Quatohzième Année 31 Janvier 1911 -b-O ^ S“ vlSl ' 4=- Journal d’Agriculture Tropicale L’amélioration possible des conditions économiques de la culture du Caféier au Brésil Par M. A. Faucuère, Le Bureau de Renseignements du Brésil a inauguré le lo novembre dernier le Mu- sée commercial que la grande république sud-américaine acrééà Paris. Le « J. d’A.T.» a ren lu compte de cet événement dans son numi'ro de novembre dernier, et ce n’est pas pour reparler de cette .solennité que j’ai écrit la présente note. J'admire sans réserve le Brésil; ccl immense pays recèle toutes les richesses, et le Musée installé à Paris donne une excellente idée de la variété considéiable des productions brésiliennes. Mais c’est sur la production du Calé que je désire m’ar- rêter particulièrement. J’ai eu la bonne fortune, il y a une dizaine d'années, de faire un court séjour dans l'Etat de Sao l’aulo, et j’ai gardé de ses admirables fazendas un souvenir impé- rissable. Toutefois, je ne dissimule point que mon admiration est mêlée d’une cer- taine crainte, quand je songe à cette immense production de café, sur laquelle est basée toute la fortune de la plus admi- rable région que je connaisse. Voici tout un grand pays qui vit du café, un nombre consi .érable de familles qui tirent toute leur subsistance de cette culture, des hommes accoutumés à l’opulence qui lui demandent tous leurs moyens. Un rien su I lirait à changer cet état de choses : quel([ues spores de champignons s’accli- matant sur les feuilles du caféier, un insecte trouvant dans son bois un habitat de prédilection, et voilà toute cette ri- chesse détruite, le pays ruiné, des familles sans ressources. Je n’ignore point que les planteurs pau- listes ne partagent pas ce pessimisme. En 1902, j’ai eu l’occasion d’entretenir plusieurs « fazenderos » des éventualités envisagées plus haut. Tous m’ont répondu qu’ils n’en étaient pas effrayés. Selon eux, la richesse de leur sol les met à l’abri de semblables calamités. Cette foi robuste dans le sol du pays natal est toute à l’honneur des habitants de l’Etat de Sao Paulo, malheureusement, nous avons des exemples qui nous obligent à réfléchir ; Ceylan, Java et d’autres pays encore dont le sol est très fertile, ont vu leur fortune, basée sur la production du café, anéantie totalement en quelques années, après l’apparition de Vliemileia vastalrix. Tout récemment, notre Nouvelle-Calédonie, jus- que là à l’abri du fléau, a vu ses plantations de caféiers complètement détruites par V H emileia. Ceylan et Java, pays surpeuplés, ont pu se relever assez vite, grâce à leur popula- tion excessivement dense, qui fournit une main-d’œuvi'e à un bon marché inconnu partout ailleurs; grâce aussi à ce que la fortune de ces contrées ne reposait pas uniquement sur la production du café. Si une semblable calamité venait à s’abattre sur les Etats brésiliens produc- teurs de café, il est impossible de prévoir 2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi — Janvier 1914 ce qui en résullerait, mais il est permis de supposer que ces régions auraient de la peine à créer une nouvelle fortune agri- cole et à se relever, tant le manque de population et la monoculture leur créent des conditions économiques spéciales. Il n’est d’ailleurs pas absolument néces- saire que les parasites détruisent les plan- tations, pour que la culture du café cesse d’êire rémunératrice au Brésil. La crise de ces dernières années, qui obligea les Etats producteurs de café à recourir à la « valorisation » du café, est de date trop récente pour qu’on l’ait oubliée : elle peut se reproduire. 11 faut, en outre, prévoir que les conditions de la culture du café peuvent changer rapidement, maintenant que l’on connaît des caféiers nouveaux qui résistent à V Hemileia vastatrix. La France vient d’accorder aux cafés de ses colonies la franchise complète à l’en- trée dans la métropole ; il est certain que cette mesure aura un retentissement énorme sur le développement de la culture des caféiers nouveaux dans les colonies françaises. Les pays anglais et hollandais d’Extrême-Orient se lancent résolument dans les plantations de café, et les résul- tats obtenus par les planteurs de ces con- trées, en ce qui concerne la production du caoutchouc, est de nature à donner à rétlé- chir sérieusement. L’éloquent discours prononcé le 12 oc- tobre 1913, à Rio de Janeiro, par M. Pedro DE Toledo, alors ministre de l’Agriculture de la Fédération, à l’occasion de l’ouver- ture de l’Exposition nationale du caout- chouc, devrait ouvrir les yeux des plus optimistes. La fortune des Etats du nord du Brésil est basée sur le commerce du caoutchouc récolté dans les forêts. Jusqu’à ces dernières années, suivant l’expression du ministre de l’Agriculture, « on est resté stationnaire, recueillant toujours le pré- cieux lait des « seringaes » par. des pro- cédés primitifs, et parles mêmes procédés préparant la marchandise, pendant que des gouvernements plus avisés ont tran- quillement importé chez eux les semences 'M V);/. - ' ' 1- J V U / 1) d’Hévéa qui devaient en peu de temps con- stituer les forêts de l’Orient, aujourd’hui franchement concurienfes du deuxième produit d’exportation brésilien. » Les avertissements qui parvenaient de tous côtés et faisaient prévoir l’état de choses actuel, dont l'aggravation doit être envisagée^ étaient accueillis par des haus- sements d'épaules, dit l’éminent ministre. Aujourd'hui que la crise prédite est com- mencée, le Gouvernement brésilien n'en dissimule plus la gravité, et on ne peut que souhaiter que les mesures prises soient de nature à la conjurer. Ce qui se produit aujourd'hui pour le caoutchouc, se produira fatalement dans un avenir [)lus ou moins proche pour le café, premier produit d’exportation du Brésil. Aussi, ceux qui s’occupent des cultures tropicales et en suivent le mouvement mon- dial, sont-ils autorisés à dire aux planteui's brésiliens : « pendant que la fortune vous sourit, pendant que le café vous apporte la richesse, organisez votre production agi'icole en vue des grandes luttes écono- miques auxquelles vous êtes appelés à prendre part. » Certes, je n’ai pas la prétention d’ap- porter aux planteurs de café du Brésil un plan d’organisation en vue de ces luttes prochaines. Mais, ayant étudié lès cul- tures de caféier du Brésil, et ayant vécu longtemps à Madagascar dans une région qui ressemble infiniment et par son sol et par son climat aux Etals brésiliens produc- teurs de café, je crois pouvoir me per- mettre d’exposer quelques rétlexions sug- gérées par les considérations précédentes, en souhaitant vivement qu’elles puissent retenir un peu l’attention des intéressés. Les transformations, d’ailleurs essayées déjà, doivent porter sur l’abaissement du prix de revient du café, en prévision d’une crise comme celle de ces dernières années, et sur la suppression progressive de la monoculture. Des efforts ont déjà été faits pour dimi- nuer le prix de revient du café. L’éminent N“ 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 Carlo Botelho se préoccupail de celte question en 1902. 11 avait accompli un voyage d’études en Amérique du Nord, et avait fait un choix des instruments ara- toires lui paraissant le mieux s’adapter aux exigences spéciales de la culture du café. Il fit des expériences sur ses pro- priétés et, si mes souvenirs sont exacts, elles démontrèrent qu'il était parfaitement possible d’utiliser les machines agricoles dans cette culture. Cette solution est évi- demment la seule à envisager pour abaisser le prix de revient du café. Malheureuse- ment, si simple au premier abord, elle est extrêmement compliquée, et elle l’est encore plus pour les Etats brésiliens que pour tous les autres pays producteurs de café. Il est, en effet, une phase de la cul- ture du caféier qui ne se prête pas du tout à l'emploi des machines ; c’esl la cueillette. La cueillette du café exige impérative- ment, pendant quatre mois environ, une main-d’œuvre énorme. Dans les pays très peuplés, cette main-d'œuvre est facile à recruter au moment voulu. Au Brésil, il n'en est pas ainsi, et la fazenda doit entre- tenir un nombre de travailleurs suffisant pour cueillir le café. ‘ Dans ces conditions, le « fazendero » se trouve dans l’obligation de continuer la culture primitive à la main, pour occuper toute l’année la main-d’œuvre dont il ne peut se passer au moment de la cueillette du café. On se heurte donc à une difficulté réelle pour abaisser le prix de revient du café. Le remède à cet état de choses réside dans la vulgarisation de cultures ou d’in- dustries susceptibles de s’allier à l'exjiloi- tation du caféier. Ces cultures ou ces in- dustries devraient utiliser la main-d’œuvre pendant huit mois de l'année, et la laisser libre pendant quatre mois pour la cueil- lette du café. C’est en somme une trans- formation complète des méthodes exis- tantes. Quelles sont les cultures ou les industries que le « fazendero « pourrait adjoindre à son exploitation? ,1’en vois plusieurs, déjà pratiquées dans l’Etat de Sao Paulo. C'est tout d’abord la séricicul- ture, mais la sériciculture s'adressant à des races de vers à soie franchement polyvolti- nes, comme celtes que nous avons créées dans le centre de Madagascar, qui sont suscep- tibles de donner des récoltes de cocons sans interruption depuis le mois d’octobre jusqu’au mois de mai. Dans les terres si fertiles de la partie du Brésil qui nous occupe, le mûrier cultivé en haie, comme nous le cultivons à la Station séricicole de Tananarive, donnerait, dès les premiers mois de plantation, une quantité considérable de feuilles, et l’hec- tare de mûraie produirait une énorme récolte de cocons (1). L’élevage du ver à soie commencerait en fin septembre, juste au moment où se termine la cueillette du café, et se prolon- gerait jusqu'en mai, époque où les pre- mières baies de café mûrissent. Il emploie- rait toutes les femmes et les enfants de la fazenda. Dans bien des cas, il ne serait pas utile de construire des bâtiments spé- ciaux pour l’élevage du ver à soie. Les magasins à café, les divers bâtiments de la fazenda, qui ne sont guère utilisés qu’au moment de la cueillette du café, pourraient être aménagés en magnaneries pendant une partie de l’année, et servir à l’élevage du ver à soie. L’industrie delà filature viendrait s’ajou- ter à l’élevage du ver, pour occuper le personnel féminin de la fazenda. La pro- duction de la grège sur place pourrait être d’autant plus intéressante, qu’elle permet- trait d’utiliser une partie de la machinerie du café, moteurs, conduites d’eau, etc., qui ne travaille que durant la cueillette, pendant cinq mois au plus. La culture des arbres fruitiers d’Europe, de certains tout au moins, en vue de la production de fruits à exporter sous torme de conserves, parait de nature à intéresser les planteurs paulistes.Lc Sud de l’Afrique (1) Cultivé en haie, les boutures de mûrier plantées en septembre donnent une première récolte de feuilles en janvier suivant. (A. F.) 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi — Janvier 1914 exporte une énorme quantité de fruits de toutes sortes vers l’Europe, et cette spécu- lation est fort intéressante. J’ai écrit à cette place même (1) que les arbres fruitiers d'Europe donnaient d’excellents résultats dans le centre de Madagascar. 11 n'est pas douteux que Vabricolier, le prunier^ \q. pêcher, etc., réussiraient à mer- veille dans la région à cale du Brésil. Les fruits de ces arbres sc prêtent particuliè- rement bien à la préparation des con- serves. Leur culture s’allierait encore fort bien à celle du caféier. Les fruits mûri- raient en décembre et janvier, la cueillette et la préparation des conserves occupe- raient encore la main-d’œuvre à un moment où le caféier ne la réclame pas. La culture de certains mimosa!> à tanin pourrait encore être faite avantageusement dans les fazendas. Au Natal, où la main- d'œuvre est très chère, il existe des exploi- tations très prospères de mimosas. Or, d'après les observations que j’ai faites dans le centre de Madagascar, les mimosas devraient réussir très bien dans les terres à café du Brésil. La récolte des écorces se ferait en saison chaude, en dehors de l’époque de maturité du café. La riziculture associée <'i la culture du caféier, dans les fazendas disposant de terres convenant au riz, est également sus- ceptible d’occuper une partie de la main- d’œuvre au moment où le café ne la réclame pas. Dans les Etats producteurs de café du Brésil, le riz doit, a priori, être cultivé à deux époques, comme dans le centre de Madagascar ; première saison ; semis dans le courant d’avril, repiquage en décembre et janvier, récolte en mars, avril, mai ; deuxième saison : semis en sep- tembre, repiquage en décembre, récolte de mars à mai. La production du riz devrait être envi- sagée à deux points de vue : 1® pour satis- faite à la consommation locale; 2® pour alimenter un commerce d’exportation. (1) Voir « J. d’A. T. », n® 147, 30 septembre 1913. Les études que j’ai poursuivies avec le concours de MM. Lerov, riziculteiir à Fia- narantsoa (Madagascar), et Bourgarel, né- gociant à Lyon, ont démontré que sous un climat comme celui du centre de Mada- gascar, il est parfaitement possible de pro- duire des riz pouvant se vendie très cher en Europe et en Amérique. M. Bolrgarel, avec un désintéressement et un dévouement qu’on ne saurait trop louer, s’est attaché à détt*rminer la A'^aleur de certains riz de choix de la région cen- trale de Madagascar; il a acquis la certi- tude que certains de ces riz pourraient être réalisés à des prix très élevés en Europe. Il est évident que la production de riz d’une valeur de 450 à 500 fr. la tonne serait intéressante pour le Brésil. L’exploitation rationnelle des arbres à quinquina s’allierait encore à la culture du caféier, mais il convient de remarquer que cette spéculation n’est possible que dans un pays où les services agricoles sont orga- nisés en vue de la sélection méthodique des arbres. L’organisation de la production du sucre, avec de grandes usines centrales, traitant les cannes récoltées sur plusieurs exploi- tations, comme cela se pratiijue à Maurice par exemple, est également de nature à s’allier à la culture du caféier et à la rem- placer dans certaines situations. élevage, pour alimenter la consomma- tion locale, ou pour pourvoir à un com- merce d’exportation des viandes sous diverses formes Aers l'Europe, pourrait encore retenir l’attention des « fazen- deros ». Je ne crois pas utile de pousser plus loin cette énumération. Il me semble qu’avec un léger effort, les planteurs de caféiers du Brésil, dont la puissance financière est for- midable, arriveraient facilement à doter leur pays d'une fortune agricole reposant sur un certain nombre de grandes cultures et d’industries diverses. Lorsque ce résultat serait atteint, les Etats producteurs de café pourraient envi- sager l’avenir sans aucune appréhension, N° 151 — Janvier 1914 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE O et leui’ prospérité, entravée à l’heure actuelle par les incertitudes que la mono- culture engendre fatalement, arriverait bientôt à un degré que seuls les pays les plus favorisés de la nature peuvent espérer atteindre. A. Faechère, Inspecteur d'AgrieuUure coloniale. Adjoint au Chef de la Mission Permanente d'Agriculture Coloniale-. La Culture Mécanique Expériences contrôlées de Grignon et de Trappes. Par M. V. Fichard. Si, devant la pénurie et la cherté de la main-d’œuvre, la culture mécanique est à l’ordre du jour en France, on peut dire qu’elle se présente aux colonies comme l’àme de toute exploitation agricole. Aussi, des expériences contrôlées telles que celles qui viennent d’avoir lieu à l’Ecole de Gri- gnon et sur les terres de M. Pluchet à Trappes, sont-elles du plus haut intérêt pour tous ceux qui s’intéressent à la mise en valeur de notre immense domaine colonial. Ces expériences furent organisées par le Ministère de rAgricuIture, sous la direc- tion de MM. Trouard-Riolle, Directeur de l'Ecole Nationaled’Agriculture deGrignou, et Ringelman'n, Directeur de la Station d’Essais de Machines Agricoles, assistés de MM. ( jHarvet, professeur de génie rural à Grignon, Coupan, répétiteur et Chef de tra- vaux à l’Institut agronomique, Danguy, Chef de travaux à Grignon, Brétignières, professeur d'xAgricullure à Grignon. Leur but fut de montrer la valeur d'une machine, tant au point de vue mécanique que cul- tural, et de donner à l’agriculteur la faculté de juger s’il est avantageux pour lui de faire l’acquisition de tel matériel qu’on lui présentera, ou de débattre sur des données sûres les prix d’un labourage à l'entreprise. A Gi'ignon, les machines eurent à exé- cuter divers travaux dans des terrains de natures dilFérentes : labours profonds (0“,30, 0“,3o), labours moyens (0“,20) dans des terres fortes ou de consistance moyenne, détrichement de vieille prairie, enfouissement d’une culture dérobée. Les contrôles dynamométriques, de consom- mation de capacité de travail, relevés pour les différentes machines, montreront leur valeur mécanirjue. La qualité de leur tra- vail au point de vue cultural sera déter- minée par sa comparaison avec celui des attelages. A cet effet, dans chaque par- celle travaillée à la machine, on réserva une bande qui fut labourée le même jour par les attelages. Toutes les parcelles rece- vront les mêmes façons culturales, seront ensemencées le même jour, et le poids des récultes obtenues montrera la valeur des différents labours. A Trappes, chez M Pluchet, les essais se continuèrent dans les conditions de la pratique (surfaces importantes avec de longs rayages, données à chaque machine) avec contrôle des consommations, du temps, des surfaces travaillées, des profon- deurs du labour. Le programme compor- tait : Retournement d’une luzernière par un labour de 0”,30, labour de 0“,20 sur chaume de blé, et un labour de 0'“,10 sur betteraves, avec enfouissement des feuilles. Les machines, nombreuses, qui prirent part à ces expériences, peuvent se classer ainsi : a) Tracteurs pi'opremenl dits : Tracteur G. LM. A., Compagnie internationale des machines agricoles, Paris. b) Tracteurs à chaînes cl' adhérence : Le- FERVRE Edmond, à Rouen. c) Tracteurs toueurs : Filtz Georges, à Juvisy (Seine-et-Oise). JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” loi — Janvier 1914 () d) Tracteurs (reui/s : Bajac, à Liancourt, (Oise) ; Doisy, à Vanves (Seine). e) Charrues automobiles : Benedetti, au Mesnil-Aubry (Seine-et-Oise) ; Stock, Ber- lin; Debois Henri, à Blois (Loir-et-Cher). f) Machines rotatives : Motocultcre Fran- çaise, Paris; Tourand, à Levallois; Ver- mont et Quellennec, Paris g) Vineuses: Bauche Eugène, au Cliesnay- Yersailles (Seine-et-Oise). Quelques mots sur chacune de ces machines. a) Tracteurs PROPREMENT DITS. — Un trac- teur est appelé à se déplacer sur une piste généralement mauvaise, souvent humide, glissante, et à traîner diverses machines ; charrues, scarificateurs, herses, etc..., dont la traction varie à chaque instant et dans des limites très étendues. Il faut (iiie les roues motrices aient une adhérence suffi- sante pour éviter le patinement, qui entraîne une dépense inutile de comhus- tible, une perte de temps, et amène souvent le tracteur à se « tauper ». Cette adhérence dans le tracteur C.I.M. A. est obtenue en donnant à la machine un poids assez élevé (9.400 kg.) dont la plus grande partie repose sur les roues arrières motrices; les roues avant, directrices, supportent le reste, qui doit être suffisant pour assurer leur adhérence sans la({uelle la direction de l’appareil devient impos- sible. Les roues motrices sont munies de jantes larges pour diminuer la compression du sol, et peuvent recevoir des griffes sail- lantes évitant le glissement en terrain mouillé. Le moteur de 4o chevaux fonctionne au henzol ou au pétrole, et il possède une mise en marche automatique au moyen de l’air comprimé dans un réservoir par un petit moteur auxiliaire de 3/4 de cheval. Le tracteur peut remorquer des véhicules; il possède une poulie pour actionner des machines fixes. II labouie en endossant, puis, quand la bande est assez large, il tourne tout au tour sans cesser de labourer. Pour éviter les inconvénients d’un poids élevé : dépense de combustible nécessaire au déplacement du tracteur, compression du sol, auxquels on peut ajouter, pour les colonies, le fret élevé, les difficultés d’embarquement et de débar- quement, etc..., certains constructeurs ont construit des tracteurs légers dont l’adhé- rence est obtenue par des dispositifs variés, comme dans les trois groupes suivants : b) Tracteur a chaînes d’adhérence Le- febvre. — Dans ce tracteur, possédant 4 roues et un moteur d’automobile fonc- tionnant à l’essence ou au benzol, on trouve 2 chaînes d’adhérence situées de chaque côté de l’appareil, chaînes sans fin protégées du contact de la terre par des bandes de cuir, portant des palettes qui s’ancrent dans le sol, et servant ainsi à la propulsion de la machine. Pour tourner aux fourrières, ou pour marcher sur route, les chaînes sont rele- vées par le moteur à l’aide d’un embrayage spécial. Le tracteur peut remorquer des chariots. c) T’bacteur-toueur. — Le touage, qui donne d’excellents résultats au point de vue du rendement mécanique pour le halage des bateaux, a été appliqué avec succès à la motoculture par M. Filtz. wSon tracteur-toueur, à quatre roues, porte sur le côté deux poulies à gorges, dont une motrice est actionnée par un moteur de 30 chevaux fonctionnant au henzol. Ces poulies roulent sur un câble fixé aux deux extrémités du champ à deux chariots- ancres ; le tracteur se haie sur ce câble, entraînant une charrue antihalance. Le toueur n’est pas automohile; il doit être amené au champ, ainsi que les chariots- ancres et le càhle, par les attelages néces- saires également au déroulement de celui-ci. d) Tracteurs treuils. — Le tracteur porte un cabestan (Bajac) ou un treuil (Doisv) sur lequel s’enroule un câble qui tire la charrue. Celle-ci étant en position de tra- vail à la fourrière du champ, le tracteur s’en va dans la direction du lahour, dérou- lant son câble sur une longueur de 200 m. N» 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE environ, s’arrête, déclanche son système de calage qui doit lui assurer l’immobilité, le treuil enroule alors son câble qui liaîne la charrue ; quand elle arrive près du tracteur, celui-ci fait un nouveau bond et le travail recommence. Au bout du rayage, le tracteur tourne, revient en sens inverse s’ancrer, tandis que la charrue, basculée tracteur à trois roues, à l’arrière duquel est fixée la charrue qui, comme le tracteur, porte les organes de direction et de com- mande. /, Machines rotatives. — Les pièces travaillantes, commandées par le moteur, sont animées d'un mouvement rotatif, et sont destinées à pulvériser le sol. Fig. 1. — Tracteur-treuil Bajac. par l’ouvrier qui la conduit, est prête à commencer un nouveau rayage. e) Charrues automoriles. — La charrue automobile de M. Benedetti comprend un tracteur proprement dit, dont les quatre roues sont à la fois motrices et directrices, ce qui a pour effet d’augmenter l’adhé- rence. A chaque extrémité de la machine se trouve une charrue polysocs, ce qui évite de tourner aux extrémités du rayage, la machine pouvant se déplacer dans les deux sens. 11 résulte donc de cette disposition une économie de temps et de combustible. La charrue Stock se compose d’un hàti rigide monté sur trois roues, portant à l’avant le moteur, à l’arrière quatre corps de charrue. Les deux grandes roues, dont l’axe est placé légèrement en avant du centre de gravi té de l'appareil, sont motrices; la troisième placée à l’arrière est directrice. Le terrage de la charrue est obtenu à l’aide d’une manivelle placée près du siège du conducteur. Près du moteui-, sur le côté, se trouve une poulie pouvant actionner des machines lixes. La charrue de M. Dubois comprend un Dans le ^lotoculteur (^Motoculture Fran- çaise), des griffes flexibles sont montées à ressort sur un arbre parallèle à l’es- sieu; cet arbre, actionné par le moteur de 20 HP fonctionnant au benzol, en- traîne les griffes qui attaquent le sol en le rejetant en arrière, le laissant aussi ameublé que dans le jardinage. L’appareil travaille sur une largeur de 2 m. à une profondeur de 0“,12. Les griffes peuvent être réparties sur l’arbre de manière à ne réagir que sur des bandes de largeur déterminée, de sorte que le motoculteur peut être employé pour le sarclage des cultures en lignes. Dans la machine Tourand, les griffes sont remplacées par des lames d’acier labourant à 0'“,08. L’appareil A'ermont-Quellennec possède un moteur de GO HP fonctionnant à l’es- sence. A l’arrière, un arbre parallèle à l'essieu porte des disques qui reçoivent des outils analogues aux dents des scarifi- cateurs. Cette machine travaille à 0‘“,20 environ. Ces machines rotatives, dont le travail est tout différent de celui de la charrue, et H JOUHNAI; D’AGHICULTURE TROPICALE loi — Janvier 191-1 qui donnent au sol un si haut degré d’ameublissement, seraient certainement employées avec succès en dry-farming pour former et entretenir le « mulch » indispensable. g) Bineuses. — La bineuse de M. Balche est munie d’un moteur à essence, action- nant deux roues motrices ; à l'arrière se trouve un galet pivotant autour d’un axe, vertical ; un ouvrier qui suit à pied dirige la machine à l’aide de deux manclierons. La partie travaillante comprend un axe horizontal sur lequel sont fixés les outils; une bielle donne à ce système un mouve- ment alternatif destiné à empêcher le bour-' rage. ♦ D’une façon générale, ces appareils four- nirent un bon travail; cependant on fut amené à constater que si telle machine qui faisait un labour de tout premier ordre dans certain terrain et à une profondeur donnée, avec une consommation normale, il n’en était plus de même quand la nature du sol ou la profondeur du travail chan- geaient. Cela tenait à ce que le tracteur, d’un poids élevé, comprimait trop le sol, ou que la charrue ne convenait pas. 11 ne peut y avoir pratiquement un modèle unique de charrue; pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur la diver- sité de ces instruments, dont la construc- tion, résultant d’une expérience séculaire, varie d’une région à l’autre, selon la nature des terrains et des cultures. .. Il faut également un modèle approprié à la puissance du moteur : s’il est trop fort, le moteur fatigue ou cale; s’il ne l’est fias assez, la consommation devient excessive par rapport au travail effectué, d’où perte d’argent. 11 serait désirable que pour ces machines, notamment les tracteurs qui sont appelés à faire des travaux très divers, nécessitant des puissances (lifférentes, on ait des moteurs pourvus de régulateurs ou de carburateurs, permettant un réglage automatique de la consommation qui res- terait dans des limites aus^si étendues que possible, en rapport constant avec le tra- vail fourni. Les machines présentées diffèrent tota- lement (tracteurs, charrues automobiles, machines rotatives) ou en partie (tracteurs- treuils) des matériels de labourage à treuil, qui donnent d’excellents résultats aussi bien en France (entreprises de labourage) qu’aux colonies. Elles permettent d’éviter les longues manœuvres de l’installation du chantier, qui nécessite une main-d’œuvre assez importante, et sont d’un prix d’achat beaucoup moins élevé. Mais la conduite de ces machines auto- mobiles est, en somme, chose délicate, étant donnée la nature des pistes sur les- quelles elles sont appelées à se déplacer et, devant être maniées par des indigènes, insouciants, généralement fort inhabiles, elles seront soumises à de rudes à-coups pouvant les mettre rapidement hors d’usage. Per.sonnellement, il me paraîtplus pratique de recourir au labourage à câble actionné par deux moto-treuils, dont un seulement, si l’on veut, pour réduire les frais d’acqui- sition, serait automobile. On sait avec quelle exubérance croissent les mauvaises herbes dans les cultures en lignes, durant t’hivernage ; le terrain détrempé ne per- met pas de faire intervenir les attelages, les sarclages à la main laissent le sol pié- tiné sur toute sa surface. Notre matériel à treuils nous permettrait de faire un travail rapide, de bonne qualité, à l’aide d’une bineuse légère, travaillant sur plusieurs rangs, spécialement construite à cetelfcl. Puis, nous avons deux moteurs qui peu- vent venir rapidement se placer |)our actionner des machines fixes ; batteuses, égreneuses, feilleuses, et notamment des pompes centrifuges, car dans bien des cas l’irrigation est indispensable. Ils travaille- raient toute l’année, remplaçant des ma- chines à travail intermittent, et par suite, s’amortiraient à un taux relativement faible. 11 semble que les constructeurs aient complètement délaissé la vapeur; c’est regrettable, car aux colonies nous avons N» 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 9 maints endroits où la forêt peut, sans pré- judice, nous fournir un combustible à très bon marché ; de sorte que des tracteurs légers, munis de moteurs à vapeur ana- logues à ceux des premières automobiles, seraient des plus économiques. Si nous devions recourir aux moteurs à explosions, qu’on nous donne des moteurs simples, robustes, soigneusement réglés quant à la consommation, pouvant fonc- tionner au pétrole qui est moins cher. moins dangereux, et surtout plus répandu aux colonies que le benzol. Néanmoins, ces expériences de Grignon et de Trappes montrent que la motoculture, bien qu’elle doive recevoir de nouveaux perfectionnements, est déjà chose pratique, et qu’elle est appelée à jouer un grand rôle dans le développement agricole de nos colonies. Y. Ficiiard, Ingénieur agronome. La culture du Café dans la région de Kisantu (Congo Belge) Lettre du Frère Gillet Nature du sol. — Main-d’œuvre. — Espèces et variétés de Caféiers propres à la région. L'Eucalyptus comme arbre d’ombrage et comme bois d’œuvre. Le Frère Gillet a établi, à Kisantu (Congo belge), un Jardin dans lequel il s’est efforcé de réunir un grand nombre de plantes utiles, et en particulier des bananiers, des caféiers et des arbres de toutes sortes. Nous lui avons demandé, dernièrement, son avis sur les questions qui sont à Fordre du jour dans sa région. Il a bien voulu, à ce sujet, nous envoyer les notes que l’on va lire. N. D. L. R. Dans le Congo, le café a été trouvé, en maints endroits, à l’état sauvage; ici môme nous avons trouvé un C. canephora inté- ressant, car il résiste aux fortes et longues inondations de la rivière de Jukizi. Sans abri, cultivé sur le plateau, il résiste bien en saison sèche, ce qui est l’indice que la plante a une adaptation facile pour divers sols et climats. A l’état sauvage, à l’ombre des grands arbres et des lianes, son rende- ment est insignifiant ; en culture, son ren- dement est important, et peut être com- paré aux autres variétés du canephora. Dans certaines régions du Haut-Congo, les peuplements de café à l’état sauvage sont parfois assez importants, et leur rendement suffisant pour en permettre l’exploitation locale ; si ce n’étaient les frais énormes du transport, ces régions, si favorables au café, pourraient en exporter. Dans le Bas-Congo, des essais sérieux de cette culture ont été faits, ils sont actuel- lement abandonnés. Le peu d’avenir que semble avoir la culture du café, dans le Bas-Congo, doit se rattacher à bien des causes, dont les facteurs à mettre en ligne seraient : nature du sol, accidents de ter- rains et main-d’œuvre. Sol. — Beaucoup de terrains étant, de par leur nature, trop siliceux, ne permet- tent pas aux caféiers de résister à une saison sèche, il n’y a que dans les récents défrichements de la forêt, et en respec- tant les arbres d'ombrage, que l’on peut avoir des plantations; car, d’ordinaire, ces terres étant très pauvres, la faible couche d’humus et de détritus de la forêt est vite épuisée, les arbustes y sont toujours très chétifs, et d’un faible rendement. Les terres purement argileuses donnent également de très mauvais résultats, le réseau des racines ne peut s’y développer, car, en saison sèche, ces terrains se cre- vassent profondément, et les plantes y meurent. Dans quelques vallées cependant. 10 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi — Janvier 1911 ces terres restent suffisamment humides pour permettre aux arbustes de végéter. Quantauxbonnes terres argilo-sableuses, elles sont rares, et généralement de peu d’éli'ndue. Cela tient au pays trop acci- denté, où le déboisement et le ruisselle- ment font continuellement leur œuvre, en appauvrissant de plus en plus le peu de terres convenables et ayant une certaine fertilité. La savane, elle, est tellement pauvre, que ce serait témérité que de penser y faire une telle culture, à part peut-être quelques endroits privilégiés qui se recon- naissent d'ordinaire parce qn’y croît le Pennisetum Pent/iami, -qui ne se rencontre que dans les terres ayant une fertilité moyenne. Les abords boisés de certains petits cours d'eau pourraient convenir à la culture, car ils sont généralement assez fertiles s’ils ne sont pas marécageux. Quant aux cours d’eau supérieurs, pe- tites et grandes rivières, malgré que l’on y rencontre quelques pieds de caféiers à l’état naturel, leurs abords ne conviennent pas pour ladite culture ; les hautes eaux auraient bientôt déraciné des arbustes qui ne sont plus maintenus par les lianes et autres plantes formant un lacis, qui a pour etlet de détruire l’action du courant, d’em- pêcher le ravinement, et au contraire de faciliter les dépôts. Main-d'onivre. — Elle est rare et très chère parce que produisant peu, très in- constante et peu intelligente, demandant une surveillance active et toujours soute- nue. Plusieurs causes peuvent être attri- buées à cet état actuel des choses; en pre- mier lieu, la maladie du sommeil, qui a tellement réduit certaines régions, qu’elles ne sont plus que le dixième de ce qu’elles étaient il y a dix ou douze ans. Le travail est considéré comme dégradant; ce n’est que le besoin d’un peu d’argent qui peut forcer le noir à s'engager ou à entreprendre quelques petits travaux. On peut également faire entrer en ligne de compte les unions et mariages précoces, d’où résulte une faible natalité pour une mortalité infantile efIVayante, etc. Toutes questions qu’un colon ou tout autre visant à des entreprises en pays neuf doit étudier, afin de s’éviter des déboires certains. D'après cela, la question de la culture du café par l'indigène ne semble guère possible. Ce serait cependant la seule éco- nomique et la seule permettant l'occupa- tion des parcelles de terres y convenant. Si l’on parvenait à établir la famille, à faire comprendre aux parents l’intérêt qu’ils ont à travailler pour leurs enfants, enfin, de par les lois du travail, à arriver à retarder les unions et mariages, il y aurait espoir de voir changer cet état de choses, et d’amener le relèvement de ce peuple. Café. — Abordant plus spécialement cette question, je donnerais le choix, sui- vant les circonstances, aux espèces et va- riétés suivantes. En plein soleil : Coffea Arnohliana, C. excelsa, C. Laurenlii. Ombrage léger; C. arabica et var., C. canephora et var., C. Congensis var. Cha- lotii. Ombrage épais: C. Canephora et var. Terres basses et humides: C. Canephora et var., C. Congensis var. Chalottii. Pour la plantation en plein soleil, je donnerais la préférence au C. Arnohliana. C’est un Caféier à grandes feuilles, à étages très rapprochés, ayant peu de tendance à émettre des gourmands, et qui donne un rendement considérable; ses grosses haies couvrent les branches; ses branches étant très fortes, quoique très chargées, ne penchent pas sous le poids des fruits. Il a de plus l’avantage de ne pas être détérioré par l’action des vents et des tornades. Les pieds doivent être plantés à une distance minima de 4 m. les uns des autres. De nos différents Coffea., c’est celui qui nous donne les meilleurs rendements. Le C. excelsa est ici un arbuste assez fort, à feuilles moyennes, à baies petites. Les plants que nous possédons sont encore trop jeunes pour préjuger de leur rende- V N» loi — Janvier 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ment, mais tout fait prévoir que ce rende- ment sera bien inférieur à celui du C. Ar- noldiana. Le G. Laurentii est un petit arbre à feuilles très grandes et à très grosses baies. Par rapport à son grand développe- ment, son rendement est faible. Dans les vallées conservant assez d'hu- midité en saison sèche, on peut y cultiver en plein soleil les différentes espèces et variétés de Caféier. Pour les plantations sous arbres d’om- brage, je conseillei'ais les espèces et va- riétés: C. arabica et var. Javanica^ et var. de ïé- nérifîe ; le G. Canephora var. Ku'Uiiensis, Sankuruensis, et le C. sauvage de .lukizi, le G. Co7igensis var. Chalotii. Les G. arabica et Congeixsis sont de pe- tits arbustes d'un bon rendement, et pou- vant se planter serrés, 2“,o0 à 3 m.; sur les plateaux et flancs de coteaux un om- brage léger leur est nécessaire. Les G. Canephora et var. sont de forts arbustes, très fructifères, donnant de très petites baies dont l’arome et le goût sont des plus fins. Un doit observer la distance de 3“,o0 à 4 m. Pour la taille — de même que pour les autres espèces — on doit étèter à hauteur voulue, et avoir soin de bien supprimer les gourmands de tète; quant à ceux de la base, ce Caféier se dépouillant très rapidement des branches ayant fructifié, l’on doit en conserver de manière à assurer la continuité du rende- ment. Traité comme le G. arabica^ ce ren- dement diminuerait rapidement. Si l'on cultive sous ombrage épais, le G. Canephora et var., ainsi que le G. Con- gensù var. Chalotii peuvent encore pros- pérer, mais leur rendement en sera bien diminué. En outie, dans certaines vallées à atmosphère humide, on aura à craindre l’invasion de divers parasites, en particu- lier la cochenille, et un petit coléoptère dé- truisant toutes les baies. Ici, l’on ne doit pas s’exagérer la ques- tion de l’ombre pour les caféiers ; je la considère comme nuisible aux espèces et 11 variétés ayant de grandes et abondantes feuilles. Elles ont besoin de beaucoup d'air et de lumière, leur forte ramure ombre suffisamment le sol, le plein soleil ne peut leur être que très favorable. Quant aux arbres d’ombrage, on doit rejeter tous ceux ayant des racines tra- çantes, ou possédant une très forte couronne ne laissant que peu filtrer la lumière. Certaines essences semblent défavorables et même nuisibles au Caféier. Dans ce groupe, j'ai pu constater les mauvais effets du Manguier [Mangifex'u indien), du Psen- dospondia'i niicrocarpa, des Térébinthacées, à' Hevea brasiliensis, Hura crépitons, Aleu- riles triloha, des Euphorbiacées. Arbi'cs d' ombrage. — Les arbres d'om- brage nous ayant donné entière satisfaction sont les Eucalyptus; les Caféiers restent, sous leur ombre, vigoureux et très pro- ductifs. Les Eucalyptus ayant un feuillage léger, peu de couronne, se dépouillant des jeunes branches de la hase, permettent une libre circulation de l’air. Le soleil, tamisé par leur léger feuillage, exerce son action bien- faisante sur le sol. De plus, les Eucalyptus ne sont pas un habitat pour les moustiques et glossines, question de la plus grande importance dans les pays de fièvres et à maladie de sommeil. Laissant de côté la question assainissante, de par l'élaboration de leurs feuilles, ces arbres sont d’autant plus précieux qu’ils fournissent un bois pour l'industrie. Les espèces nous ayant donné à ce sujet les meilleurs résultats sont les E. longifolia,E. robusta, E. resi/ii- fera, et E. viminalis, les deux premières surtout, dont on peut faire de véritables forêts à la façon de nos sapinières d'Europe. Des Eucalyptus plantés à la distance de 3“,.o0 à i m. contreplantés de Caféiers, ne se gêneront nullement, et, plus tard, lors- que les Eucalyptus auront atteint un cer- tain développement, l’on éclaircira en tirant avantageusement parti des arbres suppri- més. Dans le cas où l'on ne viserait pas à la production du bois, les arbres pourraient 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 151 — Janvier 1914 être plantés à une distance de 12 à 15 m. Dans de telles conditions, ils n'atteindront pas une très grande hauteur, ils émettront de fortes hranches, et seront un couvert suffisant pour les Caféiers. Ce qui a été signalé par M. Aeg. Cheva- lier, au sujet du Rauivolfia vomitaria Afz., comme support de la vanille (1), pourrait s’appliquer également aux Eucalyptus. Ce sont de bons supports, et, comme on peut les planter très rapprochés, ils permet- traient à peu de frais la culture de la vanille en espalier. Dans certaines condi- tions, Eucalyptus, Caféier et Vanille pour- raient se cultiver concurremment. Frère Gillet. Origine des Hévéas existant dans les Colonies françaises de la Côte occidentale d’Afrique [Suite.) Par M. Aug. Cuevalier. Guinée française. — Les plus anciens sont ceux du Jardin de Camayenne. Ils sont au nombre de 200 ou 300. Ces arbres, entretenus avec grand soin par M. Teis- soNNiER, ont atteint une très belle taille. Le premier lot provient de 80 jeunes sujets, confiés en avril 1898 par le Prof. Maxime Corxu au D'' Macland, qui les remit à son arrivée à Conakry à M. Teissoxnier. Quelques mois plus tard arrivait un second lot de 200 plants apportés par M. P. Bol'rdarie. Ces arbres commencèrent à porter des fruits en 1903 ou 1904. En 1903, ils ne donnaient pas encore de caoutchouc, mais ils produisaient en abondance des graines qui permirent à l’Adminislration d’en faire des plantations et des distributions à quelques colons. Des semis faits par le Service de l’Agri- culture de 1905 à 1908 dans diverses régions, et spécialement dans la partie côtière de la Guinée, il ne restait, paraît-il, aucune trace en 1908. Des graines envoyées à M. PoiREY, colon à Irikiri, sur le Niger, près Kouroussa, ont eu un meilleur sort ; une plantation d’Uévéa assez étendue a été constituée, mais nous pensons qu’il est à peu près certain que cet arbre ne réussira pas sous le climat soudanais. (1) Voir « J. d’.\. T. », n» 139, janvier 1913. Malgré leur beau développement, les Hévéas du Jardin de Camayenne ne donnent qu’un très faible rendement en latex, mais nous ignorons si des essais de saignée poursuivis pendant une assez longue période ont été tentés. Bien qu’il tombe une hauteur de 4 m. à 4"', 50 de pluies à Camayenne chaque année, la saison sèche dure environ six mois, et ce climat est sans doute défavo- rable à l’arbre qui nous intéresse. Côte-d’Ivoire. — Les essais de culture d’Hévéa tentés dans cette colonie ont été beaucoup plus heureux que ceux de Gui- née, et il est fort regrettable qu’ils n’aient pas été faits sur des surfaces plus étendues, car la culture de la précieuse essence pour- rait déjà entrer ici dans la pratique. Les plants apportés par M. Bourdarie en juillet 1898 furent mis en terre par M. JoLLY au Jardin d’essai de Dabou, en bordure de la lagune Ebué. Quelques mois plus tard, une Société agricole, la « Compagnie coloniale de la Côte de Guinée », introduisait à sa conces- sion, située aussi à Dabou, plusieurs mil- liers de jeunes plants achetés à la maison Godefrov-Lebœuf, et provenant aussi de graines recueillies par Eugène Poisson. En 1912, celte Société possédait 3 beclares plantés en Hévéa, et plus de 2.000 pieds en pépinière. N» loi — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 13 Xous eûmes l’occasion de voir ces Hé- véas en mai 190o. Les arbres transplantés seuls, au nombre de quelques centaines, avaient pris un beau développement, mais en abattant les plants plus cbétifs de la pépinière, on pouvait encore conserver environ 1.000 arbres, dont quelques-uns mesuraient déjà 15 m. de haut, mais ne donnaient encore qu’une quantité insigni- fiante de latex. Les exemplaires du Jardin d’essai commencèrent cette même année à donner des graines. Les premiers essais de saignées y furent faits en 1909. 11 sub- sistait à cette époque au jardin de Dabou 60 à 80 Hévéas. Ceux de la plantation de la « Compagnie coloniale » cédée à la « Com- pagnie bordelaise » se réduisaient à quel- ques centaines et, étouffés par la végétation forestière, ils s’étaient peu développés. En octobre 1909, une saignée rapide opérée sur quelques arbres nous donna quelques grammes d'excellent caoutchouc. Nous signalions aussitôt à l’administration locale l’intérêt qu’il y avait à entretenir ces arbres, et à faire elïectuer des saignées rationnelles. En môme temps nous trans- portions des graines à Abidjan et à Azbo- ville, où elles germèrent en décembre. Au cours de l'année 1910, H. le Gouver- neur Angol'lvanï fit aménager la planta- tion de Dabou. Aujourd’hui, nous parvient un important mémoire de M. Hret, Inspecteur de l’Agri- culture de la Côte d'ivoire, sur ces Hévéas cultivés à Dabou. Ils ont été soumis à des expériences de saignée méthodique, et ont donné des résultats extrêmement inté- ressants. Sur les quatre arbres les plus riches en latex, M. Bret a obtenu en cinq saignées : 56 gr. 9, 65 gr. 5, 68 gr. et 112 gr. de caoutchouc sec, de valeur comparable aux plus beaux caoutchoucs des plantations de Malaisie. iNous avons très souvent, depuis 1905, conseillé la culture de l’arbre à caoutchouc de Para à la Côte-d’Ivoire, que d’autres condamnaient. Nous nous réjouissons des résultats si encourageants qui viennent d’y être ohteniis. Des introductions d'Hévéa, provenant aussi des semences rapportées par Eugène Poisson, ont été faites en deux autres points de la môme colonie. A Prollo, village situé au bord du Ca- vally, à quelques kilomètres de son embou- chure, M. A. Fraissinet avait installé en 1897 une plantation de cacaoyers, de caféiers et d’essences à caoutchouc, ache- tée par M. Charles Borde depuis quelques années. En 1899, quelques dizaines d'Hé- véas provenant de la maison Godefroy- Lebœuf furent mis en place, sur les bords d’un ruisseau, dans un coin défriché de la grande forêt tropicale. Nous avons observé les survivants, au nombre d’une quinzaine, en avril 1907. Complètement abandonnés, ils étaient de- venus des arbres magnitiques, atteignant une vingtaine de mètres de hauteur. Le tronc des plus gros mesurait 40 cm. de diamètre. Depuis plusieurs années, un grand nombre de graines s'étaient répan- dues sur le sol, et avaient donné de nom- breux petits plants, eu partie étiolés sous le couvert de leurs parents et des arbres de la forêt. Le temps nous manqua pour inciser ces arbres, mais le développement si remarquable qu’ils avaient pris mérite d’être signalé. Deux autres introductions ont eu lieu à Tiassalé, dans une plantation appartenant à M. Dutheil de la Rocuère, et située en bordure de la rivière Bandama. En 1904, un premier essai fut fait avec des graines ou des plants achetés dans le commerce à Paris. En 1910, il restait une quarantaine d’arbres en bon état et en pleine fructifi- cation. Ces Hévéas n’ont pris qu’un déve- loppement médiocre, et donnent peu de caoutchouc. M. Bret a pu en tirer, alors qu’ils étaient âgés de six ans et demi seu- lement, 6 gr. 53 de caoutchouc par arbre en quatre saignées. En 1906 furent ensemencées, dans les mêmes plantations, des graines d’Hévéa provenant du Jardin de Camayenne. H reste une cinquante d’arbres qui ont été soumis, par M. Bret, à des expériences de Ji JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" loi — Janvier 1914 saignée, lorsqu’ils ont été Agés de quatre ans et demi à cinq ans. Chaque arbre a donné une moyenne de 4 gr. 16 de caout- chouc en quatre saignées, rendement pres<(ue insignifiant, bien que peu différent de celui des arbres plus âgés. M. IIret, commentant ces résultats, l’ait observer que les arbres de Tia«salé ont été bien entretenus; le terrain où ils croissent est d’assez bonne qualité. Il pense que c’est le climat de Tiassalé qui rend les Hévéas peu productifs, et est cause de leur accrois- sement lent. Le même observateur ajoute : « Les Hévéas les plus vieux, plantés en 1904, proviennent de graines achetées à Paris dans le commerce. Ceux qui ont été plantés en 1906 proviennent de graines récoltées en Jardin de Camayenne, près Conakry. On sait que les Hévéas de Ca- mayenne ont parfois été consiilérés comme appartenant à une mauvaise forme. Les essais de saignée effectués montrent que les arbres des deux provenances se com- portent sensiblement de la même façon, toute question d’àge mise ù part. Ce fait tendrait à infirmer que les Hévéas de Camayenne appartiennent à une forme j)lus particulièrement mauvaise produc- trice, et amènerait une fois de plus à conclure que le milieu a une influence constante sur la végétation des Hevea hra- siliensis, quelle que soit leur provenance. » Dahomey. — De nombreux renseigne- ments ont été publiés, depuis quelques années, sur les Hévéa introduits dans celle colonie, mais ils ne sont pas tous exacts. En 19U8, Savariau observait dans une propriété privée, située à Porto-Novo, et appartenant à un créole portugais, H. Me- DEiROS, six Hévéas hauts d’une quinzaine de mètres, très riches en latex, alors que les Hévéas cultivés au Jardin d’essai de la môme localité ne donnaient presque pas de caoutchouc. M .Yves h EXRY considéra les Hévéas bons producteurs comme appartenant à l’espèce Hevea Sjjruceana, alors qu’ils n’en avaient aucun des caractères. H émit aussi l’opi- nion ‘qu'ils devaient provenir du Jardin botani(}ue d’Ebute-Metta, au Lagos, où des Hévéas à grand rendement, introduits par le Jardin de Kew, ont aussi été signalés. Récemment, M. ?]stève a fourni des ren- seignements précis sur l’origine des Hévéas cultivés à Porto-Novo. En 1901 , il accom- pagna une serre AVard contenant 100 ou loO pieds d’Hévéas provenant de la maison Godefroy- Lebœuf, et qui furent mis en pépinière. H n’y avait pas encore d’IIévéa au Jardin de Porto-XoA’o, ce qui laisse supposer que les plants introduits par Paul Rourdahie avaient disparu. Les Hévéas de H. Estève furent mis en place en mars 1902, dans le Jardin de Porto-Novo. Peu de temps après son arrivée au Dahomey, M. Estève fut autorisé par H. le Gouverneur Liotard à remettre quelques pieds d'Hevea et de Fiintimiia elastica à divers indigènes qui en avaient fait la demande. H remit quelques plants à M. Medei nos; aussi M. E STÈvE pense, avec beaucoup de vraisemblance, que les six Hévéas à grand rendement de M. Medeiros proviennent de ce don. Tons les Hévéas actuellement cultivés au Dahomey auraient donc la môme origine, car, d’autre part, M. lüsTÈVE rapporte que les graines d’Hévéas expédiées du Jardin de Camayenne, lin 1904 ou début 1905, et mises en pépinière à Torricada, n’ont pas germé (1). Cepen- dant, les Hévéas du Jardin d’essai de Porto-fSovo n'ont donné que de faibles rendements ; en avril 1909, le Service d’Agriculture a obtenu 40 gr. de caout- chouc pour 30 saignées. Au contraire, les Hévéas Medeiros, d’après M. Yves Hexry (2), ont donné une moyenne de 560 gr. environ par arbre, et l’un des plants a donné 1.088 gr. de caoutchouc. Yoiis avons vu, en 1910, les Hévéas de l’une et l’autre plan- tation : ils sont bien identiques, mais croissent dans des terrains très ditférents. Les plants du Jardin d’essai vivent dans T) lof)’ pour plus de détails : L’origine des Hévéas cultivés au Dahomey, « J. d'A. T, ». 1910, p. 349. (2) Y. Hea’ry : Note sur l’IIévéa à la Côte Occiden- tale d’.Afrique. i< L’Agronomie tropicale », II, 1910, p. ll. N® loi — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE lo un sol argileux compact (lerre île boue), très sec pendant six mois ; ceux du Jardin Medeiros croissent à une quinzaine de mètres en contre-bas, dans un terrain sablonneux d’alluvions, situé en bordure de la lagune, et constammenl imprégné d'eau à une faible profondeur. Ces conditions édaphiques différentes suffisent à expli- quer les rendements en caoutchouc, faibles dans le premier cas, et élevés dans le second. Congo français. — Si étrange que cela paraisse, aucun renseignement sur les Hévéas, introduits par Pall Hourdarie au Gabon, n’a encore été publié. Au terme du titre I, article 6 du cahier des charges pour les concessions accordées au Congo par le décret de 1899, « le concessionnaire sera tenu de planter et de maintenir jusqu'à la fin de la concession, en remplaçant ceux qui viendraient à disparaître pour une cause quelconque, au moins loO nouveaux pieds de plantes à caoutchouc par tonne de caoutchouc produite par la concession. La justification de cette obligation sera faite contradictoirement aux époques choisies par le Gouvernement, et sous les formes qu’il aura arrêtées ». Quelles })lantes les Sociétés concessionnaires ont-elles culti- vées pour être en règle? On l’ignore. Si des Hévéas ont été plantés, quels résultats ont-ils donnés après dix ans de culture? Aucun document sur cette ques- tion n’est parvenu à notre connaissance. Pourtant, si un climat en Afrique paraît, a priori, favorable à la culture de l’Ilévéa, c’est bien celui de rAfri(jue équatoriale. Du reste, les documents publiés [lar le « Hulletin officiel du Congo belge » éta- blissent que les Hévéas cultivés à Eala, dans le district de l’Equateur, croissent d’une manière normale. 11 se contirme de plus en plus que VHevea brasiliensis est l’essence à caoutchouc la plus précieuse, pour les pays tropicaux ayant une saison des pluies prolongées, et un climat cons- tammenl humide. Il serait grand temps que nos colonies d’Afrique fassent un effort sérieux, pour tirer parti d’une essence dont elles peuvent aujourd’hui se procurer des semences facilement, grâce aux introduc- tions faites en 1898 et pendant les années suivantes. Alt.. Chevalier. Nouveaux couteaux pour la saignée des arbres à Caoutchouc. Ces couteaux, signalés par notre confrère « rindia Uubber AN’orld, » sont spéciale- ment destinés à l’exploitation du Castilloa. IL présentent celte particularité de ne pas inciser une ]iartie de l’écorce, mais seule- ment de la soulever d’une quantité suffi- sante pour permettre l’exsudation du latex. Après l’opération, l’écorce reprend sa place primitive, et l’arbre ne souffre pas autant qu’il le ferait d’une incision ou d’un enlè- vement de l’écorce. - L’instrument atlecte la forme d’un peigne semi-circulaire, et il comporte un méca- nisme permettant de régler la profondeur des incisions, et par suite l’épaisseur de la couche d’écorce soulevée, suivant l’âge des arbres. Cette invention est assez récente, et on ne nous en donne pas encore les résul- tats d’essais. Il sera intéressant de savoir, d’ici quelque temps, comment l’instrument se sera comporté avec un arbre qui soulève autant de difficultés dans son exploitation que le Castilloa. 16 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi — Janvier 1911 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Alcan et C'®, Successeurs de MM. Hecht frères et C'®. Nos Abonnés et l.ecteurs remarqueront que notre Chronique du Caoutchouc est signée ce mois-ci de MM. Alcan et C'“. En effet, depuis le 1®'' janvier. M. Ernest Hecht a décidé de se retirer personnellement de la maison qu’il dirigeait depuis de longues années, et d’en abandonner la Direction entre les mains de son associé depuis quinze an<, M. Emile Alcan. Rien ne sera naturel- lement modifié dans la marche de la puissante maison, à laquelle le nouveau Directeur était si intimement mêlé depuis longtemps. M. E. Hecht conserve du reste des intérêts importants dans l’entreprise, bien connue de tous les négociants en caoutchouc. La Maison Alcan et C'® a bien voulu continuer à écrire pour nous la Chronique appréciée qui paraissait jusqu’ici sous la signature de MM. Hecht Frères, et nous sommes heureux de l’en remercier ici en notre nom et au nom de tous nos Abonnés et Lecteurs. Le Comité. Notre marché, après être resté très calme dans les derniers jours de l’année, s’est réveillé d’abord sous l’influence des demandes américaines et l’Europe a suivi. Depuis le courant du mois, il s’est tr-iité des affaires importantes avec tendance à la fi'rmeté. Les storks de soi tes intermédiaires, qui étaient en magasin depuis longtemps dans différents ports d’Europe, ont été très considérablement réduits, et le découvert n’élant pas très important, c’est donc une demande réelle de la consommation qui semble avoir provoqué cette reprise qui pour- rait persister. Le Caoutchouc Para Fin du Haut Amazone vaut actuellenienl en disponible 8 fr. 85 et le livrable est un peu plus facile. Les alTaires dans l’Amazone semblent avoir un peu plus de stabilité qu il y a quelque temps, ce qui explique le courant de transactions après une période de calme. Nous cotons le Sernamby Pérou 5 fr. 30, alors que le Sernamby Manaos est plus délaissé et peut être acheté à 5 francs. La hausse s’est également fait sentir sur les Plantations. Le First Latex s’est traité à 6 fr. 60 sur toute l’année. Les recettes au Para pour le mois de décembre se sont élevées à 3.600 t., contre 4.900 t. en 1912. Les recettes totales des sortes du Para du 30 juin au 31 décembre 1913 se sont élevées à 16.480 t. (dont 2.630 t. de sortes du Pérou), contre 19.000 t. en 1912. La production des Plantations (Ceylan, Malai- sie, etc.), pour 1913, s’est élevé à 47.000 t., contre 28.300 t. en 1912. Sortes d'Afrique et d'Asie. — Sont également fermes. Nous colons aujourd’hui ; Le Rio Nunez 5 50 Le Conakry Niggers 5 95 — plaques et lanières ... 5 40 Le Gambie Prima 4 50 Le Tonkin noir en boudins 4 95 Le Tonkin rouge prima 4 50 Tous les caoutchoucs en boules de provenance des Colonies françaises sont appelés à disparaître, une ordonnance du gouverneur général de l’Afri- que Occidentale française interdisant dorénavant l’exportation des caoutchoucs autrement qu’en plaques et en lanières minces. Les importations à Bordeaux durant 1913, pres- que exclusivement composées de sortes d’Afrique, se sont élevées à 913 t., contre environ 1.300 t. en 1912. Plantations. — Nous cotons aujourd’hui ; Feuilles fumées 1 >, Crêpes fines pâles 6 85 — brunes claires 6 70 — brunes 6 50 — foncées 6 95 Vente d Anvers. — Le 21 courant a eu lieu une vente comprenant 430 t. Congo et 220 t. Planta- tions, qui se sont traitées avec 10 ®/o de hausse sur les taxes. Vente du Havre — Le 23 janvier a eu lieu une vente de 50 t. de sortes de Congo qui se sont trai- tées également avec 10®/ 1913 1919 Soi'tes du Para. Stocks à Liverpool. 1.039 346 — sur le Conti- nent 190 30 — aux Etats-Unis 197 970 — au Para . . . 1.010 810 — tenus par Syn- dicat 810 800 Stocks Manaos . . 580 900 Fa mer pour l’Eu- rope 790 1.800 — les Etats-Unis. 540 1.450 — Manaos et Para. 130 60 — entre l’Europe •tlesEtats-Unis. 10 90 5.156 6.486 O de hausse sur les laxes. 1913 1919 Arrivages à Liver- pool 1 498 1.471 — sur le Conti- nent 730 350 — aux Etats- Unis 1.985 9.000 Livrai.sonsà Liver- pool 1.198 1.493 — sur le Conti- nent 610 350 — aux Etats- Unis 1.314 1.900 Recettes au Para. 3.590 4.990 — depuislecom- menoeuient de la récolte (1" iuil.). 16.480 19.060 Expédit. du Para en Europe . . . 1.760 9.910 iN® 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 17 Autres sortes. S4 202 — aux Etats- Uuis 3.220 3.200 Livraisons à Liver- pool 4Û0 *00 — à Londres : Plantations. . 2.982 2. 15"; Autres sortes. 103 285 — au.x Etats- Unis 3.287 3.18S Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . .10.182 10.046 Alca.v et G'®, 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 24 janvier 1914. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Foss.\t. Les transactions pendant le mois qui vient de se terminer ont été réduites au strict minimum par suite des congés du Nouvel an, et cependant malgré une réelle pénurie d’allaires nous n’avons pas de baisse de prix accentuée à enregistrer. Il est néces- saire de constater que cette fermeté des cours de l’article est la conséquence de l’ajustement de la production cotonnière mondiale en regard de la consommation. Durant de longues années, le monde industriel continental s’est trouvé seul ou presque à utiliser notre intéressant textile ei a pu profiter du manque de concurrence à l’achat en ce qui a trait à la matière brute utilisable. Présentement, les rôles sont inversés et la majeure partie des pays pro- ducteurs de coton possède une industrie du reste suffisamment prospère et qui utilise la meilleure et aussi presque la plus importante partie de la production locale. Comme conséquence de cette situation, il est utile de modifier les méthodes de travail existant antérieurement entre producteuis et consomma- teurs, et comme cette évolution ne se fait que très lentement, il en résulte la période actuelle qui a pour conséquence un certain marasme dans la majeure partie du commerce du coton brut. Les emplois de plus en plus divers de notre textile dans toutes les branches de l’industrie mondiale impliqueraient une augmentation pour ainsi dire constante de la production, et fâcheuse- ment cela n’est aucunement le cas. A maintes reprises nous avons encouragé et préconisé l’extension de la culture du cotonnier dans tous les pays et sous toutes les latitudes sus- ceptibles de fournir un rendement profitable au planteur désireux de s’intéresser à cette intéres- sante culture. Jusqu’à ce jour, nos efforts, sans être vains, n’ont Etats-Unis . . '. 1.820 2.210 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. 756 461 — à Londres : Plantations. . 3.339 2.030 Autres sortes. 763 734 Stocks aux Etats- Unis 268 335 5 126 3.560 Arrivages à Liver- pool 337 691 — à Londres ; Plantations. . 2.589 1.657 aucunement abouti par rapport à nos desiderata. Pour le coton qui est un textile assez encom- brant, donc peu facile à transporter puisque pour une faible poids il est d’un cubage imposant, il semblerait que les pays producteurs se désinté- ressent de cette culture et vont de préférence vers celle du café, du cacao, de la vanille et autres épices. J’estime qu’il y a de ce chef une certaine erreur puisqu’il est sensiblement plus difficile pour l’humanité de se passer de matière textile que de se priver des produits que je mentionne ci-dessus, et comme d’autre part, en me basant sur l’Amé- rique du Nord (qui à juste titre par suite de son grand rendement en coton fibre peut être consi- déré comme le marché régulateur des cours du coton brut), j’observe depuis ces dernières années que, par suite du manque de soin'* culturaux la fibre du cotonnier américain est loin de satisfaire l’industrie continentale; il m’apparaît ut le de con- tinuer à préconiser l’extension de la culture du cotonnier dans toutes les régions susceptibles, par la générosité du sol et les conditions climatériques, de nous procurer une fibre de belle venue et solide. Aussi sans crainte de commettre d’erreurs, je suis convaincu que ceux qui consentiront à écouter nos conseils, qui sont la résultante d’une longue pratique de notre important article, s’en trouveront avantagés. Il n’existe présentement aucune bonne raison susceptible de provoquer un recul des cours du coton capable de détruire les calculs qu'un pro- ducteur p»ut établir pour envisager son profit après réalisation de sa récolte cotonnière. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en vue de la récolte américaine au 9 janvier 1914 depuis le 1®'' septembre 1913, en balles de 220 kilngs en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 10.333.000 10.140.000 10.239.000 8.786.000 L’approvisionnement visible au 9 janvier 1914, en balles de 50 à 300 kilogs, selon provenance, était de : 1914 1913 1912 1911 3.427.000 5.394.000 3.300.000 4.884.000 Cours du coton disponible par sorte, eu France, le 13 janvier 1914, les 30 kilogs, entrepôt : Upland ^Middling). . . 84 50 Sea Island (Fine). . . '.?I5 » Sea Island(Extra-Fine) 180 » Haïti (Fair) 80 » Savanilla (Fair). . . . 70 » Céara (Fair) 101 >» Pérou dur (Good Fair). 89 50 Broach (Fine) 75 50 Bengale (Fine) .... 57 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Pair). 129 » Egyp.blanc(GoodFair). 138 » Afrique Occid. (Fair). . 86 50 Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 13 janvier 1914. 18 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM51 — Jaxviek 1914 Sucre de Canne et sous-produits. Cbronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Pré.\udet. Généralités. — La siluation du marché sucrier reste stationnaire dans tous les pays du monde. Le n° 3 à Paris oscille autour de 31 fr. 50 et la comparaison des sucres ramenés à la base de 88® sur les différents marchés mondiaux s’établit comme suit ; Paris 28 00 Anvers 24 25 Londres 22.32 Magdebourg 22.39 Prague . . 22.15 New- York 17.82 Ces comparaisons ne sont pas absolument ri- goureuses, parce qu’il y a quelques différences de traitement suivant les différents marchés, mais elles peuvent servir, cependant, à baser un raison- nement. La France est plus chère que tous les autres pays, par conséquent, notre exportation est rendue très difficile. L’Amérique est le moins cher de tous les marchés, ce qui prouve que ce pays n’at- tend pas le nouveau régime américain pour peser sur les cours. .Mais les Cubains tiennent la mar- chandise, ce qui donne à penser qu’ils ont moins besoin d’argent qu’on ne le supposait et qu'ils ont trouvé des facilités pour loger leurs marchandises. Dans tous les pays sucriers on se plaint un peu du défaut d’exportation et de la diminution de la consommation, et l’on suppose que le stock à re- porter sur la campagne prochaine va être plus considérable que prévu. Antilles françaises. — La récolte se présente sous les meilleurs auspices. Dans nos deux colonies on a l’espoir d’une belle récolte, dont les pre- miers sucres arriveront en France en février-mars. Beaucoup d’usiniers pensent augmenter leurs pro- ductions en rhums pour profiter des hauts cours actuels, mais ces cours ont déjà baissé sensible- ment depuis deu.x à trois mois, ils valent actuelle- ment 2 à 3 fr. de moins par hecto qu’en décembre dernier. Cuba. — D’après les dernières nouvelles, il est tombé des pluies légères sans inconvénient pour la coupe actuelle et d’un heureux effet sur la récolte prochaine. On s’atten J à une bonne récolte. La campagne dernière a produit 2.428.337 t. et l’on estime la campagne actuelle à 2 479.600 t. Porto-Rico — Les premiers sucres de la nouvelle récolte ont été embarqués à la rai-décembre, à destination de Aew-York, c’est-à-dire quinze jours plus tôt que l'année jirécédente. Australie. — D’après une revue officielle parue en novembre, la récolte du sucre atteindrait presque 2.000.000 de tonnes contre 1.840.000 t., qui était considéré comme un record en 1910. On espère que la situation de l’industrie sucrière devenant meilleure, la quantité de cannes culti- vées augmentera encore. On a retiré beaucoup d’avantages de l’introduction des procédés méca- niques dans la culture qui a réduit de beaucoup la main-d’œuvre humaine. Hawaii. — Le premier chargement de .‘^ucre de la campagne 1914 a été effectué dans les premiers jours de novembre, expédié dans la direction de Téhuanlépec. Une première estimation de la ré- colte actuelle donne 466.130 t., contre l’année pré- cédente 442.450 t., soit une augmentation environ 24.000 t., mais on pense généralement que la ré- colte atteindra facilement 350.000 t. Philippines. — La récolte est commencée déjà depuis quelques semaines. Les résultats sont dif- férents suivant les régions. Une estimation récente de la récolte actuelle donne environ 2.500.000 pi- culs (Picul = 63 Ks). Cette année les usines comp- tent se mettre à fabriquer des sucres centrifuges destinés à l’exportation. Jusqu’à maintenant, tous les sucres centrifuges étaient destinés à la con- sommation, ou envoyés à la Raffinerie de .Manille. Maurice. — L’estimation de la l'écolte 1913-1914 est de 242.000 t. y compris les bas produits. Au moment où nous écrivons, environ 180.000 t. ont été déjà expédiées vers différentes destinations. G. DE Préaudet. A’autes, le 20 janvier 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Malgré les arrivages importants des deux derniers mois, par suite principalement des renforts en Guayaquil et Accra, le stock en entrepôt ne s’est encore que très peu relevé, d’autant plus que les débouchés du 13 décembre au 13 janvier sont habituellement très restreints. Donc la marchan- dise arrivée, ou avait d’avance une destination arrêtée, ou elle s’est promptement répartie sur les différents centres de consommation qui 1 atten- daient avec une certaine impatience. 11 résulte en effet des derniers avis générau.v que la production du cacao malgré l’augmentation des dernières années n’est pas en surcroît sur la consommation qui la suit pas à pas et qui ne laisse que peu ou point d'excédents. Il n’est guère à supposer qu’il en doive être autrement tant que les prix de la marchandise ne dépasseront pas ou de peu les cours que nous voyons depuis trois mois. Actuel- lement, différentes récoltes celles du Venezuela et de Trinidad ont éprouvé des contre- temps qui les retardent et d’où il est résulté ces derniers jours des prix plus fermes. N» loi — Janviür 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 19 Les (ransaclions sont restées depuis un mois modérément actives, mais limitées à quelques provenances seulement qui étaient obtenables à bon compte, les autres insuffisamment offertes ou à des prix qui n’étaient pas en rapport ou en parité avec les provenances dirigeantes n’ont fourni que très peu de ventes. Mouvement des Doctcs-Enlvepôls en Décembre. ENTRÉES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 1-25 510 12 Trinidad 10 0 -231 Côte-Ferme, Venezuela. . . 1.878 684 622 Bahia 1.2-29 1.622 6.515 Haïti et Dominicaine 2.160 2.937 3.080 Martinique et Guadeloupe . . 25-2 11 547 Guayaquil et divers 12.567 8.128 5.804 Totau.v 18. •221 13.894 16.811 SORTIRS 1914 1913 191-2 Para, Maragnan .... sacs. 1.129 700 1.515 Trinidad 600 538 •2.957 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.930 3.303 1.712 Bahia 582 439 1.709 Haïti et Doniinicaine 630 2.367 1.478 Martinique et Guadeloupe . . 1.0-29 35 306 Guavaquil et divers 2.118 4.211 4.717 Totaux 10.024 11.593 14.454 STOCK EN ENTREPOT AU 15 JANVIER 1914 - 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 6.555 13.387 14. -2 41 Trinidad 13.936 18.429 30.375 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 43.109 16.676 45.814 Bahia 5.747 9.423 15.858 Haïti et Dominicaine 7.6-25 17.635 10.087 Martinique et Guadeloupe . . ■/.oOO 2.7-26 588 Guayaauil et divers 71.820 59.834 69.458 Totaux. . . 156. -29-2 138.130 186. 4il Mouveme7it des années antérieuies depuis le /'■- janvier jusqu'au 31 Décembre, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1913 1912 1911 1913 1912 1911 359.093 321.099 372.547 346.727 309.343 424.319 Cours des diverses sortes au lü Janviei 1914 1913 1912 Para, Maragnan . 82 » à 87 » 84 » à 88 » 74 »à 77 >. Trinidad 76 » à 80 » 82 » à 88 » 72 «à 76 ') Côto-Ferme,Veno- zuela 74 » à 200 » 86 » à -200 » 70 »à200 » Bahia 72 » à 78 » 76 » à 83 » 65 » à 70 » Haïti 64 » à 'ÏS » 64 » à 77 >1 56 ..à 68 » Martinique et Gua- deloupe . . . .119 » à 1-23 » 102 » à 106 » 90 »à 94 » Guayaquil .... 73 » à 78 » 79 » à 84 » 69 » à 75 » P. Plata, Sauchez, Samana .... 71 » à 74 » 71 » à 75 » 62 »à 67 ). Mouvement des Cacaos en France d'après lu Statistique des Douanes, du l'f Janvier au 31 Décembre. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsDDUDation et eiportati'oi au.U Dec. 1913 1913. ... kg. 55. •<15. 300 55.6-29. 100 16.374.000 191-2 54 6J8.-200 60.062.900 16 768 300 1911 53.453.300 56.400.800 20.983.900 1910 01. 015. .500 51.821.000 -29.640.300 1909 52.852.400 52.050.000 20.071.500 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1913. ... kg. 24.337.200 •24.098.415 10.897.400 1912 22.414.400 •25.498.850 10.274.200 1911 •27.941.0-25 31.824.675 12 367.000 1910 31.472.325 28.6-29.750 23. -229. 900 1909 28.352.3-25 23.605.7-25 14.749.600 A. Alle.iume. Le Havre, 23 janvier 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Le stock général des cafés en Entrepôt au Havre s’élevait au 31 décembre des années suivantes : En 1913 ; à 2.385.449 sacs plus 311.300 sacs on débarquement. En 1912 : à 2.037.822 — plus 122.300 — — En 1911 : à 2.253.850 - plus 86.800 — — et à la même date, l’approvisionnement visible du monde d’après le syndicat de commerce des Cafés au Havre, s’élevait : Eu 1913 : à 13.089.000 sacs contre En 1912 ; à 13.194.000 — et En 1911 : à 13.589.000 — et A la même date, nous voyions le Santos good average à terme sur janvier, à 60 fr. en 1913, à 87 fr. en 1912 et 80 fr. en 1911. Les recettes se sont élevées pour les six pre- miers mois de la récolte : En 1913 : à Santos, 8.674.000 sacs; à Rio, 1.915.000 sacs. En 1912 : — 7.150.000 — — 1.912.000 — En 1911 : - 8.163.000 — — 1.6-23.000 — Par suite, nous avions au 31 décembre le stock le plus élevé des trois années susdites, et il se peut qu’avec les débarquements importants encore en cours, il augmente encore, d’autant plus que l’arrivée des Cafés divers est aujourd’hui immi- nente. Malgré cela, cette situation ne paraît pas nuisible au commerce spécial et depuis quelques semaines la demande est non seulement meilleure, mais elle est même importante pour le dehors jus- tement à cause du grand assortissement que pré- sente notre stock. Tel cas a été le cas notamment pour le Santos et le Haïti et à la veille d’une récolte de Brésil qui est annoncée devoir être petite, ou du moins qui se présente peu favorable- ment, la situation générale de l’article ne peut que rencontrer toute confiance. Le stock en entrepôt au Havre se présente pour les trois premières semaines de l'année (débar- quement compris) en augmentation de 1 12.632 sacs, contre 183.094 sacs, l’année dernière et 10.810 sacs en 1912. 1913 1912 1911 Santos 1.698.098 1 .260.282 1.45-2.545 Autrc.s Brésil •405 112 419.989 4-2-2.456 Haïti 104.547 169.490 148.318 Antilles, Centre Amér..etc. -267.603 172.7.53 149.169 Java 51.448 35.999 •29.900 Côte Malabar 17.205 36 . 436 39.694 Divers 12.908 10.169 19.3-24 Total ■2.556.981 2.103.416 2.201.460 En débarquement. . . . 252.400 •240.400 90.000 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 151 — Janvier 191 A Vrix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 17 Janv. 1913 16 Janv. 1914 Sanlos lavés 99 » à 102 » 85 » à 88 » — supérieurs et extra . . . 89 »à 92 » 68 »à 72 » — good 86 » à 87 » 66 » à 67 1’ — ordinaires et régulai-. . 75 » à 83 » 58 »à 62 » — triages Manquent 56 «à 57 » Rio lavës 99 » à 102 » 86 »à 89 » — supérieurs et extra .... 86 .. à 90 » 67 » à 71 » — good 83 » à 84 » 64 » à 65 » — ordinaires Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Bahia 78 ..à 88 » 59 » à 69 » Haïti triés et gragés 97 •! à 105 » 74 »à 96 » — Saint-Marc et Gonaïves. 90 » à 94 » 67 »à 71 .< — Port-au-Prince et autres. 87 »à 92 » 03 » à 70 « Jamaïque gragés 97 »àl02 .. 86 » à 98 » — noD gragés 90 ..à 95 » 67 » à 72 » Mexique et Centre-Amér.gragés 98 » à 1 1 5 » 90 » à 100 » — — non gragés 94 » à 98 » 72 » à 80 » P. Cabello et La Guayra gragés. 98 »àl02 .. 90 » à 96 » — — non gragés. 92 » à 94 » 72 » à 76 » Maracaïbo et Guayaquil .... 91 » à 95 .. 70 »à 77 » Porto-Rico, choix 106 »àl08 » 100 .) à 105 » — courant 104 » à 106 » 95 » à 1 00 » Moka 107 »àl24 » 109 » à 125 » Malabar, Mysore, .Salem .... 99 » à 107 >. 95 »àll2 » Java 103 »àl24 » 95 » à 125 » Bali, Singapore . ... 96 »à 98 » 88 ..à 96 » Réunion 145 » à 150 » Nominal Guadeloupe bonilleur 154 ..à 156 » 168 »à172 » — habitant 152 » à 154 » 161 »à 163 » N**®-Galédonie 1-21 » à 141 .. 130 » à 155 » A. Alleau.me. Le Havre, le 2o janvier 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du <• J. d'A. T. ». Par iM.M. Touton, Croi's et C‘=. Depuis notre dernière revue, notte article a plulôt chômé, d’abord par manque de gros arri- vages, I nsuite par l’incertitude de ce que ferait la Douane étant donnée la nouvelle situai ion des pro- duits coloniaux. A Bordeaux, on reste provisoire- ment dans le statu quo. par conséquent les vanilles coloniales restent sous contrôle de douane, ce qui est un avantage, car nous pouvons ainsi prouver l’origine de notre vanille; à Paris et à Marseille il n’en a pas été ainsi, et les vanilles ont été obligées de sortir de l’entrepôt de douane pour entrer en entrepôt libre. Par conséquent, quels moyens de garantir l’origine? Les affaires traitées ont été plutôt clairsemées et les prix restent stationnaires avec une demande d’autant plus réduite que nous sommes en pleine saison d’inventaires et que personne ne songe à acheter. Les prix se maintiennent sur la base de 30 à 33 fr. les lots quelconques contenant SO % de première qualité; 32 à 34 fr. les bons lots contenant 60 à 65 °/o de première qualité belle marchandise; on a vendu un lot exceptionnel à 35 fr. parce qu’il contenait 80 ®/o de marchandise extra; ces prix s’entendent pour la première fois, sans droits de douane à payer. Nous croyons qu’on continuera à marcher sur ces bases pendant les premiers mois à suivre. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse, on peut acheter aujourd’hui à 21-22 fr. entrepôt. Vanille Mexique. — Sans changement, valeur suivant qualité de 40 à 65 fr. Touton, Crous et G'». Bordeaux, le 19 janvier 1914. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dalïo.n and Young. Vanille. — La première vente de l’année, qui a eu lieu ce jour, portait sur 650 boîtes, qui furent presque toutes vendues. Les prix, irrégulièrement soutenus au début — quelquefois de 6 d. à 1/ au-dessous — furent plus fermes en clôture. Seychelles. — 560 boîtes offertes et vendues. Moyennes et belles . 3 à 4 pouces vend. 9/9 à 10/6 la liv. angl — — . 4à5 9/9 à 11/ — — . 5à6 9/9 à 11/6 — — . 6à'V 10/6àl-.>/ — — . 7à7 1/g ll/6àl2'6 — Bonnes 8à81,'2 14/ — Rouges et fendues . variables 8/6 à 10/ — Maurice. — 60 boîtes olTertes et vendues. Belles 4 1/2 à 5 10/6 à — — 5 à6 10/6 à 11 — 6 à 7 11/ à 11/6 — — 7 à 7 1/2 12/ à 12/6 — Belles et bonnes .... 7 1/2 à 8 12/6 à 14/ — Rouges et fendues . . . variables 10/ à 11/ — Java. — 30 boîtes offertes, 26 vendues. Ordinaires 4 à 7 8/6 à 9/9 — Rouges et fendues . . . variables 10 ' à 10/6 — La prochaine vente est fixée au 25 février 1914. Dalton and Young, 38, Fenchurch Street. Londres, le 16 janvier 1914. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. V^aquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est en général assez ferme pour tous les textiles à prix soutenus. Sisal. — Les offres par suite des événements du Mexique sont toujours rares, les dernières af- faires traitées se sont faites sur la base de 68 à 70 fr. aux 100 kg. pour bonne qualité. Sisal Afrique. — Marché ferme, les prix se main- tiennent entre 80 à 81 fr. pour marques supérieures 70 à 72 fr. pour bonnes marques courantes et 30 à 35 fr. pour sortes inférieures, le tout aux 100 kg. N“ 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 21 Sisal Java. — Marché assez actif à prix inchan- gés, les dernières venles se sont faites sur la base Je 79 à 80 fr. aux 100 kg., pour belle qualité fine blanche. Sisal (les Indes. — Marché soutenu à prix in- changés, quelques affaires traitées ont obtenu pour belle qualité supérieure blanche et fine 78 à 80 fr. ; pour qualité courante 62 à 64 fr. ; pour sortes or- dinaires 30 à 40 fr., le tout aux 100 kg. Manille. — Le marché est plus ferme avec prix légèrement en hausse. Les recettes à Manille sont de 18.000 balles mar- quant un total depuis le D’’ janvier de 37.000 bal- les, contre 67.000 balles pendant la période corres- pondante de l’année dernière. 11 y a vendeurs en Marques supérieures . . . . ... 170 » à 180 » Belles marques . ... 160 » à 170 « Good current , ... 160 » à 165 » Fair current . . . . 70 » à 72 D Superior seconds . . . . 62 » à 64 50 Fair seconds » à 58 50 Good brown , . . . .53 » à 55 W aux 100 kg., pour disponible et prompt embar- quement. Aloès .Maurice-Réunion. — La demande est meil- leure et les prix se maintiennent fermes, les der- nières ventes se sont faites sur la base de Supérieur .... 69 » à 70 « Bonne qualité .... 66 » à 6* » Qualité courante .... 60 » à 62 .. Qualité ordinaire . . . . . .... 58 » à 60 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché ferme; les prix restent sans changement, les dernières af- faires s’établissent sur la base de 61 à 63 fr. pour fair et 67 à 69 fr. pour good fair .Wellington aux 100 kg. Aloés Manille. — Marché plus ferme à prix sou- tenus, des ventes se sont réalisées au prix de N» 1 manille 50 » à 5? » N« 2 — 46 .. à i8 » N“ 3 — . . 42 » à 4i » N“ 1 cébu 64 » à 66 • N« 2 — 61 » à 63 .. N" 3 — 47 » à 50 » N» 4 — 42 » à 44 » N» 5 — 36 .. à 38 » par 100 kg. .Jute de Chine. — Marché calme et inactif, l'on demande pour qualité Tientsin n» 1, 64 à 65 fr. ; 11“ 2, 36 à 62 fr. et 48 fr. 50 à 30 fr. pour qualité Hankow. Jute de Calcutta. — Marché irrégulier les der- nières affaires ont été traitées sur la base de 82 à 88 fr. pour les premières marques natives et pour qualité supérieure 97 à 102 fi’. aux 100 kg. Itzle {Tampico). — Par suite de la continuation des troubles au Mexique, les offres sont toujours rares et les prix cotés pour les dernières ventes sont pour: Jaumave BZ ... 84 » à 86 Tula, good average .... . . . . 77 • à 80 — fair — .... . . . . 72 » à 75 — tel quel . ... 68 » à 70 Palma bonne sorte .... 60 » à 65 aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — .Marché calme sans changement, les dernières offres sont pour Belle sorte 120 » à 125 » Bonne sorle 100 » à 115 » aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Raphia. — Marché assez ferme, sans change- ment Belle sorte supérieure 72 » à 70 y Courant, clioi.x 64 » à 70 » Bonne qualité 59 » à 62 » aux 100 kg., et Magasin. Chiendent. — Marché très ferme, prix en hausse, les qualités fines font toujours défaut, les der- nières affaires ont été traitées sur la base de : Mexique, fin à beau fin 245 » à 270 » — demi-fin à supérieur. . 235 » à 245 » — belle sorte courante . . 200 » à 230 » — bon ordinaire 185 » à 200 » — ordinaire, courant. . . 150 » à 180 • aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Article très demandé mais les arrivages sont nuis. Piassava. — La demande est assez bonne, les offres en palmyrah sont moins rares, mais les prix néanmoins se maintiennent fermes Brésil. . Para 145 » à 155 » — Bahia P' 125 » à 135 » — — 2' 100 » à 115 » Afrique. Monrovia 53 » à 54 » — Calabar 58 » à 65 » — Cap Palmas 52 » à 56 » — Grand Bassam 45 » à 58 » — Congo 35 » à 40 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palmyrah, extra-fort 89 » à 104 » — belle sorte 67 » à 70 » — mou 60 » à 65 » le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — En bonne demande, marché assez ferme, les cours relevés sont sans change- ment et l’on cote Bon courant .37 » h 41 » Bonne sorte .... 43 I» à 45 » Bonne qualité .... 49 » à 5’2 » Qualité supérieure .... .... 53 » à 58 » aux 100 kg. Kapok. — La demande est calme et les prix légèrement en baisse ; l’on cote CalcuUa 114 » à 130 Java, extra 160 » à 175 Cambodge » à 140 Soudan 125 » à 140 aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tan- nerie, pelleterie, mégisserie, etc. 22 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° L'U — Janvier 191-4 Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance Afrique 50 “à 100 » Madagascar iOO » à 400 » les 100 kg. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 20 janvier 1914. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du n J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance ; baisse. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a.f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried . . . 71 25 Mozambique 69 75 Singapore .... , . 69 25 Saigon 68 25 Macassar . 69 75 Cotonou 68 75 Manille Pacifique (Samoa) . . 69 75 Zanzibar . 69 50 Océanie française . . . » « Java Sundried. . . Huile de palme. — Lagos, 78 fr. ; Ronny, Bénin, 75 fr. ; qualités secondaires, G5 à 72 fr. les 100 kg. ; conditions de Marseille, fiUs perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 50 fr. les 100 kg. Mowra (Rassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésarue Bombay blanc, grosse graine 45 50 à 45 > — — petite graine 43 75 à 43 dû — Jaffa (à livrer) 56 50 à 54 » — bigarré, Kurrachee Manque „ . é Lins Bombay bruns, grosse graine. 31 75 à 31 25 E.xpertisesVco,^a Cawnpore Manque ., ®... 1 Pavot Bombay 44 50 à 43 » arseï e ^ Ricin Coromandel, nouvelle récolte. 27 50 à 27 25 Arachides décortiquées Mozambique 42 » à 41 50 — Coromandel 36 50 à 36 25 .\utres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 19 janvier 1914. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Go. Huile de palme. — Pour toutes sortes il y a une bonne demande, et il y aune augmentation de 2/6 à 25/-. Lagos est rare et en demande ferme. Spot Transit Prico 1913 , Lagos 5 Bonny, Old Calabar . Cameroon Bénin Accra Bassara, Half-Jack. . Brass, Niger New Cal Congo Sait Pond Kinds . . . Dixcove and Bassa . . Sherbro (ordinaire à fin) 33. 0.0 à 34. 5.0 .30.17.0 à 30.15.0 30. 7.6 à 30. 5.0 29.17.6 à 29. 15.0 28.15.0 à 29.00.0 29. 0.0 à 29. 5.0 28. 1.6 à 28.10.0 26. 5.0 à 26.10.0 26. 0.0 à 26. 5.0 25.15.0 à 26. 0.0 .10.0 .12.6 5.0 15.0 .12.6 5.0 5 0 10.0 17.6 7.6 27.10.0 à 31.15.6 26. 0.0 à 28. 0.0 Amandes de Palmistes. — Les pri.K ont varié plus rapidement que d’habitude. Lagos, Cameroon et fine River Kinds . . Bénin, Congo. . . Liberian Gold Coast Kinds Gambia 23.10.3 à 23.11.3 23. 7.6 à 23. 8:9 23. 5.0 à 23. 6.3 23. 3.9 à 23. 5.0 22.15.0 à 22.16.3 1913 22. 2.6 22. 0.0 21.17.6 21.16.3 21.12.6 Sherbro, Sierra Leone . 22.10.0 à 22.11.3 21.10.0 Caoutchouc. — Lump. Acheteurs 1/1 plan- tation 3 3 V4 à 3/3 (selon la position), l’année der- nière 4/6, Spot janv./juin 4/6 ‘/j) Para ven- deurs 3/1 à 3/01 (selon la position); Bail 19 “/, vendeurs pour livraison janv./fév.. Cacao. — Spot. 6.000 sacs à 53/6 ci 54/6. Suhirs, quelques grandes affaires faites en f. a. d. à 52/- à 52/6 et Pair Germentea à 54 ' - à 54/6. Gingembre. — Vendeurs Sierra -Leone 19/-. Acheteurs 18 6. Soija Beans. — .V 8-17/6 à £ 8-10/-. Taylor and Co, 7, Tilhobarn Street. Liverpool, le 19 janvier 1914. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Riz-TonJdn Tndo-Chine. — Les quelques affaires traitées pendant le mois sous revue ne peuvent pas être considérées comme une reprise sérieuse, il s’agissait simplement de couvertures de fabri- cation. Les cours ont plutôt fléchi, et on a coté en- viron : suivant enikrqnuinent Riz Saigon usiné 23 75 à 25 75 Riz Tonkin usiné 25 » à 27 50 Riz blanc, Irié, bP 1 26 50 à 28 75 — n” 2, importation .... 21 50 à 24 75 — n“ 3, non usiné 20 » à 22 75 Riz Cargo, 1 0/0 paddy 21 » à 22 » Riz Cargo, 5 0/0 paddy 20 » à 22 » Mais. — Pendant le mois écoulé, le marché a montré une certaine fermeté, et vers la fin de la semaine dernière la tendance s’affirmait sou- tenue. 11 semble que la récolte d’Argentine, qui avait été annoncée comme très belle, et pi’esque un nouveau record, ne laissera pas un surplus N“ 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE -2:i exportable aussi considérable qu’on ne l’avait d’abord escompté, de sorte que les prix, ayant baissé sur cette nouvelle, ont repris une avance pour rester fermes; en effet, le G. a. f., qui pour le maïs d’Arg-ntine avait baissé jusqu’à environ 12 fr. 7o, vaut actuellement vers 13 fr. 23 pour rembarquement avril-mai à destination de Dun- kerque. D’autre part, on escompte que le Danube don- nera au printemps prochain une récolte assez bonne. Les affaires sont difficiles à conclure, les ven- deurs tenant bien leurs prix, tandis que les ache- teurs contr’offrent facilement 0 fr. 23 au-dessous des prix demandés. On a coté les Plata, en délivre Dunkerque 16fr.9D à 17fr.2o pour le disponible, et les 6 de juillet de 16 fr. 7b à 17 fr. Racines de Manioc. — Toujours calme plat, af- faires de consommation bien suivies. Prix en lé- gère hausse. P. COLLI.X. Lille, le 22 janvier 1914. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Mois encore très calme pour les divers. Arri- vages très réduits. Marché nul. Algarohilla. — Sans cote. Nominal, 35 à 40 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Quelques sacs reçus de la .Marti- nique, vendus au bon prix de 2fr. 23 le kg. Badiane. — Semences de Chine, inchangées à 175/180 fr. les 100 kg., pour disponible : plus 163/170 fr. pour janvier- mars c. a. f. Havre. Baumes. — Sans affaires. Marché stationnaire. CoPAHu : 3 colis en transit, pas de ventes de place. Maracaïbo, coté ofr. 30 à 6 fr. le kg. Para clair, coté 3 à 5 fr. 50 le kg. Pérou : Demande faible, léger stock, qualité pure naturelle importée, à 16 fr. 50 le kg. entrepôt. Styrax: Négligé, à 180 fr. les 100kg. entrepôt. Tolu : Petites ventes à 3 fr. 50 le kg. entrepôt, plus ferme à 6 fr. par suite du peu d’offres ac- tuelles. Bois. — Gay.xc pour distillation, 20 à 24 fr. les 100 kg. Quassias : Rien à signaler. Le bon bois toujours demandé ; Antilles, 13 à 20 fr. les 100 kg. ; Guyane, 30 à 50 fr. les 100 kg. Santals ; Pas d’offres de place en bois des Indes. Bois de la Nouvelle-Calédonie en bonne de- mande, de 73 à 123 fr. les 100 kg. pour bonnes souches racines. Cachous. — Marché haussant. Rangoon marques, 93 à 100 fr. les 100 kg. Bornéo rouges, 30 à 63 fr. les 100 kg. Camphre. — Marché plus ferme. Le raffiné Japon disponible est tenu de 4fr. 10 à 4 fr. 30 le kg., suivant condilionnement. Le livrable en plaques est traité à 3 fr. 90 le kg. c. i. f.; le cru de Chine inchangé. Cévadille. — Bonnes semences Centre Amé- rique cotées plus faible, à 110 fr. les 100 kg. Cires. — Toujours pas d’arrivages. Très peu d’offres en cire d’abeilles. Marché ferme. Cires d’abeilles. — Quelques lots en transit, livraisons de marchés; pas d’offres de place ce mois. Afrique 1.7i à I lô lo I '2 kg acquitté. Chili 2»à»n — droit de 8 IV. Madagascar ... 1.80 à 1 85 — Haïti 1.85 à t 90 — Saint-Domingue . 1.85 à » » — — d’Insectes de Chine : Sans affaires à 225 fr. les 100 kg. Cires végétales. — Carnauba : Un peu plus offerte en vue de la récolte en cours. Jaune prima fine 5 50 à 6 » lo kg. — secunda 5 » à 5 50 — entrepôt. Grise sèche- ferme 3 80 à » • — Havre. Grasse grasse-faible .... 3 30 à » » — Japo.n : Très ferme en disponible à 137 fr. 30, plus facile pour livrable mars-avril, à 125 fr. les 100 kg. Cochenilles. — Marché calme de saison. TénéritTe Zaccatille choix. . . 5 » à 5 50 le kg. — — seconde . . 4 » à 4 50 — Pérou-Chili 3 50 à 4 » — Mexique (raanquel. Cuirs, Cornes, Peaiu. — Cotés sur demande. Coprah. — 73 à 80 fr. les 100 kg. Curcuma. — Pas d’affaires à signaler ce mois. Madras finger . . . 42 50 à 45 » les 100 kg. Cochin bulbs ... 34 » à 36 50 — Diridivi. — Rien à signaler, tenue 14 à 15 fr. les 50 kg. acquittés. Ecailles de tortue. — Antilles .... . . 20 » à 35 Madagascar . . oo » à 30 Cuba . . 25 » à 38 Ecorces. — Oranges (Haïti) : 53 fr. les 100 kg. acquittés (au droit de 10 fr.), un lot qualité ordi- naire, en parti avarié, vendu à 43 fr. Qüill.ay Bois de Panama) : Manque en dispo- nible, les offres pour livrable se tiennent à 73/74 fr. les 100 kg. c. a. f. Havre. Nous cotons: Valparaiso sain, 78 fr. les 100 kg.; Coquimbo, 72 fr. les 100 kg. Palétuviers : Sans affaires de place. Reste nomi- nal à 12 fr. 30 les 100 kg. Quinquina : Rien à signaler. 24 JOURNAL D’AGRICULTUEŒ TROPICALE NM31 — JA^VIl.:u 1914 Essences. — Marché stationnaire. Badiane : Chine « Bateau rouge», coté 15 à 15 fr. 50 le kg. c. i. f. suivant embarquement. Tonkin ; Disponible, 16 fr. le kg., sans cotes pour livrable. Tendance faible. Citronnelles : Ceylan, ferme à 425 fr. les 100 kg. c. a. f. Java, toujours rare. Le prix est plutôt nominal ,à 14 fr. demandé pour petit disponible. Nous attendons des prix plus bas pour le futur. Cananga : Java, ferme à 28 fr. le kg. Cannelles de Chine : Plus offerte, de 8 à 9 fr. le kg., suivant titre. Lê livrable, environ 1 fr. de moins. C. de Ceylan, de 50 à 65 fr. suivant marques. Géranium Bourbon : Marché stationnaire; pro- nostics à la baisse. Le disponible reste à 45 fr. en- viron. Pour livraison février-mars, on cote 40 fr. et au-dessous. Gingergrass : 12 fr. 50 le kg. c. a. f. Linaloé Mexique : Petits arrivages en transit, sans offres de place, reste très ferme à 33/32 fr. le kg., pour essence pure de bois. L’essence de graines vaut 20 “ » de moins. Bois de Rose femelle Cayenne : Premiers arri- vages de saison; les prix paraissent se maintenir pour le moment, les offres d’origine restant ré- servées. Nous cotons 35 fr. le kg. Niaoüli (Nouvelle-Calédonie) : Essence blanche à 8 fr. le kg. Cajeput-Oil : Essence verte des Indes, à 1 fr. le kg. c. i. f. Palmarosa : 26 fr. 50 le kg. Petit grain du Paraguay : Les bonnes marques se tiennent à 35 et 36 fr. le kg. Disponible réduit. Nous Y’oyons des prix plus faciles par la suite. Verveines des Indes (Lemongrass-Oil) : Station- naire, de 8fr. 25 à 8 fr.bO le kg. c. i. f. Quelques ventes en disponible à 10 fr. 50 le kg. acquitté. Verveines Comores et Tonkin : Sans intérêt ac- tuel à cause des bas prix des Indes, de meilleur titre habituel. Vétiver Bourbon ei Java : Pas de cotes ce mois. Ylang-Ylang : Négligé et variant de 100 à 300 fr. le kg., suivant qualité et origine. Feuilles. — Cocas: Bolivie. Demande faible, coté 2fr. 50 à 3 fr. pour belle qualité verte, 2 fr. pour qualité ordinaire. Ceylan vertes, fermes à 2fr. 75 le kg. Truxillo, offertes à 1 fr. 50 le kg. Java, sans cotes actuelles. .Iaborandi petites feuilles Brésil : Sans offres et demandées. Nous cotons 100 à 125 fr. les 100 kg. suivant rendement. Grandes feuilles droguistes, 140 à 150 fr. les 1 00 kg. Patchouli : .Java 'JS » les 100 kg-. Peuang 90 » — Fèves. — Calabar : Quelques sacs tenus à 150 fr. les 100 kg. Demande calme. Dernière vente à 120 fr. les 100 kg. Sans ache- teurs au-dessus. Tonra : Environ 100 caisses reçues en transit. Nous cotons : Augustura 19 » à 20 » le kg. Para givrées 7 50 à 8 » — Surinam 12 50 à 13 » — le tout au kg. entrepôt. Au droit de 310 fr. direct et 360 fr. indirecl. Gommes. — Arabiques : Affaires calmes. Nous cotons : Cordofan bonnes sortes . 80 » à 82 50 les 100 kg. Sénégal — . 78 » à 80 » — I.NDES : Gliatti n“ 1 blanches . . 70 » à » » — Gliatti n“ 2 — . . 42 » à » ■ — Bushire sans cotes. Benjolns : Plus offerts. Demande nulle. Siam en sortes 5 « à 15 » le kg. Tonkin 3»à 8» — Sumatra, 1 et 2 3 » à 3 50 — Palemliang 150 »à »» — CoPALS : Sans importation de place. Madagascar 1 )> à 3 50 le kg. Afrique 75 » à 150 » les 100 kg. Brésil, clair 100 » à 125 » — Kauri-Nouv. -Calédonie. . 125 » à 130 » — Gayacs de Saint-Domingue : Vitreuse n“ 1 « à 2 50 le kg. Ordinaire n” 2 I » à 1 50 — Gijtte ; Siani 7 »à 8 »le kg. Cambodge G » à 7 » — Nominal. Sticklac : Petites ventes en disponible, bonnes sortes Tonkin à 120 fr. les 100 kg. Tendance faible en sympathie avec la gomme laque T. N. fair, qui oscille entre 205 et 210 fr. A. C, disponible, vaut 211 /21 2 fr. Livrable, 10 fr. de moins. Elemi DE MANILLE 1 100 à 125 fr. les 100 kg. Myrrhe et Encens ; 75 à 125 fr. les 100 kg. Graines. — Coton (Haïti) : 16 fr. les 100 kg. Girofles (Madagascar) : Clous, 275 à 300 fr. les 100 kg. acquittés droit de douane. Griffes, 100 à 110 fr., id. Miels. — Marché toujours calme. Les stocks diverses origines restent en vente sans contre- partie active. Nous cotons : Chili .... 45 )i à 50 » les 100 kg., cnlrepôt. Mexique. . . 60 » à » >■ — — Haïti .... 55 I) à 70 » — -• Cuba .... 54 « à » » — — St-Domingue 50 « à « » — — Californie .. 85 » à » » — — Kacres et coquillages. — Stationnaire. Ferme. Troms 50 >> à 140 >1 les 100 kg. Burgans 60 » à 160 » — Palourdes 20 » à 25 » — N° loi — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Nolv. — Arec : Java 40 » à 45 » les 100 kg Geylan 38 .. à 40 » - COROZOS : Guyaquil décortiqués . 72 .. à 80 » les 100 kg. — en coques. . 60 » à G5 » — 'l Carthagène décortiq. . 70 » à 75 » — Kolas : Sans offres de place. En baisse par ailleurs. Nous cotons : !/•? .‘Vfriqne 75 » à 80 » les 100 k". 1/i — rouges ... 80 » à 85 » — Oi'seille (Madagascar). -• 30 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’arrivages ce mois. Nous cotons : Pâte Antilles 70 » à 80 » les 100 kg. Semences 50 » à 63 » — Racines. — IrÉc.A : Quelques sacs Rio eu vente. Rio, Mattogrosso -71 » à 22 » le kilo. Carthagène. . 19 » à 20 » — Jalap : Pas de ventes. Tampico lourd 2 50 à » » le kg. — 1/2 lourd 1 80 à » » — Salsepareille : 65 balles .Mexique livrées ce mois. Actuellement, sans offres du Mexique à cause de l’état de ce pays. On cote environ 260 fr. les 100 kg. pour les besoins immédiats. Autres origines manquent aussi. Vétiver : Sans affaires. Java blond, 125 fr. les 100 kg. Tapiocas. — .Marché calme. Tendance faible tou- jours. Bahia, Maragnan. . . 40 » à 00 Rio de Janeiro . . . . 100 » à » Singapore . 43 >. à 48 Réunion » à 50 aux 100 kilos. Acquittés (droits de 12 fr.). Vanille. — Un lot Madagascar en vente. Qualité ordinaire à 32 fr. 50. Vanillon. — Rien à signaler. Vessies de poissons. — Sans affaires notables ce mois. I Poclieltes Saigon 2 » à 2 50 le kg. Petites langues 3 »à3 50 — Lyres Cayenne 5 » à 8 >' — Queues de Chine 3 50 à 4 » — Pochettes Venezuela 4 50 à » » — Tous autres produits, cotes et renseignements sur demande . Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 Janvier 1914. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — La baisse dont J’ai parlé dans ma dernière mercuriale a continué, mais ces jours derniers, le marché s’est un peu relevé, et nous clôturons pour la TN à 206 fr , et pour PAG à 204 frs. Étant donnés les stocks actuels, il est peu probable que nous assistions à une hausse de quelque importance. Les Racines de manioc sont toujours aussi calmes. On a fait à l’étranger quelques lots de Java llot- tants à de très bas prix, mais pour janvier-mars, acheteurs et vendeurs se regardent. Nominale- ment, les prix se relèvent, et on paierait 11 fr. 3/8. mais il n’y a pas de vendeurs à ce prix. Les Fécules de manioc sont soutenues et sans changement. La baisse sur la Fécule de Sagou paraît être enra\ée et on est plus ferme à 21 fr. 50 pour embarquement février-mars. Depuis quelques jours, la tenue des Tapiocas est également plus ferme, et on a pu traiter quelques affaires en Singapour à 30 fr. 50. Je ne serais pas étonné que la fermeté continuât, car ainsi que je l’ai déjà dit, les vendeurs sont très réservés et il est probable que les acheteurs finiront par s’aper- cevoir que le niveau actuel est extrêmement inté- ressant pour eux, alors qu’il l’est beaucoup moins pour les vendeurs. Le Gambier se raffermit, lui aussi, et la cotation actuelle est de 42 fr. 25 pour premières marques. La Cire végétale du Japon reste toujours aussi peu intéressante, et les prix ne changent guère. Ramie. — Les offres de Chine se maintiennent toujours à un niveau élevé et, quoiqu’on semble s’intéresser médiocremmt à l’article en France, il n’en est pas de même à l’étranger, où une seule maison a vendu, dans l’espace d’un mois, environ 500 tonnes de qualités diverses. Dans ces condi- tions, il n’y a aucun espoir que les prix baissent d’ici peu, et l'on peut même craindre que les maisons françaises qui hésitent à s’approvisionner aux prix actuels soient obligées de payer plus cher lorsque le besoin les pou.ssera d’acheter. Les cotations de ma dernière mercuriale, soit 113 fr. pour le Wuchang-Poochi, restent toujours en vigueur. J. H. Grein, 21, nie du Bourg-Tibourg. Paris, 20 janvier 1914. 26 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi — Janvier 1914 ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Mission de M. V. Fichard aux Etats- Unis. — Aoiis avons le plaisir d’annoncer le récent départ pour les Etats-Unis de Vic- tor Fichard, Ingénieur-Agronome, ancien agent de l’Associalion cotonnière coloniale à M’Bantou Maine iPodor, Sénégal), ac- tuellement attaché à la Mission perma- nente d’Agriculturecoloniale. iXonssommes heureux de constater que pendant que le chef de la Mission s’est rendu en Extrême- Orient sur la demande du Gouverm'ment Général, le ministère a jugé ulile de ne pas perdre de temps, et d’envoyer dès mainte- nant un de ses collaborateurs, versé dans les questions cotonnières, visiter les prin- cipaux districts cotonniers des Etats-Unis. Aous voulons y voir l'indice de l’intérêt porté par le Gouvernement au développe- ment normal et constant de l’organe des- tiné à devenir la principale institution scientilique en corrélation avec nos colo- nies. M. Fichard s’est embarqué au Havre le 24 janvier pour se rendre directement à W ashington, où il prendra contact avec les chefs de service du Département de l’Agriculture, et examinera avec eux les principaux problèmes de la culture coton- nière. Ce sont ceux-ci qui doivent ensuite lui tracer son programme, qui s’étendra sur une période de dix mois. Etant donnée l’expérience que possède déjà M. Fichard dans les questions qu'il va étudier, nous ne doutons pas (|ue la Mission permanente ne relire le plus grand profit de celte étude prolongée. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des observations de M. Fichard. IVe Congrès international du Caoutchouc tt des industries annexes à Londres. — En connection avec la IV'’ Exfiosilion internationale du caoutchouc, qui doit avoir lieu à Londres, en juin de cette année, et dont nous avons parlé à plu- sieurs reprises, se tiendra le IV' Congrès international du caoutchouc et des indus- tries alliées, sous la présidence de Sir Henry A. Dlake G. C.M. G., dans les locaux mômes de l’Exposition. Ce Congrès, pour lequel aucune coti- sation n’est demandée, consistera en une série de conférences, faites par les per- sonnes qui voudront bien y adhérer, sur des sujets ayant trait au caoutchouc, à la culture des plantes qui le produisent, à l'analyse et à la préparation du caout- chouc, aux questions botaniques, écono- miques, historiques, culturales et sociales qui s'y rapportent. La séance de réception aura lieu le 30 juin, à 1 1 heures du matin. Le président de séance est M. Joseph Torrey IMi. D., et nous relevons parmi les noms des vice- présidents celui de M. le Prof. Em. Perrot, de l’Ecole de Pharmacie de Paris (l). L’ensemble des conférences sera édité en un volume aussitôt après le Congrès. Le matériel colonial à l’Exposition de Londres. Médaille du « Journal d' Agriculture Tropicale » La prochaine Exposition de Londres, dont nous avons parléà ditférenles reprises dans nos colonnes, et dont le Comité compte plusieurs de nos collègues, promet de réunir un matériel important, soit pour le traitement des produits tropicaux, soit pour leur culture. On sait que cette Exposition, bien que spécialement consacrée au caout- chouc et aux textiles, groupera néanmoins la majeure partie des productions des pays (1) Ceux de nos lecteurs désireux de participer au Congrès pourront s'adresser à M. E. Perrot, 4, avenue de l'Observatoire, à Paris. N® 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE chauds. De nombreuses personnalités et plusieurs de nos confrères se sont inscrits pour olfrir des récompenses, objets d’ai t, prix en espèces et médailles, à différentes catégories d’exposants, récompenses attri- buées par un Jury aux meilleurs échantil- lons de tel ou tel produit. Sollicité à son tour, le « J. d’A. T. » n'a pas voulu rester en arrière dans la voie des encouragements à fournir à ragriculture des colonies, et son Comité a décidé d’attribuer une mé- daille à l’exposition la plus intéressante dans son ensemble de matériel agricole ou de technologie applicable <à l’agriculture tropicale, ou à la préparation des produits d’origine tropicale. Nous rendrons compte prochainement, après entente avec le Comité d'organisation, des conditions détaillées de l’attribution de cette médaille, en même temps que nous publierons la composition du Jury chargé de se prononcer sur les divers exposants candidats. F. M. A propos des essais de culture de Tabacs. La Commission interministérielle des tabacs coloniaux vient de résumer en une note (1) les indications dont il faut s’ins- pirer pour faire, dans des conditions pro- litables, un essai de culture des tabacs. Voici un résunié de ce rapport : La consommation des tabacs légers tend à se développer d’une façon continue, et il y aura toujours un débouché suffisamment rémunérateur pour la production de feuilles fines, légères et combustibles ; d’autre part, des tabac très corsés sont recherchés en vue de l’extraction de la nicotine. 1. — Conditions de production de tabacs légers. — La légèreté d'un tabac exige une faible teneur en nicotine et une certaine finesse de tissu. Il faudra donc s’attacher à obtenir des feuilles fines et à réduire le taux de nicotine. 1° Les essais devront porter sur des va- (1) Rapport de M. Filip, secrétaire de la Commis- sion permanente des tabacs coloniaux (« Journal offi- ciel de la Guyane française », IG août 1913). riétés peu riches en nicotine dans lei r pays d’origine; 2° Les sols légers, perméables, sans hu- midité permanente, conviennent de pré- férence; 3“ Alors que les engrais azotés poussent au développement foliacé et donnent de l'épaisseur au tissu, augmentant légère- ment 'e taux de nicotine, la potasse semble donner de la finesse et de la souplesse au tissu ; 4° D'après les essais du Jardin colonial, le taux pour cent de nicotine est d’autant plus faible que les plantes sont plus ser- rées, et le poids do la récolte augmente avec la compacité. Il y a donc intérêt à augmenter le nombre de plantes par hec- tare ; 5° Le taux de nicotine diminue lorsque le nombre de feuilles sur chaque plante augmente. Le poids de la récolte s'accroît avec le nombre de feuilles, mais passe assez rapidement par un maximum. La combustibilité est une des qualités essentielles du tabac à fumer. Si, en allu- mant une feuille de tabac à la flamme d’une bougie et en la retirant aussitôt, le feu se propage, le tabac est combustible et la durée de propagation est en raison du degré de combustibilité. La potasse favorise la combustibilité. II. — Conditions de production de tabacs pour nicotine. — Ici, il y a seulement lieu de rechercher la quantité maximum de nicotine produite sur une surface cultivée donnée. D'après les expériences entreprises dans la métropole, cette quantité maximum est obtenue : 1“ En laissant seulement six à sept feuilles par plante ; 2® En plantant à une compacité telle que les feuilles arrivent à couvrir le sol sans ce[)endant se gêner mutuellement. Par suite, le nombre de pieds à l'heclarc variera avec le développement que la plante est susceptible d'acquérir, selon la variété, le climat et le sol. A. Meü.mssier. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 151 — Janvier 1914 28 Les arbres à « huile de bois » de la Chine et du Japon. Il est beaucoup question, depuis quelque temps, des arbres à buile de bois. L’ « Im- périal Inslilute» vient de publier une étude sur ce sujet (1), quii'nous intéresse d’autant plus que les arbres à huile de bois existent également en Indochine. Ces plantes constituent des arbres indi- gènes de l’Asie et de la Malaisie, apparte- nant au genre Aleui'ites, famille des Eu- phorbiacées; elles sont exploitées surtout à cause de la richesse de leurs graines en huile, dont la demande augmente de plus en plus et dont le prix s’est considérable- ment accru. Leur culture est très rudimentaire ; la végétalion est rapide et les sujets commen- cent à porler des fruits quatre ou cinq ans après que les graines ont été semées. Ces végétaux semblent s'accommoder de tons les sols. On a fait aux Etats-Unis des essais de culture de l’espèce Alenrites Fordii llemsL, qui ont donné d’excellents résul- tats. En Chine, les « builes de bois » sont fournies par l’A. montana Wils, etl’A. For- (fii Hemsl. ; au Japon, on trouve VA. cor- data H. lir., mais son buile n’est pas ex- portée, et ne sert guère que pour l’éclai- rage. L’A. monlana (Mu-yu-sliu des Chinois) est cultivé dans les régions subtropicales du sud-est de la Chine; il ressemble par son port et son feuillage à l’A. Fordii (Ting-yu- shu des Chinois), mais il s’en distingue par ses fleurs et son fruit, qui a 5 à 6 cm. de longueur sur i à .5 cm. de largeur, qui est pointu et qui présente trois arêtes lon- gitudinales et de nombreuses stries trans- versales. Le mésocarpe est épais et ligneux — ce qui a dù donner naissance au mot « wood-oil tree » — et ne fermente pas facilement. Le fruit de l’A. hordii., au contraire, fermente facilement, est de dimensions plus petites et de surface com- (1) E. II. V^'iLSON : « Bulletin of Impérial Inslitute», vol. XI, n» 3, july-september, 1913, p. 441. plètement lisse. Cette dernière espèce est la plus répandue et se cultive sur le pen- chant des collines rocheuses, un intervalle de 6 à 7 m. devant séparer deux arbres voisins. Les fruits mûrs séchés au soleil pendant deux ou trois jours, puis emballés dans des sacs ou des barils, peuvent sup- porter le voyage en conservant leur pou- voir germinatif pendant trois ou quatre mois. L’A. Fordii se rencontre dans les parties chaudes tempérées de la Chine, notamment dans le versant du Yang-tsé; sa croissance est rapide, son existence courte; sa hauteur ne dépasse guère 10 m. Les fleurs qui apparaissent en avril, avant tes feuilles, sont Itlanches, tachées de rose, groupées en corymbes de cymes, la Heur terminale de chaque cyme étant femelle, alors que les autres sont généralement mâles. Les fruits, récoltés en septembre et octobre, sont mis en tas et recouverts de paille pour favoriser la fermentation qui permet la séparation des graines; leur pro- duction varie de 1 à S boisseaux par arbre. Les Chinois extraient l’huile d’une ma- nière très simple : les graines sont écrasées dans une auge circulaire au moyen d’une roue en pierre mise en mouvement par un bœuf ou un cheval ; elles sont ensuite légèrement torréfiées dans une bassine peu profonde, puis placées dans une cuve en bois munie d’un fond en osier, et expo- sées à la vapeur sur un chaudron d’eau bouillante. A l’aide d’un cercle en fer, on en fait des gâteaux de 15 cm. de diamètre sur 10 d’épaisseur, on les exprime à la presse et on recueille en huile environ iO parties p. 100 d’amandes. Le tourteau est employé comme engrais. En Chine, ces huiles servent à la pein- ture, à la préparation des vernis; elles gar- nissent la plupart des embarcations qui circulent sur les rivières chinoises; elles ne sont employées pour l’éclairage que par les paysans des régions reculées de la Chine centrale; le noir de fumée produit par leur combustion entre dans la confec- tion de l’encre de Chine. Plus des 9/10 de l’huile à' A. Fordii sont exportés de llankow; mrnsrnmmmmÊmÊÊsmimÊÊmmiÊmmÊÊÊÊÊÊÊÊÊammm N» 131 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE -29 lesexportationsont passéde20.000t. environ en 19()0 à plus de io.OOOen 1910 ; dans cette dernière année, on a exporté de AVuchow plus de 3 000 t. d'huile provenant proba- blement del’/l. montana. L’huile d’,4. Fordii est brune, très vis- queuse, li’odeur spéciale et caractéristique et piéseiile les constantes suivantes ; Densité à 15® 0,9i0 à 0,944 Indice de saponification. . . 191,8 à 196,6 Indice d’iode 166,1 à 116,2 Indice de réfraction à 20» . . 1,51 Elle possède la singulière propriété, quand on la chauffe à 230“ ou au-dessus, de se transformer en une masse gélati- neuse, transformation qui paraît due à une polymérisation des acides gras, et qui ne se produit pas lorsque I huile est addi- tionnée d'huiles étrangères. En Amérique, cette huile est employée dans la peinture, l’industrie des vernis, la préparation des siccatifs; à la fabrication du linoléum, du papier imperméable et du caoutchouc fac- tice. A. Hébert. Dégâts causés par les cyclones aux Coco- tiers, et moyens d’en réparer quelques- uns. Dans le n“ 140 du « J. d’A. T. », M. Paul Desloy signalait quelques-uns des dégâts observés par lui, sur les Cocotiers de Ma- dagascar, à la suite des cyclones; le plus fréquent étant la destruction des feuilles par torsion de la nervure médiane. M. Léo A. Wates signale à son tour (1) quelques-uns de ces dégâts, avec les moyens de traiter certains d’entre eux qui, à première vue, paraîtraient cependant devoir compromettre l’existence de l’arbre. Le point de départ de ces traitements est la connaissance de ce fait, que la des- truction du bourgeon terminal n’entraîne pas, fatalement, la mort de la plante. Nous avons déjà eu l’occasion de montrer (2) que la production de troncs (1) Bulletin de a 1« Jamaica Agricuüural Society », vol. XX, n“ 6, juin 1913. (2) G.-L. Gatin : Les Palmiers. Encyclopédie Scien- tifique, O. Doin, 338 pages et 46 figures, Paris, 1912. ramifiés chez les Palmiers à stipe norma- lement simple, devait être considérée comme due à l’altération du bourgeon principal, ce qui amènerait la production ou le développement d'autres bourgeons. M. Wates va plus loin et nous apprend que, dans certains cas, il est possible de couper complètement la couronne endom- magée par un ouragan et, par certains pro- cédés, d’arriver à produire le développe- ment d’une nouvelle couronne. Nous allons maintenant, à sa suite, passer en revue les principaux dégâts qu’il a eu l’occa'îion d’observer, et les soins qu’il convient, dans chaque cas, de donner aux arbres atteints. La grande faute commise par la plupart des planteurs, c’est de ne pas prendre, immédiatement après l’accident, les me- sures nécessaires pour sauver les arbres blessés; le moindre délai est fatal; le mieux serait de commencer les opérations un ou deux jours au plus après le dom- mage. L’action du vent durant un cyclone a des effets variés sur le Cocos micifera. Dans certains cas, il communique à la cou- ronne et même au tronc un violent mou- vement de l otation, de sorte que l’on voit les stipes de vieux arbres de cinquante ans tordus comme un fétu. Il y a dans ce cas peu d’espoir de sauver l’arbre, les tissus étant éclatés et écrasés. Mais le plus souvent le vent a soufflé normalement sur le palmier, la tête a été brisée, ou bien la couronne a été pliée ou rompue. Dans ce dernier cas, le planteur doit agir de suite. Dans toute la région atteinte par le cyclone, le sol est couvert d’une masse de débris qui se décomposent et de milliers d’arbres morts exposés aux attaques iiachfis mitis et Ph. viridirjlau- cescens., puis Arundinaria Simoni., sont principalement indiquées aussi pour la fixation des sols mouvants, des dunes à sous-sol frais, pour circonscrire et môme dessécher des marais qu’elles envahissent bientôt par un treillis de rhizomes. Toutes ces plantes rhizomateuses sont de multiplication facile et rapide par simple sectionnement de rhizomes de 0“,30 envi- ron ; leur plantation est hivernale, décem- bre-janvier, parce que leur végétation étant en pleine activité au premier printemps, il faut que l’enracinement soit bien assuré avant la chaleur et les sécheresses. La multiplication par semis sur place, au cas exceptionnel où Ton aurait des graines, est à déconseiller absolument dans nos régions. Si l'on peut donner à ces plantations déjà fixées au sol deux ou trois arrosages seulement au printemps, quand la pluie a été insuftisante ou a fait presque défaut, ce qui est un cas assez fréquent dans les régions envisagées ici, on assure alors un excellent développement de tiges, et sur- tout, dans la première année, une bonne constitution des rhizomes. Cependant, en terrain frais toute l’année, ce qui n’est pas la normale, ces arrosages, quoiaue encore profitables, ne sont pas indispensables. Deuxième groupe. Les Bambous cespiteux., parmi lesquels sont les plus grandes et fortes plantes, celles géantes et à tiges au grand diamètre, ont, dans le Nord-Africain, une localisation de culture très réduite. Ces Bambous ne peuvent prospérer ni même vivre en des- sous du climat marin, et encore rien qu’à ses plus fainles attitudes ; leur zone de meilleure végétation est celle du littoral immédiat, aux bonnes terres, saines, peu compactes et soumises à quelques arrosages d’été ; alors, dans ces conditions favorables, on peut obtenir en nombre suffisant des tiges de bonnes dimensions en longueur et en grosseur. Mais ces grandes espèces sont encore peu nombreuses dans nos cultures en rai- son de leur rusticité moindre, aussi ne sont-elles actuellement limitées ({u’à trois, dont la principale est le Barnbusa macro- atlmis., qui, dans une autre station que le Nord-Africain, doit avoir un remarquable développement. 3G JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 13-2 — Février 1914 r Bambiisa mocrocuhnis, qui, souvent, porte la synonymie inexacte de B. anindi- nacea^ est la plus grande espèce qui se comporte bien dans nos régions africaines si on la maintient dans les meilleures parties du littoral. Agées de deux ans, les tiges sont suffisamment dures et solides pour être utilisées, mais elles sont de meil- leure constitution à la tin de la troisième année, époque où il y a intérêt à les couper pour aérer le peuplement. Mais plus on s'éloigne du littoral, qu’il soit méditerranéen ou atlantique, plus les tiges exposées aux abaissements de tempé- rature sont de développement moindre. Pour suffire à l’exubérante végétation de cette pjante aux pousses estivo-automnales, c’est-à-dire au moment des plus fortes chaleurs et des vents secs et brûlants, l’ar- rosage est absolument nécessaire : il per- met à tous les turions de s’allonger. 2® Bambusa vulfjaris est l’espèce qui — dans la zone étudiée ici — par rang de taille, succède à la précédente. Ses tiges sont solides, moins droites, et les mérithalles un peu tortueux (synonyme : B. distorta). Sa résistance au froid est un peu plus affu-mée que celle du B. macro- ciilmis. 3“ Bonibusa spinosa [B. (/lomerata). L’aire de culture du Ilambou épineux est plus large que celle des deux espèces pré- cédentes. Sa végétation très cespiteuse est tellement dense qu’on l’emploie à faire des haies impénétrables, de véritables mu- railles défensives, de bons brise-vents, etc. jMais ses liges tortueuses sont diflicile- menl utilisables. Quand les deux espèces précédentes souffrent du froid, ce Bambou ne décèle aucune altération, aussi peut-il remonter aux faibles altitudes encore sou- mises aux heureux effets du climat marin, ou s’éloigner du littoral. 4® Des essais d’un Bambou d’origine africaine auraient j)u présenter quelque intérêt, c est l’espèce dite Oxytenanlheva abyssimca, la seule grosse espèce spon- tanée dans ce continent, mais elle n’est pas classée parmi celles à grand dévelop- pement, car ses tiges n’atteignent qu’un diamètre maximum de 10 cm. ; la moyenne reste aux environs de 8 à 10 cm., ce qui est déjà une dimension appréciable. Il y aurait eu intérêt à connaître quelle limite septentrionale ce Bambou pourrait atteindre, et quelle serait sa résistance aux hivers très marqués de nos possessions nord-africaines. On a bien signalé aux fortes altitudes des régions des grands lacs des Bambous de fortes dimensions comme hauteur et diamètre, qui supporteraient des neiges persistantes. 11 est probable que c’est V Oxytenanlheva abyssinica, puisque l’on n’en connaît pas d’autres espèces de ce groupe sur le territoire africain, mais dont le développement est plus luxuriant dans un meilleur milieu au moment de sa végétation. Malgré mon insistance, je n’ai pu me procurer celte intéressante plante, qui par- fois fructifie, mais à des intervalles assez éloignés. Quant à en recevoir des plants vivants, les tentatives n’ont pas été heu- reuses, et d’ailleurs ces sortes d’envois sont entourés de réelles difficultés. En elfet, les souches des Bambous se des- sèchent très vite et exigent, pour pouvoir être efficacement transportées, des dispo- sitions peu réalisables pour des végétaux enlevés directement à l’étal de nature. Toutes ces grandes espèces, sauf de rares exceptions comme celle que nous connais- sons relative au Ba^nbusa spinosa, se mul- tiplient par éclat de souche et par boutu- rage de ramifications de tige. Les graines de ces espèces sont rares, el quand on peut en faire des semis, il faut des soins spé- ciaux et du temps pour obtenir des plants bien constitués; le semis sur place, même en pépinière en pleine terre, n’est pas à conseiller. Si l’on recherche quels sont les milieux climatiques du nord-africain à la conve- nance des Bambiisées utiles, on peut penser que le Maroc, grâce à ses orientations et à son orographie spéciales, se prêterait le mieux à une exploitation économique de N° 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 37 ces plantes au point de vue des services locaux qu’elles pourraient rendre, car on ne saurait songer à en faire un arlicle d'exportation à l’instar de certaines con- trées asiatiques, d'ailleurs naturellement plus favorisées. On connaît peu l’intluence désertique sur ces plantes, cependant quelques rares tentatives horticoles ont montré qu’elles résistaient mal au siroco, au sol et aux eaux salés. La Tripolitaine et la plus grande partie de la Tunisie sont donc loin de con- venir à ces végétaux. Les plaines du climat marin de l'Algérie sont mieux indiquées, mais l’utilité de la culture de ces plantes n’y est pas reconnue à cause des diverses ressources en éléments ligneux qui s’y trouvent, puis les Arundo donax et mauri- tanica, qui sont assez communs dans cer- taines parties, remplacent un peu le petit Bambou pour quelques usages restreints, auxquels ces derniers se prêtent égale- ment. Au Maroc, on croit encore, en ce mo- ment, que de grandes parties de ce terri- toire ont un climat spécial plus favorable que celui des autres provinces africaines, de là des projets d’implantation d’une agriculture semi-tropicale, qui ne paraît cependant pas concorder avec les réalités climatologiques. l*ar exemple, bien que ^lerrakech soit déjà à une latitude bien inférieure à celle où règne en Algérie et en Tunisie le climat saharien, la nature sieppienne y domine cependant, quoique le pays soit abondam- ment arrosé par une série de canaux dis- tribuant l’eau venue des altitudes. Le Dattier y vit, donnant des dattes de qualité médiocre, mais de cette seule indication peut-on déterminer quel groupe de Bam- husces conviendrait à ce milieu : cespileitx nu rhizomateux'l on pourrait plutôt pencher pour ces derniers. Sur les contreforts du Haut-Atlas, séjour de neiges plus ou moins temporaires, où manque le bois et où les pâturages sont fugaces, parce que les ardeurs solaires y sont vives et la pluie rare, les espèces himalayennes de Bambous trouveraient- elles leur place, ou bien si l’homme doit intervenir, d'autres végétaux sont-ils à préférer? Mais plus au sud, la vallée du Sous encaissée, ouverte aux courants humides de l’ouest, protégée par de hautes chaînes montagneuses contre les vents glacés du nord-est et ceux brûlants du Sahara, a un climat particulier; aussi peut-on se deman- der si celte vallée arrosée par l’Oued-Sous n’offrirait pas une localisation favorable aux grandes Bambusées, au cas où ces végé- taux y présenteraient quelque intérêt. La climalure spéciale de cette vallée méridionale avait déjà attiré l’attention des anciens, puisque les Maures, il y a quelques siècles, y cultivaient la Canne à sucre; et également de nos jours on se demande si cette région, presque à la même latitude de la pointe nord des Cana- ries, ne conviendrait pas à la culture du Bananier nain si prospère dans les îles pré- citées. A priori, on peut répoudre que la latitude n’est pas une indication suffisante pour déterminer un climat, l’un continen- tal, f autre insulaire. Donc, théoriquement, partant des don- nées météorologiques connues, les parties basses de la vallée du Sous, près du cours d’eau, seraient favorables aux gros Bam- bous cespiteux et les altitudes de cette même vallée ne seraient pas défavorables aux espèces rhizomateuses. Mal gré tout l’intérêt et même le charme que présente celte plante aux formes si diverses, et aux surprenants élans de végé- tation, une question économique doit tout d’abord se poser. Quelle est l’espèce végé- tale, Bambou ou autre, qui se prêterait le mieux à la production rapide d’un élément ligneux ou pseudo-ligneux utile à une exploitation dans une région où le bois manque? Le Bambou a cet avantage de développer des liges avec une rapidité surprenante, et de se multiplier ou s’étendre rien qu’avec des soins culturaux insignitiants : ce sont 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 15-2 — I-ï.vrier lOli là des qualités d’un ordre économique ap- préciable. Si on doit appeler l'attention des plan- leurs sur le choix des localisations propres à chaque groupe d’espèces, il ne faut pas oublier de signaler que le Ilambou, plante très vivace une fois fixée au sol, présente cependant divers aléas avant sa plantation : en effet, il supporte mal les transports un peu longs, le rhizome ainsi que la souche cespileuse se dessèchent facilement, aussi convient-il de bien choisir l'époque de l’arrachage et de soigner particulièrement les emballages, afin d’éviter la dessiccation ou la pourriture. Puis, une fois arrivé au lieu de destina- tion, le plant ne devra pas être mis à demeure directe, mais soigné et multiplié en pépinière pour être transplanté plus tard, à la bonne épotjue, c’est-à-dire au milieu de l’hiver pour le groupe des rhizo- maleux, et au commencement du printemps pour celui des cesjnleux. Voilà donc quelques indications pour les régions où la culture progressive est pos- sible, mais le Bambou peut-il en sortir? Parmi les 181 espèces actuellement connues, botaniquement parlant, y en a-t-il pouvant convenir aux milieux steppiens, désertiques, et aux terres plus ou moins salées, ces dernières si communes au nord de l’Afrique, toute considération gardée suivant la diversité des climats? La question Bambou n’est qu’entrevue, car l’expérinienlalion pratique n’a pu por- ter jusqu’à ce jour que sur un nombre très restreint d’espèces, et il reste encore beaucoup à faire, tout pour ainsi dire, pour trouver dans cette multitude d'espèces quelques-unes aux qualités végétatives se prêtant le mieux à un rendement plus ou moins économique, dans ce climat si par- ticulier du INord-xAfricain. Ch. Bivikki:, Ancien i’résidenl de la Socirie d'AgriciiUurp d'Alger. Culture du Riz en terrain sec Adaptation aux conditions de l’agriculture des régions à Café du Brésil Par M. .\. Fauchèri:. Dans le dernier numéro du « J. d’A. T. », j’ai attiré l’attention des producteurs de café brésiliens sur l'intérêt qu'il pourrait y avoir à associer la culture du riz à celle du caféier, dans les fazendas disposant de sols appropriés. .le désire aujourd'hui leur suggérer de tenter la riziculture en terrain sec, ainsi que j’ai eu l'occasion de le faire à Tama- lave, non sans succès. Le riz est considéré comme une plante de marais (Onjza sativa) ou comme une plante de montagne (Oryza montana) [i), ce dernier à cultiver sur les défrichemenls de forêts, ainsi que le font malheureuse- (1) Ces dénominations n'ont rien d'absolu. ment les indigènes de presque tous les pays tropicaux. En 1900, étant à la Station d’essais de Tamatave, j'ai eu la curiosité d'essayer la culture du riz en terre sèche, préalable- ment préparée comme s’il s’agissait d’un ensemencement de blé. Pour cet essai, je me suis adressé à quatre variétés de riz que les indigènes cul- tivent d'ordinaire en rizières inondées. Elles se nomment en malgache ; Angaziza\ Bclahava\ Folsy Anmka\ Be. La parcelle de terrain choisie pour celte expérience a une superficie de 12.5 ares. C'est un plateau alluvionnaire, situé à -) mètres environ au-dessus du niveau de la rivière Ivoloina, qui traverse la S'ialion JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE, N» 152 — Février 1914 Riz cultivé en terrain sec à la Station d'essai de Tainatave. — Récolte. N» i:;-2 — février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE d’essais de Taniatave; il est Dès exception- ncllemenl inondé. Sans avoir l'ait l’objel d’aucun travail de drainage, il est en ce moment occupé par des cacaoyers âgés de trois ans, qui sont de fort belle venue. Avant d'être ensemencé, le terrain a reçu trois lal)Our5 au brabant double, exé- cutés à deux mois d’intervalle dans le pre- mier semestre de 1906. Il ne reçut aucune fumure. Les semailles du riz, faites directement en place, à la volée, à raison de 70 kg. de paddy à l’hectare, furent exécutées vers la fin du mois d’août. La semence fut enterrée j)ar un fort hersage. l’endanl le mois de septembre et une partie du mois d’octobre, il régna une très grande sécheresse qui détruisit une cer- taine quantité de plants de riz, à tel point qu’à un moment donné la réussite de l’essai paraissait tout à fait compromise. Des pluies se produisirent à la fin d’oclobre, et la végétation du riz reprit avec une extraordinaire rapidité. Les plants thallèrent abondamment et attei- gnirent une laille tçlle que, dans le riz de la variété ÀrKjazizn^ un. homme de taille moyenne disparaissait complètement. A la récolte, celte variété et le riz Beta- hava étaient tellement développés, que le sol était complètement couvert de javelles très épaisses, ainsi qu’on peut s’en rendre compte par l’examen des photographies annexées à ce texte, prises dans notre rizière sèche au moment de la moisson. La durée d’évolution a été : AV, 179 jours; Betahava, 171 jours; Fotsij Amalio, li9 jours et Ançjaziza 15.3 jours. Les rendements en paddy, ramenés à l’hectare, ont été les suivants ; De 3.3.S0 kilogr. Fols;/ Ansaka 3.430 ISelaliava 3.640 Angaziza 4.330 3 9 Depuis cette époque, le riz est à peu près régulièrement cultivé en rizière sèche, chaque année, à la Station d'Essais de rivoloina. Il est certain que cette méthode de cul- ture ne s’applique qu’à des terres profondes et se maintenant fraîches. Ce sont là les caractéristiques des terres à café du Brésil, notamment des terres roxa, dont j’ai pu ap|)récier la fertilité dans les admirables fazentlas de la région de Riherao Preto. Il me semble que la culture du riz faite comme il est indiqué plus haut, réussirait parfaitement dans ces terres, et pourrait s’y montrer d’autant plus avantageuse que, cultivée en terrain sec, cette céréale don- nerait beaucoup plus facilement des riz dépourvus de grains noirs, qui déprécient complètement ceux destinés à la consom- mation humaine. Enfin, dans ces conditions, la culture du riz entrerait facilement dans les assole- ments et pourrait prendre place dans des rotations avec le tabac, le coton, la canne à sucre et diverses autres plantes. Pour les Etats producteurs de café du Brésil, si l’on voulait y tenter un essai de culture du riz en terre sèche, il faudrait s’adresser à des variétés hâtives, et les semer dans la première ou la deuxième quinzaine d’oclobre, pour que la récolte se produise en mars et avril. Il faut encore remarquer ([ue si cette méthode de culture du riz venait à se généraliser, elle permettrait l’emploi des machines agricoles ; semoirs, moisson- neuses, batteuses, etc., qu’il est très diffi- cile d’employer dans les rizières inondées. A. Fauciière, Inspecteur d’Agriculture Coloniale, Adjoint au Chef de la Mission permanente d'Agriculture Coloniale. 40 JOURNAl. D’AGRICULTURE TROPICALE iN“ 152 — Février 1914 La culture et le commerce de la Badiane Principales espèces d'Jlicium. — La Badiane vraie et la répartition de sa culture en Chine et au Tonkin. Ses variations. - Climat et sols favorables. — Procédés de culture. — Maladies. Rendements. — Distillation. — Les améliorations possibles. La distillation des feuilles. — Le commerce. Les débouchés. X. Par M. Al'g. Cuev.alier. Au cours de mon séjour au Tonkin, j'ai par- couru, en vue d’y faire des observations agricoles, les environs de Langson, où la culture de la ba- diane avait pris sous la domination chinoise et a continué à prendre sous notre protectorat une très grande extension. Cette région fournit ac- tuellement environ les 2/3 de la badiane importée en Europe. J’ai été accompagné dans mon voyage par M. Vivan-Di.nh, Annamite instruit qui sert notre cause avec dévouement, et vit en gentleman-farmer durant les loisirs que lui laissent ses fonctions de chef de province. M. Vivax-Dinh est lui-même un des principaux planteurs de badiane du Tonkin. Outre les constatations que j’ai faites de visu, j’ai recueilli de sa bouche d’intéressants ren- seignements sur cette culture. J'ai eu outre eu à ma disposition l’étude de Radisson : « Revue des cultures coloniales, 2® semestre, 1899 », et la no- tice de M. P. Eberhardt, « Bulletin économique de rindo-Cliine, 1900 »; enfin une note manuscrite du Commandant Tour.nier conservée dans les archives de la Résidence de Langson. M. Roufaut, de 1’ « Union commerciale Indo- chinoise », qui importe de grandes quantités d’es- sence de badiane en France, m’a fourni aussi d’utiles renseignements au point de vue commer- cial. A. Ch. Les hauts cours atteints par l’essence de badiane, et les débouchés de plus en plus grands qüe ce produit trouve sur les mar- chés d’Europe et d’Extrême-Orient, nous ont amené à faire une mise au point des questions relatives à la culture de l’arbre producteur, et à formuler des observations au sujet de la préparation de l’essence et les améliorations possibles. C’est une cul- ture de longue attente, mais fort rémuné- ratrice pour l’indigène, et susceptible d’une grande extension, notamment dans les ré- gions ?s. et N.-E. du Tonkin, si on l’en- treprend dans des conditions satisfaisantes. L’espèce productrice appartient à la fa- mille des Magnoliacées, c’est Vl/icium vennn ilook.f. , synonyme de Vllicium ani- satinn Loureiro, mais qu’il faut se garder de confondre avec Ylliciinn anisatum de Linné et de Gaertner. Celle-ci, qui croît à l'état spontané au Japon et en Chine, et quia été rencontrée au Tonkin par M. Eber- HARDï, donne une essence inutilisable et même toxique d’après certains auteurs. 11 existe plusieurs autres espèces A'Hicium également sans valeur; citons notamment 1. Griffitkii Ilook. et Tbomp. de l’Inde, /. cnmbodiaaum (fiance^ Pierre, du Cam- bodge et du Sud du Tonkin, qui ne serait qu'une variété de la plante de l’Inde. Ij'IHciiim verian est un petit arbre s’éle- vant de 8 à 15 mètres de hauteur; le tronc, souvent bifurqué à la base, atteint 25 et 30 centimètres de diamètre et s’élève jusqu’à 1“50 ou 2” sans rameaux. Ceux-ci sont serrés, très feuillés et donnent à l’arbre un port pyramidal, au point que, vu à distance, il présente la silhouette d’un cyprès. Les feuilles sont persistantes; les ileurs apparaissent deux fois par an; les jeunes fruits qui leur succèdent ont la forme d’une étoile. C’est de cette disposition que vient le nom d’a^îfx étoilé donné à la plante. On distingue les diverses espèces d’après l’as- pect des fruits. Ceux de VA. anisatum sont couverts de poils (Eberhardt) , ceux des autres espèces mentionnées ci-dessus, et notamment de 1’/. verum, sont glabres, mais tandis que 1’/. Griffuhii et sa variété N» lo2 — février 19J 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE II ont (les étoiles à 10 à 13 lobes, /. venim a (les étoiles à 8 lobes (rarement 7 ou 9). Cette dernière espèce, la seule qui nous intéresse, présente diverses variations qu’il serait désirable d’étudier en vue d’une sé- lection possible. C’est ainsi que nous avons remarqué aux environs de Langson quel- ques rares sujets qui produisent exclusi- vement (les fruits à 9 carpelles, une autre forme a des carpelles plus ventrus et sans doute plus riches en essence. La badiane vraie n’est pas connue à l’état spontané; elle existe à l’état cultivé dans les provinces du sud de la Chine, notam- ment au Ivouang-Si et dans l’île d’Ilaïnan. Au Tonkin, les indigènes la cultivent en grand au A.-E., sur la frontière de la Chine et notamment dans un rayon de 20 à 30 kilomètres autour de Langson. T^es pays où prospère cette espèce ont un climat très spécial, ce qui restreint beaucoup l’aire où la culture est possible. Il tombe environ I™o0 d’eau par an, se répartissant sur presque toute l’année; d’avril à juillet, la température est fort élevée et le thermo- mètre monte souvent à i0“; en août et septembre, elle se lafraîchit et les |)luies deviennent plus fréquentes; en octobre, les grandes pluies cessent, mais le ciel reste souvent couvert toute la journée; en dé- cembre et janvier, la température devient franchement froide; le thermomètre des- cend parfois la nuit aux environs de cen- tigrades; on voit môme quelques fois de la gelée blanche, l’atmosphère est chargée d’humidité avec de fréquents brouillards et même des pluies fines (c'est le crachin du Tonkin qui dure jusqu’en février); 'de mai à juin, au contiaire, les journées de soleil sont fréquentes, quoique l’état hygro- métri([ue reste encore élevé. Les lerrains où prospère la badiane sont les coteaux en pente avec une terre rouge argilo-schisteuse. Il est naturellement préférable de planter sur l’emplacement de la forêt fraîchement défrichée, au lieu d’utiliser les sols occupés par la savane ou déjà fatigués par des cultures antérieures. Les graines perdent très vite leur pou- voir germinatif; si on ne les sème pas immédiatement , il est indispensable , comme le font les Chinois, de les conserver stratifiées dans de la terre sèche. Les semis se font en pépinière serrée que les indigènes ont toujours soin d’a- briter contre les ardeurs du soleil; pendant les grandes périodes de sécheresse il faut arroser les jeunes plants. Après un an de pépinièi’e, on peut planter à demeure. Certains indigènes font l’éle- vage des plants en pépinière; ils se ven- dent, au moment du repiquage, environ 0 fr. 02 ou 0 fr. 03 pièce. La plantation se fait dans des trous long- temps creusés à l’avance, disposés en quinconce et écartés de o à G mètres les uns des autres. Nous, pensons que la dis- tance de 6 mètres d’un plant à l’autre est suffisante si on ne fait pas de culture inter- calaire. Aous avons observé chez un Chi- nois des théiers plantés en interligne, mais ils étaient fort chétifs et nous ne sommes pas partisan de ces plantations mixtes. Il est utile et môme presque nécessaire, dans le jeune âge, de ménager quel(}ues arbres d’ombrage à travers la plantation, ainsi que cela se pratique aux environs de Lang- son, mais les indigènes ne sont pas fixés sur les essences qui conviennent le mieux. Los badianes demandent des soins d’entre- tien très grands jusqu’à la huitième ou dixième année (sarclages, arrosages goutte à goutte aux périodes sèches à l'aide d’in- génieux agencements en bambous creux, taille à la base du tronc, binages). L’arbre parait aussi très sensible à la lumure, et quelques indigènes de la frontière tonki- noise commencent à apporter des immon- dices, du fumier de buffie, de la terre noire, de montagne au pied des jeunes’ plants. Les premières fructifications ne s’opè- rent que vers la dixième ou la ([uinzième année. L’arbre entre en plein rapport de vingt à trente-cinq ans. Au dire des Chi- nois et des Th(j qui se livrent à cette cul ture, certains arbres sont encore en état de produire vers la centième année. 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 152 — Février 1914 Les rendements varient beaucoup d’une année à l’autre. Selon M. Eberhardt, à partir de vingt ans le rendement serait de lu à 45 kilogs de fruits frais, et de dix à vingt-cinq ans la moyenne annuelle serait lie 30 à 35 kilogs. Radisson donne le chiffre de 00 kilogs; nos informateurs indigènes ont trouvé ces chilTres trop élevés. Il existe des arbres qui produisent chaque année fort peu, et d’autres qui sont au contraire presque constamment chargés de fruits, de sorte qu’il est très difficile de fixer une moyenne de rendement par arbre; on pour- rait plus utilement évaluer le rendement moyen pour une surface déterminée ; nous ne croyons pas qu’il puisse dépasser 5 tonnes de fruits verts à l’hectare pour une bonne récolte et pour une plantation en plein rapport, et la récolte suivante qui a lieu la même année sera certainement inférieure. On dit aussi qu’une année de bonne récolte est suivie d’une année mé- diocre. On utilise exclusivetnenl, pour la prépa- ration de l'essence de badiane, les fruits verts cueillis avant complète maturité. La cueillette se fait en arrachant les fruits à la main et en montant sur une échelle de bambous. D’après Radisson, le rendement en huile des fruits secs n'est pas tout à fait triple de cehh des fruits verts; les fruits secs importés en Europe viennent de Chine. La principale cueillette a lieu en aoiit- septembre, une deuxième lloraison s’opère on octobre, et une deuxième cueillette se pratique en février et mars. Celte seconde récolte est assez importante, ainsi que nous avons pu le constater par la présence sur les arbres de nombreux jeunes fruits en décembre. Selon Radisson, on pourrait encore faire une petite récolte en mai-juin ; du reste, la badiane porte presipie constam- ment des fruits à divers états de dévelop- pement. Les récoltes déficitaires sont attribuées principalement aux intempéries, cependant la badiane a des maladies et des ennemis non encore étudiés. On cite notamment un petit coléoptère ressemblant à une coc- cinelle, qui dévore les feuilles; les ter- mites font aussi parfois des dégâts sé- rieux en attaquant l’écorce à la base des arbres. iNous avons en outre constaté dans une plantation à Tam-lung, près Langson, l'existence de badianes dont les extrémités de certains rameaux se dessèchent après avoir perdu leurs feuilles; les rameaux voisins ont les feuilles chlorosées. A l’in- térieur des rameaux desséchés on trouve parfois une larve d’insecte, mais elle ne paraît pas être la cause des dégâts. Cette maladie occasionne d’assez grands ra- vages : j’ai remarqué que les badianes vigoureuses vivant dans les sols riches ne sont pas atteintes. On pourrait donc pro- bablement combattre la maladie en faisant de fortes fumures. Cette culture a déjà fait depuis quelques années de grands progrès chez les indi- gènes de race Thô et de race Annamite de la région de Langson. On n'observe plus, dans le Haut Tonkin, de plantations non entretenues comme en signalait M. Erer- iiARDT en 1006, et on constate aujourd'hui que les badianes du territoire tonkinois sont au moins aussi bien entretenues que celles du territoire chinois. D'après M. Roc- FALT, l’huile de badiane de la région de Langson est supérieure à celle des autres parties du Tonkin ou de la Chine; il at- tribue ces qualités à la culture plus soi- gnée et au sol plus favorable. Aussitôt après leur récolte, les fruits sont distillés chez l'indigène dans des alam- bics d’origine chinoise, fort primitifs mais très ingénieusement construits. Le rende- ment serait de 1,7 °/„ d’essence d’après M. Eberhardt, et d’après le Commandant Tournier il peut dans quelques cas aller jusqu’à 3,5 Yoj “ mais il est généralement « intérieur parce que les opérations étant « très lentes, la moitié au moins des fruits « a eu le temps de sécher, ce qui influe « défavorablement sur le rendement ». D’après Radisson, 60 kilogs de fruits verts donnent à pou près 2 kilogs d'huile. Le N® 152 — Févrieh 191 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE (Commandant Tourmeu estime qu’avec les appareils perfectionnés employés aujour- d’hui dans la distillation dos parfums, on pourrait arriver à retirer 5 “/o d’essence, et il pro[)Osait en 1906 l'installation d’une usine centrale à Laugsou pour traiter tous les fruits de la région. 11 nous paraît bien difficile, dans ces pays où les cliemins sont mauvais, de transporter à longue dis- tance une matière première aussi encom- brante. L'’s commerçants européens et chinois qui achètent l’essence à Langson estiment tous que c’est dans le village producteur que doit se faire la distillation. (C’est dans ces villages, croyons-nous, qu’il faudrait aménager de petits alambics simples mais perfectionnés. On pourrait également, à l’aide de ces alambics, traiter tes feuilles de badiane qui renferment une forte pro- portion d’essence. M. Ereruardï a déjà préconisé cette uti- lisation des feuilles; le seul inconvénient est que l’essence extraite des feuilles n’au- rait pas exactement les propriétés physi- ques de celle qui provient des fruits. Toutefois, les indigènes de la région de Langson commencent déjà à traiter les feuilles de badiane lorsque la récolte de fruits a été mauvaise. 11 faut, dit-on, un poids décuple de feuilles pour donner fa même quantité d’essence que si on traitait les fruits. Les acheteurs installés sur place font peu de dillérence entre l’essence tirée des feuilles et celle tirée des fruits. En tous cas 1 extrait provenance Langson acquiert une cote de plus en plus élevée sur les marchés d’Europe. Dans cette région, les indigènes produisent du reste [dusieurs sortes d’huile de badiane : la blanche, la jaune et la rouge hri()uc. La production d’essence de badiane du d’onkin est excessiveineut variable d’une année à l’autre. De 23 tonnes en 1894, elle passe à 43 tonnes en 19U0 et à 38 tonnes en 1902, pour tomber à 32 tonnes en 1904. bhi 1910, elle atteint 66 tonnes, et en 1911 100 tonnes, pour retomber à 46 tonnes en 43 1912; en 1913, la production a été élevée et les prix rémunérateurs. L’huile essentielle de bonne qualité doit atteindre son point de congélation à 16®. Elle est expédiée en Europe dans des bidons de 7 kilog. 300 par caisses do quatre bidons. Son cours actuel, en Europe, varie de 16 à 18 fj'. le kilog. Elle est achetée aux indigènes environ 12 à 14 fr. le kilog. Le prix sur place est d’ailleurs variable et est allé en s’élevant depuis que le commerce de la badiane, on vue de son exportation en Europe, est passé de la main des (Chinois en celle des Européens. Il y a une dou- zaine d’années en ettet, la badiane du Tonkin était achetée par des Chinois et son exportation se faisait par Canton. Aujour- d’hui, ce commerce est entre les mains d’une maison française, et la sortie se fait par Ilaïphong. 11 a sufli pour cela de sup- primer en 1896 la taxe que payaient les indigènes du Tonkin sur les pieds de ba- diane, et de la re.mplacer par un droit de douane de 200 fr. par 100 kilogs sur l’huile à sa sortie du Tonkin par la frontière de Chine. Cette utile mesure a incité les indigènes à faire de nouvelles plantations qui com- mencent à rapporter. En 1913, l’exporta- tion de l’huile de badiane du 'l’onkin a été de 3.000 caisses environ, représentant eu Euroj)e une valeur de 2 millions 1 '2 de francs, tandis que la (jhine a exporté seu- lement environ 3.000 caisses. La badiane du Tonkin est dirigée sur le Havre et Marseille; une grande partie va aussi à Hambourg, où elle est utilisée par la Maison ScUl.MMEL. Cette, essence a en etfet trouvé des dé- bouchés sérieux dans l’industrie de la par- fumerie. Depuis longtemps on rutilise aussi en liquoristerie (anisette, absinthe) et en pâtisserie. 11 est vraisemblable que la consommation peut encore s’étendre beau- coup, et la Chine est susceptible d’en ab- sorber aussi des (juantités de plus en plus grandes. Le Tonkin, qui s’est placé au premier rang des pays producteurs, doit i'i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 152 — Février 1914 donc faire de nouvelles plantations dans les régions favorables, et l’Administration agira sagement en encourageant cette cul- ture chez les indigènes, et en cherchant à l’améliorer par l’organisation d’une plan talion expérimentale méthodique. Aug. Chevalier. Hanoï, décembre 1913. Le Caoutchouc=Mousse Par M. V. Cayl.\. Le « J. d’A. T. », s’adressant surtout à des producteurs de matières premières dans les régions tropicales, s’abstient géné- ralement d’entretenir ses lecteurs des per- fectionnements apportés dans les manufac- tures qui utilisent ces matières premières. Nous croyons intéressant, aujourd’hui, de faire une exception pour une découverte qui semble pouvoir prendre une impor- tance considérable dans l’histoire du caout- chouc, influer sur les débouchés et la consommation de la gomme brute. D’ail- leurs peu de détails ont été jusqu’ici publiés sur cette découverte, et nous avons la bonne fortune d’en posséder de première main dont nous sommes heureux de faire bénéficier nos lecteurs. Le principe est le suivant. Des masses de caoutchouc, préparées comme à l’ordi- naire, pendant qu’on les vulcanise à chaud dans des récipients spéciaux, sont pour ainsi dire injectées de gaz azote sous pres- sion. A température élevée, la pression — qui atteint normalement 1.000 kg et peut aller jusqu’à 1.400 et 1.500 kg — est maintenue assez longtemps (2 heures croyons-nous), et, grâce à un dispositif spécial, prolongée éncore jusqu’à complet refroidissement. Sortie, après refroidisse- ment, du récipient qui la comprime, la masse de caoutchouc — en boudins ou en lais — augmente considérablement de volume ; on a le caoiilchoiic-mousse, qui possède la plupart des qualités du caout- chouc ordinaire, et amène à un degré jus- qu’ici inconnu certaines d’entre elles. Si on examine le caoutchouc-mousse sur une section, on lui voit une structure alvéolaire, constituée par une infinité de cavités très petites, juxtaposées et remplies d’azote. On ne peut mieux le comparer qu’à une mousse solidifiée, dont le réseau est élastique et étanche pour les liquides et les gaz. Le choix de l’azote, comme gaz que l’on injecte sous pression, est excel- lent, en raison de ses propriétés (gaz léger, dit permanent, inerte, dialysant relative- ment peu à travers les membranes de caoutcbouc), de son obtention, maintenant facile, à l’étal pur, à des prix très abor- dables. Enfin des variations peuvent s’in- troduire dans la fabrication du caoutchouc- mousse : plus on incorpore d’azote à la masse (on augmente la pression au moment de l’injection), plus le caoutchouc est léger. On en a ainsi fabriqué dont la den- sité est de 0,üG3 et même moins, qui cepen- dant est parfaitement élastique, puisque ce n’est, en réalité, qu’un pneumatique aux chambres très nombreuses, contenant un gaz à la pression de 3 et 4 atmosphères (essais officiels). Les applications d’un tel produit sont multiples. 11 y a d’abord le pneumatique, qui devient increvable (1) et inéclatable, puisque la chambre à air unique est rem- placée par des myriades de chambres à azote. Les essais, sur des milliers de kilo- mètres, d’autos roulant à grande vitesse, essais contrôlés officiellement par l’Auto- mobile Club de France, ont donné des résultats très encourageants, quoique la (1) -Vu cours des essais officiels sur route, il a été plusieurs fois retiré de longs clous des pneus-mousse, qui, sans réparation, ont ensuite roulé des centaines de kilomètres. N° 15-2 — Février 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 45 fabrication des pneus-mousse, sortis de l’usine d’essais, ne fût pas complètement au point à ce moment-là. La légèreté, l’élasticité, l’imputrescibilité du caout- chouc-mousse lui assurent de nombreux débouchés comme bouées et canots insub- mersibles (beaucoup plus léger que le liège j, comme tapis, pour tous les capitonnages ( fauteuils, lits-coucliettes, matelas, etc.), les rembourrages (bâts, colliers de trait, etc.), comme semelles intérieures, ballons, jouets, en hygiène et en orthopédie; ses très bonnes propriétés isolantes, au point de vue calorifique, et sa légèreté rendent son emploi très avantageux dans les frigo- rifiques. les glacières, les bouteilles genre Termos. Il conserve les qualités diélec- triques du caoutchouc ordinaire et peut se faire en ébonite-mousse, d’où son applica- tion aux industries électriques. En admettant, ce qui semble possible, que cette découverte révolutionne l’indus- trie manufacturière du caoutchouc, quelle peut être son importance pour les produc- teurs? 11 est indéniable qu’il y aura là, pour le caoutchouc, des débouchés nou- veaux (capitonnage, etc.), et que d’autres débouchés actuels développeront leur im- portance. D’ailleurs, pour fabriquer une chambre à air ordinaire et un pneu-mousse de mômes dimensions, il faut sensiblement le même poids de mélange. L’essai de divers factices pour remplacer le mélange de (•aoutchouc dans la fabrication du pneu- mousse, n’a conduit qu’à des échecs : le caoutchouc est nécessaire, mais on le mélange très bien à de la gutta et de la halala. Cette question des mélanges ■ — qui sont du reste des secrets de fabrication — aura sans doute des solutions différentes avec les utilisations. Nous pouvons noter toutefois que le Para de l’Amazone adonné de très bons résultats, résultats qui cepen- dant auraient été égalés, sinon dépassés, par une sorte du Congo. Développer des considérations à ce sujet nous mènerait trop loin. Au moment où nous écrivons ces lignes (décembre I9L3), on ne sait encor sie on pourra utiliser avec succès les régénérés, ni quelle sera, à l’usage, la durée d’un pneu-mousse ou d’un tapis. Ce sont donc les deux seuls points qui peuvent encore inquiéter le producteur de gomme brute : les autres résultats sont en sa faveur. Enfin, on ne peut dire avec précision quand le caoutchouc-mousse, fabriqué jusqu’ici dans une usine d’essais, pour une Société d’Etudes, sera produit industrielle- ment : c’est uniquement une question de temps. La question d’argent ne se pose pas, l’intérêt de la découverte ayant suscité des concours financiers illimités. Mais il faut établir un matériel de fabrication spécial, inconnu jusqu’à ce jour, que seules peuvent fournir de rares maisons qui demandent de longs délais. Il s’ensuit, par conséquent, qu’il est impossible actuellement de donner des indications suffisamment précises en ce qui concerne le prix de revient du caoutchouc-mousse. Du reste, pour cer- taines de ses applications, le prix de revient — qui ne peut être excessif — n’a qu’une importance secondaire. Telle est, résumée aussi succinctement qu’il est possible, si on veut donner une idée de son intérêt, cette invention dont l'importance n’a peut-être pas d'équivalent dans l’histoire des utilisations du caout- chouc, depuis la découverte de la vulca- nisation, pas même celle du pneumatique, dont les utilisations étaient bien moins variées. A^. Cayla, Ingénieur Agronome. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 152 — Février 1914 4fi / Les Engrais à San Thomé Par M. M. Moxtet. M. Montet a développé dans de précédentes études (Voir « J. d’A. T. », n®® 141-146 et 1481 les arguments montrant la nécessité de donner aux cultures tropicales des fertilisants sous forme d’en- grais, en insistant particulièrement sur les moyens qui permettent de se les procurer sur place, ou çn faisant appel à l’importation d’engrais chimiques à haute teneur, à rendement immédiat, que nos plan- teurs peuvent facilement se procurer aujourd’hui. A’otre collaborateur termine, avec l’acide phos- phorique, la série de ces études si intéressantes sur les engrais. — N. n. l. R. L’acide phosphorique. — C'est le dernier élément d’importance capitale qu'il nous reste à examiner. îü^on défaut dans ces terres, cependant encore j)Our la plus grande majorité merveilleusement ferliles, est incontestable, au moins « en dispo- nible ». iNous avons vu, en elTet, que les roches d’origine restent d’inépuisables réserves de potasse et d’acide phosplio- rique; mais ce que le travail des siècles leur avait permis d'accumuler, ce que l’existence des forêts puissantes avait laissé libre, fut, en quelque cin(|uante années de cultures riches, café et cacao, entreprises tour à tour avec la môme fougue, presque entièrement exporté par elles. Il faut donc, pour l’acide phosphorique comme pour l'azote, la chaux, la potasse, permettre au sol de reconstituer des réserves, l’aider, tout en subvenant aux besoins croissants d’une culture chaque jour plus étendue et dont on veut améliorer le rendement ; quantité et qualité. Quelles sont donc les sources auxquelles les planteurs de San Thomé pourront puiser avec certitude, pour l’inslant du moins, des bénéfices maximum? Sur place, il nous faut avouer n'en connaître actuellement aucune. Ce que fumiers, composts, cendres, déchels, etc., nous pourraient apporter, sans être à négliger, ne saurait suffire; on doit importer. Etant donné l’éloignement, le coCit des frets, manipulations, etc., il faut, en prin- cipe, s’adresser aux engrais à haute teneur, d’action rapide, à rendement immédiat. Les superphosphates sembleraient donc en la circonstance tout indiqués. Mais il faut avant tout compter avec la nature physitjue et chimique des sols auxquels les fumures sont destinées. Or, bien que celte opinion que nous avons émise en I90i, ail été énergiquement combattue, nous estimons que les superphosphates, malgré leur incontestable valeur, ne sont nullement à conseiller pour la presque totalité des domaines de l'île. En effet, n’avons-nous pas vu que la généralité des terres est argilo-siliceuse, très liche en humus, liés riche aussi en fer, en revanche, pauvre en chaux? Ce ne sont pas là, nous semble-t-il, les éléments d’un milieu convenant au bon rendement des superphosphates. Si nous sommes à peu près convaincu que les réactions intimes au sol ne se produisent pas dans les terres intertropi- cales, dans les conditions exactes de nos terres métropolitaines, il n’en reste pas moins que, là comme ici, le superphosphate ne rendra pas, dans une terre où abonde la matière organique végétale, totalement, ou presque, dépourvue de calcaire, sous quelque forme que se soit, et que, là comme ici, en présence d’un excès considérable d’oxydes de fer, le superphosphate rétro- gradera. Le rôle prépondérant que serait appelé à jouer la chaux, non seulement pour l’immédiat, mais aussi pour la mise en N® 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 47 circulation des réserves signalées plus liant, a été étudié déjà. Quels sont les engrais phospliatés susceptibles de joindre à leur apport d’acide phosjihorique celui d'une quantité de chaux appréciable, de remplir le but cherché en la circonstance, tant agroiiouiiquement, qu’économique- ment, d’engrais, d’amendement? les Phos- phates, les Scories Thomas. L’action des premiers a été contestée. Jamais, a-t-on affirmé, ils ne donneront de résultats. Ce n'est pas notre opinion. Que l’on veuille bien, en efîet, se souvenir encore de quelles terres il est question. L’expérience quotidienne et universelle ne démontre-t-elle pas que de pareils sols ont recueilli de grands bénéfices à être traités par les phosphates naturels. Oui, l’action est lente, mais elle est sûre, à San Thomé comme ailleurs, et, à notre avis, sur les défrichements des magnifiques « Obos », défrichements qui, soit dit en passant, ne sont pas toujours opérés avec discernement et prévoyance, témoin les modifications constantes et souvent regrettables des climats Tégionaux de l'île, c’est aux phosphates naturels à haute dose qu’on doit avoir recours. Lorsque les cacaoyers ou caféiers, ayant pris leur place définitive, évolueront sans grande exigence, ils trouveront, à l’heure de la fructification, l’acide phosjihorique nécessaire que les argiles auront retenu, tandis que la chaux aura allégé le sol et facilité la nitrification des matériaux accumulés par les siècles. , Dans les plantations en rapport dont le « roceiro » veut retirer le plus grand bénéfice, dans le minimum de temps, il faut naturellement avoir recours à des engrais plus rapides. C’est aux Scories Thomas qu’il convient de s’adresser, car, outre l’acide phos- phorique rapidement libérable, elles renfer- ment la chaux à un état des plus actifs, à réaction immédiate sur le milieu. Comme pour les fumiers et composts, l’enfouissement et le mélange intime au sol sont nécessaires au plein effet des phosphates et scories. Quant à l'époque, seules les convenances de l’administration du domaine peuvent la déterminer. On peut aussi, nous l’avons vu, mélanger les phosphates aux fumiers et aux composts, pour les premiers soit à l'écurie, soit dans les fosses. Des essais ont été faits avec du noir animal, il semble que cet engrais phos- phaté ait donné des résultate satisfaisants; nous n’avons pu contrôler; cependant, il n’y aurait rien là qui prit surprendre. Qu’on nous permette maintenant une digression. Nous avons dit, en parlant des sources d’acide phosphorique que, pour Tinsiant du moins, nous n’en connaissions pas à San Thomé. JOr, il pourrait en être créé une. San Thomé importe des quantités considérables de poisson sec qui constitue l’un des éléments de base de la nourriture des noirs, contractés par les roças. Or, le poisson abonde dans les abords et au large de l'île; il serait plus nombreux encore si une surveillance efficace du « frai » avait lieu sur les quelques rivières où il s’effectue. L’industrie de la pèche pourrait parfaitement se développer en grand avec chalutiers à vapeur, fournir à la main-d’œuvre noire tout le poisson sec nécessaire, et, comme sous- produit, un engrais phospho-azoté, de tout premier ordre, applicable à tous les sols, à toutes les cultures. En résumé, cette série d’études nous conduit aux constatations suivantes : San Thomé veut produire plus et fatigue son sol sans ménagements aucuns. Elle est conduite fatalement, non à le régé- nérer, mais à le soulager. Il lui faut obtenir, comme amendement et engrais, le maximum de ce qu’elle peut recueillir, aménager, industrialiser sur place, et ne faire venir du ilehors, sur des indications de nécessités qualitatives et quantitatives démontrées par Tanalgse, que les éléments de secours qui lui manquent, en tenant compte des frais divers qui grèvent le prix d’achat. Elle doit se guider avant tout sur la nature physico-chimique do ses terres. 