&T a4l*1 M t^p v ^^^ 4M k^r ^* mm * A. 1 i r1 ♦ k .««. /•*£., .*&* S & » ' ***^' y** £%«* Vtiwt v' JOURNAL DE BOTANIQUE JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT Docteur es sciences, assistant au Muséum d'Histoire naturelle. orne 3£LI"\r. — ±QOO BUREAUX DU JOURNAL 9, Rue du Regard, 9 PARIS 14e ANNEE. N° i. JANVIER 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT SUR LES STACHYURACÉES ET LES KŒBERLINIACÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Récemment introduites dans la science, ces deux petites familles de Dicotylédones dialypétales supérovariées, mono- types toutes les deux, n'ont pas encore pu recevoir leur place définitive dans la Classification. L'objet de la présente Note est d'en préciser un peu les caractères et les affinités. I. — STACHYURACÉES. Les Stachyures (Stachyzirus Siebold et Zuccarini) sont des arbustes ou de petits arbres à feuilles isolées, simples, munies de stipules caduques, pétiolées, à limbe penninerve denté, arrondi à la base, atténué en pointe au sommet. Jusqu'à ces derniers temps on n'en connaissait que deux espèces : le Sta- chyure précoce (St. prascox Sieb. et Zucc.) du Japon et de la Chine, cultivé dans les jardins botaniques, et le St. de l'Hima- laia (St. himalciicus Hook. fil. et Thoms.) qui croît aussi en Chine. Tout récemment M. Franchet en a décrit trois nouvelles, récoltées en Chine par Delavay, savoir : le St. de Chine (St. chiuensis Franch.), voisin du St. précoce, le St. salicifolié (St. salicifolùis Franch.), à feuilles étroites et longues, et le St. du Yunnan (St. yunnaneusis Franch.), ce dernier remar- quable par la coriacité et la persistance de ses feuilles, qui sont membraneuses et caduques dans les quatre autres (i). Ainsi composé, ce genre n'a pas encore pu trouver sa place définitive dans la Classification. Incorporé tour à tour aux familles les plus diverses : aux Pittosporacées (Siebold et Zuc- i. Franchet : Plaiitarum sinensium ecloge secundo, (Journal de Botanique, p. 253, 1898.) 2 JOURNAL DE BOTANIQUE carini, 1835; Endlicher, 1840), aux Théacées (Bentham et Hooker, 1862; M. Franchet, 1898), aux Ericacées (Bâillon, 1887), aux Bixacées (Bâillon, 1891), aux Simarubacées (M. Szyszylo- vicz, 1893), aux Flacourtiacées (M. Warburg, 1893), il a fini par être considéré comme le type d'une famille distincte, les Sta- chyuracées (M. Gilg, 1893). Rangée d'abord par son auteur entre les Théacées et les Clusiacées, cette famille a été reportée plus tard par M. Engler, en 1897, entre les Flacourtiacées et les Turnéracées et ce botaniste paraît même enclin à la réunir aux Flacourtiacées (1). Il m'a semblé que l'étude de la structure de ces plantes, en particulier celle de leur ovule jusqu'ici négligée, pourrait jeter quelque lumière sur leurs affinités. Racine. — Sous son assise pilifère, l'écorce de la jeune racine du Stachyure précoce a son assise externe, ou exoderme, munie d'abord de cadres subérisés sur les faces latérales et trans- verses de ses cellules; plus tard, la membrane s'y épaissit et se lignifie sur la face externe et sur les côtés, en restant mince sur la face interne. L'assise corticale interne, ou endoderme, offre les cadres subérisés ordinaires. Sous un péricycle unisérié, la stèle est formée de deux faisceaux ligneux qui confluent au centre en une bande diamétrale et de deux faisceaux libériens alternes, séparés de la bande par deux assises conjonctives dont l'interne se différencie promptement en vaisseaux, pendant que l'externe devient l'assise génératrice du pachyte. Il en résulte que les premiers vaisseaux du bois secondaire s'établissent direc- tement en contact avec la bande vasculaire diamétrale. Le pachyte est annulaire, entrecoupé de petits rayons unisériés et à liber secondaire dépourvu d'éléments scléreux. Le périderme se forme dans le péricycle en exfoliant l'écorce, suivant la règle ordinaire, et en produisant un épais phelloderme. Tige. — Sous un épiderme lisse et assez fortement cutinisé, l'écorce de la jeune tige des Stachyures offre de nombreuses mâcles sphériques d'oxalate de calcium et sa zone interne est formée de cellules plus grandes à contenu hyalin ; l'endoderme 1. Engler : Nat. PJiansenfam., Nachtrag su III, 6 a, p. 253 1897. Ph. Van Tieghem. — Sur les Stackyuracées et les Kœberliniacées. 3 n'y est pas très différencié. La stèle a dans son péricycle de nombreux et minces arcs fibreux, plus tard reliés en un anneau continu par la sclérose des cellules intermédiaires. Le liber, primaire et secondaire, est tout entier mou et renferme des màcles sphériques dans ses rayons. Le bois est normal, entre- coupé seulement, comme le liber, par des rayons unisériés. La moelle est large et sa zone externe, riche en amidon, sans épaissir les membranes de ses cellules, les lignifie de bonne heure sur toute la périphérie. Le périderme y prend naissance dans 1 epiderme, avec un phelloderme réduit à une seule assise et un liège formé de cellules très plates et à parois minces. Fettille. — Coriace et persistante dans le St. du Yunnan, partout ailleurs membraneuse et caduque, la feuille prend toujours à la stèle de la tige trois méristèles, qui cheminent indé- pendantes dans le pétiole, la médiane plus grande étalée en arc dans le bas, les deux latérales plus petites en haut des côtés. Au nœud, les deux méristèles latérales envoient chacune une petite branche à la stipule correspondante. A cause de leur prompte caducité, bien qu'elles atteignent jusqu'à 8 et 10 milli- mètres de long, les stipules avaient échappé aux premiers observateurs ; leur présence a été signalée pour la première fois par Bâillon en 1891. Palissadique en haut sur deux rangs dans le St. du Yunnan, sur un seul rang dans les autres espèces, lacuneuse en bas, l'écorce du limbe renferme des mâcles sphériques. L'épiderme qui la recouvre n'a de stomates que sur la face inférieure ; les méristèles qui s'y ramifient ont un arc fibreux au-dessous du liber et au-dessus du bois. Fleur. — Les fleurs sont disposées en épis simples à l'aisselle des feuilles. Elles s'y forment au cours de la période végétative, mais ne s'épanouissent qu'au printemps suivant, après la chute des feuilles anciennes et avant la naissance des nouvelles dans les espèces à feuilles caduques. La fleur commence par deux bractées latérales. Le calice a quatre sépales libres, deux antéro-postérieurs et deux latéraux, la corolle quatre pétales libres diagonalement placés. L'andro- 4 JOURNAL DE BOTANIQUE cée a huit étamines libres en deux verticilles alternes, le pre- mier épisépale, le second épipétale, à anthères dorsifîxes et oscillantes, introrses, à quatre sacs s'ouvrant en long-. Le pistil a quatre carpelles superposés aux sépales, concrescents dans toute leur longueur en un ovaire surmonté d'un style unique, terminé par un stigmate globuleux. Les carpelles sont fermés par rapprochement au contact de leurs bords au centre du pistil. A la base, ces bords sont même concrescents; plus haut, ils ne font que se toucher, leurs épidémies sont distincts et se séparent facilement ; à certains niveaux, ils peuvent aussi n'être pas tout à fait en contact. Dans l'angle interne de chacune des quatre loges ainsi formées, les deux extrêmes bords des carpelles, réfléchis en dehors, portent chacun une rangée d'ovules ana- tropes, horizontaux et exonastes. La placentation du pistil est donc, en réalité, axile, comme l'ont admis les premiers botanistes qui ont étudié ces plantes : Siebold et Zuccarini en 1835, Endlicher en 1840, Bentham et Hooker en 1862, et non pariétale, comme la décrivent les auteurs les plus récents, notamment Bâillon en 1891 et M. Gilg en 1893. Ce dernier a même particulièrement insisté sur la prétendue unilocularité de l'ovaire et affirmé que c'est seulement au cours du développement du pistil en fruit que les quatre pla- centes, jusque-là pariétaux, viennent se rencontrer au centre en rendant l'ovaire quadriloculaire (1). Il était donc nécessaire de bien préciser ce point important. L'ovule est formé d'un nucelle gros et persistant, entouré de deux téguments, de trois ou quatre assises chacun. Le tégu- ment interne ne traverse pas l'externe; en d'autres termes, l'endostome demeure situé au-dessous de l'exostome. L'ovule est donc crassinucellé, bitegminé et diplopore. La composition de cette fleur, tétramère dans ses cinq ver- ticilles, qui se suivent en alternance régulière, peut être exprimée par la formule :F==4S-f-4]r>+4E _j_ 4 E' -j- (4 C). Frziit et graine. — Le fruit est une baie quadriloculaire à huit rangs de graines, d'une conformation assez singulière. Le péricarpe et les cloisons demeurent minces et sèches, au point 1. Dans Engler : Nat. PJïansenfctm., III, p. 192 et p. 193, 1893. Ph. Van Tieghem. — Sur les Stachyuracées*et les Kœberliniacées. 5 que la disposition interne des graines y devient visible au dehors après dessiccation ; la chose est surtout très nette dans le St. salicifolié. Le tégument de la graine est lisse, brillant, jaunâtre, mince, dur et cassant. A un état déjà avancé, toutes les graines d'une même loge se touchent directement dans chaque rangée et d'une rangée à l'autre; elles touchent aussi directement les cloisons de chaque côté et le péricarpe en dehors ; il n'y a donc pas encore de pulpe. Plus tard, les bords placentaires deviennent, entre les points d'insertion des graines, le siège d'une hy- pertrophie locale ; ils produisent ainsi des lames charnues et blanchâtres anastomosées en réseau, qui s'insinuent progres- sivement de dedans en dehors entre les graines dans chaque rangée, d'une rangée à l'autre, et aussi entre chaque rangée et la cloison voisine, de manière à les agglutiner toutes ensemble dans une masse commune en forme de croissant ; arrivées au contact du péricarpe, ces lames se recourbent autour de la face externe des graines et se ferment de manière à les envelopper complètement. Elles n'adhèrent pourtant ni latéralement aux cloisons, ni en dehors au péricarpe, de sorte que le massif des graines de chaque loge s'isole facilement des parois. La pulpe interséminale ainsi formée a été regardée par Bâillon comme résultant d'autant d'arilles, soudées d'une graine à l'autre (1), et cette opinion à été admise plus tard parM. Gilg (2). Je ne saurais pourtant la partager. Un arille est une tunique qui appartient en propre a la graine, sur le funicule de laquelle elle prend naissance. Or il s'agit ici de lames issues des placentes entre les funicules et qui n'appartiennent pas aux graines, dans les interstices desquelles elles se développent en les agglu- tinant. Les graines des Stachyures sont donc dépourvues d'arille. Le tégument y est réduit à l'épiderme externe du tégument externe de l'ovule. Il est donc formé d'une seule assise, dont les cellules, fortement allongées perpendiculairement à la surface, ont une membrane ondulée sur les faces latérales, épaisse et lignifiée. Il renferme un embryon droit dont la tigelle porte à sa 1. Bâillon : Remarques sur les Temstrœmiacées (Bull, de la Soc. Linnéenne de Paris, p. 965, 1891.) 2. Gilg dans Engler : Loc. cit., p. 192 et p. 193, 1893. 6 JOURNAL DE BOTANIQUE base une radicule bien différenciée, à son sommet deux cotylé- dons plats et ovales. Le plan médian de l'embryon est perpen- diculaire au plan de symétrie du tégument; en d'autres termes, l'embryon est accombant au raphé. Il est entouré d'un albumen, qui est comme lui oléagineux et aleurique, sans amidon. r Conclusion. — Etant des Crassinucellées bitegminées, les Stachyures ne peuvent prendre place ni dans lesPittosporacées, ni dans les Ericacées, qui sont des Ténuinucellées unitegminées; ils ne peuvent pas davantage être classés dans les Théacées, qui sont des Ténuinucellées bitegminées (i). La structure de leur tige, dont le liber secondaire est dépourvu de fibres et par con- séquent de stratification, et dont la moelle n'a pas de canaux sécréteurs, vient s'ajouter à l'organisation florale, notamment à la diplostémonie et à la placentation axile, pour les éloigner fortement des Bixacées vraies, qui sont, comme eux, des Crassi- nucellées bitegminées. Enfin des Flaoourtiacées, dont les ovules offrent la même constitution, ils diffèrent non seulement par la conformation de la fleur, notamment par la diplostémonie et la placentation axile, mais encore par la structure de la tige, en particulier par l'origine épidermique du périderme. Il y a donc lieu, en définitive, de maintenir ce genre comme type d'une famille distincte, les Stachyuracées, et de placer cette famille dans l'ordre des Crassinucellées bitegminées, dans le sous-ordre des Dialypétales à ovaire supère ou Renonculinées, et dans l'alliance des Diplostémones à carpelles fermés ou Géra- niales. On pourra, si l'on veut, l'y ranger dans le voisinage des Simarubacées, en se rapprochant ainsi de l'opinion émise en 1893 par M. Szyszylovicz, mais en se gardant bien toutefois de l'incorporer à cette famille. Elle en diffère, en effet, par les feuilles simples et stipulées, par l'absence de canaux sécréteurs circummédullaires, par l'organisation florale, notamment la diplostémonie directe, et par la présence d'un albumen. 1. En incorporant ce genre aux Théacées, Bentham et Hooker l'ont rangé à côté des Actinidies et des Sauravies, dans la tribu des Saura viées {Gênera, I, p. 184, 1862). Dans un travail récent, publié dans ce Recueil (t. XIII, p. 170, 1899), j'ai montré que ces deux genres, étant des Ténuinucellées unitegminées, doivent être aussi exclus des Théacées. Puisqu'elles font partie de deux ordres différents, les Stachyuracées et les Actinidiacées se trouvent maintenant fort éloignées les unes des autres dans la Classification. Ph. Van Tieghem. — Sur les Stachyuracées et les Kœberliniacées. 7 2. — Kœberliniacées. Etabli en 1832 par Zuccarini, le genre Kœberlinie {Kœber- linid) est encore aujourd'hui réduit à une seule espèce, la K. épineuse (K. spinosa Zucc), qui croît dans les lieux déserts du Mexique et du Texas. C'est un arbuste très rameux, à rameaux cylindriques terminés en épine, à feuilles isolées, simples et sans stipules, très courtes, très étroites et promptement caduques. Aux lieu et place des feuilles avortées, ce sont ici les rameaux qui, par leurécorce verte, remplissent les fonctions photochlo- rophylliennes. Incorporé aux Pittosporacées par son auteur, placé seule- ment à la suite des Pittosporacées par Endlicher, classé plus tard dans les Rutacées par Asa Gray, puis dans les Simaru- bacées par Bentham et Hooker et par Bâillon, ce genre a été récemment, en 1895, considéré par M. Engler comme le type d'une famille distincte, les Kœberliniacées (1). Cette famille est rangée par lui, non pas dans la série des Géraniales dont font partie les Rutacées et les Simarubacées, mais dans la série des Pariétales. Il l'y a placée d'abord entre les Canellacées et les Violacées; plus tard, en 1897, il l'a intercalée entre les Bixacées et les Canellacées, tout à côté des Cochlospermacées, dans la sous-série des Cochlosperminées (2). L'étude de la structure de cette plante permet d'apprécier plus exactement ses affinités. Tige. — Dans un rameau d'un an terminé en épine, l'épi- derme est remarquable par ses cellules très étroites et très allongées perpendiculairement à la surface, à membrane forte- ment épaissie et cutinisée, excepté sur la face interne où elle demeure mince et se lignifie. Çà et là, une de ces cellules se pro- longe en un poil conique simple et unicellulaire. Il est percé de nombreux stomates, dont les cellules sont situées dans le plan inférieur, au fond d'un assez large puits communiquant au dehors par un pore étroit. L'écorce est verte et palissadique dans la zone externe, 1. Engler : Nat. Pflamenfam., III, 6, p. 319, 1895. 