MM Digitized by the Internet Archive in 2017 with funding from BHL-SIL-FEDLINK https://archive.org/details/journaldagricult11 1 1"" Année 1911 A’* Mo A 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE [ACrBICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH B^ai’ais^ant » 1$» fin de eltuffue mois. S’occupant plus spécialkment de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Par Aims, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal. Tabac, Thé. Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Héclacleur principal; — P. MAIN, Secrétaire de la Rédaction; GRISARD; — E. BAILLAUD Collaborateurs et Correspondants : MM. D'- ACHALME (Paris), ALLEAUME (Le Havre', ALLUAUD (Est-Afritiue), BALDKATI (Erythréo), A. II. BERKHOUT (AVageningen), BERTONI (Paraguay), G. BERTRAND (Paris), BOIS (Paris), BONAME (Ile Maurice), BOURDE (Paris), César BROGGI (Lima), V. CAYLA (Paris), A. CHEVALIER (Afrique occ.), COLLETAS (Paris), P. COLLIN (Lille), A. COUTURIER (Paris), DALTON and YOUNG (Londres), DELIGNON-BUEEON (Annam), P. DESLOY (Mayotte), M. DUBARD (Paris), ERNST (Le Havre). L. ESTEVE (H‘-Sénégal Niger), P’ASIO (Alger), L. FARRENC G. (Côte d’ivoire), FAUCHERK (.Madagascar), FLETCHER (Bombay), A. et E. FOSSAT (Le Havre), FRO.MENT-GUIEYSSE (Tahiti), GATIN (Paris), GEROME (Paris), GIOVETTI (Angola), GOBBETTI (Pavie), GREIN (Paris), P. des GROTTES (Inde), R. GUERIN (Guatémala), HAUTE- FEUILLE (Indo-Chine), F.-H. D'HERELLE ( Yucatau), HEGHT Frères et G'« (Paris', HILGARD (Californie), H. JAU.MON (Paris). KARPELES (Calcutta', R. KINDT .Laeken), de KRUYFF (Java), G. LAMY-TORRILHON (Paris), D" DAN de LANGE (Salatiga’, H.LECOMTE(Paris),LETESTU(Congo), B. LUIS (Cordoba), MAINE (Sénégal), P. MARCHAI, (Paris), de .MENDONÇA (Ile de San Thomé), MIRANDA (Para), MOLLLSON (Nagpur), MONTET (Tunisie', MOSSERI (Le Caire). NEGRÈIROS (Paris), D' NICHOLLS Ile Dominique). d’OLIVEIRA FRAGATÈIRO (Gabindai, PAIVA d’ANDRADA (Paris), PARIS (Paris), PARKIN (Cambridge), PATOUILLARD (Neuilly), PEDROSO (Cuba), PEHR OLSSON SEFFER (Mexique), PERROT (Paris), T. PETCH (Ceylan) PITTIER (Wasbinglon), R. POGNON (Nouméa), J. POISSON (Paris), POULAIN (Pondichéry), G. do PRE.LUDET (Nantes), PRINSEN GEERLIGS (Java), R. PROSCHOWSKY (Nice), H. PUTTEM.ANS (Sao Paulo). A. de U'UEVEDO (Mexiquei, Ch. RIVIERE 'Alger), ROCCA, T.\SSA' et de ROUX (Marseille), RUSSELL HA.STÏNGS MILLM’.ARD (Tampico), SALD.è.NHO e C.-LSTRO (Mozambique), SMERLING (Le Havre), P. de SORN.vY (Ile -Maurice) SUTER (Bombay), TABEL (Sumatra), TAYLOR et G» (Liverpool), THEYE (Cuba) THIERRY (.Martinique), THOM.ATIS (Queensland), TOLEDO (Vénézucla), L. TOU- CHAIS (Mayotte), G. TOUCHAIS (Tonkin), TOUTON. CROUS et G' (Bordeaux), TROMP de HAAS (.lava), VAN DER LAAT (Costa Rica),VAQUIN etSCIUWEITZER (Le Havre), G. VERNET (Annam), J. VUILLET (Ivoulikoro), WARBURG (Berlin), de M'IL- DEMAN (Bruxelles), ZIMMERMANN (Amani), etc. Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (^XIIP). ABONXE.MEiNTS : Un .\n, 20 francs, — Reco.\imandé, 2î{ francs. — Prix du A”, 2 francs. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (16i, rue Jeanne-d’Arc prolongée), et à 1 Ottice Colonial (JO, Galerie d Orléans, Palais-Royal). — à .\msterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — « Basse-Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — à Berlin, chez R. F’riedlænder und Sohn (N. AV. — Karlstrasse, 11). — à Bordeaux, chez Feret et tils. — d Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa AVashington (Yanes y Castillo M.). — à Guatémala, chez Goubeau et C''. — « Hambourg, chez C. Boyzen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Calle Aguacate). — à Lisbonne, chez Ferin (70, rua Nova do Almada). — à Londres, chez AA m. Dawson and Sons (Cannon House, Bream's Buildings, E G.), et à TImperiaï Institute. — d Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, Librairie de la Bourse (Gassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — à Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Ginco de Mayo). — d New-York, chez G -E. Stechert (129-133, AV-20-th Street). — à Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello-Horizonte, chez Alves et C”. — d San José de Costa-Hica, chez Antonio Lehmann. — d San Salvador , chez Italo Dorante et G°. — à Sao-Paulo, chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-.A. Majani, planteur (Port-of-Spain) — à Port-au-Prince {Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires français et etrangers, et dans tous les Bureaux de Poste. Vente au Numéro Prix : 2 francs A l’Administration du « J. d’A. T. », 1G4, rue Jeanne d’Arc-prolongée. A l’Office Colonial, 20, Galerie d’Orléans. .V Londres : Impérial Institute, Exhibition Galleries. TABLES Les chiffres eu caractères gras reuvoieut au Bulletin bibliographique. .Sous les initiales suivantes, lire : O. L. et L. Bn. = 0. Labrot; F. M. = F. Mais; E. B. = E. Baillaud; V. C. = V. Cayla; P. M. = D' P. Marchai.; N. P. = .N. Pa.touil- L.4RD. Voici la correspondance des numéros des cahiers et de la pagination : P AG ICS N" MOIS PAGKS N* MOIS PAGKS N** MOIS 1-16 l-3-.> . . . . 115. .Janvier. 65-80 129-160 . . 119. Mai. 129-144 257-288 . 123. Septembre. 17-32 33-64 . . . . U6. Février. 81-96 161-192 . . 120. .Juin. 145-160 289-320 . 121. Octobre. 33-48 65-96 . . . 117. .Mars. 97-112 193-224 . . 121 . .fuillet. 161-176 321-352 . 125. Novembre . 49-64 97-128 . . . lis. Avril. 113-128 225-256 . . 122. .Vont . 177-192 353-384 . 120. Décembre . Aissue (G. -G.) : The Cowpea curculio 19 Alxslie (C.-N.) : Invasion des steppes du Nouveau-Mexique par lin papillon 19 Alexander (D'’ Paul) : De la régénéralion théorique et pratique du caoutchouc . . 189 Algerno.x ;E. Aspinall) : The pocket-guide to the West Indies 35 Alleaumis (Anthime) : Le mar- ché du Café, chronique men- suelle, — Le marché du Cacao, chro- nique mensuelle. Amelio (Dr Mario d’) : Législa- tion commerciale de l'Ery- thrée 77 — Le marché du Cacao, chro- Baeta-Neves (L.) : L'utilité et la défense des forêts .... 173 Baillaud (E.) : L’exploitation du Palmii-r à huile et les travaux de M. Aug. Chevalier et d'Eug. Poisson. II. . . . 8 — L’exposition des blés de riiistitut colonial marseil- lais 43 — Le prix de revient du manioc sec et du tapioca 169 — La farine de bananes ... 195 — Les kolatiers et les noix de kola 232 — L’exploitation des écorces de palétuviers 257 — Nouvelles données sur la valeur des écorces de palé- tuviers 337 Baillière et fils : Bibliographie agricole 111 Baker (R.) et Smith (H.) : Les conifères d Australie .... 159 Baldrati (Prof. Isaia) : Le co- tonnier dans la vallée du Barca 191 Hall (R.-C.) : Culture du Sorgho pour la prodoclion du grain. 109 B.artlett (H -H.) : Utilisation du Dioscorea 127 Béai. (F.-E.-L.) : The relations TABLE DES AUTEURS betwen birds and insects . 83 Beccari er de la — , O. L Seedling and other — in the Leward Islands .... Récolte mécanique de la — , F. M Coton contre — , M. F. Maix — desséchée, M. A. Pedroso — desséchée Rapport de mission aux Iles hawn'iennes au sujet de l'indust. et de la cuit, de la — M. A. DE VlLI.ÈLE Cannelle : Mercur. mens, de M. G. H. Greix. Caoutchouc : Chronique mens, par M.M. Hecht frères et G'®, mercur. mens, de .MM. Tay- lor .andC®; lihronique finan- cière de M. II. Jaumox. Généralités : L’Association des Plan- teurs de — de Cochinchine. Exposition de — lirut et gutta-percha do Tervueren ;BelgiqMe), I M. G. Lamy- Torbilhox Ibid fl Un dispositif simple pour mesurer les arbres à — . . Tableau des cours du Para 223 28 (il 19 118 145 179 189 2.33 143 3 58 19 16(î 190 15G 319 127 186 32 15 60 104 159 351 177 15 33 66 94 I fin (1904-1910), Compagnie des Enchères publiques . . 4.'! Godets en verre pour la récolte du latex, O. L. . . 135 Le — et la gutta-percha dans les colonies allemandes en 1909-10, M. V. C.ayla. I 'w Un bureau hollandais d’essais du — 188 Les plantes à — de Mada- gascar, MM. Jü.MELLE et Per- RIEB DELA B.ATHIE 191 — artificiel et — naturel, M. V. Caa’la 198 Le — de plantation en Cochinchine, .MM. Moraxoe et Lax 209 Production guttifère et caoutchoutière dans les pos- sessions allem. d’Océanie. .M. R. Schlechter 125 Les plantes à — du nord de -Madagascar, MM. J umelle et Perrrier de la Batiiie. . 129 Exposition intern. du — à Londres. 1, M. G. La.my- Torrilhox 289 Ibid. If 323 — de bananier. M. A. Pedroso 318 Remarques à propos du rôle physiolog. du latex. .M. Ch. Berxard 173 Détermination du — comme tétrabromure, M.M. Spexce et Gallktv 175 -Analyse des — MM. Spexce et Scott 175 Les arbres à — et les réserves du — de cueillette de la région amazonienne par M. G. Lamy-Torbilhox 361 Séparation centrifuge à latex, M. F 382 Le — amazonien et son concurrent asiatique, .M. P. Le Cüinte 179 De la régénération théo- rique et pratique du —, M. le D® P. Alexander 189 Hévéa ; Notes d’expérience et de voyage sur f — : L’emploi du Pricker, M. G. Vernet . . 11 Disp'isition et rapproche- chement des saignées, M. G. Verxet 4(1 De la long, à donner aux incisions et de la fréquence des traitements, M. G. ^’ER- XET Pente à donner aux incis. de la saignée. M. G. Vernet . Théorie rationnelle des sai- gnées de 1’ — . M. G. Vernet. Pratique des saignées. M. (i. Vernet. . La culture de 1’ — , M. P. Cramer Constitut. d’une table des richesses du latex pur de T — , M. G. Verxet Observ. sur le Tenues Ges- Iroi, ennemi del’ — (angl.), .M. Phatt L’acide carb. dans la coagul. du latex d’ — , M. V. Cayla 231 Variabilité du Para de plantation. M. V. Cayla. 266 La périodicité dans la pro- duct. de 1’ — de plantation, O. L 283 Notes sur — en (’.oehin- 11)0 139 161 63 65 chine, M. J. Lan 131 fbid (angl.) 173 Huile de graines d' — , .M. \’. Cavla 316 The physiology diseases of — , M. t Petch. 147 La lutte contre les mala- dies cryptog. dans les plant. d’ — , M. V. Caa’LA 329 La Uieback de F — et du cacaoyer, M. Keith R.axcroft. 189 Castilloa : Les espèces du genre — considérât, sur leur culture, M. H. PlTTIER Saignée du — par incis. obliques eu séries verticales. O. L .39 Funtumia : Sur un projel de mise en valeur de territ. forest. de la Côte d'ivoire par le — , M. C. Farrrxc 45 Manihot : Echec cultural des — de Bahia et de Piauhy, M. C. Giovetti.. 27 Un ennemi du ('eara dans l'Afr. Or. allem., M. V. Cayla si Ficus : Expériences sur le boutu- rage et le greffage du — à caout. -M. Ch. Rivière ... 91 Un progrès dans la coagul. du latex de — ,M. Cayla. 125 Espèces diverses : Considér. économ. dans l’exploitât, du Jelutong. M. .1. SCHLniMER 161 Extraction du caontch. d’écorces par l'appareil L. Guiguet, M. F. Main 349 Carnauba : Mercur. mens. par M. G. Erxst. Castilloa ; X’oir Caoutchouc . Catalogue : Bibliographie agri- cole, M.M. Baillière et fils. 111 Chanvre : Chronique mens. , de MM. Vaquix et Sciiweitzer. Chiendent : Chron. mens, de M.M. Vaqui.n et Sciiweitzer. Chillies : Mercur. mens, de MM. Taylor and C®. Cire d’abeilles : Mercur. mens, de M.M. Taylor and C° et de -M. G. Erxst. Cire du Japon : Mercur. mens, de ,M.M. J. H. Greix, et G. Erxst. Cire végétale : VoirCa/vmwôa, Cire (tu Japon. Citronnelle iGeylanetTonkin); Mercur. mens, de M. G. Erxst. Citrus ; Fumigations en Cali- fornie (angl.) -M.R. M’ogli'.m. 13 The Oranges Thrips, MM. JoxEs et lloRTOX 131 Coca ; Culture de la — à .lava. M. E. de Kruijfk 208 Cochenilles : .Mercur. mens, de .M. G. Erxst. Desiruct. des — , M. H. S. VVOGLL’.V 13 La défense contre les — et autres insectes fixés. M. le D'' L. Trabct 129 Cocotier : Un papillon ennemi des — (angl.). -M. H. G. Pratt. 3 Les maladies des racines du — , M. N. Patoitllard. . . 66 Traitement préventif du Dud-rot lie — parle sel,O.L. 139 La cuit, du — dans les TABLE DES MATIERES vin Etats Malais, M. L. G. Bbîow.w 95 Fj'industrie du Cocotier, à Ceylan, en 1910,0. L. . . . 181 La pureté des margarines végétales, E. B 224 Cocotier : La cuit, du — dans les Etats Malais, M. O. Labbov 225 Le —, M. J. L.\n 115 La maladie du cœur du — à Ceylan, M. X. P.vtoiil- LARD." .815 Un nouveau beurre de Coco 850 Colles de poisson: Mercur. mens, de M. G. Erxst. Colonies allemandes ; La cuit, du coton dans les — , M. ■Moritz Schaxtz 45 Le caout. et la gutta dans les — enl909-10. M. V.C.avla. 157 Colonies belges : Le Katanga. 95 Le Congo et ses produits végétaux. M. E. De Wilde- -MAN 157 Colonies françaises : Le pays des llollis et les régions voi- sines, M. Aug. Chevalier. . 51 Notre beau Niger, M. F. Dubois 61 Condurango (Ecorces de) : Mer- cur. mens, de M. G. Erxst. Congrès : Le — des Textiles de Soerabaj'a en 1911, F. M. 126 Premier — universel des Baces 158 — international de rizi- culture 256 Le — de l'Afrique Orien- tale, M. F. Ma IX 297 Copahu : Mercur. mens, de M, G. Erxst. Copal : Mercur. mens.de M. G. Ernst. Coprah : Mercur. mens.de MM. Taylor and C®, et Rocca, Tassy et de Roux. Cornes : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Corozos (Noix de : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Coton : Chronique mens., par M.M. E. et J. Fossat. La situât, de l'industrie cotonnière en Nouvelle-Ca- lédonie, M. R. Pognon. . . 26 Les travaux de l’Assoc. Coton. Colon. M. A. Esnault- Pelterie 86 Une succédané du — hy- drophile . 62 Différences dans les — égyptiens, MM. Cook, mc. Lachlan et R. M. Meade. . . 19 La cuit, du — dans les colon, allem. M. Moritz Schantz 47 La production du — russe. 93 Notre beau Niger, M. F. Dubois 61 La sélection du — (angl.), .M. O. F. Cook 63 — contre canne à sucre, M. F. Main 101 Egreneuse de — à scies et à rouleaux, J. E 110 Le — en Algérie, M. Ch. Rivière 133 Rapport sur la situât, actuelle du — (angl.), M. AV. R. Duxstan 65 \ propos du — algérien . 189 Culture du — à Ceylan, JIM. Freudenberg et C®. . . 111 Entreprises de — dans les Colonies allem. (ail.), M. SuPF Carl 113 Cuit, du coton dans les col. allem. (alL), M. le D'’ A. Zim- MERM.AXN 113 Importance des dégâts cau- sés par le Boll M'evil en 1909, angl.) 115 La farine de — alimen- taire, F. M 287 Plant-bugs inj urious to cot- ton bolls, M. A. W. Morrill. 17 Un cotonnier hybr. à grand rendement à Tobago, A’. C. 284 Quelques cultures des Iles Hawaii, M. F. Main 363 Le — en Algérie 382 Le — dans la vallée du Barca, M. le Prof. Baldrati. 191 Crotalaria striata gomme en- grais vert. A'oir fertiles 15 Cuirs : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Défibreuses: Faure pour a5aca. 156 Distillerie : .\lcool de Nipa, .M. F. d'Hérelle 123 Opération of an experi- mental — for making indus- trial alcohol 77 Droguerie: Le marché des pro- duits de — . Chronique mens, de M. Geo. Ernst. Production et commerce des feuilles de Buchu, O. L. 288 Economie rurale : Les progrès de la moto-culture 28 Minor articles of farm equi- pment, M. AA’. L. Ellis. . . 15 Farming as an occupation for City-bred men, M. Spill- MAN AA*. Y 29 La femme blanche au Congo belge 31 Utilisât, des épis de ma'is comme combustible, M. A. Pedroso 96 Les divers modes d’éclai- rage dans les fermes, M. Tiiornton Osmond 45 Le cacao portugais et la main-d’œuvre indigène, J. A. 45 Le cacao de S. Thomé . . 47 Incendies en forêt, M. A. Jacquot 47 Le peuplement français en Tu- nisie, M. J. Laurin 65 Note sur la fabric. des clô- turesenAmér. (angl.),M.A. S. CUSIIMAN 83 La semaine de moto-cul- ture de Alelun 192 Construct. d’un silo en clayonnages, F. M 221 L’emploi du ciment armé dans les construct. en pays chauds, J. E 270 Ensilage à air libre . . . 285 La pratique de l’ensilage, M. R. Mares 129 Situation actuelle du Siam (ital.), M. A. Tuccimei . . . 131 Ecorces d'oranges : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Ecorces de Palétuviers : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. L’exploitât, des — , M. E. Baillaud 257 A propos des — , E. B.. . 317 Nouvelles données sur les valeurs des — , AI. E. Bail- laud 357 Ecorces de Quillay : Mercur. mens, de M. G. Ernst. I Elevage : Le riz sauvage de l’.Afrique tropicale, M. .A. Chevalier 1 Le charbon et la piroplas- mose chez les bovidés, M. Lo- fez Y Lofez 15 Culture de la luzerne, M. R. G. Osés 19 Tonte mécanique des anim. à laine, M . R.vmos Montero . 29 Les sous-produits de l’hui- lerie 45 Les plantes fourragères de l'Afrique occid., AI. Aug. Chevalier 98 Les facteurs essentiels de l’acclimat. du bétail, AI. Meu- le «an 67 Etudes sur les légumi- neuses, M. P. DE SORXAY . . 81 Les hybrides de Taurins et de Zébus 224 Cactus sans épines et des- truction des épines 253 La lutte contre la piroplas- mose, AI. R. Mares 127 L’industrie du bétail dans la colonie Erythrée, M. Pico. 145 Sur les facteurs essentiels de l’acclimat. du bétail eu- ropéen dans les pays chauds. M. P. Dechambre 173 A^oir aussi Apiculture, Avi- culture. Piscicultwe, Sérici- culture. ngrais : L’action des — sur la qualité des fruits d’ananas, 0. L .30 Les — verts pour le théier. 15 La fumure du tabac, M. Crawley J 33 Les sous-produits de l’hui- lerie 45 L’envahiss. de cert. pl. flottantes dans les rivières trop, et leur utilisât, comme — verts, AI. E. AIaine. ... 108 Essais d' — , M. P. Boname. 81 Etudes sur les légumi- neuses, AI. P. DE SORNAY . . 81 L’emploi des — verts dans les vergers, AI. R. Aie Kee . 111 Influence des — sur la composit. du riz, MM. P. Kelley et Tho.«pson A. . . 159 — azoté. Al. C. J. Milo. . 191 ntomologie : Le Froghopper de la canne à sucre. Des- truction, O. L 32 Etude du genre Denlroc- tomus. Destruction, AI. Pir. Hopkins 1 Un papillon qui attaque les cocotiers, M. H. Pr.att ... 3 Fumigations en Californie, Al. R. Woglum 13 Life historiés of indian insects, AI. AI. Lefboy ... 13 Observations sur le thé . 15 Procédés de destruct. des charançons du maïs, E. B. . 62 Plant-bugs injurions to cot- ton-bolls, M.A. W. AIorrill. 17 The Cowpea curculio ... 19 Coton contre canne à sucre, M. F. AIaix 104 Dégâts des insectes dans les forêts améric., AI. D. Hopkins 51 The grape root-worm, MAI. J. et F. Hammar 77 Procédés de destruct. de quelques parasites du tabac. AI. AI. AIoroan 79 TABLE DES MATIÈRES The relations belween bircls and iiisects, M. F. Beal . . 83 Un insecte parasite du cam- phrier en Extrême Orient, M. V. Cayla 186 Observ. sur le Termes Ges- troi ennemi de l' Hévéa (Angl.), M. H. Pratt .... 97 Note sur le Tachardia lacca, M. E. P. Stebbixo . . 99 Dégâts causés par le Boll- Weevil en 1909 115 La lutte contre la piro- plasmose, M. R. Mares. . . 127 La défense contre les co- chenilles et autres insectes fixés, M. le D'' L. Trabut . . 129 The orange-thrips, .M.Vl. Jones et Horton 131 Insectes nuisibles aux co- nifères (angl.), M. E. B. Stebbing 163 Un ennemi du maïs (angl.), M. E. Kelly 189 Essences et Parfums : Bul- letin scientif. et industriel, M. Roure-Behtrani) fils. . . 97 Bulletin semestriel, avril, MM. ScHi.MMEL et 0'° . . . 141 LYlang-Ylang, M. P. -A. Desruisseaux 175 \o\r a.. Citronnelle, Badiane Girofle, Géraniu-n, Linaloë, Patchouli, Pelit-Grain, Nia- ouli, Verveine. Eucalyptus : L emploi de 1’ — en lutherie, F. M 159 Exposition : Des blés à l’Insti- tut Colon. Marseille, M. E. Baillaud 45 — De caoutchouc brut et gutta-percha de Tervueren fB^lgique) L, M. G. Lamy- Torbilhon 33 Ibid. \] 66 Une — horticole à Flo- rence 64 La Presse coloniale à T — de Roubaix . ' 158 — internat, du caoutch. à Londres, I, M. Lamy-Torri- LHON 289 Ibid. II 323 L’ — des riz, mais et sor- ghos de rinstitut colonial marseillais 317 — des nouveautés agricoles à Rome 320 L’ — des textiles de Soera- baya iJava) en 1911, M. Léo.n Hautefeüille 353 Fèves de Calabar : Mercur. mens, de M.M. Taylor and Co, et G. Ernst. Fibres : Marché des — de Bros- serie et de Corderie, par MM. Vaquin et Schaveitzer. Chronique mensuelle. Etude des plantes à — et à bois utiles, M. G.Wolkens. 63 Flax, Hemp and Jute Spin- ner’s Catechism, M. H. R. Carter 83 Akund ou Tafton, — du Calotropis, Fi M 190 Die Buluba-Faser [Gom- phocarpus semilunalus) . . 127 — de Gombo {Hibiscus can- nabinus) ‘272 — à'Abutilon Indicum,}i].le DT K. Braun 141 Plantes nouvelles pour — (allem.), M. le D^ K. Braun. 147 Voir aussi Textiles, Abaca, xigave, Aloès, Chiendent, Crofalaria , Jute, Kapok, Formium, Piassava, Bamie, Raphia, Sisal. Fibres de Coco : Merc. mens, di- M.M. V’aquin et Schaveitzer. Forêts : Réservation in Burma in the interests of an andan- gered Avater-supply, M. A. Rodger 17 Conservation of HaAvaii's naturel ressources, M. W. Frkar 35 Incendies en — , M. A. J ACQUOT 47 Dégâts causés par les in- sectes dans les — améric., •M. A. D. Hopkins 51 Les — de l'Alaska, M. R. S. Kellog 97 — du Cameroun, M. le D"" Jentsch 125 The — Flora of NeAv-South 'Wales, M. J. H. Maiden. . . 143 Les Conifères d'Australie (angl.), MM. Baker et Smith. 159 Insectes nuisibles aux co- nifères, M. E. B. Stebbing . 163 Utilité, défense des — , M. Baeta-Neves 173 Fourmis : Notes on a Colorado ant, M. H. O. Marsh .... 67 Voir Entomologie . Fourrages ; Le riz sauvage de l'Afrique tropicale, Al. .Luc. Chevalier 1 Les plantes fourragères de l'Afrique occidentale, M. Auo. Chea'alier 98 Constriic. d'un silo en clayonnages, F. M 221 L'utilisât, des feuilles de bambou comme — et comme litière, M. le Dt Garlo Ma- NETTI 2iu Cactus sans épines et des- truction des épines, F. M. . 2.63 Ensilage à Pair libre. . . 28'i La pratique de l'ensilage, M. R. Mares 129 — et litière de feuilles de bambous, M. Ch. Rivière. . 121 Fruits : L atte ou pomme-ca- nelle à Maurice. M. P. de SORNAY 193 Experiments on Blueberry culture, M. Fr. Coville. . . 97 Expériences sur le greffage du manguier, dumangouslan et du Litchi, M. O. Labroy. 294 Un nouveau — tropical, M. A. Pedroso 350 Quelques cultures des îles llaAvaii, M. F. .Main 363 Voir aussi : Ananas, Ba- nanes, Cilrus, etc. Fumigations et insecticides ; Procédés de destruction des charançons du maïs, E. B. . 62 Lead Arsenate, MM. IIay- AvooD et Mac Donnel .... 19 Préparation des — , M. J. b. Houser 31 — par le cyanure de so- dium. M. R. WoGLU.M . . . 173 — au gaz cyanhydrique, j M. C. Mac Don.nel 175 Insecticides. M. M. Lefroy. 189 Funtumia : Voir Caoutchouc. Galles de Chine : Mercur. mens., de M. J. H. Greix. Généralités ; La lutte conlre les mauvaises herbes dans les rizières 31 i.x I L'Agricult. tropic. en "Wes- tern-Australia 3 ' Graines et plante* impor- tées par le Dép. d'Agr. des Etats-Unis (angl.) 3 Notes sur le commerce de la colonie Erythrée, AI. E. G. Boselli 13 Sonie techn methods of testing miscelleanous sup- plies, .M. Percy h. AValker 17 Plumes de ITnde (angl.), M. II. Rurkill 19 i Les végét. afric. et leurs coudit. d'existence, M. A. Engler 33 Déterminât, du degré d’hu- mid. dans les graines. AI. J. Duvel 35 Traité d’agriculture géné- \ raie. .Assis Brazil 35 The Pocket guide to the West Indies, AI. E. .V. Alger- non 35 j Les plantes et produits tropic. à l'Ecole sup. de i Pharmacie de Paris, F. M. . 124 I De la colonisation chez les peuples modernes, P. Le- ! roy-Beaülieu 49 Conseils pratiques sur Thortii ultnre 63 I Un nouveau périodique : I Le Pomona Journal of Eco- nomie Botany 157 Croisement et sélection chez diverses plantes, M. J. E. A’an der Stok 79 Les poids et mesures de la colonie Erythrée, M. Chec- CHi 83 L Inslit. Colon, de Ham- bourg 95 Conférence de Génétique. 224 , La végétât, des Andes j péruviennes (Allem.), Dt .\. : Weberbauek 97 I La flore javanaise (holl.), ! AlAI. Koorders et A^aleton . 99 L'organisat. des services I de statist. dans les divers j pays 99 j Croisements naturels dans l'Inde. AIM Howard et A. Rahman Khan 109 Bibliographie agric.. AIM. Baillière et fils 111 Guide illustré des Etats Alalais (angl.) 111 Textbook ofEgyptian agri- culture, vol. H, AIM. Foaden et Fletcher 115 Géographie botanique de l'Amér. du Nord M. J. H.ar- shberger 125 Enseignement sur l’essai des graines. M. F. Hilmann. 129 Le problème de la culture dans la colon. Erythrée, AI. I R. Paoli 141 Le froid industriel et ses applications 143 Critique sur la flore du Caucase (angl.), M. N. ' Busch 147 Poona Agricultural Col- lege Alagazine 147 .4, nos abonnés, La Red. . 352 The grazing ranges of Ari- zona, AI. J. J. Thornber. . . 163 ' Statistiques du commerce j brésilien en 1909 173 I Notes sur Sainte-Lucie, I AI. J. C. .AIoore 175 X TAÜLl' DK S MATIKKKS Cours il agricultuie, M. J. Las 189 Génie rural : Récolte méca- nique de la caune, F. M . . uu Transport par monoroues. 63 Le tracteur-treuil des Eta- bliss. A. Rajac, F. M. . . . T8 Le Concours italien de sé- choirs de riz 93 Egreneuses de coton à scies et à rouleaux. J. E . . 110 A Lavoiira mecanica, J. F'. Teixeira '83 Dessouchage au cric ... 116 Séi'hoirs (Technologie mé- canique) (angl. '. M. T. .Mab- Low 109 Extract, du caoutch. d'écor- ces par l'appareil L. Gui- guet, M F’. Main 34!) Séparateur centrifuge à la- tex, F. M 382 Géranium (Essence de) : Mer- cur. mens, de M. G. Ebnsi. Gingembre : Mercur. mens. de M.M. Taa’lor and Cü. Girofle (Clous et Essence de) : MerC'r, mens, de M. G. Ernst. Gommes : Les plantes à — et à résines, M. J. de Cordemoy. 63 — et résines (angl.) .... 77 Voir : Arabique, Canal. Dammar , Culte, Sticklac, Kauri, etc. Gomme laque : Mercur. mens. M. J. H. ÜBEIN. Les lac|ues végétales de l'Extrême-Orient, F. .M. . . 234 Grevillea ; Voir .irhren d'nm- brage. Gui : Etude agric. du — d'Amér. (angl.). M. W. L. Bbav ... 31 Gutta-Percha : Exposit. de caoutch. b'ut et — à Ter- vueren (Relgique) 1, M. G. La.mv Türrilhon 33 Ibid. !1 66 Le caoutch. et la — dans les colon, allem. en 1909-10, M. V.Cayla l.'il Gutte (Gomme) : Merc. mens. dt* .\I. G. Ernst. Hévéa : Voir Caoutchouc. Heuequen : Voir Agace. Huile : — de graines d'Hévéa. M. V. Cayla 316 — «le kapok, F. M . . . . 172 Huile de Palme : Mrrc. mens, de MM. Taylor and C“ et Rocca, Tas>y et de Roux. — succédané des graisses végétales alimentai! es. Dr E. F’ickendey 131 Hule ; \oir Custilloa, de M. 11. PlTTIER. Indigo: Nouvelles indicat. sur le commerce de F—, M. V. Cayla 92 Ipéca : .Mercur. mens, de W. G. Ernst. Irrigation et Drainage : Con- servation of Hawad’s natu^ ral ressources. M. W. F'reah. 35 — de vergers fangl.), M. F’ortier Samuel 79 — et recherches d’eaux souterraines (angl.), M. G. Smith 143 Iztle : Voir Tampico. Jalap : Merc. mens, de M. G. Ernst. Jute : -M rcur. mens, de MM. VAOlTN*et SCHWEITZKB. Flax.Hemp and Jute Spin- uer’s catechisni. M. H. Car- ter Kapok : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzeh. Notes sur le — , F'. M. . . Exploitât. et rendement du kapokier. M. J. Vuillet . . Voir aussi : .trires d'om- brage, Fibres. Karité : Le — et ses produits, M. J. Vuillet Kauri (Gomme — ) : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Kola : Mercur. mens, de M.M. Taylor and C® ei G. Ernst. Les kolatiers et les noix de — , M. E. Baillaud Landolphia : Voir Caoutchouc. Législation rurale : Syndicales .Vgricolos, Professionales, Sociedaries Cooperativas . . Laréglem- ntat. desrizières et l'étal sanitaire dans les pays de rizic. ; M. F. Main . Les syndicats agricoles, Dr J Ferreira Teixeira . . — commerciale de l'Ery- thrée, Dott. m. d’Amelio. . Légumineuses : Un ennemi du Cowpea Curculio. M. G. Ainslie Culture de la luzerne, M. R. G. Osés Etude sur les — , M. P. de Sornay Inoculation des — (angl.). .M. K. Kellerm.vn L’emploi (les engrais verts dans les vergers (angl.), M. R. Mac Kek Le trèflediiJapon.Mivi.MAC Naïr et Mercier Lin de N')' Zélande : Voir Fhoimium. Linaioe : Merc. mens.de M. G. Ernst. Lippia : Infusions remplaçant le thé * . . Litchi : Voir Fruits. Mais : Chron. mens, de M. P. Collin. Exportation du maïs d’A- mérique en Europe (angl. , M. J. Shanahan Proceilés de destruct. des charançons du maïs, E. B. Utilisation des épis de — comme combustible, M. .\. Pedroso Culture du maïs dans l’In- de (angl.), MM. Mooriiouse, Burlison et Ratclife. . . . Sucre de —, d'après M. F. Stewart Semences de — (angl.), M. C. Hartley Le — (angl.),M. P. Roi.rs. Semences de — (angl.), ■M. C. P. Hartle.y Valeur de la première génération des hybridei de — (angl.), M. G. N. Collins. La production des graines potagères (angl.), M. W. Tracy Une bonne méth. de plan- tai. du maïs langl.), M. C. Harti.ey L'Exposit. des riz, — et sorghos à Marseille .... Un ennemi du — (angl.), M. E. Kelly Maladies : Les — du cacaoyer 83 172 348 115 232 29 71 45 77 19 19 80 95 111 191 16ü 1 62 96 51 143 67 81 81 81 81 1C9 317 189 à San-ThoiuO, M . N. Paiolii.- LAHO 28 Observations sur le thé, M. Ch. Bernard 13- Maladie de la canne à sucre aux Barbades (aiigl.) 15 Relèvement de la cu't. du cacaoyer par le traitem. de la — 61 La — des racines du coco- tier, M. N. Patouillami) . . 66 — des plantes cultivées dans les pays chauds, MM Delacroix et Maubi-anc 51 Traitement préventif du o< du cocotier parle sel, O. L 139 La — du cœur du cocotier à Ceylan, par M. N. Patouil- lard 313 Crown-gall des plantes, causes et remèdes, MM. E. S-MiTii, Brown et Townsend. 147 La lutte contre les — cryp- togam. dans les plantât. • d Hévéa, M. V. Cayla . . . 329 i La Dieback de l'Hévéa et 1 du Cacaoyer, M. Keith Ban- CROFT 189 Mangoustan : Voir Fruits. Manguier : Voir Fruits. î Manihot : Voir Caoutchouc. . Manille : Voir Ahaca. 1 Manioc : Mercur. mens, de j M.M. G. Ernst et J. H. Gkein. Le prix de revient du — sec et du tapioca, M. E. Baillaud 169 Le — à Madagascar, M. G. Cavle 30ü Mascarenhasia : Voir Caout- chouc. Maté: Notes préliminaires sur . le — et sa culture, M. S. Bertoni 129 Matières grasses : Chron. mens, de MM. Rocca, Tassy et DE Houx. La pureté des' margarines végétales, E. B Miels : Mercur. mens. deM. G. Ernst. Mission : — de .M. O. Labroy au Brésil, La Réd 224 58 — permanente d’Etudes scienlifi'iues, La Réd. . . . Mo' ton ; 'N’oir Elevage. Mowra ; Chron. mens, de MM. Rocca, Tassy et de Houx. Nécrologie ; .M. J. B. Tor- nliion, La Red 382 64 .1. H. Hart, La Réd. . . 133 D'' Pehr olsson-Seli'er, La Réd 218 Niaouli : Merc. mens, de M. G. Ernst. Nipa : L’alcool de —, M. F. d’Hérelle 123 Oléagineux : L’Argémone du Mexique en .V. U. F., M. J. Vuillet 369 Voir Matières gras.ses. Opium : La culture de l'Opium en l’urquie. . . t 367 Oranges : Voir Cilrus. Paddy : Voir Riz. Paille (ch peau.xde): The Phi- lippioe Journal of Sciences, mars 191 1 163 Palétuviers L’exploitation d*s écorces de —, M. E. Baillaud 257 A propos des écorces de l'Aiat: üi-:s matièues XI Palétuviers, E. B 317 Palétuviers : Nouvelles don- nées sur la valeur des écorces de — , iM. E. Baillaud . . . 3o7 Palmier à huile : Le —, M. P. IlüBERT 33 Le — dattier dans la Colo- nie Erythrée, M. Eritreo. . 63 L’exploitation du — et les trav. de M. Aug. Chevalier et d'Eug. Poisson, II, M. E. Baillaud - . . 8 Baniifiration du tronc des — , M. M. S. Bertoxi 219 Le — Dum et l’Euphorbe Candélabre, M. M. Checciii. 131 Palmistes : Mercur. mens, de MM. Taylor asd C°, et Rocca, ïassy et DE Roux. Parasitologie : Traitement des fruits d'ananas contre la pourriture par le gaz for- maldéhyde, L. Br 17 Un insecte parasite du camphrier en Extrême Orient. M. V. Cayla. ... 186 Le Cowpea Cerculio, M. G. Aixslie 19 Patate : Lutte contre un ennemi de la — , M. M. Le- EROY 13 Patchouli : Mercur. mens, de M. G. Er.nst. Peaux : Mercur. mens, de MM. T.aylor axd Co. Petit-Grain (Essence de) : Mer- cur. mens, de M. G. Ernst. Phormium : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzeii. Piassava : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzer. Pisciculture : Conférences sur les poissons d’Afrique . . . 186 La — dans les rizières, E. M 319 Pistache : Voir Arachide. Poivre : Mercur. mens, de -MM. J. IL Greix, et T.aylor AND Co. Potagères et vivrières ; L’en- vahissement de cert. plantes dans les rivières tropicales, .M. E. Maine 108 Sur la condition de la dioscoréine, M. K. Gorter. . 99 Utilisation du Dioscorea; M. H. BARTLETr 127 •Vnalyses des végét. ali- ment. des Indes Neerland., -M. Quintus Bosz 157 Vah ur aliment, des millets cuit, dans la Présid. de Bom- bay, M. .V. Ga.mmie , . . . . 179 Pomme Canelle : Voir Fruits. Produits africains : Marché de Liverpool, par MM. Tay- lor AND Co, meriMir. mens. Produits d'Extréme-Orient : Mercuriale mensuelle, par M. .1. H. Grein. Quassia ; Mercur. meus, de M. G. Eiinst. Québracho (Ecorces de — ) : M' rcur. mens. de M.G. Ernst. Quinquina : Mercur. mens, de M. G . Ernst. Racines : Voir Ipéca, Julap. Batunhia, Salsepareille, l'é- liver, etc. Ramie : Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schaveitzer et J. -H. Grein. The nexv textile flbre, M. A. 11. Carter 35 Ramie ; Mercur. mens, de ■ MM. Vaquin et Schweitzer et > J. -H. Grein. Le palme del genre —, M. Oü. Beccari 47 Dégommage chimique de la —, F. M 384 Rapports : Conservation of Haxvaii’s natural ressources, M. W. Frear 35 L’Institut Internat. d’Agri- cult., ce qu’il a fait, ce qu'il veut 67 Annales de l’Instit. Colon, de Marseille , M . Ed . Hec- KEL 99 — sur les recherches agri- coles à rinstit. et Collège de Pusa en 1907-1909 (.Vngl.) . 111 Travaux scient, du Départ, de l'Agric. Suriname, 1910 . 115 — de la Stat. agronom. du Réduit pour 1909, M. P. Bo- NAME 157 — du Dép. de l’Agric. des Indes Néerland. pour 1907 . 161 — Sur le commerce des produits coloniaux en 1910. 163 — des Jardins Botaniques etdes Domaines duGoiivern. des New-South- Wales. . . . 191 Ratanhia : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Rats : La destruction des — dans les plantations, M. O. La B ROY 133 Résines : Laboratoire pour l'industrie des — , M. M. Vèzes 13 Les plantes à gommes et à — , M. J. DE Corde.moy . . 63 Manila Copal 83 Ricin : Merc. mens, de MM. Rocca, Tassy et de Roux. Riz : .Mercur. mens, de .M.M. G. Er.nst, et J. -H. Grein. Le — sauvage de l'Afrique tropicale, .M. Aun. Chevalier. 1 Le concours italien de sé- choirs de — 93 4® Congrès internation. de riziculture 236 L’Exposition des — , maïs et sorghos à .Marseille ... 317 Les diverses races de — de l'Inde (angl.) 159 Influence des engrais sur la composit. du —, .M. W. P. Kelley et Alice Thompson. 159 La composition des — in- diens, M. David Hooper. . . 163 Quelques cultures des lies Hawaii, M. F. Main 363 Rizières ; La lutte contre les mauvaises herbes dans les La réglementation des — en l’état sanitaire dans les pays de riziculture, M. F. Main 71 La pisciculture dans les — , F. M 319 Rocou : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Salsepareille : Mercur. mens. de M. G. Ernst. Santal ; Mercur. mens, de M. G. Ernst. Sapium : Voir Caoulchouc . Sauterelles : Sur une épiznolie de nature bactérienne sévis- sant S'ir les — au Mexique, M. F. d’Hërelle 238 Séricicultures : Vers àsoie sau- vages d'.Xfrique, M. E. Mi- chel 157 Sésame : .Merc. mens, de MM. Rocca. Tassv et de Roux. Silo : Construction d'un — en clayonnages, F. M . . . . . 221 Sisal ; .Mercur. mens, de MM. Vaquin et Schweitzer. Voir Arjave. Soja : L'exportation du — . . . 189 La question du —, .M. H. Brenier 109 Sols ; On the ’sick soils of Porto Rico, .M. O. Loew. . 31 Principaux types de — à Java (holl.), D® E. C. Moiiii . 109 L'action du vent sur les — , MM. E. Free et West- G.VTE 127 Relation entre la végét. spontanée et la nature du — , .M. H. Shantz 147 L’action bactérienne sui- vant la nature du| — (angl.), MM. Kellekm.vnn et .Vllen. 179 Sorgho : Culture du — pour la product. de la graine (angl.), M. R. C. Ball . . , 109 L’export, des riz, maïs et — à Marseille , 317 Sticklaque : .Mercur. mens, de .M. G. Ernst. Note sur le Tachurdia Lacca, M. E. P. Stebbino. . 99 Styrax : Mercur. mens, de M. G. Ernst. Sucre de Canne ; Chronique mensuelle, par M. George DE Préaudet. Caue Sugar. M. Deer Noël. 31 Traité de la fabrication du — . .M. C. PiuNSEN Geerligs . 125 Itevista azuearera. ... 67 Tabac ; La fumure du — , M. G. T. Crawley 33 The présent status of tobacco industry, M. W. Garnrr 79 Tampico : Mercur. mens, de M.M. Vaquin et Schweitzer. Tannants ; Graines et plantes importées par le Dép. d’Agr. des Etats-Unis (angl.). ... 3 Tapiocas : Mercur. mens, de iMM. G. Ernst et J. H. Grein. Le prix de revient du manioc sec et du — , M. E. Baillaud 169 Textiles ; On two varieties of Sann [Crntalariu juacea), M.M. A. et G. Howard ... 17 Le Congrès des — de Soe- rabaya en 1911, F. M. . . . 126 L'Exposition des — de Soerabaya en 1911, M. Léon Hautefeuille 333 Thé ; Observations sur le — , M. Cil. Bernard 13 Infusions remplaçanlle — . 160 Les engrais verts pour le théier 15 Tolu : Mercur. mens, de M.G. Ernst. Tunisie : Les productions vé- gétiles de la — , .M. E. Per- rot 1 Le peuplement français en —, M. J. Saurin 65 Vanille : Mercur. mens, de M.M. G. Ernst et Touton et Crocs. Le Marché de I.t — à Lon- dres, par .MM. Dalton and YnuNG.merc. mens. i XII TABLE DES FIGURES J Vanillon : Mercur. mens, de M. G. Erxst. Verveine (des Indes et Tonkin): Mercur. mens, de M. G. Eb.nst. j Vétiver Essences et Racines) : mercur. mens, de M. G. I Ernst. I Vignes : The Grape root-worm, ! MM. J. Fred. et A. G, Ha.mmar. 77 Ylang-Ylang : Mercur. meus, de M. G. Ernst. Culture, préparation, com- merce de 1—, M. P. A. Des- RUISSEAUX . . . . 175 TABLE DES FIGURES Fig. 1 ; Couteau employé à Suoi-Giaô (Pricker Vernet pour les saignées d'Hevea . 14 Fig. 2 : Gouge-pricker de Bru- nes ravivant une incision . 14 Fig. 3 : Formation du bour- relet cicatriciel dans les sai- gnées d'Hevea 41 Fig. 4 : Exsudation du latex dans les incisions d'Hevea . 41 Fig. 5 : Saignées d'Hevea eu arête de poisson 43 Fig. 6 : Id. 1/2 arête de pois- son 43 Fig. 7 : Id. 2 1/2 arêtes de poisson opposées 43 Fig. 8 ; Id. spirales multiples. 43 Fig. 9 : Bandes d’écorce inex- ■ ploitée dans les saignées d'Hevea 44 Fig. 10 : Saignée d’Hevea en 1/2 arête de poisson inté- ressant I/o de la surface du tronc 44 Fig. 11 : Gabarit simple poul- ie tracé des incisions .... 4o Fig. 12 : Id. de longueurs va- riables 43 Fig. 13 : Système de saignée du Castilloa par incisions obliques 59 Fig. 14 ; Inciseurs Hlber pour saignées de toutes essences à caoutchouc 70 Fig. 15 : Tracteur treuil A. Bajac • . 78 Fig. 16 : Id., vue arrière. . . 79 Fig. 17 : Appareil à mesurer les arbres à caoutchouc . . 95 Fig. 18 ; Saignées d’Hevea par rigoles parall. à Taxe du tronc Fig. 19 : Gouge avec fil à plomb pour tracé des sai- gnées par rigoles collectr. vertic Fig. 20 ; Le rendement en latex, pour une même long, d'incis. diffère suiv. Tinclm. Fig. 21 : La surface d'écorce enlevée avec des incis. à 45 degrés est > dans le même temps qu’avec des incis. à 30 dégrés Fig. 22 : Egreneuse de coton à rouleau, type Mac Carthy. Fig. 23 : Egreneuse de coton à scies Fig. 24 : Les saignées d'Hevea en arêtes de poisson sont préf. aux saignées en 1/2 arêtes Fio. 25 : Godet Fixité pour la récolte du latex Fig. 26 : Schéma d’une coupe d'Hevea montr. comment les diff. part, du végét. sont inter, par la rigole collect. hélic. et par les ponctions au couteau Fig. 27 : Fer de la gouge sy- métrique, grandeur natu- relle.. Fig. 28 et 29 ; Saignées par ponrt. collect. helicoïd. à Suoi-Giaô 163, Fig. 30 : Gouge droite à lame concave 101 101 101 102 110 111 111 156 162 163 164 164 Fig. 31 : Tracé des saignées j en arêtes à l’aide d’une 11- I celle Fig. 32 : Gabarit souple gradué. Fig. 33 : Schéma d’une coupe d'Hevea montrant comment les diff. parties sont intér. par le pricker de Brunes sur rigoles Stibbe modifiées . . Fig. 34 ; Silo en bambou. Début de la construction. . Fig. 35 : Id. Clayonnage ache- vé Fig. 36 : Abris pour la culture du Bétel ; PiG. 37 : Champ de Bétel après I la taille j Fig. 38 : Champ de Bétel de j mauv. venue où la récolte j peut être commencée . . . Fig. 39 : Poteaux de soutène- ! ment en ciment pour plan- cher surélevé j Fig. 40 : Poteaux courbes en I ciment, pour clôtures, à ba- j volets ! Fig. 41 : Poteau raidisseur avec j jambe de force Fig. 42 : Un stand de machines à l’Exposition de Soerabaya. Fig. 43 : Machinas à défibrer le ! Coton, et machines à défi- brer le sisal à l’Exposition de Soerabaya Fig. 44 : Machines servant à traiter le Coir à l'Exposition I de Soerabaya j Fig. 45 : Séparateur centrifuge à latex 165 165 165 222 ■222 228 229 231 271 271 271 354 355 357 383 Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. il® Année A» 116 .‘il Janvier 1911 JOURNAL D'AGRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH l*ai*atssa.iit la fin de chaque mois S'occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc.. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILIiAUD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). ABONNEMENTS : Un an, 20 fra.ncs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGlNîAL'X. Sofnmait^e ÉTUDES ET DOSSIERS. — Le riz sauvage de l’Afrique tropicale, par M. Auo. Chevalier, 1. — Les espèces du genre Castilloa. Considérations sur leur culture, par M. H. Pittier, 4. — L’Exploitation du Palmier à huile et les travaux de .M. Auo. Chevalier et d’Euo. Poisson, 11, par M. E. Baillaud, 8. — Notes d’expériences et de voyage sur l’Hévéa. L’emploi du Pricker, avec figures, par .M. Gf. Vkrnet. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C'® (Caoutchouc), 16. — E. et J. Fossat (Coton), 16. — G. de Prêaudet (Sucre de Canne et sous-produits), 17. — A. Alleaumk (Café), 19; (Cacao), 19. — VaquincI Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 20. — Rocca, Tassy et DE Roux (Matières grasses coloniales), 22. — Paul (Collin (Céréales et Maniocs des colonies fran- çaises), 22. — Geo Ernst ^Produits de Drogue- rie et Divers). 22. — Taylor and Co (Mercuriale da fl° lis africaine de LiverpooL. 25. — J. -H. Grein (Produits d’Extrême-Orient), 26. ACTUALITÉS. — L’Association des planteurs de caoutchouc en Cochinchine, 15. — La situation de l’industrie cotonnière en Nouvelh-Calédonie, par M. R. Pognon, 26. — Echec cultural des Maniçobax de liahia et de Piauhy dans l’Afrique orientale portu- gaise. Préférence maintenue au M. de Céara, par M. C. Giovetti, 27. — Les maladies du cacaoyer à San-Thomé, par M. N. Patoüillard, 28. — Les Progrès de la moto-culture, 29. — L’Association Franco-lndo- chinoise, 29. — L’action des engrais sui‘ la qualité des fruits d’anauas, par O. L., 30. — La lutte contre les mauvaises herbes dans les rizières, 3t. — Le Froghopper de la canne à sucre, par O. L., 32-, BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 2ii analysés bibliographiques, 1, 3, 13 et 15. — Chronique financière, par M. H. Jaumon (pages bleues), 9. Le Journal D’Agriculture Tropicale n’autorise la reproduction de ses articles qu’à la condition expresse d’en indiquer la source Les abonnements sont reçus : .4 Paris, k l'Administration du Journal (161, rue Jeanne d’Arc urolougéa), et â l'Oftice Colonial (20, Gateria d'Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à flaïre-rerre (Guadeloupe), chez Adrieu G. Gralenel. — d ffrrliu, chez R. Priedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.Il). — d Bordeaux, chez Kerel et fils. à Bruxelles, k la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez .Mme J. Barbier. — à Caracas, Flmpresa Washington (Yanes y Gastillo .M.L -- d Guatémala, chez Gouboau et G'*. — d Hambourg, chez G. Boyson (Heuberg, 9). — à Hanoi et Halphong, chez Schneider aîné. — rès M. Pittiek). Dès maintenant, notre collaborateur admet l’existence de dix espèces ou types de Caslilloas, suffisamment caractérisés pour être pris en consi- dération par le concessionnaire et le planteur. Ces espèces, douées vraisemblablement de qualités économiques et d’aptitudes différentes au point de vue de l’exploitation et de la culture, ne pourront être définitivement appréciées qu’à la suite de nouvelles observations com|iaralives et d’expé- riences méthodiques. Néanmoins, nous croyons pouvoir dégager de certains passages de cette note que le Castilloa, envisagé dans la meilleure de ses espèces ou variétés, est encore loin d’avoir justifié la confiance du début et que la question de sa plantation rémunératrice reste plus que jamais posée, en présence des résultats douteux ou médiocres obtenus jusqu’ici, du rendement fort minime sur lequel il semble nécessaire d’éta- blir les prévisions, de la supériorité écrasante de l’Hévéa et du tassement des cours' auquel il faüt s’attendre dans un avenir plus ou moins rapproché, mais inéluctable. (N. d. l. H.) D’importants matériaux d’études se rap- portant notamment au genre Castilloa ont été accumulés, durant la dernière décade, au Département de l’Agriculture et à l’Herbier national des Etats-Unis. Ces ma- tériaux proviennent des explorations effec- tuées par MM. C.-F. Cook, G. -N. Collins et le soussigné dans diverses régions des tro- piques américains; ils onl, en outre, été complétés par des collaborateurs locaux au nombre desquels M“® K.-D. Gaillard, de la Zone du Canal de Panama, M. W. Harris, Superintendant des Jardins publics de la Jamaïque, et le D’’ C. Renson, Directeur du Laboratoire de Chimie agricole du Sal- vador, ont droit à toute notre reconnais- sance. Je viens de consacrer plusieurs mois à l’étude botanique des matériaux ainsi réunis, et le résultat de mon travail est maintenant sous presse. Il ne m’a pas été possible d’ètre aussi com[)letque je l’aurais désiré et ma monographie ne passe pas les limites d’un modeste essai; cependant je crois avoir réussi à démontrer que le genre en question, loin d’être limité à deux, trois ou quatr e espèces, est formé en réalité de toute une série de formes bien tranchées, dont une dizaine sont maintenant décrites, tandis que 1 existence de plusieurs autres n’est encore que soupçonnée ou lout au ))lus indiquée par une documentation frag- mentaire et insuffisante. Au point de vue pratique, l’élude bota- nique de ces formes, — espèces ou simples variétés, — est d’une importance considé- rable, puisque chacune d’elles offre des particularités physiologiques desquelles dépend son aptitude à s’adapter à cer- taines conditions de climat ou de sol, ou à donner un rendement satisfaisant à la cul- ture. L’ignorance de celle multiplicité des types expliquerait sans doute l’échec de bien des tentatives de plantation du Cas- tilloa dans diverses parties des tropiques, offrant des conditions plus ou moins appro- N“ 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 5 priées au rondement de ce caoutchoutier. Historique, du genre et de ses espèces. — Le genre Castilla fut fondé par Cervantes sur l’espèce croissant au Mexique, dans l’État de Vera- ruz. Encore une fois, je dois insister sur le fait, signalé par M. Cook en 1903, que le nom primitif, tel qu'il est donné dans la «Gacela literaria de Mexico », année 1794, est Castilla (1), et non pas Cas- tilloa, l’o ayant été intercalé dans une tra- duction anglaise, publiée en 1803. Cervantes établit une seule espèce, le C. elastfca\ longtemps, ce nom fut donné à tout aibre à caoutchouc croissant du Mexique central à l’isthme de Panama. En 18ol, Liebmann sépara son C. costaricana, recueilli par Cersted au Costa-Rica, tout en assimilant à l’espèce antérieure la forme récoltée au Nicaragua par ce dernier bota- niste. Hooker, en 1883, réduisit à une simple synonymie le nom justement donné par le savant danois à la plante du Costa Rica, On continua ainsi à considérer le genre Castilla comme monotypique jusqu’à CO que, en 1900, IIemsley décrivit successi- vement ses C. Tunu et C. auslralis, fondés, le premier sur un complexe d’espèces centro-américaines et le second sur un arbre du Pérou, qui est encore très peu connu. A mon grand regret, j’ai dû laisser provisoirement en quarantaine la première de ces deux espèces. En 1902, M. Cook commençait au Gua- témala et dans le Chiapas ses recherches sur le genre que j’étudiais déjà au Costa- Rica depuis plusieurs années. Il n’y a pas lieu de rappeler ici la belle élude de ce naturaliste sur l'écologie, la biologie et les conditions culturales, résumées sous le titre de « The Central-American Rubber Tree and its Culture », puisque la systéma- tique du genre y est à peine effleurée. Peu après son retour, ce naturaliste publiait d’une part une belle étude sur l’écologie. (1) Au cours de cet article, nous avons conservé l'an- cienne orthographe, plus familière à nos lecteurs, par- tout où le nom générique n’avait pas son caractère scientiûque : M. Pittiefi ne nous tiendra sans doute pas rigueur de cette légère incorrection. 'La IIéd.) la biologie et les conditions culturales du Castilla; d’autre part, dans la revue « Science », une brève esquisse de la systématique du genre où il admettait l'existence de 7 espèces, dont quatre, C. ni- coîjensis, C. lactiflua, C. fallax et C. pana- mensis, étaient nouvelles. Dans ces dernières années, MM. les D''* Hlber et Ule ont établi, par de fruc- tueuses explorations, qu'une partie du caoutchouc amazonien est obtenue d’une ou plusieurs espèces de Castilla, parmi les- quelles le C. Ulei, décrit en 190i par le professeur AVarburg. J’ai été amené à conclure, non seule- ment que les espèces reconnues par Cook sont bien fondées, mais qu’une autre forme centro-américaine lui avait échappé. J’ai décrit celle-ci sous le nom do C. giiatema- lensis, élevant ainsi à six le nombre des représentants du genre au nord de l’isthme de Panama. En outre, j’ai considéré comme inédite jusqu’ici l’espèce récoltée par moi dans la vallée du Dagua, en Co- lombie, et l’ai nommée C. daguensis. Le genre Castilla se compose donc au- jourd’hui des espèces suivantes, que j’énu- mère dans leur ordre chronologique : Cas- tilla elastica Cerv., 1794; C. cosiaricana Liebm., 1851; C. aastralis UEyist., 1900; C. fallax Coor, 1903; C. lactiflua Cook, 1903; C. nicogensis Cook, 1903; C. pana- mensis Cook, 1903; C. Ulei AVarb., 1904; C. guatemalensis Pittier, 1910; C. da- guensis PiTTIER, 1910. Le C. Tunu de IIemsley, probablement identique au C . elastica lÂga de J. Poisson, existe sans doute au Honduras et au Gua- lémala ; mais il n’a jamais été décrit sur des échantillons complets et bien compa- rables. En outre, il n’est pas douteux qu’il existe encore d’autres espèces ayant échappé aux botanistes. Il est bien possible que, lorsqu’elles seront mieux connues, quelques-unes de ces espèces soient réduites au rang de sous- espèces ou même de simples variétés; mais il n’en reste pas moins certain qu’elles sont nettement distinctes et caractéristiques. 6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» Mo — Janv. 1911 La question du rendement. — Le poly- morpliisme du genre explique en granile partie la diversité des résultats obtenus, quant à la production du caoutchouc. Les hideros eux-mêmes ont de tout temps re- connu l’existence d’espèces ou de variétés distinctes et les cultivateurs modernes du Castilloa arrivent peu à peu aux mômes conclusions. Deux faits restent maintenant bien établis : d’abord qu’il existe au moins une dizaine d’espèces de Castilloa caoutchouti- fères et ensuite que le rendement en caout- chouc varie avec les espèces. Or, les données acquises sur ce rendement sont forcément erronées, puisqu’elles résultent des expériences pratiquées indifféremment sur une espèce ou sur une autre. Pour arriver à des résultats concluants, il faut recommencer les observations sur chaque espèce en particulier, dans son lieu natal, et dans les conditions les plus favorables à la production. Quelques faits résultent déjà de l’expé- rience récemment acquise. Nous savons, par exemple, qu’à La Zacualpa, dans l’Etat de Chiapas, 350.000 arbres de 7 à 8 ans ont été saignés dans le courant de 1900, avec un résultat moyen de 105 gr. de caoutchouc par arbre. Ceci s’applique au C. laciiflua qui est peut-être un des meil- leurs' producteurs. Même en admet tant avec certains experts un produit double pour des arbres de dix ans et plus, nous restons bien en dessous des 500 gr. que l’on a pu indi- quer comme une moyenne raisonnable. En ce qui me concerne, j’en suis depuis long- temps arrive à voir, dans ce dernier chiffre, un aimable idéal à faire miroiter, sans trop les éblouir, aux yeux des capitalistes. 11 existe certainement des arbres, et même ils sont nombreux, qui ont donné 500 gr., et beaucoup plus, en une seule saignée, mais le nombre de ceux qui donnent 50 gr. ou moins est légion. Ce résultat est à peine plus encourageant que ceux obtenus par moi avec le C. costa- ricana, et dans ces conditions, reste à savoir si le Castilloa arrivera jamais à faire l’objet d’une entreprise payante. Cela peut être le cas pour de grandes exploitations fores- tières comme la Zacualpa, mais il faut bien reconnaître que la réclame faite en faveur de cet arbre et les prix élevés du caoutchouc n’ont pas détourné sérieusement les efforts des agriculteurs américains de la production du maïs, du café, du cacao ou de la banane. D’autre part, nous voyons apparaître avec plus d'évidence la nécessité du choix des semences, d’accord avec les conditions du sol et du climat. Jusqu'ici, on s’est procuré ces semences, au hasard, dans les endroits les plus à portée, de sorte que des espèces semi-xérophiles ont pu être plantées dans des localités pluvieuses où les espèces hygrophiles étaient tout indiquées, et vice versa. Les résultats ont naturellement été à l’avenant. Pour résumer, la plupart des données culturales et économiques acquises jusqu’ici Sur le Castilloa reposent sur des bases fausses et la production moyenne reste bien en dessous des prévisions les plus modérées. 11 est possible que cette culture soit rénu- niératrice lorsqu’elle est pratiquée sur une grande échelle : elle peut aussi avoir de l’intérêt comme production accessoire d’autres entreprises rurales; mais son succès, en tant que culture spéciale pour les petits planteurs ou les compagnies à capitaux limités, devient de plus en plus douteux. A propos des (( espèces » de M. Koschny. — Dans son intéressant petit traité sur le Castilloa, publié en 1901 (1 ), M. Th. Koschny distingue pour le district où il habite au Costa- Rica trois « espèces » distinctes du groupe C. elastica. De ses longues digressions sur chacune de ces soi-disant espèces, on peut déduire pour chacune d’elles les caracté- ristiques suivantes : 1) Hule hlanco. Ecorce blanche et plutôt épaisse, par suite de la présence de lichens; latex épais et riche en caoutchouc; arbre des clairières, résistant bien à la saignée et seul propre à la culture. (1) Suppl, au « Tropenpflanzer ». N® 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2) Unie ncgro. Ecoi'ce rude et foncée, plus mince que celle du précédent; latex nidins dense, abondant, mais pauvre en caoutchouc; arbre de haute futaie, tolérant à peine une saignée el non cultivable. 3) Hule Colorado. Ecorce rougeâtre, lisse, mince et cassante; latex peu abondant, mais fournissant nu bon caoutchouc. Croit surtout mêlé au hule blanco ; sans intérêt pour la culture. Il est clair (jue ces caractères ne sauraient servir de fondement à des espèces botani- ques, mais les types de Koschny n’en exis- tent pas moins comme variétés physiolo- g'ique.s ou écologiques. Les nouvelles inves- tigations auxquelles je me suis livré n’ont fait que confirmer ce que j’avais déjà écrit en réfutation des espèces « koschniennes ». Elles constituent de simples variations locales du C. costaricana, passant sans doute de l’une à l’autre lorsqu’elles chan- gent d’environnement. Mais les observa- tions de M. Koschny sont en grande partie fondées et leur importance n’est pas dou- teuse, surtout si on les applii|ue, non à de simples formes, mais aux diverses espèces du genre. Si nous admettons comme vraie l’hy- pothèse assez courante que l’une des fonctions du système lalicifère est de tenir en réserve le surplus d’eau accumulé dans les vaisseaux du bois durant les minima de transpiration, il en découle : 1° Que le développement du système laticifère est proportionnel aux variations dans l'intensité de la transpiration. Je ne discuterai le cas que dans ses applications aux variétés de Koschny et aux diverses espèces de Castilloa. Les endroits découverts sont plus exposés au vent que ceux abrités par la forêt : les variations de lumière et de température y sont plus marquées et le point de rosée y est plus fréquemment atteint. Il en résulte une transpiration plus active durant le jour, mais aussi la cessation presque complète de cette fonction à certaines heures de la nuit, sans qu’il y ait variation correspondante dans l’absorption de l’eau par les racines. De là une haute pression dans les tissus de la plante, une turges- cence générale des vaisseaux et le trans- vasement du surplus aqueux au système laticifère, dont le développement s’accentue à l’avenant. L’observation de M. Koschny que son Inde hlanco , ci’oissant dans les lieux découverts, a l’écorce plus épaisse et fournit plus de caoutchouc, n’est donc pas sans fondement, mais elle s’applique aussi, et plus exclusivement, aux espèces des régions à saisons bien tranchées et à forêts claires, comme C. panamensis, nicoyensis, lactiflua et rjuatematensis. De ces quatre espèces, nous savons à peu près positi- vement, en outre, qu’elles sont à feuillage caduc et que la couronne des arbres est à peu près enlièrement dénudée durant la saison sèche. De ce fait, la transpiration est nécessairement réduite à un minimum durant une partie de l’année, et l’expé- rience nous enseigne que c’est précisément à cette époque que la saignée se fait avec les meilleurs résultats. Pour le C. costaricana la défol iaison paraît di'pendre jusqu'à un certain point de la station. Dans les lieux ouverL, elle est à peu près complète, mais j’ai eu l’oc- casion d’ob«erver que les exemplaires croissant dans la haute forêt et dans les localités à pluies régulières, renouvellent successivement leur feuillage qui prend ainsi un caractère persistant. Il est pro- bable que le C. daguensis se com[)orte de façon identique, mais les données sont moins certaines quant aux autres es- pèces. Quoi qu’il en soit, il existe sans doute des espèces à feuillage pratiquement per- sistant, propres aux districts pluvieux el aux forêts couvertes et humides, qui sont comparables au kide negro de Koschny. Pour celles-ci, la transpiration réduite à un minimum par l’atmosphère déjà saturée, expliquerait comment leur système latici- fère est relativement peu dévelopjié et, partant, leur écorce plus mincie; leur latex, moins fréquemment renouvelé bien 8 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N' llo — Janv. 1911 qu’abondant, est plus aqueux et pauvre en caoutchouc. Ces caractères peuvent sans doute varier dans une même espèce et de génération en génération, suivant les altérations qui peuvent survenir dans l’environnement. Mais il est probable aussi qu’ils sont sus- ceptibles de se fixer par une longue adap- tation à d^■s conditions pratiquement inva- riables. Pour celte raison, il peut être préférable de choisir toujours les semences des espèces qui réalisent les caractères les plus favorables à la production du caout- chouc. M. IvosciiNY veut pratiquer cette sélection dans les limites d’iiue seule espèce, C. costaricana, lorsqu’il plaide en faveur de son Imie blanco. Le procédé vraiment logique est de donner la préfé- rence, non pas à des formes locales, mais aux espèces les mieux adaptées. 2“ Que l'heure et l'époque de la saignée peuvent modifier les résultats. Les « huleros » de l'Amérique centrale indiquent pres(|ue toujours les premières heures de la journée comme étant les plus favorables pour la saignée. C’est, en effet, à ce moment que la turgescence des tissus et 1 abondance du lale.x atteignent leur maximum, d où un plus fort rendement des incisions. Dans ma prati(jue comme « hulero », à Santa-Clara et à Nicoya ( Costa- Rica) , j ai obtenu les meilleurs résultats entre six et huit heures du matin; mes ouvriers étaient occupés, durant le reste de la journée, à recueillir le scrap sur les blessures des jours précédents. Quant aux époques de l’année les plus favorables pour la récolte du caoutchouc de Castilloa, les praticiens indigènes sont à peu près d’accord pour faire intervenir rintluence de la lune. Mais à Nicoya, le verano, ou saison sèche, est considéré comme plus favorable, ce qui se concilie avec les explications données plus haut. De ce qui précède, on peut déduire : 1° Que, toutes autres conditions égales, les pays les plus favorables pour la culture du Castilloa sont ceux ou la saison sèche est bien définie; 2" Que les espèces indigènes de ces mêmes régions (côte du l^acilique, Verapaz et Yucatan dans l’Amérique Centrale) sont celles qui méritent surtout d’être propa- gées; 3“ Que la plantation en plein vent, clai- rière ou taillis, est préférable à celle sous bois; 4“ Que les nombreux échecs auxquels a abouti l’expérimentation culturale sont dus en grande partie à l’ignorance de nos deux premières conclusions. IL IhniEK. Washington, 23 octobre 1910. L’Exploitation du Palmier à huile et les travaux de M. Aug. Chevalier et d’Eug. Poisson. II Traitement mécanique des fruits. Par .M. E. Bailcaud. Poursuivant l’examen des travaux de M. Aug. Chevalier et d Eue. Poisso.v, notre collaborateur M. E. Baillaud, après avoir souligné l’intérêt pratique des intéressantes observations relatées par M. Chevalier dans son récent ouvrage sur 1 Elæis (J. d’A. T. n° 114), nous montre aujourd’hui à la suite de quels perfectionnements successifs le problème du traitement mécanique des fruits du Palmier à huile paraît être enfin résolu, tout au moins au point de vue industriel. Le sujet ne manque pas d’actualité au moment où, comme on le verra à la fin de cette note, plusieurs entre- prises s’organisent sérieust-mr-nt pour l’exploitation industrielle de I’Elæis au Lagos et à la Côte d’ivoire. (N. D. L. R.) Parallèlement au travail d’amélioration des modes de culture de VElæis par les N» 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE 9 méthodes que préconise Chevalieu, on devra s'attacher au perfectionnement des modes de tiaitement des produits. Il n’y a d’in- térêt à augmenter les culiures que dans la mesure où il sera possible de tirer parti des fruits obtenus, et les procédés ac- tuels absorbent entièrement toute la main d’œuvre disponible. D’après Preüss, un indigène ne produit en moyenne que 2 kil. 190 d’huile par jour, et Chevalier estime que la moyenne de concassage des amandes ne dépasse pas I kil. à 1 kil. 750 par jour. 11 peut paraître inexplicable, surtout en ce qui concerne les amandes, de voir les indigènes s’adonnera l’exploitation de pro- duits qui leur demandent une telle dose de travail pour un si faible résultat, mais il faut considérer que le prix d’achat dans l'intérieur étant de 0 fr. 15 à 0 fr. 25, cela représente une rémunération moyenne de 0 fr. 20 par jour, ce qui, une fois de plus, vérifie cette observation que j’ai faite bien souvent que les indigènes, lorsqu’ils travaillent pour eux-mêmes, se contentent en Afrique Occidentale d'une rémunération de 0 fr. 20 à 0 fr. 25 par jour. Il n’en reste pas moins avéré, comme le constate Chevalier, que la préparation des 100.000 t. d’huiles et des 250.000 t. d’amandes exportées annuellement néces- sitent 870.000 individus travaillant toute l’année exclusivement à cette préparation. « Notre seule Colonie du Dahomey, ajoute Chevalier, qui a exporlé en 1909 33.224.460 kg. d’amandeset 15.016.265kgs. d’huile, a dû employer 85.000 personnes pour les amandes et 22.000 pour l'huile. Or, la région du palmier à huile étant peu- plée de 4 à 500.000 habitants, c’est donc environ le quart de la population qui est constamment absorbé par la préparation de l’huile de palme et le cassage des noyaux. » Voilà donc la raison pour laquelle l’occu- pation européenne (1) n’a pour ainsi dire (1) Voir E>ulr Baillauo : La situaiion économique et financière de l’Afrique Occidentale anfïlaise el fran- çaise. 1 vol. {chez Challamel). pas augmenté les quantités d’huile et d’amandes de palme exportées. L’amélioration des procédés de culture de l’Elæis ne donnera donc d<*s résultats au point de vue des quantités obtenues que si l’on transforme en même temps le mode de préparation des produits. On sait comment, dès 1902, le Kolonial- Wirtscbaftliche Komitee créa un prix pour récompenser l’inventeur des meilleurs ma- chines ilestinées à traiter les fruits du pal- mier à huile, prix qui fut attribué à la maison Fr. IJaake de Berlin (1). De son côté M. John IIolt, le grand négociant de Liver- pool, offrait une forte prime aux outils faci- litant l’exploitation du palmier, prime qui restait sans emploi. La Maison M. Al. Miller et C'® de Glasgow faisait breveter une machine de broyage à main; mais la première installation véritable peur le trai- tement mécanique des fruits du palmier à huile est due à Eue. Poisson. Dès 1904, il avait fait breveter, avec la collaboration de M. F. Main, un concasseur, .'^ur ses indications, l’importante Maison F. Fournier et G® de Marseille s’intéressait à la question et, sous la direction de son chimiste M. Paulmver, établissait une petite presse à bras qui donnait des résultats très remarquables. PoHsoN en étudiait le fonctionnement au Dahomey, en combinaison avec son con- casseur, mais il arrivait aux conclusions auxquelles ont abouti la plupart des essais des machines à bras et préconisait l’éta- blissement de véritables usines fixes diri- gées par des Européens. Grâce au concours de la maison Foernier, de la G® Française de rAfri([ue Occiden- tale et de quelques autres négociants mar- seillais, il installait à Kotonou une batterie de cinq presses pouvant contenir chacune 60 kg. de fruits et donnant une pression de 50 kg. au centimètre carré. Le gâteau contenant les fibres et les noyaux qu’il s’agit de séparer est transporté dans un grand tambour octogonal dont les parois (1) Voir aux annonces, pages l'Ieucs. 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 115— Janv. 1911 sont constituées par un treillis métallique aux mailles losangiques et à arêtes tran- chantes en dedans. Les fruits déjà écrasés sont projetés sur les faces du tambour, les fibres sont peu à peu déchirées et tombent à travers les mailles du grillage, tandis que les noyaux restent à l’intérieur. Une dernière pressée permet d’extraire une nouvelle quantité d'huile dont il reste seulement 2 ou 3 ®/o dans le tourteau par rapport au poids des fruits traités. Ce tour- teau constitue un excellent calorique pour les machines en même temps qu’un engrais «le grande valeur. L’huile est réchauffée à la vapeur pour l’épuration et filtrée. Les noyaux passent dans un concasseur consistant en un bâti cylindrique tournant autour d’un axe ver- tical à une vitesse de 1.300 à 1.400 tours à la minute. Les noix s’échappant par des goulottes du bâti viennent frapper les parois de la chambre fixe qui entourent le bâti et sont cassées dans la proportion des 4/5. Jusqu’ici le triage des coques et des amandes et des noyaux non brisés est pratiqué à la main, mais on ne sau- rait tarder à trouver un trieur automa- tique. A la mort de M. Poisson, il y a à peine deux mois, son huilerie comprenait une machine à vapeur, dix presses, dont cinq fonctionnaient depuis deux ans et cinq autres avant l’installation, deux tambours dépulpeurs, des récipients pour l’épuration de l’huile et deux concasseurs. Au point de vue industriel, le problème peut être considéré comme résolu. Il leste à trouver la bonne formule pour le côté commercial de l’entreprise, princi- palement le mode d’approvisionnement des usines. Dans les milieux commerciaux africains, l’objection que l’on fait au traitement mé- canique des fruits du palmier porte, au fond, SUT la difficulté de concilier les intérêts des acheteurs et d’industriels qui seront tentés de pratiquer des achats directs aux indigènes. Mais ce genre de difficulté se trouve à la naissance de toute industrie et se résoudra probablement par un travail à façon comme celui que pratiquent les gin- neries à coton. Une autre objection, peut-être plus sé- rieuse, provient du coût du transport de matières inertes des plantations à l’usine. Le palmier à huile pousse dans des régions où il y a un assez beau réseau de lagunes pour que la possibilité du transport par eau permette l’établissement d’une preinière série d’usines et il semble bien que, même par porteurs humains ou rou- leurs de pondions, le simple bénéfice réalisé par le surplus d’huile obtenu donnerait un rayon de plus de 50 km. aux usines en dehors des cours d’eau ou des che- mins. La fabrique Poisson obtient de 16,5 à LS °/o d’huile par rapport au poids des fruits frais, alors que les indigènes n’ob- tiennent que de 10 à 11 au maximum ; cela montre déjà la marge dont on dispose sans compter l’économie réali'iée sur le concassage des amandes, mais il faut sur- tout considérer que, par ces moyens méca- niques, il devient possible d’avoir une main- d’œuvre suffisante pour tirer un plein parti des palmeraies existantes et en consti- tuer de nouvelles. En tout cas, les Alle- mands suivent l’impulsion donnée par nous à cette industrie, et il est inadmis- sible qu’une lois de plus nous les laissions uniquement profiter de notre avance. A. Chevalier conclut sa belle étude en disant qu’il est absolument nécessaire de créer une station biologique pour l’étude et f amélioration du palmier à huile. Ce Journal a assez souvent insisté sur cette nécessité des stations spéciales d’études pour nous dispenser d’y revenir aujourd’hui. J’ajouterai simplement que je suis abso- lument convaincu, et tous les négociants de l’Afrique Occidentale seront de mon avis, que si l’on dépensait la plus grande partie du budget du Dahomey à résoudre ces diverses questions se rattachant à l’exploi- tation du palmier à huile, les autres dé- N» 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE H penses auxquelles on ne pou iTait ainsi satis- faire seraient inutiles, parce que la seule politique indigène est de rendre riche les peuples que l’on administre. On retrouve- rait, du reste, au décuple les sommes ainsi dépensées (1). E. Bailcaud, Secrétaire de l'Institut Colonial de Marseille» Notes d’Expériences et de Voyage sur l’Hévéa L’Emploi du “ Pricker ” Définition du «Pricker». — Théorie de la formalion des excroissances consécutives à la saignée et au «pricking». — Les systèmes de «Pricker» ; 1® P. à dents pointues; 2" P. Northway; 3° Pica de l’Amazone; 4“ P. Vernet; 5“ Couge-Pricker ordinaire et système de Brunes. — Les phlyctènes. Par M. G. Ver.net. Nous avons publié, dans le ii® 113 du « J. d’A. T. », une première note de .M. G. Vernet sur la critique des méthodes actuelles de saignées de l’Hévéa; avec une autorité qu’on ne saurait lui contester, notre collaborateur expliquait et discutait l’in- lluence de la profondeur des blessures sur la saignée. Dans ce second chapitre, il traite, sous un jour nouveau pour nous, la question du « pricker » à laquelle nous avons déjà consacré quelques notes (« J. d’A. T. » n®* 98 et 109). D’accord avec M, Petch (Voy. son article dans le n® 109 du « J. d’A. T. ») pour condamner la méthode Noa- thway, il diffère cependant d’opinion avec ce savant sur la théorie de la formation des excrois- sances de l’écorce et adopte le principe d’un « pricker » beaucoup plus simple, plus pratique et moins coûteux que celui de « Northway ». Peut- être nos amis de Peradeniya, de Singapore, de Kuala-Lumpur et de Java consentiront-ils à nous faire connaître leur opinion sur la nouvelle théorie du « pricking » que M. Vernet soutient ici avec des arguments tirés avant tout de l'obser- vation et de la pratique suivies ; le sujet vaut la peine d’être discuté. — (N. d. l. R.) Le « pricker », du verbe anglais « prick », qui signifie piquer, est un insirument pointu quelconque avec lequel on perce l’écorce et le liber d’un hévéa. Ainsi, lorsqu’avec une roulette à dents pointues, ou plates el coupantes comme dans l’ins- trument de M. Northnyay (1), on perfore le liber sur les incisions faites à la gouge, ou effectue l’opération du « Pricking ». A Suoi-Giaô, lorsque à l’aide du couteau re- (1) Un-'î figure de ce « pricker •> a paru dans le n® 10!) du « J. d'A. T. ». présenté par la figure 1, je fais sur le tronc des hévéas, et dans un certain ordre, des ponctions à travers l’écorce et le liber, il s'agit encore du « pricker ». Par extension, on peut dire également que le serinqueiro fait du << pricking » lorsqu’il donne des coups francs de hachette sur le tronc des hévéas. Excroissances de turgescence . — Il s’agit donc ici d’une méthode générale d’extrac- lion du latex par incisions profondes, pé- nétrant l’écorce et le cambium et le jeune bois. Le premier « pricker » était une rou- lette à (lents pointues. Or, on a constaté, à la suite de l’usage immodéré de cet instru- ment, que les écorces traitées se couvrent d'excroissances ligneuses qui entravent considérablement la régularité de recons- titution ; et l’on a attribué ces excrois- sances, très gênantes pour la saignée des écorces régénérées, à une excitation ou à une irritation du cambium. S’il en était ainsi, toutes les piqûres du (1) Gel article était imprimé lorsque nous avons appris, d’une part, les premiers travaux exécutés par la puissante affaire de Port Sunlight (Lever Brothers and G®) à Lagos, Opobo et Old Calabar pour la création de trois huileries et, d’antre part, la constitulion d'une société sur l’initiative du Cap®' Schifper, pour l’ins- tallation à la Côte d'ivoire de deux usines pour l’extraction de l’huile de Palme et concassage des palmistes. Nous devons renvoyer à une étude ulté- rieure l’examen de ces projets, dont l’un (anglais) est en voie d’exécution. E. ,B. 1“2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A» 115 — Janv. 1911 « pricker » devraient présenter les mêmes formations. Or, le simple examen des écorces ainsi exploitées mon Ire que ces excroissances sont limitées à certaines blessures. J’ai vu également, au Jardin de Singapore, des arbres traités par la méthode amazonienne, sur lesquels un petit nombre seulement de coups de hachette avait donné lieu à des excrois- sances. Pourquoi ce phénomène ne se produit- il pas dans tous les cas ? C’est qu’il ne faut voir en ces excroissances que des forma- tions dues à une rupture locale d'équilibre hydrostatique sur les cellules de ki zone génératrice . Ce phénomène a été parfaite- ment étudié parM. Van Tieghem dans son Traité de holanique, où ces sortes de loupes ont reçu le nom à' excroissances de turges- cence. Pour ce savant botaniste, dont je partage entièrement la façon de voir, les cellules du camhium sont à l’état de ten- sion hydrostatique, entretenue par la ré- sistance des tissus sus-jacents la couche libérienne et les écorces. Ainsi, dans des conditions normales, les résistances sont assez bien réparties sur toute la zone génératrice poui’ que les cellules, en état d’équilibre hydrostatique, se développent et se multiplient réguliè- rement sur tout le pourtour du tronc. Mais si nous enlevons, en un point donné d’un arbre, une portion d’écorce et de liber sans pourtant entamer le cambium, les cellules qui constituent cette zone d’accroissement se trouvent, en ce point, dans des condi- tions spéciales. Rien ne s’opposant plus à la pression hydrostatique, ces cellules se multiplient beaucoup plus rapidement aux points où l’équilibre a été rompu, que là où la résistance est restée stationnaire. On dit alors que la plaie se cicatrise. Sous cette cicatrice, le bois apparaît également plus développé ; c’est ce qui, chez l'hévéa, produit ces loupes si gênantes pour les saignées successives. J’ai constaté ce même phénomène, non seulement à la suite du « pricking mais encore sous l’influence des saignées ordi- naires ( « J. d’A. T. », II” M3, p. 322 J. Les ouvriers enlevant à la gouge des copeaux d’écorce-liber, laissent souvent, sur le cam- bium, des couches irrégulières de liber; il en résulte, aux points de profonde péné- tration, une activité cellulaire plus grande : d’où formation de loupes. Et c’est ainsi que nous pouvons constater des excrois- sances de turgescence, là même où le cam- bium na pas été touché. Conclusion pra- tique : il est bon de veiller à la régularité de profondeur des incisions. Est-il possible, à l’aide de ponctions pénétrant jusqu’au bois, de ne pas ; mpre l’équilibre hydrostaliquc?Evidemni(‘.jtoui, puisque ces ponctions ne provoquent pas toujours les excroissances qui résultent de la rupture de cet équilibre. Mais alors, pourquoi certaines ponc- tions provoquenl-elles cette rupture locale d’équilibre, tandis que d’autres semblent n'avoir aucune influence? Pour résoudre cette question, j’exami- nerai les dilférents systèmes de « pricker » qu’il m’a été donné de voir employer ou dont j’ai pu constater les effets. 4“ « Pricker » ci dents pointues. — L’opii- ration consiste à faire passer cette molette sur le tronc d un hévéa de façon à fain* pénétrer les dents jusqu'au bois. Je suis d’avis que Ventrée des dents n‘a aucune importance au point de vue qui nous occupe, et je ne partage pas du tout en cela l'opinion de M. Petch, ainsi formu- lée dans le n" 79 du « J. d’A. T. « : « l^iCs nodosités ont vraisemblablement pour ori- gine un groupe de cellules scléreuses, déplacées <à la suite de piqûres attaquant le cambium. » Ce n’est pas l’introduction des dents du « pricker » qui peut occasionner ces nodo- sités, mais, au contraire, leur sortie. La roulette progressant en avant, il arrive souvent, en effet, que la sortie des dents par ïarr'ière provoque certains arrachc- menls et décollements sur le cambium (d même en-dessus. Cos blessures sont d’au- tant plus abondantes et plus mauvaises que les dents de l’outil sont plus faussées par N“ 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICüLTUllt: TROPICALE 13 l'usage; d’où ru|)ture en ces divers points de l’équilibre du cambium et formation d'excroissances. Ces inconvénii'nls paraissent être inhé- rents à l’emploi de la roue à dents pointues, dont nous proscrirons l’usage, d’accord avec tous les planteurs qui ont eu à s’en servir. Pricker Northway. — Je ferai les mêmes objections au sujet du « pricker » h. dents plates et coupantes de M. Northway, sur- tout lorsque les dents sont plus ou moins voilées. Mais je dois dire cependant, après examen des blessures provoquées par des roulettes Northway neuves, que le liber était le plus souvent parfaitement cicatrisé un mois environ après l’opération ; s’il y avait mortification de certains tissus, l’écorce seule se trouvait alors intéressée et, dans ce cas, les cellules mortifiées étaient peu à peu expulsées par l’activité physiologique de la plante. Ainsi donc, au lieu d’une excilation des tissus, nous cons- tatons, au contraire, la mortification de certaines cellules de l’écorce. Je condamne néanmoins absolument la méthode de Northway (1) ; 1° parce que les blessures fréquemment repélées tout autour de l’arbre interceptent bientôt ta circulation du latex; 2° en raison des inconvénients sus-énoncés, inhérents à l’emploi du « pricker » ; 3° parce que l’opé- ration étant assez dure, les ouvriers ont une tendance à ne l’elfectuer qu’à moitié; 4° parce que l’emploi de grandes quan- tités d’eau dilue par trop le latex, etc. Méthode amazonienne ou « Pica ». — Ce procédé peut également provoquer des arrachements ou des décollements d’écorce- liber, qui occasionneront des excroissances de turgescences. C’est, en particulier, lorsque les coups de hachetle ne sont pas donnés normalement, lorsqu’ils font sauter un petit carré d’écorce-liber, ou lorsque la lame de la hachette, étant trop épaisse, agit à la façon d’un coin et comprime les 1) Cette méthode a été décrite par M. Petch, dans le n® 109 du « J. d’A. T. ». cellules de certains tissus, que l’on observe ce phénomène. Mais il ne résulte aucun dommage de ce genre, lorsque la lame de l’inslrument est assez fine et que le coup est porté norma- lement à l’axe du tronc, de façon à ne pro- voquer ni déchirure, ni soulèvement des tissus. Pricker Vernet (^fig. 1). — Je ferai les mômes observations en ce ([ui concerne la méthode de ponctions sur rigoles collec- tives hélicoïdales que j’emploie à Suoi- Giaô; et c’est pourquoi j’ai dû amincir la lame de mes couteaux primitifs. A ce propos, j’ajouterai que l’ouvrier doit toujours veiller à ce que la lame du couteau, une fois enfoncée dans fécorce- liber, ressorte normalement, sans faire levier d’un côté sur les écorces. Prickincj à la gouge droite à lame con- cave. — Cet instrument est employé dans certaines plantations de Java, pour tenir lieu de deux instruments de saignée dif- férents. En premier lieu, on ponctionnait le liber, mis à nu par les ravivages suc- cessifs, simplement en enfonçant plus ou moins obliquement la gouge à travers les tissus. Dans ces conditions, le liber est tou- jours soulevé jusqu’au cambium et foi me des languettes sur lesquelles l’équilibre hy- drostatique se trouve rompu, d’où appa- rition très fréquente d’excroissances en demi-lune. Pricker de Brunes (fi g. 2). — Avec le môme instrument, on peut cependant opé- rer des ponctions qui ne produisent pas du tout le même effet. Ainsi, il m’a été donné d’étudier, à mon passage à Java, une nouvelle méthode de « pricker » qui est due à un Français, M. DE Brunes; elle constitue ce que nous pouvons appeler le « pricker invi'^ible ». La figure 2 montre l’enlèvement, avec la gouge droite à lame concave poussée en avant, d’un copeau d’écorce -liber, suivant la méthode générale. C’est la première opération, à laquelle fait immédiatement suite celle du « pricker », obtenu en 14 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 115 — Janv. 1911 retournant la gouge et en traînant en arrière un de ses angles sur la plaie, tout en enfonçant de temps en temps, par une légère pression de l’avant, cet angle cou- pant à travers le liber. Dans CPS conditions, le « pricking » est constitué par des fentes fines qui se referment et se cicatrisent très ra- J'ai donc conseillé à M. de Brunes de procéder d’une façon un peu difféi ente : Au lieu d’enlever un copeau d’écorce- liber, la gouge ne doit intéresser ç' ne l'écorce (Voir fig. 23, n° 113 du «J. d’A. ï. L’ouvrier ne doit faire qu’une blessure insignifiante en profondeur, en s’arrêtant dès qu'il verra poindre sous la youqe la momdre trace de latex, de façon à obtenir une simple i-igole collectric(' ; la saignée Fig. 2- — Gouge-Pricker de Brunes ravivant une incision. Fig. 1. — Couteau employé à Suoi- Giaô. pidement, sans rompre l’équilibre hydrostatique et, partant, sans for- mer d’excroissan- ces. Ajoutons en- core que cette méthode, facile et rapide, s’etfectue avec l'instrument de saignée le plus simple, la gouge droite à lame con- cave. Cependant, j’ai dû demander à M. de Brunes de bien vouloir modifier quelque peu sa façon d’opérer, au sujet de l’enlè- vement des copeaux d’écorce-liber par la méthode ordinaire. En etfet, la manœuvre avant de la gouge provoque des éraflures allant jusqu’au bois; par contre, la surface du liber n’est pas altérée par le « pricking » etfectué avec le même instrument travail- lant en arrière, sur l’un de ses angles. proprement dite est pratiquée avec la gouge travaillant en « pricker ». Dans ces conditions, on conçoit que les écorces doivent se reconstituer beaucoui) plus rapidement et plus régulièrement (jue par l’ancienne méthode. C’est là un point de grande importance au point de vue des saignées successives; et les planteurs savent que c’est surtout lorsque, pour la deuxième fois, ils opèrent sur une surface imparfaitement régénérée, que les ouvriers font les pires blessures aux arbres. Phljjctènes . — M. Kre.mpf, attaché à l’Institut Pasteur de Nha-trang, désigne ainsi les loupes spéciales de caoutchouc, formées eutre le bois et le liber par la coagulation du latex qui a pu exsuder en cet endroit, à la suite du décollement d’une petite portion de liber, sous l’action du « pricker » mal manœuvré. On évitera N» llo — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE facilement ces phlyctènes en se servant d'un « pricker » à lame fine, et en évitant d’incliner la lame à la sortie des écorces- pas attaquer le bois. — Si, avec un simple couteau de poche, vous incisez légè- rement l’écorce et le liber d’un jeune hévéa, sans entamer le bois, vous verrez aussitôt poindre une certaine quantité de latex sur la blessure. Par contre, si vous abattez le jeune arbre d’un seul coup, avec un sabre d’abatis, le latex ne s’écoule plus sur les sections nettes ainsi formées ( I ). Entaillez maintenant à bonne profon- deur l’écorce et le bois d’un hévéa adulte, et vous constaterez que la plaie ne donne presque pas de latex, alors qu’une blessure plus superficielle en provoquait l’exsuda- i;; tion abondante. Enfin, enfoncez jusqu’au bois la lame de votre couteau dans un tronc d'bévéa adulte : l’exsudation sera presque nulle, alors qu’une piqûre plus légère, pratiquée sur la face opposée du même tronc, vous donnera de bien meilleurs résultats. Sans rechercher ici les causes physiolo- giques de ces faits, que je me borne à constater, je puis cependant en tirer cette conclusion : qu’il est mauvais, au point de vue du rendement en latex, d’entailler le bois des hévéas, et cela quelles qvre soient les méthodes de traitement adoptées. G. Vernet, Ingénieur Agricole, Chimiste de l'Institut Pasteur de iSha-Thong, Chargé de Mission. L’Association des planteurs de caoutchouc de Cochinchine. A la suite de la note sur la culture de l’Hévéa en Cochinchine, parue dans le n° 1 13 du « J. d’A. T. », il nous est agréable d’annoncer que les principaux planteurs de caoutchouc de la colonie viennent de se constituer en une Association, qui a son siège à Saigon. Ce groupement représen- tant déjà des intérêts économiques consi- dérables, vu l’étendue actuelle des jeunes (1) Cela me remet en mémoire une histoire de l’Amazone, tendant à faire croire que certains serin- gueiros coupent les arhres pour en extraire d’un seul coup des quantités considérables de caoutchouc. J’ai tout lieu de croire qu'ils n’ont pas dû recommencer le lendemain, et n’hésite pas à m’inscrire en faux contre cette légende. G. V. — N'y a-t-il pas confusion sur ce point entre l'Hevea, que les « seringueiros >> exploitent toujours, à notre connaissance, par incisions avec leur « machadinho », et le Castilloa ordinairement abattu, ■et non sans raison, par les « caucheiros » qui se livrent à son exploitation? (N. d. 1. R.) plantations, aura surtout à s’occuper de l’amélioration des procédés d’^exploitation agricole et industrielle de l’IJévéa en Cochinchine, en même temps que de la défense des intérêts de ses membres; il sera pourvu sous peu d’un organe men- suel qui rendra compte des travaux de l’Association et traitera des questions sus- ceptibles de contribuer au progrès de la nouvelle industrie. Il s’agit, on le voit, d’une initiative des plus louables, dont il existe encore peu d’exemples dans nos possessions d’outre- mer; aussi espérons-nous que l’Association des planteurs de caoutchouc de Cochin- ebine trouvera, auprès de l’Administration, les encouragements auxquels elle a droit et pourra ainsi accomplir une œuvre féconde et utile, à l’instar de ses aînées des colonies anglaises voisines de Ceylan et des Etats malais. (N. d. l. R.) IG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» H5 — Janv. 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caouichouc. Chronique spéciale du « J. d'A. T.». Par MM. Hecht frères et C’”. Le marché, après avoir hésité au commencement du mois de janvier, a fini par devenir excessive- ment faible ei le mouvement de baisse a ramené les cours à des prix inférieurs à ceux qu’on avait vus il y a quelques années. Depuis a eu lieu un violent mouvement de reprise. Au moment où nous écrivons, on cote 15 fr. 40 pour le Para lin du Haut-Amazone disponible, en payant environ 10 centimes de plus pour chacun des mois à venir. Le Sernamby Pérou est relativement beaucoup plus ferme et vaut environ 11 fr. 60 pour dispo- nible et 11 fr. 10 pour livrable. Le Sernamby Manaosvaut à peu près les mêmes prix. Les Recettes au Para pour décembre ont été de 2.640 t. (dont 270 t. du Pérou) contre 3.790 t. en novembre et 3.510 t. en décembre 1910, ce qui porte le total de la récolte pour les six premiers mois de l’année à 15.780 t. contre 16.710 l'année pi’écédente. Gomme nous l’avons dit précédemment, il ne faut pas ajouter f^rande importance à ces résultats des six premiers mois, car tout dépendra des arri- vages des premiei s mois de l’année, qui sont toujours les plus importants. Les arrivages au 26 janvier sont de 3. 600 tonnes, ceux de janvier 1910 avaient été de 5.575 t. Les statistiques générales au 31 décembre 1910, comparées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1910 1909 1910 1909 Sortes du Para. Sjtocksà Liverpool. 1.842 778 — â New-York. 171 133 — au Para . . . *765 490 En route pour l'Eu- rope 1 •280 760 — New-York. . 430 940 En route d'Europe à New- York . . — 60 Stocks sur le Con- linent ..... 70 35 4.558 3.196 Arrivages à Liver- pool l.-jas 1.109 — à New-York. 1.600 3.300 Livraisons à Li ver- pool 1.6^6 1.288 — à New-York. 1.559 3.296 Arrivages au Para. 2.600 3.450 Arrivages depuis le 1" juillet. . . 15.73016.640 Expédit. du Para en Europe . . . 1.770 1.350 — à New-York. 1.340 2.9-40 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 749 484 — à Londres . . 1 . 447 604 — à New-York. 352 241 2.5-48 1.329 Arrivages à Liver- pool 552 646 — à Londres . . 849 501 — à New-York. 1.190 820 Livraisons à Liver- pool 521 724 — à Londres. . 847 557 — à New-York. 1.269 793 Stocks de t. sortes. 7.106 4.525 Sortes d'Afrique et d’Asie. — Bien que l’on ait fait peu d’affaires, ces sortes ont toutes participé plus ou moins à la reprise générale. Le Massai prima vaut actuellement H fr. 50 à 12 fr. 25. Les Lahou Niggers valent environ 10 fr. 25. Le Gambie prima s’est traité à 8 Ir. 50. Anitrs. — La vente du 25 janvier s’est faite à environ un franc au-dessous des taxes sur 550 t. offertes, dont 60 de caoutchouc de Malaisie, 450 t. ont trouvé preneurs. Havre. — Le 26 janvier, on a traité 72 t. qui se sont vendues avec une baisse moyenne de un franc au-dessous des taxes. Planfations. — La dernière vente de Londres s’est faite avec une baisse moyenne d’environ 1 fr. 60 à 2 fr. par kg. Les derniers cours sont : Crêpes très pâles 14 70 — pâles 14 50 — claires 14 » — moyennes brunes 13 50 — foncées 13 25 — feuilles fumées 16 10 — feuilles et biscuits prima ... 14 75 Hecht frères et G'®, 7ê, rue Saint-Lazare. Paris, le 27 janvier 1911. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. ►. Par MM. E. et J. Fossat. Gomme nous le laissions entendre récemment, les cours du coton continuent à se maintenir à un niveau rémunérateur pour le producteur. En 1909, en fin d’année, la spéculation conti- nentale et américaine s’était emparée de l'article sur l’indication que la récolte 1909-1910 serait courte, ce qui du reste s’est produit. Mais cette spéculation escomptait un peu trop les faits ulté- rieurs, et en accaparant l’aiticle, elle prévoyait que, duiant 1910, les stocks de matièie brute seraient restreints, ce qui ne s’est réalisé que sur les mois d’été de l’an passé. Comme les spécula- teurs, peu habitués à entreprendre une opération à longue portée, étaient en fin d’année 1909 un peu trop chargés, la réalisation d’une certaine partie de leurs achats antérieurs a, durant le mois de janvier 19i0, entraîné une baisse accen- tuée des cours. Cette année, il n'en est pas de même et voici le mois de janvier qui se termine au prix élevé de N“ 113 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 95 fr. pour les positions rapprorhées à terme. A notre avis et pour l’avenir immédiat, ce prix escompte la situation présente et devrait pour ainsi dire se maintenir sans grandes variations. Le planteur américain ayant déjà écoulé la ma- jeure partie de .sa production cette saison paraît peu pressé de vendre les quantités qu’il peut encore détenir, et ce n’est donc pas de ce côté qu’une pres>ion peut venir influencer les cours défavorablement. D’autre paî t, la consommation, sans être effer- vescente sur le Continent, travaille au jour le jour sans chômage. En Angleterre, la demande de tis- sus pour l’exportation a permis de conclure récem- ment de brillantes affaires industrielles. Donc tout contribue plutôt au maintien «les prix actuels. Seules les perspectives concernant la produc- tion cotonnière aux États-Unis en 1911-1912 pour- raient modifier la face des choses, mais il faudra attendre de longs mois avant de pouvoir se pro- noncer sur la future récolte. D’ici là, on peut admettre que la production moyenne de l’Amé- rique pour 1910-1911, ne permettant pas la recons- tilution d'-s stocks, enraynra longtemps encore tout mouvement de baisse sérieuse. Les avis relatifs à la récolte de l’Inde ont été cette année très défavorables et ce n’est pas de ce côté qu’il est permis à l’industrie de compter pour s’approvisionner lilu’ement. En Égypte, les prévisions sont assez favorables à une bonne production moyenne et les cours de ce genre ont un peu fléchi; mais ils étaient aussi depuis fort longtemps à un niveau prohibitif. Nous ne voyons lien d’intéressant à relater pour les autres provenances. A part quelques rares lotins de bas cotons haïtiens pratiqués à 95 fr. aux ')0 kg. conditions du Havre, il s’est traité quelques affaires en embarquements rapprochés du Brésil sur la hase de 109 fr. aux 50 kg. aux conditions du Havre et quelques balles de Pérou-Rough à raison de 130 fr. pour belles qualités. Les colonies françaises nous adressent assez fré- quemment soit quelques capsules arrivées à matu- rité, soit des cotons non éfirenés ou égrenés. Ces envois d’échantillons soumis à notre appréciation , sonttellement minimes (parfoisquelques grammes) qu’il est souvent malaisé de se prononcer nette- ment sur leur intérêt pour la culture. Nous enga- geons les lecteurs du J. d’A. T. à nous adresser de forts échantillons, s’ils désirent avoir en retour une appréciation aussi juste que possible. Ci-apiès quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte améri' aine au 13 janvier 1911 depuis le !«'' septembre 19i0,en balles de 220 kg. ; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 8.831.000 1909/1910 7.556.000 1908/1909 9.326 000 1907/1908 7.396.000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 13 janvier 1911 en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1911 1910 1909 1908 4.884.000 4.310.000 5.034.000 4.350.000 Cours du coton disponible par sortes en France au 18 janvier 1911, les 50 kg. entrepôt ; Upland ^Middling). . . 96 Sea Island (Fine). . . 198 » Sea Island (Extra-Fine) 2-45 » Haïli (Pair) 95 » Savanilla (Fair). .N. 88 » Céara (Fair) 110 » Pérou dur (Good Fair). 130 » Broach (Fine) 95 Nm. Bengale (Fine) .... 85 Km. Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 120 » Egyp.blanciGood Fair). n5 » Afrique Occid. (Fair) 99 Km. Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 18 janvier 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du ■■ J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — La spéculation semble s’être re- tirée de notre marché qui reste toujours de 3 à 4 fr. au-dessus de-* cours de l’étranger, mais sans mouvements désordonnés et avec un écart normal entre les sucres blancs et les roux. Réunion. — La récolte à la Réunion est en pleine activité. Déjà de nombreux sucres sont arrivés dans nos ports, il doit en venir d’assez impor- tantes quantités jusqu’au commencement de mars, époque à laquelle les premiers sucres Antilles vont arriver. Cette année, les sucres Réunion sont en général moins beaux de nuance que les années précédentes à paît quelques usines; cela n’em- pêche pas les fabricants de tenir des prix très élevés. Dans sa séance du 13 septembre 19tO,laChambre d’Agnculture de l’île de la Réunion a donné son adhésion à la pétition tendant à former une fédé- ration intercoloniale', pour obtenir la mise en pra- tique des vœux émis au Congrès des anciennes colonies. Ces vœux tendent à faire modifier le régime douanier auquel sont soumises les colonies et s’appuyant sur certaines considérations, les péti- tionnaires disent que les colonies représentées par leurs gouverneurs et leurs conseils sont seules en mesure de déterminer et de proposer les bases du régime douanier qui convient en particulier à la situation, aux besoins et aux affinités commer- ciales de chacune d’elles et qui peut le mieux con- tribuer à leur prospérité. 18 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 115 — Janv. 1911 Guadeloupe et Martinique. — La coupe est com- mencée dans ces deux îles. Les premiers sucres vont arriver dans les ports dans la première quin- zaine de mars seulement. D’après les dernières nouvelles, il se confirme que la récolte à la Guadeloupe sera moins belle que celle de la campagne dernière, la plupart des centres sucriers ayant été fort éprouvés par les dernières grèves à la Martinique. On s’attend à une bonne récolte comme celle de l’année passée. Le rapport annuel au Gouverneur contient des détails intéressants sur les efforts faits pour relever cette dernière colonie. Des jardins botaniques, des laboratoires, des écoles d’agriculture vont être organisés. On a consacré un crédit important à la réalisation de ce programme. Saint-Domingue. — La récolte à Saint-Domingue bat actuellement son plein. On s’attend à une récolte abondante. Ces sucres sont attirés par le marché américain, mais nos prix sont tels qu’à certains moments ils pourront venir se faire raf- finer dans les ports français. Cuba. — La récolte, cette année, sera moins forte que celle de l’an dernier; elle atteindra, dit-on, avec peine 1.700.000 t., à cause des deux cyclones qui ont traversé les provinces de la Havane et de Matanzas et aussi à cause de la sécheresse persistante dans certaines régions qui a arrêté net la végétalion et causé de sérieux dom- mages, soit un déficit de 100.000 tonnes sur la récolte précédente. La plupart des sucreries ont introduit de nou- velles machines et des appareils perfectionnés pour augmenter la puissance de travail. Le gouverne- ment cubain vient de décréter l’exemption totale des droits de douane pour toutes les machines et appareils qui seront introduits à Cuba pendant la période de 1911-1912, en vue des fabriques de sucre. 11 y a actuellement 107 usines en marche, contre 131 l’an dernier; il y a donc un retard assez sen- sible cette campagne. On annonce que le Gouvernement cubain vise à se faire représenter à la prochaine session de la Commission permanente de Bruxelles, dans la- quelle viendra à l’ordre du jour la question du régime des sucres dans la Grande -Antille et de la faveur douanière dont jouissent ces sucres à leur entrée aux États-Unis. Le secrétaire d’État à la Havane serait, dit-on, actuellement en pourpar- lers avec la ligue cubaine pour envoyer à Bruxelles des professionnels de l'industrie sucrière. République Argentine. — La production totale pendant la période du D'' mai au 31 octobre 1910 s’est élevée à 143.644 tonnes de sucre de canne contre 123.674 et 137.005 tonnes pendant la même période des deux années précédentes. Pour 1911-1912 on présume que la récolte atteindra 170.000 tonnes, mais comme la roulaison ne commence qu’en mai, l’influence de la tempé- rature a le temps de se faire sentir d’ici cette époque. Cependant le pays manquait de sucre ces temps derniers. Le Gouvernement abaissa temporairement les droits d’entrée et Rosario put ainsi importer 7.000 t. de sucre de betterave de Hambourg. Brésil. — La production annuelle de tout le Brésil n’est en moyenne que de 220 à 230.000 tonnes de sucre et a atteint exceptionnellement 270.000 tonnes la récolte dernière. La consomma- tion intérieure du pays est d’environ 180.000 t. Porto-Rico. — D’après une statistique de l’Asso- ciation des fabricants de sucre à Porto-Rico, la production de sucre de Pile est passée de 62.233 t. en 1901 à 299.784 t. en 1910. Ce développement est une conséquence de l'admission en franchise aux Etats-Unis des sucres de Porto-Rico. On construit 5 nouvelles usines et Porto-Rico produira d’ici peu d’années plus de 450.000 t. de sucre. La récolte de 1910 est estimée de 345 à 360.000 tonnes. Maurice. — Les cannes sont d’une grande richesse et les jus d’une pureté exceptionnelle. Dans maintes usines on enregistre une extraction de 11,30 et 12 "/. et une usine a extrait jusqu’à 13,13 ®/o de canne présentant 16,16 ®/o de richesse. Maurice produirait celte saison environ 20.000 t., soit un déficit de 50.000 t. sur la dernière cam- pagne, déficit provenant d’une réduction de la coupe estimée à 20 %. Aux dernières nouvelles la colonie était troublée par des révoltes au cours des élections, mais on disait que le calme serait vite rétabli. Formose. — D’après les dernières estimations, la récolte de sucre 1910-1911 serait d’environ 3 mil- I lions de piculs,soit 185.000 tonnes, el les prévisions ! pour 1911-1912 indiquent une production de 5 millions de piculs, soit 300.000 t., qui vont au I Japon . En outre, Formose produit environ 50.000 t, j de sucre inférieur pour la consommation de l’île. ' Java. — A Java, on estime la production de 1910 [ à 1.278.420 t. contre 1.241.726 tonnes en 1909; les i planteurs de canne à couper en 1911 couvriraient | 131.633 hectares, soit une superficie excédant de j, 3, 4 “/o celle qu’occupait la récolte de l’an dernier. ,1 Australie. — La récolte sucrière est terminée j| depuis la fin du mois dernier. Le temps a été très :| propice pour la canne et les Australiens projettent 1 la construction de nouvelles usines pour la pro- i chaîne campagne. Cependant comme toujours 1 les rats ont causé de graves préjudices à certains ■ planteurs; l’un d’eux à perdu environ 400 t. de ■ canne. ■ G. DE Préaudet. Nantes, le 21 janvier 1911. N» 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 Le Marché du Café. Chronique spéciale du ■< J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Les statistiques que nous fournissons par la suite ne modifient rien à la situation générale résultant de la récolte actuelle des cafés Brésil, les arrivages étant restés insuffisants pour combler les débou- chés réguliers des dernières semaines. Si les cours de ces derniers jours ont' été établis en baisse de 3 à 4 fr. sur les plus hauts pratiqués la semaine précédente, il faut les attribuer plus aux avis de New-A'ork qu'à ceux du Brésil. La spé- culation paraît en être le principal motif et il n’y a pas lieu de s’en inquiéter. Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas encore arrivés à l’époque où pourra être estimée la prochaine récolte dont l'influence ne pourra agir que lentement sur les cours du disponible. Dans ce sens, les ventes tant en dispo- nible qu’en livrable ont été très suivies et les prix très fermes, notamment en provenance de Haiti ; les Porto-Rico ont été plus recherchés que précé- demment à prix en hausse et les prix sont restés bien tenus pour les Centre-Amérique, Mexique, Venezuela, les Salvador étant plus particulière- ment recherchés. Les avis de petites récoltes aux Indes ont provoqué plusieurs veqtes assez impor- tantes en Malabar à livrer à pleins prix malgré leur cherté déjà relative. Voici quelle était la composition des stocks dans les Docks-Entrepôts du Havre au 31 décembre des années suivantes : 1910 1909 1908 Santos et autr. Brésil, sacs. 2.123.911 2.355.738 2.756.192 Haïti 150.208 55.849 _ 113.817 Antilles et Centre-Amériq. 212.163 172.954 98.877 Java 11.687 12.739 12.031 Malabar 47 871 38.216 41.231 Divers 19.786 22.635 18.941 Totau.v 2.567.626 2.658.131 3.041.089 En débarquement . . . . 72.185 211.500 61.000 Le mouvement avait été en décembre : 1910 1909 1908 Entrée. . sacs. 199.427 222.371 144.144 t^rtie 169.040 154.454 145.603 et pour les trois premières semaines de l’année : 1911 1910 1909 Entrée . . sacs. 69.988 233.845 95.577 Sortie 90.937 74.764 101.822 Quant au terme Santos, la comparaison des cours avec ceux du mois dernier s'établissent comme suit: Courant Mois suivant Mars et avril Mai jusqu’à novembre . . . Décembre au 20 janv. au 23 déc. 70 25 68 » 70 25 68 25 70 50 68 75 70 50 69 25 jusq. juillet 70 25 69 4 68 75 jusq. nov. Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 23 déc. 1910 20 janv. 191 1 Santos lavés 75 »à 82 » 81 t> à 87 n — supérieurs et extra. . . 75 »à 78 » 79 »à 82 » — good 74 » à 75 » 78 »à 79 » — ordinaires et triages. . 70 »à 73 .. 74 »à 76 (triages M.) (triages M.) Rio lavés 74 » à 8*2 » 80 »à 87 « — supérieurs et extra .... 72 » à 77 » 70 »à 81 » — good 71 » à 7*2 » 75 ..à 76 U — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia 69 »à 78 » 72 »à 81 » Haïti gragés et triés 78 »à 86 » 83 »à 90 » — Saint-Marc et Gonaïves. 75 »à 78 » 78 »à 81 M — Port-au-Prince et autres. 74 »à 77 . 77 »à 80 » Jamaïque gragés 80 » à 86 » 83 »à 89 » — non gragés 75 » à 80 » 80 » à 83 » Mexique et Centre-Amér.gragés 80 a à 95 » 85 « à 95 » — — non gragés 78 » à 83 M 82 »à 86 » P. Cabello et La Gua3 ra gragés. 80 » à 83 » 84 »à 88 » — — non gragés. 78 »à 80 » 81 » à 84 » Maracaïbo, Guayaquil 76 »à 82 » 78 .ià 87 » Porto-Rico, choix 87 »à 92 » 92 » à 105 » — courant 84 »à 87 » 88 »à 95 )| Moka 86 »àll3 » 90 à 115 « Malabar, Mysore, Salem .... 83 »à 92 » »à 96 )» Java 90 »àl25 » 90 » à 125 >» Bali, Singapore 85 »à 95 » 87 » à 97 » Guadeloupe habitant 130 » à 132 » 131 » à 133 » — bonifieur 134 » à 136 .. 135 .. à 138 » Réunion lis »àl28 » 138 » à 143 » N"®-Calédonie et autres colonies 108 » à 120 » 115 » à 125 “ A. Alleaume. Le Havre, le 20 janvier 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Alleaume. Comme l’ont déjà laissé entrevoir nos précé- dentes chroniques, l’année 1910 a été importante d’abord comme production et ensuite comme transactions. Nos arrivages au Havre ont encore dépassé considéi-ablement ceux de l’année précé- dente, ayant atteint avec les options le gros chiffre de 810.145 $ contre 737.768 $ l’année précédente. Ces chiffres, tirés d’une statistique personnelle, ne sont pas absolus et ont pu être même légèrement dépassés. D’ailleurs le montant du mouvement des Docks-Entrepôts est déjà éloquent par lui- même et nous voyons que les entrées et les sorties ont été pour les cinq dernières années les sui- vantes ; Entrées Sorties 1910 sacs. 419.631 381.730 1909 378.031 315.543 1908 337.503 269.020 1907 269.609 265.348 1906 209.389 276.127 Cependant la consommation, du moins en France, n’a pas encore donné tout ce que semblait pro- mettre depuis deux ans un niveau de prix suffi- samment bas et avantageux, et les stocks en entrepôt au Havre, aussi bien qu’à Paris et Bor- deaux, sont restés importants. H se peut néan- moins d’après la tendance actuelle que nos 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 115 — Janv. 1911 détenteurs n’auront pas à le regretter, les der- nières semaines ayant été peu favorables aux diverses récoltes en cours. Les dernières statis- tiques communiquées nous font connaître que les l>ays suivants ont fourni depuis cinq ans ; Guayaquil Trinidad Bahia Lisbonne proveD. de S.Thomé quint, espag. livres angl. sacs sacs 1910. . . 751.200 56.000.000 400.922 618.155 1909. . 619.200 51.259.725 466.730 464.96 4 1908. . 631.250 41.363.340 474.000 481.144 1907. . . 389.800 35.877.350 387.353 402.176 1906. . . 449.500 23.745.000 378.027 410.326 Les chiffres complets des autres pays moins importants ne sont pas encore connus, mais ils arrivent à peu près à balancer ceux des années précédentes et n’ont pas d’importance dans la production globale. Il y a donc lieu de supposer que la fabrication des chocolats et la consommation du cacao sous toutes ses formes, par suite du pris plus abor- dable des sucres, de la hausse des cafés et des mauvaises récoltes des produits nationaux, sont appelés à prendre un plus grand développement dans le courant de celte année. Ce résultat paraît se faire dès maintenant sentir et la demande depuis quinze jours s’est manifestée très active. Il en est ré>ulté une hausse qui n’est pas de moins de 2 à 3 fr. et qui paraît appelée à s’accentuer. Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au Si décembre, en ■••acs. ENTRÉES TOTALES SORTIKS TOTALES 1910 1S09 1908 1910 1909 1908 419.631 378.031 337.503 381.730 315.543 209. 02u Cout's des diverses sortes au i5 janvier. 1911 1910 19C9 Para, Maragnan . 66 »à 70 .. 66 ») à 70 >. 70 » à 76 « Trinidad 69 »à 74 68 à 71 .. 70 » à 75 » Côte- Ferme, Vene- zuela 70 » à 175 » 66 » à 140 .. 70 » à 140 » Bahia 67 »à 72 63 » à 68 .. 63 »à 69 » Haïti 56 » à 66 .. 53 « à 63 » 53 à 63 » Martinique et Gua- deloupe .... 89 »à 92 » 86 » à 90 *> 85 U à 88 •> Guayaquil .... 70 » à 84 . 72 » à 83 » 72 »à 82 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 6‘i »> à 6t) » 58 50 à 6.3 » 58 »à 61 - Mouvement des Cacaos en France diaprés la Statistique des Douanes, du jayivier au 3i décembre. SORTIES STOCK ENTRÉES CoDSoiûniatioa et exportattoD aaSldéc-ldlD 1910. . . . ka. 61.015.500 51.891.000 29.610.300 1909 \ 53.030.200 52 656 100 20.071.500 1908 54.528.800 47.702.200 15 349.200 1907 44.122.900 43 639.100 8 785.700 1906 42.194.100 48.746 400 9.150.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1910. ... kg. 31.472.325 28 629.750 23.229.900 1909 28.352.325 23.665.725 14 749.600 1908 25.312.725 20 177.175 11.230.400 1907 20.220.675 19.901.100 5.821.200 1906 15.704.175 20.709.525 5.421.000 Mouvement des Docks-Entrepôts du l'irai/ 15 Janvier. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 34 125 Trinidad 1.621 2.333 899 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.308 4 859 3.914 Bahia 500 2.356 1.581 Haïti et Dominicaine 1.868 526 2.187 Martinique et Guadeloupe . . 115 » 790 Guayaquil et divers 17.520 6.090 4.414 Tolaiiv 23.966 16.164 13.910 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 1.676 2.613 245 Trinidad 1.163 1.809 557 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2 919 3.309 1.968 Bahia 1.628 2.701 885 Haïti et Dominicaine 3.086 987 1.582 Martinique et Guadeloupe . . 1.334 65 95 Guayaquil et divers 3.626 4.961 787 Totaux 15.431 I6.4'i5 6.119 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JANVIER 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 26.770 20.946 6.602 Trinidad 51.687 29.244 17.359 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 44.861 42.613 25 095 Bahia 25.229 20.549 13.827 Haïti et Dominicaine 15.028 26.994 37.653 -Martinique et Guadeloupe . . 1.829 764 2.230 Guayaquil et divers 78.967 57.554 41.278 Totaux 244.371 198.664 144.044 A. Alleaume. Le IlavTe, 21 janvier 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzeb. Chanvres. — Le marché reste toujours calme en général pour toutes les sortes, et sans grandes Huctualions dans les cours. Sisal. — Marché inchangé, l’on cote en ce moment pour embarquement prompt 49 fr. à 49 fr. 75 pour socles courantes. Cependant des ordres soumis au prix de 48 fr. 50 ont été acceptés en quantité ronsidcrable. Sisal Afrique. — Marché nul pour cet article aussi bien pour les bonnes qualités que pour les qualités ordinaires. Sisal des Indes. — Marché calme, prix forbineut en baisse, l’on cote pour : Qualité ppemière 42 30 à 44 75 — moyenne 34 80 à 40 . Et pour sorte ordinaire 30 » à 32 50 aux 100 kg. Manille. — Le marché est plus facile, il s’en est suivi un bon courant d’affaires pour prompt embarquement. Les recettes à Manille pour la 115 — Janv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 deinière semaine ont été de 30.000 balles, mar- quant un toial depuis le 1*' janvier 1911 de 52.000 balles contre 47.000 balles pendant la pério le correspondante de Tannée dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Raphia. — Sans changement notable, marché calme, Ton cote : Belle sorte supérieure 70 » à 80 » Courant, clioi.'c 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » Marques supérieures Belles marques . . . Good current . . . . Pair current Superior sccoinls . . Pair seconds .... Good hrown lOi 50 à 109 .. 90 50 à 102 « 8i 50 à 87 11 47 25 à 48 » 16 .50 à 47 » 46 » à 46 25 16 » à 46 25 aux 100 kg., e.x-Magasin. Chiendent. — Marché calme, prix sans change- ment, sauf pour les qualités supérieures qui étant très rares ont augmenté dans de notables propor- tions : aux 100 kg. c.i.f. Havre pour disponible; pour embarquement janvier/février il serait possible d’obtenir une i éduction variant de 0 fr. 50 à 1 fr. 50 aux 100 kg. suivant qualités. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Les offres sont en ce moment plus nombreuses de la part des vendeurs et les prix sont en faveur des acheteurs et Ton cote pour good fair Wellington entre 50 fr. 75 et 51 fr. et pour fair Wellin;jton 49. fr. 50 à 49 fr. 75 aux 100 kg., c. i.f. Havre ou grands ports de TEuiope. Aloès Mau ice et Réunion. — La quantité offerte en cet article sur les récents arrivages est exces- sivement petite surtout pour la qualité supérieure dont les prix ont augmenté assez sensiblement et Ton demande pour : Qualité supérieure longue Planclic . 71 » à 72 » — belle moyenne 64 » à 65 » — courante normale 58 » à 59 75 — ordinaire 54 » à 55 » aux 100 kg. .4/oès Manille. — Marché calme, avec tendance à la baisse et Ton cote : Pour N“ 1 41 » N" 2 37 50 N» 3 35 » Mexique, lin à beau fin 205 > à 230 '• — demi-fin à supérieur. . 185 n à 200 - — belle sorte courante . . 145 - à 160 ■ — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 u i> 120 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Toujours très demandé, mais les arrivages sont plutôt rares. Piassava. — Sansgrandchangement, lesdernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para . . 130 » à 150 » Babia P' . . . . 115 D à 130 » __ — 2' » à 110 » Afrique. Monrovia . . .50 » ü 52 ■» — Calabar » à 56 « — Cap Palmas . . . . . 51 » à 55 » — Grand Bassam , . . . . 50 )) à 54 » — Congo . . 30 » à 40 » Madagascar n à 120 Palmyra, exira forte . . 75 » à 88 » _ belle sorte . . 60 » à 70 U — molle . . 45 » 5 58 « le tout aux lüO kg., Havre. Fibres de coco. — Marché très ferme, sans chan- gement, les dernières affaires signalées ont été réalisées sur la base de : Bon courant ... 10 » à 42 » Bonne sorte .... 46 • à 48 » Belle qualité .... 49 » à 54 >* Qualité supérieure .... Il 57 II aux 100 kg. pour embarquement janvier-mars. Jute Chine. — Sans changement, les détenteurs demandent pour qualité Tientsin 47 fr. 25 et pour Hankow livrable le mois prochain 42 fr. 50 à 43 fr. a’ix 100 kg. Jute Calcutta. — Marché calme, prix soutenus. Itzle-Tampico. — Les offres sont toujours plus faciles, le marché reste très ferme et les prix s’établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 64 » à 66 •> Tula, good average 57 » à 60 « — fair — 52 50 à 55 » Palma bonne .sorte 44 » à 46 » aux 100 kg., c.i.f. Europe. Rarme. — Marché faible sans changement, sauf pour bonne sorte moyenne qui accuse un recul de 3 à 4 fr. les 100 kg., et Ton cote pour belle sorte blanche 89 fr. 50 à 94 fr. 50; 77 fr. à 82 fr. pour bonne qualité et 09 fr. 50 à 74 fr. 50 par bonne sorte moyenne, le tout aux 100 kg. aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — Marché soutenu, quelques ventes ont été réalisées aux prix suivants ; Calcutta 115 » à 120 » Java, extra . . 100 » à 165 » — belle sorte 150 » à 160 « — supérieur, longue soie, blanc. 170 » aux 100kg. C.i.f. Le Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Articles nous intéressant fortement et dont la demande est très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous accueillerons toujours avec plaisir toutes les offres qui nous parviendront pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc. V.VQUIN et ScHWEITZF.H. Le Havre, 21 janvier 1911. 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" HS — Janv. 1911 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; ‘Ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Cejlan Sundried. . . . 63 » Mozambique . 60 » Singapore Saigon Macassar Cotonou Manille Pacifique (Samoa) . . » ' Zanzibar Java Sundried. . . . 59 50 Océanie française . . . » > Huile de palme. — Lagos, 80 fr.; Ronny, Bénin, 78 fr. ; qualités secondaires, 73 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 43 fr. aO, les 100 kg. Mowra (Rassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 50 — — petite graine 39 50 — Jaffa (à livrer) ,49 « — bigarré, Kurrachce 40 » Expertises ( p'f * ” Marseille ) Bombay 39 » V Ricin Coromandel, nouvelle récolte 30 » Arachides décortiquées Mozambique 43 — Coromandel 33 .> Autres matières. — Cotations et renseignements sur aemande. Rocca, ïassy et de Roux. Marseille, 18 janvier 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin - In do-Chine. — Sur une demande active il y a eu une hausse très sensible depuis mes der- niers cours. Il s’est traité des affaires importantes dans le négoce et l’industrie. La Distillerie s’abs- tient à des prix aussi élevés, suivant embarque- ments. Riz blanc, trié, n» 1 22 50 à 22 15 — n« 2, importation .... 21 50 à 22 » — n" 3 18 » à 18 25 Riz Cargo, 1 «/o paddy 18 >. à 18 50 — 5 Vo — 17 75 à 18 25 — 20 V„ — 17 » à 17 25 Brisures blanches, n* 2 20 » à 20 25 — n« 3 19 » à 19 25 C. a.f. ports de France. Mais Tonkin jîndo-Chine. — En hausse comme sur toutes autres provenances. Les arrivages se terminent et les stocks se liquident. ■Voici les cotations nominales : Maïs roux, attendu/arrivé .... T 15 75 à 16 » — blanc — 15 ÔO à 15 75 c.a.f. ports de France. Mais provenances diverses. — Plata jaune 13 25 à 13 50 Danupe 12 75 à 13 25 Amérique 12 75 à 13 » Cinquantino 15 50 à 15 75 C.a.f. ports de France non acquitté. Racines de manioc Tonkin ! Indo-Chine. — Ten- dance ferme en sympathie avec la situation des maïs. Il arrive encore quelques petits lots sur nos ports et on cote suivant qualités : Décortiqué, attendu/arrivé 18 50 à 19 25 Non décortiqué — 17 50 à 18 25 C.a.f. ports de France. Pour provenances Réunion j Madagascar mêmes bases. Racines de manioc Java f. aq. — Cette sorte pour- rait bien revenir sur nos marchés si l’état actuel en mais se maintenait quelque temps. Embarque- ment Février; Avril 12 fr. c. a. f. Dunkerque non acquitté. Paul Collin. Lille, le 20 janvier 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Les opérations du mois écoulé peuvent se résumer en quelques mots. Vacances. Inventaires de fin d’année. Arrivages limités aux seuls pro- duits très courants; à part cela, offres et demandes à peu près nulles. Les quelques petites affaires traitées sont favo- rables aux vendeurs et permettent d’espérer une bonne tendance pour la suite. Arnbretles. — Nous n’avons rien reçu encore, malgré des cours un peu plus intéressants pour les producteurs. Nous désirons surtout traiter de bonnes graines des Antilles, les autres origines laissant fort à désirer comme arôme et rendement, nous restons à 150/175 fr. les 100 kg. Algarobo. — Pas d’affaires, négligé à 35/36 fr. les 100 kg. Arachides. — Nous cotons toujours nominal et ne reprendrons l’article qu’à première affaire. Badiane. — Semences. Quelques caisses reçues du Tonkin, en transit. Sans affaires récentes. Noiis cotons de 195 à 200 fr. les 100 kg. pour bons fruits de Chine. Baumes. — Nous restons très fermes quoique hors de saison pour la consommation. CoPAHü : Colombie clair 3 fr. 75 à 4 fr. le kg.; N“ 115 — Janv.,1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 23 Maracaibo solidifiable, 4 fr. 25 à 4 fr. 50 le kg.; Para manque. PÉROU : Calme mais fermement tenu à 19 fr. 50 le kg. c. a.f. pour qualité pure d’importation. Tolu : Devient rare en disponible, les détenteurs demandent aujourd’hui 3 fr. le kg. pour baume naturel propre. Styrax : Sans transactions : reste coté de 160 à 175 fr. les 100 kg. pour qualité loyale. Bois. — Rien à signaler sur mois. Santals (Nouvelle-Calédonie et Indes) : Qu.assia pour trituration, on est acheteur de toutes origines. Cachous. — Sans affaires. Les prix sont en réac- tion pour livraisons prochaines. On tient néan- moins encore 95/100 fr. pour marques Rangoon et 65/70 pour les Roméo. Camphre. — Calme, mais très ferme, pourrait monter avant peu, le Japon resserrant ses offres. Le raffiné Japon en tablettes vaut 415 à 425 fr. suivant fractionnement aux 100 kg. Cires d’abeilles. — Arrivages peu importants, mais suivis. Antilles, Tonkin, Madagascar, les cours sont stationnaires. Afrique (raauque) » le 1/2 kg. acq. Chili 1 76 — Madagascar 1 60 — Haïti, Cuba, St-Domingue . 1 70 à 1 72 — Indes (manque} » — Cires végétales. — Carx.vuba ; Pas de change- ments, ni ventes à signaler, la grise bonne cou- rante se tient de 280 à 320 fr. les 100 kg., la jaune prima vaut toujours de 375 à 400 fr. Blanche Japon : Calme à 108 110 les 100 kg. entrepôt. Cochenilles. — 20 sacs reçus de Ténérifîe. Sans variations de cours. Ténérife Zacatillc 3 50 à 3 75 le kg. c.i.f. — argentée 3 75 à 4 » — Maxique (manque) » Colles de poissons. — Rien à signaler. Cotes sans changements. Hochettes rondes Saigon . . . ". 2 » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 25 — Grosses langues — .... 3 .50 à 4 « — Lyres Cayenne (suiv. dimension). 4 » à 6 » — Poches blanches Vénézuela. . . 4 » — Galettes de Chine 4 50 à 4 75 — Cornes. — Ce marché a un bon courant d’affaires à prix bien tenus, surtout pour les lots de choix, de 30 à 100 fr. les 100 pièces, suivant provenances. Les cours de Buffle se cotent de 60 à 120 fr. aux 100 fr. Cuirs et peaux. — Après les fortes transactions des derniers mois de 1910, il y a. naturellement une diminution dans la demande. Les stocks sont d'ailleurs, pour toutes provenances, excessivement bas (63 à 64.000 cuirs au total sur notre place). Les prix restent donc très fermement tenus dans l’ensemble et monteront sans doute à la première poussée des acheteurs. Martinique, Ste-Lucie, Demerara. sal. 55 » à 70 » Haïti et Porto-Rico, secs et sal. secs. 93 » à 105 • Madagascar, salés secs 65 » à 73 - — secs 05 » à 128 » Chine secs 135 » à 145 •> Japon salés 74 «à 76 >. Australie salés 72 » à 75 » le tout aux 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — 32 sacs Madagascar arrivés sous semaine. Pas d’affaires récentes. On tient ferme tout disponible Sainte-Marie 205 » à 215 > les 100 kg-. Zanzibar 165 » à 175 j. — Penang, ehoix 325 « à 350 a — Dividivi. — Petit arrivage. Curaçao, environ 200 sacs. Nous cotons 13 fr. 50 à 14 fr. cette pro- venance. Les autres sortes valent de H fr. 50 à 13 fr. les 50 kg. acquittés. Écailles de tortue. Rien à signaler : Antilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Écorces. — Oranges : Quarts Haiti, fin de saison. Importations réduites cette année, les prix ont varié de 32 à 35 fr. et nous clôturons, cote moyenne dernière vente à 33 fr. 50 les 100 kg. acquittés (droit de 10 fr.;. Cascara Sagr.ada ; Nous avons reçu de San Francisco environ 600 sacs écorces récentes- Nous cotons 100 à 105 fr. les 100 kg. c.i.f. Havre, suivant année de récolte. CoNDURANGo : Arrivage de coton de 67 balles à noter. Valant 125 à 130 fr. les 100 kg. c.a.f. Palétuviers : Pas d’arrivages à signaler, 12 à 12 fr. 50 les 100 kg. Qltllav (bois de Panama) : Environ 900 balles reçues de Valparaiso, partie vendue à 50 fr. tes 100 kg. .Marché inactif, cours 48 à 52 fr. les 100 kg., suivant provenances. Quinquina : Nous avons 20 balles centre Amé- rique à noter. Nous colons Porto-Cabello-Mara- caibo à 130 à 140 fr. les 100 kg. Quebracho ; République .Argentine. On serait acheteur de belles écorces Quebracho blanco et Quebracho Colorado. On coterait prix suivant rendement. Yumbehoa (Y'ohimbehe) : Origines du Cameroun et Congo. On serait acheteur d’un lot de cette écorce et recevrait volontiers échantillons d’essai. Essences. — Marché stationnaire et ferme malgré le peu de transactions actuelles. Citronnelle : Ceylan sans variation de 290 à 310 fr. les 100 kg. c.i.f., suivant logement. Java : Quelques caisses signalées. Cette prove- nance est de finesse et rendement très supérieurs à l’essence de Ceylan et est d’ailleurs cotée en conséquence 6 fr. 50 à 7 fr. le kg. Badiane ; .Sans transactions de place; 10 caisses JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 115 — Janv. 1911 '2i en transit. Les cours sont stationnaires à 13 fr. oO à 14 fr. le kg. entrepôt pour bonne qualité Tonkin ou marques Chine. Géranium Bourbon : Calme mais toujours ferme. Les marques connues se traitent encore de 31 à 32 fr. 50 le kg., les qualités ordinaires à 29 fr. 50 et 30 fr. Nous croyons au maintien de ces cours jusqu'à la prochaine campagne. Linaloë (Mexique) ; Reste chère, malgré la rareté de la demande. Nous cotons encore pour qualité pure de bois 24/25 fr. le kg. Offres d’ail- leurs réservées, l’essence de graine serait obte- nable de 20 à 22 fr. Nuouli blanche (Nouvelle-Calédonie) : Similaire au Caieput des Indes (essence verte), petit arri- vage dont on demande 8 fr. le kg. P.ATCHOüLi : Rien à signaler. Petit grain du Paraguaa- : Pas de stock, le peu de disponible en seconde main est tenu ferme dans l-'S 22/23 fr. le kg. Verveine des Indes : (Lemongrass oilL Station- naire avec tendance ferme, demande modérée se maintient pour bonne essence titre 72/75 “/o citral à 13 fr. 50 le kg, c. i. f. Verveine du Tonkin et des Comores : Suit le cours des essences indiennes. Certains producteur.s qui ont abandonné la distillation au moment des bas prix pratiqués de 8 à 10 fr. pourraient trouver débouchés plus avantageu.N actuellement pourvu que le rendement soit au moins égal à 72/75 “ ®. Vétiver Bourbon : Pas de cotes sur place. Au- dessous de 38/40 fr. les offres se raréfient pour essences fines Bourbon. L’essence de Java serait intéressante à connaître. Ylang-Ylang ; Quelques caisses de Manille reçues sur marché. Situation inchangée, affaires nulles ; Marques lines 350 ■■ à iOO >' le kg. — moyennes. . . . ‘.’SO » à 300 » — Fèves Tonka. — Sont toujours rares et chères, les quelques kilos vendus ces derniers temps ont encore obtenu les hauts prix de 45/50 fr. Pour prochaine récolte, les offres sont plus faciles et on parle de 22/25 francs pour Anguslura et 12 à 15 fr. pour Para. Les offres en Surinam manquent. Fèi'âs de Calabar. — .Manquent à peu près par- tout et les détenteurs demandent 2 fr. 50 le kilo. Le.s premiers arrivages devraient obtenir ce prix, mais l’article a un marché si restreint qu’il ne faut pas trop compter sur le maintien de ces cours, si les offres sont multiples. yoix d'avec. — Quelques sacs vendus à 50 fr. les 100 kg. yoix de kola. — Pas d’arrivages; est en bonne demande pour 1/2 noix rouges Afrique de 100 à 1 10 fr. les 100 kg., et 90 à 100 pour 1/4 Afrique. Gommes. — Arabiques : Sans avis nouveaux sur mois, mai’ché inactif, prix exhaussé et tendance très ferme. Kordofaa, bonnes sortes. 95 » à 105 » les 106 kg. Sénégal — 90 » à 95 » — Gomme des Indes : Sans changements ni affaires à signaler. CoPALS : Affaires nulles sur notre place, divers lots en transit, rien en vente. Nos cotes pour Mada- gascar sont à 2 fr. 50 le kilo, classements moyens; les gommes Afrique de 75 à 100 fr. les 100 kg. Sticklac ; Calme plat par continuation, petite vente à 110 fr. les 100 kg. pour gomme Tonkin propre, on cote 100 fr. qualité courante. Les gommes laques sont toujours très offertes et les stocks très importants connus empêchent toute reprise de la matière première ; le type TN orange est à la parité de 195 francs. Racines. — Ipécas : Nous ne recevons rien, n’avons rien à offrir ce mois et nous serions ache- teurs; les cours restent fermes sur les autres places. Rio-Minas cultivé, 22 à 23 fr. le kg. Quelques acheteurs paient les racines sauvages de préfé- rence ; Garthagène, très ferme, à 20 fr. le kg. Jalap ; 3 sacs Tampico 1/2 lourds vendus à 3 fr. 60 le kg., marché plus ferme. On cote pour lots bon rendement (10 à 12 ®/o résine) 3 fr. 75 à 4 fr. le kg. Ratanhia : Sans intérêt actuel. Pour souches et racinos. . . "iS » les 100 kg. Miels choix 150 » — Salsepareille. — 50 balles Tampico reçues. Nous restons à tlO fr. les 100 kg. pour Mexique grise propre. La façon Honduras vaut de 175 à 180 fr. les 100 "kg. Autres sortes manquent. La Salsepareille du Para dite couronne nous intéresse. Vétiver. — Pas d’intérêt, pas de demande. Java jaune, fin, propre aurait bons preneurs de 150 à 175 fr. les 100 kg. Indes, non terreux, 125 fr. Rocou. — Sans affaires, rien en vue. Nous cotons la piîte .sur feuilles en fûts de 200 kg. environ : Antilles, 75 à 80 fr. les lOü kg. suivant marques. Cayenne et Para manquent. Nous avons reçu 50 sacs de semences de la Jamaïque que nous cotons à 65 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Bon courant d’affaires sur tendance ferme. Bahia, Maragnan 40 » à 60 » Rio de Janeiro 110 » à 115 » Singapore 36 » à oO « Réunion 35 a à 58 » les 100 kilos acquittés. Maniocs. — Nousavons reçu environ 1.300 sacs de iV 115 — Jaxv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 25 fécule et 300 sacs de racines. Nous cotons sans changement : Racines 16 » à 18 « Farines 34 » à 35 » Miels. — Divers arrivages Mexique et Antilles, quelques barils du Chili attendus. Marché ferme sur toute la ligne. Chili (droit de 30 fr.). 75 » à 75 » Haïti (droit de 50 fr.). 75 » à 76 50 Mexique — 70 » à » » Cuba, Havane . . — 68 » à 70 » St-Domingue. . . — 68 » aux 100 kg., entrepôt. Nacres et coquillase de 20 “/o. Les serteshabi- tuelles comme les Sinsang et les NVuchang man- queid absolument et l’on n’offre guère que les sortes fines telles que les Kiukiaug avec une hausse d’environ 10 “/», puisqu’on demande aujourd hui 130 fr. les 100 kg. A ces prix, les acheteurs résistent, mais il est à craindre que ceux qui attendent une détente ne se trompent, car on ne saurait répéter suffisamment que la hausse n’est pas le résultat de spéculation, mais de manque absolu de marchandise. J. -IL Grein, 16, rue Saiato-Croix-de-la-Bietonnerie. Paris, le 20 janvier 1911. ACTUALITÉS La situat'on de l’industrie cotonnière en Nouvelle-Calédonie i*ar M. R. Pognon. A la suite des différentes notes consacrées, dans le « J. d’A. T. », au développement de la culture dn coton en Nouvelle-Calédonie, nous sommes heureux de publier ci-dessous les informations que M. R. Pognon, le dévoué et actif président de l’« Union Cotonnière Calédonienne », nous adresse de Bourail, par le tre du 12 novembre 1910. I.es cbiffi es communiqués par ce champion de la cul- ture du coton en Calédonie montrent éloquem- ment que les efforts de ces dernières années n’ont pas été vains et que la nouvelle industrie a fait de sérieux progrès dans la colonie. (N. d. l. R.) Le total des exportations fibre, pour la saison octobre 1909 à mai 191.0, a été d’environ 10.000 kg., dont 8.000 expédiés par notre u«ine d'égrenage et 2.000 par la Société d’Ouaco. Ce chillre représente en- viron 32 t. de coton brut. Nous avons donc tout lieu d’être satis- fait de ces résultats, et l’exemple en a été des plus salutaires. La superficie actuelle- ment ensemencée, ou qui le sera dans un mois, est difficilement estimable ; toutefois, nous savons que l’on plante partout sur la Côte Ouest et, certainement, nous arrive- rons à exporter 100 t. de fibres d'ici dix- huit mois. Cette quantité augmentera ensuite rapidement, puisque le coton a définitivement conquis tout le monde ici et que le seul domaine d’Ouaco en plante plus de 100 hect. en ce moment. iV 115 — Janv. 1911 .lOURNÂL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 La variété la plus cultivée est le « Calé- donien » ; cependant le « Caravonica » donne satisfaction à quelques planteurs, quoique étant incontestablement plus dé- licat. Les cotonniers arborescents, âgés de deux ans et demi et trois ans, ne paraissent attaqués par aucun insecte spécialement nuisible. Il arrive pourtant que les cap- sules ouvertes contiennent des centaines de minuscules petites punaises noires et blanches qui ne semblent causer aucun préjudice appréciable au coton et s’éli- minent assez bien en laissant le produit récolté exposé quelques heures au soleil. Le plus sérieux ennemi du cotonnier calédonien, depuis dix-huit mois, est l hu- midité excessive, due à des pluies anor- males. Cette humidité a beaucoup nui aux cotonniers, même plantés en sols riches et habituellement sains, lesquels se sont transformés en marécages. Quoi qu’il en soit, la culture cotonnière est bien établie en Nouvelle-Calédonie et, sans que notre production puisse jamais prétendre à intervenir considérablement dans l’approvisionnement mondial, nous pouvons espérer que notre colonie four- nira bientôt une quantité respectable de tonnes. R. Pog.noa. Échec cultural des Maniçobas de Bahia et de Piauhy dans l’Afrique occidentale portugaise. Préférence maintenue au Hl. de Ceara. Par M. G. Giovetti. L'uii des premiers, M. Gioveti'i, — que nous avons le plaisir de compter depuis longtemps au nombre des abonnés du « J. d’A. T. », — a expé- rimenté en Afrique occidentale portugaise les Maniçobas de .léquié {M. dichotorna) et d-' Piauhy (.1/. piauhyemh], conjointement avec l’espèce du Céara {M. Glaziowi) qu’il cultivait précédemment avec succès. Cet excellent praticien a bien voulu nous communiquer, sans plus tarder, son opinion sur les mérites respectifs des nouveaux Maniçol)as ; nous nous empressons de la reproduire, sans commentaires. Dans un prochain numéro, nous consacrerons une noie plus étendue à l’examen des premiers résultats obtenus avec ces caoutchou- tiers dans les diverses contrées tropicales où ils on t donné lieu à des tentatives culturales. (N. d. l. R.) Des trois espèces : M. (Hchotoma, M. piaii- hiyensisel M. Glaziowi, jepréfère nettement cette dernière. Non seulement elle se dé- veloppe plus rapidement, mais elle résiste aussi beaucoup mieux aux vents, .l’avais d’abord essayé le Maniçoba de Jéquié sur une partie de ma propriété où !<> terrain est de nature plus sableuse; depuis, j’ai transplanté les arbres dans un sol plus argileux où ils se comportent certainement de meilleure façon, sans toutefois atteindre le développement du M. de Céara. En outre, les branches du M. dichotorna se brisent comme du verre sous l’aciion des vents. Mon expérience du M . piauhi/emisna me permet pas de confirmer les mérites de cette espèce pour les terrains pauvres. Je l’ai plantée dans des terres relativement bonnes, où le M. Glaziowi prospère à mer- veille et, après deux années de mise en place, j’ai dû arracher pour m’en lenir à ce dernier. Un certain nombre des M. piauhi/ensis atteignaient au plus trois- ou quatre pieds de haut au bout de deux ans, tandis que d’autres n’excédaient pas même 0''‘,fi0. De tous les Manihot à caoutcbouc, je recommande sans hésiter le M. Gtazimci comme le meilleur pour la plantation-, au moins dans ma région. D’aillem-s, mon opinion sur ce point se trouve corroborée par plusieuTs planteurs du Haut Golungo qui, après avoir planté plusieurs milliers de M. dichotorna et M. piauhy ends, se sont vus dans l’obligation de remplacer ces « nouveautés » par le classique M. Gla- ziowi. Parmi les M. dichotorna on remarque ici trois ou quatre formes, dont la meilleure est celle qui a les feuilles se rap[)rochant le plus de celles du M. de Céara; la moins intéressante serait, à mon point de vue, la Ibrme à feuilles nettement lyréos ou pan- duriformes ( liddle-shaped). C. Giovetti. J’ungo-Audongo, le 11 novembre 1910. 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® ll'i — Janv. 1911 Les Maladies du Cacaoyer à San Thomé par M. N. Patouili-arü. Analyse bibliographique. José de Almeida et Caanas Mendès : Les plus graves maladies du cacaoyer à San Thomé. Brocli. de 22 p. avec 7 pi. Lisbonne, 1910. Depuis 1906, les cacaoyères de l’île de San ïlîomé sont ravagées par une maladie dont les dégâts, toujours croissants, ont justement alarmé les planteurs. MM. José de Almeida et Can.nas Mendès, spécialement chargés par le ministre des colonies du Portugal d’une mission en vue d’en déterminer la nature, viennent de publier les résultats de leurs observa- tions dans une intéressante brochure. Sur les douze parasites recueillis sur les diftérenis organes du cacaoyer, trois seu- lement ont une réelle importance patho- logique : Phytophthora Faberi, Lasiodiplo- (lia Tbeobromæ et Polystictns Persooni. C'est au premier, Phytophthora Faberi, qu’il faut attribuer la maladie des cabosses. Elle se manifeste par l’apparition de taches brunes, vivement découpées sur l’écorce des fruits qui deviennent plus foncés et se recouvrent d’une poussière blanchàlre, foimée par des masses de conidies. Ces taches commencent à se dévelopfier dans les portions du fruit sur les(|uelles l'eau peut séjourner. L’infeclicn gagne en peu de jours toute la partie corticale, traverse ta couche scléreuse du péricarpe pour arri- ver aux graines. La dissémination rapide a lien pendant la saison humide, au moyen des conidies à germination immédiale, el, pendant la saison sèche, le parasite se con- serve à l’aide d’oospores qui persistent dans l’épaisseur des tissus memes des cabosses. Les feuilles sont ordinairement indemnes, grâce à leur suface lisse et comme vernissée, facilement lavée par les averses. Le traitement de cette maladie a été indiqué dans le n® 110 du « J.d’A.Ï. ». Le Lasiodiplodia Theobromæ, parasite de blessure, n’intervenant guère que lorsqu'il rencontre les tissus végétaux sous-cutanés, mis à nu par quelque circonstance, peut causer des dégâts considérables, soit dans les fruits, dont il précipite la décomposi- tion causée par le Phytophthora, soit dans les autres parties de l'arbre qu’il envahit par les blessures des rameaux, des troncs et des racines, causées par la taille, par des accidents, ou même par des piqûres d’in- sectes. L’attaque des rameaux [die-back) se ma- nifeste par la dessiccation des extrémités, qui se couvrent des pycnides duveteuses du champignon. Sur les racines, dans les bas fonds humides, le Lasiodiplodia donne parfois une sorle de pourridié. Les pulvérisations cupriques, les badigeonnages coaltarés et la destruction des parties mortes éviteront le développement du parasite (Voir n° 1 10 du « J. d’A. T. »). Le mycélium du Polystictns Persooni vit en saprophyte dans les souches laissées sur les plantations et se propage dans le sol pour atteindre les cacaoyers, qu’il arrive à faire périr. La lutte contre ce polypore est onéreuse et difficile : l’arrachage des arbres malades et de tous ceux qui sont dans leur voisinage immédiat, le chaulage du terrain contribueront peut-être à en entraver le développement. A San Thomé, les parasites animaux sont relativement en petit nombre. Les dégâts causés par les termites sont com- battus avantageusement au moyen de coaltar. Les horers, punaises, coccides el chrysoinélides ne causent que des dom- mages insignifiants. N. Patouillard. Les Progrès de la moto-culture. Le mercredi 23 novembre, à 4 heures, a eu lieu, à l'hôtel des Ingénieurs civils, rue Blanche, à Paris, l’assemblée constitu- tive de V Association française de moto- culture qui formera une section de la Fédé- ration internationale de moto-culture dont la création a été décidée au Congrès d’A- miens de 1909. Cette nouvelle société aura pour but de N» 115 - Janv. 191 I JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE contribuer au perfectionnement des mo- teurs agricoles et du matériel agricole à moteur mécanique; de provoquer la créa- tion de machines spéciales répondanl aux desiderata des agriculteurs français et colo- niaux; d’encourager les agriculteurs à généraliser l’emploi des moteurs mécani- ques et du malériel à moteur et de leur démontrer tous les avantages qui en résul- teront pour eux, taut au point de vue de la diminution des frais d’exploitation qu’à celui, surtout, de l’augmentation des ré- coltes. Pour tous renseignements, les intéressés sont priés de s’adresser au Secrétariat général de l’Associalion, 51, rue de Lancry, à Palis. L’Association Franco-Indochinoise. Nous avons signalé dans notre nu- méro 114 la création d’un groupement destiné à favoriser les intérêts français en Indo-Chine. Ce groupement, sous le nom d’Association Franco-Indo- Chinoise, est définitivement constitué; il a tenu sa pre- mière assemblée générale le 6 décembre dernier, et a constitué son Bureau comme suit : Président, jNl. Paris, député de la Cochin- chine; Vice-présidents, MM. Vigne, admi- nistrateur de l’Union commerciale Indo- chinoise et A. CiiALLAiMEL, éditeur ; Trésorier, M. Fontaine, Administrateur des Distilleries de rindo-Chine; Secrétaire, M. L. Ohr. Outr e les membres du Bureau ci-dessus indiqués, le Conseil de Direction com- prend : MM. P. Bourdarie, Directeur de « la Revue Indigène » ; Cadot de Solange, Ingénieur- Expert; A. Fetteker, Chef du Bureau com- mercial à l’Inspection de l’Agriculture, du Commerce et des Forêts de l’Indo-Chine; Ch. Halais, Gouverneur honoraire des Co- lonies; Hanhart, Administrateur de So- ciétés industrielles en Indo-Chine; F. Main, ingénieur agronome, secrétaire de la ré- daction du « .1. d’A. T. » ; Marquis, Admi- -29 nistrateur des Services civils de l’Indo- Clîine en retraite. Parmi les questions qui ont été exa- minées comme devant faire l’objet des préoccupations de l’Association, nous pou- vons citer des questions commerciales cl douanières, et des questions agricoles. Dans sa réunion du 10 janvier, le Conseil d’ Administration en a retenu un certain nombre, et portera ses efforts sur l’établis- sement d’un régime douanier en concor- dance avec les intérêts de la colonie, sur la solution des transports postaux entre rindo-Chine et la métropole, depuis trop longtemps en suspens, et sur le lieu des adjudications faites en général à Paris, alors que les fournitures destinées à la colonie devraient logiquement être ré- servées à des maisons établies dans la colonie. Au point de vue agricole, qui nous inté- resse plus spécialement, la conférence internationale sur l’opium a donné lieu à des échanges de vues intéressants; le ré- sultat pratique de cette conférence est de faire payer l’opium en Indo-Chine beau- coup plus cher qu’avant, au profit des cul- tivateurs voisins; il place l’Indo-Chine sur un pied d’inégalité avec le Sse-Tchoiion, par exemple, qui continue à en cultiver, alors ({ue le Yiinnan voit à peu près dispa- raître cette culture. Le Conseil a été amené à envisager la possibilité de faire faire dans le Yunnan, qui par suite de la pré- sence du chemin df fer intéresse beaucoup le commerce fiançais, des cultures nou- velles, céréales, soja ou autres, qui enraye- raient l’appauvrissement rapide du pays. La culture ^u pavot œillette pourrait peut- être se substituer avantageusement à celle du pavot à opium, sans que les conditions culturales s’y opposent. La question de la suppression des droits de douane sur le maïs, au moment où cette céréale baisse sans arrêt, a également re- tenu l’attention du Conseil, ainsi que la possibibilité d’obtenir des Compagnies de navigation le transbordement à Djibouti ou Obock des marchandises en prove- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'> 115 — Janv. 1911 ;{() nance de Madagascar ou de la Uéunion à destination de l’Indo-Chine, ou inverse- ment. Le programme de ces deux premières séances et l’assiiluité avec laquelle elles ont été suivies peuvent faire espérer que le rôle de la nouvelle Association sera des plus actifs et contribuera d’une façon effi- cace au développement économique de notre grande colonie d’Asie. Le siège social sera fixé dans la pro- chaine réunion. Mais, dès à présent, les adhésions et cotisations sont reçues par M. Fontaine, trésorier. 38, rue de Chà- teaudiin, Paris. De son côté, le «J. d’A. ï. » recevra et transmettra volontiers et sans frais les adhésions et cotisations qui lui seraient envoyées par ses abonnés ou lec- teurs. Les cotisations sont fixées comme suit : Membres actifs : 12 fr. [lar an; Membres fondatours : 50 fr. (particuliers); Membres fondateurs : 100 fr. (collectivités). La Réd. L’action des engrais sur la qualité des fruits d’ananas Dans le Rnlletin n° lOl de la station expérimentale de Floride (1), MM. W. Blair et R. Wilson, chimistes officiels, rendent compte des résultats aiixiiuels ils sont arri- vés après quatre années d’expériences, poursuivies dans le but de déterminer l’in- fluence des engrais sur les diverses ijualités de r ananas. La question ne man(iuait pas d’intérêt pour tous ceux qui cuitjvent l’ana- nas en vue de l’exportation des fruits frais ou de la tabricalion des conserves, d’autant que cette action des engrais a été nettement établie en ce qui concerne les oranges. Nous pouvons donc résumer utilement les conclusions de ce travail, elfectué dans des conditions très sérieuses et offrant toutes (1) Ce Bulletin est le sixième d'une série consacrée à la culture de l’ananas ; les numéros antérieurs de cette intéressante m-mographie ont été signalés dans le Bul- letin bibliographique du CI J. d'A. T. ». (N. D. L. R.) garanties de sincérité. La variété expéri- mentée est le Rf'd Spanish, maintes fois mentionnée dans les notes que le « J. d’A. d’. » a consacrées à l’ananas ; les principaux engrais employés sont ; les phosphates de chaux, les guanos dissous, le superphos- phate, le sang desséché, les tourteaux de coton et de ricin, le nitrate de soude, le sul- fate de potasse et la kaïnite, à doses va- riables (lu simple au double sur quatre lots différents. 1° Les qualités comestibles des ananas, autant qu’elles dépendent de la richesse du jus en sucre et en acide, ne paraissent pas modifiées par la nature de l’engrais em- ployé ; mais il n’en est pas de même des qualités de Iransport. 2“ .A une augmentation de la dose d’en- grais correspondent un léger accroissement de la richesse en sucre et un très faible abaissement en acide. 3° Les gros fruits ont un pourcentage en sucre supérieur aux petits ; par contre, leur pourcentage en acide est un peu plus faible. 4® Le rapport entre les sucres réducteurs et la sucrose est plus élevé dans les gros fruits que dans les petits. 5" Le pourcentage en matières azotées ne paraît pas s’élever, dans les fruits, avec l’augmentation des engrais employés. 6“ .A la suite d>* nombreuses analyses, les moyennes suivantes ont été obtenues, pour les fruits d’ananas, débarrassés de la cou- ronne : Poids d’un fruit : 966 gr. 2. Partie comestible : 61 ®/o du poids tolat. Proportion de jus: 92,84 ®/o de la partie comes- tible. Matières solides : 15,18 ®/o du poids du fruit. Matières azotées : 0,064 ® /o de la partie comes- tible. •Acides, calculés comme citrique : 0,98 ®/o du poids du jus. Sucres réducteurs : 2,60 ®/o du poids du jus. Sucrose : 9,47 o du poids du jus. Total des sucres : 12,07 “ du poids du jus. O. L. N» 115 — JaiNV. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 31 La lutte contre les mauvaises herbes dans les rizières. Nous avons déjà fréquemment parlé de cette question, et c’est souvent d’Italie que nous sont venus des résultats d’essais sur ce sujet. Notre correspondant, le D'' N. No- VELLi a publié il y a peu de temps une nouvelle brochure dans laquelle il étudie deux systèmes de lutte contre les mau- vaises herbes : la submersion et le roulage. La base du premier système repose sur la pratique d’une submersion plus com- plète que ne le comporte la hauteur d’eau habituellement laissée sur le sol pour l’ir- rigation pure et simple, submersion étouf- fant les herbes. Bien que la hauteur en question permette au riz de rester hors de l’eau, il n’en est pas moins vrai que le riz ainsi traité donne d’abord une très mau- vaise impression; mais il vit, tandis que les hei'bes étoutfées meurent, l’endant le traitement, il y a lieu de beaucoup sur- veiller la rizière, laissant remonter le ni- veau de l’eau lorsque les herbes menacent de gagner et que le riz peut le supporter, l’abaissant dès que ce dernier souffre. Peu à peu, il devient possible de laisser le niveau à 0'“,10, contre une hauteur de ()“,i0 qu’on lui donnait au début, les herbes étant définitivement vaincues, et le riz d’autant plus vigoureux qu’il n’a pas à leur disputer sa nourriture. Le traitement se complèle par la sub- mersion automno-hivernale », qui com- mence après la récolte et se poursuit jus- qu’à l’apparition des premiers froids; on la suspend jusqu’au début du printemps pour la reprendre alors jusqu’aux semailles. Au point de vue du sol, cette pratique a l’avantage d’apporter au sol les dépôts laissés en automne par les rivières limo- neuses; cet avantage est d’ailleurs limité à certaines régions et ne s’entend pas, par exemple, pour la Lomellina. En regard, il faut ne pas oublier que la submersion prolongée amène l’accumulation dans le sol d’une acidité excessive, qui entraîne la nécessité de ne la pratiquer que dans les sols riches en alcalis, en l’espèce en chaux. Les terrains privés de calcaire n’ont rien à gagner à cette pratique, les inconvénients primant les avantages. Dans la ileuxième partie de sa brochure, le D^N. Novclli paile de la l•oulaison sou- vent préconisée pour la destruction des mauvaises herbes; mais il a soin de com- mencer par distinguer la nature de celles-ci. Tandis que le procédé est à recommander sans hésitation pour les plantes à feuilles grassesdont ladésorganisaliondes tissus est absolue après l’éci’asement par le rouleau, beaucoup de graminées et de légumineuses y résistent. La roulaison, qui d’ailleurs n’exclut pas un nettoyage complémentaire à la main, présente un inconvénient inhé- rant au riz lui-même ; on sait qu’il a ten- dance à émettre des racines adventives, et le couchage des jeunes tiges par le pas- sage du rouleau détermine une flexion marquée dans la tige; celle-ci se redresse bien ensuite, mais il y a tendance à la for- mation d’un nœud à l’endruit du redres- sement ; ce nœud est bientôt l’origine d’une émission de racines, et quelquefois d’une tige ou d’un bouquet de tiges qui vivent au dépens de la tige principale, et qui, mûrissant plus tard, amènent une irrégularité dans le champ lors de la mois- son. C’est d’autant plus marqué que la dernière roulaison a été pratiquée plus tardivement par suite des exigences de la lutte contre les mauvaises herbes. Des photograi)hies caractéristiques accomjja- gnent l’étude ({ue nous avons eue entre les mains. Il faut donc, dans la mesure du possible, ne pas pratiquer la roulaison trop tard, et môme la suspendre dès qu’on constate que le riz tend admettre de petites tiges au niveau des nœuds inférieurs. Les deux modes de défense sont très étudiés dans celte brochure qui sera con- sultée avec fruit par tous ceux qui désirent en essayer l’application dans leurs riziè- res (I). (1) Dott. Xovello Novelli. Studi in Ri-aia. — in-8‘>, n p. Chez l’auteur, à Morlara, Cattedra ambulante d’Agricoltura delta Coraellina. 3-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ lin — Janv. 1911 Le « Froghopper » de la canne à sucre. Procédés de destruction. Sous le nom de « Froghopper », on dé- signe à la Trinidad un petit héniiptère- homoptère de la famille des Cercopides, le Tomaspis postica, petite cigale qui se rap- proche assez de la cicadelle écumante, dont les « crachats de coucou » s’observent sur un bon nombre de nos végétaux her- bacés. Nous empruntons aux intéressantes notes du D' L. Gough, de MM. F. ürich et J. -B. Borer, parues dans les « Proceedings Agricullural Soc. of Trinidad » (n® de sep- tembre 1910), quelques détails sur cet insecte, qui s’est montré assez nuisible aux plantalions de canne à sucre de la Trinidad dans ces dernières années. Le « Froghopper », surtout commun à la Trinidad, a cependant été signalé ré- cemment par M. Qlelch, sur une planta- tion (le Demerara, et, plus anciennement, par sir I). Morris au Honduras; d’apres Fowler, il existerait également au Mexique et dans une grande partie du Centre-Amé- rique. Il transhume volontiers des grami- nées sauvages sur la canne cultivée, pour laquelle il a une prédilection très marquée. La femelle dépose ses œufs dans la gaine des feuilles sèches les plus rapprochées du sol. Ces œufs éclosent au bout d’un temps plus ou moins long suivant riuimidité, mais compris généralement entre douze et vingt jours. Ils donnent naissance à des nymphes qui se fixent sur les racines ou les rhizomes de la canne la plus proche et SC transforment, après quatre phases suc- cessives accomplies en l’espace de trente- deux à ([uarante-deux jours, en adultes ailés qui s’échappent de la masse écumeuse et vont se dissimuler dans les gaines fo- liaires. Ce sont ordinairement les feuilles de la ba'îe qui ont le plus à souffrir du (( Froghopper »; toutefois, il arrive que les insectes attaquent également les feuilles plus jeunes et dénudent en grande partie la tige. On a observé que les mâles étaient attirés par la lumière; cette particularité dans leurs mœurs a fait songer à l’emploi des pièges lumineux pour les capturer, mais le procédé a été reconnu de peu d’efficacité. Des résultats beaucoup plus pratiques sont obtenus par le ramassage et l’inciné- ration des feuilles sèches de la canne, ainsi que de toutes les graminées adventices. On détruit, par ce moyen, une très grande quantité d’œufs. Afin d’éliminer plus sûre- ment les graminées du sol de la plantation, on a préconisé la culture du soja, du cow- pea ou de toute autre légumineusc de cou- verture. D’autre part, le « Froghopper » est assez fréquemment parasité par une moisissure due à un champignon du type « oosporé ». Ce champignon entomogène, qui détruit les adultes et les nymphes en moins de dix jours, se cultive aisément sur gélatine ou sur rondelles de pommes de terre; on espère l’appliquer avec d’autant plus de succès à la destruction de l’insecte que la période active de ce dernier coïncide préci- sément avec la saison pluvieuse, pendant laquelle le champignon se développe avec- une extrême rapidité. 11 est donc permis d’espérer que ce trai- tement parasitaire, complété par les me- sures indiquées pour la destruction des œufs, aura bientôt raison de cet ennemi de la canne. O. L. Le « Journal (l'Agriculture Tropicale » n'autorise la reproduction de ses articles (ju'à la condition expresse d'en indiquer la souree. Paris. — L. Mabetheux, iroprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N® 115 — Janvier 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 BUüIiETIJ^ BlBmOGf^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, moins qu il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envover deux exemplaires de chaque publication. ^ 2093. Shancihan [John D.) : American Export Coin in Europe, in-8“ de 42 p. et diagrames, 1 pl. Publié comme circulaire n» o5, Bureau of Plant Industry U. S. Washington, 1910. [Cette bro- chure a été faite avec la collaboration de MM. Clyde E. Leigbty et Emile G. Boerner; elle a un intérêt spécial depuis que certaines de nos co- lonies ont commencé à exporter de notables quan- tités de maïs. On sait la façon dont se font les ex- péditions de céréales et la valeur attachée aux cer- tificats d exportation pour les achats, ainsi que les contestations auxquelles peut donner lieu la véri- fication de la qualité de la marchandise à l’arrivée; or, à la suite des plaintes des acheteurs euro- péens, le Gouvernement américain a fait étudier les conditions dans lesquelles les chargements arrivaient en Europe, et examiner la concor- dance des certificats avec l'état réel de la mar- chandise. L examen a porté sur 120 navires amé- ricains arrivant en Europe chargés de maïs. 11 en est résulté que l’état d’humidité change souvent beaucoup en cours de roule, que la température s’élève, et que diverses causes viennent influer sur ces changements : impuretés, humidité à rembar- quement, la saison d’expédition, la longueur du voyage et l’influence de la proximité des chau- dières et du tunnel de l’arbi’e de couche. Les au- teurs formulent un certain nombre de recomman- dations tendant à abaisser le taux d’humidité à 1 embarquement, à éloigner des chaudières les grains contenant plus de 12,5 » d’humidité, à écarter des expéditions les' grains partielle- ment séchés, à embarquer du grain aussi propre que possible, à ne pas embarquer par la pluie, à ce que rien de mouillé ne soit embarqué avec le maïs, à ce que l’embarquement ne soit pas fait trop longtemps avant que le navire quitte le port, enfin à ce que les cales a maïs soient convenable- ment protégées contre les radiations des chau- dières, des machines et la chaleur de l’arbre de couche. Nous savons que les agriculteurs de l'Ouest Africain se préoccupent déjà du séchage du maïs avant 1 embarquement, et de nombreuses demandes de renseignements nous ont été déjà adressées à ce sujet. L’opuscule en question attire Tattention des exportateurs, des transitaires et des compagnies de navigation sur la difficulté de ce transpoi’t. Espérons que les Compagnies fran- çaises ne resteront pas sourdes à cet avertisse- ment, qui peut en même temps leur rappeler que le système du certificat final, le seul pratique pour les exportateurs de céréales, ne peut exister qu à la condition que les matières expédiées fie subiront pas de transformation trop grande du fait des conditions de transport. — F. M.] 2094. [lopkins [Ph. D.) : 1® Contributions toward a monograph of the Scolytid beetles. I. The genus Dendroctonus (U. S. Dep. of Agr., Bureau of Ento- mol., Technical Sériés, n» 17, partie 1, 1909). In-8®, 164 p.. 95 fig., 8 pl. - - 2® Practical infor- mation on the Scolytide beetles of the north ame- lican forests. I. Barkheetles of the genus Dendroc- tonus (U. S. Dep. of Agr., Bureau of Entomol., Bull. n®83, partie 1, 1909). In-8®, 169 p.,'102 fig.). [Ces deux volumes constituent une fort belle monographie du geni'e Bentroctonus dont le nom tueur d arbre) indique d’une façon suffisante que les espèces qui le composent comptent parmi les insectes les plus nuisibles aux forêts. C’est aux Conifères qne s’attaquent ces Scolytides dont un représentant, le Dendroctonus niicanes, exerce principalement ses ravages sur les Epicéas dans lo partie septentrionale de l’Europe (Allemagne du Nord, Danemark, Suède et Norvège, Russie). Toutes les autres espèces, au nombre de vingt-trois, sont américaines et se répartissent sur une zone qui s’étend depuis le nord du Guatémala jusqu’au nord du Canada et à l’.àlaska. On Irouvera dans cet excellent ouvrage un exposé général de l’orga- nisation de la lutte contre ces ravageurs et une étude relative aux procédés spéciaux recomman- dables contre chacune des différentes espèces. — P. M. 2095. Perrot (E.) ; Les productions végétales de la Tunisie. — Br. 16X24 de 36 pages. Ext. du Bull, de la Soc. Bot. de France 1909. [Au cours d’un voyage d’un mois effectué en 1909 à travers la Tunisie par la Soc. bot. de France, M. le pro- fesseur Perrot s’est attaché à l’élude de la plupart des problèmes agricoles qui ?e posent dans ce pays. C’est ainsi qu’avant d’aborder les diveises applications des produits végétaux, il nous fait connaître les heureux résultats obtenus par un propriétaire tunisien, .M. Dumont, dans sa lutte contre les eaux torrentueuses et les moyens adoptés pour la préservation des oasis contre l’en- sablement, avec une liste des végétaux les plus aptes, dans ces régions, à fixer les dunes. Il passe ensuite en revue les principales cultures tuni- siennes, puis accorde quelques pages aux oasis les plus importantes. Cette substantielle étude, où l’on trouve suffisamment de chiffres statistiques pour montrer les progrès réalisés sans surcharger le texte, permet à M. Perrot de faire ressortir dans ses conclusions le plein essor économique de la- Tunisie, que n’a pu ralentir l'a désastreuse période Voir la suite page 3 2 .lUülUNAL D AC.UlCULTUliK THOPICALE A’** 115 — .Ianmek 1911 DE INDISCHE MERCUÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale liebclomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales Java. Sumatra. Célèbes. Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUl'li public en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le ]irincipal inlermédiüire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créei' dans les colonies. AJi()\y,EME\T AWLEl. : 25 Er. (Vnion Postale) AMSTERDAM. J. -H de BUSSY éditeur. te CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA RKVUE SCIENTIFIQUE ET I.NDUSTRIEL ORG.ANE OFFICIEL DE l'iNDUSTRIE DU C.^OUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS (10“) Adresse télégr. : DRALLlC-VAlilS Codes : Français A-Z. 2*" édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCURSALES Marseille. 29, rue Pavillon. | New-York. 43-45,’\Vesta4th St. I London E.C.. 93, Aldersgate St. Johannesburg, PalaceBuilding Hambourg 21, 43, Osterbeck- Obidos Brésil), slrasse. | Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux 1907 .... I Méd d'Or Hosent 1907 I _ Paris ■ ip. Sp. 1907 t < — Toulouse 1908 . . . I — Franco-Brltan. 19u8. . t — Se retaire cl. Marseille i909 . . . . i _ Bruxelles 1910 . . * Gr. Pr.(Col.) Bruxelles 1910 ... * Méd. d'Or Buenos-Ayres l9lo. i Méd. d’Arg. Douai toiu . .... I Dipl. d’Hon Clermont'Ferr 1910. i — Francfort 1910 . • . Hors Concours GRAND PRIX Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc. Londresl908etl91I | Abon.neme.nt : France, 20 francs. Etranger. 26 francs. Kolonial-Wirtsciialtliclies Koitee Berlin M.W., Unler tien Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monograpliiqucs (" Beihefte » . Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l'étranirer. — R. Schlechter : 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc eu Afrique Occidentale. Prix, relié ; 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition, 1903 ; Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; ICO fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch ; Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m.90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4,m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche E'sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix : 5 m. — Paul Fuchs : Die "Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. TIi6 tropical agricdltdrist publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Dircfteup des Roval Botanic Gardons, Peradeniva, Ceylan Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientilîques du gouvernemen,. et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- :houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, TArachidc et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces; s'adresser à MM AJ.&J.FERriUSON à Colombo Ceylan Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER", par Mr. Herbert Wric.iit, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 tr. 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INOIA ROBBER WORLB N" 395, Broadway, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Huméro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs La Direclion du India Rubber World désire réunir dans sa hinliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gulta, en quelque langue que ce soit. En iTdrivdnt, niéntiàrtndi .té Journal d'Agri culture Téci)vcdîe. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department ; "Oxiord HoBBe", 83-01, Great Titcblield Street, Oxford Street, loDdoD,W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OP TWO PENCE FOR POSTAGE THE lÉ Eililier & Gitla Percla ^;aii0BClrMTra(lesJoiirMl 37' & 88 SboB Lane Londres, E C. Abonnement : 20 fr, t'Wp'i'eliiJt Ptoulrt'* de la Hft'o? et tu Sopa'rb! Au'nau» N® 115 — Janvier 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 3 de sécheresse de 1908, et de tracer le programme de mesures à prendre pour accélérer cet essor. — V. C.J 2096. Despeissis (A.). : Tropical Agriculture in Western Australia. Publié comme Bulletin n® 36 du Dep. of Agr. du Western Australia. — 50 pages, 13 planches hors texte, I carte et 1 diagramme. Perth, 1910. [Rapport d’une mis- sion officielle que l’auteur a effectuée dans la zone tropicale du W. A., en vue d'y étudier les ressources et les possibilités agricoles. Ce tra- vail sérieux et documenté pourrait bien être le prélude d’une ère de mise en valeur de celte région qui comprend environ la moitié du terri- toire ouest australien, lequel occupe le tiers du continent insulaire. M. Despeissis développe avec compétence d’utiles considérations sur le climat de la région mise à l’étude, son sol, le régime pluviométrique qui en caractérise les principales localités, la création de puits ordinaires et de puits artésiens dans un pays où le problème de l’arrosage apparaît comme l’un des plus difficiles à résoudre avec celui de la main-d’æuvre. Les principales cultures sont ensuite passées en revue et diversement appréciées ; l’auteur met en avant le sisal, le dattier, dont nous nous occuperons prochainement dans une note de texte, le bananier, les citrus, l’ananas, le maïs et le sorgho, l’ara- chide et le coton ; d’autre part, l’élevage du porc, de la chèvre d’Angora et du mulet lui semble intéressant. Les termites paraissent être de sérieux ennemis des cultures; à ce propos, l’auteur émet une fausse supposition lorsqu’il semble attribuer au latex un rôle protecteur qui mettrait les arbres à caoutchouc à l’abri des ravages des termites. De superbes illustrations et de nombreux tableaux de statistiques, de température, d’analyses de terres, ainsi qu’un graphique des chutes de pluie com- plètent celte brochure de grand intérêt local. — O. L.J 2097. Vermorel (V.). Agenda agricole et viticole pour 1911. Format de poche. 200 p. de texte et pages blanches pour notes. Chez l’auteur à Ville- franche-sur-Rhône. Prix: 1 fr. 25; éditionde luxe : 2 fr. 50. [Tous les agriculteurs et viticulteurs con- naissent et apprécient cette élégante publication, qui pare immédiatement aux défaillances de la mémoire, ou fournit un renseignement urgent. L’agenda Vermorel en est à sa 26® année. Il est donc superflu de faire son éloge.] 2098. De Wildeman [E.) : Matériaux pour une ' étude botanico-économique du genre Coffea. Extrait des « Annales de Buitenzorg». — 40pp.Leide, 1909. [Avec l’autorité que nous lui connaissons, M. de 5 Wildeman expose les difficultés auxquelles on se ^ heurte actuellement pour différencier les nom- f breux caféiers, d’après des caractères nets et con- )'■ stants. Il montre la fragdité de la plupart des i caractères morphologiques et anatomiques, y Ê compris ceux tirés des domaties foliaires, encore bien imparfaitement étudiés. L’auteur conseille de ji recueillir et d’analyser le plus de renseignements W possibles sur tous les caféiers actuellement connus en tant qu’espèces, variétés et hybi’ides; dans le but de faciliter les recherches, suivant cet ordre d’idées, il a dressé l’énumération complète de ces caféiers, avec les indications bibliographiques se rapportant à chacun d’eux et ses observations per- sonnelles, lorsqu’il y avait lieu. Cette nomencla- ture alphabétique constitue un document fort utile pour les botanistes et les agriculteurs. Il serait grandement à souhaiter que les vues du savant botaniste de Bruxelles soient comprises, car elles permettraient sans doute d’arriver à faire la lumière sur ce genre de Coffea sur lequel plane encore une grande Incertitude botanique. — O. L.] 2099. Pratt [H. C.) : A Lepidopterous pest of Coconuts, Brachyartona 'caloxantha (Zygaenidæ). — Bulletin n® 4 du Department of Agriculture des Etats malais. Kuala Lumpur, 6 p. [La larve de ce papillon a causé, sur quelques cocoteries de la Malaisie, des dégcàts assez importants pour justifier ce travail de l’entomologiste du Gouveimement. A la quatrième génération, il n’est pas rare de voir quelques-uns de ces insectes arriver à peupler un même cocotier de 40.000 de leurs larves, lesquelles s’attaquent aux feuilles qu’elles ont tôt fait de détruire. Contre cet ennemi, heureusement spo- radique, l’auteur conseille des pulvérisations avec une émulsion de savon et de kérosène préparée à raison de 9 litres de kérosène pour 4 lit. 50 d’eau et d 10 grammes de savon.] 3000. Trelease {W.) : Observations un Fuicr — de la Guadeloupe 400 » 400 » Est Asiatic Danois . . 1000 » 1000 » — de rindo-Chine 1323 » 1510 » Mozambique . . . 29 » 28 » Companhia da Zambezia 20 » 16 75 Paris, le 20 janvier 1910. H. Jaumo.n. 10 JOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 115 — Janvier 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL ; Clermont-Ferrand Ad. lél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN & C PNEUMATIQUES poDf Voires, VolHles, Moiocycles, Cycles PNEUS MICHELIN ‘^JUMELES pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déj^osée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. lIAliBURC^Ir a Elhe (Allemaoaf.) 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COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, anille. Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. fuir 11 mil. rtmsir m " mmiHL woats" Mi I. il b. IMIIBT. IS. PIIIIHI tm. 18. lOIIBHES, B.C. !l JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 115 — .Ianvier 1911 Les Collections complètes du Jom-ml d’Agricultute Tropiak deviennent RARES! presque epuisêes, ei uu vendons 225 francs les 72 reSsT - Lwe 1907. co^pme, seule, 25 francs. ule, 25 irancs. . .11 » if\f\0 i^nvîor 4 909 r N- 81 85 et 91 (mars 1908. juillet .908 et janvier 1909) .„"uot! Jent^uiséa. Lus les rachelous. en bon etat, an pr.x ‘"ei irL 9, 3. 4, 9, 19. 34 et 61 au prix Je ,1e 2 francs. 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[Nous avons rendu compte, à plusieurs reprises, des recherches entreprises, sous le contrôle du Bureau d’Entoino- logie des États-Unis, pour déterminer la manière dont les fumigations au cyanure de potassium devaient être conduites sur les plantations de Citrus de Californie et de Floride, pour détruire, de la façon tout à la fois la plus efficace et la plus économique, les diverses espèces de cochenilles nuisibles aux arbres. Le présent travail, compor- tant toutes les figures susceptibles d’aider à l’éclai- cissement du texte, contient de très utiles indica- tions pour l’application de ce traitementinsecticide, qui tend à devenir une pratique courante sur les orangeries nord-américaines. L’auteur consacre d’abord quelques pages à l’examen des principaux insectes fixés, à la nature et à l’importance de leurs dégâts sur les orangers et autres CAirus cultivés; il décrit ensuite le processus de la fumi- gation par l’emploi d’une tente graduée permettant de faire rapidement le dosage du cyanure de potassium à employer et de la quantité d’acide sulfurique nécessaire à sa décomposition. Tous les arboriculteurs qui voudront essayer ce procédé de destruction devront, pour s’éviter des tâtonnements et des mécomptes, prendre connaissance de cette brochure, rédigée avec le plus grand soin et dans l'esprit éminemment pratique qui caractérise toutes les publications émanant du Bureau d’Ëntomologie de Washington.] 3003. Maxwell-Lcfroy {H.) : Life-histories of Indian insects. Memoirs du Dep. Agr. de l'Inde, série entomologique n® 8. — 18 pp. et 8 pl. en couleur. Institut de Pusa, juin 1910. [Etude de huit espèces de coléoptères, choisies parmi les plus communes dans l’Inde; nous y relevons un chapitre sur le Cylas formicarius, le plus dange- reux ennemi de la patate, dont on se défend par la culture à bonne profondeur complétée par le buttage des plantes, ainsi que par le ramassage et la destruction des tubercules reconnus attaqués au moment de la récolte. Le savant entomologiste du gouvernement de l’Inde se propose de continuer cet intéressant travail et d’initier ainsi progressi- vement les cultivateurs à la connaissance des principaux insectes qu’ils peuvent rencontrer sur leur exploitation. M. M. Lefroy ne se contente pas de décrire minutieusement les mœurs de l’espèce et d’en montrer les différentes phases et les caractères essentiels dans une planche en couleur empreinte de beaucoup de réalité; il indique, en outre, chaque fois qu’il y a lieu, les moyens de prévenir ses dégâts et de la détruire prati([ue- ment.] 3004. Vèzes (M.) : Rapport sur le fonctionnement du Laboratoire de Chimie apq^liquée à l’industrie des résines (T908-19ü'.i). Br. de 8 p. lmp. Gou- nouilhou. Bordeaux, 1909. (Compterendu des tra- vaux sur les térébenthines et la colophane dans le laboratoire que dirige le professeur de la Faculté de Bordeaux.] 3005. Boselli [E. G.) : Nota sul commercio délia Colonia Eritrea. — In-8® de 22 p.. Bulletin n® 1 de l’Institut colonial italien, Rome, 1910. [Si la Co- lonie Erythrée n’a pas donné jusqu’ici ce qu’on en attendait et si le succès n’est pas en proportion des efforts, l’auteur estime que cela tient surtout à l’indifférence dans laquelle on tient en général les questions coloniales en Italie. Il estime, en effet, que le port de Massaouah est le mieux situé de la mer Rouge, et montre que son mouvement de navigation est loin d’ètre négligeable. Les im- portations sont assez importantes, mais les expor- tations sont bien faibles à notre avis, étant donné ce que pourraient donner les produits agricoles de la colonie. Les seuls produits mentionnés à l’ex- portation sont le beurre, envoyé en Arabie, les peaux sèches, le coton et les gommes-, on peut y ajouter un peu de noix de palme, un peu d’or et une tentative d’exportation de bétail. En réalité, nous nous demandons si les moyens de commu- nications ne sont pas au moins autaut la cause de cette lenteur de développement que l’indifférence de la métropole. En effet, tout ou presque tout arrive à Massaouah par caravanes, le seul chemin de fer étant celui d’Asmara à Ghinda. Un autre en projet est celui d’Agordat à Massaouah par Mescialit et Cheren; mais il ne faut pas oublier que l’Angleterre fera tout au monde pour essayer de détourner à son profit le transit susceptible de passer par Massaouah, et que cette hostilité économique sera plus sérieuse que l’indifférence italienne. Quelle que puisse être celle-ci, en effet, elle n’empêcherait pas les produits exportés de passer par la voie italienne si les tarifs de douane, les prix de fret et de transports et les commodités de toutes sortes offertes par les commerçants, transitaires ou agents du fisc donnaient à l’im- portateur européen des avantages sur la voie égyptienne ; c’est ce que nous souhaitons à nos voisins.] 3006. Betts (H. S.) ; Properties and uses of the Southern Fines. — 30 p., 0 fig. Circul. 164 du Forest .Service. U. S. Dep. of Agriculture. Août 1909. [En 1907, un tiers de la production totale des Etats- Unis en bois de charpente a été fourni par les Pins des Etats du Sud, qui végètent sur une zone de 200 à 400 milles le long des côtes de l’Atlantique et du golfe du Mexique, de la Virginie au Texas oriental. Les 3 espèces principales de ces régions sont : Long leaf pine (Pinus palustris), Shortleaf pine (P. echinata), Loblolly pine fP. tæda), aux- quelles s’ajoutent accessoirement le Cuban pine et le Pond pine. M. Betts consacre la plus grande partie de son travail à l’étude des propriétés physiques et mécaniques de ces bois. Il en déduit le rôle qui doit être dévolu à chacun d’eux comme bois de charpente. — V. G.] 3007. Bernard {D’’ Ch.) : Observations sur le thé. — In-8®, 48 pp. 4 pl. Bulletin n® 40 du Dépar- tement de l’Agriculture des Indes Néerlandaises. Voir la suite page 15 14 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 115 — Janvier 1911 PUBLICATIONS DU DÉP^ D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sons la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « AjsrifiiltufaI Niews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L année, 3 fr. 50. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cfyp- | logamiques, l'.Vpiculture. la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 a 50 centimes la brochure. \ Adresser les commandes à ; Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, ' Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. W«i. Batvson and Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière l’ublicalions respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à ITndustrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Uépubliques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCniPTION ANNUELLE ; 20 francs. Direetenr ; D. B^NKflÀBDT, Aveiiiia 5 de Mayo 3, MEXICO O.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Tfopal Muluii & PidiitlDij Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS- Curateur des Jardins Botaniques Royau.c PKllADEMYA, Ccylan Un superbe volume in-8® de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d’A. T., n» 11-2. Prix ; 10/6 (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d' Agricul- ture Tropicale. À EVOLUÇAO AGRICOL Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, ^atuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Evoluçao Agricola oü're, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- :: cité au Brésil :: :: :: :: F’ abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Fropriét", Caixa 425, SAO FAULO (Brésil). üa ÜIGÜE IWAt^ITIlVIE française Société reconnue d' Utilité Publique Etudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spéci.men et Notice franco sur demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- THE A6RIG0LTUEAL BULLETIN of the Straits Settlemeuts and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l'industrie du caoutchouc. Un an : Straits -Settlements et Federated Malay States $,6.00 — Autres pays do la Péninsule malaise $ S.SO — Inde et G'evlan Rs.!)-8-0 — Europe. .' €0-13-0 Le numéro, seul go cts. or I s. 2 d. L’année complète . $3.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanlo Gardens. — SINGAPORE 'i'*l*4''l»*l*'i» + «l»>ï**l»»|t*|»*i**I»*i**H* + *H*4*4* ♦ * AeilIpiSlltMMtàfllIîl 4- 4- 4* “ THE CUBA REVIEW ” est le 4* A ♦ ♦ ♦ compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’ile de Cuba. C’est an recueil de tout ce qui s’écrit et se d i l lor Cuba. 4» 4* * * “THE CUBA REVIEW "contient chaque 4* * mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4* * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4< * contributions originales écrites spécialement 4< * pour cette Revue, des cartes géographiques 4> * précieuses et des gravures intéressantes. 4> * Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. 4* * * Adresse : “ The Cuba Revlew and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK 4* 4* ♦ 4» * 4* 4» «H» ^ 4» 4* ♦ ♦ 4n|n|* ♦ 4» 4* 4 LA SUCRERIE ' Indigène et Coloniale j 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9'") REVUE IIEBDO.UADAIRE de Teclinoloflie, CoiDMieree et Économie iiolitiniie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOOS IK ENVOIS D’ARGENT DOIîENT ÊTRE FAITS A l'ORDRE DE H. EM. lÉGIBR oujiy u« ja pdgw IJ N» llo — Janvier 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE [Quatre brochures sur le thé ont déjà paru et ont été analysées dans nos colonnes. Dans celle que nous mettons aujourd'hui sous les yeux de nos lecteurs, plusieurs sujets sont traités : A) Les aca- riens du thé; B) Germination et essais de sélection des graines du thé; C) Quelques acariens intéres- sant indirectement la culture du thé; D) Une maladie des jeunes piaules de thé. La première partie montre que l’enfouissement des émondes de théier ne suffit pas à combattre les acariens, mais qu'ils se développent parfaitement un certain temps après leur mise en terre; l’emploi des insec- licides en grand ne semble pas non plus devoir donner des résultats décisifs, en raison du pri.^; l’amélioration des cultures aide indirectement à lutter contre ces ennemis. — Des essais de sélec- tion ont été entrepris pour constater si la densité avait un rapport avec la rapidité de germination ; il paraît qu’elle n’en a qu’avec la vigueur des plan- tules. La faculté germinative du thé n’est pas tou- jours liée à la non-immersion des graines après un séjour de quelque durée dans l’eau, certaines graines germant, qui ne se sont pas enfoncées dans l’eau. Autre constatation, il est important de semer les graines le hile en bas en raison de l’orieuta- . tion de la railicelle et de la ligelle dans la graine ; autrement, on s’expose à avoir des tiges déviées assez fortement. — Les dernières parties de la brochure sont consacrées à un acarien qui vivrait indifféremment sur le théier et sur le manioc, détail important pour les plantations où les deux plantes se rencontrent, et aune maladie observée sur les jeunes plants de thé et qui est due <à un champignon. De très belles planches illustrent cette brochure. — F. M., 3008. The India-liubber and Gut^ta-Percha üianj and Yearbook, 1911. — Gr. format 21 X 26. .\Ia- claren et Sons, édit. .37, Shoe Lane, London E. G. [Cet agenda, fort bien présenté, contient une foule ^ de renseignements utiles aux industriels et négo- ciants en caoutchouc. Rappelons qu’il est publié par les éditeurs de notre estimé confrère anglais, U The India Rubber Journal », qui paraît main- tenant toutes les semaines.! 3009. ElUs {L.-W.) : Minor articles of farm equipment. — In-8® de t5 p. Publié comme Cir- ■ culaire n® 44, Bureau of Plant Jndustry. U. S. Washington, 1910. [Petite brochure destinée à montrer l’importance des outils de peu de prix et j. des menus instruments auxquels on n’attache géné- [, râlement pas de valeur dans l’établissement d’un inventaire ou d'un budget. Les entreprises agri- coles sont en général fort mal équipées sous ce rapport, et c’est là un tort qui peut faire perdre souvent du temps et de l'argent. Les listes don- nées pâr l’auteur ne sont évidemment pas uni- verselles, et il ne les donne pas comme telles, mais seulement comme des types utiles à consul- ter. Etant donné l’éloignement des entreprises coloniales, qui ont en général besoin de plusieurs semaines pour se procurer les objets indispen- sables, nous estimons qu’il y a dans cette brochure des réflexions utiles à méditer et des tableaux intéressants pour nos planteurs. — F. M.j 3010. Seedling and other Canes in the Leeiuard Islaiids, 1908-09. Publié comme Pamphlet n° 63 du Département d’Agriculture des West Indies. Barbades t9IO. [Cet opuscule d’une centaine de pages, préfacé par le D'' F. Watts, condense les résultats obtenus pendant l’année 1908-09, dans les Stations d’Essais d’Antigua et de Saint-Kitts, avec diverses variétés de cannes, dont toute une série provenant de semis. De ces expériences, nous pouvons retenir les indications suivantes ; 1® A .Vntigua, 17 variétés ont été trouvées supérieures à la Transparente blanche, prise comme point de comparaison; 2® après huit années d’expériences, la Scnly Seedling apparaît comme une variété rustique, vigoureuse, résistante à la sécheresse et a la maladie, en un mot fort recommandable pour l île ; 3® cette même variété arrive en troisième rang parmi les cannes examinées au point de vue de la valeur [)our la repousse; elle a fourni une moyenne de 4. 120 livres de sucrose pendant les cinq dernières années à la repousse et de 7.230 livres en première récolte; 4® les premières repousses sont toujours beaucoup plus affectées par la " root-disease » (Marasinius sacchari) que les plants de première année ou les autres repousses; 5® la « rind-disease » {Triehosphæria sacchari) a.csiusé des dégâts appréciables sur plusieurs lots d’expérience ; 6® à .Saint Kitts, c’est la B. 208 qui s’est constam- ment révélée supérieure depuis sept ans, avec une moyenne de 7.750 Ibs. de sucrose par acre. Eu résumé, la Sealy Seedling se recommande par sa grande résistance à la sécheresse et étend rapide- ment son emblavure à Antigua, tandis que la B. 208, tenue en grande faveur à Saint-Kitts, est surtout adaptée à des conditions de culture favo- rables à la canne. La canne de Bourbon ot la Trans- parente blanche perdent du terrain à Antigua; par contre, cette dernière variété continue à dominer dans les plantations de Saint-Kitts. — O. L.J 3011. Lopez y Lopez : Tristeza y Carbunclo. — Brochure de 30 pp. publiée par la division zoo- technique de l’Uruguay. Montevideo, 19i0. [Etude concise et méthodique du charbon et de la Piro- plasmose chez les bovidés. Ces deux redoutables épizooties causent annuellement de grandes pertes au troupeau uruguayen ; l’auteur examine succes- sivement leurs causes et moyens d’infection, leurs symptômes et diagnoses, enfin leur prophylaxie.! 3012. The tea plots at the Experiment Station Pera- deniya. — Circul. n® 1, vol. V, des Jardins bota- niques de Ceylan, 1910. — .[D’une longue série d’expériences sur quinze lots de théier à la Station de Peradeniya, il paraît résulter que les engrais verts sont particulièrement recommandables dans cette culture et qu’ils arriveraient, au pis aller, à suppléer les engrais minéraux. Dans cet ordre d'idées, le üadapou Erythrine se classe en trie des espèces à utiliser pour la fumure en vert, puis vient le Crotalaria striata, qui fournit deux ou trois coupes et disparaît définitivement sans donner lieu à aucun danger de maladie cryptogamique. — O. L.] d I. ,« l’. r ,1 $ I \ . 16 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® llo — Janvieb 1911 MOULINS CANNE  SUCRE lloiasseurs (llriialiers), TraiisimileiirH iioiir cam et hapaae MACHINES FOUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises NEU=CORONA” = DÉFIBREUSE PERFECTIONNEE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. 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En outre, le jury de la dernière Exposition ' coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant wn Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintét'essèe à toutes les demandes de renseignements qui lui S07it adressées. GRAIIES IGRICOIES ET IHDDSTRIEILES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEORS, etc. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU EUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles ( Agave SisaJana du Yucatan ] (vrai), Cotons sélectionnés, ( Jut^, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix!, Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Cannellier de Ceylan, Gingem- \ bre des Antilles, Giroflier, < Muscadier, Poivrier, Vanilles I du Mexique et de Bourbon ( (boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lé(\ü\é{Mam/ioi dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — San Francisco! — heptaphylla) 'Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du 1. d’A. T, CAOUTCHOÜQUIERDU PARA (Heveabrasiliensis; • LES CATALOGUES II.RUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRA.NCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES xx’a. d© Succu-rsale xxi d© lZ>©i30t En écrivant, mentionnez te ajournai d' Agriculture Tropicale^ Pari». — !.. Marbtbedx, imprimeur,' 1, rue Cassette. 41® Année iV 116 28 Février 1911 JOURNAL D’AGRIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant à la tin de ebaciue mois S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux,'Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladeis, etc. . COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABRQY, Uédacteur principal — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaclion J. GRISARD; — E. BAILLAÜD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII®). ABON.XEMENTS : ü.n an, 20 francs. — Recommandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGl.VAUX. Sofnmait^e ÉTUDES ET DOSSIERS. - Exposition de caoutchoucs bruts et gutta-percha de Tervueren (BeR giqueh par M.Mî. Lamy-Torrilhon, 33. — Les travaux de l’Association Cotonnière Coloniale, 36. — Notes d’expérience et de voyage sur l’Hévéa. Disposition et rapprochement des incisions, avec figures, par M. G. Verset, 40. — L’Exposition des Blés de l'Institut colo- nial marseillais, par E. Baii.laud, 45. PARTIE^ COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (eours, statistiques, débouchés), par MM. Hbcrt frères et C'« (Caoutchouc/; 48. — E. et J. E'oss.at (Colon), 49. — G- oe Prkaüdbt (Sucre de Canne et surproduits). 49. — A. .Ai.leacme (Café), 31 ; (Cacao)Y 51. — Touton, Crocs et C'« Vanille), 52. — 'VAQuixét Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 53. — Rocca. Tassy et de Rocx (Ma- tières grasses coloniales), 34. — . Paul Collin (Cé- réales et Maniocs des colonies françaises). 34. — Geo Ernst , Produits de Droguerie et Divers), 53. — Taylor .a.nd Co (Mercuriale africaine. de Liver- du H® 116 pool , 57. — .1.-11. Grein (Produits d’Extrêmc Orient). 57. ACTUALITÉS. — Traitement des fruits d’ananas contre la pourriture, par le gaz formaldéhyde, par L. Br.. 47. — Mission de M. O. Labroy au Brésil, 58. A propos de la culture du Cofjea .robusla. 58. — Sai- gnée du Castilloa par incision.s obliques en séries ver- ticales, arec figures, par O. L., 60. — Récolte méca- nique de la Canne, par F. .M., 60. — Relèvement de la culture du cacaoyer à Surinam, par le traitement de la maladie, 6t. — Procédés de destruction du cha- rançon du maïs, par E. B., 62. — Un succédané du coton hydrophile tiré des plantes marines, 62. — Transportpar monoroues, 63. — L’alcool de Ifenéquen, par A. Pedroso, 64. — üue Exposition d’horticulture à Florence, 64. — Nécrologie, M. J. -B. Torbilhon, 64. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 22 analyses bibliographiques, 17, 19, 29 et 31. — Chronique financière, par M. H. Jau.mon (pa- ges bleues). 25. Le Journal d’Agrioulture Tropicale naulorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse d’en indiquer la source Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’ Administration du Journal (lô4, rue Jeauue d'Arc , prolongée), et à l'Oi'rice Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — d Amslerddm, chez De Bussy (Rokin 60). — . — Possède environ un quart de ces conces- sions, soit oOl bouws (1), planté en Hévéas qui ont aujourd’hui de un à trois ans, avec culture intercalaire de Caféiers Robusla. La récolte de caoutchouc pour 1911 sera environ de 2.000 <à 2.500 kg.; elle augmen- tera ensuite de plus du double chaque année. Vereenigde Hevea Plantagen der Bila Landen. — La concession de Kaloendang, accordée à cette Société par le sultan de Bila, pour soixantc-([uinze. ans, a une siiperlicie de 1.250 hectares. De plus, la Société a une option sur quatre concessions d’une surface de 121.118 bouws dans le sultanat de Bila. Lite s’est pro})osé la culture de toutes les plantes d’un rapport rémunérateur et eu particulier du caoutchouc. En basant le rendement du caoutchouc sec sur ott kg. par acre, pour la première année et de 100 à loO kg. pour la deuxième et la troisième année, elle compte arriver à un chiffre de production annuelle de : 9 tonnes en 1911-12, 37 tonnes en 1912-13. et 190 tonnes en 1913-14. Société anonyme des plantations de Telak Dalam. — Filiale de la « Société linancière (1) 1 Bouw, l.OS.ï m-; I acre. 4.U00 m*; i veid. .< 00 itj'^ du Caoutchouc », elle exploite quatre con- cessions englobant 2.29o lied, et situées dans l'ile de Sumatra, à 12 km. du port de Tandjong Balei. La culture remonte à 189G et comprend : 340.000 Caféiers Libéiia, 800 Cocotiers. 2.500 Ficus, plantés de 1898 à 1902 et 106.593 Hévéas âgés de deu.x à neuf ans. En ne tenant compte que de la produc- tion du caoutchouc, on peut estimer que celle-ci atteindra : 8 à 9 t. en 1910-11, 27 t. en 1911-12 et 58 t. en 1912-13, pour arriver à 300 t. dans une dizaine d’an- nées. Les envois ont prouvé que la qualité du caoutchouc ne laissait rien à désirer et que les prévisions de rendement élaient plutôt inférieures à la réalité. Les vieux arbres (1) soumis à la saignée ont donné plus de 1 kg. de caoutchouc sec par arbre et pour six mois; or, les calculs ont été généralement établis sur un rende- ment moyen de t kg. seulement de caout- chouc sec par an pour des arbres de même âge. Federated Malay States Rubber Com- pany, Ltd. — La superficie mise eu exploi- tation était primitivement de 2.340 acres; elle fut portée dans la suite à 6.171 acres, puis ramenée à 5.114 acres, étendue ac- tuelle. Les plantations se composent de 468.173 arbres, dont quelques-uns déjà très anciens ei en plein rendement. Elles ont produit : 7 t. en 1905-06, 16 t. en 1906-07, 33 t. en 1907-08, 63 t. en 1908-09. Les arbres d’un certain âge ont donné un rendement très élevé bien au-dessus de la moyenne, environ 2 kg. 500 pour une année (2). La production de 1909-10 a été de 132 t. et on a tout lieu de penser que celle de 1910-11 atteindra le chilfre énorme de 490 t. ,1) S’agit-il d une moyenne .’ — N. d. l. U. (2' Hévéa ou Ficus? 11 est douteux qu’un tel rende- ment puisse se soutenir et conslitue une moyenne. — N. II. I,. R. N» 116 — FÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 36 Société des plantations de Caoutchouc de Tapanoelie (Sumatra). — La fondation de cette Société date de février 1908. Sa superficie totale est de 9.3.31 acres, dont seulement 1.340 acres sont plantés de caoutchouc, répartis comme suit ; 190.000 Hévéas avec culture intercalaire de café; ^2.000 Ficî00 a 700 kg. de caoutchouc par mois, et sa pro- duction annuelle ne peut que s accroître rapidement. 36 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 116— FÉv. 1911 Les Chinois et les Javanais apportent la main-d’œuvre employée par cette planta- tion, qui utilise le tabac et le café comme cultures intercalaires. Algemeene Belgisch- Javasche Cultuur Maatschappij. — Ses plantations sont si- tuées à Java, résidence des Préangers; elles s'étendent sur 8.8o3 bouvs. A fin 1909, il ) avait 832 bouws plantés en Hévéas, dont 100 bouws intercalés de Coca. On compte 486.612 arbres de deux à quatre ans et 121.230 arbres en dessous de deux ans. Cette Société cultive en outre le Théier, et traite le produit dans trois usines par- faitement installées. Une usine, pour le traitement du latex, était prévue pour fin de 1910. La première récolte appréciable ne pourra avoir lieu qu’en 1911-12. Belgisch Nederlandsche Cultuur Maats- chappij. — Les propriétés de cette Société se trouvent à Java, dans la résidence des Préangers; elles occupent une surface to- tale de 2.475 bouws. A fin 1909, on enre- gistrait 970 bouws plantés de 696.000 Hé- véas, 4 bouws plantés de 1.000 Ficus, 40 bouws plantés de 4.000 Cocotiers. La Société a dû procéder à des éclair- cissages, et le nombre d’Hévéas s’est trouvé réduit à 340.000 arbres. Cependant, par suite de transplantations 'des meilleurs sujets éliminés, sur 250 bouws voisins, les plantations se trouveraient augmentées de 60.000 arbres. Le total s’élèverait donc à 1.220 bouws plantés de 400.000 arbres. La première usine à traiter le latex a dû être mise en marche vers le milieu de 1910. The Kuala Lumpur Rubber Company, Limited (Péninsule malaise). — L’exploi- tation de cette Société se compose de deux propriétés : Kent et ^yardiehurn, dans l’état de Selanger, d’une surface totale de 3.589 acres, dont 2.611 acres sont plantés d'ilévéas. Au 30 juin 1909, la Société possédait 401.012 arbres variant de un à six ans et plus. En 1907-08, 39.543 arbres ont donné 40 t. environ de caoutchouc sec. En 1908- 09, 67,165 arbres ont produit 83 t., soit une moyenne de 1 kg. 250 gr. Pour 1909- 10 la production a été de 221 t. Le prix de revient du kilogramme de caoutchouc a été de 4 fr. sur cette exploi- tation. G. LAMV-TonRiLno.x. Les Travaux de TAssociation Cotonnière Coloniale Plans culturaus adoptés au Daliomey et dans le Sénégal-Niger. Résultats obtenus en /Afrique occidentale, en Algérie, en Océanie, à Madagascar et dans nos autres colonies. Lettre de M. A. Esnallt-Pelterie à M. le Gouverneur général de l’A. O. F. Nous avons déjà eu l’occasion. de parler des tra- vaux entrepris par les Associations cotounières des divers pays, dans leur lutte pour l'établis- sement de plantations de coton susceptibles de parer à la disette ou à la cherté des cotons nord- américains. En ce qui concerne l’Angleterre, indépendamment des notes consacrées de temps à autre à la B. G. G. A. et à son expansion, en par- ticulier dans les Antilles, notre collaborateur et ami M. E. Baillaud a, dans les n"® d’août et octobre 1907, relaté d’une façon ti'ès détaillée les résultats obtenus dans l’Afrique Occidentale an- glaise par celte Association. Récemment encore, notre confrère le « Tro- penpllanzer » consacrait un de ses suppléments à l’état actuel de la culture du cotonnier dans les diverses possessions allemandes, et M. Schanz pré- sentait un mémoire très substantiel sur cette même question au Congrès d'agronomie tropicale de Bruxelles, en mai 1910. Le « Ptlanzer », d’Amani, publie régulièrement des notes et articles sur le coton, particulièrement en Afrique Orientale. Pendant ce temps, nous ne restons pas inactifs; les efforts et les résultats de l’Association coton- nière coloniale ne sont en rien inférieurs à ceux de l’étranger. Nous avons parlé de ces travaux à >i» 110— FÉV. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE diverses reprises, donnant par exemple, dans notre n“ 8i, un compte rendu de l’Assemblée générale de 1908, d’après le rapport présenté par M. .Meunikk. Dans celte courte note, il était plutôt question de l’elfort financier et de sa répartition, et du matériel envoyé un peu partout pour servir ù des essai' comparatifs d’égrenage. Dejiuis, les résultats acquis se sont multipliés, et nous sommes heureux de pouvoir communiquer ci-dessous à nos lecteurs quelques extraits de la lettre adressée par le président de l’A.C.C., M. A. Es.nauit-Pel- TERiE, à M. le Gouverneur général de l’A.O.F., au sujet de l’œuvre entreprise et des résultats acquis. Cette lettre nous a paru résumer la situation d’une façon très nette dans sa brièveté ; Des essais que nous avons entrepris dès l’origine de noire Association, nous croyons pouvoir déduire que ce n'est pas par l’ac- climatation de graines exotiques livrées à la culture indigène que l’on peut espérer des résultats satisfaisants. Les essais faits parallèlement par l’Ad- ministration et l'A.G.C. semblent l’avoir définitivement démontré, malgré les magniliques résultats de la D” année, qui nous avaient induits en erreur. le Gouverneur général Houme lui- même, lors de son voyage au Aiger en 1904, fut émerveillé des résultats obtenus par les indigènes avec les graines améri- caines. Malheureusement, il ne devait plus en être de même les années suivantes. Ceci prouve nue fois de plus qu’en pa- reille matière, les essais d'une C' cam- [)agne, quelque intéressants qu’ils soient, ne doivent pas être considérés comme suf- fisants et qu’ils doivent être poursuivis durant plusieurs années consécutives pour obtenir une démonstration sérieuse. Faut-il en conclure que nos elforts ont subi un échec qui en prouve l’inutilité? Loin de là, puisque d’autre part nous avons pu créer, sur le coton indigène, un mouve- ment qui se développe lentement, à la vérité, mais prend néanmoins une impor- tance croissante, puisque cette année nous obtiendrons en Afrique Occidentale seu- lement 210 tonnes de coton fibre. De nos travaux nous tirons actuellement les conclusions suivantes : tandis qu’au Dahomey nous entrevoyons le développe- OT ment de la culture du coton indigène par les procédés indigènes, nous pensons qu’au long du Sénégal et du Niger nous devons obtenir des résultats jilus salisfaisants par l’introduction de la culture irriguée. Au Dahomey, en oflet, nous arrivons à concentrer sensiblement toute la produc- tion du coton indigène dans nos stations d’égrenage; nous pouvons, par suite, pro- céder à une sélection des graines. Nous annulons les moins bonnes et réservons les meilleures, (pie nous distribuons aux cultivateurs pour leurs semis nouveaux. Cette année, c’est une cinquantaine de tonnes qui ont été distribuées aux indigènes sur leur demande, ce qui est de bon augure pour la récolte future. Cette sélection ne peut manquer d’améliorer la nature du produit, nous en remarquons déjà l’elTet, qui ne sera véritablement sensible qu’à la longue. Nous n’avons plus les mêmes facilités dans la vallée du Niger, où subsiste une indusirie locale de filature et de tissage pour laipielle l’indigène, de longue date, égrène son coton en famille. Les graines sont conservées pour la culture et notre action est moins efficace à en contrôler la sélection. Par contre, si l’irrigation ne semble pas applicable au Dahomey, il ressort des essais faits à Richard-Toll qu’on est en droit d’espérer qu’il en est tout autrement dans cette partie de l’A. O. F. Dès la P® année, nos essais sur 8 à 10 liect. sont venus contirmer, en cnllure industrielle, les résultats (pie permet- taient d’entre.voir les essais faits antérieu- rement sur de simjiles parcelles par les agents de votre Administration. Cette année nous comptons faire une vingtaine d’hectares à llichard-Toll et une dizaine à Podor ; ces nouveaux essais y sont en bonne voie. .J’estime que la prudence exigeait la gradation que nous avons adoptée. Nous avons pu entreprendre ces essais et constater que, dès la P'® année, les résultats ont été entièrement satisfaisants. 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'o 110 — Fév. J 911 puisque nous avons obtenu sur 3 liect. un rendement de plus de 500 kg. à l’hectare, d’un beau coton libre genre Egypte. Ce résultat est doublement intéressant, en présence de la dégénérescence de quantité et de qualité qui se produit en Egypte. Ainsi que notre premier plan l’avait l)révu, la seconde année 1910-1911, nous nous sommes clTorcés de doubler notre premier essai de Ricbard-Toll cm mettant 20 bect. en culture, alors que nous pré- paijous un nouveau centre à UoOor en y mettant en culture une dizaine d’hectares. C’est ce qui se fait, et les nouvelles que nous recevons des travaux eu cours nous donnHiit bon espoir. .Vussi nous prépa- rons-nous, si nos ressources nous le per- mettent, à ])Ousser plus loin nos essais on 1911-1912 et nous visons Sablé et Kayes D’étapes en étapes, nous espérons ainsi aborder le Niger. Outre les questions concernant la culture proprement dite et l’installation de centres d’égrenage qui en découle, nous avons donc à nous préoccuper avant d’étendre notre action : 1° De développer notre personnel île pre- mier rang composé d’un nombre restreint d’Européens ; 2” De doubler ce })ersonnel supérieur d’un personnel de second rang susceptible de le seconder, voire même de le l’empla- cer pendant les périodes de congé ou de ma- ladie ; 3" De former tout un personnel de troi- sième rang, employés, mécaniciens, agri- culteurs. Parmi ces derniers, nous pren- drons des indigènes toutes les fois que nous en trouverons d’intelligents, susceptibles de s’assimiler les méthodes de culture et d’ex- ploitation perfectionnées ; 4'^ De trouver la meilleure méthode à adopter pour attirer la main-d’œuvre indi- gène dans la proportion que nécessitera le développement de la culture, ce qui est encore une œuvre de longue haleine; O® De pourvoir enfin au logement de tout ce personnel. Il suffit, je pense, d’envisager ce plan pour être de suite [lénétré de l’idée que ce sont toutes choses qu’il serait téméraire et même dangereux de vouloir précipiter. Nous ne devons avancer que dans la me- sure oiT les éléments que nous aurons constitués nous permettront de le faire avec le plus de chances de succès. Si, comme j’ai lieu de l’espéi'er, lesessais d’irrigation de cette année confirment ceux de l’an dernier, il y aura lieu d’aller fran- chement de l’avant, si toutefois nous pou- vons nous procurer la main-d’œuvre néces- saire, car nous ne nous dissimulons pas que cette question est la plus difficile à résoudre à Richard-Toll, où les cultures ont déjà une certaine étendue. Pour réus- sir, il nous faut un personnel compétent et acclimaté, depuis le travailleur des champs jusqu’au directeur des travaux. Tout en procédant avec prudence, nous irons néanmoins plus ou moins vite, sui- vant que les ressouices dont nous dispose- rons nous permettront de multiplier nos efforts. Nous n’ignorons pas que certaines cri- tiques nous ont été adressées parce que nous nous attaquons à peu près à toutes les colonies à la fois, au lieu de concentre)- nos efforts sur une seule, et certains ont même été jusqu’à préciser en désignant l’A.O.F. 11 n’a pas dépendu de nous qu’il en soit ainsi, et tel avait même été notie premier plan. .Mais, dès le début, nous sont venues de tous côtés des demandes de conseils, de graines et d’encouragement de toute na- ture. Aurions-nous voulu refuser iiotre concours que nous ne le pouvions pas, la subvention que nous recevons du (louver- nement étant destinée à propager la cul- tnre du colon dans toutes nos colonies on général, et non pas dans l’une d'elles en particulier. En fait, nous devons reconnaître que nous n’avons pas à regretter les elforls ainsi faits de tous côtés, puisque la cul- ture du coton est en bonne voie de déve- loppement à Madagascar, à la Guadeloupe, en Nouvelle-Calédonie, aux lles-sous-le- N“ ll(i — FÉv. 19J l JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAI.E 3!) Vent, à la côte des Somalis même, où l'opi- nion générale était qu’il n’y avait lien à faire; et il n’est que juste de dire que sur tous ces points les résultats sont considé- rables, si nous les comparons aux faibles subsides que nos ressources restreintes nous ont permis d’y consacrer (1). En Algérie, où nous ne pouvions pas nous permettre un bien grand effort, nous avons eu la cliance de l encontrer un homme de biim, M. G. D UFETRE, qui s’est consacré à cette œuvre, personnellement et finan- cièrement, et les résultats dépassent nos espérances. Là, les personnalités les plus compétentes pensaient que la culture in- dustrielle était dans l'impossibilité de don- ner des résultats appréciables; la preuve du contraire est faite actuellement et l’Algé- rie a dans le colon une branche nouvelle de culture des plus fructueuses, qu’il ne dépend plus que d’elle-mème de développer plus largement. Toutes ces choses relatives à l’Algérie sont du reste établies d’une façon péremptoire dans un ouvrage de premier ordre dû à un cultivateur de coton, M. liuUNEL. Nous estimons superflu d’ajouter un commentaire à celte lettre, qui donne l’idée exacte de ce qui a été fait dans notre Em- pire colonial par une a'îsociation qui est loin de posséder les ressources de sa puis- sante voisine la lîritisli Cotton Growing Association. Nous n'avons pas besoin de rappeler qu’un des agents les plus actifs de l’A.CiC. était notre ami Eugène 1*oissox, qui a, presque à lui seul, mené à bien l’œuvre d’organisation qui lui avait été confiée. Fort heureusement son œuvre ne dispaiaît (1) C’est peut-être l'occasion de signaler que le capital de la « British Cotton Growing Association » a été porté cette année au chiffre de £ 500.000 (12.500.000 francs'!. — N. d. l. R. pas avec lui. La Société du Coton Colonial a })n se rendre compte qu’il l'avait amenée à un point où elle ne demandait qu’à pros- pérer, et elle a fait appel à ses anciens col- laborateurs, qui sont devenus ses succes- seurs. L’exportation du Dahomey est à l'heure actuelle d'une importance suffi- sante pour que nous puissions espérer voir bientôt coter les cotons du Dahomey à côté des cotons des autres provenances, distincts et non englobés dans la dénomi- nation générale de « Afrique Occiden- tale ». D'autre part, la Société Cotonnière des Etablissements Français de l’Océanie, où nous comptons plusieurs amis, commence à exporter régulièrement et, dans une de leurs dernières mercuriales (n" de sep- tembre lOlOi, nos collaborateurs commer- ciaux, MM. Eossat, du Uavre, exprimaient, avec la compétence (jui leur est propre, la satisfaction que leur avait procurée l’exa- men des premiers échantillons reçus des Iles-sous-le-Aœnl. Quant à l’Algérie, nous rappellerons simplement que, depuis quebiue temps, nous avons mentionné régulièrement la présence des cotons de cette colonie dans les diverses expositions dont nous avons donné des comptes rendus. L’ouvrage de M. IkuNEL, dont parle M. Esn.4Ult-Pelterie, nous a nous-mêmes convertis, malgré le peu d’enthousiasme que nous avions, nous l'avouons bien sincèrement, pour la cul- ture d’une plante tropicale dans un pays qui ne l’était qu’à moitié. Nous avons donné un compte rendu analytique de. cet ou- vrage dans notre n° 105 (§ 1913, pages bleues). La France est donc loin de se désinté- resser de cette question piimordiale pour son industrie, et ses efl'orts ne le cèdent en rien à ceux des autres nations européennes pour se mettre à l’abri des aléas de la pro- duction américaine. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 116 — FÉv. 1911 iU Notes d’Expérience et de Voyage sur l’Hévéa Disposition et rapprochement des incisions Dispositions généralement adoptées. — Espacement des incisions. Critique des conceptions actuelles. — Examen des différentes saignées en arêtes, demi-arêtes, Spirales, demi-spirales, arêtes doubles, demi-arête sur 1/5 du tronc ou méthode Sïibbe, Ponctions sur rigoles hélicoïdales. Par M. G. Vernet. Deux précédents articles de notre estimé colla- borateur (Voy. n®® 113 et 115 du «J. d’A. T.») ont été consacrés aux critiques des méthodes actuelles de saignée et à l’emploi du << pricker » (1). M. G. Vernet, poursuivant son intéressante étude sur la saignée de l’IIévéa, examine aujourd’hui la dispo- sition et le rapprochement des incisions. Ici encore, ses vues s’écartent notablement de celles adoptées jusqu’ici sur la plupart des plantations. Pour des rai-^ons qu’il expose plus loin, M. Vernet abandonne les méthodes couramment suivies, telles que spirales, arêtes simples ou doubles in- réressant 1/2 ou 1/4 du tronc de l’arbre, pour accorder sa préférence à la demi-arête sur 1/5 de la circonférence du tronc et aux ponctions sur rigoles hélicoïdes, employées avec succès à Suoi- Giao. (N. I). L. R.) Dans les dilTéronts systèmes de saignées connus, la nature et l’intensité des bles- sures sont très variables, suivant les cas. L’importance des incisions est, en gé- néral, calculée de façon à obtenir la cica- trisation des premières blessures lorsque toute l’écorce accessible aura été entière- ment utilisée. Les uns estiment que deux- années suffisent pour obtenir cette régéné- ration complète des écorces; les autres sont d’avis qu’il faut ([uatre ans. Tout se résume donc à diviser la surface accessible du ti'onc en 4 secteurs verticaux que l’on exploite, soit deux à deux, soit alternative- ment les uns après les autres. Et c’est ainsi que l’on saigne les arbres tantôt en arêtes de poisson (opposées ou (l) Dans le précédent article de notre collaborateur sur « l’Emploi du Pricker », p. 11, 2« colonne, s’est glissé l erralum suivant ; au lieu de « 11 s’agit donc ici d’uiie m.thode générale... pénétrant l'écorce, le le cambium el le jeune bois »,'lire « ...jusqu’au jeune bois ». allernes) intéressant 1/2 de la surface du tronc, ou en 1/2 arêtes intéressant seule- ment 1/4 de la surface du tronc. Les inci- sions en arêtes de poisson sont en général opposées, de façon à ne laisser finalement aucune partie d’écorce inexploitée à la base de l’atbre. Comme variantes à ces procédés, signa- lons les incisions en 2 demi-arêtes opposées et intéressant chacune 1/4 de la circonférence; enfin, les incisions en spi- rales superposées, dont on a tant parlé il y a quelques années, et qui sont actuellement abandonnées. En outre de ces dispositions actuellement les plus eu faveur dans la Péninsule Malaise, à Java et à Ceylan, nous étudierons plus loin la méthode SriBBE, celle que j’emploie à Suoi-Giao et, par l’approchement, la « pica » de l’Ama- zone. Écartements entre les incisions. — L’exploitation des scctenrs verticaux de l’écorce s’etïectue en traçant des incisions obliques, se déversant dans un canal ver- lical, et en enlevant chaque jour un coiieau d’écorce-liber sur la ba.se de ces incisions. L’épaisseur des copeaux varie suivant l’habileté des ouvriers; en moyenne, on compte qu’un pouce d’écorce-liber peut être exploité pendant une durée de 22 à 20 jours, ce qui correspond à un peu plus d'un millimètre d’épaisseur par jour. A raison de 300 joui s d’exploitation annuelle, on arrive ainsi à enlever, pour chaque inci- sion, une bande d’écorce ayant plus de 30 cm. de longueur. Considérant ce chiffre d’une part, et la surface du secteur que l’on cherche à exploiter en un an d’autre 116 — FÉv. 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 41 pari, les Anglais ont adopté un écartement de I pied, entre les incisions superposées. J’ai vu cependant quelques rares plan- teurs augmenter cet écartement jusqu’à 2 pieds, tandis que d’autres, plus nom- breux, étourdis par les hauts cours du caoutchouc, se contentaient parfois de 20 cm entre les incisions. ('ritique des conceptions actuelles. — Il Fil... ü. — La formalion.du bourrelet cicatriciel est plus active sur la plaie supérieure. est étonnant de voir combien les planteurs semblent s’ètre peu souciés, dans le choix de leurs méthodes de saignées, de la ques- tion de la circulation du latex; bien plus, certains ont cherché à entraver cette cir- culation en essayant tels systèmes de saignées dont les résultats néfastes ont, du reste, fait hâter l’abandon. Et cepen- dant, bien des planteurs se figurent encore qu'il faut entraver la circulation du latex pour en favoriser l’exsudation. Or, étant donné (1) que le caoutchouc est un produit de nutrition pour la plante; si 011 empêche le pa=sage du latex des parties supérieures aux parties inférieures du tronc, les résultats des saignées succes- sives seront bien vite mauvais. C’est ainsi qu’à Henarafgoda, M. K. R.amber, après avoir prati(|ué des incisions annulaires sur des troncs d’IIévéa, observa que les résultats des saignées succes- sives, etïectuées dans ces conditions, furent bien vite décourageants. Cette expérience (1) Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, n"® 69 à 81. F.tude de .M. G. Vernet sur les saignées de l'Hévéa. montre également combien la cicatrisa- tion des plaies est plus active à la partie supérieure de la blessure (fig. 3). Ce fait prouve, d’accord avec les idées de àl. Van TiEGUE.li, que la majeure partie des maté- riaux de nutrition est élaborée dans la région supérieure de l’arbre. Lorsqu’on entrave la circulation du latex, on affaiblit à la fois la vitalité de la plante et son rendement. Nous avons montré (1), en elTet, que les anastomoses entre laticifères sont surtout abondantes dans le sens concentrique du liber, et que la circulation dans ce réseau a lieu suivant un sens moyen, dont la direction générale est la verticale. Pour ne pas entraver le rendement des saignées suc- cessives chez l’Hévéa, il faut donc que récarlement, la longueur et la disposition des blessures soient calculés de façon à ce que les laticifères sectionnés puissent recevoir constam- ment le latex des écorces vierges. Cette arrivée du latex ne pouvant se produire que par les ban Jes d’écorce liber situées entre ces incisions, on devra tenir compte de l’amincissement progressif de ces bandes par suite des avivages répé- tés. Ainsi s’explique ce fait, que j’exami- nais avec M. Gae- L.^GiiER à la station de Kuala-Lumpur : au début, les sai- gnées en arêtes ell'ocluées à 30 cm. d’écartement don- nent un rendement convenable ; mais, on constate bientôt que ce rendement diminue © Fio. i. — liiflupnce de Finci- denoe reUtive de.s diffé- rentes régions des bles- sures, par rapport aux parties des écorces liber encore vierges sur l'exsu- datioii du latex. (1) «J. d’A. T.b, n» 113. JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 116 — FÉv. 1911 T2 sur les incisions inférieures au fur et à mesure que décroît la largeur des bandes d’écorces vierges, pour devenir presque nul lorsque celte largeur est réduite à 10 cm. Sur les parties R de la fig. 4, l’écoule- ment est insignifiant; seules, les extré- mités G des incisions supérieures et les parties C de l’arête inférieure donnent du latex, parce qu’elles demeurent en com- munication facile avec les laticifères des écorces vierges A, suivant la direction des flèches. L’exsudation devient si faible au niveau des incisions supérieures, que le latex trop épais ne peut s’écouler dans le godet récep- teur, de sorte que, seule, l’arête inférieure est pratiquement rentable. Les planteurs eherclient à tirer parti de ce fait en dé- chaussant parfois les arbres pour exploiter plus longtemps sur l’arête inférieure; les godets sont alors placés dans des trous creusés au pied des arbres. Par ce pro- cédé, on n’arrive qu’à augmenter pro- gressivement les proportions de scrap et shavings (1), ou caoutchoucs de 3' et 4® qualité. Il est donc inutile et même mauvais de trop rapprocher les incisions superposées, comme la chose se pratique sur toutes les • plantations et stations d’essais que j’ai vi- sitées. Cependant, l’JIévéa est une essence tellement remarquable, que ses rende- ments demeurent assez bons la l‘° année d’exploitation. Mais il n’en va plus de môme les années suivantes. On dit alors que les arbres sont fatigués, ce qui, à mon sens, n’est pas l'explication exacte, ainsi qu’il résulte de l’examen des différentes mé- thodes de saignées. Saignées en arête (fig. o). — Lorsqu’elles intéressent la moitié de la surface du tronc, Ips rendements sont en général suffisants la U“ année; mais lorsque, l’année sui- vante, on exploite la deuxième moitié de l’arbre, le latex arrive plus difficilement au niveau des incisions supérieures, en rap- (1, Caoutcliouc préparé en traitant les copeaux (1 ecorce-li))er provenant des saignées. port avec des écorces insuffisamment régé- nérées. Saignées en demi-arête (fig. 6). — Les rendements des incisions supérieures sont d’abord convenables, si toutefois les arêtes ne sont pas trop l’approchées, si la circon- férence des arbres n’est pas trop considé- rable, et tant que l’on n’exploite que les régions 1 et 2. Mais ensuite, pour les 3 et 4, les incisions supérieures ne se Irouvenl plus être en rapport qu’avec les écorces des régions 1 et 2 en reconstitution depuis 0 à 2 ans. Sont-elles alors susceptibles de produite en abondance? JN’ayant pas eu à examiner le fait, je ne puis répondre. Saignées en deux demi-arêtes opposées (fig. 7). — La première année, les incisions en demi-arêtes opposées et exploitées à la fois sont en rapport possible avec les écorces vierges des régions 2 ; mais, la 2® année, ce sont ces mêmes régions 2 qui entrent en exploitation; et alors les arêtes supérieures ne sont en rapport qu’avec des écorces incisées l’année précédente et inca- pables de les alimenter convenablement en latex. Spirales multiples (fig. 8). — Par leur superposition, elles arrivent à intéresser toute la surface de l’écorce ; elles sont, d’ailleurs, complètement abandonnées au- jourd’hui. Si des incisions aussi intensives, ont pu donner, au début, des résultats re- marquables, il ne pouvait en être de même avec des traitements successifs qui ren- daient impossible l’accès du latex au niveau supérieur des blessures. Demi-spirales. — Ne constituent, au fond, qu’une variante de la saignée en arête où les deux arêtes se succèdent au lieu d’aller à la rencontre fune de l’autre. Arêtes doubles exploitées alternative- ment. — Certains planteurs exploitent, par exemple pendant un mois, une arête inté- ressant une moitié du tronc ; puis, le mois suivant, une autre arête disposée sur l’autre face, et ainsi de suite en alternant chaque mois. Il est évident que ce système donne au début de bons l'ésultats ; mais ensuite ? i\“ IIG — FÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 43 Bandes ménagées. — La nécessité de la circulation du latex est si évidente que, malgré tout, quelques planteurs s’en sont un peu préoccupés. A cet effet, ils ména- gent, entre les arêtes, deux bandes AA' d’écorce inexploitée (fig. 9). Ces bandes de quelques centimèti es de largeur, sont tout à l’ait insuffisantes pour assurer une bonne circulation du latex. on 4, et ainsi de suite, pour ne revenir en 1 que la 6"^ année sur des bandes d’écorce qui ont eu quatre années complètes pour se refaire. Les écorces-liber ainsi ex[düitées, communi([uent directement soit avec des écorces vierges, soit avec des secteurs an repos depuis au moins deux ans. Les arbres traités suivant la méthode vStibbk donnaient, au début, des rendements en lalex aussi son. poisson opposées. Saignée en demi-arête sur I/o de la surface du tronc (tig. 10). — Un seul plan- teur de Java, M. Stibbe, m’a paru se soucier sérieusement de la circulation du lalex. Il divise en 5 parties égales la circonférence du tronc, à 0“,90 du sol. De ces points, il trace des lignes verticales qui divisent ainsi l’écorce en 5 liandes successivement exploitées (en sautant chaque fois un secteur) en 1 /2 arête; soit en 1 la I’“ année, en 3 la seconde année, puis en 5, en 2, bons que ceux fournis par des Hévéas saignés en arête ordinaire ; 8o cm% au lieu de 82 cinL Remarquons donc , d'aliord , ([ue les blessures réduites peuvent, dès le début, fournir des rendements égaux à ceux d'in- cisions plus étendues; en second lieu, que ces résultats ne peuvent demeurer, par la suite, qu’en faveur des mômes incisions. Ainsi la méthode Stibbe a l’avantage de per- mettre l’exploitation des arbres, pendant 44 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAI.E KO 11,5 _ lyii très longtemps, sans enlraver la circulation du latex, à condition d’écarter suftisam- ment les arêtes superposées. A mon passage à Java, l’écartement admis par M. Sïibbe était d’un pied. Ceci est insuffisant et il faut, de toute nécessité, espacer davantage ces incisions; j’ai proposé à M. Stibbe d’adopter GO cm. afin de maintenir après une année de trai- tement, une sur- face de 1 pied d’é- corce vierge. Les incisions seront deux fois moins nombreuses, ce qui n’est pas un mal, et l’on ne re- viendra ainsi que Fig. 9. — Bandes A.V' ménagées. tous les dix ans sur les mêmes écorces. Désireux de me rendre compte si, avec la méthode Stibbe, tout le la- tex du tronc pou- vait être drainé vers la partie de Fiü. 10. — Saignée en demi- arête de poisson intéressant 1/5 de la surface du tronc. l’écorce exploitée, j’ai analysé le lalex pro- venant de la partie du tronc régulièrement exploitée, comparativement avec celui re- cueilli, pour l’occasion, à l’aide d’une sai- gnée analogue, sur les écorces vierges dia- métralement ojiposées. Le titie du latex en caoutchouc était de fi8,l ®/o pour les saignées ordinaires; de 38, fi pour la partie opposée. Or, nous savons que le titre du latex, voisin de 3.0 “/o sur des arbres vierges, baisse avec la succession des saignées. Les résultats obtenus ici signifient clairement que, pour des arbres de cinq ans ayant de iO à 50 cm. de circonférence, les laticifères de tout le pourtour dq l'arbre sont très suffisamment exploités par la méthode Stibbe. S’ensuit-il qu’il doit en être de même pour des sujets plus âgés et plus déve- loppés? Je n’ai pu effectuer d’expériences sur ce point, faute de yieux arbres vierges. Mais, nous pouvons invoquer la façon d’o- pérer des seringiteiros par incisions à la hachette, suivant des lignes verticales espacées elles-mêmes de 3,5 à 40 cm. On pourrait donc adopter cet écartement de 40 cm. entre les secteurs successifs et diviser chacun d’eux en 5, comme dans la méthode de M. Stibbe; chaque secteur serait alors considéré comme un jeune arbre de quatre à cinq ans. Au bout d’un certain nombre d’années, on tiendrait compte de la croissance des arbres et l’on procéderait à une nouvelle division en secteurs. On a reproché à la méthode Stibbe de n’être pas aussi à la portée de l’indigène (|ue celle où la circonférence est simple- ment divisée en deux ou en quatre au moyen d’une ficelle pliée ‘en doux ou en quatre. Mais il est facile de résoudre la difficulté en utilisant un collier à cinq di- visions, mobile, à charnières, dont la cir- conférence intérieure sera égale à celle correspondant au dévidoppement d’exploi- tabilité des aibres (soit 45 cm. de circon- férence à 1 m. du sol). Le collier peut déterminer automatiquement les arbres exploitables et le point exact du tronc ayant atteint les dimensions suffisantes; en même temps, il permet de diviser la surface du tronc on cinq secteurs égaux, en tirant, de chacune des marques du col- lier, des lignes verticales allant jusqu'à terre. On peut encore confectionner un gabarit (fig. 11) souple, en fer-blanc, ayant exac- tement les dimensions des saignées corres- pondant au 1/5 de la circonférence d’un Hévéa arrivé à l'agc d’exploitation. La rigole verticale est alors faite suivant AH, .V 116 — FÉV. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 la !'■' arête suivant AC, et les autres en reportant autant de lois qu’il est nécessaire le gabarit au-dessus de sa position primi- tive. Cet instrument très simple peut épouser la forme du sujet qui va entrer en exploitation, quel que soit son diamètre; il permet donc d'opérer aussi bien sur les jeunes arbres que sur ceux plus âgés. Grâce à un léger perfectionnement du gabarit, on arrive môme à commencer l’exploitation d’arbres de dimeusions diffé- rentes. Il suffit d’avoir un appareil un peu plus large (fig. 12), et de tracer les lignes XX', YY', ZZ', etc., correspondant au I/o des circonférences possibles : 0,o0, 0,oo, 0,60, etc. L’usage de ce gabarit est alors des plus simple : le coutrernaitre indigène mesure, à l’aide d’un ruban métrique, la circonférence de l’arbre à exploiter ; il se reporte au chiffre correspondant marqué sur le gabarit, et sait immédiatement s’il doit arrêter la saignée au point X ou Y ou Z. Ainsi la méthode Stibbe est la plus ration- nelle, quant à la disposition et à la lon- gueur des incisions, qu’il m’ait été donné de voir expérimenter dans la Péninsule Malaise, à Java et à Ceylan; les résultats obtenus jusqu’ici me font présager très favorablement son avenir. Variantes au système précèdent. — On peut très bien imaginer des variantes à ce procédé; par exemple, diviser le tronc en 7 secteurs égaux et exploiter successive- ment, en sautant chaque fois un, deux ou trois secteurs. Ou bien encore, on peut employer le type 8, en sautant cliaque fois 2 secteurs, etc. ; mais ce serait, je crois, compliquer le problème à plaisir. Ponctions sur rigoles hélicoïdales. — Au sujet de l’influence, sur la circulation du latex, que peut avoir la méthode par ponc- tions que j’ai expérimentés à Suoi-Giao, je dirai qu’elle n'entrave nullement cette cir- culation générale, puisque des intervalles libres sont ménagés entre les dilférentes séries de ponctions; on peut du reste le vérifier en incisant l'arbre au milieu des ponctions primitives : le latex afflue, en effet, immédiatement au point intéresse. Du reste, les arbres sur lesquels ont été faites mes expériences sont traités par celte C Fig. 11. — Gabarit simple pour le trou des incisions. Fig. 12. — Gabarit pour le trou d’incisions de lon- gueurs variables. mélhodedepuis Sannées consécutives, sans en souffrir et en accusant chaque fois des rendements annuels croissants. G. Vernet, Chimiste à l’Institut Pasteur de Nha-Trang, . Chargé de Mission. L’Exposition des blés de l’Institut colonial Marseillais • Par M. E. Baiclaud. L’Institut colonial marseillais, qui a entrepris d’étudier tous les ans dans une Exposition spéciale, un produit déterminé 'des colonies françaises, après avoir en 1908 examiné les corps gras et en 1909 les caout. choucs, s’est attaché cette année aux blés de l’Algérie et de la Tunisie. A l’encontre de ce que l’on pourrait 46 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» IIG — Eév. 1911 croire, il reste une tâche considérable à accomplir en ce qui concerne l’exploita- lion de cette céréale dans nos possessions méditerranéennes, bien que nos colons se sQient attachés depuis longtemps à la re- cherche des différents procédés par lesquels ils pourraient augmenter leur rendement : emploi des engrais, adoption de méthodes nouvelles de culture appropriées au climat et au sol du nord de l'Afrique et surtout amélioration des variétés cultivées. C’est à ce derniei’ point de vue que l’Ins- titut colonial a pensé qu'il pouvait plus particulièrement leur prêter son concours. Le choix des variétés au point de vue agricole a en effet comme complément la détermination de leurs qualités an point de vue industriel et Marseille était tout particulièrement indiquée pour entre- [>rendre cette élude. Cràce à la collaboration éclairée des Directions de l’agriculture de l'Algérie et de la Tunisie ainsi que des groupemçnts agricoles de ces pays, l’Exposition qui s’est tenue en août, septembre et octobre derniers a groupé la presque totalité des variétés de blés durs et de blés tendres cultivées dans le nord de l’Afrique fran- çaise. Ces variétés étaient représentées par des échantillons de variétés pures obtenues dans les Stations d’essais de l’Ecole d’agri- culture de Tunis et de Maison-Carrée et par des sélections ordinaires pratiquées par un grand nombre de colons. L’Institut a demandé à ces colons leur avis sur les mérites réciproques de ces variétés au ])oint de vue agricole et les a publiés dans les numéros de septembre, octobre et no- vembre de son bulletin « l’Expansion colo- niale ». Le numéro de décembre a été plus particulièrement consacré à résumer cette consultation ainsi qu’à publier les résul- tats de l’examen des blés exposés par les experts composant le jury. Les conclusions de cet examen nous paraissent des plus intéressantes. Vu la très faible importance des lots envoyés, ceux-ci n’(jnt pu être examinés qu'au point de vue de l’apparence ; l’ap- préciation des qualités relatives des diffé- \ rents blés ns pourra réellement être faite | qu'à la suite d'essais industriels portant 1 sur de véritables lois de meunerie. \ L'examen pratiqué par le jury lui a ' permis cependant de déclarer que le marché de Marseille ne recevait jamais d’aussi , beaux blés, non seulement au point de ; vue de la propreté, mais encore au point ' de vue de l'homogénéité. Les membres ont ^ fait remarquer également que c'était la première fois que l’attention des meuniers ; marseillais était atiirée par les distinctions des blés algériens et tunisiens suivant leurs différences botaniques, la provenance ayant été seule con'-idérée jusqu’ici. Enfin, ils ont trouvé dans une même variété des •; différences imporiantes entre les divers ^ échantillons, différences portant non seu- lement sur la pureté (présence de grains . tendres ou mitadinés dans les blés durs), mais surtout sur les caractères mêmes du grain : forme, clarté, couleur, glacé, etc. , Lien que celte dernière constatation n'ait rien d’inattendu, il nous paraît très ^ important quelle ait été faite sur une pareille échelle et que l'on ait pu voir j d'une manière aussi complète combien les conditions de culture, de climat, et de sol paraissent avoir une influence considérable au point de vue industriel même sur les i qualités des grains d’une môme variété. _ j Il en résulte que ce fait devra être J observé avec le plus grand soin dans le •; choix des variétés et dans le classement commercial qui doit pouvoir résulter de cette sélection. Dans les essais industriels auxquels on devra procéder pour l’appréciation des qualités relatives des différents blés, il faudra donc envisager des lots formés de grains d’une même provenance et pré.sen- tant le plus possible les mêmes apparences. On saura ainsi si, d’après ces appa- ■ rences, il est possible de considérer comme identiques des grains d'une même variété provenant de cultures et de pays diffé- rents, et l’on arrivera à établir une échelle d’appréciation de grains d’une même va- À N» 116 — FÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 47 riété, échelle qui permettra la constitution de types commerciaux. Le concours qu’a offert l’Institut colo- nial à nos colons doit donc se compléter de l’appui qu’il leur prêtera pour provoquer ces essais industriels et en examiner les conclusions, ainsi que pour grouper d'une manière régulière et continue ces « Stan- dards » qui sont la base d’une exportation rationnelle. Émilc Bah.cacd, Secrétaire de l'Institut colonial de Marseille. Traitement des fruits d’ananas contre la pourriture, par le gaz formaldéhyde. Les fruits frais d’ananas, que l’archipel des Hawaï exporte en grand sur le marché tles Etats-Unis, sont assez fréquemment atteints par une pourriture due à un cham- pignon, le Thielaviopsis paradoxa Ilùhn. Ce parasite n’est pas spécial aux îles Hawaï ; il a été également observé à Java et peut fort bien exister en d’autres pays à ananas. Quoi qu’il en soit, il nous paraît intéressant de consacrer quelqims lignes à un traite- ment de celte maladie, susceptible d’en réduire très notablement les dégâts. Après avoir procédé à un certain nombre d’expériences préliminaires, M. Higgixs, l’habile horticulteur de la Station d’Hono- lulu, rendait compte, dans un travail que nous avons analysé en son temps, de l’efii- cacité du gaz formaldéhyde contre la poui’- riture de l’ananas. De nouvelles recherches furent alors décidées en vue de déterminer les conditions dans lesquelles ce traitement pourrait être appliqué pratiquement et éco- nomiquement à l’industrie de Fananas. Les résultats de ces investigations, etfec- tuées par F. Patterson, V. Charles et F. A’^eihmeyer, mycologistes du Départe- ment d’Agriculture, à Washington, sont exposés dans le Bulletin n“ 171 du Bureau of Plant Indnsti y; en voici un bref aperçu. Le dégagement de gaz formaldéhyde est obtenu à ta suite de la réaction pi’ovoquée par le formol commercial à 40 “/<, mis en présence des cristaux de permanganate de potasse ; les deux produits ont été employés dans la proportion de 100 cm^ de formol pour 50 gr. de permanganate chimique- ment pur. Pour la conduite de l'opération, les auteurs ont imaginé une armoire à fumigation munie de parois isolantes et de compartiments mobiles dont le contenu peut être enlevé et remplacé à volonté sans qu’il s’ensuive une perte appréciable de gaz. Les ananas sont disposés dans des tiroirs permettant la libre circulation du gaz entre eux au moyen de petites ouver- tures latérales et des interstices du ti-eillage qui en forme le fond. Quant au gaz, il est élaboré dans un récipient de 20 cm. de profondeur sur 10 cm. de diamètre, pour un volume à fumiguer de 50 pieds cubes; ce récipient est placé dans le bas de l’ar- moire. Une dose de 1.200 à 1.500 cm^ de formol par 1.000 pieds cubes, comportant l’emploi de 600 à 650 gr. de permanganale, paraît avoir une action assez énergique pour détruire le champignon; les fruits ont été soumis aux vapeurs d’aldéhyde formique pendant une durée moyenne de trente mi- nutes, sous une température de 20 à 27“ G. et dans une humidité constante d’environ 38°/o. Notons encore que le gaz ne commu- nique pas d’odeur persistante aux fruits; par contre, il peut modifier plus ou moins leur couleur et leur consistance. Ce point, d’une importance primordiale pour la pra- tique, n’a pu être complètement élucidé par les expéiiences de Washington qui gagneront à être répétées sur place, avec ces données nouvelles. Dès maintenant, ou peut toutefois alfirmer que le traitement des fruits par le formol est d’une réelle efficacité puisque, cent vingt heures après avoir été fumigués, des ananas préalable- ment inoculés avec le Thielaviopsis avaient conservé toute leur fermeté et leurs qua- lités commerciales, alors que les lots témoins présentaient des marques évidentes de pouriilure. L. Br. JOURNAL D’Ar.RICULTUUE TROPICALE N» 11() — FÉv. 1911 48 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Reçut frères et C'®. Le mouvement de reprise, que nous signalions il y a un mois, s’est continué avec une rapidité presque foudroyante. Un Syndical Brésilien, qui s’est formé en vue de relever les prix, a acheté sur les lieux de produc- tion une quantité assez considérable, et ce mouve- ment, soutenu par des achats des maisons d’Amé- . rique établies en Europe, n’a pas tardé à faire remonter le cours du Para Fin du Haut Amazone à environ 19 fr. Le disponible continue cependant à être toujours abondant, car on paie 10 centimes de plus pour chacun des mois à venir. Le mouvement de reprise a encore été plus vif pour les autres sortes, car il y a eu de la part des consommateurs une sorte d’entente tacite pour s’abstenir d’acheter du Para Fin et le remplacer, autant qu’il est possible de le faire, par des caout- choucs de plantation et des bonnes sortes inter- médiaires. Le Sernamby Pérou est monté en disponible jusqu’à 14 fr. ; le Sernamby Manaos vaut envi- ron 13 fr. 7d. Les recettes au Para, pour le mois de janvier, ont été de 4. 130 t. (dont 5o0 du Pérou), contre 2.640 t. en décembre 1910 et 5.490 t. en janvier 1910, ce qui porte le total de la récolte pour les sept premiers mois de l’année à 19.910 t. contre 22.200 l’année précédente. 11 y aurait donc une différence dans la production d’environ 2.000 t., ce qui est encore inférieur à la totalité du stock dit « invi- sible », détenu en Europe pour le compte du Syndicat brésilien, et qui ne figure pas dans les stocks officiels. Les arrivages au 24 février sont de 5.000 t., ceux de février 1910 avaient été de 4.625 t. Les statistiques générales au 31 janvier 1911 comparées à l’année précédente, donnent les chiffres .suivants : 1911 1910 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.534 579 — à New-York. 174 154 — au Para. . . 2.075 1.350 En route pour l'Eu- rope 760 1.620 — New-York. . 960 1.450 En route d'Europe à New-York . . 30 40 Stocks sur le Con- tinent 90 25 5.623 5.218 1911 1910 Arrivages à Liver- pool 1.031 930 — à New-York. 1.403 2.235 Livraisonsà Liver- pool 1.339 1.129 — à New- York. 1.400 2.214 Arrivages au Para. 4.200 5.575 Arrivages depuis le P' juillet. . .19.930 22.213 Expédit. du Para en Europe . . . 1.400 2.C85 — à New-York. 1.490 2.630 1911 1910 Sortes d' Afrique. Slocksà Liverpool. 664 442 — à Londres. . 1.345 500 — à New- York. 413 277 2.422 1.219 1911 1910 Arriv. à Liverpool. 548 74.5 — à Londres . . 849 535 — à New-York. 981 2.000 Livr. à Liverpool. 633 — à Londres. . 951 £30 — à New-York. 920 1.904 Stocks de t. sortes. 8.045 6.437 Sortes d'Afrique et d'jUie. — Les caoutchoucs de ces provenances ont participé à la hausse dans une proportion encore plus considérable que les sortes du Brésil. La consommation européenne a commencé par en prendre une forte quantité, et l’Amérique suit maintenant, de sorte qu’il est probable qu’à la fin de février, les stocks de caout- choucs d’Afrique, existants en Europe, seront réduits à une quantité infime, ce qu’on n’aura jamais vu à pareille époque de Tannée. Le Massai prima se jtaie de 14 fr. à 1 1 fr. 25. Les Lahou Niggers de 11 fr. à H fr. 50. Le Gambie prima de 10 fr. à 10 fr. 25; le moyen de 8 fr. à 8 fr. 25, et l'inférieur de 6 fr. à 6 fr. 25. Le Madagascar rosé a donné lieu à des échangi^s suivant qualités entre 10 fr. 50 et 10 fr. 75. Le Madagascar racineux s’est traité de 6 fr. à 6 fr. 25. Anvers. — Le 22 février a eu lieu une vente de 339 t., qui se sont traitées de 20 à 25 "/o au- dessus des taxes. Havre. — Le 23 février a eu lieu une vente d’environ 84 t. qui ont été vendues à 2 fr. 85 en moyenne au-dessus des taxes. Plantations. — I.es caoutchoucs de plantation ont donné lieu à d’énormes affaires, et les achats ont porté la valeur des bonnes qualités à 25 cen- times au-dessus du prix du Para Fin, alors qu’il y a quelques mois, elles se vendaient 2 fr, 50 de moins. La vente de Londres, qui a eu lieu du 14 au 16 courant, a été faite avec une hausse d’environ 2 fr. 50 à 3 fr. sur la vente précédente. Nous cotons actuellement ; Crêpes très pâles 19 50 • — pâles 19 25 — claires 18 70 — moyennes brunes 17 90 — foncées 17 65 — feuilles fumées 20 65 — feuilles et biscuits prima ... 19 25 Hecht frères et G'®, 76, rue Saint-Lazare. Paris, le 24 février 1911. N” IIG — FÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. La tnarclie des chilîres de la production aux Etats-Unis concernant la saison 1910-1911 ne paraît pas devoir confirmer l'estimation de la récolte qui a été publiée en décembre dernier par le Bureau d’Agriculture de Washington et qui était de 11.426.000 balles, et il se pourrait que la récolte en cours dépasse 12 millions 1/4 de balles si les recettes journalières conlinuent sur le taux actuel. Cette amélioration de la produclion cotonnière américaine a provoqué des réalisatinns de la part des opérateurs qui avaient acheté en escomptant que la consommation pourrait bien ne pas être assurée du nécessaire en fin de saison ; et ces réalisations se produisant dans un marché déjà peu enclin à un emballement, puisque les mar- chés asiatiques n’achètent que modérément depuis l’apparition de la peste, ont amené les cours au niveau actuel sensiblement en recul sur ceux du mois précédent. Malgré cette période de dépression, il apparaît que le coton doit rester à un prix relativement élevé, et cela, uniquement parce que les stocks du monde, s’ils se reconstituent en matière brute en comparaison avec ctux de l'an passé à pareille époque, se trouvent, d'aulre part, fort dégarnis en ce qui concerne les manufacturés, et que la ques- tion de l’approvisionnement du monde est loin d’être résolue lorsqu’on examine le développement de la consommation qui est loin de trouver un équivalent du côté production. Ce n’est pas que le haut prix du coton depuis ces dernières années n’ait pas incité le planteur à cultiver notre textile de préférence à tonte autre production, mais aux Etats-Unis, par exemple, beaucoup de districts anciennement producteurs de coton ont dû renoncer à cette culture, le sol étant épuisé par une monoculture par trop inten- sive ; les insectes, tel le Boll Wf evil, occasionnent aussi des ravages considérables et la température joue également un rôle prépondérant en ce qui a trait au rendement final de la récolte. 11 faudrait pour -contrebalancer le déficit de la production que les territoires ensemencés en cotonniers soient beaucoup plus vastes que pré- sentement, mais la question de main-d’œuvre vient alors jouer un rôle important ; de plus, passé une certaine latitude, le coton ne peut plus être produit et c’est un peu le cas pour la région nord de rOklahoma. La récolte égyptienne promettant également plus que les prévisions, les cours de cet article' viennent de subir un recul appréciable et qui 49 affecte généralement les sortes servant à effectuer des mélanges avec l’égyptien. Seule la récolte indienne continue à ne pas mon- trer d'amélioration sur ce qu’elle promettait ces derniers temps. I.es stocks en cotons autres que l’américain sont pour ainsi dire nuis présentement sur notre marché. Les cotons péruviens, à part quelques lotins en cotons durs, font défaut; les cotons brésiliens, haïtiens sont rares et avec prix en baisse assez accentuée sur les cours du mois dernier. Il continue à se traiter quelques transactions en cotons brésiliens embarquement rapproché et également en cotons haïtiens dont la saison débute présentement. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 10 février 1911 depuis le D' septembre en balles de 220 kgsen moyenne; en regard les stalislicjues des aimées précédentes à la même date : 1910/1911 1909/1910 1908/19Ô9 1901/1908 9.827.000 8.263.000 10.622.000 8.679.000 Approvisionnement visible du monde entier au 10 février 1911, en balles de 50 à 300 kgs selon provenance : 1911 1910 1909 1908 4.633.000 4.032.000 5.094.000 4.284.000 Cours du coton disponible par sortes en francs le 16 février, les 50 kgs, entrepôt : Upland i^Middling). . , 91 « Sea Island (Fine). . . QîO » Sea IsIand(E.vtra-Fine) 250 » Haïti (Fair) 92 » Savanilla (Fair), . N. 87 « Géara (Fair) 108 » Pérou dur (Good Fair). 121 » Broach (Fine) 90 N’m. Bengale (Fine) .... 85 Nin. Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun(Good Fair). 110 •> Egyp- bIanc(Good Fair). 165 *> Afrique Occid. (Fair). 94 Nm. Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 16 février 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Pdéaudet. Statistiques et (j^néralités. — Voici d’après Willett et Gray 1 estimation de la production du sucre dans le monde (en tonnes) : Ouverture de la récolte 1910-n 1909-10 Amérique du Nord : — — — États-Unis : Louisiane. . . . Sept. 300.000 325.000 Texas ... . . Sept. 11.000 10.000 Porto-Rico . . Janv. 308.000 308.000 Iles Hawaï Nov. 485.000 40-2.613 Cuba (production) .... Déc. 1.900.000 1.801.349 50 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ]\o i iG— FÉv. 1911 Ouverture de la récolte 1910-11 1909-10 Trinidad (exportation' . . . . Janv. 45.000 44.139 Barbade — ... Janv. 40.000 35.000 Jamaïque — Janv. 13.000 12.000 Antigua et Saint Kitts . . . Janv. 20.000 20.000 Martinique (exportation). . . Janv. 39.000 39.950 Guadeloupe Janv. iO.Oi'O 48.000 Sainte Croix Janv. 15 000 15.000 Haïii et Saint-Domingue . . Janv. 100.000 98.000 Autres petites Antilles. . . . Janv. 8.000 8.000 Mexique (production) .... Déc. 170.000 160.000 Amérique centriVue : Guatémala (production) . . . Janv. 7.500 7.500 San Salvador — ... Janv. 6.500 6.500 Nicaragua — ... Janv. 4.500 4.500 Costa- Kica — ... Janv. 2.500 2.500 .Amérique du Sud : Guyane anglaise (Demerara) (exportation) Oct.-Mai. 100.000 101.848 Guyane hollandaise (Surinam) (production) Oct. 13.000 13.000 Venezuela Oct. 3.000 3.000 Pérou (production) Oct. 150. ('00 150.000 Ucpubliqua Argentine (prod.) Juin. 1 40.000 125.000 Brésil (production) Oct. 310.00) 253.000 Total pour l'Amérique. . 4.230.000 4.056.894 Asie : Inde anglaise (production). . Déc 2.100.000 2.125.300 .Java (production) .Mai 1 . 175.000 1.200.018 Form'ise-Japon (production) . Déc. 267.000 •205.800 Iles Philippines — Déc. 170.00O 126.851 Chine, grande consommation. principalement de l'étrang. >■ .. » Total pour l'Asie .... 3.713.000 3.657.772 Australie et Polynésie : Queensland Juin. 207.000 134.584 Nouvelle-Galles du Sud . , , Juin. 18.000 14.750 liés Fidji (exportation). . . . Juin. 66.000 68.900 l'otal pour l'Australie et la Polynésie. . . 291.000 218.234 Afrique : Egypte iproduction) Janv. 45.000 45.000 Maurice et autres possessions britanniques (production). . Août. 190.000 214.597 Réunion et aut. pos. fr. (prod.) Sept. 40.000 40.000 Natal (production). . . . Août. 76 OOO 62.000 Total pour l’Afrique. . , 351.000 391.597 EurOI E : Espasrnfe . . . Déc. 24.000 23.038 Sucre de canne ..... 8.608.000 8.347.530 Sucre de betterave de l’Eu- rope (Licht) Sept 8.127.000 6.138.000 Sucre de hett. des Etats-Unis. Juil.-Oct. 445.000 450.595 Prod.g(> 76 » à 80 » 71 »» à 70 » 74 » à 75 » 70 » à 71 » Manquent Manquent 71 ..à 80 » 08 » à 76 » 82 ..à 89 » 76 w à 88 » 77 ..à 80 » 72 )* à 75 » 76 » à 79 » 70 U à 74 » 83 » à 89 » 80 » à 80 » 80 «à 83 » 74 » à 78 >• 85 » à 95 ]» 81 » à 93 a 81 »à 85 » 77 » à 82 a 84 »à 88 » 82 » à 88 » 79 » à 82 » 75 » à 78 » 78 »à 87 » 75 » à 85 » 92 »àl05 » 92 » à 105 » 88 » à 95 « 88 » à 95 » 90 »àll5 )) 90 à 115 « 87 ..à 96 >• 85 M à 96 » 96 ..à 125 » 96 >. à 125 » 87 » à 97 » 87 » à 97 131 » il 133 » 131 » à 133 » 135 » à 138 U 135 » à 138 » 138 ..à 143 » 138 >. àl43 ** 115 » à 125 » 115 » à 125 » A. Alleaume. Le Havre, le 20 février 1911. Le Marché du Cacao. Le stock en enirepôt du Havre, était au 16 cou- ranf. 1911 1910 1909 Santos et au tr. Brésil, sacs. 2.082.387 2.701.244 2.744.731 Haïti 169.152 85.043 114.179 Antilles et Centre-Amériq. 203.790 176.824 85.086 Java 12.957 12.974 11.047 Malabar 40.717 34.763 36.969 Divers 20 640 24.194 18.933 Totaux ■ 2.529.643 3.035.042 3.010.945 En débarquement .... 41.800 81.800 81.800 Transaction en disponible et livrable depuis quelques semaines seulement modérées par suite de la difficulté d’entente entre acheteurs et ven- deurs à la suite des soubresauts de la cote. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. La tendance ferme que nous signalions le mois dernier a été encore en s’accentuant fortement jusqu’à la fin de janvier, d’autant plus que les arrivages continuaient d’être à peu près nuis ou défectueux et qu’il y avait de grands besoins en livraisons rapprochées. Les prix ont par suite été poussés jusqu’au niveau où nous les retrouvons aujourd'hui avec une demande (moins active, mais avec guère plus de marchandise. Il est bien un peu olîerl du livrable, mais en embarquemenis trop rapprochés, d’autant plus que pour plusieurs pro- 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» IIG — FÉv. 1911 venances les qualités laissent généralement à désirer. La demande paraît devoir se montrer de nouveau dès qu’avec des embarquements éche- lonnés il y aura de meilleures garanties de qualité. Mouvement des Docks-Enlrepôls du !«*' aw 15 Fe'vviev. ENTUKF.S 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 119 » 1.023 Trinidad 1.190 3.134 1.910 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.043 2 966 2.658 Bahia 3.500 3.686 2.215 Haïti et Dominicaine 2.797 2.070 698 Martinique et Guadeloupe . . 594 1 124 803 Guayaquil et divers 5.943 8.113 12.595 Totaux 18.186 21.093 21.907 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 1.272 1.479 787 Trinidad 2.798 526 2.817 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.754 3.545 2.944 Bahia 2.095 1 665 456 Haïti et Dominicaine 2.841 3.028 2.49S Martinique et Guadeloupe . . 07 217 328 Gua3aqiiil et divers 6.085 7 . 752 3.271 Totaux ..... 18.912 18.212 13.101 •STOCK EN ENTREPOT AU 15 FÉVRIER 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 20.884 19.120 6.7.51 Trinidad 32.224 17.303 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 41 . 197 41.736 21 .887 Bahia 31.929 22.720 14.397 Haïti et Dominicaine 15.148 26.828 33.880 -Martinique et Guadeloupe . . 1 .626 2.724 3.118 Gua^'aquil et divers 81.. 565 58.665 51.958 Totaux 241.929 204.017 149.294 Mouvement des années antérieures depuis le l®r janvier jusqu'au 15 février, en aacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 65.866. 54.509 16.139 55.759 49.437 33.098 Cours des diverses sortes au /-î février. 19.11 1910 1909 Para, Maragnan . 6 8 » à 72 „ 67 » à 72 .. 72 » à 76 Trinidad 73 O à 76 » 70 » à 73 » 72 » à 75 Côte- Ferme, Vene- zuela 70 »à 180 07 » à 140 » 69 )> à 150 » Bahia 06 » à 71 » 65 y> à 69 » 68 75 » Haïti 55 » à 67 » 53 >» à 64 .. 54 » à 05 Martinique et Gua- deloupe .... 90 » à 93 86 » à 90 » 86 »à 90 Guayaquil .... 72 » à 83 » 77 50 à 85 » 75 »à 85 „ P. Plata, Sanchez, Samana .... 63 " à 66 „ 59 » à 63 » 61 »à 65 „ Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 31 janvier. ENTRÉES SORTIES Coisommatioo et exportation STOCK aii31janT.19ll 1911. . . . kg. 2.667.000 3.636.700 22.685.900 1910 3.143.400 3.089 600 20.445.000 1909 - . 1.062,100 2.551 300 14.918.800 1908 5.051.700 2.762.000 11.515.400 1907 3.108.600 2.675.700 9.242.000 1906 3.022.700 2.550.400 18.161.000 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1911. . . . kg. 3.974.9.Ï0 2.763.525 IS. 453. 000 1910 2.506.200 2.341.875 14.939.400 1909 '. 1.817.400 1.499.775 10.751.500 1908 2.402.700 ■ 1.474.425 8.320.200 1907 1.700.775 1.752.525 5.311.800 1906 2.368.750 1.459.725 11.426.100 X. AlLE.4U.ME. Le Havre, 20 février 1911. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Touton, Gnous et G'”. Depuis noire dernière revue la situation de la vanille s’est encore atl'ermie et les affaires ont été surtout très actives durant la fin de janvier. La vente de Londres qui a eu lieu le 24 janvier a été très ferme; on a payé des Seychelles 17/18 cm. qualité première aux environs de 38 40 fr. le kg. Les vanilles Bourbon sont également fermes; toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le seul port de .Marseille a importé cette année-ci de la récolte 1910-1911, 2.313 caisses contre 1.538 l’année dernière à pareille époque. Etant donné que les porls de Hambourg et de Londres ont reçu une quantité au moins équiva- lente, sinon supérieure, aux arrivages de l'année dernière, les importations de cette année-ci ont été sensiblement plus importantes que l’année dernière. Il se pourrait donc qu’à un moment donné, les prix sous l’influence du stock qui est en train d’augmenter actuellement n’aient une tendance à la baisse. Tahit'i. — Les prix pour cette sorte qui avait subi un mouvement en avant extraordinaire durant les mois de Novembre/Décembre ont beaucoup faibli ces dernier temps, et il vient d’arriver h San- Francisco de très gros arrivages de cette sorte. Ledernier arrivage, notamment, est de 28.000kg. et les prix qui avaient été poussés jusqu’à 13 marks à Hambourg sont maintenant à 9 marks; nous ne serions pas même étonnés du tout qu’ils descendent encore de quelques unités. Par contre, la vanille Mexique semble plus ferme et il s’est traité ces derniers temps d’assez grosses affaires à prix haussant. Touton, Grous et G'*". Bordeaux, le 17 février 1911. 116 — rÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 53 Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweiïzeu. Chanvres. — Le marché pour les textiles est en général plus ferme, cependant sans changement notable dans les cours. Sisal. — Marché plus ferme, l’on cote en ce mo- ment pour embarquement prompt 49 fr. pour sortes courantes, cependant des ordres soumis entre 47 fr. oO et 48 fr. 50 seraient probablementacceplés. Sisal Afrique. — Les offres pour belle qualité sont toujours rares, en qualité ordinaire quelques affaires ont étt- traitées sur la base de 24 à 27 fr. 50 aux 100 kg. Skal supérieur.- — Les soiies extra provenant soit de l’Afrique allemande, soit de .lava restent bien tenues entre 60 et 62 fr. 50 aux iOO kg. Sisal des Indes. — Marché calme, très peu d’af- faires ont été conclues par suite de l’absence d'arrivages, on cote pour ; Qualité pi-Pinièro -M ■27> à 4i 15 — moyenne 35 » à 40 » Et pour sorte ordinaire 30 » à 33 50 aux 100 kg. Manille. — Les expéditeurs continuent à faire des alfaires pour prompt embarquement, mais refusent avec persistance des offres pour embar- (lueinent éloigné; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 26.000 balles, mar- quant un total depuis le 1" janvier 1911 de lO'J.OOO balles contre 199.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’élablissent comme suit : •Marques supérieures . . . . . . . 105 50 à 109 50 Belles marques ... 99 .. à 102 » Good current , . . . 87 » à 89 50 Fair current , . . . 40 15 à M 55 Superior seconds » à 40 50 l’air seconds 55 à 40 » Good brown 55 à 46 » aux 100 kg., c. i. f. Havre, pour disponible ou l>rompt embarquement. Lin de la .Nouvelle-Zélande. — Marché plus calme, les récents arrivages sont restés invendus en attendant prix meilleurs; cependant de fortes quantités sont encore attendues prochainement, il ne parait pas possible que les cours actuels soient maintenus : l’on cote pour Good Fair Wel- lington entre 46 et 46 fr. 25 et pour Pair 42 fr. 50 à 43 fr. 50 aux 100 kg., c. i. f. Havre ou grands ports de l’Europe. Aloés .Maurice et Réunion. — Le stock en cet article est toujours Irès faible, il y a demande pour : Qualité supérieure longue LIanclic . 71 ■> à 7-2 » — belle moyenne 6i 50 .4 üi', — courante normale 59 50 à 61 » — ordinaire 55 » à 56 » aux 100 kg. Aloès Manille. — Marché calme, sans change- ment, l’on cote : Pour N” 1 41 „ N" 2. . 37 50 V3 35 aux 100 kg. pour embarquement février-avril. Jule Chine. — La demande est faible, la qualité Tientsin vaut 47 fr. 25 et Hankow 42 fr. 50 à 43 fr. 50 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché nul, pas d’offres en ce moment. Itzle Tampico. — Le marché reste toujours très ferme, quoique les offres soient plus faciles ; les prix s’établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 64 » à 66 >. Tula, gooil average 57 » à 60 » — l'air — 52 50 à 55 » . Palina bonne sorte 44 » à 46 « aux 100 kg., c. i. f. Europe. Ramie. — Peu d’alfaires ont été traitées sur les bases suivantes, belle sorte blanche fine, 109 fr. 50 à 114 fr. 50; pour bonne qualité, 89 fr. 55 à 91 fr. 50; pour bonne sorte moyenne, 72 fr. à 77 fr. aux 100 kg. Raphia. — Sans changement notable, marché calme, l’on cote ; Belle sorte supérieure 70 » à 80 » Gourant, choi.v 60 » à 67 .50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Marché faible pour l’ordinaire, prix sans grand changement, les qualités supé- rieures sont toujours rares, aussi les quelques alfaires traitées dans ces sortes ont-elles obtenu de bons prix : Mexique, lin à beau fin 205 » à 230 » demi-fin à supérieur. . 185 » à 200 . — belle sorte courante . . 145 » à 160 » — bon ordinaire t25 .. k 140 » ordinaire 105 » ü 120 a aux 100 k. quai Havre. Chiendent Annam. — Toujours très demandé, quelques petits lots ont fait leur apparition sur notre marché et sont assez disputés. Piassara. — Marché inchangé, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 130 » à 150 « — Babia P' 1 15 » à 130 » — — 2' 90 » à 110 .. Afrique. Monrovia 50 » à 52 » — Galabar 51 » à 36 — Gap Palmas 51 » à 55, >• — Grand Bassam 50 » à 54 >. — Gongo 30 » à 40 v Madagascar 05 » à 120 >• Palmyra, o.vira forte 75 » à 88 » — belle sorte 00 » à 70 >• — molle '. . 45 » à 58 ■■ le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de eoco. — Marché ferme à prix soutenus. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 116— FÉv. 1911 -J 4 les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant ... 10 » à 4*2 Bonne sorte .... 46 . à 48 Belle qualité .... 49 » à 54 Qualité supérieure ... - ... 55 - à 57 aux 100 kg., c. i. f. Kapok. — Marché soutenu, quelques ventes ont été réalisées aux prix suivants : CalcuUa 115 » à 120 » ■lava, e.\tra 160 » à 165 » — belle sorte 150 » à 160 » — supérieur, longue soie, blanc. 170 » aux 100 kg. C. i. f., le Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Arti- cles nous intéressant toujours et dont la demande est très bonne. Dépouilles d'animaïux. — Nous recevrons avec plaisir toutes les offres qui nous parviendront pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégis- serie, parure, pelleterie, etc. V.\QLIX et ScHWEITZEIÎ. Le Havre, 17 février 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du <• J. d’.\. T. ». Par M.M. Rocc.\, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Faible. — Nous colons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried . . Mozambique ôO Saigon 50 Macassar Cotonou )» Manille . 52 50 Pacifique (Samoa) . . . 55 M Zanzibar . . 54 » Océanie française . . , 55 » Java Sundried. . . Huile de palme. — Lagos, 8.3 fr.; Honny, Hénin, 81 fr. ; qualités secondaires, 76 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr., les 100 kg. Moicra (Hassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : .Sésame Bombay blanc, grosse graine il 5ù — — petite graine (manque) — Jaffa (à livrer) 50 » — bigarré, Kurrachee manque) „ ( Lins Bombay bruns, grosse graine. . . .(manque) Expertises Uolza Cawnpore. ..... T 29 » 1 Pavot Bombay -il » ' ® ( Ricin Coromandel, nouvelle récolte 29 » Arachides décortiquées Mozambique (manque) — Coromandel 35 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocc.a, Tassy et de Roux. Marseille, 11 février 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Colux. Ris Tonkin ■ Indo-Chine. — Marché soutenu. Les prix élevés mettent un frein à la demande de l’in- dustrie. 11 se traite quelques affaires pour l’ali- mentation, en première main et en revente, à des prix difficiles à fixer : Suivjiil embanjMineBt Riz blanc, trié, u» 1 22 50 à 23 » — n” 2, importation .... 21 50 à 22 50 — n» 3 18 » à 19 » Riz Cargo, 1 »/, paddy 18 » à 18 50 — 5 «/o — ' 17 75 à 18 25 — 20 ° O — ; 17 » à 17 25 Brisures blanches, n° 2 20 » à 20 50 — Il» 3 19 » à 19 25 c.a.f. ports de France. Mais Tonkin /Indo-Chine. — Aucun changement. mais le marché est plus calme pour les autres provenances. Voici les cotations nominales ; Maïs roux, attcndu/arrivé 15 75 à 16 » — blanc — 15 50 à 15 75 C.a.f. ports de France. Maïs provenances diverses. — Plata jaune 13 25 à 13 50 Danube 12 75 à 13 25 Amérique 12 75 à 13 » Cinquantino 14 50 à 15 » C. a. f. ports de France non acquitté. Racines de manioc Tonkin Indo-Chine. — La situa- tion ne varie pas, et en raison de l’épuisement des stocks les affaires sont sans importance. Suivant qualité les prix suivants ont été pratiqués : Décortiqué, attendu/arrivé 18 50 à 19 25 Non décortiqué — 17 50 à 18 25 C.a.f. ports de France. Racines de manioc Java La. q. — Marché soutenu. On sollicite pour embarquement Février, Avril 12 fr. à 12 fr. i 4 c. a. f. porls France non acquitté. Paul Collin. Lille, le 18 février 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. -Marché calme ce mois, peu de variations ù signaler, tendance ferme. Ambrettes. — o colis reçus des Antilles, 150 fr. les 100 kg., demande'faible. Algarobo. — Pas de ventes. Se tient à 35/36 fr. les 100 kg. .\o 116 — Fkv. 1911 ■lOURiXAL D’AGRICULÏÜUF TUÜFIGALE Badiane. — Toujours fermes à 195/200 fr. pour graines de Chine, un petit lot du Tonkin vendu à 175 fr. les iOO kg. baumes. — Restent fermes, sans affaires. CoPAHU : Manque et demandé. Nous cotons : Colombie clair, 4 fr. le kji. ; Maracaïbo solidifiable, 4 fr. 50 le kg.; on serait acheteur de Baume clair du Para. PÉROU : Petites affaires à 19 fr. 50 le kg. en baume de marque, importation directe; reste ferme, malgré le peu de demande. Tolu : Pas d'arrivages, on tient le rare dispo- nible, en première main, à .3 fr. le kg. Styrax : En hausse, les détenteurs tiennent leurs pi’ix de 170 à 180 fr. les tOO kg. pour baume à peu près pur, la qualité ordinaire courante étant cotée à 135 '140 fr. les 100 kg. c.a.f. Bois. — Nous n’avons l’ien à offrir et les lots pour trituration re.'-tent demandés. Santals ; Indes et Nouvelle-Calédonie. Qüassia : Surinam et Jamaïque. Cachous. — Sans affaires notables, plus offertes et en baisse de 5 à 10 “/o sur les cotes de janvier. Les Rangoon marques sont à 90/92 fr. les 100 kg., Roméo marques sont à 60/65 les 100 kg. Camphre. — Marché de plus en plus ferme, on cote le cru de Chine à 450 fr. les 100 kg. Le raffiné Japon livrable disponible février-mars est à 535/540 fr. les 100 kg. c.i.f. Les rat'fineurs européens tiennent actuellement entre 5 et 5 fr. 50 le kg. Cires d'abeilles. — Fermes et en bonne demande. Afrique (manque) >■ le 1,2 kg» acq. Chili . .' 1 TS — Madagascar 1 üû — Haïti 1 72 à 1 725 — Cuba, St-Domingue .... 1 72 — Indes (manque) » — Cires végétales. — Gar.\auba : .Manque sur place et en bonne demande, très ferme sur les autres marchés. La jaune prima est introuvable, et les grises sont cotées aujourd’hui de 400 à 425 fr. les 100 kg. c. a. f. Blanche Japon : Se maintient à 100/102 fr. c.i.f. les 100 kg. sans affaires à signaler. Cochenilles. — Sans arrivages ni variations. Calme. Ténérife Zacatillc 3 50 à 3 00 le kg. c. i. f. — argentée 3 75 à 3 90 — Me.vique (manque) » Colles de poissons. — Pas d’affaires, demande calme, sans changement de cotes. Pochettes rondes Saigon .... 1 95 à 2 » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 15 — Crosses langues — .... 3 50 à 3 75 — l.j’res Cayenne (suiv. dimension). 4 » à 6 — (r.nlettcs de Chine 4 30 à 4 50 — Carnes. — Marché suivi à cotes fermes pour toutes provenances, 30 à 100 fr. les 100 pièces, et 60 à 120 fr. les 100 kg. pour les cornes de buffle. Cuirs et peaux. — .Marché plus calme ce mois, mais la tendance reste ferme, et les vendeurs conservent leurs positions : Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 52 »à 70 >. Haïti et Porto-Rico, secs et sal. secs. 95 »à 105 » Madagascar, salés secs 65 » à 74 » — secs 00 » à 132 50 Chine secs i3o à 145 » Japon salés 74 » à 77 >. -tustralie salés 73 „ à 75 » le tout aux 50 kg. acquittés. Clous de girolles. — 25 sacs Sainte-Marie en débarquement marché très ferme. Sainte-Marie 205 » à 215 » les 100 kg Zanzibar 165 » à 175 » — Peiiang, choix .... 325 » à 350 » — Dicidivi. — Pas d’affaires. Sans variation. Curaçao, li fr. 50 à 15 fr. Les autres sortes 11 fr. 50 à 13 fr. les 50 kg. acquittés. Écailles de tortue. — Nominal. Antilles 25 .. à 35 .. le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » Écorces. — Oranges : Quarts Jacmel, rien au marché. Un peu de demande. Nous cotons 35 à 37 fr. tes 100 kg. acquittés. P.ALKTÜVIERS : Rien à signaler, demandé de 12 à 13 fr. les 100 kg., dernières ventes. Qcillay (Panama) : Pas de mouvement. Marché inactif, les Valparaiso sont cotés, 50 fr., 10 tonnes disponibles traitées à ce prix. Les Tatcahuano et Coquimbo valant de 46 à 49 fr. Quinquinas: Cote nominale. Porto-Cabello, 130 à 140 fr. les 100 kg. Essences. — Courant d’affaires à prix inchangés, la tendance reste ferme. Citronnelle (Ceylan) ; Plus offerte, de 260 à 290 fr. les 100 kg. c.i.f., suivant logement. Citronnelle (Java/ : Supérieure, de 5 à 5 fr. 25 le kg. c.i.f. suivant rendement. Badiane : Divers arrivages en transit. Un peu plus offerte, demande faible. Nous cotons : chine. Bateau rouge 12 75 le kg. c.i.f. Tonkin, même qualité .... 13 » à 13 50 — Géraniums Bourbon : Stationnaire, l’annonce d’un cyclone d’ailleurs limité, n’ayant pas influencé les cours, qui restent fermes par la bonne demande : Bonnes marques 31 » à 32 50 le kg. Qualités ordinaires 29 » à 30 » — Linaloé (.Mexique) : Plus offerte avec tendance faible, les prix demandés ces derniers temps ont découragé les acheteurs. A prix sensiblement égal, l’essence de bois de Cayenne est très supé- rieure comme rendement et reprend l’avantage sur l’essence du Mexique. Nous cotons, dernière vente, essence bonne qualité de bois à 24 fr. le kg. Les essences de graines sont d'un placement plus diflicile et devront être cédées à 3 ou 4 fr. de moins pour trouver preneurs. 56 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 116 — FÉv. 1911 Niaouli (Nouvelle-Calédonie ; Petite vente à 8 fr. le kg., peu d’intérêt. Patchouli ; Rien à signaler. Petit grain du Paraguay : Pas d’afl'aires. Ce petit disponible est tenu 2-3 fr. sans trouver preneur. Verveine des Indes (Lemongrass oill : Toujours plus lerme à 14 fr. le kg. c.i.f., demande calme. Verveine du Tonrin ou Réunion : Quelques arri- vages, mais de qualité très moyenne, vaut de 13 à 13 fr. 50 le kg., suivant titre. Vétiver Bourbon ; Rien à signaler. Yl.vng-Ylang : Pas d’affaires, offres en baisse, pas de demandes ; Marques fines (Manille). Provenances diverses . 300 ■310 » à 393 >1 le kg » à -350 » — Un petit lot Madagascar disponible, bonne qua- lité fine. Fèves Tonka. — Rien de nouveau; pas d’offres eu disponible. Pour le livrable avril-juin, on parle de 24/25 fr. pour bonnes Angusiura. Sans olfres en Para, ni en Surinam. Fèves de Calabar. — Manquent totalement sur place; ailleurs, on tient 260 à 280 fr. les 100 kg. pour des petits lois attendus prochainement. Noix d'arec. — Pas de ventes. yoix de kola. — Toujours en bonne demande, sans disponible. Nous cotons 100 à 110 fr. pour demi-Afrique et 95 à 100 pour quarts. Gommes. — Arabiques ; Toujours très fermes, demande calme ; Kordofan, bonnes sortes. 125 Sénégal — 110 » à 130 » les ICO kg. » à 115 » — Gomme des Indes : Rien à signaler, pas d’offres, on serait acheteur de ghatti blanches. Copals : Affaires nulles sur notre place, ce mois. Nous cotons pour Madagascar 2 fr. 25 le kg., clas- sement moyen et 75 à 100 fr. pour Afrique. Autres sortes nous manquent. Sticklac ; Négligé malgré les bas prix cotés : on cote 100 à 110 fr. pour gomme propre non boisée et 90 à 100 pour tout venant. Les laques sont toujours offertes en baisse. Racines. — Ipécas : Pas de ventes sur place, ce mois. Nous cotons nominal : Rio, Minas 2*2 50 à 23 » le kg. Carlhagène (forme) . . . 20 » à n « — Jalap : Dernière vente à 3 fr. 75 le kg. pour lot, la qualité 1 2 lourde, rien à offrir. Ratanhia : Sans intérêt, vaut de 75 à 150 fr. les 100 kg. Salsepareille. — Restent à 105/110 fr. les 100 kg. pour grise .Mexique; 175 à 180 pour .Mexique façon Honduras. Les Para manquent et demandées. Vétiver. — Sans acheteurs, sauf pour racines de choix : .Java, fines 125 Indes, courantes. . . "lo à 150 à 90 les 100 kg. Rocou. — Rien à signaler. Antilles eu pâte, 75 à 80 fr. les 100 kg. ; Cayenne- Para manquent. Semences : 65 à 70 fr. les 100 kg. Tapiocas. — De bonne vente; prix sans change- ment : Bahia. Maragnan Rio de Janeiro . Singapore. . . . Réunion .... 40 » à 60 100 .. à 120 62 50 à 65 55 » à 58 les 100 kg. acquittés. Maniocs. — Arrivages suivis en farine et racines d'Indo-Chine. Pas de changement à noter : Racines n Fécules 34 à 18 à 35 les 100 kg. Miels. — Marché calme, à prix moins fermes, les miels des Antilles et Cuba sont en route pour les marchés européens ; les Chili manquent encore et ne sont d’ailleurs pas demandés aux cours actuels : Chili . (droit de 30 fr.). 65 » à 70 » Haïti 69 » à 72 50 Mexique .... — 70 » à » » Cuba, Havane . _ 68 .. à .. » St-Domingue. . — 67 » à 68 » aux 100 kg. entrepôt. Nacres et coquillages. — Marché ferme : les 100 kg. Panama . 35 » à 65 » Trocas . 80 H à 155 » Burgos . 35 » à 65 » Lingah ....... . 15 .. à 22 » Paldurdes-Tonkin . . . 15 »'à 18 » Noix de corozos. de bonne vente : — Se maintiennent fermes et Guayaquil, décortiquées 95 » à 100 « — en coques 75 » à 80 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 65 » à 72 50 — — en coques . . 60 » à 66 » Vanilles. — Nous confirmons la fermeté de ce marché et nous croyons que les prix resteront bien tenus pour toutes les origines, même pour les Mexique. Sans affaires sur place ce mois, divers lots en transit. Nous cotons dernière vente vanillç Madagascar, bonne moyenne 31 fr. 50 le kg. Vanillon. — 10 caisses Guadeloupe arrivées. Pas d’offres sur place. Nous colons toujours 16/17 fr. le kg. Autres produits. Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 18 février 191 1-. - , 1 J N° IIG — Fév. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MVI. Taylor and Go. Huile de palme. — A la fin du mois dernier, les prix continuaient à hausser, la demande était bonne et les vendeurs ne semblaient pas avoir beaucoup à offrir, mais au commencement de ce mois, la vente devenait déjà assez difficile et bientôt il y avait plus de vendeurs sur le marché que d’acheleurs, et la demande est petite ainsi que les offres. Celte dernière semaine les ventes ont été petites, mais malgré que les importateurs se montrent indifférents, les prix restent en baisse et avant que quelques grandes affaires n’aient été conclues, les prix resteront en baisse. 1911 1910 Lagos ... £ 35 15.0 à 35 0.0 30. 0.0 Bonny, Old Calabar . .... 33. 10.0 à 33 15.0 29.15.0 Cameroon .... 33. 5.0 33 10.0 29.10.0 Bénin à 33. 5.0 29. 7.6 Accra .... 39 à 32 10.0 29. 0.0 Bassam, Half-Jack . .... 32. 0.0 à 32 5.0 28.15.0 Congo .... 27. 5.0 à 27 10.0 27. 5.0 Sait Pond Kinds . . .... 27. 2.6 à 27 7.6 26.15 0 Diseove and Bassa . . .... 26. 17.6 à 27 2.6 26.10.0 Sherbro .... 31. 0.0 à 36. 10.0 27.30.0 Amandes de palmier. — Depuis notre dernier rapport, le marché est resté continuellement en baisse. Seulement au commencement de ce mois, le marché était assez ferme, mais depuis les prix ont baissé continuellement et cette semaine, le marché ouvrait calme à £ 7. 10 -. On cote ; 1911 1910 Lagos, Cameroun et fine River Kimls £ n. 8.9 à 15.10.0 18. 9.6 Bénin, Congo I7.6.3àl7.7.6 18. 0.0 Libéria 17. 1.3 à 17. 2.6 17.15.0 Gold Goast Kinds 16.18.9 à 17. 0.0 17.12.6 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, les prix ont continué à hausser; toutefois, en premier lieu, la hausse en para n’a pas influencé les espèces africaines; on a conclu de bonnes affaires en général, mais les qualités inférieures ne sont pas en très bonne demande. Au commencement de ce mois, la demande a encore haussé et les prix étaient en hausse et le marché était beaucoup meilleur et les affaires con- clues étaient très importantes. Celte dernière semaine les prix se sont bien maintenus, il y a une bonne demande et une ten- dance pour une nouvelle hausse est en vue ; ces derniers jours le marché en général était très ferme et de bonnes affaires ont été conclues à des prix de nouveau en hausse. La demande est géné- rale et bonne. Para a quelque peu fluctué cette dernière se- maine, mais la faiblesse a été recouverte vers la fin de la semaine, ouverture très ferme de G/7 'j.. à 6/9 ’/o suivant position. Cacao. — Le marché est calme, plusieurs affaires ont été conclues à des prix variant de 45 à 50 -. Vendeurs à 47/6 février-mai Café. — Le café se tient ferme, mais les ventes sont sans importance. Les prix pour Eléphant- Berry sont 57/6. PÙKsava. — De bonnes affaires ont été conclues et 450 paquets ont été vendus de £ 20 à £ 20.10/-. Cire d'abeilles. — Quelques ventes ont élé con- clues et le Sierra Leone est coté à £ 6.15/-. Peaux. — Le marché est très ferme, mais il y a peu de grandes ventes. Taylor and Go, 7, Titfiebarn Street. Liverpool, le 21 février 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme Laque. — L’article reste toujours faible et la moindre velléité de hausse est aussitôt suivie de réaction. Je cote aujourd’hui pour la TN 169 fr. et 161 fr. pour l’AC. Le Gambier n’a pu non plus maintenir la hausse qui s’est produite il y a peu de temps et la cota- tion reste à 52 fr. 75 après 53 fr., et même 54. Par contre, le Tapioca Singapour reste très ferme et on tient l’éloigné à 48 fr. 75. On dit que des affaires importantes se sont traitées pour compte français après la nouvelle qu’un cyclone aurait détruit en grande partie les récoltes de la Réunion. 11 est probable, du reste, que celte nouvelle est exagérée, comme toujours en pareil cas. Les Racines de Manioc de Java sont sans change- ment et calmes dans les environs de 12 fr. La Fécule est ferme à prix également inchangés. La Cire végétale du Japon se meut toujours autour de 102 à 103 fr., et les affaires en cet article sont très calmes. Les Galles de Chine sont en hausse à 109 fr. 50 sans acheteurs à ce prix. En ce qui concerne enfin la Ramie, les offres se font de plus en plus rares et il est difficile par conséquent de coter un prix pour les différentes provenances. On traite surtout des écarts de bonnes provenances qui viennent en petites quantités el se paient de bons prix. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Groi-v-de-Ia-Biclionaerie. Paris, le 20 février 1911. -'•.8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\“ ni; — Fi'v. 1911 ACTUALITÉS Mission de M. 0. Labroy au Brésil. Notre rédacteur principal M. O. Labroy, qui a déjà fait un séjour des plus fructueux en Amazonie, vient d’être chargé d’une nouvelle mission dans les parties tropicales du Grésil. Il s'est embarqué le 12 février à destination de Kio-de-Janeiro, d’où il se propose de visiter les principaux centres agricoles du district fédéral et des Etats limitrophes. .Au cours de ce voyage, Al. Labrov compte pouvoir se documenter sérieusement sur les cultures des régions qu’il aura l’occasion de visiter; il se renseignera de visu sur les progrès réalisés depuis quelques années et sur les possibilités agricoles et forestières que peuvent offrir à l'exploitation ceitaines localités encore très superficiellement mises en valeur. En outre, il ne manquera pas de s’intéresser tout spécialement à la flore économique et ornementale du pays et de recueillir des matériaux d’étude qui viendront s’ajouter à ceux précédemment récoltés dans les forêts [)lus septenti ionales du Grésil. Af. Labrot, dont l’absence prévue sera d'ailleurs d’assez courte durée, n’aban- donne pas notre rédaction ; les lecteurs du « J. d’A. T. » profiteiont certainement d’une bonne partie des notes qu’il va recueillir sur place. Nous sommes donc- très heureux de lui adresser nos vœux les plus sincères de succès et de bon voyage. La Réü. A propos de la culture du « Coffea robusta ». Remarques sur le rendement, l’écartement des plants en culture intercalaire et la valeur du produit de cette espèce. Aux renseignements publiés sur le Coffea robusta dans le n° 109 du « J. d’A, T. » fdéc 1909), nous ajouterons quelques lignes complémentaires, justifiées à notre point de vue par la faveur croissante dont paraît jouir ce caféier, non plus seulement aux Indes Néerlandaises, mais également dans la Péninsule malaise, où Al. Gallaguer s’est nettement prononcé en faveur de sa plan- tation (1). A l’heure actuelle, le Robusta occupe sans doute bien près de 15.000 becl. à Java et Sumaira (2) ; certaines sociétés, telles que la « Rubber Culluur Alaalscbappy Amster- dam », annoncent dans leur dernier rapport au delà de 1 million de plants intercalés dans les rangs d’ilévéa ou môme cultivés uniformément et à demeure, en remplace- ment du Libéria. D’une nature très vigoureuse, le Coffea robusta, que AIAl. de Wilde.max et J. Cra- mer rattachent au C. et au C. cane- phora var. Sankuruensis, résiste pratique- ment à Vllemtleia ; il fructifie dès la seconde année de plantation et fournit des rende- ments supérieurs à la plupart de ses con- génères. En outre, il s'accommode de tous les terrains où prospère l'Ilévéa, sans por- ter au développement de celui-ci un préju- dice appi’éciable pendant les cinq années qui suivent la plantation. Son produit se compare au café de Libéria, tout en restant de quelques points (10 °/o d’après Cramek) en dessous de celte sorte déjà secondaiie. Dans son excellente élude publiée sur celle espèce pendant son passage à la Direc- tion de l’Agricullure des Elats malais, AI. Gallaguer n’hésite pas à lui donner la préférence en tant que culture intercalaire dans les plantations d’Hévéa et envisage même la possibilité d’en faire l’objet d’une culture spéciale pour l’exportation. Les ebitfres de rendement, indiqués ré- (1) Bulletin n® 7 du Dép. Agric. des Etats malais. 1910. (2) Le D’’ Cramer indique le chiûre de 20.000 à 30.000 acres en fin 1909, pour l’ile de Java. 1 llî - l'iiv. l'Jl l JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 5!» cemment pai' le D’’ Cramer (1) pour le Hobusta traité en culture intercalaire, s’éta- blissent comme suit : oü à 100 kg. par acre la 2® année, 700 kg. la 3“ et la 4' année, 3o0 kg. la 5° année. Au total, ces cliilTres ne s’écartent pas considérablement de ceux fournis par M. Gallagher, mais leur répar- tition annuelle accuse des variations impor- tantes ; cet auteur mentionne en effet 60 kg. la 2® année, 360 kg. la 3“ année, 800 kg. la 4® et la 5® année. 11 est entendu que les caféiers doivent être supprimés après ces quatre récoltes successives, pour laisser rilévéa absolument maître du terrain, alors qu’en culture uniforme et permanente, la production pourrait, au dire îles experts, se soutenir à raison de 700 et 800 kg. par an et par acre pendant une dizaine d’années. • La distance de plantation a été fixée è 12 pieds, en carré, avec une plante supplé- mentaire au centre, formant quinconce, s’il s’agit d’une culture à demeure. Dans une |)lantalion d’IIévéa, il convient de tenir les caféiers à 7 pieds des rangs d’IIévéa, en mé- nageant entre les premiers un intervalle de O pieds ; on arriveainsià environ 1 .000 plants do café par acre. Observons encore que le Hobusta doit être écimé à 8 pieds de hauteur et débar- rassé des gourmands et rejets qui peuvent naître à la base. De ce qui précède et de la note plus éten- due insérée dans le n" 109 du « J. d’A. T. «, il résulterait que le Coffea robusta est une espèce très digne d’attention et possédant de réels mérites pour une culture interca- laire ou môme permanente ; le point qui décidera vraisemblablement de son avenir se rapporte à la valeur commerciale de son produit et à l’importance des débou- chés qu’il pourra trouver sur nos marchés européens. Saignee du Castilloa par incisions obliques, en séries verticales. Si l’oxploitalion rationnelle de l’Ilévéa, étudiée activement par des agronomes cbmt le «.I.d’A.T. » s’efforce de suivre, les tra- vaux, fait de rapides progrès en Asie, il faut bien convenir que l’on est beaucouj» moins avancé avec le Castilloa. Sans doute par suite des différences très marquées qui s’observent dans l’anatomie et la j)bysiolo- gie des laticifères de cette dernière (;ssence, et aussi de ses aptitudes moindres aux saignées, les procédés assez nombreux qui ont été indiqués jusqu’ici, tant pour la récolte du latex que pour son traitement en vue de l’extraction du caoutchouc, ne semblent pas avoir donné toute satisfaclii>n aux [)lanteurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que notre confrère américain k Plie Fig. 13. — Système de saignée par incisions obliques. India Rubber Workl » vient d’offrir nu prix important à l’auteur du meilleur pro- cédé d’extraction du caoutchouc qui se sera révélé [tendant la prochaine Exposition de Londres. 11 n’est donc [tas sans intérêt de signaler le nouveau système de saignée que M. le [trofesseur Carmody vient de préettniser et de décrire dans le « Rulletin du Dé[tarte- ment d’Agriculture » de Trinidad. Cette méthode, expérimentée [tendant quatre années consécutives, a été adoptée, de préférence à toute autre, sur [tlusiours plantations de Tabago. Elle aurait [)Our avantage de ne pas nuire considérablement aux arbres et d’en extraire, en une seule saignée, le maximum de latex exploitable. L’o[iération pourrait être répétée trois fois par an, sans affaiblir les arbres. l) « India Hiibiter Journal », juin l'Jio. ()Ü J0UR>;AL D’AGRICULTURE TROPICALE iV 116 — FÉv. 1911 Les incisions sont obtenues avec un oiseau de 4 cm. de largeur, à lame line el coupante, que l’on fait pénétrer à l’aide d'un maillet. On manœuvre la lame de ce ci'eau de façon à laisser aux incisions une inclinaison suflisante pour assurer l’écoulement des eaux de pluie qui, si elles séjournaient sur les blessures, en retar- deraient la cicatrisation. On pratique les incitions [)ar séries ver- ticales, de la base du tronc jusqu’à 6 i)ieds de hauteur. Entre cha(jue incision super- posée on laisse un intervalle de 30 cm. dans le 'sens vertical et une distance de 8 à 10 cm. dans le sens horizontal, entre chaque série, mais en observant l’ordre quinconcial (Voy. lig. 13). Le latex est recueilli sur une bande d'élolfe disposée en cuvette autour du tronc et à la base, au moyen de 4 piquets e.\ té- rieurs. (ie récipient d’un nouveau genre est fixé contre le li onc à l’aide de (]uelques clous, enfoncés dans les dépressions. Après une vingtaine de minutes d’écou- lement, on déverse le latex dans des vases émaillés. Il nous paraît quecette façonde recueillir le latex doit laisser une proportion im])or- tanle de scrap sur les écorces, ce (lui cons- tituerait un inconvénient assez sérieux auquel il ne serait peut-être pas impossi- ble de remédier. O. L. Récolte mécanique de la canne. Comparaison entre l’emploi de la machine auto- matique et de la machine semi-automatique. Dans nos deux articles consacrés à la récolte mécanique de la canne (1), nous avons montré que des appareils basés sur deux principes dilférents se trouvaient en présence ; d’une part, ceux qui, partant du même principe qui a conduit à l’éta- blissement des moissonneuses à blé ou à riz, pénètrent entre les rangs de cannes, les relèvent ou essaient de les relever lors- (1) Yoy. « J. d’A. T. », n» .o6, p. 35 et n» 62, p. 232. qu’elles sont tombées, et les coupent, puis les déposent, plus ou moins régulièrement, à côté dn passage de la machine. D’autre part, les appareils qui n’ont de la mois- sonneuse que le nom, impropre d’ailleurs, et qui sont semi-automatiques; portés ou conduits par des manœuvres, ils sont dirigés vers chaque tige à couper indivi- duellement, et mis en œuvre lorsque le contact est établi. Ici la machine n’est plus aveugle, mais elle débite moins, n’ayant plus la prétention de remplacer l’ouvrier, mais de le seconder en lui épargnant la partie la plus pénible du travail, la coupe. Nous rappellerons que le premier article que nous avions publié sous le titre de « Moissonneuses de canne à sucre » nous avait attiré des protestations nombreuses de nos diveis correspondants ayant pra- tiqué cette culture, et qui se refusaient à admettre qu’une machine pût pénétrer dans un champ de canne à l’époque de la récolte. Aussi dans notre second article avions-nous bien posé que le mot de mois- sonneuse ne devait pas être pris à la lettre, et avions-nous adopté comme titre « Ré- colte mécanique de la canne ». C’est sous ce même titre que nous lisons dans notre confrère le « Louisiana Rlanter » une note des pins intéressantes sur ce sujet. Rap- prochant la récolte mécanique de la canne de celle du coton, l’auteur de cette note rappelle (jue le coton récolté à la machine se vend toujours moins cher que le coton cueilli à la main. La ditférence entie les deux prix, rapprochée de la ditférence entre les prix de revient de la cueillette, se solde par un chiffre positif ou négatif, dont ressort le succès ou l’échec de l’opé- ration. Cela tient à ce que la machine, même si elle récolte toutes les capsules mûres sur le passage de la machine, même si elle ne détériore en rien la fibre, ne peut choisir la capsule seule sans les parties herbacées ou ligneuses qui l’entourent. Par conséquent, le coton récolté mécaniquement sera tou- jours moins propre que celui cueilli à la main par l’ouvrier le moins consciencieux. N» 116 — FÉv. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 61 Cette question du cerveau liumain, for- cément étranger au fonctionnement de toute machine automatique, fait dire à notre confrère, au sujet de la canne, qu’il est regrettable de voir des inventeurs de talent perdre du temps dans des recherches qui ne peuvent logiquement être résolues par la machine. Les constructeurs, dit-il, ont montré qu’ils étaient à même de nous fournir des organes mécaniques capables d’exécuter tout ce dont le cerveau humain est absent. Lorsqu'il s’agira de couper des cannes, soit au ras du sol, soit même à quelques cm. au-dessous du sol, de les relever si elles sont couchées, de les aligner et de les disposer dans les raies, il sera possible de construire, après des essais plus ou moins longs, une machine susceptible de remplir ces conditions. Mais dès qu’on outrepasse ce but, et qu'on demande à la machine de couper les têtes des cannes au-dessus du dernier joint rouge, ou au- dessous de la partie morte, le problème devient insoluble. Mettez la machine sous le contrôle humain, vous lui ferez couper les tiges de 6 pieds à la bonne hauteur aussi bien que les liges de 3 pieds, et cela, que la canne soit sur pied et droite, ou qu’elle soit coupée et alignée dans les raies, ou encore tombée et emmêlée. Sans con- trôle, rien de tout cela n’existe plus, car vous ne donnerez jamais à la machine le sens de la sélection. Quant à adopter une hauteur moyenne d’étêtage, il ne faut pas y songer, et un esprit raisonnable ne s’y arrêtera pas, car ce serait perdre de gaieté de cœur une bonne partie de la récolte. D’ailleurs, le travail de coupe et de dis- position dans les interlignes représente déjà un prix élevé, et tout planteur qui pourra réaliser sur ce travail une économie de 30 à 40 “/o devra s’estimer heureux d’avoir des machines pour le faire. Or, il existe actuellement aux Etats-Unis des instruments capables de procurer une cer- taine économie pour la coupe de la canne. Elles ne sont pas parfaites, et il serait à désirer que les inventeurs consentent à s’attacher uniquement à leur perfection- nement plutôt que de courir après des chi- mères. L’économie de main-d’œuvre résul- tant de la réussite sur le premier poiut leur attirera déjà assez de renom et de commandes pour qu’ils acceptent de s'en tenir là pour le moment. F. M. Relèvement de la culture du Cacaoyer à Surinam par le traitement de la maladie. Pendant que s’organise à Surinam, sous l’habile direction du Département d’Agri- cullure, la lutte contre la mahidie qui a provoqué dans la nouvelle industrie du Bananier, la crise dont l’état de gravité a été signalé dans le n" 113 du « J. d'A. Y. », on assiste à la reconstitution progressive des cacaoyères que les « balais de sor- cière » I Voy. note sur celte maladie dans le n° 9o du « J. d'A. T. ») avaient grande- ment épuisées. Le rapport de la commis- sion anglaise, qui a récemment visité le Surinam pour étudier les nouvelles cul- tures de cette colonie en vue de les intro- duire éventuellement à Demerara, contient un passage intéressant sur les consé- quences du traitement de la maladie du Cacaoyer. L’exportation du cacao, qui atteignait 4,o00 t. en 1895, était tombée à 830 t. en 1904, pour se relever à 1.897 t, en 1909. C’est là le résultat d’un traitement énergi- que consistant à tailler sévèrement les arbres en saison sèche et à les sulfater à la bouillie à 3 °/o de sulfate de cuivre. En moins d’un mois, les arbres émettent de nouvelles branches qui doivent être con- duites avec soin. La récolte d’une année est perdue, mais celle des années suivantes est largement augmentée. Les expériences poursuivies dans la plantation Susennas- daal ont montré qu’un champ d'expérience de six acres, taillé en novembre l905, n'a pas donné de récolte en 1906, raaisa fourni 63 kg. par acre en 1907, 242 kg. en 1908. Ces résultats ont été considérés comme si satisfaisants, que plusieurs propriétés ont obtenu du Gouvernement des prêts pour JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ liO — FÉv. 1911 C-2 leur permettre d’appliquer ce traitement. 11 semble que, de ce fait, la culture du Cacaoyer va reprendre. 11 faut conslaler que, si les Hollandais éprouvent actuellement de grosses diffi- cultés dans l’exploilation de leurs colonies américaines du fait des maladies, ils font, du moins, d’admirables efforts pour en triompher. Comme nous sommes loin du néant agri- cole qui caractérise notre Guyane Fran- çaise ! Procédés de destruction du charançon du Maïs. Nous avons indiqué à plusieurs reprises l’utilisation du bisulfure de carbone pour la destruction des charançons du lllé et du Maïs. M. Quodlino, directeur du Collège d’Agriculture de Queensland, donne, dans le «Queensland Agricullural Journal», de juin dernier, des indications précieuses à ce sujet. Un premier procédé d’emploi du bisul- fure e.st le suivant ; Pour une cuve de 1.800 1., placer 11.3 gr. de bisulfure dans une bouteille. Faire traverser le bouchon de celte bouteille par une corde retenue à son extrémité par un nœud et d’une lon- gueur suffisante. Ajuster le col de la bou- teille dans un trou percé dans une planche et placer la bouteille debout, au fond du bassin, qui est ensuite lempli de grains. Retirer^le bouchon au moyen de la ficelle pendant à l'extérieur de la cuve et fermer hermétiquement celle-ci avec un cou- vercle. l n autre procédé d’emploi du bisulfure consiste à placer verticalement, dans le rcT servoir, un gros bambou percé de trous. Remplir de grains le réservoir jusqu’à l’orifice du bambou, tremper l'extrémité d’un bâton entouré de coton dans le bisul- fure et laisser tomber ce bâton dans le bambou que l’on bouche à son tour avec du coton. Couvrir ensuite le réservoir. Pour employer la naphtaline, on peut se servir d’un bambou perforé dans lequel on place, comme pôur le bisulfure, 1 13 gr. de naphtaline pour un réservoir de 1 .800 1. Pour traiter des tas de Maïs ou autres grains on peut se servir de bambous per- forés qui sont placés horizontalement. La naphtaline peut être considérée sur- tout comme un préventif, tandis que le bisulfure de carbone est un sûr moyen de détruire les charançons existants. En outre, ce dernier produit ne laisse aucune odeur, une fois que les grains ont été aérés ; il doit seulement être manié avec soin en raison du danger d’incendie. Le même auteur indique une légère va- porisation avec dissolution à 10 ° /o d’eau et de sel comme un excellent moyen de pré- venir le cliarançonnage du maïs en épis. Le moyen est assez simple pour mériter au moins d’être essayé. E. B. Un succédané du coton hydrophile tiré des plantes marines. MM. S.VBOUHiN et Maiumek viennent do faire breveter un procédé (n” 112.909) per- mettant de tirer de toutes les plantes ma- rines, et notamment des algues, un pro- duit destiné spécialement à remplacer l’ouate, le coton hydrophile, la charpie et autres articles similaires em[)loyés poul- ies pansements. 11 peut également rem- placer la laine et le crin dans divers usages. La préparation a lieu de la manière sui- U vante : j| 1° On commence par décolorer les algues j( à l'aide du procédé breveté; i: 2° On soumet les algues ainsi préparées à une cuisson sous pression dans une autoclave où l’on a préalablement intro- duit une solution de soude ou de potasse caustique et de résine dans les proportions voulues pour constituer un savon auquel on ajoute 1/10 de son poids d’une dissolu- tion saturée de chlorure de zinc. L’Qpération est continuée jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la fibre des algues, c’est-à-dire la cellulose, sous une forme filamenteuse, débarrassée des sucs et ma- N“ 116 — Fiiv. 1911 JOURNAL D’AGRIGULÏÜRL TROPICALE 63 lières iiicrustaiiles qu’elle renferme. La masse que l’on tire do la chaudière est ensuite séchée à l'air ou par la vapeur. Si ce produit doit remplacer le coton hydrophile ou la charpie pour les panse- ments, il est en outre aseptisé par les moyens employés pour rendre le coton hydrophile. Ou constate, que le produit est léger et qu'il absorbe l’eau sans se peloter. Grâce au traitement qu’il a subi, il est également rendu imputrescible. Pour l’appliquer au lieu et place de l’ouate, on pourra le mettre sous forme de bandes larges en lui constituant un sup- port pelliculaire comme celui de l’ouate. Transport par monoroues. Les appareils de transport monoroues, c'est-à-dire dans lesquels il n’y a qu’une roue, ou plusieurs roues dans le même plan, possèdent des propriétés méca- niques théoriques si séduisantes, qu’ils reviennent périodiquement sous des formes nouvelles, sans qu’il semble qu’un seul modèle puisse résister à une exploitation suivie. Nous ignorons à quelle cause il faut attribuer cet insuccès, le premier mo- noroue, la brouette, étant passée dans les usages les plus courants. 11 y a une quinzaine d’années, le monorail, qui, comme son nom l’indique, était un mo- noroue sur rail, très bien conçu, du reste, prit un certain essor, mais noos ne savons s’il existe toujours. Il est, en tous cas; à notre connaissance, peu répandu. Un administrateur des colonies, M. Cha- MAUAXDE, vient de poursuivre, pour le ravi- taillement du corps d’occupation du Tchad, les essais d’un monoroue de son système, en tubes d’acier, (jui a fait réaliser une sen- sible économie dans les transports. La roue est encastrée au milieu de la plate- forme, et celle-ci, montée sur ressorts, se prolonge par des brancards, poussés ou tirés par les indigènes. Une bricole jjassanl sur le front d('s hommes placés devant, permet de respecter leurs habitudes de portage sur la tête. Le véhicule pèse 80 kg. ; il est démontable et porte 240 kg. sur une largeur de 70 cm. seulement. Les hommes qui le traînent peuvent réaliser une vitesse de 4 à 5 km. à l’heure, en comptant que deux équipes de deux hommes se relaient d’heure en heure. Nous souhaitons à cet appareil meilleur succès que ses devanciers, car en raison de la nature des pistes de l’iVfrique occi- dentale, il s’écoulera encore longtemps avant qu’il ne soit possible d’y faire cir- culer des véhicules à deux ou qua'tre roues à traction animale ou mécanique. D’un autre côté, les journaux de tous les pays ont rendu compte des essais qui ont été faits en divers endroits avec des voi- tures monoroues munies de gyroscope» qui leur permettent de conserver leur équi- libre, même en station, et qui présentent de curieuses particularités, comme celle de prendre les courbes de très faible rayon sans inclinaison du ballast ou de la voie, de pouvoir atteindre des vitesses élevées avec une faible dépense de force motrice, et qui, enfin, nécessitent des frais d’éta- blissement de la voie moins élevés presque de moitié que les voies ordinaires. Un ingénieur anglais, M. liaExxAx, a expéri- menté récemment un monorail à gyroscope de ce type, et le « West India Commit tee Circulai' « du 22 novembre dernier attire l’attention des coloniaux sur les avantages que présenterait ce système sur les chemins de fer à double rail, en raison de la nature accidentée de beaucoup de pays tropicaux, jointe a l’épaisseur des lorèts dans lesquelles on doit tailler les percées de la voie; ce système réduirait d'autant les travaux d’art, les défrichements et le transport des matériaux de construction nécessaires à l’établissement des voies. Ce raisonnement est logique, et nous applau- dirons à la première tentative de moiiorail ou de transport régulier par monorouc <[ui sera signalée. 64 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\o 116 — FÉv. 1911 L’alcool de Henequen. La fabrication de l'alcool de henequen, sur laquelle le « J. d’A. T. « a publié, dans son n" 108, un important article de M. d’Ilê- RELLE, vient d’être pratiquée avec succès au Yucatan, si nous en croyons notre con- frère «la Discusion». Je lis en effet, dans le numéro du 24 décembre de ce journal, le compte rendu d’expériences publiques qui ont eu lieu à la hacienda de M. Augusto Peon. L’expérience eut lieu en présence de la Commission de la Chambre d’Agricullure et commença un matin à 8 heures. Les feuilles furent mises sur des grils de bois, et on les traita de manière à en recueillir le jus avec le moins d'impuretés possible; on obtint 2.160 1. de jus, que l’on porta dans le local des alambics. On le déposa dans des cuves de bois, dont on reiujjlit cinq, en y ajoutant un ferment isolé par M. Castro. La fermentation commença au bout de (juatre heures. Lorsqu’elle fut ter- minée. le liquide passa dans des filtres, puis il lut repris par une pompe qui l’en- voya aux alambics. A 2 h. 10, le lende- main, en présence de toutes les personnes qui avaient assisté au commencement de l'essai, l’alcool commença à sortir. Il mar- quait 10® à l'alcoomètre Cartier; le premier jet était un peu verdâtre, mais il devint vite très transparent. A 8 heures du soir, on avait obtenu 360 1. d’alcool. IM. Peon va installer des presses perfec- tionnées qui lui permettront de retirer de 1.000 feuilles 460 1. de jus. Il a, pa- rait-il, obtenu déjà un brevet pour son fer- ment, et cherche à le vendre oOO.OOO pesos, soit environ deux millions et demi; on lui en aurait offert 300.000 pesos, qu’il n’au- rait pas acceptés. D’autre part, le « Cour- rier du Mexique » signale que des capita- listes espagnols et mexicains se proposent de fabriquer de l’alcool avec le jus du Zapupe. Cet article me parait un peu exagéré, les ferments sont bien connus depuis les travaux de Pasteur; mais, si on arrive à pouvoir faire de l’ahîool du jus et en même temps extraire les fibres du henequen, il y a là une tentative intéressante, pour ne pas perdre les sousproduits qui ont souvent une si grande importance. A. Pedruso. Une Exposition horticole à Florence. La Chambre de 'commerce italienne, à Paris, nous informe qu’une Exposition internationale d’IIorticulture et des Indus- tries qui s’y rallachent aura lieu à Florence au mois de mai prochain. Cette Exposition est placée sous le haut patronage du Gou- vernement italien, et tout fait pi’ésager qu’elle aura le plus vif succès. Pour tous renseignements, s’adresser à la Chambre de commerce italienne, 28, rue Matignon, à Paris, tous les jours, de 9 heures à 4 heures. Nécrologie. M. J. -B. Torriluon. Notre actif et dévoué collaborateur M. Lamy-Torrilhon vient d’avoir la douleur de perdre son beau-père M. J. -B. Torrilbon, fondateur des importants établissements de Chamalièfes (Puy-de-Dôme) qui portent son nom. M. J. -B. Torrilbon, qui avait créé et dirigé pendant près d’un demi-siècle ces établissements de caoutchouc que tout le monde connaît, était chevalier de la Légion d’honneur depuis 1879. Le « J. d’xA. T. » offre ses très sincères condoléances à son ami et collaborateur M. Lamy-Torrilhon. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant ; F. MAIN. N» 116 — Février 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 BUüIiETIfl BlBIilOOHflPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. Une erreur s'est glissée dans la numérotation bibliographique du dernier Bulletin : Du n’'2099, l'on a sauté a 3000. Nous sommes persuadés que nos lecteurs auront eux-mémes rectiSé, et les prions de prendre note que nous continuons la numérotation à 2113 comme si l'erratum n’avait pas eu lieu. 2H3. llodger (.1.) : Forest reservaliou in Biirma in (he interests of an endangered watei-sup- piy- — hr. de 24 p., ü fig., 1 carte, l’ub. comme Forest Pamphlet n“ o {Sylviculluml; série n“ 2). — . Calcutta 1909. Pr. : 1 roupie ou 6 pence. [Compte i rendu d'une tournée laite par Fauteur dans le ; Burma pour établir des réserves dans les forêts i|ue des coupes e.xcessives menacent de détruire. ^ l.e climat très chaud et très sec a fait craindre au ‘4 service forestier le déboisement qui ferait dispa- raitre les derniers restes d’eau. L’auteur donne une description détaillée des essences de la forêt et de leur groupement. L'aridité et la pauvreté du sol ne permettent la venue de bon bois que dans des parcelles réduites. Des photos donnent une idée de cette végétation forestière et des tableaux groupent par familles les plantes avec leurs noms scientifiques, indigènes, et leur époque de llorai- son. 2114. Courtet [11.) : Les bois de la Côte d’ivoire et leur valeur industrielle. — Broch. 24 pages. A. Challamel, éditeur. Paris, 1910. [Notice destinée à commenter la belle collection des bois de la Côte d'ivoire que l’on a pu admirer à l'Expo- sition de Bruxelles, grâce aux travaux des Missions A. Chevalier (1906-1907) et du Cap. Gros (1909). On y trouve les principales caractéristiques des bois exposés io4 essences) ainsi que la compa- raison des densités des divers bois. — V. C.] 2115. Howard (.4. et G.) : Un two vai ieties of SauD (Crota/aria juncea). Memoirs of the Dep.Agr. in India, n” 0, 1910. Série botanique. — 10 pp. et 3 pl. [Le Crotalaria, sur lequel nous avons donné, d’après M. Subra Rao, une note assez détaillée dans le n“ 96 du « J. d’A. T. », comporte-t-il plu- sieurs espèces ou variétés intéressantes pour l’ex- ploitationMM. Howard, qui ont entrepris l’étude de cette question, ne semblent envisager, pour le moment, qu’une seule espèce économique, le C. juncea, qui posséderait au moins deux variétés bien distinctes : Fune, de la région de Pusa, à graine petite et noire, à germination lente, de petite taille, commençant à lleurir à 4 pieds du sol; l’auire, des provinces du Centre, à graine plus grosse, grisâtre, à germination rapide, de taille plus élevée, tleurissant à 8 pieds de terre et verdissant plus tôt. Celte dernière variété fournil la fibre de Jubbulpore; elle est fort supérieure à la première comme engrais vert, dans les années peu pluvieuses, pourvu que le semis soit elfectué tout à fait au début de la saison des pluies; sans se prononcer définitivement sur sa valeur comme textile, les auteurs ont néanmoins recueilli des résultats préliminaires qui, a priori, sont des plus favorables au « Jubbulpore hemp ».] 2116. Walker iPercy H.): Sonie Techiiical Me- Ihods of testing miscellaneous supplies. — In-S® de 68 p., 3 fig. Publié comme Bulletin n® 109, Bureau of Chemistry, U. S. Department of Agriculture. Washington, 1910. [11 s’agit beaucoup plus d'uii travail intéressant le chimiste et l’homme de labo- ratoire que l’agriculteur ; nous ne le mentionnons que parce qu’il intéresse quelques matières pro- duites par nos cultures tropicales telles que le shellac et le caoutchouc manufacturé, et aussi en raison de l’importance du- Bureau qui a conduit ces recherches.] 2117. Hole {R. S.) : Note on best season for Coppice fellings of teak [Tectonia yrandis). Br. de 29 p. Botany sériés n" 1. Forest Pamphlet n“ 10. Calcutta, 1910, pr. 3 d. 11 résulte des expériences nombreuses et précises décrites dans la brochure que la meilleure saison pour l’abalage des tecks est celle qui précède ou succède immédiatement à la période de plein développement du feuillage. - V. C.] 2118 Morrill (A. W.) : Plant-bugs injurions lo colton bolls. — Bull, n" 86 du Bureau d’Enlomo- logie. L'. S. Dep. Agr. — Broch. de 101 p., 23 lig. et 5 pl. Washington 1910. [Importante monogra- phie que l’entomologiste de la Station expérimen- tale d'Arizona consacre à diverses punaises nui- sibles, — à un degré moindre que le " boll- wevil », — aux capsules du cotonnier. Une espèce relient plus spécialement l’attention de l'auteur; c’est le « Conchuela » [Pentatoma ligata S.w. , abondant surtout dans le district de Laguna (nord du Mexique), où il cause d’appréciables dom- mages à la récolte en altérant une assez grande proportion de la fibre. Un contrôle effectif sur la propagation de cet insecte est exercé par différents ennemis et parasites des œufs ou des adultes; toutefois, le cultivateur devra s'efforcer de limiter les dégâts du « conchuela » en entretenant .sa plantation en bon état de propreté, en ramassant à la main les capsules attaquées. D’autre part, il est possible que l’on arrive à d’excellents résultats avec la culture de variétés de coton plus précoces.' "Voir la suite page 19 18 JOUHN.VL D AÜHICULTURE TROPICALE .V 116 — Fèviueu 191 1 DE INDISCHE MERCÜUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le rommerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java. Sumaira, Célèbes. Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUL li publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le ])rincipal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Indes nôerlandai.ses ou désirant les créer dans les colonies. ABOSSEMEST A^WEE : 25 IV. :: {Union Postale) :: AMSTERDAM. J. -H. de BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET I.VDIJSTRIEL OHG.TKE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU C.\OU I CHOUC EN FRANCE 49, rue Ues 'Vinaigriers, PARIS (10’) Adresse lélégr. ; DRALLIC-PARIS Codes ; Français A-Z, 2- édition — Western Union. ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, c'y, rue Pavillon, London E.C.. 93, Aldcrsgale St. Hambourg 21, 13, Osterbeck- strasse. Bordeaux luur . . i Mùi. d Or Nosent l'-uiT I — Paris txp. Sp iüijt i — Toulouse ifos .... I — Franco-Britan. U'us. . I — •Se-j^tairfi cl. 99 Marseille 19 Bruxelles iimu • . . * MOd. d‘or Buenos'ftyres loiu. iMéd. dArg. Douai 1919 1 Dipl. d'Uoii- Ciermout-Ferr ifiy i Francfort i9io . . . Hon Cbncuui^ GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des E.\]i. lut. de Caoutchouc, kondres 1908et l'.'l I ABON.NEMt.xr ; France, 20 francs- Etranger, 26 francs. KoloDial-WirtscMItliiihes Ulee Berlin IV.W., IJnter clen Liiulen, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand ; “ Der Tropenpflanzer” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monograpbictues (» BoihetXe >•)■ Un an, 12 marks en Allemagne. 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter : "West-Afrikanische Kantschuk-Expe dition, 1900 : E.xtraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- t>esi-£xpedition. 1903 i F'iore, Faune, Ressources écono- miques. 20 pl. ; ICO fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch. : Adresses coloniales alle- mandes. édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port ; 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m, — Paul Fuchs : WirtschaftUche E'sen- bahn-Erkundungen In mittleren und nordlichen Deutseb-Ostafrika. Illustré. Prix .- 5 m. — Paul Fuchs : Die WirtschaftUche Erkundung einer ostafrikanis chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGRICÜLTDRIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botauic Gardeiis, Peradeniya, (leyh.u Publication oflieiellc mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentaliou complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs veuommés. Communications de spécialistes sur lu Caout- ;houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES 8 adresser à MM. A. M.&J.FERrjUSON^'&r Demander ; “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RüBBEH par Mr. Herqeut Whight. l'ouvrage moderne le ])Ius important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Mémo adresse : l'Annuaire de Ceylan cl tes Wanuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du The. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs INDIA ROBDER WORLD N» 395, Broadway, NEW-YORK un an ; 3,5 dollars (18 Ir.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bi diothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant menliennez le Journal d' Agriculture Troinealc. DE C.AOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d'union et d'infornialion pour tous ceux qui i s'intéressent à la culture rationuelle du Caoutchouc. I Henseigneiuents techniques et financiers, fournis I gratuitement aux membres de l'Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d'actua- . lilé et de technique, des infurmatious diverses con- ernant la culture du caoutchouc, les communiqués, 1 rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés \ de plantation, les rapports du marché du caoutchouc ! et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Puhiishiug Department : "Oxford floDse", 83-Bl, Créât TitcMield Street, Oxiord Street, LoDdoo,W. Subsrription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE Mia Rililier & Mta Farda l^;anEl8clricalTra(lBsJ0Braal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. Mii.renaiit 26 nmiimii dr la iieuie ri un Suiirrk InnualK. iN“ 116 — Fkvkiek 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 2119. Oscs{U. G.) : C.ultivo de la Alfalfa. Hull. n® 10 de la Station agronomique de Cuba. — 65 pp., " fig. La Havane, 1910. Monographie agricole très com- plète de la Luzerne. L’auteur, qui est le distingué directeur de la. Station de Santiago de las Vegas, pense que la luzerne, en particulier la variété péruvienne, pourrait offrir de l’intérêt pour Cuba; il fournit aux éleveurs toutes les indications utiles pour leur permettre d'en tenter la culture avec chances de réussite. 2120. AinsUe (C. N.| : The iiew .Mexico range Caterpillar. — Bull. n“ 85 du Bureau d’Entomolo- gie. U. S. Dep. .\gr. — 96 p., 4 pl. Washington, 1910. [Etude fort complète d'un papillon, Vllemi- ’leuca oliviæ Cock, dont on a signalé une récente invasion dans les steppes du Nouveau-.Mexique. Les larves de cet insecte dévorent les maigres pâturages de la région. L’auteur n’entrevoit d’autre remède pratique que l’incendie des herbes, les autres mesures apparaissant d’un prix de revient trop élevé pour être appliquées à des terrains d’aussi médiocre valeur. 2121. Haywood (J. K.) cl ilac Donnell ('. C-) : Lead arsenate. 50 p. Bulletin n“ 131 du Bur. of Chemislry. U. S. Department of Agi icuUure. Was- hington, 1910. [Depuis dix ans, on constate une grande extension dans l’usage de l’arséniate de plomb comme insecticide, surtout pour les arbres fruitiers, en raison des plus grandes commodités que présentent sa manipulation et son application. Or, en 1907 et en 1908, on eut des résultats diamé- tralement opposés en ce qui concerne les dommages causés aux feuilles, et même aux fruits, par ce pro- duit. Les auteurs montrent, par des expériences, que cela tient à l’eau dans laquelle il avait été dissous. Quand celte eau contient du chlorure ou du carbonate de sodium et que l’application de l’arséniato de plomb est suivie d’une période de sécheresse, Tarsenic, mis en liberté par l’action de ces sels, agit de façon néfaste sur les végétaux ; des arbres ont ainsi perdu la moitié de leurs feuilles. Si l’application est suivie d’une période de pluie, les sels de sou le étant entraînés, il n’y a plus de dégâts. Dans la pratique, comme on ne peut prévoir le temps, il faudra donc n’employer que de l’eau débarr.»ssi'e de ces sels. 2122. Cook (O. F. , Mac La-ldan (A.)el tlOH'lntid M. Mende : \ study of diversity in egyptian cotton. — Br. de 60 pp.. 6 pl. b. texte. Bulletin n» 156 du Bureau of Plant Industry. Washington, 1909. [Le coton égyptien, importé et cultivé dans T.Vrizona, y est sujet à de nombreuses variations. Les auteurs en étudient les diverses formes qu’ils classent en 4 groupes. La variation la plus fréquente est due à la production d'hybrides Egyptien et Upland, formés par les très nombreux insectes de la région. Ces hybrides de génération sont de bons coton- niers, mais leurs descendants dégénèrent. t>n doit les sacrifier sans pitié, car ils détruisent l’uni- formité de la récolte. Mais comme il est impossible de les distinguer de l'Egyptieu par leurs carac- tères végétatifs, on devra supprimer l’L’plaud des régions où l’Egyptien est cultivé. Alors les seules variations qui se produiront, proviendront du défaut d’adaptation aux conditions locales. 2123. Burkill (/. 11.) : Indian pens, publié comme Agricultural Ledger. n® 6, série des produits végé- taux. Calcutta, 1909. [Monographie des plumes à écrire en usage dans ITnde. Il y est surtout ques- tion des plumes en bambou, en roseau, en nervure de palmier et en fige de fougère. Les plumes en bambou ouvragé, que les Chinois importent de rinde, ont un écoulement facile; elles semblent dériver de deux espèces de bambou que M. Burkill n'a pu identifier. Les plumes ordinaires en bambou, préparées dans l'Inde et surtout utilisées au Ben- gale, proviennent du liambma nrundinacea, de V Arnndinaria racemosa et de quelques autres bam- busées indigènes. La nervure médiane du sagoutier de l'Inde [Caryola urens) fournit des plumes infé- rieures à celles du bambou, l'arini les roseaux, c’est le Sacch'iruni fasrim qui est sans doute le plus apprécié pour l'article en question; celle plante fait fobjel d'une culture spéciale dans le district de Dizful, pour alimenter un commerce local assez important et donne lieu à une certaine exportation sur l’Égypte, Constantinople et la Chine. Plusieurs autres espèces de Snccharum, de Sorghiini, de Phraymitcs servent également de ma- tériaux pour la fabrication des plumes, de même (jue (leux fougères, un Gleichenia et un Nephrodium ; mais leur intérêt est tout à fait secondaire. — O. L. 2124. Riheiro [J. : Almanaque Brasileiro Car- nier, 1911. — Vol. in-8® de 630 pages, avec figures et cartes. Edité par la librairie 'Garnier, à Bio de .laneiro. Petite encyclopédie iiopulaire et d'actua- lité du Brésil contenant une partie économique et agricole assez détaillée. Nous devons cet ouvrage à l’amabilité de la Société brésilienne d'.Agricul- ture qui a son siège à Paris et se raïuilie dans les divers Etats du Brésil. 2125. Ainslie G. G.) : The Cowpea Curculio. — Broch. de 12 p., avec lig., publiée comme Bulletin n® 85 du Bureau of Entomology. Washington, 1910. i^ll s’agit d'un coléoptère, le Clinlcoderinns æneus qui perfore les gousses et les graines du cowpea et dont la larve dévore l’intérieur des gousses de cette Légumineuse. Sa présence a été constatée au Texas et dans les autres Etats du sud des Etats-Unis. Limités à cette seule plante, les dégâts de finsecle ne sont pas considérables, car on sa t que le cowpea est surtout cultivé pour la fumure en vert et le fourrage; mais il en est autrement lorsque le €. lenens s'attaque aux jeunes colonniers, vers le début du printemps. L’auteur, qui est assistant d'entomologie à Was- liington. étudie avec beaucoup de détails inédits les mu'urs de cet ennemi que plusieurs parasites arrivent à tenir en échec et dont il n'y a pas lieu de s'inquiéter sérieusement. 2126. Manuel pratique de la caltnre du Caféier et du cacaoyer au Congo belge. 1 vol. de 96 pages. Bruxelles, Van Campenhout, 1908. Publication du ministère des Colonies. Ce manuel, paru déjà depuis quelque temps, constitue un bon guide pour le planteur au Congo belge et par suite au Voir la suite à la page S9 20 JOURNAL D’AGRICULTURL TRüPICALH: N® 110 — KLvkilh 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . lYlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. . Machines pour abattre et scier les arbres et pour eu extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. . Egreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques à vapeur et à main. ' ■ Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. . Uéllbreuses, brosseuses, presses d'emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. . Machines à aplatir, défibrer, brosser, tilei', doubler la fibre, à l'aire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs'à Coprah. . Couteaux, dépul|)eurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. . Batteuses, décorli([ueurs. extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. . Décortiqueurs pour semences de Coton, Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, e.xtracteurs chimiques. Installations de savonneries. . Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. • De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chauffage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. . Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Demander le Catalogue général franco à It.AJAC, IJaneourt (Oise). Machines A DA IA O LIANCOURT Agricoles Ma (oise; Moto-Culture * Tracteur-Treuil pour Travaux agricoles Labourage, Défoncements, Moteur de Ferme, Charrois sur routes. CHARRUES, HERSES, ROULEAUX, HOUES, etc A. FAURE &C", Limoges \,0 J JC, — |•'KVKIER 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 CC O 0 1 CO UJ QC CJ < UJ I CO h" CC < CO Ul O CO CC C3 • ' yj O O (MUSA TEXTILIS) 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 1 10 — Kkvrieu 191 I ASA LEES & C° L" SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EGIENEUSEH SCIES l)erlcclionnées I 18, 20, 30, 40, 50, 60 OQ 70 scies, an choii à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner filer et doubler i COTONS, LAINES et FILÉS. Semenee de Coton “JYÏAJYIA,T^A” Nouveau Cotonnier vivace Hybride obtenu par MM. SVENSEN et D'OLIVEYRA, à GUADALCANAR (ILES SA-LOlÆOIsr) Les producteurs ofl'renl actuellement un type amélioré de cet e.\cellent produit, qu’ils ont créé par une sélection mélliodique, rigoureuse, et soutenue pendant plu- sieurs années. [Voir les notes parues dtus les numéros iOé) et 1 i 2 du “ d'A. T."). Le MAMARA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournil une moyenne de 899 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendemenl de 33 “/o de fibre. La valeur de la ûbre de “ M AM AH A se compare aux meilleures sortes d’Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’Agriculture Tropicale. N» IK;— Fhh'RiEK 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE Machine a défibrer Système CONGRE Brevetée S. G. D. G. France et Etranger Caraguata, Ramie, Bananier ® ^ §1 m Yucca, Sisal d n d n ül Sansevières et similaires m et décortiquer Les plantes textiles Construite par la Elle mesure 2“dOO sur 1™150; hauteur, l^oOO. Elle pèse environ 700 kilos. Elle est très robuste. Elle est facile à démonter, à remonter et à régler. Elle se démonte en deux parties et peut aisé- ment être transportée à proximité des plantes à défibrer. Il est donc possible de défibrer ces plantes à l’état frais. On n’a plus à expédier que les fibres, d’où économie de transport. Réglage facile. Puissance nécessaire : 2 chevaux. Très bon rendement. Pour les agaves et l’abaca.il faut un broyeur. 1.800 francs 200 — Prix de la machine, prise en usine. Emballage maritime -—5—5-5- POUR TOUS RENSEIGNEMENTS 55555^^55— S'adresser à M, CONORE, 4, rue de Vienne, PARIS N. B. — Une notice pour le réglage de la machine sera remise à tout acheteur. Société Alsacienne de Constructions mécaniques Cette maeeioe. en esage eeuraat ta diierses repas de riaierigae de Sod est relativement petite et maniable — 2; .lOÜHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" ll(j — FÉvniER 191 1 KALISYNDIlvAT, (1. in. h. — II. LEOPOLDSHALL. STASSFUIIT, — ALLEMAfiAE ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908, elle a été de 3 MlLLaOI^S DE TOI^NES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT ; Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse {50 0/0 de potasse). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium (50 0/0 de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de Potasse). La KMIIITE poasèle a la fois les propriés ferliUsailes, insecliciles ei anlicryplogaips Agents dans tous les Pays Tropicaux Les représentants du Syndicat sont à la disposition des planteurs peur tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes langues, sur la culture et fumuie d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc., etc. S’adresser au Kalisyndikat, G. m. b. IL, Agriculturabteilung, Leopoldshall. — Stassfurt, Allemagne. Kalisyndikat. G. m. b. H, Filiale 'W, Hamburg, Kaufmannshaus. German Kaliworks, West Indian Office, P. O. Box 1007, Havana, Cuba. et à PARIS, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS FR. HAAKE, Berlin, n.w., 21 , CONSTRUCTEUR DE MACHINES COLONIALES Maison fondée en 1886 LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES , m :|]|H Machine à décortiq^uer les fruits du Palmier a huile. Machinerie et Installations com- üètes pour la production de t'huile le palme et de palmiste, ayant obtenu e prix du Comité colonial de Berlin, brevetées.— Rendement de 90 à 95 % m huile et amande. Travail à la main lU au moteur. Trieurs et Moulins pour grain et liais. Machines à décortiquer le riz, 'arachide pour l'extraction do Thuile . , , . r. i . les différents fruits ou amandes oléagineux, le cassage des noix de coco, la défibration des textiles, etc. Egreneuses a colon, lapok. Péfibreuses de sisal — Presses hydrauliques d'emballage pour coton, kapok, fibres diverses. Presse hydraulique avec tamis tournants. Concasseur et Séparateur p' amandes. I International RUBBER et Allied Trades EXRIBITION résident d'honneur : H M.G. M. le Roi George V. Président: Sir Henry A. BLAKE, G. C. M. G. Pour tarif des emplacements et autres renseignements particuliers, s’adresser au Secrétaire du Comité de l’E.xposilion Internationale de Caoutchouc, 49, rue des ■Vinaigriers, PARIS (X^. Pour annonces dans le Guide Officiel et le Catalogue de V Exposition (quelques pages- spéciales à £ 8,8j, s’adresser à M. A. ST AINES MANDERS, Manager, "•S, Ghancery Lane, LONDON, ’W.G. N” lin — Fr.viiiF,R HM I .lOUliNAL D’AGRICULTÜIIR TROPICALR 25 f CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri .Taumon. Le caoutchouc matière, pour la première fois depuis de longs mois, a enregistré une avance progressive qu’il a su maintenir durant plusieurs semaines. Nous trouvons, en effet, la matière pre- mière à 6/3 en fin de quinzaine, alors que le 13 janvier le cours du Hard Para s’établissait entre 5/- et 5/3. Cette reprise soutenue n’a guère influencé la tenue des valeurs de plantations. Nous constatons bien d'un mois à l’autre une légère plus-value : non seulement elle est insignifiante, mais, en outre, le volume des transactions n’a pour ainsi dire pas augmenté. On aurait pu s’attendre, en présence de cette reprise du caoutchouc, à un regain d’animation à la Hourse des valeurs. Il n’en a rien été. Quelques achats de placement ont été effectués, mais ils ont été insuffisants pour déter- miner un mouvement de hausse. Le marché est resté, à quelques journées près, presque aussi morne que le mois passé. F.es cours tictuels de la matière première dépas- sent cependant les prévisions optimistes, et il ne serait pas surprenant que les hauts prix actuel Ir- •ment réalisés fussent dus, dans quelque mesure, à certaines manipulations du marché. En tout cas. les avances d’argent consenties aux producteurs du Brésil ont permis d’éviter des ventes à tous prix. Aux niveaux actuels, les Compagnies de plantation réalisent des bénéfices extrêmement élevés, puisqu’eu tablant même sur des prix de vente sensiblement plus réduits, nous avons estimé que les bénéfices réalisés par les bonnes Compa- gnies devraient justifier des cours plus élevés. L'explication la plus plausible d’un tel état de chose.s doit être recherchée dans la surabondance des émissions créées au cours de l’année dernière, et dont le public est absolument surchargé. Tout ce papier, absorbé dans les hauts cours, demande un long laps de temps pour être assimilé. Tant que les mauvais éléments n’auront pas été complètement éliminés, il sera difficile de s’attendre à une re- prise importante et durable de la côte des valeurs de plantation. Il n’y a donc pour les porteurs qu’à s’armer de patience et à savoir attendre ; les gros dividendes des Compagnies productrices et le maintien, voire la hausse des cours malgré la stagnation du marché, des jeunes Compagnies, leur permettent facilement d’attendre le retour de meilleurs jours. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1“ Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 janv. 15 fév. 15 janv. 15 fév. Anglo-Malay ■“/eXd 22/- Linggi Plant. Ord .... 40/- 45/6 Bahdar Sumatra Va prune */» prime London Asiatic .... 11/4 13'3 Bnkit Rajah t3V*Xd 14 Pataling .... 273 2 *V.. Cicely Ord 2 2 •;* Rubber P. luv. Trust. . . V, prime Consolidated Malay 20/- 22/- Option Cert. . .... 1/2 11, 16 Damans/ira 6 ’/» Sagga .... 10 11 'U Eastern International Shares . . . ’/j prime Selangor .... 2 7, 2 — — Options. . . V.» .5/16 Shelford 3 *i3 Golden Hope 4 Vi 4 Va Siraits (Bertram) .... 6/6 7/6 Highiands and Lovv 4 ‘/a Sumatra Consolidated . . .... IVsPr. 1 “/« prime Inch Kenneth 12 ‘/î 12 'U Sumatra Para .... 10/- 11/- Kamuning (Perak) 4/- pr. */o prime Tanjong Malim 1/4 pr. Képitigalla 13/ 7,8 United Serdang K 3/ 5 "/a Kepong •=; ’/s 6 ‘/» United Sumatra .... 6/9 8/- Kuala Lumpur T 'U ^ Va Vallambrosa .... 28 '9 33/9 Lanadron 4 4 Va 2o Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 janv. 15 fév. 15 janv. 15 fév. Société financière des Caoutchoucs. 308 .. 318 » Tapanoëlie 151 » Sumatra 181 .. 17.3 .. Eastern Trust 59 75 3» ■Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 880 .. 870 » C'« de Mossamédès . . . .... 19 .. 18 » — de la Guadeloupe 400 .. 3o0 >» Est Asiatic Danois . . . . .... 1000 » 1000 » — de rindo-Chine 1.j2) » 1340 ■» Mozambique .... 29 .. 29 75 Companhia da Zambezia 20 » 19 25 Paris, le 20 janvier 19A0. H. Jaumon. s 26 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 110 — l'ih'HIER 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d A(i. tdl. : Pneumiclin-Clerraonl-Ferraiid. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq : Pnenmiclin-Paris. MICHELIN i IIE PNEUMATIQUES pour Toires, Vollvelles, Molocycles, Cytios PNEUS MICHELIN JUMELES pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. IIARBURGr a Elhe (Allemagaf.) 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Chlorure de potasse ; (95 V»)- Exp”" Univ''", Liège 1905 DIPLOMES D'HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, CitT»onmers, Palmiers, etc. Ponr l3 vmti, s’adrassar m " CHBMlCIli W3R83" laie H, al B. KLBBHT, 15. Pbilpot Lana, 15, LONDRES, E.C. 28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAl.E N® H() — I'kvrifr 191 I Les Collections connplètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N®’ (juillet 1901-juin 1907). — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N®* 77, 78, 84, 87 novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont I il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les N*® 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 3 francs. Et les N”’ 2, 3, 4, 9, 19, 34 et 61 au prix de de 2 francs. L’AGRICULTURE PRATIQUE DES .SO. Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages CoMPBENAST : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapport? des Jardins et Stations; des Mono graphies de cultu''es tropicales; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel: 90 fr. {France et Etranger), k. CHÂLLAMEL, Ëditenr, 17, rue Jacob. — Pari.s Industriel, Commercial et Financier Organe du Syndicat maritime de France. — Abonnement ; France, 5 fr. ; Etranger, 6 fr. — Directeur ; Henry CHAR VET, Château du Donjon, l.e Pecq ^S.-et-O.). Le Moniteur Maritime accepte t’échange avec Publications, Journaux, Revues fran- çais et étrangers. II rend compte de tous les ouvrages qui lui sont envoyés — Impor- tante bibliothèque. Bl’re.aux à Paris, 5, rue des Mathurins (9'). Envoi de numéros spécimens gratis sur demande. Suite de la page 19 N» 116 — Février 1911 JOURNAL Ü’AGRICÜLTÜRK TROPICALE 29 Congo français, en ce qu’il indique de quelle manière la technique ordinaire de la culture du café et du cacao doit s’appliquer aux conditions spéciales de ce pays. Café : C’est le IJbéria qui est le plus cultivé dans l’Afrique centrale, mais un certain nombre d’espèces et de variétés indigènes donnent de bons résultats. Le plus recomman- dable est le Coffea Dewevrei qui est robuste, pro- ductif et résiste bien à la pyrale. Dans les régions où la saison sèche est de longue durée, ce sont les variétés du Canephora qui sont à propager. Parmi les soins culturaux à donner au café au Congo, l’auteur recommande essentiellement un bon drainage. Comme abri, il conseille les Légumi- neuses; VAlbizzia Lebbeck, TA. moluccana, TA. stipalata et ïlnga Saman.Le bananier est à écarter comme trop épuisant. Le traitement des graines doit suivre la technique habituelle, mais la ques- tion de séchage étant la plus délicate dans ces régions humides, l’auteur donne des indications détaillées sur les divers procédés recommanda- bles. Il déciit les séchoirs à toit roulant et ceux à. plateaux roulants. Les séchoirs à air chaud se- raient à préférer au Congo, mais étant données la grande quantité de combustible exigée par ceux-ci et l’obligation d’avoir une main-d'œuvre exercée, ou s’en lient aux séchoirs mixtes, qui permettent de sécher en plein air lorsque le temps est sec. Ces séchoirs sont obtenus en joignant aux séchoirs à toit ou à plateaux roulants Tun des systèmes de chaulfage qui sont indiqués dans l'ouvrage. Jus- qu’ici, les plantations de café au Congo ont peu souffert des maladies et des parasites et en parti- culier Je l'Hemileia vastatrix. — Cacao. L’exporta- tion du Congo belge a été de 548 t. en 1908, pro- venant pour la plus grande partie de la variété Amelodado, introduite de San Thomé. La région du Maiumbe où se trouvent les principales planta- tions présentant une assez longue sécheresse, le manuel détaille les divers modes d’irrigation à appliquer. Le mode de semis qui lui paraît le plus recommandable est le semis en panier qui assure la reprise certaine des pieds. Comme abri, il recommande les Erylhrines et écarte les bana- niers. Les procédés de fermentation sont rapide- ment décrits et les mêmes modes de séchage que pour le café sont conseillés. Une revue rapide des ennemis du cacaoyer et des divers moyens de lutter contre eux termine cet excellent ouvrage — E. B. J 2127. Ramos Montero {Alf.) : La Esquila con Maquina. — In-8“ 44 pp., 14 fig. Publié par la Division de Ganaderia de l'Uruguay. .Montevideo, UHü. 'Etude raisonnée des avantages et de l’éco- nomie de la tonte mécanique des animaux à laine. Nous ne pouvons nous étonner que ce soit préci- sément l’Amérique du Sud qui nous envoie cette étude; nous croyons en effet que c’est là seulement et en Australie que Ton trouve des installations importantes pour la tonte mécanique. Bon nombre de modèles de tondeuses mécaniques y sont décrits avec figures très claires à l’appui. Quelques photographies d’installations montrent que cer- tains propriétaires de troupeaux possèdent des installations de 15 à 45 tondeuses; nous avons remarqué avec plaisir que des maisons françaises ont participé à la fourniture des appareils. L’éco- nomie de personnel résultant de l’emploi de ces instruments est considérable, et peut atteindre plus de 40 ®/o; en effet, dans une exploitation, un opérateur, avec des tondeuses à main, pouvait tondre 35 animaux par jour; avec des tondeuses mécaniques, le chiffre a atteint 83! Toutefois, ce chiffre est exceptionnel, et la moyenne, comme nous le disons ci-dessus, est de 40 à 45 °/o d’éco- nomie. 11 faut y ajouter un plus grand rendement en laine, plus régulièrement coupée, et plus rase, bien qu’il n’y ait pas avantage à couper trop pi'ès de la peau i l’augmentation de rendement peut atteindre 250 gr. par animal et par an). Enfin, la continuité de marche des tondeuses exige plus d’attention des ouvriers, et augmente également leur rendement. L’inconvénient invoqué par plu- sieurs agriculteurs est le prix élevé des pièces de rechange et de Taffùtage, qui doit être fréquent. Le prix d'une installation de tonte mécanique revient, selon les conditions d’installation et le nombre des tondeuses employées, à 80 ou 100 pesos uruguyens. — F. M.] 2128. Spilinian { W. J.). — Farming as an Occu- pation for City-bred men. — In-8", 10 p. Tirage à part du Yearbook du Department of Agriculture, Washington, 1910. [Curieuse brochure de propa- gande raisonnée pour attirer vers la vie rurale les hommes nés à la ville. Si l'intention est bonne et doit être encouragée, nous avouons ne pas parta- ger Entièrement les vues de l’auteur, en particu- lier lorsque, après avoir décrit les divers états que peut occuper dans la hiérarchie d'une exploitation un travailleur quelconque, il estime que celui qui veut débuter dans ce métier doit le faire comme propriétaire, avec une exploitation en rapport avec son capital disponible. Il ne nous semble pas qu’il y ail un métier où l’apprentissage soit aussi néces- saire que dans l’agriculture. Nous ne pensons pas non plus qu’il soit plus facile de s’improviser ma- raîcher, car, si les bénéfices de cette branche sont élevés, les pertes soîit considérables lorsqu’il y en a. Il est vrai que les moyens de s’instruire sont plus nombreuxaux Etats-Unis qiieparloutailleurs, particulièrement en agriculture, et tout ce que dit l’auteur au sujet des écoles, des Stations d’Essais et des publications est scrupuleusement exacl. Mais nous n'en pensons pas moins que ce qui peut être vrai en Amérique ne le sera que dans peu d’autres pays, et nous recommandons la lecture de cet opuscule principalement en raison de l’ori- ginalité des idées qui y sont émises, et aussi du bon sens (au point de vue social) qui y règne.] 2129. Legisluçao Rural. — (Syndicatos Agricolas, Syndicalos Trolissionaes, Sociedades Cooperali- vas). — ln-8", 58 p. Publié par le ministère des Travaux Publics et de l’Agriculture, Para, 1310. [Texte des diverses lois régissant Télablissemenl et le fonctionnement des Syndicats agricoles, des Sociétés de producteurs et des Syndicats profes- Voir la suite page 31 N° 11() — Févriek 1911 30 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES ])araissant en anglais, sous la direclion géndrale du D' Francis Watts, Commissaire Impél'ial : « Ag;riflilt lirai !\ews », revue Li-mensucllo, consacrée au.\ questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de rabounement : Un an, 5 francs. « M <*st liiilia Itillletiii », recueil d’agronomie scien- tilique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Iti'itC'liiiri'K, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, r.Vp cultnre, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetoxvn, Barbados, B. W. I. ou à MM. W«i, Dawson and Sons, libraires, j agents du « Journal d' Agriculture Tropicale « j Caunon House, Bream’s Buildings, London, E. C. j El Hacendado Mexicano I Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Vublicalions respeclivement mensuelle et an- nuelle consiici’ées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Me.xique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc, SOVSCHIP 1 ION ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BMIKHARDT, Âverita 5 de Mayo 3, MEXICO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Par h. F. MACMLAN, F.L.S., FPHS Curateur (les Jardins BoUiniques Itoijau.r A, Cc^vlaii Un superbe volume iu-8° de 5oü pages et plus de 130 photogravures Voir lanalyso de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d’.-V. T., n” 112. Ti-i.v : lO/G (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Agricul- iure Tiopicale. A EVOLUÇAO AGRICOLA liet'ue mensuelle d' Ayriculluie Abonnements (Un ,\n} Union postale : 20 francs •Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Infonnalions commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L' Evotuçao .igrieola olfre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la pubti- :: cité au Brésil :: :: f abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Propriét'*, Caixa 425, SAO PAULO (Brésil). lia MGUE iVIAf^ITUVIE française Société reconnue d'Ulitiié Publit/ue Ltudie tonies les Questions économiques pouvant se rattaclier à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Re’vue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et ISotick kiianco sck demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- THE AERIGULTOEAL BOLLETIN of the Strails Settiemests anil Federated Maiay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Strails Setllemonts et Federated Malay States g 3.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $ S. .30 — Inde et Ceylan Ks. 9-8-0 — Europe. .' Çî 0-13-0 Le numéro, seul BO cfs. or I s. 2d. L’année complète s; 3.00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Dlrector of Botanlc Gardens. — SINGAPORE A cm pi ÿiitfesMt à Cili * ♦ * * * * A “ THE CUBA REVIEW ” est le compte ren-Ju mensuel des aU'aires poli- tiques.gouvernementales, commerciales, * * * T agricoles et générales de l’ile de Cuba. ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et seditsurCuba. * “THE CUBA R.F.VIE'W’’ contient chaque * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * ■ï* dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des ♦ coniributious originales écrites spécialement * * P'iur cette Revue, des cartes géograiihiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * * * Abonnements; Un an, S 1, franco de port. Adresse : The Cuba Revlew and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9'") REVUE I1EBDO.ua DAI RE Ile Teeliuiiloijie, (loiiiiiieite et Économie iiolitiijiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies frariç., Belgique. 25 fr Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOUS LS.1 ENVOIS D’ARliENT DOIVENT ÊTDB FAITS A l’ORDRE DE M. EM. LÉCIEl! Suite de la page 39 N» IH) — Fkvhiek 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sionnels. l'ii grand nombre ile disposiiions sont nettement inspirées de notre loi de 1884, tandis que quelques autres sont plus particulièrement adaptées aux besoins actuels des agriculteurs bré- siliens. Des modèles de Statuts et de Règlement sont annexés aux textes légaux. 2130. üeerv {\oet) : Cane Sugar. — 1 vol. de 6!i2 pages. 280 fig. et 22 pl. hors texte. Norman Kodger, édit., à Manchester, 1911. Prix, entoilé : 2o fr. net. [Ouvrage des plus complets sur la cul- ture de la canne, la fabrication du sucre, l’analyse des [iroduits de la sucrerie et la fermentation des mélasses. M. Noël Deerr, à qui l’on doit déjà un excellent petit manuel intitulé « Sugar and tbe Sugar Cane », est un des spécialistes les plus réputés eu matière de sucrerie; après avoir été attaché comme chimiste ou comme directeur à des fabriques importantes, il occupe depuis plu- sieurs années le poste très enviable de technolo- giste à la fameuse Station expérimentale de la « Hawaiian Sugar Planters’ Association ». I.es con- naissances acquises par l’auteur au cours de cette brillante carrière et la bibliographie considérable qu’il a su utiliser avec un rare talent, sans Jamais omettre l'indication exacte des sources, donnent à ce nouveau traité une valeur toute particulière. Sans quitter la préface, nous trouvons déjà un relevé intéressant de la littérature de la canne, depuis plus d’un demi-siècle. Le texte ne com- porte pas moins de vingt-six chapitres parfaite- ment étudiés, suivis d'une quinzaine de tables I ompléineniaires, en appendice, et d’un double index alphabétique. Dix chapitres, incluant 158 pages, sont consacrés à la partie agricole; les autres se rapportent à l'industrie, à la chimie et à la fermentation de la canne et de ses produits, questions dont l’auteur a pénétré Ions les seciels. II s'agit, en résumé, d'un manuel détaillé et tout à fait à Jour, rédigé avec beaucoup de méthode et de soin, édité sur papier de luxe et copieusement illustré, que tous les planteurs et fabricants de sucre de cannes auro.il intérêt à se procurer.] 2131. liray {\V. L.) : The .Mistlela-pest in lhe Southwest. — Br. de 39 p., 2 pl. Bull. 11“ lOG du Bur. of Plant Indu-dry. U. S. Départ, of Agricul- ture. Washington, 1910. [EtuJe au point de vue biologique et agricole du gui d’Amérique. Il s’agit bien entendu ici du Gui analogue à celui de nos régions et non de Guis tropicaux (jui peuvent atta- quer, comme l’on sait, divers arbres, notamment le Cacaoyer. — V. C. 2132. La femme blanche au Congo : Tirage à part du Bullelin de la Société belge d’études colo- uiates, publié par l’Institut Solvay.— In- 8“ 12 pages. Bruxelles, 1910. [Doit-on favoriser l'émigration des femmes au Congo? Cette question est celle que se posent tous les peuples qui ne possèdent pas ou peu de colonies de peuplement. Trois cas se pré- si-nlenl suivant qu’il s’agit de célibataires, de religieuses, ou Je femmes mariées à des colons ou fonctionnaires, et la réponse est sensiblement la même partout. Il ne faut sous aucun prétexte encourager l’émigration de céliiialaires, qui ne trouvent pas aux colonie.s l’emploi de leurs apti- tudes et ne peuvent être qu’un élément de démo- ralisation. Etant donné le but particulier et tout de dévouement des religieuses qui s’expatrient, leur départ est à favoriser dans la mesure du possible, mais sous des conditions de rapatrie- ment avant la période 0(1 leur santé risque d’être ébranlée à Jamais; cela dépend surtout des ordres dont elles relèvent dans la métropole, et il ne semble pas que les pouvoirs juiblics puissent avoir sur ce point une action efficace. Enfin, en ce qui concerne la femme mariée, il est évident que sa présence est un soutien et un facteur important de la santé des colons ou fonctionnaires qui peuvent fixer leur foyer dans la colonie. Mais ce n’est possible qu’en un petit nombre de points, surtout au Congo belge, où les centres d’exploi- tation sont bien souvent loin de la côte, ce qui entraîne un voyage long et pénible, quelquefois dangereux, dans le cas où le rapatriement immé- diat de la femme s'impose. Tout autre est la situation au Katanga, où le climat est sain. Ques- tion bien exposée, et intéressante pour les colonies françaises. — F. M.] 2133. Oscar Loew : Ou the « Sick » Soils of Porto- Rico. — In-H", 24 pages. Circulaire n® 12, Porto- Rico Agricultural Experiment Station. San Juan, 1910. .\près un certain temps de culture, surtout dans les sols qui ne reçoivent pas de fertilisants, il se produit une décrois>ance dans la pioductivilc du sol, qui est alors réputé <• sick », terme que nous pouvons traduire par <■ fatigué ». Cet étal d'un sol peut n’êlre pas toujours victorieusement combattu par un apport d’engrais ou d’amende- ments; il est dù alors à une abondance e.xcessive de bactéries, parmi lesquels en première ligne le microbe butyrique. Ce microbe trouve un aliment dans les racines en décompositioii, qu’on doit éviter de laisser ilans la terre. Sa présence entrave le fonctionnement des microbes a-Gobies, qui oxydent les matières organi([ues. 11 peut fixer Tazote de l’air, mais sans le mettre à la portée des plantes; enfin, il a un pouvoir n-dncleui’ très marqué, et transforme les sulfates en hydrogène sulfuré. Dans de pareilles terres, les engrais à appliquer doivent être très sérieusement étudiés, et choisis parmi ceux pouvant apporter de l’azote à assez haute dose; l’aération du sol est aussi à recommander fortement, car son elîet est d’aug- menter la prédominance des bacilles aérobies, et de rendre leurs réactions prépondérantes, par rapport à celles du bacille butyrique.] 2134. Uomev {J. S.) : Preparacion y Aplicacion de los Insecticidas y Fungicidas. Gircul. n® 33 de la Slation agronomique cubaine. — 43 pp. et 23 lig. La Havane, 1909. Précieux recueil de formules pour la préparation des insecticides et fungicides ; le mode d’emploi est indiqué dans tous les cas. A la fin, un chapitre de 15 pages est consacré- aux différents modèles de pulvérisateurs. 32 JUUKNAL D’AUKlCULTUlih; THüPlCALb: IN“ 110 — l'iivHltK 1911 DEFIBREUSES Système Pour obtenir les fibres des Agaves aloès), des Fourcroies, des Ananas^ des Sansèvières et des plantes fibreuses analogues. APLATISSEURS, BROSSEUSES, BATTEURS DE FIBRES, PRESSES HYDRAULIQUES : pour la mise en balles du coton, du chanvre, de la laine, etc. == Defibreuse « Neu-Coron côté d’alimentation. MACHINES A CAFÉ Dépulpeurs, Oécortiqueurs, Déparchemmeurs, Polisseurs, Trieurs I.\STAIIA1'I0XS COMPIÉTÏS POUR lï TRAITtJIEXT DU CAFÉ SÉCHÉ EX CERISES MOULINS A CANNE A SUCRE Coiicasseurss Moulins à cylindres, Broyeurs à boulets. Moulins E.veelsior MACHINES POÜR LE TKAITEMENT DU CAOUTCHOUC BRUT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour le Caoutchouc brut. Presses pour Blocs de Caoutchouc. MACHINES POÜR L’EXTRACTION DE L’HÜILE Grues et installations de ti'ansbordement FRIED. KRUPP A.-G. 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Du reste, ses efforts 'ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l’Exposition Univer- selle de i900, dont un spécialement accordé pour Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l' Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l' exportation dans les pays chauds. E7ifin, stiivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de 7-épondre de la façon la plus désinlé7'essée à toutes les de77iandes de re7iseignemenls qui lui .sont adressées. ** SHAIIES ASBICOLES ET UDDSTBIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, ete, appropriées aux diffét'enls climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Colons sélectionnés, Jute, Fourcroya giganlea, etc. Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d’Assam, etc. Caslilloa elâstica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Cannellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, , . N Muscadier, Poivrier, Vanilles epices I (ju Mexique et.de Bourbon t (boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de lèqüié{Mani/ioi dicholoma) — Piauhy ( — Piauhtjensis) — SanFrancisco( — hepiaphyîla) 'Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. jI’A. T. Plantes ' textiles | Plantes économiques Plantes à caoutchouc CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILI.USTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES ILiSi üÆaisoxx ix’a, d© Sixocu-rsale ixi de En écrivant, incnttonne: le «.Journal d’AyncuUure Tropicale Paris. — L. Ma-retueux, imprimeur, 1, rue Caiselte. 11' Année NO 117 31 Mars I9i1 Q JOURKAL D'ABRIGOLTURË TROPICALE [AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILbOUCHEVITCH Papaissant êt la fin de chaque mois S’occupant plus spécialement de ; Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne a sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux, Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. . lu Multa H H COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rédacleur principal; — MAIN, Secrétaire de la Rédaction J . GRISARD ; — ,E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — RecoiIMandé, 2ii francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGliVAUX. *; Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. — La Maladie des racines du Cocotier, par M. N. Patoinllard, 65. — Exposition de caoutchoucs hruts et gutta-percha de Tervueren (Belgique), avec ^gures, par M. G. Lasiy- Torbilhon, 66. — La réglementation des rizières et l'état sanitaire dans les pays de riziculture, par M. F. Main, 71. — Notes d’expériences et de voyage sur l’Hévéa. De la longueur à donner aux incisions de saignées, et de la fréquence des traitements, par M. G. Vbr.nkt, 73. — Le tracteur- treuil des tablisse- ments \. Bajac, avec figures, 78. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, «statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C’« (Caoutchouc), 82. — E. et J. Fossat (Coton), 82. — G. de Préaudet (Sucre de Canne et sous-produits), 83. — A. Ai-leacme (Café), 84; (Cacao), 83. — Toüton, Crous et C'® : Dalton and Yocno (Vanille), 86. — Vaquin et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 87. — Rocca, Tassy et DE Roux (Matières grasses coloniales), 88. — da 117 I’all Collin (Céréales* et Maniocs des colonies Françaises), 88. — Geo Ernst (Produits de Drogue rieet Divers), 88. — J.-II. Grein (Produits d’Extrème- pricnl), 90. • . ACTUALITÉS. — Un ennemi du Ceara dans l'Afrique Orientale allemande, par M. V. Cayla, 81. — Expériences sur le bouturage et le greffage du Ficus à baoutchouc, d’après M. Ch. Rivière, 91. — Nouvelles Indications sur le commerce de l’Indigo, par V. C., 92. Le concours italien de séchoirs de riz, 93. — Bananes séchées et poudre de bananes, 93. — La production du toton Russe, 93. — Un curieux procédé ne récolte des arachides, par F. 94. — Un dispositif simple pour mesurer les arbres à caoutchouc, avec figure, 94. — Uiiiisation des épis de maïs comme combustible, par M. A. Pedroso, 96. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 19 analyses bibliographiques, 33, 35, 45 .èt 47. — Chronique financière, par M. 11. Jaumon (pa 'ges bleues), 41. Le Journal D'AGiiicuLTURE Tropicale n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source Les abonnements sont reçus : .4 Paris, k l’Adminislratioa du .Journal (164, rue Jeanne d'Arc prolongée), et h l'Office Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais- Koyal). - d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Sdjse-'/'erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gralenel. — d Berlin, chez R. Kriedlænder uud Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez b’eret et fils. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putlerie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — fl Caracas, Empresa Washington (Yanes y Gastillo M.l. — a (huxtémala, chez Goubeau et G'*. — d Hambourg: chez G. Boysen îlfeuborg, 9). — é-Hanoï et Haiphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacale). — ■ à Liséoune, chez ^'erin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Cannon House, Breara’s Buildings, E. G.), et à l'Imperial Institute. — d .Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairie de la Bourse (Gassius-Frézot), 5, place do la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14. Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Stechcrt (129-133, \V-20-lh Street). — à Pernambuco, chez Manoel' Nogueira de Souza. — d Rin-de-Janeiro et Bello- Horisonle, chez Alves et G». — d San JbiC de Costa- H ica chez Aatonio Lehmann. — d San Salvador. chez Halo Durante et C". — d Sao-Paulo. chez Melle Barjoria. — f« la Trinidad, chez D.-A. Majaui, planteur (Port-of-Spain). — d Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (I.ouis Goicou). Ainsi qu'en général chez tous les Libraires Iraneais et étrangers, et datis tous les Bireaux de Poste. MACHINES pour PROPUITS — 1 ALIMENTAIRES ET DE TOUTES SORTES POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits Légumes secs et vèits CAFÉ, RIZ, RICIN, ARACHIDES, CACAO, THÉ, etc. îlacliiaerie complète penr FÉCÜLERIESde MANIOC et Industries similaires Constructeur -Mécanicien, Breveté, ^ K'Hiül'JTli 197, Boul. 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Cliauiiierou I Catalogue s' demande. 41, rue «le TrôvÎKe (s'y adressfr). ; Fréquentes expériences do débbratioii sur fouilles fraîches, à Paris, chex M. Cbaumeron. RânsoK, Sis & Merles, L', Ipsvieli, Angleterre MACHINES A BATTRE AVEC APPAREIL POUR HACHER ET BROYER LA PAILLE ■■■: ■■■ POUR LES PAYS CHAUDS ülaehineis à lïatti'c posir tous {genres clc Dlé, le lîiz, etc. Loconiobilos pour brûler le Charbon et la Paille. Locomotives routières, illoulins à Farine, etc. Onzième Année iN» 117 .‘U Mars 1911 Journal d’Agriculture Tropicale La Maladie des racines du Cocotier Divergences des auteurs sur le champignon, cause de la maladie : Botryodiplodia, Fomes ou autres? Le seul traitement est l’arrachage. Par M. N. Patocillard. A différentes reprises, nous avons attiré l’attention des lecteurs du Journal cT Agri- culture tropicale sur les principales mala- ; dies qui menacent les cultures du coco- [ lier (1 ). ' A la suite de la récente publication d’une ‘ très intéressante brocliui'e de M. Petch (2), ; nous croyons utile de revenir aujourd’hui ' sur l’une des plus graves : la maladie des ' racines. Rappelons que cette affection paraît exister dans tous les pays où la culture du cocotier a un caractère intensif ; les An- tilles anglaises, Java, les Philippines, 1^. Ceylan, l’Inde, etc. (3). Elle se manifeste un peu au hasard dans les plantations; les arbres attaqués se rencontrent çà et là, isolés ou réunis par petits groupes. Ils ne tardent pas à présenter des carac- tères très particuliers, qui permettent de reconnaître la maladie. Les feuilles e'xté- rieures commencent à jaunir, puis flétris- sent et s’incurvent au dehors, jusqu’à pendre verticalement contre le stipe; les autres feuilles subissent successivement la (1) N« ?9, p. T et n» 96, p. 169. (2) « Root disease of the Coconut Palms » (Circulur 'and AgricuUural Journal of the Royal Botanic Garden Ceylon, vol. IV, n” 24, mars 1910). (3) Nous pouvons ajouter l’Afrique orientale. D'un entretien que nous avons eu dernièrement avec M. le Gouverneur du Mozambique et le général Paiva de Andrade, il résulte en effet que la maladie des racines commence à faire des dégâts importants dans les plan- tations de l’Afrique orientale portugaise (.N. o. l. R.). même altération; celles du centre de- viennent de plus en plus petites, peu nom- breuses etfinalement se dessèchent . L’arbre malade ne produit plus de fruits par sup- pression des branches florifères. On pourrait confondre ces symptômes avec ceux du Bud-rot] mais, alors que,* dans la maladie des racines, le dépérisse- ment progresse de l’extérieurvers le centre, dans le Bud-rot c’est le bourgeon lui-même qui commence à être attaqué, les feuilles extérieures étant encore parfaitement vei'tes. La maladie des racines est attribuée d’un commun accord à un champignon qui attaque directement ces organes. Aux Antilles, Stockdale a trouvé un mycélium brunâtre dans les cellules de l’écorce et du cylindre central; mais il n’a pas observé de fructifications sur ces racines mêmes. Le pétiole des feuilles malades lui a montré les réceptacles d’une spbéropsidée du genre Botryodiplodia\ il voit dans ces réceptacles la fructification du champignon des racines. Cette supposition n’est appuyée d’au- cune preuve et il est infiniment plus probable que le champignon des pétioles n’est qu’un saprophyte développé dans un tissu déjà languissant. A Travancore, Butler observa un mycé- lium analogue ; les racines parasitées, mises en -culture au laboratoire, dévelop- ()6 ^ -V JOURiNÂL D’AGRICÜLTUHE TROPICALE N» 117 — Mars 19H pèrent les pycnidcs d’un champignon du môme genre Botryodiplodia^ mais qui est encore spécifiquement indéterminé. Plus récemment, ]\1. Petch a constaté à Ceylan que les racines des arbres mourants contiennent un mycélium dans les cellules de l’écorce et dans les vaisseaux de l’axe central. Lorsque ces racines sont mises en observation, tilles donnent naissance à une série de champignons dont le dernier est également un Botryodiplodia \ il est évident que ce champignon est ici encore un sapro- phyte et ne peut guère être rendu respon- sable de la maladie. D'un autre coté, le même auteur a vu que la base des troncs présente dans les vaisseaux les filaments d’un mycélium blanc; il a pu faire développer les récep- tacles fructifères de ce mycélium et a obtenu Tin byménomycète supérieur, le Fomes liicidus. Ce champignon, largement . répandu sur toute la terre, mais principa- lement dans les régions chaudes, se recon- naît aisément à son chapeau porté sur un pied latéral, l’un et l’autre recouverts d'une croûte rougeâtre, luisante et comme vernissée. M. Petch regarde ce Fomes lucidus comme la cause etfective de la maladie des racines du cocotier à Ceylan. Comme on le voit, on est loin d’être fixé M sur l’hôte dangereux des racines ; on ignore | s’il y a identité entre celui des Antilles et celui de l'Inde, s'il n’y a qu'un seul para- || site, ou si plusieurs champignons produisent des dégâts analogues. Le seul fait important, qui parait décou- 1er des observations faites dans diverses localités, est la constatation d’un mycélium parasite dans les tisszis des racines. Consta- ' tation qui fait prévoir les grandes difficultés ■ que rencontreront les planteurs dans le traitement de leurs arbres ; ils savent, en effet, que lorsqu'un cocotier est atteint de ta maladie des racines il y a peu d'espoir de le sauver. 11 est à peu près impossible d’appliquer les forgicides sans risquer de tuer l’arbre en même temps que son hôte. L’emploi des fumures n'a pu que prolon- ger quelque peu la vie de l’arbre. On devra simplement se borner à arracher les pieds malades, à brûler les parlies souterraines et la hase des troncs, comme aussi à débar- rasser le sol des débris ligneux qui y pour- rissent d'ordinaire. Enfin, on devra s’abstenir de faire de nouvelles plantations aux places oû des arbres sont morts de la maladie des racines. N. Patouillard. Exposition de Caoutchoucs bruts et Gutta=percha de Tervueren (Belgique) Par M. G. Lamy-Torriluon. Dans ce second article, faisant suite à celui paru dans notre dernier numéro, M. Lamy-ïorrilho.n continue à passer en revue les différents exposants de Tervueren, en donnant sur chacun d’eu.x des renseignements du plus grand intérêt. Si certains chiffres affectent parfois un optimisme peut-être exagéré, leur ensemble n’en est pas moins impo- sant et montre que ces entreprises, sérieusement organisées, opèrent avec la méthode et l’esprit de suite indispensables pour leur assurer le succès définitif (N. d. l. U.). Rubber Cultuur Maatschappij « Mala- bar » (Indes Anglaises). — Celle Société fut fondée en 1909; elle possède quatre lois de terrains déjà plantés dans le Malabar, au total 2.138 acres. Ses cultures se répar- tissent ainsi: 305 acres en Hévéas, dont 1 43 acres couverts en Lemon grass, 20 acres de jioivriers et 14.000 kapoquiers. En 1908, on a tenté des essais avec l'arachide. Les Hévéas élaientau nombrede 123.000, âgés de deux à cinq ans. En février 1910 la première récolte de caoutchouc a donné 130 kg. environ. Ceci à titre d’essai. xV 117 — Mars 1911 JÜURiN.VL D’AGRICULTURE TROPICALE (»7 On comptait encore planter, de juin à août de cette année, 62.000 Hévéas, et étendre cette plantation sur 4.000 acres. La Société, soucieuse de ménager les arbres, ne pense pas saigner sérieusement avant la fin de la sixième année. Elle espère ainsi améliorer les rendements et la qualité du caoutchouc. Société anonyme des Plantations de Wonokayo (Javay. — De création récente, primitivement hollando-belge, cette So- ciété, par suite de transformations, est devenue dernièrement anglaise sous la dénomination « Java Para Rubber Estâtes Ltd », siège à Londres. Son but était primitivement d’exploiter les plantations de Wonokayo et d'Ampel- gading, dans la résidence de Pasoeroean, où elle comptait un grand nombre de ca- féiers et de cocotiers, ainsi que des essences diverses de caoutchouc, telles que Hévéa, et Castilloa. Les quelques produits exposés repré- sentent plutôt des essais; néanmoins, elle ne tardera pas à entrer en pleine exploita- tion. Rotterdam Tapanoelie — Cultuur Maats- chappij (Sumatra). — Les propriétés de cette Société, qui fut fondée en 1907, sont localisées dans la résidence de Tapanoelie (côte ouest de Sumalrai ; elles présentent une superficie de 3.900 bouws plantés de 112.372 Hé\ ’éas, 10.539 Ficus et quelques Céaras âgés de un à trois ans. Les pépi- nières contenaient 90.000 plants d'Hévéas qui ont dû être mis en place dans le cou- rant de l’année. La main-d’œuvre se compose de coolies libres recrutés sur place et de coolies enga- gés à Java, dans file de xNias et à Suma- tra. Nederlandsche Gutta Percha Maats- chappij (Singaporei. — L’exploitation de cette Société est à Singapore. Son objectif est le traitement des feuilles de Palaquium oblongi folium pour l’extraction de la gutta. Il n’est point fait usage de la saignée du tronc ou des branches de l’arbre. L’extraction sé fait au moyen d'un pro- cédé mécanique dont le D" P. H. Ledeboer est l’inventeur i I ). La gutta percha obtenue est, paraît-il, e.xcellente ; elle présente toutes les garan- ties de ténacité et d’inaltérabilité aussi bien qu'une résistance électrique et un pouvoir inducteur spécifique satisfaisant. A cette industrie, la nouvelle Société — puisqu’elle ne date que de 1908 — a adjoint la plantation de l’Hévéa, dont la première récolte ne pourra avoir lieu qu’en 1912. ^I. A. J. A’ssel de Schepper, qui dirige cette importante affaire avec beaucoup de compétence, nous a fourni des renseigne- ments très intéressants sur l’avenir de cette exploitation, tant au point de vue gutta que caoutchouc. Les échantillons de gutta qui nous ont été soumis se présentaient sous différentes formes, suivant les emplois auxquels ils s'adressent; des blocs, des pains légère- ment colorés en vert pâle, des feuilles grises, de la poudre blanche constituaient à nos yeux une gutta très pure et tenace. Ces échantillons, accompagnés de différents objets manufacturés complétaient cette exposition d'un grand mérite. Gouvernement des Indes orientales néer- landaises. — Nous avons remarqué un envoi très important de Gutta-perclia de feuilles et de saignée, provenant des plan- tations du Gouvernement, à Tjipetir. La même vitrine renfermait des échan- tillons divers de caoutchouc, notamment de belles pelotes de fils de caoutchouc pré- parées avec le latex de Ficus elastica du service forestier de Java. Ce caoutchouc, d’une pureté et d’une propreté remar- quables, dénote un produit de toute pre- mière qualité. Nous souhaiterions voir tous les récolteurs s’inspirer de cet [exemple pour la présentation de leurs produits; ils y trouveraient immédiatement en compen- sation une plus-value appréciable. En échantillon de Gutta « Djeloetœng » ou Jelutong de l’île de Roméo et de « Pa- (1) Il a été (luestion de ce procédé dans- le n® 6 du , « J. d A. T. année 1901. 68 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 117 — Maiîs 1911 lembang » de l'ile de Sumatra, ainsi qu’un grand nombre de photographies des plan- tations du Gouvernement à « Tjipetir » (Java), complétaient le contenu de cette belle vitrine. Le « Djeloetœng », connu en France sous le nom de (' Bornéo mort » ou « Pon- tianak », est extrait du Dyera costulata (voy. note sur ce produit dans le n° 112 du « d’A. T. »). Dans ces derniers temps, certains in- dustriels américains, aussi bien du reste que français, se sont occupés d’extraire le caoutchouc renfermé en faible proportion dans le « Djeloetœng », mais il ne paraît pas que leurs essais aient été pleinement couronnés de succès (I). Gouvernement des Indes, occidentales néerlandaises (Surinam). — Exposition de tout premier ordre, aussi bien par la variété des objets exposés que par leur arrangement des plus attrayants pour le visiteur. C'était la forêt vierge du Nouveau- IMonde mise à la portée de la vieille Europe. On pouvait voir dans cette viti ine deux sections de Bull tree [Mimusops Balala), dont l’une avait été saignée de façon ration- nelle. Des plaques de balala produits de saignées) envoyées par le service forestier étaient disposées çà et là. Mentionnons encore : Un graphique représentant la production de la Balata depuis 1893 jusqu’à 1909 inclusivement ainsi que la surface des terrains concédés pour l’exploitation de la Balata; Un échantillon important de caoutchouc ô.'Hevea giiyanensis, qui ne le cédait en rien à l’échantillon voisin à'Hevea brasi- liensis provenant de la plantation « De Niemve Ground » ; Un échantillon de caoutchouc d'H. hra- silietisis de la plantation de « Waterland » ; Un échantillon de scraps d'H. brasi- iiensis de la même plantation ; (I) Cette opinion, que nous partageons du reste en- tièrement, est intéressante à enregistrer au moment où une énorme réclame est faite autour de plusieurs affaires d'un caractère plutôt spéculatif qu'industriel, se rapportant à l'exploitation de la gomme résineuse Jelutong. (N. d. l. R.) Des articles divers ; cravaches, mou- lages, statuettes, etc., en Balata. On remarquait parmi tous ces objets de belles graines d'H. yiiyanensis et d'H. brasi/iensis, provenant d’arbres de la con- cession « Aieuw Clarenbeck », âgés de sept à huit ans. Une trentaine de kilos de caoutchouc de Castilloa de la Plantation « Clevia ». Enfin toute une série de photographies intéressantes montraient les coins les plus beaux et les plus instructifs des Planta- tions : « Clevia », « Aieuw Clarenbeck », « Tout lui faut », etc. Langsar Sumatra Rubber Maatschappij. — Fondée en juillet 1910, cette Société exploite au nord de Sumatra une conces- sion formée d'une partie de terres situées dans le district de Langsar, sur la côte est de Sumatra, d'une étendue d’environ 2.000 hectares (0.300 acres). L’exploita- tion de cette concession a commencé en août 1909. Au moment de la fondation de cette Société, environ 330 bouws étaient déjà défrichés et prêts à recevoir les plants d'arbres à caoutchouc. Les projets de la direction sont de planter chaque année 230 bouws. Jusqu’à ce jour l’arbre choisi a été rUévéa. Mais un grand nombre de Ficus, ainsi que de jeunes plants de caféier [Robusta et autres), attendent dans les pépinières leur mise en place entre les Hévéas. Cette Société, dont M. A. G. A. Swart est le directeur, a commencé ses opéra- tions dans des conditions excellentes. En effet, une partie du capital est assurée d'un revenu de 3 ®/„. La Société apporteuse garantit 3 pendant quatre ans pour 800.000 florins sur 1.300.000 florins du capital nominal de la Société. J. G. von Hemert, à Amsterdam. — Cette importante maison expose des échantillons de belle Balata de Surinam en feuilles transparentes et en objets moulés, tous fabriqués avec le latex provenant du Mi- musops Balata. Les concessions exploitées par M. vox N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 69 Hemert ont une superficie de 350.000 hec- tares, et leur énorme production se présente ainsi : En 1905 143.951 kg. 1906 164.702 1907 204.362 1908 249.196 1909 365.646 Ces chiffres représentent les deux tiers de la production totale de Surinam. Société des Plantations de Sibaga (Su- matra). — Constituée en mai 1910, cette Société n’a pas pu exposer ses produits. Ses espérances sont représentées par les renseignements qu’elle fournit aux visi- teurs. Les photographies indiquent une activité de bon aloi, dont les résultats ne peuvent être que très satisfaisants. Elle occupe une superficie de 11.500 acres environ; 600 acres seulement sont plantés de 102.000 Hévéas et de 9.000 Ficus. La main-d’œuvre est fournie par les coolies de Java avec et sans contrat. Société de Culture de Caoutchouc de Kalitengah (Java). — Sa constitution date de mars 1910; elle a pour objet l’exploita- tion d’une concession à Kalitengah, dans le district de Tangoel. Les renseignements, les statistiques, les photographies qu’elle expose montrent qu’elle a devant elle un avenir des plus prospères. Primitivement installée pour la culture du café, elle y a adjoint immédiatement celle du caoutchouc. La surface d’exploitation totale est de 1.42.5 acres, sur lesquels 1.212 acres sont plantés de 160.000 arbres, dont 6.000 Ficus d’une belle venue et le reste en Hévéas. Les coolies libres des environs fournis- sent la main-d’œuvre. La culture secondaire est donnée par 426.000 pieds de café Robusta, qui seront en plein rapport l’année prchaine. Différentes Sociétés qui exploitent des plantationsaux Indes Néerlandaises avaient aussi exposé, sans pour cela être men- tionnées au Catalogue. Nous avons pu recueillir quelques renseignements que nous donnons ci-dessous. La Galanrj Exploitatic Maatschappij exploite une propriété de 14.000 hectares, dans l’île de Galang. Au 31 décembre 1907, 910 hecl. étaient plantés de 606.133 arbres et 120.000 plants étaient en pépinières. Elle compte pouvoir saigner 40.000 arbres en 1911, 250.000 en 1912 et 310.000 en 1913. La Cultuur Maatschappij « Teloh Da- lam » avait exposé des échantillons de caoutchouc d'Hévéa; La Gengon Rubber Trading C® (Java), des feuilles et des blocs de Castilloa et de Ficus ; La Soember Felogo C° (Java), des échan- tillons de Castilloa; Citons enfin, la Nederlandsch Rubber Maatschappij, qui a des plantations impor- tantes à Sumatra et à Java ; hd.Rubber Cultuur Maatschappij Malabar, qui exploite des plantations de Ficus aux Indes Anglaises. Cette dernière exposait de très belles feuilles d’Hévéa. David Bridge and 0“ à Castleton, Man- chester. Cette maison, bien connue déjà de la plupart des planteurs et des fabricants de caoutchouc,, a présenté à Tervueren des spécimens variés d’outils et d’appareils qu’elle construit spécialement pour cette industrie. C'est dire que son exposition était des plus intéressantes. Pour la récolte du caoutchouc, quelle que soit l'essence à laquelle on s’adresse, MM. David Bridge and C° offrent les « Hu- ber » ou les « bi-Huher perfected Knifes » (voir lig. 14) dont la gouge mobile s’ajuste instantanément à toutes les épaisseurs d’é- corce qui peuvent se rencontrer. La pro- fondeur des blessures, réglée d’avance, permet au récolteur d’opérer rapidement et sûrement. Le couteau une fois réglé, ne pouvant pénétrer que juste de ce qu’il faut dans le « liber », sectionne la plus grande quantité de vaisseaux laticifères possible sans endommager l’arbre ; c’est le résultat économique que l’on cherche toujours à 70 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 117 — Mars 1911 obtenir et auquel on n’arrive que diffici- lement. A côté de ces couteaux perfectionnés, inventés par le D' Hüber, du Musée Goi'ldi de Para, ces ingénieurs nous mon- trent toute nne série d’accessoires indis- pensables à la récolte du caoutchouc. Ce sont des godets de formes et de capacités différentes : en fer-blanc , en verre, solides et propres; en aluminium, très légers ; en car- ton, extra-légers, avec fixation instantanée. Sous l’influence des fumées entraînées à travers le liquide renfermant en suspen- sion les globules de caoutchouc, ceux-ci se coagulent etse séparent du reste de la masse aqueuse ; on enlève le caoutchouc et, après l’avoir soigneusement séché, on le comprime en « blocs » au moyen de presses spéciales que l’on pouvait examiner tout à loisir, près de la machine si ingénieuse à enfumer que nous venons de décrire brièvement. MM. David Bridge and C“ construisent Fig. 14. — Inciseurs Iluber. Mais l’appareil sur lequel nous dési- rons attirer plus particulièrement l’atten- tion du récolteur est celui portant le nom de son inventeur : la « Da Costa coagula- ting machine », que nous avons déjà décrite dans ce Journal (n° 89). Construit par MM. David Bridge and C", il permet de coaguler industriellement des quantités importantes de latex dans un temps relativement très court. A'oici quels en sont le principe et le fonctionnneraent : Injecter dans des réservoirs remplis de latex, au moyen de vapeur d’eau à haute pression, des fumées de bois vert dans lesquelles se trouvent naturellement, à faibles doses, toutefois en quantités suffi- santes, de l’acide acétique et de la créosote. également tous les cylindres laveurs des- tinés à l’épuration de la gomme, aussi bien pour les récolleurs que pour la fabrication de caoutchouc. On peut trouver aussi chez eux les étuves à sécher les « crêpes » au moyen du vide et de la chaleur com- binés. Du reste rien de ce qui a trait à l’indus- trie du caoutchouc ne leur est étranger, et tous leurs efforts tendent à satisfaire les planteurs. Nous en avons terminé avec celte revue un peu aride, mais néanmoins intéressante, des Sociétés de Plantations de caoutchouc. Nous croyons avoir cité toutes les Sociétés qui ont pris part à cette exposition spé- N- 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 71 cialede Tervueren, remarquable à plusieurs point de vue. Nous nous sommes efforcé de rendre un compte exact, impartial de ce que nous avons vu, et nos appréciations ont été le résultat d’un examen approfondi des pro- duits qui nous ont été soumis, aidé des renseignements que nous avons pu re- cueillir près des personnalités compé- tentes de Belgique et de Hollande. Nous avons cherché à établir en quelque sorte le bilan de cette exposition sans précédent. Il nous est particulièrement agréable de remercier ici M. G. A. N. Swart, de Scheve- ningue, commissaire général du Gouver- nement hollandais à l’exposition de Ter- vueren, et dont l’extrême obligeance nous a été des plus précieuses pour rédiger ces notes ; nous remercions égalementM. Yssel DE ScHEPPER, directeur de la « Neder- landsche gutta-percha Maatschappij », de La Haye ; M. P. Osterrieth et AI. G. Grisar, qui ont toujours répondu avec la plus grande complaisance à nos demandes de renseignements. G. Lamv Torrilhon. La réglementation des rizières et l’état sanitaire dans les pays de riziculture Par M. F. Main. Une note du Consul américain à A^alence (Espagne), récemment publiée dans les <( Alonthly Consular and Trade Reports », signale la diminution constante de la cul- ture du riz dans les provinces du sud-est ,1 de l'Espagne. La cause en est à la rigueur des lois sanitaires qui ne permettent pas la libre extension de cette culture partout où elle serait possible, en particulier dans les districts les plus peuplés, par suite de la malaria et des myriades de moustiques % qui l'accompagnent, ainsi que : « ...des conditions d’insalubrité qui résultent de la P présence des masses d’eau stagnante dans lesquelles croît cette céréale ». Le texte r? ajoute que les peines sont des plus sévères, tout fermier ayant dépassé les limites qui fl lui ont été assignées pour la culture étant frappé d’une amende équivalant à 23 dol- lars par acre, avec destruction de toute la y récolte en cas de récidive. Sous l’empire de cette législation, la superficie totale ensemencée en riz est tombée en 1909 à moins de 30.000 hectares, - ayant produit 183.000 tonnes de riz en paille. ^ (Ce chiffre, soit dit en passant, nous parait élevé, et ne pourrait être le résultat que de méthodes de culture intensive que nous ne croyons pas appliquées dans cette région'i. Un autre effet de ces réductions est, proba- blement à cause des formalités à remplir pour l’établissement d’une rizière nouvelle, d’amener la culture du riz à toujours être faite sur le même terrain, d’où une dégé- nérescence marquée des espèces cultivées. Notons ici un curieux effet de cette dégé- nérescence, qui consiste dans la faiblesse des panicules pour porter les grains : bien que la récolte ne soit pas excessivement mûre au moment de la moisson, une grande partie des grains tombe sous le coup de faucille. Ces obstacles légaux à la culture du riz ne sont pas particuliers à l’Espagne ; l’Italie les connaît également, et nous avons pu nous procurer le dernier règlement relatif à la riziculture italienne dans la province de .Milan, promulgué le 3 avril dernier. Sa lecture est instructive, car, à côté de choses parfaitement justes, et destinées à prémunir les travailleurs et les fermiers eux-mêmes contre les imprudences qu’ils pourraient être exposés à commettre, il est certains points qui nous paraissent de nature à en- traver une culture qui fait la seule richesse d’une partie de l’Italie septentrionale. 72 JOURxXÂL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 117 — Mars 1911 Dans la province de Milan, la riziculture est interdite dans un certain rayon des habitations et des agglomérations. Ce rayon est de 5 km. pour Milan, de 2 km. pour toute agglomération de plus de 15.000 habitants, et de 500 m. entre 6.000 et 15.000 habitants. Jusqu’ici, rien à dire ; mais où nous trou- vons que l’esprit administratif se révèle un peu étroitement, c’est lorsqu'il impose des limites décroissantes depuis les aggloméra- tions de 6.000 habitants jusqu'à la maison isolée. Ces limites vont de 500 à mètres, et nous avouons que nous voyons mal com- ment les êtres humains qui habiteront à 30 m. d’une rizière seront mieux protégés contre la malaria, s’ils doivent en être atteints, que ceux qui en habiteront à 10 m. Il nous semble que la protection, pour être efficace, devrait consister dans l’existence, entre les habitations, qu’il s’agisse d’un village ou d’une maison, et la rizière, d’une bande de terrain d’au moins 100 m., et surtout dans l’obligation de cultiver celle-ci en plantes reconnues comme s’opposant le mieux à l’invasion des moustiques trans- metteurs de maladies. L’article 9 du règlement nous paraît plus sage, et son apj)lication est celle d’un des principes culturaux qui devraient seuls pré- sider à la réglementation de la riziculture : il prescrit que la quantité d’eau d’irrigation devra être suffisante pour que tout le terrain soit couvert et qu’il ne reste pas de parties toujours en cours de dessèchement, comme d’un autre côté les canaux de drainage doi- vent permettre l’assèchement complet du terrain nivelé en conséquence, sans qu’il reste de mares stagnantes susceptibles de renfermer bientôt de l’eau croupie. Les parties suivantes du règlement ont trait exclusivement aux précautions que doivent observer les fermiers pour le loge- ment des travailleurs, leur alimentation en eau potable, et enfin le repos qu’ils doivent leur assurer au cours du travail. Nous ne pouvons que nous associer aux obligations d’avoir des rez-de-chaussée pavés substitués à la terre battue, un cube d’air suffisant pour la nuit, et surtout de grillager les fenêtres et autres ouvertures pour éviter la pénétration des moustiques. Tout ceci est fort bien, nous nous garderons d’y faire la moindre critique, et nous aborderons tout de suite la contre-partie des recommanda- tions faites par l’Administration pour éviter la dissémination des fièvres dans les pays rizicoles. La rizière est malsaine. C’est un fait acquis, et, bien qu’il ne soit pas universel, il est suffisamment établi dans plusieurs pays pour qu’on cherche un remède à cet état de choses. Y a-t-il plusieurs solutions? Les gouvernements italien et espagnol n’en voient qu’une : s’éloigner du péril, et, à défaut de barrières matérielles contre la dif- fusion du mal, en établir une administra- tive. Ici nous leur poserons une question : cette barrière est-elle réellement de nature à débarrasser les riziculteurs des fièvres, et ne vaudrait-il pas mieux chercher la dispa- rition du mal dans une modification des conditions culturales? Sans hésiter, nous répondrons que cette mesure de protection administrative nous semble illusoire. Il est certain que le travailleur qui aura dormi dans une chambre bien aérée, qui aura bu une eau saine et reposé dans un local sec aura ainsi observé des mesures d’hygiène qui le mettront mieux à même de résister à la fièvre que si ces conditions n’étaient pas réalisées. Mais si la rizière est malsaine, les dixheures qu’ily passera pendant la journée seront largement suffisantes pour qu’il y contracte les germes de la malaria ou des autres maladies qui le guettent. La vraie solution, à notre avis, est de faire disparaître , ou tout au moins de diminuer, l’insalubrité de la rizière. Et qu’on ne croie pas qu’il s’agisse là d’une utopie ; il ne s’agit que de la modification des pratiques culturales, fait déjà accompli dans des régions rizicoles importantes, où nous croyons savoir que les fièvres n’accompagnent pas fatalement la rizière. Il est reconnu que le développement des moustiques, transmetteurs des fièvres palu- déennes, est facilité par la présence des eaux stagnantes, et les règlements dont N“ 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 nous venons de parler partent du principe que la rizière est établie en eau stagnante. Est-ce exact, et, si oui, est-ce indispensable? Nous ne répondrons au premier point qu’en rappelant la communication importante faite par le professeur Golgi au Congrès rizicole de Pavie, en 19Ü6 (1). D’après lui, le développement de la malaria n’est pas fonction de celui des rizières, et il a repris les statistiques soumises au Congrès en 1903, d’après lesquelles la malaria avait diminué, même dans les pays de rizières, à mesure que les progrès de l'hygiène et de la culture devenaient plus importants. Les progrès de l’hygiène, c’est facile à con- cevoir ; ceux de la culture, c’est sans aucun doute la substitution de l’eau courante à l’eau stagnante, et c’est en même temps la réponse à la deuxième question que nous posons ci-dessus. Les nombreux travaux publiés dans ces dernières années surtout par les Etats- Unis ont bien établi ce fait que l’arrosage et l’irrigation du riz devaient être un per- pétuel flux et reflux entraînant des varia- tions incessantes du niveau de l’eau sur la rizière. Certains travaux ont même tendu à démontrer que le riz donnerait des rende- ments supérieurs en terrain seulement humide; mais sans vouloir aller jusque-là, et anticiper ainsi sur les progrès actuels de • cette culture, il est permis de dire que tous ; les savants qui ont écrit stir ce sujet sont d’accord pour faire sentir au riziculteur la nécessité d’être maître absolu de l’eau. ■L’aménagement de la rizière doit être son ipremier souci, et il ne devra rien négliger pour que son réseau d’irrigation comme son réseau de drainage soient entièrement sous sa dépendance. Même pendant les périodes où le niveau de l’eau doit être invariable, le D'' S. -A. Knapp, dans sa brochure : « The PresentStatus of Rice Culture in theU.-S. », qui date pourtant de dix ans déjà, disait ' qu’il fallait maintenir sur le sol un léger mouvement de l’eau « gentle flow and escape » . Le jour où ce résultat sera obtenu, et il doit l’être rapidement car l’amélioration des l’endements est à ce prix, il ne sera plus question de se protéger contre la malaria, car l’eau courante aura assaini le pays, comme l’irrigation des prairies de la Sologne y a fait disparaître la fièvre, autre- fois à l’état endémique. Ce n’est donc pas à l’Administration sanitaire qu’il faut demander de prendre des mesures pour la protection du pays contre les rizières ; c’est d’abord aux Chaires d’agriculture, et elles sont en trop bonnes mains pour que nous ayons des craintes quant aux résultats qu’elles peuvent obtenir, et ensuite aux Compagnies d’irrigation e* aux Services publics dont dépend l’aména geraent des eaux, pour que celles-ci soient distribuées en quantités suffisantes et sui- vant une méthode permettant l’application des principes qui assureront en même temps l’amélioration de l’état sanitaire et les pro- grès de la riziculture. F. Main. Notes d’Expériences et de Voyage sur l’Hévéa. De la longueur à donner aux incisions de saignées et de la fréquence des traitements. Par M. G. Ver net. Notre collaborateur, qui a déjà successivement « Pricker », — et la disposition et le rapproche- étudié dans les n»M13, 115 et 116 du «J. d’A.T. «les ment des incisions de la saignée (1), discute dans méthodes actuelles des saignées, — l'emploi du — — (1) Dans le J' d’A. T., n» 116, p. 45, fig. 11 et 12, s'est glissé l'erratum suivant : au lieu de pour le trou des inciaions, lire pour le tracé des incisions. (1) « .1, d'A. T. n« 67, p. 7, 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 117 — Mars 1911 cette 4® note les importantes questions se rapportant à la longueur des incisions et à la répétition des traitements. Comme précédemment, les concep- tions de M. G. Vernet s’écartent sur ces points particuliers de la saignée de celles qui ont inspiré les méthodes actuelles, et découlent d’une profonde observation et d'un solide raisonnement, qui con- vaincront certainement beaucoup de nos lecteurs s’intéressant à l’exploitation rationnelle de l’Hévéa. (N.d.l.R.I Ces deux questions, qui semblent a priori bien clilTérentes l’une de l’autre, doivent ce- pendant, à mon sens, être traitées ensemble, car elles agissent identiquement sur la ré- colte immédiate du caoutchouc, sur la vita- lité des arbres et, par conséquent, sur la continuité des rendements. Toutefois, elles ne doivent pas être con- fondues, en raison des conséquences parti- culières qu’elles peuvent avoir sur le résul- tat final des saignées. D’une façon générale, les méthodes ac- tuelles ont été dictées par les idées sui- vantes : 1® Les rendements seraient proportion- nels à la capacité du tissu cortical ; 2° Il existerait une proportionnalité entre les rendements et la surface de l’écorce traitée; 3® Il faudrait limiter le plus possible la durée de la récupération du caoutchouc pour que les ouvriers aient moins de temps à passer autonr de chaque arbre. Cela admis, on est conduit fatalement à faire les saignées aussi longues et aussi fréquentes que peut le permettre le temps nécessaire à la reconstitution des écorces. Longueur des incisions. — Avec les diffé- rents modes de saignées pratiqués jusqu’à 2 m. de haut sur des Hévéas de 1 m. de circonférence, à I m. au-dessus du sol, nous obtenons les longueurs respectives suivantes pour les incisions journalières : Pour 3 spirales entières, écartées de 30 cm., dont chacune fait une fois seulement le tour de l’arbre 6“,30 Pour 3 spirales complètes, écartées de 30 cm., faisant deux fois le tour de l'arbre 8“.o0 Pour 6 demi-spirales espacées de 30 cm. . . . 3“,o0 Pour 6 tiers de spirales, à 30 cm 2“, 60 Pour 6 quarts de spirales, ;i 30 cm 1“.7.3 Pour 6 arêtes intéressant 1/2 de la surface du tronc et espacées de 30 cm. 3“.50 Pour G demi-arêtes intéressant 1/4 de la surface du tronc et espacées de 30 cm l“,7o Pour 6 incisions en demi-arêtes intéressant 1/3 de la circonférence et espacées de 30 cm. . . . 2“,3ü Pour 3 incisions en demi-arêtes de poisson intéressant 1/3 de la circonférence et espacées de 60 cm 1“,13 Procédé amazonien 0“,12 à 0"’,15 Ponctions sur rigoles hélicoïdales, mé-^ thode de Suoi-Giao O^jlO à 0‘“,13 Prickixg de Brunes, sur rigoles collec- trices. —éthode modifiée par Vehnet 0“,10 à 0™,12 On peut voir combien sont variables (de 0'”,10 à 8“,50) les longueurs que chacun a cru devoir donner aux incisions pratiquées sur des arbres identiques. Et je ne men- tionne pas les saignées de longueur formi- dable que l’on a voulu parfois pratiquer à l’aide d’échelles ou d’échafaudages spé- ciaux, car elles ont été bien vite aban- données. Fréquence des traitements. — Les idées les plus diverses président également à la détermination du temps qu’il faut laisser entre les- traitements consécutifs; et ces idées se traduisent, naturellement, par les conceptions les plus opposées. Les ,uns, — et ce sont de beaucoup les plus nombreux, — exploitent tous les matins. Les autres estiment qu’il ne faut saigner que tous les deux ou trois jours. D'autres traitent tous les jours, mais un mois sur deux. D’autres deux mois sur trois. Enfin, certains abandonnent les arbres à eux-mêmes pendant une année sur deux, ou une année sur trois, sur quatre, etc., car ils estiment qu’il faut laisser les arbres se reposer. Est-il possible de tirer une conclusion pratique de ce véritable chaos, dans lequel se débattent les planteurs, et de se rendre un compte exact de la meilleure façon de saigner les Uévéas’.^ Au point de vue com- paratif, nous n’avons que des chiffres épars donnés le plus souvent sans ordre. Parfois même les expériences sont arrêtées parce que les résultats consécutifs devenaient mauvais, ce que l’on a bien garde de faire connaître. Il faut aussi se méfier des chiffres exceptionnels mis en vedette et (jui sein- N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 bien! vouloir éclipser tous les autres. Disons enfin que les cliilTres publiés ne concernent, le plus souvent, que la production d’une année ou de périodes encore plus courtes. Or, il est mauvais de baser son opinion sur ees chiffres incomplets puisque les rende- ments décroissent d'une année à l'autre lorsque les arbres sont traités suivant des méthodes de saignées par trop intensives. Une expérience générale a été instituée, à la Station de Kuala-Lumpur. en vue de déterminer la valeur comparative des modes de traitement les plus en faveur dans la Péninsule Malaise; mais il faut patienter encore longtemps avant de pouvoir en tirer des conclusions pratiques. Les études physiologiques que j'ai pu faire à Suoi-Giao, et ce que j'ai vu en cours de mission, me permettent, je crois, d’émettre certaines appréciations motivées sur les différents points suivants. Prétendue froportionnalilé entre 1er. ren- dements et la eapacité du tissu cortical. --- Cette idée, fort séduisante, a amené nombre de planteurs à croire que le caoutchouc existait tout formé dans l'arbre, comme un déchet de son activité physiologique; et c’est ce qui les a conduits à vouloir exploiter en récoltant un peu tous les jours ce qu’ils pensaient avoir sous la main. Pour profiter des hauts cours du caout- chouc, certains ont même voulu retirer en une seule fois toute la gomme élastique qu’ils supposaient devoir exister dans les écorces. C’est ainsi, me disait M. Bamber, qu'un industriel avait demandé à Ceylan des troncs d’ilévéa entiers, dont il ne put môme pas retirer une once de caoutchouc, celui-ci ayant été consommé par l'activité physiologique de l’échantillon expédié. Il ne faut donc pas vouloir exploiter le caoutchouc d’Uévéa comme le produit d’une mine, ni, ainsi que nous allons le voir, comme le produit d’une source à débit constant. Prétendue proportionnalité entre le ren- flement et la surface de l'écorce exploitée. — On voit très souvent calculer les ren- dements d’après la surface des écorces trai- tées, comme si c'était les portions enlevées par les ravivages qui laissaient exsuder le caoutchouc. Ce raisonnement a conduit les planteurs à vouloir exploiter les Hévéas comme s’il s’agissait de capter une source, c’est-à-dire le plus rapidement et le plus complètement possible. On a alors drainé au moyen d'incisions de longueur souvent démesurée. Il est curieux, dans ces conditions, que certains chiffres de rendement ne soient pas arrivés à ouvrir les yeux du public. J’extrais à dessein de l’ouvrage de M. IL Wright : Ilevea brasiliensis (p. 134), les chiffres suivants, traduits en mesures fran- çaises : llenaratgoda (Ceylan), arbres âgés de quinze à vingt ans, et exploités en arêtes : Rendement en caoutchouc sec par pied carré (900 cm^ : 1° pour saignée de la base jusqu'à l“,o0 ou 1“,80 : 0 kg. 401 ; 2“ Pour saignée jusqu'à 9 m. de hau- teur ; 0 kg. 17 1 ; •3° Pour saignée jusqu'à, 13 m. : 0 kg. 077. Ainsi donc, plus les saignées ont été longues, c’est-à-’dire plus intensif a été le drainage, et plus les. rendements, à surface égale exploitée, se sont alfaiblis. Les saignées en question ont été pour- suivies pendant près de cinq mois à llena- ratgoda ; et, comme me le disait M. Bam- ber, les arbres traités ainsi jusqu’à une grande hauteur ne donnaient plus, à la fin de l’expérience, que des résultats miséra- bles. L’avantage se serait donc afiirmé da-, vantage encore en faveur des saignées ré- duites si on avait persisté. . L’idée d’une prétendue proportionnalité entre les rendements et la surface exploi- tée vient de ce que le poids du caoutchouc extrait de chaque arbre saigné régulière- ment augmente par suite des additions suc- cessives et continuelles, et que, d'autre part, si on augmente brusquement les di- mensions ou la fréquence des saignées, on obtient, les premiers jours, des rendements supérieurs. Mais il ne faudrait pas croire qu'il va en 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 117 — Mars 1911 être forcément de même par la suite et que des saignées mieux dirigées ne puissent fournir de meilleurs résultats. Il est ainsi arrivé, contrairement à ce que l’on pensait, qu’avec les saignées inten- sives, les rendements, après avoir atteint un maximum, sont allés en décroissant. C'est là un fait connu et signalé, mais dont les causes réelles n’ont pas été expliquées. Certain directeur de plantation (1) me montrait, sur ses livres de fabrique, que des Hévéas de cinq ans et demi, à leur deuxième année d’exploitation intensive, donnaient des rendements inférieurs à ceux de jeunes arbres de quatre ans qui n’en étaient, eux, qu’au début de l’exploitation et qui n’étaient cependant traités que par de simples incisions en Y. Si des faits analogues ont pu passer ina- perçus, c’est que, dans nombre de planta- tions, le latex récolté chaque jour est mé- langé sans distinction et que, de nouveaux peuplements arrivant continuellement à l’àge d’exploitation, leur production se trouve ainsi être mélangée à la masse de la production journalière. 11 est ainsi impos- sible, dans ces conditions, d’établir ce qui revient à telle parcelle ou aux sujets de tel ou tel âge. Le fait patent de la diminution des ren- dements sous l’influence des saignées in- tensives n’ayant pu être contesté, on a parlé alors de la fatigue de l’Uévéa, terme qui ne correspond à rien de réel. Chez l’Hévéa, en elfet, le caoutchouc est un produit de l’activité physiologique de la plante et sert en même temps à sa nutri- tion ; c’est donc une substance constam- ment élaborée et constamment utilisée par l’activité végétative. C’est dire que le caoutchouc sert à sa propre élaboration, et que nous ne devons demander à un arbre que de nous fournir ses disponibilités. Si/r la limitation de la durée de récupé- ration du caoutchouc. — Les trois idées sur lesquelles nous discutons en ce moment (1) Je ne veux faire ici aucune mention de personne ou de plantation dont pourrait résulter une fluctuation du cours des actions sur les marchés. G. V.) découlent, comme il est facile de le voir, les unes des autres. C’est ainsi que j’estime qu’il est néces- saire de récolter la gomme élastique au fur et à mesure de ses disponibilités sans nuire pour cela aux récoltes ultérieures, et qu’il faut faire porter ces opérations sur une période aussi longue et aussi régulière que possible. La question de main-d’œuvre, si difficile à résoudre en pays tropicaux, est une des raisons qui ont poussé les planteurs à ré- duire le plus possible le temps passé par les ouvriers autour de chaque arhre. Mais le problème a été mal posé, car on s’est attaché surtout à obtenir une écono- mie dans la durée annuelle des traite- ments, et non dans la totalité du temps réel passé autour de chaque arbre. Ainsi, des incisions doubles sont deux fois plus longues à opérer que des bles- sures simples; et, dans un même temps, on peut traiter près de deux fois plus d’ar- bres si l’importance des saignées est réduite de moitié. Mais, de fait, nul n’est besoin de prati- quer des incisions démesurées sur les "Hévéas pour en obtenir le maximum utile, de sorte que le temps donné à chaque sujet peut être considérablement réduit. Avec un écartement régulier de 5 m. par exemple, 200 Hévéas peuvent être développés sur un front de 1.000 m. qui peut être facile- ment couvert deux fois dans la journée, pour la saignée et la récolte, en 20 minutes au maximum, sans compter, bien entendu, le temps nécessaire pour opérer les incisions. Voici, du reste, quelques chiffres approxi- matifs qui permettront d’apprécier le nom- bre d’Hévéas de cinq et dix ans que peut traiter, à lui seul, un ouvrier, en 1 heure, et sur une plantation régulièrement établie. Les chiffres ne comprennent pas la récolte du latex après les saignées, car le temps nécessaire pour effectuer cette récolte est le même quelle que soit la méthode. C’est pourquoi j’ai indiqué à la fin du tableau ci-après le temps nécessaire pour celle récolte. N" 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 77 Sombre d'arbres rjue peut traiter en une heure un ouvrier. HÉVÉAS «8 és de 5 ans âgés de 10 ans Arêtes de poisson. . . 73 oO , Demi-arêtes 1 /4 de cire. 100 80 Demi-arêtes 1 /§ de cire. avec priker de Bru- NES 100 80 - Ponctions sur rigoles hélicoïdales 123 100 Récolte du late.\ . . . 250 230 Sur quelques effets particuliers dus à la longueur des incitions. — Les incisions développées fournissent une proportion élevée de « scraps ». D’autre pari, signalons un fait curieux, dû peut-être aux différences de longueur des inchions : plus ces incisions sont étendues, plus rapide est la coagulation du latex dans les godets. Chacun sait, en effet, que les Serin- gueiros de l’Amazone ne font que des inci- sions réduites aux Hévéas, et qu’ils con- servent sans peine le latex à l’état liquide jusque dans l’après-midi, sans avoir cepen- dant besoin de rien lui ajouter. A Suoi- Giao, avec notre traitement par ponctions sur rigoles hélicoïdales, il en est de même. Et cependant, dans les plantations de la Péninsule malaise de Java et de Ceylan, on est obligé de mettre d’assez fortes quan- tités d’eau dans les godets pour diluer le latex aussitôt sa sortie de l’arbre et retarder ainsi sa coagulation. Je crois pouvoir expliquer ainsi ces faits : les cellules de l’écorce contiennent des substances qui, mélangées au latex, amè- nent sa coagulation. Ces cellules étant, lors des saignées, forcément sectionnées par un instrument tranchant, leur con- tenu se mélange inévitablement^ au latex. 11 s’ensuit <[ue i)lus les incisions sont longues, plus il y a de cellules sectionnées, plus il y a de suc cellulaire mélangé au latex et plus rapide est la coagulation. Sur quelques effets particuliers dus à la fréquence des traitements. — Lorsque les Hévéas sont régulièrement exploités, j’ai constaté une diminution dans le titre du latex en caoutchouc, et, de plus, chacun^ sait que les rendements en latex augmen- tent d’abord, passent par un maximum et s’y maintiennent si les saignées ne sont pas trop intensives. Mais si l’on abandonne alors les arbres à eux-mêmes pendant un certain temps sans être traités, on constate, à la reprise, une baisse dans les rende- ments et une augmentation du titre du latex en caoutchouc. On a dit qu’il s’agissait là d'un phéno- mène d’accoutumance à la saignée. Mais, pour mon compte, je pense que les faits constatés ont une autre raison. On remarque, en effet, qu’à toute dimi- nution dans l’exsudation du latex corres- pond une plus grande rapidité dans la coagulation. Or, c’est cette coagulation qui arrête l’écoulement du latex, lorsque, comme je l’ai montré (1), la force adhésive du caouchouc sur la plaie fait équilibre à la tension intérieure des laticifères. Que l’on vienne à retii'er, en effet, le caoutchouc sur les plaies dès que la sai- gnée s’est arrêtée, ou que l’on ravive les blessures, et on assistera immédiatement à une nouvelle exsudation du latex. Deux causes peuvent donc hâter la rapi- dité de coagulation du latex. 1“ Plus le latex est riche en caouchouc, plus rapide est sa coagulation. 2® A côté des laticifères, certaines sub- stances coagulatrices peuvent être secrétées dans des organes spéciaux. Lorsque les arbres sont journellement exploités, ces substances sont régulièrement lessivées, et leur proportion diminue dans le latex; d’où coagulation moins rapide. Ce n’est là, je le sais, qu’une hypothèse, mais qui s’accorde assez bien avec les faits d’expérience. En tout cas, retenons de ces faits l’ensei- gnement suivant : c’est qu’il ne faut pas trop espacer les saignées d’Hévéa, à moins d’y être obligé pour une cause indépen- dante de la volonté. G. Yernet, Ingénieur Agricole, Chimiste de l’Institut Pasteur de Nha-Trang, Chargé de Mission. (1) « Le caoutchouc et la gutta », toc. cit. 78 JOURXAL D'AGRICULTURE TROPICALE NO 117 _ Mars 1911 r Le Tracteur=Treuil des Etablissements A. Bajac Quelqu’un nous a dit un jour : « La vraie solu- tion de la question de la main-d’œuvre coloniale, c’est la machine, et le futur ouvrier de loutes les colonies en pays tropical, c’est l’ingénieur. » Nous avons toujours été persuadé que notre interlo- cuteur était dans le vrai, et nous n’avons jamais cessé de nous intéresser à la progression des ins- truments à moteur et des moteurs destinés à les actionner. Plus récemment, un grand progrès s’est dessiné parmi les machines destinées à rem- placer les animaux de trait, et si nous n’en avons ] ; ^ plus souvent parlé, c’est qu’aucun d’eux ne rapidement, capable d’utiliser des combus- tibles meilleur marché ou d’un rendement supérieur, et n'exigeant enfin pour sa conduite qu'un manœuvre au lieu d'un mécanicien expérimenté. Mais le principe restait le même que celui qu’emploient les trains de labourage à une ou deux loco- motives, généralement d'origine anglaise, et bien connus en France et en Algérie, où. ils ont établi ou restauré le domaine viti- Fig. lo. — Tracteur-treuil A. Bajac. nous semblait jusqu’ici unir les qualités générales indispensables à ce service aux exigences particu- lières des exploitations coloniales. Aussi est-ce avec le plus grand plaisir que nous mettons aujourd hui sous les yeux de nos lecteurs quel- ques renseignements sur le tracteur-treuil que M. A. Bajac, le constructeur bien connu de Lian- court, vient d’expérimenter avec un plein succès et dont il a été question dans la presse spéciale comme d’une machine très supérieure à ses devancières. (N.d.l. R.) Dans notre numéro lOo, nous avons décrit un treuil de labourage actionné par un moteur à pétrole, sortant des ateliers Bajac, à Liancourt. Dans cette machine, le point important résidait dans le rempla- cement de la machine à A’apeiir généra- lement employée pour cet usage par un moteur à pétrole, beaucoup plus léger, pouvant se déplacer par conséquent plus cole, en Angleterre et dans plusieurs colo- nies anglaises, et enfin aux Etats-Unis et à Cuba, où les planteurs de canne à sucre de cette île s’en servent de plus en plus. Nous avons bien vu passer depuis six ou sept ans un certain nombre de tracteurs munis de moteurs plus ou moins rapides, fonctionnant généralement à l’essence de pétrole, et destinés à remorquer une char- rue ou tei instrument de travail du sol ne dépassant pas sa puissance de traction. Nous pouvons dire que tous, sans excep- tion, étaient de construction trop compli- quée ou de maniement trop délicat pour pouvoir être mis entre les mains de simples ouvriers de ferme, et à plus forte raison entre les mains des indigènes de nos exploi- tations coloniales. Le tracteur-treuil de M. A. Bajac, que N” 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 représentent les figures 15 et 16, fonctionne à la fois, comme son nom l'indique, en trac- teur, lorsqu'il remorque un instrument de labour ou autre, et en treuil, lorsque le tra- vail de remorquage à demander dépasse la puissance dont il dispose. Dans ce dernier cas, il travaille à la façon de certaines rou- tières anglaises qui , pour s’aider dans les passages trop durs, 'possèdent un tambour pouvant être relié au mécanisme moteur, et sur lequel s’enroule un câble de traction. Si la routière éprouve une trop grande résistance ou patine sur un sol glissant, elle part en avant, abandonnant sa remor- que, et, lorsqu’elle est arrivée sur un meilleur terrain ou qu’elle trouve un point d’appui suffisant, elle déroule le câble qui va s’accrocher à la remorque ; puis, mettant sa machine sur ledit tambour, elle hâle sa remorque jusqu’à ce qu’elle l’ait tirée du mauvais passage. Le tracteur-treuil opère e.xactement de la même façon, mais au lieu de n’employer le treuil que dans des cas exceptionnels, il en fait usage dès que sa puissance de remorquage, assez limitée vu son faible poids, est dépassée. Le tracteur-treuil est monté sur 4 roues et porte un moteur à 4 cylindres de 25 à 30 chevaux de puissance fonctionnant à l’essence ou au benzol; le châssis en acier profilé est monté sur 4 ressorts. Les roues d’avant ont un diamètre de 1 mètre et une largeur de jante de 0“,20; celles d’arrière, qui sont motrices et com- mandées par chaînes, ont l'“,40 de dia- mètre et O^jiO de largeur de jante. Ces jantes portent des bandes de roule- ment de 0'",04 en avant et 0"',H en arrière destinées à diminuer le coefficient de rou- lement sur terrains durs; sur terrains meubles, l’avancement est assuré par des cornières fixées sur les jantes des roues motrices suivant les génératrices. Le poids du tracteur-treuil en ordre de marche est d’environ 3.000 kgs; le moteur, par un embrayage à plateaux métalliques très progressif, commande un arbre longi- tudinal permettant d’actionner séparément : le changement de vitesses, le treuil, et enfin une poulie pouvant actionner par une courroie tout instrument à moteur. Sans accélérer le moteur, le tracteur peut prendre trois vitesses : 2 kil. 700, 4 kil. 680, 12 kil., ‘et, par l’accélération du moteur en palier, la vitesse peut atteindre 16 km. à l’heure; la marche arrière se fait à la vitesse de 2 km. à l’heure. Lorsque les instruments à traîner ne dépassent pas la limite de la puissance de^ remorquage du tracteur, celui-ci ne diffère en rien d’un tracteur ordinaire, derrière lequel est attelée la machine, et le travail ne demande que deux hommes, un pour conduire le tracteur et l’autre pour diriger Fiü. lü. — Vue arrière du tracieur-treuil A. Bajac. la machine remorquée. Mais lorsque, soit par suite de la trop grande profondeur ou de la trop grande largeur du travail à effec- tuer, soit par suite de l’état du sol, le trac- teur serait exposé à patiner sans avancer, il abandonne la machine et part en avant à sa vitesse maximum, non sans s’être relié au préalable à elle au moyen de son câble de traction, qui se déroule derrière lui. Arrivé au point où tout le câble est déroulé, le tracteur s’arrête et s’ancre. Cet ancrage a lieu au moyen de deux cales qui s’abais- sent et adhèrent fortement au sol en le comprimant. Le tracteur actionne alors le treuil sur lequel vient s’enrouler le câble tirant la charrue ou la machine restée en arrière, jusqu’à ce qu’il l’ait amenée auprès de lui. La même manœuvre recommence alors par bonds successifs jusqu’au bout du champ. 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 1X7 _ 1911 Ainsi que l’a fait remarquer M. Ringel- mann dans son rapport à la Société Natio- nale d’Agriculture, « le point intéressant du système est d’arriver sur le champ à travailler et de commencer de suite l’ou- vrage sans aucune installation préalable de câbles, d’ancres, de poulies, etc., pour exécuter de forts labours, par exemple, avec deux hommes seulement : le mécani- cien et le conducteur de la charrue ». Lorsque le tracteur doit repartir, les cales sont facilement soulevées grâce à deux forts ressorts qui ont été comprimés à leur descente et qui aident à leur re- montée. Le câble du treuil a un diamètre de 12 millimètres et le tambour peut en en- rouler 2ü0 mètres; il est conduit par un guide-enrouleur automatique, et, en tra- vail, reste parfaitement tendu, sans frotter sur le sol, ce qui, comme on le sait, est une des principales causes d'usure des càldes des routières de labourage, sans parler des pertes de temps dues aux arrêts qu’entraî- nent les ruptures de câbles, et de la diffi- culté qu’on éprouve à faire des épissures sur place pour les réparer. Le câble peut recevoir deux vitesses : 0“,70 et 1 ‘“,20 par seconde, mais cette dernière vitesse peut être accélérée à 1“,27. 11 n’est guère profi- table de chercher une vitesse supérieure, car alors la direction de la remorque de- viendrait difficile. Les deux premières vi- tesses de la machine fonctionnant en trac- teur correspondent sensiblement à ces chi lires. Pour les labours, on a intérêt à employer une charrue-balance pour éviter d’avoir à retourner la charrue au bout de fa raie. Pour les autres instruments, il s’en cons- truit aujourd’hui à bascule; les autres sont généralement de dimensions assez réduites pour qu’il soit possible de les faire tourner sans difficultés. Quant au tracteur-treuil, il tourne de lui-même avec la plus grande facilité. Nous donnons ci-après quelques chiffres de travail, empruntés au rapport de M. Rin- gelmann, dont nous parlons plus haut, et qu’il a recueillis lui-même au cours d’essais effectués sur le domaine d’Avrigny (Oise) en septembre 1910 : A) Consommation. — Sur route, pente de 3 à O “/o, une charrue de 1.100 kilos en remorque, vitesse moyenne 12 km. 540, consommation 0 1. 480 de benzol par kilo- mètre. Sur route, pente de 9 à 12 tracteur seul sans remorque, vitesse moyenne 14 kil. 590, consommation 0 1. 434 de benzol par kilomètre. B) Travail. Dans un terrain argilo-sili- ceux présentant une dépression sur la moi- tié de sa longueur; charrue à deux raies avec rasettes, pesant 910 kg. Profondeur du labour : 0“".35 à 0"’,38. • Largeur totale labourée : 12 m. Surface labourée en sept heures : 90 ares (soit 1 hect. 23 à 1 hect. 28 en dix heures). Consommation en sept heures : benzol, 40 1. ; huile. 3 1. Défrichement d’un trèfle en terrain ar- gilo-calcaire, présentant la même dépres- sion. Charrue-balance à trois raies avec fortes rasetles, pesant 1.100 kg. Profondeur du labour ; 0'”,18. Largeur totale labourée ; 2.3 m. Surface labourée en sept heures : 1 hect. 'Î3 (soit 2 hect. 50 en dix heures). Consommation en sept heures : benzol, 42 1. : huile. 3 1. Dans les deux cas ci-dessus, la longueur du rayage était de 750 et 700 m., effectuée en quatre bonds du tracteur. 11 est intéressant de constater qu’avec un moteur pesant seulement 3.000 kg., il a été possible d’effectuer des labours de défonccment, à 0“,35 à 0“,38, qui autre- fois auraient nécessité des machines beau- coup plus puissantes et d’un prix élevé, et cela avec un rendement supérieur à 1 hec- tare par jour. M. Ringelmann a fait aussi remarquer à la Société Nationale d’Agriculture que, pour des sous-solages à 0“,60 de profon- deur, il était possible de fixer l’extrémité du câble sur le tracteur lui-même, après avoir fait retour dans une poulie mobile fixée sur la sous-soleuse. La puissance est i\® 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 81 ainsi augmentée de presque le double, et si la vitesse est réduite en proportion, cela n’a qu’une importance relative, étant donné qu’il ne s’agit plus alors d'un tra- vail courant, mais d’une amélioration fon- cière. Du reste, ce travail intéresse moins les exploitations coloniales, qui verront dans l’emploi de ce tracteur-treuil plutôt la largeur du travail superficiel effectué que sa très grande profondeur. Il est enfin à noter que le réservoir de combustible est établi de façon à ce que sa capacité soit supérieure à la consom- mation d'une journée, ce qui évite des ravitaillements et les transports de com- bustible. La possibilité d’employer le tracteur- treuil à la fois comme, moteur fixe, comme tracteur sur route et pour les travaux des champs en fait une machine particulière- ment propre à se généraliser dans nos exploitations tropicales, et nous sommes heureux d’avoir pu mettre sous les yeux de nos lecteurs les chiffres précis des essais d’Avrigny, recueillis par M. Ringelmann. F. M. Un ennemi du << Ceara » dans l’Afrique Orientale allemande. Au cours des tournées qu’il effectue dans l'Est-Africain allemand, le D'’ ü. Morstatt a eu l’occasion de rencontrer un nouvel ennemi du Manihot Glaziowii, qui, comme on le sait, est la principale essence caout- choutifère de culture dans la colonie alle- mande, et il a décrit dans « der Ptlan- zer » (1) les ravages qu'il occasionne. Ces ennemissontles larves d’un diptère dont on ignore encore le nom, car on ne sait à quelle espèce adulte les rapporter. Les mœurs mêmes de ces vers ne sont pas par- faitement connues. Il semble que la mou- che dépose ses œufs sur le tissu cicatriciel des incisions de saignée. Dès leur éclosion les larves pénètrent dans l’écorce par cette région moins bien défendue, y creusent leurs galeries, lésant les laticifères, arrivant jusqu’au cambium qu’elles détruisent. D’après ce que nous venons de dire, le préjudice causé aux arbres à caoutchouc se conçoit aisément. Dès que les laticifères sont lésés, ils laissent écouler le latex qui,- suivant son degré de fluidité, ou bien coa- gule sur la plaie en demi-boule, ou bien coule en longs filaments le long du tronc, s’accumulant parfois au contact du sol. Quand le cambium est détruit, l’écorce (1) « Der PÜanzer », avril 1910. tombe aux places atteintes et l’on voit des plaies circulaires de bois nu, entourées d’une prolifération corticale, de couleur foncée, large de 2 cm., qui est un anneau de cicatrisation. Le dommage provient donc d'abord de l’écoulement du caoutchouc qui, coagulé, durcit vite et forme des « scraps » inutilisables; de la perte de tissu mortifié, qui affaiblit la plante; enfin de la forma- tion des anneaux cicatriciels qui gênent les opérations des saignées suivantes, car on trouve jusqu'à 100 do ces plaies sur un môme arbre. Le D'' Morstatt a pu faire quelques au- tres remarques curieuses. Les arbres âgés sont seuls attaqués, ce qui accentue le dommage par perte de caoutchouc. Il sem- ble que l’insecte choisisse électivement parmi ces arbres ceux qui ont un grand rendement et une écorce épaisse. Enfin presque tous les Manihot en bordure des carrés, le long des allées, sont attaqués, alors qu’à l’intérieur du carré très peu sont atteints. Il est à souhaiter que les études qui se poursuivent permettent de trouver un remède contre cet insecte, qui, ({uoique agissant ditféremment, pourrait peut-être devenir aussi redoutable que les termites pour les planteurs de caoutchouc. V. Cavla. Ingénieur Agronome. 8-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ]\D 117 — Mars 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. IIecht frères et C’®. La hausse, un peu artificielle, qui s’était formée sous l’influence d’achats d’un syndicat brésilien, n'a pas tardé à donner lieu à un sentiment de malaise dans le commerce et l’industrie du caout- chouc de la part des acheteurs. L’entente tacite des fabricants, que nous signa- lions, pour s’abstenir de prendre du Para fin et le remplacer par des plantations et des bonnes sortes intermédiaires, a continué à se manifester. Il en est résulté rapidement une détente dans les cours, et actuellement on est vendeur de Para lin du Haut Amazone disponible à 17 fr. 50, tandis que le livrable vaut toujours environ 15 à 20 cen- times de plus par mois. C’est donc une baisse de 1 fr. 50 par kg. I.e Sernamby Pérou, que le découvert avait payé près de 15 fr., est redescendu aux environs de 13 fr. Le Sernamby Manaos vaut légèrement moins. Les recettes au Para pour le mois de février ont été de 5.790 t. (dont 1.100 du Pérou), contre 4.130 en janvier 1911, et 4.770 t. en février 1910, ce qui porte le total de la récolte à fin février, c’est-à- dire pour les huit premiers mois de l’année, à 23.700 t. contre 26.970 t. l’année dernière. Ce déficit sur la récolte actuelle est compensé, et au delà, par le chiffre du stock non déclaré, appartenant au Syndicat brésilien, dont nous par- lons plus haut. Les arrivages au 25 mars sont de 3.000 t., ceux de mars 1910 étaient de 5.350 t. Les statistiques générales au 28 février 1911, comparées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1911 1910 Sortes dit Para. Stocksà I.iverpool. 1.53i 579 — à New-York. 174 154 — au Para. . . 2.075 1.350 En roule pour l'Eu- rope 700 1.620 — New-York. . 960 1.450 En route d'Europe à New-York . . 30 40 Stocks sur le Con- tient 90 25 5.623 5.218 Arrivages à Li ver- pool 1.031 930 — à New-York. 1.403 2.233 Livraisons à Li ver- pool 1.339 1.1-29 — à New-York. 1.400 2.214 Arrivages au Para. 4.200 5.573 1911 1910 Arrivages depuis le P' juillet. . . 19.930 22.215 Expédit. du Para en Europe . . . 1.400 -2.085 — à New-York. 1.490 2.630 Sortes d' Afrique. Stocksà Liverpool. 664 442 — à Londres. . 1.345 500 — à New-York. 413 277 2.422 1.219 Arrivages à Liver- pool 548 745 — à Londres . . 849 535 — à New- York. 981 2.000 Livr. à Liverpool. 633 7S7 — à Londres. . 951 639 — à New-York. 9-20 1.964 Stocks do t. sortes. 8.045 6.437 Sortes d’Afrique et d'Asie. — Ces sortes ont baissé dans une certaine proportion, mais ont continué à donner lieu à de fortes demandes, surtout pour l’Amérique, les fabricants préféi'ant laisser de côté le Para fin et se cantonnant dans les autres sortes. Le Massai Prima s’est encore traité à 14 fr. 25. Les Lahou Niggers à 10 fr. 75. Le Gambie prima vaut 9 fr. 85, le moyen 8 fr.50, et l’inférieur G fr. 50. Le Madagascar rosé est toujours demandé entre 11 fr. 25 et 11 fr. 50. Le Madagascar racineux entre 6 fr. 75 et 7 fr. Ativers. — Le 23 mars a eu lieu une vente d’en- viron 393 t. qui se sont traitées à 0 fr. 30, au-des- sous des taxes. Havre. — Le 28 mars aura lieu une vente d’en- viron 69 t. de caoutchouc du Congo. Plantations. — Les caoutchoucs de plantation ont baissé dans la même proportion que le Para. Nous Cotons actuellement : Crêpes très pâles 18 25 — pâles 18 >• — claires 17 50 — moyennes brunes 16 90 — foncées 16 55 — feuilles fumées 19-25 — feuilles et biscuits prima ... 18 » Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 27 mars 1911. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Depuis notre dernière mercuriale l’article coton a subi un recul assez sensible et qui était la consé- quence de la crainte que la loi Scott contre les opérations à terme en coton ne soit votée aux États-Unis. L’appréhension de voir passer cette loi a incité quelques opérateurs à liquider leurs engagements à la hausse et le marché a rétro- gradé. Par la suite, le public cotonnier s’est rendu compte que l’anti-option bill ou loi Scott ne serait pas voté parce que cette loi est contraire aux inté- rêis américains et au commerce du coton en géné- ral et le marché s’est ressaisi, ce qui nous permet de retrouver les cotes du rapproché autour de 92 fr. 3, 8, présentement. La reprise des cours est aussi la conséquence de N» 117 — Mars l'JIl JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 la publication des chiffres du Board of Trade qui relatent que les expéditions de l’Angleterre sur le continent en filés et tissus durant le mois de février dernier sont les plus fortes que l’on ait jamais connues de nos jours. La statistique générale cotonnière n’autorise pas la consommation à venir puiser trop largement dans les stocks et si la filature achète modérément elle s’en trouvera d’autant mieux qu’elle empè- chera l’emballement des prix du coton, toutefois pour les positions du printemps et de l’été pro- chains. Les avis relatifs à la récolte américaine future et qui nous parviennent chaque jour du pays produc- teur indiquent que la température n’a pas été suffisamment humide durant le mois de février dernier, mais que par contre les achats de mules et d’engrais par les planteurs ont été effectués sur une échelle libérale cette année. Pour les sortes autres que faméricain nous constatons que l’industrie cette année se plaint des défectuosités que renferment les cotons égyptiens ; et si la récolte en Égypte a été abondante cette saison, c’est un peu au détriment de la qualité du produit récolté. Les cours de l’égyptien ont continué à reculer durant ces récentes dernières semaines et la prime payée pour ces genres est actuellement une des plus basses connues depuis longtemps. En cotons haïtiens il se traite quelques bonnes affaires sur notre marché.. Le stock du Havre s’est assez bien reformé pour les sortes brésiliennes qui continuent à être de- mandées par l’industrie à des prix intéressants mais en baisse sur ceux du mois dernier. En cotons du Pérou, la demande serait bonne pour le genre péruvien mou, mais elle est peu libé- rale pour les cotons durs, présentement. Nous recevrons incessamment des cotons prove- nant de la Nouvelle-Calédonie et par la suite nous nous vous entretiendrons du prix auquel les ache- teurs seront devenus possesseurs de quelques lotins. Ci-après quelques chilTres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 10 mars 1911, depuis le 1®'' septembre en balles de- 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 1909.1910 1908/1909 1907/1908 10.473.000 8.760.000 11.463.000 9.494.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 10 mars 1911, en balles de oO à 300 kg. selon pro- venance, est de : 1911 1910 1909 1908 4.038.000 3.537.000 4.732.000 3.917.000 Cours du coton disponible par sortes en France le 16 mars 1911, les 30 kg. entrepôt : Upland ^Mid(iling). . . 9.3’;, Sea Island (Fine). . . 220 » Sea Island (Extra-Fine) 255 » Haïti (Fair) 92 .. Savanilla (Pair). . N. 87 » Céara (Fair) 102 .. Pérou dur (Good Fair). 115 .. Broach (Fine) 89 Nm. Bengale (Fine) .... 75 N'm. Chine (Good) . . . Nominal Eg3'p. brun (Good Pair). 105 Nin. Egyp.blanc(GoodFair). 162 Nui. Afrique Occid.(Fair). 95', '^Nm. Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes cotations et renseignements demande. E. et J. Fossat. sur Le Havre, le 16 mars 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Nos cours sont en hausse gra- duelle, ayant passé de 30 fr. 73 en janvier à 33 fr. 23 aujourd’hui. Celte situation est due à un très fort rachat du découvert sur les marchés de spéculation, plus encore qu’à la fermeté du mar- ché de New-York. Le déficit annoncé dans la production cubaine faisant prévoir des achats des États-Unis à Hambourg pousse à la hausse, mais le sucre ne manque pas en Europe et on peut craindre des folies comme celles de l’an passé qui ont provoqué un déport de 10 fr. entre l'août et le septembre. Guadeloupe. — Le commencement de la récolte a été marqué par des grèves partielles de cou- peurs de cannes qui ont pris naissance dans les propriétés des usines Beauport et Uarbousier. Les ouvriers de l’usine Blanchet ont abandonné leur travail le 30 janvier et forcé d’éteindre les feux. Actuellement tout est solutionné et les dernières usines Darbousier, Beauport, Marquisat et La Mineur ont remis en marche. Les premiers sucres de la Guadeloupe ont fait leur apparition sur notre marché il y a quelques jours à peine. Martinique. — I.es premiers sucres sont arrivés au commencement du mois dans nos ports en quantité relativement peu importante jusqu’ici. Réunion. — {.'Eugène Groso< qui est arrivé à Marseille dans la dernière décade du mois dernier a apporté une forte quantité de sucre Réunion dont partie pour Marseille et partie pour Nantes. Il reste encore dans File quelques centaines de tonnes qui vont encore venir en France jusqu’à juillet, époque où les arrivages des Antilles se succéderont assez rapidement. La récolte paraît avoir été assez bonne à la Réunion, mais le sucre quoique en général très sec semble moins beau que les années précé- dentes. 84 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 117 — Mars J 911 Maurice. — Le sucre devient plus rare à Mau- rice. Vu la supériorité de nos cours sur ceux de Londres il s’est traité plusieurs chargements de sucre Maurice blancs et sirops à destination de la France. Les prix montent graduellement au jour le jour et les stocks diminuent. Actuellement les sirops foncés sont cotés à 7 6 f. o. b. Java. — Le total des exportations du l®’’ mai 1910 au 31 janvier 19H s’est monté à 1.040.000 t. contre 9b3.000 t. en 1909-1910 et 991.139 t. en 1908-1909. D’après des renseignements récemment publiés, Java a produit en 1908-1909 1.241.885 t. de sucre et en 1909-1910 1.241.7-26 t. Pour 1910-1911, la production de l’ile serait de 1.278.420 t., soit un excédent sur les précédentes récoltes. Pour ce qui est de la récolte 1911-1912 qui commencera en mai prochain toute tentative d'évaluation serait prématurée. Cependant d’après la superficie plantée en cannes on peut espérer une récolte supérieure à celle de 1910-1011. La hausse du marché de New-York et par rico- chet des autres marchés mondiaux n’a pas été sans influence sur Java que Ton cote maintenant à 10 3 ^ , f. o.b. base, 90“ de polarisation pour moyenne 12 */* en sacs et ou canastres disponibles le D' juin, et 9/9 pour le même sucre mais dispo- nible le l^juillet. Australie. — D'après les derniers avis, la récolte de 1910 dans le Queensland aurait donné un excé- dent de 72.756 t. de sucre sur la récolte de 1909. Le Queensland produit 20.700 t., la Nouvelle Galles du Sud 17.000, total 224,000 t. La consom- mation du pays est d’environ 220.000 t., soit un excédent de 2.400 t. que r.\ustralie peut exporter. Philippines. — Les Philipines ont exporté du !“'■ janvier au 31 janvier 1911 3.000 t. de sucre contre 1.395 t. en 1910. Cuba. — La production totale pour la cam- pagne 1911, d’après la dernière estimation de M. Guma, se monterait à 1.300.000 t. de sucre, soit un gros déficit sur la campagne précédente. Ce déficit dans la récolte provient de la trop grande sécheresse dans File et du passage d’un cyclone assez violent. Seul le nord de la province de Santiago de Cuba a reçu cjuelques pluies lé- gères au commencement du mois, pluies qui ont fait beaucoup de bien à la canne dans cette région. Cette diminution dans l'estimation de la récolte de cuba a fait monter le marché de New- York et les autres marchés mondiaux ont également haussé en sympathie avec l’Amérique. Saint- Doininrjue. — La récolte de 1910-1911 touche à sa fin. On cote actuellement des centri- fuges à la parité de 11/9 coût et fret New-York sur mai mais les vendeurs manquent. G. DE Préaudet. Nantes, le 20 mars 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. 11 est entré aux Docks-Entrepôts pendant le mois de février 100.612 sacs et il en est sorti 122.178, conti’e, en 1910, 297.837 et 117.209 sortis; en 1909, 148.536 entrés et 173.366 sortis. De sorte que depuis le !“'■ juillet (commence- ment de la récolte du Brésil), il est entré 713.664 sacs contre 1.386.291 en 1910 et 803.700 en 1909 et sorti 1.137.777 contre 1.190.969 en 1910 et 1 mil- lion 238.868 en 1909. Nous voyons, d’autre part, par les statistiques officielles de la Douane eu France, que pour les deux premiers mois del'année, l’importation a été de seulement 290.377 quintaux contre 430. 950 en 1910, tandis qu’elle avait été en 1909 de 172.863 quintaux. Quant à la consommation, elle a absorbé. 192. 296 quintaux, en augmentation sur 1910 qui avait donné 174.911, alors que 1909 donnait 179.722 quintaux. En conséquence, les existences dans les Entre- pôts français se trouvent être au 28 février, de 1.743.140 quintaux, contre 1.971.032 en 1910 et 1.961.306 quintaux en 1909. Il s’ensuit donc des chiffres ci-dessus que le commerce a moins de café à sa disposition que les années précédentes. Cette situation, il est vrai, a été escomptée longtemps d’avance et par suite haussiers et baissiers en sont réduits à opérer maintenant au jour le jour, suivant les moindres fluctuations du marché. Cette situation peut être appelée à se modifier dans quelques mois d'ici; quant à la consomma- tion, elle n’a pas de baisse à attendre dans un délai rapproché et, les débouchés constatant des besoins réels et suivis, elle n’a rien de mieux à faire que de s’approvisionner en proportion de ses besoins, ce qui n'est pas pour provoquer la baisse des prix. Du reste, il ne lui reste plus maintenant beau- coup à attendre pour être fixée sur le résultat de vente du 1“'' avril, laquelle comportera 97.300 sacs de Santos et 13.000 sacs de Rio. — Cette liquida- tion sera peut-être le signal d’une recrudescence" d’activité. Depuis une ou deux semaines les ventes de disponible sont redevenues modérément actives dans les diverses provenances, particulièrement des Haïti dont les prix restent soutenus, des Centre- .Amérique, Nicaragua et Salvador principalement, en embarquements, à prix inchangés. Sortes de l’Inde peu recherchées à cause de leur cherté re- lative en présence d’une récolte très limitée. Quant au Santos Good Average à terme que nous avons laissé le 20 février ; Courant à 66 75 Mois suivant 66 75 .Avril jusqu’à septeinhre 65 50 Novembre 66 35 Décembre 65 75 N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 85 11 fait, à 3 heures, aujourd'hui : Jusqu'à août 66 » Pour septembre. . . . 65 75 — l'octobre. , . . . 65 50 — le novembre. . . 65 25 — le décembre. . . 64 75 — janvier ei février 6i 50 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 24 fév. 1911 17 mars 1911 Santos lavés JS »à 84 79 » à 85 „ — supérieurs et extra. . . 74 » à 77 « 75 » à 78 » — good 73 »à 74 » 74 » à 75 » — ordinaires et triages . . 69 » à 70 » 70 »à 73 » (triages M.) (triages M.) Rio lavés 77 » à 84 » 78 » à 85 M — supérieurs et extra .... 71 » à 76 » 72 « à 77 » — good 70 » à 71 » 71 » à 72 9 — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia 68 »à 76 » 69 » à 77 » Ha'iti gragés et triés 76 »à 88 >1 78 »à 89 » — Saint-Marc et Gona'i'ves. 72 ..à 75 » 73 « à 76 W — Port-au-Prince et autres. 70 » à 74 » 71 » à 75 >. Jama'ique gragés 80 »à 86 « 80 » à 86 » — non gragés 74 » à 78 » 75 » à 79 » Mexique et Centre-Amér. gragés 81 » à 92 9 81 -à 92 » — — non gragés 77 » à 82 » 77 »à 82 » P. Cabello et La Guayra gragés. 82 »à 88 » 80 ..à 88 M — — non gragés. 75 »à 78 » 74 H à 70 » Maraca'ibo, Guayaquil 75 »à 85 » 75 »à 85' Porto-Rico, choix 92 » à 105 n 97 « à 105 » — courant 88 » à 95 » 90 »à 96 >1 Moka 90 »àll5 » 88 à 115 » Malabar, Mysore, Salem .... 85 » à 96 85 »à 96 » Java 96 » à 125 » 96 » à 125 M Bali, Singapore 87 »à 97 )> 87 » à 97 « Guadeloupe habitant 131 » à 133 » 131 .. à 133 »* — bonilieur 135 » à 138 » 135 »à 138 N Réunion 138 » à 143 » 138 » à 143 M N'i'-Calédonie et autres colonies 115 » à 125 » 115 » à 125 » Le stock en eulrepôt du Havre, était au 16 mars ; 1911 1910 1909 Santos et autr. Brésil, sacs. 2.036.432 2.785.478 2.721.579 Haïti 203.. 552 111.163 123.453 Antilles et Centre-Amériq. 200.651 178.775 88.749 Java 18.109 13.304 10.687 Malabar 41.381 31.958 34.312 Divers 21.350 25.069 20.163 Totaux 2.521.475 3.045.747 2.998.343 Kn débarquement .... 21.450 84.600 118.000 A. Alleaüme. Le Havre, le 20 mars 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthtme Alleaüme. La consommation en France ne paraît pas ac- tuellement vouloir augmenter dans la proportion des arrivages que nous voyons encore en avance sur ceux de l’année dernière. Cependant les der- nières statistiques nous signalent qu’il en va au- trement dans la plupart des pays étrangers ; Alle- magne, Crande-Bretagne, Autriche, Suisse, etc., et surtout les Etats-Unis. Par suite l’article ne parait pas appelé à subir lourdement l’effet de la surproduction et pourra même donner lieu parfois à de brusques reprises en vue de besoins déter- minés, ainsi que cela a été déjà le cas au mois de janvier dernier. Actuellement, la chocolaterie est plus occupée de fabrication que d’achats, ce qui explique clairement le manque de demande sé- rieuse et le calme qui domine depuis près de six semaines. Les prix en général ne s’en trouvent pas sensiblement affectés, si ce n’est toutefois pour les provenances dont la qualité a laissé ces dernières semaines fort à désirer. Les quelques ordres venus sur le marché se sont généralement portés sur la marchandise de bonne qualité et cependant bien souvent il n’ont pu trouver que difficilement la contre-partie. Mouvement des Docks-Entrepôts du l®'' au 13 Mars. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 313 98 1 . 856 Trinidad 1.228 2.183 6.887 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.415 7.617 7.595 Bahia .' . . . 4.498 2.910 3.755 Haïti et Dominicaine 2.836 6.650 1.733 Martinique et Guadeloupe . . 839 796 98 Guayaquil et divers 17.999 5.862 4.682 Totaux 30.1-28 26.116 •26.606 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 1.743 683 1 3-25 Trinidad 602 1.775 1.918 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.420 4.474 2.499 Bahia '. 1.7-28 930 1.879 Haïti et Dominicaine 2.042 3.018 1.374 Martinique et Guadeloupe . . *> 155 250 Guayaquil et divers 4.364 6.635 4.276 Totaux 13.899 17.670 13.5-21 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MARS 1911 1910. 1909 Para, Maragnan .... sacs. 18.501 17.7-26 8. -261 Trinidad 49.462 35.247 •25.061 Côte-Ferme. Venezuela. . . . 40 505 44.018 •23.9-26 Bahia 35.002 24.074 18.859 Haiti et Dominicaine •20.043 31.591 32.-205 Martinique et Guadeloupe . . 3.504 4.151 2. -281 Guayaquil et divèrs 63.921 Totaux •263.692 -220.7-28 164.820 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au iô /»ars, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 109.630 101.821 89.402 81.774 80.028 60.8-25 Cours des diverses sortes «U '/.5 7nars. 1911 1910 1909 Para, Maragnan . 08 » à 72 » 67 » à 72 » 70 » à 7 i » Trinidad 70 » à 73 » 71 » à 73 » 72 50 à 75 » Côte-Ferme, Vene- M à 160 » zuela 68 w à 160 .. 69 » à 150 .. 69 Bahia 64 » à 71 67 » à 70 » 68 » à 75 ** Haïti 53 » à 65 )» 51 » à 65 . 52 » à 65 » Martinique et Gua- deloupe .... 89 » à 92 » 87 » à 90 .. 87 » à 90 ' Guayaquil .... 70 » à 82 P. Plata, Sanchez, » 80 » à 87 *' 75 163 » 00 » à 5^5 » Saraana .... 62 » à 66 . 59 » à » a Ci » 86 h ■ W JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» fl 7 — Mars 191 1 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au -2S février. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsommatioD et exportation au28fév.l911 1911. . . . k». 8.116.300 8.394.800 25.416.600 19IÛ 8.027.100 6.735.400 20.945.600 1909 5.479.000 7.255.600 15.804.000 1908 8.830.700 5.764.300 11.233.500 1907 7.046.900 6. 72 7. .300 1 0.049.900 1906 6.905.900 6.159.600 17.631.500 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre.' 1911. . . . kg. 5.962.650 5.090.625 18.559.725 1910 5.677.875 4.676.850 15.718.200 1909 4.709.700 3.547.800 11.477.200 1908 5.079.475 2.904.900 7.647.100 1907 3.672.075 3.335.850 5.406.100 1906 4.198.425 3.207.975 11.426.100 ment; elle vaut encore autour de 15 fr. le kg. acquitté en France. Mexique. — Sans changement; la récolte que nous avons devant la porte nous est annoncée comme très bonne et abondante, mais étant donnée la situation spéciale des Bourbon et similaires, la demande sera probablement très bonne et les prix se maintiendront. Touton, Croüs et C'®. Bordeaux, le 20 mars 1911. tlgTN.'CSNi.g}) Situation du Marché de Londres. A. Alleaume. Le Havre, 21 mars 1911. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’.\. T. » Par M.M. Touton, Crous et C‘®. La fermeté que nous signalions le mois passé continue sur toute la ligne. En France, le décret de décembre obligeant les fabricants de produits parfumés à la vanille à em- ployer le produit naturel, sous peine de signaler en toutes lettres, la présence de la vanilline, com- mence à avoir des effets sérieux, et la demande reste constante. Üe Bourbon, le cyclone signalé, bien que de peu d’importance, a également contribué à augmenter la fermeté. V Il en résulte que les stoks restent très réduits, la demande fort active et que les prix ont monté depuis te commencement de l'année de 5 fr. à 6 fr. par kg. Sur cette nouvelle base cependant, les acheteurs hésitent et les prix peuvent être considérés comme nominaux; il faut les voir aujourd’hui comme suit : Pour les vanilles Bourbon, Comores et Madagas- car, tête et queue — 17/18 cm. en moyenne — 70 “/o de première qualité 44/46 fr. le kg. — tête et queue 15/16 cm. en moyenne — 60 “'o de première qualité, 40/42 le kg. Nous ne pensons pas que sur ces prix on verra une baisse avant la fin de l’année. La demande va cesser maintenant pour reprendre au mois d’octobre; d’un autre côté, les importations touchent à leur fin et nous allons être dans le calme. Nous concluons de tout cela que les premiers lots de la nouvelle récolte qui paraîtront en sep- tembre-octobre trouveront fort bon accueil, à des prix très rémunérateurs. Tahiti. — Cette sorte a baissé, mais pas sensible- Par MM. Dalto.n and Young. La vente périodique du 8 mars a porté sur un très petit lot; l’article était en bonne demande; aussi presque tout a été vendu à des prix supé- rieurs de .1,6 à 2 la livre anglaise à ceux prévus pour cette vente. Sur 92 boîtes offertes, 82 ont été vendues. Maurice. — 42 boîtes offertes et vendues : Bonne qualité 2' qualité .... Rouges et fendues 8 pouces. 7 à 8 — 6 à 7 — 5 à 6 — 4 1/2 A 5 — ^ à 7 1 /2 — 6 5 7 — 4 1 / 2 à 6 — variables. 17/6 la liv. angl 15/ à 16/ — 14/6 à 15/ — 13/6 à 14/ — 14/ - 15/ 13-6 à 14/ — 13/ à 13/6 — 13/ à 13/6 — Seychelles. — 34 boîtes offertes, 32 vendues : Bonne qualité 8 à 8 1;2 pouces. 17/6 la liv. angl. — 7 1/2 à 8 — 16/6 — Brunes et fondues .... 412 — 12/6 — Ceylan. — 8 boîtes ofl’ertes et vendues : Bonnes et brunes quel- ques fendues. ... 7 à 8 pouces. 13/6 A 14/ la liv. angl. — .... 5 1/2 à 7 — 13/ à 13/6 — Rouges et fendues . . variables. 12/ à 13/ — La prochaine vente est fixée au 4 avril prochain. Dalto.x and Young, 28, Fenchurch Street. Londres, le 8 mars 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. ï. ». Par .MM. Vaquin et Schweiïzeh. Chanvres. Le marché pour les textiles est en général calme, sans grandes fluctuations dans les cours. Sisal. — Marché inactif, sans variation pour embarquement prompt, l’on cote en ce moment 49 fr. pour sortes courantes, pour qualité choisie entre 50 fr. et 51 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Les marques supérieures de NM 17 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 87 l’Afrique allemande obtiennent des prix variant entre 60 fr. et 62 fr. 50 aux 100 kg.; en qualité très ordinaire les prix se maintiennent entre 25 fr. et 27 fr. 50 aux 100 kg. Sisal Java. — Marché plus ferme ; la belle qua- lité extra vaut entre 62 et 64 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Arrivages nuis, marché sans changement. Qualité première, 42 fr. à 42 fr. 75 ; qualité moyenne, 35 à 36 fr; sorte ordinaire, 31 fr. à 33 fr. 50 aux 100 kg. Manille. — D’après les dernières dépêches de Manille, il n’y a pas de changement marqué dans la situation; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 26.000 balles, marquant un total depuis le !«'■ janvier 1911 de 266.000 balles, contre 236.000 balles pendant la période corres- pondante (le l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures lOG » à 114 » Belles marques lOe n à 10 4 50 Good current 84 50 à 89 50 Pair current 44 25 à 48 50 Superior seconds 40 50 à 47 25 Pair seconds 45 25 à 40 » Good brown 44 75 à 45 25 aux 100 kg. c. i. f. Havre pour disponible ou prompt embarquement. Lin de la Noutelle-Zélande. — En bonne de- mande, des quantités considérables ont été ven- dues pour prompt embarquement, la tendance plus faible du Manille a cependant influencé cet article, et les producteurs demandent beaucoup plus que les acheteurs en Europe ne sont décidés de payer, mais ils semblent vouloir modérer leurs prétentions; l’on cote pour good fair Wellington entre 49 fr. 75 et 50 fr. 25, pour fair 48 à 48 fr. 50 et pour qualité commune entre 46 fr. et 46 fr. 50 aux 100 c.i.f. Havre ou grands ports de l'Europe. Aloès Maurice-Réunion. — Les qualités supé- rieures en cet article deviennent excessivement rares sur le marché, seules les sortes de bonne et moyenne qualité sont offertes pour embarque- ment sur la base de 63 fr. 50 à 66 fr. pour belle moyenne, et 57 fr. 25 à 59 fr. 25 pour courante normale aux 100 kg. Aloés Manille. — Marché calme sans change- ment ; l’on cote : Pour N° 1 40 » N» 2 30 » N» 3 33 50 demandes de marchandises' sont encore plus abondantes, alors que, au pays producteur, les exportateurs montrent une certaine circonspec- tion et refusent formellement de prendre des engagements sur les mois prochains ; les prix s’établissent comme suit : .ïaumave BZ ou égal 05 « à 68 » Tula, good average 58 » à 00 » — fair — 54 » à 56 » Palmn bonne sorte 45 » à 47 » aux 100 kg. C.i.f. Europe. Ramie. — Marché calme, très peu d’affaires ont été traitées; les derniers prix relevés sont, pour belle sorte blanche, 109 fr. 50 à 114 fr. 50; pour bonne qualité 89 fr. 50 à 94 fr. 50 et pour bonne sorte moyenne 72 à 77 fr. aux 100 kg. Havre. Raphia. — .Sans changement, marché calme; l’on cote : Belle sorte supérieure 78 » à 80 » Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg. ex Magasin. Chiendent. — La demande pour les qualités supérieures du Mexique reste toujours très active; malheureusement les arrivages ne répondent pas aux besoins de la consommation; les dernières affaires ont été traitées sur la base de ; Mexique, tin à beau fin ’^IO » à ‘235 »* — demi-fin à supérieur. . 190 » à *210 — belle sorte courante . . 145 » à IGO » — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 » à 120 » aux 100 kg. quai Havre. Chiendent Annani. — Toujours très demandé; la qualité des quelques lots dernièrement reçus laisse à désirer tant pour les raciines qui sont grossières que pour la fibre en général qui est trop cassante. Piassava. — Bien tenu dans toutes les classes, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 130 » à 150 » — Bahia 1™ 115 » à 130 » _ _ 2' 90 » à 110 .. Afrique. Monrovia 50 » a 52 » — Calabar 51 » à 56 » — Cap Palmas 51 » à 55 » — Grand Bassani 50 » à 54 >• — Congo 30 » à 40 >* Madagascar 65 » à 120 » Palmyrali, extra forte 75 » .à 90 » — belle sorte 62 » à 70 » — molle 45 » à 58 “ le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Nous recevons de mauvaises nouvelles de Ceylan; quant à cet article la récolte des noix a été très peu abondante, et le stock en marchandises destinées k la préparation de la fibre est très restreint; de plus voici la saison sèche qui va commencer, de sorte que nombre de préparateurs vont cesser momentanément de tra- vailler ; évidemment la hausse acquise ne peut que aux 100 kg. Jute Chine. — Pas d’offres en qualité Hankow, seuls quelques lots de Tientsin ont été traités sur la base de 47 fr. 25 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché très calme sans chan- gement. Itztle Tampico. — Le marché est plus ferme que précédemment. Sans doute les bruits de désordre au .Mexique ont déjà eu de l’influence, car les JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE K» 117 — Mars 1911 S8 se développer ; les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant 41 » à 43 » Bonne sorte 4"! » à 50 » Belle qualité 50 >. à 56 » Qualité supérieure 57 » à 60 >• aux iOO kg. c. i. f. Kapok. — Marché toujours très ferme : les der- nières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 115 » à 1-20 » Java, extra 160 » à 165 » — belle sorte 155 » à 160 » — supérieur, longue soie, blanc. 