48 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 152 — Févkier 1914 et ne pas a(lo[)ter aveuglément telle ou telle formule. Il faut qu’elle apprenne à se rendre compte, qu'elle fasse peu à peu son éducation technique avec quelque patience, elle évitera ainsi des mécomptes, du gaspillage et du recul dans sa production au kilomètre carré planté. Ce qui est dit à la lettre pour San ïhoiné peut s’appliquer, en l’esprit, à toutes les colonies du monde. Ce que nous avons constaté pour la question engrais peut parfaitement, ici comme là, s’appliquer aux méthodes culturales. Maurice Moxit.t, Ingénieur agricole colonial. Sur les tourteaux d’Arachides. Datis une communication à la Société INalionale d’Agriculture, M. Le Conte a signalé plusieurs cas singuliers d’avorte- ment provoqués chez des bestiaux, par absorption de tourteaux d’arachides, dans lesquels l’analyse chimique décela ensuite la jirésence de ricine. D’autres accidents analogues ont été signalés, et ces faits n’ont pas été sans jeter par la suite un certain discrédit sur les tourteaux d’arachides, au jiliis grand tort des usines qui traitent ces graines oléagineuses coloniales. Or, il est certain, comme l'a dit i\L A.-Cti. (liRARD, que les tourteaux d'arachides à l'état pur constituent un des meilleurs ali- ments concentrés, à cause de leur richesse en éléments utiles, de leur facile accepta- tion par les divers animaux de la ferme, et parce qu'ils ne communiquent aucun mauvais goût au lait, au beurre ou à la viande des animaux qui les consomment. Il est très rare que ces produits renfer- ment des substances, telles que la ricine, provenant de tourteaux étrangers, notam- ment des tourteaux de ricin, tout au moins d'une façon intentionnelle. La quantité de ricin qu’on peut rencontrer mêlée aux tourteaux d’arachides est d’ailleurs trop faible pour constituer un avantage appré- ciable pour le vendeur. Mais, comme l’a fait remarquer M. Mallèvre à la suite des communications précédentes, depuis quel- ques aimées, les graines de ricin ont trouvé un emploi dans l’industrie pour la saponi- fication des matières grasses. On les intro- duit donc un peu partout avec les autres graines oléagineuses qui fournissent les tourteaux alimentaires, et le mélange du ricin aux tourteaux d’arachides et autres peut ainsi être accidentel. Il peut même suffire de passer les graines oléagineuses ou les tourteaux dans un moulin ayant servi à broyer du ricin et contenant des débris de celte plante, pour rendre toxi- ques ces graines ou ces tourteaux. Le poison contenu dans l’amande de la graine de ricin est, en effet, extrêmement actif, et présente une certaine analogie avec les toxines sécrétées par les microbes pathogènes. 11 convieinlra donc d’éviter que cette ricine puisse s'introduire dans un tourteau ou un aliment quelconque, ne fût-ce qu’à l’état de traces. Moyennant oes précautions, les tourteaux d'arachides pro- duiront un excellent effet sur le bétail et se relèveront justement de l’impression fâ- cheuse qu’avaient laissée les accidents for- tuits dont nous avons parlé. A. IL N» 152 — Févrieiî 191i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 49 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Alcan et C'«, Successeurs de MM. Hecht frères et C'®. Plantations. — Nous cotons : Feuilles fumées -7 ïô Crêpes fines pales 6 90 — brunes claires 6 75 — brunes 6 50 — foncées 6 50 l.e marché a été très actif depuis un mois. La diminution de la production au Para a contribué à amener des cours relativement élevés pour cette provenance, la demande restant très suivie, sur- tout pour le livrable. Les sortes de plantation ont donné lieu égale- ment à des mouvements assez importants, les grandes fabriques américaines restant toujours en éveil et prêtes à acheter de grosses quantités dès que les cours fléchissent un peu. Quant aux sortes intermédiaires, elles ont na- turellement suivi la demande de la consomma- tion, et les stocks, qui le mois dernier avaient déjà diminué dans des proportions assez sensibles, sont aduellement de peu d’importance. De plus, la fermeté a encouragé les différents importateurs des sortes africaines à importer plus largement, d’aulant plus que les frais dans les pays d’origine, tels que le Congo français et le Congo belge, se trouvent considérablement ré- duits, par suite de la diminution des frais de transport et des droits de sortie, les différentes administrations ayant compris qu’il était d’une importance vitale de mettre les frais plus en rap- port avec la valeur dé la matière première. Le caoutchouc Para Fin du Haut-Amazone vaut en disponible 8 fr. 70, et en livrable 8 fr. 80 à à 8 fr. 90, suivant les époques. Le Sernamby Pérou se paie o fr. 30 et le Ser- namby Manaos 5 fr. 23. Plantations. — Le First Lalex, après avoir atteint le cours de 7 fr. 10 à 7 fr. 20, est plus facile actuellement, à 6 fr. 90 pour le rapproché et 6 fr. 70 pour les derniers mois de l’année. Les recettes au Pat a pour janvier ont atteint 4.430 t,, contre 3.130 t. en 1913. Il a été exporté de Ceylan et de Malaisie en janvier 3.000 t., contre 3.C93 t. en 1913. Sortes d'Afrique et d'Asie. — .Nous cotons : Conakry et Soudan, plaques et lanières. 5 50 Le Gambie Prima i 75 Le Tonkin noir en boudins i 95 Le Tonkin rouge prima 4 65 Ventes d'Anvers. — Le 19 courant a eu lieu une vente qui comprenail 212 t. de sortes du Congo et 80 t. Plantations. Le tout a été vendu avec 10 ®/o de hausse sur les taxes. Vente du Havre. — Le 26 février a eu lieu une vente comprenant 49 t. de sortes du Congo qui se sont vendues avec 3 °/o de hausse. 1914 Sortes du Para. 1913 Stocks à Liverpool. 185 576 — sur le Conti- nent 70 20 — aux Etats-Unis 138 380 — au Para . . . 1.690 1.380 — tenus par Syn- dicat 810 810 Stocks Manaos . . 420 1.-240 En mer pour l’Eu- rope 950 1,780 — lesEtats-Unis. 770 1.350 — ^^anaos Para. 860 470 — entre l'Europe etlesEtats-Unis. 140 50 6.633 8.056 Arrivages à Liver- pool 1 107 1.852 — sur le Conti- nent 190 440 — aux Etats- Unis 1.611 2. 150 Livraisons à Liver- pool 1.421 1.6-22 — sur le Conti- nent 310 450 — aux Etats- Unis 1.600 2.040 Recettes au Para. 4.430 5.130 — depuis le com- mencement de la récolte (1" iuil.).20.910èi.l90 Expédit. du Para en Europe . . . 1.710 -2.460 Expéd. du Para aux Etats-Unis . . . 2.040 2.000 1914 1913 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). ■Stocksà Liverpool. 607 486 — à Londres ; Plantations. . 3.866 2.722 Autres sortes. 765 731 Stocks aux Etats- Unis 212 380 5.510 4.319 Arrivages à Liver- pool 157 452 — à Londres : Plantations. . 3.911 2.893 Autres sortes. 130 194 — aux Etat s- Uuis 2.400 2.700 Livraisons à Liver- pool 246 427 — à Londres : Plantations. . 3.384 2. -201 Autres sortes. 1-28 197 — aux Etats- Unis 2.456 2.655 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 12.143 12. 37i> Alca.v et C*% 75. rue Saint-Lazare. Paris, le 27 février 1914. oO JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 152 — Février 1914 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. L’amélioration accentuée qui s'est produite sur le marché aux valeurs et qui a eu pour consé- quence l’abaissement du taux d’escompte a été. favorable à la conclusion d'affaires libérales durant la seconde quinzaine du mois dernier et aussi pendant le début du présent mois, plus particuliè- rement en-cotons de bonne classification moyenne, suffisamment propres et possédant une fibre de moyenne longueur ou aussi une fibre longue et régulière. Les genres qui sont les plus demandés de nos jours sont en cotons provenant des Etats-Unis; les classements de good <à Fully Cood middling Liver- pool avec soies de 28 '2!) millimètres, 28 '30 milli- mètres, 30 et 30 32 millimètres de longueur. En cotons d’autres provenances nous traitons journellement des genres brésiliens et péruviens mous, classements de fair à good fair Livei'pool et en cotons péruviens durs, le classement good fair Liverpool est le plus communément employé par nos consommateurs français. Les cotons possédant des soies au-dessus de la moyenne, tels les genres calédoniens, puis les cotons Sea-Island, trouvent toujours acquéreurs aux pleins prix dès qu’il en est mis en vente au Havre. Sur notre marché, la demande est moins régu- lière pour les cotons à courte soie, et à part les cotons de l'Inde, qui ont toujours un emploi auprès de certaines indusiries françaises qui les utilisent depuis de longues années, les acheteurs sont moins nombreux soit pour les cotons de Chine, qui sont propres et possèdent une soie résistante et courte, ou encore pour les cotons iiidochinois lorsqu'ils sont courts de fibre et graineux puis de coloration assez peu régulière. Pour les genres égyptiens, qui sont de beaux cotons à fibre longue et l ésistante, les transactions s'elTectuant presque toujours directement entre le pays producteur et la con.commation, nous n’en ferons pas menlion ; cependant, à titre de mémoire, nous tenons à déclarer que nous encourageons volontiers la culture de ces cotons dans les pays qui sont susceptibles de la voir rémunérer les efforts du producteur. Les récent.s renseignements qui nous parviennent d’Amérique nous laissent sous-entendre que pour la production cotonnière 1914/1915 il se pourrait que ces régions ensemencent un acréage record, vu les hauts prix pratiqués durant toute la dernière campagne, et cela malgré une production au-des- sous de la moyenne au point de vue de la qualité de la fibre. Par la suite, nous nous proposons d’entretenir les lecteurs de cet organe du développement de la culture cotonnière américaine celte année, puis- que aussi bien c’est ce grand producteur qui dicte le prix de notre intéressant textile. Présentement, sans être effervescent, le marché cotonnier voit ses cours suffisamment bien tenus, et il est indéniable que cette situation provient de la demande industrielle qui reste très suivie et augmente chaque année. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en-vue de la récolte américaine au 13 février 1914 depuis le 1®’’ septembre 1913, en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 12.109.000 11.428.000 12.343.000 10.073.000 L’approvisionnement visible au 13 février 1914, en balles de 50 à 300 kg., selon provenance, était de : 1914 1913 1912 1911 O. 349. 000 4.989.000 3.419.000 4.483.000 Cours du coton disponible par sortes, en France, le 14 février 1914, les 50 kg. entrepôt : Upland ^Middling). . . 85 50 Soa Island (Fine). . . 918 » Sea Island(Extra-Fino) 152 » Haïti- (Fair) S2 » Savanilla (Fair). ... 7-9 » Céara (Fair) 90 50 Pérou dur (Good Fair). 10-9 » Broach (Fine) 78 » Bengale (Fine) .... 68 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). U8 » Egyp.blanc(GoodFair). 1-25 » Afrique Occid. (Fair). . 87 50 Saïgon (Fgrené). . Nominal .Ultres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 14 février 1914. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Voici quelles sont les dernières estimations de la production mondiale du sucre de canne exprimées en tonnes et comparées avec les deux campagnes précédentes ; Amérique du Nord ; Ouverture de la récolte 1913-1 i 1912-13 États-Unis : Louisiane. . . Sept. 300.000 145.000 — Texas .... Sept. 10.500 8.036 — Porto-Rico . . Jauv. 345.000 .350.323 — Iles Hawaï. . Xov. 500.000 488.213 Cuba (production) Déc. 2.450.000 2.4-28.537 Trinidad (exportation). . . Janv. 32.000 32.000 Barbade — . . Janv. 30.000 11.300 Jamaïque — . . Janv. 15.000 10.000 Antigua et .Saint Kitts . . Janv. 18.000 18.000 Sainte-Lucie et St-Vinceiit. Janv. 6.000 6.000 Martinique (e.xportation;. . Janv. 42.000 40.C0O Guadeloupe Janv. 39.000 32.000 Sainte-Croix Janv. 7.500 6.699 Haïti et Saint-Domingue. . Janv. 95.000 84.661 Mexique (production) . . . Déc. 125.000 130.000 N» 15-2 — Février 1914 JOUR.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 51 Amérique centrale : Guatemala (producliou) . . . San Salvador — ... Nicaragua — ... Costa-Rica — ... .•Amérique du Sud : Guyane anglaise (Demerara) (exportation) Guyane hollandaise (Surinam) (production) Venezuela Pérou (production) République Argentine (prod.) Brésil (production). ..... Total pour r.Vmérique. . Asie : Inde anglaise (production). . Java (production) Formose-Japon (production) . Iles Philippines — Chine, grande consommation, principalement de Télrang. Total pour l'Asie .... .\i;sTRALiE ET Polynésie : Queensland Nouvelle-Galles du Sud . . . Iles Fidji (e.xportation). . . . Total pour l'Australie et la Polynésie .Afrique : Egypte (production) Maurice et autres possessions .britanniques (production). . Réunion et aut. pos. fr. (prod.) Natal (production) Mozambique Total pour l'.Vfrique. . . Janv. Janv. Janv. Janv. j -2-2.000 -2-2,000 Oct.-Mai. 90.000 83.9-22 Oct. 13.000 13.000 Oct. 3.000 3.000 Oct. 146.000 140.000 Juin. •200.000 1 47.248 Oct. 2-20.000 •204.000 4.708.000 4.403.939 Déc. •2.550.000 2.552.000 Mai. 1.450.000 1.331 180 Nov. 177.300 117.000 Déc. 2-20.000 155.000 . » » 4.397.300 4.155.180 Juin. 200.000 113.060 Juin. •20.000 16.723 Juin. 90.000 60.000 310.000 189.783 Janv. 58.000 58.000 Août. •230.000 206.497 Sept. 36.000 38.568 Mai. 85.714 S2.589 Janv. 60.000 30.000 4S9.714 415.654 Le marché mondial continue à être calme, malgré les efToris de la spéculation et malgré une bonne consommation. Il est certain que les pays vivent au jour le jour, et qu’en fin de campagne on se rendra compte de la faiblesse des stocks, ce qui poussera à la hausse. On peut donc s’attendre à voir des pri.K plus élevés sur les mois d’été. Antilles Françaises. — Les -premiers navires por- tant îes sucres de la campagne sont en route pour les différents ports de la .Méditerranée et de 1 Atlan- tique. Les prévisions sont bonnes. Réunion. — Cette colonie ne produira cette cam- pagne que 36.000 t., et il est prématuré d’établir des prévisions sur la campagne prochaine. Maurice. — Aous relevons dans « The interna- tional sugar Journal » un article intéressant sur la campagne sucrière de Maurice en 1912. Le sucre, comme l’on sait, est une des principales industries de cette ile. Son exportation a atteint en 1912, 206.700 t., dont 143.400 t. allèrent aux Indes et 20.900 t. en Angleterre; en 1911, cette dernière exportation avait atteint 103.000 t. Les e.xportalions en .\ustralie, qui représentaient autre- fois le 1/3 de la récolte totale, sont passées de 1.500 t. en 1911, à 26.000 t. en 1913. Cependant les résultats de la récolte pour l’année 1912 1913 ont été iniluencés par des circonstances tout à fait défavorables. C’est la température d’avril et mai qui a compensé les mauvaises conditions climaté- riques du commencement de la campagne. 1-a campagne précédente avait donné 165.800 t. Inde orientale britannique. — Nous lisons dans le i< Cernéen » : Sur les recommandations du Board of Agriculture, le Gouvernement de l’Inde a nommé un expert ès-choses sucrières qui est chargé d’enseigner aux usiniers indiens les meil- leures méthodes de fabrication du sucre et de donner des conseils pratiques àceux qui voudraient améliorer leur outillage. 11 a, d’aulre part, chargé un bot'Aiiiste, ayant acquis dans l’Inde même une certaine expérience de la culture de la canne, d’améliorer par la sélection les variétés de- cannes cultivées et d’en obtenir des nouvelles graines. Dans les diverses provinces où la canne à sucre est intensivement cultivée en vue de la fabrication du sucre, il a été fait, l’année dernière, des expé- riences culturales, sur les conseils de ce dernier spécialiste. Le rapport du département de l’agriculture de l’Assam pour 1912 rend compte des résultats obtenus à la station expérimentale de cette pro- vince. Trois variétés de seedlings de laBai bade, la B. 376,1a B. 147 et la B. 209, qu’on avait introduites il y a deux ou trois ans, ont été considérablement améliorées. Dans des terres chaulées, la B. 376 a donné, en repoussés, un rendement moyen de 3,08 t. de sucre à l’acre. Le rapporteur fait à ce sujet les observations suivantes : « Quelques-unes des variétés de cannes intro- duites de la Barbade et d’ailleurs sont maintenant bien acclimatées et promettent beaucoup, donnayt des rendements moyens de 30 t. de cannes et plus à l’acre, avec une légère fumure. Leur jus est riche en sucre et d une pureté très grande (plus de 90 ®/o de pareté). « De telles cannes doivent être propagées et conviennent admirablement aux usines centrales. Le board d’Agriculture « ne saurait trop insister sur la nécessité de propager des cannes de cette classe. » Le gouvernement de l’.^ssam a déjà commencé à suivre une politique ayant pour but d’étendre et de favoriser la culture de la canne à sucre. Le personnel de son département d’agriculture a mis à l’étude la question de l’irrigation. Il fait des expériences dans le but de déterminer les meil- leures époques pour planter la canne, la fumer,, pour obtenir de meilleures variétés de graines par sélection, pour détruire les borers et combattre les maladies de la canne. Les premiers résultats seraient des plus satisfaisants. Des efforts sont aussi faits pourréduire les frais de culture par l’emploi de machines agricoles. Les pa.ysans indigènes suivent avec intérêt ces expé- riences dont ils comprennent l’utilité et se confor- 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE V 152 — Février 1914 ment aux conseils qu’on leur donne, ayant main- tenant une tendance marquée à modifier leurs méthodes primitives et routinières auxquelles ils tenaient tant il y a deux ou trois ans. Les progrès en matière de culture de la canne et de fabrica- tion dusucre seront plus rapides qu’on ne pensait. Fonnose. — L’exportation du sucre du 1" janvier à fin août a été, en piculs (1 picul — 60 kg. 500) : Chine 1911 1912 2 1913 » Kouang-Tong . . 31.012 ,) 1 Corée » « Hong-Kong „ Inde Anglaise 11.796 » Colonies Britaniques . . 1 » „ Sibérie . . 270 M S Angleterre . . 1.033 25.202 » Etats-Unis . . 10.809 S „ Canada 229. 177 Chili ,) Australie . . » » Totaux . . . . . 118.521 266.177 1 Totaux (en tonnes . . . . . 7.171 16.101 0 Pérou. — Suivant les statistiques du Ministère Péruvien de l’Agriculture, les cannes de la cam- pagnelOll, qui ont atteint 1.740.000 1., ont été tra- vaillées dans 36 usines fournissantl92.7o0t.de sucre et 91.000 hectolitres de rhum. La récolte de cannes était de 454.850 t. supérieure à la récolte précédente. Elle couvrait 37.129 hectares et occu- pait 20.000 travailleurs. L’exportation a été de 147.400 t. Cuba. — La récolte 1912/1913 a été de 2.428.557 t. Lue quantité considérable de sucre qui n’a pu se placer aux Etats-Unis a dû être vendue dans d'autres pays, et les planteurs ont dû faire des prix suffisamment en dessous de la cote de Hambourg pour pouvoir venir sur les marchés euiopéens, où 259 195 t. furent vendues. C’est la raison pour laquelle les sucres de Cuba se sont trouvés bon marché par rapport au marché alle- mand. C’e.?t le traité de réciprocité entre les Etats-Unis et Cuba qui est la cause de l’accrois- sement de laproduction cubaine depuis 1904 etde la diminution de valeur du sucre aux Etats-Unis, par comparaison avec le marché de Hambourg. G. DE Préaudet. Nantes, le 20 février 1914. Le Marché du Cacao. Gtironique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. A.xthime Alleaume. Des statistiques réunies par la revue Hambour- geoise le « Gordiau », il résulte que la production générale du cacao a été pendant l'année 1913 de 20.000 t. plus élevée que celle de 1912, qui avait été inférieure ds 7.00D t. à celle de 1911. Cette augmentation était vraiment nécessaire, et il faut même espérer que celte augmentation se conti- nuera pour maintenir la denrée à un prix facile- ment abordable, car de son côté la consommation ne fait pas moins de progrès, si bien que la moyenne des trois dernières années écoulées est à l’avan- tage de la consommation qui n’a pu combler le déficit que sur les excédents des années anté- rieures. Les stocks existant dans les dilTérents pays au 31 décembre n’étaient donc pas ce qu’ils auraient dû être, et des récoltes encore plus abon- dantes étaient fort à désirer. Malgré les arrivages importants de décembre et de janvier, elles offres simultanées de marchandise à livrer, cette si- tuation est depuis un mois beaucoup moins favo- rable à la suite de graves inondations survenues dans la région de Bahia, de contre-temps divers, au Venezuela, à Haiti, San Domingo, et parfois de l'état peu satisfaisant des arrivages par suite d'avaries en cours de route. Les prix ayant cessé de baisser à la suite de ces faits, les transactions actives des deux mois précédents n'ont pu se continuer, et depuis lors le marché est resté dans l’expectative dans l’espoir que cette situation ne sera que temporaire. Les affaires du mois ont été d’autant plus res- treintes que la marchandise arrivée servait à ali- menter les contrats des deux ou trois mois anté- rieurs, et cela pour à peu près toutes les prove- nances. Les entrées aux Docks en janvier ont été de 52.018 S. contre .43.594 S. en 1913 et 46.651 S. en 1912. Les sorties de 31.571 s. contre 24. 138 en 1913 et 27.760 S. en 1912. Par suite, le stock de l’entrepôt, qui étaitau 31 dé- cembre de 148.095 S., se trouve avec le mouve- ment ci-contre de la première quinzaine de fé- vrier, porté à : 181 .132 S. contre 165.694 S. en 1913 et 202.203 S. en 1912. Mouvement des Docks-Entrepôts du au -tS Février. ENTRÉES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 297 205 Trinidad 2.405 620 638 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.932 3.669 Bahia 853 5.400 5 Haïti et Dominicaine 2.364 2.709 887 Martinique et Guadeloupe . . 518 798 388 Guayaquil et divers 16.322 16.456 8.273 Totaux 26.588 29.120 13.860 SORTIES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 623 992 1.140 Trinidad 1.520 3.017 981 Côte-Ferme, X’enezuela. . . . 3.686 4.917 2.440 Bahia 808 1.293 2.451 Haïti et Dominicaine 843 2.052 1.327 Martinique et Guadeloupe . . 634 80 90 Guayaquil et divers 5.884 7.360 6.168 Totaux 13.908 18.711 14,712 N® 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 53 STOCK EN ENTREPOT AU 15 FÉVRIER 1914 1914 1913 191-2 Para, Maragnan .... sacs. 5.758 1-2.219 11 9-22 Trinidad 14.847 15.914 -28 346 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 39.833 1 4.056 47 234 Bahia 7.154 16.835 12 4.33 Haïti et Dominicaine 9.339 17.459 9 178 Martinique et Guadeloupe . . 6.840 4.514 1 -217 Guayaquil et divers 84.697 91 872 Totaux. . . 181.132 165.694 202 •203 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 février, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1914 1913 1912 1914 1913 1912 7».60G 72.714 60. Cil 45.569 42.849 42.472 Cours des diverses sortes au 1.5 février. 1914 1913 1912 Psra, Maragnan . 81 » à 86 » 84 » à 86 » 74 »à 77 » Trinidad 78 » à 82 » 87 » à 92 » 70 » à 72 50 Gôle-Ferme, Vene- zuela 78 » à -200 » 87 » à 200 » 70 » à 200 » Bahia 74 » à 80 » SI » à 88 » 65 50 à 71 » Haïti 64 » à 76 » 66 » à 80 » 54 » à 66 » Martinique et Gua- deloupe .... 121 » à 127 » 103 » à 106 » 90 » à 93 » Guayaquil .... 74 » à 78 » 80 » à 86 » 68 » à 75 » P. Plata, Sauchez, Samana .... 7-2 » à 76 » 71 » à 77 » 63 » à 66 » .\ccra et simil.. . 70 » à 7-2 >> 76 « à 78 » 6‘2 » à 65 » Mouvement des Cacaos en France d’après la Statistique des Douanes, du l®' .Janvier au 31 .Janvier. SORTIES STOCK ENTRÉES ConsoDUDitioD eteiportation an 31 laiir. 1911 1914. ... kg. 4.384.700 3.334.500 17.890,000 1913 2 740.100 -2.479.600 17.693 800 1912 3.547.400 4.074.000 23. -285. 800 1911 2.667.000 3.636.700 -22 685.900 1910 3.143.40 3.802.600 -20.445.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1914. ... kg. 3.386.130 2.101.-275 1-2.206.300 1913 3.450.015 1.685.155 11.739.200 191-2 3.-272.57-2 1.942.000 14.633.500 1911 3.-274.950 2.76315-25 18.453.000 910 -2.506.200 2.341.875 14.939.400 A. Alleaume. Le Havre, 23 février 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Le stock en entrepôt au Havre au 19 février que nous détaillons plus loin, est en augmentation de 244.930 S. sur le magasin et en diminution de 12.700 S. sur le débarquement, comparé à celui du 22 janvier dernier. Quant aux stocks visibles européens, ils se trou- vaient déjà au 1" février en augmentation de 4115.000 à 418.000 S. selon que l’on s’en rapporte aux statistiques du Syndicat du Commerce des cafés au Havre ou à celle de M.M. Ducering et fils de Rotterdam. Contrairement à cela et à la même date du 1®’’ février, l’approvisionnement mondial avait di- minué de 388.000 S. pendant le mois écoulé. En résumé, la récolte actuelle du Brésil reste évaluée à 14.000.000 de sacs et celle des cafés di- vers à 4.750.000 S. (ensemble 18.750.000 S.). Ce- pendant ces derniers jusqu’à présent, pour des raisons diverses, ont vu leurs expéditionsretardées, et il existé par suite uji certain aléa si les prévi- sions pourront être atteintes. Pour la récolte future de 1914-1915, les avis sont évidemment à l’heure présente assez partagés mais la majorité penche pour 9.000.000 ou environ à Santos. Les diverses constatations ci-dessus ne peuvent par suite être considérées comme franchement défavorables à l’article, et à défaut de hausse doi- vent laisser entrevoir le maintien des coursacluels. Il faut donc entendre que la situation financière mondiale et brésilienne continue à agir sur les transactions en général et que la menace de réa- lisations pour compte de la valorisation à une époque qui ne peut encore être déterminée con- tribue pour une part au marasme actuel. D’ail- leurs, les recettes à Santos et à Rio ne laissent pas encore apparaître la diminution depuis longtemps attendue. Pour conclure, et d’après les dernières données des courtiers hollandais, la récolte mondiale pour 1914-1915 est estimée à IC. 460. 000 S. contre 18.690.000 S. en 1913-1914; 16.514.000 S. en 1912- 1913; 17.636.000 S. en 1911-1912; 14.785.000 S. en 1910-1911 et 19.250.000 en 1909-1910. Mouvement des docks-entrepôts du Havre : En- trées pendant les quatre derni''res semaines, 387.000 sacs, contre 309.694 en 1913 et 151.364 en 1912. Sorties pendant les quatre dernières semaines, 142.060 sacs, contre 113.931 en 1913 et 1 12,467 en 1912. Stock en entrepôt au 19 février : 1914 1913 1912 Santos 1.9-22.743 1.432.087 1.479. HO Autres Brésil 414 9,38 427.441 413.097 Haïti 131.790 189.512 167. ■2-23 Antilles, Centre Amér.,etc. 253. -221 163.304 155.654 Java 49.067 46 . 253 27.635 Côte Malabar 17.001 32.146 35.636 Divers 13.151 11 170 22. (>58 Total 2.801.911 2.301.913 2.300.4-23 En débarquement. . . . •239.700 187.300 72.800 Les transactions sont donc restées très modérées depuis un mois aussi bien à terme qu’en dispo- nible ou livrable effectif. Le terme Santos qui avait, depuis le D‘‘janvier, regagné 2 fr. 50, le mois dernier, les a de nouveau reperdus ce mois ci, il revient à 60, avec un re- port de 2 fr. sur le plus éloigné. Le disponible et le livrable Haïti un moment très recherchés et ijui avaient donné lieu à de 54 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 152 — Février 1914 fortes affaires sont retombés dans le calme ; et quant aux autres provenan>-.es elles ne donnent lieu, autant qu’on peut le savoir, qu'à des affaires de réassortiments. Cependant, les cafés gragés côté ferme et Centre-Amérique assez demandés sont tenus généralement trop cher pour des affaires suivies. Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 30 Janv. 191 4 13 Fév. 1914 Santos lavés Si » à 87 » 84 »à 87 — supérieurs et extra. . . 07 » à 71 " 67 » à 71 » — good 65 >1 à 66 » 65 » à 66 r — ordinaires et regular. . 57 »à 61 » 57 » à 61 » — triages 55 » à 56 » * 55 » à 56 « Rio lavés S4 où 87 » 84 » à 87 » — supérieurs et extra .... 65 »à 69 » 65 » à 69 »> — good 6-.> >• à 63 M 64 »à 63 » — ordinaires Manquent Manquent — triages Manquent Manquent Rallia 59 » à 69 » 59 .à 69 » Haïti triés et gragés 7-> ■là 96 » 72 ..à 96 » — Saint-Marc et Gonaïves. 67 » à 71 » 67 »à 71 » — Port-au-Prince et autres. 63 » à 70 » 63 » à 70 « Jamaïque gragés 86 »à 08 » 86 »à 98 » — non gragés 67 1) à 72 » 67 » à 72 » Mexique et Centre-.4mér.gragés 88 »à100 » 90 »àl02 » — — non gragés 7-2 » à 60 » 72 » à 80 » P. Cabello et I.a Guayra gragés. 90 » à 96 » 02 »à OS » — — noDprragés. 72 » à 76 )» 72 » à 76 *• Maracaïbo et Guayaquil .... 70 .à 77 » 70 »à 77 » Porto-Uico, choix 100 .là 105 » 100 » à 105 » — courant » à 100 » 95 »à 100 » Moka 109 »à 125 » 109 » à 125 » Malabar, Mysore, Salem .... 95 » à 1 12 » 95 »à 112 » Java » à 125 » 95 »àl25 » Bali, Singapore 88 »à 96 » 83 » à 06 » Réunion. Nominal Nominal Guadeloupe boniticur 168 »àl72 » 175 »àl77 » — habitant 161 » à 163 » 162 » à 165 « NUc-Calédonie » à 155 “ 130 9 à 155 » A. Alleaumr. Le Havre, le 25 février 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du <■ J. (l’.\. T. ». Par .M.\l. Touton, Chols et C‘*. Rien de nouveau à signaler depuis notre dernière Revue; les derniers envois de Bourbon et de Madagascar arrivent, ou font actuellement route, et pour la plupart ils sont vendus à l'avance. Les cours se maintiennent sans changement aucun, toujours sur la même base 32 34 fr. pour de bons lots avec 00/70 ® o 1 à 175 » Belles marques » à 162 » Good current » à 155 » Pair current , . . . 70 .. à 71 Superior seconds , . . . 59 » à 60 » h'air seconds M à 55 » Good brown » à 52 U aux 100 kg., pour disponible et prompt embarque- ment. N® 15^ — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 00 Aloés Maurice Réunion. — La demande est plu- tôt faible avec tendance à la baisse, les dernières ventes se sont faites sur la base de ; Supérieur 69 » à 70 Bonne qualité » à 65 » Qualité courante. . . . » à 60 » Qualité ordinaire . . . , » à 45 » aux 100 kilos. Lin de la Nouvelle-Zélande. — ■ En sympathie avec la Manille, les prix ont également reculé; les der- nières affaires s’établissent sur la base de 60 à 61 fr. pour fair, et 64 fr. 50 à 65 fr. 50 pour good fair Wellington aux 100 kg. Aloés Manille. — Marché calme, des ventes se sont réalisées au prix de : Chiendent Annain. — Article très demandé, quelques petits arrivages ont eu lieu, mais de qua- lité très ordinaire, de mauvaise préparation. Piassava. — La demande est bonne. Cet article est plus ferme et les prix ont tendance à la hausse. Brésil. . P.ira 145 » à 155 » — Bahia 1" 1-25 » à 135 » — — 2' 100 » à 115 . Afrique. Monrovia 55 » à 56 » — - Galabar 59 » à 65 » — Cap Palmas 53 » à 58 » — Grand Bassam 47 » à 59 » — Congo 37 » à 49 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palmyi'ah. extra-fort 89 » à 104 » — belle sorte 67 » à 70 » — mou 60 » à 65 » N» 1 manille 50 » à 51 n N» 2 — » à 45 » .N» 3 » à 4’2 » N" 1 cébu 64 » à 65 X» 2 — » à 61 » N° 3 — 49 » à 50 1» N» l — 41 » à 42 » par 100 kg. Jute de Chine. — Marché ferme à prix soutenus; l’on demande pour qualité Tientsin n“ I, 64 à 65 fr. ; n® 2, 60 à 62 fr., et pour qualité Hankow, 49 à 51 fr. aux 100 kg. Jute de Calcutta. — Marché irrégulier, les der- nières affaires ont été traitées sur la base de 78 à 78fr. 50 pour les premières marques natives, et pour qualité supérieure, 97 à 102 fr. aux 100 kg. Itzle [Tampico). — Par suite de la continuation des troubles au Mexique, les offres se font toujours rares, et les prix cotés pour les dernières ventes sont pour : Jaumave BZ Manque. Tula, good average .... . . . , 80 » à 85 — fait’ — .... » à 80 — tel quel » à 78 Palma bonne sorte » à 68 aux 100 kg. c. i. f. Europe. Ramie. — .Marché calme, sans changement; les dernières offres sont pour : le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — Marché ferme, en bonne de- mande, les derniers prix payés sont : Bon courant 36 » à 40 » Bonne sorte 43 • à 45 » Bonne qualité 49 » à 52 » Qualité supérieure 53 » à 58 » aux 100 kg. Kapoli. — La demande est assez bonne; à prix inchangés, l’on cote : Calcutta 114 » à 1.30 » Java, extra 160 » à 175 » Cambodge 135 » à 140 » Soudan 125 » à 140 » aux 100 kg., c. i. f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animau.v. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualité pouvant convenir à la tau- nerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascai’ 100 » à 400 » les 100 kg. V.VQUIX et .SCIIWEITZER. Belle sorte 120 » à 125 » Le Havre, 21 février 1914. Bonne sorle 100 » à 115 j> aux 100 kg., suivant longueur et couleur. ' Raphia. — .Marché soutenu, sans changement. Belle sorte supérieure 72 » à 76 » Courant, choix ; . 64 » à 70 » Bonne qualité 59 « à 62 » aux 100 kg. et Magasin. Chiendent. — Marché très ferme, prix en hausse; les qualités fines font toujours défaut, les der- nières affaires ont été traitées sur la base de : Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. llocG.4, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance stationnaire. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- Mexique, tin à beau fin — demi-fin à supérieur. 245 235 » à 270 » » à 245 » seille : Ceylan Snndried. . . 72 » Mozantbique . 70 » — belle sorte courante . 200 » à 230 » Singapore Saïgon . 68 » — bon ordinaire t85 » à 200 » Maoassar . 60 » Cotonou . 69 » — ordinaire, courant. . . 150 » à 180 » Manille Pacifique (Samoa) . . . 70 » 100 kg., quai Havre. Zanzibar Java Sundriod. . . . 69 50 . 70 50 Océanie française . . . 70 » o6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE — Février 1914 Huile de palme. — Lagos, 77 fr. ; Bonny, Bénin, 7o fr. ; qualités secondaires, 70 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 53 fr. les 100 kg. Moicra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 4i » à » > — — petite graine 43 » à « » — Jaffa (à livrer) , » >> à » » — bigarré, Kurrachee Manque . /■ Lins Bombay bruns, grosse graine. 31 » à » » Expertises V Cawnpore Manque ®. 1 Pavot Bombay 43 » à » » Marseille ^ g] ‘21 »à » » Arachides décortiquées Mozambique il » à » » — Coromandel 36 » à 36 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocc.4, Tassy et de Roux. .Marseille, 16 février 1914. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du >< J. d'.\.. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Marché plutôt tranquille; les citations sont un peu plus bas. Quelques affaires faites. Positions futures sont à un escompte consi- dérable sous près. Spot Transit Price 1913 Lagos £ 34. 5.0 à 34.10.0 32.00.0 Bonny. Old Calabar . . 31. 2.0 à 31. 1.6 30.12.6 Cameroon 30.12.6 à 30.17.6 30.- 5.0 Bénin 30. 2.0 à 30. 7.6 28.15.0 Accra 29.00.0 à 29 . 5.0 28.00.0 Bassam, Half-Jack . . . 29,00.0 à 29. 5.0 28. 5.0 Brass, Niger New Cal. 28.00.0 à 28. 2.6 27.10.0 Congo 25.12.6 à 25.17.6 26.00.0 Sait Pond Kinds . . . . 25.15.0 à 26.00.0 25.10.0 Dixcove and Bassa . . . 25.10.0 à 25.15.0 25. 5.0 Sherbro (ordinaire à tin). 31.00.0 5 33.00.0 25.15.0 5 28.15.0 Amandes de ]‘almistes. — Près tranquille, très peu d’offres. Plusieurs acheteurs a £ 22-5/ = pour toutes positions. 1913 Lagos, Cameroon et fine Hiver Kinds .... £ 22. 5.0 à 22. 1.3 22. 2.6 Bénin, Congo 22. 2.6 à 22. 5.0 22.00.0 Liberian 22.00.0 à 22. 2.6 21.17.6 Gold Coast Kinds . . . 21.18.9 à 22. 1,3 21.16.3 Gambia 21.10.0 à 21.12,6 21.12.6 ■Sherbro, Sierra Leone . 21. 5.0 à 21. 7.6 21. 7.6 Caoutchouc. — Ferme « Co nakry » Sheets « Strings » 1/11 ‘ Ç à 2/0 Vî- Plantation ferme 2 1 à 2/6 selon position (4/2, 1913). Para .3/1 à 3/2 (4 2, 1913). Bail. 2/0 ‘/* (1913 3/ 1 '/J. Aujourd’hui 17 février 1914 ; Cacao. — Spôt 4.000 sacs à 53/- à 57/ ; Fu- turs, vendeurs « fair fermentea » à 57/ : f. a. q. 94/3; marché ferme. Gingembre. — Tranquille. Valeur 18, 0 pour moisson nouvelle. Soya Beau. — £ 8-5/ ; à £ 8-10/. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 17 février 1914. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — Sans offres du Chili. Nominal, 35 à 40 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Ferme à 225 fr. les 100 kg. Sans arrivages ce mois. Badiane. — Graines de Chine, disponibles 170 173 fr. les 100 kg., livrables mars-avril 165 fr. c.i.f. Havre. Baumes. — Copahu : Maiacaibo, calme à 4,50 et 3 fr. le kg. Para (manque), à 5 fr. à 3 fr. 50 le kg. PÉROU : Plus offert à 16 fr. le kg. entrepôt, der- nière vente. Qualité naturelle importée. Styrax : Calme à 180 fr. les 100 kg. c.a.f. Havre. Tolu : Sans offres de place. Coté d’autre part de 3 fr. 30 à 7 fr. le kg. suivant qualité. Bois. — Gaïac : Pour trituration, 20 à 22 fr. les 100 kg. Quassias. — Sans affaires. Antilles, 13 à 20 fr. les 100 kg.; Surinam, 30 à 50 fr. Manquent et demandés. Santals ; Bois des Indes toujours chers. Bois de Nouvelle-Calédonie en bonne demande, de 73 à 123 fr. suivant rendement. Cachous. — Calme. Rangoons, diverves marques, 93 à 100 fr. les 100 kg. Bornéo rouges, 50 à 63 fr. Camphre. — Marché stationnaire. Le raffiné Japon vaut de 3 fr. 90 à 4 fr. 35 le kg. suivant conditionnement; le cru de Chine inchangé. Cévadille. — Plus ferme sur avis défavorable de la nouvelle récolte coté pour bonnes semences noires, 135 à 140 fr. les 100 kg. Cires d’adeilles : Très ferme et sans offres, malgré les prix élevés actuels : Afiique 1.72 à 1 75 le 1,2 kg acquitté. Chili 2 » 5 2.10 — droit Je 8 fl-. Madagascar ... 1.85 à 1 90 — Haïti 2 » 5 » » — Saint-Domingue . 2 >• 5 » » — Cuba 1.90 5 » » — Indes 1.75 à 1.85 — (manque). — d'Insectes de Chine ; Négligée, 225 fr. les 100 kg. Africain. Plantation Para . . , Ferme. N» 152 — FÉvRiiiR 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 57 Carnal'ba : Se maintient pour les belles qua- lités; plus faible pour les sortes courantes : Jaune prima fine 5 60 à 5 15 le kg. — sccunda 4 75 à 5 25 — Grise sèche, courant .... 3 60 à 3 75 — — grasse — .... 3 30 à 3 45 — le tout entrepôt Havre. Japo.\ : Toujours ferme, 133 à 140 fr. pour dis- ponible ; 125 à 127 fr. 30 pour livrable. Cochenilles. — Environ 80 sacs importés ce mois. Mai'ché calme ; Ténéritîe Zaccatille prima . . 5 » à 5 50 le kg. — — seconde .. 4 » à 4 50 — Pérou-Cliili 3 » à 3 50 — Me.xique (manque). Cuh's, cornes, peaux. — Cotés sur demandes. Coprah. — 73 à 80 fr. les 100 kg, Curcuma : Madras finger ... 35 » à 36 » les 100 kg. Bengale 32 » à » » — Cochin bulbs ... 28 » à 29 » — Dicidivi. — Sans affaires. Curaçao coté, 13 à 15 fr. les 30 kg. Ecailles de tortue ; Antilles .... 00 » à 35 Madagascar . . . . 20 » à 30 Cuba . . 30 » à 38 Ecorces. — Oranges (Haiti) : Fin de saison très ferme. Dernières ventes à 53 fr. les 100 kg. acquittés au droit de 10 fr. Quillay (bois de Panama) : Sans disponible. Reste ferme à 80 fr. les 100 kg. c.a.f. Havre. Palétuviers : 12 fr. 50 les 100 kg. Qui.n'quinas : Rien à signaler. CoNDURA.N'GO et SiMAROUBA ; Saiis offres ni de- mandes, 90 à 110 fr. les 100 kg. Essences. — Marché stationnaire. Badiane : De Chine, d’importation réduite chez nous, cotée à 16 fr. 30 le kg. disponible entrepôt et 14 fr. 50 le kg. pour livrable, mars-avril. Du Tonkin : Le disponible se tient à 13 fr. 30 le kg., avec tendance faible. Citronnelles : Ceylan, moins ferme à 4.fr. et 4 fr. 25 le kg., suivant logement. Java, les offres pour disponible restent fermes ^ à 14 fr. environ le kg.; le livrable plus facile depuis 13 fr. c.a.f. Nous voyons plus bas avant peu. Cananga : Java, de 26 à 28 fr. le kg. Ca.nnelles de Chine : Offerte de 8 à 9 fr. le kg. suivant titre; de Ceylan, de 40 à 60 fr. suivant marques. Gér.anium Bourbon : Marché plutôt faible, les acheteurs se réservant, malgré les prix de 34 à 36 fr. cotés pour les bonnes marques. Gingergrass. — Calme, à 12 fr. 50 le kg. c.i.f. Linaloe Mexique Quelques caisses reçues ce mois; les offres du pays sont encore faibles. La qualité pure de bois se tient à 31/30 fr. le kg. c.a.f. Havre. Le disponible vaut 1 ou 2 fr. de plus. Bois de Roses femelle Cayenne : Sans change- ments depuis notre dernière cote à 33 fr. le kg. NTaouli (Nouvelle-Calédonie) : 7 fr. 50 le kg. Cajeput Oïl (Indes) : 7 fr. le kg. entrepôt. Palmarosa ; Nominal à 26 fr. le kg. Petit grain du Paraguay : Sans offres à noter. Encore ferme à 32/34 fr. le kg. Verveines des Indes (Lemongrass-Oil) ; Calme à 8 fr. 50 le kg. c.a.f. Le disponible à 10 fr. le kg. Tonkin et Comores ; Rien à signaler. Vétiver et Vlang-Yl.ang : Marché nul. Feuilles. — Coc.as : Bolivie. Marché faible, 1 fr. 73 à 2 fr. 50 le kg. suivant qualité ; Ceylan, vertes 2 50 à 2 75 le kg. Truxillo 1 50 — Java 1 20 — Jaborandis : Manquent et demandées. Brésil, petites feuilles vertes, 100 à 123 les 100 kg. Grandes feuilles, 123 à 130 fr. les 100 kg. Patchouli ; Java 75 » les 100 kg. Penang 90 » — Fèves. — Calabar : Sans affaires. Prix en baisse. 125 fr. les 100 kg. sont inobtenables ; les acheteurs refusant au-dessus de 90/100 fr. pour bonnes sortes saines. Tonka ; Arrivages suivis. Offres en réaction; la demande faible : Augustura. nouvelles. ... 13 » à 14 50 le kg. Para givrées 6 » à 7 50 — Surinam 8>ià9» — Gommes. — Arabiques : Marché calme. Prix fermes : Cordofan bonnes sortes . 83 » à 85 » les 100 kg. Sénégal — . 77 50 à 80 » — Indes ; Gbatli n“ 1 blanches . . 71 50 à » » — Gbatti II” 2 — .. 43 50 à » » — Busbire sans cotes. Be.njoi.ns : Restent fermes pour toutes origines ; Siam'en sortes 5 » à 15 » le kg. Tonkin 3 «à 8» — Sumatra (hausse) 3 75 à 4 » — Palembang 180 » à » les 100 kg. CopALS : Rien à signaler ce mois : Madagascar (faible) ... 1 » à 3 » le kg. Afrique 50 » à 100 » les 100 kg. Brésil, clair 90 » à 115 » — Kauri-Nouv. -Calédonie. . 125 » à 140 » — Gayac de Saint-Domingue : Vitreuse n» 1 » à 2 50 le kg. Sortes tout venant 1 » à 1 50 — Gutte : Nominal : Siam 7 »à8 »Ie kg. Cambodge 6»à7» — Sticklac : Toujours faible, se tient de 110 à JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 152 — Février 1914 58 1-20 fr. les 100 kg. pour qualité non boisée propre. La gomme laque T. N., type du marché, reste à plat à 180/182 fr. les 100 kg. A. C., vaut 1~8 à 180 fr. les 100 kg. Elemie de Manille ; 12o fr. les 100 kg. Encens (Oliban) ; De 60 à 125 fr. les 100 kg. suivant classement. Les belles larmes valant envi- ron 137 fr. 50 les 100 kg. Myrrhes : D’Abyssinie, belles larmes claires. 155 à 160 fr. les 100 kg. Crains tout venant, 75 à 125 fr. Graines. — Coton : Haïti 10 » à » » les 100 kg. Nouv.-CaléUonie. ... 15 » à » » — Girofles. — Fermes pour nos provenances colo- niales. Clous, 275 à 300 fr. les 100 kg. acquittés de douane. tiriffes, sans intérêt, de 75 à 100 fr. iliels. — Jlarché un peu meilleur. Quelques demandes de consommation : Chili .... 45 » à 50 » les 100 kg., entrepôt. Mexique. . . 60 >- à » » — — Haïti .... 52 50 à "0 » — — Cuba .... 54 >» à 55 » — — St-Dominguo .50 » à » » — — Californie .. 85 à 90 » — — Nacres et eoquillages. — Marché très calme : Trocas 25 » à 140 les 100 kg. Rurgos 60 » à 125 » — Palourdes 20 » à 22 » — Panama 10 » à 150 » — A'oij'. — Arec : Java 40 » à 45 » les 100 kg. Ceylan 42 » à » » — Corozos : Négligé. Sans changements de prix : Guayaquil décorliquds. 72 » .4 80 » les lûO kg. — on coques. . 60 » à 65 » — Carthagùne décortiq. . 70 » à 75 » — Sàvanillo on coques. . 58 « à 62 » — IvOL.ïs : Rien à signaler. Demande faible ; 1/2 Afrique 80 » à 90 » les 100 kg. Xj’t •— rouges ... 85 » ft 90 » — Fraîches 3 » à 3 50 le kg. Orseille. — Nominal, 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas d’offres pour Pate-Antilles, 70 à RO fr. les 100 kg. Les origines Cayenne et Para manquent. Les semences plus offertes à 55, 60 fr. les 100 kg. Bacines. — Ipéca : Sans ventes ce mois : Rio, Maltogrosso 21 » à 22 » le kilo. Carlhagène 18 n à 19 » — .L4LAP : Faible : Tompico lourd 180 à 200 les 100 kg. — 1/2 lourd 140 à 100 — Salsepareille : Mexique toujours rare, se tient entre 250 et 275 fr. les 100 kg. pour disponible. Para couronne, coté 5 fr. 50 à 6 fr. le kg. Vétiver ; lava blond, 125 fr. les 100 kg. nominal. Rataniiia : Pas d’offres et demandé en bonne qualité (ilets sans souches, de 75 à 150 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Affaires calmes. Marché faible : Bahia, Maragnan. . . 40 » à 60 » les 100 kg. Rio de Janeiro .... 70 » à 85 » — Singapore 45 ■■ à 47 50 — Réunion 37 50 à 48 » (droits de 12 fr. acquittés). Vanille. — Pas d’affaires de place. 22 caisses Mexique en transit. Vanillon. — Hien à signaler. Vessies de poissons. — Divers arrivages des Guyaues : Poclietles Saigon 2 50 à » » le kg. Petites langues 3 50 à 4 50 — Ljtcs Cayenne 5»à8» — Queues de Chine 3 75 à» » — Pochettes Venezuela 4 50 à » » — Tous autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 Février 1914. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le marché a été faible en général, et quelques vagues velléités de hausse n’ont pu vaincre la mauvaise tendance de l’article. Il est impossible d’ailleurs qu’un mouvement ascensionnel de quelque durée se produise tant que les stocks et les arrivages resteront aussi éle- vés. La T. N. est aujourd’hui à 179 fr., tandis ([u’on pourrait obtenir l’A.C. à 172 fr., ce qui représente en somme une baisse assez sérieuse sur ma mercuriale de janvier. Racines de Manioc. — On est entre deux saisons pour les Madagascar, et en ce qui concerne les Racines de Java, il ne se fait aucune affaire par suite de l’absence des vendeurs, qui ne sont nulle- ment tentés par les prix dont parlent les acheteurs tout en ne paraissant pas très pressés de se couvrir. Je cote pour les Java nominalement 11 fr. 2b, mais il n’y a certainement pas vendeur à ce prix. Les Fécules de Manioc baissent également, mais en Java, il ne se fait plus rien en France depuis pas mal de - temps déjà. Les importations des colonies françaises rendent celles des colonies étrangères impossibles. Les Fécules de Sagou sont également influencées par le calme qui règne sur les fécules, mais les prix se maintiennent en somme assez bien, la co- 152— février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE talion étant de 21 fr. 73 pour embarquement mars- avril. En ce qui concerne les Tapiocaa, qui ont été un peu plus fermes pendant un moment, le marché reste soutenu, mais sans entrain. Il est vrai que les offres des Indes sont très restreintes, les fabricants n’ayant évidemment aucun intérêt à vendre aux prix acluebs, mais, par contre, il y a en France des disponibilités assez considérables de Réunion qui empêchent le marché de jouer régulièrement. -Malgré cela, je suis toujours d’avis qu’il y aura des surprises pour les acheteurs en ce qui con- cerne cet article qui ne saurait rester beaucoup plus longtemps au niveau des prix actuels. Le Singapour vaut 32 fr. c. a.f., alors que les •lava cotent de 29 à 45 fr. selon qualités. Le Gainbier est très calme, mais la baisse que beaucoup escomptaient ne s’est pas produite. 11 y a vendeur à 42 fr. 23 pour les qualités ordinaires et 43 fr. 50 pour premières qualités. La Cire végétale du Jupon est beaucoup plus ferme, mais l’entrain fait défaut. Le cours est d’en- viron 124 fr. 59 Ramie. — La Chine reste à des prix très élevés, et on offre les Poochi à 112 fr., mais les acheteurs sont toujours aussi résistants, aidés en cela par la tenue des affaires dans l’industrie textile. Il ne semble pas que le marché de Chine doive bais.ser beaucoup, car le change reste toujours aussi élevé, l’argent métal, tout en étant très calme, a plutôt une tendance à la hausse, et d’autre part, il est évident que si une baisse avait dù se pro- duire, il y a longtemps qu’elle serait survenue en présence de l’attitude des acheteurs européens. Il ne faut pas se dissimuler cependant que si les acheteurs sont en général réfractaires, cela est plus particulièrement le cas en France, car il est très certain, comme du reste je l’ai fait remarquer dans une de mes précédentes mercuriales, qu’à l’étranger, et notamment en Allemagne, on a acheté des quantités assez rondes moyennant des contre-offres que les Chinois se sont montrés, à un moment donné, disposés à acçepter. .1. H. Crein, 21, vuo du Bourg-Tibourf?. Paris, 21 février 191 i. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Décès de M. Albert Esnault-Pelterie. — Le monde colonial a été douloureusenienl ému par la récente nouvelle du décès de M. Albert Ksnallt-I’elterie, l’iésident de l’Association Cotonnière Coloniale, qu'il avait fondée il y a quelques années dans I le but de permettre à nos colonies de s’or- I ganiser en vue de la prodiiclion d’une matière première pour laquelle notre indus- trie est tributaire de l’étranger. On sait ! <|uel accueil les Syndicats Cotonniers j réservèrent ù la jeune Association, qui I réunit bientôt des fonds suffisants pour lui i permettre d’arrêter un large })rogramme d’action. Ce n’est ni le lieu ni l’heure de discuter les raisons qui poussèrent l’Association Cotonnière Coloniale à répartir ses efforts sur l’ensemble de nos colonies, au lieu de les concentrer sur quel(|ues-unes d’entre elles que les conditions économiques ou climatériques semblaient favoriser ))lus particulièrement ; M. Es.NAULT-lV.LTERiEavait à plusieurs reprises justifié la ligne de con- duite de l’Association Cotonnièi'c, par des arguments qui dénotaient toute la largeur de son esprit. Quel que doive èire l’avenir de soir onivre, on ne peut s’empêcher de rendre hommage aux qualités de riiommo qui a, pendant les dernières années de sa vie, présidé à ses destinées, et qui l’a tou- jours suivie pas à pas dans ses progrès. i\I. .\lbert Lsnault-I^elteiue n’avait pas borné ses elforts aux diverses entreprises cotonnières qu'il dirigeait ; il s’intéressait à de nombreuses atl'aires coloniales, dont plusieurs peuvent le considérer comme leur fondateur. M. A. Esnault-Pelterie laissera de plus, chez tous ceux qui l’ont approché, le sou- venir d’un homme profondément bon et accueillant. Le CoMiiÉ. 00 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'- 152 — Février 1911 La stérilisation des Sols. Le « J. d’A. T. » a déjà rendu compte des résul- tats obtenus dans la culture du tabac grâce à di- vers procédés de stérilisation (voir n° 134). M. Hébert nous donne aujourd'hui un résumé complet de la question. N. D. L. R. On sait que le sol est iin réceptacle de microorganismes dans lequel ils pullulent et se multiplient à l'inlini, tantôt produi- sant des elTels utiles (microbes nitrifica- teurs, fixateurs d'azote), tantôt produisant des effets nuisibles (microbes dénitrifica- teurs, champignons). Cette multiplication des microorganismes a été constatée no- tamment dans les sols soumis à une tem- pérature chaude, tels que les terres arti- ficielles ou terreaux employés par les jardiniers dans les serres de nos pays, et qui arrivent alors à ne plus donner que des récoltes insuffisantes, en sorte qu'on est obligé de renouveler ces sols artificiels et d'engager ainsi des dépenses importantes. 11 nous paraît indéniable que ce meme effet funeste peut être produit au sein des terrains situés sous les latitudes équato- riales et tropicales, où se trouvent lapin- part des colonies. Et bien qu’on n’ait pas là la ressource que nous rappelions plus haut, il semble intéressant de passer en revue les remèdes que l’on applique dans le cas de sols artificiels, afin que fon puisse en faire, le cas échéant, son profit pour entretenir la fertilité des sols dans certains endroits bien déterminés, dans les jardins d’essais, par exemple, dont la création a été préconisée par Alg. Chevalier. Étant donnés les principes de la micro- biologie, la première idée qui devait venir, pour éviter le développement trop intensif des microorganismes, sans être obligé de renouveler le sol artificiel, consistait dans la stérilisation des terres en question. Cette idée avait été émise par Tschirch en 1887, qui conseillait dans ce but le traitement de la terre par la vapeur d’eau ; on a proposé, depuis, l’emploi de l’air chaud ou le passage de la terre dans un four. Ces traitements comportent deux sortes de conséquences; les unes, d’ordre biologique; les autres, d’ordre chimique. En mettant en œuvre une température assez élevée, il est certain que les micro- organismes sont détruits, mais cette des- truction atteint aussi bien ceux qui sont utiles que ceux qui sont nuisibles. C’est ainsi que les ferments nitrificateurs sont tués à 50“ et que les bactéries des légumi- neuses, fixatrices d’azote, succombent sous l’action de la chaleur. Cependant la nitrifi- cation peut ensuite spontanément repren- dre peu à peu son cours; tandis que la disparition des bactéries fixatrices d’azote exige, soit un nouvel ensemencement du terrain avec des cultures artificielles ou avec une terre normale, soit des fourni- tures ultérieures d’engrais azotés pour les Légumineuses, dans le but de suppléer à l’azote non fixé dans les nouvelles condi- tions d’existence. D’autre part, le traitement de la terre à une température voisine de 100" amène des modifications chimiques importantes dans les substances constituantes; c’est ainsi notamment que nous avons person- i nellement constaté (1) que, dans ces con- ' ditions, les composés amidés du sol se j transforment en sels ammoniacaux. Un 1 certain nombre d’autres éléments miné- raux sont solubilisés par faction de la cha- leur humide. En fait, un tel sol abandonne à l’eau une plus grande quantité de ma- tières qu’avant stérilisation, ces matières devant être alors à Uétat assimilable. 11 y a, disions-nous, par la stérilisation i par la chaleur, formation de sels ammo- niacaux, qui, comme tels, ont un effet ) plutôt nocif sur les végétaux. En effet, j Russell et Petherrriuge, à la Station de ' Rotliamsled, en Angleterre, ont constaté (2) que la stérilisation de la terre à 94“ paraît i ralentir les débuts de la végétation, qui ’( reprend ensuite pour donner des excédents .j de récoltes. D’après les mêmes auteurs, ce sont les sols de fertilité moyenne, qui ont ^ (1; Hébert. « Annales agronomiques », t. XV, p. 335. (2) « Trop. Agriculturist », vol. XLI, n» 4, p. 3U0. N® lo^ — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 01 reçu antérieurement le moins d'engrais solubles, qui prolitent le mieux du traite- ment stérilisateur, les engrais solubles fournissant aux végétaux une alimentation toute prête et leur communiquant une vigueur qui leur permet de se défendre contre les bactéries nuisibles. En pratique, on doit soumettre la terre aune température de 110 à 120®, pour être sûr que toutes ses parties sont soumises à une température suflisante. En récupérant la chaleur perdue, on arrive à un prix de revient, qui, pour un cliautfage de sept heures, serait en Angleterre, où le charbon est bon marché, de 0 fr. oO par tonne (1). La durée de sept heures, qui convient aux terres sablonneuses, doit être augmentée pour les sols argileux et humides. M. Vaxvixcq-Uemez et M. Oroix, Jardi- nier en Chef du Luxembourg i 2j, cliautfent à 100® les terreaux ou les terres de bruyère i dont ils se servent pour leurs multiplica- tions ou leurs semis de plantes. L’injection de vapeur d’eau dans le sol ; est plus généralement conseillée et est ij obtenue en faisant pénétrer dans la terre 1 un jeu de tuyaux disposés eu berse et percés de trous, et dans lesquels on envoie I de la vapeur sous une pression assez élevée. ! D’après Kessel et Petherbridge (3), pour stériliser à 94®, il faut qu’un thermomètre, enfoncé de 2 ou 3 cm. dans la terre, reste quelques minutes à 98-99° et se maintienne ensuite, dans toute la masse, à 82® pendant une heure au moins. On peut encore disposer la terre enlevée eu chaîne de 3o à 40 cm. d’épaisseur autour de tuyaux placés horizontalement les uns à coté des autres, qui ont leur face inférieure garnie de petits trous distants de 2o à 30 cm., et dans lesquels passe la vapeur. Aux Etats-Unis, on dispose la bat- terie de tuyaux, percés en haut, entre les deux surfaces d’une caisse à double fond sur le plancher supérieur de laquelle on met la terre à traiter en couche de 60 à (1) « La Nature », n® 2103; 13 septembre 1913. (2) Idem. (3) Loc. cil. 80 cm., en sorte qu’elle est traversée de bas en haut par la vapeur. Le traitement, d’après les auteurs anglais que nous avons cités, exige 1 kg. de charbon pour 57 kg. 5 de terre, et le prix de revient de l’opération oscille, suivant les conditions, entre l fr. 85 et 0 fr. 38 la tonne ( 1). La stérilisation des terres fatiguées peut tripler leur puissance de production; cet effet diminue graduellement avec le temps et avec le nombre des récoltes sur un même sol. C’est ainsi que les agronomes anglais (I), semant des graines de radis sur la même parcelle stérilisée, obtinrent des récoltes successives atteignant 116, 255 et 72 ®/o d’excédent par rapport aux résultats obte- nus sur des parcelles de même sol non stérilisé. Les quatre récoltes suivantes diminuèrent, tout en restant supérieures à celles du témoin. Les tomates donnèrent, pour les parcelles stérilisées, des récoltes représentant, par rapport au témoin, des excédents de 242 M. (f. Rivière(2), dans une terre de Crois- sy considérée comme stérile, y a obtenu, après stérilisation, et pour une culture de navets, un excédent de récolte de 50 ®/„ par rapport au même sol non traité. En grande culture, cette stérilisation des terres, quoique donnant de bons effets, présente certainement moins d’intérêt à cause de son prix de revient assez élevé; mais cette même stérilisation peut être obtenue par des procédés autres que ceux consistant dans un chauffage sec ou humide et que nous avons cités jusqu’ici. Certains antiseptiques peuvent permettre d’arriver aux mêmes résultats; c’est ainsi que Russell et IIetchinsox, à Rothamsted, ont constaté que les sols traités au toluène ou au sul- fure de carbone peuvent donner des excé- dents de récoltes. Russell et Retherbridge, opérant sur des tomates, ont obtenu, dans une terre traitée au toluène, un excédent de récolte de 266; et dans une terre traitée Loc. cil.-, « La Nature », loc. cil. (2) « Journal de la Société Nationale d'Ilorticulture », 1913. 62 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NMo2 — Février 1014 nu sulfure de carbone, un excédent de 246 par rapport à la même terre non stérilisée. Les antiseptiques employés ici possèdent l'avantage d'être volatils, et de ne laisser dans le sol aucun résidu pouvant exercer nue action nocive sur la récolte, ou pouvant introduire dans les végétaux des substances toxiques pour les consomma- teurs. Enfin une. stérilisation relative peut être obtenue d'une manière encore plus pra- tique par l'emploi de la chaux caustique. U. IL lIcTCHi.N'sox (I) a traité comparative- ment des terres pauvres ou riches par des proportions de 0,1, 0,o et 1 “/o de chaux, ajoutée soit à l'état caustique sous forme solide, ou sous forme de lait. Les analyses des sols ainsi traités ou les récoltes qu’ils ont fournies comparativement aux mêmes sols témoins ont permis d'arriver aux con- clusions suivantes : Il se produit une cer- taine amélioration desconditions physiques des terres traitées; on solubilisant certaines substances nutritives et en saturant les acides, la chaux favorise le développement des microorganismes du sol; elle trouble l’état d'équilibre existant normalement entre la flore et la faune microbiennes. Pin même temps que certaines bactéries, elle détruit aussi les protozoaires qui exercent une action funeste sur la croissance des autres microorganismes. D’ailleurs, l’action inhibitrice de la chaux caustique sur les bactéries terrestres varie avec les sols; elle doit dépemlre de la matière organique qu’ils renferment et persiste même quand tout l’oxyde a été transformé en caibonate de chaux. Cette action est suivie d'une période d'activité bactérienne plus intense avec augmentation de la production d’élé- ments nutritifs pour les végétaux. Les cul- tures ont montré que les sols pauvres addi- tionnés de 0,5 ®/o de chaux caustique voyaient leurs rendements augmenter de suite; les sols riches, au contraire, don- naient une première récolte moins abon- (1) B Trop. Agriculturist », vol. XLl, n® 5, p. 408; Voir aussi R. J. Eaton-, b Fed. Malay States », II, 2 sep- tembre 1913. dante, mais les récoltes suivantes augmen- taient considérablement ; et dans tous les cas, il se produisait une action favorable au point de vue général des rendements. L’ensemble des diverses recherches que nous venons de citer donne donc des indi- cations intéressantes sur une question qui, si elle ne pont être résolue que par des procédés parfois difficiles émettre en pra- tique, ouvre de nouveaux horizons sur la culture des pays chauds et, par conséquent, généralement coloniaux. A. Hébert, Chef lie Travaux cliimiqiies à l'Ecole Centrale. Les ennemis du Manioc. 11 y a quelque temps, le « .1. d’A. T. » a publié une information concernant un insecte qui causerait de grands ravages dans les plantations de manioc à Mada- gascar (1). Sous cette forme, cette nouvelle est un peu exagérée. J’ai en elï'et signalé l'année dernière, dan? la « l’euille men- suelle d’informations agricoles » publiée par le Gouvernement Général de Mada- gascar, la présence sur les tiges de manioc, dans la vallée du Mangoro et dans le centre de file, d’une cochenille qui recouvre par- fois complètement tiges et branches de l’arbuste. J’ai envoyé à M. M.4Ssoxxat, de la Fa- culté des Sciences de Lyon, des matériaux pour la détermination de cet insecte. L’étude en a été faite à la Station d’Ento- mologie de Paris par M. Vayssière, qui a donné à cette espèce nouvelle de cochenille le nom de Mytilaapis dispar. Les indigènes l’appellent varanyam- hitsika. Des observations que j’ai laites surplace, et consignées dans la revue men- tionnée plus haut, il résulte que cet insecte est surtout nuisible au manioc cultivé dans de mauvaises conditions de sol. Dans les bonnes terres la cochenille ne nuit aucunement au manioc. (1) Voir B J. d’A. T. », n® 139, p. 31, janvier 1913. iN° 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE J'ajouterai que l’insecte me paraît lui- même parasité par un champignon, un Fmarmm selon toute probabilité, qui n’est pas encore étudié. A. Fauchère. Le greffage du Cacaoyer à la Station botanique de La Dominique. La grelTe du Cacaoyer a pour but de multiplier une variété, obtenue de semis, et présentant des qualités déterminées. On espère beaucoup qu’il sera possible, par la fécondation croisée, d’arriver à multi- plier le nombre des variétés. Ensuite, on grelTerait ces variétés sur des porte-grelTes résistant aux diverses maladies, et surtout au cancer. La Station botanique de la Dominique a expérimenté (1) deux variétés inégale- ment sensibles au cancer : Yalligalor et le for as ter O. Le Cacao alligator est très sensible au cancer; on a eu une mortalité de 2() ®/o5 la récolte moyenne a été de quarante-cinq fruits par arbre. Le foraslero à fruits jaunes résiste au cancer, moins cependant que la variété à fruits rouges (trois variétés ob- servées). \Y alligator ti ès sensible au cancer , greffé sur un porte-gretfe vigoureux tel ’<}ue le foraslero, n’a pas donné de bons résultats; les sujets croissent bien, mais ils n'ont aucune résistivité. Le greffage de .variétés choisies de foraslero sur le cala- bacillo donne, au contraire, de très bons l ésullals ; ces deux types, reconnus comme' excellents producteurs, sont sélectionnés avec soin; leur croisement donnera pro- bablement des variétés intéressantes. 11 faut espérer. (|ue le croisement des autres espèces qui croissent à la Dominique don- nera aussi des résultats importants comme résistance et comme production. Jusqu’ici on s’en est tenu à la greffe par ap{)rocbe; (t) Gratteil Cacao at the Dominica Botanic Station, par J. J OSES, Curateur de la Station. « West Indian Bulletin », vol. Xll, n» 1, 1912, p. 81. (i3 l’opération est délicate, il faut apporter les sujets à greller cultivés en pots de bambou près de l’arbre où on prendra les grelfons, les arroser tous les jours après la greffe, les fenir en pépinière après le sevrage. La gi'etfe en écusson serait plus facile; elle a été d’ailleurs l’objet de quelques essais, mais nous ne connaissons qu’imparfaitement les résultats. Des succès ont été enregistrés au Jardin botanique de Tobago ; aux plantations Dayeuxà Haïti, à la Domini(jue, on a abouti à un échec, et l’expérience est à reprendre. IF L. Beille. Exploitation de 1’ « Urena lobata ». En 1900, les premiers essais île culture furent faits au Brésil dans l’arrondisse- ment de Campinas, près de Sao-Baulo, dans lequel VUrena lohata avait été trouvé à l’état sauvage; une première culture fut ensuite établie dans les environs de Cam- pinas. Une filature et un tissage ayant été montés à Sao-Baulo, la culture a pris un grand développement. On extrait les fibres soit par rouissage rural, soit par rouissage chimique; elles portent le nom (F A r aminci. Ces fibres sont analogues à celles du jute, mais légère- ment plus blanches; la fabrique installé!' en fait des toiles et des sacs. Cette jilante parait être appelée à devenir un succédané du jute, pour les pays où celui-ci n’est [tas cultivable par suite du manque d’humidité et des conditions éco- nomiques analogues à celles des Indes. F. Miciiotte. Destruction des Souches par les Acides. On a, à diverses reprises, conseillé l'em- ploi des acides forts, sulfurique et a/oli(jue, pour la destruction des souches existant sur les terrains en cours de défrichemenf. Certains auteurs ont même prétendu avoir ohlenu des résultats satisfaisants, l'acide 64 ! i JUURXAL D’AGRICULTURE TROPICALE 152 — Février 1914 j rongeant peu à peu la souche jusqu'à dé- Iruire entièrement les bois les plus durs. Etant donné le faible prix de revient des acides en question, il était intéressant de savoir exactement à quoi s’en tenir. Or, il résulte d'essais très sérieux faits par le Département d’Agriculture des Nouvelles- tlalles du Sud, que le procédé est loin de donner d'aussi bons résultats qu’on l'a prétendu. Les essais ont été faits soit avec l’acide sulfurique pur, soit avec l'acide azotique pur, soit avec des mélanges en proportion variable des deux acides. Les acides ont été introduits dans des trous obliques de 5 centimètres de diamètre et de 43 centi- mètres de profondeur, pratiqués à 43'*, et recevant chacun une pinte d’acide. On choisit pour les expériences des tioncs bien sains, de bois durs, et on laissa l’acide en contact avec le bois pendant six mois, les trous ayant été immédiatement obturés par des tampons de bois parafliné. Dans la presque totalité des cas, la souclie était attaquée à peine sur 2 à 3 centimètres tout autour du trou, 3 à G dans le cas de sou- ches vertes. Le résultat n'était donc pas atteint. Il est juste d’ajouter que certains expé- rimentateurs ont constaté une attaque plus profonde des souches, ce qui dépend évi- demment de la nature du bois envisagé. Mais au fond, il n’est pas surprenant que l'acide, en quantité limitée, n’ait agi que sur une surface restreinte, la décomposi- tion du produit résultant de l'attaque ou de la carbonisation du bois devant fatale- ment localiser ses elfets, et les limiter à la quantité de bois pouvant être décomposée |)ar la quantité correspondante d’acide, mais non pas entraîner une attaque indé- linie, comme cela se produit par exemple dans la destruction des souches par le feu. Autrement dit, la quantité d’acide doit être proportionnelle à la dimension des souches à détruire, ce qui rend le procédé peu économique. 11 semble donc qu'on ne doive pas y compter pour réaliser rapide- ' ment et économiquement la destruction j des derniers vestiges de la forêt sur le \ terrain défriché. ! F. M. ^ La canne à sucre dans la Guyane anglaise. t Pendant une période de vingt et un ans, de 1891 à 1912, on a effectué, au Jardin botanique de la Guyane anglaise, un cer- tain nombre d'expériences sur l’applica- tion des engrais à la canne à sucre, dans le but de résoudre diverses questions d’ordre pratique (l). Ces expériences ont permis d’arriver aux conclusions suivantes, qui nous ont paru intéressantes à signaler. L’azote, sous ses formes les plus diverses : sulfate d’ammoniaque, nitrate de soude, de chaux, cyanamide calcique, chair ou guano dissous, sang desséché, exerce une action favorable sur le rendement de la canne à sucre, quelle qu’en soit la variété. Quand l'azote est appliqué à la dose de 50 kg. à l'hectare environ, on ne constate aucune différence dans les effets produits par le sulfate d'ammoniaque, le guano, le nitrate de soude ; mais on considère cependant le premier de ces engrais comme préférable. Les autres engrais sont infé- rieurs. Le guano exerce une bonne in- tluence dans les sols alluvionnaires de la Guyane anglaise et est alors plus écono- mique. Employé avec les engrais azotés et po- tassiijues, le phosphate de chaux augmente le rendement de la canne à sucre quand il est appliqué sous forme de superphosphate ou de scories de déphosphoration, selon que les sols sont basiques ou acides. Quant à la potasse, son emploi sous forme de sul- fate n’exerce aucun effet appréciable, les sols étant suffisamment riches en celte matière. A. 11. (1) « Tropical Agriculturist », vol. XLf. n» 4, p. 306. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, I, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. Quatorzième Année A» 153 31 Mars 1914 Journal d’Agriculture Tropicale L’Hybridité et l’Hybridation chez les « Citrus » comestibles Hybridation et variations naturelles. — Stabilité de certains hybrides. Supériorité des produits obtenus. — Amélioration des orangeries par l’introduction d’hybrides. Par M. le D'' L. Trabut. L’hybridation spontanée a créé dans le genre Cilrus la multiplicité des formes, et du même coup la confusion des espèces. Aussi, je pense que quelques observations sur l’origine des fruits hybrides récemment obtenus, peuvent nous donner des indica- tions sur la genèse des formes anciennes conservées et cultivées, et aussi et surtout sur une méthode à suivre pour enrichir nos orangeries de bons fruits, répondant aux goûts les plus divers. En 1902 j’ai fait connaître sous le nom de Clémentine une nouvelle mandarine ( 1). Cette Clémentine, qui commence à se ré- pandre dans les Orangeries, est née dans un semis de Mandarinier fait par le Frère Clément à l'Orphelinat de Misserghine. Parmi les nombreux sujets obtenus que j’ai été à même d’étudier, j’ai pu constater que beaucoup étaient certainement des hylirides. Mon attention a surtout été fixée sur trois types de fruits intéressants : Du Clémentine, Mandarinier X Bigara- dier; Du Pomeline, Mandarinier X B^niple- mousse; Mantlari)ie orange, Mandarinier X Oran- ger. Dans l’Orangerie de Misserghine se trou- vait un Bigaradier à feuilles étroites, intro- duit d’Espagne sous le nom de « Granito »; le fruit est très parfumé et rappelle le Chi- nois. Suivant toute probabilité, ce Bigara- dier avait fécondé le Mandarinier d’où était issue la Clémentine. Depuis, les semis de Clémentine faits à la Station botanique, ont produit avec une infinité de formes différentes quelques variations du Bigaradier du type « Gra- nito », ce qui apporte une preuve expéri- mentale à la paternité attribuée au Granito. D’après les caractères, j’ai pu considérer la Pomeline comme un hybride de Man- darine et de Citrus decumann-, c’est un fruit peu intéressant, grossier, sans aucune va- leur. La Mandarine orange était, par ses ca- ractères, intermédiaire entre la Mandarine et l’Orange; mais sans le parfum spécial de la Mandarine, et constituait un fruit, qui m’a paru peu intéressant. La Clémentine, qui se présentait avec la forme d’une mandarine, mais douée d’un magnifique coloris, un parfum très particu- lier, peu d’acidité et beaucoup de sucre, me parut de suite un nouveau fruit à con- server. La Clémentine prend lentement sa place dans les Orangeries algériennes; (1) Voir Revue horticole. OG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 153 — Mars 1911 c’est cependant un beau fruit, mûrissant plus d’un mois avant la mandarine. Intro- duite en Floride par V « Office des intro- ductions du Département de l’Agriculture à Washington », la Clémentine s’y montre plus résistante au froid que les autres Citnis, c’est là un grand avantage faisant apprécier cette nouvelle venue qui, suivant toute vraisemblance, sera plus rapidement propagée en Amérique que dans son pays d’origine. Du Jardin Colonial de Nogent, j’ai reçu à la Station botanique, sous le nom de Man- darine de Canton, un Citrus très voisin de la Clémentine, et qui a probablement la môme origine hybride. La Mandarine de Canton est encore plus précoce que la Clé- mentine. Les 7'flnÿerDies cultivées en Amé- rique comme Dancy Tanyerine, au Cap coin me les Maarlj, la Mandarine de Bombay, la King, sont aussi, selon toute apparence, des dérivés de la Mandarine par hybrida- tion avec le Bigaradier. Ce groupe, qui devrait porter l’appellation commune de Tangerine, est susceptible de s’accroître énormément si, au lieu de tout attendre du hasard, on procède à des croisements méthodiques. 11 était intéressant de faire des semis de ces Tangerines ou hybrides de Mandarine; à la Station botanique il en existe un grand nombre, et l’on est frappé par la diversité des sujets obtenus; des Bigara- diers presque francs, à feuilles toujours étroites, des Tangerines à peine comestibles étant à la Mandarine ce que le Bigaradier est à l’Orange, similitude de forme mais différence de goût. Un de ces descendants pourrait être distingué comme un Chinois, mais un Chinois avec parfum de Manda- rine. On trouve aussi des Mandarines de petites dimensions intermédiaires entre la Mandarine et la Clémentine comme parfum . On trouve enfin une certaine quantité d’Orangesa peine différentes du type orange pur. Ce qui m’avait conduit à croire que l’hybridation du Mandarinier par le Biga- radier pouvait donner une descendance où l’on retrouvait rOrange(CîVrnsAnran^mw). Il y a pour cette origine, par croisement de notre Orange, quelques vraisemblances. Cependant on peut faire à cette vue une objection grave : il est possible que la Clémentine, qui donne des oranges par semis, ait été à son tour hybridée par un Citrus Aurantium. Par les hybridations et les semis de Citrus, il se produit une telle variation dans la descendance qu’il faut renoncer, pour le moment, à mettre les faits d’ac- cord avec les théories; il m’a paru préfé- rable de rechercher dans cette descendance les bons fruits à propager. Un des plus intéressants s’est montré dans un semis de Clémentine chez M. J. Bertraxd qui, dans son beau domaine de Sidi-Ali, a créé ces dernières années une orangerie modèle de 100 hectares. Cet Oranger, issu de la Clémentine, se montre peu différent de l’Oranger ordi- naire. Comme aspect, l’arbre est très vi- goureux, de rapide croissance, les feuilles sont un peu étroites, prolongées en pointe, les épines sont abondantes, très longues, courbées comme chez le Mandai’inier ; le fruit est à peau fine, vivement coloré, la chair est ferme, claire, juteuse, très peu acide et très sucrée, avec un léger parfum musqué spécial. Cet Oranger, qui e^^t mul- tiplié, se montre fertile et assez précoce. Un autre groupe d’oranges a été soumis au semis, c’est l’Orange douce, sans aucune acidité, qui est consommée couramment, pendant l’hiver, dans le Sud de l’Espagne et en Tunisie. A Malaga on désigne le fruit sous le nom de Grana de Oro, et à Tunis, de Meski. Cette Orange, qui a toutes les apparences d’une Orange ordinaire, est très voisine comme goût et parfum d’une Lime douce. Les semis de Meski, qui donnent des fruits à la Station, sont remarquables par la perte de la couleur orange; tous les fruits observés jusqu’à ce jour sont pâles, de couleur citron; la pulpe est en général faiblement colorée. On peut distinguer des sujets rappelant le Meski par l’absence to- tale d’acidité et un parfum de Lime très atténué; mais le plus grand nombre des N» 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 67 sujets de semis ont des fruits ou faible- ment acides et très sucrés, ou avec acidité et sucre dans les proportions normales. Ces derniers ne diffèrent nullement des Oranges blanches qui se rencontrent dans plusieurs régions agrumicoles. Une Orange blanche du cap Vert est très appréciée, une autre est connue dans quelques orangeries algériennes sous le nom A' Orange blanche de Téndriffe. Enfin j’ai décrit une Orange blanche de Blida, beau et bon fruit qui a été obtenu par semis chez un modeste cul- tivateur indigène de l’Atlas blidéen, qui avait semé un Meski. L’Oi-ange Meski préseritant dans sa des- cendance des sujets à fruits tendant à la Lime douce, il est probable que cette Orange très particulière est le résultat d’une hybridation entre le diras Aurantium et le diras Limella. Dans une orangerie expérimentale, l’O- range Meski peut, soit par fécondation naturelle, soit par hybridation, donner une descendance intéressante par ses bons fruits, qui conservent des caractères d’une Lime douce, mais très discrets et heureu- sement combinés à ceux de l’Orange. Les Oranges blanches ne sont pas à la mode, mais comme on en mange déjà de vertes, il ii’y a aucune raison pour que ces fruits, qui sont très fins, ne trouvent pas une place sur les marchés quand ils seront mieux connus. Une autre combinaison intéressante, est celle qui aboutit à la classe des fruits dé- signés par les Américains sous le nom populaire de Pomelo. Les Pomelo ont dans leurs ascendants le diras decurnana., mais ils en sont déjà fort éloignés. Dans les anciennes collections de diras comestibles, on mentionne quelques formes dérivées du Pamplemousse, mais c’est surtout dans les contrées tropicales que ces diras deviennent intéressants. Le plus connu est le Grape frail de la Jamaïque ; ce diras atteint de grandes dimensions, porte de grosses fleurs blanches et des fruits en grappes de 15 à 18. Le Grape fruit, à maturité complète, a un parfum très agréable; il est recherché malgré une légère amertume. C'est certainement de ces hybrides anciens de diras decurnana que Sloane dit dans son « Voyage to Ja- maica » : Malus aurunlia /'racla omnium maximo el saavissimo . Dans toutes les contrées tropicales, il existe d’excellents fruits dérivés du Pam- plemousse, mais nous ne les connaissons pas encore bien; tandis que les Pomelo ont pris une place importante sur le marché des diras en Amérique. Ce fruit est consommé généralement avec du sucre, après avoir été coupé en deux ; avec une cuiller, on vide les loges en évitant de détacher les cloisons qui sont amères. J’ai déjà signalé l'hybride de la Manda- rine et du Pamplemousse; le produit que j’ai observé était médiocre, et je ne l’ai pas conservé. En Amérique, on fait un certain cas du Tangelo et du Nocalee, hy- bride de Tangerine et Pomelo. Les Pomelo sont généralement sphéri- ques, déprimés, de couleur pâle; la peau est épaisse, les graines nombreuses repro- duisent des sujets vigoureux, qui doivent constituer d’excellents porte-greffes pour les pays chauds. La variété Tresca., originaire des Daha- mas, est pyriforme. A Alger j’ai eu l’occa- sion d’observer, dans un ancien jardin planté avant l’occupation, un Pomelo fty- riforme ayant l’aspect delà Poire du Com- mandeur, mais à fleurs blanches plus pe- tites; la pulpe est comestible et vaut celle des Pomelo américains. Il semble que les parents du Pomelo sont le Pamplemousse et la Lime, plutôt que l’Orange. Les Japonais cultivent, sous le nom de Natsa-Mihan, un Pomelo très particulier qui mûrit en été, d’où le nom d'Orange d’été donné à ce fruit très beau, et qui est aussi utilisé par les Japonais comme le Cédrat chez nous. Le Nalsa-Mikam vient très bien à Alger, mais il est surlout ornemental. La Poire du Commandeur dérive aussi du Pamplemousse, mais elle parait prove- G8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 153 — Mars 1914 nir d'une hybridation du Citrus decumana et du Citrus Limonum. Des semis faits à la Station ont repro- duit le type sans déviations importantes. Ce fruit très beau pourrait certainement être rendu plus comestible, simplement par la sélection des plants obtenus de semis. Les arbres conservés à la Station donnent des fruits à peau fine, à pulpe juteuse, abondante, pouvant à maturité être con- sommés avec du sucre comme les Pomelo. La Poire du Commandeur devrait être hy- bridée par la Lime douce en vue d’obtenir un fruit moins acide. Les Marocains de la tribu des Beni-Snas- sen ont de belles orangeries, qui sont constituées, contrairement aux habitudes de nos indigènes algériens, par des oran- gers greffés. Le sujet ayant assez d’analo- gie avec un Cédratier, des observateurs superliciels ont signalé cette particularité de Cédratier porte-greffe, résistant à la ma- ladie du pied ou gommose au Maroc, bien qu’ailleurs il soit peut-être le plus sensible des Citrus cultivés. Le M'fferi/eb, comme le nomment les Marocains, a dos fleurs blanches, ce qui ne se voit chez aucun Citrus du groupe G. medica et Limonum. Le M'gergeh me pa- raît un Cédrat X Lime; la lime étant un bon porte-gretfe, on peut ainsi expliquer le caractère de résistance du M’gergeb, et aussi le caractère de fleurs blanches et des pousses vertes. Le M’gergeb se repro- duit de bouture; les fruits que j’ai obtenus ont une pulpe fade et pas de graines. Il existe une série nombreuse de formes intermédiaires entre les Limes acides et les Citrons ou Limons ; les Limes acides, comme le Limoncello de Naples., ont les fleurs blanches, tandis que la Limonette calabraise a le parfum des Citrus, mais les fleurs sont légèrement teintées de pourpre. Ce groupe hybride est intéressant pour la production de jus acides pour boisson, ou « Lime juice » ; il se multiplie facilement de boutures. Le Limonia trifoliata a pris depuis quelques années une place dans les Orangeries comme un excellent porte- greffe, il est très usité au Japon; mais il n’est pas fait usage de ses fruits et on ne signale aucun hybride. Cependant j’ai reçu du Jardin botanique de Saigon, sous le nom de Citrus Madu- rensis, un Citrus qui, de toute évidence, est un hybride de Limonia trifoliata. Le Limonia trifoliata ou Triplera est à feuilles caduques, très résistant au froid, à riuimidité. MM. Swixgle et Weber ont fait, en Floride, des hybrides très nom- breux avec le L. trifoliata, et ont obtenu des fruits pouvant être utilisés pour leur jus acide, rappelant celui des Limes, mais avec un parfum spécial. Ces hybrides ré- sistent à des températures très basses, et l’on est maintenant en possession de Citrus permettant d’étendre les Orangeries assez loin dans le iNord. A Alger je me suis etforcé de’ créer des hybrides de L. trifoliata résistant à la ma- ladie du pied des orangers, dans les terres humides. Le L. trifoliata et ses hybrides, employés comme porte-greffes, permet- traient la culture de certaines oranges japonaises comme les Onschiu, qui peuvent résister sous la neige avec un simple abri de bambou en forme de tente. Les Onschiu sont assez précoces et mû- rissent avant les froids, dès septembre. Une étude très complète des Auran- liacées aboutira, sans aucun doute, à doter les cultures d’une infinité de formes inté- ressantes pour les usages les plus variés. Mais l’hybridation, qui commence seule- ment à être pratiquée avec méthode, con- duira aux résultats pratiques les plus importants en citriculture. On peut prévoir déjà que les obtentions des bons fruits par l’hybridation sont plus probables, pour le moment, que la décou- verte des lois qui régissent la descen- dance des hybrides; un grand effort serait certainement couronné par un grand succès. Tous les jardins coloniaux peuvent con- courir à cette rénovation, ou plutôt exten- sion de la citriculture; il suffirait d’établir N» 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE pour chacun un programme des recherches et expériences sur cette queslion. Une fois pourvue des matériaux néces- saires, une Station botanique peut très facilement procéder aux croisements par la fécondation arlificielle, et faire ensuite le plus grand nombre possible de semis, qui devront être scrupuleusement suivis et étudiés. Les croisements qui paraissent plus utiles à réaliser doivent pour le mo- ment se limiter entre : Citrus Aitran/iion, C. nohilis\ C. Limetla^ C. decumana\ C. vulgaris, C. nobi/is, et C. japonica, et entre les hybrides déjà obtenus. Le groupe des Oranges Navel a des étamines stériles, mais le pistil peut cependant être fécondé; on obtient assez souvent 2 à 3 graines par fruit. Ce groupe d’oranges est très intéressant à suivre. Le groupe des Pome/o, d’origine hybride, peut aussi être l’objet de nombreuses amé- liorations. Les Tangerines comme la Clémentine donnent, par simple semis, des variétés très nombreuses et très éloignées les unes des autres'; il faut admettre comme facteurs de cette variabilité ordinaire l’intluence de l’hybridation, et aussi de nouveaux croise- ments naturels par la fécondation croisée avec les autres Citrus de la môme Oran- gerie . L’hybridation peut aussi faciliter l’adap- tation de nouveaux porte-greffes à tles conditions dilTérentes de sol et de climat. Pour les terrains humides et argileux, peu calcaires, les hybrides de Ciirus trifoliata ou Triplera sont à rechercher. Le Rough Lemon^ très usité déjà, est une sorte de Lime probablement moditié par hybrida- tion; il peut servir à l’obtention de nou- veaux porte-greffes en le croisant avec diras decumana et avec Pomelo. Un but à viser est l’obtention d’un porte-grelfe plus robuste, de plus grand développement que le Bigaradier. On a dit que ces porte-greffes avaient 99 une tendance à donner aux fruits du greffon plus de grossièreté, peau épaisse, pulpe acide, c’est là une légende. U arrive par- fois (jue sur les Rough Lemon les fruits sont, pendant les premières années, un peu grossiers, mais ce défaut disparaît à mesure que la plante prend son développe- ment normal. Le semeur peut voir sortir, de la môme graine, plusieurs plantules ; c’est un effet de la polyembryonie des Citrus. Mais dans les graines hybrides, il arrive qu’une seule plante est hybride, les autres sont des embryons adventices reproduisant exacte- ment la plante mère. Pour hâter la mise à fruit des Citrus., on devra avoir recours à la greffe sur des sujets déjà forts. La Lime douce convient très bien pour ce rôle de porte-greffe. Les jeunes semis de l’année peuvent être em- ployés comme greffons, la greffe qui donne les meilleurs résultats est la greffe sous l’écorce. On fait une incision en T, on dé- tache seulement un des côtés de l’écorce sous lequel on place la jeune plantule, après avoir taillé l’axe en languette allongée. Pendant deux à trois semaines cette greffe restera entourée de papier paraffiné. On supprimera la tête du sujet quand la soudure sera complète et le greffon en végétation. En terminant, je souhaite que les ama- teurs de Citrus entrent en relation, pour s’entr’aider dans une œuvre fort intéres- sante. Aujourd’hui, les greffons soigneu- sement emballés peuvent parvenir dans toutes les parties du monde. En dehors des Stations expérimentales, il existe de nombreux amateurs qui se pas- sionnent pour cette série de fruits vrai- ment beaux et délicieux. Le .lardin des Ilespérides est depuis longtemps accessible; mais il reste encore bien des pommes d’or à en tirer. D" L. Trabut, Botaniste du Gouvernement (Alger). 70 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 153 — Mars 1914 Les Essais de Culture Mécanique de Grignon Quelques renseignements sur les essais de 1913. — Le programme de 1914. L’application de ce programme aux cultures tropicales. — Réflexions sur les conditions générales à remplir dans l’application des instruments de motoculture aux colonies. — Nécessités supplémentaires à observer. Par M. F. Main. Dans notre numéro loi, M. V. Fichard a donné quelques indicalions générales sur les divers appareils qui ont pris part aux expériences de culture mécanique, entre- prises à Grignon sur l'initiative du Minis- tère de l’Agriculture. Mais s'il a résumé d’une façon très nette les avantages pré- sentés par chaque instrument essayé, au point de vue purement colonial, il n’a pu, faute de place, s’étendre sur les condilions toutes particulières de ces essais, les pre- miers entrepris sur ces bases. Or, comme nombre de lecteurs nous ont demandé de les documenter, à la suite de l’article de M. Fichard, nous pensons leur être agréa- bles en donnant quelques détails sur le pro- gramme des essais, ce qui leur permettra d’abord de se faire une idée des expériences déjà faites, puis de suivre la suite des es- sais au fur et à mesure que les résultats en seront publiés. Ce sont desexpériences de longue haleine, dont le programme a été longuement étu- dié par MM. Trouard-Riolle et Ringelmaxn Commissaires généraux du Concours, et qui s’étendront sur toute une campagne agricole. Dans certains cas, des travaux correspondants seront, à titre comparatif, effectués dans des terres semblables par des attelages. Les essais sont de deux sor- tes: essais dynamométriques, au cours des- quels on se rendra compte de la force des moteurs, de la somme d’énergie dépensée par les instruments, et essais sur la qua- lité du travail; des essais pratiques suivront ensuite, d’après lesquels on verra comment se comportent les instruments travaillant dans les conditions normales de la culture. Sur vingt machines inscrites, treize se sont présentées et ont travaillé soit d’une façon continue, soit d’une façon intermit- tente, suivant les constatations auxquelles se sont livrés les constructeurs ou les inci- dents qui ont pu marquer leur fonction- nement. Notre collaborateur M. Fichard a rendu compte rapidement de la nature des machines concurrentes et du travail qu’elles ont fourni; nous n’y reviendrons pas, du moins au cours de cet article, désirant insister principalement sur les conditions générales du programme des essais. La première série d’essais a eu lieu dans les terres de Grignon, où, sur une surface de 32 hectares, les Commissaires exami- naient la qualité du travail effectué et pro- cédaient auxessaisdynamométiiques. Nous ne nous y arrêterons pas, car la première de ces observations avait principalement pour but de classer les instruments, et de leur assigner, dans les essais pratiques de Trappes, le travail qui paraîtrait leur con- venir le mieux. Quant aux essais de con- sommation et aux résultats dynamoraé- triques, nous aurons l’occasion de leur consacrer un article ultérieur. Nous avons dit que treize appareils s’étaient présentés aux premiers essais. Sili- ce nombre, une bineuse doit d’abord être éliminée en i-aison de sa destination spé- ciale qui ne lui permettait pas de se mesu- rer avec des machines à labourer. Des douze restantes, sept seulement se sont trans- portées à Trappes pour y participer aux essais définitifs. Ce sont : les tracteurs à treuil de Ra.tac etDoisv, les tracteurs Filtz, C.I.M.A. et Rexedeti'i, la moto-cbarrue N" 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 71 Stock et la laboureuse A^ermont-Quel- LENNEC. Les champs mis à la disposition des divers concurrents présentaient des aspects différents, permettant d’éprouver les ins- truments présentés dans des conditions qui, au total, correspondaient à tout ce qui peut se présenter normalement dans la pratique. C’est ainsi que les constructeurs se sont trouvés en présence d’une luzer- nière à préparer à des semailles de bette- raves par un labour de 30 centimètres ; d’un champ ayant porté des betteraves et devant être retourné pour un ensemencement de céréales; enfin, d’un chaume d’avoine à soumettre à un labour léger. Dans tous les cas, les champs présentaient de longs rayages permettant une marche normale, sans que les tournants puissent affecter anormalement les constatations de temps et de facilité de conduite. Nous ne croyons pas devoir insister au- jourd’hui sur les résultats de ces premiers essais, nous réservant d’y revenir plus en détail après les essais de printemps qui se préparent actuellement, le but de cet ar- ticle étant plus spécialement d’examiner les conditions particulières dans lesquelles le Jury a cru intéressant, pour l’avenir de la culture mécanique, de faire procéder aux constatations ; nous y ajouterons quelques mots relatifs à l’intérêt que présentent les conditions de ce programme, pour les agri- culteurs des régions tropicales ou semi- tropicales. Les essais doivent, disons-nous, être re- pris au printemps de 1914; ils doivent être complétés par une autre série d'expériences faites à l’automne de celte année et au printemps de 1915. Le programme est le suivant : A) Au printemps de 1914 : Les instruments subiront deux séries d’épreuves, la première, obligatoire ; la seconde, facultative. La première série comporte : I. Labour léger, entre 10 et 15 centi- mètres de profondeur. II. Labour ordinaire, de 13 à 20 centi- mètres, avec enfouissement de fumier. , III. Labour ordinaire, de 13 à 20 centi- mètres, sans enfouissement de fumier. Pour les épreuves facultatives, les con- currents auront le choix entre l’un des tra- vaux courants de préparation ou d’entre- tien du sol, scarifiage, hersage, roulage, binages, et aussi travaux de récolte. Cette série est destinée principalement à éprou- ver les instruments conçus pour un tra- vail spécial ibineuses, etc.). Pour faciliter les observations, et nc-pas mettre en parallèle des appareils étndiés dans des buts différents, on classera les instruments suivant le travail qu’ils peu- vent eflectuer, en prenant comme hase la journée de dix heures et le labour à 20 cen- timètres; on fera ainsi trois catégories, suivant que les instruments sont établis pour travailler moins de 2 hectares, de 2 à 3 hectares ou plus de 3 hectares. B) A r automne de 1914 ; 11 y aura de même des épreuves obliga- toires et des épreuves facultatives. Nous trouvons dans la première série : I. Labour d’hiver en vue d’une culture de betteraves, d’une profondeur variant entre 23 et 35 centimètres, avec enfouisse- ment de fumier. II. Labour d’hiver analogue au précé- dent, mais sans enfouissement de fumier. III. Labour d’hiver après blé, de 20 à 25 centimètres de profondeur. lY. Labour d’une profondeur maximum de 10 centimètre.'!, pour blé sur betteraves, mais avec enfouissement des feuilles de betteraves. Les épreuves facultatives feront exécuter aux concurrents, soit un labour d'hiver sans enfouissement de fumier, mais avec une profondeur pouvant al 1er j usq u'à 33 cen- timètres, plus un fouillage de 10 à 20 cen- timètres ; soit un labour de même profon- deur, mais avec enfouissement d’une culture dérobée ; soit un labour de défrichement de prairie artificielle, soit enfin une opération d’entretien ou de récolte (hersage, scari- fiage, roulage, binage ou arrachage de ra- cines). 72 JOURNAL D’AGRICULTCRE TROPICALE 133 — Mars 1914 Comme pour les essais de printemps, les appareils seront divisés en trois sec- tions selon la quantité de travail qu’ils pourront effectuer, mais en raison de la plus grande profondeur moyenne des la- bours demandés, le classement portera sur les appareils effectuant moins d’un hec- tare, de 1 à 2 hectares ou plus de 2 hec- tares. Rien ne semble être encore décidé pour les essais du printemps de 1913 Si nous nous plaçons au point de vue spécial qui occupe nos lecteurs, c’est-à-dire quel enseignement on pourra retirer des expériences ainsi conçues, on verra facile- ment que cet intérêt est considérable. iXous nous trouvons d’abord en présence d’essais contrôlés, dont le programme a été établi par des personnes d’une compétence scien- tifique indiscutable, qui ont, néanmoins, tenu à conférer, au préalable, avec des praticiens expérimentés, qui ont même mis leurs terres à la disposition des expérimen- tateurs, et qui pourront ainsi comparer d’une façon tout à fait précise le travail des instruments mécaniques, avec celui qu’au- raient effectué dans les mêmes conditions leurs instruments ordinaires traînés par des attelages, puisqu’ils ont fait ce travail sur les mêmes terres depuis de longues années. Au point de vue du prix de revient, les conclusions seront de tout premier ordre, car si ces mêmes praticiens connaissent admirablement le prix que leur coûte tel ou tel travail fait dans leurs champs, nous pouvons être certains que les dépenses de combustible, de main-d’œuvre, d’entretien ont été et seront exactement contrôlées, tandis que celles d’amortissement, d’inté- rêt du capital engagé et toutes les dépenses que nous appellerons non apparentes seront estimées aussi rigoureusement que pos- sible. Quanta la nature des travaux à effectuer, examinons le choix qui en a été fait, et quelle peut être son application aux cul- tures des pays chauds. Tout d’abord, nous constatons la place relativement importante - donnée aux la- bours à faible profondeur (moins de 20 cm. ), qui seront pendant longtemps encore presque de règle dans les contrées tropi- cales, en raison à la fois de la richesse de certaines terres et de l’importance des réactions organiques du sol. Cependant, cette prépondérance n’a pas exclu, dans le choix des. organisateurs, certains labours de défoncement (0“,3o et sous-solage de 0"’,20) qui présenteront un intérêt spécial pour la préparation de certaines terres destinées à recevoir des cultures arbustives, ou de sols ayant porté de la forêt dont seules les grosses souches ont été extraites, laissant à une profondeur encore faible des débris de racines moins importants, mais dont on connaît le danger au point de vue de la propagation de certaines maladies parasitaires. Si les enfouissements de fumier ne sont pas primordiaux pour nous, les enfouisse- ments de feuilles de betteraves et surtout de cultures dérobées (épreuves obligatoires et facultatives d’automne) nous ramènent au cas de plus en plus fréquent où nous aurons à pratiquer l’enfouissement de légu- mineuses cultivées comme engrais vert. Le labour d’une luzernière, d’un chaume de blé, et le retournement d’une prairie artili- cielle trouvent également leur application immédiate dans la culture des régions chaudes. Enfin, si nous considérons un pays non pas nettement tropical, mais dont la prospérité nous oblige à nous occuper de plus en plus, l’Afrique du INord, il est peu d’essais prévus qui ne s’y trouvent réalisés dans la pratique journalière. Une autre question se pose maintenant, c’est celle des appareils admis au concours. Nous avons, en effet, fréquemment affaire à des plantations arbustives, d’une étendue généralement beaucoup plus grande que les rayages admis dans la pratique fran- çaise ne le permettent, et avec des écarte- ments de lignes plus faibles que ceux que N» 153 — Mars 19] 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE permet la largeur des appareils. A ce point de vue, les seuls appareils qui trouveraient leur emploi dans cette catégorie de planta- tions sont les appareils indépendants, sans câble, et les appareils de largeur telle qu’ils pourraient, par exemple, circuler dans des rangs de vigne. La question n’est du reste pas neuve, et il nous souvient d’avoir étudié spécialement le problème pour le Midi de la France, lorsque, il y a quelques années, nous avons procédé aux essais du premier tracteur à pétrole importé d’Angleterre en France (1904-190o). Un point se pose également qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est le poids des appareils. Indépendamment du poids absolu que peuvent supporter certains terrains affectés à des cultures irriguées, et dont la dureté n’est jamais absolue à l’époque où les travaux sont possibles ^(rizières), il ne faut pas oublier que les appareils sont destinés à être d’abord transportés, puis débarqués en certains points où le maxi- mum de poids qu’on peut manutentionner 73 est souvent très faible. Certaines machines d’origine américaine seraient probablement susceptibles d’une dilfusion limitée, leur poids atteignant fréquemment 5 tonnes, avec des fractions indivisibles qui en dé- passent généralement deux. Pour terminer, n’oublions pas la ques- tion du combustible; le pétrole lampant est à peu près le seul combustible qu’on trouve couramment dans le monde entier, à l’exclusion de l’essence et du benzol pré- conisés pour la France par certains con- structeurs, mais qu’il faut éliminer pour les colonies. Dans un prochain article, nous aurons l’occasion de passer en revue, d’après les décisions du Jury pour les premières épreuves, les résultats généraux donnés par les divers concurrents et nous essaie- rons d’en tirer quelques enseignements pour l’agriculture tropicale. F. Main, Ingéiiieur agronome. Les dernières données sur la saignée des arbres à Caoutchouc Hevea brasiliensis. — Nature de l’incision. — Couteau contre « Pricker ». Expériences du D"’ V. Siao.N. — Les résuilats de M. Northway. Le « Pricker » Ledebœr. — Forme et longueur des incisions. — Révolution de saignée. Par M. \ A bien des reprises le « J. d’A. T. » s’est occupé de la saignée des arbres à caout- chouc ; mais il y a déjà deux ans que cette importante question ne s’y est pas vu consacrer une étude spéciale. Ce n’est pas que la saignée ne fasse continuel- lement l’objet de recherches sous les tro- piques; mais les résultats indiscutables de ces recherches ne se sont pas encore im- posés. Outre qu’il s’agit d’expériences de longue haleine, qui exigent pour être menées à bien, au point de vue scienti- fique, de longs mois, et au point de vue . Cayla. pratique, des années, les nombreux fac- teurs qui doivent intervenir dans l’appré- ciation d'une méthode de saignée rendent le problème excessivement complexe. La méthode de saignée la meilleure doit fournir le plus grand rendement en latex sans nuire à l’arbre, que le préjudice soit immédiat, par l’excès de latex ou d’écorce enlevés (ce qui fait deux causes distinctes de préjiidicej ou par les lésions d’organes profonds (^cambium, bois); ou bien qu’il se manifeste par la suite, soit dans la régé- nération (sa régularité, sa durée) de l’écorce 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE blessée, soit dans le développement, l’évo- lution normale de la plante : une fois résolue, cette question primordiale, et déjà fort complexe, car un assez grand nombre de facteurs peuvent venir masquer, par leurs effets, le rôle de la saignée, il reste encore à envisager le problème au point de vue économique. La méthode la meilleure au point de vue technique ne va-t-elle pas donner une proportion trop grande de scraps? Ne va-t-elle pas provoquer des dif- ficultés du côté du materiel en exigeant un outillage trop nombreux, trop délicat à manier ou trop fragile? Ou du côté de la main-d’œuvre, par le temps employé à la pratique des incisions, — en conséquence par le nombre d’ouvriers nécessaires, — par la difficulté de sa pratique (dressage des travailleurs, soins nécessités par la pratique de l’incision)? Pour obtenir le plus grand bénéfice de ses arbres, le planteur doit combiner tous ces éléments, balancer le pour et le contre sans se laisser entraîner aveuglément par un grand avantage technique ou écono- mique. Après le rendement, c’est la question de la main-d’œuvre, qui, pour la saignée, a le plus d’importance au point de viie écono- mique. Mais sa solution est essentiellement variable avec- des conditions locales (apti- tudes et bonne volonté des indigènes, abon- dance et prix de la main-d’œuvre, etc...) et ne saurait être envisagée avec précision dans une revue d'ensemble. Il n’en est pas de môme du problème technique reposant sur des données anatomiques et physiolo- giques d’ordre général, pour lequel nous allons essayer de résumer les expériences de ces dernières années en ce qui concerne les principales essences à caoutchouc. I. — Hevea brasiliensis. 1 . Nature de l' incision. — Se rattachant à la même méthode scientifique d'investi- gations que l’étude bien connue du prof. Finixo (1), nous avons eu, assez récem- (1 Physiologisciie Grundlagen zur Bewertung der N» 153 _ Mars 1914 ment, les résultats du D" V. Simon (I), obtenus à Java en 1910-1911. Ce mémoire n’apporte guère de faits nouveaux : mais il vient confirmer certaines de nos connais- sances par des arguments souvent décisifs. Ces expériences ont porté sur douze Hévéas de 5 ans 1/2, non encore saignés. Le petit nombre d’arbres, les quelques mois dont disposait l’expérimentateur l’ont conduit à opérer brutalement pour avoir un résultat plus net en étudiant les conséquences ana- tomiques et physiologiques de ces traite- ments. Quoi(|ue le « pricker » ordinaire soit à peu près unanimement condamné par les praticiens, M. Simon, voulant asseoir son opinion sur des faits précis, a repris l’étude com parative du « paring » et du « pricking », c’est-à-dire de l’excision simple et des piqûres sur écorce après excision. Alors qu’une moitié de l’arbre était traitée par une méthode (saignée au couteau), la moitié opposée, séparée de la première par deux bandes d’écorce conservées intactes, était traitée par l’autre méthode (saignée au couteau, puis ponctions au « pricker »), Ses conclusions sont que l’emploi du « pricker » n’amène pas un accroissement de rendement sur la saignée simple : le « pricking » donne une récolte supérieure au début du traitement, mais, après deux ou trois mois, la somme des rendements est sensiblement égale pour chaque sys- tème. Nous nous permettrons ici une petite objection qui porte sur la méthode de M. Simon. Pour aboutir avec rigueur à une conclusion formelle, M. Simon n’aurait-il pas dû effectuer conjointement des expé- riences témoins, nous entendons par là, démontrer que, si on traite toute la circon- férence d’un arbre par le même système de saignée, une moitié donnera un rendement égal à celui de la moitié opposée? Il y a quelques années, les planteurs attachaient une certaine importance à V exposition de l’écorce exploitée pour les rendements en Zapfmethoden bei Rautskuckbiiuaien. <• Tropenflanzer », 1909, Beiheft, 2. (1) « Der TropenQanzer », 2, 3 et 4, février, mars et avril 1913. N» 153 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE latex et en caoutchouc. Depuis, cette ques- tion n’a pas été élucidée (1); il est cepen- dant possible que le vent, la chaleur et l’humidité variables aient des eiïets diffé- rents sur l’écoulement du latex, peut-être aussi sur sa composition, et les arbres en expérience à Java étaient très écartés, pour ainsi dire isolés. Il reste donc un doute dans l’esprit du lecteur. M. Simon conclut aussi de ses recherches anatomiques que le « pricking » retarde la rénovation des couches d'écorce qui con- tiennent des laticitéres; le transport des matières alimentaires dans la plante en est gêné d’autant et, comme il le montre de façon assez détaillée, en étudiant la répar- tition des réserves hydrocarbonées au voi- sinage des incisions, ces réserves sont con- sommées pour une part d’autant plus grande. Cette perturbation dans l’alimen- tation des tissus amène un retard de la croissance normale et de la rénovation de l’écorce. Ces résultats diffèrent de ceux du prof. FiTTiNG quant à l’importance de la consommation d'amidon, ce que l’expéri- mentateur attribue à d’excellentes con- ditions de végétation pour ses sujets. M. Petch a fait remarquer à ce propos (2) que ni M. Fitting, ni M. Simon ne se sont préoccupés s'il y avait une variation an- nuelle des réserves du tronc, variation qui serait tout à fait indépendante de la saignée, et que les époques différentes de l’année pendant lesquelles chacun de ces savants a opéré, peuvent expliquer cette différence (après la chute annuelle des feuilles, il y aurait consommation intense des réserves pour la formation des nouvelles feuilles). Au point de vue anatomique les conclu- sions de M. Simon confirment celles, bien connues, de Parkin, Fitting, Arens, Lock, Vernet et bien d’autres. Les laticifères de rilévéa sont répartis en zones cylindriques. (1) Tout réceuiment, .VI. J. -G. Chltckshank a indiqué qu’il valait mieux saigner la première année (les arbres de M. Simon étaient saignés pour la première fois) sur le côté de l'arbre qui fait face à l’ouest. In « Spécial plantation issue, « India Rubber Journal », 18 octobre 1913. (2) « Tropical agriculturist », septembre 1913. concentriques, dans l’écorce, extérieure- ment au cambium et séparées entre elles par des assises libériennes. Les communi- cations (anastomoses ou échanges osmo- tiques) entre les laticifères, qui ont une direction générale verticale, sont nom- breuses dans un même cylindre (dans le sens tangenliel), elles sont beaucoup plus rares d’un cylindre à l’autre (dans le sens radialj. M. Simon a noté dans ses arbres six anneaux cylindriques laticifères ; la saignée, avec le couteau seul, sectionne cinq de ces cylindres et doit donc donner, dit-il, les 5/6 dn latex total ; le « pricker », employé après le couteau et incisant le dernier cylindre, le plus interne, ne peut donner en plus que 1/5 de la récolte faite au couteau seul (ce qui cependant n’a pas lieu puisque, sur plusieurs mois, les ren- dements sont sensiblement égaux). M. Si- mon en conclut donc contre le « pricker ». Même en admettant comme exactes toutes les hypothèses que suppose un pareil rai- sonnement, M. Petch fait justement remar- quer qu’étant données les multiples com- munications entre les laticifères d’un même cylindre, le « pricking » sur la demi-circon- férence du tronc devrait drainer le latex, non pas de la moitié du sixième cylindre, mais de ce cylindre tout entier, et que cette mélhode devrait donc donner plus encore qu’il n’est indiqué. Mais nous avons à for- muler une objection aulrement importante à ces manières de voir. Nous demandons la permission d’y insister quelque peu en raison de l’importance qu’elle présente pour la physiologie des plantes à caout- chouc. Le raisonnement de M. Simon admet implicitement deux postulats : 1“ que cha- cun des six anneaux cylindriques contient la môme quantité d’un latex de môme com- position; 2® que l’écoulement de ce latex se fait suivant les mômes lois. Admettons que chaque cylindre contienne sensiblement la même quantité de laticifères, représentant ensemble la même capacité volumétrique également pleine de latex. Nous n’avons aucune précision sur la circulation normale 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 153 — Mars 1914 (lu latex dans la plante. Or, cette circulation est un des principaux facteurs qui agissent sur l’écoulement du latex. Il faudrait, en particulier, démontrer que le latex du sixième cylindre a la même composition chimique que le latex du premier, aussi bien dans le vaisseau que lorsqu’il s’écoule à l'air. Et cela pourrait être inexact. M. G. Vernet ( 1 ) a montré, d’après une expérience faite à Kuala Lumpur : 1® qu’en incisant des lalicifères profonds, il commence toujours par venir de la sève (qui va diluer le latex) ; 2“ que les laticifères internes donnent un latex qui, quoique dilué par des sucs végé- taux, est plus riche en caoutchouc que le latex, non dilué par les sucs, des laticifères externes (41 ,4o ®/„ contre 38,39 %). Sur un môme plan horizontal, la composition du latex varie donc, dans ce cas, suivant la profondeur à laquelle il circule. Or, l'écou- lement du latex doit dépendre, dans une très large mesure, de sa composition et des sucs végétaux qui avoisinent la section du laticifère. Il semble que, lorsqu’on étudie la circulation laticifère, on assimile géné- ralement ce liquide à une solution de sub- stances diverses, en mouvement dans des conduits ordinaires. Il faut complètement abandonner ces conceptions, car le latex, outre les sels dissous, contient des sub- stances colloïdales et il circule dans des tubes capillaires. Il faut donc faire inter- venir la viscosité {2) qui varie considérable- ment : 1® avec la composition chimique du liquide, même pour des différences de 3 ®/o (comme dans le cas de M. A'ernet) et surtout quand il s’agit de substances comme le caoutchouc; 2® avec des facteurs extérieurs comme la température. On arrive donc à cette conception que, non seulement la quantité de latex qui s’écoule, varie avec sa composition, mais aussi avec les condi- (1) « J. d’.\. T. », n» 113, 1910, p. 321. (2) Ne pas confondre avec la fluidité, ni avec la den- sité. La viscosité se définit comme le froUemenl interne des molécules. Une des méthodes les plus employées pour la mesure de la viscosité consiste précisément à mesurer en combien de temps un volume déterminé d’un liquide donné passe à travers un tube capillaire de longueur fixe, la température restant constante. fions physiques à l’orifice de sortie. Si le soleil, le vent ou la pluie frappent l’inci- sion sur un côté du tronc, toutes choses étant égales d’ailleurs, le rendement non seulement en latex, mais aussi en caout- chouc peut être différent de celui obtenu sur la face opposée qui est abritée. Et cette différence est indépendante du système de saignée. De même, la composition des sucs cellulaires varie avec bien des facteurs. Ils peuvent hâter ou retarder la coagulation du latex à l’orifice du laticifère, ce qui arrête ou prolonge l’écoulement. Se basant sur le rendement non supé- rieur, d’après lui; sur la mauvaise rénova- tion de l’écorce par suite des blessures; sur la perturbation considérable apportée à la circulation de la sève; sur la distribulion des réserves, M. Simon conclut contre le <( pricking » en faveur du « paring ». Nous verrons plus loin ses autres conclusions formelles sur lesquelles M. Petch (1) fait généralement des réserves, parce que les arbres n’ont pas été eu expérience assez longtemps, et qu’ils ont été saignés trop brutalement. L’importance et la valeur que nous attri- buons au travail de M. Simon ressort assez par la place que nous avons consacrée à la critique de certaines de ses conclusions. Ces objections, comme on l’a vu, sont d’ordre théorique, et, sauf dans un cas, elles ne sauraient, au point de vue pratique, être invoquées en faveur du « pricker». En effet, nous n’avons pas entendu, par ces critiques de la méthode de recherches, défendre le « pricking » (2) généralement condamné, et ici même par M. Vernet (3), au moins dans la forme qui a eu le plus de vogue en Orient. Toutes les expériences de Ceylan (4j, aussi bien à Peradeniya qu’à Ilenaratgoda — M. R. -N. Lyne l'affirme à nouveau avec force — le montrent inférieur (1) Loc. cil. f2i Pour la description du « pricking », voir « J. d’-V. T.'», nos 61 (1906) et 98 (1909). (3) « J. d’A. T. », n» 113 (1911). (4) « Bull, of the Départ, of Agriculture ». Ceylan, septembre 1912. « India Rubber Journal », 30 novembre 1912. « Agricultural News », n» 3, janvier 1913. N° 153 — Mars 191 i JOURNAL D’AGRICULTURE THOPICALE 1 1 àTincision simple. Récemment, cependant, il a été signalé (1) que M. NoRTinvAv con- tinue à employer, sur l’estate Deviturai, qu'il dirige, le « pricker » qu’il a inventé; qu’il a obtenu 70.000 Ibs de gomme (1911) ; 120.000 Ibs (1912); et qu’il compte sur 170.000 Ibs (1913) (s’agit-il des mômes arbres qui se sont développés?). Au plus tôt une demi-journée avant le « pricking », il commence par gratter l'écorce externe avec un instrument quelconcjue sur 0”,10 de large et l“,o0 de haut; puis une rigole verticale est tracée et tous les 0'",30 on fait un pointillé à 4o“. On opère cinq nouveaux j)ointillés chaque jour à un demi-pouce de distance des précédents. Les gouttelettes de latex qui exsudent sont conduites à la rigole par une brindille. Au bout d’un mois la surface d’un quart du tronc est traitée totalement; on recommence alors sur le quart opposé, et ainsi de suite. Cette mé- thode laisserait l’écorce se bien régénérer, sans plus d’excroissances ligneuses que les ravivages, et assurerait une bonne crois- sance. M. Northway signale que, pendant les six premiers mois, les résultats de cette méthode ne sont guère satisfaisants; mais ils s’améliorent ensuite progressivement pour fournir un rendement supérieur à celui des autres systèmes ; l’IIévéa s’ha- bitue à ce genre de saignée, conclut-il, et ceux qui ont abandonné le « pricker » — à peu près tous les planteurs — n’ont pas su s’en servir. Un autre partisan du « pricking » est un planteur de Java M. A. J. M. Ledeboer, qui a fait breveter un appareil spécial. Dans un manche quelconque, on insère typique- ment 17 aiguilles distantes l’une de l’autre de 1 / 16 de pouce et sortant du manche sur une longueur de 1/2 pouce. Par pression les aiguilles, dont on peut à volonté faire va- rier le nombre et l’écartement, entrent dans l’écorce, provoquant des piqûres beaucoup plus nombreuses, plus petites, (1) Kautschusk.— Kultur aufCeylon. — « Tropenpflar.- zer », juillet 1913. (2) Brevet anglais 6.813 de 1913. « India Rubber Jour- nal », 11 octobre 1913. rondes et plus aptes à se cicatriser que celles des dents d’une roue. L’auteur fait remarquer que pour atteindre le cambium il faudrait déployer une force considérable, les 17 aiguilles travaillant à la fois. Il n’y a donc pas de lésions profondes. Nous ne connaissons aucune expérimentation pra- tique étendue avec cet outil. 2. Forme de l'incision. — Un sait que la « demi-arête de poisson » a été préco- nisée depuis longtemps, à l’exclusion de tout autre système, par RM. Ridley et Derry (l). Le quart de spirale est bien voisin de la demi-arête. M. Wicuerley (2) a imaginé une sorte de variation de l’arête de poisson. Certains « managers » réputés ifOrient reviennent à l’incision en V (3) : le rendement par unité d’écorce enlevée serait supérieur par exemple à celui de la demi-arête de poisson. On a également es- sayé la saignée verticale par incisions, sans ravivages (4) : on fait deux rigoles verti- cales, allant de six pieds de hauteur jusqu’au sol. Le latex s’écoule vers le go- det de hase. Le lendemain on recommence à un pouce à droite des précédentes inci- sions. On peut faire (5) l’incision tous les deux ou trois jours. Les avantages seraient : excision intime d’écorce, pas d’arrêt de sève, bon marché, facilité et sûreté d’exécution, rendement très encou- rageant. Des arbres de 4 ans et demi, sai- gnés à Ceylan pendant 70 jours, ont donné comme rendement moyen par arbre sur un acre 1 lb.3 de caoutchouc sec pendant ce temps. 3. Longueur de l'incision. — Il ne peut être question ici que d’un principe qui doit guider le planteur de caoutchouc dans son choix, de multiples facteurs, parmi lesquels des conditions locales, — peut-être môme (1) Bulletin des F.M.S., décembre 1906. (2) The whole art of rubber Growing, Londres, 1911, p. 28. (3) Spécial plantation issue. « India Rubber Journal », 18 octobre 1913. (4) Voir « India Rubber Journal », l"" juillet 1911 et 21 décembre 1912. (3) D'après AVichehley [loc. cil.) et H. AViught. Ilevea brasiliensis, 4' édition. 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 153 — Mars 1914 individuelles, suivant les aptitudes de chaque arbre, — devant être envisagés pour indiquer une longueur absolue. M. Simon conclut que ce sont les saignées les plus courtes qui donnent les rendements moyens les plus élevés. M. Petch, d’après les longues expériences de Peradeniya et de Kuala Lumpur, répond que cela est vrai, quand on a saigné un arbre pendant un an ou moins, mais que le phénomène ne se prolonge pas nettement par la suite. M. SiDNEY Morgan (1) est, lui, partisan de l'incision courte parce qu’elle donne un latex plus riche en caoutchouc. On peut dire que presque tous les problèmes rela- tifs à la saignée se ressentent d’une incer- titude analogue : les meilleurs techniciens ne sont pas d'accord. 4. Surface de saignée et révolution de saignée. — Ce chapitre, comme la plupart de ceux relatifs à la saignée, est ditlicile à traiter indépendamment de certains autres. Celui -ci en particulier dépend étroitement de la forme des incisions ; il est dominé par la rénovation de l’écorce. Etant admis le plus généralement que cette rénovation demande quatre ans, c’est la saignée sur un quart de circonférence qui a le plus d’adeptes, ainsi MM. R. H. Lock (1) à Ceylan ; A. E. Collens (2) à Trinidad ; J. G. Crüickshank (3) — qui, par un système spécial, met plus de 5 ans à exciser la première écorce — ; W. Wicherley (4), etc.... M. Y. Simon préconise la saignée sur une demi-circonférence (en traitant deux quarts opposés), mais en prenant ses dis- positions pour saigner sur le même secteur pendant deux ans. La saignée sur un tiers n’a plus guère d’adeptes. On trouve enfin des techniciens qu’une révolution supé- rieure à quatre ans n’effraye pas : ainsi, nous l’avons vu, M. Cruiskshank et surtout M. Ski.mmer (o), d’après lequel l’écorce rénovée de cinq ans est trop mince, qui estime nécessaire un minimum de six ans et préférable huit ans (pour l’épaisseur de l’écorce). Bien des problèmes importants restent à envisager pour l’IIévéa, parmi lesquels l’intervalle de temps entre les saignées a sans conteste provoqué le plus de travaux pendant ces ileux dernières années. Nous comptons résumer dans un prochain article les résultats les plus récents. V. Cayca, Ingénieur agronome. L’alcool de café. On propose actuellement, au Mexique, de préparer de l’alcool à partir de la pulpe des graines du caféier, ce qui, paiaît-il, n’altérerait en rien'les qualités du grain. Le procédé (2) consiste à faire fermenter, dans un récipient, des baies de café par la levure de bière ordinaire. Trois jours après le début de la fermentation, on peut distiller le liquide obtenu. Dans ces condi- (1) The préparation of plantation rubber, Vol. ana- lysé dans 1' « India rubber .lonrnal », 11 octobre 1913. (21 Elias Gn.AXADOS et Gcstavo Michaud : Alcohol de café « Revista de Agricultura » (Mexique), mai 1913. fions, 100 kg. de baies donneraient 2 1. 23 d'alcool absolu. L’alcool produit [uésente un goût particulier, qu il serait nécessaire d’éliminer par une modification ultérieure. On procède actuellement paraît-il à des expériences en grand, en vue de rechercher si, économiquement, la distillation des pulpes de café vaut la peine d’être pra- tiquée. (1) « The Rubber World », 27 mars 1913. (2) Agricultural Conférence 1912. « West Indian Bull. » Vol. Xlll, n» 3, 1913. (3) Loc. cil. (4) Loc. cit. (5) Bull, de l’Association des planteurs de caoutchouc. Anvers, sept. 1912. N® lo3— Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 79 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Il a été exporté de Geylan et de Malaisie en fé- vrier 3.080 t. contre 3.630 en février 1913. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Alc.an et G'®, Successeurs de M.M. Hecht frères et G’®. Lemouvementd’aclivité que nous signalions dans notre dernière chronique, bien que s’étant un peu calmé dans le cours de ce mois, a cependant con- tinué à se manifester régulièrement, et nous avons assisté à un bon courant d’affaires dans toutes les sortes. La situation générale paraît s’être sensiblement améliorée depuis l’année dernière, car à chaque fléchissement des cours correspond aujourd’hui une demande qui suffit à en rétablir la moyenne. Le marché du caoutchouc paraît être sorti, pour quelque temps tout au moins, de la période déprimée qu’il a traversée, et les cours actuels semblent avoir enfin trouvé l’agrément tant des producteurs que des consommateurs. Il importait en effet que les uns et les autres s’accoutument aux conditions nouvelles créées par le développe- ment des caoutchoucs de plantations, et nous constatons avec plaisir l’atmosphère de confiance qui en résulte, et qui est si nécessaire aux affaires suivies. La quantité importante de caoutchouc de plan- tations offerte à la vente de Londres (environ 1.400 t.) a été facilement absorbée par des ordres de l’Amérique, et les cours ont été soutenus de bout en bout. Vers la fin du mois, le marché des plantations a fait un mouvement en avant, principalement pour les époques rapprochées, et on a payé jusqu’à 0 fr. 60 de plus pour le disponible que pour le li- vrable de la fin de l’année, pour couvrir des ventes de la fin du mois. Et ceci montre bien que la pro- duction ne dépasse pas la consommation ainsi que d’aucuns le prétendent. Le caoutchouc Para fin du Haut-Amazone vaut en disponible 8 fr. 50 et en livrable 0 fr. 03 de prime pour chacun des mois suivants. Le Sernarnby Pérou 3 fr. 20 et le Sernamby Ma- naos 3 francs. Planlalions. — Le First Latex, qui était resté pendant la plus grande partie du mois aux envi- rons de 6 fr. 50 a été payé jusqu’à 7 francs pour disponible, tandis que les derniers mois de l’année continuaient à être offerts à 6 fr. 50. Les recettes du Para pour février 1914 ont atteint 4.600 t. contre 4.980 t. en février 1913. Sortes d'Afrique et d'Asie. — Nous cotons ; Conakry et Soudan, plaques et lanières. 5 95 Le Gambie Prima 'i 65 Le Tookiu noir en boudins 4 Le Tonkin rouge prima 4 50 Plantations. — Nous cotons : Feuilles fnraëes 7 25 Crêpes fines pâles G 90 — brunes claires 6 75 — brunes 6 60 — foncées 6 25 Vente d'Anvers. — Le 25 mars a eu lieu une vente qui comprenait 194 t. de sortes du Gongo, et 109 t. de plantations qui se sont vendues avec une hausse de 3 0/0 sur les taxes. 1914 1913 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.408 1.180 — sur le Conti- nent 30 30 — au.x Etats-Unis 190 216 — au Para. . . 1.090 1.790 — tenus par Syn- dicat 810 810 Stocks Manaos . . 500 840 En mer pour l'Eu- rope 2.180 1.940 — les Etats-Unis. 1.S50 770 — îklanaoset Para. 900 800 — entre l'Europe etlesElats-Unis. 5 15 8.963 8.391 Arrivages à Uiver- pool 1 849 2.029 — sur le Conti- nent 150 390 — au.x Etats- Unis 1.080 2.286 Livraisons à Liver- pool 1.226 1.425 — sur le Conti- nent 190 380 — aux Etats- Unis 1.028 2.450 Recettes au Para. 4.600 4.980 — depuis le com- menceiiienl de la récolte (1'' juil.). 2.5.510 29.170 Expédit. du Para on Europe . . . 3.360 2.780 Expéd. du Para aux Etats-Unis . . . 1.840 1.790 Paris, le 20 mars 1914. 1914 1913 Sortes d’Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. 620 547 — à Londres : Plantations. . 4.257 2.098 Autres sortes. 549 708 Stocks aux Etats- Unis 179 38d 5.605 4.723 Arrivages à Liver- pool 352 668 — à Londres ; Plantations. . 3.580 2.488 Autres sortes. 125 177 — aux Etats- Unis 3.430 2.400 Livraisons à Liver- pool 399 607 — à Londres : Plantations. . 3.189 2.212 Autres sortes. 341 110 — aux Etats- Unis 3.463 2.400 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . .14.56813.114 Alca.v et g*®, 75, rue Saint-Lazare. 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 153 — Mars 1914 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. Par suite du manque d’amélioration continue de la part du marché financier mondial, l’indus- trie du coton semble peu désireuse de se consti- tuer des stocks sur la présente base des cours de l’article, et de ce fait, les transactions depuis ces quelques dernières semaines se trouvent sensible- ment ralenties. Le recul accentué que vient d’enregistrer le marché d’Alexandrie (Egypte) se répercute sur les prix pratiqués pour tous les genres assimilables par la longueur de leur fibre aux cotons Egyptiens, et les transactions effectuées sur notre marché en cotons brésiliens, péruviens, haïtiens, ou calédo- niens se ressentent de cette faiblesse au point de vue des prix payés. En ce qui a trait à la future récolte améri- caine, plusieurs districts mentionnent que la tem- pérature, quelque peu trop basse de ces derniers jours, a retardé les travaux culturaux ; par contre, le temps est signalé comme favorable dans les États cotonniers du Centre et du Sud-Ouest où la préparation de la récolte marche rapidement. La neige, qui est tombée abondamment dans les États de l’Atlantique, aura contribué à éliminer les insectes ennemis du cotonnier et notamment le charançon mexicain. — Les ventes de fertili- sants continuent à se faire sur une vaste échelle dans toute la région cotonnière, et les fermiers font tous leurs efforts pour obtenir un rendement à l’acre plus grand que celui des années précé- dentes. 11 serait désirable pour l’ensemble du commerce du coton, et particulièrement pour l’industrie, que la production de la présente année soit supé- rieure comme qualité à celle de l’an passé, et seule la température qui régnera pendant le printemps et l’été prochains pourra contribuer à transformer ce désir en réalité ; aussi continuerons-nous à enre- gistrer durant les mois qui vont suivre les varia- tions atmosphériques aux Etats-Unis, de façon à pouvoir renseigner nos lecteurs de manière aussi précise que possible sur cet intéressant sujet. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en-vue de la récolte américaine au 14 mars 1914, depuis le U’’ septembre 1913, en balles de 220 kilos en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 12,922.000 12.210.000 13.687.000 10.662.000 L’approvisionnement visible au 15 mars 1914, en balles de 50 à 300 kilos, selon provenance, était de : 1914 1913 1912 1911 4.960.000 4.466.000 5.103.000 3.870.000 Cours du disponible par sortes, en France, le 14 mars 1914, les 50 kilos, entrepôt. Upland ^Middling). . . 84 » Sea Island (Fine). . . 210 » Sea Island (Extra-Fine) 158 « Haïti (Fair) 80 » Savanilla (Pair). ... 09 » Céara (Fair) 88 50 Pérou dur (Good Fair). 101 » Broach (Fine) 73 » Bengale (Fine) .... 68 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 112 » Egyp.blanc(GoodFair). 117 » Afrique Occid.(Fair). . 86 » Saïgon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 14 mars 1914. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Situation inchangée. Les cours oscillent entre 32 fr. 50 et 32 fr. 75 le n“ 3, sans qu’il se fasse d’affaires importantes. Le com- merce des sucres, tant pour les produits bruts que pour les produits raffinés, est dans le marasme. Certains raffineurs du Midi ont acheté des sucres de Cuba qui les détournent momentanément du sucre indigène. La place de Nantes, qui se suffit généralement à elle-même, et possède souvent des stocks assez importants en fin de campagne, est actuellement surchargée par l’introduction de sucres de Maurice au mois de décembre ; son marché est lourd. Le marché français se maintient dans les limites de la surtaxe au-dessus des marchés étrangers, et, à un certain moment, on a pu envisager, pour Paris, l’achat de sucres belges ou allemands. Actuellement, les chances d’affaires de ce genre sont plus éloignées. Antilles françaises. — Les perspectives de récolte, tant à la Martinique qu’à la Guadeloupe, sont bonnes, et si des troubles dans la population ouvrière ne se produisent pas à l’occasion des élections, nous verrons dans nos colonies d’Amé- rique une bonne année sucrière. Les premiers navires de la campagne sont arrivés dans nos dif- férents ports, et rien d’intéressant n’est à relever au sujet de la qualité du sucre. Réunion. — La campagne est virtuellement ter- minée. Des soldes d’usines et des lois provenant de planteurs continuent à arriver normalement chaque mois. Les rhums se vendent bien. Ceux de la campagne actuelle sont introuvables en premières mains, et la campagne prochaine se vend à 53 fr. les 54®, N» 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 81 et l’hectolitre pour de bonnes marques courantes. I.e marché des rhums est très capricieux cette année. Après avoir atteint de très hauts prix, il est probable qu’il verra des cours plus modérés et qu’une reprise sera difficile, à moins que les cours de l’alcool indigène ne changent assez sé- rieusement. Maurice. — Dans notre dernière chronique, nous avons parlé de l’importance croissante de la production de cette île. Les journaux mauriciens expriment la crainte que le sucre de Cuba n’appa- raisse bientôt sur les marchés de l’Inde Orientale britannique. Un des derniers courriers leur au- rait, paraît-il, apporté la nouvelle qu’il est question d’inaugurer prochainement un service régulier de vapeurs entre Santiago de Cuba et Calcutta. La mise en service du canal de Panama rapprochera beaucoup la grande Antille des pays orientaux. Cuba. — Dans sa Revue mensuelle de février, l’Association des planteurs de sucres de la Loui- siane s’est occupée de la question de la détaxe de 20 °/o accordée aux sucres cubains. Les planteurs louisianais, d’accord avec plusieurs légistes, sou- tiennent cette thèse, que les 20 % de détaxe ont été accordés sur les taux du Bill Dingley, et de ce Bill seulement. Par conséquent, puisque ce Bill a cessé d’exister, Cuba n’a plus le droit à la détaxe. Les planteurs louisianais vont tenter de porter la question devant la Cour suprême des États-Unis. Porto-Rico. — Cette île possède, en ce moment, d’après !’« American sugar Industry » : 99 moulins à café produisant 398.000 t. de sucre extraites de 4 millions de tonnes de cannes, mais par suite de la réduction et de l’abolition future des droits sur le sucre aux États-Unis, cet état satisfaisant des affaires ne pourra continuer longtemps. Les bénéfices de cette année u’ont pas été importants, et il n’est pas probable que de nouveaux capitaux s’engagent dans ces affaires. Sur ces 398.000 t. de sucre, 181.804 t. proviennent d’usines ayant une production de 12.000 t. et au-dessus, et le reste provient d’usines ayant une capacité entre 12.000 et 6.000 t. A part peu d’exceptions, les usines de Porto- Rico sont installées à la moderne et conduites au moyen de procédés scientifiques. Les moulins ont, au moins, 9 cylindres avec défibreurs; certains ont 12 cylindres et, quelques-uns, 13 complétés par toute la machinerie moderne, tels que qua- druple effet, appareils à cuire dans le vide, cris- tallisoirs, filtres-presses, etc. L’avenir de Porto-Rico, comme productrice de sucre, dépend uniquement du prix auquel elle peut vendre. Le prix de 3 1/2 cents par livre, coût et fret New-York semble minimum, acceptable par les planteurs pour joindre les deux bouts, et si l’abolition des droits aux États-Unis provoque un prix inférieur, l’effet sur Porto-Rico sera très grave. G. DE Préaudkt. Nantes, le 26 mars 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Par suite de l’importance des récoltes et des arrivages successifs, notre stock en Entrepôt au 15 mars, se trouve porté à 203.054 S de toutes pro- venances et par suite en augmentation de 54.959 S depuis le 31 décembre 1913. Les années précé- dentes, l’augmentation pendantles mêmes périodes avait été sensiblement moindre ; en 1913, de 34.103 S; en 1912, de 35.900 S; en 1911, de 27.856; de 21.783 S en 1910. Cependant, c’est grâce à cette situation que les prix ont depuis quelques mois diminué de 5 à 10 fr. et pour ne pas entraver ce mouvement favorable à un accroissement de con- sommation se répercutant sur le monde entier, il nous paraît fort à propos de ne pas se laisser trop influencer par la facilité actuelle des prix du livrable et de se garantir d’une façon absolue^ par des achats échelonnés contre une surprise climatérique ou autres difficultés d’autant plus qu’à aucune autre époque de l’année, il n’est aussi facile de le faire. Nous devons donc constater que depuis un mois le marché n'a pas rencontré l’ac- tivité correspondant à cette situation, les tran- sactions n’ayant été depuis lors que strictement modérées, peu suivies et au jour le jour. Nous supposons qu'il est encore temps de remédier à cette insouciance et espérons que les circons- tances s’y prêteront. Mouvement des Docks-Entrepôts du au iô mars. ENTRÉES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. >> 1.735 112 Trinidad 6.396 1.740 4.602 Côle-Forme, Venezuela. . . . 7.201 4.814 3.153 Bahia 1.704 1.783 5.020 Haïti et Dominicaine 3.241 2.846 1.073 Martinique et Guadeloupe . . 17 339 1.214 Guayaquil et divers 8.255 2.998 16.010 Totaux ■26.874 16.315 32.384 SORTIES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 243 4’25 383 Trinidad 1.116 916 1.970 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.840 1.381 3.299 Bahia 1.110 637 1.089 Haïti et Dominicaine 1.016 1.914 1 .254 Martinique et Guadeloupe . . 613 292 1% Guayaquil et divers 6.157 3.902 5.843 Totaux 14.104 9.467 14.034 82 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 153 — Mars 1914 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MARS 1914 1914 1913 1912 Para, Maragnau .... sacs. 4.697 13.153 10.447 Trinidad ■22.970 16.510 31.992 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 42.414 15.367 47.183 Bahia 12.221 17.230 17.955 Haïti et Dominicaine 10.742 16.066 15.051 Martinique et Guadeloupe . . 5.904 4.931 2.143 Guayaquil et divers 104.100 86.672 95.183 Totaux. . . 203.054 169.932 219.964 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 ma)'s, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1914 1913 191-2 1914 1913 ■ 1912 128.540 99.549 113.875 73.581 65.446 77.984 Cours des diverses sortes au 13 mars. 1914 1913 1912 Para, Maragnan . 80 M à 85 » 85 »à 90 74 » à 77 „ Trinidad 76 » à 80 1» 90 »à 95 » 70 »à 72 U Côte- Ferme, Vene- zuela 78 » à 200 91 » à 200 69 » à 200 » Bahia 72 » à 77 » 84 .à 90 » 64 » à 70 J> Haïti 06 » à 76 » 70 »à 80 » 5'i » à 66 » Martinique et Gua- deloupe .... 1-23 » à 1-26 106 » à ! 10 » 89 »à 92 JJ Guayaquil .... 77 » à 82 » 89 n à 95 » 65 »à 71 » P. Plata. Sanchez, Samana .... 7‘2 »à 75 75 >. à 80 O 61 »à 65 JJ San Thom6, sup.. 78 r* à 81 » 88 » à 90 >, 67 50 à 69 ), Accra et simil. . . 60 » à 73 » 78 50 à 81 » 60 »à 63 » Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du l"' Janvier au 28 Février. SORTIES STOCK ENTRÉES CoJsoiiiiDitioii et exportation anSSFév. 1911 1914. ... kg. 12.594.900 8.577.200 20.490.700 1913. 6 897.300 6 542 . 200 18.239 000 1912. 8.741.300 9.. 400. 000 23.363.300 1911. 8.116.300 8.394.800 ‘25 416.600 1910. 8.0-27.100 6.735.400 20.945.600 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1914. ... kg. 6.484 075 4.012.0-20 13.743.100 1913. 5.357.040 3.9-29 6-20 12 122.200 1912. 5.333.710 4.399.345 14.472.000 1911. 5.002.650 5.090.6-25 18.559.725 1910. 5.677.875 4 . 670 . 850 15. 718. -200 A. Alleaume. Le Havre, 24 mars 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Depuis le mois dernier, le marché a encore perdu quelques points, soit au.x cours d’aujour- d’hui 3 fr. à 2 fr. 23 sur le Santos à terme du cou- rant au février, quant au disponible par suite de l’augmentation rapide du stock soit de 109,323 S en uii mois, contre 39,242 S en 1913 et 62,256 S en 1912 pour le même laps de temps, la baisse est encore plus importante, atteignant jusqu’à 4 fr. pour les Brésil, un peu moins pour les autres pro- venances et notamment les frais en garages. Du reste, les recettes au Brésil sont encore restées trop considérables pour l’époque; le mois dernier elles avaient été de 579.000 S (389.000 S à Santos et 190.000 S à Rio) et avec celles effectuées depuis le commencement du mois, les recettes totales depuis le 1" juillet sont de 12.291 000 S contre 10.320.000 S en 1912-1913 ; 11.111.000 S en 1911-1912; 9. 804.000S en 1910-1911 et 13.899.OOOS en 1909-1910. D'autre part, les cafés divers four- nissent dès maintenant d’assez copieux arrivages et il en sera ainsi encore pendant deux ou trois mois. Les baissiers ajoutent à cela la situation actuellement assez précaire des finances brési- liennes. Cependant, de toutes parts et aux prix actuels les débouchés pour la consommation sont très forts. Et en effet il n’y a pas à hésiter à se munir plutôt largement aux prix actuels, car le déficit escompté sur la prochaine récolte du Brésil ne paraît plus faire aucun doute. En effet, depuis une quinzaine si les fluctuations ont été fréquentes elles n’ont guère produit d’effet soit en hausse soit en baisse. Les transactions n’ont été que modérément actives sans grande importance mais plutôt suivies portant principa- lement sur les Brésil, mais aussi en Haïti, Centre Amérique en tous genres. Les cafés de l’Inde malgré des prix plus faciles par suite des arrivages de la nouvelle récolte ne donnent lieu qu’à des ventes insignifiantes. 1914 1913 1912 Santos •2.003.980 1.486.810 1.511.931 Autres Brésil 416 075 424.150 414.987 Haï ti 163 971 198.369 187.675 Antilles, Centre Ainér.,etc. 249.062 159.951 169.093 Java 46.407 47.345 24.866 Côte Malabar 17.888 31.575 33.358 Divers 14.053 13.755 20.769 Total 2.911.436 2.361.755 2.362.679 En débarquement. . . . 62.706 52.900 72.800 Prix courant légal des courtiers assermentés. Sortes 27 Fév . 1914 ■20 Mars 1914 .Santos lavés 82 »à 85 9 78 »à 81 » — supérieurs et extra . . . G5 » à 69 » 61 .. à 64 » — good 03 » à 64 » 59 » à 60 — ordinaires et regular. . 55 » à 59 » 51 » à 55 >» — triages 53 » à 54 » 49 » à 50 » Rio lavés 82 » à 85 » 78 »à 81 9 — supérieurs et extra .... 02 » à 66 » 58 » à 62 » — good 59 » à 60 » 55 »à 56 — ordinaires 55 » à 58 a 51 » à 52 >» — triages 55 » à 58 » 51 » à 52 » Bahia 57 » à 67 » 53 » à 63 « Haïti triés et gragés 72 ■■à % » 69 » à 94 » — Saint-Marc et Gonaïves. 66 » à 70 » 65 .. à 69 » — Port-au-Prince et autres. 6-2 » à 69 » 58 »à 67 9 Jamaïque gragés 86 » à 98 » 82 » à 94 » — non gragés 67 )> à 72 H 63 >' à 68 U Mexique et Centre-Amér.gragés 00- » à 102 » 88 » à 97 M — — non gragés 70 » à 78 9 66 » à 74 » P. Cabello et La Guayra gragés. 92 » à 98 » 85 » à 94 » — — non gragés. 69 » à 73 9 65 » à 69 » Maracaïbo et Guayaquil .... 69 » à 76 )» 66 » à 72 » Porto-Rico, choix 100 » à 105 » 98 »àl03 » — courant 95 » à 100 » 93 » à 98 » Moka 109 » à 1-25 112 »àl25 » Malabar, Mysore, Salem .... 93 » à 112 » 86 »àll2 » N» 133 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 83 Java 92 «5122 » Bali, Singapore . . 83 « 5 96 » 78 »5 93 » Réunion Nominal Guadeloupe bonilieur . . . . . 175 »5 177 » 175 »5177 » — habitant. . . . . . 162 » 5 165 » 164 » 5 166 » NR«-Galédonie 130 » 5 160 » A. Alleaüme. Le Havre, le 25 mars 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du » J. d’A. T. ». Par M.M. Touton, Crous et C‘“. Le marché de vanille en toutes sortes a été extrêmement tranquille pendant le mois écoulé et sans changement aucun dans les prix. Quelques bons lots Madagascar ont trouvé pre- neurs autour de 32 fr. pour bonnes préparations 60 ®/o de première qualité. Ou a aussi vendu quelques lots défectueux présentant quelques commencements de mite autour de 23, 24 fr. Il arrive un lot important des Comores qu’on met sur le marché pour être vendu avant la fin du moi.s, et l’annonce de cette vente tient les affaires en suspens, mais nous ne pensons pas qu’elle change quoi que ce soit aux cours. La con- sommation marche normalement et la demande est plutôt languissante: on ne prévoit aucun chan- gement notable d’ici la nouvelle récolte. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse : valeur 21 /'22 fr. entrepôt. Vanille Mexique. — Sans changement ; belle qualité demandée vers 5b fr. acquitté. Touton, Crous et C‘«. Bordeaux, le 21 mars 1914. Situation du Marché de Londres. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. Vaqui.n et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est, en général, plus ferme pour tous les textiles, les prix néanmoins restent inchangés. Sisal. — Les offres pour provenance du Mexique sont toujours rares, les dernières affaires traiiées se sont faites sur la base de 66 fr. 30 à 68 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Marché ferme, les prix se sont bien maintenus entre 75 et 78 fr. pour marques supérieures ; 68 à 70 fr. pour bonnes marques courantes, et 30 à 32 fr. pour sortes infé- rieures, le tout aux 100 kg. Sisal Java. — Marché plus actif; les dernières ventes se sont faites sur ta base de 70 à 77 fr. aux 100 kg. pour belle qualité fine blanche et 67 à 69 fr. pour bonne marque. Sisal des Indes. — Marché calme, à prix inchangés, quelques affaires traitées ont obtenu pour belle qualité supérieure, 74 à 76 fr. ; pour qualité cou- rante, 60 à 62 fr. et pour sortes ordinaires, 28 à 30 fr. le tout aux 100 kg. Manille. — Le marché est ferme à prix soutenus. Les recettes à Manille, pendant la dernière se- maine, sont de 18.000 balles, marquant un total depuis le t®'" janvier, de 182.000 balles contre 237.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. 11 y a vendeurs en : Marques supérieures l'I » à 175 » Belles marques 158 » à 162 » Good current 150 » à 152 » Pair current 68 » à 71 » Superior seconds 59 » à 60 » Pair seconds 52 50 à 55 » Good brown 50 » à 52 » Par MM. Dalton and Yoüng. La vente de ce jour portait sur 190 boites, dont 172 furent vendues. Les prix furent très soutenus. Seychelles. — 149 boites offertes, 131 vendues. Médiocres 3 1 '2 à 4 pouces vend. 9/ laliv. angl. Médiocres et belles . 4à5 ' 9/ à 10/ — — — .556 9/3 à 10, 6 — Belles 6 à 7 10/ à 11, — — . 7à71;2 ll/6àl2'G — Rouges et fendues . variables 7,6 5 10/ — Maurice. — 41 boites offertes et vendues. Belles mais brunâtres 4 1/256 6 5 7 7 5 7 1 2 7 1/2 5 8 8 5 9 9 '6 lali\.angl. 9/6 5 9/9 — 10/6 5 11' — 12/ — 12, — La prochaine vente est fixée au 13 mai prochain. Dalton and Young, 38, Penchurch Street. Londres, le 25 mars 1914. aux 100 kg., pour disponible et prompt embarque- ment. Aloès Maurice-Réunion. — La demande est faible et les prix ont légèrement baissé, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Supérieur 67 » 5 68 « Bonne qualité 61 » 5 62 » Qualité courante 57 » 5 58 » Qualité ordinaire ........ 33 » 5 52 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Très petite de- mande à prix inchangés; les dernières affaires s’établissent sur la base de 60 à 61 fr. pour fair, et 64 fr. 50 à 65 fr. pour good fair Wellington aux 100 kg. Aloès Manille. -- La demande pour cet arlicle est très faible et les prix ont sensiblement reculé, des ventes se sont réalisées au prix de : N» 1 manille 47 » 5 48 » N» 2 — 40 » 5 41 » N» 3 _ 37 50 5 39 » 84 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1911 jS“ 1 cébu 63 » à 63 » N» 2 — 56 » à 57 » N» 3 — 45 » à i6 » N» 4 — 37 » à 38 » par 100 kg. Jute de Chine. — Marché calme en légère baisse; Fibres de coco. — Marché ferme, en bonne de- mande, les derniers prix pa3’és sont : Bon courant 36 » à 40 Bonne sorte 43 » à 45 Bonne qualité 49 » à 52 Qualité supérieure . . . 53 » à 58 l’on demande pour qualité Tientsin n» 1 , 63 à 64 fr. ; n® 2, 55 à 60 fr., et pour qualité Ilankow, 45 à 48 fr. aux 100 kg. Jute de Calcutta. — Marché irrégulier, les der- nières affaires ont été traitées vers la base de 81 à 82 fr. pour les premières marques natives, et 97 à 102 fr. pour qualité supérieure, le tout aux 100 kg. Itzle [Tampico). — La situation au Mexique, ne se modifiant pas les offres sont assez rares, aussi les quelques arrivages qui parviennent en Europe sont très disputés et obtiennent des prix exagérés, les prix cotés pour les dernières ventes à livrer, sont, pour : Jaumave BZ Manque. Tula, good average 80 » à 85 » — fair — 78 » à 80 » — tel quel 74 » à 78 » Palma bonne sorte 60 » à 08 » aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — Marché calme, les dernières offres aux 100 kg. Kapok. — La demande est assez bonne ; à prix inchangés : Calcutta, avec graines. . . . » à 110 — sans — ... . . . 115 » à 130 Java, extra . . . 158 » à 170 Cambodge . . . 135 » à 140 Soudan » à 140 aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours bonne. Dépouilles d'animau.v. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tan- nerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 « à 400 » les 100 kg. VaQUIN et ScHWEITZER. Le Havre, 20 mars 1914. sont pour ; Belle sorte 114 » à 120 » .. x- < t • , Bonne sorte 100 » à 107 » Matières grasses coloniales. aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Raphia. — Marché soutenu, sans changement. Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Belle sorte supérieure 72 » à 76 » Gourant, choix 64 » à 70 » Bonne qualité 59 » à 62 » aux 100 kg. et Magasin. Chiendent. — Marché très ferme, prix soutenus, les qualités fines font toujours défaut, les der- nières affaires ont été traitées sur la hase de : Mexique, fin à beau fin 245 » à 270 » — demi-fin à supérieur. . 235 » à 245 » — belle sorte courante . . 200 » à 230 » — bon ordinaire 185 » à 200 « — ordinaire, courant. . . 150 » à 180 » aux 100 kg., quai Havre. Chiendent Annam. — Article très demandé, quelques petits arrivages ont eu lieu, mais de qua- lité très ordinaire et de mauvaise préparation. Piassava. — La demande est bonne. Cet article est plus ferme et les prix ont tendance à la hausse. Brésil. . Para » à 155 „ — Bahia 1" . . 125 O à 135 » — — 2' . . 100 » à 115 » Afrique. Monrovia . . 55 » à 56 — Galabar » à 65 U — Cap Palmas . . . . . . 53 » à 58 » — Grand Bassam . . . » à 59 » — Congo . . 37 » à 40 U Piassava Madagascar . . . . . . 70 » à 120 » Palmyrah. extra-fort . . 89 ,> à 104 » — belle sorte » à 70 » — mou » à 65 » le tout aux 100 kg. Coprah. — Tendance faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Sundried . . . 69 » Mozambique . 64 » Singapore . 64 » Saigon . 62 » Macassar . 64 » Cotonou Manille . . 63 » Pacifique (Samoa) . . , 64 » Zanzibar Java Sundried. . . . . 04 » . . 67 » Océanie française . . . 64 » Huile de palme. — Lagos, 75 fr. ; Ronny, Bénin, 73 fr. ; qualités secondaires, 68 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 50 fr. les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 43 » à >■ * — — petite graine 42 « à » » — Jaffa (à livrer) Manque — bigarré, Kurrachee Manque 7 Lins Bombay bruns, grosse graine. 33 «à » » Expertises V 34 50 à » » 1 Pavot Bombay 42 » à » » Marseille ^ Ricin Coromandel, nouvelle récolte. 27 » à » » Arachides décortiquées Mozambique 38 » à » » — Coromandel 34 50 à » » Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 16 mars 1914. N» 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 85 Produits agricoles africains sur le marché de LiverpooL Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — La tendance du marché a été vers des pri.x plus faciles, mais les cotations pour « prés » huiles particulièrement sont tout à fait fermes. Cependant, les importateurs ne sont pas pressés de vendre. Spot Transit Price 1913 Lagos £ 34. 0.0 à 34. 5.0 31.15.0 Bonny, Old Calabar . . 31. 0.0 à 31. 2.6 30.10.0 Gameroon 30.10.0 à 30.15.0 30. 5.0 Bénin 29.10.0 5 29.12.6 28.15.0 Accra 28.10.0 à 28.15.0 28.00.0 Bassani, Half-Jack . . . 29.10.0 à 27. 5.0 28. 5.0 Brass, Niger New Cal. 28.00.0 à 27.12.6 27.10.0 Congo 25.00.0 à 25. 2.6 26.00.0 Sali Pond Kinds . . . . 25. 5.0 à 25. 1.6 25.10.0 Dixcove and Bassa . . . 25.10.0 à 25. 2.0 25. 5.0 Sherbro (ordinaire à lin). 27.00.0 à 32. 5.0 25.10.0 à 28.15.0 Amandes de Palmistes. — Nous avons un autre déclin de 11/3 sur la semaine, et par suite de la faiblesse du Coprah, le prix des Amandes de Pal- mistes peut encore descendre. Futurs ; mars avril £21-1 3, avril mai £21, avril/juin £ 21. 1913 Lagos, Cameroon et line River Kinds . . . .£ 21. 0.0 à 21. 2.6 22.15.0 Bénin, Congo 20.17.6 à 21.00.0 22.12 6 Liberian 20.15.0 à 20.17.6 22.10.0 Gold Coast Kinds . . . 20.13.9 à 20.16.3 22. 8.9 Gambia 20. 5.0 à 20 . 7.6 22 . 5.0 Sherbro, Sierra Leone . 2o. 0.0 à 20. 2.6 22. 0.0 Caoutchouc. — Seulement quelques petites affaires ont été faites cette semaine, pour la plu- part en « Haussa Cake » et « Accra Paste ». Lump ; ventes faites à l/l et 1/0 ‘/sj avec plusieurs ven- deurs aux derniers prix. Plantation : plus ferme, 2/3 à 2/4 '/s suivant position. (L’année dernière 3/4 ‘/j.) Para : 3/0 ^ à 3 0 ‘ j. (L’année dernière 4/U à 4 11 Vî-) Bail : 1/10 (1913, 3 0 ' J, Aujourd’hui. Africain ; ferme. Plantation : en bonne demande. Para : plus ferme. Cacao : Spot. 3.000 sacs à 51,6 à 53 '3. Futurs ; tranquille f. a. q. février,- mars à 52/-. Gingembre. — Ferme, acheteurs; récolte nou- velle 18/3. Vendeurs 18 6. Soya Beans. — £ 8-3/9 à £ 8-6/3. Taylor and Co, 7, Tilhebarn Street. Liverpool, le 18 mars 1914. Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Algarobilla. — 33 à 40 fr.-les 100 kg. nominal. .\mbrettes. — 3 sacs signalés Martinique, ferme à 240 fr. les 100 kg. Badiane. — Graines de Chine disponibles à 175 fr., livrables à 163 fr. les 100 kg. c.'a.f. Havre. Baumes. — Calmes, Copahu, nominal à 5 fr. le kg. pour Centre-Amérique et Para. Pérou: Sans changement, à 16 fr. le kg., impor- tation directe. Styr.vx : Les avis défavorables de la dernière récolte, rendent les offres plus fermes à 223 fr. les 100 kg., suivant logement. Tolu : Pas de vente ce mois, nous cotons 6 fr. 50 le kg. Bois. — Gaiac: Rien à signaler ; 18 à 22 fr. les 100 kg. Qi'assias : Antilles de 15 à 29 fr. les 100 kg; Guyanes de 30 à 40 fr. les 100 kg. demandés. Santals: Toujours fermes pour bois des Indes, 150 à 230 fr. les 100 kg. suivant classement, le bois JSoutnéa se tient de 75 à 123 fr. suivant qualité, manque et demandé. Cachous. — Inchangés, fermes. Rangoon 95 » à 105 » les 100 kg. Bornéo 45 » à 05 » — Camphre. — Marché ferme sans changement notable de prix entre 390 et423fr. les 100 kg. pour Japon raffiné. Le Chine en poudre vaut 393 fr. en- viron. Cevadille. — Ferme encore à 150 fr. 100 kg., sans affaires. Cires d' Abeilles. — Rares et chères cette année, offres nulles ce mois. Afrique . . . . 172 » à n5 Chili . . 200 » à 210 Madagascar . . . . 185 » à 195 Haïti . . . . ->00 » à 210 Cuba . . . . 190 » à » Saint-Domingue’. . . . . . . . 200 « à » Indes . . . . 175 » à Cires d'insectes de Chine. — Nominal à 250 fr. les 100 kg., entrepôt. Carnauba : les qualités ordinaires sont offertes en baisse et arrivent actuellement sur le marché,- les sortes de choix, jaune et grise maigre, restent fermes et avec un stock faible. Nous cotons : Jaune prima fine .... 560 » à 600 » les 100 kg. — secunda 485 » à 550 » — Grise sèche 360 » à 385 » — grise grasse plus offerte de 300 à 330 fr. suivant qualité. Japon : Toujours ferme, de 133 à 140 fr. pour disponible et 125 à 127 fr. 50 pour livrable. Cochenilles. — Sans changements, les belles qua- lités restent bien tenues et en bonnes mains, nous n’importons que des lots de bonne qualité. Ténérilîe Zaccatille prima . . 5 » à 5 50 le kg. — — seconde . . 4 50 à 5 25 — Cuirs, cornes, peaux. — Cotés sur demandes. Coprah. — 75 à 80 fr. les 100 kg. 86 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1914 Curcuma : Rien à signaler Madras finger . . . 35 .. à 36 Bengale . 30 . à 32 Cochin . 