r (ju’il existe également, en mélange avec les Maniçobas énumérés ci- dessus, — et i|ui semblent assez ilériverdu Manihol dicholomci., — des arbres plus petits et plus grêles appartenani probable- ment aux types du San Francisco ou du Ihaiihy; ils sont, d’ailleurs, beaucoup moins nombreux que les précédents et négligés par les Maniçobeiros. Le Maniçôba de Jé(|uié alb'ctionno les terrains frais et en pente, formés d'argile rouge; toutefois, il pousse également de manière satisfaisante dans les .«ois sili- ceux (2). Un arbre ainsi cultivé nous a donné à trois ans et demij46 gr. de caout- chouc sec à la suite d'une première saignée et ol gr. la seconde fois. En forêt, les meilleurs producteurs de caoutchouc de Jéquié se trouvent dans les endroits frais, au voisinage des sources, qui, dans le pays, sont en général plus ou moins salées. Toutes mes plantations ont été faites par semis en place, à raison de 3 graines par fosse, à un intervalle régulier de 2 m. ; celles du colonel Goxdim, qui comptent actuellement un million de fosses, sont établies selon celte même méthode. Les vides sont comblés avec les plantes qui germent toujours en surnombre dans les fosses voisines, ce qui n’empôcbe |)as d’ob- server fréquemment 2 ou 3 pieds venus cote à côte et soudés par une greffe en approche. Nous atlendons les résultats de ce système employé fréquemment pour le Cajou. Dans d’autres planlations, telles que celle de M. M. de Castuo Meira, les graines semées en triangle à 30 cm. de dis- tance ont donné naissance à des loulTes de 2 ou 3 Maniçobas abandonnés à leur sort. i l) Nous n’avons pu saisir exactement le pins recom- mandable. (La. Béd.) (2) Celte assertion, dont l’importance est à souligner, se trouve appuyée de la reproduction d'un arbre de belle venue, qui a poussé sur un terrain formé de pierres et de sable siliceux sur les bords du Rio de Contos. (N. D. L. R.) >Î0 90 — décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 359 Les graines ne subissent aucune prépa- ration avant la mise en terre, aussi leur germination dcmeure-t-elle subordonnée à l’a[)parition des pluies. 11 n’est pas rare que la semence séjourne ainsi un ou deux ans dans le sol avant de végéter; j’ai observé cette année, dans ma plantation de Santa-Maria, de jeunes pieds nés à côté de leurs frères de l’année dernière (1). Le bouturage n’a donné ([ue de mauvais lésnltats; il a, d’ailleurs, été mal fait, en terrain dur et sec, la plupart du temps contrarié par les insectes. Dans des condi- tions favorables, sa réussite est pourtant facile. A la fazenda du Canal, j’ai réussi une fort belle plantation à l’aide de jeunes arbres ariachés dans la forêt; il est vrai que j’ai opéré cette transplantation dans des trous profonds, ouverts à l’avance, et que j’ai été favorisé par les pluies. Les fourmis se substituent souvent au planteur pour écimer et élaguer les jeunes arbres, ce qui fait que ceux-ci ont presque toujours un aspect trapu, un tronc court et épais, se prêtant favorablement à l’exploi- tation. Le coton Maranhao, planté peu après les Maniçobas, dans les propriétés du colonel Gondim, s’est bien comporté et nous a paru recommandable. Par contre, le manioc a beaucoup retardé la croissance des arbres, tandis que le maïs et les fèves ont été employés avec succès pour détourner des maniçobas l’attention des fourmis. i*endant les [)remières années, les dé- penses d’entretien sont naturellement éle- vées; elles comprennent surtout le rejii- quage dans les vides, les nettoyages et les sarclages. La sécheresse et les feux de bi’ousse sont les dangers les i)lus sérieux pour les plantations; le Maniçoba de .léqnié ne résiste pas à l’incendie, môme à la dis- tance de 5 mètres (2). (1) Ces détails montrent comI)ien la pratique cultu- rale suivie dans le Sud de Bahia laisse encore à désirer; ceux qui voudront entreprendre des planta- tions de Matiiçoba de .léqnié feront bien de relire l’ar- ticle que M. Caudozo a publié dans le n» 84 du « .1. d’A. T. » et de s’en inspirer. (N.d.l. U.) (2) M. Auo. Cabdo/.o a signalé ici (n® 84) que cette Il est exact que les petits planteurs bré- siliens cherchent à vendre leur propriété vers l’âge de production, non par manque de confiance dans l’a\enir de l’arbre, mais parce qu’ils sont généralement peu aisés, qu’ils ont été découragés par la baisse récente du caoutchouc et ont entrepris leurs plantations un peu contre leur gré, sur l’insistance du gouvernement. Les Manicobeiros connaissant leur mé- tier, récoltent en moyenne 3 à 4 kg. de latex par jour sur les arbres en forêt, d’où ils obtiennent de 1 kg. à 1 kg. 350 de caoutchouc sec. En saison des pluies, les blessures de saignée se cicatrisent rapide- ment ; le gouvernement devrait même interdire l’exploitation en périodes sèches ([ui a des conséquences néfastes sur les peuplements. A ce propos, il peut être bon d’indiquer qu’il n’y a pas de concession- naires de terrains, mais uniquement des pi'opriétaires, ce qui est de nature à faci- liter une entente commerciale entre les producteurs. L’exploitation en forêt devient impos- sible, étant donné le taux élevé de la main- d’œuvre locale, lorsque la valeur du caout- chouc tombe en dessous de 3.000 reis le kg. à Bahia, alors qu’elle peut encore être rémunératrice s’il s’agit de plantations ( I). Le Maniçoba de .léquié [)eut être saigné à l’àge de 4 ans et produire de 100 à 120 gr. de caoutchouc soc ])ar arbre et par an (2). Je suis de l’avis de M. Lee loi’squ’il indique le chitfre de 2.500 pieds à l’hectare; il m’est arrivé, à la fa/.enda du Ganal, de compter jusqu’à 1.300 Maniçobas s[)onlanés sur un hectare, en compagnie d’autres arbres. En abattant tous les arbres étran- gers à l’espèce, sauf ceux (huit la chute eût occasionné des dégâts, je suis arrivé à espèce était également plus recherchée que celle de Céara par les sauterelles. (X.d.l.H.) (1) .Vussi la répercussion de la baisse s’est elle fait sentir très vivement l’année dernière. Au lieu de l.tOO T. de caoutchouc expoitées de Bahia en 190G, on n’enregistre que hoO T. en 1901. (N.n.i. U.) (2) M. .M. Df CiiEXoY ne s’étend pas autrement sur la saignée, ce qui lient sans doute au jeune âge de ses plantations; nous avons l’espoir qu’il voudra bien nous communiquer d’autres renseignements sur cette ques- tion, primordiale pour les planteurs. (N.u.r..R.) le ËlBUWIMmtji.LildLikkiMXi. 15= 3fiO JOUIINAL D’AGRICÜLTUIU-: TROPICALE 9(1 — Déokmbrk 190S meltrccn ox])loilation iiiéllioiliqiie 1 iO hccL (le. « calinga ». Le ^laniçoba de .I(5quié plant(î dans les plus mauvais lenains, au milieu des roches et des sables, se comporte parfaitement et rc^sisle à toutes les sécheresses du pays ; son rimdemenl restera supérieur à celui des M. de San Francisco et ile I*iauhy(l) avec, en plus, la facilité d'extraction d'un caoutchouc pur. Si le caoulchouc de Jéquié se priisente sur le marché avec une j)Ius forte proportion de résine, cela lient à sa mauvaise préparation, que les producteurs n’ont aucun inténU à améliorer tant que les maisons d’exporlation n’établiront pas une différence de prix entre les produits soignés et les qualités inférieures. Léon Mosselman du Ciienoy. 8 août 1908. La Culture du Camphrier aux Etats=Unis Pas de plantations proprement dites. — Résultats expérimentaux, t.a question de main-d’œuvre. — Opinion sur le camphre de synthèse. Par M. le Professeur Hilgahd. Suivie d’une note de M. V. Cayla. L’article que nous envoie M. le prof. Hilgard sera lu avec un vif intérêt par tous ceux qui ont suivi l’enquête du « J. d’A. T. » sur le camphre naturel et le camphre artificiel. 11 établit aussi catégoriquement que celui de M. Gu. Rivière (n® 83 du « J. d’A. T.) », l'impossibilité de créer économiquement des plantations de camphrier dans les pays où la main-d’œuvre ne peut être obtenue à bon marché. M. V. Cayla, à qui nous avons soumis une épreuve de cet article, montre, dans une note en poat-scripliim, qu'il n’y a, en réalité, aucune diver- gence de vues entre M.M. Rivière et Hilgard d’une part et M. Giglioli d’autre part, ce dernier n’envi- sageant pour le moment que la possibilité d’e.x- ploiter les milliers de camphriers adultes existant dans le sud de l’Italie. Ce point fera l’objet d’une autre note dans un prochain numéro. (N. D. L. R.) L’article si bien inspiré de M. Ch. Ri- vière dans le n“ 83 du « J. d’A. T. », m’a amené à solliciter des renseignements de la part de plusieurs personnes compétentes en celte matière dans les Etats du sud de rCnion américaine, et aussi du Départe- ment d’Agriculture à Washington. En effet, les journaux avaient annoncé que le gou- vernement fédéral, ému de la possibilité d’une guerre qui mettrait en danger les (1) Nous avons vu que Ule était d'une opinion diffé- rente. Voy. « J. d’A. T. », n» 81, p. 69. communications entre les côtes Pacifiques de l’Amérique et de l’.Vsie, avait entrepris des expériences sur une grande échelle, pour la production du camphre en Floride et au Texas. Selon mes renseignemenfs, le Départe- ment d’Agriculture de A^'ashington a, en effet, amorcé des expériences de produc- tion de camphre dans ses Stations expéri- mentales du Sud; mais il met sérieusement en doute la réussite financière d’une entre- prise pareille, et ne fait aucune offre de graines de camphrier aux particuliers, ces semences pouvant s’obtenir sans difficulté sur les arbres déjà plantés en Floride et en Californie. Dans presque toutes ces « plantations », le camphrier a été considéré et traité pu- rement comme arbre d’ornement. Il y a eu quelques tentatives de distillation des feuilles, avec ou sans brindilles. J’ai fait, moi-môme, diverses tentatives, ayant en vue la possibilité d’une exploitation indus- trielle de l’arbre en Californie. J’ai trouvé comme rendement moyen des feuilles vertes mûres, près de 1 “/o de leur poids, et cons- taté que les feuilles et pousses jeunes don- nent une proportion plus 'grande d'huile et moindre de camphre solide. Je n’ai pas ^0 90 — DiicEMBiŒ 1UU8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE trouvé jusqu'à présent de sujets possédant un plus haut pourcentage de caniplire. Toutes mes recherciies ont porté; il est vrai, sur lies arbres ci oissant sous le climat tem- péré do cette côte, où les brouillards d'été ne permettent que rarement une tempéra- ture élevée, et où les parfums des tleiirs d'héliotrope, de jasmin, et mémo do réséda se perçoivent à peine; là, en un mot, où l induslrie des parfums devient impossible. Ces mêmes Heurs possèdent des parfums très intenses dans le climat chaud de I bin- terland californien; on i)Ourrail donc èire tenté de croire que le camphrier devrait, lui aussi, fournir un rendement [)lus élevé dans ces régions. Je n’ai pas poursuivi mon enquête jusque-là, parce qu'il me devint bien évident qu’aucune industrie rémunératrice ne pourrait se baser sur la production du camphre par ici, on raison de la cherté excessive de la main-d’œuvre, en admettant môme que les arbres se con- tenteraient pour des années d’une taille leur enlevant un tiers ou moitié des feuilles. Nous avons essayé ici la culture ilu coton, et nous savons que la plante réussit à mer- veille et produit une fibre de qualité supé- rieure sous tous les rapports. Mais le coût de la cueillette a fait abandonner complè- tement cette culture, irréalisable économi- quement, de môme que celle de la ramie, et maintes autres qui conviendraient par- faitement au climat de cet Etat. Je me range donc à l’opinion de ^I. Ri- viÈKE considérant que la production du camphre par la cueillette et la distillalion des feuilles et du bois jeune est incapable de faire l’objet d’une industrie rémunéra- trice au prix courant du produit, et d'en- trer en concuirence avec la [iroduclion pour ainsi dire spontanée de l'ile For- mose et d’autres contrées où la main- d’œuvre est à vil prix, et où les réserves sont exploitées sans grand souci de l’ave- nir. Tant ([lie durera cet état de choses, le prix du camphre restera bas; quand le prix montera à l'excès, des succédanés remplaceront le campbre dans beaucoup de cas. Quant à sa produclion par voie chi- :j(il inique, il faudrait (pie la méthode suivie jusqu’à présent, la([uelle ne produit pas plus de 2.'i "/u du poids de l’essence de té- rébenthine employée comme matière pre- mière, soit grandement améliorée avant qu’elle puisse concnrrencer la prodnc-- tion naturelle; d'autant ([u’avec le dépeu- plement rapide des forèls de Scqiins en Amériipie, le prix de revient de celte -es- sence va augmenter de plus en plus. Etant donnés les énormes pi’ogrès de la chimie, il est [lormis d’espérer que, dans l'avenii-, la transfoi'mation du pétrole se prèlera peut-être à la production du camphre; mais, chimiquement parlant, on n’entre- voit pas encore cette transformation, et la perspective n’en est pas alarmante pour les producteurs du camphre naturel. Ce qui est beaucoup plus probable, c’est que des succédanés du camphre, dans ses applica- tions industrielles, surgiront des recher- ches infatigables des chimistes sur cette matière première si abondante. Je suis donc tout à fait d’accord avec M. Ri viÈHE au sujet de la perspective peu flatteuse de la culture du camphrier comme entreprise rémunératrice dans les pays oc- cidentaux propres à cette culture. Il y a, certes, bien d’autres cultures dont le suc- cès est beaucoup moins aléatoire. E. W. UlLGAllD. Note, de M. V. Cayla. La très intéressante note du professeur E. W . IIiLGARD vient enlin nous fixer sur la valeur d’une nouvelle que nous avons si- gnalée ici môme (1), quoiqu’elle nous lais- sât sceptique, et dont on n’a plus soufflé mot depuis. Donc, l’accord semble établi sur ce point : la culture industrielle du camphrier est impraticable aux Etals-l nis. Mais ce ([ui la rond impraticable, c'est avant tout le prix do la main-d’œuvre ; ce qui la rend aléatoire, c’est qu’il faut éta- blir de toutes pièces une culture qui lU' peut produire qu’à longue échéance. On (1) Culture en cépée du campl.rier. " J. d'A. T. », n» 8ü. JOüUNAh D’AGUICULTUHE TROPICALE A» 90 — DÉciiMiiiŒ 1908 90-2 voit donc que les conclusions si nelles et si précises de l’éminenl ngronome améiicain viennent en somme appuyer les conclu- sions du Prol. (riGLiOLi que nous avons in- di(|nées (1), et sur lesquelles nous revien- drons plus longuemeni . La main-d’œuvre en Italie esl loin d’êlrc aussi coiileuse qu'en Amérique et les camphriers qu’il propose d'exploiter exislent depuis longlem[)s, puis- (|ue beaucoup d’entre eux sont séculaires. En somme, aciuellement, le prix de la main-d’œuvre est la seule diflicullé qui s’oppose à l’exploitation des camphriers dans la région méditerianéenne suivant le plan exposé par M. (tiglioli. Tour à tour les autres objections formulées sont tombées et l’on comprend très bien les conclusions d(‘ M.M. Beille et Lem.\iiîe (2), dans le môme sens que celles de M. Giglioli, disant (|ue l’avenir de l'exploitation du camphrier est l’exti action du camphre des feuilles, môme dans la région méditerranéenne, procédé que commencent à mettre en pratique les Japonais à Formose et les Anglais à Cey- lan. L’extension de la culture du camphrier semble d’autant plus importante, (|u’en laissant au Japon le monopole effectif de la [)rodnction du camphre l’industrie euro- péenne et américaine du celluloïd pourrait être mise en péril par les fabriques diqà prospères de ce produit qui, établies cà For- mose, ont la matière |)remière sur place. L’espoir qu’on avait fondé sui’ la produc- tion industrielle du camphre de synthèse semble devoir être déçu. Un a pu voir que M. II iLGARD conclut à ce sujet, comme M. (jiGiaoLi et comme nous-mêmes dans le n°74 du « J. d’A. 'I'. ». Nous letiendrons ce[)endant unchilfre de M. IJilgard. 11 éva- (1) Il J. d'.V. T. >1, n“ 88, pages bleues. (2: Coniirès colonial de bordeaux, 190T. Communica- tions, p. 18i. lue en poids le rendemefit en camphre à 25 ®/o de l’essence de térébenthine em- ployée. Or, l’essence de térébenthine qui depuis quelques mois, snltissanl le contre-coup des crisesaméricai ne et allemande, a vu sa valeur en augmentation régulière tomber subite- ment à des prix très inférieurs et vaut encore environ 75 fr. les 100 kg. Donc, pour pro- duire 1 kg. de camphre synlhétitjue valant 5 fr. 25 environ (moyenne des six derniers mois), il faut employer 3 fr. de matière pre- mière. Mais des prix aussi bas pour la té- rébenthine ne sauraient se maintenir et nous les verrons, sans doute bientôt, re- venir à la normale de 110 à 115 fr. les tOO kg. C’est dire que le cam|)hre synthétique ne semble pas en bien bonne posture. Quant à la synthèse de l’essence de téré- benthine en parlant d’un carbure d’hydro- gène abondant dans la nature, on ne voit guère comment, économiquement parlant, on pourrait l’envisager dans un avenir prochain. Ce qui paraît au contraire assez rapidement réalisable, c’est, d’une part, l’extension de la culture des essences résineuses appropriées; d’autre part, l’ex- ploitation des peuplements naturels de divers conifèi es des régions subtropicales, — notamment dans l’Inde et au Tonkin, — susceptibles de donner un produit soit iden- tique, soit très analogue aux essences de térébenthine utilisées. Cai’, nous le répé- tons, c’est une substance dont l’intérêt n’est pas à négliger, en faisant abstraction de laciase présente quin’eslque passagère et dont les causes sont connues avec certi- tude. AC Cayla, Ingénieur -Vgronome. 