2. Loc. cit., Nachtrâge zu II-IV, p. 352, 1897. 8 JOURNAL UE BOTANIQUE creusée de chambres sous-stomatiques; dans la zone interne, les cellules sont isodiaraétriques ou même aplaties et l'endoderme est dépourvu de cadres subérisés. Cette différenciation de l'écorce est en corrélation avec la fonction assimilatrice qu'en l'absence de feuilles elle est appelée à remplir. En dehors de chacun des faisceaux libéroligneux de la stèle, qui sont étroits, nombreux et séparés par des rayons pluri- sériés, le péricycle se différencie en petits paquets fibreux arrondis. Plus tard, ces paquets fibreux sont réunis en un anneau continu par la sclérose des cellules intermédiaires, qui corres- pondent aux rayons; les arcs scléreux ainsi formés sont minces, de sorte que les faisceaux fibreux primitifs font saillie au bord externe de l'anneau. Dans chaque faisceau libéroligneux, le liber, primaire et secondaire, est tout entier mou. Dès la fin de la première année, on y observe pourtant une stratification très nette. Il est alors formé, en effet, de trois bandes tangentielles de tubes criblés, séparées par autant de bandes de parenchyme. La bande criblée la plus externe, séparée du faisceau fibreux péricyclique par une bande de parenchyme, appartient au liber primaire et les tubes criblés y sont déjà écrasés ; les deux autres, avec les bandes de parenchyme qui les séparent, constituent le liber secondaire de première année. Le bois secondaire est com- posé en majorité de fibres, avec des vaisseaux étroits. Liber et bois secondaires sont entrecoupés de rayons ayant quatre à six rangées cellulaires, qui prolongent les rayons primaires à tra- vers le pachyte. La moelle lignifie de bonne heure les mem- branes de ses cellules, qui renferment des cristaux prismatiques d'oxalate de calcium (i). La tige la plus âgée que j'ai eue à ma disposition comptait cinq couches de bois secondaire assez nettement distinctes et par conséquent cinq années de végétation. L'épiderme, dont les cavités cellulaires sont complètement oblitérées, excepté contre la face interne, y est encore adhérent à l'écorce, éclaté seule- ment par endroits et laissant à nu l'écorce dans les intervalles, mais encore sans trace de périderme. Çà et là certaines cellules i. M. Engler a donné une figure exacte de la coupe transversale du jeune rameau de cette plante {Loc. cit., p. 320, fig-. 148, K). Mais le liber y est repré- senté comme étant homogène ; la stratification qu'il offre dès la première année n'y est pas indiquée; sans doute le rameau étudié était encore trop jeune pour la montrer nettement. Ph. Van Tieghem. — Sur les Stachyuracées et les Kœberliniacées. g de la zone corticale interne, isolées ou groupées en nodules, ont épaissi et lignifié leurs membranes. L'anneau fibro-scléreux péricyclique est demeuré continu. En dedans de lui, le liber secondaire est divisé en compartiments par les rayons plurisé- riés, dilatés en éventail vers l'extérieur. Chacun des comparti- ments est formé d'une alternance régulière de bandes tangen- tielles alternativement brillantes et sombres, les premières composées de tubes criblés, les autres de parenchyme. Sauf dans les bandes les plus internes et les plus jeunes, les tubes criblés sont écrasés et oblitérés, et c'est précisément ce qui donne aux bandes correspondantes un aspect brillant et satiné. Il en résulte, malgré l'absence de fibres, une stratification très nette du liber secondaire. Avec ses cinq anneaux de bois secon- daire, la tige étudiée comptait onze bandes criblées et brillantes, dont la plus externe, qui est aussi la plus étroite, appartient au liber primaire, alternes avec dix bandes parenchymateuses et sombres. Il s'y est donc fait chaque année, comme la première, deux bandes de chaque sorte. Dans la zone externe du liber ainsi constitué, quelques cel- lules disposées isolément ou par petits groupes et appartenant les unes aux rayons, les autres aux bandes criblées des com- partiments, épaississent et lignifient tardivement leur mem- brane. Dans une autre tige, pourtant moins âgée que la précédente, n'ayant que trois couches dans le bois et sept bandes criblées dans le liber, ne comptant par conséquent que trois années de végétation, j'ai pu observer la formation du périderme. Il s'établit sous l'anneau fibro-scléreux péricyclique, dans une des assises de la bande de parenchyme interposée entre l'anneau et la première bande criblée, bande qui est la zone interne du péri- cycle. Il exfolie bientôt toute l'écorce et avec elle l'anneau scléreux péricyclique. Son liège épaissit très fortement la paroi de ses cellules sur la face externe; son phelloderme, bien déve- loppé, épaissit aussi beaucoup et en même temps lignifie ses membranes cellulaires également tout autour. Ces deux tiges âgées m'ont offert dans leur liber secondaire un phénomène singulier. Dans la tige de cinq ans, par exemple, la bande de parenchyme séparant la huitième bande criblée de la neuvième, est devenue le siège d'une sécrétion de matière io JOURNAL DE BOTANIQUE résineuse brune. A cet effet, les cellules sécrétrices se sont dis- sociées et ont déversé la résine dans l'espace ainsi laissé entre elles; en un mot, il s'est fait un canal sécréteur. Ce canal est souvent étalé tangentiellement, de manière à occuper presque toute la largeur de la bande; ailleurs, il est plus étroit et il peut alors y en avoir plusieurs côte à côte dans la même bande. Tous ensemble, ces canaux forment un seul cercle régulier dans l'épaisseur du liber secondaire. Çà et là, mais rarement, on observe aussi un canal à l'extérieur de ce cercle, dans une bande séparant la septième bande criblée de la huitième. Apparue ici pour la première fois au cours de la quatrième année de végé- tation, cette production de canaux résinifères dans le liber secondaire se répète-t-elle par la suite à intervalles réguliers? Je n'ai pas eu à ma disposition de tige assez âgée pour pouvoir m'en assurer. Dans la tige de trois ans, avec ses sept bandes criblées dans le liber secondaire, dont il a été question plus haut, le même phénomène s'est produit beaucoup plus tôt. Les canaux à résine brune sont situés dans la bande de parenchyme qui sépare la troi- sième bande criblée de la quatrième ; ils correspondent donc à la fin de la première annéede végétation. De plus, en certains points de la périphérie, il s'en est formé d'autres entre la sixième et la septième bande criblée, c'est-à-dire au cours de la troisième année. Ici la répétition du phénomène commence à se produire, ce qui rend probable qu'il se répète dans tous les cas, à des intervalles plus ou moins éloignés. Par la stratification si nette de son liber secondaire, cette plante ressemble auxMalvacées, Tiliacées, etc.; il s'y fait même, comme dans le Tilleul, deux alternances chaque année. Il y a toutefois quatre différences : ici, les arcs fibreux péricycliques sont réunis en un anneau continu; par contre, les bandes inter- calées aux bandes criblées demeurent parenchymateuses ; dans ces bandes, il se forme tardivement des canaux résinifères; enfin le périderme s'établit sous l'anneau scléreux péricy clique. Fleur. — Les fleurs naissent à l'aisselle des feuilles des rameaux épineux, en courtes grappes ombelliformes. Le calice a quatre sépales libres et caducs, la corolle quatre pétales alternes, également libres et caducs. L'androcée a huit étamines Pli. Van Tieghem. — Sur les Stachyuracées et les Kœberliniacées. n libres, quatre épisépales et quatre épipétales, à filet fusiforme, à anthère dorsifixe et oscillante, introrse, à quatre sacs s'ouvrant en long. Séparé de l'androcéepar un entre-nœud ou podogyne, le pistil a deux carpelles antéro-postérieurs, fermés et concres- cents en un ovaire biloculaire, surmonté d'un style terminé par un stio-mate entier. Concrescents au centre, les bords des car- pelles portent chacun plusieurs séries longitudinales d'ovules anatropes, obliquement dirigés vers le bas, à raphé supérieur et micropyle inférieur, épinastes par conséquent. L'ovule a un gros nucelle persistant, pourvu à sa base d'une cupule lignifiée et recouvert de deux téguments; l'externe n'a que deux assises ; l'interne en a trois ou quatre et dépasse l'externe au micropyle. En un mot, l'ovule est crassinucellé, bitegminé et endopore. La constitution de la fleur ainsi composée, tétramère avec alternance régulière dans ses quatre verticilles externes, dimère dans le pistil, peut s'exprimer par la formule : F = 4S-t-4P + 4E + 4E' +(2C). Cette organisation florale ressemble beaucoup à celle des Stachyures, dont elle diffère surtout par la dimérie du pistil, par la plurisériation des ovules sur chaque bord carpellaire et par leur épinastie. Fruit et graine. — Le fruit est une baie, pédicellée par le podogyne, et couronné par le style persistant. La pulpe y est formée, comme d'ordinaire, par le péricarpe devenu charnu. Il ne contient le plus souvent qu'une seule graine, quelquefois deux, une dans chaque loge. La graine renferme un embryon courbe, à cotylédons incombants, entouré d'une mince couche d'albumen, réduite à quelques assises cellulaires. Tous les deux sont oléagineux et aleuriques, sans amidon. Conclusion. — Bien qu'il appartienne comme lui à l'ordre des Crassinucellées bitegminées et au sous-ordre des Dialypé- tales supérovariées ou Renonculinées, et malgré la similitude de l'organisation florale, le genre Kœberlinie ne peut pas être classé à côté du genre Stachyure, dans une même famille. Malgré sa diplostémonie, la structure si caractéristique de sa tige conduit à le ranger, non pas comme l'a fait M. Engler, 12 JOURNAL DE BOTANIQUE parmi les Méristémones à carpelles ouverts constituant l'al- liance des Pariétales ou Papavérales, mais bien parmi les Méri- stémones à carpelles fermés, qui forment l'alliance des Malvales. Dans cette alliance, par la présence d'un anneau fibro-scléreux péricyclique, par l'absence de fibres dans le liber secondaire, par la formation ultérieure de canaux résinifères dans cette région, enfin par l'établissement tardif du périderme dans la stèle au-dessous de l'anneau péricyclique, il occupe une place à part et doit être maintenu comme le type d'une famille dis- tincte, les Kœberliniacées. STATISTIQUE OU CATALOGUE DES PLANTES HYBRIDES SPONTANÉES DE LA FLORE EUROPÉENNE Comprenant la synonymie, la répartition géographique, les numéros des exsiccata où ces plantes ont été publiées et les herbiers principaux ou l'on peut les étudier. {Suite.) Par M. E. G. CAMUS ROSA (i). Section I. systyl/e. Miosa sempervirens X u**v€Ètsis. France, Italie. X R. pervirens Grenier in Crépin in Prim., p. 561 (1880); De- beaux ? X R. Duffortii Pons et Coste Herb. Ros. III (1897). 1. Nous avions réuni sur ce genre des documents importants et nous avons cru devoir les soumettre à M. Crépin, de Bruxelles, pour recevoir ses avis et ses observations. Prévenant nos désirs, réminent rhodologue a bien voulu, non seulement revoir notre travail, mais encore le remanier et y faire des additions. C'est donc l'oeuvre de M. Crépin que les lecteurs pourront consulter avec la garantie donnée par l'autorité de son nom. Les botanistes lui sauront gré du nouveau service que ce travail rendra à la science. Pour les indications des herbiers nous avons limité nos citations aux formes principales. Pour donner une plus grande extension à ces indications, il eût été nécessaire de faire une véritable révision du genre dans les herbiers. Ce travail difficile et considérable sort des limites que nous avons choisies et mérite les soins d'un spécialiste. — E. G. C. E. G. Camus. — Plantes hybrides spontanées de la flore européenne. 13 R. arvensis X sempervirens Duffort in Pons et Coste loc. cit. H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc; Jeanp.; Malvd.; R.; C. — Exsicc. : Soc. et. fl. fr.-helv. 1896 X R- Andorse Burnat et Gremli Supp. à la Monogr. des Roses des Alpes maritimes ', p. 45 (1883). X R bibracteata Bast. in DC. Fl. Fr. V, p. 537 (1815). H. : C. X R- média Martin Indicat. de qq. pi. non mentio7in. d. lafl. du Gard(iSS2). X R. engolisensis Déséglise et Guillon Descript. de plus. Roses in Ann. Soc. bot. Lyon. X R- irregularis Déséglise et Guillon loc. cit. X R- sempervirenti-arvensis Caldesi Flora faventinée tentant, m Nuovo Giorn. bot. ital. XI, p. 99 (1879). X R- arvensi X sempervirens Caldesi loc. cil. Mtosa arvensis X !<>»»* en Ittstr. Prusse rhénane : au Rosenberg à Tavern près Trêves (leg. F. Witgen). Les ascendants de cette Rose, décrite par Crépin dans ses Rosss kybridss, p. 133, restent incertains. MSos€i ft»»vensis X seplittu. France : département du Gers (leg. Duffort /« herb. Crépin). Section IL stylos*. Ro.stt ttfvensis X cttnhtti. Angleterre, Espagne, France, Suisse, Italie, Allemagne. Les nombreuses formes constituant la section Stylos^ pour- raient fort bien être d'anciens hybrides fixés. Il semble que le R. arvensis et le R. canina produisent encore des hy- brides de nos jours. X R. stylosa Desv. Journ. de Botan. 2, p. 317 (1S09). =: R. serpenti-canina Kirschl. Fl. Als. 1, p. 243. H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc; Malvd.; R.; C. — Exsicc. : Soc. Rochel. n° 3645; Soc. et. pi. fr.-helv. (1897). X R- arvensis X canina Koehne Deutsche Dendrologie (1893). X R- arvensis X dumetorum Koehne loc. cit. Section III. indic/e. Rosu indien X fftftiitft. R. reclinata Thory in Redouté et Thory Ros. III, p. 79. i4 JOURNAL DE BOTANIQUE Rose de Boursault =r R. (indica X alpina)? Crépin. — Souvent cultivée. R. indica X pomifera Morel de Lyon (Herb. Crépin). Section IV. galucan/e. MSosa gftlliea X '**bi(fSno.v«. R. glauca X rubiginosa Crépin Exe. rhodol. 1S91-1892, p. 18. L'hybridité de cette forme reste douteuse. MioSfl 1jl€lUC€t X OitttsSit. X R- alpestris Rapin in Reuter Catal. pi. Genève, éd. 2, p. 68 (1861). Exsicc. : Crépin Herb. Ros. nos 328, 397. MSosti ooÈ'itfoliu X toute tttostt. X R- collivaga Cottet ex Crépin in Bull. Soc. Bot. Belg. VIII, p. 247 (1869). R. coriifolia X tomentosa Christ. Allg. Ergebn. (1884). =. R. tomentosa forma Crépin. Mto»€t monta mt X cattitta. France, Suisse, Italie, Tyrol (probablement). X R- Chavini Rapin in Reuter Catal. pi. Geuève, p. 69 (1861); Guide bot. cant. Vaud éd. 2, p. 195 (1S62). Tous les grands herbiers. — Exsicc: Soc. et. fi. fr.-helv. n° 491 ; Magnier 3428; Baenitz. R. areitiana Ed. Cornaz. H. : C . — Italie : Bormio. Mtosa itittîtlfintt X ftioifjino.s-ft. X ? R- montana var. sanguisorbella Christ Ros. d. Schw., p. 181 (1873). R. montana X rubiginosa Gremli Exe. FI. La forme des environs de Bovernier visée sous ces noms n'est 22 JOURNAL DE BOTANIQUE probablement qu'une variété microphylle du R. moniana Chaix. ttoSU »ètOHl(litf€ X HiicftMthtt. M. Paiche a recueilli en 1895 dans le Valais (Suisse) une forme qui lui a paru un R. moniana X niicrantha. M&oset moHttinti X fft*€tveo /«»#**. X ? R- graveolens X montana Gremli FI. excurs. La plante de Stalden (Suisse) visée sous ce nom demande de nouvelles recherches avant d'être considérée définitivement comme un R. tnoniana X graveolens. Mtosti èii<»i»tfrttii> X ffltit*iti>s»tifeftt. M. Christ considère son R. Framonii (Ros. d. Schw. [1875] p. 175) comme représentant cet hybride, mais M. Crépin ne voit dans cette forme qu'une variété du R. pomifera Herrm. E. G. Camus. — Plantes hybrides spontanées de la flore européenne. 