170 » aux 100 kg. c. i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Articles très* intéressants et dont la demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous recevrons avec plaisir toutes les offres qui nous parviendront pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc. VaQUI.N et SCHWEITZER. Le Havre, 18 mars 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : Faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried. . . . 54 » Mozambique . 52 » Singapore . . . .*. . . 51 « Saigon . 50 50 Macassar 50 Cotonou . 51 » Manille 50 Pacifique (Samoa) . . . 52 . Zanzibar . 51 50 Océanie française . . . 52 » Java Sundried. . . . . 52 50 Huile de palme. — Lagos, 78 fr.; Ronny, Bénin, 73 fr, ; qualités secondaires, 70 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 37 fr., les 100 kg. Mowra fBassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 50 — — petite graine 39 50 — Jaffa (à livrer) (manque) — bigarré, Kurrachee (manque) „ .. é Lins Bombât’ bruns, grosse graine 48 >. Experlisest Colza Gatvnpore. . .... T 28 . , ° ) Pavot Bombay 41 50 ' ® ( Ricin Coromandel, nouvelle récolte 28 50 Arachides décortiquées Mozambique (manque) — Coromandel .... ; 31 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 mars 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin/Indo-Chine. — L’article est toujours ferme avec affaires restreintes. Suivant embarquement 22 50 à 23 » 21 50 à 22 50 18 » à 19 » 18 » à 18 50 17 75 à 18 25 17 » à 17 25 ■20 » à 20 50 19 » à 19 25 c.a.f. ports de France. Maïs Tonkin Indo-Clnne , — Sans offre pour le moment en disponible. On commence à offrir le livrable. Voici les cotations nominales : Riz blanc, trié, n» 1 . — n” 2, importation . . . . — n» 3 Riz Cargo, 1 ”/« paddy — 5 ' ^ — — 20 '/o - Brisures blanches, n” 2 — n» 3 Maïs roux, attendu/arrivé — blanc — . . . . — rouge-jaune, avril/juin. . . . C.a.f. ports de France. Maïs provenances diverses : Plata jaune Danube Amérique Cinqtiantino 15 50 à 15 75 15 25 à 15 50 15 25 à 15 50 12 50 à 12 75 12 25 à 12 50 1 1 75 à 12 25 13 50 à 14 75 C.a.f. ports de France non acquitté. Racines de manioc Tonkin jlndo-Chine. — La cam- pagne est terminée pour l’industrie en cet article, et elle s'intéresse peu à l’article en ce moment : Décortiqué, attendu/arrivé 18 50 à 19 » Décortiqué, avril/juin 17 25 à 17 75 Non décortiqué — 17 50 à 18 25 C.a.f. ports de France. Racines de manioc Java f.a.q. — Calme. On sollicite pour mars/mar H 7/8 à 12 1/8 c.a. f. ports de France non acquitté. Paul Collin. Lille, le 20 mars 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Bonne tendance pour tous nos divers ce mois, les affaires traitées ont été faciles et à prix favorables aux vendeurs; malheureusement notre marché est trop irrégulier et ne permet pas des affaires suivies pour les drogues sur notre place ; les marchés de Londres et Hambourg, mieux organisés que nous, conservent le monopole de la vente et les faveurs de beaucoup de nos acheteurs français, et c’est à déplorer, car nous pourrions faire mieux. ' N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 Ambrettes. — Quelques fûts Guadeloupe et Martinique vendus 150 fr. ; les 100 kg. ; ou reste acheteur. Algarobo. — Sans affaires, dernière vente à 36 fr. 50 les 100 kg. ; pas de stock en vente. Badiane. — Semences. Rien à signaler. Nous cotons toujours ferme à 190 fr. les 100 kg. pour graines de Chine. Sans offres du Tonkin. Baumes. — Toujours bien tenus, sans stock actuel. CoPAHU : Para clair, manque et recherché. Colombie-naturel, vendu à 4 fr. 50 le kg.; Mara- caibo solidifiable, manque. PÉROU : En bonne demande, les vendeurs ont augmenté leurs cotes de 0 fr. 50 et plus. Baume véritable pur d’importation vendu de 19 fr. 50 à 20 fr. 50 caf., suivant marques. Tolu : Pas d’offres ; calme ; petite vente à 2 fr. 75 le kg. acquitté. Styrax : Rien à signaler, cote ferme 170 à 175 fr. pour marchandise pure. Bois. — Santals : Demandés pour distillation. B. de Nouvelle-Calédonie serait bien accueilli de 75 à 100 fr. les 100 kg. suivant qualité. Quassia ; Un lot Jamaïque en vente, mais de qualité médiocre; on serait acheteur à 25 fr. et plus de bois sain et jaune pouvant satisfaire à l’essai et on traiterait partie importante sur lot d’essai de 4 à 500 kg. Cachous. — Après un peu de baisse, les cours ont repris leur fermeté et on tient de 90 à 95 fr. pour les marques Raugoon, et 60 à 65 fr. pour les Bornéo. Camphre. — Marché calme mais toujours ferme- ment tenu, on a traité le cru de Chine à 390 les 100 kg. c.i.f. mars-avril. Le raffiné Japon se tient de 475 à 480 fr. pour disponible et livrable prochain. Cires d’aôeiffes.*- Toujours fermes, ventes faciles. Afrique (nominal, manque). 1 75 le 1, Chili 1 775 Madagascar 1 60 Haïti 1 725 Cuba, St-Domingue .... 1 72 à 1 75 Indes (manque)' » C. végétales. — Carnauba, pas d’offres actuelles, dernière vente à 400 fr. les 100 kg. pour grise dure. On serait moins ferme pour embarquement mars- avril du Brésil; 370 à 380 fr. serait en question. Blanche Japon : Calme se tient à 102 à 105 fr. les 100 kg. c.i.f. pour marques prima. Cochenilles. — Restent fermes, marché calme. Ténériffe Zacatille choix ... 3 25 à 3 75 le kg. c.i.f. — — seconde . . 2 90 à 3 25 — Mexique (manque) » Un lot Pérou en débarquement. Colles de poissons. — Stationnaires, peu d’affaires. Pochettes rondes Saigon .... 1 80 à 2 » le kg. Petites langues — ....3»à3 50 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 50 — Lyres Cayenne (suiv. dimension). 4 » â 6 » — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — Cornes. — Affaires courantes, sans changements notables de prix, 35 à 115 fr. les 100 pièces et 60 à 120 fr. les 100 kg. pour cornes de buffles. Cuirs et peaux. — Bonne tenue pour toutes provenances ; affaires calmes ; prix un peu moins fermes ce mois. Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. . 52 » à 70 Haïti et Porto-Rico, secs et sal. secs. 95 » à 105 Madagascar, salés secs 65 » à 74 — secs 92 » à 134 Chine secs 130 » à 145 Japon salés 74 » à 77 Australie salés 73 » à 75 Aux 59 kg. acquittés. Clous de girofles. — Après la hausse nous notons une réaction assez vive par suite de l’abondance des offres : Sainte-Marie 175 » à ISO n les 100 kg. Zanzibar 150 » à 170 » — Penang, choix .... 300 » à 325 » — Dividivi. — Rien à signaler, nous restons à 12 fr. 50 les 50 kg. prix moyen. Écailles de tortue. — Rien à signaler. Antilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Ècorees. — Oranges : Quarts Haïti, marché nul, la seconde main tient 35 à 37 fr. les 100 kg. Palétuviers ; Divers arrivages. Madagascar on de- mande 14 fr. les 100 kg. sans contre-partie. Nous cotons 11 fr. 50 à 12 fr. c. a. f. sans changements. Quillay (bois de Panama) : Un peu de reprise pour les belles sorles. Nous cotons Valparaiso 54 '55 fr. les autres 50 à 52 fr. les 100 kg. Quinquina : Rien à indiquer. Essences. — Marché ferme, quoique calme pour la saison. Citronnelle : Ceylan 275 à 290 fr. les 100 kg. c.iof. J.vvA : 5 à 5 fr. 50 le kg. c. i. f. Badiane (de Chine) : Reste ferme pour le dispo- nible à 13 fr. 25. On offre, plus facile, embarque- ment raars/avi'il à 12 fr. 50 le kg. c. i.f. Essence Tonkin : Qualité équivalente se tient à 13 fr. 25 le kg. ferme. Géranium Bourbon : Stationnaii'e mais ferme entre 29 et 31 fr. le kg. suivant marque. Li.naloe (Mexique) : Peu de demande. Quelques offres suivant disponible tenu à 22; 23 fr. le kg. tendance plus faible. L’essence de bois de Roses Cayenne se tient à 25/26 fr. Niaouli (Nouvelle Calédonie) : Sans intérêt on cote 8 fr. sans acheteurs. Patchouli ; Manque et demandé. Petit grain du Paraguay : Un lot disponible est offert à 22 fr. sans acheteurs. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : En légère réaction. On cote actuellement 12 fr. 50 le kg. pour essence titre courant. Verveine du Tonkin ou Réunion : Pas de nouvelles offres au-dessous de 13 fr. Ne peut que subir les 90 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 117 — Mars 1911 cotes des Indes, parce que de qualité souvent inférieure comme rendement aux bonnes essences des Indes. Vétiver-Bourbon : Pas de vente. Ylang-Yl.vng : Néglij^’é et faible. Marques fines (Manille, Réunion) . . . 2'i5 >> à 325 » le kg. Provenances diverses 200 » à 250 » — Fève Tonka. — Pas d’offres. On cote toujours 32/35 fr. le kg. pour belles Augustura et 22/25 fr. pour Surinam. Fèves de Calabar. — N’avons rien au marché ; petits lots de seconde main tenus à 250 fr. les 100 kg. Noix d'arec. — Aoia; de Kola. — Rien à signaler. Kolas sèches 1 /2, saines, sont demandées on verrait de 100 à 125 fr. les 100 kg. Gommes. — Marché inactif. Sans changements sur cotes antérieures. -Vrabiques-Sé.négal : Pas de ventes, restent très fermes de 110 à 130 fr. les 100 kg. Govmes des I.n'des ; Pas d’offres. On serait ache- teur de Bushire et Ghatti belles qualités. Copals ; Pas d’arrivages, affaires nulles. Nous cotons nominal 2 fr. 50 le kg. moyen pour Mada- gascar et 75 fr. pour Afrique. Sticklacs : Restent négligés à 95/105 fr. les 100 ki,'. petites ventes de consommation. Les gommes laques restent faibles cà 180 190 fr. Racines. — Ipécas : Nous ne recevons rien en sortes Brésil. Les cotes sont inchangées: Rio-.Minas, 20 à 22 fr. ; Garthagène, ferme, 18 à 19 fr. Jalap : 25 sacs à déclarer qualitésaine i /2 lourde Tampico ; on tient 3 fr. 25 à 3 fr. 50 le kg. ; dernière vente à 2 fr. 50 pour lot très moyen sans titre. Ratanhia : Pas de ventes, 125 à 150 fr. cotés pour racines lines demandées. Salsepareille ; Mexique 150 halles ; divers en transit. Nous cotons 105 fr. les 100 kg. pour qualité propre grise Tampico. Un lot Honduras à 3 fr. le kg. La Para couronne manque et demandée. Vétiver. — 13 balles en vente. Origine des Indes à 90 fr. les 100 kg. demandés sans acheteurs. Rocou. — Pas d’affaires. Nous cotons : Pâte sur feuilles. ... 75 » à 80 » les 100 kg. Semences 65 » à 70 » — Tapiocas. — Bon courant d’affaires, prix nor- maux. Bahia, Maragnan 40 » à 60 » Rio de Janeiro 100 » à 120 » Singapore 60 » à 62 50 Réunion 58 » à 60 » les 100 kg. acquittés. Maniocs. — Fermes : Racines 19 » à 20 » Fécules 32 » à 35 » Miels. — Les arrivages se suivent et les prix restent bien tenus, la demande est encore faible. Chili (droit de 30 fr.). 70 » à 75 » Haïti (droit de 20 fr.). 65 » à 72 50 Mexique — 65 » à 67 50 Cuba, St-Domingue. — 65 » à 67 » aux 100 kg., entrepôt. Kacres et coquillages. — Marché suivi et bien tenu. Panama 40 » à 65 » les 100 kg. Trocas 87 50 à 150 » — Burgos 35 » à 65 » — Lingah ........ 15 » à 22 » — Palourdes-Tonkin ... 15 » à 18 » — Noix de Corozos. — Inchangés. Guayaquil, décortiquées 95 » à 100 » — en coques 75 » à 80 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 65 «à 72 50 — — en coques . . 60 » à 70 » Vanille. — Sans indications sur notre place. .Nous voyons le marché toujours ferme et nous ne croyons pas à la baisse. Vanillon. — Pas de ventes, 10 caisses en tran- sit; 17 '18 fr. le kg. pour petit lot demandé en belle qualité brune 1 '2 sèche, saine. Autres produits. — Cotes et renseignements sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 22 mars 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — La situation est restée à peu près la même pendant le mois dernier et on n’a eu à noter que de faibles changements. Ces jours derniers, cependant, il y a eu un peu de hausse sur les chiffres des expéditions du mois dernier à Calcutta, chiffres qui ont accusé une certaine diminution. Malgré cela, je ne vois guère de chan- gement réel dans les allures de l’article et je ne serais pas surpris que la hausse actuelle ne se maintînt pas plus que les mouvements précédents. La cotation est de 186 fr. pour la TX et 175 fr. pour VAC. Le Gamôier piétine sur place et le prix se main- tient entre 53 fr. et 53 fr. 50 les 100 kg. Le Tapioca Singapour est calme avec peu de demande en France à 48 fr. 50. Les Racines de Manioc également sans demande, se tiennent dans les environs de 12 fr. à 12 fr. 50. Par contre, la Fécule est plus faible en sympa- thie avec la fécule de pomme de terre et se cote de 16 fr. à 29, selon qualités. La Cire végétale du Japon se (raine péniblement N” 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 91 à 102 fr., sans qu’il paraisse y avoir le moindre intérêt pour cet article. Les Galien de Chine sont plus faibles à 106 fr. Quant à la Ramie, les prix restent toujours très élevés, mais les acheteurs sont en général bien approvisionnés et il se pourrait bien que nous ayons vu la fin de la hausse. On a fait des offres en Poochi à 115 fr. qui n’ont pas eu de résultat. Les offres en Sinsang font toujours défaut et les belles qualités telle que le Kiukiang sont toujours tenues dans tes environs de 112 fr. à 120 fr. J. -IL Ghf.i.n', 16, rue Sainte-Croix-de-Ia-Bietonnerio Paris, le 20 mars 1911. ACTUALITÉS Expériences sur le bouturage et le greffage du Ficus à caoutchouc. D’après M. Ch. Rivière. Nos lecteurs savent que le marcottage aérien du Ficus elaslica est d’une pratique courante à Java, où l’on a maintes fois discuté les avantages qu’il paraît offrir sur le semis. Dans cette opération, on met à profit la tendance naturelle que possède cet arbre d’émettre spontanément des racines adven- tices sur le tronc et les branches. C’est cette même particularité, d’ailleurs com- mune à d’autres espèces de Ficus, que M. Ch. Rivière a su utiliser au Jardin d’Essai d’Alger pour bouturer de très grosses branches et obtenir en peu de temps des arbres véritables. Voici, à ce sujet, les observations intéressantes qu’il apportait à l’une des dernières séances de la section de colonisation de la Société nationale d’AccIimatation. Si l’on peut faire une bouture pourvue de racines adventives à sa base, la reprise est plus assurée et la végétation très rapide, car les racines aériennes une fois en terre se comportent comme de véritables racines souterraines. Dans ces conditions, la bou- ture se transforme promptement en un arbre capable de supporter bientôt les saignées. Mais un Ficus adulte ne. présente pas souvent beaucoup de ces branches assez droites et bien conformées, de fortes dimen- sions, capables en un mot de fournir des boutures de grand développement, garnies de racines adventives à leur base. .Al. Ri- vière, ayant constaté des cas de soudure naturelle de racines aériennes sur des branches inférieures de certains sujets, a réussi et appliqué au bouturage la greffe en approche de racines contre branches. Il a dirigé sur des branches choisies à l’avance des racines adventives de faible grosseur et les a enroulées à la base de ces futures boutures, après avoir avivé légère- ment les deux écorces, aux points de contact, fin s'accroissant en diamètre, les racines ont fortement serré cette partie de la branche, et, une fois la soudure accomplie, il a suffi de sectionner la bouture ainsi pourvue d’un système radi- culaire artificiellement établi. L’expérience a été répétée des centaines de fois à l’air libre, dans les conditions les plus ordinaires de la pratique courante, toujours avec un égal succès. D'autre part, le greffage en plein air de forts sujets, surtout d’une espèce sur elle- même, donne des résultats certains ; mais il reste à déterminer quel est le véritable porte-greffe à adopter. Le Ficus Schlechteri ou « Sà » de Nouvelle-Calédonie, espèce à caoutchouc que AI. Dubard a rapprochée du F . refusa jVoy. « J. d’A. T. » n®9u), pourrait peut-être se greffer sur les espèces pré- citées ; l’expérience vaut la peine d’être tentée puisqu’elle permettrait de déter- miner rapidement le rôle du climat ou de l’individualisme sur la production du caoutchouc. 92 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N“ 117 — Mars 1911 Enfin, la greffe du Ficus elastica sur lui- même est possible ; ne pourrait-on, se demande M. Rivière, l’iililiser pour trans- former avantageusement les types mauvais producteurs de caoutchouc? Au point de vue purement économique, la' question a perdu beaucoup de son intérêt aujourd’hui que la faveur du Ficus décline rapidement dans les cultures asiatiques; par contre, elle présente un côté biologique fort at- trayant. O. L. Nouvelles indications sur le commerce de l’Indigo. A propos des notes que nous avons con- sacrées ici-même à l’indigo, un très ancien ami et collaborateur du « J. d’A. T. », IM. J. Karpelès,’ a bien voulu donner au journal son opinion. Celle-ci èst d’autant plus précieuse que, depuis l’époque où il entretenait les lecteurs du « J. d’A. T. » des progrès du synthétique, M. Karpelès est resté le plus fort exportateur d'indigo de Calcutta. Notre correspondant met en regard des prix de vente que nous avons reproduits d’après MM. Lewis et Peat ceux qu’il a pu obtenir lui-même, et il faut reconnaître qu’ils sont loin d’être aussi avantageux. 11 nous fait remarquer qu’en réalité l’importance de la production d’in- digo de l’Inde à moins de o2 °/o d’indigo- tine est négligeable, car elle n’atteint pas 2 °/o de la production totale de cette région. En août 1910, le bengal à 52 % valait 2 sh. par livre, nous dit-il, et à 60 %, 2/7 par Ib. M. Karpelès a lui-même vendu de Cal- cutta du naturel à 60 “/o d'indigotine, avec garantie d'analyse, à 2/7 par livre, rendu à Manchester. 11 nous dit également que les plus hauts prix du Bengal (3/6 sh. par Ib.) sont atteints par de l’indigo à 65 "/o, prix payés pour « des carreaux par- faits, sans éventé, à pâte lisse et tendre, qui sont bons pour la revente aux petits teinturiers », lesquels payent la marque et le conditionnement en plus de la teneur en indigotine. Ces chiffres sont très notablement infé- rieurs à ceux que MM. Lewis et Peat avaient indiqués. Mais il faut croire que depuis la communication de M. Karpelès, les cours se sont relevés, car d’après les mercuriales de M. Figgis, que M. H. AVoog a bien voulu communiquer au' journal, le Bengal vaudrait (octobre 1910) de 2/- à 3/8 par Ib. suivant qualité, ce qui est sensiblement dans les limites que nous avions données. Il est vrai que la teneur en indigotine n’est pas ind iquée ; mais ces mer- curiales donnent les sortes « de moyenne à fine violette » à la cote de 3/- à 3/8 parlb. ce qui est supérieur au prix réalisé par M. Kar- pelès pour son produit à OO®/» d’indigotine. Nous n’avons pas encore les premiers prix de 1911; la vente devait avoir lieu le L'' février. Mais, lors de la dernière vente de 1910, on signalait une bonne compéti- tion pour le Bengal avec vente de 169 caisses sur 265 offertes. Il nous faut signaler encore la forte diminution du stock de l’indigo naturel de l’Inde, non pas seulement une diminution au l®’’ janvier sur le stock du 1" octobre, ce qui est un phénomène annuel et normal, mais une diminution sur le stock de la période correspondante de l’année précé- dente, diminution qui, pour le Bengal et le Kurpah, dépasse 50 “/o du stock de 1909. Nous ne possédons pas les renseignements qui nous permettraient de dire s’il s’agit là d’une augmentation de la consommation de naturel ou d’une baisse de sa production. Pour terminer nous voudrions attirer l'attention sur des résultats rapportés par M. J. -H. Holland (1) dans un article posté- rieur à celui que nous avons consacré ici à la question. Il serait prouvé que l’indigo naturel est supérieur comme tinctorial au synthétique, et aussi que le mélange en parties égales de naturel et de synthétique fournirait un tinctorial meilleur que le naturel. Il est inutile d’insister pour que ressorte l’intérêt de ce résultat en ce qui concerne l’avenir du produit naturel. y. Cayla, ' Ingénieur agronome. (1) « Bull, of miscellaneous informations ». Kew, n» 8, 1910. N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 93 Le concours italien de séchoirs de riz. Nous avons annoncé dans notre numéro J de juin 1910 le concours de séchoirs de riz organisé en Italie sous les auspices de deux sociétés d’Agriciilture. Le Concours s’est ouvert le 1" octobre et comprenait 20 con- currents : 10 dans la première catégorie, 4 dans la secoi^de et G dans la dernière. Nous avons signalé combien le concours était sérieusement organisé et la durée fort longue assignée aux épreuves; nous en ren- drons compte dès que les résultats seront publiés, et comptons même insister sur ces essais, le séchage artificiel étant une ques- tion des plus importantes pour nos colonies, soit qu’il s’agisse de riz, soit qu’on ait en vue le maïs ou le manioc, dont le séchage à la Cote d’Afrique, par exemple, présente de sérieuses* difficultés. Nous avons été heu- reux d’applaudir au premier succès que représente pour les organisateurs le grand nombre de concurrents qui ont répondu à leur appel, et le serons davantage encore de pouvoir contribuer à la publicité des essais, ce qui ne sera que la juste récom- pense des sacrifices faits par les concur- rents pour la participation au concours. On peut dire que tous les systèmes de séchoirs sont représentes au concours : séchoirs à tambour, à claies interchan- geables, à toile sans fin ; séchoirs avec et sans agitateurs de grains; séchoirs à cir- culation directe ou renversée de l’air chaud, etc. Nous croyons savoir que cer- tains dispositifs sont, sinon tout à fait nouveaux, du moins modifiés par des con- ceptions originales, et nous aurons beau- coup à apprendre dans l’étude approfondie des appareils présentés. ^ananes séchées et poudre de bananes. On sait que depuis peu on préconise beaucoup les farines de bananes ou à base de banane pour l’alimentation des enfants. Le liépertoire de Pharmacie du mois d’oc- tobre dernier signale un procédé d'obten- tion de cette farine, consistant à dessécher les fruits avant de les expédier. Ils sont ensuite broyés et donnent une poudre contenant 70 p. 100 de sucre inverti et pas d'amidon ni de saccharose, contre les 80 p. 100 d'amidon et 4 p. 100 de sucre que contient ta banane fraîche. Le séchage de la banane a déjà donné lieu à des essais nombreux, et, dans bien des régions, on en prépare couramment; mais la dessiccation n’est pas poussée aussi loin; le produit obtenu contient certaine- ment encore de l’amidon, avec déjà une forte proportion de sucre. Nous nous sou- venons qu’en 1905, à l’Exposition coloniale de Nogent-sur-Marne, un séchoir fonction- nait avec des bananes, et, sans arriver à la finesse des produits importés, donnait un aliment intéressant. Les bananes sèches, diminuées de moitié environ de leur vo- lume à l'état frais, avaient une teinte brune et une saveur agréable, rappelant à la fois celle de la banane et celle de la figue sèche. A la dégustation, les meilleures bananes séchées venaient de l’Amérique du Sud et de San Thomé. Si nos souvenirs sont exacts, ces dernières étaient recou- vertes d’une couche de sucre cristallisé qui aidait à leur donner un aspect séduisant. Les qualités alimentaires que signale notre confrère devraient être une raison de recommencer ces essais, car à ce moment les expérimentateurs n’avaient en vue qu’une forme nouvelle de vente des ba- nanes, destinée à en augmenter la con- sommation , alors que cela constituerait pour les enfants à la fois une ressource ali- mentaire et une friandise facilement acceptée. La production du coton Russe. On sait que la Russie a actuellement en vue des travaux très importants et que ce programme comprend non seulement des améliorations foncières dans les pays du centre de la Russie, mais que, outre le canal de la mer Blanche à la Caspienne, elle entend donner aux pays du Sud une activité par des travaux qui leur seraient 9-i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 117 — Mars 1911 spécialement destinés. De ce nombre sont les travaux d’irrigation, pour lesquels la somme demandée s'élève à la somme fantastique de 9 milliards 31 millions de roubles. Cette somme serait consacrée à des travaux d’irrigation des steppes duTurkes- tan, de la Transcaucasie et de la région de Boukhara, sur une étendue de plus de 200.000 hectares. Or, il ne faut pas oublier que toute cette région est particulièrement propre à la culture du coton, dont les capsules ne risquent jamais d'être souillées par la pluie dans ce climat essentielle- ment sec. Le chiffre de 200.000 hectares suffirait à lui seul à donner une idée de ce que serait la production cotonnière de la Russie si toute cette étendue lui était con- sacrée; l'estimation qui en a été faite atteint près de oO millions de roubles; mais il faut aussi ne pas perdre de vue que, si cçs travaux donnent les résultats atten- dus, ils seront continués sur la majeure partie des steppes du Turkestan et de la Boukliarie, où on rencontre plus de 2 millions d'hectares propres' à cette culture, et que la sécheresse seule en a éloignés aujourd’hui. C’est dire que la con- sommation de l'Europe entière serait lar- gement alimentée par la production de l'Empire russe. Dans l’estimation faite, le revenu brut serait très supérieur aux dépenses, même en y comprenant l’intérêt à un taux élevé du capital engagé dans l’opération. Un curieux procédé de récolte des arachides. C'est dans l’Inde qu'il est employé. 11 dif- fère tellement de ceux que nous avons vu préconiser que nous tenons à le signaler d’après le Bulletin de Vlmperial Institute. Ce procédé n’est 'era[)loyé que sur les ter- rains irrigués, car c'est l’eau qui constitue sa seule possibilité. A la maturité, on assèche, et on enlève les tiges et les feuilles, de façon à laisser la terre nue, pour permettre la maturation des gousses. Celle-ci se fait d’autant plus rapidement que la terre se dessèche ; on l'humecte alors par une légère rentrée d’eau et on la laboure profondément pour ramener les gousses à la surface. Ceci fait, ou laisse rentrer une bonne hauteur d’eau, sur la- quelle flottent les gousses. On laisse au vent le soin de les ramener vers un coin du champ, ou, si le vent fait totalement défaut, on fait usage d’une sorte de balai avec lequel on chasse les fruits devant soi, jusqu’àles rassembler. Puis on lesrecueille, on les sèche et on les bat. Nous décrivons cette pratique parce qu’elle est curieuse, mais nous ne pensons pas qu’elle doive jamais être recommandée pour une exploitation raisonnée. En effet, un émiettage de la terre suffisant pour permettre aux gousses de remonter d’elles- mêmes à la surface de l’eau doit nécessiter un labourage plus profond et plus répété que celui qui ramènerait la majeure partie des fruits à la surface du sol comme cela se fait partout; de plus, la manœuvre de la mise en eau et du retrait de l’eau n’est pas praticable partout à peu de frais, et nous préférons encore un arracheur, si impar- fait soit-il. F. M. Un dispositif simple pour mesurer les arbres à caoutchouc. Il s’agit du dispositif imaginé par M. Burgess il y a quatre ans, et un peu perfectionné depuis. Il se compose d'un morceau de bois ayant comme longueur 1,”) centimètres de plus que la hauteur à laquelle ou désire mesurer les arbres. A an"le droit avec le morceau de bois en O question, et à la hauteur de mesurage, un mètre par exemple, on fixe une courroie un peu plus longue que la plus grande cir- conférence présumée des arbres à mesurer. Celte courroie se projette à gauche, et à droite on ne laisse passer qu’une petite longueur d’environ 12 à 13 cm. Cette por- tion courte est rétrécie jusqu’à ne plus avoir qu’un centimètre environ, contre 3 à 4 que possède la courroie tout entière; à N» 117 — Mars J911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9.7 son extrémité, elle porte un trou dans le- quel on peut enfoncer un poinçon. Le côté interne de la courroie est laissé rugueux, mais le côté extérieur est lisse. Pour se servir de l’instrument, on pro- cède comme suit ; L’appareil est placé contre l’arbre à mesurer, comme le monti’e la ligure 17 empruntée à notre confrère V India-Rubber Journal, le morceau de bois vertical, et on entoure l’arbre avec la cour- roie qui vient repasser par la droite dans l’échancrure ménagée dans l’extrémité courte de celle-ci. La courroie a été préa- lablement recouverte d’une feuille de pa- pier sur toute sa longueur au moyen d’une colle quelconque. L’indigène chargé du mesurage des arbres assujettit solidement la courroie, et lorsque celle-ci, est bien ap- pliquée sur l’arbre, il perce le papier à l’endroit du trou au moyen du poinçon ci- dessus mentionné. Puis, sans qu’il ait à faire de lecture ni à rien inscrire, il passe à un autre arbre. Au bout de sa tournée, le papier se trouve criblé d’une foule de trous qui, s’ils ont été faits avec un instrument bien pointu, ne se confondent pas et permettent de les compter facilement. Le soir, le sur- veillant ou contrôleur étale la bande de papier fixée sur la courroie sur une sur- face plane, et reporte sur ce papier des di- visions correspondant, en centimètres, à la longueur de la courroie, c’est-à-dire de la circonférence des arbres mesurés, depuis l’origine. A partir de ces divisions, il trace des traits parallèles, légèrement in- clinés comme le montre la figure (partie inférieure), pour tenir compte de l’incli- naison delà courroie pendant le mesurage. Puis il compte les trous ou marques, dont le total lui donne le nombre d’arbres me- surés dans la journée et leur circonférence. Il est curieux de constater que la fraude est rendue impossible par ce fait que, dans un grand nombre d’arbres, il existe une progression régulière du nombre d’arbres ayant un diamètre de plus en plus grand, puis une diminution non moins régulière. Il serait donc facile de reconnaître qu’un indigène se sera borné à perforer son pa- pier au hasard, sans prendre la peine de mesurer les arbres, à la seule inspection des chiffres obtenus, ceux-ci étant essen- tiellement irréguliers, tandis que toute plantation présentera une courbe réguliè- rement ascendante, puis descendant plus vite, mais toujours régulièrement. Il est, paraît-il, facile de compter jusqu’à Fr;, n. — Appareil pour mesurer les arbres à caoutchouc. lot) trous par pouce de longueur de cour- roie (2 cm. 1 '2), et les trous se recouvrant ne dépassent pas la proportion de 2 %. Depuis 1906, M. Durgess utilise quatre de ces instruments simples, qui ont servi jusqu’ici à 174.343 mesurages, à peu de frais, comme on le voit. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’o 117 — Mars 1911 96 Utilisation des épis de maïs comme combustible On vient de. trouver un procédé d'utilisa- tion des épis de maïs qui, dans les pro- priétés situées loin des voies de communi- cation, se perdent souvent sans qu’on puisse utiliser rationnellement la chaleur produite par leur combustion. Le « Bulle- tin de la Sociedad Agricola Mexicana », du 17 décembre, donne à ce sujet des rensei- gnements curieux. C’est au cours de la combustion d’un énorme tas d’épis de maïs, brûlés pour s’en débarrasser dans une ferme du Canada, qu’un chimiste de Cleveland, M. Rlssell CocTTS, observa le dégagement considérable d’oxyde de carbone qui se produisait. Des essais furent entrepris dans le Nebraska, où il est possible de se procurer de grandes quantités de ces épis à bon compte, avec l’aide de capitalistes qui virent quel parti on pourrait tirer de l’exploitation ration- nelle du gaz contenu dans ces épis. Prati- quement, on emploie des appareils ana- logues à ceux dont on se sert pour la fabri- cation du gaz d’éclairage, mais on enfourne dans les cornues des épis et de la paille de maïs au lieu de houille. Au début, on chauffait les cornues à l'aide de charbon de terre, mais on découvrit bientôt que les épis de maïs donnaient un coke aussi bon que celui du charbon de terre, et on aban- donna l’emploi de ce dernier. Lorsque le gaz commence à s’échapper, on le purifie et on le met dans des réservoirs. Environ 30 du poids du maïs intro- duit dans les cornues s'y retrouve sous forme d’un coke pouvant être employé dans les chaudières; quant au gaz produit, son pouvoir calorifique est de 660 unités thermiques (Britanniques), contre ooO que donne le gaz d’éclairage ordinaire. Le nouveau gaz peut être produit à si bon marché qu’on pense qu’il a un avenii- assuré dans toutes les régions où il est possible de se procurer la matière première à bon compte, car on estime que les pro- ducteurs de maïs pourront facilement, aux États-Unis, vendre le gaz produit oO cents les 1.000 pieds cubes, soit 10 centimes le mètre cube, tout en retirant un bénéfice suffisant, et concurrencer ainsi l’essence de pétrole, très employée dans les exploita- tions agricoles des États-Unis pour la pro- duction de la force motrice. A. Peduoso. La très intéressante note que nous com- munique notre correspondant et ami, M. A. Pedroso, se rattache à celles que nous avons publiées sur le gaz pauvre et le gaz de bois, dit gaz Biché (« J. d’A. T. », n" 108, p. 171, et n“ 113, p. 332). L’écono- mie procurée dans le combustible par l’emploi des moteurs à explosion amènera fatalement de plus en plus les inventeurs à rechercher les matières susceptibles d’être employées soit directement, soit indirec- tement par la production de gaz combus- tibles, dans ce type de moteur, dont les autres avantages pour les pays tropicaux sont suffisamment démontrés par l’exten- sion qu’ils y ont prise depuis quelques années. N.d.l. R. Le « Journal d' Agriculture Tropicale » n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. Paris. — L. M.vketheux, imprimeur, 1, rue Cassette Ze Gérant : F. MAIX. N» 117 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE IRORICALE 33 BUIiliETIl^ BlBLilOGÎ^APHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. ^ 2136. Engler(A) : Die Pflanzenwelt AlVika?, insbe* sondere seinertropischen Gebiete. I Band 1 llalfte, 1 vol. 18 X 26 de 478 p., 404 fig. et photos dans le lexte, 20 photos hors texte, o cartes. Wilhelm Eiigelmann, éd. Leipzig 1910. (Déjà à deux reprises (p. bleues 1671 et 1760), nous avons eu à parler des volumes de la remarquable série « Die Vege- talion der Erde » publiée sous la direction des professeurs Engler et Drude. Nous avons nolam- ment signalé l’apparition, en 1908, du deuxième tome de la série IX, consacrée par le professeur Engler à l’Afrique. Deux ans se sont à peine écoulés que le même auteur nous offre le premier tome de cette série, et l’on ne sait ce qu’il faut le plus admirer du labeur que manifeste cet ouvrage ou de l’in- térêt considérable qu’il présente. Le tome II, nous 1 avons dit aux lecteurs du « J. d’A. T. », compre- nait la description, dans leur ordre naturel, des Filicinées, Gymnospernes et Monocotylédones. Le tome 1« donne un aperçu général des végétaux africains et de leurs conditions d’existence Ce tome comprendra près de tlOO pages : le maître de Berlin nous en offre aujourd’hui la moitié de la première partie (478 j).). C’est dii’e que rien d important n’est laissé dans l’ombre dans les régions que l’auteur veut caractériser et qui sont ici l’Afrique du Nord (avec le Sahara) et l’Afrique orientale jusqu’au Cap exclusivement. Nous ne connaissons sur les végétaux africains aucun ouvrage d’ensemble comparable comme ampleur, comme richesse et actualité de documentation, comme abondance de figures (il y en presque une par page). Nous n ignorons pas, certes, que beau- coup de ces ligures, si précieuses par leur clarté pour la mise en évidence des caractères qu’elles veulent faire ressortir, sont empruntées à divers auteurs. .Mais il en est cependant un grand nombre d orignales. Les photos, pouiTa plupart bien venues et bien choisies, sont dues à des auteurs très divers (pour le Sahara, à la Mission Foureau-Lamy ; pour l’Afrique orientale surtout, au D^ Schweiii- fuith, etc...j. Quant à la documentation, il suffit de consulter les références bibliographiques : on y trouvera les résultats des missions les plus récentes, de 1909 et même de 1910. Dans ce pre- mier fascicule, le professeur Engler décrit la végé- tation par régions, un premier chapitre étant consacré a 1 Afrique méditerranéenne et un second à l’Afrique orientale. Chacun de ces chapitres est divisé et subdivisé en « cercles » dans lesquels, lorsque les connaissances sont suffisantes, les plantes sont décrites, groupées, par formations naturelles. Nous ne pouvons entrer dans beauc-up de détails. Mais nous tenons à insister sur la pro- fusion de figures, d'ordinaire trop rares dans les ouvrages analogues, sur leur intérêt pour le voya- geur, le botaniste et l’agronome. Et nous conclu- rons que c’est un ouvrage que tous les « Africains» doivent avoir dans leur bibliothèque. — V. G.] 2136. Hubert (Paul) : Le Palmier a huile. — I vol., 314p. Dunod et Pinat, édit. Paris, 1911. Les ouvrages de M. P. Hubert qui constituent « la Bibliothèque pratique du Colon » présentent ce caractère de contenir une foule de renseignements qui se rattachent au commerce ou au traitement industriel des produits auxquels ils se rapportent, qu il ne serait possible de réunir qu’au prix de nombreuses recherches. Ce nouveau volume com- plète les données que l’on possédait déjà, princi- palement grâce aux beaux travaux de M, A. Che- valier et à l’élude de M. Adam sur l'Elæis et son exploitation. Il contient des indications précieuses recueillies sur place sur le commerce des amandes et des huiles de palme, et notamment des statis- tiques précises. 11 donne des détails circonstanciés sur les nouveaux procédés d’exploitation méca- nique, et principalement sur les procédés Haake, II contient même des devis d’exploitation par les Européens de palmeraies, mais nous croyons que tous les chiffres que l’on peut indiquer actuellement ne peuvent être considérés que comme une pre- mière indication, et devront être vérifiés par des expériences successives qui révéleront, en même temps, les difficultés auxquelles on se heurtera. A propos de l’Elæis, M. Hubert donne de longs détails sur l’utilisation industrielle de ses pro- duits : fabrication du savon, bougies, etc., auxquels on ne peut reprocher qu’une chose, c’est de ne pas s'adresser aux colons, ou de ne se rattacher que d’assez loin au palmier à huile. Tel quel, ce volume apporte un élément des plus utiles à l’étude de la principale ressource de l’Afrique Occiden- tale, et contribuera, il faut l'espérer, à attirer l’attention sur la nécessité d’introduction de méthodes nouvelles d’exploitation. — E. B.] 2137. Crawley (./. 7’.) : La Ferlilizacion del Ta- bacü. Bulletin n® 16 delà Station agronomique de Cuba. — 26 pp. et 13 pl. La Havane, 1908. [L’au- teur, qui était directeur de Santiago de las Vegas à l’époque, rend compte des recherches entreprises sur la fumure du tabac, non seulement à la station, mais en diverses autres localités de l’ile. Notons, parmi les illustrations, plusieurs vues de champs de tabac cultivés sous abri, suivant le procédé dont le «J. d’A. T.» a maintes fois entretenu ses lecteur?.', 34 .lOUlîNAL D'AGUICULTUllE TROPICALE N" 117 — Mahs 1911 DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java. Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curacaoi. DE INDISCHE MERCUER publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABOSSEMEXT AWVEE : 25 /•>. :: (Union Postale) :: :: AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. h CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS (10’) Adresse télégr. : DHALLIC-PAHIS Codes : Français A-Z, édition — Western Union. A B C, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London E. G.. 93, Aldersgato st. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-York, 43 45, AVest34tli St. j Johannesburg.PalaccBiiiMing Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux 1907 .... ■ Méd. d Or Hogent 1907 i — Paris Exp. Sp. 1907 . I — Toulouse 190S ... 1 — Franco-Britan. 1908. . i — ^crétaire cl. 09 Marseille t9ü9 . . . t — Bruxelles 1910 . . . * Gr. Pr.(Cüi. ' Bruxelles i9io ... a Méd. d’Or BoenoS'Âyres 19io. i Méd. d'Àrg^. Douai 191U 1 Dipl. d'Hoii- ClermoDt-Ferr.i9to. t — Francfort 1910 . . . iior* Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc. Londres 1908ct 1911 Abonneme.st : France. 20 francs. Etranger. 26 francs. Kolonial-Wirtschaniieliei! Koilee Berlin IV.W., Unfer den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte »). Un an. 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. K. Schlechter : West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. : 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : Om.90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4 m. — Paul Fuchs : 'Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis chen Südbahn. llluslré. Prix : 4 m. Tlifi TROPICAL AGRICULTORIST publié sous la direction de M. le J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, Peradeniya, Ceylan Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- Jiouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. A, M.&J.FERPjUSON^’STà^ Demander : “HEVEA BP.ASILIENSIS OR PARA RUBBER ”, par Mr. Herbert Wric.ht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 |>holos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l'Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d'actua- lité et de technique, des informations diverses con- ernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. INDIA R0B6BR WDRLD N" 395, Broadway, NEW-YORK un an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cenls (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa hiiiliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta. en quelque langue que ce soit. En écrivant menliounez le .Journal d' Agriculture Tropicale. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Puhlishing Department : "Oxlonj HoDse", 83-91, Great TitGbfield Street, Oxlord Street, LDDdoo.W. 'Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. cospreiant 26 nmiierot de li Revue ei ou Superte Auouuue. 35 Suite de la page 33 N» 117 — Mars J!)ll JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2138. Carter {Herbert A.) ; Ramie (Rhea), the new te.vtile Fibre. — ln-8“, 150 pages, nombr. fig. Londres, 1910, Technical Publishing C®. [Nous devons à l’auteur de ce livre plusieurs ouvrages sur les fibres; trois d’entre eux ont déjà été ana- lysés dans ces colonnes (n® 101 novembre 1909, pp. 163 et 173) et nous parlerons prochainement du dernier, récemment paru. Dans le volume sur la ramie, la question est examinée sous tous ses aspects, que chacun sait très complexes. Les deux premiers chapitres sont consacrés à la partie bota- nique et à l’habitat; le troisième, le plus impor- tant de l’ouvrage, traite de la culture, de la récolte et des rendements. La décortication occupe une quinzaine de pages ; le dégommage est plus som- mairement traité, ce qui semblerait montrer que l’auteur considère que cette question est trop du domaine exclusif de la chimie industrielle pour que les filateurs et les agriculteurs s’y attachent. Comme dans les précédentes publications de M. Car- ter, le côté filature est longuement développé, et les usages et le travail de la ramie en Europe et en Amérique sont étudiés avec soin. Nous ne pou- vons pas dire que le livre de M. Carter ajoute quel- que chose de nouveau aux controverses qui se sont élevées de tout temps et s’élèvent encore au sujet de la culture de la ramie, de sa détîbration et de son dégommage, ni qu’il apporte un éclaircisse- ment quelconque à tel point encore obscur des besoins de la plante en engrais ou en humidité ; mais dans son ensemble il constitue un bon exposé de la question, intéressant à lire et que ses figures nombreuses rendent plus spécialement attrayant.] 2139. Foxworthy {F. VT .) ; Indo-Malayan Woods. — 182 p., 8 pl. Fascicule 4, vol. IV. Sect. C. Botany deThe Philippine . tournai of Science. Octobre 1909. Whitford {H. N.) : The Composition and volume of the Dipterocarp forests of the Philippines. — 26 p., 7 pl. Fascicule 6, vol. IV. Décembre 1909, Manille. [Dans le premier de ces fascicules, Fox- worthy passe en revue, groupés par familles, les bois d’Indo-Malaisie, en donnant pour chacun ses caractéristiques. Cetle étude est précédée de généralités où sont indiquées les diverses essences botaniques que désignent un même nom commer- cial, leurs propriétés, leurs ennemis et une biolio- graphie abondante. Dss planches donnent une idée du grain d’une centaine de bois. — Le mé- moire de Whitford (st conçu au point de vue purement forestier et fait partie de ses « Études sur la végétation des Philippines ». Il fait ressortir l’importance forestière des Diptérocarpées qui, en certains endroits, constituent des peuplements à peu près purs. En planches hors texte de bonnes photos donnent des aspects caractéristiques de la végétation. — V. C.] 2140. Conservation of Hawaii's natural resources. Compte rendu d’une réunion en mars 1909 à Hawaï, dans laquelle le gouverneur W. F. Frear a montré la nécessité de développer le service de Conservation des forêts, pour éviter l’assèchement progressif d'Hawaï, et de mettre à la disposition des petits cultivateurs un système d’irrigation analogue à celui qui fait la fortune des grandes plantations.] 2141. Duvet {.h W. T.). — moisture Tester for grain and other substances and how to use it. — ln-8®, 15 p., 13 fig. Cire, n® 72, Bureau of Plant Itidostry, U. S. Dep. Agr. , Washington, 1910. Il est commercialement très important de pouvoir déterminer le degré d’humidité contenu dans les grains, soit en vue de leur transport, soit en vue seulement de leur conservation. L’appareil pro- posé, qui, paraît-il, donne de très bons résultats, utilise comme principe l’ébullition des grains dans une huile dont le point d’ébullition soit très au- dessus de celui de l’eau, en l’espèce une huile minérale épaisse. Les grains à observer sont immer- gés dans cette huile, contenue au fond d’un ballon, et le tout est porté lentement à haute température au moyen d’un bec à gaz ou à essence. L’eau con- tenue dans le grain s’échappe et va se condenser dans un tube relié au ballon et plongeant dans un bac plein d’eau. Suivant les grains ou les sub- stances à examiner, le point à atteindre varie; il est par exemple de 190® pour le seigle et le maïs, 175° pour le lin et l’orge, 195® pour l’avoine, 190® pour le riz et 180® pour le blé. Un thermo- mètre plongé dans le ballon permet de suivre à tout instant la température atteinte, et une fenêtre ménagée dans la caisse qui le renferme, de se rendre compte de la marche de l’opération. L’huile à employer doit bouillir seulement entre 200 et 205°. La mesure de l’humidité se fait simplement par deux pesées, avant et après l’opération. Tel qu’il est, l’appareil, qui est disposé pour faire six opérations à la fois, a déjà rendu de grands services pour la détermination commerciale de la teneur du maïs en eau. La détermination ne prend pas plus d’une demi -heure. F. M.] 2142. Assis Brazil [J. F.) : Cultura dos Campos. — In-8® de 373 p., avec fig. 3® édition. Monnier, Jeanbin et C®, édit. Paris, 1910. [Pelit traité d’agriculture générale à l’usage de l'enseigne- ment, publié sous les auspices de la « Sociedade Brasileira para Aminaçào da .àgricultura », qui a son siège à Paris. L’ouvrage est bien compris et contient des données suffisantes pour initier les élèves auxquels il s’adresse aux principes essen- tiels de l’Agricullure. Un caractère un peu plus tropical eût encore accru son intérêt pour le Brésil. — O. L.] 2143. Algernon (E. Aspinall) : The Pocket guide to the West ludies. — 1 vol. de 350 p., 25 photos, 18 cartes. Londres, Duckwoth and C®, 1910. [Les Antilles sont devenues des terres de tourisme et de villégiature et attirent annuellement des quantités considérables d’Anglais et d’Américains qui vont jouir de leur beau climat. Ce guide est fait pour ces visiteurs et donne toutes les indications dont sont avides ordinairement les touristes; mais il constitue également un des précis les plus com- plets et les plus clairs que l’on puisse rêver sur la géographie, l’histoire, l’administration et la mise en valeur de toute la série des îles qui com- posent celte région merveilleuse que l’on ne quitte. Voir la suite à la page 45 Ü 36 JOURNAL D AGRICULTURL TRüPlCALt: N' 117 — Maks 1911 MACHINES COLONIALES 1 Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVIaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . , Maclùiies pour abalLre et scier les arbres et i)oui' en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. B Egreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques à vapeur et à main. . Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. . Défibreuses, brosseuses, presses d'emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres ])lanles textiles. • Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs"^à Coprah. . Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. a Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior " et autres de toute capacité. . Décortiqueurs pour semences de Coton, Ricin, Arachides. Concasseurs iiour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. . Délibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. . De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chauffage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. . Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électronioteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. IVIATÉRIELS DE DÉFONCEMENTS, DÉBOISEMENTS ®àJ Ii4ît6©ü:mï (Oise) CHANVRE DE MANILLE 38 .lO(IUiNA.L D’Ar.lUCüLTUKE TKOPICALE N" 117 — Mahs l'.Ul Soho Iron AVorks, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons EGRENEOSES A SCIES perlectionnées a 16, 20, 30, 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. Roller Giiis de Macartly à rouleaux, à bras ou à moteur. SINGLE-ACTION MACARTHY GIN. I IMTCDC DHIID Ullll CDirC dépouillent la graine de coton du Llll I HnO rUUn nUILCnlQv restant du duvet. (BAtis métalliques. )- La Maison construit égaie ment toutes Machines pour préparer, peigner, hier et douPier COTONS, LAINES et FILÉS. Semence de Coton Nouveau Cotonnier vivace Hybride obtenu par MM. SVENSEN et D'OLIVEYRA, à GUADALCANAR (ILES S-A.E0IÆ03Sr) Les producteurs offrent actuellement un type amélioré de cet excellent produit, qu’ils ont créé par une sélection méthodique, rigoureuse, et soutenue pendant plu- sieurs années. {Voir les notes parues de.us les numéros i05 et 112 du “ d'A. T."). Le MAMARA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournit une moyenne de 800 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendemeni de 33 “/o de fibre. La valeur de la fibre de “ MAMARA se compare aux meilleures sortes d’Egypte et rivalise avec les ” Florida Sea Islands ”. Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’ Agriculture Tropicale. .N“ tlT — Mai!S 191 J JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 39 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs : tous les outils d'Horticulture et d'agri- culture ou général. Caoutchouc (demandez catalogue illustré spécial . Machines à laver, à macérer. Laminoirs, Cou- teaux. Iiiei.seurs, Godets à latex. RéchaiiH'eurs et Installations pour coaguler ; — Séchoirs par- le vide el autres, toutes sortes de l’resses. et<-. Sucre Défibreurs, Concasseurs, Moulins à cylindres, Kvaporateurs : — Transporteurs d'Ampas, Fil- tres do tout système. Tôles perfoi'ées, Outils de plantation, etc. Cacao, Café et Thé nèpulpeurs, Déeortiqueurs, Déparchemineurs, Tarares, Séchoirs. Epierreurs, Couteaux, Ins- tallations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à délibrer, aplatir, brosser, hier, doubler la fibre, à faire des cor- dages et des nattes, etc. — Séchoirs à Coprah. Constructions métalliques. Hangars et Maisons coloniales, Réfrigérateurs, Chemins de fer portatifs et à Câble aérien. Machines minières. Appareils pour distillation. Camions et Canots automobiles. Outils pour tous usages. 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'AGRICULTURE PRATIQUE DES J FONDÉ EN r,90i m -5- FITS cmdd: Bulletin mensuel du Jardin Colonial et dos Jardins d'essais des Colonies ORfrANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous le.s mois, un fascicule de 88 pages CoMPBEN.vxT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des .Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. {France et Etranger). A. CHAl-LAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris <0 JOURNAL D’AGRICULTUriK TROPICALE N" 117 — Mars 1911 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGES La consommation énorme üe ces Engrais est la meilleure preuve tie leur efficacité EN 1909, ELLE A ÉTÉ DE PLUS DE BîlLIcîôNl TEQÎS CENT miLLE TENNIS Les Engrais poUpes comenaDt le iem à la fiimiire des Plantes de nos Colooles sont : le Sttllate de Potasse et le CMornre île Potassiom Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur In Culture et la Fumure de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G.m.b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 ou AU BUREAU D’ËTUDES SUR LES ENGRAIS lo, K lie dos Polils-Hôlels, PARIS FR. 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Ce sont surtout les valeurs de tiusts qui ont profité de cette amélioration. Ainsi l’Eastern Tru^t dont les actions il y a un mois finissaient à 3/8 prime (actions de £ 1 , libérées de 12 6), clôturent le la courant à H 16 prime, après avoir touché les environs de 20 shillings de prime. Il en est de même du Rubber Plantation Investment Trust dont les actions finissent à 11 '8 prime contre 3/4 prime il y a un mois. A Paris, bien que moins sensible, la reprise n’en a pas été moins réelle sur celte catégorie de titres en particulier. Les actions de l’Eastern Trust traitées à Paris (actions de £ 1, entièrement libérées) gagnent en un mois plus de 11 fr. clôturant à 71 fr. contre 59 fr. 73 le a février. La Société financière des Caoutchoucs progresse de 318 à 337. Les causes de cette amélioration des cours sont assez nombreuses. C’est d’abord la reprise des cours de la matière première qui atteint dans la première quinzaine de mars jusqu’à 7 shillings pour le Hard Para fine et 7 shillings 3 pence pour le caoutchouc des plantations. Ces cours se comparent à 6 '3 eu février et à 5 - en janvier. On voit que l’avance réalisée depuis le commencement de l’année dans les pri.x de la matière première a été sensible. Cette hausse est due à la faible importance des arrivages, limités à 236.316 kg., en février; de sorte qu’à la fin du mois les stoks ont montré une sensible réduction, passant à 339.207 kg. contre 643.419 fin janvier. Fin février 1910 les stocks s’élevaient à 316.534 kg. La consommation est restée active et l’on pré- voit généralement, en raison de ses besoins, qu’au cours du printemps 1911, les cours doivent se maintenir aux environs des niveaux actuels. En ce qui concerne la reprise particulière des valeurs de trusts financiers, comme l’Eastern Trust par exemple, nous en trouvons l’explication dans l’exagération même de la baisse des cours pour cette catégorie de valeurs. Ajoutez à cela la formation d’un découvert assez important, dont les achats précipités, ont accéléré la hausse, .Aux cours actuels du caoutchouc, qui dépassent sensiblement les prévisions qu’avant le « boom » Je 1909-1910 ou pouvait établir, les Compagnies productrices réalisent d’énormes bénéfices, d’au- tant mieux assurés du moins en partie, que beau- coup de Compagnies ont procédé, aux cours actuels de la matière première, à des ventes à longue échéance. Cette très bonne situation des Compagnies de plantalion ressort clairement de la lecture des premiers bilans publiés cette année, qui comme c^ux de la Selangor et de la Pataling montrent les progrès considérables réalisés d’une année à l’auire rt permettent de distribuer des divi- dendes tels que, même aux cours actuels de ces actions elles se capitalisent encore aux environs de 10 ®/o. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 l'év. 15 mars 15 fév. 15 m.irs Anglo-Malay 22/- 23,9 Linggi Plant. Ord . . . 45/6 49/3 Bandar Sumatra prime '/..prime London Asiatic . . . 13 '3 13/9 Bukit Rajah 11 15'', Pat iliug 9 13/ 9 15/ - /lO Cicely t)rd 2 V. 9 3/^ Rubber P. Inv. Trust. . . . 1 '/a prime Consolidated Malay 22/- 23/9 Option Cerl . . . . . . 11/16 13/16 Damansara Sagga . . . 11 •/, 12 Eastern International Shares . . . ® 's prime Selangor 2 2 ’/. — — Options. . . 5/16 V, Shelford 3 •/, 3 Golden Hope i 7/ 1 8 5 'U Siraits (Bertram) 7/6 7/9 Hightands and Low 4 * ' 3 Sumatra Consolidated . . . . . . 1 * prime 1 ®/,pr. Inch Kenneth 12 ‘/. 13 Sumatra Para . . . Il,- 11/9 Kamuning (Perak) prime .5/9 pr. Tanjong Malim 7/16 pr. Képitigalla 7 '8 1%I 'i* United Serdang 6 ‘/i Kepoiig 6 *,» 1 United Sumatra . . . 8,/- 9/6 Kuala Lumpur 7 8 '/4 ’Vallainbrosa . . . 33/9 33/9 Lanadron ■1 'U Oo Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 fév. 15 mars 13 fév. 15 mars Société financière des Caoutchoucs. .318 » 337 .. Tapanoolie . . . 131 .. 180 50 Sumatra 173 .. 190 » Eastern Trust . . . 59 73 71 » 3® Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 870 .. 860 .. C‘® de .Mossamédès .... . . . 18 .. 13 50 — de la Guadeloupe. . . _ . 330 » 340 .. Est Asiatic Danois . . . 1000 .. 980 .. — de l’Indo-Chine : 1330 >. Mozambique . . . 29 73 28 75 Companhia da Zambezia 19 2.3 17 30 Paris, le 20 janvier 1910. ( 'i r \- .1 II. J.AUMON. 42 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICAl.E N» 1 1 7 Mars 1!M I MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d Ad. (él. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégrapliiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i C PNEUMATIQUES pour Volta, VolHles, Molocycles, Cycles PNEUS MICHELIN ^MUMELES )) pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. IIARBURGr a Elbe (Alleiiag\’F.) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon inslructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DES SACS ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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Chlorure de potasse : (95 V»)- COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la mii, s’adresser m " CHEMIC41 WORKS” late H. el E. ALBERT, 15, PMlpot Lane, 15, LONDRES. E.C. 44 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 117 — Mars 1911 Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES! Les collections complètes du Journal d'Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N”* (juillet 1901-juin 1907). — • L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des N”" 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre ; nous les vendons 3 francs. Les N”* 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 3 francs. Et les N“’ 2, 3, 4, 9, 19, 34 et 61 au prix de de 2 francs. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles -- Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux JULES GRISApD A.^•CIE^’ SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIM ATATION CONSERVATECR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. H volumes grand ia-8® d’environ 1000 à ISOO pages chacun. Suite de la page 35 .V 117 - Maiü 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 ajoute le « guide » en terminant, qu’avec une tris- tesse qui augmente à mesure que la température s’abaisse en vous rapprochant des vieilles contrées. 2144. Compagnie des enchères publiques : Tableau des cours du Para fin. — [Dressé avec beaucoup de soin, ce tableau présente, sous une forme simple et aussi exacte que possible, les fluctua- tions des cours du Para fin, durant les années 1904-1010. Les prix sont indiqués, en monnaie anglaise et en monnaie française, aux D'’ et 15 de chaque mois. Pour 1910, le cours le plus élevé (.34 fr. 31 le kg.) a été atteint vers le lo avril, alors que le cours le plus bas (13 fr. 94) s’observe au début de novembre. Au 1*'' mars 1908, notons- nous encore, le prix est tombé à 7 fr. 85; c’est le cours le plus faible porté sur cet intéressant document.] 2145. Farrenc [C.) : Sur un projet de mise en valeur des territoires forestiers de l’Indénié et de Bondoukou (Cote d’ivoire) par la constitution de plantations méthodiques de Funtumia elastica. — 37 p. et 0 fig. Paris, 1910. [Cette brochure, qui n’a pas été mise en librairie, est consacrée au nouveau régime de culture et d’exploitation rationnelle du Funtumia, que M. Farrenc a exposé aux lecteurs du « J.d’A.T. », dans ses numéros 109-111 et 114. Nous ne reviendrons pas sur les considérations et les raisons qui ont amené cct agronome observa- teur à adopter la constitution de peuplements mé- thodiques exploités par abatages décennaux et reconstitués spontanément par sélection de rejets et semis. Toutefois, nous devons signaler l’étude détaillée, avec devis d’exécution, d’un projet d’entreprise s’appliquant au pays compris entre la Gold Goast, le Comoé et le.s parallèles de Zara= nou et de Bondoukou, soit à une superficie utili- sable de 230.000 hectares. Dans l'établissement de cet intéressant projet, qui nous paraît mériter une sérieuse considération du Gouvernement de la colonie, M. Farrenc n’a négligé aucune des con- ditions locales qu’il connaît par expérience et a envisagé successivement la répartition de la popu- lation et la question de main-d’œuvre, la superficie à planter annuellement, le prix de revient et les résultats financiers de l’entreprise. Nous ajou- terons que ces résultats sont des plus séduisants et tout en faveur de l’arbre à caoutchouc d’A- frique. ü. L.] 2146. J. A. : Le cacao portugais et la main- d’œuvre indigène. — 111-8", 31 pp. Bulletin n" 3 de ■ la Chambre de Commerce Franco-Portugais. [Dans J un exposé d’une trentaine de pages, l’auteur - > reprend la question que nous avons sommairement analysée dans notre numéro de janvier 1910, et À (|ui a alimenté la presse portugaise et anglaise S pendant de longs mois, des années même. Ce nou- ^ veau travail reprend les faits par ordre chrono- logique. Dans un style humoristique agréable à lire, il présente une défense spirituelle des plan- teurs portugais, et termine par l'annonce de la formation d’une Société anglaise, au capital de 23 millions, qui exploitera elle-même (sous les règles humanitaires le plus strictes?) des planta- tions de cacaoyer. Peut-être fallait-il cela pour clore la discussion? L’auteur l’espère, et nous nous associons à son désir. : 2147. les sous-produits de V huilerie : in-8"; 17 pp. — Tirage à part du n" 18 du Bulletin de l’Office du Gouvernement général de l'Algérie. Paris, 1910, Galerie d’Orléans. [Cette note est le résultat des études de MM. Chapelle et Ruby sur les sous-pro- duits de l’huilerie d’olives. La valeur des différents résidus est évaluée à la fois comme source d’huile par l’extraction chimique, et comme engrais ou aliment du bétail. La comparaison avec les tour- teaux de coton et d’arachide est intéressante à notre point de vue. Un appareil pour la séparation des grignons et des débris de noyaux en vue de l’alimentation est décrit et semble devoir rendre des services appréciables.] 2147. Ferreira Teixeira{D'^ José). — Os Syndicatos Agricolas.^ — In-8", 72 p. Publié parle Ministère des Travaux Publics et de l’Agriculture, Para 1910, [Cette brochure est le complément de celle que nous avons analysée sous le n" 2129. Elle constitue un utile commentaire des textes légaux, procédant par demandes et réponses pour certains points, et distinguant bien les diverses questions qui, si elles présentent des affinités légales ou adminis- tratives, ne semblent pas à première vue avoir un rapport ensemble. Les avantages des Syndicats sont clairement exposés, et des exemples sont donnés des résultats à obtenir dans chaque cas particulier. Les lois relatives aux Syndicats sont analysées chapitre par chapitre; on y trouve aussi des indications sur les moyens à employer pour arriver à une organisation rapide, simple et cor- recte du Syndicat. Des notes en marge facilitent les recherches sur chaque question.] 2148. Thornton Osmond ; The Lightning of Farm llouses. — In-S", 19 pp., 8 fig. — Publié comme Bulletin n" 103, Pennsylvania State College Agri- cultural Experiment Station. Pennsylvania, 1910. [Résumé d’un grand nombre d’expériences de photométrie faites sur les divers modes d’éclairage dans les fermes et endroits où le gaz et l’électri- cité ne sont pas distribués. Cette étude présente un intérêt sérieux du fait que les nouvelles méthodes d’incandescence parle pétrole et l’alcool y sont minutieusement étudiées et comparées. Un certain nombre de brûleurs sont décrits et leur prix de revient calculé exactement. L’avantage appartient, aux prix pratiqués en Amérique pour les divers combustibles, à l’essence de pétrole et au pétrole employé avec un type de brûleur Argand. En raison de sa facilité d’allumage, c’est à l’essence que l’auteur donne la préférence parmi ceu.x-ci, tout en réservant la première place à l’acétylène, pour des raisons chimiques (propor- tion des différents rayons colorés). Il nous semble que pour nos régions et pour les pays tropicaux le classement serait différent, car nous ferions probablement entrer en ligne de compte des avan- tages accessoires, tels que le déplacement facile Voir la suite page 47* 46 JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE N» 117 — Mars 1911 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Fka>'cis AVatts, Commissaire Impérial ; « Ajïriciiltiiral Aiews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « M est liiflia Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 n 59 centimes la brochure. .Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Whi. Dawson and Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera | La Revue Sucrière i Publications respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l lndustrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCIilPUON ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BâDKH&RDT, Aveoida 5 de Mayo 3, MEXICO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Troiiieal fiarileiiliii k PlaDlij Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS Curateur des Jardins Botaniques Hoyaux PERADEMYA, Ceylan Un superbe volume in-8“ de 550 pages et plus si,s de S'ULCCXxrs^l® ixi de H>éi50t En écrivant, mentionnez le «Journal d' Agriculture Tropicale^ Nouveautés ! ! Caoutchouc de iéquié(il/ant7ioi dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFranci8C0( — heptaphylla) 11* Année N» 118 30 Avril 1911 D'AGRIGDLTDRE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant la fin «le ctiao\i\o du Macina). Avec celle es[)èce croissent fré- quemment dans les mêmes régions les Pennisetum moHi'ishmim Uoclist et P. parvi- florum Trin. qui lui ressemblent et ont les mêmes propriétés. 2“ Rotihoellifi exaltata L. f. — Grande graminée annuelle à chaume tendre, s’éle- vant à 2 mètres ou 3 mètres do haut, à long épi cylindrique, articulé-cassaiit ; feuilles larges et glabres. La plante est encore eu herbe en août et n’arrive à com- plet développement qu’en octobre. On la considère comme l’iiii des meilleurs four- lages pour les bovins et les chevaux. Elle est réellement cultivée comme plante four- ragère au Mossi, surlout dans les circons- criptions de Tenkodogo, KoupélaetBéloussa où l’élevage des chevaux est [iratiqué sur une grande échelle. Les indigènes l’ense- mencent au début de la saison des pluies, en semis serré, à proximité de leurs cases. Lorsqu’elle atteint 10 cm. à lScm.de haut, ils la replantent à travers les champs de maïs ou sur la bordure des lougans. La coupe se fait après la floraison, du 15 août au 15 septembre. Dans les endroits très frais, on peut faire une deuxième coupe en novembre, au début de la saison sèche, mais elle est faible, l’herbe ne s’élevant alors qu’à 30 cm. Au Soudan, elle porte les noms suivants : Siân f bambara), (région de Ségou), Mé/o (toucouleur), Yélori (poulo du Ma- cina(, Kaliniaga (Mossi), Gamhé (sarra- kolé). 3® Dactgloctenium æggptiiim (L.) VVilld. — Graminée annuelle à chaumes étalés en touffes, s’élevant seulement à 20 cm., dans les terrains maigres, mais jusqu’à 30 cm. ou 40 cm. dans les endroits riches en humus. Le chaume se termine par 4 ou 5 épis (exceptionnellement 1 à 3 ou 6 à 7). Excellent fourrage pour les chevaux et les bovins. C’est généralement lui que les pale- freniers de nos postes vont recueillir pour nourrir les animaux à l’écurie ; les Mossi en font parfois du foin ; la boite verte se vend sur le marché de Ouagadougou en- viron 100 cauris (0 fr. 10). Autour des villages et dans les terres en jachère la plante est généralement commune ; elle est aussi très abondante en pleine brousse de la zone sahélienne, surlout dans les ter- rains sablonneux. Là elle est chétive mais elle forme des tapis denses. Au Baguirmi et dans le Sahel, la graine est recueillie pour l’alimentation. C’est un des Kreb du Tchad (graines de plantes sauvages, man- gées en temps de famine). , Au Soudan nigérien elle porte les noms suivants : (bambara), Bourguel (poulo de Sansanding), Bouroiigué (poulo du Mossi), Gouaîiag a {Mossi), Kountentéré {Kassonké), Gongouni (Gourma). 4° Digilaria sangiiinalis (L.) Scop. — Graminéeannuelle ou vivace répandue dans presque toutes les régions du globe et se rencontrant même en France. Au Soudan la plante foisonne dans les terrains cul- tivés et dans les jachères. Elle est recon- naissable à ses tiges couchées, radicantes à la base, rappelant le chiendent, les chaumes grêles, terminés par deux ou trois longs épis filiformes et s’élevant jus- qu’à 40 cm. C’est un bon fourrage pour les bovins et les chevaux; on le vend parfois sur les marchés et on le fait aussi sécher pour en faire du foin. Les Wolofs assurent que quand on nourrit lés chevaux avec ce foin i I •I 7 i:! 4 I i 1 i\“ 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 on peut se dispenser de leur donner des grains de sorgho. Elle porte, en Afrique Occidentale, les noms suivants ; Salbonf (wolof), Narakata (bambara), Moiissaladel (poulo et toucouleur), Tétem- tiéhaga (mossi), Taramentc (gourma), Lal- lan (kassonki^.). Avec cette espèce on trouve parfois au Soudan, les Digitaria debilts Willd. et Panicum horizonlaiis Willd. qui lui res- semblent et portent les mêmes noms indi- gènes. O® Zornia diphylla Pers. — Légu mineuse annuelle de la tribu des Hedysarées, ra- meuse dès la base et remarquable par ses petites fleurs jaunes en grappes, avec des bractées larges recouvrant les fruits arti- culés. Les feuilles petites ne comprennent qu’une paire de folioles lancéolées. IManle très commune au Sénégal et au Soudan, dans la brousse humide, le long des sentiers et au bord des terrains culti- vés. Elle se développe au début de la saison des pluies et persiste parfois toute l'année dans les terrains humides. La plante desséchée et conservée comme foin est très rechercliée des chevaux, et certains indigènes assurent qu’elle cons- titue un fourrage supérieur à la paille d’arachides. Dans le Mossi on en tait fré- quemment des provisions pour la saison sèche. Elle porte au Soudan les noms suivants : Molo dassi (bambara), Denguéré (poulo du Mossi), Saboiindébogué (poulo du Ma- cina), Natonkoidi (mossi), Sinkello Koré (sarrakolé). Presque tous ces noms signi- fient littéralement le sel du cheval. 6® Alijsicarpus vaginalis DG. — C’est une autre Uedysarée plus robuste que la précé- dente, s’élevant de 30 à 30 cm., remar- quable par ses feuilles simples, ovales ou lancéolées, accompagnées de stipules à la base. Les fleurs sont rosées en grappes axillaires et terminales. Les gousses petites présentent de 4 à 6 articulations. Cette espèce est répandue dans toute 1 Afrique Occidentale, mais elle est ordi- nairement clairsemée; elle est rare au Mossi, assez fréquenle dans le Yatenga; d’après Estève elle est abondante dans le Minianka. Elle existe aussi dans l’Inde et a été introduite en Amérique. On en fait parfois du foin comme avec le Zornia\ à l’état frais serait même plus estimée par les chevaux. Elle porte au Soudan les noms suivants : SoA'oimné (bambara), SinytcZ/a(Kassonké), Sinkaré {poiüo) , Rabésé on Gabédo (Moss\), Sotiga (minianka), Kambc (Kourmanko). La plupart de ces noms signifient les uns arachide du cheval, les autres sel du cheval. Avec X Algsicarpus vaginalis croit sou- vent l’A. rugosus DG., surtout dans la boucle du Niger où il est regardé comme la plante mâle. Les noirs de l’xVfrique Occidentale ne préparent jamais du foin que pour les che- vaux et encore les provisions qu’ils accu- mulent sont très insuffisantes. Outre les plantes sauvages dont nous venons de parler, deux légumineuses cul- tivées en grand dans toute la zone des savanes de l’Afrique Occidentale sont séchées et entassées après la récolte des graines, les chevaux étant très friands de leurs tiges et feuilles sèches. L’une est l’arachide commune, l’autre est une variété du dolique de Ghine, le Vigna nilotica Denlh. abondamment cultivé au Soudan. Les autres animaux (bœufs et moutons) doivent se nourrir de novembre à mars, des herbes de brousse desséchées sur place et très faiblement alimentaires, ou des jeunes pousses de certains arbres. Aug. Ghevalier. 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 118 — Avril 1911 Notes d’Expériences et de Voyage sur l’Hévéa Quelle est la pente à donner aux incisions de la saignée? Par M. G. Vernet. La question à laquelle lépond M. G. Vernet doit être rattachée à l’intéressante série d'articles du même auteur, parue dans les numéros il 3, 113, 116, 117 du « J. d’A. T. ». Elle est traitée'avec la même richesse d’argumentation et comporte un indiscutable intérêt pour tous les planteurs, non seulement d’Hévéa, mais également de Castilloa et autres essences caoutchoutifères, qui ne parvien- nent pas à s’accorder sur la direction la plus favo- rable à donner aux incisions. Notre collaborateur accorde la préférence aux incisions à 43® pour les saignées en arête, tout en constatant que sa mé- thode par ponctions sur rigoles hélicoïdales est plus conforme aux conceptions qu’il a longuement développées au cours de cette remarquable étude. [N. D. L. R.] Le tracé des rigoles destinées aux sai- gnées d’Hévéa peut se diviser en deux par- ties, suivant que l’opération concerne : la rigole collectrice ou les saignées propre- ment dites. Rigoles collectrices. — Un pense généra- lement que, pour les saignées en arêtes ou demi-arêtes et leurs dérivées, ce sont les rigoles collectrices verticales qui sont les plus pratiqxies. Comme lé tronc des arbres est supposé vertical, on admet que ces rigoles doivent être parallèles à l’axe des Hévéas. Mais, dans la pratique, le tronc des arbres est loin d’avoir toujours une direction ver- ticale, en sorte qu’il n’est pas toujours possible de tracer autour d’un même tronc 4 ou 5 rigoles qui soient en même temps verticales et parallèles à son axe. Pour les arbres inclinés, on est donc obligé d’opter dans un sens ou dans l’autre. Dans toutes les plantations qu’il m’a été donné de visi- ter, ce sont les rigoles parallèles à l’axe du tronc que j’ai vues adoptées. Les planteurs estiment, en effet, que, dans ces conditions, le tracé des saignées est plus facile, et que l’exploitalion mathé- matique des écorces par secteurs sem- blables est conservée. Mais cette méthode est loin d’être par- faite : la 1" année cependant, tout va bien en général, car la rigole collectrice étant tracée sur la face dorsale du tronc (fig. 18) est facilement suivie par le latex ; mais, à la seconde année de traitement, la rigole est pratiquée sur la face inférieure du tronc, et le lalex tombe à terre suivant les flèches AA'. Cela se produit parfois même malgré l’imbibition préalable de la rigole à l’aide d’une burette à bec effilé ou de tout autre dispositif destiné à produire le même effet. Il en va de même la 3® et la 4'’ année, lorsqu’on exploite les faces latérales de l’arbre, car le latex a encore une tendance à déborder, suivant les flèches BB': C'est pourquoi j’estime qu’il est préférable d’adopter les rigoles collectrices verticales, dont le tracé pourra se faire de la façon suivante. La circonférence étant divisée en 4 ou 5 parties égales («J. d’A, T. », n* 116), on part de chacun des points ainsi déterminés pour tracer les rigoles collec- trices verticales qui ne doivent intéi’esser que l’écorce du végétal, sans aller jusqu’au liber. Cette opération peut se faire à l’aide d’une gouge munie d’un fil à plomb (fig. 19) et qui sert ainsi continuellement de guide à l’ouvrier chargé du tracé des saignées. Le tronc ne se trouve plus être alors divisé en 4 on o secteurs parfaitement égaux, puisque les rigoles collectrices, ainsi tracées, ont une tendance à se rejoindre à la face inférieure de l’arbre et à laisser sur la partie dorsale du tronc une région inex- ploitée. Mais on peut facilement remédier à cet inconvénient en arrêtant certaines des rigoles avant la base de l’arbre, et en compensant cette diminution de longueur N® 118 — Avril 1911 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lOl par des rigoles complémentaires pratiquées sur la face dorsale du tronc. Il est évident qu’il n’y a pas de formule mathématique simple permettant de gui- der dans tous les cas le tracé de ces sai- gnées compensées ; il faut donc s’en remet- tre à l’initiative de l’opérateur. Si les indigènes sont jugés incapables d’effectuer ce travail, le contremaître européen doit y particuliers, en faisant, toutefois, déjà remarquer que l’on peul tirer de leur exa- men des conclusions parfaitement oppo- sées. 1° Ail point de vue du rendement en latex pour une même longueur d'incision. — Il est un fait connu et incontesté, c’est que, chez l'Hévéa, toutes choses étant égales d’ailleurs, ce sont les incisions horizon- tales, OA (fig. 20), qui donnent les meilleurs rendements , car elles spctionnent un très grand J,*a.iinee Fig. 19. Gouge munie d’un fil à plomb pour le tracé des sai- gnées par rigoles collectrices verticales. Fig. 18. — Saignées par rigoles parallèles à l’axe du tronc. nombre de laticifères. On sait également que ce sont les incisions verti- suppléer personnellement, ce qui vaut mieux que de laisser le latex de certains arbres s’écouler à terre. Saignées proprement dites. — La pente à donner aux saignées proprement dites a été fort discutée également, et cela non seulement au point de vue du rendement en latex pour une même longueur d’inci- sion, mais encore au point de vue de la facilité de l’écoulement du latex, et en ce qui concerne la plus ou moins grande quantité d’écorces enlevées. C’est pourquoi il est bon d’examiner successivement chacun de ces trois points cales OB qui produisent le moins, parce que l’écoulement du latex ne se produit principalement, dans ce cas, que grâce aux anastomoses d’une même rangée verticale de laticifères. Entre ces deux extrêmes il y a toute la gamme de rendements correspondant à la série des inclinaisons possibles. Les inci- sions OC et OF par exemple (fig. 20) ne provoquent pas directement l’exsudation du latex des régions CDAE et FCAH. C’est pour cela que les planteurs prolon- gent les lignes OC et OE en I et F jus- qu’à la ligne XX' limite du secteur 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE . N» 118 — Avbil 1911 d’exploitation ZZ' XX' fixé d’avance. En résumé, nous pouvons admettre que, d’une façon générale, plus les incisions se rapprochent de la verticale, plus elles Z X Fig. 20. — Le rendement en latex diffère suivant l’inclinaison pour une même longueur d’incision. doivent être longues pour déterminer la même exsudation de latex. 2° Alt point de vue de la facilité de r écoulement du latex. — Mais ces conclu- sions sont parfaitement opposées aux sui- vantes. En effet, plus les incisions se rap- prochent de la verticale, plus facilement et plus complètement le latex se trouve drainé vers la rigole collectrice. C’est ainsi qu’avec une incision horizontale OA, tout le latex s’écoule le long du tronc, tandis qu’il se dirigera d’autant plus facilement vers la rigole collectrice ZZ' que l’incli- naison des incisions OC-OF-OB se rap- prochera davantage de la verticale. L’opposition de ces deux aspects diffé- rents du même problème a conduit les planteurs à adopter, pour les saignées proprement dites, des inclinaisons oscillant entre 30 et 45°, suivant qu’ils cherchaient à favoriser l’écoulement du latex ou à ménager le plus possible les écorces. 3° En ce qui concerne la plus ou moins grande surface d'écorces enlevées. — C’est là une qut'stion qui, vu les idées actuelles, passionne fortement les planteurs. Vaut-il mieux adopter une inclinaison de 30° ou de 43°, étant donné que, dans tous les cas, l’incision doit être prolongée jusqu’en XX' (fig. 20)? Les uns opinent pour une inclinaison de 30°; les saignées étant moins longues, enlèvent moins d’écor- ces ; d’un autre côté, si du latex s’écoule le long de l’arbre, on peut toujours récupérer, sous forme de scrap, le caoutchouc qui provient de sa coagulation spontanée. Par contre, j’ai entendu affirmer qu’une inclinaison .de 30° était insuffisante pour permettre au 1 atex de s’é- couler facilement vers la rigole collectrice ; que le scrap consti- tuait, malgré tout, une gomme inférjeure, que l’on aurait eu plus de profit à traiter comme caoutchouc du latex. Le contradicteur ajou- tait que le tracé des in- cisions était plus facile sous un angle de 45°, puisqu’il suffisait, dans ce cas, de construire un triangle rectangle et isocèle dont la saignée proprement dite consti- tuait l’hypotliénuse. En- fin, à son avis, avec une inclinaison de 45°, on n’enlevait pas plus d’écorce qu’avec une inclinaison de 30° : « Si en effet, disait-il, nous enlevons avec une inclinaison de 43°, en un temps T, une surface d’écorce ABCD (fig. 21), avec une inclinaison de 30°, nous enlèverons la sur- 3 Fig. 21. — La surface d’écorce enlevée avec des incisions à 43° est plus gran le, f/ans le même temps, que celle enlevée avec des incisions à 30®. N® 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 face AEFD. » Comme le triangle ABE est égal au triangle DCE, il concluait que les surfaces enlevées dans les deux cas étaient équivalentes. Certes, je pense qu’une inclinaison de 30° est insuffisante pour permettre un bon drainage du latex vers la rigole collectrice, tandis^ qu’un angle de 45° est suffisant dans les conditions normales. Je pense également qu’il est plus facile de tracer les saignées sous un angle de 45° que sous un angle de 30° ; mais, par contre, j’estime que la surface d’écorce enlevée est plus grande avec un angle de 45° qu’avec un angle de 30°. Nous avons calculé en effet que si, dans un temps donné, on enlève (fig. 21) une surface d’écorce ABCD avec des incisions faites sous un angle de 45°, par contre, avec une inclinaison de 30°, nous n’enlè- verons, dans le même temps, que la surface AD'F'E, plus petite que la précédente et non la surface ADFE. D’autre part, on dit souvent, et je l’ai répété moi-même dans les premiers cha- pitres de cette élude, que si l’épaisseur des copeaux d’écorce enlevés chaque jour est de 1 mm., on aura enlevé, au bout de l’année (trois cents jours environ de travail effectif), une longueur de 30 cm. d’écorce. Or ceci est inexact; car, d'après nos calculs, l’écorce serait enlevée sur une longueur de 4^ cm. 4^2 pour un angle de 45°, et de S4 cm. 65 pour un angle de 30°. On confoud en effet généralement l’épais- seur du copeau d’écorce -liber, enlevé chaque jour, avec la longueur de la verti- cale intéressée par la même incision. Et si j’ai répété moi-même celle erreur au début de cette étude, c’est que je me réser- vais de revenir plus en détail sur la ([ues- tion. L’épaisseur du copeau d’écorce, pour une verticale égale à 1 mm., avec inci- sions sous un angle de 45°, est alors de 0™“707l, Nous comprenons maintenant la valeur réelle de ce que l’on entend géné- ralement par épaisseur du copeau d’écorce- liber enlevé à chaque incision, appellation erronée, mais qui est passée cependant dans le langage courant et qui peut prêter à confusion. Conclusion. — En conclusion, puisque, comme nous l’avons vu, il n’est nul besoin de faire aux Hévéas de fortes blessures journalières pour eu obtenir le maximum utile, j’estime qu’enlever un peu plus ou un peu moins d’écorce-liber n’a pas une bien grande importance au point de vue pratique; et c’est pourquoi je me range à l’avis de ceux qui saignent sous un angle de 45°. Mais il ne faudrait pas croire que, dans ces conditions, le latex ne puisse pas s’écouler de temps en temps à terre. En effet, quoi que l’on fasse, et quel que soit le système de saignée adopté, j’ai toujours remarqué que ces accidents pouvaient se produire. iMais c’est surtout les jours de pluie que le latex déborde le plus facilement. On est alors obligé d’attendre l’après-midi, ou même le lendemain, que le tronc soit suf- fisamment sec pour permettre au latex de suivre, sans déborder, les différentes rigoles qui doivent le conduire jusqu’au godet récepteur. Saignées par ponctions sur rigoles héli- coïdales. — Avec les saignées par ponc- tions sur rigoles hélicoïdales que j’emploie à Suoi Giao, j’ai adopté, pour la ligole collectrice, une pente de 60 à 70°, c'est-à- dire, pour les ponctions très courtes, faites à travers le liber et perpendiculaires à la rigole collectrice, une inclinaison de 20 à 30°. C’est dire que cette façon d’opérer est, plus que les précédentes, en harmonie avec la constitution anatomique des lati- cifères d’Hévéa. G. Vernet, Chimiste à l'Institut Pasteur de Nhatrang, Chargé de Mission. 104 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 118 — Avril 1911 Coton contre Canné à sucre Les ravages du Boll-Weevil et l’extension de la Canne. Considérations économiques ; par M. F. Main. Au moment où tous les pays d’Europe se préoccupent d’étendre la culture du coton dans leurs colonies et dépensent dans ce but des sommes considérables, voici que certaines contrées de l’Amérique du Nord pensent à abandonner la culture de cette précieuse Malvacée pour revenir à la plante qui a tait longtemps la richesse des Etats du Sud, la canne à sucre. A quelles raisons sérieuses obéissent les planteurs nord-américains pour envisager une décision aussi grave? 11 n’est pas douteux que l’invasion croissante du Iloll- Weevil ne soit pour quelque chose dans celle détermination, mais des raisons économiques somhlent dans certains cas militer en faveur de la canne à sucre. D'une manière générale, on peut consi- dérer qu'une bonne récolte de coton, en Louisiane, donnera 350 livres de coton égrené à l’acre ; ceci est un maximum, et il est souvent prudent de se considérer comme satisfait avec 300. A 10 cents lalivre, c’est un revenu brut de 35 à l'acre, soit environ 440 fi. à l'hectare. Evidemment les prix peuvent monter beaucoup dans les années de récolte médiocre, mais on ne peut les envisager dans le présent raison- nement, bien que ces années puissent devenir nombreuses si le Doll-Weevil étend ses ravages. Passons à la canne à sucre. On peut estimer qu’une bonne récolte donnera environ 25.000 kg. de canne à l’acre, qui, non pas usinées, mais seulement prêtes à être mises sur wagon, représentent, à $4,00 la tonne, $ 100 par acre, soit 1. 250 fr. à l’hectare. Jusqu’ici, tout va bien, et il ne semble pas qu’il puisse y avoir d’hésitation entre les deux cultures ; mais où les frais commencent pour la canne à sucre, c’est lorsqu’il faut transporter le produit à une usine un peu éloignée pour la travailler. Les frais de transport par voie de fer atteignent facilement aux Etats-Unis des taux qui grèvent l’acre de 50 à 100 fr., soit de 125 à 250 fr. par hectare. Mettons en regard le prix de transport du produit d’un acre de coton, nous trouvons à peine 5 fr. ! Les Américains, il est vrai, réclament l’abaisse- ment des tarifs de chemin de fer relatifs à la canne à sucre, abaissement qui, à leur avis, pourrait être de 50 “/o sans que les transporteurs y perdent, en raison de l’énorme tonnage qui passe sur leurs voies pendant toute la saison de récolte. Ils estiment qu'en présence des ravages crois- sants du Doll-Weevil, il n’est pas impossible que le Gouvernement intervienne pour provoquer cet abaissement de tarifs. Au reste, en admettant même que le produc- teur doive livrer franco à l’usine, et que sa production reste de ce chef grevée de 250 francs de port par hectare, il lui resterait encore un revenu brut de 1 .000 fr., que le coton est loin d’atteindre. A cet avantage de prix, déjà assez décisif, les partisans de la canne ajoutent qu’il s’agit de la culture la plus sûre qui existe. En suivant des principes bien établis, des règles fixes, la réussite est assurée, et il n’y a pas d’exemple de plus d’une récolte manquée dans toute la vie d’un planteur. Enfin, celte culture est plus intensive, plus perfectionnée et comme telle plus intéressante, en même temps que moins sujette à des difficultés de main-d’œuvre que celle d u cotonnier. Ils apportent comme dernier argument que la canne se plante on hiver, saison agréable, se soigne au printemps, et, si toutes les précautions utiles ont été observées, arrive à maturité en temps utile pour que le travail soit terminé avant les chaleurs torrides du N° 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURL TROPICALE 105 milieu de l’été. Quant à la récolte, elle se fait, clans la région visée, à une époque où le ciel est clair, l'air léger et la température agréable. Les promoteurs de ce courant vont jusqu’à prétendre que, d’ici peu d’années, le cotonnier ne sera plus qu’une plante oubliée ou rare dans toute la zone sucrière de la Louisiane. 11 semble d’ailleurs que leurs paroles aient été entendues, car dans un de ses derniers numéros, le « Louisiana Planter », organe dont la sincérité et la documentation ne peuvent être mises en doute, annonçait que sur un des territoires de la paroisse de Sainte-Marie, il allait être procédé à la répartition du terrain en lots de 50 acres, qui seraient olferts à des fei miers émigrés principalement de régions cotonnières dévastées par le Boll-Weevil. Un courant d’immigration doit être déter- miné parmi eux et aussi parmi les cultiva- teurs des régions du Nord que la culture du blé et des céréales de toute sorte ne satisfait pas par ses rendements. Une usine voisine, actuellement en réorganisation, voit dans ces planteurs une alimentation future assez régulière pour être assurée de ne pas risquer de journées de chômage pour ses moulins. Que devons-nous penser de cette manière assez imprévue d’envisager les choses? Si nous ne considérons que le produit brut, ou si nous estimons que la lutte contre le Boll-Weevil est sans issue, il est certain que le coton ne doit plus être cultivé un instant et doit laisser la place à la canne à sucre. Mais nous ferons à cela deux objec- tions au moins ; Nous sommes en présence de deux produits de première nécessité, le sucre et le coton, tous deux cultivés ou cultivables sur de grandes surfaces et dans des contrées très diverses. Mais la matière première nécessaire à la fabrication du sucie est infiniment variée, et presque chaque jour on peut dire qu’on trouve une plante contenant non pas du sucre, mais des quantités de sucre suffisantes pour justitier son exploitation. Los deux plus importantes sont la canne et la betterave ; plantes dissemblables s'il en fût, puisque l’une est essentiellement tropicale, et que l'autre pousse presque exclMsivement en pays tempéré, bien qu’elle ait déjà poussé des pointes dans le climat méditerranéen. Et s’il existe des pays où ne poussent ni la canne ni la betterave, il est presque permis d’aftii mer qu’il s’y trouvera un érable, un sorgho ou toute autre plante susceptible de fournir le sucre nécessaire à la consom- mation locale. Le sucre est de plus, ne l’oublions pas, un produit non organisé, dont la chimie est bien définie, et rien ne dit que demain nous n’apprendrons pas qu il est possible d’en tirer économique- ment (car théoriquement il y a longtemps que c’est chose faite) des produits très répandus dans la nature (1). Le coton, lui, est un produit organisé ; la science arrivera plus difficilement à créer une fibre artificielle qu'un cristal synthétique. Il y a bien la soie artificielle, mais ses emplois sont entourés de difficultés qui font qu’elle ne lutte pas absolument contre la, soie naturelle, qui conserve sa supériorité. Il faut donc une plante pour produire la fibre de coton ; et si de nom- breuses espèces botaniques produisent des fibres, il est peu de succédanés du coton pouvant réellement le remplacer. Or cette plante nécessite un climat bien défini ; il ne vient pas partout, et si la zone qui peut le voir prospérer s’accroil de jour en jour, il n’en reste pas moins un grand nombre de régions qui jamais no verront de champs de cotonniers. Passons au prix des deux produits : le sucre est l’objet de fluctuations que le coton n’a guère connues, et ce dernier possède une valeur intrinsèque inconnue du sucre. Enfin, et c’est le dernier point que nous invoquerons, la canne comme la betterave exigent, pour abandonner leur (1) Xous apprenons précisément la création aux États-Unis d’une importante usine qui travaillerait le maïs et en retirerait, par un procédé spécial, 17 % en poids de sucre blanc. Nous reviendrons bientôt sur cette question. F. .M. 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Avril 1911 sucre, des usines dont la moindre repré- sente plusieurs centaines de mille fr., et dont beaucoup ont une valeur dépassant un million ; il n’est pas possible d’installer une sucrerie destinée à travailler une petite quantité de canne ou de betterave, tout au moins si on veut travailler économique- ment et obtenir un produit irréprochable. Enfin, lorsque l’usine est montée il faut l’alimenter, ce qui exige la présence autour d’elle d’une étendue considérable exclusive- ment plantée en canne ou en betterave, et, pendant la saison de travail, un apport continuel de matières aux moulins ou aux diffuseurs. Avec le coton, rien de semblable ; l’usine d’égrenage et de pressage n’exige pas de capitaux très importants ; sa marche peut au besoin être discontinue, et sa capacité limitée à la pioduction, quelle (ju’elle soit, des champs avoisinants. Ceci dit pour préciser quelques points (jui ne nous paraissent pas avoir été envisagés avec toute leur importance par les promoteurs de ce mouvement, et non pour prendre parti dans le débat. Person- nellement, nous verrions sans regret les Eltats-Unis diminuer leur production coton- nière, ■ car nous possédons un empire colonial suffisamment apte à la culture du coton pour qu’il soit possible de l’y déve- lopper pour le plus grand bien de notre agriculture et de notre industrie coloniales. Il y aurait là un encouragement de plus à l’essor de nos colonies ; quant au sucre, la France est elle-même productrice et expor- tatrice, mais l’étude de l'influence d’une concurrence américaine grandissante sur les marchés étrangers nous entraînerait trop loin ; cela comporte, de plus, des questions de législation internationale, de douanes et de conventions que nous ne sommes pas à môme d’apprécier. F. Main, Ingénieur-agrononne. Sur le rendement en graines, comparativement au poids des cabosses, dans quelques variétés de Cacaoyer Par M. A. Faucuère. Le rapport existant entre le poids total des fruils de cacaoyer etcelui des ^'raines ne semble pas avoir retenu particulièrement 1 attention des auteurs récents. C’est pourquoi nous croyons intéressant lie publier cette note de M. A. Fauchère, qui met en évidence un point des plus importants pour la sélection rationnelle du cacaoyer. Il conviendrait de savoir si les indications recueillies par notre collaborateur, à la Station d’Essai de Tamatave, se trouvent corroborées par les observations faites en d'autres pays à cacao, tels que Java et Trinidad, où la question des vaiiétés a été étudiée par des e.xperts très écoutés. Nous aimerions beaucoup connaître l’opinion de quelques-uns de ces spé- cialistes, sur le point soulevé par M. Fauchère. N. D. L. R]. On a beaucoup discuté sur les variétés de cacaoyers, accordant des qualités à cer- taines d’entre elles et condamnant sans pitié beaucoup d'autres. J’ai déjà montré en 1904 (1) que les va- (1) Fauchère : « Culture pratique du cacaoyer » liages 6 à lo, et i< J. O'.V T. » n» 57, p. 70). riétés de cacaoyer sont loin d’être classées; qu’en tout ca.s, même dans les pays où on les a nommées, les planteurs ne s’entendent guère pour appliquer les dénominations qui sont admises. J’ai repris la question à un autre point de vue et j’ai obtenu des résultats inat- tendus, en contradiction avec tout ce qui est admis jusqu’à ce jour relativement à la qualité des variétés de cacaoyer. Voici que celles qui sont réputées les plus mauvaises passent au premier rang. Il est évident que mes études sont incomplètes, (ju’il ne faut pas en tirer des conclusions définitives, mais je crois utile de les publier, espérant qu’elles orienteront la sélection des variétés de cacaoyer dans une voie nouvelle (l). (1) M. Chevalier, dans un beau travail sur le Cacaoyer : « Le Cacaoyer dans l’Ouest africain », a publié un para- graphe très détaillé sur la même question. iV 118— Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIGAI.E 107 Un fruit de cacaoyer se compose de deux parties : de l’enveloppe, inutile en tant que matière exploitable, et des graines qui en constituent la partie intéressante. Il est évident que le planteur doit recher- cher la production des graines, sans se préoccuper de l’enveloppe. Jusqu’à présent, il semble que ce soit le contraire qui se soit produit, et on a surtout cherché à produire des arbres à gros fruits, partant à grosse écorce. Or, les variétés de cacaoyer répu- tées comme les meilleures aux Antilles, sont celles qui produisent le moins de graines par rapportai! poids total des fruits. Les expériences que je rapporte ci-des- sous ont été entreprises à la Station de Tamatave, où existent toutes les variétés de cacaoyer des Antilles. Les cabosses qui ont servi aux expériences ont été choisies sur les arbres de façon à représenter une moyenne. Cacaoyer n® 1 : Cabosse jaune, allongée, à pointe recourbée et très accusée; léger étranglement près du pédoncule. Criollo de Trinrdad. Caracas vrai de Surinam. Poids moyen d'une cabosse : 756 gr. Poids de graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 19 kg. 600. Cacaoyer n“ 2 : Cabosse jaune, très allon- gée, à pointe à peine marquée, léger étran- glement près du pédoncule; peau peu ver- ruqueuse. Caracas de Surinam. Poids moyen d'une cabosse : 724 gr. Poids des graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 25 kg. 600. Cacaoyei! X® 3 : Cabosse rouge, courte, lisse. Amelonado de Trinidad. Poids moyen d'une cabosse : 6^5 gr. Poids des graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 19 kg. 700. Cacaoyer n® 4 : Cabosse jaune, courte. . lisse, à côtes peu mar quées. Porcelaine de Surinam. Poids moyen d’une cabosse : 645 gr. Poids des graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 23 kg. 400. Cacaoyer x° 5 : Cabosse semblable à celle du n®4. Poids moyen d’une cabosse : 656 gr. Poids des graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 24 kg. Cacaoyer n® 6 ; Cabosse rouge, de forme semblable à celle du cacaoyer n® 1. Poids moyen d’une cabosse : 528 gr. Poids des graines fraîches extraites de 100 kg. de fruits : 15 kg. 900. Cacaoyer X® 7 : Cabosse jaune, très petite, lisse, à côtes peu marquées. Calnbacillo du Venezuela. Poids moyen d’une cabosse : 293 gr. Poids des graines extraites de 100 kg. de fruits : 26 kg. 700. Cacaoyer x® 8 : Cabosse semblable au n® 7 . Poids moyen d’un cabosse : 358 gr. Poids des graines extraites de 100 kg. de fruits : 29 kg. 700. Cacaoyer x® 9 : Cabosse petite, verru- queuse. Calabacillo. Poids moyen d’une cabosse : 310 gr. Poids des graines extr aites de 100 kg. de fruits : 34 kg. 100. 11 ressort nettement de celte énuméra- tion que les formes dites « Calabacillo » sont les plus riches en graines, le poids de celles-ci étant rapporté au poids brut des fruits. Les trois formes « Calabacillo» don- nent respectivemerrt 34 kg. 100, 29 kg. 700 et 26 kg. 700 de graines pour 100 kg. de fruits, alors que les deux formes « Criollo» de Trinidad n’en donnent que 15 kg. 900 et 19 kg. 600. Il 'est par conséquent évi- dent que la fructilication des arbres étant supposée égale, l’avantage resterait nette- ment en faveur des « Calabacillo », leurs graines fussent-elles de qualité inférieure à celles de la forme « Criollo », ce qui n’est peut-être pas encore démontré. Il reste à déterminer si la fructification des cacaoyers « Criollo » est assez impor- tante pour compenser le peu de richesse en graines des fruits; c’est ce que j’es- saierai d’établir au cours de la prochaine récolte, mais il me semble certain que l’avantage restera aux « Calabacillo » qui se montrent extrêmement prolifiques à Tamatave ( I ). A. Faucuère, [nspeclcur d' Agriculture coloniale. Correspondant du Muséum d'Ilistoire naturelle de Paris. fl) Ces notes datent de 19U0, époque où je dirigeais la Station de Tamatave. — A. F. 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Avril 1911 L’envahissement de certaines Plantes flottantes dans les rivières tropicales et leur utilisation éventuelle comme engrais vert Le (( Luc-Binh » {Eichornea-crassipes?) d’Indo-Ghine et les «Tambalayes» (Pistia Siratiotes et autres plantes nageantes) du Sénégal. — Valeur fertilisante. Par M. E. Maine. Malgré l’absence de renseignements autorisant une certitude, les « Luc-Binhs » d'Indo-Chine aux- quels M. Maine consacre la première partie de cette note, nous semblent assez se rapporter à VEichornea crassipes, jolie Ponlédériacée à pétiole renflé et à fleurs bleu violacé, dont l'envahisse- ment a inquiété plusieurs agronomes de l’Est. Notre collaborateur et ami M. Grisard. à qui nous avions demandé avis à ce sujet, n’a pu nous con- firmer l’identité botanique de la plante ; toutefois, M. Lorrain, inspecteur des services agricoles et commerciaux de l’Indo-Chine, à qui il a soumis une planche d'Eichornea crassipes, n’a pas hésité à reconnaître cette espèce américaine, aujourd’hui répandue en Orient. D’ailleurs, M. Ph. Eberhardt, inspecteur des mêmes services, consacrait une note documentée à cette mauvaise herbe dans un numéro encore récent du « Bulletin Economique de rindo-Chine (p. 696-'702 de 1909) et concluait à la nécessité de sa destruction. Le D'’Willis (« Tro- pical Agriculturist », oct. 1908) a émis une opi- nion identique et considéré la « Jacinthe d’eau » comme une plante des plus menaçantes pour les rizières de Ceylan. A Java, où il est également répandu, VEichornea crassipes a été condamné de la façon la plus sévère par M. M'igsian, dans une note du « Teysmannia » (n® 10, 1908). De même en Australie et en Floride où, dès 1897,1e Dép. d’Agr. se préoccupait de cette peste dans un Bul- letin spécial de sa Division de Botanique (t). Nous pouvons ajouter qu’en Amazonie, pays d’indigé- nat de l’espèce, VEichornea crassipes pullule sur beaucoup d’affluents et de « rios » du fleuve et arrive, à certaines époques de l’année, à constituer de véritables barrages, rendant la navigation im- praticable. Le caractère nuisible de cette plante ne semble donc pas douteux ; reste à étudier les moyens pratiques de s’en débarrasser et, à ce propos, nous aimerions savoir si la solution pro- posée de transformer en engrais la masse végétale fournie par ce végétal, a chance d’aboutir. Quant aux « Tambalayes » du Sénégal que notre (1) Bulletin n“ 18, <• The waterhyacinth and its rela- tion to the Navigation ». correspondant rapproche des « Luc-Binh », ils seraient représentés par divei'ses espèces nageantes parmi lesquelles dominerait la Laitue d’eau {Pis- tia Stratiotes], C’est l’opinion qu’a bien voulu nous donner M. Auo. Chevalier, et qui nous paraît ren- forcée par ce fait que les Lamantins sont très friands de la plante. 11 existe bien une espèce particulière d'Eichornea sur certaines eaux douces de l’Afrique Occidentale, mais celle-ci, VE. natans, est de petite taille et n’offre pas, fort heureuse- ment, le danger de l’espèce américaine, introduite en Asie. [N. d. l. R.] « La Dépêche Coloniale », en son numéro du 21 décembre 1910, a publié, sous le titre : « En Indo-Chine. — Les Luc-Binh », un article très intéressant. Il a réveillé en moi certains souvenirs sénégalais qui pourraient bien être du domaine du « J. d’A. T. ». Ces Luc-Binh sont, paraît-il, des plantes aquatiques flottantes qui, amenées, croit- on, des Philippines par la violence des nombreux typhons « qui, chaque année, arrivant de ces îles, viennent se briser sur les côtes d’Indo-Chine ». 11 paraît que cette plante a envahi tous les cours d’eau et jusqu’aux mares, au point de devenir un vrai fléau — et cela en très peu de temps! — entravant la na- vigation, rendant la pêche impossible et tuant môme le poisson sous son tapis im- pénétrable, en quoi elle coupe les vivres à l’Annamite, qui est, comme on sait, for- tement ichthyophage. Par suite, le gouvernement (M. Golr- reil) prescrivit des mesures et ouvrit des crédits pour l’arrêt, l’enlèvement et la des- truction de cet hôte incommode, mais tout en cherchant s’il n’y aurait pas quelque N» 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 109 parti à tirer de ces matières encombrantes. On a donc chargé le Laboratoire de Saigon d’analyser des échantillons secs de ces Luc-Binh. « La quantité de cellulose brute trouvée a été de 21 à 25 ®/o, nature sèche, inférieure à la teneur en cellulose des diverses pailles employées en Europe pour la fabrication de la pâte à papier. » Reste à voir encore si la fibre aurait les qualités voulues pour cet emploi. J’en doute, mais cette question ne peut être proprement élucidée que par un essai de fabrication. Toutefois, la même analyse démontre que les Luc-Rinh en question étaient beau- coup mieux indiqués comme engrais ou fertilisants que comme succédanés des bois à pâte. En effet, l’étude des tiges et des feuilles sèches a donné les résultats suivants ; Azote . 1,28 Acide phosphorique . . . . '0,31 Potasse Chaux . . 3.16 Magnésie . . 0.59 La « Dépêche » fait remarquer qu’il y a là une teneur en azote supérieure à celle des pailles employées en Europe comme litière, ce qui est vrai, mais il y a aussi de la potasse, de la chaux, de la magnésie qui feront merveille dans nos terres siliceuses (pour ne pas dire dans nos sables) du Sénégal et même des traces d’acide phos- phorique, qui, à la dose où il est, n’y serait pas pour nuire. Or, s’il m’en souvient bien, nous avions aussi nos Luc-Binh au Sénégal. On les appelait les « Tambalayes », et, chaque année, nous voyions ces Tambalayes des- cendre au fil de l’eau, sous forme de minus- cules et mouvants archipels fleuris, qui se suivaient à la file, passaient sous le pont Faidherbe et se perdaient de vue au pre- mier coude, du côté de la mer. Ces Tambalayes, qui sont d’ailleurs indi- gènes et non importées, ne sont point aussi calamiteuses que leurs congénères d’Indo-Chine, mais elles n’en sont pas moins gênantes, car elles aussi envahissent tout, couvrent tout et, si elles ne tuent pas le poisson, elles souillaient notre eau potable dans le bassin de Makbana, obstruaient les conduites, couvraient canaux et rigoles, tant et si bien que l’on s’en plaignait fort, de mon lemps, et que l’on volait tous les ans des crédits « pour la destruction des Tambalayes », lesquelles repoussaient de plus belle Tannée d’après. La pullulation abusive de ces plantes ne remontait pas bien loin non plus ; on lui attribuait diverses causes, mais la princi- pale est, d’après moi, la destruction incon- sidérée d’un petit célacé d’eau douce, le Lamantin, qui les broutait et dont l’appétit suffisait, alors qu'il était encore en nombre, pour mettre ordre à la propagation par trop grande de l’herbage aquatique, Tam- balayes et autres. On a toujours tort de détruire un animal inoffensif alors qu’on ne l’a pas constaté nuisible en quelque chose, car on ne sait jamais (que trop tard!) s’il n’a pas quelque utilité insoupçonnée. Quoi qu’il en soit, le Lamantin était bon, très bon même, à manger. C’est ce qui l’a perdu. Il est aujourd’hui devenu extrême- ment rare, si même il n’a pas disparu tout à fait. Il ne faut donc plus compter sur lui, au moins pour le moment, mais on devrait tout de même, à plus d’un point de vue, en protéger le repeuplement par voie admi- nistrative. Reste qu’il faut maintenant, par la même voie, combattre le pullule- ment de la plante, en attendant les Laman- tins rénovés, et voir à son utilisation, si possible, dans le but d’atténuer les frais. L’emploi comme engrais de ces herbes, à l’état frais et humide, avec tout le petit monde qui y vit : mollusques, crustacés, poissons minuscules et insectes divers, serait à mon avis la meilleure solution. EnelTet, ces Tambalayes naissant, crois- sant, vivant et mourant absolument à la façon des Luc-Binh, flottant et se nour- rissant dans le même élément, l’eau douce et sa vase, y a-t-il grande imprudence à conclure de cette similitude de dévelop- pement en milieux semblables à une simi- litude, ad moins approchée, de constitu- 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 118 — Avril 1911 lion intime, de composition chimique? Je ne le pense pas. La description des Luc-Binh, dans la « Dépêche », me rappelle les « Chances » de la Guadeloupe, qui sont certainement, si mes souvenirs ne m’abusent, des Ponté- dériacées ; la vision des îlots enchevêtrés de Tamhalayes flottant sur le fleuve éveille en mon esprit la même idée. Quoi qu’il en soit, la cho'îe vaut d’être éclaircie. Le laboratoire de Saint-Louis est assez bien outillé, et en savants et en ins- truments, pour mener rapidement l’opé- ration à bien. M. le D' Thiroux, son dis- tingué directeur, aura donc tôt fait de nous fixer sur la composition intime de nos Tamhalayes. Ce n’est pas la matière à mettre à sa disposition qui manque! Et s’il en est comme j’ose l’espérer, voilà une ample provision d’éléments organiques et chimiques pour fumer nos sables et améliorer leur composition physique en leur apportant l’humus indispensable. E. Maine. Égreneuses de Coton à Scies et à Rouleaux Nous avons reçu dernièrement de plu- sieurs lecteurs et abonnés des demandes de renseignements sur les types d'égre- neuses les plus couramment employés et les plus pratiques à adopter. Il s’agit là d’une question déjà souvent traitée, mais sur laquelle nous croyons bon de revenir un peu, étant donnée la tendance actuelle très marquée à uniformiser le type employé. On sait qu’il existe deux types princi- paux d’égreneuses de coton; les unes, près que exclusivement de fabrication anglaise, se composent d’un rouleau contre lequel se déplacent d’un mouvement alternatif un ou deux couteaux en acier dont le mouve- ment, combiné avec la pression d’un cou- teau fixe, sépare la fibre de la graine et laisse tomber la graine d’un côté, pendant que la fibre, adhérant au rouleau recouvert de cuir rugueux, est entraînée d’un autre côté. Dans les autres, d’abord uniquement construites en Amérique, et du reste ori- ginaires de ce pays, l’arrachement est pro- duit par le mouvement de scies circulaires agissant dans les intervalles de petites plaques contiguës qui constituent le fond de la trémie où se déverse le coton. Les scies ont de 25 à 30 cm. de diamètre, et tournent à une vitesse assez grande, arra- chant la fibre qui traverse les intervalles des éléments de la trémie, tandis que les graines restent au-dessus. Comme on le voit, ces deux modèles sont fort différents, et, comme il fallait s’y attendre, ils ont été longtemps employés pour des cotons différents. Bien que les deux machines aient proba- blement été imaginées à peu près au même moment, il semble que l’égreneuse à scies soit plus ancienne; les rouleaux mus avec le pied ont probablement été usités dans l’Inde depuis les temps les plus reculés, mais la première égreneuse vraiment digne de ce Fig. 22. — Egreneuse de coton à rouleaux, type Mac Carthy. i\® 118 — \VR1L 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 nom date de la même époque que la pre- mière machine à scies (1). 11 n’y a pas dix ans, les constructeurs an- glais fabriquaient encore exclusive- ment les égreneuses Mac Garlhy, à rouleaux, et les usines américaines exportaient uniquement des machi- nes à scies (l’une d’entre elles fonc- tionnait on 1905 à l’Exposition Colo- niale de Nogent-sur-Marne). On peut dire que jusqu’à celte époque, il était admis que les cotons courte soie ou moyenne soie seuls s’accommo- daient de la brutalité des scies, tan- dis que les cotons longue soie exi- geaient la douceur des égreneuses à rouleaux. Dans son ouvrage « Le Coton en Egypte », notre savant correspondant M. Lecomte décrit plu- sieurs usines de ce pays, où seules sont employées ces dernières; il re- late d’ailleurs le soin très grand qu’exige le réglage des machines, travail auquel se consacrent des ou- vriers expérimentés, tlont c’est la seule occupation à l'usine. Mais de- puis quelque temps, nous avons vu les constructeurs anglais étudier la question et se mettre à la fabrica- tion des égreneuses à scies. Aujour- d’hui, on peut dire que leur fabrication est partagée entre les deux types, et que l’écou- lement des machines à scies ne le cède en rien à celui des machines à rouleaux. On a reconnu en effet qu’à la condition de ne pas faire tourner les scies à des vi- tesses exagérées, 350 à 400 tours au maximum, on pouvait leur demander au- tant de délicatesse dans le travail, et qu’elles présentaient l’énorme avantage d’un rendement beaucoup plus élevé. En effet, le gros inconvénient des égreneuses à rouleaux a toujours été la faiblesse du rendement, qui ne dépasse pas de 15 à 25 kg. de coton égrené par heure et par (1) Cf. « J. d’A. T. », 1903. Egreneuses de Coton, par i\I. F. Main, ii® 24, p. 170 ; n° 40, p. 443 ; n® 41, p. 479; n® 50, p. 774 (10 figures.) mètre de longueur de rouleau. L’égreneuse à scies atteint au contraire une moyenne de 2 kg. de fibre par heure et par scie. Fig. 23. — Egreneuse de coton à scies. On comprend que, dans ces conditions, on ait cherché à perfectionner les ma- chines à scies, qui sont adoptées presque uniquement dans tous les pays cotonniers, sauf cependant pour les essais de qualité et les variétés de coton à fibre spécialement fine et longue, pour lesquelles on continue à réserver la préférence aux égreneuses à rouleaux. Nous avons voulu donner à l’enquête que nous avons ouverte à ce sujet une base plus solide, et nous nous sommes procuré des renseignements à la fois auprès d’un constructeur des deux types, pour qu’il ne puisse être suspecté de partialité, et d’un acheteur, nous pouvons dire le plus impor- tant acheteur de France. Ce sont la maison Asa Lees, d’Ohlham, et l’Association Coton- nière Coloniale. Les deux types de ma- 11'2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Avhil 1911 chines sont représentés par les fig. 22 et 28 dont les clichés nous ont été obligeamment prêtés par la maison Asa Lees; les ma- chines à rouleaux sont du type Mac Carthy, perfectionné dans sa construction, mais dont les organes principaux n’ont pas changé. Elles sont à double ou à simple effet, suivant qu’il y a un ou deux cou- teaux mobiles, et se font pour marche à bras ou à moteur, de 30 cm. jusqu’à 1 mètre de largeur. Les machines à scies sont ins- pirées des types américains, mais, si elles en ont l’aspect extérieur, elles en diffèrent complètement en ce sens que le bâti, au lieu d’être en bois, est entièrement métal- lique, ce qui évite les risquesde dislocation sous l’effet du climat humide et chaud des régions tropicales. Avec 20 scies, ce sont des modèles pouvant être mus à bras; à partir de 30 scies jusqu’à 70, il est néces- saire de recourir à l'emploi d’un moteur. Un grand nombre de machines des deux sortes ont été fournies par ces constructeurs à la Jîritish Cotton (jrowing Association; mais bien que nous n'ayons pas le nombre exact de chaque modèle, nous croyons savoir que la préférence pour les dernières commandes, a été accordée aux machines à scies. Du côté de l'Association Cotonnière Colo- niale, nous avons pu nous procurer des renseignements plus précis, grâce aux rapports qu’elle publie annuellement et à l’obligeance de son secrétaire général, M. Meunier. A la fin de 1910, le nombi-e d’égreneuses expédiées par l’Association Cotonnière Coloniale dépassait 120, répar- ties dans tout l’empire colonial français. On sait que l’effort de cette Association s’est porté principalement sur l’Afrique Occidentale, à laquelle sinon le nombre. du moins l'importance des stations et du matériel installé mérite qu’on fasse une place à part. Dans ces conditions, sur 2.3 égreneuses envoyées en Afrique Occi- dentale, 4 seulement sont à rouleaux, con- tre 21 à scies; et de ce nombre, il faut remarquer que 9 sont à 60 scies, et S à 40 scies, contre 7 de 13 à 30 scies. La plu- part de ces égreneuses sont du type Asa Leës et proviennent de cette maison. Ailleurs qu’en Afrique Occidentale, il est juste dédire que sur 87 machines, 59 sont à rouleaux, mais peu sont de grande taille (7 en Algérie); bien que nous n’en ayons pas le détail par taille, nous remarquons que sur 27 égreneuses à scies, 23 ont 19 scies et 4 de 20 à 25 scies. Ce ne sont donc guère que des machines d’essai, et, partout où ont été tentés des essais indus- triels, ils l’ont été à l’aide de machines à scies. (^Sur 18 moteurs installés, 13 l’ont été en Afrique Occidentale, où nous avons vu qu'il y avait prédominance marquée d’égre- neuses à scies.) Il nous semble donc qu’on puisse recom- mander dans presque toutes les circons- tances l’emploi exclusif des égreneuses à scies, à la condition que le réglage de vitesse soit tait soigneusement et non en vue d’ob- tenir le plus grand rendement possible; il est juste aussi d’ajouter que la possibilité d’employer ces machines même avec des cotons assez' fins est due en grande partie aux perfectionnements nombreux et réels qu’yontapportés les constructeurs qui, sans abandonner la fabrication des Mac Carthy qui avaient fait leur réputation et qui trouvent encore leur emploi avec certaines qualités, ont amené l’égreneuse à scies au point où elle est aujourd’hui. J. E. N“ 118 — Avhil 1911 J0ÜK-\AL D’AGRICULTURE TROPICALE 113 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par M.M. Hecht frères et C'®. La baisse que nous signalions dans notre der- nière revue a continué sa marche rapide depuis un mois sous l'influence des difficultés éprouvées par le Syndicat brésilien, qui depuis de longs mois cherche à accaparer une partie importante des stocks. Le marché est ainsi revenu un momentaux cours les plus bas où il s’était trouvé i! y ajuste trois mois. Le Para fin du Haut Amazone qui était tombé à 1.3 fr. 50 en disponible, est remonté rapidement à 14 fr. 25 avec une dilïérence de 0 fr. 15 à 0 fr. 20 pour chacun des mois à venir. Le Bas Amazone, rare en cette saison, est relati- vement ferme et vaut 13 fr. 75, alors qu’en général on le cote 1 fr. 50 de moins que l’autre provenance. Le Sernamby Manaos vaut environ 10 fr. 75. Le Sernamby Pérou environ 11 fr. 50, contrairement à ce qui se passait autrefois, où la premièi'e sorte était plus chère que l’autre. Les recettes au Para pour le mois de mars ont été de 3.530 T. (dont 650 T. de Pérou) contre 5.790 T. en février 1911 et 5.210 T. en mars 1910, de qui porte le total de la récolte à fin mars à 29.230 T. contre 32.180 l’année dernière. La différence au préjudice de la récolte actuelle est de 2.950 T., mais il faut remarquer que l’on compte dans la récolte du Para non seulement le Parafm mais encore l’entrefin, le Sernamby et les autres sortes et qu’on y comprend le poids consi- dérable de l’eau qui s’évapore entre les porls de départs et les lieux d’arrivée, aloi’s que le stock du Syndicat brésilien en Europe est de 3.000 T. en Para fin et en poids d’arrivée. Les arrivages au 27 avril étaient de 3.000 T., le mois d’avril 1910 avait donné 3.600 T. Les statistiques générales au 31 mars 1911 com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1911 1910 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 9. -263 749 Stocks sur le Con- tinent 120 25 — à New-York. 315 240 — au Para . . . 1.180 925 En route pour l’Eu- rope 1.400 3.040 — New-York. . 210 120 En route d’Europe à New-York . . 5 45 5.4935.144 Stocks entre les mains du syndic. 2.870 » 1911 1910 Arrivages à Liver- • pool 2.191 108 Arrivages sur le Continent. . . . 350 380 — à New-York. 1.150 3.535 Livraisons à Liver- pool 1.543 1.901 Livraisons sur le Continent. . . . 350 385 — à New-York. » » Arriva'ges au Para. 3.500 5.350 Arrivages depuis leP'iuillet. . .29.230 32.190 Expédit. du Para en Europe . . . 2.475 3.450 — à New-York. 700 10.30 .Arriv. à Londres. 1.001 731 — à New-York. 2.000 2.030 Livr. à Liverpool. 632 832 — à Londres. . 984 551 — à New-York. 1.971 1.983 Stocks de t. sortes. 10.842 6.519 Sortes iV Afrique et d’Asie. — Ces sortes ont baissé également et sont revenues aux cours les plus bas du mois de janvier dernier. Le Massai prima s’est traité de 11 fr. 75 à 12 fr. 25 et les Lahou Niggers autour de 10 fr. Le Gambie prima vaut 10 fr. 75; le moyen 8 fr. et l’inférieur 6 fr. 75. Le Madagascar rosé a donné lieu à d’importantes affaires entre 9 fr. 25 et 9 fr. 75. Le Madagascar raciueux a varié de 6 fr. 50 à 6 fr. 75. Anvers. — Le 20 avril a eu lieu une vente com- prenant environ 295 T. (dont 55 T. de plantation), qui se sont vendues avec une baisse moyenne de 1 fr. 50 au-dessous des taxes. Les plantations à 2 fr. 65 au-dessous. Havre. — Le 26 avril a eu lieu une vente d’environ 98 T. qui se sont vendues avec une baisse moyenne de 1 fr. également au-dessous des taxes. Plantations. — Les caoutchoucs de plantation ont baissé dans les mêmes proportions que le Para. Nous cotons actuellement : Crêpes très pâles 15 30 — pâles 15 15 — claires 13 75 — moyennes brunes 12 20 — feuilles fumées 15 40 — feuilles et biscuits prima . . 14 70 Hecht frères et C'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 28 avril 19H. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. i>. Par MM. E. et J. Foss.at. La fermeté des cours a été la note dominante durant la majeure partie du mois dernier et du mois courant. Nous cotons présentement au Havre les positions rapprochées à terme 94 fr., ce qui constitue un niveau de prix relativement élevé. Cette excellente tenue est uniquement la consé- quence de la statistique cotonnière. La filature qui, par principe, se plaint toujours, continue à puiser libéralement dans les stocks, et seul le tissage se plaint de rencontrer parfois de Sortes d Afrique. Stocksà Liverpool. 612 291 — à Londres . . 1 . 488 790 — à New- York. 379 324 2.479 1.805 Arrivages à Liver- pool .... 723 777 H4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 118 — Avril 1911 la difficulté à écouler rapidement ses produits aux pleins prix. Aux Etats-Unis l’industrie semble se ressaisir après la crise de l’hiver dernier, les affaires en tissus sont plus actives, et les récents câbles qui nous parviennent de Fall River nous indiquent comme chiffre de ventes en une se- maine 180.000 pièces de tissus imprimés avec des prix s’améliorant. En Anfileterre, c’est la continuation des tran- sactions libérales et avant la clôtui-e du marché pour les congés de Pâques. Liverpool a enregistré jusqu’à 20.000 balles de ventes en cotons États- Unis en une seule journée. Manchester relate que la demande de manufac- turés continue très suivie de la part de l’Inde et de la Chine. Les câbles reçus de Nev-York laissent entrevoir que différentes personnalités du monde du coton sur ce grand marché, ont l'intention de manipuler les cours des positions de mai et juillet prochains à la première occasions et, étant donné, les faibles stocks existant en coton américain disponible taait à l’intérieur qu’aux ports aux États-Unis, il est fort possible que l’élément haussier soit le vain- queur en lin de saison. Les avis reçus, tant du Texas que du Mississipi et de quelques autres Etals, laissent entrevoir que l’acréage durant la saison cotonnière 1911-1912 sera augmenté d’environ 5 à 10 "/o sur celui de l’an dernier, et il ne reste plus que les avis con- cernant la marche de la température pour guider l’opinion du public cotonnier au sujet des pers- pectives concernant la future production. Les revues sont unanimes à reconnaître que jusqu’ici rien de fâcheux n’a été signalé en ce qui a ti’dit au développement de la récolte prochaine, et il serait à souhaiter que l’été ne vienne pas, par de trop brusques élévations de température, dé- truire les perspectives du début de la récolte en terre. Passablement de cotons en provenance de Haïti nous ont été présentés depuis un mois, et les arri- vages paraissent sensiblement mieux soignés que ceux de l’an passé ; aussi malgré les bas prix des sortes égyptiennes le coton haïtien se vend encore sur une base relativement élevée. Nous avons eu le plaisir de vendre tout récem- ment, et au prix de 118 fr. 50 aux 50 kg, une petite partie de coton en provenance de la Nouvelle-Ca- lédonie, et nous sommes heureux de pouvoir re- later dans cet estimable organe que le coton placé par nos sdns possédait une assez bonne régula- rité au point de vue de la classification et de la longueur de la fibre. Le coton est très résistant et de nuance régu- lière. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue » de la récolte américaine au 14 avril 1911, depuis le Dr septembre, en balles de 220 kg en moyenne. en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 1909/1910 1908/1909 1901/1908 10.906.000 9.341.000 12.116 000 10.201.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 14 avril 1911, en balles de 50 à 300 kilogs selon provenance, était de ; 1911 1910 1909 1908 3.264.000 3.012.000 4.139.000 3.402.000 Cours du coton disponible par sortes en francs, le 19 avril, les 50 kg, entrepôt : Upland (^Middling). . . 95 » Sea Island (Fine). . . 220 « Sea Island (Extra-Fine) 2.56 » Haïti (Fair) 92 » Savanilla (Fair). . N. 87 » Céara (Fair) 100 » Pérou dur (Good Fair). 110 >> Broach (Fine) 92 Xm. Bengale (Fine) .... 71 Nœ. Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 116 Nœ. Egyp. blanclGood Fair). 165 Nœ. Afrique Occid. (Fair) . 97 Nœ. Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 19 avril 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d',\. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — L’écart auquel les sucres, eu France, se sont constamment tenus au-dessus des cours de l’étranger, a empêché l’exportation, et même permis l’importation des sucres étrangers de canne, et aussi de betterave; mais ces derniers en petite quantité. La spéculation semble avoir abandonné l’article cette année, et, par suite du temps exceptionnel pour la culture de la bette- rave, on rencontre assez couramment l’opinion que les cours pourraient faiblir dès les mois chauds, nivelant ainsi le départ de 3,00 qui existe entre l’aoùt et le septembre. Martinique. — Les sucres martiniquais com- mencent à arriver régulièrement dans nos ports. Dans les deux premiers mois de la campagne en cours il est arrivé 377 t. contre 1.246 en 1910 et 1.245 en 1909. Comme presque partout ailleurs la récolte est en retard. Guadeloupe. — Dans certains centres de la Gua- deloupe, en particulier à Marie-Galante, les usiniers ne sont pas satisfaits des rendements de la canne, et comptent sur un déficit assez sérieux dans la récolte. Dans les deux premiers mois de cette année il a été expédié 300 t. de sucre, contre 629 en 1910 et 1.714 t. en 1909. La récolte, cette année, ne sera pas très copieuse, des champs de cannes ayant été dévastés et incen- diés lors des derniers troubles de la Guadeloupe. Réunion. — Des renseignements précis sur le cyclone qui est passé sur l’île au début de février. 5 N» 118 — Avril 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 115 disent que dans la moitié de l’île environ la récolte sucrière subirait de 25 à 30 ®/o de déchet. Ce serait alors une perte de 4 à 6 “/« pour la coupe pro- chaine, qui s’annonçait meilleure que la dernière. D’après des chifTres publiés dans les documents slatisliques des Douanes, la Réunion aurait importé, pendant les deux premiers mois de l’année 1911, 3.816 t. de sucre contre 6.125 en 1910 et 7.596 en 1909. Les sucres de la Réunion arrivent, en effet, actuellement plus tardivement qu’autrefois. Maurice. — La température chaude et humide, et les violents orages qui se sont succédé presque quotidiennement depuis le commencement de l’année, ont été très favorables aux plantations, et la végétation est partout luxuriante. La dernière campagne est complètement ter- minée, à l’exception de quelques sucres qui restent à turbiner. Elle a été beaucoup plus favo- rable qu’on ne l’espérait. En comprenant les 10.000 t. nécessaires à la consommation locale, on peut estimer la production totale à 220.000 t. environ, contre 195.000, chiffre prévu au début de la récolte. Les prix pour les sirops sont montés à 24 et 25 fr. environ et les très beaux blancs extra ont atteint pour le marché du Cap le prix de 32 fr. 50. Si l’on compare la dernière campagne avec les précédentes, la coupe 1910-1911 présente un déficit de 12,11 ®/o sur celle de 1909-1910, soit 221.483 t. contre 251.988 t. La coupe 1911-1912 dépassera sans doute sensiblement le chiffre de 200. OOO t. si la saison est normale jusqu’à la roulaison. Natal. — La dernière coupe a dépassé de 33 1/3 o/o tous les résultats précédents comme rendement. Le chiffre total de la récolte 1910- 1911 s’est élevé à plus de 82.000 t. de sucre, contre seulement 62.000 en 1909-1910. Il faudrait que la colonie produise 100.000 t. de sucre pour suffire à la consommation du pays. Java. — Des cas de peste bubonique et pulmo- naire ont été constatés dans l’île. La province de Passervean, où sévit actuellement la peste, est l’une des plus importantes de Java au point de vue sucrier : elle compte 29 fabriques; elle est limitrophe de la province de Sœrabaga, qui ren- ferme 38 sucreries. Voici le tableau des expéditions du 1" avril 110 à fin décembre 1910 en tonnes : 1910 Tl 1909 10 1908/09 Royaume-Vni et continent. Port-i^aïd et Delawar. Break- 69.544 26.C37 3.233 wat. fo n9.106 210.943 445.164 San Francisco 12.452 — Vancouver 23.819 11.977 11.558 Hong-Kong 149.902 147.915 102.020 Chine 17.152 12.261 6.819 Japon 15.071 84 929 95.477 Inde anglaise 388.195 305.6.36 272 888 Australie 17.822 74.668 17.580 Egypté — — Singapeur 41 903 11.134 8 090 Total 1.004.9 2 836.300 961.837 Formose. — L’industrie du sucre, durant ces dernières années, a pris à Formose une extension rapide. La surface employée à la culture de la canne s’est augmentée d’environ 56 °/o, soit en 1908-1909, 39.034 hectares contre 24.972 en 1904- 1905. On distingue, à Formose, trois sortes de produits sucrés ; le sucre brun, le shiroshta et la mélasse. Les quantités de ces produits obtenus ont été les suivantes en tonnes ; Sucre l)run Siroslita Mélasse 1904-05 . . . 47.134 2.39-2 407 1905-06 . . . 72.109 4.323 763 1906-07 . . . 61.372 2.503 910 1907-08 . . . 63.345 2.175 1.167 1908-09 . . . 119.813 2.514 7.273 Formose, avant la guerre entre le Japon et la Chine, expédiait son sucre dans ce dernier pays. Maintenant le courant du sucre formosan a été dérivé presque entièrement vers le Japon, au détri- ment du sucre de Java. Tablant sur la capacité de production des su- creries formosanes actuelles... le Bureau sucrier officiel de Formose est arrivé aux prévisions sui- vantes en tonnes : Production Consommation de Formose du Japon 1910 153.042 344.957 1911 206.458 .349.269 1912 243.452 353.635 1913 204.330 3 8.055 1914 382.709 362.533 1915 339.993 366.992 1916 361.205 371.583 1917 369.613 ■ 376.272 Philippines. — Aux Philippines, la récolte ne serait pas aussi importante qu’on l’espérait; CzARMHC.\i l’évalue actuellement à 156.000 tonnes. Cuba. — Voici le mouvement des 6 ports prin- cipaux de l'île du 1" janvier au 12 avril : 1911 1910 .stock au l" janvier. ... ’ 2.000 8.000 Arrivages /03.000 810.000 Ressources W5.00Ü 848.000 Stock au 12 avril 324.000 362.000 Livraisons 381.000 486.000 11 s’est vendu la semaine dernière, sur le marché de New-York, 800.000 sacs de Cuba à des prix en hausse de. 3 fr. sur les cours. D'après une correspondance de .la Havane, il paraît évident que la canne de printemps ne pourra être travaillée cette année; la sécheresse qui a régné avant et après les cyclones d’octobre ayant enrayé sa croissance, et les froids survenus l’an dernier plutôt que d’ordinaire ayant provoqué sa maturation avant qu’elle n’eût atteint son plein développement. Tout espoir de faire moudre ces cannes doit être abandonné. MM. Guma et Meyer évaluent la production de IIG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 118 — Avril 191 1 l'île pour la campagne en cours à 1.458.000 car si des pluies ne surviennent pas d'ici la fin de mai, la récolte sera très mauvaise. G. DE Préaudet. Nantes, le 22 avril 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. >>. Par M. Akthime .Alleaume. Les principaux faits saillants survenus depuis le mois dernier sont, en date du 1"' avril, la vente pouf compte de la valorisation de 97.500 sacs Santos à prix variant de 72 fr. 25 à 76 fr. 50 et 13.000 sacs Rio, variant de 70 fr. 50 à 73 fr. 25. Cette vente étant jugée très bonne dans son en- semble, surtout pour les qualités simplement courantes de Santos, mais résultat plutôt médiocre pour les Rio. En second lieu, à la suite des résultats oblen'us sur les divers marchés, l’annonce d'une nouvelle vente au Havre le 22 du même mois et devant comporter : 92.500 sacs de Santoset20.000sacsRio, ensemble 112.500 sacs et le reste jusqu’à concurrence d’en- semble 300.000 sacs sur les autres marchés euro- péens, celui de Londres excepté, dont le montant sera expédié aux Élats-Uuis en remplacement des 300.000 sacs de New-York qui ont été déjà vendus. Les moyennes de la première vente avaient été : au Havre, de 74 fr. 50 pour Santos, 71 fr. 25 pour Rio, à Hambourg, de 56 pf. 25 à 59 pf. 75 pour Santos, 57 pf. 50 pour Rio, à New-Vork, pour Santos et Rio, 12 c. 3/4 (base Santos 6). Ces prix ne paraissent plus guère obtenables actuellement, et comme il ne faut pas oublier que la condition essentielle est que le prix de 75 francs soit obtenu, l’incertitude des combinaisons que la valorisation devra employer pour obtenir un sem- blant de satisfaction, a contribué à entretenir depuis quelques semaines un certain sentiment de mé- fiance qui n’a pas permis à l’article de suivre sa tendance naturelle. En efft-t, les derniers avis au sujet de la prochaine récolte sont moins favorables et 1 estimation actuelle est de 10 millions et demi pour Santos-. En outre, la dernière statistique de MM. Dunring etZooN pour le mois de mars, donne pour les arri- vages en Europe : 590.000 sacs et débouchés 686.000 sacs. Par suite, l’approvisionnement visible au !«'' avril était de 12.910.000 sacs, en diminution de 423.000 surfin février. contre 15.000. OuOsacs fin février 1910 et une diminution de 287.000 sacs. Au Havre, le marché à terme après-midi : Santos a fait cette 64 «.pour avril, mai, juin, au lieu de 66 >1 le mois dernier. 64 25 pour juillet, août . . — 66 .. — 64 25 pour septembre . . . — 65 75 — 64 » pour octobre .... — 65 50 ' — 63 ”5 pour novembre ... — 65 25 — 63 75 pour décembre ... — 64 75 — 63 50 pour janvier, février — 64 50 — 63 25 pour mars 1912 . . . ( Sans cote le mois dernier . En disponible, la vente de la valorisation n'a rien changé à la situation générale et il n’est pas certain.que celle du 22 courant produise une mo- dification plus importante; la consommation paraît faire peu de progrès malgré la faiblesse de ses pro- visions. — Le manque de transactions importantes — est peu favorable au raffermissement des prix, cependant les cours souvent nominaux n’ont été baissés que par concordance avec le terme. En Haïti, notre stock est largement pourvu, mais les avis sont peu favorables pour la future récolte. Au Centre Amérique peu d’affaires en disponible, mais le livrable Salvador et Nicaragua a été actif et reste bien tenu. Les cafés de l’Inde ont été négligés et le stock en sera prochainement renforcé. Prix courant léqal des courtiers assermentés. Sortes 17 mjrs 1911 13 avril 1911 Santos lavés 79 »à 85 ». 77 » à 84 » — supérieurs et extra. . . 75 » à 78 M 72 «à 75 » — good 74 » à 75 » 71 » à 72 » — ordinaires 70 » à 73 >> ü7 »à 70 » — triages Manquent Manquent Rio lavés 78 » à 85 » 77 «à 84 » — supérieurs et extra .... 72 » à 77 » 69 » à 74 » — good 71 » à 72 » 68 >, à 69 .. — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Rallia 69 » à 77 M 67 » à 74 « Haïti gragés et triés 78 » à 89 » 76 ..à 87 .. — Saint-Marc et Gonaïves. 73 » à 76 » 72 » à 75 n — Port-au-Prince et autres. 71 -.à 75 » 70 » à 74 » Jamaïque gragés 80 » à 86 « 79 «à 85 » — non gragés 75 » à 79 » 73 M à 77 » Mexique et Centre-Amér. gragés 81 » à 92 » 80 «à 92 » — — non gragés 78 » à 81 ». 74 »à 80 » P. Cabello et La Guayra gragés. 80 » à 88 » 79 « à 87 » — — non gragés. 74 »à 79 >1 78 .-à 80 . Maracaïbo, Guayaquil 75 » à 85 » 73 »à 82 » Porlo-Rico, choix 97 » à 105 » 97 M à 105 » — courant 90 » à 96 » 90 » à 96 « Moka ....'■. 88 » à 115 » 88 à 115 .. Malabar, Mysore, Salem .... 85 » à 90 » 83 »à 96 » Javal 96 » à 125 ). 96 ..à 125 .. Bali, Singapore 87 » à 97 87 «à 97 .. Guadeloupe habitant 131 » à 133 » 128 » à 131 » — boniîieur 135 » à ! 138 » 134 >. àl37 .. Réunion 138 >. à 143 » 138 «à 143 » N'R'-Calédonie et autres colonies 115 » à 125 » 113 ..à 123 » Le stock en entrepôt du Havre, était au 13 avril : 1911 1910 1909 Santos et autr. Brésil, sacs. 2.011.239 2.609 472 2.721.529 Haïti 218.033 142.978 133.423 Antilles etCentre-Amériq. 201.867 205.670 123.007 Java 18.332 13.606 11.038 Malabar 39.403 32.574 35.502 Divers 23 988 26.144 20.581 Totaux 2.512.862 3.030.453 3.045.080 En débarquement .... 42.500 75.000 58.800 A. Alleaume. Le Havre, le 20 avril 1911. N® 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du » J. d’A. T. ». Par M. A.mhime Alleaume. L’activité a, depuis un mois, complètement fait défaut, mais il restait un certain nombre de mar- chés à alimenter à la suite des ventes de janvier et février; ceux-ci sont venus renforcer notre stock qui, à fin mars, se trouvait augmenté de 25.814 sacs, les débouchés n’ayant pas eu une importance exceptionnelle. D’autre part, les arrivages journaliers ont été suffisamment importants, notamment de certaines provenances jusqu’ici peu usitées, par exemple le « Dando » avec 13.751 sacs de S. Thomé, et ces jours derniers le Monrovia et l’Afrique apportant de la Côte Occidentale d’Afrique (GoUcoast) ensemble 35.000 sacs. Ces sortes sont, dans ces derniers temps, venues concurrencer celles de la République Dominicaine et autres Antilles plus ou moins accaparées par les Etats-Unis. Du reste, la plupart des provenances ont été plus régulièrement offertes en livrable, telles que Guayaquil, ïrinidad, Babia, etc., dont les récoltes s’annoncent suffisamment abondantes et pour les- quelles la tendance reste des plus faciles. L’impor- tance de notre stock n’a pas encore permis aux acheteurs d’en profiter dans une mesure impor- tante. Du reste, les ventes en disponible ont été réduites à quelques réassortiments peu impor- tants pour lesquels il a fallu payer des prix assez soutenus pour qualités donnant satisfaction. Mouvement des Docks-Entrepôts du l®'" au 13 avril. entrées' « 1911 1910 1909 Para, Maragnaa .... sacs. 469 580 434 Trinidad ■2.678 1.864 4.106 Côte-Ferme, V'enezuela. . . . 3.424 12 .493 3.0-26 Babia 750 555 4.100 Haïti et Dominicaine 3.576 ■-2. 805 602 Martinique et Guadeloupe . . 624 1.137 310 Guayaquil et divers 5.201 4.654 1.2-25 Totau.x 16.722 24.088 13.803 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maraghan 1.757 1.552 1 354 Trinidad 742 1.690 •2.264 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.086 6.354 1.560 Bahia 883 2.714 693 Haïti et Dominicaine 966 , , 2.477 1.868 Martinique et Guadeloupe . . 39 349 704 Guayaquil et divers 4.1-29 4.488 1.712 Totaux 11.602 19.624 10.155 STOCK EN ENTREPOT AU 15 AVRIL 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 16.938 14.894 7.172 Trinidad 49.408 37.047 •28.975 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 40.489 47.166 •27.472 Bahia 35.407 -22.428 -21.254 Haïti et Dominicaine 21.990 3-2.863 30.849 Martinique et Guadeloupe . . 4.264 5.338 1.342 Guayaauil et divers 409.901 72.182 54.931 Totaux -278.397 •231.918 171.995 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au i-ï avril, en sacs. ENTREES TOTALES 1911 1910 1909 15-2.437 118.103 1-25.788 SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 109.876 115.1-20 90.046 Cour.i des diverses sortes au 'tô avril. 1911 lino 1909 Para, Maraguan . 63 » à 72 » 66 50 à 72 » 71 » à 75 » Triüidad 67 50 à 70 » 70 50 à 72 » 73 50 à 76 » Côte- Ferme, Vene- zuela 68 » à 160 » 68 »àI50 » 70 » à 150 » Bahia 61 50 à 70 » 64 » à 69 50 72 50 à 77 50 Haïti 53 » à 66 » 50 •> à 63 » 53 » à 67 50 Martinique et Gua- deloupe .... 88 » à 91 50 80 » à 90 » 88 » à 92 Guayaquil .... 70 » à 80 » 78 » à 88 » 78 » à 88 » P. Plata, .Sanchez, Samana .... 61 50 à 65 » 58 » à 62 » 04 » à 67 50 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du I®'' janvier au 31 mars. SORTIES STOCK ENTRÉES CoDSoniinatioD et e.iportation a«28féT.1911 1911. ... kg. 1910 13.497.700 11.148.900 22. -2-25. 700 1909 10.788.300 11.147.600 17.851.000 1908 14.296.600 9.633.700 1-2.681.300 1907 10.9.57.400 10.033.500 9.512.800 1906 10.905. 100 10. -235. 400 17. -275. 600 Mouvement parliculiei de l'entrepôt du Havre . 1911. ... kg. 1910 11.107.700 8.634.000 16.601.700 1909 8.399.000 5.982.000 12.966.800 1908 8.452.400 4.387.800 8.833.640 1907 5.418.150 5.163.575 5.747.042 1906 7.137.830 5.983.276 1.381.151 A. Alleaume. Le HavTe, 21 avril 1911. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. » Par MM. Touton, Crous et C'®. Vanilles Bourbon et Comores. — Depuis notre dernière revue aucun changement à signaler ; aucune affaire saillante ne s’est traitée ; le marché reste très ferme avec stock très réduit et les arri- vages des colonies sont virtuellement terminés. Cela va durer ainsi jusqu’aux premiers lots qui paraîtront de la nouvelle récolte, et nous restons persuadés qu’ils trouveront bon accueil, sur la base des prix signalés précédemment. Vanille Mexique. — Marché sans affaires; prix très fermes. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse, valeur 14 13 fr. le kg. acquitté. Touton, Crous et C‘®. Bordeaux, le 20 avril 1911. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 118 — Avril 1911 11 8 Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Aloès M'inilie. — Marché calme, sans change- ment notable : Pour N" 1 40 » à 41 » N» 2 36 » à 37 » N» 3 33 50 à 34 » Chanvres. — Sans changement notable depuis notre dernier communiqué, le marché continue à être calme en général pour toutes les sortes. Sisal. — Marché calme, les prix resteront in- changés et les quelques affaires traitées se sont faites sur la base de 48 fr. 50 à 51 fr. aux 100 kg. pour sortes courantes. Sisal Afrique. — Marché inactif, les marques su- périeures de l’Afrique allemande se maintiennent entre 60 et 63 fr. aux 100 kg. alors que les marques ordinaires obtiennent des prix variant entre 25 et 27 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché ferme, sans changement, la belle qualité extra vaut de 62 fr. à 64 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Marché inactif, arrivages nuis, l'on cote ; Pour qualité première 42 » à 44 75 — moyenne 35 » à 40 » — sortes ordinaire ... 31 » à 33 50 aux 100 kg. Manille. — D’après les dernières dépêches reçues (le Manille, le marché est relativement calme; les recettes à Manille, pour la dernière semaine, ont été de 29 000 balles marquant un total depuis le !''■ janvier ; de 418.000 balles contre 374.000 baltes pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 107 » à 115 » Belles marques 103 » à 105 » Good current 81 » à 82 50 Pair current 47 25 à 48 >■ Superior seconds 46 » à 46 50 Pair seconds 44 75 à 45 25 Good brown 43 50 à 44 »- aux 100 kg. c. i.f. Havre pour disponible; pour embarquement avril-mai, il serait possible d’ob- tenir une réduction variant de 0 fr. 50 à 1 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Lin de la Nouvelle-Zélande. ■ — Marché calme, sans grande variation dans les cours; l’on cote pour good fair Wellington entre 50 et 51 fr.; pour fair entre 48 fr. et 48 fr. 50 ; et pour qualité com- mune entre 47 fr. et 47 fr. 50 aux 100 kg., c. i. f. Havre ou grands ports de l’Europe. Aloès Maurice et Réunion. — Marché ferme, les qualités supérieures sont toujours excessivement rares sur te marché, la bonne qualité se cote au- jourd’hui entre 61 et 62 fr. aux 100 kg., alors que la courante normale varie entre 56 fr. et 58 fr. 50 aux 100 kg. pour disponible ou prompt embar- quement. aux 100 kg. .Jute Chine. — Quelques affaires ont été traitées sur la base de 46 fi'. 50 à 47 fr. 25 pour qualité Tientsin et 42 fr. 50 à 43 fr. 50 aux 100 kg. pour qualité Hankow. Jute Calcutta. — Marché inchangé, ventes pour ainsi dire nulles. Itzle Tampico. — Le marché est de plus eu plus ferme, les prix s’établissent comme suit : Jaumaire BZ ou égal 66 » à 69 » Tula, good average 58 » à 60 » — fair — 55»à57 » Palma bonne sorte 40 • à 44 » aux 100 kg. c. i. f. Europe. Ramie. — Vu la rareté de cet article, les prix ont monté assez sensiblement; les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche, 114 fr. 50 à 119 fr. 50; pour bonne qualité, 99 fr. 50 à 106 fr., et pour bonne sorte moyenne, 78 fr. à 87 fr. aux 100 kg. Raphia. — Sans changement, marché calme, l’on cote : Belle sorte supérieure 78 » à 80 >• Courant, choi-v 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg ex-magasin. Chiendent. — Les arrivages en qualités supé- rieures ne répondent toujours pas aux besoins de la consommation; par contre, les qualités cou- rantes et ordinaires nous parviennent normale- ment; les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, lin à beau fin 210 » à 235 » — demi-fin à supérieur. . 190 » à 210 • — belle sorte courante . . 145 » à 160 '» — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 » à 120 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Toujours très demandé, mais les arrivages se font très rares. Piassava. — Bien tenu dans toutes les classes, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants ; Brésil. . Para 130 » à 150 — Bahia 1” 115 o à 1.30 — — 2« 90 » à 110 Afrique. Monrovia 50 » à 52 — Galabar 51 » à 56 — Cap Palmas 51 » à 55 — Grand Bassam 50 » à 54 — Congo 30 » à 40 > Madagascar 65 » à 120 Palmyrah, extra forte 75 » à 90 > — belle sorte 62 » à 70 > — molle 45 » à 58 > le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Marché continue très ferme. % NM 18 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant .... 41 » à 43 » Bonne sorte .... 47 » à 50 » Belle qualité » à 56 .. Qualité supérieure .... .... 57 » à 60 » aux 100 kg., c. i. f. Kapok. — Marché très ferme, les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 115 » à 120 » • •lava, extra 160 » à 165 » — belle sorte 155 » à 160 » — supérieur, longue soie, blanc. 170 « aux 100 kg, c.i. f., Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — Ar- ticles toujours très intéressants et dont la demande est très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc., etc. VaQUIX et SCHWEITZER. Le Havre, 18 mars 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocc.a, T.vssy et de Roux. Coprah. — Tendance : plus ferme — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried. . . . 55 » Moy-ambique . 52 » Singapore Saigon Macassar . 52 50 Cotonou . 51 50 Manille Pacifique (Samoa) . . . 51 50 Zanzibar Océanie française . . . 51 50 Java Sundried. . . . 53 .50 Huile de palme. — Lagos, 69 fr.; Bonny, Bénin, 68 fr. ; qualités secondaires, 65 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 38 fr., les 100 kg. Moicra (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc", grosse graine 41 » — — petite graine . 40 » — Jaffa (à livrer) 48 » — bigarré, Kurracliee — / Lins Bombay bruns, grosse graine 45 » ‘^^P®"‘se®N Colza Cawnpore 27 » ®... y Pavot Bombay 40 » arseï e ^ Ricin' Coromandel, nouvelle récolte 27 » Arachides décortiquées Mozambique 38 » — Coromandel 33 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 15 avril 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. CoLLi.x. Riz Tonkin-lndo-Chine. — Le marché reste sou- tenu avec une bonne demande. On offre plutôt en revente qu’en première main et aux prix approxi- matifs ci-dessous ; Suivant embarqnement Riz blanc, trié, n» 1 ... 22 » à 23 ,> — n» 2, importation . ... 22 » à 22 25 — n» 3 ... 18 » à 19 jû Riz Cargo, 1 •/. paddy. . . . ... 18 » à 21 » - 5»/. - . . . . ... 17 » à 20 50 - 20»/. - . ... 16 . à 18 Brisures blanches, n» 2 . . . ... -20 » à 21 „ — n” 3 . . . ... 19 « à 20 » c.a. f; ports de France. Mais Tonkin-Indo-Chine . — Tendance en hausse. La nouvelle récolte a déjà été traitée en forte quantité. On sait le rôle important que joue le mais Plata sur le marché européen, aussi par suite de mauvaise récolte en prévision pour cette qualité, les offres en autres provenances sont plus modérées. Maïs roux, attendu/arrivé 15 75 à 16 25 — — avril/juin/juillet/sept. . 15 50 à 16 » — • blanc — — . 15 25 à 15 50 C. a. f. ports de France. Maïs provenances diverses : Plata jaune 13 » à 13 50 Danube 12 50 à 13 .i Amérique 12 50 à 12 75 Cinquantino 13 75 à 14 75 C. a.f. ports de France non acquittés. Racines de maniocs Tonkin-lndo-Chine. — Depuis le mois dernier, il est arrivé de forts stocks en France et l’industrie està présent largemeutappro- visionnée. Les prix en livrable se maintiennent mais les affaires sont inactives actuellement, sur toutes positions. Décortiqué, attendu/arrivé 17 25 à 17 50 Décortiqué, avril/juin 17 » à 17 25 Pour non décortiqué env. 0,50 en moins. Racines de maniocs Java c.a.f. sans intérêt. On cote avril-juin 12,1/8 c.a.f. ports de France non acquitté. Paul Collin. Lille, le 21 avril 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Geo Ernst. •Mois particulièrement calme pour tous nos articles. La consommation est inactive et la plu- part de nos cours sont nominaux, sur cotes fermes 1-20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE iN» iiH — Avril 1911 malgré cela, car les offres sont restreintes et les vendeurs peu empressés. Ambrettes. — Nous restons à 1 fr. 50 le kg. sans stock, ni affaires. Algarobilla. — Nominal à 36 fr. 50 les 100, kg. Badiane. — Semences. Pas d’offres sur place, on tient toujours ferme de 195 à 200 fr. les 100 kg. pour graines de Chine. Baumes. — Benjoi.n : Toutes provenances fermes. Si.^M : Rare et très cher encore à 14 et 15 fr. le kg. en larmes. Tonkin : Quelques caisses en débarquement, der- nière vente à 5 fr. 50 le kg. Sumatra : Petit disponible à 4 fr. le kg. entrepôt. CoPAHü ; Dernière vente à 4 fr. 75 pour Baume Colombie naturel. Le Para manque et demandé, se tient sur d’autres places à 5 fr. 50 le kg. ; le .Maracaibo est à 4.fr. 50 le kg. PÉROU : Très ferme ici pour baume d’importation directe, pur, sans offres pour disponible, on de- mande 22 fr. le kg. pour livrable prochain, par ailleurs on traite sur échantillons aux environs de 20 fr. et au-dessous pour baumes sans garantie d’origine, la demande est modérée. Tolu : Rare en premières mains, pas d’arrivages, nous cotons 2 fr. 75 à 3 fr. le kg. suivant qualité. Styrax : Rien à signaler, nominal à 175 fr. les 100 kg. ~ Bois. — . Quassia ; Toujours recherché pour extraction, on serait acheteur de bois de Surinam, sain. Sa.ntals ; Divers arrivages des Indes. .Sans affaires sur place, on reste acheteur de bois Nou- velle-Calédonie, dernière vente 86 fr. les 100 kg. pour bon lot billes et souches. Cachons. — Marché calme, avec tendance moins ferme ; les offres varient suivant marques, de 87 à 90 fr., premier coût, pour qualité Rangoon, et 60 à 65 fr. pour les autres. Camphre. — .Marché toujours ferme, le produit brut étant tenu sans concessions par le monopole japonais, la consommation est active pour le raf- finé, et les raffineurs de tous pays maintiennent leurs prix entre 5 et 5 fr. 75 le kg. suivant prove- nances. Le cru de Chine se tient de 425 à 430 fr. pour disponible et moins ferme de 385 à 390 fr. pour livrable prochain. Cires d'abeilles. — Affaires très restreintes. Sans variations de cours, tendance bonne, peu d’offres. Afrique (nominal, manque). 1 75 le 1/2 kg. acq. Chili 1 775 — Madagascar 1 05 — Haïti 1 75 — Cuba I 75 — St-Domingue 1 73 — • • Indes (manque) « — Cires végétales. — Car.xauba ; Après un bon mou- vement de hausse par suite du peu de stock offert, l’article redevient faible par l'absence de demande. La grise reste à 383 et 390 fr. les 100 kg. ; les jaunes de choix, rares, sont à 480 et 500 fr. les 100 kg. Blaxchf. Japon : Négligée, se tient de 100 à 105 fr. suivant marques, pour livraisons promptes. Cochenilles. — Affaires modérées, prix inchangés, un bon lot Pérou disponible. Nous cotons : Ténériffe Zacalille choix ... 3 25 à 3 75 le kg. c. i. f. — — seconde . . 2 90 à 3 25 — — grise argentée . . . 400 à 450 — Mexique (manque) » Colles de poissons. — Pas de ventes. Pas de dis- ponible en première main. Sans changement de prix. Pocheltes rondes Saigon .... 1 80 à 2 » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 50 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités 4 » à 6 » — Pochettes A'enezucla 3 75 — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — Cornes. — Marché toujours ferme, mais peu de transactions ce mois, 35 à 1 15 fr., à prix extrêmes pour les 100 pièces, et 60 à 120 fr. pour les cornes buflles, aux 100 kg. * Cuirs et peaux. — Bonne situation toujours pour toutes les provenances. Affaires moins actives acluellemenl par réaction naturelle après les achats de consommation. Martinique. Ste-Lucie, Demerara. sal. 52 »à 70 « Haïti et Porlo-Rico, secs et sal. secs. 00 » à 105 » Madagascar, salés secs 04 » à 74 » — secs . : 90 » à 132 » Chine secs 130 » à 142 ■> Japon salés 74 » à 77 >■ Australie salés 73 » à 74 » aux 50 kg. acquittés. Clous de girofles. — Tendance ferme mais sans afi'aires. Nous cotons : Sainte-Marie 180 » à 185 » les 100 kg. Zanzibar 175 » à 180 » — Penang, choix 325 » ^ — aux 100 kg. Entrepôt. Üividivi. — Pas d’affaires. Nous restons à 12 fr. 50 les 50 kg. Prix moyen. Écailles de tortues. — Pas de ventes. Antilles ... 25 n à 35 Madagascar . . . » à 33 Cuba . . . 30 » à 34 Écorces. — Ora.nges ; 1/4 Ha'iti. Cotes nominales 35 à 37 fr. les 100 kg. Acquittés, au droit de 10 fr., soit 25 fr. pour exportation. Palétuviers : .\rrivages suivis en transit, pas de ventes sur place. On cote, prix moyen 12 fr. 50 les 100 kg. pour titre 38 à 42 ®/o. Qltllay (B. Panama) ; Calme, mais tendance plus ferme. Nous cotons encore : Valparaiso 54 • à 55 » les 100 kg. Les autres sortes ... 50 » à 52 — .\o lis — Avril 1911 JOURNAL D’Ar.RlCULTURE TROPICALE 121 Quinquina : Rien à signaler. Essences. — Marché calme, mais toujours ferme, les pronostics restent réservés pour la prochaine campagne. Citronnelle (Ceylan) : Sans affaires. Coté à 275 fr. les 100 kg. c. i. f. Citronnelle (Java) : 5 fr. 50 le kg. c. i.f. Badiane (de Chine) : Sans changement à 13 fr. 25 le kg., pour disponible, entrepôt; et 12 fr. 50 pour livrable prochain. L’essence Tonkin : Ferme à 13 fr. 50 le kg., pre- mier coût (privilège colonial). Géranium Bourbon : Calme à prix stationnaires de 29 à 31 fr. le kg, suivant marques. Linaloé (Mexique) : Bien tenue malgré le peu de demande, de 22 fr. 50 à 23 fr. le kg. Entrepôt pour qualité pure du bois. L’essence de Bois de Cayenne est de 24 fr. 50 à 25 fr. le kg. Niaouli (Nouvelle-Calédonie) : Négligée à 8 fr. le kg. P.\tchouli : Rien à signaler. On cote qualité pure 31 fr. le kg. Petit grain du Paragu.ay : Sans affaires. Petit disponible tenu à 22 fr. le kg., entrepôt. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Négligée à 12 fr. 50 le kg. entrepôt, pour qualité 72/75 °/o: pas d'offres actuelles de l’importalion. Vervei.ne du Tonkin ou Réunion : Pas de produc- tion aux cotes actuelles, malgré le privilège colonial . Un petit lot des Comores, très riche en cilral, vendu à 14 fr. le kg. Vétiver Bourbon ; Pas de vente. Ylang-Ylang : Reste inactif. Sans demande. Marques fines (Manille, Réunion) . . . 215 » à 325 « le kg. Provenances diverses 200 » à 225 » — Fèves Tnnka. — Toujours rares et très chères. Les quelques disponibles sont tenus à 45 fr. le kg. pour Angustura, 35 fr. pour Surinam et 25 fr. pour Para. Les offres pour prochaine récolte sont encore indécises; le maintien de ces hauts prix reste subordonné aux achats américains. Fèves de Calabar. — Rien à offrir. Reste demandé sur dernière vente à 2 fr. 50 le kg. iVo'a; d'Arec. — Kolas. Pas de disponible. Les Kolas 1/4 et 1/2, saines, sont demandées et obtiendraient 100 à 125 fr. les 100 kg. Gommes. — Arabiques : Marché très ferme pour futurs; le disponible se cote, suivant classement, de 105 à 1 15 fr. les 100 kg. Gommes des Indes : Calmes. Les ghatti n® 1 sont •à 105 fr. ; les ghalli n“ 2 sont à 75/80. Les Bushire à 52/55 fr. sans affaires. Copals : Pas de ventes à signaler. Nous cotons : Afrique 50 » à 100 » suivsnt provenances Madagascar, dure, claire (choix) . 3 50 à 3 75 le kg. — teintée-claire .... 2 50 à 2 75 — — grabeaux 1 50 à 1 75 — demi-dure 75 • à 78 » les 100 kg. Gutïe : Négligée et faible. Petite vente favorisée a 6 fr. 50 le kg. pour bonne moyenne Saigon. Les belles qualités Siam sont à 650 fr. les 100 kg. Sticklacs : Calme plat toujours. Cotes à peu près nominales à 95/105 fr. les 100 kg. La gomme laque reste calme à 180 fr. les 100 kg. pour type T..\. orange. Racines. — Ipéc.acuanha : Rien à signaler sur notre marché. Les cours restent fermes. Rio, Minas 21 » à 22 » le kg. Carthagène (ferme) . . . 18 » à 20 u — J A LA P : Sans affaires. Reste coté à 3 fr. 50 le kg. pour qualité saine 1/2 lourde. R.vtanhia : Rien. Article négligé. Salsep.areille (Mexique) : Ferme à 110 fr. les 100 kg. qualité grise courante. Honduras : 3 fr. le kg. demandé. P.ARA : Manque. Vétiver. — Sans demande. Les belle.® racines Java sont fermes et on tient 150/160, Indes, 115 à 120 fr. les 100 kg. Les autres origines, Tonkin, Madagascar, Antilles, sont peu appréciées et d’un placement difficile, parce que peu aromatiques. Rocou. — Pas d’offres ni demandes. Cotes nominales : Pâte sur feuilles. ... 75 u à 80 » les 100 kg. Semences 80 » à 85 » — plus fermes. Tapiocas. — .Marché plus ferme, bon courant d’affaires. Bahia, Maragnan 50 « à 70 s Rio de Janeiro 100 » à 120 » Singapore 62 50 à 65 » Réunion 59 » à 64 » les 100 kg. acquittés. Maniocs : Racines 19 » à 20 » Fécules 32 » à 35 » Miels. — Marché faible. .Affaires difficiles, sauf pour qualités blanches. Chili (droit de 30 fr.). 62 50 à 65 » Haïti (droit de 20 fr.). 65 » à 70 » Mexique — 60 » à 65 i> Cuba, St-Domingue. — 60 » à 62 50 Nacres et coquillages. — Marché calme. Panama 35 » à 65 » les 100 kg. Trocas 87 50 à 150 » — Burgos 35 » à 65 » — Lingah 15 » à 22 » — Palourdes-Tonkin ... 15 » à 18 » — Noix de Corozos. — Sans affaires. Cotes nomi- nales. Guaj'aquil, décortiquées 95 » à 100 • — en coques 75 « à 80 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 62 50 à 72 50 — — en coques .. 60 » à 70 » 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'’ 118 — Avril 1911 Vanille. — En transit, nous notons 22 caisses Mexique : rien à signaler sur place. Les avis sont toujours à la fermeté pour toutes origines et nous restons confiants dans la bonne tenue de l’article. Vanillon. — Sans offre. On est acheteur pour partie. bien préparée. Nous colons 16 à 20 fr. le kg. nominal. Autres produits. — Cotes, renseignements et essais d’échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 19 avril 1911. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. T.wlor and Co. .Huile de palme. — Les prix sont restés sans changement sensible, la demande a été très calme pendant la dernière semaine de mars, qui a été très lourde, mais l’offre d’huile n’était pas non plus très considérable. Pendant la première semaine d’avril le marché, en sympathie d’ailleurs avec beaucoup d’autres du même genre, continue à être assez facile. Les prix sont assez fermes, mais, en ce qui concerne les marchés à terme, il n’y a pas beaucoup d’affaires de traitées. Dans le courant d’avril le bas prix tend à continuer; et acheteurs et vendeurs n’ont pas l’air très inté- ressés par les affaires. Voici la dernière quote du jour : 1911 Lagos £ 29.10.0 à 29.15.0 Bonny, Old Calabar 29. 0.0 à 29. 5.0 Gameroon 28.15 0 à 29. 0.0 Bénin 28. 5.0 à 28. T. 6 Accra 27. 15.0 à 28. 0.0 Bassam, Half-Jack 27.10.0 à 27.15.0 Congo 25. 5.0 à 25.10.0 Sait Pond Kinds . . . . , . . 25.15.0 à 25. 0.0 Diseovo and Bassa 25.10.0 à 25.15.0 Sherbro 25.10.0 à 32. 0.0 Amandes de palme. — Depuis notre dernier rap- port le marché a été assez ferme pendant la der- nière semaine de mars, mais de petites affaires seulement ont toutefois été traitées. Le marché s’est encore assez bien maintenu pendant la semaine suivante, mais il a décliné dans le cou- rant de ce mois. Il s’est toutefois maintenu et a été ouvert de £ 16 13/9 à £ 16 6/3 selon la posi- tion. Voici les quotes du jour ; 1911 Lagos, Cameroun et fine River Kinds £ 16. 12.6 à 16. 13.9 Bénin, Congo 16.10.0 à 16.11.3 Libéria 16. 5.0 à 16. 6.3 Gold Coast Kinds 16. 2.6 à 16. 3.9 Caoutchouc. — Depuis noti'e dernier rapport, la semaine de fin mars a été encore extrêmement calme, les demandes sont toujours très basses, et l’état est resté le même pendant la semaine sui- vante. Dans le courant de ce mois, les acheteurs sont toujours indifférents et il ne se conclut pas d’affaires. Lumps : Il ne se fait absolument rien, et le mar- ché est absolument vide. Pas d’acheteurs, pas : d’affaires conclues. Para : Le marché reste très indécis, et ceci est dû à des opératipns de spéculateurs. La semaine suivante le marché continue à monter, on crai- i gnait uii déclin, mais les prix ont rapidement re- monté. Le marché est encore assez bon dans le courant j du mois et a été clos samedi dernier à 5/ H. I Cacao. — Le marché a été assez lourd depuis notre dernier rapport et peu d’affaires ont été traitées pour avril. Mais les affaires ont été faites à environ 47/6. ^ Piassava. — 1870 hundles Bassa £ 17 à £ 19/10 pour courant avril. j Copra. — Au commencement du mois, environ i 4 tonnes Sierra Léone à 4 £ à 1/2. f Gingembre. — Marché assez ferme, mais peu j d’affaires conclues faute de vendeurs et d’ache- | teurs. I I Cire d'abeilles. — Demandes assez nombreuses, 1 mais peu de fournisseurs. Le marché est assez I ferme et tend plutôt à remonter. De petites ventes I| ( ont été conclues. Gambia à £ 7/10. Taylor and Co, 7, Tithobarn Street. Liverpool, le 19 avril 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Ainsi que je m’y attendais, la î hausse n’a pas été de longue durée et l’anicle ai graduellement baissé jusqu’à 174 fr. les 100 kg.) pour la T. N. et 166 fr. pour l’A. G. A ces prix on a pu traiter quelques affaires. Effectivement, lesj cours actuels sont avantageux pour les consom-j mateurs, et c’est ce qu’on peut dire de plus favo- ' vorable a l’égard de ce produit qui n’est pas encore mûr pour la grande spéculation. j Le Gambier est calme à des prix plus bas que le mois dernier, la cotation étant de 50 fr. 50, contre 53 fr. Le Tapioca est ferme et sans affaires pour la France à la parité de 51 fr. Les Racines de manioc sont peu demandées, mais j très fermement tenues et il ne se fait pas d’affaires.^ lei '‘tn ide Icelf yi' i hî «il e «Il NM 18 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 123 A Java la récolte de riz est déficitaire, et la consé- quence en est que les indigènes emploient les racines de manioc à leur consommation alimen- taire, et ce qui vient au marché est médiocre comme qualité et en quantité insuffisante. La Fécule est inchangée et les alTaires sont nulles. Inchangées également la Cire végétale du Japon, ■et les Galles de Chine. La Rumie a enfin une certaine tendance à la baisse et les acheteurs paraissent décidés à faire front aux exigences des producteurs. 11 est vrai que la consommation est amplement pourvue et, dans ces conditions, on peut s’attendre à une lutte assez âpre pour l’établissement dés prix pour la première et la deuxième récolte. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Groix-de-la-Bietonnerie. Paris, le 20 avril 1911. ACTUALITÉS Alcool de Nipa. Une information publiée dans le n” 110 du « J. d’A. T. » sur l’alcool de Nipa, me suggère quelques remarques. La sève de Nipa contient 12 ®/o de ma- tières fermentescibles, principalementcom- poséesde saccharose; or, le minimum d’al- cool produit par 1 kg. de saccharose est 600 cm’ alcool absolu (dans un travail bien conduit, on peut facilement obtenir 630 cm’), on aura donc 72 cm’ d’alcool absolu par litre de sève de Nipa, ou un litre d’alcool à 95“ pour 13-14 1. de sève, au lieu de 32-34 1. rendement actuel. Il ressort de là que la fermentation de la sève de Nipa, telle qu’on la pratique maintenant, est extrêmement défectueuse et que le ren- dement ne représente guère que le 40 ®/o de ce qui devrait s’obtenir. Les mauvaises fermentations sont de règle dans les pays tropicaux, mais j’ai rarement eu occasion de voir d’aussi faibles rendements. Ij’article dit ensuite que « le procédé pour obtenir de l’alcool à 95® est coûteux » : cela dépend de l’appareil distillatoire em- ployé; il est évident que, industriellement, il est presque impossible, et en tous cas extrêmement dispendieux, de faire du 95® par repasse avec un appareil à charge intermittente, mais avec un appareil con- tinu il est certainement plus économique de faire t 1. d’alcool à 95° que 2 1. à 50® avec un appareil discontinu. En résumé, en fermentant avec soin, il serait possible d’obtenir 2 1. 1 /2 au lieu de 1 1., rendement actuel, et, en employant un appareil à distillation continue quel- conque, de produire de l’alcool à 95“-96, plus économiquement que l’eau-de-vie à 50®. Si la matière première est abondante, et peut être obtenue à bon marché, il y aurait là une affaire intéressante. Somme toute, l’industrie de la distillation ne me paraît guère avancée aux Philippines. Une remarque assez intéressante pour finir ; le procédé employé pour obtenir la sève du palmier Nipa est tout à fait analo- gue à celui connu de temps immémorial au Mexique pour extraire la sève du Maguey [Agavea Salmiana), servant à la fabrication du « pulqiié », la boisson nationale mexi- caine. J’aurai d’ailleurs l’occasion de reve- nir prochainement sur cette question très intéressante; d’ores et déjà, je tiens à si- gnaler l’importance industrielle du « cha- trage » dans l’industrie des Agaves en général, surtout en ce qui concerne la pro- duction de l’alcool; comme je le vois par l’information sur le Nipa, le chatrage est également important pour les industries qui voudraient employer les palmiers comme matière première pour la distillerie. F. IL d’Hérelle. 124 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 118 — Avril 1911 Les plantes et produits tropicaux à l’Écoie supérieure de Pharmacie de Paris. Si la France ne possède pas — ou pas encore — d’Etablissement scientifique com- parable à ceux que la Hollande et l’Anglerre ont organisés à Buitenzorg et à Péradéniya, elle n’est pourtant pas dépourvue de Musées réunissant un nombre important d’échantillons botaniques destinés à la fois à l’enseignement et aux recherches scien- tiliques. De ce nombre sont le Musée Com- mercial de l’Office Colonial, où notre col- lègue M. Jules Grisard a patiemment ras- semblé et classé une importante collection de produits de toutes sortes, celui de l’Ins- titut Colonial Marseillais, que réorganise en ce moment son secrétaire général, notre collègue M. Baillal'd, et le Musée du Jar- din colonial, que les dernières Expositions coloniales ont considérablement enrichi. 11 vient de nous en être révélé un autre, et non des moindres, par le numéro que lui a consacré notre confrère « la Dépêche Co- loniale Illustrée », sous la signature de M. Emile Perrot : c’est celui de l'Ecole Supérieure de Pharmacie. Nous disons : révélé, car certes, bien peu de personnes à Paris connaissent les moyens d’informa- tion et de recherches que possède cette Ecole ; « la Dépêche » du lo octobre dernier leur indiquera ce qu’ils peuvent y trouver. C’est d’abord une collection de plantes tropicales des plus importantes ; ne se bor- nant pas aux plantes médicinales propre- ment dites, les serres de l’Ecole abritent encore celles qui jouent un rôle plus ou moins grand dans l’alimentation et l’hy- giène, nous dii’ons presque dans- la vie de l'homme. Sans les énumérer, signalons que des plantes médicinales, qui forment le plus grand nombre, on passe insensi- blement aux plantes à essences, aux plantes à baumes et à résines, puis tout naturellement aux plantes à caoutchouc. La transition lentre les premières et les plantes industrielles se fait donc logique- ment et ces dernières viennent renforcer une série qui serait incomplète sans elles Les plantes fournissant des matières gras- ses sont en moins grand nombre, ainsi que les textiles, moins qualifiés pour figu- rer ici. Quant aux plantes alimentaires, la loi récente sur les fraudes a en quelque sorte imposé leur présence, la recherche de la fraude étant logiquement précédée de celle du produit pur. Nous nous trou- vons donc, bien que dans une école très spéciale, en présence d’une collection de plantes tropicales à peu près complète. A cette collection est annexé un Musée qui, sous la direction deM. Perrot, groupe les produits des plantes que nous pouvons examiner dans les serres. Il est divisé, pour le classement, en cinq séries dis- tinctes : Collection générale, classée sui- vant l’ordre botanique; collection Gui- bourt, berceau de la Collection actuelle ; Collection des produits par ordre d’utili- sation ; Groupement géographique des colonies françaises ; Monographie des grands produits coloniaux. A notre point de vue spécial, les trois derniers groupe- ments sont de beaucoup les plus intéres- sants, car ils sont à la fois botaniques, industriels et économiques. Les photogra- phies qu’en donne le numéro de « la Dépê- che » montrent à quoi ont pu arriver dans cet ordre d'idées les organisateurs de ce Musée. Enfin, la première utilisation de ces produits se fait dans un Laboratoire de recherches qui compte à son actif des tra- vaux importants. Un certain nombre d’entre eux, effectués depuis dix ans tant parM. le professeur Perrot que par ses élèves, font l’objet d’une courte note qui termine cet exposé et suffirait pleinement, si besoin était, à justifier la réunion de ces collec- tions à l'Ecole supérieure de Pharmacie. Il a été fréquemment dit, pour répondre à des critiques nombreuses, que Paris, par sa grande possibilité de documenta- tion, était qualifié pour grouper l’enseigne- ment supérieur, même celui dont les élèves devaient ensuite aller exercer leurs con- naissances au loin ; nous trouvons ici une preuve de plus que cette centralisation N» 118 — Avril 1911 JOUIIAAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 n’em pèche pas les élèves qui viennent lui demander leur instruction d’y trouver tout ce dont ils ont besoin pour se documenter. F M. Un progrès dans la coagulation mécanique du latex de Ficus elastica. C’est de Java que nous vient la réalisa- tion de ce progrès, car les lecteurs du « J. d’A. T. » savent que la colonie hollan- daise est, jusqu’à ces toutes dernières années, restée fidèle à la plus vieille essence caoutchoutifère asiatique : c’est seulement en 1910 que sont arrivées à l’âge d’exploi- tation les premières cultures d’Hévéa du sud-ouest de Java. On n’a pas oublié non plus les grands repeuplements en Ficus elastica effectués dans File par le service forestier, il y a 10 ans. Nous croyons donc utile de revenir sur un résultat vieux de plusieurs mois (1) parce que, semble-t-il, on n’a pas assez attiré l’attention sur le perfectionnement apporté et sur l'intérêt qu’il pourrait présenter pour d’autres latex. La coagulation du latex de F. elastica est relativement peu facile. On a essayé bien des moyens ; aucun n’a donné des résultats parfaits. La plupart des planteurs s’en tiennent à la coagulation mécanique par battage avec une spatule en bois. Mais la coagulation par ce moyen est d’ordi- naire fort longue, surtout lorsque le latex est très dilué, et elle exige, par conséquent, beaucoup de main-d’œuvre. M. Weijs nous signale que dans une exploitation, on est arrivé à rendre la coagulation du latex, môme très aqueux, beaucoup plus rapide, en « amorçant » la coagulation. A cet effet, chaque jour on prend dans la récolte une petite quantité, un litre au plus, du latex le plus épais. On le coagule rapide- ment avec une spatule en bois, non pas en battant, mais en tournant assez vite. Une fois ce coagulum obtenu, il suffit de verser dans le même récipient du latex, même très dilué, pour avoir une coagulation qui s’opère en quinze minutes au plus, alors que par battage simple, il faudrait des heures. En un mot, le premier caillot de gomme a « amorcé » le phénomène de la coagulation. L’intérêt de ce «résultat, dont l’explica- tion scientifique peut se concevoir, ne nous semble pas cantonné à Java et au Ficus elastica. 11 ressort de ce procédé que, dans la coagulation des latex, malgré les succès obtenus pour un certain nombre d’entre eux par les moyens chimiques, sur lesquels toute l'attention s’est portée, il ne faut pas négliger les moyens mécaniques ou physiques. Ceux-ci ont l’avantage de n’introduire dans le latex aucun élément étranger, ce qui donne le maximum de chances jiour que le caoutchouc résultant possède ses propriétés caractéristiques na- turelles. Aussi avons-nous vu M. P.Olsson Seffer préconiser un moyen mécanique, à l'exclusion de tout autre, pour coaguler le latex de CastiUoa elastica. .Mais il y a, en outre, le latex très difficilement coagu- lable de Funtumia elastica, pour lequel on peut dire que les agents chimiques n’ont donné que des déboires. On n’a pas oublié l’essai de procédés physiques (dia- lyse, filtration, dilution et soutirage), par M. Fickendey, procédés que nous avons exposés ici. Peut-être arriverait-on à un meilleur résultat pratique par « l’amor- çage » comme pour le Ficus elastica. 11 faudrait pour cela que soit inexacte l’opi- nion du D" Fickexdev, que la dilficulté de coagulation est due à la présence, dans ce latex, de corps anticoagulants et il fau- drait, en outre, dans la pratique, que la main-d’œuvre ne soit pas un obstacle. A". Cayla, Ingénieur agronome. La culture du bananier au Surinam. Nous avons indiqué dans notre n“ 113 quels étaient les dési.slres qui, sous lorme de maladies parasitaires, avaient arrêté l’essor des bananeraies du Surinam. U y a peu de temps le Gouvernement avait décidé. (1) W. W^EiJS : « Cultuur gids >>, 15 juin 1910. 126 JOUliNAL D’ACiRICULTUKE THOPICALE N® 118 — Avril 1911 devant les dégâts occasionnés, de cesser de soutenir les planteurs de bananiers aux- quels depuis 1907 il accordait une prime de 276 tlorins par hectare et par an; et il avait, sur les instances de maisons hollan- daises, décidé cependant d'accorder encore 500.000 florins pour liquider l’opération. Des pourparlers ont alors élé entamés avec rUnited Fruit Cy, qui aurait décidé de s’engager à soutenir les bananeraies à la condition ({u’aii mois de septembre il ait été prouvé que la variété du Congo, qui a été signalée comme échappant à la maladie de Panama, était réellement indemne et q ue 1.000 nouveaux hectares aientété plantés. (Il n’en reste plus que 1.000 sur 3.000 qui ont été plantés primitivement.) On espère ob- tenir du Gouvernement qu’il continue le crédit annuel de 300.000 florins, l’United Fruit Gy fournissant les rejets nécessaires à la reconstitution des plantations à l’aide de la variété du Congo. Bien qu’il reste encore à trouver les capitaux qui devront s’ajouter à la subvention, tout espoir n’est donc pas perdu. 11 y aurait déjà 23.000 11. d’engagés par mois. Une fois de plus il faut admirer l’énergie et la persévérance des Hollandais. E. B. 'lisNi.'îsi.Oî) Le Congrès des Textiles de Soerabaya en 1911. Le Congrès des libres textiles, que nous avons annoncé dans notre numéro d’août 1910 comme devant se tenir à Soerabaya (Java) au mois de juillet prochain, aura certainement pour cadre le milieu le mieux approprié à un Congrès et une Exposition de ce genre. Centre d’une région qui produit cocotiers, agaves, ma- nille, etc. Java, pourra réunir non seule- ment les échantillons les plus variés de ces productions, mais aussi les compé- tences pratiques les plus remarquables. Un peut attendre beaucoup de ce Congrès, sur le programme duquel nous croyons devoir revenir un peu. JNotons d’abord que le coton sera e.xclu des discussions, mais non de l’Exposition. Sage mesure, ce textile ayant à lui seul assez d’importance pour donner lieu, lorsqu’on le voudra, à un Congrès spécial. Par contre, nous regretterons que la fibre de coco soit écartée du programme, et qu’il ne doive être que peu question de la ramie. La pre- mière libre possède une importance sans cesse croissante, et son industrie dans les pays producteurs nous semble assez peu avancée pour qu’on ait pu chercher là une occasion de la développer. Quant à la seconde, s’il est certain qu’elle ne pos- sède pas encore un marché réel et bien élabli, nous pensons qu'elle ne doit pas être négligée, les travaux dont elle conti- nue à être l’objet devant, bien que peut- être lentement, du moins sûrement arriver à une solution satisfaisante de sa culture et de sa préparation. Revenons aux fibres qui feront l’objet de discussions inscrites au programme. \JA()ave, dans ses diverses espèces et variétés, occupera toute une journée, temps bien court, si on songe que les orga- nisateurs veulent parler du côté botanique, de sa cullure, de la récolte et du transport, de la préparation, de l’emballage, et envi- sager les sous-produits et le côté com- mercial. Un seul de ces points suffirait à occuper de nombreuses séances; espérons toutefois (jue le côté botanique, les sous- produits (plus à l’oidre du jour actuelle- ment que lorsque le Congrès fut décidé), et la préparation trouveront dans ces dis- cussions des éclaircissements capables de les faire progresser. Le Chanvre de Manille occupera la seconde journée du Congrès, et le pro- gramme des discussions sera cali|ué sur celui des agaves; nul doute que le voisi- nage des Philippines n’attire à Soerabaya, pour cette journée, des praticiens dont nous sommes impatients d’entendre l’opi- nion. La troisième journée sera consacrée au Kapok et à Y Ananas. Le kapok commence à prendre place parmi les textiles cultivés, l’ananas fait depuis déjà pas mal de temps N® 118 — Avril 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 127 le sujet de noies nombreuses sur l'utilisa-- tion et la préparation de sa fibre ; cette journée ne peut manquer d’être intéres- sante. A notre avis, la journée suivante où sera traitée la défibration sera de beaucoup la plus instructive. En elTet, sans être résolue dans tous ses détails, la culture des textiles ci-dessus ne soulève pas de problèmes aussi graves que la culture d’autres plantes économiques, tandis que leur défibration présente encore bien des aléas. Or, on verra à Soerabaya l’onction- ner, du moins on l’espère, les principaux types de machines en usage, depuis l'outil primitif des Philippins jusqu'à la machine à grand rendement du Yucatan, et ces diverses défibreuses travailleront sur des matériaux aussi frais qu’ils peuvent s’ob- tenir dans les lieux de production. Le programme dit que les installations seront faites autant que possible dans des condi- tions permettant la comparaison aux visi- teurs, de façon à les mettre à même de juger les différents systèmes en toute con- naissance de cause, et de décider du côté pratique de chacun en vue de leurs propres installations. Des considérations économiques sur l’avenir des ditférents textiles et les rap- ports du Jury termineront le Congrès. Quant à l’Exposition annexée au Con- grès, elle présentera une innovation heu- reuse : à côté des fibres préparées pour le marché européen, on pourra y voir une collection des mêmes fibres non préparées en vue d’usages commerciaux ; ce seront certainement des échantillons destinés soit à des collections ou à l’Exposition, soit aux usages indigènes, et la comparaison des deux séries pourra donner lieu à des aperçus intéressants, de même que la com- paraison des échantillons des Musées euro- péens avec les fibres examinées sur les quais de débarquement des ports d’impor- tation donne parfois lieu à des différences si profondes. L’exposition des machines devra être très complète si les constructeurs des divers types répondent à l’appel des orga- nisateurs ; y verrons-nous une égreneuse de kapok réellement construite pour cette fibre? On nous promet également une exposition des machines destinées à traiter les sous-produits des fibres ; cela tentera- t il quelques industriels? Nous le souhai- tons sans trop l’espérer, hous l’avouons. Quoi qu’il en soit, ceux que leurs affaires appelleront à cette époque dans la région, et ceux que n’effraiera pas le temps néces- saire au voyage de Java sont certains d’en tirer un profit indiscutable, et nous souhaitons aux organisateurs de cette manifestation la plus entière réussite. F. M. Les camphriers en Afrique orientale allemande. En 1907, M. Eckert (1) avait rendu compte de l’état végétatif, après deux ans de culture en Afrique orientale allemande, de camphriers issus de 300 Ibs. de graines reçues, en 190S, du Japon. De ces graines, la plupart avaient été semées à la station de Wilhelmstal, qui distribua les jeunes plants de ses pépinières aux diverses sta- tions et à des colons. Un certain nombre de graines furent données à la station d’Amani. Ce sont ces camphriers, par con- séquent âgés de 4 ans 1/2 et d’autres plus jeunes d’un an, que M. Lommel a étudiés au point de vue campborifère (2). Les arbres atteignant cet âge sont, à Amani , au nombre de 3.500 environ. L’auteur a fait de nombreuses séries de distillations, desquelles il ressort que, même pour des arbres de 3 ans 1/2, en pratiquant un effeuillage raisonné, on peut extraire des feuilles et des jeunes rameaux 1,2 7» de produU, dont 0,8 à 0,9 “/o de camphre et 0,3 à 0,4 ®/o d’huile de camphre. Il ajoute qu’en opérant sur de plus grandes quan- tités, on pourrait réduire les pertes et atteindre 1 7o en camphre concrété. Au (1) Eckeht : « lier Pllanzer », 1» nov. 1907. (2) I.o\)MKL : «' Der Pflanzei- », avril 1910. m JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 118 — Avril 1911 contraire, les rameaux lignifiés ont fourni des rendements dérisoires : 0,061 “/o de camphre et 0,097 “/o d'huile. Ce qui rehausse l'intérêt de ces résul- tats, c’est leur concordance étroite avec ceux que nous avons signalés ici à diverses reprises et qui ont été obtenus dans des régions très diverses. Ce sont, notamment, les résultats de J. C. Willis et K. Bamber, à Ceylan ; du prof. Giglioli, en Italie, sur des camphriers âgés ; de Campbell et Eaton, à Batu-Tiga(F. M. S.); enfin, à la Jamaïque. Tous concluent à un rendement des feuilles et jeunes rameaux voisin de 1 %, et tous montrent que les rameaux lignifiés donnent des rendements beaucoup plus faibles. Au sujet de cette méthode d’exploitation, il reste la très grave objection formulée dans le « J. d’A. T. » par M. Rivière ; les cam- phriers résisteront-ils à un effeuillage an- nuel? Les expériences décrites avec le plus de détails, celles de Batu-Tiga et celles d’Amani sur des arbres de .3 ans 1/2 à 5 ans (nous omettons volontairement celles du professeur Giglioli qui a opéré sur des arbres beaucoup plus âgés, certains étant centenaires) sont formelles; à condition de pratiquerun effeuillage raisonné, les arbres ne souffrent pas. M. Lommel est même très précis : on doit couper un tiers de la fron- daison, et après la saison des pluies sui- vante, les arbres sont en état de subir le même traitement avec leur feuillage re- poussé ; et il conseille aux planteurs de camphriers de pousser leurs arbres à la production des feuilles. Sommes-nous donc en fin de compte à la veille d’une révolution dans l’exploita- tion des camphriers? Cela pourrait avoir une forte répercussion sur le marché du camphre, car de l'avis des voyageurs qui ont visité l’Afrique orientale allemande, le camphrier s'y est très bien acclimaté, y végète admirablement et dans un avenir Le « Journal d' Agriculture Tropicale » qu'à la condition expresse ■assez prochain nous pourrions voir, avec les nouvelles méthodes, un jeune concur- rent pour le Japon. V. G. L’arachide au Japon. La culture de l'arachide couvre au Japon environ lo.OOO acres, produisant près de 1.300.000 boisseaux de fruits. Ces fruits sont généralement vendus pour la consom- mation locale, et achetés soit par des détail- lants, soit par des confiseurs; ils sont vendus frais et le grillage se fait chez le revendeur, qui les traite à peu près comme nous brûlons le café. Une partie va cependant en huilerie ; à Chiba-Ken existent cinq huileries dont la plus importante n’a quTme force motrice de 16 chevaux ; la production totale, y com- pris celle des presses des particuliers, n’a ^ pas dépassé 1.200 hectolitres d’huile. Au contraire, cette industrie prend une grande j extension à Formose, où on compte plus j de 50.000 acres en arachides ; toutefois, les * chiffres de production d’huile ne sont pas î connus. ' Au Japon pas plus qu’à Formose on | n’emploie de machines ni pour la culture, ni pour l'arrachage ou le battage ; tout se fait à la main. Les fruits sont immergés avant la plantation, pendant plusieurs jours, et semés en poquets, à raison de deux ou trois par poquet. La durée de végétation au Japon est de sept mois, et on laisse la ma- turation s'achever en arrachant les plantes avec leurs fruits et en les suspendant après des arbres ou des treillages. Après battage, les fruits sont lavés, puis mis à sécher au soleil sur des paillassons. Les fruits s’expé- dient en sacs de paille semblables à ceux qui servent pour le riz,, et contiennent 133 livrespour la consommation intérieure, ^ 100 livres pour l’exportation. Seules les t qualités inférieures vont en huilerie. l'autorise la reproduction de ses articles d'en indiquer la source. ^ Paris. — L. Maretheux, iirprimenr, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. iV 118 — Avhil JiJll JOURNAL D'AGKICÜLTÜUE TROPICALE 49 BUliüETirl BlBlilOGl^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2155. Le roy~liea ni ieu [Paul): De la Colonisation chez les Peuples Modernes. — 2 vol. in-8®, 'Ï04 et Tüo p. 6'^ édition, Paris, 1908, F. Alcan, édit. [Cet ouvrage remarquable constitue certainement le plus important monument qui ait jamais exposé les efforts des peuples européens vers les contrées lointaines. Malheureusement moins connu des coloniaux que des économistes, il puise dans les leçons de l’iiistoire des enseignements précieux ^'Urles fautes à éviter et les principes généraux qui doivent guider l'expansion des nations mo- dernes. La sixième édition (la première date de 1814, a suivi la précédente àhuilans de distance. Pour tous ceux qui ont suivi en détail l'évolution de la colo- nisation, principalement en Asie et en .Afrique, cette nouvelle édition présentera un intérêt énorme; au reste, du train dont vont les choses, il n’est pas trop osé de dire qu'il ne devra même pas s'écouler six autres années pour qu’une nouvelle édition s’impose. Le premier volume, à vrai dire, ne présente pas sur le précédent de notables chan- gements. Les 400 premières pages sont consacrées à l'histoire de la colonisation avant le 19“ siècle, puis pendant les 19“ et 20“ siècles, mais s'arrêtant pour ce dernier à 1906 ou 1907; le gigantesque pas en avant effectué depuis dans la voie de l'ex- ploitation parla France et par l’Allemagne n’avait pas encore commencé à porter ses fruits; aussi ne voyons-nous que des prédictions, presque toutes réalisées depuis, hâtons-nous de le dire, pour la jilus grande gloire de la perspicacité du savant économiste qu'est M. Paul Leroy-Beaulieu, — C'est ainsi que sont brièvement exposées les dis- cussions qui faisaient pressentir l’annexion à la Belgique de l’Etat indépendant du Congo, avec le résumé des avantages que ce pays en retirerait, et qui lui viennent maintenant de toutes parts. L’étude de l’Algérie et de la Tunisie, qui constitue une admirable monographie de l'Afrique du Nord, termine le premier volume. Continuant l’étude de la marche de la colonisation au 20“ siècle, le second volume examine l'étal ac- tuel (1907-1908) de nos colonies, Guyane, Afrique Occidentale et Congo, Madagascar, Indo-Chine, Nouvelle-Calédonie et anciennes Colonies. C’est un passé à peine vieux de trois années pendant lesquelh's on peut dire que la plupart de nos colo- nies n'ont fait que suivre régulièrement leur marche ascendante, parallèle, peut-on dire, au développement des chemins de fer et à l'organisa- tion rationnelle et scientifique de l’Agriculture. — L’auteur glisse un peu sur les possibilités des pê- cheries du hanc d’Argui, qui ont pris un si grand essor deiuiis deux ans; en revanche l’avenir du Soudan et le succès des chemins de fer africains n’ont jamais fait le moindre doute dans son es- prit : il est certain que la politique des chemins de fer, dont l’adoption a nui dans l’opinion pu- blique à quelques hommes éminents, s’impose à son esprit comme le seul et vrai moyen de péné- tration pacifiqueetde développement economique. — Il glisse aussi un peu sur la Côte-d'Ivoire, dont la vraie valeur et les immenses possibilités n'ont été réellement mises en relief que par la dernière mission Chevalier. Quant à la région du Tchad, il proclame hautement que la seule voie d’accès pratique, c’est le .Nord, réponse éclatante à tous ceux que n’ont pas encore frappés les lenteurs de la voie du Congo par laquelle nous sont parvenues les dernières nouvelles de rOuadaï et qu'emprunte en ce moment — faute d’une autre — la mission Largeau. L'examen de l'Iiulo-Chine remonte à une pé- riode (le pleine crise (19071 Amssi l’auteur est-il plus pessimiste à l'égard de celte colonie. 11 re- connaît pourtant, entre autres choses, ^'intérêt du chemin de fer du A'unnan, sans cependant laisser prévoir les problèmes que .soulève aujour- d'hui celte ligne. 1 1 nous est impossible, dans ce coup d’reil rapide jeté sur une œuvre de celte envergure, de nous arrêter aux critiques et aux observations que soulève la politique coloniale anglaise moderne. .Nous tenons à mentionner les intéressants chapi- tres qui ont traita la colonisation russe, et dont quelques-uns ont été écrits au lendemain des désastres Je la guerre russo-japonaise. Le Trans- sibérien sur lequel nous aurions aimé voir M. Le- roy-Beaulieu s'étendre pourra être étudié plus à fond dans l’ouvrage de son fils sur In liénovnlion de l'Asie. Les vues politii|ues et coloniales du Japon sont exposées avec une sagesse et une réserve dont les intéressés devraient bien s’inspirer. Le chapitre consacré au Maroc n'est forcément pas très étendu; nul doute que la [(rochaine édition ne contienne sur ce riche territoire des apprécia- tions favorables à l’expansion pacifique francuiise. Les 250 dernières pages sont consacrées à l'iu- lluem (' des colonies sur l'émigration des hommes et des capitaux, au commerce colonial, à l’entre- tien des colonies et à leur organisation militaire. Enfin, les problèmes i|ue soulève la main-d'uiuvrc coloniale sont traités avec la compétence que l’on sait. La nécessité d’une marine puis.sanle pour les peuples colonisateurs est exposée en Voir la suite page 51 50 JOÜliNAL D'AGRICULTUllE TROPICALE N” 118 — Avril 191 f DE INDIS'CHE MERCÜUR (MERCURE INDIEN) Feuille euloniale hebtloiiiadaire, le inoilleur organe jiour le fouiiiierce, l'agriculture, l'indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java. Suniatro, Célèbes, Bornéo — Suriii'iiu et Curaçao). DE INDISCllE MERCUL'lt publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le luincipal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Iniles néerlandaises ou désir.ant les créer dans les colonies. ASMisr. .- 25 / >. (Cniou Poslale) AMSTERDAM. J. -H de BUSSY, éditeur. Le CAOÜTGHODC et la GUTTA PERCHA nKVLE SCIE.NTIFIQUE ET l.XDÜSTRIEL ORG.VNE OFFICIEL DE l'iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS 10“, Adresse lélégr. : DRALLIC-PAIUS Codes : Français A-Z, 2' édition — Western Union. ABC. 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille. é9, rue l'avillon. LondonE.C.. 93, Aldcrsgate st. Hambourg 21, i3, Osterbeck- strassc. New-York, 43 45. VVesl34tli St. Johannesburg, Palace Building Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux loo! .... i Méd. a Or Nogent i!io7 I _ Paris i ip. Sp. imo i — Toulouse 190(1 ... . I — Franco-Britan. 1908. i — SeorOtaire cl. 99 Marseille I909 ... i Bruxelles r.iio . . . ï or. Pr.(Col.) Bruxelles i9io ... 2 MOd. d’Or Buenos-Ayres l9lo. 1 Jléd. d'Arg. Douai 1910 I Dipl. d'Hon. Clermont-Ferr 1910. ■ — Francfort I910 . . . Hors Concours Universelle Bruxelles 1910 GRAND PRIX Exposition Vice-Président des Exp. bit. de Caoutcliouc, Londres PiOSet 191 1 Kolonial-Wirtschaltliclies Utee Derliii Unier deii Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monograpliiques (« Beihefte »)■ Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Schlechter : 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Africpio Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. : lOO lig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 in. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié; 4 m. — Paul Fuchs : 'Wirtschaftliche E'sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix : 5 in. — Paul Fuchs ; Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahu. Illustre. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGRICDLTÜRIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardens, IVradeuiya, Ceylcn Publication oHicielle mensuelle, ni anglais. Nombreuses illustralions. Docnmeiilalion complote sur loulcs les ques- tions d'.Agricultuic tropicale . Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernemeni, et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- :houc, le Cacao, le Tbc, les Fibres, les P.^lmiers, l'Aracbide et tous autres produits économiques, les Fumures, les .Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ UES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces: A M 9. T rUDUTTOniT ù Colombo s’adresser à MM. A. 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Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des iiifurmatioiis diverses con- ernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements ; 12 fr. 50 par an. INDU RUBDER WORLD N" 395, Broadway, NEW-YORK un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs ; La Direction du Jndia Rubber World désire réunir dans sa bi liothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant mentiennez le Journal d' Agriculture Tropicale. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "Oxford HoRse", 83-91, Créât Titcblield Street, Oxford Street, loodoD.W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE lÉ filier & (fia Farda £^ao«ElBatricalMsJoaraal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E C. Abonnement : 20 fr. conipreoant 26 numéros de la Berue el un Suf irbe Annuaire, 51 Suite de la page 49 N» US — Aviul J911 JOURNAL D’AGRICULTUKE TROIRCALE quelques phrases dont beaucoup de nos parle- mentaires devraient faire leur prolit. Enlin l'ex- posé des méthodes à suivre pour les travaux pu- blics contraste singulièrement avec celles qui ont été suivies par ceux qui en sont chargés ; M. Leroy- Beaulieu préconise pour l'exploitation des che- mins de fer, des méthodes dont devraient s'ins- pirer les organisateurs de notre réseau colonial. Les données et réllexions philosophiques qui abouilent dans cet ouvrage en font cer.'ainemeut, à côté d’un travail d’histoire, un traité de coloni- sation que ne devraient ignorer aucun de ceux qui, de près ou de loin, s’occupent de la ([uestion. — F. M.] 2156. Chevalier (.d.) : Le pays des llollis et les régions voisines. — In-8®, 7 p. Tirage à p ut de la « Géographie », Paris, 1910. Il s'agit d'un petit pays resté à peu près inexploré jusqu’au jour où les études du chemin de fer du Dahomey y ont conduit dilfércnts explorateurs ou ingénieurs. ■M. X. Chevalier a visité le pays au point de vue botanique et cultural, et a reconnu que, dans une partie du pays, centre du marais des llollis, et aussi de Porto-Novo à Sakété, les cultures sont particulièrement soignées. Si le Palmier à huile est moins abondant que dans le restant du Da- homey, le mais y donne des produits abondants, et le cotonnier semble y être dans sa terre d’élec- tion. De Sakété au 7'' parallèle existe encore un massif forestier qui, bien que clairsemé par la déforestation, indique néanmoins d’une manière indubitable qu’autrefois, le massif forestier de r.Afiique équaioriale était i>dié par un éiroit ruban à celui de la Côte d’ivoire, ilont les essences s’y retrouvent. Parmi les plantes trouvées dans toute la région, un grand nombre font partie également de la végétation du bassin du Chari, surtout parmi les plantes lloHantes ou aquatiques. Dans la zone forestière croissent des espèces caoutchoutifères, Funtumia, Ficus, Landolphia et Clitandra. Lorsque le chemin de fer aura pénétré dans la région, et qu'il sera possible d’y aller chercher à peu de frais les productions du sol, il est certain que le pays des Hollis jouera un rôle important dans l’expor- tation du Dahomey. de vue général aussi, les moyens de lutte dont nous disposons contre les insectes. , 2158. Delacroix {G.) et Siaublanc [A.) : Maladies des plantes cultivées dans les pays chauds. Pré- face de M. Prillieux, de l’Académie des Sciences. — 1 vol. 16X23 de 392 p., 70 pl. A. Challamel, éd. Paris, 1911. Nos lecteurs se rappellent la re- marquable collaboration fournie au « J. d’.\. T. » par le regretté Prof. Delacroix. La mort était venue frapper celui qui fut, en France, avec M. Prillieux, le fondateur de la pathologie végétale, avant que soient terminés son ouvrage sur les maladies des filantes cultivées (que le « J. d’A. T. » a analysé en son temps) et ce traité qui se limite aux plantes des pays chauds. Heureusement, il s’est trouvé eu Maublanc un jeune et distingué savant, élève pré- féré du maître et son préparateur pendant les dernières années de sa vie. qui a réuni ses notes, les a complétées au besoin et a permis que ce long et rare travail vit le jour, dans l’esprit où il avait été conçu. Nous retrouvons ici les qualités maî- tiesses de Delacroix et .Maublanc, la clarté dans l'exposition, la haute valeur de la critique, la sû- reté et la précision de la documentai ion, en un mot tout ce qui donne une haute tmue scienti- fique à un ouvrage de ce genre. Mais les piaiiciens ne sont pas oubliés, et les traitements à employer ainsi que les effets de leur application sont soi- gneusement étudiés. — Ce traité est divisé, comme les ouvrages précédents de ces auteurs, en deux parties principales : maladies non parasitaires (pp. 1-88). comprenant les blessures, la formation de la go lime, |ms maladies dues à des âge ts mé- téoiique-i ; et miladies paia-itaires, qui est la partie de beaucoup la plus importa ite pp. 89-58 + .. Cette seconde partie débute par des considérations générales sur le parasitisme (sa cause, ses moda- lités, les modes de défense de la plante etc...) et sur le traitement des maladies des végétaux (dés- infection, sels de cuivre, bouillies, soufre etc...), l’uis les parasites sont passés en revue (pp. 139 266) et étudiés aupoint de vue botanique. Enfin en cinq chapitres sont traitées les maladies desCaféiers,du Théier, du Cacaoyer, du Cotonnier, de la Canne à sucre. Ces divers chapitres sont tout à fait pré- cieux pour l'agronome et pour le savant à tous points de vue, mais surtout, ànotre avis, en raison de ses excellents dessins et de sa très copieuse bibliographie. Nous voilà donc enlin en possession d’un traité français de pathologie végétale tropi- cale; et, nous le répétons, nous ne saurions être trop reconnaissants à Maublanc d’avoir permis celte publication. Il a suivi de façon touchante la pensée du maître disparu, peut-être même pour- rait-on lui faire le léger reproche de l’avoir suivie de trop près. Depuis la mort du Prof. Delacroix, cette jeune science qu’est la pathologie végétale a fait de grands progrès, et nous avons un peu de regret de ne pas voir parmi les quelques noies complémentaires ajoutées par .Maublanc quelques maladies nouvellement étudiées, comme par exemple celles du Cocotier et de l’Hévéa. — V. C.' 2159. Moorhouse, Biirlison et Ratdiff : Indiau Voir la suite a la page 6*i 2157. Hopkins (.4. ü. ; 1. Insects which kill Forest trees. IL Insects in their relation to the réduction of future supplies of timber and general prineiples of Control. — 2 br. de 9 p. et 10 p. Circul. n®* 123 et 129 du Bureau of Fnlomology. U. S. Départ, of Agriculture. Washington, 1910. [La première de ces brochures est consacrée aux mesures que l’on doit prendre contre les coléo- ptères qui s’attaquent aux arbres des forêts améri- caines et les tuent en grand nombre. Il s’agit, sauf une exception (.Noyer blanc d’Amérique), de Conifères (Pins, Sapins, Mélèzes). — La seconde brochure développe des considérations générales sur les dégâts causés dans les forêts par les insectes, considérations appuyées sur des chitTres impressionnants. Elle passe en revue, à un point 52 JOURNAL D'AGRICULTÜRt: TROPICALK N» 118 — A\kii. 191 1 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . iVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Machines pour abattre et acier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Egreneuses à rouleaux et à scies. Presses hjdrauliques à vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Déllhreuses, brosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès. Sisal, llenequcn, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, Hier, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiiiueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excclsior " et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton. Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. 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[Voir les notes parues dons les numéros iOfi et 112 du “ d'A. T."). Le MAMARA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournil une moyenne de 800 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendement de 33 “/o de fibre. La valeur de la ûbre de “ MAMARA se compare aux meilleures sortes d'Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’Agriculture Tropicale. N» lis — Aviîil 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 55 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux", à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs ; tous les outils d'Ilorliculture et iVagri- culturo en général. Caoutchouc (demandez catalogue illustré ' ■— spécial . Machines à laver, à macérer. Laminoirs. Cou- teaux. 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Chlorure de potasse : (95 V«)- E.xp”” Univ"', Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Ca’angers, Citronniers, Palmiers, etc Poiir la TBDte. s’adresssr aax " CHEUlCtL W3RKS" late H. et E. ILBERT, 15. PDllpot lane, 15, LONDRES. E.C. 60 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE HS — Avril 1911 Les Collections complètes du Jouriml d’ Agriculture Tropicâle DEVIENNENT RARES! Les collections complètes’ du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 225 francs les 72 premiers N"" (juillet 1901-juin 1907).. — L’année 1907, complète, seule, 25 francs. Nous sommes également obligés de majorer les prix des 77, 78, 84, 87 (novembre et décembre 1907, juin et septembre 1908), dont il ne nous reste qu’un très petit nombre : nous les vendons 3 francs. Les 81, 85 et 91 (mars 1908, juillet 1908 et janvier 1909) sont totalement épuisés. Nous les rachetons, en bon état, au prix de 3 francs. Et les 2, 3, 4, 9, 19, 34 et 61 au prix de de 2 francs. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et Tlndustrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pat. dOüES GpISRpD ANCIKN SECBÉTAIKE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIM ATATION CONSERVATEUIl DU MISÉE CO.MMEKCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand iii-8® d’envii-on 1000 à 1200 pages ehacun. 61 SUitt! Uü IH pagu iV 118 — Avril 1911 JOURNAL D AGRICÜLTURK TROPICALE Corn CuUure. — In-8“, 46 pp., 19 fig. Bulletin n® 87 de TOklahoma Agricultural Experiment Station. Stillwater, 1910. [Ce petit ouvrage constitue un manuel complet de la culture du mais; il étudie tour à tour les éléments du sol, du climat et des différences botaniques qui conduisent à de bons ou de mauvais résultats. Les questions des engrais, des labours et du drainage sont examinées en détail, mais la plus grande importance est réservée aux questions de sélection ; sélection des épis^ sélection des grains dans les épis, etc. Sur ce ' point, les auteurs ont recueilli des résultats d'ob- I servation très complets, rendus plus frappants : encore par des photographies nombreuses. L’une j d’elles montre à quel point un épi peut porter des î grains irréguliers, conséquence d’une absence de sélection dans les graines semées; l’attention des i expérimentateurs a porté egalement sur les extré- ; mités des épis, dont des illustrations montrent à 1 la fois l’irrégularité du taloiret celle des sommets, ; ■ en général concorckintes, et auxquelles on fait trop j peu attention dans nos régions. La couleur des 1 grains est aussi à considérer, les grains clairs jouissent d’une vitalité plus forte que les grains foncés. Une association s’est formée récemment dans l’Etat d'üklahoma pour améliorer la culture du mais dans la région ; chaque membre s’engage à planter annuellement au moins 7 acres de mais en semences sélectionnées, et à dresser un rapport des résultats obtenus. 11 est hors de doute que cette Association, en quelques années, n'arrive à amé- liorer considérablement les types commerciaux de la région, pour le plus grand bien de l’agriculture en général; sa marche sera intéressante à .suivre.] 2160. Dubois (Félix): Notrè beau Niger. — ln-8", 299 p. et fig. 2 cartes. Paris, 1911, Flammarion, édit. [On peut dire que ce livre a été publié à la gloire de la colonisation française. C’est en effet, de par les conditions dans lesquelles il a été écrit, la comparaison -de l’Afrique de la conquête avec celle d’aujourd’hui. De Tombouctou au terminus actuel du chemin de fer de Kayes au Niger, l’au- ; leur nous parle de ce qu’était le pays il y a quinze • ans, de l’état de terreur dans lequel vivaient les peuplades du Niger, sans cesse sous le coup d’in- vasions et de pillage, nous montre les fortins di.s- I séminés dans la région, et aussi pourvus de sol- dats et de tirailleurs que le permettaient les forces restreintes dont disposait le corps d’occu- pation. Que retrouve-t-il de tout cela, quinze ans après? Des indigènes paisibles, ayant reconstitué leurs troupeaux et leurs champs, vivant de leur vie et profitant des avantages que notre civilisa- tion leur a apportés, se servant de la poste, du té- légraphe et jouissant pleinement de la paix qu’ils ont trouvée à l’ombre de notre drapeau. Du Sou- ilan, il nous fait le plus merveilleux tableau, pays à la fois riche par son climat et son sol, par l’acti- vité de ses habitants et leur adaptabilité à nos mœurs, par notre langue enfin, que les indigènes ont apprise pour la plupart, et qui se répand d’elle-mème plus qu’on ne saurait le croire. Tombouctou, l’ancienne .Mystérieuse, se révèle aujourd’hui comme le vrai centre de l'.Afrique Française de l'intérieur, bientôt doublée par Mopti, sur le Bani, importante escale entre le che- min de fer de Bammako et Tombouctou, point encore inconnu hier, et qui dans quelques années réclamera peut-être impérieusement son chemin de fer. M. Félix Dubois ne nous montre pas seulement la région qu’il a traversée ; il nous parle de la men- talité de l’indigène, et ses aperçus sur l’instruction des petits Soudanais permettent d’espérer que la génération qui suivra celle de la conquête sera déjà plus qu’à moitié Française. Les avantages que leurs ainés ont déjàretirés de notre installation sont trop nets pour qu'il soit permis d’en douter. Ce n’est pas à dire que tout soit parfait dans • l’occupation française, et nous avons bien quelques choses à regretter; nous citerons en première ligne l’installation de la Médersa (Université mu- sulmane) de Dieniié, qui entretient un foyer mu- sulman préjudiciable à notre inlluence. De même, il ne semble pas que l’.tssociation Cotonnière Colo- niale ail, au Soudan, appliqué toujours les mé- thodes qui l’auraient conduite au succès, et ceux qui ont oublié un peu trop les intérêts généraux pour des intérêts particuliers, peuvent, après la lecture de- cet ouvrage, faire leur mea culpa et songer aux moyens que la British Cotton Growing Association a, avant eux et mieux qu’eux, su appli- quer au Lagos et dans d’autres colonies. Pour finir sur une note optimiste ce rapide aperçu d’un ouvrage que tous devraient lire, par- lons des chemins de fer, qui ont dépassé les espé- rances de tous ceux qui leur avaient prédit un avenir productif, et confondu ceux qui n'avaient pas cru en eux. 11 est encourageant de lire que le chemin de fer de Kayes au Niger a été considéré par nos voisins comme un des modèles des che- mins de fer coloniaux. Les trains devaient en re- venir à vide : on y envoie des trains vides. .Cela suffit à montrer la puissance du chemin de fer dans les pays neufs dont nous avons la charge, et doit nous encourager à terminer au plus vite ceux, déjà commencés, de'Thiès à Kayes, de la Côte d’ivoire et du Dahomey. La carte des che- mins de fer, annexée à l’ouvrage, bien que som- maire, est édifiante et bien faite pour- prouver l’importance du rail dans ces régions. Un éminent géographe a dit un jour, en une boutade célèbre désormais ; Lâchons l’.Asie, pre- nons l’Afrique. Nous n’en sommes pas là heureu- sement, et le choix ne s'impose pas ; mais nous avouons comprendre la deuxième partie de ce « mot lorsque nous considérons qu’il a suffi de quinze années d'efforts pour transformer un aussi vaste pays troublé par l’anarchie en une riche et paisible région, agricole, commerçante, et ayant foi dans l’avenir de la protection française pour développer les qualités de ses races. Le livre de M. F. Dubois a sa place dans toutes les bibliothè- ques, non seulement coloniales, mais aussi sco- Voir la suite page 63 62 JÜÜll.\AL D’ÂÜRlCULTUUli TROPICALE N» lis — Avril 1911 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Fran'cis Watts, Commissaire Impérial : « Aÿricultiiral >ews », revue bi mensuelle, consacrée aux queslions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 jfrancs. « West liiilia Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Bi'oeliiires. sur les Insectes nuisibles. les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de serais, le Coton, etc., etc. Prix : '25 a 50 centhnes la brochure. -Vdresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, BridgetO'W’n, Barbados, B. W. I. ou à MM. Win. Dawson and Sons, libraires, agents du Journal d Ayriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à [ Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Répiiljliques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SODSCIilPJIOW ANNUELLE : 20 l’rancs. Directeor : D. BANKHABUT, kmiii 5 île Hep 3, MEÎIGO O.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF lïopifiil (iafileüiiiij k Plaiitluij Par h. F. MACMkAN, F.L.S., FRHS Curateur des Jardins Botaniques Boijaiu: PEU.ADEMYA, CojTaii Un superbe volume in-8» de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l’analyse de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d’.\. T., n” 112. Prî.v : 10/6 (13 l'r., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Agricul- lure Tropicale. L’imiRE PB1TI(|IIE fiŸs’cHillDS Bulletin mensuel du Jardin Colonial et dos Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages CoMPRENAXT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientitiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. {France et Etranger). A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, me Jacob. — Paris üa UIGÜE IWRÎ^ITUVIE française Société reconnue d'Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant SC rallacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spéci.mex et Notice fii.^nco sur dema.nde 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone. 269-10. THE A6RIGULT0RAL BULLETIN of the Strails Settlemeots and Federated Mala; States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l'industrie du caoutchouc. Un an : Slrails ScUlements et Federated Malay States $ â.OO — Autres pays de la Péninsule malaise $S.30 — Inde et Ceylan Us.9-i!-0 — Eurnpo . .' O-lü-O Le numéro, seul 50 cis. or î s. 2 d. L'année complète $ 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Direotor of Botanic Gardens. — SINGAPORE * Atoiiïqûs’MéïessitttàCaîii 4- * * ♦ 4* * * * “ THE CUBA REVIE'W ” est le compte ren lu mensuel des affaires poli- tiques.gouvernementales, commerciales, 4' 4« 4* agricoles et générales de l’île de Cuba. 4* 4‘ ♦ C’est on recueil de tout ce qui s’écrit et se dit sur Cuba. •î* “THE CUBA REVIE’W ’ contient chaque 4* * mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4* * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4< * contributions originales éci’ites spécialement 4* * pour cette Revue, des cartes géographiques * * précieuses et des gravures intéressantes. * * * Abonnements; Un au, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * 4» •H* ♦ 4* ♦ + ♦ «H* ♦ 4» 4* * ♦ 4* 4* * LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE (le Teelinolooie, Coiunieree et Économie nolitidiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies frauç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOUS US ENVOIS D’ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A L'ORDRE DE H. EH. LÉGIEK JOUUNAL D’AGFilCULTUlŒ TKOPIGALE 63 Suite de la page 61 N“ IIS — Avril 1911 luires, pour enseigner aux Jeunes générations que la France, aussi bien que n’importe quelle autre, est une nation colonisatrice et qu’elle sait, avec le minimum d’hommes, et par le seul effet de ses sentiments d’humanité, amener à la civilisation les peuples considérables habitant des espaces dix fois plus grands que son propre territoire. — F. M. 2161. Cramer [P.-J.-Ü.) : La culture de l'Hévéa. Manuel du planteur. Trad. E. de Wilde man. — 1 vol. 16 X de 132 p , 40 lig. J. -II. de Hussy, à Amsterdam et A. Challamel, à Paris, éd., 1911. Voici enfin réalisé un vœu souvent formulé en FA-ance : voir traduits en français ces livres remar- quables dont abonde la littérature coloniale hol- landaise. El c’est un surcroît de bonne fortune lorsque le traducteur possède en la matière une compétence aussi éprouvée que le conservateur du Jardin Botanique de Bruxelles. Très modeste- ment, dans la préface, le directeur .de l’Agriculture à Surinam, se défend d’avoir voulu écrire un traité de la culture de l’Hévéa, et il renvoie dans ce but le lecteur au bel ouvrage de notre confrère H. Wright. 11 dit bien qu'il s’agit de notes prises en passant, à Geylan et dans la presqu’île Malaise ; mais ce qu’il nous faut ajouter, c’est qu'en pas- sant .M. Cramer sait voir, et qu’à tout instant le lecteur profite de sa longue pratique tropicale et de ses vastes connaissances. L’auteur se place au point de vue du praticien : aussi ne s’embarrasse- t-il pas de longues dissertations. Une phrase lui suffit pour signaler les pratiques ou les instru- ments qu’il a vus en application et ceux qu’on a dû abandonner (ainsi pour les systèm‘'S et les ins- truments de saignée, pour les procédés de coagu- lation du latex). Mais il est deux points sur les- quels il insiste surtout : l’entretien du sol des plantations et l'utilité d’y introduire des cultures intercalaires parmi lesquellesil indique à nouveau le Cofjea robusta, et le nettoyage préalable parfait du sol, moyen radical contre les para-ites. En somme, le planteur trouvera dans ce « .Manuel très bien mis en lumière et dominants, tous les points essentiels sur lesquels doit se porter son attention. 11 saura quelle est l’importance relative de chaque opération, et ce n’est pas le moindre mérite de ce petit livre que de mettre chaque chose à sa place suivant son importance. — V. G.] 2162. Eritreo : La Palma Dattilifera nella Colonia Eritrea. — In-S®, 17 p. Fait partie de la Biblioteca di Studii Coloniali, publiée sous la direction de M. Renato Paoli. Rome, 1910. [Sous ce titre, l’au- teur examine les perspectives d’avenir du Palmier dattier dans la colonie Erythrée. H étudie les ré- gions dans lesquelles il vient, et conclut du voisi- nage de l’Arabie, du Soudan et de l’Egypte à la prospérité de ce palmier en Erythée. 11 montre les bénéfices qu’on peut retirer des diverses parties de l’arbre, et attire l’attention sur les essais déjà tentés dans le sens d’une acclimatation dans la colonie. De plus, il e.‘ordement FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK MAGrUEROURO-BUCKAMJ ( à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. ^ ^ ( à MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre. CONCASSEUR “ SIMPLEX ” pour NOIX de PALIflE Simple et robuste. Fonotîonnant à bras. Débit consid(:rable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Paime par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté b.n 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALÜiilER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces ol<;agineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur place l'amande sans la bi-iser : BANCODL, ÂBMSl, COQÜITO DE ACEITE, COROZO, MAGOYA, etc. ■M. ies planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient traher» I*jrL2ic : &T S f (emballage compris) S'âdresser âU “Journal cVAg’riciilInre Tropicale”. La BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies ^oAn Qordon di Adresse télégraphiijne : PlILPER-LONDON — (Me en : A.B.C.) New Broad SIreet, 9 LONDON. E.C. I MACHINES POUR (Le plus riche choix qu'on puisse trouver au monde.) [ Machines pour sécher le Cacao # Machines pour Sucreries # ; # # Décortiqueurs de Ri^# # CAFEERIES V* Demaatlez le CATALOGUE luxueusement illustré En écrivant, mentionnez le Journal J'Ugriç-iJture Trnnica.'c. MAISON FONDÉE EN 1736 Vilmopin-Àndmeax & G'® TARIS — 4, Quai de la Mégisserie — TARIS La Maxson VILMORIN-ANDRIEUX & C'*, toujours soucieuse d'être utile à son importante clientèle, a cru devoir s'occuper d'une façon toute particulière de Cimportalion et .de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recomman>iables pour résoudre cetCe intéressante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisgu elle a obienu 7 Grands prix à l'Exposition Lniver- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de lu dernière Exposition coloniule de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour' sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui- lui sont adressées. GBAIIES iGBIU ET lEDISTBIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEURS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix)^ Caféiers fespèces diverses)^ Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc iCastilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses I sortes), Manihot Glaziovii, ( Marsdenia verrucosa, etc. iCannellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanille» du Mexique et de Bourbon (boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié{MamÂol dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — San Francisco ( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le^ numéro 81 du î. d’A. T. CAOÜTCHOUQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES 3\Æ£tisoix. ü’a psts ^Sxiccixxrsale ixl cie X^epoX- En écrivant, mentionnez le ajournai cT A gricuUure Tropicale t Pari». — L. Mahbtbbdx, imprimeur, t, rue Cassette. 