7 décembre 1908. SSttffiWr— N» 00 — DÉCEMiiUE 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE :303 Sur rimmunité du « Coffea congensis » var. chaioti pierre à r « Hemileia vastatrix » Par M. Marcel Dlrari). Le doute qui pouvait encore subsister sur l'iden- tité exacte du Caféier du Congo, cultivé à 'l'ama- tave, et dont M. Fauchère signalait nettemeni la ré- sistance à Vllemileia dans le n® 86 du «J. d’.V. T.», disparaît à la suite de la note que l’on va lire. Il s’agit bien du Coffea congensis désigné par Fau- CHF.RE, ou plutôt d’une variété que Pierre a dédiée à M. Chalot, l’ex-directeur du Jardin de Libreville, à qui l’on est redevable de ce Caféier et de celte iniroduclion à Madagascar. L’historique de cette introduction confirme pleinement la détermina- tion de M. Dubard, l’excellent botaniste du Mu- séum et de la Sorbonne, que nous sommes heu- reux de pouvoir remercier ici. Maintenant que les | lanlcurs sont fixés sur la nature de ce Caféier et connaissent les avantages qu’il présente pour la culture, d après les obser. valions précises de M. Facchère, ils n’hésiteront sans doute plus à le mettre à l’essai à côté du Libéria. C’est peul-êtie le moment de rappel- r l’opinion émise ici sur l'avenir commercml de ce café par notre collaborateur, M. H. Vermo.nd : « Pro- duire des stocks suffisants pour établir un marché amplement et régulièrement approvisionné . de cette fpialité. e Il est impossible que les officiers scientifiques du Département d’Agriculture de Java, qui étudient actuellement la valeur culturale des différents types de Caféiers, ne retiennent pas le Coffea con- geiisis var. Chaloti et ne tentent pas de l’améliorer par la sélection individuelle, dont .M. le D'' Gres- HOFF, nous dit un mot d’autre part (voy. p. 38S). (N. I). L. li.) Los lecteurs de ce journal ont pu suivre une polémique engagée depuis deux ans, au su jet de rimmunité du Coffea congensis^ vis à vis de V Hemileia (1). Des expériimcos insti tintes à Madagascar, à la Station d'es- sais de 'l’arnalave, et prolongées pendant sept années, ont établi nettement, qu'un certain caféier, originaire du Longo, cul- tivé au milieu de plantations d’autres es- pèces attaquées par le parasite restait in- demne. Ce point ne me parait pas douteux, (!) •< J. d'.V. T. », n»s 60, 63, 63, 68, 86. puisqu'il résulte d’observations longtemps suivies et efî'ecluées avec le plus grand soin. llesle à savoir exactement de quelle es- pèce il s’agit. Le nom qui fut dès le début mis en avant est celui du C. congenû%\ M . Cii A LOT précisti celte délei mination dans une communication au Congrès colonial de Marseille (se[)t. 190()), ([iti est peut-èlre passée trop inaperçue (Ij ; il s’agissait, d’après lui, du C. congemis var. Chaloti. PiEiiiŒ. Entre temps, des doules étaient émis sur une pareille identification par MM. Chevalier et De Wildema.n qui in- clinaient pour une forme du C . canephora; leurs raisons ont été exposées dans les articles précités. CeiiendanI, l’opinion de M. Chalot sem- blera décisive, car c’est lui-même qui re- marqua la variété en question, qui l’intro- duisit dans le Jardin d’essais ([u’il dirigeait à Libreville, qui communiqua au regretté M. Pierre, les échantillons sur lesquels la forme fut décrite et recueillit ensuite sur les mômes pieds les graines iiu’il envoya au Jardin Colonial. Là ces semences furent mises en germi- nation, et les jeunes plants qui en provin- rent furent expédiés à Madagascar où ils servirent à constituer les plantalions d’ex|)é- rience; nous pouvons donc suivre la variété à partir des pieds originels, et par consé- quent rautlienlicilé des caféiers île Tama- tave n’est [las discul ab le. Aujourd’hui .M. Eauchère a bien voulu nous envoyer des échantillons bolaniiiues de l’espèce en litige, et nous avons pu à nouveau constater tous les caractères rc- (!) C. CiiAi.oT : Sur un Caféier qui résisie à r' r/uô te'm vti.sliilrix. Comptes rendus du Congrès coloiiia!. IV, p. 217. 304 JOURNAL D’AORICULTUUK TR01MCAL1«: N» !K) — Déckmühe 1008 levés dans la doscriplion j)r})ice])s[\) et lip;ni’és j)ar 1*ii;hue d'après les lierhieis de CiiALOT (20 et 47) cl du i*. Ki.ai.ne (1081). •La forme en qneslion est assez didcren le dn C. confjrmi.s, type de FnŒii.NEu,elses con- ditions de véj^élalion sont sans doute égale- ment distinctes, ce qni expliquerait roj)i- nion formulée par .41. Ciievalieu. Liehre la considéra au début comme une espèce au- tonome qu’il appelait C. Chalot'r, ce n’est que pins tard qu’il la réduisit au rang de variété, (]uand il ac(|uit une connaissance plus approfondie des caféiers du Congo par l’apport de documents nouveaux. La variété Chaloti est caractérisée sur- tout par ses grandes feuilles d’un vert clair, à limbe elliptique, gaufré, par ses inflo- rescences axillaires, souvent solitaires, comprenant trois à quatre Heurs munies d’un double calicule, l’extérienr a d(mx bractées foliacées assez développées: par scs fleurs pentamères, par légalité îles lobes cl du tube de la corolle, par son disque proéminent dépassant le calice à dents bien nettes. La question d’idenlificalion spécifique paraît donc celte fois é|)uisée. Les résultats des expériences entreprises par M. Fai;- CHÈRE sont d’autant plus intéressants que le caféier qui nous occupe semble présenter une immunité'plus réelle et plus dni’able que le caféier de Libéria et que, d’autri' part, son produit, capable d’ôtre encore amélioré par la culture, est certainement supérieur au Libéria et de qualité plus lixe, s’il ne devient même capable par la suite de rivaliser avec l’Arabica. Marcel Dlrard. Quelques Matières Premières pour la fabrication de la pâte à papier « .Actualité de la question. — Pâte de bagasse, de bambou, d’écorces de Dapbne, de Broussonetia et d’Iùlgewortliia, de palmiers (Coir Nipa, Buri), de résidus lexiiles, de mais et sorghos, de paille de riz, de tiges de coton, de Lilang, etc. Par M. F. Mai.x. Depuis quelques années, la presse de tous les pays tempérés d’Europe ne cesse, avec juste raison, de s’élever contre les déboisements irréfléchis qui, pour fournir de matière première les besoins grandis- sants de l’industrie du papier, dévastent les plus belles forêts, exposant certaines l’égions à des modilicalions climatériques et bydrologiques préjudiciables à l’agricul- ture. Nous croyons donc le moment bien choisi pour résumer ici les premiers élé- ments d’un dossier commencé il va quelque temps et relatif aux matières végétales tro- picales susceptibles d’être utilisées dans la fal)rication du papier. A vrai dire, la liste en est fort longue, toutes les plantes con- (1) Voy. De Wild : Les Caféiers, 1, 1901, et Mission Laurent, (ig. 51 et pl. LXXI et I.XXII. tenant de la cellulose, et nous n’avons pas l’intention de citer tontes celles qui ont pu être utilisées, mais seulement de dire tjuel- ques mots des plantes faisant l’objet soit d’une industrie indigène existante, soit de recherches plus particulièrement intéi’es- santes. Nous nous trouvons, dans la pialiqne, en face de deux catégories de matériaux : d’une part, des plantes cultivées ou récol- tées pour la production de leur cellu- lose, comme le bambou, les Broussonetia^ Daphné, etc.; d’autre part, des résidus ou sous-produits qui peuvent être le produit accessoire d’une culture (paille de riz), ou celui d’une industrie (bagasse).. D’une ma- nière générale, les indigènes n’utilisent couramment que des plantes, tandis que celles-ci sont un peu délaissées par les ,\o f)() _ o^,;p^,bre 1!)08 journal U’AGRICÜLTUHI-: TROPICALE 305 chercheurs actuels qui se tournent plutôt vers les sous-produits agricoles et indus- triels; tactique raisonnable en soi, puis- qu’elle permet d’augmenter la valeur d’une récolte en l’utilisant dans toutes ses par- ties, t;t qu’elle livre à la nouvelle usine un produit déjà transporté, centralisé par les soins de la première, sans parler des avan- ges qu'il peut y avoir à grouper les deux industries. llagfme. — Au premier rang des sous- produits industriels, nous trouvons la ba- gasse. Ce résidu volumineux du moulin à canne a déjà fait l’objet de bien des recher- ches, mais on ne lui a guère trouvé que deux utilisations possibles : combustible et pâte à papier (l). Comme combustible, il est loin d’ètre parfait, en raison de la grande quantité d’eau qu’il contient, qui exige une dessic- cation préalable ou entraîne une grande diminution du pouvoir calorique ; de plus, il nécessite l’installation de foyers spé- ciaux. Sa valeur, comme combustible, est évaluée aux Antilles à 9 fr. la tonne. Certains auteurs admettent que 100 kg. de bagasse donnent 80 kg. de pâte à pa- pier. Si on songe que la Martiniqm^ seule produit 100.000 T. de bagasse par an, on se représente le nombre d’hectares de fo- rêts (lu’une semblable utilisation permet- trait d'épargner. ÎNous avons, pour la va- leur de la pâte à papier tirée de la bagasse, un chitfre de 0 24 la T., soit 120 fr. ; mais nous n’avons pu le contrôler. S’il est exact, on voit, en le rapprochant du chiffre de 9 fr. ci-dessus (jue, même en comptant sur un prix élevé de fabrication, il doit rester une bonne marge à l’exploitant. H doit, à l’heure actuelle, exister plu- sieurs usines traitant la bagasse. En 1907, le « Jornal dos Agricultores » décrivait celle de Caconda, récemment installée dans l’Etat lie Rio. Convenablementdéchiquetée, la bagasse passe au digesteur, où elle subit (1) On l'emploie également comme fumure organif(ue dans les champs de canne, ce qui, d'après M. Stock- DALE, n’est peut-être pas sans danger pour les centres exposés aux maladies cryptogainiques, en particulier à la « root disea=e >>. (N. o. l. R.) . nu traitement chimique (alcalin) sous pres- sion, en présence de vapeur à haute tem- pérature où se fait la séparation de la cel- lulose. Làîxtraction se termine dans un évaporateur à triple ell'et, puis vient le lavage. Après le raftinage se fait le blanchiment chimique de la pâte, aussitôt transfoimée en pajtier. Cette usine devait être suivie de la construction de quelques autres, mais nous n’avons pas eu occasion d’en entendre parler depuis, ces opérations rentrant plu- tôt dans le domaine industriel pur. Xous avons cependant appris récemment que quelques numéros du « Mirror », à la Tri- nité, ont été imprimés sur du papier de bagasse, provenant de l’usine de. M. Rert DE Lajiarre, à Tacarigua. Le papier est brunâtre, fort, et d’excellente qualilé. Bambou. — A|)rès la bagasse, c’est au bambou qu’on a le plus souvent songé pour remplacer la pâte de bois. A ses nom- breuses utilisations, le bambou joint le mérite de pousser spontanément dans la zone intertropicale et de donnei' une excel- lente pâle à papier. Récemment, le gouvernement de Burma ilnde anglaise) avait trouvé assez intéres- sant l’encouragement à cette industrie pour promulguer un arrêté exemptant de tous impôts, foncier, de routes, etc., pendant vingt et un ans les papeteries de bambous pouvant s’engager à produire annuellement 10.000 T. de j)âle pendant les sept pre- mières années, puis 20.000 T. Une tonne de pâte de bambou peut être livrée à £ b. 10/-, soit, rendue à Londres, £ 7.10 -. Cela rei)résente en moyenne £ 1.10/-. d’économie sur le prix de la pâte de bois, et assuie, par conséquent, un avenir en- courageant. Au point de vue de la fabrication, la difficulté réside dans la séparation de la gomme et des fibres. Cette gomme sera peut-être utilisable lorsqu’on aura trouvé le moyen de la séparer des fibres sans la détruire, comme on est forcé de le faire actuellemenl. Le bambou ne présente pas, comme les Mei jüî«ir.Mue:; JOUKNAL D’AGHICULTÜHK TROPICALE N“ 90 — Décembue 1908 30G tlirolylénoues, une écorce à enlever, ce qui (*sl un premier avaulape. La quantité d’aleali nécessaire pour la digestion ne dépasse pas l'i à 20 %» ‘'t l^i solution con- centrée donne une libre d'un brun paie qui convient pour les [)a[)iers d'emballage et de journaux. Un a reconnu, après essais, que les nuuids, convenablement broyés, ne présentaient pas de résistance aux solu- tions alcalines, et (]ue la séparation préa- lable ne s'imposait j)as. Le bambou con- tient environ 53 °/o de cellulose, contre i5 à 40 qu'on trouve dans la paille de blé. -N'olons qu'en Chine le papier de bam- bou est encollé par immersion dans une solution d’alun ou de colle de poisson, puis lissé avec des morceaux de grès rouge, et enfin quelquefois lustié à la cire. Ecorces. — En Extrême-Orient, diverses écorces sont utilisées par les indigènes pour la fabrication du papier. En Annam et au ïonkin, c'est une industrie très ré- jiandue, et qui a fait l'objet de nombreu- ses études auxquelles [lourront se reportei' ceux de nos Iccleurs désireux de se mieux documenter qu'ils ne pourront le faire avec cette courte note. Plusieurs articles ont paru à ce sujet dans le « Pullelin Econo- mique de riiido-Cbine ». Les matières premières employées sont surtout le Lkiphne [caniiahina et invohi- cra/a), le Uroiissonelia poptjrifera, VEd- yeo'orihia, etc., qui donnent le papier de ciuj-cjio et de cnu-ginonfj . L'écorce de Dapbne vaut environ 17 fr. 10 le picul (de 00 kg.), celle du Broussonetia (mûrier à papier) de 8 fr. 50 à 10 fr. Les écorces ne sont pas employées seules, mais en mélange avec une petite proportion d un bois appelé gô mô qui joue le rôle de sub- stance agglomérante; M. Cn. Crevüst pense qu’il s’agit d’un Laitrus. Dans rinde, on fait bouillir l'écoric dans une solution de cendres de bois de chêne; puis on la lave et on la pile poui' la transformer en pâte (|u'on étale ensuile dans des cadres de bambou. En Indo-Cbine on immerge il'abord les écorces dans un lait de chaux, puis on les sèche. On sépare alors les divers feuillets de l'écorce qui correspondent à autant de qualités, et ou passe au rouissage qui dure quatre jours. On lave ensuite les écorces et on les pi- lonne dans un mortier de juerre. La pfite est enfin rincée pour éliminer les fibres trop courtes qui ne pourraient se feutrer, mise en forme dans des cadres de bambou, et séchée. La fabrication du [»apier par la méthode indigène est fort intéressante en elle-même, mais nous ne nous y arrêterons pas, n’ayant en vue que la production de la pâte qui, quelle que soit la matière employée pour l’obtenir, jiourrait être en- voyée en Europe pour le raffinage, le blan- chiment cl la transformation en papier. Palmiers. — Le coir a été proposé comme susceptible de donner une jiàte à papier, mais les solutions alcalines, au moins à la dose économique, seraient insuffisantes pour la séparation de la cellulose; de plus la fibre se blanchit mal. Les libres de Pari sont plus faciles à traiter avec des solu- tions faibles, et donnent 30 °/„ environ de pâte. Le Xipa pourrait également être em- ployé avec succès. Résidus de plantes textiles. — La pulpe des plantes textiles, agaves, fourcroyas, bananiers, etc., qui contient une certaine quantité de fibres courtes, pourrait être employée pour la fabrication du papier. Ces résidus constituent une gêne pour les usines de détibration, qui ne peuvent son- ger à en brûler qu’une faible partie en rai- son de leur teneur élevée en eau, et, d'au- tre part, leur valeur fertilisante est bien faible. L’an dernier, une maison de Boston recherchait à la Jamaïque des feuilles ou des résidus de défibration de Bromelia Pin- gain pour alimenter une usine ayant tra- vaillé jusi[ue-I.à la pulpe de bois. La pâte produite avec du bananier a été estimée à Londres £ 12.10 la tonne. Maïs et Sorgho. — 11 s’agit bien entendu de la tige du maïs, dont on traite séparé- ment la moelle et l'écorce. L’écorce est |)lus facile à travailler que la pâte de bois et donne des papiers communs; la moelle donne des papiers transparents de belle N“ 90 — décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 967 qualité. Quant au sorgho, qui produit jus- qu’à 10 'T. de tiges à l'heclare, il a été recommandé de l’ex|)loiter dans ce but dans la vallée du Sénégal el dans la ré- gion de Rufisque. Paille de riz. — Nous ne parlons ici que pour mémoire de la paille de riz, toutes les pailles de céréales étant couramment uti- lisées déjà pour la fahricatiou de certains papiers. La paille de riz produit oO “/o pulpe. Divers. — On peut encore tirer de la pâte à papier des tiges de coton, qui don- neraient surtout des papiers de luxe, des feuilles et des jeunes tiges de canne à su- cre (on a même été jusqu’à envisager comme possible la fabrication du sucre comme d’un sous-produit!) et du Lalang. Pour cette dernière plante, bien qu’un courant d’enthousiasme l'ait beaucoup fait vanter, il y a quelques années, il ne sem- ble pas qu'on se soit préoccupé de réunir tous les documents techniques nécessaires pour monter l’alfaire sérieusement. Un Coix, le « Cây Ro Bo » et le Momordica Luffa donnent aussi une pâte estimée; la dernière a été longtemps employée en Cocbincbine pour cet usage. Cette énumération sommaire étant très incomplète, on voit ([ue les plantes sus- ceptibles de remédier aux inconvénients du déboisement des régions tempérées sont fort nombreuses et que de sérieuses études, entreprises par les fabricants de papier,^ leur permettraient de s’assurer à bon compte toute une série de matières pre- mières de bonne qualilé, et de respecter les forêts dont la disparition est si préjudi- ciable aux conditions climatériques, hy- drologiques et agricoles de notre pays. F. M.41X, Ingénieur Agronome. P. -S. — Dans une communication faite à la séance de novembre de la Section co- loniale de la .Société Nationale d’Acclinia- tation, noire collègue, M. II. Courtet a reproché au sorgho, à la canne et aux au- tres graminées tropicales à grand déve- loppement, susceptibles d'entrer dans la fabricalion de la pâte à papier, l'inconvé- nienl desnoHulsque présenlenl leurs tiges. Pour être incorporés à la pâte, ces nœuds, d'une grande dureté, nécessitent un broyage spécial dans lequel les autres parties ;en- tre-nu‘uds) soûl tellement trilurées qu’elles s’éliminent au lavage. La meilleure solu- tion à cette dilliculté serait évidemment de séparer les nœuds avant le broyage; mais on ne possède aucune machine capa- ble de s'acquitter de ce travail, compliqué par la densité, le volume et la i-épartilion très irrégulière des nœuds sur la longueur des tiges. Celte considération fait opter M. Colr- TET pour l'emploi de plantes à tiges sans nauids, telles que certains Cg/jerus et par- ticulièrement le C. Papyrus; les feuilles fibreuses de diverses broméliacées, panda- nées, liliacées et amaryllidées lui semblent également d'une utilisation plus facile. La pâte obtenue de ces matières premières pourrait entrer dans la fabrication des pa- piers de luxe. 11 est même question d’une Société qui se propose d’exploiter prochai- nement celte végétation monocotylédono, notamment les Papyrus et les Pandanus, de la région de Tamatave (Madagascar); elle aurait mis à l’étude l’installation d’un puissant outillage mécanique en vue de réaliser ce projet. Indépendamment des considérations d'ordre technique qui in- terviennent dans une entreprise de ce genre, il convient de s’assurer une facile alimentation en eau claire pour le lavage de la pâte et, avant tout, un ample appro- visionnement en matière première. Pour éviter un triage coûteux, celle-ci deVra être fournie par des végétaux de structure peu ditférente, capables de s’accommoder du môme traitement. Quant au papier de bagasse fabriqué par M. Berï DE Lamarre, à la 'Trinité, il serait obtenu, non exclusivement de la bagasse, mais d'un mélange de 80 de cette sub- stance, 10 de bambou et 10 ”/o d'herbe du Para [Panicuni molle), d'après les ren- seignements communiqués par cet indus- JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N“ DO.