23 Mtosu &>ubi ffino.su X fffnveotetts. R. graveolens X rubiginosa. Voir R. Keller Beitràge sur Rosenjîora des oberen Innthales ( 1 894) . MSosu è*uhiffiètosu X sepiu»»*. R. agrestis var. arvatica X rubiginosa var. comosa (R. MaassiiM. Schulze) levas zvilde Rosen, p. 17 (1S86). MSosu fit biffino.su X loèètenlosft. X R- mauternensis Keller in Halacsy et H. Braun Nachtràge, p. 252 (1882). R. rubiginosa X tomentosa Neuman in Botaniska Notiser, p. 101 (1894). Ces deux formes ne sont vraisemblablement que des variétés du R. tomentosa Sm. MSosu mictuuitha X »**tbi(fittos€t. R. micrantha X rubiginosa M. Schulze Iencts wilde Rosen, p. 15 (18S6); Koehne Deutsche Dendrologie. Cet hybride est douteux. Mto.su .sepiutn X »»»t'*tbi«fino.sa. R. graveolens X rubiginosa M. Schulze Ienas wilde Rosen, p. 21 (1886). Mto.su tfÈ*uveolen.s X totnentostt. X R- Maureri M. Schulze Ienas wilde Rosen, p. 21 (1886). Mtosu «fliii9ino.su X Heckeliftnu. Mont Parnasse. X? R- Guiciardii Burnat et Gremli Roses orient., p. 78 (1887). Cet hybride est douteux. itosu potèiifern X canittu. R. pomifera X canina Christ Allg. Ergeb. (1884). Paraît être une simple variété du R. pomifera Herrm. 24 JOURNAL UK BOTANIQUE MSostt patètîft'fft X f/lftiu'tf* R. Murithii Puget in Bull. Soc. Murith., p. 55 (1875). rr R. pomifera X glauca Christ Allg. Erg. (1884). N'est qu'une variété du R. pomifera Herrm. R. pomifera X glauca R. Relier Beitràge sur schweizerischen Phanerogamenflora in Centralblatt (1891). Mtosfi pont ifern X cot*iifolia. Suisse. R. Bovernierana Bernouilli in Bull. Soc. Murith. Le R. pomifera X coriifolia Christ du Simplon est une simple variété du R. pomifera Herrm. MSosfi poÈèti/eret X fjwtveotens. R. pomifera X graveolens Christ A llg. Ergeb., p. 40 (18S4). R. personata Gremli Exe. FI. éd. 3, p. 169 (1S78). Cette forme est une simple variété du R. pomifera Herrm. Section VI. cinnamome/e. MSosft c! h un montra X cofiifolia. R. coriifolia X cinnamomea Christ=i?. coriifolia sec. Crépin. ES. t*in»ttintonte«t X mollis. R. cinnamomea X mollis Neum. in Botaniska Notiser (1896) zz R. mollis var. sec. Crépin. iS. chtittttèttièiit'ff X pontifertt. R. cinnamomea X pomifera Christ Allg. Ergebn. (1884). X? R- Baenitzii Christ — R. pomifera sec. Crépin. JSostl chiHfttHOiHCft X tffpitKi. R. alpina X cinnamomea Crépin Exctirs.rhodol., p. 46(1889). Mtoset cinntintonten X ntotttfinn. R. cinnamomea X montana Gremli Excurs.FL, 7e éd., p. 159 (1890). Très douteux comme hybride. MSoseï cinnttntontett, X fttbt'ifolttt. Suisse : Basse-Engadine. X R- Thiryensis Killias FI. Untereng., p. 59 (1887- 1888). R. cinnamomea X rubrifolia Killias loc cit. M. Crépin n'a pas vu d'échantillons de cette forme. E. G. Camus. — Plantes hybrides spontanées de la flore européenne. 25 Rosit filpiitft X amina forma? glabra?. R. alpina X canina Crépin. Cet hybride se produit dans le Jura et ailleurs, mais il n'a pas été décrit et est très voisin du R. salœvensis . Rosa aï pi tut X suhcoliintt. R. alpina X subcollina (R. altobracensis Coste et Soulié) in Pons et Coste Herb. Ros. n° 276. H. : R. Rosa fflftfntt X glauca. Alsace, France, Suisse, Allemagne, Autriche, Hongrie. X R- salaevensis Rapin in Bull. Soc. Hallér., p. 178 (1852-53). H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc ; feanp.; Malv.; R.; C. — Exsicc. : Magnier n° 3247; Soc. Dauph. n° 777; Billot n° 3583v Soc- et. fl. fr.-helv. n° 841. X R- Perrieri Songeon ex Grenier in Mém. Soc. émul. Doubs, sér. IV, IX, p. 25 (1875). H. : M. P. ; Malvd. ; R. — Exsicc. Billot n° 3584. X R- alpinoides Déséglise in Bull. Soc. scient. Angers (1878). =. R. alpina var. simplicidens Schimedely in Ann. Soc. bot. Lyon, p. 178 (1878). X R- alpinseformis Haynald; Borbas, Magyar birodalon (1880). X R- Pacheri J. B. Keller in Deutsche botan. Monatschrift (1884). X R- hungarica Pavai non Kerner. — Cf. Crépin Rosa? hybrida?, pp. 22-25. X R- impariserrata R. Beyer Beitràge sur Flora der Thàler Gri- sanche und Rhemes in den Grayischen Alpen, p. 18(1891). Rosa alpina X cofiifolia. France, Suisse, Italie. X R- stenopetala Christ Die Ros. d. Schw., p. 173 (1873). H. : Malvd.; R.; C. — Exsicc. : Soc. Dauph. n° 2462. X R- Mureti Rapin Guide du botan. du Canton de Vaud, éd. 2, p. 236 (1862). X R- Lereschii Rapin in Bull. Soc. Bot. Belgiq. XIV, p. 237 (1875). X R- Berneti Schmidely in Ann. Soc. bot. Lyon VI, p. 180 (187S- 1879). X R. Guineti Schmidely in Ann. Soc. bot. Lyon VII, p. 177 (1880) rz: R. alpina X tomentosa [Crépin olim]. Cf. Schmidely Notes for istiques in Bull. Soc. bot. Genève VIII, p. 48 (1895-97). Presque tous les grands herbiers. 26 JOURNAL DE BOTANIQUE Kosa «tlpintt X ttiontttntt. X R- anachoretica Schmidely in Bull. Soc. bot. Genève {Notes floristiçues), p. 147 (1894). R. alpina X montana Schmidely loc. cit. H. : M. P. ; Baenitz. — Savoie. Ros(€ nlpinn X rnhfifoiia* Suisse. R. ferruginea X alpina (R. Brueggeri Kill. in litt.) lin Killias Die Flora des Unterengadins, p. 58 (1887-88). R. alpina X rubrifolia in Crépin Excurs. rhodolog., p. 36 (1889), p. 69(1895). H. : M. P.; Baenits. Mtostt titphttt X »'tthiffino,v€t. R. alpina X rubiginosa Crépin Excurs. rhodolog.,^. 70 (1895). tSv.-vft ftlphtft X tontentoset. France, Suisse, Alsace, Allemagne, Moravie?, Autriche. X R- spinulifolia Dematra Essai 8 (18 18). — R . alpina X mollis Christ (mollissima Fries, omissa Déséglise) . H. : M. P. — Exsicc. : Soc. Dauphin. n° 2S69 var. ambigua Déségl. ; n° -4518 var. hispidella Déségl. =: R. jurana Déségl. Cat. Roses, p. 30S; n° 1200 var. glabrescens Boullu; Billot n° 3077. — Alpes, Savoie. Formes : R. spinulifolia f. speciosa Uechtritz. R. spinulifolia f. Uechtritsiana Straehler. R. spinulifolia f. pilosior Schmidely in Magnier FI. se- lecta n° 3769 (1894). H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc; feanp.; Malvd.; R.; C. X R- vestita Godet FI. du Jura, p. 210 (1853). R. spinulifolia y", vestita Godet. H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc; Jeanp.; Malv.; R.; C. — Exsicc. : Magnier n° 3634 ; Billot n° 3078. — Savoie. R. alpina X venusta vel R. alpina X Scheutzeana Rouy Suites FI. Fr., p. 87 (1887). X R- wasserburgensis Kirschl. FI. alsat. 1, p. 247 (1S52). H. : M. P. X R- Sueffertii Kirschl. FI. alsat. 1, p. 247 (1852). X R. Hampeliana J. B. Keller et Wiesbaur. R. Sabiniy. Hampeliana Wiesbaur in Oesterr. bot. Zeitschr., p. 328(1886). E. G. Camus. — Plantes hybrides spontanées de la flore européenne. 27 X R- stenomalla Borbas in Oesterr. bot. Zeitschr., p. 150 (1890). X R- Hawrana Kraet ex Kerner in Sched. adjî. exsicc. aust.-kun- gar. II, p. $S. zz R. Braunii ? X R- solitaria Kraet. X R- sytnensis Kmet in Schultz Herb. norm. nov. ser. n° 1770 (188^); ex Kerner in Sched. ad fl . exsicc. aust.-hicngar. n0458. H. : M. P.; R. X R- petrophila Borbas et H. Braun. X R- euvestita Borbas Magyar birodalom (1880). X R- Straehleri Uechtritz. R. spinulifolia Dematra/] Straehleri Uechtritz. = R. alpina X venusta Christ. X R- Brandsii J. B. Keller, Wiesbaur in Oesterr. bot. Zeitschr. (1883). R. alpina X otèitssft. R. alpina X omissa Crépin. H. : M. P. — Exsicc. : Crépin Herb. Roses n° 394; Baenitz. — Savoie. Et. alpina X moltis. R. alpina X mollis. Mont-la- Ville (Vaud, Suisse) leg. Gaillard (1896). Herb. Crépin. L'Aubrac (Lozère, France) leg. Coste (1897). Herb. Crépin. Ces plantes réclament de nouvelles recherches avant d'être définitivement admises comme R. alpina X mollis. Et. alpina X potulfeè'ii. France, Suisse, Italie, Autriche. X R- gonïbensis Lagger et Puget in Bull. trav. Murith., p. 54 (i375). X R- longicruris Christ Die Ros. d. Sckza., p. 85 (1S73). X R- lagenarioides Ozanon in Magnier Scrinia, p. 188 (1891). = R. lagenaria Soc. Dauph. n° 5586. Tous les grands herbiers. X R. pulchra R. Beyer Beitràge zur Flora der Thàler Grisanche und Rhemes in den grayischen Alpen, p. 17 (1891). R. pomifera X alpina var. globosa Rouy in Bull. Soc. bot. Fr. XXII, p. 295(1875). R. phnphtvtUfolift X cunina. Angleterre, Suisse, France, Allemagne. X R- hibernica Smith p. p. Engl. Fl. II, p. 393 (1824). 23 JOURNAL DE BOTANIQUE )< R- Schultzii Ripart in Arch. FI. Fr. p. 254 (1852). = R. pimpinellifolia X canina Schultz Arch. FI. Fr. et AU., p. 256 (1852). H. : M. P.; Malv. — Exsicc. : Schultz Herb. norm. n° 43. — France centrale. X R- armatissima Déséglise et Ripart in Mém. Soc. acad. Maine- et-Loire XXVIII, p. 114(1872). -: R. pimpinellifolia X canina var. dumalis Christ Die Ros. d. Schw. (1873). H. : M. P. ; C. — France centrale. ISosa piiètpiaieilifolitt X ff^aucft. Angleterre, France. X R- sabauda Rapin in Bull. Soc. Hall. ; Guide du botan. du cant. de Vaud (1862). —. R. pimpinellifolia X glauca Crépin Rosas hybride p. 50 (1894) . — R. involuta Smith var. Smithii Baker Monogr., p. 207. H. : M. P.; R. Ros€i phnpinetlifotitt X coflifolia. X R. hibernica Smith p. p. Engl. FI. II, p. 393 (1824). MSostt pièètpittvlti folio, X »**thè*ifotla. X R- Redutea glauca Thory Roses de Redouté t. 1, p. 101. =r R. pimpinellifolia X rubrifolia Thory Rosse hybride p. 64 (1S94). France : Jardin botanique d'Angers ; Jardin soc. hort. Londres. MSosa pitàtptMellifolifi X **itbifji»tos€i. Angleterre, France, Allemagne. X R- biturigensis Boreau FI. cent. éd. 2, p. 630 (1849). R. spinosissima/. Riparti X rubiginosa/. comosa. H. : M. P. Fouc; R.; C. — Exsicc. : Déségl. Herb. Ros. n° 34; Schultz Herb. norm. n° 44; Soc. Dauph. ^2843. {A suivre.) Le Gérant : Louis Mohot. Paris. — J. Mersch, imp... 4'", Av. deCliâtillon. i4' ANNÉE. N" 2. FÉVRIER 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE STATISTIQUE OU CATALOGUE DES PLANTES HYBRIDES SPONTANÉES DE LA FLORE EUROPÉENNE Comprenant la synonymie, la répartition géographique, les numéros des exsiccata où ces plantes ont été publiées et les herbiers principaux où l'on peut les étudier. {Suite.) Par M. E. G. CAMUS Rosn pinipinelti/olit€ X micrnnthn. France. X R- ambigua Ripart in Herb. ex Crépin Rosas hybridse, p. 57 (1894). Rosn phnpittellifolin X sepinm. X R- caviniacensis Ozanon in Magnier Scriniajl. sel. XI, p. 246 (1892). H. : M. P.; B.; B. B.; Fouc; Jeanp. ; Malv.; R.; C. — Exsicc. : Magnier n° 2783 ; Soc. et. fl. fr.-helv. (1897). Rosn pimpittellifolia X fjwiveolens. France. X R- gapensis Grenier in Herb. Godet. R. spinosissima X agrestis Christ Die Ros. d. Schw. (1873). R. pimpinellifolia X sepium Gren. H. : M. P. X R- puymaurea Grenier in Déséglise Catal. raison, g. Rosa, p. 294. Rosn pttupinelHfolin X totnentosti. Angleterre, France, Belgique, Suisse, Autriche, Russie. X R- involuta Smith FL britan. III, 1398 (1804). R. involuta var. occidentalis Baker Monogr. H. : M. P. Var. gracilescens Baker Monogr. Var. Robertsoni Baker Monogr. Var. Liudebergii Rouy Suites à laFL de Fr., p. 99 (1887). 3o JOURNAL DE BOTANIQUE Var. Nicholsoni Crépin. Var. coronata Crépin. H. : M. P.; R. — Exsicc. : Schultz Herb. norm. n° 256. X R- Sabini Woods Synops. ofBrit. spec. of Ros. in Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 188 (1818). H. : M. P.; Malvd.; R. — Exsicc. : Dôrfler n° 3216; Soc. Dauph. 4093. R. Sabini Woods var. pseudo-Doniana Rouy Suites à la Flore de France, p. 94 (1887). R. Sabini var. tarabovacensis Keller Monogr. Ros. Hung. X R- Doniana Woods in Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 185 (1816). R. involuta Smith var. Doniana Baker Monogr., p. 206. H. : M. P. X R- Doniana Boullu non Woods in Feuille des jeun, naturalist. (1886). X R- gracilis Woods (1816); in Trans. of the Linn. Soc. XII, p. 186(1817). X R- Wilsoni Borrer in W. J. Hooker The Brilish Flora éd. 2, p. 227 (1831). X R- coronata Crépin Note sur qq. pi. rar. ou crit. de la Belgiq. in Bull. Acad. roy. Belgiq. (1862). = R. Sabini var. glandulosa Bouvier .F/. Suisse et Savoie, p. 210. H. : M. P. — Exsicc. : Wirtgen (1858). X R. Braunii J. B. Keller in Oesterr. bot. Zeitschr. p. 39 (1882). X R- Cavallii Kmet. X R- Andrezeiowscii Stev. in Besser Enum. pi. Pod. et Vohl., pp. 16 et 66 (1822). Un grand nombre d'auteurs modernes ont décrit sous ce nom des variétés du R. tomentosa. MBosa pitètphiellifolitt X oniissa. France, Suisse, Norvège? R. pimpinellifolia X omissa (tomentosa p, p.) Crépin Ros te hybridœ, p. 46 (1894). X R- dichroa Lerch in Oesterr. bot. Zeitschr., p. 145 (1872). = R. pimpinellifolia X mollis Christ. Presque tous les grands herbiers. — Exsicc. : Baenitz Herb. Eur.; Soc. et. fl. fr.-helv. n° 842, cuit, in horto D. Lerch. Rosa piènphtellifolin X mollis. Angleterre, Norvège. R. pimpinellifolia X mollis Crépin Rosse hybridse pp. 46-50 (1894). E. G. Camus. — Plantes hybrides spontanées de la Jlore européenne. 31 Ko.sti pitètpinellifolin X pomifeva. Italie, France. R. pimpinellifolia X pomifera Crépin Excurs. rkodolog., p. 17 (1890). Herb. Roses n° 215. Kasa pi inpinvll i ffpliti X ttlpinti. France, Suisse, Angleterre, Tyrol, Autriche, Bosuie, Hongrie. X R- rubella Plur. auct. an Smith Engl, FI. II, p. 374 (1824). Exsicc. : Magnier n° 1938; Soc. Dauph. 3288, 372; Bourgeau PI. Savoie. X R- reversa Sirak. in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXIII, p. 103 (1883) non Walds. et Kit. (18 12). X R- reversa Walds. et Kit. Icon. pi. rar. Hung. pi. 264. X R- Sauzeana Boullu in Bull. Soc. bot. Lyon, p. 3 (1887); Soc" Dauph. n° 339, 2e sér. (1891). X R- Ozanonii Déséglise in Mém. Soc. acad. Maine-et-Loire XI, p. 88 (1861); Soc. Dauph. 5394. H. : M. P.; R. — Alpes françaises. X R- petrogena Ozanon ex Crépin in Bull. Soc. Bot. Belg. VII, p. 261 (1869). H. : M. P. — Exsicc. : Schultz Herb. norm. 254. — Alpes françaises. X R- Villarsiana Sieber é?_rReichb. FI. Germ. exe. p. 612. H. : M. P.— Collect. Suber n° 57. X R. pimpinellifolia /. Sirei Christ Ros. d. Schzv., p. 64 (1873). X R' croatica Kit. in Linnaea, p. 589(1863). X R. Simkoviscii Kmet in Oesterr. bot. Zeitschr., p. 15 (1884); Kerner Schedas ad fl. exsicc. austro-hung. et Exsicc. n° 1261. X R- rubella var. mediterranea Christ. Tous les grands herbiers. — Exsicc. : Soc. Dauph. n° 3288; Magnier 2462. X R- holikensis Kmet in Oesterr. bot. Zeitschr. XXXIV, p. 18 (1884) ; Braun Beitr. s. Kennt. d. Art. u. Form.'d. Galt. Rosa. H. : M. P. Ëittsti pimpinellifolia X pimpinellifoliu X *°- tèiettta.sn. Belgique. XX R- spinosissima X coronata Crépin in Bull. Soc. Bot. Bel- giq. VII, p. 324. 32 JOURNAL DE BOTANIQUE Hybrides dont l'origine est mal confine et auxquels il est difficile d'assigner une place dans la classification. Lasch a indiqué dans la Linnsea de 1831, p. 486-488 : R. canino-umbellata. — R. subcanino-umbellata. — R. subum- bellata-canina. — R. canino-villosa. — R. subcanino-villosa. — R. subvilloso-canina. — R. umbellato-villosa. — R. subumbellato- villosa. — R. subvilloso-umbellata. Note communiquée pendant l'impression. Hybrides signalés par M. Duffort et contenus dans l'herbier Rouy. X R- Costei [sempervirens X sepium p pubescens). — Gers. X R- vituperabilis [sempervirens X micrantha). — Gers. X R- Rouyana [arvensis X tomentella). — Gers. X R- venustula [gallica X tomentella). — Gers. X R- bigeneris [micrantha X rubiginosa). — Gers. X R» praestans [sepium X rubiginosa $ Timbali). — Haute- Garonne. [A suivre.) -*«o*- SUR LES BIXACEES, LES COCHLOSPERMACEES ET LES SPHÉROSÉPALACÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Considérées d'abord, notamment par A. P. de Candolle (1), comme deux familles distinctes, les Bixacées et les Flacourtiacées ont été plus tard réunies, le plus souvent sous le premier de ces deux noms, quelquefois sous le second, en une seule famille, qui a reçu, suivant les auteurs, une extension plus ou moins grande. Récemment, M. Warburg les a de nouveau séparées, rattachant le plus grand nombre des genres aux Flacourtiacées, et ne laissant aux Bixacées que les quatre genres Rocouyer {Bixa), Cochlosperme [Cochlosperinum), Amoreuxie [Amo- reuxia) et Sphérosépale {Sp/iserosepalum) (2). Plus récemment encore, M. Engler a réduit les Bixacées au seul genre Rocouyer, et en a séparé les trois autres genres pour en former une famille autonome, sous le nom de Cochlospermacées (3). 