28 .. à 30 les 100 kg. Dividivi. — 13 à 15 fr. les oO kg. Ecailles de tortue : Antilles 22 » à 35 » le 1/2 kg. Madagascar . . Cuba. 20 30 à 30 à 40 Ecorces. — Oranges (Haïti) : o5 fr. les 100 kg. dernière vente, sans autre en première main. Quillay : (Panama) toujours rare et cher 80 à 85 fr. les 100 kg. Palétuviers : 12 fr. 50 les 100 kg. Quinquinas : Rien au marché. Essences. — Marché très calme, prix tenus. Badlvne : Tonkin 15 » à 15 50 le kg. Chine 1 fr. de moins entrepôt. Citronnelles : Java, toujours tenue chère à 12/14 fr. le livrable, plus facile à 12 11 fr. Ceylan, un peu plus facile à 375 fr. les 100 kg. Canang.v : Java 25 à 26 fr. le kg. Ca.nnelles : Sans cotes, inchange. Géranium Bourbon : Calme de 35 à 40 fr. le kg., tendance faible. Gingergrass : 11 fr. 50 le kg. caf. Linaloe Mexique ; Sans offres du pays, nous cotons 28 à 30 fr. le kg. suivant qualité, bois ou graines. Bois DE Roses femelle : divers arrivages de la campagne en cours, vaut de 32 à 35 fr. le kg., sui- vant marques. Niaouli et Gajeput : Sans intérêt actuel. Palmarosa ; 27 fr. le kg, c. a. f. Petit grain du Paraguay : Sans offres actuelles. Nous cotons dernière vente à 32 fr. le kg. En- trepôt. Verveine des Indes : Faible à 850 fr. les 100 kg. c. a. f., le disponible à 11/10 fr. le kg. Tonkin et Comores ; Sans intérêt aux cours actuels. Vétiver et Ylang-Ylang : Pas de ventes. Feuilles. — Cocas : Bolivie. Faibles de 175 à 225 fr. les 100 kg. Autres origines nous manquent. Jaborandi : Sans offres, 100 à 150 fr. les 100 kg. Patchouli : Penang Java . 90 75 Fèves. — Calabar ; Sans affaires. Nous cotons de 120 à 130 fr. les 100 kg., sans acheteurs. Tonka : Bien offertes et à prix baissants. Augustura. nouvelles . . 10 » à 15 » le kg, entrepôt. Para givrées ô Surinam 8 à 8 50 à 10 » lots Brésil rouges et noires, sans intérêt de 3 à 5 fr. le kg. Gommes. — Arabiques : Sans changements ni ventes ce mois. Kordofan bonnes sortes . 80 » à 85 » les 100 kg. Sénégal 75 50 à 80 » — Indes : Ghatti chères n» 1 70 » Ghatti n“ 2 45 » Bushire ; . sans cotes. Be.njoins ; Petits achats sur marché plus facile. Siam 5 >i à 15 » le kg. Sumatra 3 » à 4 50 — Tonkin 3 » à 6 » — Palembang 180 » à » les 100 kg. Cop.ALs : Pas de ventes ce mois, sans offres. Madagascar l»à 3 s le kg. Afrique 50 » à 100 a les 100 kg. Brésil 75 » à 125 » Kauri-Nouméa 100 « à 150 » — Gayac : Saint-Domingue (tout venant) . . 100 Ir. » » les 100 kg. — qualité pure vitreuse 150 » à 200 » — Gutte ; Nominal : Siam 7 »à 8 »le lip. Cambodge 6»à7» — Sticklac : Négligé de 100 à 125 fr. les 100 kg. la gomme laque reste faible à 175 fr. T. N., même cote pour A. G. Elemi de Manille. — 90 à 1 10 fr. les 100 kg. Encens et Myrrhe : Bien à signaler, cotes précé- dentes. Graines. — Coton : Ilaïti 16 » les 100 kg. Nouméa 14 » — Girofles. — Ferment encore en faveur de la détaxe coloniale, à 280 fr. les 100 kilos pour Madagascar, clous, les griffes cotent sans grand intérêt 90 fr. les 100 kg. Miels. — Marché calme, prix inchangés, sur nos cotes de février. Xaeres et coquillages. — Affaires calmes. Ventes en faveur des acheteurs. XoIjc. — Arec : Java 40 » à 45 » les 100 kg. Ceylan 38 » à 40 » — Cobozos: Plus faibles, demande nulle. Guayaquil décortiqués 65 » à 68 » les 100 kg, — en coques 50 » à 60 » — Carthagène et Savanille décortiqués. 70 » à 75 » — — — en coques . 40 » à 50 » — Kolas : Pas d’offres ni arrivages. Orseille. — 25 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Sans offres de place. Pâte sur feuilles côtée 70 à 80 les 100 kg. Semences 50 à 55 — Racines. — Ipéca; Nominal. Rio Minas 22 » le kilo. Carthagène 18 — Jalap : Tampico lourd 180 à » les 100 kg. — 1/2 lourd 150 à » — Salsepareille : Mexique manque encore, mais N» 153 _ Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 87 attendue à prix plus faciles de 22o à 230 fr. les 100 kg. Para en boudins cotés 5 fr. le kg. Vétiver ; Java blond, seul intéressant de 100 à 125 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Calme de saison. Bahia, Maragnan. . . 40 » à 60 » les 100 kg. Rio de Janeiro .... 70 » à 90 » — Siogapore 46 » à 47 50 — Réunion 37 50 à 48 » — au droit de 12 fr. acquittés. Vanille. — Rien à signaler sur place. Vanillm. — Rien à signaler sur place Vessies de poissons. — Peu d’offres et demandées. Pochettes Saigon 2 » à 3 » le kg. Petites langues 3»à4(i — Lyres Cajerme 5»à8» — Queues de Chine 3 »à4 50 — Pochettes Venezuela 3 50 à 4 » — au droit de 12 fr. acquittés. Tous autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 20 Mars 1914. Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du <■ J. d’A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — La situation de cet article reste toujours la même. Il s’esquisse de temps en temps de petites hausses, mais elles restent toujours sans lendemain, et après quelques sliillings d’aug- mentation, on retombe dans le marasme. C’est ainsi que, après 177 fr. 75 pour la T N, nous sommes retombés à 172 fr. 75, alors que PAC qui était remonté à 164 fr. pour octobre/ décembre a été traitée ces jours-ci à 161 fr. 50. Malgré les bas prix, les baissiers ne perdent pas courage, et les offres qui se produisent sur la fin de l’année démontrent bien que les spécula- teurs n’ont pas confiance dans le marché. Racine de Manioc. — L’article est plus ferme et je cote les Java 12 fr. les 100 kg. Les acheteurs, cependant, sont assez ré>ervés, mais comme les vendeurs ne le sont pas moins, les affaires de- meurent excessivement calmes. 11 en est de même pour les Fécules de Manioc, assez offertes, mais sans acheteurs en France. Les Fécules de Sagou, sont à peu près inva- riées à 21 fr. 75. Les T'ipiocas très fermes un moment, puisque le Singapour est monté à 35 fr. demeure soutenu au même prix, mais avec affaires calmes. Cepen- dant, les offres surtout de Java et pour époques éloignées restent rares, et il paraît donc évident que les prix actuels laissent les producteurs indif- férents. D’autre part, la demande est assez bonne et on pourrait traiter des affaires importantes pour livraisons échelonnées, si les vendeurs vou- laient se résoudre à se baser sur les prix actuels. Cire végétale du Japon. — Les prix sont à peu près inchangés à 120 fr. les 100 kg. Ramie. — Les prix restent chers; les offres ne sont guère abondantes et celles que l’on fait pro- viennent de vieux stocks. Sur la récolle nouvelle, les offres manquent absolument. D'autre part, la demande, du moins en France, reste toujours aussi peu intéressante. Les prix sont inchangés, la cotation pour les Wu- chang/Poochi, embarquements rapprochés élant de 108 fr. les 100 kg. Quant aux autres sortes, il n’en est pas question. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 21 février 1914. ACTUALITÉS INFORMATIONS DIVERSES Circulation des Denrées frigorifiées. — Lors d’un des derniers Consrils de l’As- sociation Internationale du Froid, il a été décidé de réunir en août 1914 à Londres, ou à Paris au début de I91o, une confé- rence qui s’occupera de la réglenienlation de la circulation des Denrées frigorifiées, de façon à mettre cette circulation d’ac- cord avec les principes d’hygiène néces- saires pour la sauvegarde de la santé publique. La Conférence examinera un assez grand nombre de points, parmi lesquels nous retiendrons comme nous intéressant plus particulièrement les sui- vants : Conseivation des produits au cours de 88 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 153 — Mars 1914 leur transport frigorifique; — emballage des produits des industries frigorifiques; — maintien aux produits frigorifiés de leur marque d’origine au cours de leur circula- tion internalionale ; — constitution de Conseils d’arbitrage chargés de résoudre toutes questions litigieuses résultant des conditions de livraison et de qualité des denrées frigorifiées. Nous passons sous silence quantité d’autres détails qui cependant intéressent les pays tropicaux, surtout en ce qui con- cerne le transport de la viande frigorifiée qui, comme on le sait, devient d'une im- portance de jour en jour plus grande pour certaines de nos colonies, en raison de la rareté du bétail et de la consommation énorme de la viande en Europe. Il n’est pas douteux que la Conférence ne contribue à résoudre des problèmes primordiaux, et n’aide ainsi à la diffusion encore pl us grande des procédés modernes de conservation des denrées périssables. Laboratoire d’Études des céréales et plantes féculentes. — L’Institut Colonial Marseillais, dont on n’a pas oublié les études et les expositions sur les plantes féculentes et les céréales, vient de décider la création à Marseille d’un Laboratoire où seront étudiées ces plantes en vue de ren- seigner les industries qui les utilisent. On sait combien sont complexes les questions qui se posent journellement aux industries qui utilisent les céréales, la minoterie, la rizerie, etc., tant au point de vue chimique qu’au point de vue physique, pour tout ce qui touche aux variétés, à la composition chimique, etc. L’annonce de cette création a été favora- blement accueillie par tous les groupe- ment intéressés, et le Syndicat des mino- tiers de Marseille a été appelé à donner son avis sur le fonctionnement du futur laboratoire. 11 est dès à présent décidé que le Laboratoire comprendra une petite installation, complète quant aux transfor- mations à effectuer, mais fonctionnant à débit réduit, pour tous les opérations de meunerie et boulangerie (meunerie, semou- lage, pétrissage, etc.), de rizerie (décorti- cation, blanchiment et glaçage), et de travail des plantes féculentes (préparation et extraction des amidons, fécules et alcools). A ce matériel sera annexé un Labora- toire proprement dit qui pourra procéder aux analyses microscopiques et chimiques nécessaires. La Direction de ce Laboratoire est confiée à notre collaOoraleur M. H. Jumelle, qui sera assisté pour la partie botanique par M. A. Raybaud, et pour la partie indus- trielle par M. Stieltjes. Cette création fait le plu s grand honneur à l’esprft scientifique des personnalités qui dirigent l’Institut Colonial, et ne peut manquer de rendre de grands services à la fois à nos colonies et aux industriels qui utilisent leurs produits. F. M. NÉCROLOGIE : D' Jacques Huber Une douloureuse nouvelle nous est par- venue de Delem : la disparition brutale el imprévue de M. Jacques Huber, le Direc- teur du Muséum de Para. Depuis qu’il avait pris, à la retraite de M. Goeldi, la lourde succession du fondateur de ce Musée, c’est avec une ardeur inlassable, une conscience scrupuleuse et une méthode rigoureuse qu’il avait mis toute sa science à l’étude de l’énorme région amazonienne. Avec des moyens limités, il était par- venu, dans une région où, scientifiquement, presque tout était à faire, à réaliser rapide- ment une (euvre très utile et hautement scientifique. Les fortes études qu’il avait faites en Suisse, sa patrie, et en France, en avaient fait un botaniste de valeur qui, de suite, s’occupa de l’inventaire de la grande forêt amazonienne, de 1’ « Enfer vert », comme on l’a appelée. Quelles dif- ficultés à surmonter ! Son aménité lui permit de trouver nombre de collabora- teurs, souvent très compétents, toujours pleins de bonne volonté, ce qui lui donna les moyens d’accumuler des collections (botaniques et zoologiques surtout), de N® 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 comparer les échantillons qui venaient à son musée de toutes les parties de l’Amazone, lui-même allant contrôler cer- tains faits jusque sur les affluents du Haut- Fleuve. Les résultats de ses travaux per- sonnels et de ceux de ses collaborateurs, sont consignés dans le « Boletim do Museu Goeldi », qui a pris une place si honorable dans toutes les bibliothèques scientifiques du monde. Le caoutchouc devait attirer spéciale- ment son attention. Il est inutile de rap- peler ici qu’il était, sans doute, l’homme du monde qui connaissait le mieux le G. llevea, et dernièrement encore nous signalions ses derniers mémoires publiés en octobre 1913. Dans l’un, en historio- graphe consciencieux du G. Hevea, qui s'instruisait sans cesse plus complètement sur ce sujet, il s’écriait — lui qui avait reconnu vingt et une espèces dans le genre — que, plus il avait d’échantillons, plus il avait de termes de transition entre elles, moins il pouvait fixer de limites à chacune d’elles ; c’est là un bel exemple de con- science scientifique ; dans un autre, il nous a donné, sur l’hybridation et la sélection des Hevea, des renseignements d’un intérêt vraiment unique, sur lesquels nous comp- tons revenir. Personne n’a oublié sa parti- cipation brillante aux Congrès du Caout- chouc de Londres et de New-A"ork, la profonde connaissance qu’il y a manifestée de l'Amazonie, la déférence qui entourait ses avis, la maîtrise de ses communications ou de son argumentation, qui imposait ses conclusions. On se rappelle aussi la mis- sion qu’à la suite de l’Exposition de Turin, où il représentait l’Etat de Para, il remplit en Indo-Malaisie : le rapport, qu’il adressa à ce sujet au Gouverneur Joao Coelho, se recommandait autant par l’abondance que par la sûreté de sa documentation. Aous ne pouvons envisager ici en détail ses publications scientifiques, toujours solides. Mais on ne saurait oublier que ce savant, qui disparaît dans la force de l’âge, en pleine activité, était doublé d’un homme excellent, simple et serviable, qui réser- vait le meilleur accueil à tout voyageur venant frapper à la porto de son labora- toire. Il disparaît au moment où l’Amazone doit lutter contre une crise redoutable, au moment où l’Etat de Para, qui lui avait fait place dans toutes ses commissions, dans tous ses conseils où les avis d’un technicien étaient utiles, au moment où cet Etal avait le plus besoin de ses services éclairés. G’est une perte considérable pour le Brésil; c’est une valeur qui disparaît du monde scientifique, une valeur d'autant plus précieuse que M. IIuber n’avait pas hésité à se fixer dans un pays équatorial, pour y résoudre des problèmes qui ne {)euvent s’élucider scientifiquement que sur place. Pour le Brésil et pour l’Amazone, comme pour la Science, il faut souhaiter que le Gouverneur Exeas Martins trouve, au regretté Jacques IIurer^ un successeur qui continue dignement son œuvre. Y. G. Rio de Janeiro, février 1914. La Sériciculture à Madagascar. La sériciculture est pratiquée par tous les indigènes du centre de Madagascar. Elle exploite les vers indigènes, connus sous le nom de « landibe » Borocera madatjaaca- riemis, et le ver du mûrier, Bomhijx aiori, introduit dans l’ile par Jean Laborde, il y a soixante-dix ans environ. Les « landibe » vivent dans les forets naturelles de Tapia, Uapacaciusiacea [\) du centre de l’île et d’Aliafy sur les cotes, ou dans les peuplements artificiels de Tsito- vina, Dodonea madar/aacariensis et d' Amhe- rade, Cajanus hidica. Get élevage se pratique à l’air libre. Les landibe donnent deux récoltes par année; leurs cocons, de cou- leur brune ou grise, ne se dévident pas, on les file après les avoir cardés. Les fils obtenus servent à confectionner les « lam- bamena », dans lesquels on ensevelit les (1) Voir « J. d’A. T. », n» 136, oct. 1912: Etude sur le Tapia à Madagascar, de M. II. Perrier de l.k B.vrniE. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1914 90 morts dans tout le centre de Madagascar. Les cocons de landibe alimentent un commerce intérieur très important. La production pourrait en être augmentée considérablement si des mesures appro- priées étaient prises, et la soie de landibe, comparable aux tussahs d’Extrème-Oi ient, pourrait figurer avantageusement dans le commerce métropolitain. Le ver du mûrier est élevé régulière- ment aux environs de Tananarive, d’Antsi- rabe et d’Ambositra. Dans ces régions, le nombre des éleveurs s’accroît chaque jour. Madagascar n’exporte cependant pas encore de soie; cela tient à ce que le prix de la soie ayant baissé considérablement en ces dernières années, la consommation locale a augmenté dans de grandes propor- tions, et la soie du ver de Chine est main- tenant employée dans la confection des linceuls concurremment avec celle du landibe. L’Administration considère la séricicul- ture comme une industrie familiale des plus intéressantes, susceptible de concourir très efficacement à l’amélioration de la condition matérielle des Malgaches du centre, et elle fait les plus grands etforls pour la développer. Le ver du mûrier vient d’ailleurs avec une grande facilité dans le centre de Madagascar. Les races qu’on y cultive actuellement ont été introduites d’Europe, mais elles se sont adaptées aux conditions du climat de l’île et sont revenues à l’état polyvoltin; elles ont cinq générations chaque année. La station de ÎVanisana a été spécialisée dans les études séricicoles; c’est elle qui produit toute la graine de ver à soie utilisée à Madagascar. Elle dispose de méthodes de grainage spéciales, application du sys- tème Pasteur, adaptées aux conditions de Madagascar. C’est également la station de iVanisana, aidée des pépinières provinciales qui en dépendent, qui répand les plants de mûriers introduits à Madagascar par le Muséum d’Histoire Naturelle. A l’heure actuelle, cet établissement distribue annuel- lement environ 300.000 pontes de papillon sélectionnées soigneusement, et 250.000 plants de mûrier d’espèces diverses. A. F. Les droits sur les caoutchoucs étrangers. On se souvient qu'au début de l’an der- nier, diverses personnalités avaient pris l'initiative de proposer la création d’un droit sur les caoutchoucs d'origine étran- gère, dans le but de protéger et de déve- lopper la production dos colonies fran- çaises ; on sait aussi que ce projet, géné- ralement considéré comme prématuré, avait échoué. Nous apprenons aujourd’hui qu’en pré- sence de la tendance qui se manifeste vers la reprise de ce projet, et aussi en raison des propositions de toutes sortes qu’a sou- levées la crise qui a sévi sur les prix de ce produit en 1913, l’Institut Colonial Mar- seillais a adressé à tous les Sénateurs et Députés une longue lettre, au cours de laquelle il se déclare hostile à ce projet, qu’il estime de nature à attirer d’abord des représailles des pays étrangers, et surtout à défavoriser l’accès des produits français sur les marchés étrangers. En effet, il ne faut pas oublier tout d’abord que l’étranger absorbe plus de la moitié de l’exportation française, moins de 50 de notre pro- duction restant en France. Celte première considération, communiquée à toutes les Chambres de Commerce et d’Agriculture de nos Colonies, rencontra leur unanime ap- probation. De l’avis de l’Institut Colonial Marseil- lais, il existe d’autres moyens de venir en aide à ce produit, et parmi ceux-ci, il cite l’abolition des droits de sortie, l’abaisse- ment des taux de fret, qui sont appliqués au caoutchouc comme s’il s’agissait d’un article de luxe, enfin la recherche d’une pureté plus grande dans la qualité du pro- duit obtenu, surtout en Afrique, par l’ob- servation de procédés plus rationnels dans la récolte et la préparation du caoutchouc de cueillette. N» 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 91 Cette initiative a provoqué de la part du Comité du Commerce et de l’Industrie de rindo-Chine une attitude nettement favo- rable au projet. Sans vouloir prendre parti pour l’un ou l’autre de ces groupements, nous croyons bon de résumer les arguments du Comité de l’Indo-Chine, comme nous venons de le faire pour ceux de l’Institut Colonial. Le Comité de l'Indo-Chine estime que l’établissement d’un droit sur les caout- choucs étrangers ne serait que la conti- nuation de la ligne de conduite adoptée par la France pour toutes les productions de ses colonies, et que ce droit ne provoque- rait pas, de la part des Gouvernements étrangers, plus de représailles que n’en ont entraîné les droits établis sur les cafés, thés, maniocs, etc. Il estime d’autre part que nous devons aider au développement de nos colonies, en permettant à nos pro- ducteurs de trouver en France un marché privilégié, et non favoriser seulement quelques industriels métropolitains. Quant aux droits de sortie, il ne voit pas la pos- sibilité de supprimer ce qui constitue une des principales ressources des Gouverne- ments coloniaux. Il termine en émettant l’avis que l’établissement d’un droit de douane sur les caoutchoucs étrangers est le seul moyen de sauver d'une ruine cer- taine les entreprises françaises qui s’occu- pent de caoutchouc de plantation ou de cueillette. Ainsi que nous l’avons dit plus haut, et suivant en cela la ligne de conduite tou- jours adoptée par le « J. d’A. T. » en matière de polémique, nous ne voulons pas examiner le bien-fondé des arguments des deux parties. Nous nous permettrons toutefois de dire une fois de plus qu’en ce qui concerne particulièrement les droits de sortie, nous les avons toujours consi- dérés comme une simple ressource d’une Admini.stration en déficit, et que leur réel résultat est d’apporter une gêne sérieuse aux transactions sur les profluits agricoles. Quant à dire que l’établissement d’un droit sur les caoutchoucs étrangers gêne- rait seulement quelques industriels fran- çais, et qu’il y a lieu de passer outre dans l’intérêt supérieur des colonies, nous pen- sons que cela n’a rien à voir avec la question en discussion. Les conditions actuelles du marché du caoutchouc sont telles que, par suite d’erreurs commises par ces industriels il y a de longues années, ceux-ci achètent une bonne partie de leur consommation à l’étranger, même lorsqu’il s’agit de pro- duits d’origine française, et nous nous sou- venons, non sans dépit, de l’époque encore peu lointaine où, personnellement, nous vendions mieux des caoutchoucs du Tonkin à Londres qu’en France, bien que dans cette ville ils fussent achetés par des Français qui les faisaient revenir ensuite. L’établissement d’un droit ne changera rien à cela. Enfin, mais ceci est une opinion person- nelle, un droit de douane n’a d'intérêt que lorsqu’il est à peu près prohibitif; autre- ment, il constitue une charge pour le con- sommateur, une ressource budgétaire non négligeable, mais il n’y a guère d’exemple qu’il ait permis à une industrie de faire autre chose que de vivoter sous sa protec- tion artificielle, qui est, dans la plupart des cas, en contradiction avec les lois écono- miques que le rôle normal de la douane est de méconnaître et de contrarier aux dépens de l’importance des transactions commer- ciales. F. M. Au sujet de l’introduction de « l’Hevea brasiliensis » au Gabon. Pour faire suite et compléter en quelque sorte les articles déjà parus dans ce jour- nal (1), je crois devoir préciser Un point concernant l’introduction de \ Ilevea au Gabon. En septembre 1896, près de deux années avant la réception des jeunes Hévéas (1) Origine des Hévéas existant dans les colonies françaises de la Côte occidentale d'.\fri.'{ue, n" 150, p. ,Î64 et n® 131, p. la. 92 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 153 — Mars 1914 apportés par M. P. Bourdarie, un petit lot A'IIrvea hrasiliensis, comprenant une quin- zaine de plants, m'avait été remis, à Paris, par M. Maxime Corxu, professeur de Cul- ture au Muséum d'Ilistoire Naturelle, au moment où, pour la troisième fois, je retournais au Gabon. Ces plants provenaient de graines don- nées par M. Godefroy-Lebeuf au Muséum. Peu de temps après mon arrivée à Libre- ville, je disti ibuais une partie de ces plants entre différentes personnes, parmi les- quelles je citerai, de mémoire : MM. le R. J*. Klaine de Libreville, qui reçut 2 plants; Duhard, planteur à la Peyrie, près Libre- ville; Poste de N'Djolé ; Mission Catholique du Fernan-Vaz. Si j’indique ici certains bénéficiaires des plants dont il s’agit, ou les Stations qui en reçurent, c’est pour qu'il soit possible, encore aujourd'hui, de retrouver quelques arbres provenant de cette première intro- duction (1). C'est qu’en effet, ceux-ci donnèrent sept ou liuit ans après, en quantité intéressante, un excellent caoutchouc (2), tandis (jiie les plants apportés en 1898, par M. Bourdarie, et dont j’eus l’occasion de pouvoir saigner quelques-uns en 1908, dans l’Ogooué, ne donnèrent pour ainsi dire pas de latex. Les plants de cette deuxième introduc- tion n’appartenaient donc pas au même type que ceux apportés par moi, au Gabon, en 1896. Cela n’a d’ailleurs rien qui doive surprendre autrement, étant donné que les graines qui donnèrent les plants introduits à cette époque et ceux importés en 1898, furent récoltées au Brésil, à des époques différentes par différentes personnes (3). C. Chalot. Ancien Directeur du .Jardin d'Essai de Libreville 189d-1903, Professeur à l'École Supérieure d'Agricnlture Coloniale. (1) Le Directeur actuel du Jardin d’essai de Libreville doit pouvoir, à l'aide de ses Archives, préciser ces données historiques. (2) D'après M. M. Luc, ex-chef du Senice de l’Agricul- ture au Congo français. (3) Nous savons d’ailleurs que la propriété de pro- duire peu ou beaucoup de caoutchouc est une fonction individuelle et non une fonction de l’espèce. — N. d. 1. R. A propos de la pulvérisation du pétrole. La note que nous avons publiée sur cette question nous a attiré de nombre de nos lecteurs des demandes au sujet des appareils qui peuvent permettre ce mélange. Signalons qu’il en existe de tout cà fait rustiques, et que certains peuvent s’adap- ter à des pulvérisateurs, de façon à per- mettre de mélange)’ le pétrole à des solu- tions chimiques, ou de profiter de la pres- sion de ceux-ci, le mélangeur restant ainsi un appareil indépendant. De ce nombre est le mélangeur « Syphonia », adapté au pulvérisateur du même nom (1), et dont le fonctionnement fort simple est le suivant : Sur le parcours du tuyau qui va du réser- voir à pression à la lance de l'appareil est placé un petit ajutage à T, dont la branche verticale descend dans une bouteille mé- tallique que l’opérateur porte accrochée après sa ceinture, et qui reçoit le pétrole à pulvériser. Celte branche porte les orilices nécessaires d’une part à la descente d’une partie de l’eau ou du mélange du pulvéri- sateur, qui vient créer une pression dans la bouteille de pétrole, et à la montée d’une quantité correspondante de pétrole qui vient se mélanger au liquide pul- vérisé. Diverses précautions sont prises au cours de la construction pour assurer le mélange dans la proportion voulue, qui est généralement de 1 à 3. La simplicité du principe même de l’appareil élimine tout risque de dérangement de l’ensemble qui ne comporte aucune pièce Ira vaillante, la pression du pulvérisateur suffisant à assurer la moulée du pétrole, et peut ainsi être mis entre les mains les plus inex- périmentées, et fournir des années de sei’- vice sans autre soin qu’un entretien cou- rant. Fermentation du Cacao par des procédés mécaniques. Un de nos confrères signale le manque d’uniformité du Cacao marchand prove- (1) Construit par MM. Pu. Mayfarth et C'«, iS, ave- nue d’Allemagne, Paris. N" 153 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 03 nant de l’irrégularité de la fermentation, et les recherches qui ont été faites pour obtenir un produit plus conforme aux be- soins industriels. On sait que la fermentation du Cacao a pour objet de débarrasser la graine de son enveloppe mucilagineuse, et de provoquer des transformations chimiques dans l’inté- rieur du noyau. On peut remplacer avan- tageusement les anciens procédés par un brassage énergique (I ) des graines qu'on a préalablement fait macérer pendant une heure dans une solution de carbonate de soude à 1 7o- Ce procédé a cependant le désavantage de créer un milieu très favorable au déve- loppement des moisissures et, par suite, de favoriser l’altéralion du Cacao ; mais on évite cet inconvénient en stérilisant la masse à l’aide de la vapeur d'eau sous légère pression. On peut ensuite provoquer artificiellement, dans ce Cacao stérilisé, des transformations analogues à celles qui s’opèrent dans les procédés ordinaires. Celte méthode permettra peut-être d’obtenir facilement un produit de choix. L. IL La Canne à sucre et les Engrais. Cette question a déjà fait l’objet de nombreuses recherches ; mais des études de MM. Harrisox, Stockdale et AVard, viennent de metire la question au point en ce qui concerne la Guyane anglaise (2), et elles nous ont paru intéressantes à résumer parce qu’elles sont susceptibles de s’appli- quer à la même culture sur des sols et sous des climats analogues à ceux de cette colonie britannique. Des essais méthodiques effectués pemlant une période de dix ans, 1891-1902, ont montré que l’azote, sous toutes ses for- mes, est le meilleur élément fertilisant de la canne à sucre ; son application à l’état de sulfate d’ammoniaque doit cependant être (1) n .\gricultural News », n° 29, 13 septembre 1913. (2) « West Indian Bulletin », vol. Xlll, n» 2, p. 95-218. préférée sur les sols alluvionnaires de la Guyane anglaise, à la dose de 250 kg. à l’hectare, et au double point de vue éco- nomie et rendement. L’emploi des engrais phosphatés aug- mente peu les rendements à moins d’être associés à d’autres engrais, surtout azotés ; les superphosphates constituent la meil- leure source d’acide phosphorique pour les terres cultivées depuis longtemps en cannes et possédant un sous-sol alcalin ; les sols nouvellement mis en culture profitent mieux des scories de déphosphoration. L’addition de potasse n’exerce que peu ou pas d’effet sur les rendements ; mais l’emploi de la chaux les augmente consi- dérablement pendant les premières années de culture de la canne. Les sols guyanais, surtout de nature argileuse, sont alcalins, et cette alcalinité augmente avec l’ancienneté de la terre cultivée et peut même devenir excessive. Cet excès, ainsi que la richesse du sous-sol en sels de magnésium et en chlorure de sodium, peut amener l’arrêt relatif de la croissance végétale pendant la saison sèche. Quand le sol renferme une grande proportion de matière organique soumise à une oxydation active, l’eau du sol s’évapo- rant devient saturée de gaz carbonique qui, finalement, est mis en liberté. Les sels de chaux existant dans cette eau restent en dissolution, et conlre-balancent heureuse- ment l’effet toxique des sels magnésiens et du chlorure de sodium sur les végétaux ; l’effet inverse a lieu dans les terres pauvres en humus. L’habitude, ordinairement suivie dans la Guyane anglaise, de distri- buer comme engrais du sulfate d’ammo- niaque, avec ou sans addition de sels de potasse ou de phosphates, et de laisser de temps en temps le sol en jachère, favorise la conservation des substances azotées et humiques. On peut admettre d’une façon générale que les sols de la Guyane anglaise conte- nant 0,Ü77oo d’acide phosphorique et 0,067oo de potasse soluble, dans l’acide citrique à 1 ®/o, renferment une quantité suffisante de 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 153 — Mars 1914 ces éléments, et que l’addition d’engrais phosphatés et potassiques ne leur serait pas favorable. On arrive aux mêmes conclusions rela- tivement à la chaux; mais la culture de la canne s’accompagne d’une perte importante de la chaux assimilable du sol et l’on peut admettre que, même en pratiquant des distributions importantes de cet élément, la chaux ajoutée est pratiquement entiè- rement enlevée de la terre culturale au boni de 20 années. On a constaté d'ailleurs que l’emploi des engrais et des amendements n’alTecte pas la proportion de sucre contenue dans la canne ; mais il augmente la récolte et par suite les rendements. A. Hébert. Les manifestations rizicoles de 1914. Le prochain Congrès Rizicole aura lieu cette année en Espagne, au mois de mai; il se tiendra dans la principale région rizicole de ce pays, à Valence. Il com- prendra six sections (jui examineront les sujets suivants : I. Etude des variétés de riz; leur impor- tation ; moyens d’en conserver les caractères par sélection. II. Processus de l’assimilation des sub- stances fertilisantes par le riz; pratiques les plus modernes pour la fumure des rizières. III. Travaux de culture, de récolte et d’élaboration; machines les plus appro- pri ées pour perfectionner et rendre ces travaux plus économiques; spécialement en ce qui concerne la petite culture. IV. întl uence du perfectionnement des méthodes de culture du riz dans la province de Valence comme cause de changement de sa population chevaline. V. Etudes les plus récentes sur les principales maladies du riz. VI. Commerce mondial du riz; conve- nance d’une réglementation internationale qui garantisse l’authenticité des marques et des provenances. VII. Les coopératives de production et de consommation appliquées au riz. On voit que le déplacement du Congrès dans un pays rizicole autre que l’Italie entraînera une modification assez sensible des programmes auxquels nous avons été habitués jusqu’ici, et qu’il sera traité de questions tout à fait nouvelles. Les commu- nications relatives au Congrès devront être adressées à M. le Commissaire Royal de Fomento de Valence, Plaza San Luiz Beltran, à Valence, Espagne, et porter la mention suivante : Congreso Internacional de Arroces. D’autre part, la Station Expérimentale Rizicole de Vercelli organise, pour la saison de la récolte du riz en 1914, un concours de machines pour le battage, le nettoyage et la sélection mécanique des riz de semences. Tous les appareils devront être conçus dans le but bien déterminé de traiter des riz de choix destinés au semis, et par conséquent devront affecter le moins possible leurs facultés germinatives. Un Jury sera prochainement nommé, qui arrêtera le règlement intérieur du Concours et les conditions générales des essais. Les demandes sont reçues jusqu’au 30 juin 1914. 11 sera affecté à ce Concours trois grandes médailles d’or et trois grandes médailles d’argent offertes par le Ministère de l’Agri- culture, et de nombreuses autres médailles offertes par la Station Expérimentale de Vercelli, et les Associations agricoles de Vercelli, de Novara, de la Lomellina, etc. Enfin, en présence du mouvement consi- dérable qui porte actuellement l’agriculture vers la préparation mécanique du sol, la Station Expérimentale de Vercelli a décidé d’organiser, pour le printemps de 1914, des essais de culture mécanique dans les rizières. Les inscriptions ont été closes le lu février dernier, et nous croyons savoir que plusieurs appareils ont été présentés pour prendre part aux expériences. Le Jury tiendra compte du prix de l’appareil et du prix de revient du travail effectué par lui, de la qualité du travail N» 133 — Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 93 fait, des facilités de manutention et de réparation, d’installation et de mise en route, enfin de l'adaptation plus ou moins facile de l’instrument aux autres travaux de la ferme, surtout aux travaux difficiles à effectuer dans les rizières. On voit que l’année qui commence sera féconde en enseignements pour les rizicul- teurs. Nous souhaitons, quant à nous, que notre pays ne reste pas en arrière et, comme l’an dernier, se fasse représenter au moins au Congrès de Valence. Nous espérons de plus que plusieurs construc- teurs Français tiendront à honneur de faire connaître à nos voisins le point de perfection auquel sont déjà parvenus certains de leurs appareils, tant pour la motoculture que pour le triage et le nettoyage des riz de semence, ces diverses machines étant aujourd’hui, dans notre pays, arrivées à un très haut point de perfection. F. M. Le Fourcroya au Brésil Le Fourcroya croît à l’élat sauvage en de nombreux endroits du Brésil, où il est connu sous le nom de Piteria. Depuis peu, des cultures ontéfé établies dans les divers Etats de Bahia, Minas Geraes et de Bio de Janeiro. Dans ce dernier Etat il existe une plantation de 160.000 pieds, et 190.000 sont en pépinières ; et une autre de 180.000 pieds. Le Gouvernement, qui s’intéresse particulièrement à l’extension de cette culture, vient défaire distribuer un million de rejetons. M. F. Lç rajeunissement de la Pomme de terre. Bien que la pomme de terre ne soit pas un légume tropical, nous croyons ne pas devoir passer sous silence les travaux récents dont cette plante vient d’être l’objet, en raison des applications qu’ils auront plus tard, à n’en pas douter, à la culture d’autres plantes à tubercules. Depuis quelques années, on a constaté ce que l’on a appelé la dégénérescence de la pomme de terre, qui s’est manifestée surtout par la décroissance de ses facultés de résistance aux maladies. MM. Sartory, Gratiot et Thiébal't ont pensé que cette dégénérescence était due à ce que, depuis deux cents ans, la pomme de terre est reproduite par boutures, c’est-à-dire par reproduction asexuée. Or, l’obtention de pommes de terre de semis, présentant des tubercules alimentaires, u’avait pas pu être réussie par les divers auteurs qui, après DE l'Ecluse et I'armentier, en avaient tenté la réalisation. Le procédé employé par MM. Sartory, Gratiot et Thiébaut, est basé sur la connais- sance d’un champignon microscopique pouvant infecter les jeunes semis. Les auteurs ont obtenu ainsi, en se servant du champignon dans des conditions qu’ils ne précisent pas, des plantes issues de semis présentant des tubercules qui, en moyenne, atteignaient la grosseur d’une noix, quel- ques-uns, rares il est vrai, arrivant à peser 1.30 gr. Les mieux formés de ces tubercules^ plantés à leur tour, ont donné des plantes de très belle venue, bien fournies en beaux tubercules, et qui présen- taient ce caractère remarquable d’être résistantes aux maladies qui attaquaient des pommes de terre ordinaires plantées dans le carré voisin. Il y aurait là une source de variétés nouvelles, susceptibles de croisement, ce qui ouvrirait évidem- ment des perspectives intéressantes. Ces expériences jettent en tout cas une lumière nouvelle sur un point encore bien peu étudié de l’insfoire des maladies des plantes, nous voulons parler du terrain, c’est-à-dire de la réceptivité plus ou moins grande de l’organisme végétal, indépen- damment de l’inlluence des engrais, pour les organismes causant les maladies. C. G. (1) a Comptes Rendus de l’.Vcadémie des Sciences » vol. 138 n” 1, janvier 1913. 1)6 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1914 « Le Manioc dans l’alimentation des porcs'^ Nous avons, en 1909 (n° 94, page 127), attiré l’attention de nos lecteurs sur les expériences entreprises à la Station Agro- nomique de la Loire-Inférieure, par MM. Gouix et Axdouard, sur l’alimentation des jeunes animaux et en particulier des veaux à l’aide de la farine de manioc. Depuis, ce procédé s’est généralisé, et une assez grande quantité de ce produit est vendue chaque année à des éleveurs fran- çais. Poursuivant leurs essais, MM. Gouix et Axdouard ont constaté que le manioc remplaçait parfaitement la pomme de terre dans l’alimentation des porcs, ce qui est précieux pour les années où la pomme de terre n’a pas réussi, et où les quantités disponibles trouvent un meilleur débouché dans l'alimentation humaine. Le porc consomme le manioc soit cru, soit cuit; il le digère aussi bien dans les deux cas, et utilise toute la matière hydro- carbonée, soit environ 80 à 90 °/o du pro- duit total consommé. Il suffit donc de mettre les racines à tremper quelques heures dans l'eau froide pour obtenir un aliment immédiatement consommable, et dont la valeur nutritive est égale à celle de la farine d'orge ou de riz. Toutefois, il ne faudrait pas considérer le manioc comme constituant un aliment complet, et il est nécessaire de lui ajoindre, au moins pour les jeunes animaux, les élé- ments phosphatés et azotés qui lui font défaut; les expérimentateurs conseillent dans ce but le tourteau d’arachides et la poudre d’os verts, ou mieux la poudre d’os dégélatinés. Les producteurs qui désirent voir leurs produits mieux appréciés des éleveurs auront à prendre soin de l’expédier en cos- settes aussi petites que possible, les tron- çons grossiers comme on en expédie trop souvent étant dépréciés par suite du trem- page plus prolongé qu’il faut leur faire subir, et aussi de la difficulté qu’il y a à trouver un instrument adapté au broyage des gros fragments de manioc, assez durs comme on le sait. Aucun des produits couramment usités jusqu’ici dans les fermes ne se présentant sous cette forme, on a quelque peine à trouver un instru- ment pouvant traiter les cossettes trop grosses et les réduire en petits fragments ou en poudre môme grossière. Le débouché | étant trop récent et encore trop restreint pour qu’on songe à faire établir un instru- 1 ment convenable, et qui au surplus deman- | dera toujours beaucoup de force, il faut parer à cet inconvénient en envoyant des cossettes minces et assez régulières. Nous savons qu’un important producteur de Madagascar s’est déjà préoccupé de cette question, et fait sur l’Europe des envois ré- guliers de cossettes de manioc de dimen- sions réduites. La chose est facile et vaut la peine dù'dre étudiée, en présence de la consommation considérable que le manioc pourrait rencontrer auprès des éleveurs Français. F. M. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : F. MAIN. Quatorzième Année V 154 30 Avril lOli Journal d’ Agriculture Tropicale La culture de l’Hévéa en Cochinchine Considérations générales sur la culture et l’exploitation I. — Qualité des terres de Cochinchine. Possibilités pour l’Hévéa et autres cultures riches. — EfTets de la saison sèche sur la culture et l’exploitation de l’Hévéa. — Rendement de la main- d’œuvre annamite. Résultats acquis pour les saignées. Par M. R. Girard. Au cours de la mission qu’il accomplit en ce moment en Extrême-Orient, notre Directeur M. Aug. Chevalier a visité les principales planta- tions d’Hévéas de Cochinchine, et a constaté le magnifique effort accompli dans le pays depuis quelques années. Au nombre des plantations les mieux tenues, celles où de grandes améliorations ont été apportées à la culture et à l’exploitation de l’Hévéa, il faut citer d’une manière spéciale « Su- zannah » et « An-loc », d’une étendue d’environ 1.000 hectares chacune. Le Directeur de ces plan- tations est notre distingué collaborateur M. E. Gi- rard, Président de la Chambre d’ Agriculture de Saigon. Lors de la visite de M. Chevalier à ses planta- tions, M. Girard lui a remis la note ci-dessous dont les lecteurs du « J. d’A. T. » apprécieront tout l’intérêt. — N. d. l. R. Dans une note « Le labourage et les plan- tations (l’ilévéas en Cochinchine » parue dans le « Bulletin Economique de l’Indo- chine (I), nous avons fait ressortir quel- ques-uns des avantages de la grande cullure en Cochinchine, et la facilité d’ap- plication de méthodes de culture moderne employées en Europe. Nous avons aussi indiqué les effets de ces méthodes sur le développement de l'IIévéa et la préserva- tion des maladies cryplogamiques. Qualité des terres de Cochinchine. Possi- (1) X» 103, juillet-août 1913, p. "62. bilités pour l’Hévéa et autres cultures ri- ches. — Quelle que soit leur coloration, les terres profondes ayant les qualités de perméabilité si nécessaires pour cette cul- ture, occupent, dans ce pays, plusieurs centaines de mille hectares. Sur de grandes superlicies elles sont très riches, et toutes prolitent de la grande quantité d’azote fixée dans le sol pendant la saison des pluies qui dure six mois chaque année. 11 est donc possible, en Cochinchine, après les expériences faites, d’entreprendre avec succès la création des plantations d’tlévéa, et d’arriver à avoir de très beaux sujets saignahles, dans un délai aussi court que dans les parties les plus favorisées des autres pays du Moyen-Drient. La possibilité, aujourd’hui démontrée, d’autres cultures riches, dont en première ligne, le cocotier, s’ajoute à ces avantages réels, complétés encore par des facilités indiscutables de mise en valeur et d’exploi- tation. Effets de la saison sèche sur la culture et l’exploitation de l’Hévéa. — Avec des soins appropriés, comme en nécessitent toutes les cultures sans exception, l’IIévéa continue à se développer en saison sèche, et môme paraît plus vigoureux, plus sain, pendant cette période, qu'au moment des / 98 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® U) 4 — Avril 1914 pluies. Cela, quelle que soit la méthode adoptée parmi celles qui ont l’ait leurs preuves en culture. Sarclages continus ou labours profonds et de surface, suivant la configuration du sol, dans les terrains couverts de bambous femelles, de forêts ou broussailles denses. Labours profonds pour les terres rouges fortes, irrégulièrement boisées et envahies par le {vimh [Imperata). Labours de surface pour les terres lé- gères, riches ou pauvres , étant bien entendu que les terres pauvres, en Co- cbinchine comme ailleurs, devront être améliorées par des engrais. Toutes les fois que l’Uévéa a été planté dans des terres profondes, perméables, riches ou enrichies par des engrais ; lorsque, de plus, les travaux d’entretien ont été faits régulièrement et avec soin, la crois- sance a été vigoureuse et, dans bien des cas, supérieure à la normale des régions à pluies constantes. C'est ainsi qu’en une année, comprenant cinq et six mois de saison sèche, nous avons pu contrôler des augmentations moyennes de circonférence, allant de 0“,10 à ü“,14, pour certains lots entiers, et atteignant, pour quelques sujets, 17 et 18 cm. La saison sèche n’est donc aucunement défavorable, pour la croissance de l’ilévéa, dans les conditions particulières de nos terres, surtout si les façons culturales per- mettent la mise en réserve, en suspension dans le sol, de la presque totalité des eaux de pluies. En outre, cette période de séche- resse est éminemment efficace pour empê- cher le développement des maladies crypto- gamiques. C’est sans doute à ce grand assai- nisseur qu’est le soleil, que nous devons ici l’absence totale t^xiFomes scmitostus, même sur les rares plantations non encore débar- rassées des souches. Contrairement aux opinions émises par les auteurs étrangers, par conséquent à l’inverse de ce qui se passe dans d’autres régions, la saison sèche, sans doute grâce à la grande profondeur de nos terres et à leur capillarité, est très favorable au ren- dement du caoutchouc. C’est ainsi que les mois de novembre, décembre et janvier, sont ceux qui accusent, en Cochinchine, les meilleurs rendements qui atteignent, en décembre, 30 °/o de plus qu’en novembre et en janvier, oO ^/o de plus que la moyenne obtenue en saison des pluies. En février et mars, au moment de la re- prise de la végétation et de la floraison, qui ont lieu ici, en même temps ou presque, sur l'ensemble des arbres, nous arrêtons les saignées. Pendant cette période de forte végétation, le rendement diminue dans de grandes proportions, et les saignées n’otfrent que peu d’intérêt; d’autant moins qu’elles se feraient probablement au détriment de la vitalité des arbres qui paraissent, à ce moment, utiliser toutes leurs réserves : C'est lin indice du rôle du latex dans la vie de V arbre. Les saignées peuvent être reprises en avril, et le rendement, faible au ilébut, augmentejusqu’au commencement de juin, reste à peu près stationnaire, avec une faible augmentation lors des courtes pé- riodes de petite saison sèche, jusqu’en octobre ou novembre, suivant la durée des pluies; il augmente ensuite dans les pro- portions que nous avons indiquées. La durée de la saignée est d’environ trois cents jours par an, dont cent-quatre-vingts à doux cents d’un rendement à peu près ré- gulier, sensiblement égal, pour des arbres de même âge, au rendement observé dans les Etats Malais. Mais la production aug- mente dans de fortes proportions, les der- niers cent ou cent vingt jours d’exploita- tion, en pleine saison sèche. Nous pouvons donc affirmer, sans crainte d’erreur, puisque nos observations portent sur trois années consécutives et qu’elles corroborent celles faites antérieurement par M. Bellan (créateur de la première plan- tation en Cochinchine) que la saison sèche, favorable pour la culture de l’IIévéa, l’est aussi, beaucoup, pour les saignées. Cette période sèche est celle où le travail de la saignée se fait facilement, puisque jamais interrompu par une averse, comme N° 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 99 cela a lieu très souvent dans les planta- tions des pays A-oisins. D’ailleurs, même en saison des pluies, les saignées ayant lieu le matin, et les grains arrivant presque tou- jours le soir, nous ne sommes que très rarement gênés pour la récolte. Rendement de la main-d’œuvre anna- mite. Résultats acquis pour les saignées. — Avec un peu d’observation, ces facilités dues au temps, aux terrains peu ou pas accidentés, à la division méthodique des lots et à la création des routes parfaite- ment réparties, devaient nous amener à des essais de rendement de main-d’œuvre supérieur à celui obtenu jusqu’ici. D’autre part, nous avions remarqué que l’utilisation des ouvriers était loin d’être parfaite aux Etats Malais, et qu’aucun des travailleurs étrangers n’avait la vivacité ni surtout la dextérité de l'Annamite. Ces remarques faites, nous nous sommes appliqué, dès le début — pour éviter la résistance possible des coolies si de mau- vaises habitudes étaient jirise.s — à réaliser un entrainement progressif du saigneur. C’est ainsi, qu’en peu de temps, nous avons pu augmenter les arbres que l'on donnait habituellement à un homme en Cochinchine, et que l’onaflirmait ne pou- voir être dépassés ; que nous sommes arrivé à faire faire les 300 arbres, chiffre maxi- mum des Etats Malais, de Java, de Su- matra; et qu’enfin, nous avons atteint les U)0 arbres ])Rr hom?ne et pat' Jour, comme nous l’avions décidé à notre retour d’une visite dans les plantations étrangères. Ce résultat a été obtenu pour l' ememlije de nos saigneurs, en moins d’une année. Le travail de l’ouvrier consistait à faire trois excisions sur chacun des 400 ai hres. 11 comprenait aussi l’arrosage des saignées, le ïamassage du latex, le nettoyage des coupes, le transport du latex et des eaux de lavage à l’usine, et enfin le nettoyage de tous les récipients employés. Le tout était effectué entre 5 h. 1/2 et 11 h. 1/2 du matin. L’après-midi, de 3 heures à 6 heures, ces mêmes travailleurs enlevaient le caout- chouc coagulé dans les rigoles collectrices. Nous pensions, après ce résultat, avoir obtenu le rendemenl maximum de la main- d'œuvre qui, en elfet, n’avait pas de temps à perdre pour faire, dans de bonnes con- ditions, tous ces divers travaux. Le gain était d’ailleurs appréciable, puisqu’il se traduisait par une économie de 'do ®/o sur les exploitations les mieux gérées, et de 300° U sur d’autres. Peu après, nous avons vu se produire la chute des cours du caoutchouc, et nous nous sommes demandé s’il ne serait pas possible d’augmenter encore le rendemenl, déjà si intéressant, de cette main-d’œuvre. Nous ne pouvions y arriver qu’en simpli- fiant le travail ou en supprimant des 0]>é- rations inutiles ou de peu d’intérêt. Tous les divers travaux de saignées ont été suivis, vérifiés par nous et, par le con- trôle des résultats, nous avons très rapi- dement acquis la conviction que l’ai'rosage qui demandait un temps considérable — deux parcours supplémentaires de la tota- lité des ar bres — n’était pas indispensable, et même qu’il y avait certains avantages à le supprimer. Ap rès avoir compté le temps demandé par cette opération reconnue inutile, il nous a paru possible de porter à 600 le nombi’e d’arbres saignés journellement par chacun des Iravailleitrs. Les femmes, moins payées, faisaient 30Ü arbres arrosés; elles ont eu leur part augmentée dans les mêmes proportions que les hommes et portée à 350 arbres. Je signale ce résultat — 600 arbres pour un homme et 450 pour une femme — par journée de travail, résultat d’un intérêt considérable pour l’avenir des plantations de Cochinchine, en certifiant qu'il est obtenu régulièrement, depuis plusieurs mois, en faisant des .saignées parfaites, non avec quelques sujets d’élite, mais bien sur V enseynble du personnel. C’est donc la possibilité absolue, pour tous les planteurs de ce pays, d’arriver à une exploi tation beaucoup plus économique que dans les plantations étrangères. L'im- portance est grande, puisque la saignée 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 154 — Avril 1914 représente 7o “ des dépenses d’exploita- tion. Nous sommes donc assurés d’obtenir un prix de revient très au-dessous du prix de vente qui, logiquemenl, sera toujours basé sur le coût du caoutchouc des 7 ou 8/10 des plantations les mieux situées du Moyen-Orient. Avec les beaux rendements de nos arbres, prouvés aujourd’hui, c’est l’assurance, pour nos exploitations, de pou- voir vendre toujours à bénéfice. Si la crise actuelle avait pour effet d'obliger tous les planteurs à éviter les moyens empiriques, plus ou moins bien copiés sur l’étranger, pour travailler avec des méthodes plus précises et plus sûres. nous avons la certitude qu’elle aurait rendu un service immense à la colonisation fran- çaise. Car, si celte période difficile était arrivée plus tard, comme elle était atten- due, nos exploitations, ou certaines d’entre elles, n’auraient peut-être pas réalisé la bonne organisation indispensable pour réussir. Une fois les mauvaises habitudes prises, il aurait été bien difficile de les perdre et de faire donner par exemple, à nos coolies, tout l’effort dont ils sont capables et auquel nous devrons, en grande partie, le succès de nos entreprises. (d suivre.) E. Girard. Les arbres fruitiers en Chine par M. 11. JuMELLF. Quelques renseignements, qui nous ont <îté récemment demandés sur les arbres fruitiers cultivés en Chine, nous ont amené à parcourir un important mémoire, qui a précisément été publié sur cette question, en 1011, par M. Fr.vnk Meyer, dans les « Notices du Département de l'Agriculture des Etats-Unis ». Nous croyons que les notes que nous avons relevées en feuilletant ce travail sont de nature à intéresser les arboriculteurs, qui connaissent peu ou même peut-être igno- rent certaines des espèces ou, tout au moins , des variétés mentionnées par M. Meyer. Diospyros kaki. — C'est le shi tze des Chinois; et c'est un des arbres à fruit les plus importants du Nord de la (ibine. Cer- taines vallées sont de grands centres de cette culture, qui est une des principales sources de revenu de divers districts. Pour le seul petit village de Tai-dja- tclîwang, près de Pautingfa, dans la pro- vince de Chihli, la récolte annuelle repré- sente environ oO.OOO fr. L’arbre se plaît surtout en terre argileuse non compacte, au pied des collines ou des montagnes ex- posées au Sud ou à l’Est. On le plante à 7 à 10 mètres de distance; pendant les dix ou douze premières années, on peut mettre, dans les intervalles, des pêchers et de petits cerisiers. Dans le Nord, on greffe sur kaki sau- vage, ou Diospyros Lotus, qui est le ghae Isao des Chinois. Dans le Centre, on emploie plutôt d’au- tres porte-greffes. Une des meilleures variétés est le ta mo pan shi tze, qui est à gros fruits aplatis et qui, par abréviation, est appelé tamopan aux États-Unis. Ces fruits sont sans graines et contiennent très peu de tanin ; ils peuvent être mangés frais. Le lien hua shi tze, ou kaki fleur de lotus, de couleur rose-orange, est aussi asperme, mais de saveur moins fine. D’autres variétés sont : le siang shi tze, ou kaki doux, assez rare; le new sien shi tze, à petits fruits jaunes, avec graines; le whœ shi tze, également à graines. Certaines des variétés peu juteuses sont utilisées pour la préparation des « kakis secs », qui ressemblent à des figues sèches et en ont le goût, ün les mange crus ou iN® Jo4 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTUKE TROPICALE 101 cuits et on fait des compotes, comme avec les abricots secs ou les pêches. Diospyros Lotus. — Ce kaki sauvage, sur lequel est souvent greffée l'espèce pré- cédente, est indigène dans le INord de la Chine. C'est im arbrisseau qui se couvre à l’automne de petits fruits noirs, ayant les dimensions de grosses cerises. Ces baies sont comestibles après blettissement, mais les trois ou quatre grosses graines qu’elles contiennent ne laissent de place qu’à une très petite quantité de pulpe. On la trouve couramment dans le commerce chinois. Pêchers. — Le Prunus persica, qui est le tau des Chinois, semble bien avoir été vu sauvage dans le Sud de l’IIimalaya et en l‘erse; son indigénaten Chine n'est pas aussi sûr. Tous les pêchers chinois appar- tiendraient à trois groupes : les Cling, les Honcg et les Peento. Ces variétés convien- draient mieux que les variétés européennes pour le Sud des États-Unis. Le groupe des Cling réussit surtout dans les l ésions de Chine où les étés sont chauds et presque secs et les hivers modé- rément froids et secs. Le groupe des Honcg se plaît, au con- traire, plutôt dans les contrées où les étés, comme dans le Centre ou le Sud, sont chauds et humides et les hivers doux et pluvieux. Les Peento s’adaptent mieux à tous les climats, mais leur croissance est lente, et on ne les cultive guère que dans l’Extrême- Sud, où les meilleures variétés, à plus gros fruits, ne prospèrent plus. Le meilleur des Cling est le fei tau^ du nom du village de Feitcheng, où on le cultive. Le fruit, qui mûrit vers le milieu d’octobre, pèse souvent une livre; il esta gros noyau, à peau duveteuse, à chair douce et aromatique, de goût très agréable. Prunu? Davidiana. — Cette espèce de Franchet n’est souvent considérée que comme une variété du Prunus persica. C’est, en tout cas, le shan tau s/iu, ou pêcher sauvage, de Chine. M. Meyer dit qu’il est sauvage dans les rocailles des montagnes des environs de Pékin et de lelîol, et au voisinage de Taitchow, pro- vince de Shandi. A l’état spontané, il est plus has (3 ou t mètres au plus) qu’à l’état cultivé, où il atteint 10 à 14 mètres de hauteur. C’est surtout un porte-greffe pour il’autres Prunus-, il est remarquablement résistant. Ses amandes sont employées pour la préparation de liqueurs ou de confiseries, mais on doit en user avec grande prudence, car elles contiennent beaucoup d’acide prussique. Abricotier. — Le Prunus Aoneiiiaca a été trouvé à l'état sauvage en beaucoup de points du Nord de la Chine, en Mand- chourie et dans le Nord de la Corée. 11 n'est donc pas surprenant qu’on en cultive en Chine beaucoup de variétés, de couleur variable. Les Chinois les greffent sur sau- vageons ou sur le Prunus Davidiana. La province de Shantung est renommée pour ses abricots. Dans la province de Chilili, il y a un groupe dont les amandes sont douces et comestibles. Les fruits sont sou- vent mangés avant maturité. Ceux des variétés peu juteuses et acides sont débités en fragments, desséchés et vendus pen- dant les mois d'hiver. Avec les fruits mûrs ou presque mûrs, on fait des compotes ad- ditionnées de beaucoup de sucre et de miel. Cerisiers. — Notre cerisier doux (/’/vin/cs- avium) ne semble guère connu en Chine, où les cerisiers iying tao'rh) appartiennent plutôt à d’autres espèces. Dans la vallée du Yang-Tsé, où les hivers sont doux, on trouve surtout le Prunus Pseudo-Cerasus , ou Primus paniculata , dont le fruit est petit et acide, mais parfai- tement mangeable. Dans le Nord de la Chine, l’espèce la plus commune serait le cerisier en buisson ou Prunus lomentosa, qui croît sauvage dans les lieux secs et rocailleux des mon- tagnes du Nord de la Chine, de la i\Iand- chourie et de la Corée. On le greffe souvent sur le Prunus Davidiana. Il y a des variéti'S à fruit assez gros. Dans la Chine septentrionale, on trouve encore un petit arbre qui serait peut-être le Prunus pauciflora, peu cultivé dans la 102 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ loi — Avril 1914 région de Pékin, mais un peu plus dans les endroits abrités de la région côtière de la province de Shantung. Très médiocres, sauf dans de très rares exce[)tions, sont les fruits du P?'uniis hu- milia, du Nord de la Chine, de la Mand- chourie, de la Corée et de la Sibérie orien- tale. Cet arbrisseau, de 1 mètre au plus de hauteur, n'est intéressant que pour les essais culturaux qu’on en pourrait tenter dans les régions où ne pousse aucun autre arbre fruitier. Poiriers. — Après la pèche, la poire est, en Chine septentrionale, le fruit le plus apprécié. Le principal poirier indigène de la Chine {Jï) est le Pyrua sinensis, qui croît dans les vallées des provinces de Chihli el de Shantung. C'est ce type qui aurait donné naissance au groupe de poiriers à calice caduc, avec fruit jaune et chair ferme, (|ui sont communément cultivés dans le Nord de la Chine. Une autre espèce sauvage de la Chine septentrionale est le Pyrus hetulæfoUa, ou dok H. Pour M. Mf.yer, la meilleure des poires de Chine est le y a kxvam //, on poire-coing, ([ui devient assez grosse, a une peau ver- ruqueuse, jaune somhre, et ressemble à un coing: sa chair est fondante et savou- reuse. Une autre bonne sorte est la pmi li, ou poire de Pékin, ou poire blanche, ronde comme une pomme, de grosseur variable. Pommiers. — Les jiommes chinoises sont médiocres, bien inférieures à celles d'Eu- rope. Les variétés à gros fruits blanchâtres appartiendraient, d'ajircs M. Meyer, au Pyrua prxcnifolicr, les variétés à petits fruits roses proviendraient du Pyrua haccato, abondant dans l'Extrème-Nord de la Chine, en Mandchourie, dans le Nord de la Corée, dans l'Est de la Sibérie. Dans ce groupe rentrerait le Inia long de Mandchourie. Les pommiers sont les ping kua des Chi- nois. CoGXASsiER. — Le cognassier [mu kua) est peu commun dans le Nord de la Chine. Une variété est quelquefois cultivée dans les montagnes des environs de Pékin. Les coings sont rarement consommés en Chine ; ils servent plutôt pour parfumer les appar- tements. Crataegus pinxatifida. — Celte espèce de Craiaegus {Jiong kua), que âl. AIevek dit très cultivée en Chine septentrionale, est d’après l'Index Kewensia, le Crataegus pen- tagyna. Les fruits, de couleur rouge clair, fermes, et de goût acide assez agréable sont mangés comme chez nous les pommes. Leur grosseur et leur acidité sont très variables. On les emploie pour la prépara- tion de conlitures et de conserves. Les meilleures sortes proviennent de la pro- vince de Shantung. Néflier du j.ypox. — Eryohotrga jaj)o- nica, ou hihaw, est sans doute indigène sur les collines des régions humides et à hivers doux de la Chine centro-orientale. On en cultive un grand nombre de variétés, qui dilfèrcnt par la saveur et la couleur. Une des meilleures sortes est le pai bibaxv, ou bihace blanche, dont le fruit, de teinte jaune-pâle, est de très line saveur. Les Chinois considèrent le bibacier comme un arbre de rendement, quoiqu’il n’y ait d’abondante fructification que tous les di'ux ou trois ans. .Jujubier. — Le jujubier [Isao) est cullivé dans les diverses localités du Nord de la Chine où les températures hivernales ne sont pas trop basses. Le niing laao, qui croît près de Pékin et de .lehol, a des fruits assez doux, de couleur rose brun, longs de 3 à 1 centimètres. 3J. Mevek cite encore le ya tsao, le mxi aking kong laao de d'sintze, le ku ping laao, qu’on mange après l’avoir fait tremper pendant deux mois dans l'eau-de-vie faible, le laxn liny laao, ou jujube ■ fragile, le lang laao, ou jxijube mou, le yuen ling laao, à fruit rond, le louhu laao, ou jujube sans graines. Par greffe sur le VÀzyphua aaticua sau- vage, les Chinois cultivent, à titre orne- mental, la variété loriuoaa, ou griffe de dragon [dragon a claie des Anglais). Vigne. — Le Vilis vinifera aurait été introduit de l’Asie centrale en Chine par N® 1^)4 — Avril 1914 JOUIINÂL D’AGRICULTURE TROPICALE 103 rempereur AN'u Ti. On cultive près de Changli une très bonne variété à grains ronds qui mûrit en septembre. M. Meyer signale encore le raisin blanc de Hsuen- huafa qui est la variété la plus estimée des Chinois. Comme espèce indigène, l’auteur admet le Vitis amurcnsü du iNord de la Chine, de la Mandchourie et de l’Est de la Sibérie, remarquablement résistant au froid, et dont les grains sont mangés par les Chinois et les Russes. Dans l'Est de la Sibérie, on en fait un vin inférieur et un bon vinaigre. Au sud-ouest de Shangaï, il est une autre vigne épineuse et à baies comestibles, qu’on cultive aussi un peu. PourM. Mever, ce serait un Spinovitis et peut-être le Spi- novitis Dai'idi. L'Index identi liant ce Spinovitis Davidi de Romanet au Vitis Laùrasca, ce serait donc — ce qui n'est nullement impossible — une forme de l'espèce américaine qu’on retrouverait en Asie. Agrumes. — 11 est bien admis que sont d’origine chinoise le Citrus Aumnlinm, le Citri/s nobilis et le Citrus japonica. Il y a en Chine diverses variétés d’oranges douces, qui apparaissent sur les marchés eu hiver et proviennent du Sud de l'Empire. Parmi les Citrus nobilis, M. Meyer dis- tingue le groupe des mandarines et celiP des tangerines. Les mandarines sont à fruits plus gros, avec une peau lâche, généralement rouge- orange sombre. Les tangérines sont à fruits plus petits, avec une peau encore lâche, mais de couleur orange clair, et avec de nombreuses graines. Les mandariniers exigent, pour réussir, de plus hautes températures que les tan- geriniers. Il y a en Chine d’excellentes variétés de mandarines; l’une notamment est très douce et sans graines. Elle croît surtout bien dans les îles de la côte, entre Foochow et Amoy. Il y a aussi d'autres bonnes sortes dans le Szeckwan et sur le A’ang ïsé. Au même groupe a|)partient l’orange amère de Menchow, province de Chekiang. Parmi les tangeriniers, une petite variété est cultivée près de Ilangchaw, dans la province de Chekiang. La ti'oisième espèce que nous avons citée, le Citrus japonica, est ce kumguat sur la culture duquel M. Trabut a récem- ment attiré l’attention en Algérie et que nous décrivons d’autre part (page 12'j-). M. Trabut dit que des trois variétés qui lui sont connues, la moins bonne est celle qui est â fruit allongé. ^I. Meyer estime, au contraire, comme supérieure à toutes les autres, une variété chinoise dont les fruits ont cette forme. Il est probable qu’il s'agit d’une sorte (jui n'est pas celle ([ui a été introduite en Algérie et que connaît M. Trabut. Eu tout cas, les kumquats, d'une façon générale, sont très appréciés en Chine; on les trouve couramment sur les marchés; Le Citrus decumana [^pamplemousse , po- melo ou shaddock) est cultivé près d Amoy et de Canton. La meilleure variété est celle qui est appelée Amog par les étran- gers. On les sert en tranches comme des- sert. 11 n'y a pas de grande culture des citron- niers, et les citrons sont un produit d’im- portation. Le citronnier est plutôt cultivé en pot; le Chinois s’elforce d’obtenir le plus grand nombre possible de fruits sur l’arbre le plus petit possible. On cultive aussi comme curiosité cette forme mons- trueuse bien connue, la main de lioudd/ia. Myrica nagi. — Le nagi prospère tout particulièrement sur les pentes des collines de la province de Chekiang. On le retrouve encore dans les îles Chusan et sur d’autres points de la Chine méridionale. 11 lui faut un sol bien drainé; à l’état sauvage, il est surtout sur les terrains plutôt pauvres et rocailleux, dans des loca- lités demi-ombragées. A l’état cultivé, il est à ramification plus dense que lorsqu’il est spontané. Ses variétés sont à fruits dont la grosseur varie de celle d’une cerise à celle d’une petite prune et dont la couleur est blanche, rouge pâle ou rouge carmin. La saveur est acide ou douce. Les meilleures lOi JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 134 — Avril 1914 sortes sont greffées sur sauvageons. La transplantation est très difficile. On fait avec les fruits des tartes ou des sirops rafraîchissants. Grenadier. — Le Piinica Granalnm n’est pas originaire de Chine, mais il y a été apporté de l'Asie Centrale au commence- ment de notre ère. Le fruit est considéré par les Chinois comme plus ou moins médicinal. C’est dans la province de Shan- tung surtout qu’on cultive dans les jardins diverses variétés. Litchis. — Les litchis sont parmi les fruits les plus populaires de Chine; ils occupent dans le Sud la même place que chez nous les fraises. On les consomme frais, ou secs, ou confits au sucre. Longans. — Le longan, voisin du litchi, est plus petit que celui-ci et n’a pas une aussi bonne saveur quand il est cru. Confit au sucre, il serait, au contraire, meilleur. Comme pour le litclii, la limite septen- trionale de culture des diverses variétés serait la région de Foochow. Figuier. — Cet arbre est peu cultivé en Chine, et les fruits sont faiblement appré- ciés. Goyavier. — Il n’y a guère que dans le Sud qu’il y a des jilantations régulières de ce Psidhim. Canarium. — AI. AIeyer ne peut préciser le nom spécifique d'un C dont le fruit, semblable à une olive verte, est mangé un peu partout dans l’Empire, soit frais, soit conservé dans la saumure. C’est un excellent hors-d’œuvre. Sec, on peut aussi le saler, ou le conserver dans le sucre ou en sirop. Sous cette dernière forme, il est comparable aux conserves d’écorce de citron. L’arbrisseau producteur ne supporte pas le froid, et sur les côtes de Chine ne dépasse pas, au Nord, Foochow. Actinidia. — Ces Actinidia sont, on le sait, de la même famille que le Ihé et les camélias. Le plus commun dans le Nord de la Chine est V Actinidia Kolomikta, ou Act. callosa. Dns cette partie Nord, ainsi qu’en Aland- chourie, dans le Nord de la Corée et dans l’Est de la Sibérie, la liane croît en abon- dance, çà et là, dans les forêts peu épaisses, soit qu’elle rampe sur le sol soit qu’elle couvre les petits arbustes. Ses fruits, variables de grosseur et de forme, sont petits et ronds comme des groseilles, ou allongés et de la grosseur d’une petite prune; ils sont d’un vert clair ou sombre. Ils sont mangés frais; ou bien, dans l’Est de la Sibérie on les dessèche et on les garde pour l’hiver. C’est ce qu’on appelle le kishnii.s, qu’on met dans le pain ou dans les pâtisseries. h' Actinidia arguta Francli. est sauvage en Mandchourie et dans le Nord de la Corée. C’est une plante plus vigoureuse que la précédente; les fruits, appelés tara en Corée septentrionale, sont plus gros que ceux de l’A. Kolomikta^ mais utilisés de même. \j' Actinidia chincnsis, ou gang tao, serait l’espèce la plus importante. Elle croît dans la vallée du A’ang- Isé, où l’hiver est doux. Elle atteint de grandes dimensions; les fruits, de la grosseur d’un petit œuf, ont une peau rugueuse, de couleur rouille. Le goût est un peu celui de la groseille, avec une autre saveur siii generis. Les mission- naires en préparent des confitures de bonne qualité. Noyer. — Le Jnglam regia^ ou ho ^o,est indigène en Chine septentrionale et se développe particulièrement bien en sol riche, argileux, dans les larges vallées abritées de celte région. Les arbres cultivés ne sont jamais grelfés; aussi y a-t-il de grandes variations dans leur port, leur productivité, et dans la valeur des noix. Dans le district de l’angshan, à l’est de Pékin, il y aurait des individus certaine- ment sauvages (v/zan ho to)\ ils sont de plus faibles dimensions que les pieds cultivés, et leurs feuilles et leurs noix sont plus petites. Châtaignier. — H y a dans le Nord de la Chine et dans le Sud de la Mandchourie un Castajiea sauvage; on le cultive aussi plus ou moins. Les fruits sont vendus en automne et au commencement de l’hiver dans toutes les villes chinoises; on les fait N® 1d4 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 10;; rôtir dans dn sable additionné de mélasse. Ce grillage dans du sable sucré blanchit et lustre les châtaignes. Le châtaignier du nord de la Chine est assez distinct de celui du Japon. Noisetieks. — Les espèces qu’on trouve sauvages dans les montagnes de la Chine septentrionale, de la Mandchourie et de la Sibérie orientale sont le Corylm hetero- pfnjlla, le Corylus 7nandshùr>ca et une troi- sième espèce indéterminée. Peut-être le C. heterophylla n’est-il qu’une variété de notre Corylus Avellana \ le C. maudschw'ica est, d’après VIndex Kewensis, le Corylus rostrata \it. de l’Amérique du Nord. Pins. — Les deux pins dont les graines sont consommées comme celle de notre pin pignon sont le Pinus koraiensis, ou sang tze, des forêts vierges de Mandchourie, de la Corée et de la Sibérie orientales, et le Pinus Bungeana, ou kuo tze et sang tze, de la province de Shansi. Ginkgo. — Le Ginkgo biloba, ou pai kua^ c’esl-à-dire noix blanche, est planté en Chine dans les cours des temples boud- dhiques et près des tombeaux. C’est surtout dans le Centre et dans le Sud de la Chine qu’on vend comme friandise ses noix, débarrassées de la pulpe, d’odeur peu agréable, qui les enveloppe. Les amandes, dont la saveur plaît rare- ment à l’Européen, sont rôties avant d’être mangées. Castanopsis. — Le Caslanopsis tibetana est un arbre toujours vert qui atteint plus de .30 mètres de hauteur. On en trouve des exemplaires dans les vallées abritées de la province de Chekiang. Ses fruits, comes- tibles, sont de la grosseur d’une châtaigne. SïERcuLiA. — Le Sterculia platani folia, planté un peu partout en Chine comme arbre d’ombrage donne des graines d’une saveur assez agréable. C’est la dernière espèce ligneuse que cite M. Meyer, qui toutefois rappelle encore que les Chinois mangent volontiers, outre les arachides, les fruits du Trapa bicornis, ou feng Img, et les graines de pastèque, de courges, de gourdes et de soleil, (ies graines sont rôties ou (gourdes) bouillies à l’eau salée. IIeniu Jumelle, Professeur à la Faculté tics Sciences de Marseille. Culture de la Vanille à Madagascar Habitat. — Sols. — Etablissement d’une vanillerie. — Arbres d’ombrage. — Culture. — Pre'paralion et emballage. — Ennemis. — Rendements. — Compte de culture. Par M. A. Al’heure actuelle, la culture de la vanille, considérée au point de vue du commerce d’exportation, est la plus importante de l’île. En 1912, la production de cette aro- mate a été voisine de 100 t. valant 4 mil- lions de francs environ. La vanille est une liane appartenant à la famille des orchidées. L’espèce cultivée à Madagascar est le Vanilla planifolia. Elle est originaire du Mexique; elle fut introduite des serres du Muséum d’histoire naturelle à Bourbon, et de là, apportée à Madagascar il y a une quarantaine d'années. Fauckere. Jadis, elle était surtout cultivée dans la région de Mahanora et de Vatomandry, sur la côte est, et dans l’île de Nosy-Bé. Après la conquête, elle se répandit dans les envi- rons de Maroantsetra et d’Andevoranto, mais c’est à Antalalia que celte liane paraît avoir trouvé son habilat de prédilection. Il y a huit ans, .Antalaha était un village de la côte estàpeu près inconnu ; aujourd’hui, ce petit port exporte plus de 40 t. de vanille valant, au bas mot, l.oOO.OOO francs. La vanille se plaît dans les terres les plus variées. A Madagascar on la voit réus- lOG JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 154 — Avril 1914 'sir sur les terres d’alluvions d’origine gra- nitique, qu'on rencontre dans les vallées de toutes les rivières du versant est ; sur les terrains sablonneux du littoral, sur les sols provenant de la décomposition en place des roches basaltiques, enfin sur les terrains volcaniques. Il semble, d’ailleurs, que ces deux dernières sortes de terres soient celles qui lui conviennent le mieux. Sur les alluvions de la région de Maha- nora, de Vatomandry, de Tamalave, il existe certainement de très belles vanille- ries; mais, dans ces situations, la liane est plus délicate, plus difficile à cultiver que sur les sols volcaniques de iXosy-Bé, ou que sur les terrains basaltiques d’Antalaha, et elle y est moins productive. Des analyses que nous avons exécutées au Laboratoire du Service de colonisation, à Tananarive, il semble résulter que la teneur en acide p'iiosphorique des terres a, sur le développement de la vanille, une très heureuse influence. En effet, les terres des plantations les plus réputées de Nosy- lié pour leurs hauts rendements en vanille, se sont toujours montrées extrêmement riches en acide phosphoriq^e et riches en potasse. La teneur de ces terres en acide phos- phorique est de 4 “/oo au minimum. La terre d’une vanillerie, située dans le cratère d’un volcan et considérée comme la plus productive de file, nous a fourni à l’ana- lyse le cliiffre de 7,5 ”/oo d’acide phosplio- rique. 11 y a là une précieuse indication en ce qui concerne les exigences de cette plante, et il est permis de supposer que dans nombre de situations, l’emploi judicieux des engrais phosphatés et potassiques au- rait la plus heureuse influence sur la pro- duction des lianes. Au point de vue du climat, si on tire les conclusions des faits qu’on peut observer à Madagascar, on peut avancer que la va- nille est une plante des climats très humides. Une longue saison sèche lui est préjudiciable, et à Nosy-lîé par exemple, il est reconnu, d’après M. l’Agent de culture Delgave, que l’irrigation des vanilleries serait de nature à améliorer considérable- ment les conditions de cette culture. L’établissement d’une vanillerie com- porte la plantation d’arbres d’ombrage, ordinairement des bois noirs [Albiz:naLel>- Âec/c), quelquefois des bananiers. D’ailleurs, si le terrain choisi porte des arbustes et des arbres, on en conserve, au moment du \ défrichement, une quantité suffisante pour fournir l’ombre nécessaire à la plantation. Dans les vanilleries installées dans ces conditions, on observe les arbres les plus divers : Manguier, Badamier [Terminalia catappa) Baro [Hibiscus tiliaccus), etc. A Madagascar on n’emploie pas le Filao, si réputé à la Réunion comme tuteur de la vanille. Le tuteur le plus employé est le pignon d’Inde [Jatropa Curcas), mais il n’est pas rare d’observer des vanilliers sur « bois chandelles » [Dracæna tesselala). Les tuteurs se plantent d’ordinaire à 1 métré ou t“,50 de distance sur des lignes espacées de 2 mètres. Le vanillier se multiplie à l’aide de bou- tures, dont la. longueur ne doit pas être inférieure à 'l'‘',50. Ces boutures sont chères, et il n’est pas rare de les payer 1,5, 20 et môme 25 centimes pièce, lorsqu’elles sont belles. La vanille réclame des soins constants et minutieux : elle ne supporte guère la présence des mauvaises herbes; une’ inso- lation excessive lui est préjudiciable, ainsi qu’une ombre trop épaisse. Les lianes demandent à être relevées fréquemment, disposées convenablement sur leur tuteur et même taillées. Les prin- cipes de taille applicables à la vanille ne sont guère connus, et chaque planteur a sa méthode. La nécessité de paillages fréquents est reconnue par tous les cultivateurs de vanille; à cet efl’et on recouvre le sol par des herbes qui, en se décomposant, enri- chissent la terre en humus, que la vanille paraît affectionner d’une manière toute particulière. Le terreau formé par la décom- N° 154 — Aa’ril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 position des troncs de bananier est souvent employé pour fertiliser le sol des vanil- leries. Les premières fleurs apparaissent la troi- sième année ; lorsque l’on a employé de très longues boutures la première floraison peut même se produire la deuxième année. On sait qu’en dehors du Mexique, les fleurs de vanille ne se fécondent pas seules. Il est indispensable d’intervenir pour met- tre en contact l’organe mâle avec l’organe femelle. Ilàtons-nous d'indiquer que cette opération ne présente aucune difficulté, elle est pratiquée par les femmes et les entants, qui l’exécutent dans la matinée et la première partie de la soirée. A Madagascar, la floraison commence en juin et se prolonge jusqu’en octobre et novembre. La maturité des gousses se produit six à sept mois après la fécondation. On recon- naît que les fruits sont mûrs à la teinte jaune que prend leur extrémité opposée au pédoncule. Les gousses, cueillies autant que pos- sible par un temps ensoleillé, sont soumises à une préparation assez compliquée, qui a pour but de faire développer leur parfum et de leur donner la forme et la couleur qu’elles ont dans le commerce. A .Madagascar, la préparation de la va- nille est, en quelque sorte, monopolisée par des spécialistes venus de Bourbon. Dans cerlains centres où il existe des petites vanilleries, les préparateurs de va- nille préparent la récolte de plusieurs cul- tivateurs. Ils reçoivent, dans ce cas, un prix forfaitaire par kilogramme de vanille mar- chande rendue aux cultivateurs. La préparation comporte un certain nombre d’opérations : 1“ \Jéhouillantaqe. qui a pour objet d’ar- rêter la vie dans les gousses et les empêche de se fendre par la suite. On place de l’eau dans de grandes marmites, et lorsqu’elle est arrivée à une température voisine de son point d'ébuliition, on y plonge les gousses de vanille préalablement placées dans des paniers de rotin. Le temps d’immersion dure quinze à vingt secondes suivant la température de l’eau. 2” \^' exposition au soleil. — Après l’ébouil- lantage, les gousses sont égouttées, puis étendues sur des tables et recouvertes de couvertures de laine. On les laisse exposées au soleil jusque vers 2 heures de l’après- midi. On les roule ensuite dans les couver- tures et on les place dans une chambre où elles se maintiennent chaudes jusqu'au lendemain. L'exposition au soleil dure de quatre à dix jours suivant l’état du temps. Il est important de ne pas trop la prolonger. On reconnaît que cette opération a assez duré lorsque les vanilles sont devenues souples, et qu elles ont pris une teinte cho- colat avec des reflets métalli(|ues. 3“ Le séchaqe. — Les gousses sont ensuite portées au séchoir. Le séchoir est une pièce close exposée à l’ouest, et munie de fenêtres qu'on ouvre dans le milieu de la journée, lorsqu’il fait grand soleil. Les vanilles, placées sur des tablettes à claire-voie disposées tout autour du bâti- ment, restent dans le séchoir de trente à quarante jours, jusqu’au mom.ent où elles sont assez sèches. Pendant l’opération du séchage, la vigilance du préparateur ne doit pas se relâcher un seul instant. Il faut une certaine pratique pour reconnaître que les vanilles ont atteint le point de dessiccation convenable. Lorsque l’on juge leur dessiccation suf- fisante, les gousses sont réunies dans des malles en fer-blanc, fermant hermétique- ment, pour éviter que la dessiccation ne se poursuive. La préparation de la vanille dure deux mois environ. Pendant cette opération, les gousses vertes perdent environ les trois quarls de leur poids. 11 faut, par consé- quent, 4 kg. de vanille verte pour fournir 1 kg. de vanille sèche et marchande, mais cette proportion varie un peu sous l’in- fluence de plusieurs facteurs. Quoique la préparation de la vanille soit une opération délicate, plusieurs colons de Madagascar se sont atîrancbis de la tutelle. 108 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 154 — Avril 1914 parfois tyrannique, du préparateur spécia- liste, et ils traitent maintenant eux-mêmes leur récolte, non sans succès. Après la préparation, il reste à dresser les gousses, à les trier, à les mesurer et à les empaqueter. On cherche à faire des lots très uniformes, tant sous le rapport de la qualité que de celui de la longueur des gousses. Les paquets sont formés de cinquante gousses de longueur égale, maintenues par trois liens de gros lil. Les paquets de même longueur sont em- hallés*dans des boîtes en fei-blanc, conte- nant 10 à 12 kg. de vanille. Ces boîtes ne doivent renfermer ni papier, ni matières d'aucune sorte qui pourraientaltérer l’odeur de la vanille; on les soude, et on les place par trois dans des boîtes en bois pour les envoyer en Europe. La production de la vanille à Madagascar suit une progression nettement ascendante, surtout très accentuée depuis l’année der- nière, ainsi que le démontrent les chiffres ci-dessous. Production de la vanille à Madagascar de 1903 à 1912 inclus. l’IiODLXTION VALEIR en kilos en francs 1903 11.638 206.613 1904 9.289 172.314 1903 30.744 465.492 1906 40.532 475.748 1907 30.818 996.899 1908 57.285 1.043.712 1909 43.268 1.190.979 1910 42.804 1.271.172 1911 52.430 1.024.636 1912 113.662 3.553.386 Aussi la culture de la vanille est arrivée à prendre une importance considérable à Madagascar. 11 faut encore prévoir un accroissement notable de la production dans les années qui vont venir. Certes, dans les conditions actuelles du marché, la production de la vanille est très inté- ressante, e.t on ne peut qu’encourager les colons à augmenter l’importance des vanilleries. Mais il faut en même temps leur rappeler les jours sombres de 1 906-1907 et 1908, où les prix de la vanille étaient tombés si bas qu’ils ne laissaient plus de bénéfice au cultivateur. Ces tristes circons- tances ne se reproduiront sans doute pas de sitôt. Il est prudent, cependant, d’en prévoir le retour et de s’organiser en consé- (}uence. Les cultivateurs de vanille sont assez portés à ne point cultiver d’autres plantes, c’est là une erreur grave, car la mono- culture présente des inconvénients consi- dérables. Les crises qui sévissent périodiquement sur tous les produits, provoquent un désarroi complet lorsqu’elles affectent une denrée formant à elle seule la base de la production d’un pays ou d’une plantation. Il serait donc tout à fait désirable que les producteurs de vanille de Madagascar adjoignissent d’autres cultures à celle de la précieuse liane : le café, le cacao, le manioc, le cocotier, etc., sont autant de plantes qui s’allieraient très bien, dans nombre de cas, à la vanille. Il est juste de reconnaître qu’à l’heure actuelle, il se dessine à ^Madagascar un mouvement très net en faveur de la polyculture chez les colons de A^atomandry, d’Antalaha et de Nossy-Bé qui, jusque-là, s’étaient surtout appliqués à la production de la vanille Ennemis de la vanille. — La vanille a peu d’ennemis, en dehors de ceux qui sont déjà cités dans les ouvrages qui traitent de cette culture. Il convient cependant de signaler qu’on s’est plaint récemment des déprédations causées par les punaises, dans les vanilleries d’Antalaha et d’xAndevoranto. Ces hémiptères, en piquant les gousses et les jeunes bourgeons des vanilliers, en provoquent la chute. En ceiiains points les dégâts ont été assez importants. Les punaises qui s’attaquent à la vanille ne sont pas toutes déterminées ; la plus redoutable a été particulièrement bien étudiée par M. Frager, dans ses belles vanilleries d’Antalaha. M. Frager a fait procéder à des observations très précises sur les mœurs de cet insecte et, grâce aux matériaux recueillis sous sa direction, la détermination a pu en être faite ; c’est le Memia viccinia. N“ 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE THOPICALE 10!) Les procédés de lutte ne sont pas encore Lien connus, mais il semble que la seule méthode pratique sera la cyanuration, employée avec tant de succès aux États- Unis. En apportant quelques légères modi- licalions à la plantation des vanilleries, surtout à la taille des tuteurs et à la dis- position des arbres d’ombrage, la cyanu- ration, procédé rapide et sûr d’extermina- tion des insectes, pourrait certainement être mise en pratique. Rendement. — Pour la côte est de I\Iadagascar, on estime qu’une production de GOO kg. de vanille verte à l’hectare est satisfaisante. JMais la vanille est une plante capricieuse dont les récoltes sont très inégales. Ce chiffre de 600 kg. n’est pas toujours atteint, et il est assez souvent dépassé. Dans certaines situations parti- culièrement favorables, on peut obtenir 800 et même 1.000 kg. de vanille verte à l’hectare. Compte de culture. — Je dois à M. Agron, très habile cultivateur de vanille à Vato- mandry, un compte de culture précis que je résume ci-dessous. Dépenses de première année pour 1 hectare, comprenant; le défri- chement du sol, la plantation des tuteurs et des abris, l’achat et la plantation des lianes, trois nettoyages, etc 800 fr. A reporter 800 fr. Report 800 fr. Dépenses de deuxième année comprenant : trois nettoyages, la taille des tuteurs, remplace- ment des boutures manquées, l’empaillage, etc 327 fr. Dépenses de troisième année. . 327 fr. Dépenses de quatrième année : sont les mêmes que les années précédentes, plus les dépenses de fécondation 60 fr., et de récolte 40 fr 427 fr. Total 1.886 fr. En chiffres ronds, durant les quatre premières années, l’établissement d’une vanillerie revient à 2.000 fr. l’hectare, non compris les frais généraux : direction, bâtiments, etc. Mais il convient de remarquer que dès cette quatrième année, la récolte peut être évaluée à 80 kg. de vanille sèche, dont la valeur nette, déduction faite des frais divers : préparation, emballage, etc., est d’environ 1 .800 fr. A partir de la quatrième année, la i écolte s’élève à 630 kg. en moyenne de vanille sèche à l’hectare. Pendant les trois premières années, l’entretien d’une vanillerie nécessite un homme par hectare. Il faut, ensuite, en compter au moins trois pour 2 hectares. A. Fauchère, Inspecteur d'AgricuUure coloniale. Adjoint au Chef de la Mission permanente d' Agriculture coloniale. Un fléau des arbres tropicaux Le « Pseudococcus filamentosus » Ckll. Par .\]. P. Vaïssière. Signalé comme nuisible aux îles Hawaï dès 1891, le Ps. filamentosus a été retrouvé depuis, dans un grand nombre de régions- Il a commis, ces dernières années, d’assez notables ravages dans les cultures d’Egypte et de l'Afrique orien- tale allemande (arbres d’ornement, agrumes, kapok, etc.) pour que l’on s’en préoccupe et qu’on recherche à limiter son extension par l’emploi d’insecticides, ou, mieux, par l’utilisation de ses ennemis naturels. La famille des Cochenilles est un des groupes d’insectes les plus importants au point de vue phytopathologique, surtout 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 154 — Avril 1914 dans les pays chauds, et il est nécessaire de veiller à ne pas laisser envahir les cul- tures ]iar un de ces parasites si prolifiques et si polyphages. Les introductions, dans différentes régions, de VIcerya purchasi^ du Diaspis pentayona, de V Aspidiotus per- niciosHS, etc., sont là pour mettre en garde contre de pareils fléaux. Je désire aujour- d’hui appeler l’attention sur le Pseiido- cocciis [damentoms Ckll, qui fait partie du groupe des Mealy-Biiy ou Wollamplaye^ dont on a heureusement encore peu parlé en particulier dans nos possessions d’A- frique, quoiqu’il soit pourtant déjà bien implanté sur ce continent. Toutefois, c’est aux îles Hawaï surtout que cet insecte s’est montré redoutable il y a une ving- taine d’années environ. Depuis cette époque on a remarqué ses ravages en différents points du globe. En 1899, M. d’Emmerez deCharmoy signale la présence du Pseudococcus vaslalor Mask. (= Ps. fdaoientosus) à l’île Maurice, sur quelques Euphorbiacées et sur les Auran- tiacées(l); plus tard, M. Maxwell Lefroy l’indique comme répandu à la Jamaïque. Le parasite est recueilli, dès 1900, au Caire sur des cotonniers et des Alhizzia lebbek^ mais on ne commence à se préoc- cuper sérieusement de son existence qu’en 1909, au moment où, se multipliant avec une incroyable rapidité, il devient un réel fléau pour les arbres (.1. lebbek) qui garnissent les boulevards et les places de la ville. C'est à cette époque que MM. le D'' 1‘. Mauchal (2: et H. Newstead (3) sont appelés à l’étudier, chacun de leur côté. .Eu 1912, je signale la présence du Ps. fdamentosus en Afrique occidentale fran- çaise (4), d’après des échantillons sur 1) ü'Em.meiiez de Ch.\hmoy ; Notes sur les cochenilles. Maurice 1899. (2) P. Margh.\l : Sur une cochenille ravageant les arbres du Caire. Bull. Soc. entom. Egypte, pp. 155-1 S7, année 1910. (3) F.-C. VViLLCOCKS et R. Xewsteaü ; A mealy-hug injurions to the Lebbek Trees of Cairo. Bull, of entom. Research, pp. 121-140, vol. I, juill. 1910. — Le Ps. filamen/osus est décrit sous un nom nouveau : Daclylopius perniciosus Ntd. (4) P. Vayssiêre : Note sur les Coccides de l’Afrique occidentale. — Annales des Epiphyties, vol. I, pp. 424- 432. 1913. Ximenia americana., adressés de Koulikoro (liait t-Sénégal-Niger) à la Station entomo- logique de Paris par M. J. Vuillet. Enfin, en Afrique orientale allemande, cette co- chenille paraît être établie depuis si long- temps que M. le Dr. Kranzlin (1) en fait son pays d’origine : signalée en 1909 sur des cotonniers indigènes, elle ne se montre comme réellement nuisible qu’à partir de 1911, sur les arbres des parcs et des ave- nues de Daressalam. Un arbre envahi présente des masses cireuses et filamenteuses abondantes qui enveloppent ses branches et les feuilles de flocons blancs, et forment de place en place des sortes de toiles réunissant les rameaux entre eux. A l’intérieur de ces flocons, plus ou moins globuleux, légèrement feutrés (ovisac) se trouvent les insectes femelles adultes, des œufs et des larves. Pendant toute l’année, ce fait est constaté; toute- fois, la période la plus favorable pour la multiplication de l’espèce est de mai à juillet-août. Après l’éclosion, les larves vont en grand nombre sur les jeunes ra- meaux et sur les feuilles; de là, elles sont facilement transportées par le vent, les oiseaux et les insectes, et peuvent ainsi contaminer des régions assez éloignées de leur lieu de naissance. En dessous des arbres attaqués sur les trottoirs des avenues en particulier, on peut remarquer de grandes taches noirâ- tres, dues à la chute d’un abondant miellat, excrété par les cochenilles. Dans le cas d’une attaque sérieuse, les arbres peuvent être tués assez rapidement, quelques mois suffisent. L'attaque com- mence presque toujours par les cimes : les feuilles deviennent brunes, meurent et tombent les premières, puis les rameaux, les branches se dessèchent et meurent à leur tour. C’est ainsi, par centaines, que les arbres furent détruits, ces dernières années, au Caire, et auparavant à llonolulu en 1891, lors de la terrible invasion du Pu. fdamentosus aux îles Hawaï, où vraisem- (1) Dr. Kuasziik ; Die Wollausplage in Daressalam. Der Pflanzer IX, n“ 10, pp. 493-507, 6 pL, oct. 1913. N» 154— Mars 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE J U blablement il aurait été introduit du Japon. Jusqu’à ces derniers temps, le nombre de plantes envahies par le Ps. /ilainentosus, dans les dilTérenls pays où il a été signalé, était restreint ; mais le Dr. Kranzlix a pu constater à Daressalam sa présence sur des hôtes très variés. Les végétaux les plus recherchés par l’insecte sont X Albizzia lebhek^ le Pongamia glabra, le Pithecolo- bmm Saman, le Kapok \Eriodendron an- fracluomm)^ les dilTérents Cltriis, V Acacia arabica, et enfin les Loranthus, qui, grâce à leur grande facilité d’adaptation sur différents arbres, en alïaiblissant ces der- niers, les rendent plus vulnérables aux attaques de 1 insecte. Toutefois, les nom- breux Terminalia qui, à Daressalam, étaient parasités par diverses espèces de Loranthus, n’ont pas été attaqués (sauf un ou deux) par le Mealy-Bug. Parmi les végétaux pré- sentant le même comportement que les Terminalia, vis-à-vis du Ps. filamentosus , on cite tous les Eucalgptns, les Pandanns, Plnmiera, Bauhinia, Bougainvillea, Pithc- colobiiim dnlce, Sgzggium guineense. Bar- ring lonia racemosa, Anacardhim occiden- tale, plusieurs espèces de Sterculia, etc. Enfin un certain nombre de végétaux sont considérés comme des « hôtes facul- tatifs », notons les Sapindus saponaria, Chrgsophglhnn Cainito, Landolphia sp., divers Ficus et Bambus, Khaga senega- lensis, les cotonniers, les palmiers, Melia Azedarrhach , divers Agace, Albizzia, Ximenia americnna, etc. Enfin le manguier {Mangifera indica) qui a eu beaucoup à souffrir de l’attaque du Ps. filamentosus en 1912 à Daressalam, doit entrer aussi dans cette catégorie. Les ennemis naturels du Ps. filamentosus sont peu nombreux ou plutôt un petit nombre seulement est connu. En tant que parasites internes, trois hyménoptères, encore non déterminés, de la famille des Lhalcidides, ont été observés en Egypte. WiLLCocKS attribue à l’un d’entre eux la destruction complète de certains foyers. Comme prédateurs, on connaît au Caire une larve d’IIémérobe et trois Coccinel- lides , dont V Exochomus ni gromaculatus (peu abondants), et le Scymnus includens qui peut rendre les plus grands services. 11 me paraît intéressant d’insister, ainsi que l’a fait M. le D' P. Marchal en 1910, sur le rôle important qu’a joué le Crypto- lænius Montrouzieri aux îles llawaï dans la lutte contre le Ps. filamento.sus. En effet, c’est à partir du moment où Kœbele intro- duisit d'Australie cette coccinelle que le fléau rétrograda rapidement; à l’heure ac- tuelle, ce n’est que de temps à autre et d’une façon toute transitoire que ce der- nier occasionne quelques dégâts. Le Cr. Montrouzieri existe déjà au Cap, et il serait de toute première importance d’essayer son acclimatation dans les régions afri- caines où il pourrait rendre des services considérables en détruisant des « Mealy- Bugs », quelle que soit l’espèce de ces der- niers. Il est très friand en effet de toutes les cochenilles enveloppées d’une abon- dante sécrétion cotonneuse, et particulière- ment pour Tes Pseudococcus. Mais la lutte à l’aide des ennemis natu- rels ne doit pas faire abandonner, surtout pour les nouveaux foyers d’infection, l’em- ploi de mesures énergiques culüirales ou insecticides. 11 faut espacer le plus possible les essences recherchées par la cochenille, les remplacer dans les avenues et les parcs, par les plus résistantes, détruire les agents de propagation de la maladie tels que les Loranthus et les plantes n’ayant aucun in- térêt économique, etc. Comme procédés insecticides, ce sont les émulsions de pé- trole de 0 à 15 7o) les mélanges de pétrole, savon et chaux, qui, après des brossages énergiques des arbres en hiver, paraissent donner les meilleurs résultats. Par un emploi judicieux de ces dilfé- rentes mesures, on peut espérer limiter l’extension du fléau et rendre sa présence, dans les pays où il a été introduit, pas plus à redouter que celle des nombreuses cochenilles indigènes, dès que ses ennemis naturels auront pu être acclimatés. P. Vayssière, Chargé de mission à la Station enlomologiqiie de Paris. 112 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 154 — Avril 1914 La culture du Palmier à huile en Extrême=Orient Par M. Aug. Chevalier. On sait que le palmier Elæis n'est spon- tané qu’en Afrique tropicale et à Mada- gascar. Il est acclimaté depuis un temps immémorial dans diverses parties de l’Amérique tropicale. En Extrême-Orient, il n’a fait son apparition que depuis moins d’un siècle, et il y est encore très peu répandu. Aoiis [(cnsons qu’il a été disséminé surtout par les grands Jardins de Peradeniya, de liuiten/.org et de Singapour, mais comme il n’avait pas d’utilisation connue en Indo- Malaisie, on s’est contenté de le cultiver comme palmier d’ornement, d’où sa rareté actuelle. En Indochine, il a été introduit depuis très longtemps par le Jardin Hota- nique de Saigon, et postérieurement, l’Institut Pasteur de INliatrang a fait venir des graines d’Afrique, graines qui ont pro- duit les beaux Elæis cultivés en bordure des allées dans la plantation d’Ilévéa de Suoi-Giao, près INliatrang. Tous les Pal- miers à huile adultes, disséminés aujour- d’hui dans un grand nombre de localités lie la Cochinchine, de l’Annam, et même du Tonkin, proviennent sans doute de ces deux localités. Jusqu’à ces derniers temps, on s’était contenté d’entretenir quelques exemplaires de ce Palmier dans les Jardins Botaniques ou autres d’Extrême-Orient; mais aujour- d’hui, divers colons envisagent très sérieu- sement l’emploi de Y Elæis pour faire des plantations de rapport. Tout récemment, M. Adrien Ballet (il, le fondateur de diverses grandes planta- tions d’Ilévéa, a publié une note où il assure que le Palmier donne en Malaisie des régimes plus volumineux que ceux du Congo, des fruits plus riches en huile que (1) Nous avons eu déjà l’occasion d’attirer l’atten- tion de nos lecteurs sur les observations de M. Hallet. Voir “ J. d’A. ï. ”, n° 151, p. 31, janvier 1913. N. d.l.R. ceux du Dahomey, enfin une production plus rapide qu’en Afrique (1). Nous devons parcourir prochainement la Malaisie, et nous ne pourrons avoir une opinion sur cette question qu’à la suite de notre voyage, mais dès maintenant, après avoir examiné des Elæis en de nombreux points de l’Indochine, nous avons la con- viction que ces palmiers présentent un j réel intérêt pour notre colonie asiatique. Ajoutons toutefois que, pour le moment, ils sont loin de produire autant qu’en Afrique à âge égal, mais cela tient à ce que, en Asie, on n’a pas encore l’expérience de cette culture, qui est loin d’être au point comme en Nigéria, au Dahomey ou à la Cote d’ivoire. Tous les palmiers que j’ai observés en Indochine ont été, en effet, peu entretenus, les feuilles ont été mal taillées, les anciens | régimes ne sont pas enlevés, bref ils n’ont i pas reçu les soins que les indigènes don- i nent en Afrique aux Elæis entretenus, même s’ils sont subspontanés dans la forêt secondaire. Presque partout en Cochinchine, et même au Tonkin, la croissance de YElæis est aussi vigoureuse qu’en Afrique. Nous avons vu dans le parc de la résidence de Cantho, et devant l’Ecole d’Extrême- < . . ■ Orient à Hanoï, des Elæis âgés d’une quin- zaine d’années aussi beaux que les plus beaux Elæis de même âge en Afrique. De même, nous avons observé, dans une plan- tation de caféiers de la province de Ninh- Binh (Tonkin) une avenue de jeunes £'/æf.v âgés de u ans, mais plantés depuis trois ■ ans seulement, dont certains portaient déjà quelques régimes femelles. On sait qu’en Afrique la précocité n’est pas plus grande. (1) « Bull. Ass. Planteurs Caoutchouc, Anvers, ■ nov. 1913, p. 279. ; V N° 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIGAIÆ 113 Ajoutons enfin qu’en Indochine, le Pal- mier à huile donne d’aussi beaux fruits que dans l’Afrique Equatoriale où existent, comme l’on sait, les variétés à grosses drupes. La plante introduite en Asie ap- partient à la sous-espèce E. nigrescens A. Chev., à fruits noirs h maturité, et (]ui est celle qui donne l’huile commerciale la plus appréciée. A la Station agricole de Ong-A^em (Co- chinchine) existent môme quehiues pieds donnant des drupes de très grosse taille, et que nous croyons pouvoir rapporter à notre variété macrocarpa de San-Tliomé et du Gabon. A deux points de vue seulement, les Elæis cultivés en Asie sont très inférieurs <à ceux d’Afrique : 1“ Ils produisent moins de régimes femelles, et ceux-ci sont de petites dimen- sions ; par contre, ils se couvrent d’une quantité considérable de régimes mâles. En cela, ils se montrent absolument identiques aux E/æis non entretenus, vivant en épais fourrés dans l’Afrique tro- picale. Cette prédominance des régimes mâles provient, à notre avis, du fait que les palmiers ne sont pas taillés ou le sont mal. En Indochine, on coupe les feuilles au sommet du pétiole et non à la base, de sorte que le tronc reste environné d’une large gaine. La taille devrait se faire au ras du tronc ; en outre il est indispensable d enlever chaque année tous les régimes mâles et femelles, ainsi qu’une grande partie des feuilles de la couronne, en ne conservant que les lo feuilles supérieures. 2“ Les Elæis cultivés en Indochine ne portent habituellement, sur les régimes femelles parvenus à maturité, qu’un petit nombre de fruits bien développés, par- fois même ils avortent complètement. Nous attribuons ce faible rendement en fruits normaux à l’absence fréquente de fécondation. Dans une étude précé- dente (1) nous avons montré que le (1) Documents sur le Palmier à huile, « Végétaux utiles de l’Afrique tropicale », fasc. VI, 1909. Palmier à huile, bien que monoïque, est physiologiquement dioïque, car jamais le même pied ne porte en même temps des Heurs mâles et des fleurs femelles épa- nouies. La fécondation est donc toujours croisée. En Afri(]ue, le pollen est trans- porté par certains insectes, et peut-être aussi par le vent. Les insectes aptes à faire ce transport n’existent peut-être pas en Asie, mais il eniexiste d’autres qui peuvent sans doute jouer le même rôle. Au Jardin de Ong-ATem, j’ai constaté par exemple de véritables essaims de mellipones autour des régimes mâles d'E/æis en fleurs. Au moment de son épanouissement, la fleur dégage une très forte odeur d’anis, et attire ainsi beaucoup d’insectes. Si la féconda- tion ne se fait pas, cela tient beaucoup plus, croyons-nous, à ce que les Palmiers sont encore rares, et il est, en somme, exceptionnel qu’un individu ait des fleurs femelles et un autre voisin des fleurs mâles épanouies en même temps. Lors([ue l’on possédera en plantation des agglomé- rations d’E/æis, la fécondation pourra au contraire se faire normalement. Cela est si exact, qu’à la plantation de l’Institut Pasteur de Suoi-Giao où il existe un grand nombre d’E/æis, ceux-ci sont normalement fécondés, et les fruits normaux y sont aussi serrés que dans les régimes d’Afrique. Comme ou le voit, la culture du Palmier à huile est encore loin d’être au point en Extrême-Orient ; l’Afrique tropicale occi- dentale a actuellement une grande avance, mais nous croyons avoir montré que les défauts du même Palmier, cultivé en Asie, peuvent fort bien être corrigés, et le seront même sans doute un jour. L’Afrique lut- tera alors difficilement avec l’Asie et avec la Malaisie pour la production de l’huile et des amandes de palmes. Nous croyons utile de dire, dès maintenant, à nos amis d’Afrique, ce que nous leur disions il y a quinze ans pour le caoutchouc : substi- tuons le plus vite possible, à l’exploitation des plants sauvages ou demi-sauvages, la culture rationnelle des bonnes variétés, sinon nous nous laisserons distancer dans JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 154 — Avril 1914 114 d’aulres régions du globe. Rien ne sera plus facile que d’initier les Annnmites ou les Malais à la culture de YElæis : ces peuples entretiennent déjà avec beaucoup de soins, autour de leurs habitations, des cocotiers et des aréquiers ; il leur sera aisé d’y ajouter un troisième Palmier qui exigera à peu près les mêmes soins. Et si. par surcroît, les grandes exploitations en- treprennent la culture en grand de VElæis en Malaisie, ainsi que le préconise déjà M. Hallet, ces palmeraies pourraient premlre en Extrême-Orient une extension comparable à celle des plantations d’Hévéa. Aüg. Chevalier. % Un champignon parasite de I’ « Oryctes » du Cocotier. Il nous arrive de Samoa, par l’intermé- diaire de notre confrère « Tropical Life », la nouvelle qu’on aurait découvert un champignon qui s’attaquerait aux larves d’0)')/cles. La chose est assez sérieuse pour que nous nous y arrêtions un peu. 11 y a quelque temps, le D’’ Friederichs, entomologiste du Gouvernement à Samoa, aurait remarqué la présence de taches brunes sur le dos de larves d'Ori/cles. Il isola et cultiva le champignon qui les cons- tituait et parvint à inoculer la maladie à d’autres larves. Le tout ne fut pas aussi simple que nous le racontons, et plusieurs échecs précédèrent la réussite finale. La meilleure méthode consista à établir des nids artificiels, remplis de coques de cacao en fermentation, de vieilles coques de noix de coco à demi pourries, le tout mélangé de terre infectée des champignons en question. Les femelles viennent pondre dans ces nids, et les jeunes larves sont détruites dans la proportion de 90 ”/o- D'autre part, il semble que les larves âgées sont plus facilement infectées que les jeunes. L’épidémie s’étend assez rapidement, et, les nids ayant été établis en février, on rencontrait dès le mois de juillet, dans la partie de la plantation avoi''inant ces nids, 30 "/o de larves malades ou mortes; dans le restant de la plantation, on compta 24 larves atteintes sur 193 ramassées et observées. Ces faits sont des plus intéressants, et il serait à souhaiter que l’on continuât ces expériences et qu’on déterminât le champi- gnon cause de la maladie alin d’en faire des cultures sélectionnées, qui permettraient peut-être, suivant sa nature, d’augmenter sa nocivité vis-à-vis des larves d'Ori/ctes. F. M. La culture du Cacaoyer aux Philippines. D’après les rapports des consuls alle- mands, commentés par notre confrère le « DeutschesKolonialblatt» (F), la culture du cacaoyer est actuellement poussée, dans les îles Philippines, d’une manière très active, par la Manila Merchant's A ‘}socialio?i. Dans la dernière période fiscale on a exporté pour 308.191 dollars de cacao contre 243.270 dollars dans la période pré- cédente. Une partie du cacao récolté est employée à la fabrication d’une sorte de chocolat (cacao et arachides broyées); les principaux débouchés du cacao des Philip- pines sont les Indes anglaises et les Indes néerlandaises. Le cacaoyer croît un peu partout dans l’archipel, mais on le trouve principalement dans IIocos Norte, la pénin- sule Alban, et une partie du nord de Min- danas ; on trouve quelques plantations aménagées suivant les principes modernes. On espère arriver à produire dans quelques années 20.000 livres de cacao marchand. L. P>. (1) Vol. XXIV, 00 20, 15 octobre 1913. N® 184 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 118 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Alcan et C'®, Successeurs de MM. Hecht frères et C‘®. L’amélioration du marché, que nous constations le mois dernier a continué, dépassant certaine- ment les prévisions les plus optimistes. Ce mouvement, qui a eu pour cause première le découvert sur la fin de mars, s’est reporté sur avril, en raison de nombreuses demandes de l’Amérique pour la marchandise rapprochée. Il semble, en effet, que les gi'os fabricants, met- tant à profit l’expérience de l’année 1913, pour laquelle ils s’étaient prématurément couverts, ont attendu la dernière limite pour acheter. De là provient également la durée de ce mouvement en avant qui peut se prolonger pendant quelques mois encore, car, si les fabricants en question n’ont pas acheté sur les mois rapprochés, on peut' prévoir qu’ils se sont encore moins couverts pour les époques éloignées. D’autre part, des circulaires et articles, plus ou moins bien documentés, laissant entrevoir aux fabricants des prix toujours plus bas, les enga- geant à ne pas traiter de contrats à longue échéance, ont sans doute contribué également à la situation présente. Ci-dessous nous reproduisons un tableau qui montre la production annuelle de caoutchouc pen- dant les six dernières années, ainsi que le pour- centage d’augmentation sur l’année précédente : 1908 65.100 1909 69.600 l. 6,4 »/« 1910 70.500 t. 1,2 ■> „ 1911 75.149 t. 6,5 191-2 98.928 t. 31,6 •/„ 1913 105.570 t. 6,8 1914 107.000 t. 1,2 ” En examinant ce tableau on s’aperçoit de l’aug- mentation énorme qui s’est produite en 1912 dans les arrivages, et c’est l’absorption difficile de cette grosse quantité supplémentaire qui a été une des causes de la dépression qui s’est produite dans les six derniers mois de 1913. 11 semble maintenant que cette- augmentation ait été consommée, et nous paraissons dans une période où la produc- tion et la consommation se balancent à peu près, d’autant plus que la disparition de certaines sortes intermédiaires compense, en partie, l’augmenta- tion des caoutchoucs de plantations. Para. — Le Para, qui était resté pendant un assez long temps indifférent à la hausse des plan- tations, commence à suivre, et ce mouvement coïncide avec l’échéance où les arrivages se font plus rares, il est possible que nous constations d’ici quelque temps des prix plus élevés. On cote aujourd’hui le Para fin Haut-Fleuve dis- ponible 8 fr. 60, le livrable sur juin 8 fr. 70 et le juillet 8 fr. 8o. Le Sernamby Pérou et le Sernamby Manaos valent ü fr. 30. Les recettes du Para pour mars 1914 ont atteint 4.850 t. contre 4.260 en mars 1913, ce qui porte le total de la récolte pour la saison 1913-1914 à 30. .360 t. contre 33.430 pour la période correspon- dante de la précédente récolte. Il a été exporté de Geylan et de Malaisie en mars 1914: 5.500 1. contre 3.939 en mars 1913. Sortes d'Afrique et d'Asie. — Nous cotons : Soudan, plaques et lanières 5 55 Conakry 5 35 Le Gambie Prima 4 75 Le Tonkin noir en boudins 4 25 Le Tonkin rouge prima 4 60 Plantations. — Nous cotons : Feuilles fumées prima 1 la Crêpes pâles disponibles 25 — . pâles livrables 8 » à 6 75 — brunes claires I 50 — brunes 5 90 — foncées 0 40 Vente d'Anvers. — Le 28 avril a eu lieu à Anvers une vente qui comprenait 269 t. de sortes du Congo et 454 t. de Plantations qui se sont vendues avec une hausse de 5 ®;o- 1914 1913 1914 1913 Sortes du Para. Stocks à Liverpool. 1.677 1.180 — sur le Conti- nent 30 60 — ati.v Etats-Unis 237 -207 — au Para. . . 1.150 1.060 — tenus par Syn- dicat 810 810 Stocks Manaos . . 540 1 090 En mer pour l’Eu- rope 1.840 2.150 — les Etats-Unis. 1.100 1000 — 5IanaosotPara. 710 360 — entre l’Europe et lesElats-Unis. » » 8.094 S. -290 Arrivages à Liver- pool 2.125 2.078 — sur le Conti- nent 800 690 — au. v Etats- Unis 9.650 1 541 Livraisons à Liver- pool 1.856 1.705 Livraisons sur le Continent. . . . 800 660 — aux Etats- Unis -2.603 1.550 Recettes au Para. 4.850 4.-260 — depuis le coin- iiienceuient de la récolte (1'' .iuil.). ''0.36033.4.70 Expédit. du Para én Europe . . . 2.8-20 3.190 Expéd. du Para aux Etats-Unis . . . 1.970 1.800 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. 532 659 — à I.ondres ; Plantations. . 3.754 2.8-23 Autres sortes. 593 958 Stocks aux Etats- Unis 145 402 5.024 4.84-2 116 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE A" loi Avril 1914 Arrivages à Li ver- pool 410 436 — à Londres : Plantations. . 3.628 2.465 Autres sortes. 116 270 — aux Etats- Uuis 3.836 2.280 Livraisons à Liver- pool 4'.I8 324 — à Londres : Plantations. . 4.131 2.640 Paris, le 28 avril 1914. Autres sortes. 72 110 Livraisons aux Etats-Unis . . . 3.870 2.258 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 13.11813.132 Alca.x et g*®, 75, rue Saint-Lazare. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Foss.at. Les besoins du monde (grandissant chaque saison sont, au point de vue du coton, la seule raison qui lui permet de voir ses cours bien tenus, même pendant la période d’accalmie commer- ciale que nous traversons présentement. L’industrie textile reste fortement préoccupée de ce qui pourrait advenir pour le cas où la pro- duction américaine serait déficitaire comparative- ment à celle de ces dernières années et, jusqu’à ce jour, les avis concernant les progrès de la récolte 1014/191o reconnaissentque l’étendue ensemencée dépassera celle de l’an dernier, mais que dans bon nombre de districts le froid et aussi l’humi- dité trop abondante ont provoqué des réensemen- ceaients. La récolte 1913/1914, ayant souffert des intem- péries, a produit une graine de qualité inférieure et il est probable que la fibre de la future- produc- tion se ressentira de cet état de choses. Au sujet de la récolte égyptienne, les plus récents avis mentionnent l'insuffisance d’eau principalement en Haute-Egypte, et indiquent que les travaux des champs se trouvent retardés. Le rapport pour le mois de mars publié par le Ministère de l’Agriculture constate un retard de dix à vingt jours suivant les différentes provinces provoqué par le manque d’eau et les maladies du bétail entravant les travaux culturaux. Au Havre, les transactions ont été assez limitées durant ces quelques derniers jours, et il est cer- tain que les congés de Pâques, durant lesquels l’industrie textile a pour coutume de nettoyer les machines, est une des raisons de ce manque d’activité. Nous sommes heureux de constater que la demande reste suffisamment suivie pour les cotons sélectionnés qui, pendant les périodes d’accalmie, trouvent plus aisément acquéreurs que les genres communs ou mal préparés, et cette année il est utile de reconnaître que, sous le rapport de la qualité, les cotons brésiliens et haïtiens ont fait de réels progrès qui donnent'cer- tainement satisfaction à l’industrie et leur attire- ront des acheteurs plus nombreux et à des prix rémunérateurs. Les cotons coloniaux nouvelle récolte, tels les genres calédoniens, ne sont pas encore parvenus sur le Continent cette année ; cependant les der- niers renseignements que nous possédons sur ces régions indiquent une augmentation notable dans les quantités produites en compai'cfison avec tes années antérieures, etsi la qualité reste attrayante, nul doute que l’industrie française leur réservera son meilleur accueil. Ci-après quelques chiffres indiquant l’en vue de la récolte américaine au 10 avril 1914 depuis le !"■ septembre 1913 en balles de 220 kg. en moyenne, en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 13.501.000 12.-70.000 14.568.000 11.028.000 L’approvisionnement visible au 10 avril 1914, était en balles de 50 à 300 kg. selon provenance : 1914 1913 1912 1911 4.538.000 4.000.000 4.646.000 3.264.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 17 avril 1914 les 50 kg. entrepôts : Upland i^Middling). . . 85 50 Sea Islaiid (Fine). . . 210 » Sealsland (Extra-Fine) 158 » Haïti (Fair) 82 » Savanilla (Fair). ... 73 » Géara (Fair) 105 » Pérou dur (Good Fair). 89 50 Broach (Fine) 73 Bengale (Fine) .... 54 >■ Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 110 • Egyp. blanc(Good Fair). 120 » Afrique Occid.(Fair). . 87 50 Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 17 avril 1914. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralités. — Les marchés européens sont lan- guissants; en France, nous nous maintenons tou- jours avec le même écart au-dessus de l’étranger, ce qui ne nous permetpas de faire de l’exportation autant que nous en aurions besoin pour raffermir le ton et créer un mouvement d’affaires. Il ne serait pas étonnant cependant de voir une petite reprise, car un certain nombre d’acheteurs en spéculation ont pris livraisoh et retiennent une partie du stock, ce qui gêne la Raffinerie qui aurait besoin de marchandise. 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 117 Sur J 00.000 t. que l’on avait prévues comme importation de toute nécessité, il est entré déjà en France presque 50.000 t.; il y aura donc nécessai- rement quelques achats à faire encore et les sucres étrangers qui nous intéressent le plus actuellement sont ceux de Cuba, de Saint-Domingue. On n’ose pas trop parler de Java, parce que cette production est attirée de plus en plus vers l’Exlrême-Orient. Réunion. — Les lignes régulières apportent dans nos différents ports les sucres de fin de campagne. La récolte aura été normale et les perspectives pour la campagne prochaine sont bonnes. Antilles. — Les arrivages de la campagne actuelle se font normalement; la qualité est meilleure que la campagne dernière. Nous relevons dans la Sucrerie indigène et colo- niale les renseignements suivants sur la cam- pagne 1912 concernant la Martinique: Sucres. L’exportation des sucres pendant 191-3 s'est élevée à 39.458.8'i8 kg Contre en 1911 35.47-2.976 kg Soit nue augmentation de ... . 3.895.902 kg Ce chiffre reste inférieur de 496.862 kg. à la production de 1910. Comparativement à la production moyenne des cinq dernières années, Tannée 1912 présente une augmentation de 2.205.200 kg. Cette situation résulte de la plus grande surface de terre en culture sous l’influence du cours élevé des sucres. Tafia. L'exportation du rhum pendant l’année 1912 a été de 14. 101. 4-37 litres En 1911, elle avait été de 13.429 685 — Augmentation 671.742 — Comparativement à l’année 1910, la dimi- nution est de 1 .0-30.290 litres L'exportation moyenne des 5 dernières an- nées a été de 13.789.992 — Celle de 191-3 de 11.101.4-27 — D’oi'i une augmentation de 311.427 — La fabrication totale des rhums a été de 676.015 litres d’alcool pour 17.59-3.7-37 litres de tafia produit par 64 distilleries, se décomposant comme suit : 4-3 bouilleurs de cru. ..... 5.-2.54.567 litres 12 usines à sucre 8.570.160 — 8 distilleries industrielles . . . 3.768.000 — 17.593.727 — En 1011. cette produetion était de 16.742.2-23 litres Soit une augmentation de 850.584 — La consommation locale a été en 1912 de. . 1.643.048 — Contre en 1911 de 1.063.836 — Diminution .... 20.788 — En 1910, la consommation avait été de 1.675.514 litres, c’est- à-dire supérieur de 32.-266 à celle de l'année courante. L'impôt perçu au nouveati tarif de 1 fr. 60 par litre d’alcool pur a dépassé 2.600.000 fr. I n’avait atteint en 1011, aux taux de 1,25 et 1,50 que 2.-300.000 fr. Augmentation 400.000 fr. Maurice. — Le marché des sucres y est calme ; presque tout est vendu ; les cours sont à 25 fr. 25, 25 fr. 60 les 100 kg. suivant qualité. Les perspec- tives pourla récolte prochaine sont très favorables ; pas de cyclone, mais des pluies et des orages fréquents arrosant toute Tîle. Si, d’ici fin avril, il n’y a pas de cyclone, la récolte devra dépasser 250.000 t. Jusqu’à présent, on a exporté vers l’Angleterre 23.500 t. ; vers la France: 8.550 t; vers les Indes : 135.000 l. ; en Australie: 675 t. ; Hong- Kong: I.lOO t. ; Afrique du Sud: 12.200 t., et 1.500 t. pour Zanzibar, Aden, Seychelles. Cuba. — Mouvement des 6 ports principaux du !'■’ janvier au 8 avril (tonnes). 1914 1913 stock au 1" janvier 31.000 6.000 Arrivages 953.000 930.000 Ressources 984.000 O.'iO.OûO Stock au S avril 5.3-3.000 363.000 Livraisons 452.000 573.000 Fabriques en activité au 8 avril : 172 contre 173 en 1913 et 172 en 1912. Arrivages, du 1'*’ et 8 avril : ports principaux 81.000 t. contre 79.000 en 1913 et 54.000 en 1912; ports secondaires 45.000 t. cqntre 31.005 en 1913 et 27.000 en 1912; total, 126.000 t. contre 110.000 en 1913 et 81.000 en 1912 (D’après .MM. Guma et Mejer). A la même date, le temps était pluvieux, mais pas au point d’interrompre la roulaison. Suivant les statistiques de M. H. A. Himely, les exporta- tions de sucre de Cuba, chiffres arrêtés au 30 mars. ont été les suivantes (tonnes): 1913-14 1912-13 Etats-Unis, ports de l'Atlantique. 565.454 654.299 Nouvelle-Orléans 7S. 583 105.3-25 Galveston 4. .4-29 8.694 Mexique » » Canada » 6.239 Vancouvex » 5.911 Curaçao » » Europe 109.194 13.544 Japon 19.316 « Total 776.976 793.013 Les exportations vers l'Europe se sont réparties comme suit : Londres 35.201 Liverpool -38.709 (ireenock 18.815 .Vnvers 3.577 Amsterdam 4.9-28 Marseille 18.594 Total (tonnes). . . 109.194 La production de Cuba est estimée à environ 2.500.000 à 2.600.000 t. bides. — La récolte 1913-14 est estimée officiel- lement à 2.262.600 t. contre 2.583.600 t., la cam- pagne dernière. Le déficit est dû à la sécheresse prolongée dans le Punjaub. Ce déficit d’environ 320.000 t. nécessiteraune augmentation des impor- tations de Java et autres pays fournissant habi- tuellement les Indes. 118 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 154 — Avril 1914 . La présidence de Madras a fourni 4 ®/o de la production indienne au cours de ces cinq dernières années et l’an passé la surface cultivée en cannes a été de 21 °/o inférieure à l’année précédente. Mozambique. — L’Afrique est considérée comme produisant environ un demi-million de tonnes de sucre. Sur cette quantité, 250.000 proviennent de Maurice; plus de 100.000 de la terre ferme; envi- ron 40.000 de la Réunion et îles avoisinant Mada- gascar; 86.000 t. de la colonie anglaise deNalal, et la colonie portugaise de Mozambique y contribue pour environ 60.000 t. D’après un rapport consulaire français, la culture de la canne au Mozambique s’est développée ainsi récemment et les progrès sont dus à la construc- tion d’usines centrales. Les sucres exportés sont des sucres blancs, roux, bruns et très foncés et les exportations se sont faites vers le Portugal, la Belgique, l’Angleterre et le Natal. Ce sont des capitaux français qui sont principa- lement engagés dans la construction des usines, la culture de la canne et la fabrication du sucre. On se plaint du manque de main-d’œuvre sans pouvoir en déterminer exactement les causes. Les Anglais se disposent à lutter sur ce terrain et de grandes quantités de terrain sont envisagées pour la plantation de la canne, ce qui fait présager une augmentation future de la production. G. DE Pbéaudet. Nantes, le 20 avril 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Axthime Alleaume. Les cours ont encore subi depuis un mois une baisse appréciable, ainsi qu’il est facile à nos lec- teurs de faire la comparaison à l’aide des cours fournis d’autre part et, quant à présent, il ne nous est pas encore permis d’entrevoir un changement d’allure dans la marche de l’article. Certaines récoltes peuvent être considérées dès à présent comme terminées, mais d’autres pays voient les leurs commencer et jusqu’au mois d'août au moins, les arrivages peuvent encore se succéder. Depuis le 1®*’ janvier jusqu’au 31 mars, les arrivages to- taux ont atteint 338.722 S contre 260.622 S en 1913 et 214.795 S en 1911; sur ces quantités il était entré en entrepôt 170.530 S contre 124.409 S en 1913 et 129.290 S en 1912. Les débouchés n’ont malheureusement pas atteint la même progres- sion, tout en étant satisfaisant; de sorte qu’avec les débouchés de 89.794 S cette année (71.354 S en 1913 et 90.768 S en 1912' le stock en entrepôt, de 148.095 S au 31 décembre, atteignait au 31 mars 228.831 S et au 15 avril 241.572 S. Les transactions en disponible ont été dans ce même laps de temps tout à fait restreintes, les acheteurs ayant pu de- puis six mois s’approvisionner en livrable à des conditions des plus avantageuses. Quant à nous, nous ne voyons pas qu’ils doivent négliger de faire de même pour s’assurer les besoins de fin d’année aussi loin qu’ils le pourront. Mouvement des Docks-Entrepôts du au 15 avril. ENTRÉES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. » 1.393 320 Trinidad 1.914 2.986 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 6.538 10.535 4.423 Bahia 1.600 1.088 2.200 Haïti et Dominicaine 940 688 2.425 Martinique et Guadeloupe . . 731 1.087 983 Guayaquil et divers 10.904 10.667 3.389 Totaux. .... 25.993 27.372 16.726 SORTIES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 1.044 514 1.369 Trinidad 1.354 591 1.256 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.320 2.621 3.774 Bahia 1.146 783 842 Haïti et Dominicaine 858 3.000 560 Martinique et Guadeloupe . . 300 565 58 Guajaquil et divers 6.230 5.147 2.322 Totaux 13.252 13.221 10.181 STOCK EN ENTREPOT AC 15 AVRIL 1914 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 7.107 14.185 8.781 Trinidad 28.840 19.352 .36.526 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 45 . 354 28.162 46.137 Bahia 15.527 16.591 17.461 Haïti et Dominicaine 11.165 14.042 19.539 Martinique et Guadeloupe . . 6.037 6.462 3.002 Gua3'aquil et divers 127.542 104.241 97.785 Totaux. . . 241. .772 203.035 229.231 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au 15 avril, en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES ""l9l4 1913 ^ 1914 1913 1912 19C.523 151. '81 116.107 103.046 84.575 100.949 Cours des diverses sortes au la avril. 1914 1913 1912 Para, Maragnan . 7,5 »à 82 » 85 » à 90 » 74 »à 78 » Trinidad 70 » à 75 » 88 » à 93 » 71 » à 74 » Côte-Ferme, Vene- zuela 78 >.5 200 » S6 »à200 » 71 » à 200 » Bahia 6.9 » à 76 » 86 » à 92 » 65 ».à 69 » Haïti 60 » à 75 » 70 » à 80 » 53 » à 65 » Martinique et Gua- deloupe . . . .120 .à 126 » 105 »àl07 » 89 »à 93 » Gua3'aquil .... 72 » à 78 » 92 » à 97 a, 66 » à 72 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 67 » à 72 50 74 » à 80 » 59 » à 65 » San Thomé, sup.. 66 » à 70 » 78 » à 81 » 60 » à 63 » Accra et simil. . . 75 » à 77 50 88 > à 90 » 60 » à 68 « N® 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 119 Mouvement des Cacaos en France d'après la Statistique des Douanes, du, 1®' Janvier au 31 Mai'S. Mouvement dans les Docks- Entrepôts du Havre pendant la semaine finie le 23 avril. SORTIES STOCK ENTRÉES CoBsomiMtioi eleiportation aa 31 Safi' 1911 1914. . . . kg. » » » 1913 14 593.000 11.538.700 10.936.700 1912 15.699.700 14.028.700 25.847.000 1911 13.943.200 12.936.800 26 669.600 1910 13.497.700 11.148.900 22. 221.. 700 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1914. . . . kg. » ' » 16.380.500 1913 ^ 8.203. 200 5.281.865 13.512.000 1912 9.056.700 5.450.000 18. 030.300 1911 10.178.625 7.370.550 19.474.700 1910 11.107.700 8.634.000 16.601.700 A. Allealme. Le Havre, 24 avril 1914. 1914 1913 1912 Entrées 61.804 sacs 24.683 sacs 47.375 sacs Sorties 31.978 — 31.584 — 30.515 — Stock au 23 avril. 1914 1913 1912 Santos 1.982.726 1.457.086 1.507.268 Autres Brésil 417 629 414.154 406.894 Ha'ti 189.537 213.120 308 . 855 Antilles, Centre Amér.,etc. 268.249 182.849 215.760 Java 42.419 48 . 953 23.244 Cote -Malabar 31.024 30.166 36.859 Divers 16.204 13.879 18.221 Total 2.947.788 2.360.207 2.417.101 En débarquement. . . , 93.400 51.500 40.400 Prix courant légal des courtiers assermentés. Le Marché du Café. / Chronique spéciale du <> J. d’.\. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Par suite de la continuation des recettes du Brésil et de celles qu’il est permis d’entrevoir encore pour les deux mois qui restent à courir jusqu’à la fin de juin, et par suite des importations des cafés divers dépassant les prévisions, le com- merce peut escompter dès maintenant que l’ap- provisionnement libre sera au 30 juin prochain de 8.300.000 S environ; comme la future récolte de Rio est évaluée à 3.000.000 S, celle de Santos à 9.000. 000 S, celle Je Bahia et Victoria à 300.000 S et celles des pays divers à 4.230.000 S, la consom- mation aura à sa disposition pendant la campagne 1914/13 environ 25.030.000 S. Si la consommation n’est pas appelée à dépasser 18.000. 000 de S pendant cette période, le résultat erait, au 30 juin 1915, un approvisionnement de seulement 7.000.000 de S, soit en déficit de 1.300.000 S sur celui du 30 juin prochain. Cepen- dant, pour l’instant, chacun est plus ou moins pourvu, et en dehors des prévisions, il existe un stock invisible plus ou moins considérable. Par suite, les transactions ne produisent aucun mou- vement, étant bien rarement importantes. Celles en Haiti ont été comme d'habitude assez suivies; au Brésil il n’en a pas toujours été de même, mais le mois avait mieux commencé pour cette sorte qu’il ne finit. Quant aux Centre-Amérique et pays voisins, qui ne sont que modérément offerts, les ventes ont été très modérées. En cafés de l’Inde par suite des bas prix actuels, il a dû se traiter un certain nombre d’affaires, embarquements des premiers mois 1915. Sortes 27 ilare 1914 16 Avril 1914 Santos lavés 78 » à 81 » 80 »à 83 » — supérieurs et extra. . . 62 » à 67 » 64 • à 69 B — good 60 » à 61 » 61 » à 62 >' — ordinaires et regular. . 51 » à 55 » 51 » à 56 >. — triages 49 » à 50 » 48 » à 50 .. Rio lavés 78 » à ?1 0 80 »à 83 U — supérieurs et extra .... 59 U à 64 « 61 »à 66 » — good 55 >» à 56 » 57 »à 58 ). — ordinaires 51 » à 54 » 53 »à 56 B — triages Manque Manque Bahia 53 » à 63 » 55 »à 66 » Haïti triés et gragés 69 *> à 94 » 70 »à 94 « — Saint-Marc et Gonaïves. 65 » à 69 » 63 »à 70 » — Port-au-Prince et autres. 58 » à 67 » 59 »à 68 „ Jamaïque gragés 82 » à 94 »* 82 » à 94 » — non gragés 63 » à 68 B 65 » à 78 » Mexique et Centre- Amér. gragés 85 » à 98 » 85 » à 106 B — — non gragés 67 » à 74 B 68 » à 75 B P. Cabello et La Guavra gragés. 85 »à 94 l> 85 »à 94 » — — non gragés. 66 » à 70 » 67 »à 70 » Mar.'icaïbo et Guayaquil .... 66 » à 72 » 66 »A 72 B Porto-Uico, choix 98 » à 103 » 98 » à 103 >. — courant 93 » à 98 M 93 »à 98 » Moka 112 »à125 B 112 » à 125 » Malabar, Mysore, Salem .... 86 » à 112 » 84 ..à 112 » Java 92 » à 122 » 99 » à 122 » Bail, Singapore 78 » à 93 » 80 -à 93 B Réunion Manque N. manque Guadeloupe bonitieur 175 »àl77 » 172 »àl77 » — habitant 164 >. à 166 » 163 » à 165 » N"'-Calédonie » à 160 » 130 » à 160 » A. Alleaume. Le Havre, le 23 avril 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M.M. Tocxox, Crous et C‘®. Rien de nouveau à signaler pour l’article vanille. Pendant le mois qui vient de s’écouler, le ton du marché a été languissant pour toutes les sortes et on a pu acheter par ci par là quelques lots légèrement en baisse. La consommation marche tout doucement, et les stocks sont plus élevés que d’habitude à cette date et dépassent largement 100 t. entre Bordeaux 120 JOUKNAl. D'AGRICULTURE TROPICALE A® 154 — Avril 1914 et Paris ; autant que nous pouvons en juger, ils ne doivent pas être bien loin de 150 t. Un lot important des Comores contenant pas mal d’avarie a été vendu 26/27 fr., il est bon d’ajouter que ce lot ne contenait que 35 ®/o de pi'emière qualité. A moins que la consommation ne se mette sérieusement sur l’article (ce qui nous semble peu probable pour le moment), nous croyons que la nouvelle campagne débutera en octobre sur une base de prix légèrement au-dessous de* celle de l’année passée, car le stock va peser. Il faut voir aujourd’hui la valeur des beaux lots Madagascar, Comores et Bourbon 60 ®/o de pre- mière qualité, 17 cm. en moyenne, autour de 32/34 fr. Les lots quelconques contenant 50 ®/o de première, 50 ®/o de bonnes queues avec 16 cm. de longueur moyenne pour la première qualité, à 30/32 fr. le kg. Tendance faible et légèrement à la baisse. En dernier lieu, on nous parle d’un ouragan qui aurait passé sur l’île Mayotte sans faire de mal aux plantations de vanille. Vanille Tahiti, sans changement, valeur actuelle 21 <'22 fr. le kg. entrepôt. Vanille Mexique, en baisse comme conséquence du désarroi complet des affaires mexicaines, la belle qualité vaut toujours 55 fr. le kg. acquitté ; les sortes descendantes se raisonnent 40/50 fr. le kg. suivant mérite. Touton, Crous et C'^. Bordeaux, le 20 avril 1914. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est en général plus calme pour tous les textiles, les prix ont légère- i mentbaissé. Sisal. — Les offres pour provenance Mexique sont toujours rares, et les quelques affaires trai- tées dernièrement se sont faites sur la base de 64 fr. 50 à 67 fr. aux 100 kg. Sisal .Afrique. — Marché plus calme, les prix ont suhi un léger recul et quelques ventes se sont effectuées au cours de 73 fr. 50 à 75 fr. pour 67 à 68 fr. pour bonnes marques courantes, les sortes inférieures restent négligées. Sisal Java. — Marché plus faible, prix en baisse, les dernières ventes se sont faites sur la base de 70 à 72 fr. aux 100 kg pour belle qualité fine et_ blanche et 62 à 65 fr. pour bonne marque. Sisal des Indes. — Marché calme en baisse lé- gère, quelques rares affaires traitées ont obtenu pour belle qualité supérieure 70 à 74 fr. ; pour qualité courante 58 à 60 fr. et pour sortes ordi- naires 28 à 43 fr. 50 le tout aux 100 kg. Manille. — Marché faible, avec tendance à la baisse. Les recettes à Manille pendant la dernière se- maine sont de 19.000 balles marquant un total depuis le 1®'' janvier de 245.000 balles contre 293.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Il y a vendeurs en ; Marques supérieures nO » à 174 » Belles marques 156 » à 160 » Good current 148 » à 150 » Pair current 64 » à 66 » Superior seconds 58 » à 59 o Pair seconds 51 50 à 52 » Good brown 49 » à 50 » aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. Aloès, Maurice, Réunion. — La demande est fai- ble mais les prix sont néanmoins soutenus, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Supérieur 67 » à 68 50 Bonne qualité 61 » à 64 » Qualité courante 55 » à 57 » Qualité ordinaire 30 » à 45 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Très petite de- mande avec tendance à la baisse; les dernières affaires s’établissent comme suit : 58 à 60 fr. pour fair et 64 à 65 fr. pour good fair Wellington aux 100 kg. Aloès Manille. — La demande pour cet article est très faible et les prix ont légèrement fléchi ; des ventes se sont réalisées au prix de : N» 1 manille 47 » à 47 50 N« 2 — 39 » à 40 » X» 3 — 34 » à 35 » X» 1 cébu 61 à 62 » X» 2 — 54 >» à 55 » X» 3 — 44 » à 45 » X» 4 — 37 » à 38 » par dOO kg. Jute de Chine. — Marché calme prix inchangés ; l’on demande pour qualité Tientsin : N® 1 63 )> à 63 50 N® 2 55 » à 60 » Qualité Hankon 46 » à 49 75 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché faible, les dernières af- faires traitées ont obtenu 80 à 81 fr. pour les pre- mières marques natives et 96 à 100 fr. pour qua- lité supérieure, le tout aux 100 kg. Itzle (Tampico). — La situation au Mexique ne s’améliorant pas, les offres sont toujours rares, les quelques arrivages qui parviennent en Europe iV 154 — Avril 1914 JOURAAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 sont vendus à des prix exagérés, les prix cotés pour les dernières affaires à livrer sont pour ; iJaumave BZ Manque- Tula, good average 80 » à 85 » — fair — 18 » à 80 » — tel quel 74 » à 78 » Palma bonne sorte 60 » à 68 » aux 100 kg, c.i.f. Europe. Ramie. — Marché calme à prix inchangés, les dernières offres sont pour : Belle sorte 114 «à 120 » Bonne sorte 100 » à 107 » aux 100 kg, suivant longueur et couleur. Raphia. — Marché soutenu sans changement : Dépouilles d'animaxi.x. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour pr-ovenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 » à 400 » les 100 kg. V'AQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 21 avril 1914. Matières grasses coloniales. Belle sorte supérieure 72 » à /6 « Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Gourant, choix 64 » à 70 » Bonne qualité 59 » à 62 » RoCCA, TaSSY et DE RoUX. aux 100 kg, ex Magasin. Chiendent. — Marché ferme à prix soutenus, les qualités fines très demandées font toujours défaut, les dernières affaires ont été traitées sur la base de : Coprah. — Tendance faible. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c.a. f., poids net délivré, conditions de la place de .Mar- seille ; lin à beau fin ... . 245 » à 270 » Ceylan Siindried. . . . 68 » Mozambique demi-fin à supérieur. 235 » à 245 » Singapore Saigon . 03 » belle sorte courante . 200 » à 230 » Macassar Cotonou bon ordinaire 185 » à 200 » Manille . 63 » Pacifique (Samoa) . . . 64 .. ordinaire, courant. . . 150 » à 180 . Zanzibar .lava Sundried. . . Océanie française . . , 64 » Chiendent Annam. — Article très demandé, les derniers arrivages sont de qualité très ordinaire et de mauvaise préparation. Piassava. — La demande est très bonne, cet article est très ferme et les prix ont augmenté assez sensiblement, principalement pour les sortes Afrique : Brésil. . Para . . 148 n à 155 » — Bahia 1". . . . . . . . 125 O à 135 » — — 2» . . 105 » à 120 » Afrique. Monrovia . . 70 » à 80 » — Calabar . . 75 » à 85 » — Cap Palmas . . . . . . 70 » à 80 » Grand Bassam . . . . . 70 » à 75 » — Congo . . 65 U à 70 » Piassava Madagascar .... . . 70 » à 120 U Palinyrah. extra-fort . . 89 » à 100 » — belle sorte . . 67 D à 70 » — mou . . 60 » à 65 » Huile de palme. — Lagos, 72 fr. ; Ronny, Rénin, 71 fr.; qualités secondaires, 68 fr. les 100 kg.; conditions de .Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 49 fr. 50 les 100 kg. Moiora (Rassia). — 29 fr. les 100 kg. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominalement : Sésame Bombay blanc, grosse graine 45 » à » • — — petite graine 43 » à » » — Jafia (à livrer) Manque — bigarré, Kurrachee Manque „ . f Lins Bombay bruns, gresse graine. 34 » à » » Expertises! Cawnpore 34 » à » » ® i Pavot Bombay 40 » à » » Marseï le ^ „à » » Arachides décortiquées Mozambique 37 » à » » — Coromandel 34 50 à » » le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — Marché ferme, en bonne de- mande, les derniers prix payés sont : Bon courant .... 38 » à 40 Bonne sorte .... 45 » à 47 Bonne qualité .... 50 » à 53 Qualité supérieure .... .... 54 » à 60 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. .Marseille, 18 avril 1914. aux 100 kg. Kapok. — Marché calme, prix inchangés : Calcutta, avec graines 100 » à 110 — sans — 115 » à 1.30 Java, extra 158 « à 170 Cambodge 135 » à 140 Soudan 125 » à 140 Mercuriale de quelques produits d’Extrême Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. aux 100 kg, c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours bonne. Gomme laque. — Les affaires sont toujours lan- guissantes et les fluctuations sont pour ainsi dire nulles. L’intérêt des acheteurs se porte plutôt sur 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 154 — Avril 1914 expéditions fin d’année, mais il se traite très peu d’alTaires. Je cote la TX 176 à 177, et l’AC au même prix. L’éloigné vaudrait 1 ou 2 fr. plus cher. lîacuies de manioc de Java. — Les acheteurs et les vendeurs sont également réservés, mais il ne parait pas douteux que la tendance est plus ferme, et si l’on voulait acheter, on ne trouverait guère de marchandise au-dessous de 12 fr. îiO. Les Fécules de manioc baissent un peu, surtout en ce qui concerne les sortes intermédiaires, mais l’importation en France reste impossible. La Fécule de sagou est légèrement plus ferme, par contre, et se traite à 22 fr. 2o. La fermeté des Tapiocas n’a pas duré. Le marché est assez soutenu à la vérité, mais les affaires sont d’un calme plat. Les vendeurs sont disposés à faire quelques concessions pour le rapproché, peu demandé d’ailleurs, mais ils restent l’emarquable- menl réservés en ce qui concerne les contrats à longue haleine. En somme, la situation s’est peu modifiée depuis ma dernière mercuriale, et je cote le Singapour 33 fr. 50. Quant au Java, les prix vont de 29 à 47 fr., selon qualité. Cire végétale du Japon. — Toujours bien tenue. Vendeurs à 125 fr. et acheteurs à 120 fr. Bamie. — Les offres font complètement défaut, et les vendeurs qui semblaient à un moment donné enclins à faire quelques petites concessions pour embarquement rapproché se sont retirés du marché. Il est probable que ces offres provenaient toutes de la même source quoique présentées par des maisons différentes, ce qui a pu faire croire à des stocks beaucoup plus abondants qu’ils ne l’étaient en réalité. Nominalement, les prix sont inchangés, et je pense que l'on pourrait obtenir les Wuchang Poochi embarquement avril et mai dans les environs de 108 ou 109 fr., mais ce n’est là qu’une hypothèse, basée encore sur les offres auxquelles je viens de faire allusion, et qui pourrait être démentie par les faits si une demande véritable se faisait sentir. J. H. Grei.x, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris. 18 avril 1914. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. • Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Biz Tonkin! Indochine. — Le marché des riz reste très calme pendant le mois sous examen et les cours ont rétrogradé très sensiblement, la distillerie a apporté sur le marché des quantités énormes à la revente et les cours en ont souffert. suivant umbarqueuieut Riz Saigon usiné 23 75 à 24 » Riz Tonkin usiné 23 » à 23 50 Riz blanc, trié, n” 1 20 » à 20 50 — n“ 2, importation .... 17 50 à 18 » — n' 3, non usiné 16 50 à 17 » Riz Cargo. 1 0/0 paddy 17 50 à 18 » Riz Cargo. 5 0/0 paddy 16 50 à 17 » Brisures de riz blanc import., n» 2. 16 » à 16 25 caf. Ports français. Mais. — Au début du mois sous revue, les cours pratiqués furent sensiblement supérieurs à ceux pratiqués actuellement pour l’embarquement rapproché. Les affaires n’ont pas été abondantes par suite de la baisse qui semble justifiée, car on prévoit sur mai juin d’assez gros arrivages d’Amérique du .Nord et du Danube sur les, ports eui’opéens. En dernier lieu on a coté en délivré : disponible 17,60 flottant livrai.«on mai, 16,85 juin, 16,50 livraison sursise de juillet 16,15. Racines de Manioc. — Lorsqu’il y a deux ans environ, les mais faisant presque défaut, les distil- lateurs achetaient abondamment les racines de manioc, les planteurs de Madagascar prirent des dispositions pour produire intensivement. Depuis, les mais sont venus en abondance sur le marché et les racines de manioc ont été délaissées, de sorte que les cours baissent et qu’actuellement on peut obtenir sur n’impoiTe quelle position des racines de manioc à 15 fr. 75 les 100 kilos caf. Ce prix est la conséquence d’une surproduction de racines de manioc. P. Collin. Lille, le 24 avril 1914. ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Association internationale pour la culture du Caoutchouc aux Indes néerlandaises. — Un certain nombre de personnes, intéres- sées à la culture du Caoutchouc, se sont réunies à La Haye, à la fin de 1913, et ont décidé de créer une Association interna- tionale pour la culture du Caoutchouc aux Indes néerlandaises. Le but de la nouvelle Association est, en premier lieu, de favoriser la culture du N° 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 Caoutchouc aux Indes néerlandaises et en second lieu, de veiller aux intérêts de ses membres en ce qui touche cette culture. L’initiative de la création de l’Associa- tion appartient à plusieurs groupes de planteurs, qui ont pensé que la situation du marché, où le Caoutchouc de plantation a pris une place importante, rendait dési- rable la création d’un groupement destiné à défendre les intérêts des Sociétés et plan- teurs de toutes nationalités qui possèdent des entreprises caoulchoutières. L’Association se propose d’exercer son action sur les milieux gouvernementaux, commerciaux et industriels, et de s'occuper de la préparation du produit, ainsi que de l’extension de ses applications. Le Siège de la Société est à La Haye. Le « Kolonial Wirthschaftliches Komi- tee » et les Matières grasses. — Le « Ko- lonial Wirthschaftliches Komitee » vient de manifester à nouveau son activité par la création d’une commission nouvelle dite « OelrohstotT Kommission »., et qui, ainsi , que l’indicjue son nom, vsl s’occuper de toutes les matièi es premières oléagineuses. L<‘s premières réunions de cette commis- sion ont eu lieu en novembre dernier, et dès la fin de 1913, le programme de ses travaux futurs et les comptes rendus de ses premières délibérations voyaient le jour (I ). La co.mmission envisage son action au double point de vue économique et agri- cole, et voici le programme qu’elle propose à l’activité de ses membres : 1® Propagande pour la construction de chemins de fer, avec une attention parti- culière à leur faire desservir les régions riches en matières premières oléagineuses; 2® Envoi de distribution de semences aux Stations de recherches agricoles de l’Etat ; 3" Etablissement de primes à la planta- tion et de primes à la qualité; 4“ Exploitation des plantations euro- (1) Verhaadlungen der Oelrobstoli' Kommission der Kolonial- Wirtschaflichen Komittee, n® 1, novembre 1913. péennes de Palmier à huile et de (iocoticr avec des machines à préparer les récoltes, grâce à des conseils et avis techniques donnés par exemple en Afrique orientale allemande par les centres du Comité à Daressalam, Lindi et Tanga; O® Augmentation de }a production en diminuant les avaries causées par les transports aux graines et fruits oléagineux; 6® Etude des produits de la technique du durcissement des huiles et des graisses; 7® Classement des qualités en Alle- magne, et création d’une collection dos matières premières oléagineuses; 8® Publication de l'état actuel du marché mondial des principaux oléagineux colo- niaux et de la rentabilité des cultures cor- respondantes dans les colonies allemandes; 9“ Publication de manuels simples don- nant les principales indications pour la culture des plantes oléagineuses. Cette branche nouvelle de l’activité du « Kolonial Wirthschaftliches Komittee » s’est fondée en s’inspirant de cette idée que les colonies allemandes doivent fournir à l’Allemagne les matières premières dont elle a besoin. Et l’on retrouve, dans les grandes lignes du programme que nous venons d'exposer, l’idée d’une culture rationnelle et du Irai toment mécanique des produits de la lé- colte sur le sol même de la plantation. C'(‘st une manière de voir analogue qui préside aux vastes entreprises de la maison Lever Huothers. La nouvelle commission allemande fait appel, pour réaliser son programme, à l’aide des milieux industriels intéressés pour obtenir les fonds nécessaires. .Nul doute qu'elle ne soit entendue. Le commerce du Caoutchouc au Came- roun. — Le Gouvernemeni du Cameroun, en vue de développer le commerce de la colonie, se propose d'atïermer à des enli e- prises européennes les forêts caoutchouli- fères ({ui, actuellement, sont prati({uement inhabitées par les indigènes. D’a[)rès notre confrère « The African Mail » la superlicie de certaines des concessions à louer atteiii- 124 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 154 — Avril 1914 drait 10.000 hectares, et il serait possible à la même personne d’obtenir plusieurs de ces concessions. La durée des contrats sera de dix ans, et la redevance égale à 10 pfennig par hectare et par an. Par contre , les concessionnaires seront con- traints de récolter le caoutchouc d’une ma- nière convenable, et de ne livrer au com- merce que (les produits de belle qualité. En outre, il est stipulé que les fermes nécessaires à l’alimentation des travailleurs devront être établies et maintenues sur le territoire concédé. La Chambre de commerce du Cameroun du Sud a approuvé les dispositions de ce programme, sauf le taux de location du sol qu’elle trouve trop élevé et voudrait voir ramener à 2 pfennig. C. G. Le " Citrus japonica » dans le Nord de l’Afrique. Dans l'un des derniers Bulletins que publie la Direction de l’Agriculture d’Al- gérie, M. Trabut appelle l’attention sur le Citrus japonica Tbunb., qui est le Kin han (ou fruit d'or) des Chinois et le Kumquat des Japonais. Ce Kuynquat est un petit arbre à feuillage de Mandarinier, dont la hauteur ne dépasse pas 3 m. Il lie U rit assez tard en été; ses petits fruits mûrissent en janvier. Ces fruits, dont il faut 9o à 100 pour 1 kg., sont ovales ou arrondis; ils ont comme caractère fondamental une écorce tendre, douce et parfumée, très agréable au goût et une pulpe peu abondante et légèrement acide. Les graines, dont l’em- bryon est vert, ressemblent lieaucoup à celles du mandarinier. 11 est trois variétés principales ; Le Napami, à fruit allongé, avec une peau dure ; Le Maroumi, à petit fruit rond, excellent pour être confit; \d Omi-kin-kan, à fruit encore rond, mais beaucoup [plus gros que le précédent, de la grosseur d’un chinois, très bon pour être confit ou mangé cru. Non seulement donc le Kumquat peut être un fruit de table, mais, en confiserie, il présenterait sur le chinois plusieurs avantages. Son prix de revient est moindre, le fruit peut être (dans la variété plus petit et a un goût plus facilement acceptable par tout le monde. Enfin, on le confit sans aucune préparation, tandis que le chinois doit être débarrassé du zeste, ce qui est une opération longue et coû- teuse. En Floride il y aurait déjà, depuis quel- ques années, d’importantes plantations de cette espèce. Il semble que, en Algérie, l’insuccès jusqu’alors de son introduction soit sur- tout à attribuer aux particularités de sa culture. Les semis réussissent difficile- ment, et la greffe sur bigaradier, qui est le mode ordinaire de greffage pour les autres Citrus, écboue ici complètement. D’autre part, la première variété qui fut introduite au Jardin d’Essai était un N'a- gami dont les fruits, à peau épaisse, sont, nous l’avons dit, inutilisables. On s’ha- bitua donc à ne considérer le Citrus japo- nica que comme un arbre d’ornement. Un bon porte-greffe serait le Citrus trip- tera. On peut employer aussi le Citrus de Floride. Le Kumquat étant un petit arbre, on peut le planter à 3 m. sur 2, ou même à 2 m. en tous sens. Il faut tenir compte du porte-greffe ; sur Citrus de Floride, le développement est plus grand que sur C. triptera. M. Trabut dit qu’il est également très pratique de planter l’espèce en bordure des orangeries. Dans les jeunes orangeries, on peut encore occuper les vides entre les orangers par une plantation intercalaire de ces Kumquat. Si la culture est faite dans de bonnes conditions, le rendement doit être très grand. Des arbres de six ans rapporteront déjà de 1 à 3 kg. de fruits. Des pieds de 3 m., comme il yen a en Floride, donnent iN“ 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 de 3.000 à 3.500 fruits, soit de GO à 70 litres, ou 30 kg'. En Floride, le prix serait de l fr. à 2 fr. le kg.; et c’est, dit M. Trabut, le prix qui a été offert par les confiseurs qui ont essayé le Kumquat. M. Trabl't insiste donc, avec raison, sur * 1 interet que pourrait présenter pour ses fruits ou comme plante décorative, le Citrus japonica. II. J. Un nouvel ennemi du Caféier à Madagascar. Parmi les nombreux matériaux d’étude rapportés de Madagascar par notre colla- borateur M. Fal'chère, se trouvait une cochenille que nous avons décrite ces dernier temps sous le nom de Lachnodius greeni Yayss. (1). Cet insecte est, paraît-il, un sérieux ennemi du caféier, aussi bien du Coffea rohusta que du C. liberica. 11 se trouve en amas sur les racines et les tiges dans des loges constituées par de la terre et des débris d’écorces excoriés, qui sont assemblés par des fourmis. Le distingué Inspecteur d’Agriculture coloniale qui a recueilli cette cochenille, en a déjà donné une étude biologique, dans un but essentiellement pratique (2). Nous dirons seulement ici, en attendant d’en faire une élude plus complète, qu’il faut autant que possible faire un traitement avant Fappa- rilion des coques terreuses. Pour cela, on enlèvera de la terre autour du pied de caféier, pour découvrir toutes les parties du système radiculaire attaquées par les insectes. On arrosera ensuite la partie inférieure du tronc avec un insecticide à base de pétrole, dont on aura déterminé préalablement la concentration, qui, tout en tuant les insectes, ne nuit pas à la vita- (1) V.wssiÈBE : Ud Lachnodius nouveau de Mada- gascar. Bull. Soc. entom. Fr. n® 5, p. 1S4 (1914). (2) Fauchère : Deux ennemis du Caféier de Libéria. — Feuille mensuelle d’informations agricoles et com- merciales. N» 3, sept. 1912. Gouv. génér. de Mada- gascar. lité de l'arbre. D’ailleurs, les soins d’entre- tien, convenablement appliqués, aideront les caféiers à lutter, aussi bien contre cette cochenille que contre les autres parasites aux attaques descjuels ces arbres sont soumis. P. V. Les Bouillies fongicides mouillantes. On sait quel rôle jouent dans l’agricul- ture les pulvérisations de produits chi- miques, et quelle importance ces traite- ments ont acquise dans les pays tropicaux, où les maladies des plantes se sont propa- gées si rapidement dans ces dernières années. l\Ialheureusement, un certain nombre des préparations employées présentent l’inconvénient de ne pas adhérer aux feuilles, en raison surtout de la présence de certains composéschimiquesqui, comme on le dit, ?ie mouillent pas. Aussi sommes- nous heureux de pouvoir reproduire un résumé de la communication faite par MM. Veràiorel et Dantolny à l’Académie des Sciences le 13 mai dernier, au sujet d’un procédé permettant de rendre mouil- lantes les bouillies les plus usitées. En fait, il s’agit d’augmenter le pouvoir mouillant des bouillies, soit en diminuant la tension superficielle de l'eau, soit en augmentant la viscosité superficielle du liquide employé. Nous ne reviendrons pas sur le détail scientifique des observations qui ont présidé à l’élaboration des travaux de ces savants, observations qui dérivent des lois de Clairaut et de Plateau sur la tension superficielle des liquides; nous dirons simplement qu’on arrive à aug- menter la viscosité superficielle du liquide en y incorporant soit de la gélatine, soit de là caséine. Un conçoit facilement que la présence de la gélatine augmente cette vis- cosité, et son mélange aux bouillies dites bordelaises, qui sont à réaction acide, solu- tionne la question. Le problème s’est compliqué lorsqu’au lieu d’une bouillie bordelaise, on s’adresse 126 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 154 — Avril 1914 aux bouillies bourguignonnes, qui, par suite du carbonate de soude qu'elles con- tiennent, sont à réaction nettement alca" line. Or le carbonate de soude rend la géla- tine insoluble, d’où impossibilité de l’em- ployer en mélange avec les bouillies basiques. MM. Yer.\iorel et D.