— Diîcrmbre 1908 DOS tricl à 1 Association des (^iiimisles en su- crerie JJullolin d'oclobre 1908). Suivant M. C. PiuNSE.N (jnEULios. donl l’avis en pa- reille matière est paiTicnlièieinenl auto- risé, rulilisation de la bngasse pour la fa- brication du papier ne pourraîlêire réalisée économiquement. La canne ne renferme qu’une jiroportion relativement faible de cellulose, associée à une matière incrus- tante dont l’élimination, nécessaire pour faire un bon papier, occasionnerait une dépense excessive de produits ebimiques. Un essai tenté en Europe n'a donné qu'un cartonnage médiocre. Le distingué chi- miste de Java attribue les résultats de Al. 1). DE Lamakre à l’emploi d'une propor- tion élevée de bambou. On voit que les avis sont encore par- tagés au sujet de la valeur industrielle de la bagasse pour la })àte à j)apier; il semble seulement acquis (jue cette ma- tière première ne peut être utilisée qu’en mélange avec d'autres substances. (N. D. L. U.) Le Coton en Asie Mineure D’après le Professeur AVy.xdham Dcxst.^x. Le Professeur A\ yxdham Dlnstax, Direc- teur de rimperial Institute, a consacré ré- cemment, à la suite d'une mission accom- plie en 1907, un rapport intéressant à l’agriculture en Asie Mineure, rapport dans lequel il est fait une large part à l'étude du coton. Nous croyons que nos lecteurs 'nous sauront gré d'en résumer ici les prin- cipaux points. Les deux principales régions de culture du coton sont l’Anatolie, à l'Ouest et au Sud-Ouest de l’Asie Mineure, et la plaine Cilicienne au Sud-Est, qui toutes deux pré- sentent des conditions de sol et de climat favorables à cette entreprise. Le coton qui y est actuellement cultivé, probablement importé de l'Inde au temps d’ALEXAXDRE LE Grand, est grossiei' et à courte soie ; il semble appartenir au G. her- baceian. Connu sous le nom de « Yerli », il a été en plusieurs endroits très amélioré par la culture. La terre est généralement entre les mains de petits propriétaires, qui sèment après les pluies d’hiver, en février ou mars; le semis a lieu à la volée, quel- quefois en mélange avec du sésame ; la récolte du sésame a lieu environ un mois avant colle du coton, et sans la rusticité du Yerli, le coton serait sérieusement en- dommagé par cette opération : quoi qu'il en soit, cette pratique n’est pas recom- mandable. Le coton se récolte à la lin de septembre par le fauchage des pieds qui sont transportés dans les villages où on détache les gousses, pratique qui serait complètement impossible avec des cotons égyptiens ou américains et des gousses très mûres. L’égrenage se fait presque par- tout à l'aide de machines à bras. En ce qui concerne plus particulière- ment l’Anatolie, les semailles se font, sur la côte, en avril ; plus avant dans l’intérieur des terres, les gelées les retardent souvent jusqu’en mai. C'est un obstacle à l'intro- duction des cotons américains, dont la pé- riode végétative est plus longue que celle des cotons indigènes; ceux-ci sont égale- ment moins affectés par les pluies d'au- tomne, en raison de leurs capsules presque fermées. Dans cet ordre d’idées, la création d’un hybride serait susceptible de rendre do grands services, En Anatolie, la terre vaut de 12o à 325 francs l’hectare ; elle est souvent exploitée sous le régime du métayage. Le sol, un limon sablonneux, est riche et fertile, mais les bénéfices élevés réalisés en ces derniers temps par la cul- ture du tabac et des fruits ont enlevé à la culture du coton beaucoup de terrain. Dans la plaine Cilicienne, qui sépare le Taurus de la mer, une grande quantité de N“ 9Ü — Décemuke 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE cours (i'eau sont utilisables pour l’irriga- tion, mais en fait, rutilisalion ne sc fait qu’aux environs imme'dials des rivières et sur une petite échelle; il n'y a pas de sys- tème d’irrigation important. Les rivières roulent un volume d’eau considérable, même en été, et leur courant est rapide ; elles meuvent une certaine quantité de roues en bois, d’un modèle persan, qui actionnent des moulins à farine, des ma- chines à coton ou servent de machines élévatoires. Cette plaine, qui peut mesurer 12.000 kilomètres carrés, n'est guère cul- tivée (}ue sur un cinquième de sa super- ficie. Elle porte beaucoup de céréales sou- vent obtenues et battues avec dos machines anglaises et américaines. Le coton est cul- tivé en assolement avec les céréales, et souvent mélangé au sésame ; il est semé à la volée. Le coton égyptien vient bien, mais seulement lorsqu'il est irrigué ; le coton américain Upland y vient également bien avec quelques soins, mais semble dégénérer rapidement, surtout en raison de son hybridation naturelle avec le coton indigène, celui-ci ayant une fibre de 2.j mil- limètres au plus. Lien qu’il soit difficile d’obtenir des OOO chiffres précis de la part dos indigènes, le coton indigène semble donner lüO kg. à l’heclarc, et le colon américain sensible- ment le double, le premier donnant un bé- néfice net d’environ 70 francs par hectare. 11 y a dans la région quelques filatures dont une* atteint 18.000 broches. 11 se fait une grosse exportation de graines de coton sur l’Angleterre, où elles passent en hui- lerie ; cette exportation a atteint près de (J 21.000 en 1905. La plupart des échantillons examinés par l’Imperial Inslitute appartiennent au coton indigène, d’une longueur moyenne de 25 millimètres, plutôt faible comme ré- sistance, et d'une valeur sensiblement inférieure à celle du Middling américain. Les quelques types d’Upland expertisés ne sont guère plus longs, mais l’ensemble des autres qualités est meilleur. En résumé, il est hors de doute que l’Asie Mineure ne soit appelée à fournir un appoint sérieux à la filature européenne. En raison du climat, le point de départ doit être la variété locale, hybridée avec rUpland ou avec le coton égyptien, celui-ci étant de préférence réservé aux terrains irrigués. Nouvel emploi de l’huile de Ricin. La culture du ricin a assez d’importance pour qu’un nouveau débouché de ses pro- duits puisse présenter de l’intérêt, surtout lorsque ce débouché est important; en fait, il s’agit du graissage des machines. On sait que le graissage des cylindres dans les moteuis thermiques exige des précautions spéciales en raison des hautes températures auxquelles est soumise l’huile. En particulier dans les moteurs à vapeur, le graissage est le seul obstacle à l’emploi des pressions élevées qui correspondent à une augmentation de la température des cylindres. Avec les moteurs à combustion interne, la température est beaucoup plus élevée et avec la nécessité de laisser brûler l'huile, conduit à un choix heaucou[) plus rigoureux parmi les huiles minérales, em- ployées, afin d’éviter la décomposition qui amènerait l’encrassement des conduits et organes do distribution. Jusqu’ici, on n’avait pas même envisagé la possibilité d’employer des huiles végé- tales ou animales. Or, d'après des essais récents, l’huile de ricin présente toutes les qualités requises ; lubrifiant parfait, elle ne se décompose pas à la chaleur et peut être employée en quantité plus réduite que les huiles minérales ordinaires. Son prix élevé en raison de ses usages restreints jusqu’ici ne peut manquer de baisser lorsque ce débouché sera mieux connu et que la production commencera à l épondre à la demande. — F. M. 370 .lOUliNAL D’AGRlCULTÜliE TROIMCALK A» 90 — DÉcii.MBiŒ 1908 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Clii’oni(iue spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. 11i':ciit frères et C‘®. Après le mouvement ininterrompu, et en dernier lieu des plus rapides qui, depuis le mois de mars de cette année, a fait doubler le prix du caontcliouc Para, puisque celui-ci est monté de 7 fr. 50 à 15 fr., une réaction de quelque importance était probable; on pouvait même croire que dans une certaine proportion la baisse serait aussi importante et aussi vive que la dernière liausse, mais il semble qu'il y ait une raison fondamentale pour que le caout- chouc se maintienne à des prix élevés, car la baisse n’a été que d'une importance très rela- tive et elle s’est faite assez lentement, accom- pagnée de transactions considérables, si bien qu'il a fallu vendre plusieurs centaines de tonnes pour ramener le caoutchouc livrable au cours rond, en prix anglais, de 5/-, soit envi- ron 13 fr. 75 le kg. Le caoutchouc disponible est toujours assez demandé aux environs de 14 fr., ce qui montre que la rareté des stocks n’est qu’apparente et ({u’en même temps la consommation s’habitue aux prix actuels, puis- qu’elle se contente d’une très minime difTé- rence pour s’approvisionner sur des mois tels que mars et avril pour lesquels un certain nombre d’opérations ont déjà été effectuées. La différence entre le Pas-Amazone et le Haut-Fleuve a été plutôt en s'accentuant et est aujourd’hui d’environ 50 centimes par kg. Le Cameta s’est traité de 7 fr. 15 à 7 fr. 25 le kg. et le Sernamby des Iles de 6 fr. 75 à 7 fr. Le Sernamby de Manaos a également rétro- gradé, mais dans une proportion moindre, et on reste acheteur à 10 fr. 50 le kg. après que quelques affaires se sont traitées à 10 fr. 25 pour livrable. Le Sernamby du Pérou qui avait monté vio- lemment, a baissé plus que les autres sortes ; mais après avoir touché le prix de 9 fr. 50 le kg., on reste aujourd’hui très acheteur à 9 fr. 75 pour livrable Jusqu’en février, et de !) fr. 05 à 9 fr. 70 pour livraison plus éloignée. Les Slaljs valent nominalement 8 fr. 25 le kg. Arricages. — Les recel tes au Para pour le mois de novembre se sont élevées à 3.430 T., dont 2.'>0 T. de Cauclio, contre 3.400 T. en no vembre 1907. Le total de la récolte à fin no- vembre est, par suite, de 12.450 T. contre 11.080 T. l'année dernière. Le caractère de ])récocité de la récolte ac- tuelle ne fait donc que s'accentuer, et il paraît de plus en plus probable que nous aurons cette année, comme les précédentes, une augmenta- tion régulière dans la récolte du Para; mais avec l’accroissement de la consommation gé- nérale dans toutes les branches, surtout pour la locomotion automobile ou autres, et dans les branches de l’électricité, ce n’est pas ces éléments seuls qui pourraient amener une grande baisse de l’article. Pour le mois actuel, les ressources étaient, le 17 décembre, de 1.750 T., alors que décem- bre 1907 avait donné 2.560 T. Les statistiques générales au 30 novembre 1907 donnent les chiffres suivants : 1908 1907 Arrivages au Para. 3175 .3200 — — Arrivages depuis Sortes du Para. le 1“' juillet 1907. 12500 11680 Stocks à Liverpool. — à New-York. 635 •>18 1128 134 E.vpédit. du Para en Europe . . . — à New-York. 1570 1930 1980 1550 — au Para . . . 525 620 En roule pour l'Eu- Sortes d'A/riaiie. rope — New-York. . 1000 700 1260 460 Slocksà Liverpool. — à Londres . . 690 400 846 1118 En roule d’Europe — à New-York. 438 510 à New-York . . 170 S Stocks sur le Cou- - ■ 1458 2474 50 130 Arrivages à Liver- tinent pool 172 730 3298 3740 — à Londres . . 332 260 Arrivages à I.iver- — à New- York. Livraisons à Liver- 1640 760 13’3 1201 pool J)OOl 182 687 — à New-York. 1900 1357 — à Londres. . 383 273 Livraisons à Liver- — à New-York. 1623 750 pool 1654 1093 — à New-York. 1803 11.50 Stocks do t. sortes. 'i7ô6 6211 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Files ont légè- rement rétrogradé en proportion avec la façon dont la hausse les avait touchées Jusqu’à pré- sent. Le Massai' est redescendu Jusqu’à 10 fr. 85, prix auquel il y a de grands acheteurs. Le Gambie Prima s’est traité en dernier lieu à 8 fr. 825. Hocre. — Le 18 décembre a eu lieu une vente de 86 T. qui se sont traitées avec 30 et NO 90 — Décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 371 40 centimes de hausse sur les taxes, les Haut- Oubaiighi avant été payés 11 fr. 30. La prochaine vente aura lieu lin janvier. Anvers. — Le 10 décembre a eu lieu une vente d’environ o33 T. qui ont été vendues avec une baisse de :20 centimes au-dessous des taxes basées sur la dernière vente, ce qui peut être considéré comme très ferme, car on se souvient que le 19 novembre il y avait eu une hausse moyenne de 2 fr. 30 par kg. au-dessus des taxes. Cette wnle comprenait, parmi les prove- nances du Congo français, des caoutchoucs de la Comj)agnie française du llaul-Congo, de la Compagnie des caoutchoucs et produits de la Lobay et de la Compagnie du Kouango français. Caoutchoucs de plantation. — Ces caout- choucs ont subi à peu près les mêmes fluctua- tions que les caoutcboiics du Rrésil. A la vente d’.\nvers, le plus haut prix payé pour des crêpes des Déli'oits a été de 16 fr. le kg. pour première qualité, et de 12 fr. 30 le kg. pour quatrième qualité. IIecut frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, 24 décembre 1908. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par M.M. A. et E. Eoss.vt. Si, comme nous le relations dans noire pré- cédente mercuriale, un semblant de prospérité est apparu aux Etats-Unis, ce dont notre article a bénéticié dans une certaine mesure puisque les débouchés en coton eü’eclif ont alteint rapidement un chiffre élevé dans ce pays, il est loin d'en êire de même sur le continent où de tous côtés on enregistre des plaintes mul- tiples de la part de la filature et plus spéciale- ment du tissage. En efl'et, durant ces quelques dernières années, -il y a eu une effervescence indus- trielle qui, principalement, s'est spécialisée dans le travail du coton et de cette augmenta- tion du nombre des broches et des métiers fi tisser, il est résulté une surabondance de pro- duits manufacturés (jui, à l’beure présente, par suite de leur accumulation, empèclient les propriétaires de ces stocks imposants de pra- tiquer de nouveaux contrais. Etant donné que la production semble ac- tuellement dépasser les besoins immétliats de la consommation, notre article, sans cepen- dant subir une marche rétrograde brusque sous le rapport des prix semble rester station- naire avec une tendance plus facile. Les cours sont moyens et nous trouvons les positions rapprochées cotées ce jour à 30 fr., prix auquel producteurs et consommateurs peuvent trouver une source de profits modé- rés, mais qui, cependant, pour le planteur qui s’adonne plus spécialement aux genres deman- dant un travail soigné (tels les cotons de longue fibre ; Sea-Island, Géorgie, longue soie, etc., etc.) est à peine rémunérateur. La récolte américaine vient d’être estimée par le Bureau d’.\griculture de Washington comme devant approximativement donner un rendement final de 12.920.000 balles confre 11.078.000 l’an passé, chiffre total officiel. Ce chiffre, sans cependant indiquer une ré- colte record en .Vmérique est assez imposant pour qu’on le considère comme suffisant, sur- tout vis-à-vis delà marche industrielle actuelle, et il laisse sous-entendre que les approvision- ments mondiaux réduits à leur simple expres- sion durant les dernières saisons cotonnières pourront momentanément être reconstitués et éviter de la sorte un étranglement de la con- sommation, par suite de pénurie de marchan- dise brute. En ce qui concerne les sortes autres que l’américain nous n’avons aucun fait saillant à .enregistrer, sauf quelques échantillons de colon algérien qui nous ont été soumis et qui rappellent de très près le coton égyptien (Mita- fifi) d’origine. Genre très apprécié dans cer- taines industries pour la régularité de sa colo- ration et les qualités de sa fibre. Ci-après quelques chiffres indiquant « Ten- vue » de la récolte américaine au 11 décembre depuis le U'' septembre en balles de 220 kg. en moyenne; eu leg.ird, les statistiques des années précédentes à la même date : 190.S 1900 1907/1908 1900/1907 1905/1900 7.301.000 3.300.000 0.043 000 0.270.000 L’approvisionnement visible du monde en- tier était, au 11 décembre, en balles de 50 à 300 kg. selon j)rovenancc : 1908 1907 1906 1905 4.018.000 3.780.000 4.334.000 1.383.000 JOUllNAL D’AGRICULTUItE TROPICALE !»0 — DÉciiMiiHE 1908 O" 2 Cours du colon disponibles par sortes en France, au 10 décembre, les 50 kg. Enlrepét. Upland ^^^^llUing). . . 57 50 Broacli (Fine) Sca Isl.-uul (Fine). . . 175 » Bengalo (Fine) 43 . Sea Island (E.\tra Fine) 215 >. Cliino (Good) N. Haïti (Fair) 53 » Egypte brun (Good Fair). 92 n Savanilla (Fair). . . . 50 » Egypte hlancfGood Fair). 115 » Céara IFair) 69 » Afri([iie Occident. (Fair). .59 50 Pérou dur(Good Fair). 80 » Saïgon (Fgrcné) .... 