1. A. P. de Candolle : Prodromus , I, p. 255 et p. 259, 1824. 2. Dans Engler : Nat. Pfiansenfam., III, 6, p. 307, 1895 et III, 6% p. 93, 1893. 3. Loc. cit. : Nachtrâg-e zu II-IV, p. 251, 1897. Ph. Van Tieghbm. — Bixacées, Cochlospermacées et Spherosépalacées. 33 Il y a déjà quinze ans, j'ai montré que la structure du corps végétatif du Rocouyer et des Cochlospermes diffère profondé- ment de celle des Flacourtiacées, notamment des Flacourties (Flacourtïd), desOncobes (Oncobd), des Panges (Pangtum), etc. , ce qui, en justifiant la manière de voir des anciens botanistes, rendait nécessaire le retour à leur opinion, c'est-à-dire la sépa- ration effectuée plus tard par M. Warburg (1). Le nouveau démembrement proposé depuis par M. Engler s'impose-t-il aussi fortement ? Et, si on l'admet, le genre Sphérosépale peut-il demeurer joint aux Cochlospermes et aux Amoreuxies, ou doit- il aussi en être séparé ? C'est la double question que l'on vou- drait examiner dans cette Note. M. Engler fonde uniquement cette disjonction sur le fait, récemment constaté par M. Pritzel, que l'albumen est amylacé dans le Rocouyer, oléagineux dans les Cochlospermes et les Amoreuxies. C'est là un caractère, à coup sûr, très important. Voyons s'il est corroboré par d'autres différences, et dans quelle mesure. I. — Sur le Genre Rocouyer. Le Rocouyer (Bz'xa Linné) est un arbuste à feuilles persis- tantes, isolées, simples et munies de stipules caduques, laissant de chaque côté une cicatrice en arc; elles sont pétiolées, à large limbe penninerve entier, arrondi et cordiforme à la base, atté- nué au sommet. On n'en connaît avec certitude qu'une seule espèce, le R. orellane {Bixa Orellana L.), originaire de l'Amé- rique tropicale, cultivé depuis longtemps dans toutes les régions chaudes et offrant plusieurs variétés. Incorporé d'abord aux Tiliacées par A. L. de Jussieu, ce genre en a été séparé et considéré comme type d'une famille distincte, sous le nom de Bixinées, par Kunth en 1822, suivi de près par A. P. de Candolle en 1824. De la morphologie interne du corps végétatif de cette plante on ne sait guère plus aujourd'hui que le peu que j'en ai publié en 1885 (2). Il n'est donc pas superflu d'entrer ici tout d'abord dans quelques détails au sujet de la structure de la racine, de la tige et de la feuille. 1. Ph. Van Tieghem : Second mémoire sur les canaux sécréteurs des fiantes (Ann. des Se. nat. Bot., y" série, I, p. 79, 1885). 2. Loc. cit., p. 79. 34 JOURNAL DE BOTANIQUE La plantule issue de la germination de la graine allonge en pivot sa racine terminale, développe sa tigelle en un hypoco- tyle qui mesure 3 à 4 centimètres de longueur et étale ses coty- lédons en deux feuilles vertes, brièvement pétiolées, à limbe trinerve, encore dépourvues de stipules. Racine. — La racine terminale jeune offre, sous une écorce de structure normale et pourvue d'amidon, une stèle binaire. Le péricycle y est bisérié en face des faisceaux ligneux, unisé- rié en dehors des faisceaux libériens. Les deux faisceaux ligneux ne se touchent pas tout à fait au centre, où ils laissent entre eux et les faisceaux libériens une très petite moelle. A droite et à gauche de chaque faisceau libérien et aussi en dedans d'eux, quelques cellules conjonctives très allongées se montrent rem- plies d'une matière résineuse rouge brun. Les radicelles de la plante adulte offrent souvent dans leur stèle trois faisceaux ligneux et libériens. Plus tard, l'écorce est exfoliée, comme d'ordinaire, par la formation d'un périderme péricyclique, à phelloderme bien développé. Dans le pachyte, les rayons unisériés du bois secon- daire se dilatent en éventail dans le liber secondaire, qu'ils divi- sent en compartiments criblés de forme triangulaire. Chacun de ceux-ci renferme dans son parenchyme des paquets fibreux arrondis, disposés en cercles concentriques, d'où résulte déjà une stratification, que tout à l'heure on rencontrera mieux accusée dans la tige. Tige. — C'est au collet même que s'opère le changement de structure de la stèle ; l'hypocotyle résulte donc bien ici dans toute sa longueur de l'allongement de la tigelle de l'embryon. A cet effet, la stèle s'élargit ; les deux faisceaux libériens se dédoublent ; les deux faisceaux ligneux se dilatent d'abord en éventail, puis se dédoublent aussi, appliquant chacune de leurs moitiés retour- nées contre le bord interne du faisceau libérien voisin. Il en résulte que la stèle contient maintenant quatre faisceaux libéro- ligneux autour d'une moelle élargie. Elle conserve désormais cette structure jusqu'au nœud cotylédonaire. Là, chacune des paires de faisceaux libéroligneux correspondant à l'un des deux faisceaux ligneux de la racine terminale passe dans un cotylédon, Ph. Van Tieghbm. — Rixacées, Cochlospermacécs et Spheroscpalacées . 35 dans le pétiole duquel les deux faisceaux cheminent côte à côte. L'écorce de la tigelle contient de l'amidon, abondant sur- tout dans la zone interne ; la moelle en est également pourvue. La zone corticale externe renferme çà et là une cellule sécrétrice, remplie d'une résine jaunâtre. En outre, la tigelle, au voisinage du nœud cotylédonaire, ainsi que le pétiole des cotylédons, produisent dans leur écorce une grande quantité d'inuline, qui s'y dépose en gros sphéro-cristaux dans les cellules lorsque la plantule a séjourné quelque temps dans l'alcool. Dans un jeune rameau de la plante adulte, l'épiderme, formé de petites cellules, porte de nombreux poils massifs, sessiles et aplatis en écusson, de couleur brune, insérés par leur base amincie dans autant de dépressions ; ces poils se détruisent bientôt. L'écorce â, dans sa zone externe verte, des cellules soli- taires plus larges que les autres et beaucoup plus longues, fusi- formes, pleines d'une résine rouge brun, et dans sa zone interne incolore un cercle de canaux gommifères. Dans toute son épais- seur, elle renferme, en outre, de nombreuses màcles sphériques d'oxalate de calcium. L'endoderme n'y est pas nettement carac- térisé. Le péricycle se différencie en nombreux petits paquets fibreux, séparés par quelques cellules de parenchyme. Le liber primaire est mou et contient des cellules à résine rouge et d'autres àmâcles sphériques. Le bois primaire est formé de files radiales de vaisseaux, séparées par des rayons de parenchyme. Riche en amidon et en mâcles sphériques, la moelle renferme dans sa zone périphérique un cercle de larges canaux gommeux pareils à ceux de l'écorce interne ; on en compte ordinairement cinq ou huit, suivant le rameau considéré, en rapport avec la disposi- tion 2/5 ou 3/8 des feuilles sur le rameau; ils sont superposés à la pointe ligneuse d'autant de faisceaux libéroligneux princi- paux. En outre, son centre est occupé par un large canal axile, qui est de tous le premier formé. Les membranes des cellules médullaires demeurent cellulosiques dans la couche périphérique et autour du canal central, mais se lignifient de bonne heure dans le reste de son étendue. Tous ces canaux traversent la tige dans toute sa longueur sans subir d'interruption aux nœuds et sans s'y incurver dans les feuilles. Avant d'aller plus loin, il est nécessaire de préciser l'origine 36 JOURNAL DE BOTANIQUE de ces canaux gommeux, tant corticaux que médullaires. Elle est très précoce et doit être recherchée dans le bourgeon. C'est le canal médullaire axile qui apparaît le premier. Pour le former, un groupe central de petites cellules se remplissent d'un proto- plasme plus dense et plus granuleux ; puis ces cellules s'isolent d'abord par gélification de la lamelle moyenne des cloisons, et bientôt se gélifient tout entières, disparaissent et laissent à la place du cordon qu'elles composaient une lacune pleine de mu- cilage, bordée de cellules aplaties. Le canal ainsi constitué est. donc, comme on dit, lysigène. Plus tard, à la fin de la première année, il s'est fait, dans l'épiderme du rameau, un périderme, dont le liège est formé de petites cellules à parois minces et brunes. Les faisceaux fibreux du péricycle sont demeurés séparés par du parenchyme, qui a accru et divisé ses cellules tangentiellement, en les écartant davantage. Le bois secondaire, formé de larges vaisseaux et de larges fibres, est entrecoupé par des rayons plurisériés pleins d'amidon ; ces rayons se dilatent en éventail dans le liber secon- daire, qu'ils séparent en compartiments triangulaires. Dans chacun de ceux-ci, il s'est différencié, dans le parenchyme inter- posé aux tubes criblés, des faisceaux fibreux rapprochés en deux bandes tangentielles ; le liber secondaire est donc, dès la fin de la première année, nettement stratifié, formé d'une alter- nance régulière de bandes fibreuses et de bandes parenchyma- teuses renfermant les tubes criblés. Dans ces dernières et dans les rayons, on voit çà et là des cellules isolées à résine rouge. Une branche plus âgée, où le bois secondaire a deux assises concentriques, offre la même structure, mais plus développée. Les compartiments criblés triangulaires du liber secondaire y ont, en effet, en dedans de la bande fibreuse péricyclique, quatre bandes fibreuses tangentielles, formées de faisceaux rapprochés. Pendant la seconde année de végétation, il s'y est donc fait deux bandes fibreuses dans le liber, comme pendant la première année. Une tige plus âgée encore, d'un diamètre de dix centimètres, ayant dans son bois secondaire six couches concentriques et comptant, par conséquent, six années de végétation, a dans son liber secondaire douze cercles de faisceaux fibreux alternant avec autant de bandes de parenchyme, mêlées de Ph. Van Tieghem. — Bixacées, Cochlospermacées et Sphérosépalacées. 37 tubes criblés ; les faisceaux fibreux péricycliques forment un treizième cercle en dehors des premiers. Il en faut conclure que, chacune des années suivantes, lepachyte s'accroît avec la même régularité que la première et la seconde années, produisant en dedans une couche de bois secondaire entrecoupée de rayons plurisériés, en dehors une couche de liber secondaire entre- coupée par ces mêmes rayons et composée, dans les compar- timents, de deux bandes de parenchyme muni de tubes criblés, alternes avec deux bandes de faisceaux fibreux. On voit par là combien la tige du Rocouyer ressemble à celle des Malvacées et des familles voisines, notamment à celle du Tilleul, où il se fait aussi chaque année deux bandes fibreuses tangentielles dans le liber secondaire. La présence de canaux gommifères dans l'écorce et dans la moelle le rapproche plus encore des Sterculiacées que des Malvacées et des Tiliacées. Fetiille. — La feuille prend à la stèle de la tige trois méri- stèles. La médiane, plus grande, sort la première et se divise aussitôt dans l'écorce d'abord en trois, puis en cinq et en sept branches, qui se disposent en un arc à bords rapprochés; les deux latérales plus petites ne sortent qu'un peu plus haut et s'incurvent vers la médiane pour s'intercaler dans les côtés de l'arc, en laissant chacune à sa place une branche pour la stipule correspondante. Avant le départ de la méristèle médiane, il se fait dans la moelle sur son bord interne, entre son bois primaire et le canal gommeux superposé, un canal de nouvelle formation qui accompagne la méristèle dans la feuille, tandis que le canal ancien continue sa marche à travers le nœud, comme il a été dit plus haut. Ce phénomène ne se produit pas pour les méristèles latérales, qui quittent la stèle sans entraîner de canaux, les deux canaux qui leur étaient superposés poursuivant leur course ver- ticale à travers le nœud. A sa base, le pétiole a donc ses méristèles, au nombre de sept ou neuf, disposées en un arc à bords rapprochés et reployés en dedans ; puis les deux faisceaux des extrêmes bords se dé- tachent et s'unissent ensemble en une bande qui tourne son liber en bas, son bois en haut, tandis que les autres s'unissent latéra- lement et se confondent en une méristèle unique en forme d'an- neau, renfermant la bande dans sa moelle. Cette disposition se 38 JOURNAL DE BOTANIQUE conserve ensuite dans toute la longueur du pétiole et se pro- longe même dans la nervure médiane (i). L'écorce du pétiole possède, comme celle de la tige, des cellules à résine rouge en dehors et des canaux gommeux en dedans; la moelle, qui n'a d'abord qu'un seul canal gommeux superposé au faisceau médian inférieur, en prend bientôt deux latéraux, puis deux autres et enfin jusqu'à sept, les deux supé- rieurs étant intercalés entre la bande libéroligneuse et le bord supérieur de l'anneau. L'épiderme jeune a, comme celui de la tige, des poils massifs en écusson, que l'on observe déjà sur les pétioles des cotylédons. Le limbe a son épiderme jeune muni de poils en écusson ; les stomates, dépourvus de cellules annexes, y sont localisés sur la face inférieure, où ils font une saillie plus ou moins forte. L'écorce, palissadique en haut, lacuneuse en bas, renferme de larges cellules à résine rouge, çà et là ramifiées en étoile ; on n'y voit de canaux gommeux qu'au dessous et au-dessus des nervures principales. Les méristèles de divers ordres, toutes dépourvues de canaux gommeux, ont un arc fibreux sous le liber et un autre sur le bois de leur faisceau libéroligneux. Fleur. — Les fleurs sont disposées en grappes composées terminales. Le pédicelle est tout couvert de poils écailleux roux. Il est dépourvu de bractées latérales. C'est donc par erreur que Eichler a figuré deux bractées dans le diagramme floral du Rocouyer (2). Le calice a cinq sépales libres, disposés en préfloraison quin- conciale et caducs. Au-dessous de lui, le pédicelle différencie son écorce en un tissu nectarifère à petites cellules suivant cinq plages arrondies légèrement saillantes, formant ainsi cinq nec- taires, qui sont alternes avec les sépales. Dans le bouton, ces nectaires correspondent, quatre par paires aux deux sépales externes, le cinquième au sépale à demi-recouvert. Mais on 1. L'existence de cette bande libéroligneuse médullaire a été déjà signalée par Vesque dans le pétiole et la nervure médiane de cette plante; mais, d'après lui, tandis que dans le pétiole elle tourne son bois en haut, ce qui est exact, dans la nervure médiane elle le tourne en bas, ce qui ne l'est pas {Nouv. Ar- chives du Muséum, 2e série, V, p. 339, 1883). M. Solereder a reproduit tout dernièrement cette petite erreur {Syst. Anatomie der Dicotyledouen, p. 101, 1898). 2. Eichler : Blnthendiagi'amvte , II, p. 234, 1878. Ph. Van Tieghem. — Bixacées, Cochlospermacées et Sphérosépalacées. 39 aurait tort de les regarder pour cela comme appartenant à ces sépales, ainsi que l'a fait Eichler (1) et tout récemment encore M. Warburg (2). Ils appartiennent au pédicelle, non au calice ; aussi restent-ils en place après la chute des sépales. La corolle a cinqgrands pétales libres et imbriqués , de couleur rose. L'androcée a un nombre très grand et indéterminé d'éta- mines libres , concrescentes seulement à la base en forme d'anneau et paraissant disposées uniformément tout autour du réceptacle. Elles ont une anthère basifixe, munie de quatre sacs polliniques recourbés en fer à cheval à convexité supérieure, ce qui ex- plique que la coupe transversale renferme huit sacs polliniques. Chaque paire de sacs s'ouvre par une petite fente au sommet de la convexité. L'étude de la marche des méristèles à la base de la fleur permet de voir qu'après le départ des cinq méristèles destinées au calice, chacune des cinq méristèles destinées à la corolle se divise d'abord tangentiellement, puis à plusieurs re- prises radialement; tandis que les branches externes entrent dans les larges pétales, toutes les branches internes passent dans autant d'étamines. Celles-ci forment donc, en réalité, cinq faisceaux épipétales, étalés tangentiellement de manière à se rencontrer et à simuler une zone annulaire continue. En d'autres termes, l'androcée ne comprend que cinq étamines épipétales, abondamment ramifiées. Le pistil n'a que deux carpelles antéropostérieurs, ouverts et concrescents bord à bord en un ovaire uniloculaire à deux placentes pariétaux, surmonté d'un style unique, progressive- ment dilaté au sommet où il se divise en deux lobes stigma- tiques. L'ovaire a sa face externe couverte de protubérances co- niques, revêtues par l'épiderme, qui forme au sommet de chaque protubérance un poil massif en écusson, bientôt détruit ; ce sont, semble-t-il d'abord, autant d'émergences pilifères. Mais comme chacune d'elles reçoit d'une des méristèles carpellaires une branche qui la parcourt dans toute sa longueur, on doit les con- sidérer comme autant de lobes ou segments du carpelle. L'écorce de l'ovaire renferme beaucoup de grandes cellules à résine rouge, pareilles à celles de la tige et de la feuille. Son 1. Loc. cit. 2. Dans Engler : Nat. Pflamcnfam., III, 6, p. 310 et figure 142, H, 1895. 