^ntony ont reconnu que la caséine présentait les propriétés cherchées, et que son incorporation aux insecticides était possible par dissolution préalable dans un lait de chaux. Pratiquement le procédé à employer pour rendre mouillantes les bouillies fongicides ou insecticides consiste donc : 1" Pour les bouillies acides, y mélanger de 20 à 50 grammes par hectolitre de géla- tine, sans se préoccuper de la nature de la gélatine, tous les genres convenant sensi- blement aussi bien; 2® Pour les bouillies basiques ou alca- lines, y incorporer un lait de chaux dans lequel on aura préalablement dissous de 20 à 50 grammes de caséine par hecto- litre. Ces procédés sont simples d’application, ils n’exigent que des produits de conser- vation facile sous tous les climats, et une manipulation à la poHée de tout le monde. Signalons pour mémoire que divers autres produits peuvent être également employés, à défaut des deux que nous mentionnons ci-dessus. Ce sont : L’albumine, qui se comporte comme la caséine, et ne peut être employée qu’en milieu alcalin; Les peptones employées à la dose de 2 "/oi malheureusement il s'agit là d’un produit coûteux; Les saponines, produits complexes dont le marron d’Inde contient une proportion appréciable; une décoction faite avec 500 grammes de marrons d’Inde de *péri- carpe seul) permet de traiter un hectolitre de bouillie. Ces trois derniers produits ne sont du reste à retenir que dans le cas, peu pro- bable d’ailleurs, où l’on ne pourrait se procurer ni gélatine, ni caséine. La (( Sacchulose ». On annonce la construction en Egypte (1) d’une usine pour la production de « sac- chulose ». Cette nouvelle matière sucrée s’obtient en traitant la sciure de bois par une solution aqueuse d’acide sulfurique, sous une certaine pression de vapeur ; il se forme une pâle brunâtre qui renferme jusqu’à 25 ®/o de sucre et qui serait consti- tuée par une sorte de cellulose saccha- riliée que l’inventeur, M. Zimmermann, a désignée sous le nom de « sacchulose » et qui peut servir à nourrir les chevaux de trait, surtout quand on la mélange avec de la mélasse. Il nous semble que les producteurs de sucre n’auront guère à se préoccuper de la concurrence du nouveau produit; le sucre qu’il renferme, outre qu’il ne se trouve guère sous une forme présentable à la con sommation, doit être constitué, non par du saccharose, mais par du glucose qui, comme on le sait, ne possède pas le môme pouvoir édulcorant. Il ne faut voir dans cette tentative qu’un des nombreux moyens qu’on a déjà cherchés de trouver au bois ou aux déchets de bois un emploi plus rémunérateur. A. II. Une plaie des pays chauds : les escargots. Moyens de les détruire. Les escargots se montrent tous les ans en abondance, dans les fazendas de Sao Paulo; ils sont particulièrement nombreux en décembre et janvier; quelques espèces coupent les feuilles des arbustes et des arbres et constituent un véritable tléau. Aux environs de Rio de Janeiro, on trouve quelques grandes espèces, Bulimus ovatm Mull. Dans les Caféeries de Sào Paulo, on trouve fréquemment ; Orthalicua pulchf'llus Spix et O. princeps LG. P., Drymaciis tropicalis^ etc., etc. Ces mollusques vivent de 4 à 6 mois; (1) La « Sucrerie indigèae et coloniale », t. LXXXll, n® 7, p. 159, N® 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 127 blottis pendant le jour dans les lieux hu- mides et sombres, ils ne sortent que la nuit, et exercent leurs déprédations sur les végétaux qui se trouvent à leur portée. Leurs œufs, dont le nombre dépasse par- fois 80, déposés dans les tas de feuilles sèches, éclosent vingt-cinq à trente jours après la ponte, selon les espèces. Dans l’état de 8âo Paulo (1) on capture les escargots à la main ; les arbres les plus exposés à leurs atteintes sont entourés d’un cordon de piassava goudronné ; les plantes plus basses sont- aspergées d’une solution de sulfate de cuivre- à 4 %; les pâturages sont arrosés avec une solution de sel marin à 1 °/o. Les canards et les corbeaux font un ample carnage de ces mollusques herbivores; les Glandinas ou escargots carnivores peuvent en dévorer une moyenne de quinze à trente par jour, ces Gland inas (G/. nana,stiçiniatica, lignarin, fmiformis^ guttata^ vamixenensis, mfrata, mirador ensis) vivent dans les en- droits humides et frais; ils sont inoffensifs pour les végétaux. On les a introduits du reste avec succès dans le Midi de la France et en Tunisie. L. B. Le Palmier à huile à Ceylan. L’idée de cultiver en grand le Palmier à huile semble, de plus en plus, gagner du terrain en Asie. Nous apprenons par le dernier numéro du « Tropical Agricultu- rist » qu’un semis de o.OOO graines à,'Elæü^ provenant de l’Afrique occidentale, va être entrepris à la nouvelle Station expérimen- tale installée à Anuradhapura. Notre con- frère rappelle, à ce propos, que le palmier à huile existe à Peradeniya, où il avait été introduit en 18.o0. Il y croît bien, mais n’y porte pas beaucoup, de fruits, ce que l'on attribue à l’altitude du jardin (ooO m.). On espère, à Geylan, arriver à utiliser les régions demi-sèches del’île, en appliquant à la fois les principes du dry farming et (D A praga dos caracoes e sua destruiçao. « Evoluçao agricola », février 1913. un système d’irrigations restreint. On y entreprendrait alors, à côté de la culture du cocotier, celle du Palmier à huile. C. G. Les gaz du sol des rizières, leur influence sur la récolte. MM. W. II. IIarrisox et P. A. Subra- MAMA Aiyer ont publié dans les « Memoirs of the Department of Agriculture in In- dia (I j » un travail très soigné sur les gaz des sols marécageux des rizières, leur com- position et leurs rapports avec les récoltes comportant certaines conséquences pra- tiques qu’il est intéressant de connaître. Il ont constaté que la fermentation nor- male des engrais verts enfouis dans ces sols conduisait à la production d’une grande quantité de méthane (gaz des ma- rais), et d'une faible proportion d'azote, d’acide carbonique et d’hydrogène. Quand le sol porte une récolte, ces proportions sont changées ; le- méthane diminuant for- tement et l’azote, au contraire, augmentant tandis que l’hydrogène disparaît ; cette action doit provenir d’un retard dans la fermentation, ou de l'absorption par les racines de la récolte d’une partie des pro- duits intermédiaires de décomposition. La terre, après irrigation, fonctionne comme un milieu anaérobie ; la nitrification y est impossible et les nitrates formés pendant la saison sont détruits par les ferments dénitrificateurs. L’azote de la récolte doit provenir de l’ammoniaque et des composés organiques azotés produits par la décom- position anaérobie des substances albumi- noïdes de l’engrais vert. Certains de ces composés sont toxiques pour la récolte, et l’on doit favoriser leur enlèvement par un drainage soigné ou par une décomposition prolongée avant que les jeunes végétaux soient transplantés, faute de quoi la récolte peut souffrir. L’application des engrais verts, sur des surfaces mal drainées, doit être faite avec circonspection et précaution. (1) Tome III, n» 3, p. 63. 128 JOUHXAL D'AGRICULTURE TROPICALE 154 — AviîiL 1914 La couche superficielle d’algues qui recouvrent la surface des sols marécageux, et qui dégagent de grandes quantités d’oxy- gène, est le principal facteur d’aération des racines de la récolte portée par ces sols ; l’oxygène ainsi dégagé se dissout dans l’eau d’irrigation et fournit aux racines une solution fortement aérée. Dans les sols non drainés, cette solution ne pé- nètre pas dans le sol et les racines se ras- semblent près de la surface, limitant ajnsi la quantité de terre de laquelle elles tirent leur nourriture en faisant pâtir la récolte. Le contraire se produit dans les sols drai- nés pour le meilleur bénéfice des récoltes. Une rapidité de drainage trop considé- rable entrave la formation de la couche superficielle d’algues, et l'aération des racines est, par suite, diminuée ; la vitesse de drainage doit être assez faible, et tous les sols comportent à ce sujet un optima qui détermine l’aération maximum des racines, et qu’on doit s'elforcer d’atteindre, l’aération des sols considérés par l’oxygène atmosphérique étant à lieu près nulle au point de AUie de son effet sur les racines de la récolte. L’emploi des engrais verts dans les sols marécageux drainés provoque une grande activité du développement de la couche superficielle d’organismes, et conduit ainsi à une meilleure aération des racines et à une augmentation de récolte. A. HÉBERT. La lutte contre les Diptères nuisibles aux fruits. La mouche des oranges, Ceratitis capi- tata^ étant un fléau pour les cultures frui- tières des îles Hawaï, le Gouvernement chargea M. F. Silvetri de rechercher en Afrique occidentale (patrie d'origine pro- bable du Ceratitis) les parasites qui limi- tent l'extension de cette mouche. Le voyage de l'éminent entomologiste italien dura un an; il parcourut l’itinéraire suivant : Bor- deaux, Canaries, Dakar, Guinée, Sénégal, Nigeria, Cameroun, Côte d’Ur, Dahomey, Congo, Angola, Afrique du Sud, Australie. Ilonolulu, d’où il reprit la voie de retour | pour l’Italie. Il observa pendant son voyage un grand nombre de diptères nuisibles aux fruits, en particulier Ceratitis capitata et Dacus oleae, sur lesquels il donne, dans le récit de son expédition (1), de nombreux renseignements intéressants sur la biolo- gie, la distribution géographique, les dégâts i causés, les moyens de lutte artilicielle et la j lutte naturelle. Les hyménoptères para- sites du Ceratitis recueillis sont très nom- breux, et M. SiLVESTRi a rapporté à Hono- lulu des exemplaires vivants d’une dizaine d’entre eux, dont Dirrhinus giffardii et Galesus si/vestrii, qui ont été multipliés et distribués en grand nombre dans cette île. Pour le Dacus oleae^ peu d’auxiliaires ont été rencontrés, mais il y aurait des recherches à faire en Tripolitaine et dans ' l’Erythrée, où la mouche des olives est peu nuisible. P. A". La Canne à sucre au Transvaal. D’essais effectués dans les parties basses du Transvaal, et notamment dans le dis- trict de Zoutpansberg, à la Station agrono- mique de Tzaneen, il résulte que la canne à sucre pourrait, dans ces régions, être l’objet d’une culture (2). Les carrés d’expé- rience institués en cette Station ont montré surabondamment qu’ici, comme au Natal, la culture de la canne à sucre pourrait donner des résultats commerciaux. Reste à savoir si, économiquement, cette culture est possible, et si la main- d’œuvre hindoue pourrait être remplacée par la main-d’œuvre locale. (1) SiLVESTRi F. : Viaggio io Africa per cercare paras- siti di mosche dei frutti. — I5oll. Labor. Zool. gen. e agr. Sc. sup. Agric. Porlici. Vol. VllI, 20 nov. 1913. (2) «South African Agricultural Journal », vol. Vil, ) n» 3, mars 1914. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant: F. MAIN. Quatorzième Année rs» 155 31 Mai 1914 Journal d’Agriculture Tropicale La culture de THévéa en Cochinchine Considérations générales sur la culture et l’exploitation II. — Effets des diverses opérations de récolte et de préparation sur la valeur du caoutchouc. — Méthode de saignée adoptée à Suzannah. Avantages de l’excision réduite. — Conclusions (1). Par M. E. Girard. Effets des diverses opérations de récolte et de préparation sur la valeur du caout- chouc. — La suppression de l’eau d’arro- sage des saignées a un autre avantage, aussi important que celui de l’économie de main-d’œuvre : c'est son elîet sur la qualité du caoutchouc. Nous avons été amené à ces constata- tions, non seulement en recherchant les économies de main-d’œuvre, mais aussi en faisant des expériences pour contrôler les observations et indications reçues d’un industriel, et celles d’un chimiste spécia- lisé dans les analyses du caoutchouc. Il ressort nettement de nos observations et des analyses faites, tant pour le caout- chouc d’Hévéa que pour celui de Manihot piaidujensis et de Manihot dichotonia, que la plus ou moins grande élasticité ou ner- vosité du caoutchouc n’est nullement pro- portionnée à l’âge des arbres. Ces varia- tions sont dues, nous en avons la conviction du moins, à la différence de dilution du latex et à la proportion d’acide. En effet, dans quelques cas, il a été observé que le caoutchouc des jeunes arbres était moins nerveux que celui des vieux sujets. C’est tout simplement, à notre (1) Voir la n®- partie de cette étude dans le ii» 154 (avril) du « J. d’A. T. ». avis, le résultat de la dilution du latex des jeunes arbres, qui est forcément plus grande que celles des vieux, par suite de la pra- tique courante de l’arrosage et de la pro- vision d’eau mise aussi — inutilement — dans le godet. La rapidité du séchage a aussi une très grande importance, car avec les feuilles ou crêpes fabriquées habituelle- ment, le produit s’oxyde assez rapidement, et cette détérioration se traduit par une diminution de plus en plus grande d’élas- ticité; elle finit même par rendre ce caout- chouc poisseux, état dans lequel sa valeur est considérablement diminuée. A ce moment, quelle que soit la forme adoptée, feuille, crêpe ou même bloc, la consistance est si faible qu’elle ne permet même plus la suspension. Il en résulte l’obligation du séchage ( 1 i mécanique dans l’obscurité, que nous avons réalisé. Nous avons remarqué également que les opérations de déchicjuetage et de lami- nage n’avaient q.ue peu ou pas d’influence sur la qualité du caoutchouc. (Ceci pour répondre à une opinion contraire émise en Europe.) Cette constatation est logique, car les opérations faites sur les plantations (1) Dans une prochaine note nous exposerons dans ses détails le fonctionnement de notre séchoir. 130 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 135 — Mai 1914 sont insignifiantes à côté du malaxage que la matière subit dans les usines, sans perdre, pour cela, de façon appréciable, son élasticité ou sa nervosité. Nous croyons également que l’àge des Hévéas influe peu ou pas sur la qualité. La supériorité du Para sur la plus grande partie du caoutchouc de plantation pro- viendrait donc, si nos observations et nos déductions sont exactes, de la pureté du latex jamais dilué, de la méthode rapide de coagulation avec le minimum de con- tact avec l'air, et aussi de l’absence totale d’acide acétique. Toutes ces conditions peuvent, pensons-nous, être très facile- ment réalisées sur les plantations. Nous y reviendrons en temps opportun. En résumé, la Cochinchine est aussi bien placée que le pays le plus favorisé du Moyen-Orient pour la culture en grand de rilévéa. Elle est dans des conditions extrêmement favorables pour ['exploitation qui représente, il ne faut pas l'oublier, le facteur principal. Le caoutchouc y est produit à un prix de revient très bas, aussi réduit que dans les meilleures entre- prises étrangères; il est de toute première qualité et pourra, avec celui des autres plantations, rivaliser bientôt en qualité avec le meilleur Para. Il faut, pour cela, que « la plantation » atteigne son maximum de qualité et qu’il s’y tienne. Le temps et le prix raisonnable auquel il peut être vendu feront le reste. Méthode de saignée adoptée à Suzannah. Avantages de l’excision réduite. — Après nous être renseigné sur les diverses mé- thodes de saignées, aussi bien par la lec- ture des publications, qu’en visitant les plantations exploitées dans le Moyen- Orient, nous avons choisi l’excision en demi-arête, sur le cinquième de l'arbre. Dans nos premiers essais, nous avons fait varier le nombre d’excisions de trois à six et, après expérience, nous nous sommes arrêté à trois. C’est donc une bande du cinquième de la circonférence de l’arbre sur une hauteur de l“,3o, avec des excisions à lo”, distantes de 0“,4S, que nous saignons à Suzannah. Chaque joui*, un copeau de 1 millimètre sur la hauteur, et d’une profondeur va- riable suivant les sujets, mais réglé de façon à ne pas entamer le cambium, est enlevé sur chacune des divisions. En trois cents jours, c’est donc 300 millimètres d’écorce excisée sur chacune des trois par- ties de la bande saignée, et il reste 150 mil- limètres pour les erreurs possibles. Il ressort de nos expériences, que la saignée faite sur une surface plus grande, soit en augmentant la largeur de la bande, soit en élevant le nombre des excisions, est non seulement préjudiciable à la bonne reconstitution des écorces, mais encore nuisible pour le rendement en caoutchouc. Pour vérifier ces observations faites chez nous, nous avons saigné, pendant une année entière, cinquante Hévéas de neul ans, plantés à Gia.-Ilay par M. Godera, en prenant une bande sur le tiers de la cir- conférence de chaque arbre, en demi- arête avec trois excisions. L’année sui- vante, nous avons réduit la bande au sixième de la circonférence et, conformé- ment à nos prévisions, le rendement a été beaucoup plus régulier et plus abondant. Ce résultat est explicable si l’on se reporte à l’observation que nous avons faite sur ['utilité du latex pour la vie de l'Hevea. Cet arbre a, en effet, des réserves de latex dont on peut extraire une certaine partie avant qu’il l’utilise. Mais la pression dans les canaux laticifères diminue d’autant plus vite que les excisions sont plus éten- dues. Il s’ensuit, qu’avec de grandes exci- sions, le latex coule plus vite, mais moins longtemps, ou qu’il devient plus fluide, comme l’a observé M. Yerxet, et dans ce cas contient moins de caoutchouc. D’autre part, si les blessures sont exagérées pour le produit que peut donner le sujet, c’est autant de latex qu’il a à dépenser pour reconstituer l’écorce inutilement enlevée. Il faut donc rechercher l’excision mini- mum susceptible de faire rendre, jour- nellement, tout ce que peut donner régu- lièrement un arbre. i\o 155 _ Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 131 La progression constante dans le rendement en caoutchouc, sans grandes fluctuations, est un indice de saignée se rapprochant de la saignée idéale. De nom- breuses expériences dans ce sens fixeront très vite sur la surtace la plus réduite permettant le meilleur rendement. Celle réduction de la surface saignée a une importance considérable pour l’avenir des plantations. Il est prouvé maintenant, que les saignées barbares ; en spirale, en demi-spirale, en arête, et même en demi- arête sur une trop grande surface, ne donnent pas plus de caoutchouc que les saignées normales, et qu’elles ont le gros inconvénient d’affaiblir les arbres et de les rendre, par conséquent, plus facilement attaquables par les maladies. Certains planteurs ont observé également que les écorces, surtout lorsqu’on les excise avant maturité complète — car une écorce recon- stituée n’est pas forcément mûre — ne reprennent pas toute leur épaisseur. C’est donc la limitation forcée de la durée des arbres, surtout de ceux mal exploités, puisque à chaque reconstitution l’écorce se refait d’autant plus mince qu’on est revenu plus vite. ' La saignée limitée au minimum indis- pensable pour extraire le caoutchouc que peut donner un arbre, a l’avantage de permettre une reconstitution plus parfaite de l’écorce, et aussi de laisser plus de temps pour faire le tour complet de l’arbre, tout en donnant — nous l’avons vérifié — une production supérieuie ou au moins égale. Même si la méthode d’excision réduite au minimum, en donnant la même quantité de caoutchouc, n’assurait que l’avantage d’une durée plus grande, par suite du plus long temps mis à faire chaque tour de l’arbre, il faudrait l’adopter, puisque la période d'exploitation serait prolongée au moment où les arbres, bien développés, produisent le plus. C’est pour les mêmes raisons que nous avons écarté, dans notre plantation, le V basal employé pour saigner les premières années sur la partie de l’arbre — le bas du tronc — donnant le plus de caoutchouc. Cette partie doit, à notre avis, être ménagée avec encore plus de soins que les parties supérieures bien moins riches. Ce qui démontre la défectuosité de cette méthode, qui n’a pu présenter d’intérêt qu’au moment où le prix élevé du caout- chouc incitait les planteurs à exploiter le plus tôt possible, quitte à abîmer les arbres, c’est l’explication si souvent retrou- vée dans les rapports des directeurs de plantation, de la diminution de rende- ment de la troisième année, par suite des saignées intensives en Y basal des deux premières années. Il est facile de se rendre compte, pour peu qu’on ait observé des arbres en saignée, de l’efl'et produit par une excision, progressive il est vrai (en deux ans), de la totalité de l’écorce du tronc de l’arbre, surO'",oO de hauteur. Ce qu’il y a d’étonnant c’est que, même avec ces méthodes forcées, l’écorce se reconstitue assez bien si la saignée a été bien faite. Conclusions. — Nous comptons être fixé à la fin de l'année prochaine, sur la surface d’écorce à enlever pour obtenir les meil- leurs résultats. La saignée parfaite, pour nous (peut-être réalisable), serait celle qui permettrait de faire le tour du tronc en dix ans. Elle assurerait l’exploitation, pour ainsi dire indéfinie, de l'Hévéa. Comme nos observations sont récentes, qu’elles sont par conséquent incomplètes, nous ne conseillons encore, pour la mise en saignée d’une plantation, que la bande sur le cinquième ou le sixième, avec trois excisions à 45®, distantes de 0“’,45. Avec les 15 ou 20 centimètres nécessaires pour la gouttière et le godet, cela fait une bande d’environ 1“’,50 à partir du sol. Il est utile d’ajouter, bien que cela se trouve sur tous les nombreux traités du caoutcliouc, qu’il est indispensable de faire la rigole collec- trice rigoureusement perpendiculaire. Nous pensons que ces quelques rensei- gnements pourront guider les débutants dans leurs essais, et leur éviter ainsi de nombreux et inutiles tâtonnements. Il 132 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 155 — Mai 1914 nous reste encore beaucoup à voir et à apprendre, mais au fur et à mesure que notre documentation se complétera, nous nous ferons un devoir de publier les re- marques intéressantes. D’autres observa- tions se joindront sans doute aux nôtres, et augmenteront le peu que nous connais- sons de cette pratique, encore flottante, malgré les immenses progrès réalisés de la saignée de VHevea ôranliensis. Dans tous les cas, nous espérons avoir bientôt la satisfaction de voir tous nos collègues de Cochinchine, profiter du résultat inespéré, mais aujourd’hui défini- tivement acquis, des 4o0 et 600 arbres saignés journellement par chacun de nos coolies femmes et hommes. E. Girard. (Saigon, Janvier 1914). Avocatier et faux avocatier « Persea gratissima » ef « Machilus glaucescens ». Culture. — Greffage. — Cueillette. Par M. Ch. Rivière. Parmi les arbres fruitiers des régions intertropicales, l’Avocatier, Pei*sea dratis- sima, Gærl. ou Laurus persea, Linné, est un des plus intéressants et capable de rendre de grands services dans nos nou- velles colonies où il est trop peu connu. Son fruit, dit Avocat, Poire cC Avocat ou heurre végétal, devrait être considéré comme une valeur alimentaire de premier ordre, aussi des recherches seraient à faire pour trouver un moyen de prolonger la conser- vation de l'Avocat, car sa maturité évolue dans une période relativement courte. Nous ne sommes pas encore à la re- cherche d’une variété remontante à fixer par la greffe, si toutefois on y a pensé. Inutile de décrire ici les caractères bota- niques de cette espèce que l’on trouve dans toutes les flores exotiques, et il vaut mieux signaler de suite qu’elle a plusieurs va- riétés intéressantes ; dire aussi qu'une es- pèce voisine peu connue, Machilus glau- cescens, a également un bon fruit, de même nature, et que la culture de cet autre arborescent est facile. Ces deu.x avocatiers sont relativement rustiques, mais le Machilus l’est beaucoup plus que le Persea. J’ai vu ces deux arbres couverts de neige, mais de neige assez fugace sur le littoral algérien. Cependant, dans les années d’abaissements marqués de température au-dessous de zéro, dans ces hivers durs qui sont exceptionnels, mais cependant périodiques, ces Laurinées * sont plus ou moins altérées suivant leur ; âge, c'est-à-dire que quand elles sont en- j core jeunes, de constitution non encore j ligneuse, elles perdent leurs feuilles et ■ même l’extrémité de leur tige. i Mais si l’on s’éloigne du littoral, on constate que, dans les hivers rigoureux, la jeune plante peut geler entièrement, indi- cation à retenir pour la culture de ces fruitiers au Maroc, dont faire de bonne production ne doit pas s’écarter de l’in- fluence marine, océanique ou méditerra- néenne. A trois ans d’âge, quand la plante en pleine terre a atteint une hauteur de ; 2 mètres, si, pendant certains hivers, des feuilles sont gelées , ainsi que quelques extrémités de rameaux, elle supporte néan- moins ces intempéries sans suite fâcheuse pour les fructifications futures. Les grêles de printemps sont cependant redoutables sur les jeunes plantes nouvel- lement confiées à la pleine terre, et aussi I parce que cette époque coïncide avec' la •( floraison ; mais ce météore froid et brutal est heureusement inconnu ou fort rare  NM 55 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 dans les véritables régions de culture de ces Avocatiers, et si ces intempéries sont rappelées ici, ce n’est que pour atténuer la rusticité de ces espèces et établir la grande aire d’extension dans laquelle elles peu- vent évoluer. Dans les régions voisines des steppes, ou subissant encore l’influence désertique, comme beaucoup de régions soudanaises, par exemple, il faudrait un souffle pro- longé des vents secs et chauds, dits siroco ou simoun, pour nuire à l’arbre, sauf au moment de la floraison. Le faux Avocatier ou Macliilits glaiices- cens^ AVight, grande Laurinée des Indes- Orientales, est encore peu connu comme arbre fruitier, et ce ne sont guère que les observations faites au Jardin d’Essai d’Al- ger qui ont attiré l’attention sur cet arbre fruitier qui n’est pas sans mérite, et presque l’égal du vrai Avocatier. L’espèce spontanée que l’on trouve dans quelques rares collections ne porte que de petits fruits à pulpe coriace, dans laquelle la graine tient une trop grande place. Dans un envoi de graines adressé au Ilamrna par le Jardin botanique de Gênes, en 1869, figurait une graine assez grosse? faussement dénommée mangue. La ger- mination en fut rapide, et, dès son premier âge, sa ressemblance avec l’Avocatier fut manifeste, d’ailleurs comme la graine elle- même. Au bout de peu d’années, cette espèce robuste et de croissance rapide fleurit et fructifia, ce qui permit à Decaisne de la rapporter au Machilus glaucescens, mais certainement de race améliorée. C’est un grand arbre, d’aspect plutôt glauque à cause de ce ton de la face infé- rieure de la feuille et de la couleur gris clair du tronc. Sur un axe naturellement bien établi, les ramifications latérales res- tent assez équilibrées, structure régulière que n’a pas toujours l’Avocatier, surtout dans les régions où il se trouve à la der- nière limite de sa végétation encore fructi- fère. Dans les climats simplement tempérés- cliauds, la floraison du Machilus est plus hâtive que celle de l'Avocatier et se montre au début du printemps. Sa fructification est également plus hâtive, et dans le Nord de l’Afrique, aussi à Madère et aux Cana- ries, elle peut avoir lieu dans le courant de juillet-août, tandis que celle de l’Avocatier est franchement automnale et se prolonge, dans certains cas, jusque vers la fin de novembre, dans ses dernières stations de végétation normale. Le fruit n’est pas aussi gros que celui de l’Avocatier, il est parfois plus allongé que dans certaines formes de ce dernier, mais il est toujours vert et sa graine plutôt ovale, parfois un peu aiguë. Chair verdâtre, de consistance et de sa- veur presque égales à celle de l’Avocat, cependant de qualité moindre, si l’on peut discuter sur les goûts, car, pour beaucoup, ce fruit reste très apprécié. Cependant, on peut lui reconnaître moins de finesse et surtout une saveur parfois térébenthinée dont l’Avocat est e.xempt et qu'il remplace avantageusement par un léger goût de noi- sette. Les feuilles froissées exhalent une odeur de camphre assez prononcée. Cet arbre est très fructifère, surtout tous les deux ans. Sa résistance aux intempéries froides et chaudes est un peu supérieure à celle de l’Avocatier, et j’ai rarement constaté, à Alger, des atteintes sérieuses portées à sa fructification soit par le froid, soit par le siroco parfois si violent dans certains étés. La rusticité de ce Machilus m’avait en- gagé à le prendre comme porte-greffe des variétés d’ Avocatier que j'avais pu recon- naître et pour lesquelles manquaient d’au- tres moyens de multiplication. Je revien- drai plus loin sur celte question de la recherche des sujets convenant au greffage de bonnes variétés d’Avocatier. On sait que si nous sommes fixés en Europe sur les porte-greffes de nos fruitiers â pépins ou à noyau, nous n’avons encore que de vagues indications en ce qui concerne notre arboriculture fruitière exotique. J’ai abordé plusieurs fois cette intéressante et importante question dans diverses séances 134 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mai 1914 de la Société Nationale d’Acclimatation de France, notamment dans celle du 21 no- vembre 1904, en montrant des sujets bien vivants résultant de ces sortes d’expéri- mentations. La culture des Avocatiers, vrais ou faux , ne présente aucune difficulté , même dans les régions où ils confinent à l'extrême limite de leur fructification ; ce- pendant, dans ce dernier cas, quelques dispositions sont à prendre, notamment dans la période d’éducation, puis ensuite dans le choix de l’emplacement définitif de la plante. Aussi, si quelques rudesses du climat sont à craindre, la plantation des Avocatiers doit être abritée naturelle- ment ou artificiellement par des brise- vents ou autres moyens, systèmes divers de protection, que l’ou emploie d’ailleurs pour tous vergers, même pour beaucoup de fruitiers plus rustiques, tels que les Aiirantiacées , par exemple. Le semis est le seul mode de multipli- cation connu, le bouturage incertain, s'il est possible, et la greffe encore peu usitée et même assez ignorée. Dans les pays chauds et tempérés- cliauds, le semis en pleine terre réussit bien sur un petit emplacement convena- blement préparé, car la germination est prompte et l’accroissement de la fige fort rapide; mais comme l’amande, naturelle- ment mal protégée, ne conserve que très peu de temps sa vitalité, il faut la confier au sol aussitôt que possible. Cependant, si par diverses circonstances le semis doit être retardé, il convient alors de mettre l'amande en stratification dans du sable ou de la terre exempts d’humidité afin de retarder son dépérissement. Mais dans le plus grand nombre de cas cette amande germe dans ces conditions, alors on a intérêt à entretenir le milieu légère- ment humide afin de ne pas nuire au déve- loppement de la jeune plante. Alors, quoique en croissance, la transplantation peut se faire en enlevant le plant avec toutes ses racines, en une petite motte, si possible, pour le mettre en place défi- nitive, ayant bien soin d’abriter ce jeune plant, pendant quelques jours, à l’aide d’un faisceau de paille, d’herbes ou de branchages, qui atténue les effets de l’in- solation ou de la radiation. Dans les pays aux dernières limites de la fructification de l’arbre où quelques nuisibles intempéries hivernales sont à craindre, le semis en pot s’impose : une graine dans un pot de 12 à 14 centimètres bien drainé, terre légère, arrosage modéré, le tout sous un simple châssis ou un abri quelconque. Transplantation en pleine terre en bonne saison, et arrosages mesurés mais réguliers pendant les deux premières années, sur- tout dans les régions où les pluies ne coïncident pas avec la végétation, ce qui a lieu dans les zones tempérées chaudes mais sèches. L’axe de l’avocatier se forme assez bien, surtout chez le Machilus, cependant il con- vient dans le jeune âge d’équilibrer la végétation par le simple pincement des ramifications latérales qui auraient trop une tendance à s’accroître. Si la plantation d’un avocatier élevé en pot est facile, par contre celle d’un arbre déjà fort, à extraire de pleine terre à racines mies est une opération douteuse, et quand elle réussit, le sujet reste assez longtemps languissant. Si l’on veut en assurer le succès, il convient d’abord de choisir une époque convenable qui est partout celle où la plante est complètement au repos, soit par l’abaissement de la température, soit par la sécheresse, et surtout un peu avant le retour de la végétation : on enlève alors la plante en forte motte avec toute la technique d’usage, c’est-à-dire après un rabatage de quelques branches inutiles et un effeuillage presque complet, dernière opération absolument indispen- sable : on arrose copieusement. Fixé au sol, l’avocatier est rustique, d’abord parce qu’il a un bon système radi- culaire quand il a été semé sur place ou que son séjour en pot n’a pas été trop pro- longé, mais, comme toutes autres plantes N“ 15o — Mai 1914 - JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 135 d’ailleurs, sa fructification régulière et abondante dépend de la bonne culture, fumure et surtout arrosages réguliers dans les contrées sèches ou à été sans pluies. Sol léger, profond, plutôt frais, argilo- calcaire ou silico-calcaire, tel est le milieu à choisir de préférence, cependant l’arhre ne paraît pas être trop exigeant sur la nature de la terre si l’argile et la salure n’y dominent pas et si la couche arable n’est pas trop faible. A l’état adulte aucune taille ne s’impose plus, ni même un émondage. Les maladies parasitaires, insectes et cryptogames sont rares jusqu’à ce jour, mais parfois les fruits sont recherchés par certains rongeurs. Le semis est un moyen facile et même rapide de, multiplication, d’autant plus que certaines années les arbres adultes don- nent une abondance de fruits ; cependant pour propager une bonne variété, il n’est pas à recommander parce qu’il est à résul- tat éloigné et surtout incertain. La greffe seule dans ce cas, comme dans la généralité d’autres, est seule à em- ployer, le bouturage n’étant pas de pra- tique connue, surtout à l’air libre et en pleine terre. Mais sur quel sujet greffer? D’abord sur avocatier, surtout sur le type à fruit vert et môme sur celui à fruit rouge, quand on possède assez de graines pour avoir des plants aptes à recevoir la greffe de la variété que l’on veut fixer et propager. Mais dans les colonies nouvelles, on n’a pas toujours ces porte-greffes, ou alors ils sont en nombre insuffisant. Dans la recherche de ces porte-greffes faite au Jardin d’Essai d’Alger on eut recours à diverses Laurinées, notamment à une es{)èce dite Papita ? provenant des altitudes du Chili, et aussi à une sorte à' avocatier noir de môme origine. Mais le véritable porte-greffe, en dehors de l’avocatier lui- môme, c’est encore le Machilus glancescens. Dans plusieurs séances de la Société Nationale d’Acclimatation , notamment dans celle du 21 novembre 1904, j’ai montré plusieurs avocatiers greffés depuis deux ans sur Machilus qui présentaient un beau développement, greffés en fente, en pied, rez-terre, mais rien n’indique que sur des sujets forts la greffe en tête, simple ou en couronne, ne pourrait être pratiquée sans succès. Comme ces diverses expériences, varié- tés nouvelles d’avocatier et porte-greffe Machilus avaient intéressé M. Wika.m, Chef des cultures du Jardin de Builenzorg, quand il vint, il y a quelques années, visi- ter le Jardin d’Essai d’Alger, je lui fis un envoi de ces échantillons qui arrivèrent a Java en parfait état. La cueillette' et la conservation de l’avo- cat exigent quelque, attention, d’abord parce qu’il y a peu de signes bien appa- rents de maturation ; c'est au toucher seu- lement, la dimension paraissant acquise, ■que le degré de maturité peut être appré- cié, car il n’y a guère, sauf dans les varié- tés à fruits rouges, d’indications extérieures bien révélatrices. En effet, le fruit du Persea gratissima à peau verte, le plus commun, ne se colore jamais, tandis que celui des variétés rubra ont une tendance à prendre une teinte rosée au moment de la maturité : le Persea gratissima rubra longipeclunculata^ la meil- leure race, devient assez rapidement vio- lacée. Il convient donc de cueillir ces derniers fruits dès que les teintes roses ou rouges commencent à être pressenties, car c’est le moment oii l'avocat atteint son maxi- mum de qualité qu’il perd bientôt en blé- tisant. Comme le fruit se détache et se détériore en tombant, comme il est recherché par certains rongeurs, il convient donc de le cueillir aux premiers signes de matura- tion, car il mûrit parfaitement sur tablette en lieu sec, en très peu de jours, mais ce n'est pas un fruit de conservation. Pour la cueillette, quelques soins sont à prendre si l’on veut récolter des fiuits intacts et se conservant encore ([uelque temps. Le gaulage est à rejeter et la cueil- 13C JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° loo — Mai 1914 le.lto a la main s’impose, d’abord parce que par leur chute sur le sol les fruits se fen- dent ou s’écrasent. Mais cette cueillette à la main est d’autant plus difficile que la plupart des variétés d’avocatier portent des fruits sessiles ou presque, de sorte que le fruit arraché du rudiment de pédoncule porte, à ce point d’attache du péricarpe, un trou plus ou moins béant qui ne contribue pas à sa conservation et encore moins à sa bonne présentation. La cueillette du fruit des variétés pédon- culées plus ou moins longuement est donc plus facile, et celui-ci est de meilleur aspect, ce sont donc ces variétés qu’il con- vient de choisir de préférence à d’autres, d’autant plus que. leur fructification est abondante et leurs fruits excellents et de grosse dimension. En 1904, j’ai attiré tout particulièrement l’attention de la Société Nationale d’Accli- matation sur ces fruits longuement pédon- culés, caractère constant qui m’a engagé à déterminer cette variété Persea gratis- sima rubra, v. longipediinculata. Je dis variété et non race, parce qu’on ne sait pas encore si par le semis ce caractère intéressant se perpétuera. L’arbre que j’ai pu suivre dans son déve- loppement et dans sa fructification prove- nait d’une graine unique qui m'avait été envoyée des Comores?? La fructification, déjà remarquable à l’époque où je l’ai présentée, est devenue par la suite beaucoup plus belle, et l’arbre en prenant de l’àge s’est signalé non seule- ment par l’abondance de ses fruits, mais aussi par leur volume et leur qualité. Dans sa séance du 15 janvier 1912, la Société Nationale d’Acclimatation a pu examiner de ces avocats ayant environ 0“,13 de diamètre à leur renilement et de 0"’,26à 0“, 28 d’axe. Le poids de certains fruits atteignait de 400 à 500 grammes, puis, plus tard, volume et poids augmen- taient. Et il faut se rappeler que le climat d’Alger confine à la dernière limite de fruc- tification normale de ces plantes qui, dans leur véritable milieu, donnent de meil- leurs résultats, et surtout la variété pré- citée. Pour donner une idée de ce fruit à long- pédoncule, une branche fructifère a été photographiée et figure dans l’ouvrage « Cultures du Midi et de l’Algérie » que mon ami M. Lecq, Inspecteur de l’Agricul- ture, et moi avons publié en 1906 (1), mais à cette époque la dimension des fruits était beaucoup moindre que maintenant, recueillis qu’ils étaient sur de jeunes sujets. Les caractères principaux de cet avocat sont ; fruit piriforme allongé, peau fine se teintant de rose, puis de rouge plus ou moins vif, puis passant au brun en vieillis- sant. La matière butyreuse est fondante et délicate, surtout dans la partie supérieure du fruit. La graine, assez grosse, est cepen- dant en rapport avec le volume du fruit : elle est variable de forme, mais le plus souvent ovoïde, tronquée, parfois pointue, tandis que dans d’autres var iétés elle est plutôt globuleuse ou sub-globuleuse, no- tamment dans l’avocatier ordinaire à fruit vert. Dans la graine de l’avocat, M. Muxtz a trouvé un corps nouveau dit Perséite et MM. G. Rivière et Bouttache, les distingués chimistes du Laboratoire agronomique de Versailles, l’ont également reconnu dans la graine du Mackiliis. L’avocat, dit aussi Poire d'avocat h. cause de sa forme, est un fruit d’exportation quand il est cueilli avec précaution, un peu avant sa complète maturité, qu’il est l’objet d’un bon emballage en petite cais- sette, un peu aéi’é, chaque avocat étant, comme pour le transport des poires et des pommes de choix, entouré d’un papier fin et isolé par des rognures diverses, copeaux, papiers, etc. Plus de deux lits de fruits par caissette sont à éviter. Le degré d’abaissement de température par moyens frigorifiques n’est pas encore déterminé pour la bonne conservation de ces fruits pendant un long transport. (1) B.ullière, éditeur, Paris. N“ lo5 Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 137 Cependant il est reconnu, et les nom- breux essais que j’ai faits le conlirment, à vrai dire en hiver, novembre à 15 décem- bre, qu’un transport d’une durée d’une dou- zaine de jours est sans effet fâcheux sur des avocats cueillis et emballés dans les conditions précitées. Le fruit de l’avocatier est riche en prin- cipes nutritifs et de facile digestion, et sa teneur en matière butyreuse et en azote est fort élevée : c’est dans certains cas un hors- d’œuvre, un fruit-légume, dans d’autres un exquis dessert eu raison de son facile accommodement avec du sucre et divers spiritueux, rhum, kirsch, etc. quand sa chair est malaxée en une sorte de cvut.ye avec ces ingrédients. D’autre part, ce beurre végétal à fine saveur de noisette, étendu sur du pain, convient aux estomacs délicats, aux conva- lescents et aux vieillards. On peut donc conclure, en raison de l’abondante fructification de l’avocatier et de ses qualités alimentaires, salubres et môme économiques, que cet arbre fruitier que l’on regrette de rencontrer si rare- ment dans nos nouvelles colonies, n’oc- cupe pas encore une bonne place dans leurs vergers. r v. ” Lu. Hiviere, Ancien Président de la Société d Agriculture d’Alger. Un fourrage de saison sèche Le « Tripsacum fasciculatum » Trinius Par M. A. Pedroso. Cette plante, qui croît spontanémentdans certaines régions de l'Amérique Centrale, a été envoyée du Guatemala par le D'’ Salvador Falla à M. Carlos Renson, qui l’a cultivée au Costa-Rica et a donné sur elle quelques renseignements intéres- sants dans le « Roletin de Fomento » de ce pays. Il s’agit d’une graminée vivace, rappelant la canne à sucre par son aspect général; la tige est noueuse, de section ovale, et peut dépasser 5 m. de hauteur à l’époque de la floraison. Ses feuilles atteignent et même dépassent I m. de longueur, sur une largeur de limbe de 5 à 7 cm. Les entre-nœuds mesurent de 4 à 12 cm., et ceux de la partie inférieure de la plante donnent naissance à une grande quantité de racines adventives. Cette aptitude à émettre des racines adventives assure une conservation presque indéfinie de la plante lorsqu’elle pousse à l’étatsauvage. En effet, lorsque les tiges ne sont pas coupées régulièrement, elles arrivent, sous l’effet de leur poids, à se coucher, et tous les nœuds en contact avec le sol humide émettent nne quantité de racines, pendant que les bourgeons, issus de la môme région, se dressent verticalement. La floraison a lieu en janvier dans l’Amérique Centrale; les fleurs sont mâles à la partie supérieure de l’épi, femelles à la base. Les graines sont sensiblement cylindi'iques, et mesurent environ 10 mm. de longueur sur 5 de diamètre; elles sont comme imbriquées les unes dans les autres, formant une sorte d’axe de l’épi, qui se fragmente â maturité. Toutes les graines observées parM. C. Renson étaient stériles; il est possible qu’il soit nécessaire, pour leur fertilité, de réaliser certaines condi- tions, qui ne le sont pas à l’état sauvage ou semi-sauvage, dans lesquelles la plante a été observée par M. Renson. Après la fructilication, la tige se dessèche, comme cela a lieu pour la plupart des graminées 138 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 133 — Mai 1914 Cette graminée est utilisée comme t'ourrage au Guatemala, sous le nom de Téosinthe vivace; mais il ne s'agit pas du Téosinthe vrai, qui appartient au genre Eiichlæna. Le Tripsacum est très bien accepté par les animaux, en particulier par les bœufs, qui, dès qu’on le leur présente, le mangent avec avidité; les chevaux sont un peu plus difficiles, et il faut une certaine accoutumance. De plus les chevaux ne mangent que les feuilles vertes, laissant' les tiges, ce qui tient probablement au volume et à la dureté de celles-ci. M. Rensox en conclut qu’il faut couper les tiges de très bonne heure, lorsqu'on veut les employer comme fourrage, mais il serait plus juste de dire que, pour les faire accepter des chevaux, il faudrait leur faire subir une préparation quelconque, broyage ou division en petits fragments. Au point de vue cultural, ce fourrage [irésente le grand avantage de rester vert pendant les périodes de sécheresse, tout en s'accommodant bien de la culture en terrains irrigués. On l'a vu prospérer sur lies hauteurs jusqu’à 1.000 m. au-dessus du niveau de la mer; toutefois, dans ces conditions, les tiges restent plus petites. Il supporte des terrains de qualité médiocre, où il donne encore une récolte appré- ciable. La multiplication a beaucoup d’analogie avec celle de la canne à sucre; elle se fait par enracinement de fractions de tiges. On choisit le moment où les tiges sont bien mûres, mais sans qu’elles présentent encore aucun signe de tloraison. On sectionne les entre-nœuds, en ayant bien soin de ne pas endommager les nœuds, ni les racines adventives existantes. Selon la quantité de plantes dont on dispose, on peut se contenter d'un seul nœud par fragment, ou en laisser deux ou trois; mais dans le premier cas, il faut sectionner très nettement les fragments, et se sers'ir du sécateur plutôt que du « m acheté ». On place les sections dans des sillons qui ne doivent pas être trop profonds, et qui sont pratiqués dans un sol préalablement bien labouré; on recouvre de 8 cm. de terre. La distance entre les plants varie selon qu’on veut faire une pépinière ou une réserve fourragère. Dans le premier cas, étant donnée la grande vigueur de repro- duction de la plante, il est bon de conserver un espacement entre les lignes et sur les lignes de 3 m. en tous sens. Pour une réserve fourragère, un écartementde 50 cm. suffit largement. On plante en saison des pluies (juin dans l’Amérique Centrale). La reprise doit être bien assurée avant la lin do celle-ci, sinon, une sécheresse prolongée survenant trop tôt peut compromettre la plantation. On doit sarcler soigneusement pendant les six premiers mois. Les coupes successives donnent de la vigueur aux plantes, à la condition qu’elles soient pratiquées le plus près possible du sol; en terrain non irrigué, on obtient quatre coupes par an, et l’on doit s’arranger à faire la deimière un mois au moins avant la fin de la saison des pluies, de façon à ce que les plantes l'estantes aient encore un mois d’eau pour reprendre le cours de leur végétation. / U sera intéressant de savoir comment se comportera cette plante avec des soins, et quels seront les rendements dans les diverses conditions de sa culture, irriguée et non irriguée, en terre moyenne et en terre sèche. A. Pedroso. N“ 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 139 Cultures et productions de l’Archipel du Cap Vert Les principales îles de l’archipel du Cap Vert. — Conditions météorologiques. Saisons, productions. — Cultures du littoral et cultures de l’intérieur. Notes sur la culture du café. Par M. L. Gain. Le 28 février 1913, le yacht Sylvana, apparte- nant à .M. le Comte Jean de Polign.ac, quittait Lorient pour aller faire, durant trois mois, un voyage d’études, principalement océanographi- ques, vers les côtes de Mauritanie, l’archipel de Bissagos (Guinée portugaise) et les îles du Cap Vert. Le Sylvana toucha le 29 avril à l’île Maïo. Il fit ensuite de rapides escales aux îles San Thiago, Logo, Brava, Santo-Antao et San Vicente. Le 13 mai, il quittait cette dernière pour mettre le cap au Nord. Nous avons profité de ces quelques escales pour prendre le plus de documents possible sur les pro- ductions et les diverses cultures de l’archipel. Nous nous faisons un devoir de transmettre ici notre profonde gratitude à M. Joaquim Pedro Vieira luDiCE Biker, gouverneur général des îles du Cap Vert, qui, pendant notre séjour à Porto Praïa, s’est mis à notre entière disposition pour nous fournir de nombreux renseignements et nous faci- liter la visite des diverses îles L. G.]. L’archipel du Cap Vert est presque inté- gralement formé de terrains volcaniques. Par place, comme à l’île Maïo, on trouve quelques terrains sédimentaires représentés par des calcaires mésozoïques et des roches sédimentaires tertiaires. Comme dans la plupart des régions tro- picales, les saisons, dans cet archipel, se réduisent à deux : la saison fraîche ou des brises, qui est une saison sèche, et la saison chaude ou des pluies. Cette der- nièi’e commence vers le milieu de juillet et se termine vers la fin de novembre. Les vents dominants sont les alizés des régions N.-E. qui atteignent, suivant les époques de l’année, une force de 12 à ^ 3i kilomètres; les jours de calme sont extrêmement rares. La pression atmosphérique normale est voisine de 760 mm. Les marées baromé- triques sont très régulières et leur plus petite altération annonce une perturbation sensible. La température moyenne annuelle est d'environ 24° C. Les extrêmes peuvent aller de -f- 1 6 à -l- 34°. L’état hygrométrique de Pair, suivant les diflerentes heures de la journée, varie à peu près de 66 à 72; l’évaporation est assez intense. Le régime des pluies est capricieux, et les moyennes sont très différentes d’une année à l'autre. Mais tous ces chiffres sont un peu arbi- traires. Ils ne peuvent s’étendre à l’en- semble de l’archipel. Les différentes îles présentent, en effet, des conditions clima- tériques et météorologiques assez diffé- rentes. Ainsi, la moyenne des pluies est beaucoup moins élevée dans les îles basses, telles que Maïo, Sal, Boavista; celles-ci de môme sont, par suite de leur surface peu accidentée, beaucoup plus ouvertes à la pénétration du vent ; d’où une pauvreté plus grande du sol et un aspect plutôt désertique. Peut-être pourra-t-on (le Gouvernement portugais a déjà commencé) essayer de remédier à cette sécheresse en cherchant à acclimater dans ces îles certaines essences telles qu’un acacia, le Parkinsonia acii- Icata L., qui se trouve déjà en assez grande quantité dans l’archipel, et aussi une Eu- phorbiacée, le Pignon d’Inde, Jalropha Curcas L., abondante dans les autres îles où elle est connue sous le nom portugais de « Purgueira ». Parmi les îles plus élevées certaines attei- gnent de hautes altitudes : c’est Fogo,* 1-40 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 155 — Mai 1914 immense volcan dont le cône surgit à 3.000 m.. Santo-Antao dont plusieurs som- mets dépassent 2.000 m., San Tliiago qui a des pics de l.oOO m., Brava dont les mon- tagnes dépassent 900 m. — Si le pourtour de la plupart de ces îles paraît dénudé, il en est tout autrement lorsqu’on pénètre dans l’intérieur. L'on trouve, soit sur des plateaux assez élevés, dans des terrains secs comme à Fogo, à Brava, à San Thiago, des cultures abondantes de ma'is, de doli- que, de patates, — soit dans les îles plus tourmentées, sur les flancs et dans le fond des vallées profondes, de puissantes et riches cultures de canne à sucre au voi- sinage de la mer, de café et de manioc dans les points plus élevés, comme c’est le cas pour le versant N et N.-E. de Fogo, pour l’île Santo-Antao, et pour certaines vallées de San Thiago et Brava. Voici maintenant les principales produc- tions des différentes îles. A Maïo, plateau calcaire balayé par les vents, d’où s’élèvent quelques sommets de nature volcanique ne dépassant pas 400 m., il n’y a presque pas de culture; en re- vanche on y rencontre quelques troupeaux de chèvres {o.OOO à 10.000 dans de bonnes années) et quelques centaines de bœufs. Le gouvernement de la province a fait, en 1913, une plantation de To hectares de Parkimonia aculeata dans le but de com- battre la sécheresse et d’alimenter le bétail. En outre, un essai de culture du cotonnier vient d’être tenté dans l’intérieur de l’île, ainsi qu’un essai de culture de cocotiers dans les terrains bas, près des salines. Il y a déjà quelques pieds de Cocon nucifera L. dans la partie N. au voisinage de la mer. L’île de Sal n’a d’intérêt que par ses salines. L’île Boavista nourrit aussi des trou- peaux de bœufs et de chèvres plus nom- breux qu’à Ma'io. A San Nicolan on rencontre surtout des bananiers, quelques caféiers, des pur- gueiros. Les cultures des terrains secs dominent. S. Vicente. — Ile sèche, presque totale- ment brûlée par le soleil. La moyenne des pluies y est très faible. Quelques cultures aux environsde la ville (Mindello), quelques jardins potagers dont les produits sont ven- dus aux navires de passage. Santo-Antao. — C’est l’île la plus riche de l’archipel. Certaines vallées , comme celle du Baül, sont fort bien cultivées : on y trouve la canne à sucre, le café, le ma- nioc, la patate, les orangers, bananiers, citronniers, manguiers, etc..., et les cul- tures des terrains secs. Ih'ova. — La canne à sucre, la patate, le manioc, et les cultures des terrains secs. Quelques plantations de caféiers, la plu- part mal entretenues. Fogo. — Le caféier est abondant dans le nord de l'île, dans la région appelée Mous- teiros. Dans les autres parties on fait sur- tout les cultures des terrains secs, beau- coup de ma'is. Les purgueiros abondent sur l’île et leur fruit est exporté pour on extraire l’huile. San Thiago. — Ile désertique sur son pour- tour, avec quelques troupeaux de chèvres, moutons et bœufs. Dans l’intérieur, les principales cultures sont la canne à sucre et le café (Sainte-Catherine). Dans les terres sèches, le maïs, le manioc, la patate, quel- ques orangers, bananiers et cocotiers. Un |)eu partout des pignons d’Inde. Le climat des îles du Cap Vert pourrait convenir à toutes les différentes espèces tropicales, si le principal obstacle actuel à leur développement n’était la sécheresse. Aous avons constaté, notamment aux îles San Thiago, Fogo, Brava et Santo Antao, la présence de beaux exemplaires de nom- breuses essences non seulement des ré- gions tropicales, mais aussi des régions subtropicales ou même tempérées. Parmi les principales nous pouvons mentionner : Arbres fruitiers : Anona sc/namona L., A. reticnlataC.., A. muricata L., Mangifcra indien L., Anacardiuni occidentcdeC.., Ar- tocarpus incisa L., Spondias dulcis Forster, Ficus carica L., Vitis vinifera L., Ananas sativa Lindley, Tcrrninalia catappa L., Opuntia Ficus indien Miller, Carica pa- N» i:)o— Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 141 paya L., Mammea americana L., Ceralo- nia siliquah.^Musa paradisiaca L., Persea yradsshna Gacrtner, Mam sapnentam L., Psydium guayava L., Passiflora quadran- gidaris L., Citras aurdulium L., P . limn- nam Risso, P. nohUis Loureiro, Achras sapota L., Eugcnia Mickeli LaniarcU, Pa- nica qranalnm L., Phœnix dactylifera L. Plantes textiles : Pahtropis procera Rrown, Fourcroya giga.nlea Ventenat, Erio- dondron anfmcttiosunt I). C., Pîossypiam Parbademe L., Adamonia digitata L., San- sevieria Zcylanica AVildenow. Plantes oléifères ; Jatropha curcas L., Ricinus coinmunis L., Moringa plerygos- perma GaeiTner, Arachis hypogaea L., Po~ cou nucijera L. Epices : Pimiamomam Zeylanicum Nees, Papsicam fnitescem L., Vunilla planifolia^ Andrews. Nous pouvons citer encore les espèces suivantes .• Panariam edule llook., Acacia arabica. L., — Manihot glaziovii Müller, Ficuü claslica Hoxburgh, F. indica L., Ifevea gayanensis Aublet, Pœmlpina pid- cherrissima S., Indigo fera lincloria L., Fixa orellana\j., — Passia occidenta/is L., P. fistufa L., Laurm camphnra L.. — Theo- broma Pacao L., Nicuiiana tabacmn L., — Tkespesia populnea Poiret, — Eucalyptus globulus Labillardière, Acacia Farnesiana W'ild., etc. Les arbres fruitiers d'Europe sont-ils cul- tivés dans les îles? 11 n’existe jusqu’à pré- sent que quelques échantillons de plantes venues du Portugal et dont la production, très faible encore, est sans valeur. Nous avons aperçu quelques jeunes poiriers, pommiers, pêchers, pruniers dans des pro- priétés particulières et notamment cà Sainte- Catherine ( Ile San Thiac^o) dans la conces- sion de M. Frederico Carvalhal da Silveira Telles Rette.ncolrt. De môme nous avons remarqué la présence des principaux légu- mes de nos potagers. En prenant les précautions de cultures nécessaires, légumes et arbres fruitiers d’Europe pourraient s’acclimater en plu- sieurs points de ces îles. Les plantations, de beaucoup les plus répandues dans les îles, sont celles de mais, les patates, le manioc, quelques espèces de haricots, citrouilles et courges. Ce sont les principales cultures alimentaires des indigènes. Voyous maintenant quelles sont les cultures de l’intérieur des îles. Tandis que le pourtour de l’île San Thiago et surtout dans le sud, est désolé et pré- sente au début de mai, avant la saison des |)luies, un aspect désertique, avec seule- ment de place en place quelques toutîes de « purgueiros » raliougris, dès que l’on pénètre à l’intérieur des montagnes le paysage change. Les vallées deviennent plus riantes : on y voit surtout des planta- tions de maïs, de manioc, de canne à sucre, (|ueb]ues cocotiers, et un peu partout des pignons d'Inde. En avançant encore, les montagnes continuent à s’élever, leurs sommets se découjient en pointes, en pyra- mides, et les vallées sont profondes et fer- tiles. C’est par exemple la belle vallée de San Domingo, située au centre de l’île, à environ 25 kilomètres de la Praïa : de tous côtés, des plantations de maïs, manioc, patate, doliijiie, igname, dans les parties hu- mides, canne à sucre, de nombreux coco- tiers, des bananiers, orangers, papayers, etc. Après avoir traversé un col, longé plusieurs vallées où les mêmes cultures se retrouvent, tandis que les pentes des montagnes sont couvertes de touifes d’a- gaves, on arrive à Sainte-Catherine : (juelques maisons, éparses sur un assez vaste plateau situé à (iOO ou 700 mètres d’altitude, dominé par les sommets qui l’enserrent. La culture est intense dans cette région : maïs, manioc, patate, domi- nent. Puis un peu partout des arbres frui- tiers tropicaux. Au voisinaue de Sainte-Catherine, se trouve l’une des propriétés les plus riches de l’ile, due au travail continu d’un colon portugais, AI. da Silveira Telles Bettex- coLRT. Elle est située dans une vallée pro- fonde, au fond de laquelle il n’y a place que 142 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 15a — Mai 1914 pour le torrent, où coule, pendant la saison sèche, un mince filet d'eau qui fait la ri- chesse du lieu. Sur le has-fond de la vallée, les cultures de canne à sucre et de caféiers dominent. Un peu partout, des arbres exo- tiques aux essences variées qui com- prennent la plupart des espèces énumérées plus haut, mais surtout les cocotiers, ba- naniers, orangers, mandariniers, citron- niers, manguiers, papayers, anoniers, avo- catiers, les arbres à caoutchouc, etc... C’est aussi dans cette propriété que nous avons trouvé quelques spécimens de nos arbres fruitiers d'Europe. L'île de Santo-Antao est la plus riche de tout l'archipel. Très accidentée, ses monta- gnes surgissent brusquement de la mer et s’élèvent jusqu’à 2.000 mètres. La partie sud de l'île, en dehors de la baie de Tarra- fal où se trouvent des cultures de canne à sucre, de nombreux manguiers, cocotiers et orangers, est la région la moins fertile, et en même temps la plus élevée. Le nord de l'île est beaucoup plus riche : les plantations sont localisées dans les val- lées, dans tous les points accessibles. La plus fertile de ces vallées est celle du Paül, et il suffira de parler de celle-ci pour se faire une idée générale des cultures à Santo-.Anlao. Au débouché de la vallée sur la mer, c’est la canne à sucre qui domine, puis de nombreux cocotiers et bananiers. La vallée est superbe, resserrée entre des montagnes dépassant 1 .000 mètres, très accidentée, où la végétation, abondante, contraste avec l’aridité des sommets qui la dominent. La canne à sucre est cultivée jusqu’à 200 et 300 mètres d’altitude. Puis elle est rem- placée par le caféier et le manioc jusqu'à oOOà 600 mètres. Comme arbres, des quan- tités d’orangers, de citronniers, de mandari- niers, de cocotiers, papayers, manguiers, amandiers, avocatiers, etc... Cette vallée est certainement un des coins les plus beaux de tout l'archipel. Le caféier est surtout localisé sur les tlancs des vallées ou les plateau.x ouverts au jN. et au A.-E., c’est-à-dire qui reçoivent l'humidité due aux vents du N.-E., comme c'est le cas pour Fogo,Santo-.Antao, Brava, San Thiago. Les brouillards qui se for- ment par suite du contact de ces vents avec la terre restent accrochés aux sommets sur leur versant nord. 11 en résulte, pour ces régions, une humidité plus considérable, un rayonnement moins grand et par suite une évaporation moindre. Il en résulte aussi des pluies plus abondantes pendant la saison chaude. Les caféiers se trouvent en général à une altitude de 300 à 700 mètres, plus haut encore à Fogo, plantés dans de bonnes conditions d’exposition et de température, à l’abri des grands vents. Ils sont placés le long des pentes des vallées, où le terrain est profond et perméable. Ils sont plantés parfois directement à flanc de coteau quand la pente est douce. Mais le plus souvent, les pentes par trop abruptes ont été régu- larisées, changées en une infinité de petites terrasses maintenues chacune par des murs à pierre sèche. Les caféiers ont une hauteur moyenne de 2à 2 m.oO. Beaucoup de ces plantations ne sont pas ombragées. La cueillette se fait à la main par les in- digènes. Une fois récoltées, les baies sont en général traitées par voie sèche. La dessic- cation s’opère en étalant le café sur des terrasses plaQes,bien battues, en plein air. Les exploitations n’étant jamais très impor- tantes, le traitement du café, l’enlèvement de la pulpe, de la pellicule parcheminée qui entoure le grain, etc., se font par les procédés simples ordinaires. La production de café, en escomptant la consommation de l’archipel, que l'on peut estimer grosso modo à 300 tonnes, est très variable, suivant que l’année est plus ou moins productive et abondante en pluies. Les prix de vente au Cap Vert varient beaucoup avec la production : ils oscillent généralement entre 1 fr. 50 et 3 francs le kilog. De File de Fogo, qui produit le meilleur café des îles et l’un des meilleurs du monde entier, il fut exporté entre 1903 et N» i:;5 _ M 1914 JOURNAL D’AGRICULTÜRK TROPICALE 1907, 349 tonnes Savanilla (Fair). ... 73 » Céara (Fair) 88 50 Pérou dur (Good Fair). 101 » Bioacli (Fine) 75 " Bengale (Fine) .... 58 " Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 115 • Egyp-blanc(Good Fair). 1-23 » Afrique Occid. (Fair). . 91 « Saigon (Egrené). . Nominal Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 16 mai 1914. Sucre de Canne et sous-produits. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. G. de Préaudet. Généralilcu. — Sur les nouvelles de Cuba mon- trant un déficit sur les dernières estimalions, et à cause de la sécheresse persistante, les marchés européens ont monté et Iq France cote aujourd’hui 34 fr. 125 pour le numéro 3, 30 fr. 875 pour les 88°, présentantune différence d’environ 5 fr.au dessus des marrhés étiangers. Les stocks i Paris sont faibles, et la spéculation semblant s’intéresser à la hausse sur les mois de juillet-août, on pourrait s’altrndie'à un étranglement des cours en août. La campagne prorhaine est en déport de 2 fr. Antilles françaises. — Les expédilions précipitées des deux îles encombrent nos porls, {irincipalc- ment Nantes qui est seul à recevoir des boulanis, colis difficiles à maiiuientionner. Les sucres sont, d’une façon générale, moins beaux qu’il y a trois ou quatre ans; il n’y a plus qu’une usine de la Martinique et une de la Guadeloupe donnant des produits premier jet vraiment secs et bbincs. Les deuxièmes jets ont partout baissé de qualité. Les rhums sont accaparés par la spéculation qui traite maintenant pour plusieurs années à l’avance et fausse les cours. Les rhums Martinique JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 155 — Mai 1914 145 qui se cotaient, il y a quelques mois, 64 et 66 fr. l’hecto valent maintenant o9 et 61 fr. Rtiinion. — C'est la fin de la campagne et il n’y a rien d’intéressant à signaler; on désirerait traiter des affaires sur la campagne prochaine, mais les colons sont, comme toujours, au-dessus des prix praticables. Les rhums valent de 32 à 54 fr. l’hecto. Comme pour les Antilles, l’article est faussé par la spécu- lation. Maurice. — l.a ccaitinuation d'un temps en rap- port avec la saison confirme la perspective d’une bonne récolte prochaine; elle sera exceptionnel- lement forte si les pluies sont normales. Voici au 3 avril la comparaison des expéditions en tonnes. Provenance 1913-1914 1912-1913 1911-1912 Kuroi)e :;3.808 14.142 6'2 . '^ôO Bombay 110.905 99.050 41.400 Calcul! a 15.091 10.641 1.809 Knrachie 5.371 9.087 1.857 .Australie. .... 1 . il9 25.457 1.393 Atrique 14.183 12.301 9. 117 .Amérique .... » 1 . 569 Hong-Kong . . . 1.01.8 1. 139 » .Autres pays . . . l.lii 2.543 1.090 Total .... 189.209 115.823 123.951 Inde Orientale. — Cette contrée produit des quan- tités de sucre importantes, mais de qualité peu convenable pour beaucoup de consommateurs. La preuve en est dans l'accroissement des importa- tions de sucre blanc. L'importation totale est passée de 384.809 t. anglaises en 1905-1906 à 675.000 t. en 1912-1913 soit une augmentation de 75 ®/o en sept ans. Les apports viennent en pre- mière ligne de .Java qui est en croissance réexpor- tante, de Maurice qui a peu progressé, de l’Au- Iriche-IIongrie qui est en décroissance ; vient ensuite l’.^llemagne qui a beaucoup rétrogradé. Une partie de ces sucres blancs est réexportée, mais le total des exportations et des réexportations est de 516.010 quintaux, alors que l’importation est d^ de 13.300.332 quihtaux (1912-1913), et il est permis de conclure que l’Inde orientale a d’im- portants et croissants besoins en sucre de belle qualité que l’industrie locale ne peut fournir (d’après le «Journal des fabricants de sucre»). Cuba. — Le nombre des sucreries en activité est de 73 actuellement et l’estimation de llimley réduite de 40.000 t. est de 2.530.000 t.; mais il pai'aît qu’il y a du stock dans l’usine. G. DE Pkéaudet. Nautes, le 26 mai 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alle.aumk. Par suite d’an’ivages toujours importants venant alimenter d’anciens contrats et desolJres continues des pays producteurs à des prix relativement bas, notre stock s’est accru, depuis un mois, de 32.939 S. La consommation n’a puisé que modérément et l’approche des mois d’été ne laisse pas encore entrevoir une réduction comme prochaine. La fabrique dans ces conditions ne se trouve pas pressée de hâter ses achats et les transactions sont des plus irrégulières. Il est probable que seule- ment de nouveaux arrivages de très belles qualités pourront l’inciter à s’assurer les besoins les plus rapprochés et qu’elle préférera attendre encore avant d’activer ses achats à livrer en qualités incer- taines. La Trinidad et le Venezuela ayant fourni un copieux aliment depuis trois mois, le Brésil est appelé à apporter le sien en Para et Bahia les mois prochains et c’est sur lui que devront se porter les regards. Mouvement des Docks-Entrepôts du •/<»■ au 15 mai. entrées 1914 1913 1912 — — — Para, Maragnan .... sacs. 2.382 143 174 Trinidad 8.418 3.665 .■181 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 10.114 5.630 -4.029 Bahia 3.850 >1 811 Haiti et Dominicaine 2.574 97 1.441 Martinique et Guadeloupe . . 884 1.391 124 Guayaquil et divers 7.564 1.457 2.520 Totaux 35.786 SORTIES 11.383 9.4.80 1914 ■ 1913 1912 — — — Para, Maragnan .... sacs. 702 758 1.265 Trinidad 838 4.860 1.031 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 3.745 2.905 3.505 Bahia 827 i.67i 1 . 129 Haïti et Dominicaine 1.797 1.659 l.:352 Martinique et Guadeloupe . . 215 70 737 Guayaquil et divers 4.066 4.252 \ . -*63 Totaux 12.190 13.178 13.282 STOCK EN ENTREPOT AU 15 MAI 1914 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 9.867 15.317 7.656 Trinidad 41.027 22.206 36.648 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 54.890 38.076 46 . 77 I Bahia 18.500 12.858 1 5 . 368 Haïti et Dominicaine 12.566 11.489 20.780 Martinique et Guadeloupe . . 5.640 7.437 3.077 Guayaquil et divers 132.021 96.628; 85.921 Totaux. . . 274.511 204.071 210.221 Mouvement des années antérieures depuis le 1^^ janvier jusqu'au 15 mai^ en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIES TOTALES 1914 1913 1912' 1914 lois 1912 255.851 182.445 161. 12Î 129.441 114.203 134.919 .î Cours des diverses sortes au 13 mai. 1914 1913 1912 Para, Maragoan . 10’ » à 75 » 83 » à 88 » 15 » à 78 » Trioidad 7 150 à 77 » 85 » à 92 » 74 50 à 79 » Côte- Ferme, Vene- zuela 72 » à 200 » 85 »àl90 » 74 » à 200 » N® loo — Mai 1914 JOUR.NAL 1914 1913 Babia 65 » à 76 » 81 » à 86 » Haïti 58 »à 74 » 66 » à 78 » Martinique et Gua- deloupe . . . . tl8 »àl25 >. 103 »à 108 Guayaquil . . . . P. Plata, Sanchez, 72 n à 78 » 88 »à 94 » Samana . . .. . 64 »à 68 » 74 » à 78 n Accra et sixnil. . . 68 » à 70 » Tl » à 80 » San Thomé, sup. . 73 » à 7Ô » 86 » à 88 ” JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 147 uno 67 oO à 73 Ô5 » à 06 90 a à 94 » 70 a à 76 » 63 » à 66 »' 6*J 50 à 65 50 69 a à 71 >» Mouvement des Cacaos en France d'après la SLalislique des Douanes, du Janvier au 30 Avril. SORTIES ENTRÉES CoQSOQunatioo et exportation STOCK an 30 Avril 1914 1914. . . . kg. 30.048.000 20.295.300 26.767.100 1913 22.181.400 16.958.400 21.588.500 1912 21.296.200 18.577.300 25.780.200 1911 18.815.900 16.587.200 28.933.200 1910 18.173.400 14.907.000 25.553.900 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 914. . . . kg. 14.923.210 7.878.270 18.136.600 1913 11.385.350 7.725.815 14.731.200 1912 10.321.000 7.605.420 15.810.900 1911 13.014.000 9.093.000 20.308.100 1910 13.129.000 9.512.000 17.142.300 Courant . Cotes du iô avril. . 5T 75 jusqu’à 60 50, le mars 1915 Cotes du üo mai. Courant 59 » Juin, juillet 59 25 Août 59 50 Septembre, octobre 59 75 Novembre 00 » Décembre, janvier 60 50 191.i Santos Autres Brésil .... Haïti Antilles, Centre Amér.,elc Java Cote Malabar .... Divers Colonies françaises : ftuadoloupe, Martinique Madagascar, Réunion . Indo-Chine Nouvelle-Calédonie. . . Divers Total. . En débarquement. 417.738 191.172 303.243 10.350 41.803 5.712 3.906 7.090 2.131 1.562 464 2.986.101 56 . 300 60 75 i. *913 1912 1.388.533 1.408.696 405.179 400.759 213.318 211.089 217.064 235.288 48.583 21.376 28.096 48.214 l 13.604 17.358 2.314.397 2.:J42.780 93.100 93.500 X. Alle.iume. Le Havre, 24 mai 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Notre marché a rarement vu un calme aussi prolongé et du reste il n’est pas le seul dans ce cas. A dire vrai rien n’est venu inciter le com- merce à sortir de son inaction et il devra encore se passer plusieurs semaines, sinon plusieurs mois avant qu’il puisse eu être autrement car ce n'est qu’alors qu’on pourra entrevoir quelques pei’spec- tives positives sur la récolte 1914/1915. Évidemment, les débouchés ont été très satisfai- sants et même encourageants de part et d’autre, mais à l’aide des stocks invisibles indépendamment des stocks visibles bien approvisionnés, la con- sommation n’aura pas de quelque temps des besoins urgents. Depuis un mois, notre stock s’est encore renforcé de près de 40.000 S. et il est probable qu’il ne s’en tiendra pas là avec le ralentissement habituel de la demande d’été. En disponible, tant en Brésil qu’en Haiti Centre- Amérique, Indes, les transactions ont été d’impoi’- tance modérée, de même pour le livrable dont les offres deviennent plus rares. D’ailleurs, le terme Santos n’accuse qu’un chiffre très réduit de ventes, les prix ayant à peine varié d’une cote à l’autre de 0 fr. 50 pour se retrouver toujours au même point. Priv courant légal des courtiers assermentés. Sortes Santos lavés — supérieurs et extra. . . — good — ordinaires et regular. . — triages R.io lavés — supérieurs et extra .... — good — ordinaires — triages Bahia Haïti triés et gragés — Saint-Marc et Gonaïves. — Port-au-Prince et autres. Jamaïque gragés — non gragés Mexique et Centre-Amér.gragés — — non gragés P. Cabello et La Guayra gragés. — — non gragés. Maracaïbo et Guayaquil .... Porto-Rico, choix , — courant Moka Malabar, Mysore, Salem . . . . Java Bali, Singapore Réunion Guadeloupe bonitieur — habitant Nà«-Calédonie 23 Avril 1914 22 Mai 1914 80 w à 83 80 » à 83 » Gi )> à 69 64 » à 69 » 61 » à 62 » 61 » à 62 51 » à 56 ;> 51 a à 56 a 48 » à 50 » 48 )> à 50 « so » à 83 » SO » à 82 •• 61 » à 66 » 61 » à 6A-. *» 57 » à 58 » 57 » à 58 » 54 » à » » oi » à a » » à » « 53 » à n >• 55 » à 66 » 55 » à 66 » 70 •> à 94 » 70 » à 94 « 63 » à 70 n 63 « à 70 ». 59 ..à 68 » 59 «à 68 a 82 » à 94 » 82 »à 94 a 65 » à 78 » 65 » à 78 » 85 » à 106 » 83 a à 106 a «58 » à 75 » 68 a à 75 a S5 » à .94 » 85 .. à 94 » 67 » à 70 U 67 > à 70 a 66 » à 72 » 66 » à 71 n 98 » à 103 » 98 » à 103 a 93 » à 98 » 93 »à 98 a 112 .. à 125 >1 112 .à 125 O 84 » à 1 16 » Si a à 112 » 92 . à 122 » 92 » à 122 a 80 » à 93 » 80 » à 93 B Nominal Nominal 172 » à 177 » 172 a à 177 a 163 » à 165 » 163 w à 165 a 130 » à 160 >• 135 a à 160 *» X. Alleaume. Le Havre, le 25 mai 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du <• J. d’A. T. ». Par MM. Tocton, Chois et C‘-. Rien à signaler en fait de Vanille. L’artide est complètement mort; les stocks sont impoiTauts 148 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE aussi bien à Bordeaux qu'à Paris et la consomma- tion ne marche pas actuellement. Pour quelles raisons? Nous l’ignorons, car les prix ne nous semblent pas excessifs, mais il y a un malaise gé- néral sur tous les marchés européens provoqué probablement par des questions financières et po- litiques. Toujours est-il que nous marchons vers la nouvelle récolte avec des stocks trop importants et que sûrement il s’ensuivra un tassement des cours; ceci aussi bien pour les Bourbon, que les Mexique ou Tahiti. Touton, Crocs et C'®. Bordeaux, le 20 mai 191 1. Situation ctu Marché de Londres. Par MM. Daltox and Younc. La vente périodique de ce jour ne comprenait qu'un très faibie lot de 40 boites. Aussi, y avait-il beaucoup de demdudes, et toutes les boîtes furent vendues à bons prix. Maurice. — 4 boites offertes et vendues. Bonnes. I "i 1 'î à 8 pouces vend. 13/6 laliv.angl. — 7 à 7 r2 l'2/6 — — 6 1-2 à 7 110 — — 5 à G 10 0 — Seychelles. — 33 boites offertes et vendues. N“ loD — Mai 191 4 '.'j \ Sisal Java. — Marché plus faible, prix inchan- | | gés, les dernières ventes se sont faites sur la base 1' .'| de 67 à 72 fr. aux 100 kg., pour belle qualité fine et ' ' blanche et 62 à 65 fr. pour bonne marque. , Sisal des Indes. — Marché calme, prix légèrement en baisse, quelques affaires traitées ont obtenu i ; pour belle qualité supérieure 68 à 70 fr.; pour j qualité courante 36 à 58 fr. et pour sortes ordi- i naires 28 à 43 fr.,le tout aux 100 kg. |j Manille. — Marché soutenu, prix légèrement en hausse. Les recettes à Manille pendant la dernière semaine sont de 18.000 balles marquant un total depuis le l®® janvier de 388.000 balles contre 384.000 balles pendant la période correspondante de l’année dernière. Il y a vendeurs en : Marques supérieures . . . . ... 17-2 M à 174 » Belles marques . ... 158 fl à 102 » Good current , ... 155 U à 160 » Fair current » à 08 50 Superior seconds » à 00 .. Fair seconds , . . . 52 50 à 55 » Good brown . . . . 50 » à 54 » aux 100 kg. pour disponible et prompt embarque- ment. Aloés Maurice-Réunion. — Marché faible, prix inchangés, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Belles mais humides . G 6 7 5 à G i 2 11 G 10/G la liv. angl. Qualité extra-supérieure . . . » à 69 50 10/ Bonne qualité . . 62 » à 65 » 3 a i l/'2 O'O Qualité courante 57 » Rouges et fendues . . variables 9/ ; I 10/0 — Qualité ordinaire . . 31 » à 47 » West I.ndian. — 3 boîtes (peu fermes), 6, 3 à 8/9. La prochaine vente est fixée au vendredi 17 juin prochain. Daltox axd Youxg, 38, Feiichurcli Street. Londres, le 13 mai 1914. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du <• J. d’A. T. ». Par MM. Vaoüix et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est, en général, calme pour tous les textiles, les prix restent inchangés. Sisal. — Les offres pour provenance Mexique deviennent de plus en plu- rares, l’on demande en ce moment 77 fr. pour marchandise disponible et 74 fr. 50 pour embarquement. Vu ces hauts prix, les acheteurs s’abstiennent. Sisal Afrique. — Marché calme, les prix restent inchangés, quelques ventes se sont effectuées au cours de 73 à 74 fr. 50 pour belles marques su- péiieures et 63 fr. 50 à 67 fr. pour bonnes mar- ques courantes; les sortes inférieures restent né- gligées. aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — Marché soutenu, les dernières afl'aires s’établissent comme suit : 60 à 62 fr. pour fair et 66 à 68 fr. pour good fair Wel- lington aux 100 kg. Aloés-Manille. — Marché assez actif, prix légè- rement en hausse, des ventes se sont réalisées au, prix de : N« 1 manille U à 51 » N» 2 — 45 » à 46 fl iX» 3 — 38 à 39 " N» 1 cébu 60 à 62 fl N» 2 » à 53 fl X» 3 — 46 à 47 » N» 4 — 39 » à 40 » Jute de Chine. — Marché calme, prix inchangés; l’on demande pour qualité Tientsin 55 à 64 fr. 50' et pour qualité Hankow 43 à 47 fr. 25 aux 100 kg. Jute Calcutta. — Le marché est devenu plus faible, les derniers prix payés sont pour pre-i mières marques natives, embarquement rappro- ché 80 à 82 fr. et pour mêmes qualités nouvelle récolte embarquement août 77 fr. aux 100 kg. Iztle {Tampico). — En raison des expéditions très rares du Mexique, cet article fait défaut et les cours i 1 i N» 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 149 ont monté d’une façon formidable ; les prix nomi- naux sont pour : Jaumave BZ 1G5 » à » » Tula, good average 155 » à » » — fair — 150 » à » » — tel quel 148 » à » » Palma bonne sorte 120 » à » ■> aux 100 kg. c.i.f. Europe. Ramie. — Marché calme à prix inchangés, les dernières offres sont pour : Belle sorte 114 » à 120 » Bonne sorte 100 » à 107 » aux 100 kg., suivant longueur et couleur. Raphia. — Marché soutenu, sans changement. Feuilles, pilantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. 'Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copule. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 .. -Madagascar loo « à 400 » les 100 kg. Le Havre, 20 mai 1914. VaQUI.N et SCHWEITZER. Belle sorte supérieure 72 » à 76 » Courant, choi.K 64 » à 70 » Bonne qualité 58 » à 60 » aux 100 kg. en magasin. Chiendent. — Par suite des événements du Mexique qui ne font que s’aggraver, les expédi- tions du pays producteur vont se trouver arrêtées ; aussi, la hausse continue à s’accentuer et les der- nières affaires ont été traitées sur la base de ; Mexique, fin à beau fin 260 » à 280 — demi-fin à supérieur. 250 » à 260 — belle sorte courante . 220 » à 245 — bon ordinaire 205 » à 215 — ordinaire, courant. . 190 » à 200 aux 100 kg. Chiendent Annam. — Article toujours très de- mandé, les derniers arrivages laissent beaucoup à désirer au point de vue de la préparation. Piassava. — La demande est très active et les prix ont encore augmenté pour les sortes .Afrique. Brésil. . Para . . 148 » à 155 » — Bahia 1" . . 125 O à 135 l> — — 2' . . 105 » à 120 » Afrique. Monrovia . . 80 n à 84 » — Galabar . . 85 » à 90 » — Cap Palmas . . . . . . 80 » à 85 » — Grand Bassam . . . » à 80 » — CoQgO . . 05 » à 70 » Piassava Madagascar . . . . » à 120 » Palinyrah. extra-fort . . 95 » à 105 » — belle sorte . . 83 O à 85 » — mou » à 80 » Produits de Droguerie. — Articles divers. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. .{lyarobilla. — Chili 35 à 40 fr. les 100 kg. Ambrettes. — Petites ventes, à 323 fr. les 100 kg. Très ferme. Badiane. — Calme; graines de Chine à 160 fr. les 100 kg. c.a.f. mai/juin. Baumes. — Sans alfaires. Copahu. Para 475 » à 525 » les 100 kg. Maracaïbo. . . . 550 » à 550 » — Pérou: 15 fr. 30 le kg., qualité naturelle, entre- pôt Havre. Styrax : Ferme à 200 fr. les 100 kg., c.a.f. Tolu : 330 à 600 fr. c.a.f. naturel Carthagène. Bois. — Gay.4c: Pour trituration 20 à 24 fr. les 100 kg. Quassi.as : Antilles 12 à 20 fr. les 100 kg., sui- vant rendement; Guyanes, manque et demandé, 23 à 30 fr. les 100 kg. Sa.ntals : Toujours en bonne demande, 75 à 130 fr. pour bon bois de Nouvelle-Calédonie. Indes, 150 à 223 fr. Cachous. — Inchangés. Rangoon 95 » à 100 « les 100 kg. Hornéo 45 » à 05 « — le tout au 100 kg. Fibres de coco. — Marché plus ferme, prix légè- rement en hausse : Bon courant .... 40 » à 42 Bonne sorte » à 49 Bonne qualité » à 55 Qualité supérieure .... » à 62 aux 100 kg. Kapok. — Marché calme, prix en baisse ; Calcutta, avec graines. . . . » à 105 — sans — ... . . . 110 » à 125 Java, extra » à 165 Cambodge » à 135 Soudan » à 135 Cévadille. — Semences, plus offert à 135 fr. les 100 kg. Cire d' Abeilles. — Toujoui’s rares et chères en disponible, prix sans changements sur dernière cote, un petit lot Haïti courant traité à 203 fr. les 100 kg.; les offres de .Madagascar deviennent plus faciles à 360 fr. les 100 kg. et l’article doit baisser. , Cires d'insectes. Chine. — 250 fr. les 100 kg., no- minal. Cires. — Carnauba : Stationnaires mais fermes. Jaune fine » à 5^5 » les 100 kg. — courante. . . . . 465 )> à 560 » Grise sèche .... » à 375 » — — grasse .... » à 330 .. — aux 100 kg., entrepôt Havre. aux 100 kg., c.i.f. Havre. 130 JOURNAL D'AGRICULTÜHE TROPICALE Japon : Ferme à 125 les 100 kg. c.a.f. 135T40 pour disponible. Cochenilles. — Calme, plus facile. Zaccatilles 150 » à 550 >. les 100 kg. — grises . . 375 » à 500 » — Coprah. — 78 à 80 fr. les 100 kg. Curcuma. — Madras 38 fr. 50, Bengale 32 fr. 50, Cochin 30 fr. les 100 kg. Dividivi. — Dernière vente, à 12 fr. 50 les 50 kg. Ecailles de tortue. — 18 à 36 fr. le 1 /2 kg., pas de vente ce mois. Ecorces. — Oranges : Marché nul en attendant nouvelle récolte : les premières offres de la cam- pagne se font sur la base de 50 fr. les 100 kg. acquittés. Qüillay : (Panama) restera cher cette année, 82 à 85 fr. les 100 kg. pour type Valparaiso. Palétuviers: gros arrivages sans ventes déplacé. Quinquinas : Rien à signaler. Simarouba et Condurango : Sans intérêt actuel. ■ Esseyices. — Marché d’attente, très calme. Badiane : ■ Chine 1..325 « les 100 kg_. Tonkin, plus réservée. . . . 1.300 » — CiTRO.NNELLEs : Ceylan, 380 fr. les 100 kg. c.a.f. Java, 10/11 fr. le kg. Cananga; Java, 25 fr. le kg. Cannelles : Sans cotes de place. CtÉRANiuii Bourbon: Tendance en baisse, 32 à 35 fr. le kg. disponible, le livrable offert de 26 à 28 fr. et au-dessous. CiNGERGRASs : 1.150 les 100 kg. entrepôt. Palmarosa : 27 fr. le kg. Li.valoe Me.xique: Ferme par suite d’absences d’offres du pays, on cote 32 à 33 fr. le kg. pour qualité, pur bois. Bois DE Rose femelle: Cayenne, marché indécis, prix tenus, 32 à 35 fr. te kg. sans droits. Petit grain Par.agüay : Arrivages de saison, plus offert à 30 fr. le kg. et au-dessous, pour quantités. Verveines des Indes : (Lemongrass Oil) marché calme, mais a tendance à la. hausse et nous pour- rions voir de meilleurs prix que le cours actuel de 880 à 900 fr. les 100 kg., c.i.f. Comores et To.nkin: Sans intérêt aux prix actuels. Feuilles. — Cocas : Bolivie. Bon marché à 175 fr. les 100 kg. les lots (ins verts sont tenus à 250 fr. Jaborandi: Brésil. Bon lot petites feuilles tenu 125 fr. les 100 kg. Patohouli : Affaires nulles, Java 75 fr. Penang 90 fr. les 100 kg. Fèves. — Calabar : Petits arrivages tenus à 150 fr. les 100 kg. sans contre-offre. Tonka : Marché plein, offres diverses, peu de demande. Augustura. nouvelles . . 13 » à 10 » le kg. entrepôt. Para givrées 5 » à 8 » — Surinam 8 » à 10 » — N” 155 — Mai 1914 Gommes. — Arabiques: Marché calme. Kordofan bonnes sortes . 78 » à » » les 100 kg. Sénégal 75 » à. » » — Indes : Ghatti et autres, rien à signaler. Benjoins : Sans affaires. Siam 3 >> à 12 » le kg. ^ Tonkin 3»à6» — S Sumatra 3»à4» — • ï[ Palemhang 160 » à » les 100 kg. Cop.ALs : Petits lots Madagascar, tout venant à 100 fr. les 100 kg. sans offres ce mois. Gayac : ï Saint-Domingue, offre qualité or- dinaire 100 i> à » » les 100 kg. — Qualité fine claire 180 a à -300 » — ; Gutte : Pas d’offres de place, 6 à 8 fr. le kg. sui- ( vaut couleur et résine. ^ Sticklac : Toujours bas et négligé MO à 125 fr. I les 100 kg., la gomme laque reste faible à 165 T-N. : 167, 56 A.-C. Elemi de Manille. — Offerte, de 75 à 90 fr. les * 100 kg. -1 Encens et Myrrhes : Sans affaires. Graines. — Coton : Antilles 16 fr. les 100 kg.; 7 Nouméa 14 fr. * Girofles. — Clous de Madagascar, sans droits à ' 285 fr. les 100 kg., les griffes sont à 90 fr. les . 100 kg. ; Miels. — Marché très calme, fin de campagne,. ^ les prix restent bien tenus pour les sortes claires, J Haiti et Mexique. ' Chili .... 45 » à 50 » les 100 kg., entrepôt. Mexique. .. 50 » à 60 » — — Haïti .... 52 50 à 70 » — — Cuba .... 54 >1 à 55 » — bt-Domingue 50 » à » » — — Nacres et coquillages. — Trocas et burgos en bonne demande, prix en faveur des vendeurs 60 à 125 fr. les 100 kg. Noix. — Arec: Java 45 » à » » les 100 kg. Ceylan 40 » à » » — CoRozos: Négligé, prix en baisse, sans affaires, Gua3'aquil 50 » à 65 » les 100 kg. Carlliagène 45 » à 60 » — (volas : Rien à signaler 1/2 et 1/4 Afrique de- mandés. Orscille. — 28 à 40 fr. les 100 kg. Rocou. — Pas encore d'arrivages. Pdte sur fouilles côléo 75 à 80 les 100 kg. Semences 55 à 65 — Racines. — Ipéca : Rio, Mattogrosso 22 » le kilo. Carthagène 12 . — N» 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGKICULTUKt: TROPICALE Jalap : Très ferme. Tampico lourd "380 à 300 les 100 kg. Salsepaueilce : Mexique plus rare à 275 fr. les 100 kg. saus offres du pays. Para en boudins 5/4,50 le kg. Vétiver : Java 125 fr. les 100 kg. Tapiocas. — Marché calme à prix sans change- ments. Nous cotons; ' Réunion 30 50 à 40 » les 100 kg. Rio de Janeiro .... 70 » à 85 » — Singaporo 45 » à 47 50 — acquittés au droit de 12 fr. Vanille et Vanillon. — Rien à signaler. Vessies de poissons^ — Pas de ventes de place, divers arrivages Cayenne et Centre-Amérique en transit, pas de Saigon. Tous autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. Le Havre, 20 mai 1914. Matières grasses coloniales. Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roux. Coprah. — Tendance : baisse. — Nous cotons nominalement, en disponible, les 100 kg. c. a. f., poids net délivré, conditions de la place de Mar- seille : Ceylan Suudried. . . 67 » Mozambique. . . . . . 61 50 Singapore . 62 B Saigon . . 00 » Macassar . 61 M Cotonou a Manille . 60 B Pacifique (Samoa) . . . 62 » Zanzibar . 01 » Océanie française . . , 62 » lava Sundried. . . » Huile de palme. — Lagos, 72 fr. ; Bonny, Bénin, 70 fr. ; qualités secondaires, 67 fr. les 100 kg.; conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargements entiers. Palmistes. — Guinée, 49 fr. 50 les 100 kg. Mowra (Bassia). — Manque. Graines oléagineuses. — Nous cotons nominale- ment : ' Sésame Bombay blanc, grosse graine 42 » à » » — — petite graine 40 » à » » — Jafïa (à livrer) 54 »à » » — bigarré, Kurrachee Manque é Lins Bombay bruns, grosse graine. 34 » à » » Expertises 3 cawupore. 34 » à » » AT *11 / Psvot Bombaj' .39 » à » » arseï e ^ Ricin Coromandel, nouvelle récolte. 27 » à » » Arachides décortiquées Mozambique 34 » à » » — Coromandel 37 50 à » » 151 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 13 mai 1914. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme Laque. — Cet article ne fait que bais- ser depuis quelque temps, et cela décourage évi- demment les acheteurs. Londres, d’ailleurs, est meilleur marché que l’origine, qui ne suit la baisse qu’à une certaine distance. Quoiqu'il en soit, je^cote laTN 161 fr. 50 et PAC 167. Il est intéressant de noter que PAC est de nouveau plus chère que la TN. Rarines de Manioc Java. — Il s’est traité pas mal d’affaires pour cet article pour l’étranger, quelques vendeurs s’étant décidés à se départir de leur réserve. On a commencé par vendre dans les envi- rons de 11 fr. oO, mais les prix se sont assez vive- ment relevés et l’on demande maintenant 12 fr. 25 avec acheteurs à 11 fr. 75. Les Fécules de .l/anioc continuent à baisser, et les sortes inférieures qui, il y a un an, valaient 18 fr. sont offertes maintenant à 14 fr., mais les affaires sont languissantes, et notamment en France, on ne s’intéresse pas aux offres de Fécules de Java. Les Fécules de Sagou se maintiennent, par suite de la demande anglaise, dans les environs de 22 fr. Par contre, les Tapiocas diminuent lentement, la demande étant très restreinte, et fournie d’ailleurs par des lots assez importants de Réunion qui ont été réalisés à bas prix. La valeur du Sin- gapour est actuellement de 32 fr., et les Java de 28 à 45 fr. selon qualité. Cire végétale du Japon. — Cet article a franche- ment baissé. On cote maintenant 111 fr. 50 sans acheteurs. Ramie. — Les offres continuent à faire défaut, mais les acheteurs semblent également très réservés. Quoique ce calme soit assez habituel à cette époque, il est rare de voir une absence de nouvelles aussi complète et des producteurs et des consommateurs. Ce qui est certain toutefois, c’est que la baisse ne se fait pas, et je crainsque les acheteurs qui s’abstiennent aujourd’hui ne regret- tent plus tard cette attitude. Le disponible fait d’ailleurs complètement défaut, et les lilateurs s’exposent à payer de gros prix lorsque qu’lisseront obligés de couvrir des besoins pressants. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, li mai 1914. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE loD — Mai 1914 i:p2 Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. P. Collin. Hiz Tonkin ! Indochine . — Depuis une quinzaine de jours on remarque une certaine fermeté dans les cours des riz occasionnée par une demande plus forte de la Chine et aussi la rectification des chiffres des estimations de récolte avec un déficit assez important. Les cours suivants ont été pratiqués pendant le mois passé : suiraDt enbarriteuieDt Riz Saigon usiné 2i » à 34 25 Riz ïonkin usiné 23 50 à 24 » Riz blanc, trié, u» 1 21 » à 21 75 — n“ 3, importation .... 19 50 à 19 75 — n” 3, non usiné 17 50 à 18 » Riz Cargo, 1 0/0 paddy 17 50 à 18 » Riz Cargo, 5 0, 0 paddy 17 » à 17 50 Rrisures de riz blanc import., n» 2. 16 50 à 16 75 Mais. — Par suite des pluies abondantes tombant depuis un mois à la Plata, les cours sont sensible- ment plus fermes et les offres en rapproché sont presque nulles, car on prévoit qu’il faudra laisser les récoltes sur pied pour les sécher et de plus les chemins sont impraticables empêchant ainsi tout trafic de marchandise. On a offert les embarquements à la Plata en Mai à lo fr., c.a.f. tandis le que .Mai/Juin vaut 14,75; le déport pour les mois éloignés est très sensible. Les provenances du Danube profitent de la fer- meté du disponible en Plata. De ce qui précède il ne faut pas déduire que les cours resteront fermes sur les mois éloignés; les récoltes sont belles et les pluies actuelles ne font qu’en retarder l’embarquement; il faut donc penser que dès que la température sera plus clémente, les embarquements se feront plus réguliers et par conséquent la marchandise arrivera dans nos ports d’une façon normale et peut-être plus abondante que les années précédentes; de plus, les prove- nances européennes sont également d’abondance normale et rien ne 'a prévoir une pénurie de mais cette année. Racines de manioc. - ■ Une petite fermeté s’est produite dans ce marché en harmonie avec les mais et les riz. Les prix sont en légère avance sur ceux du début de ce mois à 15,75, alors qu’on a pu traiter largement à 15,50; 15,25. Quoique cela, les affaires ne sont pas nombreuses et le ton reste calme. P. COLLI.N. Lille, le 25 mai 1914. Produits agricoles africains sur le marché de LIverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. ï.vylcr and Go. Huile de Palme. — D’importantes affaires ont été faites en huile « Soft « pour les mois d’été, à £29, à 29-5/2, et actuellement l’attitude des im- ; portateurs est réservée, particulièrement à l’égard des positions plus éloignées. Lagos, d’une baisse à £29-15/- est en demande ici à £30-2/6. Il n’y a I pas beaucoup de demandes pour autres qualités, mais la situation reste ferme. Spot Transit Price 1913 Lagos £ 30 0.0 à 35.00.0 30. 1.6 Ronny, Old Calabar . . 29 0.0 à 29. 5.0 29.15.0 Cameroon 28 15.0 à 29.00.0 29.10.0 Bénin 28 5.0 à 28.10.0 28.10.0 Accra 28 00.0 à 28. 5.0 28.00.0 Bassam, Half-Jack . . . 27 15.0 à 28.00.0 28. 5.0 Brass, Niger New Cal. 27 00.0 à 27. 5.0 27. 5.0 Congo 25 00.0 à 25. 5.0 25.10.0 Sait Pond Kinds .... 25 00.0 à 25. 5.0 25.00.0 Dixcovo and Bassa . . . 24 15.0 à 25.00.0 24.15.0 Sherbro (ordinaire à fin). 27 00.0 à 30.10.0 26.00.0 à 28.10.0 Amandes de palmistes. — Les prix ont baissé de nouveau, et beaucoup d’affaires ont été faites à des prix plus bas. L’ouvert est soutenu, le rap- proché en demande, ma'is acheteurs aux prix « Spot >> à environ ; ' • 1913 Lagos, Cameroon et fine River Kinds .... £ 20. 8.9 à 20.10.0 21.11.6 Bénin, Congo 20. 6.3 à 20. 7.6 21.15.0 Liberian 20. 3.9 à 20. 5.0 21.12.6 Gold Coast Kinds . . . 20. 2.6 à 20. 3.9 21.11.3 Gambia 13.9 à 19.15.0 21. 7.6 Sherbro, Sierra Leone . 19. 8.9 à 19.10.0 21. 2.6 Caoutchouc. — Il n’y a pas d'affaires à reportei' Lump sans changement. Para 2/111/4 ( 1913 : 3/9) Plantation : 2 5 ’/j à 2/3 (1913, 3/5). Bail. ; 1/9 ’ , (1913, 2, 8). Cacao. — « Spot » 2.000, à 49, à 52. Pour le rap- proché, acheteurs de mai/juin f.a.q. à 50/6. Ven- deurs rares. Affaires en « New Crop Fermented » à 53/6. Gingembre. — 17/-. Acheteurs 16/-. Soya Reans. — £ : 8-5 -, à .£ 8-7/C. Taylor and Co, 7, Tilhebarn Street. Liverpool, le 13 mai 1914. ' N» 153 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE jTROPICALE 15:1 ACTUALITÉS j I INFORIVIATIONS DIVERSES I Section coloniale de l’Exposition de Lyon. — Le Ministre du Travail a inauguré la Section coloniale de l'Exposition de Lyon, le mardi 12 mai. L’aménagement de cette section n’est pas encore terminé, loin de là, mais cependant il est possible d’en donner, dès maintenant, un court aperçu. L’Indochine a terminé l'installation de son stand, riche en objets d’art indigènes. Signalons de beaux échantillons de bois, et les principaux produits de l'agriculture indochinoise, le fout agrémenté de bonnes toiles de l’un de nos meilleurs peintres coloniaux. Madagascar nous présente également ses principaux produits minéraux, végétaux et animaux, avec un souci louable de les grouper au-dessous de courtes explications de graphiques et de photographies qui ins^ truiront ceux qui prendront la peine de les j étudier un instant. Le salon de l’Afrique occidentale est occupé par un immense « tata » en staff, aux allures pittoresques, qui renfermera I quatre dioramas que des voiles mystérieux ! cachent encore aux regards, et qui rrtien- 1 dront le visiteur en lui apprenant quelques- unes des phases de la vie économique de I ce grand pays. Tout alentour, des gradins j recevront des échantillons des principaux produits de la colonie. Le Maroc a exposé une série de documents qui retracent les I phases de notre pénétration dans ce pays.i Des produits viendront tout prochainement montrer aux visiteurs les richesses que recèle notre nouvelle possession. L’xAfrique équatoriale a tenu à frapper le public par l’abondance et la beauté de ses bois. Son exposition retiendra non seu- lement l’attention du public, mais encore celle des spécialistes, qui auront sous les j yeux des échantillons assez beaux et assez j copieux, pour apprécier, à leur juste valeur, ce qui constitue, à l’heure actuelle, la prin- cipale richesse de notre colonie. Ti’huile de Palme, le caoutchouc et les minerais de cuivre sont également bien représentés. La Tunisie n’a exposé jusqu’ici que des peintures, gravures et photographies, et le salon algérien est encore en voie de cons- truction. Enfin, les vitrines des exposants parti- culiers commencent à peine à se remplir. Signalons à l’entrée de la Section coloniale de petits dioramas, faits avec conscience, et montrant les principales cultures coloniales. Ouverture prochaine de l'Exposition de Londres. — La IV® Exposition du caout- chouc, première des grands produits colo- niaux, qui va s’ouvrir à Londres le 24 juin et dont nous avons déjà entretenu nos lec- teurs, promet d’être d’un très grand intérêt. Ce serait une erreur de croire que l’in- dustrie du caoutchouc soit morte, et il est certain que les nouveaux usages proposés pour le caoulchouc tiendront une très large place dans cette exposition. Les fibres et les matières grasses seront, avec le caoutchouc, les trois points princi- paux sur lesquels se porteront les efforts des Exposants. La France y sera bien représentée, malgré qu’elle n’ait pas l’exposition la plus importante, et nous ne pouvons que nous féliciter qu’un nombre assez grand de nos compatriotes aient compris l’impor- tance de cette manifestation, et la néces- sité de montrer au marché anglais et mondial quelques-uns de nos meilleurs produits coloniaux. Ajoutons que notre ambassadeur à Londres, M. Cambon, visitera officiellement la Section française, le 30 juin, et que les organisateurs ont trouvé le plus bienveil- lant appui, à Londres, auprès delà Chambre de Commerce, du Comité ré|)ublicain du Commerce et de l’Industrie, et de la So- ciété française d’IIorticulture. 154 JOURNAL D’AÜRICULTÜRE TROPICALE N“ 155 — Mai 1914 *j La multiplication et la sélection de la Canne à sucre. Les temps sont maintenant arrivés où il convient, de plus en plus, de faire reposer la mise en valeur des Empires coloniaux sur l'utilisation et l’application des Sciences à l’Agriculture. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la canne à sucre, qui offre actuellement les plus belles pers- pectives pour peu que l'on s’occupe métho- diquement de tout ce qui concerne sa multiplication et sa sélection. Or, il faut l’avouer, jusqu’ici cette industrie ne s’est maintenue prospère, en présence de la concurrence redoutable que lui fait l’indus- trie du sucre de betterave, que grâce aux efforts des chimistes et des ingénieurs, qui ont porté la fabrication du sucre de canne à un très haut degré de perfection. La Botanique et l’Agronomie de la canne à sucre ont été, jusqu’ici, entièrement négligées, et aucun ouvrage important n’a, vraiment, été écrit à l’heure actuelle, sur ce sujet. D’ailleurs si la culture, la multiplication et l’art de la fumure de la canne commen- cent à nous être connus d’une façon assez complète pour que l’on puisse se proposer dès maintenant, d’en tirer un enseigne- ment, la question des variétés demeure tout à fait obscure. Pourtant, c’est une chose bien connue, que les diverses variétés de canne donnent des pourcentages variables de sucre et de récolte par hectare. Les planteurs essaient continuellement des variétés qu’ils sup- posent meilleures que celles qu’ils pos- sèdent. Us font aussi des efforts énergiques pour perfectionner les systèmes d’engrais et de culture, qui doivent maintenir et, si possible, augmenter la récolte de la variété qu’ils se trouvent à cultiver. Maintenant, ils commencent à s’apercevoir que leur plus grand espoir gît dans la direction qui, dès le début, doit été imprimée à la multiplica- tion et à la sélection. Bevell et quelques autres ont montré que certaines formes de plantes, et certains hybrides, sont véritable- ment supérieurs aux typesparents.Ilsemble ^ I bien que dans certains cas le gain que a ; l’on peut en tirer est égal, sinon supérieur, au gain net que l’on obtient par l’emploi ■ des engrais dans des champs de canne à sucre moyens. Le même phénomène a été observé avec le blé et avec d’autres cul- tures. On peut admettre, comme proposi- tion fondamentale, que aussi longtemps qu’il existe quelque possibilité de pro- duire des variétés dont la qualité particu- lière promette une meilleure récolte, on ne sera pas payé d’essayer de produire cet accroissement de récolte en fumant des variétés inférieures. Il est donc nécessaire de concentrer actuellement tous ses efforts sur une seule question : celle des variétés. Nos espoirs les plus grands reposent sur le système le mieux développé de fumure et de culture, en tant qn appliqué sexdement aux variétés naturellement les plus fortes productrices de . sucre qu'il soit possible de réaliser avec la canne. Aucune phase du travail de la production du sucre n’a été plus négligée que l’étude J complète des variétés, qui constituent | actuellement un chaos, dans lequel certains ^ auteurs se sont risqués, groupant les noms ’î communs (1), mais sans qu’une étude bota- nique suffisamment complète ait été effec- tuée, qui ramène la lumière dans cette U confusion. Nulle part, il n’existe une collection : vivante de variétés de cannes cultivées dans les mômes conditions. Le nom employé pour une variété dans une région peut être différent dans une autre région, pendant que le même nom s’applique parfois en diverses régions, à une douzaine de variétés. Il me semble que le moment est venu de fonder des Stations coopératives expérimen- ; taies pour la canne, où l’on puisse réunir ; toutes les variétés du monde, et en prati- quer sous la direction d’un chimiste etd’un botaniste compétent, l’étude, la multiplica- - (1) Deer and Eckart. Varieties of Cane with spécial ; reference to nomenclature. Bull. n“ 26, of the Hawaian . Sugar Planter's Association. 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 155 lion et l’hybridation. Chaque Station agis- sant de même et se mettant en rapport avec les autres on pourrait, de cette manière, arriver à introduire un ordre systématique dans le chaos actuel des variétés. C'est ainsi que l'on pourrait, par exemple, étudier les variétés de la Aouvelle-Guinée, qui semblent laisser espérer de si beaux résultats, et il serait d’ailleurs très avanta- geux d’installer l’une de ces Stations dans ce pays. D’autres devraient être établies aux Philippines, dans les Étals fédérés malais, l’Inde, Ceylan, Maurice, l’Egypte, les Indes occidentales et le Brésil. La canne à sucre est l’une des preuves vivantes les ])lus remarquables de la néces- sité d’une organisation internationale pour l’amélioration des plantes tropicales, orga- - sation qu’il serait souhaitable de voir entrer dans la voie de la réalisation. C. F. Baker, Professeur d'Agronomie à l'Université des Philippines. Les améliorations et l'hydraulique agricoles à Madagascar. Sous le gouvernement malgache, les Hova, vers 1800, entreprirent de grands travaux d’améliorations foncières dans le but d’assécher le vaste marais qui entourait Tanariarive, pour le transformer en rizières. Les rivières Ikopa, Mamba, Sisaona furent endiguées pour éviter les inonda- tions pendant l'hivernage. Mais ce qui arrive toujours en pareille circonstance se produisit : les rivières élevèrent leur lit petit à petit et, en 1900, il était manifeste que les travaux exécutés par les indigènes n’avaient plus d’effet utile. Les rizières revenaient à l’état de marais, et les riziculteurs abandonnaient peu à peu les terres gagnées à la culture depuis plus d’un siècle. Le gouvernement général s'émut de cette situation et, en 1908, il décida d'in- tervenir et de s’intéresser désormais aux travaux d’améliorations foncières. Ce fut le Service de colonisation qui fut chargé de CCS travaux, et la Section de l'hydrau- lique agricole’ fut créée. Les débuts furent assez difficiles, car tout était à faire. Il fut décidé que les études concernant la législation spéciale à cette matière seraient poursuivies, en même temps qu’on étudierait l’organisation admi- nistrative du nouveau service et qu’on réaliserait un certain nombre de travaux dans le but de démontrer l’utilité du nouvel organisme. A l'heure actuelle, c’est-à-dire après six ans à peine, on peut constater l’impor- tance de l’effort accompli. Au point de vue de la législation, le décret du 3 juin 1914, étudié avec soin dans la colonie et au ministère des Colo- nies, prévoit toutes les dispositions néces- saires à l’exécution des travaux d’amé- liorations foncières. 11 a d’ailleurs été complété par des textes locaux, véritables règlements d’administration publique, qui précisent et adaptent aux mœurs locales les dispositions du décret. Un décret de môme date a posé le principe des associations syndicales, pour permettre aux intéressés d’exécuter en commun certains travaux d’intérêt collectif. Au point de vue administratif et tech- nique, l’arrêté local du 19 août 191^ a fixé le cadre du personnel de la section de l’hydraulique agricole et des forêts. Pendant qu’on poursuivait l'étude de ces différents textes, aujourd'hui en pleine vigueur dans la colonie, on entreprenait des travaux sur divers points de l'île. Dans les environs de Tananarive, la réa- lisation d’un vaste plan d’ensemble pour l’irrigation de l'immense plaine de Betsi- mitatatra était poursuivi et, prochainement, le drainage et l’irrigation en seront ter- minés, augmentant la surface de terres cultivables de près de 30.000 hectares. Dans les terres volcaniques de Betafo un effort considérable a été donné, des canaux, longs au total de plus de 80 kilomètres, amènent l’eau pour l’irrigation de près de 10.000 hectares de terres fertiles. Dans l’Üuest, les plaines de Marovoay, célèbres JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 j6 N“ loo — Mai 1914 par leurs belles rizières, sont en voie d'aménagement. Dans le Sud-Ouest, aux environs de Tulear, on poursuit de grands travaux pour l’irrigation de terrains destinés à être cultivés en luzerne pour l’élevage de l’autruche, et en pois du Cap. Prochainement des travaux d’assainis- sement pour étudier la mise en culture des marais de la côte Est seront entrepris à la Station d’essai de l’Ivoloina, près de Tama- fave. Enfin, la création d’une Station rizicole |)rès de Tananarive va permettre d'expéri- menter l’emploi rationnel de l’eau d’irri- gation. Ainsi Madagascar est entré définitive- ment, depuis 1908, dans la voie des amé- liorations foncières, et déjà il a été réalisé un effort considérable. L’extension des travaux de drainage et d'irrigation présente une importance toute particulière dans la grande île, en ce sens que dans les régions à longue sécheresse de l’Ouest, l’eau a une importance primor- diale pour la mise en valeur du pays; sans elle point d’agriculture possible. Dans d’autres régions, parle drainage on mettra à la disposition des agriculteurs, les im- menses marais que la destruction de la foret a Tait apparaître dans les bas-fonds, et qui recèlent toute la fertilité que la forêt avait accumulée au cours des siècles. A. Fauchère. Culture du Tabac en Angleterre. Quoiqu’il ne s'agisse pas, en l’espèce, d’agriculture tropicale, nous pensons inté- ressant de signaler aux planteurs de tabac les essais de culture de cette plante tentés en ces dernières années dans les Iles Britanniques (1). C'est vers 1886 qu’un premier essai fut fait à la fois en Angleterre, en Ecosse et en Irlande. Les plantes poussèrent vigou- reusement, mais la qualité fut loin de (1) Il Gardeners’ Cbronicle », 12 avril, 21 juin, 20 sep- tembre 1913. valoir celle des tabacs importés. On mit cela sur le compte des pluies abondantes • et des rosées qui enlèvent ou empêchent l’exsudation gommeuse des poils des ^ feuilles. -i Pour remédier à cela, « l’English To- bacco Growers’ Association » eut l’idée m • i' d’appliquer à cette culture l’emploi de serres mobiles (travelling glass bouses) du jl système Pullen Burry. Les essais, faits du- rant l'année 1913 à Sompton, eurent un P plein succès ; et une qualité de tabac, au ; ; moins égale sinon supérieure à celle des tabacs importés, fut obtenue. i On doit chercher à avoir, de préférence, ' j des feuilles larges avec des nervures petites ' et ce résultat est très vite atteint avec l’em- l ploi de ces serres mobiles. 4 La serre est maintenue, après la plan- 1 tation, jusqu’à ce que les plantes soient j bien établies. On la relire ensuite et on la ^ met sur d’autres cultures, en se réservant ^ de la faire revenir, durant une quinzaine de jours, lorsque les feuilles commencent lj[ à approcher de la maturité. D’après les v photographies reproduites, les plantes ainsi traitées montrent une végétation bien plus luxuriante que celle des plantes non traitées. Les serres mobiles ont évidemment, en culture, de grands avantages ; mais il est dif- • ficilede transporter pratiquement une serre entière avec ses accessoires. C’est cepen- dant ce qui est réalisé dans le système de M. A. PüLLEX Burry ; tout l’ensemble com- prenant les appareils d’arrosage, les tuyaux de chauftage et la chaudière, est monté sur roues et se déplace sur un rail en ciment. Un homme seul peut aisément déplacer cette serre sans efforts exception- nels. Un grand intérêt a été suscité par les résultats obtenus sur différentes cultures de primeurs, et une Société, au capital de 100.000 livres, la « British Tobacco plan- tations limited », a été fondée dans le but d’appliquer ce système à la culture du tabac en Angleterre. Cette culture est, d'ailleurs, en voie t ? iV 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 1 . ^ d’extension dans les lies Britanniques, i D’après le « Gardeners’ Chronicle » ( I), i en 1906, la récolte du tabac en Irlande )j était de 7.3oo livres, et elle a atteint pour li ce pays, en 191 3, le chiffre de 128.997 livres. ,,| La récolte totale pour le Royaume Uni a { été, en 1913, de 139.226 livres. ^ ■ A. Meüxissier. Graines oléagineuses et matières grasses nouvelles ou peu connues. Un grand nombre de graines oléagi- neuses exotiques sont déjà connues et quelques-unes exploitées industriellement; mais on a toujours intérêt à continuer ces sortes de recherches pour voir si, dans le nombre, on ne trouverait pas des produits plus avantageux ou susceptibles d’applica- tions nouvelles. A ce sujet, « l’Imperial Ins- titute » a elTectué dans ces derniers temps des travaux intéressants que nous allons résumer, et qui constituent en quelque sorte un complément à l’article que nous avons écrit récemment (2). Le Carthamus tinctoriuslu., de la famille des Composées, avaitété cultivé dans l’Inde, en Chine, en Egypte, dans le Turkestan, pour la production de ses fleurs qui four- nissent une matière colorante bien connue ; mais les graines de celte môme plante sont intéressantes également à un autre point de vue, car elles renferment environ 30 “/o d’une huile jaune clair qu’il serait peut-être avantageux d’exploiter sur une grande échelle. Les graines A' Amoora liohiluka W. et A . , ! de la famille des Méliacées, sont cultivées dans le Bengale et dans l’Assam : elles sont presque rondes, de couleur noir-brun, pré- sentent un hile étroit brun pâle; la cosse j est mince et fragile et adhère aux amandes ; I le poids moyen d’une graine est de 0 gr. 7. j Les amandes sont fermes, blanches ou i jaune pâle, et possèdent un goût amer et i nauséeux. Cesgraines donnent 42,5 d’une (1) Janvier 1911. p. 9. (2) « J. d’A. T. », n° 150, décembre 1913. 157 huile visqueuse, jaune-brun clair, d’odeur déplaisante et de goût amer, et déposent à la longue une matière solide cristalline. Cette huile présentait les constantes sui- vantes : Densité à 15“5 0,931 Indice d’acidité 24," Indice de saponification 192,3 Indicé d’iode 131,7 Indice de Ilehner 9"2,4 Acides gras insolubles 91,0 Acides volatils solubles 1,2 Acides volatils insolubles 0,55 Point de solidification des acides gras 32'’4 Insaponifîable 1,4 Los essais ellectués ont montré que celte matière grasse pouvait avantageusement servir à la fabrication du savon, mais que son odeur et son acidité proscrivaient son emploi dans l’alimentation. Les tourteaux possèdent un goût amer qui ne permet pas de les donner aux bestiaux, et une teneur si faible en matière a/otée qu’ils n’ont aucune valeur comme engrais; ils sont, somme toute, inutilisables. Les graines A'Eriica sativa Mi 11., de la famille des Crucifères, sont très petites, de couleur brun ou gris foncé; 100 graines ne pèsent que 0 gr. 25. Leur culture s’est répandue dans l’Inde où on les emploie comme aliment vert, seul ou mélangé. Ces graines rendent 30,8 “/„ d’une huile claire, jaune, dont le goût et l’odeur rappellent légèrement ceux de la moutarde. La den- sité de celte huile à 15°5 est de 0,915; son indice d’iode, 101,6. Ce produit pourrait vraisemblablement, comme prix et comme rendement, concurrencer les huiles de na- vette et de colza. Les graines de Calophrjllum InophiiUma proviennent d’un arbre à feuilles persis- tantes, de la famille des Guttifères, et ([ui croît dans l’Inde, à Ceylan, dans l'Aus- tralie et la Polynésie et dans l’Est africain ; dans le premier de ces pays, l’huile qu’on en extrait est employée à l’éclairage. Ces graines sont brunes ou brun-noirâtre, de forme presque sphérique, de 2 cm. 5 de diamètre et pèsent individuellement 4 gr. environ ; les enveloppes sont minces, ligneuses, se brisent aisément et sont I 158 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 155 — Mai 1914 tapissées inlérieuremeut par une couche d'une substance brune molle; les amandes sont rondes, blanchâtres, tendres et sou- vent humides. Selon leur degré de des- siccation plus ou moins avancé, elles don- nent un rendement d'huile pouvant être compris entre 55 et 71 "/o- Cette huile est visqueuse, brune, pré- sente un goût amer et dépose à la longue une matière cristalline; ses constantes sont les suivantes : Densité à lo"3 0,880 Indice d’acidité 71,5 Indice de saponification 194,9 Indice d’iode 93,1 Indice de Hehner 94,3 Acides gras insolubles 92,9 Acides volatils solubles 0,30 Acides volatils insolubles 0,45 Point de solidification des acides gras 36“3 lusaponifiable 1,4 Cette matière grasse est d’un excellent emploi en savonnerie; les tourteaux qui proviennent de son extraction ne peuvent guère être utilisés que comme engrais. Le Mesiia ferrea, L., le bois de fer de l’Assam, de la famille des Gutlifères, est constitué par un arbre à feuilles persis- tantes que l’on rencontre dans les massifs montagneux du nord et du sud de l’Inde, dans les Andamans, à Ceylan; l'huile ex- traite des graines est employée à l’éclai- rage et en médecine. Les graines elles- mêmes sont chinées, brunes, de forme irrégulière et pèsent en moyenne 4 gr. environ ; les enveloppes sont cassantes, les amandes présentent une couleur fauve et forment 56 °/o du poids de la graine. Elles rendent 76 “/o d’une huile rouge-brun d’une odeur savoureuse spéciale, mais d’un goût un peu désagréable ; elle devient semi-solide à 15® et présente les constantes suivantes : Densité à 13°3 0,932 Indice d’acidité 16,2 Indice de saponification 20i,9 Indice d’iode 92,2 Indice de Ilehner 91,9 Acides gras insolubles 90,5 Acides volatils solubles 6,7 Acides volatils insolubles 0,4 Point de solidification des acides gras 30'’3 Insaponifiable 1,4 Le goût de cette matière grasse la rend impropre à l’alimentation; mais on peut certainement l’employer en savonnerie et en stéarinerie, ainsi que pour l’éclairage et la lubrification. Les tourteaux provenant de son extraction présentent également un goût amer et renferment une résine toxique, en sorte qu’on ne peut s’en servir que comme engrais. Les graines de TelfainaPedata)loo\i., de la famille des Cucurbitacées, proviennent de l’Uganda ; elles sont de forme sphérique, irrégulières, de 3 cm. de diamètre, recou- vertes d’une couche fibreuse et pèsent près de 6 gr. Les amandes forment 55 ®/, de son poids et rendent 63 ®/„ d’huile visqueuse, rouge-brun, propre surtout à faire du savon. Les tourteaux, de goût amer, ne peuvent être utilisés pour l’alimentation du bétail. Le palmier gru-gru, Acrocomia scléro- carpa, est natif des Indes orientales et du Brésil et forme de vastes forêts au Para- guay; les amandes de ses fruits donnent une substance grasse désignée sous le nom d’huile de «mocaya». Les noix sont brunes, à peu près rondes, de 2 à 3 cm. de diamètre; les enveloppes sont dures et ligneuses ; les amandes ressemblent à celles de VElæis gtiineensis et rendent plus de 56 d'une matière grasse cristalline, blanche, se rap- prochant de l’huile de palme, et présentant les constantes ci-dessous : Densité à 15‘>3 0,867 Indice d’acidité 1,3 Indice de saponification 233,7 Indice d’iode 16,2 Indice de Hehner 88,3 Acides gras insolubles 88,1 Acides volatils solubles 5,7 Acides volatils insolubles 12,6 Insaponifiable 0,4 Cette matière pourrait concurrencer l'huile de palme. Alex. Hébert. Le dispositif du « Tambour » dans la préparation du Caoutchouc. Le « J. d'A. T. » a publié dans son n® 149 (novembre 1913) une étude sur un nouveau dispositif dit « du Tambour », N» 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 159 permettant d’améliorer la production de la gomme amazonienne. Notre compatriote M. F. Ripeau, inventeur de ce procédé, qui vient de rentrer en France à la suite d’un voyage d’étude dans la presqu’île Malaise et à Java, nous communique quelques ren- seignements supplémentaires au sujet de ses expériences, et qui mettront peut-être au point la paternité de ce dispositif, dont la « gloire » est revendiquée par de nom- breuses personnes (1). M. F. Ripeau nous écrit : «... Mes expé- riences furent faites en la barracca « For- taleza >; du Rio-Béni en juin et juillet 1912, et une relation complète de ces expériences au point de vue manuel fut publiée à Ri- beralto, Rio-Béni (Bolivie) dans les n®* 113, 114 etllo (30 août, lOet 17 septembre 1912) du journal « El Noroeste ». « Je prépare actuellement une relation complète du traitement des lajex de plan- tation, et tous latex à faible teneur en coagulant, par des procédés que j’ai trou- vés en voulant appliquer aux plantations asiatiques les procédés du Bassin de l’A- mazone; ces derniers n’étant pas pratiques pour des raisons techniques que je me ré- serve également de développer. « Je ne manquerai pas, dès qu’il me sera possible, de aous communiquer les résul- tats de mes recherches. « Devant rester à Paris environ un mois et demi, je me tiens à la disposition de vos lecteurs qui s’intéresseraient au procédé du « Tambour », ou qui désireraient des renseignements concernant le traitement des latex de l’Amazone ou des plantations d’Asie... » Ajoutons en terminant, que jM. Ripeau a fait une installation de son système à l’Exposition de Londres, où les visiteurs pourront le voir fonctionner. J. B. La culture du Palmier à huile. Depuis quelques mois, nous avons tenu nos lecteurs au courant des efforts tentés (1) Bull. Associât. Plant. Caoulch., p. 90, mai 1914. en Malaisie pour l’acclimatation du Pal- mier à huile. Or, d’après les renseigne- ments qui nous parviennent par les bulle- tins officiels de ces plantations, on se trouverait actuellement non seulement en présence d’essais, mais d’une entreprise fonctionnant déjà et destinée à donner prochainement des rendements. Il s’agit en elfet de tout un système de culture bien organisé, comprenant des pépinières pour l’obtention des jeunes plants, et des pal- meraies en culture, situées en sol de forêt défrichée et actuellement plantées avec une avance de plusieurs années, sur une superficie atteignant 1.400 hectares. On a appliqué à ces cultures la méthode dite du clean weeding qui a si bien réussi avec rilévéa. Les arbres sont au nombre de 120 à l’hectare, c’est-à-dire plantés à 9 m. d’écartement, et on pratique entre eux des cultures intercalaires de liobusta. Cette entreprise, qui subirait prochainement un gros accroissement, serait en état, d’après ses circulaires officielles, de donner dès 1914 un rendement en café, et son premier rendement en huile de Palme en 1915. Nous ne pouvons encore donner à nos lecteurs des renseignements provenant d’autres. sources sur ces plantations, mais nous ne manquerons pas de les informer de tout ce qui nous parviendra à ce sujet. Dès maintenant, il convient cependant d’en tirer un enseignement pour les colo- nies africaines. Il devient hors de doute que l'industrie du Palmier à huile va com- plètement changer de caractère. L’instal- lation d'usines puissantes, travaillant sous les tropiques même, a constitué une première évolution. La pratique de la cul- ture en constitue une seconde, encore plus importante que la première, parce qu’elle bouleversera complètement les habitudes locales jusqu’ici en usage. L’industrie va réclamer maintenant de l’huile présentant des qualités bien définies, ne contenant pas plus d’une certaine proportion d’acides gras (probablement 8 “/„, et à un prix dé- terminé. Seule, une culture rationnelle, effectuée avec desarbresde bonnes variétés, 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 155 — Mai 1914 bien entretenus et cultivés d’une manière intensive, pourra produire ce résultat. L'ère de l’exploitation des peuplements existants paraît, dans ces conditions, devoir être une période transitoire, la nécessité de remplacer les arbres vieillis ou de peupler des carrés insuflisamment produc- tifs devant, très rapidement, conduire à pratiquer la culture. ün ne saurait trop, en Afrique, se péné- trer de la nécessité prochaine, qui va se manifester, de mettre le l'almier à huile en culture, et il faut espérer que les Afri- cains sauront ne pas se laisser distancer, et que nous n’assisterons pas à nouveau à la lutte, cette fois inégale au détriment de la première, entre l’huile de Palme syl- vestre et l’huile de Palme de plantation. G. G. Une Coccinelle mycophage. 11 est généralement admis, qu’à part quelques espèces phytophages nuisibles, les Goccinelles ou « Bêtes à Bon Dieu » sont prédatrices, soit à l’élat larvaire, soit à l’état adulte, et se nourrissent de puce- rons et de cochenilles; elles sont par suite de véritables auxiliaires pour nos colons, ({ui ont tant à lutter contre ces derniers insectes. M. G. IMartelli (1) a observé en Sicile une espèce très abondante, Tkea 22-punctala^ qui, placée devant des feuilles ou des rameaux chargés de pucerons, se laisse mourir de faim plutôt que de dévorer ces insectes. Par contre, elle se nourrit presque exclusivement de conidies et de spores des différentes espèces à'Oidium^ trouvées sur courge, Planlaçio sp., Ueta vulgaria, diverses lîrassicacae, chêne, au- bépine, demain vitalba, Evonymus sp., vigne. La Coccinelle absorbe aussi les R) Martelu (G.). La Thea S2-punclata L., é sola- mente micofaga. — ,Giorn. Agric. Mérid., Messina, Vl, nos 10, 11, 12, 1913. substances sucrées excrétées par les feuilles de certaines plantes, et les larves sucent parfois les œufs de Thea elle-même. Cette curieuse ôspèce mycophage ac- complit, en juin, son cycle complet en 19 à 21 jours, et en août en 24 à 28 jours, et peut avoir jusqu’à sept générations de mai à octobre. Elle est malheureusement souvent parasitée soit par des diptères [Aphiochacta iPhora) fasciata Fall.] soit par des Dyménoptères, parmi lesquels Hoinalotylus flaminiin Daim, peut infester jusqu’à 38 ®/o des larves de Tkea. L’acclimatation et la culture 1 de la Noix de Kola au Brésil. 9 Le kolalier paraît avoir été introduit pour la première fois au Brésil en 1819; depuis, des noix ont été introduites à di- verses reprises dans ce pays. j Actuellement, une culture systématique de kolatiers existerait dans la fazenda de M. le D"' Barao de Parana, à Lordello, Porto Novo da Cunha, dans l’Etat de Rio de Janeiro (1). , Les noix obtenues, envoyées en Europe aux fins d’analyse, ont été déclarées excel- lentes, leur leneur en caféine étant égale j à l,o5 ®/„. Si les premiers résultats obtenus ; par M. le D'' Barao de Parana, qui ont fait j l’objet d’une communication à l’Académie de Médecine de Rio, sont confirmés, l’en- i seignement à en tirer serait des plus im- portants en raison de l’ignorance dans laquelle on se trouve actuellement par manque d’expérience, sur les principes de cette culture ainsi que sur les variétés à préférer (2). | C. G. (1) Chacaras e Quintaes, vol. VIII, n» S, IS nov% 1913, j p. 55. (2) Aüg. Chevalier et E.m. Perrot. Les kolatiers et les noix de kola. Les Végétaux utiles de l’Afrique tro- picale française, fasc. VI, mai 1911. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant : P. MAIN. Quatorzième Année NO 156 30 Juin 191i Journal d’Agriculture Tropicale Les dernières données sur la saignée des arbres à Caoutchouc Hevea hrasiliensis (suite). — Hauteur de saignée. — • Direction, écartement et nombre des incisions. — Fréquence des saignées. — Système de saignée. — Grattage de l’écorce. — Durée de la rénovation. — Valeur de l’écorce rénovée. — Sursaignage. — Influence de la saignée sur la qualité du caoutchouc. < Par M. V. Cayla. Hauteur de la saignée. — Sur cette question, l’accord des teclinicieus est à peu près complet : il est inutile de saigner les Hévéas à grande hauteur. M.lv. Bancroft(I) note que la plus grande récolte en caout- chouc est donnée par la base du tronc, et qu’on a tendance, surtout si on emploie la saignée en V, à l’y confiner. M. Sydney Morgan (2) ne reconnaît la nécessité de saigner haut que lorsque l’excision dans les régions ordinaires a été trop rapide. Ces conclusions sont conformes à celles antérieurement formulées, à Ceylan, par MM. H. W RiGHT, WiLLis, Mac Millan. La hauteur qu’on ne doit jamais dépasser est 2 m. à partir du sol (Wicherley) (3); on aurait môme tendance actuellement, à Ceylan, à ne pas dépasser 1 m. (4), ce qui est sensiblement au dessous de la moyenne adoptée jusqu’ici (l“,o0 à 1"',80). Direction de l incision de saignée. — Des expériences de Macadam avaient déjà mon- tré que l’incision descendant de droite à (1) « Journal of the Board of .\griculture of British Guiana » vol. VII, juillet 1913. (2) « The Préparation of Plantation rubber », Londres, 1913. (3) « The Whole art of rubber growing », Londres, 1911. (4) « Tropenpflanzer », n” 7, juillet 1913. Kautchuk kultuur auf Ceylon. gauche i lorsque les deux incisions sont de môme longueur et également inclinées sur la verticale). L’explication, donnée quel- ques années après, était que les laticifères ne sont pas verticaux, mais descendent en obliquant vers la gauche, en sorte que l’in- cision descendant de gauche à droite coupe un plus gand nombre de vaisseaux à latex que l'incision en sens inverse. Ce résultat et cette explication ont été confirmés par M. .V.-AV.-K. de Jong (o) dans un mémoire sur ses expériences de saignée à Java. Il a vérifié l’obliquité des laticifères sur 93 arbres, et, après étude de 310 surfaces de saignée, sur lesquelles il a déterminé l'angle des laticifères avec la verticale, il conclut que les diflerences entre les rende- ments obtenus par les incisions dans les deux sens s’expliquent, presque mathéma- tiquement, par le nombre des laticifères sectionnés. Voilà donc une question impor- tante qui semble définitivement élucidée. Ecartement et nombre des incisions. — Le nombre des incisions dépend de leur écartement et du système général adopté : ai'ôte ou demi-arôte de poisson, Y, etc... Chaque cas particulier doit recevoir sa solu- (5) Cf. « Tropical Agriculturist », n® 5, t. XLl, no- vembre 1913 162 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 156 — Juin 1914 tion sur place en s’inspirant des règles générales qui ont été posées il y a long- temps déjà : ne pas fatiguer l’arbre, espacer suffisamment les incisions, en tenant compte du couteau utilisé, de l’habi- leté de l’ouvrier (6) et de la fréquence des saignées, pour que la surface comprise entre deux incisions soit excisée pendant le temps désiré. Ceci est surtout important pour des arêtes de poisson. M. II. AVright est d’avis d’augmenter la distance entre les incisions autant que cela est compatible avec le rendement en latex. Il semble qu’on doive se maintenir entre 30 et 50 cm. Il est difficile de donner des règles pré- cises pour les autres systèmes. Fréquence des saignées. — La fréquence est un des problèmes relatifs à la saignée qui soulève, depuis quelques années, le plus de polémiques, et il est actuellement assez difficile de distinguer où est la vérité. M. G. Yernet (7), faisant passer avant tout le bon état de l’arbre, a exposé que le plan- teur doit se guider, pour fixer la fréquence, sur la teneur du latex en caoutchouc : suivant que le titre du latex passe au- dessus ou au-dessous de la normale, on augmentera ou diminuera la fréquence. Depuis la mise en exploitation des planta- tions d’Orient, il y a deux écoles : celle de la saignée quotidienne, et celle de la saignée tous les deux jours. M. M.-K. Bamber et b. -U. Lock ont vu, à Ceylan, que la plus grande fréquence des saignées amène une diminution de la teneur en caoutchouc du latex. M. B. -N. Lyne (8), en saignant des Hévéas à différents inter- valles, a montré que le rendement en (6) M. R. -H. Lock indique que sur certaines « estâtes » on arrive à faire 30 ravivages par pouce (23 mm.) d'écorce (« The Rubber World », 21 mars 19t3). Nous croyons qu’il est plus fréquent d’obtenir du « coolie » 13 à 20 ravivages sur cette distance, ce qui n’exige plus des excisions de 0““,83 d’épaisseur, mais 1“”,2 à à 1"“,3. — M. J. -G. CiiCiCKSHAXK indique 18 ravivages au pouce; d’après lui, quand on fait 30 ravivages, en voulant « raviver trop fin », on ne va plus assez pro- fondément pour avoir un bon rendement. (7) « J. d'A. T. », n» 129, 1912. (8) Bulletin n® 1 of the Départ, of Agricult., Ceylon, septembre 1912. Voir aussi : « India Rubber Journal », 30 novembre 19)2; « AgriculturalNews », 4 janvier 1913. caoutchouc sec par saignée augmente en même temps que l’intervalle de temps jusqu’à ce que celui-ci atteigne une se- maine ; mais le rendement pendant une période donnée' plus grand quand les intervalles sont courts. Ces expériences se sont poursuivies pendant quatre ans, dans des conditions bien déterminées : l’auteur considère ces conclusions comme provi- soires et voudrait les voir contrôlées. M. Sydney Morgan (9) admet qu’à la fin d’une période donnée, la saignée quoti- dienne donne plus de caoutchouc sec ; mais, comme elle en donne moins par saignée, on fait avec les ravivages tous les deux jours une économie de main-d’œuvre et d’écorce par kilogramme de gomme sèche produite : c’est donc une diminu- tion du prix de revient. La rédaction de r « I. R. J. » (10) se range au même avis, de même que M. S.-V. Si.mon (1 1), mais en conseillant d’exciser dans les deux cas une surface d’écorce égale, c’est-à-dire que si on saigne tous les deux jours, on doit enlever, à chaque saignée, deux fois plus d’écorce que si les ravivages sont quoti- diens. M. H -P. Stevens (12) est aussi de cet avis, notant qu’avec la saignée quoti- dienne la teneur en caoutchouc du latex baisse. M. Cruickshank (13) est partisan de la saignée tous les deux jours, dès la se- conde année d’exploitation ; mais il con- seille, pour la première année, la saignée quotidienne, que nous trouvons aussi pré- conisée par « Sumatra Post » dans certaines conditions. Par ailleurs, la saignée quoti- dienne, qui semble préférée par les « ma- nagers » des « estâtes » des F. M. S., serait au contraire de plus en plus délaissée à Ceylan. Cela doit provenir des résultats divergents, mais non comparables, obtenus par les agronomes de ces diverses régions. D’importantes études, systématiquement conduites, ont été poursuivies sur ce sujet (9) « India Rubber Journal », 11 octobre 1913. (10) « India Rubber Journal », 1®'' novembre 1913). (11) « Tropenpflanzer », n®s 2, 3, 4, 1913. (12) « India Rubber Journal », Spécial plantation issue, 18 octobre 1913. (13) Ibid. iV ld6 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 163 à Java et dans les États Malais par divers agronomes. Nous allons les résumer briè- vement. M. le D’’ Yan Hall (14) a saigné pendant huit mois, dans des condilions aussi identiques que possible, 600 arbres divisés en deux groupes. Le caoutchouc obtenu de .300 arbres par saignée quoti- dienne représente environ les 2/3 (62,5 °/o) du caoutchouc total des 600 arbres, mais il a fallu dans ce cas enlever deux fois plus d’écorce et dépenser deux fois plus de tra- vail que dans l’autre cas. Le D*' Tromp de Haas (15) a travaillé pendant un an sur huit groupes de 60 Hévéas, traités par dif- férents systèmes de saignée (quarts op- posés, V et demi-V sur 1/3 ou 1/4 de la ' surface). Ici, on a enlevé, dans les deux cas, la même quantité d’écorce, car les arbres saignés chaque jour recevaient une incision et ceux saignés tous les deux jours deux incisions (les incisions étaient de même longueur). Et cependant pour cha- que système la saignée quotidienne a donné 58 à 65 ®/o du caoutchouc total, la saignée tous les deux jours donnant (sui- vant le système) de 42 à 45 °/o. On fait remarquer que le travail des ouvriers était égal dans les deux cas. C’est exact pour le travail sur l’arbre ; mais dans un cas, le déplacement de l’ouvrier sur le terrain est double de l’autre. L’ouvrier emploie donc plus de temps dans un cas que dans l’autre pour saigner le même nombre d’arbres. Dans les F. M. S., les expériences ins- tituées sur la fréquence des saignées par M. W.-J. Gallagher ont été continuées par M. J.-W. Campbell, puis par M. F. -G. Spring. Ce dernier a donné le résultat (16) après trente-trois mois d’expérimentation (y compris un repos annuel de trois mois), de 100 Hévéas saignés chaque jour par trois incisions distantes de 45 cm. et 100 Hévéas saignés tous les jours par six incisions distantes de 22 cm. 5 (la même quantité d’écorce est donc excisée), c’est (14) <1 Teysmaonia », n® 2, 1912. (15) « Teysmannia », n“ 4, 1912. (16) « Agricult. Bulletin of the F. M. S., mars 1913; voir aussi : A.-L. Rutgers, « Teysmannia », n® 6, 1913.’ le premier groupe (saignée quotidienne) qui a donné le plus de caoutchouc (61 “/„ de la quantité totale). Du même agronome, des expériences, effectuées pendant deux ans, à Kuala Lumpur (17), sur six groupes de 65 arbres chacun traités par différents systèmes, ont encore montré que la saignée quotidienne donne plus de caout- chouc (51 à 54 7/, de la somme totale), et encore celles qu’il a effectuées à Gunong Angsi (18), pendant un an. Toutefois, on s’accorde généralement à reconnaître que le surplus de production des saignées fré- quentes est surtout sensible sur une courte période et s’atténue par la suite. 11 manque, pour fixer définitivement la question, une série d’expériences dont M. le D'’ A.-L. Rutgers (19) a exposé le programme, et qui, poursuivies avec l’esprit de suite que nous connaissons aux agronomes du Moyen-Orient, nous fixeront dans quelques années (20). Il faut noter, pour terminer, à la suite de MM. Kelwav Ramber et R. -H. Lock (expériences d’Henaratgoda) que f on obtient relativement moins de « scrap » avec les saignées fréquentes; ce doit être une conséquence de la plus grande dilu- tion du latex. Un fait ressort actuellement de toutes ces expériences : même à égalité d’écorce excisée et de travail sur l’arbre, le rende- ment est sensiblement plus élevé par la saignée quotidienne, et l’excès de cette production est assez appréciable (sauf dans un cas obtenu par Spring, cet excès repré- sente 50 à 65 7o de la production obtenue par saignée tous les deux jours). Mais il reste à savoir : 1° si ce bénéfice n’est pas contrebalancé par une diminution de la vi- talité de l’arbre, lorsque la saignée quoti- (n) « Agricult. Bulletin of the F. M. S. », avril 1913. (18) « Agricult. Bulletin of the F. -M. S.», n® 11, no- vembre 1912. (19) «Teysmannia», n® 6, 1913. (20) On voit que ces résultats ne concordent pas avec ceux obtenus autrefois, à Ceylan, par Willis. On sait qu’il trouva qu’en saignant des arbres tous les six jours, on avait, après un an, un rendement égal et même parfois supérieur à celui d’arbres saignés tous les jours ou tous les deux jours. Il s’agissait dans ce cas d'Hévéas âgés, plantés serrés. 164 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 dienne est poursuivie industriellement pendant de longues années; 2“ si par la saignée tous les deux jours on ne diminue pas un peu le prix de revient (même à égalité d'écorce excisée), étant certain par ailleurs qu’on réduirait un peu la produc- tion, ce qui ne serait pas un mal si on en croit M. H. -P. Stevens et aussi M. C.-C. Malet (21) dans l’examen qu’il fait des conditions actuelles et futures du marché. Sijstème de saignée. — En combinant la forme des incisions, leur disposition sur l’arbre, leur nombre, leur longueur et leur fréquence, on peut obtenir des systèmes de saignée multiples, qu'il est impossible d’envisager individuellement. La spirale et la demi-spirale typique étant unanime- ment condamnées par les agronomes, nous allons donner pour les Y, arêtes et demi- arôtes de poisson, l’opinion actuelle des principaux expérimentateurs. Il semble que, d’une manière générale, il y ait tendance à adopter la conception déjà ancienne de Ridley et Derry : saignée en demi-arête de poisson tous les deux jours et repos annuel pendant la saison sèche. Sur ce dernier point, il y a cepen- dant l’expérience de Raxendale qui, pen- dant deux ans, a eu le rendement maximum au cours de l’hivernage. Mais Tisd.all a.fait remarquer que, dans les F. .VI. S., la saison sèche est beaucoup moins marquée et moins longue qu’à Geylan. En sorte que ^IM. Simon, ( ’iRUICRSIIANK, TiSDALL, CtC... exigent l’abandon de l’exploitation pendant la saison sèche, la défoliation et la période de fructification. M. Cruickshank donne, outre la fatigue de l’arbre, un argument original. Devant la diminution du tlux de latex, les coolies ont tendance à saigner plus profondément et provoquent des lé- sions du cambium. En 1913, beaucoup de Compagnies (22) ont adopté la saignée tous les deux jours, mais sur deux quarts opposés, ce qui exporte la même quantité (21) Il préconise, pour réduire la production, la saignée tous les deux jours. In the « Straits papers and financier i>. Cf. « India Rubber Journal », 30 août 1913. (22) « India Rubber Journal », 30 août 1913, d’écorce que la saignée quotidienne sur un quart. C’est aussi la conclusion de M. V. Simon. On peut saigner sur les deux quarts le même jour, ou sur un quart un jour et sur le quart opposé le lendemain. M. Sydney Morgan adopte cette solution ou bien la saignée quotidienne sur un quart de circonférence. Comme l’ont indiqué de- puis longtemps MM. II. Wright, Carru- THERs, Ridley, Fit, etc..., MM. K. Bamrer et Lock, II.-P. Stevens, Tisdall sont parti- sans de la saignée tous les deux jours, même sur un quart de circonférence. Quant à la saignée sur une demi-circonférence, elle a quelques nouveaux adeptes, mais, comme M. C. Bancroft, nous pensons qu’elle n’a pas suffisamment prouvé ses avantages. On a eu, dans des cas spéciaux, de bons résultats avec la saignée en V tous les deux jours, à Kuala Lumpur. Ce sys- tème de saignée rencontre toutefois une très vive opposition chez nombre de techni- ciens, parce quelle est trop puissante pour une trop petite surface d’écorce. Grattage de l écorce. — On a préconisé, avant d’opérer les incisions, de racler la surface de l’écorce du tronc (23). Le grat- tage fait tomber l’écorce externe, cassante et fragile, et déterminerait une excitation. Les expériences effectuées au Cameroun, avec des Hévéas de divers âges, auraient toutes donné le même résultat, la récolte en latex quadruple. Si on répète l’opéra- tion, le résultat se maintient, tandis que la teneur en eau s’élève relativement peu (de 36 à 65 7o)- En outre, on augmenterait la quantité de « scrap ». Ce grattage super- ficiel s’effectuerait aussi dans le système pratiqué par Northway (24) et provoquerait une excitation de l’exsudation laticiière, mais à la condition d’être opéré au plus tôt une demi-journée avant la saignée; sinon l’effet est peu sensible ou nul. Dnrée de la rénovation. — La division du tronc en quatre quartiers admet que (23) « India Rubber Journal »,4 octobre 1913. Rrevet anglais 1961o, 1912. (24) « Tropenpflanzer », juillet 1913. N° 150 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE quatre années suffisent à la rénovation de l’écorce excisée, si le cambium n'a pas été atteint. C’est toujours l’opinion de la plu- part des techniciens. L’ « India Rubber Journal» novembre 1913j, qui s’est fait, dans cette question de la saignée, le champion de la conservation de l’écorce, indique la période de 3 ans comme un mi- nimum raisonnable. Dans le système que préconise IM. Cruiceshaxk, l’écorce a 6 ans pour se rénover, ce qu’il juge être bon. Enfin, M. Skixner estime qu’une écorce de i ans est beaucoup trop mince pour subir un nouveau traitement ; 6 ans seraient né- cessaires et 8 ans préférables (l’écorce de 8 ans aurait une épaisseur double de celle de 4 ans). Il est possible que les ob- servations de M. Skinner, en désaccord avec celles de la généralité des planteurs, aient porté sur des Hévéas un peu anor- maux ou végétant dans des conditions spé- ciales. Valeur de L'écorce rénovée. — Une cu- rieuse observation, due à M. R. -N. Lyne(2o), est celle d’après laquelle, chez les arbres dont la première écorce a été saignée à in- tervalles assez longs, l’écorce rénovée donne un rendement supérieur à celui de la première écorce, non seulement des mômes arbres, mais aussi des autres arbres saignés plus souvent'. Sans vouloir généra- liser, et en recommandant beaucoup de cir- conspection, il dit avoir des raisons de croire que la troisième écorce sera encore meilleure productrice. Sursaignage. — Il est dû à l’exporta- tion trop rapide et brutale de l’écorce ou du latex. Il se manifeste si la région sai- gnée la première n’a pas rénové son écorce lorsqu’on finit d’exploiter la der- nière région, ou si la teneur en caout- chouc du latex baisse. D’après M. R. -N. Lyne, si l’écorce rénovée ne donne pas plus de caoutchouc que la première écorce, l’Hévéa a été « sursaigné ». M. II. -1*. Stevexs remarque que, lorsque, pour avoir des ren- dements plus forts, on a fait des incisions plus fréquentes et plus longues, les arbres surmenés voient bientôt la qualité de leur latex diminuer ; la teneur du caoutchouc peut s’abaisser des trois quarts. Si on a recours à une méthode moins épuisante, le latex met un temps assez long à recou- vrer sa (jualité, tandis que sa quantité di- minue beaucoup. Enfin, si on poursuit trop longtemps la saignée excessive, la vi- talité de la plante est si profondément atteinte que la rénovation de l’écorce excisée se fait mal. Il y aurait donc deux périodes dans le « sursaignage », et le cri- térium indiqué par M. G. Yernet — ti- trage du caoutchouc qui doit toujours être en proportion normale dans le latex — per- mettrait de déceler de suite l’excès de saignée. Influence de la saignée sur la qualité du caoutchouc. — Des expériences elîectuées par r « Impérial Inslitute » (26) sur échan- tillons envoyés de Geylan et obtenus en saignant des Hévéas par divers systèmes, n'ont pas montré de dilférences notables en qualité. M. H. -P. Stevexs, lui aussi, estime que jusqu’ici on ne peut pas dire que la sévérité de la saignée modifie les propriétés physiques du caoutchouc : elle ne ferait varier que la composition chi- mique du latex. Pour terminer, nous voudrions déduire des controverses que résument incomplè- tement ces notes, un enseignement : c’est que nos connaissances de la physiologie générale de l’Hévéa et de la physiologie spéciale de ses laticifères sont encore très rudimentaires; que la meilleure méthode pour obtenir des données pratiques, fermes, sur la saignée est donc de faire des essais pratiques prolongés, sur une grande échelle, et non de déduire de quelques faits scien- tifiquement observés des conclusions qui, étant toujours sujettes à de graves objec- tions, ne peuvent donc spmposer. \ . Cayla, Ingénieur agronome. Rio de Janeiro, mars 1014. (2o) U India Rubber Journal », 30 novembre 1912. (26) a Bull, of the lmp. Inslitute », vol. X, n” 3; — voir aussi : « The Agricult. News », 1" février 1913. 160 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 P. -S. La première partie de cette étude était imprimée quand nous avons eu con- naissance du dernier mémoire deM. W.-K. DE JoNG sur la saignée. Il y a nettement démontré qu’une incision de longueur 1, produisait moins de caoutchouc que deux incisions de longueur 1/2, pratiquées sur le même arbre, à la même hauteur, dans la même direction. Ses chiffres sont en fa- veur des incisions courtes préconisées par r« India Rubber Journal ». JL T. Petch fait remarquer qu’il ne faut pas en déduire que saigner deux quarts opposés donne un meilleur rendement que saigner la demi- surface (ou deux quarts adjacents), ce qui serait en contradiction avec les expériences de M. F. -G. Sprin'g, à Gunong Angsi, et la pratique de nombreuses c( estâtes ». Il y a cependant une divergence, qui reste à expliquer, entre les résultats sérieusement contrôlés de certaines plantations et ceux plus scientifiquement déduits de de Jong. V. C. Les Maladies du Bananier à la Jamaïque Panama Disease. — Blackspot Disease. — Bonnigate Bisease or Banana Wilt. — Blackhead Diseases. Dry Rot of the Bulbe. — Marasmius Rot. — Heart Leaf Disease, d’après M. S. -F. Asiiby. — The Surinam Panama Disease of the gros Michel Banana, d’après M. Drost. Par M. P. Hariot. Dans le n° 1 13 de novembre 1910, le « J. d’A. T. » a publié une étude très documentée sur les mala- dies du Bananier à Surinam et dans le Centre- Amérique. L’auteur terminait en disant que, pour éviter la dissémination à distance de ces maladies, le Gouvernement de la Jamaïque, en particulier, avait interdit l’introduction des rejets de bana- niers du Centre-Amérique sur son territoire. Bien peu de temps après cependant, les bananeraies de la Jamaïque étaient envahies par certaines de ces maladies dont l’on n’avait pu réussir à se préser- ver, et le Département de l’Agriculture de la Jamaïque vient de publier récemment (1) une étude de M. S. F. Ashby sur ce sujet. Notre distin- gué collaborateur, M. P. Hariot, a bien voulu résu- mer pour nos lecteurs cette importante question. — N. D. L. R. Panama Disease. — Cette maladie a été observée pour la première fois en 1911 par JI. AV. Cradwick, mais ce n’est qu’en 1912 que AI. GoLDS.MiTH AVilliajis en a découvert la cause et la nature. Les signes extérieurs ne présentent rien de typique si ce n’est que le limbe des feuilles finit par jaunir entièrement. Il n’en est pas de même des caractères internes : sur une coupe on trouve (1) « Bull, of the Dep. of Agricultura Jamaïca ». — Vol. II, n® 6, janvier 1913. des points décolorés qui correspondent à la place des plages vasculaires. La coloration, en môme temps, passe successivement du jaune à l’orangé, au rouge et au brun. Les différentes parties de la plante ren- ferment un champignon qui a été étudié minutieusement par la méthode des cul- tures. Le champignon se propage rapide- ment et abondamment sur agar-glucose et forme un mycélium blanc aérien plus ou moins abondant. 11 y aurait deux espèces de Fusarùtm qui se comportent diversement en culture, donnant tous deux naissance à des microconidies, à des macroconidies, à des gemmes ou chlamydospores. . Le Fiisaritim A produit en sus des sclé- rotes. On sait d’ailleurs que diverses espèces de Fumriujn attaquent les végétaux en causant de sérieux dégâts, le F. vasinfectiwi^ par exemple, qui n’est pas sans ressembler à celui de la maladie des Bananes. A Trinidad les cultures attaquées sont partiellement abandonnées, les plantes malades coupées ras du sol et passées à la chaux ; les tronçons sont brûlés, et on replante avec des patates douces et la variété N» lüG — Ji’i.N 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 167 naine de Rananier connue sous le nom de Governor. Il ne faxit pas oublier que l’agent de la maladie peut être transporté d’une culture à une autre, et prendre toutes les précautions désirables pour éviter l’infec- tion de proche en proche; il faut aussi être très sévère sur les importations. Blackspot Disease. — Cette maladie paraît avoir fait son apparition au com- mencement de l’année 1912. On remarque d’abord des taches noires sur les nervures du limbe, souvent entourées d’une bande étroite jaune brillant qui tranche sur la teinle verte du feuillage. Ces symptômes s’accroissent à mesure que la maladie fait des progrès, sans cependant que le feuillage brunisse entièrement et se dessèche. Ces taches s’étendent ensuite sur tous les organes de la plante. Les fragments mis en culture ont donné naissance à un Cercospora, au Pestalozzia fuscescens Sacchari et à Y AcrcmoniUa occidla^ soit trois espèces de champignons inférieurs. Le Cercospora paraît être le parasite le plus dangereux, la véritable cause de la maladie ; il a reçu le nom de C. Musa7'ia7i. Le traitement employé d’abord consiste à couper les plantes malades au ras du sol et à les brûler ; les pulvérisations à la Bouillie bordelaise paraissent donner de bons résultats, employées dès que les pre- miers symptômes apparaissent. Bonnygate or Banana Wilt. — Cette maladie a fait son apparition près de Bon- nygate en septembre 1911. Les feuilles présentent une zone étroite de tissu dessé- ché qui s’étend le long de la marge, avec une bordure jaune brillant. Quand la maladie est bien établie, la partie inférieure du tronc devient noire et porte de petits coussinets jaunes ou orangés dus à la fructification du champignon qui en est la cause. Dans la zone marginale on aperçoit, à la coupe, une décoloration jaune, orangée ou rouge brillant, qui ne s’étend pas comme dans la maladie de Panama. L’agent de l’infection paraît être un champignon du genre Sphaerostilbe que l’on rencontre sous la forme parfaite et en conidies. Des cultures ont permis de l’étu- dier : il a reçu le nom de 5. Musarum. Le traitement est le même que pour la maladie de Panama. Blackhead Diseases. — Le bulbe est attaqué par le Thielamopsis paradoxa (\\\^ l’on rencontre également sur l’Ananas et sur la Canne à sucre. Les traitements cupriques donnent de bons résultats. Other kinds of Blackhead. — Les bulbes présentent encore d^autres maladies qui semblent dues à un Pythium ou au Lasio- diplodia Theobromæ ou encore à un Glœos- porium qui se distingue du G. Mumi'uni par ses conidiopbores ramifiés. Ces parasites se rencontrent rarement dans les cultures bien entretenues ; ils ne se montrent guère que chez les petits cultivateurs peu soigneux et inexpérimentés. Dry Rot of the Bulbe. — La cause en paraît être un V erlicillium à conidies jaunes ou gris bleuâtre qui ne s’est montré qu’ex- ceptionnellement. Les plants attaqués se rencontraient dans le voisinage d’arbres portant des fructifications àY Hydmnn^ de Famés ou de Paria qui pouvaient être en relation avec la maladie du Bananier. Marasmius Rot.' — Le Marasniius se- ?niusti(s Berk. et Cur., qui attaque le Bana- nier aux Antilles paraît bien être la cause de cette maladie. On le rencontre sur le bulbe et à la base du tronc, quelquefois sur les jeunes racines ; il produit un mycélium de teinte orangée ou saumon qui se recouvre de petits chapeaux du champi- gnon. Il ne paraît pas qu’il y ait propaga- tion de plante cà plante par les racines ou des fragments de tissus malades. Il sera bon d’enlever les pieds attaqués et de les briller. Heart-Leaf Disease. — Cette affection a été vue pour lapremière fois en janvier 191 1 . Les premiers symptômes extérieurs consis- tent dans l’apparence jaune ou pâle (étiole- ment et chlorose) des feuilles jeunes. Les feuilles du coeur deviennent blanches ; elles se détachent rapidement à leur inser- 168 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 lion sur le tronc. Les tissus prennent une coloration brune uniforme, dans le pétiole et dans le tronc. La cause de cette aiîection est due à un Glomerella?.o\\?, sa forme parfaite et sous sa forme conidienne [Fusarium), ainsi qu’il résulte des inoculations qui ont été effec- tuées. La première apparition de cette maladie a eu lieu après une période de pluies pro- longées. Il est probable que la chlorose précède et favorise le développement du champignon. 11 faut supprimer et brûler les plantes malades et préserver celles qui sont dans le voisinage immédiat avec des pulvérisations de liouillie bordelaise. The Surinam Panama Disease of Gros Michel Banana. — La maladie de Panama a été observée pour la première fois à Suri- nam en 1906. On lui a donné ce nom en raison de la ressemblance de ses caractères extérieurs avec l’affection observée à l’a- nama et à Porto-Rico. Elle a pris une extension rapide, et des cultures de la variété Gros Michel ont été complètement ruinées. Il existe cependant quelques différences entre la maladie de Panama et celle de Surinam, d’où l’appellation de Surinam- Panama Disease donnée à cette dernière parM. Daosi qui l’a soigneusement étudiée. Les principaux caractères de la maladie de Surinam sont les suivants : 1" Taches jaunes s’étendant de la ner- vure vers les bords. 2" Apparition brusque d’une feuille avec limbe imparfaitement développé. Les symptômes internes consistent sur- tout dans la brunissure des faisceaux vas- culaires, dans les racines, la tête, le tronc, les feuilles et dans la tige florale. La racine attaquée ne présente à l’intérieur rien d’anormal. Quelle est la cause de la maladie ? Des recherches de M. Drost, il semble résulter qu’il faudrait la chercher dans un champi- gnon auquel il a donné le nom de Leptos- pora Mnsæ^ se présentant sous la forme parfaite et sous la forme conidienne. Des cultures de Laboratoire et des expériences ont été faites avec succès. Quelques variétés de Bananiers restent indemnes : Pisang Radjah, Almeûkiof Kelat^ Biimi/aii, Pa/aaihang, Spanish, Dacca, Lord Magor. Une variété importée du Congo qui avait d’abord paru résistante, ne l’est pas entièrement. D’autres sont très suscep- tibles : Pisang Radjah Sereh au moins autant que Gros Michel, Mart ahanica, King, Lindo, Pisàng Radjah Siam, Sasu. Pour remédier à cette maladie on peut désinfecter le sol (Carbolineum), mais il ne faut replanter que dés variétés résistantes et pas le Gros Michel. Il est nécessaire de planter de façon judicieuse et raisonnée, à des distances déterminées. La culture du Gros Michel devra être abandonnée entiè- rement dans beaucoup de régions. M. Drost conclut de ses recherches, que : 1“ La maladie de Surinam existait avant la culture de la variété Gros Michel. 2“ Elle n’est pas occasionnée, comme on l’avait cru, par un Ustilaginoidella, mais bien par un Pyrénomycète, le Leplospora Masæ. 3° Ce dernier parasite un grand nombre de variétés de Musa et peut rester long- temps pourvu de propriétés vitales dans un sol qui lui convient et devient, par suite, inutilisable pour la culture de la variété Gros Michel. 4® Une humidité variable prédispose à la maladie, tandis qu’un sol uniformément humide est plutôt favorable. o° La rapide extension de la m4ladie de Surinam estle résultat de l’ignorance oùl’on est resté sur sa véritable nature, et du trai- tement cultural mal raisonné d’autrefois. J’.ajouterai que lamaladie de Surinam (2) avait, en 1910, envahi plus d’un tiers des cultures, et que le Gouverneur de Surinam avait, dès cette époque, après avoir sur- monté les difficultés énormes du début en implantant, au prix de lourds sacrifices, la culture du Bananier, éprouvé de grosses (2) Voir « J. d’A. T. », n» 113, novembre 1910. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 169 r ; N» 156— Juin 1911 I déceptions. Au lieu d’un million de régimes I exportés en 19U9, il n’en avait été fourni qiie j 648.636 en 1910. L’hectare ne produisait ! que 200 régimes au lieu des 600 escomptés I à la seconde année de plantation. Le i D'' Cramer, Directeur du Département P d’Agriculture, fait de nouveaux efforts pour surmonter la crise, après avoir été sur le point de substituer la culture du Caféier et de rilévéa à celle du Bananier dans les régions les plus contaminées. P. Hariot, Assistant de Cryptogamie au Muséum, Le Citronnier en Afrique du Nord Par M. M. Montet. I 1 ! 1 I I » ‘ C’est par millions de citrons en barils, par centaines de milliers de kg. de jus concentré, d’acide citrique cristallisé, de citrate de chaux, représentant au total plusieurs millions de francs, que la France importe chaque année, notamment de Si- cile, le produit des agrumes. Etant donnés les bénéfices considérables que laissent aux propriétaires de vergers cette culture aux débouchés constants, il nous paraît qu’elle devrait éveiller une attention plus vive chez nos colons d' Afri- que du Nord. Certes il est des ambiances optima qui ne sont pas toujours réalisées, ou réalisables, l’irrigation possible par ; exemple et que l’on peut considérer comme la plus importante dans les climats ; de ces régions. Nous résumerons ici quelques indica- tions qui, croyons-nous, pourront guider J le colon méditerranéen, puisqu’elles syn- thétisent en quelque sorte plusieurs an- nées de pratique dans un pays de produc- ^ tion intense’ : la Sicile. " Les lerraim de compacité moyenne, * j profonds et sains, sont ceux qu’on doit ’■ ! préférer, et suivant qu’on s’orientera plus ! vers la production d’essence ou qu’on * 1 recherchera le maximum de rendement en " :jus acide, on réservera à cette plantation • des sols argilo-siliceux ou argilo-calcaires, " |Ces derniers convenant mieux aux variétés lî 1 • I à JUS abondant. ^ \^expontion a son influence marquée. ^Si le plein soleil n’est pas à redouter, il : « n’en est plus de même du vent. Il faut choisir les lieux protégés naturellement, ou par des rideaux d’arbres à croissance rapide. La vaHéié joue évidemment un rôle pré- pondérant, et une longue pratique a per- mis de reconnaître tout d’abord que la grosseur du fruit n’est souvent qu’un trompe l’œil. En réalité, les arbres à fruits moyens sont les plus productifs. De même on s’en tient aux variétés à fruits oblongs et à floraison tardive pour l’obtention du maximum de pulpe ; celles à fruits globu- leux comptent parmi les plus parfumées, surtout en terres assez fortes. Les pépinièi'es successives au sein des- quelles naissent et évoluent les jeunes plants, doivent être l’objet de soins attentifs, car du choix des semences, des soins accordés au développement des sujets, dépend le succès de la plantation. Ce stage en « nur- sery » dure deux ans et demi à trois ans, et ce n’est qu’après une sélection rigou- reuse que les jeunes citronniers prennent leur place définitive. L’écartement adopté est de 5 mètres entre les lignes et de 4 ou 5 mètres entre les plants, ce qui donne 400 à oOO pieds à l'hectare planté au carré. Si on plante en quinconce, on a oOO à 600 plants. Les fosses ont été naturellement ou- vertes longtemps à l’avance, comblées de meilleure terre et bien fumées. En atten- dant l’âge de production, c’est-à-dire six ans (dont 3 de pépinière), on peut, vu le 170 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — JeiN 1914 large espacement des lignes, cultiver en inlercalaires. Les avis sont, il est vrai, partagés sur ce point. Il ne nous paraît pas cependant qu’il y ait inconvénient, du moment que les soins d’entretien, labours, fumures et irrigations, peuvent être conti- nués aux jeunes arbres. Quoi qu'il en soit, les citronniers doivent recevoir trois la- bours par an ; un en automne, le second en mars-avril, et le dernier quelques se- maines plus tard, avant de commencer les irrigations. Au pied de chaque arbre sont creusées ensuite des cuvettes, et selon que l’été se montre plus ou moins sec, suivant la na- ture du terrain, l’âge des arbres, on multi- plie ou restreint leurs irrigations. Leur nombre varie de G à 12 et la quantité ü'eau accordée à chaque arbre est de 1.000 à 2.000 litres par irrigation, en tenant compte des considérations énoncées plus haut. En Sicile on estime à environ 150 fr. j)ar lieclare-an, la dépense occasionnée par l'irrigation, d’un verger, en plein rapport (douze ans après la transplan- tation). Tous les trois ans environ, on apporte au pied des arbres une lorte dose de fu- mier de ferme bien consommé, et entre temps des engrais chimiques soutiennent une production régulière : Sulfate d'am- moniaque, 4 à O kg. par arbre : et des engrais potassiques, 1 à 2 kg. Il faut éviter aussi de laisser le citron- nier gagner trop en hauteur ; il se fatigue, produit moins et la récolte est plus diffi- cile. La taille doit assurer au centre de l'arbre air et lumière ; gourmands, mous- ses et lichens sont naturellement suppri- més. Comme nous l'avons vu, ce n est que vers six ans que le citronnier commence à jiroJuire. Le poiubrc des fruits va crois- sant avec l'àgc et les soins. En plein rap- port on peut estimer sans exagération à 500 ou GOO fruits le rendement par arbre. Le poids variant de GO à 130 grammes, en prenant des chiffres moyens pour une plantation de 500 citronniers à l’hectare. on obtient comme rendement normal annuel : 275.000 fruits d’un poids total (à 100 grammes chaque) de : 27.500 kg. par hectare. La cueillette a lieu presque toute l’an- née, car il est rare qu’un verger ne com- prenne qu’uue seule variété, ne vise qu'à une seule spéculation. Or, la récolte des fruits précoces s'opère d’octobre à mars et de juillet à septembre pour les autres (c’est la floraison et non la maturité des fruits qui sert de base au classement en tardifs et hâtifs). Le degré de maturité a une très grande importance en ce que la pulpe d’un fruit *? mûr contient le plus de jus, mais ce jus ^ perd de son acidité si la maturation s’exa- gère. On doit donc choisir avec tact le ^ point voulu, suivant que l’on s’adonne à ' l'exportation des fruits ou à la fabrication de l’acide citrique, essence. V Pour calculer les rendements essence et "r jus, il nous faut tabler sur des moyennes. .J Donc : 1.000 fruits de 100 grammes,- soit t 100 kg. donnent, après écorçage à la ma- ; chine sur une épaisseur de 2 mm., coin- l prenant toute la zone de cellules riches ^ en essence, 30 kg. d’écorce dont on extrait '* .