5050 Autres sortes. Cotations et renseignements sur demande. A. et E. Fossat. Le Havre, 10 décembre 1908. Le Marché du Café. Du reste, les besoins et la demande ne font nullement défaut et les transactions seraient beaucoup plus importantes si les qualités et les types recherchés n’étaient pas souvent si difficiles à obtenir. Eu résumé, les Haïti et les Centre-.Amérique (particulièrement les Salvador) ont donné lieu à des ventes régulières assez importantes, tant en disponible que livrable. Les prix restent très fermes et dénotent parfois (pielque hausse. Les autres provenances moins recherchées n’ont pas eu de ventes bien importantes. Les cours officiels arrêtés hier pour le prix courant de.s courtiers assermentés se com- posent comme suit, avec ceux du mois dernier : Clironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par j\l. Antiiime Alleaume. Mouvements des docks-entrepôts des der- nières semaines ; Nombre de sacs : Entrées. 1908 1907 1906 20 nov. au 26 nov. . 15.006 03.143 27 — au 3 déc. . . . . . 55.913 17.392 62.873 4 déc. au 10 — ■ . . . . . 03.132 33.011 65.540 1 — au 17 — • . . . . 21.824 28.436 103.004 De'bouchr's. 1908 1907 1906 20 nov. au 20 nov. . 30.984 43.164 27 au 3 déc. . . . . . 40.135 36.741 3-2.473 4 déc. au 10 — . . . . . 30.713 -28.828 32.928 11 — au 17 — . . . . . 35.9-20 31.490 34.107 Depuis le mo's dernier, les arrivages sont restés modérés et actuellement le débarque- ment ne comporte pas plus de 4.700 sacs, alors qu’ils étaient pour la semaine correspon- dante de 1907 de 64.800 sacs et en 1906 de 322.600. Par suite depuis un mois notre stock ne s’est accru que de 22.059 sacs; ce chiffre est minime et dénote un équilibre d’assez bon augure et qui permet d’escompter le maintien des prix à défaut même d’une légère améliora- tion nullement impossible. Maintenant que l’emprunt brésilien a été décidé et est déjà souscrit avec un plein succès, les discussions et les controverses touchant la valorisation vont se trouver reléguées au second plan, et le commerce croyant pouvoir compter sur son amortissement et sa liquidation progressive, suivant les engagements contractés, est mieux disposé pour redonner aux affaires une plus grande activité. Sortes 19 novembre 18 décembre Santés supérieurs et extras . . 43 »ù 53 » 44 N à 54 — good 40 '> à 41 « 41 » à 42 » — ordinaires et triages . . 24 » à 38 » 25 » à 39 ** Rio lavés 53 » à 03 » 54 » à 04 >» — supérieurs et extras. . . . 39 ..à 44 » 40 » à 45 » — good 36 n à 37 ». 37 » à 38 » — ordinaires et triages . . . 23 .. à 32 » 24 w à 33 >• Bahia 32 «à 46 >. 33 » à 47 » Haïti gragés 05 « à 75 » 65 » à 75 » — Saint-Marc et Gonaïves. 49 »à 55 » 50 »à 56 » — Port-au-Prince et autres. 43 » à 55 » 46 » à 56 >* Jamaïque cragés C5 » à 75 >. 65 w à 75 » — non gragés 45 n à 60 » 45 » â 60 »■ Mexique et Centre Amér. gragés. 02 » à 100 » 00 » à 100 » — — non gragés. 50 »» à 00 » 50 » à 60 » P. Cabello et La Guayra gragés. 03 » à 75 » 63 » à 75 »* — — non gragés. 50 .. à 55 » 50 » à .55 »* Maracaïbo, Guayaquil 50 » à 70 » 48 » à 70 » Porto-Rico, choix 78 » à 85 » 78 X à 85 tf — courant 7-2 » à 76 » 74 M à 77 » Moka 82 »à 110 » 82 » à 110 » Malabar, Mvsore, Salem .... 68 y> à 82 » 68 »» à 82 » Java 65 » à 1 10 » 65 .. à 110 *> Bali, Singaporc 63 ..à 75 » 63 » à w5 » Guadeloupe habitant 113 »àll5 » 111 » à 116 — bonifieur 121 .. à 123 » 120 .. à 124 >* Réunion 125 >■ à 135 » 125 » à 135 » Ces trois dernières provenances jouissent du privilège colonial (39 fr. à déduire sur les droits de douane). Le stock en entrepôt le 17 courant se ré- partit ainsi : 1908 1907 1906 Brésil sacs. 2.780.839 3.0,39.654 1.326.690 llaïli 120.112 120.724 227.1-22 Antilles et Centre Amér. 104. 90‘.) 118.310 958.723 Java 11.555 13.701 23.743 Malabar 43.330 20.002 63.412 Divers 19.342 14.093 12.106 Totaux 3.080 093 3.339.140 1.911.7% A. Alleae-me. I.e Havre, 20 décembre 1908. K» 90 — Décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par .M. Antuime Ai,le.\l'me. De l’c-xamen des slalisliques de quinzaine depuis deux mois, il y a lieu de remarquer une amélioration persislanle dans les débouchés ; cependanl, pendant ce même laps de temps, les entrées en entrepôt, par suite des situa- tions de récoltes, ont été beaucoup plus res- treintes que précédemment, de sorte que le stock en entrepôt, qui était de 170.301 sacs au 30 septembre 1908, est ramené à Lit). 821 sacs au 1.J décembre. La situation redevient donc à peu près ce qu’elle était il y a quatre ans, avec un stock de 133.232 sacs. Par suite, les prix de la marchandise reviennent à un cours normal qui permettra h la consommation de regagner le terrain qu’elle avait perdu ces deux der- nières années et probablement aussi de s’ac- croître encore. A partir du mois prochain, la marchandise paraît devoir être plus abondante, car il est dès maintenant annoncé des quantités importantes de la Côte d'Or (Accra) de Haïti, de la Dominicaine, Trinidad et des autres Antilles; le livrable par conséquent estobtenable à des conditions plus abordables que les acheteurs prévoyants feront bien d’aborder franchement. Les statistiques de l’entrepôt réel du Havre s’établissent donc pour les onze premiers mois des années suivantes, comme suit : stock Entrées Sorties fin novembre 1908 . . . kg. •23.279.313 19.R12.9Ü3 Ii.-2i;7.312 1907 2-2.961.8s8 21.978.136 .7.014.787 1906 17.-20-2.159 21.19-2.652 5.236.104 1903 19.'360.874 -20.480.119 10.163.265 Pour la première quinzaine de décembre, nous possédons jusqu’à présent les chill'res suivants, en sacs : ENTRÉES • 373 STOCK AU 13 DKCEMBBE 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 7.7-25 4.102 ■2.798 Ti-iiiiilad 19.16(4 12.980 16.897 Côle-Eerme, Venezuela. . . . 23.789 1 2.0.89 11.001 Bahia 13.094 6. -289 3.77-2 Haïti et Dominicaine 37. -235 9.734 0.838 Martinique et Guadeloupe . . 1.730 799 1.84-2 Guayaquil cl divers 38.10-2 21.989 •22.850 Totau.-c 140.841 71. -291 68.998 Depuis le 1" janvier ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1908 1907 1906 1908 1907 1906 331.862 260. -207 ■202.739 •258. SOO 256.091 *207 .65 i Cours des diverses sortes au 15 décembre. 1908 1907 1906 Para, .Maragnan . . 73 »à 79 » 1-27 » à 13-2 .. 98 » à 105 » Trinidad 'Ï'J » à- 75 » 124 »à 1-28 » 101 1, à 105 » Cote-Ferme, Vene- zuela 70 M à 150 » 1-20 » à 160 » 100 ..à 175 » Rallia 61 »à 70 » 109 »àll8 .. 95 » à 100 » Haïti .. 95 »à 112 » 8'0 »à 90 » Martinique et Gua- delonpo 83 »à 88 » 130 » à 1 10 » 111 ..à 111 .1 Guaraquil 72 »à 80 » 1-22 » à 135 » 90 .■ à 105 » P. Plala. Sanchez, .Samana 59 » à 0*2 . 10-2 » à 108 » 90 »à 95 » Les transactions, depuis le mois dernier, n’ont pas eu une grande activité ; les provi- sions en vue de la fin de l’année se trouvant généralement assurées, il n'y a pas eu d’achats importants, et la perle des 9.281 sacs qui se trouvaient à bord du Corrientes, venant de Rallia, n'a pas produit une sérieuse impression. Les ventes atteignent pour le mois environ 8.000 sacs en all'aires de place, tant disponible que livrable, dont 1/3 environ de la Répu- blique Dominicaine, un assez fort appoint de Haïti, et des affaires seulement modérées des autres provenances. Jusqu’à la fin de l’année et premiersjours de l’année prochaine, à moins d’avis sensationnels, il n’y a pas d’affaires sui- vies en perspective. 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 26 1-27 \'k Trinidad . . 200 1.103 277 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 1.7-28 1 .599 3.038 Bahia . . -233 1.1-27 1.300 Haïti et Dominicaine . . . . . 2.000 416 4-25 Martinique et Guadeloupe . . 50 1.019 540 Guayaquil cl divers . . . . . 2.218 2.589 ■244 Totau.x. . . . . 6.321 SORTIES 7.980 5.874 1908 1907 1906 Para, Maragnan . . 3-29 1.150 1.340 Trinidad . . 3.187 1 . 655 •2.8-2-2 Côle-Eerme, Venezuela. . . . 2.907 2.907 1.451 Bahia . . 3. -229 1 .-200 307 • Haïti et Dominicaine . . . . . 2.195 334 4.387 Martinique et Guadeloupe . . 904 492 658 Guajaquil et divers . , . . . 2. -4-28 904 2.C89 Totaux, . . 8.702 13.054 A. Alleau.me. Le Havre, 18 décembre 1008. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du «J. d’A. T. ». Par AIM. Vaql’in et Sciiweitzeu. L’amélioration signalée par notre précédent communiqué s’est encore développée courant de ce mois. La tendance générale, malgré l’époque de l’année peu favorable aux achats, wmm mm wm m JOUIIXAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 90 — Diîci-mbre 1908 974 reste très ferme et nous croyons à une bonne rejtrise après les inventaires. Sisal. — La demande aux Etats-Unis reste al)Ondaiife et, malgré les stocks considérables encore existants au Mexique, les prix se main- tiennent fermes aux cours précédents. Le Sisal (Afrique occidentale a été vendu de 72 fr. aO à 75 fr. et la qualité des Indes an- glaises de 90 fr. ào4fr. suivant mérite, le tout aux 100 kg. Europe. ün nous annonce des envois de Sisal .lava, réputé de très belle qualité. MoidUp (Abaca). — La dualité entre ache- teurs et producteurs se continue très ardente; au début du mois les prix avaient encore été monté', depuis, on a quelque peu réagi et il y a des acheteurs aux cours suivants ; Good cnrrent 84 f>0 Fair current ül 'ÎS Superior seconds 5ü » Good seconds 51 ■> Fair seconds 411 "/r) Good brown 4S 50 Fair brown 47 25 le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe prompt em- barquement. Le total des recettes à Manille, depuis le 1“’' Janvier au 14 courant, atteint le chiffre de 997.000 balles contre 937.000 balles pour la période correspondante l’an passé. Cette saison aura certainement le record de la production qui se soit jamais faite aux Phi- lippines. Le total atteindra fin décembre cer- tainement le chiffre de 1 million 50.000 balles, soit un poids de 133.950 tonnes. Lin lie la Nouvelle-Zélande (Phormium). — La demande reste assez faible et les consom- mateurs préfèrent le Manille aux cours actuels. Qu(dques petites affaires ont été traitées aux limites suivantes ; Good fair Wellington 62 25 à » » Fair Wellington 57 25 à 57 7.5 Etoupes 24 » à » » le tout aux 100 kg. c.i.f. Europe. Marché très calme et la marchandise pour embarquement éloigné trouve difficilement preneurs à 1 fr. les 100 kg. au-dessous de ce prix. Alocs (Manille). — Nominal : NM 49 75 4 k 75 aux 100 kg. ex magasin. Aloës (chanvre de Maurice). — Quelques affaires ont élé traitées ces jours passés dans les mêmes prix que précédemment, il y a tou- jours acheteurs ainsi, mais les vendeurs mon- trent très peu d’empressement. Les cours s’établissent comme suit ; Qualité supérieure (sans disponibilité et très demandé) : Qualité bon courant 47 50 à 50 » — courante 44 75 à 40 » — ordinaire 42 50 à 44 » le tout aux 100 kg., magasin Havre. Jute de Chine. — Très abondant et Irès bon marché. Cependant il semblerait que la con- sommation accepte de plus en plus ce textile assez peu facile à travailler, et des débouchés imuveaux semblent s’ouvrir à cet article. On offre : Tientsin disponible ou flottant à 36 fr. 25 ; llankow, mêmes positions, 28 fr. 30 à 29 fr. aux 100 kg. Havre. Marché assez ferme. Ixtle. — Les prix pour toutes classes restent mélangés mais très fermes pour le disponible ou prompt embarquement ; mais pour des expéditions sur les mois éloignés, les produc- teurs ne veulent rien faire ou ils demandent une hausse de 10° o sur les cotations données le mois dernier. flanne. — Ferme sans changement. Raphia. — La demande ne s’est pas encore fait sentir, cependant le moment des achats doit bientôt approcher. Les prix nominaux restent aux derniers cours indiqués. Piassava. — Bonne demande pour toute.s classes sans modifications de prix, sauf pour Para qui a quelque peu monté de prix. La bonne qualité sèche vaut de 120 à 130 fr. les 100 kg. Chiendent. — Le mouvement de hausse si- gnalé précédemment s’est encore accentué et on paie : Bonne qualité 150 » à 170 » Belle sorte 172 50 à 210 » Extra 215 » à 235 » provenance du Mexique. Le chiendent de l’Ânnam rentre peu à peu dans la consommation, il faut que les produc- teurs s’adressent aux commissionnaires qui sont en rapports directs avec les bro'siers, autrement les bénéfices pris par certains inter- médiaires rendent l’article presque inem- ployable. Fibres de coco. — Les bas prix ont donné un nouvel essor .à la demande et il devient main- tenant peu facile de traiter aux limites fixées par notre précédente mercuriale ; la hausse semble inévitable, aussi bien pour fibres à N» 90 — décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE brosserie (brislles fiber), que pour marchan- dise filée pour corderieet sparterie (coin yarn Feuilles^ pailles, piailles sèches. — Toujours bonne demande, aussi bien pour articles des- tinés à la fabrication des chapeaux que pour ceux devant con-'tituer les plantes artificielles. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes très intéressés pour toutes sortes de dépouilles d’animaux, cuirs, peaux, crins, laines, poils, oiseaux, grandes plumes, peaux d’oiseaux, de crocodiles, vessies natatoires de crocodiles et de grands poissons, etc., etc., prix et rensei- gnements seront donnés aux lecteurs de ce Journal, suivant chaque cas qui nous sera signalé. VaQUI.N et SCHWEITZER. l.e Havre, 17 ilécembre 1908. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. , Coprah. — Tendance : Plus ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les lOü kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar. ii m » Cires végétales. — Car.nauba ; Malgré un beau mouvement d’affaires, les cotes sont sans grand changement; la tendance paraît en tous les cas plus ferme, car les affaires en livrable deviennent difficiles. Cote ; 320 à 330 les 100 kg. Blancue Japo.n : Les stocks divers sont très réduits et les prix s’en ressentent; nous cotons 140 à 143 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Arrivages, 21 sacs Ténériffe, sans affaires sur place. Ténériffe-Zacalille, noire 2 15 à 2 40 le 1/2 kg. — — grise argentée. 2 50 à 2 00 Mexique (manque). Colle de poisson. — Vessies Saigon : Divers lots en transit, pas d'affaires sur place, reste demandé. Pochettes rondes 2 50 à 3 » — petites longues 3 » à 3 50 — grosses longues 4 » à 5 >• Coquillages. — Arrivages toujourstrès suivis, ventes à prix sacrifiés, sauf pour lots de choix. Burgos 30 » à 40 » les 100 kg. Trocas (suivant triage). 18 » à 30 » — Cornes. — Vente calme, bien tenues de 23 à 75 fr. les 100 pièces suivant classement. Cuirs. — Le marché a été très actif ces der- niers temps ; actuellementbeaucoup plus calme, mais avec bonne tendance toujours. Madagascar ; boeufs, vaches, secs . 72 » à 102 » — — salés. 56 » à 62 >• Guadeloupe, Martinique salés . . 50 » à 65 » Australie 59 » à 61 » Clous de Girofles. — Madagascar : Dernière ~ 90 — décembre 19Ü8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE vente à 130 fr. les 100 kg. entrepôt (demi- droit}. - Zanzibar : GO à 75 fr. les 100 kg. Ecorres d'oranges. — Sans atl'aires ni stocks en premières mains, 32 à 35 fr. les 100 kg. acquittés. Ecorces de /’aléluvier. — Rien à signaler; coté : S fr. 50 à 9 fr. les 100 kg. c.a.f. Ecorces de (Juillay. — Pan.ama : Quelques arrivages sur marchés à livrer, mais stocks en ’ premières mains, très' réduits et tenus très fermes, pour belle marchandise Valparaiso. NTaus cotons encore 78 à 82 fr. 50 les 100 kg. pour disponible et 72 à 75 fr. pour embarque- ment janvier-février. Ecorces de quinquina. — Maraca'ibo, PorïO- Cabello : Coté 1 15 fr. les 100 kg. Es.sences. — Le marché des essences est tou- jours calme et plutôt négligé, l’offre étant tou- jours supérieure à la demande pour la plupart. • Citronnelle Ceylan : Un peu plus ferme : 3 fr. à 3 fr. 25 le kg. suivant logement, c.a.f. Citronnelle Tonkin : Même parité, sans affaires. Badiane de Chine : Sans changement, reste ferme à 12 fr. 50 le kg. c.a.f. Badiane Tonkin : Qualité équivalente, reste ferme entre 11 fr. 50 et 12 fr. le kg. acquitté. Girofles : Sans changement, 10 fr. 50 le kg. Géranium Bourbon r Situation stationnaire, les achats sont très limités actuellement. Le syndicat de la Réunion, détenteur de gros stocks, tient toujours ses prix entre 18 et Jilfr. pris sur place. Linaloë (Mexique) : Reste bien ferme et tenu, les détenteurs demandant toujour.s 22 fr. à 22 fr. 50 le kg. entrepôt. Patchouli : Sans alfaires sur place ; 25 fr. à 26 fr. la livre anglaise. PEniT GRAIN Paraguay : Toujours très ferme. 20 caisses en débarquement 33 fr. à 3i fr. le kg. jSiaouli (Nouvelle-Calédonie) : Sans affaires, 4 fr. à 3-fr. le kg. vendeur. 'Verveine des Indes (Lemongrass Oil) : Se maintient sans affaires dans les bas cours de 7 fr. à 7 fr. 50 le kg. c.a.f. Verveine du Tonkin ; Offerte à celte parité; marchandise acquittée, sans demande. Fèves de Calahar. — Petits arrivages; de 125 à 130 fr. les 100 kg. c.a. f. Noix. — Arec : Oflertes de 35 à 10 fr. les 100 kg. suivant litres. Kola ; Rien à signaler. Gommes. — Cot’als Madagascar ; Rien au marché; cotées toujoursde 300 à 325 les 100kg., en claire triée, de 100 125 pour tout venant. Gommes. Damar : Rien sur placn. Gutte : Calme, sans demande; de 7 fr. 50 à 7 fr. 75 le kg. suivant couleur et provenance. Sticklac : Marché calme sur la place, sans changements. Tonkin liO » à 160 les 100 kg. Saï"on ISO n à 190 — Siam ’ . 2-^5 » à 230 — Kalri (Nouvelle-Calédonie}! : De 75 à 125 fr. les 100 kg., suivant classement. Racines d'ipéca. — Un peu meilleur et de- mandé. Rio .Minas lô » à 16 » le kg. Carlhagèiie 1-2 » à 13 » — Jalai* : Toujours rare et plus cher, pour sortes lourdes, 3 fr. 50 à 4 fr. 25 le kg. Itatanhin. — Pas de marchandise ofïerte, serait demandé. Filets à 125 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Tampico : 5!) balles de 52 fr. 50 à 55 fr. les 100 kg. Para couronne ; Sans existence. Vétiver. — Rien en Java. Petite partie en origine Guadeloupe à 75 fr. les 100 kg. Riz. Saigon : De 21 fr. 50 à 23 fr. les 100 kg. Rocou. — Rien sur place, coté -40 fr. 50 les 50 kg. Tapiocas. — Plus faibles et offerts. Réunion (les 100 kg. acquittés). . . 40 » à 4-2 .">0 Singapore — — ... 45 • à 47 » Rio (les 50 kg. entrepôt) 45 » 50 » Maragnau — 20 » 30 » Maniocs. — Petits arrivages en transit, sans changement. Racines 12 fr. à 13 fr. et fécule 24 à 25 fr les 100 kg. Miels. — Très fermes pour toutes prove- nances. Chili (blanc-jaune), droit de 15 fr. . 