4o JOURNAL DE BOTANIQUE épiderme interne porte aussi, notamment dans la région supé- rieure sous le style, des poils massifs ovoïdes. Les deux pla- centes sont très peu saillants et contiennent chacun deux méristèles distinctes, une pour chaque bord carpellaire, qui porte plusieurs séries longitudinales d'ovules. Ceux-ci sont anatropes, obliquement ascendants, à raphé inférieur et micro- pyle supérieur, hyponastes par conséquent. L'ovule a un gros nucelle persistant, dont l'épiderme est fortement recloisonné au sommet et qui est pourvu à sa base d'une cupule lignifiée. Il a deux téguments, l'externe de quatre assises, l'interne de deux ou trois. Le second ne traverse pas le premier; en d'autres termes, l'endostome demeure au-dessous de l'exostome. L'ovule est donc crassinucellé ou pernucellé, bitegminé et diplopore. L'organisation de la fleur ainsi constituée peut être exprimée par la formule : F = 5 S + 5P + 5 X ooE/ + (2 C°). Fruit et graine. — Le fruit, à la base duquel persistent les cinq protubérances nectarifères sous-sépaliques, est une capsule fortement aplatie latéralement, à déhiscence dorsale, dont chaque large valve porte en son milieu un placente chargé de graines. La surface externe en est hérissée de longues pointes, résultant du développement des segments coniques qui cou- vraient déjà le jeune ovaire, comme on l'a vu plus haut. La surface interne en est toute parsemée de poils massifs bruns, ovoïdes ici et non écailleux. Après la déhiscence, l'endocarpe, mince et parcheminé, se détache de l'exocarpe plus épais, même le long des placentes, en entraînant avec lui les funicules. Le funicule se dilate au hile en forme de cupule. Cette cupule a été désignée sous le nom d'arille (1), qu'elle ne mérite pas, car la graine se détache au-dessus d'elle en la laissant adhérer au funicule. La graine est creusée sur sa face inférieure d'un sillon, au fond duquel se trouve le raphé ; la chalaze y est nettement mar- quée par un cercle brun. Le tégument est formé de deux couches, l'externe molle à surface bosselée, plus épaisse dans le sillon, où elle renferme la méristèledu raphé, l'interne dure et pareille 1. Bâillon : Notes sur les Bixacées (Adansonia, X, p. 248, 1872 et Histoire des plantes, IV, p. 267, 1873) Ph. Van Tieghem. — Bixacées, Cochlospermacées et Spherosépalacées. 41 tout autour. La première contient un grand nombre de grosses cellules à parois minces, pleines de résine rouge ; c'est à tort qu'on l'a considérée aussi comme un arille. La seconde se compose de plusieurs assises différenciées ; l'externe est constituée par des cellules à contenu rouge, dont la membrane est extraordinai- rement épaissie sur sa face externe, où elle offre des stries per- pendiculaires à la surface et une structure prismatique ; elle y est en même temps lignifiée, surtout dans la moitié interne de l'épaisseur ; les faces latérales et interne ne sont que faiblement épaissies. Au-dessous, il y a plusieurs assises de petites cellules plates, à paroi peu épaissie et à résine rouge. Puis vient une assise de cellules allongées radialement, élargies en dehors et en dedans en forme d'humérus, à membrane uniformément et fortement épaissie au point d'oblitérer presque complètement la cavité, mais non lignifiée. Ne se touchant que par leurs extrémités renflées, ces cellules laissent entre elles de larges espaces aérifères. Enfin, le tégument se termine par une assise de petites cellules carrées, à membrane épaissie en dedans et sur les côtés, en forme de fer à cheval, remplies de résine rouge. Il serait intéressant de savoir la part respective que prennent les deux téguments de l'ovule à la formation du tégument séminal ainsi constitué, quelle est notamment l'origine de l'as- sise à épaississement externe prismatique. Quoi qu'il en soit, c'est la matière rouge, renfermée dans les diverses assises du tégument et surtout dans sa couche molle externe, qui est, comme on sait, la substance colorante employée en teinture sous le nom de rocou et pour laquelle la plante est cultivée. Cette substance est d'ailleurs aussi, comme on l'a vu, abon- damment répandue dans la racine, la tige et la feuille. C'est un mélange de deux principes immédiats ternaires : l'un jaune, soluble dans l'eau, Yorelh'ne; l'autre rouge, insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'alcool, la bixine. C'est la bixine qui est le principe fondamental, d'où l'orelline dérive par oxydation. Elle a pour formule C -s H 3i O 5 ; elle est soluble en jaune orange dans les alcalis, en bleu foncé dans l'acide sulfurique. L'embryon est droit, presque aussi long que la graine, incombant au raphé, avec deux larges et minces cotylédons trinerves; ses cellules contiennent de l'huile, sans trace d'ami- 42 JOURNAL DE BOTANIQUE don. L'albumen qui l'entoure, au contraire, a ses cellules bourrées de gros grains d'amidon, à l'exception toutefois de l'assise périphérique, qui en est dépourvue. C'est donc à tort qu'on le dit charnu, erreur qui a été rectifiée récemment par M. Pritzel, cité par M. Engler (i). On a ici un nouvel exemple de graine pourvue de deux sortes de réserves ternaires, loca- lisées dans des parties différentes, l'une, la réserve amylacée dans l'albumen, l'autre, la réserve oléagineuse, dans l'embryon. II. — Sur les genres Cochlosperme et Amoreuxie. Connaissant bien le genre Rocouyer dans tous les traits essentiels de sa structure, depuis la germination de la graine jusqu'à la formation des graines nouvelles, il faut maintenant lui comparer les deux genres Cochlosperme et Amoreuxie, qui sont très voisins l'un de l'autre. i. Genre Cochlosperme. — Les Cochlospermes (Cochlo- spermum Kunth) sont des arbres ou des arbustes, parfois à tige courte et renflée à la base; les feuilles y sont caduques, isolées, stipulées, longuement pétiolées, à limbe palmilobé, palmifide ou composé palmé. On en connaît treize espèces, répandues dans les plaines arides de toutes les régions chaudes, six en Amérique, trois en Afrique, une en Asie et trois en Australie. Rattaché d'abord aux Cistacées par Kunth, puis aux Théacées par A. P. de Candolle et par Endlicher, ce genre a été considéré dès 1847 Par J* Planchon comme le type d'une famille distincte, les Cochlospermées, voisines des Bixacées (2). Incorporé plus tard aux Bixacées par Bentham et Hooker en 1862, par Bâillon en 1873, par Warburg en 1895 et par M. Solereder en 1898, il a été de nouveau regardé comme le type d'une famille autonome par M.. Engler en 1897. La tige jeune du C. cotonnier (C. Gossypitim L.), l'unique espèce asiatique, que je prendrai pour type, a son épiderme pourvu de poils de deux sortes : les uns massifs en écusson, insérés dans autant de petites dépressions et transitoires ; les autres, unicellulaires, simples, pointus, à membrane épaissie et 1. Loc. cit., p. 251, 1897. 2. J. Planchon : Sur la nouvelle famille des Cochlospermées (London Jour- nal of Botany, VI, p. 294, 1847). Ph. Van Tieghem. — Bixacces, Cochlosper»iacées et Sphéroscpalacées. 43 permanents. L'écorce, riche en mâcles sphériques, renferme dans sa zone externe de grandes cellules à résine jaune, et dans sa zone interne un cercle de canaux gommeux. Le péricycle est formé de paquets de fibres, très épais suivant le rayon et très rapprochés, séparés seulement par une ou deux séries radiales de cellules vivantes. Les faisceaux libé- roligneux laissent entre eux des rayons plurisériés. La moelle, riche en amidon, a dans sa zone périphérique un cercle de larges canaux gommeux; elle n'a pas de canal axile. Dès la première année, il se forme un périderme dans l'assise corticale externe et le liber secondaire, divisé en compartiments triangulaires par des rayons dilatés en éventail vers l'extérieur, produit dans chaque compartiment des paquets de fibres circu- lairement disposés et formant à la fin deux cercles concen- triques. Dans le parenchyme des bandes criblées, se différen- cient çà et là de grandes cellules à résine jaune, pareilles à celles de l'écorce. Plus tard, à chaque période végétative nouvelle, il se fait dans le liber secondaire une nouvelle alternance de bandes criblées et de bandes fibreuses, d'où résulte une stratification très nette. Dans un tronc âgé, mesurant 16 centimètres de diamètre, j'ai pu compter dans le liber secondaire jusqu'à 45 cercles concentri- ques de faisceaux fibreux. Le bois secondaire, composé de grands vaisseaux et de fibres peu épaissies, mou et léger par conséquent, y était divisé par des assises concentriques de parenchyme en un grand nombre de zones minces, sans présenter pourtant de véritables couches annuelles. De sorte qu'il n'était pas possible de fixer directement de ce côté l'âge de cette tige. Si l'on admet que, comme dans le Rocouyer, il s'y fait chaque année deux séries de bandes fibreuses libériennes, elle compterait vingt- deux ans. La tige des Cochlospermes a donc la même structure que celle du Rocouyer, à deux différences près : l'absence du canal gommeux axile et l'origine exodermique du périderme. La feuille prend à la tige trois méristèles, dont la médiane seule a un canal gommeux au-dessus de son faisceau libéro- ligneux. Dans le pétiole, ces trois méristèles confluent en un anneau, sans laisser au centre de faisceaux libéroligneux, comme chez le Rocouyer. L'anneau ne renferme aussi dans sa moelle 44 JOURNAL DE BOTANIQUE qu'un seul canal gommeux, superposé au faisceau médian in- férieur. L'écorce du pétiole a, comme celle de la tige, des cellules à résine jaune en dehors et un cercle de canaux gom- meux en dedans. L'épiderme du limbe n'a de stomates que sur la face inférieure, où il porte aussi un grand nombre de longs poils simples et unicellulaires; sur la face supérieure, ses cellules, plus grandes, gélifient fortement leur membrane du côté interne. Il en résulte l'apparence d'un cloisonnement tan- gentiel, qui a induit Vesque en erreur (i). Son écorce, palissa- dique en haut, lacuneuse en bas, renferme de grandes cellules à résine jaune. Ses méristèles sont dépourvues d'arcs fibreux. La feuille des Cochlospermes diffère donc de celle du Rocouyer par l'absence de bande libéroligneuse dans la moelle du pétiole, par la gélification de l'épiderme supérieur du limbe et par l'absence d'arcs fibreux aux méristèles. Les fleurs, qui s'épanouissent au début de la période végé- tative, c'est-à-dire de la saison des pluies, après la chute des feuilles anciennes et avant l'apparition des feuilles nouvelles, sont grandes et disposées en grappes pauciflores, terminales et axillaires des feuilles supérieures. Le calice, au-dessous duquel le pédicelle est dépourvu de glandes nectarifères, a cinq sépales en préfloraison quincon- ciale, libres et persistants. La corolle a cinq grands pétales libres et imbriqués, de couleur jaune. L'androcée a un grand nombre d'étamines libres paraissant insérées uniformément tout autour, mais se laissant rattacher à cinq phalanges épipétales ; l'anthère y est basifixe, à quatre sacs polliniques droits, s'ou- vrant au sommet par autant de pores qui confluent en une seule ouverture triangulaire, située sur la face interne du bec terminal. Le pistil a cinq carpelles épisépales, et non épipétales, comme le disent les auteurs, notamment Eichler, Bâillon, M. Warburg. Ils sont concrescents dans toute leur longueur en un ovaire surmonté d'un style unique à stigmates indivis. Ils sont fermés dans la région inférieure, où les bords renflés des cinq cloisons sont en contact intime au centre, sans qu'il y ait toutefois concrescence, les épidermes demeurant bien distincts. Ils sont ouverts dans la région moyenne, où les cloisons, i. Vesque : Nouvelles Archives du Muséum, 2" série, V, p. 340, 1883. Ph. Van Tieghkm. — Bixacées, Cochlospermacées et Sphérosépdlacees. 45 quoique toujours très proéminentes, sont séparées au centre. Ils sont de nouveau fermés dans la région supérieure par la sou- dure des cloisons. Dans toute leur longueur, les bords carpel- laires, renflés et réfléchis en dehors, portent chacun plusieurs séries longitudinales d'ovules. Contrairement à l'opinion de tous les auteurs, une telle placentation doit être dite axile, et non pariétale. La paroi externe et les cloisons de l'ovaire renfer- ment beaucoup de grandes cellules à résine jaune. Les ovules sont anatropes, obliquement ascendants, à raphé supérieur et micropyle inférieur, épinastes par conséquent. Ils sont crassinucellés ou pernucellés, bitegminés et diplopores. L'organisation de la fleur ainsi constituée peut s'exprimer par la formule :F = 5S-f5P+5X 00 E^ + (5e)- Le fruit est une capsule, à déhiscence longitudinale très sin- gulière, s'opérant en deux fois, d'abord loculicide, puis septi- frage. Le péricarpe se sépare, en effet, en deux couches. L'externe, ou exocarpe, se partage d'abord en cinq valves le long des nervures médianes des carpelles; en s'écartant, ces valves mettent à nu l'endocarpe encore indivis, parcheminé, qui continue à fermer le fruit. Puis, par dix fentes longitudinales, situées de part et d'autre des cloisons, l'endocarpe se sépare à son tour en cinq valves, qui alternent avec les précédentes. Les cloisons, avec les graines qu'elles portent, sont donc et demeu- rent attachées au milieu des valves de l'exocarpe, et non pas de l'endocarpe, comme le disent tous les auteurs. La graine est courbe et toute couverte de longs poils, simples et unicellulaires, comme celle du Cotonnier ; d'où le nom donné à l'espèce type, que nous étudions ici. Sous l'assise pilifère, le tégument offre une assise de grandes cellules allon- gées perpendiculairement à la surface, à contenu rouge peu concentré, dont la membrane demeure mince sur les faces laté- rales et sur la face interne, mais s'épaissit extraordinairement sur la face externe; la zone membraneuse ainsi produite, inco- lore dans la moitié externe de son épaisseur, colorée en rouge orangé dans sa moitié interne, mais sans trace de lignification, offre une structure prismatique très nette. Cette assise corres- pond à celle qui a été signalée plus haut dans le Rocouyer, avec cette différence qu'ici les cellules renferment moins de substance rouge et n'épaississent pas du tout leurs faces laté- 46 lOURNAL DE BOTANIQUE raies et interne. Comme dans le Rocouyer, elle est interrompue à la chalaze pour laisser passer la méristèle du raphé : de là un petit orifice, signalé déjà par Bâillon, mais présenté à tort comme quelque chose d'anormal (i). Elle est suivie de plusieurs assises de grandes cellules à parois minces et vides, qui for- ment la couche interne et molle du tégument. L'embryon est courbe avec deux larges et minces cotylé- dons incombants, et renferme de l'huile et de l'aleurone, sans amidon. L'albumen qui l'entoure est, comme lui, oléagineux et aleurique, sans trace d'amidon. Les autres espèces de Cochlosperme que j'ai étudiées com- parativement, notamment le C. hibiscoïde (C. hibiscoides H. B. K.), le C. insigne (C insigne St-Hil.) et le C. paviifolié (C. ftaviifolium Planchon), m'ont offert, dans la tige et la feuille, la même structure, et dans la fleur, le fruit et la graine, la même organisation. Il y a une petite différence pourtant dans le mode de déhiscence de l'anthère. Tandis que dans la majo- rité des espèces, dix sur treize, elle s'ouvre par un seul large pore subterminal, comme il a été dit pour le C. cotonnier, chez les trois autres, qui sont propres à l'Amérique tropicale, en par- ticulier dans le C. paviifolié, elle s'ouvre par deux petites fentes longitudinales rapprochées sur la face interne sous le sommet. De là une division du genre en deux sections, pro- posée par Planchon dès 1847 : Eucochlosperme, avec un seul pore, et Diporandre, avec deux pores. 