11' Année iV 119 3l Mai 19ll JODRNÂL D’AGRIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant îk la fin «l© clta<|iie mois S’occupant plus spéciaijement de : Araobide, Banane, Cacao, Café, Canne é sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc., Légumes et Cultures vivrière'h. Elevage, ApicuUure, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. IiABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISAR.D; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 20 francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OR IftlX AUX,. Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. - Notes ' prélimi- naires sur le Maté et sa culture, par M. Moïses S. Bbrtoni, 130. — Le Coton en Algérie, par M. Ch. Ri- vière, 133. — La destruction des rats dans les plan- tations, par M. O. Labroy, 137. — Notes d’expériences et de voyage sur ITIévéa. Théorie rationnelle des saignées, avec figures, par M. G. Vernet, 139. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C'* (Caoutctiouc), 144. — E. et J. Fossat (Coton), 144. — G. de Préaüdet (Sucre de canne et sous-produits), 145. — A. Alleau.me (Café), 147 ; (CacaoV, 148. — Touton, Croüs et C‘®; Dalton AND Young (Vanille), 149. — Vaquin et Schweit/.er (Fibres de corderie et de brosserie), 150. — Rocca, TASsvetDE Roux (Matières grasses coloniales), 151. — Paul Colli.n (Céréales et Maniocs des colonies françaises), 151. — Geo Ernst (Produits de Droguerie' et Divers), 152). — Taylor and C® (Mercuriale afri- da (Si® 119 caine de Liverpool), 154. — J.-II. Grein (Produits d’Extrême-Orient), 154. ACTUALITES. — Sucre de maïs, 143. — Nécro- logie ; .1.-11. Hart, 155. —. Godets en verre pour la récolte du latex, avec figures, par O. L., 155. — Le Camphre de synthèse, par E. B. 156. — Défibreuse Faure, pour .\baca, 156. — Le Caoutchouc et la Gntta dans les colonies allemandes en 1909-1910, jiar V. Cayla, 157. — Un nouveau périodique, le .. Pomona .tournai of Economie Botany », N, D. L.R., 157. — Premier 'Congrès universel des Races, 158. La Presse coloniale a l’Exposition de Roubaix, 158. L'emploi de l’Eucalyptus en lutherie, 1.59. — Canne !i sucre de.sséchée, par M. Pedroso, 159. — Traite- ment préventif du Bud-Rot du Cocotier pai' le sel, jiar O. L. 159. — Infusions remplaçant le thé, 160. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 18 analyses bibliographiques, 65, 67, 77 et 79. — Chronique financière, par M. H. Jaumon (pa- pes bleues). 73. Le Journal d’Agbiculture Tropicale n’autorise la reproduction de ses articles qu'à la condition eipresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à r’Adminislration du Journal (164, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l’Offlee Colonial (20, Galerie d’Orléans Palais- Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à flawe-T’erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlslrasse,!!). — d Bordeaux, chez Feret ej fils. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de- la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — a Guatémala, chez Goubeau et C*. — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Halphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dépassé (56, Galle Aguàcate). — d Lisbonne, chez Feriu (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Gannon House, Bream’s Buildings,- E. G.), et à l’Itnperial Institute. — d Managua, chez Carlos Heuborgor. — d Afarjeiile, I,ibrairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinco de Mayo). — d New York, chez G.-E Steehert (129-133, W-20-th Street). — d Peraambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Bio-de-Janeiro et Bello-Borizonie, chez Alves et G*. — d San José de Costa- Rica chez Antonio Lehmann. — d San Salvador. chez Italo Durante et C*. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la l'rinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of Spain). — d Port-au-Prince (Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Goicou). 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(4) « Queensland AgriculturalJournal >>, juillet 1909. et des îles Havaï (1), tend à réhabiliter la- mangouste qui, d’après ces différents au- teurs, ne serait pas responsable de tous les méfaits dont on l’a accusée et devrait être rangée sans hésitation dans la caté- gorie des animaux utiles. Ces controverses paraissent indiquer assez clairement que les mangoustes peu- vent jouer un rôle utile dans la destruction des rats, mais que ce rôle devient contes- table à uu certain moment, lorsque les mangoustes pullulent pendant que les rats s’éclaircissent. C’est ainsi qu’a pu se poser le problème de la destruction des man- goustes à Trinidad et à Barbades et qu’on n’entrevoit pas aisément le moyen de sortir de ce cercle vicieux. Autres carnivores. — Les chiens et sur- tout les chats seraient peut-être les meil- leurs destructeurs de rats si, parmi eux, les véritables « ratiers » n’étaient aussi rares. Certains rapaces nocturnes sont considérés, avec bèaucoup de raison, comme de précieux auxiliaires du planteur dans la lutte contre les rats. A la Jamaïque, un couple de ces oiseaux détruit annuel- lement une énorme quantité de rats. D’autre part, il a été question d’introduire à Maurice une espèce de chouette du Cap, également rativore. C’est dire que l’on devra protéger ces oiseaux de proie dans les pays où ils existent et favoriser leur reproduction. Les poisons. — Les nombreuses prépara- tions vénéneuses qui ont été recomman- dées un peu partout où se poursuit la cam- pagne de dératisation, ont été trouvées insuffisantes, et d’uîi emploi souvent dan- gereux pour les animaux utiles. Un plan- teur de la Jamaïque, M. J. Lockett, déclare (2) n’avoir pu atteindre, avec les poisons qu’il a employés, que les jeunes rats et les oiseaux utiles. A ce propos, indiquons que les chats et les chiens sont facilement écartés si on prend soin de déposer l’appât dans des portions de tiges (1) «Hawaiian Forester», mars 1908. (2) <1 Journal of the Agric. Soc. », mai 1908. N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE !37 de bambou, coupées à écartement de deux nœuds. Le « Farmer's Bulletin » qui a consacré un numéro spécial (n° 297) à la destruction des rats, mentionne le carbonate de ba- ryum comme l’un des meilleurs poisons à employer; il serait à la fois sans saveur, sans odeur et inoffensif pour les animaux de taille supérieure. Pour la préparation de cet appât, l’auteur conseille de confec- tionner des galettes avec 7 parties de farine d’avoine et 1 partie de baryte soi- gneusement délayées dans l’eau. Un moyen d’exterminer les rats dans les champs de cannes, consisterait, d’après quelques planteurs, à disperser sur le sol, aussitôt après la récolte, des tronçons de cannes de 15 centimètres de long, préalable- ment fendus et trempés dans une solution de strychnine à 2 °/o- Les rats seraient irrésistiblement attirés par cet appât qu’il convient de clianger à quelque temps de là; on pourrait alors employer la patate douce, découpée en tranches, que l’on fait sécher pendant vingt-quatre heures avant de les traiter à la strychnine. L n expert du Cap, M. Kennedy i 1 ), engage les colons à adopter l’arsenic blanc, mélangé à la dose de 1/5 avec de la farine. Enfin, M. Liotard signalait l’année dernière à la Chambre d'Agriculture de la Cochinchine, la préparation suivante comme l’une des plus efficaces : faire chauffer 3 kg. de mélasse avec 1/2 lifre d’eau; ajouter 3 kg. d’acide arsénieux du commerce, en poudre fine, brasser le tout et empoi- sonner avec ce mélange 100 litres de paddy, en remuant à la pelle. Un litre de cet appât suffirait à traiter un hectare. N’oublions pas cependant que les sels d’arsenic, de môme que la strychnine, sont des produits dont la manipulation et l’em- ploi dans les champs ne laisse pas d’offrir un réel danger; d’autre part, les appâts empoisonnés, préparés avec tout le soin désirable, ne sont pas toujours acceptés facilement par les rats. Le carbonate de baryum, trouvé préfé- rable aux divers autres substances véné- neuses par le Département d’ Agriculture des États-Unis, a été également mis en avant par l’Institut Agricole de Munich après toute une série d’expériences aux- quelles a procédé cet établissement. Pour en obtenir les meilleurs résultats, il con- viendrait de préparer des galettes avec un mélange de 80 parties de farine et 20 par- ties de carbonate précipité ; quelques me- nus fragments de cette galette seraient déposés dans les trous habités par les rats, en prenant soin d’obturer ensuite ces trous pour protéger la volaille. Il peut être utile de rappeler ici le pro- cédé de destruction décrit parM. de Kruuff (J. d T., n” 97, p. 28j, procédé utilisant les vapeurs dégagées par le sulfure de carbone dans les galeries souterraines des animaux. C’est à ce même traitement que M. Gallagher s’est arrêté à la suite de nombreux essais à Kuala-Lumpur (1) et dans les rizières des environs. Ajoutons toutefois que l’emploi du sulfure de car- bone n’est possible que dans les rizières débarrassées des troncs d’arbres et ries liges de bambou ; aux Philippines, les rats nichent dans ces bambous, son application n’a pu être tentée avec succès (2). M. Crad wicK a observé dans les cacaoyères,^ de la Jamaïque, que les rats ne s’attaquaient jamais aux arbres récemment traités au sulfate de cuivre, remarque qu’il serait intéressant de voir confirmer. Virus racillatres. — Une attention par- ticulière s’est portée sur le virus Danys/. cf quelques autres préparations bactériennes fort peu différentes; les résultats rencore indécis qui ont été obtenus dans happlica- lion de ces virus en climat tropical ne semblent pas avoir découragé les expéri- mentateurs. C’est à la Jamaïque, où les rats occasion- nent annuellement 2.500.000 francs de pertes localisées surtout aux cacaoyères interplantées de bananiers, que l’emploi de (i) <■ Bulletin n® ÿ du Dép. de l'-Vgr. des États Malais. » (2, .. Philippine Agric. Review», août 1909. (1) « Agricultural Journal », décembre 1908. 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i\“ lit» — Mai 1911 cette méthode plus moderne de dératisa- tion a été spécialement étudié. Dès 1908, le Gouvernement de la colonie instituait une commission officielle dotée d’une subven- tion de 200 livres si., en vue de rechercher les moyens pratiques de destruction des rats. Après avoir successivement écarté les poisons et les pièges, cette commission a orienté ses travaux vers l’emploi des virus. Elle ne tarda pas à arriver à cette conclusion que les virus du commerce, préparés en Europe, s’altéraient à la cha- leur et à la lumière et perdaient de leur efficacité, au point de conférer parfois l’immunité aux rats inoculés. Pour con- server sa virulence et son action*, le virus devait être employé à l’état frais et en quantité suffisante. M. Cousins, aujourd’hui chargé du ser- vice de l’Agriculture de la colonie, entreprit alors l’étude d’un virus adapté au climat de l’endroit et parvint, après une année de travail, à des résultats encourageants avec un virus préparé en laboratoire, et expéri- menté sur des rats inoculés en captivité et mis ensuite en liberté. Une note de M. Ashby, le distingué chef du Laboratoire gouvernemental de Kings- ton (1), nous fournit de très intéressants détails sur cette question des virus pour rats. « Par injection du virus, écrit ce bac- tériologiste, les rats meurent dans l’espace de 2 à R jours ; par absorption, on constate line période d’incubation de quelques jours, pendant laquelle les rats ne souffrent pas visiblement, après quoi s’observent des symptômes de maladie, pouvant aboutir à ta mort de quelques individus. » M. Ashby confirme que le virus préparé en climat froid échoue sous les tropiques lorsqu'il est absorbé par les rats. Il importe d’employer le virus moim de deux mois après sa préparation. Le seul moyen d’arri- ver à quelques résultats est d’injecter le virus dans la cavité abdominale des ani- maux, à l’aide d'une aiguille de verre ou de platine. L’opération, qui parait relever davantage du domaine du laboratoire que de la pratique courante, nécessite d'assez grandes précautions pour être menée à bien. Les rats inoculés et mis en liberté trans- mettent la maladie aux rats sains en conta- minant la nourriture et la boisson par leurs excréments ainsi que par l’abandon de leurs cadavres, souvent dévorésparlescongénères. Le virus Danysz, rafraîchi par une sous- culture au Laboratoire de Kingston et employé en injections abdominales, tua tous les rats inoculés en moins de 5 jours ; mais les meilleurs résultats furent obtenus avec ce même virus cultivé dans le lait à une température constante de 68 à 98“ F. pendant 24 heures. Parmi les autres préparations, M. Ashby mentionne et caractérise ainsi les sui- vantes : 1“ L’.dsou, virus séché sur farine d’avoine,, sans intérêt pour la .lamaïque ; possède tous les caractères des bactéries du virus Dany-sz ; 2" Ratine. Préparation humide de biscuit contenant la bactérie ; emploi demeuré sans l’ésultat ; 3“ Antiratine. Préparée en Allemagne ; son organisme serait le Racillus pneumo- enteridis, reconnu comme pathogène pour les rats par le professeur Lœffleu. Essayé sans succès, même en culture pure; 4“ Liverpool Virus. A fourni quelques résultats, employé à l’état frais. 11 est mis au commerce en préparation humide sur pomme de terre, en boîtes soudées, pour 12 rats. Son organisme actif parait être le même que celui du virus Danysz. Il est à noter qu’aucun de ces virus n'a été trouvé dangereux pour l’homme et les animaux autres que les rats. Dans les autres contrées tropicales où les virus commerciaux ont été essayés, confor- mément aux instructions des préparateurs, l’échec a été pour ainsi dire général. M. Du- pont, qui a expérimenté la ratine et le virus Danysz aux Seychelles, n’a obtenu aucun succès (1). Au Cap, où la ratine a été em- (l) Journal of the Jamaica Agr. Soc., ir^ li. UJÛ9. 1. Réveil lies Seychelles,' a octobre 1908. iN“ 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 ployée par le service sanitaire, l’échec fut absolu. l'île Maurice, il a été question de faire venir un collaborateur du Dantsz ; mais ce projet n’a pas été mis à exécution. Dans l’Inde anglaise, les tentatives faites à l’Institut de Pusa avec la Ratine n’ont pas été plus heureuses ( 1). Les résultats furent aussi négatifs à Java. Enfin, nous croyons savoir que le virus Danysz, ap- pliqué pendant quelques semaines sur les plantations de San Thomé par un délégué de l’Institut Pasteur, n’a pas donné les résultats espérés ; les planteurs de cette ile se montrent beaucoup plus satisfaits de l’emploi de la strychnine. En résumé, si le virus sélectionné, cul- tivé sur place, puis injecté directement à un certain nombre de rats capturés à cet effet, s’est montré assez efficace dans les essais de la Jamaïque, il faut constater, par contre, que l’emplbi des virus Da.nysz et autres, très similaires, sous forme d’appàts, n’a rendu aucun service appréciable dans la destruction des rats en pays chauds. II n’en paraît pas moins utile de poursuivre les recherches dans cette voie, sans cesser de lutter contre les rats par tous les autres moyens pratiques, tels que poisons, pièges, etc. O. Labroy. Notes d’Expérience et de Voyage sur l’Hévéa Théorie rationnelle des saignées de l’Hévéa Par M. G. Vkrnet. Notre collaborateur, après avoir systématique- ment étudié les différents problèmes relatifs à la saignée rationnelle de l’Hévéa (Voir « J. d’.\. T. » n®* 113, 1 15,1 16, 117 et 118 dégage ici les principes, et les indications que le planteur devra observer dans l’exploitation rationnelle des Hévéas. II terminera cet important travail, qui éclaire d’un jour tout à fait nouveau la question primordiale des saignées, par un dernier article sur la pratique de cette opé- ration, lequel s’inspire naturellement des données théoriques que M. G. Vehnet a su exposer d’une façon très claire aux lecteurs du « J. d’A. T. ». N. D. L. H. L’opéralion brute delà saignée consiste, chez l’Hévéa, à pratiquer certaines ouver- tures à travers les réseaux laticifères, de façon à permettre au latex qu’ils contien- nent à l'état de tension de s’écouler vers les récipients disposés pour le recevoir. Elle exige, de la part de ceux qui dirigent les saignées, des connaissances anato- miques et physiologiques spéciales sur l’espèce botanique en exploitation. Les sai- gnées ne doivent pas, en effet, être prali- (1) Rapport de l'Institut 1909-1910. quées à la légère, car il faut, comme nous l’avons vu précédemment, ménager à la fois le tissu libérien dans lequel sont situés les laticifères, ne pas entraver la circula- tion générale du latex, ne pas provoquer la formation d’excroissances de turgescence ni de phlyctènes, ne jamais metire le bois à nu, ne pas nuire par des prélèvements trop intensifs à la vitalité des sujets exploités et, en même temps, faire donner aux arbres, par une opération aussi simple que rapide età l’aide d’un matériel pratique et restreint, tout le caoutchouc qu’ils sont, économiquement, susceptibles de fournir régulièrement, et cela avec des incisions de dimensions minima. Ces mulliples conditions à remplir pour- raient faire croire qu’une solution géné- rale satisfaisante de cet ensemble de pro- blèmes soit impossible ou excessivement compliquée ; je pense cependant, après ce que j’ai dit dans les chapitres précédents, que différentes solutions se sont déjà of- fertes à l’esprit du lecteur. Roiir répondre aux desiderata que je 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119 — Mai 1911 viens d’exposer et en vue de la solution théorique de ces graves problèmes écono- miques, je diviserai ce chapitre en deux parties : I® La mécanique des saignées dont la conception se rattache principalement à l'anatomie des écorces ef du liber, et qui a pour but la récolte facile et rapide du latex. 2° L'ordonnement des saignées, basé exclusivement sur les caractères physiolo- giques généraux de VHevea hrasiliensis, et qui se guide sur la productivité des arbres à caoutchouc et sur leur état général. Mécanique des saignées. — Les latici- fères sont, chez l’ilévéa, localisés dans le liber, c’est-à-dire entre l’écorce et la couche génératrice. Ils forment là des réseaux concentriques de vaisseaux qui sont très abondamment anastomosés dans le sens concentrique du tronc et très peu dans le sens de l’épaisseur de l'écorce. C'est-à-dire que ce système constitue une série de ré- seaux concentriques séparés les uns des autres par les cellules parenchymateuses du liber et n’ayant entre eux que de très rares anastomoses directes (I). On conçoit donc que, dans ces condi- tions, la communication entre laticifères soit plus facile dans le sens de la périphérie que dans le sens de l’épaisseur de l’écorce, fait que j’ai démontré expérimentalement. Je conclus de là que les incisions doivent intéresser à la fois les différentes couches de laticifères, c'est-à-dire pénétrer jusqu'à la zone génératrice. Mais il ne faut pas non plus attaquer violemment le bois, car on détruirait ainsi, au point de saignée, l’harmonie du sys- tème de la circulation générale du latex, et, par suite, les rendements. INous devons rappeler aussi que ces in- cisions doivent être pratiquées de façon à ne pas rompre (par écartement des lèvres (1) Le tissu libérien semble, en effet, chez l'Hévéa, être le résultat de formations concentriques et discon- tinues de la couche génératrice; c’est ce qui explique- rait que, à Ruala-Lumpur, j’aie pu observer l'exfolia- tion du liber sur certaines parties d’un arbre malade attaqué par les termites. de la blessure ou par soulèvement de l’écorce et du liber) l’équilibre hydrosta- tique de la zone génératrice. On ne provo- quera alors, si ces conditions sont exacte- ment remplies, ni la formation d'excrois- sdnces de turgescence ni celle de phlgctènes. Sont donc seules pratiques, à mon avis, les méthodes de saignée par pricking\ et nous ne retiendrons, parmi les différents systèmes qui ont été imaginés, que le pricking de Brunes modifié, comme étant le plus rationnel, puis, comme à peu près équivalents, le pricking Amazonien et le pricking A’ernet. Le latex se trouve à l’état de tension à l intérieur des laticifères ; de sorte que ses matériaux constitutifs sont automatique- ment et continuellement dirigés vers leur lieu d’emploi ou de mise en réserve. Si donc, en un point quelconque d’un Hévéa, nous pratiquons artificiellement des prélèvements réguliers de latex, au point de vue de l’économie générale de l'espèce étudiée, c’est comme si, en ce même point, tout le latex était régulière- ment utilisé par le végétal; d’où son afflux continuel vers le point de saignée. Il est donc possible théoriquement, ce qui a du reste été sanctionné par la pra- tique, de n’exploiter les Hévéas qu’en opé- rant les incisions sur des surfaces assez restreintes. C'est la base du tronc, et seulement jus- qu'à hauteur d'homme, qu'il convient de choisir pour opérer les saignées d' llevea : 1“ parce que cette portion du végétal est la plus accessible ; 2° parce que la surface des écorces et du liber y est suffisante pour permettre une exploitation rationnelle de l’ensemble de la plante; 3® enfin, parce que c’est en cette région que les saignées don- nent, par unité de longueur, les meilleurs rendements. (^es faits sont d'ailleurs bien démontrés dans l’ouvrage de M. H. Wright, p. lO.'i et 106. Je pense que les différences de rende- ments par unité de longueur d’incision, suivant la hauteur de la région de l’arbre N“ 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 exploitée, peuvent tenir à trois faits prin- cipaux : 1* L’épaisseur de la couche libérienne est moins développée à la partie supé- rieure de l’arbre qu’à la base du tronc. 2“ Les organes de la circulation générale du latex forment un ensemble hydraulique sur lequel agit la pesanteur. 3“ Les parties basses du tronc sont plus rapprochées des organes d’absorption, tandis que les parties hautes et les bran- ches sont en communication plus directe avec les organes d’évaporation. Il importe de ne jamais interrompre la circulation libérienne, c’est-à-dire qu’il faut tenir compte du temps nécessaire à la reconstitution complète des écorces et du liber. Ce résultat peut être facilement at- teint, en ménageant des espaces libressuf- fisants entre les différentes séries verti- cales de saignées, et en ne rapprochaift pas trop les incisions superposées. C’est-à-dire, en ce qui concerne les incisions en arêtes et demi- arêtes, quelle ne doivent intéresser^ chaque année^ qu'un secteur vertical égal au 1/3 de la surface de la base du tronc ^ et avoir entre elles un écar- tement en hauteur de 60 cm. Pour faciliter l’arrivée du latex sur toutes les parties de la plaie, il est préférable d’adopter, comme le montre, sans autre explication, le, diagramme ci -contre, (fig. 24) les incisions en arêtes plutôt que celles de longueur totale égale, en demi- arêtes. La partie supérieure du tronc des Hévéas semble élaborer plus rapidement (I) ou utiliser moins vite que la partie basse du tronc certaines substances qui amènent la coagulation rapide du latex et se mélan- gent à lui lors des saignées. D’où un arrêt plus rapide de l’exsudation vers la partie haute de l’arbre que sur les parties basses. Il résulte de cela que, tout en cherchant à récolter le latex provenant de la partie haute du tronc, les saignées doivent avoir surtout pour but la récolte de celui qui est déjéi passé par les régions inférieures. En résumé, je dirai, au sujet de la méca- nique des saignées, que les systèmes d’inci- sions qui me paraissent réaliser le plus complètement, quoiqu’à titre divers, les desiderata précédemment énoncés sont ; /“ La méthode amazonienne . 2° La méthode par ponctions sur rigoles collectrices hélicoïdales ; 3“ Le Priker de Bruxes modifié^ sur inci- sions Stilbe (1/3 de cire.), avec le perfection- nement de la demi-arête en arête, et en Fig. 24. — Les saignées en arêtes de poisson sont plus favorables que les saignées en demi-arêtes à l'arrivée facile du latex au niveau des incisions. adoptant un écartement de 0“, 60 entre les incisions superposées. Ordonnement des saignées. — Nous pouvons dire, à la suite de nos précédentes études que le caoutchouc est une substance servant à sa propre élaboration. Or, puisque l’élaboration et la consom- mation du latex et du caoutchouc chez rilévéa sont des fonctions continues et en rapport constant, il est indispensable d'en ménager et d'en régler la récolte. Après plusieurs années d’observation, j’ai remarqué que le titre du latex baissait au fur et à mesure des saignées consécu- tives, alors que les rendements, après avoir atteint un maximum, restaient à peu près stationnaires. Il arrivait donc un moment (1) Journal K Le Caoutchouc et la Gutta », toc. cif. 14-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 119 — Mai 1911 où les rendements journaliers diminuaient. Puis, en abandonnant un certain temps les arbres k eux-mêmes, le titre du latex augmentait dans ces conditions nouvelles. Ce sont ces constatations qui m’ont conduit à penser que l’analyse du latex pouvait fournir de précieux renseignements au sujet de l'épuisement progressif des arbres. J’ai recherché expérimentalement quel était le titre moyen de ce latex pour obtenir le rendement optimum avec des saignées régulières; et j’ai trouvé que ce titre était voisin de 40 “/o en gomme précipitable par son volume d'alcool à 90® et desséchée dans le vide. Mais, pour tirer parti de ces données, il fallait avoir à sa disposition une méthode rapide d’analyse du caoutchouc dans le latex et c’est à la solution de ce problème que je me suis attaché en établissant une table thermodensimétrique pour l’analysr du latex suivant sa densité et sa tempéra- ture (1). L'analyse peut donc nous permettre de suivre, au jour le jour, la marche de la dilution progressive du caoutchouc dans le latex et nous indiquer le moment où le titre de ce latex atteint 40 °/o. C'est à ce titre, en elfet, qu’il faut chercher à se maintenir, et nous savons que nous pou- vons agir sur lui de deux façons diffé- rentes : /“ En augmentant ou en diminuant la longueur totale des blessures ; 2° En multipliant ou en espaçant les opérations de saignée. Plus intensives et plus fréquentes sont les saignées, plus abondants sont les prélè- vements de caoutchouc, c’est-à-dire plus rapidement diminue le titre du latex; et vice versa. Dans un des chapitres précédents nous avons vu qu’il n’était pas utile, pour obte- nir avec les saignées d’IIévéa des rende- ments suffisants (2), de pratiquer des inci- (!) « Le Caoutchouc et la Gutta » novembre 1910. (2) Povir ^tre suffisantes, ces incisions doivent arri- ver. lorsqu'elles sont effectuées journellement, à faire tomber le titre du iafex à 40 “/o en trois semaines environ. sions actives dont la longueur totede soit supérieure à 10 ou 12 cm. pour des arbres ayant 1 m. de circonférence mesurée à 1 m. au-dessus du sol. Ce chiffre étant adopté, nous devons fixer là fréquence des traitements en nous basant uniquement sur les résultats de l’analyse du latex, ce qui permet d’indiquer le moment où doivent avoir lieu les inter- ruptions de saignée, c’est-à-dire lorsque le titre du latex descend au-dessous de 40 ®/o. J’ai dit également que ces interruptions devaient être très courtes, une journée de temps en teinps pour ne pas favoriser une trop forte agglomération, près des latici- fères, de produits cellulaires agissant sur la rapidité de la coagulation du latex. En règle générale, on admet, dans la Péninsule Malaise à Java et à Ceylan, que les Hévéas ne doivent pas être exploités avant que leur circonférence ait atteint de 40 à 4o cm. à 1 m. au-dessus du sol. Mais je crois qu’il est possible de penser, après ce que nous venons de voir, que ce pro- blème puisse recevoir une autre solution, et que nous trouvions qu’il soit avantageux d’exploiter les arbres beaucoup plus jeunes. Cependant, n’ayant pas encore suffisam- ment expérimenté sur cetintéressantsujet, je préfère réserver cette question jusqu’à ce que j’aie pu en compléter l’élude. On m'a objecté que, pendant les jours d’interruption de saignée, on n’aura peut- êlre pas toujours de travail à donner aux ouvriers, et que de plus, un telle façon d'opérer n’est ni régulière, ni administra- tive. Or, toutes les époques de l’année n’ont pas la môme valeur au point de vue de la productivité en caoutchouc des Hévéas, car cette productivité se trouve diminuée, soit par suite de la chute des feuilles, d'une sécheresse trop prolongée, d’un ciel trop couvert, etc. Comment veut-on, dans ces conditions, exiger la régularité de la récolte d’une substance irrégulièiement élaborée? S'il est vrai qu’il peut arriver, dans cer- taines plantations, que, lorsque les Hévéas ne sont pas exploités, on n'ait pas toujours 119 — Mai 191 J JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 'besoin de la main -d’œuvre ainsi disponible, j’estime que l’on pourra très bien accorder, ces jours-là, congé aux ouvriers. Ce sera, en effet, à mon sens, d’une plus sage admi- nistration d’y consentir que d'obliger ces 143 mômes ouvriers à nuire à l'avenir de la plantation. G. Ver NET, Cliimiste à l’Insdtnt Pasteni' de Nha-Trang, Chargé de Mission. Sucre de maïs. Nous avons annoncé dans notre n° 118 (1) la création d’une usine aux Etats-Unis pour la fabrication du sucre tiré du maïs. Bien que toute récente, cette nouvelle n’a pas été sans causer une vive surprise et sans susciter des discussions dans les mi- lieux scientifiques et industriels. Le pro- cédé est dû à un chimiste américain, M. F. L. Stewart, qui a déjà monté dans ce but une usine en Pensylvanie, en monte une autre à Cuba, et en projette l'établis- sement d’une troisième en Floride. Le procédé consiste à détacher l’épi de sa tige avant la maturité, au moment de la transformation laiteuse du grain. Il se pro- duit alors une prolongation de la vie de la plante, et une accumulation graduelle de sucre dans les tissus, jusqu’à une teneur en sucre qui arriverait, paraît-il, à celle des cannes à sucre de bon rendement. Pendant cette période, l’accumulation de la silice qui se fait normalement lorsque la plante a encore ses épis, ne se fait naturellement plus, et lorsqu’on vient ensuite à couper la tige, celle-ci ne contient pas trace de si- lice, ce qui est favorable à son utilisation pour la pâte à papier ou tout autre indus- trie utilisant la cellulose de la plante. Si on vise plutôt la production de l’alcool, et que le résidu devienne un tourteau ali- mentaire, l’absence de silice sera un avan- tage marqué. D’après M. Stewart, notre confrère la « Sucrerie Indigène et Coloniale » donne les chiffres suivants : le maïs renferme dans sa tige 88 de jus, à 1.3 ®/o de sucre en moyenne. Le rendement en sucre serait donc de 81 à 91 kilos à la tonne. D’autre part, la tige peut donner en pulpe fine, en cellulose, environ 90 kg. à la tonne. Les épis verts contiennent 20 % de leur poids de matières fermentescibles, dont on peut retirer la moitié de ce poids en alcool à 9o% tout en ayant comme résidu un produit ricbe en albumine, pouvant être employé comme tourteau. Si on envisage les rendements que le maïs est capable de donner sous certains climats, et en particulier sous le climat de la côte sud des Etats-Unis, on arrive à des productions de sucre atteignant 20.000 kg. de sucre à l’hectare, avec, comme sous- produits, 2.300 litres d’alcool, 23.000 kilos de cellulose de très bonne qualité et un millier de kilos de tourteau. La Floride, où doit précisément s’installer la troisième usine de M. Stewart, peut donner jusqu’à trois récoltes par an, et il n’est pas rare d’y voir des rendements de 160 tonnes à l'hec- tare; les tiges peuvent y atteindre plus de cinq mètres de hauteur. Nous ne manquerons pas de suivre les essais de fabrication de sucre de maïs qui pourraient être tentés ailleurs, et de re- cueillir les informations qui nous vien- dront sur ce sujet, car l’Afrique Occiden- tale est intéressée au premier chef par les débouchés nouA’eaux que pourrait pré- senter le maïs, dont la culture e’st aujour- d’hui un des éléments importants de l’agri- culture des pays de la côte. (i) Coton contre Canne à Sucre, page 10 i. 144 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 119 — Mai 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C‘®. Devant l’inertie des acheteurs américains, les détenteurs brésiliens n’ont pu tenir plus long- temps les stocks qu’ils conservent depuis tanl de mois. L’un d’eux vient de réaliser ce qu’il possé- dait et cette réalisation a amené une baisse im- portante pendant laquelle l’on vient de coter des prix que l’on n’avait pas vus depuis le mois d’oc- tobre 1908, c’est-à-dire depuis près de trois ans. Le Para fin du Haut-Amazone s’est traité ces jours derniers à 12 fr. en disponible, et 12 fr. 50 pour livraison juillet-août. Le report qui continue à être côté indique que l’on croit généralement à des cours plus fermes pour cette époque, de l’année. Le Bas-.\mazone, toujours très rare, n’a pour ainsi dire qu’un cours nominal aux environs de celui du Haut-Amazone. Le Sernamby Manaos est tombé à 9 fr. 50 et le Sernamby Pérou à 9 fr. 75. Les recettes au Para pour le mois d’avril ont été de 3.490 t., contre 3.600 en 1910. Le total depuis le !'■' juillet s’élève à 32.720 t., contre 35.790 t. pour la période correspondante de l’année précédente, soit un déficit de 3.000 t. pour 1911. Les arrivages au 27 mai étaient de 2.350 l.; le mois de mai 1911 avait donné un total de 2.150 t. Les statistiques générales au 31 mars 1911 com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1911 1910 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.788 1.570 Stocks sur le Con- linent 60 40 — à New-York. 505 81 — au Para . . . 1.900 510 Stocks entre les mains du syndic. 2.810 » En route pour l'Eu- rope 1.180 2.180 — New-York. . 390 140 En route d’Europe à New-York . . 30 60 8.663 4.581 Non compris un stock non ddclaré estimé 3.900 Arrivages à l.i ver- pool 1.681 3.818 Arrivages sur le Continent. . . . 170 560 — à New-York. 890 681 Livraisons à Li ver- pool 1.130 9.997 1910 1911 Livraisons sur le Continent. . . . 930 645 — à New-York. 700 840 Arrivages au Para. 3.490 3.600 Arrivages depuis le 1" juillet. . .39.790 35.790 Expédit. du Para en Europe . . . 1.790 3.545 — à New-Y'ork. 1.100 470 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 690 309 — à Londres . . 1 . 796 946 — à New-York. 494 394 9.840 1.579 Arrivages à Liver- pool 637 699 Arriv. à Londres. 1.096 864 — à New-York. 1.400 1.350 Livr. à Liverpool. 699 674 — à Londres. . 788 708 — à New-York. 1.355 1.350 Stocksde t. sortes. 11.5036.100 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles ont naturelle- ment suivi l’impulsion donnée par le Para, et sont tombées à des cours inconnus depuis trois ans. Le Massai prima s’est traité en dernier lieu de 11 fr. à 11 fr. 23. Les Lahou Niggers aux environs de 8 fr. 50. Le Gambie prima vaut 7 fr. 75 ; le moyen, 6 fr. 75, et l’Inférieur 6 fr. Le Madagascar rosé s’est traité de 8 fr. 75 à 9 fr. et le racineux de 5 fr. 50 à 3 fr. 75. Le Tonkin rouge a varié suivant les qualités de 8 fr. 50 à 10 fr. et le Tonkin noir s’est traité dans les environs de 8 fr. pour les Boudins et Plaques humides et de 10 fr. 30 à 11 fr. pour les Lanières. Havre. — Le 18 mai a eu lieu une vente, qui s’est traduite par un fiasco presque complet. Sur 70 t. offertes, 4 t. 1/2 seulement ont trouvé pre- neurs, et se sont vendues entre 1 fr. et 2 fr. au- dessous des taxes. Anvers. — Le mercredi 24 mai, 463 t., dont 84 de plantations, ont été mises en vente, sur lesquelles 207 t. ont été vendues avec une baisse moyenne de 2 fr. 10. Plantations. — Nous cotons actuellement : Crêpes très pâles 13 75 — pâles 13 50 — claires 19 65 — moyennes brunes 19 » — feuilles fumées 14 » — feuilles et biscuits prima ... 13 50 Hecht frères et G'®, 75, rue Saint-Lazare^ Paris, le 28 mai 1911. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Les manipulateurs américains n’ayant pas été inquiétés dans leurs transactions par la loi contre les opérations à terme en coton aux Etats-Unis, puisque cette loi n’a pas été votée jusqu’ici, se sont emparés de notre article, et mènent grand train les cours du coton vers un niveau plus élevé. Cette opération est aisée actuellement, et cela par suite du peu de coton effectif que le parti haussier pourrait être obligé de recevoir à cette époque de la saison, les stocks intérieurs et aux ports aux Etats-Unis étant composés, pour la plu- part, de coton déjà vendu à la consommation et N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 14o prêt à être expédié sur le Continent et, de plus, suffisamment restreints. Les grands prix auxquels nous nous trouvons présentement, s’ils sont favorables aux opérateurs du marché newyorkais, nous paraissent être une entrave aux transactions légitimes, et depuis ces quelques derniers jours, les affaires, aussi bien sur le Continent qu’en Angleterre, sont réduites à leur plus simple expression, et se résument à l’alimen- tation de l’industrie au jour le jour. Dès que les cours deviennent par trop tendus, la filature n’achète que pour ses besoins journaliers et ne s’approvisionne pas à l’avance; et cette ma- nière de faire, a l’avantage d’éviter des étrangle- ments qui pourraient se produire au cas d’achats par trop libéraux effectués dans des marchés étroils et en présence de stocks restreints. Nous cotons les positions rapprochées à terme : 98 fr. 50 au Havre, ce qui est un cours élevé et qui, s’il se maintenait, favoriserait grandement le pro- ducteur. Par continuation, les avis qui nous parviennent des Etats-Unis nous apprennent que la température continue favorable au développement de la récolte 1911-1912. Des correspondances récentes reçues du sud du Texas indiquent que dans ces régions la cueillette commencera durant la seconde quinzaine de juin prochain, ce qui représente une production suffi- samment précoce. Dès les premiers jours du mois prochain, nous connaîtrons le premier rapport du Bureau d’Agri- culture de Washington relatant la condition de la plante à fin mai, et à ce moment, le monde coton- nier pourra se former une opinion au sujet de l’importance de la production cotonnière améri- caine cette saison. Nos amis d’Alexandrie nous écrivent que les perspectives concernant la récolte prochaine con- tinuent favorables à une forte production. Les qualités supérieures deviennent de jour en jour plus rares sur le marché égyptien, de sorte que les cours viennent de remonter sensiblement pour ce genre de coton, et que les sortes qui leur sont assimilables trouvent de bons et rapides débouchés. .\u Havre, il continue à se pratiquer de bonnes affaires tant en cotons du Brésil qu’en cotons du Pérou, de Haïti et de la Colombie ; mais cependant en comparant la hausse effectuée sur les genres américains, nous remarquons que les cours des autres provenances n’ont pas suivi dans la même proportion, et ce fait est la conséquence du ma- rasme actuel qui règne dans l’industrie des filés fins, marasme qui, d’après de récents avis, paraît ne pas devoir continuer. Ci-après quelques chiffres indiquant << l’en vue»' de la récolte américaine au 12 mai 1911, depuis le 1'” septembre, en balles de 220 kg. en moyenne. en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 1909/1910 1908/1909 1901/1908 11. no. 000 9.725.000 12.756.000 10.561.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 12 mai 1911, eu balles de 50 à 300 kg., selon pro- venance, était de : 1911 1910 1909 1908 2.674.000 2. .551. 000 3.713.000 2.864.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 18 mai, les 30 kg., entrepôt : Uplahd i^Middling). . . 100 » Sea Island (Fine). . . 198 » Sea Island (Extra-Fine) 235 » Haïti (Fair) 93 » Savanilla (Fair). .N. 87 » Céara (Fair) 104 » Pérou dur (Good Fair). 113 u Broach (Fine) 92 Xm Bengale (Fine) .... 74 Xm. Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 126 Km. Egyp. blanc (Good Fair). 180 Xm. Afrique Occid. (Fair) . 102 Xm. Saigon (Fgrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 18 mai 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du * J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Statistique et généralité. — Nos cours de Paris sont toujours de 5 fr. plus élevés que ceux de Londres, Hambourg et New-York. Cependant, ils ont une légère tendance à se niveller avec ceux de l’étranger. Nous cotons actuellement : Paris 34 75 le n® 3 — 31 75 les 88 Hambourg 26 50 Londres 26 70 New-York 24 35 les 88 Voici les dernières estimations de la récolte 1910-1911 comparée avec celles de trois campagnes précédentes : 1910-11 1909-10 1908-09 Java 1 .290.000 1.266.000 Réunion 35.000 40.000 37.000 Etats-Unis 300.000 330.000 370.000 Pérou 140.000 150.000 140.000 Brésil 260.000 270.000 240 000 Demerara 100.000 loO.OOO * 110.000 Surinam et Venezuela . . 15.000 16.000 15.000 Hawaï ■ 480.000 480.000 477.000 Mexique iso.ooa 150.000 130.000 Cuba . 1.000.000 1.800.000 1.514.000 Porto -Rico 300.000 308 000 210.000 Saint-Domingue 70.000 69.000 62.000 Trinidad 50.000 55.000 55.000 Barbades 40.000 36.000 13.000 Jama'ique 10.000 7.000 5.000 Antigua 20.000 25.000 22.000 Autres Antilles 7.000 8.000 8.000 Anglaises 40.000 40.000 40.000 Martinique , . 40.000 40.000 35.000 Guadeloupe . . 40.000 43.000 25.000 146 JOUR^■AL D’AGRICULTURE TROPICALE 119— Mai 1911 Sainte-Croix 15.000 15 000 14.000 Amérique Centrale 15.000 15.000 14.000 Argentine 140.000 130.000 164.000 Australie ■290.000 220.000 235.000 Indes anglaises 2.100.000 2.125.000 1.900.000 Egypte 50.000 50.000 48.000 Formose •200.000 160.000 125.000 Maurice 200.000 235.000 191.000 Natal 70.000 63.000 æ.ooo Philippines 160.000 116.000 123.000 Total 8.107.000 8.343.000 7.6-29.000 Betteraves Europe 8.1-27.000 0. 138.000 6.544.000 — Etats-Unis . . . 445.000 450.000 384.000 Canne et betteraves. . . 16.679.000 14.931.000 14.557.000 Réunion. — La roulaison va commencer inces- samment dans nie. Les premières usines comptent allumer leurs feux dans les premiers jours du mois de juin. Dans certains centres usiniers, par suite du dernier cyclone, il y aura diminution assez sensible dans la coupe, mais il est encore bien tôt pour donner une évaluation. La dernière campagne a montré un déficit de b. 000 tonnes sur celle de 1909-1910 soit 35.000 contre 40.000 tonnes. Martinique. — D'après des avis des usiniers de l'ile, la récolte actuelle subirait un déficit de 25 “/o dans certain centre, spécialement dans le sud. Il n'y aurait que peu d’usines à moudre la même quantité de cannes que la dernière cam- pagne. • Guadeloupe. — Les sucres arrivent en quantités importantes dans nos ports. Le steamer Maroni, de la Compagnie Générale Transatlantique, a pris feu avec son plein chargement au moment de quitter la colonie. Le navire et la cargaison entière ont été la proie des flammes, soit 1.000 tonnes de sucre et environ 2.800 fûts de rhum. Les statistiques sur la récolte en cours ne pro- mettent pas d'augmentation dans la dernière esti- mation de 40.000 tonnes contre 48.000 tonnes l'année dernière. Saint-Domingue. — La récolte n’est pas encore terminée. On compte sur une production de 70.000 t. contre 69.000 l'année précédente, soit un petit excédent. Les sucres de Saint-Domingue base 96 de pola- risation sont actuellement cotés à la parité de 27 fr. 50 les 88 kg. port français. Cuba. — Le temps est devenu pluvieux dans presque toute l'ile, toutefois, la saison des pluies proprement dite n’est pas encore commencée. Des pluies assez fortes sont tombées dans les pro- vinces de Dinar el Rio, la Havane, Matanzu et Santa Clara. Si, d'un côté, elles ont coïncidé avecl’époque du broyage des cannes, de l’autre, elles ont fait grand bien à la canne non encoi’e coupée, et les jeunes plants prennent du développement. Dans les régions de l’Est, la sécheresse, qui se fait toujours sentir, permet aux usines de continuer sans interruption le broyage de la canne. Le déficit de la récolte dans la grosse majorité des usines qui ont terminé leur travail atteint 25 à 35 et même 45 à 50 ®/o. Toutes les cannes, en effet, n’ont pu être travaillées; une grande quantité de celles-ci étant trop petites ne pourront être broyées que Tan prochain. Cepen- dant on espère que la récolte atteindra 1.350.000 1. Voici le mouvement des 6 ports principaux, du 1" janvier au 10 mai, en tonnes : 1911 1910 stock au 1''' janvier. . . Arrivages 2.000 842.000 8.000 1. 012.000 Ressources Stock au 10 mai 844.000 314.000 1.0-20.000 395.000 Livraisons 5.30.000 625. COO Sucreries en activité, 64 contre 67 et 75 les deux années précédentes. Arrivages dans les six ports principaux du 3 au 10 mai, 30.000 t. contre 40.000 et 35.000; dans les porls secondaires, 17.000 t. contre 28.000 et 16.000. Guyane Anglaise. — Demerara. Le temps, après quelques jours de grandes chaleurs, est devenu très pluvieux, et les planteurs de canne réclament du soleil. Quelques usines broient encore leurs cannes, celles-ci sont plutôt petites et sèches, mais le jus est de belle qualité et riche en sucre. Mexique. — Le Mexique a produit pendant la campagne sucrière 1909-10 environ 148.000 t. de sucre. On compte sur un excédent de 12.000 t. pour la campagne actuelle. Depuis 1900, l’industrie sucrière n’a cessé de croître au Mexique et la pro- duction s’est élevée en dix ans de 75.000 t. à 148.000 tonnes, soit le double. Voici les récoltes de chaque campagne : 1899- 1900 15.000 1900- 1901 95.000 1901- 190-2 103.000 1902- 1903 112.000 1903- 1904 107.000 1904- 1905 107.000 1905- 1906 107.000 1906- 1907 119.000 1907- 1908 123.000 1908- 1909 143 000 1909- 1910 148.000 Avant que les sucres mexicains fussent frappés de droits compensateurs, la France en recevait quelque quantité. Actuellement, l’Angleterre est le seul pays d’Europe qui exporte ce sucre ; ce pays en reçoit environ 2.000 t. chaque campagne. Les petits pays de l’Amérique Centrale fabriquent du sucre en petite quantité : Gualémala 7.110 .San-Salvadov 6.356 Nicaragua 3.450 Costa-Rica 2.245 Venezuela. — La canne à sucre est cultivée sur une assez vaste échelle au Venezuela, mais elle n'est utilisée que dans la fabrication du sucre brun dit « papelon 11 existe dans le district de Puerto ^■0 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Cabello de nombreuses plantations de canne, mais leur production est très limitée à cause du manque de débouché pour la canne. Les moulins locaux ne peuvent travailler avec avantage, les pertes de veson atteignant 5b °/o. Formose. — La Chine et le Japon ont jusqu’ici été les deux grands débouchés du sucre formosan. Cette campage, il a été consigné à un négociant du Canada, à titre d’essai, 16.000 sacs de sucre brut. L’association des fabricants du sucre brut de For- mose estime que les débouchés de leur sucre ne doivent pas être limités à la Chine et au Japon, mais peuvent s’étendre à d’autres régions comme le Canada et l’Inde. D’après de récents câblogrammes, la peste aurait fait son apparition dans l’île, et plusieurs centres sucriers seraient contaminés. Australie. — La température s’.est montrée favo- rable à la canne. On compte toujours sur une récolte de sucre sans précédent, à moins que les cannes soient endommagées par les gelées dans la -Nouvelle Galles du Sud et le sud du Queensland, circonstance dont il est toujours prudent de ne point faire abstraction. Toutefois, la crainte de froids rigoureux semble, cette fois, pouvoir être écartée. MM. Willett et Gray chiffrent la récolte totale de l’Australie pour la campagne 1910-1911 à 225.000 t. contre 149.334 en 1909-1910. Java. — La peste continue ses ravages. Soera- baja, chef-lieu du plus important district sucrier, est affecté par l’épidémie, qui parait maintenant s’être propagée dans toute l'ile. Samarang, l’un des principaux ports d’exportation du sucre, est, lui aussi, contaminé. La nouvelle récolte 1911-1912 serait, d’après Willett et Gray, évaluée à 1.230.000 t. contre 1.229.000 t. la campagne dernière. Si l’on compare les emblavements de canne et les productions de sucre à Java pendant les dix dernières années, on remarque une augmentation constante dans la récolte. Voici les chiffres officiels publiés par le bureau des statistiques à Java : Hectares Sucre brut plantés produit 1900 01 . 101.694 803.735 1901- 02 104.167 897.130 1902- 03 101.754 9.52.307 1903- 04 103.037 1.055.043 1904- 05 105.396 1.059.178 1905- 06 110.752 1.067.798 1906- 07 113 564 1.210.197 1907- 08 115.579 1.241,885 1908- 09 122.111 1.241.726 1909- 10 126.523 1.280.. 300 1910- 11 131 8.53 Les sucres de Java de la récolte en cours sont cotés sur juin pour les blancs 13/1‘ ^ c.a.f. port français et pour les sucres n® 17 EHCJ 11/6 cond. flott. port français base 96 de polarisation. Si l'on compare ces prix avec nos cours officiels. J. 4 7 ces sucres reviendraient à meilleur marché. Les blancs à 13/1 ‘/s c.a.f. font la parité de 31.75 le sucre titrant 98 et les n®* 17 à 11/6 font celle de 27.15 les 88 port français. Maurice. — D’après les derniers renseignements de la Chambre d’Agriculture de commerce, les 63 usines en activité dans l’île produiront cette année un peu plus de 220.000 t., soit exactement 221.483 t., ce qui constitue une coupe considérable en dépit de la sécheresse qui a sévi. Les années précédentes, l’île a produit : 1909-JO -251.988 7. 1908-09 195.087 1907-08 164.083 La coupe de 1910-1911 sera, comme on le voit, inférieure de .30.505 t. à la précédente, qui est la « coupe record » de Maurice. Le taqx de la réduc- tion de la coupe 1910-1911 par rapport à la précé- dente, qui fut exceptionnellement grosse, est de 12, 11 ®/o en moyenne. Dans la région de Pample- mousses, le taux est de 20, 48 ®/o. Ce taux élevé vient en partie de ce que certains planteurs de ce district ont passé leurs cannes cette année à des usines de la Rivière du Rempart. Tous les sucres prodidts par les usines de Mau- rice ne descendent pas dans les docks, une certaine partie entrant directement dans la consommation, soit environ 6.000 t. par an. Le total de sucre visible destiné à l’exportation, que la Chambre de Commerce enregistrera au 31 juillet prochain pour la campagne 1910-1911 peut conséquemment être estimée de 213.000 à 214.000 t. G. DE Préaudet. Nantes, le 22 mai 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.V. T. ». Par M. .4nthime Alleaume. Le stock de place n’a pas subi de modilication notable depuis le mois dernier, grâce à l’appoint fourni par les provenances de Centre-.âmérique et Haiti principalemetit et quelques autres prove- nances secondaires et alors que les Santos et autres Brésil diminuaient d’autant. Du reste, d’après le syndicat du commerce des cafés du Havre, l’approvisionnement visible du monde s’élevait au 1"' mai à 12.520.000 sacs, soit en diminution de 430.000 sacs sur celui du 1®'' avril. D'autre part, les derniers avis du Brésil parais- sent confirmer que la future récolte ne sera guère plus importante que la présente et que par là la valorisation entrevoit la possibdité d’écouler l’année prochaine une autre partie d son stock. Les baissiers ont donc fini d’avoir beau jeu et renoncent à intervenir pour le moment. 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119 — Mai 1911 La plus grande stabilité du terme a ainsi été favorable au disponible dont le raffermissement s’accuse progressivement et les affaires ont de semaine en semaine pris plus d’importance. La demande s’est par suite portée principale- ment sur les provenances du Centre-Amérique (S. Salvador et Nicaragua) dont de très grandes quantités ont été traitées soit flottantes, soit même jusqu’à rembarquement septembre. Les Haïti n’ont qu’un petit courant d'affaires, mais restent bien tenus ayant même donné lieu à quelques affaires sur les six premiers mois de l’année pro- chaine. Quant aux Malabar, ils ne sont que peu prisés et ne donnent lieu qu’à quelques affaires modérées. Les autres provenances bien tenues également ne sont pas trop négligées. Quant au terme, il n’est que modérément actif, les fluctuations étant peu accentuées, et nous le retrouvons presque aux prix du mois dernier ; 66 25 pour mai 66 25 pour juin 66 50 pour juillet, août . . 66 75 pour septembre. . . 66 50 pour octobre .... 66 25 pour nov. et dt'e. . . 65 75 pour janvier, jusqu'à avril 1012 .’.... au lieu de 66 » le mois dernier. — 66 .. — — 66 — — 65 75 — — 65 50 — — 65 25 et 64 75 — — 64 50 — soit, conirairement au mois dernier, avec plus d’écart sur l’éloigné que sur le rapproché. Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 21 avril 1911 19 mai 1911 Santos lavés 77 » à 84 » 79 » à 86 a — supérieurs et extra. . . 72 »à 75 » 74 » à 77 » — good 71 » à 72 » 73 » à 74 » — ordinaires 67 >' à 70 » 67 »à 72 a — triages Manquent Manquent Rio lavés 77 ..à 84 » 79 » à 86 » — supérieurs et extra .... 69 » à 74 » 71 a à 76 a — good 68 >. à 69 » 70 »à 71 » — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia 67 » à 74 >» 69 a à 76 a Ha'iti gragés et triés 76 »à 87 » 77 à 8 a — Saint-Marc et Gonaïves. 72 » à 75 » 73 a à 76 a — Port-au-Prince et autres. 70 »à 74 » 70 M à 75 » Jama'ique gragés 79- »à 85 » 79 a à 86 a — non gragés 73 ..à 77 » 74 » à 78 » Mexique et Centre-Amér. gragés 80 »à 92 » 78 a à 82 » — — non gragés 74 à 80 » 76 a à 81 a B. Uabello et La Guayra gragés. 79 » à 87 » 80 a à 88 a — — nonfi:rae:és. 72 »à 77 » 75 a à 80 » Maracaïbo, Guayaquil ... 73 -à 82 » 75 » à 83 » Porto-Rico, choix 97 »àl05 » 97 a à 105 a — courant 90 »à 96 » 90 a à 96 a Moka 88 >. àll5 » 85- à 115 a Malabar, Mysore, Salem .... 83 »à 96 .1 85 a à 96 a Java 96 .. à 125 -> 96 a à 125 a Bali, Singapore 87 >. à 97 » 87 » à 97 >) Guadeloupe' habitant 128 à 131 » 127 a à 130 a — bonilieur 134 »àl37 .. 133 a à 136 a Réunion 137 a à 142 a lS‘''>-Galédonie et autres colonies 113 à 123 » 113 a à 123 a Le stock en enirepôt du Havre, était au 18 mai : 1911 1910 1909 Santos et autr. Brésil, sacs. 1 .966.680 2.507.456 2.607.653 Haiti 229.386 170.862 140.243 Antilles et Centre-Amériq. 225.579 245.289 157.086 Java 17.987 13.303 11.344 Malabar ; . . 48.329 40.542 42.795 Divers 25.904 26.368 23.245 Totaux 2.513.865 3.003 820 2.982.366 En débarquement .... 48.400 71.500 29.400 A. Alleau.me. Le Havre, le 18 mai 1911 Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleau.ue. Les diverses provenances ne donnent toujours lieu en disponible qu’à un nombre restreint d’affaires, et, en général, les prix sont des plus faciles en baisse lente et progressive. En effet, notre stock en entrepôt a continué d’augmenter, et de 278.397 sacs au 15 avril, il passait au 30 avril à 288,116 sacs et au lo mai à 301.131 sacs. Si, d'ailleurs, les arrivages n’ont pas actuellement une importance exceptionnelle, ceux- ci n’en sont pas moins depuis le commencement de l’année en augmentation sur toutes les années antérieures, et les récoltes actuellement en coùrs des principales provenances fournissent des re- cettes très abondantes. Entre autres, Guayaquil annonçait au 15 mai 321.000 q. espagnols contre 226.000 en 1910, et la Côte occidentale d’Afrique apporte d'année en année à la production mon- diale sa conti'ibution de plus en plus importante (environ 23 millions kilos en 1910) qui vient con- currencer Bahia et la République Dominicaine. Cette dernière contrée n’a d’ailleurs nullement renoncé à la lutte et l’on peut s’attendre à une nouvelle surprise de ce côté. Il y a donc lieu d’espérer que les bas prix et la facilité d'approvi- sionnement (en présence des prix plus élevés des cafés) vont être un puissant encouragement à la consommation du cacao sous toutes ses formes, et qu'il nous sera permis de constater avant la fin une situation statistique encore meilleure que celle que nous possédons actuellement. C’est évi- demment dans cette prévision que l’intérêt actuel se porte plus particulièrement sur le livrable, qui est beaucoup moins négligé que le disponible, et qui donne lieu régulièrement à quelques affaires nullement dénuées d’importance. Mouvement des Docks-Entrepôts du 1«'' au 15 mai. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 66 272 1 . 149 Trinidad . . 3.600 1.198 1.403 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.913 7.481 5.619 Bahia . . 2.602 2.455 4 Haiti et Dominicaine . . . . . 1.235 1.229 478 Martinique et Guadeloupe . . 203 197 137 Guayaquil et divers . . . . . 19.787 1.347 1.598 Totaux. . . . . 31.406 14.179 10.388 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan . . 1.490 494 1 013 Trinidad 531 2.537 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.234 2.174 2.269 Bahia . . 1.215 1.831 1.631 Haïti et Dominicaine . . . . . 1.819 3.572 1.376 Martinique et Guadeloupe . . 524 92 257 Guayaquil et divers . . . 6.947 1.562 Totaux . . . . . 18.391 15.641 10.645 N» 119 — Mai 1911 JOUIINAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 STOCK K>' ENTREPOT AU 15 MAI 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... saes. 15.010 15.632 8.222 Trinidad 51.766 41.137 29.334 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 41.821 49.756 32.062 Bahia 37.173 22.824 18.320 Haïti et Dominicaine 21.173 30.006 28.445 Martinique et Guadeloupe . . 3.944 6.007 1.755 Guayaouil et divers 130.244 67.004 57 . Totaux 301.131 232.366 175.463 Cours des diverses sortes au lô mai. 1911 1910 1909 Para, Maragnan . 67 » à 72 » 65 » à 70 » 68 » à 72 » Trinidad 66 » à 69 » 67 » à 70 » 69 » à 73 » Côte- Ferme, Vene- zuela 68 » à 150 » 65 «à 150 » 70 » à 150 » Bahia 60 » à 69 » 61 » à 67 » 66 «à 7i » Haïti 51 » à 64 » 49 » à 60 » 52 à 65 » Martinique et Gua- deloupe .... 86 » à 90 >1 84 » à 88 » 88 » à 90 Guayaquil . . .. . 68 »à 80 » 74 »à 82 » 75 » à 82 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 60 » à 64 » 56 » à 63 » 60 « à 65 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 avril. SORTIRS STOCK ENTRÉES Consonunatioo et exportation au28Kv.l9ll 1911. ... kg. 18.815.300 16.587.400 28.933.200 ■1910 18.173.400 14.907.000 23.55.3.900 1909 16.693.600 10.121.300 18.621.300 1908 21.046.900 13.362.400 15.910.700 1907 14.. 383. 700 14.000.100 8.807.200 1906 14.2.39.500 14.029.700 16.746.400 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1911. . . . k?. 13.014.000 9.093.000 20.308.100 1910 12.129.000 9.512.000 17 442.300 1909 10.600.000 7 650 000 13.308.200 1908 13.38). 795 7.828.733 11.363.000 1907 7.869.471 8.303.192 4.999.700 1906 8.744.227 7.972.814 9.998.000 A. Alleaume. Le Havre, 21 mai 1911. Le Marché de la Vanille ' Chronique spécia'e du « J. d’.\. T. » Par MM. Touton, Crous et C'”. Pendant ce dernier mois, le marché a gardé sa tendance extrêmemenl ferme pour toutes prove- nances. Un lot de vanille Bourbon, de très bonne préparation, avec environ 80 “/o de première qua- lité, a trouvé preneurs à 46 fr., pour une longueur moyenne d’environ 18 cm. Les arrivages sont pour ainsi dire nuis et se composent surtout de lots vendus à l'avance. La consommation forcée, de suivre ces cours élevés, se restreint, mais elle suffit quand même à les maintenir. De plus, tous les faiseurs vivent sur des stocks très réduits et saisiraient toute occasion d'achat qui se présenterait. On nous écrit de Bourbon, que la récolte sera probablement un peu plus importante qu’on ne le pensait en janvier, février ; même si l’on arrivait à faire "0.000 kg., ils seraient les bienvenus et se réaliseraient probablement à de bonnes condi- tions. Vanille Martinique. — On a vendu quelques cen- taines de kilogrammes de marchandise ordinaire, mal préparée, à 28/29 fr. le kg. Mexique. — Situation très ferme, sans affaires. Les premiers produits de la nouvelle récolte, qu’on dit excellents, paraîtront sur le marché en août, septembre et se paieront 3/10 fr. plus cher que l’année passée. Vanille Tahiti. — L’article se maintient sur la base de 13/16 fr. le kg. acquitté, suivant mérite; on nous écrit de Papete, que le décret du 2 no- vembre 1910, sur la cueillette et la préparation de la vanille, qui a été publié au Journal officiel de la Colonie, le 19 janvier, et qui contenait des prescriptions excellentes pour améliorer la qualité de la vanille, ce qui aurait eu forcément pour cause une diminution d’exportation, est resté lettre morte. Pour des raisons difficiles à comprendre et contre lesquelles les colons protestent de toutes leurs forces, le Gouverneur a cru pouvoir rendre un arrêté suspendant ce décret jusqu’au mois de septembre prochain. Jusqu’à cette date, la vanille continuera donc à être cueillie dans des conditions défectueuses par les Chinois, qui ne donnent aucun soin à la prépa- ration. Il est difficile de comprendre cette tendiesse qu’amontié le Gouverneur pour les Chinois et qui, de toutes façons, va tout droit à l’encontre des intérêts des colons. - Touto.n, Crous et C'®. Bordeaux, le 11 m.ii 1911. Situation du Marché de Londres. Par M.M. Dalton and Young. La vente périodique du 17 mai portait sur un faible lot de 82 boîtes; aussi fortes demandes à des prix supérieurs de 2/ . ; 48 boîtes vendues. Maurice : 38 boîtes offertes et vendues. Bonne qualité .... 8 à 9 pouces. 16/6 à 18, la liv. angl. _ .... 7 à 8 — 16/ à 17/6 — — .... 6 à 7 — 15/ à 15/6 — — .... 5 à 6 — 14/ à 15/ — Belles 8 à 8 1/2 — 15/6 - 7 à 8 — 14/6 à 15/6 — _ 6 — 13/6 à 14/ — _ 5 — 1.3/6 — Rouges et fendues . . variables. 13/6 — Seychelles. — 38 boîtes offertes, 3 vendues : Rouges fendues . . . variables. 10/ à 12/6 la l'iv. angl. 150 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119 — Mai 1911 Ceijlan. — 5 boîtes offertes et vendues : Bonne qualité 7 pouces. 16/ la liv. angl. — .... 5 1 /-Z à 6 — 15/ — — .... 41/2 à 5 — 14/ — Fendues variables. 13/6 à 14 — La prochaine vente est fixée au 28 juin prochain. Dalïo.n a.nd Youxg, 38, Fenchurch Street. Londres, le 17 mai 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». . Par MM. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Depuis le mois dernier, la situation des textiles n’a guère variée, le marché reste en généra] calme pour toutes les sortes. Sisal. — Marché calme, les prix restent inchan- gés, quelques affaires ont été traitées sur la base de 49 fr. 75 à 50 fr.25 aux 100 kg., pour sortes courantes. Sisal Afrique. — Marché inchangé, les marques supérieures de l’Afrique allemande se maintien- nent toujours entre 60 et 63 fr. aux 100 kg., alors que les quelques affaires traitées dernièrement pour les marques ordinaires ont obtenu des prix variant entre 26 et 27 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché ferme sans grand change- ment, la belle qualité beau blanc vaut de 59 fr. 50 à 64 fr. 50 aux 100 kg. Sisal des Jades. — Marché faible, très peu d’arri- vages, prix inchangés, l’on cote : Pour qualité première 42 50 à 44 75 — moyenne 34 80 à 39 80 — sortes ordinaires .... 31 » à 33 50 aux 100 kg. Manille. — D'après les dernières dépêches de Manille.il n’y a aucun changement dans le marché, seules les fines marques ont baissé de prix; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été 26.000 balles marquant un total depuis le 1®’’ janvier de 518.000 balles, contre 459.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 09 » à 107 » Belles marques 94 50 à 99 » Good current 79 50 à 82 » Fair current 47 50 à 48 50 Superior seconds 46 50 à 47 25 Fair seconds 45 25 à 46 » Good brown 44 50 à 45 » aux 100 kg., c. i.f. Havre; pour embarquement il serait possible d'obtenir sur certaines qualités une réduction variant de 0 fr. 50 à 1 fr. aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — La demande est un peu meilleure pour cet article ; néanmoins les prix restent sans changement; l'on cote pour good fair Wellington entre 50 et 51 fr. pour fair entre 48 fr. 50 et 49 fr. et pour qualité commune entre 47 et 47 fr. 50 aux 100 kg. c. i.f. Havre ou grands ports de l’Europe. Aloes Maurice-Réunion. — Marché ferme en bonne demande, la bonne qualité se cote aujour- d’hui entre 58 fr.50 et 60 fr. aux 100 kg., alors que la courante normale varie entre 54 fr. 50 et 57 fr. aux 100 kg. pour disponible ou prompt embarque- ment. Aloes Manille. — Cet article est aussi en meil- leure demande, l’on cote : Pour N» 1 39 50 à 41 » N” 2 36 » à 37 25 N» 3 33 50 à 34 » aux 100 kg. Jute Chine. — Quelques affaires ont été traitées sur la base de 47 fr. 25 pour qualité Tientsin et '46 fr. pour qualité Hankow. Jute Calcutta. — Marché inchangé, ferme, ventes nulles. Itzle Tampico. — Marché reste très ferme, les prix s’établissent comme suit : .laumave BZ ou égal 66 » à 69 » Tula. good average 58 » à 60 » — fair — 55 » à 57 » Palma bonne sorte 40 » à 44 » aux 100 kg., c.i.f. Europe. Ramie. — Vu le peu d’offres en cet article les- prix se maintiennent, les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche 114 fr. 50 à 119 fr. 50,. pour bonne qualité 100 à 105 fr. et pour sorte moyenne 80 à 89 fr. aux 100 kg. Raphia. — Marché calme sans changement, l’on cote : Belle sorte supérieure "/S « à 80 » Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité 5*2 » à 59 >* aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Les arrivages en qualités supé- rieures ne répondent toujours' pas au besoin de la consommation alors que les qualités courantes et ordinaires parviennent toujours normalement, les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau fin 210 » à 235 » — demi-fin à supérieur. . 190 » à 210 » — belle sorte courante . . 145 » à 160 » — bon ordinaire . . . ■ ■ 125 » à 140 » — ordinaire 103 » à 120 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent. Annam. — Arrivages très rares, tou- jours en bonne demande. Piassava. — Bien tenu dans toutes les classes, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 130 » à 150 Bahia 1" . . 115 » à 130 — 2' . . 90 n à 110 Afrique. Monrovia . . 50 » à 52 — Calabar . . 51 » à 56 — Cap Palmas . . . . . . 51 » à 55 — Grand Bassam . . . . . 50 » à 54 — Congo . . 30 » à 40 N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 151 Madagascar 65 »à 120 » Palmyrah, extra forte 75 » à 90 « — belle sorte 62 » à 70 » — molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Les dernières nouvelles de Ceylan nous rapportent que, vu la sécheresse con- tinuelle qui existe, la récolte est compromise et les prix ont augmenté assez sensiblement ; les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant il 50 à 45 » Bonne sorte 49 • à 51 » Belle qualité 52 » à 58 » Qualité supérieure _ 59 » à 62 » aux 100 kg., c.i.f. Kapok. — Marché de plus en plus ferme, les prix ont augmenté considérablement et les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 115 » à 125 » Java, extra 200 » à 210 » — belle sorte 210 » à 215 » — supérieur, longue soie, blanc. 225 » aux 100 kg., c.i.f., Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses, — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, etc.. VaQUIN et ScHWElTZER. Le Havre, 18 mai 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : - Ceylan Sundried. . . . 59 » Mozambique Singapore Saigon Macassar .• Cotonou » Manille Pacifique (Samoa) . . . 56 O Zanzibar Océanie française . . . 55 n Java Sundried. . . Huile de palme. — Lagos, 70 fr.; Bonny, Bénin, 68 £r. ; qualités secondaires, 65 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr., les 100 kg. Mowra (Bassia). — Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 40 50 — — petite graine 40 50 — Jaffa (à livrer) 46 » — bigarré, Kurrachee — ExperlisesCîrT “ " Marseille ) -» \ Ricin Coromandel, nouvelle récolte 2' » Arachides décortiquées Mozambique. 3S • — Coromandel 33 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, ïassy et de Roux. .Marseille, la mai 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. liiz Tonkin Indo-Chine. — Les prix se main- tiennent. En raison de la rareté des offres en ce moment, les affaires sont plutôt inactives avec la première main. On cote actuellement : Solvant embarquement 22 25 à 23 75 22 » à 23 » 18 » à 19 » 20 « à 20 50 19 75 à 20 25 18 50 à 19 » 20 50 à 21 25 19 75 à 20 25 c.a.f. ports de France. Mais Tonkin Indo-Chine. — En hausse. Comme il était prévu, il y a absence d’offre en Plata sur nouvelle récolte, et malgré les risques du tel quel es Tonkin sont l’objet d’une demande anormale cette campagne. Cependant les prix devenant élevés les affaires sont plus calmes. Maïs roux, attendu/arrivé . , . . , 16 75 à 17 » — — mai/oclobre ...... 16 à 16 75 — blanc — — .15 7.5 à 16 25 c. a. f. ports de France. Maïs provenances divei’ses : Plata jaune 14 75 à 15 » Danube 13 75 à li >• Amérique 12 75 à 13 75 Cinquantino 14 50 à 15 25 C.a.f. porls de France non acquittés. Racines de maniocs Tonkin Indo-Chine. — L’ar- ticle est moins intéressant et il y a quelques reven- deurs au marché. La récolte Pommes de terre qui s’annonce bien cette année influence l'article. Décoiti([ué, attendu/'arrivé 16 75 à 17 -. Décortiqué, avril juin 16 75 à 17 » Pour non décortiqué, environ 0 fr. 50 en moins suivant qualité. Mêmes prix pour la provenance Madagascar- Réunion. Racines de maniocs Java f.a.q. — Sans chan- gement. Paul Collin. Lille, le 20 mai 1911. Riz blanc, trié, n» 1 — n” 2, importation . . . . — n» 3 Riz Cargo, 1 “/, paddy — 5 »/. — — 20 „ — Brisures blanches, n’ 2 — n» 3 152 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NM 19 — Mai 1911 Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Notre marché reste bien disposé et la demande en matières premières est active, mais nous n’avons que peu d'affaires à noter ce mois, à cause de la rareté des offres et des arrivages. Amhrettes. — Petit lot coté 150 fr. les 100 kg. AlgarobiUa. — Sans affaires à 35/36 fr. les 100 kg. Badiane. — Semences, pas d’offres en semences de Chine cotées toujours fermes 185 à 190 fr. les 100 kg. Un petit lot .semences du Tonkin traité à 175 fr. Baumes. — Marché ferme, sans offre et en bonne demande. Benjoins : Siam toujours très rare en belle sorte ; coté de 15 à 20 fr. Suivant choix. Sumatra en hausse, et tenu de 410 à 420 fr. les 100 kg. entrepôt. Tonkin, divers arrivages, qualité très mélangée et tenus à prix trop élevés de 7 fr. 50 à 8 fr. le kg. CoPAHU : Rien à signaler. Sans changement de prix à 4 fr. 50 le kg. pour baume naturel Centre- Amérique. Le Para clair est demandé et nous cotons 4 fr. 75 à 5 fr. le kg. PÉROU : Rien au marché, ni en vue, demande calme, coté ferme à 22 fr. 50 le kg. pour baume pur d’importation. Tolu ; Pas d’offres, demande nulle. Nous cotons 3 fr. le kg., pour baume naturel Colombie. Styrax : Pas d’affaires, nominal à 173 fr. les 100 kg. Bois. — Santals (des Indes) : Rien à offrir, en bonne demande pour bois de distillation ; de même pour Santal (.Nouvelle-Calédonie). ■ Quassia (Jamaïque-Surinam) : Nous serions pre- neurs de bons lots de ces bois pour trituration, de 20 à 40 fr. les 100 kg. suivant qualité. Cachous. — Marché calme, prix stationnaires les offres variant suivant marques, 87 à 95 fr. pour sortes Rangoon et 60 à 65 fr. pour les Singapore. Camphre. — Marché calme, le raffiné Japon vaut de 4fr. 15 à 4 fr. 50 le kg. suivant conditionnement. Le cru de Chine, sans changements, mais plus offert à 380/390 fr. les 100 kg. Dividivi. — Négligé. Vente d’un lot Saint-Domingue à 11 fr. 50. Nous cotons prix moyen 12 fr. 50 les 50 kg. Écailles. — Marché ferme. Ventes faciles. Antilles 25 » à 35 » lo 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Cuba 30 » à 36 .) — Écorces. — Oranges : 1/4 Haïti. Marché nul. Nous restons à 35/36 fr. les 100 kg. acquittés. Palétuviers : Arrivages en livraisons de mar- chés. Vente faible à 10 fr. les 100 kg. entrepôt. Quillay -(Panama) : Peu d’affaires. Tendance faible ; on reste à 52 fr. pour Valparaiso et 49/50 fr. les autres. Quinquina : Pas de ventes. Essences. — Bonne tenue dans l’ensemble, la demande est normale, mais les offres réservées. Citronnelle (Ceylan) ; Petite vente à 273 fr. les 100 kg. c. i. f. en livrable, on cote 250 fr. à 300 fr. suivant logement. Citronnelle (Java) ; Sans affaires. 5 fr. 50 le kg. c. i. f. Badiane (de Chine) ; Reste ferme à 13 fr. 23 le kg., entrepôt en disponible, et 12 fr. 50 en livrable. Badiane (du Tonkin) : Devient rare en première main, tenue ferme à 14 Ir. le kg. Géranium Bourbon : En hausse par suite de la demande active et de l’incertitude sur le rende- ment de la prochaine campagne. On cote, premier coût 32 fr. 50 à 33 fr., et on voit plus haut. Linaloé (Mexique) : Pas d’offres en disponible, demande calme, reste à 23 fr. le kg. entrepôt pour qualité pure de bois. Essence de bois de roses (Cayenne) : Stationnaire à 24 fr. 30 le kg. Niaouli ^Nouvelle-Calédonie) ; Sans affaires. 8 fr. le kg. Patchouli : Cote nominale 31 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : Pas de disponible. Nous restons à 22 fr. le -kg. entrepôt pour qualité fine. V'^ERVEiNE DES Indes (Lemoiigrass oil) : Inchangé et sans mouvement 13 fr. 50 le kg. entrepôt, 72/73 “/o citral, tendance plus ferme. Verveine du Tonkin ou Réunion ; Pas d’offres, on serait acheteur. Vétiver Bourbon : Pas d’offres. Demandé. Yl.ang-Ylang ;■ Marché négligé, les stocks s’écoulent difficilement, la demande restant très limitée, et la baisse reste en perspective. Les exportations de la Réunion se sont élevées à plus de 5.000 kg. en 1910 en augmentation croissante. Les sortes fines se cotent encore de 230 à 300 fr., les autres sont à 200 fr. et au-dessous. Fèves Tonka. — Restent introuvables en dispo- nibles; la prochaine récolte serait déjà placée, et les prix ne paraissent pas vouloir baisser de sitôt. Pas d’offres actuelles pour livrable. Nous cotons au kg. disponible : .Auguslura 45 ■■ à 50 » environ Surinam 35 » à 40 » — Para 15 >. à 20 » — Fèves de Calabar. — Pas d’offres et en ferme demande. Nous restons dernière vente à 2 fr. 50 le kg. Noix d'Arec. — Kolas 1/4 et 1/2. Rien à signaler. Sont demandées et obtiendraient 55 à 60 pour arec, et 100 à 123 pour kolas. Gommes. — Arabiques ; Très fermes pour le dis- iV 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 ponible réduit. Les offres prochaine récolte sont encore très réservées et la hausse pourrait se maintenir. Nous cotons arabiques, sortes bonnes, 105 à 115 fr. les 100 kg. Gommes des Indes ; Sont aussi fermes et se tiennent, les Ghatti de 75 à 100 fr. et les Bushire de 52 à 55 fr. CoPALS : Pas de vente sur place. Nous cotons sans changement : ■Madagiscar, prix moyen , . 250 » les 100 kilos .Afrique, — . . 80 » — Gutte : Négligée. Offres en baisse, demande faible. On tient encore 6 fr. le kg. pour bonne sorte Saigon, jaune à brun. Gayac : Petits arrivages Antilles. On cote 150 à 200 fr. le kg. suivant qualité.' Sticrlacs : Marché toujours négligé. Les stocks dorment en attendant meilleurs cours. Les petites ventes de consommation se traitent entre 95 et 103 fr. les 100 kg. Laque ; T. N. orange. Reste inchangée à 180 fr. les 100 kg. Racines. — Ipécacüanha : Nous n’avons rien reçu depuis quelques mois et serions acheteurs de Rio et Carthagène. Nous colons toujours ferme : Rio, Minas. ..... . . 20 » à ‘2-2 » le kg. Carthagène (ferme) ... 18 » à 20 « — Jalap : Pas de ventes ce mois. Nous restons à la cote de 3 fr. 75 le kg. pour bonnes racines 1/2 lourdes. Ratanhia : Arrivage lot 1/2 filet, 1/2 souche à 1 fr. le kg. Demande faible. Salsepabeille : Pas de ventes ce mois. 100 balles débarquées en livraisons. La Mexique courante. Reste très ferme à 110 fr. les 100 kg. La Mexique. façon Honduras, demandée à 125 130 fr. c.a.f. Para : Manque et recherchée. Honduras vraie ; Négligée à 3 fr. le kg. Vétiver : Petit arrivage du Tonkin. Racines fines, propres, arôme faible, cotées h 120 fr. les 100 kg. sans preneurs. Racines de Java se tiennent à 150/160 les 100 kg. Les Indes à 1 15/ 120. Rocou. — Pas de disponible. La pâte sur feuilles se cote de 67 fr. 50 à 72 fr. 50 les 100 kg. Les semences sont offertes à 70/75 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Fin de campagne encore active. A prix très fermes pour toutes provenances. Nous cotons sur place : Bahia, Maragnan 65 » à 85 » Rio de Janeiro 120 » à 125 » Singapore 65 50 à 67 50 Réunion 62 » à 65 » Les 100 kg. acquittés. Maniocs. — Arrivages suivis en racines à fécule. Nous cotons : Farines 22 » à » » Racines. 16 » à » » Les 100 kg. Miels. — Marché toujours faible. Demande peu empressée. Chili fdroit de 30 fr.). 60 » à 62 Haïti (droit do 20 fr. . 60 » à 6T » Mexique — 62 • à 62 0 St-Domingue. . . — 58 » à 60 » Cuba — 55 » à 58 I) Aux 100 kg. entrepôt. Nacres et coquillages. — .Marché calme. Ventes milles. Panama 35 » à 65 » les 100 kg. Trocas Th » à 150 » — Burgos 35 » à 65 » — Lingah ........ 15 » à 22 » — Palourdes-Tonkin ... 15 » à 25 » — Cires d'abeilles. — Affaires limitées, tendance un peu plus faible. Afrique (nominal, manque). 1 55 le 1/2 kg. acq. Chili 1 80 — Madagascar 1 055 — Haïti 1 53 — Cuba 1 55 — Indes (manque) » — G. VÉGÉTALES (Camauba) : 20 sacs en transit pas d’olTres sur place, sans demande. Nous cotons 380 fr. lés 100 kg. pour grise courante, les qualités jaunes sont rares. Blanche Japon : Petites ventes à 102 fr. les 100 kg. entrepôt, le livrable est plus faible et on obtiendrait au-dessous de 100 fr. c.i.f. sur mai- juillet. Cochenilles. — Sans changements, affaires calmes, 22 sacs reçus de Colon. Ténériffe Zacatille choix ... 3 25 à 3 75 le kg. c.i.f. — — seconde . . 2 80 à 3 25 — — grise argentée ... 3 75 à 4 25 — Mexique (manque) » Colles de poisson. — Petit arrivage en colles Cayenne. Pas d’offres en vessies Saigon. Demande calme. Pochettes rondes Saigon .... 1 80 à 2 » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 50 — Grosses langues — .... 3 55 à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 4»à6>' — Pochettes Venezuela 3 50 — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — Cornes. — Pas de variations notables. Marché soutenu. Diverses 35 » à 115 » les 100 pièces Buffles 60 » à 120 » les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Pas de changements sur ce marché, les affaires sont très modérées mais les prix se maintiennent. Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 52 » à 68 » Haïti et Porto-Rico, secs et sal. secs. 96 » à 105 • Madagascar, salés secs 65 » à 76 » — secs . . . .” 90 » à 133 » Chine secs 130 » à 142 » Japon salés 54- » à 77 » Australie salés 73 » à 75 » aux 50 kg. acquittés. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» H9— Mai 1911 Clous (le girofles. — Sans offres, en bonne de- mande pour clous de Madagascar. Sainte-Marie 180 » à 185 « les 100 kg. Zanzibar 170 » à 175 » — Penang, choix i75 » à 300 » — l-es 100 kg. entrepôt. Corozos. — Ventes en baisse. Marché faible. Guayaquil, décortiquées 85 i> à 95 » — en coques 65 » à 70 » CartUagèno et Savanille, décortiquées . 70 » à 72 » — — en coques . . 60 » à 65 » Aux 100 kg. Vanille. — 23 caisses Martinique en transit. Rien au marché. Nous constations la fermeté ascendante de l’ar- ticle et voyons encore de plus hauts prix pour toutes les provenances. Les rendements prochains sont toujours en faveur des vendeurs. Nous n’avons pas de ventes de place à signaler ce mois. Vanillo'K — Pas de nouvelles pour l’article. Nous co.c 'S toujours en bonne demande de 16 à 20 fr. le k .. Autres produits. — Cotes, renseignements et essais d’échantillons sur demande. Geo. Eanst, 59, quai d'Orléans. LeHavre, 22 mai 1911. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. m. Par MM. T.aylcr and Co. Huile de Palme. — Les demandes ont été meil- leures dans le courant d’avril, mais les ventes à terme ont été encore lentes et le marché a été calme. Les demandes au commencement de ce mois ont continué à être assez bonnes et les prix ont monté. 11 y a plus de demandes pour juin, mais les acheteurs sont, malgré tout, difficiles à intéresser, et il n’a pas été conclu de bien grosses affaires. U y a plutôt plus d’offres en ce moment pour les marchés à terme rapproché, mais comme lea acheteurs semblent avoir satisfait à leurs exi- gences, les affaires sont assez difficiles à traiter. Voici les cotes actuelles : 1911 Lagos £ â 30 10.0 Bonnv, Old Catabar 29. 0.0 à 29 5.0 Cameroon 28.15.0 à 29 0.0 Bénin 28.10.0 à 28 15.0 Accra à 28 0.0 Bassain, Haif-Jack 28. 5.0 à 28 10.0 Congo 28.10.0 à 28 15.0 Sait Pond Kivâs 26. 0.0 à 26 0.0 Diseove and Bassa 25.10.0 à 25 15.0 Sherbro ordinaire à supérieur . 28.10.0 30 10.0 Amandes de Palme. — Le marché a été ferme, il a été plutôt calme dans le courant do mois der- nier, mais il a été très bon jusqu’à maintenant et les prix ont augmenté. Ventes à termes sont con- clues pour des termes variant de mai à décembre, et le marché s’est ouvert aujourd’hui de £ 11,10 à £ 11,3, terme décembre. Les cotes actuelles sont ; 1911 Lagos, Cameroun et fine River — Kinds £ 17.10.0 à 17.11.3 Bénin, Congo 17. 7.6 A 17. 8.9 Libéria 17. 2.6 à 17. 3.9 Gold Coast Kinds 17. 0.0 à 17. 1.3 Caoutchouc. — Depuis notre dernier rapport, le marché a été très calme, les offres sont très basses, et il n’y a pour ainsi dire pas d’affaires à reporter pour le courant d’avril, et les offres à bas prix n’attirent pas les acheteurs. Il y a eu quelques affaires de plus traitées pen- dant la semaine suivante, mais les ordres des ache- teurs sont à des prix inférieurs aux limites des importateurs. Le marché a été un peu meilleur au commencement de cette semaine, mais est redes- cendu, pour être clos plus bas sur la semaine. Il est très difticile d’intéresser les acheteurs. Lump. — Les prix sont relativement bas, mais les acheteurs ne semblent pas quand même être tentés par ces bas prix et les demandes sont très calmes. Il n’y a pas eu non plus beaucoup d’affaires traitées pendant la semaine suivante qui a été extrêmement calme. Il est arrivé à 2 - pendant le commencement de cette semaine, mais à la fin il a été impossible- d’obtenir 1/11. Para. — Le marché est assez indécis : il a varié entre 3/ 3 et est même redescendu à 4/8 pour remonter rapidement et a été clos samedi dernier de 5/1/2 à 5/-. Cacao. — Le marché a été assez calme depuis notre dernier rapport, il a éié traité à 46/6 pour mars-mai, mais il y a peu d’affaires à reporter. Piassava. — 1.500 bundles sont arrivés pour vente de demain par Prashu pour cette semaine. Copra. — Pas de ventes à reporter. Gingembre. — Marché facile, bonnes ventes va- riant entre 33/- et 36/-. Cire (Tabeille. — De petites ventes seulement ont été effectuées. Lecoursdujour est : Gambia£7.11 '3 et Sierra Leone £ 6.17/6. Taylor and Co, 7, Tithebam Street. Liverpool, le 8 mai 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Il y a eu un peu de hausse il y a quelques semaines par suite de la nouvelle qu’on faisait circuler que la principale récolte de NM19 — Mai 19J l JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 slicklack était compromise. [Mais ce mouvement n’a pas élé longue durée. Les prix se sont tassés de nouveau et les affaires sont devenues très res- treintes. La cotation actuelle pour la TN est de 179 fr., — et pour l’AC. 169 fr. Gambier. — Un peu plus ferme avec acheteurs à 51 fr. 50. Tapioca Singapour. — Calme à 51 fr. Peu de demande aussi sur les racines de manioc, dont les offres sont d’ailleurs rares, [.es cours sont inchangés de 12 à 12 fr. 50. Les qualités fines de fécule de manioc sont demandées et en hausse assez considérable, tandis que les qualités inférieures sont plutôt un peu plus faciles. Je cote de 10 à 34 fr., selon quantité. Cire végétale du Japon. — L’article s’est tassé à 98, les acheteurs faisant d’ailleurs loujours défaut. Les Galles de Chine se maintiennent à 106 fr. 50 et sont peu demandées. En général toutes les matières d’Extrôme Orient font preuve de peu d’activité et les affaires sont extrêmement calmes. Pour le liamie, nous nous trouvons actuelle- ment entre deux saisons et il ne se fait donc pas d'affaires. Cependant on commence à recevoir les premières offres de la première coupe et je cote les VVuehang 105 fr. les 100 kg., ce qui indiquerait plutôt une légère détente. Il est probable d’ailleurs que les prix auront de la peine à s’établir, car les acheteurs viseront des prix beaucoup plus bas et les vendeurs ne seront guère disposés à se laisser faire. J.-H. Grei.n, 16, rue Sainte-Croix-do-la-Bietonnerio. Paris^ le 20 mai 19lt. ACTUALITÉS NÉCROLOGIE : J. H. Hart. Un nouveau deuil vient de frapper la rédaction du « J. d’A. T. ». Nous appre- nons, en effet, que M. .1. II. Hart, l'un de nos meilleurs collaborateurs et amis, est décédé le 20 février dernier, dans la rési- dence qu'il s’était choisie à la Trinité. 11 est à peine besoin derappelericiquecet agronome de talent a dirigé pendant vingt- deux années consécutives, avec la plus grande compétence et pour le plus grand profit de la colonie, le jardin botanique de Trinidad. Au cours d’une carrière admira- blement remplie, M. .1. II. Hart s'est sur- tout spécialisé sur la culture rationnelle du cacaoyer qui, à la suite de ses remar- quables travaux et de ses persévérants efforts, a réalisé d'importants progrès. II avait personnellement introduit plu- sieurs variétés de cacaoyer du Nicaragua à la Trinité, étudié de très près les divers insectes et maladies s'attaquant à cet arbre. Partisan résolu du greffage du ca- caoyer, il avait entièrement foi dans l'ave- nir de ce procédé de multfplication sur lequel nous avons publié une petite étude («.J. d’A. T. », n® 100). Dernièrement, M. .1. 11. Hart, avait tenu A se rendre dans la zone naturelle du Casti//on, afin d’étu- dier sur place ce caoutclioutier, dont la plantation a pris une certaine importance à Trinidad. Malheureusement, ce voyage avait fortement altéré la santé de notre ami, ainsi qu’il nous l’écrivait dans sa dernière lettre, tout en nous laissant re- douter une issue fatale. La mort de cet agronome sera dou- loureusement ressentie par tous les plan- teurs des (' West Indies » qui ont déjà lar- gement profité de ses travaux et de sa longue expérience. — La Rédaction. Godets en verre pour la récolte du latex. Nous avons enregistré successivement les progrès réalisés dans la récolte du latex et consacré notamment quelques petites notes (J. d’A. T. », n®* 102 et lOoJ aux godets employés sur les plantations de l’Est pour mener à bien cette opération, et éviter toute altération ou décoloration du latex au contact d’un métal oxydable. 136 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ISO 119 _ Mai 1911 ce propos, notre confrère « India Rubber Journal » signale (1) un nouveau perfec- tionnement apporté par une maison an- glaise aux godets en verre, déjà très appré- ciés sur certaines exploitations. Ce godet, mis au commerce sous le nom de M Fixité », a la forme d’un demi-citron (fig. 23), dont Tune des faces présente une dépression épousant approximativement la courbure du tronc des arbres. Cetle par- ticularité, combinée avec un double rebord, permet d’employer inditféremment la « Fixité » en suspension à une hauteur quelconque du tronc, auquel il suffit de rattacher par un fil de fer ou une ficelle, (tu à la base même des arbres, en l’enfon- (jant légèrement dans le sol. Ces godets auraient donc l’avantage de Fig. 23. — Godet « Fixité » pour la récolte du latex. s'adapter à tous les procédés de saignées sans qu’il soit nécessaire de les maintenir à l’aide d’un clou, toujours préjudiciable aux arbres comme il arrive avec d’autres modèles. Ils sont livrés, au choix de l'ache- teur, en verre clair, ambré ou vert. Relativement à l’emploi des godets, la même revue indique qu’il suffit d'uii seul récipient par arbre si on prend soin, après avoir vidé le latex résultant d’une saignée, de retourner ce godet sur un tuteur enfoncé à faible distance de l'Hévéa ou sur un chicot du tronc, dans l’attente de la saignée suivante. Le contrôle des godets est rendu très facile par cette simple modification apportée à la coutume géné- rale, et le latex récolté se trouve beaucoup moins souillé par les impuretés qui tombent ordinairement dans les godets demeurés en place. O. L. Le camphre de synthèse. Les conclusions pessimistes du « J. d’A. T. » à l’égard du camphre de synthèse se vérifient tous les jours, et ce que nous en avons dit dans notre numéro de jan- vier 1910, entre autres, se trouve confirmé par une notice adressée à ses actionnaires par une Société détentrice de brevets d’exploitation de procédés de camphre arti- ficiel. Cette Société, qui a déjà obtenu plusieurs milliers de kilos du produit arti- ficiel, estime qu’il est de toute nécessité d’abaisser le plus possible le prix de revient. La fabrication ne pourrait en effet s’effectuer actuellement avec bénéfice, en raison du prix élevé d’une des matières premières, l’essence de térébenthine. La Société serait en possession d’un procédé lui permettant d’ohtenir cette essence à peu de frais; une Société annexe serait sur le point d’être constituée pour exploiter ce procédé. .Mais on peut se demander com- ment il pourrait en résulter une réduc- tion notable du prix de revient du camphre synthétique, avant que la généralisation de ce procédé n’ait entraîné une baisse géné- rale de l’essence de térébenthine et rendu, de ce fait, plus avantageuse son utilisation dans la fabrication du camphre que sa vente à l’état naturel? E. R. Défibreuse Faure pour Abaca. Dans notre n“ 112, nous avons donné quelques détails sur la défibreuse à agaves de M. Faure, constructeur à Limoges. Cetle machine, qui travaillait environ 3.G00 feuilles en 12 heures, peut maintenant en défibrer 12.000 dans un temps un peu moindre, 10 heures environ. C’est là une augmentation considérable de rendement pour une machine dont le débit cherché est relativement faible, comparativement aux grandes machines automatiques. D’autre part, des essais ont été faits avec l’abaca, et nous avons reçu tout dernière- ment de Java un échantillon de fibre ob- tenue avec la machine n® 1, sans modifi- (1) XunuTO du 7 janvier 1911. N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRlCüLTUllE TROPICALE lo7 cation. Cet échantillon est très beau,’et ne le cède en rien à ceux que nous avons vus de il/. Texlilis défibré à la main. Le débit est, nous écrit-on, de 100 kg. de fibre par journée de 10 heures. Si on se rappelle que celte machine estdu prix de94o francs, et que son poids est très réduit, on con- viendra que les planteurs des Philippines peuvent revenir de leur obstination pre- mière, qui voulait que la machine fût por- tative par deux hommes, tout en pouvant débiter autantque les machines du Yucatan débitent de feuilles d’agave. La machine Faure réalise un juste milieu de nature à satisfaire les exigences raisonnables. Le caoutchouc et la Gutta dans les colonies allemandes en 1909-1910. <( Gummi-Zeitung » nous a donné récem- ment, d’après PUffice Colonial de l’Empire, les statistiques du caoutchouc dans les colonies allemandes en 1909-1910 avec quelques renseignements complémentaires sur cette production. L’extension métho- dique et continue des cultures se poursuit et si toutes les colonies n’exportent pas encore, du moins on prévoit prochaine- ment la possibilité d’une exportation. C’est l'Afrique Orientale allemande qui, à ce point de vue, vient en tête des colonies de l’empire. En un an, il s’y est créé plus de 20 plantations nouvelles. Les 38o plan- tations comptent 16.278 hectares (augmen- tation dans l’année de 3.600 hectares) avec 14.462.000 arbres, sur lesquels sont en rapport 3.740 hectaresavec3. 498. 000 arbres pour la plupart Manihot Glaziowii. En 1909, les exportations ont presque triplé de valeur sur 1908 : elles comprennent 218.468 kg. de c. de plantation et 208.833 kg. de c. de cueillette. D’après les rensei- gnements joints, le caoutchouc est bien préparé dans la colonie : on le lave à la calandre, on le trempe dans une solution de Purub et on le presse. Quelques planteurs seulement se servent du Purub pour coaguler ; les autres emploient toujours le jus de Sisal, l’acide carbolique et le jus de Citriis. On estime le rapport net moyen d’un arbre à 30 pf., lorsque la gomme brute vaut 4 Mk. la livre. Au Kamerun, où la surface plantée est quatre fois moindre (4.049 liectares), on trouve surtout du Funtumia (3.003 hec- tares) et de Vllevea (988 hectares). Seuls, 23 hectares de Funtumia sont en rapport. Pour la première fois en 1909 la colonie a exporté de la Gutta (123 kg. pour 60 Mk.). Le Togo n’a que 20.000 Manihot en rapport (sur 132.300 arbres); en outre, 17 hectares de huntumia et un peu à'Hevea et de Ficus. 11 a exporté 136.786 kg. de caoutchouc d’avril 1909 à avril 1910. En 1910, la Nouvelle-Guinée avait en rapport 293 hectares (83.300 arbres), des Ficus pour la moitié, des Funtumia pour plus d’un tiers et le reste en Hcvea. Il y a 17 plantations nouvelles et 330 hectares nouvellement plantés. La mission Schlech- ter a rapporté quelques milliers de kg. de Gutta des forêts vierges. A Samoa, on ne trouve que des Hrvea (430.400 arbres) et des Castilloa (36.000 arbres). La colonie n'exporte pas de caout- chouc, bien qu’on indique 14.000 arbres en rapport. Les saignées auraient donné de bons résultats sur Ilevea et Castilloa. Notons enfin que le caoutchouc des colonies allemandes a son écoulement en Allemagne pour la presque totalité. Y. Cayla. Un nouveau périodique, le « Pomona Journal of Economie Botany ». Nous sommes heureux de signaler à nos lecteurs l’apparition d’un nouveau confrère, le « Pomona .Journal of Economie Botany », qui sera spécialement consacré à l’horticul- ture subtropicale. Il paraîtra tous les trois mois, par les soins du Département de Biologie du Pomona College de Californie, que dirige M. A. J. Cook. Le premier numéro de cette publication, que nous avons entre les mains, nous donne 158 JOUKNAI. D’AGRICULTURE TROPICALE iN“ 119 — Mai 1911 la certitude que nous y verrons de beau et bon travail. 11 nous donne pour commencer une étude de M. F. Popenoe sur l’avocatier, dont il contient du reste un tirage à pari, et sur lequel nous reviendrons; un long article sur les ravages du Wither-tip des cWvoTïmQrslCoUetotrichvm g lof'osporioides), son origine, son évolution et les moyens de destruction, le tout copieusement illustré. En quelques pages, M. Crawford rend compte des principales étapes d'une mis- sion de biologie dans le sud du Mexique ; le dernier article est consacré aux exten- sions du jardin bolanique de Para, dont on nous montre plusieurs vues. Le format du Journal est pratique, son impression excellente. La très belle qualité du papier permettra sans doute à notre confrère de donner la préférence à une qualité équivalente, mais plus glacée, qui tèrait ressortir avantageusement les beaux clichés dont il dispose, et qui sont un peu atténués par la matité du papier ; nous sommes certains que les éditeurs auront été les premiers à s’en apercevoir, et que, pour les numéros suivants, ils ne voudront pas nous priver des détails de leurs superbes photographies. Nous souhaitons au « Pomona Journal » toute la prospérité à laquelle son premier numéro lui donne droit. N. D. L. R. Premier Congrès Universel des Races. Ce Congrès aura lieu à Londres, du 26 au29juillet 1911. II aura pour objet de discuter, avec les méthodes modernes, les relations générales entre les peuples d’Orient et d’Occident, en vue d’encou- rager leur bonne entente. Les personna- lités les plus marquantes du monde scien- tifique et politique ont déjà donné leur adhésion à ce Congrès, qui promet d’être un des plus importants de notre époque. A notre point de vue spécial, il est in- contestable que les situations qui y seront examinées des peuples de race blanche vis- à-vis des peuples de race jaune présente- ront un intérêt énorme pour tout ce qui touche aux rapports des peuples colonisa- teurs en face des peuples conquis ou voi- sins. Il n’y sera pas discuté de questions politiques, mais seulement des questions sociales et ethnographiques. Pour en dire tout l’intérêt, mentionnons parmi les rap- ports qui seront lus ou présentés ; Le rôle de la Russie dans le rapprochement des races blanche et jaune ; — Lois et traités internationaux; — Salaires et émigration; — Traitement des peuples dépendants ; — Le respect que la race blanche doit aux au- tres races; — Langue internationale; — Conférences régulières de la Haye et aug- mentation de leur rayon d’action; — etc.,, etc... Le seul fait que nombre de diplomates et la plupart des membres du Tribunal Inter- national de la Haye participeront au Con- grès garantit la façon impartiale et élevée dont seront discutés les problèmes que soulèvent journellement le contact chaque jour plus intime entre les races ; le succès du Congrès ne peut qu’en être mieux as- suré. La Presse Coloniale à l’Exposition de Roubaix. Nous apprenons que la Presse Coloniale sera représentée à l’Exposition de Rou- baix, où le « Courrier de la Presse » a été chargé de la rassembler dans un pavillon spécial. Un catalogue des volumes et pério- diques exposés sera remis gratuitement aux visiteurs. L’idée est excellente et ne peut manquer de trouver bon accueil dans une région qui, tant par elle-même que par les régions limitrophes, utilise de nombreux produits coloniaux, dont Dunker- que commence à être un port d’importa- tion de premier ordre. Le Syndicat de la Presse a promis son patronage à cette exposition. .N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 159 L’emploi de l’Eucalyptus en lutherie. Des ^essais viennent d'être faits en Amé- rique pour faire entrer le bois d'eucalyptus dans la fabrication de certains instruments à cordes, et en particulier des violons; les essais auraient été concluants et les instru- ments obtenus d’une sonorité parfaite en môme temps que possédant des qualités de timbre exceptionnelles. Nous serions heu- reux que cette assertion fût exacte, bien que cet emploi assez limité en lui-même ne soit pas de nature à augmenter beau- coup la valeur commerciale du bois d'eu- calyptus. Mais nous voudrions savoir si l'euca- lyptus a été employé pour la totalité de l’instrument, ce qui nous paraît peu pro- bable : en etfet, la table inférieure et la table supérieure d’un violon, ne jouant pas le même rôle, sont faites de bois différents : la table supérieure, qui exige de la sou- plesse et de l’élasticité, se fait avec des bois à fibres longues, sapin ou cèdre. La table inférieure, qui vibre moins, doit être d’un bois homogène à grain tr ès fin, et se fait généralement en hêtre. Le bois d’euca- lyptus, qui est très dur et serré, ne doit pouvoir s’employer que pour la table infé- rieure, et cela représente une bien faible surface de bois pour créer un débouché sérieux. Ce qui l’est plus, c’est la constata- tion que reucalyptus possède des qualités de sonorité pour la lutherie, car il devient possible d'envisager son emploi pour d’autres instruments, les pianos, par exemple, qui consomment des quantités de bois autrement importantes. Nous se- rions heureux de savoir si les régions de production de l’eucalyptus ont déjà livré du bois à des facteurs de pianos, ce qui serait d'un bon augure. F. M. Canne à sucre desséchée. Lettre de M. A. Pedroso. Notre excellent correspondant M. A. Pedroso nous donne dans une lettre récente des renseignements intéressants sur une balle de canne à sucre desséchée et pulvérisée qui figurait à l’Exposition de la Havane au mois de février dernier. « Cette balle, envoyée par la Sucrerie Centrale Près ton, était composée de canne finement pulvérisée et ayant l'aspect de sciure de bois. Un procédé, tenu secret, enlève l’eau, probablement par le vide, et la canne ainsi traitée est expédiée aux Etats-Unis où le sucre est extrait par diffusion. A côté de la balle figurait l’aualyse suivante, faite au Central Preston, à la date du lU février 1911 ; llumiiiité 6,10 ®/o Sucrose Vi0,35 Cellulose ^ 35,02 Glucose . 3, 42 Xon sucre 5,10 D’après cette analyse, la quantité de sucre transportée atteint le chiffre énorme de oO °/o du poids de la balle, ce qui peut compenser les frais de transport. On suppose que ce système amènera une révolution dans l'industrie sucrièrede Cuba. La balle en question figurait dans l'Expo- sition du département des Forêts et Mines, dirigée par M. Frasqcieri, Ingénieur en Chef, et qui constituait une section remar- quable de l’Exposition du Département de l’Agriculture de Cuba. A. Pedroso, Paris, 23 avril 1911. Traitement préventif du « Bud-rot » du Cocotier par le sel. La redoutable maladie du bourgeon des cocotiers, connue sous le nom de « Dut- rot », sur laquelle notre collaborateur spécial, M. N. Patouillard, a publié d’inté- ressants renseignements dans les n"" 96 et 117 (lu « J. d’A.T. », pourrait-elle être évitée par le simple emploi du sel ordi- naire? Si nous en croyons Fauteur d'une étude sur le Cocotier dans les Amériques, parue dans le luxueux organe de la « Pan Ame- 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® H9 — Mai 19H rican Union » (janvier 1911), Faction pré- ventive du sel contre le « But-rot », serait à peu près établie à la suite de l’usage de ce produit dans certaines petites cocoteraies du Centre-Amérique. Il s’agit d’une coutume déjà ancienne, consistant à remplir de sel gris une écaille sèche d’épi de maïs, et à la disposer entre la spathe et le tronc du cocotier lorsque celui-ci montre ses premières inflores- cences. Les pluies dissolvent lentement le sel, dont s’imprègne toujours plus ou moins le cœur des palmiers, par dérivation et infiltration le long des fissures du tronc. Cette solution salée est considérée comme un excellent préventif du « Bud-rot » et autres altérations d'origine bactérienne, cryptogamique ou parasitaire, susceptibles d’atteindre le cocotier. Remarquons toutefois qu’il s’agit plutôt d'une hypothèse que d’un fait dûment établi ; néanmoins, il serait intéressant de savoir à (juoi s’en tenir au sujet de cette prétendue action du sel contre les progrès d’une maladie très inquiétante et réfrac- taire, jusqu’à présent, à tout traitement curatif. 0. L. Infusions remplaçant le Thé. Un a déjà proposé quantité de plantes odorantes pour remplacer l’infusion de feuille de thé. En dernier lieu, le Bulletin de la Société des Agriculteurs Italiens si- gnale une Verbenacée, le Lippia Cilriodom, acclimatée dans le bassin de la Méditerra- née. Les Lippia contiennent du tannin, et une substance cristallisable, de composition se rapprochant de celle du menthol. Plu- sieurs espèces sont employées dans la République Argentine et au Brésil soit comme infusion tonique, soit comme thé- rapeutique contre l’asthme et la toux. A Cuba, l’infusion de Lippia passe non seu- lement pour une boisson agréable, mais encore comme un préventif des douleurs articulaires et du tétanos. Cependant, et bien que son parfum soit agréable, il est réputé trop faible ; de plus,, il ne se conserve pas, et au bout d’un an, il_est à peu près évaporé, contrairement à celui du thé, qui se conserve fort longtemps, sinon indéfiniment. L’auteur conclut pour- tant à la grande supériorité du Lippia sur toutes les infusions déjà proposées. En réalité, et tout en ne demandant pas mieux que de croire à l’existence, dans le bassin méditerranéen, d’une plante pouvant réellement remplacer le thé, nous sommes peu portés à croire que ses vertus soient suffisantes pour le détrôner. Bien des plantes sont employées en infusion, en France particulièrement, où les tisanes ont de tout temps fait partie de la thérapeutique populaire ; mais, tout en ayant des proprié- tés réelles, aucune d’elles n’est jusqu’ici sortie de son rôle de tisane pour essayer de remplacer le thé; et nous ne connaissons guère que le maté qui ait eu quelque chance de le faire. Nous reconnaîtrons volontiers les qualités thérapeutiques de l’infusion de Lippia, mais sans beaucoup croire à son succès contre une boisson aujourd’hui passée dans nos mœurs. Paris. — L. Marp.theux, irrprinieur, 1, rue Ca.sselte. Le Gérant : F. MAIN. N® 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TRORICALE 65 BUüliETIfl BlBmOGt^APHlQUE Tout livre, l)roclnu’e ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans- le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2167. Vernct (G.). — Constitution d'une table des richessesdu latex pur d' Hévéa brasiliensis. — Br. 14X21 de 18 p. 4 fif,'. 1 table de richesses. Tirage à part de « Le Caoutchouc et la Gutta-Percha » 15 novembre 1910. [Les lecteurs du « J- d’A. T. » connaissent bien .M. Vernet et ses travaux relatifs à la production du caoutchouc de plantation. La table qu’il nous présente a pour but de permettre de déterminer, avec une approximation très suffi- sante dans la prltique, la richesse en gomme d’un ■ latex frais. 11 est inutile défaire ressortir l’intérêt de cette connaissance pour le planteur d'Hévéa qui, grâce à la table de richesses de M. Vernet, ^ avec une mesure de température et une mesure de densité, puis un calcul très simple pour tenir compte du procédé de coagulation employé, pourra : savoir le poids correspondant de gomme indus- ' trielle lavée qu'il obtiendra. Les indications four- ^ nies par sa méthode thermodensimétrique, com- [j parées aux résultats, plus difficiles à obtenir par le praticien, de l’analyse chimique, n’ont donné qu’une erreur de 1 à 2 pour 100, approximation ■ suffisante dans la pratique. Mais l’opérateur devra se tenir dansles conditions ïtrictement déterminées par .M. Vernet notamment celle du latex pur, c’est- à-dire non additionné d’eau, ni évaporé, essayé au plus 4 heures après la récolte. Pour les latex autres que celui d’Hévéa, il faudrait introduire ‘dansles calculs des facteurs de correction qui res- |!'tent à déterminer pour chacun d’eux. — V. G.] 2168. Saurin {Jules). — Le peuplement français en Tunisie. In-16®, 401 pp. Paris, 1910, À. Challa- mel, édit. [L’auteur a passé de longues années en Tunisie où, venu jeune, il a réussi à créer de grands domaines agricoles. Son opinion a de ce chef un poids considérable, et les idées qu’il expose sur l’influence de l’élément Italien et de l’élément Français, méritent d’étre prises en sérieuse consi- dération. Nous nous expliquons mal la contradic- tion qui semble exister entre son impression sur J la réussite qui attend le petit colon, et la voie qu’il ^ a préféré suivre lui-même en arrivant à la création ^ d’une puissante société agricole. Du reste, ses ■ idées sur l’importance du bétail et des fourrages, ■ idées parfaitement justes, mais qui ne peuvent ; être appliquées sans le secours d’une irrigation „ bien comprise, toujours coûteuse, correspondent mieux à la ligne de conduite qu’il a adoptée qu’à . celle qu’il préconise ; celle-ci s’applique toutefois entièrement aux métayers et aux employés agri- V coles. Un chapitre particulier est consacré au sulla, légumineuse fourragère précieuse dansles terrains secs de l’Afrique du Nord, où elle peut remplacer les autres fourrages qui exigeraient de l’irrigation. Nous ne suivrons pas M. Saurin dans ses considé- rations sur la francisation du petit personnel de l’Etat, ni dans les autres idées qu’il exprime sur des questions de sociologie ; cela sortirait à la fois de notre compétence et du cadre de cette analyse ; nous estimons toutefois que la situation de la Tunisie sous le Protectorat français offre, au point de vue de notre expansion économique, des avan- tages que nous ne trouverions pas dans une colo- nie proprement dite, et qu’il est intéressant de conserver.] 2169. Dunstan {Wyndham R.) : Report on the présent position of cotton cultivation. — In-8®, 58 pp., publié par l’Association internationale d’Agriculture Tropicale. Paris, 34, rue Hamelin, 1910. [Indépendamment des sources autorisées auxquelles sont puisés les renseignements qui ont servi à composer ce rapport, l’autorité qui s’attache au nom de l’auteur, directeur de l’Imperial Insti- tute, font de cette brochure l’exposé le plus clair et le plus exact de l’étal actuel de la culture du coton dans le monde. En quelques pages, M. W. R. Dunstan passe en revue les pays dans lesquels la culture -du coton a été soit essayée, soit pour- suivie depuis longtemps, et il développe ensuite l’état des cultures dans vingt pays difféi-ents. Si dans la première partie du livre, il formule quelques appréciations quant à l’avenir du coton dans ces diverses régions, il s’abstient presque de tout commentaire dans le détail qu’il en donne ensuite. Pourtant, il est facile d’après les sources qu’il invoque et les chiffres qu’il expose, de tirer des déductions intéressantes de son rapport. Nous sommes heureux de constater que l'empire colonial français est en bonne posture par rapport même à des voisins ayant à leur disposition soit des res- sources plus fortes, soit des milieux plus propices. Indépendamment du Soudan et du Dahomey, il a bon espoir dans l’avenir de l’Algérie, moins dans celui de l’Indo-Chine. Dans les colonies anglaises, il voit dans l’Inde un producteur plus important que celui que nous y voyons nous-mêmes, surtout parce que les difficultés de main-d’œuvre que nous envisageons toujours pour la péninsule hin- doue lui apparaissent comme moins insolubles ; il doit, nous semble-t-il, être bien documenté sur la question. Pour les Indes Occidentales, il pose net- tement le problème : la culture du coton, presque partout possible, n’est-elle pas moins rémunéra- trice que celle d’autres cultures parfaitement con- nues et d’un rapport certain ? L’Est Africain est la seule des colonies allemandes à laquelle il Voir la suite page 67 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- 119 — Mai 1911 66 DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'e.xploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUl'B publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABO\SEMIi\T AWVEl. : 25 f>. (Union Postale) :: AMSTERDAM. J. -H. de BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA REVUE SCIE.XTIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10«) Adresse télégr. : DRALLIC-PARIS Codes : Français A Z, 2« édition — Western Union. A B C, 5tli Edition. SUCCURSALES Marseille. -^9, rue Pavillon, London E. G.. 93, .Vldorsgate st. Hambourg 21, 13, Osterbeck- strasse. New-York, 43-45, WestSAtli St. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MEDAILLES Bordeaux lao7 .... i MM. d'Or Nosent lauT i _ Paris Eip. Sp. i!iu7 . I — Toulouse c.'os .... 1 — Franco-Britan. ions. . t — Secrétaire cl. 00 Marseille looo . . . . i — Bruxelles 1010 . » Or. Pr. (Coi.) Bruxelles 1010 . . . * Med. d'Or Buenos-Âyres loio. i Méd. d’Ar^r. Douai 1010 I Dipl. d'Hon. Clermont-Ferr ioio. i — Francfort loio . . . iiors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908et 1911 Abonneme.nt : France 20 francs. Etranger, 26 francs. Kolonial-WirtsehaniicliesKoinitee Berlin IV.W., Unier den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefle »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Schlechter 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié ; 12 m. — H. Baum : Kunene-Sam- bosi-Expodition, 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; 100 fîg. d. le texte. Pri.x actuel, relié : 7 m. 50. . — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume :2 m. 50. Port ; 0 tii. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : 'Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika Illustré. Pri.x : 5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGRICÜLTURIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS DirecU’ur des Koval Botauîc Gardens, rcradeoiva, Ceylan Publication ofiicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'A^riculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scicntifiquco du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- îhouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces Colombo Ceylan Demander ; “HEVEA BHASILIENSIS OR PARA RUBBER par Mr, Herbert Wrioiit, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, do la 'V’auille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationoelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis gratuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informations diverses con- ernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. . Abonnements : 12 fr. 50 par an. INDIA RUBBER WDRLD N" 395, Broadway, NEW-YORK un an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoiit- "houcet la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant menliennez le Journal d' Agriculture Tropicale. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : "OxiDrd Hbobb", 83-91, Great Titchiield Street, Oxlerd Street, LoDdoD,W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COFY ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE HÉ Bililier k H Ferciia ^•MiEiectricalWesJoiriiiil 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. * Abonnement : 20 fr. ceiiipimill muiiros de la Kevoe et ni Suparbe lunaire, JOURNAL D’ÂGRICÜLTURË TROPICALE 67 èuHe de la page 65 N» 119 — Mai 1911 croit pouvoir prédire un véritable avenir dans la culture du cotonnier, bien qu’il ne dise rien de défavorable du Togo, mais il nous semble que son appréciation pour ce dernier pays soit plus froide; il redoute seulement de nombreux ennemis pour l’Est Africain. Enfin, tout en reconnaissant les énormes possibilités de la Russie et du Turkestan, il ne s’y arrête pas outre mesure, estimant qu’il n’y a rien là qui doive appartenir à un avenir rap- proché; il est certain que les tiavaux d’irrigation qui sont nécessaires dans le Turkestan et en Boukharie sont de trop grande envergure pour pouvoir être mis à exécution aulrement que dans un avenir assez lointain, et au prix de dépenses considérables. Tous les pays producteurs étant passés en revue, nous voyons figurer au rapport les diverses régions de l’Amérique du Sud, la Chine, le .lapon, etc. Mais nous ne dirons rien de ces pays, pour lesquels le problème économique ne se pose pas, ou se pose d’une façon moins pressante, et à propos des- quels M. AV. R. Dunstan ne fait guère que donner des chiffres statistiques et des renseignements généraux. Disons seulement que seul peut-être de tous les pays producteurs, le Japon est en décrois- sance, étant tombé de 104 millions de livres (de coton non égrené) en 189i, à 13 millions de livres en 1906. Le Japon, achète principalement dans l’Inde, mais s’approvisionne aussi aux États-Unis et en Chine ; il est un des plus gros clients de cette dernière. — F. M.] 2170. Mai’sh (H. 0.) : Notes on a Colorado ant. Bull, n® 64 du Bureau of Entomology. Dép. Agr. des E. U. Washington, 1910. [Dans ces notes con- sacrées à une espèce de fourmi, le Formica cine- reofibarbis, très commune au Colorado, où elle s’at- taque fréquemment aux cultures de melons, il est surtout question des expériences que l’auteur a conduites, en vue de détruire cet insecte avec des solutions plus ou moins étendues de cyanure de potassium. Le traitement n’a pas été reconnu pratique, par suite des répétitions trop nom- breuses qu’il nécessiterait pour devenir réelle- ment efficace. — O. L. j 2171. L’Institut International d' Agriculture \ ce qu'il veut et ce qu’il a fait. — In-8®, 7 pp. Tirage à part du Times. Rome 1910. [« Si l’Institut Interna- tional d’Agriculture était supprimé demain, il est tout à fait certain que toutes les nations qui en font partie se mettraient aussitôt d’accord pour le remplacer par quelque autre Institution du même genre. » Cette phrase suffit à donner une idée de l’impression produite par les premiers travaux de l’Institut sur ceux qui les ont suivis. La suivante définit bien son but : « Ses rapports et ses publi- cations précieuses mettront fin, à une date qui n’est pas lointaine, à la spéculation désastreuse et démoralisante dans les produits agricoles. » Telles sont les deux phrases les plus caractéristiques de ce tirage à part d’un article du Times qui rend compte d’une façon très claire et succincte à la fois de ce qu’est l’Institution la plus méritoire peut-être des temps modernes.] 2172. Revista Azucarera. — In-8®, 80 p. Rapport annuel publié par le Hacendado Mexicano. Mexico 1911. [Comme chaque année, notre confrère El Hacendado Mexicano publie sous ce titre une liste complète des sucreries mexicaines, avec des ren- seignements détaillés sur leur situation, leur ca- pacité, etc. Une liste résumée donne les noms des sucreries de tous les pays producteurs dé canne. Ce petit ouvrage est d’un intérêt appré- ciable non seulement pour ceux qui ont affaire aux sucreries, mais aussi pour les sucreries elles- mêmes, en raison du grand nombre d’annonces insérées par les fournisseurs de machinerie de canne.] 2173. Hartley {C.-P.) : .Seed Corn, Publié comme « Farmer’s Bulletin » par le Départ, of Agric., Washington, 1910, in-8®. 12 p., 3 pl. [Cette bro- chure a pour but de montrer qu’il est de première importance d’apporter le plus grand soin au choix et à la conservation des grains qui doivent servir de semence pour le mais. En dehors du cas où il peut s’adresser en toute confiance à un sélection- neur auquel il a avantage à payer $ .3,00 le bois- seau de semence, le cultivateur ne peut mieux faire que de choisir lui-même ses semences dans ses propres récoltes sur les pieds présentant les meilleures qualités. Une fois ces épis ramassés, il faut avoir le soin de les conserver dans un lieu bien sec et, pour cela, le plus simple est de les sus- pendre en les attachant à des ticelles, ou mieux, de les placer dans des cadres où chaque épi est isolé. S’il y a des charançons, il faut avoir soin de traiter les grains au bisulfure de carbone (1 / 4 de litre pour une caisse contenant 330 litres; et, après les avoir fait sécher, les placer dans un local sec à l’abri des rats, en mettant 1 kg. de boules de naphtaline pour 80 kg. de grains. L’égrenage doit se faire à la main en éliminant les petits grains ainsi que tous ceux qui sont attaqués par les charançons. — E. B.] 2174. Meuleman : Les Facteurs essentiels de l’acclimatement du bétail européen dans les pays chauds. — In-8® 23 pp., rapport publié par l’Asso- ciation Scientifiqne Internationale d’Agronomie Coloniale. Paris, 1909. [Ancien vétérinaire de l’Etat Indépendant du Congo, M. Meuleman a traité ce sujet avec toute la compétence désirable, et son rapport constitue une étude logique des éléments qui influent le plus sur l’acclimatement, éléments étudiés sur le vif,- et applicables à tous les pays tropicaux. Ce n’est pas le climat dans toutes ses manifestations, qui influe le plus sur les animaux; la nourriture est beaucoup plus importante; suivant qu’elle est abondante ou non, dure ou tendre, la nutrition des animaux se poursuit normalement ou non, les laissant plus ou moins bien armés pour résister à la fois à la chaleur, à l’humidité et aux parasites transmetteurs de maladies généralement mortelles. Le bétail importé est naturellement plus sujet aux accidents de toute nature que le bétail indigène, résistant par atavisme aux inconvénients de la nourriture et du climat. Lorsqu’il peut être amélioré, par sélection ou par croisements, il Voir la suite à la page *7'7 68 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119 — Mai 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice . Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques a vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibrcuses, brosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs, ' tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. Décortiqueurs jiour semences de Coton, Hiçin, Aracliides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. De dilférents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chaulTagc simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs. Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. Demander le Catalogue général franco à B.AJAC, Liancourt (Oise). Machines A D/i lAO LIANCOURT Agricoles Ma DrAvMw (oise) Moto-Culture ♦ Tracteur-Treuil pour Travaux agricoles Labourage, Défoncements, Moteur de Ferme, Charrois sur routes. CHARRUES, HERSES, ROULEAUX, HOUES, rc 69 N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE (O ÜJ O O Lü O CO oc 3 UJ h- O 3 OC h* CO Z 0 CJ 1 CO UJ oc 3 H- o < U. lu ■ CO oc < CO UJ a CO oc 3 UJ O r î ni ÜJ U O O Q. UJ O UJ oc C/) 1“ X Lü CO O O lil O 70 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119 — Mai 1911 Solio Iron AVorks, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons EGREBES A SCIES perfectionnées a 16. 20, 30, 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. Roller Giis k Macartly à rouleaux, à bras ou à moteur. SINGLE-ACTIOS MACAKTHY GIN.' I IMTCDC DHIID Ullll TDirC dépouillent la graine de coton du LlliILnO lUUn nUlLLllIud restant du duvet. (Biltis métalliques.) La Maison construit égaie ment toutes Machines pour préparer, peigner, filer et üouPler GOTO HS, LAINES et FILÉS. 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N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 71 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs : tous les outils d’HorticuIture et d'agri- culture en général. Caoutchouc (demandez catalogue illustré ■ spécial). Machines à laver, à macérer. Laminoirs, Cou- teaux, Inciseurs, Godets à latex, RéchautTeurs et Installations pour coaguler ; — Séchoirs par le vide et autres, toutes sortes de Presses, etc. Sucre Défibrcurs, Concasseurs, Moulins à cylindres, Evaporateurs ; — Transporteurs d'Anîpas, Fil- tres de tout système. Tôles perforées. Outils de plantation, etc. Cacao, Café et Thé Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Tarares, Séchoirs, Epierreurs, Couteaux, Ins- tallations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à défibrer, aplatir, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cor- dages et des nattes, etc. — Séchoirs à Coprah. Fibres Défibreuses, Brasseuses ; — Presses d'embal- lage pour Agaves, Sisal, Manille, Aloès, Ramie , Sansevieres, Kapok et autres plantes textiles. Huileries Concasseurs pour Coprah et pour noix de Palme, Décortiqueurs pour semences de Lin, de Coton, Arachides, Ricin et autres graines employées à la fabrication de l'huile ; — Presses à huile de tout système ; — Installations d'extraction et de savonneries. Riz, Maïs, Céréales Décortiqueurs, Batteuses, Nett03'eurs, Sépara- teurs, Extracteurs do padd)'. Trieurs, Moulins de toute capacité. Machines à blanchir, à polir et A glacer ; — Féculeries de manioc et machines pour la préparation de Sagou. Installations à sécher Fours coloniaux et Essuis avec de l'air chaud, fonctionnant sans machines . Séchoirs par le vide, à ventilateurs, à cylindres-rotatifs pour Coprah, Cacao, Thé et autres produits. Force motrice Chaudièreset Machines: — Moteursà huile.àpé- trole, à essence, à gaz, à vent et Electromoteurs. Constructions métalliques. Hangars et Maisons coloniales. Réfrigérateurs, Chemins de fer portatifs et à Câble aérien. Machines minières. Appareils pour distillation. Camions et Canots automobiles. Outils pour tous usages. Métal Déployé pour clôtures, etc. Renseignements, Projets et Devis, Catalogues et Prix cif, GRATUITS sur demande détaillée. THE WILKE TRADING COMPANV, 14, F.M.Rit TaiM, PilUS ( wTlkco%^arisO r EVAPORATEURS pour la Dessiccation dos Fruits, Légumes, Caca», Coprab. Café, It.VA'.VXIÎS. t>uiii<|uiiias, etc. — Moulins pour Farine de Bananes. r> * T'y P I IQP Q pour RIZ et SORGHO I I b Ok O à bras, à manèges, A moteur. ExposiliOD pennaoente de toutes les machines af/ricoles dans nos magasins PWsatenrsaQtoniatlps pour maladies “ LA SYPHONIA ” de plantes, ; ; insectes nuisibles, désinfection, etc. PRESSES A BALLES pour Fibres, Foin, Paille, Chiffons, etc. Catalogues qratis sur demande. Dh MAVrAPTH Q P d'Allemagne - PARIS Maison fondée en 1813 T il. llln 11 Altl H U Graniis Prix à l'Exposition Universelle de Brnxelles 1910 et a l'Exposition Internationale .Igrifolc de Buenos-Aires 1910. A EVOLUÇAO ÂGRICOL Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Evoluçao Agricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la piibli- :: cité au Brésil :: :: V' abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, DirecU-Propriét", Caixa 425, SAO PAÜLO (Brésil). A FAZENDA REVUE D'AGRICULTURE ÉLEVAGE, INDUSTRIES RURALES ET CO.TniERCE — Copieusement illustrée — L’UNE DES PLUS IMPORTANTES du BRÉSIL Collaboration des Zootechniens, Professeurs ET Fonctionnaires du lyilNISTERIO DA AGRICULTURE DU BRÉSIL S’occupe des Fermes d'Eleoage et des Cultures en général Abonniment : 20 Ir. par an. NnnP'ro spécimen gratuit sur deninndr. Adresse : M. JULIO A. BARBOZA Rua do Hospicio : l'S, Rio-de-Janeiro, Brésil. 72 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 119 — Mai 1911 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT MM DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGÉS mÊÊmmm La consommation énorme de ces Engrais est ia meiiieure preuoe de ieur efficacité EN 1909, ELLE A ÉTÉ DE PLUS DE lEOSS MÏLLïaNS TROî$ CENT S£ILLE TQNNES Les Engrais poiassignes eoDienaDt le mieu! à la Fninre des Plantes de nés Colonies seul : le Sollate de Potasse et le Ghlorare de Potassium Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur In Culture et la Fiiiiinre de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Ag:rikulturabteiliing:, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 OU AU BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, Rue des Pelils-Hôtels, PARIS FR. HAAKEf Berlin, n.w.,2i , DE MACHINES COLONIALES LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES Machine à décortiquer les fruits du Palmier à huile. Machinerie et Installations com- plètes pour la production de l'huile de palme et de palmiste, ayant obtenu le prix du Comité colonial de Berlin. Brevetées.— Rendement de 90 à 95 % en huile et amande. Travail à la main ou au moteur. Trieurs et Moulins pour grain maïs. Machines à décortiquer le riz, des^diffé^renu'^fruBs'^ou* amandes oléagineux, le cassage des noix de coco, la défibration des textiles, etc. Egreneuses à cotou, kopak. Défibreuses de sisal. — Presses hydrauliques d’emballage pour coton, kapok, fibres diverses. Presse hydraulique avec tamis tournants. Concasseur et Séparateur p' amandes. Maison fondée en 1886 I litmaliiial RniBBR al Ulltl Mea EIIIBITIOI j 24 Juin au 14: Juillet 1911 Président d'honneur ; H.M.G.M. le Roi George V. Président: Sir Henry A. BLAKE, G. C. M. G. ^ Pour tarif des emplacements et autres renseignements particuliers, s adresser ^ au Secrétaire du Comité de l’Exposition Internationale de Caoutchouc, 49, rue des ^ Vinaigriers, PARIS (X'’). , „i- ^ i Pour annonces dans le Guide Officiel et le Calaloi/ue de l Exposition (quelques I pages spéciales à £8,8), s’adresser à M. A. STAINES MANDERS, Manager, ^ 75, Chancery Lane, LONDON, W.C. ( XO Ijtj _ ,9,1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 I*' CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” i VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumo.v. Le marché des valeurs de plantations de caoutchouc n’a pas présenté d’intérêt ce mois-ci. * La tendance a été distinctement lourde. Les cours se sont effrités lentement, de sorte que sans s’être trouvé en présence d’une baisse caractérisée, les différences en baisse, d’un mois à l’autre, sont cependant assez marquées. Les bruits les plus divers ont circulé ces der- niers temps au sujet d’un projet de valorisation des cours du caoutchouc sauvage. D’après cer- taines nouvelles qui proviennent d’Anvers, les députés des États du Brésil intéressés dans la culture du caouchouc, auraient obtenu du Gou- vernement fédéral le consentement et la garantie fédérale pour un emprunt de valorisation, basé sur un fonctionnement financier et de warrants semblable à celui établi pour la valorisation du café. On a prétendu aussi que le cours minimum avait été arrêté: pour les uns, ce serait 6 shillings la livre anglaise; pour les autres, 5 shillings. Nous n’accueillons ces nouvelles qu’avec la plus grande réserve et nous attendrons, pour être fixés, une déclaration officielle du Gouvernement bré- silien. H est certain que le syndicat qui s’est constitué sous les auspices de la Banque du Brésil et dont nous avons parlé dans notre précédent numéro, verrait avec plaisir le Gouvernement brésilien venir à son aide, avec un emprunt fédéral de valo- risation. De là à essayer de réaliser ce concours, le chemin est naturel, mais il est malaisé. Nous avons déjà dit pourquoi. Il se peut, cependant, que l’essai tenté ait trouvé un accueil favorable dans les sphères officielles. Nous serons d’ailleurs prochainement fixés à ce sujet. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1» Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 avril 15 mai 15. avril 15 mai Anglo-Malay 21/6 19/3 iLinggi Plant. Ord . . 49/9 45/- Bandar Sumatra Vi prime ’/, prime London Asiatic . . 13/- 11/6 Bukit Rajah Il ^4 12V. Pataling • • 2 ‘V.e 2 V.» Gicely Ord 2 3/,o 2 Rubber P. Inv. Trust. . . . V. prime Consolidated Malay 21/9 18/9 ■ — Option Cerf . . . . . 13/16 11/16 Damansara 5 ’/a ^ ■Sagga ■ ■ 12*/. H Vj Eastern International Shares . . . ’/, prime Via pr. Selangor • • • 2 'V.. 2 V. — — Options. . . 9/16 V. Shelford 3 ’/.. 2 ‘V.. Golden Hope 4 Va 4 Straits (Bertram) 7/- 6/3 Highlands and Low 3 ‘L 4 Va Sumatra Consolidated . . . 1 V*pr. Inch Kenneth 12 ‘/4 10 Vo Sumatra Para . . 11/- 9/- Kamuning (Perak) Vsprime 3/6 pr. Tanjong Malim • • Vi. pr. 1/8 pr. Képitigalla i5/ /l6 ‘Vi, United Serdang 4 V. Kepong ■ . 6 ’/a 6V. United Sumatra 9/- Tl- Kuala Lumpur ■î Va 6 Va Vallambrosa . . 35/3 31/6 Lanadron 4 '/a 4 V. 2® Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 avril 15 mai 15 avril 15 mai Société financière des Caoutchoucs. 334 .. 319 50 Tapanoëlie . . . 250 .. 230 » Sumatra 215 >. 203 .. Eastern Trust . . . 72 » 70 » 3“ Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 863 » 880 n C*« de Mossamédès .... . . . 18 50 16 30 — de la Guadeloupe 340 » 300 .. Est Asiatic Danois 960 » — de rindo-Chine 1530 » 1350 » Mozambique . . . 32 » 30 50 Companhia da Zambezia 19 75 19 75 Paris, le 20 mai 1911. H. Jalmon. 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» II9 — Mai 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferrand Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq. : Pneumiclin-Paris. MICHELIN & PNEUMATIQUES pour Moros, VoiHies, Holocjcies, Cicles PNEUS MICHELIN ‘^JUMELES pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G. HARBURCw a/Elbe (Allemagne) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPERIEURE DES SACS ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition L'niveisclle Paris içoo et Exposition d Hanoï 1903 Déparchemineur à ventilateur -î- NIACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, A manège DÉPCLPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES + ÉPIERREURS Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ dtœoiitiiblfs . A RUAS, à molear, A M.OiÈGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRAtTEVRS DE DADDY TRIEUR.S pour séparer les BRISURES Machines à blanchir, à polir, è glacer Installations complètes de RIZERIES L'Oriental décortiqoeor à bras, permetfaiit en nnr seole opératloo, de séparer lu balles, le paddy et le riz déco.'tiquâ Crible-Divisevir PERNOLLET spécial pcmr CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya. Sansevières. DECORTIQUEUR D'ARACHIDES — MACHINE A GLACE fonctionnant h bras. 45 Médailles et Diplômes — 15 années de Succès. 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Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, J; Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la lanle, s’adresser am ” CHEMICAL WORKS" laie H, et E. ALBERT, 15, PMlpoi Laae, 15, LONDRES, B.C. k 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® HR — Mai 191 1 Félix D’HÊRELLE & ReDé GUÉRIN Cliimisle microbiologue Ingénieur chimiste Ex-chargé Je Mission Ex-chargé de Mission et Directeur de la Station et Directeur du Laboratoire agricole de l'Etat central de l'Etat Mérida (Mexique). (Guatemala). INGÉNIEURS-CONSEILS 3, rue de Chantilly, PARIS {Q") .llédailles d’or et d'argent : Paris 1900; St-Louis (E. U.) 1904 ; Guatemala 1904-06-08; Membre du Jury à l’Exposition Universelle Paris 1900, etc. Études et Recherches techniques sur tous Produits coloniaux ESSAIS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX ANALYSES CHIMIQUES — CONSULTATIONS ET EXPERTISES Machines et Procédés pour Utilisation de tous Produits et Résidus agricoles MALADIES DES PLANTES — DESTRUCTION DES ANIMAUX NUISIBLES A l’aGRICULTURE CONSERVATION DES PRODUITS AGRICOLES SOCIÉTÉ O’EXPLOITÂTIOS RES fiREYETS R'flÉRELlE Appareils brevetés, incontaminables pour la pro duction des levures pures. — Stérilisation des moûts. — Bacs à dosage automatique. — Procé- dés nouveaux de fermentation en pays tropicaux. Appareils brevetés pour l'extraction des C'\res et Graisses végétales. INSTALLATIONS GÉNÉRALES DE DISTILLERIE ET POUR TOUTES INDUSTRIES COLONIALES Renseignements et Devis sur demnnDe. — Correspondance en tontes langues. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES ÉGODomipeii et iDdnstrieUex DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par JÜÜES GÉ^ISApD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIMATATIüN CONSERVATEUR DU .MUSÉE COMMERCIAL DE l’ofFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand in-8® d’environ 1000 à 1200 pages chacun. ' — - - - — N» li9 — Mai 1911 A. ü JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 77 représente la meilleure ressource actuelle des pays tropicaux. Pourtant, il n’est pas susceptible d’une amélioration suffisante pour qu’on renonce à l’importation; celle-ci se fera de préférence en choisissant des animaux ayant vécu dans des conditions plutôt dures, et, une fois acclimatés, ils fourniront des animaux supérieurs aux races indigènes, même améliorées. La lutte contre les insectes devra être entreprise avec énergie, et on devra se préoccuper de ne pas installer les ani- maux dans les centres où ceux-ci sont en trop grande abondance, car ce serait vouer le troupeau à une disparition rapide.] 2175. Operation of an experimental üistillery fctr mqking industrial alcohol. — ln-8“, 8 pp. 4 pl. Tirage à part du Bulletin ii® 130, Bureau of Che- mistry, U. S. Department of Agriculture. Washing- ton, 1910. [Indication des principaux types d’alam- bics de laboratoire qui peuvent se.rvir dans les recherches des distillations devant ensuite être effectuées en grand, avec indication de la marche des produits dans une distillerie normale. Les planches sont remarquables. Un chapitre spécial traite des recherches faites dans une distillerie expérimentale sur des matériaux inférieurs, tels que melons d’eau, pommes, mélasses, eic. Pour ces essais, les matières premières ont été cherchées aussi pauvres que possible, et les résultats, rapportés à la distillation industrielle, ont montré la possibilité d’en tirer néanmoins un parti avantageux.] 2176. Amelio [Doit. Mario d') : I Piccoli Commer- canti nella legislazione commerciale eritrea. — In-8®, 17 p., fait partie de la Biblioteca di Sludi coloniali. Borne, 1910. [Ce travail a été inspiré à l’auteur par la promulgation récente de la légis- lation commerciale applicable aux petits commer- çants de l’Erythrée. Un pareil code ne va pas sans une parfaite connaissance des habitudes du pays que l’auteur résume en quelques pages. Il est remarquable de constater que les principes du droit commun tel que nous le comprenons, sont en usage constant dans l'Erythrée, ce qui s’ex- plique par les préceptes du Coran qui circulent dans toute la région, et dont beaucoup, on le sait, avaient un caractère législatif. Les contrats spé- ciaux sur lesquels il est donné quelques détails sont ceux qui ont trait à la vente des bestiaux, aux prêts, à la vente des matières précieuses et au transport par caravanes. Les habitudes du marché de Gondar sont aussi détaillées.] 2177. Johnson (Fred) et Hannuar (A.-G.) : The Grape root-worm. Bull, n® 89 du Bureau of Ento- mology. Dép. Agr. des E. U. — 100 p., 31 fig. et 10 pl. hors texte. Washington, 1910. [Le « grape root-worm » (Fidia viticida) est le plus terrible ennemi du vignoble américain, aussi le Départe- ment d’Agriculture des États-Unis s’efforce-t-il d’atténuer ses ravages, devenus considérables dans ces dernières années. Il a poursuivi, avec la coo- pération du Département d’Agriculture de l’État de Pensylvanie, une remarquable série d’investi- gations dans les centres infestés par ce chrysomé- lide et aménagé à cet eflfet un laboratoire spécial à Nort East. Ce sont les résultats des deux années de recherches, 1908 et 1909, que nous trouvons minutieusement exposés dans cette brochure. Les mesures indiquées pour la destruction du « root- worm » visent à la fois les insectes parfaits, qui doivent être combattus par une pulvérisation répétée à 8-10 jours d’intervalle, d’une solution préparée à raison de 3 litres d’arséniate de plomb, ü litres de sulfate de cuivre et a litres de chaux pour 225 litres d’eau, et les larves et chrysalides, qui résistent mal à de fréquents ameublissements du sol. Travail des plus importants, mené à bonne fin avec l’esprit de méthode et de suite qui carac- térise tout ce qu’entreprend le Bureau d’Entomo- logie de Washington, sous la savante et habile direction de son chef, M. L. O. Howard. — O. L.] 2178. Gums and Rcsins. — Br. 16x24 de 66 p. Selected reports from the scientific and techni- cal Department. Impérial Institute. Londres. Dé- cembre 1909, 3 ‘/, d. [Cette succincte monographie des gommes et des résines dont il se fait commerce est la seconde brochure de ce genre (la première a été consacrée aux fibres) que publie l’Imperial Institute. Ces nouvelles publications sont d’au- tant plus précieuses qu’elles réunissent les résul- tats obtenus par les savants spécialisés dans l’étude de ces matières et les renseignements four- nis par les négociants et les industriels. L’étude présente comporte les divisions classiques ordi- naires : gommes solubles, gommes insolubles, gommes semi-insolubles. Quelques pages de géné- ralités sur leurs propriétés et les méthodes d’ana- lyse précèdent une revue «les diverses gommes sur lesquelles les renseignements commerciaux sont nombreux surtout en ce qui concerne les colonies britanniques. Le plan général suivi pour les résines est le même. Très utile brochure où l’on trouvera de nombreuses statistiques et beau- coup de chiffres d’analyse.] 2179. Schneider (D'' Karl) : Jahrbuch über die deutschen Kolonien. 3® année. 1 vol. 16 X 24 de 306 pages et 5 cartes. G. D. Baedeker, éd. Essen, 1910. Prix; 5 M. [Cet annuaire contient surtout des études d’ordre politique, administratif, moral (voire même évangélique), géographique et géolo- gique, traitées par des professeurs, des officiers et des missionnaires. Parmi les études économiques, nous signalerons celle qui contient l’aperçu géné- ral sur le développement des colonies allemandes en 1908-1909, due à P. Rohrbach (pp. 12-28) et surtout celle du professeur Fr. Stuhlmann sur les plantations européennes des colonies allemandes (pp. 121-147). Nous ne pouvon.s pas insister ici sur ce travail. Au reste nos lecteurs ont eu, dans le « J. d’A. T. », en ce qui concerne les productions des colonies allemandes, des chiffres plus récents que ceux de cet annuaire. Les cultures de chaque région y sont passées en revue. L’auteur indique l’échec du Castilloa, au Kamerun, où il est détruit par la larve d’un coléoptère. Cet annuaire se ter- mine par des tableaux statistiques de la population et du commerce commentés par l’éditeur, qui Voir la suite page 79 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» il9 _ Mai 1911 PUBLICATIONS DU DERt D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la' direction générale du U’' Fra-ncis AVatts, Commissaire Impérial : « .\^riciiltui’al IVews », revue bi-raensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement ; Un an^ 5 francs- « M ost liKlia Itiilleliii », recueil d'agronomie scien- titique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Krofliiires, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- logamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; '25 à 50 ci nlimes la brochure. .Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgeto-wn, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. Wtn. Dawson and Sons, libraires, agents du o Journal d' Agriculture l’ropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publicalioits respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCUIP'lIuN ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BANKHÂBDT, Âvenida § de Mayo 3, HEUGO O.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF fropal liarflitmij l Plautioi Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS Curateur des Jardins Botaniques Hoyaux PERADE.MYA, Ceylaii Un superbe volume in-8“ de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse do cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d’A. T., n» 112. Prix : 10/6 (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Agricul- ture Tropicale. 1 ’lGnCULTURE PRlTIIjlIE 1 DES J FONDÉ EN nSOI PAYS CHAUDS Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORfVANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages CoMPBEN.AXT : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientiliques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : 20 fr. (Franee et Etranger), k. CHALLAMSL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris lia LtIGÜE IVIAÎ^ITUVIE française Société reconnue d'Ulilité Publique Ktudie toutes les Questions économiques jiouvaiit se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Si'Éci.uEN ET Notice fhanco sua demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10. THE AHRIGULTDRAL BULLETIN of the Straits Settlemeuts and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l'agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Selllements et Federated Malay States $ S.OO — Autres pays de la Péninsule malaise SS.SO Inde et Ccylan Hs. 9-8-0 — Europe 4^0-13-0 Le numéro, seul Sü cts. or I s. 2 d. L'année complète $ S. 00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanic Gardons. — SINGAPORE ♦ * * * ♦ * * ♦ * ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ * * * * * * * * 4* ♦ 4* 4- 4* 4» 4»4» 4*4»4*4» 4*4*4' “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu tnensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se dit tarCuba. “THE CUBA REVIEW ” contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ I, franco de port. Adresse : “ The Cuba Bevlew and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW 'YORK LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE de Teelinoiogie, Coiuiiierce et Écoiiooiie iiolitigiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de ehaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOUS LIS ENVOIS D’iKGINT OOIVINT ÊTRl FAITS A l’OSORE DI V. IH. LfOIIB 19 Suite de la page 77 N» 119 — Mai 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE nous donne aussi une étude d’ensemble sur les chemins de fer coloniaux allemands, c’est-à-dire uniquement africains. Quatre des cartes, que nous avons indiquées, se rapportent à la géologie, l’oro- graphie et à l’exploitation minière dans le sud- ouest africain allemand. — V. C.] 2180. Garner {W.-W.) : The présent status of the tabacco industry. — In-8°, 13 p. Publié comme Cire., n” 48, Bureau of Plant Industry. Washington, 1910. [Intéressante en ce qu’elle montre comment la culture du tabac ne laisse actuellement aux États-Unis que des bénéfices très réduits et ne doit être entreprise que comme culture accessoire en dehors des districts où elle est établie depuis longtemps. Les qualités spé- ciales peuvent, à certains moments, bénéficier de hauts prix, mais la production augmentant de ce fait, une baisse en résulte fatalement. La culture sous abri a été introduite dans le Gabsden Counly, en Floride; le pourcentage de feuilles pour enve- loppe a été trouvé beaucoup plus élevé qu'avec les procédés ordinaires de cultures : la production a atteint plusieurs millions de livres, et les prix sont tombés si bas que souvent ils ne couvrent pas les frais.) 2181. Portier {Samuel) : Irrigation ofOrchards. — ln-8®, 36 pp. Publié comme Farmei'’s Bulletin n® 404, U. S Department of Agriculture. Washing- ton, 1910. [Nous avons déjà signalé des brochures traitant d’irrigation, en insistant sur le caractère pratique que présentent, à ce point de vue, les publications des Etats-Unis. Le travail de M. For- tierne fait pas exception à la règle, et les figures sont particulièrement claires et instructives. Nous y avons remarqué entre autres, un dessin de nive- leur pour les parois des fossés d’irrigation, qui parailétre particulièrement bien équilibré. Comme il s’agit spécialementde l’irrigation des vergers, un chapitre est consacré aux cultures intercalaires dans les rangs, et le bénéfice qui en résulte n’est pas négligeable.] 2182. Van der Stok (J. E.). Études sur le croi- sement et la sélection chez diverses plantes. — 8 Br. 16 X 24, de 14, 7, 16, 4, 15, 13, 7 et 4 p. Ti- I rages à part de « Tijdschrift Teysmannia ». G. Kolff et C“, éd. Batavia, 1910. [Ce sont les résultats des expériences poursuivies à Java par l’auteur sur le croisement de diverses formes de Riz entre eux, de deux types de Ricinus communis de Buitenzorg, de Capsicum sp., de deux types à.' Avachis hypogea; enfin des croisements entre Maïs (Zea mays) et Téosinte {Enchlœna mexicana), chacune de ces plantes étant prise tantôt comme mâle, tantôt comme femelle : une très curieuse planche montre es épis obtenus dans ces dernières expériences. La huitième brochure (4 p.) est consacrée aux dégâts causés au riz par Sckænobius bipunctifer. Il nous faut, une fois de plus, déplorer que la rédac- tion en hollandais, mette peu d’agronomes en me- sure de tirer profit de ces résultats. — V. C.] 2183. Morgan {M.) : Procédés de destruction de quelques parasites du tabac. — In-8®, Cire., n® 123 du Bureau d’Entomologie, ü. S. Department of Agriculture. Washington, 1910. (Publie les résul- tats Je travaux fort intéressants d’un de ses spé- cialistes, M. Morgan, sur les moyens de lutter contre les principaux insectes attaquant le tabac aux Etats-Unis. Contre les Gut Worms {Peridroma margaritosa) le moyen le plus simple est d’avoir un sol propre sans végétation pendant tout l’hiver et le printemps; les Cut Worms meurent d’inani- tion. S’il n’a pas été procédé de la sorte, on pré- pare un appât formé d’un mélange d’une livre de vert de Paris avec oO à 75 livres de son sucré avec de la mélasse, et mis en pâte à l’aide de la quan- tité d’eau nécessaire. On en répand deux ou trois cuillers à thé sur chaque butte après la mise en place de la plante. Si les Cut Worms s’attaquent aux semis, il faut répandre le son sur les plates- bandes et veiller avec soin que les animaux domes- tiques ne circulent pas dans les parties traitées tant que le poison n’a pas été absorbé par le sol. La mouche du tabac {Epitrix 'parvula Fab.) appa- raît au moment du semis. Le meilleur moyen de protéger le plant consiste à couvrir de toile les plates-bandes en fermant avec soin les bords. La pulvérisation des feuilles à l’aide d’une dissolution d’une livre d'arséniate de plomb dans 50 litres d’eau en a du reste très facilement raison. — Le Tobacco Hornworm [Phlegethontius] est l’ennemi le plus dangereux du tabac aux États-Unis; les che- nilles forment leurs chrysalides dans le sol, et le meilleur moyen d’en tuer environ 50 o/® consiste à effectuer un labour pendant l’hiver. Pour tuer les chenilles sur les plants, il faut répandre du vert de Paris en poudre pur ou mieux mélangé avec deux fois son poids de chaux pulvérulente; cela est beaucoup plus simple et plus efficace que d’employer une dissolution; l'arsenic employé ne peut avoir aucun mauvais effet sur les fumeurs. Il faut avoir soin d’effectuer le traitement deux ou trois jours seulement après la taille des rejets, car le vert de Paris entrant dans les blessures provoquerait la chute des feuilles. De même, il ne faut pas l’appliquer à haute dose au moment où la plante va se mettre à graines, car les feuilles sont alors plus sensibles. Une excellente pratique consiste à tueries papillons en mettant vers la fin de l’après-midi quelques gouttes d’une dissolution de 50 gr. d’arséniure de cobalt dans 1/2 lit. d’eau sucrée avec de la mélasse ou du miel. — E. B.] 2184. Wilson {James) : Mémorandum on Indian Wheat for the British .Market. — 40 p. Publié comme Bulletin n® 20 de 1’ « .Agricultural Rese- arch Institute de Pusa», Calcutta 1910. [Ecrit dans un but très spécial, l’adaptabilité des blés indiens au marché anglais. Cela ne présente d’intérêt que par ce fait que l’Angleterre importe la presque totalité des blés qu’elle consomme; le climat de l’Inde pourrait, en effet, être utilisé pour d’autres productions, bien que la consommation de l'Angle- terre en blés indiens justifie le travail de l’auteur.] 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 119— Ma 1911 MOULINS CANNE  SUCRE Hnnmseiirs (Hiiisliers), Ti'aii$|ioiletü pur riiiiiir et liaijaMe MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises “NEU=CORONA” = DÉFIBREUSE PERFECTIONNÉE, Brevet Bœken, pour plantes textiles. IIACHISES POUR H ÎRAIÎIMÎ DI CAOIÏIHRÜC BRIî Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour ie Caoutchouc brut. Presses pour Blocs de Caoutchouc. M4CKIN1S FRIED. KRUPP A.-G. = GRUSONWERK = llAODEBURO-BUCl^AU (Allemag^ne) ( à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. \ à MARSEILLE : M. B. DÉGREMOxNT, 2, Cours du Chapitre. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujet» cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. SRAIIIES iSBICOLES ET UDDSTRIELLEE Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, eU. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FL’il ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés. 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BAILEAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recomm.andé, 23 fra.ncs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OHIGIVAUX. Sotïimait^e' ÉTUDES ET DOSSIERS. — Notes d'expé- riences et de voyage sur ITIévéa. Pratique des saignée s avec figures, par M. G. Vernet, 161. — Note .sur les arbres d’ombrage dans les plantations de caléicrs de la Société agricole de Ven-Lay Tonkinl, par M. C. Tolcbais, IGI.— Le prix de revient du Manioc sec et du Tapioca, par M. E. Baillauo, 169. — Notes sur le Kapok; Production; rendement; égrenage et séchage ; graines et huile de kapok, par"F. M. , HS. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc), 117. — E. et J. Fossat (Coton), 118. — G. de Pré.atjdet (Sucre de canne et sous-produits), 118. — A. Alleaume (Café), 119; (Cacao), 180. — Tocton, CfiOusetC'® (Vanille), 181. — Vaquin et ScHWEiTZER (Fibres de corderie et de brosserie), 181. — Rocca,Tassy et de Rotx (Matières grasses coloniales). 182. — Paul Colli.v (Céréales et Maniocs des colonies françaistjs), 182. — Geo du 120 Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 183). — Taylor and C® (Mercuriale africaine de Liverpool), 183. -.1.-11. Grein (Produits d’Extrème-Orient), 185. ACTUALITÉS. — Dessouchage au cric, 116. — (ionférences sur les poissons d’.Vfrique, 186. — Un inseiTe parasite du camphrier en Extrême-Orient, par M. y. Cayla. 186. — L industrie du Cocotier à Ceyhin pendant l’année 1910, par O. L., 187. — Un bureau hollandais d’essais du caoutchouc, 186. — A propos du coton algérien, 189. — L’exportation du Soja, 189. — .\kund ou Fafton, libre du Calolropis, par F. .M.. 190. — Les plantes à caoutchouc de 1 Madagascar, par V, C., 191. — La semaine de ') motoi'ulture de Melun, 192. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues), — 21 analyses bibliographiques, 81, 83, 93 _ et 95. — Chronique financière, jjar M. H. Jacmon (pa- ges bleues), 89. Le Journal d’Agricultüre Tropicale D'âutonse la reproduotioa de ses articles qu'à la conllilion expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus'; A Paris, à l’Administration du Joifrnal (161, rue Jeanue d'Arc prolongée), et à l'Ofrice Colonial (20, Galerie d’Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Saize-ïTerre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — à Berlin, chez R. Friealsender und Sohn (N.W. — Karlstrasse,ll). — à Bordeaux, chez Feret et fils. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo M.). — à Guatémala, chez Goubean et O*. — d Bambourg. chez G. 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T. », no^ 113, lis, li6, 117, 118 et 119), expose les conclusions pratiques qu’il convient de retenir des minutieuses investi- gations elTectuées sur place par notre collabora- teur, et portant essentiellement sur la saignée rationnelle de l’Hévéa. Les deux systèmes retenus et décrits dans ce dernier chapitre méritent de fixer l’attention des planteurs, qui n’hésiteront sans doute pas à les expérimenter sur leurs pro- priétés. Leur application est d’une grande simpli- cité, et ne nécessite aucun des outils compliqués qui ont été successivement recommandés pour les autres modes de saignées. Nous espérons d’ailleurs que quelques-uns de nos lecteurs nous feront prochainement connaître leur avis sur l’un ou l’autre des systèmes dont M. G. Vernet se déclare nettement partisan. — (N. D. L. R.) Je n’ai retenu, parmi les différentes méthodes de saignées connues, que trois types principaux : 1° Le procédé amazonien ; 2“ La saignée par ponctions sur rigoles collectrices hélicoïdales; 3° Le pricking de Brunes sur rigoles Stibbe modifiées. Je crois devoir réserver la description de la méthode amazonienne jusqu’à ce que des renseignements précis me soient par- venus sur certains détails et sur quelques points particuliers qui m’échappent encore. Saignées par ponctions sur rigoles col- lectrices HÉLICOÏDALES. — Cette méthode de saignée consiste à pratiquer, dans un certain ordre, des ponctions à travers l’écorce et le liber, de manière à ce que le latex qui s'écoule de ces blessures se ras- semble dans la rigole collectrice hélicoïdale, pratiquée uniquement à travers l’écorce, et soit conduit vers le godet récepteur placé à la base de l’arbre. Composition et travail des équipes. — Avec cette méthode de saignée, un ou- vrier peut traiter 123 arbres de 3 ans ou 100 arbres de 10 ans à l’heure, ou récolter, dans le même temps, le latex exsudé de 230 arbres pourvus chacun d’un seul godet. Dans les pays à climat assez sec en cer- taines époques, là où les journées sont de longueurs irrégulières et où la main- d’œuvre est utilisée le matin comme l’après- midi, il n’est guère possible de confier à un seul ouvrier l’exploitation journalière d’un lot de plus de 200 Hévéas . IMais dans les rég ions telles que la pé- ninsule Malaise, Java et Ceylan, où le cli- mat est ass'^z constamment humide, où les jours sont de longueur plus régulière, et là où les ouvriers ne sont employés que la matinée pour l’exécution d’une tâche fixe (l’après-midi leur est en effet abandonnée). 162 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Ji’ix 1911 on peut facilement confier à chacun d’eux un lot de 300 arbres à exploiter régulière- ment. Les plantations doivent donc être établies en conséquence (1 i. Chaque équipe composée en vue des saignées d’Hévéa doit comprendre : 1° Douze ouvriers piqueurs qui opèrent alternativement tous les douze jours sui- de nouvelles rigoles collectrices; 2“ Les rigoles collectrices doivent être préparées la veille, puis parfaites, au mo- ment même du premier traitement, par un aide spécial qui est mis successivement à la disposition de chacun des douze ouvriers piqueurs ; 3® Un surveillant indigène doit suivre cette équipe, veiller à ce que tous les arbres soient bien traités; si le latex dé- borde d’une rigole, ce qui arrive surtout après les pluies, le rôle de ce surveillant est encore de lui faire reprendre la bonne direction ; 4“ Il faut aussi prévoir un remplaçant par équipe pour parer à toute éventualité : maladies, congés, etc. Ainsi donc une équipe complète com- prend quinze ouvriers qui ont à leur charge un lot de 2.400 ou 3.G00 arbres, suivant que l’on a confié à chaque ouvrier l’exploitation de 200 ou de 300 Hévéas. Si la plantation est bien établie, c’est-à- dire si la longueur des lignes d’arbres cor- respond à la moitié du nombre d’Hévéas que peut traiter un homme dans la mati- née, le travail de l’équipe peut être parfai- tement régulier. En effet, les ouvriers, sous la conduite de leur surveillant indigène, travaillent sur un seul front jusqu’à l’extrémité des rangées parallèles; puis, par un demi-tour coïncidant avec un déplacement latéral, 1 équipe traite un nombre de nouvelles ran- gées égal à celui des hommes employés aux saignées, tout en cheminant suivant une di- rection opposée et parallèle à la précédente. (1) « J. d’A. T. », n® 96. Organisation générale d'une plantation d’Hévéa. Revenus à leur point de départ, il ne reste plus aux .ouvriers qu’à refaire le même trajet pour ramasser les godets et récolter le latex. Le rassemblement a lieu alors sur la route qui dessert le secteur de l’équipe et, toujours sous la conduite de leur surveil- lant, les ouvriers viennent remettre à l'usine leur récolte journalière (I). Pratique des rigoles collectrices hélicoï- dales. — Ces rigoles ne sont que des gout- Fig. 26. — Schéma d’une coupe faite à travers l’écorce et le liber d'Hévéa, montrant comment les différentes parties du végétal sont théoriquement intéressées par la rigole collectrice hélicoïdale et par les ponc- tions au couteau. tières destinées à recevoir le latex issu des saignées proprement dites et à le conduire dans le récipient collecteur. Elles ne doi- vent donc intéresser que l’écorce sans entamer le liber, tout en présentant un Creux suffisant pour empêcher le latex de déborder (fig. 2G). On trace ces gouttières suivant une in- clinaison de GO à 70° environ, à l’aide d’une gouge symétrique (fig. 27), puis on dispose à leur base une allonge métallique enfoncée dans l’écorce, et destinée, lors- qu’on effectue les saignées, à conduire le (1) Sur beaucoup des plantations que j’ai visitées, les ouvriers sont tellement disséminés qu’il est impossible d’exercer sur eux une surveillance de tous les ins- tants ; d’où mauvaise exploitation, paresse des ou- vriers et fuites de caoutchouc. — G. V. N» 1-20 — JiiN 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE^ latex jusque dans la tasse placée à leur extrémité libre. La longueur de la‘ rigole collectrice est variable suivant l’àge des arbres. En règle générale, nous pouvons dire qu’il est inu- tile d'exploiter au-dessus de 1 mètre pour les arbres de 7 ans et au-dessus de 2 mè- tres pour les arbres de 10 ans et plus. Chaque rigole ne devant être exploitée que pendant douze jours de saignées effec- tives, il faut, le treizième jour, opérer sur de nouvelles rigoles préparées la veille à O cm. au-dessous des précédentes. Lorsque ces nouvelles rigoles auront à leur tour Fig, 27. — Fer de la gouge synaétrique, grandeur naturelle. été traitées pendant douze jours, on en tracera de nouvelles à S cm. au-dessous des précédentes et ainsi de suite. Après avoir fait ainsi le tour de l’arbre, on intercalera les nouvelles rigoles collec- trices dans les intervalles des précédentes ; par la suite, le tronc aura grossi et les nouvelles rigoles pourront être tracée ssans s’occuper de ce qui a été fait primitivement puisque, pour conserver toujours la même inclinaison aux rigoles collectrices, on est obligé de faire chevaucher les nouvelles sur les anciennes (fig. 28j. Dans ces conditions, la période d’exploitation des Hévéas n’est limitée, comme pour toutes les autres mé- thodes de saignée rationnelle, que par les influences climatériques ; elle peut donc varier de longueur suivant les pays. K (3 Pricliing. — A l’aide d’un couteau spé- cial (.J. d’A. T., n" lia, lig. 1) on opère, tous les 20 cm., une ponction P (fig. 26) sur la lèvre supérieure de la gouttière, de façon à ce que la courte incision ainsi for- mée soit à peu -près perpendiculaire à la direction de la rigole collectrice. Ces ponc- tions sont donc effectuées sous un angle de 20 à 30®. Elles pénètrent jusqu’au bois, qu'il faudra cependant veiller à ne pas Fig. 28. — Saignées par ponctions sur rigoles collectrices hélicoïdales. Plantations de Suoi-Giaô. attaquer violemment. Les laticifères sont ainsi sectionnés et le latex qui s’écoule des blessures ainsi formées se rassemble dans la rigole collectrice qui le conduit jusqu’au godet récepteur. Le lendemain, de nouvelles ponctions, effectuées comme les précédentes, sont pratiquées à I cm. environ au-dessous de celles de la veille, et ainsi de suite pendant douze jours, de façon à laisser intact, entre chaque groupe d’incisions, un espace mi- nimum de .3 cm. On recommence alors la même opération sur la nouvelle rigole col- 164 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 120 — Jl'IN'1911 lectrice tracée la veille, en ayant soin de faire alterner, comme il est montré sur la fig. 29, les espaces libres avec les espaces traités. De même pour les troisième, qua- trième incisions, etc. Les espaces libres ainsi ménagés sont destinés à ne pas entraver la circulation générale du latex. Le travail peut se poursuivre continuel- lement avec cette méthode de saignée. Fig. 29. — Saignées par ponctions sur rigoles collectrices hélicoïdales. PRICKING DE BrL'.NES SUR RIGOLES SxiBBE MO- DIFIÉES. — Cette méthode de saignée con- siste, en principe, en un système de pric- king fait au niveau des rigoles inclinées à 43° et rafraîchies chaque jour. Toutes ces opérations peuvent être exécutées avec la gouge droite à lame concave (fig. 30). Composition des équipes. — Chaque équipe peut se composer de : 12 ouvriers, 1 suppléant et 1 surveillant, soit en tout 14 hommes pour 2.400 ou 3.600 Hévéas. Cette méthode de saignée, un peu plus longue à elTectuer que la précédente, est moins fatigante; c’est pourquoi, dans un cas comme dans l’autre^ j'estime que le même nombre d’arbres peut être affecté à chaque ouvrier. La plantation sera donc disposée de la même façon, et l’équipe travaillera suivant une direction analogue à celle que nous avons exposée précédemment. Tracé des saignées. — Avant de procéder à la première opération de saignée, il est utile, pour gui- der les ouvriers, d’indiquer sur les arbres les points exacts où ils devront débuter. C’est cequ’on appelle le «tracé des saignées ». En ce qui concerne la mé- thode d’exploitation des Hé- véas dont nous nous occupons ici, deux méthodes peuvent être employées pour le tracé des saignées : 1° Méthode du collier. — Ce collier mobile, déjà mentionné dans le n° 1 16 du « J. d’A.T. », est divisé en cinq parties égales dont les repères indi- quent, lorsque l’appareil est placé autour du tronc des arbres, le point de départ de chacune des rigoles collec- trices. Ces rigoles sont tra- cées verticalement à la gouge double, munie d’un fil à plomb (fig. 19 (J. d’A. T., n“ 118) et 27) et n’en- tament que l’écorce. On trace la première arête de poisson à du sol, puis la seconde à 1“,20 et la troisième à 1“,80. Une seule arête sera suffisante pour des arbres de 4 ou O ans. A 6 ans on en fera deux, puis trois à partir de 8 ans. Les saignées en arêtes seront effectuées sous un angle de 4o° et chacune d’elles devra s’arrêter à égale distance de deux rigoles collectrices. Le tracé pourra donc se faire très faci- lement à l’aide d’une ficelle facile à plier en deux. Il suffit en effet de faire (fig. 31 ) 1 1^1 Fig. 30. - droite - Gouge à lame concave, gran- deur naturelle. N“ 1-20 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 165 OC : 2 = OA = OA' = AB = A'B' et de tracer à la gouge les saignées OB et OB'. Et de même pour les rigoles supérieures. 2° Méthode du gabarit souple. — Cet instrument très simple (« J. d’A. T. », n’ 116), construit en métal souple, possède sur |les bords inclinés à 43“ une graduation correspondant au 1/3 de la largeur de la surface à exploiter en cinq ans (tig. 32). Il suffit donc de mesurer, à l’aide d un ruban métrique, la circonférence de l’arbre au point où l’on va tracer la saignée, et de se reporter au chiffre correspondant indiqué Fig. 31. — Traci des saignées en arêtes à l'aide d’une ficelle. sur le gabarit que chacun aura pu con- struire, pour permettre d’avoir immédia- tement les repères extrêmes des saignées. Pour les saignées superposées il suffira de porter ce gabarit au-dessus de sa posi- tion première en mettant A' O' B' sur .A O B et de recommencer les mensurations pré- cédentes. Saignées. — Chaque matin on enlève à la gouge droite à lame concave (fig. 30) un copeau d’écorce suivant a ( lig. 33), en ayant soin de ne pas entamer le liber. Ces inci- sions doivent donc être superficielles et ne pas provoquer l’exsudation du latex. Ce n’est qu’en retournant la gouge et en enfonçant le bord tranchant de l’instru- ment d’arrière en avant à travers le liber, en P, que l'on effectuera l’opération de la saignée proprement dite, puisque seule- ment aloi-s les laticifères seront intéressés par la blessure. Ces incisions profondes devront être |)ra- Fjtr. 33. Schéma inonlraiit comment les différentes parties d'un Hévéa sont intéressées par la méthode de saignée par Pricker de Brunes sur rigoles Stibbe modifiées. tiquées tous les centimètres environ. Le lendemain, on fera une nouvelle incision b 16C JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Juin 1911 et un pricking p en ayant soin de faire alterner les ponctions à la gouge avec celles pratiquées la veille. Le troisième jour on opérera en c et p\ etc., sans plus d’interruptions que par la méthode précédente. Ordonne-ment des SAiGisÉES. — Dans tous les cas et quelle que soit la méthode de saignées adoptée, il suffit de conduire les opérations de façon à ce que le titre du latex oscille toujours autour de 40 “/„. Il n’est pas utile, comme on pourrait le croire, d'analyser chaque jour le latex de tous les Hévéas; les moyennes renseignent suffisamment. Dans les plantations, les arbres sont, en général, plantés par lots. C’est pour chacun de ces lots, dont on a déterminé l’homogé- néité suivant la situation du terrain, qu’il est ulile seulement de suivre les rendements et la dilution progressive du latex. Ajou- tons qu’il n’est même pas indispensable de faire l’analyse journalière du latex de ces lots, mais seulement de procéder à ces analyses de temps à autre. Dès que le titre du latex descend au-dessous de 40 “/o, on ordonne de courtes interruptions des sai- gnées, de façon à permettre au latex de s’enrichir en caoutchouc. Les analyses de latex peuvent être faites au moyen de la méthode thermodensimé- trique que j’ai indiquée (1). Il suffit, en effet, de prendre la densité et la tempé- rature du latex et de se reporter à la table des richesses en caoutchouc. Les prises de température sont faciles; quant aux- déter- minations de densité, on peut se servir du densimètre lorsque le latex n’est pas trop épais; mais, en cas contraire, on doit em- ployer le pychonomètre. L’usage de cet instrument est un peu plus compliqué que celui du densimètre ordinaire, puisqu’il nécessite l’emploi d’une balance de demi- précision, mais cette difficulté n’est pas d’un ordre tel qu’elle ne puisse être sur- montée par un directeur de plantation. G. Yernet, Cliimiste à l'Institut Pasteur de Nha Trang, Chargé de Mission. Note sur les arbres d’ombrage dans les plantations de caféiers de la Société agricole de Yen=Lay (Tonkin) Par M. C. Toecu.vis. La question des arbres d’ombrage dans les plantations, et en particulier dans les plantations de caféiers, est beaucoup trop complexe pour qu’il soit permis de conclure dans un sens ou dans l’autre avant que des expériences de longue durée ne soient venues démontrer l’utilité ou non de ces arbres pour le pays considéré. Nous allons résumer ce qui a été fait à Aen-Lay dans cet ordre d’idées. Les quelque deux cent mille caféiers plantés successivement à Yen-Lay, depuis une dizaine d’années, ont été tous abrités, sauf un carré qui, à titre de témoin, n’a jamais eu d’arbres d’ombrage. Au début on a surtout employé des abra- sins qui venaient bien dans le pays, puis on a utilisé des bois noirs, des Grevillea, des kapoks, tous arbres en place depuis au moins six ans et permettant dès lors de tirer des conclusions. Et d’abord, l’ombrage est-il nécessaire au Tonkin? Nous dirons oui, parce que les arbres abrités ont une végétation tout autre que celle de ceux qui ne le sont pas; quant aux récoltes, elles n’ont pas été faites à part, mais la différence est certai- (1) « Le Caoutchouc et la Gutta ». Constitution cl'une table des richesses du latex pur d'Hévéa (même publi- cation), 15 novembre 1910. N“ 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 nement très peu sensible, et il n’est pas certain que, tout bien considéré, elle ne soit pas en faveur des arbres abrités. Évidemment l’ombrage doit être léger, mais il est tellement utile que nombre de planteurs, qui avaient établi leurs planta- tions sans abris, en ont planté après avoir constaté de vim l’état de végétation des caféiers de Yen-Lay. Indépendamment de la protection du sol et des caféiers par ces abris, il faut aussi tenir compte qu’ils protègent les planta- tions du vent toujours préjudiciable au caféier et semblent également le protéger un peu contre les attaques du « borer », insecte importé de la forêt par certains vents. Voici les avantages et les inconvénients constatés avec chaque espèce d’arbre porte- ombre employée : Abrasms. — Cet arbre croît rapidement, il est dégarni de ses feuilles de septembre- octobre à février, mois pendant lesquels le soleil ne risque pas de faire des dommages au caféier et favorise cependant la matu- rité des cerises. Fin mars, les feuilles repoussent; en mai- juin l’ombrage est intense et demande à être régularisé par des élagages suffisants. Les caféiers ne semblent pas souffrir de cet ombrage assez fort mais de durée assez restreinte, puisque les feu illes s’éclaircissent graduellement et ont disparu l’hiver. Quant aux racines, bien que traçantes, les caféiers voisins n’en paraissent point incommodés. Par ailleurs, les feuilles tombées re- couvrent le sol d’une épaisse couche pro- tectrice contre l'évaporation pendant la saison sèche, et, d’autre part, l’arbre produit un fruit donnant un sous-produit assez intéressant. Quoi qu’il en soit, son emploi dans les caféières comme arbre d’ombrage n’est pas à conseiller quand on dispose d’une légu- mineuse : il est en effet ‘possible (bien que cela ne soit pas prouvé) que l’ombrage intense du mois de mai (époque des fortes floraisons) ait une influence sur celles-ci, je ne dirai pas au point de de vue avorte- ments de fleurs qui ont existé dans tous les carrés abrités ou non, mais en tant que production. Alhizzia Lehheck ou J. moluccana. — Ces arbres poussent diflicilement en hau- teur, surtout la variété Lehbeck, et la forme à leur donner comme arbre om- brage est longue à obtenir ; ces arbres paraissent toujours chétifs, malingres. Il faut dire que les graines dont ils pro- viennent nous étaient envoyées de la Nou- velle-Calédonie et que l’acclimatement des arbres a peut-être été pour quelque chose dans leur croissance très irrégulière. A part cette lenteur de croissance, l’em- ploi de ces arbres n’a que des avantages. Leur influence sur la végétation des ca- féiers est bien marquée. La teinte des feuilles des caféiers abrités par les bois noirs est bien plus verte, plus foncée, sur- tout pendant la saison sèche, et cela pour des arbres situés dans des conditions iden- tiques, recevant les mêmes soins et plantés la même année. Les caféiers abrités par les bois noirs sont moins touffus que ceux abrités par les abrasins ou pas abrités du tout; les der- nières années la virescence des fleurs était moins accentuée dans des carrés que dans les autres et les récoltes plus fortes. L’arbre perd ses feuilles en février-mars et n’est complètement regarni qu’en juin, c’est-à-dire seulement après les dernières floraisons, ce qui peut avoir une influence heureuse sur celles-ci. La quantité de feuilles produite est faible à côté de celle donnée par l’abrasin, mais ces feuilles contiennent probablement plus d’éléments utiles. Grevillea. — C’est un arbre à feuilles persistantes dont les graines provenaient de Ceylan. Il pousse bien à Yen-Lay, mais sa forme allongée est peu propice à l’ombrage et laisse des vides d’ombre sur lesquels 'les coups de soleil sont faciles à constater. Il est peu nuisible par ses racines, (jui ne sont pas développées; aussi résiste-t-il mal aux vents et cause des dégâts assez JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Juin 1911 lf)8 importants quand il tombe sur les caféiers. Quand les feuilles tombent, elles s’en- chevêtrent sur les branches de caféiers et nuisent au bon entretien des arbres; de plus elles sont de décomposition très lente. Cet arbre est surtout un arbre d’orne- ment, il est quelque peu résineux et éloigne les insectes par l’odeur qui s’en dégage. Il est complètement à rejeter comme arbre d’ombrage dans les caféières. Kapok. — Cet arbre croît assez rapide- ment, donnant un ombrage peu accentué; il est à feuilles caduques. Les racines traçantes émettent des re- jets (1) qu’il faut constamment enlever sous peine d’envahissement des caféières ét, par là môme, nuisent beaucoup aux caféiers. Du reste, cet arbre fructifie peu au Tonkin trop humide, et les produits qu’on pourrait en retirer ne compenseraient pas les dégâts qu’il fait. Il a été arraché de nos plantations et remplacé par des Albizzia., aussitôt que nous nous sommes aperçus de ses incon- vénients. Lilas de Chine ou Xoan (2). — Dans les plantations voisines, on a adopté comme arbre ombrage le « xoan », arbre à feuilles caduques, d’une croissance rapide, donnant un ombrage très convenable, mais émet- tant à fleur de terre des racines traçantes, d’où^ sortent de nombreux drageons qui envahissent les plantations. D’autre part, cet arbre donne un fruit très dur qui peut être confondu avec la cerise du caféier et occasionner, pendant la préparation, des avaries aux machines de dépulpage; cet arbre n’est pas à employer. En résumé, comme arbre d’ombrage, il faut s’en tenir à l’abrasin si on désire un sous-produit, ou si l’on ne dispose pas d’une légumineuse poussant convenablement. Si V Albizzia vient bien, on aura toujours (1) Cette tendance au drageonnage ne semble cepen- dant pas générale ; nous avons observé en mains en- droits des kapokiers ne donnant aucun rejet de cette nature. (N. d, l. R.) (2) Il s’agit vraisemblablement du Mélia Azedarach. (N. D. L. R.) intérêt à employer cet arbre qui, même sans produit secondaire, assurera toujours des récoltes plus régulières et plus avan- tageuses, même en tenant compte de la valeur des noix d’abrasin. La culture de ce dernier arbre est du reste assez aléatoire, car on ne reconnaît son sexe que lorsque l’arbre est en âge de produire, c’est-à-dire 4 ans après sa plan- tation. Si à ce moment on n’a que des arbres mâles, c’est du travail qu’il faut recom- mencer, sans du reste plus de chances de réussite, puisqu’on ne peut reconnaître les graines qui donneront des arbres mâles de celles qui donneront des arbres pro- ductifs (.3). En ce qui concerne le remplacement des arbres d’ombrage par un paillage ou l’em- ploi d’engrais vert, notre avis est que le paillage ne peut être recommandé dans des pays où les feux de brousse sont toujours à redouter, et où la malveillance peut s’exercer sans aucun moyen de l'empê- cher. Quant aux engrais verts, leur emploi ne peut être conseillé qu’au début des planta- tions, les trois premières années; après, le développement des arbres empêche tout labour, et dès lors ces engrais ne pourraient être enterrés. Reste l’entretien du sol en état bien meuble; ce point ne peut être discuté puisque toute plantation bien soignée doit être maintenue propre et en bon état par des binages ou sarclages suffisants. Un mot maintenant sur les avortements de fleurs, que nous constatons depuis 1907. Nous poursuivrons nos essais de taille à ce sujet, et ces essais nous permettront de conclure prochainement. La pousse des rejets de tôle ne nous a pas donné de résultats satisfaisants ni con- cluants, à cause de coups de vent qui ont détruit ces rejets avant qu’ils n’aient pro- duit l’etfet qu’on en attendait. (3) Ne pourrait-on s’assurer la plantation d'arbres fertiles en recourant à un procédé de multiplication ase.vuce? (N. d. l. R. N° 120 — JüiN 191 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 Mais la taille que nous efTecluons main- tenant, qui pour le moment est plutôt une taille de nettoyage, d’aération, qu’autre chose, semble nous donner de bons résul- tats. Si ceux-ci se maintiennent encore un an ou deux, nous pourrons affirmer que la virescence des fleurs devait être attribuée à un entretien défectueux des arbres dont la végétation, maintenue en trop bon état par l’emploi peut-être exagéré d’engrais azotés ou un ombrage trop intense (peut- être les deux causes à la fois), était telle que ni air, ni lumière ne pénétraient à l’inté- rieur des arbres. 11 en résultait un allon- gement excessif des branches et une cons- titution de rameaux peu propre à la fructification. Cette façon de voir nous a du reste été confirmée par des renseignements reçus d\i Brésil, où pareil accident se manifeste dans les plantations dont la partie infé- rieure des arbres est insuffisamment ni Ltoyée. Votre distingué Rédacteur principal, M. f). Labroy, ne peut manquer de profiter de son séjour au Brésil pour obtenir quelques éclaircissements à ce sujet, et surtout pour rapporter des renseignements précis sur le mode de taille employé dans les plantations du Brésil, depuis le moment du repiquage jusqu’au moment où la production du caféier ne compense plus les frais qu’il occasionne. A. Touchais, Directeur de la Société Agricole de Yen-Lay. Nantes, le 16 avril 1911. Le prix de revient du Manioc sec et du Tapioca Rendements. — Pri.x d’achat, de transformation et de vente à la Réunion. Progrès de l'industrie du Manioc à Madagascar. Par M. E. B.ullaud. L’utilisation du manioc par l'industrie européenne est une des conquêtes des plus intéressantes de l’agriculture tropicale. Le temps n’est pas loin où il semblait que seule, en dehors du tapioca, la fécule pouvait être intéressante, et où de nom- breux projets étaient faits pour préparer en grand cette fécule dans les pays produc- teurs de manioc. L’inconnu le plus grand paraissait être le chiffre de rendements qu’il était possible d’obtenir à l’hectare, en môme temps que les indications les plus fantaisistes étaient données à ce sujet. Quelques-uns avaient bien conçu l’idée d'importer du manioc sec, mais il semblait que des usines équipées spécialement pour le traiter devaient d’abord être établies, et l’on tournait dans ce dilemme; créer une plantation de manioc sans être sùr de trou- ver des débouchés, ou édifier une usine sans savoir si l’on pourrait se procurer la matière première. A cette époque, nous voulons parler des environs de 1900, les maniocs entraient en franchise en France et nos amidonniers purent être poussés par le bon marché de ta matière première à faire les essais néces- saires. En outre, cette matière pouvait leur être offerte par les pays grands produc- teurs comme Java et les Indes Anglaises. Le manioc sec est ainsi peu à peu entré dans la consommation et, lorsqu’on 1908 la loi a frappé à leur entrée en France les maniocs de provenance étrangère d'un droit de 7 fr. par 100 kg., c’est la production coloniale qui s’est trouvée insuffisante pour satisfaire aux demandes qui lui étaient faites. De tous côtés actuellement on se préoc- cupe de cette exploitation du manioc et l’on cherche à se renseigner sur les rende- ments et les moyens de préparation. La Réunion, qui est celle des Colonies Françaises où la culture du manioc était 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE iN’° 120 — Juin 1911 le plus industrialisée par suite de la pré- paration du tapioca, devait être également celle qui devait s'intéresser la première au manioc sec. Les difficultés du début furent cepen- dant grandes, et ce n’est que grâce à l’in- tervention intelligente de la Banque de la Réunion, qui sous l’active impulsion de son distingué directeur, M. Mas, joue actuel- lement un rôle des plus actifs dans la ré- novation agricole de l’île, que la première usine de dessiccation de manioc put les surmonter. Le « Bulletin Commercial de file de la Réunion » du 31 janvier vient de publier une élude des plus nouvelles sur les résul- tats que peut donner cette exploitation, et sur l’intérêt qu’il peut y avoir à préparer du manioc sec plutôt que du tapioca. Le chiffre admis par le Bulletin comme rendement est de 40 tonnes à l’hectare pour le Camanioc qui arrive à maturité suftisante au bout de deux ans, et de 43 à 30 pour le manioc soso. La moyenne pour ces deux variétés qui conviennent plus particulièrement aux féculeries serait donc d’environ 22 tonnes par hectare et par an. M. le D''De ViTRAC, qui est d’une compé- tence si remarquable pour tout ce qui con- cerne la Guadeloupe, estime dans une étude qu'il publie sur le même sujet dans le « Cri de la Guadeloupe » (Février 191 1) que ce chiffre peut être également admis pour les Antilles. Les usiniers de la Réunion paient le manioc de 20 à 22 fr. 30 la tonne. D'après le « Bulletin de la Réunion *> la valeur de 1 hectare de bonne terre apte à produire du manioc dans les conditions que nous indiquons plus haut est en moyenne de 1.800 fr. et la dépense an- nuelle pour les frais divers de culture de 260 fr. environ. Le propriétaire peut d’ailleurs se procurer cette somme à 3 °/o, ce qui porte la faisance-valoir à 273 fr. La recette effectuée par un planteur qui vend son manioc est donc de 440 à 493 fr. par hectare et par an, soit en moyenne 467 fr. 30. 11 lui reste un hénétice net de 194 fr. 30 auquel s’ajoutera le produit de la récolte intercalaire ; quand celle-ci est du maïs, on en tire environ 133 fr. et fina- lement l’agriculteur réalise 330 fr. ou le 18 °/o de son capital. Le « Bulletin Commercial » établit de la manière suivante le compte de l'usinier dans le cas où il a en vue la préparation du tapioca : On admet comme extraction 70°/^ de l'amidon total, dont 80°/o du produit en tapioca. A la teneur moyenne de 26,10 °/o on obtiendrait donc par tonne manipulée 183 kg. de produits, dont 146 kg. de ta- pioca et 37 kg. de fécule. En comptant 21 fr. 23 pour la tonne de manioc rendue à l’usine et, soit à Mar- seille, soit au Havre, 43 fr. pour les 100 kg de tapioca et 21 fr. pour la même quantité de fécule, nous aurons : Achat de manioc 21 25 Fabrication et emballage 9 56 Transport, fret, statistique 9 30 Assurances 0 59 Droits de sortie 1 42 Total 42 12 C’est le montant des frais préalables que devra supporter l’usinier. S’il se procure cette somme àS^/o l’an, le compte sera grevé de 2 fr. 22 en plus. 11 faut y ajouter encore 3 fr. 98 pour amortir en 23>ans, à 3 °/o d’intérêt, le capital de premier éta- blissement estimé à 336.600 fr. pour une production annuelle de 6.000 tonnes (d'après l'étude de MM. Léon Colson et Léon Cfiatel: Culture et industrie du ma- nioc), et l'on arrivera finalement à 48 fr. 32. Comma recettes on a ; 146 kg. de tapioca à 45 fr. . . . . . . 63 "0 37 kff. de fécule à 21 fr 7 77 Ensemble 73 47 Mais on doit en déduire 6 °/o environ pour courtage, commission et divers. Il reste 69 fr. 06. Le bénéfice net du fabricant est alors de 20 fr. 74, soit : 36 fr. 97 °/o du capital engagé. Dans le cas où l’usinier serait lui-même son planteur, on ajoutera aux recettes le N» 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 171 produit du maïs qui est de 13o fr. par hectare ou 6 fr. 13 par tonne de manioc et l’on substituera à la dépense d’achat du manioc celle de la faisance-valoir, c’est- à-dire 12 fr. 41 par tonne. Le calcul fait ressortir un bénéfice net de 36 fr. 27 pour un capital engagé de 137 fr. 92, ce qui correspond au taux de 26,30 »/o- Si l’on considère au contraire la prépa- ration du manioc sec, « le Bulletin Com- mercial de la Réunion » pense que l'instal- lation de l’usine ne doit pas coûter plus de 40 fr. par tonne de manioc à dessécher (au lieu de o6 dans le cas du tapioca) et que les frais de fabrication, emballage compris, ne dépassent pas 10 fr. Une tonne de manioc donnant environ 420 kg. de produits dont le prix de vente en France serait de 17 fr. oO les lOO kg., on obtient le compte suivant : Achat du manioc 21 23 Fabrication et emballage 10 00 Transport, frêt, statistique 21 13 Assurances 0 59 Ensemble Fr. 52 91 Intérêt à 5 ®/o 2 63 .Amortissement en 20 ans 3 21 Total Fr. 38 83 Recetlex. i20 kg. à n fr. 50 les 100 kg 73 30 Moins 6 »,'o pour courtage'et divers . . 4 41 Recette nette ..... Fr. 69 09 Bénéfice net Fr. 10 26 Soit 23, 6o Yo lIu capital engagé. Si le propriétaire du four est en même temps son planteur, on obtient un place- ment à 21,07 */„. En résumé, avec les chiffres adoptés, les résultats seraient les suivants : Plantation 18,00 ®/o Plantation-desséchage 21,07 Desséchage 23,63 Plantation-féculerie 26,30 Féculerie 36,97 L’industrie du tapioca serait donc ce qu’il y aurait de plus avantageux comme utilisation du manioc. 11 est à remarquer que ces prix de revient sont établis pour un prix d'établissement élevé du four à dessécher, et il apparaît bien que l’on doit avoir d'autant plus intérêt à dessécher le manioc que le capital engagé est plus faible. Le rapport annuel de Madagascar pour l’année 1909 (publié au « Journal Officiel de la République Française » du 12 fé- vrier 1911) nous donne des renseignements des plus intéressants sur les installations de séchage à air libre pratiquées dans cette colonie. M. Jeanson cultive dans la région de la montagne d’Ambre 300 hectares en manioc qu’il laboure et herse à la manière euro- péenne. Son manioc lui revient à l’usine à 18 fr. la tonne, ce qui confirme le prix de la Réunion. Plusieurs autres proprié- taires (Société Française du Sambirano, M. Millot, etc.) cultivent du manioc pour le livrer à l’usine fondée par la Compagnie Nossy-Béenne dont M. de la Motte Saint- Pierre est Pun des principaux actionnaires et qui a été installée dans la plaine de Sambirano, au lieu dit Mahogo, sur la propriété personnelle de M. de la Motte et à proximité de ses cultures de manioc. Les installations de cette usine, en vue de la préparation du manioc, comprennent ; I® L’usine proprement dite ; 2’ Des aires en ciment destinées à l'éten- dage et au séchage du manioc débité en cossettes. La superficie de ces aires, actuel- lement de 3.000 m% sera portée incessam- ment à 9.000 m* ; 3° Un magasin démontable pour l'emma- gasinage du manioc préparé; 4“ Un matériel Decauville pour le trans- port du manioc à l'usine, de celle-ci aux aires et des aires aux magasins. L’usine est constituée par un grand bâtiment démontable en fer et tôles. Elle comprend un générateur à vapeur, chauffé au bois, de la force de 26-32 cbevaux, action- nant : 1” Une pompe destinée à l'alimentation de la chaleur et du laveur à manioc; 2° Une hélice élévatoire du manioc brut envoyé au laveur; 3° Un laveur agitateur chargé de débar- 172 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE i\o 120 — Juin 1911 rasser les racines de manioc de la terre et de l’enveloppe qui protège la pulpe; 4° Une deuxième hélice élevaloire rece- vant le manioc à sa sortie du laveur pour l’amener jusqu’au cylindre, muni de cou- teaux, où il est débité en cossettes. Actuellement, l’usine peut traiter 80 t. de manioc par vingt-quatre heures de marche. Après deux journées de séchage au soleil, le manioc se trouve réduit des deux tiers environ et prêt à être exporté. Une seconde usine a été fondée à Sam- birano par MM. Juge et Mortages, mais le séchage au soleil est remplacé par l’étu- vage à la vapeur. Cette opération du sé- chage est, en effet, une des plus délicates à conduire, car si elle n’est pas parfaitement effectuée, on peut craindre l'ignition spon- tanée, et de grosses pertes ont été, de ce fait, subies par quelques planteurs. La demande du manioc par l’industrie européenne est de plus en plus grande et la production n’est aucunement en rapport avec cette demande. Il est donc probable que le nombre des usines de dessiccation ira en augmentant continuellement, et il serait du plus haut intérêt de voir préciser les chiffres que nous reproduisons ci-dessus. E. Baillaud, Secrétaire de rinstitul colonial de Marseille. L'industrie du manioc à Madagascar, sur laquelle notre collaborateur attire en dernier lieu l’attention, est en voie de croissance sérieuse depuis quelques années, et tout porte à croire que c’est bien là le vrai marché de cette plante pour l’avenir. Les dernières nouvelles que nous avons reçues de M. de la Motte Saint-Pierre, il y a environ six mois, nous laissaient entre- voir que sa récolte serait de 1.500 t. en 1910, de 2.500 t. en 1911, pour passer ensuite à peut-être 4.000 t.; voilà qui commence à devenir un chiffre intéressant pour l’exportation. Signalons que le chiffre de rendement sur lequel ce planteur pen- sait pouvoir tabler, la dernière fois que nous l’avons vu, était, si nos souvenirs sont exacts, de 28 à 30 t. Nous espérons que cette note lui tombera sous les yeux, et qu’il voudra bien nous tenir au courant des chiffres qu’il obtient actuellement. A propos de l’installation de l’usine, il est dit que l’outillage comporte un laveur agitateur chargé de débarrasser le manioc de l’enveloppe qui protège la pulpe. Nous pensons qu’il s’agit de l’écorce brune qui entoure les racines, et qui, surtout en Extrême-Orient, s’enlève en pelant la racine avec un couteau. Si un appareil mécanique peut faire le travail convena- blement, Userait intéressant de le signaler, car il est courant que le marché français paie, pour la distillerie, le manioc sec écorcé environ 50 centimes de plus les 100 kg. que le manioc non écorcé. La de- mande de manioc sec pour l’industrie européenne n’est pas, croyons-nous, près de diminuer, et comme l’usine de traite- ment est plus simple que l’installation d’une féculerieou d’une fabrique de tapioca, c’est sous cette forme que nous verrons probablement encore longtemps venir le manioc de nos colonies. N. d. l. R. Notes sur le Kapok ✓ Importance de la production. — Rendement. — Égrenage et séchage. — Graines et huile de Kapok. Dossier. 11 n’y a pas encore bien longtemps que le kapok était exclusivement considéré comme un produit de cueillette, et qu’on n’envisageait pas sa culture. Les prix obtenus par cette_ fibre sur les marchés européens ont modifié la question, et la culture du kapok commence à être de celles qu’on consi- dère comme intéressante. Les publications sur ce ] sujet sont peu nombreuses et se bornent généra- lement à des articles assez courts, publiés princi- palement dans les journaux allemands et hollan- N» 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 dais, ces derniers étant plus portés à les multi- plier, en raison de la production de Java et des Indes néerlandaises, qui sont un centre important pour l’exportation de cette fibre, dont une grande partie entre en Europe par les ports d’Amsterdam et Rotterdam. Plusieurs de nos lecteurs ayant depuis peu multiplié leurs questions sur le kapok, sa culture, son commerce et ses produits, nous publions ci-dessous un premier dépouillement du dossier que nous avons réuni sur ce sujet, quitte à développer plus tard les points sur lesquels notre enquête nous aura apporté de nouveaux documents. Nous n’insisterons pas sur la culture et renvoyons pour cela nos lecteurs à la note que nous avons publiée dans notre numéro 96 (août 1909), ainsi qu’à celles rappelées dans le même numéro, page 232. Nous n’aurions en effet rien à ajouter aux données succinctes, mais précises, que nous exposions, d’après notre confrère le « Journal of tlie Royal Society of Arts. » — N. D. L. R. L’importation du kapok a pris depuis ces dernières années une importance de plus en plus grande; les Indes néerlan- daises restent toujours en tête du marché, avec une exportation de 1 .800 tonnes en 1910, dont la majeure partie à destination de Rotterdam, le reste à destination de la France (SoO tonnes), de l’Angleterre et de rAllemagne (1). Les Etats-Unis en re- çoivent également, soit directement, soit par l’Europe, mais ils commencent à tirer une partie de leurs approvisionnements du Vénézuéla et de l’Equateur, qui leur four- nissent des qualités meilleures, paraît-il, que celles des Indes néerlandaises. La production des colonies allemandes, de l’Afiique occidentale, de Madagascar et des autres régions où croît cet arbre ne peut encore être mise en ligne de compte pour intluencer le marché. Rendement. — On est unanime à recon- nailre que la production d’un hectare de kapok, planté à raison de 300 arbres, res- sort à oOO kilos de kapok (fibre sèche). Tous les auteurs sérieux reconnaissent que les rendements parfois indiqués de 50 à 60 kilos de fibre par arbre, bien que constatés quelquefois, sont tout à fait (1) En 1910 l'importation totale par Rotterdam a atteint 2.68“ tonnes. exceptionnels et ne doivent pas servir de base à une plantation. Egrenage. — Cette question, bien que très simple en apparence, est loin d’être résolue. En réalité, il ne s’agit pas d’un égrenage proprement dit, car la fibre, ou mieux la bourre, n’adhère pas à la -graine, ni à la coque. La preuve en est que le moyen le plus généralement employé à Java consiste à battre le contenu des co- ques avec des bambous, sur des claies; les graines passent au travers, tandis que la fibre reste sur la claie. Néanmoins, l'usage d’égreneuses commence à se répandre, et diverses machines ont été construites, la plupart sur place, pour cet usage. En gé- néral, elles consistent en un tambour muni intérieurement de broches, dans les intervalles desquelles passent d’autres bro- ches fixées sur un arbre placé dans l’axe du cylindre et tournant à une faible vi- tesse. Nous avons donné dans notre nu- méro 34 (avril 1904), page 113, un dessin d’une de ces machines; elle était à axe vertical, alors que toutes celles dont nous entendons parler aujourd’hui sont à axe horizontal ; le fond des machines actuelles est perforé pour permettre la chute des graines, et la fibre sort en bout; le venti- lateur existant sur la machine de 1904, et qui chassait la fibre vers le haut, est sup- primé, le cheminement des produits étant fonction de l'alimentation, ce qui simplifie les machines. Le D” Stuhlmann, parlant d’une de ces machines en usage sur la plantation Ga- jamprit, dit que le tambour, fait d’une ancienne chaudière, avait 1"’80 de lon- gueur sur 0'''80 de diamètre. L’axe faisait 408 tours par minute, le ventilateur 1140, et l'ensemble était actionné par une roue hydraulique, « Cultuurgids ». Ce système donne-t-il satisfaction? Oui, suivant les uns, et, récemment encore, le Tidjschrift voor Nijverheid en Landbouw en signalait une analogue, fonctionnant sur la plantation Kedaton, où elle avait été établie, et débitant lo à 20 piculs de kapok par jour, avec une force motrice 174 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 120 — Juin 1911 inférieure à 2 chevaux, et une dépense de 12,5 cents par picul traité. D’un autre côlé, à la fin de l’an dernier, le Gouverne- ment de Togo réclamait des constructeurs une égreneuse de kapok fonctionnant bien, ce qui tendrait à faire croire que les dis- positifs* essayés n’avaient pas donné satis- faction. Nous savons enfin que, il y a en- viron quatre ans, une machine à grand travail avait été envoyée à Sumatra par des planteurs amis du progrès; il s’agis- sait d’une machine connue dans l'industrie cotonnière sous le nom à' ouvreuse Crighton. Cette ouvreuse possède les mêmes organes que nous signalons dans les machines rudi- mentaires ci-dessus, et elle avait été à peine modifiée. Nous espérions que cette tentative serait couronnée de succès, mais nous avons perdu la trace des planteurs en question, et les maisons anglaises que nous avons consultées sur ce sujet nous ont dit ne pas avoir connaissance que d’au- tres ouvreuses semblables aient été en- voyées dans les pays à kapok pour le même usage. Ce type de machine vient d’être vivement critiqué dans le «Tropenpflanzer » du mois de mars 1911 parM. Chr. Schluter, de Hambourg, qui emploie des quantités importantes de kapok, et qui dit, dans une note substantielle : « Les machines cons- « truites pour l’égrenage du kapok tour- « nent trop vite; j’ai de plus essayé dans M mes ateliers divers types de machines, « entre autres des ouvreuses, et la fibre en « sort toujours imparfaitement nettoyée; « si on remédie à cela en faisant plusieurs « passages successifs, la fibre se trouve ( alors endommagée. » 11 recommande pour le nettoyage des fibres la machine Hansa-K, vendue par la Maison W. Janke, de Hambourg (1). Nous nous sommes aussitôt procuré des renseignements sur cette machine, qui en effet présente de notables différences avec celles qui 1 ont précédée. Elle se compose d’un cylindre vertical en tôLe, portant un arbre vertical coïncidant avec son axe ; cet (1) Voir annonce pages bleues. arbre porte des bras horizontaux, et le cylindre est garni de broches se projetant à l’intérieur suivant des rayons; mais ce qui fait le point particulier de cette ma- chine, c’est qu’il n’y a pas interférence entre les bras mobiles et les broches fixes, mais qu’au contraire il reste entre leurs extrémités respectives un intervalle sen- sible. L’alimentation se fait par le bas, au moyen d’un large entonnoir, et le kapok remonte dans le cylindre sous l’action du battage, et sans qu’il soit besoin d’un ven- tilateur; la fibre s’échappe par un orifice supérieur latéral, tandis que les graines et les impuretés, une fois séparées de la fibre, tombent dans une fosse réservée sous l’appareil, au travers du fond perforé de celui-ci. La force motrice nécessaire est très faible, l’arbre tourne à 1.000 tours et la machine débite de 800 à 1.000 kg. de kapok égrené par jour. Les premiers essais ont donné toute satisfaction ; aussi pouvons- nous espérer que les producteurs auront là l’instrument qu’ils réclament depuis long- temps pour travailler économiquement et avec le soin voulu leur récolte. D’autre part, le Congrès des Textiles, qui doit s’ouvrir à Soerabaya en juillet pro- chain, doit examiner cette question, et une place est réservée dans l'Exposition aux égreneuses de kapok. Y verrons-nous d’autres modèles? Dans tous les cas, il se- rait à souhaiter que la Maison Janke ait encore le temps nécessaire pour y faire figurer la sienne. Séchage. — Préalablement à la mise en balles, la fibre doit être séchée; le plus souvent, on pratique le séchage au soleil, sur des aires en ciment, en ayant soin de recouvrir les fibres de mousselines, de tissus légers ou de toile métallique pour prévenir leur enlèvement par le vent. Le « Indiscbe Merkuur » a signalé il y a quelque temps une machine à sécher cons- truite parM. VAN Maane.m ; il est assez diffi- cile de se faire une idée de son fonctionne- ment sans aucun dessin, et nous renonçons à en donner une description exacte; disons seulement que la machine se compose de N® 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 175 deux cylindres concentriques, dans l’un desquels peut être introduite de la vapeur à 5 kg de pression, cette admission pou- vant être réglée suivant le degré d’humi- dité du kapok. Des rouleaux en bois en- traînent le kapok contre le grand cylindre et servent en même temps d’agitateurs et d’alimentateurs. La capacité de la machine n’est pas indiquée. Pressage. — Comme pour le coton, il est recommandé de ne pas presser trop forte- ment, car l’excès de pression détériore la fibre qui ne reprend plus ensuite son élas- ticité ; mais il est juste d’ajouter que cela n’ajamais empêché les expéditeurs de coton de presser outre mesure, et tout porte à croire qu’il en sera de même pour le kapok. Signalons seulement que le kapok est peut- être plus élastique encore que le coton, et que son pressage en est rendu plus diffi- cile. La qualité des enveloppes employées a son importance en raison de la grande tendance du kapok à filtrer, pour ainsi dire, à travers les interstices les plus faibles des tissus qui le renferment. Les dimen- sions des balles sont le plus souvent o3 X X 99, pour un poids de 36 kg. 5, mais on atteint quelquefois 63 X 68 X 80, correspondant à un poids de 40 kg. envi- ron ; les statistiques hollandaises tablent toujours sur un poids de 40 kg. par balle. Les enveloppes sont en jute, pour le kapok destiné à l’Australie, et en paillassons pour les expéditions sur la Hollande, en raison de la moins grande variation de la tare dans ce dernier cas. Graines. — A côté de la fibre, il a été beaucoup question des graines de kapok dans ces derniers temps ; ces graines con- tiennent en effet une huile qui, comme toute matière grasse nouvelle, a attiré l’attention des importateurs. Actuellement, les graines donnent lieu à des transactions assez actives, mais l’huile ne semble pas avoir de marché bien établi. Dans les deux premiers mois de 1910, il est sorti de Java 2.340 tonnes de graines, contre 3.737 pen- dant la période correspondante de 1909; nous ne voulons pas attirer l’attention sur la diminution de cette exportation, l’huile en question n’ayant ni une valeur assez grande ni un marché assez établi pour qu’on puisse tirer quelque déduction de cette baisse, mais seulement montrer qu’il en entre une moyenne de 3.000 tonnes par an en Hollande. Les graines valent à peu près 6 francs les 100 kg; elles contiennent une amande qui constitue environ 33 °/o de leur poids, et qui renferme elle-même 25 "/o d’une huile douce, pouvant servir d’huile alimentaire et entrer dans la fabri- cation des savons. Elle contiendrait, d’après Semler, 73 °/o d’oléine et 25 % de stéarine, mais nous n’avons pu faire confirmer ces données. Son prix n’est pas établi, et MM. M. et G. W. Breukelman, les courtiers bien connus de Rotterdam, n’ont pu nous donner aucune indication à ce sujet, tant le prix de cette huile est susceptible de va- rier ; notons toutefois que le cours des graines est très notablement influencé par le cours des huiles. Les graines de kapok du Vénézuéla contiendraient seulement 18 ”/o d’huile au lieu de 25, chiffre normal des graines provenant de Java. Après extraction de l’huile, les graines donnent un bon tourteau, contenant envi- ron 3 “/o d’azote. Nous n’insisterons pas sur les autres usages du kapok ; disons seulement en passant que les jeunes pousses sont consi- dérées comme alimentaires, que les racines pulvérisées sont employées contre la dysen- terie, ainsi qu’une gomme exsudant parfois du tronc, et enfin que le bois, qui résiste aux attaques des termites, est généralement employé pour la confection de poteaux télégraphiques et entre dans la construc- tion d’embarcations indigènes, en raison de sa légèreté. F. M. L’article ci-dessus était déjà composé lorsque nous avons reçu de notre sympa- thique correspondant, M. E.jde Kruuff, sous les auspices duquel il a été édité, un petit album publié par le Département de l’Agri- culture de Buitenzorg sur le Ivapok. Il est édité en anglais, ce qui en facilitera gran- 176 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE U20 — Juin 1911 dement la lecture à ceux que la question intéresse, et il contient des planches de toute beauté, représentant le fruit, la fleur, les arbres couverts de fruits et le travail du kapok, égrenage, séchage et embal- lage. Sous le titre What Kapok is and What it iÿ used for, cet ouvrage de vulgarisation est destiné, dit la notice qui l’accompagne, à faire connaître le kapok de Java dans les pays où il est encore peu ou pas connu. Le texte est concis et clair ; il s’étend naturelle- ment surtout sur les usages du kapok, et est complété par la liste des exportateurs de kapok de Java, celle des courtiers et importateurs en Hollande, ainsi que des usines qui travaillent le kapok en Hollande. Des statistiques d'exportation des Indes hollandaises et des fluctuations de prix terminent l’ouvrage. Nous y trouvons, au sujet du poids et des dimensions des balles, les renseigne- ments suivants : les balles à destination de l’Australie mesurent 16 pieds cubes pour un poids (le 32 à 36 kg., tandis que celles qui vont sur l’Europe et l’Amérique ne mesurent que 12 pieds cubes (moins d’un tiers de mètre cube) pour un poids de 43 kg. ; on presse parfois deux ou trois balles ensemble. La planche qui représente le pressage montre une presse à vis, mue à bras, mais ne permet pas de se rendre bien compte du mode de fixation des paillassons d’enveloppe. Ilenseigne- ments et gravures viennent très heureuse- ment compléter notre dossier. F. (M. Dessouchage au Cric. L’outillage destiné à l’enlèvement des souches a été très développé dans ces der- nières années, surtout en Amérique, et il est facile aujourd’hui de trouver des dispo- sitifs présentant toutes les garanties de bon fonctionnement en même temps que d’éco- nomie. Dans le Hulletin de la Direction de l’Agriculture de la Régence de Tunis, le L‘-C' Duxal signale l’application heureuse qu’il a pu faire du cric ordinaire à l’arra- chage des souches. H est intéressant de le signaler, d'abord parce que le cric se trouve à peu près partout, et de plus parce qu’il s’agit d’un instrument simple, dont peu de personnes ignorent le maniement. Le modèle employé est du type ordi- laire, avec patte inférieure, mais il est recommandé d’y adjoindre une plaque de tôle de O à 6 millimètres d’épaisseur, qu’on place contre le fût, au-dessus de la patte. La souche à arracher est dégagée à la pioche et les principales racines traçantes sont sectionnées à la hache ou à la scie. Puis on engage la patte du cric sous la partie la plus résistante de la souche, et on actionne le cric. H est, paraît-il, rare que la souche résiste à une seule opération faite à l’aide d’un cric de 6 tonnes. La plaque de tôle a pour but d’empêcher les aspérités de la souche de s’engager dans le logement de la crémaillère et de déformer la face antérieure du fût affaiblie par la rainure de passage de la patte. 11 est bon d’arrondir les angles du fût, de munir le cric de deux poignées solides, et enfin d’évider le bas de la partie bois, de façon à permettre l’évacuation de la terre qui aurait pu pénétrer dans le logement de la crémaillère pendant l’opération. iN» 120 — JuiiN 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale-du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et G*'. Depuis un mois, le marché du caoutchouc est resté dans des cours bas. Après avoir touché un moment le cours de 10 fr. 75 sur des réalisations de stocks brésiliens, le Para Fin du Haut Amazone est remonté progres- sivement jusqu’aux environs de 12 fr. 50. Depuis, dans la crainte que les réalisations forcées ne soient pas encore terminées, et secondé par le peu de besoin de la fabrique à cette époque de l’année, il est retombé aux environs de 11 fr. Le marché du caoutchouc dépend en partie de la question financière brésilienne. La fameuse valorisation dont on parle depuis tant de mois se fera-t-elle ou non? Si elle se faisait, elle permet- trait aux détenteurs de stocks d’attendre le réveil du marché d’Amérique et par conséquent de ne pas liquider à n’importe quel prix. En attendant, la demande régulière, tant en Europe qu’en Amé- rique, rend le marché très soutenu. Le Bas Amazone n’a toujours qu’un cours nomi- mal aux environs de 11 fr. Le Sernamby Manaos, un moment très demandé dans le courant du mois, a redépassé, comme la logique le veut, le Sernamby Pérou et s’est traité à environ 0 fr. 25 au-dessus du cours de ce der- nier. Il ferme à 9 fr. 50 demandé tandis que le Sernamby Pérou ne vaut plus que 9 fr. 30. Les recettes au Para pour le mois de mai ont été de 3.060 t. contre 2.150 en 1910 et 2 340 en 1909. Le total depuis le !*'• juillet 1910 s’élevait le 31 mai à 35.780 t. contre 37.940 pour la période correspondante de l’année passée.' Les arrivages au 27 juin étaient de l.GOO t. Le mois de juin 1910 avait donné un total de 1.250 t. Les statistiques générales au 31 mai 1911, com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1911 1910 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 2.356 2.149 — à New-York. 805 68 — au Para . . . 2.230 1.020 Stocks sur le Con- tinent 75 90 Stocks entre les mains du syndic. 2.810 » En route pour l'Eu- rope 890 920 — New-York. . 620 llO En route d’Europe à New'-York . . 160 9.446 4.357 1910 1911 Non compris un stock non déclaré estimé 2.000 Arrivages à Liver- pool 1.517 2.263 Arrivages sur Je Continent. . . . 325 330 — à New-York. 1.170 351 Livraisons à Liver- pool 2.149 1.684 Livraisons sur le Continent. . . . 310 280 — à New- York. 1.370 364 Arrivages au Para. 3.080 2.150 Arrivages depuis el 1'' juillet. . .35.780 37.940 1910 1911 Expéilit. du Para en Europe . . . 1.720 1.370 — à New-York. 1.010 270 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 664 420 — à Londres. . 1.706 1.236 — à New-York. 447 357 2.817 2.013 1910 1911 Arrivages à Liver- pool 479 509 Ai'riv. à Londres. 1.047 611 — à New- York. 1.580 890 Livr. à Liverpool. 435 398 — à Londres. . 1.137 351 — à New-York. 1.557 857 Stocks de t. sortes. 12.2036.370 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles sont restées remarquablement fermes et l’écart entre elles et le Para ne s’est pas détendu comme on aurait pu s’y attendre. Le Massai prima s’est traité de 9 fr. 30 à 10 fr. Les Rio Nunez de 10 fr. 50 à 11 fr. Les Lahou Niggers aux environs de 8 fr. Le Gambie prima vaut 7fr. 25, le moyen 6 fr. 23, et l'inférieur 5 fr. On a traité quelques affaires de Madagascar rosé de 7 fr. 50 à 7 fr. 73 et du racineux de 5 fr. à 5 fr. 23. Le Tonkin Rouge a varié suivant les qualités de 5 fr. 50 pour le poisseux, à 9 fr. 50 pour le prima, et le Tonkin noir s’est traité dans les environs de 7 fr. 50 pour les Boudins et de 9 fr. 30 à 10 fr. pour les Lanières. Anvers. — Le mardi 20 juin, a eu lieu une vente de 228 t. de sortes Congolaises et 41 t. de sortes de Malaisie, en tout 269 t., sur lesquelles 160 t. seule- ment ont trouvé acquéreurs avec une baisse moyenne de 3 “/o sur les taxes. Havre. — Le 28 juin aura lieu une vente de 38 t. de caoutchouc du Congo, dont nous rendrons compte dans notre prochaine chronique. Plantations. — Le marché des plantations a été très fermement tenu car il y avait un découvert pour la marchandise disponible. Les différentes sortes ferment aux prix sui- vants ; Crêpes tumces 13 50 — fines pâles 13 65 — pâles 13 50 — brunes claires 12 25 — brunes foncées 11 65 — noires 11 25 Feuilles et biscuits 13 50 On a fait des marchés à livrer pour Crêpes pâles et feuilles et biscuits à livrer sur juillet-septembre à 12 fr. 35 et sur octobre-décembre à 11 fr. 73. Hecht frères et C*®. Paris, le 28 juin 1911. 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Juin 1911 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. k. Par MM. E. et J. Fossat. Le rapport du Bureau d’agriculture de Was- hington, paru le 2 courant nous a indiqué, comme chilTre de condition de la plante au 25 mai der- nier 87,8 O O contre 82 ®/o l’an passé à pareille date. Ce même rapport nous indiquait que l’acréage planté en cotonniers, en ce qui a trait à la saison cotonnière 1911-1912, était de 37.582.000 acres contre 33.196.000 acres en 1910-1911. De suite après l'apparition de ces documents, les avis qui nous sont parvenus via New-York et relatifs à la température dans le district produc- teur aux États-Unis, nous ont appris que depuis l’arrêté du chiffre de la condition de la plante, un temps sec règne sur toute l’étendue du territoire producteur sauf, toutefois, pour certains États cotonniers de l’Atlantique qui avaient bénéficié de pluies bienfaisantes. 11 est résulté de ces avis suffisamment contradic- toires, puisque le chiffre de la condilion et le chiffre record de l’acréage devraient laisser sous-entendre que cette année les perspectives sont plutôt favo- rables à une forte production, que les avis concer- nant la sécheresse venant contre-balancer les deux chiffres publiés, le sentiment qui était devenu un peu plus baissier avant l’apparition du rapport de Washington est à nouveau plus ferme, et que la cote reste très soutenue aussi bien pour les mois de l'ancienne que de la future récolte. Le monde a besoin de reconstituer ses stocks de matière brute, passablement restreints depuis ces deux dernières campagnes cotonnières, et si les cours du coton venaient à subir un fléchisse- ment suffisamment marqué, ce fait ne pourrait être produit que par une surabondance de matière utilisable. Et jusqu'ici, rien n’indique que nous sommes assurés d’avoir une large production pour la future récolte présentement en terre. Les mois d’été seuls pourront contribuer à aug- menter ou diminuer la production en Amérique, et cela suivant que l’été sera tempéré ou par trop sec. Actuellement l'humidité est réclamée principa- lement au Texas, ce gros Etat producteur, et aussi dans la région de Memphis et du Mississipi ; mais jusqu’ici aucun dommage sérieux n'a atteint la récolte américaine, et il serait désirable qu’il en soit ainsi par la suite. Les récoltes autres que l’américain continuent à progresser convenablement, et en Égypte les fer- miers ne paraissent pas se plaindre et pensent que la future récolte sera suffisamment importante. Sur place nous continuons à pratiquer quelques transactions assez importantes en cotons péru- viens et haïtiens, et seules les sortes brésiliennes sont un peu délaissées momentanément, sans cependant que les cours ne se maintiennent pas. Ci-après quelques chiffres indiquant «l’en vue» de la récolte américaine au 9 juin 1911, depuis le l'f septembre en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : .1910/1911 1909;i910 1908/1909 1907/1908 11.373.000 10.013.000 13.170,000 10.912.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 9 juin 1911, enballes de 50 à 300 kg., selon prove- nance, était de ; 1911 1910 1909 1908 2.167.000 2.058.000 3.127.000 2.380.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 14 juin, les 50 kg., entrepôt : Upland ^Middling). . . 98 54 Sea Island (Fine). . . 198 » Sea Island (Extra-Fine) 235 » Haïti (Fair) 92 » Savanilla (Fair). . N. 86 » Céara (Fair) 103 » Pérou dur (Good Fair). 115 » Broacli (Fine) 90 Nœ. Bengale (Fine) .... 70 Nœ. Chine (Good) . . . Nominal Egj’p. hrun (Good Fair). 128 Nœ. Egyp.blanc(GoodFair). 150 Nœ. Afrique Occid. (Fair) . 101 Nœ. Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 18 juin 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Amérique du Nord : États-Unis ; Louisiane. . . . — Texas — Porto-Rico . . . — Iles Hawaï, . . Cuba (production) Trinidad (exportation). . . . Barbade — ... Jamaïque — ... Antigua et Saint-Kitts . . . Martinique (exportation). . . Guadeloupe ; Sainte-Croix Haïti et Saint-Domingue. . . Autres petites Antilles. . . . Mexique (production) .... Amérique centrale : Guatémala (production) . . . San Salvador — ... Nicaragua — ... Costa-Rica — ... Amérique du Sud : Guyane anglaise (Deinerara) (exportation) Guyane hollandaise (Surinam) (production) Venezuela Pérou (production) République Argentine (prod.) Brésil (production Total pour r.ï.mérique. . Ouverture de la récolte 1910-11 1909-10 Sept. 300.000 325.000 Sept. 11.000 10.000 Janv. 295.000 308.000 Nov. 485.000 462.613 Déc. 1.600.000 1.804.349 Janv. 45.000 44.139 Janv. 35.000 36.389 Janv. 12.000 12.000 Janv. 20.000 20.000 Janv. 39.000 39.950 Janv. 40,000 48.000 Janv. 15:000 15.000 Janv. 90.000 93.003 Janv. 8.000 8.000 Déc. 150.000 147.905 Janv. 7.500 7.110 Janv. 6.500 6.356 Janv. 4.500 3.450 Janv. 2. 500 2.245 Oct.-Mai. 100.000 101.848 Oct. 13.000 12.055 Oct. 3.000 3.000 Oct. 150.000 150.000 Juin. 147.678 123.674 Oct. 310.000 3.889.678 253.000 4.037.081 N» 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 Ouverture de la récolte 1910-11 1909-10 Asie : — — — Inde anglaise (production). . Déc. 2.226.400 2.127.100 Java (production) Mai, 1.229.100 1.200.618 Formose-Japon (production). Déc. 267.000 205.000 Iles Philippines — Déc. 160.000 126.854 Chine, grande consommation. principalement de l’étrang. * » » » Total pour l’Asie .... 3.882.500 3.659.572 Australie et Polynésie : Queensland Juin. 207.000 134.584 Nouvelle-Galles du Sud . . . Juin. 18.000 14.750 Iles Fidji (exportation). . . . Juin. 69.000 68.900 Total pour l'Australie et la Polvnésie 294.000 218.234 Afrique : Egypte (production) Janv. 45 . 000 45.000 Maurice et autres possessions britanniques (production). . Août. 210.000 214.597 Réunion et aut. pos. fr. (prod.) Sept. 36.000 36.000 Natal (production) Août. 76.000 62.000 Total pour l'Afrique. . . 367.000 387.597 Euroi b : Espagne Déc. 24.000 23.038 Sucre de canne 8.457.178 8.325.517 Sucre de betterave de l'Eu- rope (Licht) Sept 8.127.000 6.138.000 Sucre de hett. des Etats-Unis. Juil.-Oct. 455.220 450.595 Prod. génér-, canne et better. 17.030.398 14.914.112 Augmentation pour 1910-11 . 2. 116.276 Guadeloupe. — L’année 1910 a été une année exceptionnelle due en grande partie au prix du sucre qui s’est maintenu à un taux rémunérateur, et d’autre part à une belle récolte qui a produit 42.867.270 kg. de sucre exportés contre seulement 25.211.843 expédiés en 1909. L’industrie du trafic d’exportation tend à prendre une extension de plus en plus grande. Alors qu’il y a dix ans on n’exportait que deux millions de litres de tafia, on en expédie aujourd’hui plus de dix millions. L’exportation de 1908 et de 1909 s’est élevée respectivement à 6.833.577 1. et 6.049.211 1. ; celle de 1910 a été de H. 076. 942 1. Martinique. — D’après les statistiques adressées par le gouverneur de la Martinique au ministre des Colonies, Pile aurait cultivé en 1910, 19.000 hectares de canne à sucre et aurait produit 37.000 t. de sucre et loi. 000 hectolitres de rhum. Réunion. — Il reste peu de sucres de la cam- pagne en cours. Le vapeur Ville-de-Marseille apporte une grosse partie du solde, le reste viendra en petits lots. La production totale a été pour 1910 de 39.000 t. et les prix payés pour les différents jets ont donné les moyennes suivantes : 1 jet 30 « 2 jets 26 25 3 jets 21 25 Saint-Domingue. — La récolte est terminée ; l’île aura produit cette saison environ 70.000 t. de sucre, mais il faut attendre les statistiques offi- cielles pour avoir le chiffre exact. Java. — Il a été exporté en sucre de Java du î®’’ mai 1910 au 30 avril 1911, 1.166.000 t. contre 1.058.391 en 1909-1910 et 1.078.816 t. eu 1908- 1909. Lanouvelle campagne bat son plein, depuis la fin de mai, toutes les usines sont en activité. Ou s’attend à une bonne récolte, soit 1.229.100 t. contre 1.200.618 t. l’année dernière. Philippines. — Ces îles ont exporté do 1 janvier au 31 mars 1911, 14.699 t. contre 22.238 t. en 1910. Cuba. — La saison des pluies est commencée à Cuba depuis la fin du mois dernier, mettant fin à la fabrication du sucre pour cette campagne. Il reste 14 usines actives, qui travaillent d’une façon irrégulière quand le temps le permet; mais ce nombre se réduira bientôt à deux qui, comme d’ordinaire, moudront pendant tout l’été, situées qu’elles sont dans des localités peu affectées par les pluies. Au 18 mai, la production visible de Cuba était de 1.300.000. Ajoutant le solde probable de la pro- duction, soit 60.000 t., plus le stock en fabrique évalué, soit 190.000 t., on arrive à une produc- tion probable de 1.550.000 t. Les dernières pluies tombées à Cuba ont permis de planter sur une large échelle et ont fait grand bien aux cannes; les perspectives sont en faveur d’une forte récolte pour l’an prochain. G. DE Préaudet. Nantes, le 22 mai 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T; ». Par M. Anthime Alleaume. La statistique de place avait encore peu changé à la fin du mois dernier, les entrées en entrepôt s’étant élevées à 138.898 sacs contre 116.790 sacs l’année dernière; les sorties ayant été de 124.333 sacs (134.733 l’année dernière), le stock à la fin du mois se trouvait en augmentation de 14.365 sacs (au lieu de 17.945 sacs l’année dernière, 80.536 il y a deux ans). Les Centre-Amérique et les Haiti figurent pour la plus grande partie, les Brésil seu- lement pour 31.763 sacs. Il s’ensuit que les prix de ces derniers restant plutôt tendus, l’intérêt de place s’est concentré comme précédemment sur les Centre-Amérique, Haïti et jusqu’à un certain point les .Malabar. Mais il ne semble pas que la consommation ait eu une demande active, et la majeure partie de ces ventes paraît acquise aux maisons de l’article qui jugent prudent de rester pourvues en prévision des besoins qui ue peuvent manquer de se manifester à la fin de l’été. Les recettes à Santos ne donnent pas encore à beau- coup près les quantités qui avaient été prévues, 180 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE rs'“ 120 — Juin 1911 mais cela ne signifie pas que le café n’a pas été néanmoins récolté, il est probable que celui-ci sera encore quelque temps retenu à l’intérieur. Mais lors même que le moment de vendre sera venu en faisant les concessions nécessaires, les provenances diverses devront se trouver peu atteintes grâce à leur plus-value intrinsèque et leur stock nullement exagéré. Les cours du terme se comparent comme suit avec ceux du mois dernier : 67 75 pour juin au lieu de 66 » le mois dernier. 