68 » à 75 » Mexique, droit de 10 fr 52 50 à 54 » Haïti — 50 » à 57 50 Cuba — 45 I) à 50 » Santo-Doniingo — 50 » à 55 ■> les 100 kg. acquittés. Vanilles. — Le marché paraît bien disposé et les affaires sont plus actives. La dernière vente de Londres s’étant faite avec 3 h 7 fr. 50 de hausse, a donné une animation au marché, que nous souhaitons durable. * Bourbon 1" 18 à 30 — tètes etquéues 12 à 20 Madagascar 18 à 22 Guadeloupe 10 à 15 Tahiti, 1™ qualité (ferme) 8 à 10 Seychelles (droit plein) 20 à 35 Mexique — 45 à 50 .lüUKXAL D’AGRICULTURE TROIMCALE 90 — Décembue 1908 978 Vanitlon. — Gcadeloi i'E : Sans transactions, coté 7 fr. 50 à 8 fr. le kg. acquitté. Vanillon bien tortillé, sain, brun roux, un peu sec, aromatique, serait bien accueilli. . f OKU autres ])roihiils. — Cotations et rensei- gnements à la disposition des producteurs. Geo. Erxst, 59, quai d'Orléans. I,e Havre, 19 décembre 1908. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « .1. d’A. T. ». Par M. J.-II. Grein. Gomme Jaque. — Cet article est resté station- naire et les cours n’ont f>résenté que de faibles fluctuations. Les détenteurs de Londres sem- blent assez enclins à vendre, et, par suite, les prix de Londres restent au-dessous de la pa- rité de Calcutta, mais il se traite peu d'affaires même aux prix réduit où l’on céderait le dis- ponible. Poivre. — Affaires toujours nulles et cours fléchissants : 3(3 fr. les .50 kg. c, i. f. Tapioca. — Plus ferme mais sans affaires importantes. Gn cote 34 fr. les 100 kg. c. i.f. Le .lava est dans les mêmes conditions avec de la demande pour (jualités fines. Racines de Manioc. — On a fait des affaires sur .\nvers à 1 1 fr. les 100 kg. Cire vêijélale du Japon. — Plus faible. On demande 1 15 fr. pour le livrable, 1 17 fr. 50 pour le flottant, .\ffaires très calmes. Cannelle de Chine. — Très ferme vers 105 fr. pour la Selected et 70 fr. pour la Broken sans vendeurs. Graines de Badiane de Chine. — Très ferme encore à 181 fr., mais les acheteurs ne veulent se couvrir à ce prix. Rhubarbe. — Sans changement. Galles de Chine. — Plus faible. On offre à 102 fr. 50, mais il n'y a preneur qn’à lOO fr, les 100 kg. c.i. f., et même à ce prix les ache- teurs sont rares. Ramie. — En baisse également. On offre la qualité courante à 58 fr. 25 et la qualité supé- rieure à CO fr. 50. L’écart est donc minime entre les deux qualités, mais malgré cela les acheteurs amplement pourvus à des prix supé- rieurs ne se présentent pas. J. -H. Greix, 16, rue Sainte-Croix-dc-la-Bretoiinerie. Paris, 20 décembre 1908. ACTUALITÉS A propos des espèces d’Hevea du Nord-Amazone Dans le n° 69 du « J. cl’A. T. », nous nous sommes occupé d'un Hevea non caoutclioutifère de la région deManaos, que ses caractères botaniques nous avaient fait assimilera VHevea discolor, considéré jus- qu’alors comme le principal producteur de caoutchouc du Rio Negro. Celte note ayant soulevé certaines objections du D'' I le dans le « Tropenptlanzcr » (n° 1 1, 1907, p. 788), nous croyons pouvoir reproduire les con- clusions d'un travail que le D*" Hi ber a pu- blié récemment dans le <( Doletim do iMuseu Coeldi » (Vol. V, 1908). Le savant directeur du Musée du Para établit, dans cette nou- velle contribution à l'étude du genre Hevea, que les échantillons (feuilles) recueillis par Ule dans le moyen Rio Vegro et identifiés par ce botaniste avec VHevea discolor (n®® 6011 et 6022 de l’Herbier Paraense) ap- partiennent en réalité à VHevea Bentha- miana, Muell. Arg. Cette dernière espèce, déjà connue comme productrice de caout- chouc dans rOrénoque. fournirait donc également, avec son proche parent VH. Ditc- kei. la plus grande partie de la gomme du Vord .Amazone. A’oici d'ailleurs la double conclusion du travail de M. Huber : « 1° Suivant les données positives que î^o 90 — Décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 379 nous possédons actuellement, XHevea Ben- thamiana est la principale espèce fournis- sant un bon caoutchouc au nord de l'Ama- zone, particulièrement dans le Rio Trom- betas et le Rio Negro. Une espèce voisine, VH. Ihickei Ulb., existe dans le Rio Yai)ura, où elle donne un produit de bonne qualité; 2“ Ain«i que M. Labroy l'a déjà montré, VHcx^ea discolor doit être rayé (b^ la liste des arbres à caoutchouc et entrer dans la caté- gorie des espèces sans valeur ccononii([uc, tout à coté des //. Spx'uceana et //. shnilis, aux({uels il conviendra peut être de le réu- nir un jour pour fournir un seul groupe spécifique. » O. L.iinO : Tablettes de Thé. Notre confrère « Chine et Relgi([ue » a publié, au mois d’octobre dernier, un article intéressant sur la production du thé à llankow. 11 y est question des tablettes, briques et briquettes de thé, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler. Il existe à Jïankow quatre fabriques pour 'la compression du thé. Le thé en poudre est soumis à l’ébullition dans des sacs, puis comprimé dans des moules en bois. La brique obtenue s’emballe dans du papier et est exportée dans des paniers de bambou de 1 picnl à 1 picul 1/2. Nous pensons qne par ébullition on doit entendre chauffage, car il ne saurait être question de mouiller le thé. Les tahlelies s’obtiennent de la môme façon, et pèsent 75 gr. ; la pression de fabrication atteindrait 2.000 kg. Elles sont enveloppées de papier d’étain et emballées dans des boites zinguées. Les briquettes pèsent 2 livres 1/2 et sont exportées dans des paniers de 72 bri- quettes. 11 y a enlin les bûches., de qualité inférieure, composées du résidu pulvérisé des tiges entrant dans le mélange. La majeure partie de ces j)roduits sont exportés vers la Russie, le plus important consommateur du thé de Chine. Les ex- portations se font soit par Suez et^Odessa, soit par les ports du Nord et la voie de terre, soit enlin par la Mongolie et la Sibérie, via Kalgan et Kiatka. La production du Cacao en 1907. Le « Gordian » a publié récemment (1) un intéressant travail de slatisti(|ue sur la production et la consommation du cacao dans ces dernières années. Il en résulte que si la récolte de 1907 [)eut être envisagée comme satisfaisante; dans son ensemble, elle est cependant inférieure deiOO.OOOkg. à celle de 1900 et de 3 millions de kg. à celle de 1904. Ce délicit est dû unique- ment à la production de rE(|uateui' et de la République Üomi7iicaine qui a diminue de 8 millions de kg. comparativement à celle de 1900. Le tableau (jiie nous repi’oduisons ex- prime, en kilogrammes, l’exportation du cacao des principaux pays de production,, pour les années 1900 et 1907 : VAYS DE PRODUCTION 1906 190- ( kg. kg. Brésil 2.3 .133 .000 24 .528 .000 San Th O nié 24 .619 .360 24 193 .980 Efjuaieur 23 .426 .897 19 .670 .371 Trinidad 12 .981 .467 18 .611 .430 Vénézuéla 12 .864 .609 13 .471 .090 Afrique oceident. anglaise . 9 .738 .964 10 .474 .795 République Dominicaine. . 14 .312 . 992 10 .11 .374 Ceylan 2 . 309 .622 4 .699 .559 Nouvelle-Grenade . . . . . 4 .931 .330 4 .612 .100 Fernando Po 1 . 537 .86 4 2 .438 .821 .laniaïque 2 ..503, . 60.S 2. ,218. .741 Colonies allemandes .... 1. .367. .977 1. P66. 236 Haïti 2 . 107. 903 1. 850. OOO Indes Orient, néerlandaises. 1. 849. 847 1 800. 153 Cuba 3. 271. 969 1. 689. 668 Surinam 1. 480. 368 1. G2o. 274 Colonies françaises 1 . 2C2. 090 1. 387. 219 Sainte-Lucie 716. 200 730. 000 Dominique .372, ,9 48 .“80. OOO Etat du Congo 402. 429 548. 326 -Autres pays 1 . 000. 000 1 000. OOO Total de la production mondiale 148. ,618. 046 118. 136. 337 En ce qui concerne les exportations de rE([uateur, ajoutons (jue les rappoi ls offi- ciels ont confirmé, à quelques milliers de kilogrammes de dilférence, les chiffres du « Gordian » (19.703.804 kg. au lieu de (1) Numéro du 23 juil'et 19ll8. 380 JOURNAL D’AGRICULTURK TROPICAUI*: N“ 90 — Décembre 190S lîl.üTO.rni ) ; les prévisions pour 1908 éva- luent la récolte de ce pays au delà de 30 millions de kj;. La production de 1.387.219 kg. attribuée aux colonies françaises s’établit de la façon suivante : - Gujideloupe 181.51) kg. Marliiiicitie 502.189 Congo 11.113 .Madagascar 19.041 Guyane 3.801 Nouvelle Calédonie 2.352 Côte (l'Ivoire 1.993 La Réunion. Mayotte et l'indo- Cliine 953 Dans la récolte des colonies allemandes, le Cameroun ligure pour t .797.614 kg., Samoa pour llG.oOO kg. et le Togo pour .•i2.122 kg., accusant une énorme progres- sion sur l’année précédente. (Juaut au cliitl're des colonies anglaises de l’Ouest africain, il se réparlit ainsi : Gold Coast, 9.304.000 kg.; Lagos, 970.743 kg. l'arini les pays de consommation, les .Ltats-Unis conservent la tête, en 1907, avec 37.326.503 kg. ; puis viennent l’Alle- magne avec 3 4.31 3. 400 kg. ; la France avec 23.180.300 kg.; l’Angleterre, 20.159.472; la ILdlanJe , 12.219.249 ; la Suisse, •7.124.200; l’Espagne, 3.628.239; l’Autri- cbe, 3.471.700; la lîelgique, 3.233.967 ; la Russie, ritalie, le Canada, le Dane- mark, etc., avec un total de 7.619.809 kg. La maladie tie l’écorce de la Canne aux Hawa’i’. Lewton-Rbai.n ; A lecture on Rind dhease of the Sugor-Cune (Rofjort of AVork of tbe Experiment Station of the Ilawaiian Sugar Planters’ Association. Division of Pathologv and PhYsiolosy.Z)«//c/Di,n“ 7. llonolulu, 1907). Les trois aiïections les plus graves de la canne à sucre aux îles Hawaï sont : la « Root disease » maladie des racines causée par_ le Marasniius sacchari, la « Rind disease » du stipe et la « Pine-apple disease » des boutures. Dans ce mémoire, l’auleur s’at- tache plus spécialement à l’étude du para- site de l’écorce, le Me/anconiutn [Triç/ios- pl/æria) sàcc/iuri , reconnu comme ayant une importance très grande dans la région. Dans la périoile ultime de son développe- ment, on observe sur l’écorce des tiges, principalement dans les entre -nœuds, de nombreuses- protubérances, desquelles s’élèvent des lilaments grêles, flexueux et noirs, formés par la réunion d’un nombre considérable de spores, et qui parlent de petits conceptacles situés sous l'écorce. Les premiers symptômes du mal sont peu marqués et passent aisément inaperçus : les feuilles les j)lus extérieures commen- cent par jaunir vers la pointe, puis se des-’ sèchent progressivement jusqu’à leurlxise; c’est alors ([u'apparaissent sur les tiges des taches noires anormales qui avertissent d-c 1 invasion du champignon. Les tissus qui sont habituellement blanchàtrès passent au noir et au rouge brun, en même temps que commencent à se montrer les files de spores caractéristiques. L’infection des cannes se produit par - 1 intermédiaire des blessures accidentelles, ou de celles causées par un insecte perfo- . rant. La destruction par le feu des maté- riaux malades est tout indiquée, mais il n’est pas douteux qu’un très grand nombre de spores échapperont à la combustion. L’auteur recommande en outre une sé-, vère sélection des boutures, leur désinfec- tion [)réalable avec les bouillies cupriques- el la recherche de variétés résistantes. L’in igatioii et l’amendement des cultures, tout en amenant une production plus éle- vée, tendront aussi à réduire le développe- ment de la maladie. N. P.VTOL'ILLARD. Le Riz en Guyane anglaise. Le « Roard of Agriculture » de cette colonie vient de nommer une commission à l’effet de rechercher s il est préférable dè faire une ou deux récoltes de riz dans l'année. Lorsqu’on n’en fait qu’une, on N» 90— Déckmbhe 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sème en mai, an début de la saison humide, et on récolte en septembre on dé- cembre, en saison sèche. Pour faire deux récoltes, les premières semailles ont lieu en janvier, la moisson en mai ou juin, suivie aussitôt d’un nouvel ensemence- ment. Les partisans du second système sou- tiennent que le premier labour et les soins donnés pendant la première moitié de l’année profilent à la seconde récolte, qui ne nécessite guère qu’un petit labour. Ainsi présentée, la controverse est inté- ressante et chaque système peut avoir ses partisans. Pourtant nous doutons que deux récoltes ainsi obtenues puissent en valoir une seule, faite dans des conditions nor- males, indépendamment de l’épuisement du sol que nous pouvons, au moins actuel- lement, ne pas considérer en (iuyane. Quoiqu’il en soit, nous suivrons avec in- térêt cette enquête que nous croyons de- voir être très sérieusement menée. F. M. La fumure du Cocotier aux Philippines et aux Seychelles. Dans un mémoire consacré à la culture du Cocotier aux îles Philippines (1), le paragraphe relatif à la question des en- grais exprime certaines vues personnelles de l’auteur qu’il peut y avoir intérêt à ré- sumer pour nos lecteurs. Aucun planteur de l’archipel ne pra- tique la fumure rationnelle sur ses planta- tions ; tout au plus consent-il à ajouter quelques débris organiques à la terre 'des- tinée à remblayer les trous, avant la mise en place des jeunes palmiers. L’appli- cation du sel comme engrais pour les cocoteries est condamnée sans appel par l’auteur, qui, sans contester les tendances halophytes du cocotier, dénie au chlorure de sodium toute valeur fertilisante, d’ac- cord en cela avec les observations de (1) n Farmers’ Bulletia « n» 8, Bureau de l'Agricul- ture des Philippines. ;I81 M. Faucuère rapportées dans le n“ 70 du « J. d’A. T. ». Suivent les résultats d'ana- lyses de noix faites par .M. Cockran, d’après lestjuelles la récolte annuelle, évaluée à 10.000 noix sur un hectare planté de 17.3 arbres, enlèverait au sol 82 livres 1/2 d’azote, 170 livres de potasse et 30 livres d'acide phosphorique. L’azote qui apparaît à la suite de ces clîilfres comme l’élément de restitution le moins important, joue en réalité un rôle très actif dans la période de croissance des cocotiers et doit être apporté durant les premières années sous forme organique (tourteau, fumier d’étable, engrais vert, etc.). L’auteur préconise, pour obtenir ce résultat aux Philippines, d’établir dans les cocoteries une rotation avec une légumi- neuse à enfouir, une récolte de maïs et une culture de coton. La légumineuse choisie dans ce but serait le Cowpea, le Soy bean [Miicuna ittUis), le Soja, le Pois pigeon [Cajanus indiens) ou le Cli/oria ter- natea ; un chaulage et une application de sels potassiques lui donneraient toute son action. Le maïs en grain, qui succède à la légumineuse, répond à un besoin pour l’alimentation du bétail : si cette nécessité n’existait pas, on lui substituerait une culture moins épuisante, l’arachiile, par exemple. Quant au coton, qui vient en- suite, on n’en exporte que la soie, les autres parties de la plante, en particulier la graine, devant être rendues au sol. L’auteur a soin de faire remarquer que cet exemple de rotation n’est donné qu à titre expérimental et n’a rien de définitif ni d’absolu tant que des essais probants n’auront pas fixé sa valeur pratique. 11 a pu noter toutefois, sur un certain nombre d’arbres, à Jolo, que les effets de la fumure se trouvaient grandement accrus par une irrigation systématique en saison sèche. Aux Seychelles, où l’exploitation du Cocotier apparaît comme très prospère et a donné lieu à une exportation s’élevant à 771.363 roupies en 1907, AI. H. Dupont attire l’attention des planteurs sur la JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» !»0 — Décembre 1908 38-2 fiimuro, qui a olé très ru^gligée jusqu’ici. Un colon, M. Hehgie, ayant apporté au pied de cliaque palmier 25 kg. de fumier et un mélange de 3 kg. de kaïuite, guano, sel et cliaux au début de 1900, a pu élever la production de ses arbres de 31 à 61 noix en 1907. Après avoir essavé 100 kg. de kaïuite et 200 kg. de guano avec un semis de Pois de Mascale, M. Olpont est il'avis qu il y aurait intérêt à expérimenter des luinures à doses plus élevées sur les plan- tations établies en sol ordinaire, mais que leur application sera difficilement rému- nératrice dans un terrain pauvre et lavé. 11. IIr. La production du Rocou à la Jamaïque. On sait que le rocou, aussi connu du commerce sous les noms d'Arnatto et d’Orléans, est la matière colorante, jaune, fournie par la graine du hixa Üredana, arbuste de 3 à 4 m. répandu dans les An- tilles et l’Amérique méridionale. Nous lisons dansSEMLER(l) quela Guadeloupe, la Guyane française et. pour un(} plus faible part, le Brésil, détiennent la plus grande partie du commeice d’exportation de ce produit employé principalement pour la coloration des beurres et du fromaiïe. la pré])aration de peinture', vernis et laques, la teinture de la soie, des plumes, de l’os et de l’ivoire. Lue note parue dans le « Bulletin of tbe Impérial Institute » (1968, p. 171) indique Ceylan, Madras, Java et la Jamaïijue comme pays de production en dehors de la Guyane française et du Brésil, déj;i cités. L exportation se fait surtout en graines, parfaitement séchées et emballées dans des barils de contenance variable, alors que les importateurs préféreraient l’envoi en doubles sacs. Les graines de Java semblent réaliser un prix légèrement supérieur (en- viron I penny par livre) à celui des autres provenances. (1) " Die tropische Agrikultur ». D’après le consul V.vx Dyne, dans les « Monthly Gon^CE.MimE 1908 JOURNAL D’AGRICÜLTURK TROPICALK 383 pains de rocou pèsent de 2 kg. à 2 kg. .oOO et sont exportés par caisses de 200 à2.o0 kg.; ils sont vendus eu France à raison de 1 franc environ la livre, tandis que la pâte belle (jualité de Ceylan a réalisé ius(|u’à 2 sb. la livre. Il s'agit là, on Je voit, d’un produit do cueillette ou de petite plantation, peut-être avantageux pour les petits cultivateurs du pays, mais dont le colon euro[)éen arrive- rait sans doute difficilement à faire une exploitation de rapport. O. L. * Labourage mécanique. Le « Bulletin Economique de l’Indo- Chine », dans son numéro de juillet-août, signale l’existence, au 8iam, d’une charrue automotrice actionnée par un moteur de 4 chevaux (?) et pesant deux tonnes et demie. La charrue peut retourner deux raies de 0"',60 de profondeur et faire un peu plus d’un hectare par Jour. 