2. Sur le genre Amoreuxie. — Les Amoreuxies (Amo~ reuxia Moçino et Sesse) sont de petits arbustes à tige tubercu- leuse, à feuilles caduques, isolées, stipulées, longuement pétio- lées, à limbe palmilobé ou palmifide. On en connaît jusqu'ici trois espèces, toutes américaines, croissant dans les lieux arides au Mexique, en Colombie et au Texas; j'en signalerai plus loin une quatrième. Rangé d'abord à la suite des Rosacées par A. P. de Can- dolle en 1825, puis incorporé aux Rosacées, dans la tribu des Neuradées, par Endlicher en 1840, ce genre a été classé tout à côté des Cochlospermes en 1847 Par J- Planchon et cette place 1. Bâillon : Notes sur les Bixacées (Adansonia, X, p. 260, 1872), et Histoire des plantes, IV, p. 290, en note, 1873. Ph. Van Tihghem. — Bixacées, Coc hlospermacées et Sphérosc-palacées. 47 lui a été conservée avec raison par tous les auteurs qui ont suivi; Bâillon a même cru pouvoir le supprimer comme tel, en n'en faisant qu'une section des Cochlospermes (1). L'Amoreuxie palmifide {A. palmatifida Moç. etSesse), que nous prendrons pour type, offre dans sa tige et dans sa feuille la même structure que les Cochlospermes. Mêmes grandes cel- lules à résine jaune dans la zone corticale externe de la tige et du pétiole et dans l'écorce du limbe ; mêmes canaux gommeux dans la zone corticale interne et dans la zone périphérique de la moelle de la tige et du pétiole. Même conformation du péri- cvcle, du liber primaire et du bois primaire delà tige. Même disposition annulaire, sans faisceaux internes, de la méristèle du pétiole ; même gélification de l'épiderme supérieur du limbe et même absence d'arcs fibreux dans ses méristèles. Plus tard aussi, même structure du liber et du bois secondaires, avec cette différence qu'ici les paquets de fibres qui alternent avec les bandes criblées pour produire la stratification du liber secondaire ont leurs membranes peu épaisses et ligni- fiées, de même que les éléments mêlés aux vaisseaux dans le bois secondaire conservent leurs parois minces. Toutefois le périderme offre, dans ce genre, un caractère particulier. Il y prend naissance dans l'épiderme même et non pas sous l'épi- derme, comme dans les Cochlospermes, en quoi il ressemble à celui du Rocouyer. Les fleurs ne s'épanouissent ici qu'après la formation des feuilles nouvelles ; elles sont donc disposées en grappes pauci- flores au sommet des rameaux feuilles. Cette coexistence des feuilles et des fleurs permet de distinguer aussitôt une Amo- reuxie d'un Cochlosperme. L'organisation florale est d'ailleurs la même que chez les Cochlospermes. Les anthères s'ouvrent, sur la face interne au-dessous du sommet, par deux petites fentes longitudinales, comme dans les Cochlospermes de la section Diporandre. Il y a seulement cette différence que le pistil n'a ici que trois carpelles et que ces carpelles sont fermés dans toute leur longueur, de sorte que l'ovaire est tout du long triloculaire à placentation axile. La paroi de l'ovaire, les cloisons et les placentes renferment d'ailleurs, comme chez 1. Loc. cit., p. 259. 48 JOURNAL DE BOTANIQUE les Cochlosperraes, beaucoup de grandes cellules à résine jaune. L'organisation de la fleur peut s'exprimer par la formule : F == 5S +5P-T-5 X 00 Ep+ (3C). Le fruit est une capsule qui s'ouvre, comme celle des Co- chlospermes, en deux fois; la première déhiscence, qui n'inté- resse que l'exocarpe, est loculicide; la seconde, qui ne porte que sur l'endocarpe, est septifrage. La graine aussi a la même conformation. J'ai trouvé , dans l 'Herbier du Muséum , étiqueté Cochlosperme , un petit échantillon récolté par A. d'Orbigny en Bolivie sur les co- teaux de Santiago de Chiquitas (n° 915). C'est un rameau feuille terminé par une fleur solitaire ; cette disposition décelait déjà une Amoreuxie et non un Cochlosperme. L'étude de la fleur, dont le pistil a un ovaire triloculaire dans toute sa longueur avec placentation axile, a confirmé cette présomption. Par ses feuilles trilobées à lobes ovales crénelés, l'espèce se distingue déjà des trois autres espèces connues et se montre nouvelle. Mais, de plus, l'anthère s'y ouvre par un seul large pore terminal et non par deux petites fentes sous le sommet. C'est pourquoi je la nommerai Amoreuxie unipore (Amoreuxt'a unipora). Cette plante a essentiellement la même structure quel'A.pal- mifide; le périderme, notamment, y est épidermique. Elle offre pourtant deux caractères différentiels. Abondamment pourvue de très larges cellules à résine jaune, l'écorce de la tige et du pétiole n'a pas de canaux gommeux. Par contre, la tige a, comme celle du Rocouyer, un canal gommeux axile au centre de sa moelle. Comme les Cochlospermes, les Amoreuxies se répartissent donc en deux sections : la première, que l'on peut nommer Eua- moreuxie (Euamoreuxia) , où l'anthère s'ouvre par un seul pore, correspondant à la section Eucochlosperme, ne comprend jusqu'ici qu'une espèce, l'A. unipore; la seconde, qu'on peut nommer Dipore (D/pora)} où l'anthère s'ouvre pardeux petites fentes, correspondant à la section Diporandre, renferme les trois autres espèces (A. palmifide, A. de Wright, A. malvifoliée). Les Amoreuxies sont donc un genre très voisin des Co- chlospermes, mais tout de même bien distinct. L'origine épi- dermique du périderme, la présence simultanée des feuilles et Ph. Van Tieghem. — Bixacées, Cochlospermacées et Sphérosépalacées. 49 des fleurs, la structure ternaire et la placentation tout à fait axile du pistil sont ses principaux caractères différentiels. III. — Sur le genre Sphérosépale. Établi par M. Baker, en 1886, et classé par lui dans les Clu- siacées, le genre Sphérosépale (Sphé&rosepalum Baker) a été incorporé par M. Warburg en 1895 à la famille des Bixacées, où il forme, à côté des Bixées et des Cochlospermées, une troi- sième tribu, les Sphérosépalées (1). Il nous faut donc mainte- nant comparer ce genre d'une part au Rocouyer, d'autre part aux Cochlospermes et aux Amoreuxies. Ce sont des arbres à feuilles isolées, simples et munies de stipules caduques, pétiolées, à limbe mince, mais coriace, ovale, penninerve à nervures bien marquées sur les deux faces, à bord entier. On n'en connaît jusqu'ici que deux espèces, originaires de Madagascar, le S. alternifolié (S. altemifolium Baker) et le S. coriace (S. coriaceum Se. Eli.). La première, qui est un grand arbre, atteignant 25 mètres de hauteur, a été retrouvée depuis à Manahar, dans le nord de Madagascar, par M. Hum- blot (n° 201), dont j'ai pu étudier les échantillons dans l'Herbier du Muséum (2). La jeune tige a dans son écorce un grand nombre de cellules à prismes d'oxalate de calcium, isolés ou mâclés, et beaucoup de grosses cellules à mucilage, disséminées dans toute son épaisseur. Le péricycle a de nombreux paquets de fibres, qui sont et demeurent séparés par d'étroits rayons de parenchyme. Les faisceaux libéroligneux laissent entre eux des rayons pluri- sériés. La moelle, qui lignifie de bonne heure ses membranes cellulaires, n'a ni cellules à mucilage, ni cellules à cristaux. Plus tard, il se fait un périderme dans l'assise corticale externe. Le liber secondaire, séparé en compartiments par la dila- tation en éventail des rayons primaires, est muni de paquets fibreux, dont il se forme, dès la première année, deux cercles concentriques. Une branche plus âgée offrait dans son liber secondaire, en dedans du cercle des faisceaux fibreux péricycli- 1. Dans Eng-ler : Nat. PJî an s enfant., III, 6, p. 310 et p. 314, 1895. 2. Cette plante a été figurée parmi les Clusiacées, entre un Leioclusia et un Symphonia, sans aucun texte correspondant, par Bâillon en 1896, dans : Gran- didier, Histoire de Madagascar, Botanique, Atlas, pi. 347, 1896). 5o TOURNAL DE BOTANIQUE ques, six cercles concentriques de paquets fibreux. Le bois secondaire n'y offrant pas de couches annuelles, l'âge de cette branche ne pouvait être déterminé de ce côté. S'il s'y forme régulièrement chaque année deux cercles de faisceaux fibreux dans le bois secondaire, elle aurait trois ans. La feuille prend à la stèle de la tige trois méristèles, qui s'unissent bord à bord dans le pétiole en un anneau continu, sans faisceaux libéroligneux internes. L'écorce du pétiole est, comme celle de la tige, criblée de grandes cellules à mucilage, dont la moelle de l'anneau méristélique est également dépour- vue. Le limbe a son épiderme non gélifié et muni sur les deux faces de stomates encadrés de cellules annexes, plus nom- breux sur la face inférieure. Son écorce homogène contient beaucoup de cellules à mâcles cristallines et de grandes cellules à mucilage. Les méristèles qui s'y ramifient ont un arc fibreux sous le liber et sur le bois de leur faisceau libéroligneux. Les fleurs sont disposées, au sommet des branches et à l'ais- selle des feuilles supérieures, en grandes grappes composées de petites cymes ombelliformes. Le calice a quatre sépales libres et imbriqués, la paire externe plus petite recouvrant la paire interne plus grande. La corolle a quatre pétales libres, alternes avec les sépales et comme eux imbriqués. L'androcée se com- pose d'un grand nombre d'étamines à filets libres, disposées tout autour du réceptacle ; les anthères ont un connectif court et large portant quatre sacs polliniques, qui s'ouvrent en long- sur la face interne. Le pistil a sa base séparée de l'androcée par un entre-nœud et entourée d'un disque annulaire. Il est composé de deux carpelles antéropostérieurs, fermés et concrescents dans toute leur longueur en un ovaire biloculaire, surmonté d'un style unique, terminé par un stigmate globuleux. Toutes les parties de la fleur sont criblées de grandes cellules à muci- lage, visibles au dehors comme autant de points translucides, particulièrement nombreux et rapprochés dans les pétales. L'ovaire, très court, contient dans chaque loge, attachés au milieu de la base de la cloison, quelques ovules anatropes ascendants, à raphé externe et micropyle interne, hyponastes par conséquent. L'ovule a un gros nucelle persistant, entouré de deux téguments; il est donc crassinucellé ou pernucellé et bitegminé. Pli. Van Tieghem. — Bixacées, Cocklospermacées et Sphérosépalacées. 51 L'organisation de cette fleur peut s'exprimer parla formule : F = 4S-f4P + 4XooE + (2C). Le fruit des Sphérosépales est encore inconnu. Malgré cette importante lacune, il est dès à présent certain que, par l'ensemble de sa structure, notamment par la disposi- tion isolée des feuilles et par l'absence de canaux sécréteurs oléo-résineux, ce genre ne peut être classé dans les Clusiacées. IV. — Comparaison de ces genres AVEC LES FLACOURTIACÉES. Pour terminer, il nous reste à comparer les quatre genres que nous venons d'étudier et qui forment trois groupes distincts avec ceux qui composent la famille des Flacourtiacées, telle qu'elle a été comprise en 1893 par M. Warburg. Ainsi restreinte, c'est-à-dire après exclusion non seulement des genres Rocouyer, Cochlosperme et Amoreuxie, mais aussi du genre Neumannie que j'en ai récemment séparé (1), c'est encore une famille très hétérogène, qu'il sera nécessaire de démembrer. Sans entrer ici dans ce travail de révision, bornons-nous à signaler les nom- breuses et profondes différences de structure qui séparent tous les genres actuellement admis comme Flacourtiacées de tous ceux qui font l'objet principal de cette Note. Dans toutes leurs parties, les Flacourtiacées sont dépour- vues à la fois de cellules à résine, de canaux gommeux et de cellules à mucilage. Dans la tige, les faisceaux fibreux du péricycle y sont toujours de bonne heure réunis en un anneau continu par la sclérose du parenchyme intermédiaire. Le liber secondaire n'y est pas par- tagé en compartiments triangulaires par des rayons plurisériés dilatés en éventail, et il ne renferme pas de paquets fibreux cir- culairement disposés ; en un mot, il n'est pas stratifié. La feuille y prend à la stèle de la tige tantôt une seule méri- stèle [Fia cour lia, Xylosma, Scolopia, Ludia, Doryalis, etc.), tantôt trois méristèles ( Tisonia, Trimeria, Azara, Idesia, Prockia (2), etc.). Dans le premier cas, la méristèle unique 1. Ph. Van Tieg-hem : Sur le genre Neumannie, considéré comme type d'une famille nouvelle, les Neumanniacées (Journal de Botanique, XIII, p. 361, 1899). 2. Classé d'abord dans les Bixacées par A. P. de Candolle, en 1834, puis dans les Tiliacées par A. Richard, en 1828, et par les auteurs qui ont suivi (Clos, 52 JOURNAL DE BOTANIQUE demeure ouverte, en forme d'arc, dans le pétiole; dans le second, les trois méristèles demeurent distinctes dans le pétiole ou s'y unissent bord à bord en formant un arc ouvert en haut, à bords souvent reployés en dedans. Il n'y a donc pas constitution d'un anneau fermé, comme dans les quatre genres étudiés plus haut. Le pistil est formé de carpelles largement ouverts et l'ovaire y est, par conséquent, uniloculaire à placentes pariétaux peu saillants. Seules les Flacourties (Flacourtia) et les Prockies {Prockia) font exception à la règle, les carpelles y étant fermés et la placentation axile. Ces quelques différences suffisent à montrer que les Flacour- tiacées ne peuvent plus être comprises avec les genres précé- demment étudiés dans une seule et même famille. V. — Conclusions. Toutes les plantes qui font l'objet du présent travail appar- tiennent à l'ordre des Crassinucellées ou Pernucellées biteg- minées, et au sous-ordre des Dialypétales supérovariées ou Renonculinées. Mais, tandis que les Flacourtiacées, avec leur placentation ordinairement pariétale, doivent y être classées dans l'alliance des Papavérales, les quatre autres genres, avec leur placentation habituellement axile, doivent prendre place dans l'alliance des Malvales. Ils s'y rattachent, en effet, non seule- ment par leur mode ordinaire de placentation, mais encore par tous les traits communs de leur structure, notamment par la stra- tification de leur liber secondaire, comme je l'ai montré dès 1885. Ainsi donc, non seulement ils doivent être exclus de la famille des Flacourtiacées, mais ils font partie d'une autre alliance qu'elle. A côté des caractères communs qui leur assignent cette place commune, nos quatre genres offrent aussi des différences qui en font trois groupes bien distincts. Par l'absence de cellules à résine et de canaux gommeux, 1857; Bentham et Hooker, 1862; Bâillon, 1873; Eichler, 1878), le genre Prockia a été, malgré sa placentation axile, incorporé aux Flacourtiacées par M. War- burg, en 1893. Je me suis assuré qu'en effet la tige et la feuille du Prockia crucis n'offrent aucun des caractères de structure qui distinguent les Tiliacées, et que, par conséquent, ce genre doit être exclu de cette famille. Ph. Van Tieghem. — Bixacées, Cochlospermacées et Sphêrosêpalacées. 