67 75 de juillet à octobre 66 » et 65 50 — 67 50 pour novembre . . — 65 25 — 67 25 de d^c. à février . — 64 75 et 64 50 67 » pour mars et avril 66 75 pour mai — 64 50 (non coté) Le stock en entrepôt du Havre était au 15 juin ; 1911 1910 1909 Santos et autr. Brésil, sacs. 1 950 865 2. 419. ISS 2.492.526 Haïti 227.144 194.432 139.5-27 Antilles et Centre- Améri (J. 234.699 274 177 199.780 Java 17.339 13.050 10.657 Malabar 53.424 52 515 43.884 Divers . 27.642 -36 440 22.755 Totaux 2 511.113 2.979 802 2.909.1-29 En débarquement .... 74.300 45.700 24.500 Prix courant légal des courtiers asserme7ilés. Sortes -28 mai 191 1 19 juin 191 Santos lavés 80 » à 87 » 80 ..à 87 — supérieurs et extra. . . 75 »à 78 » 76 »à 79 — good 74 «à 75 » 75 » à 76 ; — ordinaires 68 » à 73 » 69 » à 74 — triages Manquent Manquent Rio lavés 80 )i à 87 >* 80 » à 87 . — supérieurs et extra .... 7-2 » à 77 »» 73 .. à 78 ^ — good 71 » à 12 » 12 » à 73 J — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Baliia 70 »à 77 » 70 ..à 77 . Haïti gragés et triés 78 ,, à 89 .. 79 » à 89 — Saint-Marc et Gonaïves. 74 « à 77 » 75 « à 7S J — Port-au-Prince et autres. 7-2 » à 76 » 7-2 »à 77 : Jamaïcfue çrrap^és . 80 » à 87 » 8-2 »à 87 ^ — non gragés 75 »à 79 » 75 1) à 79 1 Mexique et Centre-Amér. gragés 81 à 03 » St »à 92 ^ — — non gragés 77 »à 82 » 77 »à 8-2 ) P. Cabello et La Guayra gragés. 81 »à 80 .. 81 »à 89 . — — non gragés. 76 « à 81 » 77 »à 81 ^ Maracaïbo, Guayaqnil 76 » à 84 » 76 » à 84 ) Porto-Rico, choix 97 .. à 105 » 97 »àl05 » — courant 90 » à 96 » 93 »à 96 . Moka 85 »àll5 » 87 àll5 , Malabar, Mj sore, Salem .... 85 ..à 96 » 85 » à 96 i 96 » à 1-25 » 96 » à 1-25 . Bail, Singapore 87 ..à 97 .. 87 »à 97 . Guadeloupe habitant 1-27 » à 130 » 1-27 »àl30 . — bonilieur 133 » à 136 » 133 » à 136 . Réunion 137 .. à 1 4-2 .. 137 »àl42 . N'i'-Calédonie et autres colonies 113 » à 123 » 113 » à 123 > A. Alle.4ü.\ik. Le Havre, le 21 juin 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du > .< J. d’A. T. ». Par M. Amhiiie Alle.iu.me. Les prix modérés de la matière première parais- sent avoir favorisé la consommation, ainsi qu’il apparaît des statistiques fournies pour les cinq premiers mois de cette année ; l'augmentation serait ainsi de 54 “/o pour les Etats-Unis, 13 “/» pour l’Allemagne, 13 °/o pour la France, 50 “/» pour la Hollande; par contre, l’Angleterre serait en diminution de 18 °/o. La production fournie jusqu’à présent depuis le 1" janvier ne paraît pas devoir être surabondante, la plus-value de l’Equa- teur, Bahia et de la Côte Occidentale d’Afrique étant amoindrie par la diminution de Trinidad, du Vénézuéla et de S. Thomé; à Guayaquil, les recettes reperdent une partie de leur avance sur l’année dernière. Cette situation s’est fait sentir sur place où les arrivages ont été beaucoup moindres et le stock, au lieu de s’accroître jusqu’à fin août comme cela a lieu habituellement, se montre au 15 juin en diminution de 5.323 sacs sur celui du 15 mai. La conséquence de ces faits a ramené plus d’intérêt sur place tant en disponible qu’en livrable avec un assez bon courant d’affaires, et par suite les prix se sont relevés de 1 à 2 francs pour les provenances les plus courantes, avec de la fermeté eu général. L’état des récoltes en cours ou à venir dans deux ou trois mois d’ici ne laisse pas en- trevoir un changement marqué à cette situation. Mouvement des Docks-Entrepôts du !«"' au juin. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 3.508 2.811 5.032 Trinidad 1.246 6.167 2.647 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.705 6.238 5.010 Bahia 1.789 491 » Haïti et Dominicaine 1.805 3.466 1.-212 Martinique et Guadeloupe . . 294 219 386 Guayaquil et divers 2.700 3.365 906 Totaux 15.047 22.757 15.193 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 1.666 1.154 1 067 Trinidad 992 2.904 1.933 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 5.702 6.367 4. 286 Bahia 2.380 1.446 1.581 Haïti et Dominicaine 1.420 2.093 1.202 Martinique et Guadeloupe . . 216 363 53 Guayaquil et divers 7.089 4.777 1.733 Totaux 19.465 19.104 11.855 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MAI 1911 1910 1909 Para, Marasrnan .... sacs. 16.250 19.506 12.444 Trinidad 50.3-24 45.513 31.357 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 39.462 51.972 35.281 Bahia 37.339 21.209 14.986 Haïti et Dominicaine 21.911 31.695 -26.566 Martinique et Guadeloupe . . 4.475 5.804 2.411 Guayaauil et divers 1-26.047 68.6-28 54.806 Totaux 295.808 244.3-27 177.851 Mouvement des années antériewes depuis le J®’’ janvier jusqu'au iô juiHy en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 -232.086 -2-20.775 176.740 17-2.414 175.383- 135.19-2 N® 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 Cours des diverses sortes au 15 juin. 1911 1910 1909 Para, Maragnan 67 » à 70 » » à 70 » 66 B à 70 » Trinidad .... 68 » à 71 w 66 » à 69 » 67 ..à 70 » Côte-Perme,'Vene zuela 67 »àl50 » 65 »àl40 » 65 Jiàl40 » Bahia 62 -à 70 » 61 » à 66 » 65 » à 70 » Haïti 52 » à 66 » 49 » à 62 » 51 » à 62 50 Martinique et Gua deloupe . . . 87 »à 90 » 85 » à 89 » 85 » à 90 » Guayaquil . . . 70 » à 80 » 73 » à 80 » 72 »à 80 » P. Plata, Sanchez Samana . . . 60 » à 65 » 55 » à 62 » 58 »à 62 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 31 mai. SORTIES STOCK ENTRÉES Consommation et exportation au3l mai 1911 1911 22.883.400 20.328.800 29.973.700 1910. ... kg. 23.441.700 19.173.500 24.574.900 1909 20.431.200 19.797.215 18.573.600 1908 24.793.000 17.078.900 15.689.300 1907 16.597.100 16.694.800 8.680.200 1906 17.389.800 17.567.500 16.534.700 Mouvement particuliei de l'entrepôt du Havre. 1911. ... kg. 16.300.400 11.471.000 21.349.800 1910 14.851.350 11.721.925 17.824.700 1909 12.277.572 9,372.092 13.148.700 1908 13.380.800 7.828.750 11.101.900 1907 7.869.471 8.303.192 5.054.600 1906 8.744.225 7.972,814 9.920.200 A. Alleaume. Le Havre, 20 juin 1911. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Touton, Crous et G'®. Rien à ajouter à notre article du mois passé; la situation reste par continuation très terme sans arrivages, et les quelques transactions qui se font en deuxièmes mains, se paient sur la base de 48 fr. 50 le kg. pour les vanilles de première qua- lité de 18 cm. en moyenne, au moins. 42 fr. 45 les vanilles fines courtes. 40 fr. les deuxièmes et les très bonnes fendues. Nous espérons recevoir fin août ou commen- cement de septembre, les premiers produits de la nouvelle récolte, et, sans aucun doute ils se réa- liseront à bons prix. En vanilles Mexique et Tahiti rien de nouveau, situation ferme. Touton, Crous et G'*. Bordeaux, le 19 juin 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué la situation s’est un peu améliorée, le marché est en général ferme pour tous les textiles. Sisal. — Marché soutenu, les prix pour sorte première qualité Mexique ont sensiblement aug- menté, les dernières affaires traitées se sont faites sur la base de 59 fr. 50 à 60 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité, les sortes ordinaires restent négli- gées. Sisal Afrique. — Les arrivages de Sisal de cette provenance sont très limités à présent et en con- séquence la demande a fait monter les prix con- sidérablement, mais en comparaison des autres sortes les prix, pour cet article, sont encore bon marché et l’on cote 61 fr. à 66 fr. aux 100 kg. pour marques supérieures; les qualités inférieures varient entre 25 fr. à 28 fr. aux 100 kg. Sisal Javal. — Marché ferme sans grand change- ment, la belle qualité beau blanc vaut de 6.3 fr. à 65 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Marché soutenu, à prix inchan- gés l’on cote : Pour qualité première '. 43 » à 45 » — moyenne 35 » à 40 » — sortes ordinaires . . . 31 » à 3i » aux 100 kg. Manille. — Marché plus ferme, les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 27.000 balles, marquant un total depuis le l®® jan- vier de 613.000 balles contre 620.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 99 » à lOS » Belles marques 95 » à 100 » Good current 80 50 à 81 » Pair current 49 55 à 50 25 Superior seconds 49 » à 49 50 Pair seconds 47 25 à 48 » Good brown 46 50 à 47 » aux 100 kg. c.i.f. Havre : pour embarquement il serait possible d’obtenir sur ceidaines qualités une réduction variant de 0.50 à 1 fr. aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Vu le peu d'offres en ce moment du pays producteur, et la demande qui continue à être assez bonne, les prix ont aug- menté sensiblement; l’on cote pour good fair Wellington entre 52 fr. 50 à 53 fr.; pour fair entre 50 fr. et 51 fr. aux 100 kg. c.i.f. Havre ou grands ports de l’Europe. Aloës Maurice-Réunion. — Marché ferme, de petites affaires ont été traitées dans les bonnes qua- lités à de bons prix, la bonne qualité se cote aujour- d’hui 62 fr. 65 à 64 fr. 50 aux 100 kg., alors que la sorte courante normale varie entre 56 fr. et 58 fr. aux 100 kg. pour disponible au prompt embarque- ment. Aloës Manille. — Toujours en bonne demande marché soutenu, l’on cote : Pour N** 1 40 U 42 » N® 2 37 » à 38 » N® 3 34 » à 35 » aux 100 kg. 182 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 120 — Juin 1911 Jute Chine. — Peu d’affaires en ce moment, l'on cote pour qualité Tientsin 49 fr. 75 et pour Hankow 47 fr. 25 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché ferme sans changement. Itzle Tampico. — Marché plus facile; les prix ont baissé légèrement et s’établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 64 50 à 67 » Tula, good average 57 » à 59 » — fair — 53 50 à 55 » Palma bonne sorte 40 » à 43 >• aux 100 kg., c.i.f. Europe. Ramie — Marché inchangé à prix soutenus, les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche 114 fr. 50 à 119 fr. 50, pour bonne qualité 100 fr. à 105 fr. et pour sorte moyenne 80 fr. à 89 fr. aux 100 kg. Raphia. — Marché calme, sans changement, l’on cote : Belle sorte supérieure 78 >■ à 80 >’ Courant, choi-v .* 60 u à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 " aux 100 kg., en magasin. Chiendent. — Les arrivages en qualités supé- rieures sont toujours très rares, les qualités cou- rantes ordinaires parviennent toujours normale- ment, le marché est un peu plus ferme, les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, lin à beau fin 210 » à 235 » — demi-fin à supérieur. . 190 » à 210 » — belle sorte courante . .. 145 » à 160 » — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 » à 120 » au 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Les arrivages se font de plus en plus rares, quoique la demande soit tou- jours très bonne. Piassava. — Marché ferme, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 130 „ à 150 » — Babia 1” . . . . 1 io O à 130 » — , . — 2' . . 90 » à 110 » Afrique. Monrovia . . 50 U à 52 ,> — Calabar . . 69 » à 65 » — Cap Palmas . . . . » à 56 » — Grand Bassam . . . . . 52 » à 55 » — Congo . . 35 » à 42 ), Piassava Madagascar . . . . . . 65 n à 120 „ Palmvrah, extra forte . . . . . . 75 „ à 90 » — belle sorte . . 62 j> à 70 „ — molle . . 45 0 à 58 » le tout aux 100 kg., le Havre. Fibres de Coco. — Marché très ferme, les prix augmentent constamment, la marchandise étant très rare, les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant » à 46 Bonne sorte . à 52 Belle qualité » à 59 Qualité supérieure .... » à 63 aux 100 kg., c. i. f. Kapok. — .Marché très ferme, les prix continuent à augmenter assez sensiblement et les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 125 » à 130 » Java, extra ... 210 » à 220 » — belle sorte 230 » à 240 » — supérieur, longue soie, blanc. 245 » aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tan- nerie, mégisserie, parure, etc. VaQUI.N et SCHWEITZER. Le Havre, 18 juin 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocc.v, T.ussy et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Cej'lan Sundried. . . 60 » Mozambique . 57 » Singapore .... . 57 » Saigon . 55 2.5 Macassar . 57 » Cotonou . 56 » Manille . 55 50 Pacifique (Samoa) . . . 57 n Zanzibar Java Sundried. . . . 56 50 . 59 » Océanie française . . )« Huile de palme. — Lagos, 68 fr.; Ronny, Bénin, 66 fr. ; qualités secondaires, 62 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr. 50, les 100 kg. Mowra (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 39 » — — petite graine 37 50 — Jafia (à livrer) 44 » — bigarré, Kurrachee — „ . /■ Lias Bombay bruns, grosse graine 44 » Experüsest Colza Cawnpore 27 » ®. y Pavot Bombay 35 » .Marseï le ^ pnopn Coromandel, nouvelle récolte 27 » Arachides décortiquées Mozambique 35 » — Coromandel 31 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 juin 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin-Indo-Chine. — Les nouvelles de l’origine sont mauvaises. On évalue maintenant la récolte à 600.01)0 t. à N» 1“20 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 183 peine, ce qui pourrait encore augmenter les prix. Affaires calmes. Suivant embarquement Riz blanc, trié, n» 1 22 '75 à 23 75 — n» 2, importation .... 22 50 à 23 » — n® 3 18 50 à 19 » Riz Cargo, 1 “/» paddy 20 » à 20 50 _ 0 »/o — 19 75 à 20 25 — 20 “/o — 18 50 à 19 25 'Brisures blanches, n’ 2 20 75 à 21 25 — n» 3 19 75 à 20 25 c. a. f. ports de France. Maïs Tonkin-lndo-Chine. — Aux conditions ac- tuelles, les acheteurs sont réservés. D’autre part, les perspectives de belles récoltes en France mettent un frein pour le moment à la demande en consommation sur livrable. Maïs roux, attendu/arrivé 16 50 à 16 75 — — mai/octobre 16 50 à 16 75 — blanc — — . 16 25 à 16 50 c. a. f. ports de France. Plata jaune 14 75 à 15 » Danube 13 75 à 14 ** Amérique 12 75 à 13 75 Ginquantino 14 50 à 15 25 c.a.f. ports de France non acquittés. Racines de Maniocs Tonkin-lndo-Chine. — Marché faible. Des lots sont offerts pour toutes prove- nances et les prix ont fléchi, notamment en rapproché. Décortiqué, atlendu/arrivé 16 25 à 16 50 Décortiqué, avril/ juin 16 » à 16 25 Pour non décortiqué env. 0.23 en moins sui- vant qualité. Mêmes bases pour les sortes Mada- gascar-Réunion. Racines de .Maniocs Java F. A. Q. — Les prix se maintiennent mais les affaires sont calmes. • P.4UL Collin. Lille, le 19 juin 1911. Tolu : Pas de vente. Petit stock tenu à 3 fr. le kg. ; qualité naturelle, Carthagène. Bois. — Quassia Amara : En bonne demande pour bois des Antilles, 15 à 18 fr. les 100 kg. Bois de Surinam recherché. Cachous. — Marché calme, se maintient ferme. Rangoon ...... 85 •> à 9» » les 100 kilos Bornéo rouges ... 60 » à 65 » — Camphre. — Le raffiné européen se maintient de 4 fr. 80 à o fr. le kg. malgré la concurrence du produit japonais, qui est offert dans les 4 fr. 2a à 4 fr. 50 le kg. c.i.f. Cires d'abeilles. — Marché calme. Prix inchangés. Afrique (nominal, manque). 1 75 le 1,2 kg. acq. Chili 1 80 — Madagascar-Tonkin .... 1 65 — Haïti 1 73 — Cuba 1 75 — Saint-Domingue 1 74 — Cires végétales. — Carnacba ; Rien à signaler. Stationnaire, Nous cotons 375/380 pour qualité grise courante. Blanche Japon : Prima. Reste à 103 105 pour le disponible et obtenable de 98, 99 pour embarque- ment prompt c. i. f. Cochenilles. — Pas d’offres ce mois. Marché plus ferme. Ténérilïe Zacatillc choix ... 3 50 à 3 75 le kg. c.i.f. ^ — seconde . . 2 80 à 3 25 — — grise argentée ... 3 75 à 4 25 — Mexique (manque) » Colles de Poissons. — 10 balles vessies Indo- Chiné en débarquement. Marché calme, mais ferme . Pochettes rondes Saigon .... 1 80 à 2 » le kg. Petites langues — . . . 3 » à'3 25 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 » — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 »à5 50 — Pochettes Venezuela 3 25 — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Peu ou pas de changements à signaler ce mois. Arrivages nuis. De rares affaires traitées sur le disponible. .Ugarobilla. — Chili, pas d’offres. Vente der- nière à 36 fr. 30 les 100 kg. .imbrettes. — Demandée. Nous cotons les graines Martinique à 150 fr. les 100 kg. dernière affaire. Badiane. — Semences. Rien au marché. On est acheteur. Baumes. — Tous fermes. CoPAHü : Nous n’avons rien reçu. Carthagène, 4 fr. 50 le kg.; Para clair, manque. PÉROU : Sans arrivages. Reste ferme de 21 fr. 50 à 22 fr. pour marques pures d’importation. Cornes. — Sans variations de cours. Ventes calmes. Bœuf-vaches . 35 » à 115 » les lÛÛ pièces Buffles 60 i> à 120 » les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Pas de mouvements intéres- sants. Les affaires sont restreintes. Les sortes légères sont plus faciles. Les sortes lourdes mieux tenues. Martinique, Ste-Lucie, Demerara. sal. 52 »à 68 » Madagascar, salés secs 65 » à 77 • — secs 90 » à 133 » Chine secs 130 » à 142 •• Japon salés 74 » à 77 .. aux 50 kg. aquittés. Curcuma. — 320 sacs Bombay reçus ; en bonne demande. Nous recevrions des offres pour mar- chandise suivie de l’Indo-Chine. Les belles sortes Beiigales sont fermes de 60 à 65 fr. ; Madras, 58 à 60 fr. ; Cochin, souches sont à 40 à 42 fr. A JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Juin 1911 181 Dividivi. — Rien à signaler. 12 à 12 fr. oO les 50 kg., prix moyen. Écailles de Tortues. — Sans arrivage de place. Antilles 25 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Ecorces. — Or.\nges : 1/4 Haïti. Hors de saison à 31 fr. les 100 kg. acquittés (droits de 10 fr.). Palétuviers : (Mangrove bark). Sans affaires à 10 fr. les 100 kg. c.a.f. Quillay (B. Panama) ; Calme. Valparaiso, 52/33 fr. les 100 kg.; Talcahuanlio-Coquimbo, 49/50 fr. les 100 kg. Quinquina : Rien. Essences. — Bari.ane (Anis étoilé) : La marque Chine « Bateau rouge » est à 12 fr. 75 à 13 fr. le kg. c.i.f. sur embarquement juin-août. L’essence du Tonkin, qualité équivalente, est à 13 fr. 50 le kg. c.a.f. juin-juillet. Citronnelle (Ceylan) : Reste à 263/285 fr. les 100 kg. c.i.f. disponible et livrable en caisse de 2 estagnons ou tambours de 230 kg. Citronnelle (Java) : Nominal, 3 fr. 50 le kg. Géranium Bourbon : Reste très ferme jusqu’ici, en tendance indécise en attendant les nouvelles précises de la prochaine campagne. Coté 33/34 fr. le kg. Linaloé (Mexique) : Bien tenue, en bonne qualité extraite du bois à 23 fr. le kg. c. a. f. dernière vente. Bois de roses (Cayenne) . Plus offerte et en baisse momentanée, croyons-nous. On est actuellement à 21/22 fr. le kg. Niaouli ; Nouvelle-Calédonie (Cajeput blanche) négligée à 8 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : Ferme à 22/23 fr. le kg. entrepôt pour qualité blanche fine. Verveine des Indes (Lemongrass oil) : Plus rare et en hausse. On cote 14 fr. 50 à 15 fr. le kg. c. i.f. Verveine du Tonkin ou Réunion : Titre 65/70 fr. Moins estimée est à 13 fr. le kg. Vétiver Bourbon : Rare et en bonne tendance. On cote 34 fr. le kg. Ylang-Ylang : Stationnaire. Sans demande, les détenteurs réalisent difficilement. Feuilles de Coca. — L'es sortes Bolivies sont rares et demandées. Les Ceylan et Java vertes obtenables de 1 fr. 73 à 2 fr. 23 le kg. Fèves. — Calabar : Très rare et en hausse. Nous cotons dernière vente petit lot fèves saines Nyanga, 2 fr. 50 le kg. Tonka : Introuvables ou disponibles à des prix de famine. On a payé jusqu’à 60 fr. le kg. pour des lotins Augustura et 20/22 fr. pour Para. Les offres pour livrables juillet-août nouvelle récolte sont encore fermes. On parle de 43/45 fr. c.a. f. Gommes. — Arabiques : Restent très chères, et nous cotons 115/120 fr. les 100 kg. bonnes sortes. Gommes des Indes ; Ghatti blanches triées 85 à 88 fr. les 100 kg. ; sortes 72 à 75 fr. Bushire 48/30 fr. Benjoins. — Siam, toujours rares et recherchés. Tonkin : 2 lots arrivés cotés de 5 à 8 fr. 30 le kg. suivant classement. Sumatra n® 1 : Ferme à 4 fr. 25 le kg. CoPALS : Pas de vente à signaler. Gayac : Bien tenue à 2 fr. le kg. pour qualité claire vitreuse. Gutte : Négligée. Offerte à 6 fr. 50 le kg., bonnes sortes Saigon tuyaux et blocs. Sticklac : Toujours faible et restreinte comme demande par les bas prix de la gomme laque dont le type TN orange reste à 175 fr. les 100 kg. Indigos. — Marché calme. Bengale ordinaire à bon moyen. . 2 50 à 3 75 le 1/2 kg. Madras — . — .. 1 50 à 3 » — Guatémala beau 2 25 à 3 » — Miels. — Affaires calmes, tendance faible. Chili . (droit de 30 fr.). 62 50 à 65 » Haïti . (droit de 20 fr.). 58 » à 62 50 Cuba — 55 » à 58 ») Me.xique .... — 50 » à 52 50 St-Domingue. . — 55 >' à 58 » Nacres et coquillages. — Bon courant d’affaires. Prix soutenus. Panama » à 65 Trocas . 45 »à 125 Burgos . 35 » à 65 Palourdes-Tonkin . . . 15 » à 25 Noix d’Arec : Sans offres. On cote 45 à 50 fr. les 100 kg. Noix de Corozos : Guayaquil, décortiquées 92 50 à 100 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 60 » à "2 50 Noix DE Kola. — Pas d’arrivages. On est ache- teur de 1/2 et 1 '4 Afrique de 80 à 120 fr. les 100 kg. Orseille. — Négligée. Petit stock tenu à 35 fr. les 100 kg. Rocou. — Pàte-Antilles, 65 à 75 fr. les 100 kg. ; Cayenne et Para manquent; semences cotées de 75 à 80 fr. les 100 kg. Racines. — Ipécacuanha : Rio, Minas, 21 fr. 50 à 22 fr. 30 ; Carthagène, 1 9 fr. 50 à 20 fr. Jalap : De nouveau ferme et demandée, on cote 3 fr.50 à 4 fr. le kg. pour bonnes sortes, 1/2 lourdes titre 8 à 9 “/o résine. Ratanhia : Dernière vente à 100 fr. les 100 kg. ; lot tout venant 1 2 soucheux. Salsepareille : Mexique grise très ferme et sans offres à 155/160 fr. les 100 kg.; Me.xique façon Honduras, 190 à 195 fr. les 100 kg.; les autres sortes sans intérêt. La Para couronne recherchée. Vétiver : Java, 150 à 160 fr. les 100 kg. Indes et autres sans intérêt à 75/80 fr. les 100 kg. Vanilles. — Rien à signaler. Vanillon. — Guadeloupe. Sans offre et demandé ; nous cotons 18/20 fr. le kg. pour qualité brune, 1/2 onctueuse tortillée. NM20 — JüLN 1911 . JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 183 Autres produits. — Cotes, renseignements et essais d’échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 20 juin 1911. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par M.M. T.wlor .\nd Co. Huile de Palme. — Le marché a été assez calme et les demandes peu nombreuses, mais comme l’huile n’est pas abondante les importateurs peuvent la vendre sans trop de difficultés. Cette dernière semaine, le marché a été encore très tranquille quoiqu’il se maintienne dans un ton assez ferme. La demande est toutefois assez bonne, mais il n'y a pas beaucoup d'huiles pour la vente. En général, les affaires sur cette matière ne sont pas très brillantes, ni actives, mais se main- tiennent toutefois, et les cours restent assez fermes. . Voici les cotes actuelles pour l’huile de Palme : 1911 Lagos ; . . . . . P 2S.n.6 à 29. 0.0 Bonny, Old Calabar . . . . . . 28.10.0 à 2S.12.6 Cameroon ... 28. 5.0 à 28. 7.6 Bénin . . . 27.15.0 à 28. 0.0 Accra . . . 27.10 0 à 27.15.0 Bassam, Half-Jack . . . . . . 27. 5.0 à 27.10.0 Brass, Niger, N. Cal. . . . . . 27.10.0 à 27.12.6 1 Congo . . . 25.10.0 à 25.15.0 Sali Pond Kinds . . . . ... 25. 5.0 à 25.10.0 Dixcove and Bassa. . . . . . . 25. 0.0 à 25. 5.0 Sherbro . . . 27. 0.0 à 28. 0.0 Amandes de Palme. — Le marché a été assez bon pendant la première semaine de juin ainsi que fin mai. Les marchés à terme ne se concluent toute- fois pas aussi bien qu’auparavant. Pendant cette dernière semaine, les prix se sont maintenus pour ainsi dire sans changement jusque dans le milieu de la semaine, où ils devinrent encore plus fermes et tendaient à monter. L’ouverture s’est faite de £ 18 6 3 à £ 18 1, 3 selon la position. Les cotes actuelles sont : 1911 Lagos, Cameroon et fine River — Kinds . . .£ 18. 5 0 à 18 6.3 Bénin, Congo . . . . . .... 18. 0 6 à 18 3.9 Libérian .... 17 18 9 à 18 0.0 Gold Coast Kinds . . . .... 17. 15 0 à 17 16.3 Gambia 9 à 17 15.0 Sherbro, Sierra Leone .... 17 10 0 à 17 11.3 Caoutchouc. — H y a très peu d'affaires faites, et cela est dù surtout à l’instabilité du Para; la demande est seulement insignifiante. Les valeurs sont encore plus basses cçtte dernière semaine, et il y a toujours une demande très modérée. Lump ; Pour la fin mai et commencement juin. le.s ventes se sontfaites à 1/9 * mais closes à 1/9. Vendeurs possibles, mais acheteurs indifférents. Pour cette dernière semaine, les ventes se sont faites à 18 avec V4 d. d’avance. Assez bonnes demandes pour les rejets. P.\RA : Un déclin plus ou moins régulier, clos à 4/3-4, 3 selon la position dans la première semaine de juin; il a été clos à 4/1 '/^ samedi dernier. Cacao. — Marché calme, 420 bags à 46/7-47/6. Pas d’affaires. Dernière semaine : 1.500 bags à 44/-48 6. Plus cher, affaires traitées à 46,;9-48.- selon la position. Piassaca. — 2.200 bouquets (ou grappes); basse à £ 13 à £ 18-10/-; Monrovia £ 17-13 - à £ 18. Gabon £ 13-I0/-à £ 13- pour la dernière semaine. Gungembre. — 20 tons Sierra Leone à 3 d. à 1/0//, selon la qualité, pour cette semaine. Coprah. — Pas de ventes à reporter. Cire d'abeilles. — 27 blocks Sierra Leone à £ 7 à 7- 1/3 par cwt. Taylor and Co, ■7, Tithebarn Street. Liverpool, le 12 juin 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d'.\. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Affaires toujours restreintes et marché toujours languissant. On fait quelques affaires sur la fin de l’année, mais en général les transactions sont des plus réduites. La cotation actuelle de TN octobre-décembre est de 175 fr., et l’AC 163 fr. Le Gambier est à peu près au même point que le mois dernier avec de légères fluctuations en hausse et en baisse. La cotation est de 54 fr. 73. Tapioca Singapour. — Calme mais ferme à 38 fr. Cet article n’a cessé de hausser par suite de la diminution de la production, celle-ci tendant de plus en plus à céder le pas aux plantations de caoutchouc, plus rémunératrices. Racines de Manioc. — Marché nul et cours inchangés. La Fécide se maintient également dans les envi- rons des cotations dernières. Cire végétale du Japon. — Plus ferme au Japon où l’on ne peut l’obtenir au-dessous de 100 à 101 fr., mais revendue par les secondes mains à 97 fr. Galles de Chine. — Les expéditions de l'ancienne récolte sont à peu près terminées et il ne se fait pas d'affaires. Nominalement, la cotation est de 108 fr. 30. Ramie. — Il s’est pioduit quelques offres de première récolte à des prix assez avantageux par 186 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 120 — Juin 1911 rapport aux anciennes cotations. C’est ainsi qu’on peut parler de 95 fr., pour les Wuchang, mais les acheteurs se retiennent comme il était facile de le prévoir et les affaires ne commenceront vrai- semblablement que vers juillet ou août. Du reste, d’une façon générale, la première coupe n’inté- resse l’Europe que médiocrement et, comme les besoins européens ne paraissent pas être près sants, il sera nécessaire d’attendre les premières offres de deuxième coupe pour songer aux affaires suivies. J. -H. Grein, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bietonner;e. Paris, le 20 juin 1911. ACTUALITÉS Conférences sur les Poissons d’Afrique. Au Muséum d’Oisloire Naturelle de Paris s’est ouverte le 3 juin — nousl’avons appris trop tard pour l’annoncer dans le précédent numéro — et se poursuit tous les mardis et samedis à 11 heures, une série de conférences sur les « poissons d’eau douce d’Afrique et particulièrement des colonies françaises ». C’est une initia- tive pleine d'intérêt. Grâce aux matériaux rapportés par les nombreuses missions qui ont sillonné le continent noir, sa faune dulcaquicole commence à être suffi- samment connue pour qu’on puisse en tirer des conclusions de haute portée scientifique et de grand intérêt pratique. Le choix du conférencier a été on ne peut plus heureux : le D'’J. Peluegrin, assistant au Muséum, est sans doute le savant français qui a contribué pour la plus large part à la connaissance scientifique de la faune piscicole africaine. D’ailleurs l’acti- vité et la compétence avec lesquelles il remplit depuis longtemps les fonctions de secrétaire général de la Société centrale d’Aquiculture et de pêche, disent assez qu’il ne laissera pas dans l’ombre la mise en valeur d’une si belle richesse spontanée : les poissons ne doivent pas servir qu’à nourrir les indigènes ; les Européens doivent y recourir et la très riche faune d’eau douce des bassins du Congo, du Niger et du Nil pourrait peut-être, avec les grands lacs, malheureusement hors de nos colonies, donner lieu à une industrie importante. Donc trois problèmes écono- miques se rattachent à cette question : alimentation des Européens, alimentation de la main-d’œuvre et peut-être industrie des grandes pêcheries avec les sous-produits de la pêche comme au Tonlé-Sap cam- bodgien. Nous espérons que l’an prochain nos colonies asiatiques auront la même bonne fortune que cette année l’Afrique et Madagascar, et ainsi se renouera une tradition qui, voulant le Muséum largement colonial, avait fait pendant trois ou quatre ans établir une série de conférences que le « J. d’A. T. » annonçait toujours et dont il a publié certaines. Un insecte parasite du Camphrier en Extrême-Orient. Il y a quelques années, M. J. Surcouf a signalé ici (1) un Lépidoptère [Eumcta Hekmeyeri) parasite du camphrier en Malaisie. Mais, comme il était à prévoir par le développement de cette essence et aussi par les régions restreintes où jusqu’ici s’est manifesté à son sujet un intérêt économique, ce sont surtout les savants japonais qui se sont occupés des parasites nuisibles au C. Camphora. En 1905, le professeur Sasaki leur a consacré un mémoire (2). En 1907-08, le (1) « J. d’A. T. », n® 84, juin 1908, p. 186. (2) First report on the injurions insects of Camphor Trees, 1905. NO 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 187 professeur Matslmura et M. Ivuwayama(I) ont décrit une espèce de Psyllidées, Meso- homotoma Camphoræ, comme très dange- reuse aux îles Bonin et Formose. Dans un mémoire plus récent(2), le professeur Sasaki décrit une nouvelle espèce nuisible, une Psyllidée, Trioza Camphoræ^ sur laquelle il donne d’intéressantes indications biolo- giques. Cet insecte se rencontre au Japon, à Shikoku, Kiusiu, Formose, dans le sud de la Chine, etc..., et serait plus nuisible que l’espèce précédente, pouvant amener la mort de l’arbre par défoliation ; il serait aussi plus répandu. Les insectes restent fixés à la surface inférieure des jeunes feuilles de camphrier, qu’ils ne quittent que lorsqu’ils sont ailés pour permettre l’accouplement. C’est d’avril à juillet, mais surtout en avril, que les insectes ailés se rencontrent, parfois si nombreux qu’ils forment des nuées. Les femelles pondent leurs œufs généralement en groupes. Les larves qui en sortent sucent les tissus foliaires et déterminent sur la face supérieure la réaction cellulaire qui constitue une galle, dont M. Sasaki décrit le développement, la forme et les couleurs successives. A la lin de l’évo- lution de la pupe, les galles ont un aspect caractéristique, rondes ou ovales, rouge cramoisi et entourées d’une zone de tissu non déformé, mais devenu jaune verdâtre par disparition de la chlorophylle. L’insecte passe l’hiver dans ces galles à l’état de pupe, après avoir obturé avec une sub- stance cireuse l’orifice situé à la face infé- rieure des feuilles. L’insecte s'attaque à tous les camphriers, qu’ils soient en forêt ou isolés, jeunes ou vieux; mais les jeunes, de un à dix ans, sont plus sensibles à l’attaque. Car les galles sont fréquemment si nombreuses que les feuilles se déforment, cessent de se développer : beaucoup tombent. La (1) Transaction of the Sapporo Nat. Hist. Soc. vol. II P. 1-2, 1907-08. (2) On the Life History of Trioza Camphoræ n. sp. of camphor tree and its injuries. « Journ. of the College of Agric. lmp. Univ. «. Tokyo, 31 octobre, 1910, vol. II, n® 5. dispersion de l’insecte se fait surtout par lèvent, car s’il peut s'étendre au voisinage, il ne saurait de ses propres ailes voler à grande distance. L’auteur conseille comme mesures cura- tives des applications de solutions savon- neuses diverses avec lesquelles il a fait des essais ; les meilleurs résultats ont été obtenus avec l’huile de hareng et l’huile de baleine. Les mesures préventives sont le ramassage et la destruction de toutes les feuilles tombées, contaminées ou non, l’abatage des arbres trop atteints quel que soit leur âge. M. Sasaki fait aussi , avec justesse remarquer qu’au lieu de détruire brutalement tous les matériaux, on arrive au même but prophylactique en distillant feuilles et bois des arbres atteints et qu’on peut en retirer un bénéfice. Qui aurait dit, il y a quelques années, qu’on préconiserait la distillation des feuilles, alors estimée nuisible à tous points de vue, comme un moyen vraiment efficace de sauvegarde des camphriers ? A". Cayla. L’industrie du cocotier à Ceylan pendant l’année 1910. Nous relevons dans le numéro du 1 1 jan- vier 1911 du « Times of Ceylan » quelques chiffres suivis d’appréciations intéressantes sur l’industrie du cocotier à Ceylan et dans les Straits. Les planteurs de Ceylan se montrent très satisfaits des résultats de l’année 1910. Ils ont écoulé leur coprah au prix jusque-là sans précédent de R. 93, oO le candy, et accru très notablement leur chiffre d’expor tation en huile de coco et « desiccateci coconut ». Le commerce des noix a soulTert quelque peu de l’irrégularité des pluies au cours de la saison culturale et de la consommation croissante des indigènes, mais le marché européen reste, dans son ensemble, largement ouvert à ce produit, notamment en Belgique, où l’importation a monté de un cinquième. L’auteur de la note présume que le 188 JOUKÎS’AL D’AGRICULTURE THOPICALE A» 120 — Jllv 1911 développement croissant des cocoteries dans la Péninsule malaise, à Java, aux Philippines et dans les colonies allemandes, maintiendra les cours des produits du cocotier à des cours à la fois abordables pour le consommateur et avantageux pour le planteur. La plupart des grandes exploitations malaises font actuellement une large part au cocotier, et les capitaux de Ceylan se portent volontiers sur les entreprises ayant cette culture en vue dans les Etats malais, où les conditions sont généralement consi- dérées comme très favorables à 1 exploita- tion de ce palmier. Dès maintenant, il semble permis d’affirmer que la Malaisie ne tardera pas à contrôler et à régulariser le marché des produits du cocotier, comme d’ailleurs celui du caoutchouc. L’efficacité de la fumure rationnelle est apparue plus évidente encore sur les pi'o- priétésde Ceylan, à la suite des résultats de la dernière récolte. On cite, à ce propos, des e.xemples absolument probants, où la production des cocotiers a été doublée et même triplée sous l’action de la fumure et des façons culturales judicieusement appliquées. L’exportation en « desiccated coconuts » de Ceylan a atteint 28.000.000 de livres en 1910, soit 1.000. 000 de livres d’excédent sur 1909 et 9.300.000 livres sur la moyenne des dix dernières années. 11 est juste d’ajouter que la qualité de ce produit s’est facilement soutenue dans la plupart des plantations. O. L. Un bureau hollandais d’essais du caoutchouc. Le ministère néerlandais de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie a pris une initiative intéressante à signaler : c’est la création,, à dater du 15 mai 1910, sous la direction du professeur G. vax Iterso.v, d’un bureau chargé d’essayer le caoutchouc brut du commerce. La circulaire du chef de ce bureau, reproduite par 1’ « India Rubber Journal », donne sur le mode de fonctionnement du bureau et les services qu’il rendra au commerce du caoutchouc des indications que nous croyons utile de résumer succinctement. Le but poursuivi est d’établir le prix d’achat de la gomme sur des données scientifiques aussi rigoureuses que possible, tandis qu’actuellement les opérations des experts se font surtout sur l’apparence, qui peut induire en erreur. Le bureau se charge donc de faire l’essai chimique et physique de l’échantillon qu’on lui envoie. L’importateur, le courtier ou le fabricant n’aura qu’à envoyer un échantillon (de 1 /2 à 1 kg.) de la gomme à évaluer, et il recevra en réponse des renseignements sur son élasticité, sa teneur en eau, en résine, en impuretés organiques et inorganiques. Le prix de la gomme ainsi étudiée répondra donc à des qualités nettement déterminées. Un point sur lequel nous croyons utile d’attirer l’attention est le suivant : M. vax Itersox indique que l’échantillon envoyé sera divisé en trois parties : l’une servira aux essais, l’autre sera conservée par le bureau comme témoin, la troisième sera renvoyée au correspondant avec le certificat d’analyse, ce qui permettra à l’acheteur tout contrôle, le vendeur lui présentant l’échantillon muni de son certificat en môme temps que le lot sur lequel il a été prélevé. La circulaire recommande d’adresser au bureau en même temps que l’échantillon tous renseignements utiles et fait une série de recommandations quant au mode d’envoi, formules à employer, etc... On voit combien est intéressante cette tentative. Il était du reste fatal, à notre avis, qu’elle se produisît, étant donnés le développement qu’ont pris le commerce et l’industrie du caoutchouc, l’importance des intérêts engages et l’incertitude que laisse aux fabricants l’achat sur apparence, même par les experts les plus habiles et les plus expérimentés, car, avec l’extension de la production de la gomme le problème à résoudre devient pour eux de plus en plus N® 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 189 complexe. Et nous sommes certain que l’heureuse institution de ce bureau n’est que le premier pas vers une orientalion plus scientifique dans toutes les opérations relatives au caoutchouc. ~ Le bureau donne tous renseignements complémentaires; son adresse est 81 Onde Délit, à Délit, Hollande. A propos du coton algérien. Si le coton algérien a ses adversaires, il a aussi ses partisans, et, comme nous l’avons dit, le « J. d’A. T. », s’il accueille toutes les opinions, n’entend en épouser aucune. Tout en respectant la ioi de ceux qui n’ont 'pas craint de dépenser sans compter leur temps et leur peine à la réus- site de cette œuvre, nous avons accueilli avec reconnaissance l’opinion de M. Cn. Rivière, en raison de sa profonde compé- tence pour tout ce qui concerne l’Algérie et les cultures de ce pays. Nous estimons qu’il ne peut y avoir que des avantages pour tous à connaître les deux côtés de la question. Dans cet ordre d'idées, nous publions ci- dessous les chilTres qui nous sont com- muniqués par M. Ch. Bruxel, Président de la Société coopérative cotonnière d’Or- léansville, auteur de l’ouvrage que nous rappelions dans notre n“ 119. Si les chiffres ne concordent pas exactement avec ceux de notre savant collaborateur, c’est que dans un cas il s’agit de statis- tiques officielles (probablement à'exporta- tionl)^ et, dans l’autre, des comptes d'une affaire privée, dont ne peuvent tenir exac- tement compte les bureaux du Gouverne- ment Général. Nous donnons d’ailleurs ces chiffres sans aucun commentaire, et sim- plement pour concourir, dans la mesure de nos moyens, à la solution de cette question controversée. L’usine d’Orléansville a reçu, en 1910, 101.964 kg. de coton à égrener, ayant donné 49.946 kg. de fibre, 826 kg. de scarto et 106.248 kg. de graines. Le prix moyen de vente du kilo de coton est res- sorti à 2 fr. 431, donnant un total de 122.390 fr. de recette totale. Les chiffres de 1909 avaient été de 72.018 fr. de re- cette, et ceux de 1908 de 42.203 fr. Il est certain que ces chiffres dénotent une pro- duction non négligeable, sans préjudice des autres éléments pouvant influer sur le succès ou l’échec de cette culture en Algérie. Il nous semble qu’en pareille matière, c’est l’avenir qui nous dira si oui ou non il est intéressant de poursuivre les essais de coton dans l'Afrique du Nord, car il est fort possible que des faits économiques viennent, au moment où on s’y attendra le moins, influer sur les autres facteurs, en diminuant la valeur des uns et en aug- mentant celle des autres. Pour nous, tou- jours désireux de contribuer à l’élucidation complète d’une question agricole, nous serons toujours heureux d'apporter, à l’appui des deux thèses, les points nou- veaux qui nous seront fournis, si, bien entendu, ils le sont sous la forme impartiale et scientifique qu’affectent ceux que nous avons pu publier jusqu’à ce jour. L’exportation du Soja. Depuis l’article que nous avons consacré aux produits du Soja, la faveur dont jouit cette légumineuse ne s’est pas ralentie. Au début de l’année, l’huile de Soja était encore l’objet de nombreuses demandes, en raison de la hausse de l'huile de lin ; le port de Huit en a exporté en 1910 un total de 113.372 barils, laissant encore en stock au 31 décembre 21 .000 tonnes de graines à traiter. Un arrêt s’étant produit dans les arrivages, par suite de la peste en Mand- chourie, qui arrêtait les expéditions, la demande n’aura fait que provoquer une hausse marquée. Le. produit n’est doncpas, à l’heure actuelle, en mauvaise posture. Rien pourtant n’est changé dans les condi- tions générales de son utilisation et des concurrences qu’il peut avoir à subir. La suppression de la culture de l’opium au 190 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — JciN 1911 Yimnan a attiré l’altention sur l'intérêt qu'il pourrait v avoir à y substituer celle du Soja, et à ce propos on a rappelé que la graine de Soja, convenablement traitée, peut donner un caoutchouc. En réalité, l’huile de Soja, sous l’action de l’acide azotique, peut donner un produit visqueux, élastique, ayant quelque analogie d’appa- rence avec le caoutchouc ; mais d’autres produits se comportent de même en pré- sence de certains acides, et il n’est pas possible de dire qu’on a trouvé là un succédané du caoutchouc, ni un nouveau débouché pour le Soja. En revanche, il s’est produit des tluctua- tions importantes sur les taux de fret, surtout du côté des Etats-Unis, fluctuations qui ont eu leur répercussion sur le marché du Soja dans cette direction. i\ous pensons donc que les conclusions de notre article restent entières, et que, jusqu’à plus ample informé, la culture et le commerce du Soja doivent être envisagés comme ceux des céréales, d’une faible valeur intrinsèque par rapport à leur poids, et non comme une culture précieuse. C’est dire que le côté commercial de l’entreprise devra être envisagé sous un aspect très spécial, et non pas sous le régime de certains oléagi- neux riches, qui sont assurés de toujours payer leur transport et les frais généraux. Les marchés et débouchés locaux devront également retenir l’attention des produc- texirs. Tout ceci, bien entendu, en considérant le côté économique, et sans préjudice de l’intérêt très réel que présente la plante en elle-même, si on ne se place pas spéciale- ment au point de vue du lieu de la culture. « Akund » ou « Fafton », fibre du Calotropis. Il est beaucoup question depuis quelque temps de ce qu’on désigne improprement sous le nom de « Coton Akund ». Il im- porte tout de suite de rappeler qu’il ne s’agit pas d’un coton, d’une malvacée, mais d’une Asclépiadée, ce qui change totalement la question. On sait en effet que les fibres de la plupart des Asclépiadées ne se filent pas, ou du moins ne se filent que dans des conditions très particulières, ou très mal. D’autre part, en Allemagne surtout, on pousse beaucoup à l’importation de cette fibre, concurremment avec celle du kapok, pour son utilisation en mélange dans la filature. L’entrée d’une certaine proportion de fibre étrangère dans les tissus de coton est considérée par nos voisins comme un remède partiel à la dépendance de la fila- ture européenne de la production améri- caine, et des articles récents semblent montrer que l’idée fait son chemin. D'après M. liuPFELD (« Tropenflanzer » du 21 no- vembre 1910), il entrerait déjà en Europe plus de 8.000 balles de cette fibre chaque année. Filée seule, elle permettrait d’ob- tenir jusqu'aux n"® 8 et 10 de fil, et en mé- lange avec du coton, on atteindrait la finesse du n“ 20, si elle est filée brute, et du n“ 30 lorsqu'elle est teinte. La fibre ne se blan- chit pas facilement, mais elle peut se teindre et conserve après la teinture son aspect brillant. A Chemnilz, où il nous semble qu'il y ait eu quelquefois confusion entre 1’ « Akund » et le Kapok, le corres- pondant de notre confrère donne comme prix, en désaccord en cela avec M. Uupfeld, 0 fr. 75 le kg., chiflVe plus proche de la réalité, et dit qu’en mélange avec le coton, on ne peut aller plus loin que le n® 20; il se déclare d’ailleurs, disposé à en utiliser jusqu’à 50.000 balles. L’utilisation de celte fibre en mélange n’est pas nouvelle et Dodge, dans son traité célèbre, mentionne qu’à l’Exposition de Londres, en 1862, figuraient déjà trois échantillons de tissus faits l’un de Calo- tropis seul, l’autre d’une partie de Calo- tropis et une de coton, et enfin un troi- . sième composé d’une partie de Calotropis contre trois de coton. La fibre était dési- _ gnée sous son nom indien de « Mudar » (son nom javanais étant Kapok) et le prin- ■ cipal inconvénient étant une résistance trop faible pour pouvoir être filée seule. On voit que la confusion des genres n’est ■ pas récente. 120 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 191 L’importation de cette fibre en Europe est certainement plus grande que nous ne le supposions, mais nous croyons son em- ploi limité. En effet, nous nous souvenons avoir eu entre les mains, pour des essais de défibration, des tiges fraîches de Calo- tropis^ Procera et Gigantea^ et nous avons constaté que la grande difficulté de travail résidait dans la longueur îles fibres qui sont interrompues à chaque entre-nœuds, et ne dépassent guère, de ce fait, une ving- taine de centimètres. Lorsqu’on arrive à obtenir des fibres longues, ayant la valeur de deux ou trois entre-nœuds, on constate toujours un affaiblissement de la résistapce de la fibre à l’endroit des nœuds, ce qui est logique. Etant donnée la ressemblance de la fibre de Calotropis avec celle du Kapok, ne serait-il pas plus avantageux de cher- cher des débouchés do ce coté? Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que le Calo- tropis pousse à l’état sauvage dans beau- coup de régions arides, où il serait difficile de songer à une autre récolte. C’est ainsi que les côtes de Mauritanie sont couvertes de peuplements de Calotropis, dont la fibre est un peu employée par les indigènes, et dont les fragments de liges, en raison de leur légèreté, sont employés pour servir de flotteurs aux filets de pêche. 11 peut y avoir pour ce pays un produit intéressant à exploiter, et qui nous a été récemment demandé sous le nom de « Fafton ». 11 ne semble pas qu’il y ait une diffé- rence bien marquée entre les deux espèces C. Gigantea et C. Procera', les deux espèces ont d’ailleurs le même habitat. 11 n’y aura probablement lieu de les diflérencier que le jour où on songera à la culture, ce qu’on ne pourra faire que si les débouchés se pré- cisent; jusque-là, les peuplements sau- vages doivent être amplement suffisants pour répondre à la demande, dùt-elle croître encore un certain temps. Il y aura lieu, à ce moment, de tenir compte de la faible teneur des tiges en fibre, 1 1 '2 “/o à peu près, ce qui promet un bien faible ren- dement à l'hectare, quel que puisse être le poids des tiges récoltées. Le Calotropis nous semble devoir rester encore long- temps un produit de cueillette, mais dont une étude approfondie ne serait pas dé- placée si l’on en croit les divers auteurs qui donnent la plante comme produisant non seulement une fibre utilisable, mais aussi un vernis et une sève fermentescible, dont on extrairait une liqueur. Aux Indes, le nom de « Mudar » a été légèrement altéré, et il est parfois question de la fibre de Calotropis sous le nom de « soie Madar ». F. M. Les plantes à caoutchouc de Madagascar. Jumelle (H.) et Perrier de la Bathie (H.) ; Les jWantes à caoutchouc de l’ouest et du sud-ouest de Madagascar. — Br. 17X2.5 de 19 p. Challa- mel, éditeur. Paris 1911. Notice bibliographique. Continuant leurs études sur la Flore malgache, ^IM. Jumelle et de la Iîathie nous emmènent dans ce mémoire vers des régions plus méridionales que d’ordinaire et qui vont jusqu’au cap Sainté-Marie. Nos lecteurs ont déjà été renseignés sur ces régions du sud par M. IL Poisson et con- naissent les travaux de MM. Costantin, Gallaud et U. Poisson. Comme remarque générale, il est mis en évidence dans le présent mémoire que les plantes à caout- chouc de ces régions sont sensiblement les mêmes que plus au nord, ce qui donne beaucoup d'homogénéité à la flore caout- clîoutifère pour toute la côte ouest. Les plantes à caoutchouc dont il est ici parlé sont des Landolphia : L. Perrieri, L. sphæ- roscarpa et L. de l'Isalo, ce dernier ( Vahea- bato), constituerait une espèce nouvelle dont les auteurs ne donnent ni la diagnose, ni le nom scientifique, leurs échantillons étant trop incomplets. Les indigènes Para en pilonnent les écorces des tiges et des racines pour extraire le caoutchouc. Les auteurs décrivent également le Masca- renhasia de flsalo, peut-être nouveau, à côté du M. Lisianthiflora [Guidronosg des Para), dont malheureusement on n’exploite 192 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 - Juin 1911 souvent que les racines ; le caoutchouc, mal préparé, devient rapidement visqueux d’élastique et tenace qu’il était. Crt/pto- stegia madagascariensis et Cr. grandiflora {Lombiro) sont de plus en plus délaissés; tandis que le Bokabe [Marsdenia vernicosa''; est recherché. C’est peut-être à notre con- naissance la seule plante avec le Langalora [Secamonopsis madagascariens H. Jum.) dont les indigènes extraient le caoutchouc des fruits. Ce n’est pas qu’il n’y ait du caout- chouc dans les fruits, cela se présente notamment pour de nombreuses Apocy- nées et le « J. d’A. T. » a parlé en son temps des fruits d'un gui vénézuélien, un Stru- thanthus (Loranthacées) qu'on avait songé à traiter industriellement. Mais l’extractipn de trop faibles quantités est trop difficile pour être rémunératrice. Cependant les Bara traitent les fruits de Bokabé, un pied donnant par ce procédé de 10 à 30 gr. d'un caoutchouc assez bon qui devient vile poisseux. Le Langalora donne aux Bara, par pied, plus de fruits plus riches en caoutchouc (de 73 à 400 gr. par pied). Sa qualité est meilleure que celle du Bokabé. Mallieureusement, pour exploiter unique- ment les fruits, les indigènes commencent par couper les lianes. Enfin, on trouve dans ces régions : le Kompisto [Gonocrgpta Grevei) et V Intisy [Euphorbia Inlisg), cette dernière, la plante à caoutchouc la plus intéressante du sud, disparaissant de plus en plus par suite d’une exploitation indi- gène vraiment barbare. Pour les lianes et arbres précédents, les auteurs déplorent après tant d'autres la pratique des feux de brousse et l’impossibilité dans laquelle on se trouve de les faire cesser. V. C/' La semaine de moto culture de Melun. L’ .Association française de Motoculture organise à Melun une manifestation en faveur du moteur agricole et de la moto- culture, qui aura lieu du 2 au 9 juillet. La Semaine de Motoculture de Melun comporte : 1° Une Exposition de Moteurs agricoles, où se trouveront groupées les inventions les plus récentes du domaine de l'agricul- ture, de la viticulture et de l’iiorticulture. Un emplacement spécial sera réservé à l’électroculture, aux applications du froid et de l'acétylène ; 2° Un concours d’ Automobiles agricoles et d’ Appareils de Motoculture, qui, par le nombre de machines qui y prendront part, sera certainement le plus important qui aura jamais été organisé en Europe ; 3® Un (( Congrès du Carburant », des- tiné à déterminer les voies et moyens les plus propices pour arriver à des prix susceptibles de donner à l’emploi du mo- teur et du matériel à moteur tout l’essor exigé par les besoins de notre agricul- ture. Pour tous renseignements, s’adresser à l’Association française de Motoculture, 31, rue de Lancry, à Paris. Paris. — L. Maretheux, iiRprimeur, 1, rue Cassette. Ze Gérant : F. MAIN. N» 1-20 — Juin 1911 OUUNAL D’AGKIGULTUHE TROPICALE 81 BUliliETIfl BlBlilOGfJflPHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2185. Essais d'engrais. — la-S”, 56 p. . Rulktin n® 23 de la Station Agronomique de Maurice. [On sait que cette Station, que dirige avec tant de compétence notre correspondant et ami M. Bo- name, poursuit des essais de toutes sortes avec beaucoup de persévérance, pour le plus grand bien de l’île. Les essais dont il s’agit cette fois ont porté sur G carrés différents, et, dans chaque lot de cannes étudiées, le nombre des analyses a atteint 50. Il est difficile de rendre compte de ces essais qui, comme le fait remarquer le distingué directeur dan? sa préface, sont quelquefois con- tradictoires; c’est surtout dans le détail que ces tableaux sont intéressants à examiner. Dans tous les cas, si les différences peuvent disparaître dans le résumé, le résultat des cultures sans engrais est nettement inférieur pour tous les carrés.] 2186. Sornay (P. de) : Études sur les Légumi- neuses. — In-8®, 122 p., publié par la Station Agronomique de Maurice. Maurice, 1910. [M. de Sornay est le collaborateur de notre distingué correspondant M. Boname, et nous sommes heu- reux de signaler l’intéressant travail qu'il a bien voulu nous faire parvenir. Après avoir cité les principales légumineuses des climats chauds, l’auteur rappelle en détail les théories d’absorp- tion de l'azote de l’air par ces plantes, dans un exposé d’une quarantaine de pages où nous retrouvons les théories les plus modernes. Puis vient la description détaillée de 18 espèces, parmi lesquelles nous citerons comme les plus impor- tantes l’arachide, l’indigo, le crotalaria, les divers pois cultivés à Maurice sous des noms parfois inexacts, que l’auteur rétablit, diverses espèces du genre Dolichos, des genres Cajanus et Phaseolus, etc. Pour plusieurs d’entre elles, des analyses complètent heureusement les données botaniques et culturales. Cinq tableaux mentionnent la valeur des principales espèces comme engrais vert, particulièrement intéressants, on le sait, dans les pays où le climat chaud amène une trop rapide décomposition des engrais très assimi- lables, en donnant toute leur valeur aux engrais à décomposition lente. Ces engrais sont d’ailleurs examinés au point de vue de leur composition chimique à la fois à l’état vert et à l’état de cendres. Un chapitre spécial envisage leur utilisa- tion dans l’alimentation du bétail, avec la valeur marchande de chacun considéré comme source de viande, et ce n’est pas la partie la moins intéres- sante. Enfin, le dernier chapitre a trait aux ennemis des légumineuses, malheureusement nombreux, surtout dans l’ordre des lépidoptères. — F. M.] 2U7. Rolfs (P. H.) : Corn. — Br. 15X23 de 16 p. 6 fig. Bull, n® 100 de Florida Agricultural experiment Station, décembre 1909. [En 1909, la Floride a exporté une quantité considérable de maïs : sa production y a presque atteint celles du colon et des oranges. Mais la surface ensemencée en maïs est considérable, si bien que le rende- ment n'est que de 12,6 bushels à l’acre, rende- ment que de bonnes pratiques pourraient presque décupler. C’est pour faire augmenter le rendement en graines que M. Rolfs a rédigé ce bulletin rempli de conseils aux cuUivateurs sur les variétés, la sélection et les façons culturales.] 2188. Hartley (C. P.) : Seed Corn. — Br. 15X23 de 12 p. 3 fig. Farmers’ Bulletin n® 415. U. S. De- part. of Agriculture. Washington, septembre 1910. [Comme, huit mois auparavant, M. Rolfs l’avait fait pour la Floride, l’auteur déplore que, par négligence on obtienne aux Etats-Unis un si faible rendement en maïs (26 bushels à l’acre en moyenne pour la totalité des Etats-Unis). Il en .profite pour donner une série de conseils qui per- mettront d’améliorer ces rendements qu’on peut, selon lui, facilement quadrupler.] 2189. Collins (G. N.) : The vaine of first généra- tion hybrids in corn. — Br. 15X23 de 45 p. Bulletin n® 191 du Bur. of plant induslry, U. S. Départ, of Agricult., octobre 1910. [11 est un fait connu depuis, longtemps, mais non encore systé- matiquement étudié; c’est que les graines prove- nant de la fécondation d’une variété de maïs par une autre variété, donnent des planis hybrides qui, à la première génération, sont beaucoup plus vigoureux et beaucoup plus productifs en graines que chacune des variétés par.entes. On n’a pu fixer par sélection ces qualités et, dès la seconde géné- ration, vigueur et productivité baissent. 11 est même probable, si les causes que l’on entrevoit de ce phénomène sont exactes, qu’il est impos- sible de fixer intégralement ces qualités. Il faut donc arriver à cultiver industriellement des hybrides de première génération dont on produira annuellement la semence. C’est le problème qu’étudie dans cette brochure M. Collins avec de nombreuses expériences à l’appui, expériences efi'ectuées non seulement avec des hybrides de variétés américaines, mais avec hybrides améri- cain chinois, américain algérien, américain Gua- temala, américain Salvador; 16 hybrides différents ont été formés et expérimentés à ce point de vue en donnant lieu à de fort intéressantes remarques.] 2190. Tracy (W. W.) : The production of vege- table seeds : sweet corn and garden peas and Voir la suite page 83 82 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 120 — Juin 1911 DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l agriculture, l'indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales {Java. Sumatra, Célèbes. Bornéo — Surinam et Curaçao’). DE INDISCHE MEUCUUB publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré cpmme le jtrincipal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. AliOWEMEST ASSl'EL : 25 Fr. (Union Postale) AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. le CAOUTCHOUC et la GUTTA PERCHA REVUË SCIE.NTIFIOUE ET I.N'DUSTRIEL ORG.t.NE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des "Vinaigriers, PARIS (10-) Adresse télégr. ; DRAI.LIC-VAIUS Codes ; Français A-Z, 2’ édition — Western Union. A B C, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, ^9, rue Pavillon. London E. G., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osicrbeck- slrasse. New-York, 43 iri.VVeslHltli st. Johannesburg, PalaceUuiWing Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux 1907 . . . Nogent 19U7 . . . . Paris Exp. Sp. 1907 Toulouse 191)8 . . . Franco-Brltan. loos. Secrétaire cl. 99 Marseille i909 . . . Bruxelles l91o . . . Bruxelles i9io . . Buenos-Ayres 1910. Douai I9IU Clermont-Ferr.1910. Francfort i9io . . . » Ur. rr.fCul.) * Méd. d'Or I Méd. d’Arg. I Dipl. d‘Hon. I — Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des E.vp. Int. de Caoutchouc, LondreslOOSetlOll Abonne.mbnt : France. 20 francs. Etranger. 26 francs. INDIA ROBBER WDRLD N" 395, Broadway, NEW-YORK un an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du I/idia Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se public sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant mentiennez le Journal d' Agrictdlure Tropicale. KoloDial-WirlsBlialeiies Koitee Berlin j\.W., L’nler den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : ‘‘ Uer Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte »). Un an, 19 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Scblechter West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : E.xtraction et culture du caoutchouc eo Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — .H, Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition, 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 2i) pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonîal-Handols-Adressbucll : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m.90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. publié sous la dirccticn t'e M. le D" J.-C. WILLIS Directeur dos Hoyal Dotanic Gardons, l’cradoniva, CôvK n Publication ollicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations, pocumentalion conplcle sur toutes les cjuos- lions 4 DEMANDE D’EMPLOI Unmmo ionno ancien Directeur entreprise industrielle, cherche situation susceptible avenir. Colonies nüUlUlD joimtj ou Etranger. Toutes références. — Nabec, 30, rue des Fontaines, Lorient (Morbihan). N’’ 120 — Jüix 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” VALEURS DES PLANTATIONS DE CAOUTCHOUCS ET VALEURS COLONIALES Par M. Henri Jaumon. Le marché des valeurs de caoutchouc n’a pas fait brillante figure cette semaine. Les cours ont été irréguliers et les transactions peu importantes. Le marché a été mal impressionné par le rapport de la Société financière des Caoutchoucs qui a été présenté à l'assemblée annuelle des actionnaires tenue à .\uvers le 15 juin. Le dividende de lo fr. distribué par action, qui, lorsqu’il avait été an- noncé, avait donné lieu déjà à des commentaires peu favorables, a été à nouveau l’occasion d’appré- ciations plutôt pessimistes. Certains se sont dit que si dans une année exceptionnelle comme 1910 où la Société a été à même de réaliser des bénéfices considérables, on n'a pu faire qu'une aussi maigre distribution, l’avenir immédiat même se présente par suite d’une façon peu encourageante, et l’on peut craindre pour l’e.xercice 1911 un dividende inférieur encore. Ces craintes seraient peut-être justifiées si le dividende de 15 fr. absorbait tous les bénéfices de 1910. Il n’en est rien. Au contraire cette répar- tition ne nécessite que le tiers environ des profits nets. Le Conseil a eu précisément pour but, en faisant une si faible distribution, que les divi- dendes justifiés par les bénéfices des exercices ultérieurs s’en écartent le moins possible. C'C't une politique sage et prudente qui vise à la stabi- lisation des cpurs. 11 n’en est pas moins vrai que tout le monde, môme à Londres, a été mal impressionné et l’en- semble de la cote d’un mois à l’autre accuse à nou- veau des pertes fractionnaires. La tenue irrégulière de la matière première s’est d’ailleurs prêtée à cette lourdeur. L’annonce d’un projet de loi préparé par le Couvernement Fédéral du Brésil, n’a eu aucune [influence sur le prix du caoutchouc dont toutes les sortes s’inscrivent en légère moins- value; le HardPara revient àL l'/jlalb. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS !• Bourse de Londres. Cours Ou Cours du Cours du Cours du 15 mai 15 juin 15 mai 15 juin Anglo-Malay 19/3 18/- Linggi Plunt. Ord 41/6 Bandar Sumatra ®/, prime ‘,ù prime London Asiatic . . M/6 10 '3 Bukit Rajah 12'/.. 11 7. Pataling O ’/ 2 V.o Cicely Ord 9 1 ’V.O Rubber P. Inv. Trust Vo Pi’imi: Consolidated Malay 18/9 17/9 — Option Cert. . . . . 11/16 9/16 Damansara 5 V* 5 Vo Sagga . . M •/, 11 Eastern International Sliares . . . Vio pr. prime Selangor 2 •/, 2 Vo — — Options. . . Vi 5/lG Shelford . • • 2 'V,. 2 Vo Golden Hope 4 4 Straits (Bertram) . . 6/3 6/- rlighlands and Low ■i ‘/o 4 'U Sumatra Consolidat' d . . . . . 1 v* r r. 1 */j prime Inch Kenneth 10 V- 10 'U Sumatra Para . . 9/- 9/6 Kamuning (Perak) 3/6 pr. prime Tanjong Malim pr. Képitigalla 13/ /l« United Serdang 4 Vo 4 V'o Kepong oVi 6 United Sumatra . . 7/- 4/6 Kuala Lumpur 6 'U 6 Vo Vallamhrosa . . 31/6 29/6 Lanadron 4 • 4 2** Bourse de Paris. Cours du Cours du Cjurs du Cours du 15 mai 15 juin 15 mai 15 juin Société financière des Caoutchoucs. 319 50 293 » Tapanoëlie . . 230 » 215 .. Sumatra 203 .. 194 O Eastern Trust 70 .. 58 » 3® "Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. 880 .. 885 » C'® de Mossamédès — de la Guadeloupe. . . . 300 .. 389 .. Est Asiatic Danois . . — de rindo-Chine 1550 .. 1605 .. Mozambique Companhia da Zambezia Paris, le 20 juin 1911. 19 75 20 .. 16 50 16 50 960 .1 1001 » 30 50 30 50 H. Jaumon. 90 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» U20 — Juin 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferrand Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse lélégraphiq : Pneumiclin-Paris. lE UICHELIN & C = mmMmemT-wEWMmB = PNEUMATIQUES pour Voitures, Voiiorelles, Molocyeles, Cycles PNEUS MICHELIN JUMELES Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. IIAKBIJRO a Elbe (Allfaiag\r) Superphosphates ■ ■ Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs. QUALITÉ SUPÉRIEURE DE^S ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL l*our l’iiitroduclîon des Plantes exotiques, Éeonoiniques et d’Ornement miiiMüi 4, Impasse Girardon, PARIS PL.A\'TES A CAOUTCHOUC : Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Maniliot Claziovii, Funtumia 1 Kickxia'elastica), Ficus elastica, Landolphia Klainei et Heudelotii. AOU\'E.\UTÉS ; Maniçoba de Jéquié (M. D.) ; Maniçoba de Piauhy (M. P.) ; Maniçoba de San- Francisco (M. HL PU.AATE8 TEXTILES ; Fourcroya gigantea, Agave Sisalana, Ramie, Musa textilis (Abaca), Cotons divers, etc. Cacaoyers, Caféiers, Thés, Muscadiers, Cannes à Sucre N" 1-20 — J LTN 1911 JOUHN^L* D’AGHIGÜLTÜHE TROPICALE ei MACHINES COLONIALES A. SILLIOUD lagéniem-Constructsuri 46, Rue Albouy, PARIS à'Or : ExJ>os}Uon Univerulle Paris içoo et Exfqsition d'HanqX fço^ NIACHINES A CAFÉ deiHPnt4t>|es, 4 br(0 120 — Juin 1911 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE 2197. Murat (A.) el Leconte (F.): Annuaire des Sociétés de plantations de caoutchouc. — 1 vol. 14X -2 de 634 p. 3 cartes, chez Leconte et Klolz, 113, rue Réaumur, Paris, avril 1911. Prix : 6 fr. [C’est, croyons-nous, le premier annuaire français qui se soit donné pour tâche de nous renseigner sur les nombreuses sociétés de caoutchouc qui se sont formées. Ce livre se divise en quatre parties : la première (73 p.) donne un aperçu succinct de l’industrie du caoutchouc (cueillette, culture, pré- paration, commerce, vulcanisation, régénération, synthèse, etc.) ; la seconde (72 p.) fournit des indications quelque peu détaillées sur la situation de vingt-quatre des principales sociétés de plan- tation de caoutchouc; la troisième (460 p.) donne des renseignements plus succincts (capital, consti- tution, conseil d’administration, propriétés, plan- tations, productions, prévisions, etc...) sur 453 so- ciétés et se termine par un tableau récapitulant les dernières récoltes de ces sociétés ; la quatrième partie (12 p.) est un index géographique. Annuaire d’un format commode, où les recherches sont faciles (classement par ordre alphabétique). Pour terminer, quelques renseignements pratiques et 3 cartes de l’Ext. 0. Intéresse tous les techniciens et ceux qui s’occupent du marché des valeurs de caoutchouc. — V. G.] 2198. Manetti [Doit. Oberto) : Istruzioni per la rac- colla d’informazioni e di prodotti agrari nei presi extra.europei.— ln-8°,36 p. Publication de l’« Istituto Agricole Coloniale Italiano », Florence, 1910. [Ex- posé des précautions à prendre pour que les échantillons récoltés au cours de voyages d’explo- rations puissent être ensuite utilisés scientifique- ment. M. le professeur Bois a publié autrefois un opuscule sur ce sujet, en se bornant aux végétaux. Le travail du Dott. Manetti envisage également les produits animaux, traite de la prise d’échantillons minéralogiques, des photographies, et donne des notions précises sur les observations météorologi- ques. Il constitue à ce titre un ensemble complet des plus intéressants.] 2199. Hamel Smith (Harold) : Aigrettes and Birdskins. The Truth about their Collection and Export. — In-4® carré, 138 pp. Londres, 1010. John Baie, Sons and Danielsonn, édit. [Notre ami a écrit ce petit livre pour faire justice de certaines assertions relatives à la cruauté qui préside à la chasse aux oiseaux pour s’en procurer les plumes ou les dépouilles, et aussi à la disparition rapide de certaines espèces. L’auteur s’appuie à la fois sur des chiffres statistiques de sport et de com- merce pour prouver d’une façon péremptoire que le commerce des plumes et dépouilles entraîne la destruction d’uu nombre beaucoup moins grand d’oiseaux que la chasse à tir considérée comme passe-temps. Le commerça lui-même est un régu- lateur qui, la mode aidant, prévient l’extermina- tion complète des espèces. Le ton agréable et parfois humoristique de l’ouvrage en rend la lec- ture facile et agréable. — F. M.j 2200. Dif(loth(l\) : Le sol et les labours. — lu-O®, 340 )). (Encyclopédie agricole), Paris, 1900, J. -B. Baillière et fils. [M. Diffloth a tenté d’éludier en un livre concis et clair, susceptible d’être compris par tous, malgré l’apparente complication des questions étudiées, les phénomènes si complexes de la végétation, de la fertilité des sols,, et de vul- gariser les découvertes scientifiques dont les appli- cations peuvent jouer un rôle si considérable dans le perfectionnement des méthodes culturales. Le volume sur le Sol et les Labours expose toutes les questions intéressant le sol : origine, constitution, analyse, préparation et travail. Sous le titre général d’Agrologie, les règles et les prin- cipes généraux qui permettent d’établir les rap- ports qui existent entre la nature d’un sol et les produits qu’on en peut tirer ont été rassemblés et commentés. Le sol a été considéré, tout d’abord, dans sa formation et dans son triple rôle de rap- poi't, de réserve alimentaire et de milieu : ainsi ont pu être étudiées les découvertes récentes rela- tives à la nutrition des végétaux, le rôle des bac- téries, des nodosités et des légumineuses. L’exa- men du rôle exercé par le sous-sol sur la production des terres précède l’étude des propriétés physiques et chimiques des sols. Les divers procédés permettant de se rendre compte de la productivité des terres et de leur valeur foncière font l’objet des chapitres suivants : Analyse physique. Analyse mécanique, .Analyse géologique. Analyse chimique. Analyses diverses du sol. L’étude des rapports de la plante avec le sol comprend la discussion des causes déterminantes de la fertilité, delà stérilité des terres et l’énumé- ration des sols convenant aux principales plantes. Ayant déterminé la valeur foncière des terres et les principales cultures qui pouvaient s’y établir, M. Diffloth décrit les procédés susceptibles de développer leur productivité. Les défrichements, l’amélioration des sols pré- cèdent l’examen des procédés de travail et d’ameu- blissement des terres, labours, quasi-labours, her- sages, roulages, etc., et les méthodes d’épandage du fumier de ferme, des engrais chimiques et des amendements.] 2201. Vageler (D'’ P.) : Uber die Düngungsfrage in dem Deutschen Kolonien. — In-S®, 37 p., Berlin, 1910. [Y a-t-il aux colonies une demande réelle pour les engrais’? L’auteur n’hésite pas à répondre par l’affirmative, et parmi les plantes qui en réclament plus spécialement il range le coton, le sisal, le caoutchouc, le café, le cacao, le tabac, le riz, le mais et les palmiers. A l’appui de son dire, il donne des analyses dans lesquelles la proportion de potasse, de chaux et de phosphore des diverses parties de la plante est suffisamment importante pour justifier le retour au sol des élé- ments emportés par la récolte. Suivant les plantes, c’est l’un ou l’autre élément qui domine, par exem- ple la potasse pour le maïs et le tabac. Les sources de ces divers engrais sont ensuite examinées et l’auteur donne en terminant les prix moyens des divers engrais, pris en Allemagne, avec leur teneur- respective en éléments fertilisants.] Voir la suite page 95 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 120 — Juin 1911 PUBLICATIONS DU DÉPt D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Afïi’icilltiii'al ,\«‘ws », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « Wes»! Iiitlia Itiilloliii », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. ISrocliiires, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'Aiiiculturc. la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; iô à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Imperia! Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. "W. I. ou à MM. II’hi. Daxi'son and Sons, libraires, agents du « Journal d' Aijricullure Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publicalions respectivemeiil mensuelle el an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l'Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison-, etc. SOÜSCHIP2ION ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BâDKH&BDT, ÂveDida 5 de Mayo 3, MEXICO D.f. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS Curateur des Jardins Botaniques Royaux I»EIÏAI>EMVA, Ceylan Un superbe volume in-S” de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse do col ouvrage dans le Bulletin bibliogra phique du J. d’A. T., n" 112. Prix ; IO/(> (13 fr., port eu plus).. Les commandes sont reçues au Journal d'Ayricul- ture Tropicale. ’AmiE PRITIQIIE DES rosoÉ^s teo, Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages Comprenant : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientitiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel fr. [France et Etranger). L. CHALLAMFL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris lia ÜICUE IWaRlTIlVIE FRANÇAISE Société reconnue d'Ulilité Publique Etudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spéci.men et Notice franco sur dema.nde 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- THE AGRIGÜLTURAL BULLETIN of the Straits SettleiiieDts and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, el sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Scltlements et Federated Malay States $o.00 — .Autres pays de la Péninsule malaise §5.50 — Inde et Gcylan Rs.9-!t-0 — Europe. .' jCü-UIO Le numéro, seul 50 cts. or I s. 2 d. L’anuéo complète $ 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Direotor’of Botanic Gardons. — SINGAPORE •ï* A poil Y • ^ f ll h*! * * * * * * “ THE CUBA REVIEW ” est le * V * * compte rendu mensuel des affaires poli- tiques.gouvcrnemen taies, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. * * * * C’est un recueil de toutcequis’écritetseditjurCuba. “THE CUBA REVIEW "contient chaque * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributious originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des caries géographiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * * * * Abonnements ; Un an, $ I, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * 4> LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE (le Teeiiuoloyie, douiiuercc et Ëeouomie plitiijiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 26 fr. Autres Pays 28 fr. 0)1 s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOOS LES envois D’ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A L’ORDRE DE H. EH. LÉGIER Suite de la page 93 N» 1 20 — Juin 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2202. Le Kalanga. — In-6“, bO p. Publié par l’Institut Solvay. Bruxelles, 1910. [Le Kataiiga forme dans le Congo Beige une région particulière ù la fois par son régime spécial et par son climat. On sait que la Compagnie du Kalanga avait reçu du Gouvernement Belge des avantages spéciaux, principalement sous la forme d’une concession immense, qu’elle ne put d’ailleurs jamais exploiter aux termes de son traité. Une bonne partie de cette brochure est consacrée à l’examen de celle situation particulière. Le reste est surtout employé à l’examen de la conduite à tenir vis-à-vis des indigènes, et l’exemple de la Rhodésie Anglaise est donné longuement. De l’agriculture, il n'est ques- tion qu’au point de vue des méthodes générales à adopter, sans qu’on parle plus spécialement de ce qu’il serait possible d’y faire. 11 semble du reste que ce soit là un pays d’élevage plutôt qu’un pays agricole proprement dit; le climat se rap- proche sensiblement de celui de certains pays tempérés, en raison de l’altitude assez grande du Katanga. L’Institut de Sociologie est, dans celte brochure, resté entièrement dans ses fonctions, et il ne faut pas voir là un guide pouvant donner des indications suffisantes à ceux qui voudraient se diriger vers ce pays; elle s’adresse plutôt aux dirigeants, dont le rôle est assez nettement déli- mité.] 2203. Kellerman {Kai-l. F.) : Melhods of legume inoculation. — In-8°2p. Publié comme Cire. n“ 63 du Bur. of Plant Industry. Washington, 1910. [Cette note, bien que très brève, donne des indica- tions très intéressantes sur les procédés de fixa- tion de l’azote par voie d’inoculation des bac- téries nilrifères. Elle rappelle le principe admis actuellement, que chaque espèce de légumineuses est inoculée avec plus de succès en employant les bactéries provenant de cette espèce, qu’avec d’autres bactéries. M. Kellerman indique qu’une des méthodes consiste à répandre, au taux de 200 à 300 Ib. à l’acre, sur le terrain à fertiliser, de la terre d’un terrain où a été cultivée la même plante, et où l’on constate des nodules en abondance sur les racines. Un labour énergique doit être effectué pour assurer le mélange, cela par un temps cou- vert, le soleil étant nuisible aux bactéries. On peut employer également les cultures de bactéries pures. Les graines à ensemencer sont humectées d’eau dans laquelle a été répandue la culture pure, elles doivent être semées dès qu’elles sont suffi- samment sèches. Le Bureau of Plant Industry poursuit ses recherches sur celle question, mais dès maintenant distribue des cultures purès de bactéries; il serait du plus haut intérêt de pos- séder des résultats plus complets. M. Kellerman indique simplement qu’il est inutile d’appliquer celte méthode aux plantes autres qu’aux légumi- neuses. On ne peut agir à leur égard qu’en culti- vant l’année précédente des légumineuses ferti- lisées et enfouies comme engrais vert. La culture simplement intercalaire de légumineuses ne donne pas de grands résultats. — E. B. ' 95 2204. hericJtt übev das crsle Studienjahr, llanbur- gischea Kolonial Institut. — In-S», 88 p. Hambourg, 1909. [L’Institut Colonial de Hambourg, fondé en 1908, rend compte dans celte brochure, à la fois du but et de l'organisation de Plnslilut Colo- nial, et des résultats obtenus au cours de la pre- mière année d’études. Ce sont le U'' Stuhlmann et le Prof. Thilenius qui sont placés à la tête de cet organisme, où ils rendront, sans aucun doute, les plus grands services à la cause coloniale allemande. Le programme de l’Institut est fort bien compris, et le nombre d’heures consacré à chacune des matières enseignées paraît fort judicie-usement afi'ecté. D’autre part, les exposés des principaux cours, résumés en quelques lignes (environ une demi-page par cours), montrent l’esprit dans lequel l’enseignement est donné, ce qui, joint à la valeur du personnel enseignant, justifie le nombre élevé de personnes qui, dès la première année, ont fréquenté ces cours. Il est tout à l’honneur des Hambourgeois, naturellement les plus nom- breux au cours, que ce soient des commerçants et des employés qui aient consliiué la majorité des auditeurs; nous reconnaissons là l’esprit à la fois pratique et réfléchi de nos voisins, cyii ont vu tout de suite quel parti ils peuvent tirer pour leurs aflaires des moyens scientifiques d’études mis à leur disposition. Hambourg présente d'ailleurs pour les colonies allemandes l'ensemble des qua- lités qui en font un véritable centre colonial, ana- logue à ce que peuvent être chez nous le Havre, Marseille ou Bordeaux.] 2205. Brown (L. C.) : Coconut cultivation in the Federated Malay States. — In-8“, 10 p.. Bulle- tin n“ 11 du Département de l’Agriculture [Exposé sommaire de la culture du cocotier dans les Etals Malais, dans lequel nous trouvons quelques chiffres intéressants. D’abord l’écartement des pieds, dont il y a 120 à l’hectare, contre 100, chifi're plus souvent admis. Puis un rendement de 260 kg. de coprah par 1 .000 noix, alors que bien des pays admettent environ 130 kg. seulement pour le même chiffre de noix ; nous devons dire que ce n’est pas la première fois que nous rencontrons un chilTre approchant de 230 kg. de coprah par l.DOÜ noix. Le rendement des arbres aux diverses périodes de leur existence confirme les chiffres admis ailleurs. Pour la plantation, l’auteur recommande île planter, en arrière delà clôture en fil de fer, des arbres à bétel, placés à 2 ou 3 pieds d’écarte- ment, qui, au bout de 2 ou 3 ans, forment de solides poteaux qu’il n’y a plus qu’à relier par des bambous ou des ronces artificielles pour obtenir une plantation bien close, et surtout une clôture ne demandant pas d’entretien. Le mode de séchage préconisé, au moins pour les petites plan- tations, ne peut donner que du coprah enfumé, et l’auteur n’insiste pas assez, à notre avis, sur l’intérêt qu'il y a à produire du coprah qui, s'il n’est pas séché au soleil, ait au moins les ap[)a- rences de ce dernier. — F. M.| Jt 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — Juin 1911 Laminoir laveur pour caoutchouc hrut commandé à la main et par courroie. Presse hydraulique pour blocs de caoutchouc brut. MOULINS A CANNE A SUCRE Concasseiiis (Crushers), Transporleiirs pour canne el liagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises IVOrVELLE CORONA” = Système Bœken, pour plantes textiles. Concasseurs, Moulins à cylindres, Bi*oyeiirs à boulets, ^loiilins Exeelsior FRIED. KRUPP Â.-G. = GRUSONWERK = Il Ali^DEBURO-BUCKAU (Allemagne) ( à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. I ^ MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqtC elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Lniver- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour V exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de t'enseignements qui lui sont adressées. &RÂIHES ASIUCOLES ET IHDDSTRIELIEE Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux .ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques / Cacaoyers (variétés de choix), ) Caféiers (espèces diverses), 1 Coca, Kola, Tabacs divers, ( Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Castilloa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. ( Cannellier de Ceylan, Gingem- Plantpc à 1 hre des Antilles, Giroflier, . . < Muscadier, Poivrier, Vanilles epices I Mexique et de Bourbon \ (boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de iQ(\ü\é{Ma7iihol dickotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFrancisco( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’A. T, C A.0UTCH0ÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDÉ Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES_ X^£t nVÆsiisoxx xx’a. de STxocn.r*sa.le iri de , En écrivant, mentionne: le d Journal d' Agriculture Tropicale» Pïris. — L Mxkkthbux, imprimeur, 1, rue Cassette. 11* Année iN® 121 '* 3l Juillet 19H JOURNAL D'AGRIGDLTURB TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH P«i*als«ï«iit fk la fin de cliaciue mois S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao> Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums. Fruits tropicaux, Indigo, Manioc, R.amie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, ete. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION :• O. LiABROY, Rédacteur principal ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — Ë. BATLLAUD Rédaction et Administration : 164,. rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS : U-N an, îiO fra.ncs. — Rbcommanué, 2îî francs. — Prix du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OU I G I \ A U X. Sommaire. , du |S[° 121 ÉTUDES ET DOSSIERS. — L Atte ou Pom- me-Canelleà Maurice (Anona Squamosa), parM. P. de SoRNAY, 193. — l.afarinede bananes, par.M. E. P.ail- laud, 19.5. — Caoutchouc artificiel et caoutchouc naturel, par M. V. Catla, 198. — L'importation des bois d’œuvre tropicaux, par M. F. Main, 203. — Cul- ture de la Coca a Java, par M. E. de Kri ijff, 208. PARTIE COMMERCIALE. — Chronbpies mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C’® (Caoutchouc), 210. — E. et J. Foss.\t (Coton), 210. — A. Allkad.me (Café), 211 ; (Cacao), 212. — Touton, Crocs et C'® (Vanille), 2t3. — Vaquin et ScHWKiTZER (Fibres de corderie et de brosserie), 213. — Rocca,T\ssy et de Roc.x (Matières .grasses coloniales), 21-1. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des colonies françaises), 215. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 215). — ^ ■ Taylor .and C« (Mercuriale africaine de Liverpool), 21':. — .I.-H. Grein (Produits d'Extréme-Orient;, 217. ACTUALITÉS. — Le caoutchouc de plantation en Cochinchine, par V’. C. 209. — Nécrologie : D® 1’. Olssoii-SelTer, 218. — L’alcool de Henequen, par M. .b'. d'IIerelle, 219. — Ramification du tronc des palmiers, par JI. S. Bei.toni, 219. — De l'utilité des brise-vents dans les plantations, par O. L., 221. — CoiLstruction d'un silo en clayonnages, avec gravures, par F. M.. 221 — La production et la consommation du cacao en 1910, 223. — Les hybrides de Taurins et de /.ébus,22i. — La pureté des margarines végétales, par C. 15., 224. — Conférence de génétique. 224. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 23 analyses bibliographiques, 97, 99, 109 et 111. — Chronique financière, par M. H. Jàcmon (pa- ges bleues , 103. Le Journal d’Agriculturk Tropicale D'autonse la^reproduclioD de ses articles qu'à^a condilian eipiesse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçu s[: A Paris, à l'Administratioa du Journal (loi, rue Jeanne d'.Arc prolongée), et tiques générales au 30 juin 1911, com- parées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1911 1910 Sortes du l’ara. Stocks à I.iver- pool (1) — à New- York. 2.292 2.540 321 107 — au Para . . . 1 . 760 500 En route pour l'Eu- rope 610 780 — New-York. . 290 250 En route d'Europe à New-York . . Stocks sur le Con- tinent 105 40 .Stocks tenu par svndicat .... 2.760 » 8.138 4.217 Arrivages àLiver- pool 1.328 1.088 — à New-York. 1.680 'il5 Livraisons à Li ver- pool — à New-York. 1.664 376 Arrivages au Para. 1.720 1.250 1911 1910 Arrivages depuis le 1'' juillet. . . 31.500 39.190 Expédit. du Para en Europe . . . 1.320 1.260 — à New-York. 920 510 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 675 372 — à Londres. . 1.726 1.459 — à New-York. 268 254 2.069 £085 Arrivages à Liver- pool 345 400 — à Londres. . 861 737 — à New-York. 1.180 897 Livraison à Liver- pool 334 448 — à Londres. . 841 514 — à New-York. 1.359 1.000 Stocks de t. sortes. 10.807 6.302 (1) Non compris un stock non déclaré estimé à 2000 tonnes. Sortes d'Afrique et d'Asie. — Se sont tenues aussi fermement que le mois précédent. Le Massai prima reste demandé aux environs de 10 fr. 25. Le Rio Nunez 10 fr. 75 à 11 fr. Les Lahou Niggers 8 fr. à 9 fr. 25. 11 s’est fait des affaires importantes en Gambie prima entre 7 fr. 15 et 7 fr. 25; le moyen valant 1 fr. de moins et l'inférieur environ 5 fr. On demande aujourd’hui 8 fr. pour le Madagascar rosé et 5 fr. 50 pour le racineux. Le Tonkin rouge a varié suivant les qualités de 5 fr. pour le poisseux à 9 fr. pour le prima. Le Tonkin noir s’est traité dans les environs de 7 fr. pour les Boudins et de 9 fr. 25 à 9 fr. 50 pour les Lanières. Anvers. — Le vendredi 28 juillet, 439 t. seront mises en vente, dont 412 sortes congolaises et 27 de sortes de Malaisie et d’Indes Néerlandaises. Havre. — Le 19 juillet a eu lieu une vente de 62 1. de caoutchouc Congo, qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 0 fr. 50; les belles sortes du Haut-Congo se payant 11 fr. 20 à 11 fr. 50 et les Gongo-Sangha 11 fr. environ. Plantations. — Le marché des plantations a été extrêmement ferme; les cours se tenant facilement au-dessus des prix pratiqués pour le Para. Les différentes sortes ferment aux prix suivants ; Crêpes tumées 15 » — Unes pâles 15 25 — pâles 15 10 — brunes claires 14 » — brunes foncées 13 50 — noires H » Feuilles et biscuits .... 15 » En clôture, on traite à livrer les crêpes pâles, feuilles et biscuits sur août-septembre à 15 fr., octobre-décembre 13 fr. 75, premiers mois 1912 12 fr. 75. Hecht frères et C’®. 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 19 juillet 1911. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Depuis ces quelques dernières campagnes coton- nières, la base des cours de notre article s’était trouvée modifiée par suite du peu d’abondance de la production, principalement aux États Unis, et le monde du colon semblait devoir accepter les prix nouveaux auxquels commerçants et industriels N“ 121 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 paraissaient s’habituer, non sans récrimination, mais par obligation. Voici que la saison américaine 1911-1912 paraît devoir modifier les vues et dispositions adoptées ces derniers temps, et cela simplement parce qu’après avoir subi des perturbations de toutes sortes durant les années antéiieures, la tempéra- ture, cetie saison, est redevenue normale, et que de ce fait la production cotonnière semble devoir être généralement abondante. Nos amis du Texas, du Mississipi, de la Louisiane, de la Géorgie et de l’Alabama sont unanimes à reconnaître que le développement de la récolte en terre est normal. Il est évidemment trop tôt pour évaluer l’impor- tance de la future récolte; cependant si durant les mois de juillet et août la température est ration- nelle, il est fort possible que les États-Unis pro- duisent une récolte record, et que, par la suite, les cours du coton reviennent à un niveau de prix moins élevé que celui qui régnait encore il y a quelques semaines, et qui, fréquemment, a engen- dré la contraction des transactions par suite de son niveau prohibitif. L’industrie cotonnière a été mise à de rudes épreuves depuis deux années, et les rapports dignes de foi assurent que du côté de la consom- mation les plaintes sont abondantes et justifiées. Beaucoup de contrats passés entre filateurs et tisserands ont dû être résiliés ces derniers temps ou reportés à une date plus éloignée, le consom- mateur, vu l'accumulation des stocks à des prix trop élevés, ne trouvant que fort difficilement le débouché de son produit. Il nous est reporté que beaucoup de filatures ont dû momentanément fermer, la marchandise brute servant à les alimenler étant par trop élevée comme prix, en comparaison des cours oflerls par leurs acheteurs habituels de filés, qui eux étaient surchargés de stocks à des prix trop hauts pour intéresser les consommateurs, et ne pouvaient plus absorber d’autres quantités que celles déjà en magasin et invendables, sans de larges concessions dans les prix. En général l’opinion est que si par bonheur la future récolte permet de reformer les stocks mon- diaux sans trop de difficultés, la place seia aban- donnée pour quelque temps aux affaires légitimes, puisque la spéculation américaine ne pourrait être assez puissante, vu les quantités produites, pour fausser la marche normale des opérations. Les rapports concernant la récolte égyptienne restent favorables à une production normale, et ceux qui nous parviennent de l’Inde relatent un certain manque d’humidité, sans cependant que les craintes soient apparentes au sujet de la récolte à venir. Ci-après quelques chiffres indiquant « l’en vue» de la récolte américaine au 14 juillet 1911, depuis le D’’ septembre, en balles de 220 kg en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1910/1911 1909 1910 1908/1909 190T/1908 11.499.000 10.196.000 13.422 000 11.262.000 L’approvisionnement visible du monde entier au 14 juillet 1911, en balles de 50 à .300 kg., selon provenance, était de ; 1911 1910 1909 1908 1.520.000 1.444.000 2.376.000 1.773.000 Cours du coton disponible par sortes en francs, le 17 juillet, les 30 kg. entrepôt. Upland ^Middling). . . 91 Sea Island (Fine). . . 150 Sea Island(E.xtra-Fino) 220 Haïti (Fair) 86 Savanilla (Fair). ... 80 Céara (Fair) ...... 95 Pérou dur (Good Fair). 1 10 Bioacli (Fine) 85 » Bengale (Fine) . . . Nominal Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 115 Egyp. blanclGood Fair). 125 » Afrique Occid.(Fair) . 93 » Saigon (Fgrené). . Nominal Autres sortes, demande. cotations et renseignements sur E. et J. Foss.vt. Le Havre, le 17 juillet 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.t. 7'. ». Par .M. Axthime Alleaume. La campagne 1910/1911 s’étant terminée avec le mois de juin, nous savons maintenant que les entrées de l’année au Havre ont été de seulement 1.169.803 sacs contre 1.828.032 en 1909-1910. les sorties de 1.608.794 sacs contre 1.742.239 en 1909- 1910. Dans le même laps de temps, les prix ont monté de plus de iO fr., puisque nous voyons actuelle- ment le Santos Good de 77 à 78 au lieu de 50 à 51 ; le Rio Good de 74 à 75 au lieu de 47 à 49; les Haïti, Saint-Marc et Gonaïnes 77 à 80 au lieu de 55 à 61. Pour commencer la campagne 1911-1912, nous avons reçu depuis trois semaines : 76.351 sacsconlre37.648 en 1910 et 47.027 en 1909, ce qui a permis à la consommation de pourvoir plus facilement à ses achats; et, par suite, les sor- ties ont été de 89.482 £ contre 82.437 £ l’année dernière, et 126.256 £ en 1909. Il est donc évident que la consommation n’altend que l’occasion de se réapprovisionner et que tant que les renforts survenant ne seront pas plus important^, les prix actuels ne subiront pas une notable dépréciation. Cela paraît d’autant plus probable que les maisons brésiliennes paraissent la plupart résolues à main- tenir les prix en modérant leurs offres, et que cela sera facilité par la récolte actuelle, presque petite. 11 y a lieu, du reste, de considérer que tous les autres marchés ne sont pas pourvus aussi large- 212 JOUR.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 121 — Juillet 1911 ment que le noire qui se trouve par suite ap- pelé à les alimenter dans une certaine propor- tion, ce qui a d’ailleurs en partie déjà commencé. En effet, pendant les deux premières semaines, les transactions ont été des plus actives, principa- lement en Haïti, Centre-Amérique divers, etc. Quant au terme Santos, il a vu diminuer les reports, sur l'éloigné, et nous le trouvons aujour- d’hui à 10 fr. Le mois dernier. Courant jusqu'à novembre. . 68 50 contre 6~i 15 à 67 50 Décembre . . 68 2'5 — 67 25 Janvier, février. . . . ... 68 » — 64 'îo à 64 50 Mars, jusqu'à juin. . . — 64 50 Terme et disponible marché modérément actif. Le stock en entrepôt du Havre était au 1 o juillet : 1911 1910 1909 Santos et autr. Brésil, sacs. 1.9Q5.2-20 2.319.649 2.328.122 Haïti 211.962 200.765 130.231 Antilles et Centre-Américf. 251.857 285.635 240.551 Java 17.805 12.300 10.522 Malabar 65.278 59 916 43.958 Divers 26 426 24 625 22.450 Totaux 2.498.548 2.902 890 2.775.834 En débarquement .... 14.G0U 14.800 7.300 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes Juin 1911 21 juillet 1911 Santos lavés 80 » à 87 81 »à 88 » — supérieurs et extra . . . 76 »à 79 78 » à 81 » — good 75 » à 76 77 ..à 78 .. — ordinaires 69 » à 71 » 71 »à 76 .. — triages Rio lavés .... Manquent 80 » à 87 Manquent 81 » à 88 « — supérieurs et extra .... *73 à 78 75 » à 80 » — good 72 »à 73 74 *> à 75 » — ordinaires et triages. . . Baliia 69 ..à 71 70 » à 77 Manquent 72 ..à 79 .. Haïti gragés et triés. . . 79 »à 89 82 ..à 92 .. — Saint-Marc et Gonaïves. 75 >■ à 78 „ 77 .. à SO » — Port-au-Prince et autres. 72 .à 77 74 à 79 » Jamaïque eragés . 82 »à 87 « 85 »à 90 .. — non pra"(^s 75 » à 79 78 »à 82 » Mexique et Centre-Aniér.fjrag^s « » à » » fl » à » « — — non gragés » » à >' » » à J* » P. Uabello et La Guayra gragés. 81 ..à 89 » 84 » à 91 .. — — non gragés. 77 » à 81 » 79 » à 82 » Maracaïbo. Guavaqnil 76 » à 84 78 » à 86 » Porto-Rico. choix 97 »àl05 „ 98 »àl06 .. — courant .... 93 »à 96 Moka 87 »àlI5 87 à 1 15 » Malabar, Mysore, Salem .... 85 » à 96 „ 85 ..à 96 » Java. . . . 96 »àl25 „ 96 »àl25 .. Bali, Singapore . 87 »à 97 87 »à 97 .. Guadeloupe bonirieur 133 » à 136 133 ..à 136 .. — habitant 127 » à 130 127 »àl30 .. Réunion. . . . 137 »àl42 137 »àl42 » N‘''-Calédonie et autres colonies 113 »àl23 115 » à 123 » , , A. Alleaume. Le Havre, le 22 juillet 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.nthime Alleaume. La position de l’article reste actuellement, sans aucun changement, ce qu’elle était il y a un mois. 11 en est résulté, malgré les interruptions causées par la fête nationale et diverses fêtes locales, un bien meilleur courant d’affaires et un sensible raffermissement dans les prix. Diverses prove- nances, telles que la République Dominicaine, Haïti, Vénézuéla courant et Para, ont été plus particulièrement recherchées; les autres prove- nances moins offertes ou trop chères ont été moins favorisées. Les statistiques, tant locales que générales, de la douane, constatent une légère réduction des arrivages, alors qu’il est bien démontré aujour- d’hui que la consommation est toujours et partout en augmentation. La prudence la plus élémentaire commande donc plus que jamais de rester large- ment pourvu, alors surtout qu’il est bien connu de tous que plusieurs des principaux pays pro- ducteurs sont d’accord et entendus pour enrayer l’avilissement des prix du cacao dans le cas d’une augmentation éventuelle de la production. Mouvement des Docks-Entrepôts du au 15 juillet. ENTREES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs 148 1.128 5.606 Trinidad 1.766 4.101 4.311 Côte-Ferme, Venezuela. . . 4.760 5 200 5.084 Bahia 2.400 4.050 1 Haïti et Dominicaine .... 3.289 2.870 4.650 Martinique et Guadeloupe . 143 244 189 Guayaquil et divers .... 2.112 2.494 444 Totaux. . . . 14.618 20.087 20.285 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 366 740 1.092 Trinidad 1.835 1.169 2.156 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.469 4.444 3.573 Bahia 1.542 990 1.024 Haïti et Dominicaine 1.066 1.370 2.334 Martinique et Guadeloupe . . 173 171 290 Guayaquil et divers 3.788 4.803 1.305 Totaux 12.239 13.687 11.771 STOCK EN ENTREPOT AU 1 5 JUILLET 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 18.991 21.484 18.422 Trinidad 50.404 52.861 37.577 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 41.847 53.484 40.236 Bahia 33.934 23.953 12.746 Haïti et Dominicaine 23.096 32.243 31.783 -Martinique et Guadeloupe . . 4.566 5 522 2.152 Guayaquil et divers 116.134 69.390 54.220 Totaux 288.972 258.937 197.136 .Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 juillet, en ÿaes. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 262.809 263.180 217.575 209.073 205.178 156.695 Cours des diverses sortes au 15 juillet. 1911 1910 1909 Para, Maragnan . 67 » à 70 n 65 ) à 70 » 66 » à 69 Trinidad 69 » à 72 » 67 » à 69 » 67 a à 70 a Côte- Ferme, Vene- zuela 67 » à 160 » 64 > à 140 » 68 a à 140 » Bahia 60 » à 65 » 60 » à 65 a 65 a à 70 a Haïti 51 » à 64 „ 49 .. à 60 a 51 a à 62 - Martinique et Gua- deloiipe .... 87 » à 90 .. 85 . à 88 a 85 a à 89 . Guayaquil .... 70 » à 80 » 73 » à 83 a 70 a à 80 a P. Plata, Sanchez, Samana .... 60 » à 64 » 56 a à 60 a 58 a à 62 » N« 1-21 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 juin. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsommatioD et exportation anSlmailîtl 1911 30.300.000 25.029.100 28.963.500 1910. . . . kg. 26.554.100 24.329.800 25.655.300 1909 24.329.800 23.686.700 19.287.100 1908 29.067.900 21.071.900 16.170.700 1907 19.911.300 19.121.500 8.094.000 .Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1911. ... kg. 18.614.300 14.80S.200 19.810.600 1910 18.382.000 14.362.000 18.885.300 909 14.992.000 11 014 000 14.145.300 1908 15.002.500 9.019.500 11.629.400 1907 9.623.000 9.606.800 4.363.400 A. Alle.iume. Le Havre, 22 juillet 1911. Le Marché de la Vanille Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Touton, Crous et C'^ Le marché de la vanille a été, pendant le mois de juillet, complètement inactif ; il ne se traite pas d’affaires faute d'importations nouvelles. 11 faudra attendre les mois de Septembre-Octobre pour voir paraître les premiers fruits de la nou- velle récolte, et nous restons d'avis qu’ils obtien- dront les pleins prix élevés qui ont été payés der- nièrement, soit : 42 50 pour la première qualité, suivant lon- gueurs ; 36/42 pour de bonnes deuxièmes ; 35/36 pour des queues. On nous écrit de la Réunion que la petite moi- tié de la récolte est déjà vendue à livrer, et que les derniers lots faisant autour de 18 cm. en moyenne et contenant 50/60 ®/o de première qualité ont été payés sur la base de 35 fr. le kg. Nous ne pensons pas qu’on pourra dépasser ces prix qui nous semblent un grand maximum, et nous sommes plutôt d’avis que le reste de la ré- colte se réalisera à prix un peu plus doux. Madayascar et Comores. — Les nouvelles restent très en faveur d’une forte récolte; même si, après Décembre, les cours devaient baisser un peu sur ceux qu’obtiendront les premiers lots, les prix res- teront encore très rémunérateurs pour les produc- teurs. Vanille Tahiti. — Très ferme, sur la base de 15 fr. le kg. net entrepôt. Vanille Mexique. — On .s'attend toujours à une forte récolte. Tol’tox, Croüs et C‘®. Bordeaux, le 18 juillet 1911. Situation du Marché de Londres. Par àl.M. D.4LTOX .ind Yoüng. La vente périodique du 28 juin portait sur un lot de 104 boîtes et 2 caisses; 76 boîtes et 2 caisses ont été vendues à des prix variant de 10 •/• à 15/ la boîte. Ceylan. — 48 boîtes offertes et vendues. 2' qualité 7 à 7 1/2 pouces. 15/6 la liv. angl. 2' qualité 512à7 — 14 à 14/6 — Rouges et fendues. variables. 12 à 13/6 — Maurice. — 19 boiles offertes et vendues. Brunes 7 1/2 pouces. 15/ la liv. angl. Brunes 5 à 612 — 14/ à 14/6 — Rouges fendues . . variables. 13/6 — Java. — boites et 2 caisses offertes et vendues. Rouges et fendues , variables. 10/ à 13/6 la liv. angl. .Madagascar. — 5 boîtes offertes et vendues un peu faibles. Uu peu faibles. ... 4 à 5 pouces. 15/- à 15/6 la liv. angl. Seychelles. — 28 boites d’importation indirecte vendues. La prochaine vente aura lieu le 26 juillet 1911. D.4lto.\ and 'ïouxg, 38, Fenchurcli Street. Londres, le 28 juin 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par .MM. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Le marché pour les textiles est en général plus ferme, cependant sans changement notable dans les cours. Sisal. — Marché soutenu, les prix pour bonne qualité Mexique ont varié entre 55 fr. à 58 fr. aux lOü kg. pour disponible; pour embarquement l’on cote 57 fr. 50 à 59 fr. aux 100 kg.; quelques petites affaires ont été traitées pour les sortes ordinaires vers les 55 fr. Sisal Afrique. — Marché ferme, les arrivages de cette provenance sont toujours très limités, mais les prix sont restés sans changement et l’on cote 61 fr. à 66 fr. aux 100 kg. pour marques supé- rieures; Rs qualités inférieures varient entre 25 fr. à 28 Ir. aux 100 kg. Sisal Java. — Le marché est très ferme pour les bonnes qualités, la sorte beau blanc a élé payée jusqu’à 70 fr. alors que pour les bonnes sortes les prix ont atteint 59 fr. 75 à 61 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — .Marché soutenu à prix in- changés ; l’on cote ; Pour qualité première 43 » à 45 » — moyenne 35 » à 40 » — .sortes ordinaires ... 31 » à 34 » aux 100 kg. Manille. — .Marché plus ferme, les expéditeurs se montrent très réservés, aussi nous n’avons noté JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 121 — Juillet 1911 211 que de petits arrivages et il s’en est suivi une certaine hausse ; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 10.000 balles mar- quant un total depuis le l"’’ janvier de 718.000 balles contre 740.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 100 » à 110 » Belles marques . 9~ » à 99 » Good current 82 25 à 82 50 Pair curreut 52 25 à 52 50 Superior seconds 51 » à 51 50 Pair seconds i9 » à 49 25 Good brown 48 50 à 48 75 aux 100 kg., c.i.f. Havre pour disponible et pour embarquement. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le stock en cette marchandise disponible en ce moment étant très petit les prix sont tenus fermes mais sans change- ment, car les affaires sont très minimes et l’on cote pour good fair Wellington entre 52 fr. 50 à 53 fr ; pour fair entre 50 et 51 fr. aux 100 kg. c i.f. Havre ou grands ports de l’Europe. Alocs Maurice-Réu'iion. — .Marché ferme, on a enregistré en disponible quelques affaires qui ont obtenu les prix suivants : 63 fr. à 64 fr. 75 aux 100 kg. pour bonne qualité, 57 fr. à 59 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité courante normale, pour disponible ou prompt embarquement. Aloés Manille. — Toujours en bonne demande, marché soutenu ; l’on cote ; Pour N» 1 40 » à 42 » N» 2 57 * à 38 » 3 34 .. à 35 » aux 100 kg. Jute Chine. — Marché calme, pas d'affaires signalées pour embarquement; l’on cote pour qualité Tientsin 49 fr. 75 et pour Hankon 47 fr. 25 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché calme, sans change- ment. Itzle (Tampico). — Marché soutenu, les prix restent sans changement et s’établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 64 50 à 67 » Tula. good average 57 » à 59 » — fair — 53 50 à 55 » Palma bonne sorte 40 » à 43 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — .Marché inchangé à prix soutenus ; les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche 114 fr. 50 à 119 fr. 50; pour bonne qua- lité, 100 fr. à 105 fr. : pour sorte moyenne, 80 fr. à 89 fr. aux 100 kg. Raphia. — Marché calme, les prix restent in- changés, l’on cote : Belle sorte supérieure 78 » à 80 » Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg. ex magasin. Chiendent. — Les arrivages en qualités supé- rieures sont toujours de plus en plus rares, les qualités courantes et ordinaires parviennent tou- jours normalement, le marché est ferme, les dernières affaires ont été traitées sur la base de Mexique, fin à beau fin , 210 » à 235 — demi-fin à supérieur. , , 190 » à 210 — belle sorte courante . . 145 » à 160 — bon ordinaire 125 » à 140 — ordinaire . 105 » à 120 aux 100 kg. Havre. Chiendent Annam. — Arrivages toujours rares^ quoique la demande soit toujours assez forte. Piassava. — Marché soutenu, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 130 » à 150 » — Bahia P' 115 a à 130 » — — 2' 90 » à 110 » Afrique. Monrovia 50 » à 52 » — Galabar 60 » à 65 » — Cap Palmas 53 » à 56 » — Grand Bassam 52 » à 55 » — Congo 35 » à 42 » Piassava Madagascar 65 » à 120 » Palniyrah, extra forte 75 » à 90 » — belle sorte -. 62 » à 70 » — molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg. Havre. Fibres de coco. — Marché très ferme, les prix se maintiennent, les dernières affaires signalées se sont faites sur la base de : Bon courant 42 » à 46 » Bonne sorte 50 • à 52 » Belle qualité _..... .53 » à 59 » Qualité supérieure 60 » à 63 » aux 100 kg. C. i. f. Kapok. — Marché soutenu, les prix se main- tiennent fermement et les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 125 » à 130 » Java, extra 210 » à 220 » — belle sorte 230 » à 240 » — supérieur, longue soie, blanc. 245 » aux 100 kg. C.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, etc. VaQUI.V et SCHWEITZER. Le Havre, 19 juillet 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M.M. Rocca, Tassv et de Houx. j i Coprah.— Tendance ; stationnaire. — Nous cotons 1 n nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., - 0 poids net délivré, conditions de Ta place de Mar- : ti seille : Cej'lan Sundried. . . . 64 » Mozambique . 59 » Singapore . 58 50 Saigon Macassar . 58 25 Cotonou . 57 50 Manille . 57 » Pacifique (Samoa) . . . 58 » Zanzibar Java Simdried. . . . . 58 » . 61 » Océanie franc;aise . . . 58 » N® 121 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 215 Huile de palme. — Lagos, 69 fr.; Bonny, Bénin, 67 fr. ; qualités secondaires, 64 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chai’gements entiers. Palmistes. — Guinée, 4o fr. 60, les 100 kg. Mowra (Bassia). — « Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame. Bombay blanc, grosse graine iO » , — — petite graine 39 » — Jaffa (à livrer) -iô » — bigarré, Kurrachee — „ . C Lins Bombay bruns, grosse graine 47 » Expertises^ Colza Cawnpore 28 » „ 1 Pavot Bombay 38 » Marseï le ^ Rjoin Coromandel, nouvelle récolte 28 » Arachides décortiquées Mozambique 36 • — Coromandel 31 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Bocca, Tassy et DE Roux. .Marseille, 19 juillet 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises.. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkinj Indo-Chine. — Le marché est ferme mais les affaires sont actuellement peu actives. On cote aujourd'hui : Saivant embarqnement Riz blanc, trié, n» 1 22 75 à 23 75 — n» 2, importation .... 22 50 à 23 » — n» 3 18 50 à 19 » Riz Cargo, 1 “/o paddy 20 » à 20 50 — 5 »/„ — 19 75 à 20 25 ■ — 20 — 18 50 à 19 25 Brisures blanches, n” 2 20 75 à 21 25 — n» 3 19 75 à 20 25 c.a.f. ports de Lrance. Maïs Tonkin ! Indo-Chine. — En sympathie avec l’Amérique, il y a eu une certaine hausse. Marché soutenu à présent. Maïs roux, attendu/arrivé 16 50 à 16 75 — — mal/octobre 16 75 à 17 25 — blanc — — . 10 50 à 16 75 C.a.f. ports de France. Plata jaune 15 » à 15 25 Danube 1 4 50 à 15 » Amérique 14 75 à 15 » Cinquantino 15 25 à 10 C.a.f. ports de France non-acquittés. Racines de Maniocs Tonkin j Indo-Chine f Madagascar Réunion. — Marché mieux tenu en raison de la fer- meté pour les produits concurremment employés. On a traité quelques lots en rapproché, très peu en livrable. Décortiqué, attendu/arrivé 10 25 à 16 50 Décortiqué, avril/juin 16 » à 16 25 c.a.f. ports de France. Paul Collin. Lille, le 20 juillet 19H. Produits de Droguerie. — Articles divers .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. .Ugarobilla. — Pas d’offres du Chili; cote nomi- nale, 40 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Demandée. Sans offres. Nous cotons les semences Martinique à 150 fr. les 100 kg. Badiane. — Rien à signaler. On cote les semences de Chine 190 fr. les 100 kg. Baumes. — Copahu : Manque; 4 fr. .50 le kg. pour Baume Carthagène. Para demandé. PÉROU : Tenu à 22 fr. .50 le kg., qualité pure d’importation; la seconde main vend 1 à 2 fr. au-dessous. Tolu : Rien à signaler. Nous cotons 2 fr. 75 le kg. Bois. — Qüassia amara : Jamaïque, 17 à 18 fr. les 100 kg. Surinam, manque et recherché. Santals : Nouvelle Calédonie. On est acheteur de 75 à 9d fr. les 100 kg., suivant classement. Cachous. — Sans changements. Raugoon ..... 85 .> à 90 » les 100 kilos Bornéo rouges ... 60 » à 65 » — Camphre. — Marché calme, mais toujours ferme. Le cru de Chine est côté 4 fr. le kg.; le raffiné Japon, 430 à 450 les 100 kg.; le raffiné européen et à 470 473 fr. Cires d'abeilles. — Divers arrivages de Mada- gascar. Mai’ché bien tenu. .Afrique (nominal, manque). 1 75 le 1/2 kg. acq. Chili 1 80 — Madagascar-Tonkin .... 1 05 — Haïti . , 1 75 — Cuba 1 77.5 — Saint-Domingue 1 75 — Cires végétales. — Carnauba : 125 sacs arrivés à 380 fr. les 100 kg. Qualité grise courante. Blanche Japon : Prima. Sans changement, 98 fr. les 100 kg. c. a. f. aoiU-septembre. Cochenilles. — Reçu 14 sacs de Colon. Marché ferme quoique inactif. Ténérifife Zacatille choix ... 3 75 à 4 » le kg. c. i.f. — — seconde . . 3 » à 3 25 — — grise argentée ... 4 » à » — Mexique (manque) » Colles de Poissons. — Rien è signaler, prix sans changement. Bocheltes rondes Saigon .... 2 » à » » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 25 — (irossos langues — .... 3 75 à 4 » — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 » à 5 50 — Pochettes Venezuela 3 50 — Galettes de Chine 4 -25 à 4 50 — Cornes. — Sans changements. Ventes faibles. Bienf-vaches . . . 35 » à 115 » les 100 pièces Buffles 60 » à 120 ■> les 100 kilos. 216 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ]\o 121 — Juillet 1911 Cuirs et peaux. — Demande limitée. AfTaires restant à prix soutenus. Martinique, Ste-Lucie, Demerara. sal. 50 »à 58 » Madagascar, salés secs 65 » à 79 » * — secs 90 » à 130 » Les 50 kg. acquittés. Curcuma. — Reçu 350 sacs de Calcutta. Nous cotons le Bengale 56 à 58 fr. les 100 kg. Cochin sombre, 38 à 40 fr. Dividivi. — Arrivage 3.200 sacs de Curaçao. Nous notons 13 fr. 50 à 14 fr. les 50 kg. Écailles de tortue. Écorces. — Changes : 1/4 Haïti. Marché nul. Nous restons à 31 fr. les 100 kg. acquittés i droit de 10 francs). Palétuviers : Divers lots de Madagascar en (ransit, 10 à H fr. les 100 kg. Qüillay (B. Panama) : Plus ferme. Valparaiso 58 » à 60 » Les autres 55 » à 58 « les 100 kg. Quinquina : Rien à offrir. Essences. — Badiane : 45 caisses Tonkin reçues. Nous cotons pour cette origine 13 fr. 25 à 13 fr. 50 le kg. juillet-août. CiTRON.NELLE i Plus faible. I.’Essence de Cevlan est offerte à 250 275 fr. les 100 kg. suivant logement c. i.t. L’Essence de Java est offerte à 425 fr. les 100 kg. Gér.aniums Bourbon ; Reste très terme, les offres de la Réunion sont très réservées. On cote 34/35 fr. le kg. en caisses ou fûts. Linaloé (Mexique) : Toujours ferme, quoique négligée, les vendeurs tiennent toujours 22/23 fr. le kg. Bois DE Roses (Cayenne). Offerte et en réaction passagère, croyons-nous. On tient encore 20 2t fr. le kg. Niaouli : Sans intérêt. Stock offert à 8 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : 21 caisses en transit. 24 cotons dernière vente à 22 fr. le kg. pour qua- lité blanche fine. Verveine des Indes (Lemongrass oil) ; très ferme et en hausse malgré le peu de demande. On tient pour livrable août-septembre 17 fr. 50 le kg., titre T5 0/0 citral. Le disponible bon titre vaut 1 fr. de plus. Verveine du Tonkin : Serait intéressante à rece- voir, doit profiter des prix actuels. Vétivier Bourbon : Rare et demandée. On cote 35 fr. le kg. Ylang-Ylang : Négligée et toujours faible à 200 fr. le kg. Bonne qualité. Réunion ou Mada- gascar. Feuilles de Coca. — Pas d’offres de Bolivie. Les Ceylan et Java vertes sont fermes à 250/300 les 100 kg. Fèves. — Cala BAR : Toujours rares. Nous res- tons à 2 fr. 50 le kg., dernière vente. Tonka : Sans offres et toujours à des prix très élevés. Un petit lot Surinam très ordinaire a été payé 20 fr. le kg. Les Augustura restent rares et nominales à 43/45 fr. le kg. c.a.f. Gommes. — Marché très ferme. La récolte des Arabiques étant réduite, les prix du disponible sont élevés à 120/130 fr. les 100 kg. Gommes DES Indes : Pas d’affaires. Les prix restent inchangés. Benjoin ; Nous avons reçu 45 caisses du Tonkin. SiAM ; Toujours rare entre 14/15 fr. le kg. Sumatra n” 1 : Ferme à 5 fr. 25 le kg. Copals : Rien à signaler. Gayac : Pas d’arrivage. Reste à 2 fr. le kg. der- nière vente. Gutta : Négligée à 6 fr. 50 le kg. pour dispo- nible. Bonnes sortes Saigon. Sticklac : Marché nul. Les prix sont à la merci des acheteurs. Suivant quantité. Nous cotons tou- jours 95/100 fr. les 100 kg. Gommes laques ; Restent mornes à 1 fr. 7b et au- dessous pour le livrable. Indigos. — Marché calme ; • Bengale ordinaire à bon moyen. . 2 50 à 3 75 le 1/2 Lg. Madras — — .. 1 50 à 3 50 — Guatémala beau 2 25 à 3 25 — Miels. — Marché soutenu : Chili (droit de .30 fr.). 62 50 à 65 >• Haïti (droit de 20 fr.). 60 » à 72 » Cuba — 50 » à 55 i> Mexique — -18 » à 50 » St-Domingue. . . — 50 » à 52 50 yacreset Coquillages. — Arrivages suivis. Affaires calmes. Panama . 35 ') à 65 Trocas » à 125 Hurgos . 35 >1 à 65 Palourdes-Tonkin . . . 15 » à 25 Noix d'Arec et Kolas. — Sans existence. Arec, 40 fr. les 100 kg.; Kolas, 90 100 fr. Noix de Corozos. Guayaquil, décortiquées 90 » à 92 n — en coque I. . . 65 » à 70 » Cartliagène et Savanille, décortiquées . 65 » à 72 50 Orseille. — Négligé. On cote 35 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’affaires ce mois. La pâte Antilles reste 65/75 fr. les 100 kg. Les semences plus offertes à 55/60 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Pas de vente surplace. , Jalap : Pas de stock. Reste à ferme de 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. pour qualité demi-lourde. Ratanhia ; 100/120 fr. les 100 kg. Salsepareille : Mexique. Rare et chère, les Amérique ayant tout absorbé jusqu’à 180 fr. les 100 kg. Ouest actuellement à 150 fr. sans affaires. Vétiver ; Java. On traite 125/130 fr. les 100 kg. Les autres origines sans intérêt à 75 fr. Vanilles. — Rien à signaler, 1 caisse en transit. Marché toujours très ferme. Vanillon. — Rien à offrir. On est acheteur à N° 121 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 et 18/20 fr. le kg. bonne qualité demi-onctueuse. Autres produits. — Cotes, renseignements essais d’échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 22 juillet 1911. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpooi. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Taylor and Co. Huile de Palme. — Depuis notre dernier rapporl, de bonnes affaires ont été traitées dans le courant de juin à des prix plutôt contre les acheteurs, avec 5/- d’avance, et le marché s’est maintenu assez ferme toute cette semaine. Pendant la semaine suivante, les valeurs ont augmenté de 30/-, mais le marché a été plus calme et cette avance ne s’est pas maintenue complète. La première semaine de Juillet, les affaires ont montré plutôt un déclin et les prix ont tenuu à favoriser les acheteurs de nouveau. Cette dernière semaine les prix ont remonté et le marché a été très ferme, mais il n’y a toutefois pas eu autant d’affaires faites qu’on l’espérait, étant donné la quantité relativement petite d’huile offerte aux prix présents. Lagos est spécialement en bonne demande. Les autres qualités sont plus offertes, mais ne se vendent pas aussi facilement. Lagos 3onny, Old Calabar Cameroon Bénin Accra Bassani, Half-Jack. Brass, Niger, N. Cal Congo Sait Pond Kinds . . Dixcove and Bassa . -Sherbro 1911 30.15.0 à 31. 0.0 30. 5.0 à 30.10.0 30. 0.0 à 30. 5.0 •29.10.0 à 29.15.0 •2S.12.G à 28.15.0 •28. 7.6 à 2-i.lO.O 28.10.0 à 98.15.0 •26. 0.0 à 20.10.0 26. 0.0 à 26. 5.0 •25.15.0 à -26. 0.0 •28. 0.0 à 29. 5.0 1910 30.15.0 30. 7.6 •29. 17.6 29.7. 6 29. 0.0 28.15.0 29. 0 0 23. 0.0 27.15.0 •27.10-.0 28. 0.0 à 29. 5.0 Amandes de Palmier. — Il y a eu une hausse de 2 6a 3 9 au commencement du mois. Mais elle ne s’est pas maintenue, et le marché a été beaucoup plus calme à la fin de la semaine, spécialement pour le terme. Juillet et août sont encore rares, quoique la demande soit assez bonne. La semaine suivante a été beaucoup moins bonne, et une descente de 7/6 a eu lieu. Cependant, vers la lin de la semaine, le marché a été meilleur, surtout pour le terme fin août. Cette dernière semaine, le marché a été plutôt calme, mais toutefois meilleur, les cotes remontent assez rapidement, et l’on peut espérer qu'il va rester comme cela pendant quelque temps. 11 y a plus de disposition aux achats. Lagos, Cameroon et fine River Kinds . . . .Q 1911 19. 2.6 à 19. 5.0 1910 18.10.0 Bénin, Congo 19. 0.0 à 19. 2.6 18. 7.6 Libérian 18.16.3 à 18.1'. 9 18. 2.6 Oold Coast Kinds . . . 18.12.6 à 18 15 0 18. 0.0 Garabia 18.11.3 à 18.13.9 17.18.9 Sherbro, Sierra Leone . 18. 7.6 à 18.10.0 17.15.0 Caoutchouc. — La première semaine de ce mois a été calme encore. Les ordres ne sont pas abondants. 11 y a eu seulement à noter une meilleure demande pour les cakes, spécialement pour les grands et les moyens. La semaine suivante a été certainement meilleure, il y a une très bonne demande pour qualité régulière pour lesquels prix entiers ont été payés. On remarque aussi plus d’intérêt dans les négociations de deuxième qualité. Au commencement de la semaine suivante, la demande s’était bien maintenue, mais le marché du Para ayant décliné a eu de l’influence sur notre marché, et la demande s’était quelque peu arrêtée. Mais elle est redevenue meilleure peu après et le marché se maintient maintenant assez ferme. Para. — Cette dernière semaine il est monté jusqu’à 4/10-4 11 selon la position, mais il est descendu de plusieurs pence à4y o 1 2, et clos plus calme et plus bas sur la semaine, a 4/5 1/2-4 5 selon la position. Cacao. — Première semaine de juillet, affaires faites à 47/6-48/- pour juin-juillet et juillet-août. Semaine suivante : 48 6 à 49/-, dernière semaine 49 - pour livraison octobre-novembre. Les acheteurs sont maintenant à 49.'6, mais il n’y a pas de vendeurs. Piassava. — Pour cette dernière semaine, l’on note 2.000 bundles Bassa £ 17 à £ 19,10. Sherliro £ 19,10 à £ 20. Gingembre. — Les affaires pour Sierra Leone se sont faites à 37/ et il y a maintenant plus d’acheteurs à ce prix. Cire d’abeille. — Cette dernière semaine l’on note : 60 blocs de Sierra Leone à £ 6,16/3 par cwt. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpooi, le 17 juiillet 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. -H. Grein. Gomme laque. — Les fluctuations continuent à se maintenir dans des limites extrêmement étroi- tes, et, d'un mois à l’autre, il y a à peine quelques francs de différence. 11 est vrai que Londres cote des prix sensiblement plus bas que Calcutta, sans doute pour la rai.son que le stock dépasse mainte- nant 100.000 caisses : c’est presque un record. Il faut dire cependant que si les prix étaient en rap- port avec des existences aussi considérables, nous devrions être, aujourd’hui, dans les environs de 125 fr., et il est donc permis d’en déduire que le 218 JOUKXAL D’AGRICULTURE TROPICALE A'o 121 — Juillet 191* stock étant fermement tenu, des arrivages moins importants et des réductions même peu considé- rables du stock accumulé à Londres amèneraient un niveau de prix beaucoup plus élevé. Quoi qu’il en soit, Calcutta cote pour TX Octobre Décembre 173 fr., et AC 163 fr. Le Gambier est légèrement plus faible aprèsavoir monté de quelques francs. Nous sommes cepen- dant h un prix plus élevé que le mois dernier puis- que l’on tient 57 fr. les 100 kg. c.a.f. Le Tapioca Singapour est de plus en plus ferme. Nous sommes arrivés à 50 fr. oO et il est probable que nous ne sommes pas encore au bout de la hausse. Racines de Manioc. Java. — Toujours sans offre et sans demande. 11 en est de même pour la Fécule. La Cire végétale du Japon se maintient à 97 fr. 50, mais il se fait peu d’affaires. Galles de Chine. — Saison terminée, cotation no- minale 110 fr. Ramie — Les prix, pour la première récolte, continuent à se tasser et le niveau actuel a provo- qué quelques achats tant en France qu’en Alle- magne. Cependant, les grosses filatures ne se décident pas encore à acheter hardiment. Il est très difficile de savoir qui aura raison de ceux qui achètent aux cours actuels ou de ceux qui se réservent. En effet, si l’on annonce des récoltes satisfai- santes, les prix que les Chinois tiennent, en géné- ral, sont très au-dessus des offres qui se produi- sent actuellement ; ces dernières sont de la spéculation pure de la part des gros marchands chinois. Cette spéculation se base sur le fait que les prix actuels, quoique réduits, sont toutefois bien supérieurs encore à la moyenne des années précédentes. Il est donc évidemment tentant d’es- sayer une spéculation à la baisse, mais il convient de ne pas oublier que la ramie est un article à consommation croissante, que les récoltes et sur- tout la seconde coupe peuvent être moins abon- dantes que les Chinois ne semblent le croire et que, par conséquent, le niveau actuel des prix peut être très favorable pour les approvisionne- ments des acheteurs. Il sera donc intéressant de suivre la marche de l’article cette année, mais il serait bien aventureux de se livrer à une prophétie quelconque. J. -H. Grkin, 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie- Paris, le 20 juillet 1911. ACTUALITÉS î^écrologie: D' P. OLSSON-SEFFER. Les troubles politiques qui se sont pro- duits récemment au Mexique ont eu une douloureuse répercussion sur le monde scientifique et agronomique. Parmi les rares victimes du mouvement insurrection- nel se trouve, en effet, le D' Olsson-Sef- FER. Le regretté savant se rendait de Mexico à Cuernavaca dans un train qui fut arrêté par les révolutionnaires. 11 voulut profiter d’une accalmie dans la fusillade pour quit- ter le oc Pullman » où il se trouvait et fut immédiatement tué. Naturalisé anglais, le D Peur Olsson- Seffer était né en Suède ; il avait fait ses études à TUniversité d’Ilelsingfors, sa famille possédant en Finlande d’impor- tantes propriétés, et les termina aux États- Unis où il se maria. Polyglotte tout à fait remarquable — il parlait dix langues — il avait parcouru toute l’Europe et les pos- sessions anglaises d’Extrême-Orient, quand il vint se fixer aux États-Unis où il se fit bientôt une place importante comme pro- fesseur, journaliste et homme d’affaires. Nommé en 1903 instructeur pour la bota- nique à l’Université Leland Stanford, en Californie, il parcourut le Mexique à diverses reprises et acquit bientôt la répu- tation d’une autorité incontestée dans la production caouteboutière de ce pays et surtout la culture du Castilloa. C’est à ce titre qu’en 1905, la Zacualpa le chargea d’organiser dans ses plantations de Soco- nusco une station expérimentale et un laboratoire pour l'élude du latex et du caoutchouc. Le Gouvernement mexicain ;\o £21 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 219 l’avait chargé d’enquèles économiques. On n’a pas oublié les travaux qu’il rapporta de ces voyages : l’an dernier encore il publiait dans le « J.d’A.T. », avec lequel il était en relations suivies, des observa^ tiens sur des nouvelles plantes à caout- chouc mexicaines qu’il avait rencontrées. Le D"' Olsson-Seffep, meurt à quarante- :3ept ans, en pleine vigueur physique et intellectuelle. C’est une perte sensible pour le développement économique du Mexique, perte que ressentira aussi le monde du caoutchouc où il s’était fait une place si importante. / L’Alcool de Henequen. Notre correspondant AI. Pedroso avait raison d’émettre quelques doutes sur les expériences faites à la fin de 1910 sur la distillation du henequen à l’aide de pro- cédés et de ferments dus à M. Castro. Notre collahoraleur M. F. d’IlÉRELLE, dont l’ar- ticle, paru dans le n° 108 du « J. d’A. T. » a eu un si grand retentissement dans la presse française et étrangère, vient en effet de nous documenter sur cette singulière découvei’te, et nous adresse la lettre sui- vante : « Il s'agit, non pas en réalité d’expé- riences, mais de tours de prestidigitation. Dans une première séi’ie d’essais effectués au moyen d'un petit alambic préparé pour la circonstance, le rendement avait été des plus extraordinaires : oO ®/o d’alcool à 90* du jus mis dans l’alambicl Voyant ce ré- sultat merveilleux. Al. Péon avait fait construire un petit appareil pour traiter environ 2.000 litres de jus. Cette fois, il fut adjoint par l'inventeur, sous les apparences d’un filtre en fer-blanc destiné à purifier le jus, un récipient d’alcool qui se mélangeait avec le jus au cours de la distillation; le rendement fut de 18 c’était encore très beau. Devant de tèls résultats, AI. Péon résolut de faire construire de grands appa- reils pour monter une distillerie monstre; mais auparavant, l'inventeur réussit à obtenir à titre d'acompte sur le prix de son bi-evet une somme de 26.000 piastres (fio.OOO fr.), avec laquelle il se trouva pro- bablement satisfait, car depuis on n’a plus de ses nouvelles. Le brevet en question mentionne d’ail- leurs un mélange de substances qui ne peuvent avoir aucune action sur la dis- tillation, sauf peut-être à produire elles- mêmes de l’alcool, sans l’intervention de jus de henequen. J’avais d’ailleurs avisé les planteurs et je ne puis plaindre ceux qui s’y sont laissé prendre. » F. d’Hérelle. Nous sommes heureux de pouvoir insé- rer cette petite explication, qui, outre qu’elle rétablit la vérité, laisse à notre lii-s- tingué compatriote le mérite d’avoir le premier pu réaliser d’une façon industrielle la production de l’alcool en partant dAme substance jusqu’ici inutilisée. Nous venons d’ailleurs d’apprendre qu’en collaboration avec AL (Juérin, qui fut notre correspon- dant au (juatémala pendant de longues années, M. F. d’Hérelle vient d’installer un bureau spécial d’études d’entreprises de distillation en i>ays tropicaux, et il n’est pas douteux que tous ceux qui songent ù entreprendre une industrie chimique de ce genre aux colonies tiendront à s’adresser à leur expérience pour s’assurer tous les éléments de succès, et éviter de tomber dans des pièges comme celui que nous signalons. (N. d. l. R.) Ramification du tronc des Palmiers, par M. S. Bërtoni. Aux observations de MM. Aüg. Chevalier, P. Desloy, publiées dans les n" 102,106 et 112 du « J. d’A. T. » sur la polycéphalie des Palmiers, noirs sommes heureux de pouvoir ajouter aujourd’hui celles d’un autre abonné de ce journal. Le cas d’un Cocos à 16 têtes, cité par M. S. Bertoni, nous paraii, en effet, constituer une anomalie des plus curieuses au point de vue biologique. — (iN. d. l. H.) Je prends la liberté de vous adresser cos 220 J0ÜR^AL D’AGRICULTURE TROPICALE rs’o 121 — Juillet 19H petites données au sujet des palmiers poly- céphales. Nous avons dans cette région nombre de Cocos Romazof fiana à deux, quatre et même douze têtes. Elle sont très souvent dis- posées en candélabre assez régulier, et ne commencent en général que dans le quart supérieur de la plante. Mais un pied que j’ai trouvé en forêt et très bien observé pré- sentait seize branches, et c’étaient de véri- tables branches, carie stipe principal mon- tait tout droit et portait une têie normale quoique un peu diminuée. Les branches commençaient à sortir à la hauteur de '1 mètres; il y en avait à toutes les hau- teurs, éparses sans aucune régularité et de dimensions ditîérentes. Ce cas est rare. Je pense que la présence de deux ou quatre têtes en candélabre est presque toujours due à l’action d’un coléoptère qui attaque le bourgeon terminal des Cocos, Acrocomia, Phœnix, Euterpe, etc. Mais lorsqu’il s’agit de branches ou rameaux véritables sortant du stipe principal, je n’en vois pas l’expli- cation. Il faut admettre théoriquement, chez les palmiers en général, une faculté latente de pouvoir émettre des branches dans certaines conditions. M. S. Bertom, De l’utilité des brise-vents dans les plantations. üans son numéro du 7 janvier 1911, notre confrère « Agricultural News » discute fort judicieusement l’importante question des brise-vents, dont nous nous sommes occupés ici à différentes reprises ( « J. d’A. T. », n° 111, p. 28(i). 11 indique, comme étant plus particulièrement em- ployées aux Antilles pour la foiniation de brise-vents permanents, les essences sui- vantes : Incja laurina (Pois doux) ; Gliricidia maculala (Madré) ; Calophyllvm Calaba, surtout à recommander dans les zones lit- torales; Lonchocarpvs violaceus (Savon- nette); Tecomu leiicoxylon AYhite Cédai;, utilisé le plus ordinairement à Montserrat. Les bambous, adoptés par quelques plan- teurs, ont le grave défaut de dessécher le sol dans un rayon assez étendu, et de nuire ainsi à la culture principale. Le Sorgho [Sorghum vulgare) et le pois- pigeon [Cajaniis indicus) sont les deux plantes communément choisies dans les NA'est Indies pour abriter certaines cul- tures annuelles, telles que le cotonnier et la plupart des espèces vivrières. On obtient les meilleurs résultats en établissant quel- ques rangées de ces végétaux protecteurs devant les carrés de culture et du côté des vents dominants. Dans ce cas, les plantes- abri disparaissent à peu près en même temps que la récolte principale et laissent le sol libre. Leur action est malheureuse- ment fort limitée, ce qui oblige à rappro- cher beaucoup les lignes d’abri et empiète notablement sur les cultures; de plus, on conçoit que les végétaux herbacés n’offrent qu’une résistance relative aux vents vio- lents. Le rôle essentiel des brise-vents est surtout mécanique ; il tend à éviter le descel- lement des arbres, la rupture des branches et parfois même du tronc sous l’action des coups de vent. En outre, les rideaux-abri peuvent prévenir la chute des fleurs et des fruits, comme on l’observe dans les plan- tations de Citriis. 11 en résulte que les arbres, ainsi protégés de façon effective, se trouvent placés dans des conditions phy- siologiques plus favorables à leur végéta- tion et à leur fructification que s’ils étaient exposés à tous les vents. Ils offrent de ce fait une plus grande résistance aux insectes et maladies, et fournissent des produits plus abondants et de qualité supérieure. Nous admettons plus difticilement que les brise-vents puissent constituer une barrière efficace à l’invasion des maladies et des insectes. 11 convient évidemment de s'en tenir, dans le choix des essences protectrices, à celles qui sont considérées comme résistantes aux maladies et autres pestes nuisibles aux cultures envisagées. Mais l’immunité d’une espèce à une affec- tion parasitaire est toujours relative. N’a- t-on pas constaté récemment que le chancre jlir ftoi a production mondiale, qui, en 1909, s’était accrue de 11 millions de kg., offre celte année une plus-value de lo millions de kg. La moyenne des trois dernières années représente une hausse dans la pro- duction de près de 70 millions de kg., soit une moyenne de 23 à 24 millions par an. La hausse est due principalement celte année aux deux anciens producteurs, l’F(|uateur et Saint-Thomé, qui présentent à eux deux une augmentation de plus de 13 millions de kg. En revanche, le Brésil, que nous avions vu en si bonne posture l’an dernier, est tombé de près de 5 millions et demi de kg. La Trinité a également monté, plus que l'an dernier, où pourtant elle avait déjà marqué une petite hausse. Sans rega- gner le chiffre de 1908, la République dn- minicaine a repiis une bonne situation. Une fies plus fortes hausses est obtenue par r.Afrique occidentale anglaise qui a passé depuis deux ans de 1 i millions ii 2o millions, soit 44 " „ d’augmentation; il est vrai que la plus forte partie de cette augmentation est relative à 1909. On con- state peu de changements dans les autres pays qui restent à peu près stationnaires) mais on doit une mention aux Colonies allemandes qui font cette années 1.000 t. de plus que l’an dernier, et ont presque doublé depuis deux ans. La consommation, comme l’an dernier, a suivi une progression analogue, et les existants en stock n'ont ([ue peu changé; on accusait en France len tonnes) 29.040 contre 20.070, en Angleterre 10.060 conti-e 9.130, et dans l’enseinhle des autres pays 45.320 contre 37.190. Le llottant ne s’est pas accru de plus de 1 .500 t. 22i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 121 — Juillet 1911 Les hybrides de Taurins et de Zebus. Dans notre n“ 107 (mai 1910), nous avons publié un long et intéressant article de M. Pierre sur le bétail de l’Afrique Occidentale, et l’auteur insistait sur les hybrides obtenus par le croisement du zébu (1) avec la vache N'dama\ il vantait les qualités des races résultant de ce croisement. Nous apprenons aujourd’hui, par notre Confrère !’« Agricoltura Coloniale », que les hybiides obtenus par M. Uagenbeck à Stellingen en croisant le zébu asiati(jue avec la vache européenne ont la plus belle apparence ; un des produits a atteint le poids de 1.015 kg., avec une taille plus élevée que celle des parents. Mais le point le [ilus intéressant réside dans ce fait que l’hybride aurait hérité du zébu de ses qualités de résistance aux maladies qui affectent les bovins d’Europe. Il présente des facilités d’alimentation et s’engraisse aisément. Quant à la production laitière, elle est intermédiaire entre celles des parents; en partant dune vache bonne laitière, on peut obtenir un hybride donnant encore une bonne quantité de lait. La pureté des margarines végétales. Ün millier d'empoisonnements qui se sont produits cet hiver en Allemagne, à la suite de la consommation de margarine végétale, ont été l’occasion d’une campagne des plus violentes contre ce produit, cam- pagne évidemment soutenue par tous ceux auxquels il fait concurrence. On accusa la mauvaise préparation dont serait l’objet l’huile de palme par les indigènes, et l’on parla de beurre de coco tiré de coprah boueux, pourri et calciné. La cause de ces empoisonnements a été heureusement trouvée, et aurait été recon- (1) Une faute d’impression avait fait dire à l’auteur : le croisement du zèbre... Nos lecteurs auront sans doute rectifié d’eux-mêmes, étant donné l’impossibilité de croisement d'un ér|uidé avec un bovidé. nue comme provenant de l’emploi fait par erreur d’une fausse cardamone, apparte- nant à la famille des Flacoiirtiacées très répandue dans l’Inde, extérieurement sem- blable au véritable cardamone de Ceylan, et qui donne naissance à une huile connue dans l’Inde sous le nom de « graisse de jMaratti » ou huile de Marotly. Ajoutons que le travail de coprah détérioré serait des plus difliciles, et que l’intérêt du con- sommateur est par là même couvert par celui du producteur. On est heureux de pouvoir absoudre ainsi l’huile de palme et la noix de coco, dont les débouchés si importants dans l’industrie nouvelle auraient pu se trouver atteints à la suite de cet incident. E. B. Conférence de Génétique. On nous prie d’annoncer à nos lect'uirs qu’une conférence de génétique, organisée par la Société nationale d’ilorticulture de France, aura lieu à Paris, du 18 au 23 sep- tembre prochain. Rappelons qu’on comprend sous le nom de Gvnéliquc l’élude de tout ce qui se rapporte à l'hérédité, c’est-à-dire non seu- lement l’étude de tous les problèmes rela- tifs à l’hérédité mendélienne, mais aussi celle de toutes les questions de mutation, de variation, et de tout ce qui se rapporte à la transmission des caractères chez les êtres vivants, animaux et végétaux. Les séances de la conférence seront présidées par jM. Yves Delage, memh''e de l’Institut, et parmi les membres du Comité d’organisation nous relevons les noms de MM. Rois, Chevalier, Costantin, IIickel, Mallèvre, D'’ Pierre Marie, Perier, Sciiri- BAUx, DE Vilmorin, etc., qui assurent déjà toute la valeur de la conférence. Le compte rendu in extenso des séances, réuni en un fort volume, sera envoyé à tous les sous- cripteurs, qui peuvent d’ores et déjà se faire inscrire, 06, rue Roissière, à Paris, au Secrétariat. Paris. — L. Maretheux, iirprimeur, I, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N» lil — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE '" g? BUüüETiN BiBmOGHflPHiQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2206. Weberbauer {D’^ A.) : Die Pflanzeiiwelt der peruanischen Anden. — 1 vol. 18 X 25 de 355 p., 63 fig., 40 pl., 2 cartes. Wilhelm Engelmanii, édi- teur. Leipzig, 1911. Prix : 20 marks. [C’est un nou- veau volume de la série « die Végétation der Erde » publiée sous la direction des professeurs Engler et Drude. Cette monographie abondante et complète de la végétation des Andes péruviennes, résultat des travaux de l’auteur dans les collections et sur place, au cours d'une mission, comporte le plan commun à tous les ouvrages de la série : un préam- bule (pp. 1-37) consacié à la bibliographie et aux explorations scientifiques antérieures; une pre- mière partie (pp. 38-70) qui donne un aperçu de la géographie physique du Pérou; une deuxième par- tie (pp. 71-123) délimite les régions et décrit les formations botaniques du pays; la troisième partie (pp. 126-299) donne par régions la liste de la plu- part des plantes de chaque zone ainsi que celle des plantes cultivées, parmi lesquelles beaucoup de fruits et VKrythroxylon Coca; une quatrième partie |pp. 300-313) est consacrée à l’histoire du k développement de la flore péruvienne. Enfin un index alphabétique des espèces péruviennes (pp. 317-.3o2). Cette monographie mérite les éloges accordés à celles qui l’ont précédée et dont nous avons, à divei'ses reprises, parlé dans le « J. d’A. T. ». Comme toujours, de belles photos hors texte illustrent les descriptions. — V. C.] 2207. Puran Sinyh : Note on calorimetric Tests of some Indian Woods. — In-6“, 9 p. Publié ï *icomme Forest Bulletin n® 1, Government of India. X[Ce travail relate les essais effectués sur un certain : nombre de bois indiens considérés au point de vue de leur pouvoir calorifique et de celui du charbon i; de bois obtenu de leur combustion en vase clos (res- ‘ pectivement 56 et 15 essais). Les différences rap- ts, portées au bois sec, varient depuis 3.761 jusqu’à i 5.080 calories, différences atténuées par la teneur en eau des bois considérés pratiquement comme ’ secs.] 2208. Pratt (J/.-C.) ; Observations on Temies Gestroi as affecting the Para Rubber tree. Bulletin n® 3 du Department of Agriculture des Etats Fédé- rés Malais, 31 p. et fig. Kuala-Lumpur, oct. 1910. [C’est la seconde édition de l’excellente étude sur le Termes Gestroi, considéré comme ennemi de l’Hévéa, ainsi que sur les méthodes propres à sa destruction, dont nous avons extrait la quintes- sence dans l’article publié sur cette question en février 1910 (« J.d’A.T.,n® 104 »).Nous nepouvons que renvoyer à cette note, qui a bien peu perdu de son actualité. — O. L.l. 2209. Rourc liertrand fils [Maison) : « Bulletin Scientifique et Industriel ». — ln-8®, 157 pages. Grasse, avril 1911. [Le numéro d’avril de cette toujours intéressante publication contient, à notre point de vue spécial, une étude de M. Oibain sui- tes plantes à parfum dans les colonies françaises consacrée particulièrement à l’ Vlang-Ylang, et des notes courtes, mais Irès précises, sur les princi- pales essences; nous avons pariiculièrement re- marqué ce qui a trait aux essences de Messine, bergamote, citron, bigarade, mandarine; la pre- mière est complétée par trois photographies où nous avons été heureux de retrouver des explica- tions sur les procédés d’extraction employés en Sicile, et sur lesquels les seules indications que nous possédions jusqu’ici étaient une série de pho- tographies tombées entre les mains de notre regretté directeur, .\L Vilbouchevitch, qui n’avait pu parvenir à en retrouver la source, ni par con- séquent la légende qui en eût été le complément nécessaire. La partie qui traite des plantes à gommes et à résines est inspirée du récent ouvrage de M. J. de Cordemoy. La troisième partie est exclusivement consacrée aux recherches chimi- ques, et à ce titre nous n'y insisterons pas, quel que puisse être son intérêt.] 2210. Coville (Fr. V.) : Experiments on Blue- berry culture. Br. 15 X 23 de 100 p. 18 pl. 31 fig. Bull, n® 193 du Bur. of plant, industry. E. S. De- part. of Agriculture. Washington, 1910. [Depuis 1906, l’auteur a entrepris des expériences sur la culture de divers Vaccinium, dont les baies, sur- tout celles qui proviennent du New-Hampshire, sont assez recherchées comme fruits dans les villes orientales des Etats-Unis. C’est ce genre d’Erica- cées qui fournit dans nos régions les airelles. L’espèce qui a été soumise aux expériences ici décrites est V. atrococcum. Quand on a voulu mettre en culture des espèces sauvages à fruits appréciés, on n’a eu que des échecs. M. Coville montre les causes de ces échecs, dus surtout à de mauvaises conditions du sol et indique comment il faudrait procéder pour réussir. — V. C.]. 2211. Kellogg [R. S.) : The forests of Alaska. Br. 15 X-5 de 24 p. 8pl. 1 carte. Bull, n® 81. Fo- rest Service. U. S. Départ, of Agriculture. Washing- ton, 1910. [Monographie succincte et intéressante, mais, on s’en doute, où il n’est pas question d’arbres tropicaux; doit intéresser cependant tous ceux qui s’occupent de l'approvisionnement en bois des marchés mondiaux, car l’auteur examine non seulement le présent, mais aussi les possibi- lités forestières de l’Alaska dans l’avenir.] Voir la suite page 99 98 JÜUllNÂL D’AGRICULTURE TROPICALE N'' 121 — Juillet 1911 Le CAOÜTCHOÜC et la GÏÏTTA PERCHA REA'ÜE SCIEJi’TIFIQUE ET INDUSTRIEL ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10“) Adresse lélégr. : DRALLIC-PAIUS Codes : Français A-Z, 2“ édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille. ^9, rue Pavillon. London £. G.. 93, Aldensfrate .^t. Hambourg 21, i3, Ostorbeck- strasse. New-York, 43-45. \Vest34tli Nt. Johannesburg, FalaceBuilding Obidos (Brdsil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux )307 . . . . i Miid. a or Hogent i9ü7 t _ Paris Eip. Sp. I9u; . i — Toulouse I9U» . . . . I — Franco-Britan. 1908. . i — Sociétaire cl. 91* Marseille looi* . . . . i — Bruxelles 1910 . . ■ s Gr.Pr.(Col.) Bruxelles 1910 • . . SMOd. d’Or Bueuos-Ayres 1910. I Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dipl. d’Bou. Clennont-Ferr.1910. i — Francfort 1910 . . . Hor» Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle flruxelles 1910 Vice-Président des Exp. lut. de Caoutchouc, Londresl9û8etl9ll Abon.nement : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. KoloDial-WirtsGiialtliclies Koilee Berlin IV.W., Unier clen Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l'étranger. — R; Schlechter : "West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kunene-Sdm- besi-Expedition. 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch. : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 in. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftüche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und uordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs ; Die "Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGRICULTDRIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardons, Peradeniya, Ceylrn Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses . illustrations. Documentation complète sur toutes les <|ucs- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par les agents scientifiquco du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.ACES Abonncm. et annonces:^_ ^ JJ^RGUSON à Colombo s’adresser à M.M. ’.eylan Demander ; ‘HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ', par Mr. Herbert Wric.hi, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Colon, etc. — (Demander le Catalogue.) 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Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bitiliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant mentiennez le Journal d' Agriculture Tropicale Tropical Life ^ Edited by HAROLD HAMEL SMITH\ Editorial and Publishing Department : "Oxlord Boqsd", 83-91, Great TitcUield Street, Oxlord Street, London,!. Subscription, lO/- per annum, post free. j SPECIMEN COPT ON BECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE S I THE lÉ Riier k (îitta Psrclia 11 Bi-Men- suelleoo 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. comprenant 26 numéros de la Revue et un iinnaire. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 page N“ liJl — Juillet 1911 2212. Koorders [D'' S. II.) et Valeton (D’’ Th..) : Addimeiila ad Coguitionera Floræ arboreæ java- nicu'. Iu-8®, 782 p., supplément n® 12, publié par le Department van l.andbouw. Batavia, Kollî, édit, 1010. [C’est la douzième partie d’un ouvrage important consacré à la flore javanaise. Celle-ci, qui n’est pas la moins importante, a traita quatre familles, Buxacées, Eupborbiacées, Ulmacées et Lrticacées, et décrit 221 genres et de nombreuses espèces. Parmi les genres qui ont une importance économique, nous citerons les genres Hevea (1 espèce), Hicinus{l espèce), Aleurites (2 espèces), Jalropha (2 espèces), Sapiutu 11 espèce) et Roe/ime- ria (7 espèces et de nombreuses variétés). Le classement adopté pour les recherches et les reports est des mieux compris. Chaque nom de genre est suivi de l’index des différentes flores ou publications dans lesquelles il est mentionné, et de ses synonymes. Puis vient la description botanique en hollandais, suivie de quelques observations sur son origine, et de sa distribution géographique, sommaire en ce qui concerne les régions diffé- rentes de Java, très détaillée pour Java et les Indes Néerlandaises. Enlin, vient la traduction latine de la description hollandaise, ce qui ne laisse pas d’être très précieux, car cela rend l’ouvrage intel- ligible pour les botanistes de tous les pays et de toutes les langues. A la (in du volume se trouvent un index des noms javanais, un index des noms latins, par ordre alphabétique des genres, tandis que, au début du volume se retrouve le sommaire des deux premières parties avec le détail des familles étudiées dans chacune. — F. M.] 2213. Gorter IK.) : Sur la constitution de la Dios- corine. — II. Sur le principe amer de l’Androgra- phis paniculata. — tll. Lber die Cblorogensaure. — Br. 18X2" de .32 p. Bull, du Départ. del’Agric. aux Indes néerlandaises n® 44. Phytochimie. Bui- tenzorg 1011. [Trois éludes, purement chimiques, du chimiste bien connu. La première élucide la question de la dioscorine, cet alcaloïde toxique qui se trouve dans les tubercules de Dioscorea hir- siUa, lesquels ne sont consommés par les indigènes que coupés en tranches minces qui séjournent vingt-quatre heures dans l’eau courante. L'Andro- graphis paniculata (Acanthacées) est une herbe amère qu’on emploie localement en pharmacopée. - V. G.] 2214. Kolonial-Haiidels-Adressbuch fur 1911. — ln-8®, 449 p. Publié par le Kolonial Wirthschaftli- chen Komitee, Berlin 1911. [C’est la quinzième année que le K. W. K. publie cet annuaire, qui contient sur toutes les colonies allemandes des renseignementsdétaillés, à la fois surle personnel, l’orgauisation administrative, les entreprises com- merciales et agricoles, les lignes de navigation, les tarifs postaux et de douane, les banques etc. L'édition de cette année contient une carte en couleurs très bien faite, qui donne l’échelle des territoires coloniaux allemands avec une partie connue de l’Empire allemand. Figurent également dans cet annuaire la liste des publications colo- niales en allemand et en langues étrangères, et les diverses institutions coloniales allemandes!. 2215. Annales de l'Institut Colonial de Mar- seille. — In-8®, 562 p., publié sous la direction de M. le professeur Ed. Heckel. Marseille, 1909. [Ce 17® volume contient comme toujours un certain nombre d’études intéressantes, parmi lesquelles nous relevons plus particulièrement celle de M. P. Claverie sur l’anatomie des plantes textiles exotiques (Passiflorées, .Musacées, Palmiers, Aroïdées, Cypéracées) ; bien qu’il ne soit pas pos- sible de tirer dès à présent des déductions écono- miques ou industrielles des constatations faites, il n'échappera à personne que la connaissance exacte de la morphologie des tissus cellulosiques des textiles peut avoir des conséquences très importantes pour leur culture et leur traitement. L’étude de M. le D' J. Chevalier sur l’action toxique de la saponine du Sapindus Senegalensis sera lue avec intérêt par tous ceux qui s’occupent de près ou de loin des questions d’élevage dans l’Afrique Occidentale. Une note de .M. E. de Wil- deman sur les plantes cultivées par les indigènes en A. O. F. appporte d'utiles contributions à la connaissance de la flore cultivée de la région. Enfin, deux études sur les fécules coloniales, l’une de M. E. Decrock, l’autre de M.VI. Planchon et Juillet, traitent, la première des fécules pro- duites par toutes les parties de la plante autres que les graines, la seconde, des différentes fécules qui figuraient à l’Exposition Coloniale de 1906; toutes deux sont abondamment illustrées. Enfin la note de M. Baudon sur la flore du Bas-Congo est surtout une énumération botanique, et il ne s’étend guère que sur les plantes à caoutchouc, Funtumia et Landolphia.] 2216. L'organisation des services de Statistique dans les divers pays. — Tome I®®, in-8®, 446 p. Publié par 1’ « Institut International d'Agricul- ture », Rome 1909. [On sait que 1’ « Institut Inter- national » s’est donné comme première tâche la recherche des données statistiques sur lesquelles il pourra plus tard étayer ses travaux. — Le pré- sent volume indique à ce point de vue ce qui se fait dans chaque pays ; ce sont plutôt des rensei- gnements administratifs, sans intérêt immédiat, mais l’œuvre entreprise est trop grandiose pour que nous ne soyons pas tout disposés à faire crédit à l’organisation qui en a la charge, en attendant les volumes qui profiteront des travaux arides du début.] 2217. Stebbing (E. P.) A Note on lhe Lac tnsect (Tachardia Lacca), ils Life, History, Propagation and Collection. Une brochure 31 X 23, de 81 p. et 3pl., dont une en couleurs. Fait partie des Indian Forest Memoirs, publiés par le Government of India, "alcutta 1910. [Il s’agit de la 2® édition, augmentée, du même ouvrage publié en 1908, et auquel nous faisions allusion dans notre article surle .S*'cklaque (n® 107, Mai 1910, page 131). Celte nouvelle édition, de plus grand format, n’a été que peu revisée, sauf en ce qui concerne le cha- pitre 7 (ennemis du Tacchardia Lacca), dans lequel les principaux insectes s’attaquant à cet hémiplère sont soigneusement étudiés. — F. M., Voir la suite à la page 109 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE jvjo 121 — Juillet 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . nHaïs, riz, céréales Huileries. Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques a vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibreuses, brosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior ” et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton, Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chauffage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur. Camions, Gharettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. Sucre. Séchoirs . Force motrice OUTILS SPECIAUX POUR CULTURES COLONIALES N® lâl — Jcai-ET 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 101 fifâoB à notre longoe eipnrieoce eo matière ie dècorlieation ===== — le PLAHTES TEXTILES, oons aïons mis an peint une Machine "FAURE N°5” A DECORTIQUER LES AGAVES simple, rustique, indéréglable, facile à manœuvrer, facile à entretenir I^A MACHIXE I\E IVÉCESSITE ni broyeur, ni écraseur, ni brosseuse, ni peigneuse CAR ELLE DONNE EN UNE SEULE OPÉRATION = DES FIBRES DE PREMIÈRE DDALITÉ = PRÊTES A ÊTRE VENDUES H. 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Le MAMARA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournil une moyenne de 800 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendement de 33 “/o de fibre. La valeur de la ûhre de “ MAMARA se compare aux meilleures sortes d'Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’ Agriculture Tropicale. N" 121 — Juillet 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs ; tous les outils d'Horliculture et d'agri- culture en général. Caoutchouc (demandez catalogue illustré ■ spécial). Machines à laver, à macérer. Laminoirs, Cou- teaux. Inciseurs, Godets à latex, Réchautïeurs et Installations pour coaguler ; — Séchoirs par le vide et antres, toutes sortes de Presses, etc. Sucre Défibreurs, Concasseurs, Moulins à cylindres, Evaporateurs ; — Transporteurs d'Ampas, Fil- tres de tout système. Tôles perforées. Outils de plantation, etc. Cacao, Café et Thé Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Tarares, Séchoirs, Epierreurs, Couteaux, Ins- tallations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à défibrer, aplatir, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cor- Fibres Défibreuses, Dresseuses ; — Presses d'embal- lage pour Agaves, Sisal, Manille, Aloès, Ramie. Sansevieres, Kapok et autres plantes textiles. Huileries Concasseurs pour Coprah et pour noix de Palme, Décortiqueurs pour semences de Lin, de Colon. Arachides, Ricin et autres graines employées à la fabrication de l'huile ; — Presses à huile de tout système : — Installations d’extraction et de savonneries. Riz, Maïs. Céréales Décortiqueurs, Batteuses, Nettoyeurs, Sépara- teurs, Extracteurs de paddy. Trieurs, Moulins Catalogues gratis sur demande. Dh IHTAVrAnTH P r® d' Allemagne - PARIS Afaison fondée en IS7S i U. lllA 11 Ail A 11 » W •'■rei'ls Prit à Thposition üeiverselle de Britelles 1910 et à l'Exposition Internationale Agrieole de Rnenos-Aires 1910. * A EVOLÜÇAOÂGRICOLA Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations conamerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels.au haut conamerce. h' Evotuçao Agricota offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées ^ faire de la publi- :: :: cité au Brésil :: :: " " P" abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Propriét", Caixa 425, SAO PADLO (Brésil). 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Sous l’impression de l’incident d'Agadir et des difficultés dans les négociations franco-allemandes qui s’en sont sui- vies, le parti haissier a eu le jeu facile. Toutefois, au commencement de juillet une re- prise du prix de la matière s’est manifestée d’une façon aussi subite qu’inattendue. Elle fut provo- quée par une demande sérieuse de la consomma- tion qui enleva du marché près de 1.000 tonnes, dit-on. Cette allure nouvelle du marché du caout- chouc conduisit les baissiers à se racheter et il s’ensuivit une reprise assez rapide des cours aux valeurs. Mais la rapidité même du mouvement détermina une légère réaction. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS !• Bourse de Londres. Anglo-Malay Bandar Sumatra Bukit Rajah Cicely Ord Consolidated Malay Damansara Eastern International Sliares . . . — — iiplions. . . Golden Hope rlighiands and Low Inch Kenneth Kamuning (Perak) ......... Képiligalla Kepoiig Kuala Lumpur Lanadron Société financière des Caoutchoucs. Sumatra , Banque de l’Afrique Occidentale. . — de la Guadeloupe — de TIndo-Chine Companhia da Zambezia Paris, le 20 juillet 1911. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 juin 15 juillet 15 juin 15 juillet 18/- 18/- Ling^i Plant. Ord . . 41/6 42/9 ’/i prime V, prime London Asiatic . . 10/3 10/6 11 v* 12 Patrtling • ■ 2 V.. 2 V.. 1 ”/« 1 /il» Rubber P. Inv. Trust. . . . v„ prime 17/9 17/3 — Option Cert. . . . . 9/16 3/8 3 Va S V'. Sagga . . 11 10 Va ,8 prime "Ae Selaugiir 2 Va 2 V. 5/16 3 / Shelford 2 Va 2 ‘V.a 4 4 V* Siraits (Bertiam) . . . 6/- 5/9 4 ‘U 4 Va Sumatra Consolidated . . . . . 1 Va prime 1 Vapr- 10 Va 9 Sumatra Para . . 9/6 » Va prime 3/6 pr. Tanjong Malim • ■ Va pr. pair. V* " < W /lA United Serdang 4 VV . . 4/6 4 Va G 6 United Sumatra 7/3 0 Va 6 'Vu Vallambrosa . . 29/6 30/9 4 3 Vs Oo Bourse de Paris. Cours du 15 juin Cours du 15 mai Cours du 15 juin Cours dii 15 mai 293 » 194 -> 222 » 196 » Tapanoëlie . Eastern Trust ... 215 » ... 58 » 204 » 33 .. 3“ Valeurs diverses. 885 .. 389 » 1 605 » 20 >> 900 « 398 .. 1600 .. 19 75 C‘* de Mossamédès . . . Est Asiatic Danois Mozambique ... 16 50 . . . 1001 » ... 30 50 16 50 975 » 27 25 H. Jaumon. 106 JOUKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 121 — Juillet 191 1 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d Ad. tdl. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i C lE Mi PNEUMATIQUES pour Voilures, Voiliireltes, MoloojclGs, Cjoles PNEUS MICHELIN JUMELES pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS iffdaillcs d'Or : Exposition Cniverselle Paris iqoo et Exposition d'Hanoi 1903 Déparchetnineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, moteur, à manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES •)- ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ dvuoutables , A BIIAb , à ooleur , A ilAXÈGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTElilS DE PADDY TRIEURS pour sfparer les BRISURES L'Oriental Machines à blanchir, è polir, à glacer décortignenr à bras, penneltaiit es InstallatioBs complètes de RIZERIES nne seule opération, de séparer lot balles, le paddy et le rit déeo'tiiiuâ Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pc’_ir CACAO BÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, ^oarcroya, Sansevières. DECORTIQUEUR D’ARACHIDES — MACHINE A GLACE fonctionnant à bras. 45 Médailles et Diplômes — 15 années de Succès. 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Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, ■Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Ponr la Tante, s'adresser ans “ GHBMICIIL WORKS" late H. et E. ALBERT, 15. Plillpol Laoe, 15. LONDRES. E. C. ÿ^URlT^ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 121 — .luiUET 1911 F6iyiD’HÉRELLE& René GUÉRIN Chimiste microbiologue Ex-chargé de Mission et Directeur de la Station agricole de l'Etat Mérida (Mexique). Ingénieur chimiste Ex-chargé de Mission et Directeur du Laboratoire central de l'Etat (Guatemala). INGÉNIEURS-CONSEILS 3, rue de Chantilly, PARIS (9®) Médailles d’or et d'argent : Paris 1900; St-Louis (E. U.) 1904 ; Guatemala 1904-06-08; Membres du Jury aux Expositions Centre Américaine 1897 et Paris 1900, etc. Études et Recherches techniques sur tous Produits coioniaux ESSAIS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX ANALYSES CHIMIQUES — CONSULTATIONS ET EXPERTISES Machines et Procédés pour Utilisation de tous Produits et Résidus agricoles MALADIES DES PLANTES — DESTRUCTION DES ANIMAUi^JUISIBLES A l’aGRICULTURE CONSERV^ATIO.V DES PRODUITS AGRICOLES SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION DES BREVETS D'HÉRELIE Appareils brevetés, incontaminables pour la pro duclion des levures pures. — Stérilisation des moûts. — Bacs à dosage automatique. — Procé- dés nouveaux de fermentation en pays tropicaux. Appareils brevetés pour l'extraction des Cires et Graisses végétales. INSTALLATIONS GÉNÉRALES DE DISTILLERIES ET POUR TOUTES INDUSTRIES COLONIALES Renseigoements et Devis sur demaDiie. — Correspondance en tontes langues. le plus rationnel pour : CasHUoa. runtumia. Profondeur d incision réglable à volonté. EN PREPARATION DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, , DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et 1 Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par JÜÜES GHISAt^D ANCIEN SECRÉTAIBE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIM ATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand in-8“ d’environ 1000 à 1200 pages chacun. üüitê aè la page yy N“ 121 — Juillet 1911 JOURNAL D AGRICULTURK TROPICALE 109 2218. Brenier (H.) : La question du Soja. — ln-8®, 24 p., tirage à part du Bulletin Économique de ITndo-Chine. Hanoï, 1910. l iNous avons déjà fait allusion à cette brochure dans l’étude que nous avons récemment publiée sur les produits du Soja; l'auteur examine tour à tour les espèces et varié- tés, le point de vue commercial et les usages. La première partie, bien que peu importante, est celle à laquelle devront s’arrêter le plus longtemps ceux qui veulent tenter cette culture en Extrême- Orient, car elle est primordiale. On connaît l’extension commerciale considérable prise en peu d’années, eu peu de mois pourrait-on presque dire, par l’exportation du Soja, sur laquelle nous retrouvons des chiffres puisés aux meilleures sources. Comme usages, M. Brenier s'étend beau- coup sur les qualités alimentaires du Soja, sous ses diverses formes, et nous ne pouvons nous en étonner si l’on songe à la densité de la popula- tion du delta du Tonkin, pour laquelle il faut sans cesse se préoccuper de trouver des aliments nouveaux capables de parer aux disettes dans les années de mauvaises récoltes. Enfin, si, dans ses conclusions, le distingué Inspecteur-Conseil des Services Agricoles de l’Indo-Chine ne se rencontre pas toujours avec nous, nous ne nous en étonne- rons pas, étant donné qu’il considère spéciale- ment rindo-Chine, et que, par suite, il est amené ' à voir dans le Soja d’abord une culture susceptible de combler les vides produits par la restriction de celle de l’opium, et, comme nous le disons ci- ; dessus, un aliment nouveau pour les populations I indigènes ; ajoutons-y qu’il s’agit d’une légumi- neuse améliorante pour les rizières. — F. M.]. 2219. Harlley (C. P.) A more profitable corn- plantiug Melhod. — ln-8®, 14 p. Publié comme I Farrner’s Bulletin n® 400. Washington 1910. ü. S. 1 Department of Agriculture. [Lorsque le mais est semé en poquets à raison de 5 ou 6 graines par poquet, on constate que la tige issue de la graine centrale est toujours faible, étouffée qu’elle est par celles qui l’entourent à la fois de leurs feuilles et de leurs racines. L’auteur conseille de semer seu- lement quatre graines, aux sommets d'un carré. Au moyen d’un petit instrument composé de quatre entonnoirs, il a réalisé cette végétation, qui a donné quatre tiges également robustes; en ■ résumé, il tend à conseiller l’écartement des tiges j pour la végétation et en escompte des résultats i très supérieurs aux autres méthodes.] \ 2220. Howard (A. et G.) et Ahdur Rahman Khan : 1 ! The économie significance of natural cross-fertili- ( 1 zation in India. — Br. 18 X 24 de 49 p. 13 pl. In I j .Memoirs of the Department of Agriculture in J India. Bolanical Sériés, vol. III, n® 6. Agric. res- I earch Inst. — Pusa. — Tbacker, Spink et Go. Cal- 4 cutta, 1910. [Il est inutile de faire ressortir l’im- portance de l’étude des croisements naturels qui peuvent s’opérer entre des plantes cultivées dans ^ ^ une même région. Les auteurs nous présentent ici les résultats obtenus dans cet ordre d’idées à Pusa Ij de 1906 à 1910. Ils s’occupent surtout des plantes H à fleurs closes, telles que des céréales et des légumes, chez qui la selfpollinisation est la règle, et des plantes à fleurs hermaphrodites ouvertes telles que tabac, lin, Brassica diverses, sésame, coton, pavot à opium, etc... chez lesquelles il y a soitfécondation croisée, soit autofécondation. Dans le premier groupe de ces plantes, la remarque la plus intéressante des auteurs est qu’à la suite de croisements naturels nets observés à Pusa ils tendraient à rapporter à ce phénomène des modi- fications survenues à la ferme chez des Triticum cultivés et qu’on aurait eu tendance à qualifier de variations spontanées. Dans le second groupe, leurs études ont surtout porté sur le tabac : ils montrent quelle action peut avoir l'introduction d’espèces nouvelles, et ils indiquent quelles pré- cautions doit prendre le cultivateur pour conserver à leurs espèces leur individualité. V. G.] 2221. Mohr (D'' E. C. Jul.) Over den grond van Java. Suites de 1 à 9 et Gonclusions, 10 brochures de 6 à 20 p. ; tirages à part du Teysmannia, 1909 à 1911. [Dans cette longue étude, le D* Jul. Morh passe en revue les principaux types de sols de Java, et en donne un aperçu exact, tant au point de vue de leur constitulion que de leurs propriétés générales, envisageant tour à tour leurs propriétés physiques, leurs propriétés chimiques et les difl'é- rentes observations qui les caractérisent. Ge tra- vail, à la fois de géographie physique et d’agrono- nomie, ne peut manquer de rendre des services aux recherches ultérieures sur les cultures de nie.] 2222 Bail (fi. C.) : The importance and impro- vement of the grain Sorghums. — Bulletin n® 203 du Bureau of Plant industry. ü. S. Dep. Agr. 45 p. et 13 pl. fig. Washington 1910. [La culture du Sorgho pour la production du grain s'étend, con- curremment, avec celle du mais, sur une bonne partie de la région des Grandes Plaines du Sud des États-Unis. Sur ces vastes territoires situés au pied des Montagnes Rocheuses les pluies sont peu abondantes et l’évaporation rapide ; le sorgho re- présente l’une des céréales le mieux adapté à ces conditions spéciales. L’auteur de la présente bro- chure, attaché depuis quatre ans à l’étude des améliorations réalisables dans cette culture conclut à la nécessité de recourir à de meilhures méthodes de sélection et de diiûger les efforts en vue d’obte- nir des variétés très résistantes à la sécheresse, d’une plus grande précocité, d’un port plus nain, d’un rendement supérieur, à têtes dressées, exemptes de rejets et de ramifications. Deprécieux conseils sont fournis aux cultivateurs pour opérer avec succès et accroître ainsi la prospérité d’une région qui se prêterait assez difficilement à d’autres cultures de rapport. — 0. L.] 2223. Marlow [Thos. G.) : Drying Machinery and Pratice. — ln-8®, 326 p., 174 fig. et planches. Lon- don 1910. Groshy, Lockwood, édit. [Ouvrage luxueu- sement édité, fort bien illustié, qui se distingue par la conception qu’a l’auteur du séchage, qu’il considère, fort logiquement du reste, comme une privation d’eau, et ce, qu’il s’agisse d’un solide, d’un liquide ou d’un gaz. A ce titre, il examine Voir la suito page ilî 110 .lüUHNAL D’AGKICÜLTUHK ThOHlCAI.E N» 1“2I — JüU-LKT 1911 PUBLICATIONS DU DÉPt D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis AVatts, Commissaire Impérial : « A^ric'iiltiiral Aiews », revue bi-mensuelle, consacrée au.'c' ((uestions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, 5 francs. « >Vest liKlia Itiilletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L’aniiée, 3 fr. 50. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc,, etc. Prix ; 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetoxvn, Barbados, B. "W. I. ou à MM, W«i, Dawson and Sons, libraires, agents du n Journal d' Agriculture Tropicale « Cannon House, Bream's Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière l’ublicalions respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noni.s de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc, SOaSCUlP'lION ANNUELLE : 20 francs. Directeur ; D. BADKB&BDT, A?eDiila S de Mayo 3, MEXICO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF ïroïleal Mmi k Plantfi Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS- Curaleur des Jardins Botaniques Royaux l’KllADEMYA, Ceylaii Un superbe volume in-8® de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J, d’A, T., n" 112, Prix : IO/(î (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Agricul- lure Tropicale. ’iemcnLTUiiE pritip DES Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORÎtANE du ministère des colonies j Tous h.5 mois, un fascicule de 88 pages Co.ui>BEN,v>"r : Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono ,qraphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientitiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuet : ZO fr, (France et Etranger). A. CHALLAMFL, Éditeur, 17, me Jacob, — Pari.s BOLETIM AGRICULTURA Estado de Bahia PUBLICATION OFFICIELLE DF GOUVERNEMENT DE L'ETAT (ex pobtcgais) Abonnement annuel : Union postale 6 fr. Les documents et communications relatifs à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L’AGRICULTURE », Afercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL THE AGRiCDLTURAL BULLETIN of the Straits Settlemeots and Federated Nalay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Seltlements et Federated Mal ay States $S.UO — Autres pays de la Péninsule malaise Sa-oO — Inde et Ceylan Rs, 0-8-0 — Europe. O- 13-0 Lo numéro, seul 50 cts, or I s. 2 d. L'année complète $ S, 00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Dlrector of Botanic Gardens. — SINGAPORE ♦ AeêHîttis’iitiressêitiCita 4- ♦ ♦ * * “ THE CUBA REVIEW ” est le 4* •l* * * compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. V 4* 4 ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se dit sur Cuba. 4» * “THE CUBA REVIEW ” contient chaque 4* * mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4* ♦ dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4* •E contributious originales écrites spécialement 4> pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. 4* * 4^ Abonnements; Un au, $ 1, franco de port. 4> ♦ * Adresse : “ The Cuba Bevlew and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK * 4* ♦ 4* ♦ 4» 4» 4* ♦ 4* 4» 4* 4* 4* 4* ♦ 4» ❖ 4» * 4 4* «E ♦ LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDORAÜAIRE (le Teelinolooie, Coiuiiieree et Économie iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies frauç., Belgique. 25 fr. Autres Pays - 28 fr. On s’abonne dans tous les bureaux de poste. TOOS IIS ENVOIS D’ARGENT DOIVENT ÊTRE FAITS A L’ORDRE DE U. EH. LÉGIIS amie ae la page luij N® 121 — Juillet 1911 JOÜRÎSAL D’AGHICÜLTUHE l’RÜPlCALE 111 aussi bien le séchage d’un tissu ou d’une pâte par la chaleur que celui d’un liquide par décantation ou d’un gaz par l’aspiration du compresseur d’une machine à glace. On conçoit combien cela élargit le champ des études, et augmente le nombre des appareils à étudier. L’ouvrage est à la fois technologique et méca- nique. Le principe du séchoir décrit, l’étude de sa réalisation et de sa construction est poursuivie dans ses détails. IS’ous voyons tour à tour décrits les filtres-presses, les pompes à vide, les ventila- teurs, étuves, avec les divers modèles d’agitateurs pour grains, pâtes, etc. 11 est l’egrettable que l’au- teur n’ait cru devoir décrire qu'un petit nombre d’appareils destinés au traitement des produits tropicaux : nous n’avons trouvé à ce point de vue que les séchoirs à thé à claies de Davidson, le séchoir à tamis incliné de Mayfarth, et le séchoir à cacao de Hamel Smith (David Bridge and Co). H n’est pas non plus question du séchage rationnel, dans lequel la chaleur doit être combinée à la ventilation, de manière à nécessiter le plus petit volume d’air et le moins de combustible possible, comme dans le type Hanharan, construit il y a quelques années par A. Farcot. Les types com- binés, à chaleur naturelle et artificielle, usités dans les plantations de cacao, ne sont pas non plus mentionnés, non plus que les types à toiles sans fin de Marshall. Il est vrai que cet ouvrage s’applique plus spécialement à l’industrie métro- politaine, pour laquelle il présente un ensemble de documents et de chiffres d’une grande valeur; les divers aspects de la question sont envisagés avec une compétence qui rendra profitable à tous les coloniaux ayant à s’occuper du séchage, la lec- ture du livre de M. Th. G. Marlow. — F. M. i 2224. An lllustrated Guide to the Federated Malay States. — 1 vol. 339 p. illustrées de 39 pl. dont 7 en couleurs, publié par The Malay States. Develop- ment Agency, London. Prix2/6.[Ce guide illustré est une étude très complète des Etats Malais; il met le lecteur au courant de ce qu’est à même de voir un excursionniste depuis Penang jusqu’à Singa- pore. L’auteur passe en revue toutes les richesses naturelles du sol ; les cultures : canne à sucre, café, poivre, etc. ; les raines et leur exploitation, les sites toujours merveilleux, les mœurs des habi- tants, les chasses de gros gibiers : éléphant, rhino- céros, etc. La 3“ partie de l'ouvrage est consacrée à des itinéraires tracés pour traverser ces Etats, du Aord au Sud,avecarrêts aux points les plus intéres- sants. La profusion de merveilleuses illustrations photographiques en noir et en couleurs disséminées dans le texte, et une carte géographique jointe à cet ouvrage, en font un guide précieux qui rendra de très grands services à l’explorateur et au colon. — M. R.] 2225. Roland Mc Kee : Ürchard green manure crops in California. — Broch. de 40 p., 9 figures, publiée comme Bulletin n" 190 du Bureau of Plant Industry U. S. Dep. of Agr. 1910. [L’emploi des engrais verts dans les vergers de Californie a fait l'objet d’expériences suivies dont l’auteur, M. H. Mc Kee, a consigné les résultats au cours de cette intéressante brochure. Les recherches ont porté principalement sur diverses légumineuses de régions tempérées essayées comparativement dans les orangeries du Sud-Californien. Elles ont dé- montré que, dans la plupart des cas, les arbres profitaient considérablement d’une culture de vesce, de pois, de luzerne velue ou de fenugrec, enfouie en vert avant le départ de la végétation. 11 serait non moins intéressant de voir ces expé- riences s’étendre à des climats plus tropicaux ; nous savons que la question a été posée de divers côtés et ne manquerons pas d’exposer à nos lec- teurs les résultats qui seront sans doute publiés avant peu. — O. L.] 2226. Bibliographie agricole. — Vol. de 180 p.. Chez l’éditeur, J. Baillière et fils, Paris. | Petit opuscule très complet où sont classés, par ordre de matières, tous les volumes et mémoires im- portants des meilleurs auteurs sur tout ce qui se rattache à l'agriculture.] 2221 . Freudenberg etC° : Cotton Cultivation in Cey- lon. — In-8»,6pl. 1 carte. Colombo 1910. [Agentsàla fois du Syndicat des Sels de potasse de Stassfui t et delà British Cotton Growing Association, MM. Freu- denberg étaient bien placés pour étudier les effets des engrais Sur le coton. Us l’ont fait et l’exposent dans cet opuscule qui, sous une forme élémen- taire, constitue à lui seul un petit manuel de la culture du coton. Il débute par une étude de la climatologie de Ceylan, accompagnée d'une excel- lente carte des pluies. Selon leur habitude, ils fon‘ précéder rationnellement l'étude des efl'ets des engrais par l’analyse de la récolte de façon à .justi- fier les éléments exportés. Sans pouvoir donner de règle générale, ils recommandent la formule sui- vante : phosphate, l.OoO; tourteau, 730; nitrate de soude, 62; sulfate de potasse, 138. Ils terminent leur exposé par un résumé des ennemis du colon et des remèdes employés.) 2228. Report on the Agricultural Research Inst date and College, Pusa. 1907-1909. — Br. 18X24 de 78. Imprimerie du Gouvernement. Calcutta 1909. [Rapport sur les travaux de l'Institut de recherches de Pusa, créé en 1907 et placé sous la direction de M. B. Coventry, bien connu pour ses travaux re- marquables sur l’indigo. Ce rapport expose les ré- sultats obtenus par chacun des chefs de .service, qui pour la plupart n’ont pu commencer leurs travaux qu’enjuillet 1908. Nous signalerons notamment le rapport de M. .Maxwell-Lefroy, chef de la section d’entomologie ; relui de M. Gamrnie, chargé des études sur le coton, qui a abordé tous les grands problèmes culturaux de cette production ; celui du .D' Butler, le mycologiste; celui du D' Leather, qui, en chimie agricole, étudie les sols et les en- grais ; et celui de M. Howard qui est chargé de la botanique appliquée, M. S. Shearer dirigeant la section d’agriculture proprement dite — V. C.j m JOüKNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 121 — Juillet 1911 I DEFIBREUSES “NOUVELLE CORONA” Sjaiéme BOEKEIV Pour obtenir les übres des Agaves, des Fourcroies, des Sansévières et des plantes iîbi'euses analogues. Exposition Allahabad (Indes Anglaises) 1911 : MÉDAILLE D’OR APLATISSEURS, BROSSEUSES, BATTEURS DE FIBRES, PRESSES HYDRAULIQUES — pour la mise en balles du coton, du chanvre, de la laine, etc. — MACHINES A CAFÉ — Dépulpeurs, Décoriiqueurs, Déparchemineurs, Polisseurs, Trieurs ■ IJiST.UlATIOAS COMPIÉTES POUR LE TRAITEMENT DE CAFÉ SÉCHÉ EN CERISES MOULINS A CANNE A SUCRE Concasseurs, üloulius cylindres, Broyeurs à boulets, Uloulius Excelsior IIACHIMS POUR LE TRAITEMENT Dü CAOÜTCHOÜC BRüT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour le Caoutchouc brut. Presses pour Blocs de Caoutchouc. MACHINES POUR L’EXTRACTION DE L’HUILE Grues et installations de transbordement FRIED. KRUPP A.-G. GRUSONWERK AlAaOEBOURB-BUCKAU ( à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. ^ ^ MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre. CONCASSEUR “SI MPLEX ” poor NOIA de PALME Simple et robuste. Fonctionnant à bras. Débit considtrable, sans fatigue : Une tonne et demie de Noix de Palme par jour. Peut être mis entre les mains des indigènes. — Poids : 200 kilogrammes. S’expédie tout monté, mais peut être facilement démonté on 6 pièces. APPELÉ A RÉVOLUTIONNER L’EXPLOITATION DU PALWIER à HUILE Applicable au traitement des nombreuses espèces oléagineuses aujourd’hui peu ou pas exploitées faute d’un procédé économique pour en extraire sur place 1 amande sans la briser: BANCOÜL, ABRASIN, COQïïp DE ACEITE, GOKOZO, .MAGOÏA, ek llM . les planteurs et exportateurs sont invités à envoyer échantillons des noix qu’ils désireraient trsfvei'» (emballage compris) l.a BÉNÉDICTINE est tonique et reconstituante dans les pays chauds. Est en vente dans toutes les Colonies t Qovdon (Jo. 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Thé d’Assain, etc. Castilfoa elastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolpbia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia' verrucosa, etc. / Cannellier de Ceylau, Gingem- \ bre des Antilles, Giroflier, \ Muscadier, Poivrier, Vauillei- I du Mexique et de Bourbon \ î'boutures' etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de léqulé' .)fanihot dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — San Franci8C0( — heptaphylla) Voir à ce sujet l’intéressant article dans le numéro 81 du J. d’A. T,. lAOUTCHOUQUIER DUP ARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies ; , CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES L-i» AÆsiisoiï. xx’» p£i.s Sxxccxxx*sa.le xxl £ki*aiss»aiit à la flA de chaque mois» S’occupant plus spécialement de ; Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre. Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Maaivc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc. Légumes et Cultures vivrières. Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur principal; — î*. MAJN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BATLLAUD Rédaction et Administration ; 164, rue 'Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — RecoiImandé, 2îl francs. — Pri.t du N®, 2 franc». Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGliVAUX. Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. — La culture du cocotier dans les Etats Malais, par M. O. Labrov, 223. — La culture du Betel dans la province de Thanh-hoa (3 photos), par M. II. Gilbert, 227. — Les Kolatiers et la noi.\ de kola (anal. hihl. de l'ou- vrage de A. Chevalier et E. Perrot,, par M. E. B.til- laud,'232. — Sur une Epizootie de nature bactérienne sévissant sur tes sauterelles au Me.xiipie, par M. F. H. d'IlÉBELLE, 238. — L’utilisation des feuilles de bambou comme fourrage et comme litière, d'après, le D’’ C. Manetti, 240. PARTIE COMMERCIALE. — Chronique mensuelle (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc), 243. — E. et J. Fossat (Coton), 244. — A. Alleaume (Café), 244 ; (Cacao), 243. — Touton, Grous et G'® ('Vanille), 246. — Vaquin et ScHWEiTZEB (Fibres de corderie et de du 122 brosserie), 246. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales). 247. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des colonies françaises), 248. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 248). — II. .Iaumon (Chronique financière), 250.* ACTUALITÉS. — L’acide carbonique préconisé pourla coagulation du latex d'IIevéa. par M. V. Cayla, 231. — Cactus .sans épines et destruction des épines, ,par F. M., 253. — La culture des ananas, par E. B., 234. — Laques végétales de l’Extrême-Orient, par F. M. 254. — Ouatriètne Congrès international de riziculture, 256. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 18 analvses bibliographiques, 113, 115, 125, 127. — Tableau des valeurs coloniales, par M. H. .Iaumon (pages bleues), 121. Le Journal d’Agriculture Tropicale n’autorise la reproduction de ses articles qu’à la condition eipresse d’en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l'Administration du Journal (164, rue Jeanne d’Arc prolongée), et A l’Offlee Colonial (20, Galerie d’Orléans Palais-Rojral). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — à Sarre-Terre (Guadoioupo), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.ll). — d Bordeaux, chez Ferot et fiis. à Bruxelles, à la Librairie Sacré (33, rue de la Putterie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Tanes y Castillo M.). — d Guatémala, chez Goubeau et C‘'. — d Hambourg, chez G. Bpysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Haiphong, chez Schneider aîné. — à la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacato). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Gannon House, Bream’s Buildings, E. G.), et à l'Imperial Instilute. — d .Managua, chez Carlos Heuberger. — d Marseille, I.ibrairie de la Bourse (Cassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — d Mexico, chez Mme veuve Bouret (14, Cinço de Mayo). — à New York, chez G.-B Stechert (129-133, VV-SO-th Street). — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d Rio-de-Janeiro et Belio- Horizonte, chez Alves et C». — d San José de Costa-Rica chez Antonio Lehmaun. — à San Salvador. chez Italo Durante et C*. — d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — d la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of- Spain). — d Port-au-Prince {Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicon). Atni» qu'en général chez tous les Libraires français et étrangers, et dans tous les Bi reaux de Poste. 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Fréi|Uente8 expériences de défibration sur feuilles fraîches, à Paris, chez M. Chaumeron. Onzième Année N» 122 ;U Aorr 1911 Journal d’Agriculture Tropicale w La culture du Cocotier dans les Etats Malais D’après M. L. C. Bhown. Après avoir pris dans l’exploitation rationnelle de l’IIévéa une superbe avance sur les autres pays tropicaux, les planteurs des Etats Malais semblent maintenant accorder une attention spéciale au cocotier, dont la culture serait particulièrement bien adaptée à diverses localités du littoral de la Péninsule. Le fait que les capita- listes de Ceylan n’hésitent pas à s’intéres- ser aux entreprises malaises visant essen- tiellement l'industrie du cocotier (1) nous parait des plus symptomatiques à cet égard. Ces entreprises sont d’ailleurs judicieuse- ment encouragées par un gouvernement éclairé et trouvent, auprès du Départe- ment de l’Agriculture locale, un appui technique d'une réelle eflicacité. C’est précisément dans une brochure émanant de ce Département (2) et ayant [lour auteur un agronome de grande expérience, M. L. C. Drown, depuis plusieurs années chargé de l’inspection des cocoteries, que nous puisons quelques détails pratiques d’un certain intérêt , concernant la culture du cocotier dans la colonie. Choix et préparation du sol. — Les meilleurs résultats seront obtenus dans les terrains d’alluvion, qui abondent sur les parties basses du littoral; d’une nature bumifère et parfois même tourbeuse, dans beaucoup de cas ces terres devront être (1) Coconut cultivation, in the Federated Malay States, 12 p. in-S», janvier l'Jll. (2) Voir li note parue dans le n» 120 du « J. d’A. T. », ji. 95. préalablement assainies par un bon drai- nage et neutralisées par un amendement calcaire tel que la chaux. Tous les sols ou végète le lalang , de même que ceux épuisés par une culture prolongée de manioc ou de gambir se prêtent mal à l’exploitation du cocotier. L’auteur insiste sur les avantages résul- c tant du sarclage du sol pendant les [tre- mières années dr* cullure : les palmiers fructifient plus tôt et ont meilleur aspect; le sol peut être travaillé par les instru- ments attelés; les ennemis et maladies sont aussi moins à redouter et plus faciles à combattre. Choix et mise en germination des noix. — - l’our l’obtention des jeunes plantes, M. 15 imwN recommande de choisir les noix sur des arbres de vingt-cinq à trente ans, en bon état de vigueur et de production. Ces noix seront bien mûres, de bonne grosseur, arrondies plutôt qu.’oblongiu's. Après la cueillette, attendre un mois environ pour mettre les noix en germina- tion; cette simple préparation permet à l’enveloppe fibreuse de se dessécher et à la coque de se durcir, conditions qui favoii- sent la levée. La mise en germination s’effectue in pépinière, dans une terre riche et légère, garantie du plein soleil; les noix y son enterrées jusqu'à moitié, dans une position oblique, la pointe dirigée vers le bas, pir rangs écartés de .30 cm. Une mince couche de sable, répandue à la surface, sullit e, '- 226 JOURNAL ‘D’AGRICULTURE TROPICALE N® 122 — Août 1911 néralement à préserver les graines d’un excès d’humidité. Un autre moyen de faire germer les noix consiste à les surpendre par deux sur de longues tiges de bambou disposées à l“,80 de hauteur, dans un endroit ombragé. Cultures intercalaires. — M. Brown n’est pas hoslile aux cultures intercalaires dans une cocolerie; sa préférence est acquise, dans ce cas au caféier de Libéria et sur- tout au caféier Bobusta, espèce sur laquelle nous avons publié ici différentes notes (« J. d'A. T. », n°‘ 102 et 116). Les arbres fruitiers seraient également d’une com- plantalion avantageuse avec le cocotier, lorsque les fruits sont assurés d’un facile écoulement sur place. Par contre, l’expert anglais estime que la culture des essences à caoutchouc. Hévéa ou Ficus, est incom- patible avec celle du cocotier et condamne cette association. C’est là une opinion d’autant plus intéressante à retenir que, dans les débuts, la plantation combinée de l’Hévéa et du cocotier a été préconisée par plusieurs auteurs. Mise en place. — Dans les propriétés où le système des cultures intercalaires est adopté, on plante les germinations de cocotier âgées de sept mois à 30 pieds d’écartement, soit à raison de 48 arbres par acre. L’engazonnement du sol ne devrait être toléré qu’à partir de l’entrée en fructification des palmiers, là où ils sont plantés exclusivement, tout en maintenant un espace libre suffisant au pied des arbres. De temps à autre, le terrain est la- bouré en plein, à une profondeur de 25 cm. Engrais. — Le cocotier est l’une des essences qui répond le mieux à la fumure, aussi ne doit-on pas négliger l’apport d’en- grais appropriés à sa nature, si l’on veut soutenir la production. A cet effet, il est indiqué d’ouvrir une tranchée semi-circu- laire de 25 cm. de largeur et 30 cm. de profondeur au pied de chacun des arbres, vers l’extrémité des racines. Cette tranchée est laissée ouverte pendant quelque temps puis comblée avec l’engrais adopté, mélangé dans une proportion convenable à la terre enlevée. Le fumier de vache, le guano de poisson et beaucoup d’autres engrais orga- niques et chimiques conviennent au coco- tier. On complète cette fumure l’année suivante, sur l’autre côté des racines. Coprah. — Les noix destinées à la pré- paration du coprah doivent être récoltées à l’état de parfaite maturité. Un coolie peut ouvrir journellement 500 noix, davantage même si on a pris soin de les maintenir un mois dans un lieu sec, précaution qui rend l’amande plus facilement détachable. Il importe d’éviter le contact des noix ouvertes avec le sol humide si on tient à produire un coprah de belle qualité. Le séchoir très simple décrit par M. Brown dans son mémoire se compose d’une table en nebongs de 12 pieds carrés installée à 4 pieds de hauteur, entourée d’un mur en terre sur le côté duquel on a aménagé un foyer, le plus souvent alimenté avec les coques des noix. Pour le séchage au soleil, on donne à la table des dimensions plus spacieuses, 50 pieds de long, par exemple. Animaux et insectes miisibles. — Une solide clôture, établie avec des bois coupés sur place, est indispensable pour protéger les jeunes cocotiers de la dent du bétail, des buffles et des cochons sauvages. A l’inté- rieur de cette clôture, il serait pratique de planter une rangée d’aréquiers, à 2 ou 3 pieds de distance, de façon à transformer ces palmiers, deux ou trois ans plus tard en piquets naturels de clôture, le long des- quels il suffira de disposer quelques tiges de bambou ou de la ronce artificielle. Les « Black-beetles » , larves 'volumi- neuses d’un coléoptère du genre Oryctes, qui s’attaquent fréquemment au tronc des cocotiers, seront traitées de la façon sui- vante : extraire les larves de leurs galeries à l’aide d’un mince fil de fer barbelé ou crochu à son extrémité, remplir ces galeries d'un mélange de liquide désinfectant, tel que le « Zotal » et de sable sec, épandre ensuite un peu de sable fin dans la gaine des feuilles. N“ 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 227 Rendement. — On peut tabler en moyenne sur une récolte de 10 noix par arbre dans la 6® année de plantation, de 30 noix l’année suivante et oO noix à partir de la 8' année. Le rendement en coprah peut s’évaluer à 4 piculs 30 par 1 .000 noix; dans beaucoup de cas même, ce chiffre est dépassé. Quant au prix de revient pour la création et l’entretien d’une cocoterie de 500 acres, superficie minimum assignée à une exploi- tation dirigée par un personnel européen, il s’élèverait, d’après un planteur autorisé, à 163 $ par acre jusqu’à la 6® année; cette estimation ne vise que les exploitations où le cocotier est planté à l’exclusion de toute culture intercalaire dont le produit d’attente viendrait en déduction du chiffre indiqué. O. Labroy. La Culture du Bétel dans la province de Thanh=Hoa (Piper Betel, Linn. ; — Cây-dâu Không des Annamites y Par M. H. Gilbert. Nous devons à l’obtigeance du D'" Heckel, qui a bien voulu nous la transmettre, de pouvoir publier cette étude de M. H. Gilbert sur une plante qui donne lieu à des transactions importantes dans une grande partie de l’Extrême Orient. A notre connaissance, il a été écrit encore peu de chose sur cette plante et sur les particularités de sa cul- ture, aussi sommes-nous certains que l’intéres- sant travail de M. H. Gilbert rencontrera le meil- leur accueil auprès de nos lecteurs. Nous lui adressons ici, ainsi qu’au savant Directeur de l’Institut Colonial Marseillais, tous nos remercie- ments. (N. D. l. R.) Historique. — L’usage du bétel chez les indigènes remonte à une époque très an- cienne. La légende dit qu’il y a deux mille cents ans régnait en Annam le Roi Hàu-ly nam- dô, qui avait un fils nommé Nha-Leng dont il fit un étudiant en caractères chi- nois. A la mort de ce roi, son trône fut occu- pé par un nommé Hàu-triôu-viêt-vuong, père d’une fille appelée Kuu-Nuong. Quand cette fille eut l’âge de prendre un époux, il la maria à Nhâ-Lang, le fils du Roi, son prédécesseur. La légende ne dit pas si les deux jeunes gens succédèrent à leurs parents sur le trône d’ Annam, mais toujours est-il qu’ils menèrent une vie fort exemplaire et vécu- rent de longues années. A leur mort, le mari Nhâ-Lang fut, par la force des génies, transformé en aréquier et sa femme Kuù- Nuong, en bétel. C’est depuis lors que les annamites se mirent à mâcher le bétel et la noix d’arec mélangés, afin d’acquérir les vertus et les qualités des deux défunts. Usages du bétel. — Outre son principal usage, la mastication, dont les indigènes sont très coutumiers, à tel point qu’il est rare de rencontrer un homme ou une femme qui ne la pratique pas, le bétel est aussi employé comme médicament contre les maux ds tête et de reins. Dans ce cas, les feuilles sont broyées dans un mortier et mélangées à celles de l’armoise (herbe de la Saint-Jean) également broyées. La pâte est ensuite délayée très clair dans de l’urine d’enfant, et sert à frictionner les parties malades. Ce médicament est dé nommé Thuôc Cuu (fortifiant). Variétés cultivées. — On en distingue deux, l’une, de porl rabougri, qui n’atteint guère plus de 2 à 3 mètres de haut, a le tronc noueux et de petites feuilles de 8 à 10 centimètres de longueur, parfumées et épaisses. On la rencontre cultivée à l’air libre, dans les cours de presque toutes les maisons annamites, la tige grimpant le long d’un piquet de bambou ou d’un aré- 2“28 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 122 — Aolt 191 J quier. C'est le cày ddu cay ou bétel acide. L'autre, de port plus allongé, à feuilles larges et longues, mesure à l’àge adulte, vers deux ans, de 5 à 10 mètres de haut. ( Oi la trouve sous les abris en bambous et paillottes que l’on rencontre assez fré- quemment dans la plaine de la province. C’est le cày dciu vuony ou bétel de jardin, le seul qui offre de l'intérêt au point de qu’elle en périsse pour cela. Il est indis- pensable pourtant que la cime soit au- dessus du niveau de l’eaù. Comme tous les gens qui cultivent le bétel ne possèdent pas de terres d’alluvion, on choisit ordinairement des terres franches de grande profondeur (les racines du bétel descendent à plus d’un mètre) et conser- vant bien leur humidité. Fig. 36. — Abris pour la culture du Bétel: vue agricole et dont nous allons essayer de détailler le mode de culture. Les plantations de bétel n’occupent pas une grande superficie, mais leur rapport intensif donne lieu à des transactions com- merciales assez importantes. Terrains qui conviennent au bétel. — On rencontre beaucoup de champs de bétel dans les terres d’alluvion qui bordent les fleuves, c’est-à-dire dans des terres riches. Une inondation passagère ne gêne pas la plante; il nous a été donné de voir jusqu’à un mètre d’eau dans une plantation sans Il ne faut pas espérer cultiver cette }»ipé- racée dans une terre même de moyenne qualité, car on courrait à un échec certain. Constructions des abris. — Cullivé à l’air libre, le bétel se développe parfaite- ment, mais au premier changement brus- que de température ses feuilles jaunissent et tombent, rendant de ce fait toute récolte impossible. Ce n’est pas ce que demandi» le cultivateur, aussi cberche-t-il à le pro- téger. Pour cela, il en fait la culture sous abris (fig. 36). Ces abris construits entièrement enbam- i\® 122 — Août 191 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 229 bous rouis et en pailloltes, s’élèvent ù 2'", 50 au-dessus du sol, et enclavent tout le terrain à cultiver. Un les édilie de la façon suivante : tous les 4 mètres dans tous les sens et en com- mençant par un des côtés, on enfonce en terre deux ou trois bambous mâles (cây luông) entre-croisés, que l’on relie entre eux à leur partie supérieure par d’autres Les bords extérieurs de l'abri sont con- struits en nattes de bambous épaisses (cay phèn) ou en roseaux. La construction doit être assez solide pour supporter le poids de plusieurs personnes et résister aux plus forts coups de vent. Le terrain est ensuite défoncé à la houe sur une profondeur de 20 à 25 cm., et on procède à la plantation des petits roseaux Fig. 3". — Champ de Bétel après la taille. bambous mâles. Le tout est ensuite solide- ment attaché avec des liens en bambous. Cet assemblage, est encore consolidé par des bambous femelles (cây nua) coupés, sur lesquels sont fixées les paillottes de la toiture. Cette toiture de paillottes est peu épaisse elle laisse facilement passer l'eau des pluies et sert surtout à protéger le bétel contre le soleil. Elle est hermétiquement close de la mi-avril à la fin d’octobre. Le reste de l’année, on l’enlève au-dessus des rangs de bétel. bambous [Ariindo piscatoria) dénommés edt/ truc ou cày vâii par les indigènes et destinés à servir de tuteurs au bétel. Ces tuteurs sont plantés en rangs distants de 80 cm. et espacés de 5 cm. sur le rang. On compte qu’il en faut 2.500 pour un sào (3 ares GO centiares) de culture. Un abri doit être entretenu constamment, et au bout de trois ans on est obligé de rem- placer une bonne partie des matériaux qui le composent. La construction revient à un prix assez élevé, et est une des principales causes qui empêchent l’extension de la cul- -230 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE .N“ 122 — Août 1911 ture du bétel, peu de cullivateurs indigènes possédant les capitaux suffisants pour acheter les matériaux nécessaires à sa construction. On compte que, pour construire un abri destiné à protéger un sào de terrain (3 ares 60 centiares), il faut en moyenne dé- penser 36 piastres 1.3 cents répartis de la façon suivante : Achat de : 200 bambous mâles à 7 p. le 100 . . . 11 » 350 bambous femelles à 1 p. 13 le 100 . 5 25 2.500 petits bambous (cày truc ou cày vàu à 2 p. 20 le 1.000) 5 50 500 paillettes à 0 p. 28 le 100 1 40 100 jours d’ouvriers à 0 p. 10 l’un. . . 10 00 36 15 Culture proprement dite. Plantation. — Le bétel se reproduit par boutures, toute la tige peut être employée à cet effet, mais on préfère habituellement les cimes, dont le développement, une fois la reprise assu- rée, est plus rapide. Les tiges employées pour la reproduc- tion doivent être assez ligneuses et avoir de quatre à cinq ans d'àge. On coupe les boutures à 4 ou o yeux et on les met aus- sitôt en jauge dans un endroit frais et abrité, de façon à ce que les racines se dé- veloppent rapidement. La mise en place définitive peut avoir lieu un mois après. On piaille pendant trois mois de l’année, en mars, avril et mai. Pour celte opération, un ouvrier avec une bêche fait un trou de 10 à lo cm. de profondeur au pied de chaque tuteur, el un autre y dépose la bou- ture dont les deux tiers de la longueur sont enterrés. Le même homme tasse ensuite la terre avec les mains. Afin de faciliter la reprise, on arrose pendant toute la semaine <{ui suit la mise en place. Les boutures non racinées valent en moyenne 2 p. le 1.000 et il en faut 2.300 par sào (3 ares 60 centiares) de terrain. Soins à donne)' à la plante. — Un champ de bétel planté par exemple en avril, aura besoin d’un binage un mois après. Au mois de mai, la planté atteindra 1 m. de hauteur. Deux autres binages seront ensuite nécessaires jusqil’à la fin de l’année, époque où la première récolte de feuilles pourra être faite. La tige s’élève alors à 2 on 3 m. au-dessus du sol, et chaque pied mère a donné naissance à 4 on 3 tiges secondaires. Au mois de mars ou d’avril de l’année suivante, on procède à la taille et au recourbage des tiges. Toutes celles qui sont malvenues ou qui ont été endommagées par une cause quelconque, sont coupées au ras de leur point de départ. Les autres sont recourbées et attachées avec des liens en bambous (cai lat) le long- dès tuteurs. « Les jeunes bourgeons qui se sont déve- loppés dans le cours des derniers mois qui précèdent, sont également coupés et toutes les vieilles feuilles récoltées. On ne laisse que la cime. La figure 37 représente un champ de bétel après la taille. Dans le courant de l'année, il faudra souvent rattacher les tiges le long des tu- teurs, et surveiller la toiture afin de pro- téger la plante contre les rayons du soleil. Funiwe. — Les tourteaux sont les seuls engrais employés, surtout ceux de coton, (|ui sont les plus communs. On se sert aussi des tourteaux de camellia et de bancoulier. On fume deux fois l’an, en mai et en juin. L’engrais est déposé à tour de rôle de chaque côté de la ligne de bétel. En mai, par exemple, on fume à droite, el en juin, à gauche. Des petites rigoles de 13 cm. de profondeur sont creusées à la houe à 10 cm. du rang, et les tourteaux bien broyés épandus dans le fond, on les recouvre ensuite avec la terre provenant de la rigole. Les indigènes emploient pour leurs deux fumures une moyenne de 400 kg. de tour- teaux par sào. Récolte. — Les feuilles de bétel peuvent l’ester près d’une année sur la tige sans pour cela perdre leurs qualités. Les culti- vateurs indigènes en font la récolte au fur et à mesure des demandes d’achat, ou quand ils ont besoin d'argent. Quand rien ne les oblige à récolter pré- maturément, ils ne ramassent que les feuilles ayant atteint leur développement jyo 1-22 — Août 1911 JOUllNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 231 complet, c'est-à-dire entre lo et 20 cm. de longueur et 10 de largeur. Le pédoncule est casse au ras de la tige qui le supporte et les feuilles rassemblées par poignées d’une vingtaine (tàm la) mises dans des paniers et transportées sur les marchés voisins ou exploitées' dans les provinces limitrophes. Les feuilles peuvent se conserver une quinzaine de jours après la récolte; on pro- et demi les 20 feuilles. Un pied de bétel peut en produire jusqu'à 60 par an, mais n’en donne guère que iO en moyenne. Une plantation de bétel bien entretenue peut vivre et donner du profit pendant vingt ans, mais sa durée moyenne d’exis- tence n’est que de quinze ans. Coût de la culture d'un sùo et rapport ciuc les indigènes en retirent. — Nousavons longe encore celte durée en les trempant dans l’eau. La figure 38 représente un champ de mauvaise venue, mais où la récolte peut cependant être commencée. LeThanb-lloa exporte une grande quan- tité de bétel sur le Tonkinet Nghô-An. Les acheteurs sont des Annamites qui viennent par sampan, amenant avec eux des char- gements de poissons secs, de saumure, de pétrole, etc., et qui vendent leurs marchan- dises dans la province et achètent ensuite le bétel. Le prix de vente moyen est de un cent vu déjà que l’installation de l’abri revenait à 36 p. 13; il faut encore y ajouter le prix d'achat des boutures, do l'engrais et de la main-d’œuvre. Ce qui nous donne la dépense totale suivante ; Installation de l'abri 36 l'j Achat de 2.500 boutures à 2 p. le 1.000 5 » Achat de 400 kg. de tourteaux à 1 p. 20 les 100 kg 4 80 Main-d’œuvre nécessaire pour effectuer les binages et la récolte : 25 jours d’ouvrit-rs à 0 p. 10 2 50 Taille et réparations de l’abri; 30 jours d'ouvriers 3 » 51 45 En réalité, l’indigène emploie la main- 232 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ J 22 — Août 1911 d’œuvre familiale qui ne lui coûte, rien mais qui néanmoins doit être décomptée, car si les membres de la famille en élat de travailler n’étaient pas employés là, ils pourraient s’occuper ailleurs. ÎNous avons vu également qu’un pied de bélel donne une moyenne de 40 feuilles par an; comme il y en a 2.500 par sào, nous arrivons à un total de 2.500 X 40 = 100.000 feuilles d'une valeur de 100.000 X 0,015 . 20 ' Le bénéfice réalisé est donc de 75 p. — 51 p. 45 = 23 p. 55. Ce bénéfice est encore plus élevé les années suivantes où le cultivateur a seulement à réparer l'abri. Ces dépenses d’entretien sont' néanmoins assez élevées vu le climat et les intempéries qui détériorent rapidement les matériaux peu résistants que l'on emploie. D’autre part, comme pour toutes les cul- tures, il faut compter les aléas probables: coups de vent et de soleil, ou abats d’eau qui viennent détériorer les feuilles el diminuer leur valeur marchande. Ennemis du bétel. — D'après les indi- gènes, le bétel cultivé dans de bonnes con- ditions et bien soigné donne satisfaction à son propriétaire. Ce qu'il faut le plus redouter, c'est, en automne, les grandes pluies, et, en été, les vents secs du sud (gio nam) et la trop grande sécheresse. On y pare cependant assez facilement en entre- tenant soigneusement les côtés des abris et la toiture, dont l’épaisseur n’est diminuée qu’après la saison des pluies. Cette toiture n’empèche pas l’eau de traverser, mais elle la filtre, et en diminue la violence lorsqu’elle arrive à la plante. Des insectes à l’état de larve et de che- nilles s’attaquent aussi aux racines et à la tige, qu’ils transpercent et arrivent à faire périr ou à rendre rachitique, si on les laisse faire. Les cultivateurs s’en débar- rassent en faisant des incisions dans la partie attaquée et en s’emparant de l’in- secte. II. Gilbert, chef de la Stalion Agricole Expcrimcnlale de Yen-Dinh (Tlianh Hoa). Les Kolatiers et les Noix de Kola Kascicute VI des “ Végétaux Uliles Je l’.Vfrique Occidentale ” (1), par MM. A. Chevalier et E. Perrot. l'ar .M. E. B.uli.aud. Les livres scientifiques peuvent se divi- ser en deux catégories : ceux qui constituent une œuvre originale apportant des lumières nouvelles et ceux qui se bornent à résumer, à condenser et à coordonner des connais- sances anciennes. De plus en plus, c’est le propre des livres actuels de répondre à celte dernière définition, les travaux per- sonnels étant de courte haleine et devenant l’apanage des articles de Revues. Le nouveau volume des « Végétaux utiles de l’Afrique Occidentale » constitue comme ses prédécesseurs une heureuse (1 Les Kolatiers et les Noix de Kola : 1 vol. in-S®, 485 p. ; 16 pl., 3 cartes; 52 fig. Ed. Challamel, Paris 1911. exception à cette règle, el son apparition est d’autant plus précieuse qu’il n’était peut-être pas jusqu’ici de plante aussi mal connue que le kolatier, auquel il est consa- cré, malgré les efforts des nombreux bota- nistes, chimistes et biologistes, qui en ont entrepris l’étude. La bibliographie du kolatier antérieure au livre de Chevalier et de Perrot est en elfet considérable, mais les études qui la constituent ont toules été, au point de vue botanique, impuissantes à déterminer d’une manière précise les caractéristiques réelles des variétés auxquelles elles s’appliquaient, parce qu’il leur manquait cet examen d’en- semble que seules les innombrables inves- N» 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 233 ligations qu’a pu faire A. Chevalier dans toute la partie de l’Afrique Occidentale et Équatoriale qu'habitent les kolatiers ont permis d’effectuer, en les complétant de la critique approfondie des travaux de ses prédécesseurs. C’est ainsi qu’avant lui la classification était restée absolument incomplète, et que les efforts faits par les divers auteurs n’ont réussi souvent qu’à l’obscurcir. Les deux principales causes d’erreur qui ont faussé tous les efforts faits pour tracer les relations qui unissaient entre eux les différents types de kolatiers ont eu pour cause, la première, que l’on a cru que la couleur des noix pouvait servir à différen- cier ces types, et la seconde que l’on pou- vait distinguer en deux espèces seulement : les kolatiers donnant des fruits ayant deux cotylédons, et ceux ayant plus de deux cotylédons. A. Chevalier a démontré que les mêmes arbres pouvaient porter des fruits de diffé- rentes couleurs, et qu’il ne suffisait pas de classer les types connus en deux variétés d’après le nombre des cotylédons, comme on avait cru pouvoir le faire. L'exposé des observations qui l’ont amené à indiquer la classification qui peut être considérée désormais comme définitive, en même temps qu’à déterminer les zones d’habitat des diverses variétés, forme une part considérable de l’ouvrage que nous analysons, plus de 200 pages, ornées de figures très précises et d’admirables plan- ches ; c’est sur ces conclusions que devront s’appuyer les recherches futures qui vien- dront compléter l’étude botanique du kola- tier ; nous nous bornerons dans cette rapide analyse de ce beau livre à reproduire le tableau dans lequel A. Chevalier a réparti les diverses espèces de kolatiers découvertes par lui ou connues précédemment : l® Cola nitida (A^ent.) A. Chev. — C’est l’espèce la plus généralement cultivée et qui donne presque toutes les noix commer- ciales ; ses graines sont constamment à deux cotylédons. Elle présente de nom- breuses variations réunies en quatre grou- pes ou sous-espèces ; a) Cola RubraX. Chev. — Fournit exclu- sivement de grosses noix rouges; b) Cola alba A. Chev. — Fournit exclu- sivement de grosses noix blanches; c) Cola mîxta A. Chev. — Fournit des noix rouges, des noix blanches et parfois des noix rosées en mélange sur le même arbre. C’est la forme la plus répandue à l’état cultivé; d) Cola pallida A. Chev. — Fournit des noix de petite taille souvent de coloration rosée. 2* Cola acuminata iPal. Beauv.). — Donne constamment des noix à plus de deux cotylédons. 3“ Cola Ballayi Cornu. — Donne des noix à quatre ou cinq cotylédons, mais facile à distinguer par ses très grandes feuilles, groupées en faux-verticilles. 4° Cola verticillata (Thonn. in Schum.) Stapf. — Espèce facile à distinguer par ses feuilles verticillées par trois ou quatre, pro- duisant des noix rouges très mucilagineuses à plus de deux cotylédons. 5® Cola Sphaerocarpa X. Chev. — Espèce encore très incomplètement connue, don- nant de grosses noix blanches à plus de deux cotylédons qui ne sont probablement pas comestibles. Dans deux cartes détaillées placées à la fin du volume. Chevalier résume la répar- tition de ces espèces, la Cola nitida se trouvant principalement en Afrique Occi- dentale et les Colas à plus de deux cotylé- dons en Afrique Equatoriale. La nature de l’utilisation de la Kola a rendu particulièrement importante son étude chimique et thérapeutique. Une heureuse simultanéité d’efforts a permis l’apparition d’un ouvrage détermi- nant d’une manière définitive les caracté- ristiques botaniques d’une plante dont seuls, ceux qui connaissent l’Afrique tropicale, peuvent apprécier l’importance économi- que, tandis que les principes qui doivent rendrp son emploi universel étaient en 234 JOUKNAl. D’AGRICULTURE TROPICALE ' N» 122 — Août 1911 même temps découverts et dépouillés de toutes les obscurités et confusions qui, jus- qu’ici, avaient entièrement faussé son uti- lisation. Les recherches faites dans ces dernières années sous la direction de M. Perrot, no- tamment par M. Goris, ont permis en effet de prouver que les recherches du principe actif spécial à la noix de Kola n'avaient pas été assez approfondies et de trouver quels sont les éléments qui donnent à la noix de Kola fraîche sa véritable valeur au point de vue thérapeutique à l’encontre de la noix sèche utilisée à tort jusqu’ici en Europe. LeschapitresM (Anatomie), XL Chimie), XII (Action physiologique), Xlll (Usages et formes pharmaceutiques), du nouveau fascicule des Végétaux Uliles de l’Afrique Occidentale, ont été entièrement rédigés parle savant professeur de l’École de Phar- macie qui a prêté également son concours M. A. Chevalier dans la partie bibliogra- phique. Il n’est point étonnant que la collabora- tion de ces deux auteurs nous ait donné une œuvre aussi approfondie et d’un inté- rêt aussi nouveau et peut-on dire aussi fondamental. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de l'étude technique doM. Perrot, ni retra- cer d’après lui la genèse des recherches antérieures qui ont conduit aux beaux tra- vaux de M. Goris. Nous nous bornerons à rappeler qu’alors que l’on avait cru trouver d’abord dans le roxicje de /lo/a, puis dans la kolanine tiré des kolas sèches, les principes spéciaux à la kola, on sait actuellement que ces corps ne doivent pas faire partie des corps définis entrant dans la composition de la noix de kola, mais bien la caféine et la théobromine et au moins deux substances appartenant au groupe des catéchines découvertes par Goris et qu’il nomme la kolatine et kolatéine. Quand au rouge de kola, il ne saurait être, d’après M. Perrot, qu’un mélange des produits de dédoublement et d’oxydation de ces composés et, partant, sa composi- tion et aussi son action varient avec les méthodes d’e.xtraction et l’état de conser- vation des noix servant aux expériences, ce qui permet d’expliquer (ou tout au moins de concevoir) les causes de divergences d'opinion de savants chimistes sur cette substance. La conclusion des recherches d’ordre thérapeutique sur l’emploi de la noix de kola se résume en ceci que l’on doit renoncer à toutes les préparations à base de kola sèche, la kola fraîche possédant seule tous les principes actifs. Jusqu'ici les kolas n’ont été importées en quantité appréciable en Europe qu’à l'état de kola sèche. Si cette forme a été adoptée, c’est évidemment en raison des difficultés de transport des kolas fraîches; il y a donc lieu de rechercher de quelle manière ces difficultés peuvent être vain- cues. Des importations de kolas fraîches conservées dans de la tourbe pulvérisée auraient donné dans ces derniers temps d’excellents résultats. Goris a montré que les noix de kola, exemptes de toute trace d'altération, déposées par couches dans des boîtes en fer blanc de la contenance (le 500 à 1.000 gr. gardées dans un endroit sec, peuvent se conserver pendant deux, trois et même quatre mois à condition de vérifier leur état toutes les quatre ou cinq semaines, en ayant soin d’enlever les kolas qui commencent à se tacher. Il conseille cependant plutôt la stérilisation des kolas qui permet de les conserver indéfiniment avec tous leurs principes actifs. C’est donc sous la forme de kolas stéri- lisées que les exportations à destination de l’Europe devront être faites dans l’avenir, et nous ne pouvons que renvoyer pour la technique de cette préparation au livre de MM. Chevalier et Perrot. Ces kolas serviront aux di\ erses prépa- rations pharmaceutiques destinées à l’ali- mentation et à la thérapeutique chez l’homme et les animaux, mais il est bien certain que c’est sous la forme fraîche naturelle que la kola en mastication devrait N» 122 — Août 1911 .lOUaNAL D’AGRICULTUKE TROPICALE 235 être employée partout avec le plus d’avan- tages comme dans les pays d'origine. Quelle que soit l’importance que peut prendre la consommation des kolas en dehors de l’Afrique, ce sera bien probable- ment pendant de longues années encore ce pays qui sera le principal marché pour ce fruit, celui dont la consommation réglera le prix auquel il pourra être exporté. A. Chevalier s’est attaché non seulement à indiquer d’une manière des plus com- plètes quels étaient les points de produc- tion ainsi que les caractères divers que revêt l’exploitation du kolatier dans las différents centres où elle est pratiquée, mais encore il a retracé avec le plus grand soin les transactions auxquelles donnent lieu les noix de kola, et le rôle joué dans l’activité économique des indigènes de l’Afrique Occidentale par ce fruit. Je me permettrai de relever simplement ce fait que ces transactions ont conservé dans la plaine soudanaise le même carac- tère que j’avais pu observer au début de l’occupation européenne, à l’exception des troubles qu’ont apporté à la libre circula- tion des kolas une taxe malencontreuse et qu’il est indispensable de supprimer. Le fait nouveau est le rôle joué par les chemins de fer africains dans le transport des kolas et l’importance prise par les transactions par voie de mer de colonies à colonies. Ces transactions peuvent se résumer ainsi : En 1909, il a été exporté de Sierra- Leone par mer, 1.324 tonnes pour une valeur locale de 3.846.223 fr. à destination de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée portugaise ; de la Gold-Coast, il a été dirigé de la même manière vers Lagos, en 1910, environ 2.000 t. pour une valeur locale de plus de 2.000.000 fr. L’hinterland de nos colonies de la Guinée (principalement le Kissi) et de la Côte d’ivoire ainsi que des possessions anglaises fournit le reste des kolas absorbés par la consommation africaine que Chevalier estime au total à près de 20.000 t., chitfre évidemment très approximatif. Il est difficile de préciser quelle est la valeur que représente cette production, car le prix des kolas varie considérablement suivant l’éloignement des lieux de produc- tion des lieux de consommation ; mais si l’on prend le prix de 1 fr. le kg. qui paraît être le prix moyen en gros à la côte, et si l’on tient compte que le prix de vente au détail varie de 0 fr. 10 à 0 fr. 50 dans l’inté- rieur, un kg. (contenant 80 noix en moyenne, on voit que cette valeur est considérable. On peut ajouter que la consommation est actuellement uniquement limitée par la production et par les difficultés de trans- port à l’état frais. Étant donné le goût qu’ont les noirs pour ce précieux stimulant et la petite quantité d’entre eux qui peuvent se la procurer, on peut dire que la produc- tion actuelle est insignifiante par rapport au développement qu’elle est susceptible de prendre. L’examen des conditions de la culture du kolatier est donc des plus important et les indications fournies par A. Chevalier à cet égard sont particulièrement pré- cieuses. Nous ne pouvons que signaler les principales, renvoyant au livre lui-même qui devrait être entre les mains non seule- ment de tous les commerçants et planteurs de l’Afrique Occidentale, mais encore de tous les administrateurs, pour lesquels il constitue un guide indispensable dans la propagation d’une plante qui doit retenir toute leur attention. Les conditions climatériques exigées par le kolatier sont un climat chaud et humide, à longue saison de pluies interrompues par de courtes saisons sèches pendant les- quelles les arbres peuvent fleurir. Il lui faut en outre un éclairage peu intense C’est ainsi que se trouvent éliminées les zones soudanaises. Le pays à climat mixte qui est constitué par la partie de la Guinée française voisine du littoral convient éga- lement mal au kolatier en raison de la longueur de la saison sèche. Si la rosée y est abondante pendant cette saison au point que les arbres restent tonjours verts, cette condensation, comme le fait observer 236 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 122 — Aolt 191 1 justement Chevalier, s’effectue mal dans les parties (Ouvertes comme celles qui conviennent aux kolatiers, et ceux-ci en souffrent. Du reste, il dort être entendu que ce climat de la Basse Guinée avec sa longue période sans pluie suivie par les pluies de riiivernage qui tombent d’une manière si invraisemblablement continue pendant plusieurs mois, rend extrêmement déli- cates la plupart des cultures. Dans le Kissi (Nord du Liberia), où le kolatier se trouve en abondance, il tombe en moyenne 2 mètres d’eau répartis sur plus de neuf mois. Dans la forêt de la Côte d’ivoire, qui paraît à Chevalier le pays par excellence du kolatier, les pluies sont fréquentes même en saison sèche (2 m.) et le ciel est peu lumineux. Les kolatiers se plaisent surtout dans les sols abondants en humus, mais ces sols sont rares en Afrique Occidentale, aussi les kolatiers n’enfoncent-ils pas profondé- ment le pivot de leur racine principale qui développe un grand nombre de ramifica- tions comme tous les arbres de la forêt équatoriale. Avant tout, le kolatier est un arbre de la forêt et exige le couvert des grands arbres Humidité et faible lumière sont donc les conditions auxquelles doit satisfaire la culture. D’une manière générale, les noirs se bornent à protéger les pousses des graines qui germent naturellement, mais cepen- dant les semis et la transplantation sont pratiqués en divers points de l’Afrique, en particulier dans le Kissi. Ces semis ne se font pas sans certaines précautions. 