'jNous avouons être un' peu sceptique quant aux données et aux résultats. Qu’une charrue automotrice puisse labou- rer à 0“,()0 de profondeur, cela ne nous semble déjà pas bien facile, mais qu’un moteur de i chevaux suffise à la tâche, nous avons peine à le croire. Il parait d’ailleurs que 16 buffles font le travail couramment. Il ne faut d’abord pas oublier que dans les terres fortes, huit bœufs vont rarement à jilus de ()“,25 de profondeur sur une seule raie : ensuite, (ju’un labour à 0"',60 est un labour de défoncement, qui néces- site une puissance autrement considérable que les 4 chevaux d'un moteur, diminués d’ailleurs de toutes les pertes dans les en- grenages et transmissions. D’un autre coté, et c’est surtout là que nous voulons eu arriver, nous ne croyons pas que la solution du |)roblème du labou- rcge mécanique soit dans l’automotrice. Nous croyons plutôt dans le succès du tracteur indépendant pour les labours lé- gers, et du treuil lixe pour les labours moyens ou [)rofonds. Malgré les inconvé- nients réels de sa manœuvre, le treuil fixe est encore ce qu’il y a de mieux pour en- lever un travail un peu dur. Il s’emploiera aussi avec succès pour les labours légers dans lesi|uels on utilisera toute la puis- sance disponible en multipliant le nombre des socs. Ces treuils sont assez perfeo tionnés, et il eu existe à des prix suffisam- ment abordables pour qu’on puisse les adopter sans appréhension. Quant au tracteur, sa mobilité, sa lé- gèreté relative, font que peut-être il sera la meilleure solution ou la plus universelle. Mais nous sommes obligés de constater que, des divers modèles existants jusqu’ici, aucun ne peut être recommandé en toute confiance ^aux colons. Tous fonctionnent normalement à l’essence, ou ne brûlent du pétrole que grâce à des artifices d’une sé- curité douteuse. Ils procèdent plus ou moins directement de l’automobile et, comme tels, sont un peu délicats de con- duite et d’entretien ; nous voudrions les voir dériver du moteur agricole à pétrole lourd, avec allumage par brûleur, à vitesse modérée, et muni d’organes de transmis- sion qui ne craignent pas d’être manœu- vrés par des mains un peu brutales. La question du poids adhérent n’est pas en- core tout à fait élucidée, mais nous croyons (jue ce n’est qu’une question de temps. Enfin, l’automotrice nous paraît devoir être complètement réservée, pour bien des raisons, dont une des principales est la complication. De pins, elle sera encom- brante, et il deviendra difficile d’utiliser son moteur aux travaux de la ferme ou aux iriigalions, comme cela pourra se faire avec le tracteur ou la locomobile du treuil. En attendant, nous croyons devoir met- tre les colons en garde contre les appareils trop perfectionnés qui éclosent tous les jours et sont capables de réaliser un peu plus que le maximum de travail, avec moins que le minimum de puissance. 11 y a une question de chiffres à raisonner, et JOURNAL D’AGRICULTURK TRORlCALli: as'< si, on affaires, on fait parfois ce (ju’on veut avec des chiiïres, il n’en est pas de même on mécanique. F. M. Note sur l’amélioration du Caféier de Libéria dans les plantations de Java, par M. le D’’ GuESuorr. A propos de la variété de Coffea liberica à fruit pyriforme observée par M. Faucuère, à Tainatave, •et signalée dans le n° 88 du « J. d’A. T. », p. 317, M. le D"" Greshoff, le savant directeur du Musée colonial de llaarlem, nous adresse aima- blement ces quelques remarques très intéres- santes ; Il est à noter que le Coffea liberica^ in- troduit à Java, on 1875, par l’intermé- diaire du Jardin botanique de liuitenzorg, s'est révélé de suite une plante bien varia- ble et nous a convaincu par là qu’elle ne représentait pas une espèce absolument pure, mais plutôt une espèce mixte. Dans la première plantation établie à Duitenzorg', il était possible de remarquer différents types (jui se distinguaient sur- tout par les dimensions et la forme du fruil. Plus tard, avec le développement de la culture dans l’île, celte tendance à la variation ne lit que s’affirmer davantage. C’est à la suite de ces observations que l’on tenta d’isoler certains types spéciaux, choisis surtout parmi ceux qui présen- taient des grains plus petits et une chair [)lus molle. La propagation par semis do ces formes sélectionnées ne fournil aucun bon résultat ; on ne constata pas moins de variations dans les champs d’essais de types spéciaux que dans la plantation ori- -N® tM) — ÜÉCCMBHK'IÜÜS ginale, la tendance paraissait môme plu- tôt accrue que diminuée par la sélection. On comprit alors que le greffage serait . le seul procédé de multiplication capable - d assurer la conservation d’un type nou- veau du Libéria ; le porte-grelfe choisi fut le Libéria ordinaire. Plusieurs plantations établirent ainsi des lots d’essai avec un certain succès, mais sans les étendre sur une grande échelle. Je me souviens cepen- dant d’une culture formée en grande |)artie de plants greffés ; on avait choisi dans ce but une variation à grains de grosseur in- . ' termédiaire entre ceux dn Libéria-ordinaire et ceux du café d'Arabie. Les -lésultàls . étaient très satisfaisants ainsi <[ue les prix de la qualité. . • Le D® Durck conseille de ne jamais * multiplier de semis une forme typique; si on se décidait à établir dos plantations de la variété à fruits pyriformes,'la gropa- gation asexuée serait, d’après lui, la 'plus recommandable. Je dois ajouter que les essais d’améliora- tion du Libéria ont été détournés pendant plusieurs années de l'attention des. plan- teurs de Java par suite des maladies à combattre et des bas prix du produit. Toutefois, les recherches ont été reprises ces derniers temps par le D® Crawer, et il - est question en ce moment d’introduire dans les plantations la culture individuelle, d’après les méthodes do Sv.u.or, c’est-à- dire de déterminer les pieds-mères de ca- féier les mieux appropriés, à Java et de distribuer les graines de ces arbres sans aucun mélange de grains provenant d’aii- trcs individus. D'' M. Greshoff. Paris. — L M^betheux, iirprimeur, 1, rue Cassette. U Gérant H. HUBAC. ^o 90 _ Décembre 1008 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 BÜüüETIfl BIBÜIOGÎ^APHIQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Hédactiou, sera annoncé à celle place, à moins (|u’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer, deux exemplaires de chaque publication. 1643. Raijan (W. II.) : .Nomenclalur bf llie Pear. Bulletin II® 86 du Bureau of Plant Industry. Dépar- tement d’Agriculture des États-üuis. — 270 pp. in-8®, Washington. 1908. Catalogue alphabétique de toutes les variétés de poires relevées dans les publi- cations américaines depuis 1804. La disposition est celle de tableaux comprenant le nom de la variété, les synonymes, l’origine, la forme, la grosseur, la couleur, la saveur, la qualité, la saison et les observations particulières, s’il y a lieu. Tous les synonymes figurent à leur place. Intéresse particu- lièrement les pomologues des pays tempérés. j 1644. Moorhouse (L.A.) : Corn growing in Okla- homa. — In-6, 7 p. Circulaire n® 10 de TOklahoma .Igricultural E.xperiment Station. Stillwater, 1908. Celle circulaire, dite « d’information « traite de la culture du mais au point de vue spécial de la région, dont elle envisage les conditions de sol et de climat à l’e-xclusion d’autres régions. Les pra- tiques culturales les plus favorables sont exami- nées et lies résultats d'essais d’engrais sont consi- gnés. L'auteur termine en recommanilanl la sélec- tion des semences et le contrôle de leurs facultés germinatives.] 1645. Association of official agricultural chemists : Official and provisional methods of analysis. — Vol. 15 X 2.3 de 230 p. U. S. Départ of .\griculture. Bureau of Cheniisiry. Bull, n® 107. Government Printing Office. Washington, 1907. Révision et mise à jour des méthodes d’analyse des denrées alimentaires et pharmaceutiques, méthodes em- ployées par l’Association des chimisles agricoles officiels. Ce travail n’avait pas été fait depuis 1899 et tient compte des changements de méihode survenus et des circulaires parues depuis lors. Celte révision est l’œuvre d’un Comité présidé par M. J. K. Ilaywood. Parmi les méthodes d’analyse, en dehors de celles applicables aux aliments, engrais et terres, nous noterons au point de vue des produits tropicaux celles du thé, du café, des parfums, des épices, des condiments, de l’opium. Deux chapitres en préparation, ceux des céréales alimentaires et du cacao, ne sont pas traités. — V. C.', 1646. Ramos [D'' Ferreira) : Da Exposicaô de S. Luiz. — Vol. in-8® de 300 pages et 52 planches et gravures. Cl. Thibaut, éditeurs à Anvers, 1907. Î^Rapport substantiel et documenté du Commissaire du Brésil à l’exposition de Saint-Louis. L’auteur, ijui est chargé du commissariat général de l’État de Sao Paulo en Europe, a déjà fait paraître un ceitain nombre de publications intéressantes, no- tamment un long mémoire sur la valorisation du café dont on retrouvera l’analyse dans notre bul- letin bibliographique du n® 83. Dans le présent travail, édité avec un luxe de texte et d’illustration qui lui donne beaucoup d’attrait, une première partie (30 pages environ est consacrée à la section agricole du Brésil à Saint-Louis, avec un chapitre spécial pour le café; une seconde partie traite de quelques produits d’autre provenance susceptibles d’intéresser le Brésil; le reste (190 pages} est le compte rendu d’une tournée faite par .M. F. Ramos en Californie avant son départ des États-Unis : l’industrie fruilièrey occupe naturellement la place la plus importante.] 1647. Siderskij [D.) : Les densités des solutions sucrées à différentes températures. — Gr. in-8®. de 48 pp. avec tables (Prix : 3 fr. 50/ chez H. Du- nod et E. Pinat, éditeurs à Paris, fl/auleur a cal- culé des tableaux donnant l’extrait sec des solu- tions sucrées correspondant aux densités observées cl l’une des températures comprises entre 10 et 30® C., avec le degré de précision exigé par la concentration de liquide essayé. Les tables sont précédées d’une introduction, dans laquelle l’au- teur passe en revue l’origine des tables usitées et les données expérimentales dont elles dérivent, et il fait ressortir la supériorité des valeurs établies récemment par la Commission des poids et me- sures, de Berlin, qu’il a prises pour base de ses calculs. I.es tables sont divisées en deux parties : 1® Densités allant de 0,99567 (eau à 30®C.) Jusqu’à 1,01885 5® Brix à 15® C.) ; 2® Densités allant de 1 ,0188 (o® Brix à 15» C.) à 1,1286 (30® Brix à 15® C.). Le texte, en deux langues, contribuera certaine- ment à la diffusion de ces tables dans l’industrie sucrière française et étrangère.; 1648. Maxwell Lefroy : The Muslard sawly : .Mé- moirs of lhe Department of Agriculture in India. — Vol. 1, n® 6, 16 pp. et 1 pl. 1908. (.Notice inté- lessaute sur un Ilyménoptère du genre Alhalia attaquant les Crucifères dans toutes les plaines du Nord de TInde, de Calcutta à Bombay et donnant de V Alhalia proxima Klug la diagnose suivante : insecte d’un jaunâtre brillant; tète moitié poslé- lieure du thorax en dessus, lar.ses, tibias posté- rieurs, côté externe des autres tibias noirs. Palpes d’un testacé pâle. .Ailes enfumées à nervures noires, l.'insecte, à l’état de larve, se nourrit des différen- tes sortes de choux et de radis. Les ravages sont produits uniquement durant l’hiver. La larve, est parasitée par un Ichncumon et il est très proba- ble que ce dernier se multipliera de façon à arrê- ter le développement excessif de f Alhalia proxima. Ce balancement entre le mangeur et le mangé, VoT-r 1s. nAxyfi i^Çj wm 178 .lOÜIlNM. DAdHlCULTUIiE TROPICALE N*- IMJ — Dkckmbhf. 1908 Tropical Life A monîhlij Journal devoled lo the inlcrests oj Ihosc living, trading, holding properly or othenvise inlerested in Tropical and Siib-lro- pical coiintries. Eidited by HAROLjD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Drparlmfol . "OXFORD HOUSE”. 83-91, GREAT TITCHFIELD STREET OXFORD STREET, LONDON, W- SubscriptioD, 1 0/- per annum, post free. We stronalu recornmend the Journal to the attention ofall those atie to read Engiish. Il conlains striytly reliable n.atter dealing wilh the various intcrests froni ail points of view either as regards sales in London, nxCLc/iincri/^ or planting now$. COP' ON RECEIPT OF TWOPENCE FOR POSTAGE. OFFICE DES INDUSTRIES AGRICOLES = TROPICALES ET C0L0NIALES = Eludes el création (Tindustries. — Achat (i iiidiislries, planlalions, l'orêls, mines. — Matériel pour usines et cultures diverses. — Laboratoire d’analyses. — Création de Sociétés. — brevets. — Moleurs et machines. A. AURIOL, Ingénieux' I. N. A. 5, rue Traversiére, PARIS (XJP) Le nOUTCHOÜC et la GÜTTA PERCHA ORG.^.NE SCIENTIFiyUE ET I.N’DUSTRIEL ORL ANE OFFICIEL DE l'jNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS Adresse lélégr. ; DRALLlC-l’AlilS Codes : Français A-Z, 2^ édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Paris (X'), 49, rue des Vinai- griers. London E. C., G, Uolborn Viaduct. Leipzig, 12, llamburgers- trassc. New-York, Tlie Monolilli. Johannesburg. Palace Buil- din Peradeniva, Ceylao Publicalion ofliciclle niensuelle, en angolais. Xombroiises illustrations. Documeutation complète sur toutes les ques- tions d’Aericulture tropicale. Tous les mois, articles parles agents s^entiüques du gouvernciuenl et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- !houc, le Cacao, le T'hé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de Ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITE DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. Ai M.&J.FERrjUSON Cejlan Demander : “HEVEA BRASIIAENSIS OR PARA RÜBBER", par Mr. HEnnEKT Wrioiit, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. .Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du. Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du The. du Poivre, de la Vanille, du Cotou, etc. — (Demander le Catalogue.) •H*'i'*'i"î**** + *i**i»*ï»>l‘*»i»>ï***l**Hn|» ♦ i eeiixqut s’mtéressent à Gttk * ♦ * * * «X» •i» “ THE CUBA REVIEW ” est le *F A ♦ compte ren lu mensuel des alfaires poli- titiues. gouvernementales, commerciales, ♦ •i* agricoles et génC’iales de file de Cuba. •r * •i* C'est un recueil de tout ce q ni s’écri l et se d i t sur Cuba. “THE CUBA REVIEW' contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement * * * p .ur cette Revue, des cartes géogmidiiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * * Abo»nefnen/s ; Un au. aO ccnls, (ranco déport. Adresse ; The Cuba Review and Bulletin ’* ■tf ♦ * 82-32, Beaver Street, NEW YORK * ti.^.iS,^,****************** 179 Suite do la page 177^ .\o 90 _ Oegkmbiîi; inOH JOUKXAL I) AÜIUCL'LTCKK TROIMCALI'; rin'ite et le parasite, est une des constantes de la nature, et presque partout où l'iioniine n’intervient pas il s'est étalili une sorte de régulation, c’est ce (|ue nous avons pu maintes fois constater en Algérie en observant le parasite de l’olivier {Dacus olo-.v et le petit hyménoptère qui le parasite à son tour. Il en est de même pour les cochenilles du liüuiei', les CVivip/u.stes Hitsci !.. (|ui sont réduites et disparai.ssent en deux ans grâce a une petite noctuelle, le Tlialpochares Scitula. qui détruit aussi le L ucuinuin oleæ, grosse cochenille de l’olivier provoquant la fuinagine. L’Inde n’a pas le mono- pole des dégâts causés par les Atlialia. En effet, cet hyménoptère comprend 17 espèces répandues en Europe, Asie et .Vl’riqne. Des iusecles très voi- sins s’attaquent aux pins. — .1. SuRCucr. 1649. Max : tlénie rural appliqué aux colonies, (.r. iii-S". 608 pages, 055 ligures. — Cours professé à l’Ecole nationale supérieure d’ .Agriculture coloniale. Pari'-, 1008. Cet ouvrage présente un grand iutérèt du fait des nombreuses données pratiques que l’auteur a pu y réunir en puisant dans ses notes cl dans les e.«sai.s qu’il a eu occa.'?ion d’effectuer sur tant de machines, d’ins- truments ou de matériaux depuis la création de la Station d’Essais de Machines. Pourtant, à nos yeux, cela ne constitue (lu’iine des qualités secon- daires de l’ouvrage : en effet, M. llingelmann n’en est pas à sa première publication, et beaucoup de r ses résultats d’essais peuvent être connus. Ce qui fait, à notre avis, riulérèl exceptionnel du livre, c’est qu’il contient ce qu’on ne trouve nulle part, des tr«c.s, des ^ce//es, selon l’expression empruntée à l’inlroduction. Serons-nous pris au sérieux, si nous disons qu’il s’agit d’un véritable Manuel du liobinHon '! Tout au moins, sommes-nous certains ’ il’ètre compris des colons qui, perdus dans la L brousse, ont tour à tour été forgerons, charpen- t tiers, terrassiers, agriculteurs et ingénieurs, tjiiel ' livre pouvait jusqu’ici leur ap|irendre à établir succinctement une charpente résistante à monter avec des bois légers, une constiuclion durable à ; construire un mur avec les éléments sous la main, ^ à établir un barrage que la première cme n’em- portera pas. un four qui permette de cuire, à lan- cer un pont sans risquer de le voir s’ell’ondrer ou s’eu aller à la dérive à peine terminé ? Ces renseignements qui n’existent que dans les tradition.s de chaque métier, et ne font l’objet d’auctui livre, sont réunis tlans le dénie rural ap- plù/ué aux coloniex, où ils sont dominés par l’esprit scientilique et la clarté propres au Directeur de la Station d’Essais de Machines. ' De plus en plus, les jeunes gens qui partent aux colonies pour y faire de l’agriculture, possèdent ; une instruction technique solide : aussi estimons- nous que .M. llingelmann a eu grandement raison Ide réduire au minimum possible les données f/éné- rales relatives à la charrue, aux pompes, aux mo- teurs. Au contraire, il a été fait une large part à l’appropriation de ces machines aux conditions de la main-d’a*uvre coloniale, au triple point de vue de leur conduite, de leur entretieu et quelquefois de leur construction. A propos des apiiareils élé- vateurs d’eau, 24 crmiuis sur 4i représentent soit des instruments indigènes, soit des machines non classiques, faciles à établir partout et aptes à rendre des services. — Sur les 14 pages consa- crées à la machine à vapeur, 3 ont trait aux com- bustibles et aux conditions que doit remplir une machine destinée aux colonies, et 7 aux foyers spéciaux devant utiliser soit des combustibles de qualité inférieure, soit de la paille, soit du jiétrole. .Nous pourrions multiplier ces exemples à l’inlini. I.’ouvrage se divise, au point de vue analytique, en 3 parties : Constructions, Hydraulir[ue, Ma- ciiines, suivant en cela l'ordre logique d'un homme qui, arrivant en pays non civilisé, doit d’abord se loger, puis pourvoir à son alimenta- tion sui tout en eau), à celle des animaux et des plantes, et enfin s’occuper des travau^x de produc- tion agiicole et de récolte. La 3“ partie comprend 3 sections ; moteurs, machines agricoles, petit ou- tillage. La f® partie est peut-être, par sa variété, la plits intéressante ; nous y trouvons des données [>rali([ues sur les terrassements, l’établissement des fondations, les charpentes, l’assainissement, et surtout sur l’utilisation des matériaux qu’on rencontre aux colonies : rachis de palmier, bam- bous, feuilles, plantes de clôture, etc. Des notions relatives aux routes, ponts et gués terminent celle partie . Dans la seconde — Hydraulique — à côté des systèmes d’élévation d’eau proprement dite, ce sont des renseignements précieux sur l’établisse- ment des barrages et dérivations, le captage des sources, le fonçage des imils, l’établi.'