à l’éponge ou à l’écuelle ; 400 grammes . d’essence. Ce rendement varie avec la région, les (( soins, la variété, le terrain. Un compte ", donc 2.500 fruits par kg. d’essence et, *■ en adoptant le chiffre accepté tout à l’heure ^ de 275.000 par hect., on arrive pour cette V surface à un total de 100 à 110 kg. d’es- ^ scnce. I Quant à la pulpe, on peut compter t après expression sur un rendement en jus 1 de 45 ”/„ du poids total du fruit, soit 12.000 kg. par hectare. jf Ce jus (cru ou vert) contient 5 à 7 ®/o ^ d’acide citrique pur, soit 720 kg. iNIais i on le condense à 42® Daumé, et sa richesse ^ en acide atteint alors 40 à 45 C'est le ^ jus cuit ou concentré. Ti ailé par la craie, il ^ donne du citrate de chaux dosant G5 ®/o • d'acide citrique pur. En résumé, un hectare de citronnier, . N® 156 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 171 dans de bonnes conditions de cultui^ peut [iroduire : 100 kg. d’essence valant 20 francs = 2.000 francs. 700 kg. d’acide citrique à 3 fr. =2.100 fr. Au total ; 4.000 francs brut, étant admis que toute la production est traitée industriellement.- Ce n’est pas, comme nous l’avons vu, le cas général. Quoi qu’il en soit, en admettant une dé- pense largement comptée de 1.500 francs à rhectare, le bénéfice peut osciller entre 2.300 et 3.000 francs par hectare. La question mérite, on le voit, d’être étudiée par les colons qui sc trouveront dans la possibilité de réaliser les conditions requi- ses pour une exploitation rationnelle et profitable. M. Montet, Ingénieur Agricole Colonial. N. B. — Le prix des essences étant exces- sivement variable, nous avons pris un chiffre moyen, qui peut descendre de 50 ou, au contraire, tripler. Les « Balanites » et leur utilisation possible Par M. A. Hébert. - Différentes personnes nous ont demandé des renseignements sur l’utilisation possible des graines de Balanites en Europe, et sur l’intérêt qu’il pour- rait y avoir à pratiquer l’importation de cette ma- tière première. Notre collaborateur, M. Hébert, a réuni, à cette occasion, les documents que l’on pos- sède actuellement sur ce sujet, et a fait quelques analyses complémentaires qui renseigneront com- plètement nos lecteurs. N. D. L. R. Les Balanites sont des plantes de la famille des Simarubacées, possédant des graines en forme de dattes, constituant une drupe. On en rencontre un certain nombre d’espèces; la plus répandue est le Balani- tes Aegijptiaca, dont le fruit esl un peu plus court que la datte algérienne. M. Aug. Che- valier en a signalé, en Afrique occidentale française, une autre espèce, le Balanites Tiegheini dont la graine comporte un noyau Me forme oblongue, côtelée, renfermant une amande de même forme, de 3 à 3 cen- timètres de longueur. La pulpe de ces fruits renferme une assez grande propor- . tion de sucres, à côté de principes amers, de gommes, de cellulose. L’amande est' oléagineuse; celle du B. Tiegheini contient une matière grasse employée, dit-on, dans certaines parties du Soudan, comme pur- gatif, mais qui ne possède aucune valeur thérapeutique. 1\I. Milliau, directeur du Laboratoire of- ficiel d’essais techniques, a étudié la graine fraîche du B. Aeggptiaca qiie nous avons eu occasion d'examiner à l'état sec; nous avons également étudié la graine du B. Tiegheini. Pour la première de ces variétés, on a trouvé comme proportions de leurs diffé- rentes parties : A l’État A l’État frais sec (Milliau) (Hébert) Pulpe charnue a, 1-2 0/0 31,1 0/0 Coques 44,48 .55,5 Amandes 10,80 13,4 Rendement ( des amandes. 41,20 30,0 . en huile / dufruittotal. 5,15 4,44 On voit que le rendement en huile du fruit total est infime, égal au plus à celui d’un tourteau pressé ordinaire. Les graines de B. Tiegheini ne sont pas plus avantageuses : sécliées à l’air, elles fournissent 21 "/o d'amandes et 79 “/o de coques. Le rendement en matière grasse dei 1 amande est de lü “/o correspondant à 2 ®/„ des graines entières. 172 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 156 — Juin 1914 Les constantes de ces deux sortes d'huile sont les suivantes : B. AEGYPTIACA B. TIEGHEMI (Milliau) (Hébert) Densité 0,9239 0,908 Saturation . 17,8 » Indice d’iode . 107,4 121,0 Titre 3203 350 Indice d’acidité. . . . » 9,4 — de Reichert . . . >» 6,0 — d’Hehner . . . • » 92,5 Ces huiles ressemhleraient, par leurs constantes et leurs caractères chimiques, à celle de coton et pourraient être employées, comme cette dernière, pour la fabrication des savons. La couleur et le goût de l’huile du B. Tieghemi ne peuvent pas permettre sou usage dans l’alimentation. Cette matière est une huile liquide, jaune foncé, à odeur graisseuse, particulièrement riche en acides non saturés dont elle renferme 63 "/o. Les tourteaux, laissés après extraction de l'huile des amandes, présentaient la composition suivante : B. AEGYPTIACA (Milliau) B. TIEGHEMI (Hébert) Humidité 6,1 0/0 » 0/0 Matières minérales. . . . 5,2 6,12 — azotée# 43,6 21,18 — hydrocarbonées. 35,3 58,95 Cellulose 7,8 4,27 'Bien que ces quantités soient assez dif- férentes, il est certain que ces tourteaux sont tous deux riches en matières azotées ; il est donc certain qu’ils seraient recher- chés comme engrais. i\I. Milliau a signalé comme application avantageuse possible des graines de Bala- nites Aegyptiaca, l’utilisation de leur pulpe à la fabrication de l’alcool, qui seule pour- rait permettre alors de songer à utiliser in- dustriellement le noyau résiduaire pour l’extraction de l’huile. Ayant eu à notre disposition un petit lot de fruits de B. Aegyptiaca^ nous avons voulu nous rendre compte de leur valeur au point de vue de cette production alcoo- lique. A cet effet, les fruits séchés à l’air ont été mis à gonfler pendant”24 heures dans rèau, après quoi, les pulpes ont été détachées, broyées et épuisées par l’eau pour dissoudre les matières solubles et notamment les sucres qui s’y trouvaient. Le liquide obtenu, déféqué par le sous- acétate de plomb, puis débarrassé de l’ex- cès de plomb par l’hydrogène sulfuré, a été concentré au bain-marie. Le sirop rédui- sait énergiquement la liqueur de Fehling, donnait avec l’acétate de phénylhydrazine une osazone jaune cristallisée en aiguilles groupées en éventail, fusibles à 20o° et correspondant aux propriétés de la phényl- glucosazone, déviant enfin à droite le plan de polarisation de la lumière, mais cette déviation correspondrait à une quantité de sucre réducteur bien plus faible que celle indiquée par le titrage à la liqueur de Feh- ling. Somme toute, ces caractères répon- daient à un mélange de glucose et de sucre interverti. D'autre part, on a trouvé dans une quan- tité donnée des fruits secs, épuisée par l’eau froide comme nous l’avons indiqué, et par titrage à la liqueur de Fehling, une proportion de 7,1 °/o de sucres réducteurs, et une quantité de 1,2 °/o de sucres non réducteurs. Si nous admettons dans ces fruits, à l’état frais, une teneur en eau égale à 90 %, teneur qu’on retrouve géné- ralement dans les fruits de ce genre, la proportion de sucres correspondrait, à 0,71 de sucres réducteurs et 0,12 de sucres non réducteurs, soit en tout 0,83 des mêmes fruits à l’état frais. C’est dire que le rendement en alcool serait infime, et qu’on ne pourrait aucune- ment compter sur une utilisation possible de ce côté. De plus, les applications pos- sibles de l’huile des Balanites paraissant limitées par la pauvreté des graines sous ce rapport, il semble qu’on ne doive pas encourager l’exploitation de ces végétaux dans le but dont nous venons de parler. A. Hébert, Clief de travaux chimiques à l'Ecole Centrale. iV 156 — Juin 1914 JOUR.NAL D’AGRICULTURE TROPICALE 173 A propos de la sélection des Tabacs Par M. A. Meunissier. Nous avons analysé, dans le numéro de décembre 1913, les intéressantes expé- riences poursuivies à l’Institut agricole de Pusa, dans l’Inde, sur la sélection des tabacs. Les résultats d'expériences non moins importantes faites aux Etats-Unis viennent d’ètre publiés (1), et les conclu- sions sont les mêmes : le changement de milieu, contrairement à ce qu’écrivait Shamel (2), ne provoque nullement la variation, et l’imique moyen de production de nouveaux types est le croisement. IIasselbring (3) avait déjà montré que la seule cause de la grande diversité remarquée lorsqu’on cultive aux Etats-Unis des graines de tabac venant de Cuba, était due à ce que ces graines elles-mêmes provenaient d’un mélange de types. Par la culture de <' lignées pures » faites à la fois au Michigan et à Cuba, il démontra qu’il ne se produisait aucune variation; c’est-à-dire que les modifications dues à l'influence du milieu étaient les mêmes pour toutes les plantes d'un même lot. Les expériences de IL K. Uayes, « plant breeder » de la « Connecticut agricultural Experiment Station » ont été commencées en 1910. Environ loO plantes furent cultivées de graines provenant de Cuba, et montrèrent une très grande diversité. Deux plantes seulement furent auto- fécondées et suivies. Ces plantes eurent également, la saison suivante, une descen- dance extrêmement variable. Cependant, la progéniture d’une de ces plantes présentait (1) H. R. H.vyes : Variation in Tobacco « Journal of Heredity », janvier 1914, p. 40. — E.M.E.\st et II. K. Hayes. a genetic analysis of the changes produced by sélection in e.\periment with Tobacco. « American naturalist », 1914, p. 5. (2) A.-D. Shamel ; Tobacco Breeding. « American Breeders, Report », vol. VI, 1910, p. 268. (3) H. Hasselbiusg ; Types’of Cuban Tobacco, « Bota- nical Gazette », 1912, p. 113. un plus grand pourcentage d’individus avec des feuilles de bonne dimension. La qualité du produit fut aussi très bonne. Des variations très nombreuses se montrèrent pour chaque plante, notam- ment au point de vue du caractère « nombre des feuilles ». Ce n’était pas le milieu, comme on aurait été tenté de le croire, qui était la cause de cette grande diversité de formes, mais uniquement l’impureté des plantes suivies. Afin de vérifier cette assertion et de montrer, tout d’abord, que la sélection et l’autoféconda- tion combinées tendent à produire des formes pures, et que le temps nécessaire pour arriver à ce résultat dépend du nombre d’individus dont la descendance est suivie, des expériences très méticu- leuses furent faites, lesquelles eurent également pour but de rechercher le rôle joué par la sélection dans des lignées pures. En croisant deux variétés différant par un caractère complexe, pouvant être déter- miné facilement et d’une façon précise, et en sélectionnant les extrêmes dans un certain nombre de familles de la seconde génération, on produit une sélection continue qui doit affecter chaque famille au même degré, si les conclusions de JoHANNSENSont iucorrectes. Si, au contraire, la sélection est sans effet dans une « lignée pure » il n’y aura aucune relation entre le nombre de générations réquises et le progrès atteint. Le croisement de Shamel ; llavane X Sumatra, fut repris mais en sens inverse, et des plantes furent produites en seconde génération par la recombinaison de facteurs mendéliens, qui répétèrent exactement un type que Shamel avait obtenu en troisième génération et qu’il croyait être dû à une mutation. 174 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 Les résultats des expériences confir- mèrent entièrement les conclusions de JoHAXNSEx et des autres expérimentateurs; l’influence du milieu fut jugée considé- rable, mais identique sur toutes les lignées. Aucune variation n’apparut ; mais les croi- sements entrepris montrèrent que des carac- tères tels que : forme, grandeur et nombre de feuilles étaient, dans une large mesure, transmis indépendamment. La première génération du croisement entre deux lignées pures est habituelle- ment intermédiaire entre les parents pour ces dilférents caractères; en seconde géné- ration il y a une « segrégation » et une recombinaison ayant quelquefois pour ré- sultat l’apparition de nouvelles formes. Quelques-unes de ces formes sont fixées en troisième génération, d’autres ne le sont que partiellement, pour certains caractères seulement; d’autres enfin sont aussi va- riables que la seconde génération elle- même. Le milieu est donc, pour le tabac, un facteur très important, et la qualité du produit en dépend largement ; mais les fluctuations dues au milieu ne sont nulle- ment héréditaires. Les types inférieurs donneroilt toujours de piètres l’ésultats, même s’ils sont placés dans les meilleures conditions. L’unique source de types nou- veaux est le croisement, et la recombinai- son, à la suite d’un croisement, de caractères de nature quantitative, peut être attendue et prédite exactement de la même manière que pour les caractères qualitatifs. D’im- portants résultats économiques peuvent être obtenus aisément et sûrement par séleclion dans la descendance d’un hybride artificiel ou spontané. Dans les expériences sur l’hérédité du caractère « nombre de feuilles », des graines prises sur des plantes mères culti- vées en sol riche ont produit des individus ayant, en moyenne, un nombre de feuilles légèrement plus élevé que ceux provenant de graines récoltées sur des plantes culti- vées en sol pauvre. Il s’ensuit donc qu’il est préférable de recueillir des graines sur des plantes bien développées. Mais il n'y a pas là hérédité d’un caractère acquis ; cela est simplement dû au fait que, durant la formation de la graine, il y a une période extrêmement sensible aux conditions exté- rieures, période pendant laquelle le nombre des feuilles que doit avoir la jeune plante est pratiquement fixé. Durant cette période critique, ce norhbre peut être influencé par les facteurs du milieu dans la limite pos- sible de la fluctuation. L'époque de plantation joue également un grand rôle, non sur le nombre réel des feuilles, qui est déjà déterminé à ce mo- ment, mais sur le nombre de feuilles ayant une valeur commerciale. Si la plantation est faite trop tard, les plantes étant trop développées, il en résulte un retard considérable, les meilleures feuilles sont souvent arrêtées dans leur croissance et ne se développent pas com- plètement parce que les entre-nœuds sont resserrés. 11 y a, par suite, grand intérêt à ne pas retarder la plantation. A. Meuinissier. L’amélioration de la Papaye Par M. G. -F. Baker. Nous avons reçu, de M. G. -F. Baker des notes sur la Papaye et la Canne à sucre aux îles Philip- pines. M. Baker, qui, dans un précédent article, avait exprimé des idées d’ensemble sur les amé- liorations possibles en agronomie tropicale, entre maintenant dans les détails pratiques en ce qui concerne les cultures qu’il a l’occasion d’observer. Nous sommes heureux de donner à nos lecteurs une traduction de ces notes, rédigées sur place par un agronome expérimenté. — N. D. L. R. La papaye, étant devenue un fruit d’une N» ioG — Juin 191 i JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 175 valeur reconnue, et de plus un produit d’avenir, quelques étapes ont été déjà ac- complies dans diverses directions suivies en vue de son amélioration. Ce fruit possède de nombreuses belles variétés, quelques fruits dépassant un pied de long et plusieurs livres en poids. Il répond fort bien aux opérations de sé- lection des semences et de culture. Nous avons maintenant (.30 septembre 1913), dans les pépinières de « l’Agricul- tural College », des arbres venus de se- mences, âgés d’un an, et dont quelques-uns portent déjà plus de quarante beaux fruits, et de nombreux petits en voie de matu- ration. Ces fruits se vendraient, sur le marché de ^lanille, trente centaves aussitôt mûrs. Le plus grand défaut de ces arbres tient surtout à la proportion d’individus mâles, qui sont improductifs, et qui atteint sou- vent plus de 40 «/o de l’ensemble des indi- vidus d’une plantation. Ce problème a été attaqué de divers côtés. Le Département de l’Agriculture des Etats-Unis a expérimenté le greffage de rameaux femelles sur des individus mâles. M. IJiGGiNS, à Hawaï, a élevé une race monœcique, possédant des fleurs males et femelles sur le même pied. Pour ma part, aux Philippines, j'ai pu avoir, de M. Hig- GiNS des semences de cette variété, que j’ai immédiatement semées. En une année, j’en ai obtenu de beaux fruits. Les graines pro- venaient d’un porte-graine bien monœ- cique. La descendance telle qu’elle se montra dans nos plantations, se montra des plus intéressantes. Sur 43 arbres, 16 furent des mâles purs, 17 des femelles purs, 2 monu;- ciques, 7 possédaient des fleurs complètes pendant que 2 se montrèrent à la fois par- faits et monœciques. Nous avons fécondé par fécondation directe et aussi par fécon- dation croisée les formes monœcique et her- maphrodite, et cela servira de point de dé- part à un travail de sélection et d’élevage. Parmi ces arbres, on rencontre égale- ment d’autres variations, qui se sont mani- festées dans des directions ditférentes, quelques-uns ayant de deux à quatre f ruits, disposés sur un pédoncule ramifié, ce qui est un caractère indésirable, et d’autres variant dans la forme de leurs fruits, bien que tous les fruits obtenus fussent grands, lourds et de bon goût. En même temps, une culture séparée de la papaye « Dapitan » de Zamboanga (se- mences sélectionnées obtenues par M. le D'' Cepelaxd), a donné des résultats au moins aussi intéressants que ceux de la forme de Hawaï. La meilleure Dapitan est une papaye plus belle que celle que l'on obtient des graines provenant de Hawaï. Sur 36 arbres obtenus, 7 furent de purs mâles, 12 de purs femelles, 17 nionœ- ciques et 2 à la fois parfaits et inonœT ciques. Il me semble que l’on peut fonder de grandes espérances sur ces résultats. G. -F. Haker, Professeur d'Agronomie à l'Université des Pliiliiipiiies. 176 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® lo6 — Juin 1914 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T.». Par MM. Alcan et G'', Successeurs de MM. Hecht frères et G*'. Depuis un mois, le marché du caoutchouc a traversé une période calme sans grands change- ments dans les cours. Après la baisse du mois dernier sur les Planta- tions, on s’attendait assez généralement chez les fabricants à des cours plus bas encore, et c’est sans doute ce qui, jusqu’à présent, a empêché les achats, bien que les prix aient été très tentants. Geci, et le malaise que l’on constate dans un grand nombre d’industries sont sans doute les facteurs d’un marché aussi dépourvu de transac- tions. De temps à autre, certains fabricants se voient dans l'obligation d’acheter du caoutchouc dispo- nible, car cette attente de prix bas date déjà d’assez loin, et paient une prime élevée pour la marchandise rapprochée. Depuis la baisse du mois d’octobre dernier, qui avait amené le caoutchouc de Plantations pâle prima à 5 fr. 60, les fabricants n’ont pas cessé de considérer le mouvement de relèvement qui s’est produit alors, comme factice et éphémère; ils ont renoncé à acheter la marchandise livrable qui était beaucoup moins chère que le rapproché, mais ont dû, au fur et à mesure de leurs besoins, payer beaucoup plus cher les quantités qui leur étaient nécessaires pour leur consommation immé- diate. Gette situation menace d’ailleurs de se pro- longer tant que les fabricants s’abstiendront dans les affaires à livrer. En ce qui concerne le caoutchouc synthétique dont nous parlions dans notre dernière chronique, le bruit dont nous nous faisions l’écho s’est tu complètement, sans qu’aucun éclaircissement nouveau soit apporté sur cette affaire. Para. — Le Para, pendant toute cette période, est resté inchangé, tandis que les Sernamby su- bissaient une baisse très sensible. On cote aujourd’hui le Para fin disponible 7 fr. 85 pour disponible et 7 fr. 90 à 8 fr. suivant l’époque pour livrable. Sernamby Pérou 4 fr. 50, Sernamby Manaos 4 fr. 60. Les recettes au Para en mai 1914 ont atteint 2.890 t. contre 2.880 t. en mai 1913, ce qui porte le total de la récolte pour la saison 1913-1914 à 37.080 t. contre 39.850 t. pour la période cor- respondante de la précédente récolte. Il a été exporté de Geylan et de Malaisie, en mai 1914, 5.000 l. contre 5.500 t. en avril, soit une diminution de 500 t. sur le mois précédent et 3.115 t. en mai 1913, ce qui porte le total de la récolte depuis le commencement de l’année à 26.100 t. contre 17.626 t. pendant la période cor- respondante de l’année précédente. Sortes d'Afrique et d'Asie. — Nous cotons Soudan, plaques et lanières 5 40 Conakry 5 15 Le Gambie Prima _ 4 35 Le Tonkin noir en boudins 4 10 Le Tonkin rouge prima 4 40 Plantations. — Nous cotons Feuilles fumées prima 6 60 Crêpes pâles disponibles 6 65 — pâles livrables 6 50 à 6 » — brunes claires 6 20 — brunes propres 5 50 — foncées propres 5 20 Vente d'Anvers. — Le 23 juin a eu lieu à Anvers une vente comprenant environ 465 t. qui se sont vendues avec une moyenne en baisse de 5 ®/o sur les taxes sortes du Gongo, et 6 °/o sur les taxes des plantations. 1914 1913 1914 1913 ■Sorles du Para. Stocks à Liverpool. 1.361 1.883 — sur le Conti- nent 25 300 — aux Etats-Unis 151 98 — au Para . . . 570 640 — tenus par Syn- dicat 800 810 Stocks Manaos . . 450 560 En mer pour l’Eu- rope 760 1.390 — les Etats-Unis. 30 150 — ManaosetPara. » 230 — entre l'Europe etlesEtats-Unis. 1.060 940 Livraisons sur le ' Continent. . . . 515 100 — aux Etats- Unis 2.247 1.300 Recettes au Para. 2.890 2.880; — depuis le com- mencement de la récolte (l".iuil.). 37.080 39.850; Expédit. du Para en Europe . . . 1.530 1.720 Expéd. du Para aux Etats-Unis . . . 1.910 1.610 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). 5.207 7.071 Arrivages à Liver- pool 1.496 1.530 — sur le Conti- nent 500 210 — au.x Etats- Unis 2.220 1.291 Livraisons à Liver- pool 1.547 1.520 Arrivages à Liver- pool 184 375 — à Londres : Plantations. . 3.633 2.882 Autres sortes. 165 213 — aux Etat s- Uuis 4.800 2.418 Livraisons à Liver- pool 298 313 — à Londres : Plantations. . 4.016 2.783 Stocksà Liverpool. 504 684 — à Londres ; Plantations. . 3.197 3.291 Autres sortes. 644 1.019 Stocks aux Etats- ; Unis 134 313 4.499 5.307 Autres sortes. 145 173 Livra isons aux j Etats-Unis . . . 4 . 800 2 . 440 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 9.70612.373 Alca.\ et g*', 75, rue Saint-Lazare. Paris, le 21 juin 1914. No 156 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 177 Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. Présentement, les prix du coton subissent comme chaque année, à pareille époque, l’influence des variations de la température. En effet, suivant que cette dernière est favorable ou contraire au développement de la récolte américaine prochaine, les cours subissent une marche ascendante ou sont déprimés. Durant ces deimières semaines, le temps ayant été quelque peu dévaforable, nous avons assisté à des séances, où la bonne tenue des cours a été la note dominante, et cela malgré une demande relativement moyenne de la part de l’industrie. Il est utile que l’été prochain soit normal, car une sécheresse prolongée causerait beaucoup de dommages, d’autant plus que la récolte aux États- Unis a subi un retard à cause du mauvais temps qui régnait durant la période des ensemencements. En Egypte, la température en mai dernier a favorisé le développement des jeunes cotonniers, qui restent cependant, sous ce rapport, en retard de dix à quinze jours sur la période correspon- dante de l’an passé. L’eau a été jusqu’ici suffisam- ment abondante pour les irrigations et il n’est pas signalé d’apparitions sérieuses de vers du coton. Sur notre marché, par suite de la fermeté des cours, l’industrie achète journellement les cotons auti’es que l’américain qui viennent en vente à cette époque de la saison, et il se traite d’assez intéres- santes transactions en cotons brésiliens, haïtiens et du Centre-Amérique, genres qui cependant manquent assez fréquemment de netteté, mais possèdent certaines qualités du côté de la longueur et de la nervosité de la fibre. L’exposition des matières textiles va prochaine- ment s’ouvrir à Londres, et les cotons produits par les colonies françaises vont y être présentés sous les auspices de notre Association Cotonnière Coloniale. Nous aurons le plaisir de voir, par les récompenses obtenues, lesquelles de nos colonies auront le mieux soigné la culture de notre précieux produit. Ci-après, les chiffres indiquant l’en vue de la récolte américaine au 12 juin 1914, depuis le U*’ septembre 1913, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard, les statistiques des années précédentes à la même date. 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 14. no. 000 13.509.000 15.483.000 11.571.000 L’appi'ovisionnement visible au 12 juin était en balles de 50 à 300 kg. selon provenance, de : 1914 1913 1912 1911 3.357.000 2.804.000 2.973.000 2.033.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 15 juin 1914, les 50 kg. entrepôts : Upland ^Middling). . . 91 » Sea lâland (Fine). . . 210 » Sea IslandtE-xtra-Fine)- 138 » Haïti (Fair) S2 » Savanilla (Fair). ... 75 » Pérou dur (Good Fair). 102 » Céara (Fair) 94 » Broacli (Fine) 73 50 Bengale (Fine) .... 53 « Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 118 » Egyp.blanc(GoodFair). 125 •• Afrique Occid. (Fair). . 93 » Calédonie (quai. cour.). 98 » Autres sortes, cotations et renseignemSnts sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 15 juin 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’.A. T. ». Par M. Anthime Alleaujie. Le stock du Havre est, depuis un mois, en aug- mentation de 31.664 S., soit d’environ la même quantité que le mois précédent; comme le der- nier mot n’est pas encore dit, il est évident qu’il arrivera à dépasser d’ici fin août d’au moins 25.000 S. les plus forts stocks atteints jusqu’ici. En effet, les arrivages sont restés continus, les bas prix de la marchandises à livrer coût et prêt ne peuvent que faciliter de nouvelles affaires. La production des grandes provenances dépasse tout ce qui a été vu jusqu’alors et pour les mois de l’année écoulés, par exemple, les rendements ont été ; A Luayaquil et Equateur 25.000.000 kg. (5 premiers mois), contre 12.000.000 en 1913 el 20.000.000 en 1912. A Bahia, 16.000.000 kg. (5 premiers mois), contre 7.313.000 kg. en 1913 et 12.549.000 kg. en 1912. A la Trinidad env. : 22.250.000 kg. (5 premiei’s mois), contre 15.211.000kg. en 1913et 13.013.000kg. en 1912. A la Côte-d’Or env. 29.000.000 kg. (5 premiers mois), contre 23.937.000kg. en 1913etl6.500.000kg. en 1912. Quant à la consommation, elle est à peu près restée ce qu’elle était ces dernières années, sans faire un pas en avant ou du moins dans une proportion peu sensible. Peut-être en sera-t-il autrement pour les derniers mois de l’année, mais en attendant, la demande ne se manifeste que rarement et lentement, particulièrement pour le disponible et il est à peine question des petits réassortiments habituels ; il en ressort que de ce 178 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 191 1 fait les cours de plusieurs provenances sont pour ainsi dire nominaux. Mouvement des Docks-Entrepôts du au -i 5 juin. ENTRÉES 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 2.390 1.433 949 Trinidad 2.982 / 1.646 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 11.730 8. 405 6 . 352 Bahia » » 550 Ha'iti et Dominicaine 073 1.900 Martinique et Guadeloupe . . i55 215 289 Guayaquil et divers 6.763 3.133 3.850 Totaux • 31.090 17.141 15.539 SORTIES 1914 1913 1912 Para, Maragnau .... sacs. 629 662 1.396 Trinidad 528 1.719 1.865 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 2.522 2.065 1.742 Bahia 1.030 1.438 1.632 Haïti et Dominicaine 1.545 1.469 1.975 Martinique et Guadeloupe . . 00 72 289 Guayaquil et divers 6.666 3. ,4 47 6.345 Totaux 12.942 10.872 15. STOCK EN ENTREPOT AU 15 JUIN 1914 1914 1913 1912 Para, Maragnan .... sacs. 12.714 15.227 6.744 Trinidad 47.867 25.015 37.046 Côte-Ferme, Venezuela. . . .' 66.343 48.546 49.809 Bahia 15.557 10.991 9.727 Haïti et DomiiiLcaiue 10.240 11.291 20.987 Martinique et Guadeloupe . . . 6.186 ■ 0.882 3.312 Guayaauil et divers 141.268 88.387 95.613 Totaux. . . 306. 175 206.339 223.338 Mouvement des années antérieures depmis le y'f Janvier jusqiiau 13 juin^ en sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1914 1913 1912 1914 1913 1912 314.047 ^ 15. 565 'i06.8o5 155.967 145.055 167.690 Cours des diverses sortes au 13 Juin 1914 1913 1912 Para, Maragnan . 67 » à 72 » 83 »à 88 » 75 » à 80 » Trinidad 60 » à 72 » 87 w à 92 » 79 » à 83 » Côte- Ferme, Vene- zuela 70 » à 200 >» 86 » à 200 » 76 » à 200 » Bahia 63 » à 75 » 84 » à 88 » 70 » à 76 » Haïti 57 » à 70 » 69 » à 79 » 58 »à 70 . Martinique et Gua- deloupe 119 sa 124 » Nominal. 92 »à 96 » Guayaquil .... 70 » à 76 » 92 » à 98 » 72 »à 80 » San Thomé, sup. . 73 «à 75 » 87 » à 01 »» 71 50 à 73 » P. Plala, Sanchez, Samana .... 64 » à 68 » n » a 81 » 65 î> à 69 » Accra et simil.. . ô5 » à 67 » 78 » à 81 » 65 »à 69 » Mouvement des Cacaos en Erance d'après la Statistique des Douanes, du /«f Janvier au SI mai. SORTIES STOCK ENTRÉES Consonunation ete.iportatiog ao31 Mai 1911 1914. . . . kg. „ » „ 1913 27.548.000 21.120.200 22.141.800 1912 27.421.300 22.997.400 26.030.900 1911 22.883.400 20.. 328. 800 29.973.700 1910 23.441.700 19.173.500 25.574.900 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havre. 1914. ... kg. » » 1913 14.159.940 9.348.920 14.619 700 1912 13.105.200 10.595.000 15.907 300 1911 16.300.400 11.471.000 21.349 800 1910 14.851.350 11.721.925 17.824 700 A. Alleaume. Le Havre, 24 juin 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Ainsi que le dénote le tableau annexé du prix- courant légal sur cette place, les cours des diverses provenances n’ont guère subi de fluctuations depuis un mois. En effet, les données positives sur la situation réelle au Brésil font défaut et les suppositions seules vont leur train. Il est parlé d’un certain retard dans la cueillette, mais cela n’est nulle- ment prouvé par les recettes à la veille d’une petite récolte et l’on redoute les erreurs, comme cela s’est produit il n’y a pas si longtemps. Cepen- dant, la consommation et la demande en dispo- nible sont des plus encourageantes sans que pour cela on puisse y voir un encouragement à la hausse. Au !«'■ juin, le stock visible du monde était évalué à 11.007.000 sacs (dont 8.109.000 sacs pour l’Europe) contre f 0.578.000 sacs en 1913 (dont 6.0GG.OOO sacs pour l’Europe). Pendant le mois écoulé (mai), les débouchés avaient été de 1.G35. 000 sacs contre 1.460.000 sacs en 1913, et ainsi répartis: 1914 1913 En Europe 1.058.000 936.000 Aux Etats-Unis .... 517.000 524.000 Avec ces débouchés, les transactions sont assez régulières; cependant, un peu moins actuellement qu’au commencement du mois, comme d’habitude pour les provenances de Haïti et en outre depuis quelque temps pour les divers types du Brésil. Le marché présentant actuellement un bon assor- timent en toutes provenances, il est évident que c’est le moment de se pourvoir le plus avantageu- sement des provenances dont on peut entrevoir des besoins certains dès qu’arriveront les mois d’automne. A titre de comparaison, les mouvements des Docks-Entrepôts du Havre ont donné pour les trois dernières semaines. ~ A l'entrée : 85.026 sacs contre 103.143 en 1913 et 79.390 en 1914 A la sortie : 114.792 — 49.410 — 91.148 — N“ 136 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 179 Stock au '20 juin. 1914 1913 1912 Saatos 1.913.946 1.352.108 1.356.921 Autres Brésil 410.439 398.142 395.800 Haïti 189.033 207.426 222.428 Antilles, neutre .•\.iTiér.,etc. 320.024 273.682 267.892 Java 37.340 •45,051 19.988 üôte Malabar 48.405 29.603 47.730 Divers . / 5.411 Colonies françaises ; -lîuadeloupe, Martinique . 3.915 1 Madagascar, Réunion . . 6.163 13.453 16.554 Indo-Chine 1.854 1 Jiouvelle-Galédonie. . . . 1.325 Divers ■441 Total 2.938.596 2.319.465 2.327.313 En débarquement. . . . 78.700 88.100 43.700 Prix courant léQal des courtiers assermentés. j Sortes 29 Mai 1914 19 Juin 191 4 1 Santos lavés 82 »à 85 „ 82 » à 85 „ " — supérieurs et extra. . . 66 « à 71 » 66 » à 71 » ( — good 63 » à 64 U 63 » à 64 >' ' — ordinaires et regular. . 53 » à 58 » 53 0 à 58 0 t — triages 50 »à 52 « 50 » à 52 W 1 'Rio lavés 82 » à 85 » 82 » à 85 0 ! — supérieurs et extra .... 63 »à 68 » 63 » à 68 » ( — good 59 » à 60 » 59 » à 60 » 1 — ordinaires 1 55 » à 58 55 58 — triages 5 1 Rallia 57 >» à 68 » 57 0 à 68 0 i Haïti triés et gragés 72 ■i à 06 » 73 » à 96 )t j — Saint-Marc et Gonaïves. 64 » à 71 » 65 ..à 72 0 j — Port-au-Prince et autres. 60 »à 69 » 61 M à 70 » I Jamaïque gragés 82 » à 94 » 82 » à 94 0 j — non gragés 66 »à 79 » 67 » à 80 a j ' Mexique et Centre-Amér. gragés 85 «à 106 ]> 85 0 à 106 0 1 — — non gragés 70 » à 75 0 70 0 à 75 0 1 P. Cabello et La Guayra gragés. 85 »à 94 M 85 » à 94 0 — — non gragés. 69 « à 72 0 69 » à 72 0 Maracaïbo et Guayaqïiil .... 68 »à 74 » 09 » à 74 » Porto-Rico, choix 98 »àl03 » 98 » à 103 » — courant 93 »à 98 » 93 » à 98 » Moka 112 »àl25 0 112 «à 125 0 Malabar, Mysore, Salem .... 84 »à 112 O 85 »àll2 U Java 92 » à 122 U 93 » à 123 O Bali, Siugapore 80 »à 93 » 81 » à 94 0 Réunion Nominal Nominal Guadeloupe bonilieur 172 ».àl77 » 175 0 à 1 79 0 — habitant 163 » à 165 » 167 »à 169 » /N“'-Galédonie 135 »àl60 0 130 0 à l60 0 A. Alleaume. Le Havre, le 23 juin 1914. tera de la bonne marchandise autour de 2d fr. le kg. tète et queue. Vanille Mexique. — On nous écrit que la récolte est très forte, mais que la préparation sera défec- tueuse par suite de la situation difficile que tra- verse le pays. La vanille verte a été vendue à des prix extrê- mement bon marché et les prix de revient de la nouvelle récolte seront très bas. Valeur actuelle en France de 38 à 55 fr. le kg. suivant mérite. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse et on peut acheter aujourd'hui sur la base de 21 , 50/22 fr. le kg. entrepôt. Toüton, Crous et C'®. Bordeaux, le 19 juin 1914. Situation du Marché de Londres. Par MM. Dalto.n and Young. La vente périodique de ce Jour ne portait que sur 135 boîtes. Aussi bonne demande à prix très soutenus. Maurice. — 74 boîtes offertes, 68 vendues. Bonnes Belles el bonnes. Bonnes Fendues i 1 /2 à 5 pouces vend. 5 à 6 6 1/2 à 7 7 à 7 l'2 7 12 à 8 8 à 8 1/2 Variables. 10/ laliv. angl. 10/ à 10/6 — 10/0 à 11/ — 11/ à 12/ — 11/6 à 13/ — 14/ à 14/6 — 0/6 à 10/6 — Seychelles. — 2 boîtes offertes et vendues. Moyennes 4 à 7 1/2 pouces v. 10/ laliv. angl. Ordinaires humides. 5 1/2 à 7 1/2 8/ — Tellicherry. — 53 boîtes offertes et vendues. Rouges et fendues. 3 à 7 pouces vend. 0/3 à 9/9 la liv. angl. La prochaine vente est fixée au 29 juillet pro- chain. Dalton and Y'oung, 38, Fenchurcli Street. Londres, le 17 juin 1914. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». ' Par .M.M. Touton, Crois et C‘-. 11 ne s’est fait pendant le mois passé qu’une seule vente un peu importante d’un millier de kg. Madagascar bonne marchandise, bon classe- ment, à 28 fr. le kg. On n'avait demandé pendant longtemps 35/36 fr. et on n’a pas voulu courir le risque de vendre meilleur marché à la nouvelle j récolte. j La consommation boude et les affaires chôment, I aussi sommes-nous d’avis que les cours pour la nouvelle récolte^seront en baisse, et qu’on achè- Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Vaquin et Schweitzer. Chanvres. — Le marché est, en général, calme pour tous les textiles. Sisal. — Les offres pour provenances Mexique sont toujours rares; cependant, quelques affaires ont été proposées pour embarquement sur la base de 64 fr. à 66 fr. 100 kg., les producteurs ayant modéré leurs prétentions, vue l’indifférence des acheteurs en cet article. Sisal Afrique. — Marché plus facile, prix sensi- 180 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'o 156 — Juin 1914 Llement en baisse, quelques ventes se sont effec- tuées au cours de 68 fr. 50 à 70 fr. pour belles marques supérieures et 62 fr. à 64 fr. pour bonnes marques courantes; les sortes inférieures restent négligées. Sisal Java. — Marché calme à prix inchangés ; les dernières ventes se sont faites sur la base de 68 fr. 50 à 72 fr. aux 100 kg. pour belle qualité fine et blanche et 62 fr. à 65 fr. pour bonne marque. Sisal des Indes. — Marché faible, prix légèrement en baisse, quelques affaires traitées ont obtenu : Jute de Chine. — Marché calme, prix légère- ment en baisse; l’on demande : Tientsin 54 50 à 61 Qualité Hankow 43 50 à 46 Belle qualité supérieure . . . » à 66 Qualité courante » à 56 Sortes ordinaires » à 40 le tout aux 100 kg. aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché faible à prix inchan- gés; les derniers cours sont pour premières marques natives embarquement 80 fr. à 82 fr. ei pour même qualité nouvelle récolte, embarque- ment août 77 fr. aux 100 kg. Itzle {Tampico). — Les expéditions sont toujours très rares, quelques offres ont été faites ces temps derniers, mais à des prix exagérés. j" j Les cours nominaux sont pour Manille. — Marché calme, prix sensiblement en baisse pour les qualités supérieures; les sortes courantes et ordinaires ont également faibli mais légèrement. Les recettes à Manille, pendant la dernière semaine, sont de 20.000 balles, marquant un total depuis le l"- janvier de 472.000 balles contre 449.000 balles pendant la période corres- pondante de l’année dernière. 11 y a vendeurs. Jaumave BZ 165 Tula. good average 155 — fair — 150 — tel quel 148 Palma bonne sorte 120 aux 100 kg., c.i.f. Europe. Ramie. — Marché calme à prix inchangés, le^ dernières offres sont pour ; ,P Belle sorte. . Bonne sorle. 114 100 120 107 Marques supérieures 150 Belles marques 145 Good current 135 Fair current 64 Superior seconds 56 Fair seconds 50 Good brown 49 à 160 à 150 à 140 à 65 à 57 à 52 à 51 aux 100 kg. Raphia. - Marché soutenu, sans changement. Belle sorte supérieure 72 Courant, choix 64 Bonne qualité 58 à 70 à 60 aux 100 kg. ex magasin. aux 100 kg,; pour disponible et prompt embarque- ment. .Aloés Maurice. Réunion. — La 'demande est modérée, mais les prix se maintiennent: les der- nières ventes se sont faites sur la base de : Chiendent. — Par suite de la situation au Mexique, les arrivages sont rares, il s’en suit que les stocks vont diminuer rapidement et une hausse assez accentuée est à prévoir. ; , Les dernières affaires traitées ont obtenu les prix suivants : Qualité extra -supérieure 67 Bonne qualité 61 Qualité courante 56 Qualité ordinaire 31 aux 100 kg. Lin de la Nouvelle-Zélande. — .Marché plus faible, les dernières affaires s’établissent comme suit : 67 » à 68 » Mexique, fin à beau fin 260 » à 280 » 61 » à 64 50 — demi-fin à supérieur. . 250 » à 260 » 56 » à 59 » — belle sorte courante . 220 » à 245 » 31 » à 47 » — bon ordinaire 205 » à 215 » — ordinaire, courant. . . 190 » à 200 J» ï aux 100 kg. Chiendent Fair XVcIlinglon 58 50 à 60 Good fair — 63 50 à 65 aux 100 kg. AloËs Manille. — Les qualités supérieures sont, en ce moment, très demandées à de bons prix par le Japon, alors que les sortes ordinaires sont plutôt négligées avec tendance à la baisse; des ventes se sont réalisées au prix de : Annam. — Article très demandé,;; malheureusement les derniers petits arrivages laissent à désirer au point de vue de la prépara- tion, et la qualité est très ordinaire. Piassava. — La demande est très active et les prix se maintiennent très fermes principalement pour les sortes Afrique. Brésil 1 manille 59 2 — 42 3 — . . 36 1 cébu 60 2 - ; . 52 3 — 40 » à 51 » à 43 .. à 38 » à 62 >* à 53 » à 44 » à 39 Para 150 » — Bahia 1" 130 » — — 2' 105 » Afrique. Monrovia 81 50 — Calabar 85 » — Gap Palmas 82 » — Grand Bassam 80 » — Congo 68 » Piassava Madagascar 70 » Palmyrah, extra-fort 95 » — belle sorte 83 » — mou 70 » à 155 à 135 à 125 à 85 à 90 à 85 à 85 à 75 à 120 à 105 à 85 à 80 aux 100 kg. le tout aux 100 kg. Cti JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 181 N° 156 — Juin 1914 Fibres de Coco. — Marché ferme à prix soutenus. Bon courant .... 40 » à 42 » Bonne sorte .... 47 • à 49 » Bonne qualité .... 53 » à DO » 62 » Qualité supérieure .... .... 56 » à aux 100 kg. Kapok. — Marché calme, prix inchangés. Calcutta, avec graines 100 « à 105 » — sans — tlO » à 140 » Java, extra 158 » à 165 » Cambodge 180 » à 135 » Soudan 120 » à 135 » aux 100 kg., c.i.f. Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme copale. — Les derniers prix pratiques sont pour provenance : Afrique 80 »à 100 » Madagascar 100 » à 400 » les 100 kg. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 19 juin 1914. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Co. Huile de Palme. — Semaine très calme, les affaires ont été insignifiantes, à l’exception du Lagos qui a été en bonne demande, spécialement pour rapproché. Les prix ont un peu baissé. Les acheteurs sont réservés. Spot Tran- sit Price 1913 Lagos £ 30. 5.0 à 30, , 7.6 31. 7.6 à 31.10.0 Bonny, Old Calabar . . 28. 7.6 à 28. ,10.0 30. 7.6 à 30.12.6 Cameroon ' . . 28. 2.6 à 28. . 5.0 30.00.0 à 30. 2.6 Bénin 27.10.0 à 27. 12.6 29. 2.6 à 29. 5.0 Accra 27.00.0 à 27. , 2.6 28.10.0 à 28.15.0 Bassam, Half-Jack . . . 27.10.0 à 27. ,15.0 28.10.0 à 28.15.0 Brass, Niger, New Cal. 26. 5.0 à 26, . 7.6 28.00.0 à 28. 5.6 Congo 24.15.0 à 24. 17.6 26.00.0 à 26. 5.0 Sait Pond Kinds .... 25.00.0 à 25. , 5.0 25.00.0 à 25. 5.0 Dixcove and Bassa . . . 24.15.0 à 25. ,00.0 24.15.0 à 25.00.0 Sherbro (ordinaire à fin). 26.00.0 à 28. ,10.0 26.10.0 à 29.00.0 Amandes de Palmistes. — Les prix s’élevèrent rapidement à £ 19/3/9 jeudi, mais la demande n’était pas soutenue, et le marché baisse. L’ou- verture est ferme à nos cotations. Pour l’arrivée. la demande est meilleure. 1913 Lagos, Cameroon et fine — River Kinds .... £ 18.16.3 à 18.17.6 23. 2.6 Bénin, Congo 18.13.9 à 18.17.6 23.00.0 Liberian ig.n.s à 18.12.6 22.17.6 Gold Coast Kinds . . . 18.10.0 à 18.11.3 22.16.3 Gambia 18. 1.3 à 18. 2.6 22.12.6 Sherbro, Sierra Leone . 17.16.3 à 17.17.6 22. 7.6 Caoutchouc. — Il n’y a pas d’affaires à reporter. Lump : fermes; acheteurs : 1/0 ’/ji vendeurs : 1/1. Plantation : 2/4 ‘/Z; juin 2/2, juillet, décembre (1913, 3;0). Para ; 2,9 ’ / à 2,10 */, (1913, 3/9). Bail ; 1,7 (2/3 Va, 1913). Cacao. — 2.000 sacs vendus à 47/- à 3 1/6. Mai/ juin f. a. q. vendu à 49/- et plus de vendeurs. New-Crop fair fermented ; 51/-. Gingembre. — 15 6-. Soya Beans. — £ 8-7 6 à £-8-10/-. Taylor and Co, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le IG juin 1914. Le Marché en France des Céréales et Maniocs des Colonies françaises. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. P. Collin. Riz Tonkin-Indo-Chine. — Le marché des riz reste sans changement notable pendant le mois sous revue. Le volume des affaires est normal et les cours varient peu. On a traité de l’embarquement prompt et du flottant en riz cargo 3 “/o de distillerie de 17 fr. 25 à 17 fr. 50 c.a.f. Mais. — Les vendeurs argentins ont depuis peu abaissé leurs limites pour l’embarquement prompt ; cependant, les acheteurs du Continent ne veulent pas encore traiter libéralement, car il est arrivé quelques chargements de maïs légèrement échauffé et on attend maintenant d’avoir vu d’autres chargements pour savoir si la qualité se présentera réellement saine. Le délivré vaut actuellement, à Dunkerque, en- viron 17 fr. à 17 fr. 50 pour livraison juillet. Le disponible fait défaut. On n’offre que de très petites quantités de pro- venance du Danube, mais cela n’a aucune in- fluence sur le marché et si la température est meilleure en Argentine on verra les cours fléchir. Racines de Manioc. — Marché inchangé calme. P. Collin. Lille, le 25 juin 1914. Produits de Droguerie. — Articles divers. .Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst, Algarobilla. — Pas d’offres, 35 à 40 fr. les 100 kg. nominal. Ambrettes. — Les lotins (3/4 sacs) qui arrivent sont enlevés au prix de demande, 3 fr. 35 le kg.. 182 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 156 — Juin 1914 dernière vente de place, toujours ferme pour bonnes graines Martinique. Badiane. — Semences de Chine disponibles se cotent 180 fr. les 100 kg.; le livrable juillet/aoùt, esta 168 fr. c.i.f. Havre. Baumes. — Marché calme, Copahu : Maracaïbo 5 fr. Para clair, 4 fr. 50 le kg. PÉROU : qualité pure, importée à 16 fr. le kg., c.a.f. Havre. Styr.\x : demande calme, les avis de la nouvelle récolte sont favorables; nous cotons 200 fr. les 100 kg., pour disponible et 190 pour livraison juillet/ octobre, entrepôt Havre, bonne qualité, en caisse de 2 estagnons. Tolu : calme de saison; de 5 à 6 fr. le kg., sui- vant qualité. Bois. — Gay.^c ; Pour trituration 20 à 25 fr. les 100 kg. Santals ; des Indes, toujours ferme, 150 à 250 fr. les 100 kg., suivant classement; pas d’offres en bon bois de Nouvelle-Calédonie, 75 à 150 fr. les 100 kg. QuASsiAS : Peu de bonne marchandise offerte ; Antilles courant, 15 à 20 fr. les 100 kg.; Cuyanes, manque et demandé, 30 à 50 fr. les 100 kg. Cachous. — Affaires réduites, prix fermes des lieux de production. Rangoon 95 » à 100 » les 100 kg. Bornéo 45 » à 65 » — Gambier, cubes . 68 » Blocks. 48 » caf. Cires d’Abeilles. — Marché toujours ferme, peu d’offres en première main; les Madagascar seules en tendance baissière. Afrique » à 155 » Chili » à 195 » Madagascar . . . . 150 » à 180 » Haïti » à » » Saint-Domingue .... . . . . 180 » à >» Jkicxique . . . . 180 » à 185 Indes » à a t> Cires d’insectes de chine. — Sans affaires, cotée 250 fr. les 100 kg., c.a.f. Cires de Carnauba. — Marché calme, jaunes et grises maigre fermes; la grise grasse plus offerte. Jaune fine 550 » a » les 100 kg. — bonne ...... 455 » à 500 >- - , Griso maigre 355 » à » » — grasse' 3i5 ^ à » » — Cire végétale. — Japon : disponible à 120 fr. les 100 kg. entrepôt, livrable à 110 fr. c.i.f. Havre, Cochenilles. — Quelques sacs Pérou reçus ce mois, demande calme. Ténérilîc Zaccalille pr. 155 » à 500 » les 100 kg. — grise prima . 450 » à 455 » — — ■ ordinaires . . 300 >• à 400 » — Coprah. — 68 à 72 fr. les 100 kg. Curcuma. — Pas de ventes ce mois. Madras finger 38 » les 100 kg. Gochin 35 » — ' — bulbs es r Dividivi. — Rien à signaler; 12 à 14 fr. les 50 kg., Havre. Ecailles de tortue. — Quelques caisses reçues ce mois. -Antilles 15 » à 30 » le 1/2 kg. Madagascar .... 25 » à 28 » — Mexique 25 50 à » » — Ecorces. — Oranges : Quarts Haïti, les offres de la nouvelle récolte se tiennent fermes à 50/52 fr. les 100 kg. acquittés; la solde ancienne récolte se liquide encore à 53/55 fr. Qüill.ay : (bois de Panama) reste très ferme pour le livrable, on tient 85 fr. pour Valparaiso courant, embarquement juillet/août. Palétuviers ; Rien à signaler, 12 fr. les 100 kg. Quinquinas : Pas d’arrivages du Centre-Amérique ce mois, nous cotons de 1 à 2 fr. le kg., Porto/ Cabello, Maracaïbo. Essences. — Affaires très calmes, prix inchangés, tendance fragile. Badiane : Tonkin, bonnes marques, 15 fr. 50 dis- ponible, 1 fr. de moins pour livrable, août/octobre. Chine (Bateau rouge) plus facile à 12 fr. 50 c.i.f., embarquement juillet; septembre. Citronnelles : Ceylan toujours ferme ; lesoffre.s de la nouvelle récolte se font sur la base de 375 fr. c.a.f., le disponible est tenu à 425 fr. entrepôt. Java, calme sur la dernière cote de 11 fr. le kg. Cananga : Inchangé à 25 fr. le kg. c.a.f. Cannelles : Ceylan, suivant marques . . 45 » à 60 » le kg. Chine, suivânt titre . . , . 8 » à 10 » — Géranium Bourbon : Demande calme, offres prêtes aux concessions, on accepte 26/23 fr.pour affaires un peu rondes à livrer de suite, la baisse ne paraît pas encore suffisante pour décider les acheteurs; encore 2 ou 3 fr. de moins et la demande pourrait venir. Gingergrass : Inchangé à 11 fr. 50 le kg. c.i.f. Palmarosa : 26 fr. 50 le kg. Linaloe Mexique : Ferme par suite de manque d’offres du pays, nos cotons 32 fr. le kg., entrepôt, essence pure bois. Bois de Rose femelle : Cayenne, calme à 33 fr. le kg. Petit grain Paraguay : Quelques affaires sur la base de 30 fr. le kg. tendance plus facile. Verveines (Lemongrass Oil) des Indes, est offerte actuellement au bas prix de 8 fr. le kg. c.i.f., pour la récolte en cours, les stocks anciens pesant encore sur le marché; mais nous croyons à une reprise, dès que la consommation se montrera mieux disposée, les avis du pays indiquant une ^ diminution sensible de la distillation qui a peu d’intérêt aux cours actuels. Comores et Tonkin ; Sans offres à encourager avec la situation de l'article. Feuilles. — Cocas : Bolivie, pas de ventes de N® 150 — Juin 1914 • JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 183 place, dernier prix coté bas à 150 fr. les 100 kg., pour loi demi-vert, la marchandise extra verte intéresse seule les acheteurs; nous estimons 200 à 225 fr. celte qualité, autres sortes manquent chez nous. Jahora-nui ; Quelques balles petites feuilles Brésil, vertes, traitées à 90 fr. les 100 kg. ; demande nulle. Patchouli : * Java 75 » Penang 90 x les 100 kg. Fèves. — Calabar : Sans offres de place, prix moyen 123 fr. les 100 kg. Tonka : Situation médiocre, stocks de beaucoup supérieurs aux besoins. Augustura. nouvelles . . 1? » à 18 » le kg. entrepôl. Para givrées 5 >• à 8 » — Surinam 8 » à 12 » — Gommes. — ArabioueS- : Sans changements no- tables. Kordofan sortes plus fermes. 85 » à 90 » les 100 kg. Sénégal, bas du fleuve ... 80 » à 85 » — l.N’DES : Gliatli chères n» 1 02 50 Ghatti n» 2 48 50 Bushire sans cotes. Benjoins : Petites affaires. Siam 3 » à 12 » le kg. Tonkiii 3»à6» — Sumatra 3 » à 4 » — Palcmbaiig 1,50 » à 180 » les 100 kg. CopALs ; Madagascar, rien à signaler, lot tout venant tenu 150 fr. les 100 kg., sans preneurs. La triée claire vaut 250 à 300 fr. Afrique Gabon 75 » à 90 » les 100 kg. Brésil triée, non croiit. 125 » à 150 » — Gayac : Saint-Domingue, terreu.x et boisé. 1 » à » » le kg. — vitrou.v propre . 1 50 à 2 50 — Gütte : Cambodge, bons tuyau.x jaunes . 6 50 à » » le kg. îsiaia. ,. . . , 5 75 à 6 » — ^TicKLAC : Tonkin, négligé à 100 fr. les 100 kg.', sortes propres, la gomme laque type TN reste en baisse à 156/133 fr. c.a.f., type AG à IGO fr. El%mi : de Manille à 75/80 fr. les 100 kg. Graines. — Coton : Haïti 15 » à IC .50 les 100 kg. Nouméa . 14 » à 15 » — Girofles. Clous Madagascar sans droits. . 275 • les 100 kg. Grillés — — . . SD » — Miels. — Consommation très calme, prix sou- tenus. Chili .... 45 V à 50 » les 100 kg., entrepôt. Me.xique. . . 50 » à 60 » — — Haïti .... 50 » à 70 » — — Cuba .... 54 M à B » — — St-Domingue 45 » à 48 B — — Nacres et coquillages. — Trocas et Burgos tou- jours recherchés et bons prix de vente, 35 à 125 fr. les 100 kg., suivant usages. Toutes belles écailles, de bonne vente. Noix. — Anacardes (de Cajoüsa.ns coques) arri- vages suivis des Indes, cotées 120 à 123 fr. les lOu kg. c.a.f., Havre. Sans offres des Antilles. Arec : Java 45 » à » >• les 100 kg. Geylan 40 « à » » — CoRozos : -Marché nul ce mois, cotes nominales. Guayaquil 50 » à 65 » les 100 kg. Garthagène 45 » à 60 » — Kolas : Pas d’arrivages, 1 lot 1 '2 .Jamaïque, coté 83 fr. les 100 kg. 1/2 Afrique 90 » à 110 » les 100 kg. 1/4 — 75 » à 90 » — Fraîches » » à 3 50 le kg. Orseille. — Madagascar, 23 à 40 fr, les 100 kg.' Rocou. — Sans offres ce mois, nous colons. PiUe sur feuilles 70 à 80 les 100 kg. Semences 50 à 60 — , Racines — Ipéca : Rio, Minas 22 50 le kilo. Garthagène 19 » — Jalap : Sans demande, prix plus faciles, 160 à 200 fr. les 100 kg. Salsepareille : Mexique, manque toujours en première main, le peu de disponible est coté 260 fr. les 100 kg. ; le livrable paraît obtenable à 223/2L0 fr. les 100 kg. c.a.f. Para : En boudins 4 »à5 »le kg. Eu vrac 3 75 à 4 » — VÉ-TIVER ; Java blond 150 » les 100 kg. Tapiocas. — Marché tout à fait calme, nous cotons. Réunion .35 » .4 45 » les 100 kg. Singapore 45 « à 47 x — Rio de Janeiro .... 70 >■ à 75 » — Vanille et Vanillon. — Pas de vente de place. Vessies de poissons. — Divers lotins des Guyanes en transit, 5 à 8 fr. le kg. Saigon ; Manquent et demandées. Autres produits, cotes et renseignements sui demande. Geo Ernst, 59, quai d'Orléans. I-e Havre, 22 juin 1914. 184 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* lof) — Juin 1914 Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du <> J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le marché demeure languis- sant, et les variations de cours ont été insigni- liantes durant tout le mois sous revue. La valeur 'Ctuelle est de loi fr. pour la T. N. pour embar- ([uement jusqu’en octobre; par contre, le dé- cembre vaut ICO fr. Ce dernier cours est également celui de TA. C. en disponible et pour prompte expédition. Racines de Manioc Java. — 11 y a un bon courant d’affaires en cet article, surtout pour livraison éloignée. Les vendeurs se montrent cependant assez récalcitrants et demandent généralement 12 fr. alors que la valeur obtenable est 11 fr. 5/8. Les Fécules de Manioc demeurent très calmes, avec affaires nulles, et sans changement notable dans les prix. La même note prédomine dans les Sagou dont le prix est de 22 fr. 25. Les Tapiocas continuent à souffrir du manque de demande, et quoique les vendeurs essaient de temps en temps de relever les prix, ils n’y réussissent guère ; ils sont obligés de se contenter d’écouler difficilement les lots pour prompt embarquement pour lesquels ils con- sentent à baisser leurs prétentions. Par contre, les offres sur l’éloigné continuent à faire défaut, et comme ce sont les seules qui intéressent réel- lement les acheteurs, les affaires demeurent res- treintes et sans entrain. Le Singapour vaut nomi- nalement toujours 32 fr., mais les vendeurs sont disposés à faire des concessions quand on leur fait des propositions sérieuses. Quant aux Java, on offre surtout des Siftings dont on peut obtenir de fort jolies qualités à 28 fr. Cire végétale du Japon. — Sans grand change- ment dans les environs de 110 fr. Ramie. — Les offres de la première récolte commencent à venir sur le marché, et les vendeurs se montrent enclins à faire de très sérieuses concessions. Il paraîtrait que la récolte serait très satisfaisante et c’est ce qui incite sans doute les Chinois à filer doux. Néanmoins, il faut bien se rendre compte que les offres actuelles ne portent que sur la première coupe, et que si les prévisions, quant à la récolte, ne se réalisent pas entièrement, il pourrait se produire des surprises lors de la seconde. En tout cas, on traite maintenant les Wuchang/Poochi sur la base de 93 fr., et ce niveau devrait être intéressant pour les filateurs. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 23 juin 1914. ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Distinctions honorifiques. — Parmi les croix de la Légion d’IIonneur décernées à l’occasion de l’Exposition de Gand aux industriels Français, nous avons relevé avec le plus vif plaisir celle qui a été attribuée à notre savant collaborateur et ami, M. G. Lamv-Torrilhon, Président de la Gbambre Syndicale du Caoutchouc, ancien Directeur de la Maison bien connue qui porte son nom, et à laquelle il a appar- tenu pendant trente-sept ans. Tous nos lecteurs ont pu apprécier la haute compé- tence avec laquelle M. Lamy-ïorrilhon a, à diverses reprises, traité dans nos colonnes de sujets intéressant l’industrie et le com- merce du caoutchouc. Membre des Jurys de toutes les grandes Expositions interna- tionales depuis de longues années, M. Lamy- Torrilhon était, à Gand, Vice-Président et Rapporteur du Jury International. On a donc saisi l’occasion de ces hautes et déli- cates fonctions pour lui décerner la récom- pense à laquelle lui donnaient droit de longues années consacrées à l’industrie au- jourd’hui si florissante, et dont le dévelop- pement a si heureusement influé sur celui de certaines de nos colonies. Nous ne rap- pellerons pas ici les titres, fort nombreux, de notre aimable collaborateur, qui fait partie de toutes les grandes Commissions officielles, pour n’insister que sur les qua- lités d’affabilité qui frappent tous ceux qui N° 156 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE I8o l’approcheni, et qui sont d'un si grand secours à tous ceux d’entre nous, et ils sont nombreux, qui viennent mettre sa science à contribution. Nous lui adressons ici, au nom de notre Comité, l’expression de notre satisfaction, et nos plus vives félicitations. Organisation du Service zootechnique et des épizooties et des Services vétéri- naires locaux du Maroc occidental. — Les services de l'Agriculture au Maroc vien- nent d’être complétés par la création d’un service zootechnique et des épizooties (1). •Ce nouveau service est chargé de la sur- veillance de l’état sanitaire du bétail, de l’application des mesures de prévention et de lutte contre les maladies contagieuses et, en général, de l’étude de tous les moyens tendant à la conservation des races d'animaux domestiques et à l’appli- cation des méthodes zootechniques. Par son objet et par ses attributions, le Service zootechnique et des épizooties revêt le caractère d’un service d’Etat, et, à ce titre, son fonctionnement est assuré par le budget général du Protectorat, dont il forme une subdivision rattachée au chapitre des services de l’Agriculture. L’hygiène humaine trouvant l’une de ses meilleures garanties dans une bonne organisation de la police sanitaire, et no- tamment dans l’inspection régulière du bétail de boucherie et des viandes de con- j «ommalion, la création de services vétéri- naires municipaux aura pour résultat d’assurer la surveillance des abattoirs, des viandes de boucherie, des foires et des marchés. En attendant l’organisation com- plète de ces services municipaux, les vété- I rinaires militaires aideront à l’application I des mesures sanitaires, et à la surveillance j des abattoirs et marchés à bestiaux. I Mesures à prendre contre la propaga- j tion des maladies parasitaires chez les ani- I maux du Maroc. — L’importante morta- I lité survenue en 1913 sur les animaux du i ' (1) « Bulletin officiel de l’Empire chérifien », 13 mars ^ 1914. Maroc est attribuable à l’envahissement par des parasites intestinaux, dont le chien est le principal, sinon le seul propagateur. C’est en mangeant, dans les abattoirs et les tueries, des viscères parasités, que les chiens s’infectent eux-mêmes et dissémi- nent ensuite les parasites dans les terrains de parcours. Dans ces conditions, on ne saurait trop veiller à ce que les abattoirs soient tenus dans le plus grand état de propreté et ren- dus inaccessibles aux animaux errants. Il est également indispensable de faire pro- céder à la destruction des viscères parasi- tés, et des cadavres des animaux morts ou abattus comme atteints de maladies conta- gieuses. Cette opération doit être réalisée dans le moindre délai, soit par un procédé chimique ou par combustion, soit par en- fouissement avec de la chaux vive et de telle sorte que la couche de terre au- dessus du cadavre soit au moins de 1 mètre d’épaisseur. L’élevage de l’alpaca en Bolivie. — M. Pierre Fauget, Chargé d’Atfaires de France à La Paz, écrit que le gouverne- ment bolivien vient de faire parvenir un certain nombre d’alpacas au Préfet du département de Cliaragani (province de Munecas), en vue de développer l’industrie lainière dans cette région. Ces animaux sont destinés à être conduits à Kellhua Kota, un point de la Cordillière qui semble devoir se prêter favorablement à leur éle- vage (1). La laine d’alpaca bolivienne a été, jus- qu’à présent, inconnue sur les marchés d’Europe et des Etats-Unis ; mais on espère que cette laine si soyeuse y trou- vera, par la suite, des débouchés impor- tants. P- D. Le Bananier en Tripolitaine. Nous apprenons que le bananier serait cultivé couramment en Tripolitaine, ou (1) Moniteur officiel du Commerce, décembre 1913. I. 18G JOÜK^iAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 156 — Jnx 1914 plus exactement en Cyrénaïque. Il aurait été introduit d'Egypte dans ce pays, il y a plus d’un siècle, et y aurait prospéré; rien qu’autour de Derna, on pourrait en compter plus de 30.000 pieds. Les plants sont recépés chaque année après la récolte, et se reproduisent par rejet; au bout de peu de temps, on voit apparaître un régime, qui atteint un poids variant entre o et 20 kg. L’arbre adulte atteint une hauteur de o m., et le tronc un diamètre de 15 cm. On coupe le régime environ dix jours avant sa complète matu- rité, ce qui permet de le faire un peu voyager sans qu'jl se détériore en route; son prix sur place est de 2 lire, ce qui est très bon marché, surtout si l’on considère que sa saveur est très line. Etant donnée la proximité de la Cyré- naïque, ce fait pourrait avoir des consé- quences très importantes pour l’avenir de ce pays et entraîner des répercussions sérieuses sur le commerce de ces fruits en Europe. En effet, il est facile de relier la Cyrénaïque à Gênes ou à Marseille par une traver^sée de trois jours au plus, et de là les régimes pourraient gagner les marchés français, anglais ou allemands dans un temps beaucoup plus court, et avec des frais de transport moindres que ceux qui régissent les productions des Antilles, de l'Amérique centrale ou même des Cana- ries. Si l’adaptation au pays et la qualité des fruits se confirment, nous pourrions assister, d’ici quelque temps, à la naissance d’un nouveau courant dans la culture et le commerce de la banane. F. M. Encore !’« Icerya purchasi ». Ce terrible ennemi des Aurantiacées et de nombreuses autres cultures, qui avait fait son apparition en 1912 sur la Côte d’Azur, vient d’être signalé (1) dans l'île de Malte. Les autorités font le nécessaire pour 1) Icerya purchasi and Novius cardinalis in Malta. — Colonial Reports, n<> 786, Malta, 1912-1913, London, Janv. 1914, p. 12. ; que ses ravages ne soient pas plus étendus, à l’avenir, que ceux- des cochenilles indi- gènes. Pour cela, elles vont acclimater le terrible ennemi de V Icerya, [la jolie petite i coccinelle, le Noviiis cardinalis, qui, elle, j . se nourrit, que ce soit à l’état larvaire ou à l’état adulte, exclusivement à' Icerya à tous les stades. Tout le monde a lu dans ce Journal (2) le résultat merveilleux qu’on a obtenu par l’introduction du N ovins car- \ dinalis, en Californie, au Cap, en Espagne, en Italie, en France, etc. Il en sera incon- testablement de même pour l’île de Malte. P. V. L’élevage de l’autruche en Amérique. On se préoccupe beaucoup, en Amérkjue, d’utiliser certaines régions chaudes de la Californie du sud, du New Mexico et de r Arizona, pour l’élevage de l’aulruche. Actuellement, d’après une lettre privée reçue par le « South african agricultural Journal » il existerait, dans les régions chaudes des Etats-Unis, environ 6.000 au- truches (1) qui vivent en liberté, à raison de 4 oiseaux par acre de luzerne, ou qui sont nourris à la main, avec de la luzerne et du maïs, et peuvent alors être parqués à raison de 12 individus par acre. 1 Dans certaines fermes, il y a déjà des ani- I maux adultes qui, lorsqu’on les plume, t rapportent de £ 3 à £ 4. Les jeunes se vendent £ 10 chaque. • La plume produite n’est pas d’aussi belle 1 qualité que les belles plumes des fermes à ‘ autruches de l’Afrique du Sud. On ne semble d’ailleurs pas se préoc- cuper, eu Afrique du Sud, des dangers de la concurrence certaine que feront, à un moment donné, les « oslrich-farmers » ^ ) américains à ceux du Transwaal. Néan-[ moins, il n’est pas douteux que cet élevage’ ne se développe au fur et à mesure que de’ vastes surfaces, qu'il sera possible d’irri- (2) « J. d’A. T. », n” 147, septembre 1913. (1) D’autres personnes estiment le troupeau améri-j cain à 10.000 oiseaux. : N“ 156 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 187 guer, seront mises en culture en luzer- nières. La concurrence sera alors d’autant plus aisée que le marché principal des plumes d’autruche est en Amérique. G. G. L’industrie du Sucre dans divers pays tropicaux Depuis quelque temps, on trouve publiés dans diverses feuilles françaises ou étran- gères, des détails intéressants au sujet du commerce et de la production du sucre dans plusieurs pays ou colonies étrangères. Ces renseignements émanent, soit de rap- ports consulaires français, soit de savants spécialisés dans ces matières, et il nous a ‘ïparu bon de les résumer dans un article ^Hl’ensemble. Cuba. — La question sucrière est, au point de vue économique, la plus impor- tante de cette île ; les deux tiers, en effet, de l’exportation totale, soit 86. 805.000 dollars se rapportent au sucre. Quant à sa produc- tion, en mettant à part les années mau- vaises ou celles qui ont été marquées par des désastres causés par des cyclones, telles que 1910-1911, elle va constamment en augmentant ainsi qu’en témoigne le ta- bleau suivant ; 1902- 1903 . 1903- 1904. 1904- 1903 . 1903-1906. 1906- 1907 . 1907- 1908 . 1908- 1909. 1909- 1910 . 1910- 1911 . 1911- 1912. 1912- 1913. 998.878 tonnes. 1.040.228 1.178.749 1.163.328 1 . 427 . 673 961.938 1.313.382 1.804.349 1.483.431 1.893.984 2. 281. 8.37 Cette hausse peut encore s’accentuer j pendant de longues années, car la produc- i lion sucrière peut être illimitée à Cuba, 1 par suite des terrains très riches, encore disponibles, et de la qualité de la canne à ; sucre qui y est cultivée et dont la durée, la vitalité, la rapidité de croissance et la richesse en sucre assurent un rendement exceptionnellement avantageux. En 1912, il existait à Cuba 173 usines en activité dont 36 appartenaient à des Américains et ont fourni plus du tiers de la production totale. Jusqu’ici cette produc- tion est limitée, non par le manque de capitaux, mais par la rareté de la main d’œuvre. Aussi doit-on chercher, d’une part, à augmenter l’outillage mécanique des usines, et d’autre part, à favoriser l’immigration des familles étrangères (1). Ih Maurice. — Ici encore, l’industrie su- crière constitue la principale fortune du pays, car l’Ile Maurice occupe le neuvième rang des pays producteurs de sucre, ce qui est fort honorable, eu égard à son étendue. Cependant, la production y subit des fluc- tuations assez fortes: de 222.837 t. en 1910- 1911, elle est descendue en 1911-1912, <à 169 551 t. Le nombre des usines existant à Maurice, à la fin de 1912, était de 62 ; les analyses des cannes traitées pour 18 de ces fabriques ont accusé. des rendements moyens en sucre allant de 12.8 à 14 La superficie plantée en cannes dépasse la moitié des terres en culture et s’élèvera certainement beaucoup, surtout lorsque les travaux d’irrigation prévus seront exé- cutés. Le rapport consulaire français qui four- nit ces renseignements se livre à un paral- lèle intéressant entre l’extraction du sucre à l’île Maurice et aux îles Hawaï dans les- quelles le travail mécanique de la fabrica- tion a pris une place prépondérante, con- trairement à ce qui a lieu à l'île Maurice ; il en résulterait que le prix de fabrication étant, dans ce dernier endroit, de 56 fr. 80 pour la production d’une t. de sucre de cargaison, il ne revient aux Hawaï qu’à 25 fr., 40. Cet écart énorme montre tout ce que la fabrication sucrière pourrait gagner à développer le travail mécanique. Les mélasses sont employées à Maurice à faire un alcool servant à la consomma- ton locale, partie comme boisson, partie pour les usages domestiques. Le rhum (1, '< Bulletin Commercial », Bruxelles. La Sucre- rie indigène et coloniale, t. LXXXll. n“ 15, p. 341. — El llacendado Mexicano.Ano XIX, vol. 10; C.CXXIV, p. 237. 188 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 150 — Juin 1914 obtenu est de qualité tout à fait inférieure. Brésil. — La situation sucrière du Brésil est peu prospère et M. Pereira Leina jette il ce sujet un cri d’alarme (2) en étudiant les causes de celte situation particulière. Kn effet, tandis que, dans les dix dernières années, l’augmentation de la production du sucre de canne a été de 120 °/o à Cuba, 76 °/o à Java, 265 “/o à Parto-Rico, 46 “/o aux Hawaï, 123 ”/„ aux Philippines, 37 "/o à Maurice, 556 7» à Natal, elle ne s’est éle- vée au Brésil qu’à 0,3 “/o, passant seule- mentde309.000t. en 1901-1902 à 310.000 1. en 1910-1911. Cette situation a des causes d’ordre sur- tout administratif et financier et touchant principalement le commerce avec l’exté- l'ieur, notamment avec lès Etats-Unis d’Amérique; la culture de la canne a aug- menté principalement dans les pays qui, en vertu des tarifs des Etats-Unis, ont continué à jouir d’une prime indirecte comme Cuba, Porto-Rico, les îles Hawaï, les Philippines et au détriment des autres pays producteurs. L’auteur estime, ([u’en dehors de l’amé- lioration des procédés de production per- mettant d’abaisser le prix de revient du sucre, il faut encore organiser le marcbé de ce produit pour résister aux tluctua- lions insolites des prix dont la répercussion est si néfaste. Les usines à sucre exercent, au Brésil, une grande inlluence, car leur activité est intimement liée au développement agri- cole de la région où elles fonctionnent; l’emploi des macbines et l’établissement des voies ferrées facilitent grandement le traitement de la matière premièie, et ce sont les perturbations commerciales qui ont jeté le désordre dans l’évolution de celte industrie brésilienne. Il y aurait lieu, par la fondation d’associations coopératives et par l'établissement d’un système doua- nier convenable, de chercher à régulariser le marché pour mettre les producteurs à (2', ■' Le .Messager du Brésil. ■> La Sucrerie indigène et coloniale, t. LXXXll, n® 22, p. 311 et 384. l’ahri de brusques variations de cours que rien ne justifie, et leur permettre d’obtenir une juste rémunération des capitaux enga- gés et du travail produit. Formose. — Le Japon avait fondé de grands espoirs sur la production du sucre de Formose, et pensait suftire ainsi à sa consommation et retenir chez lui l’or qu’il , ! consacrait à ses approvisionnements à l’étranger, principalement à Java. Cette ' production de sucre lui a fait brusquement défaut et s’est manifestée en 1912 par un ( déficit important. i L’industrie sucrière de Formose est ( entre les mains d une vingtaine de compa- ( gnies, dont le capital effectif total est de I plus de 200 millions de francs, et possé- ? dant 34 usines modernes pouvant traiter f de 25 à 30.000 t. de cannes par jour et t ayant une capacité maximum de production ^ t annuelle de 100.000 kg. de sucre. En 1912, f l’ensemble de la production de Formose r tomba à 40.000 t., à peine la moitié de la consommation japonaise. Ce fait était dû à d une récolte rendue mauvaise par les inon- dations et les typhons qui avaient ravagé J les plantations; mais la crise a des causes. I plus profondes et menace de durer, car A elle est due à la pénurie de la matière Ifl première. Les usines sont assez nom- ti breuses, sinon trop; le commerce du sucre estsuffisammentprotégé; lesdébouchéssont largement assurés; mais la canne manque. Les phénomènes météorologiques, la diminution des surfaces consacrées à sa culture amènent le déficit de sa produc- tion, alors que le développement des usines exigerait son augmentation. De plus, ces fabriques ne peuvent entreprend dre le raffinage du sucre, celui-ci étant en 1 effet réservé au Japon. Il y a là à Formose | une situation fâcheuse dont le dénouement sera certainement difficile (3). i Anslralie. — La production du sucre est | également en décroissance dans ce pays; après avoir passé de 98.765 t. en 1912 à (3) Rapport consulaire français. La Sucrerie indigène j et coloniale, t. LXXXll, n® 14, p. 314. j N® lo6 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 18 229.584 t. en 1910 en passant par diverses tlucluations dues à diverses causes, elle est tombée en 1912 à 129.783 t. Les importations qui s’élevaient, en 1910 à 34.060 t., ont atteint 98.541 t. en 1912 tandis que les exportations n’étaient plus que de 2.256 t. Cette situation est due au manque de main-d’œuvre; « l’Immigration Restriction act » a en effet interdit l’accès du terri- toire australien aux hommes de couleur, et obligé les planteurs à rapatrier les ma- nœuvres de race asiatique employés jus- qu’alors dans les plantations de sucre, et qui recevaient de 50 à 100 francs par mois. Les ouvriers européens qu’on a dû leur substituer ont été payés environ 300 francs par mois, et leur main-d’œuvre s’est mon- trée moins productive par suite des condi- tions climatériques qui ne leur permettent pas de fournir un travail aussi considé- rable. En présence de ces difficultés, un grand nombre de planteurs ont déjà transformé leurs champs de cannes à sucre en terrain d’élevage, et l’on peut par suite prévoir l’avenir très prochain de la suppression de la culture de la canne dans ce pays où elle avait jusqu’ici donné de bons résul- tats (4). A. U. Deux Cigales nuisibles au Caféier au Brésil. Dans un intéressant article, M. A. IIem- PBL (1) donne quelques indications biolo- giques sur deux cigales Fidicina pidlata^ Berg, et Carineta fasciciilata, Ger. , qui sont nuisibles aux cultures de Caféier, au Brésil, où elles sont inégalement réparties. Dans les régions incultes, ces insectes, aux stades larvaire et nymphal, se nourrissent de racines des arbres indigènes. i\lais dès que les terrains sont mis en culture et (4) Rapport consulaire français. La Sucrerie indigène et coloniale, t. LXXX1I, n» 13, p. 303. — El Ilacendado Mexicano, Ano XIX, vol. 10; CCXXIV; p. 258. (1) Cf. A. Hempel : As Cigarras do Cafeeiro. — 0 Fazendeiro, Sào Paulo, VI, n» 3, mars 1913. plantés de caféiers, les nymphes s’adaptent rapidement aux nouvelles conditions de nourriture, et en s’attaquant aux racines des arbustes, causent de très gros dégâts. Il est recommandé, pour lutter contre ces insectes, de bien retourner le sol autour des racines des Caféiers. P. V. Une nouvelle variété de Soja. Bien que l’engouement qui a été un moment presque universel pour le Soja soit un peu calmé, il n’en reste pas moins que cette plante, à peu près inconnue il y a peu d’années, est maintenant classée parmi les légumineuses intéressantes pour nombre de pays, et comme producteur d’une huile susceptible de débouchés nombreux. Nous avons, il y a peu de temps (I), signalé un ouvrage qui entre autres choses traitait des variétés de soja les plus impoidantes, et essayait même une classification par couleurs. Un mémoire récent, paru aux Indes anglaises sous la signature de MM. AVoodhouse et Taylor, donne la variété Nepali comme convenant particu- lièrement aux altitudes de 4 à 5.000 pieds (12 à 1.800 mètres), ce qui revient à la recommander pour des latitudes élevées. Les premiers essais de 1911 ont donné un rendement de 2.500 kg. à l’hectare; en 1912, ce rendement a atteint près de 3.000 kg. Il s’agit d’une variété naine, à branches dressées et compactes, ce qui permet des binages et sarclages faciles. 11 ne faut pas songer à cultiver cette variété en plaine, ni en mélange avec d’autres plantes. La teneur en huile est sensiblement la même que celle des autres variétés usitées dans rinde, et l’humidité n’est pas plus grande, si la graine a été convenablement séchée avant l’expédition. Toutefois on peut lui reprocher sa couleur foncée, qui donne au tourteau une teinte brune sus- ceptible de le déprécier légèrement sur le (1) N» 148, octobre 1913, § 2693. 190 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° lofi — Jlin 1914 marché. Le poids et les dimensions des graines ne diffèrent pas sensiblement de ceux des autres variétés. F.M. .Le Dattier au Brésil. M. Paschoal de Moraes (1) propose d’in- troduire la culture du dattier dans les zones sèches du Brésil, que l’on rencontre dans les Etats de Piauhy, de Ceara, de Rio Grande do Norte, de Parahyba, de Pernam- huco et de Alagôas. Il existe en effet, dans ces pays, des lieux qui paraissent propres à la culture du dattier, et notre confrère voudrait y voir tenter un effort semblable à celui qui semble avoir si bien réussi en Arizona. La Fourmi-Manioc La Guyane a toujours été considérée, avec raison, comme un pays agricole; pourtant, sous l’influence de nombreuses causes, l’agriculture paraît être de plus en plus délaissée dans celte colonie. Une des raisons importantes du découragement des ouvriers agricoles réside, d’après M. le D’ Gab. Devez (2), dans l’incertitude de la production. Du jour au lendemain, dans l’espace d’une seule nuit, en effet, le plus beau champ, le plus beau jardin, les plus beaux arbres fruitiers sont dévastés par une seule bande de ces insectes désignés, dans la colonie, sous le nom de fourmi manioc. OEcodoma cephalotes [Atta sexdens L.) est connue sous des noms différents dans l’Amérique du Sud, dans l’Amérique cen- trale, et dans une partie des Etats-Unis; mais on ne la rencontre ni à la Martinique ni à la Guadeloupe, ni dans les petites Antilles anglaises. Au Brésil, onia désigne (1) Chacaras e Quintaes, vol. VIII, n® lo, décembre 1913. (2) Cf. G. Devez : La Fourmi-manioc [Œcodoma ce- phalotes); sa destruction méthodique par l’anhydride sulfureux liquéfié. Agron. coloniale, l"'* année, 32 p., 1 pl., n®s 5 à 8, 8 nov. 1913, févr. 1914. SOUS le nom de Sauha; dans les Guyanes, c’est la Bigi mira (grande fourmi), ou Schaar micren (fourmi à ciseaux), ou Bed Ant. Au Venezuela et à la Trinidad, on l’appelle Bachaco. En français, elle est dé- signée sous les noms de : fourmi-visite, fourmi coupeuse de feuilles, fourmi à pa- rasol, et enfin fourmi-manioc, car elle ra- vage, avec une prédilection marquée et un goût tout particulier, les plantations de manioc. Ce terrible ennemi des cultures vit en colonies extrêmement nombreuses dans des nids souterrains, composés d'un plus ou moins grand nombre de cavités ova- laires, de 10 à 20 centimètres de diamètre, disposées en étages. Ces fourmilières peu- vent comprendre 7 à 8 étages et atteindre une profondeur de 1“50 à 2 mètres. Les ouvrières tracent des sentiers de 3 à 20 cen- timètres de large, conduisant aux plantes qui leur conviennent. Les feuilles de ces dernières sont découpées en fragments plus ou moins arrondis, qui sont apportés à la fourmilière. Les feuilles ne servent pas directement àla nourriture des fourmis ; elles en composent des couches pour la culture d’un champignon [Bozites gongtj- lophora) dont elles se nourrissent. Les ou- vrières soignent spécialement ces cultures de façon à obtenir le développement des corps mycéliens particuliers qu’elles re- cherchent. Le moyen de destruction qui avait été préconisé jusqu’à ces dernières années était le sulfure de carbone, qui agit par le froid intense qu’il produit en s’évaporant, et par son dédoublement en gaz carbonique et sulfureux (procédé Hérard). On peut utiliser aussi la grande combus- tibilité du sulfure, dont on imprègne au préalable les parois du nid et auquel on met le feu. Le Dr. Devez a étudié avec beaucoup de soin l’emploi de l’anhydride sulfureux liquéfié, qui, utilisé au moment opportun et suivant les indications données, a tou- jours eu des résultats satisfaisants. Ce corps a d’ailleurs de nombreux avantages- 150 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 191 1"' « ‘fl sur le sulfure de carbone, ot a été adopté par le gouvernement de la Guyane pour lutter contre la fourmi-manioc. P. V. La clarification du suc de canne par l’électricité. On a proposé récemment de clarifier le jus de la canne à sucre par l’électricité (1), le procédé consistant, en principe, à faire passer un courant électrique à travers ce liquide, où sont immergées deux électrodes métalliques reliées aux deux pôles d’un générateur. Les analyses des jus avant et après traitement n’indiquent que des chan- gements insignifiants ou contestables dans leur composition. Il y aurait lieu d’ail- leurs de connaître les frais auxquels entraîne la mise en œuvre de ce procédé : usure des électrodes et consommation d’électricité par litre de jus traité, frais de surveillance et de travail, prix des élec- î' trodes employées, etc. ; le temps nécessaire I à la clarification d’un volume déterminé de jus pour un appareil de grandeur don- née ; la perte de sucre, s’il y a lieu; la dimi- nution d’acidité ; l’augmentation de la pureté réelle. La détermination de ces facteurs fait l’objet d’un certain nombre de recherches actuelles ; tant qu’ils n’auront pas été bien étudiés et déterminés, il ne nous semble pas qu’il y aura lieu de prendre en considération le nouveau sys- tème d’épuration, en tant du moins que procédé pratique. A. H. Au sujet de l’ombrage de la Vanille. A la suite de la note du F. .1. Gillet, parue dans le n“ I.jI du « .J. d’A. T. », M. Aug. Chevalier nous fait parvenir les observations suivantes. « Nous avons fait connaître que le Hauwolfia vomitoria, Apocynée commune en Afrique tropicale, était employé au Gabon pour ombrager la Vanille et donnait de bons résultats (1). « Nous n’avons pas voulu indiquer par là que le Ranwolfia servait de tuteur à la Vanille ainsi que nous le fait dire le F. J. Gillet. La seule plante employée au Gabon comme tuteur vivant est le Jatropha Curcas. » A. Ch. Le Sorgho dans l’alimentation du bétail. Le Sorgho sucré donne un abondant fourrage vert très utile à l’alimentation du bétail dans les contrées chaudes. Toutefois, cette plante provoque parfois des accidents toxiques que Coknevin a signalés dans son « Traité des Plantes vénéneuses », et dont plusieurs ont été étudiés et décrits à di- verses reprises. Ces accidents se traduisent par des tremblements, des trépignements, du ballonnement, des envies fréquentes d’uriner, un affaiblissement des mouve- ments cardiaques, un pouls imperceptible. Ils sont dus à l'acide cyanhydrique, et sont causés par la consommation de plantes jeunes ou des parties jeunes du végétal. De nouveaux cas d’empoisonnement ont été constatés au Pérou, dans des vallées voisines de Lima (2) et au Queensland, où de nombreuses vaches laitières périrent après consommation de tiges de sorgho. De l’enquête et des recherches provoquées par ces accidents découlent les conclusions suivantes : ' 1“ A une époque déterminée de la végé- tation de la plante, les tiges de sorgho con- tiennent une certaine quantité d’acide cyanhydrique dont l’ingestion détermine un empoisonnement rapide. On peut affirmer que le sorgho est un aliment con- venable, mais à la condition expresse de choisir le moment où il peut être adminis- tré sans danger; 2'’ La toxicité disparaît, sur le sorgho cultivé en terres chargées d’azote, quand ■ _ (1) « J. d’A. T. », n“ 139, janvier 1913. (1) « The Agricultural News », vol. XIl, n® 299, (2) « Annales de la Direccion de Fomento », Lima, P- 323- Pérou. 192 JOURNAL D’AGRICULTUUE TROPICALE 156 — Juin 1914 ^ on a soin de le récolter quand les graines sont sur le point de se former ; 3° La quantité d’acide cyanhydrique est maximum quand la plante est âgée de trois à six semaines ; elle diminue ensuite au cours de la croissance ; 4° C’est au moment de la floraison que disparaissent les dernières traces d’acide cyanhydrique et que la récolte devient inolfensive. P. D. La culture du Dattier en Amérique. connues ; on sait également, d’une ma- nière très précise, quels soins ils néces- - sitent, aussi ne devons-nous pas nous étonner qu’en 1913 seulement, 13.000 dra- geons aient été importés dans les déserts £ du Colorado. ï Dans quelques années, ces arbres seront en plein rapport, et à cette époque, c’est-à- dire un quart de siècle après les premiers essais officiels, il semble bien probable que la fruticulture californienne sera enrichie - d’une branche prospère de plus. 3 ' C. G. û Il y a environ vingt-cinq ans, le Dépar- tement de l’Agriculture des Etats-Unis effectua, dans les déserts de la Californie, une introduction, restée célèbre, de dra- geons de diverses bonnes variétés de dat- tier. Depuis cette époque, on n’entendit plus guère parler des dattiers californiens, et l’on pouvait se demander quelles seraient les suites de cette colossale expé- rience. A l’heure actuelle, on sait que l’industrie du dattier sera localisée dans un petit nombre de régions du désert du Colorado, de Cbuckawalla et de Palo-Verde, dans l'Imperial Valley, le Abîma, l’ Arizona, et la vallée de la Sait River. Le climat de ces régions s’est montré tout à fait favorable à la fructification du dattier, et à l’heure actuelle, des entre- prises nombreuses se sont fondées dans le but de faire entrer la culture du dattier dans la voie des réalisations pratiques (1). Les conditions de la croissance des arbres dans ces régions sont actuellement bien '1) Ualph. p. CoRNELL. The propagation of the date, Pomona College Journal of Economie Dotany, vol. 111, n° 1, février 1913. La multiplication des Dioscoréacées par tubercules. M. P. J. AV ESTER, du Bureau de l’Agri- culture des Philippines, vient de faire des expériences appelées à avoir d’intéressants résultats pratiques, sur la multiplication des Dioscoréacées au moyen de leurs tuber- cules. On pensait jusqu’ici qu’il est néces- saii’e, pour que ceux-ci puissent germer, | qu’ils soient pourvus d’un œil ou bour-i geon. Les essais qu’a faits M. Wester mon-! Irent qu’au contraire cette condition n’est j pas indispensable. Des fragments detuber-l cules des espèces suivantes : Dioscoreal alatah., Diosçorea aculeata, \d.v. tiliæfolia\ Ibain., D. triphijlla L., D. pentaphylla L. et Smilax Sandivicensis, dépourvus de] bourgeons, ont parfaitement germé et] donné des plantes de belle venue, ce qui] démontre la possibilité d’une multiplica-g tion plus aisée effectuée par cette voiej alors qu’on ne l’effectuait autrefois qu’avec] l’extrémité supérieure, pourvue de bour-1 Paris. ~ L. Maretheux, imprimeur, 1, rae Cassette. Le Gérant : F. MA.1N. Quatorzième Année N» 157 31 Juillet 1911 Journal d’Agriculture Tropicale Le « Coffea excelsa » et sa culture Historique. — Climat du pays d’origine. — Qualités. — Introduction au Tonkin; à Java. Sélection ; variabilité. — Sa culture à Java. — Rendements. Valeur marchande; préparation. — Facilités de greffage. Par M, Aug Historique. — Dans deu.x notes parues en 1913 dans la « Revue des Cultures colo- niales » compléte'es par une étude publiée l’année suivante dans les « (Comptes rendus de l’Académie des Sciences », nous avons fait connaître une nouvelle espèce de caféier que nous venions de découvrir en Afrique centrale, sur les bords de la petite rivière Gounda, tributaire du bassin du Cbari, dans la partie du Dar-Ferlit qui constituait le pays du Sultan Senoussi. Ce caféier, qui atteignait la taille d’un arbre, croissait à l’état sauvage, mais le Sultan en faisait récolter les cerises par ses sujets, et les quelques quintaux de café qu’il obtenait servaient à son usage ou étaient vendus aux caravaniers arabes qui f l’écoulaient au Ouadaï. M. C. Rivière aurait J j même vu de petites quantités de ce café apportées jusqu’à Tripoli, t ' A notre retour en Europe, nous distri- 1 î buàmes des graines à de nombreux établis- r 1 semenls scientifiques et horticoles français l et étrangers, et c’est ainsi que des semences en bon état ou de jeunes plants, parvinrent b en diverses régions tropicales en 1904 et I les années suivantes. L A notre connaissance, dès 1907, le Coffea I i exce/^a avait été introduit en quatre régions ■ , du globe : au Tonkin, à Java, à Irikiri I . (Guinée française), au Congo belge (Eala I . et Kisantu). Cdev.alier. ^ f Nous exposerons ici exclusivement les données acquises sur la culture de la plante, nous proposant de définir bientôt les caractères botaniques de ce caféier qui appartient au même groupe que les C. libe- rica, C. iJewevrei, C. Abeokutae., mais qui conslilue cependant une forme bien spé- ciale. Climat du pays d'origine. — La région où croît le C. excelsa à l’état sauvage est située à 700 mètres d’altitude environ. Son climat est nettement soudanais, c’est- à-dire que la saison sèche dure environ six mois, et pendant les six autres mois, il tombe 1 mètre d’eau au plus. En été, les chaleurs sont assez fortes, tandis qu’en décembre-janvier, le thermomètre descend parfois la nuit au-dessous de 10“ C. Les pays présentant de semblables conditions météorologiques sont nombreux ; en outre il a été démontré que l’espèce pouvait prospérer aussi dans les régions équato- riales. La culture du Coffea excelsa peut donc être pratiquée sur une aire très vaste. Qualités. — Le café rapporté d’Afrique centrale présentait une teneur en caféine très satisfaisante. Les Européens résidant dans le Ilaut-Chari qui en consommaient fréquemment, le regretté Greshof, spécia- liste en la matière, quebjues amis de Paris à qui nous en fîmes boire à notre retour, le trouvèrent excellent, bien qu’il.présentàt JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 157 — Juillet 1914 194 une forte amertume ; par contre, un expert dégustateur réputé auquel on le soumit le jugea sans intérêt. Nous verrons plus loin que l’avenir a heureusement infirmé son jugement, et à l’heure actuelle de nombreux planteurs de Java et du Tonkin fondent sur cette espèce les plus sérieuses espérances. Aussi, avons-nous jugé utile de rassembler au cours de notre voyage en Moyen et Extrême-Orient tous les renseignements qu’il était possible d’avoir sur cette espèce. Introditctioii au Tonkin. — Au Tonkin, dans la plantation de M. Erxest Borel, le C. cxcelsa a pris un remarquable dévelop- pement el n’a eu à souffrir d’aucun crypto- game, ni d’aucun insecte, alors que le C. arabica ' ai fortement attaqué par un borer, Xtjlotrichus quadripes. Sept sujets âgés de neuf ans mesurent environ 10 mè- tres de hauteur et produisent depuis deux ans environ 1 kg. oOO de café marchand par arbre ; quelques milliers de plants âgés de quatre ans étaient déjà chargés de fruits en décembre dernier, et on se proposait de conserver toutes les graines pour étendre les plantations. Les sept sujets présen- taient trois races distinctes qui se mon- traient assez stables dans leur descendance à la première génération. Le grain est assez petit et bien uniforme, on espère pouvoir le vendre au cours de Yarabica du Tonkin assimilé au Moka. Jntroduclion à Java. — A Java le C. excelsa a d’abord été planté en assez nombreux exemplaires à la Station d'Essais de Ban- gilan près Malang, dans l’est de l'île, et au Jardin de Tjikeumeuh près Buitenzorg ; mais quelques planteurs ont commencé aussi à le cultiver, et il est très probable que cette espèce sera assez répandue dans les Indes néerlandaises dans quelques an- nées. Notre ami M. P. J. S. Cramer, qui avait déjà tout fait pour répandre la cul- ture du Coffea robusta dans l’insulinde, s’occupe aussi activement de l’amélioration de cette espèce, et a institué depuis plu- sieurs années des expériences de cultures à son sujet. Sélection. — En ensemençant d’après ses indications des graines recueillies sur un seul sujet, on a obtenu des lots très uni- ■ formes par l’aspect de la plante, par la di- mension et la coloration des graines. On lira avec intérêt les renseignements qu’il a publiés récemment sur cette espèce dans son remarquable ouvrage sur la variabilité des caféiers et qu’il a bien voulu résumer à notre intention ainsi qu’il suit : Variabilité. — « La variabilité, ditM. Cra- mer, se montre chez Yexcelsa dans presque tous les caractères botaniques. Ainsi j’ai ■ constaté dans une petite plantation des types à feuilles relativement petites dont ^ la plus grande feuille ne mesurait que 20 cm. de long et 10 cm. de large, tandis que sur d’autres pieds, quelques feuilles ; atteignent 40 cm. de longueur et 20 cm. de largeur. La forme des feuilles, la forme de la partie basale même qui, sur le même pied, est toujours assez constante, montre i de grandes différences quand nous compa- | l’ons les pieds entre eux. Le port de l’arbre | est généralement moins rempli que chez f les espèces voisines comme le C. lihericay | surtout chez les types à grandes feuilles qui montrent assez souvent des branches 9 horizontales ou même plus ou moins pen- dantes. La croissance est forte ; j’ai mesuré Y. des pieds de deux ans qui avaient jusqu’à r 2“,80 de hauteur. Quant à la production, l’espèce paraît être aussi plus précoce que J le Libéria. fl a Nous pouvons citer encore quelques chiffres pour les caractères des fruits. Sur quelques pieds ils mesurent en moyenne 11)"'™, 7o (fruits à deux graines), dans d’au- tres lo‘““,25 ou même 14““, 75. La largeur est généralement la même que la longueur ou môme plus grande. Le disque varie de ) 3””, 5 jusqu’à 5 mm. de large. Nous parlons j toujours de variations entre différents : arbres parce que, pour le même pied, ces chiffres sont sensiblement les mômes. Le poids moyeu par fruit varie entre 3 gr. 4 et et 1 gr., 2; môme sur un arbre il descend ! jusqu’à 0 gr., 84. 11 va sans dire que les caractères des fèves en parche sont parai- N° 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 195 lèles à ceux des fruits. Le poids de la graine séchée à l’air en parclie va de 0 gr., 30 jusqu’à 0 gr., 17. La proportion entre le poids d’une certaine quantité de fruits frais et le poids des fèves en parche que l’on obtient varie entre 9 à 1 jusqu'à 4,3 à 1. Ces chifïres démontrent pleinement qu’en comparant les moyennes des carac- tères d’un arbre à celles d’un autre, on constate de grandes différences. Le Coffea excelsa montre aussi une résistance bien variable contre V HemUeia. Tandis que quelques pieds en soutirent très fort, d’au- tres sont relativement indemnes. » La culture à Java. — Guidé par M. P. .1. S. Cramer, qui a bien voulu en outre relire nos notes, nous venons d’examiner en dé- tail les divers lots de C. excelsa existant à Tjikeumeuh, à Bangilan et en quelques autres points de Java : les constatations que nous avons faites sont des plus encoura- geantes. Partout le C. excelsa se montre extrêmement robuste. Il n'est pas rare de le voir s’élever à 1“,50 de hauteur après un an de plantation. Quelques feuilles peuvent être envahies par V Hemileia, comme du reste celles de toutes les nouvelles espèces de caféiers, mais le mal s'est toujours montré sans gravité; les feuilles atteintes guérissent ou tombent, et le champignon ne se répand pas sur les autres; la plante ne se dénude jamais. M. P. J. S. Cramer a constaté aussi parfois la présence du Cor- ticium javanictim sur cette espèce, mais il n'occasionne pas de dégâts funestes; si la plante envahie est récépée à temps, sa vie n’est pas compromise. A Java le Coffea excelsa lleurit dès la deuxième année de plantation, et il peut déjà donner une ré- colte appréciable à trois ans. A la cinquième ou sixième année, il est en plein rapport, et le rendement est fort élevé en raison du grand développement de la plante. Aussi il faut planter les sujets à un grand écarte- ment. Celui de 4 m. au moins en tous sens (623 plants à l’hectare) paraît indis- pensable. M. BdüM, Directeur de la Station expé- rimentale de Bangilan, qui s’est occupé depuis six ans, avec beaucoup d’intelli- gence et de méthode, de rechercher les soins culturaux convenant à Yexcelsa, a adopté l’écartement de 12 pieds; quelques sujets plantés à 10 pieds les uns des autres sont nettement trop rapprochés; à quatre ans et demi les plantes se touchent déjà. A Bangilan le terrain est préparé d’une manière uniforme quelle que soit l’espèce cultivée. Chaque caféier est planté au centre d’un carré de terrain ameubli et in- cliné en sens opposé à la pente générale, avec une rigole dans la partie basse, de manière à empêcher toute érosion. Chacun des r latre côtés est entouré d’une bordure de jeunes « lamtoro » [Leucaena rjlaucd) que l’on taille périodiquement de manière à les laisser produire seulement de jeunes pousses. Aux quatre angles du carré on plante, en même temps que les caféiers, des stumps de Leucaena mesurant 40 cm. de hauteur. Ces stumps s'élèvent suffi- samment vite et donnent, dès la jiremière année, un ombrage léger, aux caféiers. On laisse ceux-ci se développer librement jusqu’à la cinquième année. A ce moment, on les étête à dix pieds de hauteur; on enlève aussi les rameaux rentrants. Dès que les caféiers couvrent le sol, on arrache les Leucaena de bordure qui auraient per- sisté, et on devra probablement supprimer aussi une partie des Leucaena plantés en stumps aux angles, qui, dès l’àge de quatre ou cin(| ans, s’élèvent à environ 8 m. de hauteur et ombrageraient trop les caféiers si on les maintenait tous. A Java, la floraison principale a lieu en septembre et octobre, mais il s’épanouit aussi quelques Heurs toute l’année, ce qui n’arrive jamais dans les régions où croît l’espèce à l’état sauvage. A Java elle donne aussi des fruits mûrs presque toute l’année, mais la plus grande partie de la récolte se fait en saison sèche, de mai à juillet. Rendements. — Mous avons pu recueil- lir quelques renseignements 5ur les rende- ments du C. excelsa dans l’Insulinde. A la plantation de M. IL Alatas à Leng- kong-Oost, près Batavia, nous avons vu en- 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 157 — Juillet 1914 viron 100 sujets de Coffea excelsa âgés de trois ans qui commencent à porter des fruits, mais ceux-ci sont petits. Les plantes par leur vigueur, contrastent avec les Libéria plantés à coté et en même temps tous envahis par V Hemileia, alors que Vexcelsa est indemne. A la Station de Bangilan, d’après j\l. Boom, Vexcelsa (à raison de 500 pieds par bouw, ou 625 à l’hectare) a produit 8 piculs de café marchand par bouw à la quatrième année. C’est donc un rendement annuel de 685 kg. à l’hectare ou 1 kg. 36 par plant. Les cerises de ce caféier sélec- tionné sont d’assez belle taille, et les fèves rappellent la variété de Libéria à petites fèves. Enfin, )M. Cramer nous a cité la plantation Kédatong, dans les Lompongs (sud de Su- matra), où existent 54 pieds (ï excelsa ‘à^és de quatre à cinq ans qui ont produit 3 pi- culs de café marchand, soit 3 kg. 333 par arlire. Valeur marchande. — Le propriétaire de cette plantation a fait vendre un picul de ce café en Hollande afin d’être fixé sur sa valeur. 11 a atteint le prix de 50 llorins (soit 1 fr. 06 le kg.), au moment où le Libéria (de Java) valait 58 llorins, V arabica Java 50 à 52 llorins, le robnsta environ 30 florins. Comme on le voit, ce café se rapproche- rait des bonnes sortes de libéria, et la va- leur delà production, si l’on s’eu tient aux chiffres donnés par M. Boom, serait supé- rieure à 1.200 fr. par hectare. Nous ne te- . nons naturellement pas compte de la ma- joration qu’il obtiendrait en France, s’il provenait des colonies françaises. Enlèvement de la pellicule. — Il convient toutefois d’ajouter que ce café doit être préparé avec beaucoup plus de soins que V arabica. Le grain est entouré d’une pelli- cule qu’on ne parvient à enlever qu’en sé- chant très rapidement la parche dans des séchoirs artificiels, et M. J. H. S. Cramer estime qu’il n’atteindra de hauts prix qu'à la condition d’être bien débarrassé de cette pellicule. Il a alors l’aspect du Libéria et est jaunâtre comme lui. Les faits que nous venons de rapporter montrent l’intérêt qui s’attache en ce mo- ment au Coffea excelsa. Malheureusement, les sujets cultivés qui peuvent fournir de bonnes graines sont encore en très petit nombre; c’est seulement à Bangilan que nous avons vu un lot de ces caféiers bien uniforme. Fréquence des hybrides. — Il est en outre indispensable de n’utiliser comme porte- graines que des Coffea excelsa cultivés à une assez grande distance de toutes les autres espèces pour se mettre à l’abri des croisements, qui se produisent avec une très grande facilité. Nousavonsdéjà observé au Tonkin et à Java des hybrides provenant de C. excelsa (plante-mère) et de C. sle- nophylla., C. libéria, C. arabica, et ces hybrides jusqu’à présent n’ont pas paru intéressants pour la culture. Facilités de greffage. — Pour terminer ajoutons que le Coffea excelsa se greffe fa- cilement sur le robusta. L’expérience a 'été faite au Jardin de Tjikeumeuh. Si on greffe un rameau latéral, on obtient une plante basse, de moins de 1“,30 de hauteur, à rameaux retombants, ce qui en facilite singulièrement la cueillette. C’est un moyen que pourraient employer, pour multiplier l’espèce, les planteurs qui ne disposent encore que d’un petit nombre de sujets. Aug. Chevalier. N® 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 Histoire, culture, préparation et usages du Maïs Production et importance du maïs. — Historique. — Caractères botaniques et hérédité. — Variétés et races. — Assolement. Commerce. — Utilisation. Analyse bibliographique de l’important ouvrage de M. J. Hurtt-Davy (1). Par M. A. Meunissier. M. J. Burtt-Davv « agrostologiste » et botaniste du Département de l’Agiiculture du Gouvernement de l'Afrique du Sud, vient de publier un magnifique ouvrage sur le maïs, qui contient, en un texte concis, une masse considérable de rensei- gnements, et constitue probablement le travail d’ensemble le plus sérieusement documenté qui ait été publié sur cette plante. Le maïs y est envisagé sous ses différents aspects; et, tout particulière- ment, au point de vue du développement de «a culture dans le sud de l’Afrique. M. Durtt-Davy aspire en effet à faire de cetle région une grande contrée produc- trice et exportatrice de maïs. xNous allons tenter de donner un aperçu de cet ouvrage, en résumant quelques pas- sages les plus saillants des chapitres prin- cipaux. Importance dn mats. — Le maïs est la plus importante des céréales. La produc- tion annuelle est de 3.875 millions de « busbels » alors que l’avoine ne fait que 3.532, le blé 3.428, et le riz 3.203. Celte énorme production est absorbée rapidement; les Etats-Unis produisent à eux seuls, 2 927 millions de «busbels»; mais le maïs américain n’est pas cultivé pour l’exportation. On trouve plus profi- table de le transformer en bœut ou en porc, les animaux étant engraissés avec du maïs-grain et du maïs-fourrage. Celle céréale est, aux Etats-Unis, sur- it) J. Burtt-Davy : .Maize, its history, cultivation, handling and uses wilh spécial reference to South Africa. 1 vol., 830 pages, nombreuses illustrations, portrait du Général Louis Botiia, en frontispiée, Londres, 1914. tout une culture «d’homme blanc», em- ployant'uniquement du «labeur blanc». IMalgré cela, elle paye encore, car la ré- colte peut être faite presque entièrement à l’aide de macbines. La culture du maïs demande un certain soin; elle occupe, par suite, un rang élevé en agriculture. Aux Etats-Unis, elle con- vient surtout aux fermes de dimensions moyennes. Elle demande trop d’attention et présente plus de difficultés lorsqu’il s’agit d’une grande surface. Cette culture est éminemment appropriée aux régions sud-africaines. Il n’existe peut-être aucune contrée au monde qui soit mieux adaptée à la culture de cette plante sur une grande échelle. Mais si le sud de l’Afrique doit de- venir «le grenier à maïs de l’Europe», les méthodes de culture doivent être per- fectionnées. Historique. — Le maïs n’a pas été ren- contré à l’état sauvage. Son origine est inconnue, quoiqu’elle soit vraisemblable- ment américaine. Il y a de fortes raisons pour croire qu’un des ascendants du maïs soit le téosinle [lieana luxurians). C'est, en effet, la seule plante qui s’hy- bride avec lui. En première génération, les plantes ressemblent beaucoup au téosinte. Le maïs réclame uu climat chaud, en- soleillé; connu en Europe, depuis le com- mencement du xvU siècle, il s’est ensuite répandu dans le monde entier, grâce à sa très grande valeur comme céréale. L’Ar- gentine sera le plus sérieux concurrent de l’Afrique du sud pour le commerce mon- dial du maïs. 198 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 157 — Juillet 1914 Caractères botaniques et hérédité. — On désigne sous le nom de « prolandrie », par opposition à « protogynie », qui exprime exactement l'idée contraire, le fait que, chez certaines plantes, le pollen est mûr et SC répand avant que les fleurs femelles soient en état de réceptivité. La protandrie paraît être la règle chez le maïs, et la pro- togynie semble n’ôtre que la caractéris- tique de quelques races. M. B lrtt-Davy nous donne, comme il fallait s'y attendre, un chapitre important et documenté sur la génétique du maïs et l’amélioi'ation de ses races. Il nous pré- sente une lonsfue liste des caractères élu- O diés; et, se référant aux travaux bien connus de East et de Hâves, il émet la môme opinion que ces auteurs qui disent textuellement : « Dans nos expériences, aucune exception à l’inLerprétation men- délienne n’a été trouvée. » Pour les carac- tères de dimensions, tels que : hauteur des plantes, nombre et .longueur des entre- nœuds, longueur de l'épi, nombre de rangs de graines, dimensions des graines, etc... la complexité des facteurs en jeu est-très grande, et il faut « se contenter de dire qu’ils présentent de la segrégation dans chaque cas; et comme la segrégation est la caractéristique essentielle et la plus im- portante du mendélisme, nous croyons que les caractères de dimensions « mendé- lisent ». Plusieurs « gênes » peuvent exister dans les cellules d'un or«:anisme. et il est possible que leur nombre en soit limité par le nombre des « chromosomes ». La difficulté de l’élude génétique du maïs est surtout due à trois causes : 1° La quantité de pollen est si grande que, malgré toutes les précautions, il peut s’en introduire parfois dans les sacs d’iso- lement et en résulter une cause d'erreur. 2” La petite dimension des chromosomes rend leur examen diflicilei 3° La faculté germinative du grain se conserve seulement trois années et quel- quefois elle est défectueuse meme la seconde année. Comme pour toute sélection, il faut se tracer un idéal et travailler avec persistance dans ce but en se servant des méthodes génétiques récentes comme guide, et non plus en opérant à l’aventure. « Le croise- ment doit seulement être pratiqué quand son effet est compris, l’objet cherché connu et la méthode bien établie. » Dans certains cas, d’après les expériences de Shell, d’EAsxetde Collins, les hylirides de première génération donnent un plus fort rendement que chacun des deux pa- rents. Il y a, par suite, avantage à les employer; mais il faut alors, en cultivant dans un endroit spécial les deux races parentes, obtenir chaque année la quantité (le grains hybrides nécessaires. Pour la sélection ordinaire, les trois méthodes suivantes sont à employer, en- semble ou séparément : sélection des plantes mères dans le champ, sélection des épis après la récolte, sélection continue dans le carré d’expérience. Variétés et races. — M. Burtt-Davy admet dix variétés ou sous-espèces botaniques, qui sont, par ordre d'importance ; 1° Les « dent » ou maïs(( dent de cheval » ainsi nommé d'après la forme du grain, l'eudosperme est corné et présente seule- ment une partie amylacée vers la base. 2° Les « llint » ou maïs à grain corné; la partie cornée entourant entièrement la partie amylacée. 3'’ Les maïs amylacés ou à grain « tendre », caractérisés par l’absence d’en- dosperme corné. 4“ Les maïs à grain sucré ou ridé. o" Les <( pop corn » caractérisés par. l'extrême développement de la partie cornée de l’endosperme. G^Lesunaïs o tuniqués » chez lesquels chaque grain est enveloppé par les glumes élargies. 7“ Les maïs a grain sucré et amylacé, enfin diverses variétés d'intérêt ornemental. Sturtevant décrivait en 1894 plus de 500 variétés dont beaucoup sont main- teuant abandonnées et ont été remplacées par un grand nombre d'autres. Il divisait ce chiffre en : « pop corns » K NM5T —Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 199 (25), c( llint maizes » (59), « dent maizcs » (323), maïs « tendres » (27), maïs su- crés (63). Les maïs « dents de cheval » donnent un produit plus considérable que les maïs à grain corné ou (f tlints », et lors({ue leur culture est possible, ces variétés sont à préférer. Ce sont, à part dans quelques localités, les seules races cultivées par les américains du nord. M. IIlrtt-Davy donne une importante liste des meilleures variétés de « dent maize » cultivées aux Etats-Unis et à laquelle nous renvoyons le lecteur; il donne également un choix de variétés de cette race spécialement adaptées à l’Afrique du sud, [)armi lesquelles nous pouvons citer comme étant les plus cultivées : Hickory King, Hickory Llorsetooth, Salis- bury White, Louisiana, Ladysmilh, Colden Eagle, etc... Ainsi que Mercer^ une nou- velle variété très promettante. Les « tlint maizes » ont été cultivés dans le sud de l’Afrique longtemps avant l'in- troduction des précédents. On les divise, selon la couleur du grain, en jaunes, rouges et blancs. Cango et Botman sont les types les plus anciennement cultivés et ils ont probablement été introduits du Brésil dans cette région par les Portugais. Un certain nombre d'autres variétés ont été introduites et sont cultivées ; mais il n’y a aucune demande pour cette catégorie de maïs sur les marchés de Londres et de Liverpool. Ces races conviennent à des localités où la quantité de pluie est limitée et la période de végétation raccourcie. Elles sont géné- ralement très riches en protéine jet, par suite, très nourrissantes; mais le rende- ment est faible. Les variétés précoces du sud do l’Europe, telles que : Cinquantino, Odessa, Bessarabie, donnent un trop maigre produit. Les sortes de maïs à grain « amylacé » ont le grain très facilement attaqué parles insectes et sont, pour cette raison, peu cultivées dans les contrées de grande pro- duction, étant mal adaptées à l’exportation. Les variétés Bread Mielie eiBrazilian Flour Corn sont employées dans le sud de l’Afrique pour la consommation locale. Plusieurs races de maïs sucré ont été également introduites dans cette région, et d’autres, telles que Clark Favourite, Arcadia Sugar Maize, Claret Sugar, etc., ont été créées par croisement. Il y aurait éga- lement à produire des variétés répondant à des besoins particuliers et conformes au type demandé par le marché. Ainsi, par exemple, il y a actuellement une forte demande en Europe pour des races à petit grain rond, corné, spécialement adaptées à la nourriture des volailles. Pour le maïs-fourrage, on préfère les races hautes, feuillues, donnant des rejets abondants. Les variétés citées comme les meilleures sont : Red cob ensilage, Indian pearl, Swect fodder corn, etc. On cultive souvent, d’ailleurs, pour four- rage, les mêmes sortes que pour le grain en les tenant plus serrées. Dans les régions élevées, « bigh veld » on emploie dans ce but, par suite de leur plus longue végéta- tion, des variétés qui sont cultivées pour le grain à de plus basses altitudes. Asaolement. — Le maïs est non seule- ment la principale récolte du sud de l’Afrique; mais c’est surtout une récolte des saisons et des régions sèches. Dans les années les plus sèches, là où la pluie vient tard, le maïs peut encore être cultivé pour fourrage et ensilage. 11 est de toute nécessité d’introduire dans l’assolement une légumineuse ainsi qu’une culture sarclée. 11 faut également alterner une plante à racines profondes avec une plante à racines superficielles. L’expérience suivante d’assolement a été entreprise au Transvaal et paraît donner d’excellents résultats. La rotation est ainsi établie : P’^ année, tabac; 2'^ année, colon; 3' année, légumi- neuse; 'P année, maïs. On a également l’intention d’intercaler une céréale d’hiver, blé, orge ou avoine entre le tabac et le coton, ou entre la légumineuse et le maïs. Commerce. — La récolte au Transvaal 200 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 157 — Juillet 1914 des variétés les plus précoces commence vers la lin mai. Si les variétés hâtives étaient cultivées d'une façon plus extensive dans l’Afrique du Sud, il est hors de doute que le maïs pourrait arriver en Europe vers le riiilieu de juin. Le grain sud-afri- cain demande environ vingt-huit jours pour arriver en Europe, soit à peu près le même temps que pour venir de Buenos- Ayres. Le sud de l’Afrique est destiné en outre à avoir un marché local de plus en plus abondant; car le maïs est l’aliment princi- pal des indigènes ; et pour ce commerce local les variétés de « dent » à grain blanc sont les plus demandées, car les grains blancs deviennent de plus en plus en faveur pour la consommation; au contraire, pour la nourriture des animaux, et spécialement celle des chevaux, le maïsjauneest préféré. Pour le moment, les sortes les plus demandées, celles qui obtiennent le meil- leur prix en Europe sont ; « les jaunes ronds », variétés à petits grains de dimen- sions uniformes, telles que Cinquantino, Odessa, Bessarabie, sortes russes, employées beaucoup acluellement pour la nourriture des volailles. Ensuite viennent les grains jaunes plus gros provenant de l’Argen- tine; puis les « blancs plats », tels que Ilickory King, de provenance sud- africaine et au sujet desquels il y a une demande croissante pour la fabrication du glucose et le brassage ; les « jaunes plats » sont également très employés pour la nourriture du bétail. Utilisation du mais. — L’ouvrage de M. Buhtt-Davy contient plusieurs chapitres importants dans lesquels il examine en détail les divers emplois du maïs, princi- palement comme aliment. Nous pouvons signaler à ce sujet la préparation connue sous le nom de « maize and cob meal », dans laquelle l’épi de maïs est broyé en entier; il y a ainsi une partie cellulosique de mélangée au grain, qui rend l’aliment moins concentré et facilite la digestion. Cet aliment a donné de très bons résultats pour la nourriture des animaux. Des renseignements sont également donnés sur la question de la production commerciale du sucre extrait des liges de maïs, qui a été mise en avant ces dernières années par M. W. A. Kerr et le Professeur Stewart aux Etats-Unis. En enlevant les inflorescences du maïs à un certain mo- ment, la plante continue à croître et la licbesse en sucre augmente. Mais cette question a besoin d’être sérieusement étu- diée avant qu’elle puisse avoir un intérêt commercial; elle n’est d’ailleurs pas nou- velle, le procédé même de castration du Professeur Stewart était déjà préconisé par Parlas en 1839, ainsi qu’il en résulte de l’étude documentée de MM. Philippe de Vil- MORIX et Levallois (1). L’emploi des tiges et feuilles de maïs j pour la fabrication du papier est également étudié. Le papier de maïs est d’excellente qualité et les premiers essais de fabrication ï sont déjà fort anciens; le problème est 1 seulement d’ordre économique et commer- ^ cial. J Le volume de M. Burtt-Davv contient, 1 bien entendu, d’autres chapitres très im- | portants sur lesquels le « J. d’A. T. » aura ^ certainement l’occasion de revenir, notam- î ment sur les maladies du maïs, les ma- j chines employées pour la récolte, les pro- i cédésd’ensilage,etc...Ces quelques extraits pourront néanmoins donner une idée de \ l’importance et de la valeur du travail que i nous devons à l’éminent botaniste du | Département de l’Agriculture de l’Afrique » du Sud. I Une bibliographie très complète termine | l’ouvrage. i A. Meunissier. I (1) Contribution à l'élude du sucre de mais, « Bulle- tin de la Société chimique de France », t. XIll, 1913, p. 291 ; K Revue scientifique >>, 29 mars 1913. Voir une analyse dans le « J.d'.t..T. >', n» 14T, septembre 1913. N“ 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE "201 La IV" Exposition du Caoutchouc à Londres Par M. C. L. Gatin. Ainsi que nos lecteurs le savent déjà, l’Exposition du Caoutchouc comprenait cette année, non seulement le caoutcliouc, mais encore les grands produits coloniaux, et surtout les fibres et les matières grasses. Le succès a largement répondu aux efforts du sympathique et actif Manager, M. Staines Maxders, et du dévoué et aimable Secrétaire de l’Exposition, Miss U. Fultox. De nombreux exposants, des Gouverne- ments Britannique et étrangers, sont ve- nus en effet en grand nombre à leur appel. De nombreuses personnalités, de tous les pays, et en particulier des personna- lités françaises, ont, de plus, honoré l’Ex- position de leur visite. Nous donnons aujourd'hui à nos lecteurs un aperçu d’ensemble sur l'Exposition, nous réservant de revenir sur les points les plus intéressants, sous la forme d'articles spéciaux, sur les questions qui, à l'heure actuelle, sont particulièrement à l’ordre du jour. Ce qui frappe au premier abord, si l’on considère l’ensemble de l'Exposition, c’est que les exposants particuliers représentent surtout des industries ayant trait au caout- chouc, tandis que les Gouvernements ont, plus généralement, répondu à l’appel qui avait été fait au début, île présenter à Londres tous les produits végétaux du sol tropical. Nous souhaitons que l\l. Staines Manders, lorsqu’il appliquera son (aient d’organisa-. tour à la mise sur pied d’une nouvelle ma- nifestation, réussisse à réaliser une Expo- sition d’ensemble de l’Agriculture et de l’élevage sous les tropiques, montrant les nombreux progrès déjà réalisés dans cette branche de l’activité humaine et souli- gnant en meme temps les directions nou- velles qu’il convient de suivre, ainsi que les lacunes à combler. Il serait certainement trop long de passer en revue, stand par stand, les di- verses parties de l’Exposition; aussi nous bornerons- nous à examiner successive- ment par catégorie de produits, les riches- ses qui ont été réunies dans l’Agricultural Hall à cette occasion. Le Caoutchouc tient, ainsi que nous l’avons dit, la place d’honneur dans cette Exposition; il en est le principal attrait. Nous espérons revenir plus longuement dans le journal sur ce qui le concerne, mais dès à présent, il convient de mentionner que l'etfort porte sur plusieurs points bien précis : tout d’abord, on s’efforce de pré- senter le caoutchouc de plantation sous les formes les plus avantageuses, et la conséquence est l’apparition d'une quan- tité de procédés de coagulation : pro- cédé Wykam, procédé Hipeau, procédé Guéry, etc., qui tous cherchent à donner au caoutchouc de plantation les qualités si recherchées du caoutchouc de Para. Ceylaii nous offre un grand nombre de ces pro- cédés, généralement basés sur l’action bien connue de la fumée. Le procédé BiPEAuesl basé sur l’emploi de coagulants non acides. La lutte entre les deux caoutchoucs se manifeste encore par d’autres inventions comme, par exemple, le procédé du D’ Pinto. Ce dernier procédé a pour but de rendre le travail du « seringuero » plus rapide et moins pénible, de lui permettre de visiter chaque jour un plus grand nombre d’ar- bres, de lui éviter, autant que possible, les pertes de latex par coagulation spontanée, et en dernier ressort, d’abaisser le prix de revient de la matière, ce qui, pour le Brésil, présente actuellement la plus haute im- portance. Il consiste dans l’emploi d’un anticoagulant, en l’espèce du formol, qui permet le transport, et dans l’addition du latex, au moment voulu, d’un coagulant, 20-2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE sans doute constitué en majeure partie par de la créosote, qui précipite instantanément le caoutchouc. Celui-ci est alors pressé entre deux cylindres de bois, et abandonné à lui-même. Tout d’abord de couleur blan- che, il est élastique et très transparent.^ Le procédé du D’’ Pixro a d'ailleurs été consi- déré comme le meilleur des procédés pré- sentés pour coaguler le caoutchouc. Ce qui surprend , lorsqu'on considère les formes variées sous lesquelles se présentent les divers caoutchoucs que contient l'Exposi- tion, c'est qu'il ne paraît pas exister, entre les producteurs et les industriels, une entente suiTisamment étroite, amenant les planteurs à se préoccuper avant tout de préparer une substance qui arrive à l’in- dustrie sous la forme la plus favorable. C'est ainsi que l'emploi, pourtant si géné- ral, du bisulfite de soude comme agent décolorant, ne paraît en aucune façon ré- pondre à un besoin industriel. Le Brésil, Ceylan, la IMalaisie, Java et l’Indochine ont fait les envois les plus intéressants de caoutchouc dTJévéa. Les autres caout- choucs étaient d’ailleurs moins abondam- ment représentés parles caoutchoucs sau- vages d’Afrique , que Ton pouvait voir dans la Section française, notamment, les caoutclioucs de Ficus de l’Indochine, le caoutchouc de Mani/iot G/aziowii, et enfin les caoutchoucs de Fuutumia, présentés par certaines firmes sous la forme de feuilles laminées et sanfrées. C Les objets manufacturés, et notamment les objets fabriqués en caoutchouc régé- néré, étaient abondants à l'Exposition. Mous n'insisterons un instant que sur ceux qui constituent de nouveaux usages, susci'ptibles de créer des débouchés impor- tants pour le caoutcbouc de plantation. M. Dessau paraît avoir présenté sous une forme pratique les nouveaux usages les plus intéiessants. Nous aurons l’occasion de revenir sur le mode de pavage en caoutchouc que M. Des- sau pro}X)se. En outre, cet inventeur a présenté des cales de traverses de chemin de fer, maintenues plus solides que les 157 — Juillet 1914 cales ordinaires, entre le rail et son tenon, grâce à la présence de boulons de caout- chouc. La machinerie servant au travail du caoutchouc, ainsi que les produits destinés aux objets manufacturés, sont bien repré- sentés. Après le caoutchouc, le Coton est certai- nement le produit le plus important de l’Exposition. Presque tous les Etats des deux mondes ont présenté les échantillons de leur production, soit en coton indigène, soit en coton des principaux types ; Sea- island, Mit-afifi, etc. Plusieurs expositions d’ensemble méritent de retenir l’attention, tout d’abord, celle de la « British Cotton Growing /Association », qui montre l’effort effectué par l’Association dans les diverses colonies anglaises, sous forme de notes et d’échantillons des principaux types obte- nus. Si l’Association Cotonnière Coloniale française n’a pas agi sur une aussi vaste échelle, du moins a-t-elle envoyé une série de types provenant des diverses colonies françaises et qui montrent la possibilité de la culture du coton dans certaines de nos colonies. M. Parachimonas, du Caire, a exposé une série de 100 [)elites balles de coton correspondant au résultat d’expé- riences de croisement entreprises par lui. M. Parachimoxas est arrivé à conclure que si le coton américain se maintient iden- li(]ue à lui-même pendant de longues géné- lations, il n’en est pas de môme du coton égyptien qui arrive à dégénérer après une quinzaine d’années. Il est nécessaire de le rajeunir sans cesse par des croisements judicieux. Les résultats obtenus par M. Pa- RACHiMOXAS, la beauté et la variété de ses types de cotons, parlent en faveur de son activité et de son talent d'hybrideur. La plupart des Gouvernements ayant pris part à l'Exposition ont présenté des types variés de coton, dont la description de détail nous entraînerait trop loin. Men- tionnons comme particulièrement riches en types variés ou intéressants les exposi- tions du Soudan égyptien, de l’Egypte, du Protectorat anglais de l’Afrique orientale, ! N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 205 l’Afrique occidentale portugaise, et les cotons du Maroc. Ce pays, tout nouveau venu dans le monde agricole civilisé, a fait une exposition qui honore beaucoup l’acti- vité de sa Direction de l’Agriculture, et celle de sa représentation à Paris. Après le coton, viennent les fibres, re- i présentées abondamment dans les exposi- tions des divers Gouvernements. Parmi celles-ci, le Kapok, le Sisal et le Dâ re- tiennent spécialement l’attention. En ce \ qui concerne le Kapok nous avons vu avec plaisir, à côté des échantillons du produit brut, que l’on retrouvait avec des qualités i variables dans les diverses sections, d’in- ! téressants objets montrant l’utilisation industrielle du Kapok provenant de la mai- son Derl’dder, de Masqueal, et exposés par l’Afrique Occidentale Française : Kapok «en nappe, couvre-pieds en kapok, vête- ments de sauvetage, montraient, à côté de la fibre brute, le parti à en tirer. De beaux Sisals ont été exposés par -divers pays et notamment par les Philip- pines. les lies Fiji, l’Afrique Occidentale Française. Le Dà exposé par l'xAfrique occi- dentale mérite également de retenir l'atten- tion. Enfin, quantités de fibres diverses 'sont envoyées par divers pays. Nous nous en voudrions de terminer ce qui concerne les fibies sans parler du très bel envoi de la maison Vaquin et Schweitzer du Havre, qui présentait une remarquable série de fibres brutes et manufacturées. Signalons aussi les raphias bruts et manufacturés de la maison Levacheh, de Paris. L’ensemble de l'Exposition, considérée au point de vue des fibres, montre la nécessité qu’il y au- rait pour beaucoup d’entre elles à les rapporter à des types botaniques bien défi- nis : espèces ou variétés. La création de sortes culturales, adaptées aux divers climats et répondant aux désirs de l'indus- I trie, paraît être une des tâches prochaines j de l'Agriculture tropicale. I Ce compartiment des libres est égale- i ment celui qu’il conviendrait de mettre en I valeur au cours d’une ])rochaine exposition. ' Les fibres des pays chauds sont sans doute t / t très employées, mais leurs usages pour- raient encore se développer. La fabrication du papier, à l’aide de matières premières provenant des pays chauds, devrait notam- ment être considérée avec attention. Nous passerons asse'z rapidement sur les diverses plantes vivrières et sur les denrées coloniales de consommation abondamment représentées, notamment par de belles collections de Cafés des divers pays, pour nous arrêter sur les Bois d’ébénisterie dont les divers Etats avaient présenté des spécimens intéressants. L’Ftal de Para avait, en effet, envoyé des types de ses principaux bois, sous forme de planches de grande taille, en laissant bien voir le grain. La Section française se faisait remarquer par l'abondance et la variété de ses bois ; bois de la Côte d’ivoire et du Gabon, re- présentés par les échantillons de M. Aug. Chev.\lier, donnant leur identification scientifique; par des billes brutes de la maison Philippe frères ; par de beaux pan- neaux de chez Lamoukelx. Les salons en noyer d’Afrique exposés par M. G. Leroy, les panneaux de placage en O’Koumé de la môme firme, et les objets d’ébénisterie de M. Mange, établis en bois d’Indochine, montraient quel parti il est possible de tirer de ces diverses essences. Les oléaijineux ont, à un degré moindre que les fibres et le coton, constitué une partie importante de l’Exposition. Le Co- cotier, le Palmier à huile, l’Arachide et l'Olivier sont, par ordre d'importance, les végétaux qui ont eu les honneurs de l’Expo- sition. Le cocotier avec ses nombreux produits, les formes nombreuses sous lesquels ils se présentent, était particulièrement bien re- présenté dans le stand de Ceylan, le pal- mier à huile dans ceiîx de la Nigeria et de l’Afrique Occidentale Française. 11 ne nous reste plus à entretenir nos lecteurs que de la participation des con- structeurs de machines à l'Fx [losition. Cette partie très demandée par les visiteurs aurait pu, avec avantage, être beaucoup mieux remplie. Nous rcviendions sur cette 204 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 137 — Juillet 1914 question dans un article spécial, mais qu’il me soit permis de dire ici que, en qualité de Secrétaire de la Section fran- çaise, j’ai fait les plus grands efforts pour amener les maisons françaises à venir à Londres. Malgré mon insistance, je n’ai obtenu la participation que d’un nombre trop restreint d’entre elles. Or, ceux qui sont venus à Londres ont été assaillis de demandes journalières, ce qui prouve l’in- térêt qu’il y aurait eu pour tous à venir montrer au monde anglais et international, qui est venu à l'Exposition non pour s’y amuser, mais pour s’y instruire et y faire des affaires, quelques-unes de nos bonnes marques. Il y a lieu de regretter également l’ab- stention de certains Gouvernements colo- niaux, et en particulier de celui de Mada- gascar. La Grande Ile est en relations d’alTaires avec la Côte de l’Afrique australe, elle est en relations avec les milieux com- merciaux anglais, l’Exposition de Londres étaitune occasion de manifester les progrès accomplis, et de montrer, sur la place de Londres, au voisinage du stand del’Lnion de l’Afrique du Sud, les possibilités écono- miques croissantes de l’île. Il est fâcheux que l’Administration malgache ait laissé passer cette occasion de faire valoir les in- térêts confiés à sa garde. Beaucoup de personnes m’ont demandé si l’Exposition était un succès. Si l’on con- sidère que les Expositions sont organisées pour faire se rencontrer des personnes qui s’ignoraient auparavant, et qui trouvent dans leur rencontre l’occasion de faire des aftaires profitables, ou seulement de s’ins- truire dans, leur métier, on peut dire que l’Exposition a été un succès et qu’elle a bien rempli son but. Je n’en veux pour preuve que les nombreuses demandes qui, pendant la durée de l’Exposition, sont par- venues journellement à la Section fran- çaise, au sujet des produits ou des machines qui y avaient été exposés, et des affaires qui se sont engagées fréquemment sous mes yeux. En terminant cet article, nous ne pou- vons que renouveler le souhait de voir prochainement s’organiser une Exposition générale et internationale de l’Agriculture tropicale, à laquelle savants, agriculteurs, industriels et ingénieurs pourraient se ren- contrer et se connaître, pour le plus grand bien de l’avenir des pays tropicaux en gé- néral, et de chacun d’eux en particulier. G. L. Gatix. Les principaux parasites du Riz en Indochine Par M. L. Duport. M. L. Duport vient de publier dans le « Bulletin Economique de l’Indochine» un mémoire fort inté- ressant sur les principaux ennemis des cultures en Extrême-Orient. Nous en donnons d’ailleurs une courte analyse dans ce numéro; nous avons, en outre, le plaisir de donner dans les pages qui suivent un extrait de ce travail que M. Duport a bien voulu faire pour les lecteurs du « J. d’A. T. », qui y trouveront de très précieux renseignements sur les ennemis du Riz, culture si importante pour nos colonies. Pour tous les renseignements pure- ment entomologiques sur les insectes dont il est question, les lecteurs se référeront au mémoire principal, qui se trouve d’ailleurs, à la bibliothèque du « J. d’A. T. ». N. D. L. R. Les parasites du riz dont la présence a déjà été reconnue en Indochine sont assez nombreux, puisque dans une étude ré- cente (1), j’ai pu signaler, pour le Tonkin seulement, 2 champignons, 35 lépidoptères, 2 coléoptères et 3 hémiptères. A côté de ces espèces qui existent à peu près certai- nement dans les autres parties de l’Union, il en est d'autres encore que l’on ignore. (1) Notes sur quelques maladies et ennemis des plantes cultivées en Extrême-Orient. Bulletin économique de l’Indochine, numéros de novembre-décembre 1912, pp. 781-803 ; de mai-juin et de novembre-décembre 1913, p. 306-376 et p. 947-1002. i\“ 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 205 ' particulièrement en Cochinchine où la culture du riz est si importante et où, presque toutes les années, les rapports officiels mentionnent des dégâts causés par des , insectes (2). Au Tonkin, les papillons dont les che- nilles perforent les tiges, les hémiptères qui piquent les jeunes grains pour en absorber le contenu et le charançon des céréales sont, sans aucun doute, les ennemis les plus dangereux du riz. Si le charançon est bien connu, il n’en est pas de même des autres au sujet desquels il me paraît utile I de donner ici quelques renseignements, I ainsi que sur deux champignons parasites I des grains. I Les pertes que les cultivateurs éprouvent du fait de ces insectes sont très importantes, et il est à souhaiter que l’étude approfondie de leurs mœurs et des moyens de les combattre soit entreprise dès que possible. En ce qui concerne les chenilles perforantes, j’ai récemment été chargé par M. Brenier, Chef du Service des Affaires économiques au Gouvernement général, de préparer une note sur les dégâts qu’elles causent et sui- tes procédés les plus simples de les dé- truire. Cette note, publiée dans les jour- naux en caractères et en langue indigène ; « Bulletin économique de l’Indochine », et « Bulletin de la Chambre d’Agriculture du Tonkin etdu Nord-Annam », doit, en outre, être traduite en qxiôc-ngu par les soins de cette Compagnie et répandue dans les mi- lieux intéressés qui sont les premiers à constater et à déplorer les pertes occa- sionnées par ces chenilles. Malgré cette publicité, il est à peu près certain que les indigènes ne consentiront à généraliser l’application des mesures proposées qu’a- ! près en avoir constaté la valeur. Or, le seul moyen de mettre celle-ci en évidence serait de les appliquer sur un champ de ' démonstration suffisamment vaste et d’un I (2) Lors de son passage récent eu Cochinchine, on a I signalé à M. Chevalier un hémiptère qui s’attaque au I collet des tiges et une maladie appelée tim (rouille) par les indigènes. Mais, dans ce dernier cas, la couleur 'rouille des feuilles est due à une très petite larve qui 'dévore le parenchyme chlorophyllien. t f, seul tenant, d’accord avec les propriétaires des rizières traitées, aux frais et sous la surveillance de l’Administration. Lépidoptères. — Sesamia mfp.rens Wlk. — Famille des Noctuulæ \ sous-famille des Acronyctinæ. Les jeunes chenilles de Sesamia pénè- trent dans les tiges par le haut et se dirigent ensuite vers la hase. Les chrysalides se forment souvent à la base des tiges et meurent dans un assez grand nombre de cas si, à ce moment, on maintient le niveau de l’eau à une hauteur suffisante pour les recouvrir. Mais, par ce moyen, on ne peut espérer se débarrasser des chenilles qui sont encore actives, celles-ci montant à l’intérieur des tiges pour s’y transformer à l’abri. On a pu recueillir jusqu’à dix chry- salides dans une seule tige. Celte espèce signalée dans l’Inde, à Java, au Tonkin, etc., a causé de graves dégâts en 1906 dans l’Etat de Pahang (Etats-Fédérés Malais). Schœnobiiis bipiincti férus àVlk. — Famille des Pijralidæ ; sous-faraille des ScJiœnobiinæ. Par moments, la chenille, qui est mi- neuse, sort de la tige, découpe une partie de feuille, s’en fait une sorte de fourreau, ressemblant à ceux des psychides, puis, quelque temps après, retourne à l’inté- rieur de la lige on laissant son enveloppe, qui a l’apparence d’une épine, fixée à l'extérieur. La chrysalide se forme à la base des tiges et la sortie du papillon a lieu de dix à douze jours après. Cette espèce existe aux Philippines où elle s’est montrée assez dangereuse, à Java, au Tonkin, etc. Cnaphalocx'ocis medinalis Gn. — Famille des Pyralidæ', sous-famille des Pyramtinæ. C’est la plus commune des espèces dont les chenilles perforent les tiges, et je l’ai rencontrée partout alors que les deux autres espèces sont beaucoup plus rares. Dès son éclosion, la petite chenille pé- nètre à l'intérieur de la partie supérieure de la tige, se nourrit de ses tissus en se dirigeant petit à petit vers la base pendant 206 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 157 — Jl'ILLET 1914 que la tige croît de son côté et atteint sa taille normale. Jusqu’à la floraison, la présence de la chenille ne peut être re- connue, la tige attaquée ne difîérant en rien de ses voisines. Mais, quelques jours après la floraison, il n’en est plus de même. Les tiges saines portent des épis verts dont les grains sont déjà formés, alors que les autres, minées par les chenilles, ne donnent que des épis vides qui ne tardent pas à se flétrir. Ces derniers ont une teinte blanc sale qui permet de les distinguer facile- lement des autres, même de loin. Si, à ce moment, on fend la tige avec précaution, on trouve la chenille, non encore adulte, qui se tient vers le milieu de la tige ou dans sa partie inférieure. Le chemin qu’elle y a parcouru est facilement recon- naissable aux déjections qui y sont accu- mulées. Plus tard, au moment de la maturité des grains, les épis des tiges attaquées se distinguent encore plus nettement par suite de leur moindre épanouissem.ent et de leur teinte blanc grisâtre ou gris noi- râtre, due à des champignons inférieurs qui se développent sur une matière inerte et ne causent eux-mêmes aucun dégât. La chenille s'est alors beaucoup rapprochée de la base de la tige; c’est dire que si, au moment de la récolte, toutes les tiges sont coupées, même à 20 ou 25 cm. du sol, les chenilles resteront en grande partie dans les chaumes où elles se transformeront à l’abri et donneront naissance à des papil- lons prêts à etfectuer une nouvelle ponte. Les dégâts causés par les chenilles per- forantes sont élevés et, en moyenne, on peut les évaluer à o “/o pour l'ensemble du Delta. Dans certaines régions, la perte est, suivant les années, beaucoup plus im- portante et peut môme atteindre 25 "/o, comme cela est arrivé pour le riz du dixième mois dans les emûrons de Phu-thy en 1913. Deux mesures surtout pourraient être appliquées pour lutter efficacement contre ces chenilles. La première consisterait à enlever les tiges malades, en les sec tionnant aussi près que possible de leur base, et à les détruire dès qu'elles se dis- tinguent facilement, c’est-à-dire peu de temps après la floraison, et à renouveler au besoin cette opération avant la récolte. Ce travail ne paraît pas inexécutable, par suite de l’abondance de la main-d’œuvre, et pourrait d’ailleurs être confié aux femmes et aux enfants. Enfin, les chaumes abritant encore un grand nombre de chry- salides, de chenilles et même d'œufs, la deuxième précaution à prendre serait d'appliquer un labour léger aussitôt que possible après la récolte. Ce labour, pem coûteux à effectuer, aurait pour elîet de retourner une grande partie des touffes et de les enterrer suffisamment pour rendre impossible la sortie des papillons. Cette- dernière opération ne serait pas parfaite, mais elle suffirait pour empêcher la plus grande partie des chenilles de se déve- lopper. La destruction des chaumes par le feu, par une immersion prolongée, ou par tout autre moyen serait autrement efficace, mais elle occasionnerait peut-être une- dépense un peu trop élevée. C. medinalis a été reconnue aux Indes, à Java, au Tonkin. Artona Walkeri Moore. — Famille des Zijgæaidæ. C'est la première fois, semble-t-il, que celte espèce, décrite antérieurement par i\l. J. DE JoAxxis, est signalée comme- parasite du riz. Les chenilles se nour- rissent sur les feuilles et se transforment dans des cocons papyracés un peu luisants, ovales, ayant environ H mm. de large sur 16 ou 17 de long, blancs ou légèrement rosés. En 1911, ces chenilles ont causé des dégâts appréciables dans la province de Thaï-nguyen. En 1913, j’en ai retrouvé plusieurs, également sur le riz, aux envi- rons d’Hanoï. De son côté, M. Démangé, commerçant à Hanoï, a capturé le papillon aux environs d'Hanoï, à Phu-lang-thuong et à Hué. Silotroga cerealella Oliv. Famille des- Tineidæ. — Les traitements à appliquer pour lutter contre cette espèce qui existe- N» 157— Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 907 un peu paitout, sont les mêmes que pour j; le charançon des céréales. i Hémiptères. — Leptocorisa varicornis Fabr. Famille des Coreidæ. On trouve cet insecte à toutes les époques de l’année. Il est diurne, mais plus actif le matin et le soir que pondant le' milieu du jour. Il dégage une odeur forte, suffisante pour révéler sa présence quand il est très commun. Les enveloppes des^ grains vidés par , cette espèce ou par d’autres hémiptères ' sont blanc sale, ce qui permet de les recon- naître facilement. Il suffit, pour se rendre compte de l'importance des dégâts commis dans l’ensemble du pays par ces insectes, d’examiner quelques épis où l’on recon- naîtra presque toujours un certain nombre de grains vides. Quand les hémiptères sont communs sur le riz, on peut les recueillir à l’aide de filets à grande ouverture que l’on pro- mène rapidement sur la partie supérieure des tiges, et les détruire. Il serait aussi pru- dent de désherber aux alentours des rizières, car en attendant le moment pro- pice pour s’attaquer au riz, c’est-à-dire celui de la formation des grains, les hémip- tères se nourrissent sur les graminées qui^ recouvrent les diguettes et les parties incultes voisines. Une cicindèle, Cicindela sexpunctata Linn., très commune au Tonkin, est très utile, ne vivant que de chenilles, de larves et d’insectes. Dans l’Inde, elle détruirait des quantités d’hémiptères. Une autre espèce, très voisine de la pré- cédente, Leptocorisa acuta Thumb, cause des dégâts analogues. Elle serait très com- I mune aux Philippines et, en 1909, les I rizières d’un district de Ceylan auraient f beaucoup souffert de ses attaques. CuAMPir.xoNS. — Ustilarjinoidea virens Tak. Ce champignon, spécial au riz, est commun au Tonkin particulièrement sur les riz du dixième mois. Aux environs d’Hanoi, il m’est arrivé de trouver jusqu’à quinze grains malades sur le môme épi. Comme on le constate pour les chenilles, c’est presque toujours dans les rizières les moins bien entretenues que ce champi- gnon se rencontre le plus communément. Le grain attaqué commence par gonfler en prenant une teinte vert jaunâtre plus ou moins accentuée suivant le degré de développement de la maladie. Puis il con- tinue à grossir et forme bientôt une masse globuleuse d’un vert velouté mat, cou- verte de spores. Finalement, cette masse atteint de 6 à 10 mm. de diamètre, devient de plus en plus foncée, presque noire, tandis que sa surface s’écaille et tombe en poussière. Sous la couche extérieure, poussiéreuse, verte,, puis noirâtre, con- stituée par les spores, se trouve une partie assez dure d’un jaune orangé vif et, enfin, au centre de la masse, une partie blanche et dure. U. virens est commun au Japon, en Chine, au Tonkin, etc. Tilletia horrida Tak. — Cette Ustilagi- née attaque aussi les grains sur les épis et transforme leur contenu en une poussière noire (spores). J’en ai recueilli plusieurs exemplaires aux environs d’Hanoï et dans la province de Phuc-Yen sur les riz du dixième mois. Elle est beaucoup plus rare que U. virens. L. Duport, Agent des Services Agricoles et Commerciaux de l'Indochine ' Chargé de la Station entomologiquo de Cho-ganh. 208 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 157 — Juillet 1914 PARTIE COMMERCIALE Le Marché du Caoutchouc. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Alcan et C'®, Successeurs de MM. Hecht frères et G'®. Le marché du caoutchouc est resté très calme pendant tout le mois de juillet, les deux ventes de Londres du début et de la fin du mois s’étant faites à peu près aux mêmes cours, le prix payé pour les Crêpes pâles minces variant entre 6 fr. et 6 fr. 10. 1914 1913 Sortes du Pai'a. Stocks à Liverpool. 1.395 1.965 — sur le Conti- nent 15 240 — aux Etats-Unis 142 136 — au Para. . . 1.240 890 — tenus par Syn- dicat 800 810 Stocks Manaos . . 170 420 En mer pour l’Eu- rope 4-20 490 — les Etats-Unis. 470 430 — Manaos et Para. » 120 — entre l’Europe et lesEtats-Unis. » 35 4 . 652 5 . 530 Arrivages à Liver- pool 835 1.244 — sur le Conti- nent 340 550 — aux Etats- Unis 1.131 1.545 Livraisons à Liver- pool 801 1.172 Livraisons sur le Continent. . . . 350 670 — aux Etats- Unis 1.140 1.507 Recettes au Para. 2.050 2.100 — depuislecom- nienceinent de la récolte (1" juil.). 39.13041.950 Expédit. du Para en Europe . . . 910 1.040 Expéd. du Para aux Etats-Unis . . . 470 810 1914 1913 Sortes d'Afrique (Plantations y compris). Stocksà Liverpool. 466 718 — à Londres : Plantations. . 3.052 2.869 Autres sortes. 726 1.011 Stocks aux Etats- Unis 134 268 4 .378 4.866 Arrivages à Liver- pool 154 196 — à Londres : Plantations. . 2.631 2.011 Autres sortes. 180 132 — aux Etats- Uuis 2.750 2.100 Livraisons à Liver- pool 192 162 — à Londres : Plantations. . 2.776 2.433 Autres sortes. 118 140 Livraisons aux Etats-Unis. . . 3.750 2.145 Production totale visible de toutes les sortes (non compris les In- termédiaires du Continent) . . . 9.03010.402 De nombreux fabricants continuent à croire que Tannée prochaine amènera des cours plus bas et ne veulent pas encore se couvrir pour la totalité de leurs besoins. Des affaires impoi'tantes ont été cependant traitées sur toute Tannée pro- chaine par l’Amérique en Crêpes pâles, et un cer- tain nombre de fabricants du Continent se sont également approvisionnés en Crêpes foncées, trouvant ces sortes particulièrement intéressantes à acheter par rapport aux sortes plus claires. Fait curieu.K, il y a même certains manufacturiers qui ont couvert une partie de leurs besoins pour des époques éloignées, c’est-à-dire 1915, sans avoir voulu s’approvisionner pour les derniers mois de Tannée 1914, préférant, pour cette der- nière époque, acheter au fur et à mesure de leurs besoins. Le caoutchouc synthétique continue à être l’objet de discussions nombreuses, prôné par les uns, considéré comme non sérieux par les autres. C’est, en tout cas, un des nombreux facteurs sur lesquels s’appuient ceux qui croient à de plus bas prix et cherchent à faire sur le marché une cam- pagne de baisse. Cependant, si on considère les statistiques des plantations, on voit que les expéditions d’Extrême- Orient, pour les six premiers mois de cette année, se sont montées à un to.tal de 28.500 t. contre 20.700 t. en 191.3, et très vraisemblable- ment, pour l’ensemble de Tannée, on arrivera à un total d’environ 65.000 à 70.000 t., chiffre qui sera loin de certaines estimations qui ont donné jusqu’à 80/90.000 t. D’autre part, les stocks de plantations de Londres étaient de 3.000 t. au 30 juin, contre 2.900 au 30 juin 1913, ce qui prouve que toutes i . les plantations, importées sur les six premiers mois de Tannée, ont été absorbées très régulière- ment, et que la consommation se maiutient tout à fait au niveau de la production de ces sortes. Il semble donc qu’il n’y ait pas eu jusqu’à pré- sent, et qu’il ne doive pas y avoir cette année de surproduction) et si les fabricants se mettaient à acheter, d’une façon un peu plus suivie, en vue ' d’une fabrication plus intensive, nous pourrions assister à une reprise des prix. Plantations. — Nous cotons : Feuilles fumées prima 6 35 ! Crêpes pâles disponibles 6 05 pâles livrables 5 75 à 6 » ' — brunes claires 5 90 — brunes propres •. 5 50 — foncées propres 5 35 Para. — Le marché du Para, après avoir mani- festé une reprise sensible pendant quatre ou cinq jours au milieu du mois, est de nouveau plus calme en ce moment, quoique les prix ne soient pas descendus au niveau de ceux que Ton cotait à la fin du mois de juin. On cote le Para fin disponible et livrable 8 fr. Le Sernamby Pérou 4 70 Le — Manaos 4 80 Les stocks en Para continuent à être assez réduits. Les recettes en juin 1914 ont été de 2.050 t. contre 2.100 en juin 1913; le total définitif de la récolte pour 1913-1914 est de 39.130 t. contre 41.950 en 1912-1913. iV lo7 Juillet 1914 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE Sortes d'Afrique. — Les arrivages à Bordeaux continuent à être de peu d'importance. Les bateaux venant des côtes d’Afrique apportent de b à 10 t. maximum chaque fois, et les stocks, sur la place de Bordeaux sont d’ailleurs extrêmement réduits. Nous cotons : Soudan, plaques et lanières 5 iO Conakry *4 75 Le Gambie Prima 3 75 Le Tonkin noir en boudins 3 95 Le Tonkin rouge prima 4 -’S Vente dAnvers. — Le 23 juillet a eu lieu à Anvers une vente de 290 t. de Congo et de 230 t. de Congo, et de 230 t. de plantations, qui se sont vendues avec une baisse de b “/o sur les estimations pour les sortes de Plantations, et de 30 °/o pour les sortes du Congo. ‘ Vente d Amsterdam. — Le 29 juillet aura lieu, à Amsterdam, une vente de 17b t. de plantations. Alc.\.\ et C'«, 75, rue Saint-Lazare. I Paris, le 29 juillet 1914. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. E. Fossat. Par suite de l’importance de la récolte Egyp- tienne et de la production de l’Inde cette saison, I la consommation peut sans inquiétude attendre i l’arrivée sur le Continent du coton nouveau pro- 1 duit par les Etats-Unis, et ce fait explique le peu . d’empressement témoigné présentement par l’in- ! dustrie lorsqu’il est question de traiter de nou- t velles transactions sur la base actuelle des cours i de notre article. I Les détenteurs de cotons autres que l’américain, ( et en général les importateurs de cotons de toutes i provenances, paraissent désireux de solder leurs stocks avant l’apparition sur le marché des cotons I Etats-Unis de la future récolte bientôt prête à servir la clientèle; aussi peut-on obtenir les meil- leurs genres à des prix proportionnellement bas [• an comparaison des cours payés au début de la ' présente année pour ces mêmes qualités. Cet état de choses se transformerait rapidement ! si les avis laissaient entrevoir que la l’écolte amé- i ricaine en terre se détériore; cependant pour le ! présent tel n’est pas le cas et les renseignements I qui nous parviennent du pays de production I indiquent déjà depuis plusieurs semaines que la récolte se développe en Amérique de manière nor- ( male et pourra, grâce à l’importante superficie j cultivée, atteindre un chiffre suffisant pour satis- i faire tous les besoins. i II apparaît que la crise financière qui, durant de \ longs mois, a influencé les cours des différents I produits consommés dans le monde de façon défa- i vorable, commence à avoir sa répercussion dans I I I « *1 I I 1 I 209 l’industrie textile, et il faut tenir compte de cet argument lorsqu’on est désireux d’expliquer le marasme actuel qui sévit présentement dans tous les compartiments de manière défavorable, malgré le grand désir des producteurs américains de main- tenir par tous les moyens les prix, pour réussir à placer tout ou partie de leur culture dans les meil- leures conditions possibles. La future récolte égyptienne continue à se dé- velopper normalement, et il en est de même dans l’Inde, aussi pour ces raisons nous ne voyons pas actuellement ce qui pourrait provoquer un mou- vement de hausse. Il semblerait que depuis ces dernières années les hauts prix pratiqués en colon brut ont pro- voqué un enthousiasme marqué chez les produc- teurs situés sous une latitude propice à la culture du cotonnier, et il est possible que la demande de de la part de l’industrie ne soit pas suffisante en ce moment pour absorber les quantités utilisables, ce qui pourrait provoquer un recul passager des cours du coton. Ci-après, les chiffres indiquant l’en-vue de la récolte américaine au 10 juillet 1914, depuis le U’’ septembre 1913, en balles de 220 kg. en moyenne; en regard les statistiques des années précédentes à la même date : 1913/1914 1912/1913 1911/1912 1910/1911 14.347.000 13.637.000 13. 614.000 11.671.000 L’approvisionnement visible au 10 juillet était en balles de 50 à 300 kg. selon provenance de : 1914 1913 1912 1911 2.739.000 2.194.000 2.301.000 1.320.000 Cours du coton disponible par sortes en France, le 15 juillet 1914, les 50 kg. entrepôts : Upland ^Middling). . . 88 50 Sea Island (Fine). . . 210 » Sea IsIandlE.vtra-Fine) 158 » Haïti (Fair) 80 » Savanilla (Fair). ... 73 » Pérou dur (Good Fair). 100 » Céara (Fair) 93 50 Broacli (Fine) 72 » Bengale (Fine) .... 53 » Chine (Good) . . . Nominal Egyp. brun (Good Fair). 114 » Egyp. blanc (Good Fair). 120 » Afrique Occid. (Fair). . 90 50 Calédonie (quai. cour.). 95 » Autres sortes, cotations et renseignements sur demande. E. Fossat. Le Havre, le 13 juillet 1914. Le Marché du Cacao. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Bien que dans une proportion moindre que précédemment, le stock en entrepôt au Havre était en nouvelle augmentation; cependant, il est à présumer que cet état de choses peut prochai- 210 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 137 — JciixET 1914 neraent se modifier vu le nombre plus restreint des navires en cours de route (à moins peut-être de quantités plus ou moins importantes en prove- nance de l’Équateur, et sur lesquelles nous ne possédons pas de données). Les autres pays voient leurs récoltes se terminer, et les offres en livrable et en coût et fret, après les ventes des deux der- niers mois, sont, en dernier lieu, moins suivies ou plus fermes. Cependant, le stock est suffisamment pourvu pour suffire aux besoins de la fabrique pendant quelques mois, principalement si les marchés du dehors ne se trouvent pas non plus à court. Cela ne paraît, du reste, pas être le cas. Dans le cours du dernier mois, les transactions ont été généralement modérées, cependant relati- vement suivies en livrable et en coût et fret, au détriment du disponible plutôt délaissé ; mais le fait est ti'ès normal à cette époque de l’année. Mouvement des Docks-Entrepôts du «y ^5 juillet. ENTRÉES 1914 1913 191? Para, Maragnan .... sacs. 635 -238 » Trinidad 1.668 693 368 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 8.419 4.077 1.283 Bahia •20 105 300 Haïti et Dominicaine 475 1.190 2.876 Martinique et Guadeloupe . . 392 •252 645 Gua3-aquil et divers 7.600 1.C38 6’24 Totaux 19. -209 7.993 5.996 SORTIES 1914 1913 1912 Para, Maragnau .... sacs. 632 1.097 m Trinidad 1.135 1.997 810 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 4.352 5.618 2.516 Bahia 479 8S9 570 Haïti et Dominicaine 1.479 2.038 2.343 Martinique et Guadeloupe . . » 67 629 Guajaquil et divers 5.684 6.166 8.7-27 Totaux 13.764 17.872 15.974 STOCK RX ENTREPOT AU 15 JUILLET 1914 1914 1913 191-2 Para, Maragnan .... sacs. 16.708 13.580 5.950 Trinidad 4'7.764 25.176 .35.460 Côte-Ferme, Venezuela. . . . 75.579 55.616 52.514 Bahia 10.165 8.337 Haïti et Dominicaine 17.895 10.148 18.409 Martinique et Guadeloupe . . 6.0-23 8.484 3.699 Guayaquil et divers 45.173 81.938 86.576 Totaux. . . 320.476 205.107 210.945 Mouvement des années antérieures depuis le janvier jusqu'au ià juillet, eii sacs. ENTRÉES TOTALES SORTIRS TOTALES 1914 1913 1912 1914 1913 1912 359.018 244.910 230.687 186.637 175.632 203.81 Cours des diverses sortes au tô juillet. Bahia 6? » à lô » 7S » à 85 » 7? » à 80 i Haïti 57 » à 70 >• 70 » à 80 » 60 >. à 78 . Martinique et Gua- deloupe 118 «àl?? » 115 » à 120 » 94 • à 98 » Guayaquil .... 69 50 à 7ô » 86 » à 90 » 7? » à 80 » P. Plata, Sanchez, Samana .... 63 » à 08 » 75 » à 80 » 70 » à 75 » San Thomé, sup.. 71 50 à 73 » 85 » à 88 » 74 » à 76 » Accra et simil. . . 64 » à 66 » 76 » à 80 » 70 » à 73 » Mouvement des Cacaos en France d'après- la Statistique des Douanes, du ■D’’ Janvier au 30 juillet. ENTRÉES SORTIES CoDsomniatioD et exportation STOCK au 31 .MailSH 1914. ... kg. 46 . 654 . 400 30.581.600 31.241.000 1913 31.669.100 24.716.800 23. -245. 900 1912 33.079.500 28.975.700 27. -230. 700 1911 30.300.000 25.029.100 28.963.500 1910 26.554.100 24.329.800 25.655.300 Mouvement particulier de l'entrepôt du Havi'e. 1914. ... kg. 20.707.435 11.605.030 22.826.300 1913 15.981.000 11.050.455 15.522.000 1912 15.315.015 12.949.015 15.490.000 1911 18.614.300 14.808.200 19.810.000 1910 18.382.000 14.362.000 18.885.300 A. Alleaume. Le Havi’e, 24 juillet 1914. Le Marché du Café. Chronique spéciale du « J. d’.\. T. ». Par M. Anthime Alleaume. Depuis nos detniers avis, c’est-à-dire depuis un mois, les cours du disponible s'établissent in- changés sur toutes provenances. La nouvelle campagne est, depuis lors, com- mencée avec le 1'*’ juillet, et, de la comparaison des recettes actuelles avec celles des deux années précédentes, il ne peut être rien induit encore avec certitude, sauf que la récolte devra être infé- rieure à celle qui vient de se terminer. Celle-ci avait débuté avec le prix de 62 fr. 23 pour le juillet, et vu le prix fléchir jusqu’à 36 fr. 23, pour se relever et atteindre jusqu’à 73 fr. Cependant, les cours n’étaient plus le mois dernier, disons le !'■' juillet, comme suit ; juillet 39 fi’. 50, avec aug- mentation deO fr. 23 par mois jusqu’à février/ mars, et ultérieurement jusqu’à mai. Aujourd'hui, les cours sont restés presque identiques après quel- ques velléités de hausse légère et, du reste, de peu de durée. D’une année à l’autre et aux 16 et 17 juillet, les stocks en entrepôt au Havre se comparent comme suit : 1913-14 . . , .Auarmentation de 573.920 sacs. 1912-13 ... — de 113.390 — 1911-12 . . . Diminution de 254.054 — 1914 1913 1912 Para, Maragnan . 