11 semble que toutes les graines ne germent pas aussi facilement ou même ne sont pas propres à la reproduction, aussi avant de les planter les laisse-t-on germer soit à l’air libre soit enfouies à une certaine profondeur. Chez les Bagas (Côte d’ivoire), les amandes bien mûres sont disposées en pépinières à 8 ou 10 cm. de profondeur; la germination se produit un mois après et la ti'ansplantation a lieu l’année sui- vante en plein hivernage au mois d’août. Au Dahomey, les noix les plus belles sont semées à 3 ou 4 cm. de profondeur dans un terrain léger, très humifère et très humide, bien ombragé, au bord des lagunes de préférence. Les noix arrosées quotidiennement germent au bout d’une vingtaine de jours. Les plants continuent à être arrosés fréquemment et binés; au début de la saison pluvieuse, ils sont trans- plantés dans les sous-bois humides dans de grands trous remplis de terre raclée à la surface du sol. Divers auteurs ont mentionné la repro- duction par bouturage et même marcot- tage, mais Chevalier ne l’a jamais constaté et ces procédés doivent être très rarement appliqués ; il n’a jamais rencontré non plus de grands vergers de kolatiers. Ces arbres se trouvent par petits groupes autour des villages et le long des sentiers de forêt et surtout aux carrefours. Les cultures de kolatiers entreprises par les Européens sont trop peu nombreuses ou en tout cas trop peu anciennes pour que l’on puisse en conclure quelles sont les méthodes qui peuvent être généralisées. Les divers Jardins d’essais de la Guinée Française, de la Gold Coast et du Came- roun renferment des kolatiers, mais les résultats obtenus par ces essais n’ont pas été publiés d’une manière méthodique, et Chevalier pense que le plus sûr est pour le moment de se référer aux observations faites auprès des indigènes. • Il conseille aux planteurs de récolter eux-mêmes les semences sur des sujets vigoureux aussi fertiles que possible. Les plus belles cabosses doivent être récoltées lorsqvi’elles commencent à brunir, mais avant que les valves commencent à s’en- tr’ouvrir si elles sont déhiscentes. On met- tra ces kolas en tas dans un endroit sec et ombragé et on retirera les graines lors- qu’elles seront arrivées à complète matu- rité. On devra semer les plus belles amandes (situées au milieu de la cabosse) en choisissant exclusivement les rouges. iN“ 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 qui sont bien plus appréciées, de manière à obtenir des kolatiers donnant une prédo- minance de noix rouges. Chevalier conseille de laisser la mem- brane blanche qui enveloppe les graines et qui constitue leurs téguments. J’ai toujours vu également, en Guinée, les indigènes conserver pour les semis cette membrane qui offre cette particula- rité de protéger les graines contre les insectes tant que la germination, n’est pas effectuée. C’est en effet avant la germina- tion que les termites, par exemple, atta- quent les graines; il est probable qu’ils sont écartés ensuite par des toxines. Si on ne sème pas les noix en place, il faut les transplanter très peu de temps après leur germination, car il est difficile ensuite de ne pas couper le long pivot de la jeune plante, ce qui entraîne presque tou- jours sa moi t, ainsi que l’a observé M. Teis- soNNiER à Camayenne. Chevalier recommande de faire les semis dans des paniers que l’on pourra déplacer facilement en conservant intactes les ra- cines. Les graines doivent être enfouies à 2 ou 3 cm. de profondeur, les quatre lobules cotylédonaires en bas. Le temps de germination étant très long (environ cinquante à soixante jours et, souvent plusieurs mois), le mieux est d’activer cette germination, comme le font les indigènes, en conservant les noix en tas à l’ombre, couvertes de terre, arrosées tous les jours. Au bout de quelques se- maines, on choisit les noix qui ont germé et on les enterre, chaque noix dans un petit panier rempli de terreau et transporté ensuite à demeure lorsque la germination aura atteint quelques feuilles. La plantation se fera en forêt ou tout au moins dans les galeries des rivières. Toutes les broussailles et essences secondaires qui constituent le sous-bois seront abattues ainsi qu'un certain nombre de grands arbres, de manière à conserver simplement un ombrage léger. Chevalier conseille d’éliminer également les essences qui ont des racines puissantes et épuisent rapidement le sol comme les Eriodeiidron, Mussanga et les Ficus. S’il existe des kolatiers à deux cotylé- dons, ils pourront être conservés, mais on devra éliminer tous les kolatiers à quatre ou cinq cotylédons dont les graines consti- tueraient une cause de dépréciation pour la récolte totale. D’une manière générale, les arbres abris, favorables au cacaoyer, conviennent pour le kolatier, mais il faut les choisir de plus grande dimension, le kolatier devenant deux ou trois fois plus grand que le cacaoyer. Dans le cas où l’ombrage naturel con- servé ne serait pas suffisant, on peut com- mencer par planter des bananiers, mais ceux-ci devront être arrachés dès que les kolatiers seront assez grands. L’écartement devra être de 10 à 12 m. en tous sens, et on ne devra planter qu’un plant dans chaque fosse qui devra avoir au moins 1 mètre cube; on aura ainsi de 80 à 100 kolatiers à l’hectare. Les cultures intercalaires qui paraissent les plus convenables à A. Chevalier sont le cacaoyer et l'Elæis ou le caféier liberia et l’Elæis. Les soins du début sont l’arrosage en saison sèche et le sarclage. La taille devra entrer dans la pratique culturale; mais on ne possède actuelle- ment aucune précision à cet égard, sauf cette observation de Chevalier que c’est sur les branches enfouies dans l’épaisseur des ramifications que se développent pres- que toujoui's les fruits. On devra donc, dit-il, pendant que le kolatier est jeune, diriger sa ramification, de manière à obte- nir ses branches principales suffisamment écartées les unes des autres afin que la lumière tamisée vienne baigner les pe- tites branches médiocrement feuillées, situées en dehors de la voûte formée par les rameaux terminaux. Toutes les observations recueillies par Chevalier l’ont amené à penser que l’on ne peut compter voir le kolatier en plan- tation entrer dans sa période de production Ü38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 122— Août 1911 avant dix ans, et que ce n’est que la quinzième année que son rendement est appréciable. La durée de la production atteint soixante-dix à cent ans. Jusqu’ici la plupart des auteurs ont attribué au kolalier une production élevée, susceptible de donner un revenu considé- rable, et les exemples fournis en assez grand nombre par des kolatiers cultivés dans des Jardins d’Essai, ou particulière- ment bien situés, ont paru confirmer cette opinion. 11 semble bien qu'en l’état de la culture de cet arbre, les rendements moyens obte- nus doivent être considérés, au contraire, comme peu élevés. A. Chevalier ne pense pas que l'on puisse compter sur le rendement de 10 à SO kg. de noix fraîches par arbre qui a été le plus souvent cité. Dans toutes les obser- vations qu’il a faites, il n'a jamais compté plus de 50 fruits à la fois sur un arbre, ce qui correspond à environ 10 kg. de noix fraîches, et la moyenne lui paraît être de 5 à 8 kg. On ne devrait donc pas compter pour une plantation de 100 pieds à l’hec- tare sur plus de 1.000 kg. par an, soit 1.000 fr. par hectare en admettant un prix de vente local de 1 fr. par kilogramme qui paraît pouvoir être très facilement atteint. Ces rendements un peu faibles sont ceux que donnent les procédés de culture indi- gène; mais, en somme, toutes les condi- tions culturales restent à préciser. Ce doit être l’œuvre des Stations d’Essais. Seule- ment pour cette question comme pour toutes les autres qui concerne plus particulièrement l’Afrique Occidentale, il doit être bien entendu que l’on n’arrivera à des résultats réels qu’à partir du jour où il sera constitué des Stations spéciales s’en occupant uniquement. Grâce à MM. A. Chevalier et Perrot, les obscurités et les contradictions qui entouraient jusqu’ici le kolatier et son fruit d'une sorte de mystère sont dissipées. Il ne reste plus qu’à faire de la solide besogne en appliquant les principes énon- cés par eux au point de vue cultural pour la multiplication de cette précieuse plante, et, au point de vue de son utilisation théra- peutique, pour le développement de sa consommation en dehors de son pays d’origine. Du jour où il a mis le pied sur la terre d’Afrique, A. Chevalier s’est proposé de donner à l'étude de sa végétation la base scientifique qui lui manquait. Le monu- ment s’édifie rapidemeni, et déjà bien peu lui sont comparables parmi ceux qui ont été élevés en l’honneur des régions tropi- cales. E. Baillaud.. Sur une Epizootie de nature bactérienne sévissant sur les Sauterelles au Mexique Par M. F. H. d'Hérelle. En raison de l'intérêt exceptionnel du sujet, nous reproduisons in extenso, avec l’aimable auto- risation de l'auteur, la communication qu’il a faite à l’Académie des Sciences* (séance du 22 mai 1911). — N. d. l. R. Au commencement de l’année 1910, me trouvant au Yucatan (Mexique), j’ai observé une épizootie sévissant sur les sauterelles (schisiocerca pallens). Chez toutes les sauterelles mortes qui me furent remises, je notai la présence dans le contenu du tube intestinal de nombreux coccobacilles que je pus isoler. Je n’ai jamais trouvé ce microbe chez les saute- relles capturées dans les vols où ne sévis- sait pas l’épizootie, et toujours, au con- traire, chez les sauterelles mortes ou malades, soit naturellement, soit par infec- tion expérimentale : souvent même alors, on le trouve en culture presque pure dans N“ 1-22 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE l’inteslin. Les expériences suivantes démon- trent le rôle pathogène du coccobacille. Le 12 mai, 24 sauterelles sont inoculées avec line goutte de culture de 24 heures en bouillon, l'aiguille étant enfoncée entre les deuxième et troisième anneaux anté- rieurs : toutes meurent entre 1 et 23 heures après l’injection. 24 témoins sont injectées de la môme manière avec une goutte d'eau du robinet; après 4 jours, aucune n’est morte. Le même jour, une goutte de la même culture est déposée avec une pipette sur l’orifice buccal de 24 sauterelles; toutes meurent entre 10 et 32 heures. 24 témoins sont encore toutes vivantes 10 jours plus tard. Le tube digestif de toutes les sauterelles mortes contient un liquide noirtàtre où pullulent le microbe spécifique qu’on trouve également dans les tissus, ün ense- mencement en bouillon du contenu intes- tinal donne dans tous les cas une culture presque pure du bacille. Le lo mai, je place 12 sauterelles saines chacune sous une cloche séparée avec le cadavre d’une sauterelle morte après inges- tion d’une goutte de culture. De ces 12 sauterelles, 2 seulement ont dévoré le cadavre de leur congénère ; l’une est morte 9 heures après le repas infectant, l’autre environ 12 heures après. Les 10 saute- relles qui n’avaient pas touché au cadavre vivaient encore 10 jours plus tard. Dans une autre expérience, 5 sauterelles sur 12 ont dévoré le cadavre et sont mortes entre 7 et 14 heures après. • Ces expériences, répétées d’ailleurs à plusieui's reprises, démontrent que la cause de l’épizootie est bien le coccobacille étudié : coccobacille très mobile, portant des cils sur toute sa périphérie ; dans une môme culture,* on obseive des formes légèrement ovoïdes de 0i^,5, à côté de formes bacillaires de It^ sur 0m^,5. Ne prend pas le gram. Se colore facilement par les couleurs d’aniline. Dans les cultures jeunes et dans l’intestin des sauterelles, le microbe se colore plus fortement aux deux > > extrémités. Aérobie facultatif. Donne des cultures entre 16" et 43“ ; se développe très rapidement en bouillon ordinaire à 37"; le trouble apparaît dès la quatrième heure, le milieu se trouble de plus en plus; au bout de 36-48 heures, un léger voile se forme à la surface en môme temps qu'un dépôt au fond du tube, sans clarification du milieu. En gélatine, en 18 heures, mince ligne- blanche d’as[)ect grenu, un peu moins développée en profondeur; s'étale en clou à la surface; au bout de 8 jours, la liquéfac- tion commence à la surface et se propage le long de la piqûre en doigt de gant. En strie, mince ligne blanchâtre à retlets bleuâtres ; le trait augmente de largeur jusqu’au huitième jour où il atteint 2 millimètres, la gélatine se liquéfie ensuite. Sur plaque en 18 heures, petites colonies de l millimètre de diamètre, trans- parentes, à contours irréguliers ; vers le quatrième jour deviennent opaques, jau- nâtres. Sur gélose à 37", colonies rondes, blanchâtres, gluantes, translucides, de 1-2 millimètres de diamètre, à surface ridée. En profondeur, petites colonies lenticulaires opaques. En strie sur tube incliné, la surface est rapidement envahie et il se forme un mince enduit blanchâtre. L’odeur des cultures rappelle celle du bouillon Liebigt Le bacille perd rapidement sa virulence par cultures successives : la première culture tue fer os en 8-24 heures, la seconde en 12-36 heures, la troisième en 36-96 heures, et il arrive alors que des sauterelles se rétablissent; la quatrième laisse survivre la moitié des insectes; le dixième réensemencementne tue plus per os. On peut rendre sa virulence à une culture affaiblie en en injectant quelques gouttes dans la cavité abdominale d’une saute- relle : après 3 passages, on arrive à tuer : par injection, en S-6 heures; zjtr os, en 8-12 heures. Je n’ai pas pu tuer par ingestion de cultures très virulentes des sauterelles qui s’étaient rétablies après ingestion de 2i0 JOURNAL ^D’AGRICULTURE TROPICALE N® 122 — Août 1911 cultures peu virulentes : vu le fait que toutes les sauterelles qui ont absorbé une goutte de culture virulente meurent, il faut en conclure que l’immunité est acquise par une attaque bénigne. J’ai eu l’occasion d’observer des vols de sauterelles où sévissait l’épizootie : sur 25 sauterelles capturées et choisies parmi les plus vives, 6 meurent de l’infection dans les 3 jours, les autres survivent; sur les .19 restantes, disséquées après 8 jours d’observation, 3 montrent le coccobacille spécifique dans le contenu intestinal et ne paraissent pas en souffrir : j’ai vérifié que ce coccobacille était bien le microbe spéci- fique et qu’il était virulent. On peut donc estimer à 20 ou 23 “/o le nombre des sau- terelles qui acquièrent l’immunité. Comme il est impossible de garder des sauterelles en captivité plus de 13 jours, je n'ai pu déterminer la durée de cette immu- nité acquise. D’après les informations qui m’ont été données par des planteurs du Yucatan, au mois de mars 1911, le nombre des saute- relles avait tellement diminué qu’on esti- mait que cette année les dégâts seraient de peu d’importance : l’épizootie continuait d’ailleurs à sévir sur les vols restants. Le coccobacille spécifique n’est pas pathogène pour la poule, le cobaye et le lapin. Il serait peut-être intéressant d’essayer de provoquer des épizooties dans les pays qui souffrent des déprédations des saute- relles en utilisant le bacille de l’épizoolie du Yucatan. F. d’IIérelle. L’utilisation des feuilles de Bambou comme fourrage et comme litière D’après le D"" C.\rlo Manetti. Nous avons jugé intéressant de résumer pour nos lecteurs les principaux points d’une longue étude parue dans notre confrère « l’Agricollura Coloniale », sous la signature du D'' Carlo Maxetti. L’intérêt qui s’attache à toutes les ressources fourragères susceptibles de se développer dans la zone tropicale, nous a engagés à mettre sous les yeux des éleveurs les chiffres très précis résultant des études faites pendant longtemps par l’auteur sur cette graminée, généralement peu considérée comme intéressant l’élevage, et qui peut rendre de précieux services dans nombre d’exploitations des régions chaudes. — N. d. l. R. Dans leur ouvrage sur les Bambous dans le bassin méditerranéen, MM. A. et Ch. Rivière signalent que les Chinois et les Indiens mangent les jeunes pousses du bambou en guise de légumes. Le même fait se produit en Mongolie, et dans l’Inde souvent les feuilles de cette précieuse plante ont sauvé de la famine des quan- tités énormes de personnes. Il n’est donc pas douteux que ces feuilles ne présentent des qualités nutritives indiscutables, et il n’est pas nécessaire de remonter à plus d’une dizaine d’années pour voir que dans- les régions tempérées d’Europe, pendant des années de sécheresse, on a recom- mandé pour l’alimentation du bétail l’em- ploi de diverses feuilles d’arbres et de brindilles. Mais ce qui n’est qu’excep- tionnel pour nos régions peut être courant dans les pays où règne une période sèche préjudiciable à la conservation des four- rages, et, à ce titre, le bambou peut consti- tuer une réserve intéressante pour la zone subtropicale. Les premiers essais sérieux des qualités alimentaires des feuilles de bambou re- montent à 1883; au cours de cette année,, il fut procédé, au Japon, à l’analyse d’un, certain nombre de variétés de bambous, principalement le Saza et le Kumasaza (Bambusa A'eitchii Carr.). Les deux ana- lyses présentent des différences assez: N° 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 grandes, el c'est la deuxième variété qui est la plus intéressante. Elle a donné ; ÉCHANTILLON ÉCHANTILLON vert «ec Eau . . 11. 9S » )) Matières a'> Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 115 " Egyp. blanc(Good Fairb 152 >. Afrique Occid. (Fair) . 83 •' Saigon (Fgrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 16 août 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Les entrées dans les Docks-Entrepôts du Havre ont été ces 5 dernières semaines : .\u 27 juillet 12.777 sacs Au 3 août 9.144 sacs Au 10 août 5.413 sacs Au 18 août 8.279 sacs Soit ensemble 35.633 sacs au lieu de 43.404 sacs en 1910 et 47.764 en 1 9.09. Quant aux Débouchés ils ont été : Au 27 juillet 35.258 sacs Au 3 août 30.136 sacs Au 10 août 34.144 sacs Au 18 août 21.624 sacs Soit ensemble ... 121.062 sacs au lieu de 129.866 sacs en 1910 et 149.574 en 1909. Les besoins de la consommation ne sont par conséquent toujours pas couverts par l’importa- tion ; comme du reste le même état de choses est à constater dans l'approvisionnement visible du monde au l®'" août qui subissait, àceite époque, une réduction de 212.000 sacs (contrairement à ce qii* se passait l'année dernière, avec une augmentation de 518.000 sacs), la baisse ne paraît pas encore et iN® 122 -- Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 215 loin de là près de s’imposer. 11 est vrai que les transactions n’ont pas dépassé depuis un mois un niveau très modéré, mais la saison le voulait en grande partie. Il y a lieu d’entrevoir mieux pour le mois pro- chain, car l’indécision actuelle ne saurait persister très longtemps, soit que le Brésil vienne franche- ment et largement à la vente pressé par les fortes recettes, soit que. les acheteurs finissent de se bien convaincre qu’il n'auront pas de café au-dessous des prix actuels et tout au moins. Nous avons laissé, il y a un mois, le terme Santos. Courant jusqu'à novembre 68 50 Décembre 68 25 Janvier, février 68 » Mars, jusqu'à juin 67 "75 nous le voyons, ce soir 3 h. 10 : Courant et septembre 09 50 Octobre et novembre 69 75 Décembre 69 50 Janvier 69 25 Février et Mars 69 » Avril jusqu'à juillet 68 72 Soit avec 1 fr. de hausse et presque sans déport. Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 28 Juillet 1911 18 Août 1911 Santos lavés 81 »à 88 » 82 »à 90 » — supérieurs et extra. . . 78 »à 81 .. 80 »à 82 » — good 77 .. à 78 .. 79 .. à 80 » ordinaires 11 « à 16 » 73 »à 78 » — triages Manquent Manquent Rio lavés 80 » à 87 » 8*2 «à 90 » — supérieurs et extra .... 74 » à 79 » 78 »à 81 » — good 73 » à 7 i » 76 »à 77 » — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Rallia 71 » à 78 » 74 >» à 82 » Haïti gragés et triés 82 » à 92 » 84 » à 94 — Saint-Marc et Gona'ïves. 77 » à 79 » 79 ..à 81 » — Port-au-Prince et autres. 74 » à 79 » 79 » à 81 Jamaïque gragés 85 » à 90 » 86 »à 91 — non gragés 78 » à 82 '» 80 »à 84 » Mexique et Gentre-Amér. gragés » » à « » M » à » » — — non gragés n » à » » » n à « » P. Cabello et La Guayra gragés. 84 « à 91 « 85 » à » ** — — non gragés. 79 » à 82 « 81 »à « » Maracaïbo, Guayaquil 78 » à 83 » 78 » à 87 » Porto-Rico, choix 98 »à 100 M 98 »àl06 » — courant 94 » à 97 » 94 »à 97 » Moka 87 » à 1 15 87 à 115 » Malabar, Mysore, Salem .... 85 » à 96 » 85 -à 96 » Java 96 » à 125 » 96 »àl25 » Bail, Singapore 87 » à 97 » 87 » à 97 » Guadeloupe bonilieur 133 » à 136 » 133 »àl36 >* — habitant 127 » à 130 » 127 ..à 130 Réunion 137 » à 142 » 137 » à 142 » N'ir-Calédonie et autres colonies 115 » à 123 » 115 » à 123 « A L. Alle.xume. t.e Havre, le 22 août 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Les principaux pays producteurs étant, comme l’on sait bien, l’Equateur (Guayaquil), le Brésil (Bahia et Para), le Venezuela, la Trinidad, la Gold Goast (Afrique Occidentale), il apparaît de l’examen des recettes des 6 premiers mois que le rendement des récoltes est dans l’ensemble sensiblement le même que les 2 ou 3 dernières années. Mais à côté de cela, les données fournies relativement à la consommation laissent entrevoir une augmentation très appréciable qui devra contribuer à réduire dans une proportion importante la réserve conservée dans les Entrepôts, ü’ailleurs la situation actuelle des récoltes ne permet guère de fournir le livrable et les acheteurs retardataires n’auront d’autre ressource jusque vers fin de l’année que de s’emparer des petits lots qui se présenteront au débarquement ou de racheter en deuxième ou troisième main. Voilà du reste bientôt deux mois que cet état de choses se fait déjà sentir; il en est naturellement résulté cinq francs de hausse en moyenne et le chi ffre d’affaires n’a pu être considérable. Les Cacaos de la République Dominicaine et les Haïti ont fourni la plus grande partie des ventes. Occasionnelle- ment, il a pu être traité divers lots de Para et Carague, mais très peu de choses dans les diverses autres provenances. Comparé aux cinq années pré- cédentes, le stock du Havre au 31 juillet était de 288.522 sacs contre 26C.194 en 1910,. 202.893 sacs en 1909, 157.477 en 1908 et 78.439 en 1907. Mouvement des Docks-Entrepôts du D'' au 15 août. ' ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 76 6.428 8.213 Trinidad 1.439 4.133 2.688 Côte-Ferme, Venezuela. . 6.229 7 043 5.213 Bahia 952 1.645 679 Haïti et Dominicaine . . . ' 1.592 2.732 4.751 Martinique et Guadeloupe 16 119 261 Guayaquil et divers . . . 5.527 619 5.759 Totaux. . . 15.831 22.719 27.62» SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 2.944 1.390 1.607 Trinidad 2.126 1.270 2.455 Côte-Ferme, Venezuela. . 2.536 3.199 3.791 Bahia 2.046 1.626 749 Haïti et Dominicaine . . . 1.881 1.031 2.447 Martinique et Guadeloupe 215 48 19J Guayaquil et divers . . . 4.213 5.256 1.749 Totaux. . . 15.961 13.820 12.088 STOCK EN BNTBEPOT AU 15 AOUT 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 22.341 31.217 28,969 Trinidad 49.943 59.058 40.426 Côte-Ferme, Venezuela. . 49.518 58.002 43.391 Bahia 27.801 24.172 11.167 Haïti et Dominicaine . . . 24.625 33.712 35.214 -Martinique et Guadeloupe 4.396 5.494 1.998 Guayaauil et divers . . . 109.768 63.438 56.304 Totaux. . . 288.392 275.093 217.529 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 7.5 août, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 298.871 307.087 263." i51 246.325 2.30.929 18-2.505 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 122 — Août 1911 216 Cours des diverses sortes au août. 1911 1910 1909 ^ara, Maragnan . 70 » à 7-2 » 65 » à 70 » 65 » à 70 » Trinidad 71 » à 74 » 66 » à 69 » 67 » à 70 » Côte-Ferme, V ene- zuela 70 » à 160 » 63 » à 145 >> 66 » à 140 » Bahia 65 50 à 74 » 60 » à 65 » 64 » à 68 » Haïti 54 » à 67 » 49 » à 62 » 52 » à 64 » Martinique et Gua- deloupe .... 89 » ,à 92 » 85 » à 87 50 85 » à 88 » Guaj'aquil .... 70 » à 80 >> 70 » à 82 » 68 » à 78 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 60 » à 68 » 55 50 à 59 » 58 » à 63 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Stalistigiie des Douanes, du janvier au 31 juillet. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsoDunatlon et exportation aoSljnill. 191 1 1911 34.335.400 28.839.300' 27.919.600 1910. ... kg. 36.730.900 28.586.100 27.294.900 1909 29.244.900 28.487.700 20.439.000 1908 33.862.200 24.904.000 17.347.400 1907 25.186.000 23.134.100 0.771.400 Mouvement parliculiei de l'entrepôt du Havre. 1911. . . . kg. 21.228.000 17.279.300 19.722.900 1910 21.327.600 16.283.200 20 063.100 1909 17.915.650 12.883 300 15.420.000 1908 17.419.800 10.678.750 12.811.500 1907 12.242.850 11.386.800 5.591.300 A. Alle.il'me. Le Hawe, 22 août 19H. Marché de la Vanille Chronique spéciale du <■ J. d'.l. ï. >•■ Par MM. Toltox, Crois et C‘«. La note est toujours la même que le mois der- nier; le calme complet continue à régner sur notre article. Les quelques lots traités ont été achetés par des importateurs pour pouvoir livrer à leur clientèle des ordres qui étaient déjà notés depuis longtemps. La situation reste cependant très ferme ; toutefois, il semble se manifester chez les planteurs un vif désir de réaliser la pro- chaine récolte aux prix actuels, qui sont très rémunérateurs pour eux, ce qui pourrait fort bien ne pas durer très longtemps. Nous allons déjà voir arriver de la vanille nou- velle par le vapeur du 25 courant. Tahiti. — Toujours très fermé, au prix inchangé de 15 fr. le kg. net entrepôt aux petits droits. Touton, Crouss et C'«. Bordeaux, le 18 juillet 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué, la situation des textiles n'a guère varié, le marché reste ferme en général pour toutes les sortes. Sisal. — Marché inchangé, les prix pour bonne qualité Mexique ont oscillé entre 55 et 57 fr. 50 aux 100 kg. pour disponible; pour embarquement, l’on cote 50 à 58 fr. 50 aux 100 kg.; quelques petites affaires seulement ont été traitées. Sisal Afrique. — Marché ferme, toujours très peu d’arrivages, prix sans changement et l’on cote 61 à 66 fr. aux 100 kg. pour marques supérieures, les qualités inférieures varient entre 23 à 26 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché très ferme pour les bonnes qualités, la sorte beau blanc a été payée jusqu’à 70 fr., alors que pour les bonnes sortes les prix ont atteint 59 à 60 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Marché plus ferme, les prix ont augmenté assez sensiblement, l’on cote : Pour qualité première 44 75 à 46 » — moyenne 40 » à 43 50 — sortes ordinaires ... 30 » à 37 » aux 100 kg. Manille. — Le marché était plus ferme pendant quelques jours de la semaine écoulée, mais celte fermeté a été de courte durée et les prix sont retombés plutôt en dessous de ceux de notre der- nier communiqué ; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 12.000 balles, mar- quant un total depuis le 1®*' janvier de 805.000 balles contre 866.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures 99 50 à 107 » Belles marques 94 50 à 99 50 Good current 83 50 à 85 25 Pair current 49 50 à 50 » Superior seconds 49 75 à 50 25 Pair seconds 47 25 à 47 50 Good brown 46 » à 47 25 aux 100 kg. c. i.f. Havre : pour disponible, pour embarquement, il faudrait payer de 0 fr. 75 à 2 fr. 50 aux 100 kg. de plus suivant qualités. Un de la ISbuvelle- Zélande. — Marché très irré- gulier, quelques lots en disponible ont été sacri- fiés au prix de 48 fr. 50 à 49 fr. 75 pour good fair Wellington ; pour fair, on a payé 47 fr. 25 à 47 fr. 50 ; en prompt embarquement les offres sont difficiles à obtenir : l’on cote 48 à 48 fr. 50 pour fair et 51 à 52 fr. 25 pour good fair aux 100 kg., c. i.f. Havre, ou grands ports de l’Europe. Aloës Maurice et Réunion. — Marché ferme, en bonne demande sur disponible et quelques tran- sactions ont obtenu les prix suivants 67 à 70 fr. pour bonne qualité et 56 à 57 fr. aux 100 kg., pour qualité courante normale ; pour embarquement les affaires sont difficiles à cause des prétentions exagérées des expéditeurs. Aloës Manille. — Marché ferme; en très bonne demande, l’on cote ; Pour N" 1 » à 42 N» 2 » à 38 N» 3 34 » à 35 aux 100 kg. N® 122 — Août î9M JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 247 Jxtte Chine. — Marché plus actif, on a traité des affaires assez importantes pour embarquement; .en disponible, Ton cote pour qualité Tientsin 46 à 48 fr. et pour Xankow 45 à 49 fr. 75 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché également plus actif, sans changement notable. Itztc Tampico. — Marché ferme, les prix restent inchangés et s’établissent, comme suit : Jâumave BZ ou égal 64 50 à 6“ » Tula. good average 57 » à 51' » — fait* — 53 50 à 55 » Palma bonne sorte 40 « à 43 » aux 100 kg. Ramie. — Marché calme, les détenteurs main- tiennent des prix très élevés qui rendent les affai- res fort difficiles, les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche 112 à 117 fr. ; pour bonne qualité 95 à 100 fr; pour sorte moyenne 77 à 86 fr. aux 1 00 kg. Raphia. — Marché calme sans changement, Ton cote : Belle sorte supérieure 78 » à 80 » Courant, choi.v 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 « aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Le marché reste assez ferme aux derniers prix payés, le chiendent extra fin fort recherché reste en pleine hausse, les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Me.vique, lin à beau fin 210 » à 235 » — demi-fin à supérieur. . 190 » à 210 » — belle sorte courante . . 145 » à 160 « — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 » à 120 » aux 100 kg., quai Havre. ^ Chiendent Annam. — Il y a bonne demande pour ce chiendent, mais on désire une qualité plus con- venable que celle reçue ces temps derniers. Piassa>:a. — Marché soutenu, la demande est assez suivie aussi bien pour sortes supérieures (Brésil) que pour provenance Afrique et aussi bassine ; on escompte la hausse certaine pour les mois prochains : les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Bré.sil. . Para 130 » à 150 » — Bahia 1" . . . . . . 115 O à 130 » — — 2' . . 90 » à ito » Afrique. Monrovia . . 50 U à 52 » — Calabar . . 60 >• à 65 » — Cap Palmas . . . . » à 56 » — Grand Bassam . . . . . 52 » à 55 » — Congo . . 35 » à 42 » Piassava Madagascar . . . . . . 65 n à 120 » Palmyrah, extra-forte . . . . . . 75 » à 90 » — belle sorte . . 62 » à 70 » — molle » à 58 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Marché très ferme, et très à la hausse, presque introuvable surtout pour bonnes sortes courantes; l’élévation des prix va se conti- nuer encore jusque fin de l’année sans doute et l’on cote : Bon courant .... 44 .. à 48 Bonne sorte .... 52 » à 54 Belle qualité » à 61 Qualité supérieure .... .... 62 « à 65 aux 100 kg., c. i. 1. . Kapol;. — Marché soutenu, les prix se main- tiennent fermement les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcul 1.1 125 » à 130 » •lava, e.xlra 210 » à 220 » — belle sorte 230 » à 240 » — supérieur, longue soie, blanc . 245 » aux 100 kg., c.i.f., Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, etc. V.vQuiN et Schveitzer. Le Havre, 18 août 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. Rocc.v, T.4SSy et de Roux. Coprah.— Tendance : stationnaire. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Suhdried. . . . 65 » Mozambique . 61 50 Singapore 60 » Saigon 75 Macassar 59 50 Cotonou . 58 50 Manille 58 50 Pacifique (Samoa) . . . 59 » Zanzibar 59 » Océanie française . . . 59 » Java Sundried 59 50 Huile de palme. — Lagos, 69 fr.; Ronny, Bénin, 67 fr. ; qualités secondaires, 64 fr. les tOO kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 42 fr. 50 les 100 kg. Moura (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 39 » — — petite graine 35 >• — Jaffa (à livrer) 45 • — bigarré, Kurrachee 39 » Z Lins Bombay bruns, grosse graine 46 » Expertises! Cq, 23 gg „ 1 Pavot Bombay 38 » Marseille Ç 28 » Arachides décortiquées Mozambique 38 » — Coromandel 31 » Autres mat'iéres. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 12 août 1911. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 122 — Août 1911 2'iK Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale « J. d'A. T. ». Pai- M. P. Collin. Riz Tonkin Indo-Chme. — Marché toujours sou- tenu, mais acheteurs et vendeurs sont très réser- vés. Les prix sont sans changement. Suivant enibarqaement Riz blanc, trié. n" 1 . . 22 “/Ô à 23 75 — n' 2, importation . . *25 50 à 23 » — n» 3 . . 18 50 à 19 » Riz Cargo, 1 ", « paddy . . 20 » à 20 50 — 5 "/. . . 19 '75 à 20 25 — 20 " 'o — . . 18 50 à 19 25 Brisures blanches, n” 2 . . . . . . 20 75 à 21 25 __ n* 3 . . . . . . 19 75 à 20 25 c. a. f. ports de France. .1/aïs Tonkin/ Indo-Chine. — Tendance soutenue. En Indo-Chine il n’y a que peu d’offres des expor- tateurs. Maïs roux, attendu, 'arrivé 17 25 à 11 50 — — mai, octobre 17 50 à 17 75 C. a. f. ports de France. Plala jaune 10 » à 16 25 Danube 15 25 à 15 50 Cinquanlino 15 50 à 16 » c.a.f. ports de France non acquittés. Racines de Maniocs Tonkin/Indo-Chine' Madagas- car Réunion. — Ferme avec offres plus restreintes. Le rapproché devient rare. On cote suivant qua- lités : Décortiqué, attendu arrivé 16 25 à 17 » Décortiqué, avril, juin 16 50 à 17 25 C.a.f. ports de France. Paul Collin. Lille, le 24 août 19H. Produits de Droguerie. — Articies divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Rien à signaler, cote nominale 45 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Pas d’arrivage ce mois, nous restons à 150 fr. les 100 kg. Sans offres. Badiane. — Semences, petit lot Tonkin vendu 0)0 fr. les 100 kg. Les semences de Chine sont à 190 T85 les 100 kg. c.i.f. le disponible est plus cher à 200 fr. les 100 kg. Baumes. — Marché calme et très ferme. CoPAHu: Sans existence, très ferme par ailleurs. ■ Para clair, coté 0 » le kg. Maracaïbo — 5 » — (larthagène — 4 50 — PÉROU : Dernière vente en Baume pur d’impor- tation à 21 fr. 50 lekil. c.a.f. Nous restons à cette limite pour petit dispo- nible. Tolu : Pas d’offres, très ferme. Nous cotons 3 fr. 50 le kg. pour qualité natu- relle dure. Bois. — Santals : Nouvelle-Calédonie manque et demandé; on serait acheteur de 75 à 100 fr. sui- vant qualité. S. DES Indes : Manque sur place. Quassia amara : Surinam, 35 à 40 fr. Antilles, 18 '20fr. les 100 kg. Cachou. — Calme sans variations. Raugoon .’.... 85 .i à 90 » les 100 kilos Bornéo rouges ... 60 » à 65 » — Camphre. — Marché calme. Le raffiné Japon est à 4 fr. 25 environ le kg. Le cru de Chine est à 370/375 les 100 kg. Cires d'abeilles. — Peu d’arrivages; marché calme. Mais ferme. Nous cotons ; Afrique (nominal, manque). 1 75 le 1/2 kg. acq. Chili 1 80 — Madagascar 1 65 à 1 675 — Haïti 1 74 ^ Cuba-Saint-Domingue ... 1 75 — Cires végétales. — Carn.auba : Rien au marché coté 380 à 400 fr. les 100 kg., pour cire grise cou- rante. Blanche Japon. — Prima sans changements à 98 fr. les 100 kg. c. a. f. Le disponible est à 103 fr. entrepôt. Cochenilles. — En hausse et bien tenue, la qua- lité grise manque. Tênériffe Zacatille choix ... 4 » à 4 25 le kg. c.i.f. — — seconde . . 3 25 à 3 50 — — grise argentée ... 5 » à 5 50 — Mexique (manque) » Colles de poissons. — Rien à offrir. Marché ferme. Calme. Pochettes rondes .Saigon .... 2 » à » » le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 25 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 » — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 »à6 » — Pochettes X'onezuela 3 50 — Galettes de Chine 4 25 à 4 50 — / Cornes. — Sans changement, ventes faciles. Biouf-vaches ... 35 » à 115 » les 100 pièces Buffles 60 » à 120 » les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Les cours restent bien tenus malgré le peu de transactions actuelles. Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 50 »à 58 » Madagascar, salés secs 65 » à 80 » — secs . . . 90 » à 130 » Les 50 kg. acquittés. Curcuma. — 250 sacs reçus de Colombo. Pas de vente sur place. Les Bengales sont recherchés. Diüidivi. — Un lot de Curaçao ordinaire vendu 1 1 fr. 30 les 50 kg. N® 1:22 — Août 191 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ÉiaUles de tortue. — Marché acheteur. Antilles . . . 25 U à 35 Madagascar . . . ... 20 » à 33 Cuba . . . 23 » à 30 Écorces. — Or.\n'ges : 14 Haïti. Nous n’avons encore rien reçu, lés arrivages devront être limités cette année, la récolte étant médiocre. Nous cotons dernière vente 31 fr. les 100 kg. acquittés (droit de 10 francs). P.vLÉTuviERS : Rien en vente sur place. Nous cotons 10 à 12 fr. les 100 kg. Quill.w (B. de Panama) : .Marché ferme. Valparaiso 62 » à 65 » Talcahuano 60 » à 62 » Coquimbo .' « » à ■■ » Les 100 kg. Qüi.nquina : Rien à signaler. Essences. — B.vdia..\e : 72 caisses reçues du Tonkin, le disponible est à 14 fr. le kg. le livrable octobre-novembre à 13 fr., l’essence de Chine, Marque « Bateau rouge » est à 12 fr. 50 le kg. c.i. f. ■embarqut. septembre-octobre. CiTRO-x.NELi.E t En reprise. L’essence de Geylan est à 300/280 fr. les 100 kg. en caisses et en fûts, c.i.f. L’essence de Java reste offerte de 400 à 425 fr. les 100 kg. Gér.aniums Bourbon : Très ferme toujours, sans offres précises des lieux de productions; on cote toujours 33 fr. 50 à 35 fr. le kg. suivant logement. Li.naloé (.Mexique) : Négligé, mais ferme; les détenteurs maintenant leurs prétentions de 20/22 fr. le kg. Bois DE Roses (Cayenne) : De bonnes ventes ont été faites à 21/22 fr. le kg., suivant qualité. Pour- rait monter sur ces prix avantageux. Niaouli : Négligée. Stock offert à 8 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : Pas d’arrivages ce mois, reste ferme à 22 fr. le kg. Vervei.ne des I.ndes (Lemongrass oil : la hausse n’aura pas duré longtemps; les offres sont plus faciles et on a traité des affaires en livrable à 14 fr. le kg. c. i. f., le disponible réduit est plus cher à 17/18 fr. Verveine du Tonkin ; Rien encore, arrivera sans doute sur un marché en baisse. Vétiver Bourbon : Rare et demandée, reste à 35 fr. le kg. Ylang-Ylang : Quelques caisses Manilles reçues ■en transit. Marché calme, noué cotons 200 fr. environ le kg. pour bonne qualité. Réunion ou -Madagascar. Feuilles de Coca. — Pas d'arrivages de Bolivie, est demandée. On coterait 3 à 4 fr. le kg. suivant qualilé. Fèves. — Galabar ; Toujours pas d’offres. On reste à 2 fr. 50 le kg. dernière vente. 249 Tonra : Nous attendons petit lot de Surinam. Les prix sont très élevés et on cote pour Augustura jusqu’à 60 fr. le kg. c. a. f.; les Surinam sont nominales à 30/32 le kg. Les Paras manquent. Gommes. — Marché calme et toujours ferme. Les Arabiques ont toujours des cotes très élevées et nous n’avons rien à signaler sur place. Nous restons à 135/140 fr. les 100 kg. Sénégal 125 130. Go.mmes des Indes ; Sans offres. On serait ache- teurs de Ghatti propres. Benjoin ; 75 caisses reçues du Tonkin. SiA.M ; Est toujours rare et cher à 14;15fr. le kg. Sumatra : De 4 à 5 fr. le kg.- suivant classement. CoPALs : Pas d’offres de Madagascar. On serait acheteur de 2 à 4 fr. le kg. suivant classement. Afrique 80 à 100 fr. les 100 kg. Gayac ; 10 barils reçus des Antilles. Nous cotons toujours 2 fr. le kg. pour qualité bonne vitreuse. Gutte ; Négligée, la qualité courante Saïgon est à 6 fr. le kg. Sticklac ; Ventes nulles. Marché plat. On traite des petites affaires de 90 à 95 fr. les 100 kg. La situa- tion des gommes laques rend toute reprise impos- sible, le T. N. orange est actuellement à 155 fr. les 100 kg. et baissera probablement encore. Indigos. — Arrivages nuis. Affaires calmes sans changements depuis. .Miels. — Marché très ferme pour les bonnes sortes, peu d’offres. Chili (droit de 30 fr.). 6-2 50 à 70 » Haïti (droit de -20 fr.). 60 » à 80 » Mexique — 50 ■> à 5‘2 >■ Cuba-St-Domingue — 45 ■ à 55 » aux 100 kg. entrepôt. Nacres et Coquillages. — Affaires calmes, prix sans changements. Panama 35 »- à 65 » les 100 kg. Trocas 45 » à 1-25 » — Burgos 35 » à 65 » — Palourdes - Tonkin (de vente difficile) ... 10 » à -20 » — Noix d'Arec. — 45 à 50 les 100 kg. c.a.f. Noix de Kolas. — Rares et chères. Les 1,2 sèches saines sonta ... 110 à 120 n Les I, i — — — ... 90 » à 100 » les 100 kg. Noix de Corozos : Guayaquil, décortiquées 85 » à 90 » — en coque | 60 » à 65 » Carlhagène et Savanille, décortiquées . 65 » à 70 » les 100 kg. Orseille. — Arrivage de Madagascar. Négligé à 35 fr. les 100 kg. demandé. Rocou. — Pas de disponible. Plus ferme et demandé. La pâte sur feuilles se tient à 40/45 les 50 kg. Les semences plus faibles à 45/50 les 100 kg. Racines. — Ipéca ; Rien en vente sur place. On JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 122 — Août 1911 cote le Rio-Minas de 20 à 22 fr., le Garthagène 18 à 20 fr. le kg. Jalap : Les bonnes sortes demi-lourdes sont à 4 fr. le kg. Ratanhia : Pas d’offres. Nous sommes à 150 fr. les 100 kg. pour bons filets. Salsepareille : Mexique. Toujours sans offres mais tendance moins ferme. On cote 160 fr. les 100 kg. pour livrables. Vétiver; Sans intérêt. Java 125/130 fr. les 100 kg. Indes et autres 60 à 80 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Nous cotons : Bahia, Maragnan 80 » à 00 » Rio de Janeiro 130 » » » Singapore .... da 50 à 70 •> Réunion 70 » à 7-2 >• aux 100 kg., acquittés. Vanilles. — Rien à signaler sur notre place. Vanillon. — 12 caisses reçues en transit. Nous restons acheteurs 18/20 le kg. bonnes sortes demi-onctueuses. Autres produits. — Cotes, renseignements et essais d’échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 26 août 1911. Chronique Financière du « J. d’A. T. » Valeurs des Plantations de Caoutchoucs et Valeurs coloniales Par M. Henri Jaumon. Les cours se sont encore effrités ce mois-ci ; dans certains cas les pertes sont très appréciables. C’est ainsi que la Selangor recule à 1 / ^ contre 2 '/i, la Tanjong Malim à 9/ 16 contre 15/-, la Highlands et Lowlands à3 ”/,, contre4’/g. Quelques exceptions sont cependant à mentionner, en particulier la Kepong qui malgré l’ambiance regagne une partie de son dividende à 6 ’/»• Cette mauvaise tenue n’est pas, d’ailleurs, spé- ciale au marché des valeurs de plantations. Tous les compartiments ont été atteints plus ou moins par la faiblesse générale dont il faut rechercher les causes dans les appréhensions que font naître le conflit ouvrier en Angleterre et les difficultés des laborieuses négociations entre la France et l’Alle- magne. Enfin les violents reculs enregistrés dans le marché américain ont eu également leur réper- cussion sur la tenue des valeurs de plantations. La coïncidence de ces facteurs très défavorables aurait pu même produire des secousses plus accen- tuées dans ce compartiment, si sensible depuis le mois d’août de l’année dernière aux mauvaises nouvelles. Somme toute, malgré ces faits adverses, et à part quelques cas que nous avons relevés plus hauts, les reculs ont été peu importants. H est à cioire que le Ilot des réalisations a cessé et qu’aux niveaux actuels, on trouve des acheteurs disposés à absorber le titre. A bien envisager les conditions de ce marché, _ cela nous semble fort plausible. En effet, depuis plus d’un an et à part quelques rares intervalles d’interruptions, ces valeurs ont baissé dans d’é- normes proportions. Nous ne nous trouvons certes pas aux niveaux d’avant le boom 1909-1910, à ceux que nous relevions à la suite de la crise américaine de 1907. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’à ce moment nous supportions les suites d’une crise économique générale et que, d’un autre côté, les énormes possibilités du caoutchouc de plantations, aujourd’hui prouvés définitivement, étaient encore inconnues des consommateurs. Les entreprises qui comme la Linggi, la Selangor, l’Anglo Malay, dis- tribuent aujourd’hui en dividendes annuels plus que leur capital social, ne se trouvaient en 1908 qu’à leurs débuts et les initiés étaient rares, qui prévoyaient les plus-values considérables réalisées depuis dans leurs bénéfices. Il serait donc puéril de s’attendre à revoir les faibles cotations de 1908. Les faits qui ont déterminé le recul de ces valeurs depuis l’an passé, n’existent plus. Les émissions incessantes de nouvelles entreprises fallacieuses ont cessé. Ce papier sans valeur, dont le public à la faveur du boom s’est littéi'alement gorgé, n’a plus d’amateurs. Il ne s’en crée plus, ou rarement, et ce qui a vu le jour aux cours des dernières années est tombé aux niveaux de sa valeur intrin- sèque, c’est-à-dire aux environs de zéro. Cette sur- production de papier sans valeur qui a complète- ment étouffé le marché et n’est pas un des moin- dres facteurs de la baisse des cours, a donc cessé. Les pertes qu’elle a engendrées n’en sont pas moins réelles, il est vrai. Mais ce sont là consé- quences que le temps guérit, si graves soient- elles. Si nous considérons maintenant la situation technique du marché des valeurs de plantations, nous voyons qu’elle s’est améliorée d’une façon très sensible. Les positions à la hausse, considé- rables à un certain moment, se sont beaucoup allégées; nous n’en voulons d’autre preuve que l’étroitesse actuelle du marché, à l’achat aussi bien qu’à la vente. Nous ne disons pas qu’il n’existe plus de positions à la hausse ; il en existe tou'^ours Mais on peut soutenir sans chances d’erreur qu’après une baisse aussi prononcée et surtout aussi longue elles se sont très raréfiées. Par con- tre, un phénomène contraire s’est produit, c’est la multiplication des engagements à la baisse, dont un mouvement semblable est toujours accompagné. Ce fait, pour accentuer une reprise, a une grande importance. Il nous reste à envisager la situation du portefeuille. Nous savons par notre propre expérience que ceux qui ont acheté et levé leurs titres ont relativement peu vendu. Ils ont acheté N» 122 — Août 191 L JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 251 non pour spéculer, mais pour faire un placement définitif. Il est évident que cela n’est pas la règle générale. Il est vrai aussi qu’un grand nombre attend la reprise pour sortir sans perte, regrettant de s’être mal embarqué. Mais ceux-là m mes ne vendraient pas aux cours actuels. Enlin, en face d’eux se trouve la cohoite de ceux qui sont tentés par les faibles niveaux actuels, et dont les achats sont assez Importants pour contrebalancer les ventes et faire que les cours sont pratiquement “■ étals ” pour le moment. La portée des considérations exprimées ci- dessus serait évidemment faible, si les cours de la matière première devaient continuer à baisser comme ils l’ont fait depuis le mois de juin 1910. Le facteur primordial est en effet le cours du caoutchouc, sur lequel se règlent presque invaria- blement ceux des valeurs de plantations. Depuis plusieurs semaines, il se maintient aisément aux environs de 4/8, voire à 5/3 pour celui des plan- tations, après avoir gravité au niveau minimum de 4/- environ. Là également les positions spécu- latives ont été nivelées. Toutefois, un fait laisse hésitant, c’est l’accroissement des stocks. En effet, depuis 18 mois, chaque mois, avec une régularité presque constante, les stocks mondiaux de caout- chouc augmentent. Cette augmentation n’est pas effrayante, car les stocks fin juin dernier ne représentaient guère qu’un mois d’avance sur les besoins de la consommation. C’est peu, on l’avouera, à la suite d’une telle période. Mais on peut faire d’autres constatations. Les périodes d’augmenta- tion comme celles de diminution des stocks cou- vrent de 18 à 20 mois. Nous venons de dire que depuis 18 mois les stocks avaient augmenté sans discontinuer. S’il est vrai que pour le caoutchouc — comme c’est en général le cas, pour les matières premières, — les faits se répètent à intervalles réguliers, nous ne devons pas être éloignés de la période de “décrue ” des stocks. La forte diminu- tion fin juillet, par rapport à fin juin en serait même un symptôme. Malgré les difficultés politiques aux États-Unis, la consommalion du caoutchouc a progressé sen- siblement cette année. Si nos renseignements sont exacts, les approvisionnements industriels sont peu élevés. Or, l’action des États-Unis est importante quant aux cours de cette matière première. Enfin, aux niveaux actuels mêmes la culture du caoutchouc au Brésil est peu payante. Les essais de valorisation n’ont pas abouti et n’ont guère de chance d’aboutir, en présence du refus du Gouvernement Fédéral et des financiers Euro- péens. Par suite, il ne faut guère prévoir une augmentation de la production brésilienne. De toute façon on peut prévoir le maintien, sinon une légère hausse, des cours actuels du caoutchouc, ce qui permettra aux Compagnies de Plantations de réaliser, pour l’exercice en cours, des bénéfices sensiblement plus élevés que l’an passé, car leur production est pour l’exercice en cours, en aug- mentation considérable sur celle du précédent. IL Jaumon. ACTUALITÉS L’acide carbonique préconisé pour la coagulation du latex d’Hevea. Au Congrès tenu à Londres pendant l'exposition du caoutchouc, qui a eu lieu récemment, une communication a été faite qui a soulevé des réserves de la part des ^spécialistes. D’après ce que nous en savons, en effet, il s’agit de vues plutôt théoriques et nous ne croyons pas que des expériences aient été faites. On sait que la préférence manifestée par les manufacturiers pour le « hard fine Para » du Drésil sur le caoutchouc de plantation, en raison de qualités particulières est attri- buée en grande partie à la coagulation par enfumage, alors que dans l’Est on coagule par l'acide acétique. De là les essais faits en Indo-Malaisie d’appareils dans lesquels on introduit le latex, qui s’y trouve soumis à l’action de fumées. C’est ce mode seul qui est comparable dans une grande me- sure au procédé brésilien, et non la pratique actuellement en vigueur dans bien des estâtes, et au sujet de laquelle M. Ridley a fait de nombreuses expériences à Singa- pore, laquelle consiste à enfumer le caout- chouc coagulé pour l’aseptiser. L’enfumage brésilien a, en etfet, le double rôle de coa- guler et d’aseptiser. On admet générale- “25-2 JOUHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 1-2-2 — Août 1911 ment que, dans ce processus, des vapeurs diverses coagulent et aseptisent : on attri- bue en particulier à la créosote dégagée, ce double rôle. L'auteur de la communica- tion dont nous parlons, M. AV. Pahl, déclare que c’est une erreur et que l’agent coagu- lant est le gaz carbonique, abondant dans ces fumées. D’où l'idée de coaguler par un .courant d’acide carbonique, ce qui donne- rait au caoutchouc les qualités du Para, sans ses défauts (l’auteur entend sans doute par ceux-ci l'incorporation des particules charbonneuses, suie, etc., au caoutchouc, ce qui fonce la couleur du hard fine Para). Al. Paul préconise des appareils simples dans lesquels le latex est hrassé, tandis (ju’un courant de gaz carbonique le tra- verse. Il indique comme avantages de ce procédé qu’aucune impureté n’est intro- duite dans le latex et que, l'acide carbo- nique étant un acide faible, ne fait subir aucun changement chimique aux consti- tuants du latex, la coagulation restant une action physico-chimique pure. Nous ajou- terons un autre avantage intéressant, à notre avis, si la théorie de AI. Paul était exacte : l'industrie fournit actuellement lieaucoup d’acide carbonique à bon marclié et peut en livrer de grandes quantités sous un volume restreint. Alais a priori^ et sans préjuger des résul- tats de l'expérience à faire, il nous semble qu'on peut opposer quelques objections. L'acide carbonique est un acide faillie, on le sait ; n'est-il pas même trop faible pour coaguler? On sait la distinction qu’a faite, à ce sujet, AL Victor Henri dans ses Mé- moires, et ceux qui ont assisté à sa confé- rence au Congrès de caoutchouc de Lon- dres 1908 n’ont pas oublié la netteté des expériences qu’il effectua devant eux à ce sujet. Si on fait agir sur le latex d’Hévéa un acide suffisamment fort ou un sel suffi- samment acide, il se forme un caillot de caoutchouc coagulé; si, au contraire, on a employé un sel peu acide ou un acide faible, il se forme un précipité grumeleux : il n’y a pas eu coaçiiilation, mais coalescence. Ces deux états se distinguent en ce qu’il suffit de diluer, en le remuant, le précipité coalescent pour revenir à une émulsion, c’est-à-dire au latex, tandis que dans les mêmes conditions le coagulum reste coa- gulé. L’acide carbonique est-il assez fort pour coaguler? Rien ne permet actuelle- ment de l’affirmer. Une autre objection est fournie par la méthode brésilienne même. Si l’acide carbonique agit seul comme coa- gulant, pourquoi les seringueros recber- chent-ils certains matériaux — des fruits de palmiers ou des bois durs et verts — producteurs d’abondantes fumées? Le gaz carbonique se produit toujours abondam- ment lorsqu'il y a combustion complète de matière organique. Pourquoi alors les se- ringueros n’emploient-ils pas des heibes sèches, du bois ou des écoi’ces sèches, des matériaux quelconques les plus vulgaires? 11 semble bien que c'est parce que l’acide carbonique ne joue pas le rôle primordial dans la coagulation, s’il en joue un. Du reste, la coagulation par l'acide car- bonique aurait un inconvénient sur l’en- fumage brésilien ; ce n’est pas un antisep- tique, et il faudrait ensuite aseptiser le caoutchouc pour le mettre hors des atteintes des bactéries et des champignons. Ces raisons expliquent pourquoi nous serions désireux de voir des expériences confirmer les vues théoriques de Al. Paul. Quant à son opinion sur l’intérêt d’es- sayer comme coagulant le gaz sulfureux, nous ne la partageons pas, parce que, aussi bons que soient les résultats obtenus au point de vue coagulation, nous croyons que l’emploi de ce gaz se heurterait dans la pratique à des difficultés considérables par suite surtout de sa transformation facile en acide sulfurique en atmosphère humide. A ce même Congrès, une fabrique hol- landaise a préconisé l’emploi comme coa- gulant de l’acide formique, sans du reste donner des résultats d’expériences. Cot acide a déjà été essayé, si nos souvenirs sont exacts, et n'a pas supplanté l’acide acétique. Cayla, iDgéoieur agronome. N" 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 253 Cactus sans épines et destruction des épines. -Nous avons déjà entretenu nos lecteurs des cactus sans épines spécialement cul- tivés pour l'alimentation du bétail, ainsi que de divers procédés de destruction des épines, par flambage ou déchiquetuge et par fermentation. De nouvelles variétés sans épines ont été sélectionnées par les producteurs, en même temps que des appareils de flambage ont été mis au point par les constructeurs. Parmi les variétés sans épines, qui offrent certainement l’avantage de supprimer tout traitement avant de les offrir au bétail, nous pouvons aujourd’hui citer les variétés sélectionnées par L. BuRBANK,en Californie, sous les noms de Monterey, Chico et Ana- cantha. Les deux premières sont principa- lement cultivées comme fourrage, la troi- sième pour son fruit. Enfin, la Station expérimentale de Saint-Domingue parle aussi d’essais sur la variété Marin^ ([ui appartiendrait au même groupe. Suivant les producteurs, les cactus de Burbank donneraient, en bon terrain de 1.200 à l.oOO t. de raquettes pour l’alimentation des bestiaux, ou, cultivées pour le fruit, de 500 à 600 t. de fruits et 300 à 400 t. de raquettes. Dans les plus mauvais terrains, le rendement atteindrait encore, sans une goutte d’eau pendant la végétation, de 50 à 100 tonnes de matière verte par hectare. La reproduction par boutures donne des feuilles nouvelles au bout de deux mois de plantation, et la plante atteint son complet développement au bout de trois ans. On cite un exemplaire qui aurait atteint au bout de trois ans le poids de 225 kg. Les chiffres de rendement donnés par la Station expérimentale de Saint-Domingue montrent qu’une plantation de 32 hectares permet de nourrir pendant six mois jusqu’à 800 têtes de bétail. Tous ces chiffres laissent la marge à une certaine exagération commerciale pour présenter quand même un très grand inté- rêt pour les régions arides. Nous serions désireux de savoir quels lésultats ils don- neraient dans certaines de nos colonies où le manque de fourrage pendant la plus grande partie de l’année est le plus grand obstacle à l introduction du bétail, et par suite aux progrès de l’agriculture. A côté de ces variétés cultivées, il peut être intéressant d’utiliser les peuplements naturels, qui eux ne sont pas dépourvus d’épines ; aussi réunissons-nous dans la même note ce qui a trait à l’introduction de variétés inermes, et au traitement des variétés épineuses. Il s’agit en l’espèce d'une sorte de torche portative à essence, qui permet de parcourir de grandes éten- dues en opérant rapidement, pour mettre à la disposition d’un troupeau important de grandes quantités de cactus immédiate- ment utilisables. Le récipient d’essence est fixé soit à la ceinture, soit sur le dos de l’opérateur, et il est muni d’une pompe donnant une pression d’air d’environ 1 kg. ; un tube flexible relie le réservoir à l’aju- tage d’un pulvérisateiir fixé à l'extrémité d’un long tube muni d’une poignée servant à le diriger. La flamme brûle à l’extrémité du pulvérisateur, dans une sorte de cylindre en tôle qui concentre la flamme tout en maintenant à une température élevée un tube spirale en nickel placé contre les parois internes de ce cylindre. La ma- nœuvre est simple et consiste seulement à promener la flamme sur les raquettes de cactus, la finesse des épines suffisant à rendre leur combustion presque instan- tanée au contact de la flamme ou même de la température élevée qui règne autour du manchon en tôle. Le poids total de l’appa- reil est de 8 kg. , tout compris, et sa dépense insignifiante. 11 est hors de doute que cet appareil ne soit infiniment plus pratique que les torches employées précédemment dans nombre de fermes, et qu’il puisse rendre de grands services partout où la présence des épines dans les peuplements de cactus a jusqu’ici fait hésiter les proprié- taires à tenter des essais d’alimentation, faute de machines réellement efficaces. Quant aux cactus sans épines, il est 254 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 122 — Août 1911 certain que partout où l’on plantera, il sera préférable de planter des variétés inermes, mais il ne faut pas non plus né- gliger les peuplements naturels qui cons- tituent une source de richesses, et c’est dans ce cas que l’appareil à flamber trou- vera heureusement son application. F. M. La culture des ananas. Les bénéfices que laisse la culture des ananas paraissent différer considérable- ment, suivant les pays où il est possible de les écouler, et suivant que l’on peut les vendre à l’état frais ou seulement pour la fabrication des conserves. Les chiffres ci-dessous donnés par la « Philipine Agricultural Review » pré- cisent d’une façon intéressante la question. Ils se rapportent à des cultures faites dans le district de la Lagune, près de San Juan, qui représentent la moyenne de celles de l’île, en vue de l’exportation des fruits frais à Nev York. Terrain 62ü fr. Défrichage et préparation du sol. 150 .. 10.000 rejets 200 » Plantation 75 » Soins jusqu'au moment de la récolte 150 » Engrais (1 tonne) 225 » Récolte 121 » Emballage de 300 harasses, pa- piers, claires-voies, clous, etc. 300 » Transport au navire 150 » Fret sur New-York 463 » Total 2.459 fr. Recettes pour 300 harasses d'ana- nas à 8 fr. pièce 2.400 » 18.000 rejets 150 » Valeur des plantes dans le sol . 225 » Valeur de l’acre de terre .... 750 » Total 3.525 fr. Bénéfice 1.066 fr. Gela représente près de 2.500 fr. par hectare, c’est évidemment très beau, mais il faut tabler sur ce que les ananas seront toujours vendus à ce prix; or, il ne faut pas oublier que l’on considère actuellement ce chiffre comme très élevé aux Canaries où il a cours depuis quelque temps, et non susceptible de se maintenir indéfiniment. De plus, ce calcul ne compte sur aucun déchet, CB qui pourtant serait prudent dans un devis d’exploitation. Enfin, il ne prévoit pas la possibilité d’être obligé de vendre accidentellement une partie de la récolte à l’usine de conserves, ce qui peut arriver. E. B. Laques végétales de l’Extrême Orient En dehors des laques obtenues en partant du Stick laque, dont nous avons déjà parlé ici à diverses reprises, on fait usage dans tout l’Extrême Orient de laques et vernis extraits de végétaux divers, d’arbres principalement. Les plus répandus sont tirés de deux arbres de la famille des Anacardiacées, le Rhiis vermcifera et le Melanorrhoea usitata\ sur ces deux arbres et les vernis qui en sont extraits, le « Bulletin de l’ Impérial Institute » nous a donné des renseignements détaillés, dont nous tirons les quelques notes ci-dessous : En Chine et au Japon, on n’emploie que le vernis tiré du Wnis vernicifera^ spontané en Chine, d’où il a été introduit beaucoup plus tard au Japon, en même temps que l’art des laqueurs. Cet arbre pousse à l’état sauvage dans les bois, et on le cultive aussi parfois en bordure des champs; il est abondant dans le Centre et l’Est de la Chine, plus rare dans les régions occiden- tales ; il croît principalement à une altitude de 13 à 1.400 m., mais on le rencontre depuis 1.000 jusqu’à plus de 2.000 m. On ne commence à exploiter le vernis que lorsque l’arbre a atteint un diamètre de 15 cm. et les saignées continuent jusqu’à l’âge de 50 ou 60 ans ; on commence à saigner en juin ou tout au début de juillet, époque à laquelle les fleurs s’ou- vrent, et on continue pendant tout l’été. On procède par incisions obliques de 10 à 30 cm. de longueur et de 2 cm. 1/2 de largeur, qui intéressent toute l’épaisseur de l’écorce ; on récolte la sève dans des tubes de bambou ou dans des coquilles. On saigne de bonne heure le matin, et on ramasse le soir le contenu des récipients. La sève, d’abord d’un blanc verdâtre, passe N® 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 235 rapidement par oxydation au brun noirâtre ; aussi, pour prévenir dans la mesure du possible cette oxydation, a-t-on soin de recouvrir les récipients d’une couche de papier huilé. L’exsudation continue, sans rafraîchissement des saignées, pendant environ sept jours, au bout desquels on enlève une nouvelle couche mince d’écorce ; cette opération se poursuit, non seulement sur le tronc, mais aussi sur les plus grosses branches, pendant sept périodes consécutives, soit cinquante jours en tout. Après quoi, on laisse reposer les parties saignées pendant cinq à sept ans, pendant lesquels on attaque de nouvelles parties ou l’on rouvre d’anciennes blessures qui ont reposé pendant le même temps. On exporte par Hankow d’énormes quantités de ce vernis, souvent falsifié par l’huile de bois {Aleurites cordata). En 1908, la valeur des exportations, presque toutes à destination du Japon, a atteint près de £ 150.000, correspondant à environ 1.120.000 kg. Au Japon, on peut dire que l’arbre est exclusivement planté, soit issu de graines, soit obtenu de boutures. On commence généralement à saigner à 10 ans, bien qu’on cite des exemples d’arbres saignés à partir de 5 ans. Les incisions sont horizontales, et se poursuivent pendant tout l’été, comme en Chine. Elles intéres- sent le quart de la circonférence de l’arbre et enlèvent toute l’écorce. Les incisions étant horizontales, la sève se dépose dans la gouttière, d’où on l’enlève avec une sorte de cuiller légèrement pointue; on commence les incisions à la base, et on les continue en montant, en six ou dix endroits séparés par des intervalles régu- liers, dont nous ignorons l’écartement. Au bout de quatre à cinq jours, on fait de nouvelles incisions entre les précédentes, jusqu’à ce que toute l’écorce ait été saignée. Cela entraîne la prolongation des saignées sur un seul arbre pendant quatre-vingts à cent jours. Le vernis récolté est brunâtre, il passe rapidement au brun noirâtre ; la meilleure qualité est celle récoltée au milieu de l’été ; celle du printemps est très aqueuse, celle de l’automne est épaisse et coule lentement. Lorsqu’on doit sacrifier un arbre, on saigne non seulement le tronc, mais encore les branches, que l’on coupe et que l’on met à macérer dans l’eau pendant dix à vingt jours; on les saigne alors et on en tire un vernis de qualité inférieure. Le vernis récolté est mis dans des tubes de bambou protégés par des tortillons de paille. On le filtre, on le décante, et pour les meilleures qualités, on le concentre légèrement par la chaleur; enfin, on le teint, par addition de matières minérales ou végétales. Ce vernis ne sèche bien que dans une atmosphère humide ; dans des endroits trop chauds, il reste toujours un peu poisseux; aussi, au Japon, ne le iravaille-t-on que dans des locaux spéciaux. Au Burraali, on tire le vernis du Mela- norrhoea milata, grand arbre qui peut atteindre une vingtaine de mètres de haut et vient généralement en mélange avec des Dipterocarpvs. Il vient bien jusqu’à 1.000 m. d’altitude, et supporterait proba- blement des températures moyennes, du moment qu’il n’aurait pas à subir de gelées. Ici, les incisions sont en V, elles ont environ 22 cm. de longueur et leur écarte- ment à la partie supérieure est d’environ 12 cm. ; elles se rencontrent sous un angle aigu, au-dessous duquel est placé un tube de bambou de 15 cm., enfoncé dans l’écorce. L’exsudation a lieu pendant une dizaine de jours, au bout desquels on rafraîchit la blessure par l’enlèvement d’un copeau à la partie supérieure des branches du V. Au bout de dix nouveaux jours, on enlève le tube collecteur, on le vide et on aban- donne l'incision pour en faire une autre sur une autre partie du tronc, ün traite ainsi l’arbre jusqu’à ce qu’il ait été incisé une cinquantaine de fois, et à des hauteurs pouvant aller jusqu’à 10 m. On saigne ainsi pendant tout l’été, et on récolte une quantité variant considérable- ment suivant les arbres. Un seul récolteur 250 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N“ 122 — Août 1911 peut fournir environ 150 livres de vernis par saison (^65 à 70 kg.), niais on ne nous dit pas sur combien d’arbres. Le vernis ainsi obtenu n’a pas tout à fait les mêmes usages que celui de Chine et du Japon ; il sert souvent à rendre imper- méables des papiers et des tissus; mélangé à des cendres ou à de la sciure de teck, il est employé à constituer un enduit sur lequel on étale ensuite des couches minces d'un vernis plus lin destiné <à recevoir les couleurs et les décors définitifs. Cependant, il semble qu’au point de vue chimique, il ait la même composition que les vernis de Rhus de Chine et du Japon ; la même atmosphère humide lui est nécessaire pour durcir. Mais, contrairement à ce qui se passe dans ces deux derniers pays, les objets à recouvrir ne sont pas toujours forcément des panneaux de bois ; ce sont souvent des objets tressés- le plus souvent en bambou, et les premières couches de vernis se composent d’un enduit, parfois argileux, dans lequel entrent les basses qualités du vernis. L’ensemble, une fois sec, est passé au tour, et rectifié jusqu'à obtenir une surface parfaitement polie. Ce n'est qu’ensuite qu’on passe les autres couches de vernis [ilus fin, les vernis colorés, dont l’excès est enlevé par un passage au tour, ce qui donne les réserves nécessaires à l'aspect final de l’objet. Nous ne nous étendrons du reste pas ilavaritage sur la fabrication des objets laqués, car cela sortirait du cadre de cette note ; nous n'en retiendrons que ce qui a spécialement Irait à la saignée, ayant jugé intéressant d’examiner comment elle se pratique, au moment où avec les progrès de la culture du caoutchouc, l’étude de la saignée des arbres à latex fait l’objet d’échanges de vues nombreux entre les expérimentateurs et les savants. F. M. Quatrième Congrès International de Riziculture. Le lY*- Con grès International de Rizi- culture se tiendra à Vercellienoctobrel9l2. On se souvient du succès remporté par les trois premiers, auxquels les principales nations rizicoles avaient tenu à envoyer des délégués. Cette fois le Congrès sera accompagné d’une Exposition de Rizicul- ture et d’irrigation. Il y sera traité non seulement des questions de riziculture proprement dite, mais encore de tout ce qui de près ou de loin touche à cette cul- ture, qu’il s’agisse d'hygiène, de régle- mentation, d’économie sociale et rurale, de commerce ou de technologie. L’Exposilion qui y sera annexée com- prendra le matériel destiné à l’irrigation et à la culture du riz, à sa préparation industrielle, des échantillons de riz, tant au point de vue des semences que des types commerciaux, enfin ce qui se rap- porte aux Associations, à la prophylaxie des maladies de pays marécageux, etc. Une section rétrospective promet de ne pas être la moins intéressante. On sait que malgré l’importance de cette culture dans les Colonies françaises, la France s’est jusqu’ici abstenue d’en- voyer un déléguié officiel aux premiers Congrès. En sera-t-il de même pour celui- ci ? Nous souhaitons que non, sans toute- fois avoir grande confiance. Ce n’est pas que les Colonies ou les groupements inté- ressés ne soient parfaitement en état de supporter les faibles dépenses qu’occasion- nerait cet envoi, mais il ne semble pas qu’on soit encore bien convaincu de futi- lité considérable que présenterait pour nos colonies, tant d’Afrique que d’Extrême Orient, la participation directe aux débat < du Congrès d’une personne versée dans cf's questions. Caris. — L. Mabetheus, imprimeur, 1, rue Ca.sselte. Le Gérant : F. MAl.N. N® 122 — Août 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 113 BUliLiETIfl BiBIiIOGRAPHiQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2229. Annuaire du Gouvernement Général de l'Afrique Occidentale Française. — In-8®, 1 145 pages, 10 cartes en couleurs, 8 plans. Paris, 1910, E. La- rose, éditeur. [C’est un peu plus qu’un Annuaire officiel, bien que plus de la moitié du volume soit consacrée à l’éiiuméralion des fonctionnaires des divers services, depuis le Ministère des Colonies jusqu’aux territoires annexés, en passant par les colonies qui composent l’Afrique Occidentale française. Passons sur cette dernière moitié, et ne parlons que de la première. Elle contient un index alphabétique bien conçu, un calendrier agricole, horticole et commercial divisé en cinq régions, Sénégal, Guinée, Côte-d’Ivoire, Dahomey et Haut- Sénégal-Niger. Ensuite viennent des notices pour chaque colonie, notices qui décrivent le pays et les races, résument la situation du pays aux diverses époques ayant amené notre occupation, l’organisation administrative, insistent sur les moyens de communication, et enfin sur les res- sources économiques. L’Annuaire est assez sobre en ce qui concerne cette dernière partie, ce en quoi nous ne pouvons lui adresser de reproches, car ce n’est pas son rôle ; nous reconnaissons au contraire que dans son ensemble cette partie s’appuie en général sur des données sérieuses et contrôlées. Une quarantaine de pages ont trait aux Travaux publics, ;i l’état d’avancement des pro- grammes en 1909 et 1910; on ne se dissimulera pas l’intérêt qu’il y a par le temps qui court à savoir où en est l’outillage économique d’une colonie, alors que cet outillage économique est d’un si grand poids dans la réussite ou dans l’échec des entreprises qui s’y fondent. Enfin les textes et règlements intervenus depuis 1902 ont leur utilité dans cet Annuaire en évitant aux intéressés de les rechercher dans des numéros disséminés de VOfficiel. De la deuxième partie, la liste des fonc- tionnaires, nous ne dirons rien, sinon qu’ils sont bien nombreux, et il paraît qu’il n’y en a pas encore assez. Personne ne songe à dire la mên.-e chose des colons, qui, eux, sont bien peu nom- breux. Et pourtant la colonie prospère, on ne le dira jamais trop. Que serait-ce si nous y avions beaucoup de colons et moins de fonctionnaires? Ce serait la fin de noire vieille réputation, si imméritée, de n’être pas colonisateurs, puisque déjà, avec nos quelques colons, nous avons su amener cet immense territoire à cet état de prospérité. Souhaitons que dans les prochains « Annuaires », la première partie augmente aux dépens de la seconde, et les étrangers auront là quelques modèles à ajouter à ceux qu’ils viennent ( déjà prendre chez nous, pour les chemins de fer eu particulier. — F. M.] 2230. ÏÂmmermann {Prof. Dr. A.]': Anleitung fur die Baumwollkultur in den Deutschen Kolo- nien. — In-8° de 159 p., 26 fig. Publié par le K. W. K., Berlin, 1910. [11 s’agit d’un manuel de la culture du coton, auquel le nom de son auteur donne un relief particulier. Depuis longtemps, le savant Professeur de l’Institut d’Amani étudie sur place dans les colonies allemandes les problèmes botaniques et culturaux que soulève le cotonnier, et son ouvrage constitue pour le planteur, princi- palement pour celui de l’Afrique Orientale, un guide précieux. Les principaux chapitres sont suffisamment succincts pour que le lecteur ne risque pas de s’égarer dans des discussions sans intérêt immédiat, tout en lui donnant les éléments mêmes des principaux problèmes qu’il trouvera la possibilité d’étudier et d’approfondir ailleurs. La sélection des semences fait l’objet de recom- mandations pratiques très serrées, et le chapitre touchant les ennemis du cotonnier est suffisam- ment développé pour qu’il soit possible de prévoir et dans une certaine mesure de parer aux dégâts importants. Les figures ne sont pas nombreuses, mais le dessin très net est à recommander. Il n’est pas question de l’égrenage.] 2231. Zimmermann {Prof. Dr. A.) : Auszug aus der Anleitung tür die Baumwoll kultur in den Deutschen Kolonien. — In-8® de 29 p., 2 fig. Publié par le K. M'. K., Berlin, 1910. [C’est le complément de l’ouvrage précédent, sous forme de questionnaire. Les réponses, sans grands déve- loppements, sont une série d’affirmations raison- nées dont nous souhaiterions que la forme fût adoptée pour tous les manuels de cultures élé- mentaires. Les figures ont le même aspect que dans la brochure précédente.] 2232. Siipf {Karl) : Deutsche-Koloniale Baum- woll-L’nternehmungen. — lu-8®, 120 p., dia- grammes et cartes. Supplément n® 3 au « Tropenp- llanzer », Berlin, 1910. [Ce résumé des entreprises de coton dans les colonies allemandes est publié annuellement parM. Supf, eten janvierl909, nous avons analysé le rapport de 1908 1.666, n® 91) Les progrès faits dans l’exportation sont sensibles. H a été aussi installé de nouvelles stations d’égre- nage, 5 dans l’Afrique Orientale. Il y en a en tout 20 dans cette colonie, avec 82 égreneuses, H au Togo ; signalons que dans cette colonie, toutes les égreneuses sont à scies, et comportent de 40 à 70 scies. C’est le même type qui a prévalu au Dahomey.] Voir 1&. suif^ page 115 tl4 JOUHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 122 — Août 1911 DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale liebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE IXDISCIIE MERCUEH publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rélations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONNEMENT ANNUEL ; 25 Fr. :: ;; :: {Union Postale) :: :: :: AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. Le CAOÜTCHOÜC et la GÜTTA PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue aes Vinaigriers, PARIS -(lO®) Adresse lélégr. : DRALLIC-PARIS Codes : Français A-Z, 2= édition — Western Union. ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London D G., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- slrasse. New-York, 43-45, Wesl34th St. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux laor . . . Nocent 1907 . . . . Paris Eip. Sp. 1907 Toulouse I90S , . . Franco-Britan. 1908. Secrétaire cl. 99 Marseille i9oii . . . Méd. d'Or Bruxelles l9lo . . Bruxelles i9io . . Buenos-Ayres laio Douai 1910 .... ClermoDt-Ferr.1910 Francfort loio . . 2 Or.Pr.(Col.) 2 Méd. d’Or t Méd. d’Arg. I Dipl. d'Hon. 1 — Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londresl908etl91l Abonne.ment : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. Kolonial-WirtschaniiGlies Koiiiitee Berlin IV. W., Unter den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : ■ “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d’agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefto »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Schlechter : West-Afrikanische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : l'2 m. — H. Baunt : ICunene-Sam- besi-Expedition, 1903 ; Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; 100 fig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbucli : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m.90. — Karl Supf ; Deutsche Kolonial-BaumwoUe. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittlereu und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix ; 5 m. — Paul Fuchs : Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- Chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGRICÏÏLTDRIST publié sous la direction de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botanic Gardons, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- :houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces: A M P, T UÜDPTTOniT ù Colombo s’adresser à MM. A. lŸl. & J, I JjllIjUljUij Ceylan Demander : "HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER ”, par Mr. Herbert W’rioht, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 (r. 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INDIA RÜBBER WDRLD N“ 395, Broadway, NEW-YORK l/n an : 3,5 c/o//ars (18 fr.) - Le Numéro ; 35 cenfs (1 fr. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs et Editeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant mentionnez le Journal d' Agriculture Tropical» Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Puhlishing Department : "Orford Hoüse”, 83-91, Great TilcWield Street, Oxtord Street, lDDdon,W. Subscription, -lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAGE THE HÉ Rililier & Mta Perclia ^rtElficMcalMsJoiiriHl 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. conpceiiaDt 26 ntros de la Revue et ud Sopetbe liBiaire. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 115 page N» 122 — Août 1911 2233. Foaden {G.-P.) et Fletcher {F.) : Text-Book of Egyptian Agriculture, vol. IL — In-6“ carré, 878 p., 11 pl. Publié sous les auspices du ministère de l’Education, le Caire, 1910. [Le premier volume était consacré aux méthodes générales de l’agri- culture, à l’étude du sol et du climat d'Egypte. Celui-ci s’occupe spécialement des diverses cul- tures égyptiennes et de l’élevage. C’est ainsi que les auteurs passent successivement en revue le coton, dont on connaît l'extension dans ce pays; — la canne à sucre, pour le traitement de laquelle la diffusion est donnée comme le procédé normal des grandes usines, le moulin restant l’apanage des petites; — le riz, employé surtout comme dessalant, seméaprèsgermination delà graine dans l’eau pendant une douzaine de jours, et ne recevant jamais d’engrais au cours de sa végétation, l’eau d’irrigation étant considérée comme suffisante; — l’arachide et l’indigo, celui-ci de qualité infé- rieure; — les fruits, qui sont ceux d’Europe, auxquels il faut ajouter la banane et la datte, et quelques fruits tropicaux, cultivés surtout à titre d’essai et non en grand, comme la mangue, la goyave, le kaki, etc. Le cactus n’est cultivé que pour son fruit, et il n’est pas fait mention que ses raquettes entrent dans l’alimentation du bétail. Les principaux ennemis des plantes cultivées sont passés en revue dans un chapitre d’une cen- taine de pages; quatre-vingts pages sont consacrées au bétail et à la laiterie, la fin du volume donne des statistiques et des tables de concordance des poids et mesures égyptiens avec les poids et mesures français et anglais. Toutes les planches ont trait au bétail, montrant ainsi le souci qu’on a en Egypte de cette source de richesse.] 2234. Verslag over het jaar Department van den Landbouw, Suriname. — tn-8", 56 p. Publié par le Département de Suriname, Paramaribo, 1910. [Résumé des travaux scientifiques du Département de l’Agriculture, avec la division des divers ser- vices dont chacun fournit son rapport. Bien entendu, les recherches ont porté principalement sur les maladies du bananier, et sur le cacao. Le service météorologique semble bien organisé, ainsi que celui des statistiques, qui donne en fin de la brochure un résumé des diverses exportations de la colonie en 1909.] 2235. Lan (J.) : Le Cocotier. — In-8®, 68 p., Saigon, 1911, Schneider, éditeur. [On n'insistera jamais trop sur cet intéressant arbre, qui, seul peut-être de tous les végétaux tropicaux à récolte à longue échéance, donne encore des garanties absolues de succès, à moins d’une négligence exa- gérée. Nous saluons donc le nouvel ouvrage qui nous parvient sur ce sujet, et qui a été écrit spé- cialement pour la Cochinchine. Nous ne dirons pas qu’il ajoute beaucoup aux données déjà acquises, l'auteur prend du reste soin de nous avertir dès le début qu’il a puisé d’utiles rensei- gnements dans les ouvrages de .VI.VI. Prudhomme, Brenier et Crevost; mais le plan suivi est intéres- sant, et la disposition générale du texte très claire. Nous regrettons que l'auteur ait omis de mentionner parmi les frais d’établissement des plantations le clôturage, presque toujours indis- pensable, et qui entraîne une dépense très élevée. Ses idées sur les cultures intercalaires, si elles sont soutenables, sont à discuter, et comportent des à-côtés dont il peut être utile de tenir compte.] 2236. Vuillet (J.) ; Le Karité et ses produits. — ln-8®, 150 p., 12 pl., 1 carte. Paris, 1911, Larose, édit. [Déjà en 1901, M. Vuillet avait publié (« J. d'A. T. », n^ 6, décembre 1901, p. 177, livres nou- veaux) une courte étude sur le karité, dont il entre- voyait l’importance future. Son nouvel ouvrage est beaucoup plus étendu, et constitue une mono- graphie qui, avec ce qu’a déjà publié M. Em. Perrot, représente un ensemble de connaissances satisfaisant sur cet arbre et ses produits. Notons d’ailleurs que l’ouvrage de M. Vuillet s’attache surtout aux produits et à l’avenir qu’ils présentent, pour une exploitation par les Euro- péens, ou tout au moins par le perfectionnement des méthodes indigènes. A ce titre, c’est dès la page 38 que commence l’étude du fruit, suivie de celle du beurre qu’on en extrait et des procédés d’extraction. Toutefois, l’auteur reste réservé en ce qui concerne l’utilisation du beurre de karité en Europe pour l’alimentation humaine et de son tourteau pour celle du bétail. En ce qui concerne la prétendue Gutta du karité, M. Vuillet se borne à donner les opinions émises par divers savants, ce qui nous semble prudent, et se rallie à la plus vraisemblable d’entre elles, celle du professeur Perrot : « elle ne sera jamais qu’un produit accessoire ». Des deux devis d’installation d’hui- lerie donnés à la fin du volume, nous trouvons l’un bien élevé, l’autre bien bon marché; nous ne nous compromettrons pas beaucoup en disant qu’un juste milieu doit contenir la vérité, et sans approfondir la question, notre expérience de ce matériel nous permet de dire que pour une dizaine de mille francs, on doit pouvoir monter sur place un matériel d’huilerie satisfaisant, à la fois comme capacité journalière et comme qualité de travail. — F. M.] 2237. The Status of The Cotton lioll Weevil in 1909. — In-8“ de 12 p., publié comme Circulaire n® 122 du Bureau of Entomology, ü. S. Depart- ment of Agriculture. Washington, 1910. [Revue de l’importance des dégâts causés par le Boll Weevil, intéressante en ce qu’elle montre qu’il ne faut pas perdre tout espoir de pouvoir lutter contre le fléau. La détermination des conditions climaté- riques contraires au Boll Weevil a poussé à aug- menter les cultures dans les régions à climats secs. C’est ainsi que malgré une diminution de 24 ®/o dans les cinq dernières années dans l’Est du Texas, la production totale de cet Etat n’a pas diminué. Les travaux du Service organisé contre le Boll Weevil paraissent donner des résultats de plus en plus pratiques. C’est ainsi que l'étude et la propagation des parasites du Weevil aurait per- mis de constater une destruction de 16 ®/o d’in- sectes par les parasites. Une importante découverte Voir la suite à la page 135 116 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 122 — Août 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Séchoirs . Force motrice Machines pour abattre et scieries arbres et pour en extraire les racines. Charrues à A'apeur, à moteur et à chevaux. Eçreneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques a vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibrcuses, brosseuses, presses d’emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Henequen, Manille, Sansevieres et autres plantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs,', tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, extracteurs de paddy, moulins “ Excelsior " et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton, Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. De différents systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chauffage simple, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, moteurs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Constructions et maisons coloniales, Réfrigérateurs Chemins de fer portatifs, Bateaux à vapeur et à moteur, Camions, Charettes, Machines de tout genre pour mines. Séparateurs de lait Outils à forer les puits, Outils pour tous usages. W. JANKE, HAMBURG, 11 F. Demander le Catalogue général franco à BAJAC, IJancourt (Oise). Machines II DA lA/^ LIANCOURT Agricoles Ma DnvMw «=>ise> Moto-Culture * Tracteur-Treuil pour Travaux agricoles Labourage, Défoncements, Moteur de Ferme, Charrois sur routes. CHARRUES, HERSES, ROULEAUX, HOUES, etc .N“ 122 — AOUT 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 ■ LA MACHIAE :\E IVECESSITE ni broyeur, ni écraseur, ni brosseuse, ni peigneuse CAR ELLE DONNE EN UNE SEULE OPÉRATION = DES FIBRES DE PREMIERB ÛÜAIITE = PRÊTES A ÊTRE VENDUES A. FAURE et C“ ■ LIMOGES Ingénieurs des Arts et iVIanufaetures — Constructeurs Brâce à notre loDgie eipériBnee en matière de deeortleation === de PLANTES TEXTILES, nons arons mis an point le Machine FAURE N°5” A DÉCORTIQUER LES AGAVES simple, rustique, indéréglable, facile à manœuvrer, facile à entretenir JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 122 — Août 191 1 118 ASA LEES & C° L" SOHO IRON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EGliNSIiSeS A um perleclioiiiiées IS, 20, 30, iO, 50, 60 SB 70 scies, ao eboii à rouleaux, à bras ou à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit également toutes Machines pour préparer, peigner filer et doubler COTONS, LAINES et FILÉS Semenec de Coton “lYlAJYÏAl^A” Nouveau Cotonnier vivace Hybride obtenu par MM. SVENSEN et D'OLIVEYRA, à GUAOALCANAR (ILES SA.L0IÆ01sr) Les producteurs offrent actuellement un type amélioré de cet excellent produit, qu'ils ont créé par une sélection méthodique, rigoureuse, et soutenue pendant plu- sieurs années. [Voir les notes parues dans les numéros 105 et 112 du “ d'A. T."). Le MAHIARA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournit une moyenne de 800 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendement de 33 “/o de fibre. Là valeur de la übre de “ MAMARA se compare aux meilleures sortes d^Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’ Agriculture Tropicale. < * N® 122 — Août 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs ; tous les outils d'Horticulture et d'agri- culture en général. Caoutchouc (demandez catalogue illustré ■ ■■— ■ — spécial). Machines à laver, à macérer, Laminoirs, Cou- teaux, Inciseurs, Godets à latex, Réchaufïeurs et Installations pour coaguler ; — Séchoirs par le vide ot autres, toutes sortes de Presses, etc. Sucre Défibreurs, Concasseurs, Moulins à cylindres, Kvaporateurs ; — Transporteurs d’Ampas, Fil- tres de tout système. Tôles perforées. Outils de plantation, etc. Cacao, Café et Thé Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Tarares, Séchoirs, Epierreurs, Couteaux, Ins- tallations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à défibrer, aplatir, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cor- Fibres Défîbreuses, Brosseuses ; — Presses d'embal- lage pour Agaves, Sisal, Manille, Aloès, Ramie, Sansovieres, Kapok et autres plantes textiles. Huileries Concasseurs pour Coprah et pour noix de Palme, Décortiqueurs pour semences de Lin, de Coton, Arachides, Ricin et autres graines employées à la fabrication de l'huile ; — Presses à huile do tout système ; — Installations d’extraction et de savonneries. Riz, Maïs, Céréales Décortiqueurs, Batteuses, Nettoyeurs, Sépara- teurs, Extracteurs de paddy. Trieurs, Moulins de toute capacité. Machines à blanchir, à polir et à glacer ; — Féculeries de manioc et machines pour la préparation de Sagou. Installations à sécher Fours coloniaux et Essuis avec de l'air chaud, fonctionnant sans machines ; Séchoirs par le vide, à ventilateurs, à cylindres-rotatifs pour Coprah, Cacao, Thé et autres produits. Force motrice Chaudièreset Machines; — Moteursà huile, àpé- trole, à essence, à gaz, à vent et Electromoteurs. dages et des nattes, etc. — Séchoirs à Coprah. Constructions métalliques. Hangars et Maisons coloniales. Réfrigérateurs, Chemins de fer portatifs et à Câble aérien. Machines minières. 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A EVOLUÇAO AGKICOLA Revue mensuelle d’ Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Ëvoluçao /{gricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la piibli- :: :: :: cité au Brésil :: :: :: P'' abonnements et annonces, s’adresser à M. Georges LION, Dlrect'-Proprlét'*, Caixa 425, SAO PADLO (Brésil). A FAZENDA REVUE D'AGRICULTURE ÉLEVAGE, I.MnUSTRIES RUK.ALES ET COMMERCE — Copieusement illustrée — L’UNE DES PLUS IMPORTANTES du BRÉSIL Collaboration des Zootechniens, Phofesseurs ET Fonctionnaires du lyilNISTERIO DA AGRICULTURE DU BRÉSIL S’occupe des Fermes d’Elecage et des Cultures en général AboDnement : 20 (r. par an. Nnnéro spécimen gratnit sur demande. Adresse : M. JULIO A.’ BARBOZA J Rua do Hospicio : IIO, Rio-de-Janeiro, Brésil. ^ •••I 120 JOÜKNAL D'AGRICUI.TURE TROPICALE iN“ 152 — Août 1911 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGES La consommation énorme üe ces Engrais est ia me meure preuve de ieur efficacité EN 1909, ELLE A ÉTÉ DE PLUS DE aiîLï^ï@îrs Les Engrais poiassiqaes eopenait le mm à la Fiimnre les Plantes le nos ColODies sont : le Siillate de Potasse et le Chlorore de Potassinm Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Culture et la Fumure de la plupart des Plantes tropicales et sulitropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. Il ou AU BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, Rue des Pelils-Hôtels, PARIS FR. HAAKE, Berlin, n.w., 2i J DE MACHINES ‘^COLONIALES Maison fondée en 1886 (^Machine à'décorti^uer les fruits “ duîPalmier a huile. .Machinerie et Installations com- plètes pour la production de l'huile de palme et de palmiste, ayant obtenu le prix du Comité colonial de Berlin. Brevetées. — Rendement de 90 à 95 % en huile et amande . Travail à la main^ ou au moteur. Trieurs et Moulins pour grain maïs. Machines à décortiquer le riz. des*diffé®rentrfruru ou'a™^^^ le cassage des noix de coco, la défibration des textiles, etc. Egreneuse.s à coton, kopak. Défibreuses de sisal. — Presses hydrauliques d’emballage pour coton, kapok, fibres diverses. Presseihydraulique avec tamis tournants. Concasseur et Séparateur p' amandes. LES PLUS HAUTES RÉCOMPENSES The line for luxurious travel from SOUTHAMPTON & CHERBOURG BRAZIL, RIVER PLATE viâ Spain, Portugal et Madiera. 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Trust. . . . . . . 7., prime 7„ prime Consolidated Malay n/3 16/- — Option Cert. . . 3/8 3/8 Damansara 5 Sagga . . . 10.7* 10 'L Eastern International Shares . . . / /le ‘/i prime Selangor ... 2 •/. 1 Vs — — Options. . . */.. 1/8 Shelford ■ ■ • 2 >7.. 2 7, Golden Hope v. 4 Vs Straits (Bertraui) ... 5/9 5/- tlighlands and Low 4 ’/s 3 ”/.. Sumatra Consolidated . . . • • • 178PI’- 1 */i prime Inch Kenneth 9 8 7* Sumatra Para 8/3 Kamuning (Perak) 3/6 pr. 7 9 prime Tanjong Maliui 91 Képitigalla 11/ /l4 7.« United Serdang . . . 4 7, 4 7. Kepong 6 6 7. United Sumatra . . 7/3 il- Kuala Lumpur 6 fi 7» Vallambrosa . . . 30/9 29/6 Lanadron 3 ‘/s 3 7* 2“ Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 juillet 17 août . 15 juillet n août Société financière des Caoutchoucs. 222 » 206 » ïapanoëlie ... 204 » 175 .. Sumatra 196 » 184 50 Eastern Trust . . . 33 » 35 .. 3» Valeurs diverses. Banque de l’Afrique Occidentale. . 900 .. 910 » C*' de Mossamédès .... 15 » — de la Guadeloupe 398 .. 398 .. Est Asiatic Danois 975 .. — de rindo-Chine 1600 .. 1598 .. Mozambique . . . 97 95 27 » Companhia da Zambezia 19 73 19 .. Paris, le 20 août 1911. H. Jaumon. 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 122 — Août 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferrand Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq. : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i C lE IBmT-WWx O PNEUMATIQUES pour Mures, Voiiureltes, Molocpcies, Cjoles PNEUS MICHELIN ^‘JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. . Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. B Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. 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BILLIOUD Ingêniem-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d’Or : Exposition Universelle Paris içoo et Exposition d'Hanoï IÇ03 MACHINES A CAFÉ ) MACHINES A RIZ démontables, à bras, a moteur, à manège ) démontables, A BRAS, à moteur, A MASÏGE DÉPULPEURS I NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS' ( DÉCORTIQUEÜRS DÉPARCHEMINEURS ( SÉPARATEURS DE BALLES CRIBLES-DIVISEURS 1 EXTIIACTEIRS DE PAÜDÏ TARARES + ÉPIERREURb ■ TRIEURS pour séparer les BRISURES Déparchemineur Installations complètes de caféeries | Machines à blanchir, à polir, à glacer décorüquenr à bras, permettait en à ventilateur POUT CAFÉ AKABICA OU LIBERIA > Installations complètes de RIZERIES seule opération, de séparer iei à ballas, le paddy et le riz décortiqué Crible-Diviseur PERNOLLET spécial pour CACAO DÉFIBREUSBS PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. DECORTIQUEUR D’ARACHIDES — MACHINE A GLACE fonctionnant à bras. 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Exp^u Univ’'“, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER — MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutcliouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. I Ponr l3 vente, s’aflresser anx " CHEMICAL WORKS" late H. et E. ALBERT, 15. PMlpol Lane, 15, LOPRES, E.C. [INC^/EU^ I^^^UIUTAA 19 AvI ides Gobelinj; PAF^ le plus rationnel pour CasHîloa. Tuntumia. Profondeur d incision réglable à volonté 124 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 122 — Août 1911 Félix D'HÉRELLEi René GUÉRIN *. lU. ^ Chimiste microbiologue Ex-chargé de Mission et Directeur de la Station agricole de l'Etat Mérida (Mexique). Ingénieur chimiste Ex-chargé de Mission et Directeur du Laboratoire central de l'Etat (Guatemala). INGENIEURS-CONSEILS 3, rue de Chantilly, PARIS (9‘“) médailles d’or et d’argent : Paris 1900; St-Louis (E. U.) 1904 ; Guatemala 1904-06-08; Membres du Jury aux Expositions Centre Américaine 1897 et Paris 1900, etc. Études et Recherches techniques sur tous Produits coioniaux ESSAIS INDUSTRIELS ET COMMERCIAUX ANALYSES CHIMIQUES — CONSULTATIONS ET EXPERTISES Machines et Procédés pour Utiiisation de tous Produits et Résidus agricoies MALADIES DES PLANTES — DESTRUCTION DES ANIM.t.UX NUISIBLES A l’aGRICULTURE CONSERVATION DES PRODUITS AGRICOLES SOCIÉTÉ D'EÎPLOITâTIOH DES BREVETS D’flÉBELlE Appareils brevetés, incontaminables pour la pro- duction des levures pures. — Stérilisation des moûts. — Bacs à dosage automatique. — Procé- dés nouveaux de fermentation en pays tropicaux. Appareils brevetés pour l’extraction des (îires et Graisses végétales. INSTALLATIONS GÉNÉRALES DE DISTILLERIES ET POUR TOUTES INDUSTRIES COLONIALES Renseignements et Deeis sur demande. — Correspondance en tontes Iangne.s. EN PREPARATION DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par JULES Gf^ISARD AX'CIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’aCCLIM ATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’oFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. volumes grand in-8“ d’environ 1000 à 1200 iN“ 122 — Août 1911 JOURNAL D’ AG RICO LT UH K TROUIUALL 125 est celle de M. Newell, membre de la State Crop l'est Commission of Louisiana, qui a trouvé que l’arséniate de plomb donne de meilleurs résultats que le vert de Paris. La destruction la plus rapide possible des tiges de coton reste cependant le moyen primordial. Il est intéressant de signaler l’invention par M. W. E. Hinds d’une machine qui a pour but de projeter les vers au soleil, où ils meurent très rapidement. Les premières expé- riences ont été des plus encourageantes et il con- viendra de suivre avec attention l'utilisation prati- que de cette machine. Il semble bien, ainsi que l’indiquait .M. Main daus notre n° 118, que la sub- stitution de la canne à sucre au coton paraisse encore prématurée. — E. B.] 2238. Schlechter {R.) : Die Guttapercha und Kauts- chuk-Expedition nach kaiser-Wilhelmsland 1907- 1909. Vol. 16X24 de 171 pages, 7 planches et 3 cartes. Kolonial-Wirtschaftliches Komitee-Berlin, 1911. Prix, O marcks. [C’est le compte rendu delà mission effectuée par le savant, bien connu, D'‘ R. Schlechter, pour étudier etdévelopperlaproduction spontanée guttifère et caoutchoutifère dans les pos- sessions allemandes d’Océanie, particulièrement aptes à cette production : la Terre de l’Empereur- Guillaume et l'archipel Bismarck. Nous ne pouvons entrer ici dans beaucoup de détails sur cette mis- sion : nous nous contenterons de résumer les prin- cipaux résulta tsqu’elle a obtenus. Elle a délimité les districts où se trouvent des peuplements exploi- tables de Palaquiitm, lesquels donnent des rende- ments variant de 4 à 12 livres par arbre d’une gutta de bonne qualité. Depuis les premières exportations sur l’Allemagne (1907), l’exportation a plus que quadruplé (2.830 kg. en 1910). La mis- sion s’est occupée d’instruire les indigènes poui' l’extraction de la gutta et du caoutchouc, et le Kolo- nial-Wirtschaftliches Komitee a créé dans ce but .3 stations-écoles qui fonctionneront pendant trois ans. Les essais de cullure d’arbres à gutta sont entrepris, mais sur très petite échelle. Les mêmes mesures ont été prises en ce qui concerne le caout- chouc, dont la mission a découvert plusieurs espèces productrices nouvelles et importantes: des Ficus et plusieurs lianes parmi lesquelles un Ichno- carpus et un Parameria (Apocynacées). L’expédi- tion ne s’est pas occupée que de caoutchouc : son attention s’est portée sur les rotangs; sur certaines plantes textiles, parmi lesquelles des Gnetum, un bananier nouveau [Musa elatior) qui donne un textile voisin du chanvre de Manille, et qui, d’après l’auteur, serait de croissance rapide et de cultui’e simple ; sur une Diptérocarpée donnant une résine odorante nouvelle. La mission a aussi rapporté de nombreux échantillons botaniques qui feront con- naître la llore de quelques districts peu connus de la terre de l’Empereur-Guillaume et qui compren- draient de nombreux genres nouveaux et plus d’un millier d’espèces nouvelles. — V. G.] 2239. Jentsch {Dr.) : Der Urwald Kameruns. — In-8®, 200 p., 16 pL, publié comme supplément n®'* 1-2 au « ïropeupflanzer », Berlin, 191 1 . [Principes d’évaluation et d’utilisation des forêts du Came- roun, établis à la suite de l’expédition de 1908-1909. Ce n’est pas à proprement parler un inventaire de la forêt, mais une indication de la composition de chaque parcelle étudiée en ligneux de diverses dimensions, depuis 7 jusqu’à 60 centimètres de diamètre. Le nombre de troncs par hectare atteint de 0 à 600, pour lesquels l’auteur recommande l’exploitation par jardinage. Après la coupe d’ex- traction, il reste encore sur le sol une quantité appréciable de bois, mais comme il s’agit de bois rond, il recommande d’utiliser la proportion con- sidérable de résidus par la distillation sur place. Les surfaces qui ont été délimitées comme par- celles d’essai sont e.xaminées au point de vue de leur composition botanique, et des données pré- cises sur la nature des bois du Cameroun au point de vue de leur emploi dans l’industrie sont four- nies, appuyées, par des photographies de coupes des principalès essences. Une quarantaine de pages sont consacrée» à la description des bois classés par noms indigènes, avec l’identification botanique.] 2240. Prinsen Geerligs {H. C.) : Ti’atado de la Fabricacion del azucar de cana. — In-8®, 336 p., 11 pl. Traduit du hollandais en espagnol par M. Nicolas van Gorkum. Amsterdam, 1910, de Bussy édit. [Nous avons, dans notre numéro 98, de 1909, rendu compte du remarquable ouvrage publié par M. 11. C. Prinsen Geerligs sur le sucre de canne et sa fabrication. Devant la notoriété de l’auteur et la haute compétence avec laquelle il pouvait traiter un semblable su|et, nous ne pou- vons que féliciter M. van Gorkum d’en avoir entre- pris la traduction en espagnol, langue familière à quantité de planteurs de canne et de fabricants de sucre de l’Amérique du Sud. L'ouvrage nous a de plus paru complété en ce qui concerne certains tableaux, ce qui ne peut surprendre personne, étant donnée la rapidité des progrès de l’industrie chimique aujourd’hui. Il a été également ajouté une troisième partie qui traite spécialement des essais chimiques concernant le sucre et les divers produits qui peuvent se rencontrer dans une sucrerie pendant la saison, depuis la canne jus- qu’aux mélasses. Signalons aussi les calculs qui peuvent se présenter dans la fabrication, et rela- tifs aux diverses transformations subies par le produit depuis son entrée à l'usine.] 2241. Hai shberger (John W.} : Phytogeographic Survey of North America. — 1 vol. 18 X 23 de 789 p. , 32 fig., 18 pl., 1 carte. Wilhelm Engelmann, édi- teur. Leipzig, 1911. Prix : 40 marks. [En même temps que le volume de M. Weberbauer que nous avons signalé récemment, paraît dans la série « die Végétation der Erde » l’important volume que M. Harshberger intatule « Aperçu de géogra- phie botanique de l’Amérique du Nord ». L’auteur, assistant-professeur de botanique à l’Université de Philadelphie, arédigé son traité en anglais, etle pro- fesseur Drude a résumé en allemand, en 63 pages, les grandes lignes de l’ouvrage après avoir expli- qué pourquoi, dans cette série, doivent se trouver des ouvrages rédigés en anglais et en françai.s. Voir la suite page 12'7 126 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE PUBLICATIONS DÛ DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D'' Francis Watts, Commissaire Impérial ; « A^riciiltiii'al I\ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, S francs. •s West India Oiilletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Iti'ocliures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, r.A.piculture. la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix' : 25 d 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for tbe West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. W»i. Dawson and Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et dès Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCHIPIION ANNUELLE : 20 francs. Direeteur : D. BÂNKflABDT, Avenida 5 de Haye 3, MEXICO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF îroiiMl fiâMeDini & PMtinij Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS Curateur des Jardins Botaniques Royaux PERADEMYA, Ceylan Un superbe volume in-8® de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse de cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d'A. T., n“ 112. Prix ; 10/6 (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d' Agricul- ture Tropicale. I'iminiE PBiTKP pjŸs’jjiinis Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies ORGANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages Comprenant ; Les Actes administratifs (arrêtés, décrets etc.), les Rapports des Jardins et Stations ; des Mono graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel : SO fr. {France et Etranger). A. CHALI-AMIL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Paris N" 122 — Août 1911 La WGÜE IWAÎ^ITUVIE FRAflÇRISE Société reconnue d'ülililé I^uhligue Etudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco son demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10. THE AGRICOLTURAL BDLLETIN of the Straits Settlements anil Federated Mala} States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Ud an ; Straits SetUements et Federated Malay States $â.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $S.oO — Inde et Ceylan Rs. 9-8-0 — Europe. . 0-1 8-0 Le numéro, seul 30 Cts. or I s. 2 d. L’année complète $ S. 00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanic Gardens. — SINGAPORE •§* ^ ^ ♦ A eoiï qui s’mtéîiSBeil i Oili ♦ * ♦ ♦ ♦ * * * * “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’ile de Cuba. * * * ♦ C’est un reçue! 1 de tout ce q ui s’écri t et se d i t inr Cuba. * “THE CUBA REVIEW ’ coutient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques * * précieuses et des gravures intéressantes. * * * * Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : ‘‘ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW TORE * * ^ ^ LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE (le Teelinoloflie, Coininerce et Économie iiolitipe ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s’abonne dans tous les bureaux de poste. TODS LES ENVOIS D’ABGENT DOIVENT ÈTRI FAITS A L’ORDRE DE U. EM. LlOIIR cî*- 127 Suite de la page 135 N» 122 — Août 1911 ' JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ■ Inutile d’insister sur le plan suivi, le même que celui que nous avons indiqué pour les ouvrages d’Engler, de K. Reich, de Weberbauer, etc. Dans ce ti-aité, si les zones arctiques et tempérées retien- dront peu l’attention de nos lecteurs, il n’en sera pas de même des zones subtropicale et tropicale du Mexique, de Guatemala, de Costa-Rica et des Antilles, qui sont comprises dans ce volume avec limitation à Cuba, la Jamaïque, Saint-Domingue, Porto-Rico et les îles Vierges; en outre. Bahamas et les Bermudes. C’est un travail considérable qui représente dix ans d’efforts de l’auteur; pour en donner une idée, nous indiquerons que la biblio- graphie citée par lui comprend plus de 1..300 vo- lumes ou mémoires. On ne saurait trop dire com- bien sont précieux ces ouvrages d’ensemble, qui, sans doute, ne peuvent remplacer les flores, mais sont nécessaires pour avoir les vues générales indispensables et qui sont, par ailleurs, une véri- table mine de renseignements bibliographiques. Encore une fois, nous restons confondu devant l’activité déployée par les directeurs et l’éditeur de « die Végétation der Erde » qui, en 1910, ont fait paraître plus de 2.000 pages d’un intérêt si rare. - V. C.] 2242. Verhandlungen der Kolonial-Technischen Kommission des K. W. K. — In-8“, 101 p., 12 plan- ches, 1 carte, Berlin 1910. [La Commission Tech- nique du Comité Colonial de Berlin s’occupe spé- cialement des questions techniques soulevées par l’occupation coloniale: chemins de fer, ports, entre- prises minières, question de mécanique agricole et de technologie, recherches chimiques sur les produits coloniaux. Il semble qu’elle soit établie sur des bases des plus sérieuses et qu’elle doive donner des résultats appréciables. Dans ce premier numéro du Bulletin qu’elle publie sous les auspices du Comité Colonial, nous trouvons un aperçu des travaux qu’elle compte entreprendre. Ils ont trait, à notre point de vue spécial, à l'irrigation, au labourage à vapeur, au travail de l’huile de palme et du coton. Les travaux chimiques ont porté sur les huiles et graisses, les essences, le caouchouc et les vernis. Les planches sont éditées avec beaucoup de soin et l’ensemble promet de constituer une collection intéressante.] 2243. Braun (D'' K.) : Die Buluba-Faser. — In-8”, 5 p. Tirage à part du « Pflanzer ». Daressalam, 1910. [Il s’agit du Gompfiocarpus semilunatus, Asclépiadée déjà signalée à plusieurs reprises comme donnant une fibre comparable au jute (l’auteur dit ici : au jute ou au chanvre). Spontanée dans toute l’Afri- que Orientale et dans une grande partie de l’Afri- que du Sud, cette Asclépiadée produit des fibres de 60 à 90 cm. de longueur qui auraient été cotées en Allemagne 73 fr. les 100 kg. Comme pour les autres fibres dont nous avons déjà parlé et pour lesquelles les cotations sont des plus encoura- geantes, nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces chiffres sont bien élevés pour des produits qui n’ont pas de marché établi, et nous ne pensons pas qu’il soit facile de les réaliser dans des envois un peu importants. — F. M.] 2244. Free {E. E.) et Westgate (J. .1/.) : The Con- trol of blowing soils. — 10-8“, 23 p., 10 figures. Publié comme Farmer’s Bulletin n» .421. U. S. Department of Agriculture, Washington, 1910. [Certains sols sont exposés d’une façon excessive à l’action du vent, principalement dans les grandes plaines, et lorsqu’à cela s’ajoute la nature sablon- neuse du sol, les cultures sont rapidement recou- vertes ou endommagées par les apports du sable faits par les tourmentes de vent. Dans cette bro- chure sont exposés les divers moyens de remédier à cet inconvénient: augmentation de cohésion du sol par l’augmentation de l'humidité; augmenta- tion de l’humus qu’il contient; abandon des chau- mes de la récolte précédente au lieu d’un nettoyage immédiat du sol; couverture du sol par des lits de paille ou de végétaux divers; fixation du sol par des plantes aux racines traçantes; enfin constitu- tion d’abris ou de brise-vents, comme cela se pratique dans certaines parties du midi de la France.] 2245. Mares {R.} : La lutte contre la Piroplas- mose. — In-8®, 40 p. Supplément n® 2 au Bulletin de TOffice du gouvernement général de l’Algérie. Paris, 1911. [La tique {Margaropus annulatus) tue chaque année plusieurs milliers de bêtes bovines en Algérie. L’auteur résume dans cet opuscule les moyens à employer pour arriver à l’extermina- tion de ce parasite. Se basant sur son cycle d’évo- lution, il conseille la division du pâturage en un certain nombi’e de parcelles successivement affec- tées aux animaux, de façon à amener la mort par inanition des larves restées trop longtemps sur un pâturage abandonné, — Il conseille aussi les ablutions avec certains antiseptiques â base d’huile lourde et donne un type de fosse d'immersion avec plusieurs figures et un devis de construc- tion.] 2246. Bartlett {H.-H.) : The source of the drug Dioscorea. Br. 13 X 24 de 29 p., 8 fig. Bulletin n® 189. Bureau of Plant Industry. U. S. Depart- ment of Agriculture. W’ashington, novembre 1910. [Les rhizomes de Dioseorea, sous des appellations diverses, sont utilisés en pharmacie aux Etats-Unis comme émétique: Certains de ces rhizomes, de forme spéciale, ont les préférehces des acheteurs. L’auteur, pour trouver la cause de cette préférence, a fait l’étude du genre aux Etats-Unis. 11 en décrit cinq espèces, dont trois principales ont une aire d’extension sensiblement différente, se localisant dans des régions plus ou moins méridionales. Quant à la forme des tubercules, l’auteur conclut qu’elle est influencée non pas par l’espèce produc- trice, mais surtout parles conditions de végétation (altitude). Les préférences basées sur la forme sont donc injustifiées. — V. C.J 12S JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 12!2 — Août 1911 REPRÉSENTANTS H PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenta. MARSEILLE : M. B. DEGREMONT, % Cours du Chapitre |Vlachines pour le traitement du CAOUTCHOUC BRUT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour ie Caoutchouc brut. Presses pour Biocs de Caoutchouc, etc. ILaminoir laveur pour caoutchouc hrut commandé à la main et par courroie. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. 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Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LABROY, Rédacteur i>rincii>al ; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration ; 164, rue Jeaime-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). ARON.XE.MEN rS ; Un an, ‘20 francs. — REroMUANuÉ, 20 francs. — Pbi.x du N®, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OIlIGl.X AUX. du rl° 123 Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. — L'exploitation des écorces de Palétuviers, par M. E. Baillald, iM. — Commerce et importation des Bananes, par M. F. Main, 260. — Variabilité du Para de plantation, par M. V. Cayla, 266. — L'emploi du ciment dans les’ consti uctions en i+ays chauds (avec ligures . par .LE.. 270. N PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés;, par MM. Hecrt frères et C*' (Caoutchouc), 273. — E. et J. Fossat (Coton), 274. — G. de Prkaldet ;Sucre de canne et sous-produits), 274. —A. Ai.leau.me iCacao). 276; (Café), 277. — Touton, Crocs et C'® (Vanille), 27s. — Vaquin et ScHWKiTZER (Fibres de corderi<> et de brosserie), 278. — Rocca,Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales). 279. — Paul Collin (Céréales et -Maniocs des colonies françaises), 280. — Geo Ernst Produits de Droguerie et Divers), 280). — Tayi.or and C® (Mercuriale africaine de Liverpool , 282. — .1 -IL Grkin (Produits d’Extrême-Orient', 28.i. ACTUALITÉS. — Fibres de Gombo {Hi iycus jCannabious,. 272. — A propos de la périodicité dans la production de l’IIévéa de plantation, par O L. 283. — Un cotonnier hybride à grand rendement à Tobago, [lar V. C.,2'4. — Ensilage à l'air libre, 280. — Le journal de riziculture {Hiornale di riti La Réi>.. 287. — La farine de coton alimentaire, par F. M., 287. — Production et commerce des feuilles de Biichu Bai'osni' .sp.), par O. L., 288. — nos lecteurs, La Réd.. 288. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (surpaies hleiies'. — 21 analyses bibliographiques. 129. 131. 141. 143. — Chroniiiue linancière, par M. II. Jau.mon iJpages bleues', 137. Le Journal d’Agricclture Tropicale D'autorise la reproducliou de ses ailicles qu'à la condilijD .eipiesse d'en indiquer la souice. Les abonnements sont reçus : A Paris, & l'Administration du Journal (loi, rue Jeauue d'.Arc prolongée', et à l'Oftico Colonial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). - d Anisterdim, chez De Buss^' (Rokin 60). — à (Guadeloupe), chez Adrieu G. Gralenel. — , CACAO, THÉ, etc. Machinerie complète penr FÉCOLERIES de MANIOC et Industries similaires CONTRÜCTEUH-MÉCt.MCIEN lîUEVETÉ 20, rue des Tourelles, PARiS-XX' (Ci-devant : 197, Bouleva’'d Voltaire) Abc. Mai ons RADIDIER, SIMONEL, CHAPUIS, MOYSE et LHULLIER réunies. 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T. » (n® 34, avril 1904) mes essais d’exploitation de palétuviers en Guinée française, essais que je ne crus pas devoir poursuivre parce que les prix offerts (lOO à 110 fr. la tonne) ne parurent pas suffi- sants pour couvrir les aléas d’une entre- prise entièrement nouvelle, et dépasser les prix de revient d'une exploitation directe qui paraissait seule possible à cette époque, les débouchés, alors assez aléa- toires se sont précisés, les travaux de l’Ins- titut de Fribourg en Saxe ont fini par porter leurs fruits et un marché très sérieux s’est établi. L’exploitation a débuté à la Côte de Mozambique avec Ibo comme port d’em- barquement,comme transporteur la D. O. A. Linie, et Hambourg comme acheteur. En 1906, les achats commencèrent à Nossi-Hé, faits par les deux maisons alle- mandes OswALD et D.O.A.G. qui payaient l’écorce 30 à 60 fr. la tonne nue. Les cours s’établirent à Hambourg entre llO et 160 fr. la tonne. Ce commerce se généra- lisa et en 1909 l’exportation de Madagascar atteignit 15.572.718 kg. (Les quantités de 1910 ne sont pas encore connues.) L’exploitation est pratiquée à Mada- gascar par des équipes dépendant d’Euro- péens qui ont dû demander au préalable à l’administration des permis moyennant paiement d’un droit spécial. Ces permi> ne comportent pas attribution d’un péri- mètre réservé. Le séchage s’effectue par simple étendange dans les parties sablon- neuses des forêts de palétuviers, et il est à noter qu’il ne pourrait en être de mênn' en Afrique occidentale, les variétés de cette région ne se trouvant guère que dans la vase. Au début, les plus gros arbres seuls ont été écorcés, et, bien qu’il soit diflicile d’avoir des données précises sur les variétés qu’ils représentaient, la teneur moyenne des écorces obtenues alors était de 42 “/o; elle est tombée ensuite à 40 “Z,, et maintenant on considère qu’elle n’est plus que de 38 °/o par suite de l’épuisement dans les périmètres rapprochés des ports d’embar- quement des variétés riches et des gros arbres. D’après les renseignements fournis par M. Frenaud, Membre correspondant de l’Institut Colonial de Marseille à Ma- junga (1), le prix moyen en juin 1910 était de 55 à 60 fr. la tonne, l'emballage en su" revenait à 7 fr. 30, l’embarquement et les autres frais aune somme égale, soit environ 70 à 75 fr. comme prix des écorces rendues à bord. Le prix moyen du fret par la D.O. A.L. est de 40 fr. tes 1.000 kg,, et le (1) « ExpansioD Coloniale », n® 3, 1®' août 1910. 238 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 123 — Sept. 1911 prix payé à Hambourg s’est maintenu entre 130 et 145 fr. la tonne dans ce port, pendant toute l'année dernière. D'après le Moniteur officiel dn Cotn- vierce extérieur (18 mai 1911), il y aurait de la demande au Havre aux environs de 130 francs. A ce prix, l’exploitation des écorces de l’Afrique Occidentale paraissait également avantageuse. De nombreuses demandes de concession ont été faites en Guinée française, mais nous ne savons pas qu'elles aient donné d’autre résultat que l’importation par Saint- Louis-du-Rliône d'un lot peu important de troncs de palétuviers provenant de la rivière de Dubreka et destinés à faire des poteaux télégraphiques. Sur ces entrefaites, la baisse est sur- venue, et, depuis le commencement de janvier, on cote de 10 fr. 50 cà M fr. pour les écorces donnant 38 “/o de tanin. Les usines françaises ont commencé à s’intéresser, quoique bien tardivement, à cet article, mais la baisse paraît due au développement rapide pris par la produc- tion; et l’on peut se demander à nouveau si les exploitations directes dont il est question en Guinée française pourront être rémunératrices sous forme de l’exportation des écorces, d’autant plus qu'il resie à déterminer la richesse en tannin des diverses variétés auxquelles on a à faire dans ce pays. Une note de M. H.vrteut publiée dans Koloniale Zeilachrift donne justement des renseignements intéressants en ce qui concerne le Cameroon. Elle indique que jusqu’ici les paléluvii'i’s n’ont pas été exploités dans ce |)ays parce que les écorces ne contiennent que 23 “/o de tannin, alors que les Wiizophoras de l’Afrique orientale en contiennent jusqu’à 45 °/o- En outre, l'humidité conti- nuelle du pays rend à peu près impossible économiquement le séchage complet des écorces, de sorte qu’elles subissent une décomposition pendant le transport, ce qui abaisse le rendement. La préparation des extraits sur place paraît donc seule devoir être envisagée dans ce pays. Les palétuviers diffèrent également d’une manière considérable, suivant les variétés, au point de vue de la valeur du bois, et c’est ainsi qu’il en existe qui ont un bois très tendre à Madagascar, alors qu’en Afrique occidentale les plus répandus autant que j’ai pu m’en rendre compte, ceux à bois de couleur rouge, sont extrême- ment durs alors que quelques autres, malheureusement beaucoup plus minces, ont à peu près la couleur et le grain du noyer. Cette extrême dureté rend très difficile l’abatage, les scies se refusant à mordre sur ce bois et l’abatage à la hache étant très lent. M. Hartert recommande l’emploi du système Saltke qui consiste à enserrer le tronc dans un cercle métallique auquel on imprime un mouvement de va-et-vient en y faisant passer un fort courant élec- trique. Avec ce système, un arbre de 40 à 50 cm. d’épaisseur serait abattu en cinq minutes. J’ajouterai par expérience personnelle qu’il faut avoir soin de soutenir le tronc que l’on veut abattre, et une fois coupé, le tirer par le bas pax’-dessus les racines des arbres voisins; autrement, il se plante dans la vase dans laquelle il entre jusqu’à 1 ou 2 m. de profondeur, et tout est à recom- mencer. L’étude de la valeur des palétuviers paraît être encore à faire, et je ne connais que très peu d’essais pratiques à ce sujet. Les variétés dures de l’Afrique Occi- dentale paraissent convenir, surtout pour les pilotis et les traverses de chemin de fer. Pour les poteaux télégraphiques dont je viens de mentionner un essai, dont je ne connais pas le lésultat, on peut se demander si la concurrence avec le pin et le sapin permet un prix suffisamment rémuné- rateur. Les traverses de chemin de fer seraient plus intéressantes à cause du besoin de poids qui fait rechercher les bois lourds: mais il reste à étudier comment les N» 123 — Sept. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 259 1 - traverses de palétuvier se comporteraient au soleil, et comment dans les variétés dures, seules intéressantes à cet usage, on ferail pour faire entrer les lire-fond. La plus grande partie des palétuviers sont, du res le, d’uii trop faible diamètre pour cet usage, mais il y en a d’assez grands peuplements qui ont un diamètre suffisant pour que les Gouvernements des diverses colonies inléresséesse préoccupent de cette question et fassent faire des essais par les chemins de fer méiropolitains. En Nouvelle-Calédonie la question vient de se poser, d’une manière assez parti- culière pour être exposée avec quelques détails. Le Gouvernement de cette colonie a été saisi de quaire demandes de permis d’ex- ploitation de palétuviers en vue de la pi é- paration sur place d’extraits. La Chambre d’Agriculture s’est émue, et, après examen de la question, a demandé que ces concessions soient refusées, en invoquant la nécessité de conserver les rideaux de palétuviers pour protéger le littoral contre les érosions, et abriter les plantations de cocoliers. Le projet qui paraît avoir été le plus étudié est celui de M. Ch. Jacques, qui l’a exposé devant la Chambre d’Agricullure de Nouméa (I). Dès 18S9, ce colon expor- tait de Nouvelle-Calédonie une centaine de tonnes de palétuviers (écorce ou bois) dont une partie fut confiée à l’usine des Produits Tan nantsd’llémixen-les- Anvers (Belgique), qui se montra satisfaite des résul lats qu’elle obtint. L’aulre partie fut débitée en pavés et employée par la Ville de Paris, qui en couvrit le sol des guichets de la cour du Carrousel aux Tuileries. Celte expérience fut également satisfaisante, mais les prix offerts pour le pavage et la tannerie ne furent pas suffisatils pour permettre l’ex- ploitation et le transport des palétuviers calédoniens. (1) Il Revue Agricole », Nouméa, avril 1911. L’em[)loi des extraits tannants secs s’étant développé de plus en plus, M. Jac- ques entreprit en 1907, avec le concours de M. J. -U. Thuau, la recherche de proci'dés permettant de traiter dans les meilleures conditions les palétuviers. Dans les derniers mois de 1910, par l’application de formules de M. J. -U. Thuau, à l’aide de mélanges et de décolorants, il serait arrivé à produire des e.xtrails secs répondant parfaitement aux besoins actuels de l’industrie des cuirs. (11 serait intéressant de savoir en quoi ces extraits dilfèreiit de ceux obtenus dans les diverses usines qui traitent actuellement les écorces de palétuviers.) A la suite des résultats ainsi obtenus. M. Ch. Jacques a mis au point un projet d’établissement, en Nouvelle-Calédonie, d'une usine pouvant produire .3.000 t. d’extraits secs par an. l*our cela, il a de- mandé l’adjudication de tous les palétu- viers concédables, et pour calmer les inquiétudes qui se sont fait jour, il a limité sa demande aux palétuviers se trouvant sur la terre ferme, offrant de replanter deux palétuviers pour un de coupé. Devant l’opposition de la Chambre d’ .Agriculture, il semble bien que ce projet doive être abandonné en ce (jui concerne ta Nouvelle-Calédonie, mais il serait bien étonnant que l’installation d’une fabrique d(extrails, dans quelqu'une de nos colo- nies, ne soit pas envisagée à nouveau, bien que le traitement Totau.v. . . . . 11.593 iO.685 22.561 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 87 907 1 128 Trinidad . 3. .310 2.792 '/56 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.664 3.108 2.709 Bahia . 1.906 1.844 1.509 Ha’iti et Dominicaine . . . . . 3.679 4.026 3.29» Martinique et Guadeloupe . 149 289 303 Guayaquil et divers . . . . . 9.210 2.420 3.934 Totaux. . . . . 21.005 15.386 13;638 1-23 — Sept. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 277 STOCK EN ENTREPOT AU 15 SEPTEMBRE 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 2-2 . 974 34.261 32.419 59.651 38.807 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 56 . 854 65.287 46.794 Bahia 20.527 25. SOI 12.229 Haïti et Dominicaine 16.709 28.573 ■42.088 Martinique et Guadeloupe . . 3.936 4.797 1.54S Guayaquil et divers 98. U6 62.620 53.958 TotaiLV 265.770 280.990 227.873 Mouvement des années antérieures depuis le janvier ' jusqu'au tti septembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 3->l.'788 344.655 301.021 '991.864 262.600 209.431 Cotn-s des diverses sortes au tô septembre. 19ll 1910 1909 Para, Maragnan . 73 » à 76 » 65 » à 69 » 66 » à 70 » Trinidad 7 4 » à 78 « 66 y> à 69 » 07 •> à 69 » Côte- Ferme, Vene- zuela 72 n à 190 » 64 » à 150 .. 60 » à 140 » Bahia 70 » à 78 ■ 61 )> à 69 » 62 »à 67 » Haïti .58 )» à 70 » 50 » à 6.1 t 52 M à 62 » Martinique et Gua- deloupe .... 92 50 à 95 » 85 » à w .. 84 ..à 88 » Guajaquil .... 73 w à 79 » 67 » à 82 » 67 50 à 77 50 P. Plata, Sanchez, Samana .... 67 » à 70 » 59 » à 63 » 58 »à 63 » Mouvement des Cacaos en C rance d'après ta Statistique (tes Douanes, du janvier au 31 août. SORTIES STOCK ENTRÉES Coisommatioa et exportation ai3l août 1911 1911. ... kg. 37.881.200 33.404.700 28.333.700 1910 42.987.100 33.881.000 29.392.500 1909 39.231.700 36.679.500 21.742.100 1908 39.807.300 • 30.285.100 18.368.200 1907 31.513.200 27.694.700 11.047.700 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre . 1911. ... kg. 23.264.600 20.314.490 18.563.700 1910 24.598.000 18.511.009 20 689.000 1909 21.165.000 11.880.009 16.433.900 1908 19.774.500 12.541.009 13.919.300 1907 14.957.000 13. 723.0110 6.782.500 \. Ai.lk.\ume. Le IIa%Te, 21 seplctiibre 19H. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.V. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Cafés. — Voici le stock aux Docks-Entrepôts du 14 septembre ou date correspondante depuis trois ans ; 1911 1910 1909 Santés 1.784.171 1.760.830 Antres Brésil . . . 391.327 400.798 398.391 Haïti 175,838 191.176 104.279 Antilles, Centre Amer, etc . 219.658 251.404 245.764 •Java .' . 17.965 12.694 10.327 Côte Malabar . .... 61.002 53.300 40.727 Divers 25.417 25.021 ■ 24.370 Total 2.318.463 2.718.564 2.584.694 En débarquement .... 47.0C0 O O 72.800 Les existences ‘de la plupart des provenances sont donc en déficit marqué sur celles de l’année dernière et il n’apparaît pas ijue le débarquement ou les arrivages rapprochés soient appelés à modi- fier rapidement cet état de choses. Il reste donc imprudent de risquer actuellement des ventes à découvert d’autant plus que le même état de choses existe sur les principaux marchés diri- geants. D’ailleurs l'époque des arrivages en caTés divers touche à sa fin et la consomniation n’a plus cette ressource pour se réapprovisionner au jour le jour. Force lui est donc de se porter sur le ma- gasin et de manifester des besoins qui ont provo- qué depuis le commencement du mois des achats importants qui ont encore accentué la hausse. Du reste, il restait en même temps le découvert à racheter tant sur place que sur les places voisines, ce qui ne pouvait manquer d'arriver avec les prix encore relativement élevés tenus par le Brésil. Celui-ci paraît très désireux d’encourager le mou- vement actuel probablement pour en profiter et vendre à meilleurs prix sur l'année prochaine. Pour ce qui concerne la statistique mondiale d’après les chiffres établis par le Syndicat du com- merce des cafés du Havre, il résulte que les débouchés d’aoiît ayant été de 1.392.000 S. (dont 877,000 S. en Europe et 515.000 S. aux États-Luis)' contre 1.940.000 S. en 1910, les stocks européens ne seraient que de 6.531.000 S. contre 7.777.000 S, en 19)0. Par contre, l’approvisionnement mondial visible est en augmentation étant au l"’ septembre de 1 1.436.000 S. contre 10.873.000 S. au 31 juillet et contre 14.244.000 S. en 1910 et 11.250.000 S. au 31 juillet 1910. La cote du terme est ce soir : Pour septembre et Octobre. . 78 contre au 22 aOH II. 69 .'jO — Novembre ...... 78 40 -- _ 69 75 — Décembre 78 l> — 69 51) — Janvier 77 — 69 25 — Février 76 5n 69 » — Mars . 76 » — 09 » — Avril jusqu'à Juillet . 75 7.5 68 75 l’ri.r courant léqal des COXU ■/iei asserx/ie/t l'es. Sortes 25 Aoi'it ton 15 Sc]it . 1911 Santés lavés 82 ..à 90 . 86 » à 94 » — supérieurs et extra . . . so » à 86 » 84 » à 87 . — good 71» >' à 80 » 83 » à SI *> ordinaires *8 ». à 78 . 77 » à 82 » — triages Manquent Manquent Rio lavés Si *' à 90 - 86 » à 94 » — supérieurs et extra .... 78 >' à 81 .. 82 »à 84 » good 76 » à 77 » 80 » à 81 » — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia Té » à 81 .. 78 » à 85 .. Haïti gragés ot triés 84 » à 94 » 88 » à 96 ■» — Saint-Marc et Gonaïves. 79 » à SI » 83 ..à 85 » — Port-au-Prince et autres. jO )» à 81 - 80 85 .. Jamaïque eragés 86 » à 91 » 88 »à 93 » — non gracfés 80 » à 84 » 84 » à SS » Mexique et Centro-Amér. gragés 85 »* à 86 . 87 » à 98 » — — non gragés 81 ' à 85 .. 85 » à 89 » P. Cabello et I.a Guayra gragés. 85 '• à 92 » 88 » à 95 .. — — non gragés. SI >• à 84 . 85 >• à 88 » Maracaïbo . S.î »à 87 .. 87 »à 91 » Porto-Rico, choix 98 » à 105 .. 100 »à 107 » — courant ...... 94 . » à 97 » 96 » à 99 » Moka 87 à 115 » 88 à 115 » r 278 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Sept. 191 1 Malabar, Mysore, Salem . . . . 85 » à 96 » 88 » à 96 Java . . 96 »à 125 » 96 »à 125 Bail, Singapore . . 87 » à 97 )) 88 » à 97 Réunion » à 142 » 137 » à 142 Guadeloupe bonilieur . . . » àt 136 M 136 » à 137 — habitant. ... » à 130 » 131 » à 132 N'^'-Calédonie . . 115 » à 123 » 118 » à 125 Autres colonies » à 123 » 120 » à 126 A. Alleaume. Le Havre, le 21 septembre 1911. Marché de la Vanille Chronique spéciale du • J. d’A. T. ». Par M.Vl. Touton, Crois et C'«. Les vapeurs des 15 et 25 août ont porté quelques tonnes de Mayotte de la nouvelle récolte qui ont été réalisées à de très beaux prix, soit ; 40 fr. pour des Vanilles saines secondaires, 42 à 44 fr. pour des ensembles de moitié première qualité courte et moitié bonnes secondaires. Il y a évidemment un graad désir d'acheter de la marchandise qui pourra encore être livrée à la consommation avant la fin de l’année, et on a ainsi surpayé quelques préparations de Madagascar et de Mayotte, qui ont été offertes par fil et traitées de même. On a ainsi payé de 40 à 43 fr. 50 pour des ensembles donnant 60/70 p. “/o de première qualité 16/17 cm. en moyenne et le reste en bonnes queues saines. Ces prix mettent la vanille de première qualité 16/17 cm. à 46/47 fr. le kg. et nous trouvons que c’est aller un peu vite en besogne, car il est douteux que la campagne puisse se faire sur cette base. Aussi, d’après nous, ces prix ne s’expliquent- ils que par le besoin di.sponible qu'auraient certains faiseurs ayant encore des marchés en cours. Une fois ces besoins forcés remplis, les cours s’établiront, mais nous ne pensons pas pour cela qu’ils seront bien au-dessous des cotes ci-dessus indiquées. Nous ne verrons pas de baisse sérieuse pendant longtemps, car pour cela les stocks ne sont pas assez suffisants, ni les perspectives de récolte non plus. Vanille Mexique. — Ferme avec tendance à la hausse. La marchandise extra-fine manque et fait prime. Vanille Tahiti. — Toujours <\ 15 16 fr. net entrepôt. Touton, Crocs et C'"^. Bordeaux, le 14 septembre 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du <■ J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzeh. Chanvres. — Depuis notre dernier communiqué, la situation des textiles n'a guère varié, le marché reste calme en général pour toutes les sortes. Sisal. — Marché calme avec tt ndance à la baisse, quelques lots en magasin se sont traités sur la base de 51 à 51 fr. 50 aux 100 kg.; pour embar- quement, l’on cote 53 à 53 fr. 50 c. i. f. Europe. Sisal Afrique. — Marché ferme, sans changement dans les cours et l’on cote 61 à 66 fr. aux cent kg. pour marques supérieures, les qualités inférieures varient entre 25 à 30 fr. aux cent kg. Sisal Java. — Marché ferme pour les bonnes qualités supérieures, la sorie beau blanc a été payée entre 68 à 70 francs aux 100 kg., alors que pour les bonnes sortes les prix ont atteint 61 à 61 fr. 50 aux cent kg. Sisal des Indes. — Marché calme, quelques petits arrivages ont eu lieu et se sont réalisés sur la base de : Pour qualité première 47 -25 à 49 » — moyenne 43 50 à 45 » — sortes ordinaires ... 33 50 à 37 » Manille. — Marché ferme, sans changement notable dans les cours, les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 26.000 balles marquant un total depuis le D' janvier de 918.000 balles contre 983.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit ; Marques supérieures 99 50 à 107 » Belles marques 94 50 à 99 50 Good current 82 » à 83 » Pair current 49 50 à 51 » Superior seconds 49 » à 49 .50 Pair seconds 47 95 à 47 50 Good brown 46 50 à 47 25 aux cent kg., c. i.f. Havre pour disponible; pour embarquement il faudrait payer de 0,75 à 2 fr. aux cent kg. de plus suivant qualités. Lin de la Nouvelle-Zélajide. — Marché calme, très peu de demandes, quelques lots en disponible ont été sacrifiés au prix de 49 fr. à 49 fr. 50 pour good fair Wellington, et 46 fr. 50 à 47 fr. 50 aux 100 kg. pour fair. Alors Maurice. Réunion. — Marché ferme, en bonne demande, quelques affaires ont été traitées en disponible aux prix suivants : 68 fr. 30 à 70 fr., pour bonne qualité, et 55 à 59 fr. aux 100 kg. pour qualité courante normale. Aloés Manille. — Marché actif, quelques tran- sactions ont eu lieu sur la base de : Pour N» 1 41 » à 42 » N“ 2 37 50 à 38 » .N« 3 33 50 à 34 » aux 100 kg., un lot de Gebu n® 1 a obtenu le prix Je 48 fr. aux 100 kg. NO 123 — Sept. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 279 Jute de Chine. — Marché plus calme, prix légè- rement en baisse; pour embarquement octobre- décembre, l’on cote pour qualité Tientsin 42 fr. 50 aux 100 kg. ; une partie en mer en ce moment pourrait être traitée entre 43 fr. et 43 fr. 50 aux 100 kg.; en qualité Hankow, on n’otTre rien en ce moment. Ju'e de Cakutla. — Marché également plus calme, l’on cote entre 46 fr. 50 et 47 fr. 50 aux 100 kg. Itzle Tampico. — Marché un peu plus faible, les prix s’établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 63 50 à 66 » Tula, good average 56 » à 58 » — fair — 52 50 à 54 » Palma bonne sorte 40 d à 43 » aux 100 kg., c. i. f. Europe. Ramie. — Marché calme, les prix ont légèrement baissé, les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche, 109 fr. 50 à 114 fr. 50; pour bonne qualité, 95 fr. à 99 fr. ; pour sorte moyenne; 76 fr. à 85 fr. aux 100 kg. Raphi t. — Marché calme, sans changement, l’on cote : Belle sorte supérieure "ÎS » à 80 » Courant, choix 60 s à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — Marché ferme, le chiendent fin manque toujours et devient de plus en plus re- cherché ; la hausse sur cette sorte est indiscutable, les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau fin 215 » à 210 » — demi-fin à supérieur. . 195 » à 215 » — belle sorte courante . . 145 » à 160 » — bon ordinaire 125 » à 140 » — ordinaire 105 » à 120 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Les arrivages en cette sorte ont presque cessé, d’ailleurs, la qualité était devenue par trop pauvre; on espère que les arrivages prochains seront supérieurs. Piassava. — Malgré le peu de demandes pour la fabrication, les prix restent bien tenus pour toutes les sortes ; on prévoit de la hausse sur les piassavas d’Afrique et aussi sur bassine, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants ; Brésil. . Para 130 » à 150 » — Bahia !'• 115 » à 130 » — — 2' 90 » à 110 » Afrique. Monrovia 50 » à 52 » — Calabar i 69 »à 65 » — Cap Palmas 53 » à 56 » — Grand Bassam 52 » à 55 » — Congo 35 » à 42 i> Piassava Madagascar 65 » à 120 » Palinyrab. exlra-forte 75 » à 90 « — belle sorte 62 » à 70 » molle 45 » à 58 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Marché très ferme et à la hausse, l’on cote : Bon courant » à 48 Bonne sorte .... 53 » à 55 Belle qualité .... 56 » à 62 Qualité supérieure .... .... 63 » à 66 aux 100 kg. c. i. f. Kapok. — Marché soutenu, les prix se maintien- nent fermement, les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 125 » à 130 » Java, extra 210 » à 220 » — belle sorte 230 » à 240 » — supérieur, longue soie, blanc. 245 ■> aux 100 kg., c. i. f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses., — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteur.s pour différentes qualités pouvant con- venir à la tannerie, mégisserie, parure, pelle- terie, etc. VaQUIN et .SCHWEITZER. Le Havre, 19 septembre 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : ferme. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried. . . 71 » Mozambique . 67 » Singapore Saigon » Macassar Cotonou . 65 » Manille . . 64 » Pacifique (Samoa) . . . 65 » Zanzibar Java Sundried. . . . 71 « Océanie française . . . 65 Huile de palme. — Lago.«, 78 fr.; Ronny, Bénin, 75 fr. ; qualités secondaires, 71 fr. les 70 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 48 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 43 > — — petite graine 42 » — Jaffa (à livrer) . 52 » — bigarré, Kurracliee » / Lins Bombay bruns, grosse graine 50 • ExperlisesV Colza Cawnpore 35 » j Pavot Bombay 42 » .Marseille ^ Coromandel, nouvelle récolte 29 » Arachides décortiquées Mozambique 41 50 — Coromandel 34 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 18 septembre 1911. 280 JOURNAL D’AGRICULTURE TKOPICALE i\o 123 _ Sept. 1911 Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin jlndo-Chine . — L’article est en hausse sensible par suite de la pénurie en tous produits pour l’alimentation et la distillerie. En outre, la famine sévissant en Indo-Ghine, le Gouvernement vient d’interdire provisoirement l’exportation. La première main est donc retirée du marché. Voici les dernières cotations nominales : Suivant embarquement , KiZ' Saison usiné 30 » à 33 » Riz Tonkin glacé . 31 » à 35 » Riz blanc, trié, n" 1 26 » à 28 » — n» 2, importation .... 25 » à 26 » — n» 3 non usiné 18 50 à 19 » Riz Cargo, l “/o paddj- 22 50 à 23 » — 5 V. — 21 ^5 à 22 25 — 20 ”/» — 19 50 à 19 75 Brisures blanches, n" 2 22 75 à 23 25 — n» 3 21 75 à 22 « Divers : Riz Java iO » à 60 » Riz Moulmein 41 » à 46 » c.a.f. ports France. Mais Tonkin I Indo-Chine. — La vente de cet article a été particulièi’ement favorisée cette année. Cela avait été prévu, aucun apport n’est venu de l.a Plata ou d'ailleurs, et la sécheresse qui a réduit considérablement les récoltes de betteraves a pro- voqué la demande de la distillerie. Maïs roux, attendu/arrivé 18 75 à 19 » — — décenibro/septembre. . 19 » à 19 25 C.a.f. ports France. Natal blanc 17 15 à 17 35 Novorossisk blanc 17 » à 17 25 Ginquantino 17 » à 17 50 Danube Odessa 16 50 à 16 75 C.a.f. ports France non acquitté. Racines Maniocs Tonkin j Indo-CInne ' Madagascar. — Les rares lots à la vente ont été rapidement enlevés au début du mois. Les limites deviennent très élevées. On sollicile des offres aux prix sui- vants : Décortiqué, attendu 'arrivé 19 50 à 20 •• Décortiqué, septembre 'décembre . 19 50 n 19 75 C.a.f. ports France. Céréales Algérie j Tunisie. — Tendance ferme. Blé tendre, 80 kg., 25 à 26 fr.; blé dur supérieur, 80 kg., 23 à 26 fr. ; avoine, 48 kg., 16 fr. ; orge, 15 fr. 75. Le tout f. o. b. Divers de provenance .exotique. — Blé, 17 fr. 73 à 18 fr. 73; avoine, 16 fr. à 16 fr. 73; orge, 16 fr. 25 à 17 fr. c.a.f. ports France non acquitté. P.M'L Collin. Lille, le 20 septembre 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Pas d'arrivages, 42 à 43 fr. les 100 kg., nominal. Ambrettes. — Petit lot tenu à 150 fr. les 100 kg.,, bonnes semences Antilles. Badiane. — Pas d’offres. Nous cotons semences Tonkin 160 fr. les 100 kg.; semences de Chine 185 190 fr. les 100 kg. c.a.f. Baumes. — Pas d’affaii’es. Prix fermes. Cop.vHU : Rien au marché. Para clair, coté 5 50 à6 »le kg. Maracaïbo — 5 „ — Carthagène — 4 50 — PÉROU : Quelques caisses arrivées, en bonne qualité pure. On cote 21 fr. 30 le kg. c.i.f. Tolu : Rare et ferme. Baume pur Carthagène,. petit stock tenu à 4 fr. le kg. Bois. — Manquent en S.vntals pour distillation,, on reste acheteur bons lots Nouvelle-Calédonie et Indes. En Qüassia : On cherche bon bois riebe en quas- sine de 20 à 40 fr. les 100 kg. suivant rendement. Cachous. — Marché calme. Prix fermes. Rangoon ...... 85 .) à 90 » les 100 kilos Bornéo rouges ... 65 » à 70 » — Camphre. — Sans changement; le disponible est ferme. Le CRU de Chine cote en disponible 385/390 fr. les 100 kg., le livrable à 330 fr. c.i.f. l.e Raffiné Japon reste à 4 fr. 25 4 fr. 50 le kg. suivant conditionnement. Cires d'abeilles. — Arrivages divers. Madagascar,. Tonkin, Haïti. Marché ferme. Ventes faciles. Afrique (nominal, manque). » le 1/2 kg. acq. Chili 1 80 — Madagascar 1 65 à 1 75 — Haïti 1 75 — Cuba 1 75 — Saint-Domingue 1 725 à 1 75 — Indes (manque) . » — Cires végétales. — Manque. Carnauba : Pas d’offres sur place. Nous cotons 380 à 400 fr. pour qualité grise courante. C. Blanche Japon. — Disponible 103 à 105 fr. les 100 kg., livrable à 95/96 fr. c.i.f. Cochenilles. — Ventes calmes mais prix très fer- mes. Ténériffo Zacatillc choix ... 4 50 à 4 75 le kg. c.i.f. — — seconde . . 3 25 à 3 50 — — grise argentée . . . manque — Me.xique (manqué) » Colles de poissons. — Arrivage de vessies Saigon, belle qualité. Prix inchangés. * Pochettes rondes Saigon .... 2 » à » » le kg. Petites langues . .... 3 » à 3 25 — (irosscs langues ....3 75 à4» — l.yres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 4 50 à6 » — Pochettes Venezuela 2 50 à 3 » Galettes de Chine 4 25 à 4 30 — N® 1^3 — Sept. 1911 JOURN.\L D’AGRICULTURE TROPICALE 281 Cornes. — Pas de changements, ventes courantes à prix très variables suivant classements. Bœnf-vaches ... 35 » à l‘25 >- les 100 pièces Buffles 60 » à 120 les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Tendance bonne toujours, mais marché hésitant pour toutes les raisons du jour, les acheteurs ne voulant se charger de stocks importants à cause des incertitudes actuelles. Martinique, Sle-Lucie, Demerara. sal. 50 » à 6R » Madagascar, salés secs 05 » à 78 » — secs 90 » à 132 » les 50 kg. acquittés. Curcuma. — Sans variations ni ventes ce mois. Les Bengales choix sont recherchés. Dividivi. — Un lot curaçao bon moyen vendu à 12 fr. 50, nous cotons 11 à 14 fr. les 50 kg. suivant origine. Ecailles de Tortue. — Rien à signaler, on reste acheteur. Antilles 25 » à 35 ■« le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 33 » — Cuba. . 25 » à 36 » — Ecorces. — Or.vnges (1, 4 Haïti) : 675 sacs arrivés sur présent mois. Marchandise de bonne qualité verte quoique petite, on cote 35 fr. les 100 kg. acquittés au droit de 10 fr. Palétuvier ; Pas de ventes, nous restons à 12 fr. 30 les 100 kg. acquittés. Quillay : Bois de Panama. Toujours ferme. Valparaiso 62 50 à 65 » Talcahuano 60 » à 62 » Coquimbo 60 « à 62 » les 100 kg. Quinquina f Rien à signaler. Essences. — Badiane ; Ferme en disponible à 14 fr. le kg. pour essence Tonkin; le livrable est plus facile à 12 fr. 75, 13 fr. 25. L’essence de Chine « Bateau rouge » est à 12 fr. 50 c.a.f. Citronnelle : Sans changement. E. Ceylan 290 » à 300 » les 100 kg. E. Java 410 » à 4Q5 » — GÉR.ANIU1IS Bourbon : Très ferme ; un tient 36 à 37 fr. pour disponible, 35 fr. pour le livrable prompt. Li.naloé (Mexique) : Pas de ventes, négligé entre 19 et 20 fr. les 100 kg. Bois de Roses (Cayenne) ; De bonnes consom- mations à 22 /22 fr. 30 le kg., pour bonne qua- lité pure, pourrait monter. iNiaouli ; Sans intérêt à 7 fr. le kg. Petit grain du Paraguay ; Pas d’otfres. Le dis- ponible bonnes marques reste cher à 24/25 fr. le kg., en livrable on verrait 21/22 fr. Verveine des Indes CLemongrass oili : Marché ferme, se maintient entre 17 fr. 50 et 18 fr. pour bonnes essences disponibles. Se cote 14 fr.üO à ISfr.lekg. c.a.f. pour livrable octobre/décembre. Verveine du Tonkin : Suit la parité des Indes à 14 et 15 fr. acquittés, suivant rendement. Vétiver Bourbon : Rien. Ylang-Ylang ; Marché nul à 200 fr. le kg. pour qualité courante. Feuilles de Coea. — Les Bolivie sont recherchées et on est acheteur, 3 à 4 fr. le kg. Fèces. — Calabar : Manquent et demandées. On reste à 2 fr. 50 le kg. dernière affaire, mais les premiers arrivages se vendront au-dessus de ce prix . Fèves Tonka. — Petit lot Surinam nouvelle récolte à 35 fr. le kg. Les angustura se tiennent à 32/55 fr. le kg. à des prix de famine. Nous croyons au retour de prix plus abordables avant peu. Gommes. — Marché toujours très ferme, les arrivages sont toujours réduits en raison de la récolte réduite. Les Kordofan belles sont à 138, 140 fr. les 100 kg. Les Sénégal à 128/130 fr. Des Indes : Manquent. Benjoin : Sans affaire. Un lot. Gomme du Ton- kin : tenue à 7 fr. 50 le kg. tout venant. Le Siam est toujours rare et de 12 à 15 fr. le kg. Le Sumatra se tient de 3 fr. 73 à 4 fr. 50 le kg. CoPALS : Madagascar et Afrique manquent sur place. Gayac : De même ; on est acheteur. Gutte : Négligées; on reste à 5 fr. 30/6 fr. le kg. Qualité courante Saigon. Sticklac : Sans intérêt toujours, 90 à 95 fr. les 100 kg. Les gommes laques types TN restent faibles à 135 160 fr. les 100 kg. Indigos. — Pour mémoire. Pas d’affaires. ^liels. — Toujours fermes et de bonne vente. Chili (droit de 30 fr.). 62 50 à 65 » Haïti (droit de 20 fr.). 60 » à 85 » Mexique ..... — • 50 » à 52 50 Cuba-St-Domingue — 60 >> à 65 » Aux 100 kg. entrepôt. Nacres et Coquillages. - - De bonnes affaires sur ce mois. Prix sans changement. Panama . . 35 » à 65 » les 100 kg. Trocas » à 125 » — Burgos . . 35 » à 65 » — Singah . . 12 .. à 20 » _ Palourdes -Tonkin (de vente difficile) . . . 12 9 à 25 » — Noix d'Arec et Noix de Kolas. — Manquent et demandées. Noix de Corozos. — Plus faibles. Guayaquil, décortiquées 80 • à 85 » — en coque 59 » à 63 » Carlliagène et Savanille, décortiquées . 62 » à 65 » — en coque . u5 » à 60 » les 100 kg. , ... 282 JOURNAL D’AGRICULTURE THOPICALE N» 123— Sept. 1911 Orseille. — Un lot. Madagascar en vente à 35 fr. les tOO kg., tous acheteurs. Ri)cou. — Nous attendons lot de pâte Antilles sur feuilles. Ou cote 65 à 75 fr. les 100 kg. suivant marques. Les semences sont indiquées de 45 à 50 fr. tes 100 kg. Racines. — leÉCA : Dernière vente à 15 fr. le kg. petit lot Itio; teniance en hausse. Peu d’offres. Rio courant 23 » Minas courant 23 » Carthagène 19 20 Jalap ; Rien à offrir. Cote 3 à 4 fr. le kg. Ratanhia : 1 fr. 50 le kg. pour filets. Salsepareille : Pas d’arrivage ce mois. Le type Mexique t!rii.63 20,43 23,32 3® — . . 2.7,87 33,65 29,69 4® — 29,23 30,04 27,23 11 apparaît donc assez clairement, dès à présent, que la production de l’Hévéa cul- tivé dans le Moyen-Orient, déclinera très sensiblement pendant les mois de février- mars. Nous nous bornons à enregistrer ce fait, suffisamment établi par l’observation de ces dernières années, sans chercher à envisager les conséquences qui pourront en résulter dans l’avenir autant pour le plan- teur asiatique que pour le producteur bré- silien. O. L. Un cotonnier hybride à grand rendement à Tobago. Nous trouvons dans « The M"est India Comraittee Circular » i l) le résultat d’es- sais très encourageants entrepris par M. Th. Thorxtox, à Tobago. Leur intérêt pour la production du coton dans les Indes Occi- dentales autant que les enseignements qu’on peut en déduire à un point de vue plus général en agronomie tropicale. nous semblent mériter une mention spéciale. On sait les alternatives diverses que subit la culture du cotonnier aux Barbades, à la Trinidad et à Tobago. Après avoir beaucoup promis, elle laissa des déboires aux planteurs. On arriva à acclimater le Sea Island qui donna, suivant les experts, un coton d’excellente qualité. Pendant cinq ans, M. Bovell, aux Barbades, fit sur cette variété de la sélection. H obtint une qualité remarquable du produit; mais ses travaux, effectués avec soin, ne purent enrayer la désaffection des planteurs pour cette culture et en trois campagnes, de 1907 à 1910, la surface cultivée en coton aux Barbades diminua des trois septièmes environ. C’est que, la qualité se mainte- nant, le rendement diminuait considéra- blement, les parasites (insectes et champi- gnons) prenaient de l’extension, et d’autre part les cours des marchés mondiaux bais- saient. Or, (lès 1900, M. Thobxto.x avait remar- (}ué aux Barbades des plants plus grands et plus vigoureux poussant dans les champs de.Sca Island. Beaucoup d’agronomes n’au- raient pas cru pouvoir déterminer la cause de cette variation, ((u’ils auraient simple- ment cherché à fixer par sélection. M. Thorn- Tox songea de suite à des hybrides spon- tanés. Pour vérifier son hypothèse, il opéra des croisements entre de beaux plants Sea Island Qi de beaux spécimens d’une variété locale, prenant tour à tour l’une et l’autre variété comme femelle. 11 eut dans les (Ij « The West India Coiumitte Circular », 11 avril 19il, d'après Thomas Thorntox Circuler n® 7, of the bepart. of Agiic. of Trinidad . N» 123 — Sept. 191J JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 285 deux cas des résultats analogues et obtint, dès 1908, de très beaux plants. Ces coton- niers hybrides de première génération sont grands, vigoureux, résistants, donnent de gros rendements — puisque certaines branches portent vingt belles capsules — et un coton excellent, que des experts de Londres ont estimé supérieur au meilleur Sea Island des Barbades, lequel est lui- même reconnu très bon. Les expériences effectuées parM.TnoRN- roN aux Barbades et à Tobago, ont été répétées avec succès aux Barbades par M. Gooding et par M. Bovell qui a constaté la vigueur des plants et la bonne qualité du coton. M. Thor?»ton a donné des chiffres per- mettant de se faii’e une idée du rendement. On doit planter cet hybride à 8 X ^ pieds, car, plus grand que le Sea Island, il réclame plus d’espace. Il y aurait donc 1.089 plants à l’acre donnant environ 2.178 Ibs de coton non égrené. En estimant qu’on en retire 2,0 °/o fibres, cela fait un rendement de o44 1/2 Ibs par aci’e d’un coton excellent. C'est beaucoup plus qu’on n'a jamais ob- tenu dans les Indes Occidentales. Reste maintenant un gros problème à ré- soudre : la fixation de la variété hybride, c'est-à-dire de ses caractères, pour empê- cher le retour aux caractères défectueux des parents. C'est à quoi s’emploient ac- tuellement par sélection les agronomes dont nous avons parlé. Mais pour ne pas retarder la mise en culture de cette variété pendant la durée d’expériences longues et qui seront peut- être infructueuses, pratiquement parlant, on plante des hybrides de première géné- ration. On a vu que les caractères de cette génération sont très uniformes et très désirables. Aussi suffit-il de maintenir pures les deux variétés parentes et de les croiser. Mais les graines produites par des plants issus de ces premières graines hy- brides ne doivent pas être utilisées en culture : elles ne peuvent servir, au point de vue agricole, qu’à des essais de sélec- tion. Le Service d’Agriculture de Trinidad et de Tobago a du reste chargé dans ces conditions M. Thornton de fournir aux planteurs des graines de cet hybride. On voit quel intérêt présentent ces résul- tats venant après ceux des agronomes amé- ricains sur l'hybridation du coton et aussi du maïs. Us montrent une fois de plus — et cela ne s'applique pas seulement au coton dans notre esprit — combien, sans négliger la sélection, il est souvent utile de croiser les variétés introduites avec les races locales; combien, comme l’a déjà montré O. F. Cook, il est difficile de fixer les caractères de l’hybride de 'cotonniers qui a tendance à la régression, et comment on peut tourner cette dernière difficulté en cultivant seulement des hybrides de première génération, solution que Collins a déjà préconisée pour le maïs. Enfin, le succès de M. Thornton montre que l’agri- culteur ne doit pas, comme c'est trop sou- vent le cas, constater une « variai ion spon- tanée » et en considérer les causes comme inexplicables ; il est alors amené, si la variation est intéressante, à vouloir la fixer par sélection, ce qui exige toujours longtemps, et bien souvent ne donne pas de résultats pratiques. 11 doit chercher à expliquer ces variations soit par le retour, sous des intluences à déterminer, de carac- tères ancestraux latents, soit aussi, dans bien des cas, par des hybridations sponta- nées, car A. et G. Howard et Abder Rahman Khan (1) ont montré que c’était là une cause de variation beaucoup plus fréquente qu’on ne l’admet, surtout chez le coton, le tabac et les céréales. V. G. Ensilage à l'air libre. L’importance de la conservation des fourrages dans les pays qui en sont privés par la sécheresse pendant de longs mois, nous a fait dernièrement attirer l’atten- tion de nos lecteurs sur un mode de cons- truction économique de silo en claies de 1) Pour ces travaux, voir « J. d’.V. T. », pages bleues nos 194.5, 1997. 2025, 2030, 2015, 2122. 1895, 2189, 2220. 286 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 123 — Seft. 1911 bambou (n® 120, juin 1911). Voici plus simple encore, puisqu'il s’agit d’ensiler du fourrage sans aucun appareil, ou [)eu s’en faut, en tenant compte que la pression suffit, de quel(}ue manière qu’elle soit obtenue, pour chasser l’air de la masse de fourrage et en permettre la conservation sous l’action de fermentations spéciales. C’est en Angleterre que la première application de ce principe a été faite, et son adoption au Mexique nous permet d’avancer que le procédé n’est pas limité aux pays tempérés; la description que nous donnons ci-dessous du procédé nous est fournie par notre confrère « Mi'xico Agricola » d’après l’essai (]ui en a été fait à l’Ecole de San-Jacinto. En fait, il s’agit s’implement d’établir un tas de fourrage parallipipédique, aussi régulier que pos- sibbi, et d’exercer sur la partie supérieure de ce tas une pr ession aussi forte que pos- sible, sans s’inquiéter des parois. Celles-ci, en conlact avec l’air extérieur, ne tardent pas à se pourrir et à se perdre, mais leur proporlion est insignifiante par rapport à la masse entière et peut être considérée comme négligeable. Pratiquement, sur un sol aussi bien nivelé que possible, on établit un plancher solide sur deux madriers ou sur deux fers à double T, légèrement enterrés, ces madriers ou fers étant placés chacun à pim près au tiers de la longueur du plancher; c’est sitr ce plancher qu’on vient monter le tas de fourrage. Tout autour du plancher, il est indis[)ensab]e de creuser une rigole suffisamment profonde pour lecueillir les eaux de pluie qu’on dirige ensuite loin du silo établi autant que possible sur un end I oit surélevé. La montée du meulon est assez délicate, et exige de la part des opérateurs une certaine habileté; il faut, en etfet, entasser des couches bien régu- lières, tassées au moyen des pieils et dont les bords soient aussi droits que possible pour éviter une trop grande perte de four- rage lors de la pression. On ne recom- mande pas de dépasser pour le- silo une hauteur de 3 à 4 m. ; au delà, la transmis- sion de la pression deviendrait irrégulière et on risquerait d’avoir une mauvaise con- servation. Une fois cette hauteur atteinte, on recouvre la masse d’un plancher sem- blable à celui sur lequel repose le silo, et on comprime. C’est ici que se place la des- cription d’un système à la fois simple et ingénieux, dû à l’agronome anglais Blunt. Aux extrémités des deux fers à T que nous avons signalés à la base du silo, on arti- cule deux pièces de bois forles et longues (5 m. pour un silo de 3”, 50 de longueur), qui, sur un même côté du silo, se croisent en X et vont se rattacher au plancher supérieur; c’est-à-dire (jue la pièce placée au premier tiers de la base du silo va re- joindre le plancher supéi ieur au deuxième tiei*s du môme côté, tandis que la pièce placée au deuxième tiers de la base du plancher vient rejoindre, en sens con- traire, le plancher supérieur au premier tiers. Le centre de la croix ainsi formée est au milieu du silo, mais un peu plus bas que le centre géométrique de la paroi latérale, car la jonction du madrier en question avec le plancher supérieur n’est pas rigide, mais obtenue au moyen d’un palan, à chaînes ou à coi des, qui permettra aus-^i d’augmenter la pression. Les extré- mités des madriers dépassent largement les parois du silo, et supportent chacune un poids considérable, masse de fer ou de pierre, qui peut atteindre sans inconvé- nient 125 kg. Un comprend facilement le mécanisme de l’ensemble. Les poids atta- chés aux bouts des madriers ont_lendance à les rapprocher du sol, de l’horizontale, ce qui, par l’intermédiaire des palans, tend à rappiocherdu sol le plancher ‘-upérieur. Lorsque faction des poids s’est sulfisam- ment exercée, on laisse reposer la masse, puis on agit sur les [lalans qui augmentent encore le rapprochement, ou relèvent les madriers. Quand la masse s’est allaisée, les poids peu à peu agissent et la [uession se fait à nouveau sentir. I^t ainsi de suite, en agissant tour à tour par. tes poids et les iN“ 123 — Sept. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 287 palans jus(|u’a oblenii' le maximum de compression. Suivant la superficie du plancher, la longueur des bras de levier des madriers et les poids qu’ils supportent à leurs extré- mités, on peut calculer facilement la pres- sion qui s’exercera sur la masse. Quant au pi ix d'établissement de ce silo, il est des plus faibles, si l’on songe que la dépense se réduit à celle de la construction des planchers et des quatre madriers avec leurs poids. Quant aux palans, il est diffi- cile de se servir de ceux qui existent tou- jours sur une exploitation, et qui une fois le silo terminé peuvent être retournés à leur destination primitive. On peut conduire la pression comme on le désire, et obtenir par conséquent à volonté la fermentation douce ou acide. Le Journal de Riziculture Giornale di Risicoltura). Notre confrère la « Lomellina Agricola », qui s’était spécialement consacré aux ques- tions de riziculture, et auquel nous avions été parfois heureux de faire des emprunts, vient de cesser de paraître. Son fondateur, le Doit. Novelli, qui s’était particulièrement dévoué à ces ques- tions, a eu récemment la satisfaction d’être nommé Directeur de la Station de Rizicul- ture de Yercelli, de création assez récente, et nous avons été heureux d’applaudir à ce choix. En possession des moyens d’action qui lui faisaient défaut, il n’est pas dou- teux que le Dott. Novelli ne réussisse à mener à bien les études qu’il projetait de- puis longtemps, et que sous sa direction la station de Vercelli, la seule de ce genre en Europe, ne prenne un essor considérable. Un des premiers soins du nouveau Direc- teur a été d’assurer à la Station l’existence d’un organe spécial qui traitera toutes les questions qui, de près ou de loin, se rat- tachent à la riziculture, et c’est le but que remplira le « Giornale di Risicoltura ». Cet organe, bi-mensuel jusqu’à présent, a com- mencé à paraître le 1®’’ juillet, et les pre- miers numéros contiennent des articles scientifiques, commerciaux, des extraits des communications de la Société des Agri- culteurs italiens, etc. Il n’y sei’a pas seule- ment question du riz en Italie, mais cette publication s’intéressera, comme la Station tout entière, à ce qui se lait dans les autres régions rizicoles, réunissant ainsi l’ensemble de ce qui peut intéresser les riziculteurs du monde entier. Nous souhaitons à notre jeune confrère toute la prospérité que la « Lomellina Agri- cola » avait commencé à atteindre, et que son esprit scientifique lui avait mérité. La Rédactio.n La farine de coton alimentaire. Quelques-uns de nos confrères ont si- gnalé, d’après des publications améri- caines, la possibilité d'employer la farine de coton dans l’alimentation humaine. Ils rappellent à ce propos que l’huile de coton, d’abord exclusivement employée dans l'in- dustrie, a pris place peu à peu parmi les huiles comestibles, à titre de falsification il’ est vrai. Personnellement, nous nous sommes toujours élevé contre la tendance qu’il y a à considérer comme uue fraude l’emploi d’une matière alimentaire nou- velle aux lieu et place d’une matière analogue déjà connue et entrée dans les mœurs, et nous prétendons que la fraude, qui consiste surtout à dissimuler la nature véritable du produit, est provoquée par la répugnance de la plupart des consom- mateurs à accepter un produit nouveau comme succédané d’un produit ancien. Dans le cas actuel, les analyses faites prouvent que la farine de coton, obtenue bien entendu avec toutes les garanties de pureté nécessaires, est beaucoup plus riche en protéine que la farine de blé, même que la viande et les œufs; qu’elle contient une propriété de matières grasses égale à celle de la viande de bonne qualité; enfin que sa digestibilité et sa valeur nutritive ne laissent rien à désirer. Dans ces conditions. ^288 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 123 — Sept. 1911 la farine de coton ne doit plus être dis- cutée qu’au point de vue de sa saveur, de ses propriétés ordinaires, et, pour bien faire, il faut avant tout chercher à l’inlro- duire sous son vrai nom, sans la dissi- muler sous des pseudonymes qui, tôt ou tard, feront crier à l’empoisonnement, le jour où l’on apprendra qu’il s’agit de farine de coton. Mais qui aura à la fois le courage de le faire et les capitaux nécessaires pour entreprendre une pareille campagne? F. M. Production et commerce des feuilles de Buchu {Barosma sp.). La revue des rh'ogues et épices des Antilles anglaises sur le marché de Lon- dres, que M. J. R. .Jackso.v publie depuis des années dans« The Agricultural News », présente toujours un intérêt particulier et contient souvent d'utiles indications poiir les planteurs. C'est ainsi que nous relevons dans la chronique de cet auteur, se rappor- tant au mois d’avril dernier i lj, un passage où il est question des feuilles de Buchu, comme d'un produit de droguerie suscep- tible d'intéresser d’autres colonies que'le Cap, unique provenance actuelle de cet article. Ces feuilles, fournies indistincte- ment par trois espèces de Barosma [B. he~ tulina, B. creuu/ata et B. serratifolia), originaires de l’Afrique du Sud, où les arbustes ne sont d’ailleurs pas cultivés, réalisaient en lin d’avril 4/- la livre. Si l’on observe, ajoute M. Jackson, que les envois dn Cap diminuent régulièrement et que, d’antre part, ce produit de cueillette est fourni par trois espèces d’un arbuste à feuilles persistantes ayant à peu près la même valeur économique, il y a lieu d’ètrc surpris qu’aucune tentative d’introduction de culture n’ait été faite avec l’un ou l’autre de ces Barosma, dans un climat se rap- prochant de celui de leur pays d’origine. (1) « Agricultural News », 27 mai 19H. Malgré une forte diminution dans les envois du Cap, tombés à Mo. 2 1.3 livres pendant les mois de janvier et février 1911 en regard de 86.943 livres pour la période correspondante de 1910, la valeur des feuilles de Buchu s’est élevée à £ 7.947 contre £ 6.378 seulement ponr les deux premiers mois de 1910. Il y a donc là une indication à retenir, sans cependant perdre de vue qu’il ne s’agit en l’espèce que d’un produit dont les débouchés doivent être relativement limités et qui ne saurait donner lieu à des plantations un peu éten- dues sans entraîner un prompt avilissement des cours. O. L. A nos lecteurs. Ceux de nos abonnés et lecteurs qui reçoivent notre excellent confrère le « Bul- letin Economique de rindo-Chine » auront pii s’étonner de voir dans le dernier nu- méro l’intéressant article de M. Gilbert sur la culture du Bétel, paru dans notre n° 122 ; en effet, ni notre confrère ni nous n’avons l’habitude de publier autre chose que des articles originaux. Cette fois, la publication à peu près simultanée (puisque le numéro en question du « Bul- letin Economique » ne nous est parvenu que dans les premiers jours de septembre) vient de ce que, probablement par suite d’un malentendu, ce manuscrit nous avait été transmis avec l’indication qu’il ne devait pas paraître ailleurs; de son côté, notre confrère ignorait cette transmission, et l’éloignement ne nous a permis ni à l’un ni à l’autre de nous en assurer en temps utile. En fait, l’intérêt de l’article ne nous fait nullement regretter la plus grande diffusion qui résultera de cette double insertion, dont la seule conséquence que nous retiendrons aura été de faire appré- cier la compétence de l’auteur par un plus grand nombre d’intéressés. La Rédaction. Paris. — L. Marethecx, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. N" 123 — Septembre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 429 BUüliETIl^ BiBmOGHflPHiQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu'il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d'un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2247. Trahit [b'’ L.) ; La défense contre les Cochenilles et autres insectes fixés. — In-8“, lot p., 127 fig., 4 pl. en couleurs. Publié par la Direction de l’Agriculture du Gouvernement général de l’.Llgérie. Alger, 1910. [On sait l'im portance des cochenilles et pucerons parmi les ennemis des Cilrus et de la plupart des palmiers ; aussi ne saurait-on s’étonner que le Gouvernement Général aitfait entreprendre la publication de celle remarquable étude du D'' Trabut. Après un court exposé des mœurs des insectes en question, il passe en revue les principaux genres connus pour causer des dégiàls importants, au nombre d’une cinquantaine, plus un certain nombre d’acariens. Parmi les premiei’s, on rencontre un certain nombre d’ennemis trop connus de la vigne, de l’olivier et des cilrus, tels que les Aspidiotus, Lecanium, Rennes, etc. Parmi les moyens de défense, l’auteur fait une large part à la réglemen- tation, pratiquée d’une façon si habile en Amé- rique, et sur laquelle nous avons insisté il n’y a pas très longtemps; il traite aussi des fumiga- tions, pour lesquelles il ne semble pas que nous disposions d’un matériel aussi pratique que dans certaines régions fruitières des Etats-Unis. Reste enfin l’introduction et la propagation des para- sites, dont notre collaborateur le IP Marchai a déjà entretenu nos lecteurs. Ce dernier mode de défense est, sans aucun doute, un des plus effi- caces, mais il exige dans son application beaucoup de méthode et une discipline qui, malheureuse- ment, fait souvent défaut dans notre pays. Etant donné l’entretien généralement très bon des plan- tations de r.tlgérie, nous nous sommes souvent demandé s’il ne suffirait pas d’un essai officiel sur une surface moyenne, avec une subvention couvrant les premiers frais, pour que l’exemple en soit rapidement suivi en présence des résultats obtenus. Nous regretterons seulement l’absence d’une table ou d’un index, vraiment utile. J 2248. Ililniann [F. 11.) : Tesling farni seeds in tbe borne and in tbe rural scbool. — Iu-8“, 48 p., et 22 fig. Farmer's Rull. n“ 428, U. S. üep. of Agr. Washington, 1911. [Rulletin qui a pour auteur r.Vssistaiit botaniste du Laboratoire des graines annexé au bureau of filant Industry, enseigne aux fermiers et aux élèves des écoles rurales la manière simple et pratique d’essayer les graines au point de vue de la pureté et de la faculté germi- native. De nombreux tableaux représentent les principales graines fourragères cultivées conjoin- tement avec les espèces étrangères qui peuvent s’y trouver mélangées. — O. L.] 2249. Jumelle (H.) et Verrier de la Bathie (If.) Les plantes à caoutchouc du nord de Madagascar. Br. 16X2o de 13 p. Challamel éditeur. Paris, 191t. [Cette exploration, au nord de la grande île, fournit aux auteui's l’occasion de découvrir plu- sieurs espèces caoutchoutifères nouvelles. Des Landolphia : L. triehostigma, var. oxyacra, inexploi- table, ainsi du reste que L. exilis, à latex poisseux rencontré plus près de Diégo-Suarez , et deux autres Landolphia non décrits par suite de docu- ments insuffisants, dont l’un, végétant sur la montagne d’Ambre, serait bon caoulchoutier ; un Plectaneia nouveau, Pl. microphylla dont les indigènes mélangent le latex à celui des Landol- pbia voisins, sans pour cela produire du caout- chouc de mauvaise qualité ; un autre Plectaneia nouveau n’est pas décrit. Une observation curieuse est celle faite par M. de la Bathie de variations considérables dans la teneur en caoutchouc du latex d’une liane, suivant l’époque de l’année, suivant qu’on saigne une branche ou une autre, l’extrémité ou la base d’une même tige. A noter encore la précocité du Pl. microphylla dont les tiges d’un an donne.ntdéjà du caoutchouc d’assez bonne qualité. — V. G.] 2250. i\Iarès{lt.) : La Pratique de l’Ensilage. — In-8“, 04 p., 9 figures, 5 planches. Supplément au Bulletin n® 13 de l’Office du Gouvernement Général de l’Algérie. Paris, 1911. [C’est une étude complète de l’ensilage, comprenant aussi bien l’étude de la pratique proprement dite que celle des silos et des propriétés du fourrage ensilé. Les fourrages propres à l’ensilage sont surtout exa- minés parmi ceux qui se trouvent en Algérie, et comme tels intéressant les pays semi-tropicaux; nous y voyons le maïs, le sorgho, le soja et diverses légumineuses, les millets, la luzerne. Les principes de l’ensilage, doux et acide, sont liés à l’étude des précautions à prendre et du processus de l’ensilage; avec le remplissage, on passe en revue les élévateurs, dont un certain nombre sont en même temps des hache-fourrage ou des décbi- queteurs. Puis vient le coût de l’ensilage et la valeur du fourrage ainsi obtenu, avec l’application aux diverses espèces de bétail, et l’établissement des rations. Les quinze dernières pages sont consacrées à l’établissement du silo, soit en maçonnerie, soit en béton, soit même en briques; diverses formes, rectangulaire et cylindrique, sont représentées par des planches donnant aussi les détails de construc- tion et des devis approximatifs; des tables de con- tenance terminent cette partie. — F. M.] Voir la suite page 131 130 JOÜMNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 123 — Sei-ï£mbre 1911 DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l agriculture, l’indus- Irie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCL’UH publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONNEMENT ANNVEE : 25 Fr. :: (Union Postale) AMSTERDAM. J. -H. de BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA-PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORG.^NE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue aes Vinaigriers, PARIS (lO®) Adi'esse télégr. : DRALLIC-PAIUS Codes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. LondonE.C., 93, Aldersgate st. Hambourg 21, 43, Oslerbeck- slrasse. New-Tork, 43-45, West34tli SI. Johannesburg, Palace Building Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux 1907 .... i Méd. d Or Nogent 1907 I — Paris Eip. Sp. 1907 . < — Toulouse 1908 ... . I — Franco-Britan. 1908. . i — S«crétaire cl. 99 Marseille 1909 . \ — Bruxelles 1910 . . . * Gr. rr. (Col.) Bruxelles i9io ... % Méd. d'Or Buenos-Ayres loio. i Méd. d'Arg. Douai 1910 I Dipl. d’Hon. Clermont-Ferrioio. < — Francfort lOlO . . . Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vico-Président des E.\p. Int. de Caoutcliouc, Londres 1908et 191 1 Abonne.mext : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. Kolonial-Wirtschaltliclies Koitee Berlin N.W., Unler den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d’agricuUure et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefto »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l'étrantrer. — R. Schlechter :West-Afrikanische Kautscbuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H, Baum : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 ; F'lo.'’e, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; ICO iig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolouial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4 m. — Paul Fuchs : ’Wirtschaftliche Eisen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs ; Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tk TROPICAL AGEICÜLTÜRIST publié sous la directicn th M. le D" J.-C. WILLIS Direrleur des Roval Botauic Gardons, Peradeniya, Ceylan Publication olliciellc mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Doeuinentalion complète sur toutes les ques- tions d'AgricnlInre tropicale. Tous les mois, articles parles agents scient iriquc.3 du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur lo Caout- :houc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS F,FFIC.VCES s'adresser à MAI. A, Colombo lun Demander : ‘ HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RUBBER", par Mr. Hebuekt \4 luciii r, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutohoiic ; ill. do 55 photos. Prix: Sfr. 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Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des informatious diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial aod Publishing Department : Ixiord fioDse", 83-91, Great Tilcblield Street, OiJenl Street, LoDdoD.W. Subscription, iO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT UN RECEIFT OF T'WO PENCE FOR POSTAGE THE nflia Rilifir & Gilta Perclia ^.aniElectrical Traies Joarial 37 & 38 Shoe Laue Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. compreiant 26 nwtros de la Revoe et on Soperbe Atnuaire. Suite de la page 129 N» 123 — Septembre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2251. Checchi (Michèle), La Palnia Dum e l'Eu- phorbia C^ndelabra, In^8®, 32 p. Publié par la Bi- blioteca di Studi Coloniali, Rome, 1910. [Nous avons déjà signalé plusieurs ouvrages publiés par cette Bibliothèque; dans le présent opuscule, M. Checchi étudie l’intérêt que présente pour l'Erythrée l'exportation des fruils du palmier Dum (Hi/phaene Thebaica), qui remplacent dans une certaine mesure l'ivoire végétal ou Corozo. Les débuts ont été difficiles, en raison des difficultés que présente le travail des fruits Dum, mais la cherté croissante du vrai Corozo a permis la con- currence et l’exportation des Dum a pris des pro- portions intéressantes. De 500 t. en 1907, elle a atteint en 1910, près de 5.000 t. Notons que ces chiffres ne sont pas d’accord avec ceux que nous avons eus d’autre part, et qui parlenl de 830 t., d’une part, de 3.000 de l’autre. Dans tous tes cas, il est certain que l’exportation a tendance à augmenter, et l’étude en question est tout à fait d’actualité. L’auteur termine en passant en revue les autres produits de VIlyphnene, fibres, crin végétal, et liqueur fermentescible; il donne aussi quelques renseignements sur VEuphorbia Candelabra, ré-’ pandue en Erythrée, et dont il serait peut-être possible d’extraire un latex utilisable. — F. M.] 2252. Fickendey [D’’ E.) : Uber die Verwen- dungsfàhigkeit des palmols als Speisefett. In-8“, 5 p. Tirage à part du Tropenpllanzer, n° 11, 1910. Berlin. [La demande sans cesse croissante de graisses alimentaires nouvelles a amené l'auteur à envisager dans quelle proportion l'huile de palme pourrait entrer daps la liste des graisses végétales alimentaires. La grande difficulté réside dans la haute teneur en acides gras libres, difficiles à éli- miner. Des enzyme.s ne seraient pas étrangers aux transformations que subit cette huile, et il in- dique les précautions à prendre pour les éliminer dans la mesure du possible. Il faut, pour obtenir une huile susceptible d’être cousidérée comme alimentaire, n’employer que des fruits frais, très mûrs, détruire par la chaleur les enzymes en quesiion, et enfin traiter très rapidement les fruits qui ont été détériorés.] 2253. Tuccimei [Avv. Aug. Gugiielmo) : Le attuali çondizioni del Siam. ln-8“, 15 p. Bibliothèque d’Etudes coloniales. Rome, 1910. [Dans cette bro- chure d'intérêt général, l’auteur résume les don- nées relatives au Siam, traitant à la fois de son état social et de son historique, de ses ressources et de ses productions. Les deux principales sont, on le sait, le riz (900.000 tonnes) et le teck (880.000 tonnes), sans parler de mines abondantes, de pierres précieuses, des produits de la pêche, etc. On sait que les chemins de fer s’y développent suivant un plan intéressant, qui permettra peut- être un jour à Bangkok de devenir le principal port donnant accès au Raut-Mékong, si nous ne nous décidons pas à devancer son œuvre en enta- mant celui de Savannaket à Quang-Tri. La situa- tion financière du pays est bonne, et son com- merce bien assis.] 131 2254. Jones (P. R.) et Horion (J. K.) • The orange Thrips. — 16 p., 2 fig, et 3 pL BulL n“ 99 du Bureau of Entomology, ü. S. Dép. of Agric. ^Vashing- ton, mars 1911. [Le Thrips des orangers {Enthrips citri) a causé, dans ces dernières années, des dégâts très inquiétants aux orangeries du sud de la Californie, et plus spécialement de la vallée de San •loaquin en Californie. Ce redoutable Thysanop- tère s'attaque de préférence aux jeunes feuilles, aux bourgeons et aux fruits des diverses variétés d’orangers cultivés en Californie ; sa présence a été également constatée sur les autres espèces du genre citrus, sur la vigne, l’abricotier, le prunier, etc. MM. Jones et Horton, agents du bureau d’Entomo- logie des Etats-Unis, donnent une description très complète de l'insecte, de ses mœurs et des moyens propres à diminuer ses ravages. Le meilleur trai- tement consiste à pulvériser les oranges avec une bouillie au soufre et à la chaux, additionnée de jus de tabac. Une bouillie sulfo-calcaire préparée à la densité de 33® Beaumé sera diluée de 75 fois son volume d’eau et additionnée de 1 “/o de nico- tine à 40®/o. Trois traitements appliqués au prin- temps ont augmenté la récolte de 20 à 60 °/o en fruits marchands, comparativement aux lois témoins. — O. L.] 2255. Lan (J.) : Notes sur l’Hévéa brasiliensis en Cochinchine. — Vol. 16X^3 de 139 p. lmp. Schneider, Saigon, 1911. [11 nous semble que cet ouvrage serait mieux intitulé : Notes sur la cul- ture de l’Hévéa; car il y est beaucoup plus ques- tion des plantations extra-cochinchinoises que de celles de notre colonie. Et cela se conçoit, si l’on tient compte du but poursuivi par l’auteur et exposé dans une très brève introduction : faire un memento à l’usage des planteurs. Or, il est mani- feste que, malgré les remarquables travaux de M. Vernet (en Annam d’ailleurs), c’est toujours en Malaisie, à Ceylan, à Java que nous devons aller chercher les exemples. Il n’y a donc de spécial à la Cochinchine que quelques expériences effec- tuées par l’auteur à Ongyem. Nous ne pouvons discuter ici par le détail les opinions de M. Lan, opinions selon son habitude très franchement for- mulées, sur les divers travaux de la plantation et la préparation du caoutchouc, opinions déjà très controversées avant lui, et qui souvent reposent sur des conceptions théoriques fort contestables. Nous nous contenterons d’indiquer qu'il nous semble attacher trop d’importance à la contami- nation des plantations par des graines portant des spores de champignons, et que les expériences effectuées par lui à ce sujet ne sont peut-être pas à l’abri de toute critique. Au point de vue de la saignée, il reproduit quelques-uns de ses tableaux d’expérience dont nous avons parlé dans le « J. d’A. ï. » n® 121. Il a effectué également quel- ques expériences d'engrais et donne une formule qui lui a bien réussi ; mais cette fois encore le rôle de l’engrais sur le rendement en latex et en caoutchouc n’est pas abordé et l’intérêt unique de ces recherches réside dans Légalisation des arbres d’une plantation au point de vue végétatif. Ce Voir la suite à la page 141 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 123 — Shptembre 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. . . Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . iVlaïs, riz, céréales Huileries. Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Es^reneuses à rouleaux et à scies. Presses hydrauliques ^ vapeur et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défdjreuses, brosseuses, presses d'emballage pour Agaves, Aloès, Sisal, Ilenequen, Manille, Sansevieres et autres l)lantes textiles. Machines à aplatir, défibrer, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cordages et des nattes. Machines à fendre les noix. Séchoirs à Coprah. Couteaux, dépulpeurs, décortii[ueurs, tarares, séchoirs. Batteuses, décortiqueurs, exlraeteurs de paddy, moulins “ Excelsior ’’ et autres de toute capacité. Décortiqueurs pour semences de Coton. Ricin, Arachides. Concasseurs pour noix de Palme. Presses à huile de tous systèmes, extracteurs chimiques. Installations de savonneries. Défibreurs, concasseurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. 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Si l’avance réalisée en août se main- tient jusqu’à la fin de l’année, ce qui est très probable, les Compagnies de plantations n’auront aucune difficulté à réaliser les chiffres de produc- tion officiels. La consommation de la matière actuelle est depuis quelque temps très satisfaisante, et régu- lièrement les acheteurs se pressent aux ventes aux enchères tant à Londres qu’à Anvers. Le marché de la matière première est dans une bonne situation, et à -moins que par suite de la prolongation de la crise politique extérieure, les transactions commerciales arrivent à se ralentir d’une façon durable, il est permis de prévoir pour quelque temps encore de beaux prix pour le caoutchouc, et, par suite, des bénéfices élevés pour les entreprises de plantations. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. .\nglo-Malay Cours du 16 août 16/3 Cours du 15 sept. n/6 IJandar Sumatra • ^/loPr. ^16 pr. Itukit Rajah 11 11 Cicely Ord 1 3 ' 1 =/* (Consolidated Malay 16/- 17/- Damansara S’/s Easteru International Shares . . . ‘/i prime Vs perle — — Options. . . 1/8 V.6 Golden Hope . 4 V, 4 Vs llighlands and Low . 3 4 V.o Inch Kenneth . 8 •/, 8 Kamuning (Perak) 3/3 pr. Képitigalla 9/ /le Kepong 6 6 Kuala Lumpur . . . 6 Va 6 'U l.anadron 3 •/, 3 •/, Cours du Cours du 16 août 15 sept. Linggi Plant. Ord . . . 39/ 40/- London Asiutic 11/- Patdling . . . 2 2 ‘/V Rubber P. Inv. Trust. . . . . 7i» Phni* Option Cert. . . . . . 3/8 3/8 Sagga . . . 10 v. 8 V* Selangor 1 Vs 2 'U Shelford . . . 2 V» 2 Ve Straits (Bertraui) 5/- 5/4 Ve Sumatra Consolidated . . . , Vs pr. Sumatra Para 9- Tanjong Malim • V.e United Serdang 4 V, 4 Ve United Sumatra 4/- 6/9 Vallaïubrosa 28/9 2° Bourse de' Paris. Cours du 17 août Cours du 15 sept. Cours du n août Cours du 15 sept. : Société financière des Caoutchoucs. Sumatra 206 .. 184 50 195 » 203 ** Tapanoëlie Eastern Trust ... 210 » 204 » 33 » 1 î î “ 3® Valeurs diverses. ! ■ Banque de l’Afrique Occidentale. . 1 — de la Guadeloupe — de rindo-Chine ] Companhia da Zambezia 910 .. 398 » 1598 .) 19 « 912 .. 398 » 1580 .. 18 73 C'® de Mossamédès . . . . Est Asialic Danois Mozambique ... 13 .. ... 940 .. 16 30 973 .. 27 25 Paris, le 20 septembre 1911. H. Jalmon. 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Septembre 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : C Ier mon t-Ferran d Ad. tél. : Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DÉPÔT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégrapliiq : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i IIE '%»aA.IVTES A CAOUTCHOUC ; Hevea brasiliensis, Castilloa elastica, Maniliot filaziovii, Funtumia fKickxia 'elastica), Ficus elastica, Landolphia Klainei et Heudelotii. AOUVE.A.UTÉS : Maiiiçoba de Jéquié (M. D.) ; Maniçoba de Piauhy (M. P.) ; Maniçoba de San- Francisco (M. H). 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Phosphate de Potasse ; (38 “/o d’Acide phosphorique, 26 ®/„ de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque : (43 7o d’Acide phosphorique, ô7o d’Azote). Sulfate d’Ammoniaque: (20/21 %)• Nitrate de Soude: (15/16 7„). Nitrate de Potasse : (44 "/o de Potasse, 13 “/„ d’Azote). Sulfate de Potasse : (96 7o). Chlorure de potasse ; (95 V»)- Exp"“ Univ"', Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour la lame, s’adrassar aoi " GHBMlCtli WORKS" lata H. al B. ilBBRT, 15. PMlpol Lane, 15, LONDRES. B.C. 140 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Sepïemuue 191 1 Installations Générales de Distilleries agricoles et industrielles et pour toutes Industries coloniales SOCIÉTÉ O'EXPLOITàTION DES BBEVETS D’BÉBELIE pour les Industries de Fermentation en pays tropicaux Appareils brevetés, incontaminables, pour la production des levures spéciales et levains purs pour toutes industries de fermentation. — Stérilisation automatique et complète des moûts. — Bacs à dosage automatique. — Procédés nouveaux de fermentation à grand rendement alcoolique pour la production des Rhums, Eaux-de-vic et Alcools de canne, de banane, d’agave, etc., etc. Machines et Procédés pour Utilisation de tous Produits et Résidus agricoles Appareils brevetés pour l’extraction des Cires et Graisses végétales. — Conservation des Produits agricoles. — Mala- dies des plantes. — Destruction des animaux nuisibles à l'agriculture. 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Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et Tlndustne, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par dUüES GRISARD ANCIKN SECKÉTAIUE DE l.A SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATECn DU MUSÉE COMMEIICIAL DE l’OEKICE COLONIAL {.MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE BT DU .MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 3 volumes grand 111-8“ d’environ 1000 à 1200 pages cliacnn. ■ - ■ ■ - - ■" 141 mie ae la page N» 123 — Septembre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE livre se termine par la liste des principales plan- tations de caoutchouc de Cochinchine. Nous y voyons qu’au I" janvier 191 1 sur 31 plantations, on trouvait 4.837 hectares plantés de 1 .760.000 hévéas environ ; il y a de plus 880.000 plants en pépinière, l’our rédiger son ouvrage, .M. Lan a fait appel au.x travaux des auteurs les plus compétents et aux opinions les plus diverses. Nous avons trouvé avec plaisir le « J. d’A. T. » abondamment cité. Au point de vue technologique nous regretterons une mise au point insuffisante, surtout dans un memento à l’usage des praticiens; il y est parlé de la coagulation par l’électricité, qui n’a jamais eu d'intérêt pratique, alors que la méthode Kelway Bamber, utilisée en Malaisie, semble ignorée. Nous regretterons aussi, outre des coquilles, une erreur qu’il est inutile d'inculquer aux planteurs ; c'est que le formol, placé dans les godets, retarde la coagulation du latex (p. 33). — V. G.] 2256. Braun (ü‘' li.) : Abutilon Indicum als Fa- serpflanze. In-8“, 8 p. Tirage à part du Fflanzer, n“ 1, 3® année, Amani. 1910. [La fibre d’Abutilon Indicum a été essayée en Allemagne par divers consommateurs qui ont donné des appréciations assez différentes, mais cependant tous s’accor- dent à lui donner une valeur inférieure à Ig 13 marks les 30 kg. La fibre est plus rude que celle du jute ordinaire, elle n’en a pas le brillant régulier. Cela ne concorde pas avec les apprécia- tions qui en avaient été fournies par Faucon, qui la trouvait égale, non seulement au jute, mais même au Manille. S'agit-il bien de cette libre dans les mercuriales qui ont parlé de Jute d'Indo-Chine'î Cela ne nous semble pas certain ; dans ces ques- tions de fibres, les confusions sont faciles, les courtiers évaluant le plus souvent par compa- raison avec la fibre qui se rapproche le plus comme aspect de celle qu’ils considèrent, et lui donnant le même nom. En fait, la fibre d’Abu- tilon ne se distingue pas par une supériorité bien nette des fibres des autres Malvacées souvent pré- conisées dans diverses régions. F. M.] 2257. Madras Agricultural Calendar. — ln-8®, 36 p. publié par le Research Institute de Coim- batore. Madras 1911. [Comparable aux Agendas agricoles de plus en plus répandus, ce calendrier contient, intercalés entre les indications des prin- cipales manifestations agricoles du pays, portées sur le calendrier proprement dit, des articles très courts sur des sujets d’intérêt général: usage des moteurs à pétrole, améliorations à apporter à la > culture du riz; avantage du drainage, etc.] 2258. Schimmel et C'“. — Bulletin semestriel. — ^ In-6®, 190 p. Miltitz, avril 1911. [Il y a toujours t dans ces bulletins des données intéressantes 1 pour la plupart des essences tropicales. Dans I le numéro d’avril 1911, nous remarquons une I longue note sur l’essence de Callytris-, on sait i que c’est un genre de la famille des Taxées qui l compose presque exclusivement les peuplements ( de résineux de certains pays de la zone subtro- picale, comme f Australie; certains Callytris fournissent une essence, d’autres une résine analogue à la sandaraque d’Afrique. On y constate dans tous les cas la présence d’un phénol appelé Callitrol. Les études de notre collaborateur M. Cayla ont été largement mises à contribution pour ce qui a trait aux vrais et faux camphriers. — Signalons aussi la découverte d’une essence de noix de coco, probablement formée par l'action d’un enzyme sur un corps existant dans le coprah, mais encore non isolé. — Tout ce qui a trait à la pro ludion des essences d’Hespéridées est comme toujours très précis, et malgré une légère baisse, on peut dire que la culture des Citrus en vue de la pro- duction d'essence laisse de la marge à des profits intéressants.] 2259. Paoli [Renato] ; Il Problema délia Cultura nelle Colonia Eritrea. In-8®, 14 p. Bibliothèque d’Etudes coloniales, Rome, 1910. [Résumé des efforts que l’auteur estime nécessaires pour aider au développement de l’agriculture dans la colonie ; il met en tête la création d'institutions d’ensei- gnement agricole, de bibliothèques. Instituts ou Stations, etc. Programme très complet et intéres- sant, mais qui probablement se heurterait à des difficultés financières et à des oppositions de l’opinion, comme toujours quand il s’agit de dé- penses de ce genre pour les pays outre-mer.] 2260. Kelley (M . P.) : The management of Pineapple soils. Bull, n® 29 de la Station Expéri- mentale des Iles Hawa'i. [Malgré d’incessants apports d’engrais, certaines terres à ananas des îles Hawa'i n’ont pu recouvrer leur fertilité. Le distingué chimiste de la Station Gouvernementale attribue ce fait aux conditions mécaniques du sol, devenues défavorables à la culture de cette Bromé- liacée par suite de façons culturales effectuées par temps pluvieux, par l’action des pluies battantes ou d’inondations; l'eau circule difficilement à travers ces terres dont la perméabilité laisse à désirer en raison des modifications moléculaires subies par l’argile. Le remède consiste à ne pas travailler les sols à ananas pendant les jours plu- vieux, à les ameublir ensuite pour favoriser leur aération et leur assainissement, à fumer ration- nellement et à substituer un système de rotation à la culture continue de l’ananas. — O. L.] 2261. Bulletin of Pan-American Union. Ntnnéro annuel de révision. — In-8®, 202 p., nombr. pi. et photos. Washington t9H. [Ce numéro e.st con- sacré à la révision des Républiques de l’Amérique latine. Cette révision est à la fois économique et politique, en ce sens qu’elle rend compte à la fois de la prospérité économique du commerce des pays envisagés et de leur prospérité financière. Nous ne pouvons analyser cet exposé très complet, dans lequel figurent des indications agricoles nombreuses, pour le Brésil, l’Argentine, le Cosla- Rica et le Mexique principalement; les chiffres statistiques ne se résument pas; mais nous ne pouvons passer sous silence l’intérêt qui s’attache aux indications relatives aux relations entre ces pays et les Etats-Unis. Plusieurs planches très belles ont trait au café, au cacao, à la banane, et aux exploitations forestières.] Voir la suite page 143 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 123 — Septembke 1911 PUBLICATIONS DU DÉPt D’AGRICULTURE ’ DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « A^ric'iilliii'al A'ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement Un an, 5 francs. >< W e.st liidia Itiillotiii », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’-ipiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgeto-vra, Barbados, B. "W. I. ou à MM. IVni. Daivson and Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Vublicalions respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCRIPIION ANNUELLE : 20 francs. Directeur : D. BiNKfl&RDT, Àveoida 5 de Map 3, MEUCO D.F. AN ILLUSTRATED HANDBOOK OF Tropal ürdüDlnij k Pltiuli Par h. F. MACMILAN, F.L.S., FRHS- Curaleur des Jardins Botaniques Royaux PEUADEMYA, Ceylan Un superbe volume in-8« de 550 pages et plus de 150 photogravures Voir l'analyse do cet ouvrage dans le Bulletin bibliogra- phique du J. d’A. T., n” 11-2. l*rî.x : 10/0 (13 fr., port en plus). Les commandes sont reçues au Journal d'Agricul- ture Tropicale. L'imiiiTiiiiE raiTimiE pifs’ffliPS Bulletin mensuel du Jardin Colonial et des Jardins d’essais des Colonies OROANE DU MINISTÈRE DES COLONIES Tous les mois, un fascicule de 88 pages Comprenant: Les Actes administratifs (arrêtés, décrets, etc.), les Rapporte des Jardins et Stations ; des Mono- graphies de cultures tropicales ; des Rapports de Mis- sions scientifiques, etc., avec figures et photographies. Abonnement annuel \ 20 fr. [France et Etranger). A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — Pari.s BOLETIM DE AGRICULTURA DO Estado de Bahia PUBLICATION OFFICIELLE Dü GOüVEIîNEMNT DE L’ÉTAT (en POR'rUGAlS) Aboiuiement annuel : Union postale 6 fr. Les documents et communications relatifs à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L AGRICULTURE .. Merchs, 123. BAHIA. - BRÉSIL THE AGRIGULTDRAL BULLETIN of the Straits Settlemeots anil Federateil Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an : Straits Settlements et Federated Malay States $ S.OO — Autres pys de la Péninsule malaise $S.t>0 — Inde et Ceylan Rs.!t-8-0 — Europe. .’ t^O-IIt-O Le numéro, seul SU cts. or 1 s. 2 d. L'année complète $ S. 00 Editeur : Heury N. RIDLEY Direotor of Botanie Gardens. — SINGAPORE ^ ^ ^ ^ ^ ♦ ♦ * * ♦ A imllsriéwollîllll 4 vltUdii * * “ THE CUBA REVIEW ” est le * A ♦ * compte rendu mensuel des affaires poli- tiques.gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’Ile de Cuba. * * <• C’est un recueil de tout ce qui s’écrit et se ditiur Cuba. 4» * “THE CUBA REVIEW "contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés ♦ * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques * * précieuses et des gravures intéressantes. * Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. 4> * Adressa : “ Tbe Cuba P.aview end Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW TORE * * LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOIIADAIRE (le Teeiinologie, Coiuiueree et Économie ooütiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTfLLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 fr. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOUS LES ENVOIS D’IRGENT DOIVENT ÊTRE EilTS 1 l’ORDRE DE H. EH. llOIER 143 Suite de la page 141 N» 123 — Septembre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2262. Le froid industriel et ses applications. — In-S®, 122 p. 28 fig., Édition du Mois Scientifique et Industriel. Paris 1911. [Il ne s’agit pas d’un traité technique très développé, mais d’une monographie écrite dans un but absolument et exclusivement pratique. Elle est surtout destinée à faire sentir d’une façon précise dans tous les cas les bénéfices qu’on peut retirer d’une inslallation frigorifique; aussi les renseignements économiques ne sont-ils pas ménagés. La description des différents systèmes de machines frigorifiques est aussi simplifiée que possible, et suivie d’un résumé des avantages et des inconvénients de chaque système, de façon à ce que chacun puisse au moins se faire une idée du type vers lequel il devra orienter ses recherches. Puis viennent des indications sur la manière de refroidir, soit l’air, soit l’eau, soit de fabriquer de kl glace, et on passe à la conservation des diverses denrées alimentaires, chapitre complété par les frigorifiques à destination spécialisée, abattoirs ou autres, et par les transports frigorifiques. Dans une deuxième partie, nous trouvons l’application du froid aux diverses industries, de fermentation, à la. laiterie, et les applications au génie civil, à l’hygiène, et aux sciences expéri- mentales. Nous nous trouvons en présence d’un ouvrage de vulgarisation d’un ordre élevé, inspiré par les idées industrielles modernes qui dominent à l’Institut du .Mois Scientique, qui nous a déjeà donné des ouvrages du même genre, dans une collection que celui-ci vient heureusement com- pléter. — F. M.] 2263. Maidcn {J.-li.) : The forest flora of New ■ S >uth Wales. Vol. V. Parties 2 et 3. W. Gullick. Sydney 1910 et 1911. Prix 1 shelling chaque. . '.Nouveaux fascicules continuant le grand ouvrage . dont le « J. d’A. T. » a parlé à diverses reprises. ; Ils comportent les monographies de huit espèces parmi lesquelles nous signalerons ; Grevillea ’ robusta avec une élude de sa résine et son utilisation parles aborigènes du Queensland, d’après Roth; Cinnamomum Oliveri avec une étude de l’huile /essentielle qu’il sécrète; Eucalyptus bosistoana ‘ utilisé pour son bois ; Acacia prominens dont l’écorce a donné près de 14,5 “/o d’acide tannique. Le premier fascicule se termine par une étude très complète des bois d’Australie utilisés en carrosserie et de ceux qui seraient utilisables dans cette spécialité. De bonnes planches hors texte. — V. C.] 2264. Annuaire de Tahiti et Dépendances pour 1911. .. — In-S”, 288 p. Papeete, Imprimerie du Gouver- nement, 1911. [C’est un annuaire purement ad- ministratif, qui sert en même temps d’annuaire du Commerce, et donne de bonnes indications géographiques sur la situation de nos diverses îles de l’Océanie, Marquises, Tuamotou, etc. Nous regrettons l’absence d’une carte, qui compléterait utilement le volume, ces possessions disséminées étant trop peu et trop mal connues dans la Métro- pole, et souhaitons que cette lacune soit comblée l’an prochain.] 2265. Checchi {Michèle) : 11 commercio del Caffè nelle Colonia Eritrea. In-8“, 22 p. Publié par la Bibliothèque d’Etudes coloniales, Rome, 191Ü. [Rien qu’encore peu développé, ce commerce est susceptible de prendre un grand développement dans la Colonie, et l’auteur en donne les raison®, basées en partie sur la ressemblance entre cette Colonie et l’Arabie voisine. Il estime qu’il y a trois manières d’envisager celte culture ; culture par les indigènes, par les grandes Sociétés de Coloni- sation, et enfin, par les petits planteurs. Pour les deux dernières hypothèses, il déplore l’indiffé- rence des capitaux italiens pour les affaires colo- niales, et l’appréhension des petits cultivateurs qui végètent dans leur pays, mais redoutent d’avoir à attendre quatre ans avant de récolter. Nous de- vons dire, hélas! que ces deux points ne sont pas spéciaux à l’Italie, et que le dernier est souvent justifié par l’absence de ressources. Au surplus, nous ne doutons pas que l’avenir voie triompher cette cause, et que l’Erythrée ne soit dans un avenir peu éloigné un pays important pour la pro- duction du café.] 2266. Gomes Carmo (A.) : O problema nacional daproduccao do trigo. — Petit in-6® carré, 324 p. 89 figures. Rio de Janeiro, 1901. [Le blé occupe au Brésil une étendue importante, sans cependant pouvoir rivaliser avec la République Argentine. Mais cette culture est en diminution, l’auteur la considère comme un problème national et examine s’il n’y a pas lieu de faire quelque chose pour la développer. A ce titre, il passe en revue les débuts de la culture du blé au Brésil depuis son intro- duction vers 1584, ét les diverses phases de son développement. Il examine les auxiliaires ou com- pléments de cette production, c’est-à-dire les in- dustries locales qui en vivent, et constate que le nombre de minoteries est relati-vement important; enfin, il estime que l’action des pouvoirs publics sur ce problème n’est pas négligeable. Dans la seconde partie, il traite de la culture du blé en une sorte de manuel qui s’occupe tour à tour de la composition du blé, de ses exigences au point de vue sol et climat, et de la culture, engrais, machines, y compris la préparation, battage, mise en meules, triage, nettoyage, etc. Un chapitre spécial aux machines de meunerie termine l’ouvrage.] 2267. Smith (G. E. P.) Groundwater Supply and Irrigation. — In-8“, 242 p., 63 fig. Bulletin n» 64, Arizona Agricultural Experiment Station. Tucson, 1910. [Ce Bulletin traite spécialement des travaux d’irrigation et de recherches d’eaux souterraines dans plusieurs vallées de l’Arizona. Les méthodes décrites sont surtout celles qui ont recours aux petits sondages dits puits instantanés; il y est aussi question de sondages véritables, de l’établissement des réservoirs, et d’un projet important d’une ins- tallation coopérative d’irrigation dans le district de Rillito. — F. M.j T 144 ' ■ ^ J JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Septembre 1911 a DËFIBREUSES NOUVELLE CORONA Jï Système BOKI4.E]\f Pour obtenir les fibres des Agaves, des Fourcroies, des Sansévières et des plantes übreuses analogues. ( f f:.'? Exposition ALLAIIABAD (Indes Anglaises) 1911 ; MÉDAILI^E D’OK. Exposition SOERABAYA (Java) 1911 ; DIPEOME D’IIOIVXEIJR pour construction parfaite, rendement excellent et bonne qualité des produits. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloni' le de Marseille en -1906 vient à nouveau de confiraier les décision.' du jury de l'Exposition Universelle en lui uttribuanl un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l e.rporlalion tians tes pays chauds. Enfin, suivant une Longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre, de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adi'essées. ÜRÂINES ABRICOLES ET INDOSTRIELLEE Graines d’ Arbres et d’Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEURS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU EUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Agave Sisal an a du Yiicatao (vrai), Colons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Cacaoyers (variétés de choix), . Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers. 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VILBOUCHEVITCH Pai*al««sant Sk la fin clia 'quontos expériences de défibration sur fouilles ïraîchos, à Paris, chez M. Chaumeron. LES CHARRUES A DISQUES DE RANSOMES = SURPASSENT TOUTES LES AUTRES == Ces Charrues ont le tirage et la direction les plus parfaits ; elles pénètrent les sols compacts sans l’addition de contrepoids et peuvent être réglées dans le sens de la largeur sans déplacer aucun boulon. RANSOMES, SIMS & JEFFERIES, L° IPSWICH - ANGLETERRE i 4 ^ 1 t « J fl i'( ji di d'i iU' $ PDI |)0l coo fan i|Ufr dp la •1 i. Onzième Année N» 124 31 Octobre 1911 Journal d’AgricuIture Tropicale Exposition internationale du Caoutchouc à Londres Du 24 juin au 14 juillet 1910 I. — EXPOSITION DES DIVERSES SECTIONS Par M. G. Lamy-Tokbilhon. Il n’est pas encore trop tard pour parler de la deuxième Exposition Internationale du Caoutchouc de Londres qui a eu lieu cette année, du 24 juin au 14 juillet, à l’Agricultural Hall. Cette Exposition des plus intéressantes et qui a été si fertile en documents nouveaux concernant l’industrie du caoutchouc, considéré plus spécialement à l’état brut, mérite d’être consignée dans les colonnes du « J. d’A. ï. ». Parallèlement à l’Exposition s’est tenu une sorte de Congrès où chacune des per- sonnalités compétentes et auloi isées en la matière est venue porter, dans des confé- rences contradictoires, le résultat de ses recherches aussi bien scientifiques qu’in- dustrielles. 11 sera diflicile, dans le cadre restreint d’un article, de signaler, même d’une façon succincte, tout ce qui a été vu d'une part, et entendu de l’autre. Un livre de plusieurs centaines de pages serait à peine suffisant pour établir, d’une façon satisfaisante, le compte rendu de cette manifestation qui a eu son relentissemeni dans le monde entier. Nous tâcherons de faire une sélection parmi les choses les plus marquantes et les plus intéressantes et nous les communi- querons aux lecteurs du Journal, au courant de la plume et au fur et à mesure qu’elles se présenteront à notre mémoire. Section Brésilienne. Les Etats du Para et de l’Amazone avaient un stand immense et splendide, organisé d’un côté, par les soins de l'Association commerciale de Manaos, et de l’autre par le gouvernement de l’État de Para repré- senté par M. le D'' Huber, le botaniste dis- tingué, Directeur du Musée Goëldi, à Para. En plein milieu du stand se trouvait un amoncellement, un las énorme de caout- chouc représentant, au cours aciuel de la gomme, une valeur d’au moins 250.000 fr. Les boules de caoutchouc d’une vingtaine de kg. chaque, uniformes par leur grosseur et leur poids, représentaient le type le plus parfait de cette matière première, résultat de l’enfumage du latex de \' Hevea brasiliensis\ c’est cette qualité bien con- nue dans le commerce sous la désignation « Para lin, hard cure, sertao », c’est-à-dire la toute première qualité de cette précieuse matière. Dans des vitrines tout autour du stand on pouvait voir ditférents ouvrages en caout- chouc exécutés par les Indiens, ou Métis, blancs et noirs mélangés qui exercent le métier de « seringueiros » au fond des forêts de l’Amazone. Ces curiosités, objets de col- lection bien rares aujourd’hui, donnent une idée de l’ingéniosité naïve de ces m ■WP 290 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 124 — OcT. 1911 pauvres gens, dont la production artistique limitée est des plus rudimentaires; elle ne va pas au delà de la confection de quelques souliers ou bottes imperméables agrémen- tés de dessins plutôt grossiers; des cartou- chières destinées à préserver de l'humidité les munitions de chasse; des objets de toi- lette, poires à injection; des sacs de voyage très pratiques en rapport avec leur besoin de confortable restreint; des tissus imper- méabilisés directement par le latex enfumé ; enfin quelques jouets de formes diverses, etc. Sur une table formant vitrine, on remar- quait un couteau à inciser les Hévéas dont le « J. d’A. T. » a déjà donné le dessin et la description (I ), c’est celui inventé, corrigé, modifié par le D''1Ilber. 11 serait à souhaiter de voir entre les mains de tous les récol- teurs de caoutchouc, le plus rapidement possible un instrument aussi perfectionné Le D'' Huiîer n'a pas borné là sa science, il nous a montré dans un tableau une sélection de graines d’Hévéas différentes d’aspect, de forme, de grosseur et même de couleur, bien que récoltées par ce savant lui-même sur des arbres qui peuvent sem- bler à tout le monde être de la même espèce, et qui sont, en réalité, différents. A quelle graine doit-on donner la préférence pour être sCir d’avoir l’arbre qui produira dans l’avenir la meilleure qualité de latex? C’est à cette recherche patiente, minutieuse, de longue haleine que se livre en ce moment le D’’ lluRER, aussi savant que modeste. Nous aurons à revenir d’ici peu sur cette question. L’aménagement du stand était complété par des photographies de grandes dimen- sions représentant les différentes phases de la récolte du caoutchouc. Enfin, comme pièce importante de cette Exposition, M. le D’’ Udber nous a montré un tout petit échantillon de caoutchouc vulcanisé obtenu par un procédé absolu- ment nouveau dû à un humble, à un simple seringueiro de Portel, dans l’Etat de Para. Ce procédé est tellement opposé à tout ce que l’on sait de la vulcanisa'tion du caout- chouc que les personnes compétentes se refusent absolument à y croire jusqu’à ce que le procédé ait fait l’objet d'une com- munication scientifique et ail été essayé dans les laboratoires des fabriques de caoutchouc européennes. M. le D'' IIuber, cependant, déclare qu’il a assisté, en com- pagnie d’autres personnes autorisées par leurs connaissances en la matière, à une expérience des plus concluantes. L’Exposition brésilienne ne renfermait pas seulement que des produits de l’ilévéa, toutes les variétés de gomme de provenance du Brésil s’y trouvaient représentées : Caucho, produit du Castilloa \ Maniçoba, produit du Manihot dichotoma ; Céara, produit du Manihot G/aziovii; Murupila, produit du Sapium lnbtiriù\ Mangabeira, produit de V Hancornia. Il nous faudrait plusieurs colonnes pour citer tout ce que renfermait ce stand, un des plus grands et des plus beaux de l’Ex- position. Nous bornerons là noire énumé- ration. La « Spécial Gold medal » de la « Rubber Grower’s Association » a été attribuée à l’Association commerciale de l’Amazone, de Alanaos. Section Anglaise. Les produits de plantation étaient lar- gement représentés à l’Agricultural Hall. L’activité dos planteurs s’est portée prin- cipalement sur la culture de V Hevea hra- siliensis, surtout dans les parties du globe qui se rapprochent le plus de l’habitat ordi- naire de cet arbre. L’Asie orientale était particulièrement désignée pour recevoir les premiers essais de plantations. C’est à AL WiCKHAxx que revient l’hon- neur d’avoir procuré les premières graines A' Hevea brasiliensis, importées du Brésil à Kew gardon, puis ensuite à Ceylan, à Sin- gapour les années suivantes. Alais ce n’est qu’en 1888 que le D’’ Trimen poussa éner- giquement les colons à la culture de l’Hévéa à Ceylan. En 1890, l’administration des Forêts entreprit un essai de plantation |.»i |:!t9 (1) Voir « J. d’A. T. », n» H*. N° 12 i — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 291 à Edangada, qui se développa rapidement en quelques années. En 1893, près de 100.000 graines furent données aux plan- teurs de Ceylan, et tous les ans successive- ment un certain nombre croissant de graines fut distribué. En mars 1898, 750 acres étaient déjà plantés dans les dis- tricts de Kalutara et de la vallée Kelani. Ceylan fut donc le berceau de la culture de l’Hévéa en Extrême-Orient. Le tableau suivant donne une idée de la production progressive de cette île, qui tient encore la tête parmi les producteurs du caoutchouc de plantation. ANNÉE ACRES plantés PRODUCTION en tonnes 1900 1.730 » 1901 2.500 U 1902 4.3P0 n 1903 7.500 18,7 • 1904 11.000 34,3 1905 40.000 75.2 1906 100. ono 146,3 191)7 130.000 248.3 1908 173.000 407.2 1909 180.000 666 , 3 1910 181.000 1.601,3 Les autres pays orientaux suivirent i promptement les traces de Ceylan, et parmi ! ces derniers on peut citer les Etats Fédérés j Malais, les Straits Seltlements, les îles de- ! Java et de Sumatra, Bornéo, la Cochin- chine, etc., qui ont industrialisé la culture de rilévéa. Chacune de ces contrées productrices fit montre de ses plus beaux échantillons de gomme en pains, crêpes, biscuits ou blocs, simplement coagulés, centrifugés, ou quel- quefois enfumés. Tous ces échantillons représentent une production industrielle solidement orga- ; nisée; la main d'œuvre peu coûteuse, très i maniable, dirigée avec intelligence, a donné des résultats de début merveilleux qui ne pourront que s’améliorer encore dans l’avenir, aussi bien pour la qualité que pour la production économique. Les Straits Settlements et les États Ma- lais, dans une maison malaise construite avec des matériaux indigènes servant de stand, montraient, comme à Ceylan, des lots d’échantillons, importants par leur qua- lité et leur quantité, en crêpes et en cakes, en blocs et en feuilles. Le Ramboug (pro- duits du Ficus) en feuille fumée, variété de gomme intéressante se trouvait à côté des blocs ambrés d’Hévéa, et faisait valoir ces derniers tout en se faisant apprécier en même temps. Les Indes (sud de la péninsule) expo- saient des crêpes de Céara et d’Hévéa (de 4 ans 1 /2) ; des photographies, des tableaux indiquaient la situation des plus prospères des plantations de cette partie de l’empire colonial britannique. Les colonies africaines ne restaient pas en arrière. Le « Britisb East Alrica Protec- torate » avait apporté des types de gomme obtenus des plantations de Ceara avec des spécimens de caoutchouc de Landolphia et de Muscarenhasia. L’ « Unganda Protecto- rate » à son tour exposait des biscuits et des crêpes obtenus de Manihot, de FFu- tumia., de Landolphia^ etc. Quelques échan- tillons de latex et de graines, de fruits et de tlours de Funtumia complétaient cette exposition. La Gold Coast, elle, se faisait valoir par une collection d’échantillons provenant A' Hevea de plantation, de Ma- nihot, de Ficus, de Landolphia pré|)arés par divers procédés. Les colonies des Antilles, Guyane an- glaise, Trinidad, Tobago, Jamaïque, West- India, exposaient tout ce que ces contrées pouvaient produire en gomme extraite d'Hevca guyanensis, de Sapium, de Cas- tilloa, de Balata, poussant naturellement dans ces terres privilégiées. L’Angleterre, par ses nombreuses co- lonies, tenait le premier rang pour la variété de ses échantillons provenant du monde entier intertropical. La puissance de ses moyens financiers et industriels en a fait le marché moudial de la gomme et le grand pourvoyeur de l’industrie du caoutchouc comme matière première caout- chouc. Section Hollandaise. Rien d’étonnant à ce que le Gouverne- ment Néerlandais ait pris un intérêt tout 292 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1911 particulier à l’Exposition Internationale de Londres; sa situation coloniale lui faisait un devoir de figurer au premier rang des exposants. Sous l’intelligente et habile direction de M. A. G. N. Swart, Commis- saire Général du Gouvernement, un stand dans le style « Extrême Orient » avait été érigé, où toutes les colonies néerlandaises étaient représentées par les produits que chacune d'elles envoie régulièrement aux ports d’Amsterdazn et de Rotterdam. La Guyane avait apporté quelques beaux échantillons de Ralata en feuilles rosées transparentes de toute première qualité, et connu dans le commerce sous la déno- mination de son port d’embarquement « Balata de Surinam », qui n’a rien de commun avec la balata d’à côté appelée « Balata bloc » de provenance du Vene- zuela. Quelques objets moulés complétaient celte exposition de balata, objets de collec- tion ; cravaches, cannes, statuettes, figu- rines, etc. On remarquait aussi les échantillons de caoutchouc de plantation [Hevea brasi- liensis, Castilloa, etc.); les échantillons de gulta en pains des Indes, de dilférentes provenances et qualités. Les planteurs de Java, de Bornéo, de Sumatra en grand nombre avaient aussi envoyé une collection copieuse de spéci- mens de gomme, en crêpes, cakes, pro- duits de 17/cîi«?a, du Fictif, du Castilloa, etc. Des tableaux de statistiques, des photo- graphies, des livres se rattachant à l’indus- trie de la balata, de la gutta, et de caout- chouc complétaient celte exposition dis- posée avec un goût parfait. Parmi les personnalités importantes que nous avons remarquées à côté de M. Swart, nous pouvons citer : M. le D'' ïromps de Haas; M. le D' A. H. Berkhoct; M. le pro- fesseur D' Van Rombürg, et beaucoup d’au- tres dont les noms nous échapfient en ce moment. Ajoutons enfin que le « Silver Bowl » a été attribué à la Société de cultures <( INieuw Tjasalak » (Java), pour « Le meilleur échantillon de caoutchouc récolté dans les Indes néerlandaises ». Ce prix, d'une valeur de 50 guinées, était offert par l’Association des Planteurs de caoutchouc d’Anvers. Section Belge. La section Belge était somptueusement installée à l’Agriciiltural Hall, on peut môme ajouter sans exagération que cette Exposition belge était le clou de cette exhibition internationale du caoutchouc. Le Congo Belge avait envoyé tous les spécimens et variétés dégommé provenant des lianes caoucboulileres de cette contrée. A côté, on pouvait voir les résultats de plantations du Manihot Glaziovii et du Funtinnia, coagulés par des procédés spé- ciaux. Un diorama représentait une forêt de lianes au Congo, et auS'i à proximité une plantation d’IIévéa, caoutchouc naturel et de plantation voisinant et se prêtant mu- tuelle assistance. La Compagnie du « Ka«aï » au premier rang montrait par ses échantillons, par des tableaux, par des photographies, son admi- rable installation. La Chambre de Commerce d’Anvers avait tenu à honneur de présenter par l’abondance des types de gomme, l’accrois- sement considérable de son port, qui est devenu l’un des marchés les plus impor- tants du monde et des mieux organisés. On remarquait aussi les pi’oduits de plantations belges exploitées dans les Etats Malais, à Bornéo et à Java. La puissance financière et administrative de nos voisins se révélait dans cette admirable installa- tion. Il convient, avant de clore cette courte notice, de rendre hommage aux etforts combinés des Bdnge, des Grisar et des Osterrieth, qui ont fait de la Belgique l’un des pays colonisateurs par excellence au point de vue caoutchouc. Le savant botaniste de Wilde.uan par les études scientifiques mises à la disposition de ses compatriotes, a contribué dans une i\“ 124 — Uct. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 293 largft mesure aux succès de nos amis belges. Section Française. La France avait tenu à porter aussi sa contribution à l’Exposition internationale du caoutchouc. M. CiLLARD avait assumé la lourde res- ponsal)ilité de l’installation et de la direc- tion de la section française. Il s'en est acquitté, il faut le dire, à son honneur. Il avait pu obtenir l'adhésion des Gouverne- ments de Mailagascar, de l’Afrique Occi- dentale, de 1 Afrique équatoriale, de la Cochincliine, et de l’Association des plan- teurs de Saigon, laquelle était représentée par son vice-président, M. Octave Depuis. Ces Gouvernements et cette Association avaient envoyé à profusion des échan- tillons de gomme provenant de lianes et d’Uévéa de plantation qui pouvaient riva- liser avec les plus beaux spécimens des crêpes et cakes de Ceylan et des Indes néerlandaises. La Compagnie forestière Sangha-Ou- banghi, puissante entre toutes, exhibait aux visiteurs des types de gomme prove- nant des Fîintumia et des lianes qui croissent en abondance dans les forêts du Congo français. La maison Olier et C‘®, de Clermont- Ferrand, exposait quelques spécimens de ses outils pcrrectionnés pour la fabrication du caoutchouc. Des fabricants de caoutchouc, parmi lesquels nous pouvons citer en première ligne : les Etablissements IIl'tchixson ; la maison François, Grellou et C' ; la Société parisienne du Caoutchouc industriel, etc., avaient porté une ample collection d’ar- ticles divers manufacturés répondant ai* besoins de toutes les branches d’industrie. Nous ne pouvons quitter la section fran- (•aise sans citer au passage l’appareil à résultats multiples de M. Iîreuil. Cet appa- reil, de toute première nécessité, répond aux besoins des fabricants de caoutchouc qui veulent se rendre compte des qualités des produits de, leur fabrication. On a pu le voir fonctionner à maintes reprises, tant les visiteurs étaient nombreux qui deman- daient des explications et rendaient justice à son ingéniosité. Section Allemande. Les Colonies de l’Est africain allemand, du Cameroon, du sud de l’Afrique, avaient réuni un assez grand nombre de types de gomme extraite des différentes plantes poussant naturellement dans des contrées soumises à leur administration. L’ « Impérial biological agricultural Institule Amani » montrait des collections de toutes les gommes obtenues par divers procédés de coagulation, depuis VHevea brusilieiisis jusqu’aux Landolphia, en pas- sant par les Manihot, les Ficus et les Fun- tumia. C’était une étude faite avec soin ayant pour but de mettre en évidence les meilleurs latex traités par les meilleurs coagulants. Les Sociétés de plantations avaient ré- pondu en grand nombre à l’invitation, en exhibant des feuilles, cakes et crêfies obtenus en général du Manihot Glnziovii (Est africain). Les Sociétés exploitant le caoutchouc de Funtumia avaient aussi exposé les produits de leur industrie agri- cole (Ouest africain). Les fabricants d’objets manufacturés en caoutchouc s’étaient donné aussi rendez- vous à l’Agricultural Hall; nous pouvons citer la « Continental » de llanover, la « llarburg-Vienne », « Polak » et « Peter ». Louis SciioPPER, de Leipsig, constructeur d’appareils de précision pour les essais physiques et mécaniques, avait étalé à profusion les instruments divers de sa fabrication. Enfin, le « Guinmi Zeitung » exposait son journal dès l’origine et les publica- tions diverses concernant le caoutchouc éditées par lui. G. La.my-Torriliiox. 294 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« 124 — OcT. 1911 Nouvelles expériences sur le greffage du Manguier, du Mangoustan, et du Litchi Procédé G. W. Oliver Par M. O. Labroy. Les Départements d’Agriculture des États-Unis et des « West Indies » persé- vèrent, depuis quelques années, dans la recherche expérimentale du meilleur pro- cédé de greffage applicable à la propaga- tionde diverses espèces et variétés fruitières de climat chaud. Successivement, nous avons rendu compte des remarquables tra- vaux effectués à Trinidad par le regretté J. H. Hart; à la Dominique, par J. Jones; à la Jamaïque, par Harris ; aux îles Hawaï, par lIiGGiNs ; et, aux États-Unis, par M. G. W. Oliver (1). Ce dernier expert vient précisément d’exposer, dans un récent Hulletin du « Bureau of Plant Induslrj'^ » de Washington (2), les nouveaux résultats auxquels il est arrivé après plusieurs années d’investigations et d’expériences qui ont surtout porté sur le manguier, le mangoustan et le litchi. M. G. Oliver préconise un procédé de greffage par ap- proche sur jeunes plants, dont le principal mérite serait d’être à la portée des per- sonnes inexpérimentées dans l’ait du gref- fage, tout en offrant certains avantages sur la méthode ordinaire par approche. H nous paraît intéressant de résumer pour nos lecteurs, la nouvelle modification indiquée pour l'hahile praticien du Dcp. d’Agr. des États-Unis et d’en analyser les principaux résultats. 1° Greffage du manguier. — Les jeunes sujets destinés à servir de porte-greffe sont obtenus par semis en caissette, dans un substratum de libres de coco à peine décom- (1) Voy. M J. d'A. T. », 00, ST, etc. (2) The seedling-march and nurse-plant methods of propagation ; in-S» de 42 pages, avec fig. et 9 pl. hors texte. posées ou de terre légère, tenue dans un lieu ombragé et suffisamment frais. Peu après la germination, les plantules sont mises individuellement en pots de 10 cm., en prenant soin de maintenir la tige près du bord du vase, afin de faciliter par la suite, son rapprochement du rameau-gref- fon. On prépare ces jeunes sujets pour le greffage, lorsque la tige a pris une certaine consistance et que son diamètre atteint 8 millim. environ. Cette prépai'ation con- siste à dépoter la plante, et à ficeler la motte dans un morceau de toile à sac de 2d cm% après avoir détaché une partie de la terre superficielle inoccupée par les racines et disposé autour de la motte une faible épaisseur de fibre de coco, en vue de maintenir plus de fraîcheur aux racines. L’opération du greffage ne présente en elle-même aucune particularité. Le ra- meau destiné à servir de greffon est choisi avec tout le soin désirable d’une grosseur égale à celle du jeune sujet et dans un bon état d’aoiïtement. Après avoir enlevé à partir de G cà 8 cm. de son extrémité une bandelette d’écorce et de bois de b cm. de long sur l’im des côtés, on rapproche ce rameau de la base du semis porte-greffe, où l’on a pratiqué une incision de même longueur, puis on attache solidement les 9eux parties en contact avec un brin de raphia ou une bandelette de coton. 11 faut ensuite maintenir en place la motte du sujet soit en l’attachant sur une branche inférieure, soit en la fixant sur un tuteur enfoncé en terre à cet effet. La soudure s’opère en l’espace de quatre à six semaines, selon la température et la 1\0 124 — OCT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 295 régularité des arrosages et bassinages dis- tribués aux plantes-sujets. Une grande at- tention sera nécessaire pour ne pas laisser les racines des jeunes semis souffrir de la sécheresse; c’est là, croyons-nous, la plus sérieuse objection à formuler contre ce procédé de marcottage à l'air libre avec sujets de semis dépotés et mis en tontines. Le sevrage devra être pratiqué en plu- sieurs fois de la façon suivante : lorsque la soudure est parfaite, on entaille sur la moi- tié de son diamètre la tige de la plante- sujet immédiatement au-dessus du point d’union et en sens opposé; quelques jours plus lard, le rameau-greffon est à son tour sectionné sur un tiers de son diamètre, en dessous de la soudure ; la séparation défi- nitive aura lieu après un délai suffisant pour ne pas rompre brusquement l'équi- libre végétatif de la nouvelle plante greffée. Il est prudent de placer ensuite les man- guiers dans l’atmosphère confinée assez fraîche d’un châssis pour les rempoter bientôt en pots de 12 à 14 cm., après avoir débarrassé les mottes des débris de sacs et des liens qui les enveloppaient. Ces plantes, successivement habituées à l’air libre, peuvent aisément supporter de longs voyages. C’est ainsi que le Ihireau of Plant Industry de AVashington a pu expédier avec un plein succès des manguiers greffés aux îles Hawaï et en Floride. Greffage du mangomtan. — De toutes les espèces fruitières, le mangoustan est sans doute celle qui s’est le moins bien com- portée en dehors de sa zone naturelle. C’est ainsi qu’il existerait tout au plus une dou- zaine de spécimens aptes à fructifier dans les régions équatoriales et ti’opicales du Nouveau Continent. Un arbre de cette valeur et de cette rareté devait tenter par- ticulièrement les Américains, et l'on con- çoit que AI. Ulivek se soit attaché à le greffer sur un sujet mieux adapté aux con- ditions du sol et du climat du Centre- Amérique et des îles Hawaï que le type franc de pied. A la suite de ses récentes expé- riences dans les serres de AVashington et d’un premier essai de transplantation d’arbres greffés, dans la zone du canal de Panama, M. Oliver affirme que, « non seulement le mode de propagation propre au mangoustan a été découvert, mais encore qu’une localité existe au Panama où cette essence peut être cultivée avec succès sur une grande échelle ». On sait parfaitement, sans toutefois que la cause en ait été nettement déterminée, que le semis de mangoustan laisse toujours un pourcentage élevé de sujets qui dépé- rissent après avoir atteint 8 à 10 centimè- tres do hauteur. H suffit, en beaucoup de cas, de quelques négligences dans les arrosages ou de l'emploi d'une terre trop compacte mal drainée pour provoquer la perte des jeunes plantes élevées par semis en pots. Cette délicatesse du mangoustan peut être attribuée pour une bonne part au faible système radiculaire dont sont pourvues les plantes âgées de moins de deux ans. D’autre part, AI. Oliver a constaté que le bois des jeunes tiges de mangoustans de trois à quatre mois présentait une structui’e plus homogène et plus ferme que le bois des ramifications appartenant à des sujets beaucoup plus âgés, ce qui pouvait fort bien expliquer l'insuccès du greffage ordi- naire par approche avec cette espèce. Ces constatations ont amené l’expéri- mentateur a opérer avec des plantes de semis dont la tige mesurait environ 4 milli- mètres de diamètre et à adopter comme porte- greffe une espèce plus rustique et plus vi- goureusequele GarciniaMangostana. Après avoir successivement écarté les Calophgl- lum et toute une série de Garcinia^ AI. Oli- ver a retenu le Platonia iusigjûs, les Gar- cinia More//a, G. Livingstonei et tout spé- cialement le G._ tviclona, espèce malaise qui lui a [)aru le mieux convenir au man- goustan. La réussite a été complète dans tous les cas où il a rapproché de jeunes liges de mangoustan ayant seulement sept mois de semis de pieds mères du G. tincto- ria âgé de trois ans. Le procédé de greffage ne diffère pas no- tablement de celui indiqué plus haut pour le manguier. Pour conserver aux racines 296 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM24 — OCT. 1911 du jeune mangoustan leur vilalité jusqu’à com[dète soudure de la lige avec le G. tinc- toria, il est nécessaire de garnir la motte de sphagnum frais mélangé à deux parties de feuilles en partie décomposées et de Diaintenir le tout à l’aide d’un morceau d’étolfe. Au cours de l’opération du gref- fage, prendre soin de juxtaposer rigoureu- sement les incisions du sujet et du greffon au moins sur l’un de leurs bords. La greffe ligalurée sera utilement préservée de la sécheresse et des agents extérieurs défavo- rables à la reprise par l’application d’un mastic à greffer. M. Oliver observa aussi que, dans la plupart des cas ofi le jeune mangoustan était greffé eu dessous de la première cou- ronne de feuilleset à faible distance du sol, des racines adventives ne tardaient pas à apparaître sur la tige du greffon, au-dessus du point de soudure. Un nouveau système radiculaire se substituait bientôt à l’ancien sur la plante greffon, tandis que les racines du sujet tendaient à s’affaiblir et à dispa- raître. Ce phénomène semblant indiquerque l’union entre le sujet et le greffon n’était pas parfaite, amena l’auteur à modifier son sys'ème de greffage. Dès que les semis de mangoustan, ayant atteint 10 centimètres de hauteur, montrè- rent des signes d’altération, il les rempota individuellement à racines nues dans des pots de 15 centimèires de diamètre, con- jointement avec un pied de Garcinia tinc- toria de deux ans. Les plantes, maintenues dans une atmosphère chaude et humide, retrouvaient bientôt une certaine vigueur, suffisante pour assurer le succès du greffage en approche de deux plantes cultivées dans le même pot. Avec ce système de greffage, la soudure s’effectue en moins de six se- maines; il suffit alors d’étêterle sujet, sans recourir à la suppression des racines du mangoustan, En très peu de temps, les plantes ainsi traitées avaient pris un développement de bon augure, ne laissant subsister aucun doute quant à la possibilité du greffage d’une espèce considérée jusqu’alors comme assez réfractaire à ce mode de multiplica- tion, mais demandant à ôtre suivi pendant quelques années avant d'autoriser une conclusion définitive. Greffage du Litchi. — Quelques essais ont démontré que cet arbre de Chine, dont les meilleures formes se piopageaeint principalement de marcottage (t), se gref- fait très facilement en approche soit sur Nephelium Letchi venus de semis, soit sur N. Longana, ce dernier porte-grelfe don- nant toutefois des résultats moins r-apides. La pratique de ce greffage est identique à celle décrite pour le manguier, en utilisant des sujets de queb|iies mois, ayant au plus 6 millim. de diamètre. Le Rambuton de Java [N. Lappaceiim) s’est montré également d’une bonne vi- gueur sur N. Longana. De ces intelligentes recherche'^, il con- vient suitout de retenir les conclusions suivantes : 1“ Le greffage en approche du manguier, pratiqué avec un jf'une sujet préparé en motte et un rameau-greffon de grosseur sensiblement égale, offre des garanties de succès supérieures à celles de l’ancien procédé, et dispense de la coûteuse instal- lation des plates-formes et supports indis- pensables pour le rapprochement des plantes en pots ; 2® Le mangoustan semble se prêter éga- lement bien au greffage par approche sur Garcinia tincloria. On utilise à cet effet de jeunes plantes, spécialement préparées en pois, en conservant à chaque greffe le double système radiculaire de la plante- sujet et de la plante-greffon. 3° Le même procédé de greffage s’appli- que avec grande facilité aux variétés de Litchi et de Rambuton. Il serait évidemment prématuré de tirer d’autres indications de ces résultats préli- minaires car, ainsi que AI. Oliver le fait d’ailleurs judicieusement remarquer, en ce qui concerne les essais avec le man- goustan, de plus longues observations sont (1) « J. d'A. T. .), no 87. I N° 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 297 indispensables pour se rendre compte de la façon dont se comporiera le sujet vis- à-vis du greffon. Nous croyons qu’il faut considérer éga- lement que ces résullats ont été obtenus en serre, c’esl-à-dire dans un milieu où la température, l’humidité, l’aération et l’éclairage peuvent être contrôlés beaucoup plus facilement (ju’en plein air, môme en climat équatorial. Ces réserves ne sauraient d’ailleurs constituer un empêchement à l’application du greffage lorsqu’il s’agit d’espèces aussi intéressantes que le mangoustan et le manguier, ni diminuer la valeur pratique des travaux auxquels M. G. Uliver se con- sacre avec un succès et un esprit de suite bien dignes d’éloges. Sa brochure, d’un texte suffisamment explicite, contient de nombreuses planches et figures qui constituent autant de docu- ments photographiques des plus démons- tratifs pour ceux qui désireraient expéri- menter ce procédé de greffage. 0. Labroy. Le Congrès de l’Afrique Orientale L’Agriculture à Madagascar. — Les Travaux de la Section Agricole. Par M. F. Main. Le Congrès de l’Afrique Orientale, qui a tenu ses assises du 9 au 14 octobre, à l’Ecole des Sciences Politiques, a réuni à ses séances un grand nombre de person- nalités dont la seule présence était un sûr garant de l’inlérêt qui s’attacherait à ses discussions. Disons tout de suite qu’il nous a été rarement donné d’assister à un échange de vues plus intéressant sur la plupart des sujets traités. De toutes les questions abordées par le Congrès, un certain nom- bre sortent du cadre de ce journal, et dans les quelques notes qui vont suivre, prises au hasard des discussions, nous ne nous attacherons qu’à ce qui a Irait de près ou de loin à l’agriculture de la grande île. Et pour commencer, nous exprimerons un regret qui, nous le savons, a été partagé par la plupart des congressistes, c’est que l’agriculture, qui occupe à Madagascar une place si importante, ne s’était vu consa- crer que deux séances, l’une pour l’agri- culture proprement dite, l’autre pour les forêts. Il est vrai que les questions de transports, de main-d’œuvre, de crédit et de banque, de politique indigène se ratta- chant toutes plus ou moins à l’agriculture, nous avons eu le plaisir de retrouver dans les autres sections la voix autorisée des quelques planteurs et des négociants de Madagascar qui avaient bien voulu apporter au Congrès l’appui de leur compétence. Le rapport sur l’agriculture avait été confié à M. II. Jumelle. Nous croyons inu- tile de faire ressortir à nos lecteurs com- bien ce choix était justifié ; tous connaissent le distingué professeur de la Faculté des Sciences de Marseille, soit par ses travaux personnels sur les plantes de nos colonies, soit par la collaboration qu’il a apportée à diverses reprises à M. Périer de la Bathie. Le rapport qu’il a présenté était particu- lièrement remarquable, et le Président du Congrès, M. le sénateur Chautemps, lui a rendu un juste hommage. Nous n’entre- prendrons pas de le résumer; on ne résume pas ce qui est déjà un résumé d’une question aussi importante que celle de l’état actuel des cultures à Madagascar. Sans s’attarder à des considérations géné- rales étendues, M. Jumelle a passé en revue les principales cultures de l’île, celles qui font sa prospérité d’aujourd’hui, celles qui feront sa fortune demain. D’abord le riz, dont les chiffres d’importation ont sans “298 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 124 — OcT. 1911 cesse été en diminnanl à mesure que les chiffres d’exportation prenaient le dessus, sans cependant être encore au point où les amènera dans un avenir prochain la de- mande croissante dont celte céréale est l’objet dans divers pays voisins. Puis le manioc, dont nous reparlerons, le cocotier, qui donnerait déjà des résultats très beaux, si l’on n’avait eu au début le tort de penser que les noix germeraient indifféremment dans les sols les plus pauvres, mais qui reste appelé au plus bel avenir. La vanille est en décroissance, et nous ne saurions nous en étonner; le café, cultivé ailleurs que dans les sols stériles de l'Imérina, donnera, lorsqu’on aura déterminé la va- riété la mieux appropriée aux conditions de l'île, des produits appréciés. La canne a ])resque disparu, mais il est probable qu’il ne serait pas impossible d’en rétablir la culture. Quant au colon, le rapporteur regrette que les ravages des insectes en aient fait abandonner la culture, le mal n’étant pas sans remède; peut-être aussi n'a-l-on pas suffisamment songé à l'irriga- tion. Tout le monde connaît aujourd'hui Madagascar pour un pays riche en lianes à caoutchouc, et les espèces malgaches sont classées sur les marchés. La propagation de cette industrie semble liée à la législa- tion forestière d'abord, à des questions de déboisement d'autre part, les unes et les autres n’étant pas sans remède, comme l’ont montré des essais malheureusement restés sans lendemain. A côté des lianes, le Céaia paraît réussir, et si l’on craint son bas j)rix, peut-être y aurait-il lieu d’essayer l’arbre à caoutchouc par excel- lence, rUévéa? L’élevage constitue une des ressources de Madagascar, et le problème se présente de trois façons : expédition de la viande sur pied, en conserves, ou en frigorifi- ques. La première solution, fréquemment essayée, n’a pas jusqu’ici donné de résul- tats encourageants, et il est probable que c'est une des deux autres solutions qui devra être adoptée à l’avenir. Pendant que nous parlons du bétail, n’oublions pas que l’élevage de l’autruche donne dans la région de Tuléar des bénéfices attrayants. Enfin la sériciculture, dont notre collaborateur M. Falciière a parlé longuement autrefois dans ces colonnes (1), reste toujours un sujet d’études dont sortira certainement un jour une source nouvelle de prospérité pour le pays. Dans tout Congrès, la discussion qu’a- mène chaque rapport est liée à la clarté de celui-ci et aux éléments qu'il y apporte. Avec la base précise et complète dont M. Jumelle avait doté la Section agricole, on pouvait attendre beaucoup des observa- tions qui allaient suivre, et nous sommes certains que M. G.^iibit, Secrétaire général de Madagascar, qui a suivi assidûment les séances, a été agréablement impressionné de l'intérôt que portent à cette colonie de nombreuses personnalités, même non atta- chées personnellement à ses entreprises. Lui-même, en maintes occasions, a apporté aux discussions l’appui de sa connaissance approfondie des questions qui touchent l’administration de la colonie. Notons l’observation de M. Em. Perrot, au sujet de services de renseignements scienti- fiques qui, d’après lui, devraient précéder l’établissement des colons, et non la suivre. Théorie très séduisante en soi, qui donne- rait desrésullats excellents si l’application pratique en était possible; mais comment empêcher les hommes entreprenants d’aller s’installer en pays neuf, avec le seul appui de leur travail et de leur énergie, et qui sont prêts à faire quelques écoles, per- suadés qu’ils s’en tireront ensuite à leur honneur .^ Il ne faut pas oublier non plus que c’est souvent à ceux-là que nous de- vons les premiers renseignements qu’un service officiel nous donnerait peut-être sans les mêmes risques, mais beaucoup plus tard. Revenant sur le manioc, MM. de la Motte Saixt-Pierre et Cavle nous ont (1) Cf. <‘ J. d’A. T. », no* 91 et 92. \o J9II JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 299 donné les derniers cours d’achat du manioc aiiA indigènes de Tananarive, 80 l'r. la tonne, donnant un prix de revient, bord Dunkerque, de 172 fr. Actuellement, le prix de vente sur cette place ressort à 191) l’r., mais on reconnaît que c’est un peu exceptionnel. Quant à savoir s’il est plus avantageux de faire du manioc en rondelles ou en farine, la question semble dépendre d’auties éléments, et rester liée à des cir- constances locales. Au point de vue du riz, on a signalé une recrudescence de l’importation des riz d’Indo-Chine à Madagascar; mais c’est là une circonstance accidentelle, duc à une année où les sauterelles ont commis des dégâts considérables; ce qui nous a donné l’occasion de signaler aux planteurs de Madagascar l'existence de l’épidémie étu- diée par nos collaborateurs MM. d’Méreli.e et Guérin, et dont nous avons parlé dans notre numéro 122. Il est à souhaiter, en présence du vif intérêt qu’a éveillé cette communication, que le virus propagateur soit étudié commercialement et mis rapi- dement à la disposition des planteurs des pays infestés, auxquels il rendra les plus grands services. ^ Revenant sur les riz et céréales, M. de l.\ Motte Saint-Pierre a demandé que les droits soient perçus à la tonne et non au colis, ce qui gêne l'exportation; il a égale- ment attiré l’attention sur le triage néces- saire à un meilleur prix à obtenir des riz malgaches. M. Simon, dont le nom est bien connu de nos lecteurs, n’a pas voulu laisser passer ce Congrès sans lui demander de voter à nouveau les vuuix du Congrès des an- ciennes colonies au sujet de la réglemen- tation de la vanilline chimique, ce à quoi se sont justement ralliés les membres de la Section agricole. Un vœu spécial tendait à encourager la canne à sucre, , abandonnée presque par- tout, en étudiant soigneusement les va- riétés à cultiver. A ce propos, nous avons cru devoir sigiialer le nouveau procédé ré- cemment mentionné dans ces colonnes, et qui consisterait à exporter de la canne des- séchée et comprimée, à peu de frais, vers des usines centrales pouvant être établies à quelque distance, dans une région mieux partagée quelquefois au point de vue des débouchés, du combustible ou de la main- d'œuvre. La proximité de la Réunion et de Maurice, où sont installées déjà des usines considérables, peut résoudre une partie: du problème, car, en admettant qu'il y ait intérêt à encourager quelque part la cul- ture d'une [liante à sucre, on ne doit pas perdre de vue que l’usine à installer coûte fort cher (2 millions, nous a dit M. de la Motte Saint-Pierre), et que, pour l’ali- menter de façon à lui permettre une fabri- cation économique, il est nécessaire de lui annexer une immense plantation. Il faut donc que, d’une année sur l’autre, plu- sieurs centaines d'hectares soient en me- sure de rapporter et de fournir la matière première à l'usine nouvelle; d’où dès capi-l taux très abondants à immobiliser dans une seule alfaire, dans une seule culture.') Sur une objection présentée à cette cul- ture, on a demandé que, quelles que soient les opinions personnelles, toute tentative de découragement des capitaux prêts à s’expatrier soit énergiquement écartée, ce qui nous semble la meilleure protection morale à accorder aux entreprises colo- niales. 11 semble que le cotonnier n’ait pas été seulement abandonné, comme l’a fait re- marquer M. Jumelle, pour des raisons entomologiques, mais aussi et surtout pour des raisons de main-d’œuvre. Certaines personnes pensent qu’il existe à Mada- gascar des régions où la main-d’œuvre pourrait encore se trouver dans des condi- tions avantageuses. La séance réservée aux forêts a été d’abord consacrée à la lecture du rap[»ort de M. Bourdariat, Directeur de la Compagnie Coloniale de Madagascar, qui, forcé de quitter la France avant l’ouverture du Congrès, avait chargé de cette lecture son collègue M. Jumelle. A la discussion qui a suivi, ont pris une part active, outre les personnes déjà men- 300 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE iN® 124 — OcT. 1911 tionnées ci-dessus, MM. A. Chevalier, Boür- DARiE, Kug. Buhan, II. Mager, ÎNoevion, dont la compétence en matière forestière ou de propriété donnait à cette partie du Congrès un attrait spécial. 11 en résulte que les droits d’usage dans les concessions forestières sont loin d’être définis nette- ment, et que leur interprétation peut donner lieu à des controverses dont il se- rait bon qu’une législation fit justice. Le caoutchouc est en elTet spécialement visé, et dans l’intérêt du concessionnaire, il ne faudrait pas qu’une équivoque pût encore subsister quant à la propriété de ce pro- duit. Malheureusement, quel que fût l’in- térêt de ce point, la discussion s’est pro- longée au delà des limites qu’elle n’aurait pas dû dépasser, ce qui a considérablement écourté la discussion des autres points. Itelenous-en simplement que la forêt mal- gache est importante, qu’elle est déjà par- tiellement et méthodiquement exploitée, et qu’une législation précise s’impose pour donner à celle richesse toute sa valeur. Nous ne pouvons pas insister sur les séances des sections qui n’ont avec l’agri- culture que des rapports économiques, tels que la main-d’œuvre, les transports maritimes et terrestres, la banque el le crédit agricole : toutes questions dont nous n’avons pu suivre le développement avec autant d’assiduité que nous l’aurions désiré. Pourtant, tous ces points sont liés à la prospérité de Madagascar agricole, les transports, parce qu’ils permettront l’exportation facile et rapide des produits du sol vers la Métropole ; — le régime douanier, parce qu’il permettra au contraire l’importation dans l’ile des machines et instruments spéciaux que le colon ne peut toujours se procurer en France; — la main-d’œuvre parce que plus que toute autre industrie, et plus que le commerce, l’agriculture est intéressée à tiouver une main-d’œuvre abondante, stable et habile ; les questions démographiques enfin, parce que de l’étude du caractère et des besoins de l’indigène dépendent les procédés par lesquels il sera plus facile de se l’atlacher pour telle ou telle tâche. M. le Ministre des Colonies avait accepté de présider la séance d’ouverture du Con- grès dont l’entière réussite fait honneur à l’Union Coloniale, qui l’avait organisé. Nous ne disons rien des vœux qui ont été formulés dans chaque section : leur énoncé prendrait beaucoup de place, et ils figure- ront d’ailleurs in extenso dans le compte rendu officiel du Congrès; quant à nous, nous estimons, qu’ils sont plutôt destinés aux pouvoirs publics qu’aux colons ; et. ceux-ci, nous en sommes certains, préfé- reront que nous ayons essayé, dans ce trop court exposé, de leur donner une idée des questions actuellement à l’ordre du jour, et de Létal ou de l’avenir des diverses cultures de Madagascar. F. Main, Ingénieur agronome. Le Manioc à Madagascar Etal des cultures sur la côte Est; prix de revient, rendements. Note de M. G. Cavle, Dans le « Bulletin Economique de Mada- gascar » (2® semestre de 1910), notre col- laborateur et ami M. Fauchère a publié une intéressante étude sur les conditions de production du manioc dans diverses ré- gions de Madagascar, et principalement planteur à Madagascar. sur la côte Est. On sait combien celle cul- ture se développe dans la grande île afri- caine, et avec quel succès elle commence à s’étendre dans le nord el le nord-ouest de l’île. Dans notre numéro 120, notre colla- borateur ÏM. E. Baillaud donnait sur les N“ 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 301 cultures et les installations de cette région des détails précis, auxquels nous renvoyons nos lecteurs pour les comparaisons à faire; il y donnait, pour le prix de revient du manioc vert, rendu à l’usine d’extraclion (ou de dessiccation dans le cas d’exportation en rondelles), 21 fr. 25, d’après le « Bulle- tin commercial de la Réunion », tablant sur les données particulières à cette île. A Madagascar, M. Fauchère estime que les prix seraient beaucoup moins élevés, et il admet à l’hectare le décompte suivant: Frais généraux à réduire le plus pos- sib e [pour mémoire) Deux labours à la chari ne et hersage. 30 fr. Plantation du manioc, à la main . . Entretien (deux sarclages, un but- 15 »> tage) 60 Arrachage 20 " Nettoyage et transport à l’usine . . 10 '* Fumure 45 » Total 180 fr. Et.il ajoute : « En escomptant une ré- colte de 20 t. à l’hectare, ce qui est bien modeste, le manioc reviendrait à environ 10 fr. la t. rendue à l’usine. Je ne sais pas combien coûtent les manipulations pour débiter le manioc en rondelles et le sécher, mais j’estime qu’elles ne doivent pas dé- passer 8 fr. par t. de manioc sec. On aurait donc du manioc qui, débité en rondelles et séché, reviendrait à environ 35 fr. la t. à l’usine, une t. de manioc vert donnant environ 4()0 kg. de manioc sec et dépouillé de sa pellicule noire. » A ce prix, qui suppose des installations de séchage, la culture serait rémunératrice, surtout en présence des usages du manioc qui tendent à s’élargir, et de la protection dont jouissent di'puis peu les maniocs de nos colonies. Mais M. Gavle prétend qu’il est possible de faire mieux encore comme revient, et nous sommes heureux d’accueil- lir ses dires, puisque ce sont des résultats obtenus par lui sur une centaine d’hec- tares, par conséquent sur une surface qui n’est plus celle d’un champ d’essais. M. Gavle est établi dans la vallée du Man- goro, fleuve de la cote Est qui se jette dans l’Océan Indien à Mahanoro, à quelque 400 km. au sud de Tamatave. Voici la note qu’il a bien voulu rédiger à l’intention de nos lecteurs : Le « Bulletin Economique de Madagas- car » vient de publier sur le manioc une étude qui est très précise et indique par- faitement les conditions dans lesquelles ctle culture peut se faire. Mais en ce qui concerne les dépenses d’exploitation, nous avons par expérience des chiffies sensible- ment inféiieurs. Dans la région moyenne, c’est-à-dire dans la vallée du Mangoro, le séchage se faisant naturellement au soleil, ona beaucoup plus d’avantages. Au l'”' juil- let 1911, à Madagascar, les surfaces en cul- ture dans le district de Moramanga, pour les exploitations européennes toutes à côté du chemin de fer sont de 90 hectares, soit 15 hectares pour la concession Pochard, 15 pour la concession Moorin, lO pour la Gompagnie coloniale et 50 constituant la ferme du Mangoro, concession Gavle. Ges plantations ont été faites soit à la charrue, soit à l’angady. Les terrains Pochard seuls ont été mis en valeur par la charrue; il a fallu trois labourages successifs, et le prix de revient à l'hectare a été sensiblement supérieur au travail fait à la bêche. Pour la ferme du Mangoro, vuici les prix exacts : le travail se fait à la tâche, les hommes ont 50 centimes par carré de 10 mètres, soit 50 fr. à l'hectare; l’achat des houtures et la mise en terre (0,00 de longueur sur 0,70 (le largeur) revient à 7 fr. 50 par hec- tare, les frais de surveillance, appointe- ments du contremaître sénégalais, les voyages du concessionnaire qui habite Tananarive à 105 km. de là, ont porté le prix de revient de l’hectare à 75 fr. net bien planté, y compris le remplacement des boutures n’ayant pas réussi. A ces frais il y a lieu d’ajouter deux binages à trois et six mois, soit 15 fr. Dans cetle région, chaque tubercule de manioc est de la gros- seur du bras au bout de dix-huit mois^ un pied en produit en général de quatre à six, et comme il pèse vert de 3 à 4 kg. et qu’un hectare comprend 23.500 pieds envi- ron, on a un rendement de 55 à 60 t. 302 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1911 qu explique la fertilité du teri-ain composé en cet endroit de terre légère sablonneuse recouverte d’une couche d’humus de Ib à 20 centimètres. Du manioc vert au manioc sec, il y a une perte de poids de bS p. 100 ; comme on néglige de ramasser les petits tubercules, on se base pour 5b à 60 t. en vert sur un chiffre minimum de 2b t. de manioc sec à l’hectare. Ces 60 l. reviennent non arrachées à 90 fr. ; l'arrachage à la tâche se paye 2 fr. 50 ; l’épluchage, 2 fr. 50 ; le coupage, 2 fr. ; le séchage et la manu- tention, 1 fr. par t., ces prix s’entendant pour le manioc vert. En résumé, en pre- nant un hectare de rendement ordinaire, on a un revient de 90 fr., plus l'arra- chage, l’épluchage, le séchage de 60 t. à 8 fr. = 480 + 90 = 570 fr. pour 25 t. de manioc sec en rondelles mi-dt'cortiqué en magasin. De la ferme du Mangoro, l’em- ballage, le transport, le déchet, les frais de courtage, etc., étant de 82,80 c.a.f. Marseille, on a 2b X 82,80 = 2.070 + 570 = 2.640 fr. pour 2b t. sèches, soit. environ 106 fr. la t. rendue Marseille. Le cours actuel étant de 166 fr, au minimum, on retirerait actuellement un bénéfice de t)0 fr. la t., soit pour un hectare l.bOO fr. M. Eaccuère parle d’un bénéfice de 225 fr., mais probablement à la cote où le manioc est à maturité à six mois avec un ren- dement moindre, tandis (jue dans la vallée du Mangoro un compte une récolte en dix-huit mois. En prenant cette base de dix-huit mois, la côte fera dans cette période trois récoltes, soit un bénéfice de 22b X 3 = 69b fr. à l’bectare et l’on obtiendra dans la même période dans la vallée du Mangoro 1 .500 fr. de bénéfice par hectare. De plus, dans l'intérieur sur les hauts plateaux et dans la région moyenne, pas d’usines, pas d’appareils spéciaux pour le séchage, la nature en faisant l’office, d’où moins de capitaux immobilisés. Les divers planteurs cités plus haut ont d’ail- 'leurs acheté, mesuré et pesé des champs de manioc à maturité appartenant à des indi- gènes, avant de faire ces plantations; si cette culture n’est pas plus développée. c’est que la question capitaujc arrête beau- coup de colons qui n’ont pas le moyen d’immobiliser des fonds pendant dix-huit mois en attendant la récolte, et le crédit agri- cole n’existant pas encore à Madagascar pour les aider, le pays n’ayant pasencore de banque coloniale avec le privilègede l’émis- sion du papier-monnaie. G. Cavle. Nous ne nous ai rêterons pas sur ce qui a trait à l’organisation de cultures impor- tantes avec des niodilications dans le régime bancaire actuel^ ce qui sort de notre compétence et ne rentre pas dans le cadre des études de ce journal, et nous ne considérerons que les chiffres. Le prix de revient du manioc sur la plantation de M. Cavle ressort donc à 2b fr. contre 35 qu’indique M. Fauchère. Celte différence, si elle se vérifie, repré- sente I fr. 20 par 100 kg., et l'on verra qu’elle est considérable en consultant les cours de ce produit en France, où la varia- tion ne dépasse guère 3 fr. sur une période de six à sept mois. La culture du manioc, faite dans ces conditions, présente donc un gros avenir, surtout si l’on arrive à cultiver dans des régions permettant de se dispenser du séchage artificiel, comme le fait M. Cavle. Quant au rendement, question long- temps trop controvei'sée, il semble qu’on s’accorde à peu [U'ès à reconnaître pour Madagascar les mêmes chiffres dans toutes les régions de l’île, ce qui vient à fappui de la thèse que nous avons soutenue autre- fois, à savoir que, si les cbilfies de rende- ment varient dans de si graniles propor- tions suivant les aut(‘urs, cela dépend principalement de la région envisagée, tant par suite des différences de sol et de climat que du nombre de pieds à l'hectare, ce chiffre étant lié aux méthodes locales; et nous voyons que, sur la côte Est et sur la côte Nord-Ouest, les mômes chiffres sont admis comme raisonnables, en faisant abstraction, bien entendu, des différences qui peuvent résulter d’accidents climaté- riques locaux. N® 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 303 On remarquera que, dans son décompte, M. Fauciière fait entrer une certaine somme en ligne de compte pour la fumure, et que M. Cavle n’en parle pas. Il est certain que le manioc ne peut être cultivé très longtemps sur le même sol, et que, si l’on désire le faire, il faudra remédier à l’épuisement qui en résulterait par des apports d’engrais. Mais n'y aura-t-il pas plutôt intérêt à pratiquer un assolement et à retarder encore les applications d’engrais, toujours si délicates en climat chaud? c’est ce que l’avenir seul pourra nous apprendre. Il n’y a pas encore à Madagascar de plan- tations, sous le contrôle d'Européens, assez anciennes pour qu’on puisse émettre une opinion sur la question. 11 est probable, dans tous les cas, que le premier engrais qu’on sera appelé à appliquer sera de préférence le fumier de ferme, que pro- duiront les animau.v de trait qu’une cul- ture un peu perfectionnée sera amenée assez rapidement à employer. Reste une question qui, pour n’ètre pas culturale, est cependant d’une grande importance pour l’avenir du manioc, c’est celle du transport en Europe. Une des deux grandes Compagnies qui desservent Madagascar, nous a-t-on dit, se désintéres- serait du transport du manioc. La chose nous ayant paru surprenante, étant donné que cette même Compagnie en transporte de grandes quantités venant d’Extrême Orient, nous avons tenu à nous renseigner. En fait, il n’en est rien, et la Compagnie en question ne demanderait qu’à recevoir des quantités de [)lus en plus grandes de ce produit; mais elle est tenue par le manque de matériel, qui l’oblige à refuseï non seulement le manioc, mais aussi tout ce qui dépasse la capacité de ses bateaux, jusqu’au moment où le renouvellement de certains contrats lui permettra de pro- céder à une réorganisation de ses lignes auquel sera alfecté un matériel plus^ grand ou plus rapide, dans tous les cas de nature à donner mieux satisfaction aux exportateurs. Ce n’est donc pas de ce côté que pourront venir des obstacles au déve- loppement de la culture du manioc, car avant que la production se soit accrue dans de très notables proportions, nous sommes en droit d’espérer que la question de transport sera résolue. La Réd. Cette note était déjà imprimée lorsque nous avons eu la bonne fortune de ren- contrer au Congrès de l’Afrique Orientale à la fois M. G. de la AIotte Saint-Pierre et M. Cavle. Leur présence simultanée ne pouvait que contribuer à l’éclaircissement de la question, qui, du reste, a fait l’objet d’une discussion dont nous parlons ailleurs. Il résulte des renseignements que nous avons recueillis auprès de ces praticiens, que les chiffres de rendement et de prix de revient donnés ci-dessus sont exacts, mais à la côte, ce n’est pas six mois, mais bien quatorze, qui sont nécessaires pour obtenir une récolte. Quant à l’étendue plantée en manioc aux environs de Nossi- Ré, elle serait d’environ 1.500 hectar es. M. Cavle nous a confirmé les rende- ments élevés qu’il obtient, et l’absence d’installations de séchage dans sa t égion; Rendant compte d’autre' part des travaux du Congrès, nous ne dirons rien de plus sur cette question, déjà considérablement éclaircie; mentionnons seulement que M. Cavle a fait installer à Tananarive une minoterie complète pour obtenir de la farine de manioc de qualité supérieure, dont les diverses qualités seront dirigées vers les industries qui ont intérêt à em- ployer, soit des farines fines pour la bis- cuiterie ou les apprêts, soit des qualités moins travaillées pour l’engraissement des animaux. 11 reste à espérer qu’avant que cette culture ait pris une grande extension, les moyens de transport par mer auront pu se développer de façon à permettre l’éva- cuation des })roduits sur la métropole. Nous croyons que les planteurs appren- dront avec plaisir la prochaine mise en service sur cette ligne d’un afl’iété de 7.000 t., le Cambodge^ à l'Est Asiatique Français. La Réd. 304 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OCT. 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J, d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'*'. Depuis un mois, le marché est resté dans une période de calme comme nous n’en avons pas vu depuis longtemps. Le Para fin est descendu un moment pour dis- ponible jusqu’à 11 fr.90 le kg, et il s’est même fait quelques affaires à livrer légèrement au-dessous. Actuellement, il vaut 12 fr. pour disponible et H fl'. 70 pour livrable. Les transactions ont été excessivement restreintes et il y a des années que nous n’avions vu un mois s’écouler avec aussi peu d'affaires. Le Sernamby de Manaos est rare et s’est traité entre 10 fr. 50 et 11 fr. le kg. Le Sernamby Pérou a été la seule sorte qui ait présenté quelque intérêt, et le découvert a dû être important car à un certain moment cette sorte s’est payée 11 fr. 25, c’est-à-dire le même prix que le Para Fin du Bas Amazone, ce qui ne s’était jamais vu dans l’histoire du commerce du caoutchouc brut. On vient encore de payer 11 fr. pour quelques petits lots disponibles en même temps que l’on traitait à 10 fr. 50 des quantités assez importantes de livrable sur la fin de l’année. Les recettes au Para pour le mois de septembre se sont élevées à 2.040 t. (dont 210 du Pérou) contre 1.590 t. en août 1.911 et 1,990 t. en sep- tembre 1910, ce qui porte le total de la récolte pour les trois premiers mois à 5.650 t. contre 6.180 t. l’année dernière. Les arrivages au 25 octobre étaient de 2.000 t., alors que le mois d’octobre 1910 avait donné 3 175 t. Il ne faut pas oublier que l’année dernière octobre et novembre avaient présenté des arri- vages exceptionnellement élevée pour la saison. Les statistiques générales au 31 septembre 1911 comparées à l’aonée précédente donnent les chif- fres suivants : Arrivages à Liver- pool 866 779 — à New- York. 1.447 1.150 Arrivages sur le Continent . . . 200 200 Livraisons à Li ver- pool 1.927 711 — à New-York. 1.500 1.162 Livraisons sur le Continent . . . 200 150 Arrivages au Para. 2.640 1.980 Arrivages depuis le 1" luillet. . . 5.650 6.105 Expédit. du Para en Europe . . . 1.030 850 — à New-York. 1.540 975 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 625 658 — à Londres. . 1.605 1.459 — à New-York. 268 369 2.588 2.486 Arrivages à Liver- pool 542 622 — à Londres. . 1.507 718 — à New-York. 1.800 1.256 Livraison à Liver- pool 472 603 — à Londres. . 1.473 891 — à New-York. 1.800 1.200 Stocks de t. sortes. 9.500 7.041 Sortes d'Afrique et d'Asie. — Elles se sont trai- tées à des prix relativement élevés. Toutes les bonnes sortes ont été l’objet de demandes actives surtout de la part de l’Amérique. Le Rio Nunez s’est traité à 11 fr., le Conakry 10 fr., puis 9.50, le Rambie Prima a valu de 7 fr. 60 à 7 fr. 80, le moyen de 5 fr. 30 a 5 fr. 50. Le Madagascar rosé s'est vendu entre 8 fr. 40 et 8 fr. 60, le racineux entre 5 fr. et 5 fr. 25. Le Tonkin noir vaut nominalement de 7 fr. 50 à 7 fr. 75 pour les Boudins et un beau lot de Lanières s’est vendu jusqu’à 10 fr. Un lot de Tonkin rouge prima exempt de poisseux, qui venait d’arriver, s’est traité à 9 fr. 20. Anvers. — Le 27 septembre a eu lieu une vente comprenant 427 t. de sortes du Congo et 42 t. de plantations. Les caoutchoucs du Congo se sont traités avec une hausse moyenne de 3 “/o, tandis que les plantations se sont vendues avec 5 ®/o de baisse sur les estimations. Une centaine de tonnes sont restées invendues parmi les sortes inférieures du Congo. Le 25 octobre a eu lieu une vente comprenant 228 t. du Congo et 70 t. de caoutchoucs de planta- tion qui se sont vendues avec 8 ®/o de baisse. Havre. — Le 20 septembre a eu lieu une vente comprenant environ 125 t. de caoutchouc du Congo français dont la presque totalité a été réa- lisée avec une hausse moyenne de 5 “/o. La prochaine vente aura lieu le 27 octobre et comprendra environ 80 t. de caoutchoucs. Plantations. — Ces sortes ont baissé, mais natu- rellement moins que le Para. Nous clôturons aux prix suivants : Stocks à Liver- pool . . . — au Para . En route pour l’Eu- rope — New-York. 1911 1910 1911 1910 Feuilles tumées Crêpes fines pâles 12 85 13 .. — — ^ — pâles 12 80 Para. En route d’Europe à New-York . . 240 20 — brunes claires . . . . — brunes loncées . . . . ... 12 00 12 25 . 1.908 2.560 Stocks sur le Gon- — noires 11 90 . 349 185 tinent 45 90 Feuilles et biscuits 12 60 . 820 870 Stocks tenus par Reçut FRÉHES ET C'®. . 520 470 syndicat .... 2.520 .. 75. rue Saint-Lazare. . 510 360 J 6.912 4.555 Paris, le 25 octobre 1911. N» 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 305 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. E. et J. Fossat. Le dernier chifTre publié par le bureau du Census aux Etats-Unis, et qui a trait à l’éRrenage effectué dans toute l’étendue de la surface pro- ductrice, depuis le début de la saison en cours jusqu’au 24 septembre dernier, a confirmé l’opi- nion du monde du coton qui reste acquise à une production record pour la campagne cotonnière 1911-1912. En efiet, le rapport indique que 3. 063. 000 balles avaient été égrenées contre 2.312.074en 1910-1911, 2.568.150 en 1909-1910, 2.390.639 en 1908-1909, 1.532.602 en 1907 1908, 2.057.283 en 1906-1907 et 2.355.716 en 1905-1906. D'autre part, le rapport du Bureau d'Agriculture de Washington publié le 2 courant confirme éga- lement l’ampleur de la production américaine celte année. Le chiffre de Washington était de 71,1 contre 73,2 le mois dernier, puis contre 65,9 en 19)0-1911, 58,5 en 1909-1910, 69,7 en 1908-1909, 67,7 en 1907- 1908,71,6 en 1906 -1907, 71,2 en 1905-1906, 75,8 en 1903-1904 et 58,3 en 1902-1903. Etant donné que l’actéage de 35.004.000 acres de la saison en cours est sans contredit le plus imposant connu de nos jours, tout s'accorde jus- qu’à|présent àconfirmer le public dans son opinion. Quelques essais timides ont été tentés par diffé- rents manipulateurs du marclié américain dans le but de faire cesser le mouvement de baisse que les cours de notre article viennent de subir. Mais les quantités offf'rtes journellement par les plan- teurs ont vite fait de contrecarrer les intentions des partisans de la hausse, car il aurait fallu trop de capitaux pour permettre d’absorber les quan- tités offertes, et la fitiale d’une opération dirigée dans le sens de la hausse n’était aucunement assurée, surtout en plein mouvement de la récolte et lorsque les marchés sont abondamment pourvus de marchandise. La consommation continue à s’approvisionner au jour le jour, profitant ainsi du recul des cours du coton brut, et il apparaît que seul un niveau de prix encore sensiblement inférieur à la base actuelle pourrait inciter les industriels à acheter à l’avance et en anticipation de leurs besoins. En Egypte, la suspension de paiement de la Bank of Egypt ces derniers jours a contribué au ma- rasme commercial, et les prix pour celte sorte cotonnière viennent également de rétrograder assez sensiblement. Nos amis d’.\lexandrie nous écrivent que la cueillette est devenue générale, et que la qualité du nouveau coton de la basse Egypte n’est pas aussi belle que celle de la même région l’an passé, ce qui prouverait que la récolte a souffert et ne peut être comparée avec celle de l’année dernière, soit sous le rapport de la qualité ou sous celui de la quantité. Au Havie, il s’est traité encore tout récemment quelques lotins en colons ég\ptiens cultivés au Pérou, et aussi des affaires assez importantes en cotons péruviens réels, haïtiens et autres. Ci-après quelques chiffres indiquant « l'en vue» de la récolte américaine au 13 octnbre 1911, depuis le !«'■ septembre, en balles de 220 kg., en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1911/1912 1910/1911 1909/1910 1908/1909 2.682.000 2.098.000 2.435.000 2.2i0 000 L’approvisionnement visible du monde entier était au 13 octobre en balles de 50 à 300 kg., selon provenance, de ; 1911 1910 1909 1908 .2432.000 2.1.58.000 2.988.000 2.450.000 Cours du coton disponible par sortes en Francs le 16 octobre les 50 kg. entrepôt ; Upland i,Middling). . . 63 >• Sea Island (Fine). . . 180 » Sea tsland (Extra-Fine) 218 » Haïti (Fair) 60 » Savanilla (Fair). ... r>5 » Céara (Fair) 71 » Pérou dur (Good Fair). 88 » Broach (Fine) 60 » Bengale (Fine) .... 52 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 119 » Egyp. hIanc'Good Fair). 155 « Afrique Oceid. (Fair) 65 <• Saigon (Fgrené). . Nomina, Autres sortes cotations et renseignements sur demande. E. et J. Fossat. Le Havre, le 16 octobre 1911. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Les sucres de canne vont probablement trouver cette année sur les nnrches européens un débouché assez important. La récolte de betterave dans les pays de la Convention est très déficitaire. L’.Ulemagne aura un déficit de plus d’un million de t., r.\utriche-Hongrie compte sur une mauvaise récolte, et la France, qui consomme plus de650.000 1. par an, récoltera à peine 550.000 t., et ce n'est pas les contingents des Colonies des Antille' et de la Réunion qui permettront de combler ce déficit. La Russie seule semble en Europe avoir une bonne production, mais son exportation d-ins les pays de la Convention est limitée à 200.000 t. Il est vrai qu’elle demande d’augmenter ce contingent à 500.000 t. La Commission permanente de la Convention de Bruxelles doit se réunira la fin du mois en séance extraordinaire pour statuer sur ce cas. 306 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1011 D’un autre côté, les prix élevés cotés sur le marché de Paris sont supérieurs à ceux des autres marchés, ce qui permettra l'importalion en France des sucres éi rangers. Ainsi des Maurice blancs sont cotés à la parité de 45 fr. 75 c. a. f. le sucre n® 3. Des Saint-Domingue 40 fr. 70 les 88 et des Cuba à 42 fr. 80 les 88, alors que les prix cotés à Paris à ces époques étaient de 53 fr. 50 pour le n® 3 et 49 pour les 88, ce qui permettrait de payer largement la surtaxe de 6 fr. ou de 5 fr. 50 en trouvant encore un léger bénéfice. Gundeloupe et Martinique. — D'après les dernières nouvelles reçues de la colonie, la récolte sucrière pour la campagne 1912 s’annonce sous des auspices favorables. Il est tombé à la fin-tlu mois dernier des pluies qui ont fait grossir la canne. 11 faut donc espérer sur une bonne récolte, surtout dans le centre de Marie Galante, là moins que des émeutes comme celles de l’an dernier viennent troubler la tranquilité du pays et que des grèves em- pêchent ou tout au moins retardent la fabrication. Les usiniers de la Guadeloupe craignent, en effet, que vu les hauts prix du sucre, les ouvriers agricoles ne demandent une augmentation des salaires. A la Martinique, la récolte s’annonce favorable, les pluies tombées dernièrement dans les grands centres sucriers ont fait un bien énorme à la canne. Réunion. — La campagne sucrière à la Kéunion bat son plein. Les premiers sucres de cette colonie nous arrivent depuis plus d’un mois. A l'Exposition de Saint-Denis à la Réunion, on a pu remarquer les progrès considérables de la fabri- cation du sucre : 13 usines sur 22 ont exposé, et leurs produits analysés au saccharimètre ont donné une polarisation variant de 99,2 à 99,8 ; c’est pr esque du raffiné. Et un .pareil résultat ne prouve-t-il pas que nos sucriers devraient s’adonner à la fabrica- tion d’agj’lomérés, ce qui permettrait à leurs pro- duits d’entrer directement dans la consommation? Maurice. — La roulaison se poursuit régulière- ment dans l’île, mais les résultats continuent à ne pas-être pleinement satisfaisants. Ue gros charge- ments pour livraison courant campagne ont été vendus à des prix très élevés en France pour combler le déficit causé par la mauvaise récolte. Natal. — La sécheresse persistante a peu favorisé la croissance de la canne dans cette région. Les cannes ont été littéralement grillées dans cerraines localités et alors qu’on s'attendait, il y a quelques mois, à une coupe record on doit compter maintenant sur une réduction dans la récolte de 30 ®/o environ. Jndo-Chine. — La récolte du sucre a été cette année supérieure à la production moyenne des années précédentes et elle s’est terminée depuis peu. La mévente ou plutôt état du marché de Hong-Kong immobilise à l’heure actuelle un stock important de sucre, dont l’écoulement difficile amènera une baisse de prix. Le picul de sucre brun à tablette vaut 3 piastres 20 rendu à Hong-Kong et ce prix n’est pas fait pour développer la culture de la canne à sucre. Malgré ce malaise, toutes les plantations de canne à sucre sont refaites ou en bon état de culture, et on peut prévoir une récolte future aussi importante que celle qui vient d’être faite. Il serait nécessaire sous peine de voir décroître cette culture de rechercher de nouveaux débouchés pour l’écoule- ment du sucre produit. Philippines. — Suivant un rapport officiel sur la campagne sucrière de 1910, les îles Philippines ont produit 152.639 t. Il a été exporté sur celte quan- tité environ 120.000 t. De sorte qu’il est resté pour la consommation indigène 32.000 t. La campagne précédente, il avait été exporté 116.000 t. La récolte sucrière ne s’annonce pas cette année sous des auspices très favorables. A certains mo- ments, à la suite de typhons, l’importante pro- vince sucrière de Pampanga fut sous l’eau; sauf là où il y a eu inondation, les cannes ont bien pro- fité des pluies. Mais les dommages sont plus importants qu’on ne l’avait présumé. A l’ouest de Negros, le mauvais temps n’a guère permis de planter et on s’attend à un déficit de récolte. Formose. — Les diverses sociétés sucrières de Formose, ont durant les six derniers mois, expédié environ 600.000 sacs de sucre, et on prévoit que les chargemenis atteindront au total pour l’année actuelle un million de cannes. La Chine qui jusqu’ici recevait en commun avec le Japon tout le sucre de Formose, reçoit actuellemeni le sucre de Hong-Kong. Formose est obligé de rechercher par ailleurs un débouché, les usines disposant d’un excédent annuel d’environ 800.000 sacs. Dernièrement, il a été expédié au Canada à titre d’essai 75.000 sacs de sucre formosan. De récentes tempêtes ont gravement endom- magé la récolte de canne ainsi que les fabriques de sucre de l’île, au point que la production, estimée d’abord à 4.500.000 sacs, sera probable- ment inférieure de 15 à 30 °/o à ce chiffre. Australie. — La grève des ouvriers de l’industrie sucrière a pris fin; cette grève, qui a duré deux mois, a fait grand tort à l’industrie du sucre. Nombre de sucreries n’ont pu être maintenues en activité que grâce à l’aide des fermiers; mais le travail a laissé fort à désirer. Comme il n’y avait pas d’ouvriers agricoles disponibles, les planta- tions de cannes sont réduites et défectueuses et, par suite, il faut s’attendre à une récolte défici- taire en 1912. Barbade. — L’industrie sucrière commence à prendre une large extension dans cette île. On annonce, pour 1912, la création de 3 sucreries dont l’une produira plus de 2.000 t. de sucre cris- tallisé par an. N» 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 307 Trinité. — La Trinité a produit la dernière cam- pagne 46.718 t. anglaises de sucre contre bl.9o0 l’année précédente. C’est la plus petite récolte depuis 1905, où il a été produit seulement 38.240 t. L’industrie du sucre dans cette île a été en partie supplantée par la culture du cacaoyer. Cependant, elle occupe encore une place impor- tante. Les dernières nouvelles sur la récolte en cours signalent des pluies fréquentes parfois très fortes, avec des intervalles de temps ensoleillés et très chaud. Saint-Domingue. — La récolté bat son plein, et il est probable que cette annéé, la grosse majorité de ces sucres va aller aux Etais-Unis. Ce pays, gros consommaleur de sucre, par suite de la ré- colte plutôt déliritaire, recherche le moyen de réagir contre la cherté du sucre, et la production de Saint Domingue s’élevant à 100.000 t. pouvant, moyennant un traité de réciprocité, être de quelque secours. Cuba. — D’après les avis de la Havane à la date du 15 septembre, il n’a plu que légèrement dans certains districts et pas du tout dans d’autres. Dans les localités où les pluies ont été suffisantes durant l’été dernier, la canne a fort belle apparence et, par suite, certaines personnes prévoient une récolte beaucoup plus abondante que celle de l’an dernier. Par contre, dans les endroits où la canne a manqué d’humidité, on pense que la réc«lte éga- lera à peine sa devancière. De tout cela, il résulte que les uns s’attendent à un excédent de production de 500.000 t., les autres à un déficit de 200.000 t. Mais ces évaluations semblent prématurées, le résultat de la récolte étant sut tout subordonné aux conditions météoro- logiques des 10 à 12 semaines à venir. Des pluies abondantes seraient nécessaires pour le dévelop- pement de la canne. Au mois de Juillet, on espérait une production de 2 millions de tonnes, mais actuellement il ne faut pas compter sur une supérieure à 1.800.000 t. Ce déficit viendrait des froids pi ématurés d’octobre, qui ont arrêté pendant quelque temps la végétation de la canne. G. DE Pbéaudet. Nantes, le 20 octobre 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime’ Alle.aume. Le marché était resté dès le mois dernier très resserré en disponible et les semaines se sont écoulées sans renforts sérieux; par suite, les prix ne pouvaient que rester fermes, d’autant plus que les tendances du livrable étaient soutenues et par conséquent l’aliment faisait défaut à des affaires de quelque importance. Les acheteurs se sont donc plus ou moins abstenus, se réservant pour des cir- constances plus favorables qu’il n’est pas encore possible de déterminer, en l’état actuel des récoltes, deux ou trois mois encore étant néces- saires d’ici là. Cependant une demande modérée se fait déjà sentir pour les besoins de fin d’année et les réassortiments. En attendant, le stock disponible en entrepôt a continué de diminuer, ce qui fait depui' un mois 22.386 ou 45.138 sacs depuis fin juillet, 56.482 sacs depuis fin de mai, le stock ayant cessé depuis cette époque de recevoir des renforts importants. Une seule provenance a peu varié depuis lors, les guayaquil, à cause de la régularité de ses recettes, celles-ci s’élevant pour les neuf premiers mois de cette année à 635, tOO quintaux espagnols (28.579.500 kg.) contre 562.400 quintaux espagnols (25.870.400kg.) en 1910et547. 300. 94(24.628.500kg.) en 1909. Mouvement des Docks-Entrepôts du i «r au 15 octobre. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 88 148 » Trinidad 500 1.475 1.442 Côle-Ferme, Venezuela. . . . 1.926 3.248 4.329 Bahia 4 1.827 1.706 Haïti et Dominicaine 91 314 691 Martinique et Guadeloupe . . » » li Guayaquil et divers 600 3.005 1.763 Totaux 3.209 10.017 9.931 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 1.451 3.359 1.431 Trinidad 2.044 3.247 777 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.264 4 508 4.7.30 Bahia 1.793 2.793 917 Haiti et Dominicaine 1 .250 1.385 3.175 Martinique et Guadeloupe . . 345 212 176 Guayaquil et divers 9.005 6.601 2 3iy Totaux 18.152 22.255 13.555 STOCK EN ENTREPOT AU 15 OCTOBRE 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 22.045 34.218 29.847 Trinidad 43.873 55.401 37.082 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 56.904 59.931 ■48 453 Bahia 17.705 24.913 12.912 Haïti et Dominicaine 1Ô.281 25.125 37.563 Martinique et Guadeloupe . . 3.208 3 564 1.360 Guayaquil et divers 83.368 57.809 50.360 Totaux 243.384 260.961 2T7.577 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 1.5 octobre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIK à 64 » 51 .. à 61 » Martinique et Gua- deloupe .... 92 » à 95 I) 86 » à 89 » 85 » à 89 » Guayaquil .... 72 » à 80 » 68 »à 82 » 67 50 à 80 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 66 « à 70 » 59 » à 63 » 58 » à 62 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 septembre. SORTIES STOCK ENTRÉES Consomiiiatioii et exportation an 30 sept. 191 1 1911. . . . kg. „ » „ 1910 51.992.000 39.300.500 28.463.800 1909 ■'li 005.100 41.033.100 22 047.500 1908 45 966.900 35 . 935 600 19.261 .000 1907 35.233.300 32.444.500 10.554.000 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1911. ... kg. 21.952.350 23.266.275 17.8.39.600 1910 26.846.600 21.277.800 20 160 700 1909 23.259.900 16 889 000 16.590 000 1908 21.920.900 14.232.000 12.772.500 1907 16.592.000 15.322.500 6. 07.500 A. Alle.\ume. Le Havre, 21 octobre 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Plus qu’à aucune autre époque de l’année, le disponible et le café effectifs ont été depuis un mois menés |iar la tendance du terme. Nous avons laissé celui-ci le mois dernier à Pour Septembre et Octobre 78 75 — Novembre 78 50 — Décembre 78 — Janvier 77 — Février 76 50 — Mars 76 — Avril à Juillet 75 75 Depuis un mois, le marché a été excessivement actif tant en disponible que livrable, et, par suite, les cours ont été poussés comme suit (cote de 10 heures aujourd’hui) : Pour Octobre et novembre 88 50 — Décembre 88 25 — Janvier 37 50 — Février 86 50 — Mars et Avril 85 75 — Mai 85 50 — Juin et Juillet 85 25 — Août et Septembre 85 » La hausse a donc été de 9 fr. 75 à 10 fr. 25, selon que le mois est plus ou moins éloigné. 11 s’ensuit que l’ariicle est parvenu à l’époque dangereuse, de telles différences (d’autre pari) et fluctuation, ne pouvant évidemment avoir qu’un temps. Si, d ailleurs, les motifs se sont trouvés pour amener les cours à ce point, les motifs pa- raissent devoir faire défaut à l’avenir pour les pousser plus loin. Dès le l'c octobre, l’approvisionnement visible du monde s’élevait à 12.436.000 sacs contre 11.456.000 au U' septembre, soit une augmenta- tion de 908.000 sacs. Les marchés européens y par- ticipaient à la même date pour 6.186.000 (contre 7.600.000 en 1910, et 7.983 000 en 1909). Comme d’ailleurs de la régularité des recettes aux différents centres du Brésil (estimées dtvoir atteindre 2 millions en octobre), la récolte brési- lienne pourra atteindre au moins 17 millions de sacs, la consommation doit Juger qu’elle paie ac- tuellement le café largement sa valeur, et que vouloir lui demander plus risquerait de se l’aliéner complètement, alors que la valorisation n’a pas encore réalisé le reliquat de ses stocks, et qu’elle devra le faire dès les premiers mois de l’année prochaine. Si la présente récolte s’est trouvée, depuis six mois, largement escomptée par 22 à 20 fr. de hausse par 30 kg., depuis fin mai, il ne s’ensuit pas forcément qu’une nouvelle récolte semblable soit appelée à bénéficier d’autant, car les récoltes des autres pays entreront forcément en jeu, et il y a lieu de supposer que cela sera d’autant plus sensible l’année prochaine. D’ailleurs, cela ne serait pas dommage. Aussi, sur près de tOO.OOO sacs traités en dispo- nible depuis un mois voyotis-nous plus des deux tiers en cafés Haïti et divers, contre un tiers de Brésil. En livrable, la différence a été encore plus sensible. Les fluctuations du terme Santos et l’activité de ses ventes dépassant t. 600. 000 saes auront du moins été utiles à cet heureux résultat. Pour les trois premièies semaines d’octobre, le mouvement des Docks-Entrepôts est à l’entrée de 68.640 sacs contre 30.408 l’année dernière et 102.828 en 1909. A la sortie de 105. t53 sacs contre 101.036 en 1910, et 103.344 sacs en 1909. Au 19 octobre, le stock aux Docks-Entrepôts s’établit comme suit : 1911 1910 1909 ■Santos 1.430.845 1.716.158 1.817.351 Autres Brésil 38s. 378 397.322 392.360 Haïti 114.799 170.689 81.7.,9 Antilles, Centre Amér. etc . 193.560 236 884 229.500 Java !.. 19.874 12.J20 11.418 Côte Malabar 51 .706 48.480 36.790 Divers 21 237 22 950 23.330 Total 2.250 399 2.604.803 2.592.488 En débarquement .... 111.7(0 60.100 103.000 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes Santos lavés . — supérieurs et extra. . . — good — ordinaires — triages Rio lavés — supérieurs et extra .... — good — ordinaires et triages. . . . 29 Sept. 1911 20 Oct. 1911 86 ..à 94 » 100 II à 103 II 84 Il à 87 II 96 II à 99 » 83 Il à 81 II 95 II à 96 II 77 Il à 82 II 89 II à 94 » Manquent Manquent 86 Il à 94 II 98 11 à 103 11 82 1, à 85 II 94 11 à 97 11 80 Il à 81 II 92 « à 93 11 Manquent Manquent N“ 124 — ÛCT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 309 Bahia 78 » à 85 11 90 » à 97 » Haïti gragés et triés 89 M à 97 100 » à 108 — Saint-Marc et Gonaïves. 84 » à 86 n 94 » à 96 » — Port-au-Prince et autres. 81 » à 86 » 91 »à 96 » Jamaïque gragés 90 » à 95 » 100 » à 103 » — non gragés 86 U à 90 » 95 »à 98 » Mexique et Centre-Amér.gragés 89 » à 98 » 100 » à 105 » — — non gragés 87 n à 91 » 98 » à 102 » P. Cabello et La Guavra gragés. 90 »à 97 » 100 » à 105 » — — non gragés. 86 » à 89 a 97 » à 100 )) Maracaïbo et Giiyaquil .... 78 » à 93 » 97 »àl01 A Porto-Rico, choix 100 » à 107 )) 103 » à 110 » — courant 96 » à 99 n 100 » à 103 » Moka 91 »àll5 >• 98 » à 125 Malabar, Mysore, Salem .... 90 » à 98 n 99 » à 105 » Java 98 »àl25 » 102 » à 125 » Bali, Singapore 90 » à 97 » 96 » à 102 » Réunion 137 » à 1 142 U 144 » à 145 » Guadeloupe honitieur 138 » à 1 ,40 » 144 » à 145 » — habitant 133 . à 136 » 140 .1 à 142 ,} N'''-GaIédonie et autres Colon. 120 » à 128 » 130 » à 136 » A. Alleaumk. Le Havre, le 21 octobre 1911. Marché de ia Vanille Chronique spéciale du <■ J. d'.\. T. u. Par M.M. Tocton, Crois et C‘«. Vanille. — La situation très ferme déjà pendant ces derniers mois n’a fait que s’accentuer et les cours restent élevés, même avec une légère ten- dance à la hausse. Il faut voir aujourd'hui les belles vanilles de première qualité bien préparées avec une longueur moyenne de 18 cm. au-dessus de 50 fr., mettons à 32 fr. ; les vanilles mi-lines, 43 fr. ; les queues à 38 40 fr., et cela semble vouloir durer quelques mois encoi e. .àutant que nous pouvons en Juger sur l'en- semble de la production des Bourbon et sortes similaires, 70 °/o de la récolte ont été vendus à livrer; ces lots commencent à arriver et donnent généralement satisfaclion comme qualité ; la vanille semble bonne cette année. Gomme déjà dit, nous croyons que cette situa- tion va durer, et pour le moment, nous ne voyons aucun facteur qui pourrait d'ici quelques mois amener une baisse. Vanille-Mexique. — Situation mal définie par la grande proportion de vanilles mal préparées sur la récolte actuelle; malgré cela, marché très ferme et cours légèrement en hausse. Vanille-Tahiti. — Sans changement, au prix de lo '15fr. 50 net entrepôt aux petits droits. Toüton, Crous et C"'. Bordeaux, le 19 octobre 1911. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dalton and Young. La vente périodique du 27 septembre n’a pas été très importante : sur 43 boîtes offertes, 33 ont été vendues à des prix assez élevés, avec 1 d’a- vance sur la dernière vente ; Maurice. — 9 boîtes offertes et vendues. Fraiclies mais humides. 6 1/-2 à 8 pouces 18/ laliv.angl. — — . 61/2 — 17/6 — — — . 5 1/2 à 6 — 16/6 — — — . 4 à 5 — 15/6 — Brunes 4 à 6 1/2 - 15/ à 16/ — Brunes et fendues ... 32/2 à 5 1/2 — 1.4/6 — Seychelles. — 22 boîtes offertes, 20 vendues. Humides et un peu moisies. 4 1/2 à 7 pouces. 15/6 la liv.angl. — — .21/254 1/2 14/6 — Très humides, mais belles. 3 à 5 1/2 15/6 Rouges et fendues .... variables. 12/6 à 14/6 — Java. — 4 boîtes vendues. La prochaine vente aura lieu le 25 octobre 1911. Dalton and A’oung, 38, Fenchurch Street. - Londres, le 27 septembre 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Vaquin et Schvveitzeh. Chanvres. — Peu de changement dans la situa- tion des textiles depuis notre dernier communi- qué, le marché est cependant plus ferme pour le chanvre manille particulièrrinent. Sisal. — Marché ferme pour la sorte Mexique, quelques affaires ont été traitées sur la base de 35 fr. à 55 fr. 25 aux 100 kg. c.i.f. Europe. Sisal Afrique. — Marché calme. Sans change- ment dans les cours, l'on cote 61 à 66 fr. aux 100 kg. pour marques supérieures; les qualités infé- rieures varient entre 25 et 30 fr. les 100 k. Sisal Java. — Marché ferme pour les bonnes qualités supérieures, la sorte beau blanc toujours très recherchée a été payée entre 68 à 70 fr. aux 100 kg., alors que pour les bonnes sortes choix les prix ont atteint entre 60 et 62 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes — Marché calme, sans change- ment, arrivages insignifiants qui se sont réalisés sur la base de Pour qualité première 47 25 à 49 75 — moyenne 43 50 à 46 » — sortes ordinaires ... 33 50 à 36 50 aux 100 kg. Manille. — Marché ferme, les prix ont légère- ment augmenté; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 27.000 balles mar- quant un total depuis le Janvier de 1.009.000 balles contre 1.094.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit • Marques supérieures . . . . ... 100 » à 108 » Belles marques » à 100 » Good current » à 84 50 Fair current ... 50 >, à 51 50 Superior seconds . . . . . ... 49 50 à 50 » Fair seconds 50 à 48 50 Good brown. . . . ' , . . . 47 25 à 47 75 aux 100 kg. c.i.f. Havre, pour disponible et pour embarquement. 310 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 _OcT. 19 11 Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché est calme à cause du peu d’ofîres des expéditeurs, quelques lots ont été vendus au prix de 49 fr. à 49 fr. 75 pour good fair Wellington et 46 fr. 75 à 47 fr. 25 aux 100 kg. pour fair. Aloès Maurice et Réunion. — .Marché soutenu avec des affaires modérées qui ont été traitées sur la base de 67 à 69 fr. aux 100 kg. pour bonne qua- lité; 52 fr. 25 à 59 fr. aux 100 kg. pour qualité courante normale. Aloès Manille. — Marché ferme en raison de la situation du chanvre Manille, quelques petites affaires ont obtenu les prix suivants ; Pour N“ 1 40 » à 42 » N» 2 38 » à 38 50 ' N» 3 34 » à 34 50 aux 100 kt;., un lot de Gebu n® 1 a été vendu au prix de 47 fr. 50 aux 100 kg. Jute de Chine. — Marché ferme avec acheteurs à 46 fr. pour qualité Tientsin, mais pas de ven- deurs en ce moment; affaires nulles également en qualité provenance Hankow. Jute de Calcutta. — Marché ferme, l’on cote entre 47 fr. 50 et 48 fr. aux 100 kg. Jtzle Tampico. — Marché soutenu, les prix s’éta- blissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 63 50 à 65 » Tula, good average . 56 « à 57 » — fair — 52 50 à 34 » Palma boune sorte 40 » à 43 » aux 100 kg., c.i. f. Europe. Ramie. — Marché très calme, les prix conti- nuent à baisser, les derniers cours relevés sont pour belle sorte blanche 100 à 109fr. 50; pour bonne qualité 93 fr. 50 à 95 fr. 75 et pour sorte moyenne 74 à 83 fr. aux 100 kg. Raphia. — .Marché calme, sans changement l’on cote Belle sorte supérieure 78 « à 80 » Courant, cboi.v 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg., en magasin. Chiendent. — Marché ferme, il a été reçu der- nièrement du Mexique des câblogrammes disant de suspendre toutes ventes pour la majeure par- tie des marques cotées. 11 parait, suivant les nouvelles parvenues à ce jour que pour la régularisation des prix en com- paraison du revient les cours doivent être augmen- tés de 15 “/o environ, mais il faut attendre les prochains courriers pour savoir exactement ce qu’il faut penser de ces ordres qui viennent ainsi de modifier profondément du jour au lendemain la situation de l’article, les dernières affaires ont été traitées sur la base de ; Mexique, Iiû à beau liu . . . . . 230 » à 260 — demi-fin à supérieur. . 220 .> à 225 — belle sorte courante . . 160 n à 175 bon ordinaire . . . . . 140 » à 155 — ordinaire 120 » à 135 Chiendent Annam. — Comme le chien lent tin du Mexique reste toujours très rare et que par suite de la situation nouvelle va devenir encore plus cher que précédemment, il y aura lieu de se retourner plus que par le passé vers les qualités de l’Annam et il serait à désirer que, de ce côté^ nous recevions des offres plus intéressantes, ce qui du reste ne saurait tarder à se produire, si nous en croyons certains bruits qui nous sont parvenus. Piassava. — Plutôt ferme sur toutes les qualités, et comme nous entrons dans la période de con- sommation plus intensive, il faut certainement voir et escompter uue certaine fermeté des prix au futur, les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 135 » à 150 » — Bahia 1" 120 » à 135 » — — 2' 95 >. à 115 .. Afrique. Monrovia 52 » à 54 » — Calabar 65 » à 70- » — Cap Palmas 55 » à 57 » — Grand Bassam 54 » à 56 » — Congo 35 » à 42 » Piassava Madagascar 65 » à 120 » Palinyrah, exlra-forlo 75 » à 90 >> — belle sorte 63 x> à 72 » — molle 47 » à 60 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — De plus en plus fermes, les producteurs de Geylan livrent de plus en plus difficilement leurs contrats en marchandises cependant retenues depuis longtemps, les prix de plus eu plus élevés sont à craindre encore pour de long mois et l’on cote : Bon courant 47 « à 49 » Bonne sorte 54 • à 56 » Belle qualité 53 » à 64 >• Qualité supérieure ....... 65 » à 68 " pour qualité supérieure aux 100 kg. c.i.f. Kapok. — Marché soutenu, les prix ont légère- ment baissé; les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants : Calcutta 120 » à 135 » Java, extra 200 » à 220 — belle sorte 195 » à 200 » — supérieur, longue soie, blanc. 225 » aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, pailles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très active. Dépouilles d'animaux. — Très recherchées, surtout pour qualités pouvant convenir à la tan- nerie, mégisserie, parure, etc. V.4QCIN et SCHWEIÏZER. Le Havre, 19 octobre 1911. aux 100 "kg., quai Havre. N“ 124 — OcT. 1911 JOUIÎNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 311 Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. llocc.A, T.\ssy et de Roux. Coprah.— Tendance ; stationnaire. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried. . . 70 -« ^lozambique Singapore . , . . . 66 » Saigon . 62 » Macassar Cotonou » Manille . 63 50 Pacifique (Samoa) . . . 65 » Zanzibar Java Sundried. . . . . 64 » . 67 » Océanie française . . . 65 » Huile de palme. — Lagos, 79 fr.; Bonny, Bénin, 77 fr.; qualités secondaires, 75 fr. les 70 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 46 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 43 » — — petite graine 42 >• — Jaffa (à livrer) 52 » — bigarré, Kurrachee >• » .. é Lins Bombay bruns, grosse graine 50 » Expertises! Colza Cawnpore. . .... T 35 . vr ' 'Il / Bombay 44 » ‘ ® ( Ricin Coromandel, nouvelle récolte 29 » Arachides décortiquées Mozambique ; . . . 41 CO — Coromandel 34 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, IG octobre 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tunkin-lndo-Chine. — Aucune détente dans les cours. Tant que dureront les arrêtés d’inter- diction de la sortie des riz, les transactions seront paralysées. On parle déjà de prix élevés sur la prochaine récolte. Suivant enibaïqgenent Riz Saigon usiné 30 » à 33 » Riz Tonkin glacé 31 » à 35 >• Riz blanc, trié, n» 1 28 » à 30 » — n* 2, importation .... 26 » à 28 » — n» 3 non usiné 19 » à 20 » Riz Cargo, 1 "/, paddj' 22 50 à 23 » — 5 '/o — 21 "5 à 22 2.5 — 20 •/. — 19 50 à 19 75 Brisures blanches, n" 2 23 » à 25 » — n» 3 21 75 à 22 » Divers : Riz Java 40 » à 60 » Riz Moulmein 41 » à 46 » c.a.f. ports France. Maïs Tonkin-lndo Chine. — Le marché reste ferme, cependant la demande est moins active. La distillerie travaille actuellement la betterave ; d’autre part, par suite d'épidémie dans le bétail, l’emploi pour la nourriture qui, à cette époque, devrait s'accentuer, est bien réduit cette année. C'est naturellement à cause de la pénurie en toutes provenances que les hauts prix actuels se maintiennent. Maïs roux, attondu/arrivé 18 75 à 19 » — — septembre, 'décembre. . 19 » à 19 25 C. a. f. ports France. Divers : Maïs Danube 16 50 à 16 75 — Araériquo 16 25 à 16 25 — Cinquantini 16 75 à 17 25 C.a.f. ports France non acquitté. Racines Maniocs Tonkin-Indo~Chine-Madagascar. - L’article est soutenu. En raison de la rareté des offres et des prix élevés les affaires sont restreintes. Décortiqué, attendu arrivé 19 50 à 20 25 Décortiqué, septembre décembre . 19 50 à 20 >■ c.af. ports France. Céréales Algérie-Tunisie. — Tendance ferme. Blé tendre 80 kg. 25 fr. 50 à 26 fr. ; blé dur supérieur 80 kg. 25 fr. 75 à 26 fr. ; avoines, 48 kg. 16 fr. 75; orge, 16 fr. ; ma'is, 18 fr. 75 à 19 fr. ; graine de lin, 44 fr. 50. F. O. B. Divers de provenance exotique. — Blé, 18 fr. 75 à 19 fr. ; seigles, 17 fr. à 17 fr. 75 ; avoines, 18 fr. à 20 fr. 50; orges, 16 fr. 50 à 18 fr. 75; graine de lin, 43 à 44 fr., c.a.f. ports France non acquitté. P.4LL Collin. Lille, le 19 octobre 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Sans affaires, 42 à 45 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Un lot belles semences Antilles vendu loO fr. les 100 kg. on reste acheteur. Badiane. — Rien - à signaler, pas d'offres sur place; les semences Tonkin restent à 150 fr. les l'OO kg. les graines de Chine se cotent 180 175 fr. lOn kg. c.i. f. Baumes. — Restent fermes, malgré le peu de demande. CoPAHU : Rien à offrir. On est acheteur de Pan clair. Nous cotons sans changements. Para clair, coté 5 50 à 5 50 le kg. Maracaïbo — 5* — C.arthagène — 4 50 — 312 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NO 12/^ _ OcT. 1911 PÉROU : Sans affaires, on tient 20 fr. le kg. entref)ôt, pour Baume pur d'importation directe du San-Salvador. Styrax : Petit arrivage de Rhodes, prix très fermes pour Baumes de bonne qualité t75 à200fr. les 100 kg. c.a. f. sont demandés. Tolu : Manque et demandé, sans affaire de place depuis longtemps. On cote nominalement 4 fr. 50 le k;;. Bois. — Rien à signaler. L^-s Santals pour distillation. Indes et Nouvelle-Calédonie sont demandés. Sans offres. Nous restons à 160/ 180 fr. les 100 kg. pour bois des Indes et 80 à 100 fr. pour bois Nouméa. Les Quassia, bonne qualité, manqueirt et seraient bipii accueillis, entre 25 et 50 fr. les 100 kg. suivant oti^'ines et rendement, les sortes .lamaïque actuellement offertes sont peu estimées et ob- tiennent difficilement les prix de 12 à 15 fr. les 100 kg. Cach'ius. — Marché calme en cette saison prix sans changements, tendance plus faible. Raugooii ...... 80 » à 80 a les 100 kilos Bornéo rouges ... 60 a à 65 » — Camphre. — Marché calme, sans variations à signaler. Le raffiné Japon reste à 4 fr. 30 et 4 fr. 50 le kg. suivant divisions. Cires d'abeilles. — Ventes courantes à prix sans grands changements sur dernière cote. Chili 1 775 le 1/-2 kg. acq. Madagascar 1 65 — Haïti T 171 — Cuba 1 75 à 1 775 — Saint-Domingue 1 715 — Indes (manque) a — Cires végétales. — Sans affaires. Carnauba : 20 sacs passés en transit; nous cotons dernière vente à 380 fr. les 100 kg. qualité ordinaire grise. Blanche Japon : Calme dans les 95 fr. les 100 kg. c.a. f. décembre-janvier, le disponible se traite de 102 fr. 50 à 105 fr. Coehi'ïiilles. — Marché calme mais très ferme pour les bonnes sortes. La grise est rare et chère. Nous cotons : Ténériffe Zacalille choix ... 4 50 à 4 75 le kg. c. i.f. — — seconde . . 3 50 à 3 75 — — grise argentée ... 5 50 (nominal) — Mexique (manque) Colles de poissons. — Sans arrivages ce mois. Marché ferme, offres réduites. Pochettes rondes .Saigon .... ‘2 » à 2 23 le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 25 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 25 — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) .,,5 »à7 » — Pochettes Venezuela 2 50 à 3 » — Galettes de Chine 4 .25 à 4 50 — Cornes : Boeuf-vaches ... 35 » à 125 >> les 100 pièces. Buffles 60 » à 120 » les 100 kilos. Cuirs et peaux. — l.es affaires continuent à être suivies et les prix se maintiennent facilemetil. Martinique, Ste-Lucie, Demerara, sal. 48 »à 65 « Madagascar, salés secs 65 a à 80 » — secs 00 » à 130 » les 50 kg., acquittés. Curcuma : Bengale 48 » à 50 a les 100 kilos. Madras i2 » à 45 » — Cochin, souches ... 30 » à 35 » — Dividivi. — Les curaçaos restent à 13 fr. 50 les 50 kg. les autres à 1 1 et 12 fr. Ecailles de Tortue. — Divers arrivages des Antilles. .Antilles 20 » à 30 » le 1/2 kg. Madagascar 20 a à 28 » - — les autres manquent. Ecorces. — Oranges : Les arrivages de saison de bonne qualité verte sont enlevés à prix en hausse, de 36 fr. sont montés à 40 fr. et le marché reste très ferme à 39 et 40 fr. les 100 kg. acquittés. Palétuviers : Pas d’affaires ce mois. Quillay (Bois de Panama) : Un peu plus faible. # Valparaiso 60 a Les autres 57 » à 58 a les 100 kg. Quinquina : Pas de ventes. Essences. — Marché très ferme dans l’ensemble. Badiane : Le disponible se traite de 13 à 13 fr. 50 le kg. acquitté, Chine ou Tonkin, le livrable vaut 12 fr. 50 environ c.a.f. Citronnelle ; Ferme, sans affaires. K. Ceylan 280 a à 300 » les 100 kg. E. Java 400 » à 425 a — les 100 kg. entrepôt. Géranium Bourbon : Rare en disponible et très réservée pour le livrable; on tient des prix très élevés pour les essences de bonne marque, 38 à 40 fr. le kg. pour des petits lots mais ventes réduites aux besoins immédiats. Linaloé (Mexique) : Toujours négligée et tan- dance plus faible ; on est vendeur de 19 à 20 fr. le kg., mais sans contre-partie. Bois de Rose (de Cayenne) : Cette essence d’im- portation courante devient une concurrence sérieuse pour les essences de bois du Mexique, parce que de même emploi etd’uu rendement très supérieur. On cote actuellement 21 fr. 50 à 22 fr. le kg. en disponible et 20 à 21 fr. en livrable prompt. m N® 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 313 Niaouli ; Nouvelle-Calédonie sans intérêt à 8 fr. le kg. Petit-grain du Paraguay : Sans offres, reste ferme et demandée. Nous cotons 22 à 24 fr. le kg. suivant qualité. Vervei.ne des Indes : Lemongrass oil reste ferme à 16 fr. pour le livrable c.i.f. (75 °/o de citral) et 18 fr. pour le disponible. Verveine Tonkin et Réunion : Moins estimées parce que d’un titre inférieur. Nous cotons 14 fr. 50 à 15 fr. le kg. suivant rendement. Vétiver Bourbon : Rien à sij;naler. Ylang-Ylang : Réunion-Madagascar. Marchan- dise toujours offerte dans les 200 fr. le kg. Sans affaires. Feuilles de Coca. — Nous restons acheteurs de belles feuilles Bolivie. Sans offres. Cotées de 3 fr. 50 à 4 fr. le kg. Fèves de Calabar. — Manquent toujours et re- cherchées. La dernière cote est à 2 fr. 50 le kg., mais il faudraii voir des prix supérieurs si les offres restent nulles. Un petit lot en seconde main se tient à 3 fr. 50 le kg. Fèves 'l'onka. — Pas d’arrivages sur place. Les Angustura sont un peu plus offertes en livrable à 45, 48 fr. le kg. Le disponible restant très cher à 52/55 fr. Les Surinam et Para manquent. Gommes. — Marché toujours très ferme, peu d’affaires à signaler sur notre place ce mois. Arabique ; Les gommes Kordofan sont à 135/ 140 fr. les 100 kg. Les Sénégal à 125/130 fr., celles des Indes, manquent. On est acheteur de belles Ghatti n“ I. Benjoin : Rien à signaler en gommes du Siam et du Tonkin. En Sumatra n“ 1 un petit lot tenu à4 fr. 50 le kg. CoPALS : Pas d’affaires ce mois. Les Madagascar et Afrique nous intéressent toujours. Nous recevrions avec plaisir des offres en gommes des Antilles. Combaril et autres. Gayac : Très ferme. La belle qualité vitreuse est à 2 fr. 50 et 3 fr. le kg. Les qualités ordinaires à 125/150 fr. les 100 kg. Gutte : Stationnaire. Sans affaires de place. Nous cotons toujours 6 fr. le kg., pour bonnes sortes Saigon. Pourrait monter. Sticklac ; Sans intérêt, toujours bas. Les détenteurs demandent 95 et 100 fr. les 100 kg., sans' contre-partie autres que les besoins immédiats . Les gommes laques types TN restent faibles à 155/160 fr. les 100 kg. Miels. — Bonnes ventes. Marché toujours ferme. Chili (droit de 30 fri). 62 50 à 65 » Haïti (droit de 20 fr.). 60 >> à SO » Mexique — 50 » Cuba-St-Domingue — 50 » à 65 » fiacres et Coquillages. - De bonnes ventes tou- jours, à prix très variables toutefois. Panama 35 » à 65 » les 100 kg. Trocas 15 » à 125 » — Burgos 35 » à 65 » — Singah 10 » à 18 » — Palourdes -Tonkin (de vente dilflcile) ... 15 » à 25 » — les 100 kg. Noix d'Arec. — Rien à signaler. Noix de Kolas. — Petits arrivages. */, noix An- tilles, tenues à 120 fr. les 100 kg. */, Afrique manquent. Noix de Corozos. — Sans changements appré- ciables. Guayaquil, décortiquées 80 « à 85 » — en coque 59 » à 67 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 62 » à 65 » — en coque 55 » à 60 » les 100 kg. Orseille. — Un lot Madagascar offert. Article négligé à 35 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’affaires, ni d’arrivages ce mois. Nous cotons pâle Antilles sur feuilles 65 à 75 fr. les 100 kg. suivant marques. Les semences restent nominales à 55/60 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Rio courant 21 » à 22 » le kilo. Minas courant 21 o à 22 .j — Carthagène 19 » à 20 » — Jalap : Pas d’offres. Nous cotons 4 fr. le kg. pour sortes lourdes. R. atanhia : 150 fr. les 100 kg. S. ALSEPAREILLE i Un pelit lot Mexique grise, tenu à 180 fr. les 100 kg. Les autres sortes nous manquent. Vétiver ; Négligé à 120 fr. pour le Java, à 60 fr. pour les autres. Tapiocas. — Nous cotons : Bahia, Maragnan 60 u à 80 » Rio de Janeiro . . . .• 120 » à 130 » Singapore 72 » à 75 •> Réunion 70 » à 75 » les 100 kg. acquittés. Vanilles. — Nous signalons des arrivages de Madagascar. Bonne qualité de l’année; tenues à prix très fermes de 40 à 45 fr. le kg. acquitté. Vanillon. — Manque et demandé. Nous recevrions volontiers des offres en bonne marchandise '/* onctueuse, tortillée, saine à 20/25 fr. le kg. Autres produits. — Cotes, renseignements, envois d’échantillons sur demande. Geq. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 24 octobre 1911. les 100 kg. entrepôt. 314 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1911 Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. 1911 1910 Lagos £ 32.15.0 à 33 . 0.0 33.05.0 Bonn3'. Old Calabar . . 30.15.0 à 31. 0.0 34. 5.0 Cameroon 30.10.0 à 30.15.0 34. 0.0 Bénin 29.14.6 à 30. 0.0 33.15.0 Accra 28.10.0 5 28 15.0 32.5.0 Bassam, Half-Jack. . . 28. 5.0 à 29 . 5.0 32 . 0.0 Brass, Niger, New Cal. 28.15.0 à 29 . 0.0 32 . 5.0 Congo 27.15.0 à 28 . 0.0 30 . 0.0 Sait Pond Kinds . ... 27. 5.0 à 27.10.0 .30. 2.6 Ilixcove and Bassa . . . 27. 0.0 à 27. 5.0 30. 0.0 Shcrbro 28.10.0 à 30. 5.0 31. 0.0 à 34. 0.0 Huile de palme. — A la fin de septembre, le marché avait été assez ferme au commencement de la semaine, mais cela n’a pas duré, et le marché a été très lourd jusqu’à la lin. La semaine suivante a été une semaine de déclin. Ouverture dans un ton meilleur, le suif étant aussi meilleur. Le marché a été meilleur au commencement de cette dernière semaine, les prix montèrent lapide- meiit pendant quelques jours au début, et de bonnes affaires ont élé traitées. Mais depuis le marché a été très lourd, jusqu’à la fin. 1911 1910 Lagos. Cameroon et fine — — River Kinds . . . .£ 19.17.6 à 20. 0.0 19. 6.3 Bénin, Congo 19.15.0 à 19.17.6 19. 3.9 Libérien 19.12.6 5 19.15.0 18.18 9 Gold Coast Kinds . . . 19.11 3 à 19.13.9 18.16.3 Gambia . 19. 6.3 à 19. 8.9 18.13.9 Slierbro, Sierra Leone . 19. 2.6 à 19. 5.0 18.11.3 Amandes de palmiers. — Pour la fin de septembre, les pri.v ont atteint £ 20.5/-. Les lourdes, arrivées pendant la semaine suivante, ont causé un léfjer retour en arrière, les prix étant environ de 5/- plus bas que la semaine précédente. Ouverture calme, au déclin. La semaine suivante, les prix montèrent rapidement à £20.7/6 et déclinèrent aussi rapidement à £19. Un Maintenant, meilleur à £20, mais une pauvre demande. Ouverture lente aux cotes. Caoutchouc. — Dù à l’indifférence absolue des acheteurs, le marché est resté stagnant pendant la dernière semaine de septembre. Para et Plan- tations ont décliné toute la semaine suivante, et en conséquence les qualités africaines ont été presque en arrêt, jusqu’à ce que la fin de la semaine soit atteinte, quand les prix plus bas semblèrent avoir quelque attraction pour les acheteurs. Malgré tout, considérant l'époque de l’année, de petites affaires seulement ont été faites. Cette dernière semaine a été extrêmement lourde, avec seulement de très petites affaires faites. Excepté de rares exemples, les acheteurs ne semblent prendre aucun intérêt en quoi que ce soit, et, en conséquence, quoique les importateurs soient désireux de traiter, dû au manque d’en- 1 chères, le marché est dans un état stagnant. 1 Lump. — Pour ainsi dire rien de fait celte der- I nière semaine, a décliné de 1/9 vendeurs. Para. — A décliné presque toute cette dernière ' semaine, clos samedi à 4/4 1/2-4/3 3/4. ■ Cacao. — Le marché est assez ferme pour le ' moment : 1.000 sacs à 45/- 35/6, ce dernier pour ïj bon Victoria. Une bonne affaire en f. a. q. à 51 6, 52/ - selon la position. Piassava. — 30 bundles à 30/ à £2 avance sur les : dernières ventes. Bassa £21 à £22 5/-, Junk £20.15/- à £22.5/-, Sinoe £17.10- -, Gaboon £15.10 { et Sherbro £24, à £25.10 - selon la qualité. j Gingembre. — Il y a eu à la fin septembre i 60 sacs Sierra Leone à 37/-38/6. Mais depuis pas \ ; de ventes importantes à reporter. j Cire d'abeilles. — Pour les trois dernières se- 'S' maines, il y a à reporter : 20 paquets Gambia à » £7,2/6. Autres ventes de Gambia à £7.1/6. 30 pa- quels Sierra Leone à £26.15 -. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 16 octobre 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». jij Par J. H. Grein. V Gomme laque. — II y a eu peu d’affaires et les « lluctuations ont été insignifiantes. A un moment / donné, Calcutta a esquissé une petite hausse, mais 4 Londres n’a pas suivi et en somme nous nous * retrouvons à peu près dans les cours du mois dernier, soit 165 fr. pour la TN. et 157 fr. 50 o pour TAC. Le gambier est feime et on a vendu à 63 fr. 50 les 100 kg caf. Le tapioca s'est maintenu également dans les ■ environs de 61 fr. Racines de manioc, fécule de Java, fécule de Sagou. — Comme il fallait le prévoir, les prix sont de- meurés extrêmement fermes pour ces divers arti- cles. Les racines de manioc manquent presque complètement; il n’y en a pas, pour ainsi dire, pour l’exportation, et les prix demandés sont prohibitifs. On a cru, à un moment, que la défense d’expor- tation de riz de Java aurait une influence sur les prix du manioc, mais jusqu’ici, rien de semblable ne s’est produit. Quant aux sortes inférieures de fécules de Java, on a fait de gros contrats jusqu’au mois de décembre de l’année prochaine au prix de 21 fr. Les qualités supérieures se maintiennent ^ dans les environs de 38 à 40 fr. Les fécules de Sagou sont fermes à 23 fr. 50. N“ 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 315 Cire végétale du Japon. — Les affaires sont peu importantes et la cotation est de 96 fr. 50. Galles de Chine. — Les offres sont assez rares. On demande HO fr., mais les acheteurs ne parais- sent pas disposés à payer ces prix. En ce moment-ci d’ailleurs les affaires de la Chine sont arrêtées par suite de la Révolution, et cela s’applique aussi à la ramie dont malgré tout les prix avaient continué à augmenter avant cette interruption des affaires. C’est ainsi que pour les Poochi on a été jusqu’à 114 fr.; pour les Wuchang à 119 fr. ; quant aux Sinshang, il n’y a presque pas d’offres. Il paraît d’ailleurs que cette provenance est fortement mé- langée par les Chinois au Poochi qu’acceptent des vendeurs ignorants ou peu scrupuleux. Jusqu’ici, lesréserves desacheteurs ontcontinué, mais pour peu que la guerre civile se prolonge en Chine, on se demande quelle serait la situation des fabricants qui ne se seront pas pourvus même aux hauts prix demandés. J. H. Grei.x, 16, rue Sainte-Croi.x de la Bretonnerie. Paris, le 11 octobre 1911. ACTUALITÉS A propos de la maladie du cœur du cocotier à Ceylan. La pourriture du cœur, Btid rot ou heart rot des planteurs, est une des plus graves atîections du Cocotier. Elle est caractérisée par la transformation du « chou » en une masse molle, résultant de la décomposition des tissus de forma- tion récente; la couronne continuant à végéter longtemps encore après la destruc- tion complète du bourgeon. Les recherches d’EwiEx Smith tendent à attribuer cette maladie à l’action d'une bactérie; celles de Butler à un champi- gnon du genre Pijthhnn. Le mode d’introduction du parasite ne paraît pas avoir été indiqué jusqu’ici d’une manière bien précise. Une lettre adressée de Ceylan au « J. d’A. T. » par M. P. des Grottes .nous apporte à ce sujet des données intéres- santes qu’il nous semble utile de signaler. Notre correspondant insiste sur l’ex- trême sensibilité du Cocotier aux moindres lésions : cette sensibilité est telle que la plus petite piqûre ou écorchure dans les parties tendres de la plante peut y déter- miner la maladie. Il se produit d’abord, autour de la bles- sure, une tache brunâtre, qui s’ampliüe peu à peu en largeur et en profondeur, pour arriver au centre même du bourgeon, où elle détruit toutes les jeunes feuilles. Les indigènes se sont rendu compte depuis longtemps de cette sensibilité, car ils évitent avec soin de couper les feuilles vertes des arbres. Une indication curieuse, donnée à M. P. DES Grottes par un missionnaire aux Indes, vient corroborer, cette obser- vation. Lorsque les indigènes ont à se venger d’un planteur, ils ont l’habitude de déchirer en deux, par la nervure médiane, môme légèrement, les palmes des jeunes plantes; cet acte de malveillance, d’après le témoignage même d’un de ces malfai- teurs, donnerait infailliblement la mort aux jeunes cocotiers, dans un temps plus ou moins long. L’apparition du Bud roi est en con- nexion avec les grands vents de la Mousson. Aussi les Cyngalais du pays en donnent une explication un peu fantaisiste, mais qu’il importe de noter. C’est, disent-ils, la pierré du tonnerre., qui, en frappant l’arbre au cœur, en détermine la mort par des lésions profondes dans les parties vives de la plante. Or, à cette époque de la Mousson, les pluies et les orages qui accompagnent les vents, après une péi'iodc de sécheresse 31C JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 124 — OcT. 1911 plus ou moins prolongée, donnent un regain de sève aux palmiers et en rendent les portions végétatives très fragiles. Cette pression des élémenis atmosphé- riques s’exerce, non seulement sur les grandes palmes, qui sont plus ou moins endommagées, mais aussi sur les feuilles centrales qui s’élancent verticalement comme une hampe et les casse fort souvent à leur hase. Il est très vraisemblable que ces lésions accidentelles sont une des principales portes d’entrée pour les germes cryptoga- miques qui déterminent la maladie. Aux Antilles et ailleurs, les cocotiers paraissent moins sensibles aux blessures : les feuilles vertes peuvent être coupées .sans danger. Cette résistance apparente ne correspondrait-elle pas à une différence dans les espèces parasites? N. Patoiiillard. Huile de graines d’Hévéa. Dans le n° H1 (septembre 1910), le U J. d’A. T. » a consacré à cette question un article de M. Petch (1). Les conclusions pessimistes d’après lesquelles celte produc- tion d’huile ne serait pas véritable, n’est pas partagée par tout le monde. 11 ne s’agit pas, bien entendu, de soustraire actuelle- ment des graines pour extraction d’huile au commerce des semences : la demande dans ce but est encore trop forte et trop avanta- geuse. Mais à mesure que les cultures se développent, il se produit do plus en plus de graines qui seront de moins en moins demandées. Au«si la question reste-t-elle à l’étude. Elle est toujours aussi controversée. Nous trouvons peu d'accord quant au rendement en graines des arbres et à la teneur en huile de ces graines. 11 y a certainement des variations de lieu, d’âge, etc... qu’il serait intéressant de déterminer avec pré- cision. La divergence de vue entre Caiuiu- THERS d’une part, et Macmillan et Petch L Voir aussi « J. d’A. T. », nos 39 et 83. d’autre part, quant aux frais de récolte, tient, d’après « Gummi Zeitung », à ce que les i‘rais de ramassage des fruits sont à Geylan quatre fois plus élevés que dans les Federated Malay States. Quoi qu’il en soit, il semble qu’on ne veuille pas être pris au dépourvu et l’étude des graines et de l’huile par les chimistes se poursuit, de façon que l’on soit en pos- session de données précises le jour où ou aura un surcroît de graines. Certains pré- conisent le broyage à la plantation et l’uti- lisation des toui'teaux sur place pour l’ali- mentation du bétail. D’autres sont d’avis que les graines intactes et bien séchées soient envoyées à l'usine en Europe ou en Amérique. « L’Impérial Institute (2) s’est livré, pour la connaissance de l’huile d’IIévéa, à d’intéressantes recherches dont nous allons indiquer les résultats principaux. Les graines d'IIévéa entamées s’altèrent rapi- dement à l’air: pour les envoyer dans de bonnes conditions, il faut donc assurer l’intégrité de leurs téguments. A côté de l’huile, les graines contiennent une dias- tase lipolytique qui dédouble cette huile en glycérine et acides gras. C’est une nouvelle difficulté que devra surmonter l’industrie de l’extraction de riiuile. Dans les graines, on a aussi trouvé un glucoside accompagné d’une diastase spécifique qui, en présence d’eau, le décompose donnant de l’acide cyanhydrique. Dans les expériences effec- tuées, il se trouvait peu de cet acide. Mais, comme on en lelrouve dans les tourteaux qui devraient sei vir îi l’alimentation du bétail, il est bon de faire de nombi(Mix essais pour déterminer la quantité maxima d’acide cyanhydricjue — corps éminem- ment toxique - — que peuvent fournir les graines et contenir h'S tourteaux. On sait enfin (|uo l’on importe chaque année à Londres une petite quantité de cette huile, (jiron en a tenté l’introduction aux Etats- Luis, où, en raison de la dimi- nution de la production de l’huile de lin (2) « Bulletin of the Impérial Institute », u" 1, l'ill. N» 124 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 317 (réduction des surfaces cultivées en lin, récoltes déficitaires), on cherche une huile siccative avantageuse. Les recherches chi- miques du D'' S. Pickles montrent des différences assez notables dans sa compo- sition avec celle de I huile de lin. Au point de vue pratique, il faut retenir de ces tra- vaux que l’huile de graines d'IIévéa est une huile lentement siccative. Elle peut néanmoins être rangée au voisinage de l'huile de lin et donner lieu, (juand on la connaît ra bien, à de multiples applications. Y. Cayla. A propos des Écorces de Palétuviers. Dans notre dernier article sur les écorces de palétuviers nous avons fait allusion à la baisse actuelle que subit ce produit. Nous croyons devoir reproduire ici à ce sujet un extrait d’un article du D’’ Roberto Lepetit, paru dans le journal « Le Cuir » du lo août dernier, sur « les non-tannins et les pseudo-tannins », qui donne une des raisons de cette baisse et qui indique que ces écorces n’auraient qu’une valeur de succédané très inférieure. 11 y aurait le plus grand intérêt pour tous ceux qui s’occupent de l’exploitation de ce produit, notamment à Madagascar, de rechercher dans quelles mesures cette constatation peut en influencer les dé- bouchés. La conclusion de la note du D’’ Lepetit parait bien indiquer, en tout cas, qu’il devient nécessaire de perfectionner les méthodes d’extraction. E. B. « Les analyses comparatives des extraits d'écorce de palétuvier par la méthode officielle d’une part, et par la méthode de Loewenthal de l’autre, aussi bien que les expériences faites sur ce sujet au labo- ratoire, nous montrent clairement que l’extrait de palétuvier est une matière tan- nante très pauvre, qui a la propriété (très avantageuse d’ailleurs pour le fabricant d’extiaits) de donner à l’analysé des chiffres très trompeurs, mais sans posséder de réelles qualités tannantes. C’est à ce genre de produit, qui donne du tannin à l’analyse, mais en contient à peine en réalité, que j’ai donné le nom de « pseudo- tannin ». « La protection singulière que la Station de Recherches Allemandes pour l’Industrie du Cuir a accordée à cette matière, proba- blement dans l’intérêt des colonies alle- mandes de l’Est africain, lui a gagné une réputation dont ont su tirer immédiate- ment avantage les fabricants d’extraits secs de l’archipel australasien. « Jamais auparavant, nous n’avions été aussi largement pourvus de pseudo- tan- nins. Cela a eu pour résultat de jeter un certain discrédit sur les extraits de que- bracho; et si l’emploi des extraits de palé- tuvier pouvait présenter une certaine utilité, ce qui est très problématique, il y a, en tout cas, beaucoup de tanneurs qui ont dû apprendre, à leurs propres dépens, qu’il est bien préférable d’éviter complè- tement l’emploi de cette matière tannante pauvre, qui n’a môme pas le mérite de posséder une belle couleur. « Quand la source actuelle des meil- leures matières tannantes (chêne, châ- taignier, quebracho) sera devenue moins accessible qu’elle ne l’est à présent, il ne sera pas interdit à la chimie de chercher le moyen de modifier avantageusement l’extrait de palétuvier, dont la matière première elle- môme est pour ainsi dire inépuisable; mais cela ne pourra se faire certainement que par un traitement spécial, tout à fait différent du traitement relati- vement élémentaire qui est actuellement en usage dans la fabrication des extraits. » L’Exposition des riz, maïs et sorghos de l’Institut Colonial Marseillais. M. Sarraut, Gouverneur Général de rindo-Chine, a présidé le samedi 21 Oc- tobre la séance de clôture de l’Exposition 31S JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1911 des l'iz, maïs el sorghos qu’a organisée rinstiliit Colonial Marseillais pendant les mois de Septembre et d’Oclobre. On sait que cet Institut organise tous les ans une exposition spéciale qui porte sur un produit déterminé. Ces expositions ont pour but non seulement de dresser le tableau le plus exact et le plus précis pos- sible de l’état de la production d'une den- rée coloniale bien définie, mais encore et surtout de servir de point de départ à l’étude des diverses questions qui se ratta- chent au commerce et au traitement in- dustriel de cette denrée. C’est ainsi que successivement ces manifestations ont été consacrées aux corps gras, aux caoutchoucs, aux blés d’Algérie et de Tunisie. L’em- pressement mis par les gouvernements et les groupements agricoles de nos colonies, ainsi que par les planteurs, à participer à ces expositions, sont une preuve de l’in- térêt qu’elles présentent pour eux. L exposition de cette année a été natu- rellement surtout consacrée aux riz indo- chinois ; ta participation la plus importante était, comme il convient, celle de la Cocliin- cbine qui avait envoyé plus deSOO échan- tillons ditlérents en paddy et en riz décor- tiqués. Cette collection offrait ce caractère tout à lait important de représenter la série des variétés au milieu desquelles le service de 1 Agriculture se propose d’opérer cette sélection, qui est demandée depuis si long- temps. A leur sujet, le Gouvernement de la Cocbinchine a demandé à l'Institut Colo- nial de lui indiquer quelles étaient celles de ces variétés qui présentaient le plus d’intérêt pour l'industrie et le commerce métropolitains. Cette étude sera nécessai- rement assez longue, elle sera poursuivie en même temps que les travaux de sélec- tion en Indo-Chine. Le lonkin et le Cambodge avaient envoyé des lots très importants qui ont donné une même idée de ce qui était obtenu dans ce pays, et les établissements des Indes étaient réprésentés par une série des plus inté- ressantes. Les diverses colonies d’Afrique Occiden- tale et équatoriale avaient envoyé un nom- bre considérable de variétés différentes, principalement de maïs et de sorghos, et la plupart de nos autres colonies figuraient également dans l’exposition de la manière la plus instructive. Comme l’année dernière pour les blés, des graphiques et des tableaux statistiques en grand nombre indiquaient la répar- tition de la production et du commerce des grains, auxquels ils étaient consacrés. Caoutchouc de Bananier. Est-ce réellement un caoutchouc? Le « Boletin de la Sociedad Agricola Mexi- cana » semble penser que oui. Il rapporte, dans son numéro du 3 juin dernier, que l’obtention d’un latex coagulant rapide- ment en un bon caoutchouc serait facile : il suffirait de couper, d’après ce qu’écrit M. Bensox au « Chronicle » de Demerara, après récolte des fruits, un tronc de bana- nier et de récolter le jus qui s’écoule de la section; en laissant reposer ce jus pen- dant environ six heures, on voit se former' une mince pellicule qu’il suffit de ramasser avec les doigts et d’agglomérer en une pilule dont on augmente peu à peu le volume. Un tronc ainsi traité donnerait du us en quantité suffisante pour qu'on en retire de O cà 7 litres de caoutchouc comniprcial. Le bananier, ainsi envisagé, deviendrait une des plus riches productions de l’agro- nomie tropicale, puisqu’une sorte de sous- produit égalerait en valeur si elle ne le dépassait de beaucoup, le produit princi- pal. Mais il convient d’attendre avant de se réjouir. D’une part, il semble que ce ne soit pas 5 à 7 1. de « caoutchouc », mais 5 à 7 1. de « sève » que donnerait un bananier, ce qui changerait le rendement, même en admettant un titrage élevé du latex en caoutchouc. Puis, il sera surtout important de savoir si on se trouve réelle- ment eu présence de caoutchouc, et non d’un de ces corps complexes comme ceux en présence desquels on s’est maintes fois N° 1“24 — OcT. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 319 trouvé et qui ne sont que des résines ou des gutloïdes sans grande valeur. A. Pedroso. La Pisciculture dans les Rizières. Le « Bulletin de l'Institut International d’Agriculture » a signalé une tentative de désinfection des rizières de la vallée du Pô, envahies d’anophèles, au moyen d’alevins introduits dans les champs recouverts d’eau. L’empoissonnement reviendrait très bon marché, 4 à 5 francs par hectare, et se traduirait, en dehors de la question d’assai- nissement, par une plus-value de récolte évaluée à 5 ou G quintaux de paddy par hectare. Nous ne demandons pas mieux que de croire à cette amélioration de la riziculture, qui fait d’une pierre deux coups, mais à première vue, quelques objections se pré- sentent, que nous croyons devoir signaler. Il n’est pas douteux que la végétation ne gagne à cette culture en eau courante, ou moins stagnante car nous ne pensons pas qu’il soit possible d’élever même des carpes dans une couche d’eau stagnante de quel- ques centimètres seulement d’épaisseur qui arrive à s’échauffer très rapidement, et l’on sait que les Américains, dans le Hice Bek, s’attachent toujours à laisser un léger flux et reflux à l’eau d’irrigation, qui est ainsi beaucoup plus efficace. Mais cette culture ne peut être possible que si on laisse l’eau sans cesse sur la rizière, et. même si l’on s’ai'range à réduire au minimum les varia- tions de hauteur d’eau, ce qui, on le sait, n’est plus admis par certaines méthodes modernes. Enfin, que fait-on des carpes en fin de saison? Elles ne peuvent, en effet, avoir atteint une taille permettant leur vente ou leur consommation dans le délai nécessaire à la végétation du riz, à moins d’avoir des bassins réservoirs où on les concentre à partir de la moisson; ou bien alors admettre que les alevins sont sacrifiés ou revendus, et qu'on ne considère leur présence qu’au seul point de vue de l’assai- nissement. La chose n’est pas impossible, quelques francs par hectare pour détruire les moustiques n’étant pas en somme un mauvais placement. La seule objection qui resterait dans ce cas serait la hauteur d’eau, et nous serions heureux d’avoir sur ce point une explication. Nous pensons que la plus-value de récolte s’explique suffisam- ment par le mouvement de l’eau, mais cela doit entraîner dans certaines régions, en Italie principalement, une dépense sup- plémentaire d’eau d’irrigation, qui s’ajoute au prix des alevins. Signalons toujours l’idée, dont il y a probablement quelque chose d'intéressant à tirer. F. M. Le camphre chinois devant le camphre japonais. Production. — Exportation. Nous avons autrefois (1) fait ressortir, d’une part, qu’au moment de la hausse du prix du camphre (1906-1907), les Chinois avaient exploité de façon barbare les cam- phriers du sud de l’Empire; d’autre part, que, par la suite, les Japonais étaient en réalité devenus les maîtres de la produc- tion camphrière chinoise. Des rapports récents(2) des consuls allemands à Amoy et à Shanghai montrent que, depuis 1907, les exportations chinoises sont restées dominées par ces deux facteurs. On sait que l’Empire chinois compte deux régions camphrières principales : la Chine moyenne dont le camphre est exporté par Shanghai ; la province de Fo-Kien, dont les ports d’exportation sont Amoy et Fou- Tclîéou. La Chine a exporté en piculs (3) ; 1907 1908 1909 1910 — — — Par Shanghaï. . . 4.607 4.064 4.889 4.410 Par .\moy et Kou- tchéou 19.711 8.237 3.943 1 .003 Total .... 24.. 338 12.321 8.834 3.413 1 « J. d’A. T. », n» 81, 1908. (2) Cf. Die Celluloïd Industrie (« Beilage zur Gum- mi Zeitung »), 24 mars, 2 juin et 8 septembre 1911. (3, Le picul=: 60 kil. 433. 320 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 124 — OcT. 1911 Ces chiffres comprennent la totalité de ce qui sort de ces trois ports, aussi bien pour l’étranger que pour d'autres ports chinois. Il faut y ajouter la très faible exportation de Canton (339 piculs en 1908 et 400 piculs en 1909). Ils montrent une baisse énorme de la production (plus des 3/4), baisse qui porte presque unique- ment sur la production du Fo-Kien. 11 faut remarquer cependant que, dans cette région, la production de 1907 était très exagérée ; on ne l’avait atteinte qu’en mas- sacrant des forêts, et il était évident qu’elle ne pourrait se maintenir. Ici, la chute des exportations, presque entièrement dii'igées sur Hong-Kong, a eu pour cause accélératrice un amoindrissement des peu- plements. Mais la rétrogradation de la production a une autre origine : la baisse des prix qui se maintient. C’est la seule cause ([ui empêche une progression des exportations de Shanghaï, — lesquelles restent à peu près constantes, — car, dans le centre de la Chine, on a exploité rationnellement les camphriers. Les cours actuels ne laissant aucun bénéfice aux producteurs expliquent seuls cette sta- gnation. Cette cause a eu sa répercussion aussi sur la production du Fo-Kien ; dès que le^s prix de cette sorte, baissant, lui donnent chance de s’établir sur le marché, le monopole japonais baisse les prix à son tour et Fempêche de prendre position contre lui. En sorte que le camphre du Fo-Kien n’est plus guère demandé. Il n’en subsiste pas moins en Chine d'abon- dantes réserves camphrières qui seront précieuses si les cours européens et amé- ricains se relèvent, à condition bien enten- du, que l’on se mette à exploiter ration- nellement. Par contre, la production de Formose se maintient sensiblement la même, en- viron 13 fois plus forte que celle de la Chine en 1910 (^9.561.923 livres en 1909 et 9.242.430 livres en 1910), tandis que la production d’huile de camphre s’accroît considérablement. En 1910, le nombre des ouvriers et celui des fours distilla- toires s’est accru beaucoup et deux nou- velles fabriques se sont installées. Y. C. Exposition des nouveautés agricoles. En avril 1912 s’ouvrira à Rome la pre- mière Exposition des nouveautés agri- coles, organisée par la Société des xAgri- culteurs Italiens qui a l’intention de la renouveler annuellement. Cette Exposition comprendra tout ce qui chaque année a été imaginé de nouveau dans les multiples branches de l’agricullure, tant en Italie qu’à l’étranger. En principe, cette Exposition compren- dra ([uinze classes, dont une, la dixième, aura trait à la colonisation et aux amélio- rations agricoles. Il est juste de faire observer que le mot de colonisation n’a pas en italien le même sens qu’en français, et que cette section comprendra la coloni- sation de certaines parties de l’Italie, au sens du mot colonal. Mais nous y verrons aussi ce qui a trait à ce même mode d’ex- ploitation dans les Colonies proprement dites. Les adhésions et demandes d’admission devront être adressées avant le 31 janvier 1912 au siège de la Société des Agricul- teurs Italiens, 23, via delle Stelletta, à Rome. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. A iN® Wl — OCTOBKF. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 145 BULiliETIfl BlBüIOGt^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les litres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2268. Hart {.). Hinchley) : Cacao, its cultivation and culture. — ln-8®, 300 p., 64 fig. et pl. Londres, 1911 (Duckworth et C“). [Ce nouvel ouvrage du regretté Directeur des Jardins Botaniques 'de Trinidad, qu’il a juste achevé avant sa mort, est certainement l'ouvrage le plus précis et le plus intéressant sur le cacao, de par l’autorité qui s’attache au nom de l'auteur, le mieux renseigné sur tout ce qui a trait à cette culture. Le précé- dent ouvrage du même auteur sur ce sujet publié en 1900, était conçu sur un plan un peu différent, et de plus ne comportait pas les développements du livre. actuel. I.a description des diverses formes de cabosses et de graines est très complète, et témoigne de l’imporlance prise, dans ces’dernières années, par ce facteur. Partisan résolu de l’om- brage, l'auteur reconnaît qu’il peut y avoir mieux que V Erylhrine, mais qu’il ne connaît pas encore l’arbre qui le remplacera; il ne croit pas beaucoup au Castittoa, et admet le bananier au début de la croissance du cacaoyer. 11 conseille vivement une taille légère, mais fréquente, très soigneuse et très propre, et ayant toujours pour but l’obtention d'une plus grande surface foliacée, condition nécessaire pour maintenir les arbres en bonne santé. Le chapitre consacré aux maladies et aux ennemisdu cacaoyer est très développé, et contient de nombreux dessins très clairs. Sans condamner l’outil ordinairement employé pour la cueillette, en raison de l’habileté surprenante avec laquelle s’en servent les ouvriers des plantations, il reconnaît qu'il est très dangereux pour les arbres, à cause de la gravité des blessures qu’il peut occasionner en glissant, et des morceaux d’écorce qu’il enlève avec les cabosses; il réserve son opinion sur deux nouveaux modèles récemment introduits à la Trinité. 11 ne parle pas des instru- ments proposés à diverses reprises pour l’ouver- ture des cabosses et dont le « J. d’A. ï. » a parlé, ce qui ne semble pas prouver qu’ils présentent un bien grand intérêt; il donne le couteau comme le seul outil usité pour l’ouverture des cabosses. Il est à peine besoin de signaler avec quel soin est traité le chapitre Fermentation, mais il ne prête guère à l'analyse; nous y renvoyons le lecteur. Les appareils à sécher et à polir sont longuement décrits, et nous avons lu avec intérêt ce chapitre relatif à une question que nous avons nous-même souvent étudiée dans ces colonnes; nous avons reconnu avec plaisir ilans les ligures les .séchoirs type Luardiola, de la maison Gordon, et type . Hamel Smith, dont notre ami a si minutieusement étudié la réalisation avec la maison David Bridge^ Divers polisseurs sont décrits, et nous y avons trouvé le dessin du Barnard's Polisher, signalé dans notre n® 105. Sons le nom de : « Chimie Agricole du Cacao », nous trouvons une série d’analyses très complètes des diverses parties du cacaoyer, tronc, branches, feuilles, avec Ipurs principaux constituants, et une analyse compara- tive des sols dans lesquels le cacaoyer prospère et ne prospère pas; puis toute une série d’analyses des fèves, cabosses et pulpe des différentes variétés les plus répandues. Les derniers chapitres ont trait au commerce et à la consommation du cacao dans le monde, et à ce propos, il est juste d’ajouter que si à la Trinité l’exportation a pris un aussi grand développement, c’est en grande partie à M. H. Hart que ce pays le doit. L’ouvrage posthume de ce savant ne pourra qu’être très utilement consulté par tous ceux qui veulent, chacun dans leur plantation, contribuer à augmenter aussi l’exportation de la région dans laquelle ils se livrent à cette culture délicate. — F. M."" 2269. Pico : L’industria del Bestiame nella Colonia Eritrea. — In-8®, 15 p. Publié par la « Bibliothèque d'Études coloniales. Rome, 1910. [Ce n’est qu'en 1905 qu’on a pu, pour la première fois, avoir une idée de ce que l’Erythrée contenait de bétail; comme dans tout pays où l’on cherche à faire une enquête sérieuse auprès des indigènes, les rensei- gnements sont souvent contradictoires, et les éva- luations doivent être affectées de coefficients variables. D’après une enquête aussi serrée que possible, on estimait en 1905 qu’il y avait en Ery- thrée 300.000 bovins, 47.000 chameaux, 30.000 équidés et plus de 700.000 ovins, moutons et chèvres. Ces troupeaux ont fréquemment à souf- frir de la peste bovine, qui a été introduite en 1888 et y règne toujours plus ou moins, tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre. Actuellement, on doit pouvoir dire, sans se tromper de beaucoup, que les bovins sont passés de 300.000 à 450.000, et les ovins de 700.000 à 920.000, les chameaux, mulets, chevaux et ânes n’ayant guère changé de nombre. Cela représente une valeur de près de 30 millions de lires, qui, rapportées à la population, donnent une somme de 100 lires environ par tête, cbilfre essentiellement important. Il serait facile de donner un développement sérieux à celte branche de l'agriculture locale en favorisant son exportation. [.'Italie importe des quantités consi- dérables de bétail de boucherie; en supprimant tes droits de douane pour le bétail venu d’Erytbrée, on favoriserait grandement les échanges ; de m.ême, Voir lu suite pag’s 14'^ 446 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N*' 124 — Octobre 1911 L6 caoutchouc et la GUTTA-PERCHA REVUE SCIE^NTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10=) Adi'esse lélégr. : BRALLlC-l'ARli^ Codes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. SUCCU RSA LES Marseille, 29, rue Pavillon, London E. G.. 93, Aldersgalo St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-York. 43-45. tVest34tli SL. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux I907 .... i iiéd d'Or Nosent l'JOî 1 — Paris . xp. Sp. 1907 . i — Toulouse 1908 ... . I — Franco-Britan. mus. . i — Se -retaire cl. 99 Marseille I9ij9 , . . . i — Bruxelles 1910 . . . * Gr. Pr.(Col.) Bruxelles I910 ... 2 MCd. d'Or Buenos-Ayres 1910. 1 Med. d’Arp. Douai 1910 1 bipl. d’Hoii. ClermoDt-Perr 1910. « — Francfort lOlO . . . Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Dniverselle Bruxelles 1910 Vice-Président des E.xp. Int. de Caoutchouc, Londres 19Ü8et 1911 I Abonxiîment : France, 20 francs. Etranger. 26 francs. KoloDial-Wirtschadliches Koitee Berlin IV.VV., L’nler den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beiheflo »). Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — R. Schlechter : 'West-Afriianische KautschuR-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc en Afrique Occidentale. Prix, relié : 12 m. — H. Bauiu : Kunene-Sam- besi-Expedition. 1903 : Flore, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. ; ICO ng. d. lete.xle. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 2 m. 50. Port . Om. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4m. — Paul Fuchs : 'WirtschaftUche E’sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordlichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. publié SOUS la riiredicr, d? ?'i. le D" J.-C. WILLIS Directeur des R03 al Dotai ic Gardciis, reradeniva, Cevlm Publication ofiîcielle lueiisuellc, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agricullure tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommes. Communications de spécialistes sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de leVme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser a M.M. A« M,&J.FERrjUSON^æ° Demander : “HEVEA BRASILIENSIS OR PARA RDBBER ", par Mr. Herbert Wriciit, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc ; ill. de 55 photos. Prix : 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocolier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivre, de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOUTCHOUC 48 J Place de MeiVi ANVERS Centre d’union et d’inforniaüon pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Heiiseigneuients techniques et financiers, fournis gratuiteuient aux memhres.de l'Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lité et de technique, des infurmations diverses con- cernant la culture du caoutchouc, les communiqués, rapports, bilans, déclaratiuns de dividende des sociétés de plantation, les rapports ciu marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de planiatiou, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 12 fr. 50 par an. INDIA RUBBER WORLD N° 395, Broadway, NEW-YORK i l/n an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro ; 35 cents (1 fr. 80) I Grande Revue mensuelle ■ dû CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. ) Commerce — Fabrication — Culture i Avis aux Auteurs et Editeurs ; { La Direction du India Rubber World désire réunir ' dans sa biuliothèque tout ce qui se publie sur le caout- i clioue et la gutta, en quelque langue que ce soit. ’ En écrivant, menliennez le Journal d' Agriculture I * Tropicale Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishmg Department : "Oxlord Hoqsb”, 83-91, Great Titcblield Street, Oxlord Street, LoodoD.W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OF T’WO PENCE FOR POSTAGE THE nilia Rililier & Gatta Farda ^ MiElBCtrical-Mas Joaraal 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. coinpreDaiit 26 noiieros de U Keme et ou Superbe liDeaite. Suite de la page 145 N“ 124 — Octobre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE du côté de la frontière éthiopienne, il pourrait y avoir des transactions intéressantes.] 2270. Smüh (Erivin), Brown (Nelly A.) et Town- send [C. 0.). — Crown-gall of plants; its cause and remedy. In-8®, 200 p. 36 pl., publié comme Bulle- tin n"* 213, Bureau of Plant Industry. U. S. De- partment of Agriculture, 'Washington, 1911. [Le Crown- gall est une maladie qui se manifeste par des excroissances pouvant se transmettre facile- lement dans les pépinières et affectant nombre de plantes très différente.®. Elle est causée par un Schizomycète, et se porte aussi bien sur les tiges que sur les racines. Parmi les végétaux de pays chauds, il n’y a guère que le coton sur lequel elle ait pu être observée, et encore y cause-t-elle peu de dégâts.] 2271. Peich (T.) : The physiology and diseases of llevea brasiliensis. — 1 vol. de 268 p., 16 pl. Dulau etC" éditeurs, 37, Soho Squai’e, W. Londres, 1911. [.VL Petch a mis à profit son séjour en Angleterre pour nous donner un livre scientifique, vraiment utile aux praticiens. Il s’est proposé de réunir en ce volume toutes les connaissances acquises sur rilévéa et que chaque planteur de l’Est devrait posséder pour obtenir sur sa plantation les meil- leurs résultats. 11 le fait sans longs développe- ments, n’indiquant que le nécessaire. Tout ce qui concerne la vie de l’IIévéa, au point de vue géné- ral et au point de vue de son appareil laticifère se trouve dans les six premiers chapitres (p. 1-130). C’est une mise au point tout à fait à jour de nos connaissances sur la structure de l’arbre, son latex et son caoutchouc, la qualité de ce dernier, les systèmes de saignée et leurs effets sur l’arbre. Sur chacun de ces sujets, l’auteur donne son avis après discussion des opinions adverses. Nous ne pouvons, en ces quelques lignes, discuter avec lui, quoique certaines conclusions de M. Petch soient discu- tibles. La seconde partie (p. 145-251) est réser- vée aux maladies de l’Hévéa. On sait la compé- tence de l’auteur comme mycologiste. Aussi est-il inutile d’insister sur l’intérêt exceptionnel de ces pages. Pour faciliter, sans doute, les recherches des praticiens, M. Petch divise les maladies en : maladies des feuilles, des racines, du tronc, ano- malies, maladies du caoutchouc préparé. Enfin un chapitre est réservé aux mesures à prendre contre les maladies de l’Ilévéa. Ce livre conçu dans un esprit nouveau et très pratique, permet au plan- teur, en dépensant le minimum d’efforts de recherche, de connaître les erreurs grossières à éviter, et à ce titre chacun d’eux devrait le lire. - V. G.] 2272. Busch (N.) : Materialie dlia Flore kavkaza (Flora Caucasica Critica). — ln-8, 297 p. Our- bève, 1910. [Flore en langue russe ; cette troisième partie comprend cinq familles, Papavéracées, Crucifères, Gapparidacées, Résédacées, et Dro- séracées. Les descriptions seules des différents genres sont en latin, toutes les observations sont en langue russe, ce qui rend l’ouvrage peu intelli- gible pour la plupart des botanistes. L’index alpha- bétique semble fort bien fait.] 147 2273. Poona Agrîeultural College Magazine. — In-8®, 68 p; et fig. ; trimestriel. Abonnements pour 1 étranger, 3/6 d. Publié à Poona. [Ce périodique traitera toutes les questions intéressant l’agricul- ture indienne. Il est publié sous les auspices du Collège d’Agriculture de Poona. Le numéro de juillet 1910, que nous avons sous les yeux contient entre autres choses, une étude de Harold H. Mann sur les « possibilités négligées» de l’agriculture du pays; une note sur la culture du Chili; une autre sur un procédé nouveau de récolte et de préparation du tabac; une communication sur une malformation répandue de l’inflorescence du manguier; et plusieurs articles sur l’agriculture dans le Dekkan, la cuRure de la canne, les charrues perfectionnées, etc.] 2274. Shantz (H.-L.) : Natural végétation as an indicator of the capabilities of land for crop pro duction in the great plains area. Br. 15 X 24 de 100 p., 23 fig., 6 pl. Bull, n® 201 du Bur. of Plant industry. U. S. Départ, et Agriculture, Washington, mars 1911. [La végétation spontanée d’une région donne des indications précieuses sur les propriétés chimiques et physiques de son sol. Si on a établi au préalable la relation qui existe entre la nature du sol inculte et les espèces végétales qui y pros- pèrent, on pourra déduire — les conditions clima- tériques étant analogues — quelles cultures on a la possibilité de développer sur ces grands espaces incultes, comme ou en trouve dans beaucoup de régions des Etats-Unis. C’est à cette détermination que l’auteur s’est attaché pendant trois ans. 11 nous donne la méthode qu’il a suivie, les résultats qu’il a obtenus. 11 insiste sur la nécessité de ne pas caractériser une région par la présence d’une espèce végétale, ce qui peut amener à de grosses erreurs par confusion d’espèces ou variétés très voisines morphologiquement, mais très distantes comme e.xigences ; on doit caractériser une région par un ensemble de végétaux qui vivent en asso- ciation. — V. C.J 2275. Braun [D'' K.) : über einige in Amani gezogene Fasern und Flechwerk liefernde Pflanze. — In-8», 9 p. Tirage à part duPflanzer. Amani 1911. [Etude de quelques plantes susceptibles d’être utilisées comme producteurs de fibres; dans cette note, il n’est pas question de plantes déjà bien connues, telles que Agave, Coton, Raphia, Bam- bou, etc., mais seulement de plantes nouvelles ou peu répandues, mais pouvant être cultivées avec succès sous le climat d’Amani. Parmi celles-ci, nous citerons l'ananas, la ramie, le karatas, le chama'rops, le corchorus, le fourcroya et la san- sévière. Toutes ces plantes ne sont pas encore en quantité suffisante pour justifier des entreprises importanles, mais ce que nous dirons surtout, c’est que la plupart soulèvent des problèmes dont un bon nombre n’est pas même en voie de réalisa- tion. Et si c’est bien le rôle d’un Institut de recherches d’étudier les plantes à recommander aux planteurs, il est bon que d’un autre côté ceux-ci, avant de rien entreprendre, s’inspirent de ce qui a été dit ou fait dans cet ordre d’idées.] Voir la suite à la page 157 448 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® l%i — Octobre 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . IVlaïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Féculeries et Amidenneries Séchoirs . Force motrice . Machines pour extraire des racines. Charrues à vapeur, à niolçur et à chevaux. Egrencuses à rouleaux et à scies. Pi’esses hydrauliques et à main. Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Détihreuses, brosseuses. ])resses d'emballage pour.\gaves. Bananier, Kapok et autres plantes textiles. Machines à préparer et à travailler la fibre, à faire des cordages, et des nattes, séchoirs à Copi'ah. Couteaux, dépulpeurs, décorliqueurs, tarares, séchoirs. Décoiliqucurs, polisseurs, extracteurs de paddy, moulins «Excelsior» et autres de toute capacité. Presses à huile de tous systèmes ])our semences de Coton, Ricin, Arachides; etc. Installations complètes pour extraire l'huile de Palmier, système <' Fournier », savonneries. Défihreurs, concasseurs, broyeurs, moulins à cylindres. Inslallations complètes de sucreries. Installation et reconstruction d'Amidonneries de Mais, Riz. Manioc, Glucoseiic, préparation de Sagou et Tajiioca. Tous systèmes : à vacuum, à ventilateurs et à chaulTage simi)re, pour coprah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, machines demi-fixes, moteurs à gaz. à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Maisons coloniales, — — — — - Moules pour poteaux de soutènement et pour clôtures, Camions, Charrettes, Harnais et Selles. W. JANKE, HAMBURG, 1 F, Bom OUTILS SPÉCIAUX POUR CULTURES COLONIALES CHARRUES - BRADANTS doubles et simples BISOG.S, TRISOGS PIOCHEURS-VIBRATEURS à dents flexibles Herses, Scarificateurs HOUKS, BUTTEUKS 5 Déchaumeuses polysocs s If CS s 53 50 5. s: 63 S iDO:« 4, Bue Halévy, PARIS N'’ 124 — Octobre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 153 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” Un léger tassement du prix de la matière pre- mière, à 4/6 pour le Hard Para et à 4/9 pour le Plantation a contribué à alourdir toute la cote des valeurs de Plantations de caoutchouc, d’autant plus aisément que ce tassement s’est produit alors que ce marché est très étroit et qu’il subit comme tous les autres l’influence défavorable des nou- velles politiques. Outre ces facteurs adverses, la cote a été atteinte par la nouvelle d’une diminution de 70.000 Ibs dans les prévisions officielles pour la production de la Linggi pour l’exercice en cours. C’est peu comme différence, attendu que les prévisions pri- mitives étaient établies sur 1.120.000 Ibs et que pour les trois premiers trimestres la récolte .s’élève à 748.000 Ibs. Mais un point qui est autre- ment important et sur lequel on ne saurait trop attirer l’attention des porteurs, c’est la proportion trop grande des distributions de bénéfices. Cette Compagnie a toujours payé des dividendes attei- gnant ou dépassant même la totalité de ses béné- fices annuels. C'est d’une mauvaise politique, attendu que cette Compagnie, comme n’importe quelle autre, a eu et a chaque année à faire face à d'importantes dépenses pour compte capital. Il en est résulté pour cette Compagnie une situation financière mauvaise, malgré le produit de la vente des actions Kamuning, et à laquelle on a dû obvier cette année par l’émission de 10.000 actions nouvelles. Cette critique de la gestion financière n’atteint en rien la gestion technique des propriétés, qui, de l’avis des gens compétents, est de premier ordre. Mais si nous avons insisté, c’est que cette mauvaise pratique est fréquente parmi les entre- prises de plantations et que tôt ou tard elle doit avoir une répercussion fâcheuse pour les action- naires intéressés. Ceux-ci doivent être mis en garde contre de trop fortes répartitions de divi- dendes et exiger des administrateurs qu'ils pré- lèvent sur les bénéfices nets une notable partie dès sommes dépensées au cours de l’exercice pour installations, défrichements ou plantations nou- velles. Ces prélèvements devraient être d’autant plus importants que le prix de vente réalisé aura été élevé : c’est la politique la meilleure pour éviter des surprises désagréables dans les divi- dendes futurs. H i COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS I® Bourse de Londres. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 sept. 16 oct. 15 sept. 15 oct. Anglo-Malay 17/6 16/- Linggi Plant. Ord.. . . 40/- 35/- Bandai- Sumatra */i« pr- '/* pr. London Asiatic .... 11/- 9/9 Bukit Rajah 11 --‘l. 10 ■/• Pataling • 2 'U 1 Cicely Ord 1 ’/a 1 ‘/a Rubber P. Inv. Trust. . Va prime Consolidated Malay 17/- 15/- — Option Cert. 3/8 3/8 Damansara Sagga 8 V, 9 Eastern International Shares . . . ■î/s perle */« perte Selangor • 2 Va 1 ‘V.o — — Options. . . V.o V.o Shelford 2 ®/, 2 V. Golden Hope 4 Va 3 V* Straits (Bertraui). . . . . 5/4 V, 5/6 Highlands and Low ■i “/,o O 3/ /i Sumatra Consolidated . Va pr- prime Inch Kenneth ^ . 8 7 Sumatra Para 9- 8/3 Kamuning (Perak) ' . 3/3 pr. 3/- pr. Tanjong Malim V.e Va Kepitigalla “/.n 'U United Serdang .... • 4 V. 4 V.. Kepong 6 5 Va United Sumatra .... 6/9 6/9 Kuala Lumpur ô Vs 5 ‘U Vallambrosa 28/9 26/- Lanadron 3 ‘U 3 2® Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 sept. 17 oct. 15 sept. 17 oct. Société financière des Caoutchoucs. 195 » 1 47 » Tapanoëlie . 204 » 182 .. Sumatra 20.5 « 191 50 Eastern Trust 32 » 3® Valeurs diverses. - Banque de l’Afrique Occidentale. . 912 .. 910 » C'® de Mossamédès . . 16 50 14 » — de la Guadeloupe 398 .. 400 » Est Asiatic Danois . . . . 975 » 950 .. — de l’Indo-Chine 1590 » Mozambique 30 75 Companhia da Zambezia 18 75 17 75 • Paris, le 20 octobre 1911. H- Jaumox. 154 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 124 — OcToniiE 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clerm on t-Ferran d Ad. lél. ; Pneumiclin-Clermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégraphiq. : Pneumiclin-Paris. MICHELIN !. IIE PNEUMATIQUES pour Voires, Voiivellps, Motocjcles, Cjcies PNEUS MICHELIN ^‘JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A.G. 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BILLIOUD Ingênieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposition L'niversslle Paris içoo et Exposition d'Hanoï 1903 MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, b manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS CRIBLES-DIVISEURS MACHINES A RIZ démonlablts , A BRAS , i molear , A SIASÈCE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES EXTRACTECRS DE PADDY TARARES ÉPIERREURS ] TRIEURS pour séparer les BRISURES JRS i L'Oriental Déparchemineur Installations complètes de caféeries / Machines à blanchir, à polir, à glacer décorüqueor à bras, permettant en pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA S Installations complètes de RIZERIES nne seule opération, de séparer le* a ventilateur h balles, le paddy et le rii déco'tiqu» Cribie-JDiviseuir PERNOLLET spécial po'Ar CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sansevières. 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Chlorure de potasse ; (95 V»)- COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Owangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pflnr la Tante, s'adresser ans " CHBMICtl WORKS" late H. et E. ALBERT. 15. POllpot Lane, 15. LONDRES. E.C. 156 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 124 — Octobre 1911 Les Collections complètes du Joiirnul d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Les collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 320 francs les 114 premiers N"* (juillet 1901 -décembre 1910). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N”’ 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés. Nous les rachetons au prix de 2 francs. 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Suite de la page 147 N» 124 — Octobre 1911 JOURNAL D AGRICüLTURE TROPICALE 2276. Boname {P.) : Rapport annuel pour 1909 de la Station agronomique du Réduit. — In-S», 73 p. Maurice 1910. [La Station du Réduit a pour- suivi en 1909 ses essais sur les cannes des graines, à laquelle elle s’est attachée depuis plusieurs années; mais, malgré les distributions nombreuses faites aux planteurs, et les demandes réitérées de ceux-ci, il a été impossible d’obtenir jusqu’ici une certitude absolue quant à la canne idéale que demandent sans cesse les producteurs ; certaines variétés qui se distinguent par leur richesse, laissent à désirer pour leur végétation ; pour d’autres, c’est le contraire; mais on ne peut se dissimuler le côté difficile de cette recherche, et ou ne peut que recommander la patience. Paral- lèlement, des essais ont été faits avec des cannes importées, pour le déballage desquelles on a dù prendre des précautions spéciales en raison d’un borer qui fait des dégâts en Australie, provenance des envois. La disparition des pciturages préoccupe sérieusement la Station, qui les voit de plus en plus disparaître sous les Lanlana et les cactus. Nous attirons l’attention du savant directeur de la Station sur les possibilités qu’il y aurait proba- blement de flamber les cactus pour transformer cette plaie en une ressource et parer dans une certaine mesure à la diminution des pâturages ; et s’il trouve (p. 47) cette ressource peu avanta- geuse, peut-être trouverait-il dans leur util'sation un moyen d’en enrayer la propagation par une destruction non sans profit. Parmi les cultures intercalaires, la Station s’est beaucoup occupée du Pois sabre (Canavalia ensiformis) et du Soja. En ce qui concerne les machines, nous trouvons quel- ques lignes qui, si elles ne nous font pas présa- ger la ditîu.sion rapide du matériel agricole dans l’île, nous en donnent au moins des raisons par- faitement logiques et raisonnées. F. M.] 2277. Michel [Emile). — Vers à soie sauvages d’Afrique. In-8°, 15 p., 3 fig., 3 planches. Tirage à part du « Bulletin agricole du Congo Belge ». Bruxelles 1911 (chez l’auteur, 1 fr. 101. [Etude spécialement consacrée à un papillon de la famille des Bombycides, qui fournit une assez belle soie. Il appartient au genre Anaphe qui renferme une dizaine d’espèce.s. Les chenilles se réunissent pour filer leurs cocons dans un nid commun, assez gros, passant du blanc au roux ferrugineux, soyeux à l’intérieur, et dans laquelle sont disposés les cocons, parfois régulièrement, tous orientés vers un seul point du nid, qui dans ce cas sera l’orifice commun de sortie. Le nid va de la gros- seur d’un œuf de poule à celle de la tête d’un enfant, et contient de 10 à 100 cocons, serrés les uns contre les autres. H est à noter que, bien que pour faciliter sa sortie, le papillon sécrète un liquide qui lui aide à percer l’enveloppe du cocon et celle du nid, la valeur de la soie ne se trouve nullement dépréciée par la sortie du papillon; l’étoufTage des cocons est donc rendu inutile. L'Anaphe se nourrit principalement de trois espèces végétales qu’il est facile de reproduire, un Albizzia, un Sterculia et surtout un Bridelia, le 157 B. micrantha, qu’il est facile de cultiver à raison de 4 à 5.000 pieds par hectare. Le mieux serait d’élever les Anaphe dans des abris, pour les mettre â l’abri des atteintes de certains oiseaux et d’un Ichneumon, qui en sont très friands; pour cette raison, l’élevage en plein air n’est pas à recomn;ander< L’obtention de la soie ne présente pas de difficultés; on peut expédier les cocons en Europe après les avoir simplement lavés à l’eau alcalinisée.’ 2278. Quintus Bosz (D*' .T. E.) : De Samenstelling van Indische Voedongsmiddelenw, in-8®, 260 p. Publié comme Bulletin n° 46 du Musée colonial de Haarlem. Amsterdam, 1911. [Suite d’analyses des végétaux alimentaires des Indes Néerlandaises, classés par familles naturelles. Les fruits et graines sont en majorité, mais l’analyse a égale- ment porté sur les aliments d’origine animale, sur les légumes verts, les champignons, les pro- duits lactés, etc. Précédé d’une note sur les méthodes d’analyse employées.] 2279. Apicollura e commercio délia cerca e del miele nelle Colonia Eritrea. ln-8“, 17 p. Publié par la Bibliothèque d’Etudes coloniales, Rome, 1910. 1 La cire et le miel ont, en Erythrée, une impor- tance assez considérable, le miel formant la base de la boisson la plus répandue dans le pays, le Tec. Le miel, à vrai dire, est très récolté dans les pays voisins, et les quelques indigènes qui se livrent à l’apiculture ont des méthodes très rudi- mentaires. Néanmoins, le commerce du miel, en 1907, a atteint 422,000 lires, celui de la cire a dé- passé 750.000 lires. Le tiers de ce dernier chiffre a été exporté par le port de Massaouah, principa- lement à destination de l’Allemagne, puis de l’Au- triche.] 2280. E. de Wildeinan : Le Congo et ses produits végétaux. — In-8“, 38 p., 12 fig. Conférence faite à la Société belge des Ingénieurs et des Indus- triels. Bruxelles, 1911. [Nous n’essaierons pas de résumer cette conférence de notre distingué cor- respondant; dans un style agréable et concis, il a su donner à son auditoire une idée exacte et avantageuse des richesses que renferme la grande colonie de nos voisins. 11 a insisté seulement sur trois produits : le café, les bois et le caoutchouc, et effleuré le cacao et les matières grasses; mé- thode parfaitement justifiée d’ailleurs lorsqu’on désire frapper un auditoire forcément peu spé- cialisé, et l’obliger à retenir le maximum de ce qu’il aura entendu. Tout ce qui a été dit sur les bois nous a vivement frappés, car cela s’applique aussi bien à nos colonies de la côte d’Afrique, et 'se rattache à l’enquête que nous menons actuelle- menti .M. de NVildeman fait du reste fréquemment allusion à ce qui se fait chez nous, et ces allusions sont des plus flatteuses pour nous. La Conférence est illustrée de clichés empruntés soit à la .Mission Laurent, soit à la collection de la Compagnie du basai . F. M.] 2281. Baker [Richard T.) cl Smilh [Henry C.) : A Research on the Fines of Australia. 1 gr. vol. in-4‘’ carré, luxueusement illustré en noir et en cou- Voir la suite page 159 m JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 124 — Octobre 1911 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' FRA^'CIS "Watts, Commissaire Impérial : « Agriciiltiiral i\ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix do l'abonnement : Un an, 5 francs. >< West India ICuIlelin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 50. iti'oelilires. sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. "W. I. ou à MM. W»i. 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LÉGIÉR Suite de la page 147 N» 124 _ Octobre 1911 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE leurs, 458 p., nombr. pl. Publié par le Technolo- gical Muséum, New Soutli Wales. Sydney, 1910. [Des six familles qui composent l'ordre des Coni- fères, cinq seulement sont représentées en Aus- tralie et en Tasmanie, et c’est précisément celle des Abiétinées, la plus répandue peut-être, qui manque complètement dans ces deux pays. Les Conifères d’Australie appartiennent à onze genres, répartis entre iescinq familles restantes, et parmi ceux-ci, c’est le genre CuUytris qui compte le plus grand nombre d’espèces (18); c’est aussi celui qui constitue les peuplements les plus importants, en même temps qu’il est le plus intéressant au point de vue commercial, fournissant à la fois son bois, son écorce, une huile et une résine (le Cal- lytrol, voisin du sandaraque, signalé récemment dans le Bulletin de Schimmel). Les individus sont généralement de taille médiocre ou petite. Le genre Athrotaxis peut, au contraire, atteindre une trentaine de mètres en Tasmanie; il en existerait des espèces fossiles. Le genre Araucaria, très ré- pandu, ne comporte que deux espèces, mais peut atteindre dans des peuplements importants, de belles dimensions; son bois est peu apprécié. Avec le genre Agathis, nous trouvons le Kauri, un des géants des forêts australiennes et néo-zélan- daises où il peut atteindre plus de 50 mètres de hauteur et 8 à 10 mètres de circonférence ; le fût est généralement dégagé de toutes traces de branches et au-dessus de lui, la ramification se fait brusquement. On en extrait une oléo-résine très abondante. Les spécimens du genre Dacry- dium sont également de beaux arbres, et leur bois est estimé pour l’ébénisterie. Le Pherosphera (une seule espèce) est uniquement buissonnant. Enfin, le genre Podocarpus (5 espèces) fournit aux taillis des Nouvelles-Galles et du Queensland un de leurs plus grands arbres, qui atteint et dépasse 30 mètres. Son bois est très estimé, car il passe pour résister aux termites et aux tarels ; les feuilles sont sensiblement plus grandes que celles des genres de la famille des Podocarpées existant dans nos régions. Nous ne pouvons terminer ce rapide compte rendu d'un ouvrage aussi soigneu- sement fait sans mentionner le luxe qui a présidé à son impression. Les planches abondent, tant en noir qu’en couleurs, donnant les coupes du bois, radiales, transversales ou tangentielles, les coupes des feuilles, des branches et des écailles des cônes, des photographies des écorces, des dé- tails des rameaux et des cônes, enfin des pho- ' tographies des peuplements des divers genres ou des individus isolés, montrant leur port, etc. Si- gnalons comme particulièrement curieuse la vue d’une forme tératologique du sommet d’un Arau- caria Cunniiighamii cultivé. Les recherches rela- tives aux résines et oléo-résines produites par les diverses espèces répandues en Australie et en 159 Nouvelle-Zélande ont été poussées très loin, et cela ne constitue pas un des moindres intérêts de ce superbe ouvrage, dont la publication est tout à l’honneur du Muséum technologique de Sydney. — F. M.) 2282. Oryzu Saliva. Literalure on the races of vice in In lia. — 2 vol. in-8“, ensemble 600 pages. Agricultural Ledger, Vegetable Product Sériés, n“ 113. Calcutta, 1910. [Comme l'indique le rap- porteur dans la préface, çe n’est pas un ouvrage, mais une compilation de la littérature ayant trait à toutes les races de riz de l’Inde, devant per- mettre une étude plus approfondie de chacune. Nous avouons ne pas avoir eu la patience d’en faire le dénombrement, mais nous ne nous écar- terons pas beaucoup de la vérité en parlant d’en- viron 8.000 à 9.000 variétés, ou noms différents, en admettant que plusieurs noms s’appliquent à la même variété dans les régions dilTérentes, ce qui est fort probable. Le travail est considérable, et représente des années de recherches; souhai- tons qu’il trouve rapidement son utilisation. — F. M.] 2283. Kelley {W. P.) et Thompson {Alice R.) : A study of the composition of the rice plant. — In-8°, 31 p. Bulletin 11“ 21 de !’« Hawaii Agricul- tural Experiment Station ». Honolulu, 1910. [Cette étude a principalement pour objet de rechercher l’influence des engrais sur la composition du riz. Les résultats obtenus par les auteurs au cours de leurs travaux sur deux récoltes successives sont caractéristiques. C'est la potasse qui est de beau- coup l’élément enlevé en plus grande quantité par le riz, racines, tiges et feuilles, puis c'est 'azote. C’est l’azote qui domine dans le grain. La loi du minimum se vérifie surtout avec l’azote, au défaut duquel la récolte est très sensible; les en- grais azotés influent considérablement sur la teneur définitive du riz en azote ; cette teneur a encore été augmentée par une application subséquente d’engrais minéraux. Quant à l’acide phosphorique, sa présence a influé sur la teneur de la plante en phosphate seulement au début; à la longue, cette action est devenue imperceptible. Enfin, la chaux et la magnésie ne varient pas sensiblement aux diverses époques de la végétation; mais, vers la fin de la maturité, la chaux se localise dans les feuilles, la magnésie se cantonne plutôt dans le grain. Lorsque le riz est aux deux tiers de sa période végétative, il a absorbé les 4 0 de ce qu’il peut assimiler d’azote et d’acide phosphorique, et les 9/10 de ce qu’il absorbera de potasse; on doit en conclure que les engrais doivent être appliqués au début de la végétation. Comme les autres céréales, le riz demande une abondante nourriture dans les premiers mois de sa croissance.] 160 Journal d’agriculture tropicale N° 124 — Octobre 1911 REPRÉSENTANTS à PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenla. à MARSEILLE : M. B. DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre Machines pour le traitement du CAOUTCHOUC BRUT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour ie Caoutchouc P rut. Presses pour Biocs de Caoutchouc, etc. .Laminoir laveur pour caoutchouc hrut commandé à la main et par courroie. Presse hydraulique pour blocs de caoutchouc brut MOULINS A CANNE A SUCRE Concasseurs (Crnsliers), Transporleiirs pour canne c( liagasse MACHINES POUR LE TRAITEMENT DU CAFÉ Installations complètes pour le traitement du café séché en cerises “NOUVELLE C0R0N4” = ™"““' Système Bœken, pour plantes textiles. Concasseurs, .Moulins à cylindres, Itroyeurs à boulets, .4loulins K.vcelsîor FRIED. 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ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 23 fra.ncs. — Prix du N“, 2 francs.' Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGl\AUX. Sommait^e ÉTUDES ET DOSSIERS. — Fourrage et litière de feuilles de Bambous, par M. Ch. Rivikrr, 321. — Exposition internationale du Caoutchouc à Londres, II, par iM. G. Lamt-Torbiluon, 323. — La lutte contre les maladies cryptogamiques dans les plantations d’Hévéa (d’après M. T. Petch), par M. V. Cayla, 329. — Action du manganèse sur l’ananas, 333. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Hkcht frères et C'® (Caoutchouc), 336. — E. et J. Fossat (Coton), 337. — G. de Préaudet (Sucre de Canne et sous-produits), 338. — Anthime Alleacme (Cacao), 340; (Café), 341. — Touton, Crocs et C‘«, Dalton and Yookg (Vanille), 342. — Vaquin et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 342. — Rocca, Tasst et DE Roux (Matières grasses coloniales), 344. du 125 — P. Collin (Céréales et Maniocs des colonies fran- çaises), 344. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et divers), 344). — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Livcrpool), 346. — J. -H. Grein (Produits d’Extrême- Orient), 347. actualités. — Exploitation et rendement du Kapotier, par M. J. Vcillet, 348. — Extraction du ^caoutchouc d'écorces par l’appareil L. Guiguet, par M. F. Main, 349. — Huile de tabac, 350, — Un nou- veau fruit tropical, par A. P., 330. — Un nouveau beurre de coco, 350. — Canne à sucre desséchée, 331. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 22 analyses bibliographiques, 161, 163, 173, 175. — Chronique financière, par M. H. Jacmon (pages bleues), 169. Le Journal D’AoRicuLfuRK TROPicALETn’autohse la lepioduction de" ses ailicles qu'à la condition .expresse d'en indiquer la source. Les abonnements sont reçus : A Paris, à l’Administration du Journal (164, rue Jeanne d’Arc prolongée), et à l’Office Colonial (20, Galerie d'Oiiéans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez Do Bussy (Rokin 60). — à Sos.re-ï’erre (Guadeloupe), chez Adrien G. Gratenel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse,ll). — d Bardeau c, chez Feret et fils. à Bruxelles, A la Librairie Sacré (33, rue do la Puttorie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — à Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castillo JL). — a Guatémala, chez Goubeau elC". — d Hambourg, chez G. Boysen (Heuberg, 9). — d Hanoï et Baîphong, chez Schneider aîné. — d la Havane, Dépassé (56, Galle Aguacate). — à Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Almada). — d Londres, chez Wm. Oawson and Sons (Cannon House, Bream’s Buildings, E. 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T. » aoùl 1911, résume bien une excellente élude du D'' Carlo Manetïi, de Pise (Italie) parue dans r « Agricola Coloniale » ^ur l'iitilisa- tion des feuilles de Bambous comme four- rage et litière. Il y est rappelé que dans notre ouvrage « Les Bambous dans le Bassin méditerra- néen et le nord de l’Afrique » (A. et Ch. Rivière, Paris 1878), nous signalions divers emplois comestibles des BamhnsâesQn Asie. Dans notre « Manuel pratique de l’agri- culture algérienne » (Rivière et Lecq, Paris, 1900), nous indiquions que le fourrage vert et sec de Bambous était très recherché par les animaux (p. 694). On avait d’ailleurs toujours rapporté que les chevaux de l Empereur de Chine étaient nourris avec des feuilles fraîches de Bam- bous, et d’anciens écrits d’agriculture colo- niale ont cité l'appétence marquée des animaux pour le feuillage de ces grandes graminées. Moi-même, j’ai pu constater pendant environ quarante-cinq ans au Jardin d’Essai d’Alger, où la culture des Bambn- sées avait pris, à un moment, une cer- taine extension, combien les animaux de service, chevaux, mulets, bouifs, etc., sont friands des feuilles fraîches de ces plantes, au point qu'il faut surveiller ces derniers pour les faire respecter par les bêtes qui en a|)procbent. bA ideinment, il n’est question dans ce cas que de jeunes plantes ou d'es- pèces relalivement petites, car ordinaire- ment le feuillage se trouve vers l’extrémité des chaumes, notamment dans les Bamhu- sées vraies et dans les Phijllostackyées a hauts chaumes. Mais les feuilles sèches sont moins recherchées et même dédaignées par des animaux bien nourris, non qu'ils aient pour elles de la répulsion, mais ils préfèrent leur alimentation ordinaire. Il faut donc, pour habituer la bêle à celle nouvelle nour- riture sèche, la mélanger progressivement au foin ou à la paille, ou l’arroser avec de l’eau légèrement salée ou sucrée à l’aide de mélasse. On sait d’ailleurs que les animaux n’acceptent pas toujours facilement et d’emblée des denrées autres que celles qui leurs ont habituelles, quoique par la suite ils leur donnent la préférence. Question d'accoutumance : en elfet. il m'a fallu un certain temps [lour habituer des moutons à manger des feuilles d’ortie de Chine et à faire accepter comme ralion journalière à des autruches des cœurs de Bananiers coupés par branches comme on le fait pour la betterave ou les feuilles A'opnntia inerine, ou pour les fruits de la cbayolle, etc., tous excellents aliments, mais mal accueillis au début. Les grosses espèces de Bambous, Bam- biisérs rraies, sont celles qui donnent la 322 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Nov. 1911 plus grande quantité de feuilles, et celles-ci sont relativement longues et largos, mais on no peut songer à aller les recueillir aux hauteurs inabordables où se trouvent pla- cées les tamilicalions qui les portent : il faut donc se contenter de ramasser celles qui tombent et souvent en grande abon- dance, mais alors sèches. Ramassées dès leur chute, ces feuilles sont mieux acceptées par les animaux parce (|u’(‘lles sont exemples de poussières ou de matières terreuses dont elles sont impié^nées quand elles ont séjourné sur le sol, ou qu’elles n’ont pas enoore acquis celte odeur et ce goût de pourriture qui proviennent de leur dépôt en lits plus ou moins épais au pied et à l’ombre de la toulle. condilions qui sont d’ailleurs favo- rables au développement de moisissures et de champignons. Les grandes Bambmées vraies, et non les Phylloxtoclujées, portent le feuillage le plus aboud 'Ut, et nous en connaissons comme type classique le Bainbusa anmdinacea, faux nom sous lequel on désigne principa- lement une espèce géanle, Bamhttsa macro- cuhms, A. Riv., car le B. anmdinacea n’est qu’une synonymie du Bambma spinosa, si caraclérislique par ses fortes épines. Même à la limite de son aire de végéta- tion, le B. macrociihnis, qui paraît le plus résistant dans legroupe desgrandes espèces, se développe encore avec vigueur et la chute de ses feuilles est presque constante, mais sur le littoral nord africain, pris comme exemple, on remarque que cette chute est plus précipitée et plus abondante au commencement de l’été, surtout quand souffle le siroco. Le début des chaleurs provoque la feuillaison des ramifications dont les secondaires perdent leurs feuilles par la base en même temps que s’allongent les bourgeons terminaux. Cette chute de feuilles est à ces époques parlois considérable, et on en a un bel exemple |)ar l’allée des Bambous du Jardin d’Essai d’Alger, voûte de verdure qui est un véritabh* tunnel plutôt formé par le Bam- busa macroculmis dont des gros chaumes dépassent 15 mètres de hauteur. Or, aux époques précitées, il s’en détache tant de feuilles qu’il faut les enlever par lombe- n^aux plusieurs fois par semaine. L’utilisation d'une telle abondance de matières organiques devait certainement nous préoccuper, d’autant que nos ana- lyses avaient démontré que la valeur ali- mentaire de ces feuilles sèches était au moins égale au double de celle de la paille de blé : il en fut donc donné aiix animaux de service, mais en les amenant progres- sivement à une certaine accoutumance ainsi qu'il est dit plus haut, et en n’exa- gérant pas la ration. Cependant, un bétail élevé dans de plus dures condilions ou moins habitué à une alimentation de choix accepte mieux et d’emblée cette nou- velle nourriture, excellente, mais à la- quelle on pourrait reprocher, à l’état sec, un coefficient moindre de digestibilité. Comme litière, les feuilles des grands Bambous sont utilement employées, mais il y a avantage à les mélanger à d’autres matières, pailles ou feuilles diverses, parce qu’elles ont une tendance à s’agglutiner, à se coller par lits. Néanmoins, elles ont un pouvoir absorbant suffisant des déjec- tions animales pour constituer un fumier de bonne qualité, en raison de la dose relativement élevée de potasse et d’acide phosphorique contenue dans ces feuilles. Mais ce fumier est de décomposition assez lente, étant donnée la structure fibreuse et siliceuse des feuilles, ce qui n’est pas un désavantage quand on a à appliquer des fumures en couvertuie ou des pailles nécessaires à certaines cultures dans des cliniats où les rigueurs de l’inso- lation diiecle sont à craindre. Au Jardin d’Essai d’Alger, où la confec- tion de couches chaudes destinées à des cultures spéciales s’étendaient, il y a quel- que temps eqeore, sur de grandes surfaces grâce au fumier facilement fourni par des casernes de cavalerie proches, la lente décomposition des feuilles de Bambou était justement utilisée pour modérer l’ac- N» 125 — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 323 lion première et trop vive de ces masses de déiritusen fermentation qui se Irouvent accélérées par la température ambianle : cependant la présence de ces feuilles retarde peu la réduction du tout en bon terreau. Dans un autre ordre d'idées, si les feuilles des giands Hambous n’ont pas l’ampleur et l’élasticité des balles de maïs, elles n’en constituent pas moins de bons éléments pour la confection de paillasses ou de couches dont l’emploi est appré- ciable quand, au moment des corvées agri- coles, on a un nombreux personnel à hé- berger. Mais tous ces avantages, bien réels dans les pays de végétation spontanée des Bani- Iniséeft, sont-ils suffisants pour compenser les dépenses que nécessiteraient une plan- tation, une culture, une exploitation de Hambous surtout dans les régions où la terre et la main-d’œuvre al teignent un certain prix? Pour obtenir l’exacte solution de ce pro- blème économique, on n’a guère d’exemples à produire, et pour le moment il faut se borner à s’appuyer sur des données quasi- théoriques. Les questions principales à poser sont celles-ci, suivant les milieux de culture, en ce qui concerne les Bambou< exclusi- vement considérés comme fourrage vert ou sec, ou comme litière, en outre de la production des chaumes : 1° Faut-il avoir recours aux Bambusées vraies, aux Phylloslachyées ou aux Aritn- dinariées ? 2“ Dans quels cas employer l’un ou l’autre de ces groupes? 3° Quels sont les avantages alimentaires et économi({ues de chacun d'eux? 4® Quelles sont les données probables sur le coût et le revenu d’une plantation et d’une exploitation de Hambous? A défaut de renseignements fournis par les correspondants autorisés du « J.d’ A.T. », ou pour les cotnpléter, je me permettrai d’esquisser un jour quelques réponses à ces questions primordiales. Ch. Rivière, Directeur du Jardin d'Essai, Alger. Exposition internationale du Caoutchouc à Londres Du 24 juin au 14 juillet 1910 II. — CAOUTCHOUC ET PROCÉDÉS DIVERS Par M. G. LAMy-ToKiuLnoN. Les lecteurs du « J. d'.\. T. » ont eu la bonne fortune, dans le n® 124, d’être guidés à travers l’Exposition du Caoutchouc par la compétence éprouvée de M. G. Lamy-Torrilhon. Il leur expose aujourd’hui, avec son sens très Juste des réalités, un certain nombre de procédés spéciaux qui ont attiré l’aileniion des visiteurs avertis. Parmi ces procédés, nous trouvons le « Purub » qui reste dans les formules indi([uées par le « J. d’A. T. » (n®* 104 et ItOJ : nous croyons savoir cependant qu’il n’a guère été employé comme coagulant que dans les colonies allemandes d’Afrique. Le coagu- lant « Elias » (« J. d’A. T. », n“ 110) reste aussi mystérieux qu’autrefois pour qui n’est pas son inventeur ou son préparateur. La coagulation par l’acide formi(}ue est peut-être très intéressante : malheureusement, d’après les indications fournies par la fabrique de Schiedam, il est probable qu’il n’en a pas été fait d'essais sur la plantation, cair ne sont invoquées que les expériences lavorables de Spence (voir aus,0 125 _ 1911 qu’une approximation inappréciable du prix de revient dans une fabrication continue. A. d. l. R. Coagulation du latex par le procédé Wilhelm Pahl. — Parmi les procédés les plus récents [)réconisés poui’ la coagulation du lalex, il en est un qui se distingue des autres par son originalité et sa nouveauté. Nous avons vu les appareils à l’e.xposition internationale de Londres; ils ne sont pas très compliqués. Néanmoins, nous avons beaucoup regretté qu'il n’y ait eu là personne pour nous fournir quelques renseignements élémentaires. Tout ce que nous savons d’après les quelques docu- ments que nous avons pu nous procurer sur place, c’est que le procédé de M. Paul, deDortmund, serait basé sur l’emploi de l’acide carboni(iue cbaud, sans autre produit coagulant. Dans le système ancien et toujours employé au Drésil, de l’enfumage du latex, <|ui est celui (jui jusqu’à ce jour a donné les meilleurs résultats à tous points de vue, on s’est toujours accordé pour recon- naître que la coagulation du caouicliouc était due principalement à l’acide acétique en très Jaible proportion, et aussi à la créosote en plus grande quantité contenus dans- les fumées provenant de la com- bustion de graines oléagineuses — Drucury [Attalea excelsa) ou Inàja i Maximilia/ta liegia) — généralement employées pour cet enfumage. D'après M. W. Paul, ce ne serait pas seulement à ces deux réactifs, pourtant énergiques et antiseptiques par excellence, qu’ilfaudrait attribuer la coagu- lation du latex d’Hévéa, mais bien à l’acide carbonique contenu dans les fumées épaisses et humides dont nous venons de parler. Des éludes faites sur place par M. Pahl sur les latex d’IIévéa des planlations de Sumatra et de la presqu’île malaise, 1 ont amené à découvrir ce coagulant insoupçonné jusqu’à ce jour, mais parfait, aui)uel on doit tout particulièrement les propriétés si spéciales du caoutchouc du Para. Son appareil, dont nous regrettons de ne pas pouvoir donner le dessin, se compose d’une bouteille d’acide carbonique avec robinet, valve, manomètre; une dispo- sition particulière peimet en passant d’élever la température de l’acide carbo- nique à un degré convenable avant sa mise en contact avec le latex; deux réci- pients superposés, celui du dessus renfer- mant le lalex, celui de dessous recevant le latex et l’acide carbonique pulvérisé. Le caoutchouc coagulé se sépare, on l’enlève et on le traite comme les crêpes ordinaires de Ceylan. Ce procédé a, pai«ît-il, l’immense avan- tage de récupérer rapidement la totalité du caoulcbouc contenu dans le latex, de lui procurer une grande pureté tout en portant au dernier degré ses qualités si recherchées des fabricants ; la nervosité, l’élasticité, l’imperméabilité qui le font préférer à tout autre, et d’éviter enfin aux fabricants une épuration fort coûteuse et souvtmt imparfaite. Si ce procédé donne d’aussi bons résultats, il devrait être immédial ement af)pliqué dans les plantations où l’enfumage n’est pas encore admis. Coagulation du latex par le « Purub », coagulant et désinfectant. — Le mot « Purub » est composé des deux mois « Pure » et « Itubber », ce (|ui nous dispense de toule autre explication. Ce coagulant est à base de tluor et fait l’objet de brevets pris dans tous les pays de production île la gomme; son emploi est des plus simples et il peut être résumé de la façon suivante : Dans un latex soigneusement filtré et propre, on verse une solution do « Purub » étendue à raison de 1 p. 100 litres de tait à coaguler. Dn mélange les deux liquides en agitant avec une baguette de bois, puis l’on verse ce mélange dans des plats en couches minces dans un endroit à l’abri de la lumière, mais bien aéré. Au bout de quelques heures, le caoutchouc forme une pellicule mince qu’on enlève et que l’on peut ensuite traiter comme la gomme ordinaire des Crêpes. l\» \2h — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE (^e Caoutchouc est alors, paraît il, insen- sildcaux moisissures, se conserve indéfini- ment transparent, et sans aucune décom- position. Des essais préalables peuvent être faits en pelil afin de fi.xer les proportions qui conviennent mieux dans la prati(ine à tel ou l('l latex, suivant son degré de tluidité. Procédé de coagulation du latex par l’acide formique. — Klant donné un latex, suivant qu’il est plus ou moins bien coa- gulé, le caoutchouc qui en provient sera plus ou moins élastique et nerveux. Il con- vient donc d’apporter le plus grand soin aussi bien dans le choix du coagulant que dans la [)roportion à employer de ce coagu- lant. Par plusieurs |)oints de ressemblance, l’acide foimique peut être comparé à l’acide acétique ; depuis la découverte du y Goi.DscH.MiDT en 1903, on peut se pro- curer de l’acide formique à très bon compte. Des études spéciales ont été faites sur le degré d’acidité et de pouvoir coagulant de ditférenls acides; nous les donnons ci-des- sous à titre documentaire : 46 parties d'aciJe formique à 90 o/o égalent : 60 — — acétique — — 63 — — oxalique — — 70 — — citrique — — 7.7 — — tar trique — — Si on compare en même temps les prix d’achat de chacun de ces produits, la pré- férence ira immédiatement l’acide for- mique comme étant le meilleur marché n. Toutes les propriétés requises d’un bon coagulant se trouvent réunies dans le « Elias fine rubber antiseptie coagulant » fabriqué par la « Elias pure rubber Pro- cess C°» de Londres. Ce produit se présente sous forme de blocs ou de poudre que l’on fait dissoudre en proportion convenable dans l’eau et que l’on mélange ensuite dans le latex étendu d’une égale quantité d’eau. Au bout de quelque temps, le caoutchouc coagulé se sépare et on peut le traiter ensuite comme le caoutchouc ordinaire. Il est indispensable, comme pour tous les coagulants, de faire des essais prélimi- naires pour déterminer la dose exacte qu’il convient d’employer pour chaque latex particulier. Nous avons cherché à nous renseigner sur la composition de cette poudre ; cela nous a été impossible n’ayant pas pu nous procurer de ce nouveau pioduit. On active sensiblement la coagulation en soumettant le latex renfermant le pro- duit en question à un centrifuge éner- gique. Le Guayule. — Comment, il y a encore du guayule? Mais... parfaitement; il était admirablement représenté à l’exposition internationale de Londres par la Conti- nental Rubber C® de New-York. Une véritable usine, en miniature, avai 3-20 JOUR^’AL D’AGRICULTURE TROPICALE A’o 125 Kov. 1911 été installée ii rAgricultural liai! par les soins (le celle puissante Compagnie; nous avons suivi avec beaucoup d'intérôl les trailoinents divers subis par la matière pre- mière provenant du Parthenhon arcjen- talum. Sous la marque « Circle », cette com- pagnie livre aux fabricants de caoutchouc un produit propre, dérésinifié, ferme el d'une manipulation facile. Si tous les fabri- cants de caoutchouc ne considèrent pas le Guaynle comme un vrai caoutchouc, il n'en est pas moins certain que poui' diverses ai)plications ils l’ont adopté dans une no- table proportion. Pour montrer que cette marque « Circle» n’avail rien de commun avec tous les Guayules précédemment proposés à l'in- dustrie, la Continental Rubber C° montrait au public des objets divers en Guaynle pur manufacturés absolument comme avec une gomme ordinaire : tuyaux, courroies, clapets, bracelets, talons tournants, etc., com()osés exclusivement de Guaynle et de soufre, étaient fabriqués sous les yeux des visiteurs qui, vivement intéressés, récla- maient des renseignements qui leur étaient fournis avec la plus grande complaisance par les représentants de cette Société. Le Guaynle représente actuellement 93 “/o de la production totale en caout- chouc du Mexique. On suppose que cette dernière va s’amoindrir progressivement, car les plantes qui produisent le guayule tendent de plus en plus à disparaître, et il ne semble pas que les plantations, au dire de quelques-uns, aient donné jusqu’à ce jour ce qu’on en attendait. Quoi qu'il en soit, il est toujours bon de signaler les résultats obtenus par le traite- ment perfectionné du Guayule que la Con- tinental Rubber C° lui fait subir, ce dont nous avons pu nous rendre compte par nous-même, par les essais de résistance à la traction sur des éprouvettes ne renfer- mant absolument que du Guayule el du soufre en proportions convenables. Une antre Compagnie avait aussi exposé des échantillons de Guayule d’une mani- pulation facile et d’un prix relativement bas. C'est la « Guayule Rubber C® » de Mexico, dont MM. Candanev et C“ sont les représentants à Londres. La marque « Saltillo » est déjà connue sur le marché améiicain. Une autre marque « Pura » est remarquable f>ar sa dérésinilication. Par suite de traitements spéciaux, celte dernière nuuque ne contient plus que 4 à 6 ®/o de résine. Toutes nos félicitations à ces deux Sociétés pour les progrès réalisés dans le traitement du Guayule qui j)ermoltent d’employer ce produit comme de la gomme ordinaire. Le Jelutong. — Le .lelulong est le pro- duit d'extraction d’un arbre gigantesque dont b' nom botanique est Di/era Cosialata el qui croît dans les forêts de Sarawak, au sud et à l’ouest de Roméo, et à Sumatra. Dans le commerce, on le trouve avec plus ou moins de pureté^, sous les dénomina- tions de « Jelutong », « Pontianak >' ou « Palambang » ; il est plus connu des fa- bi'icants de caoutchouc sous le nom de « Bornéo mort ». Sa consistance pâteuse le rend apte à se dissimuler en faible quantité dans les compositions de caout- chouc. Cette résine renferme une quantité appréciable de gomme. Depuis longtemps déjà, on a essayé d'extraire le caoulcbouc du Bornéo mort, on y est plus ou moins bien parvenu. Des sociétés se sont formées en vue d’exploitation de procédés divers tendant à ce résultat. Jusqu’à ce jour, nous ne savons si les rendements ont été satis- faisants tant au point de vue qualité que quantité. La « United Malaysian Rubber C®' Limi- ted » dont les usines sont à Goebilt, Sara- Avak, a exposé à l’Agricultural Hall des échantillons de caoutchouc extraits du Bornéo mort; nous n’avons pas pu con- naître le procédé, secret sans doute, dont on s’est servi; tout ce que nous pouvons dire, c’est que les échantillons de gomme exposés au stand (n® 8) de cette Société avaient l’aspect, la couleur, la consistance d’un caoutchouc ordinaire, provenant des arbres et plantes qui produisent naturelle- N“ 125 — 'Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 327 menl ot généralement celte matière pre- mière. iXous constatons sim[.lement le l’ait san=5 plus de commentaires. Caoutchouc synthétique. — Un des pins importants problèmes qui depuis qnebpie temps a viv(Mnent occupé et préoccupé l’industrie du caoutcliouc est, sans contre- dit, l’étude du caoutclujuc obtimu ()ar syn- thèse. Le « J. d'A. T. » a publié une étude sur celte question dans son numéro 121. Tous ceux (jui s'intéi oss('nt à celte indus- trie ont, dans ces dernières années, vu et louché du caoutchouc' synthétique, mais personne, croyons-injus, n’a encore vu le caoutchouc vulcanisé et Iransl'ormé en articles manul'acturés par les procédés ordinaires. iV)ur(|uoi? Parce que jusqu’à ce jour le caoutcliouc dont oiî parle lanl u’est pas encore sorti du laboratoire, sou incu- bation est longue, sa gestation dillicile. On est peut-être arrivé à constituer un corps qui rappelle par sa formule ebi- mirpie celle de la gomme naluielle, mais son arraog^ement moléculaire est-il sem- blable? La disposition des corps sim[)b, s le composant est-elle la même que dans le caoutchouc naturel? C’est ce qu'on n’a encoi’e pu établir. Quoi qu’il en soit, il est bon de noter en passant les efï’orts des chimistes et les résultats obtenus. Sans remontera Rocchardaï et à Tu.ijen et faire l’bi'itorique de la ipiestion, ce qui nous mènerait trop loin, on peut dire que le problème figurait en bonne place à l’Ex- position de Londres. Deux Sociétés d'étude avaient exposé les produits de leurs tra- vaux, mais une seule a bien voulu répéter, devant une (Commission formée de per- sonnes compétentes et au courant de la ({ueslioii, ses expériences de laboratoire. C’est tou jours eu partant de rDoprene, dérivé de l’essence de térébimlliine, que l’on procède. Nous croyons ulile de donner ici un résumé succinct du procédé employé par la Société anonyme du Syndicat de (Caout- chouc, Limited, tel qu’il nous a été expli- qué. C’est, somme toute, celui de Sir ^VIL- LiAM Tilden, mais au lieu de faire passer la térébenthine par un tube en fer porté à une certaine température, on la fait passer par le môme tube chauffé, on pré- sence de corps sélectionnés (|ui permettent par leur présence seule d’opérer à une température plus basse, ce qui donne, paraît-il, un pourcentage [ilus élevé d’iso- prène (C^’II*), l'expérience ayant (b'unonlré qu’à une liante température on détiuisait ce corps en grande partie. -LTsoprène purifie est ensuite polymé- risé par un procédé spécial brevidé, puis placé dans un autoclave oii oif le soumet pendant un certain temps, assez long, à une chaleur à température constante. L’isoprène ainsi converti est alors traité par la va[)eur afin de récupérer ciu tains hydrocarbures ayant une valeur appré- ciable et ([ui se sont trouvés être l'onués en même temps que le caoutchouc se pré- cipitait. On fait ensuite sécher ce caoutchouc, et on le mot en fL-uille comme les cia'qies de Ceylan. Toute l’économie du système l•(■side, pai’aîl-il, dans l'obtention des sous- pi o- duits qui sont des hydrocarbures d’une valeur assi'z élevée. C'dle Société pense pouvoir établir la gomme ain^i obtenue à envuron (i à 8 d. la livre anglaise, soit environ 1 fr. 35 à I fr. 75 le kg. Nous donnons ces ebi lires tels qu’ils nous ont été communiqués, nnus n’avons pas pu h's contrôler. L’avenir nous dira de quel côté se trouve la vérité. Les « Silbeirad Research Laboratories » à Duckliurst Hill (Essex) avaient aussi expusé certains produits se rattachant à la fabii- cation du caoutchouc synthétique, mais ces laboratoires n’ont pas cru devoir faire d’expériences publiques, elles explfcalions fournies, par trop sommaires, ne pei ini tient pas de donner de plus amples reiiseigne- meiils sur le procédé d’obtention du caout- chouc synthétique adopté par ces laboiu- toires. Caoutchouc régénéré. — Nous ne pou- vons passer sous silence un procédé qui JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 125 — Nov. 1911 328 a été remarqué par tous ceux que la ques- tion intéresse, il t'ail l’objet d’une exploi- ta tioii tlorissante de la part de la maison Max Fraenkel et Runge de Spandau, dont le Paul Alexander, inventeur du pro- cédé, est le Directeur technique. La régénération du caoutchouc vulca- nisé chimiquement parlant est impossible; néanmoins, on peut arriver au moyen de tours de mains et de manipulations sa- vantes, à redonner aux déchets de caout- chouc inutilisables une plasticité et une malléabilité suffisantes, permettant de les incorporer ^lans des proportions étudiées, aux compositions de caoutchouc. Nous ne pouvons entrer dans plus de détails à ce sujet, bornons-nous à adresser nos félicitations au D'’ Paul Alexander pour les résuliats obtenu-^ qui ont été vive- ment afipréciés des fabricants de caout- chouc, et qui mér ilaient une mention spé- ciale. Conclusions. — Le caoutchouc de plan- tation dès son apparition sur le marché obi ml un vif succès, et déjà on prévoyait la faillite de la gomme naturelle à courte échéance. Nous n’envisageons en ce mo- ment que les deux produiis types compa- rables entre eux de Yllevea braailiensis : 1“ à l'état naturel (Rrésil), 2® cultivé (Asie Orientale). La concurrence qui s’établit tout natu- rellement dès le début entre les deux sortes de caoutchouc devient de plus en plus rude ; mais on ne peut le nier aujour- d'hui, la supéi iorité reste encore au caout- chouc du Dassin de l’Amazone. En effet, sur les cotes des marchés de Londres, Liverpool, Anvers, etc., on peut suivre les lluctuations ; on constate malgié tout que la préférence va toujours, même à un prix supérieur, au caoutchouc brésilien. Cepen- dant le produit d'Extr-ême Orient est cer- tainement beaiicoup plus pur, le déchet ne dépasse pas t à 2 "/o, tandis qin le caout- chouc amazonien fait jusqu’à 18 et 20 de perte à l’épuration. Quelle est donc la rai'-on de cette préférence persistante pour le caoutchouc du Rrésil? L’explication nous semble facile à donner ; c’est que, d’abord, les arbres de [)lanlations sont encore beaucoup trop jeunes pour donner un caoutchouc pouvant rivaliser avec son concurrent; et parce qu’ensuile la plupart des produits d'Asie ne sont pas enfumés par le procédé empirique, mais excellent, des « seringueiros » brésiliens, qui donne ' les qualités bien connues et recherchées par l’induslrie. Lorsqu’un fabricant de caoutchouc vou- dra obtenir le maximum d’élasticité, de nervosité ou d imperméabilité, c’est encore au caoutchouc amazonien qu’il s’adressera, malgré son j)rix de revient toujours plus élevé, comparé à celui des belles qualités d’Extrême Orient. 11 faut donc que les planteurs portent tous leurs efforts sur la conservation des arbres et sur la constitution de forêts d’arbres vigoureux, et cju’ils s’abstiennent de les saigner trop jeunes. Us auront en- suite des plantations d’avenir, un rende- ment supérieur en qualité et quantité. 11 faut aussi qu’ils s’astreignent à enfumer leur caoutchouc d’une façon quelcomiue se rapprochant le plus du système amazonien. Ils pourront alors soutenir d’autant mieux la lutte que leur prix de revient est plus bas que celui des producteurs brésiliens. Quant aux Brésiliens, ils savent, d’après ce qui précède, ce qui leur reste à faire. Ils le savent fort bien, mais malheureus ment, c’est un travail de longue haleine et qui réclamera des années pour être mené à bonne fin. Cependant il faudra y arriver, s’ils veulent conserver la prépondérance sur le marché de la gomme. Ils ont pour eux en ce moment la qualité et la quantité des produits, mais qu’ils ne s’endorment pas et qu’ils ne comptent pas trop sur leurs forêts inépuisables, dont l’éloigne- ment consliluc pour eux le plus gros coet- licient d’insuccès. Il faut donc que les récolteurs de caoutchouc au Brésil portent tonte leur activité à la reconstitution des forêts détruites, le plus près possible des ports d’embarquement, qu’ils multiplient les voies terrestres de pénétration, qu’ils N» l“2o — ^ov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 329 favorisent par tous les moyens pratiques en leur pouvoir l’importation de la main- d’u'uvre, et surtout qu’ils n’abandonnent pas leur procédé d'enfumage qui constitue pour eux la marque de leurs produils. Ils peuvent le perfectionner, au point de vue rapidité, facilité de manipulation, hy- giène, etc., mais ils doivent le conserver intact, quant aux qualités qu’il procure à leur caoutchouc. O. Lamy-Torriluon. La Lutte contre les Maladies cryptogamiques dans les plantations d’Hévéa Hygiène de la plantation. — Traitement des principales maladies : Maladie des racines; Chancre du tronc; Maladie rose; Dieback. D'après M. T. Petch. Par M. V. Cayla. La lutte contre les maladies des plantes cultivées a pris depuis dix ans une impor- tance capitale dans les régions tropicales. Le remarquable ouvrage que M. 1*etch, le mycologisle du Gouvernement de Ceylan, a récemment (1) consacré aux maladies de rUévéa, va nous donner l’occasion do l'ésumer la conception que devraient se faire aujourd'hui tous les planteurs, rela- tivement aux maladies cryptogamiques et aux moyens de les combattre. Pour ce qui a trait aux maladies de l’Hévéa, à r « hygiène » générale des plantations de cette essence, nous nous contenterons de résumer les idées de M. 1‘etch, résultat d'une longue expérience, soumise à l’é- preuve de la critique scientifique ; on ne saurait choisir meilleur guide. Depuis que des désastres retentissants on agriculture tropicale, comme l’invasion des caféiers par VHemileia vastatrix, ont fait revenir sur cette opinion que les maladies dos végétaux sont un mal pério- dique, inéluctable et de peu d’importance, on s’est attaché à leur étude pour en déduire des remèdes efficaces. Quand les animaux de la ferme sont malades, ne les soigne-t-on pas? Pourquoi refuser ces (1) The Physiology and diseases of Hevea brasi- liensis. Voir é de grands ravages. L’idéal serait évi'lem- nient de dessoucher toute l’estate acunt la plantation, itlais c’est un travail long et coûteux(l ), impossible à réaliser dans beau- coup de cas. On peut réduire sensiblement les chances de maladies en n’enlevant que les souches sur lesquelles le champignon se développe de préférence après abatage. C'est surtout, dans l'Est, Artocarpii'i inte- (jrifolia (jak), le jacquier; mais il peut élire domicile sur d'autres essences, no- tamment un Bombax, et aussi, ce que doivent savoir les planteurs d’Uévéa avec cultures intercalaires, sur les souches mortes de théier. On ne connaît pas encore avec cerlitude toutes les essences qui peuvent l'héberger et *par suite servir de loyer ; il faut donc se méfier de toute souche morte restée en place. Il est dange- reux de compter sur la disparition des souches à la longue par pourriture : des bois durs, comme celui du jacquier, met- tent à disparaître ainsi plusieurs années (sept et même dix) et, sur une nouvelle plantation, les Hévéas sont toujours infec- tés avant l’àge de quatre ans. Sans dessou- cher, on peut enduire les souches mortes de substances fongicides, à condition de renouveler l’opération de temps à autre. Un peut aussi incinérer les souches, ce qui exige beaucoup de travail et n’est jamais parfait. G.^llagher a cependant réussi, à Péruk, en déterrant la souche à trois pieds de pi'ofondeur, mettant dans la tranchée un pied d'un mélange de bois coupé et de charbon de bois en ignition, recouvrant le d. par Hévéa: il estime que ce n'est pas une assu- rance trop lourde à supporter contre d'énormes dégâts éventuels. tout d’écorce et de terre bien comprimées. La souche se consume lentement pendant des semaines et totalement. Dans cet ordre d’idées, il faut aussi, comme mesure préventive, ramasser et brûler le bois mort sur lequel pulluleront les cham[)ignons saprophytes, dont cer- tains sont des parasites occasionnels comme Sphæroslilbe repens B. et Br., qui cause une autre maladie des racines, surtout en terrain marécageux, maladie heureusement peu répandue, car elle est terrible ; extirper aussi après abatage les souches des cacaoyers cultivés entre les lignes d' Hévéas, et qui occasionnent seules la « maladie brune des racines » [Ilipne- nochæte noxia Berk.). 2° Humidité atmosphérique . Dé faut d' in- solation. — Ces -causes favorisantes du développement cryptogamique , intime- ment liées l'une à l’autre, se rattachent à des problèmes culturaux primordiaux et controversés : ceux de la distance des plants, de l'ombrage, des cultures interca- laires et de la couverture du sol. Dans les plantations serrées, les plantations sous ombrage — qu'il s^agisse d’arbres d’om- brage ou de cultures intercalaire*, telles que caféier ou cacaoyer — ralmos[)hère comprise entre le sol et le feuillage est surchargée ddiumidité, le tronc des Hévéas est presque entièrement soustrait à l'action des rayons solaires : ce sont deux excel- lentes conditions pour la germination des spores de champignons qui s’attaquent aux tiges et aux branches. En ouire, dans une plantation serrée, la couronne des Hévéas est peu étendue en largeur et les branches supérieures se rapprochent trop de la verticale; si bien qu’au lieu de servir, par ses feuilles, de protection au tronc contre la pluie, la couronne, par ses branches, dirige un courant d'eau, qui, dans bien des cas, véhicule le long du tronc des spores de champignons. Un a pu noter, par ce processus, des infections par des spores de Phytophthora Faberi Maub., qui provoque la maladie du tronc connue sous le nom de « chancre », mala- 332 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 12o — Nov. lüll die surtout répandue dans les pays à cacaoyers. 11 n'est donc pas douteux qu'au point de vue du mycologiste les planta- tions serrées d’Ilévéas seuls sont défec- tueuses, qu’il en est de même pour les Hévéas interplantés, notamment de caféiers et de cacaoyers, pour cause de trop grand i'ap[)rochement et parce que ces arbres ont des maladies communes avec l’Hévéa, surtout le cacaoyer, foyer d’infection pour l'arbre brésilien de la « diebacU » {Butryo- diplodia theobromæ\^i\io\\'\\\î{\\\), du » chan- cre du tronc » i Phytophthora Faberi) et de la « maladie brune des racines » [Ilymeno- chæte iioxia). Donc, quand on a le choix, on doit planter l’IIévéa seul (comme cul- ture intercalaire, c’est le théier qui est le moins dangereux, au point de vue des maladies) et suffisamment espacé. Mais les imcessités économiques obligent souvent à procéder dilféremment, par exemple à interplanter les Hévéas dans une cacaoyère, dont on enlèvera peu à peu les cacaoyers : les seules mesures préventives seront alors d’extirper les souches des Thoobroma api'ès abatage. 11 faut aussi indiquer, comme mesure préventive, le badigeonnage à la bouillie bordelaise des points de bifurcation de la tige et des points où la tige principale se trouve en contact avec les branches. f)n empêche ainsi le développement de la « maladie rose » de l’Hévéa {Corticium sahnonicolor H. et Dr.) i l). Le badigeon- nage total des troncs avant la mousson peut être avantageux dans les estâtes où la maladie réapparaît périodiquement (2). Enfin, tontes les blessures qui mettent à nu le bois, telles que celles dues à l’éla- gage des branches ou à une excision ti op étendue pour se cicatriser, doivent être protégées par un badigeonnage au goudron (1 Maladie communiquée à 1 Hévéa soit par le caféier (culture intercalaire), soit par Crotalaria striata (plante de couverture . 2) M. Petcii recommande pour la bouillie borde- laise, laformu'e : sulfate de cuivre, 2 kg. TdO ; chau.x, 1 kg. 800; eau. 203 litres. Il attire l'attention sur le choix du pulvérisateur, les coolies refusant de se servir de certains modèles. de houille. La bouillie bordelaise est aussi excellente à condition qu’il reste sur la plaie une épaisseur de fongicide de 3 mm. environ. M. Petch ne cache pas sa préférence, au point de vue préservation, pour l’établis- sement de ceintures de protection, quand on organise une estate. H voudrait voir l’estate divisée en lots d'Hévéa, chaque lot étant entouré par une bande de terrain planté en une autre culture, qui, d’ailleurs, n’aurait pas besoin d’être élevée et dense. L’estate elle-même serait séparée des voi- sines par une ceinture plus grande. Mal- heureusement comme on ne voit pas la possibilité, dans l’Est, de constituer ces ceintures avec d’autres essences que des arbres forestiers, dont le rapport serait nul, il est douteux que les possesseurs de terrain à Hévéa consentent à faire un aussi douloureux sacrifice, comme assurance contre les maladies. On pefit encore séparer par une bande de forêt, deux régions à Hévéa : c’est ce qui a été fait dans les Etats Fédérés Malais où le district caont- choutier est divisé en deux grandes régions par une bande de forêt longue de 16 milles et large de 2 milles. Mais une pareille en- treprise ne peut émaner que de l’initiative gouvernementale et exige par ailleurs, pour n’être pas trop onéreuse, que le terrain n’ait pas de propriétaire. 11 n’en est pas moins vrai que la juxtaposition de nombreuses plantes cultivées du même genre, est très favorable à l’extension des maladies, et c’est en quoi surtout ces cein- tures auraient réellement un rôle de pro- tection. 1 1 . Méthodes pour combattre les maladies déclarées. — Toutes se ramènent à sacri- fier les individus on poitions d’individus malades, à désinfecter ce qui subsiste et a pu être contaminé. Nous allons, pour ces procédés , stiivre l’ordre adopté par M. Petch. 1. Maladie des racines. — A. Fomes semitostus. — Quand on aura découvert sa désastreuse présence, il faut rechej'cher la N“ 125 — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 333 souche morle, foyer de l’infection. Comme le champignon s’étend ciiculairement autour de ce foyer comme centre, il est indispensable de rechercher dans toutes les directions, les aihres atteints qui en sont les plus éloignés. On déterminera ainsi des limites de l’infection, le contour ; do la tache par l’examen de la racine prin- ' ci pale des Hévéas. A cette limite, ou plutôt à mi-distance entre la dernière rangée atteinte et la première rangée saine, il faut creuser une tranchée profonde de io à ^ 50 cm. Tous les arbres compris dans l’espace ainsi délimité seront abattus, déra- <■ cinés, y compris la souche cause de tout le mal et ses racines latérales; le bois enlevé ^ sera brûlé. 11 est impossible de se débar- r rasser du parasite si on conserve une partie I (juelconque de la souche ou de ses racines. 5 Tout le sol est creusé à 00 ou 70 cm. de i profondeur, en partant du centre et retourné ' 3 ou 4 fois à intervalles d'un mois. On * ^ maintiendra la tache exempte d’herbes et ne replantera en Hévéa, qu’un an au moins (après abatage des arbres malades. Ridley recommande môme d'y faire pendant un certain temps une culture de bananiers avant de revenir au caoutchoutier. » R. Hijmenochæle noria (maladie brune I des racines). — Comme l'Hévéa atteint t meurt avant d’avoir contaminé ses voisins, il suftit d’enlever l'arbre mort et ses racines ■ et de brûler le tout; par mesure supplé- : mentaire de précaution, on retournera le sol de l’endroit en le mélangeant de chaux ^ vive; on ramassera et brûlera tous bois ; morts. La l’eplantation à la môme place ; peut se faire assez vite. ' C. Sphærostilbe repens. — Pour ce champignon, qui est surtout saprophyte, il faut encore enlever et brûler les arbres morts et leurs racines, extirper et détruire les souches voisines surtout celles du t .lacquier, et les moindres morceaux de i bois. On désinfectera le sol dans la région atteinte en remuant la terre et en la mélangeant de chaux vive après avoir creusé tout autour une tranchée profonde de 30 à 33 cm. La désinfection du sol est essentielle pour ce champignon comme pour le Fomes semitostus. 2“ Mal.\dies du tronc. — A. Flujlo- phthora Faberi. — Dès que le })lanteur a découvert la maladie, soit parla cessation de l'écoulement du latex, soit par la pré- sence au point atteint de la tige d’une mul- titude d’insectes perforants, soitaulrement, il faut exciser tous les tissus décolorés, sans nécessité d’aller plus loin, et brûler l’écorce excisée. Plus on prend le chancre jeune, moins on a d'écorce à enlever, plus vite se |)roduira la cicatrisation ; il faut donc dresser les coolies à signaler un arbre, dont une incision ne donne plus de latex, aussilôt qu’il s’en aperçoit. Si l’excision est peu ébmdue, on recouvre la blessure du mélange classi([ue ; fumier de vache, 1 paitie; terre, 2 parties, qui permet la meilleure cicatrisation; si elle est Irop étendue pour permettre une cicatrisation com[)lète, on protégera le bois dénudé par du goudron, ne laissant tout autour qu’un anneau de 2 ou 3 cm., qu'on recouvi ira du mélange fumier et terre. Lorsque la ma- ladie s’étend aux fiiiits, ce qui arrive par temps très pluvieux, on récoltera les fruits malades et les brûlera. Dans le cas oû le chancre envahit une plantation d'IIévéas interplantés de cacaoyer.s, ne pas hésiter à sacrifier les cacaoyers, si l’Hévéa est assez rémunérateur : mais on n’enlèvera les Theobroma (jue petit à petit, pour ne pas faire souffiir les caouteboutiers d’un trop brusque changement de régime. On peut encore, avant la mousson, arroser les troncs d’IIévéas de bouillie bordelaise. D. Corticium sabnonicolor ( malailie rose). — Pour lutter. contre cette maladie, qui se développe surtout pendant la mous- son, il y a deux méthodes : l’application de bouillie de bordelaise sur les parties malades, ce qui tue le champignon et l'écorce; l’excision de l'écorce attaquée. Ces deux méthodes aboutissent on défini- tive à la dénudation du bois qu’on devra goudronner. M. Petch est partisan de l’excision pure et simple. On brûle tous les tissus malades. 334 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» U23 — Nov. 191 1 C. Coniothyrium sp. — Ce champignon qui détermine un vrai chancre du tronc est comballu on coupant les rejets ou les blanches malades et en badigeonnant à la bouillie bordelaise les chancres du tronc. D. Bnlryodiplodia theobromæ. — Ce champignon est un parasite de blessure, mais il ne s’installe que sur certaines bles- sures, celles causées par le « chancre » et par un champignon, peu redoutable de lui-même, le Glœosportum alhombnan Petch. Il ne s'installe jamais sur les blés- sares de saignée. La maladie (]ue ces deux champignons provoquent, la « Dieback ■, est à marche rapide ; la mort survient en quatre à six semaines et les arbres sont atteints par groupes. L’attaque se faisant par le haut de l’arbre, on coupera tout ce qui est malade de sa partie élevée, et on brûlera toutes ces matières qui sont des foyers d’mfection. On excisera tous les tisMis morts, coupera toutes les branches mortes d’Hévéas et de cacaoyers, car le liotryodiplôdia pousse très bien sur les organes morts qui fournissent autant de foyers de contaminaliou. C’est un champi- gnon répandu dans toutes les régions tro- picales et particulièrement dangereux dans les Étals Fédérés Malais. Ce même champignon peut pénétrer du sol dans les je\mes souches, soit au collet sans blessures, soit par une des blessures causées par la transplantation. Au llurma, on a eu ainsi une mortalité de 00 p. 100, souvent attribuée à tort aux termites. 11 faut chauler h’s trous où les plants sont morts, après avi)ir brûlé ceux-ci. 3. Macaiiies des fediu.es. — Elles ne s'attaquent guère ([u’aux jeunes plants en péj)iuièie et causent heureusement si peu de dégâts qu’on juge inutile de les trai- ter. 4. Maladies en pépinières. — Un seul champignon, pahnaram Cooke, d’ailleurs plus souvent saprophyte que parasite, peut tuer les jeunes Hévéas en pépinières en passant des feuilles sur la tige. On déracinera les plants attaqués, les brûlera et arrosera le sol d’acide curbo- liijue ou de crésyl dilués. Un diminuera aussi l’ombrage. M. Petch conseille enfin des mesures préventives spéciales pour les pépinières au moment de leur établissement : 1“ ou bien arroser avec une solution formolée (1 partie de formol du commerce pour 150 à 200 par- ties d’eau), à raison de 3 1. 1/2 par pied carié, le sol bien pulvérisé, de façon que l’anliseptique pénètre à 30 cm.de profon- deur. On recouvre ensuite le sol de toiles goudronnées, puis on l’aère une semaine avant d’ensemencer; 2° ou bien chautTer le sol soit en brûlant de la paille à sa sur- face pendant une heure, soit en enlevant une couche de terre de 30 cm. qu’on chaulfe dans un récipient et qu’on remet ensuite en place. La stérilisation par la vapeur est aussi indiquée; mais elle est très coûteuse, et, personnellement, nous ne la croyons efficace que dans des œndi- tions très spéciales que les planteurs ne peuvent que rarement réaliser. Tld les sont les principales maladies pas- sées en revue par M. Petch. Il ne faut pas s'imaginer que ce soient les seules, pré- sentes et à venir. Du reste, au point de vue pratique, le mycologue de ('.l'ylaii nous fait surlout bénéficier de son expérience, qui reste localisée à celte ile, et de e lle de ses collègues de l’Inde et des États Malais. Il nous donne déjà moins ih' détails sur les maladies de Java. Or, les dangers causés par un parasite varient avec le'; légions, et telle maladie bénigne ici, peut être dé- sastreuse ailleurs. Enfin, nous n'avons à peu près aucun renseignement sur les mala- dies de rilévéa dans son pays d'origine, au Brésil. Nous savons qu’il en existe : .M. Petch signale les trois parasites des feuilles décrits par IIennings. Mais ce savant s'e>t borné à un travail de description des champ guons, et nous ignorons tout sur l’impoi lance des maladies qu'ils provoquent. La (|uestion est cependant capitale si le Brésil entre dans la voie qu’il semble vouloir suivre : l'éta- N» 1“25 — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3;îo ' blissement de plantations. Elle peut néces- siter, comme nous l’avons vu au début de ces notes, des mesures proi)hylacli(iues spéciales, et même l’adoplion d’un mode de culture particulier. V. Cayla, Ingénieur agronomo. Action du manganèse sur l’ananas. iNous nous sommes déjà occupés de l’action du manganèse sur la végétation, et en particulier sur les terres à ananas. Dans notre n® 99 entre autres, nous avons donné l'analyse du travail de M. AV. P. Kelley sur ce sujet (A’. Pages bleues, ^ 18 1 6), et un peu plus tard nous rappe- lions les Iravau.v entrepris sur la «[uestion par rUniversilé de Tokio (n" lOd, p. 9o). Dans le « Ilawaiian Forester and Agricul- turist », AI. Carlto.n James donne des indi- cations scient iliques intéressantes sur la façon dont se com[)orte cet élément. Il fait tout d’abord remaïquer que la plupart des o.xydes de manganèse sont à léaction alca- line cl que l'acidité des sols riches en manganèse est toujours biim moindre que celle des sols (lui en contiennent une plus faible proportion ; ces oxydes sont ins- tables, et l(‘ur quantité peut atteindre jusqu'à 9,7 i “/g, dont 7,8 “^/o à l'étal d’oxyde mangaiii ux ; le restant |)ent être constitué par des oxydes autres ou môme des sili- cates. Or, tous ces sels sont essentieller ment s(dubles dans les acides, cl en par- ticulier dans l'acide citrique, dont on sait que I ananas contient de fortes quantités. La solubilité est mise en évidence par l'experience qui consiste à taire absorber par des plantes aquatiques de tories pro- portions de solutions manganiques : celles- ci déieiminent des dépôts d'oxydes dans l’épiderme des feuilles. Il n’est pas prouvé qu’il en serait de môme pour l’anana'^, les oxydes devant être immédiatement décom- posés en présence de l'acide citrique, mais les sels de manganèse, quelle que soit leur nature, restent toxiques pour ta plante. La canne à sucre est beaucoup moins sensible au manganèse* que l'ananas, et on se rappelle que Al. Kelley avait conseillé de cultiver de préférence celle dernière dans les terres tro|) fortemejit cbargées de mangajièse. Si on procède à l’analyse des cendies des deux plantes, on trouve pour l’ananas 1,.7 “/o de susquioxyde de manga- nèse, contre 0,0.o '’/o seulement pour la canne. En (îonsidérant en outre que la proportion de cendres est plus élevée pour l’ananas (jue [loiir la canne, on i cconnaitra que le premier absorbe, poids pour poids, plus de manganèse (juo la canne, ce qui expli(|ue sa plus giande sen-'ibilité à la présence de cet élément. L'ananas contient aussi beaucoup de chlorures, de chaux et dépotasse, et il se forme avec facilité des manganates ou mairganites alcalino-ter- reux, contenant, pour une partie de chaux, une, doux ou cinq parties de bioxyde de manganèse, tous sels très toxiques. 11 en résulte que l’application d’amendements calcaires à une plantation d’ananas a pour conséquence presque immédiate, dans les tei’ros riches en manganèse, un arrêt mar- qué de la végétation. En résumé, les re- cherches faites lUsqu’ici semhlenl mon- trer que les mauvais effets constatés «lans les ciiiiditions ci-dessus sont dus principa- lement à la présence de nianganit(*s alca- lino-terreux i de chaux surtout), et à l’action des dilférents acides, dont l’acide citrique, sur ces sels. 33G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 123 — Nov. 191 1 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Hecht frères et C'®. Le marché du Para est resté encore très calme pendant le mois qui vient de s’écouler. De petits mouvements ont eu lieu, mais aucun n’a pu maintenir les cours véritables en hausse. Le prix le plus élevé pour le Para fin du Haut- Amazone a été 12 fr. 40 et le plus bas 1 1 fr. 60. On ' est en ce moment très soutenu à 11 fr. 95 le kg avec tendance à payer un peu plus cher pour le caoutchouc livrable que pour disponible. Le Para fin du Bas Amazone est tombé au prix de 10 fr. 60. Nous avons rarement vu une pareille différence entre les deux provenances. Elle n’em- pêche pas les fabricants de s’intéresser peu à la sorte la plus humide, car ils trouvent sans doute que la différence de prix est largement compensée en faveur du Haut-Amazone par la différence de déchet et la supériorité de qualité. Le Sernamby Pérou a encore donné lieu à beau- coup d’affaires et il doit subsister un découvert important sur cette provenance, car on a traité des affaires à 10 fr. 43 pour livraison novembre- décembre, tandis que l'on ne dépassait pas 10 fr. pour le même caoutchouc livrable sur les premiers mois de l’année prochaine. Le Sernamby Manaos, toujours rare comme dans cette période de l’année, a donné lieu à quelques affaires aux environs de 10 fr. 23. Les recettes au Para pour le mois d’octobre se sont élevées à 2.993 t. (dont 133 t. du Pérou) contre 2.640 t. en septembre 1911 et 3.170 t. en octobre 1910, ce qui porte le total de la récolte à 8.643 t. contre 9.330 t. l’année dernière. Les arrivages au 28 novembre étaient de 3 200 t. alors que le mois de novembre 1910 avait produit 3.830 t. Les livraisons à Liverpool ont été de 980 t. contre 1.327 t. en septembre 1911 et 716 t. en octobre 1910, ce qui porte le total depuis le l" juillet dernier à 4 907 I., coni re 4.370 l’année précédente. Contrairement donc à ce que disent certaines personnes qui prétendent que l’accroissement de la consommation des plantations diminue celle du Para, nous voyons, au contraire, que les fabri- cants tout en prenant les quantités de plus en plus importantes de caoutchoucs de plantation qui arrivent au marché, augmentent d’une façon importante leur consommation de sortes du Para, lorsque les prix baissent. Les statistiques générales au 31 octobre 1911, comparées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants : 1911 1910 Sortes (tu Para. Stocks à I.iver- pool 1.491 2.374 — à New-York. 3b3 215 — au Para . . . 1.100 1.000 En route pour l'Eu- rope 850 1300 — New-York. . 590 750 Arrivages à Liver- pool 766 430 — à New-York. 2.050 1.300 .Arrivages sur le Continent ... 10 170 Livraisons à Liver- pool 1.180 716 — à New-York. 2.046 1.270 Livraisons sur le Continent ... 30 140 Arrivages au Para. 2.990 3.175 Arrivages depuis le P'iuillet. . . 8.640 9.280 Expédit. du Para en Europe . . . 1.180 1.455 — à New-York. 1.640 1.590 1911 1910 Kn route d’Europe à New-York . . 40 15 Stocks sur le Cou- tinent 25 120 Stocks tenus par syndicat .... 2.410 » 6.862 5.764 Sortes d'.ifrique. Stooksà Liverpool. 562 750 — à Londres . . 1.631 1.515 — àNew-York. 246 402 2.439 2.667 Arrivages à Liver- pool 400 695 — à Londres. . 1.217 831 — à New-York. 1.940 1.150 Livraison à Liver- pool 463 603 — à Londres . . 1.981 775 — à New-York. 1.962 1.117 Stocks de t. sortes. 9.301 S. 44 1 Sot'tes d'Afrique et d'Asie. — Ces sortes sont restées très fermes et ont généralement monté, la demande s’étant portée sur elles malgré leurs prix relativement élevés en raison du peu d’arri- vages de caoutchoucs intermédiaires. Le Rio Nunez 11 80 à 11 90 Le Conakry 9 40 à 9 60 Le Gambie Prima 7 » à 7 25 Le Gambie moyen 6 ■■ à 6 25 Le Madagascar rosé s’est traité entre 8 fr. 33 et 8 fr. 40 ; Le Madagascar racineux entre 3 fr. et 3 fr. 20; Le Toukin noir s’est vendu à 7 fr. 33 et les Lanières à 9 fr. 30; Le Tonkin rouge Prima s’est vendu de 9 fr. à 9 fr. 23. Havre. — l.e 21 novembre a eu lieu une vente d’environ 93 t. du Congo français, qui se sont traitées avec une baisse moyenne de 3 centimes. Le caoutchouc du Haut Oubanghi a été vendu 11 fr. 72 1/2, c’est-à-dire pleinement le cours du Para fin du Haut Amazone, ce qui ne s’était jamais vu depuis qu’existent les caoutchoucs du Haut Congo. C’est un grand succès pour celte prove- nance d’une contrée qui va rester française. Cet exemple montre que les fabricants habitués aux sortes en question n’hésitent pas à les payer à un prix qui les rapproche du prix de revient des plantations, ce qui montre que le caoutchouc naturel de bonne qualité ne verra pas sa consom- mation disparaître malgré l’afflux îles provenances de l’Extrême Orient. Par contre, il est probable que 1rs sortes inférieures verront leurs prix diminuer et que les producteurs devront chercher à eu améliorer la récolte. N» 1-25 — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Anvers. — Le 23 novembre a eu lieu à Anvers une vente d’environ 260 t. du Congo et 30 t. de caoutchoucs de planlalion. On a vendu tous les caoutclioucs de plantation et environ 130- t. de sortes du Congo avec une hausse moyenne de 3 ®,'o. Plantations. — Sont très fermes. Nous clôturons aux prix suivants : Feuilles fumées 13 » Crêpes fines pâles 12 85 — pâles 12 70 — brunes 12 60 — brunes claires 12 50 — brunes foncées 12 25 — roi res 11 75 Feuilles et biscuits 12 70 Reçut frères et C'“, 75, rue Saint-Lararo. Paris, le 29 novembre 1911. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .MM. E. et J. Foss.vt. Le rapport du Census paru aux Etats-Unis le 8 courant nous apprend que 9.968.000 balles ont été égrenées au 31 octobre dernier contre 7.345.953 en 1910 date correspondante et 7.017.849 en 1909, 8.191.557 en 1908, 6.128.562 en 1907, 6.906.395 en 1906, 6.457.595 en 1905. Le Texas, la Ceorgie, l’.VIabama, les Carolines et voire meme la Floride dépassent comme chiffre de coton égrené à fin octobre toutes les statis- tiques des années antérieures. Par contre l’Oklalioma et le Mississipi ai.isi que la Louisiane et le Tennessee n’indiquent qu’un égrenage très moyen en comparaison avec ces dernières années. Si nous comparons l'égrenage de la saison 1911, '19 12 au 31 octobre avec relui delà plus forte récolte connue de nos jours en Améiique soit celle de 1908/1909 (coton égrené au 31 octobre, 8.191.557 ballesi et que nous prenions comme base la quanlité égrenée en 1908 1909 du 31 oc- tobre en fin de saison, soit 5.637.413 balles pour établir la quantité approximative pouvant êtie 1 roduite en 1911/i912 nous obt^'iions le rende- m.-nt final d’environ 15.600.000 balles pour la récolte en cours. Ce chifIVe reconl peut, à notre avis, être atteint rei te saison et cela sim|dement parce que l’arrière- saison, par suile de la clémence de la température, peiunet a la plante de fournir son maximum de rendement. L intérêt du monde cotonnier se trouve attiré tout spécial, ment sur ce (|ue devra être la ([ualité moyenne de la fibre produite celte année et la consommation soucieuse d’obtenir si possible 337 une qualité de coton répondant à ses besoins, c’est-à-dire exempt de feuilles, de coques écrasées possédant une fibre homogène, régulière comme longueur, et surtout aussi résistante que possible ne parait pas avoir toute satisfaction malgré le choix que déviait présenter une récolte aussi abondante que celle dont les Etats-Unis sont favorisés cette saison. Nous constatons que les arrivages qui pro- viennent de la Géorgie se composent de colons ayant été beaucoup trop longtemps exposés aux intempéries soit avant d’avoir été cueillis, soit avant d'avoir été égrenés. La fibre en est terne et peu résistante. Le l’exas, qui pourtant est un territoire relati- vement nouveau et r[ui, de ce fait, devrait [uo- duire une fibre de belle qualité, paraît, par suite de l’ampleur de sa réc( Ite, s’être assez peu soucié de la qualité de sa pro iuction, et, déjà, de ce district, nous parvient un coton fort irrégulier comme longueur de la fibre' et qui paraît avoir été cueilli parfois trop h.itivement et ainsi parfois trop tardivement. Ce long exposé pour conclure que l’attention du producteur doit être ilirigée sur ce fait qu'il n'est pas utile de produire par trop abondamment si cela doit êire au détriment de la qualité pro- duite. Les cours de notre article paraissent mo- mentanément stationnaires et cela malgré la pression que pourrait exercer l’immense produc- tion américaine celte année. La consommation parait décidée à acheter libé- ralement sur la base de 60 fr. pour l’américain à terme et semble désireuse de s’approvisionner à ce niveau et cela même pour plusieurs années si les vendeurs consentent à (iratiquer de semblables transactions. [.■amélioration qui vient de se produire dans la politique continentale et qui a eu sa répercussion sur la finance a contribué à donner confiance aux consommateurs et il se traite journellement sur notre marché des transactions en coton de toutes provenances soit en disponible on en livrable et avec des prix haussants. Ci-après qu^■lques chiffres indiquant « l’en vue» de la récolte américaine au 10 novembre 1911, depuis le D'' septembre en balles de 220 kg. en moyenne ; en regir.l, les statistiques des années précédentes à la même date ; 1911 1912 1910/1911 1909/1910 1908/1909 5.249.000 '4.427,000 4.702.000 4.775 000 L'approvisionnement visible du monde entier était au 10 novembre en balles de 50 à 300 kg. selon provenance de : 1911 1910 1909 1908 3.6.57.000 3.306.000 4.032.000 3.704.000 JÜUILNÂL D’AOKICÜLTURE TROPICALE 125 — Kov. 1911 358 Cours (lu coton disponible par sortes en France le 15 novembre 1911 les 50 kg. entrepôt ; Upland ^Middling'. . . 63 .. Bioacli (Fine) 60 » îSea l-vland (Fine). . . 18-> » Beiifiale (Fine) .... 52 » Sea lt.lauiliK.\lra-Fine) 218 » Gliii.e (Good) . . . .Neminal Haïti (Kair) 65 « «^igyp. brun {Good Fair). 110 M Savanilla (Fair). . - , 58 » Kpvp. blanciGood Fair). 142 » Céara IKaii') 73 » Afrique Occid. (Fair) . 05 ■r Pérou diir(Good Fair). yo » Saigon (Fgrené). . Nomina, Autres sortes cotations et renseignements sur demande. E. et J. Foss.^r. Le H ivre, le 15 novembre 19tl. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Cl. DE PnÉ.M'DET. Gcnrm'it'’s. — Le gros événement du mois a été la discussion de la séance de la Commission per- manente de la Convention de llruxePes qui avait à examiner Faiigmentation du contingent russe demandée par la Russie. On sait, en clfet, que, d’après l'accord interna- linnal, la Ru''sie, (pii est entrée dans la Convention <1" liruxelles, toui en gardant .»on -'•y-stème de prime.s, fl, lit autorisée à exporter seulement en dehors de certains pays désignés, 200.000 t. de sucres par an. Il s’est trouvé iiue, s'ius ce régime, l'ind strie russe a piogre-sé et les 200.000 I. d'eXjmrlation auloi'isées se sont trouvées trop fadd s po ir satisfaire à ses be-oins de vendre au dehors. El e a invoqué la vie cliére et la nécessité de déverser du sucre sur l'Eiirojie alin de faiie baisser les cours, mais cette quesiion senlimi-ntale n'a iiomiié personne, sa dema- de. l•l‘pondait à un besoin industriel et elle se senl-ait d'aol int plus foi te (jn'elle savait être a"pnyée (lar l’Angleterre qui, elle, l'-stant dans la Convenlion malgré son regim.' spécial béiiéti. iant d' s [iri nés, avait besoin de puis'u- largement dans les stocks russes, stocks ([ui s> trouvent limités par les exigences du con- ling*>nl. Celle silnalion est tellement vra e (jue l’opinion pu diqne anglaise s’est déjà manifost“e et que l’on peut consi.U'ier le Royaume L’ni comme virtm lle- nient II tiré de la Convention de Rr xelles laissant les .mires nations s’org miser coinm- i lb-s pour- ront avec ce mécanisme usé de la Conveiiliou inlei n.itionale de Rruxelles. H tsi ' leliemeiit usé que la Itu-sie ue cache pas son envie de ne plus s'en s rvir; l'Autriche et l'Ail magne en sont dégoi'it es; quanta la France, 'lie est partagée entie oei x senlitnenis. t'un fMixoqué par la lo- gique avec lequel elle comprei.d bii n le iidi- cu e de celle convention laite pour abolir les piimes et ayant atteint comme lésoltat de les encourager ; l'autre avec lequel, elle s’efîriiie de la lutte qu’elle sera obligée de soutenir conlre l’industrie étrangère toute disposée à emjdoyer des cartels impopulaires en France. Une chose certaine, c’est (jue celle Convention de Brnxdles, que j’ai tant critiqué*' à celte place à cause de son illogisme, est sur le point de tomber en ruines et iTe laissera dans le souvenir des peuples de la Convention que l'impressiou dune fausse ma- nœuvre. Il fallait tout ou rien, et, en cherchant des combinaisons bâtardes, on e-t arrivé au résul- tat actuel. Les cours sur la campagne actuelle sont partout élevés; les prévisions pessiini.itesse sont réalisées; mais, comme toujours, la spéculalinn s’élant empa- rée de l’aiticle, le marché a été ferme un (leii plus que de raison et le résultat de la deuxième enquête des fabricants de sucres de Fr.ince ayant donné un cbiffie moins défavorable qn'on ne s'y aitcn- diiil, une réaction s’en est suivie. Cela vent-il dire que la faiblesse va régner '? Evidemment non ; il y a un ciéficit de production ; il faut que ce déficit soit comblé parce que la consommation a clé sans cesse c^.■i^sanle ces dernières années et ne peut pas diminuer subitement. Enlîn, le détied n est pas local, il est mondial; les quantités déjilacc- rontd’un pays à l’autre, mais il faudra la c.unpagne priicliaine pour combler le vide. La prodin Uon coloniale est moyenne; s’il n’y a p;is de dé>astres dans les pays à cyclones, les coûts actuels régne- ront à P 11 piès jusqu'à la fin de la campagne, et si la pioduclioii 1912-1913 se jnésente sous de belles apparences, on subira encore la crise dti déport qui paralyse les marchés à partir des mois chauds. En Fiance, la raffinerie lait largement appel aux productions coloniales èli anaères ; la situation particulière du marché français permet d'inlrod die des sucres en payant la surtaxe de 0 fr. et .5 fr. 50, sans que le prix de levicnt dépasse les cours de la bomse de Paris; ans^i, J.iva, Cuba, Mauiice, sans compter la Russie, 1 Allemagne et la Belgique, contribuent assez largemmU ceti.e année à la l'alirication de nos sucres ralfinés. Cuba. — l.a pluie a été très inégal ment répan- due sur la sur ace de file. Dans les lucahlés > ù les phii s ont été suffisantes durant l’été d- rider, la canne a fort belle app irence et par suite, certaines P rsonnes prévoient une récolte b“aiiconp plus abondante (pœ ce le de l’an der. ier ; par conlre, dans les endroits on la canne a miii pié .l’humi- dité, ou nense .pie la récolte égaeia à p ine sa devancière. De tout cela, il tés die que les uns s’atien eut à un excédent de pro ludion de 500.000 I., les auires à un déficit de 200. i 00 t. ? Mais ces évalnalioiis semblent pr iiialuiees, le résultat de la récolte étant mu tout -subordonné aux condiiions mdéoiologique.s .tés Oix à douze s mailles à venir. PhUlippiiies. — Pendant la piemière moitié de N» l“2o — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 330 juillet, plusieurs graves typhons ont visité les îles, en particulier celle de Lnçon. A certains moments, l’imporianle pi'ovinre sucrière de Pampnga fut sous l’eau, i^cauf là où il y a eu inondation, les cannes ont bien profité des pluies. Mais les dom- mages sont plus importants qu’on ne l’avait pré- sumé. A l’ouest de .\egros, le mauvais temps- n’a guère permis de planter et on s’aitvnd, polir celte île, a un délicît de récolte. Le comité d'irrigation a établi un projet portant sur .319.000 acrns et qui comporte une dépense de 1 3 millions 1 /2 de francs. I.e contrat pour l’érection d’une usine à sucre à San Carlos est signé et l’inst illation sera terminée, croit-on, pnur le 1®'' janvier 1912. Les planteurs se sont engagés à cultiver en cannes les trois quarts de leurs terres et à suivre le- meilleures méihodes ; la suçr- rie, de son côté, cédera aux planteurs 60 “ O du sucie de ses cannas. On dit que le district de San Carlos a produit, cette année, 11.180 t. de sucre. Java. — Le syndicat des fabricants de sucre de Java annonce que la récolte de 1911, provenant de 131.833 he -t.ires, se chiffre à 1.433.000 t. contre 1.280.000 t. provenant de 127.323 hectares en 1910. Cette augmentation de la production du sucre dans celte île est due, partie surtout, au rende- ment agricole clés cannes qui a ciù dans une pro- porlion c onsidérable. L’hectare de canne à Java produit en moyenne au moins 10.000 kg. de sucre. Pour 1912, la superficie à récolter est estimée provisoirement à 136.000 hectares. Quani à la pro- duction, il ne peut encore être fourni d'évaluations, la i-ccuiaison ne devant commencer que vers fin avril ou mai 19 12. Maurice. — .MM. Willett et Gray ont ramené de 190.000 t. à 180.000 leur estimation de la récolte de Maurice 191 1-1912. Voici les cbilfies officiels de la récalte 1910- 1911 ; Il a été reçu du Dr août 1910 au 31 juillet 1911 à Port-I.ouis, 2.811.374 sacs de sucres d un poids variant enlie 73 et 81 kg. ce qui donneraii [tour les douze mois un total d’environ 22 i. 000 t. Les expédi- tions eu A iiglcerre ont été idus fortes cpie les deux années précédentes : 48.0i7 t. conlie 41.300 I.Tnde reste ton pu rs le grand débouc hé pour les Micres de Mau'ice ; s^'s importations ont atteint 1 52.408 t. contre 130.736 la campagne précédente. Celte année, il s'est vendu, pai suite de' hauts prix d^s mardi s français, des sucres cristallises blancs de Maurice aux raflineries françaises, en paitculier à Pai is et à cMai seille. 