^sement des réservoirs et canalisation.';, suivis d’autres non moins importants sur l’assainissement, l’épuration des eaux, la défense des terres contre les ensa- blements, le dessalement et la régularisation des cours d’eau. La 3“ partie — Machines — est peut-être celle à laquelle le colon attachera le moins de [irix, car elle ne fait que compléter et orienter des faits dont il possède déjà les éléments. Ce n’est d’ail- leurs qu’au point de vue du lecteur que nous émettons cette opinion, car l’auteur a rigoureu- sement suivi son plan A' Applicatûm cnex colonie:^ des instruments européens. La con)|un aison conti- nuelle avec le génie rural indigène donne plus d’exactitude encore à la réalis.ilion de ce pro- gramme. A remarquer, les disseï Uttious et chiffre.s relatifs à la puissance des moteurs animés, et aux harnais, l’étude comparative des instruments de labour européens et indigènes, et des appareils de transport. — L'ne mention particulière est due au « Petit outillage », invenlatre détaillé et raisonné du matériel qu'un colon doit jiosséder et avec lequel il peut pratiquement parer à toute éventua- lité; il y a là des données qui permettent à un colon d envoyer en l'r.ince une coirimande immé- diatement exécutable, sans aucun risijue d’erreur ou de retard dans son exécution. Sur les 933 ligures, 535 viennent îles documents Voir la. suite à la page 189 180 JOURNAL D'AGRlCLLTrHE TROPICALE N' 90 — Décembre 1908 THE AFRIGAN MAIL Hebdomadaire anglais. Illustré Publié par £• Dp MOREL Avec la collaboration de spécialietes anglais, français etnllemainls. Consacré à l’Afriqne occidentale et centrale (Commerce, Industrie, Mines, Politique) •' reane de Li Brltish Cotton Growing Association el de ta Liverpool Sebool oi Tropical Medicine Bureaux à LIVERPOOL: 4, Old Hall Street, • Conakry, New-York, New-Orléans, Hambourg. PARIS : 5 I , rue de Clichy. ^ Abonnement Un an : £ 1.6. — Le numéro, 70cent. JvoWev Joarnal de Voyages et Aventures Le plus iitèressaDt, le nieox iliBstrè HEBDOMADAIRE Rédaction et Administration : 4, rue de la Vrillière, Paris. Abonnements: 3 mois 6 mois lin France 2.3o 450 8 Etrang. 3,.5o 6,^0 12 fr. LA CHARRUE LA MEILLEURE la plus pratique et la plus perfectionnée est le BRABANT DOUBLE tout acier O. G- é, DE A. BAJAC Ingénieur-Constructeur, à LIANCOURT, Oise (France) SEUL GRAND PRIX pour les Machines agricoles Françaises à l’Exposition Universelle de Paris, 1889 Matériels complets pour toutes Cultures Outils spéciaux pour la Culture coloniale Catalogue et renseignements franco sur demande HORS CONCOURS Membre du Jury International à l'Exposition Universelle de Paris, 1900 AWTISEPTlQPE-DESMFECTAm-DESODOBlSAlIT Formol Saponifié Non Toxique Alcâliu Sans Odeur la dose âges ou N’altère pas les végétaux et ne détériore pas les instruments — S’emploie à h de 3 à 5 0/0, en solutions dans l'eau ou le lait de chaux, en badigeonnages, arrosag pulvérisations, pour préserver les végétaux, les arbres et les fruits. HIALADIES CRYPTOGAMIQUES * PARASITES « INSECTES « IIIIOISISSURES Déâiiifcetniit j^pécial pour Écuries, Caves,Fruîticrs, Serres et Ma^Kiiaiierics Lusoforme briil, le kileg. 2 fr. — Brochure explicative franco sur demande ëocSèté P;*^»îsîenne c'^Antisepsie 15, Rue d’Argenteuii, Paris fr iV 90 — décembre 1908 JOUIINAL D'AGKlCÜLTUKb: TIlüPICALK 181 APPAREILS de I^IZERIE Machines combinées pour décortiquer, blanchir et brosser le Riz Décortiqueurs à bras *et au moteur. — Décortiqueur polisseur. TARARES Machines à uapeur et Locomobiies MACHINES de Meunerie. BROYEURS Puiüérisateurs pour toutes matières APPAREILS de Blutage. Machine comhinée. Décortiqueur à bras. TURBINES HYDRAULIQUES POUR HAUTES ET BASSES CHUTES SLOAN et G", ie Ingénieurs- 17, rue du Louvre, 17 Gonstriieteiirs PARIS Adresse télégraphique: C\Lt:«DKES PARIS EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l lndustrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par dUüES g^isard; \ AXXIKX SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ X.XTIO.VALE D ACCLISl ATATIUX COSSERVATEl'R DU MISÉE COMMERCIAL DE l’ofFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLO.NIES (^OFFICIER DE l'iNSTRLCTION PI BLIQI E ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC.^ 2 xoluiiies gmiitl 111-8“ d'environ 1000 à 1200 pagcüi cliticiin. mÊmmmamam. 182 N" ‘10 — Dkckmiike 1‘J0.S .i' I li.NAL D’AGKICL'1/H liK I IKJl’ICALI-: ASA LEES & C° L” SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons immm a scies |)crfectionnées à 16, 20, 30, 40, 50, 60 on 70 scies, an clioii illsr Giis k Macartby à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner filer et doubler i COTONS, LAINES et FILÉS. Paris 1900, la plus haute Récompense ; Le “ Grand Prix ” USTON. PROCTOR & C L" . LINCOLN. Batteuses à Vapeur pour tous genres de Grains Batteuses à riz Moulins à farine Moulins pour Canne à sucre Pompes centrifuges Moteurs à pétrole Machines à vapeur fixes Locomobiles — Chaudières Moteurs à gaz pauvre et Gazogènes. Batteuse à riz. •î-î- Devis et Renseignements CATALOGUE ILLUSTRÉ franco sur demande Locomobile avec Pompe centiyfuge. Installation à gaz pauvre. Milan 1906, la plus haute Récompense : Le “ Grand Prix ” N» 90 — Décembre 1908 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 183 SYNDICAT DES MINES ET USINES DE SELS DOTASSIQUES DE STASSFURT ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés ! La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1907, elle a été de 2 MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (Pureté ; 96 0/0). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (80, 83, 90, 93 0/6). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-llartsalz '12,4 0/0 de Potasse). La KAINITE est à la fois INSECTICIDE et ANTICRYPTOGAMIQUL Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseili. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur.la cullure et fumuie d'un grand nombre «le plantes tropicales : Café, Cacao. 'Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., eto. S'adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Léopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat, (i. m. b. H. Filiale, Hamburg, Kaufmannshaus. German Waliworks, West Indian Office, Empedrado 30, Havana, Cuba. el à PARIS, 15, rue clew PelllH*IIiRels : BUREAU IVÉTUDES SUR LES ENGRAIS MERCI ALE, la mieux documentée sur toutes les questions commerciales et financières, concernant le Brésil. Aboiiueinent pour l'Union postale: 15 francs par an et I îî francs pour la France. Indispensable à tous les négociants et industriels ayant des inU^réts au Rrésil ou voulant y faire des affaires. BUREAUX : 40, Quai de Paludate, BORDEAUX. La Journal d’AgricuKiire Tropicale V r dti Compagnies Royal Mail Steam Racket Co. — Chargeurs Réunis. — Compagnie des Messageries Maritimes. — Compagnie Générale Transatlantique. — Compania Austro-Americana (Trieste % — Compagnie maritime Belge du Congo. — Rotterdamsche Lloyd. — Lloyd Autrichien (Trieste/. — Norddeutscher Lloyd. — Pacific Steam Navigation C°. — Munson Steamship Line. — Compania Trasatlântica de Barcelona. — Empreza Nacional de Navegaçào para a Africa Portugueza. — Booth S. S. C®. — Booth Iquitos S. S. C°. 184 JÜUliNAL D'AGKICl l/iri{K THOPICALK A" iMt — Dl-XEMIlKE i0()8 LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 143, boulevard Magenta, PARIS (10') Ui; V L Il KH l)0\l A HA I II r. lie Teeliiiolojiie, Coiiiiiieeee et Éeoiioiiile iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — Frnnce, Colonies franç., Belgique 25 fr. ,\ulros Pays 28 fi'- Oa s'ahoiiiii' ihiiis tous les bureaux de posle. lOCS l,L5 EN'VOIS D'ARGBNf BOIVENT ÊTRE FAITS A L'ORDRE DE M. ESI. lÉGIER INDIA ROBBGR WORLD N' 395, Broadway, NEW-YORK Un an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle (lu CAOUTCHOUC et de la GUTTA PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis» aux Auteurs» et lidilriirH : La Direction du hte/ia Hvhher \\ orld désire réunir dans sa l)it>liotlièque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue f|ue ce soit. l'n écrivant, mentionnez te Journal d' Agriculture Tropicale. Batteuse-Kroyeuse Locomobile Britannia. Marshcill Sons St, Ç”, L** CONSTRUCTEURS de Machiaes à vapeur. Chaudières, Hlaehines pour hattre le Blé, le Riz, ete., Maeliines pour rouler et séelier le Thé, Moulins à Farine, ete. NOMBREUSES RÉCOMPENSES, GRAND PRIX A PARIS 1900 BUREAUX : 79, Farringdon Road Xdondrea, E. C. Calcutta à t) Bombay. l'SIXE à Gainsborough, Angleterre 3.800 OUVRIERS Machine-Pilon et Chaudière. Moulin à farine. O Machine à Vapeur horizontale. Machine il Ihé ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL Pour l’introduction des Plantes exotiques, Économiques & d’Ornement A, Impasse Gipardon, PAI{I^ PLANTES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Ficus elastica, Funtumi elastica, Landolphia divers, Manihot Glaziovii, Chonemorpha macrophylla, Marsdenia, etc. PLüWTES TEXTILES : Sansevières gigantesques. Agave sisalana, Fourcroya, Abaca, Cotons, etc. CBcaoyers, Caféiers, Muscadiers, Thés, Boutures de Vanille, (Sirofliers, etc., etc. CATALOGUE ILLUSTRÉ FRANCO, SUR DEMANDE N" 90 — Décemiiki: 19C8 JOUHNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 185 PH. MflYFARTH & C'^ \os Séchoirs h Caoao dominent au Cameroun. Il y on a à la des Planteurs dtt Congo Français, à la Plan- tation Ifonrinann-Rang (Saint-Thomas, A milles danoises : s^'chcrie de !).in.'ines , etc., cic. Constructeurs G, rue Itiquef, PARIS Usine à Franc fort -s ur-Moin SÉCMQIKS A CACAQ à fruits, à BANANES, à légumes SÉCHOIRS A COPRAH Moulins aijricoles poDf Céréales el Ha[s,awc Blulerie pour produire une certaine quantité de farine fine panifiable. Très intéressants pour fermes isolées. PULVÉRISATEURS AUTOIVIATIQUES “SYPHONIA ” pour Café, Vanilleries, Tabacs, Désinfection d'hahilations, etc. BATTEUSES A RIZ à bras et à manège munies de nos coussinets à rouleaux Douceur de marche incomparable BATTEUSES A BLE PRESSES D’EMBALLAGE Ckanues, Herses, Pressoirs Batteuse à bras. Cotons arborescents Caravonica du D’ D. Thomatis Prix des Semences ; Caravonica l laineux, 10 sliillin^s la livre ang-laise. — Caraoonica II soyeux, 21 sh. la livre. — Kidneij amélioré à Carvonica, 5 s b. la livre. Port ou fret en plus. Payement à la commande. En cas de commande par câblog:ramme, le montant devra être mis à la poste en même temps. — Adresse télégraphique • TuOUATIS-CaIRN.':. A partir de 50 livres, réduction de prix : 50 0/0 Nos cotonniers atteignent 5 mètres de haut en 2 ans 45 et 60 o/° de fibre, soit 2 tonnes à l’hectare, coté plus de 3 francs le kilo line liore contient 2099 (/raines, de quoi planter 1 hectare à 2'"30 Écrire au D. THOMATIS, à Caravonica, Cairns, Queensland, Australie Des graines de source impure ayant été vendues sous notre étiquette, nous engageons les ache- teurs à s’adresser directement a nous ou à nos agents et d'exiger un certificat d authenticité. Terrains à vendre pour la Culture du Caoutchouc dans rile de Java et autres îles des Indes Néerlandaises. Put.'}' rettseif/tte/t/é’nfs pt-écis .sttr l nnipUiceinfut et les conditions de rente, rapmrts .^ur tes terrai/ts en tpiestion. s'adresser .soits initiales A. B. C. ait Bureau du Journal d’ Agriculture Tropicale. 186 .KJLUNAL D’AGllICULTL’Ul-: TUOIMCALK .V ‘t(» — Dêcembke 1908 VERITABLES r CHLOROSE AUTHENTIQUES ANEMIE ^BLANCARD Adresse : à i=»aLris (6*) Etiquette uerte — Signature des Slltj. _ SYPHILIS 40, Rue Bonaparte* Traitement simple et agréable. — 3 à 7 Pilules par jour suffisent. prévient f -\f guérit le J kM i CORYZA SIMPLE et CORYZA des lODURES. — ELANCAED. Paris mBBB^ÊÊBmBEÊSË R. TVE. s THE ROYAL MAIL STEAM RACKET COMPANY (Fondée en IS39) Départs réguliers de ouUiampton et Cherbourg pour les Antilles, New-York, le Brésil, l’Argentine et les ports du Pacifique ainsi que pour Cuba et ie Meiique. de fouthampton et Anvers. SAN FRANCISCO CHINE ET JAPON O Arrangements spéciaux pour Touristes VIGO, LISBONNE MADÈRE CAP VERT ►î YACHTS DE PLAISANCE S'adresser à : THE ROTAI MAIL STEAM PACKET Co, 18, Horgate St. (E. C.) et 32, Cocks^ur St. (S. W; LOHDRES MACHINES A DÉCORTIQUER LA RAMIE A. FAURE & C'^, Constructeurs à LIMOGES (Haute-yienne) Nous jiosséilons aux environs de Limoges un champ de ramie nous permettant de faire tonies les oxpéiiences désirables. Grâce à près de 20 années d’éUules expérimen- tales sur la plante même et dans nos ateliers, nous avons jm résoudre le problème de la décorlicalion de la ramie. Nous nous faisons un plaisir üe rreevoir chaque année, entre le /" Aoxil et le i°'' Novembre, les personnes s'intéressant à celle question et faisons en leur présence toutes les expériences qu'elles nous demandent . iN“90— Dbcemhre 1008 JOURNAL D’AGRICÜLTL'RK TROPICALL 187 MACHINES COLONIALES A. SILLIOUD Ingénieur-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS MMatlUs d'Or : Exposition CnivcrsclU Paris içoo et Exposition d'Hanoi 1903 *ï* * tVlACHINES A CAFË ) MACHINES A RIZ Déparcbcmineur à Tentilateur démontables, à bras, à moteur, à manège DÉPCLPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINELRii CRIBLES-DIVISEURS TARARES 4. ÊPIERREURs Installations complètes de cafécries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA ilrmonlables . A HUAS, à molcnr, A MANÈGE BATTEUSES DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EATIIACTEIIIS UF. l'Allllï TRIEURS pour séfarerlts BRISURES L'Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer drrorliqurur à bras, pennettaiil en Installations complètes de RIZERIES s«»l« opération, it séparer les balles, le paddy et le rit déro-ligné. Oi'ible-IDivisetir PERNOLLET spécial poui* CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. TARlfS SUR DEMANDE *=5® MACHIN ES A GLACE FONCTIONNANT A BRAS >=5=’ DEVIS ET RENSEIGNEMENTS CONCtSSEliR ' SIMPLEX ” cour NOIX de PILME •" <1 Simple e , robuste. EonciïoHnant à bras. Débit considérable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Palms par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 20) kilogrammes. S’ex|)édie tout monté, mais peut être faeileinent démonté on 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALiVIIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploilées faute d’uii [irocédé économique pour en extraire sur place l'.ainande sans la briser; BANCOÏÏL, ABRASIN, GOQÜÎTO DE ACEITE, GOROZO, MAGOYA, etc IIM. les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient IraKer» ï*rij3K; : STS (emballage compris) o’adresser à M. Eug’ène POISSON, à COTONOU, Dahomey "ia oeuf avoir des renseignements an “ Tox.-9VTrcs^3 r ’ ’ SOCIÉTÉ DES ENGRÂIS CONCENTBÉS CANNE A SUCRE E3SrO-IS (Belgique) PRODUITS ; Soperphospliate eoiBitré ou ioiiPiB : (43/50 °jo d'Acide phosphorique soluble, dont 9/10 soluble dans l’eau). (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 7° de Potasse). (43 7o d’Acide phosphorique, 6 7o d’Azote). Nilrate ii Patasse : (44 “/o de Potasse, i 3 7o d’Azote). COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS POUR CULTURES TROPICALES Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Tbé. Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. PoQP la vente, s'adresser anx “ CHEMIWL WORKS" late H el E ALBERT 15. Pbilpol Lane, 15. LONDRES, E.C. 188 JOURNAL D’AGKICULTURE THOIMCALE N® !K> — Décembre 19C8 PETITE CORRESPONDANCE Les pionniers de l Océanie. — Sous ce litre, une Société coopérative de colonisation vient de se constituer pour la mise en valeur des Etablis- sements français de l'Océanie {Tahiti et Itépen- (lances), une de nos rares colonies de peuplement. \.'