64 » à 72 » 80 » à 85 » 78 » à 80 » Trinidad 65 «à 71 » 87 » à 90 » 83 » à 86 » Côte-Ferme, Vene- zuela 70 » à 200 » 85' » à 200 » 80 » à 200 » Donc, malgré des débouchés réguliers et cons- tamment favorables, l’année se terminait avec un excédent important, et les stocks invisibles se sont, par suite, accrus de leur côté dans une im- N» 137 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 211 portante proportion. Il est, par suite, très naturel que les recettes actuelles commandent la circons- pection, et qu’il faille se garer d’un faux départ jusqu’à parfaite certitude. Stock au 20 juillet. 1914 1913 1912 Santos 1.859.249 1.319.849 1.282.961 Autres Brésil 413 577 392.682 389.307 Haiti Antilles, Centre Amérique 187.465 201.463 218.738 Mexique, Californie. . . 332.851 342.695 262.254 Java 36.464 44.506 18.230 Côte Malabar 73.053 31.931 48.378 Colonies françaises. . . . Divers 13.584 5.561 1 14.758 14.626 Total, .... 2.921.804 2.347.884 2.234.494 En débarquement. . . . 45.700 48.500 18.100 Le mouvement de la semaine fournit les quan- tités suivantes : Entrées 34.075 28.487 10.504 Sorties 27.525 26.320 61.530 . Les débouchés ci-dessus se rapportent généra- lement à des ventes antérieures, car, depuis plu- sieurs semaines, les ventes sont restées des plus limitées. En Haïti, à part quelques affaires de minime importance en disponible, le livrable étant encore plus négligé, il ne se traite que fort peu de choses. En Centre-Amérique et provenances similaires, les gragés seuls sont un peu recher- chés. Quant aux provenances de l’Inde, malgré un stock fortement pourvu, elles ne donnent pour ainsi dire lieu qu’à des ventes de détail- Seuls les Santos rencontrent un intérêt soutenu ’ du reste, notre stock en est suffisamment pourvu pour que des ventes même assez rondes soient sans influence sensibles sur les cours. Prix courant léç/al des courtiers assermentés. Sortes 27 Juin 1914 18 Juillet 1914 Santos lavés 81 » à 8-i » 81 »à 84 — supérieurs et extra. . . 65 » à 70 » 65 »à 70 B — good 62 » à 63 » 62 » à 63 >> — ordinaires et regular. . 52 » à 57 B 52 » à 57 » — triages 49 » à 51 » 49 » à 51 » Rio lavés 81 » à 84 2) 81 » à 84 M — supérieurs et extra .... 62 » à 67 U 62 » à 67 M — good 58 » à 59 » 58 » à 59 » — ordinaires 56 « à 57 B 56 » à 57 » — triages 54 » à 55 » 54 » à 55 » Bahia 56 » à 67 » 5ô »à 67 Haïti triés et gragés 73 ”> à 96 » 73 » à 96 » — Saint-Marc et Gonaïves. 65 » à 72 » 65 ..à 72 » — Port-au-Prince et autres. 61 » à 70 » 61 » à 70 B Jamaïque gragés 82 » à 94 » 82 » à 94 » — non gragés 67 » à SO » 67 » à 80 Mexique et Ceutre-Amér.gragés 83 » à 106 B 83 » à 106 ! » — — non gragés 70 »à 77 B 70 » à 77 B P. Cabollo et La Guayra gragés. 85 U à 94 » 85 » à 94 B — — non gragés. 69 » à 72 B 69 » à 72 » Maracaïbo et Guayaquil .... 69 » à 74 B 69 »à 74 » Porto-Rico, choix 98 »à 103 » 98 » à 103 » — courant 93 » à 98 n 93 » à 98 N Moka 112 »à125 » 112 » à 125 2) Malabar, Mysore, Salem .... 87 » à llh » 87 » à 112 M Java 98 » à 123 » 98 » à : 123 » Bail, Singaporo 81 » à 94 » 81 »à 94 B Réunion - Nominal Nominal Guadeloupe bonirieur 176 »àl80 B 176 » à 180 » — habitant 167 » à 169 » 167 »àl69 B N'i'-Calédonie »àl60 » 135 » à 160 B Autres colonies 120 » à 155 B 120 » à 155 y> A. Alleaüme. Le Havre, le 23 juillet 19 U. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M.M. Toltox, Chocs et C'*. La campagne des vanilles Bourbon et similaires s’est trouvée complètement close par une dernière vente qui a été faite à Bourbon en forte baisse. On y a, en effet, vendu un millier de kg d’un bon préparateur à 24 fr., quand sur la base du com- mencement de la campagne ce lot aurait obtenu 31 ou 32 fr. Il se passera maintenant deux mois avant de voir les nouveaux arrivages sur le marché, et autant que nous pouvons en Juger dès aujourd’hui on tablera sur une valeur de 24 à 23 fr. tête et queue à Bourbon pour les bonnes préparations. Les stocks diminuent lentement, et quand les nouvelles vanilles arriveront à fin septembre, il restera trop de vieille marchandise pour qu’on les enlève avec enthousiasme. Vanille Mexique. — Malgré que tous les rensei- gnements que l’on reçoit de ce pays soient sujets à caution, nous croyons pouvoir affirmer qu’on a embarqué à La Vera-Cruz pour les Etats-Unis de grosses quantités s’élevant déjà à pas loin de 100 tonnes, et à l’heure qu'il est on ne sait pas quel efl'etaura un aussi fort arrivage sur le marché de New-York. En France, on reste dans l’expectative et les prix se soutiennent pour de la marchandise extra-fine qui vaut selon mérite entre 50 et CO fr.; les va- nilles ordinaires et moyennes se traitent de 40 à 50 fr. Vanille Tahiti. — Légèrement en baisse, on a traité aujourd’hui même en débarquement des vanilles saines à 23 fr. le kg. acquitté assortiment d’origine, soit 21 fr. entrepôt. Toüton, Crocs et C'«. Bordeaux, le 19 juillet 1914. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par .MM. V.\quix et Schweitzer. Chanvres. — Peu de changement dans les cours depuis notre dernier communiqué, le marché est cependant plus ferme pour le chanvre de Manille particulièrement. Sisal. — Marché calme, les prix ont fléchi sur nos dernières cotations, l’on a payé pour belle qualité provenance du Mexique 61 fr. aux 100 kg. Sisal Afrique. — Marché ferme, quelques ventes se sont effectuées au cours de 66 à 69 fr. pour Jaelles marques supérieures et 60 à 62 fr. pour bonnes marques courantes, les sortes inférieures restent négligées.. 212 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° 137 — Juillet 1914 Sisal Java. — Marché assez actif à prix inchan- gés ; les dernières ventes se sont faites sur la base de 68 à 70 fr. aux 100 kg pour belle qualité fine et blanche et 60 à 63 fr. pour bonne marque. Sisal des Indes. — .Marché calme, prix soutenus, quelques affaires traitées ont obtenu pour belle qualité supérieure 64 à 66 fr.; pour qualité cou- rante 54 à 36 fr. et pour sortes ordinaires 28 à 40 fr. le tout au 100 kg. Manille. — Marché ferme, prix sensiblement en hausse pour toutes qualités en général. Les recettes à Manille pendant la dernière semaine, sont de 9.000 balles, marquant un total, depuis le P'' jan- vier, de 341.000 balles contre 309.000 balles pen- dant la période correspondante de l’année der- nière. Il y a vendeurs : lieu ces temps derniers et les prix ont sensible- ment baissé. Les cours nominaux sont pour : Jaumave BZ » à 165 » Tula, good average . . . . » à 145 » — fair — . , . . ... 115 .. à 130 » — tel quel ... 110 » à 115 » Palma bonne sorte > à » » aux 100 kg cif Europe. Ramie. — Marché calme à prix inchangés, les dernières offres sont pour : Belle sorte 114 » à 1120 >> Bonne sorte. . . ; 100 » à 107 » aux 100 kg suivant longueur, couleur. Raphia. — Marché soutenu, sans changement. Belle sorte supérieure. . . . ... 72 » à 76 Courant, choix ... 64 » à 70 Bonne qualité ... 58 » à 60 Marques supérieures 155 » à 165 » Belles marques 150 » à 155 » Good curreut 140 » à 145 » Pair current 66 « à 68 » Superior seconds 56 » à 58 » Pair seconds 54 » à 56 » Good brown - . . 52 » à 53 » aux 100 kg, pour disponible et prompt embarque- ment. Aloès Maurice, Réunion. — La demande est bonne et les prix se maintiennent, les dernières ventes se sont faites sur la base de : Qualité extra -supérieure 67 » à 68 50 Bonne qualité 61 » à 63 50 Qualité courante 55 » à 57 » Qualité ordinaire 30 » à 45 » aux 100 kg. Lin de la Nouvelle Zélande. — Marché soutenu, les dernièi’es affaires s’établissent comme suit : Pair Wellington 58 » à 60 » Good fair — 64 » à 65 » aux 100 kg. Aloës Manille. — La demande est moins bonne; cependant les prix se maintiennent, des ventes se sont réalisées au prix de : N» 1 manille » à 51 N» 2 “ à 43 50 N« 3 37 » à 38 » N» 1 cébu » à 62 U .X» 2 — » à 53 „ N» 3 — „ à 44 X“ •i — U à 38 )> aux 100 kg. Jute de Chine. — Marché calme, prix soutenus, l’on demande pour Tientsin 59 25 à 61 » Qualité Ilaukow 42 » à 46 » aux 100 kg. Jute Calcutta. — Marché faible, à prix inchangés, les derniers cours sont pour premières marques natives embarquement, 80 à 82 fr. et pour même qualité, nouvelle récolte embarquement août 77 fr. aux 100 kg. Itzle Tampico). — Plusieurs arrivages ont eu aux 100 kg. ex Magasin. Chiendent. — Quelques arrivages ont eu lieu dernièrement, les prix se maintiennent néanmoins fermes. Les dernières affaires traitées ont obtenu les prix suivants : Mexique, fin à beau fin 260 » à 280 » — demi-fin à supérieur. . 250 » à 260 » — belle sorte courante . . 220 » à 245 » — bon ordinaire 205 » à 215 » — ordinaire, courant. . . 190 » à 200 « aux 100 kg. Chiendent Annam. — Article très demandé, mal- heureusement les arrivages sont nuis. Piassava. — La demande est très active et les prix se maintiennent très fermes, principalement pour les sortes Afrique. Brésil. . Para 150 » à 155 » — Bahia 1". . 130 o à 135 » — — 2' 105 » à 125 » Afrique. Monrovia 81 50 à» 85 » — Calabar 85 » à 90 » — Cap Pal mas 82 » à 85 » — Grand Bassam 80 » à 85 » — Congo 68 » à 75 » Piassava Madagascar 70 » à 120 » Palinyrah, extra-fort 95 » à 105 » — belle sorte 83 d à 85 » — mou 70 » à 80 » le tout aux 100 kg. Fibres de coco. — Marché ferme, prix en hausse, aux 100 kg. Bon courant » à 44 Bonne sorte .... 49 » à 51 Bonne qualité .... 55 » à 57 Qualité supérieure .... .... 58 » à 64 Kapok. — Marché calme, prix inchangés. Calcutta, avec graines. . . . ... 100 » à 105 » — sans — ... . . . 110 n à 140 U Java, extra . . . 158 » à 165 U Cambodge . . . 130 » à 135 » Soudan . . . 120 1. à 135 » aux 100 kg, cif Havre. Feuilles, plantes sèches, mousses. — La demande est toujours très bonne. Dépouilles d'animaux. — Nous sommes toujours N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 213 acheteurs pour qualités pouvant convenir à la tannerie, pelleterie, mégisserie, etc. Gomme Copale. — Les derniers prix pratiqués sont pour provenance : Afrique 50 » à 100 » Madagascar 100 » à 400 » les 100 kg. VaQUIN et ScHWEITZER. Le Havre, 20 juillet 1914. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Taylor and Go. Huile de Palme. — En somme, le marché est ferme, mais il ne se fait que de très petites affaires. Les importateui’s ne font que de faibles offres, mais les acheteurs ne sont pas désireux d’acheter; le commerce est en ce moment inactif. Spot Transit Price 1913 Lagos £ 29.15.0 à 29. H. 6 33. 0.0 à Bonny, Old Calabar . . 28. 0.0 à 28. 3.6 32. 0.0 à » Gameroon 27.15.0 à 27.17.6 31.00.0 à » Bénin 27. 5.0 à 27. 7.6 30.12.6 à » Accra 26.10.0 à 26.15.0 39. 5.0 à » Bassam, Half-Jack . . . 26.10.0 à 26.15.0 39. 5.0 à » Brass, Niger, New Cal. 26. 3.6 à 26. 5.0 38.15.0 à » Congo 23.17.6 à 24.00.0 27.00.0 à » Sait Pond Kinds . . . . 24.10.0 5 24.15.0 26.00.0 5 Dixcove and Bassa . . . 24. 5.0 à 24.10.0 25.17.6 à » Shcrbro (ordinaire à fin). 25.10.0 5 28.00.0 27.00.0 5 29.10.0 Amandes de Palmistes. — Le marché est plus ferme et la demande est bonne pour toutes posi- tions à prix en hausse. Cotations pendant la semaine sont à 3/1 de plus. 1913 Lagos, Cameroon et fine — River Kinds . . . .£ 19. 1.3 5 19. 3.6 33.17.6 Bénin, Congo 18.18.9 5 19.00.0 33.15.0 Liberian 18.16.3 5 18.17.6 33.13.9 Gold Coast Kinds . . . 18.15.0 5 18.16.3 33.10.0 Gambia 18. 6.3 à 18. 7.6 22. 5.0 Shcrbro, Sierra Leone . 18. 1.3 5 18. 3.6 33. 5. Caoutchouc. — Le marché est très tranquille. Lump ; vente à 1/1, plus vendeurs à ce prix; Plantations ; juillet à 2/24 (1913, 2(94); Para 2/11 (1913, 3 94), bail 1/8 (1913, 3/89). Aujourd’hui, africains, sans changement. Para et Plantation, ferme. Cacao. — 800 sacs (ici) à 41/6 à 50/-. Pour rap- proché, affaires en New-Grop. Pair Fermentes de 30/6 f.a.c. 48/6. Gingembre. — S’Leone, rapproché 15/9. Petites affaires. Soya Beans. — £ : 8. -8. -9 à £ : 8. -11. -3. Taylor and Go, 7, Tithebarn Street. Liverpool, le 16 juillet 1914. Produits de Droguerie. — Articles divers Mercuriale spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. Geo Ernst. Ambrettes. — En très bonne demande : offres minimes dernière vente à 390 fr. les 100 kg., bonnes semences Martinique. Algarobilla. — Sans offres du Chili. Nominal, 35 à 40 fr. les 100 kg. Badiane. — Semence calme à 175 fr. les 100 kg., pour le disponible et 165 fr. pour embarquement prompt de Chine. Baumes. — Sans affaires notables ce mois. CoPAiiu : Para clair 5 fr. Sud-Amérique 4 fr. 50 le kg. entrepôts. PÉROU : Inchangé à 16 fr. le kg. c. a. f. qualité pure importée. Styrax : Demande calme. La nouvelle récolte se cote dans les environs de 180 fr. les 100 kg. c. a. f. pour juillet-octobre. En caisses de 2 esta- gnons. Tolu : Nominal de 5 à 6 fr. le kg. suivant mar- ques. Bois. — Gayac : 20 à 25 fr. les 100 kg. Santals : Se tiennent toujours, peu de marchan- dise offerte les déchets des Indes valent de 100 à 125 fr. les 100 kg. le bon bois de Nouvelle-Calé- donie est coté de 75 à 125 fr. les 100 kg. suivant rendement. Quassias : Toujours sans affaires; Antilles, courant, 15 à 18 fr. les 100 kg.; Surinam, 30 à 45 fr. les 100 kg. Cachous. — Inchangé. Marché ferme. Rangoon à 95 fr. les 100 kg". Bornéo à 55 fr. les 100 kg. Cires animales. — D’Abeilles : Quelques bons lots Mexique et Haïti reçus ce mois. Marché toujours ferme. La demande se maintient pour toutes ori- gines. Afrique 172 » 5 175 » Chili 190 » 5 195 » Madagascar 175 » à 180 » Haïti 180 » 5 185 » Cuba-Saint-Domingue 173 » 5 180 » Mexique 180 » 5 185 » Indes 150 nominal. les 50 kgs acquittés (droit de 8 fr.) — d’Insectes de Chine : Rien à signaler, 250 à 260 fr. les 100 kg. entrepôt. Cires végétales. — Gandelilla : Mexique. .Manque et ferme pour le rare disponible à 280 fr. les 100 kg. cette cire serait intéressante à employer par quantités si la production pouvait l’offrir à la parité de 2 fr. le kg. c. a. f. Havre. Carnauba : Calme de saison. Les prix restent fermes pour les belles sortes. Jaune fine 500 » 5 550 » les 100 kg. — bonne 425 » à 475 » — Grise maigre 350 » à 360 » — — grasse 320 » à 330 » — 214 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE JS'“ lo7 — Juillet 191 Blanche Japon : Un peu de baisse à 107 fr. 50 pour disponible et 102 fr. 50 pour le livrable août-septembre c. a. f. Havre. Cochenilles. — Té.néiufi'e : Zaccatille fine 500 » à 550 » les 100 kg. — seconde. . . 450 i' à 475 » — — grise. . . . 475 >. à 525 » — Autres sortes ordinaires 300 à 400 fr. les 100 kg. Coprah. — 63 à 65 fr. les 100 kg. Curcuma. — Madras finger ....... 46 » les 100 kg. — bulbs 26 « — Cochin 30 » — Dents à' Eléphants. — Un bon lot Guinée Fran- çaise. Coté à 20 fr. ; demande très calme. Dividivi. — Dernière vente à 28 fr. les 100 kg. entrepôt. Ecailles de tortue. — Quelques ventes en Mexique et Antilles. Antilles '25 » à 53 » le 1/-2 kg. Mexique *25 » à î"! 50 — Madagascar .... 2*2 » à 25 » — Ecorces. — Ora.xges : Quarts Haïti. Les premiers arrivages de l’année, de qualité médiocre, se tiennent de 50 à 52 fr. les 100 kg. acquittés ces hauts prix paraissent devoir se maintenir pour le moment, les stocks en première main étant nuis. Ecorces. — Quillay (Bois de Panama) : 95 à 100 fr. les 100 kg. Marché très tenu par les opérateurs du Chili. Palétuviers : Un lot Madagascar en transit, pas de vente de place. Qüi.\qui.\a : Bien à signaler.* Essences. — Badia.xe : Chine Bateau rouge, cotée 13 fr. 50 à 14 fr. le disponible et 12 fr. 50 le kg. août-octobre c. a. f. Du Tonkiii : 14 fr. 50 le kg. disponible, et 14 fr. et au-dessous pour le livrable août-octobre. Citronnelles : Ceylan, ferme à 385 fr. les 100 kg. c. a. f. juillet-août et 425 fr. les 100 kg. disponibles, entrepôt. Java : Nominal à 10 fr. le kg. entrepôt. Cananga : 25 à 28 fr. le kg. suivant marques. Can.nelles : Ce3'lan, suivant marques . . 45 » à 60 » le kg. Chine, suivant titre ... . 3 » à 9 » — Géranium Bourbon ; En tendance faible, la de- mande restant irès calme, le disponible vaut 27/28 fr. le kg. le livrable 26/25 fr. le kg. août- septembre. Gingergrass : 11 fr. 751e kg. Palmarosa : 27 fr. le kg. Linaloé .Mexique : Quelques caisses essence pure bois vendus à 27 fr. le kg. Linaloé Cayenne (Bois de rose femelle) : Calme de 33 à 34 fr. le kg. Petit-grain du Paragu.ay : Un peu de baisse à 27/26 fr. le kg. c. a. f. Verveines des Indes (Lemongrass Oil) : Calme à 8 fr. 50 le kg. c. a. f. Verveines CojibRES et Tonkin ; A 9 fr. et 10 fr. le kg. sans droits. Ylang-Ylang : Sans intérêt pour les qualités courantes à 125 fr. le kg. les marques fines restent à 200/250 fr. Feuilles. — Coca Bolivie : Peu de stock en première main, un lot bonnes marchandises verte serait bien accueilli. Nous cotons dernière vente 225 fr. les 100 kg. les autres sortes nous manquent. Jaborandi : Grandes feuilles-droguiste 125 à 150 fr. les 100 kg. petites feuilles vertes pour extraction 90 à 100 fr. les 100 kg. demande faible. Patchouli : Java 75 » à » « les 100 kg. Penaug 90 » à » » — Fèves. — Calabar : Rien à signaler. Nominal à 125 fr. les 100 kg. dernière vente. Tonea : Augustura, nouvelles . . 18 » à 19 » le kg. entrepôt. Para noires 5 « à 6 » — Surinam givrées 8 » à 9 » — Para ; Très offertes. Surinam manquent et demandées. Gommes. — Marché plat. Arabique 95 à 100 » les 100 kg. Sénégal 90 à 95 » — Indes : Manquent. Benjoin : Siam et Tonkin plus offerts. Siam 5 » à 15 » le kg. Tonkin 3 » à 9 » — Sumatra 3 50 à » » — Palembang 159 » à » les 100 kg. CoPAL ; Rien à signaler. < Madagascar, sortes claires fermes. . . 3 » le kg. — tout venant 1 50 — Autres origines, sans offres. G.ayac Saint-Domingue : Vitreu.v propre .... 950 » à » >> les 100 kg. Ordinaires loO » à 150 » — Gutte ; Sans affaires. Cambodge, bons tuyaux jaunes . 6 » à 7 » le kg. Siam 7 »à7 50 — Sticklac : Toujours faible. Bonne qualité Saigon 190 à 195 les 100 kg. — Tonkin 110 à 115 — La Go.\ine laque : Type T. N. du marché reste à 160 fr. les 100 kg. la marque A G à 162 fr. un peu moins négligé, nous attendons une reprise. Elemi de manille : Qualité blanche 85 fr. les 100 kg. Guarana. — Du Paraguay : Bonnes sortes à 19/20 fr. le kg. N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 215 Graines. — Coton ; Haïti 15 A) à lô ôO les 100 kg. Nouméa 14 » à 15 » — Girofles (Ma'dayascar) : Clous, sans droits à 285 fr. les 100 kg. Tendance ferme. Griffes, 95 à 90 fr. les 100 kg. Miels. — Marché nul. Prix inchangés. Chili .... 45 » à 50 » les 100 kg., entrepôt. Mexique. .. 50 » à 60 » — — Haïti .... 50 » à 70 » — — Cuba .... 54 >• à 55 » — — St-Domingue 45 » à 50 » — — Nacres et coquillages. — Marché bien tenu. Demande toujours active pour les bonnes sortes Trocas Burgos, et toutes écailles. Noix. — AN-tCAUDES (Cashewnuts) : des Indes 115 à 117 les 100 kg. des Antilles Sans offres. Arec : Java 50 » les 100 kg. nominal. Ceylan 45 » — — CoROzos : Rien à signaler. Marché nul. Guayaquil 50 » à 65 » les 100 kg. Carthagène 45 » à 60 » — Kolas : Pas d’arrivages ce mois. l/‘2 noix sôche Afrique . 90 » à 95 » les 100 kg. 1/4 — — . 80 » à 85 » — 1,2 noix Antilles .... 50 » à 75 » — Orseüle. — 28 à 40 fr. Nominal. Rocou. — Pâte sur feuilles . 70 à 80 les 100 kg. .suiv. marques * Semences 50 à 70 — origines. Racines. — Ipéca : Sans affaire déplacé quelques sacs Rio en transit. Prix inchangés. Rio, Minas 21 » à 2-2 » le kilo. Carthagène 17 » à 18 • — Jalap : Sans offres. Tampico lourd 2 »à» »le kg. — demi-lourd I 25 à 1 50 — Salsepareille : -Mexique. Le disponible se lient de. . 250 à 300 les 100 Tig. Le livrable août-ocloflre. . 210 à 220 — Para 3 50 à 5 50 le kg. Honduras vrai. ^ 3»à4» — Tapiocas. — Calme de saison. Prix sans varia- tions. Réunion 35 » à 49 50 les 100 kg. Singapore 45 » à 47 » — Rio de Janeiro .... 70 » à 85 » — Vanilles et Vanillon. — Rien à signaler ce mois. Vessies de poissons. — Sans offre de place. Demandes pour langues et pochettes Saigon. Pochettes 250 à » les 100 kg. — centre Amérique . 450 à 500 — Petites langues 300 à » — Grosses — 425 à -> — Lyres Cayenne 7 » le kg. Autres produits, cotes et renseignements sur demande. Geo Ernst, 59, quai d’Orléans. Le Havre, 22 juillet 1914. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. J. H. Grein. Gomme laque. — Le marché est calme. II y a eu quelques petites velléités de hausse, mais qui n’ont pas eu de lendemain. Nous clôturons aux environs des derniers cours soit 156. fr. pour la TN et 157 fr. 50 pour TAC. Racines de Manioc Java. — Il s’est traité pas mal d’affaires à l’étranger, mais à des prix fortement en baisse, le marché s’étant effondré sous les offres bon marché de certains spéculateurs, nouveau venus dans l’article. La valeur actuelle est d’en- viron 10 fr. 2b les dOO kg., mais les vendeurs ne semblent pas disposés à opérer à ce prix. Fécules de Manioc. — Toujours calme et sans grands changements en ce qui concerne les prix. Fécule de Sagou. — Le marché est soutenu, et la cotation actuelle est d’environ 22 fr. Les Tapiocas se sont relevés assez franchement ces jours derniers, et la cotation actuelle des Sin- gapour est de 33 fr. 50. Néanmoins, pour embar- quement rapproché, il est possible de trouver de. temps en temps des occasions, et le marché fran- çais demeure pour l’instant assez indifférent, les besoins étant évidemment couverts. Cire végétale du Japon. — En baisse dans les environs de 100 fr. Ramie. — Les offres bon marché dont parlait ma dernière mercuriale après avoir donné lieu à quelques affaires ont disparu comme par enchan- tement, et, en fait, il y a très peu d’offres. D’autre part, la demande parait également assez réservée, de sorte qu’on est au calme plat pour cet article. Je cote nominalement les Wuchang/Poochi 98 fr., mais on offre des qualités très supérieures comme le Pinkong à un prix relativement bas, tel que 107 fr. 50. Il est impossible de présager l’avenir pour cet article mais le fait que les offres ont subi- tement cessé donne évidemment à réfléchir. J. H. Grein, 21, rue du Bourg-Tibourg. Paris, 23 juillet 1914. 216 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N'* 157 — Juillet 1914 ACTUALITÉS INFORIV1ATIONS DIVERSES Importation du bétail français en Uru- guay. — Kn vertu d’un décret du 20 décemlire 1913, les décrets des 29janvier 1903, 24 mars 1911 et 3 juin 1911, prohi- bant l'importation du bétail d’origine française, sont rapportés et les impor- tations sont autorisées aux conditions sui- vantes : Les capitaines des navires qui trans- portent du bétail provenant de France doivent se pourvoir d’un certificat délivré par le ministère de l’Agriculture et visé par le Consul de l'Lruguay dans la localité. Ces certificats doivent mentionner, selon l’espèce animale à laquelle ils se rappor- tent, que les maladies contagieuses ci-après n’existent pas ou n’ont pas existé dans le pays ou le département : la peste bovine depuis dix ans; la péripneumonie conta- gieuse, la fièvre aphteuse, la morve depuis six mois; en outre, que la clavelée n’est pas constatée et ne sévit pas avec un caractère épizootique. Si la fièvre aphteuse se montre en France avec un caractère épizootique, le gouverne- ment de rUiuguay se réserve de prendre les mesures nécessaires pour éviter la contagion. Bétail de provenance africaine ( A. 0. F.). — Un décret en date du 10 mai 1914 a fixé le contingent du bétail provenant de l’Afrique occidentale qui pourra être intro- duit en franchise pendant l’année 1914, à 10.000 bœufs originaires des territoires du Sénégal et du Ilaut-Sénégal-Xiger, et à 1.000 bœufs de la Guinée française. P. U. Troisième Congrès français du Froid. — Le IIP Congrès national du Froid aura lieu, cette année, au mois d’octobre, et se réu- nii'a à Reims. Sur les six sections qui fonctionneront en séance, la seconde, la troisième et la quatrième sont de nature à nous intéresser plus particulièrement. Elles traiteront, en effet, de l’application du froid à l’alimentation, à l’agriculture et à l’industrie, et des transports frigorifiques. Les autres sections s’occuperont de ques- tions législatives et administratives, et des applications scientifiques et médicinales du froid. On voit que les Congrès du froid, nationaux ou internationaux, se succèdent, et leur succès continuel ne peut s’expli- quer que par l’intérêt considérable que présente ce nouvel élément dans l’indus- trie moderne. Les adhésions sont reçues comme toujours au siège de l’Association, 9, avenue Carnot, à Paris. Conférence Internationale de Génétique. — Le mois de septembre 191G a été choisi comme date de réunion du prochain Congrès International de Génétique qui se tiendra à Berlin, conformément à la déci- sion de la Commission Internationale nommée lors du dernier Congrès tenu à Paris en 1911; Commission qui avait été chargée de choisir le pays où se tiendi’ait la prochaine Conférence. Un Comité a été formé à Berlin pour son organisation. 11 comprend : Son Excel- lence le D‘' Thiel, Président de la Société allemande d’Uorliculture, Président; D’’ Boenisch et D'’ Kmebe, délégués du Minis- tère de l’Intérieur; D’’ Scroter et D'' Oldex- BOURG, délégués du Ministère de l’Agricul- ture; Professeur D’’ Kruss, délégué du Ministère de l’Instruction Publique; Con- seiller VON Freier IIoppenrade, Président de la Société allemande d’Agriculture ; Conseiller Hosch, Président de l’Association allemande de Génétique; L. Kuule, délé- gué de l’Association allemande de sélection des plantes ; Professeur D’’ von Rujiker et Professeur D'' E. Baur. Ces deux derniers N® 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 217 sont chargés du Secrétariat. L’adresse du Comité d’organisation de la V° Conférence Internationale de Génétique est : Kgl. Landwirthsch . Hockschule, Invalidens- trasse, 49, Berlin, IV. Le procédé Hine pour la clarification de la sève des palmiers. M. O.-W. Barrett, Commissaire général pour les Philippines à l’Exposition de Londres, bien connu pour ses études sur les Bananiers et qui, actuellement, s’efforce de rendre pratique la fabri- ■ cation du sucre de palmier, a bien voulu nous faire parvenir l’intéressant article que nous sommes ^ heureux de présenter à nos lecteurs. Nous croyons I pouvoir annoncer que M. O.-W. Barrett voudra bien, de temps en temps, faire profiter les lecteurs du « J. d’A. T. » de quelques-unes de ses observa- tions. — N. D. L. R. Ce procédé fut imaginé par M. C.-W. Li Hine, en collaboration avec M. O.-W. Bar- rett, tous deux faisant partie du Bureau e., de l’Agriculture des lies Philippines, le id premier comme Expert en Sucrerie, et le icj second comme Chef de la Division de rUor- ! ticulture. !■ Le procédé consiste en une double pré- lei cipitation des impuretés de la sève, ce qui constitue un grand progrès sur les an- ie| ciennes méthodes de traitement. La sève itj contient généralement, en effet, une telle proportion centésimale d'albuminoïdes, de iri gommes, de résines, etc., que la masse cuite ordinaire est toujours de couleur If noire et d’odeur très prononcée, avec une )■ très faible proportion de cristaux dans le sirop. yi i Le premier stade de ce procédé consiste |.i dans l’éloignement des substances albumi- noïdes, soit par élévation préalable de la température, soit par addition d’alcool, chacune de ces méthodes permettant d’en- lever les colloïdes qui, naturellement, bou- , cheraient les pores des filtres. La chaleur est plus économique, mais là où de Ealcool faible peut être ajouté à un prix raison- nable, il peut être substitué à l’élévation de la température et, dans ce cas, il doit être placé dans les récipients, lorsque ceux-ci sont mis en place pour recueillir la sève. Ces deux méthodes de l’élévation préalable de la température et de l’addition d’alcool, ont donné des résultats égale- ment bons avec le jus de canne à sucre aux Iles Philippines. Lorsque la sève préalablement chauffée a dépassé son coagulum, ce qui demande deux à trois heures à la température ordi- naire, la liqueur claire surnageante est dé- cantée et traitée par un lait de chaux ordi- naire (à I5® B.), jusqu’à ce que l’acidité corresponde à 0 cm“ 2 de soude décinor- male. On introduit ensuite, pendant que la liqueur est agitée, du gaz carbonique jusqu’à ce que l’acidité atteigne 0 cm’ 7 de solution de soude décinormale i on peut se servir du gaz carbonique pur, ou encore de celui qui s’échappe des cheminées, pourvu que l’on prenne soin de le faire passer dans un appareil laveur pour éliminer la suie, etc., avant qu’il ne pénètre dans la masse). Le jus chaulé et carbonaté, qui est alors épaissi par le précipité de carbonate de cal- cium, est ensuite filtré au travers d’une toile à sac ordinaire, et les gommes, les résines, etc., sont ainsi rapidement en- levées, donnant un jus clair avec une simple trace de sels de chaux, si la carbo- natation est bien faite. On obtient de cette façon une augmentation de 3 à 6 points dans la pureté, et la masse cuite donne des cristaux grands et clairs, en raison de sa grande pureté ; ces cristaux peuvent être rapidement lavés pour donner du' sucre d’excellente qualité. Cette méthode a été employée dans des expériences faites avec la sève du palmier Buri [Corypha elata), du Nipa(A7;ja fruti- cam L.), mais il avait été imaginé pour l’extraction du sucre de la sève du Kaong ou palmier à sucre [Arenya mcchari fera L.) en mars 1914. O.-W. Barrett. 218 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 157 — Juillet 1914 Le bisulfite de soude dans la préparation du Caoutchouc. (-'est un point assez particulier, sons doute, dans la préparation du caoutchouc, que la question de l’emploi du bisullile de soude. Mais il a soulevé quelques polé- miques et nous croyons intéressant d’en entretenir nos lecteurs. Il est lié à la couleur du caoutchouc, sujet sur lequel nous avons à plusieurs reprises écrit dans le « J. d’A. T. » (1). On sait que V uniformité de la couleur, et môme la coloration générale de la gomme, a une certaine influence sur le prix que l’on paye les « sheets », « biscuits » ou « crêpes » pâles des plantations indo-ma- laises (la question ne se pose, en elTet, ni pour les ludia Rubber Journal ». 20 septembre 1913. 220 JOURNAL D’AGLICULTURE TROPICALE N* 157 — Juillet 1914 gnalé, d'après B. J. Eaton (H), que la gomme très claire n’a que des emplois très restreints et que la plupart du temps, le fabricant mélange, sans inconvénient, les sortes diversement colorées pour avoir un produit uniforme. V. G A VLA. Ingénieur agronome. Rio de Janeiro, avril 1914. Le Cacao en 1913. Continuant la pratique adoptée l’an der- nier, notre confrère « Gordian » a publié, chaque mois les statistiques du Cacao, production et consommation, pour les trois années précédentes, en les faisant suivre des cliilTres des mois écoulés pour l’année courante; les chiffres comparatifs ainsi obtenus ont le grand avantage de •per- mettre de suivre les progrès successifs du produit, ainsi que de se rendre compte de la rapidité de publication des statistiques; il serait à souhaiter que ce système fût adopté par certains bureaux de nos Dépar- tements coloniaux, que cela inciterait à de moins grands retards dans la publica- tion des chiffres dont ils ont la concentra- tion. Avec le numéro de juin de notre confrère, nous arrivons à la période où les chiffres de 1913 sont à peu près offi- ciels, sans changement sérieux, et nous profilons des chiffres donnés par ce nu- méro pour résumer, comme nous le fai- sons chaque année, les renseignements de notre très informé confrère. Rappelons que le « Gordian » donne les chiffres de pro- duction et de consommation des princi- paux Etats, les 9 les plus importants et les 9 les moins importants pour la produc- tion; les 9 les plus importants, les o les plus faibles pour la consommation; soit 18 sur 2i producleurs, et 14 sur 19 con- sommateurs. Il) « The AgricuUural Bulletin of the F. M. S. », vol. I, no 10, mai 1913. On se souvient que, l’an dernier, la Côte d’Or tenait la tête, avec une production de plus de 39.Ü00 t., dépassant ainsi San Thomé et l’Equateur, qui jusqu’ici venaient en tête des pays de production. Cette année encore, le premier rang lui reste, mais avec un chiffre de plus de 51.000 t., contre 39.300 à l’Equateur, qui vient im- médiatement après. i\ous croyons que c’est la première fois que le chiffre de 50.000 est dépassé. Dans l’ensemble, il y a augmentation de la production, puisque le total donne 217.000 t. en 1913, contre 193.000 en 1912; mais ces augmentations sont presque en- tièrement réalisées par quatre Etats, la Côte d’Or avec 12.000 t., le Venezuela avec 6.500 t., l’Equateur avec 6.000 t., et la Trinité avec 3.000 t. ; signalons, en pas- sant, que le A^enezuela était tombé, de 1911 à 1912, de 5.500 t,, il ne fait donc que regagner une perte énorme et acci- dentelle. Saint-Thomé et Grenade restent à peu près stationnaires, tandis qu’on en- registre une légère diminution pour Bahia et Para. Parmi les Etats les moins impor- tants, l’ensemble montre plutôt de l’aug- mentation; mais les diminutions qui por- tent sur un plus petit nombre de pays, l’em- portent dans le total partiel des chiffres, puisque nous trouvons 39.000 t. contre 40.000 l’an dernier. Le total général est en augmentation. Cette augmentation, très notable, n’est pas compensée par une augmentation cor- respondante de consommation, mais, ce- pendant, il n’y a pas de diminution comme en 1912; en effet, le total général présente une augmentation de consommation de près de 2.000 t. seulement, réalisée prin- cipalement par la Hollande (5.000 t.), les Etats-Unis, la France et l’Espagne (environ 1.000 t. chacun), contrebalancée par des diminutions peu importantes en Angle- terre, en Allemagne, en Belgique, en Autriche et en Suisse. Les petits États marquent peu de chose, et, dans leur ensemble, peuvent être considérés comme stationnaires. N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 221 Voici les chiffres donnés par notre con- frère ; PRODUCTION EN TONNES DE 1,000 K. PAYS 1912 Production. 191,3 Equateur . . . . . . 33.013 39.358 Trinidad. . . . 21.825 Venezuela. . . . . 8.506 15.138 Grenada .... . . . 5.519 5.238 San Thomé . . , . . . 3.5.312 35.311 Atra (Côte d’Ur) . . . 39.349 51.279 Samana . . . 20.833 19.471 Bahia . . . - 28.38Î 27.340 Para . . . 3.028 2.214 Jamaïque . . . . . 3.374 2.526 Cuba . . . 1.626 1.404 Ceylan . . 3.500 3.284 Java 2.235 Lagos . . 3.463 3.600 Cameroun . . . . . . 4.559 3.263 Haïti . . 3.043 3.013 Surinam . . 962 1.326 Fernando Pô. . . 2.229 2.824 Cojtsommalioji. Etats-Unis. . . . 67.005 Allemagne. . . . . . 55.085 31.053 Angleterre. . . . . . 28.044 27 . ü8.> France . . 26.891 27.774 Hollande . . . . . . 24.921 30.016 Belgique . . 6.992 6.130 Autriche-Hongrie. . . 7.324 6 . G*)2 Espagne . . 5.2.30 6.160 Suisse . . 10.342 10.248 Russie 5.233 Italie 2.437 Canada . . 3.039 1.7.50 Danemark. . . . . . 1.727 2.022 Norvège ... 1.201 Autres pays . . . 6.000 6.600 Les premiers chiffres provisoires de pro- duction, donnés pour les quatre premiers mois de 1914 semblent jusqu’ici accuser une très sensible augmentation de produc- tion, mais il serait téméraire de préjuger, quant à présent, des résultats définitifs de l’année entière. Etude de diverses graines oléagineuses coloniales nouvelles ou peu connues. L’cdniperiallnstitute» vientdepublier( l) une brochure des plus intéressantes sur l’étude d’un certain nombre de graines (1) « Imperia! Institute». Selected Reports from the scieutifîc and technical department. Oil-Seeds, oils, fats and wa.tes. Colonial Reports. Miscellaneous, j février 1914. Darling and Soo, Bacon Street. oléagineuses, qui lui ont été soumises au cours de ces derniers temps. Les matières grasses, qui ont été examinées, sont divi- sées en huiles siccatives, demi-siccatives, non siccatives et en graisses. Parmi les nouveaux renseignements fournis, nous citerons : pour les huiles siccatives, l’étude des graines à' Aleurites Fordii et d’A. Iriloha de lloug-Kong, qui ont fourni respectivement o8,3 et (>0,8 d’huile correspondant à 36, i et 19,8 “/o de graines entières; l’analyse de ces huiles les a montrées particulièrement propres à l'industrie des vernis, de la peinture, du linoléum ; un échantillon de l’île Alaurice serait coté 28 à 30 £ par tonne en Europe, le tourteau atteignant 30 sch. à 2 £ la tonne, et pouvant servir d’engrais. Les graines llevea brasiliensis contiennent malheureusement un glucoside cyanogéné- tique et une enzyme qui décompose le corps précédent en présence de l’eau en donnant de l'acide cyanhydrique, en sorte qu’il semble qu’on ne puisse guère em- ployer le tourteau que comme engrais. Pour les huiles demi-siccatives : les fèves de Soy de llong-Kong, de Wei- llai-Wei, de Ceylan, de Sierra-Léone ont donné des rendements en huile oscillant de la à 18 % et s’élevant à 20 et 2i pour les dernières, le produit de Hong-Kong étant évalué plus de 23 £ par tonne, àUull. Les amandes des graines de « M'fuciita » remlent plus de o0° o d’une huile jaune foncé, prenant à la longue un goût déplai- sant, mais pouvant servir dans les peintures ou lesluhritiants;lesnoixde/rt/ro/i//a Curcas contiennent 66 “/o d’amandes rendant 32° „ d’huile ulilisahle dans la savonnerie et la stéarinerie. Pour les non siccatives : les graines d’Ikpan, Cilrillus vidyaris, rendent 40 " „ d’une huile pouvant concurrencer l’huile de coton et dont le, tourteau est fortement azoté; les graines de « Sénat », Cucumis Chate L. contiennent 30 à 38 ° „ d’un pro- duit oléagineux semblables à ceux extraits des autres graines de Cucurhitacées ; leurs gousses contiennent beaucoup de cellulose 22^ JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 157 — Juillet 1914'’ et de matières minérales et n’ont qu'un faible pouvoir nutritif. Les tourteaux des graines de Ben, Moringa pterygosperma et M. optera, renferment un alcaloïde encore indéterminé et ne peuvent servir que comme engrais. L’huile de Calophyllwn wightiamim paraît renfermer une sub- stance toxique et ne peut êti’e employée dans l’alimentation ; son rendement est de 72 ®/o des amandes. Les fruits de SterciiHa fœtida donnent 2o,3 Yo d’huile (rendement correspondant à 30,8 Yo de graines et à o2,l Yo d’amandes) se solidifiant par chauffage à haute tempé- rature, phénomène qu'il sera curieux d’ap- profondir. L’huile de Cnlsdendron Capense de l’Est africain se montierait propre à faire du savon, si sa valeur n’était pas trop élevée. Le rendement des graines de Mimusops. Djai'e est de fiO Yo d'amandes, soit 37,7 Yo de fruits d’une matière grasse semblable au beurre de Shea. Les graines et corps gras de diverses espèces de Bassin de dillé- rentes origines sont aussi étudiés. La graisse de « Minyak Surin », Pa/aqawm ohl O ngi folium, serait constituée par de la .stéarine et de l’oléine. Les graines de Ma- foureira, Trichilia emetica, rendent plus de 50 Yo d’une graisse propre à la savon- nerie. Diverses sortes de graines de Pye- aaathus renferment généralement 4/5 d’amandes rendant entre 50 et 70 Yo de graisse. Les graines de Salvadora Persica con- tiennent près de 45 "/„ d’un corps gras jaune pouvant être employé en stéarinerie. T.,es graines de « Cheyi », Polygala buly- racea, du Niger septentrional fournissent 38 ®/o d’huile; celles de Gorli, Oncoba echi- nata, en donnent 46,6 “/Y renfermant de l’acide chaulmoogrique possédant des pro- priétés vomitives. L’huile de « Tai Fung Chi Yau » doit provenir de V Hyduocarpiis anthelminticus ; enfin, les graines de Mar- gosa de l’Inde, Melia Azadiaachta, renlér- ment 45 d’amandes rendant près de 60 "/o d’un corps gras, rendu d’une valeur inférieure par l’odeur d’ail qu’il développe. L’important mémoire de l’a Impérial Institute » se termine par l’étude de plu- sieurs cires végétales. Pour Compléter cette revue des graines oléagineuses actuellement étudiées, nous devons citer l’huile deKapayang,7/of/ÿ50?im lieteroclita (1), provenant de truits sem- blables à ceux du mango, dont l’amande constitue la moitié du poids et rend près de 60 Yo d’une huile renfermant 20 Yo d’acides solides et pouvant concurrencer l’huile de coco. Le tourteau restant après extraction de l’huile est très amer et doit contenir un principe alcaloïdique ou gluco- sidique. A. Hébert. Le Congrès International Rizicole de Valence. Nous avons annoncé en son temps, la tenue du Congrès Bizicole de Valence, qui cette fois, abandonnant l'Italie, devait se réunir dans le second pays d’Europe qui possède des rizières de quelque impor- tance, l’Espagne. Cette fois, quatre délé- gués Français s’étaient joints aux Congres- sistes, et plusieurs de nos compatriotes avaient tenu à faire le voyage, à titre privé, montrant ainsi l’intérêt de plus en plus grand que prend enfin la France à la question du riz. Notre collaborateur, M. U. Ju.melle, dé- légué du Ministère des Colonies et de l’Institut Colonial Marseillais, a publié dans r « Expansion Coloniale » un article documenté sur cette manifestation. Sans vouloir paraphraser cet article, nous don- nerons ici succinctement, d’après notre collègue, un résumé des principaux faits qui ont marqué les discussions. En ce qui concerne les variétés de riz, leur étude et les expériences qui s’y ratta- chent, un vœu important a été émis, ten- dant à l’établissement des caractères des variétés semblant fixes, et à leur connais- (1) B. J. E.vtox. « Agricultural Bulletin of the Fede- rated Malay States », vol. II, n® 3. N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 223 sance internalionale, de manière à permet- tre l’identification des diverses races. La question du travail mécanique débuta par l’examen de ce qui se fait en Espagne, et leur rapporteur indiqua les machines con- venant pour la petite culture; ce fut un Ita- lien qui donna la réplique, M. le Professeur Tahchetti, de Vercelli, et l’on peut deviner ce que put être une discussion sur ce sujet passionnant, entre deux personnes aussi documentées, et entre deux pays qui uti- lisent une main-d’œuvre comparable par bien des points, et qui tous deux ont un égal besoin de machines. L’élevage du cheval paraît être bien dif- férent de la question rizicole; il fut cepen- dant traité avec ampleur, en raison de î l’emploi des chevaux bretons, exclusive- ) ment appréciés par les riziculteurs espa- gnols, en raison de leurs qualités natives j et de la hauteur de leurs sabots, ce qui a sa 1 valeur dans les rizières innondées ; l’impor- 1 talion revenant actuellement très cher, on i comprend la préoccupation des éleveurs qui désirent disposer d’une race analogue élevée en Espagne. A la Y*' Section, on. traita de la question de maladies, et son importance n’échap- pera à personne. Le hrmone eut les hon- neurs des discussions, en raison môme de son importance, et le vœu émis tend à faire rechercher toutes les causes qui peu- vent aider à sa dissémination ou contri- buer à sa disparition, mais on parla aussi des autres parasites, animau.x ou végétaux , qui s’attaquent au riz, ainsi que de la lutte rationnelle contre eux. Des questions d’ordre administratif ou législatif furent aussi traitées, mais nous n’y insisterons pas, en raison de leur nature spéciale aux pays envisagés. Plusieurs excursions avaient été organisées pendant I la durée du Congrès, et les congressistes purent ainsi se rendre compte de la nature et de l’aspect des rizières espagnoles, et assister aux travaux en cours. On espère que le prochain pourra se léunir à Mar- seille, où le riz, bien que fait dans des conditions spéciales, et en vue surtout du dessalement, ne pourra manquer d’intéres- ser les visiteurs ; de plus ils auront l’occa- sion de visiter à Marseille des rizeries qui ne le cèdent en rien à celtes de bien des pays producteurs. Le Commerce des bois en Afrique équatoriale française. Notre confrère «African Mail» (1) fait ressortir avec raison l’importance qu’a pris, en peu de temps, le commerce des bqis en Afrique équatoriale française. En 1898, les exportations totales de la colonie dépassaient à peine 1.000 t. ; en 1908, le total atteignit 00.000 t. et en 1913, on pense que le chiffre de 107.000 t. a été dépassé. C’est pour le pays une grande richesse, mais à condition que le Gouvernement et les exploitants se pénètrent profondément de la nécessité impérieuse qu’il y a de ne pas faire de coupes à blanc, de faire une étude très complète des meilleures essences et d’en étudier les conditions de végétation afin de pouvoir régénérer la forêt. Notre confrère fait également remarquer, avec raison, la nécessité de dispositions légales empêchant la coupe des arbres non mûrs et obligeant les exportateurs à n’exporter que du bois de bonne qualité. On ne sau- rait trop veiller, en effet, à ce que la poule aux œufs d’orque constitue la forêt Congo- laise, ne soit préservée avec le plus grand soin des tentatives qui pourraient la détruire. Les animaux de la région du Tchad (2). Les chevaux. (\\\ Kànem et du Tchad sont de petite taille, robustes et assez rus- ti(|ues. Leur tête est lourde, l’encolure courte, le garrot empâté, le dos bien suivi, la croupe bien dirigée. Ils sont souvent (1) 24 avril 1914. (2) Maike. « Journal de Médecine vétérinaire et de Zootechnie », janvier 1914. 224 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ lo7 — Jlillet 1914 long-jointés, panards el à jarrets clos. La robe baie domine. Les tares osseuses sont rares. L’alimenlation se compose d’herbe de brousse et de mil (4 kg. par jour pour les chevaux de l’escadron des spahis). Les mâles ne sont pas castrés ; l’élevage se fait sans soins et les poulains sont montés dès l’âge de dix-huit mois. Ni le nagana, ni le tétanos, ni la pneu- monie infectieuse ne sévissent au Kânem. La bouse de vache y joue un grand rôle dans le traitement des plaies. La race bovine du Tchad est composée d’animaux à cornes très grosses à ta base, dirigées en arrière, à tête petite, à chan- frein très busqué. Le corps est long avec pas ou très peu de bosse au garrot. La robe est blanche. Le bœuf du Kdnetn a une bosse surtout développée chez le taureau, les cornes minces, la tète forte, les membres courts, la robe le plus souvent rouge. Ces animaux sont utilisés comme bêtes de bât ou montures. Les vaches donnent 1 litre 1/2 à 2 litres de lait par jour. La péripneumonie contagieuse est fréquente, la tuberculose très rare. Le mouton est à tête très busquée et à oreilles tombantes comme les grands mou- tons (lu Soudan et du Congo ; il leur res- semble encore par ses membres hauts, son corps allongé et couvert de poils ; les bé- liers portent quehpiefois quatre cornes. La chèvre partage la case des indigènes; elle est très rustique et peut donner, comme la brebis, 40 à 50 centilitres de lait par jour. Les poules sont nombreuses, petites bonnes pondeuses. Un cheval coûte de 90 à loO fr. ; une jument 240 fr. ; un bœuf 20 à 30 fr. ; deux moutons ou deux chèvres 3 fr. (1 thaler). Par 1.000 habitants, on compte : au Kânem, 3 chevaux, 63 bœufs, 202 moutons ou chèvres ; au Tchad, o chevaux et 110 bœufs. P. D. f La destruction des Criquets. Un essai très satisfaisant de destruction de criquets a été opéré dans le Nicaragua ( I ), sur un essaim qui couvrait une surface de 500 m- X 200 m. Ces insectes formaient une colonne épaisse, dévorant tout ce qu’ils rencontraient sur leur chemin. Le procédé de lutte employé consista à répandre, sur la plus grande partie de la colonne, de l’orge en vert (environ 16 kg.), qui avait été au préalable trempé pendant une vingtaine de minutes dans une solution arsénicale. Celle-ci comprenait 500 gr. d’arseniate de soude, mélangé à 2 kg. de sucre brun (cassonade), le tout dissout dans de l’eau à l’ébullition. Après le refroidisse- ment, on portait le volume à 40 1. et on trempait l’orge. Le premierelTetdu traitement futd’arrêter la colonne de criquets dans sa marche. Les insectes attaquèrent alors avec une grande voracité la nourriture qu’on leur offrait. Le lendemain matin, le petit nombre qui n’était pas encore mort était empoisonné et mourut dès qu’on l’eut arrosé avec un peu de la solution arsenicale. Comme cela a été souvent remarqué, les vivants se nourrissaient des morts, et une grande quantité a succombé de ce fait. Quatre jours après, toute la colonne était détruite. Enfin il est intéressant d’ajouter que les nombreux oiseaux qui se sont nourris des criquets empoisonnés n’ont pas paru en être autrement affectés. P. Y. (1) Cf. La Langosta. — Boll. Fomento, San José, Costa Rica, 111, n° H, novembre 1913. Paris. — L. Maretheux, imprimeur, 1, rue Cassette. Le Gérant-. F. MAIN. Quatorzième Année V 158 30 Avril 1918 Journal d’Agriculture Tropicale A nos Lecteurs Près de quatre années se sont écoulées depuis la publication de notre dernier numéro. La mobilisation, survenue au lendemain de la remise à la poste du nu- méro de juillet 191 i, dispersa immédiate- ment tous nos collaborateurs, appelés pour la plupart aux armées, sans môme nous laisser le temps d’adresser à nos lecteurs et abonnés un cordial Au Revoir, que nous leur eussions sans aucun doute envoyé avec la certitude de nous retrouver rapi- ! dement tous, chacun à notre poste de paci- I tique combat pour reprendre le cours de î nos travaux avec un champ d'action élargi I des conquêtes coloniales de la France. ! La suite, hélas! a cruellement modiiié nos espérances ; si autour de notre dra- peau sont venus se ranger la plupart des . peuples du monde, levés à l'appel de la j civilisation en danger, si, avec nos alliés, I ' nous avons pu délivrer de la barbarie me- i ' naçante et convier à un avenir de liberté i et de progrès, les peuplades indigènes hier encore sous le joug de l’Allemagne, nous n’aurons pu enregistrer ce résultat qu'au : prix de nombreux deuils, de soulTrances t infinies, et, dès à présent, nous devons I nous dire avec tristesse que lorsque se 1 lèvera définitivement l'aube de la Victoire, I ceux qui furent nos amis et nos collabora- ! teurs dévoués ne répondront pas tous à l'appel que nous leur adresserons pour la continuation de notre œuvre. Des vides se sont déjà creusés dans nos rangs ; les uns ont été fauchés en pleine gloire, d’autres se sont éteints comme si i la fin trop longue à venir avait épuisé leurs forces avant l’heure. A tous nous adres- sons un salut ému ; puissent ceux qui ne sont plus nous inspirer, dans la continua- tion de notre œuvre, de ce qui fut le meil- leur d’eux-mèmes, et que notre marche en avant soit toujours guidée par le souvenir de leurs travaux, de leur valeur scienti- fique, afin qu’ils puissent, s’ils nous voient encore, être fiers un jour de l’œuvre à laquelle ils auront consacré de leur vivant la meilleure part de leur activité. * * ¥ Charles-Louis Gatin, Secrétaire de la Rédaction du « J. d’A. T. », doit avoir la première place dans les trop courtes notes que nous désirons consacrer dans ce nu- méro, à nos collègues disparus. Nos lec- teurs savent en effet que, bien que venu tardivement parmi nous, puisque sa venue avait coïncidé avec la Direction de M. Augr. Chevalier, M. Gatin avait rapidement pris au jourual la place qui lui revenait de par ses connaissances et ses longues études coloniales. Sa foi dans notre œuvre était grande, et il était de nous tous celui qui voyait avec le plus de confiance un déve- loppement considérable de notre publica- tion, à laquelle il était résolu à se consa- crer plus entièrement encore après la guerre. Dès la fin de ses études à l’Institut agro- nomique, il partit pour la Tunisie, où venait de s'ouvrir f Ecole d’Agriculture coloniale, attiré qu’il était déjà par la végétation intense des régions chaudes, et désireux de prendre un premier contact i i, 226 JOÜRÎNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918 avec une autre agriculture que celle de son pays natal. Mais bientôt il estima que ses études ne constituaient plus pour lui une préparation suffisante, et il rentra en 1900 à la Faculté des Sciences de Paris où il ne larda pas à occuper'un poste de prépara- teur de Botanique. En 1906, il obtenait le titre de Docteur ès Sciences. Nous passerons sur les détails de sa carrière depuis celte époque ; qu’il nous suffise de dire que diverses Missions lui furent confiées au cours des dix dernières années, qu’il prit part, à des titres divers, <à un certain noiîibre de Commissions techniques et que nombreux sont les tra- vaux qu’il a publiés, parmi lesquels un certain nombre de communications à l’Aca- démie des Sciences, sans parler d’ouvrages de vulgarisation particulièrement réussis, et dont il a été rendu compte dans ces colonnes. Le principal de ses ouvrages, celui qui devait asseoir définitivement sa répuiation, son Dictionnaire aide-mémoire de Bota- nique, n’a pas encore vu le jour, et ce n’est pas un de nos moindres regrets que de penser qu’il n’en verra pas le succès, affirmé par tous ceux qui ont examiné les épreuves; mais l’œuvre est pratiquement terminée, et elle sera éditée dès la fin de la guerre, par les soins pieux de sa veuve, continuatrice de son œuvre. Cependant ses travaux scientifiques ne lui faisaient pas oublier ses sentiments militaires élevés. Officier de réserve, il n’avait pas voulu abandonner son régi- ment actif, et c’est avec le 134® Régiment d’infanterie qu’il partit au jour de la mobi- lisation. Blessé sérieusement à Roze- lieures, le 23 août 1914, il dut, après sa sortie de l’hôpital, rejoindre son dépôt, où il se remit lentement, d’autant pins lente- ment que le sentiment de son devoir ne lui laissa pas prendre tous les ménage- ments que son état aurait exigés, et qu’il s’y consacra avec ardeur à l’instruction de la classe 1916. Stagiaire dans un régiment de génie de Grenoble, il obtint, dès celte instruction technique terminée, de partir à nouveau pour le front, où il remplit les fonctions de Commandant de compagnie dans un régiment mixte de zouaves et de tirailleurs marocains. C’est au milieu de ces troupes d’élite qu’il acheva la compo- sition d’un Manuel des Travaux de Cam- pagne, adapté aux nécessités de la guerre moderne, manuel qui obtint le plus grand succès. Proposé à diverses reprises pour le grade de Capitaine et pour la Légion d’hon- neur, il tomba sans avoir obtenu celte dis- . tinction, et encore Lieutenant, devant Verdun, le 26 février 1916. « Officier ayant une conception du devoir pleine de noblesse. Le 26 février 1916, voyant sa compagnie hésiter pour aller à l’assaut d’une position dont on croyait les défenses accessoires détruites, s’est élancé, sous un feu violent de mitrailleuses, au milieu des réseaux de fil de fer et est tombé glorieusement frappé de plusieurs balles, donnant à tous un admirable exemple de courage. Avait déjà été blessé assez griè- - vement. » Telle est la citation par laquelle le chef de la II® armée portait sa conduite à l’ordre du jour. En la communiquant à sa mère et- à sa veuve, son commandant ajoutait : ^ « Il n’était pas pour moi simplement le subordonné toujours prêt à déployer son . zèle et son activité intelligente, c’était un . confident au jugement sùr, un ami pré- , cieux, dont j’avais pu apprécier le caractère 3 plein de droiture et de noblesse et auquel j’avais voué la plus profonde estime et la ■ plus vive affection. .Vrdent et enthousiaste, . il avait une compréhension du devoir . pleine d’abnégation et d’élévation, qu’il savait inculquer à tous ceux qui étaient ^ placés sous ses ordres. Aussi pouvait-il être fier de ses hommes et de sa compa- !•. gnie entière, qu’il avait réchauffés de sa ». voix persuasive et qu’il sut animer jus- ^ qu’au bout par son exemple. Ils sont tom- bés, mais ils ont brisé l'élan de l’envahis- seur, se couvrant d’une [gloire immortelle, dans ces journées d’ardente fièvre, de for- midable lutte où, avec le stoïcisme le plus • ardent, ils ont consenti librement le sacri- JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 227 N® lo8 — Avril 1918 f II' ir-' ion J ifr î. rai; rJff rer itli SOI lui [lié ficc de leur vie sur l'autel de la Patrie. » Tel est celui dont aujourd’hui la dispa- rition cause un si grand vide parmi nous, et que nous pleurons d’autant plus qu’il n’assistera pas à la résurrection de ce Jour- nal, dont il nous entretenait avec tant de confiance dans les premiers mois de la guerre. " Son œuvre du moins ne disparaîtra pas avec lui. Non seulement elle vivra dans le souvenir de ceux qui l’ont connu, mais toutes ses notes, tous ses travaux, réunis et classés par M”’’ Gatin, licenciée es sciences, actuellement attachée au Labo- ratoire de Botanique de la Faculté des Sciences, où son mari a laissé tant d'amis, paraîtront par ses soins pendant qu’elle achèvera divers travaux qu’il avait com- mencés sur plusieurs questions de bota- nique tropicale. Nous nous inclinons res- pectueusement devant la douleur d’une mère et d'une veuve à l’affection desquelles il a été si brutalement ravi. Victor Ficiiard, agent agronome, de l’Association cotonnière colo- niale, l’a précédé de peu dans la mort glo- : rieuse du champ de liataille. C’était, lui, un colonial militant, qui, de bonne heure, avait quitté son pays pour l’Afrique. Il :ièK avait débuté en Zambézie, où il prit un (]up {premier contact avec la vie tropicale avant d’eutrer au service de l’Association coton- )ste, -nière coloniale, dont il devait devenir un VOIT des agents les plus appréciés, qiiiil Après un long séjour au tsénégal, il fut lie»! {envoyé aux Etats-Unis pour étudier la )it-il {culture du coton dans les principaux npa- (centres cotonniers de cet important pays es producteur. Il en avait rapporté qunutité jii-l de notes et d'observations recueillies avec loM le soin qu'apportait en toutes choses son abii-if^esprit loyal et clairvoyant. 11 est hors de ellf.t doute que nos possessions africaines en auraient tiré un immense profil; mais le sort en avait décidé' autrement, et il était écrit qu'il ne pourrait lui-même appliquer les méthodes qui devaient, selon lui, donner un essor définitif à la culture du coton dans notre Empire africain. Sergent au 1" régiment de zouaves, il est tombé bravement au combat de Saint-Laurent, près d’Arras, en entraînant sa section à 1 attaque et en donnant à ses zouaves l'exemple du courage devant l’ennemi. Atteint d’une balle au ventre, il est mort peu de temps après dans l’ambulance où il avait été transporté. L’Agriculture coloniale perd en lui un de ses plus fervents adeptes, un de ceux qui auraient rapidement pris une place prépondérante dansl’élite de ses dirigeants. Bien qu’il ne soit pas tombé face à l’ennemi, c’est cependant pour la Ffance qu'est mort M. Alexandre Hébert, dont nos lecteurs avaient remarqué depuis quel- que temps les articles qu’il consacrait dans nos colonnes à l’étude de certains points concernant la chimie appliquée aux ques- tions de botanique coloniale. Préparateur à la Faculté de Médecine, chef adjoint des Travaux chimiques à l’Ecole Centrale, M. A. Hébert sortait de l'Ecole de Physique et Chimie, qui l’avait conduit d’abord au Muséum d’Histoire naturelle, puis à Grignon, où il s’occupait de physiologie végétale et do chimie appli- quée. Nous ne pouvons passer en revue les très nombreuses études auxquelles il s’était consacré, et sur lesquelles il a fait quan- tité de publications dans des organes scien- tifiques. La guerre transforma ses paisibles travaux, qu’il dut délaisser pour en cher- cher l’application à la Défense nationale. C’est au cours de recherches sur lesquelles nous ne pouvons donner de détails, mais dont son pays attendait beaucoup, que la mort est venue le surprendre, le 27 no- vembre 191 0, dans son laboratoire, l’enle- vant à l’affection des siens et à la recon- naissance de ceux dont il cherchait à seconder les efforts dans leur lutte contre l’envahisseur. 22H JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» Iü8 — Avril 1918 Nous craignons quo cotte funèbre liste ne soit pas close; déjà nous savons que IM. Locis VuiLLET a disparu depuis le mois de septembre 1914, et que jamais depuis il n’a donné de ses nouvelles; nous voulons espérer que le régime de rigueur auquel sont astreints certains prisonniers l’a seul empêché de rassurer sa famille et ses amis. Peut-être d’autres noms s’ajou- teront-ils encore à ceux que nous pleurons. Cette longue guerre, qui déjoue toutes les prévisions, est féconde en surprises, et nous ne pourrons nous compter définiti- vement que lorsqu’elle sera terminée; puisse-t-elle nous épargner de nouveaux deuils. Mais, outre ceux qui sont tombés en pleine gloire, d’autres nous sont ravis, et leur mort, au milieu de cette tourmente, ne prend plus qu’une place plus modeste, bien qu’aussi cruelle. C’est ainsi que nous avons eu à déplorer la mort de notre ami Jules Crisard, qui disparaît sans avoir pu terminer les travaux auxquels il avait con- sacré sa vie. Nous ne retracerons pas sa longue carrière. Membre de plusieurs So- ciétés scientifiques, chargé de missions, il était, depuis 1903, resté presque exclusi- vement conservateur du Musée de l’Office colonial, qu'il avait amené au point ofi il est aujourd’hui. En même temps que cette œuvre de longue haleine, il travaillait au Dictionnaire des Plantes économiques, mo- nument pour lequel il avait réuni des milliers de iiches, dont une grande par- tie étaient prêtes pour l’impression. Se trouvera-t-il quelqu’un pour continuer ce labeur gigantesque, nous voulons l’espérer sans trop y compter, connaissant l’étendue de la tâche ardue à laquelle il s'était livré déjà. Les regrets de ceux qui l’ont connu, et dont il avait l’estime et l'amitié, seront partagés par tous ceux qui ont eu recours à ses travaux et ont puisé d’utiles rensei- gnements dans les collections qu'il savait si utilement présenter. Au milieu de cette angoisse, nos amis apprendront certainement avec soulage- ment que quelques-uns des nôtres, apres avoir fait leur devoir aux armées, ont été jugés plus utiles dans d'autres postes, qu’ils occupent actuellement avec dévoue- ment, préparant modestement la grandeur de la France future. C’est ainsi que M. E. IIaillaud, vieil habitué de Verdun, plusieurs fois cité, a été réclamé par les Services du ravitaillement et mis à la dis- position de la Chambre de commerce de j Marseille; que M. A'. Cayla, blessé en i Champagne, a été chargé de diverses mis- i sions en Egypte et au Maroc, et fait actuel- | ment partie du Commissariat de la pro- j duction agricole de l’Afrique du Nord; enfin, que M. Aug. Chevalier, réclamé par M. le Gouverneur Général Sarraut, s’oc- cupe à nouveau activement de l’organisa- tion de l’agriculture de l'Indochine. * * Nous devons enfin des remerciements à tous ceux de nos confrères qui, bien que sans nouvelles' du « J. d’A. T. » pour la plupart, nous ont affirmé leur confiance en continuant à nous adresser leurs publi- cations; il sont trop nombreux pour que nous puissions faire à chacun, en quel- ques lignes, hommage de la part qui lui revient; nous mentionnerons particulière- ment notre confrère anglais. Tropical life, dont le directeur, M. H. Hamel Smitu, a tenu à donner de temps à autre des nou- velles des nôtres dans le monde colonial. Nous lui exprimons ici notre gratitude, en même temps que nous lui adressons l’ex- pression de notiœ sympathie pour les pertes qu’il a subies dans la personne de ses futurs gendres, tués à l’ennemi. A tous, nous sommes heureux d'annon- cer que leur confiance en nous ne sera | pas déçue. Dès la fin des hostilités, le « J. d’A. T. » paraîtra à nouveau sur des bases élargies et solides. Frappés de sa : haute réputation de loyauté scientifique et | de sa renommée mondiale, des coloniaux éclairés ont voulu que sa prospérité future : fût à l’unisson de l’honorabilité de son ! I N° 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 229 î 1 1 i 1 I i i i i i I i i 1 i I passé, et ils ont décidé, sans attendre la fin de la guerre, de lui assurer les moyens d’existence qui seront indispensables de- main pour faire de cet organe sérieux, mais modeste, la première publication française d’Agriculture tropicale. C’est surtout à MM. Lionel-Marie et G. Grandi- DiER que nous devrons la réalisation de ce programme. Ces noms ne sont probablement pas inconnus de bon nombre d’entre nous; M. Lionel-Marie, qui s’était d’abord orienté du côté des questions économiques et finan- cières, en trouva l’application lors du long séjour qu’il fit aux Indes Néerlandaises de 1907 à 1912, où il créa ou organisa diverses affaires de caoutchouc et de thé, dont ses associés tinrent à lui faire conserver la direction lors de son retour en France. Il est agréable à notre sentiment national de constater la présence d'un Français dans des entreprises fonctionnant en pays étran- ger, où ses capacités particulières ont été reconnues et appréciées. Nos lecteurs de- vront à M. Lionel-Marie des aperçus origi- naux sur nombre de questions économiques et administratives intéressant nos colonies, et sur lesquelles il a pu faire d’intéres- santes comparaisons avec ce qui se passe dans les colonies étrangères. • Quant à M. Guillaume Grandidier, son nom seul parlera à tous ceux qui ont suivi l'évolution et le développement de Mada- gascar. Dès 1898, il suivait la voie qui lui avait été tracée par M. A. Grandidier, et entreprenait son premier voyage à Mada- gascar; il remplit dans ce pays d’autres missions dont il a rapporté quantité de do- cuments et d’observations personnelles portant non seulement sur les questions agricoles et botaniques, mais aussi sur la zoologie et l’ethnographie. Nos nouveaux collègues ne sont donc pas des nouveaux venus dans le monde colonial, et nos lecteurs apprécieront gran- dement la collaboration qu’ils veulent bien nous apporter. Autour d’eux restent grou- pés tous ceux qui avant la guerre consti- tuaient non seulement notre Comité de Rédaction, mais le noyau fidèle des colla- borateurs dont les signatures paraissaient régulièrement dans nos colonnes. Sans pouvoir dès à présent préjuger de la composition du Comité de Rédaction avec lequel nous nous présenterons après la guerre devant nos lecteurs, — car il est possible que nous soyons amenés à l'élar- gir, — nous pouvons affirmer que rien ne sera changé dans l’esprit du « Journal d’Agriculture Tropicale » qui suivra après ’dix-sept années d’existence, laligne de con- duite que lui avait tracée, dès sa fondation en 1901, son créateur Jean Yilbouciieviïch. Un champ nouveau s’ouvre à nous; la disparition des colonies allemandes, la CO ncentratioiules territoires coloniaux sous la direction de nations éclairées et amies du progrès et de la civilisation, la part énorme prise par les colonies dans le ravi- taillement de la métropole pendantla guerre et celle, plus considérable encore, qu’elles auraient pu y prendre si depuis vingt ans nous nous étions appliqués à les exploiter rationnellement, tout concourt au déve- loppement des questions coloniales, aux- quelles le grand public lui-même s’inté- ressera maintenant, parce qu’il en com- prend toute l’importance. La voie que nous avons à suivre est bien nette, la tâche que nous devons assumer est haute et noble. Nous n'y faillirons pas. La Rédactio.v. 230 JÛUR^'AL D’AGRICULTURE TROPICALE 158 — Avril 1918 La Décortication des Arachides D’après le rapport de M. E. Mathon. La différence de volume existant entre un poids déterminé d’amandes d’arachides dansleurs coques et le même poids d’amandes décortiquées a sou- vent attiré l’attention des importateurs et des transporteurs. Toutefois, la chose, en temps de paix, ne revêtait pas un caractère suffisamment urgent pour qu’on s’en préoccupât plus qu’en étu- diant de temps à autre les divers aspects de la question dans des articles ou des rapports qui ne dépassaient généralement pas les publications qui les inséraient. Les problèmes de tonnage qui se répercutent depuis deux ans sur tout ce qui a trait à la Dét'ense nationale et au Ravitaillement ont donné à la question de la décortication non seule- ment un regain d’actualité, mais l’allure d’un pro. blême primoi’dial pour nos colonies de la Côte d’.\frique. C’est une des premières choses dont a tenti à s’occuper la Section des Matières grasses de l’Insti- tut Colonial de Marseille, qui a demandé à un de ses membres les plus distingués, M. Eugène Mathon, de bien vouloir préciser les données de l’affaire en vue de l’amener aussi rapidement que possible à la solution pratique qu’elle comporte. La personna- lité de l’auteur du rapport dont nous résumons ci- dessous les principaux poinis est un sûr garant que tout ce qui y est dit est le fruit d’une longue expé- rience. La Compagnie française de l’Afrique occiden- tale est, chacun lésait, un des principaux importa- teurs d’arachides ; son administrateur-délégué a pu, pendant des années, chiffrer tous les éléments qui entrent en ligne de compte dans l’opération, et évaluer la valeur relative de chacun d’eux. Au point de vue des indigènes, il sait mieux que qui- conque ce qu’il est possible et utile de leur deman- der, en même temps que la question du transport lui est absolument familière. Le rapport de M. Mathon doit donc être consi- déré comme un tout complet, dont les conclusions s’imposent, et les points restant à élucider sont sans aucun doute les seuls sur lesquels il y ait encore place pour une étude. C’est surtout, la décor- tication mécanique qui reste le point délicat. (N. D. L. R.) La récolte de la Sénégambie représente annuellement, rien que pour les territoires français, 2o0 à 300.000 tonnes de 1.000 ki- los représentant un volume moyen de 3 mètres cubes par 1.000 kilos. Sur ce chiffre, plus des deux tiers doit être enlevé rapidement, avant les premières pluies, les magasins existants ne pouvant guère recevoir plus de 100.000 tonnes, bien qu’ils aient été considérablement augmentés depuis deux ans. En temps normal, les lignes régulières de navigation ne pouvaient suflire à ce trafic, et il s'était établi un courant qui amenait à la Côte d’Afrique, pendant cette saison, des navires Scandinaves dont le tra- fic était précisément interrompu dans leur pays au moment où le Sénégal réclamait du tonnage. A l’heure actuelle, non seule- ment ce tonnage est employé ailleurs pour la plus grande partie, mais les lignes régu- lières ne sont plus en état de faire face aux transports qu’elles assuraient avant ta guerre. La question se pose donc d’augmen- ter le rendement utile des navires mis à la disposiliondes importateurs d’arachides. La décortication des fruits amènerait ce résul- tat. Donnons quelques chiffres : 1.000 kilos d’arachides en coques, telles qu’elles sont normalement exportées d’A. O F., se com- posent de : 700 kilos de graines décortiquées (seule matière utilisable) ; 260 à 270 kilos de coques (matière inerte); 30 à 40 kilos de terre, paille, sable, etc. (matières inertes éliminées à l’arrivée en Europe et restant au compte de l’impor- tateur). Le poids spécifique est de 314 à 340 kilos par mètre cube d’arachides en coques, et 610 à 620 kilos par mètre cube d’arachides décortiquées. Enfin, sur un navire, 300 ki- los de « coques » en vrac prennent la place de 800 kilos de décortiquées en sacs. Un calcul simple, fait sur ces données, mon- trera que le transport de 100.000 tonnes d’arachides après décortication offrira, sur le transport de ces mêmes 100.000 tonnes en coques, une économie de 36 “/„. N® 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 231 Par conséquent, le transport des ara- chides décortiquées du Sénégal exigera au maximum la moitiédes vapeursqui seraient nécessaires pour le transport de la même quantité en coques. L'opération offre-t-elle des inconvénients? Il est permiê de dire que non a priori, si l’on songe que de tout temps ces amandes sont venues à Marseille sous cette forme, en provenance des Indes et de la Côte Orientale d’Afrique. Malgré la proportion assez considérable d’amandes rancies par la longueur du voyage, Marseille en utili- sait plusieurs centaines de mille tonnes ; or, celles qui viendront sous cette forme n’au- ront à supporter, venant du Sénégal, que 2 à 300 kilomètres de voie ferrée et de 10 à 14 jours de traversée. Les usiniers consul- tés ont du reste déclaré n’avoir aucune appréhension à cet égard. Comment arriver à ce résultat ? Dans les pays exportant habituellement des amandes décortiquées, la décortication est faite par les indigènes. Elle est une nécessité, les amandes en coques n’y trouvant pas pre- neur. Au Sénégal, on se heurtera à des habitudes contraires, prises également depuis un temps immémorial. Devra-t-on donc recourir à des usines, ou faut-il leur préférer le travail familial ? L’usine a évi- demment ses avantages, mais lesmachines n’existent pas ; celles qui sont employées en France pour la décortication peuvent sans inconvénient briser l’amande, puisque celle-ci reçoit une utilisation immédiate; il n’en serait pas de même on vue du trans- port. Quant à celles en usage aux États- Unis, bien qu’elles travaillent des amandes beaucoup plus grosses et plus uniformes que celles du Sénégal, elles brisent encore une assez forte proportion d’amandes ; le problème reste donc entier. Les machines à bras, qui permettraient d’utiliser toute la main-d’œuvre culturale, inoccupée à l’épo- que de la décortication, économiseraient par surcroît le transport des coques vides par voie ferrée ou lluviale. La construction de ces machines, d’usines ou à bras, fait l’objet d’études à l’Institut Colonial de Marseille; le problème est loin d’être irréa- lisable, il importe dele sôlulionner le plus rapidement possible. Le résultat obtenu, quels en seront les principaux avantages ? Jusqu’ici, la hausse des frets a été pré- judiciable aux producteurs en amenant la baisse des prix d’achat. Or, cette même hausse leur sera profitable lorsque les arachides seront expédiées décortiquées, car elle permettra une élévation des cours d’achat. En effet, il est stipulé dans les chartes-parties d’arachides que 800 kilos de décortiquées, qui sont toujours en sacs, paient comme 500 kilos de coques, qui sont en vrac, soit, pour 1.000 kilos de coques le prix de 1.600 kilos de décorti- quées. Or, nous avons vu que 1.000 kilos de coques donnent 700 kilos de décorti- quées, ce qui revient, pour un fret de base de 100 francs les 1.000 kilos de coques, à faire payer aux 700 kilos de décortiquées qu’elles auront produits un fret de 4S fr. 75 ; l’économie de 56 fr. 25 réalisée, appliquée aux 700 kilos d’amandes, ressort à 8 fr. 03 par 100 kilos de décortiquées. Or le fret n’est malheureusement pas de 100 francs par tonne, il a atteint jusqu’à 700 francs, et, à prix de revient égal en France, on peut offrir pour 100 kilos de décortiquées un supplément sur le prix des coques qui ira de 8 fr. 03, lorsque le fret est de 100 francs, à 56 fr. 30 lorsque le fret sera de 700 francs. La baisse des frais est certaine, mais il est non moins certain qu’ils resteront long- temps avant de revenir aux prix d’avant- guerre; si donc nous nous basons sur un prix de 500 francs, qui paraît devoir se maintenir longtemps, le supplément pos- sible ressortira à 40 fr. 20, soit 28 fr. 10 pour payer la décortication de 100 kilos de coques. Pour la campagne prochaine, au cours de laquelle l’Administration se propose d’acheter le maximum possible pour ses besoins et de payer les coques 25 francs les 100 kilos, si l’économie de fret devait entièrement faire retour aux indigènes, 232 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918- les 143 kilos de coques correspondant à 100 kilos de décortiquées pourraient leur être payés, au fret de 500 francs, 75 fr. 96. Sans leur en attribuer la totalité, on arrive raisonnablement à un prix qui fait res- sortir le prix de la décortication à 17 fr. 50 par lOO kilos de coques. Et si les prix payés à l’intérieur sont fonction de l’éloigne- ment et inversement proportionnels aux frais de transport par fer, ce qui est pro- bable, il y aura sur ce transport une éco- nomie de 30 7o. dont bénéficieront les pro- ducteurs de l'intérieur, incités par cela même à augmenter leurs ensemencements. M. Mathon estime qu’il ne faut pas craindre de faire la part trop belle aux indigènes, car, s’il repousse toute idée de coercition pour les amener à décortiquer, il dit avec raison que de leur concours dépend le succès de l’opération, qui est intimement lié au nombre de vapeurs indispensable pour évacuer la récolte. Tous les intérêts en cause en bénéficie- ront : les indigènes, qui seront mieux rémunérés; la Colonie, qui verra sa pros- périté accrue par l’extension des cultures et l’augmentation des ressources des habi- tants; les chemins de fer, dont le matériel sera mieux utilisé; les industriels, dont l’approvisionnement sera mieux assuré avec le même nombre de vapeurs, et même les consommateurs par suite de l’abaissement du prix de revient. Mais pour cela il est nécessaire d’agir rapidement et énergiquement : que l’Admi- nistration fasse savoir, partout et par tous les moyens, les prix supérieurs qu’elle paiera pour les arachides décortiquées, et que, dans cet ordre d’idées, rien ne soit négligé pour que les indigènes aient le temps de s’en bien pénétrer. Enlin, d’autres avantages, fort appré- ciables bien que d’ordre secondaire, peu- vent être retirés de cette mesure : A capacité égale, la puissance d’emma- gasinement des dépôts sera accrue, la quan- tité à exporter de suite sera réduite, ce qui revient à allonger d’autant la durée de la campagne d’exportation. Le conditionnement des graines, depuis longtemps réclamé, en raison de la pro- portion croissante de terre et de matières étrangères mêlées aux arachides et ven- dues au même prix, sera résolu du coup. La campagne d’achats, obligatoirement réduite à quelques semaines (de 5 à tO), pourra sans inconvénient être quelque peu allongée, nécessitant ainsi une moins grande extension des organisations provi- soires, toujours coûteuses en raison de leur précarité. Comme corollaire, les arrivages- se répartiront sur une plus longue période, au grand bénéfice des importateurs. Enfin, au port d’arrivée, le débarque- ment d’une cargaison de décortiquées en sacs immobilisera le navire bien moins- longtemps que celui d’une cargaison en vrac, avec les opérations d’ensachage et de pesage. Par conséquent, quels que soient les frais exjiosés pour arriver à la décortica- tion, et quelle que soit la rémunération supplémentaire accordée à l’indigène pour la fourniture d’arachides décortiquées, les avantages de toutes sortes qu’on retirera finalement de l’opération sont tels qu’il y a lieu de la considérer comme l’aboutisse- ment logique de la production et du com- merce des arachides. D’après Eugène Mathon, Administrateur délégué de la Compagnie- française de l'Afrique occidentale. N IS'“ 158 — Avril 1918 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE “235 Le Congrès d’Agriculture coloniale Le 21 mai prochain, M. le Président de ^ la République présidera la séance d’ouver- ture du Congrès d’Agriculture coloniale. Organisé par l’Union coloniale, préparé longuement et mûri par les soins de son infatigable Directeur, M. Joseph Chailley, qui a obéi à un sentiment patriotique élevé •en n'attendant pas la fin des hostilités pour le réunir, ce Congrès, plus que tout autre, vient à son heure. Tous nos lecteurs savent quel était l’état de la question coloniale en France lorsque la guerre a éclaté. Possesseurs d'un im- mense Empire colonial, dépassé seulement en étendue et en fertilité par les Colonies anglaises, nous n’avons pas su, par des moyens appropriés, mettre cet Empire en mesure de concourir comme il aurait pu le faire aux besoins de la Défense nationale et au ravitaillement de la Métropole. Trop de questions complexes s’y mêlaient, dont la moindre comportait des années de labeur et des prodiges de volonté. Trop peu con- . nues aussi étaient nos ressources colo- niales, négligées systématiquement parles capitalistes plus désireux de courir la chance dans des entreprises étrangères, 1 moins sûres, mais mieux présentées. Trop retardataires, enfin, étaient nos méthodes administratives, dont l’application impli- quait pour les colons une gêne quotidienne dans leurs opérations, aboutissant au bout de quelques années au découragement, quand ce n’était pas à l’insuccès. 11 faut que tout cela ait vécu. La guerre, qui aura si cruellement éprouvé notre mal- heureux pays, surpris dans sa quiétude et dans son respect des conventions, aura du moins comporté des enseignements. Celui qui a trait à nos Colonies n’est pas un des moindres. Encore faut-il synthétiser tout cela, passer en revue nos erreurs d avant- guerre, faire l’inventaire de nos richesses, ' de nos possibilités et aussi de ce qui nous , lait défaut; avoir le courage de regarder en nous-mêmes, non pas avec le désir secret de nous absoudre, mais avec la volonté de nous connaître et d’évaluer à son juste prix ce que nous pouvons mettre en ligne de bonne volonté, de science, d’expérience eld’eiforts; enfin, nous mettre au travail aj)rès avoir établi une base solide, un pro- gramme d’études et de réalisation élaboré par l’elfort commun : ce sera l’œuvre du Congrès d’Agriculture coloniale. Nous donnons ci-dessous le programme résumé des diverses sections. On pourra voir que peu de branches de l’exploitation coloniale ont été laissées dans l’ombre, et c’est là une des préoccupations des organi- sateurs du Congrès. Disposaint de peu de temps, ils envisagent non sans crainte le nombre de documents que leur ont envoyés les congressistes. Et pourtant était-il pos- sible de donner moins d’importance à telle ou telle culture, à telle ou telle question, primordiale dans notre vaste domaine colo- nial, qui les embrasse toutes? De tout cela il a fallu faire une sélection et les travaux originaux envoyés au Congrès sont un ensemble précieux de documentation dont les discussions des séances ne pourront donner qu’une faible idée. Mais tous ces travaux restent, et les cinq journées qu’occupera le Congrès ne seront que la première germination des principes posés au cours des réunions préparatoires des sections; principes féconds dont il faudra ensuite, avec la volonté de tous, assurer le développement et la réussite. Rien des idées nouvelles seront agitées au cours de ces réunions où l’on dira ce qu’on n’a pas osé dire jusqu’ici ; où le succès des uns sera donné comme guide aux nou- veaux venus, où les erreurs des autres sei’ont par eux exposées avec franchise, parce qu’ elles sont aussi un enseignement pojLir leurs successeurs et qu’il faut louer ceux qui les premiers sont allés, sans guide et sans encouragements, tenter la 234 JOURNAL D^AGRICULTüRE TROPICALE N“ lo8 — Avril 1918 réussite avec leur seule volonté. Ils nous ont montré le chemin, et s’ils s’y sont usés, nous devons les saluer avec respect. Il faudra, sans nier pour cela nos qualités, reconnaître ce que nos voisins auront mieux su faire que nous, pour adapter nos méthodes à leur expérience. 11 faudra, sur- tout et enfin, ne plus douter de notre force, comme nous avons été trop souvent enclins à le faire, et songer à ce que nous pouvons faire, en regardant ce que nos armées ont fait. Et dans quelques années, lorsque nous regarderons le chemin parcouru par nos Colonies, nous serons reconnaissants au Congrès d’avoir préparé cette œuvre par le travail, la volonté et la science de ceux qu’a entrepris de grouper et d’organiser, du cœur même de ta guerre, le Directeur général de l’Union coloniale, M. Joseph Chailley. F. Main, Vice- Président de la section des Textiles. CONGRÈS D’AGRtCULTURE COLONIALE 2/ mai 1918. BUREAU DU CONGRÈS Présidents d'Honneur : Messieurs le Président de la Républiqie et le Ministre des Colonies. M. Deschanel, Président de la Chambre des Députés, membre de l'Académie française. M. Charles-Roux, Président de la Compagnie Générale Transatlantique, Président de PUnion Coloniale (décédé). M. Étienne, Vice-Président de la Chambre des Députés, ancien Ministre de la Guerre. M. Doumer, Sénateur, ancien .Ministre, ancien Président de la Chambre des Députés, ancien Gou- verneur général de l’Indochine. M. David-Mennet, Président de la Chambre de Commerce de Paris. M. André Lebon, ancien Ministre, Président de la Fédération desindustriels et Commerçants fran- çais. M. Georges Leygues, Député, ancien Ministre, Président de la Commission des Affaires exté- rieures de la Chambre des Députés. M. Jean Morel, Sénateur, ancien Ministre des Colonies. M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum d’His- toire naturelle, membre de l’Institut. M. Artaud, Président de la Chambre de Com- merce de Marseille. Président du Congrès : M. J. Ch.ailley, ancien Député, Directeur général de l’Union coloniale, Professeur de Colonisation comparée à l’École libre des Sciences politiques. Vice- Présidents : MM. les Présidents des Chambres de Commerce de Bordeaux, Dunkerque, Le Havre, Lyon, Mar- seille et Nantes. M. Auguste Chevalier, chef de la Mission perma- nente d’Agriculture coloniale au Ministère des Colonies. .M. Daniel Zolla, Professeur à l’École nationale d’Agriculture de Grignon. Rapporteur général ; M. DU Vivier de Streel, Chef de la Section de l’Afrique équatoriale de l’Union coloniale. Secrétaire général : M. Fauchère, Inspecteur d’Agriculture coloniale, adjoint au chef de la Mission permanente d’Agri- culture coloniale au Ministère des Colonies. BUREAUX DES SECTIONS Section du café : Président dUIonneur : M. Joa.nnès Couvert, Pré- sident de la Chambre de Commerce du Havre. Président : M. Beille, Professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux, Secrétaire général de l’In- stitut colonial de Bordeaux. Vice-Présidents M. Gustave Michel, Président du Syndicat du comniérce des cafés au Havre; . M. JoBiN, Administrateur délégué de la Société havraise calédonienne. Section du cacao : Présidint d'Honneur : M. Gaston Menier, Sénateur Président du Syndicat des Chocolatiers. Président : M. Perrot, Professeur à l’École supé- rieure de Phaiinacie de Paris. Vice-Président : -M. Danon, négociant, banquier à Paris. Section du caoutchouc ; Présidents d'Honneur : MM. Bergougnan, de la Maison Bergougnan ; Michelin, de la Maison Michelin. Président : M. Jumelle, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, Directeur du Musée colonial de Marseille. Vice-Présidents : MM. 0. Dupuy, Président de r.Vssociation des planteurs de caoutchouc d’Indo- chine ; Lamy-Torrilhon , Président honoraire de la Chambre syndicale du caoutchouc; N» 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 235 M. Girard, administrateur de la Société des plantations de Suzannah. Section de la canne à sucre : Présidents d' Honneur : MM.Cossé, Ingénieur, Pré- sident des Raffineries Gossé-Duval de Nantes; Desbief, Président des Raffineries de Saint- Louis, à Marseille. Président : M. Jacqueminet, Directeur du Crédit foncier colonial. Vice-Président : M. Boname, ancien Directeur de la Station agronomique de Maurice. Section du coton et autres textiles ; Présidents d'Honneur : MM. G. Roy, Président de l’Association cotonnière coloniale; Siegfried, député. Président : M. Lecomte, Professeur au Muséum d’IIistoire naturelle, membre de l’Institut. Vice- P résidents : MM. Main, Ingénieur-Agro- nome, Secrétaire général du Syndicat agricole du ù Maroc, Administrateur du Journal d' Agriculture ^ tropicale ; < Vaquin, de la Maison Vaquin et Schweitzer, i du Havre ; H C. Lio.v, Industriel à Rouen. I Section des oléagineux : Présidents d'Honneur : MM. Émile Maurel; Sabattier, Doyen de la Faculté des Sciences de Toulouse. Président : M. Bohn, Président de l’Institut colo- : niai de Marseille. Vice-Présidents : MM. Mailhe, Professeur à la I Faculté des Sciences de Toulouse ; Paul Maurel, Vice-Président de la Chambre de ! Commerce de Bordeaux; François, Chef de Bureau au Ministère des Colo- I nies. Délégué du Gouvernementgénéral del’Afrique I Occidentale à l’Office Colonial. ’ I Rapporteur général : M. de Roux, de la Maison 1 Rocca, Tassy et de Roux. Section des riz ; Présidents d’Honneur : MM. Ascoli, Président de |! la Société des Rizeries d’Extrême-Orient; ! Alphonse Denis, de la .Maison Denis frères, de Ü Bordeaux ; Estrine, ancien Président de la Chambre de i' Commerce de Marseille. Président : M. Capus, ancien Directeur de l’Agriculture et du Commerce en Indochine, délé- U gué du Gouvernement général de l’Indochine à 1 l’Office colonial. Vice-Président : M. Dolabaratz, ancien directeur i du Crédit foncier colonial. Ingénieur, représentant de la Maison Denis frères. Section des soies : $ Présidents d’Honneur : MM. le D’' Roux, Directeur ! de l'Institut Pasteur; Terrail, Pi’ésident de l’Union des Marchands de soie. Président : M. Bernardin, Industriel, Président de la Société de Sériciculture et des Filatures du Tonkin. Vice - Président : M. Pila, Consul général de France, ancien attaché commercial en Extrême- Orient. Rapporteurs : MM. Levrat, Chef du Laboratoire d’étude des soies à la Condition publique de Lyon ; Pelosse, Agrégé de l'Université, Profisseur à l’Enseignement colonial de la Chambre de Com- merce de Lyon. Section des tabacs : Président : M. Goût, Ingénieur en chef. Inspec- teur des Manufactures de l’État. Vice-Présidents : MM. Falletti, Chef de Bureau au Ministère des Finances (Direction générale des Manufactures de l’État); L. Fo.ntaine, Administrateur délégué des Distil- leries d’Indochine; Prudhomme, Directeur du Jardin colonial. Section des thés : Présidents d’Honneur : MM. Félix Potin et C'®. Président : M. Prudhomme, Directeur du Jardin colonial. Vice-Président : M. Fiard, de la Maison Derobert et Fiard. Rapporteur général : M. Chalot, Chef de service au Jardin colonial. Section de l’élevage : Président d’Honneur ; M. Cosnier, Député. Président: M. Moussu, Professeur à l’École natio- nale vétérinaire d’Alfort. Vice- P résident : M. Delpech, Vice-Président de la Compagnie générale frigorifique de Madagascar. Rapporteur général : M. Dechambre, Professeur de Zootechnie à l’École nationale de Grignon. Section des irrigations : Président : M. Barois, Inspecteur général des Ponts et Chaussées en retraite. Vice-Présidents : MM. Dumont, ancien Président de la Société des Ingénieurs civils de France, Ingé- nieur principal honoraire des Chemins de fer de l’Est, Vice-Président de la Société des Ingénieurs coloniaux ; Getten, Ingénieur en chef des Ponts et Chaus- sées, Directeur des Chemins de fer d’Indochine et du Yunnan, Président de la Seclion de l’Indochine de l’Union coloniale. Section pour l’étude de 1 organisation des services de l’Agriculture coloniale en France et aux Colonies : Président : M. Ed. Perrier, membre de l’Institut, Directeur du Muséum d’Histoire naturelle. 236 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 158 — Avril 1918 Yice-Préiiclent : M. Brenier, Directeur général des Services de la Chambre de Commerce de Marseille. Rapporteurs : MM. Demartial, Chef de bureau au .Ministère des Colonies; Géraod, ancien Secrétaire général des Colonies; D. Bois, Assistant au Muséum d Histoire naturelle. Section des études techniques générales : Président : M. Charles Girard, Professeur à l’In- stitut national agronomique, Membre de l’Aca- démie d’Agriculture. Vice -Président : .M. Wéry, Directeur de l’Institut national agronomique. Section des études financières et économiques : Président : M. Raph.vel- Georges Lévy, membre de l’Institut. Vice-Présidents : MM. Nouvion, Directeur de la Banque de l’Afrique occidentale; Lionel-Marie, Inspecteur au Crédit industriel, membre du Conseil d’.\dministralion de l’Associa- tion des Planteurs de caoutchouc aux Indes néer- landaises. Rapporteur : M. le D'' Bl'chère, Président de la France colonisatrice. Section de l’agriculture indigène ; Président : M. de Lanessan, ancien Ministre, ancien Gouverneur général de l’Indochine. Vice- Présidents : MM. Angoülvant, Gouverneur général de l’Afrique équatoriale; Le baron d’ANiHOUARD, Ministre plénipotentiaire ; Vergnes, Gouverneur des Colonies, ancien Direc- teur de l’Office colonial ; Eugène Bohan, Président de la Section de Mada- gascar à l’Union coloniale française; Colonel Houllet, Administrateur de la Société agricole N’Kogo (Gabon); SiMONi, Gouverneur honoraire des Colonies, Administrateur de la Société minière du Tonkin. Rapporteurs : MM. Bourd.vrie, Directeur de la Revue indigène; Denys, Docteur en droit; Jacques Plnchon, Docteur en droit. Sous-section de l’hygiène et de la prophylaxie ; Président : M. le D'' Jeanselme, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine de Paris. Vice-Président : M. Roubacd, Chef de service à l’Institut Pasteur. Rapporteur •. M. Babault, Docteur ès sciences. Section des matières non étudiées dans les autres sections, notamment la pâte à papier et les matières tannifères : Président : M. le D'’ Heim, Professeur au Conser- vatoire national des Arts et Métiers. Rapporteur : M. Lefebvre, Ingénieur-Agronome. Section des pêcheries coloniales : Président ; M. Gruvel, Directeur du Laboratoire des Productions coloniales d’origine animale près le Muséum. Vice-Présidents : MM. Cligny, Directeur de la Station agricole de Boulogne-sur-Mer ; Prunier, Président du Syndicat des Ostréicul- teurs de France; Labiche, diplômé de l’École libre des Sciences Politiques. Section des forêts : Président ; M. Revault, Député. » Vice-Président : M. Weber, Administrateur- Directeur général de la Compagnie forestière de Sangha-Oubangui. Rapporteurs : MM. Quillard, Ingénieur civil des Mines ; Gillet, Industrie]. A propos de la fumure du Tabac Les qualités et les défauts des tabacs de la Réunion. — Rapport de la Commission permanente. Influence de la potasse et du chlore sur la combustibilité. Unanimité des conclusions de diverses expériences. Par M. F. Main. Dans une série d’articles parus dans les derniers numéros du « J. d’A. T. », notre collaborateur M. A. Meunissier a signalé toute l’importance prise aujourd’hui par les questions de sélection dans la culture du tabac. A côté de ces considérations d’ordre plutôt scientifique, et qui n'ont leur répercussion sur la pratique cultu- rale qu’un certain temps après la confir- mation des résultats expérimentaux, il en est d’autres dont l’étude peut entraîner des conséquences pratiques beaucoup plus rapides; nous voulons parler des qualités que doit présenter un bon tabac à fumer, et dont plusieurs relèvent exclusivement du domaine de la culture, exigent que le planteur s’appuie sur un* certain nombre de faits purement agricoles, dont la mé- N» 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 237 ' connaissance peut entraîner des échecs sérieux. Notre attention a été attirée sur ces faits par la lecture du très intéressant rapport présenté dans le courant de l’an dernier (1) à la Chambre d’Agriculture de la Réunion par jM. Chatel, qui avait été chargé par ses collègues de suivre l’étude de la Commis- sion Permanente des Tabacs Coloniaux sur les échantillons soumis à son examen par la Réunion. Nous rappellerons briè- vement ce dont il s’agit. La Colonie avait envoyé à l’examen de la Commission des échantillons fermentés, séchés et triés, appartenant à onze variétés différentes, qu’il n’est pas utile pour cette note d’énumérer. La lecture des apprécia- . tions de la Commission est des plus ins- tructives, puisqu’on peut en retirer des conclusions formelles en faveur de l’in- tluence sur le résultat final de certains élé- * ments minéraux du sol, dont l’importance ' ne semlile pas, dans les compte-rendus d’expériences que nous avons étudiés, être ' reconnue d’une façon aussi absolue que : dans le cas présent, où la présence ou ! l’absence de ces éléments ont transformé j des tabacs, excellents en principe, et sus- I ! ceptibles de se classer parmi les meilleurs I tabacs de cape, en produits absolument j inutilisables par la Régie. Nous voulons [■ parler de la potasse et du chlore. ! Le rapport dit d’abord : « La coloration II et la conservation des produits dénotent I I une dessiccation et une fermentation me- ‘ I nées dans de bonnes conditions. Le triage, I ; qui rappelle celui des tabacs de Sumatra, I ; a été l’objet de soins tout pai’ticuliers. j Un second point également important, ; reconnu par la Commission, est l’aspect et la couleur des feuilles présentées, dont I une bonne partie a été jugée digne de ; figurer parmi les tabacs de cape, et d’être i étudiées comme telles. Mais à côté de ces 1 avantages, elle a dû reconnaître que la I combustibilité des tabacs de cet envoi ' était nulle ou trop médiocre pour que la 4 U) 1913, cet article ayant été écrit pour le numéro d’aoùt 1914. Régie puisse en faire un emploi courant. La conclusion du rapport est la suivante : « Les feuilles de ce lot rappellent, quant à l’aspect, les tabacs de Sumatra, c’est-à- dire qu’elles possèdent, à un degré tout à fait remarquable, les qualités physiques d’un tabac propre à la couverture des ci- gares. Le rendement en capes est d’ail- leurs excellent ; 104 grammes de tabac sec suffisent pour recouvrir 1.000 cigares à 10 centimes. Dans ces conditions le but à atteindre est nettement défini, et peut se résumer comme suit : rechercher les moyens d’obtenir des tabacs combustibles,, tout en leur conservant les qualités qu’ont fait connaître les premiers essais. » Cette recherche, la Commission y a con- tribué en examinant si l’analyse chimique des échantillons ne donnerait pas des in- dications, les proportions de chlore et de potasse étant de nature à modifier consi- dérablement les qualités de combustibilité des tabacs. Cette analyse donna, pour ces deux éléments, la teneur suivante, com- parée à celle des tabacs de Sumatra, de très bonne combustibilité : POTASSE CIILOUE % % Tabacs de la Réunion. Szamoshati (combust. nulle) . . 4,2 3, b Maryland (combust. passable) . 5,2 1,4 Tabacs de Sumatra,. Combust. très bonne 5,0 0,25 Voilà donc une analyse qui établit net- tement à quel point les proportions de po- tasse et de chlore influent sur la combus- tibilité du tabac. Si d’autres expériences le confirment, et si l’on n’a pas à constater à côté de cette intluence favorable, des inconvénients d’un autre ottlre, ces deux éléments resteraient la base même de l’étude de la fertilisation du tabac. Les conditions seront, en ce qui concerne la Réunion, faciles à observer, la Chambre d’Agriculture ayant de suite reconnu que les cultures avaient eu lieu près de la mer, et sur d’anciens champs de canne ayant reçu d’abondantes fumures au chlo- rure de potassium. 238 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 1d8 — Avril 1918 Si donc nous trouvons ailleurs le renfor- cement de cette thèse, la Réunion, qui, nous l’avons vu, dispose d’une excellente main-d’œuvre, rompue aux préparations délicates de la vanille, et qui l’a prouvé une fois de plus dans la présentation de ses échantillons de tabac, pourra, avec des apports de potasse et le choix judicieux des champs à planter en tabac, changer son premier insuccès en une réussite com- plète. Or nous trouvons dans une note de la Commission permanente des Tabacs colo- .niaux une première indication à cet égard. Nos lecteurs se souviendront que cette note a été résumée dans notre numéro loi (p. 27), et qu'elle dit : « ...Alors que les engrais azotés poussent au développement foliacé et donnent de l’épaisseur au tissu, augmentant légèrement le taux de nico- tine, la potasse semble donner de la finesse et de la souplesse au tissu. » Et plus loin : « La potasse favorise la combustibilité. » Un simple examen des conditions cultu- rales du tabac permettrait du reste de prévoir l’utilité de cet élément. D’après MM. Ch. Girard et Rousseau, tandis qu’un hectare de tabac enlève au sol 87 kilos d’azote et 18 kilos d’acide phospborique, il lui retire environ 120 kilos de potasse. Suivant d’autres analyses faites aux Etats- Unis, il faudrait au tabac, pour chaque kilo d’acide phospboriqueabsorbc, 2kil. 600 d’azote et 4 kil. 400 de potasse. Si les pro- portions diffèrent, elles ne révèlent pas moins un échelonnement analogue. Mais nous avons mieux, et cela résulte d’expériences faites en France, chez un planteur de tabac de la Gironde, et rap- portées, entre quantité d’autres analogues, par M. Trichereau dans le Journal d'Agri- cullure pratique (n° 22, 28 mai 1914, page 691). Dans une première expérience, faite en 1911, deux lots de tabac reçurent une fumure normale au tumier de ferme, tourteau d’arachide, scories et nitrate de soude ; mais l’un des carrés reçut en outre 300 kilos de sulfate de potasse. Cela porta la production de 100 pieds de b kil. 250 pour le lot témoin à 6 kil. 750 pour celui ayant reçu de la potasse. Au point de vue de la qualité, nous relevons les observa- tions suivantes : Parcelle ayant l'eçu de la potasse : Feuilles d’un très beau roux avec très peu de noir. Feuilles épaisses. Les feuilles ont conservé leur souplesse malgré le change- ment de temps. Nervures pas trop grosses, bien conservées. Très peu de pieds malades. Peu de maladies au séchoir. Parcelle n'ayant pas reçu de potasse : Feuilles rousses avec du noir. Feuilles moins épaisses que dans le lot 1. C’est pré- précisément l’épaisseur des feuilles qui produit l’augmentation du poids. Les feuilles n’étaient souples que pendant les temps humides. Nervures un peu grosses ayant un peu de moisi. Quelques pieds malades. Au séchoir, du moisi sur les feuilles. Au cours de ces expériences, on ne con- stata pas de différence bien notable au point de vue de l’époque de la maturité ; il sem- blait seulement que la parcelle ayant reçu de la potasse était, à la cueillette, un peu plus mûre que l’autre. Dans un second essai, fait l’année sui- vante, les fumures furent identiques, et les rendements suivants, rapportés à l’hec- tare, furent enregistrés : Parcelle n“ 1 (engrais sans potasse) : 2.991 kilos de tabac à 90 francs les 100 kilos, 2.691 fr. 90. Parcelle n® 2 (engrais avec potasse) : 3.410 kilos de tabac à 100 francs les 100 kilos, 3.420 francs. Dans cet essai, la parcelle ayant reçu de la potasse fut constamment en avance sur celle n’en ayant pas reçu, et la qualité du tabac fut constamment meilleure. On constate donc que le rôle de la po- tasse est non seulement d’augmenter la combustibilité du tabac, mais aussi d’aug- menter ses qualités générales, son rende- ment et enfin, chose importante, de l’immuniser contre les moisissures qui se présentent lors du séchage sur les tabacs N° 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 239 produits par des sols insuffisamment riches en potasse. Nous ne nous étendrons pas autrement sur les conclusions des expériences ci- dessus, parce que ce sont des essais de culture en climat tempéré, et l’on sait quelle différence il peut y avoir au point de vue engrais entre nos sols et les sols tropicaux ; notre collaborateur M. A. Cou- TüRiER a autrefois attiré longuement l’atten- tion de nos lecteurs sur les réactions diffé- rentes qui se produisent dans les deux cas. D’autre part, en raison probablement des différences d’espèces cultivées, l’auteur que nous citons n’attache pas d'importance spéciale à la présence du chlore, dont il dit simplement qu'il peut entraîner de la chlorose et diminuer la combustibilité; or nous avons vu que celte dernière intluence est des plus redoutables. Nous retiendrons que, dans leur ensemble, ces essais con- firment le rôle capital joué par deux élé- ments minéraux dans la qualité finale d’un produit dont la vente et, par suite, le déve- loppement de la culture peuvent être complètement entravés par l’inobservation de quelques principes élémentaires. L'exemple de la Réunion est à cet égard tout à fait probant, puisque les défauts, jieltement prohibitifs, des premiers envois peuvent être entièrement et à jamais sup- primés par une fumure et un choix du sol qui produiront leurs effets dès la première année, les autres qualités constatées de- vant mettre rapidement cette colonie au premier rang des producteurs de tabacs de cape de choix. F. MAI^, Ingénieur- Agronome. 240 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 158 — Avril 1918 PARTIE COMMERCIALE Les produits coloniaux de 1914 à 1918. — Les circonstances ne donnant aux cours actuels qu'un intérêt relatif, nous avons cru bien faire en demandant à nos collaborateurs de reprendre le marché depuis le début de la guerre et de comparer la situation des produits coloniaux aux diverses époques qui se sont succédé depuis. La plupart d’entre eux ont répondu à notre appel, et nous tenons à les remercier ici d’avoir bien voulu se livrer à cette tâche ingrate pour eux, mais qui constituera dans l’avenir un document des plus intéressants, car nous croyons savoir qu’aucun travail comparable n’a encore été fait. Notre appel est resté sans réponse de la part de quelques-uns de nos collaborateurs, et non des moins dévoués. Nous sommes certains que leur silence est dû à des raisons indépen- dantes de leur volonté; si ce numéro leur tombe sous les yeux, qu’ils veuillent bien nous faire connaître leur adresse et leur situation actuelle : ce nous sera un soulagement de savoir qu’ils sont toujours parmi nous, sinon pour ce numéro, tout au moins dans un avenir que nous espérons prochain. Le marché du Coton. Chronique spéciale du « J. d'A. T. ». Par M. E. Foss.\t. La situation statistique cotonnière se présente pour les différents marchés consommateurs très particulièrement pour chacun d’eux en temps nor- maux et plus spécialement depuis la guerre. Nous ne mentionnerons ce jour que ce qui a trait au marché français. Au début des hostilités, différentes liquidations des engagements contractés avant guerre ont affaibli les cours et le Havre a coté le terme : 49 fr. 50 en décembre 1914. A cette époque, la France importait (saison cotonnière américaine 1914-1915) 683.000 balles des États-Unis et la saison d’importation 1913-1914 qui avait atteint 1.058.000 balles, avait laissé un, reliquat qui, en ces temps troublés, était suffisam- ment important pour satisfaire à tous les besoins. La continuation des hostilités a créé des besoins nouveaux et urgents pour l’industrie de la guerre, tels que les tissus pour vêtements militaires fabri- qués en quantités beaucoup plus importantes qu’en temps de paix — les explosifs — le coton hydrophile et les tissus de pansement. Beaucoup d’anciennes filatures et d’anciens tis- sages qui avant la guerre, n’ayant pas modifié leur outillage, étaient du fait de la concurrence ou fermés ou en passe de liquider, ont été réin- stallés durant ces dernières années par nos indus- triels du Nord de la France évacués des régions envahies et travaillent à pleine marche, contri- buant à alimenter les besoins de la guerre et de l’élément civil. La Rédaction. Les industries cotonnières des régions nor- mandes et vosgiennes, jouissant d’une prospérité exceptionnelle à cause des besoins mentionnés précédemment, absorbent d’énormes quantités de coton brut. A cette consommation effervescente, le manque de frêt empêche une importation correspondante, et si en 1915-1916 la hausse des prix avait excité le commerce « qui pouvait encore librement s’exer- cer » à importer du coton brut de préférence à d’autres produits (928.000 balles), depuis cette époque les importations sont en décroissance et comme les besoins industriels jusqu’à ces derniers jours maintiennent leur activité, les cours de l'ar- ticle accentuent chaque jour leur marche ascen- dante et nous cotons le terme Havre présente- ment : 340 fr., prix qui dépassent sensiblement les cours maximum payés pendant la guerre de Sécession. Pensant atténuer la hausse du prix du coton brut, le Gouvernement a réglementé le marché cotonnier du Havre, mais, fâcheusement, la récolte américaine 1917-1918 sera peu importante du fait des intempéries qui ont contribué à son faible rendement. L’entrée en guerre des États-Unis retii’ant de la main-d’œuvre dans les territoires producteurs, les perspectives pour la production de 1918-1919 ne sont pas des plus favorables à une forte récolte. Par continuation du manque de fret, l’importa- tion devient de jour en jour plus difficile et plus onéreuse et tous ces faits, malgré l’intervention gouvernementale, contribuent à l’accentuation de la hausse. En résumé, les perspectives seraient pour le maintien des prix chers, même au cas où les hos- N“ 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 241 lilités cesseraient et nous regrettons tous en Franee ■que le manque de navires marchands ne permette pas il la métropole de s’approvisionner dans ses colonies du coton brut dont notre pays a de si urgents besoins, d’autant plus que les prix que les importateurs paieraient aux producteurs rému- néreraient ces derniers très avantageusement, même en tenant compte des taux élevés du fret et de l’assurance des risques maritimes et de guerre. E. Fossat. . Le Havre, le 5 mars 1918. Le Marché du Cacao. Cbrouique spéciale du « J. d’A. T. ». Résumé de sa sifuation générale, mondiale et locale depuis le 1*'' aoiit 1914. Lorsque les Alliés et les Empires centraux sont entrés en guerre et lorsque parut notre numéro du 31 juillet 1914, après lequel nous avons dû inter- rompre notre publication, les récoltes des princi- paux pays producteurs se montraient générale- ment abondantes et la plupart en nouvel accrois- sement sur les années précédentes et notamment sur celle de l’année 1913. Prenons d’ailleurs comme point de comparaison la période décen- nale de 1903 et 1913, et quelques-unes des princi- pales productions tenant la première place et à côté desquelles les' autres ne remplissent qu’un rôle effacé. Nous mentionnerons donc suivant l’ordre d'importance les pays suivants ; 1903 1913 Equateur (Guayaquil). . . . kg. 20.87-2.500 39.350.000 Bailla (Brésil) 15.570.180 29,035.000 San-Thomé et Priuce (Afrique) . 47.761 .164 35.310.000 Ile do la Trinidad 15.000.000 •21.825.000 République Dominicaine .... 7.8-25.000 19. -260. 000 Côte de l’Or (Accra Lagos). . . 2.580.682 51.460.000 Totaux des six pays .... 109.604.526 196.-240.000 Evaluation des autres pays. . . 16.-290.548 58.760.000 1-25.895.074 2.55.000.000 Au 30 juin 1914, les recettes déjà^onnues don- naient les plus-values suivantes pour atteindre au 31 décembre les montants approximatifs suivants en tenant compte d’une exactitude moins rigou- reuse qu’en temps de paix. 30 juin 1914 Année 1914 Equateur (Guayaquil). . . . kg. 30.000.000 41.998.000 Bahia (Brésil) 18.000.000 36.6-2.3.700 ‘San-Thom6 et Prince (par Lis- bonne‘, Afrique Port 13.071.800 31.356.180 Ile de la Trinidad ■24.518.000 •29.079.500 République Dominicaine .... 11.500.000 20.000.000 Côte de rOr (.-Vccra Lagos). . . 31.686.000 56.000.000 128.775.800 213.614.000 Evaluation des autres pays. . . .30.000.000 . 60.000.000 La conséquence naturelle jusqu’à un certain point, mais en outre, exploitée comme nous en sommes persuadés, notamment en juin et juillet. par d’importantes maisons allemandes qui vendi- rent sans compter pendant tout le mois de juillet, fut une dépréciation accentuée des prix et cepen- dant la totalité à peu près des contrats ne devait pas recevoir son exécution. En effet, sur la place du Havre les arrivages totaux furent pour les six derniers mois de 108.392 sacs ou environ, con- tre 334.909 l’année précédente (1913) et 2o6.520 sacs en 1912. De sorte que les enti'ées en entrepôt qui au 30 juin atteignaient déjà 20.707.500 kilos ne purent arriver au 31 décembre qu’à 29.500.000 selon nos calculs personnels. Pendant les deux premiers mois de la guerre les transactions durent être interrompues, d’autant plus que certains lots de marchandises s’étaient trouvés ou réquisitionnés ou immobilisés faute de moyens de transports. Avec le mois d’octobre réapparut une demande qui atteignit bientôt une grande intensité pour ne se calmer que vers la mi- décembre et coïncider avec la prohibition d’ex- portation. La conséquence fut que le stock du Havre, qui suivant les données de la douane était au 30 juin de 315.031 sacs (22.500.000 kilos), ne se trouvait plus être au 31 décembre que de seule- ment 168.198 sacs pour 13.02^.100 kilos. D’ailleurs voici en outre les existences compa- ratives de l’ensemble des entrepôts français aux mêmes dates. 30 juin 1914 31 décembre 1914 Le Havre kg. 22.826.300 13.0-25.100 Bordeaux 3.823.400 1.809.100 Nantes 39.800 140.300 Paris 2. 606. -200 2. 1-28.800 Marseille 1.098.200 441.700 Entrepôt divers 1.8.37.100 905.400 Pour la France entière . 32.241.000 18.510.300 Avec la guerre, par suite des besoins de l’Armée et de la consommation en général, les débouchés se montrèrent plus importants et par surplus les besoins de plusieurs pays étrangers qui ne rece- vaient plus rien soit directement des pays produc- teurs soit de l'Allemagne, maintinrent un courant d’exportation de plus en plus actif. Nos divers Entrepôts, à force de fournir, se virent bientôt en déficils très importants et les prix furent de plus tendus. Nos cours au Havre comparés à ceux du 30 juin s’établissaient comme suit au 31 décembre. 30 juin 1914 31 décembre Para et Maragnan . . . 66 U à 75 » 78 . à 86 » Trinidad 66 « à 69 • 84 » à 88 O Côte Ferme Venezuela. 69 » à 2UÜ .. 84 w à 180 » Bahia 63 » à 74 * 79 9 à 87 50 Haïti 55 )) à 75 9) 7*2 ï> à 84 » Guayaquil Pto Plata Sancli. Sa- 68 ** à 76 82 X à 90 W mana 62 » à 65 » 78 0 à 83 * San Thomé supérieur. . 72 « à 75 » 82 » à 75 H Accra et similaires. . . Marlinique et Guade- 64 à 07 5Ü 80 » à 85 » loupe 115 *> à 122 .1 126 ■1 à 130 » L’année 1915 débutait par suite avec des cours 242 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918 très fermes ou ne présentant parfois que des fluc- tuations minimes, dans le sens de la hausse ou de la baisse suivant l’orientation de la demande, ou de 1 importance relative de quelques arrivages occasionnels, car ceux-ci étaient devenus plus espacés par les coûts de plus en plus élevés des frets, des assurances maritimes et de l’élévation des changes. L’exportation perdit de son influence sur les divers marchés, n’étant plus autorisée qu’en transit direct de marchandises importées spécialement, la consommation, éprouvant de plus en plus de difficultés à couvrir ses besoins en mar- chandise disponible qui se raréfiait progressive ment, dut alors recourir à de nouvelles importa- tions qui se trouvaient alors relativement facilitées par la nécessité pour les pays producteurs de chercher des débouchés. Les avis reçus despays protecteurs fournissaient les données suivantes : 30 juin 1915 31 déc. 1015 Equateur (Guayaquil). ... kg. Bahia (Brésil) San Thomé et Prince (Iles). Col. portugaises Trinidad (Ile de la) Côte d'Or Accra Lagos. ^ . . . Evaluation des autres pays. . Production mondiale 19.999.260 32.798.000 11.548.000 40.584.418 16.266.180 29. 914. "40 17.490.480 24.505.645 4 4 . 286 . 460 78.579 270 109.506.190 206.382.073 30.000.000 60.000.000 139. .506. 190 266.382.073 Pour cette année les cours s’établirent à la fia de chaque trimestre comme suit : 1915 31 mars Para et Amazone . Fr. 112/110 Trinidad 115 120 Côt-Ferme, Venezuela. 110 180 Bahia 108 115 Haïti 105,115 Guayaquil 115/125 P. Plata Sanc. Samana. 110/115 San-l'homé supérieur . 115/120' Accra et Simil 105,112 Martin, et Guadeloupe. 105/112 30 juin 30 sept. 31 déc. 100/110 107, 114 125/130 97 '107 116/120 120/128 95 1.50 116/150 120/160 100 102 105, 115 116/126 77/95 95/114 110 120 105 '112 116, 125 122/130 92/97 106/114 113/120 100/102 114/118 120/125 87 92 98/105 106/114 144/150 156/165 170/175 Les existences dans les entrepôts "français d’a- près les statistiques de la douane atteignaient les quantités suivantes : 30 juin 1915 31 déc. 1915 Le Havre Ip 6.643.200 4.029.400 Bordeaux 1.125.300 1.848.100 Nantes 15. 100 224.600 Paris 4.070.100 3.850.800 Marseille 387.400 1.081.600 Entrepôts divers . 996.000 1.532.900 Pour la France entière . . . 13.237.100 12.567.400 En 19 !6 la situation des récoltes se trouvait être comme suit : 30 juin 31 déc. Equateur (Guayaquilj 22.384.750 45.105.530 Bahia 14.701.260 40.006.980 San-Tiiomé et Princes (llesj . . 18.931.920 33.173.940 Trinidad .... » 26 . 256 . 025 Côte de l'Or et Nigeria .... 46.776.205 73.080.000 Evaluation des autres pays . . . 30.000.000 60.000.000 Production globale . . 132.796.135 217.622.475 Les transactions furent suivies, en restant modé- rées par suite de circonstances de force majeure et insuffisantes vis-à-vis delà demande; mais bien- tôt les taxations et rationnements des sucres vin- rent tempérer les débouchés de la consommation. L’administration des douanes nous mettait alors en possession des stocks en entrepôt : 30 juin 1915 31 déc. 1916 Le Havre .kg. 3.236.100 4.534.100 Bordeaux 5.907.000 Nantes 635.200 Paris 4.980.200 Marseille -, . . . 2.244.500 4.742.200 Entrepôts divers . . . 1.492.000 1.171.900 donnant |)our la France . . . . 15.953.500 18.973.600 Pendant les cours de l’année, les cours avaient subi des fluctuations assez sensibles, particulière- ment avec tendance accentuée à la baissé», vers la fin de l’année. Ils s’établissaient comme suit : 1916 31 mars 30 juin 30 sept. 31 déc. Para et Amazone . . . 126/132 124/130 111/125 110.T15 Trinidad 120/127 119/126 118/123 112/115 Côte F. Venezuela . . 124 155 120/175 120/170 112 150 Bahia 114/122 108/106 105, 112 92/100 Haïti 109/122 107/116 101/113 83,95 Guayaquil 127 132 125/ 128 120, 125 109/116 Pt. Plata Sanchez. . . 115/122 110/114 106/108 92,'98 San-Tliomé supérieur . 118/122 115/120 110/115 95 100 Accra et similaires . . 112/116 111/116 105/108 87 93 Martin, et Guadeloupe. 170 175 165/171 161/166 145, 151 A partir des premiers mois de 1917 et surtout d’avril, la tendance des prix se trouve radicale- ment modifiée. Le décret ministériel du 24 mars vient apporter des restrictions à l’importation et les prix ne cessent dès lors d’atteindre des prix de plus en plus élevés, sauf pour quelques rai'es pro- venances avec lesquelles les communications ont conservé une facilité relative. Les récoltes cepen- dant conservaient de bons rendements qui durent en plus grande partie être absorbés par les États- Unis d’Amérique. Celles-ci se présentaient au 30 juin et au 31 décembre comme suit : 30 juin 1916 31 déc. 1917 Equateur (Guayaquil). . . . kg. Bahia (Brésil) ^ Sau-Thomé et Prince Ile de la Trinidad Côte de TOr, Accra, Lagos. . . 24.061.856 15.127.320 16.242.300 26.000.000 50.000.000 4 { . 544 . 000 45.540.000 35.082.300 3-2.000.000 6ô . 500 . 000 Totaux de ces cinq pays . . Evaluation des autres 131.431.675 30.000.000 220.666.000 60.000.000 Soit une évaluation globale . 161.431.576 280.666.300 Les cours passèrent pendant le cours de l’année parles phases suivantes : 1917 31 mars 30 juin 30 sept. 31 déc. Para Amazone .... 118,125 122/1-27 124/127 124 1-27 Trinidad 120 130- 1-23/124 1-24 128 125/1-28 Côte Ferme Venezuela. 120/175 125/ 175 1-25.175 1-25 1-27 Bahia 110/120 119 125 12-2/1-28 1-2-2/127 Ha'iti 100/112 115/1-20 114/120 114 1-20 Guavaquil 1-20/130 1-24,' 1-27 1-24/1-28 123 129 Pie Plata Sanchez . . . 105, 118 115 '122 118/122 118 '1-23 San-Thomé supérieur . 110/120 118 '1-24 1-20/124 1-20124 Accra et similaires . . 103/110 112/118 115/118 113/116 Mart. et Guadeloupe. . 168, 175 176 180 176/180 176/180 À V ? i N° 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 243 L’année 1918 se présente donc assez précaire au point de vue des transactions, non tant en ce qui touche le disponible dont quelques parties en magasin sont d’arrivage antérieur au contingent établi, etencore négociables, qu’en cequi concerne les marchandises à livrer pour lesquelles les diffi- cultés entraînent des résiliations de contrats. Cette situation ne saurait longtemps durer sans porter préjudice à l’alimentation générale pour laquelle le chocolat ou à défaut le cacao en poudre, est devenu une nécessité en venant suppléer à la pénurie d’autres denre'es. L’époque n’est pas encore assez avancée pour fournir un aperçu des récoltes en cours, d’autant plus que les avis sont plus ou moins lents à nous parvenir. Au 13 avril les cours des diverses provenances s’inscrivent comme suit : Para et Amazone 127 » à 134 >> Trinidad 127 « à 134 » Côte Ferme Venezuela 127 » à 175 » Bahia 127 » à 135 . Haïti 1 16 » à 124 » Guayaquil 134 » à 141 » Porto-Plata Sanchez 122 « à 126 « San-Tliomé supérieur 124 » à 128 » Accra et similaires 116 » à 124 » Martinique et Guadeloupe .... 177 » à 182 >■ A. Alleaome. Le Havre, 15 avril 1918. Marché de la Vanille. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Touton, Crous et C'®. L’article Vanille est un des rares qui depuis la guerre se trouvent à une base de cours au-dessous de la normale. Cependant, en y réfléchissant, cela s’explique facilement, car d’abord c’est un condiment de luxe, dont on peut très bien se passer, mais ensuite la main-d’œuvre dans les colonies a tellement souf- fert par la mobilisation, que sûrement les pro- chaines récoltes vont aller en déclinant. D’un autre côté, les transports sont si difficiles, les risques de guerre et autres si élevés, et la durée des transports si terriblement longue pour un article périssable, que le courage n’y est plus pour importer franchement, et l’ensemble des affaires en souffre. Aujourd’hui encore, tous les pays belligérants d’abord ont fermé les uns après les autres la porte à cet article de luxe; on a partout jugé qu’il valait mieux importer du blé et des munitions plutôt que de la vanille, et nous n’avons trouvé aucun argument contre cette thèse. Les neutres faisaient encore quelques affaires, mais elles sont accom- pagnées de grosses difficultés en ce qui concerne la Suisse, et pour les pays du Nord, Hollande, Suède, Norvège^ Danemark, les exportations nous sont formellement interdites depuis l’embargo qu’a provoqué le Gouvernement des États-Unis. Si maintenant ce dernier pays nous ferme éga- lement sa porte, et il en est véritablement ques- tion, nous n’aurions plus que la France comme débouché, et comme il n’y a plus de confiseries, et qu’en fait de chocolat on ne fabrique guère autre chose que du chocolat national, dont le prix est taxé, ce débouché se restreint journellement. Ce tableau est noir, mais répond à la réalité, et il a eu comme conséquences de voir baisser peu à peu les prix dans les colonies de 18 à 20 francs, à 12 francs le kilo pour de très bons lots. Ce n’est sûrement pas une rémunération suffisante pour les aléas de cette culture extrêmement délicate. Espérons qu’il y aura quand même des colons assez courageux pour continuer, car une vanillerie abandonnée ne se reconstruit pas dans une seule saison, loin de là. Comment faut-il voir l’avenir ? Puisqu’il ne nous est plus permis de supputer une date probable comme la fin de guerre, il vaut mieux ne rien dire et se préparer à voir une situation traînante, extrê- mement difficile, et des prix très bas. A la fin de la guerre, il y aura immédiatement une forte demande de tous les pays neutres qui nous serviront d’intermédiaires vis-à-vis de ceux qui avaient l’habitude d’acheter nos produits, et avec lesquels nous ne voudrons plus entrer en relations avant longtemps. Mais nous n’en sommes pas encore là. En résumé : mauvaise situation, sans améliora- tion possible avant la fin de la guerre. Touton, Crous et C'®. Bordeaux, le 15 avril 1918. Fibres de Corderie et de Brosserie. Chronique spéciale du » J. d’A. T. ». ♦ Par MM. V.vquin et Schweitzf.r. Chanvre. — 11 y a en fait peu de renseignements intéressants à donner sur les fibres de celte série. Les provenances principales sont taxées par l’Amiraulé anglaise qui en a le contrôle complet et qui, en fait, assure elle-même le transport de la marchandise. Certaines sortes ne viennent plus au marché sur le continent, les exportations d’.àngleterre sont interdites de sorte que les prix restent purement nominaux. Sisal. — Il ne vient rien du Mexique; toute la production de ce pays est absorbée par les Etats- Unis, il n’y a pas de cotations c.i.f. Europe. La qualité africaine (ancienne colonie Est afri- cain allemand) est taxée par l’Amirauté à fi 99 la 244 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE tonne pour première qualité, £ 97 pour la seconde : c’est respectivement 265 fr. et 260 fr. les 100 kilos. A Liverpool, il n’y a pas de marchandise orien- tale. On a pu traiter étoupe sisal même provenance à lT2fr. 50, mêmes conditions. Nous avons reçu un lot sisal Haut Sénégal-Niger, mal préparé ; le producteur ferait sagement de nous demander à ce propos quelques avis; nous avons cependant pu payer ce lot225 fr., ce qui est un prix inespéré. Quelques parties des Indes anglaises et de l’Afri- que australe sont également parvenues, et ont été facilement vendues autour de 250 fr. les 100 kilos. Le Sisal Java est cité nominalement vers 300 fr. les 100 kilos, mais il n’y a rien au marché à ce prix. Manille. — L’Amirauté anglaise a fixé les prix suivants : Qualité G. Supérieur current 415 » — D. Good current 402 » — E. Meilleur que Pair carrent . . .362 » — F. Pair current choix 348 • — G. Pair current belle sorte . . . ,308 >. ■ — H. Leyte bon brun 281 • — I. Bon fair current 321 » — J. Fair current 268 » — K. Supérieur seconds 255 » — L. Good seconds 249 » — M. Good brown 214 » aux 100 kilos c.i.f. Liverpool, 8 balles à la tonne'. La production reste abondante, mais il y a des difficultés pour transporter la marchandise. Aloès Manille. — Il s’est traité quelques affaires : N» 1 Cébu c. a. 1' 195 » N" 2 — 193 » N“ 3 — , 190 » N“ 1 Manille c.a. f 193 » -N" 2 — 190 » N» 3 — 187 50 aux 100 kilos C.i.f. Liverpool ou Londres. Aloés Maurice. — Reçu au marché depuis plu- sieurs mois il paraît difficile dans l’échelle des prix actuelle d'assigner une valeur même fictive à cet article dont l’emploi est plus spécial. Jute Chine. — Pas d’affaires. Jute Calcutta. ^ 11 n’y a plus de transactions en Europe pour cet article, l’Angleterre ne laisse rien sortir des approvisionnements en stock. En France, le consortium des consommateurs fait la répartition des stocks réquisitionnés dans les usines, car il paraît très difficile de faire des importations nouvelles; celles-ci ne peuvent d’ail- leurs être faite's que par le consortium. Au pays producteur les cours sont assez irrégu- liers et en tenant compte de la rareté et du prix du fret il ne paraît pas possible d’obtenirun revient inférieur à 200 fr. les 100 kilos environ pour une belle qualité RB, ou équivalente. Dha. — C’est une fibre qui se rapprocherait du jute, et qui peut le remplacer avec avantage. N» 158 — Avril 1918 11 y aurait possibilité d’en obtenir de grandes quantités et, chose particulièrement heureuse dans notre belle colonie de l’Afrique occidentale; mal- heureusement la cueillette et la préparation se font sans soin, ceux qui s’en occupent négligent les précautions les plus élémentaires et les prix se ressentent de cette présentation défec- tueuse. Un premier lot est venu: nous avons voulu faire un effort et nous avons payé 130 fr. les 100 kilos, ex-quai de débarquement; c’était inespéré pour le vendeur; — une seconde importation vient de se produire, il nous faut renoncer à nous en occuper : la qualité étant trop inférieure. Là encore les producteurs devraient demander des avis et les suivre, ils y gagneraient gran- dement. Fibres d'Abaca. — 11 est venu un lot « Congo »; c’est une marchandise qui, étant donnée la disette des textiles, présente un certain intérêt. Le prix varie entre 130 à 150 fr. les fOO kilos c.i.f. France, il y a encore acheteurs. Ramie. — Les dernières offres s’établissaient vers 250 fr. les 100 kilos c.i.f. Angleterre. Chanvre Bombay. — Très peu de marchandises; les prix en Angleterre s’établissent comme suit : Itarsi 230 » * Jubblepore *212 50 Dewgbuddy 230 » 'aux 100 kilos ex-stocks Angleterre. Chanvre de Chine. aux 100 kilos c.i.f. Europe. Raphia. — Plus d’importation, le peu qui vient est pour le compte de l’administration militaire et ne donne pas lieu à cotation. Des anciens stocks, des ventes ont été effectuées à 228/230 fr. les 100 kilos, il y aurait encore ache- té ui's ainsi. Tampico Iztle. — Les transports du pays produc- teur en Europe ont totalement cessé; il y a encore un petit courant d’affaires sur les Etats-Unis, mais il y a des difficultés presque insurmontables pour la traversée de l’Atlantique. Cependaat quelques offres ont été faites comme suit : Tula 270 » à 290 » Jaumave 320 » à 340 « Palma 250 » à 290 >* aux 100 kilos c.i.f. France. Ces prix ne paraissent pas encore intéresser les acheteurs. Chiendent Mexique. — La situation est la même et pour les mêmes causes. Les dernières ventes sur place ont obtenu de 520 à 727 fr. 50 les 100 kilos suivant qualité; il semble que la hausse ne peut encore que s’accen- tuer. Les autres provenances ne fournissent plus de chiendent. N° lo8 — Avril i918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 243 Piassava. — Tout à fait rare et en hausse con- stante; les dernières cotations étaient: Rallia ... 250 » à 325 » Para . . . 300 » à 350 » Afrique. Sherbro » à » » — Monrovia .... ... 255 » à » » — Cap Palmas . . . ... 230 » à )• >» — Gabon . . . 140 à .. .. Palmira. Ceylan . . . 315 » à 330 » le tout aux 100 kilos c.i.f. Le Havre sans garantie de livraison. Fibres de coco : Qualité 1 lien 290 » — 2 liens 340 <• — 3 liens 325 » aux 100 kilos. Pas de marchandise. Kapok. — Un lot Afrique mal présenté a encore obtenu 450 fr. les 100 kilos; il y aurait acheteurs jusqu’à ooü fr. les 100 kilos pour belles qualités blanches bonne soie. VaQUIN et SCHWEITZER. Le Havre, 3 avril 1918. Matières grasses coloniales. t Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par MM. Rocca, Tassy et de Roex. En 1913 le cours des huiles continuait la courbe ascendante d’une régularité que troublent à peine quelques réactions momentanées et atteignait son maximum en décembre avec 117.50 pour les huiles de coprah et 86.50 pour les huiles d’arachides. A partir de ce moment, il se produit une dépres- sion rapide et on arrive aux prix respectifs de 87.50 et 72.50 en août 1914. Mais dès octobre la courbe remonte brusque- ment pour les coprahs pour atteindre, en décembre 1914, 102 fr. et 73 fr. Dès lors les moyennes annuelles vont constam- ment en progressant ; En 1915, 105.43 pour les huiles de coprah et 93.03 pour les huiles d’arachides. En 1916, 159.40 pour les huiles de coprah et 138.20 pour les huiles d’arachides. En 1917, .345.40 pour les huiles de coprah et 298.70 pour les huiles d’arachides. En ce qui concerne les huiles de palme, elles atteignaient en 1916 une moyenne de 130 fr. à Mar- seille, et en 1918, 300 fr. Avant la guerre, la hausse continue et régulière résultait normalement de la loi de l’offre et de la demande ; elle s’expliquait à la fois par une aug- mentation des besoins en matières grasses, par la faiblesse de la production des graines oléagineuses en Europe et la diminution des réserves animales. H est connu que les pays européens tendent de plus en plus à ne pas développer chez eux In pro- duction des graines oléagineuses : l’olivier, le lin, l’œillette, le colza voient chaque année diminuer les surfaces qui lui étaient autrefois consacrées pour faire place à d’autres cultures. C’est ainsi que dans la région méditerranéenne de la France, la vigne a été substituée à l’olivier dans de nombreuses régions. Enfin les Etats-Unis qui, il a y quelques années, étaient le plus grand pourvoyeur de graisses ani- males, ont vu leur population augmenter dans des proportions énormes, une vingtaine de millions d’habitants, aucour^de ces dernières années, tan- dis que dans le même temps leur cheptel perdait 8 à 9 millions de têtes, d’où une réduction considé- rable des exportations de graisses animales. Le premier semestre de 1914 marque une chute des cours en relation avec la crise qui se prépare et éclate en août, ensuite la hausse reprend son mouvement. Les raisons que nous avons données plus haut s’affirment et s’accentuent. En ce qui concerne la production nationale, si l’olivier ne voit pas sa culture se rétrécir, l’effet de la guerre est intense sur les autres produits. Les surfaces cultivées en graines oléagineuses diminuent dans des proportions énormes, tant à cause de l’envahissement des régions du Nord qu’à cause du manque de bras consécutif à la mobilisa- tion générale. En 1913 le colza occupait 234.000 hectares, en 1916 il n’est plus cultivé que sur 6.716 hectares. Les surfaces consacrées au lin passentde 30.300 hec- tares en 1913 à 7.000 hectares en 1916, l’œillette de 2.000 à 500 hectares. Et il y a lieu d’ajouter que la production n’est pas normale et par suite des façons culturales incomplètes ou défectueuses, on estime qu’elle est diminuée d’un tiers. A côté de cet affaiblissement de la production on place les pertes du cheptel resserrant considé- rablement les réserves de graisses animales et concourant ainsi à restreindre l’offre générale de matières grasses. Il semblerait que la maîtrise de la mer détenue par les Alliés eût pu permettre de combler le défi- cit et au delà, mais au début de la guerre, le ton- nage est extrêmement pris pour les transports de la guerre et ainsi est réduite immédiatement la possibilité de compensation. La guerre sous-marine vint ensuite compliquer la situation moins peut-être par la destruction de navires que par les difficultés et les retards de navigation qu’elle occasionne. Ainsi l’importation de graines oléagineuses exo- tiques en France, qui avait atteint en 1913 environ 1.100.000 tonnes, tombe en 1916 à 689.734 tonnes et diminue encore. La différence porte surtout sur les lins : 188.000 tonnes; les arachides : 159.000 ton- nes; le coprah: 14.000 tonnes. 246 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 158 — Avril 1918 Parallèllement les importations d’huilesaugmen- tent et passent de 100.599 tonnes en 1913 à 185.595 tonnes en 1916, tandis que nos exportations lléchissent de 93.258 tonnes en 1913 à 46.237 ton- nes en 1916. L’insuffisance des moyens de transport et la situation désavantageuse des frets sont les causes primordiales de cet état de choses, la première en limitant les quantités de produits utilisables, les deux en renchérissant la matière première au delà de toute limite. Et faction des cours des frets bien que pesant lourdement sur le produit n’est pas seule enjeu, et même pourrait-on dire qu’elle compte moins que la quantité de tonnage mise à la disposition de la France. Les stocks en effet dans les pays de production sont considérables mais les occasions de fret sur Marseille sont rares et les graines prennent plutôt la direction de l’Angleterre, ce qui explique que les cours des graines sont beaucoup plus bas à Liverpool ou à Londres qu'à Marseille et qu’ainsi notre marché intérieur s’ouvre de plus en plus à l’importation d’huiles étrangères. Rocca, Tassy et de Roux. Marseille, 00 Avril 1918. Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool. Chronique spéciale du <■ J. d’A. T. ». Par MM. Tayloh and Go. Après un intervalle de près de quatre ans, nous sommes heureux de pouvoir contribuer de nou- veau, au numéro spécial du « J. d’A. T. », publié à l’occasion du prochain Congrès d’agriculture coloniale, par notre chronique de jadis. Permettez-uous de payer d’abord notre émouvant tribut à ceux des collaborateurs du Journal tombés au champ d’honneur! Que leur mémoire vive, impérissable, parmi leurs amis et collègues ! Faisons ensuite des vœux, pour le bien de l’hu- manité tout entière, et aussi dans l’intérêt du commercie mondial, pour voir bientôt la fin de cet horrible fléau, et espérons que Français, Anglais, qui ont généreusement versé leur sang pour la défense des mêmes principes de justice et de droit, resserront, après la conclusion de la paix, des liens déjà si fraternels, de façon à établir, par une réciprocité mutuelle, une situation avantageuse pour nos deux nations. Cela dit, venons à la question qui nous occupe. En règle générale, il s’est produit une hausse plus ou moins grande sur presque toutes les den- rées qui nous passent par les mains; quelques- unes, telle l’huile de Palme, les amandes palmistes et cacao ont été contrôlées par l’État. Voici les cours qui étaient pratiqués en juillet 1914 et ceux actuellement cotés sur les produits suivants ; Huile de palme, dont les prix oscillaient, en juillet 1914, d’après les pays d’origine, entre 23 et 30 £, est cotée actuellement à 49, sur la base de 8 “/o (Fatty Acid.) d’acide gras. Amandes de palmistes. — Elles étaient en juillet 1914 de 18 à 19 £, maintenant on les cote ici à 26 £, sur la base de 49 % (oil contents) conte- nance d'huile. Le caoutchouc, chose étrange, n-’a guère subi de variations. Nous pouvons pour ainsi dire mention- ner les mêmes cours que ceux d’avant la guerre. Cours au 16 juillet 1914 : Lurap 1,1 à » Plantation 2/2 à 2 4 Para 2/9 à 2/10 Bail 1/7 à » Cours du jour (11 mars 1918) : - Lump 1 /- à » Plantation 2/5 à 1/4 Para 2/7 à 3/4 Bail 1, 7 à » Cacao. — Les prix que nousavons communiqués au « J. d’A. T. /), pour le numéro de juillet 1914, étaient de 41 fr. 60 à 50 francs, d’après la qualité et la provenance. Ils sont actuellement de 60 francs à 68 francs, mais les cours viennent d'être fixés par le Gouvernement sur la base de 65 francs (hundred weight) pour la qualité fine. Gingembre. — La hausse sur ce produit a été phénoménale. De 15 fr. 90 qu'il était en juillet 1914, il a atteint 65 francs, son cours actuel. Il y a bien d’autres produits africains encore que nous pourrions mentionner ici, mais nous craignons qu’ils ne soient pas d’un intérêt bien captivant pour nos lecteurs, surtout par ces temps-ci. Quant aux stocks, ici et aux pays d’origine, nous regrettons de ne pouvoir donner des rensei- gnements bien précis, faute de chiffres statistiques officiels. 11 y a ici une abondance de caoutchouc, et les arrivages d’huile de palme et d’amandes de pal- mistes ne laissent rien à désirer. Les stocks de ces deux derniers produits ne sont pasbien impor- tants, parce que, dès qu’ils sont ici, ils sont absorbés aussitôt par les usines et par la consom- mation. Quant aux stocks de cacao, il y en a tou- joursune bonne réserve en Angleterre, et, à cause de ce disponible, l’importation en a été l’éduite à 50 °/o; par ce moyen on a pu donner la préférence de tonnage aux produits oléagineux.* Nous pou- vons ajouter néanmoins que les stocks de tous ces articles, se trouvant dans nos colonies, sont très N® 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE amples, et si le tonnage disponible était en con- formité avec les stocks, nous croyons qu’il n’y aurait pas beaucoup de manquants pour les besoins des pays alliés ! En Unissant cette courte revue, nous osons espé- rer qu’elle puisse être de quelque intérêt aux lecteurs du « J. d’A. T. », et que bientôt nous serons de nouveau à ,même de la faire paraître d’une façon régulière et sans interruption. Taylor et C‘®. Liverpool, le 22 mars 1918. Mercuriale de quelques produits d’Extrême-Orient. Chronique spéciale du « J. d’A. T. ». Par M. J. H. Grein. De même que la dui'ée, le coût et l’envergure de la guerre, non plus européenne mais univer- selle, qui meurtrit notre pauvre humanité depuis près de quatre ans, ont trompé l'attenle des mieux informés, de même les mouvements des produits et les fluctuations des cours ont pris une orienta- . tion qu’on aurait pu prévoir à la vérité, mais qui a certainement dépassé les conceptions les plus audacieuses. Au début, l’effet que produit tou- jours un bouleversement complet de l’équilibre instable où s’est tenue la politique européenne pendant plus de quarante ans n’a pas manqué de se faire sentir. La cessation soudaine de tout crédit, la diminution des changes et des échanges inter- nationaux, l'interruption de la navigation, des correspondances épistolaires et télégraphiques, la disparition momentanée de l’or et de l’argent monnayés, en un mot l’incertitude générale au lendemain d’une catastrophe sans précédent eut pour conséquence le désir forcené de liquider les positions prises avant la guerre, et par suite l’avilissement des cours de toutes les marchan- dises quelles qu’elles fussent. On ne fut pas long à se ressaisir. Ce furent d’abord les matières di- rectement nécessaires à la conduite de la guerre et donnant lieu à des contrats avec les divers gou- vernements engagés qui, la spéculation aidant, se mirent à hausser d’une façon presque scanda- leuse; puis, peu à peu, les produits indispensables à l’industrie civile emboîtèrent Iq pas et, à part quelques rares exceptions, nous avons assisté à une hausse presque ininterrompue de toutes les matières premières. Pour la plupart d’entre elles — de celles du moins que les gouvernements ne contrôlent pas encore, — cette hausse dure encore et nul n’en saurait prévoir la fin tant que persis- teront les causes qui l’ont provoquée, sauf par l'emploi de moyens artificiels, — l’établissement de prix maximum, par exemple. E.xaininons donc ces causes. Elles sont au nombre de quatre en ce qui concerne les matières qui intéressent notre chronique : la hausse des nolis,. conséquence elle-même de la raréfaction des frets; la hausse de l’assurance; la hausse du change en Extrême-Orient, et en dernière ligne la spéculation privée, dont toutefois on a beaucoup exagéré la portée, j’ai bâte d’ajouter. J’omets à dessein une cause qui jouera un grand rôle dans les fluctuations de certains articles, lorsque les marchés s’eront redevenus libres : l’épuisement du sol, la diminution du rendement par consé- quent. Cette cause de hausse, en effet, n’existe pas pour les matières qui nous occupent. Il faut bien se rendi'e compte de ceci, ce n’est pas leur production qui a diminué, ce sont les moyens de distribution qui ont à la fois décru et augmenté de prix dans des proportions presque incroyables. Pour la France en particulier, cette situation, compliquée par les dangers de la traversée médi- terranéenne, a eu un contre-coup fâcheux. En effet, les lignes directes, à quelques exceptions près, ont suspendu leur trafic sur Marseille (les autres ports de France avaient été abandonnés dès le début de la guerre). Il en résulte que la France en est réduite aux expéditions lui arrivant via Angleterre et même Amérique, et depuis quelque temps cette dernière est virtuellement fermée, alors que les réquisitions de fret anglais rendent les envois d’Angleterre en France extrêmement difficiles et lents. Il s’ensuit que peu à peu, et pour un grand nombre d'articles, l’écart entre les prix en France et ceux de Londres s’est fait très considérable. Passons de ces considérations générales aux cas particuliers, comme nous avions coutume de le faire dans cette chronique, avant la guerre. Gomme laque : Cet article a présenté une phy- sionomie assez curieuse en raison des fluctuations énormes et très irrégulières auxquelles il a donné lieu. Disons-le tout de suite, pour ce produit, la spéculation a été très active jusqu’à il y a un mois ou deux, lorsque le Gouvernement a laissé en- tendre qu’il aviserait aux moyens de l’arrêter. Ce n’est pas la première fois qu’une intervention eut lieu, mais une convention particulière aux fourni- tures gouvernementales en estompa l’effet. Toute- fois, la première frayeur passée, la spéculation s’empara de plus belle d’une proie qu’elle avait vue avec peine échappera ses opérations favorites d’avant-guerre. Cette première intervention eut pour effet une baisse rapide et une stagnation assez prolongée, mais les stocks diminuant et les arrivages ne se faisant pas, la montée recommença et lorsque la deuxième intervention eut lieu, les prix en étaient arrivés à plus de 500;'- par cwt, soit 1.351 francs les 100 kilos (les prix anglais L JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ lo8 — Avril 1918 ^218 sont réduits au change de 27 francs). Depuis, le marché est devenu complètement inactif, les prix — très nominaux — se tiennent aux alentours de 450/-. En France, le prix est d’environ 1.400 fr. Comme tous les articles de Java, les racines et les fécules de manioc ont perdu beaucoup de leur intérêt. En fait, il ne vient plus guère de racines et de fécules sur notre marché, l’exportation s’étant déplacée du même côté que les frets. Les relations directes entre celte île et les Etats-Cnis d’Amérique se sont développées au détrimont de celles avec l’Angleterre et le seul article de Java qui nous arrive encore à Londres, presque tou- jours via Singapour, est le tapioca en flocons dont le prix est sensiblement le même que celui du Singapour, alors que les belles qualités obtiennent une prime qui leur a été trop longtemps refusée, surtout en France. Au commencement des hosti- lités, l’article était tombé à 1 5/8 d. par livre, soit 41 francs les 100 kilos. Aujourd’hui, la valeur est de 7 3 4 à 8 d. ou 193 à 203 francs, mais en France, devenue de plus en plus tributaire des tapiocas exotiques faute de fret pour y amener les Réunion, la cote dépasse 400 francs. Plus phénoménale encore est la hausse de la fécide de sagou dont le prix est aujourd'hui de 105 - le cwt ou 271 francs les 100 kilos, contre 23 francs avant la guerre. Ces fécules et celles de manioc ont été rem- placées en grande partie par les fécules de pommes de terre du Japon, qui naturellement ont subi une hausse formidable, malgré les quantités énormes de la production au pays d’origine. On les cote aujourd’hui à 91 -, soit 246 francs. Par une anomalie assez étrange et qui disparaîtra forcé- ment, le cours en France n’est que de 265 francs, une différence qui ne couvre même pas les frais de transport. Cela tient sans doute à une certaine congestion causée par des arrivages simultanés, peut-être aussi à la crainte d’une intîervention du Gouvernement. Le seul article du Japon qui fasse exception à la règle générale est le menthol, qui toutefois a fait un saut depuis une semaine ou deux. La rareté du sucre est la cause évidente des bas cours actuels, mais l’absence de fret et la possibilité d’une récolte médiocre pourront facilement causer la hausse d’un prix qui dépasse à peine la moyenne d’avant-guerre. Le prix à Londres est de 14/-, soit 42 fr. 50, et à Paris de 40 francs nominal. La cire végétale est à 115,'-, soit 308 francs les 100 kilos, alors qu’à Marseille le prix est de 440 francs, exactement quatre fois la valeur d’avant-guerre. Ramie : Malgré k disparition de la consom- mation allemande qui avant la guerre absorbait la plus grande partie des exportations chinoises, les prix n’ont cessé de monter, la quote-part de l’Allemagne ayant été d’ailleurs facilement ab- sorbée par le développement de l’industrie japo- naise. La consommation anglaise augmente con- sidérablement, les grands manufacturiers de chanvre et de jute commençant à remplacer ces fibres hors de prix par le chinagrass dont les pro- priétés sont plus particulièrement appréciées dans la construclion des aéroplanes. Aussi les prix, qui pendant longtemps se sont maintenus vers 60/- pour les qualités moyennes, se sont élevés à 115/-, 308 francs, et je ne crois pas, vu la diffi- culté des embarquements, que la hausse s'arrête là. Dernièrement, l’exportation d’Angleterre a été interdite et cela n’est pas sans causer de graves ennuis à l’industrie française qui se trouve complètement dépourvue de marchandises. Il eu est de même du kapok, cette autre fibre intéressant l’industrie nationale, dont les belles qualités de Java valent 1/9 d. par livre, soit 5 fr. 40 le kilo, et celles de Calcutta 1/3 d. ou 4 fr. 30 le kilo, tandis qu’en France où il est désormais dif- ficile d’en recevoir, le prix s’est élevé rapidement à 8 francs le kilo pour les premières et 7 francs pour les secondes. J’ai passé en revue tous les articles qui jadis faisaient l’objet de mes chroniques mensuelles. Ou a vu que, presque sur toute la ligne, les prix ont atteint des limites qui dépassent de bien loin celles qu’on a connues jusqu’ici. Que l’avenir nous réserve-t-il? Il est bien difficile de le dire et les avis sont fort partagés, mais il semble certain que, pendant un temps sans doute fort long, nous en serons réduits à considérer l’époque qui a pré- cédé la guerre comme un âge d’or où on avait la marchandise pour « rien » — ou a peu près. J. H. Grein, 91, rue Bourg-Tibourg, Paris; 10, IJol I.ane, Londres. Londres, le 27 mars 1918. NO 138 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 249 ACTUALITÉS INFORIVIATIONS DIVERSES Retraite de M. P. Boname. — Peu de temps avant la publicationde notre numéro de juillet 1914 nous parvenait la nouvelle de la retraite de M. P. Boname, directeur de la Station agronomique du Réduit (Ile Maurice), dont nos lecteurs ont si souvent apprécié la compétence dans les articles et les notes qu’il voulait bien de temps à autre consacrer au « Journal d’Agriculture Tropicale ». Nous avons été empêchés par les événements de faire part à nos lecteurs d’une retraite qui, si elle ramène notre ami en France après une carrière bien remplie, a été accueillie avec regret par tous ceux que depuis longtemps M. Boname assistait de ses conseils et de son expérience. Français au service d'une colonie anglaise, M. Bona.me avait débuté à la Guadeloupe après de solides études techniques dans nos écoles d’agriculture; lorsqu’il fut question de créer à Maurice une Station agro- nomique, ce fut Louis Grandeau qui dési- I gna M. Boname au suffrage des Mauriciens j qui purent, pendant les vingt et une an- I nées que dura le séjour de notre compa- ; triote dans l’île, apprécier combien ce choix avait été judicieux. Nous ne passerons pas en revue les progrès nombreux que fit ’ faire l’éminent savant à la culture de la canne à Maurice ; nos lecteurs savent avec quelle compétence pratique étaient rédigés les bulletins de la Station du Réduit, aux- quels nous avons consacré de fréquentes analyses ; mais nous dirons que lorsque la Station fut modifiée dans son importance par le Gouvernement anglais qui créait uneDirectionde l’Agriculture, elle n’hésita , pas à mettre, à côté du fonctionnaire qui en était chargé, M. Boname comme sous- directeur, bien qu’il ne fût pas de nationa- lité anglaise. Mais notre ami pensa qu’il avait droit au repos, et il n’accepta pas de remplir ce poste. Une retraite anticipée prive dé- sormais nie de ses services éclairés, re- traite dans laquelle le suivront la sympa- thie de tous ceux qui l’ont connu et estimé. Pour lui succéder, tous ceux qui con- naissent le personnel de la Station du Ré- duit avaient toujours songé à son premier assistant, M. P. de Sobnay, qu’un ouvrage récent sur les Légumineuses avaitsinguliè- rement mis en lumière. Ce choix eût été ju- dicieux, M. DE SoRNAv appartenant depuis quatorze ans à la Station du Réduit, dont il connaissait bien à la fois le rôle et le fonctionnement. Des considérations d’ordre politique ont prévalu, et c’est à un fonc- tionnaire anglais qu’a élé dévolu le rôle de continuer l'œuvre de M. Boname. Tout en rendant hommage à la valeur de M. Stock- DALE, qui a acquis en Guyane anglaise une bonne expérience des choses tropi- cales, nous ne pouvons que regretter qu’à la veille de l’entente plus étroite scellée sur les champs de bataille entre nos deux nations, les autorités anglaises aient cru devoir éliminer l’élément français d’un pays qui conserve tant de traditions fran- çaises. M. DE SoRNAY a du reste reçu de l’industrie privée les compensations aux- quelles avait droit son expérience, car nous avons appris qu’il avait été chargé d’uii poste important par une grande Compagnie industrielle qui ne pourra que s’applaudir dans l’avenir du choix qu’elle a fait. 250 JOÜKNAI. D'AGRICULTURE TROPICALE A® 158 — Avril 1918 L’exportation du Cacao à la Côte d’ivoire. Au momont où tout le monde se préoc- cupe de la mise en valeur efficace de nos colonies pour parer à l’importation trop considérable, enfin dénoncée, des produits coloniaux étrangers que ne concurrencent pas ceux de notre Empire colonial, dont l'étendue seule contraste singulièrement avec les chiffres statistiques d’exportation, nous sommes heureux de signaler à l’atten- tion de nos lecteurs les résultats obtenus par une de nos colonies africaines, qui est en train de prendre dans le commerce des cacaos une place justifiée. Il s’agit de la Côte d’ivoire, qui a, pendant la guerre, dé- passé le chiffre de 100 tonnes pour ses ex- portations de cacao. Il convient de rappeler que, il y a moins de dix ans, la Côte d'ivoire voyait ses exportations de cacao se monter à moins de 3 tonnes (exactement 2.733 kilos en 1908). Il a fallu toute l’énergie d'un gouverneur clairvoyant, M. Angoulvant, pour mettre eh œuvre toutes les éner- gies latentes du pays, administrateurs, agents du service agricole, populations indigènes, et arriver, par des méthodes appropriées, sur lesquelles nous nous pro- posons de revenir, pour faire suivre à ce chiffre une progression rapidement crois- sante. Presque doublé l’année suivante (3.139 kilos en 1909), le cliilfre de produc- tion atteignit successivement 20.934 kilos on 1912, 47.190 en 1913, pour arriver à 112 t. passées en 1913; la production de 1916 n'est pas encore exactement connue,, par suite du ralentissementdes exportations dues à la crise du fret. La rapidité d’accroissement, due à l’ab- sence de production pendant les premières années des plantations, prouve que le nombre d’arbres plantés a été très considé- rable dans les années antérieures à 1910, et, comme il semble que les plantations neuves aient dû se continuer sans interrup- tron depuis, nous pouvons logiquement nous attendre à un accroissement encore plus considérable dans les quelques années à venir. On parle en effet, de près de 200.000 arbres en rapport et de 1.600.000 de moins de trois ans, ce qui permet d’es- pérer que la Côte d’ivoire, qui exportera environ 3.000 t. d'ici quatre ans, pourra suffire uu jour à la consommation de la France. Voilà une victorieuse réponse à ceux qui douteraient de la puissance productrice des colonies françaises. Machine à planter la canne à sucre. A la suite d’une information parue dans le Louisiaaa Planter andSiigar }ilami facturer au sujet d’une demande de machines à planter la canne à sucre, notre confrère a publié une lettre d’un planteur australien, qui fait remarquer que ces machines sont couramment employées dans son pays: il donne le croquis de l’une d’elles, ainsi qu'une description sommaire, que nous croyons intéressant de mentionner ici. La machine, que nous pourrons appeler semi- automatique, se compose essentiellement d’un bâti métallique porté sur trois roues, les deux roues arrière étant poiteuses, la roue avant directrice ; l’axe de celle-ci passe au travers d’un tourillon ménagé en avant du bâti et portant en même temps un cro- chet d'attelage. Le bâti supporte une tré- mie, simple caisse en bois dans laquelle sont rangés les fragments de canne à plan- ter; en arrière se trouve le siège de l’opé- rateur. Celui-ci, au fur et à mesure que la machine avance, prend dans la trémie les boutures et les place à l’entrée d’un con- duit placé devant lui, et dont l’extrémité inférieure aboutit au fond du sillon tracé par un soc muni de deux ailes, porté éga- lement par le bâti. Le tout rappelle beau- coup certains planteurs de pommes de terre, et fonctionne exactement de la même façon. 11 doit évidemment exister des cons- tructeurs pour cette sorte de machine, mais tout forgeron de village doit être à même d’en exécuter une, en se servant des pièces courantes de diverses machines N® 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 251 I agricoles, extirpateiirs, chari’iies, etc. C’est I surtout pour cette raison que nous signa- lons cette machine, puisque, telle qu’elle est, elle donne de bons résultats à ceux qui l’emploient. F. M. La mission Cosnier au Maroc. Danslecourantde 1917, M. Henri Cosnier, ingénieur-agronome, député de l’Indre, a été chargé d’une mission d’études au Maroc. ! Cette Mission était le prélude de l’organi- sation d’un service destiné à intensifier la j production agricole de l’empire chérifien, !