11 est Lien prohalde que d’ici la fin de la campagne il se traitera d’autres char- gemen ts. Héu ion et May -tte. — Les nouvelles de la récolte sont as''ez saiis'acsantes à la lléuniun malgré la sécheresse qui règne dans cette île. Les planteurs alléchés [lar les hauts prix que les sucres lléunion trouvent actuel. einent en France commencent à défricher les forêts et à transformer les terres en champs de canne, espérant trouver, l’an prochain, sur notre marché, des prix aussi rémunérateurs. Si ce défrichage prend de l’extensi 'n, la produc- tion de l’an prochain sera en augmeulalion sur celle de l’année. Les sucres arrivent régulièrement d.ins nos quatre ports et bien qu’ils soient fortement con- currencés par le meilleur marché des sucres c do- niaux étrangers, Java et Maurice spéciaDmenI, ils continuent cependant à trouver dans nos ports un important débouché. Une forte sécheresse se fait sentir à Mayotte depuis déjà hmi^temps; il n'est tombé que deux petites pluies depuis avril. La canne souffre du manque d’eau et on s’attend à une dim nutioii assez sensible dans la production des quelques usines qui travaillent dans notre colonie. Guadeloupe et Ma'tinique. — La roui >ison va commencer à la fin de décembre dans les Antilles françaises. La canne a bon aspect, mais on ne compte pas sur une production de lieaucoup supé- rieure à celle de l'année dernière. A la Guadeloupe, on parle de la ci éation d’une rhumeri*" iuiportante. Cette création viendrait de ce que, sur notre marché fr.inçais, les sucres second jet ne trouvent plus le débouché qu’ils avaient autrefois. La cho- colaterie qui en éiait le principal acheteur tiavaille maintenant les sucres blancs qu’elle broie. Les premiers sucres n’arriveront pas avant mars dans nos ports et, si les cours actuel' se main- tiennent, la colonie va réaliser de gros l)énéfices. C’est à souhaiter, surtout pour la Guadeloupe, qui, l’an dernier, lît une bien pénible campagne à cause de.s grèves et des troubles. Saint-h' oni'Hjue. — D'après un rapport du mi- nistre d'Allemagne à Port-au-Prince, les tondi- tions économiques de la Képublique ont été excel- lentes durant les (quatre années au cours desi|uetl s a été appliqué l’arrangement avec les Ftats-Unis concernant la perception et l’empbd des droits. Cette amélio alion a encouragé graduellement les étrang-is à eiiga.er des capitaux daii' le pays, spé- cialement daii' les terrains. Ain-i, une importante société suci ièie de Poi to-ltico a acquis à Sa nt- Domingiie, 30.000 acres de terres en vue de la jil m- tation de cannes à sucre, la canne y étant j.lus productive «ni'à Porlo-liico. Aryiutine. — D'après le rapport annuel de la « Compania Azu'-areia Tucumana», l.i campagne 1910-l'.'ll a été meilleuie que la précédente, Id.m quelle n’ait pas réalisé les espérances ipi'on axait primili ement conçues, la production de celte société s’i ^t montée, en 1910-1911, à '2^.438 l. de sucre contre 26.326 t. en P 09-1910. La gelée a épargné b-s cli inps di- canne, mais la plante a été atteinte de a maladie dénommée « poiville » (]ui a diminué le rendement it dont l’imporlaiice n’i st apparue qu’au cours de la récolte. La ])ioducli"n 340 .lOUHiNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 123 — Nov. 1911 indigène a, par conséquent, été insuffisante pour les besoins de la consommation et il a fallu im- porter environ 48.000 de sucre étranger. Les pers- pectives de la récolte en cours sont heureusement meilleures et comme la canne est saine, on espère que la consommation pourra être, cette cam- pagne-ci, couverte entièrement par la production indigène. La « Campania .4zucarera Tucamana » a, de nouveau, augmenté ses plantations de canne, ce qui l'a obligée à construire de nouvelles mai- sons d'ouvriers. Au .31 juillet 1911, il avait été moulu, dans la province de Tucuman, 930.216 t. de cannes contre 720.810 t. à pareille date de l’an dernier; la pro- duction se moulait à 63.133 t. de sucre contre 43.832 t. au 30 juillet 1910. G. DE Préaudet. .Nautes, le 20 novembre 1911. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.V. T. ». Par M. A.nthime Alleaume. Les arrivages sont restés au-dessous des besoins de la consommation comme aussi de l’exportation nécessaire à un. marché comme le nôtre. Les débouchés du commei’ce français a- aient été en 1910 de 48.366.300 kg. contre 49.328.000 kg. en 1909 et 44.334.400 kg en 1908. C'est donc une moyenne annuelle de 47 millions 500.000 kg. en chilTres ronds. Les débouchés des neuf premiers mois ayant été de* 41. 766. 400 en légère avance sur l’année der- n ère, j rinc palement pour la consommation na- tionale et un peu seulement pour l’expoi tation, soit d’ensemble 2 millions et demi de kg. l.es besoins d’ici fin de l’année seraient d’encore 8 millions à peu près, reiirésentant environ 103.000 sacs. Oc, le Havre, le principal iiort d’importation fi ançais, u’a reçu depuis le D’’ octobre que 30.337$ dont seulement 19.633 $ ont été entreposés. Il y a donc lieu d’entrevoir que le Stock de l’En- trepôt, déjà diminué de 80.000 $ en qua're mois, paraît appelé à tomber au-dessous de 200.000 $ par suite des débouchés des trois derniers mois de l’année. Cependant, habituellement les arrivages repren- nent de l'importance à partir de janvier, grâce à l’appoint fourni par les nouvelles récoltes des Antilles (Haiti, République Dominicaine, etc.), l’rinidad, Bahia, Saint-Thomé et Côte d’.Vfrique. Les avis de ces divers points sont actuellement favorables et nous pensons bien que nos fabricants trouveront prochainement à se réapprovisionner à bon compte pour une partie de l’année pro- chaine. Jusqu’à présent, il n’a pu encore se traiter que quelques affaires restreintes, car les négociations, dit-on, pendantes entre Bahia, Saint-Thomé et l’Equateur et tendant à -régenter la vent-^ dis cacaos de ces provenances, commandaient aux vendeurs une certaine circonspection. H ne paraît encore y avoir rien de conclu définitivement de cette nature. Les cours sont donc restés, quant à présent, assez soutenus, par suite surtout de la fermeté du dis- ponible, généralement peu abondant et plus ou moins difficile à se procurer. Mouvement des Docks-Entrepôts du au 15 novembre. ENTRÉES 1911 1910 1909 Para, Maragnan .... sacs. 76 i 600 295 Trinidad 39 675 218 Côte-Ferme, Venezuela. . . , 1.025 1.421 2.718 Bahia 817 855 1.0-27 Haïti et Dominicaine 0 1 035 752 Marliniquo et Guadeloupe . . » 30 « Guavaqiiil et divers 4.265 3.451 1.135 Totaux 6.012 7.967 10.145 SORTIES 1911 1910 1909 Para, Maragnan 693 2.491 590 Trinidad 2.491 1.590 2.306 Côte-Ferme, Venezuela. . ^ . 950 3.433 3.8-27 Bahia 3.663 2.491 2. -3-25 Haïti et Dominicaine 2.147 2.930 1.-266 Martinique et Guadeloupe . . 27 1 87 Gua3aquil et divers 8.307 2.8-38 3.007 Totaux 18.178 15.764 13.. 308 STOCK EN ENTREPOT AU 15 OCTOBRE 1911 1910 1909 Para, Maraarnan .... sacs. 21.680 32.277 30.-202 Trinidad 38.985 52.034 32.343 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 56.701 54.846 14 867 Bahia 15.166 24.793 14.852 Haïti et Dominicaine 10.451 20.3-23 35.609 Martinique et Guadeloupe . . 1.853 3 497 1.089 Guajaquil et divers 74.965 57.422 51 .44(3 Totaux 219.801 245.192 210.208 Mouvement des années antérieures depuis le t^’’ janvier jusqu'au t.5 novembre^ en tacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1911 1910 1909 1911 1910 1909 ci5-2.333 384.040 340.373 368.378 337.783 206.4-22 Cours des diverses sortes au 75 novembre. 1911 1910 1909 Para, Maragnan . 73 » à 76 » 65 » à 69 » 67 » à 70 » Trinidad 75 » à 78 » 66 » à 69 » 68 » à 70 » Côte-Ferme,Vene- zuela 7'2 » à 2U0 » 67 » à 170 » 67 » à 1 50 » Bahia 69 » à 78 » 6 1 50 à 67 50 62 Il à 66 » Haïti 58 » à 71 » 51*» à 63 » 52 ..à 62 » Martinique et Gua- deloiipe .... 94 » à 95 ■' 86 50 à 90 » 86 » à 88 » Guaj-aquil .... 70 » à 70 .. 68 » à 82 » 70 »à 82 .. P. Plata, Sanchez, Samana .... 67 «à 71 .. .-.9 » à 62 » 58 » à 62 •* Accra et similair. 66 » à 09 » 50 » à 6-2 57 »à 60 » )à ’.f. ■(!’ r V P' N“ 123 — Nov. 191 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 311 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 31 octobre. SOliTIKS STOCK ENTRRKS ConsomatioD eteqiorlation au3l oct. 191 1 1911. . . . kg. 49.086.700 45.977.300 24.634.900 1910 57.206.000 43.794.900 25.821.400 1909 49 666.300 43.600.500 21 471.000 1908 49.812.700 40 637.800 18.076.000 1907 39.943.500 36.748.700 10.409,200 Mouvement particuliei de l'entreprit du Havre . 1911. ... kg. 25.906.600 26.265.000 15.966.600 1910 28.205.500 25.151.500 19 018 800 1909 24.767.100 18.983.500 15.591.600 1908 23.617,050 16 554 500 13.503.500 1907 18.107.700 17.206.000 6.648.500 A. Ar.LEAÜME. Le Havre, 21 novembre 1911. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'.V. T. ». Par M. Anthime Alleau.me. Comme nous le faisions l’emarquer le mois dernier, l’arlicle commençait à s’essoufiler et les moyens d’aller plus loin paraissent dorénavant lui faire défaut. En effet, la cote maximum du terme aura été constatée dès le 14 octobre, soit 90 fr. 30 pour le courant et 90 fr. 25 pour le no- vembre et depuis le 18 du même mois le cours de 90 a Cf-ssé d’être pratiqué. Le 21 de l écoulé, les prix pratiqués pour le Santos étaient comme déjà dit : Pour Octobre et Novembre 88 50 — Décembre 88 25 — Janvier 85 50 — Février 86 50 — Mars et .\vril 85 75 — Mai 85 50 — Juin et Juillet . 85 25 — .-Août et Septembre ...... 85 » Soit un écart de 3 fr. 30 du rapproché à l'éloigné. I.es cours étaient : Le 28 octobre 86 » à 82 23 Le 4 courant 87 50 à 83 25 Le 11 — 85 » à 82 » Le 18 — 83 50 à 81 50 Et aujourd'hui même (3 h. 1/4). 84 » à 81 50 en reprise de 1 fr. 23 sur les prix d’hier. I.es écarts sont donc les suivants : Pour Novembre courant 84 » — Décembre 83 75 — Janvier et Février 82 75 — Mars, Avril Mai et Juin 82 50 — Juillet et Août 82 » — Septembre et Octobre 81 50 Le plus grand écart n’est plus par conséquent que de 2 fr. 50. Quant à présent, les l’ecettes à Santos sont restées relativement fortes, de sorte que le stock y est actuellement de 3.146.000 sacs contre 2.815.000 en 1910, et 2.510.000 en 1909, et à Rio, 423.000 contre 341.000 en 1910 et 394.000 en 1909. Il paraît donc dès maintenant certain que l'esti- mation de 9 millions de sae.s pour la récoUe actuelle sera sensiblement dépassée, et d’ailleurs les expéditions depuis le l'"' juillet n’ont pas été ce que l’on comptait, aj^ant atteint seulement 4.600.000 sacs environ. C-la commence donc à faire bien de la mar- chandise avec ce que le Brésil a à liquider en Europe comme stock de la valorisation et contrats en cours, et à l’approche d’arrivages annoncés iniportints de cafés divers. Cependant, cetle alternative ne se fera surtout sentir qu’après décembre, et d’ici là, il se peut que les haussiers arrivent à enrayer momentané- ment le mouvement de baisse qui ne peut manquer de s’imposer. Dans celte crainte, les acheteurs en disponible se sont donc montrés ces dernières semaines beaucoup plus réservés que le mois d’avant, mais en somme pour les neuf premiers mois de l’année, d’après les statistiques de la douane, les acquitte- ments n’ont nullement été inféiieurs à ceux des années précédentes. l.a récolte de Haiti est présentée comme très favorable et par suite a continué à donner lieu à des ventes à livrer plutôt importantes et à des prix restés soutenus. Les Centre-Amérique, Mexique, cote ferme ont été moins recherchés, mais les cafés de l’InJe ont donné lieu à des ventes plus suivies et plus régu- lières que précédemment. Les entrées aux Docks-entrepôts ont été pen- dant les dernières semaines, de 31.306 sacs, 43.515 sacs, 36.494 sacs, 13.127 sacs; ensemble 126.442 sacs contre 74.638 en 1910 et 108.324 en 1909. Quant aux débouchés, relativement plus régu- liers, ils ont été de 123.622 sacs contre 125.906 sacs en 1910 et 133.047 sacs en 1909. Le stock en entrepôt au 16 novembre se répartit comme suit : 1911 , 1910 1909 Santos 1.458.483 1.678.212 1.821.723 Autres Brésil 406.492 407.694 392.836 Ila'iti 127.559 159.052 69.535 Antilles, Centre .Amér. etc. 169.742 225.768 206.972 Java 21.471 12.050 11.101 Côte Malabar ...... 40.771 47.863 41.864 Divers 19.701 22.796 23.744 Total 2.253 219 2.55'3.535 2.567.765 En débarquement .... 07.500 127.500 147.100 Le stock en entrepôt atteint donc un total de 2.253.219 sacs (en 1910), 2.533.535 sacs (en 1909), 2.567.765 sacs. Quant à la marchandise en cours de débarquement, elle était cette année de JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3'r2 G7.500 sacs contre 127.500 sacs l'année dernière et 147.100 sacs il y a deux aus. Prix courant légal des courtiers assermentés.. Sortes •27 Oct. 1911 17 Nov. 1911 Santüs lavés 97 » à 100 » 98 » à 101 » — supérieurs et extra. . . 93 »à 96 » 93 «à 96 » — good 9''> »à 93 » 92 »à 93 M ordinaires 86 .5 91 » 85 »à 90 H — triages Manquent Manquent Rio lavés 95 »à 100 » 96 » à 101 » — supérieurs et extra .... 91 » à 9i » 92 » 5 95 » — good 89 » à 90 » 90 »à 91 » — ordinaires et triages. . . . Manquent Manquent Bahia 87 » à 9i « 87 » à 94 » Haïti cl trit^s 99 U à 107 98 » à 107 'i — Saint-Mare et Gonaïves. 93 » à 95 » 92 »à 94 )» — Port-au-Prinee et autres. 90 » à 95 U 89 » à 94 » Jamaïque gragés 100 » à 103 » 102 »àl05 « — non gragés 95 »à 98 » 94 "à 97 w Mexique et Geûlre-Amér.gragds 100 » à 105 » 100 » à 110 — — non gragés 95 » à 102 95 «à 101 » P. Cabollo et La Guavra gragés. 100 » à 105 » 101 »à 106 — — non gragés. 94 »à 97 » 95 »à 98 » Maracaïbo et Guyaquil .... 96 » à 100 » 95 »â 28 » Porto-Rico, choix 10.1 «à 110 107 «5110 M courant 100 » à 103 » 103 »àl06 » Moka 101 » à 125 » 101 » à 1-25 » Malabar, Mvsore, Salem .... 99 » à 105 » 99 » à 105 « Java 102 » à 125 » 102 » à 1-25 » Bail, Singaporo 96 » à 102 » 98 » à 102 Réunion 144 » à 1 15 ' » 144 » à 145 » Guadeloupe honilieur 147 » à 150 « 147 » à 150 » — habitant 142 .. à 143 » 142 » à 143 N^r-Calédonie el autres Colon. 135 » à 1 40 134 » à 140 » A. Alleau.me. Le Havre, le 21 novembre 1911. Marché de la Vanille Chronique spéciale du <■ J. d’.V. T. ». Par M.M. Toitos, Chois et C'®. l’endant ces derniers mois, les cours des vanilles Bourbon et Comores sc sont maintenus très fermes sur notre marché. On a encore \endu les lots qui se sont présentés aux pleins prix du mois passé, mais on ne les a pas dépassés. 11 y^a certains intérêts à la hausse qui possèdent de grandes plantations sur les îles et qui parais- sent s’être entendus pour maintenir les cours. Comme maintenant de gros arrivages se font par chaque vapeur, nous sommes d’avis que ces cours sont plutôt exagérés et que nous pourrions voir avant peu une situation un peu plus normale. Nous ne prévoyons pas pour cela une baisse sérieuse, mais il nous semble, que les cours actuels dépassent légèrement la- logique et que si le marché était abandonné à ses propres forces, il s’établirait à 5 fr. au-dessous. Le gros des récoltes de Bourbon, des Comores et même de iMadagasjar, va arriver en Europe d’icj, (in janvier. Pourra- t-on tout absorber à des prix aussi élevés? Cela nous semble douteux pour la partie qui n’est pas vendue à livrer. Quoi qu’il en soit, les prix qu’on obtiendra IS» 123 _ Nov. 1911 encore pendant de longs mois seront magnifiques pour les producteurs, et c’est l’essentiel. Vanille Mexique. — Marché indécis, avec ten- dance à la hausse. Vanille Tahiti. — Elant donnés les prix élevés des Bourbon, il y a de la fermeté et les prix se raisonnent aujourd’hui sur la base 16 fr. à 16 fr.50 le kg. net entrepôt, pour de la marchandise importée aux petits droits. Toutox, Crous et C'®. Bordeaux, le 17 novembre 1911. Situation du Marché de. Londres. Par M.VI. D.vi.to-n .vnd Youno. La vente périodique du 25 octobre portait sur un lot de 139 boîtes. Bonne demande à prix élevés avec 1,' d’avance pour bonnes qualités, 6 d. plus cher pour rouges et fendues. Seychelles. — 129 boîtes offertes et vendues. Bonnes, fraîches, mais un peu humides ... 7 à 7 1/-2 pouces 17/ à 18/ laliv.angl. Belles et bonnes . ... 6à61/-? — 15, 6 à 17/6 — Brunes 5 à G — 14/ — Belles et bonnes .... 5 à 0 -- 15/ à 17/ — — — .... 4 à 5 — 14/ü à 15/6 — Belles 35 4 — 14/5 14/6 — Ilouges et fendues . . . variables. 1-2/ à 15/ — Très roug-es et sèches . — 9/6 à 10/0 — Java. — 10 boites offertes et vendues. Rouges et fendues . . . vendues de 13/ à 15/6 la liv. angl. La dernière vente de l’année est fixée au 29 no- vembre. Ualïox and Young, 38, Feuchurch Street. Londres, le 27 otocbre 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». ParM.M. Vaqui.n et Sciiweuzeh. Chanvres. — Depuis noire dernier communiqué, la situation s’est un peu améliorée; le marché est en général plus ferme pour tous les textiles. Sisal. — Marché ferme pour la sorte Mexique qui est en bonne demande; les dernières affaires se sont traitées sur la base de 55 fr. 50 à 56 fr. les 100 kg., c.i.f. Europe. Sisal Afrique. — Marché soutenu, l’on cote 61 à 66 fr. aux 100 kg. pour marques supérieures; les qualités inférieures varient entre 25 à 30 fr. les 100 kg. Sisal Java. — Marché ferme pour les bonnes qualités supérieures; la sorte beau blanc est très demandée, on a payé pour cette sorte entre 66 à 68 fr. aux 100 kg., alors que pour les bonnes sortes choix les prix ont atteint entre 60 et 62 fr. aux 100 kg. N° 12o — Nov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Sisal des Indes. — Marché calme, aniva^^ea tou- jours insiüni fiant?, les quelques petits lots au marché ont obtenu les prix suivants ; Pour qualité première 47 '25 à 49 75 — nioyonno ^ ® — ■ sortes ordinaires ... 33 50 à 36 50 aux 100 kg. Manille. — Marché un peu plus faible, prix légè- rement en baisse; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été 18.000 balles manjuant un total depuis le janvier de 1. 195.000 balles contre 1.197.000 balles pendant la période corres- pondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit ; lité 99 fr. 50 à 104 fr. 30 et pour sorte moj'eniie 80 à 93 fr. aux 100 kg. Raphia, — Marché calme, sans changement, l'on cote : Belle sorte supérieure 78 >> à 80 >’ Courant, clioi.'c- 00 /> à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — La hausse continue régulièrement son mouvement ascendant et comme le stock sa raréfie de plus en plus, il est hors de doute que fi tel est le bon plaisir des Mexicains nous pouvons aller beaucoup plus loin encore comme prix; les dernières affaires ont été traitées sur la base de ; ■Marques supérieures Ô9 » à 100 » Belles marques 94 n à 99 » (Jood current 82 25 à 82 50 Pair current 50 u à 50 50 Superior scconils 48 » à 48 .50 Pair secomis 50 50 à 4,7 » Gooil brown 40 25 à 40 50 aux 100 kg. c.i.f. Havre, pour disponible et pour embarquement. Un de la Nouvelle-Zélande. — Marché calme, les vendeurs font des offres mais les acheteurs restent indifférents; aussi n'avons-nous à noter que quel- ques petites affaires dont- les prix payes sont 49 à 49 fr. 23 pour good fait’ Wellington et 47 à 47 fr. 23 aux lOO kg. pour fair. Aloès Maurice-R'-union. — Très petjtes affaires; mais les prix restent assez fermes, l'on cote pour bonne qualité 62 à 68 fr. aux 100 kg. et 32 fr. 25 h 57 fr. aux 100 kg. pour qualité courante normale. Aloès Manille. — En bonne demande, les der- niers prix payés sont pour ; Pour N® 1 39 50 à 39 75 N» 2 37 50 à 37 75 N» 3 34 » à 34 25 Me.xique, fin à b,‘au fin 230 » à 260 » — demi-fin à supérieur. . 2-20 ,> à 230- . — belle sorte courante . . 165 » à 180 ,> — bon ordinaire 1 45 « à 160 » — ordinaire 1-25 .. h 135 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annain. — Peu de changement sur cet article, il y a beaucoup de demande. Des arrivages de grenille non cassante préparée suivant nos imli ations viennent de se produire; il est à souhaiter que ces méthodes soient bien suivies par nos correspondants. Piassava. — Marché tiès ferme pour toutes les qualités et surtout pour le Para qui menace de devenir introuvable; les dernières affaires ont obtenu tes prix suivants ; Brésil. . Para . , 140 » à 155 — Bahia 1" . . 1-20 » à 135 — — 2« . . 95 » à 115 Afrique. Monrovia . . 52 » à 54 Calabar » à 70 — Cap Palmas . . . . w à 57 — Grand Bassani . . . » à 58 — Congo . . 35 » à 42 Piassava Madagascar . . . . » à 1-20 Palmyrali, ex'ra-forte . . . . . . 75 » à 90 — belle sorte . . 63 » à 72 — molle. » à 60 aux 100 kg., un lot de Cebu n® 1 a été vendu au prix de 47 fr. 23 aux 100 kg. Jute de Cldne. — Marché calme, affaires nulles en ce moment. Jute Calcula. — Le marché est très ferme, toutes les bonnes qualités sont très rares et difficiles à obtenir, les prix varient entre 32 fr. 50 à 66 fr. aux 100 kg. suivaut qualités. llile-Tamptco. — Marché très ferme, nous ne serions pas surpris si nous avions prochaine- ment à e.nregistrer une augmentation générale des prix sur ces fibres. Les prix s'établissent comme suit ; Jaumave B Z ou égal 63 50 à 65 « Tula, good average 56 » à 57 » — fair — 52 50 à 54 » Palma bonne sorte 10 » à 45 » aux 100 kg. C.i.f. Europe. Ramie. — Marché excessivement ferme, les cours se sont relevé assez sensiblement et l’on cote pour belle sorte blanche 112 à 120 fr. ; pour bonne qua- le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — Nous avons reçu de mauvaises nouvelles de Ceylan ; les coques ne sont pas bonnes ni abondantes et par suite il est à craindre que de longtemps encore nous n’assistions pas à l’ai rêt de l'ascension des cours, aussi le marché est-il très ferme et l’on cote ; Bon courant .47 >> à 4VI Bonne sorte .... 54 » à .56 Belle qualité » à 64 Qualité supérieure .... .... 65 .. à 68 aux 100 kg. c. i. f. Kapok. — Marché assez actif, par suite des arri- ‘vages fréquents de la nouvelle récolte les prix fai- blissent et les dernières ventes ont été réalisées aux prix suivants ; Calcutta 115 » à 130 » .lava, extra .... 200 » à 215 » — belle sorte 190 » à 195 » — supérieure, longue soie, blanche. 2-30 » 220 fr. aux 100 kg., c. i. f . Havre. JOURNAL D’AGRICULTURE TKOPICALE N“ 12S— Nov. 1911 3i'i Feuilles. Pailles. Plantes sèches, mousses. — Tou- jours en bonne demande. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 18 novembre 1911. Matières grasses coluniaies. Mercuriale spéciale du « J. d’.\. ï. ». Par M.M. Hocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille ; Ceylan Sundried. . . 67 » Mozambique . 04 Singapore . 62 » .Saïgon . 60 Macassar . 01 5.1 Cotonou . 61 Manille . 60 .. Pacifique (Samoa) . . . 62 Zanzibar Océanie française . . . 62 Java Sundried. . . . 64 » Huile de palme. — Lagos, 79 fr.; lionny. Bénin, 77 fr. ; qualités secondaires, 72 fr. les 70 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 45 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine i2 » — — petite graine 40 » — Jaffa (à livrer) 50 » — bigarré, Kurrachee „ . Myins Bombay bruns, grosse graine 43 » .xper isesV Gawnpore. . ’. 31 » .Marseille ) Bombay 42 » ° V Bicin Coromandel, nouvelle récolte 28 » Arachides décortiquées Mozambique 41 CO — Coromandel 35 50 .{litres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 18 novembre 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. /il':- Tonkin-Indo-Chine. — Le Gouvernement a permis Texportation des brisures et issues, ce qui a amené quelques offres. Le marché est soutenu. les prix sont sans notable changement. On cote suivant embarquement et récolte : Suivant embarquement Riz Saïgou usiné 30 » à 34 . » Riz Tonkin glacé 31 » à 35 « Riz blanc, trié, n» 1 . ■ 28 » à 30 » — n“ 2, importation .... 23 » à 28 » — n“ 3 non usiné 19 » à 20 » Riz Cargo, 1 "/„ paddy 22 50 à 23 » — 5 “/o — 21 » à 22 25 — 20 — 19 50 à 19 15 Brisures blanches, n° 2 22 » à 25 » — n» 3 21 15 à 22 « Divers : Riz Java 40 » à 00 » Riz Moulinoin 41 » à 46 » c.a.f. ports de France. .Maïs Tonkin-Indo-Chine. — Les affaires sont calmes. Les stocks de vieilles récoltes s’épuisent. On commence à offrir sur la prochaine campagne, mais les acheteurs sont réservés en raison des nouvelles favorables de La Plata et de toutes pro- venances : Maïs roux, attendu/arrivé 18 15 à 19 » — — avril/juin 16 25 à 16 50 c. a. f. ports France. Divers. — Livraison rapprochée ; Maïs Danube 17 » à 17 25 — Amérique 17 25 à 17 75 — Cinquantini 17 50 à 18 » c.a.f. ports France non acquitté. Racines Maniocs Tonkin-Indo-Chine-Madagascar. — L’article ‘a moins d’intérêt actuellement. Les acheteurs et vendeurs sont sur l’expectative en attendant les nouvelles officielles sur l’élat général des récoltes de maniocs, et des produits concur- remment employés par l’industrie : Décortiqué, attendu/arrivé 19 50 à 20 25 Décortiqué, septembre/décembre . 19 50 à 20 » C. a. f. ports France. Céréales Algérie-Tunisie. — Tendance ferme. Blé tendre, 80 kg., 26 fr. à 26 fr. 25, blé dur supérieur, 80 kg., 26 fr. à 26 fr. 75; avoines, 48 kg., 17 fr. à 17 fr. 25; orges, 16 fr. 50 à 16 fr. 75; maïs, 19 fr. à 20 fr. ; graine lin, 44 fr. 25, F. O. B. Divers de provenance exotic/ue. — Blé 18 fr. 75 à 20 fr. ; seigles, 17 fr. à 18 fr. ; avoines, 20 fr. à 21 fr. ; orges, 17 fr. à 19 fr. ; graine lin, 39 fr. à 42 fr., c.a.f. ports France non acquitté. Paul Collin. Lille, le 21 novembre 1911. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Ventes milles. Cote nominale, 42 à 45 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Restent à 150 fr. les 100 kg., der- nière affaire. NM-2o — ^'o\^ 1911 JOURNAL D’AGRICULTURI-: TROUICAIÆ :ii3 I i i; i 1 h (►â : f ' Ba'Man'^. — Ferme en sympathie avec la hausse de l'essence graines de Chine, cotons 200 210 fr. les 100 kg.; graines du Tonkin, cotons 170/175 l'r. les 100 kg . Baum-s. — Marché ferme. Cop.vHu : Toujours rien à offrir. Ou reste ache- teur. Para clair, colé 5 » à ÿ 50 le kg. Maracaïbo — 5 » — (tarthagène — i 50 — Pkhou : Reste à 20 fr. le kg. c. a.f. pour qualité véritable d’importation. .Styrax : Sans affaires, tendance très ferme, la guerre italo-iurque devant réduire les exportations de Rhodes. Nous restons à 175-180 fr. les 100 kg. c.i.f. pour qualités pures. l'oLU : Manque toujours sur'place et rare par- tout. Nous restons nominal à 5 fr. le kg. Bols. — Toujours rien à signaler pour bois de trituration. Les vSant.als Indes et Nouméa restent sans offres. Les .Nouméa, bon bois sain, devraient obtenir 90 à 100 fr. les 100 kg. I,es Qüassia sont toujours attendus, et nous cotous théoriquement 25 à 50 fr. les 100 kg sui- vant provenance et qualité. Cach' us. — Marché calme par continuation. Haugoon à 88 » les 100 kilos Bornéo rouges ... 6*2 » à 65 « — ('uinplire. — .Marché toujours ferme. Les raffinés européens sont en hausse et se cotent de 480 à 500 fr. les 100 kg. Le Japon est à 4 fr. 30 et 4 fr. 50 le kg. ('ires d'abeilles. — Calme; prix inchangés. Chili 1 775 le l/*2 kg. acq. Madagascar l 05 — Haïti 1 725 ' — Cuba 1 75 à 1 775 — Saint-Domingue ...... 1 725 — Indes (manque) » — Cires vég-dal s. — Pas de transactions. Carnauba : 380 à 450 fr. les 100 kg. de grise cou- rante à Jaune prima. Rlancie Japo.n : Divers arrivatjes transit, 95 fr. les 100 kk'. c.i.f. pour livrable prompt, 102 à 105 fr. les 100 kg. pour disponible. Cochenilles. — 25 sacs de coton, et 25 sacs Téné- riffe à noter. La grise est rare. Nous cotons : Téuériffe Zacatille choix ... i 50 à 4 75 lo kg. c. i. f. — — seconde . . 3 50 ,4 3 75 — — grise argentée ... 5 .50 à 5 25 — Mexique (manque) Colles de poissons. — Pas d’offres sur mois. Serait demandé. Pochettes rondes Saigon .... 2 <> à 2 lü le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 10 — Grosses langues — .... 3 75 à 4 » — Lyres Ca.yenno (suiv. dimensions et qualités) 5»à7» — Pochettes Venezuela 2 50 à 3 » — Galettes de Chine ' 4 25 à 4 60 — Cornes. — Affaires suivies. ■ Bieuf-vaches ... 35 « .4 I ’5 » les 100 pièces. IJiitiles 60 » à lia '• les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Toujours fermes et en bonne démande, le stock de notre place est réduit à en- viron 60.000 cuirs divers. Martinique, Ste-Lucie, Demerara. sal. 48 » à 63 » Madagascar, salés secs 70 » à 82 50 — secs ‘.>0 » à 132 » les 50 kg. acquittés. Curcuma. — Tendance ferme. Sans affaires de place. Bengale 05 » à 70 n les 100 kilos. Madras 60 » à 65 » — Cochin, souehes ... 35 » à 40 » — Dividivi. — Sur 1.000 sacs curaçao débarqués, nous colons 12 fr. 50 à 13 fr. les 50 kilos ; les autres, à'i I et 12 fr. Écailles de Tortue : -Vnlillcs -20 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 » à 27 50 — Écorces. — Ora.nges : Importations à peu près nulles ce mois; piix bien tenus; dernière vente à 42 fr. 50 les 100 kg. acquittés. Palétuviers ; Rien à signaler. Qi iLLAY ; Un peuplier ferme, 37 à 60 fr. les 100 kg. suivant provenance. Quinquina ; Un petit lot centre Amérique, eu vente à 2 fr. le kg. Essences. - Marché toujours ferme dans l’en- semble. Badiane, en hausse. Nous cotons le tlisponible à 14 fr. 50 et 14 fr. 75 le kg. acquitté, Chine ou Tonkin; le livrable vaut 13 fr. 50 à 14 fr. Nous avons reçu environ 250 caisses en livraisons demandés. Pas de ventes sur stock. Cl 1 RON.NELLE : E. Ceylan 280 -• à 300 » les 100 kg. E. Java ilO » il 425 » — C. af. Havre. CÉRANiUM Bourbon : en hausse . continue , les offres sont extrêmement réduites. Le rare dispo- nible est en mains très fermes, et on tient 42 à 45 fr. le kg. pour petites parties, de bonne marque. La temlance reste en faveur des vendeurs. I.iNAi.oR (.Mexique) : Négligée. On reste vendeur à 18/19 fr. le kg. entrepôt; bonne qualité, impor- tation direcie. Bois DE ROSES (de Cayenne) ; fait prime sur l’es- sence du Mexique, et reste à 21/22 le kg. en dis- ponible, et 20/21 pour livrable. Pourrait monter. Niaouli (.Nouvelle-Calédonie) : Essence blanche à 8 fr. le kg., sans intérêt. I.’essence verie des Indes, essence de Gajepude, est plus ferme à 7 fr. 30 le kg. Petit-grain du Paraguay : 20 caisses arrivées de Buenos-.Uyres, sans offres de place. Nous restons à 22/23 fr. le kg., qualité pure blanche. 346 JOURNAL' D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 123 — Nov. 1911 Verveine des Indes : Lemongrass oil, toujours ferme pour qualité, titrant 75 °/o * à C6 »> St-Doiningue ... — 55 » ù 60 » aux 100 kg., entrepôt. diacres et Coquillages. Marché calme prix tou- joui's variables suivant composition des arrivages. Panama . . 35 » à 65 » les 100 kg. Trooas . . ’iS « à 110 .. — Hurgos » à 65 w — Singah . . 10 » à 18 » — Palourdes - Tonkin (do vente tUllicile) . .. . 17 » à 20 » iVotr de Kolas. — Rien à signaler sur place. Noix d'Avec. — 40 fr. les fOO kg. offerts. Noix de Corozos. — Plus faibles. Guavaqiiil, décort.ir|uées 76 » à 80 » — en coque 58 » à 62 » CarUiagène et Savanille, Uécorliquêes . 60 » à 65 « — en coque 52 » à 60 . les 100 kg. Orseille. — Pas de vente. Nous cotons le Madagascar 35 à 40 fr. les fOO kg. Ilocou. — Pas d’arrivages ce mois. Pâte : Nous cotons les Antilles marques 65 à 75 fr. les 100 kg., les Cayenne et Para manquent. Semences. — 60 à 65 fr. les 100 kg. liacines. — Ipéca. Pas d’offres et très ferme par- tout pour les Carlbagène. Rio courant . . . . 20 » à 22 » le kilo Minas romant . . . . ... 20 » à 22 » — Carthagûno ...... . . . . 21 » à 23 .1 — Jalap : Sans offres ni demandes sur place est plus faible par ailleurs. On cote 2 fr. 50 à 3 fr. le kg. pour bonnes sortes Tampico lourdes. Ratanhia : 150 fr. les 100 kg. pour filets sans toucher. Salsepareille : .Mexique plus facile à 160 fr. les 100 kg. ViîTivER : 120 à 125 fr. pour les Java blonds, 60 à 73 fr. pour les auties origines. Tapiocas. — .Nous colons sur place. Bahia, Maragnan .... 60 » A 80 » Rio de Janeiro .... 60 » à 75 » Singapore. .... 72 » à 75 A Réunion .... 70 » à 75 » aux 100 kg. acquittés. Vanilles. — Nous notons divers arrivages en tiandt. Mexique, Madagascar et Gabon, dernière vente en Madagascar à 44 fr. le kg. acquitté. Vanillon. — Sans offres et recherché. Autres produiis. — Cotes, renseignements et essais d'échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 2i novembre 1911. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme : Pendant la dernièie semaine d’octobre, il y a eu d’assez bonnes affaiies traitées .lOURNÂW D’ÂGRICULTÜRE TROPICALE iV 1-25 — Nov. lUll pendant quelques jours mais le marché est redevenu lourd, peu après. Le marché est resté lourd encore au commencement de ce mois, et quoique les prix étaient plus faciRs, les ventes à terme sont difliciles, excepté avec réduction. Celte dernière semaine, le marché est toujours lourd et les ventes sont difficiles, spécialement Lagos qui est to; - moins cher, et les autres sortes ont perdu environ 5/-. I.es cotes sont les suivantes : 1911 1910 Lagos £ 31. to.o à 31. 15.0 37 10.0 Bonny, Old Calabar . . 31. 0.0 à 31. 5.0 30 2.6 Cameroon 30. 15 0 à 31 . 0.0 35 15.6 Bénin 30. 0.0 à 30. 5.0 35 2.6 Accra 29. 0 0 à 29 10.0 33 10.0 Bassani, Ilalf-Jack. . . 29. 0.0 à 30. 0.0 33 5.0 Brass, Niger, New Cat. 29 2.6 à 29. 5.0 33 0 0 Congo 28 0.0 à 28. 6.0 31 10.0 Sali Pond Kinds .... 27 10.0 à 27 15.0 31 5.0 Dixeove and Bassa . . , 07 5.0 à 27 10.0 31 0.0 .Sherbro 23 10.0 à 30. 5.0 32 15.0 à Aman (es de Palmier : Pour la lin d'octobre, le marché a été irrégulier toute la semaine, avec une continuation de petites fluctuations. Les prix sont d’environ 2/6 plus bas, et les aclivUirs aussi bien que les vendeurs sont indifférents. La semaine suivante, les prix ont continué à monter et à descendre alternativement, mais la tendance a été très faible au commencement de la semaine, et les prix sont descendus à £ 10/2/6, mais une meilleure demande s’est montrée à la fin de la .semaine, ét les prix ont regagné environ o -. Les cotes sont les suivantes : 1911 1910 Lagos, Cameroon. et fine — — River Kinds . . . .£ 19- 5-9 à 19. 9.6 19. 1-2. C Bénin, Congo 19. 2.6 à 19. .5.0 19.10.0 Inbérian 19. 0.0 à 19. 2.6 19. 5.0 Gold Coast Kinds . . . 18.18.9 à 19. 1.3 19. 2.6 Gambia 18.13,9 à 18.16.3 19. 0.0 Sherbro, Sierra Letnî . 18.10.0 à 18.12.6 18.15.6 Caoutchouc. — Le marché a été presque stagnant pendant la fin du mois dernier, et les afl’aires qui ont été faites se sont traitées aux plus bas prix dans presque tous les cas. Le marché a été encore très lent la semaine suivante, et pratiquement, pas d’affaires faites. Assinee .Niger louge, et Lahou -Niger, sont cependant en bonne demande, mais il n’y a pas de vendeurs, le marché étant sans fournilure. Le marché semble être beaucoup meilleur cette dernière semaine, et les prix semblent avoir touché leur plus bas prix, pour le moment. Toutefois, les affaires sont très petites, car il y a seulement de très légères quantités arrivant de la côte. Lump. — Au commencement de ce mois, les affaires ont été traitées à 1 7, mais depuis il y a eu une meilleure demande. Cette dernière semaine, il y a eu plus d’affaires faites, et les prix sont remontés à 1/8 ‘/i pour choisi. Le marché a été 547 clos avec les acheteurs à ce prix, et quelques vendeurs à 1 /8 ‘/j- Para. — La fin du mois dernier n’a pas été très bonne pour le Para, et au commencement de ce mois, le marché a été calme mais ferme? Clos à 4/3 4/2. Cette dernière semaine le marché a été plus ferme, se clôturant à Londres à 4, 4 ' , pour toutes positions jusqu’à tin janvier. Cacao. — Celte dernière semaine : 200 sacs à 43/6-34/6. Terme ; Affaires faites en f. a.q. à uO/6 Marché clos calme. Idassava. — Cette dernière semaine : 4.000 hun- dles venant d’arriver. Gimgenbre. — flien à reporter en .Sierra Leone. Cire d'Abrille. — Première semaine du mois : Gambia à £ 7.2/6 et Sierra Leone à £ 6.1,ï/- dernière semaine : 79 Iflocks Sierra Leone à £6. la - par cwt. Tayloh and Co, 5, Tilliel arn Streel. Fdverpool, le 20 noveml)re 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par .1. H. GREfN. Gomme laque. — Cet article poursuit une maiclie calme, et depuis queh|ue temps plutôt en baisse. Calcutta avait de nouveau essayé une petite hausse, mais subitement les prix ont fléchi, et nous sommes bien vite retombés au-dessous des cours de ma dernière mercuriale : c’est ainsi que la TN vaut actuellement 160 fr. et l’AC 130 fr. les 100 kg_ Le Gambier, après avoir été assez ferme, clôture à 61 fr. avec marché calme. Le Tapioca ne paraît pas jouir de la confiance générale en ce moment. Les prix se maintiennent, mais il n’y a aucun entrain; on pourrait avoir le janvier/mars à 53 fr., et on s’attend plutôt à voir les prix fléchir. C’est du reste la marche habituelle, car une fois que les cours sont arrivés au niveau actuel, ils tendent presque toujours à revenir aux prix normaux. Piacines de manioc, fécule de Java, fécule de Sagou.. — Calme mais soutenu. Les racines de manioc continuent à manquer ; mais on dit que des ai hats ont eu lieu aux Indes, et c’est ce qui explique aussi bien la rareté de la marchandise que l’éléva- tion des cours. Je cote nominalement 15 fr. 75 les 100 kg. c.a.f. Les fécules de manioc se maintiennent toujours à des prix très élevés. Quant aux fécules de sagou, elles bougent à peine et la cotation est d’environ 25 fr. 50. 348 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 125 — Nov. lUll Cire végétale du Japon. — Sans affaires; cours inchangés ; 96 fr. 50. Galles de Chine et articles de Chine en général. — Les troubles, qui ne paraissent toujours ['as s’apaiser, rendent les affaires pour ainsi dire impos- sibles, et le peu qu'on offre l'est à des prix prohi- bitifs, Il faut attendre que la situation s’éclaircisse et que les affaires reprennent. J. H. Greix, 16, rue Sainte-Croix de la tîretonnerie. Paris, le 11 novembre l'Jll. ACTUALITÉS Exploitation et rendement du Kapokier. Au moment où, pour la première fois dans le Haut-Sénégal et Niger, le kapok est l’objet d’un essai d’exploitalion, il n’esi pas sans intérêt de faire connaître le ren- dement d’un Fromager de la Station Agro- nomique de Koulikoro appartenant à r> l’espèce indigène la plus répandue, Bombax huonopozense de Palissot de Beauvois. Cet arbre, en pleine production, mesure de circonférence à 1 mèire du sol. Il a donné cette année 200 capsules, qui conlenaient 1 kg. oOO dé libre sèche el I kg. 600 de graines (1). Le Bombax huonopozense est désigné eu Bambara sous te nom de Boumou. Pendant la saison froide, on le distingue facilement des autres essences, car il est alors complètement dépouillé de feuilles et est couvert de grosses fleurs rouges, aux- quelles succèdent des capsules oblongues. 11 forme des peuplements importants sur les plateaux les plus arides du Soudan moyen. Il existe dans la Colonie un autre arbre à kapok, plus connu des colons quoique beaucoup moins abondant, parce qu’il a été planté dans do nombreux postes et villages, par les indigènes sur les places et près des portes, et par les Européens, séduits par sa croissance rapide et par la beauté de son port, le long des avenues : c’est le Gros Fromager ou Fromager de Guinée, Cciba pentandra de Linné et de Gaertner, Eriodendron aufractuosunx '1 Rendement constnlé par U. .\ndrieu, Sous- Inspec- teur d'Agrioullure coloniale. y variété africanum de de Candolle. Cet arbre est un des colos.sos de la tlore soudanaise. Les Bambaras le nomment Banan el les Foulbé Banlignei . Ln Eriodendron du A'enezuela, dont le kapok est le plus apprécié par rindiislrie européenne, a été introduit dans le llaul- Sénégal-Niger grâce à un envoi de graines du Jardin Colonial. A Koulikoro, cêtle variété ne semble pas croître avec la même vigueur que l’Eriodendron indigène. D’après des renseignements fournis par M. J. Raffix, négociant de Kayes (Haut- Sénégal et Niger), auquel la colonie est redevable du premier essai d’exportation du kapok, lorsque les Bombax forment des peuplements suffisamment importants et serrés, on trouve un avantage incontes- table à en faire récolter les capsules par des joui'naliers, car dans sa journée un indigène actif peut en recueillir facilement 200 kg., ce qui représente à peu près 23 kg. de fibres non égrenées (1). Mais dans la plupart des cas celte façon de faire présente des inconvénients. Il n’est guère possible au concessionnaire de connaître d’une façon parfaite tous les peuplements qu’il exploite, et par suite, de diriger ses é(juipes sans tâtonnements et sans perle de temps; en outre, la surveil- lance de manœuvres dispersés dans la brousse est chose bien difficile. Enfin le recrutement d’une main d’œuvre nom- breuse n’est pas toujours aisé. J. Yuii.leï, Dirccleur d'Agricullure à Koulikoro. (l) Le salaire journalier des manœuvres varie de 1 fr. à 0 fr. 50 de Kayes à Koulikoro : il diminue à mesure que l’on s’avance vers l'iniériyur de la Colonie. iN® 123 — iNov. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Extraction du caoutchouc d'écorces par l’appareil L. Guiguet. Nous avons assiste ce mois-ci, sur l’in- vitation de M. Levât, à des expériences d’extraction du caoutchouc de Lawlolphia par l’appareil portatif de M. L. Gciguet. L’appareil se compose de deux parties : d’une part, une machine portative qu’on amène sur le lieu des peuplements, et qui est mue par deux hommes; celte machine effectue la séparation du bois et de l'écorce laticifère. D’autre part, à l’usine centrale, une hroyeuse mise en mouvement par une machine à vapeur sépare le caoutchouc des fragments d’écorce, le met en boudins et envoie le tout dans un tamis polygonal où un fort courant d'eau entraîne les frag- ments d’écorce et les impuretés et livre du caoutchouc bien lavé. Mien que les matériaux sur lesquels ont eu lieu les essais fussent anciens et aient dù, pour se présenter d’une façon normale dans l’appareil, subir un trempage assez prolongé, la décortication était bonne et il ne restait sur le bois que quelques lila- ments de caoutchouc en quantité négli- geable. 11 serait néanmoins à désirer que quelques-uns des détails mécaniques de la décorti(|ueuse fussent améliorés, le guidage des lianes prolongé jusqu’aux raclettes, celles-ci munies de joues pour éviter la projection des morceaux d’écorces, et les cylindres d’alimentation modilîés pour éviter le bourrage qui se produit au bout d’un certain temps de fonctionnement, malgré lenr construction àjour. Une réduc- tion de la force nécessaire à la mise en mouvement serait aussi très désirable. Mais tout ceci, nous le répétons, n’est que la mise au point d’un appareil dont le principe est bon, et qui donne déjà, tel qu’il est, des résultats satisfaisants. Quant à la hroyeuse, elle se compose de deux jeux de cylindre superposés, les cylindres inférieurs recevant pour un tra- vail complémentaire la masse provenant des cylindres supérieurs. Une certaine quantité d’eau est injectée dans les cylindres 3i!) pour faciliter le travail de broyage. 11 sort de la deuxième série de cylindres du caout- chouc pur, en petits boudins, et de petits fragments d’écorce. La séparation se fait facilement dans un tamis en tôle perforée qui reçoit un courant d’eau à l’extérieur et un à l’intérieur; ce courant d’eau entraîne avec l’écorce toutes les impuretés que celle-ci contenait et une matière colorante abondante, peut-être du tannin. U ne nous a guère été possible d’apprécier la qualité du caoutchouc obtenu d’écorces anciennes, et nous avons pu seulement constater sa propreté. La broyense, d’après les rensei- gnements que nous a donnés .M. Lev.vi' peut traiter 900 kilos d’écorces en dix heures de travail; la quantité d’eau nécessaire est de 3 mètres cubes par heure et il nous a semblé qu’elle pourrait être avantageuse- ment augmentée; l’ensemble était actionné par une machine à vapeur de lo chevaux qui nous a paru un peu faible. En résumé, l’appareil Gltgüet traite convenablement, au pointde vue technique, les lianes donnant le caoutchouc des herbes ; mais nous avouerons qu’il nous intéresse davantage pour l’application qui pourrait éventuellement en être faite au traitement des écorces de Funlumia. Cette opinion qui nous est personnelle a été également exprimée par plusieurs des assistants; tout porte à croire, en effet, que l’importance économiiiue des lianes est plutôt ajipelée à diminuer et l’on hésitera probablement sou- vent à faire les frais d’une machine assez coûteuse pour le traitement de ces lianes. Il serait à désirer que l'inventeur ou les constructeurs puissent trouver l’occasion de faire des essais analogues avec des écorces de Fimlitmia. F. M.mx. Huile de tabac. Il serait question aux Etats-Unis d’éten- dre la culture du tabac en vue de la pro- duction de la graine utilisée comme source 350 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 123 — Nov. 1911 d’huile siccative. La graine en contien- drait environ 15 de son poids, d’une qualité très line, et facilement oblemible; après broyage, les graines seraient mélan- gées à une certaine quantité d'eau chaude et la pâte ainsi obtenue soumise à une forte pression. L’huile obtenue, mélangée à des impuretés, est chaulfée légèrement pour éliminer par coagulation l’albumine de la graine, qui se rassemble au fond des récipients; l'huile pure surnage. Étant donné l’importance croissante des huiles siccatives, dont on recherche tous les jours de nouvelles qualités, au point de recoin mandei’, à défaut d autres, des huiles légèrement siccatives, comme l’huile de soja par exemple; cette découverte pré- senterait un grand intérêt, surtout si la graine peut être considérée comme sous- produit. Reste à savoir si l’exploitation du tabac pour ses feuilles n’intluerait pas sur la teneur des graines en matières grasses. Un nouveau fruit tropical. Les tribus de la baie de Walfisch mangent le fruit d’une Cucurbi lacée, /IcanZ/mso/cmA- horrida. D’après le « Roletin de la Sociedad Agricola Mexicana », cette plante sans feuilles croît sur les dunes de cette haie. Les tiges sarnienleu«es vertes ont beau- coup de rameaux et sont munies de paires de grandes épines qui les protègent contre la dent des animaux. La racine mince est très longue, elle peut atteindre une quinzaine de mètres, elle pénètre jusqu’au fond de la dune, et permet à la plante de vivre sur le sable. Le fruit est volumineux, et peut attein- dre un poids (le I kg. 1 /2. Quand il est mùr, il se divise facilement en dix seg- ments qui contiennent de nombreuses graines. La pulpe du fruit vert est très amcre, mais quand il est mùr, elle est très sucrée et nutritive, et constitue l’ali- ment principal des Hottentots de la colonie allemande. Il serait intéressant de propager cette plante aux environs du désert du Sahara et dans les endroits sablonneux et secs des pays chauds, où elle constituerait une res- source nutritive nouvelle. A. P. Un nouveau beurre de coco Bien que le renseignement nous vienne d’Amérique, c’est en Europe que ce pro- duit serait consommé. Ce « beurre» serait composé d’huile de coco, d’un peu de crème, avec une addition de jaune d’œuf. L’usine serait en Autriche, d’où partiraient les expéditions sous deux formes : un beurre un peu mou, ou des pains de beurre dur. La saveur est, paraît-il, très agréable, et ce beurre est très recommandable pour tous les usages culinaires. Nous ne demandons pas mieux que de le croire, d’autant que ce qui nous est ainsi présenté ne paraît pas être tout à fait une nouveauté, ün sait, eu ell’et, que la margarine n est autre qu’une grai.sse très pure, dans laquelle on incoipore par malaxage une certaine quantité de cième de lait. Etant donnée la propriété des corps gras de prendre très facilement les odeurs des produits avec lesquels ils sont en contact, la graisse de porc, bien puriliée et sans odeur, prend rapidement l’odeur de la crème avec laquelle onia mélange. Et nous ajouterons que l'huile de coco, et princi- palement celle connue en France sous le nom de Végétaline, s’exporte beaucoup dans les Pays-Bas où elle remplace la graisse de porc dans la confection des margarines de bonne qualité. Le nouveau produitn’estdonc entait qu’une margarine, additionnée de jaune d’œuf, sans que nous nous expliquions bien sa firésence ; peut-être est-ce tout simplement une ques- tion de parfum ou de consistance? Nous n’enregistruns donc la chose que comme un débouché de plus pour les produits du cocotier, et pas tout à fait comme une nouveauté. is» 15-3 — Nov. 1911 .JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 351 Canne à sucre desséchée • Depuis les indications que notre colla- borateur M. A. Pedroso a données sur ce sujet dans notre numéro 1 19, de nouveaux renseignements ont été recueillis sur ce procédé, par lui-même et ()ar nous. 11 nous écrivait en effet récemment, au sujet du processus de travail : « La canne à sucre est jetée dans une trémie qui la déverse dans un premier déchii]ueteur, puis dans un autre appareil, qui parfait ce premier travail, et qui con- siste en un cylindre de un mètre de dia- mètre, garni de têtes de clous, ou de pointes, qui, d’abord trop longues, ce qui déchirait irrégulièrement la canne, furent ensuite réduites. Ce cylindre tourne à 500 tours par minute, et pousse les frag- ments de canne contre un couteau fixe, qui concourt aussi au déchiquetage. Le produit est envoyé ensuite au séchoir, d’une longueur de 12 m., parcouru par une courroie sans fin de près de 4 m. de lar- geur. Le séchage se fait à une tempé- rature de 2.30“ et dure une heure. Puis a lieu un criblage, et le pressage des balles. « La fabrique d’essai avait une capacité de 400 t. par jour; elle aurait fonctionné régulièrement la dernière campagne, mais aurait été arrêtée cotte année pour y apporter des perfectionnements. Les tra- vaux d’essai ont été conduits par M. G. W. Mac MurxEN, de l’Institut Armour, de Chicago. » A ces renseignements, nous sommes maintenant en mesure d’ajouter ce qui suit : les déchiqueteurs ont été remplacés par des scies circulaires, placées sur le même arbre, ou plutôt sur deux arbres concentriques, tournant en sens inverse, de manière à ce que deux scies voisines aient un mouvement inverse. L’écarte- ment entre les scies étant très faible, le déchiquetage se fait parfaitement, et les produits qui tombent des scies s’en vont vers un séparateur qui divise la fibre et les morceaux de canne restés entiers. Les deux portions sont emballées séparément. • et contiennent, la fibre 45 du sucre total, la canne en morceaux, 55 Préala- blement à l’emballage, bien entendu, les produits sont séchés de manière à réduire l’humidité qu'ils contiennent à moins de 7 “/ l*uis vient l’extraction du sucre, qui, naturellement, présente des différences sur ce qui se fait avec la canne entière. Deux procédés sont en présence : le premier con- siste à extraire le sucre par déplacement, probablement une sorte de diffusion; mais aux essais, ce procédé aurait été entravé par des difficultés d'ordre physique consi- dérables. Le deu.xième système consiste à mouiller la canne et à procéder par extrac- tion à la turbine. 11 semble que ce mode de travail doive être seul retenu. En effet, en turbinant un mélange de canne et d’eau, dans lequel on introduit la canne après lui avoir fait subir une nouvelle division au déchiqueteur (des scies comme la première fois), on obtient en moins de deux minutes la presque totalité du sucre contenu dans le mélange. .Si la teneur en sucre est de 55 à 60 “/o avant turbinage, au bout de deux minutes, les matières solides n’en contiennent plus que 0,01 “/o- Les fibres sont traitées de même, et l’opé- ration est un peu plus longue, trois minutes enAuron. Comme avantage accessoire, on obtient une bagasse bien sèche, qui n’a plus qu’à être emballée pour être expédiée aux fabriques de papier. Le jus qui sort des turbines est assez foncé, et titre de 1 1 à 14". Sa pureté, qui actuellement se lient aux environs de 74 à 75 °/o, pourra atteindre jusqu’à 99 "/o, d’après divers essais. La purification a lieu par les pro- cédés ordinaires : filtration, carbonata- tion, etc. Le jus obtenu de cette façon a, après la cuite, une couleur jaune clair, et se sépare très facilement de la solution mère au turbinage; il est alors très blanc, et d’une cristallisation parfaite; il est dur et très brillant. La capacité de l’usine est de 100 t. de canne sèche par vingt-quatre heures, correspondant à 300 t. de canne fraîche. 352 JOÜKNÂL D’AGRICULTURE TROPICALE 123— Nov. 1911 U’ai)rès le « Louisiana Planter », le rende- ment linal de la canne en sucre serait meil- leur avec ce procédé que par traitement direct; l'augmentation de prolit atteindrait deux dollars par tonne, plus trois à quatre dollars pour la cellulose. Enfin, il serait possible, avec ce procédé, de récupérer la cire qui couvre les tiges de canne, à raison de 10 à M livres anglaises par tonne de canne, soit de 2 a 3 dollars. Enfin, les frais de fabrication totaux, comprenant à la fois le déchiquetage, la mise en balles, et le travail définitif dans les centrales, seraient moins élevés que ceux du travail ordinaire sur la canne fraîche. Nous verrions à la confirmation de ces renseignements et à la diflusion de ce pro- cédé un grand avantage : il peut arriver que des industriels bésitent à monter une usine de broyage et de fabrication, étant donné les capitaux élevés que cela néces- site. dans la région où ils trouveraient avantageux de cultiver la canne. Si, h une certaine distance, il existe des sucreries, il deviendra possible de leur expédier la canne produite, et de ne conserver que les frais et risques de la plantation. U’autre part, les usines qui trouveront à s’ali- menter ainsi, pourront prolonger leur durée de travail, ou, en cas d accident, subir un arrêt de quelque durée, sans que cela préjudicie à la conservation de la ma- tière première. ^ A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnés d’outre-mer, pour éviter toute interruption de service, de vouloir bien renouveler leur abonnement arrivé à expiration. Nous se- rons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renouvelle- ment en temps utile. Pour nos abonnés de France, .Algérie et Tunisie qui n’auront pas renouvelé fin janvier, nous nous permettrons, dans le courant de février, de leur faire présenter par la poste une quittance de 20 fr., aug- mentée de 0 fr. 00 pour frais de recouvre- ment. Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnemenls à l'année (prix ; 20 fr.; recommandé ; 23 fr. N. B. — Nous demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques, mandats, etc., doivent être établis exclusivement à l’ordre du « Jour- nal d’Âgricullure Tropicale ». La RÉDAC'I io.n. • Paris — L. Maretheux, imprinjeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MA.IN. N» l“2ü — Novembre 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 161 BUliliETIISl BlBlilOOÎ^APHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à cette place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2284, Jaarboek van het Department van Landbouw in Nederlandsch Indie, 1907. — Iu-8“, 450 p., nombr. pl. hors texte. Batavia. Imprimerie du Gouver- nement, 1908. i Bien qu’il soit tard déjà pour rappeler ce rapport de 1907, paru en 1908, et que le temps nous a manqué pour analyser conscien- cieusement, nous ne voulons pas le passer sous silence en raison de son importance et de la place qu’il occupe dans la littérature tropicale. Le volume de 1907 nous montre d’abord le nouveau type d'étiquettes adopté par le Musée de Bota- nique commerciale, et qui mérite d’être retenu. Le rapport sur les maladies des plantes, fait par notre coiTespondant et compatriote M. Ch. Ber- nard, rappelle les travaux exécutés sur les maladies de l’Hévéa et celles du thé, dont nous avons rendu compte à diverses reprises. Une station de pêche a été créée, avec un bateau très bien armé dans ce but, le Gier, qui a permis de récolter et de classer la faune marine des côtes de Java. Parmi les plantes qui ont fait l’objet de recherches spéciales, la immie a été étudiée au point de vue des engrais, avec le concours du syndicat des sels de Stassfurt, toujours prêt à des essais scientifiques; la sensibilité de la plante à leur action est de nature à entraîner des diffé- rences en poids du simple au quadruple. De nombreuses espèces de caféiers ont été exartiinées, sans qu’on puisse encore rien retirer de précis des essais trop peu avancés. Le Quillou s’est pourtant montré inférieur au Robusta. Le labora- toire de bactériologie a étudié la préparation des fibres par rouissage, et en a retenu peu comme vraiment adaptées à ce genre de travail (Sterculla, IJrena, Hibiscus). Des essais de cotons ont porté sur le Caravonica, les hybrides du Pérou et du Brésil, et les cotons du Mexique et de Bourbon. D'impor- tantes études ont été faites sur les croisements du tabac, surtout avec une variété du Pérou, et sur les engrais. Une grande place a été l’éservée aux cultures de quinquina, dont on connaît l’impor- tance à Java, et dont le revenu par hectare a sen- siblement augmenté depuis 190'ô. Vllelopeltis a fait de grands ravages dans certaines plantations; des essais d'engrais ont été poursuivis avec l’aide du Syndicat des Sels de Stassfurt, et des essais d'hybridation nombreux semblent de nature à donner des résultats sérieux au point de vue delà teneur en alcaloïde. On connaît les belles plan- tations de Palaquium de l’île, qui constituent une des préoccupations des services scientifiques; plusieurs planches en donnent une idée avanta- geuse. Il est beaucoup moins question des autres plantes à caoutchouc. Les services zootechniques occupent une grande place dans les travaux du Département de l’Agriculture, qui travaille à l’a- mélioration des races de l’île, à des croisements, dont un assez grand nombre de produits sont remarquables; les bovidés sont ceux sur lesquels portent surtout les efforts des éleveurs, les autres bestiaux ayant moins d’intérêt immédiat. La liste des ouvrages et nouveaux périodiques reçus, et un index alphabétique, fort bien fait comme toujours, terminent ce volume, qui vient s’ajouter heureu- sement à la collection pi’écieuse que nous donne le Département de l’Agriculture des Indes néer- landaises depuis plusieurs années.] 2285. Schlimmer (J. C.). Œconomische Beschou- vingen over Djeloeton op de Zuidkust van Bornéo. — Gr. in-6 carré, 8 p. Bandjermasin, 1911. ]Con- sidérations économiques montrant l'importance que pourrait acquérir l’exploitation de ce caout- chouc à Bornéo, et sur les concessions qui pour- raient être demandées. On sait que les prix actuels du Para ont considérablement diminué l’intérêt qui s’attachait à ce produit lors de la hausse.’ 2286. Guide- Annuaire de Madagascar et Dépen- dances. — 111-8®, 740 p., 1 carte. Publié par l’Impri- merie officielle du Gouvernement. Tananarive 1911. [Le titre’suffit à indiquer de quoi il s’agit; pourtant, nous mentionnerons que l’énumération des fonc- tionnaires ne prend que 134 pages, le reste étant consacré à l’examen des diverses circonscriptions; pour chaque province, un court exposé donne les indications relatives au sol, à l’hydrographie, climat, moyens de transport, et quelques ren- seignements économiques. Environ 70 pages sont consacrées aux services de transport de la Colonie; puis viennent les renseignements sur le service des Postes, les statistiques douanières, etc. 1 2287. The Philippine .Journal of Science : Che- mical and geological Sciences and the industries. — Vol. VI, n® 1. Br. de 01 p. 14 pl. Manille, jan- vier 1911. [Ce fascicule contient une élude phy- sique et chimique, par A. J. Cox, des bois de chauffage des Philippines composés surtout de Rhizophoracées; une étude chimique des dérivés arsenicaux de la quinine pour combattre le « Surra », par K. J. Œchslin; un mémoire de W. E. Pralt sur l’analyse physique du sol; entin une étude importante de F. R. Williams sur les possibilités économiques des marais à Mangroves des Philippines. On sait, en effet, quelles fortes proportions de tannin peuvent fournir les Rhizo- phora et les bruguiera (l’auteur a trouvé en tannin jusqu’à 42 “/o du poids sec).] Voir 1& suite page 163 162 JOUMNAL D'AGUlCULTURIi THOPlCALbi N*- j “25 — Novembre 191 1 DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, ragricullnre, l'indus- trie et l'e.xploitation minière d^ns les Indes orien- tales et occidentales i.lava. Sumatra, Célèbes. Bornéo — Surjnî*m et Curacao'i. DE INDISCHE MERCUUli pviblié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermé'liaire de tous ceux étant eu relalions avec les Indes néerlandaises ou désimnt les créer dans les colonies. ABOXSEME.\T A\Sl EL : 25 Er. (Uniou Postale; :: :: AMSTERDAM. J. -H de BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUîTA-PERCHA RKVUE SCIE.NTIFIQL'E ET INDl'SI BIELLE OHG.\NE OFFICIEL DE l’iNDUSTHIE DÜ C.\' iUÏCHüUC EN FRANCE 49, rue Ues Vinaigriers. PARIS (10'^) Ad esse lélégr. : DltA LI.IC-I’AKI < Codes : Français A-Z 2‘ édition — Western Union. A B C. 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London E.C., 93, ALlersgato S(. Hambourg 21, 43, Osierbeck- slras^e. New-York. 43-45, \Vesl34tli St. Johannesburg, Palacohutldiog Obidos (Brésil) Majunga (Madagascar). MÊO Bordeaux 1907 ... i Héd d'C Noaent 1907 i — Pans ip- Sp. 1907 I — Toulouse 1908 .... I — Franco-Britan. 1908. . i — Sa ■c lHira ci. 99 Marseille I9u9 . . . i — GRAND PRIX. Expositic Vice-Président des Exp. Int. AILLES ir Bruxelles 1910 . . . i Qr. l’r.(Col.) Bruxelles i9io . . * Mrj. d'or Buenos- yres 1910. i .Med. d'Arg. Douai 1910 . ... I Dipl, d'Hou. Clermont-Ferr lulo i — Francfort 19I0 , . . uoni Concours I Universelle Bruxelles 1910 le Caoutchouc, Londres 1908etl911 Abonnfmext : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. KoloDial-Wirtscbaftliciies Komitee Herlin ÎV'.VV., L’niei* deii Liiulen» 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue uiensuoile d'agrii. ..iture et de science, avec suppléments monograpliiqucs (“ Beihefte »). Un an, 12 marks en AJIeinaguo, 15 marks à l'étranger. — R. Schlechter: West-Afrikauische Kautschuk-Expe- dition, 1900 : Extraction et culture du caoutchouc eu Afrique Occidentale, Prix, relié : 12 m. — H. Baum : Kuneue-Sam- besi-Expedition. 1903 i Klo.re, Faune, Ressources écono- miques, 20 pl. : ILO rig. d. le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolouial-Handels- Adressbuch : Adresse» coloniales alle- mandes, édiliun 1909. Prix du volume : 2 iii. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié : 4 m. — Paul Fuchs : Wirtschaftliche E'sen- bahn-Erkundungen in mittleren und uordlichen Deutsch-Ostalrika. Illustré. Prix :5 m. — Paul Fuchs : Die 'Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikanis- chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. Tlie TROPICAL AGEICÜLTURIST publié sous la directior. Ut ?i1. le ü" J.-C. Vi/ILLIS Diroclour des Royal Botai ic Garder?, Pcradcniva, Ceyh.û Publication oflicielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documenlanon complète sur toutes les ques- tions d'A^ricullurc tropicale. Tous les mois, articles par let agents scientifiques du gouvernemen et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- chouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, PArachidc et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de leruie, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1. soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s adresser à MM. A. M.&J,FERrjUSON Ce\ lan Demander : “HEVBA BIÎASILIENSIS DR PARA HUBBER", par Mr. HEBBEnT Wbic.iit, l'ouvrage modorno le plus important sur la culture du caoutchouc: ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse : l'Annuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cauuvllc, tlu Caoutchouc, du ïhc, du Poivre de la Vanille, du Colon, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs INDIA RDBBER WORLD N® 395, Broaiway, NEW-YORK un an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 fr. 80 Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA PERCHA en 'anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis aux Auteurs r-.t Kdifriirs ; La Direclion du ludin Huliber World desire réiimr dans sa bi iiotlièi>ue tout ce qui se poblie sur le caout- clicu et. la tuila, en quelque laug' e que ce soit. En écnvanl, menliennez le tournai d' Agriculture Tro/neale DK C.VOKTCHOKC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d'inforiiialion pour tou.s ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Reiiseigneuieiits techniques et tin.nciers, fournis grat 'ileinent aux membres de l'Association. Bulletin mensuel renferiuaul des articles d’actua- lité et de technique, d- s iMl'. rmations diverses con- ce’rnaiit la culture du caoutchouc, les communii^ués, ' rappoits. bila'is, déclai ati'-ns de dividendo des sociétés i de plantation, les lajiports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de planiatiou, la Cote de ces aciions, etc. Abonnements : 12 fr 50 par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Pnblisliing Department : lilonl Hoiiss”, 83-31. Dreat TitubiieM Street, Oîtord Street, LeodoD,!. SuliS' liption, lO;- per annum, post (ree. SPECIMEN COPY ON HECEIPT OF T'WO PENCE FOR POSTAGE THE Bi- Men- suelle 0 0 aad H :Iri 37 & 38 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement : 20 fr. conipreoacl 26 nuineros ik la Berge cl ug Soperbe Aaïuaire. Suite de la page ldi ,V 1025 _ NovEMRHE 1911 JOURNAL D’AGRICULTUHE TROPICALE 2288. The Philippine Journal of Sc'ence : Botany. — Vol. VT, 2 et 3, 64 p. et 8 pl., 96 p. et 22 pl., juin et juillet, Manille, 1911. [Ces deux fasci- cules coidienneiit la suite des* publicalions si intéressantes du Bureau of Science des Philip- pines. Ils comprennent des mémoires de Bota- nique descriptive comme ceux de E. B. Gopeland sur des Fougères de Paponanie, de Bornéo, des Philippines; de L. Radikofer sur des Sapindacées de Tile Polillo (Philippines); de C. B. Rohinson sur la flore de la même île; de F. W. Foxworthy sur deux arbres de Bornéo, importants produc- teurs de bois et sur les Gymnospermes des Phi- lippines qui comprennent des espèces importantes au point de vue pratique comme des Gyras ali- mentaires, des Pin--, des_Agathis à résines, des Gnetum à fibres; enfin un mémoire de C. B. Ro- binson (36 p.) sur les chape 'ux en paille des Philippines. Ce dernier mémoire est une étude complète, scientifique et économique de celte question fort importante dans l’archipel; mais il n’y est développé que la fal)ricalion des chapeaux les plus intéres.-iants pour l’exportation, les cha- peaux mous du genre Panama, dont certains, suivant la qualité de la matière et le temps em- ployé à la fabrication, peuvent dépasser la valeur de 1.000 pesos des Philippines (plus de 2.500 fr.) — V. G.] 2289. Jaaroverzichten van den handel in lioloniale Produclen, 1910. — Gr. in 6 carré, 80 p. Supplé- aient au « Die Imlische Merkuur » de mars 1911. Amsterdam, de Bussy, édit. [Ce rapport sur le commerce des produits coloniaux en 1910 offre l’intérêt qu'indépendamment de l’état général du marché, il relate, d’après les courtiers les plus en vue de chaque spériali'é, les cour- exacts de Tannée et les importations de diverses prove- nances. Peu de statistiques peuvent être aussi complètes, étant rédigées par ceux qui y travaillent tous les jours. Des diai;r.immes et graphiques en couleurs complètent pour certains produits les chiffres du texte. Nous y trouvons tons les pro- duits coloniaux qui arrivent sur la place d’Am- sterdam, avec, pour le tabac, la situation des principales sociétés de culture. Tes statistiques de l’étain, du pétrole et de la navi^-ation figurent après celles des produits agricoles. Un tableau des cours les plus hauts et les plus bas des valeurs coloniales termine Touvrag“.] 2290. Thornber (J. J.). The grazing ranges of Arizona. — In-8“, 110 p., 12 pl., 6 fig. Publié comme BulRtin n® 65. Arizona Agricultural Experiment Station. Tucson, 19 lO. [Les régions semi-déser- tiques de ceitaines parties des États-Unis, et en particulier de TArizona, sont tellement étendues qu’on comprend Tintérêt qui s’attache à leur mise en valeur; rien que pour cet Éiat, elles cou- vrent 20 raillions d’hectares. Les études et essais faits pour, en tirer parti sont arrivés à un point de succès suffisant pour qu’on puisse dire qu’il est possible d’employer une méthode établie et ra- tionnelle. Ge sont les graminées qui font la base du système d’amélioration de ces terrains, car on 163 a surtout en vue la possibilité d’entretenir du bé- tail sur les fermes, et effectivement, on a pu réduire de moitié la surface nécessaire à l’entre- tien d’une tête de bétail (15 acres au lieu de 30). ■Mais nous nous demandons si le reboisement ne serait pas une solution meilleure, étant donné, d’une part, la rareté des pluies dans ces terri- toires, et la diffic.ulté de les irriguer, et, d’autre part, la possibilité de trouver des essences rus- tiques sous ce climat. La forêt serait évidemment une œuvre à langue échéance, mais du moment que le gouvernement seconde ces efforts, le fac- teur temps diminue d’importance ; de plus, il est proi'ableque la pf - sence d’un rideau d’arbres au- dessu- du Sid aurait p<'ur ellet d'amener une modification dans le régime pluvioméirique du pays, et dans les intervalles non occupés par la forêt, il deviendrait possible de faire autre chose que des graminées peu exigeantes, c’est vrai, mais d’un rendement bien iiiiuime. — F. M.] 2291. Stebbinij (E. P.}. — On some important insect pesis of lhe Goniferae of the Himalaya with notes on some inseds predaceous and parasitic upon them. — Grand vol. 25X31, 70p. 14 pl. noires et en couleurs. Publié comme 2® volume, par- tie. Indian Forest Memoirs. Galculta, 1911. [On connaît l’auteur comme ayant déjà publié sur des sujets analogues des ouvrages remarqués; celui- ci traite successivement des insectes attaquant les arbres sur pied et les ai'bres abattus ou morts, les jeunes rameaux, les aiguille.s, les cônes et les racines. Dans ce nombre entrent principalement des coléoptères : Bostriches et Scolytes. Getle première pirtie est réservée aux insectes du Cednis Deodora, dix-sept coléoptères, un hymé- noptère et quatre lépidoptères. Les Scolytes ont cinq parasites vivant soit de leurs œufs, soit de leurs larves; de nombreuses planches montrent les insectes à t lUs les stades de leur transforma- tion, les bois atiaqués et l’aspect des massifs ravagés.] 2292. Hooper [David) : The Gomposition of InJian Rice. — ln-8®, 46 p.N“5de T« A;.ricullural Ledger»^ 1908-1909. Calcutta, 1909. [Les riz des différentes provenances présentent de grandes différences dans leur composition, pouvant aller du simple au triple pour certains élémems, la graisse, par exemple. Les traitements industriels du grain lui font également perdre une certaine proportion de quelques éléments, qu’il est intéressant de con- naître. L’auteur s’est attaché spécialement aux riz indiens, dont il a analysé un grand nombre de variétés, ou plus exactement de provenances. Il a déterminé que le polissage pouvait faire perdre au grain jusqu’à 7 “ o de pi'otéine, autant de matières grasses. Le produit du polissage contient de 8 à 11 °/o de protéine et de 5 à 7 "/» de matières grasses. L’ébouillanlage, souvent pratiqué pour faciliter la décortication, lui enlève 8 d’albu- minoides, 8 ®/(, d’hydrates de carbone et jusqu’à 17 “/o de produits minéraux. Cette dernière re- cherche s’applique par le fait que, dans l’Inde, on procède souvent à Tébouillanlage, le travail du Voir la suite à la page 173 164 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» U25 — Novlmbke 1911 MACHINES COLONIALES Culture. . Coton. Caoutchouc. . Fibres. . Cocotier . Cacao, café . Maïs, riz, céréales Huileries. Sucre. Féculeries et Amidonneries Séchoirs . Force motrice . Machines pour extraire dos racines. Charrues à vapeur, à moteur et à chevaux. Egreneuses à rouleaux et à scie et à main. Pi'esses hydrauliques Couteaux et godets à latex, laminoirs, presses, séchoirs. Défibreuses, hrosseuses. presses d'emballage pour Agaves, Bananier, Kaj)ok et autres plantes textiles. Machines à préparer et à travailler la fibre, à faire des cordages, et des nattes, séchoirs à Coi>rah. Couteaux, dépulpeurs, décortiqueurs, tarares, séchoirs. Décorliqueurs, polisseurs, extracteurs de patldy, moulins « Excelsior « et autres de toute capacité. Presses à huile de tous systèmes i)Our semences de Coton, Ricin, .\rachides, etc. Installations complètes pour extraire l'huile de Palmier, système « Fournier », savonneries. Défibreurs, concasseurs, broyeurs, moulins à cylindres. Installations complètes de sucreries. Installation et reconstruction d'Amidonneries de Mais, Riz, Manioc, Glucoserie, préparation de Sagou et Tapioca. Tous systèmes ; à vacuum, à ventilateurs et à chauffage sim])lc, pour coi)rah, cacao, céréales, etc. Machines à vapeur, machines demi-fixes, molenrs à gaz, à huile, à pétrole, à vent, électromoteurs. Maisons coloniales, — — Moules pour poteaux de soutènement et pour clôtures. Camions, Charrettes, Harnais et Selles. W. JANKE, HAMBURG, 1 F. Demander le Catalogue général franco à B.AJAC, Liaucourt (Oise). Machines Agricoles A. BAJAC LIANCOURT (Oise) Moto-Culture ♦ Tracteur-Treuil pour Travaux agricoles Labourage, Défoncements, Moteur de Ferme, Charrois sur routes. CHARRUES, HERSES, ROULEAUX, HOUES, etc a: X» 12:i - XovEMBiiE 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 165 LA MACHIXE AE NECESSITE ni broyeur, ni écraseur, ni brosseuse, ni peigneuse Grâce â notre longue eipârience en maire de décortication de PLiNTES TEXTIEES. nous avons mis au point une Machine FAURE N°5” A DÉCORTIQUER LES AGAVES simple, rustique, indéréglable, facile à manœuvrer, facile à entretenir CAR ELLE DONNE EN UNE SEULE OPÉRATION = DES FIBRES DE PREMIÈRE DUALITÉ == PRÊTES A ÊTRE VENDUES A. FAURE et C” ■ LIMOGES Ingénieups des fïPts et panaîaetupes — ConstPüeteurs 166 JOURNAL D’AGRICUI.TTJRE TROPICALE N" 125 — Novembre 191 1 Soho Iron "Works, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons ÉGRSNEUSES A SCIES perfectionnées à 16, 20, 30. 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. Rûller Giis de Macaiî à rouleaux, à bras ou à moteur. SlNGLE-ACTION''MACAnTHT OIN. I IMTCDC Dnil!î UMII CDICC dépouillent la graine de coton du LiniLno I UUn nUILL.n)tO restant du duvet. 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N» 125 — NovEMiiiîE 191] JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 MACHINES DE PLANTATION Fibres Dtifibreuses, Brossenses ; — Presses d'embal- lage pour Agaves, Sisal, Manille, Aloès, Hamie. .Sansevieres, Kapok et autres plantes textiles. Huileries Concasseurs pour Coprah et pour noix de Palme, Itécortiquenrs pour semences de l.in, de Coton. .\rachides, Rimn et autres graines emplo.vées à la fabrication de riiiiile ; — Presses à huile do tout système ; — Installations d'extraction et de savonneries. Riz, Maïs, Céréales bécortiqueurs. Batteuses, Nettoyeurs, Sépara- teurs. Extracteurs de paddy. Trieurs. Moulins do toute capacité. .Machines â blanchir, à polir et h glacer ; — Féculories de manioc et machines pour la préjiaration de Sagou. Installations à sécher Fours coloniaux et Essuis avec de l'air chaud, fonctionnant .sans machines , Séchoirs par le vide, à ventilateurs, à cylindres-rotatifs pour Coprah, Cacao, Thé et autres produits. 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Félix D’HÉhELLEfi René GÜÉRIN*'"* Chimiste microbiologuo. Ingénieur chimiste. INGÉNIEURS-CONSEILS Office Technique Industi-iel 3, rue de Chantilly. PARIS {9‘) Ilédaillcs e (Alle^iagive) Superphosphates — et - Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs for- mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs QUALITÉ SUPÉRIEURE DS^S ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. ÉTABLISSEMENT HORTICOLE SPÉCIAL l*otir rîiilrodiictîoi» «Ioh Plantes exotiques. Feoiioniiones et frOrt^emciit 4, Impasse Girardon, PARIS PLAINTES .A CAOLTCHOl'C ; Hevea brasUiensis, Castilloa elaslica, Manihot Glaziovii, Funtumia IKickxia elastica). Ficus ela«tica, Landolpliia Klainei et Heudelotii. I\OlJ\ E.AL’TÉS ; Maniçoba de Jéquié (M. D.) ; Maniçoba de Piauhy (.M. P.) ; Maniçoba de San- Francisco (.M. H). 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BILLIOUD Ingénieui-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médailles d'Or : Exposi-tion Universelle Paris igoo et Exposition d'Hanoi IÇOS Dcparchemineur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, à moteur, A manège DÉPULPEURS DÉCORTIQUEURS DÉPARCHEMINEURS' CRIBLES-niVISEURt TARARES + ÉPIERREURb Installations complètes de caféeries MACHINES A RIZ (iràoiilsbles, A BRAS, à molenr, A 5UNÏGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEURS SÉPARATEURS DE BALLES FMRACTEl'RS DE PADDY TRIEURS pour séparer les BRISURES L’Oriental Machines à blanchir, à polir, à glacer (léeortiquenr à bras, permettant en pour CAFÉ ARABICA ou LIBERIA K Installations complètes de RIZERIES ""f opération, de séparer le» rS balles, le paddy et le rit déco-tiqnd Crible-Diviseur PERNOLLET spécial peuvr CACAO DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya, Sanserîères. 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Chlorure de potasse : (95 “/«)■ COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs, Vanille, Ananas, Orang’ers, Citronu’ers, Palmiers, etc Pnar la vante, s’adresser aux " IHEÜICtL WllKT’ laie H. et E. \liBSHT, 15. Pïilnot Lang. 15, LOHORES. E.G. 172 JOURNAL D’AORICULTOUE TllOPlCAlÆ N» 12:i — Novkmhiîk 1911 Les Collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Los rolloctions complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés tie majorer les prix des (juelques-unes qui nous lestent. Nous vendons 320 francs les 114 premiers (juillet 1901 -décembre 1910). xNous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N"* 2, 3, 4, 9. 19, 34, 61, 81. 85 et 91 sont totalement épuisés. Nous les rachetons au prix de 2 francs. 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Les analyses ont été conduiles par provenances, et dans chaque province il a été de 7 à 20 riz diffé- rents. La moyenne des riz indiens contient 7,23 % de matières protéiques, de 5,44 ®/o à 9,81 %. Les variations semblent tenir plus à la culture qu'à la race envisagée ; les engrais, le sol, le climat ont une influence marquée. L’amélioration des qua- lités du riz doit surtout s’obtenir par l’application judicieuse d’engrais. L'auleur donne à la lin de la brochure le classement de 159 espèces ou prove- nances d’après leur richesse en hydrates de car- bone, en matières albuminoïdes et matières grasses. — F. M.] 2293. Importaçao e Exportaçm. — Movimenlo Mari- timo, cambial e do Caf<‘. da Republica dos Estados Uni- dos do Brazil em 1909. — Gr. in-4“ carré, 232 p., i9 diagrammes en couleurs. Rio de Janeiro, 191 1 ; publié par le Ministerio da Fazenda. Uiusemble des statistiques du commerce Brésilien en 1909. Les statistiques présentent un intérêt spécial du fait que les années antérieures sont rappelées jusqu’en 1903, pour la plupart, et 1901 pour quelques-unes. Les plus importantes et les plus détaillées sont celles qui ont trait au café et au caoutchouc. Puis viennent les statistiques d’importation et d’expor- tation d’abord par ports de transit, puis par pays, consommateurs ou producteurs. La position de la France dans ces chiffres n’est pas mauvaise, bien qu’il soit indéniable qu’elle puisse s’accroître de beaucoup. Enfin viennent les statistiques du mou- vement de la navigation, pour lesquelles la France arrive quatrième au total, et troisième des pays étrangers. Les diagrammes en couleurs sont parti- culièrement soignés. ; 2294 Bernard{Ch .) : Quelques remarques à propos du rôle physiologique du latex. — Br. de 41 p. 4 fig. Tir. à part des « Annales du Jardin Botanique de Buitenzorg ». 2e série, suppl. III. Libr. E. J. Brill. Leide, 1900. [Sous ce titre modeste, le savant botaniste et pathologiste nous donne une excel- lente mise au point de cette question qui depuis un siècle passionne les savants, et qui n’est i)as résolue. Le développement de la consommation du caoutchouc et de la culture des plantes qui le produisent a donné à ce problème théorique une importance pratique considérable, et c’est pour- quoi ce mémoire doit intéresser particulièrement nos lecteurs. Lesdiverses théories émises jusqu’ici sont passées en revue et discutées ; et après l’exposé d’expériences personnelles, M. Bernard donne son avis : c'est que, selon toutes probabilités, le latex a, dans la plante, un rôle alimentaire auquel s’adjoignent peut-être d’autres fonctions. Nous sommes entièrement d’accord avec l'auleur sur tous les points qu’ils a discutés; nous avons nous- mème fait des observations nombreuses et toujours concordantes, absolument d’accord avec celles de M. Bernard, en ce qui concerne la répartition du latex et ses variations chez les plantes annuelles suivant leur état de végétation, sur le latex dans les fruits et les inflorescences des arbres à latex, etc... Tout cela est très exact, et les seules déductions qu’on en peut tirer logiquement sont celles que l’auteur en a tii’ées. Cependant, d’obser- vations que, sans les publier, nous avons faites sur Ficus Cari a, il semble ressortir que le latex a aussi un rôle comme régulateur d’eau dans les divers organes de la plante, au moins en climat tempéré; M. Bernard à ce sujet reste dans le doute. Cependant, nous savons qu’en dehors d’Olsson Seffer, certains praticiens admettent cette fonc- tion. Pour terminer, nous voudrions dire que la question des diastases du latex, au point de vue scientifique pur, doit être étudiée avec beaucoup de soin, car nous sommes persuadé que plusieuis résultats discordants sont dus à un manque de rigueur dans l’expérimentation. — V. C.] 2295. Lan {J.) ; .Notice on the Ilevea Brasiliensis in Cochinchina. Trad. en anglais par G. Jason. — 1vol. 125 p. lmp. Schneider. Saigon, 1911. [C’est la traduction en anglais par .M. Jason, professeur au collège de Saigon, de l’ouvrage français dont nous avons parlé dans les pages bleues du «J. d’.\. T. » sous le n® 2235.] 2296. Dechambre (P.) : Sur les facteurs essentiels de l’acclimatement du bétail européen dans les pays chauds. — ln-8®, 8 p. Publié par l’Association Internationale d’Agronomie Coloniale. Etampes, I9H. [Nous avons relaté dans notre numéro 119 le rapport de .M. Meuleman sur le même sujet, objet d’une enquête de l’Association d’.àgronomie coloniale. M. Dechambre étudie spécialement l'influence des nouvelles conditions de milieu et les conséquences du changement de milieu. II étudie ensuite les moyens propres à favoriser l’acclimatement et les croisements avec les races indigènes.] 2297. Baeta Ntves [Lourenço) : Seccas e Flores- tas; O Eslado e a Floresta particular. — In-8®, 43 p. Conférence faite par l’auteur et publiée par les soins du secrétaire de l’Agriculture de l’Etat de Minas Geraes. Bello Horizonte, 1911. [Plaidoyer en faveur des forêts, dont il est dit tout ce qui a trait à leur utilité morale et matérielle; la partie intéressante est celle qui a trait à la défense des forêts par l’éducation à l’école et par la surveil- lance par l’État des forêts particulières. Certains des moyens préconisés par l’auteur, bien que sommairement exposés, sont applicables par une législation appropriée qui ne soulèverait pas de grosses difficultés.] 2298. Woghum (R. S.). : The value of sodium cyanid for tumigation purposes. — Br. 13X23 de 8 p. 1 tableau. Bull, n® 90. Part. H. Bur. of Enlo- mology. U. S. Départ, of Agric. Washington, mai 1911. [Etude chimique dont la conclusion est que le cyanure de potassium et le cyanure de sodium se valent pour les fumigations; le second est plus cher, mais dégageant plus d’acide cyanhy- drique, procure une légèi'e économie; il a, déplus, l’avantage d’être fabriqué dans le monde entier, tandis que le cyanure de potassium est un produit exclusif de l'industrie allemande. — V. C.j 2299. Howard {G.) et Howard (.4.) Wheat in India. Voir la suite page 175 174 JOURNAL D’ÂÜKlCLLTUHh: TROPICALE N“ lio — Novembke 1911 PUBLICATIONS DU DÉPt D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES jiaraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Agriciilt lirai \ews ». revue bi-mensuelle. consacrée- aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abounement : Un an, 5 francs. .< We.st India Itiilletin », recueil d'agronomie scien- titique, trimestriel ; L'année. 3 fr. 50. Iti'uciuiros, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- logamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 (i 50 centimes la brochure. Adresser les commauJes à : Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. W. I. ou à MM. Dawson and Sons, libraires, agents du > Journal d’ Agriculture Tropicale » Cannon House, Bream’s Buildings, London, E. C. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucriere l'ablicalions respectivement mensuelle el an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une lois par an les imms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Itép’ bUques de l’Amérique Cenirale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOVSCRIU'lIüN ANNUELLE : 20 Iraucs. Directeur : D. BiNKH&BDT, Àveoiila 5 de Haye 3, MEXICO D.F. 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Ëditenr, 17, rue Jacob. — Paris BOLETIM I DE AGRICULTURA I no Esiado de Bahia IT’BLIC.4TI0.\ OFFICIELLE DC GOCVEliNESlENT DE L'ÊT.LT 1 (e.\ I’Ohtühais) I Abonnement annuel ; U.nion hostale 6 l'r. Les documents et communications relatifs à la rédac- tion doivent êire adressés à la « DIKECTION DE L AGRICULTURE ». Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL THE AEHIGULTOEAL BULLETIN of tbe Struits SEttlemeEts and Federateil Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’induslrie du caoutchouc. Un an : Strails Soltlements et Federated Malay Mates S S. 00 — Auti es pays de la Péninsule malaise $ S.oO — Inde el Ceylan Rs. 9-8-0 — Europe :gO-l3-0 Le numéro, seul cücis. or I s. 2 d. L’anuee complète $ iî.OO Editeur : Heriry N. RIDLEY Dlrector of Botanlc Gardons. - SINGAPORE “ THE CUBA REVIEW ” est le compt' reii u ’iiensuel des affaires poli- tiques,gon vernemeu taies, commerciales, agncob s et générales de l'ile de Cuba. C'est un recueil de tout ce qui s’écrii et sedilsurLuba. “THE CUBA R.EVIE'W’’ contient chaque mois un résumé des act'cles sur Cuba publiés dans les journaux des Eiats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites specialeuieot P"ur cette Revue, des cartes géograohiques précieuses et des gravures int reS'antes. Abonnements; Un an. $ 1, tranco de port. Adresse : ‘‘ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) RK VUE HEBDOMADAIRE Ile Tecliiiiiiooie, (loimiieree et Écoüomie iioliliiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 ir. Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOOS llü ENfOIS D’ARGKNT DOitSIlT ÈriiS flITS A l'OUDIIE DE M. EH. lÉGIIK 175 Suite de la page 173 125 _ Novembre 1911 .lOUKNAL D’AGHlCULTüllE THOHICALK — Ln fort volume cartonné, 289 p., 4 fig., 7 pl., 7 carl*-s. Londres et Calcutta, Thacker, Spink and C", 1911. [La culture du blé occupe aux Indes près de 26 raillions d’acres produisant plus de 75.000 quintaux de grain. Elle est répartie surtout dans le nord-est et dans le centre de la péninsule; une partie de ces cultui-es se fait sur des terres irrii'U'^es. Malgré les efforts des colonisateurs anglais, il est à remarquer que les macliines sont peu répandues pour cette ctilture qui se fait sur- tout par les procédés indi^'ènes. Le blé est attaqué aux Indes par un certain nombre de maladies qui, comme dans les régions tempérées, ne revêtent pas l’allure de calamité. La partie la plus impor- tante de l’ouvrage est consacrée à l’étude de l’amé- lioration des blés indiens, d’abord au point de vue général, ensuite par l’étude des diverses variétés répandues aux Iules. La question de l’hybrida- tion est longuement étudiée ainsi que l’influence du milieu sur les caractères morphologiques et chimiques du grain. Enfin l’auteur étudie au point de vue de l'exportation les qualités du blé pour la meunerie et la boulangerie : très variables d'une espèce à l’autre, les blés indiens peuvent, dans leur ensemble, et .‘>eulement après une légère amélioration, être comparés aux blés de printemps de l’Amérique et du Canada. — F. .\L] 2300. Spence (D.) et G ’lletly (J. C. : I. Sur la détermination du caoutchouc comme tétrabro- mure, 13 p. Extr. de « Le Caoutchouc et la Gutta- IVrcha ». Sans date. IL On the action of fhe chroinyl chloride on India rubber, 4 p. tir. à part du «Journal of ‘lie .\.mericanChemical Society ». Vol. XXXIII, n®2, fév. 1911. 2301. Spence (D. et Scott (J. fl.): Beitrage zur Chenii^^ des kauischuks. — 9 p., tir. à part des « Zeitschrift fur Chemie und Industrie der Ivol- loide ». Heft 6, Band VHI, 1911. [Mémoires pure- ment chimiques, mais qui présentent un grand intérêt pour les chimistes et les techniciens du caoutchouc. L’analyse du caoutchouc et sa vulca- nisation sont trop mal connues et voient leurs méthodes trop discutées pour qu’on n’accueille pas avec reconuaissance des travaux comme ceux- ci. — V. C. , 2302. Moore {J--C.) : Notes on St-Lucia and llinis to Settlers. — In-8“, 16 p. Publié par le West India Committe *. Londi'es, 1911. [Petite brochure sans prétention qui donne aux personnes dési- reuses de venir s’installer dans File des rensei- gnements sur le climat, les moyens d’existence et les salaires d«s travailleurs. Toutes les culture des Antilles peuvent être entreprises à Sainte- Lucie, et forcément il n’est dit que quelques mots de chacune. Mais nous avons remarqué que le \y. I. Committee a le bon esprit de ne pas attirer de planteurs sans cajiitaux, et qu'il indique au contraire que pour réussir il est nécessaire de disposer d’un capital allant de 50 à 100.000 francs suivant la culture que l’on désire entreprendre.! 2303. Itiilletin de l' Association des planteurs de caoutchouc. — N’uméro spécial 48 p., juillet 1911. 48, place de Midr, à .\nvers, et 99, Zeekant, Sche- veningen. Prix : 3 fr. 40. [Ce numéro spécial, luxueu- sement illustré, a été publié à l’occasion de l’Ex- position internationale du caoutchouc de Londres (24 juin-14 juillet 1911), à laquelle il est presque entièrement consacré. On y trouve une revue des stands officiels et particuliers, de ceux des indus- triels aussi bien que des Sociétés de plantation. La plupart des conférences qui ont été faites à cette exposition sur des sujets divers, sont résu- mées succinctement. A signaler également un article sur la coagulation par l'acide formique, dont nous avons touché quelques mots dans le « J. d’A. T. » n® 122, et la suite des informations relatives à la création récente à .Anvers d’un mar- ché à terme du caoutchouc. — V. G.] 2304. Desruisseaux (P.-.4.). l.’Ylang-ylang, cul- ture, préparation, commerce. — ln-8®, 58p., 23 fig. Paris, Challamel, 1911. [11 était intéressant d’étu- dier cette plante dont le plus gros producteur est, après l'arcliipel philippin, une colonie française de la Béunion. L Ylang-yiang se reproduit surtout par semis; on sème en planches qui, dès la levée, doivent être recouvertes d’un petit abri. On met en pépinières avant la mise en place, soit en pots, soit à racines nues; les pots peuvent être faits soit en bambou, soit sous la forme ingénieuse appelée tentes, fades avec des gaines de bananiers. On met en place à l’écart ement de 3 à 7 mètres, et dans le jeune âge il est recommandé d’abriter le terrain avec du maïs ou une légumineuse. La production n’est guère intéressante que pen- dant quinze ans, après quoi elle décroît; mais l’au- teur ne nous indique pas combien on peut obtenir de fleurs par arbre ou par hectare. On peut obtenir 1 kilog d huile essentielle de 40 kilogs de Heurs, mais il est préférable de ne pas pousser à fond la distillation et d’employer lOOkdogs de fleurs pour 1 kilog d essence. Le produit est en baisse sérieuse depuis quelques années, et on est en droit de se demander si la production que .Madagascar ne tardera pas a jeter sur le marché ne viendra pas l’accentuer encore. L’ouvrage de M. Desruisseaux se termine par une étude de quelques anonacées, comestibles parmi lesquelles la pomme-canelle dont M. de Sornay a entretenu nos lecteurs dans le n® 121, le Chérimolier, le Corossolier, le Coco- nasse, etc. — F. M.] 2305. Mac Donnell (C. C.) : Chemistry of fumi- gation with hydrocyanic acid gas. — Br. 15 X -3 de 14 p. 1 fig. Bull, n® 90. Part. UL Bur. of Enlomo- logy. U. S. Départ, of Agric. Washington, mai 1911. [Les cyanures de potassium et de sodium du com- merce contiennent toujours plus ou moins de chlorure de sodium. Cette impureté influe sur Faction du gaz acide cyanhydrique, qui, s’il arrive trop concentré, abîme l’arbre et, trop faible, ne lue pas les insectes et rend nécessaire une seconde fumigation.) 176 IBB JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 125 — Novembrk 1911 DËFIBREUSES NOUVELLE CORONA” ^^^stèiiie BOE14E]\ Pour obtenir les fibres des Agaves, des Fourcroies, des Sansèvières et des plantes fibreuses analogues. Exposition ALLAH ABAD (Indes Anglaises) 1911 : MÉDAILLE D’OR. Exposition SOERABAYA (Java) 1911 : DIPLOME D’HOAXEUR pour construction parfaite, rendement excellent et bonne qualité des produits. 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Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette intéressante auestion. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Lniver- selle de i900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux Nouveautés ! ! Caoutchouc de \^{\\x\é[Manihot dichotoma) — Piauhy ( — Piaukyensis) — SanFrancisco( — heptaphylla) "Voir à ce sujet l’intéressant article dans 1» numéro 81 du J. d’A. T. C AOÜTCHOÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES ^ X-iCt AÆcfclsoxL xx’» de S-uLCCXxrsale xxi de I3er>ot En écrivant, mentionnez le n Journal d’AgrieuUvre Tropicale* ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEURS, et*. appropriées aux différents climats SRAUIES A6RIC0LES ET UDDSTHIEILEE 11' Année .V 126 31 Décembre 1911 JOURNAL D’AÜRIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant & la fin de cliaciue mois S’occupant plus spécialement de : Arachide, Banane, Cacao, Café, Canne à sucre, Caoutchouc, Cocotier, Coton, Essences et Parfums, Fruits tropicaux. Indigo, Manioc, Ramie, Riz, Sisal, Tabac, Thé, Vanille, etc. Légumes et Cultures vivrières, Elevage, Apiculture, Sériciculture, Insectes et Maladies, etc. COMITÉ DE RÉDACTION : O. LiABROY, Rédacteur principal; — F. MAIN, Secrétaire de la Rédaction J. GRISARD; — E. BAILLAUD Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII'). ABONNEMENTS ; Un an, 20 francs. — Recommande, 23 francs. — Prix du N°, 2 francs. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGINAUX. Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. — L’Exposition des Textiles de Soerabaya - Java) eu 1911. avec gravures, par M. L. Haltereuille, 354. — Nouvelle-* données sur la valf ir des écorces de Palétuviers, par M. E. Bail- LAL’D, ùo . — Les arbres à caoutchouc et les réserves de caoutchouc de cueillette de la région amazonienne, nar M. Lamy-Torrilhon, 361. — Quelques cultures des îles Hawaii ; Ananas et autres 'ruits; riz; colon, par M. F. Main, 363. — La culture de l'Opium en Turquie, 367. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, stalisti(iues, débouchés), par MM. Hecht frères et C'« (Caoutchouc), 370. — E. et J. Foss.at (Coton), 371. — G. de PRÉAcftET (Sucre de Canne et sous-produits), 372. — Anthi.me Alleaüme (Cacao), 373; (Café,, 373. — Toutox, Crocs et C**, Daltox and Vocng (Vanille), 375. — Vaquix et Schweitzer (Fibres de corderie et de brosserie), 376. — Rocca, Tassy et DE Rotx (Matières grasses coloniales), 377. du 126 — P. Collin (Céréales et Maniocs des colonies fran- çaises), 378. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et divers), 378. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 380. — J. -H. Gbeix (Produits d'Extrême- Orient', 381. ACTUALITÉS. — L'Argémone du .Mexique en A. O. F., par M. J. Vuillet, 369. — Mission perma- nente d'études scientifiques; M. .V. Chevalier vn Indo- chine, par La Réd., 382. — Séparateur centrifuge à latex : l'appareil de M. H. -S. S.mith, avec fig., par F. .M., 382. — Le Coton en Algérie : le premier moulin à huile de Coton en Algérie, 384. — Dégommage chi- mique de la Ramie, par F. M., 384. — A nos abonnes, La Héi)., 384. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 18 analyses bibliographiques, 177, 179. 189. 191. — Chronique financière, par M. H. Jaümon (liages bleues), 185. Le Journal ü’Agricultüre Tropicale n'autoiise la leproduclion de ses aiticles qu à la condilian ,eipiesse d'en indiquer la souice. Les abonnements sont reçus : A Paris, k l’Administration du Journal (loi, rue Joauue d'Arc prolongée), et à l’Office Colouial (20, Galerie d'Orléans Palais-Royal). — d Amsterdam, chez De Bussy (Rokin 60). — d Sajî- -Terre (Guadeloupe), chez Adrien G. Grateuel. — d Berlin, chez R. Friedlænder und Sohn (N.W. — Karlstrasse.U'. — d Bordeaux, chez Ferol et fils. à Bruxelles, A la Librairie Sacré (33, rue de la Pultorie). — au Caire, chez Mme J. Barbier. — d Caracas, Empresa Washington (Yanes y Castille M.). — d Guatémala, chez Goubeau et G'?. — d Hambourg, chez G. Boysen (Houbercr, 9). — d Hanoï et Haïphong., chez Schneider aîné. — d la Havane, Dopasse (56, Galle Aguacato). — d Lisbonne, chez Ferin (70. rua Nova do Alraada). — d Londres, chez Wm. Dawson and Sons (Ganaon House, Bream's Buildings, E. G.), et a l’Imporial Institute. — à Managua, chez Garlos Heuberger. — a .l/arjei'ge. Librairie de la Bourse (Gassius-Frézet), 5, place de la Bourse. — à Mexico, chez Mme veuve Bouret (l'i, Cinco de .Mayo). — à Pfew York, chez G.-E Stochert (f29-133, wL-JO-th Street'. — d Pernambuco, chez Manoel Nogueira de Souza. — d fho de Janeiro et Bello- Horizonte, chez Alves et G». — à San José de Costa-Rica, chez Antonio Lehmann. — à San Salvador , chez Italo Durante et C.o. _ d Sao-Paulo. chez Mello Barjona. — à la Trinidad, chez D.-A. Majani, planteur (Port-of-Spain). — d Port-au-Prince {Haïti), Bibliothèque Arnica (Louis Coicou). 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Celle-ci est d’une teinte orangé foncé, quelque peu fibreuse et contient de 40 à 50 ° j ^ d’humi- dité. Le bois ressemble à celui des autres Rhizophoraceæ, mais a une valeur plus grande en raison du diamètre élevé des arbres. Il contient de 6 à 8 °/o de tanin. Un arbre fournira pour 24 fr. d'écorce fraîche valant 127 fr. la tonne. Brugxiiera parviflora AV. et A. — Un arbre de 20 à 22 cm. de diamètre donnera 100 kg. d’écorce fraîche d’une couleur rouge foncé, d’une structure très fibreuse et contenant de 35 à 40 d’humidité. Le bois est plus léger et de teinte plus claire que celui des Bhizophora et Bi'xtguiera; il est aussi moins compact, et sa teneur en tanin est de 1 à 2 °/o. Un arbre donnera pour 4 fr. d’écorce fraîche à 40 fr. la tonne. Xylocarpus gx'anation, Koen. — Un arbre ne fournira pas plus de 20 à 25 kg. d'écorce; son bois contient de 0 à 8 "/o de tanin ; il est d’une belle coloration et pourrait acquérir une certaine valeur. Pour la commodité des comparaisons, nous avons réuni dans le tableau ci-dessous les résultats des analyses des espèces précitées et de trois autres sur lesquelles il n’y a pas dans le texte original de parti- cularité que nous ayons cru intéressant de reproduire : Parmi ces espèces, le Service Forestier des Philippines a estimé que les quatre premières seulement étaient intéressantes, et pour déterminer quels étaient leschifl'res applicables à tout le peuplement, il a laissé de côté les arbres qui avaient moins de 20 centimètres de diamètre et a recensé sept surfaces rectangulaires à peu près également distantes les unes des autres, et ayant chacune une superficie de 25 ares. Lé rendement en écorces par arbre a été déterminé en abattant trois représentants des espèces à exploiter, en les écorçant et en pesant l’écorce. Les Bhizophora mucronata et B. conjiigata ont donné en moyenne 140 kg. d’écorce par arbre, Briiguiera gymnorrhizaei erio- petala 190 kg. D’après ces chiffres, on obtiendrait par hectare, 20 t. 6 d’écorce de Bhizophora et 5 t. 8 d’écorce de Bri(- g niera. Le Service d’Agriculture du Queensland a de son côté poursuivi une enquête ana- logue dont les résultats sont publiés dans le « Queensland Agricultural Journal » d’août 1911 sous la signature de MM. J. G. lÎRÜNNicH And F. Smith. Les quatre principales variétés formant les*peuplements du Queensland sont les suivantes ; Bhizophora mucronata Lam. (palétuvier noir), Bniguiera [Bheedii Blinniï) (palétuvier noir), variété qui, avec la précédente, forme les 45 ®/o du peuple- ment; Bruguiera parviflora AAU andA. (pa- létuvier rouge) occupant 15 % du peu- plement ; Ceriops Candolleana Arn. (palé- tuvier gris) constituant 20 du peuple- ment. NOMS NOMBRE d'analyses DIAMÈTRE des arbres en cm. TENEUR eo tanin MATIÈRES insolubles MATIÉREé tanin SOLUBLES non tanin MATIÈRE colorante Rhizophora mucronala . . 21 20 à 45 12,3 à 33,8 59.2 27,6 13,2 2,8 Rhizophora conjugata . . 9 22 à 32 2.5,8 à 32,4 58,8 27.8 13,4 1,9 Bruguiera ggmnorritiza . 13 30'à 75 22,1 à 41,7 75,2 32.4 10.4 0,3 Bruguiera parviflora . . . 14 20 à 35 6,6 à 13,1 83,6 9,1 7,3 5,6 Ceriops lagal 5 12 à 37 23,8 à 37,2 55,7 31,3 13,0 » Xylocarpus graiialuiu . . 1 20 » 62,8 2.5,0 9,1 » Xylocarpus granatum . . 1 45 )) 70,0 20,9 9,1 Xylocarpus obovafus . . . 2 20 et 25 n 68,6 23.2 8,2 » Sonneralia pagatpat . . . 4 51 10,8 à 12,3 81.1 11,8 U1 )) N® 126 — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 359 Ces (leux dernières espèces n’ont pas de racines superficielles. Le résultat des analyses a donné corïime maximum : Le « Queensland Agricultural Journal » donne en outre le résultat de l’analyse de six aulres espèces d’arbres de différentes dimensions, ainsi ({ue de 26 autres écorces à tan. H publie également un tableau des réac- tions des écorces de palétuvier et d’acacia. Les résultats obtenus ont été assez dilTé- rents tout en étant relativement compa- l’ables suivant (ju’il s’est agi de gros ou de petits arbres, mais il a été constaté au Queensland que les grands arbres conte- naient dans la plupart des cas un pourcen- tage plus élevé de tanin. Williams a conclu de son côté aux Philippines que l’âge plutôt que la dimension influait sur la teneur en tanin. Dans les analyses faites à l’impérial Institute (Bull. lmp. Inst. 1907, 6.344) il a été trouvé que les vieilles bran- ches et racines contenaient une écorce plus riche que les jeunes branches. Le poids d’écorce varie également consi- dérablement suivant la dimension des arbres. Au Queensland, le poids d’écorce fraîche pour un arbre moyen a été d’environ 76 kg. donnant 16 kg. d’écorce sèche alors que des arbres plus gros ont donné jusqu’à 270 kg. d’écorce humide. En somme, ces analyses démontrent, une fois de plus, les résultats très différents obtenus non seulement avec les différentes espèces de palétuviers, mais encore suivant l’âge de ces arbres et les régions où ils poussent. Les conditions d’exploitation varient de la même manière. D’après l’étude de M. Williams, on peut considérer que pour des espèces de palé- tuviei's identiques à celles de l’Est Africain, les forêts de la Malaisie produisent des écorces qui contiennent seulement de 25 à 30 “/o de tanin, alors que la teneur de celles de l’Est Africain atteint 35 à 40 “/o- C’est pour cette raison qu’en Malaisie l’exploitation des palétuviers aurait été jusqu’ici subordonnée à l’installation des manufactures d’extraits, qui ont fonctionné avec succès depuis plusieurs années à Bornéo, Java et Sumatra. En 1909, les Amé- ricains ont acheté dans ces trois pays 700 t. d’extrait au prix de 217.830 fr. En mars 1906, un droit d’entrée a été mis sur les extraits à leur entrée aux Etats-Unis ; une baisse de la production s’en est suivie dans les pays dont nous venons de parler, et une manufacture de Bornéo a arrêté de ce fait sa fabrication. Le tarif actuel (Payne) a taxé l’extrait à raison de 7/8 de cent la livre, soit presque 10 centimes le kg., et les écorces ont été frappées d’une taxe de 7 fr. 50 la t. Ces droits sont intéressants à connaître, les Etats-Unis constituant un des débouchés des plus importants pour les écorces de palétuviers ; en 1909, ils en ont reçu 12.253 t. Cependant, les droits qui auront pour conséquence de favoriser exclusive- ment les Philippines n’auront d’elfet com- plet, comme l’indique le Service Forestier, que lorsque les fabriques d’extraits seront établies dans cette colonie américaine. *Le problème de l’utilisation du bois ne paraît pas encore avoir trouvé une solution très avantageuse. Aux Philippines, on n’a pu en tirer parti jusqu’ici que comme bois NOMS .MATIÈRES solubles dans l'eau MÉTHODES de ['.Association officielle des Chimistes américains .MÉTHODES de l'Association des Tanneurs allemands tanin non tanin tanin non tanin Rhizophora mucronala 47,60 36.70 10,90 40.12 7.48 Bruquitrn Rheedii Bluniii 35, 12 20,64 14.48 23.96 9,16 Bruff. parviflora 19,90 10,16 9,74 10.68 9.22 Ceriops Candolleana 39,50 26.20 13,30 30.30 9.20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — DÉC. 1911 3 60 de chauffage. Il est vrai que, d’après les taxes perçues, on en aurait écoulé ainsi plus de 200.000 t., mais la plus grande partie de cette fourniture vient de forêts voisines des centres où la consommation est élevée. Ce bois se vend en moyenne 62 fr. les S à 6 mètres cubes dans toutes les parties de l’arcbipel ; les bénétices seraient, paraît-il, des plus faibles. M. Williams pense que la distillation ne pourrait être pratiquée que s’il était possible de trouver à écouler le charbon produit. Dansions les cas, la production des ma- tières tanniques provenant du palétuvier tend à devenir de plus en plus considérable. Elle est passée à Madagascar de 22.000 t. en t009 (le cbitïre de 15.000 t. que nous avons donné dans notre numéro de sep- tembre a été rectifié) à 36.000 t. en 1910. Un rapport du Consul de France à Lou- renço-Marquès du 16 septembre dernier nous indique que la dernière récolte au Mozambique a été de 1 1.000 t., et le cours à cette époque aurait été de 10 reis (0 fr. 05) le kg. à Ibo, (Juelimane et (diinde ; 6 reis à Mozambique; 7 reis à Inbambane etBei- ra (1). Les principales exportations se sont faites par Inliamlmne (1.437 t.) Cbinde (2.485 t.) Beira, (2.855 t.) et Mozambique (4.019 t.). Il resterait sur la côte d’inbam- bane^ depuis la pointe de Linga-Linga jusqu’à Bazaruto beaucoup de palétu- viers inexploités. L’exploitation aurait été arrêtée faute de moyens de transport jusqu’au port d’Inhambane, mais lorsque les concessionnaires auront trouvé les avances nécessaires pour l’achat de cha- lands et de remorqueurs, la région pourra fournir la plus grande partie des écorces de palétuviers de Mozambique, la seule baie de Pomene passant pour contenir plus de 50.000 t. d’écorces à enlever. Ces perspectives d’augmentation de pro- duction ne sont pas pour faire penser que la baisse actuelle n’est que passagère. Nous croyons intéressant à ce sujet d’indiquer • (1) En ajoutant à ces prix un fret de 38 fr. la t. sur l’Europe, on arrive à des prix comparables à ceux spé- cifiés plus haut pour New-York. ici qu’il y a actuellement en France un différend très grave entre les producteurs d’écorces à tan et les acheteurs. Devant la baisse que subissent actuellement les écorces, les producteurs paraissent décidés à réduire l’écorçage, et c’est ainsi que nous trouvons indiqué dans le journal « Le Bois » plusieurs décisions dans ce genre. Le cahier des ventes du domaine de Chambord ne comporte cette année la faculté d’écor- cer que pour treize coupes sur les vingt et une que comprend l’affiche, et le Syndicat des marchands de bois de la Puisaye, dans son Assemblée générale du 21 septembre dernier, a pris la délibération suivante : « Le Syndicat des Marchands de bois de la Puisaye, considérant que l'écorce est tombée en 1911 à un prix de vente qui suffit à peine à couvrir les frais de façon et de transport ; que les causes de cet avilis- sement des cours sont une surabondance des stocks et une surproduction qui ne pourront que subsister en s’aggravant encore en 1912, s'il n’y est paré par des mesures efficaces : prend la résolution de supprimer à l’exploitation prochaine un tiers de la production d’écorce que pour- raient donner les coupes composant l’exer- cice 1912, et émet le vœu que cette mesure soit adoptée par la Fédération des Syndi- cats du Commerce des bois de France pour être appliquée par tous les producteurs d’écorce. » Les tanneurs répondent à cela d’après la Halle aux cuirs ; si l’approvisionnement des écorces devient difficile, les tanneurs se tourneront vers les extraits, et les mar- chands d’écorces en pâtiront. Il reste la question de la qualité du pro- duit obtenu, et à ce point de vue les ré- flexions de M. Lepetit, que nous avons reproduites dans le «J. d’A.T. » d’octobre, gardent tout leur intérêt. Si l’on veut connaître exactement le dé- veloppement que peut prendre l’exploita- tion des palétuviers, il y aurait lieu de mettre d’accord ces assertions avec les diverses analyses publiées des divers côtés, et en particulier celles dont nous venons N» 1-2»; — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 361 de parler plus haut et qui ont été elTectuées par les soins du Service Forestier des Phi- lippines et du service de l’Agriculture du Oueensland. l’our compléter ces renseignements que nous possédons actuellement, sur cette question de l’exploitation des palétuviers, nous ajouterons que l’on commence à se préoccuper très sérieusement de la destruc- tion des peuplements dont l’écorçage est la conséquence. La coupe des palétuviers a été prohibée dans le district de Lourenço-Marquès pour un certain nombre d’années, et le Gouver- nement Général de Mozambique étudie- rait l’application d’unedisposition analogue dans diverses parties des autres districts ])lacés sous son administration directe, c'est-à-direinhambane, Quelimane(Cbinde) et Mozambique. .Aux Philippines, le Service Forestier exa- mine quelles conditions il mettra à l’exploi- tation des palétuviers, et dès maintenant il semble que la coupe des arbres ayant au moins 20 centimètres de diamètre sera seule autorisée, et cela à condition que le bois reçoive une utilisation commerciale. Nous ne savons pas qu’on se préoccupe à Madagascar de mesures analogues, mais, si le besoin s’en est déjà fait sentir ailleurs. il est bien probable que des restrictions seront également prises et cela est à sou- haiter. On peut tout au moins conclure que cette source de matières taniques n’est peut-être pas aussi inépuisable qu’elle avait paru l’être tout d'abord, le mode de végé- tation des palétuviers étant des plus parti- culiers et étant connexe à la fixation du sol par ses racines. Si les palétuviers sont détruits, l’érosion qui paraît devoir en être une conséquence inévitable fera disparaître le sol qui permettrait la constitution de nouveaux peuplements. Des études analogues à celles qui ont été entreprise aux Philippines et en Australie paraissent en tout cas indispensables pour les pays où cette exploitation n’est pas encore pratiquée, comme l’Afrique Occi- dentale et rindo-Chine, et nous croyons qu’avant d’insistuer un régime d’exploita- tion ou de donner de nouvelles conces- sions, les gouvernements locaux devront poursuivre ces recherches qui guideront les entreprises nouvelles, en même temps qu’elles établiront la mesure dans laquelle l’exploitation des palétuviers qu’ils pos- sèdent est avantageuse et doit être pra- tiquée. E. Baillaud, Secrétaire de l'Institut Colonial do Marseille. Les Arbres à Caoutchouc et les Réserves de Caoutchouc de cueillette de la région Amazonienne Confèrence de .M. le Docteur J. Huber. Par M. G. L.\my-Torrilhon. Pendant l’Exposition Internationale de Caout- chouc qui s’est tenue à Londres du mois de juin au mois de juillet 1911 (1), des conférences ont été faites par plusieurs personnalités marquantes qui se sont spécialisées dans l’étude du caoutchouc, l.a conférence du Dr J. Huber, entre autres, fut une de celles qui ont le plus vivement intéressé les auditeurs. Notre distingué collaborateur et ami, .\1. G. Lamy-Torrilhon, a bieu voulu résumer (1) Voir « J. d A. T. », 0»^ 121 et 125. pour nos lecteurs la communication de ce savau botaniste. — d. l. R. Malgré le grand intérêt que présente aujourd’hui la grande culture de VHevea hrasUiensis dans l’.Asie orientale etailleurs, il n’en est pas moins fort utile d’être bien renseigné sur les ressources en caoutchouc naturel que renferme encore la région amazonienne, pays d’origine non seule- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N’ 126— DÉC. 1911 ;1G2 ment de VUevea brasiliemis, mais de beau- coup d’autres espèces caoutchoutifères, d’une valeur appréciable et au moins égale à celle de certaines plantes à caoutchouc renommées d’autres pays. Les centres principaux de l'exploitation actuelle de VHevea brasiliensis naturel sont les suivants ; A) Les régions des îles d’alluvions de l’estuaire de l’Amazone et de ses affluents, qui, malgré les assertions contraires, fournit encore aujourd’hui la plus grande partie du Para fin de l’Etat de Para. B) La région entre les cours des fleuves Xingu, Tapajoz et Madeira, qui appartient aux Efats de Para, Amazonas et Matto- Grosso. D’après certains récolteurs, dans cette région, et principalement le long du Rio-Tapajoz, VHevea brasiliensis existerait non seulement sur les terrains d’alluvions, mais aussi sur la terre ferme, ce qui pour- rait fournir une explication sur ce fait que WiCKHAM a pu récolter sur la terre ferme du Tapajoz les graines d'fJevea brasiliensis qui ont constitué le point de départ des plantations de l’Asie orientale. D’autres récolteurs affirment aussi que les « seringueiras » de terre ferme sont foujours de qualité inférieure. Est-ce une variété spéciale d’/yet'ca brasiliensis o\x des croisements de cette espèce avec des espèces de valeur moindre, comme par exemple VHevea collina, dont la présence a été constatée sur les terres fermes? Il serait difficile de le dire, sans des recherches ultérieures faites sur place. G) Les terrains d’alluvion de Solimoes et de ses affluents : Purus, Jurua, Jutahy, Javary, etc., qui fournissent actuellement la plus grande partie de para fin de l’Etat des Amazones et celui du Territoire fédéral de l’Acre. D) Le cours inférieur de l’Ucayali et de quelques rivières voisines appartenant au Pérou . E) Le bassin supérieur du Rio-Madeira, qui fait partie de la Bolivie et qui, malgré son éloignement et les difficultés de trans- port, fournit des quantités considérables de gomme fine de première qualité. Après la construction du chemin de fer Madeira- Mamoré, cette région sera capable de fournir des quantités bien plus considé- rables de caoutchouc. Les plus grandes réserves d'Hevea brasi- liensis, qui sont à peine entamée.s jusqu’à ce jour, se trouvent entre les cours moyens du fleuve Xingu et Madeira. Par des routes qui existent déjà, ou mieux par des che- mins de fer qui sont à l’étude, il sera pos- sible de pénétrer dans ces régions en évitant les séries de rapides qui font actuellement un obstacle insurmontable à l’exploitation économique de ces régions très peu connues. Tandis que dans la partie méridionale du bassin de l’Amazone c’est VHevea brasi- liensis qui fournit la meilleure qualité de caoutchouc dit « para », c’est VHevea ben- thanxiana, avec quelques espèces, qui fournit la gomme de première qualité au nord de l’Amazone, surtout dans le Bassin du rio Negro et les régions voisines. Sur le rio Negro, il y a encore un certain nombre d’autres espèces d’Hévéa, dont la valeur économique est encore peu connue, comme VHevea lulea, apiculata, x'ifjidi folia, niinor, etc. \j' H eve a gui/anensis et quelques espèces apparentées fournissent ce qu’on appelle au Brésil la « Borracha fraca » ou caout- chouc faible. Enfin, il y a quelques espèces d’IIévéa connues, par exemple V Hevea spruceana, Hevea discolor, Hevea similis, connues au Brésil sous le nom de « Seringueira barri- guda » qui ne fournissent guère un pro- duit utilisable. Le genre Micranda est encore peu étudié au point de vue de la valeur de son pro- duit. Ces espèces sont surtout répandués dans le bassin supérieur de TAmazone, et, d’après Ule, une d’elles, le Micranda sipho- no'ides du rio Negro, donnerait un bon produit. Du genre Sapiian, représenté dans la région amazonienne par au moins une douzaine d’espèces, on ne connaît guère iN» 126 — Dég. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 363 jusqu’ici que le Sapium tahim comme fournissant un caoulchouc de bonne qua- lité. Cet arbre est assez fréquent dans les terrains d’alluvions de l’Amazone et de ses affluents méridionaux. Il pourrait être exploité avec beaucoup plus de succès, si on adoptait pour la saignée un instrument qui ne pénètre que juste de ce qu’il faut dans l’écorce pour atteindre les vaisseaux laticifères, sans toucher au bois, ce qui arrive régulièrement avec le « macha- dinho », auquel cet arbre ne résiste guère. La Castilloa ulei^ appelé vulgairement « Gaucho », est, paraît-il, distribué sur presque toute la région amazonienne, mais les plus grandes réserves de cette essence gummifère existent encore dans la partie méridionale de l’État de Para. Comme on abat cependant cet arbre pour la saignée, une destruction complète est à craindre ; les gouvernements devraient instituer des réserves forestières, où on protégerait ces arbres et où on étudierait les méthodes rationnelles de leur exploitation. Quoi qu’il en soit, les réserves d’arbres caoulchoutifères de la région amazonienne sont encore immenses et semblent inépui- sables; ce n’est qu’une question de com- munications plus faciles pour les mettre en exploitation, et aussi de méthodes mieux appropriées pour la récolle du caoutchouc alin de ménager les arbres. Les chemins de fer du Madeira-Mamoré et du Tocantins-Araguaya, et ceux qui coupe- ront les passages remplis de rapides des fleuves Xingu etTapajoz, permettront d’ar- river plus facilement dans une région qui est un véritable réservoir de caoutchouc de'cueillette. La conférence du IIuber a ainsi pris fin, chaudement applaudie par les nom- breux auditeurs, qui lui ont été reconnais- sants des renseignements très savamment exposés, et des plus réconfortants sur l’avenir du Brésil au point de vue exploi- tation du caoutchouc. G. Lamy-Torrhilox. Quelques cultures des Iles Hawaii Ananas et autres fruits. — Riz. — Coton. Par M. F. Main. Le Rapport Annuel de la Station Expé- rimentale des lies Hawaii pour 1910 con- tient un certain nombre de points intéres- sants sur les principales cultures de File, et nous extrayons de ce rapport, sans en faire une analyse bibliographique com- plète, un certain nombre de données d’un intérêt général et susceptibles d’intéresser la plupart des planteurs. Ananas. — On sait qu’après la canne à sucre, l’ananas constitue la culture la plus importante des îles Hawaii, où elle donne lieu à un commerce considérable. Diverses plantas ont été étudiées pour la culture en assolement avec l’ananas, ou pour rem- placer ces fruits dans les sols manganifères. Ces plantes sont le maïs, le riz et quelques autres céréales, le tabac, le coton et les cultures vivrières. Les essais ont amené les expérimentateurs à pousser plus avant la question du manganèse. Invariablement, la présence des sels manganiques dans le sol amène un jaunissement des feuilles et leur chute prématurée. Les sols noirs, qui en contiennent des quantités assez élevées, sont très meubles, sans cohésion et ont toutes les apparences de la cendre. Une croyance populaire est que ces sols ont besoin de chaux; c’est en réalité une erreur considérable, car la chaux transforme les gols en oxydes d’un ordre plus élevé dont la nocivité vis-à-vis des plantes cultivées est plus grande que celle des sels infé- ri eurs. i 364 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 126 — DÉC. 1911 Les phosphates donnent au contraire de très bons résultats, à la condition toutefois de ne pas employer des scories, qui con- tiennent une forte proportion de chaux, mais plutôt des phosphates solubles. Les sols contenant 4 “/<, de sels de manganèse ne conviennent pas à la culture de l’a- nanas, et conviennent mal aux autres cul- tures, mais à côté de ce défaut, ils possè- dent des propriétés physiques très supé- rieures; aussi les recherches actuelles sont-elles orientées vers la possibilité de contrebalancer les effets du manganèse. Jusqu’ici le coton et les plantes-racines sont les moins sensibles à l’action du man- ganèse. Une des caractéristiques de la cul- ture de l’ananas dans ces sols est d’en- traîner un allongement des racines, en môme temps qu’une diminution de leur diamètre, ce qui a pour résultat de moins grandes possibilités de nutrition. La maturation de l’ananas a fait égale- ment l’objet de recherches intéressantes. Il semble prouvé que le sucre du fruit provient exclusivement des feuilles, par conséquent, après la cueillette, les fruits ne gagnent plus en sucre, car ils ne con- tiennent aucun produit, amidon ou dex- trine, susceptible de se transformer en sucre. Les fruits cueillis avant la maturité manquent donc de sucre et de parfum. La teneur en sucre des fruits cueillis verts ne va pas au delà de 2 à 3 “/o contre 9 à 13 “/o que contiennent les fruits qui ont mûri sur la plante. La maturation consiste sur- tout dans un ramollissement des tissus et en particulier des parois des cellules, ce qui tend à faire croire à une augmentation de la quantité de jus. Quant à la variété et au lieu où se fait la culture, ils n’inlluent pas sur la teneur en sucre, qui reste toujours à peu près la môme; il n’y a que le rapport entre le sucrose et les sucres réducteurs qui varie d’une espèce à l’autre ou d’une localité à l’autre, le total des deux étant sensiblement constant. D’après une série d’expériences minutieuses, on peut admettre qu’il y a lieu de ne pas cueillir le fruit avant que le jaunissement ne se soit étendu au quart de leur longueur à partir de la base, ce qui correspond à peu près au tiers de la maturation; ce jaunissement est accom- pagné d’un aplatissement des yeux, signe à peu près certain d'une bonne conserva- tion pour l’expédition. Fruits divers. — Les principaux arbres ayant fait l’objet de recherches spéciales sont : l’avocatier, le manguier et le pa- payer. Pour y avocatier^ de nombreuses expériences de gretfage ont été faites, mal- heureusement ne portant que sur la cou- ronne de gros arbres, faute de jeunes plants. 11 se produit par les blessures des greffes une exsiulation de sève qui est un gros obstacle à la prise de la greffe et à la cicatrisation des* plaies. On doit en tenir compte dans les essais de greffage à entre- prendre. La propagation par boutures se fait facilement, mais il est recommandé d’obtenir d’abord un racinage par un sé- jour de quelque durée dans la mousse humide. Au point de vue des engrais, l’action de l’azote est nettement caracté- risée par une prédominance de parties fibreuses dans le fruit. C’est surtout la transplantation qui a attiré les expérimentateurs pour le man- (juier, transplantation réputée difficile et qui pourtant a été faiteavec succès sur des arbres de cinq ans, soit qu’ils aient été remis en place immédiatement après l’ar- rachage avec une motte de terre autour des racines et des précautions, soit qu’au contraire, ils aient été mis en place sans précautions spéciales, après exposition des racines à l’air pendant un certain temps. Dans tous les cas, il est recommandé d’o- pérer sur des arbres très rabattus avant l’arrachage. Les papayers comportent, comme on le sait, des plantes monoïques et des plantes dioïques, les premières donnant des fruits connus sous le nom de longs papayers', les plantes dioïques donnent de bons ‘fruits pendant la première année, mais la qualité va rapidement en diminuant, si bien qu’on ne doit s’attacher qu’aux plantes monoï- N» 1“26 — DÉC. l'Jll JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 365 ques. Malheureusement, la transmission des caractères est très variable, et les plantes monoïques ne donneront pas tou- jours une descendance monoïque; de plus, les caractères des deux variétés étant, très difficiles à distinguer dans les premiers âges, il en résulte pour l’horticulteur un gros aléa qu’on n’est pas encore parvenu à éliminer. Riz. — Le riz est en décroissance aux îles Hawaii, non pas que la culture ait ten- dance à diminuer, mais parce que la vente se fait moins bien. Les principaux consom- mateurs de cette céréale sont en effet les Chinois, très nombreux dans file, et qui ont une préférence marquée pour les es- pèces Japonaises importées. De 1903 à 1909, les importations de riz japonais aux Hawaï ont passé de 9 millions à 27 millions de livres anglaises, avec une progression régulière; dans le même temps, les expor- tations des îles Hawaii passaient de 2.700.000 livres à 5.800.000 livres, le tout à destina- tion des Etats-Unis; il n’y a donc pas équi- libre entre ces deux séries de chiffres. Avec le sens pratique qui leur est propre, les Américains ont bien vite décidé de tout faire pour remplacer leurs riz par des es- pèces acceptées par les consommateurs chinois, et, leur largeur de vue aidant, ils ont envoyé au Japon un de leurs Agro- nomes, avec mission d’étudier sur place à la fois les variétés les plus appréciées, leurs méthodes de culture et la possibilité de leur adaptation aux conditions des îles Hawaii. Les résultats de celte mission, sur lesquels nous ne nous étendrons pas spé- cialement, ont fait espérer qu'il sera pos- sible de faire disparaître la différence de prix existant actuellement entre les riz indigènes et les variétés importées et accli- matées. Les essais d’engrais sont particulièrement intéressants. On est arrivé à cette conclu- sion, qui semble absolue pour tous les riz, que les engrais azotés, pour être efficaces, doivent être appliqués exclusivement sous la forme de sulfate d’ammoniaque; le riz est à peu près insensible à l’action du nitrate de soude. Aucun des témoins n’a, en effet, présenté de différences avec les lots ayant reçu du nitrate de soude, tandis que la végétation des lots ayant reçu dti sulfate d'ammoniaque était d’une vigueur remarquable. Voilà une observation qui, dans l’avenir, réduira singulièrement le champ des recherches relatives aux engrais azotés à appliquer aux riz. Dans le même ordre d’idées, des appli- cations d'engrais ont été faites aux diffé- rentes périodes de la végétation du riz et ont amené à cette conclusion que le riz n’en profite plus guère lorsqu’il est arrivé aux deux tiers de sa période végétative ; en effet, à ce moment, le riz a pris les 4/5 de l’azote et de l’acide phosphorique totaux, et les 9 10 de la potasse totale qu’il doit recevoir pour toute la durée de sa végéta- tion. Il est donc de toute nécessité d’appli- quer les engrais dès le début de la végéta- tion, ou avant les semis, les engrais mis plus tard à la disposition de la plante ne lui profitant pour ainsi dire pas. Enfin, il semble avéré que les engrais solubles aient une influence marquée sur la composition ultérieure du grain. Nous passons sous silence ce qui a trait aux variétés de riz japonais essayées, pour ne parler que de ce qui présente un intérêt général. Les plantes étudiées pour entrer en assolement avec le riz, sont l’orge^ diverses légnmineuses employées soit pour leurs graines, soit comme engrais vert, telles que cowpeas, pois sabre {Canavalia emiformis), soja et vesces. L’orge a donné des résultats négatifs, s’accommodant mal en particulier des terrains sur lesquels on cultive du riz irrigué; l'Astragale [Af^tra- galus siniciis) essayé comme engrais vert n’a pas mieux réussi. Les cowpeas ont été de beaucoup les plus intéressants à la fois, comme végétation et comme rendement; mais ils sont malheureusement sensibles aux attaques d’un puceron [Aphis) qui a causé de notables dégâts; les pois sabre leur ont été supérieure à ce point de vue. Les essais ont aussi porté sur diverses plantes de sparterie, Jiincus effusvs et Cfjperus 366 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 126— DÉC. 1911 legeliformis, dont l’importance de larécolle n’a pas été évaluée, mais qui ont montré une végétation vigoureuse. Cotonnier. — Les essais entrepris avec diverses espèces ont montré que le coton- nier croit indifféremment du niveau de la mer jusqu’à une altitude supérieure à dOO mètres, et qu’il vient également bien dans des régions recevant une liauteur annuelle de pluie comprise entre 0“,60 et 2“,50 : mais on ne nous dit pas, dans ces divers cas, quelle est la répartition de cette hauteur d’eau, circonstance qui a pour le cotonnier au moins autant d’importance que la hauteur d’eau proprement dite. Un fait bizarre spécial aux îles Hawaii, croyons-nous, est venu contrarier les expé- riences de culture du Sea-Island ; sous l’effet d’une végétation luxuriante, les branches, qui portaient jusqu’à 1.200 cap- sules par plante, se sont courbées vers le sol, laissant traîner sur le sol les capsules qui, ouvertes, ont pourri; à titre d’indication, signalons que, sur un champ d’expériences de 2 acres (80 ares), il a fallu jusqu’à 1.300 tuteurs. A ce point de vue spécial, le Ca/■a^;on^ca est certaine- ment supérieur aux autres espèces. Le coton égyptien est, au point de vue récolte et rendement, égal au Sea-Island. Quant au Caravonica, il s’est, conformément à sou habitude, montré inférieur comme rende- ment la première année, mais cet inconvé- nient a disparu dès la deuxième campagne, où la régularité n’a rien laissé à désirer. Des expériences de croisement ont été tentées entre Sea-Island et Kidney., dans le but de rechercher si l’origine du Caravonica ne pourrait se trouver de ce côté. Ce coton- nier résiste merveilleusement à la séche- resse, et, comme tel, semble bien adapté à certaines parties des îles. Les photograptiies qui montrent les champs de Caravonica sont attrayantes, et donnent l’idée de cer- tains vignobles conduits sur iil de 1er, comme on peut en voir dans certaines parties de la France, en Hordelais ou en Touraine. Les plantes sont de belle venue, bien rondes, et les champs très propres. Les plantes qui n’ont pas pris la première année ont été remplacées par des plants pris en pépinières et transplantés au bout d’un an ; tous ont montré la même vigueur que les plants originaux, et il n’y a pas de diffé- rence visible. Les essais d’engrais n’ont rien présenté de saillant. Ce qui a trait aux rendements ne donne rien de bien net; c’est ainsi qu’on a pu constater des différences sensibles entre des cultures qui, en principe, devaient être comparables ; mais la sécheresse exception- nelle qui a sévi cette année-là dans cer- taines parties des îles a influé considérable- ment sur les chiffres obtenus, qui, dès lors, ne peuvent pas être regardés comme donnant une indication sérieuse. On a bien observé 1.800 kg. de graines à l’hectare pour le Sea-Island et le coton égyptien, mais ce sont des chiffres obtenus sur des parcelles de moins d'un arc, dont on ne peut rien inférer en grande culture. Sur un lot de 40 plants de Caravonica, on a observé un rendement correspondant à 4.760 kg. à l’hectare. On a noté seulement, d’une manière préci=:e, que celte variété donne le même rendement en fibre que les autres et obtient le même prix sur le marché. Ce qu’il est plus intéressant de constater, c’est que le greffage des plants vigoureux est non seulement possible, mais aussi facile, et que les greffes prennent générale- ment très bien. C’est ainsi que, sur un seul arbre, on a eu facilement une reprise de 8 greffes sur 10, el que les tiges issues de ces greffes sont parfaitement conve- nables pour donner des boutures reprodui- sant tous les caractères de vigueur de la plante mère. On espère que, d’ici peu d’années, il sera possible de cultiver le Caravonica pour la production des boutures, et que les vergers ainsi constitués pourront, sans difficulté, donner au commerce des milliers de boutures pour la plantation de champs nouveaux. F. Main, Ingénieur agronome. N» 126 — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 367 La Culture de l’Opium en Turquie Importance. — Culture. — Richesse en alcaloïde. — Commerce et Avenir. Au moment où de nouvelles prescrip- tions du Gouvernement chinois tëndent ù restreindre, sinon à supprimer totale- ment la culture du pavot à opium en Chine, l’attention a été attirée sur ce pro- duit, dont certaines régions d'Extrême Orient continueront quand même à faire un usage important, ce qui nécessitera des importations. Or, les régions productrices sont peu nombreuses, la plus grande partie de l’opium à fumer étant jusqu’ici produite en Chine, le reste venant de l’Inde et d’Asie Mineure. C’est à ce dernier pays que les importateurs ont surtout songé, et non seulement en Indo-Chine, mais aussi au Japon, on a commencé à demander de l'opium en Turquie. En Indo-Chine, où la vente de cette drogue est soumise au contrôle du Gouvernement qui place les débits d’opium sous la surveillance de la Régie, on a quelque peine à obtenir de l’Administration qu’elle veuille bien se livrera des essais comparatifs entre l'opium chinois et l’opium turc, mais devant la pé- nurie du premier et la demande qui ne man- quera pas de se produire encore quelque lemps en Indo-Chine, il semble certain qu’elle sera fatalement amenée un jour à faire les expériences réclamées. Quant au Japon, dès 1910, il a fait influencer le marché turc par une demande importante, qui ne sera pas sans lendemain. Notons pourtant que, jusqu’ici, l’opium de Turquie était principalement demandé pour l’extrac- tion de la morphine, et que c’est en Europe et en Amérique qu’il exportait la presque totalité de ses produits. Avec la demande qui se produit pour l’opium à fumer, il est possible qu’il soit amené à modifier son mode de prépai alion ou de récolte, et peut- être ses méthodes de culture, le marché pouvant être sérieusement modifié par les nouveaux débouchés qui se présentent aujourd’hui. Les principaux centres de culture de l’opium sont, en Turquie d'Europe, Salo- niqué et Uskub ; en Turquie d’Asie, Tokat, Malatia, Amassia, Harpout, A^orgad, An- gora, Afioun-Kara-IIissar, Kutahia, Konia et les environs de Smyrne, L’exportation se fait principalement par trois ports qui sont, par ordre d’importance, Smyrne, Con- stantinople et Salonique; ces ports se par- tagent une exportation qui, en moyenne, se tient entre 7 et 8.000 caisses de 60 à 80 kg., soit au total de 4.000 à 6.000 quin- taux par an. Notons que Smyrne exporte plus parti- culièrement l’opium destiné à l’extraction de la morphine, tandis que celui qui sort par Constantinople va en partie vers les fumeries des Indes Occidentales et de l’Amérique du Sud; ce sont les qualités connues sous le nom de « Soit Shippings ». La variété semée en Turquie paraît être le Popaver Setigenim, signalé par G. Watt comme spontané dans tout le bassin médi- terranéen ; elle est caractérisée par les pé- doncules et le calice pubescents ; le der- nier lobe des feuilles engaine la tige; enfin, les stigmates sont au nombre de 7 ou 8 et s’ouvrent par des pores au-dessous du pla- teau sligmatifère. Le pavot à opium parait du reste être originaire d’Asie Mineure, et le P. Setigenim serait la variété ayant donné naissance aux autres. La plante était connue des Grecs et des Romains, des Egyptiens et des Perses, ce qui rend vrai- semblable cette opinion d’origine médi- terranéenne. Les semis de pavot à opium peuvent se faire eu automne ou au printemps; mais, à vrai dire, les semis d’automne seuls sont réguliers, et on n’a recours aux semis de printemps, ou mieux d’été que lorsque le froid trop vif ou un dégel trop brusque sur- venant après un hiver sans neige, ont dé- truit la plantation. On |)rocède aux semis 368 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 126— DÉC. 1911 d’automne du la octobre jusqu’au milieu de novembre. On sème soit à la volée, soit en lignes espacées de 0“,25 à 0“,40. Mais le plus généralement, et bien que le semis en lignes favorise l’exécution des binages, on sème à la volée. Les terres qui con- viennent le mieux sont les terres argi- leuses ou graveleuses, c’est-à-dire Celles qui sont généralement réservées au tabac, au maïs et aux plantes vivrières; c’est par conséquent sur les terres ayant porté ces plantes qu’on vient semer le pavol. On la- boure à l’automne, à une profondeur de 0,15 à 0,20, et on exécute ensuite deux her- sages, assez énergiques, car ils ont pour but non seulement de compléter le travail de labourage, mais aussi d'aider à l’en- fouissement des engrais, qui sont presque exclusivement du fumier de ferme. On sème sur un dernier hersage donné au début d’octobre, et, étant donné les dimen- sions de la graine de pavol, on la mélange avec de la terre fine, bien pulvérisée, pour en égaliser la répartition. On sème exclu- sivement à la main, ce qui donne une idée de l’habileté dont doivent faire preuve les semeurs. Un coup de l’araire grossier qui est normalement usité en Turquie pour les cultures ordinaires, recouvre la semence d’une assez forte épaisseur de terre (5 à 7 cm.), et un dernier hersage ameublit en- core le sol, en même temps qu’il l’égalise. Lorsque le froid n’a pas été trop vif, et que la neige est tombée en abondance suf- fisante pour recouvrir le sol pendant un certain temps, les premières chaleurs laissent percer les feuilles de la plante qui dès lors se développe régulièrement. Si la gelée a été trop rigoureuse, il faut une nou- velle préparation du sol avant les semailles du pavot de printemps. Le pavot ayant levé, on procède à l’éclaircissage, sans que la quantité de plantes à laisser soit bien fixe; on s’attache seulement à ne pas laisser de touffes trop serrées et à assurer une répar- tition assez régulière des plantes sur le terrain. Puis viennent deux binages, le pre- mier étant accompagné du buttage; ces deux façons sont considérées comme suffi- santes pour entretenir les plantations en bon état et leur permettre de rapporter le maximum compatible avec les conditions atmosphériques. C’est vers février qu’on est en état d’apprécier la récolte future des opiums d’hiver, et en juin seulement celle des opiums d’été. La récolte des premiers commence à fin juin et suivant les régions SC poursuit jusqu’à la lin de juillet. On incise les capsules comme en Extrême Orient, et la récolte du latex coagulé sur les hords des incisions ne présente rien de particulier. Quant à la préparation propre- ment dite, elle est sans aucun doute diffé- rente, l’opium n’étant pas préparé pour la transformation en Chandow comme en Extrême Orient, mais nous n’avons pu nous procurer de renseignements assez précis pour pouvoir les exposer ici. C’est, en efl'et, surtout pour la fabrication de la morphine que la Turquie exporte les pains ou tablettes d’opium que l’Europe et l’Amé- rique lui achètent, la proportion d’opium à fumer étant faible. L’opium Turc titre, pour les qualités riches, jusqu’à 14 de morphine, alors que les opiums d’Extrême Orient ne dé- passent guère 7 à 8 «/o, et que celui de Bénarès dose généralement 6 °/o seule- ment d’alcaloïde. Quant au Chandow, ou produit préparé pour la pipe, il dose géné- ralement 0 ° ! O de morphine au plus, et on admet qu’un fumeur supporterait difficile- ment un produit dosant plus de 7 ®/o au grand maximum. 11 serait par conséquent facile d’obtenir avec des opiums de Tur- quie un Chandow de bonne qualité, si la préparation en était assez étudiée et soi- gnée pour que les autres qualités exigées par les courtiers et les consommateurs, c’est-à-dire la consistance (pourcentage de partie solide non volatilisable à l’évapora- tion), la contexture (uniformité d'appa- rence qui dépend de la pureté), la couleur (qui dépend en partie de la variété et en partie de la préparation) et l’arome, soient obtenues comparables aux types admis sur les marchés d’Extrôme Orient. Les prix pratiqués, très variables avec l’importance N» 126 — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 369 de la récolte, en raison des étendues rela- tivement faibles cultivées par rapport à la consommation, sont encourageants. En 1909, on cotait à Salonique 27 fr. le kg. en juillet, 47 fr. en octobre et 36 Ir. en lin d’année. Au début de 1910, le cours moyen était d’environ 37 fr., prix qui a monté jusqu’en juillet, époque à laquelle on co- tait près de 60 fr. le kg., cours qui s’est maintenu jusqu’en octobre ; disons d'ail- leurs que la demande japonaise n’a pas été étrangère à celte hausse; il semble qu’on puisse tabler sur une moyenne de 30 fr. Lorsque l'opium est récolté, les capsules restent sur les tiges jusqu’à complète ma- turité (dix ou vingt jours après la saignée), et on les récolte alors pour en vendre les graines. Il se fait en Turquie un com- merce important de graines d’opium, à des prix qui atteignent 40 fr. les 100 kg. La culture du pavot pour la fabrication de l’opium à fumer se développera-t-elle? Il serait imprudent d’émettre une opinion. L’Argémone du Mexique en A.O.F. En avril 1910, le Service de l’Agricul- ture du Haut-Sénégal et Niger recevait de Nioro (Sahel) un sachet d’une petite graine noirâtre, utilisée par les indigènes du Diawara pour la fabrication du savon. Un semis a permis de reconnaître que cet oléagineux est l’Argémone du Mexique [Argemone Mexicana Linn). Un échantillon envoyé au Jardin Colo- nial a fourni à l’analyse chimique : Eau 6,90 ®/o Matières minérales ^ . 2,90 Matières grasses 32,02 Matières azotées 17,30 Cellulose sacchariflable ...... 6.30 Non dosé 28.32 L’huile, de couleur orangée, est siccative. L’Argémone du Mexique appartient à la famille des Papavéracées, mais rappelle par son port et par ses feuilles, épineuses et dentées, le Chardon-Marie de France. surtout en présence des événements qui se déroulent actuellement en Chine. La con- sommation de l’opium à fumer sera-t-elle réduite à la suite du changement dans les nia'urs qui se produira peut-être dans l’Empire du Milieu, c’est une chose pos- sible, bien qu'il soit diflicile de prévoir si l’évolution sera rapide. Dans tous les cas, la suppression de l’opium, si elle se fait, portera d’abord sur les masses restées en Chine, et les pays d’Extrême-Orient qui emploient des Chinois, et ils sont nombreux, constitueront encore longtemps un dé- bouché non négligeable pour cette drogue. D’un autre côté, il faut considérer l'emploi que fait de l’opium la pharmacie euro- péenne et américaine, emploi qui ne peut que se développer, les succédanés de la morphine étant rares ou peu employés. Et étant donnée la richesse en morphine des opiums de Turquie, il semble qu’il reste encore pour l’Asie Mineure assez de débou- chés pour que la culture du pavot ne diminue pas encore de longtemps. Elle atteint oO à 60 cm. de hauteur, et porte des Heurs terminales d’un jaune vif, assez grandes, ayant la forme de fleurs de pavot. Son fruit est une capsule oblongue, s’ouvrant par des valves. Elle est très commune sur les rives sablonneuses du Sénégal. On la rencontre aussi, quoique moins fréquemment, dans la vallée du Niger. Elle pousse aux environs des villages et dans les jachères. 11 serait possible de la cultiver dans les terrains consacrés à la culture de certaines variétés précoces de maïs et de mil après la récolte de ces céréales : l’indigène obtien- drait ainsi du sol une double production avec une très faible augmentation de travail. Le Service d’Agriculture local poursuit l’élude de cet intéressant oléagineux. J. VciLLET, Directeur d’Agriculture à Koulikoro. 370 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 126 — DÉC. 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Hecht frères et C'®. Depuis un mois, le marché du caoutchouc, malgré quelques petits mouvements d’allée et de venue, est resté dans un très grand calme. Le prix le plus élevé pour le Para-Fin du Haut- Amazone a été 12 fr. 40 et le plus bas 11 fr. 80. Il y a toujours une tendance à payer plus cher pour livrable que pour disponible, mais la différence de prix a diminué et il n’y a plus guère que cinq cen- times de prime pour chacun des mois à venir. Le Para-Fin du Bas-Amazone reste toujours très négligé, quoique à des prix plus élevés, et vaut environ 1 1 fr. 25 le kg. Le Sernainby- Pérou se ressent toujours du découvert qui existe sur cette sorte, et il s’est vendu en disponible jusqu’à 10 fr. 45, tandis que le livrable vaut de 10 fr. 20 à 10 fr. Le Sernamby-Manaos a été assez recherché entre 10 fr. 25 et 10 fr. 35. Les recettes au Para pour le mois de novembre, se sont élevées à 3.530 t. (dont 250 du Pérou), contre 2.990 t. en octobre 1911, et 3.790 t. en novembre 1910, ce qui porte le total de la récolte à fin novembre à 12.170 t. contre 13.140 t. la saison précédente. Ce déficit d’environ 1.000 t. n’a pas d’importance à l’époque actuelle, car il pourrait se trouver récupéré dans les plus forts mois de l’année, c’est-à dire entre janvier et mars. Mais depuis quelques années, la production semble diminuer, surtout en Para-Fin, et c’est seulement l’accroissement de la production des caoutchoucs du Pérou qui a permis à l’ensemble du bassin de l’Amazone de se maintenir à peu près au même chiffre. Les arrivages au 27 décembre étaient de 2.500 t., alors que le mois de décembre 1910 avait donné 2.600 t. Les liviaisons à Liverpool pendant le mois de novembre ont été de 1.484 t., contre 980 t. en octobre 1911, et 1.369 t. en novembre 1910, ce qui fait que les livraisons depuis le commencement de la récolte, c’est-à-dire depuis le 1®® juillet, se sont élevées à 6.051 t., contre 4.830 t. l’année dernière. 11 en résulte par conséquent que la baisse des prix a augmenté l’importance de la consommation, et que l’accroissement des arri- vages et de l’emploi des caoutchoucs de plantation n’a nullement diminué les usages industriels des sortes du Para. Les statistiques générales au 30 novembre 1911, comparées à l’année précédente, donnent les chiffres suivants ; 1911 1910 Sortes du Para. Stocks à Liver- pool 1.689 2.795 — à New-York. 312 130 — au Para. . . 750 1.275 En route pour l'Eu- rope 1 .030 1 .690 — New-York. . 290 450 Arrivages à Liver- pool 1.379 1.440 — à New- York. 1.995 1.530 Arrivages sur le Continent . . . 560 380 Livraisons à Liver- pool 1.184 1.369 — à New-York. 2.006 1.615 Livraisons sur le Continent . . . 395 390 Arrivages au Para. 3.540 3.850 Arrivages depuis lel"iuillet. . .12.18013.130 Expédit. du Para en Europe . . . 2.310 2.400 — à New-York. 1.680 1.175 1911 1910 En route d'Europe à New-York . . 10 10 Stocks sur le Con- tinent 190 110 Stocks tenus par syndicat .... 2.310 » 6.641 6.460 Sortes d'Afrique. Stocksà Liverpool. 730 718 — à Londres. . 1.634 1.445 — à New-York. 246 431 2.610 2.594 Arrivages à Liver- pool 737 693 — à Londres. . 1.338 777 — à New-York. 1.150 1.115 Livraison à Liver- pool 569 725 — à Londres . . 1.335 847 — à New-York. 1.150 1.086 Stocks de t. sortes. 9.251 9.054 Sortes d'Afrique et d’Asie. — Ces sortes sont restées très fermes. On a payé les prix suivants : Le Rio Nunez 11 10 à » » Le Conakry 9 85 à 10 10 Le Gambie Prima 7 15 à 7 25 Le Gambie moyen 6 25 à 6 35 Le Madagascar rosé s’est vendu entre 8 fr. 40 et 8 fr. 73. Le Madagascar racineux a été réalisé entre 0 fr. 15 et O fr. 35. Le Tonkin noir a été traité entre 7 fr. 20 et 7 fr. 30. Les Tonkin-Lanières entre 9 fr. 50 et 9 fr. 75. Le Tonkin rouge prima vaut nominalement de 9 fr. 15 à 9 fr. 25. Anvers. — Le 15 décembre a eu lieu une vente comprenant environ 395 t. de sortes du Congo et 68 t. de caoutchoucs de plantations, qui se sont vendues avec une hausse moyenne de 7 “/» poul- ies caoutchoucs Congo et 6 “/o pour les caout- choucs de plantation. Havre. — Le 19 décembre a eu lien une vente qui comprenait environ 125 t. de caoutchoucs du Congo, qui ont été réalisées avec une hausse moyenne de i °/o sur les taxes. On a payé jusqu’à 12 fr. pour des caoutchoucs Sangha Oubanghi noir, c’est-à-dire plus cher que le prix payé le même jour pour le caoutchouc Para-Fin du Haut-Amazone. Plantations. — Les plantations sont restées très fermes. Les rachats de découvert ont porté à un N» 126 — DÉC. 1911 JüUR:>à 69 » 66 »à 70 » Trinidad 73 »à 70 .. 67 50 à 70 ). 68 "» à 70 » Côte-Ferme, Vene- zuela 71 » à 200 » 68 -à 170 » 67 » à 140 » Bahia 64 )) à 69 » 63 »à 69 » 64 » à 68 » Haïti 1) 52 » à 64 » 53 »à 63 » Martinique et Gua- deloupe . . . 91 »à 93 « 87 50 à 91 » 86 »à 89 » Guayaquil . . . . 70 » à 75 >* 68 » à 82 » 70 » à 82 1) P. Plata, Sanchez Samana . . . . 63 50 à 68 » 60 » à 64 » 59 «à 62 » Accra et similair. 63 » à 66 » 59 » à 64 a 58 »à 62 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du janvier au 30 novembre. SORTIES STOCK ENTRÉES CoDSOoiniatioii et exportation auSOnoï. 191 1 1911. ... kg. 1910 59.367.500 48.366.500 23.650.500 1909 51.547.900 49.328.000 19. 904. -200 1908 53.670.800. 44.454.400 18.687.700 1907 42.169.500 40.127.900 8.841.900 Mouvement particuliet de l'entrepôt du Havre. 1911. ... kg. 13.978.400 1910 29.4-24.825 26.132.850 18.137.000 1909 26.138.250 21.457.300 14.900.-250 1908 24. 400. 600 18.271.600 10.563.075 1907 18.917.000 18.554.200 825.316.5 A. Alle.vume. Le Havre, 21 décembre 1911. N» 1-2G — DÉC. 1911 .lOURXAL D’AGRICULTURE TROPICALE 975 Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Après l’échéance de novembre les prix se sont quelque peu tassés, sans produire de différences notables d’un jour à l’autre. Au l'"' décembre, l’approvisionnement visible du monde se trouvait être de 13.4.56.000 sacs contre 13.118.000 sacs au 1®'' novembre. Cependant l’ap- provisionnement de l’Europe était en diminution de 137.000 sacs sur celui du 1»'' novembre, soit de 7.240.000 sacs. Le stock du Havre, entre autres marchés, était de 2.253.560 sacs en entrepôt et 42.000 sacs en débarquement, se comparant comme suit avec les deux années antérieures (1910), 2.537.239 sacs plus 108.100 sacs en débarquement (1909), 2.590.214 sacs, 197.050 sacs en débarque- ment. Les arrivages sont donc jusqu’à présent restés insignifiants, ceux n’étant à l’expiration de la première semaine de décembre que de 30.700 sacs et à celle de la deuxième semaine de 107.800 sacs, ensemble 138.500 sacs au lieu de 413.000 sacs en 1910 et 327.800 sacs en 1909. La persistance de la situation actuelle pourrait donc être anor- male et périlleuse si elle n’était tempérée jusqu’à un certain point par l’arrivée de cafés divers. Du reste, depuis plusieurs semaines le Brésil a réduit modérément ses prétentions et il en est résulté des ventes assez suivies qui ont diminué le stock sur place, et nous laisse entrevoir prochainement des arrivages plus importants. En petite diminution sur celui que nous avons donné le mois dernier, les stocks étaient à la date d’hier, 19 décembre : A Santos, de 3.027.000 sacs contre 2.659.000 sacs l’année dernière et 955.000 sacs en 1909; à Rio, de 384.000 sacs contre 404.000 sacs l’année dernière et 557.000 sacs en 1909. La situation apparaît donc dès maintenant beaucoup plus stable et, n’était l’abstention plus ou moins absolue de la consommation, une cer- taine amélioration après les fêtes ne paraît nulle- ment improbable; autrement, il faudrait que les récoltes des cafés divers soient tellement impor- tantes qu’elles viennent déranger les raisonne- ments actuels. D’autre part la valorisation se prépare, dit-on, à vendre 700.000 sacs l’année prochaine. Depuis notre dernière chronique, les transac- tions en disponible n’ont eu aucune importance malgré la baisse des prix; cependant les Haiti et occasionnellement seulement les Centre-Amérique et Malabar ont encore donné lieu à des ventes à livrer d’importance modérée. Les cotes du terme que nous avons laissées le 21 novembre comme suit : Courant 8'2 25 Pour Janvier et Février 80 » — Mars 'i9 "5 Pour -Avril T{> 50 — Mai 85 25 — Juin, Juillet et Septembre. ... 79 » — .Voiil, Octobre et Novembre. . . 78 75 faisaient ce soir à 3 heures : Courant 82 25 Pour Janvier et Février •. 80 » — Mars 79 75 — Avril 79 50 — Mai 79 25 — Juin, Juillet et Septembre. ... 79 » — .Août, Octobre et Novembre ... 78 75 Le stock dans les docks du Havre du 14 dé- cembre se répartissait comme suit : 1911 1910 1909 Santos 1.453.316 1.663.679 1.928.426 Autres Brésil 423.493 408.698 398.861 Haïti 122.076 143.490 58.702 Antilles, Centre Amér. etc . 158.875 218.691 180.387 Java 20.114 11.863 12.925 Côte Malabar 45.1024 3.741 40.140 Divers 19.098 20.272 23.404 Total 2.242.904 2.510.434 2.642.845 En débarquement .... 108.800 194.900 133.700 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 24 Nov. 1911 15 Déc. 1911 Santos lavés 97 »àl00 .. 95 » à 98 » — supérieurs et extra. . . 92 » à 95 » 90 ..à 93 » — good 91 ..à 92 « 88 .à 89 » — ordinaires 84 »à 92 » SI »à 87 » — triages Manquent Manquent Rio lavés 95 » à ICO » 93 » à 98 »> — supérieurs et extra .... 91 » à 94 M 89 » à 92 » — good 89 » à 90 » 87 »à 88 » — ordinaires, 84 » à 89 >* Manquent — triages Manquent Manquent Baliia 86 »à 93 » 84 » à 91 .. Haïti gragés et triés 98 »àl07 .. 94 » à 105 . — Saint-Marc et Gonaïves. 92 »à 94 » 90 »à 92 » — Port-au-Prince et autres. 89 »à 94 » 85 »à 92 .. Jamaïque gragés 102 » à 105 » 100 »àl05 » — non gragés 94 »à 97 » 90 » à 94 » Mexique et Centre-Amér.gragés 100 »àll0 » 99 »àll0 .. — — non gragés 95 » à 101 » 93 »âl01 » P. Cabello et La Guajra gragés. 101 » à 106 » 99 »àl01 .. — — non gragés. 95 » à 98 B 93 » à 96 >* Maracaïbo et Guyaquil .... 95 » à 98 .. 93 »à 96 » Porto-Rico, choix 107 »àll0 » 104 »àl07 » — courant 103 » à 106 .. 102 » à 104 II Xloka 101 »àl25 » 101 «à 125 » Malabar, Mj’sore, Salem .... 95 » à 105 » 99 » à 105 « Java 102 »àl25 .. 102 II à 125 II Bali, Singapore 98 »àl02 » 96 »à 99 » Réunion 144 »àl45 » 144 »àl45 » Guadeloupe bonilieur 146 »àl49 » 146 H à 149 » — habitant 141 »àl42 » 111 » à 142 » N"'-Galédonie et autres Colon. 135 » à 140 » 131 »âl40 II A. Alleaume. Le Havre, le 21 décembre 1911. Marché de la Vanille Chronique spéciale du » J. d’A. T. ». Par M.M. Touton, Crois et C'®. Depuis notre dernière chronique, la situation de la vanille Bourbon et Mexique est restée station- naire; les pi'ix se maintiennent toujours très fermes, mais les affaires sont extrêmement calmes. Les acheteurs qui étaient le plus pressés de recevoir la marchandise, ont maintenant, par chaque vapeur, les lots qu’ils ont achetés à Bourbon au mois de septembre, et les stocks JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 126 — DÉC. 1911 37 6 augmentent assez sensiblement, tout en restant réduits cependant. Les plus gros arrivages viennent d’avoir lieu et vont continuer jusqu’en janvier-février; il est probable que d’ici deux à trois mois les prix ne subiront pas de nouvelle hausse, car la demande de la consommation n’est pas très forte, et les arrivages sont assez importants. Nous voyons donc la situation stationnaire. Pour les Mexique, la situation s'oriente vers la hausse, car la plupart des lots qui arrivent de la nouvelle récolte sont mal préparés, et la consom- mation se rejette sur les lots de la récolte précé- dente qui sont très demandés. Le stock de cette vanille est de ce fait assez réduit et les prix en sont relativement plus élevés. Vanille Tahiti. — On paie actuellement les lots qui arrivent 17 fr. nO le kg. Touton, Crous et 0’“=. Bordeaux, le 17 décembre 1911. Situation (tu Marché de Londres. Par MM. D.vltox and Young. La dernière vente périodique annuelle qui a eu lieu ce jour, portait sur 674 boîtes. Au début de la vente, les prix étaient inférieurs de 1 fr., mais ils s'élevaient bientôt pour rester fermes. b4.3 boîtes ont été vendues. Seychelles. — 248 boîtes offertes et vendues : Bonnes pouces 17 Belles et bonnes .... 7 à 7 1/2 — 17/ à 19/ — .... G à 7 — 15;6à 17/6 — .... .7 à G — 14 6 à 17/6 — .... 4 à 5 — 11/ à 16’ Belles — 13/6 à 11/ Rouges et tendues. . . variables. 12 à 15, /G Madagascar. — 2i6 boîtes offertes, 110 vendues ; Bonnes mais humides . 7 àS pouces 17 6à 19/0 laliv. angl. — — . 6 à 7 — 15/6 à 17/6 — — — . 5 à 6 — 15/9 à 16 6 — — - . i à 5 — 15/6 — Rouges et fendues. . variables 1.3 '6 à 14/6 — Dalton and Young, 38, Fenchurch Street. Londres, le 20 décembre 1911. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — La situation des textiles n’a guère varié depuis notre dernier communiqué et le mar- ché est en général calme pour toutes les sortes. Sisal. — Marché sans changement, l’on cote en ce moment pour qualité du Mexique entre 54 fr. oO à 57 fr. aux 100 kg. suivant qualités. Sisal Afrique. — Marché calme; les dernières affaires se sont traitées sur la base de 61 à 64 fr. aux 100 k. pour marques supérieures; les qualités inférieures varient entre 25 à 30 fr. aux 100 kg. Sisal Java. — Marché assez ferme pour les bonnes qualités supérieures, on a payé pour belle sorte blanche entre 62 à 63 fr. aux 100 kg., alors que pour les sortes choix les prix ont atteint entre 39 fr. 50 à 62 fr. aux 100 kg. Sisal des Indes. — Cette sorte est en meilleure demande, les prix néanmoins restent mélangés, les quelques lots mis en vente ont obtenu les prix suivants : Pour qualité première 47 25 à 49 75 — moyenne -43 50 à 46 » — sortes ordinaires ... 35 » à 39 50 aux 100 kg. Manille. — Très calme, les derniers câbles reçus de Manille ne contiennent rien d’intéressant, les prix ont plutôt une tendance en faveur des ache- teurs; les recettes à Manille pour la dernière semaine ont été de 29.000 balles, marquant un total depuis le l" janvier de 1.222.000 balles contre 1.314.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Les dernières ventes s’établissent comme suit : Marques supérieures . . . . ... 99 » à 100 » Belles marques ... 94 » à 99 » Good current ... 83 50 à 84 « Fair current ... 51 » à 51 50 Superior seconds ... 48 » à 49 » Fair seconds ... 47 » à 47 50 Good brown ... 46 50 à 41 » aux 100 kg., c. i.f. Havre, pour disponible et pour embarquement. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Le marché reste inactif, et la demande est très minime, les prix sont sans changement appréciable, les quelques petites affaires traitées se sont faites sur la base de 48 fr. 50 à 49 fr. pour good fair Wellington et 45 à 45 fr. 30 aux 100 kg. pour fair. Aloès Maurice-Réunion. — Très petites affaires, les prix restent inchangés, l’on cote pour bonne qualité 60 à 65 fr. aux 100 kg. et 32 fr. 25 à 56 fr. aux 100 kg. pour qualité courante normale. Aloès Manille. — Marché calme, prix légèrement en hausse, l’on cote : Pour N" 1 40 50 à 41 » N* 2 38 » à 38 50 N» 3 34 50 à 35 » aux 100 kg. ; un lot de Cebu n® 1 a été payé entre 47 fr. 23 à 47 fr. 50 au.x 100 kg. Jute de Chine. — Faible, la qualité Tientsin vaut entre 51 à 52 fr. 23 aux 100 kg. pour disponible; pour embarquement, il faudrait compter entre 48 fr. 50 à 49 fr. pour même qualité ; la sorte Hankow n'est pas offerte en ce moment. N» 126 — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 377 Jute Calcula. — Calme, on offre les premières natives à 47 fr. 2o aux 100 kg. pour embarquement décembre-janvier. Iule-Tampico. — Assez ferme, aux précédentes cotations, les offres du Mexique sont un peu plus l’ares, les producteurs, craignant de nouveaux troubles dans certaines régions où pousse la plante qui produit la fibre, se montrent très réservés. Il faut plutôt prévoir une hausse de l’article, elle peut même devenir assez sérieuse suivant les événements ; les prix s'établissent comme suit : Jaumave BZ ou égal 63 50 à 65 » Tula, good average 56 >> à 57 » — fair — 52 U à 54 » Palma bonne sorte 40 » à 45 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — Marché ferme, mais affaires nulles, les prix varient entre 112 à 119 fr. üO aux 100 kg. pour bonnes qualités, pas d’offres en qualités ordi- naires, secondaires. Raphia. — Calme, sans changement aux cours suivants : Belle sorte supérieure 78 » à 80 » Courant, choix 60 » à 67 50 Bonne qualité 52 » à 59 » aux 100 kg., ex-magasin. Chiendent. — La situation devient de plus en plus ferme, la tactique annoncée par les Mexicains se continue régulièrement et les arrivages ne com- portent que des quantités sans importance, d’ail- leurs enlevées immédiatement à prix marquant une hausse nouvelle pour chaque affaire. Le vieux stock, grâce à ce système, disparait rapidement et il faut attendre la position qui va être prise par les producteurs quand il n’y aura plus ici aucune balle des anciens lots. Evidemment des envois nouveaux viendront, mais quels seront les prix imposés pour les par- ties qui parviendront ainsi, l’avenir seul peut per- mettre de répondre à cette question ; les dernièi'es affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, tin à beau Un 235 » à 265 M — demi-fin à supérieur. 230 » à 235 V — belle sorte courante . 175 » à 180 .. — bon ordinaire 155 » à 170 .. — ordinaire 125 » à 145 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Sans changement pour cet article, qui est toujours en très bonne demande et devient de plus en plus intéressant en raison de la hausse du Mexique. Piassava. — Les importations restent bonnes et malgré un fort courant de demandes les prix sont stationnaires, sauf pour le Para qui devient presque introuvable; les dernières affaires ont obtenu les prix suivants : Brésil. . Para 150 » à 160 » — Bahia 1" 120 » à 135 » — — 2' 95 » à 115 » Afrique. Monrovia . . 52 » à 54 » — Calabar » à 70 — Cap Palmas .... . . 52 » à 57 » — Grand Bassam . . . . . 54 » à 58 N — Congo >1 à 42 >, Piassava Madagascar .... . . 65 n à 120 » Palmyrah, extra-forte .... . . 75 1» à 90 » — belle sorte . . 63 O à 72 — molle. ....... » à 60 » le tout aux 100 kg., Havre. Fibres de coco. — 11 y a des raisons de craindre de manquer de marchandise dans quelques mois ; la récolte sera, dit-on, aussi faible que depuis longtemps on ne l’a constaté. Les prix augmentent dans des proportions con- sidérables et nombre d’exportateurs se retirent déjà du marché, ce qui estsigniticatif, et l’on cote : Bon courant 48 .. à 50 » Bonne sorte. . . . ■ . . . 55 » à 56 » Belle qualité . . . >1 à 65 n Qualité supérieure 66 » à 70 « aux 100 kg. c.i.f. Kapok. — Marché ferme, à prix soutenus. dernières ventes ont été réalisées aux prix vants ; Calcutta 120 •• à 135 H Java, extra 200 » à 215 » — belle sorte. . . 185 » à 195 » — supérieure, longue soie, blanche. 220 x aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, Pailles, Plantes sèches. Mousses, etc. — Toujours en bonne demande. Dépouillés d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, mégisserie, parure, pelleterie, etc. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 19 décembre 1911. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. >>. Par M.M. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f.. poids net délivré. conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried. . . . 62 » Mozambique Singapore 59 50 Saigon . 57 » Macassar 58 50 Cotonou Manille 57 » Pacifique (Samoa) . . . 59 » Zanzibar 58 » Océanie française . . . 59 . Java Sundried 60 » Huile de palme. — Lagos, 70 fr.; Ronny, Bénin, 67 fr. ; qualités secondaires, 65 fr. les 70 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 41 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — » Graines oléagineuses. — » 378 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 120 — Déc. 1911 Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 42 50 — — petite graine 41 50 — Jafla (à livrer) 49 » — bigarré, Kurrachee » » é Lins Bombay bruns, grosse graine 43 » Expertises V 3^ „ ®... 1 Pavot Bombay 42 20 arseï ® ^ Rjcjn Coromandel, nouvelle récolte 98 » Arachides décortiquées Mozambique 39 » — Coromandel 31 » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Hocca, Tassy et de Roux. Marseille, 16 décembre 1911. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin. Indo-Chine. — L'étranger demande sensiblement, par suite, les cours se sont à nou- veau raff. rmis. ÜDliait embarqaement Riz Saigon usiné 30 . » à 33 » Riz Tonkin glacé 31 » à 35 » Riz blanc, trié, n“ 1 28 » à 30 » — n» 2, importation .... 27 » à 28 » — — — (mars/avril) 24 » à 24 50 — n» 3 non usiné 19 » à 21 » Riz Cargo, 1 »/o paddy 22 50 à 23 » — 5 «/, — 21 50 à 22 » — 20 . — 21 » à 21 25 Brisures blanches, n* 2 21 75 à 22 95 — n» 3 21 » à 21 50 Divers : Riz Java 40 » à 65 » — Moulmein 40 » à 45 » — Japon 45 » à £0 » c. a.f. ports de France. Mais Tonkin ! Indo- Chine. — Marché plus ferme. La distillerie a fait ces jours-ci quelques achats en couverture pour diverses provenances sur la nou- velle récoliè. Maïs roux, attendu/arrivé 90 75 à 21 » — — avril/juin 16 50 à 17 » c.a.f. ports France. Divers : Mais Danube 17 50 à 18 25 — Amérique 16 75 à 17 » — Plata avril/mai 15 75 C.a.f. ports France non acquitté. Racines, Maniocs Tonkin j Indo-Chine Madagascar. Affaires calmes. La situation peut changer ince.ssamment suivant les nouvelles relatives aux récoltes. Décortiqué, attendu/arrivé 22 » à » Décortiqué, septembre/décembre . 21 » à » c. a. f. ports France. Céréales Algérie j Tunisie. — Tendance ferme. Blé tendre 80 kg. 26 à 25 fr. 30; blé dur supérieur 80 kg. à 26 à 26 fr. 73 ; avoines, 48 kg. 1 7 à 1 7 fr. 50 ; orges, 16 fr. 50 à 16 fr. 75; maïs, 19 à 20 fr. ; grai- nes lin, 44 fr. f. o.b. Divers de provenance exotique. — Blé, 19.., à 20 fr. 25; seigles, 17 fr. 25 à 18 fr. 25; graines lin, 39 à 42 fr. c.a.f. ports France non acquitté. Paul Collin. Lille, le 20 décembre 19H. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarohilla. — Pas de ventes. Nous restons à 45 fr. les 100 kg. Ambrette. — Pas d’otfres : demandé à 150 fr. les 100 kg., dernière vente. Badiane. — Semences toujoursferraes,210/215fr. les 100 kg. pour graines de Chine. Nous attendons un lot de fruits du Tonkin à 175/180 fr. les 100 kg. Baumes. — Marché inactif par suite du manque d’offres. Copahu : Nominal à 5 fr. pour Para-clair, Mara- caïbo, un petit lot Carthagène tenu 4 fr. 50 le kg. entrepôt. PÉROU : Disponible réduit, dernière vente en baume pur M.S. direct à 20 fr. 50 le kg. c.a.f. on est moins ferme. Styrax : Sans indications de tendance, prix fermes pour marchandise pure 175/180 fr. les 100 kg. Tolu : Rien à offrir; est demandé en hausse. Notre dernière affaire est à 5 fr. le kg. Bois. — Pas d'affaires. Les Santals sont rares sur notre marché. Les Nouméa bon bois sont demandés et trouveraient preneurs de 75 à 100 fr. les 100 kg., suivant qualité. Les racines des Indes manquent. Qüassia ; Pas d’offres, on reste acheteur de bon bois, Antilles ou mieux Guyanes, de 20 à 50 fr. les 100 kg. Cachous. — Plus fermes quoique sans affaires. Rangoon .'.... 85 » à 92 50 les 100 kilos. Bornéo rouges ... 62 » à 65 » — Camphre. — Marché ferme, en hausse pour le raffiné Japon. Le raffiuéd’Europeresteà480/490fr. les 100 kg. ; le Japon est à 4 fr. 30 à 4 fr. 50 le kg. c.i.f. Cires d'abeilles. — De bonne vente, à prix in- changé. Chili 1 775 le 1/2 kg. acq. Madagascar 1 65 — Haïti 1 725 — Cuba 1 75 à 1 775 — Saint-Domingue 1 725 — Indes (manque) - » — N° 12G — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 379 Cires végétales. — Pas d afl'aires sur place. On serait acheteur de bonne cire Carnauba, grise a jaune. Carnacb.^ : Nous cotons toujours .375 à 450 fr. les 100 kg. Blanche Japon : Un peu plus ferme à 100/102 fr. les 100 kg. c.a.f. En disponible, il faut voir 1 16/1 18 fr. les 100 kg. acquittés. Cochenilles. — Toujours rare et ferme, surtout la grise. Nous avons reçu 18 sacs ïénérifîe et 13 sacs Valparaiso, cette semaine. T6nériffe Zacalille choix ... -4 50 à 5 » le kg. c. i.f. — — seconde . . 3 50 à 3 '5 — — grise argentée ... 5 » à 5 50 — Mexique (manque) Colles de poissons. — Petits arrivages, pochettes Vénézuéla, qualité très mélangée. Un triage plus sévère permettrait de meilleurs achats. l-'oclielles rondes Saigon .... 2 » à 2 25 le kg. Petites langues — .... 3 » à 3 10 — Grosses langues — .... 3 VS à 4 » — Lyres Cayenne (suiv. dimensions et qualités) 5 » à 7 » — Pochettes Venezuela 2 75 à 3 25 — Galettes de Chine 4 50 à 4 80 — Cornes. — Toujours de bonne vente pour toutes sortes. Bœuf-vaches . . . 25 » à 117 50 les 100 pièces. Buffles 60 » à 120 •> les 100 kilos. Cuirs et peaux. — Marché très calme, sans grands changements de cours. Martinique, Ste-Lucie, Dcmerara, sal. 48 » à 65 » Madagascar, salés secs 70 » à 82 50 — secs 90 » à 133 » Curcuma. — Sont fermes, sans affaires' à signa- ler ici. Bengale 65 >> à 70 » les 100 kilos. Madras 65 » à 67 50 — Cochin, souches ... .37 50 à 40 » — Dividivi. — Pas de changement. Dernière vente en Curaçao à 12 fr. 50 les 50 kg. les autres à 10/12 fr. Écailles de Tortue : Antilles 20 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar 20 >• à 28 » — Écorces. — Oranges : Quarts Haïti. Arrivages à peu près terminés. Situation très ferme. Dernière vente à 42 fr. 50 les 100 kg. acquittés (droit de 10 fr. les 100 kg.). Palétuviers : .\rTivages divers en transit. Nous cotons nominal 12 fr. 50 à 13 fr. les 100 kg. Qlillay (Bois de Panama) : Sans affaires, en baisse relative parce que demande nulle. 55 à 57 fr. les 100 kg. Quinquina : Un lot cochabamba vendu. 2 fr. 50 le kg. Porto cabello, belles écorces est demandé. Essences. — Marché toujours très suivi et à ten- dance ferme. Badiane ; Environ 300 caisses reçues ce mois du Tonkin, en transit. Reste ferme à 14 fr. 75 T5 fr. le kg. disponible et 14 à 14 fr. 25 pour les livraisons sur 1912. L’essence de Chine « Bateau Rouge » est à 15 fr. disponible et 13 fr. 75 pour livrable c.i.f. Citronnelle (Ceylan) : 270 à 300 les 100 kg. suivant rendement en géraniol. Java, 425 à 450 fr. les 100 kg. c.a.f. Havre. Géranium Bourbon : Nous avons reçu environ 10 fûts en transit. Est toujours très ferme pour le disponible, bonne qualité, les offres sont un peu plus faciles à 42/43 fr. 50 le kg., soit 38 à 40 fr. de la Réunion. Linaloe (Mexique) : De vente négligée actuelle- ment stocks plus que suffisants pour la demande. Nous sommes à 18/17 fr. le kg. entrepôt, bonne qualité directe du Mexique. Bois de Roses de Cayenne : A atteint, croyons- nous, des prix très intéressants pour les ache- teur?, nous restons à 21/22 fr. le kg., avec tendance plus ferme, devra monter si la demande se main- tient, le rendement de 90/95 ®/e de Linaloe est très avantageux. Niaouli (.Nouvelle-Calédonie) ; Négligée. Essence blanche 8 » le kg. entrepôt. Essence verte cajepulsil . . 7 » — — Petit grain du Paraguay : Pas de vente sur place. Nous restons à 22 fr. le kg., dernière vente . pour qualité pure blanche. Vervei.ne des Indes : Lemongrass oil, reste ferme et en bonne demande, à 17 fr. 50/18 fr. pour essence titrant 75 ®/o citrol au moins. Le livrable sur 1912 est un peu plus facile à 15/16 fr. le kg., c.a.f. Verveine du Tonkin : Dernière vente à 15 fr. 25 le kg., pour qualité très moyenne, ce prix est plus difficile actuellement. Verveine des Comores, très intéressante par son bon rendement, à 16, 17 fr. le kg. Vétiver Bourbon : Rare et demandée. Sans affaires sur place. Ylang-Ylang : Reste faible et de petite vente, les acheteurs voient les stocks partout et ne paient que les bas prix au-dessous de 200 fr. pour qua- lité très convenable. Feuilles de Coca. — Bolivie. Un lot de 20 balles reçu en transit, pas de ventes à indiquer, on est acheteur à 3 fr. 50 4 fr. le kg. pour belle qualité verte. Fèves de Calabar. — Petits arrivages en livraison de marchés) sont très recherchées, les stocks manquent totalement. Nous restons à 3 fr. le kg. Fèves Tonka. — Sans arrivages en Angustura, tendance moins ferme. Un petit lot Para vendu 25 fr. le kg., ce prix est au-dessus du cours actuel. Gommes. — Toujours très ferme pour toutes provenances. 380 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 126 — Diic. 1911 Les Arabiques ; Kordofan se colent 125/130 fr. 100 kg. Les Sénégal 120/125. Les gommes des Indes ; Ghatti et autres sont demandées. Benjoin : Toujours cher, surtout le Siam, qui se tient de 14 à 18 fr. le kg. Le Sumatra reste à 4 fr. 25/4 fr. 50 le kg. pour qualité amendée. CoPALS : Pas d’arrivages sur place. Les belles sortes Madagascar sont demandées. Gayac : Vaut de 1 à 2 fr. le kg. suivant qualité, un lot Antilles terreux et médiocre vendu à 1 fr. le kg. Gütte : Négligée. Nous cotons 5 fr. 50 à 6 fr. 50 le kg. suivant couleur et qualité. Sticklac : Restent faibles à 90/95 fr. les 100 kg. Sans affaires, la gomme laque type TN orange, reste offerte à 160/157 fr. 50 les 100 kg., sans essai de reprise. Miels. — Ventes courantes à prix inchangés : Les autres sortes ne se vendent pas ici faute d’offres. Vétiver : Java blonds 120 » à 125 » Autres origines 60 » à 65 » Tapiocas. — Nous cotons sur place, sans chan- gement : Bahia, Maragnan .... . . . . 60 » à 80 » Rio de Janeiro 130 » Singapore 75 .. Réunion 75 » aux 100 kg. acquittés. Vanille. — Rien à signaler sur place. Tendance toujours très ferme. Vanillon. — Manque et demandé. Antres produits. — Cotes, renseignements et essais d’échantillons sur demande. Geo. Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 20 décembre 1911. Chili (droit de 30 fr.). 60 » à 65 >• Haïti (droit de 20 fr.). 60 » à 86 » Mexique — 58 » à 65 » Cuba — 65 » à 66 » St-Domingue ... — 55 » à 60 » Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. aux 100 kg. entrepôt. Nacre et coquillages. — Marché inactif, en celle Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. saison Huile de Palme Panama . . 35 » à 65 „ les 100 kg. 1911 1910 Trocas à 130 » — Lagos . £ 30. 0.0 à 30. 5.0 36.10.0 Burgos . . 35 » à 65 » — Bonny, Old Calabar . . 29.10.0 à 29.12.6 35. 5.0 Singah . . 10 » à 18 » — Cameroon . . 29. 5.0 à 29. 7.6 35. 0.0 Palourdes - Tonkin (de Bénin . 28.10.0 à 28.15.0 34.10.0 vente difficile) . . . 12 » à 18 » — Accra . . 28. 0.0 à 28. 5.0 33. 0.0 Bassani, Half-Jack. . . 27.15.0 à 28.15.0 32.15.0 Noix de kolas. — 36 sacs centre-Amérique en transit. Rien en vente sur place. Sont demandées. Noix de Corozos. — Sans changements : Brass, Niger, New Congo Sait Pond Kinds . Dixcovo and Bassa Sherbro Cal. 27.12.6 à 27.15.0 26.15.0 à 27. 0.0 25.15.0 à 26. 0.0 25.10.0 à 25.15.0 27. 5.0 à 29.10.0 32. 5.0 28.10.0 27.15.0 27.10.0 31.10.0534.10.0. Guayaquil, décortiquées 76 » à 80 » — en coque 58 » à 62 » Carthagène et Savanille, décortiquées . 60 » à 65 » — en coque 60 » à 62 » les 100 kg. Orseille. — 30 balles arrivées de Colon et 40 balles de Guayaquil. Nous cotons 40 fr. les 100 kg., sans acheteurs. Rocou. — Rien à signaler. Pâte 65 à 75 fr. suivant marques Antilles, 60 à 65 fr. les 100 kg. Racines. — Ipéca : Pas d’offres sur place. Reste très ferme. Nous cotons nominal : Rio courant 22 » à 23 » le kilo. Minas courant 22 » à 23 » — Carthagène 22 » à 24 » — Jalap : Pas d’offres du Mexique, reste ferme, vaut de 3 à O fr. le kg. suivant teneur en résine. Ratanhia : Rien à signaler. Salsepareille : Mexique. — Nous n’a.vons rien à offrir; à signaler 50 halles en transit. L’Amérique tient 180/ 190 fr. les 100 kg. pour Mexique grise. Le marché a été très lourd au commencement de ce mois, avec des prix de 10/- à 15/- plus bas, sans acheteurs intéressés. Cette dernière semaine, la demande est beaucoup meilleure, et de bonnes affaires ont été traitées, avec une avauce irrégulière de 2 6 à 12/6. Le marché s’est rouvert plus calme, mais cela est dû à l’approche des vacances. Amandes de Palmier : 1911 1910 Lagos, Cameroon et fine — — fever Kinds . . . .£ 18. 7.6 à 18. 8.9 18. 8.9 Bénin, Congo 18. 5.0 à 18. 7.6 18. 6.3 Libérian 18. 2.6 à 18. 3.9 18. 1.3 Gold Coast Kinds ... 18. 1.3 à 18. 2.6 17.18.9 Gambia 17.16.3 à 17.17.6 17.13.9 Sherbro, Sierra Leone . 17.12.6 à 17.13.9 17.11.3 Pour le commencement de ce mois, les prix ont atteint £ 18.0.0, mais nous avons maintenant regagné cette perte, et le marché est ferme aux prix des cotes. Cette dernière semaine les prix ont même avancé de 10,- sur la semaine, mais il y a maintenant des vendeurs aux cotes, sans acheteurs bien intéressés. L’ouverture est lourde. N» 12(3 — DÉC. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 381 Caoutchouc. — Jusqu’à la fin du mois dernier, les affaires ont été bonnes mais depuis, la demande a été moins bonne, et les acheteurs n’ont pas montré d’intérêt en quoi que ce soit, excepté pour les Cakes, qui sont tou|ours rares. Cette dernière semaine, au contraire, la demande a été très bonne en général, et les prix ont avancé considérable- ment, et de très larges affaires ont été traitées. Cependant, vers la fin de la semaine, les acheteurs ont monti’é moins d’intérêt, et le marché a montré un Ion beaucoup plus calme, pendant les derniers Jours. Para. — Au commencement de ce mois, le marché a été calme et clos à 4 4 ‘ , à 4 4 ^. Celte dernière a été ferme jusqu’à ce que 4 6 ‘ s soit atteint, mais ensuite il a été plus calme, et clos à 4 4 ‘ J. Mou à 4 1 ‘/s, hall- 3 10. Plantation. — Clos cette dernière semaine à 4 10 ‘/s avec de larges affaires faites. Cacao. — Cette dernière semaine, les ventes sur cette place ont été : 4.500 sacs à 45 - 50 -. Affaires faciles en f. a. q. à environ 47 -. Piassava. — Cette dernière semaine 1.020 hundles Gahon à £ 17.5.0. Gingembre. — De bonnes affaires en Sierra Leone à arriver à 29 - 28 6. Cire d'abeille. — La première semaine du mois, il a été vendu 9 blocs Sierra Leone à £ 6.16.3 et 10 paquets Gambia à £ 7.5.0. Cette dernière semaine, il n’y a pas d’affaires à reporter. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 18 décembre 1911. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par J. H. Grein. Gomme laque. — L’article est toujours calme, d’autant plus que les fêtes du couronnement aux Indes ont pour ainsi dire arrêté les affaires. Les embarquements continuent d’ailleurs à être éjevés, et la fin de l’année ne se prête pas non plus à un développement inattendu de la situation. Les cotations sont par conséquent à peu près inchangées, c’est-à-dire 157 fr. les 100 kg. pour la T N et 150 fr. les 100 kg. pour l’AC. Le Gambier a été l’objet de fluctuations assez nombreuses, mais peu importantes dansl’ensemble, et, finalement, nous nous retrouvons presque au même prix que lors de ma dernière mercuriale, soit 60 fr. 25. lien est de même du Tapioca, qui a eu desalter- natives de faiblesse et de fermeté sans qu’il y ait eu un mouvement marqué dans une direction ou dansl'autre.JEn dernier lieu, on a vendu à 53 fr. 75, de soi’te que la baisse est en somme insignifiante. Racines de Manioc, Fécules de Java, Fécules de Sagou. — Il ne se traite pas d’affaires, car la pré- tention des vendeurs ne s’accorde pas avec les prix que les acheteurs veulent payer ; l’écart est encore considérable et il sera curieux de constater qui finira par avoir raison. Nominalement, on cote toujours 15 fr. 75. Les fécules de Manioc manquent et, par suite, le prix se maintient très élevé avec peu d’affaires. Les fécules de Sagou ont fait preuve de fermeté à un moment donné, mais clôturent à 25 fr. 50 comme le mois dernier. La Cire végétale du Japon est ferme mais ne se vend pas, du moins en France; je cote 103 fr. Les Galles de Chine et celles du Japon sont actuel- lement au même prix, soit 126 fr. 75, mais on fait peu d’affaires à cause du bon marcbé des Galles de Perse, généralement beaucoup plus chères que les Galles de l’Extrême Orient, et c’est même un fait singulier de voir les Galles de Perse station- naires, alors que les Galles de Chine manquent à peu près complètement, et que les demandes de l’étranger ont fait monter les prix du Japon. En Ramie, il se produit des offres émanant des ports, puisque l’intérieur continue à être à feu et à sang, mais, bien entendu, à des prix très élevés. Toutefois, il y a eu quelques ventes à la suite de concessions de la part des vendeurs. C’est ainsi qu’on a pu traiter des Kiukiangà 120 fr. les 100 kg. Les sortes intermédiaires comme Wuchang et les sortes inférieures comme le Sinsang, manquent à peu près complètement ; quant aux Poochi qui tiennent le milieu entre ces deux dernières, on demande des prix très élevés se rapprochant sensi- blement desKiukiang, ce qui les rend invendables. J. H. Grein, 16, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie. Paris, le 23 décembre 1911. 38-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A» 126 — DÉC. 1911 ACTUALITÉS Mission permanente d’Etudes Scientifiques. Un décret récent a institué une Mission permanente d’Etudes Scientifiques, dont il était depuis longtemps question, au Minis- tère des Colonies, et par le même décret, notre collaborateur et ami, M. Auc. Che- valier, était nommé Chef de cette Mis- sion. Nous croyons savoir que dans l’esprit de ceux qui ont mis la chose sur pied, la Alission permanente serait destinée à de- venir l’organe directeur, au point de vue scientifique, des recherches des Stations Agronomiques, Laboratoires, Jariliiis d’Es- sais, etc., aux Colonies, et leur indiquerait l’orientation de leurs travaux, en même temps qu’elle influerait sur les programmes d'études de longue haleine à entreprendre dans nos différentes colonies. On connaît assez l'activité du distingué savant qu’est AI. A. Chevalier, pour penser que ce titre de chef de mission ne sera pas un vain mot, et notre ami compte s’embar- quer dans les premiers jours de janvier. Sa destination primitive était l’Afrique Occidentale, mais il vient récemment de recevoir des instructions le dirigeant vers l’Extrême Orient. Lien que nous ne soyons pas au courant des raisons qui ont motivé l’avis de M. le Ministre, cette décision est loin de nous surprendre; d’une part, les travaux poursuivis depuis plusieurs an- nées en A. O. F. par M. Chevalier ont sutfisamment indiqué aux organismes lo- caux le sens dans lequel leurs travaux de- vront s’orienter pour le plus grand béné- fice de la Colonie ; d’autre part, au moment où un emprunt considérable va mettre à la disposition de l’Indo-Chine les moyens d’accomplir en Agriculture une œuvre grandiose, la présence de la Alission per- manente nous semble tout indiquée pour coordonner les efforts des Stations exis- tantes ou à créer, et nous ne doutons pas qu’elle y fasse d’utile besogne. Comme pour ses précédents voyages, AI. A. Chevalier nous tiendra an courant de ses remarques et de ses recherches, ce qui permettra à nos lecteurs de le suivre dans ses travaux, et nous l’en remercions bien à l’avance. La Réd. Séparateur centrifuge à latex. Nous donnons ci-dessons la vue d’un séparateur centrifuge à latex (fig. 45), conçu sur un principe nouveau qu’il nous paraît intéressant de signaler. On sait que des essais nombreux ont été faits pour arriver à séparer le caoutchouc ilu latex par la force centrifuge, mais que jusqu’ici ces moyens, purement mécaniques, ont rencontré de grandes difficultés pratiques. Le nouvel appareil, dû à AI. Harry S. Smith, fonc- tionne d’après le principe suivant : il est à peu près impossible d’opérer la sépara- tion par l’interposition d’un tissu filtrant quelconque, car les globules de caout- chouc traversent aisément tout ce qui peut se laisser traverser par l’eau. Aussi opère- t-il dans une enveloppe entièrement close, dans laquelle la force centrifuge a pour seul effet de rassembler le caoutchouc contre une paroi, laissant l’eau occuper le restant du volume du panier de la turbine. On fait alors écouler l’eau, elle caoutchouc seul reste dans le panier. Pratiquement, l’appareil a la forme d’une turbine ordinaire, mais le panier, en tôle pleine, est doublé intérieurement d’un revêtement mince, qu’on peut enlever à volonté. Le fond du panier porte des sou- papes permettant de vider l’eau après tur- binage. On place le latex à coaguler dans la turbine, mélangé avec une quantité d’eau suffisante, en général une partie N» 1^26 — Dik. 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 389 d'eau pour deux de lalex. On met en marche à 1.300 tours, et au bout d'un temps variable avec les diiïérents latex, en général cinq minutes, on arrête la tur- bine et on vide l’eau en soulevant les sou- papes commandées par le levier A visible à la partie supérieure du tambour. Celle-ci s’écoule au dehors, pendant qu’il reste dans le panier une pellicule de caoutchouc mince, de la hauteur du panier, et d'une longueur égale à la circonférence de celui-ci: pratiquement, 0“,30 de hauteur et l“',o0 de longueur. Son épaisseur, va- riable avec la quantité de latex traité et F IG. 45. — Séparateur centrifuge à latex. f avec la nature de celui-ci, peut donner de 3 à 10 livres anglaises (de 1 kg. 360 à 4 kg. oOO). Il ne reste plus qu'à enlever le revêtement contre lequel celte pellicule est adhérente, et à remplacer ce revête- ■ ment par un autre pour recommencer [ l'opération avec une nouvelle charge de latex, ün racle la pellicule avec un cou- teau et on la met à sécher. Il est bon, avec y la plupart des caoutchoucs, de faire tourner ! l’appareil quelque temps après avoir vidé i l’eau, pour permettre un séchage absolu ! du caoutchouc ; on laisse pendant ces der- t niers tours les soupapes de vidange d’eau ouvertes. On peut traiter de quatre à six charges de latex par heure, avec une lorce motrice qui, de 10 chevaux au démarrage. n’est plus guère que de .3 chevaux lorsque la turbine est en route. Notre confrère « Tropical Life », qui a consacré récemment une note à cet appa- reil, donne à son sujet quelques indi- cations complémentaires intéressantes : l’épaisseur de la feuille de caoutchouc varie de 1/4 à 3/8 de pouce anglais ; le caoutchouc obtenu est nerveux, serré et doux au toucher. Des essais laits avec du Castilloa suspendu pour sécher au contact d'une fumée chaude, ont donné un produit pouvant être pris pour du Para de planta- tion. L’IIévéa, ainsi traité, demande un peu de coagulant, soit de l’acide formique, soit de l'acide acétique, pour que la séparation soit complète. Le Funtumia coagule bien à la condition d'employer de l'eau chaude, sans aucun produit chimique. Quant au Castilloa, bien que sa coagulation par ce procédé paraisse très simple, elle est forl difficile, et il n’a été possible d’obtenir de bons résultats qu’en se servant d’extrait d’une Papilionacée , VIpomea Bona Nox. L’action de la force centrifuge produit en effet seulement la séparation du caoutchouc du latex qui le tenait en suspension, mais non la coagulation de ce caoutchouc ; c'est ce qui ressort, en dehors de toute consi- dération scientifique, de l’examen du caoutchouc obtenu avec de l’eau pure, et qui est sans cohésion ; il n’acquiert cette cohésion qu’après un malaxage entre les doigts, ou, ce qui vaut mieux au point de vue aseptique, en ajoutant un coagulant à l’eau. Le Séparateur est construit Sur ces prin- cipes par la maison John Gordon et G®, de Londres, bien connue de nos lecteurs, ce qui est un garant du soin apporté à son établissement. F. M. Le Coton en Algérie. On vient d’inaugurer, à Orléansville le premier moulin à huile de coton fonc- tionnant en Algérie. Le bénéfice net donné 384 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 120 — DÉC. 1911 pai’ la culture du coton dans cette x’égion aurait varié de 876 fr. à 2.000 fr. l’hec- tare en 1909, et si ces chiffres sont exacts, il ne faut pas s’étonner de l’ardeur avec laquelle on s’est adonné à la culture du coton. Près de 1.200 hectares sont actuel- lement plantés aux environs d’Orléans- ville, où la culture a lieu uniquement en terrains irrigables et à l’aide du Mitafifi. Nous ne reviendrons pas sur le principe même de cette culture dans l’Afrique du Nord, ayantà diverses reprises publié dans ces colonnes des opinions diverses, égale- ment autorisées. Constatons seulement que l'huilerie de coton, complément indispen- sable de la fibre, en raison de la valeur élevée du sous-produit, ne peut manquer d’élever le taux des bénéfices, et l’exis- tence de cette industrie sera un argument en faveur de cette culture. Dégommage chimique de la ramie. Le Bulletin de la « Sociedad Agricola Mexicana » signale l’invention, par un chi- miste, -M. IvuEss, d’un savon a base de pétrole, qui conviendrait parfaitement pour le dégommage de la ramie. Ce savon contiendrait environ 40 ®/<, de pétrole, combiné de façon à ne pouvoir se dissocier ù l’usage. Il aurait une grande action sur les fibres en général, et en particulier il dissoudrait entièrement la gomme qui réunit les fibres de ramie. Sans autres renseignements, il ne nous est pas possible d’émettre la moindre opinion sur ce procédé. Mais, à première vue, étant donné le pouvoir dissolvant que possède vis-à-vis de certains corps l’essence de pétrole, obtenue par distillation de celui-ci, il ri’y a,rien d'impossible à ce que le pétrole non raffiné possède des propriétés actives sur les résines ou les gommes, et que la disso- ciation des agglomérats de fibres de ramie soit facilitée par ce produit. 11 sera intéres- sant d’avoir des renseignements plus précis, le bas prix des éléments de ce savon devant abaisser considérablement le prix de revient de la fibre nette; dès que nous y aurons réussi, nous en entretiendrons à nouveau nos lecteurs. F. M. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment nos abonnés d’outre-mer, pour éviter toute interruption de service, de vouloir bien renouveler leur abonnement arrivé à expiration. Nous se- rons obligés de suspendre le service aux abonnés coloniaux et étrangers qui ne nous auront pas adressé leur renoxivelle- ment en temps utile. Pour nos abonnés de France, Algérie et Tunisie qui n’auront pas renouvelé fin janvier, nous nous permettrons, dans le courant de février, de leur faire présenter par la poste une quittance de 20 fr., aug- mentée de 0 fr. 60 pour frais de recouvre- ment. Nous rappelons que nous n’acceptons plus que des abonnements à l’année (prix ; 20 fr. ; recommandé : 23 fr.). N. B. — Nous demanderons également à nos abonnés de vouloir bien noter que les chèques, mandats, etc., doivent être établis exclusivement à l’ordre du « Jour- nal d’Agricullure Tropicale ». L.v Rédaction. Paris. — L. Maeetheux, imprimeur, 1, rue Cassette, Le Gérant JiAJN. N» _ Dk,;oibhk l'Jll JOURNAL D’ÂGHlGULTURh; TRUP!CAI,fc: 177 BULiliETIfl BlBLilOGf^flPHlQUE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Héclactioii, sera annoncé à cette [jlace, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont Ifs titres sont précédés d’un astéj’isque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2306. Villèle (.1. de) ; Rapport de Mission aux lies Hawaiiennes au sujet de l’industrie et de la cul- ture de la canne à sucre. — In-8“. 102 p., 6 pl. et tableaux. Saint-Denis, 191 1. [Les missions envoyées par des industriels sont trop rares, trop exception- nelles même dans notre pays pour que nous ne sou- lignions pas avec toute l’importance qu’elle mérite celle dont quelques planteurs mauriciens ont chargé .M. de Villèle aux Iles Hawaii. Nous disons : dans notre pays, bien i(u’en réalité il s’agisse d’une colonie anglaise, mais toutes les personnes dont il s’agit sont Françaises de fait; le rapport même est imprimé en français comme toutes les publica- tions officinHes de File, et les quelques amis que nous y coniplons n’ont Jamais été considérés par nous auti emeiit que comme des compatriotes. Nous n’insisterons pas sur l’importance de la culture de la canne à sucre à Maurice, aussi ne pouvait-on mieux faire que de choisir comme but de la mission. File dans laquelle cette culture est certainement aujourd’hui la plus perfectionnée du monde entier ; et sans nous attarder plus longtemps à des préliminaires, nous examinerons les quel- ques points qui ont retenu l’attention de M. de Vil- lèle donnant, ainsi une trop courte analyse du livre de valeur que constitue son rapport. Procédant avec méthode, M. de Villèle compare tout d’abord le régime climatologique des îles Hawaii avec celui de .Maurice, cette dernière étant plus favorisée sous le régime des pluies d’une proportion qui va presque au double. .\près quel- ques considérations sur la conséquence de cette constatation, il passe immédiatement à la partie la plus frappante pour un observateur visitant File pour la première fois : l’outillage des usines. Les transporteurs automatiques, mécaniques ou hydrauliques sont la règle à Hawaii; et il en résulte une grosse économie de main-d’œuvre, économie néces.'itée par le prix élevé de celle-ci. Ils sont complétés par des déchargeurs mécaniques, dont nous avons eu l’occasion d’étudier divers modèles dans ces colonnes. Les moulins à 9 et 12 cylindres sont surtout répandus à Hawaii, où ils ont permis d’élever le taux de l’extraction de 7o à 90 p. 100. Quant à la diffusion, elle n’est pas en faveur à Hawaii, qui s’est nettement prononcé pour le mou- lin, une des raisons de cette préférence étant l’impossibilité d’utiliser la bagasse de la dilfusion comme combustible. Or, on peut admettre que les usines d’Hawaii ne brûlent aucun autre combus- tible; ils sont arrivés à celte possibilité par des études prolongées des foyers de leurs chaudières, et ils considèrent que la nécessité d’employer du ■ bois ou du charbon en sus de la bagasse, est le résultat d’une mauvaise installation d'usine, gas- pillant la vapeur et le combustible; indépendam- ment de celte rai.son, le rapport donne un tableau édifiant de la valeur et de la quantité des produits obtenus avec la diffusion et la roulaison. La pureté est supérieure de 2 p. 100 avec le moulin qui a permis dans des essais comparatifs de traiter 703 t. de canne par jour contre 653 par la diffu- sion. Au point de vue de l’extraction, il a fallu par difl'usion 7,36 l. de canne pour obtenir l t. de canne à sucre, alors que le moulin n'en a exigé que 7,31. La mélasse qui,parcertaines disposilionslégales, ne peut servir à la fabrication de l’alcool, est quel- quefois employée aussi comme combustible; ou la mélange par un procédé spécial à la bagasse sor- tant du dernier moulin, ou encore on la pulvérise sur les grilles par un jet de vapeur sous pression. Elle sert aussi à la fabrication du molascuit; cf produit est presque entièrement consommé dans File, Fexportatien atteignant à peine 330 t. ; eulin, la bagasse est encore employée comme litière. .Nous ne suivrons pas M. de Villèle dans la partie de son rapport qui a trait au -contrôle chimique, travail très spécial que nous n’avons pas la compé- tence voulue pour analyser. Bornons-nous à dire qu'il semble que M. de Villèle ail tenu à entrer dans le détail de toutes les opérations du contrôle pour la plus grande partie des planteurs de .Maurice. La seconde partie du rapport a trait à la culture exécutée avec une perfection à laquelle atteignent peu de régions. \ l’heure actuelle, la charrue à va- peur labourant 10 hectares par jour est d’unemploi très courant; la charrue à disques, spécialement adaptée à la culture de la canne, complète admira- blement ce travail, et permet des sarclages et binages répétés et améliorants; la profondeur du premier labour atteint normalement 50 cm. Toutes les questions relatives aux pratiques culturales, telles que : épaillage, fléchage, etc., ont été étu- diées dans le but de rompre avec de vieilles habi- tudes réputées profitables, et en réalité préjudi- ciables à la teneur en jus. La coupe se fait au coutelas, et bien qu’il soit question dans le i ap- port d’une moissonneuse essayée pour la première fois en 1906, il semble que, sans abandonner la question, les Hawaiiens ne la considèrent ni comme urgente, ni comme primordiale. Le bruli^ des car- reaux avant la récolte est couramment pratiqué, car il n’altère pas la pureté du jus et détruit une assez grande quantité de borers logés dans la gaine Voir ia suite page 179 178 .lÜÜHNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N" 126 — i)É«EMBlîE 1911 DE INDISCHE MERCUÜR (MERCURE INDIEN) l'eiiille coluniale hebdoinadaiie, le meilleur (ii'gane pour le coiiiuierce, ragriculture. l'indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentrdes Java, Sumatra, Célèbes. Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERGUL'B publié en hollandais, la langue eouranle de ces régions, est considéré cornine le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. tBON'.NE-l/K.VT AXWEL : 25 /•>. :: :: fTiiion Postale: :: :: AMSTERDAM. J. -H. de BüSSY, éditeur. Le CAOÜTCHOÜC el la GÜTTA-PERCHA RLVUE SCIE.XTIFIQUE ET I.XDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l'iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49. rue ües 'Vinaigriers, PARIS (10'^) Adresse lélégr. : DRALLIC-PAlilS Codes : Français A-Z, 2« édition — Western Union A B C. 5 tu Edition. SUCCURSALES Marseille, éfl, rue Pavillon. London E.C.. 9Ç, Aldersgate St. Hambourg 21. io, Oslerbeck- strassc. New-York. 43-45, AVest'.titli st. Johannesburg, FalaceBuilding Obidos. (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux |yi)7 .... i iiéd d Or Nofient 1907 I — Paris ip. Sp. 1907 . I — Toulouse 190S .... I — Franco-Brltan. 19'’<. . ■ — Se cl. 09 Warseille iüü9 . . i Bruxelles 1910 . . . 2Gr.Fr.(CoL Bruxelles 1910 - . . d'Or Buenos'dyres i9io. i Kéd. d’Ar?. Douai 1910 I Sipl. iVHon ClcrmoDt-rerr imo. i — Francfort 1910 . . ■ non Conconrs ûïlAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 \ ice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres lîK)Sct lîil 1 ABüXNK.ME.NT : l’rance. 20 francs. Etranger. 26 francs. Kolonial-Wirtseiialiliclie!! Koitee Iterliii \.W., Unier clen Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand ; “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monograpliigues (« Beihefte Un an, 13 marks en Allemagne, t5 marks à l’étranger. — R. Schlechter ; 'West-Afrikanische Kautschuk-Expe dition, 1900 : Extraction el culture du caoutchouc eu Afrique Occidentale. Prix, relié : 13 m. — H. Baum : Kunene-Sam- besi-Expodition. 1903 : Klo.oe, Eaune, Ressources écono- miques, 30 pl.; ItOtig.d, le texte. Prix actuel, relié : 7 m. 50. — Kolonial-Handels-Adressbuch : Adresses coloniales alle- mandes, édition 1909. Prix du volume : 3 m. 50. Port : 0 m. 90. — Karl Supf : Deutsche Kolonial-Baumwolle. Illustré. Prix relié :4 m. — Paul Fuchs : 'Wirtschaftliche E’sen- bahn-Erkundungen in mittleren und nordiichen Deutsch-Ostafrika. Illustré. Prix :5m— Paul Fuchs : Die Wirtschaftliche Erkundung einer ostafrikauis chen Südbahn. Illustré. Prix : 4 m. TIi6 tropical agricdltürist publié sous la direction de f/l. le D'' J.-C, WILLIS Directeur des Royal Botai ic Gardcus, Peradeniya, t'.eyluu Publication ollicielle incusuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles par Ko agents scientifiques du gouvernemen i. et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- rliouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l'Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFIC.VCES s'adresser à MM. Ai MiJiFERPiUSON Ceylan Demander : "HEVEA BRASILIENSIS DR PARA RUBBER ', par Mr. Heubert Wric.iit, l'ouvrage moderne le plus important surla culture du caoutchouc; ill. de 55 photos. Prix: 9 fr. Même adresse : fAnnuaire de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé. ioca. 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Le MAMAIIA, dont les semences sont maintenant disponibles, fournit une moyenne de 800 Ib. angl. de graines à l’acre, avec un rendemenl de 33 ®/o de fibre. La valeur de la übre de “ MAMARA ” se compare aux meilleures sortes d’Egypte et rivalise avec les Florida Sea Islands Pour les commandes de graines et autres renseignements, s’adresser au Journal d’ Agriculture Tropicale. I a N® 12f) — Dkcembbe 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE !83 MACHINES DE PLANTATION Culture Machines pour abattre et scier les arbres et pour en extraire les racines ; — Charrues à chevaux, à vapeur et à moteur et Cultiva- teurs ; tous les outils d'Horticulture et d'aeri- cnlture en général. Caoutchouc (demandez spécial). catalogue illustré Machines à laver, à macérer. Laminoirs, Cou- teaux. Inciseurs, Godets à latex, Réchaudeurs et Installations pour coaguler ; — Séchoirs par le vide et autres, toutes sortes de Presses, etc. Sucre Défibreurs, Concasseurs, Moulins à cylindres, Kvaporateurs ; — Tranmmrteurs d’Ampas, Fil- tres de tout système. Tôles perforées. Outils de plantation, etc. Cacao, Café et Thé Dépulpeurs, Décortiqueurs, Déparchemineurs, Tarares, Séchoirs, Epierreurs, Couteaux, Ins- tallations complètes. Cocotier Machines à fendre les noix, à défibrer, aplatir, brosser, filer, doubler la fibre, à faire des cor- Fibres Défibreuses. Brasseuses; — Presses d'embal- lage pour Agaves, Sisal, Manille, Aloès, Ramie, Sansevieres, Kapok et autres plantes textiles. Huileries Conca.sseurspour Coprah et pour noix do Palme, Décortiqueurs pour semences do Lin, do Coton. .\rachides. Ricin et autres graines employées à la fabrication de l'huile : — Presses à huile de tout svstème ; — Installations d'extraction et de savonneries. Riz, Maïs, Céréales Décortiqueurs, Batteuses, Nettoyeurs, Sépara- i leurs, Extracteurs de paddy. Trieurs, Moulins de toute capacité, .Machines à blanchir, à polir et à glacer ; — Féculeries de manioc et machines pour la préparation de Sagou. Installations à sécher Fours coloniaux et Essuis avec de l'air chaud, fonctionnant sans machines , Séchoirs par le vide, à ventilateurs, h cylindro.s-rotatifs pour Coprah, Cacao, Thé et autres produits. Force motrice Chaudières et Machines; — Moteurs à huile, à pé- trole, à essence, à gaz, à vent et Electromoteurs. dages et des nattes, etc. — Séchoirs à Coprah. Constructions métalliques. Hangars et Maisons coloniales. Réfrigérateurs, Chemins de fer portatifs et à Câble aérien. Machines minières. Appareils pour distillation. Camions et Canots automobiles. Outils pour tous usages. Métal Déployé pour clôtures, etc. Renaeignements, Projets et Devis, Catalogues et Prh' cif, GRATUITS sur demande détaillée. 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BROCHURES EN TOUTES LANGUES Miir l:< t'iiltiire et la Fiimnre de la |ila|iart des l*lanle« tropieales et Kuiiti'opieales. S’adresser au Kalisyndicat G.in.b. H. Agrikulturabteilung, Dessaiierstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 ou AU BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 15, Rue des I‘elils-Hôlels, PARIS Articles émaillés à latex le caoutciiouG GODETS, BOLS, BASSINES, SEAUX PLATS POUR COAGULER, etc. DURABILITÉ * PROPRETÉ * BON MARCHÉ ^ Calalogue, Prix courant f el renseignemenis détaillés sur demande. Hermann AICH COI.OGXE (Allemagne) THE KOTAL MAIL STËAIII PACkET COIIPANV (Royal Charter, dated 1839) The Line for Luxurious Travel from SOUTHAMPTON & CHERBOURG BRAZIL, URUGUAY & ARGENTINA vià Sjiain. Portugal and Madeira. io AZORES, WEST INDIES & NEW YORK Venezuela. Colombia, Colon and .\ntilla Cuba). From LONDON to GIBRALTAR, MOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 2:! ilay's Tour, from £22. For lllustrated Booklets, apply R. M. S. P. Compaoy 18, Moorgate St. F..C. LOXDOl^ 4, Kne Halé>), P.1R18 r2(i — Dkckmbhk Iftll JOURNAL D’AGKICUl.TUliE TKOPICALE ■185 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” Lo. mois (le novembre avait enregistré une hausse marquée des valeurs de trust, surtout sur le marché parisien. Ce mois-ci, ce sont les Compa- gnies d’exploitation qui ont à leur tour progressé. Le marché de Londres, de même que celui de Paris, a manifesté une bonne tendance et l’on y a constaté la réapparition de nombreux ordres d’achatdupublic.C’esI unfait favorable, élantdonm- i|ne le public est resté à l’écart du marché des valeurs de caoutchouc depuis longtemps. Cette renaissance Je la conliance du public doit être attribuée surtout à la stabilité des cours du caout- chouc-matière et évidemment aussi à la fermeté qui a caractérisé le marché de cette matière dans ces derniers temps. Les distributions régulières de dividendes des Compagniesproductrices dontle nombre augmente sans cesse contribuent aussi à impressionner favo- rablement le- public et à atténuer quelque peu le souvenir des grosses pertes éprouvées à la suite du boom de l’an passé. Parmi les valeurs les plus actives ce mois-ci, nous pouvons signaler sur le marché de Londres. l’Anglo-Malay qui progresse de 1-4-/9- ;il6/-, l’inch Kenneth qui à £8 ne gagne pas moins de 18 2, la Kepong qui s'avance à £0 et la Kuala Lumpur qui s’établit au cours de £G 3 8 d. A Paris, la Sumatra progresse de 209 à 22.3 fr. et la Tapanochi de 19o à 219 fr. COURS DES PRINCIPALES VALEURS DE CAOUTCHOUCS 1® Bourse de Londres. Cours (lu Cours du Cours du Cours du 15 nov. 15 (léf. 15 no\ . 15 d(>f. Anglo-Malav ' 14/t» 10/- Linggi Plant. Ord . . 32/3 .34/- Bandar Sumatra ‘/s pr. ’V» pr. London Asiatic 8/9 10 '6 Buldt Rajah 10 ’■,/>< Pataling ■ ■ ■! 1 7- Gicely Ord ! 'L .vd. Rubber P. Inv. Trust. . 7- Consolidated Malav 13/9 IV/- — Option Cert . . . . . 7/6 '"iid Damansara ^ v» Sagga ....*. 3 7. Eastern International Shares . . . 15/- Selangor ■ ■ 1 ’-’/.a 2 '/lo — — Options. . . 7« 'U Shelfbrd 9 2 'U Golden Hope 3 V* . 3 '•/.« Straits (Berli aud 4/0 V/O Highlands and Low 3 7„ 3 Sumatra Consolidated . . . . . 1 Vi ■1 7( Inch Kenneth 0 8 Sumalra Para . . 8/3 7/9 Kamuning (Perak 2/9 pr. 3/- Tanjong Malim . . 5/8 ■’/R Kepitigalla i j 9 ' /IR United Serdang 4 =/g •3 ’/( Kepong •’j v« (1 United Sumatra . . 6/3 6/9 Kuala Lumpur 6 “/g xd. Vallambrosa . . 23/3 23/9 Lanadron 3 3 2® Bourse de Paris. Cours du Cours du Cours du Cours du 15 nov. 15 déc. 15 nov. 15 déc. Société financière des Caoutchoucs. 17.5 .. 172 » Tapanoëlie . . 195 .. 219 .. Sumatra . 200 .. 223 .. Eastern Tru.«l 37 50 3“ "Valeurs diverses. 186 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 126 — Décembre 1911 MANUFACTURE DE CAOUTCHOUC, fondée en 1832 USINES ET SIEGE SOCIAL : Clermont-Ferrand Ad. tél. : Pneumiclin-CIermont-Ferrand. DEPOT A PARIS : 105, Boulevard Pereire Adresse télégrraphiq. : Pneumiclin-Paris. MICHELIN i C PNEUMATIQUES pour Voitures, Voiiurelles, Holocvcles, Cjcles PNEUS MICHELIN JUMELÉS pour Véhicules de Poids lourds, Industriels ou de Transport en commun. Marque déposée. — Brevetés S. G. D. G. Merck’sche Guano & Phosphat-Werke, A. G, HARBURO a/Elbe (Allemagne) Superphosphates et Engrais Complets POUR TOUTES CULTURES Café, Cacao, Riz, Maïs, Thé, Cannes à Sucre, Blé, etc., selon leurs io. mules éprouvées ou selon instructions des Planteurs QUALITÉ SUPÉRIEURE DES SACS ET DES INGRÉDIENTS Condition mécanique de première classe. 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CATALOGUES SPECIAUX ET RENSEIGNEMENTS SUR DEMANDE. i 189 Suite de la page 17*9 N» 12() — Décembre 1911 JOURNAL Ü'AGRICÜLTÜRK THOPICALL niiuatioa de l’ùge des animaux, sur l'hygiène et le traitement des maladies du bétail, les construc- tions agricoles, etc., une étude très pratique des tarifs de transport applicables aux produits agri- coles, et les nouveaux tarifs de douane, donnent à ce petit manuel une première place pour les services qu’il rendra à ceux qui le consulleront.^ 2313. Keith Bancroft : The Dieback fungus of Para l uhber and ol Cacao. — Br. 15>c25 de 28 pages, O planches. Bull, n® b, Départ, of Agric. Federated .\Ialay States. Kuala Lumpur,Juin 191 1. Prix ; 20 cents. C’est une monographie scientifique complète que le mycologiste des F. .M. S. consacre au Thyridaria tarda n. s[i. ; car, après étude de sa biologie, ■M. Bancroft donne ce nouveau nom à l’agent de la « Dieback », qui compte déjà sept appellations dif- férentes dont Botryodiplodia thenhromæ Pat. que nous avons indiqué dans l’analyse du livre de .\1. Petch. Cette partie scientifique est très poussée avec planches et bibliographie complète. Au point de vue pratique, Fauteur semble s’être cantonné aux F. M.S., région on la maladie est particuliè- rement redoutable. 11 n’y a que quelques difie-. rences avec ce que M. Petch a noté à Ceylan où les dégâts sont moins graves. Ce sont surtout les arbres âgés qui sont atteints. .M. Bancroft préco- nise comme meilleure méthode de défense, d’avoir des arbres très vigoureux, qui, alors, résistent bien mieux au champignon; pour cela, ne pas planter serré, user d’engrais minéraux, et surtout de chaux qui fait défaut dans tous les sols des F. .M.S., parfois à un point excessif. Il faut éviter les saignées profondes qui découvrent le bois et goudronner toutes les blessures. — V. C.] 2314. Vermovel (F.) : Agenda agricole pour 1912. — Form. poche, 200 pages texte. Prix ; 1 fr. 25; édit, de luxe, 2fr. 50. Chez l’auteur, à Villefranche (Bhône). [Ce petit Compendium en est à sa vingt- septième année, c’est dire qu’il est superllu de faire son éloge. Très élégamment présenté, tout en tenant le minimum de place, il renferme tous les renseignements et chiffres dont les agricul- teurs ont toujours besoin et ([u’ils ne peuvent avoir continuellement présents à l’esprit. 11 pare immédiatement à l’insuffisance.des connaissances, et évite ainsi souvent des recherches longues et difficiles dans les traités généraux et spéciaux d’un prix beaucoup plus élevé. C’est un compa- gnon indispensable au cultivateur moderne.] 2315. Alexander (0‘’ l‘aid) : De la régénération théorique et pratique du caoutchouc. — Br. 27 X 22 de 20 p. traduit et adapté par G. Lamy-Torrilhon. Extrait du Bull, de la Soc. d’Encouragement pour l'industrie nationale. Paris, juillet 1911. [L’excel- lent collaborateur du « J. d’A. T. », M. G. Lamy- Torrilhon, a été fort bien inspiré en traduisant et adaptant ce mémoire du D'' P. Alexander, dont le nom fait autorité en matière de chimie du caout- chouc. Le directeur technique de la maison Max Fraenkel et Uunge, de Spandau (qui fabrique des régénérés par dissolution) a pu, en etfet, exposer en peu de pages et avec beaucoup de clarté cette question si complexe de la régénération des déchets de caoutchouc, question qui donne encor'; lieu, comme on sait, à des discussions scienti- fiques sans fin. La nature un peu ardue de ces discussions écarte malheureusement de leur étude la plupart des producteurs de caoutchouc naturel: c’est là chose fâcheuse, car, bien que la régéné- ration soit d’ordre purement imJustriel, les pro- grès de ces méthodes ne sont pas d’importance négligeable pour les planteurs. Ne trouve-t-on pas aux Etats-Unis, effectuant ces opérations, cinquante grandes fabriques dont certaines produisent chaque jour jusqu’à 10 t. de régénérés ? Et il y a encore des usines en Angleterre, en Allemagne, en Russie. L’intérêt de ce mémoire est donc de mettre à la portée de chacun l’étude bien au point de cette question importante pour le marché du caoutchouc. — V. C. . 2316. Lefroy {Maxwell) : Insecticides. — Br. 19x25 de 22 pages, 11 planches. Bull, n» 2;{, de l’Agricultural Research Institute, Pusa. Calcutta, 1911. Prix : 1 sh. 2 d. [L’entomologiste a réuni dans cette brochure les recettes de divers insec- ticides employés dans les champs, le potager, le jardifi et la maison. Il les passe en revue, indique la façon de les employer et les appareils que néces- site leur application.] 2317. Lan (J.) : Cours d'agriculture. — 1 vol. 19 X 28 de 268 p. Nombreuses figures. E. Schneider et C'', éd. Hanoï-llaïphong, 1910. En écrivant ce traité, M. Lan a eu une excellente inspiration; et puisque aussi bien il est du nombre, encore troi) restreint, de ces fonctionnaires qui connaissent bien la langue du pays où ils exercent leurs fonc- tions, il était tout désigné pour l’écrire. Ce livre est, en effet, rédigé en français et en annamite, la traduction faisant vis-à-vis sur la même page au texte français. M. Lan y donne des notions exactes, quoique succinctes, sur les principales sciences qui doivent servir à l’agriculteur : notions de botanique, de pathologie végétale, d’entomo- logie, de chimie agricole, de météorologie, d'agro- logie. Toutes ces notions clairement exposées, mises à la portée de cerveaux autrement évolués que les nôtres, moins au courant des grandes vérités scientifiques modernes, sont présentées sous la forme qui, sans doute, les rend le plus assimilables par les agriculteurs annamites un peu instruits. Et nous espérons que cet ouvrage rendra des ser- vices non seulement à l’agriculture indo-chinoise, mais aussi à l’influence française, car c’est par l’intermédiaire de conceptions françaises que ces notions scientifiques sont inculquées au plus grand nombre possible d’indigènes susceptibles de les comprendre.] 2318. Kelly [E. ü. G.) : The niaize billbug. — Br. 15 X 23 de 22 p. 10 fig. 2 pl. Papers on cereal and forage insects. Bull, n® 95. Part. II. Bur. of Entomology. U. S. Départ, of Agricult. A'ashinglon, avril 1911. [Il s’agit du Sphetiophorua maidis signalé dès 1854 dans l’Alabama comme s’attaquant aux jeunes plants de maïs. Les dégâts, causés à la fois p-tr la larve et l’adulte, sont beaucoup plus consi- dérables dans les basses terres que dans les Voir la suite page 191 SH iao JOURNAL Ü’AGRIGÜLTURE TROPICALE . N» 126 — Décembre 1911 PUBLICATIONS DU DÉP^ D’AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES i>sraisbant en anglais, sous la Jirection générale Un D'^ Francis Watts, Commissaire Impérial : « Vjiçriciiltui'al ;\ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux (]uestions d’actualité, s'adresse au grand public. Prix de r.-ibounemont : Un an. 5 francs. -t Weiüt India Bulletin », recueil d'agronomie scieiî- Ud([uo, trimestriel : L’année. 3 fr. àO. Bruelmees, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- logamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 35 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à : Impérial Department of Agriculture for the West lndies, Bridgeto'wn, Barbados, B. "W. I. ou à MM. IV»!. Ikiwson and Sons, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » Cannun House, Bream’s Buildings, London, E. C. 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C’est un recueil de tout ce qui s’écritttsediliurCuba. “THE CUBA REVIEW ’coDtient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, HEW YORK ^ 4* 4^ 4^ 4* 4^ 4* 4* 4* 4* 4^ 4* 4* 4* 4*“ 4* 4* 4* 4* 4^ LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9“) REVUE HEBDOMADAIRE (le TeeDnologie, Coiiiiuerce et leouoiiile iiolitiiiiie ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Ir. Autres Pay.s 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TODS LIS ENVOIS D’ARGENT DOIVENT tTRE VIITS 1 L’ORDRE DE H. EU. lÉGIEE Suite de la page 189 N’“ 126 — Décembrk 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19l hautes régions. Il est répandu au Kansas, dans la Caroline du Sud, en Géorgie et exceptionnelle- nient au Texas et dans l’Oklahoraa. Le moyen de défense le plus efficace préconisé par l’auteur, après étude de la biologie de ce coléoptère, est d’arracher les chaumes sans les briser (l’insecte se trouve à la base) et de les brûler. 11 rejette les solutions arsenicales comme inefficaces.] 2319. Heport for the Botanic Gardens and Govern- ment DomahïS of Nexv Souih-Wales. — Gr. ln-4", 30 p., 4 pl. Sydney, 1910. Le rapport en lui-même est très court, et se compose surtout de l'énumé- ration des nouvelles acquisi lions des jardins, déjà très riches par eux-mêmes, si nous en jugeons par les planches qui ornent ce rapport et repré- sentent quelques aspects des jardins botaniques. Des essences d’arbres rares sont de très belle venue, mais le rapport parle peu des plantes ligneuses, s’attachant surtout aux végétaux infé- rieurs, mousses, algues, lichens, etc. Suit l’énu- mérai ion des ouvrages reçus pendant l'année, par- mi lesquels dominent les ouvrages américains. 2320. Mac Xair {A. D.) et- Mercier {W. B. . — Lespedeza or Japan clover. — Hr. 15 X -3 fie 19 p., 6 fig. Publié comme Farmers’ bulletin n“ 441. U. S. Dep. of Agriculture. Washington, mai 1911. [Les auteurs ont entrepris dans ce travail une monographie culturale de Lespedeza striata ou trèlle du Japon, léguminense asiatique qu’on trouve depuis environ soixante-dix ans aux Etals-Unis. Aux avantages particuliers aux légumineuses, le Lespedeza joint la rusticité : il pousse en sols pauvres et résiste à la sécheresse. Il constitue un foin excellent, mais ne donne qu'une seule coupe avec un rendement de 2 à 4 t. à l’acre; dans les régions où sa croissance est plus réduite, il cons- titue d’excellents pàtuiages. 11 améliore considé- rablement la qualité des pâturages, lorsqu on le mélange avec 1’ « Herbe des Bermudes» et accroît d'au moins -Jo^/o leur capacité de charge. Actuelle- ment la demande en graines de Lespedeza est bien supérieure à la production ; on obtient de 3 à 12 bushels de graines par acre valant de 3 à 3,30 dollars le bushel. Enfin on peut, avec grands avantages, faire entrer le trèlle du Japon dans divers assolements (notamment dans la basse val- lée du Mississipi, dont le climat est le plus favo- rable à la croissance de la plante ; il s’y comporte même mieux que bien d’autres légumineuses. — 2321. Baldra(i{Prof. Isaia): LeCondizioniagricole délia valle del Barca. — In-S®, 83 p., 14 pl. et cartes. Edition de l’Institut Colonial Italien. Florence, 1911. Dans cette étude, il s’agit surtout de voir si la vallée du Barca est propre à la culture du coton ; et dans ce but, une comparaison très serrée est établie tout d’abord entre son climat et celui des régions cotonnières américaines. Laissant de côté le détail des constatations, nous retiendrons seu- lement que cette vallée présente deux sortes de terrains bien distincts : d’une part des terres propres à la culture du colon, mais qui, soit par suite de leur altitude, soit par suite de leur valeur moindre, ne sont susceptibles de donner de bril- lants résultats financiers qu’à la suite de travaux d'appropriation, et qui peuvent être réservées aux générations futures, lorsque feront épuisées les terres de la seconde catégorie; ensuite celles- ci qui peuvent aussi être l'objet de travaux, mais qui ne sont que des travaux d’amélioration, pas immédiatement indispensables. Plus de 300.000 hectares peuvent être ainsi considérés comme lerre à cotonnier, et la culture en est possible sans autre préparation dans environ 30.000 hectares. La culture du cotonnier doit être la culture prédominante dans cette partie de l'Erythrée, et sa production peut facilement atteindre 140.000 quintaux. A ce produit de grande valeur peut s’ajouter celui des fruits du palmier Dum, dont on peut exporter 40.000 qx. par an, dont les résidus, évalués au double de ce chilTre-, et considérés comme combustible, équivalent à 25.000 quintaux de charbon. L’irrigation semble facile, d’après les cartes très claires annexées à l’ouvrage, ce qui a son importance pour la culture du cotonnier. — F. M.l 2322. Milo {C. J.) : Voorloopige Onderzoekingen omirent het bewaren van Kalkstikstof in de tm- pen eu de reacties, die zich daarbij afspelen (1'® partie . — ln-8®, 50 p., publié comme Mede- deeliugenvan het Proefstation voor de Javasuiker- industrie, n® 2, Soerabaja 1911. [On sait que l’ap- parition d'un nouvel engrais azoté a déjà soulevé des discussions sur la façon dont il se comporte- rait vis-à-vis à la fois du sol et des piaules qui lui demanderaient l’azote dont elles ont besoin. Les travaux de .M. .Milo étudient spécialement la façon dont ce produit se comporterait dans les sols tro- picaux, et il résume dans ce premier fascicule ses expériences, surtout de laboratoire d'abord, ainsi que les transformations de la cyanamide en dicya- namide. Etude très spéciale, mais d’une grande portée. I 2323. Nanot {Y.) : Almanach des Jardiniers au xx« siècle. — In-8® de 128 pages. Plon-Nourril. éditeur. Paris, 1912. [Ce manuel du jardinier est toujours irès intéressant par la série d’articles ori- ginaux qu’il contient. Car ces études, rédigées par des praticiens et des ingénieurs compétents, for- ment à sa 10' année un mémento indispensable à tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à l’horticulture. Dans un article d'actualité, .M. J. Foussat s'élève contre l’arrachage méthodique des Orangers dans la région méditerranéenne, spécia- lement à Hyères, où leur disparition fait place aux bâtisses fie rapport et aux cultures nouvelles plus avantageuses. 11 désirerait qu’ils fussent remplacés par le .Mandarinier {Cilrus deliciosa) qui, plus rus- tique que l’Oranger à fruit doux, donne des fruits meilleurs que ceux provenant d’Algérie. — J. B.] 192 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 1^(> — DÉCKMBKfc; 191 1 RFPRF'îFNTANT'l ^ ^ PARIS : M. Arthur BONEHILL, 117, Boulevard Magenla. ^ à MARSEILLE : M. B, DÉGREMONT, 2, Cours du Chapitre Machines pour le traitennent du CAOUTCHOUC BRUT Laminoirs concentrateurs à Latex. — Laminoirs pour ie Caoutchouc brut. Presses pour Biocs de Caoutchouc, etc. Laminoir laveur pour caontoliouc brut commandé à la main et par courroie. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniule de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l' exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre, de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS dt GRAINES POTAGERES, FLEDRS, ett. appropy'iées aux différents climats r Nouveautés ! ! Caoutchouc de \%{\u\b[Manihot dichotoma) — Piauhy ( — Piauhyensis) — SanFrancisco( — heptaphyllay 'Voir à ce sujet l’intéressant article dans la- numéro 81 du J. d’A. T, CAOUTCHOU QUIER DU PARA (Hevea bràsiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES ^ <5Le Sxxcoxix*sa.le xxi cie En écrivant, mentionnez le a Journal d'AgrttuUvre Tropicale Pan*. — L. Marrthkux, imprimeur, 1. rue Cassette- GRAIRES AERICOLES ET lEDDSTRlELLES ■ "f