53 ainsi que par la présence de cellules à mucilage dans la tige, la feuille et la fleur, par la conformation et le mode de déhiscence de l'anthère, par la structure du pistil, les Sphérosépales se séparent nettement des trois autres genres et se rapprochent singulièrement des Tiliacées. Si la conformation du calice, dont la préfloraison est imbriquée et non valvaire, jointe à celle des ovules, qui sont hyponastes et non épinastes, empêche de les incorporera cette famille, il faut considérer ce genre comme le type d'une famille autonome, les Sphêrosêpalacées , à côté des Tiliacées. Par l'existence simultanée de cellules à résine jaune ou rouge et de canaux gommeux dans la tige, la feuille et la fleur, les trois autres genres se ressemblent davantage et se distinguent de toutes les autres Malvales. Toutefois il subsiste entre le Rocouyer, d'une part, et les Cochlospermes avec les Amo- reuxies, d'autre part, trop de différences pour qu'on puisse les comprendre dans la même famille. Le Rocouyer a des feuilles persistantes. Il a, sous le calice, des nectaires alternisépales. Les étamines y ont leurs sacs polliniques courbés en fer à cheval et s'ouvrant par un pore au sommet de la courbure, c'est-à-dire au milieu de leur longueur. Les carpelles y sont largement ouverts et la placentation y est véritablement pariétale, avec ovules hyponastes. Le fruit est une capsule à déhiscence longitudinale simple et médiane. La graine est droite à zone externe du tégument charnue, à em- bryon droit et oléagineux, à albumen amylacé. Les Cochlospermes et les Amoreuxies ont des feuilles caduques. Ils n'ont pas de nectaires sous le calice. Les étamines y ont leurs sacs polliniques droits et s'ouvrant par un pore au sommet. Les carpelles y sont fermés et la placentation y est axile, complètement dans le second genre, incomplètement dans le premier, avec ovules épinastes. Le fruit est une capsule à déhiscence longitudinale double, médiane pour l'exocarpe, latérale pour l'endocarpe. Le graine est courbe, à zone externe du tégument sèche et poilue, à embryon courbe et oléagineux, à albumen également oléagineux. Parmi les différences de structure du corps végétatif, on doit laisser de côté le canal médullaire axile du Rocouyer, puisqu'il se retrouve dans l'Amoreuxie unipore, ainsi que le périderme 54 JOURNAL DE BOTANIQUE épidermique du Rocouyer, puisqu'il a la même origine chez les Amoreuxies, mais il faut signaler la bande libéroligneuse interne du pétiole, qui est propre au Rocouyer, ainsi que la gélification de Tépiderme supérieur du limbe, qui est propre aux Cochlospermes et aux Amoreuxies. Il est donc nécessaire de classer ces trois genres dans deux familles distinctes. Le Rocouyer sera le type unique de la famille des Bixacées ; les Cochlospermes et les Amoreuxies seront les deux types de la famille des Cochlospermacées . Ces deux familles seront d'ailleurs placées tout près l'une de l'autre et non loin des Sterculiacées qui ont, comme elles, des canaux gommeux. En ce qui les concerne, on est donc ramené ainsi à la sépara- tion proposée dès 1847 par J. Planchon et reproduite tout récemment par M. Engler, comme il a été dit plus haut, avec cette différence importante cependant, qu'on place ici ces deux familles dans l'alliance des Malvales et non, comme fait M. En- gler, dans celle des Pariétales ou Papavérales. On les rapproche aussi plus intimement, car M. Engler les rattache à deux sous- alliances différentes : les Bixacées avec les Cistacées à la sous- alliance des Cistinées, les Cochlospermacées avec les Kœberli- niacées à la sous-alliance des Cochlosperminées. Les choses étant ainsi, on voit que la placentation pariétale, qui constitue, dans l'alliance des Malvales, le caractère propre des Bixacées, doit être considérée comme une exception à la règle, exception qui se retrouve en sens inverse dans l'alliance des Papavérales, où certaines Flacourtiacées, comme les Fla- courties et les Prockies ont la placentation axile, comme on l'a rappelé plus haut. Le mode de placentation, axile ou pariétale, est donc un caractère qui, comme tous les autres, est sujet à varier dans des plantes voisines et ne doit être appliqué qu'avec prudence dans la recherche des affinités. G.-J. Barthelat. — Les laticifères de /'Eucommia ulmoides. 55 LES LATICIFÈRES DE VEUCOMMIA ULMOIDES Par M. G.-J. BARTHELAT. U Eucommia ulmoides Oliver est un arbre originaire du nord de la Chine, où son écorce est considérée comme une drogue précieuse. Il a été décrit par le professeur D. Oli- ver qui signala , dans tous les or- ganes, la présence d'une gomme élas- tique très abondan- / :; }h^Zv. <ç£?°|2u •*: \ te (1). Ses affinités ■^^ raSHl - Systématiques SOnt Fig. 1. — Localisation des laticifères dans la tige jeune de encore incertaines, VEucommia ulmoides. puisqu'il a été placé successivement parmi les Ulmacées, les Euphorbiacées, les Trochodendracées, les Hamamélidées... La gomme élastique de YEiccommia a d'abord été consi- dérée comme une variété de caoutchouc ; actuellement on la Fig. 2. — Terminaison des laticifères dans le parenchyme cortical de la tige. Fig. 3. — Coupe transversale du paren- chyme cortical de la tige. rapproche de la gutta-percha. Si nous ajoutons que cette plante peut être cultivée en Europe, on comprendra combien son importance commerciale peut devenir grande. 1. Hooker : Icônes Plantarum, 3e série, tome X (1890). — Hooker : Icônes Plantarum, 4* série, tome IV (1895). 56 JOURNAL DE BOTANIQUE En 1892, l'appareil laticifère de V Eucommia ulmoides a fait l'objet des recherches histologiques de M. Weiss qui, ayant à sa disposition un assez grand nombre de tiges avec bourgeons, a pu suivre le développement des éléments sécréteurs qu'il appelle « cellules à caout- chouc » (1). Mettant à profit l'em- ploi des réactifs colo- rants en milieux acides, suivant la méthode indi- quée par M. le profes- seur Guignard, nous nous proposons de compléter ici les observations de M. Weiss, en faisant connaître la localisation et la terminai- son de ces laticifères dans les divers organes. Dans une jeune tige, les laticifères sont situés dans la partie moyenne du parenchyme cortical, à peu près à égale dis- tance de l'épiderme et du liber (fig. 1). Ils se présentent sous la Fig. 4. — Localisation des laticifères dans la racine. Fig. 5. — Terminaisons des laticifères dans le parenchyme foliaire. Fig. 6. — Terminaisons des laticifères foliaires très grossies. forme de longs tubes étroits, unicellulaires, sans anastomoses, rarement ramifiés (fig. 2). Leur contenu, qui paraît clair et homogène, est très réfringent : il se colore facilement par l'or- canette acétique. Ils occupent les méats intercellulaires, où on les trouve soit isolés, soit réunis par groupes de 2 ou 3 ; leur 1. E. Weiss : The caoutchouc-containing cells of Eucommia ulmoides (The Trans. of the Linn. Soc. of London. Vol. III, Part. 7, 1892). G.-J. Barthelat. — Les laticifères de /'Eucommia ulmoides. 57 trajet est généralement rectiligne, quelquefois sinueux ou oblique; leur diamètre est toujours de beaucoup inférieur à celui des cellules voisines (fig. 3) et leurs extrémités se dilatent en renflements ovoïdes caractéristiques. Les tiges que nous avons examinées possédaient seulement quelques formations secondaires ; aussi les laticifères étaient-ils rares dans la région libérienne. M. Weiss a vu au contraire qu'ils étaient nombreux dans le liber secondaire. Le paren- chyme médullaire ne paraît pas en contenir. Dans les radicelles, les laticifères occupent une situation toute différente; on les trouve placés ex- clusivement dans le liber et dans la région péricy- clique voisine, où ils abon- dent (fig. 4). Dans le pétiole, on les rencontre dans le liber et principalement dans la zone parenchymateuse pé- ri-libérienne, où ils forment plusieurs groupes; il en existe aussi dans le parenchyme lacuneux, surtout aux angles situés au-dessous du faisceau libéro-ligneux. La feuille est très riche en laticifères; ils y accompagnent les nervures. Leur mode de terminaison est spécial. Des prépa- rations, que M. le professeur Guignarda bien voulu nous com- muniquer, montrent la répartition de ces éléments dans le méso- phylle entre les ramifications des faisceaux libéro-ligneux. Les laticifères se séparent de ces derniers, et continuent ensuite leur course, quelque peu sinueuse, à travers le mésophylle, où ils se terminent par leurs renflements de forme variable (fig. 5 et 6). Sur une coupe transversale nous avons pu suivre également la marche des laticifères qui se détachent de la nervure mé- diane : ils cheminent entre les cellules du mésophylle, grâce aux méats intercellulaires, et se rendent dans le limbe à la face inférieure du tissu palissadique (fig. 7). Fig. 7. — Coupe transversale de la feuille. 58 JOURNAL DE BOTANIQUE L'embryon ne semble pas avoir de laticifères différenciés, mais le péricarpe en est abondamment pourvu, surtout à la partie interne du mésocarpe, où ils sont repliés sur eux-mêmes formant ainsi un lacis inextricable. Il était intéressant de connaître l'origine des laticifères de \ Eucommia. Dans l'écorce d'un entre-nœud en voie de crois- sance, M. Weiss a observé la division longitudinale de cellules Fig. 8. — Développement des laticifères (d'après M. Weiss). spéciales qui donnent deux cellules fdles. Chacune de ces der- nières ne tarde pas à s'allonger et devient ainsi le point de départ d'un laticifère qui s'insinue dans les espaces intercellu- laires, et prend bientôt l'aspect que nous connaissons, pendant que son protoplasme est remplacé progressivement par du latex (fig. 8). Des formations analogues se produiraient dans la moelle de la tige et dans le pétiole. M. Weiss est arrivé à admettre que la différenciation des laticifères se ferait toujours aux dépens des tissus secondaires, à l'exclusion des régions méristématiques. Or, si l'on se re- porte à ce que nous avons dit plus haut, on remarquera que l'interprétation de M. Weiss ne saurait être acceptée en ce qui concerne la racine ; nous avons vu en effet qu'il existe des lati- Nécrologie. jg cifères dans tes radicelles, et cela bien avant l'apparition des formations secondaires. En résumé, -M Eucommîa îilmoides est pourvu de laticifères unicellulaires, non anastomosés, que l'on a pu comparer à ceux des Euphorbiacées ; ceux-ci s'en éloignent profondément par leur origine embryonnaire, et par leurs nombreuses ramifica- tions dans tous les organes de la plante. Une importante ques- tion reste encore à élucider, celle de savoir à quel moment apparaissent les laticifères au cours du développement embryo- génique. C'est ce que nous espérons pouvoir dire ultérieu- rement. Nos échantillons proviennent de l'ancien jardin de la Faculté de médecine et de l'herbier du Muséum; nous sommes heureux de remercier M. le professeur Blanchard, ainsi que MM. Franchet et Lecomte, de l'obli- geance avec laquelle ils les ont mis à notre disposition. -€tfs^<^9- NECROLOGIE C'est avec une profonde et douloureuse émotion que nous appre- nions, le 15 février dernier, que, la veille au soir, la mort avait brus- quement ravi à l'affection de sa famille et à la science l'un de nos plus dévoués collaborateurs, M. A. Franchet. Nous ne saurions oublier que le concours de cet éminent botaniste, acquis dès la première heure au Journal de Botanique, ne lui avait jamais fait défaut depuis lors, et qu'il s'était employé de tout son pouvoir à en assurer le succès. Il ne se bornait pas, en effet, à y contribuer personnellement pour une large part en nous confiant la publication de nombreux et importants Mémoires. L'intérêt qu'il por- tait à notre Journal, il cherchait sans cesse à l'inspirer aux autres, et sa bienveillante intervention nous a valu de précieux appuis et de généreux encouragements. En attendant que nous puissions donner à nos lecteurs une notice détaillée sur l'œuvre scientifique de M. Fran- chet, nous voulons, dès aujourd'hui, rendre un premier hommage à sa mémoire en reproduisant les paroles prononcées sur sa tombe par M. Bureau, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, et M. Drake del Castillo, président de la Société botanique de France, qui ont bien voulu nous en communiquer obligeamment le texte. L. M. 6o JOURNAL DE BOTANIQUE Discours prononcé sur la tombe de M. Franchet par M. Edouard Bureau, professeur au Muséum. Vieillir dans un milieu tel que le Muséum, en se livrant à un labeur intéressant, n'est certes pas un sort dont on puisse se plaindre; mais quelle tristesse, à mesure qu'on avance en âge, de quitter sur la route ceux dont on a partagé la vie scienti- fique, les collaborateurs de chaque jour! Combien j'en ai vu disparaître depuis vingt-huit ans! Ad. Brongniart, le maître vénéré, Tulasne, Weddell, Spach, Gris, Hérincq, Sagot, et il me sera bien permis d'y joindre le modèle des serviteurs dévoués, le brave Granjon, ce garçon de laboratoire qui, alors que les obus éclataient dans l'herbier et que les balles per- çaient les vitrines, s'était installé nuit et jour au milieu des collections, et les avait sauvegardées au péril de sa vie. Et combien la liste s'allongerait si j'y joignais les botanistes atta- chés à d'autres chaires du Muséum : Decaisne, Naudin, Verlot, et les savants qui venaient chercher dans nos galeries les élé- ments de leurs travaux : Alph. de Candolle, Em. Planchon, Fournier, Bâillon, de Saporta, et tant d'autres! Aujourd'hui, voici un nouveau deuil, aussi cruel qu'inat- tendu. Mercredi, vers les six heures, M. Franchet, qui avait gardé la chambre par précaution, paraissait, à ceux qui l'ont vu, atteint seulement d'un léger rhume; à neuf heures, il n'était plus. A la douleur personnelle que nous éprouvons vient se joindre la préoccupation des conséquences qu'une perte pareille peut avoir pour notre établissement ; car M. Franchet était un des plus énergiques travailleurs que j'aie connus; il rendait de considérables services, et la notoriété qu'il avait acquise avait développé nos relations de la manière la plus utile au Muséum. M. Franchet ne s'était pas toujours livré exclusivement à la botanique. Avant de devenir un de nos botanistes marquants, il avait fait, si je puis ainsi dire, un stage dans l'anthropologie préhistorique. Né le 21 avril 1834, à Pézou (Loir-et-Cher), il avait été choisi, en 1857, Par ^e marquis de Vibraye, comme conservateur de ses collections. Il occupa cette situation jusqu'en 1880, et, pendant ces vingt-trois ans, il ne se borna pas seulement à l'administration Nécrologie. 