• en vue du ravitaillement de la métropole. i La Mission comprenait, outre son chef, i plusieurs ingénieurs-agronomes, chargés I spécialement chacun de l’étude d’une ou plusieurs branches intéressant l’agriculture marocaine. C’est ainsi que, entre autres, I M. Leroy a plus particulièrement étudié I les questions d’élevage, que M. Simons a porté son attention sur la possibilité de créer dans le pays un abattoir frigorifique, et que M. Cayla, notre collaborateur, s’est consacré à l’étude du coton. Sans pouvoir encore préjuger des résul- tats de la Mission au point de vue agricole, car elle n’a peut-être fait que préciser des points existants, mais mal définis, de l’agri- culture et de la colonisation française, il est indéniable que le côté économique de ses efforts a été considérable. Rompant avec les procédés en usage pour les achats militaires, elle a obtenu du ministère du Ravitaillement une hausse des prix fixés pour l’achat des céréales, faisant ainsi sor- tir des milliers de quintaux détenus par les indigènes, pour le plus grand bien du ravitaillement de la France. Elle a pu se rendre un compte exact de certaines res- sources jusqu'ici négligées, et a. attiré sur elles l’attention des pouvoirs publics, qui désormais pourront entrer dans une voie nouvelle permettant aux colons, trop peu encouragés il faut l’avouer, de s’adonner avec sécurité à certaines opérations fruc- tueuses, en même temps que profitables à l’intérêt général. Enfin, pour ceux qui connaissent les questions marocaines, ajoutons qu’elle a pu amener le Protectorat à modifier ses méthodes en ce qui concerne la politique des grands caïds, politique qui avait eu son heure, mais qui depuis la guerre devait céder la place à une orientation plus ration- nelle et plus conforme aux intérêts de la colonisation française. Bien que nous ne partagions pas tou- jours les idées de M. Cosnier sur certaines entreprises et certaines cultures, nous nous faisons un plaisir de reconnaître les effets bienfaisants dans l’ensemble de son pas- sage sur la terre chérifienne. Et le Maroc, colonie fertile à trois jours de la France, lui devra un jour de la reconnaissance pour le coup de fouet qu’il aura, en pleine guerre, tenté de donner à la colonisation agricole, celle qui doit précéder toutes les autres, parce qu’elle en est la principale raison d’êire et la plus durable. F. M. Emploi du suc de cactus dans les bouillies arsenicales. Le Bureau of Entomology des Etats-Unis a fait de nombreuses recherches sur la constitution des adhésifs à recommander dans la préparation des insecticides, et en particulier des bouillies arsenicales. Il importe, en effet, de donner à ces bouillies le maximum de pouvoir adhésif non seulement de manière à porter leur efficacité au maximum, mais encore pour permettre d’en employer des quantités moindres pour obtenir le même effet. Des essais entrepris pour l’utilisation des feuilles do cactus ont donné de bons résultats, ce qui a conduit à préciser la question, et à déterminer le mode d’emploi de ces feuilles. En principe, les feuilles, coupées en tranches minces, sont mises à macérer 252 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE J N“ 158 — Avril 1918 dans les récipients de fabrication des bouil- lies. Pour obtenir le maximum d’effet, il y a lieu de couper les feuilles dans un sens perpendiculaire à celui des épines, -et pour simplifier le procédé, on coupe les feuilles suivant deux directions à angle droit, ce qui assure la rupture de toutes les cellules renfermant le mucus qui agit comme adhésif. . Il est à remarquer que l’effet n’est pas le même avec tous les insecticides; en effet, c’est avec l’arséniate de zinc que les résul- tats sont les meilleurs; puis vient le vert de Paris, qu'il y a lieu de mélanger avec de la chaux; les résultats sont à peu près nuis avec de l'arséniate de plomh, ainsi qu’avec les sels de fer. Quant à la propor- tion, elle est sensiblement de 10 kilos de feuilles de cactus pour 20 gallons d’eau (environ 75 litresi et une quantité de sel variant avec la nature de celui-ci. Cette solution de feuilles de cactus dans l’eau se conserve très longtemps avant le mélange avec le sel, à la condition qu’on y ajoute un peu de sulfate de cuivre. La comparaison du cactus avec d’autres substances adhésives est en faveur de celui- ci au point de vue de son efficacité, et cet avantage se double du fait que dans la plupart des cas, le cactus se trouve à proximité des exploitations agricoles, où il peut être récolté sans frais. N. B. — Ce numéro, que nous faisons paraître avec des moyens de fortune, en vue d’une reprise de contact avec nos lecteurs, fait suite an numéro 15*7 du 31 juillet 1014. Il prendra place dans la série des numéros * constituant notre 14^ année d’existence effective, année que nous compléterons après la fin des hostilités suivant une périodicité provisoire que nous détermi- nerons de façon à lui donner le volume normal des années précédentes. Paris. — L. Mabetheux, imprimeur, 1, rue Cassette, Le Gérant ; F. MAIN. 31 Janvier 1914 1 t' A MISEE N" 151 JOURNAL D’AGRIGDLTURE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Paraissant sk la fin de ctiaciiie mois ic- Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIIP). Les abonnements ■partent du l®' Janvier. ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recommandé, 22 francs. — Prix du N®, 2 francs. DIRECTEUR : t' M. Aug. CHEVALiIER, Docteur ès sciences, chef de la Mission Permanente d’Agriculture Coloniale. ADMINISTRATEUR : M. F. MAIN, Ingénieur-Agronome. SECRETAIRE DE LA REDACTION : M. C. II. GATIN, Ingénieur- Agronome, Docteur ès sciences, Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris. COLLABORATEURS RÉGULIERS : MM. E. BATTiTiAUD, Secrétaire général de l’Institut Colonial Marseillais. V. CAYLA, Ingénieur-Agronome, chargé de Missions. J. GRISARD, Conservateur du .Musée Commercial de l’Office Colonial. H. JUMELiLE, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Sommaire du N" 151 ÉTUDES ET DOSSIERS. — L’amélioration possible des conditions économiques de la culture du Caféier au Brésil, par M. A. Fauchèhe, 1. — La * culture mécanique : Expériences contrôlées de GHgnon et de Trappes, par M. 'V. Fichaiio,-5. — La culture du Café dans la région de Kisantu (Congo Belge) : nature du sol. — main-d’œuvre, — espèces et variétés de Caféiers propres à la région, — l’Eucalyptus comme arbre d’ombrage et comme bois d’œuvre, par le Frère Gillet, 9. — Origine des Hévéas existant dans les Colonies françaises de la Côte occidentale d’Afrique : Guinée française. Côte d’ivoire, Dahomey, Congo français, par ^I. Aüg. Chevalier, 15. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, stalisli-iués, débouchés), par MM. 11. Alcan et.C'« (Caoutchouc), 16. — E. Fossat (Coton), 11. — G. DR Préauuet (Sucre de Canne et sous-produits), 18. — A. Alleacme (Cacao), 18 ; (Café), fB. — Vaquln et Schweitzeii (Fibres de Cordcrie et de Brosserie), 20. — Tocton, Chocs et C'®, Dalton a.vd Yüung (Vanille), 20. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 22. — Paul Collin (Céréales et Maniocs des Colonies françaises), 22.— r-: I v» Tatlor and c® (Mercuriale africaine de Liverpool , 22. — Géo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 23. — J. -H. Gkein (Produits d’Extrême-Orient), 25. ACTUALITÉS. — Nouveaux couteaux pour la saignée des arbres à Caoutchouc, 15. — Informa- tions diverses : Mission de M. Fichard aux Etats- Unis. — IV' Congrès international du Caoutchouc et des Indu.=trics annexes à Londres, 26. — Le malé- riel colonial à l’Exposition de Londres ; Médaille du “ J. d’A. '1 . ”, 26. — A propos des essais de culture de Tabacs, par M. A. Meumssier, 27. — Les arbres à ‘‘huile de bois” de la Chine et du Japon, M. A. Hébert, 28 — Dégâts causés par les cyclones aux Cocotiers et moyens d’en réparer quelques-uns, par C. G. — La muUiplicalion des Agaves par semis, par A. F., 30. — La jmlvérisalion du pétrole dans la destruction de certaines mauvaises herbes par F. M., 31. — Le Palmier à huile en Malaisie, par C. G., 31 . — A nos abonnés, par la Rédact., 32. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues. — 21 analyses bibliographiques, 1, 3, 13 et 15. — Chronique financière, par S. S. (pages bleues), 9. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGlXAUX. Il D'aulonse la repioducüon de ses articles qu’à la condiliec eipres d’en indiquer la source. FLEM CAIVIPEmENTS COmPLETS - mEUBLES COLONIAUX Tentes, l’opotes. Malles, T/iarm icie, etc., Lits gein'e anglais, Sieges et Tables pliants jjon» FL£M et PICOT reunies ^ Mrson principale 40. me touis-Blaae. Paris ^Cataogues\ R. HtNRY, Ing. Ü.C.P. ) et F. BOISSON, Sucer» f Succursale i rue Richelieu, Pans. iranco Tétéphn- es ■ 42 -17 e* 314.'>'> Etablie en 1798. Codes : AiB.C.D. 5* Edition.. Liebers et particulier. We Mc KIION i Co., Lmled. INGàNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. Adresse télégraphique : “ Ampang, Aberdeen. ” Ateliers : Spring Garden Iron ^Yorks, ABERDEEN, ECOSSE. Constructeurs de Machines pour traiter CAFÉ, CACAO, RIZ, SUCRE & CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CAFÉ Constructeurs des Machines originales pour traiter Café. Dépulpeurs à Cy- lindre et Disque , ainsi que les autres classes fournies par d'autres fabricants. Laveurs horizoutal et vertical. Séchoirs de Guar- diola avec tous les systèmes de Calo< rifères. D é corti queurs Smout et Ëngelberg et d'autres, Polis- seurs, Trieurs, etc. Aussi, seuls fabri- cants des Machines de Patente amélio- rée d'Okrassa pour Caûères : Laveurs perfectionnés pour Café. Séchoirs parfaits 1 X • oaae. ' •, : m mm Décortiqueur et Polisseur Mc Kiunon Système Okrassa. pour Café avec Calo- rifère à feu direct, atant besoin seule- ment de la moitié de force et combustible que le tj’pe Guar- diola. 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Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2749. Annuaire de rOfjice national du Commerce Extérieur. — In-S®, 222 p. Paris 1913. [Cet annuaire parait chaque année sans que ni la forme ni le fond le modifient beaucoup. La plus grande bonne volonté préside certainement aux destinées de l’Office du Commerce extérieur, sans que malheu- reusement les résultats paraissent être beaucoup plus appréciables chaque année que l'année précé- dente. Les Consuls envoient évidemment des rapports bourrés de cbilTres, mais dans lesquels font trop souvent défaut l’esprit pratique et les connaissances commerciales qui, seules, permet- traient aux colons et aux négociants d’en retirer un véritable profit. Nous préférerions voir dans ces rapports un peu moins de chiflres, un peu plus de détails pratiques sur les marchandises nécessaires à un pays, ou sur celles des concurrents, et surtout un peu moins de ces conseils bienveillants, mais plutôt oiseux, sur la manière de traiter des affaires à l’étranger. Les consuls, dont quelques-uns sont de véritables savants, devraient bien se pénétrer de cette idée que nos mœurs commerciales ne sont pas celles des Anglais ou des Allemands, et que les questions de crédit en particulier ne se résolvent pas auprès des fabricants et des banquiers fran- çais comme cela se passe dans certains pays étran- gers, et ce, non pas par inertie ou indolence, mais parce que l’on ne modifie pas des habitudes sur lesquelles repose la vie commerciale d’une nation tout entière. — F. M. 2750. Braun (/f K.) : Alkoholische Getriinke der Neger in Deutscb Ost-Afrika. — In-8", lîp. Tirage à part du Pflanzer. .\mani 1912. [Les bois- sons alcooliques jouent un grand rôle chez toutes les peuplades sauvages qui les tirent de diverses sources, et en particulier de plusieurs palmiers. Nous avons, à diverses reprises, attiré l’attention de nos lecteurs sur cette industrie. M. Braun étudie les principales boissons alcooliques en usage dans l’Est-Africain .Vllemand. Ce sont sur- tout des sortes de bières ou pombé, généralement préparées par la cuisson des grains germés. C'est principalement le sorgho, qui sert pour cette pré- paration dont l’auteur donne les détails. Ou par- fume souvent cette boisson avec divers fruits séchés. On les distille également pour en obtenir un alcool assez fort. D’autres plantes sont em- ployées pour donner des boissons un peu diffé- rentes : vins de bambou, vins de canne à sucre ou de banane. Les agents de fermentation sont peu connus. Pourtant on a réussi à isoler un ferment voisin du saccharomyces. — F. M.] 2751. Tahahashi, Ahé G.). Ilo II.), ISato H.', Yamamoto (T.), Shimaju Y.), Hajurara (S.), Saica- mura (S.) : Sur la composition chimique du Saké. — Brochure de 103 p., avec ligures et graphiques, lournal of the College of Agriculture; Impérial University of Tokyo, 10 mars 1913. [Les différents auteurs cités viennent de publier sur le Saké une série d’études chimiques et physiologiques très détaillées qui donnent des renseignements pré- cieux sur ce produit d’Extrême-Orient. Nous ne pouvons malheureusement songer à entrer dans le détail de leurs expériences, et nous devons nous borner à. signaler les conclusions qu’ils tirent des diverses recherches qu’ils ont effectuées. Tout d’abord, dans l’étude chimique du Saké, ils ont constaté que ce produit contenait un nombre assez considérable d’acides aminés, tels que ceux pro- venant de la dégradation des matières albumi- noïdes : alanine, leucine, tyrosine, lysine, trypto- phane et à des doses n’excédant pas 0 gr. (5 par litre; ils y ont trouvé en outre des acides succi- nique et lactique. Les échantillons de Saké récem- ment préparés contiennent seuls du tryptophaiie ou acide indol-amino-propionique ; au contraire, ils ne renferment pas de furfurol, tandis que le Saké conservé en contient. Les changements dans les quantités d’amino-acides contenus dans le Saké pendant sa conservation sont relativement importants et accusent des maximum et des mi- nimum alternatifs qu’on peut attribuer à la co- e.xistence des levures Willia anomala et Hyochi, agissant d’une façon opposée. L’influence de ce dernier ferment se traduit par une augmentation de la quantité d’acides aminés.' La présence du tryptophane dans les préparations récentes de Saké est due à l’action de l'aspergillus Oryzae et sa tem- pérature optimum de formation est de So®. Les divers échantillons examinés de riz, pi’oducteurs de Saké, renferment comme matières protéiques ; de l’albumine, de la globuline, de la prolamine et de l’oryzanine; de ce corps, seule, la prolamine n’est pas utilisée par la levure du Saké et par Vaspergillus Oryzae. En dehors des recherches re- latives au Saké proprement dit, les auteurs se sont livrés à plusieurs études incidentes spéciales, notamment sur la caractérisation des alcools ali- phatiques et de leurs éthers. Avec la vanilline et l’acide .sulfurique, les alcools aliphatiques de poids moléculaire élevé produisent une colora- tion rouge, rouge pouipre ou verte, et l'alcool mé- thylique, une coloration rouge. Le mélange d’al- cools supérieurs contenus dans les fuseloels peut ainsi être décelé à la dilution de 2 p. 100.000. Les Voir la suite page 3 2 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N- loi — Janvier 1914 DE INDISCHE MERCUÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUER publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONAEMENT ANNUEL ; 25 Fr. :: . (Union Postale) :: :: :: AMSTERDAM. J.-H. DE BUSSY, éditeur. Le CAOÜTCHODC el la GUTTA-PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des "Vinaigriers, PARIS (10'^) Adresse lélegr. : DRALLIC-PARIS CDdes ; Français A-Z, 2® édition — "Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London E. G., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- slrasse. New-York, 43-45. ■West34th St. Johannesburg,PalaceBuildiDg Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MEDAILLES Bordeaux 1907 . . . . e uéd. d’Or Nogent 1907 — Parle Exp. Sp. i907 . i — Toulouse 1908 ... . 1 — Pranca-Britan. 1908. . i — Secrétaire cl. 99 llarselUe i909 .... « » Bruxelles 1910 . . . » Gr.Pr.(Col.) Bruxelles loio • . . t Héd. d'Or Buenos-Ayres 1910. i Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dipl. d’Hon. Clennont-Ferr.ioio. i — Francfort 1910 . . . Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908et 1911 Abonnement : France, ZO francs. Etranger, 26 francs. INDIA RUBBER WDRLD N* 395, Broadway, NEW-YORK üii an : 3,5 dollars (18 ■fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 i. 8C) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Avis ans Anteurs et Uditeurs : I a Direction du India Rubber World désire réunir dans sa hibiiotJièoue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnes le Journal d'Agncullure Tropicale. KoIonial-WiHüclialiliclies Komitee Berlin I\.W., Unter den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihofte ») Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — Berichte iiber Deutsch-koloniale BaumwoU-Unter- nehmungen ; Baum-woll-expcdition nach Togo 1900 (Ver- grirt'en) ; Deutsch-koloniale Baumwoll-ünternehmungen Bericht I— XVI, Karl Supf. — Verhandlungen des 'Vorstandes des Kolonial-'Wirtschaftlichen Konoitees. — 'Ver- handlungen der Baumwollbau-Kommission. — 'Ver- handlungen der Kolonial-Technischen Kommission, — "Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. T1i6 tropical agricdltdeist publié sous la directior; de le D'" J.-C. WILLIS Directeur des Boyal Botai.ic Gardeus, Peradcniya, Ceylau Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d’Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scientifiques du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caout- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES s'adresser à MM. Ai M.&J.FER(1ÜS0N Ceylan Demander : “HEVEA BRASaiENSIS OR PARA RUBBER ’, par Mr. Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; ill. de 55 |)hot<)s. Prix: 9 fr. 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Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPY ON RECEIPT OP TWO PENCE FOR POSTAG THE Mla MM k Gilla Percia l^irtEWcaiMsJoiirial 37 & 3 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. compitnait 6 mmltos dt U Kent «t id Superbe iospairé ■ ~ — ■ .,■■■■ I ■ Il I I ■ I I -T-ir«- ir.-Y-TTriftg-iasta Suite de la page 1 p NMbl — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 3 j éthers se comportent comme les alcools dont ils sont dérivés. Ces divers travaux s’appuient sur des expériences dont les résultats sont bien présentés dans des séries méthodiques de tableaux qui per- mettent de se rendre compte de l’exactitude des conclusions tirées par les auteurs. C'est là un tra- vail minutieux et soigné qui leur fait grand hon- neur. — A. IL] 2752. Report of the Hawaï AgricuUural Experi- ment Station, 1912. 92 p. o pl. Washington 1913. [Nous extrayons de cet important rapport quelques renseignements sur les cultures fruitières à Hawa'i. Ananas. C’est la culture horticole la plus im- portante des îles, et la seconde après la canne à sucre. Un million de caisses, valant 3 millions de dollars, ont été exportées; celte culture peut doubler rapidement. Avocatier et Mangues. On a étudié des moyens de multiplication asexuelle : en greffant en écusson de jeunes plants d'avocatiers, on a eu des plants pouvant être mis en Jardin un an après la germi- nation. On peut aussi greffer par approche de très jeunes plants, de deux semaines pour l’avocatier, de huit à neuf semaines pour le manguier. Beau- coup de greffons de manguier ont été distribués; mais la mouche à fruit méditerranéenne, Ceratitis capitata, les attaque; il est bon de protéger les fruits avec des sacs, malgré la dépense. Papayer. On a recherché lequel des types, monoïque ou dioïque, était le primitif; il semble que les plants monoïques dérivent des pieds mâles. Bananes. L’extension de la mouche à fruit a porté la Californie à exiger une modification du mode d’expédition. Désormais, l’emballage ne se fait plus dans des feuilles de bananier, mais, après un essai de la paille de riz, dans du papier d'emballage. Hibiscus. On en a distribué 23. OOU boutures. Citron. On a greffé des vergers entiers de citrus ; toute une série de variétés ont été envoyées.] 2753. Guthrie (F. B.) : Wheat and Flour investi- gations. 21 pages. Bulletin n® 7. Dep. of Agr. New South Wales. Sydney 1912. [Les conditions de croissance du blé diffèrent beaucoup en Nouvelle- Galles de ce qu’elles sont dans les autres contrées. La culture s’en étend en effet jusqu’aux régions arides de l'intérieur; le problème consiste donc à produire des variétés capables de résister à la sécheresse. D’autres qualités ont été étudiées, notamment par William Farrer, qui a recherché, par hybridation et sélection, à améliorer les blés, surtout au point de vue de la résistance à la rouille. Depuis, par des croisements appropriés, on a réuni des qualités sur des blés nouveaux, de sorte que les variétés de Farrer ont été acceptées, malgré les résistances des minotiers, hostiles aux nouveautés. Ainsi on a joint à la couleur blanche très recher- chée, des farines de blés faibles, les qualités meu- nières des blés forts, riches en gluten. On avait pu craindre que les qualités de farines des blés dul’s ne subsistassent pas en Nouvelles-Galles ; or les variéiés de Farrer, notamment» Fédération » sont très stables. — G. G.]. 2754. Pearson (R. S.) : A further note on the relative strength of natural and plantation-grown Teak in Burma. — In-8®, 21 p., nombreux ta- bleaux. Forest Bulletin n® 14, Calcutta, 1913. [De précédentes expériences n’avaient pu être considérées comme coucluantes, les bois essayés étant dans un cas abattus verts, et dans l’autre abattus après deux ans de station sur pied après l’incision. Les nouveaux essais entrepris ont porté dans les deux cas sur des arbres autant que pos- sible du même âge, et ayant séché sur pied pen- dant le même laps de temps. Nous devons dire que si l’auteur trouve que ces essais tendent à effacer toute différence entre les arbres de peuplements et les arbres de plantations, nous ne partageons pas absolument son avis. En effet, les plantations dont proviennent ces arbres datent de quarante à cinquante ans, ayant été constituées entre 1860 et 1869. Or, un teck de cinquante ans est loin de constituer un arbre exploitable, et s’il se produit pour le teck du Siam et de Birmanie le même fait que pour celui de Java, qui pousse très vite pen- dant les premières périodes de sa vie, puis très lentement, on est en droit d’admettre que la tex- ture du bois puisse changer lorsque celui-ci a atteint l’àge d’exploitabilité, qui peut être com- pris entre cent cinquante et cent quatre-vingts ans. 11 est juste d’ajouter que dans ces conditions on ne pourrait guère songer à faire des essais ana- logues à ceux qui ont été patiemment menés par le service forestier, et dans tous les cas nous devons rendre hommage à la méthode qui a pré- sidé à leurs travaux; ceux-ci ont abouti à des dif- férences de résistance insignifiantes entre les deux catégories d’arbres, différences en faveur tantôt des plantations, tantôt des peuplements. — F. M.] 2755. Howard (Albert), Leake (H. M.), Howard (Gabrielle) : The influence of the environment on the millingand baking qualities of wheat in India. Memoirs of the Department of Agriculture in India. — Vol. V, n® 2, p. 49 à 101, 1913. [Les auteurs résument ainsi leurs conclusions : 1® dans l’Inde, la consistance du blé varie beaucoup avec les conditions dans lesquelles il croît. Quelques sortes dures sont moins sensibles que les autres, tandis que peu de blés tendres sont demeurés tendres; 2® on a pu améliorer, jusqu’à un certairi point, par la culture, les qualités meunières et boulangères de blés faibles, comme Muzaffarnagar, mais on n'a pu le faire se comporter comme du blé fort (strong); 3® des blés forts, à bonnes quali- tés meunières, ont conservé leur vigueur (strength) et leurs qualités dans des alluvions irriguées et dans les terres noires de la péninsule. Lorsqu’il s’agira d’améliorer les blés de ces districts, il faudra faire grande attention aux qualités du grain ; 4® des facteurs défavorables, comme l’excès d’eau et la culture tardive, affectent, à la fois, la récolte et la qualité du grain. Dans certains blés, les conditions qui produisent la plus forte-récolte produisent aussi le meilleur blé. Le cultivateur, soucieux de ses intérêts, fera donc bien de perfec- tionner un blé qui réunira ces deux qualités.] Voir la suite page 13 L *1: ■hi ■. M ■H; f ) f 4 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 151 -Janviek1914 • Machines Coloniales et Outils de Plantations Pour la Préparation du Sol et de la Récolte ! MAISONS DE SÉCHAGE à chauffage simple, sans force motrice Séchoirs pour Coprah, Café, Cacao, Céréales, Bananes, Riz, Thé, Caoutchouc, etc- En demandant des offres spéciales pour les Séchoirs ou Machines coloniales, prière de mentionner la capacité voulue par jour de 10 ou 12 heures, ou de donner explication exacte ! 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Ne Négligez Pas la, lecture de nos Pages d'AnnonGes! I Car elles ne constituent pas la partie la moins intéressante de notre publication. — En effet : sont en correspondance constante avec nous, qui les renseignons sur vos besoins. se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n’ignorent pas les exigences. ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman- dent à votre attention celui qui vous sera profitable. ne demandent qu’à devenir vos collaborateurs : ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes. vous demandent instamment de les interroger : ils vous répondront toujours. Recommandez-vous toujours du Journal d’ Agriculture Tropicale. NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS 8 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 151 — Janvier 1911 ■a ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGÉS ■hh La consommation énorme de ces Engrais est ia meiiieure preuoe de ieur efficacité EN 1912, ELLE A ETE DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES Les Engrais notassigues coDienaDt le oiem à la Fimnre des Plantes de nos Colonies sont : le Sulfate île Potasse et le Chlornre île Potassium Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande, BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Culture et la Fumure de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G.m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 OU AU — BUREAU D’ËTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Rue Clapeyron, PARIS-S”. STUART R. COPE, PARIS Afh'csse télégrapliigtie : Froisec-Paris Teaminster-Londres Codes -V.B.G. 5111 Edition et liamilton's Condenser. 26, ZRTTE CADET, 2S et à LONDRES E. C., 33, Great Tower Street En raison du grand pourcentage de semences qui viennent à périr pendant le transport, la seule méthode satisfaisante pour créer une plantation est de se servir de boutures. Grâce à des méthodes perfectionnées, ces boutures peuvent acluelle- inent être expédiées sans risques à presque tous les ports des tropiques. Je garantis strictement mes expéditions de boutures, et le certiOcat suivant, signé par le Directeur d'une plantation, montre comment ma garautie est remplie : Copie du certificat Seccondee. Î4 octobre 1912. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de Mr. Stuart R. Cope. Signé : R. C. Godi rey. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de “ The Pretsia Plan- tation Ltd Signé ; P. Xoitllot. Nombre de boutures livrées en bon état : 18.800. J’en avais vendu 20.000; je garantissais îo «/o, soit 15.000; j'ai livré 18.800 ou 04 «/o, soit un excédent sur ma garantie, de 3.800 boutures ou 10 o/o. — Je possède encore à Ceylan 300.000 de ces boutures provenant de la même plantation et prêtes à être embarquées immédiatement. Vente de SEMENCES et de BOUTURES de toutes variétés de CAOUTCHOUTIERS Il y il Toujours eu iiiiignsiii un assortiment eomplet de SCllICIlfCS frilîI'IlCS (IC CilfC ItOllIlStlI} j de Fèves (le Soja, de Coton Caravoiiiea et de toutes autres Plantes tronlçales PULVÉRISATEUflS pour DESTRUGTIOH des LARGES - INSECTICIDES PUISSANTS:^ 9 j N’ 151 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” A part les valeurs relevant de la place de Paris, qui ont été mat influencées par la situation de place de cette Bourse, les valeurs de Plantation ont maintenu ce mois-ci la légère amélioration constatée le mois précédent. Les progrès restent toujours peu importants et le chiffre d’affaires restreint, mais il est intéressant de constater qu’en dépit de l’allure peu satisfaisante des divers marchés des Bourses internationales, le compar- timent de nos valeurs fait une exception favorable. La baisse de la matière première a attiré forcé- ment l’attention des conseils d’administration et des directeurs de plantation, sur l’urgente néces- sité de réaliser des économies là où elles sont possibles sans nuire aux résultats de l’exploita- tion. Or, de l’avis des personnes compétentes, il y a place pour les économies dans la plupart des chapiti’es des budgets annuels. La baisse des cours a naturellement sa réper- cussion sur le portefeuille des grands Trusts. C’est ainsi que l’on annonce « de source généralement bien informée » que pour amortir cette déprécia- tion de son portefeuille, la Société Financière des Caoutchoucs emploierait les bénéfices de l’exercice 1913, et passerait en conséquence le dividende. S'il en est ainsi, il ne faut pas perdre de vue que les cours du 31 décembre 1913, clôture de l’exer- cice, cours auxquels le portefeuille aura été amorti, sont à peu près les plus bas atteints, et qu’ainsi l’avenir sera dégagé. D’autre part, cette mesure permettrait de maintenir intactes les réserves. Elle devrait donc être envisagée favora- blement, comme étant des plus prudentes, ce qui est tout particulièrement nécessaire par les temps difficiles que traversent en ce moment les entre- prises de plantation, Cours des principales valeurs de caoutchouc Valeur Montant Cours du Cours du Valeurs nominale libéré 15 déc. 1913 15 janv. 1914 Marché de Londres : en £ en £ 2/- 2/- 8/9 9/3 Easlern Trust 1 1 13/- 12/- 50 fr. 50 fr. 16 16 Highlands et Lowlauds 1 1 2 3/8 2 7/16 -vd Kuala Lumpur 1 1 3 3/4 3 3/4 Linggi 2/- 2/- 13/9 14/- London AsiatiC 2/- 2/- C/9 6/9 Pataling 2/- 21- 13/32 1 1/16 Rubber Trust 1 10/- 9/9 10/3 Selangor 2/- 2/- » 18/6 Sennah 1 1 15/16 Tanjong Malim 1 n/G 13/16 3/8 perte United Serdang 2/- 2/- 8/- 9/3 Marché de Paris : Financière des Caoutchoucs fr. 100 fr. 99.50 85/- Kuala Lumpur 1 1 95 93.50 Malacca ordinaires . 1 1 121.50 113.50 Eastern Trust 1 1 16 15/- Compagnie des Caoutchoucs do Padang. . , 100 fr. 100 fr. 67 56.50 Marché d'Anvers : Financière des Caoutchoucs 100 Ir. 100 fr. 99.50 85/- Federated Malay States ordinaires 50 fr. 50 fr. 390 330/- — — privilégiées . . . , 200 fr. 200 fr. 200 200/- Kuala Lumpur 1. St. 1 1 94 1/2 92/- Tanjong Mâlim Telok Dalam 1, si. 1 15/- 16 1/2 16 1/2 100 ir. 100 fr. 148 140/- Sennali 1. St. 1 1 20 1/4 20/- Kuang 50 50 fr. 44 42/- Matière première : Hard Para » » 3/0 1/2 3/1 1/2 Plantation 2/3 1/4 2/2 3/4 20 janvier 1914. S. S. JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 151 — Janvier 1914 10 SOCIÉTÉ DES ENGRAIS CONCENTRÉS Exp«n Univ*'*, Anvers 1894 3: MÉDAILLES D’OR I MÉD. D'ARGENT (Belgique) PRODUITS : Superphosphate concentré ou double : (43/50 °/o d’Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : (38 “/o d’Acide phosphorique, 26 "/o de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque : (43 ®/o d’Acide phosphorique, ô®/, d’ Azote). Sulfate d’Ammoniaque : (20/21 «/o). Nitrate de Soude: (i5/i6“/„). Nitrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, 13 d’ Azote). Sulfate de Potasse: (96 »/,), Chlorure de potasse : (95 Vo)- Exp'”' Univ"*, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Poor la Tente, s'adresser m “ CHEMICAL WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15. FMlpot Lane, 15. LONDRES, E.C. Tronçonneuse et Machine à abattre les arbres, à vapeur Brevet BA.XSO]%IE Plusieurs Centaines en usage dans les cinq parties du monde! UNE machine et 4 HOMIVIES font l’ouvrage de 30 HOMIVIES Demandez au Dépt. U nos Catalogues et les détails de nos MACHINES A TRAVAILLER LE ROIS A. RANSOME & C° Limited . Usine et Bureau principal : Stanley ^Works Newark-on-Trent (Angleterre) Bureau à LONDRES : 63, Queen Victoria Street, E. C. H i\" ir;j — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Industriel, Commercial et Financier Organe du Syndicat maritime de France. — Abonnement : France, 5 fr. ; Etranger, 6 fr. — Directeur : Henry CHARVET, Château du Donjon, I,e Pecq (S.-et-O.). Le Moniteur Maritime accepte l’échange avec Publications, Journaux, Revues fran- çais et étrangers. 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LOXDOX — 4, Rue Halévy, PARIS \W ■ 12 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 151 — Janvier 191 1 Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 320 francs les 114 premiers (juillet 1901 -décembre 1910). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N®* 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. 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L'Evoluçao Agricola offre, par suite, toutes garsinties aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: cité au Brésil :: :: F' abonnements et annonces, s'adresser à H. Oeorges LION, Direct'-Fropriét", Caixa 425, SAO FAULO (Brésil). V. RICODEAU & 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRAIVCE) IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. 13 Suite de la page 3 N» loi — Janvier 1911 JOURINAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2756. Chapman {G. II.) : The microscopie identi- fication of Cattle fonds. — 72 pages, o2 figures. Bulletin n® fil du Massachusetts Agricultural experiment Station. Amherst. Mass., 1913. [Manuel pratique permettant de re'connaître, par l'examen microscopique, la nature des aliments destinés au bétail, fourrages, graines et condiments. Il s’agit principalement de distinguer les graines entières, ou leurs fragments, les graines des mauvaises herbes, si abondantes parmi les céréales, dont quelques-unes sont nuisibles au bétail et à la volaille.] 2757. Bail (Carleton R.) : The Kaoliangs, a new group of graine sorghums. — 64 pages, 2 planches, 15 figures. Bulletin n® 253 du Bureau of Plant In- dustry. U. S. Department of Agriculture. Washing- ton, 1913. [Les Kaoliangs constituent un groupe de Sorginms, producteurs de grains, récemment introduits en Amérique. On les trouve dans l’Asie Orientale, spécialement en Mandchourie, en Corée et au Japon. Ils descendent probablement de sor- i ghos importés de l'Inde depuis plusieurs siècles. Cette plante [Holcus sorghurn), appelée Kaoliang par les Chinois, Millet géant par les Européens, atteint de 1 à 6 mètres. En Orient, le grain sert à nourrir les hommes et les bêtes, et à faire une boisson. La paille sert comme fourrage et comme combustible. De plus, les chaumes et les feuilles sont employés à faire des nattes, des clôtures, des ponts, des paniers, des cadres de fenêtre, etc. Depuis 1898, 49 introductions ont été faites en Amérique, représentant moitié plus de variétés. 1/auteur a séparé ces variétés et en décrit 27 dis- tinctes. Le Kaoliang n’a pas la valeur des autres sorghos, mais sa précocité le rend utile pour la culture dans les régions plus élevées ou plus sep- tentrionales. La variété la plus précoce, Manchu Brown, mûrit en 85 à 110 jours, suivant les régions. Cette plante se prête à la culture à de hautes alti- tudes aussi bien qu’à de hautes latitudes. — C. G.] 2758. The feeding of farm horses. — 26 pages, Farmers’ Bulletin n® 64 du Department of Agri- culture de New South Wales. Sydney, 1913. [Exposé des régimes étudiés pour les chevaux dans les différentes fermes expérimentales de la Nouvelle-Galles du Sud. 11 est recommandé de varier la nourriture. Comme grains, l’avoine est le régime le plus parfait, le mais et l’orge lui sont i inférieurs, le blé doit être mélangé avec un tiers de son poids de son. Comme fourrage, te foin est naturellement supérieur à la paille. Celle-ci fait une nourriture excellente mélangée avec de la mélasse. La luzerne et le trèfle font un bon régime, unis avec le maïs, étant riches en pro- téines, alors que le maïs en manque. Les Sorghums enfin ont une grande valeur nutritive.] 2759. Wijbrandi : De Ilandel van Batavia in Verband met de nitbreiding van de haven te Tand- , jong-Priok. — 10 pages, Tijdschrift voor Nij- verheid en Landbouw in N'ederlandsch Indie. Batavia, 1913. [Signalons cette brochure qui montre l’avenir du commerce de Batavia à Tandjong-Priok, avec le développement de ce port.] 2760. The future of Tropical America. AU roads lead to the Panama Canal. — Brochure de 91 p., avec 32 tig. éditée par The tropical exploitation syndicate. — [Cette très remarquable brochure est éditée en vue de faire connaître au public les ressources des Etats qui avoisinent le Canal de Panama, et de résumer les principales données que l’on possède, à l’heure actuelle, sur les principales cultures de l’Amérique centrale. L’ouverture du Canal de Panama aura, sans aucun doute, pour effet de donner à fous ces Etats un essor nouveau et, à ce titre, la connaissance des grands traits de leur géographie, de leur outillage économique et de leurs principales productions, présente certainement le plus vif intérêt. Des notices sont consacrées ainsi aux Etats de Panama, de Costa Rica, de Nicaragua, du Honduras, du Honduras britannique, du Guatemala , du Yucatan (Mexique), de la Colombie, du Venezuela, des Guyanes anglaise, hollandaise et française; du Brésil tropical, de l'Equateur, du Pérou et de la Trinidad. La moitié de la brochure est consacrée aux cul- tures tropicales, et parmi celles-ci le Cocotier tient la plus large place. Alors que pour les autres’cultures : cacao, café, citrons, canne à sucre, banane, ananas, on s'est contenté d'un résumé, d’ailleurs fort bien rédigé, la question du cocotier a été traitée avec une particulière attention. Après avoir rappelé les nombreux usages de la plante, ainsi que quelques remarques essentielles, l'auteur de la notice donne une bibliographie très complète de la culture du cocotier, et une série de devis de plantation d'un grand intérêt. — C. G.] 2761. Revue statistique de l'Industrie, du Com- merce et de la Navigation. — ln-8®, 295 pages. Publié par la Chambre de Commerce du Havre pour l'année 1913. [Chaque année, la Chambre de Commerce de 'notre grand port de la Manche publie un résumé de ses travaux, qui constitue une source fort intéressante de chiffres concer- nant les importations de produits coloniaux. On sait que ce port reçoit principalement des cotons, des cafés et des bois, tous produits de grande im- portance pour l’agriculture tropicale. Il s’y fait aussi un commerce important de cacao et de peaux. Les tableaux sont classés suivant le réper- toire de douanes, ce qui peut présenter quelques inconvénients, mais permet néanmoins souvent une recherche facile. — F. M.] 2762. Evans (Franck) : Annual report on the Agr. Department for the year 1912. — 14 pp. Southern Nigeria, 1913. [L’éducation agricole des indigènes est le grand souci du Département, qui a créé à cette fin de nombreuses fermes modèles. Des efforts notables ont été faits pour développer la culture du cacao. 39.655 plants et 12.000 graines ont été distribués en 1912. Les produits en ont été favorablement appréciés par le commerce. Le coton continue à faire des progrès satisfaisants ; mais une maladie atteignant les races locales, on Voir la suite page 15 14 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» loi Janvier 1914 PUBLICATIONS DU DÉPî D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Agriciiltiii'al !\’ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Pri.t de l'abonnement ; Un an, 5 fr. 50. « 'West India Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 n 5fl centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, BridgetO'wn, Barbados, B. “W. I. ou à MM. Dulau and C» Lld, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » 37, Soho Square, London W, El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière l’ublicalions lespeclivemeiit mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. ÿOÜSCHIP'lION ANNUELLE : 20 Iranos. Oirecteiir ; D. BÀIlKflAfillT, ÀTenida S de Mayo 3, MEXICO D.F. La LIGUE MARITIME FRANÇAISE Sociélé reconnue d Ulilité l^ublique Étudie loules les Questions économiques pouvant se rallacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous scs membres. Si’Éci.MEN ET Notice kkanco sur de.uande ' 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10- L'ieBlCULTURE PHiTmiŒ DES rONOé^N ,00, REVUE MENSUELLE D’AGRONOMIE TROPICALE NOUVELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M. LE Dikectel'r ou Muséum d’IIistoire Naturelle DE Paris, -MM. Costaxtin. Prillieux, Lecomte. Bois, .Iumelle, Dubabd, G. Capus, de ViL.MORix, Menegai X. Tous les mois, un numéro illustré BOLETIM DE AGRICULTURA DO Estado de Bahia PUBLICATION OFFICIELLE Dü GODVERNEMENT DE L'ETAT Ien portugais) Abonnement annuel : Union postale .... 6 fr. Les documents et communications relatiis à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L'AGRICULTURE «. Mercès. 123. BAHIA. - BRFSIL THE AGRIGDLTURAL BULLETIN of the Straits Settlements and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Settlements et Federated Malay States $3.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $S.»0 — Inde et C'eylan Rs. 9-8-0 — Europe. .' £0-13-0 Le numéro, seul SO Cts. or 1 s. 2 d. L'année complète $ g. 00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanic Gardens. — SINGAPORE * k eeiiipi8’iitéras»t iCila “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli tiques .gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de Pile de Cuba. ♦ * * * * * * ♦ * * * ♦ * C’est un recueil de touteequi s’écritetscditiurCuba. 4» “THE CUBA REVIEW ” contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés * * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * contributions originales écrites spécialement * 4!, pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * * * * Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Heview and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK * * * LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDO.MADA1RE de Technologie, Commerce et Économie polithjue ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de cliaque Semaine AB0NNE8IENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOIS LIS IKTOIS riRGINT BOITIKT tTRI HITS 1 L'ORDRE DE M. IM. ItGIII. AbonnemeDl annuel (l'nion postait), 20 fr.; par poste recommandée, 24 fr. A. CHALLAMEL, Éditear, 17, rue Jacob, Paris. t I ; t i i ï . I i i ‘ i: li I I Suite de la page IS NM 31 — Janvier 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE a tenté de les hybridei’ par des races américaines plus résistantes. La culture du caoutchouc est réduite à deux espèces : l’Hevea brasiliensis et le ilanihot Glaziovii. On fonde quelque espoir sur le caoutchouc de plantation. Dans cette colonie, comme dans toutes les régions d’Afrique où croît le palmier à huile {Elæis gidneemis), on entrevoit dès à présent que l’avenir appartient à la culture. Le Département a commencé l’étude des maladies cryptogamiques de la colonie. X'Hevea est atteint dans ses racines par Foviefi semitostus Berk. et Hymenocheale novia Berk.; dans ses tiges par Co/K JÜÜES GRlSAf^D ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’ACCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes gi*and în-8° d*environ 1.000 à t.HîOO pages chacuu. Section Irançaise. Goiitê des Eipositione Coloniales 12, rue Saint-Georges, Paris Coiw>c Gai : Prof. Em. Perrot, Comi‘ ' adjoint : Seo': Df C.-L Gatin lundi de 4 1/2 à 6 h. M, François. Vendredi de 4 à 6 b. EVAPORATEURS Système I>r. 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En outre, le Jui-y de la dernière Exposition coloniute de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition ' Universelle en lut altribuont un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets : cultivés pour l exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Mqison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. ' SRAIHES iERICOLES ET INDESTRIELLES ’ Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGÈRES, FLEORS, ett. j appropriées aux différents climats ^ l GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE I Plantes textiles Plantes économiques Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Cacaoyers (variétés de choix),' Caféiers (espèces diverses). 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Journal d^AQricvUure TropicaU ' l'Ai'.a* — L» Markt! iiûpruimuri rue Cassette. ^ l i*" Année N» 152 28 Février 19 li % 1 JOURNAL > D’AGRIGDLTORE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pai*ai$»s£tnt à la fin de clinfiue mois * Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (XIII*). Les abonnements partent du Janvier. ABONNEMENTS ; Un an, 20 FRANCS. — Recommandé, 2î{ francs. — Prix du N", 2 francs. ^ DIRECTEUR : M. Aug. CHEVALiIEjR, Docteur ès sciences, chef de la .Mission Permanente d'.Agriculture Coloniale, ADMINISTRATEUR : M. F. MAIN, Ingénieur-Agronome. SECRETAIRE DE LA RÉDACTION : M. C. Xi. GATIN, Ingénieur- Agronome, Docteur ès sciences, Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris. COLLABORATEURS REGULIERS : MM. E. BAILLAUD, Secrétaire général de l'Institut Colonial Marseillais. V. CAYLiA, Ingénieur-Agronome, chargé de Missions. J. GRISARD, Conservateur du Musée Commercial de l’Office Colonial. H. JUMELLE, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Sommaire du N" 152 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Les Bambous dans le Nord de l’Afrique ; Leur zone de culture suivant la destination et l’usage des diverses es- pèces, par M. Ch. Pvivièhe, 33. -L Culture du Riz en terrain sec : .\daptation au.v conditions de l’agricul- ture des régions à café du Brésil (avec planche hors texte), par .M. A.. Fauciiébe, 38. — La culture et le commerce de la Badiane : Espèces, répartition de sa culture, maladies, rendements, dislilfation, com- merce, débouchés, par M. .\cc. Chevalier, 40. — Le Caoutchouc-Mousse : Son importance considérable Bfobable sur les débouchés et la consommation de la gomme hrute, par M. V. Cayla, 44. — Les Engrais à San-Thomé : L’acide phosphorique, par .M. M. Mon- TET, 46. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles 'cours, statistiques, débouchés), par MM. Alcan et C'® (Caoutchouc), 49. — E. Fossat (Coton), 50. — G. DE Pb^al’ü^t (Sucre de Canne et sous-produits), 50. — A. Alle.icme (Cacao), 52 ; (Café). 53. — Toutos, Crous et C'® (Vanille), 54. — Vaduin et Schwbitzer: Fibres de Corderie et de Brosserie), 54. — Rocca, Tassy et de Roux (Matières grasses colo- niales), 55. — Taylor and C® (Mercuriale africaine do Liverpool , 56. — Gêo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 56. — J.-Il. Grein 'Produits d’Extrême- Orient), 58. ACTUALITÉS. — Sur les tourteaux d’arachides, par A. -IL, 48. — Informations diverses : Décès de M. A. Esnaulï-Pelterie, par le Comué, 59. — La sté- rilisation des sols, par M. A. Hébert, 60. — Les en- nemis du Manioc, par .M. A. Fauchère, 62. — Le greffage du Cacaoyer, par M. le D"" L. Beille, 63. — Exploitation de ÏLirena lohala, par M. F. Michotte, 63. — Destruction des Souches par les acides, par F. M., 63. — La Canne à sucre dans la Guyane an- glaise. par .V. H., 64. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE sur jiages l^leucs. — 21 analyses bibliographiques, 17, 19, 29 et 31. — Chronique financière, par S. S. fpaces bleues), 25. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OUIGl.VAUX. .11 n'autorise la reproduction de ses articles qu'à la conditiei: .eipresse d'en indiquer la souics. FLEM CAIŸIPEIVIENTS COmPLETS - WIEUBLES COLONIAUX Tentes, Tapotes, Malles, Tharmicie, etc.. Lits genre anglais. Sièges et Tables pliants jjons PL£H([ et PICOT réunies ( Maison principale : 40, rue louis-Blanc, Paris /CataloquesN R. H£NBY, ïng. E.C.P.- | et F. POISSON, Succ« Succursale 5, rue Richelieu, Paris. v franco ) Téléphones ; 4-2'i~n e*314~22. — Etablie en 1798. Codes : A.B.C.D. 5* Edition. Li ebers et particuli er. WlD.HeKINNONtGo.,LillliM. Atelim INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. Spring Garden Iron Works, ABERDEEN, ECOSSE. Adresse ■télégraphique : ‘ Ampang. Aberdeen. ' Constructeurs de Machines pour traiter CAFÉ, CACAO, RIZ, SUCRE & CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CAFÉ ■ Constructeurs des Machines originales pour traiter Café. 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Nous vou- j drions y associer la Chambre Syndicale des Cons- tructeurs, mais nous nous demandons si celle ci ' n’a pas cédé aux sollicitations dont elle a été l’objet plutôt que de prendre l’initiative d’un ouvrage dont elle peut cependant être fière. Nous connais- sons trop, hélas ! l’inertie dont font preuve nos compatriotes lorsqu’il s’agit de travailler pour un ( autre pays que celui que couvre l’ombre de leur clocher, et cette fois encore nous croyons savoir, à notre grand regret, que ce qui paraît être l’œuvre commune ne présente absolument aucun intérêt pour la plupart des maisons mentionnées. Si nous exceptons quelques constructeurs, bien connus de , nos lecteurs éloignés, Bajac, qui a été un des pre- t miers à prendre part à une exposition nettement ! coloniale (HanoH, Billioud, le seul aujourd'hui à J construire du matériel pour le riz, le café, etc.. I Marot, qui avait bien voulu s’associer autrefois à L des recherches sur la sélection des riz, pour les- ?j quelles il nous avait apporté le concours le plus , précieux, Faure, spécialisé dans la préparation ' des fibres, et peut-être trois ou quatre autres (les . ) trouverions-nous même?), nous pouvons, presque , sans risque de nous tromper, affirmer qu’il a dù ■ 1 falloir à M. Magen la volonté absolue et affirmée Il de trouver dans le matériel de chacun des appli- I cations coloniales, pour lui permettre d'arriver à ; I obtenir la publication de cet annuaire. Et si nous sommes aussi affirmatifs, c’est que, d’une part, : nous avons été amenés autrefois à constater les ) mêmes répugnances de la part des intéressés, les mêmes alors qu’aujourd’hui, et que, d’autre part, j une récente expérience tentée par un de nos amis, i séduit par ledit Annuaire, a révélé de la part des 1 maisons qui y sont citées le plus profond désinté- ! ressement aux choses coloniales. Peut-on s’éton- . I ner, dès lors, que les constructeurs étrangers 1 prennent rapidement dans nos colonies la place i qu’on leur reconnaît aujourd’hui ? Les cafés de Madagascar sont traités par des dépulpeurs Gor- don, les riz d’Indo-Chine, lorsqu’ils sont battus à [ la machine, le sont par des machines Mayfarlh ou I Buslon Procter, les thés d’Indo-Ghine sont roulés , |j et séchés dans des appareils Marshall ou Davidson, les cacaos de l’A. O. F. sont séchés dans des séchoirs Gordon ou Mac Kinnon, en attendant que les maïs du Dahomey le soient dans des tambours •lanke. Pouvons-nous, cependant, conserver un espoir? L’Annuaire du Matériel colonial a été répandu à profusion parmi les Sociétés coloniales; cela ne manquera pas d’attirer l'attention sur nos constructeurs qui seront sollicités. Répondront-ils de façon à décourager leurs clients éventuels, ou les nécessités de la concurrence chaque jour plus vive leur inspireront-elles le désir de prendre un rang honorable parmi nos exportateurs? Nous le désirons ardemment. L’ouvrage est conçu sur un plan qui est à la fois attrayant, méthodique et pra- tique; on y trouve rapidement les indications dont on a besoin, il n’y en a ni trop ni trop peu. Atten- dons et espérons. Si ce résultat est atteint, fiït-ce partiellement, M. Magen aura rendu à notre pays un des plus importants services qu’on pouvait demander à un de nos fonctionnaires pour la réa- lisation d’une œuvre patriotique et d’intérêt gé- néral L’ouvrage est méthodiquement classé ; cons- tructions, aménagement de l’eau, bétail (nourri- ture et harnachement), force motrice, préparation du sol, cultures, récolte, industries agricoles, transports, machines diverses. Aux industries agricoles, la description des machines est aug- mentée de remarques sur les pays de production des divers produits, sur les méthodes employées dans ces pays pour la préparation, etc. Les noms des constructeurs et leur fabrication sont en petits caractères, sans aucun caractère de publicité, et l’ensemble se présente sous la plus belle forme qu’on pouvait imaginer pour une publication faite par un groupement solidaire des mêmes intérêts.] 2771. Bulletin de la Chambre de Commerce Belgo- Brésilienne. ln-6® carré. 100 p., nombr. fig. en noir et en couleurs. Bruxelles 1910. [Le numéro du 15 août de la Chambre de Commerce Belgo-Brési- lienne est spécialement consacré à l’examen des grandes entreprises des deux pays. Si les chiffres, statistiques ou autres, n’abondent pas, l’illustra- tion des divers chapitres est tout à fait remar- quable ; on sail que la Belgique fait un chiffre d’affaires important avec le Brésil, ce qui justifie la publication de ce luxueux numéro.] 2772. Buber {Dr. J.) : Sobre una collecçiio de plantas da regiüo de Cupaty (rio Japura-Caqueta), 26 p. Para (Brésil) 191.3. — [Diagnoses d’espèces nouvelles, décrites d’après une collection provenant des régions voisines de la frontière brésilo-coloni- bienne. — C. (!.] Voir îa suite page 19 18 JOUHNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N* 152 — FÉVRrER 1911 DE INDISCHE MERCUUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, ragriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et (juracao). DE INDISCHE MEHCUUB publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relation» avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ADO\y.EME\T ANWEL : 25 f’r. :: :: :: . (Union Postale) :: AMSTERDAM. J.-H. DE BÜSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA-PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des "Vinaigriers, PARIS (10') Adresse iélegr. : DRALLIC-PARIS C}des : Français A-Z, 2' édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 39, rue Pavillon. London E.C., 93, Aldorsgate St. Hambourg 21, 43, Ostorbeck- strasse. New-York, 43-45,'We8t34tli St. Jobannesburg,PalaceBuildiog Obidos (Brésil). Hajunga (Madagascar). MÉDAII-I-ES Bordeaux I9ot . . . . i Méd. d'Or Isgent 1907 — Paris Exp. Sp. 1907 . f — Tonlonse I908 . . . . i — rranca-Brltan. t908. . t — Secrétaire cl. 99 HtrselUe i909 . . . . i — Bruxelles 1910 . . . aor. Fr.(CoL) Bruxelles i9io ... a Hed. d’Or Buenos-Ayres l9lo. i Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dlpl. d'Hon. ClennoDt-Ferr.1910. i — Fraucfort 19I0 . . . Hor« Concour» GBAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. lut. de Caoutchouc, LondreslB08etl911 Abonnement ; France, 20 francs. Etranger, 26 francs. INDIA RDBBER WDRLD N* 395, Broadway, NEW-YORK Uii an : 3,5 dollars (18 ft.) - Le numéro : 35 cents (1 r. 80} Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA es anglais. Commerce — Fabrication — Culture Axis anx Anteurs et Editeurs : I a Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibiiotJièoue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionne* le Journal ) Un an, 13 marks en Allemagne, 1& marks à l'étranger. — Berichte über Deutscb-koloniale BaumwoU-Unter- nehmungen : Baumwoll-expodition nacli Togo 1900 (Vor- rriHoii):Duutsch-kolouiaie Baumwoll-Untemohroungen Kerichl —XVI, Karl Sunf. — Verhandlungen des 'Vôrstandes des Kolomal-wlrtschaftlichen Komitees. — "Ver- handlungen der BaumwoUbau Kommission- — Ver- bandlungen der Kolonial Techniscben Kommission. — 'Verbandlungen der Kautscbuk Kommission. TBe TROPICAL AGRICULTÜRIST publié sous la directior, de M. le D'' J.-C. WILLIS Directeur des Royal Botai ic Gardons, Peradeniya, Ceylan Publication officielle mensuelle, en anglais. Nombreuses illustrations. Documentation complète sur toutes les ques- tions d'.Agriculture tropicale. Tous les mois, articles parles agents scicntiiiquoa du gouvernement et par des Planteurs renommés. Communications de spécialistes sur le Caoiit- diouc, le Cacao, le Thé, les Fibres, les Palmiers, l’Arachide et tous autres produits économiques, les Fumures, les Ani- maux de ferme, la Basse-cour, etc. Un an: L. 1, soit 25 francs. PUBLICITÉ DES PLUS EFFICACES Abonnem. et annonces: A M 9. T DDDriTÎQniJ à Colombo s'adresser à MM. A. III. & J. 1 DtlUlJljUR Ccylan Demander : “HEYBA BBASILIBNSIS OB PABA BÜBBEB ”, par Mr. Herbert Wright, l’ouvrage moderne le plus important sur la culture du caoutchouc; Tll. de 55 photos. Prit : 9 fr. Même adresse : l'Annuairs de Ceylan et les Manuels du Café, du Cocotier, de la Cannelle, du Caoutchouc, du Thé, du Poivrcj de la Vanille, du Coton, etc. — (Demander le Catalogue.) Association des Planteurs DE CAOETCHOCC 48f Place de Meitj ANVERS Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Henseignements techniques et financiers, fournis giatuitement aux membres de l'Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lilé et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communic^ués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial aod Publishing Department : lilinl HBDBe", 83-91, Breat Tltchtielil Street, Oïlird Street, LiDlii,f . Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIHEN COPT ON BECEIFT OF TWO FENCE FOB FOSTAG THE HÉ RDiiir k GDtla Percla Bi-Men- suelleoo 37 & S Sboe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. emynuit t loiru 1« li liTutt n Sv«ri« iuuirt Suite de la page 17 N” 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2773. Labroi/ (O.) et Cailla (V.) : Culture et exploi- tation du Caoutchouc au Brésil. Rapport présenté à M.le Ministi’ede l’Agriculture, industrie et com- merce des Etats-Unis du Brésil. — In-8“ de 235 p. Escriptorio de Informacdes do Brazil, Paris 1913. [Le Bureau permanent d’informations du Brésil, à Paris, vient de publier avec tout le luxe qu’il mé- ritait, le très intéressant rapport que AI. Labroy vient de rédiger avec le concours de notre fidèle collaborateur, M. V. Cayla. A l’heure où, avec raison, on s’inquiète, au Brésil, de l’essor inat- tendu pris par l’industrie du caoutchouc de plan- tation, ce très important travail nous renseigne sur l’état présent de la question, et sur les amélio- rations économiques et autres qu’il convient d'ap- porter, en Amérique, à l’exploitation de ÏHevea si l’on veut y conserver, dans le monde, le rang qu’il convient. L’ouvrage est, pour la plus grande partie, con- sacré à l'Hevea, à son exploitation, à sa culture et au traitement de son latex. Lès chapitres qui suivent sont consacrés au Maniçoba, au Castilloa et, enfin, auMangabeira dont la culture et l’exploi- tation sont décrites avec précision et netteté. Le chapitre qui retient forcément est celui qui est consacré aux conditions économiques de la culture de l'Hevea et aux améliorations néces- saires. 11 n’est pas exact, d’après M. Labroy, que l’on ne puisse, en Amazonie, obtenir des Hévéas produi- sant du latex au bout d’un temps plus long qu’en Malaisie. L’Amazone est encore capable de pro- duire, pendant de longues années, du caoutchouc de cueillette et de plantation ; « la source de caoutchouc ne peut être tarie, elle ne pourrait qu’être abandonnée, faute d’être rémunératrice ». Après avoir montré que le caoutchouc de Para fin conserve toujours, sur le caoutchouc de plan- tation, une supériorité due sans doute à son mode de coagulation, l’auteur voit dans l’adoption de mesures économiques, le moyen de maintenir au Brésil cette grosse source de richesse. L’amélio- ration des moyens de transport, le soin à apporter à la préparatioïi de manière à diminuer la quan- tité de caoutchouc de qualité inférieure, et enfin un certain nombre de mesures gouvernementales, d’ordre fiscal, (dégrèvements, etc.) seraient de nature à maintenir les producteurs dans une situation favorable à l'exercice lucratif de leur industrie. — G. G.] 2774. Stewart {John P.) : The fertilization of Apple Orchards. — 2 broch. de 28 p.. Bulletin n®* 100 et 121. The Pennsylvania State College Agricullural Experiment Station. Pennsylvania, juin 1910 et avril 1913. [Ces brochures très soignées sont accompagnées de nombreuses photographies permettant, par comparaison, de se rendre compte de l’action, sur les arbres de verger, des engrais étudiés. Ou y trouvera les résultats d’un grand nombre d’essais sur ces végétaux, et l’établisse- ment des formules générales d’engrais les plus propres à augmenter la qualité ou la quantité des rendements. — A. H.] 19 2775. Anglès [Léon) : Les Chrysanthèmes à grandes fleurs. — Br. 16x25 de 28 pages, 2® édi- tion. Imprimerie Drouhet, Saint-Denis (Ile de la Réunion). Brochure honorée d’une « grande mé- daille d’argent » par la Société Nationale d’IIorti- culture de France. [AI. Anglès, qui dirige le Jardin botanique de l’Ile de la Réunion, esquisse d’abord à grands traits l’historique du chrysanthème en Europe et à la Réunion. Il explique ensuite l’ob- tention, par nos semeurs émérites, des meilleures var iétés actuelles, et les difficultés sans nombre rencontrées par les semeurs à la recherche de nou- veautés toujours plus belles. Dans une deuxième partie, il fait une juste critique de la culture des chrysanthèmes en pleine terre suivie à la Réunion. Après avoir recommandé la pratique du bouturage des meilleures variétés venues de France et accli- matées, il traite la taille des racines et démonti'e l’utilité indispensable des rempptages réitérés. La théorie et la pratique du pincement, le choix et le mode d’emploi des engrais et le traitement général des chrysanthèmes pendant la saison des pluies occupent les deux derniers paragraphes de cette substantielle et intéressante brochure. Toutes les opérations culturales des habiles chrysanthémistes de la métropole sont ou peuvent être pratiquées à la Réunion. Seule leur époque d’exécution varie et obéit — naturellement — aux exigencesdu climat tropical. Le bouturage s’exécute en août ou en septembre. La floraison commence à la fin de la saison pluvieuse et s’échelonne d’avril à la fin de juin. Il est indispensable de mettre les chrysanthèmes sous abri de novembre à février, période des grandes pluies. Les créoles ont un vrai culte pour les fleurs ; ils affectionnent tout particulièrement le chrysan- thème et la rose. Aussi cette brochure est suscep- tible de rendre d’utiles services aux coloniaux fa- vorisés par le climat, et désireux de voir s’épa- nouir au début de la saison sèche, toujours si pauvre en Heurs de France, l’automnal sourire plein de souvenirs de nos populaires chrysan- thèmes !] 2776. Tea culture in India. In-6®^ 45 p., 6 fig. hors texte. — Publié par le Bureau d’Études sur les Engrais. Calcutta, 1913. [Petit ouvrage qui, sous la forme généralement employée par le Syn- dicat des sels potassiques de Stassfurt, donne des indications générales sur la culture du Thé, et principalement sur la fumure. Eclectique comme toujours, la brochure ne se contente pas de rendre compte de l’effet des engrais potassiques, mais parle de tous les engrais usités dans l'Inde, fu- mier, engrais verts, etc. Fn particulier, la potasse influe sur la qualité, plus peut-être que sur la quantité. La brochure ne donne pas de formules d’engrais. — F. AL] 2777. Atti del Quarto Conyresso lliskolo interna- tionale. Vercelli, 5-8 novembre 1912. — ln-8“, 445 p. Nombr. fig. et pi. Vercelli, 1913. [On sait que le quatrième Congrès Rizicole International, qui s’est tenu à Vercelli au mois de novembre 1912, a, cette fois encore, remporté un plein succès ; Voir la suite page 29 20 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 152 — Février 1914] Machines Coloniales et Outils de Plantation POUR LA PRÉPARATION DU SOL ET DE LA RÉCOLTE g-y ç . Dépulpeurs, Déparchemineurs, Vy2.10 l Tarares. Epierreurs, Séchoirs, Maisons de Séchage. Doparclieminour. . Inciseurs, Godets à latex, uaouicnouc . Machines à Laver, Presses. Acide acétique el phéDique, Chlorure de Calcium, etc., pour coaguler Machine A laver. Usines complètes pour le traitement de semences oléagineuses, de Coton, Kapok, Plantes textiles, Riz, Manioc, etc. Extraction de l’huile de Palme d’après le procédé sec. Féculeries et Amidonneries de Maïs, Riz, Manioc, etc. MOTEURS “DIESEL” Bateaux à vapeur, Chalands, Remorqueurs MOTEURS A HUILE Moulins “Excelsior” W.JANKE,HAIB0URG,1.F. Harnais et Selles OUTILS SPECIAUX POUR CULTURES COLONIALES CHARRUES -BRABANTS doubles et simples BIS^.OG.S, ÏRISOGS g ■fls «ï «y) Déchaumeuses polysocs ^ PIOCHEURS-VIBRATEURS à dents flexibles Herses, Scarificateurs HOUES, BUTTEUHS (Oise) N® 152 — Frh'RiER 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 kilofls ilB ire sMe par 9 teores [PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGÈNES) A. FAURE & C' -- LIMOGES Ingénieurs des Arts etjManufactures — Constructeurs Machine ‘FAURE N' I à défibrer CHANVRE DE MANILLE, RAMIE, etc. Capacité homologuée pai* le Jiicÿ à l’Exposiliou de SOEKABAIA 191 1, où la machine a remporté un DIPLOME f)’HOAi\EUU : a s CQ çy V C8 bû >C5 O O s • O 3 OJ b «1 O Q) '<Ü 3 a, C8 S -w N O U '3 O «î a L. O ce 3 IL ■M T3 to a O sa a • La machine à débiter les bois en grumes la plus rapide, la plus précise et la plus écono- mique du monde. ♦ ♦ Etablie en quatre tailles, dont la plus grande peut débiter des billes ayant jusqu’à 2 mèt. de diamètre et peut travailler tous les bois. ♦ ♦ MACHINE A ABATTRE LES ARBRES, A VAPEUR, Brevet RANSOME <î> Se fait en 2 tailles pour arbres de i“20 et 1"80 de diamètre. Se fait en 2 tailles pour arbres de 1'"20 et i”'80 de diamètre. Pour tous rcnseignenicnts, s’adresser Département U A. RANSOME & C° Limited Stanley AVorks Newark-on-Trent (Angleterre) » Bureau à LONDRES : 63, Queen Victoria Street, E C. N» lo2— février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 27 Industriel, Commercial et Financier Organe du Syndicat maritime de France. — Abonnement : France, 5 fr. ; Etranger, 6 fr. — Directeur : Henry CHARVET, Château du Donjon, l-e Pecq (S.-et-O.). Le Moniteur Maritime accepte l'échange avec Publications, Journaux, Revues fran- çais et étrangers. Il rend compte de tous les ouvrages qui lui sont envoyés — Impor- tante bibliothèque. Bureaux à Paris, 5, rue des Matliurins (9"). Envoi de numéros spécimens gratis sur demande. "CHACARASEQUINTÂES” (Fermes et Basses-Cours) Magazine agricole le plus élégant, le plus répandu, le plus complet et le meilleur marché de 1 Amérique du Sud; Pnblié le 15 de chaque mois, en langue portugaise Tirage mensuel : 20.000 exemplaires Chaque numéro : 116 pages illustrées ABONNEMENT ANNUEL: 20 FRANCS Directeur : Comte Amédée A. BARBIELLJNI Rua Assembléa, 32 — Sao-Paulo [Brésil). R. M. S. P. 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Les N"® 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. A EVOLUÇÂO ÂGRICOLA Revue mensuelle d’Agriculture Abonnements (Un An) Union postale ; 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Evoluçao Agricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: :: cité au Brésil :: P' abonnements et annonces, s’adresser à H. Georges LION, Direct'-Propriét", Caixa 425, SAO PAOLO (Brésil). V. RICODEAU & C 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRAXCE) IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. 29 Suite de la page 19 N» 132 — Février 1914 JOURNAL D AGRICÜLTURE TROPICALE pour la première fois, nos lecteurs savent que la France y a été représentée, à la fois par M. Carie, au nom de Madagascar, et par notre collègue M. Em. Baillaud, pour le compte de l’Institut Col- chial Marseillais, remplaçant M. H. Jumelle, em- pêché. Nous croyons savoir que M. Baillaud envi- sage la traduction in extenso d’une partie au moins des Actes du Congrès, ce qui présentera pour nos colonies à riz une importance indiscutable, étant donnée l’expérience de nos voisins d’Italie pour tout ce qui concerne le riz. Parmi les communications insérées dans le vo- lume que nous avons sous les yeux, relevons brièvement, et sans pouvoir les analyser en détail faute de place ; une communication du Dott. N. Novelli, sur l’importance de l’acclimatation dans la sélection des riz de semence, du professeur Jaco- ! metti, «Les mauvaises herbes dans les rizières», I avec de très nombreuses photographies et des ta- I bleaux, reproduits depuis dans le Giornale di Risi- ’ coltura ; de l’IngénieurGuido Allorio, « Lesdernières applications mécaniques dans la riziculture »; du sénateur C. Golgi, « La prophylaxie par la quinine dans les régions rizicoles » ; puis de divers congres- sistes, des communications intéressantes sur la culture du riz dans les différentes régions rizicoles. Nous sommes heureux de voir cette belle publica- tion s’ajouter à celles qui composaient déjà la bi- bliothèque des cultivateurs de riz. Ils y trouveront sur des questions primordiales des renseignements de premier ordre. — F. M.] 2778. Uarloff {W. II. Th.) and Schmidt {H.) : Plantation white sugar Manufacture. Traduit par \ James P. Ogilvie. In-G®, 13j p. N. Rodger, édit., Londres, 1913. [Ce petit livre, d'ordre essentiel- lement pratique, est divisé en deux parties : dans la première, les auteurs étudient l’influence des divers composés chimiques sur le jus de canne; dans la seconde, ils traitent de l’application à l’in- dustrie des principes exposés dans la première. Les auteurs sont tous deux des praticiens connus I de Java où ils exercent, l’un, les fonctions de chi- miste; l’autre, celles de Directeur dans d’impor- k tantes fabriques de ce pays ; on peut donc apprécier 1 le côté pratique des conseils qu’ils donnent. Dans la première partie, nous trouvons l’examen de l’influence des acides, des alcalis et de la chaleur sur le jus de canne, et la nature, au point de vue chimique, des éléments colorants qu’il renferme, d’où l’on déduit les moyens de blanchir le sucre ; un dernier chapitre examine les fermentations susceptibles d’intervenir au cours de la fabrication. Dans la deuxième partie, se placent l’étude de la carbonation, de la sulfitation, le processus des opé- rations et transformations qui se produisent dans le filtre-presse ; enfin, toutes les modifications chimiques qui peuvent prendre place dans la der- ‘ nière partie des opérations, celles qui portent sur des jus épais. Nous devons louer le traducteur I d’avoir mis à la portée des chimistes et des sucriers un ouvrage pratique de cette importance, et que ' la langue dans laquelle il était primitivement écrit, I rendait peu accessible aux spécialistes. — F. M.J 2779. Mac Kinnon {Wm.) et C’> : Catalogue de machines et matériel. 32 p. et fig. — Aberdeen, 1913. [Ce catalogue donne principalement un aperçu des spécialités construites par MM. Mac Kinnon dans leurs usines d’Aberdeen, dont les gravures donnent une importante idée. Indépen- damment des machines pour le traitement du riz, du café, du cacao, pour lesquels ces constructeurs sont avantageusement connus, nous y voyons qu’ils se sont aussi attaqués à la fabrication des chau- dières, des ponts en fer, du matériel pour la fabri- cation du ciment, des laveurs pour mines d’or et de diamant, des laveurs à caoutchouc, des tuyaux en tôle d’acier et des machines à vapeur fixes et marines. On voit que la plupart de ces spécialités intéressent les pays chauds, et tant au point de vue de la construction que des expéditions, on sait de quelle importance est la compétence des cons- tructeurs dans cette orientation spéciale.] 2780. JJuber ( D'’ J.) : Novas contribuçôes para o conhecimento do genero Hevca. — 1 br. 17 X 24 de 83 p., 1 carte. Extrait du Boletim do Muséu Goeldi. Vol. XII, 1910. (Paru en octobre 1913). Para. [Le savant Directeur du Muséum de Para nous présente sous ce titre quatre mémoires : 1° Remar- ques sur la systématique et la répartition géogra- phique du genre Ilevea, où l’ôn trouvera quantité de données intéressantes sur ce genre; l’auteur s’attache à continuellement compléter et corriger ses précédents mémoires sur ce sujet, à mesure que de nouveaux documents lui parviennent; 2" Sur quelques espèces d' Revendu rio Iça Putumayo, où on trouve décrites deux espèces nouvelles d’IIévéa {H. Foxii elH. glabrescens),et, complétée, la description d’//. viridis. Au point de vue éco- nomique, c’est H. Foxii qui présente le plus d’intérêt, fournissant environ 73 “/o de la gomme provenant du rio Putumayo. D’après Fox, Faire d’extension serait considérable. Elle seule est exploitée par saignée (les deux autres espèces sont abattues) : le latex se coagule spontanément sur le sol ; 3“ Distribution des espèces d'Hevea dans l'Etat de Para, mémoire qui reproduit, complétée et mise au point, sa belle communication au Congrès du Caoutchouc de Londres (1911), dont nous avons déjà parlé. La carte dressée en collaboration avec le D*’ J. Picanço Diniz est remarquable : la cons- cience de ses auteurs en fait ressortir les imper- fections; 4“ Sur la variabilité dans les caractères des espèces d'Hevea et les possibilités d'une sélection méthodique, mémoire dont l’importance est trop grande pour que nous puissions, en quelques lignes, en donner un aperçu. M. Iluber, qui, sans se lasser, poursuit depuis des années l’étude des divers Hévéas à l’état spontané dans leurs zones naturelles, le savant qui a certainement recueilli le plus de matériaux sur leur histoire dans l’Ama- zone, en arrive à des conclusions tout à fait importantes sur la variabilité des espèces du genre, sur la presque impossibilité de donner, à beaucoup de ces espèces naturelles, des limites précises qui ne soient ni artificielles, ni arbitraires. Nous comptons revenir sur cet important sujet. — V. C.]. Voir la suite page 31 30 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 152 ~ Février 1914 PUBLICATIONS DU DÉP^ D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis AVatts, Commissaire Impérial ; « Agiriciiltiiral IVews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Pri.t de l'abonnement : Un an, 5 jfr. 50. « West liitlia Riilletiii », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgeto-wm, Barbados, B. W. I. ou à MM. Dulau and C" Ltd, libraires, agents du o Journal d' Agriculture Tropicale « 37, Soho Square, London 'W. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azucarera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCBIPIION ANNUELLE : 20 francs. Directeur ; D. BÂDRHÀBDT, Àveoida 5 de Hajo 3, MEXICO D.F. La LIGUE MARITIME FRANÇAISE Société reconnue d' Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice kranxo süu demande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10. I’imUIIE PIlTIIjUE REVUE MENSUELLE D'AGRONOMIE TROPICALE BOLETIM DE AGRICULTURA do Estado de Bahia PDBLICATION OFFICIELLE DD GOEVERNEMENT DE L'ÉTAT Ien portugais) Abonnement annuel : Union postale .... 6 fr. Les documents et communications relaliis à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L'AGRICULTURE ». Mercès, 123. BAHIA. - BRFSIL THE AGRIGOLTDRAL BULLETIN of the Straits Settlemeuts and Federated Mala; States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Setüements et Federated Malay States $5.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $ 5.50 — Inde et Ceylan Rs.9-8-0 — Europe £0-13-0 Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 d. L'année complète $ 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Dlrector of Botanlc Gardons. — SINGAPORE ♦ ♦ 4* «H* «H* *1* «I* 4» ^ 4» ♦ «|t «in|» % 4* 4- 4* 4* 4< 4* 4* 4* 4' 4* 4> 4* 4> 4- 4* 4* 4* 4* 4* 4* * 4* 4* 4* 4* 4* 4* 4* 4- 4* 4» * 4* 4* 4* 4» 4* 4» 4* 4» 4* 4* 4* 4' 4» 4» 4* 4* 4» 4* 4» 4*4' “ THE CUBA REVIE’W ” est le compte rendu mensuel des affaires poli tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’île de Cuba. C’est on recueil de tout ce qui s’écrit et sc di t ear Cuba. “THE CUBA REVIE'W ” contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : The Cuba Bevlew and BuUetin " 82-92, Beaver Street, NEW TORE LA SUCRERIE j Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) I NOUVELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M. LE Directeur dc Misécm d'Histoire Naturelle DE Paris, -MM. Costantin. Prillieüx, Lecomte, Bois, Ju.melle, Duhard, G. Capus, de ViLMORiN, Menegai x. Tous les mois, un numéro illustré Abonnement annuel (fnion postale), 20 fr.; par poste recommandée, 24 fr. A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, me Jacob, Paris. REVUE HEBDOMADAIRE de Teclinologie, fioniHieree et leonomle DOlitique ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE ! I Parait le Mardi de chaque Semaine 3 ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 | Autres Pays 28 fr. 1 On s'abonne dans tous les bureaux de poste. I TOIS tIS IKTOIS B’IlteiNT DOITINT llRI fUTS 1 L’ORDRE DE K. U. lÉGID, Suite de la page 29 N» 152 — Février 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2781. The « Perfumery Record « Year liook and Diary for 1914. — In-S" de 100 p. XL p., nombr. grav. John G. Umney, éditeur. Londres 1914. [L’éditeur de la publication mensuelle « The Per- fumery and Essential oil record », nous présente, sous forme d’un grand agenda de luxe, une bro- chure richement illustrée de superbes gravures qui représentent les principales maisons d’essences et parfums d’Europe. Des renseignements concis sur chacune de ces maisons nous montrent que la France tient un des premiers rangs dans cette branche. Un résumé très précis passe en revue l’importance prise parles principales huiles essen- tielles pendant les quatre années écoulées. Enfin, quelques notes sur leurs analyses, des tableaux donnant les constantes, constituants, densités, variations de prix, etc., font de cet agenda, imprimé sur beau papier de Luxe, un volume utile à consulter pour tous ceux qui s’intéressent aux huiles essentielles des plantes à parfum. De nom- breuses pages de publicité nous montrent, une fois de plus, que les industriels étrangei's com- prennent mieux que la majeure partie des indus- triels français le profit qu’ils peuvent en retirer.] 2782. Rapport annuel de la Station Agronomique du Réduit pour 1911 : In-8“, 84 p. Maurice 1912. [Dans son rapport, M. Bouame rend, d’abord, compte des travaux éffectués sur la canne à sucre et qui constituent le fond des recherches de la Station. Les expériences sur les diverses espèces de Crotalaria commencées l’année dernière, se sont continuées, ainsi que les recherclies sur la composition minérale de la canne à sucre aux diverses époques de la végétation. Quelques re- cherches entomologiques ont commencé à préciser des connaissances encore vagues Lan dernier sur un nouvel ennemi de la canne à sucre. Enfin, le « Bulletin » contient un chapitre intéressant sur le riz envisagé particulièrement au point de vue de sa teneur en acide phosphorique. — F. M. | 2783. Animal report of the Department of Agri- culture for the year ended, 31’‘ march 1913. Broch. de 32 p. Kingston, 1913, Jamaïque. [La principale production du pays, le Bananier, a subi les atteintes d’une grave maladie, « panama disease », due à un Fusarium; il y a lieu, avant de replanter les ter- rains atteints, de faire une rotation, par exemple en cultivant la canne à sucre. D’autres maladies sont à craindre : « Bonnygate disease », due à Sphærostilbe musarum, le « Blackroot » dû à Cercos- pora musarum, le « Heartleaf » (pink Fùsarium et Bacterium coli var. communis). La culture du Baba- nier sur des collines exposées aux vents a échoué. L’industrie des bananes séchées sous le nom de <' Banana figs » prend de l’extension. Depuis les cyclones qui ont détruit presque toutes les plantations de Cocotier, le département a organisé des pépinières qui ont cette année dis- tribué 72.»5o pieds. Mais cette culture a repris difficilement, car un cocotier demande dix ans pour rapporter. Une maladie des feuilles est causée par Pestaloziia fuscescens. — G. G.] 31 2784. Ulustrierte Jahrbuch mit Kalender für die Gesamte Baumicoll-lndustrie. In-12®, 450 p. Nombr. fig. dans le texte. — Leipzig, Ludwig Degener, Edit., 1913. [Trente-cinquième édition de ce petit ou- vrage que nous avons analysé encore l'an dernier (n® 143, § 2610), et qui se présente sensiblement sous la même forme que les éditions précédentes, comme elles en allemand. La première partie, qui a trait à la culture du coton et au commerce de ce produiL est un peu plus étendue. Celle qui s’oc- cupe de l’industrie proprement dite, et qui échappe à notre compétence, contient un assez grand nombre de figures qui -paraissent nouvelles, et des tableaux toujours aussi détaillés et aussi utiles pour les industriels. Des procédés, tours de mains et formules, complètent l’ouvrage, à la suite du- quel se trouvent des feuilles de notes, un almanach et diverses indications. — F. M.] 2785. Trinchieri {Gitilio) : Per la Difesa delle culture in Libia. In-8® 12 p. Tirage à part de « l’A- gricultura Coloniale ». Rome 1913. [L’auteur, exa- minant le programme des recherches scientifiques de divers pays et les résultats obtenus principa- lement dans l’Amérique du Nord, souhaite que l’on établisse pour la Lybie des Stations, Observa- toires et les établissements scientifiques néces- saires pour la solution des divers problèmes cultu- raux intéressant la Lybie.] ,2786. Cramer {D’’ P. J. S.)|: Gegoven over de Variabiliteit van de in N. 1. Verbouwde Koffie Soorten. Iu-8® 696 p. 12 pi. et fig. Kolff, Bata- via 1913. [Longue et minutieuse étude sur les diverses variétés de café cultivées à Java, leur variabilité et les essais de modifications des plants venus de semences. L’auleur étudie plus particu- lièrement le C. Arabica, le C. Liberica, le C. Abeo- kutae et le C. Stenophylla. L’étude est surtout très poussée pour le premier dont il a été examiné un certain nombre de variétés différant parla dimen- sion des feuilles, la couleur ou les caractéris- tiques des végétations. Il a été également étudié un certain nombre de nouvelles variétés, soit qu’elles paraissent mieux adaptées au climat de Java, soit qu’il en soit question universellement, et que l’auteur n’ait pu s’en désintéresser, comme, par exemple, le C. Congensis.] 2787. Kneale (R.D.) ; Measurement of Water. In-8® 58 p., 19 fig. Circulaire n® 24. Montana Agri- cultural College Experiment Station. Montana 1913. [Cette brochure est destinée à permettre à ceux qui emploient tes eaux d’irrigation, de connaître le volume exact dirigé sur les terrains et de pré- parer eux-mêmes les modules suivant des données simples. Aussi la construction des barrages et des déversoirs est-elle très détaillée et comporte-t-elle, outre des figures fort bien faites, l’indication des principales dimensions et de l’assemblage des diverses pièces. La brochure se termine par un certain nombre de tableaux permeltant, d’après la section des déversoirs et la pression de l’eau en amout, d’obtenir immédiatement le débit par unité de temps. — F. M.J 32 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 152 — Février 1914 EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Paf JULES GpISApD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIUATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. 2 volumes grand in-S" d’environ 1 .000 à 1 .200 pages chacun. 12, rue Saint-Georges, Paris tomm't Gai : Prof. Em. Perrot. Cooiiii''» adjoint : Sec» : D'- C.-L Gatin Lundi de d 1/2 à 6 h. M. François. Vendredi de d à G b. ÉVAPORATEURS BATTEUSES PULVÉRISATEURS AUTOMATIQUES pour malaJics “ LA SYPHONIA de plantes. insectes nuisibles^" désinfection, etc, Système I>r. 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Caoutchouc de \%{\[3\^[Manihol dichotoïna) — Piauhy ( — Piaimyensis) — SanFrancisco( — hepiaphylla) Voir à ce sujet l'intéressant article dans lé- numéro 81 du pricker •> Ledeboer, For- icur des incisions. Révolution de sai- . V. Caxl.v, 73. observer nées su brasilü prie' tais ( me gné. J £ COMMERCIALE. — Chroniques m' .es ^ccur», statisliipies, débouchés), par M. . CAW ET C‘® (Caoutchouc), 79. — E. et .1. Fossat (Cl .on), 80. — G. oE Préaudet (Sucre de Canne et sous-produits), 80. — A. Alle^üme (Cacao), 81 ;.(Café), ''2. — Tocton, Crous et C'®, Dai.ton and Yocnu’s (Va- ille), 83. — Vaquin ctScHWEiTZER : Fibres de Corderie .8ï. ni et de Brosserie), 83. — Rocca, Tassv et de Roux (Matières grasses coloniales), 84. — Taylor and Co (Mercuriale africaine de Liverpool), 85. — Géo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), 85. — J.-II. Grein (Produits d'Extrème-Orienl), 87. ACTUALITÉS. — L’alcool de Café, 78. — Infor- mations diverses : Circulation des Denrées frigo- rifiées, Laboratoire d’études des céréales et plantes féculentes, par F. M., 87. — Nécrologie : Le D"’ Jacques Iluber, par V. C., 88. — La sériciculture à Madagascar, par A. F., 89. — Les droits sur les flaoulchoucs etrangers, par F. M., 90. — Au sujet de l'introduction de Vllevea brusiliensis au Gabon, par M. C. Chalot, 91. — A propos de la pulvérisation du pétrole. 92. — Fermentation du Cacao par des procédés mécaniques, par L. B., 92. — La Canne a .sucre et les engrais, par M. A. Hébert, 93. — Les manifestations rizicoles de 1914, par F. M., 94. — Le Fourcroya au Brésil, par M. F.. 93, — Le rajeunissement de la pomme de terre, par C. G., 95. — Le Manioc dans l’alimentation des porcs, par F. M., 96. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues. — 19 analyses bibliographiques. 33, 35, 45 et 47. — Chronique financière, par S. S. (pages bleues), 41. Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles ORIGIXAUX. Il o'aatoiise la lepioduction de ses articles qu'à la condilien expresse d'eu iodiqoer la souice. Etablie en 1798. Codes : A.B.C.D. 5* Edition. Liebers etparticulier. WlII.HcKllliNiCo.,LnU Ateliers INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. Spring Garden Iron Works, ABERDEEN, ECOSSE. Adresse télégraphique : ‘ Ampang. Aberdeen. ” Constructeurs de Machines pour traiter CAFÉ, CACAO, RIZ, SUCRE & CAOUTCHOUC SPÉCIALITÉ en MACHINES pour PLANTATIONS de CAFÉ Constructeurs des Machines originales pour traiter Café. Dépulpeurs à C}'- lindre et Disque, ainsi que les autres classes fournies par d'autres fabricants. Laveurs horizontal et vertical. Séchoirs de Guar- diola avec tons les systèmes de Calo- rifères. Décortiqueurs Smout et Engolberg et d'autres. Polis- seurs, Trieurs, etc. Aussi, seuls fabri- cants des Machines de Patente amélio- rée d'Ukrassa pour Cafières : Laveurs perfectionnés pour Café. 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UNE machine et 4 HOIVIIVIES font l’ouvrage de 30 HOMIVIES 153 — Mahs 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 33 BUüIiETH^ BlBLtlOGf^flPHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celle place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les' titres sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2788. La production des possessions françaises eu 1911 et 1912. 1 br. 18 X -8. 84 p. Publié par l’Institut Colonial Manseillais. Marseille, 1913. On sait qu’une des préoccupations de l’iustitut Colonial de Marseille a toujours été la possibilité de réduire le long délai qui s’écoule généralement entre la fin d’un exercice et la publication des statistiques qui s’y réfèrent. Dans ce but, il a établi un service spécial d’informations qui tend à obtenir le plus rapidement possible tous les renseignements permettant l’établissement des statistiques dans un délai plus court, de façon à ce qu’on puisse se servir des chilTrts publiés pendant qu'il en est encore temps pour le commerce et l'industrie. Déjà en 1910, les chiffres principaux avaient été condensés en un recueil publié au cours de 1911 par ce même Institut. Cette fois on a réuni dans un même fascicule les statistiques de 1911 et 1912, qu’on nous présente non pas sous la forme de simples tableaux, dont la lecture est aride et qui manquent de commen- taires, mais sous forme de petites notes relatives à chaque produit, suivies des tableaux résumant l'emsemble des importations et exportations et comprenant tous les produits, même ceux d'un intérêt secondaire. A signaler en passant une étude plus étendue consacrée aux produits du palmier à huile au Dahomey. Les notes qui accom- pagnent les tableaux donnent, sur les causes générales du mouvement ascendant ou descen- dant des divers articles, des indications qui en font un excellent exposé économique de la situa- tion de chaque produit et de chaque colonie. L’iustitut examine aussi les moyens qui pourraient être préconisés pour hâter la publication des statistiques coloniales. — F. M.] 2789. Pearson (R. S.) : Note on technical proper- ties of Timber. — In-G°, 5 pages, 1 graphique, 1 planche. Forest Bulletin n“ 15, Calcutta 1913. [C’est, plus spécialement pour le Cedrela Toona, le résultat d’essais mécaniques relatifs à la contrac- tion de ce bois pendant sa dessiccation. Très esti- mée, cette essence peut se contracter beaucoup eu séchant, puis subir un mouvement appréciable d’expansion en présence de l’humidité. Les essais ont duré dix-huit mois, pendant lesquels une plan- che de ce bois a été maintenue dans une machine qui en a enregistré les contractions et dilatations. Comme conclusion, l’auteur recommande de n’em- ployer ce bois qu’après une dessiccation absolue, qui devra durer au moins un an si elle se fait sur du bois débité en planches, et dix-huit mois si elle se fait sur la bille non débitée.] 2790. Butler (£. J.) : Diseases of rice. — 38 p. 3 fig., 3 pl. Bulletin n“ 34 de l’Agricultural Re- search Institute de Pusa. Calcutta 1913. [Une ma- ladie nommée « ufra », à symptômes analogues à ceux du « brusone » causait au Bengale de grands ravages; la panicule avorte plus ou moins; dans « pucca ufra » il y a du grain, dans « pucca thor » l’inflorescence reste renfermée dans la gaine. Par des infections expérimeutales l'auteur montre que la cause est une anguillule, Tylenchus augustus, qui se propage par l’eau, et, à la re''herche de tissus mous, arrive à la jeune inflorescence. Le principal remède est l’emploi du repiquage qui doit remplacer le semis à la volée employé au Bengale; on doit aussi brûler les restes des ré- coltes, employer du grain indemne, drainer et labourer pour activer les décompositions nuisibles au ver. Suivent des renseignements sur le « Rice bunt », causé par Tillelia horrida; quelques grains de chaque panicule sont remplacés par une pous- sière de spores noires. Le « False smut » dû à Vstilaginoi'ies virens, à symptômes analogues, où les grains sont remplacés par de grosses masses vertes. Enlin la stérilité due entre autres à Sclero- lium oryzae-, 50 ® o des grains peuvent être vides). 2791. Pearson (R. S.) : On the économie value of Shorea Robusta (Sàl). — Gr. In- 16, 70 p., 8 pl. Vol. II, Part. II, des Economy Sériés, Indian Forest .Memoirs. Calcutta, 1913. [Le Sdl est un bois très apprécié et très employé qui croit dans les forêts de l’Inde. Aussi a-t-on décidé de commencer par lui la série des études botaniques, forestières et industrielles qui vont être entreprises sur les bois de rinde. Chaque étude doit porter sur les exi- gences de l’arbre, son traitement dans les peuple- ments, ses usages économiques, les ennemis aux- quels il est exposé et ses caractéristiques fores- tières de reproduction, croissance, etc. Le Sàl est un des bois les plus durables de la péninsule Hin- doue, de densité 0,656; le principal usage qu’on en fait réside dans les traverses de chemin de fer, où il résiste assez bien. On l’emploie moins dans la construction depuis qu’il y entre tant de fer sous toutes ses formes. On s’eu sert aussi dans la construction de petits bateaux. Parmi les sous- produits, citons la résine, qui généralement ne s’extrait que d'arbres sur le point d’être abattus. On a cité aussi le tannin, mais il résulte des expé- riences conduites par l’auteur que cette source de tannin est nettement inférieure à d’autres existant dans l’Inde. Enfin c’est un des bons bois de feu, si l’on se reporte aux chiffres de puissance calorifique comparée. — F. M. . Voir la suiU 34 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE i:;3 _ Mahs 191 i DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE I^IERCÜUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABOyyEMENT ANXVEE ; 25 Fr. . (Union Postale) AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. Lé CAODTCHODC et la- GDTTA-PERCHA REVUE SCIE.NTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS (10=) Adresse télegr. : DRALLIC-PARIS Cîdes : Français A-Z, 2*= édition — Western Union. A B C, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, me Pavillon. London E.C., 93, Aldersgale St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-York, 43-45, ■\V'est34th St. Johannesburg, PalaceBuildiog Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux isot . . . . i Méd. d’Or Soient 1907 — rnris Ezp. Sp. 1907 . I — Toulouse 1908 ... . I — Fianco-Britan. 1908. . t — Secrétaire cl. 99 Marseille i909 . . . . i — Bruxelles 1910 . . . » Gr.rr.(Col.) Bruxelles 19I0 ... t Med. d'Or Buenos-Ayres 1910. i Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dipl. d'Hon. Clermont-rerr.1910. i — Francfort I910 . . . Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Rruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908etl911 Aeonne.mext : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. INDIA RUBBER WBRLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Uii an : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 r. 80) Grande Revne mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture AMS anx ADteiirs et Ecliteursi : la Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bihiiotbèoue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnes le Journal d' Agricullure Tropicale. Kolonial-WirtsclialtlicliesKoiitee Berlin A’.W., Unier den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture ot de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte ») Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — Berichte über Deutsch-kbloniale Baum-woll-Unter- nehmungen : Baumwoll-oxpedition nach Togo 1900 (Ver- grirten) ; Deutsch-koloniale Baumtvoll-Unternehmungen Bcrichl I— XVI. Karl Supf. — 'Verhandlungen des 'Vorstandes des Kolonial-'Wirtschaftlichen Komitees. — Ver- handlungen der Baum-woUbau-Kommission. — Ver- handlungen der Kolonial-Technischen Kommission. — Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. RÉPERTOIRE des Entreprises Coloniales — TROISIÈME ÉDITION (1914) -■ Ce recueil, publié sous le patronage de l'lj7iion Coloniale française, eonlicnt les renseignements les plus utiles à connaître sur les entrejirises de loute espèce établies dans les Colonies fran- çaises. Son but est de provoquer et de facililer les relations d'affaires cnti e les maisons de com - merce ou entreprises de la .Métropole et celles lies Colonies en leur faisant connaître récipro- qtiemenl leurs produits. C'est un guide sur, exact el précis, indispensable à tous ceux qui désirent étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de 320 pages franco 3 fr. 80. — Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS Association des Planteurs? DE CAOETCHOEC î 48, Place de Meir, ANVERS > *1- Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis ) giatuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua-- Itlé et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH '■ Editorial aod Publishing Department : "OilDrd Bbibb", 83-91, Great Titcblield Street, Oxlord Street, LDDdKO.W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAG THF 37 & 3 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. eompreiiMt 6 Diméros U Revu *t m Sipwh âuiiiir» 35 auite de la page 33 N» 153 — Mabs 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2792 Jumelle [U.) et Perrier de La Bdlhie Les Baobabs de Madagascar. — Iri-S® de 17 pages, 2 pl. photogr. Cballamel, éditeur. Paris, 1914. [Continuant la série de leurs l’emarquables études sur la flore de Madagascar, les auteurs rappellent, au début de cette notice, que toutes les tentatives laites en vue de Tutilisalion des graines de Baobab n’ont, jusqu’ici, abouti à aucun résultat pratique, mais il ne semble pas que toute idée d’utilisation ait été définitivement abandonnée, et il n’est pas sans intérêt de savoir qu’elles sont les espèces d' Ândansonia qui croissent dans l’ile. En dehors de ['Andansonia digitata, introduit du continent africain, on connaît actuellement sept espèces de " de baobabs malgaches, qui se distinguent par les fleurs, les fl uits et les feuilles. Ce sont: Ad. rubros- tipa, Ad. Grandidieri, Ad. alba, Ad. la, Ad. Bozij Ad. Vomj, ef.ld. rnadagascariensis. 11 est probable, d’ailleurs, que file possède d’autres espèces encore inconnues. Les Baobabs habitent presque exclusi- • vemcnt le versant ouest de l’ile, c’est l’Adansonia Zn qui a faire de dispersion la plus vaste. Les - auteurs font remarquer fort judicieusement que . le j our où l’exploitation des baobabs de Madagascar serait entreprise, il ne faudrait pas perdre de vue que les espèces connues sont bien distinctes, ' et que leurs graines peuvent donner des matières grasses de propriétés sensiblement différentes. Il conviendrait donc d’étudier séparément les graines des différents baobabs malgaches. A. F.J. 2793. \\cbster (F. M.) et Parks (T. H.) : The Ser- pentine Leaf-Miuer (pp. 39-88). Journ. of. Agricul- lural Besearch. N“ 1. Octobre 1913. Dpt. of. Agric. Washington. [VAgromyza pusilla Meig. est une > mineuse des feuilles de luzerne et d’autres plantes . fourragères; elle est très nuisible aux Etats-Unis où elle a été l’objet de nombreuses recherches ces ' dernières années. Le travail qui vient de paraître dans le « Journal of Agricultural Research » est le résultat d'études multiples sur la biologie de ce diptère qui heureusement n’a qu’une importance relative («our tes pays tropicaux. — P. V.''. 2794. Marsh [H. O.) : The siriped beet Cater- pillar. U. S. Dep. Agric. -Bur. Ent.-Bull. 127, - Part. II. In-8®, 6 p.,2 fig., 1 pL, Washington 1913. La « chenille rayée de la betterave » qui s’attaque à cette culture dans la vallée de l’Arkansas au ; Colorado et au Kansas est la larve d’une noctuelle, Mainestra Irifolii Uott. Ordinairement, cet insecte est un ennemi peu important, toutefois certaines années il se développe en nombre suffisant pour causer des dégâts notables. L’auteur a observé ce parasite dans la vallée de l’Arkansas, ces dernières années (1909-1912), et cet article est écrit d’après les notes réunies pendant la période précédente. La larve a été trouvée seulement sur deux plantes : la betterave qui paraît être préférée et le Chenopo- diiim album. Ordinairement, la .If. trifolii est tenue en échec par les méthodes culturales et ses ennemis naturels. Si, par hasard, elle prend une extension menaçante, la chenille peut être aisé- li ment combattue à l’aide de pulvérisations de vert ! de Paris. — P. V. ,. 2795. Noter {R. de): Les Ignames et leur culture dans les cincj parties du Monde. - In-8®, 63 pages nombreuses figures. Challamel, éditeur. Paris, 1914. [Les Ignames (Dioscorea) sont des plantes à racines tuberculeuses que l’on rencontre, sous un grand nombre d’espèces sauvages, dans toutes les régions du globe. Par la culture, elles ont produit un grand nombrç de variétés dont les qualités, comparables à celles de la pomme de terre, en ont fait, dans certains pays, la base de f alimentation humaine. L’auteur nous montre que cette culture, exclusivement d’amateur en Europe, à cause de la difficulté de l’extraction du sol par suite des grandes dimensions qu’atteignent les racines, est faite au contraire sur une grande échelle dans certains pays tropicaux. Passant en revue les prin- cipales espèces d’ignames, M. de Noter donne la préférence à B. aculeala, de bonne qualité et pro- duisant beaucoup; D. alata, qui fait l’objet d’une culture considérable en Océanie concurremment avec le « Taro » (Colocasia); D. batatas, la seule espèce cultivée en Europe ; D. globosa, d’arrachage très aisé et de production énorme ; celte espèce, très cultivée aux Indes Orientales, passe pour la meilleure; D. Rosthornii, d’arrachage très facile et d’un goût exquis; D. Triloba, à tubercule très gros, tendre et farineux. La culture des Ignames peut se faire dans tous les terrains à l’exception des sols compacts et trop humides, les sols profonds et légers lui conviennent particulièrement. Si la terre est maigre, le nitrate de .soude et le super- phosphate donneront les meilleurs résultats. La multiplication se fait généralement de bulbilles ou de fragment de tubercules plantés au début de la saison des pluies. Le buttage et le tuteurage .sont les seuls soins à donner, et la récolte peut se faire pendant la saison sèche qui suit; toutefois plus les plantes occuperont de temps le teiTaiu, plus gros seront les tubercules à récolter : « On a vu des Ignames, des Nouvelles Hébrides notamment, attt-indre plus de 2 m. de long et excéder la charge d’un homme. >> Sans prendre comme base de rendement de pareilles exceptions, l’on peut con- sidérer que selon les variétés et la richesse du sol, la récolte peut varier de 30 à 60.000 kg. de tubercules à l’hectare. M. de Noter donne comme chiffr es 80 à 200.000 kg., chiffres que nous trouvons un peu exagérés. Les tubercules pouvant se con- server pendant plusieurs mois après l’arrachage, l’Igname est donc à tous égards un produit pré- cieux, dont la culture devrait prendre une plus grande extension dans les pays tropicaux. — J, B.] 2796. Guthrie (F. B.) : Formulte for preparing Fertilisers. — 1 broch. de 33 p. Farmers Bulletin n® 17. Department of Agriculture ; New South Wales, août 1913. [Dans cette broch me qui com- plète en quelque sorte la précédente, l’auteur examine les différents engrais azotés, phospho- riques, potassiques, applicables aux régions con- sidérées, et il d mne les compositions et les prix des formules d’engrais qui ont le plus de chances de réussir dans le cas des plantes dont les cultures sont le plus répandues dans ces pays. 11 termine Voir la suite page 45 36 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N° m — Maks 1914 MachiDei! et Outils de Plantation Séchoir " HANSA II à double action par pression et aspiration d’air chaud, chauffage simple ou à vapeur, système le plus moderne pour CAFÉ, CACAO, PALMISTE, etc Maisons de Séchage pour Coprah, Café, Cacao, Bananes, Manioc, etc. traitement de Café, Caoutchouc, Coton, Kapok, Sucre, LljIiWjij LL 1 Le Plantes textiles, Semences oléagineuses. Huile de Palme. Pcculerics et Ainidoiiiieries de Manioc, Riz, Maïs, Macliines à Sagtni et à Tapioca. Tout Matériel |tour Explorations Forestières, Déracineuses, Tronçonneuses. Presses d’emballag Maisons coloniales Moulins, Charrues Harnais et Selles Voitures, Charrettes Pousse-Pousses Bateaux à vapeur Chalands, Canots Moteurs à Huile Diesel W. JANKE, Hamburg, 1 F. MATÉRIELS DE DÉFONCEIVIENTS. DÉBOISEMENTS à Vapeur à Pétrole à Manège ET LABOURAGES ( Oise) \ V 153 — Mars 1911 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 125 kilojs ii ire stt par 9 lieores (PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGÈNES) A. FAURE & C'= -■ LIMOGES Ingénieurs des Arts.-, et] Manufactures — Constructeurs Capacité homologuée par le Jury à l’Exposition de SOEIIABAI.A 1911, où la machine a remporté un DIPLOIIE D’HOA'IVEUR : Machine ‘FAURE N°l" à déflbrer CHANVRE DE MANILLE, RAMIE, etc. 38 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1911 4S4 îillS â C r" Solio Iron AVorks, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons ÉGRENEUSES A SCIES perfectionnées à 16, 30, 30, 40. 50, 60 ou 70 scies, au choix. 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Car elles ne constituent pas la partie la moins intéressante de notre publication. — .En effet; sont en correspondance constante avec nous, qui les renseignons sur vos besoins. se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n’ignorent pas les exigences. ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman- dent à votre attention celui qui vous sera profitable. ne demandent qu’à devenir vos collaborateurs : ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes. vous demandent instamment de les interroger : ils vous répondront toujours. Recommandez-vous toujours du Journal d' Agriculture Tropicale. — ^—1 — LJ n — æ»— NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS 40 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N” 15.‘J — Mars 1914 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGES La consommation énorme de ces Engrais est la meilleure preuoe de leur efficacité EN 1912, ELLE A ETE DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES Lts Engrais potassignes eomenait le ieux à la Funiiire te Plantes le nos Colonies sont : le Sttllate île Potasse et le Chlornre de Potassium Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Culture et la Fumure de la plupart des Plautes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 OU AU BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Hue Clapeyron, PARIS-8». STUART R. COPE, PARIS 26, CADET, 36 et A LONDRES E. C., 33, Great Tower Street En raison du grand pourcentage de semences qui viennent à périr pendant le transport, la seule méthode satisfaisante pour créer une plantation est de se servir de boutures. Grâce à des méthodes perfectionnées, ces boutures peuvent actuelle- ment être expédiées sans risques à presque tous les ports des tropiques. Je garantis strictement mes expéditions de boutures, et le certificat suivant, signé par le Directeur d'une plantation, montre comment ma garantie est remplie ; Copie du certiûcat : Secconclee, 14 octobre 1912. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de Mr. Stuart R. Cope. Signé : H. C. Godfrey. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de “ The Pretsia Plan- tation Ltd '. Signé : P. Xouillot. Nombre de boutures livrées en bon état : 18.800. J’en avais vendu 20.000 ; je garantissais 75 «/o, soit 15.000; j’ai livré 18.800 ou 94 “/o, soit un excédent sur ma garantie, de a. 800 boutures ou 19 o/o. — Je possède encore à Ceylan 300.000 de ces boutures provenant de la même plantation et prêtes à être embarquées immédiatenien Il Vente de SEMENCES et de BOUTURES de toutes variétés de CAOUTCHOUTIERS I 11 y a Toujours eu magasin un assortiment complet * * * “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli tiques.gouvernementales, commerciales. 4» 4> 4- if agricoles et générales de Pile de Cuba. 4* ♦ C’est on recueil de tout ce qui s’écrit et se ditinr Cuba. 4* * “THE CUBA REVIE W’’ contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés 4- * 4* * dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des 4* if contributions originales écrites spécialement * * pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. if * 4* * if Abonnements; Un an, $ 1, tranco de port. 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Il faut se demander si la propriété n’est pas trop morcelée, qui en est réellement propriétaire, et faire approuver son achat par le résident anglais. D’une façon claire et concise, les auteurs décri- vent la culture du cocotier, les engrais à employer, les produits et leur obtention, les machines. Un chapitre spécial est consacré au Coffta robusta considéré comme culture dérobée lucra- tive, et de nombreux clüffres, concernant les Etats Malais et les Indes, achèvent de donner à ce petit volume le caractère d'un manuel pratique de cul- ture des « Consolidés de l’Est ». — C. G. J 2803. Wiimon Neivel et Barber [T. C.) : The Argent line Ant. U. S. Dep. Agric. Bur. Ent. Bull. 122. — ln-8“ 98 p., 13 lig. 13 pl. Washington, 1913. Un des insectes les plus nuisibles, dans c»"rtaines localités des Etats-Unis, est la « fourmi de l’.Vrgen- tine », Iridoinijrmex humilis .Mayr. On a pu dire qu’elle n’est pas moins destructive que le « gipsy moth » [Liparis dispar), le « boll wevil » [Antho- nonius gratidis) ou le « San José scale » [Aspidiotus perniciosus). L’Argentine, où elle commet peu de dégâts, doit être considérée comme sa patrie d'ori- gine. On l’a signalée successivement au Brésil, à l’Uruguay, à Madère, au Portugal, au Chili, en Californie. I. Immilis est surtout nuisible dans les habitations où elle consomme avec voracité tout ce ({ui peut constituer un aliment pour l’homme. De plus, elle protège dans les cultures les coche- nilles et les pucerons dont elle recherche lemiellat avec beaucoup d’avidité. Par contre, elle fait une guerre acharnée aux autres fourrais. Pour protéger les cultures, on a utilisé, avec assez de succès, d’une part les irrigations, et d’autre part les caisses-abris en hiver que l’on traitait ensuite par le sulfure de carbone. — P. V.]. 2804. Lealher [Walter): Evaporation from aplain water surface. Gr. In-6“, 15 p. — Publié comme Memoirs of the Department of Agriculture in India. Vol. III, n“ 1, Calcutta et Londres, 1913, [Ré- sumé d’observations scientifiques dont l’importance n’échappera à personne ; en effet, dans un pays d’irrigation, l’eau évaporée représente autant de perte relativement à la quantité d’eau amenée sur le sol, et lorsqu’il faut payer cette eau, ou seule- ment calculer la section des canaux d’amenée, on doit en tenir un compte proportionnel à la latitude du pays, et par conséquent à sa température. Les chiffres obtenus ne se résument pas, non plus que les graphiques fort intéressants que contient la brochure ; disons seulement que, dans certains cas, l’évaporation atteint par 24 heures la valeur d’une lame d’eau de 7 à 9 millimètres d’épaisseur, considérée en eau calme. — F. .M.J 47 2805. Woodhiirt/ [T. D.) : Yield and returns of blue gum in California. In-8“, 8 p. — Publié comme Circulaire, n® 210, Forest Service, U. S. Department of Agriculture. Washington, 1912. [Il s’agit de ['Eucalyptus globidus, une des espèces les plus répandues, sinon même la plus répandue parmi ces arbres dont l’Amérique du Nord ren- ferme un si grand nombre d’espèces. On connaît, du reste, les beaux travaux publiés par les Améri- cains sur leur végétation. Les chiffres ont été éta- blis d’après les résultats des principales planta- tions de ces arbres en Californie. Il en résulte que, sur des arbres de 25 ans, la production moyenne en bois de feu ressort à 7,4 cordes par an, chiffre qui s’abaisse, dans certains cas, à moins de 4 cordes. Cette production comprend une certaine proportion de bois d’œuvre, mal déterminée, d’ailleurs, mais seulement pour les arbres de plus de dix ans. Il ne semble pas que les bénéfices pécuniaires de ces plantations soient toujours très élevés, bien que les cours variables du bois de feu, et du bois d’eucalyptus en particu- lier, ne permettent guère de tirer des déductions précises et sûres des rendements constatés.] 2806. Silos and silage. In-8®, 95 p. Nombr. fig. et pl. dans le texte. — Publié comme Farmer’s Bulletin n° 6, Department of Agriculture of N. S. W. Sydney, 1912. [Fort intéressante étude de l’ensi- lage, cette précieuse ressource des pays à séche- resse marquée ou prolongée. La première partie traite de l'ensilage proprement dit, et, sans s'at- tarder aux questions scientifiques concernant les transformations chimiques des fourrages ensilés, examine rapidement l’ensilage dans le sol, fensi- lage hors sol, et l’ensilage à l’air libre, qui tend à s’implanter dans bien des régions. Puis vient l’exa- men de l’ensilage tel qu’il est pratiqué dans les districts de l’ouest et sur la côte sud, les opérations ayant trait à la coupe des fourrages à ensiler et à leur mise en silo ; enfin, au point de vue de la digestibilité et de la conservation, la composition des fourrages avant et après ensilage, avec quelques données sur l’ensilage doux et l’ensilage acide. Dans la seconde partie, l’auteur passe en revue les diverses formes des silos, l’établissement des silos dans le sol, et insiste sur les silos hors sol, dont la construction en bois a pris tant d’extension surtout aux États-Unis. Les détails de construction, les procédés et tours de main à employer pour leur montage par les moyens de la ferme, sont ap- puyés par des figures, des dessins et des schéma.®, quelques-uns cotés, gui permettraient certaine- ment à des colons intelligents, même peu fami- liarisés avec les travaux de charpente, de mener à bien la construction d’un silo. Le» avantages et les inconvénients des divers modes de construc- tion sont passés eu revue, de façon à permettre par une critique rapide de donner, selon le cas dans lequel on se trouve, la préférence à tel ou tel type. — F. M.] 48 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 153 — Mars 1914 i esl un reconstiiuant de premier ordre un remiiierâlis«]n’. puissant Convient à tous les dôbîitles aux convalfscefrts aux surmenéf aux névroses eic. Mooe D'cvPt.oi lin pdil >^eTrc ;; liqueur i ta f^n chèque repat LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, PARIS Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La rccalcification de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd’hui. Le principe n'en est pas dis- cutable, grâce et à elle, on observe presque toujours une amélioration générale et locale. Mais pour que cette médication donne le maximum de résultats cliniques, il faut qu’elle réalise deux conditions essentielles. 1®. L’utilisation de la silice et des sels de chaux assimilables, c’est-à-dire organi- ques. •2®. Une fixation rapide et totale de ces sels sur les tissus. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisqu elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Lniver- selie de i900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de co'nfirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. BBAUES ABBICOLES ET IHDDSTRIELLEE Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS de GRAINES POTAGERES, FLEORS, ett. ' appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES Aü FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Agave . Sisalana du Yucatan . 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Il était loin de présenter l'ampleur de l’ouvrage que nous avons sous les yeux, et qui, tout en restant dans les mêmes principes d’appli- cation pratique, présente des développements plus considérables dans toutes ses parties. C’est cette fois un véritable manuel pratique de la cul- ture du cotonnier, et bien qu’il se réfère plus spé- cialement à ce qui se fait aux Etats-Unis, sa culture dans ce pays est tellement à point qu’elle peut servir de base à ce que l’on veut tenter ailleurs. Au point de vue du climat, le tableau des dates des opérations culturales constitue une excellente indication quant à l’adaptation des diverses régions à cette culture. Au point de vue cultural, signalons que l’auteur a séparé ce qui a trait à la culture des cotons longue-soie, et ce qui se rapporte à celle des cotons courte-soie. 11 traite aussi à part la culture Irriguée et celle sans irri- gation. ^a question des engrais occupe une soixantaine de pages, et les résultats de nom- breuses expériences y sont métbodiquement exposés. On ne s’étonnera pas que l’auteur ait insisté sur la sélection des fibres, car on se sou- viendra des recherches personnelles auxquelles il s’est livré sur ce sujet. Les détails sur les égre- neuses sont beaucoup plus nombreux que dans la première édition, et si l’on remarque la place im- portante donnée aux égreneuses à rouleaux, on en conclura que ce type de machine s'est répandu aux Etats-Unis pour les cotons longue-soie. Au cha- pitre « Pressage », il n’est pas question des presses à balles cylindriques, qui ont joui à une certaine époque d’une assez grande vogue, mais qui semblent avoir depuis disparu de l'industrie cou- rante. Le dernier chapitre traite des maladies et parasites du cotonnier, dont on connaît trop la grande importance aux Etats-Unis. On devra peut- être aux beaux travaux de ce pays sur ces questions, une relative immunité des autres régions coton- nières, qui auront ainsi appris à se défendre dès les premières apparitions du mal. Nous ne pouvons en résumé que nous téliciter de l’apparition de cet ouvrage d’autant plus précieux que les livres à allure de manuel traitant la question cotonnier sont très rares, et que les planteurs désireux de tenter des essais dans des régions nouvelles sont le plus souvent désarmés en présence des difli- cultés qui se présentent. — F. M.] 2808. Hamel Srnilh (H.) et Pape {F. A. G.): Coco- nuts, the Consols of the East. ln-6®, 644 p., 70 pl. et fig. Londres, 2“ édition, 1913. [Le peu de temps qui s’est écoulé depuis la publication de la pre- mière édition de ce livre montre bien le succès qui l'a accueilli. Epuisée depuis le milieu de l’an- née dernière, ses auteurs se sont vus sollicités de tous côtés pour en faire paraître une seconde édition, qu’ils ont un peu tardé à mettre en circu- lation, la voulant plus complète et tout à fait à jour. Nous n’avons pas à regretter aujourd’hui ce retard, car le volume que nous avons sous les yeux présente un sensible progrès sur son aîné. 11 comporte 644 pages au lieu de 506 et le supplé- ment est fort bien utilisé. Les auteurs ont peu ajouté à tout ce qui avait trait à la première partie de l’ouvrage, la plantation et la culture dans les divers pays producteurs ; c’est surtout à partir de la préparation du coprah que nous trouvons des différences sensibles entre les deux éditions. C'est ainsi que la question du prix de revient du coprah est soigneusement examinée dans différentes régions, et que de nouvelles informations per- mettent de suivre, dans ce qu’ils ont de plus moderne, différents procédés d’extraction et de raffinage de l’huile de coprah. Quatre nouveaux chapitres étudient la question du cocotier à la Trinité, à Samoa en 1913, aux îles Fidji et aux îles Salomon. A citer aussi un chapitre relatif à la préparation du sol par les explosifs, question tout à fait à l’ordre du jour. Enfin, à la fin du volume, se trouve une série d’observations diverses, met- tant au point, d’après des documents récents, ce qui a trait à certaines maladies, au prix de revient des plantations, à des questions d’engrais, et à tout ce dont la presse périodique s’est occupée dans ces derniers temps. — F. M.] 2809. Morgan (A. G.) et Parman (D. G.) : Arse- niate of lead as an Insecticide against the tobacco Ilornworms. U. S. Dep. Agric. Rur. ent.. Cire, n® 173, 10 p., 1913. [Le vert de Paris brûle souvent très fortement les feuilles de tabac et peut ainsi réduire la valeur de la récolte de plus de 50 ®/o dans des cas exceptionnels. D’autre part, il est impossible d’employer ce produit à une dose effi- cace sans risque de brûlure des feuilles. Cette dose, pour les poudrages, est de 1 à 2 livres par acre. Il est à noter que l’arséniate de plomb est sur et efficace par les temps pluvieux, par lesquels le vert de Paris est, au contraire, dangereux et ineffi- cace. C’est pourquoi on doit recommander contre le Phlegelhonliiis canilina l’arscniate de plomb. Voir la suice page 51 50 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N*- 154 — A\ril 1914 DE INDISCHE MERCÜUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agricuHure, l’indus- trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUL'S publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONAEMENT ANNUEL : 25 Fr. :: ;; . (Union Postale) :: :: :: AMSTERDAM. J.-H. de BÜSSY, éditeur. le CAOUTCHOUC et la GUTTA-PEECHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10®) Adresse lélegr. : DRALLIC-PARIS Cîdes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. ABC, 5tli Edition. Marseille, 29, rue Pavillon London E.C., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- slrasse. SUCCURSALES New-York, 43-45, \Vest34th St. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux 1907 . . . . l MM. d'Or Nagent i907 _ Paris £xp. Sp. I907 . i — Toulouse 1908 ... . t — Franca-Brltan. 1908. . i — Secrétaire cl. 99 ttarselUe 1909 . . . . t — Bruxelles 1910 . . . » Or. Pr.(Col.) Bruxelles t9io ...» Méa. d'Or Buenos-âyres 1910. t Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dipl. d'Hon. Clennont-Ferr.1910. i — Francfort 1910 . . . Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Dniverselle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908etl911 Aeonne.ment : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. INDIA RÜBBER WDRLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Uû ai) : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 r. 8C) Glande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. CommeFce — Fabrication — Culture Avis anx ADteurs et Editeurs : l a Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèoue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnez le Journal d' Agriculture Tropicale. KoIonial-WirtscIialtliGhes Komitee 1 Berlin IV. W., Unier den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand ; 'é “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et / de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte ») Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — V Berichte über Deutsch-koloniale Baumwoll-Ûnter- nehmungen : Baumvoll-expcdilion nacli Togo 1900 (Ver- gritleiij ; Deutsch-koloniale Bauinwoll-Unternohmnngen Bericlil I— XVI, Karl Siipi'. — Verhandlungen des Vôrstandes des Kolonial-'Wirtschaftlichen Komitees. — Ver- handlungen der Baumwollbau Kommission. — Ver- handlungen der Kolonial-Technischen Kommission. — Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. RÉPERTOIRE des Entreprises Coloniales : TROISIÈME ÉDITION (1914) Ce recueil, publié sous le palronage de V Union Coloniale française, contieni les renseignements les plus utiles à connaître sur les entrejiriscs de toute espèce établies dans les Colonies fran- çaises. Son but est de provoquer et de faciliter les relations d’affaires entre les maisons de coin - merce ou entreprises de la Métropole et celles des Colonies en leur faisant connailre récipro- quement leurs produits. C’est un guide sur, exact et précis, indispensable à Ions ceux qui désirent étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de 400 pages franco 5 fr. 50. — Administration, 17, rue d’Anjou. PARIS Association des Planteurs DE CAOETCHOEC 48, Place de Meir, ANVERS Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. Benseignements techniques et financiers, fourni.s giatuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lilé et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishmg Department ; "Oxiord Hoase", 83-91, Créât TitcUieM Street, Oxierd Street, Loodfle.W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPRCIMEN COFT ON RECEIFT OF TWQ FENCE FOR FOSTAG .< ? >' r H 'V -S-' THE ]É& Rilier & (iitta Perclia ■ l^aiElficMcalMsJomal I 37 & 3 Sboe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. comprtnait ( mmiros dt la Ktne et go Saperbe inggaire ' kju.j.t,c UC iü, page i\o 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE qui d’aiUeurs peut être utilisé soit en poudrage, soit en pulvérisation. Dans les poudrages, la dose d’arséniate de plomb varie de 3,5 à 5 livres par acre. Si le produit doit être pulvérisé, il faut compter 3 à 4 livres pour 100 gallons d’eau. Lorsque l’arséniate est employé en poudrage, comme il a été indiqué, il est bon de le mélanger à un support. C’est la cendre sèche de bois qui, mélangée à quantité égale avec l'arséniate, paraît le mieux remplir ce rôle. Les traitements à l’arséniate de plomb doivent être faits quand il n’y a pas de vent et quand la rosée est encore sur les plantes. — P. V.] 2810. Daivjsz (J.) : Les Campagnols. Brochure de 96 pages. Publications de l'Institut Pasteur. 1913. [Exposé des résultats obtenus depuis 1904 dans la lutte contre les campagnols, grâce au virus préparé à l’Institut Pasteur. En expérience, on a obtenu une mortalité de 93 à 100 “/oi mais les résultats ont varié lors de l’emploi en grand. Sur 600.000 hectares traités depuis 1904, on a constaté des insuccès dans la proportion de 20 ®/o. Il y aurait lieu de perfectionner la préparation des bouillons de culture, de former un personnel plus nombreux, d’encourager les syndicats de destruc- tion des rongeurs. — C. G.] 2811. Commerce Extérieur du Brésil. Gr. Album 37X28, 930 p. Publié par le Bureau officiel de Renseignements du Brésil. Paris 1914. [Ce magni- fique ouvrage résume les statistiques douanières et commerciales des années 1910, 1911 et 1912. Il a été édité dans le but de documenter les Cham- bres de commerce françaises auxquelles il est envoyé gratuitement. Les différents chapitres, résumés dans la table qui figure au commence- ment du volume, donnent non seulement la valeur des produits exportés et des marchandises impor- tées, mais aussi lé mouvement de la navigation des principaux ports, et une comparaison inté- ressante entre les chiffres d’importation établis par le Gouvernement brésilien et les chiffres d’exportation au Brésil publiés par les pays étran- gers. Plusieurs répertoires alphabétiques per- mettent de retrouver facilement, dans l’intérieur du volume, les indications qu’on est susceptible d’y rechercher. L^ne soixantaine de pages sont ensuite consacrées à des données générales sur le com- merce du Brésil et sur la manière dont tes statis- tiques ont été établies. La plupart des renseigne- ments sont donnés en trois langues, français, anglais et espagnol, et la constitution des tableaux a réservé deux colonnes pour 1913 et 1914, ce qui, au point de vue des éditions futures, permettra de réaliser une sérieuse économie, en même temps que cela assure l’homogénéité de disposi- tion, circonstance primordiale pour activer la publication des statistiques, dont on déplore trop souvent l’apparition tardive. En résumé, si ce n’est pas un volume qu’on peut trouver attrayant, c’est un livre de première utilité pour tous ceux qui s'occupent des mouvements commerciaux et lie 1 exportation au Brésil de toutes les marchan- dises courantes. — F. M.] 51 2812. Barrett iO. W.) : The Philippine Cocoa-nut Industry. — In-8°, 67 pages, 19 planches. Bulletin n® 25, Bureau of Agriculture, Manda 1913. [Les Philippines comptent environ 45 millions de coco- tiers, donnant des produits commerciaux impor- tants. La culture et la préparation des noix sont encore le plus souvent entre les mains des indi- gènes, qui emploient des méthodes rudimentaires. Néanmoins, le Département d’Agricullure s’attache à l’amélioration des procédés, et, entre autres, il s’est efforcé de remplacer sur les plantations im- portantes l’antique séchoir qui enfume les noix par des séchoirs raisonnés, de construction facile et donnant des produits de valeur sensiblement plus grande. De belles planches ornent celte bro- chure, qui constitue une monographie complète de la cidture aux Iles Philippines. Un devis de culture y figure, mais nous estimons qu’il contient des évaluations bien basses des dépenses, puisqu’il arrive pour des arbres de cinq ans, à un prix de revient qui ne dépasse pas 5 francs. D’autre part, nous trouvons ce devis non moins optimiste lors- qu’il commence à compter des revenus à partir de la sixième année, et qu'il donne comme production 20 noix par arbre; à notre avis, c’est un chiffre sur lequel on ne peut guère compter avant la hui- tième ou la neuvième année. Peut-être envisage- t-il uniquement des variétés précoces, mais dans ce cas, il y a lieu de considérer que les noix pro- duites sont généralement petites, et commes telles donnent une moins grande quantité de coprah. La production est ainsi évaluée : à cinq ans, 10 noix; à six ans, 20 noix ; à sept ans, 33 noix ; à huit ans, 50 noix ; à neuf ans, 60 noix. En ce qui nous con- cerne, nous croirions prudent de réduire à la fois le nombre annuel de noix produites et l’âge de production, qui normalement ne commence guère avant huit ans, sept au plus tôt. Il est vrai que les Philippines conviennent particulièrement bien à cette culture, et l’auteur nous montre une photo- graphie représentant un arbre de huit ans portant encore 138 noix, malgré une récente récolte de 50 noix ; mais nous avons vu ailleurs des exemples de pareille fécondité, sans qu’on puisse généraliser. L’auteur insiste sur la production du vin de palme, et donne de curieuses vues des procédés employés pour la saignée. Il parle enfin des ennemis, assez sommairement ; on sait que ce sujet a été traité avec détails dans un numéro spécial de la « Philippine Agricultural Review >• ; il donne aussi un aperçu de la question des varié- tés, qui, comme on le sait, a fait l’objet de recherches spéciales du Département de l’Agricul- ture. La brochure est éditée avec soin, et les planches sont soignées et intéressantes. — F. M.] 2813. Heijne (K.) : De nultige planten van Neder- landsch-Indië. Eerste stuk. — 1 vol. in-8® de 250 p. , édité par le Department van Landbouw, nijverheid en handel. Batavia, 1913. [Cet important ouvrage porte en son titre la mention ; « Catalogue syn- thétique des collections du Musée botanique technique et commercial de Buitenzorg ». C’est, en effet, énoncé dans l’ordre systématique de la Voir la suite page 61 52 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» ISî - AvRir, 191 4 Machines Coloniales et Outils de Plantations poui' la préparation du sol et de la récolte d’après les systèmes les plus modernes Machines pour Exploitations forestières, déracineuses ; Usines com- plètes pour le traitement de semences oléagineuses, de coton, de kapok, de caoutchouc, de café, de plantes textiles, Agaves, Bananiers; Tous systèmes de Séchoirs pour coprah, café, cacao, etc.; Séchoir Hansa ” à double action par ventilateurs à pression et à aspiration d’air chaud. Spécialité Installations Complètes pour l’E-Xtraction de l’IIuile DE PaL.MIER d’après I.E PROCÉDÉ SEC FtCULERIES ET AMIDONNERIES COMPLÈTES DE MAIS, RIZ, MANIOC. ETC. 3ïÆsickii]a.es à Taï^iocst et à, Sa.sro\i Maisons coloniales; Hangars; Moules pour poteaux de soutènement et pour clôtures; Camions; Charrettes; Pousse-Pousses; Harnais et Selles; Moulins “ Excelsior W. JAIMKE, HAMBURG, I. F. Demander le Catalogue général franco à B.4JAC, Liaiicoui't (Oise). Machines A DA LIANCOURT Agricoles Ma DnUMw (oise) Moto-Culture * Tracteur-Treuil pour Travaux agricoles Labourage, Défoncements, Moteur de Ferme, Charrois sur loutes. CHARRUES, HERSES, ROULEAUX, HOUES, etci N® 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE Machine “FAURE N°l’ à. défibrer CHANVRE DE MANILLE, RAMIE, etc. Capacité homologuée par le Jury à l’Exposition de SOERABAIA 1911, où la machine a remporté un DIPLOME D’HOAAEUll ; * 125 kilogs de ire sdehe par 9 heures [PERSONNEL EMPLOYÉ : S INDIGÈNES) A. FAURE & C" LIMOGES Ingénieurs des Arts et’ Manufactures — Constructeurs 54 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 154 — Avril 1914 ASA LEES & C° L" SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS pour toutes sortes de Cotons EGIillEIISES A SCIES perfectionnées 1 16, 20, 30, iO, 50, 60 00 70 scies, an cboii à rouleaux, à bras eu à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison construit égaLement toutes Macliines pour prép^'trer. peigner filer et doubler COTONS, LAI NES et FILÉS. CONCASSEUR A BRAS Pour NOIX DE PALME * Simple, robuste, indéréglable Pourcentage de iVoix décortiquées 93 °/o DÉBIT : 1.000 noix à la minute, H SB. 000 no'x à l’heure. j PÈSE MOINS DE 100 KILOS ! i S'adresser à M. F. MAIN, au Journal d Agriculture Tropicale. N® 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 55 MACHINES COLONIALES A. 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Recommandez-vous toujours du Journal d’ Agriculture Tropicale. 56 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 13-4 — Avril 1914 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT «■M DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGÉS wmmmm La consommation énorme de ces Engrais est ia me meure preuve de ieur efficacité EN 1912, ELLE A ÉTÉ DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES Les Enpais iioiassips coDieDaot le ileni à la Fumure des Plantes de nos Celonles sont : le Sulfate de Potasse et le Gblerure de Potassium Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande, BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Cnltnre et la Fumure de la plupart des Plautes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Ag;rikulturabteiluiig, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 ou AU BUREAU D'ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Rue Clapeyron, PARlS-8». Stuart R. Cope 26, RUE CADET, PARIS Couteaux à Saigner et Greffer POUR CAOUTCHOUC, THÉ, CACAO, CAFÉ, ■ et toutes autres cultures tropicales - EN ACIER DE LA PLUS FINE QUALITÉ Forgés à la main à Sheffield ^ N"* 134 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 57 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A, T.” Du 15 mars au 15 avril, le prix de la matière première a progressé sensiblement, et il est sur- prenant de constater que, contrairement aux mouvements antérieurs, cette reprise n’ait pas eu de répercussion aux bourses de valeurs. Les cours du 15 avril sont, à quelques exceptions près, les mêmes que ceux du 15 mars. Serait-ce l’indice que le public, mûri par l’expérience des derniers mois, craint que la hausse de la matière première ne soit pas durable? Les demandes en Plantation se sont portées surtout sur le disponible, et les cours en ont été portés à 2/9 la Ib contre 2/5 le mois précédent. Ce qui est curieux, c’est que dans la même période le prix du Hard Para Fine a légère- ment rétrogradé à 2/11 3/4. L’écart n’est donc plus que de 3 d à peine, alors qu’il a varié tous ces derniers temps de 7 à 9 d. La hausse du disponible n’a pas entraîné une forte reprise dans les cours du terme. Néanmoins, ceux-ci sont restés très fermes. Le calme des cours des valeurs de Plantation peut se dégager aussi de l’impression défavorable que laisse en ce moment la lecture des rapports annuels qui concernent l’exercice 1913 qui, presque tous, accusent une réduction dans les bénéfices et dans les dividendes. Le public perd de vue que les résultats de cette année se l’essentiront : 1® de l’augmentation de la production; 2® de la réduc- tion des prix de revient; 3® de l’amélioration sur- venue dans le prix de vente. Il est vrai que l'im- portance de ces 3 facteurs varie d’une Compagnie à l’autre, et qu’il est encore trop tôt pour évaluer les effets qu’ils seront susceptibles d’avoir sur les bénéfices de l’année 1914. Cours des principales valeurs de caoutchouc Valeurs Valeur Montant Cours du Cours du nominale libéré 16 mars 1914 15 avril 1914 Marché de Londres : Angio-Malay Eastern Trust F. M. S ; . Highlands et Lowlands Kuala Lumpur Linggi ; London Asiatic Pataling Rubber Trust Selangor Sennah. . .' Tanjong Malim United Serdang Marché de Paris : Financière des Caoutchoucs ■. Kuala Lumpur Malacca ordinaires Eastern Trust Compagnie des Caoutchoucs de Padang. . . Marché d'Anvers : Financière des Caoutchoucs Federated Malay States ordinaires — — privilégiées . . . . Kuala Lumpur Tanjong M&lim Telok Dalam - Sennah Kuang Matière première : Hard Para Plantation en £ en £ 2/- 2/- 9/9 9/9 1 1 13/6 13/- 50 fr. 50 fr. 15 7/8 16 1/2 1 1 2 5/8 2 5/8 1 1 4 3/8 4 3/8 2/- 2/- 16/- 16/3 2/- 2/- 7/6 7/6 2/- 21- 1 5/16 28/- 1 10/- 13/- 13/- ■i- 2/- 20/6 21/9 1 1 1 1 5/16 1 17/6 5/8 5/8 2/- 2/- 10/- 10/- 100 fr. 100 fr. 106.50 104.50 1 1 108.50 112.50 1 1 135 134.50 1 1 7 16.50 100 fr. 100 fr. 69.50 71.75 100 fr. 100 fr. 103 105 50 fr. 50 fr. 390 417.50 200 fr. 200 fr. 200 205 1. st. 1 1 108 114 1/2 1. St. 1 15/- 19 18.50 100 rr. 100 fr. 140 130 1. st. 1 1 24 24 3/4 50 50 fr. 45 40 » „ 3/0 1/4 2/11 3/4 9 » 2/5 2/9 20 avril 1914. S. S. 58 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 154 — Avail 1914 CIÊTE DES ENGRAIS GONCENT-BÉS Expon Univ“*, Anvers 1894 2 MÉDAILLES D’OR I MÉD. D’ARGENT CANNE A SUCRE E3SrC3-IS (Belgique) PRODUITS : Superphosphate concentré ou double : (4?/5o ®/o d’Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : (î8 ®/o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque ; (4)®/o d’Acide phosphorique, 6®/„ d’ Azote). Sulfate d’Ammoniaque: (20/21 ®/o). Nitrate de Soude: (15/16®/,,). Nitrate de Potasse : (44 ®/o de Potasse, ij “/„ d’ Azote). Sulfate de Potasse : (96 ®/,) Chlorure de potasse : (95 Vo)- Exp»” Univ”*, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutcliouc, Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Mms Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Poor la Tente, s'adresser anx “ CBEHIC&L WORKS” late H. et E. ALBERT, 15. Pbilpot Lane, 15. LONDRES, E.G. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux p6,r JUüES GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D’ACCLIM ATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. S volumes g«*and in-8® d’environ 1 .000 à 1 .SOO pages chacun. N" — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 59 JÏCURJT^ R. M. S. P. THE LINE FOR LUXURIOUS TRAVEE Hegular Sailings from Soithampton & Cherbourg to BRAZIL, URUGUAY & ARGENTINA viâ Spain, Portugal, Madoira & St-Vincent. WEST INDiES - PACIFIC - NEW YORK Brilish Guiana, Venezuela, Colombia, Panama, Cuba & Bermuda. Fortnightly From London to Gibraltar, MOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 23 day’s Tour, from £ 18. THE ROYAL MAIL STEAM PACKET COMPANY 18, Moorgate SI. 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Goniite des Expositiooe ColoDialee 19, rue Saint-Georges, Paris Cow' G>i : Prof. Em. Perrot. Coum'e adjoint : Secfo : D'- C.-L, Gatin Lundi de 1 1/2 à 6 b. M. François. Vendredi de I à 6 b. 60 1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» lo4 — Avkil 1914 • " ' ' Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Les collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 320 francs les 114 premiers N®" (juillet 1901 -décembre 1910). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs ^ numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N®’ 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. A EVOLUÇAO AGRICOLA Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un An) Union postale ; 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. L'Evotuçao Agricola offre, par suite, tontes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- ;; :: cité au Brésil :: ;; F'' abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Fropriét", Caixa 425, SAO PAOLO (Brésil). V. RICODEAU & C T, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRAIVCE) IMPORTATION • COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. Suite de la page 51 N“ loi — Avril 191i JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE classification adoptée par Engler et Prant, rénu- mération des plantes existant dans le célèbre Musée botanique, mais ce que le sous-titren’indique pas, c’est qu'fi propos de chaque plante l’auteur ne se contente pas de donner sa desci’iption suc- ' cincte, ses noms scientifiques et vernaculaires, ' ainsi que l’énumération des pièces qui se trouvent dans le Musée, mais encore un résumé succinct, ' mais complet, de l’histoire de ses usages, des sortes de ses divers produits, et même de sa culture, le tout étant accompagné d'indications bibliographi- ques fort précieuses. Enfin l’ouvrage est terminé par un index fort bien fait contenant les noms i scientifiques et les noms vernaculaires de toutes les plantes passées en revue dans le corps du 1 volume. ' Sous un titre modeste, ce premier volume du ' Catalogue des Plantes des Indes néerlandaises, j contenant les Gymnospermes et les Monocotylé- dones jusqu’aux Orchidées, cache donc un travail * des plus utiles à consulter par tous ceux qu’inté- i ressent les plantes tropicales. — C. G.] i 2814. Haphins {Cyril G.) : The Illinois system of permanent fertility. Circular n® 167, .l^gricultural > Experiment Station of Illinois. Crbana, 1913. — [Cet opuscule est la reproduction d'un discours prononcé devant 1’ « Illinois State Farmers Insti- tute », dans lequel sont étudiés méthodiquement i les facteurs principaux de la fertilité du sol au point de vue chimique et en appliquant ces consi- dérations aux régions en cause. On y trouvera de i nombreux graphiques donnant les résultats rela- tifs des récoltes des diverses plantes de grande culture après application des divers types d'en- I grais. — A. H.] 2815. Graham (H. J.) : Preliminary note on the ! classification of rice in the Central provinces. — i 28 p., 4 tableaux, 4 pl. Memoirs of the Department I of Agriculture in India; botanical sériés vol. VI, î n® 7. Calcutta 1913. [Tous les pays producteurs de • riz se livrent à l’heure actuelle à l’étude de leurs variétés, en vue de l’amélioration de leur produc- tion. La difficulté réside dans le choix d’une bonne classification des nombreuses sortes de riz. L’au- L i teur, à la suite du remarquable travail deKikkawa sur les riz de Birmanie, commence, par la méthode ; des cultures pures, l’étude des 670 riz des pro- s vinces jcentrales de l’Inde. Partout on sème à la volée, mais il recommande le repiquage, qui fait des progrès aux Indes; selon lui, l’arrachage des racines provoque un tallage plus abondant. L’amé- lioration des riz locaux doit porter sur deux I points : 1® augmenter le rendement des riz fins, à i petits grains; 2® améliorer la qualité des riz gros- siers à grand rendement. 11 critique la classifica- tion de Kikkawa basée sur des caractères agri- ( coles : temps de maturation et besoins en eau, le premier étant déterminé par le second, et ces ca- ractères variant avec les régions et les modes de culture : dans une province un riz précoce mûrit en 113 jours et un tardif en 128 jours; dans une autre, le riz précoce mûrit en 124 jours et le tardif i en 138 jours. Sa classification repose sur des ca- 61 ractères de végétation : le premier caractère con- sidéré est la couleur de la gaine foliaire, verte, rouge ou pourpre, selon lui très pratique, précoce et importante par ses corrélations. Puis il fait entrer en jeu la couleur du grain, la forme de l’épillet, de son articulation et de ses appendices, l’aspect de l’inflorescence, les caractères du grain. Le principe de classification sur des faits botani- ques est excellent, mais un caractère de couleur comme celui de la gaine est-il très facile à juger ?] 2816. Rliode&ia anniial 1913-1914. Spécial Charter number. 128 -pages. Salisbury. Rhodesia 1914. [Cette belle publication, abondamment illuslrée, est éditée à l’occasion du renouvellement du pri- vilège de la Compagnie à Charte de la Rhodesia. Elle est destinée à montrer en Angleterre, surtout par la photographie, le développement intense de celle région, ainsi que de la contrée limitrophe portugaise, où se trouve le port naturel de la Rho- desia, Beira. Mais c’est le côté pittoresque de ces progrès qui est surtout développé, j 2817. — Bcft-Drtnou : Les Camélidés et leur laine. In-8®, 12 p. Supplément au Bulletin de l'Office du Gouvernement de l’Algérie. N® 23, 1913. [On a peu écrit sur le chameau, malgré l’importance consi- dérable qu’il possède dans nombre de pays et en particulier dans l’Afrique du Nord. Le présent ouvrage, très court, donne' sur cet animal, sa vie, ses maladies et son alimentation des renseigne- ments fort intéressants. La laine constitue aussi un produit de valeur, et l’auteur nous donne sur sa récolte des indications généralement peu connues. 11 en résulte qu’on pourrait facilement améliorer l’hygiène de l’animal par quelques soins donnés à celte toison, qui deviendrait en même temps plus exploitable. Également un aperçu de l’anatomie du chameau, dans ce qu’elle a de commun avec ses capacités porteuses et locomo- trices. — F. M.] 2818. Annual Reports 1911-12 et 1912-13 of the hepartment of Ayrieulture Trinidad et Tobago, 96 pages, Trinidad 1913. [Rapport administratif sur le fonctionnement des jardins et des stations agri- coles de la Trinité et de Tobago. A noter des essais de caoutchouc (hévéa et castilloa), de coton, très attaqué par les parasites, la grande extension de la culture des mangues et des fruits tropicaux. Les maladies du bananier sont en décroissance grâce au système de rotation employé : deux ou trois ans de bananes, puis deux ou trois ans d’une autre culture, comme par exemple la canne à sucre]. 2819. Sasscer {E. R.) : An Index to catalogues of recently described coccidæ included in technical sériés n®® 12 and 16. In-8®, 17 p., U. S. Dpt. Agr. Bur. ent., Tech. ser. 16, part. VII. Washington, 1913. [Sanders et Sasscer ont publié, depuis l’ap- parition du Catalogue of Coccidae de Mrs Fernalds, des suppléments où figuraient les cochenilles dé- crites depuis 1903. La brochure nouvelle est en quelque sorte une table des espèces et des genres signalés dans les suppléments, avec des renvois aux pages de ceux-ci oû se trouvent les références bibliographiques complètes. — P. V.] Voir la suite page 63 62 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® lo4 — Avril 1914 PUBLICATIONS DU DÉP^ D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sons la direction générale du D' Francis Watts, Commissaire Impérial : « Agricultiiral I\ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d’actualité, s’adresse au grand public, Pri-c de l'abonnement : Un an, 5 fr. 50. rt West iiidia niilletiii », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. ISrocImres, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. "W. I. ou à MM. Dulau and C" Ltd, libraires, agents du « Journal d' Aejriculture Tropicale » 37, Soho Square, London ’W. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière l'ublicalions respeclivemenl mensuelle el an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOnSClilPlION ANNUELLE ; 20 francs. Directeur : D. BiMHÂBDT, Avenida 5 de Hajo 3, HEÎIGO D.F. La LIGUE MARITIME FRANÇAISE Société reconnue d'Utililé Publique Étudié toutes les Questions économiques pouvant se rallacher à la Marine, el les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco sur ue.\iande 39, Boulevard des Capucines, PARIS Téléphone 269-10. L'UDIE raiTiei pjŸj* jjjjjj REVUE MENSUELLE D'AGRONOMIE TROPICALE NOUVELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M. LE Directeur du Muséum d'Histoire Na-turelle DE Paris, MM. Costantin. Prillieux, Leco.mte,. Bois, .Iumei.le, Dubard, G. Capus, de Vilmorin, Menegaix. Tous les mois, un numéro illustré Abonnement annuel (Won postale), 20 fr.; par poste recommandée, 24 fr. A. GHALLÂMEL, Éditeur, 17, nie Jacob, Paris. BOLETIM DE AGRICULTURA DO Estado de Bahia PUBLICATION OFFICIELLE BU GOUVERNEMENT DE L'ÉTAT Ien portugais) Abonnement annuel : Union postale .... 6 fr. Les documents et communications relatiis à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L’AGRICULTURE «. Mercès, 123. BAHIA. - BRFSIL Oooooooooooooooooooooooooooooooooooeoooooocooooooooooooojoooooooeoooooooa THE AGRIGULTDRAL BGLLETIN of the Straits Settlemests and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Settlements et Federated Malay States J; 5.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $5.50 — Inde et Ceylan Rs.9-8-0 — Europe. .’ £0-13-0 Le numéro, seul rO c(s. or 1 s. 2 d. L’année complète $ 5.00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Dlreotor of Botanic Gardens. — SINGAPORE ♦ A eeiiï qui s’iiitémseit à Cili ♦ ♦ * ♦ ♦ ♦ A “ THE CUBA REVIEW ” est- le A * * compte rendu mensuel des affaires poli tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de Pile de Cuba. * ♦ ♦ C’est un recueil de tout ce qui s’écri 1 et se dit lur Cuba. “THE CUBA REVIEW ’’ contient chaque * * mois un résumé des articles sur Cuba publiés ♦ dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des * * contributions originales écrites spécialement * pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. * * * Abomiements ; Un an, $ 1, franco de port. 4» * * Adresse : “ The Cuba Revlew and Bulletin " 82-32, Beaver Street, NEW TORS 4* 4* ÿ ^ 4. 4» ÿ ÿ 4. 4. 4» ifr 4. 4. ii> 4. 4. ^ 4. ÿ LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 23, rue de Londres, 29 - PARIS (9") REVUE HEBDOMADAIRE de Teelinologie, donuiieree et leonoDiie politique ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. TOSS LIS INTOIS D’UtGINT DOITINT iTRE UITS 1 l’ORQU DE M. ÜM. LÉfilll. 63 la page ol N» 154 — Avril 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2820. Pearson (H. S.) : Note on Ligna Protector as a possible means of preventing timber from splitting while seasoning. — In-6® 10 pages, 3 planches. Forest Bulletin n° 13, Impérial Forest Service, Calcuta, 1913. |On sait qu'au cours de leur dessiccation naturelle après abatage ou inci- sion, les bois sont exposés à se fendre, et que les fentes des bouts principalement sont une cause importante de dépréciation ; cela résulte généra- lement de leur dessiccation inégale. On a donc cherché tant par des moyens naturels que par des procédés artificiels à régulariser la dessiccation et à prévenir ainsi ces fentes. Parmi les procédés artificiels figure l’application d’enduits ou de plan- chettes sur les extrémités des billes. Le Départe- ment des Forêts a fait des essais très seirés sur l’emploi de l’un d’eux, connu commerciglement sous le nom de Ligna Fratectar, et c’est le coippte rendu de ces essais que nous avons sous les yeux. Les expériences ont porté sur un certain nombre d’espèces, plus ou moins sujettes à ces fentes, Pinus langifolia, Qiiercus dilatata, Dalbergia Sissa et Odina W adier. Un Abics, un Bambax et un Picea ont été également l’objet d’expériences. On ne peut pas dire que des résultats bien concluants aient pu être recueillis, bien qu’il semble que les bois traités perdent leur humidité moins vite que les bois non traités ; mais, comme le fait remar- quer l’auteur, il est difficile de résumer les résul- tats en un tableau ; il a donc préféré donner des photographies des bois, et celles-ci ne sont pas édifiantes. Au surplus, nous savons personnelle- ment, pour avoir essayé de lutter contre cet inconvénient avec un bois réputé sec lorsqu’on l’abat, le teak, qu’il est bien difficile d’arriver à un résultat probant dans ce sens. L’auteur déclare du reste qu’il faudrait des essais sur une grande échelle et pendant longtemps pourpouvoir conclure quelque chose. — F. .M.] 2821. Robert (//.) : La pulpe de bagasse et la va- leur de la bagasse comme combustible. — Gr. in-8°, 8 p. Publié comme Circulaire n® 40, Chambre d’Agriculture de l’Ile Maurice. Port-Louis, 1913. [Le Secrétaire de la Chambre d’Agriculture s’ins- crit contre la prétendue possibilité d’utiliser comme matière première la pulpe de bagasse de Maurice, non pour des raisons techniques, il ne les aborde même pas, mais pour des raisons éco- nomiques dont l’exposé est fort intéressant. Il discute simplement les prix admis par ceux qui trouvent que le combustible importé reviendrait moins cher que la bagasse et qu’on a par consé- quent tout intérêt à exporter la bagasse pour d’autres usages et à importer du charbon. En réalité, d’après les calculs de la Chambre d’Agri- culture, la bagasse vaut, comme combustible beaucoup plus que le prix qu’on lui attribue gé- néralement, et elle reste encore le procédé de chauffe le plus économique que les planteurs puis- sent employer. — F. M.] 2822. Holmes (Major J. D. E.) : A Description of ths Impérial Bacteriological Laboratory, Muktesar, its Work and products. 48 pages, 34 planches. Calcutta 1913. [Ce laboi’atoire, dont de nombreuses photographies montrent la magnifique installation, a été fondé aux Indes en 1890. Toutes les maladies locales des animaux domestiques y ont été étu- diées, et des remèdes préventifs et curatifs préparés et répandus dans la colonie. L’ouvrage se termine par une série d’instructions pour l’application des sérums dans les maladies bactériennes, et de la médication chimique dans les maladies à proto- zoaires. — C. G. J 2823. Lara (.4.), Raimond (A.) et Wachter (fi.) : Le port de la Pointe-à-Pitre. In-6®, 5 photos, 1 carie. Paris, édition de Colonia. [Le moment est venu où tous les ports des Antilles jouissent d’un regain d'actualité, du fait de la prochaine ouver- ture du canal de Panama, et l’on sait qu’on a vanté les mérites de celui de la Pointe-à-Pitre, qui nécessiterait peu d’améliorations pour devenir un port d'escale important. Les auteurs développent cette idée en citant à l’appui des chiffres et des documents statistiques, joints à l’appréciation de gens compétents sur l’état actuel du port et de la rade. Il serait à désirer que nous ne nous laissions pas devancer dans la vole de la création du port d’escale par des voisins plus pressés ou plus prévoyants, et cela quel que doive être l’avenir du canal de Panama, dont le trafic, si restreint soit-il, ne sera jamais négligeable, même en ad- mettant l’échec le plus complet des prévisions, ce qui est peu probable. — F. M.] 2824. Crosby [M. A.) : An example of intensive farining in the colton belt. — In-8“, 13 p., 5 fig. Publié comme Farmer’s Bulletin n® 519, U. S. De- partment of Agriculture, Washington 1913. [La ferme en question n’a que deux acres (moins d'un hectare), ce qui explique bien la nécessité d’y pra- tiquer une culture extrêmement intensive; mais on sait que les Américains se plaisent à prendre des exemples de très petites cultures. L’introduc- tion des engrais et d’un assolement serré a permis d’augmenter sensiblement le revenu de cette exploitation; quelques cultures d’hiver et la sé- lection des semences ont puissamment aidé à la réussite des procédés employés.] 2825. Fujioka : Studienüber den anatomischen Bau des Holzes der japanischen Nadelbaiime. 36 pages, 7 planches, .lourn. of the Coll, of Agr., lmp. Univers, of Tokyo. Tokyo, 1913. [Ouvrage permettant la détermination, grâce à d’excellentes planches microphotographiques, des bois de gym- nospermes japonaises. Les genres Ginhgo, Podo- carpus, Cephelotaxus, Torreya, Taxas, Sciadopitys, Cunninghamia, Cryptomeria, Thuiopsis, Libocedrus, Thuia, Chamaeciparis, Juniperus, Abics, Tsuga', Picea, Pseudotsiiga, Larix, Pinus, y sont étudiés et représentés à ce point de vue. — C. G.] 64 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 154 — Avril 1914 e»t un reconstituant ie pfemitr ordre un rcmintralisant puissant Corj vient à tuiif tes débilités aux- convaJcscenIs aux surmènes aux ndvroses etc. Riooe o'EmpLoi TCp2« LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, BARIS La Reminéralisation assurée l’AVENOL Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La recalcification de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd’hui. Le principe n'en est pas dis- cutable, grâce et à elle, on observe presque toujours uoe amélioration générale et locale. Mais pour que celte médicalion donne le maximum de résultats cliniques, il faut qu’elle réalise deux conditions essentielles. l®. L’utilisation de la silice et des sels de chaux assimilables, c’est-à-dire organi- ques. 2®. Une fixation rapide et totale de ces sels sur les tissus. 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UNE machine et 4 HOIVIIVIES font l’ouvrage de 30 HOMIWES N» 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 65 BUüIiETIfl BlBLiIOGf{APHlQÜE Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à celte place, à moins qu’il ne le soit dans le corps du numéro. Les ouvrages dont les titres sont précédés d’un astérisque seront repris deux exemplaires de chaque publication. 2826. Vau'cett (IV.) : The banana, it cultivation, distribution and commercial Uses, ln-8®, 287 p., 17 fig. et pl. Publié sous les auspices du West India Gommittee. Duckworlh et G® édit. Londres, 1913. [Traité complet de la culture de la banane, qui présente, de par la situation de son auteur, un intérêt tout particulier; on sait que M. William Fawcett a occupé les fonctions de Directeur de l'Agriculture à la Jamaïque, ce qui lui a donné sur cette question une compétence particulière. Après une description de la plante, il aborde de suite ce qui touche la plantation, coupe des rejets, leur mise en place, les différents procédés de reproduction et d’entretien, la meilleure époque à adopter pour ces opérations, etc. La taille des rejets et des feuilles fait l’objet d’un chapitre spécial, qui est des plus intéressants. On sait que le bananier a été souvent proposé comme culture intercalaire ; aussi l’auteur examine-t-il la crois- sance et la mise à fruit de l’arbre dans ces condi- tions spéciales ; il n’insiste guère que pour le cocotier et le cacaoyer, et mentionne simplement l’usage du bananier pour d’autres plantes, caféier, caoutchouc, etc. Nous trouvons ensuite, sommai- rement exposées, les conditions financières d’une entreprise de plantation de bananes ; c.’est un document qu’on trouve peu, ce qui n’est pas fait pour diminuer son intérêt. Puis il passe en revue les sols à bananier de la Jamaïque, ce qui ne pré- sente peut-êlre qu’un intérêt local, mais qu’on ne peut critiquer étant donnée la qualité de l’auteur. Les engrais, les maladies et les ennemis font l’objet des trois chapitres suivants. Puis vient l’utilisation de la banane, comme aliment, comme source de farines, de sucre et d’alcool, ce dernier produit étant traité avec plus de développement. . En revanche, nous trouvons peu de chose sur la fibre de bananier, et nous ne saurions nous en étonner, le bananier à fibres étant tout à fait différent des espèces plus spécialement cultivées pour leurs fruits, et originaire d’une région où l’on sait qu’il se comporte tout différemment. Le développement du commerce et le transport des bananes par mer et sur terre sont étudiés d’une façon concise, mais avec la précision que com- porte l’importance acquise aujourd’hui par ces questions économiques. Puis, dans une série de chapitres remarquablement écrits, M. Fawcett passe en revue la culture du bananier dans les différentes régions où il fait l’objet d’une exploita- tion régulière. 11 insiste un peu sur la Guinée, et s’y réfère à l’ouvrage bien connu de M.\L Henry et Ammann sur la banane dans ce pays. L’ouvrage en détail dans le texte. Prière d’envoyer se termine par un examen des différentes espèces de bananier (il en décrit 65), et par une liste de recettes culinaires pour accommoder la banane. Nous regrettons la brièveté de la Table des Ma- tières, ce qui n’est pas entièrement compensé par la présence d’un Index alphabétique. En résumé, excellent ouvrage, qui met en ordre et au point nombre de questions jusqu’ici éparses dans les périodiques ou encore jamais traitées. — F. M.) 2827 Webster (F. .1/.) : The western corn root- worm. — In-8®, 8 p , 3 fig., Bull. U. S. Dep. Agric., n®8; Washington, 1913. [Au cours du dernier tiers du XIX® siècle, la larve d’un chrysomélidé, Diabro- tica longicornis Say, s’est adaptée au maïs, dont elle ronge les racines. Ge vers existe actuellement dans une très grande partie des Etats-Unis et cause des dégâts très importants dans les Etats d’Indiana, Illinois, Ohio, lowa, Missouri, South Dakota, Nebraska, Tennessee et Kentucky. Les œufs, pondus en août et septembre, dans les crevasses du sol, parmi les racines de maïs, éclosent en mai et juin, l’année suivante; les larves qui en sortent, sont blanches et se nour- rissent aux dépens des racines sans pénétrer à l’intérieur. Elles se transforment en nymphes dans le sol où elles ont construit des coques ter- reuses, desquelles sortent les adultes à la fin de juillet et en août. Ges derniers sont très polyphages; ils se nour- rissent du pollen et des styles du maïs en général, mais on les a trouvés aussi dans les fleurs de chardons et autres composées, du cotonnier, du trèfle, du rosier, etc., etc. La culture malade présente le même aspect que si elle était en sol appauvri (avortement des épis, plante stérile, etc.) et en fait, beaucoup de cultiva- teurs, ignorant la cause du mal, se plaignent que leur sol est épuisé et ne peut plus produire du maïs. Le D. longicornis a de nombreux ennemis, des oiseaux [Chordeiles virginia)ius, Mijochanes virens), un diptère {Cclatoria diabrolicæ), un champignon {Sporotrichuin globidifertim); etc. Le maïs n’est jamais attaqué quand il succède à une récolte de froment, de riz, d’orge, ou d’a- voine. L’alternance des cultures doit donc être indiquée comme méthode de lutte contre Diabro- iica longicornis. — P. V.] 2828. Hopkins (C. G.) : Bread froni stones 8 pages, 4 figures. Univ. of Illinois Agr. exp. st. Gircular n® 168, Urbana 1913. [.Amélioration remarquable d’un terrain pauvre par des engrais économiques ; chaux et phosphate minéral]. 