Œuire des piipilles, — futurs colons associés, — et la Caisse de solidarité, ainsi que l'organisation du travail, son mode de rémunération et la répar- tition des bénéfices de cette Association ûilétjrale, constituent des innovations heureuses méritant d’être encouragées, car il s’agit d’une Œuvre coloniale de philantlmpie pratique et de socialisme rationnel. On peut devenir parrain ou commanditaire d'une pupille ou colon coopérateur, dans les conditions de l’article 1861 du Code civil et moyen- nant 1.000 francs par part. Intérêt 6 p. 100 et dividende 30 p. 100. Riz. — I n professeur, spécialisé dans les ques- tions de lizicullure, auteur de travaux sur le riz princijtalement en Italie), accepterait une situa- tion en rapport avec ses connaissances et son expérience (culture, sélection ou laboratoire). S’adresser au.louinal. Bananes à Costa-Rica. — L’n nouvel abonné, en Colombie. Nous avons publié récemment (« J. d’A. T. . n®'' 83-87) deux importantes contributions sur l’industrie des bananes à Costa, dues à un expert de l’endroit. Ces numéros pourront vous être envoyés. A titre complémentaire, nous sommes en mesure de vous informer que l’exportation des bananes de Costa-Rica s'est élevée à 10.163.739 régimes en 1907, soit une augmentation de 14,57 p. 100 sur 19C6. Depuis octobre 1908, les bananes sont frappées d’un droit de sortie de 1 cent, par régime. Machines à vapeur et Chaudières de toutes sortes et pour tous les emplois. ' Locomobiles, Demi-Locomobiles, Machines fixes, etc ■- .su i 'J " 5 x» 90 — décembre 1908 JOUIINAL D AGRICÜLTCIIK TROPICALE 189 personnels de M. Ringelmann. En terminant, nous émettrons un vœu qui trouvera certainement de l’écho : celui de voir publier une édition de cet ouvrage, sous un format portatif, réduite comme texte au minimum nécessaire et comportant la plupart des figures. Nous sommes persuadés que celte sorte d’Aide-Mémoire remporterait le plus grand succès, aussi bien en France qu’à l’étran- ger, où il n'existe aucun ouvrage de ce genre. - F. M.l 1650. Malhieu C. : Para Rubber Cultivation : Cul- ture du caoutchouc de Para. — Vol. in-4“, 200 p. illustré; texte anglais et français, Challamel, édi- teur. Paris, 1909. Prix : 18 fi'ancs. Depuis l’excel- lent traité de .M. Oct. Collet et la traduction du petit livre de .M. Stanley-.Vrden annotée par notre collaborateur M. P. Cibol, la bibliographie fran- çaise de l’Hevea cultivé ne s'était enrichie d'aucun nouveau manuel. Cette lacune regrettable vient d'étre comblée en partie par un planteur des Etals •Malais, M. C. Mathieu, qui, à peu juès simultané- ment, nous dote du présent traité, d’un travail sur le manioc cultivé sous Hévéa et d'un livre sur le tabac à Sumatra, ces deux derniers en anglais. Nous disons en partie parce cjue le manuscrit de ce traité, rédigé depuis deux ans, se trouve « en retard sur certains progrès réalisés depuis », selon la propre exjtression de l'auteur. L’ouvrage, pu- blié en anglais et en français sur 2 colonnes paral- lèles, comprend deux parties : la U", de 60,pages, est consacrée à des notions générales de coloni- sation agricole, rapportées spécialement aux con- ditions de l'indo-.Malaisie (conce.ssions, instal- lations, défrichement, etc.) ; la seconde, 130 pages, traite exclusivement de la culture et de l’exploita- tion de rilévéa. M. Mathieu y décrit successivement, avec toutes ses qualités de praticien expérimenté, le semis, la mise en pépinière, la plantation à demeure, la taille et la saignée des arbres, la coa- gulation du latex, le séchage et l’emballage du caoutchouc; il termine par des chiffres de rende- ment et un devis estimatif pour une plantation de 600 hectares suivie Jus((u'à la onzième année. — Interprétant un peu trop à la lettre une note de •M. Wickham sur l'habitat naturel de l'arbre du Para, il tend à admettre sa culture à une altitude où le profit deviendrait aléatoire; l’élevage en pé- pinière et la plantation de « slumps» (tiges rabat- tues à 90 cm.) lui semblent préférables à l'éduca- tion en pots ou en [)aniers; la distance recom- mandée est de 6 m. sur les rangs et .‘1 m. 20 entre les rangs; l’ananas et les textiles (Agaves, Fur- croya, San.sevière.s) sont conseillés de préférence aux aulies plantes pour la culture intercalaire, iiléi; (|ue beaucoup de planteurs ne partageront pas; la saignée au delà de 1 ni. 80 à 2 m. est con- damnée. Parmi les méthodes «le saignée, l’auteur ne retient que la spirale, la 12 spirale et jiar- ticulièrement le 1 3 de spirale; il condamne la coagulation pai' l'acide acétique pour adopter celle par enfumage mécanique, l'n coagulateur de son invention utilise à cet effet un jet de for- maline pour aseptiser le caoutchouc fraîchement coagulé sur des cylindres chauffés à aO® C. — Ces cha[dtres relatifs à la saignée et à la préparation du caoutchouc ne sont plus absolument d'accord avec les données récentes de la science et de la pratique; aussi sommes-nous convaincus |qu’une nouvelle édition de cet utile traité, jirésentée en textes distincts et sous un petit formai, serait bien accueilli des planteurs d'hévéas. — O. L. ' 1651 Van Brabant (IV.) : La Holivie. — In-S® de .300 pages, 160 clichés. — Lebègue et C'®, éditeurs, Paris, 30, rue de Lille, et Rruxelles, 46, rue de la Madeleine. Prix : 10 l'r. L'auteui- nous montre successivement la Holivie ethnographique, ])oli- tique, agricole, minière, économique, colo- niale, etc. Dans les chapitres consacrés à l’exploi- tation agricole et forestière (p. 123-200), il décrit avec assez de détails les principaux pioduits du sol : Caoutchouc, Coca, Quinquina, Tabac, etc., donne un excellent aperçu du service de l'.Agri- culture, organisé en 1901 par le ministre actuel, .M. Vicente Ballivian, et es(iuisse les conditions de l'élevage en Holivie. M. W. van Brabant, qui n’est pas un agronome colonial, a cependant des idées Justes sur certaines cultures; mais où a-t-il vu que le Caféier se faisait de boutures î L’exploi- tation du caoutchouc fait l'objet d'ûn chapitre intéressant, où le côti; botanique laisse cependant à désirer. Mais ces petites imperfections relevées dans une partie spéciale n’enlèvent rien à la valeur de ce livre attrayant à lire, substantiel et copieusement illustré. 11 se recommande à tous ceux qui veulent se documenter sur un pays dont les ressources naturelles sont encore trop peu connues. — O. I..] 1652. Berhltout (.4. II.) et .éîres/io//’ (M.) : Indishe Cultuur-.Qmanak voor 1909. — Formai de poche. Chez J. -11. de Bussy, à Amsterdam. ^Cet agenda du colon néerlandais, dont l’éloge n'est plus à faire dans le « J. d’A. T. », vient de paraître avec une parfaite mise à jour dans les nombreuses tables et statistiques que contient son supplément. C'est, plus que jamais, l’aide-mémoire du planteur ayant quelques notions de hollandais. 1653. Thonner (Frantz) : Die Blütenpllanzen .\frikas. Vol. 25XD<, de 672 pp., 150 pi. hors texte •et 1 carte. Librairie Friedliinder et Sohn, Karl- strasse. 11, Berlin .N. W. Prix: broché, 10 mks. ; relié, 12 mks. Le voyageur, appelé à parcourir une région tropicale déterminée, est souvent embar- rassé pour se procurer un ouviage de botanique peu encombrant et capable de l’aider à classer sommairement les échantillons de sa récolte; aussi voit-on actuellement les botanistes des dilTérents pays colonisateurs occupés à doter leurs natio- naux de flores spéciales qui rendront certes les plus grands services à la science en même temps qu’elles hâteront la mise en valeur de ces contrées. Celle qui vient de paraître en allemand est limitée tà la distinction des genres de plantes phanéro- games du continent africain et îles dépendantes. Des clefs dichotomiques, établies sur des carac- tères immuables et faciles à saisir pour quiconque sait se servir d’une flore, permettent d’arriver Voir la suite page 191 190 JOURNAL Ü’AGRICULTURK TROPICALE N» îtO — Dkckmbhf. 1908 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale de SIR Daniel Morris. Commissaire Impérial : « Agrieulturtil Xe-wn •>, refue bi-mensnelle, con- sacrée aux questions d actualité, s’adresse au grand public. Prix de l’abonnement ; Un an, 5 francs. Went Imiia Riilletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année 3 fr . 5o. Hfoehfirea. sur les Insectes nuisibles, les Maladies crvptogamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc... Prix: 25 à 5o centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à .VIM. Wm. Dawson & Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale », Cannoo "ouse, Bream’s Buildings, London, E. C. O. tSf Coiistrueteur A VILLEFRANCUE Rbênc) FRANC t: Paris 1900 : 2 Grands Prl.x • Saiat-Lonis 1904 - Grand Prix et Médaille d’Or. • Liège 1903 . Hors Concours, Membre du Jurj. V.VERMOREL •PULVÉRISATEURS & SOUFREUSES pour la destruction radicale et économique des maladies et ennemis des plantes cultivées, des arbres fruitiers , du cotonnier , taféiet , cacaoyer, bana- nier, oranger, citronnier, dattier, tabac, etc , etc. Dcmanier Ca(alMii« & Rfistianfoeite t . piïoyés fraae» Torpille . VERMOREL Cnuslrutlcur a Vilkfraiiclie (Hiiùiie) Fraice AU Journal d’ Agriculture Tropicale ONI perfeclionné et breveté pour Arbres et Lianes à caoutchouc 8 fr. la pièce ; 7fi' 50 par lü; 7 fr. par 23 avec lime et gouges. Chez M. SEGHERS, marchand- grainier. 1, me de la Montagne, Bruxelles (Belgique . Godets et Plats pour recolle KORESPONDAS ESPERANTE THE îito RBlilier & GBtt» tercla I AND ^ * Wrical TfBflBs JflBrial 37 A 38 Sboe Lane Londres, E. C. Seule revue anglaise du Caoutcbouc et de la Gutla-Percba, de l’Asbest et des industries qui s’y raltaclient. BI-MENSÜELLE Organe de V International Rubber Planters' Association Coiisliluéeâ l’effet de recueillir et répandre toutes * iiiforinalioiis sur la culture et préparation du Caoutchouc. .Abonnement ; 20 francs comprenant 26 numéros de la Revue et un Superbe Aunuaire PL'RLICITÉ IXCO.VIP.VR.Vni.E pour les maisons désirant introduire leurs produits en Angleterre et dans les Colonies anglaises. Numéros-Spécimens et Tarif d’annonces envoyés franco sw demande Société anonyme des Anciens Etablissements J B. TORRILHON CAPITAL : 6 000.000 Fr. USINES A Clermonl-l'erraml, thamaliéres el Royal (Riiy-de-Dôme) Articles en caoutchouc souple et durci pour toutes applications industrielles VÈTEWENTS CIVILS ET MILITAIRES — CHAUSSURES CAOUTCHOUC — ARTICLES pour la VÉLOGIPÉDIE et l'AnTOHOBILE Maison de Ve.xte 10, Faubourg Poissonnière, PARIS (10*) N B. l.a Maison se charge de l’étude de tous les nouveaux caoutchoucs en vue de leur application industrielle, et répond à bref délai à toutes les demandes de renseignements à ce sujet. NOUVEAUX ALAMBICS pour DISTILLER et RECTIFIER Les EAUX-DE-VIE, RHUMS, ALCOOLS, etc. . DEROY FILS AINË ^ CONSTRUCTEUR 75, rue du Théâtre, 75 GUIDE PRATIQUE du Distillateur d'EADX- DE-VIE, ESSENCES, etc. Manuel dû Fabricant de RHUMS et Tarif illustré adresses (ranco. * MEDECINE AGRICOLE * ^ vTrTrnrxTrrYiKTTTnNrTTTntni ^ ir yttifViy * - LYSOL Le Guide complet du traitement ; LA WÉDECINE I AGRICOLE adressé Jï toute |>er^'une | qui en fait i i demande è la SOCIÉTÉ FRANÇAISE | du LYSOL, rue Martre. CIJCIIV (Aein»! 191 Suite de la page 189 90 — DkimîmiîKk 1!)08 .lOl'IlNAI. D’AGOICULTL'HK TIlOPICALK à la Jélermination de la famille et du genre auxquels appartient l’espèce. Les principaux types de genres africains sont reproduits avec heauconp d'exacliludc dans les nombreuses planches (|ui terminent cet excellent ouvrage de botanique systématique. 1654. Conyvès colonial de Bordeaii.e, août l!)l)7 : 1 vol. in-H" de 740 pp. Institut colonial de Itor- deaux ; Pavillon îles Serres. Prix : 10 ft . 1008. ] Comptes rendus du Congrès colonial (enu l'aii der- nier à Bordeaux, comprenant les rapports et mé- moires rédigés à cette occasion, les procès-verbaux des séanc“s et les vieux adoptés. La l'’'' section, productions et cultures cnloniales, présidée par .M. Em. Perrot, occu[>e à elle seule plus de 200 pp. de cet intéressant volume. Parmi les subslantiels rapports reproduits dans cette-- partie, nous ne pouvons que mentionner, en nous piometlant d'y revenir à l’occasion ; celui de .M. Eaucon sur les chiendents industriels, où le « .1. d’.V. 'B. » «Il ses précieux collaborateurs du Havre. MVi. Vaq|ui.B et Schweitzer. sont longuement cités; fauteur eon- lirme les conclusions de l’article paru sur la iiues- tion dans notre n® 39 «t soiiligHR l’intérêt que l'ex- ploitation de ce produit, rattaché au C/irysopogon Gryllus, pourrait olfrir eu Indo-Chine et à .Mada- ga.scar; — une note très con.s« ie(».cien«e de .\1. Beille sur les libres dte corderi'» et leoii pBiMliuetio^t dtins nos Colonies; — un e.iposé ctétaillé dse l’ijeuvre aic- complie par l’Association GOtoBui«jtfe colouiale, fait par son distingué présiikuit, .^. IL.-Dcuiilt-Peltepie ; — un excellent travail de .MVl. Beille et Leiitaire suir les kapotiers et leurs »L par le Bureau of Science, •Manila., lOUîS. Nou:* trouvons dans ce numéro un intéressant travail de .M. H. F. Bacon sur le com- merce (Le* l' N lai ig-V la ng aux Philippines, sa distil- lï».liw>n., son étunle i.-h.iimiiqiue, ses adultéralions cl abifccsi s;i syatihèse ; «Kî-te du même auteur sur la productiojà de L'amiiilon aux Philippines ; il y est surtout questioii du manioc. — V. C. 1657. Vau^ltiT Stok ti. £. ■ : B'*rneslings|irœ,f of ftevhiîid Serreia Siwaili . — I.n-8® de 1 1 p. Tirage à (part lin leysakiiiiaàa,. U" 6.’i. dies toute B(,*richten. I&itavia, I90H. G. toflf and Co. . l'tésatlats détaillés d' essais etfectifcis suib rappJicati.ou iT’eugrais divers aux rizières irriguées, — Les poùLs de paille et de grain récoltés sont dlLlféreimuent iullueticés par la fumu,re sixivaut les variétés; alors qae pour l’une d'elles le rapport iht poid.s du grain au poids de lu paille reste semsiblemenÈ constant 0,'].3 à 0,35 dons Ions les cas, il est I rès di m i n ué par l’appli- cation d'un engrais azoté pour uue -autre variélé. c'est-à-dire que rauginentation du ]ioids de la paille est beaucoup plus sensible que celle du poils (lu grain. ' 1658. Van der Stok ./. li. : Proef over den Inv- loed van verscli, Iweedchandscb, derdebandscli en vierdeliaudscb bevloei'ingswatcr op de opbrengsl van bet rijstgewas. — ln-8® de 4 p. Extrait du Teysniannia. Korle Bei ichten, n® 06. Batavia, Kolll and Co, 1908. Uésultat par tableaux des essais faits sur des rizières avec des eaux d’irrigation fraîches, ou ayant déjà traversé une, deux ou trois rizières. Il résulte nettement de ces expériences (ju’au double point de vue du grain et de la paille, l’eau fraîche donne de meilleurs résultats. Cela peut avoir des coiiséijuences intéressantes poni les cultivatiîurs dépendant d’une source com- mune d’irrigation et payant l’eau au volume à une société ou à l’Etat. — F. .M. JOURNAL D’AOlilCULTUIlE TROl’ICALE N» 00 — Décembre 1908 ij MOULINS CANNE  SUCRE I l'illllll' (1 llilllilüsü ' «lUMiniK' il lie MACHINES rOUE CE TEAITEMSNT DD CAPE Installations coniplétes pour le traitement du café séché en cerises NEU-CORONA = DÉFIBREUSE PERFECTIONNEE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = l>|j:ist H O-KtJCK AU {.Alleiiia^iie} RFPRP«;fntant«; ** ■' F*-A-RIS : M. Arlhm- HONEHILL, 117, Roulevanl Magenla. nt,rni,otAMiAiMio ^ ^ MARSEILLE ; M. B. DUGRUMÜNT, “2, Cours du Chapilro. ASSURANCES Sur la Vie Poru TOUS UES PAYS Et pour toutes les Colonies au Tarif ordinaire SANS SURPRIME S’adresser au bureau du Journal. SANS BRUIT Saus réclame tapageuse Lie Pnea Vélo COXtJLiEUT LE MARCHÉ Sa production déjà énorme Sera DOUBUÉE en 1008 La BENEDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies. ^ohn Qordon di Qo, .yresse téferaphiqiie : PULPER~LONDON — (Me en usage: A.B.C.) New firoad Sireei, 9 LONDON. E.C. MACHINES POUR CAFÊERIES Le plus riche choix qu'on puisse' trouver au monde.) Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # # # Décortiqueurs de Eiz # # Machines Agricoles coloniales de toutes sortes WÊÊÊSBÊÊÊÊKBM Dcniando: le CATAUt>GUE tiEXÊK.VU liixueu.seiucnt illusti’é En écrivaul. inenlionncz le Journal d' Agriculture Tropicale. MAISON FONDÉE EN 1735 \ Vilmomn-Andrieux 8t G'® TARIS — 4, Quai de la JHégisserie — TARIS La ,1/a(S0«-VILMORIN-ANDRIEUX & G'», toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une faron toute particulière de l'importation et de la vulgarisation des graines et plantes firêcieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante guestion. bu reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu'elle a obtenu 7 Grands prix « l'Exposition Univer- \ selle de -.èOO, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière ; Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de V Exposition Universelte en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la .Maison se fait un devoir de répondre delà façon la plus désinlér.’ssée à toutes les demandes 'de renseignements qui luisant adressées. Paris. — L. Maretiieüx, ioipnmèur, 1, ruo Casselle. Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux .ASSORTIMENTS de GR.AINES POTAGÈRES, FLEDRS., etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES Aü FL^ ET A MESURE DE LA RÉCOLTE f Agave Sisalaua du Yucalan Plantes \ (vrai), Colons Caravonica et textiles ) autres sélectionnés, Jute, ( Fourcroya gigantea, etc., etc. ( Cacaoyers (variétés de choix), Plantes \ Caféiers (espèces diverses), économiques ; Coca, Kola, Tabacs divers, ' Thé d'Assam, etc. Caslilloa elastica, Cryptoslegias . et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes' , -Manihot Glaziovii, .Marsdenia verrucosa, etc. Caiiellier de Ce.vlan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures;, etc., etc. Plantes à caoutchouc Plantes à ) épices j CAOUTCHOUQUIERDU PARA Hevea brasiliensis) l.KS CATALOGUES .ll.LUSTHF'S SOiXT ADRESSÉS FBANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES T .g» dVÆ^lsoix ix’a. ]p>£»,s de Sxiccxxrsale ixi de 3Z>ép>ôt, En écrivante mcnltonnfiz le Journal d'Affricullure Tropicale > . ' Voit à ce sujet rintéressant article dans le numéro SI du i. d’A. T. Nouveautés ! ! Caoutchouc de ]éi\u\é[Mani/iol(lic/ioiob}a) — Piauhy ( — Piait/iifensts ^ — SanFrancisco( — hcpiaf/ii/l/a) 6RÀINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES i ■ ,'*«w I ^ .‘W® ftlii ’ ■■' I f -i MViiL - J-. -y ;:* K. -M. %->.:»* ' ' J'-MvVi/ « ^ .trfü -. ■■ U, — 'V , 'é Kk '* 'ü^HBSB _io Vv- h\ f 7m . ^•^'MAIÊ *■ ■■yf’t'lï kl *î .8' ' ‘Kl , (3» *<■ 1 1 h~ L. ,^ , ■ ; , 1 . i ï- I' ,- ‘ . * ^ ï' s ■ r* / * y ‘K-r m '-i '- -n -' 'i' .* . n-rj » ■ • ^ vtl ■ m 12 ' * • ’>»J '- ' "7: *1^ ‘ ?■ «.V** •' ■■•• .r>y> 4 ^ V '0* É -Il î : 3 - i ’l fii A-' ■ ^- t "* t?'- .« •S»