66 JOURNAL ;d’agriculture tropicale » DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur or^-ane pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Jax'a, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE IXDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néei’landaises ou désirant les créer dans les colonies. ABO\î\.EMENT ANWEL ; 25 Fr. ;; . (Union Postale) :: :: ;; AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et ia GUTTA-PERCHA REVUE SCIK.NTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10‘=) Adresse lélegr. : DRALLIC-PARIS Cides : Français A-Z, 2« édition — Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London E C., 93, Atdersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-Tork, 43-45. \Vest34th St. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux laot . . . . i Méd. d’Or Rogent ieo7 _ Paris Exp. Sp. 1907 . i — Toulouse 1908 .... 1 _ Franco-Britan. 1908. . i — Secrétaire cl. 99 HarselUe i9u9 . . . . i — Bruxelles 1910 . . . » Or. Pr.(Col.) Bruxelles 1910 ... s Méd. d'Or Buenos-Ayres 1910. i Méd. d’Arg. Douai 1910 I Dipl. d’Hon. ClennoDt-Ferr.1910. i — Francfort 1910 . . . Hora Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londresl908etl911 Asonn’b.me.nt : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. mOIA ROBBER WORLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Un an : 3,5 dollars (18 ft.) - Le Numéro : 35 cents (1 i. 80) Graade Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de ta GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture Âxis anx Auteurs et Editeurs ; 1 a Directicn du Ijidia Rubber World désire réunir dans sa bihliotbèoue tout ce qui se publie sur le caout- thouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnes le Journal d' Agriculture Tropicale. N<' loX — Mai 1914 KolODial-WirtsclialIlichei! Koitee Ilerlîn IV.W., Unler tien Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture ot de science, avec suppléments monographiques (« Beihefle ») Un an, 19 marks en Allemagne, 15 marks à l'étranger. — Berichte über Deutsch-kbloniale Baumwoll-'ünter- nehmungen : Baumv-oll-expcdition nacli Togo 1900 (Ver- griffen); Deutsch-koloniale Baiimwoll-Unternohmungen Bericlil I— XVI. Karl Supf. — 'Verhandluiigen des "Vorstandes des KoIonlal-'Wirtschaftlichen Koinitees. — 'Ver- handlungen der BaumwoIIbau-Kommission. — Ver- bandlungen der Kolonial-Technischen Kommission. — 'Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. î V .s RÉPERTOIRE des Entreprises Coloniales 1-,- ■■■ TROISIÈME ÉDITION (1914) - Ce recueil, publié sous le patronage de VLnion Coloniale française, contient les renseignements les plus utiles à connaître sur les entreprises de toute espèce établies dans les Colonies fran- çaises. Son but est de provoquer et de faciliter les relations d'affaires entre les maisons de coin - merce ou entreprises de la Métropole et celles des Colonies en leur faisant connailre récipro- quement leurs produits. C’est un guide sûr, exact et précis, indispensable à tous ceux qui désirent étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de 400 pages franco 5 fr. 50. — Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS Association des Planteurs DE C.\OETCHOEC 48, Place de Meir^ ANVERS Centre d’union et d'information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationoelle du Caoutchouc. Renseignements techniques et financiers, fournis giatuiteiuent aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lilé et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communiqués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. li-i Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “flïiRril Hrerr'’, 83-91, Gréai TitcWieM Street, Oxloril Street, yniii>D,W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAG THE DÉ Rilitier k Gitta Percla sTiaiiEttMTraflesJoBraal i 37 & 3 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. cooprtiiaiit ( nninttos de U Rmeet bd Superbt iDiDaife IV'O 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 67 2829. Fauchère (A.) : La culture du Manioc à Jtadagascar. — In-8“ de 29 p. Challamel, édit. T*aris, 1911. [L’auleur met tout d’abord en évi- dence les effets de la loi du 10 août 1908 sur les maniocs coloniaux. La culture du manioc a pris, à Madagascar, une très rapide extension, tout d’abord parce que c’est une culture qui rente rapi- dement le capital qu’on y engage, et en second lieu parce qu’elle a été favorisée par la loi dont il vient d’être question, laquelle a exonéré les ma- niocs des colonies françaises, séchés en rondelles ou en cossettes, des droits d’entrée en France, fixés à 70 fr. la tonne pour les maniocs étrangers. Dans ces conditions, il devenait possible d’éviter la fabrication, sur place, des fécules et des tapiocas et, par conséquent, de permettre cette culture à des colons pourvus de modestes ressources, et aussi à des indigènes nombreux. L’auteur passe ensuite rapidement en revue les questions se rap- portant à l’origine et à la botanique du manioc, puis à ses exigences de tous ordres et enlin à sa culture. Les questions d’ordre économique qui se rapportent à cette culture sont examinées par l'auteur, avec un soin et une compétence parti- culiers, notamment en ce qui concerne l’établis- sement de féculeries fonctionnant sur place. A ce propos, M. Fauchère appelle l’attention des plan- teurs sur ce point que, pour alimenter une usine produisant 10 t. de fécule par jour, correspondant à 7.500 t. de manioc vert, il faut disposer d'une surface plantée de 400 hectares. Si l’on admet un système de rotation triennal, qui paraît excel- lent pour pratiquer semblable culture, il faut donc 1.200 hectares pour produire pendant cent cinquante jours, 10 t. de fécule par jour. Comme il n'est pas possible, dans l’état actuel des choses, d’établir, à Madagascar, des cultures aussi étendues, on ne pourrait donc installer une fécu- lerie qu’en utilisant la production de plusieurs propriétés ou, encore, en faisant appel aux ré- coltes des indigènes résidant dans une même vallée. Mais pour éviter de très dangereux mé- comptes, il faudrait s’assurer, au préalable, avec le plus grand soin, de la production dont on pourrait disposer. — C. G.] 2830. Calhcart {Charles S.) : Analyses and valua- tions of commercial fertilizers and ground bove; Fertilizer and registrations; Analyses and valua- tions of commercial fertilizers, fertilizer supplies and homes mixtures. Bulletins n®^ 254, 255 et 259 des .New-Jersey Agricultural Experiment Station. [Ces brochures, établies par l’auteur avec l’aide d’un certain nombre de collaboi’ateurs, contiennent un grand nombre de renseignements et de tableaux d'analyses relatifs aux engrais purs ou mélangés qu’ils ont été appelés à examiner. Elles témoignent une fois de plus du souci que prennent les stations agronomiques étrangères d’étudier les produits qui leur sont confiés et du succès qu’elles ren- contrent auprès des cultivateurs qui dépendent de leur rayon d’action. Souhaitons également une fois de plus que ce bon exemple soit suivi par notre administration et par nos colons. — A. H.j 2831. Bertolini (S. E. le Prof. P., Ministre des Co- lonies). La Tripolitania Septentrionale. 2 vol. in-8“, 430 et 342 p., 46 pi. et fig. 1 carte. Rome (913. - Bemarquable ouvrage qui examine tous les pro- blèmes que soulève la mise en valeur de la Tripo- litaine. 11 débute par une étude serrée du pays, au point de vue physique d’abord (géologie, climat, hydrographie), puis l’étude de la végétation, des possibilités culturales, zootechnie et état de la population et des ressources qu’elle offre au point de vue de la main-d’œuvre et du peuplement. Dans une seconde partie l’auteur passe en revue les formes possibles de la mise en valeur du sol, ét les conditions de réussite de la culture irriguée, de la culture sèche, les ressources qu’on peut tirer du système pastoral actuel, la fixation des sables par la végétation forestière, la question de l’associa- tion indigène et celle des institutions scientifiques à établir. La troisième partie traite de la part qu’on peut attendre du travail et des capitaux italiens dans l’œuvre de colonisation à effectuer. Bien que d’une apparence générale désertique, et présentant des étendues énormes de sable peu fer- tile, la Tripolitaine sera d’une mise en valeur lente et difficile; pourtant elle n’est pas complète- ment stérile, et elle présente des éléments utili- sables, au point de vue des eaux et du bétail déjà existant dans le pays, et d’une valeur réelle. L’olivier, le palmier dattier, l’alfa, sont à peu près les seules plantes croissant à l’état naturel; plus rares sont l’orge, les fèves, l’oranger, dont la cul- ture pourrait être développée. Il semble douteux qu’on puisse jamais tirer de cette contrée un parti analogue à celui qu’on a tiré de l’Afrique du Nord Française, et il est vraisemblable que, sauf en des points bien déterminés, on devra surtout recourir à l’élevage sur des terres de parcours pour tirer le meilleur parti des conditions générales du pays]. 2832. CoUison ; .Sugar and acid in Oranges and grapefruit. — 24 pages, Uiiiv. of Florida, Agr. exp. St., Bulletin, n® tl5, 1913. 'Les Citrus renferment comme sucres du saccharose, du dextrose et du fructose. Après la récolte, le fructose diminue, et les autres s’accroissent. Tables d’analyse montrant le pourcentage en ju.s, l’acidité, la proportion du sucrose et des sucres réducteurs, la proportion de l’acide par rapport au sucre]. 2833. Thompson (J. B.) : Annual report of the Guam Agr. exp. station for 1912. 30 pages, 7 fi- gures, 5 planches, Washington 1913. — [Introduc- tion dans celte île, qui fait partie des Mariannes, de bétail américain, et croisements avec le bétail indigène; expériences sur les céréales et les fruits : mangue, pêche, banane, etc.j 2834. Wilcox et Holt : Ornemental Hibicus in Hawaï. 60 pages, 26 planches. Hawaï Agr. exp. st. Bull, n® 29, Honolulu, 1913. — - [Trente-deux variétés importées en plus des huit natives ont donné un bon matériel de croisement, 100.000 bou- tures ont été distribuées. Exposé de la pratique de l’hybridation et de la culture. Description, accompagnée de belles planches en couleurs, des variétés ornementales obtenues.] Voir la suite paae 77 68 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» iBo — Mai 1914 Machines Coloniales et Outils de Plantations Pour la Préparation du Sol et de la Récolte ! MAISONS DE SÉCHAGE à chauffage simple, sans force motrice Séchoirs pour Coprah, Café, Cacao, Céréales, Bananes, Riz, Thé, Caoutchouc, etc- En demandant des offres spéciales pour les Séchoirs ou Machines coloniales, prière de mentionner la capacité voulue par jour de 10 ou 12 heures, eu de donner explication exacte ! Usines complètes pour le traitement de Semences oléagineuses, de Caoiitclioiic, Coton, Café, Plantes textiles, Kapok, Riz, etc. EXTRACTION DE L’HUILE DE PALME, d’après le procédé “ SEC ” Féculeries et Amidonneries complètes de Mais, Riz, Manioc, etc. lïlOTEURS “ DIESEL" Bateau.vàvapeui*, Chalands, llemorqueurs lYIOTEURS A HUILE OUTILS SPÉCIAUX POUR CULTURES COLONIALES E”x“cSr" w. JANKE, Hamburg, I F. CH ARRUES - BR AB ANTS doubles et simples BÎSOGS, TBISOGS Déchaumeuses polysocs PIOCHEURS-VIBRATEURS à dents ûexibles Herses, Scarificateurs HOUES, BUTTEUHS 133 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 69 125 kilofls ilB ire steli» par 9 heurts {PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGÈNES) A. FAURE & C' - LIMOGES Ingénieurs des Arts et Manufactures — Constructeurs Capacité homologuée par le Jury à l'Exposition de SOERABAIA 1911, où la machine a remporté un DIPLOME D’HOAAEUIl ; 70 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» lo*) — Mai 1914 Solio Iroïl "Works, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons ÉGRENEIISES A SCIES perfectionnées à 16, 30, 30. 40, 30, 60 ou 70 scies, au choix. à rouleaux, à bras ou à moteur. SINOLE-ACTIOX MACARTHY GIN. I INTCDC DnilD UIMI CDiCC dépouillent la graine de coton du LIIiIlIiO lUUn nUILunlllO restant du duvet. Bâtis métalliques.) 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NOS ANNONCIERS se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n'ignorent pas les exigences. NOS ANNONCIERS ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman dent à votre attention celui qui vous sera profitable. NOS ANNONCIERS ne demandent qu’à devenir vos collaborateurs : ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes. NOS ANNONCIERS vous demandent instamment de les interroger : ils vous répondront toujours. Recommandez-vous toujours du Journal (l’Agriculture Tropicale. 72 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 155 — Mai 1911 RAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGES La consommation énorme de ces Engrais est ia me meure preuve de ieur efficacité EN 1912, ELLE A ÉTÉ DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES Les Engrais goiassigaes menait le ieni à la Fumure les Plantes le nos Colonies sont : te Sulfate de Potasse et le Ghlorure de Potassium Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Culture et la Fumure de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Agrikiilturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 ou AU BUREAU D’ËTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Rue Clapeyron, PARIS-S®. STUART R. COPE, PARIS Adresse télégraphique ; Froisec-Paris Teaminster-Londres Codes -V.B.G. 5th Edition et llamilton's Condenser. 26, I^TTE CA-DET, 26 et à LONDRES E.C., 33, Great Tower Street En raison du grand pourcentage de semences qui viennent à périr pendant le transport, la seule méthode satisfaisante pour créer une plantation est de se servir de boutures. Grâce à des méthodes perfectionnées, ces boutures peuvent acluelle- ment être expédiées sans risques à presque tous les ports des tropiques. Je garantis strictement mes expéditions de boutures, et le certificat suivant, .signé par le Directeur d'une plantation, montre comment ma garantie est remplie : Copie du certificat : Seccondee, 14 octobre 1912. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de Mr. Stuart R. Cope. Signé : R. G. Godfkev. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de “ The Pretsia Plan- tation Ltd Signé : P. Xoiillot. Nombre de boutures livrées en bon état ; 18,800. J’en avais vendu 20.000; je garantissais 75 “/o, soit 15.000; j’ai livré 18.800 ou 04 "/o, soit un excédent sur ma garantie, de 3.800 boutures ou 10 o/o. — Je possède encore à Ceylau 00.000 de ces boutures provenant de la même plantation et prêtes à être embarquées immédiatemen Vente de SEMENCES et de BOUTURES de toutes variétés de CAOUTCHOUTIERS 11 v it loujonrs en magasin un assortiment complet de SCIUPIK'CS fl’flîCllCS (tp Ctlfp liOllIlStR^ de Fpvps (1p Soja, de Coton CaimoMiPa et de tontes autres Plaiitps troiiiealps PULVÉRISATEURS pour DESTRUCTION des LARVES — INSECTICIDES PUISSANTS Tf N'’ 155 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 73 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” Le marché des valeurs a répondu immédiate- ment par la baisse des cours au recul survenu ce mois-ci dans le prix de la matière première. Nous trouvons le 15 mai la Kuala-Lumpur à 3 11^16 à Londres ex-dividende de 3 shillings, contre 4 3/8 te 13 avril. A Paris, la Société Financière des Caoutchoucs a perdu 11 fr. 50. A Anvers, la Federated Malay States ordinaire se tasse à 390 francs contre 417 fr. 50. Les transactions ont été peu importantes. Bien qu’accueilli avec scepti- cisme, le bruit d’un nouveau Caoutchouc synthé- tique a également pesé sur les cours. 1.500 tonnes sont exposées pour la prochaine vente à Londres et 200 tonnes pour la prochaine vente à Anvers. On craint que ces fortes quantités ne trouvent pre- neurs qu’à des cours en baisse. Ces appréhensions peuvent se trouver exactes; cependant, elles ne sont aucunement justifiées par les résultats obtenus aux ventes précédentes. Celles-ci ont permis de constater que, contrairement aux mar- chés des autres matières premières, tous les arrivages de Caoutchouc trouvent facilement pre- neurs malgré la mauvaise situation industrielle et le ralentissement des affaires en général, les stocks de Caoutchoucs n’augmentent pas dans les ports d’arrivage. Cours des principales valeurs de caoutchouc Valeur Montant Cours du Cours du Valeurs nominale libéré 15 avril 1914 16 mai 1914 Marché de Londres : en £ en £ Anglo-Malay 2/- 2/- 9/9 9/- Eastern Trust 1 1 13/- 12/- 50 fr. 50 fr. 16 1/2 15 3/4 Highlands et Lowlands 1 1 2 5/8 2 5/16 Kuala Lumpur 1 1 4 3/8 3 11/16 xd Linggi .- 2/- 2/- 16/3 14/6 London Asiatlc •21- 2/- 7/6 6/3 1 5/16 Pataling », . . . 2/- 2/- 28/- Rubber Trust 1 10/- 13/- 10/6 Selangor 2/- 21- 21/9 18/3 Sennah 1 1 15 T6 15/16 Tanjong Malim 1 1 5/8 5/8 United Serdang 2/.- 2/- 10/- 9/- Marché de Paris : Financière des Caoutchoucs 100 fr. 100 fr. 104.50 92 Kuala Lumpur 1 1 112.50 97 xd Malacca ordinaires, 1 1 134.50 116 EastSrn Trust 1 1 16.50 16 Compagnie des Caoutchoucs de Padang. . . 100 fr. 100 fr. 71.75 67 Marcfié d'Anvers : Financière des Caoutchoucs 100 fr.. 100 fr. 105 93 Federated Malay States ordinaires 50 fr. 50 fr. 417.50 390 — — privilégiées .... 200 fr. 200 fr. 205 200 Kuala Lumpur 1. st. 1 1 114 1/2 96 xd Tanjong Malim 1. St. 1 15/- 18.50 18 Telok balam 100 ir. 100 fr. 130 130 Sennah 1. St. 1 1 21 3/4 24 Kuang 50 50 fr. 40 40 Matière première ■ Hard Para » » 2/11 3/4 2/9 3/4 Plantation » » 2/9 2/6 20 mai 1914. s. s. 74 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 135 — Mai 1914 Exp»» Utiiv"*, Anvôrs 1894 2 MÉDAILLES D’OR I MÉD. D’ARGENT EnsrC3-IS (Belgique) Exp""» Univ"*, Liège 1905 ' DIPLOMES D’HONNEUR PRODUITS : Superphosphate concentré ou double : (43/50 ®/„ d’Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : (58 ®/o d’Acide phosphorique, 26 ®/o de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque ; (43 “/o d’Acide phosphorique, 6“/„ d’Azote). Sulfate d’Ammoniaque: (20/21 ®/o). Nitrate de Soude: (15/167,). Nitrate de Potasse (44 °/o de Potasse, 13 ®/, d’Azote). Sulfate de Potasse : (96 »/,) Chlorure de potasse : (95 V®)- COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre. Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc. Pour ig TBDtg, s’adresser aei “ CHEMICAL WORKS" late H. et E. ALBERT, 15, Pliilpot Lane, 15. LOHDHBS. C.C. * EN PRÉPARATION ; DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Pop JÜüES GRISApD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE D’aCCLIM ATATIüN CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER DE L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. S volumes g«*and in-8® d’environ i.OOO à l.!SOO pages chacun. N° 15”) — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 75 Section Irançaice. Comté des Expositions Coloniales 12, rue Saint-Georges, Paris Coiiiiii'’e G“> : Prof. Em. Perrot. Coiuii'’» adjoint : Sec»: Di-C.-L Gatin Lundi de 4 i/2 à 6 h. IH. François. Vendredi de 4 à6 b. R. M. S. P. THE UNE FOR LUXURIOUS TRAVEE Regiilar Sailings from Soutiiamptox & Cherbourg to BRAZIL, URUGUAY & ARGENTINA viâ Spain. Portugal, Madeira & St-A'incent. WEST INDIES - PACIFIC - NEW YORK Britisli Guiana,' Venezuela, Colombia, Panama, Cuba & Bermuda. Fortnighily From Losdon to GiBR.aUTAR, MOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 23 day’s Tour, from fl8. THE ROYAL MAIL STEAM PACKET COMPANY 18, Moorgate St. E. C. LOXDOA' — 4, Rne Halévy, PARIS 76 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N« lo5 — Mai 191/i Les Collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES ! Les collections complètes du Journal d’ Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 400 francs les 150 premiers (juillet 1901 -décembre 1913). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N” 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. A EVOLUÇAO AGRICOLA Revue mensuelle (V Agriculture Abonnements (Un An) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. h'Evoluçao Agricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: :: cité au Brésil :: i: F' abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct'-Fropriét", Caixa 425, SAO PAULO (Brésil). V. RICODEAU & C 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRAACE) IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — ‘Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. 77 Suite de la page 67 N» 135 — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2835. Sornay (P. de) : Les plantes tropicales alimentaires et industrielles de la famille des Légumineuses. In-8“, 504 p., 74 (îg. et pi. Paris, Challarael édit. 1913. [Nous avons déjà eu l’occa- sion de signaler ici quelques-uns des ouvrages de M. de Sornay, attaché à la Station agronomique du Réduit, que dirige avec tant de compétence notre ami M. P. Bonàme. L’ouvrage que publie aujourd’hui M. de Sornay sera vivement apprécié de tous ceux qui s’intéressent aux questions d’agriculture tropicale ; on sait en effet le rôle important que jouent les légumineuses qui nous fournissent à la fois des arbres, des réserves four- ragères, des engrais verts, des résines, des huiles, et des matières tannantes ou tinctoriales ; on sait enfin quelle ressource on trouve en elles comme engrais vert, fixant l’azote de l’air. Dans son tra- vail, M. de Sornay passe en revue, après un court exposé des théories de fixation de l’azote par les légumineuses, la valeurdesprincipales decelles ci, au point de vue améliorant et fourrager ; une ana- lyse très complète accompagne chaque descrip- tion. Dans les 37 espèces décrites à ce propos, nous voyons figurer à peu près toutes les légumi- neuses dont il a pu être question dans les ouvrages américains, qui comme on le sait, se sont fré- quemment occupés des divers Pois. Puis l’auteur examine diverses questions accessoires, telles que l’action du manganèse et de l’acide cyanhydrique dans les légumineuses, et l’amidon des légumi- neuses. Les derniers chapitres sont consacrés aux légumineuses qui fournissent des produits acces- soires, tannants, tinctoriaux, résineux, et même textiles ; un grand nombre d’espèces sont ainsi passées en revue, classées en tribus dans chaque catégorie. Un chapitre spécial est consacré aux ennemis des légumineuses. A la fin du volume figurent une série de tableaux qui donnent les moyennes des analyses obtenues sur les plantes, les graines, les tiges et feuilles, et les cosses. Dans ces tableaux, outre les éléments normaux de toute analyse, l’auteur a fait entrer le rapport nutritif et le pourcentage de matières nutritives en amidon. Ce travail remarquable fait le plus grand honneur à son auteur, et représente une somme de travail considérable. 11 rendra les plus grands services aux agriculteurs comme aux expé- rimentateurs, en permettant aux uns et aux autres d’éviter des écoles dans le choix des varié- tés et espèces à propager. La Société Nationale d’Agriculture en a reconnu toute la valeur en lui attribuant une médaille d’or. — F. M.] 2836. Kisselkoff {Iny. P.) et Novelli [Doit. X.) : Contributo di studio per l’adaltamento dei Terreni all’irrigazione. In-S", 48 p. 14 fig. Turin, 1913. [Très important travail qui relate les conditions spéciales dans lesquelles doit se présenter l’irrigation dans la plupart des rizières de la Lomellina et de pas mal de contrées italiennes. Les ailleurs se sont d’abord attachés à cette question primordiale dans tout pays où le régime de l’eau oblige à économiser celle-ci, et rend difficile l’appoint de nouvelles quantités à celles déjà existantes. Los auteurs proposent un système qui a été appliqué à titre d’essai et de démonstration sur une ferme, celle de Terno, et ils montrent comment peu à peu on a pu consacrer à des rizières irriguées des étendues autrefois plantées de mûriers et autre- ment cultivées. Un schéma très clair expose comment l'eau permet d’abord de procéder au nivellement des terres envisagées en transportant des parties hautes dans les parties basses une certaine quantité de terre. Des travaux de terras- sement relativement faibles amènent alors peu à peu la création de terrasses et de parties verti- cales dans des vallonnements anciens. Une seconde parlie du travail consiste dans le remplacement des terrasses nombreuses et de niveaux très différents en un nombre assez faible de terrasses variant peu de niveau entre elles, toutes opérations qui entraînent une économie notable dans l’eau employée en même temps qu’elles favorisent sa meilleure utilisation. On a pu ainsi, en trois ans, faire passer le nombre d’hectares bien aménagés de 84 à 177, celui des tei’rains non aménagés de 50 hectares à 3, et celui des terrains imparfaite- ment aménagés de 116 à 70. Le riz n’a pas été seul à profiler de ces améliorations, mais les prairies qui autrefois nourrissaient 118 têtes de bétail, en entretiennent aujourd'hui 157. — F. M.] 2837. Shaw G. W .) : The Sélective improvement ofthe Lima Beau. — 10 pages, Univ. of California Agr. exp. St. Bulletin 238, Berkeley 1913. [La pratique des liguées sélectionnées a amené une augmentation des récoltes de 20 °/o en moyenne ; une lignée a donné une augmentation de ICO ®/o.] 2838. Bartletl {H.) : The purpling chromogen of a Hawaïan dioscorea. — 20 pages, U. S. Dep. of Agr. Bureau of Plant Industry, bul. 264. Washing- ton, 1913. [Etude du « Rhodochlorogène » chromo- gène isolé dans les tubercules aériens d’une dios- corée de Hawaï, qui parait avoir le même noyau chromophorique que i’anthocyanine de la même plante.] 2839. Report of the University of California. Coll, of Agriculture and Agr. exp. St. — 72 pages, 4planches, Berkeley, 1913. [Etudes sur les Citrus: recherche des causes de la maladie nommée « Mottle leaf », qui doit être due à un nématode trouvé dans les racines ; des recherches sont faites aussi sur les noix et les fruits tropicaux, et des expériences de génétique entreprises.] 2840. Musson (C. T.) : Seeds and Seed testing for farmers. — 36 pages, Faimers’ bull, n® 73. Dep. ot Agr. New South Wales. Sydney, 1913. [Avant de semer un grain, vérifier s'il est adapté au district, s’il n’est pas malade et s’il est résistant aux mala- dies, contrôler sa qualité, sa pureté, son pouvoir de germination.] 2841. Vandekerkhove {E. M.) : Report on the Flax Experiments conducted at Dooriah during the year 1912-13. 16 pages, Agr. Research. Inst. Pusa, Calcutta 1913. — [Le lin indien a beaucoup d’avenir sur le marché allemand. Rapport de l'expert belge envoyé pour enseigner la culture du lin. — C. G.] 78 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 155 — Mai 1914 PUBLICATIONS DU DÊP' D’AGRICULTUBE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Frascis AVatts, Commissaire Impérial : « Agrifullnral », revue bi-mensuelle, consacrée au.v questions d’actualité, s’adresse au grand public, Pri.c de l'abonnement : Un an, 5 fr. 50. «< West liidia Bulletin », recueil d'agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cr\'p- togamiques, l’Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc,, etc. Prix : 25 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the ’West-Indies, Bridgeto'wn, Barbados, B. W. I. ou à MM, Dulau and C° Ltd, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » 37, Soho Square, London "W. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publications respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Cenlrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOnSCRIPl ION ANNUELLE : 20 trancs, Direetesr : D, BÀIKHABIIT, Ayeiiâa 5 de Haji 3, MEXICO D.F, La LIGUE MARITIME FRANÇAISE Société reconnue d' Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au moyen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres, Spéci.mes et Notice fr,vn’co süu de.m.vmde 39, Boulevard des Capucines, PARTS Téléphone 269-10, L ’IGRICULTURE PRITIQIIE DES PATS CHAIS FONDb EN esoa -r REVUE MENSUELLE D'AGRONOMIE TROPICALE NOU'VELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M, LE DiRECTEL'B du MuSÉC,'« ü lllSTOlRE N.vtubelle DE P.VBIS, MM, COSTANTIN, PltlLLIEUX, LeCO,MTE, Rois, Jumelle, Dubard, G. Capus, de VlL,M0RLN, MeXEGAUX. Tous les mois, un numéro illustré Abonnement annuel (ftioi postale), 20 fr.; pai poste recommandée, 24 fr. i. CHALLAMEL, Éditenr, 17, rne Jacob, Paris. BOLETIM AGRICULTURA Estado de Bahia PDBLIC.U10X OFFICIELLE DE GOCVERNEMEXT DE L'Eî.IT Cen portugais) Abonnement annuel : Union postale 6 fr. Les documents et communications relatirs à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L'AGRICULTURE ». Mercès, 123. BAHIA. - BRFSIL THE AKRIGULTURAL BDLLETIN of the Straits Settlimeets and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Settlements et Federated Malaj States ■ $5.00 — Antres pays de la Péninsule malaise $5.50 — Inde et Ceylan Rs.î>-8-0 — Europe £0-13-0 Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 d. L’année complète $ 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Direotor of Botanic Qardens. — SINGAPORE À téuipi s’iltéiirail â CÉI “ THE CUBA REVIEW ” est le compte reniiu mensuel des affaires poli tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et génértdes de l’ile de Cuba. C’est an recueil de tout ce qui s’écrit et se dit lor Cuba. “THE CUBA REVIEW ” contient.chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributioDS originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ I, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK I LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9'^) REVUE HEBDOMADAIRE de Teclinologie, Commerce et Économie politiqne; ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de cliaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s’abonne dans tous les bureaux de poste. TOiS LIS IKTOIS B’IRfiEMT BOITENT tlR! FlIIS k L'OEOEE DE H. EN. llGIEE, Suite de la page '7'7 N“ loo — Mai 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 7§ Ij 2842. Belfort {Roland) et Hoijer (A. J.) : Ail about Coconuts. In-8“, 200 p., 27 pl., hors texte. Lon- dres, 1914. [Nous avons enregistré avec plaisir la venue de ce nouvel ouvrage, merveilleusement illustré, sur le cocotier. Ecrit dans un style agréable et facile à lire, il traite assez complète- ment et sans longueurs de tout ce qui touche ;\ ce ' végétal, qui soulève aujourd'hui l’enthousiasme que l’on sait. Dans son ensemble il confirme bien la plupart des renseignements que nous possédons , d'autre part; toutefois, sur certains points, il nous apporte des données nouvelles. Par exemple, c’est • là que nous trouvons pour la première fois des chiffres suffisamment élevés du prix de revient d’une plantation arrivée à l’àge adulte; jusqu’ici, d les auteurs tenaient compte d’un certain nombre [, ^ de dépenses accessoires qui leur permettaient 1 d’arriver, pour les arbres en âge de produire, à des ■ chiffres trop faibles; nous les voyons ici évalués à I environ 20 francs, chiffre au-dessous duquel nous ) ne pensons pas qu’on puisse trouver à acheter des arbres en rapport. Le chapitre ayant trait aux cul- (t tures intercalaires est précis, et recommande de préférence certaines légumineuses, le manioc, les arachides, l’ananas, et, par extension, l’élevage ; toutefois, l'auteur donne le manioc et l’ananas comme très épuisants; il semble donner la préfé- rence, avant toute autre plante, à l’arachide. Les industries consécutives au premier traitement de la noix font l’objet des derniers chapitres et sont traitées avec une assez grande quantité de détails. En résumé, sans de grandes prétentions scienti- : fiques, ce livre justifie parfaitement son titre, et sa lecture, profitable au professionnel, est at- I trayante pour tout le monde. — F. M.] j 2843. Report on the operations of the Dep. of A ' de production, en donnant sur chacun des chiffres ’ principalement commerciaux. Les statistiques / 1 ayant trait aux pays allemands sont complètes, ' ; celles des autres régions un peu plus sommaires. ^ j II insiste aussi sur la composition chimique de la ft banane et de ses produits, farine, banane dessé- K chée, comparativement aux autres aliments. Il I termine par une liste de recettes pour la prépara- -1 tion des bananes. — F. M.j 2845. Mac Lelland C. K.) et Sahr [C. A): Colton in Hawaii. — In-6“, 24 pages, 1 planche. Press Bulletin n® 34, Hawaii Agricultural Experiment Station, llonolulu, 1912. [Le coton a été essayé aux Hawaii, mais dans pas mal de régions on l’a abandonné. Les raisons de cette défaveur sont nombreuses, et les auteurs examinent si elles sont bien fondées, et s’il ne serait pas possible de reprendre les expériences avec succès. En réalité, il faut reconnaître qu’aux Hawaii, la culture de la canne à sucre est trop pratiquée et paie trop bien pour qu’on soit tenté de rechercher autre chose. De leur côté, le riz et l’ananas, qui résistent bien au vent, sont pour cette raison préférés au colon, qui demande à être abrité contre lui, soit qu’on place des brise-vents, soit qu’on en restreigne la culture aux localités qui n’y sont pas exposées. D’autre part, étant donné les conditions climaté- riques des Hawaii, le coton a tendance à y devenir vivace, et dans ces conditions il perd de ses qua- lités ; or les auteurs ont nettement reconnu que le Sea Island, pour être cultivé avec profit, devait être cultivé comme coton annuel. On a cependant essayé, dans cet ordre d’idées, le Caravonica, qui donne une récolte intéressante surtout la première année, mais ne donne pas de fibre de valeur ; par la taille, on a pu l’améliorer, et lui faire donner deux récoltes par an. C’est dans ces conditions que cette variété a le mieux résisté au Bollworm, qui cause des ravages dans File. Certaines régions des Hawaii se sont montrées tout à fait désavantageuses pour la culture du coton. — F. M.j 2846. Marks (G.) : Broom Millet. 20 pages, 11 figures, Fariners’ Bulletin n® 20. Dep. of Agr. New South Wales, Sydney, 1913. — [Le millet à balais est VAndropogon sorghum vidgare, variété non saccharifère de sorgho. Par une bonne cul- ture on a un reDdement en brins fort élevé ; la culture est analogue à celle du maïs. Conseils aux cultivateurs pour éviter la perte de pauicules courbées par le poids des grains, et pour le sé- chage.] 2847. Soûle {Andreio M.) : Syllabus of illustrated lecture on silage and silo construction for the South. — In-8®, 32 pages, publié comme Farmer’s lostitute Lecture n® a. Office of Experiment Sta- tions. U. S. Department of Agriculture. Washing- ton, 1912. [Beaucoup plus élémentaire que divei’ses brochures sur le même sujet, que nous avons eu l’occasion d’analyser, cet opuscule est un résumé des éléments qui permettront aux agriculteurs de tirer un meilleur profit des autres ouvrages qu’ils pourront consulter ensuite. Les phrases sont courtes, concises, et ne comportent que l’exposé des principes, sans entrer dans aucun détail ; au "surplus, la brochure ne contient aucune figure. C'est en fait l'introduction à l’étude de la question, permettant de renseigner ceux qui habitent des régions sèches sur les avantages qu’ils pourront retirer éventuellement de l’ensilage. — F. M.] 80 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE est un reeonstituant <*e premier ordre ua rcminiralirnnt puissant Convient à tous les débilites aux cofivulcseents aux surmcn. s aux névroses etc. MODE D’EfflF'LOI [ueuT N» m — Mai 19i4^ LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, PARIS La Reminéralisation assurée l'AVENOL Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La recalcification de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd’hui. Le principe n'en est pas dis- cutable, grâce et à elle, on observe presque toujours une amélioration générale et locale. Mais pour que cette médication donne le maximum de résultats cliniques, il faut qu’elle réalise deux conditions essentielles. 1°. L’utilisation de la silice et des sels de chaux assimilables, c’est-à-dire organi- ques. 2“. Une fixation rapide et totale de ces sels sur les tissus. 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En outre, le jui'y de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Univei'selle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre, de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. CAOUTCHOÜQUIER DU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SONT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE BRAIKES A6RIC0LES ET INDUSTRIELLES Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS- de GRAINES POTAGÈRES, FLEDRS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS BISPONIBLES AU EUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes Agave Sisalana du Yucatani . 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Mabethkux, iiaprinieur, 1, rue Ca.ssett8. 14* Année N» 156 30 Juin 1914 JOURNAL D’AGRIGDLTDRE TROPICALE {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBOUCHEVITCH Pamltssant iSt la fin de clua q ti e mois Rédaction et Administration : 164, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris (XIII*). Les abonnemenls ‘partent du Janvier. ABONNEMENTS : Un an, 20 francs. — Recomsiandé, 23 francs. — Prix du N®, 2 francs. DIRECTEUR ; M. Aug. CHEVALIER, Docteur és sciences, chef de la Mission Permanente d’Agriculture Coloniale. ADMINISTRATEUR : ^ M. F. MAIN, Ingénieur-Agronome. • SECRÉTAIRE DE LA REDACTION : ; M. C. L. GATIN, Ingénieur- Agronome, Docteur ès scieûcfis, Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris, f- ' COLLABORATEURS AEGULIERS : MM. E. BAILLAUD, Secrétaire générai de l’Institut Colonial Marseillais. V. CAYLA, Ingénieur-Agronome, chargé de Missions. ► J. GRISARD, Conservateur du Musée Commercial de rOfflce Colonial. H. JUMELLE, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. Sommaire du N® 156 ÉTUDES ET DOSSIERS. — Les dernières données sur la saignée des arbres à Caoutchouc : Hevea brasUie ns is (suite); Hauteur de saignée; direc- tion, écortement et nombre des incisions ; fréquence des saignées; système de saignée; grattage de l’écorce; durée de la rénovation; valeur de l’écorce rénovée; sursaignage; influence de la saignée sur la qualité du caoutchouc, par M. V. Cayla, 161. — Les maladies du bananier a la Jamaïque, par M. P. Habiot, 166. — Le Citronnier en Afrique du Nord, par M. M. Montet, 169. — Les Balanites et leur utili- sation possible, par M. A. Hébert, 171. — A propos de la sélection des Tabacs, par M. A. Meunissier, 173. — L'amélioration de la Papaye, par M. C.-F. Baker, 174. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques mensuelles (cours, statistiques, débouchés), par MM. Alcan et C® (Caoutchouc), 178. — E. Fossat (Coton), 177. — Anthime Alleacme (Cacao), 177 (Café), 178. — Toüton, Crous et C‘«, Dalton and Yocng (Vanille), 179. — Vaquin et Scuweitzer (Fibres de Cor- derie et de Brosserie), 179. — Taylor and C“ (Pro- duits agricoles africains sur le marché de Liver- pool), 181. — P. CoLLLN (Céréales cl Maniocs des colonies françaises). 181. — Ceo Ernst (Produits dé Droguerie et Divers), 181. — J.-H. Grein (Mercu- riale et produits d'Extrême-Orient), 184. ACTUALITÉS. — Distinctions honorifiques, 184. — Le Service zootechnique et les -.Services vétéri- naires au Maroc occidental; Mesures contre la propagation des maladies parasitaires chez les animaux au Maroc; L’élevage de l’alpaca en Bolivie, par P. D., 185. — Le Bananier en Tripolitaine, par F. M., 185. — Encore l'tcerya purchasi, par P. V., 186. — L’élevage de l’autruche en Amérique, par C. G., 186. — L’industrie du Sucre dans divers pays tro- picaux, par A. H., 187. — Deux cigales nuisibles au Caféier au Brésil, par P. V., 189. — Une nouvelle variété de Soja, par F. M., 189. — Le Dattier au Brésil, 190. — La Fourmi-Manioc, par P. V., 190. — Clarification du suc de canne par l’électricité, par A. H., 191. — Au sujet de l’ombi’age de la Vanille, par A. Cu., 191. — Le Sorgho dans l’alimentation du bétail, par P. D., 191. — La culture du Dattier en Amérique, par C. G., 192. — La multiplication des Dioscoréacées par tubercules, 192. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — ,29 analyses bibliographiques, 81, 83, 93 et 95. — Chronique financière, par S. S. (pages bleues), 89. ' Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publia que des articles OIIIGIÎV'AUX, Il u'autorise la lepioduction de ses articles qu'à la conditicu expresse d'an indiquer la source. FLEM CAMPEIVIENTS COIVIPLETS - MEUBLES COLONIAUX Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc.. Lits genre anglais. 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Prière d’envoyer deux exemplaires de chaque publication. 2848. Lecomte {Henri) : Formation de lavanil- line dans la vanille. — In-8“ de 24 p. Challamel, éditeur. Paris, 1914. [La vanille ne doit pas seule- ment son arôme à la vanilline, mais plutôt à la présence simultanée d’un certain nombre de sub- stances, dont les plus importantes actuellement connues sont la vanilline et le piperonal, auxquelles viennent s’ajouter quelques autres (alcool ani- sique). La production de ces diverses substances étant manifestement la conséquence des condi- tions du sol, de culture et de préparation, on conçoit l’importance que peut avoir, par exemple, le mode de préparation. Or, celui-ci est encore empirique. L'hypothèse de l’auteur, qu’il démontre en partie par la découverte d’une oxydase, est celle-ci : la matière première de la production de la vanilline est la coniférine; sous l’inlluence d’un ferment hydratant, celle-ci se transforme en un al- cool coniférylique avec production de glucose; par oxydation, l’alcool coniférylique donnerait de la vanilline et de l’acide acétique. Or, Faction des anes- thésiques (éther, chloroforme) ou des rayons ultra- violets, amène expérimentalement ce résultat (Heckel) en un temps beaucoup plus court que par les procédés empiriques, en provoquant, par un effet de déshydratation, la rencontre de la matière première de la vanilline avec les ferments transformateurs. La dessiccation des vanilles peut se faire comme actuellement. Il y aurait peut-être là une méthode intéressante, qui éviterait bien des accidents de moisissures, et gagnerait beau- coup de temps. — G. G.] 2849. Scassellati-Sforzolini [Giuseppe) : L’élevage du bétail dans la Somalie italienne méridionale. — t brochure de 245 p., 62 illustrations, 1 carte. Colombo-Rome, 1913. [La Somalie italienne méri- dionale a une superficie de 189.000 km*; ses con- ditions géologiques et climatologiques sont, dans l’ensemble, favorables à la production animale qui constitue la plus importante ressource de la contrée. Les espèces entretenues sont les bovins, les moutons, les chèvres, les chameaux et les ânes. Les bovins, qui sont des bovins à bosse, appar- tiennent à quatre races : La race macien est à longues cornes et de robe rouge avec marques blanches. Le taureau pèse 400 kg.; la vache 300. Ce bétail s’engraisse bien; la vache donne peu de lait, mais celui-ci est riche en matière grasse. La race gasara est à cornes courtes et quelque- fois sans cornes ; elle est blanche, avec le mufle et les sabots noirs. Le poids est seulement de 230 à 300 kg. La vache est bonne laitière. La race rnayol est de très petite taille, avec une robe noire, des cornes courtes et une très mau- vaise conformation; elle est peu estimée. La race douara ne serait qu’un résultat du croi- sement des deux premières; elle est de grande taille avec un manteau rouge et des cornes courtes. Elle convient indifféremment à la pro- duction du lait et à celle de la viande. Les troupeaux bovins sont principalement entre- tenus sur les terres noires, alluvions fertiles qui bordent les fleuves Giuba et Scebeli. l.es troupeaux de chameaux à une bosse vivent, par contre, sur les terres rouges, alluvions moins fertiles, et sur les terres blanches, dunes qui s’éten- dent le long des côtes. Ou reconnait, d’après la couleur, plusieurs races de chameaux. Les chèvres sont de deux sortes : l’une à grandes oreilles légèrement pendantes; l’autre à oreilles petites; leur robe est blanche ou pie, les cornes sont très développées chez le bouc. Les moutons sont d’assez haute taille bien que ne pesant que de 25 à 40 kg. Ils appartiennent au type à grosse queue et à oreilles pendantes ré- pandu sur toute la côte des Somalis. Le corps est blanc; la tête et la partie supérieure de l’encolure sont noires; la laine est totalement absente et remplacée par du poil. Les troupeaux de moutons suivent les bœufs sur les pâturages. On rencontre préférablement les chèvres avec les chameaux. Les ânes sont de petite taille, 1 m. en moyenne et de robe grise. Ils ne paraissent pas très répan- dus. Les mulets sont en nombre très restreint; on les importe vraisemblablement de l’Erythrée et de l’Abyssinie à cause du manque de chevaux. Les statistiques ne fournissent pas encore de données bien précises ; l’auteur indique les chiffi’es suivants : bovins, 764.000; moutons et chèvres, 216.000; chameaux et autres animaux, 305.000. De fort belles reproductions photographiques illustrent abondamment l’ouvrage que complètent, au point de vue documentaire, de nombreux ta- bleaux de chiffres, quelques plans et une carte dé- taillée de la Somalie italienne méridionale. — P. D.] 2850. Somers Taylor (C.) : Notes on Experiments with Sugar-cane at Labour. — 1 broch. de 18 p. Agricultural Research Instilute, Pusa. Calcutta, 1913. [Celte brochure comprend deux parties : l’une relative aux caractères et à la quantité des fibres de diverses variétés de canne à sucre; l’autre sur l’effet des différents engrais sur l’époque de maturation de la canne. Ces expériences inté- resseront les producteurs de cannes, qui pourront en tirer profit. — A. H.] Voir la suite page 83 > \ I \ -i ■J 1 i 82 JOURNAL D’AGHICULTÜRE TROPICALE N® 156 — Juin 1914 DE INDISCHE MERCÜÜR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'indus- ; trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, 1 la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABOMl\EMENT ANNUEL {Union Postale) :: 25 Fr. AMSTERDAM. J. -H. DE BUSSY, éditeur. Le CAOUTCHOUC et la GUTTA-PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE organe officiel de l’industrie du caoutchouc EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10«) Adresse lélegr. : DRALLIC-PARIS C}des ; Français A-Z, 2® édition — 'Western Union. ABC, 5th Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. LondonE.C., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- slrasse. New-Tork. 43-45. Wesi34th St. Johannesburg, PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux loo? . Hogent 1907 . . Paria f xp. Sp. I907 Toulouse 1908 Franca-Britan. 19o8 Secrétaire cl. 99 Marseille i909 . . I Méd. d’Or Bruxelles i9io . . Bruxelles idio • Buenos-Ayres 1910 Douai 1910 .... Clermoot>Ferr.i9io Francfort 19!0 . . » Gr.Pr.CCol.) % Méd. d’Or I Méd. d'Arg. I Dipl. d’HoQ. I — Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908 et 1911 Aeonne-ment : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. INDIA RDBBER WORLD 25 West 45th Street, NEW-YORK Un aa : 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 r. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture isvis a.nx Auteurs et Editeurei : I a Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibiiothèaue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnes le Journal d' Agriculture Tropicale. KoloDial-WirtscbalttesKoiDitee Berlin A^W., Unier den Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ lier Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefle ») Un an, 12 marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — Berichte über Deutsch-koloniale Baumwoll-'ünter- nehmungen : Baumwoll-expedition nach Togo 1900 (Ver- griftenl ; Deutsch-koloniale Baumwoll-Unlernehmungen Bericht I— XVI. Karl Supf. — 'Verhandlungen des 'Vorstandes des Kolonlal-'W'irtschaftlichen Komitees. — 'V’er- handlungen der Baumwollbau-Kommission. — 'Ver- handlungen der Kolonial-Technischen Kommission. — Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. RÉPERTOIRE des Entreprises Coloniales z=: TROISIÈME ÉDITION (1914) = Ce recueil, publié sous le patronage de l’Union Coloniale française, contient les renseignements les plus utiles à connaître sur les entreprises de toute espèce établies dans les Colonies fran- çaises. Son but est de provoquer et de faciliter les relations d'affaires entre les maisons de com - merce ou entreprises de la Métropole et celles des Colonies en leur faisant connaître récipro- quement leurs produits. C’est un guide sûr, exact et précis, indispensable à tous ceux qui désirent étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de 400 pages franco 5 fr. 50. — Administration, 17, rue d’Anjou, PABIS Association des Planteurs DE CAOETCHOÉC 48, Place de Meirj ANVERS Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s’intéressent à la culture rationuelle du Caoutchouc. Henseigneuients techniques et financiers, fouruis g atiiiteinent aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua- lilé et de technique, des informations diverses con- cernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communiqués, rapports, bilans, déclai ations «le fiividende des sociétés de plantation, les rapports du marché du caoutchouc et de celui des valeurs de sociétés de planiatiou, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “Oîiori Hoose", 83-91, fireal Tilclilielii Street, Oilord Street, loDdoD.W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON RECEIPT OF TWO PENCE FOR POSTAG THE 37 & 3 Shoe Lane Londres, E. C. Abonnement 20 fr. cimpteiaiit ( Duatros de la feue et ta Superbe laiiaire Suite de la page 8 1 N» 156 — Ji’iN 1914 JOURNAL D’AGRICULTUEE TROPICALE 83 2851. Louvel : Les forêts de l’Ouest de Mada- gascar. In-8“, 70 p. Nombr. fig. et une carte. Paris, Cliallamel édit., 1914. [Les forêts de l’Ouest de Madagascar sont beaucoup moins riches en essences intéressantes que celles de la côte Est. Toutefois, l’exploration de la région de Morondava, qui n'avait jamais été faite au point de vue forestier, a révélé de curieuses dispositions des forêts qui l’habitent. Le sol est essentiellement calcaire, profondément fissuré et érodé, et présente des couloirs considérables au fond desquels croissent à peu près autant d’arbres qu’on en rencontre sur le plateau. L’identification botanique n’a été faite que pour un certain nombre d’essences, parmi lesquelles des Légumineuses, des Euphorbiacées, des Diptérocarpées et des Palmiers. La forêt est, comme en bon nombre d’autres endroits de Madagascar, ravagée par les feux de brousse, et l’érosion du sol a été également cause de la dis- parition d’un grand nombre d’arbres. Les photo- graphies, assez nombreuses, donnent une piètre idée de son état actuel. L’ouvrage est suivi du Décret Forestier du 28 août 1913. — F. M.] 2852 Gastine (G.) : Lalutle contre la üiaspis pen- tagonaen Italie, pp. 196-219. «Annales des Epiphy- ties », t. le*", 1913. [L’auteur a déjà eu l’occasion d’étudier la D. pentagona dans des Rapports ou ouvrages antérieurs ; il ne fait en quelque sorte, dans le présent travail, que compléter ce qu’il a écrit précédemment sur cette question. La lutte en Italie contre la terrible cochenille, qui dévaste les cultures du mûrier et de nombreuses plantes d’ornement consiste surtout en la multiplication r des ennemis naturels de la Diaspis et en particu- lier de la Pronpaliella berlesei How. Ce sont les ' observations qu’il a pu faire personnellement en Italie et en Autriche, ces dernières années, que M. Gastine relate dans son Rapport. Dans certains cas de mûriers prospaltisés, l’auteur a pu trouver jusqu’à 80 ®/o de Diaspis parasitées. 11 semble donc que la P. berlesei est appelée à rendre de très grands services dans tous les pays oû mal- heureusement la D. pentagona est implantée, en Dalie, par exemple; mais elle ne doit pas faire perdre de vue la recherche et l’emploi des pro- cédés de destruction, des insecticides en particu- lier, pour ranéanti.'Sement des foyers naissants de j Diaspis, non signalés encore ni en France, ni I dans nos colonies. — P. V.] I 2853. Staines Manders (A.) : Who’s who in the j Rubber World. Publié à l’Exhibition Office, 75, Chancery lane. Londres, • 1914, prix 7/G. — [Ce travail, dû au Manager bien connu des Expo- I sitions du Caoutchouc, est capital pour tous ceux qu’intéresse le caoutchouc et qui ont besoin de I savoir quelles sont les personnalités et les Sociétés Il qui composent le inonde du caoutchouc. L’ou- 1: vrage comprend une série de notices sur les per- G sonnalités principales s’intéressant au caoutchouc, puis les firmes, ensuite les associations, les so- iciétés de plantation, la presse et enfin les princi- paux commerçanls, constructeurs ou directeurs d’industries alliées. — C. G.] 2854. Gildemeister (E.) et Hoffmann (F.) : Les Huiles essentielles, 2® édit., par E. Gildemeister, t. IL Un volume de 768 pages avec 4 cartes, 3 gra- phiques et de nombreuses illustrations. Traduc- tion d’après la 2® édition allemande, par G. Laloue. Edité par Schimmel et C‘®, à Miltitz près Leipzig, 1914. — [Les premiers volumes de cet important ouvrage avaient paru en 1910' (« J. d’A. T. », p. bleues, § 2058, pour l’original allemand) et en 1912 (R O O 3 5) ■M <Ü 'CS > 1 -w 3 '-’-i CS S ■M O U i3 O tQ R S O >1 CS 3 '«•a CO R O a R ■<ü Q a, R a <6. O îî '«■ 3 g “O a (b- h a ►m. '* 5 O ,2 tï* te 8, 13 ü a. a Capacité homologuée par le Jiii*y à, l’Exposition de SOERABAIA 1911, où la machine a remporté un DIPLOIIE D’HOiVIVEL’R : 125 Hlogs de ire seehe par 9 heures (PERSONNEL EMPLOYÉ : 2 INDIGÈNES) A. FAURE & C“ -■ LIMOGES Ingénieurs des Arts etj^Manufactures — Constructeurs mÊÊÊÊÊÊÊmmmmmmÊmÊÊÊÊmÊKÊmÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊsmÊiÊÊÊÊÊÊÊÊÊmÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊmÊÊam 86 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 ■! ASA LEES & G° L" SOHO mON WORKS OLDHAM, ANGLETERRE GINS jour toutes sortes de Cotons EGKENEOSES S UlU perieclioiiiiées I IB, 20, 30, 40, 50, 60 on 70 scies, an eboii Roller Gins de MmWi à rouleaux, à bras eu à moteur LINTERS POUR HUILERIES dépouillent la graine de coton du restant de duvet. (Bâtis métalliques) La Maison constrmi égaLement toutes Maclilnes pour préparer, peigner filer et doubler COTONS. 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BiLLIOUO Ingéniem-Constructeur, 46, Rue Albouy, PARIS Médaillés d’Or : Exposition Universelle Paris içoo et Exposition d’Hanoï zçoy Déparcbemiofiur à ventilateur MACHINES A CAFÉ démontables, à bras, moteur, i manlge DÉPULPEURS DÉCORTIQÜEURS DÉPARCHEilXNEURS CRIBLES-DIVISEURS TARARES ÉPIERREURt, Installations complètes de eaféeries pour CAFÉ ABABICA ou LIBERIA MACHINES A RIZ dimoulables , A BRAS, à iioleur, A lUNEGE NETTOYEURS DÉCORTIQUEUR8 SÉPARATEURS DE BALLES EXTRAETEtaS DE PADDY TRIEURS po.ir séparer Ibj BRISURES Machines à blanchir, i polir, à glacer iDslallalions complètes de RIZERIES PERNOLLET L’Orientai décortiqueur à aras, penaeftoit noe seule optratiri de séparer balles, le padd; et le rit (iéca''tii|iïd pn’Ar CACAO Crible-Diviseur PERNOLLET spécial DÉFIBREUSES PORTATIVES pour Sisal, Aloès, Fourcroya. OtCORTIQUEUR D'ARACHIDES — MACHINE A GLACE fonctionnant a èras. Ne Néglii la, lecture de nos 1 yez Pas ^âges d'Annonoes! Car elles ne Intéressante constituent pas la partie la moins de notre publication. — En effet : NOS ANNONCIERS sont en correspondance constante avec nous qui les renseignons sur vos besoins. NOS ANNONCIERS se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n’ignorent pas les exigences. • NOS ANNONCIERS ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman dent à votre attention celui qui vous sera p.ofitable. NOS ANNONCIERS ne demandent qu'à devenir vos collaborateurs ; ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes. NOS ANNONCIERS vous demandent instamment de les interroger : ils vous répondront toujours. - Recommandez-vou8 toujours du Journal d' Agriculture Tropicale. 88 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 156 — Juin 1914 ENGRAIS POTASSIQUES NÉCESSAIRES A TOUT PLANTEUR DÉSIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGÉS mmümm La consommation énorme de ces Engrais est ia meiiieure preuoe de ieur efficacité EN 1912, ELLE A ETE DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES its Enpais pouiioiis eoDieoait le ieui à la Fimiire les Plantes le nos Colonies sont : le SuKate de Potasse et le Ghlerere de Potassiem Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES üinr la Cnitnre et la Famnre de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G. m. b. H. Agrikulturabteilung;, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. 11 ou AU BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Rue Clapeyron, PARIS-8®. STUART R. COPE, PARIS Adresse télégraphique : Froisec-Paris Teaminster-Londres Codes .A.B.C. 5th Edition et Hamilton's Condenser. 26, RTTE CADET, 26 et à LONDRES E.C., 33, Great Tower Street En raison du grand pourcentage de semences qui viennent à périr pendant le transport, la seule méthode satisfaisante pour créer une plantation est de se servir de boutures. Grâce à des méthodes perfectionnées, ces boutures peuvent acluelle- luent être expédiées sans risques à presque tous les ports des tropiques. Je garantis strictement mes expéditions de boutures, et le certiflcat suivant, signé par le Directeur d'une plantation, montre comment ma garautie est remplie ; Copie du certificat : Seccondee, 14 octobre 1912. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de Mr. Stuart R. Cope. Signé ; K. G. Godfrey. Examiné et vérifié au nom et pour le compte de “ The Pretsia Plan-, talion Ltd ”. Signé : P. Xouillot. Nombre de boutures livrées en bon état ; 18.800. J’en avais vendu 20.000; je garantissais îô «/o, soit 15.000; j’ai livré 18.800 ou 94 “/o, soit un excédent sur ma garantie, de 3.800 boutures ou 19 »/o. — Je possède encore à Ceylan 00.000 de ces boutures provenant de la même plantation et prêtes à être embarquées immédiateiuen Vente de SEMENCES et de BOUTURES de toutes variétés CAOUTCHOUTIERS de Il y a Toujours ou magasin un assortiment complet de SCIllPIlCêS frâîCll6S (IC Osfé KOMStRy de Fèves (le Soja, de Coton Caravonica et de toutes autres Plantes tropicales PULVÉRISATEURS pour DESTRUCTION des LARVES — INSECTICIDES PUISSANTS Pt N" lof) — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 89 CHRONIQUE FINANCIÈRE DU “J. d’A. T.” Les cours se sont encore alourdis durant la pé- riode sous revue, par suite surtout de la rareté des transactions et l’absence d’intérêt de la part de la spéculation pour ce qui est valeurs des planta- tions. Le rapport de la Société Financière des Caout- choucs vient de paraître. Il est très complet. Aucun dividende n’a été distribué, la presque to- talité des bénéfices ayant été affectée à l’amortis- sement du portefeuille aux cours du 31 décembre dernier. La Société des Plantations de Telok Ualam vit-nt de déclai'er un dividende de li °'o contre 10 “/o l’an passé. La vente du 23 juin à Anvers s’est effectuée à des prix en baisse légère, mais la totalité des lots a été absorbée facilement. Celte capacité d’absorp- tion de la consommation est d’autant plus satis- faisante, à considérer la situation du marché de la matière première, qu’elle coïncide cependant avec un certain ralentissement des besoins des Etats-Unis en ce moment. L’équilibre se maintient donc entre l’augmenta- tion de la production et celle de la consommation, bien que d’autre part, à cette époque, de l’année, on constate un ralentissement général de la con- sommation mondiale. Cours des principales valeurs de caoutchouc Valeur Montant Cours du Cours du Valeurs nominale libéré 16 mai 1914 15 juin 1914 Marché de Londres : Auglo-Malay en £ 2/- en £ 2/- 9/- 8/9 Eastern Trust 1 1 12/- 10/- F. M. S 50 fr. 50 fr. 15 3/4 15 3/8 Highlands et Lowlands I 1 2 5/16 2 3/16 Kuala Lumpur 1 1 3 11,' 16 xd 3 1/2 Linggi . . • 2/- 2/- 14/6 13/9 Loudon Asiatlc 2/- 2/- 6/3 61- Pataling .' 2/- 2/- 1 5/16 1 1/4 Rubber Trust 1 10/- 10/6 9/9 Selangor 2/- 2/- 18/3 18/- Sennah I 1 15/16 13/16 Taujong Malim 1 l 5/8 17/32 United Serdang. . 2/- 2/- 9/- 7/9 Marché de Paris : Financière des Caoutchoucs 100 fr. 100 fr. 9-> 83.50 Kuala Lumpur 1 1 97 xd 91 1/2 Malacca ordinaires 1 1 116 105 Eastern Trust 1 1 16 13.50 Compagnie des Caoutcboucs de Padang. . . 100 fr. 100 fr. 67 65 Marché d'Anvers : Financière des Caoutchoucs 100 fr. 100 fr. 93 83 Federated Malay States ordinaires 50 fr. 50 fr. 390 370 — — privilégiées . . . . 200 fr. 200 fr. 200 200 Kuala Lumpur 1. St. 1 1 96 xd 93 Tanjong Malim 1. St. 1 15/- 18 130 17 Telok Dalam 100 tr. 100 fr. 120 xd Sennah 1. St. 1 1 50 fr. 24 24 Kuang 50 40 38 Matière première ; Hard Para J» » 2/9 3/4 2/9 3/4 _ • 2/4 Plantation » » 2/6 20 juin 1914. S. S. 90 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® ir»6 — Juin' 1914 OCIÊTË DES ENGRAIS CONCENTRÉS Expo» UniyUo, Anvers 1894 2 MÉDAILLES D’OR I MÉD. D’ARGENT E3SrC3-ZS (Belgique) PRODUITS : Superphosphate concentré ou double : (43/^ °/o d’ Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : (38 ®/o d’Acide phosphorique, 26 de Potasse). Phosphate d'Ammoniaque : (43 “/o d’Acide phosphorique, 6®/o d’ Azote), Sulfate d'Ammoniaque : (20/21 »/„). Nitrate de Soude: (15/16%). Nitrate de Potasse : (44 ”/o de Potasse, 13 d’Azote). Sulfate de Potasse : (96 ®/,) Chlorure de potasse : (95 V»)- Expo» Univ"*, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs Vanille, Ananas, Orangers, Citronn ers, Palmiers, etc Ponr l8 Yfinte, s'adresser ao! " CHEUICll W3HKS" laie H. et B. ALBERT, 15. PMlpot Lane, 15. LONBHES, C.C. EN PRÉPARATION : DICTIONNAIRE DES DES COLONIES FRANÇAISES INDIGÈNES OU INTRODUITES A L’USAGE DES GENS DU MONDE, DES ÉCOLES ET DES MUSÉES COLONIAUX ET COMMERCIAUX, DES UNIVERSITÉS, LABORATOIRES, ETC. Espèces utiles et nuisibles — Description, Propriétés, Produits, Usages et Emplois, leurs applications à l’Alimentation, l’Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l’Industrie, Noms scientifiques, synonymes ; noms usuels et coloniaux Par JÜhES GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d’ACCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l’OFFICE COLONIAL (MINISTÈRE DES COLONIES) OFFICIER ]>E L INSTRUCTION PUBLIQUE ET DU MÉRITE AGRICOLE, ETC., ETC. % volumes ^rand ln-8“ d’environ 1.000 à 1.200 pages ehacun. NMd6 — Ji-iN 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 91 INSTALLATION DE MOULINS ET RIZERIES Uoulin à cylindre “Diagonal' ^<îXî>^?> Plansichter à “'Va-et-Vient' wm, %âmm Ingénieur- Constructeur TOURS (Indre-et-Loire) DISPOSITION POUR COMMANDE : AU MOTEUR, PAR MANÈGE Ou A BRAS Riz et Broyeur à Meules Pétrin mécanique Indispensable pour le concassage et la mouture de toutes sortes de graines Catalogue, Devis, Projets, sur demande. Décortiqueur à Jll i! 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Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N“® 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. i i’ V' s f f, > i fl  EVOLUÇÂO AGRICOL Revue mensuelle d' Agriculture Abonnements (Un ^n) Union postale : 20 francs Notes économiques sur le Brésil. Cours de Bourse, Change, Halles et Marchés. Statis- tiques et Informations commerciales et industrielles. Travaux publics, etc 2.000 exemplaires sont distribués chaque mois, gratuitement, aux planteurs, aux industriels, au haut commerce. h’Evotuçao Agricola offre, par suite, toutes garanties aux maisons disposées à faire de la publi- :: :: cité au Brésil :: :: V' abonnements et annonces, s'adresser à M. Georges LION, Direct''-Propriét", Caixa 425, SAO FADLO (Brésil). V. RICODEAU & C 7, Rue Colbert, 7 MARSEILLE (FRAXCE) IMPORTATION - COMMISSION - EXPORTATION Graines oléagineuses — Manioc Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. 93 Suite de la page 83 N» 156 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2857. Brown (E.) et Hunttr {H. H.) : Plantinj; in Uganda. — In-S" de 176 p. avec figures; 2 cartes. Longrnans Green et G®, édit. Londres, 1913. [Ce volume est un véritable manuel du planteur en Ouganda et contient tout ce qu’il est nécessaire de connaître sur cette intéressante région. 11 traite surtout du Café, de l’Hévéa et du Cacao, c’est- à-dire des grandes cultures actuellement prati- quées dans la contrée. Après avoir décrit la phy- sionomie géographique, botanique et agricole et météorologique de l’Ouganda, les auteurs, au lieu de faire successivement une description de chaque culture, exposent leur sujet dans une série de chapitres d’ensemble consacrés à l’origine et à l’histoire des produits agricoles de l’Ouganda, à la culture et à ses résultats, à la durée de la vie des arbres, au choix du terrain, aux pépinières, aux aménagements du sol, à la culture proprement dite, au génie rural, à la machinerie, à l’organi- sation de la récolte et à la préparation des pro- duits. On trouvera encore, dans les derniers cha- pitres de cet excellent manuel, des devis de plantations, des renseignements sur les maladies, un tableau des distances de plantation et enfin une table des diverses qualités de café. — G. G.] 2858. Brown {Harold) : Rubber, its sources, cul- tivation and préparation. — ln-8® de 245 pages, avec figures. John Murray, éditeur. Londres, 1914. [Ce volume est un excellent manuel du caoutchouc et présente d’une façon méthodique tout ce qui concerne cet important pi’oduit, principalement dans les Colonies anglaises d’Afrique. Après avoir examiné tout ce qui concerne la botanique des principales plantes à caoutchouc, et l’histoire du latex, les méthodes de saignée et les données chimiques et économiques qui concernent le caoutchouc, l’auteur, passe plus spécialement eu revue les divers arbres producteurs. L'Hevea, le Manihot Glaziowii, le Funtumia, les lianes, le Cas- tilloa et le Ficus elastica font l'objet d’une série de monographies illustrées par de bonnes photo- graphies. — G. G.] 2859. Warth et Dorabselt : The fractional liqué- faction of rice starch. — Memoirs of the Dep. of Agr. in India. Chemic. ser., vol. III, n® 5, 16 p-, 1 pl. Calcutta, 1914. [Les auteurs distinguent les variétés de riz par les qualités de leur amidon. Le procédé employé est la liquéfaction fractionnelle à différentes températures. Suivant le pourcentage de l’amidon liquéfié aux diverses températures (entre 50® et 80®), et la présence d'amidon l'ésis- taut aux hautes températures, on obtient des courbes très claires permettant de distinguer des variétés d’après un caractère important au point de vue économique, les qualités de l’amidon. Un riz gluant, un riz semi-gluant, ou dur et vitreux ont chacun leur courbe caractéristique.] 2860. Inventory ofseeds and plants i/aporfed (avril à juin 1912). U. S. Dep. of Agric. Bureau of Plant Industry. 100 p. Washington, 1914. [A noter l’in- troduction de l’orange « Alger Navel », du D'' Tra- but; et du riz vivace du Sénégal, découvert par M. Ammann.] 2861. Ruby (J) : Contribution à l’étude des variétés d’olives tunisiennes. 14 pages, figures. Challamel, édit., Paris, 1914. — [Classification des olives tunisiennes basée sur les caractères extérieurs du fruit, illustrée de photographies des différentes variétés. Aucune des variétés tunisiennes étudiées ne peut être identifiée avec une des variétés françaises. Les types courts dominent les types longs. La proportion de pulpe rapportée au poids total est supérieure dans les variétés tunisiennes, ce qui est une condition favorable au rendement en huile.] 2862. Annual Report of the New Zealand Dep. of Agriculture for 1913. 200 p. Wellington, 1914. [Rapport annuel du Ministère de l’Agriculture delà Nouvelle-Zélande, mettant en valeur, par des sta- tistiques, le développement de ce pays, surtout au point de vue de l’élevage; l’exportation du beurre, des œufs et des fruits a pris ces temps derniers une grande importance, surtout sur le Canada.] 2863. Puran Singh : Note on Turpentines of Pinus Khasya, P. Merkusii and P. excelsa. 12 p. Forest Bulletin, n® 24. Calcutta, 1913. [L’essence de térébenthine du Pinus excelsa de Birmanie, vaut les meilleures qualités françaises et améri- caines. L’essence des autres pins est aussi fort bonne, et mériterait une exploitation. Le marché anglais absorberait facilement ces produits.] 2864. Harris : Paslures and Pasture grasses for Utah. 10 p., 3 fîg. Utah Agr. exp. Station. Circular n» lo. Logan, 1913. [Etude des meilleurs mélanges pour la composition des prairies dans les diverses régions de l’Ulah, dont certaines sont fort arides.] 2865. Harris et Thomas : The change in Weight of grain in arid régions during slorage. 10 p., 10 fig. Utah Agr. exp. St. Bulletin, n® 130. Logan, 1914. [Des expériences sont conduites pour savoir si le grain perd du poids pendant l’emmagasinage. En réalité, le grain gagne du poids en hiver, en perd en été, mais pèse toujours plus qu’à la récolte.] 2866. Harris et Hogenson : Variety tests of field crops in Utah. 32 p., 3 fig. Utah Agr. exp. Station. Bulletin, n® 131. Logan, 1914. [Essais de variétés de céréales et de pommes de terre, en vue de déterminer le plus grand rendement en Utah, les qualités relatives, et de réduire au minimum le nombre des variétés cultivées, ce qui élèvera les prix de vente.] 2867. Noll (G. F.) ; Tests of varieties of wheat. 16 p. Pennsylvania Agr. exp. St. Bulletin n® 125, 1913. [Résultats d’essais de longue durée, surtout au point de vue du rendement en grqin et en paille, de quelques varié||ps de blé; les variétés qui ren- dent le plus sont loin d’avoir les meilleures qua- lités meunières.] 2868. Taylor (F. IV.) et App {Frank) : Resulls of Seed Tests for 1913. — ln-8®, 18 p. New Hamphire Agricultural experiment Station. Bull. 166, dé- cembre 1913. [Cette petite brochure contient les résultats des analyses de pureté faites sur des semences du commerce pendant l'année 1913, et le texte de la loi obligeant les commerçants à donner par écrit des garanties de pureté. — C. G.] Voir la suite page 95 - - - - 94 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 156 — Juin 1914 PUBLICATIONS DU DÉPî D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Francis AVatts, Commissaire Impérial : « Affricilltiiral \e\vs », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Prix de l'abonnement : Un an, S fr. 50. « West Iiitiia Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3' fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 d 59 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. 'W. I. ou à MM. Diilau and C" Ltd, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » 37, Soho Square, London 'W. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publicalions respectivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par on les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOVSCIilPl lOi\ ANNUELLE : 20 francs. DirecteiT : D. BÂlKHÂiUlT, Iveiiiiia l de Mayo 3, HEÎIGO D.F. 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Un an Straits Settlements et Federated Malay States $5.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $3.30 — Inde et Cejlan Rs. 9-3-0 — Europe. .' £0-13-0 Le numéro, seul 50 cts. or 1 s. 2 d. L’année complète $ 3.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Dlreotor of Botanlo Qardens. — SINGAPORE “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli tiques, gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l'ile de Cuba. C’est an recueil de tout ce qui s’écrit «t se ditinr Cuba. “THE CUBA REVIEW "contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) NOUVELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M. LE DinECTF.rH nr Mrsi'i.M u'Hisioire Naturelle DE Paris, .MM. Costantin. Prillieux, Leco.mte, Bois, Jumeilk, Dcbard, G. Capus, de VlL.MOlUN, MeNEGAUX. Tous les mots, un numéro illustré Abcnnement annuel (Bnion postale), 20 fr., pai poste recommandée, 24 fr. A. CHALLAMEL, Éditenr, 17, rua Jacob, Paris. REVUE HEBDOMADAIRE (le Teelinolouie, Gomiiieree et Écouoiiiie politipe ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEnENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s’abonne dans tous les bureaux de poste. TOIS LIS INTOIS B’IlilHT DOinXT tlEI fllIS i L’OilDU DE M. U. LtSm. 95 Suite de la page 93 NMo6 — Juin 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2869. Buchet (S.) : Le cas du LoUum temelentum et celui de VAllhæa rosea Cav. Képonse à M. Bla- ringhem. — Bull, de la Soc. Bot. de France, p. 188- 191, 1912. La prétendue hérédité des maladies cryptogamiques; ibid., p. 754-762, 1912. — Sur la transmission des rouilles en général, et du Puc- cinia Malvacearum en particulier; ibid., p. 1-12, 1913. [Dans cette série d'études, dont M. Buchet vient de nous envoyer les tirages à part, l’auteur s’est efforcé d’examiner si, comme on le piétend à l’heure actuelle, il y a, chez les plantes atteintes de la rouille, une véritable transmission hérédi- taire de la maladie. En ce qui concerne le cham- pignon du Lolium temelentum et le parasite de VCEnothera nanella, l’auteur se borne à mettre en évidence par une discussion très serrée, que les bases sur lesquelles repose la théorie de l'hérédité des maladies cryptogamiques sont insuffisamment sûres. En ce qui concerne VAlthæa rosea et son infection par le Puccinia malvacearum, M. Buchet montre, par des expériences très précises, que tout d’abord les mauves s’infectent très aisément par les spores du Puccinia, et, qu’en second lieu, des graines provenant de plantes de mauves très attaquées, mais semées à l’abri de toute conta- gion, peuvent donner des plantes absolument indemnes, quelles que soient les conditions d'hu- midité du substratum. 11 n’y aurait donc à envi- sager dans le cas de cette rouille, que des phéno- mènes de contamination, et non des phénomènes d’héré tité proprement dite. — G. G.] 2870. Koppescliaar [Edward) : Evaporation in the Cane and lhe Beet Sugar Factory. — 1 vol. de 116 p. et 9 pl. ISorman Rodger, éditeur. London, 1914. [Cet ouvrage constitue un traité complet de la question de l’évaporation des jus dans fes usines à sucre. L’auteur en effet reprend le sujet à son origine; il étudie au point de vue théorique la vapeur d’eau et ses propriétés physiques; au point de vue pratique, l’historique de l’évaporation des jus sucrés et l’examen comparatif de cette évapo- ration dans les usines traitant la canne et la bet- terave. Ce n’est qu’ensuite qu’il aborde la descrip- tion des appareils à effets multiples, de leurs paities principales et accessoires et des modifica- tions qu’ils ont subies; un chapitre spécial est consacré au contrôle technique de ces appareils. Une mention particulière est réservée à l’évapora- teur Kestner. Le livre se termine par l'étude de la concentration et de la cristallisation dans b s chaudières à vide. Toutes ces diverses opérations sont e3t.aminées théoriquement et pratiquement; leur compréhension est facilitée par de nombreux schémas et figures; on trouve même à la fin de l’ouvrage les tables relatives aux pressions de vapeur, à la correspondance des unités métriques et anglaises, aux échelles thermométriques. 11 s'agit là d’un excellent livre qui met bien au point la question si intéressante et si importante de l’évaporation des jus .sucrés. — X. H. 2871. The future of tropical America. Part. Il ; The West Indian Islands. 60 pages. Edition de « The tropical exploitation syndicate Ltd ». Lon- dres, 1914. — [Ce volume est la suite de celui que nous avons antérieurement analysé (« J. d’A. T., § 2760, n" 151). C’est une publication émanant d’un syndicat de planteurs réunissant un certain nom- bre d’estates importants. Il est consacré à la description des particularités agricoles et écono- miques des Antilles, c’est-à-dire Bahamas, Bar- bades, Jamaïque, Trinidad, Tobago, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Grenade, Leeward, Dominique, lies Vierges, .Montserrat, Guadeloupe, Martinique, Saint- .Martin, Curaçao, .Antilles danoises, Porto- Rico, République dominicaine, Haiti. De belles photographies accompagnent ce volume. ^ C. G.] 2872. Boldinç/h [l.) : The. flora of Curaçao, Arbau and Bonaire. 200 pages, tO planches, Leiden, 1914. [Catalogue des plantes des Antilles néerlan- daises-, suivi d’une étude de géographie botanique de l'ile.j 2873. Sclfrmerhorn : Cabbage and Caulillower in .Montana. 148 p., 7 fig., Montana Agr. Coll. Exp. St. Circulai- 25, Bozeman 1913. — [Conseils pra- tiques pour la culture du chou et du chou-fleur. ; 2874. W hippie : Celery culture in .Montana. — 8 pages, .Montana Agr. Coll. exp. st. Circu- lai- 26, 1913. [Petit traité de la culture du céleri.] 2875. Lucerne. 138 p., fig. Farmers Bulletin n“ 37 du Dep. of .Agr. New South Wales. Sydney, 1913. Elude approfondie, destinée aux fermiers, de la culture de la luzerne : les variétés, le sol, les engrais et amendements, la culture proprement dite, l’étude de la graine, de sa couleur et de sa germination; la luzerne et lesabeilles ; les insectes nuisibles; les maladies cryptogamiques, etc.) 2876. Cook (O. F.) : Wild wheat in Palestine. — 56 p. 1 1 fig., 15 pL, U. -S. Dep. of.Agr. Bureau of Plant Industry, n® 274. Washington, 1913. [Etude du blé sauvage, découvert par .Aaronsohn dans des régions arid' s de la Palestine. Ses caractéristiques sont ses adaptations à la fécondation croisée (sortie des anthères et ouverture des glumes), son rachis articulé, qui se brise à la maturité, chaque fragment restant fixé à l’épillet correspondant, et le tout formant un organe de dissémination. Ce n’est sûrement pas une formé cultivée redevenue spontanée. Ce n’est sans doute pas non plus le prototype de nos blés, car il est trop spécialisé. Ce blé sauvage présente des races locales; il est très vigoureux et résiste à la rouille, ce qu’il doit peut être à la fécondation croisée. Les Américains s’intéressent beaucoup à l’acclimatation des blés de régions arides dans les Etats désertiques du Sud- Ouest. Le blé sauvage aura peut-être un intérêt pour faire des hybrides vigoureux et résistants à la rouille. Mais les autres blés cultivés de Pales- , tine, très variables, présenteront plutôt les adap- tations au climat désertique que recherchent les Californiens. — C. G.] 96 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 156 — Juin 1914 LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, PARIS La Reminéralisation assurée par l’AVENOL Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La recalcification de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd’hui. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour V exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre, de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. / Gràines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS h GRAINES POTAGERES, FLEDRS, ete. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes Agave Sisalana du Yucatan . (vrai), Cotons sélectionnés, textiles ^ Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques , Cacaoyers (variétés de choix). 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JUMELLE, Professeur à la Faculté des Sciences de Marseille. du N® 157 213. — J.-H. Grein (Mercuriale et produits d'Exlrêne- Orient), 215. ACTUALITÉS.— Informations diverses ; Impor- tation du bétail français en Uruguay; Bétail de pro- venance africaine (A. O. F.), par P. D. ; 111* Congrès français du Froid, 216. — La clarification de la sève des Palmiers par le procédé Hine, par M. O. W.; Barretl, 217. — Le bisulfite de soude dans la prépa- ration du Caoutchouc, par M. V. Cayla, 218. — Le Cacao en 1913, 220. — Etude de diverses graines oléagineuses coloniales nouvelles ou peu connues, par M. A. Hébert, 221. — Le Congrès international rizicole de Valence, 222. — Le commerce des bois en A. E. F., 223. — Les animaux de la région du Tchad, par P. D., 223. — La destruction des cri- <]uets, par P. V., 224. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (sur pages bleues). — 21 analyses bibliographiques, 97. 99, 109 et 111. — Chronique financière, par S. S. (pages bleue.s), 105. Sommaire ÉTUDES ET DOSSIERS. — Le Coffea excelsa et sa culture ; climat; qualités; sélection; sa cul- Lture à Java; rendements; préparation; valeur mar- * chande, par M. Adg. Chevalier, 194. — Histoire, culture, préparation et usages du Maïs : Impor- tance; production; variétés et races; assolement; commerce et utilisation, par M. A. Melnissier, 197. .- — La IV* Exposition du Caoutchouc à Londres, ^par M. C.-L. Gatin, 2ü1. — Les principaux parasites du Riz en Indochine, par M. L. Duport, 204. PARTIE COMMERCIALE. — Chroniques F mensuelles (cours, statistiques, débouchés!, par r MM. Alcan et C‘« (Caoutchouc), 208. — E. Fossat ? (Coton), 209. — Anthime Alleadme (Cacao), 209 (Café), 210. — Toüton, Crocs et C*', (Vanille), 211. — Vaqüin et Schweitzer (Fibres de Corderie et de Brosserie), 211. — Taylor ano C® (Produits agri- coles africains sur le marché de Liverpool), 213. — Geo Ernst (Produits de Droguerie et Divers), Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OKIGiXAUX. Il D'aotorise la leproducUon de ses articles qu'à la conditicc expresse d'en indiquer la source |F! L CAWIPEIVIENTS COIVIPLETS - IVIEUBLES COLONIAUX mW Tentes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc., l.ils genre anglais, Sieges et Tables pliants M lyi H®"* FL£M et PICOT réunies l Saison princinale : 40, rue Louis-Blanc, Paris /Catalogues'! ■JbIB r. h£nry, in»-. k.c.p. ^ Succutsale nie Richelieu, Paris. ^ franco / et F. POISSON, ^UCCM / Téléphones ; 42 <.-17 e* 314-97. Etablie eu 1798. Codes : A.B.C.D. 5” Edition. Liebers et particulier. Wt Mc KIHKON ( Co., LÜtel Ateliers INGÉNIEURS, FONDEURS DE FER, ETC. 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UNE machine et 4 HOMIVIES font l’ouvrage de 30 HONIIVIES N® 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPIC/VLE 97 BlBmOGÎ^APHlQUE K Tout livre, brochure ou tirage à part, envoyé à la Rédaction, sera annoncé à ceite 7 place, à moins qu’il ne le soit dans lé corps du numéro. Les ouvrages dont les titres I sont précédés d’un astérisque seront repris en détail dans le texte. Prière d’envoyer t deux exemplaires de chaque publication. , 2877. V, Udcman (E. de) : Notes sur les produc- [- lions végétales tropicales. 1 vol. in-8°, 17o p. IE. Slockmans et C“, éditeurs, Anvers, 1914. — [L’ouvrage que vient de publier le savant profes- seur à rUuiversité de Gand et Directeur du Jardin botanique de Bruxelles, est constitué par le grou- pement des notes, insérées spécialement durant l’année 1913, dans le “Bulletin de l’Association des Planteurs de Caoutchouc d’Anvers’’. Notre collaborateur a eu une heureuse inspiration en rassemblant ces articles épars, consacrés le plus souvent à l’analyse de travaux publiés antérieure- ment par différents auteurs sur l agronomie tropi- cale. C’est en quelque sorte un résumé des progrès accomplis dans cette branche de la science pen- dant les années 1912-1913. On y trouvera notam- ment de nombreux renseignements surle cacaoyer, . le caféier, le riz, le Palmier à huile, les textiles, les plantes à caoutchouc, etc. Noti'e confrère ne s’est pas contenté de faire une analyse méthodique des travaux publiés, il a donné en outre à ces notes une empreinte personnelle en faisant con- naître aussi ses vues propres ou ses critiques. Nous souhaitons que l’auteur puisse développer par la suite cette publication et la rendre régulière : elle f pourrait devenir un annuaire de l’agriculture tro- picale. — A. -Ch.] 2878. La valeur économique de l'alouette des prai- ries en Californie. — Circul. du College of Agri- culture, Agricultural Experiment Station. Univer- sité de Californie. Février 19t 3. [A la suite de plaintes ÿ émanant de cultivateurs, relatives aux dégâts causés par les oiseaux, l’Etat de Californie fit entreprendre une enquête scientifique sur les rapports entre certains oiseaux et les intérêts de l’agriculture. L’alouette des prairies de l’ouest, Sturnella neglecta, fut la première étudiée pendant une année entière et dans 23 localités différentes. Les conclusions de l’enquête furent les suivantes : les bénéfices conféi'és par l’alouette comme des- tructeur d’insectes nuisibles sont réduits par ses dégâts comme consommateur de grains et de graines. Mais la nourriture animale représentant 60 “/o de la consommation annuelle, et la nourri- ture végétale 40 ®/o seulement, l’oiseau mérite d’être protégé et propagé. Le seul dommage réel provient de la destruction des pousses des grains récem- ment semés; or, ce dommage peut être considé- rablement atténué en semant plus profondément Iet à l’aide du semoir, mesures qui sont hautement recommandées par toutes les compétences agri- coles en vue d’augmenter le rendement des ré- coltes. — P. D.J 2879. The Cultivation of Coconut. — Gr. In-6® carré, H2 pages, nombreuses illustrations, Curtis Gardner et C® limited, éditeurs. Prix : 3 fr. 50, Londres 1914. [Ce livre est avant tout un ouvrage de vulgarisation et comme tel, il n’a pas de pré- tention scientifique. Mais son allure générale est intéressante, surtout de par les procédés d’édition que ses éditeurs ont conçus. Le texte en gi’os ca- ractères est mélangé de gravures, généralement très pittoresques, et, dans les cinquante pre- mières pages, il n’est guère question que de choses générales, surtout au point de vue du com- merce et des usages du cocotier. La lecture est donc attrayante pour des profanes, en ce sens qu’elle leur donne un aperçu d’une culture, d’une industrie et de pays sur lesquels ils ne possèdent généralement que des renseignements fort vagues. La deuxième partie de l’ouvrage parle, sans tran- sition trop marquée, de la culture, de la plantation et de la récolte; elle ajoute aux chiffres statis- tiques très bien présentés des renseignements plus généraux qui enlèvent l’aridité du sujet et fournissent néanmoins au lecteur soucieux de s’instruire un bon appoint de connaissances exactes. Dans son ensemble, ce livre peut amener des étrangers à la question à prendre un certain intérêt, ou même des intérêts, dans les affaires de cocotier. Signalons en passant que, pour faire cesser une confusion ancienne et classique entre « cocoanut » et « cacaoyer », les auteurs ont réso- lument pris la décision d’écrire coconut, ce dont il convient de les féliciter. A la fin du volume, nous trouvons un exposé sommaire de la culture, de la production et du commerce du palmier à huile.] 2880. Froggatt [Walter W .) : Pests and Di- seases of the coconut palm. — In-8®, 48 p., 8 pl. Science Bulletin n® 2; Department of Agriculture of New South Wales. Sydney, août 1912, [Enu- mération et description des divers insectes et des maladies qui attaquent le cocotier, non seu- lement en Australie, mais dans tout l’archipel océanien. Les planches sont remarquables, les symptômes de l’attaque bien décrits, mais les re- mèdes indiqués sont un peu sommaires, ce dont l’auteur n’est pas absolument responsable, car dans bien des cas, on en est réduit aux hypothèse ou à des essais sans grande valeur. L’auteur nous donne une liste de 24 coccidées, qui ont été accusées de s’attaquer au cocotier, mais qui en réalité doivent avoir Bien peu affaire à ce végétal et se nourissent plutôt sur d’autres plantes. Quel- ques mots sur le Bud-Bot, et une liste bibliogra- phique complètent ce travail.] Voir la suite page 99 I 4 I à 3 i I 7 l i \ ) I 1 j m 98 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N** 157 — Juillet 1914 DE INDISCHE MERCÜUR (MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- ; trie et l’exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCÜUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré j comme le principal intermédiaire de tous ceux I étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONI^EMENT ANNUEL ; 25 Fr. :: :: . (Union Postale) :: :: :: AMSTERDAM. J.-H. de BUSSY, éditeur. Le CAOÜTCHOÏÏC et la GUTTA-PICHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORGANE OFFICIEL DE l’iNDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des 'Vinaigriers, PARIS (10«) Adresse lélegr. ; DRALLJC-PARIS CDdes : Français A-Z, édition — Western Union. ABC, 5tb Edition. SUCCURSALES Marseille, 29, rue Pavillon. London E.C., 93, Aldersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-York, 43-45, West34th St. Johannesburg,FalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeaux isor . . . . i Méd. d’Or Hogent 1907 — Paris £zp. Sp. 1907 . I — Toulouse 1908 .... I — Franco-Brltan. 1908. . i — Secrétaire cl. 99 Marseille i9o9 . . . . < — Bruxelles 1910 . . . t Or.Pr.(Col.) Bruxelles 1910 ...» Méd. d'Or Buenos-Ayres 1910. < Méd. d'Arg. Douât 1910 1 Dipl. d'Hon. Clermont.Ferr.i9io. « — Francfort 1910 . . . Hors Concours aHA.ND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londresl908et 1911 Aeonneme.xt : France, 20 francs. Etranger, 26 francs. INDIA RUBBBR WDRLO 25 West 45th Street, NEW-YORK Un an ; 3,5 dollars (18 fr.) - Le Numéro : 35 cents (1 r. 80) Grande Revue mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais. Commerce — Fabrication — Culture rtXis ari.x .Aiileure» et Editeurs : I a Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliotbèoue tout ce qui se publie sur le caout- chouc et la gutta, en quelque langue que ce soit. En écrivant, mentionnes le Journal d' Agriculture Tropicale. Kolonial-WirtüehaltliclieRKoitee Berlin IV. W., Uiiler tien Linden, 43 PUBLICATIONS DU COMITÉ, en allemand : “ Der Tropenpflanzer ” Revue mensuelle d'agriculture et de science, avec suppléments monographiques (« Beihefte ») Un an, 12_ marks en Allemagne, 15 marks à l’étranger. — Berichte über Deutsch-koloniale Baumwoll-Ùnter- nehmungen : Baumwoll-expcdition nacli Togo 1900 (Vor- griffen) ; Deutsch-koloniale Baumwoll-Unternehmungen Berichl I— XVI, Karl Supf. — Verhandlungen des Vorstandes des Kolonial-'Wirtschaftlichen Komitees. — 'Ver- handlungen der BaumwoUbau-Kommission. — 'Ver- handlungen der Kolonial-Technischen Kommission. — Verhandlungen der Kautschuk-Kommission. RÉPERTOIRE des Entreprises Coloniales ■ TROISIÈME ÉDITION (1914) • Ce recueil, publié sous le patronage de l'Union Coloniale française, contient les renseignements les plus utiles à connaître sur les entreprises de toute espèce établies dans les Colonies fran- çaises. Son but est de provoquer et de faciliter les relations d'afl'aires entre les maisons de com • merce ou entreprises de la Métropole et celles des Colonies en leur faisant connaître récipro- quement leurs produits. C’est un guide sûr, exact et précis, indispensable à tous ceux qui désireuF étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de 400 pages franco 5 fr. 50. — Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS Association des Planteurs | DE CAOETCHOEC i 48, Place de Meits ANVERS | Centre d’union et d’information pour tous ceux qui s s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. î Renseignements techniques et financiers, fournis giatuitement aux membres de l’Association. Bulletin mensuel renfermant des articles d’actua-' lilé et de technique, des informations diverses con- rernant la culture du caoutchouc et des plantes tropi- cales, les communic^ués, rapports, bilans, déclarations de dividende des sociétés de plantation, les rapports du ■ marché du caoutchouc et de celui des valeurs de i sociétés de plantation, la cote de ces actions, etc. Abonnements : 15 fr. par an. Tropical Life Edited by HAROLD HAMEL SMITH Editorial and Publishing Department : “Oxlord Hborb”, 83-91, fireat TitcUield Street, Oîlerii Street, LoDiliiD,W. Subscription, lO/- per annum, post free. SPECIMEN COPT ON BECEIPT OF TWO PENCE FOB FOSTAG 99 ouizG ae la page NO ir37 _ JnLLET 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2881. Duport (L.) : Notes sur quelques maladies et ennemis des Plantes cultivées en E.vtrême- Orient, 147 p. « Bull. Econ de ITndo-Chine »,nouv. sé.-., n” 99, 102, 103. — 1912-1013. [M. Duport, agent des Services Agricoles et Commerciau.x de l’Indochine, était tout désigné pour donner au public un travail d’ensemble sur les principaux ennemis des cultures dans notre colonie asiatique qu’il connaît tout particulièrement. L’ouvrage, qui vient de paraître, comprend l’étude de nombreux ennemis, insectes ou cryptogames, dont l’auteur a eu, pour la plupart, occasion de constater les méfaits; mais la partie la plus considérable est, tout spécialement, réservée à l’étude des papillons nuisibles, qui est précédée par une « Liste des espèces de Lépidoptères citées par les travaux les plus récents comme nuisibles à diverses cultures dans l'Inde et à Java», par M. J. de Joannis, le spécialiste bien connu. Après avoir donné quelques renseignements utiles pour chasser, tuer et pré- parer les papillons, M. Duport passe en revue, suivant les parties des plantes attaquées, les prin- cipales espèces signalées comme nuisibles en Extrême-Orient. Pour chacune de ces dernières, on trouve la description des différents stades et des dégâts, ainsi que, dans la mesure du possible, les moyens de destruction qui sont recommandés pour chacun d’entre eux, dans les pays voisins. Mais il y a encore beaucoup à faire' en Indochine dans cette voie et il n’y a pas à douter que M. L. Duport, chargé récemment de la Station entomologique de Cho-Ganh, ne rende de grands services aux colons par ses recherches person- nelles sur la lutte contre les insectes des plantes cultivées, en particulier contre ceux sur lesquels *on ne connaît à peu près rien, comme beaucoup de coléoptères, d’hémiptères, etc. — P. V.] 2882. La culture et la préparation du riz en Italie. — In-8®, 93 pages, notice n° 12 de l’Institut Co- lonial Marseillais, Marseille 1914. [Cette brochure est la traduction des principaux mémoires pré- sentés au dernier Congrès Uizicole de Vercelli ; nous avions annoncé cette traduction en donnant dans notre n® 132 de février dernier (§ 2777) un compte rendu des Atti publiés en italien à la suite du Congrès. Nous avions applaudi à l’idée, et nous sommes heureux de voir à quel point sa réalisation se montre intéressante. En effet, et malgré une certaine facilité de lecture que pré- sente la langue italienne, il est de beaucoup plus commode, surtout pour une lecture scientifique, de pouvoir examiner dans sa propre langue les matières d’une communication. Les mémoires choisis judicieusement portent sur les questions qui sont les plus avancées en Italie, c’est-à-dire sélection des semences, destruction des mauvaises herbes, questions d’irrigation et procédés méca- niques. Au début du travail, nous lisons une très courte note de M. H. Jumelle, (jui, comme on le sait, avait été délégué pour suivre les travaux du Congrès, sur l'état actuel de la culture et de l’in- dustrie du riz dans le Vercellese, et un compte rendu de l’Exposition et du Congrès, par M. Emile Baillaud, qui les a également suivis. Le premier mémoire traduit est celui présenté par notre ami le D® N. Novell!, organisateur du Congrès et Direc- teur de la SUition Expérimentale de Vercelli, sur la sélection et l’acclimatation des riz de semence; puis vient la très intéressante étude du professeur Eerrari sur la lutte contre les mauvaises herbes qui infestent les rizières italiennes. Tous ceux qui savent avec quelle méthode ces études ont été poursuivies en Italie liront avec le plus vif intérêt l’examen des procédés, généralement très scienti- fiques, préconisés pour cette action. Deux mé- moires abondamment illustrés traitent des der- nières applications mécaniques dans la riziculture, ce sont ceux de .MM. Guido .\llorio et Andrea Tarchetti; nos lecteurs y retrouveront la descrip- tion d’un certain nombre de machines ou d’instru- ments dont nous avons, en leur temps, signalé l’apparition et décrit le fonctionnement dans nos colonnes; dans le premier de ces deux mémoires, il est fait de nombreux emprunts aux résultats du dernier Concours de séchoirs de riz; le second mé- moire donne, entre autres choses, la description et les plans d’une rizerie complète, plans assez peu répandus. Dans le travail de M. Luigi Tognato sur les sous-produits du travail et de la culture du riz, nous trouvons des analyses intéressantes des divers produits et des données sur leur emploi. Enfin, au cours d’une étude sur la riziculture en Sicile, le Professeur A. Lojacono nous donne un aperçu curieux sur divers systèmes d’assolement dans lesquels entre le riz. En résumé, en nous présen- . tant la traduction des sept principaux mémoires présentés au Congrès, l’Institut Colonial Marseil- lais a, une fois de plus, montré dans quel esprit pratique et utilitaire il comprend la tâche qu’il s'est imposée, et donné un élément de plus à la réali- sation de son programme. — F. M.J 2883. Risultati sperimentali e norme per la razio- nale concinazione degli ortaggi. « Officio d'incor- raggiamenlo per esperienze di concinazione ». Milan, 1914. — [Cette petite brochure de 63 pages rend compte d’un certain nombre d’expériences exécutées sur les plantes les plus usuelles et mon- trant dans tous les cas les effets produits sur les rendements par l’emploi des engrais. De nom- breuses reproductions de photographies permet- tent de se rendre compte au premier coup d’œil des résultats des expériences. — A. H.] 2884. Estacion experimental agronomica de Cuba, Circulaire n® 42. — In-6®, 59 p. La Havane 1913. [C’est le compte rendu des travaux de la Station de Santiago de las Vegas en 1912. En fait, c’est plutôt un recueil de certaines questions traitées par les agronomes de la Station sur des sujets intéressant le climat de Cuba. Il est cependant question des expériences menées par la Station sur la culture du chou; il peut être intéressant de savoir comment se co’mporte cette crucifère sous le climat de Cuba. La partie la plus importante de la brochure traite de la question de l’ensilage, et des méthodes de conservation du fourrage à re- commander pour ce climat chaud.] Voir la suite page 109 1 100 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE NM57 — Juillet 1914 Machine!! et Outils de Plantation Séchoir "H ANS A” a double action par pression et aspiration d’air chaud, chauffage simple ou à vapeur, système le plus moderne pour CAFÉ, CACAO, PALIVIISTE, etc. Maisons de Séchage pour Coprah, Café, Cacao, Bananes, Manioc, etc. USINES COllPLETES pour le traitement de Café, Caoutchouc, Coton, Kapok, Sucre, Plantes textiles, Semences oléagineuses. Huile de Palme. Féciileries et Ainidoiuieries de Manioc, Riz, Maïs, Machines à Sagnn et à Tapioca. Tont Matériel pour Explorations Forestières, Réracineiises, Troinjonnenses. Presses d’emballage | Harnais et Selles | Bateaux à vapeur f Maisons coloniales Voitures, Charrettes Chalands, Canots « Moulins, Charrues 1 Pousse-Pousses I Moteurs à Huile Diesel W. 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Car elles ne eonstitueiit pas la partie la moins intéressante de notre publication. — En effet : sont en correspondance constante avec nous qui les renseignons sur vos besoins. se tiennent au courant de l’évolution de vos cultures, dont ils n’ignorent pas les exigences. ne prônent pas n’importe quel article; ils recomman dent à votre attention celui qui vous sera p.ofîtable. n.e demandent qu’à devenir vos collaborateurs : ils accepteront vos critiques et étudieront vos demandes vous demandent instamment de les interroger ; ils vous répondront toujours. ■ Recommandez-vous toujours du Journal d’ Agriculture Tropicale. NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS NOS ANNONCIERS 104 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N" 157 — Juillet 1911 I ENGRAIS POTASSIQUES NECESSAIRES A TOUT PLANTEUR DESIREUX DE TIRER LE MAXIMUM DE RENDEMENT DES CAPITAUX ET TRAVAUX ENGAGES La consommation énorme de ces Engrais est ia meiiieure preuve de ieur efficacité EN 1912, ELLE A ETE DE PLUS DE ONZE MILLIONS DE TONNES Les Engrais goiassigaes eoDienaot le n à la F noiafe dea Flaites de dos CoHes sont : le Snlfate de Potasse et le Gblornre de Potassiem Brochures et Renseignements envoyés gratuitement sur demande. BROCHURES EN TOUTES LANGUES sur la Culture et la Fumure de la plupart des Plantes tropicales et subtropicales. S’adresser au Kalisyndicat G.m. b. H. Agrikulturabteilung, Dessauerstrasse 28-29, BERLIN S. W. II OU AU BUREAU D’ÉTUDES SUR LES ENGRAIS 18, Rue C'Iapejron, PARIS-8”. 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La situation du marché de la matière pre- mière reste satisfaisante. Les stocks sont tou- jours peu importants. Les existences fin Juin toutes sortes à Londres, Liverpool et .Envers ne représentent que (5.087 tonnes contre 7.735 tonnes à la date correspondante de l’année dernière. Le recul des prix ces derniers temps ne s’ex- plique donc que par un arrêt momentané des achats de l’industrie. Cet arrêt ne saurait être que de courte durée, étant donnés les besoins de l’industrie qui doit maintenant eflectuer ses achats habituels pour la campagne d’automne. Cours des principales valeurs de caoutchouc Valeur Moulant Cours du Cours du Valeurs nominale libéré 15 juin 1914 15 juillet 1914 Marché de Londres : Auglo-Malay . en £ 2/- en £ 2/- 8/9 8/9 Eastern Trust 1 1 10/- 9/- F. M.. S 50 fr. 50 fr. 15 3/8 13 1/4 Highiands et I.owlands 1 1 2 3/16 2 1/16 xd . Kuala Lumpur 1 1 3 1/2 3 3/8 Linggi 2/- 2/- 13/9 13/9 London Asiallc 2/- 2/- 6/- 6/- Pataliüg 2/- 2/- 1 1/4 1 1/10 Rubber Trust 1 10/- 9/9 8/9 Selangor 2/- 2/- 18/- 17/9 Sennah. .... 1 1 13/10 13/16 Tanjong Malim United Serdang 1 1 17 32 1/2 2/- 2/- 7/9 î/y Marché de Paris : Finaucière des Caoutchoucs 100 Ir. 100 fr. 83.50 76 Kuala Lumpur 1 1 91 1/2 87 Malacca ordinaires 1 1 105 90 Eastern Trust 1 1 13.00 11.75 Compagnie des Caoutchoucs de Padang. . 100 fr. 100 fr. 65 63 Marché d'Anvers : Financière des Caoutchoucs 100 fr. 100 fr. 83 77 1/2 Federated Malay States ordinaires .... 50 1 r . 50 fr. 370 340 — — privilégiées . . . 200 fr. 200 fr. 200 — Kuala Lumpur 1. st. 1 1 93 SS Tanjong Malim 1. St. 1 15f- 17 1.5 1/2 Telok Dalam . , 100 tr. 100 fr. 120 xd 128 Sennah 1. st. 1 1 2i 21 Kuang 50 50 fr. 38 35 Matière première . Hard Para . » » 2/9 3/4 2/4 2/11 1/2 Plantation » » 2/3 20 juillet 1914. S. S. 106 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 157 — Juillet 1914 SOCIETE DES ENCRAIS CONCENTRÉS Expo» Univ**', Anvers 1894 2 MÉDAILLES D’OR ( MÉD. D’ARGENT (Belgique) PRODUITS ; Superphosphate concentré ou double : (43/50 ®/o d’Acide phosphorique soluble). Phosphate de Potasse : (38 ®/„ d’Acide phosphorique, 26 "/o de Potasse). Phosphate d’Ammoniaque ; (43 7o d’Acide phosphorique, 6 7„ d’ Azote). Sulfate d’Ammoniaque: (20/2170). Nitrate de Soude: (15/1670). Nitrate de Potasse : (44 7o de Potasse, 13 “/o d’Azote). Sulfate de Potasse: (96 »/,) Chlorure de potasse : (95 7o). Exp"» Univ”*, Liège 1905 DIPLOMES D’HONNEUR COTONNIER MEILLEURS ENGRAIS COMPLETS POUR CULTURES TROPICALES Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Coton, Riz, Banane, Café, Thé, Maïs Vanille, Ananas, Orangers, Citronniers, Palmiers, etc Pour la T8Q(e, s'adresser ani “ CHEMICAL WORKS" laie H. et E. ALBERT, 15. PMlpot Lane, 15, LONDRES, E.C. 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N” 157 — JüiUET 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 107 INSTALLATION DE MOULINS ET RIZERIES Moulin à cylindre “Diagonal” Ingénieur-Constructeur TOURS (Indre-et-Loire) Plansichter à “ Va-et-Vient ’ Décortiqueur à Riz et Broyeur à Meules Pétrin mécanique Indispensable pour le concassage et la mouture de toutes sortes de graines MAXIMCM DE RENDEMENT DE BRISURES Toutes Machines pour ie traitement du Riz DISPOSITION POUR COMMANDE : AU MOTEUR, PAR MANÈGE OU A BRAS Catalogue, Devis, Projets, sur demande. R. M. S. P. THE LINE FOR LUXURIOUS TRAVEL Regular Sailings from Soutuampton & . Cherbourg to BRAZIL, URUGUAY & ARGENTINA vis Spain, Portugal, Madeira & St-Yincent. WEST IIVDIES - PACIFIC - NEW YORK British Guiana, Venezuela, Colombia, Panama, Cuba & Bermuda. Fortnightly From London to Gibraltar, iVIOROCCO, CANARY ISLANDS, MADEIRA 23 day’s Tour, from £18. THE ROYAL MAIL STEAM PACKET COMPANY 18, Moorgate St. E. C. 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Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 400 francs les 150 premiers N®* (juillet 1901 -décembre 1913). Nous sommes également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N“" 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. BULLETIN oi the IMPERIAL INSTITUTE A quarterly record of progress in tropical agriculture and industries and the commercial utilisation of the natural resources of the British Colonies and India. Price : 2s 6d net ; By post, 2s 9d. Annual subscription : 10s Od net-, By post, lis Od. PRINCIPAL CONTENTS OF VOLUME XII (1914), N' 2 The Utilisation of Fish and Marine Animais as Sources of Oil. Cohune Nuts from British Honduras. Coffee Cultivation in Uganda Tin Resources of Malaya and India. i Flax from British East Africa. Nyasaland SoUs. LONDON : JOHN MURRAY, Albemarle Street, W. 109 Suite de la page 99 N- 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 2885. E,rposilion spéciale des Cafés, Cacaos, Thés et Sucres. — In-S®, 67 pages. Publié par l’Institut Colonial Marseillais, n® 11, Marseille 1914. [Cette Exposition est la cinquième organisée par l’Institut Colonial Marseillais ; c’est la dernière qui aura eu lieu avant l’Exposition Coloniale de 1916, à laquelle l’Institut doit maintenant consacrer tous ses soins. La brochure publiée à l’occasion de la cinquième Exposition contient naturellement le compte rendu des séances d’ouverture et de clôture, la liste des échantillons exposés, les rapports du Jury et un certain nombre de mémoires intéressant les pro- duits faisant l’objet de l’Exposition parmi lesquels : une élude de M. Payen sur le marché des cafés, cacaos et thés; une étude relative à l’avenir des variétés congolaises de café, au cours de laquelle se place une interview de M. Cramer sur la culture du liobusta en Indochine ; deux rapports fort docu- mentés de M. Casliiie sur les meilleures formules de bouilles mouillantes pour la lutte contre VHemi- leia (on sait que ce spécialiste a poussé très loin la recherche des procédés pratiquement efficaces pour l’application des insecticides et fongicides) ; le mémoire de M. Hudson sur le traitement du cacao, mémoire primé au concours dernièrement ouvert par notre confrère M. Hamel Smith, Direc- teur du « Tropical Life « ; et enfin la traduction de deux conférences faites à l’Exposition de Deventer en 1912, l’une du D® Nanninga sur le thé, l’autre de M. Prinsen Geerligs sur le sucre; enfin, M. E. Baillaud a résumé l’inüuence de la Convention de Bruxelles sur le marché des sucres. Avec de tels appoints, le compte rendu de la cinquième Exposi- tion de l’Institut Colonial constitue non plus seu- lement un catalogue ou un compte rendu d’Expo- sition, mais un ouvrage documentaire qui doit figurer dans toutes les bibliothèques coloniales. ! 2886. Tracij (S. il/.); Forage crops for the cotton région. In-8“, 47 pages. Publié comme Farmer’s Bulletin n® 509, U. S. Department of Agriculture. Washington 1912. [Les climats des diverses régions à coton sont tellement différents qu’il a paru nécessaire d’étudier quels sont, pour chacune de ces régions, les fourrages les plus convenables à l’alimentation des animaux de service des exploi- tations cotonnières. L’auteur passe en revue 40 espèces différentes de graminées, légumi- neuses, etc., pouvant convenir dans divers cas, et donne les caractéristiques de chacune. Il donne également quelques indications relatives à la pré- paration du fourrage, du foin sec, de l’ensilage, etc., suivant l’espèce cultivée. Il distingue aussi le cas des prairies temporaires et des prairies perma- nentes]. 2887. Rubber Share handbook. — 11® édition édi- tée par « The financier ». Prix : 2,- 6. Londres, 1914. [Cet agenda donne tous les détails sur les Compagnies qui s’occupent de produire du caout- chouc ou d’autres matières à Ceylan, dans l’Inde, à Burma, Sumatra, Bornéo, Java, Afrique, .\mé- rique du Sud et dans la péninsule Malaise, en ce qui concerne le capital et la situation financière et commerciale de ces Compagnies. — C. G.] 2888. Ilautefeuille {Leon) [: Propos d’un] colon sur la main-d’œuvre au ïonkiii. In-8®, 16 pages. Tirage à part de la Revue Indochinoise. Hanoi 191.1. [Notre collaborateur connaît bien le Tonkin, puisqu’il l’habite depuis de longues années, au cours desquelles il a pu se familiariser avec les problèmes si complexes de la main-d’œuvre et pour lesquels des séjours prolongés dans d’autres pays lui donnent d’utiles éléments de compa- raison. On voit tout l’intérêt qui s’attache à son opinion. Il l’exprime sous une forme humoris- tique qui n’est pas le moindre charme de cette lecture, et y rend justice à une main-d’œuvre dont l’amélioration est, plus souvent qu’on ne pense, entre les mains de ceux qui l’emploient. En fait, les éléments utilisables s’y rencontrent là comme ailleurs, plus peut-être là qu’ailleurs, mais il faut savoir l’utiliser, et les rapporls entre employés et employeurs pourraient faire beaucoup à ce sujet; nous avons relevé çà et là dans la bro- chure de petites études de psychologie patronale qui ne seraient pas déplacées dans nombre de grandes villes européennes. — F. M.] 2889. Répertoire des Entreprises coloniales. In-8® de 388 pages, publié sous le patronage de l’Union Coloniale Française, 3° édition, Paris 1914-1915. Prix franco 5 fr. 50. [La 3® édition du Répertoire des Entreprises Coloniales (commerce, industrie, agriculture) vient de paraître. Ce recueil, entière- ment refondu et mis à jour, a été augmenté de plus de 100 pages sur la dernière édition. Par les nombreux renseignements qu’il renferme sur les entreprises de toute espèce existant dans nos colonies et celles de la Métropole, il est un guide sûr et précis pour tous ceux qui ont besoin de connaître les produits d’exportation et d’importa- tion. Les colons et planteurs y trouveront les adresses des principaux commerçants métropoli- tains à qui ils peuvent offrir leurs produits, en même temps que ceux susceptibles de leur fournir tout ce dont ils peuvent avoir besoin, tant au point de vue matériel colonial, machines et outils de plantations, alimentation, etc. Les industriels et commerçants métropolitains y puiseront de leur côté les renseignements nécessaires qui leur faci- literont les relations d’affaires avec les produc- teurs. C’est, en résumé, un guide indispensable à tous ceux qui désirent étendre leurs relations aux colonies. Une nouvelle édition de ce Répertoire paraîtra au début de 1916, à l’occasion de l’Exposition coloniale nationale de Marseille. — J. B. |. 2890. Leu'ton-Brain (L.) : Agriculture in Malaya in 1912. — 46 p. Bul. n® 18. Federated .Malay States. Dep. of .\gr. 1913. [La Malaisie a fourni en 1912 : 18.958 t. de caoutchouc, contre 11.118 en 1911. — 621.621 acres sont plantés en caoutchouc, parmi lesquels 165.556 ont été productifs en 1912. — 15.000 acres ont reçu une culture interca- laire, qui est le café, surtout Robusta, sur 6.000; l’indigotier est aussi très cultivé. On use peu d’engrais, sauf de la chaux qui hâte la poussée des jeunes arbres.] Voir la suite page 111 110 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 157 — Juillet 1914 PUBLICATIONS DU DÉP' D’AGRICULTURE | DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D' Fkan'cis AVatts, Commissaire Impérial ; « Asi’iciiltural Aiews », revue bi-mensuelle. consacrée | aux questions d’actualité, s'adresse au grand public. Pri.i de , l'abonnement : Un an, 5 fr. 50. « We.st India ftulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. Brochures, sur les Insectes nuisibles, les Maladies cryp- togamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix : '15 à 50 centimes la brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the West-Indies, Bridgetown, Barbados, B. ’W. I. ou à MM. 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REVUE MENSUELLE D’AGRONOMIE TROPICALE NOUVELLE SÉRIE publiée sous la Direction de M. i.E Dihectki'r f>i' MfSÉi’M d'IIistoihe Natureli.f, UE Paris, .MM. Costantin. Prili.ieux, Leco.mte, Rois, .Iumelle, DuBAim. G. Capls, de Vilmorin, Menf.oaix. Tous les mois, un numéro illustré BOLETIM AGRICULTURA DO Estado de Bahia ELLE DU COUVER! Ien portugais) Abonnement annuel ; Union postale . . 6 fr. Les documents et communications relatjis à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L’AGRICULTURE .. Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL 30oooooooooootX)oooooooooc>ooooooooooooooooocoQoooooooooooaoooooooooooooooo THE AGRiGOLTORAL BULLETIN of the Straits SettlenieDts and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Seltlements et Federated Malay States $S.OO — Autres pays de la Péninsule malais? $3.S0 — Inde et C'eylan F,s.9-3-0 — Europe. .' £0-13-0 Le numéro, seul HO cts. or 1 s. 2 d. L’année complète $3.00 Editeur ; Henry N. RIDLEY Director of Botanlc Gardens. — SINGAPORE iji ijf ij» ^ ij» *1» fj» ijl» iJ» ij» ^ lift éf* * * * * ■i* ♦ ♦ * * ♦ * * * * * * * * * * ♦ •i* ♦ ♦ * * * * * * * * ♦ 4* ipis’mi “ THE CUBA REVIE'W ” est le compte rendu mensuel des affaire» poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de Pile de Cuba. C’est on recueil de tout ce qui s’écrit «tse dit *nr Cuba. “THE CUBA REVIE'W” contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Review and Bulletin ” 82-92, Beaver Street, NEW YORK LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9'') REVUE HEBDOMADAIRE (le TecliDOlogie, doBiiuerec et Ëeononiie politiiioe ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEHENTS — Franco, Colonies Iran?., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans ious les bureaux de poste. rues LIS ENVOIS b'iboent doivint Itki ruis i l’oeorb de v. ev. tfifiiii. Abounement annuel (Cnioii postale), 20 fr.; par poste recommandée, 24 Ir. A. GHÂLLAMEL, Éditenr, 17, rue Jacob, Paris. Suite de la page 109 N» 157 — Juillet 1914 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 111 2891. Prophylaxie de l'avortement infectieux. — Circular of the ü. S. Department of Agriculture. Bureau of Animal industry. Washington, 1913. [L’avortement infectieux ou épizootique cause, dans tous les pays d’élevage, des pertes considé- rables. En attendant qu’un traitement efficace ait été découvert, on n’a d’autre moyen de défense qu’une hygiène et une prophylaxie sérieuses. Dans une circulaire spéciale du « Bureau of Animal Industry » de Washington, les mesures suivantes sont conseillées : dès qu’une femelle vient d’avor- ter, le fœtus et les enveloppes seront transportés au loin et détruits soit par le feu, soit par un enfouissement profond sous une couche de chaux. Lorsqu’il y aura non-délivrance, l’arrière-faix devra être enlevé à la main. L’utérus sera irrigué deux foispar Jour avec plusieurs litres d’une solu- tion désinfectante légère et chaude. 11 n’est pas à conseiller de faire saillir la vache avant un ou deux mois après l’avortement; la saillie devra même être évitée tant que les sécrétions utérines n’auront pas cessé. On prendra aussi tous les soins nécessaires vis-à-vis du taureau pour éviter qu’il ne soit infecté et qu’il ne contamine d’autres femelles. Il est, en effet, bien connu que le tau- reau transmet avec facilité l’avortement infectieux et la vaginite contagieuse, cause si fréquente de. stérilité. On désinfectera soigneusement les cours, les hangars où séjournent les animaux, ainsi que tous les instruments employés à la récolte et à la manipulation du lait. — P. D.] 2892. Misra (C.-S.) : The cultivation of Lac in the plains of India {Tachardia Lacca, Kerr.). — In-ô® carré, 31 p., 17 fig. et pl. Bulletin n® 28 de l’Institut de Recherches de Pusa, Calcutta, 1912. [Nous avons déjà parlé à diverses reprises du Sticklaque et de sa culture dans l’Inde, qui en est la véritable patrie, bien que des efforts sérieux aient été faits pour l’acclimater en Indochine, où notre ami M. llautefeuille poursuit encore d’utiles essais sur ce sujet. M. Misra reprend le processus de la vie de l’insecte et de la production du vernis qui, par suite de traitements ultérieurs, donnera le sticklaque ou le shellac. 11 s’étend sur le traite- ment des arbres jusqu’au moment où ils pourront être inoculés sans danger pour leur existence; il donne une liste des arbres pouvant être inoculés, et une autre des termes employés dans le com- merce du sticklaque. — F.-M.] 2893. Annuaire des Etablissements français de l'Océanie pour 1914. — In-8® de 320 pages. Impri- merie du Gouvernement. Papeete, 1914. [Edition entièrement refondue de l’Annuaire donnant une notice géographique, une notice historique, une notice administrative, et les actes organiques concernant le Gouvernement des Etablissements français de l’Océanie. A noter, le dernier arrêté du 30 octobre 1913 et appliqué depuis le 1®'' janvier 1914, réglementant la cueillette, le transport, la préparation et l’exportation de la vanille et des lianes dans toute l’étendue des Etablissements français de l’Océanie. — J. B.l. 2894. Hautefeuille {Léon) : Souvenirs de Buiten- zorg. — In-8®, 12 p.. Hanoï 1913. [On sait que notre collaborateur a été envoyé en mission à Buiten- zorg au moment du Congrès des textiles, dont nous avons parlé en son temps, en publiant un compte rendu qu’il nous avait envoyé. Dans la plaquette que nous analysons aujourd’hui, notre ami fait une brève description du .lardin univer- sellement fameux et des richesses qu’il contient, et parle de son organisation, ou plutôt de l’esprit qui préside en Hollande et à Java à l’organisation des services scientifiques du Département de l’Agriculture. H redresse certaines erreurs qui ont trop souvent cours dans notre pays, et montre qu’il n’est pas nécessaire d’être en possession de moyens financiers extrêmement puissants pour faire de grandes choses; il faut avoir un but, s’y conformer, et avoir une suite dans les idées qui hélas n’est pas souvent le fait de fonctionnaires qui changent trop souvent de poste, et par suite s’attachent moins à un programme. Avec les prin- Icipes admis à Buitenzorg, on arrive à ce fait d’en- treprises d’Etat qui rapportentàpeu près ce qu’elles !coûtent; où trouverait-on en France, malgré la valeur réelle de la plupart des dirigeants de nos services scientifiques, de semblables résultats? Mais aussi' où trouver ailleurs qu’à Java un pays occupé depuis trois cents ans pendant lesquels les mêmes principes ont dominé la politique locale?] 2895. Morstatt (D® U.) : Liste schâdlicher Insek- ten. — pp. 288/296. Der Pflanzer, IX, n" 6, juin 1913. [Dans ce travail, le D^Morstatt donne une liste très .■complète des insectes signalés comme nuisibles aux plantes et aux produits végétaux dans l’Afrique orientale allemande. La plupart de ces insectes, groupés ici par classification entomo- logiqne, ont été. l’objet d’articles antérieurs, soit dans « Der Pflanzer », soit dans « Berichten liber Land-u-Forstwirtschaft in Deutsch-Ostafrika »; l’auteur renvoie pour chacun à ces derniers, ce qni facilitera considérablement la tâche des colons qui désireront avoir des renseignements sur les ennemis de leurs cultures. D’ailleurs, pour chaque insecte, outre le nom des plantes ou des produits auxquels il s’attaque, le D® Morstatt a soin de donner les noms vulgaires quand ils existent. — P. V.] 2896. Bonebright {H. B.). : Irrigation practice in Montana. In-6®, 72 pages, 32 figures. Circulaire n° 29 de la Montana Agricultural College Experi- mental Station. Bozeraan 1913. [Après avoir briè- vement rappelé les données générales de l’irriga- tion, les diverses sources d’eau et la législation des pays irrigués, ce petit ouvrage examine de près les questions relatives au nivellement préa- lable à l’irrigation, donne des descriptions fort bien illustrées des instruments construits pour cet usage, ainsi que pour le creusement et la ré- gularisation des fossés. Il étudie ensuite la con- struction des vannes et des modules, et donne plusieurs plans de drainage et d’irrigation par les divers procédés connus.] 112 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N“ 157 — Juillet 1914 LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, PARIS La Reminéralisation assurée par l'ÂVENOL Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La recalcification de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd’hui. Le principe n'en est pas dis- cutable, et grâce à elle , on observe presque toujours une amélioration générale et locale. 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En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en 1906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lut attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour l'exportation dans les pays chauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. SBillES AEBICOLES ET IHDDSTBIELLEE Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux âSSORTIMESTS U GRAINES POTAGÈRES, FLEURS, «te. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Ceistilloaelastica, Cryptostegias et Ficus divers, Hevea brasi- liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, etc. Plantes à épices ( Cannellier de Ceylan, Gingem- \ bre des Antilles, Giroflier, < Muscadier, Poivrier, Vanille» f du Mexique et de Bourbon V (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! Caoutchouc de Jéquié(iVam4o/ dichotoma) — Piauhy ( — Piaunyensis) — SanFrancisco( — hepiaphylla) Voir à ce sujet l’ intéressant article dans le numéro 81 du « J. d’A. T. », CAOUTCHOUQUIERDU PARA (Hevea brasiliensis) LES CATALOGUES ILLUSTRÉS SO.NT ADRESSÉS FRANCO SUR DEMANDE Catalogue spécial pour les Colonies CORRESPONDANCE EN TOUTES LANGUES_ JL^sa lVÆa,isoxi. xx’si, psts Six oo tirs a. le xxx de II>éi>dt; £n écrivant, mentionnez le v Journal d' Agriculture Tropicale - r»i'8 — l. Mabkthecx imprimeur, 1, rue Cassette. 14* Année 30 Avril 1918 N- 158 JOORÜAL D'AGRIGDLTDRE TROPICALE # {AGRICOLE, SCIENTIFIQUE et COMMERCIAL) FONDÉ PAR J. VILBoijCHEVITCH f t fr L f Paraissant à la fin «I© clkaciue mois Rédaction et Administration ; 164, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris (XIII«). Les abonnements partent du. l?'' Janvier. ABONNEMENTS : Un an, francs. — Recommandé, francs. — Prix du N®, 2 fr. 30 î ; Sommaire du lr N" 158 . A nos lecteurs, 223. ^ . I ÉTUDES ET DOSSIERS. — La décortication I des Arachide.?, d'après le rapport de M. E. M\- i THON, 230. — Le Congrès d'Agriculture coloniale, 233. E — A propos de la fumure du Tabac, par M. F. \ M.ain, 236 f PARTIE COMMERCIALE. — Les produits co- y loniaux de 1914 à 1918, par MM. E. Fossat Coton), V 2i0; — A. Alleacme (Cacao), 2-41 Tocton, Crocs et C** (Vanille), 243; — Vaqui.n et Schweitzeb (Fibresde Cor- derie et de. Brosserie), 243; — RocaT, Tassy et de Roux (Matières grasses coloniales), 245 ; — Taylor .vnd C® (Produits agricoles africains sur le marché de Liverpool), 246 ; — J. -II. Grein (Mercuriale de quelques produits d'Extréme-Orient), 247. ACTUALITÉS. — Informations diverses : Re- traite de M. P. Boname, 249. — L’exportation du Cacao à la Côte d’ivoire, 250. — Machine à planter la Canne à sucre, par F. M., 250. — La mission Cos- r.ier au Maroc, par F. M., 251. — Emploi du suc de Cactus dans les bouillies arsenicales, 251. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. — 10 Ana- l.vses bibliographiques, 113, 115, 121, 123. % |v Le JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE ne publie que des articles OUIGI.XAUX. n n'autorise la lepioduclion de* ses articles qu'à la condition expresse d'en indiquer la source. CAmPElVIENTS COMPLETS - lYIEUBLES COLONIAUX T entes, Popotes, Malles, Pharmacie, etc., Lits genre anglais. 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La même remarque s’adresse aux Services officiels de Publication des départements d’Agriculture étrangers, qui ont eu à notre égard la même obligeance de nous tenir au courant de leurs travaux. 2897. Woodroffe {J. F.) et Hamel Smilh (//.). The riibber ImJustry of the Amazon, and how its su- premacycan be maintained. 1 vol. 22 X ti, 435 p., nombreuses figures et photos. Londres, 1916, John Baie, Sons, and Danielsson, éditeurs. 'En un superbe volume, édité avec le soin dont MM. John Baie, Sons et Danielsson sont coutumiers, les auteurs examinent la question du caoutchouc de l’Ama- zone, dont la situation vis-à-vis du caoutchouc de plantation a fait, avant la guerre, l’objet de tant de controverses. Dans des chapitres bien ordon- nés, ils passent en revue tous les éléments du pro- blème; la question de la main-d’œuvre se pose d'abord, qui le domine en grande partie, puis, après un court historique de la production du caoutchouc en Amazonie, ils donnent, en un ta- bleau très juste, une description de la production et de la récolte, plaçant ainsi le lecteur en face de la situation telle qu’elle est. Le chapitre « East and West » oppose d’une façon frappante les diffé- rences profondes qui séparent les deux grands producteurs qui luttent aujourd’hui pour s'assurer la suprématie sur le marché du monde; il est complété par l’examen des méthodes nouvelles de préparation du caoutchouc et leur adaptation possible à la vie du seringuero. Puis nous passons à la question des plantations d’Amazonie, qui sui- vant certains auteurs constituent la seule façon possible de conserver au pays sa place comme producteur de caoutchouc, et qui a comme corol- laire l’importation de main-d’œuvre étrangère, pour laquelle les auteurs étudient spécialement la venue des Japonais et des Chinois. Toutes les questions accessoires que soulève cette importa- tion, le statut futur du seringuero, la production vivrière, les industries d’alimentation et autres, font l’objet des derniers chapitres, dans lesquels nous voyons examiner aussi tout ce qui a trait aux transports, à la jécolte, etc. Et, pour termi- ner, MM. Woodroffe et Hamel Smith n’ont pas cru pouvoir passer sous silence la répercussion de ces transformations possibles sur l'application de la doctrine de Monroe; et cela leur permet de donner de curieux aperçus sur la pénétration des Alle- mands au Vénézuéla et sur le futur statut écono- mique et agricole du Brésil.] 2898. Annales des Planteurs de Caoutchouc de l'Indo-Chine. 1 vol. in-8®, 257 p., 2 graphiques. [A l’occasion du Congrès d’Agriculture coloniale, l’Association des Planteurs de Caoutchouc d’Indo- chine a publié, dans la même forme que ses pré- cédentes publications (Gand et Londres), un résumé très complet de la situation matérielle du caout- chouc de plantation en Indochine. Sous ce titre : « Le caoutchouc », la première partie de la bro- chure expose la question de' la production du caoutchouc spécialement envisagée au point de vue indochinois, culture et sols, croissance, ren- dement et qualité des produits, main-d’œuvre et règlements particuliers. Disons tout de suite qu’il ne s'agit pas là d'un nouveau manuel de la culture du caoutchouc, mais d’un résumé succinct des principales données particulières à l’Indochine. La seconde partie est de beaucoup celle qui fait l’intérêt de l’ouvrage. Elle comporte les notices fournies par les planteurs eux-mêmes, plantation par plantation, sur l’état de leurs cultures et de leur production. Nous y trouvons, outre les ren- seignements généraux sur l’étendue, le nombre d’arbres, leur âge, etc., des renseignements parti- culiers concernant par exemple le grossissement moyen des arbres, en saison sèche et en saison des pluies, le matériel employé, l’espacement adopté, les façons culturales, la main-d’œuvre, les autres cultures ou essais entrepris, etc. Le travail est fait par province, et la récapitulation donne les chilTres suivants : Il y avait, à fin septembre 1917, 98.506 hectares de plantations, dont seulement 21.322 hectares plantés en caoutchoutiers; cela correspond à 6.281.372 arbres, dont 1.016.034 saignés à la même époque. En outre, 1,928 hectares étaient consa- crés, sur ces plantations, à des cultures diverses se décomposant en 4.908 caféiers, 32.200 cocotiers et 27.600 pieds d’arbres divers. Quant à la quan- tité de caoutchouc produite, elle ne ressort pas aussi clairement des notices, en raison de la diffé- rence entre les périodes indiquées, pour la pro- duction des diverses plantations. Mais, d’après un graphique qui résume les chiffres, elle a atteint 600 t. en 1917.] 2899. Crevost {Ch.) et Lemarié {Ch.) : Catalogue des Produits de l’Indo-Chine. 1 fort vol. 19X28, 486 p. Nombr. fig., planches et cartes (les graphi- ques et cartes par M. Brenier). Hanoi, 1917. [Ce remarquable volume est le premier d’une série qui doit englober tous les produits de l’Indo- chine. Ces produits ont été sériés en huit groupes, les sept premiers ayant trait aux plantes de toutes sortes, le dernier aux industries et au génie ru- Voir la suite page 115. 114 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918 DE INDISCHE MERCÜUR I MERCURE INDIEN) Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l’indus- trie et l'exploitation minière dans les Indes orien- tales et occidentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Surinam et Curaçao). DE INDISCHE MERCÜUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en relations avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. ABONNEMENT ANNUEL :: . (Union Postale) :: 25 Fr. AMSTERDAM. J.-H. DE BUSSY, éditeur. Le CAODTCHOÜC el la GÏÏTTA-PERCHA REVUE SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE ORG.aNE OFFICIEL DE l’INDUSTRIE DU CAOUTCHOUC EN FRANCE 49, rue des Vinaigriers, PARIS (10®) Adresse iélegr. : DRALLIC-PAtilS Cîdes : Français A-Z, 2® édition — Western Union. A B C, 5th Edition. SUCCURSALES Harseille, 29, rue Pavillon. LondonE.C.. 93, A Idersgate St. Hambourg 21, 43, Osterbeck- strasse. New-York, 43-45, West 34tli St. Johann esburg,PalaceBuilding Obidos (Brésil). Majunga (Madagascar). MÉDAILLES Bordeanx iso; . . . . i Méd. d’Or Hogent 1907 — Parts Eip. Sp. 1907 . I — Toulouse 1908 .... I — Franca-Brltan. 1908. . i — Secrétaire cl. 99 Marseille i909 . . . . i — Bruxelles 19I0 . . . * Or. Pr.(CoI.) Bruxelles 1910 ... > Med. d’Or Buenos-Ayres 19lo. i Méd. d’Arg. Douai 1910 f Dipl. d’Hon. Clennont-Ferr.1910. i — Francfort 1910 . . ■ Hors Concours GRAND PRIX. Exposition Universelle Bruxelles 1910 Vice-Président des Exp. Int. de Caoutchouc, Londres 1908et 1911 .AS0NNE.ME.NT 1 France, 20 francs. 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C’est un guide sûr, exact et précis, indispensable à tous ceux qui désirent étendre leurs relations aux Colonies. — Un volume de iW pages, franco 5 fr. 50. — Administration, 17, rue d’Anjou, PARIS N» 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 115 ral. L’ensemble constituera, si nous en jugeons parle premier volume, un monument unique des productions naturelles de notre empire d’Extrême- Orient. Le premier groupe, objet du présent tome, est consacré aux plantes alimentaires et fourra- gères; il est divisé en huit classes, qui groupent par catégories économiques les plantes alimen- taires et fourragères de la Colonie. La première a trait aux céréales et, à tout seigneur tout honneur, parle d’abord longuement du riz. Nous n’entre- prendrons pas d’analyser chacune de ces divisions, la lecture du volume s’impose ; disons seulement, à propos du riz, que les planches et photographies qui accompagnent le texte donnent un exposé très complet des méthodes de culture indigène, des as- pects fort intéressants de la rizière à diverses épo- ques, et nous renseignent mieux que n’importe quelle publication ne l’a fait jusqu’ici sur les ins- truments indigènes de culture, d’irrigation et de préparation du riz. Le groupement des espèces varie avec les classes; ainsi les espèces fruitières sont groupées par familles botaniques; les épices sont divisées en trois groupes : cannelles, carda- momes et autres épices. Le Café et le Thé ne sont guère que mentionnés, si nous comparons les quelques pages consacrées à ces deux plantes au texte dont bénéficient d’autres plantes et, pour le Thé nous regrettons vivement qu'il nous soit plu- tôt parlé des méthodes chinoises que de celles de l’Indochine; devons-nous en conclure que les mé- thodes indigènes sont trop primitives pour qu’on n’ait rien pu en retenir pour le développement de cette culluj’e dans le pays? Nous le regret- tons au point de vue absolu, bien que nous n’en soyons pas surpris ; la préparation du thé comporte une technique scientifique trop avancée dans les grands pays de production pour que nous n’ayons pas le devoir de nous y référer lorsque nous voulons donner à cette feuille la valeur de ses concurrentes. Dans tout le volume, les gravures sont de deux ordres : des dessins botaniques, par- ticulièrement réussis, et qui paraissent être l’œuvre de • deux Annamites ; les autres sont des photographies, très réussies comme nous l’avons dit plus haut. Enfin, l’ouvrage est complété par une longue table des matières qui présente plusieurs particularités : à côté de la table établie suivant le classement du livre, nous trouvons deux index alphabétiques, l’un par noms scientifiques, l'autre par noms vulgaires, puis un index iniochinois, un index japonais, enfin la table des planches botaniques et celle des photographies. Dans son ensemble, cet ouvrage fait le plus grand honneur à ceux qui, après en avoir conçu le projet, ont assumé la lourde tâche de le mener à bien. — F. .M.] 2900. Colonies et Marine : Itevue trimestrielle (jusqu’à nouvel ordre). Paris, 11, rue des Petits- Champs. [Nous saluons avec plaisir les premiers numéros de notre jeune confrère, dont l’existence remonte au 15 juillet 1917. D’un format attrayant, contenantdes gravures fort bien venues, il contient des articles dont l’intérêt ne le cède en rien à la pré- sentation.JLes liens^élroits que la guerre a révélés entre la marine et les colonies, liens dont trop peu de personnes jusqu’ici soupçonnaient l’existence, devaient amener la création d’un organe pouvant publier des études d’une certaine étendue, dues à la plume de personnalités autorisées. C’est ce que nous offrent « Colonies et Marine ». Dans les pre- miers numéros, nous avons lu entre autres choses, avec un intérêt particulier, plusieurs articles sur la Marine marchande dans ses rapports avec les Colonies, des études sur la politique du pétrole, produit qui demain peut-être figurera dans les sta- tistiques d’exportation de nos colonies, un article très documenté sur les Confins algéro-marocains, un autre sur la Guadeloupe, etc. La partie biblio- graphique, encore peu développée, est cependant conçue sur un plan intéressant; nul doute qu’elle s’augmente avec le temps. Avec de pareils éléments nous sommes certains que les souhaits de longue vie que nous formulons pour notre nouveau con- frère se réaliseront.] 2901. Tachetti [Inij. Pof. Andrea) ■. L’aratura mec- canica in Risaia, 1 br. 19x30, 162 p. Nombr. fig. et planches. Vercelli, 1914. [La station expérimen- tale de riziculture de Vercelli avait organisé, pour le printemps de 1914, un concours de molocullure qui a réuni sept concurrents. Les intéressantes constatations qui ont été faites par le jury sont réunies dans cette brochure, luxueusement éditée, et qui fait le plus grand honneur à l’esprit de progrès de la station de Vercelli. Nous y trouvons d’abord le programme des épreuves, puis un long rapport du jury, qui résume les conditions générales des es- sais et donne, avant de passer à la critique du travail de chacun et à la classification des machines présentées, un exposé détaillé de la construction et du fonctionnement des appareils. Nous avons dit qu'ils étaient au nombre de sept, deux tracteurs, deux charrues automotrices et trois appareils à traction par câble dont un avec un moteur à explo- sions, un avec locomobile à vapeur et un avec moteur électrique. On peut donc presque dire que tous les types d’appareils en cours d’utilisation actuelle étaient représentés. Nous ne nous appe- santirons pas sur eux, renvoyant le lecteur au dépouillement instructif du rapport. Notons sim- plement que, bien que le jury se soit défendu de donner un classement des appareils, il a cepen- dant cru devoir donner des notes et des coefficients qui permettent un certain classement; classement tout relatif, puisque les divers appareils ne con- viennent pas tous aux mêmes cas, et que les exi- gences particulières des divers agriculteurs les amèneront à donner la préférence à tel ou tel appareil, sans tenir un compte exact de la classifi- cation du .lury. Contrairement à ce que l’on pour- rait croire, les machines à ti’action par câble se classent en très bonne place dans la plupart des cas; mais elles conviennent surtout aux domaines ayant de grandes étendues à labourer; de plus, il nous a paru que les coefficients d’amortissement ont été calculés un peu juste ; en effet, la lon- gueur des câbles, les renvois et le matériel d’ancrage entraînent non seulement un taux • Voir la suite page 121. 116 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918 ï» & € il SoIto Iron "Works, OLDHAM (Angleterre) ♦ ♦ ♦ GINS pour toutes sortes de Cotons ÊfiRENEUSES A SCIES perfectionnées â 16, 20, 30, 40, 50, 60 ou 70 scies, au choix. â rouleaux, à bras ou à moteur. SINGLE-ACTION MACARTHY GIN. I IMTCDC DHIID Ullll CDIITC dépouillent la graine de coton du LlllILnO rUUn nUILunlQù restant du duvet. (Bâtis métalliques.) La Maison construit égaiement toutes Macmnes pour préparer, peigner, filer et üouDler COTOMS, LAINES et FILÉS. IVIachines Agricoles A. 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RICODEAU £ T, Rue Colbert, T MARSEILLE (FRAIVCÊ) IFORTATION - COMMISSIOII - EXPORTATIOH Graines oléagineuses — Manioc ' Cuirs — Peaux — Soies de Porcs Cheveux — Fibres — Kapock Caoutchouc — Nacres — Bois, etc. 120 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 158 — Avril 19l8 Les Collections complètes du Journâl d’ Agriculture Tropicale DEVIENNENT RARES l Les collections complètes du Journal d’Agriculture Tropicale sont presque épuisées, et nous sommes obligés de majorer les prix des quelques-unes qui nous restent. Nous vendons 450 francs les 150 premiers (juillet 1901 -décembre 1913). Nous sommes/ également obligés de majorer les prix de plusieurs numéros pris séparément, et dont il ne nous reste qu’un très petit nombre. Les N“ 2, 3, 4, 9, 19, 34, 61, 81, 85 et 91 sont totalement épuisés en numéros séparés. BULLETIN oi lhe IMPERIAL INSTITUTE A quarterly record of progress in tropical agriculture and industries and the commercial utilisation of the natural resources of the British Colonies and India. Price : 2s 6d net ; By post, 2s 9d. Annual subscription : 10s Od net \ By post, ils Od. PRINCIPAL CONTENTS OF VOLUME XII (1914), N° 2 The Utilisation of Fish and Marine Animais as Sources of Oil. Cohune Nuts from British Honduras. Coffee Cultivation in Uganda. Tin Resources of Malaya and India. Flax from British East Africa. Nyasaland Soils. LONDON : JOHN MURRAY, Albemarle Street, W. N® 158 — Avril 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 121 d’entretien élevé, mais nécessitent de la part du moteur une force plus grande, qui se traduit par un coût plus élevé des appareils dont nous nous demandons s’il a été tenu assez largement compte. Nous ferons enfin une légère critique, c’est qu’au point de vue spécial qui nous occupe, la rizière n’a pas été complètement envisagée dans les essais, qui ont tenu compte d’un travail en terrain moyen. Il y abien à la fin du volume une quinzaine de pages traitant de l’application à la rizière des appareils et des résultats constatés au cours des épreuves, mais nous aurions peut-être préféré que certaines épreuves fussent réservées au fonction- nement des appareils dans des rizières difficiles, mal asséchées par exemple. Ceci dit, nous devons à l’auteur de reconnaître qu’il a essayé de chilfrer la différence entre le labour tel qu’il se fait, avec des animaux, et tel qu’il ressortirait de l’emploi des machines. En résumé, ce travail trouvera avan- tageusement sa place parmi les documents néces- saires à ceux que lente l’étude de la motoculture dans ses rapports avec l’agriculture de demain. — F. M.] 2902. Documents concernant l’Association rizicole in locliinoise. In-6®, 148 p., Paris, 1914. [Nos lec- teurs ont été tenus très au courant des efforts pour- suivis pendant quatre ans par l'Association rizicole indochinoise, et des résultats indéniables qu’elle a obtenus par ses travaux patients. Ils savent mal- heureusement aussi dans quelles conditions ce groupement a dû interrompre ses recherches et passer la main à ceux, s’il s’en trouve, qui voudront tenter de continuer l’œuvre d’intérêt général à laquelle elle a consacré des sommes considé- rables. .\vant de disparaître entièrement, l’Asso- ciation a voulu qu’il reste au moins une trace de son existence éphémère, et elle a condensé, sous forme d’un volume que nous avons sous les yeux, le résumé de ses travaux. L’ensemble est présenté sous une forme qui fait le plus grand honneur à l’esprit de ses dirigeants. En effet, le Comité ne s’est pas livré à des considérations générales sur sa création et sa disparition, à des récriminations qui eussent pu, dans l’esprit de quelques-uns, paraître suspects d’une certaine rancune; il s’est borné à un exposé des faits, rangés par ordre chronologique, sans autre préambule que la cir- culaire qui, il y a quatre ans, a annoncé les causes de la création de l’Association, sans autre conclu- sion que le rapport officiel de l’ingénieur chargé de la conduite des travaux en Cochinchine, rap- port que nous avions lu lorsque le Comité l’avait reçu, et auquel pas un mot n’a été retranché ni ajouté. Seules quelques appréciations de presse ont été insérées à la lin du volume, appréciations qui ont été choisies parmi celles restées purement sur le terrain technique, en dehors de tout esprit de polémique. On ne saurait mieux reconnaître le désintéressement et l’élévation de sentiments de celte Association qu’en fai.-ant ces quelques con- statations. Nous croyons respecter de notre côté ces sentiments en n’ajoutanl rien non plus à ce que contient le volume. 11 reste le document le plus complet et le plus précieux que pourront consulter ceux que tentera un travail analogue, puisque, dans son désintéressement, l’Association a ainsi livré au domaine public le résultat de tra- vaux qui représentent un capital considérable, et dont l’importance a frappé tous ceux qui les ont examinés au point de vue technique. Puissent-ils être rapidement repris et menés à bien; nous sommes certains que c’est la meilleure récom- pense que souhaite aujourd’hui l’Association rizi- cole indochinoise. (Depuis que cette note a été écrite, il s’est écoulé une longue période, pendant laquelle les circonstances ont travaillé à démon- trer l'importance négligée de la capacité de pro- duction de nos colonies. M. Chevalier, appelé par M. le gouverneur général de l’Indochine à réor- ganiser les services d’agriculture de cette colonie, a considéré la question du riz comme une ques- tion primordiale pour l’avenir économique de l’Indochine, et nous pouvons espérer que des efforts pratiques sérieux seront faits pour déve- lopper scientifiquement cette culture. Ceux qui seront chai'gés de réaliser ce programme ne man- queront pas de s'inspirer des éléments de succès ([ue met à leur disposition l’œuvre de l’Association rizicole indochinoise). — F. M.] 2903. Michofte (F.) : L’agave. Culture et exploi- tation. — In-8“, 325 p., 61 pl. Nombreuses figures dans le texte. Paris, Challamel, édit., 1914. [Il n’existait pas encore de traité moderne sur l’agave ; ,on connaît sur ce sujet des ouvrages déjà anciens, publiés en espagnol, mais qui avaient besoin d’une sérieuse mise au point pour être utilement con- sultés par les planteurs d’aujourd'hui. La majeure partie des renseignements, cependant précis, que l’on possède sur les agaves, étaient épars dans les publications périodiques de tous les pays, ou étaient condensés dans des ouvrages qui ne vi- saient que certains pays, tels l’Agave, du D'' K. Bi'aun, ou le Sisal aux Havaii, de M. Marquès. M. F. Michotte a voulu nous doter du livre qui nous manquait, et en fait, sa compétence réelle en tout ce qui touche au travail des textiles l’auto- risait à écrire l’ouvrage que nous avons sous les yeux. Il y traite à la fois de la question botanique de la culture, de la récolte et de la préparation, du commerce. La partie « extraction » est, comme on le suppose, la plus développée de beaucoup, et offre une documentation extrêmement complète. Nous regretterons peut-être, au point de vue scientifique pur, les appréciations parfois un peu sévères de l’auteur sur l’œuvre de constructeurs dont le principal tort est de n’avoir pas réussi, parfois pour des raisons indépendantes de leurs appareils; y a-t-il parmi les produits agricoles, de matières comparables aux textiles pour l’impor- tance avec laquelle l’état du marché et son allure générale agissent sur la culture? Les planches de l’ouvrage sont belles; nous regretterons seulement un peu qu’une classification rationnelle n’ait pas présidé davantage à leur insertion dans telle ou telle partie du livre. La liste des machines usitées ou seulement même proposée est la plus com- Voir la suite page 123. 122 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N® 158 — Avril 1918 PUBLICATIONS DU DÉP^ D'AGRICULTURE DES ANTILLES BRITANNIQUES paraissant en anglais, sous la direction générale du D'' Francis AVatts, Commissaire Impérial ; « Agricultural \ews », revue bi-mensuelle, consacrée aux questions d'actualité, s'adresse au grand public. Pnx de l'abonnement : Un an, 5 fr. 50. « West In«Ua Bulletin », recueil d’agronomie scien- tifique, trimestriel : L'année, 3 fr. 75. Brocliitres, sur les Insectes nuisibles, les Maladies crj'p- togamiques, l'Apiculture, la Basse-cour, la culture des Oignons, les Patates douces, les Cannes de semis, le Coton, etc., etc. Prix ; 25 à 59 centimes ta brochure. Adresser les commandes à Impérial Department of Agriculture for the 'West-Indies, Brldgetotvn, Barbados, B. W. I. ou à MM. Dulau and C" Ltd, libraires, agents du « Journal d' Agriculture Tropicale » S7, Soho Square, London "W. El Hacendado Mexicano Le Planteur Mexicain La Revista Azuearera La Revue Sucrière Publications respeclivement mensuelle et an- nuelle consacrées à l'Industrie sucrière du Mexi- que, et publiant une fois par an les noms de tous les fabricants de Sucre de Canne du Mexique et des Républiques de l’Amérique Centrale, avec leurs adresses, la quantité de sucre faite pendant la dernière roulaison, etc. SOÜSCRIPllON ANNUELLE : 20 francs. Birecteir ; D. BiHKHABIlT, ÀTeniila 5 de Haïe 3, MEXICO B. F. La LIGUE MARITIME FRANÇAISE Société reconnue d'Utilité Publique Étudie toutes les Questions économiques pouvant se rattacher à la Marine, et les vulgarise au mojen de sa Revue Illustrée envoyée Gratuitement à tous ses membres. Spécimen et Notice franco sur de.mande 8, Rue La Boétie, 8 — PARIS Téléphone 269-10. L’AnTURE PUTimiE ' DES roHoé^N .00. PJ^YS CHAÜDS REVUE MENSUELLE D’AGRONOMIE TROPICALE NOUVELLE SÉRIE publiée sous la DiTection de M. LE Directeur du Muséum d'Histoihe Naturelle DE Paris, MM. Costantin. Prilheux, Lecomte, Bois, Ju.melle, Dobard, G. Capus, dê ViL.MORi.x, Menegaux. Tous les mois, un numéro illustré Abonnemenl âiiiiuet(Ciiioii posuie), 20 fr.; par poste recommandée, 24 fr. A. GHALLAMEL, Ëditenr, 17, rue Jacob, Paris. BOLETIM AGRICULTURA Estado de Bahia ü GODVERNEMESÎ DE L'ÉTAT Ies portug.ais) Abonnement annuel : Unio.n postale .... 6 fr. Les documents et communications relatifs à la rédac- tion doivent être adressés à la « DIRECTION DE L'AGRICULTURE .. Mercès, 123. BAHIA. - BRESIL iooœooeo THE AGRIGULTURAL RRLLETIN of tbe Straits Settleoents and Federated Malay States publié chaque mois, contient des articles sur l’agriculture tropicale spécialement de Malaisie, et sur l’industrie du caoutchouc. Un an Straits Seltlements et Federated Malay States $5.00 — Autres pays de la Péninsule malaise $5.50 — Inde et Ceylan F.s. 9-8-0 — Europe £0-13-0 Le numéro, seul 50 Cts. or 1 s. 2d. L'année complète $ 5.00 Editeur : Henry N. RIDLEY Director of Botanio Gardons. — SINGAPORE “ THE CUBA REVIEW ” est le compte rendu mensuel des affaires poli- tiques,gouvernementales, commerciales, agricoles et générales de l’îîe de Cuba. C’est an recueil de tout ce qui s’écrit et se dit inr Cuba. “THE CUBA REVIEW ” contient chaque mois un résumé des articles sur Cuba publiés dans les journaux des Etats-Unis, ainsi que des contributions originales écrites spécialement pour cette Revue, des cartes géographiques précieuses et des gravures intéressantes. Abonnements; Un an, $ 1, franco de port. Adresse : “ The Cuba Revie'w and Bulletin " 82-92, Beaver Street, NEW YORK LA SUCRERIE Indigène et Coloniale 29, rue de Londres, 29 - PARIS (9^) REVUE HEBDOMADAIRE de Teelinologie, Cominerce et Économie nolitipe ORGANE DES INTÉRÊTS DE LA SUCRERIE ET DE LA DISTILLERIE Parait le Mardi de chaque Semaine ABONNEMENTS. — France, Colonies franç., Belgique. 25 Autres Pays 28 fr. On s'abonne dans tous les bureaux de poste. T08S IIS mois B’iRGIHT DOITIHT tlRI lilTS 1 l’ORORI DI N. IM. LlOUR, N® 158 — ÂA’RiL 1918 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE 123 plète que nous ayons jamais eu l’occasion de ren- contrer. — F. M.j 2904. Bulletin semestriel de la maison Schimmel et C*®. — In-8®, 148 p,, Leipzig, avril 1914. (Malgré la nationalité de celte publication, et bien qu’elle soit vieille de près de quatre ans, nous croyons devoir publier tout de même cette analyse, pré- parée pour notre numéro d’août 1914. — La situa- tion qu’elle examinait a en effet conservé tout son intérêt d’actualité, compliqué même, si possible, par la situation actuelle des pays envisagés. N. D. L. R.) : [Le bulletin semestriel de cette importante maison débute par un aperçu de la situation des principales nations européennes à la suite deS guerres balkaniques. On ne s’étonnera pas de l’importance donnée à cette question en raison de la forte production de roses des divers pays enga- gés dans cette guerre. Le Bulletin signale égale- ment, d’après les notes de notre directeur M. Che- valier, reproduites dans nos colonnes, des rensei- gnements concernant la préparation de l’essence de badiane du Tonkin. 11 étudie soigneusement la présence d’une essence irritante qui serait conte- nue dans le pollen de' certaines graminées, et serait la principale cause de la fièvre des foins.] 2905. tVise (F. B.) et Broomell (A. JV.) ; The Milling of Rice and its mechanical and Chemical effect upon the grain. In-8®,'31 p., 11 fig. et dia- grammes. U. S. Departement of Agriculture, Go- vernment Printing Office, Washington, 1916. [L’opération qui consiste à débarrasser le grain de riz de son enveloppe de paille se complique, dans l’industrie moderne, d’opérations qui, en polissant la surface du grain décortiqué, enlèvent une couche externe dont la composition n’est pas indifférente. La brochure de MM. Wiseet Broomell donne d’abord sur cette couche externe les ren- seignements botaniques et micrographiques néces- saires, puis passe à l’exposé des opérations de décortication qui varient depuis l’emploi du pilon indigène jusqu’à celui de la machinerie moderne perfectionnée. Tout cela se traduit d’abord par une perte de poids et par un concassage plus ou moins énergique des grains traités ; ce concas- sage, qui varie avec les variétés envisagées, n’est jamais moindre que 18 p. 100 avec les moulins modernes; il atteint 90 p. 100 pour certains riz avec les appareils domestiques. La perte de poids est un peu compensée par l’addition de talc et de glucose en vue du polissage ; dans l’ensemble, cette perte est à peu près négligeable. Mais il n’en est pas de même de la modification de la compo- sition chimique; les huiles essentielles sont prin- cipalement très réduites, et la protéine l’est aussi dans une mesure sensible; toutefois la composition est modifiée de façons très diverses selon la variété de riz envisagée. Naturellement ce qui est enlevé au riz par ces opérations se retrouve dans les sous-produits du polissage, riches en protéine et en produits essentiels, et qui, s’ils sont frais et non adultérés, constituent un excellent aliment pour le bétail. — F. M.] 2906. Johnston {John fi.) : The Présent Status of the coconut budrot disease. ln-6®, 8 p., 1 fig. La Havane 19J6. [Relevé de la présence du budrot dans les cocoteraies et sur les individus isolés des Antilles et du Brésil, avec les dates des premières constatations, les progrès ou l’arrêt de l’épidémie. Ce travail est intéressant en ce sens qu’il localise les arbi’es atteints des diverses îles des Antilles, ce qui aurait son intérêt si l’on arrivait à faire adopter un ensemble de mesures prophylactiques pour les régions non atteintes. Les princi- paux renseignements sont donnés pour Cuba, où la maladie est suivie depuis de longues années.] 2907. Meloy {G. S.) : Lint percentage and lint index of cotton and methods of détermination. In-8®, 12p., 2 fig. et tableaux. U. S. Department of Agriculture, .Government Printing Office, Wash- ington, 1918. [Le pourcentage de fibre est le rap- port entre le poids de la fibre et le poids des graines dont elle provient, et représente le pour- centage par rapport aux graines non défibrées. Ce pourcentage permet de faire certaines constata- tions : A) L’augmentation du poxxrcen'agepeut être dû aune réduction de la graine sans augmentation du poids de fibre. B) L’index est une mesure de l’abondance de la fibre plutôt que la mesure du rapport entre le poids de la fibre et celui de la graine, comme l’e.st le pourcentage. C) L'index détermine le poids de capsules qui donne une livre de fibre. D) Une augmentation de l’index correspond à une augmentation du poids des graines et réduit le nombre de capsules nécessaires pour obtenir une livre de fibre. E) L’index est donc un important facteur dans la déterminatiôn du coût de la production. Une augmentation d’un gramme dans le poids de la fibre par cent graines, sans changement dans le pourcentage, réduit matériellement le coût de la cueillette. F) Il est donc essentiel qu’un planteur connaisse l’index d’une variété avant d’arrêter son choix sur la variété à planter. G) La brochure donne une méthode simple et des tables permettant de déter- miner l’index et le pourcentage. H) Enfin d’autres tables permettent d’obtenir sans appareils l’index et le poids des graines d’une variété donnée, en opérant sur une faible quantité de trois onces et demie.] '1 JOURNAL D’AGRICULTURE TROPICALE N» 158 — Avril 1918 LABORATOIRES BAUDRY 68, Boulevard Malesherbes, PARIS Le Recalcinol Baudry se vend en boîte de 60 comprimés et s’emploie également dans tous les cas où l’organisme se _ trouve en état de déchéance vitale ou de misère physiologique. — La dose est de 2 à 6 comprimés par jour. Triturateur breveté Baudry La Reminéralisation assurée par l’AVENOL Baudry Vin exquis à base de silice et de sels de chaux assimilables La recalcifîcation de l’organisme est la meilleure méthode thérapeutique utilisée aujourd'hui. Le principe n'en est pas dis- cutable, et grâce à elle , on observe presque toujours une amélioration générale et locale. 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Ces mouvements soiù le« suivants ; 1® Rotation du mortier de droite à gauche ; 2® Rotation du pilon de gauche à droite ; 3® Rotation du pilon sur lui-même ; 4® Mélange par la spatule du pilon ; O® Mélange par la spatule du mortier. A la main il n’est possible d’obtenir que deux mouve- ments à la fois. Ce Triturateur est appelé à rendre à l’industrie les plus grands services. Pour tous reuseigneiuents s'adresser : Laboratoires BAUDRY 68, Boulevard Malesberbes, 68 P.ARIS L répond à ces conditions AVSnOl et son emploi quotidien est recommandé dans tous les cas de rachitisme, scrofule, tuberculose, neuras- Ihénie, grossesse, croissance, déchéance organique, fatigues occasionnées par un séjour prolongé aux colonies. MACHINES COLONIALES A. BiLLIOUD Ingêniein-Constructettr, 46. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès, puisquf elle a obtenu 7 Grands prix à l'Exposition Lniver- selle de 1900, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le jury de la dernière Exposition coloniale de Marseille en i906 vient à nouveau de confirmer les décisions du jury de l'Exposition Universelle en lui attribuant un Grand prix pour sa collection de plantes utiles présentées en jeunes sujets cultivés pour V exportation dans les pays cnauds. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désintéressée à toutes les demandes de renseignements qui lui sont adressées. CAOUTCHOUQUIER DU PARA (Heveabrasiliensis) ERiHES A6BIC0LES ET INDDSTIUEILEE Graines d’ Arbres et d’ Arbustes pour pays tempérés et tropicaux ASSORTIMENTS Ee GRAINES POTAGÈRES, FLEORS, ett. appropriées aux différents climats GRAINES ET JEUNES PLANTS DISPONIBLES AU FUR ET A MESURE DE LA RÉCOLTE Plantes textiles Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Î Cacaoyers (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d’Assam, etc. Plantes à caoutchouc Plantes à épices Castilloaelastica, Cryptostegias- et Ficus divers, Hevea bnasi liensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii,’. Marsdenia verracosa, etc. Cannellier de Ceylan, Gingem- bre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanille» du Mexique et de Bourbon (boutures), etc., etc. Nouveautés ! ! 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