61 intérieure d'un véritable musée : M. de Vibraye lui confia la direction de fouilles importantes. C'est à M. Franchet qu'on doit la connaissance des richesses fournies par deux stations célèbres : le Grand-Pressigny et les Eyzies. On peut juger de l'importance de ces recherches ; car, grâce à la famille de Vi- braye, les objets recueillis sont aujourd'hui au Muséum. Il fit aussi des recherches dans les stations préhistoriques de Belgique, et, entre temps, il trouvait le moyen de publier la Flore de Loir- et-Cher et une excellente monographie des Verbascum. M. Franchet était donc loin d'être un inconnu, lorsqu'après la mort du marquis de Vibraye, il arriva à Paris, en 1881. A la suite d'une étude faite par une commission spéciale, l'insuffisance numérique du personnel des galeries de botanique avait été signalée, et les Chambres avaient voté des fonds pour nous adjoindre deux botanistes auxiliaires. L'un fut Franchet, l'autre le Dr Sagot. Les bons effets de cette excellente mesure se firent promptement sentir ; malheureusement le crédit ne fut pas maintenu, et M. Franchet eût traversé, avec sa famille, des temps bien difficiles, si M. Drake del Castillo, dont le musée botanique est en voie de remplacer le regretté musée Delessert, n'avait eu la bonne et généreuse pensée de le prendre comme conservateur. M. Franchet garda du reste toujours cette posi- tion, lorsqu'en avril 1886, nous réussîmes à l'avoir comme répé- titeur de notre laboratoire de recherches des Hautes-Etudes. Placé au milieu des richesses botaniques du Muséum, et n'ayant pas son temps pris par la partie administrative, M. Fran-. chet tira un merveilleux parti de cette situation. Ne se conten- tant plus de l'étude des plantes de France, il entreprit celle de la végétation exotique, et il le fit avec une méthode excellente, passant graduellement de l'Extrême-Orient tempéré, dont la flore a un faciès qui rappelle la nôtre, à la végétation de régions franchement tropicales. C'est ainsi qu'il publia la Flore du Japon et les Plantas Davidianae , ouvrage considérable, comprenant la description de toutes les plantes recueillies par l'abbé David dans la Mon- golie et dans la province de Moupine, province presque incon- nue du Thibet oriental. Ces premiers travaux sur la Chine lui attirèrent des envois très importants de nos missionnaires français, et lui permirent 6a JOURNAL DE BOTANIQUE de décrire dans les Plantée Delavayanœ et dans d'autres Mé- moires, la végétation si intéressante des régions montagneuses des provinces du Yunnan et du Se-tchuen, dans la Chine occi- dentale. Parmi ses travaux les plus importants, nous devons citer la partie botanique de la mission Capus au Turkestan, et celle du voyage de M. Bonvalot et du prince Henri d'Orléans dans l'Asie centrale et le Thibet. Avec son Sertum Somalense, sa monographie des Strophan- thus et ses premières publications sur le Tonkin, M. Franchet abordait avec succès l'étude de la flore tropicale. Je me garderai de citer ici la multitude de Notes qu'il fît paraître dans le Bulletin du Mtiséum, celui de la Société Philo- matique, celui de la Société botanique de France, le Journal de Botanique , etc. Ce qu'il nous importe de constater, c'est la posi- tion scientifique que lui avaient faite tant de travaux. M. Fran- chet était reconnu, par les botanistes du monde entier, comme étant celui qui connaissait le mieux la végétation de l'Extrême- Orient, et ce n'était pas un simple descripteur; non pas que ce mot de descripteur implique dans mon esprit une idée d'infério- rité ; le petit nombre des descriptions bien faites, de celles qui à la lecture nous représentent nettement une plante qu'on n'aurait jamais vue, ce petit nombre, dis-je, montre qu'elles ne sont pas sans difficultés et, par conséquent, sans mérites. M. Franchet excellait dans cette sorte de travail. Il en comprenait la néces- sité, mais il ne s'y bornait pas. Il savait qu'aucun édifice scien- tifique ne peut être élevé s'il ne s'appuie sur une base solide, et que, sans cet inventaire, sans cette connaissance précise des espèces, deux des branches les plus belles de notre science, deux sciences plutôt, n'existeraient pas : la paléontologie végé- tale et la géographie botanique. La paléontologie végétale, il en avait un peu peur, par crainte peut-être des idées darwiniennes, contre lesquelles il se tenait en défiance; mais la géographie botanique, il s'y donnait avec bonheur, et des conclusions d'une grande portée découlaient naturellement de ses travaux et de la comparaison des différentes flores asiatiques et européennes, qu'il connaissait si bien. Il fit remarquer que certains genres de la flore d'Eu- rope : Rhododendron, Primula, Pedicularis, etc., sont repré- Nécrologie. 63 sentes dans les montagnes du Yunnan et du Se-tchuen par un nombre d'espèces véritablement extraordinaire, que, dans l'Hi- malaya, leur richesse spécifique, grande encore, a beaucoup diminué, et qu'enfin, dans les montagnes de l'Europe, ils ne sont plus représentés que par un nombre relativement infime d'espèces. Il ne lui échappa point que certaines familles sont dans le même cas : les Cyrtandracées, entre autres, sont abondantes dans les montagnes occidentales de la Chine; il y en a moins dans l'Himalaya ; il n'y en a plus qu'une seule dans les Pyré- nées. Ainsi notre flore européenne, que nous trouvons si belle et si variée, ne serait que le dernier degré d'appauvrissement d'une végétation qui a son maximum de développement dans la région montagneuse de l'ouest de la Chine, et qui, de là, se serait étendue vers l'Europe, en perdant de ses éléments à me- sure qu'elle progressait. Il n'hésite pas, et il fait bien, à recon- naître dans l'état de choses qu'il constate, le résultat d'une répartition végétale antérieure à l'époque actuelle, bien que géologiquement peu ancienne, et en rapport avec les formations orographiques de l'Europe et de l'Asie. Voilà comment M. Franchet fut conduit, sans le vouloir, à faire de la botanique fossile, tant il est vrai que cette science et la géographie botanique sont inséparables l'une de l'autre. Mais quelle ampleur prend la question soulevée par Franchet, lors- qu'on songe que cette migration de l'est à l'ouest, qu'il constate pour le règne végétal, s'est faite dans le même sens que les migrations d'un certain nombre d'animaux, mammifères et oiseaux, dans le même sens que la migration successive des peuplades humaines! On se trouve alors en présence d'une grande loi à laquelle ont été soumis les deux règnes organiques, loi qui faisait déjà sentir ses effets dans une période géologique antérieure à la nôtre. Telles sont les hauteurs philosophiques auxquelles peut conduire le simple travail d'herbier, lorsqu'il est compris comme il doit l'être. M. Franchet était convaincu de cette importance de l'étude comparative des formes végétales, et il s'y donnait passionné- ment. Il a succombé, on peut le dire, sur la brèche; mais ce savant était doublé d'un chrétien, il s'est vu mourir, et il n'a pas quitté sa famille éplorée sans l'espoir de la retrouver plus tard au séjour vers lequel se dirigent les immortelles espérances. 64 journal de botanique Allocution de M. Drake del Castillo, président de la Société botanique de France. Messieurs, Encore atterrés par le coup si imprévu qui nous a ravi notre collègue, nous n'avons pu nous recueillir assez pour rendre un hommage convenable à ses mérites. Je viens donc seulement, au nom de la Société botanique de France, unir notre douleur à celle de sa famille, et pleurer un ami ; car c'était le nôtre à tous, cet homme auquel on n'a pu adresser qu'un seul reproche : celui d'avoir été trop modeste ; cet homme qui n'avait jamais conçu d'autre orgueil que celui du devoir accompli, qui n'avait de- mandé de joies qu'à l'affection des siens et à l'étude, et qui n'avait recherché de consolations que dans la foi chrétienne; c'était bien notre ami, lui dont la vie a été pour nous un long exemple d'assiduité au travail, lui à qui plus d'un d'entre nous doit d'avoir été initié à notre chère science, ou d'en avoir con- tinué l'étude avec persévérance. Tous ceux qui l'ont connu, de si longue date que ce soit, l'ont toujours vu exact au poste auquel ses fonctions l'appelaient. A la Société botanique de France, il était un de nos membres les plus fidèles; nous le comptions parmi nos anciens présidents; il avait enrichi notre Bulletin de nombreux et intéressants Mémoires; il laisse un grand vide dans nos rangs. Qu'il emporte aujourd'hui, dans une autre vie, le suprême témoignage de notre affection! Et vous, ses enfants qu'il a tendrement aimés, recevez des membres de la Société botanique de France, l'expression de leur doulou- reuse et profonde sympathie ! NOUVELLES. L'Académie des sciences vient de nommer Correspondants pour la section de Botanique MM. Schwendener et Pfeffer, en rempla- cement de MM. le baron de Mùller et Cohn, décédés. Le Gérant : Louis Moeot. Paris. - J Merseh, imp., 46", Av. deChâtillon. i4° ANNÉE. N° 3. MARS 1900 ■juin MM.ni.riAn.\rimnri*i'i --.--.- ....-..»-.»«.»..... . ....».«..........»-.-.. nmwMMWWWwyWWWWWWWMWMW^WIWMMWMWMMMWWWWWWWM JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE GENRE HOCQUARTIE Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Par les anciens travaux descriptifs de Duchartre en 1854 (1) et de Klotzsch en 1859 (2), complétés depuis par les études ana- tomiques de M. Solereder en 1889 (3), on sait que les espèces, actuellement au nombre de 180, qui composent le genre Aristo- loche {Arisiolochia Linné) se répartissent en deux groupes bien distincts, ayant pour types, l'un la plus répandue de nos espèces indigènes, TA. Clématite {A, Clematitis Linné), l'autre la plus fréquemment cultivée chez nous des espèces améri- caines, l'A. macrophylle (A. macrophylla Lamarck) (4). Dans le premier groupe, qui renferme la grande majorité des espèces, la tige et la racine sont dépourvues de cristaux d'oxalate de calcium. L'épiderme du limbe de la feuille con- tient de grandes cellules oléifères isolées, qui s'accroissent vers l'intérieur en s'enfonçant plus ou moins profondément dans l'écorce. Le calice est constitué par un seul sépale, à bords concrescents en un tube dont l'orifice est diverse- ment conformé. L'androcée se compose d'un verticille d'éta- mines, ordinairement au nombre de six, toutes équidistantes. 1. Duchartre : Monographie de la famille des Aristolochiées (Comptes rendus, XXXVIII, p. 80, 1854). — Tentamen methodicas divisionit generis Aris- iolochia (Ann. des Sciences nat., 4' série, Bot., II, p. 29, 1854). — Prodromus, XV, 1, p. 421, 1864. 2. Klotzsch : Die Aristolochiaceen des Berliner Herbariums (Monatsbe- richte der Berliner Akademie, 1859, p. 571). 3. Solereder : Beitràge sur Vergleichenden Anatomie der Aristolochiaceen (Bot. Jahrbûcher fur Syst., X, p. 410, 1889). 4. C'est à tort que cette espèce est désignée par tous les auteurs sous le nom de A. Siphon [A. Sipho L'Héritier). La première description en a été donnée par Lamarck en 1783 {Dictionnaire, I, p. 255). C'est seulement l'année suivante que L'Héritier l'a décrite à nouveau sous un nom différent {Stirpes novse, I, p. 13, 1784). Il est vrai que, plus tard, Duchartre a fait la faute d'attribuer ce même nom d'A. macrophylle à une autre espèce, originaire de la Guyane {Tentamen, loc- cit., p. 68) ; mais, pour respecter la loi de priorité, il suffira de changer quelque peu la dénomination de cette espèce, encore imparfaitement caractérisée puis- qu'on n'en connaît pas la fleur, et que je propose de nommer désormais A. pla- typhylle {A. platyphylld). 66 JOURNAL DE BOTANIQUE Le pistil est formé de carpelles, ordinairement au nombre de six également, alternes avec les étamines et tous semblables; aussi son style se termine-t-ilpar six lobes stigmatiques égaux, qui, étant commissuraux, alternent avec les carpelles et sont superposés aux étamines. Le fruit est une capsule septicide. La graine est tout d'une pièce. Dans le second groupe, qui ne comprend que quatorze espèces, la tige et la racine sont munies de nombreuses mâcles sphériques d'oxalate de calcium. L'épiderme du limbe de la feuille est dépourvu de cellules oléifères, ou, quand il en a, elles sont situées à la base des poils, c'est-à-dire en dehors du plan de l'épiderme. Le calice est formé de trois sépales, concres- cents bord à bord en un tube à orifice trilobé. L'androcée a un verticille de six étamines, rapprochées deux par deux vis-à-vis des sépales. Le pistil a six carpelles alternativement dissem- blables : trois épisépales, dépourvus de style et de stigmate, et trois alternisépales, munis d'autant de styles et de stigmates commissuraux (i) ; aussi, son style se termine-t-il par trois lobes stigmatiques seulement, superposés aux sépales et aux trois paires d'étamines. Le fruit est une capsule à la fois septicide et septifrage. La graine est formée de deux pièces superposées, qui se séparent l'une de l'autre à la maturité, la supérieure constituée par le raphé et la moitié dorsale de l'épaisseur du tégument, l'inférieure contenant la graine proprement dite. Tant et de si frappantes différences veulent assurément être exprimées dans la Classification. Mais de quelle manière et dans quelle limite convient-il de satisfaire à cette exigence? C'est le point sur lequel les auteurs ne s'accordent pas et qu'il s'agit ici de décider. Duchartre, qui pourtant ne les connaissait pas tous (2), avait bien compris l'importance de ces caractères différentiels et 1. Voir à ce sujet un travail de Mlle Mayoux : Recherches sur la valeur morphologique des appendices superstaminaux de la fleur des Aristoloches (Annales de l'Université de Lyon, II, 4e fascicule, 1892). 2. On comprend qu'il ignorât la répartition diverse des cellules oxalifères et oléifères, mais il est inexplicable que la singulière conformation de la graine des plantes dans le second groupe, notamment dans l'A. macrophylle, lui ait com- plètement échappé, alors qu'elle avait été signalée et figurée dès 1784 par L'Hé- ritier, qui l'avait, il est vrai, mal comprise, prenant les parties supérieures déta- chées des graines de chaque série pour autant de graines stériles, alternes avec les fertiles. M. Solereder a le premier exactement décrit l'origine de ces pièces intercalaires (Loc. cit., 1889). Ph. Van Tikghem. — Sur le genre Hocquartie. 67 avait, en conséquence, groupé les espèces en deux divisions, qu'il ne nommait pas, mais auxquelles, puisqu'il les partageait ensuite la première en deux sections, la seconde en trois, il attribuait implicitement la valeur de sous-genres. Avant lui, deux autres botanistes avaient été plus loin dans cette voie. Dès 1822, en effet, Dumortier séparait des autres Aristoloches, à cause de leur calice trilobé et de leurs étamines rapprochées par paires, l'A. macrophylle et l'A. tomenteuse [A. tomenïosa Simson), pour en constituer un genre distinct sous le nom de Hocquartie {Hocquartici) (1). Peu après, en 1828, Rafinesque séparait à son tour, simplement à cause du calice trilobé, ces deux espèces et son A. triptère [A. tripleris Rafinesque), pour en faire un genre à part, sous le nom de Siphisie [Siphisid) (2). Peu de temps après les travaux de Duchartre, Klotzsch est revenu à la manière de voir de Dumortier et de Rafinesque, en attribuant une valeur générique au second groupe, qu'il nomma à tort Siphisie {Siphisid) (3). Plus tard, Bentham et Hooker ont, au contraire, ramené la première division principale de Duchartre, c'est-à-dire le genre Hocquartie de Dumortier, le genre Siphisie de Rafinesque et de Klotzsch, au rang de simple section, sous le nom de Siphisia{^). Aujourd'hui que les différences entre ces deux groupes sont reconnues plus nombreuses, il est nécessaire, croyons-nous, d'élever chacun d'eux à la dignité de genre. Le premier groupe, avec la grande majorité des espèces, composera le genre Aristoloche [Aristolochia L.), réduit et subdivisé en quatre sections : Gymnolobîis, Dipiolobtis, EinO' meia et Polyanthera. Le second groupe devra, conformément à la loi de priorité, prendre le nom de Hocquartie (Bocçuartia Dum.). Les quatorze espèces qui le composent sont localisées en Asie et dans l'Amé- rique du Nord. En résumé, la tribu des Aristolochiées, caractérisée dans la famille des Aristolochiacées par la concrescencedes étamines et 1. Dumortier : Observations botaniques, p. 30, 1822. 2. Rafinesque : Médical Flora of United States, I, p. 62, 1828. 3. Loc. cit., p. 601. 4. Bentham et Hooker : Gênera, III, p. 125, 1883. 68 JOURNAL DE BOTANIQUE du style, ce qui donne lieu à la formation d'un gynostème, com- prend actuellement trois genres, ainsi définis : entier. Etamines équidistantes. — Holost yi.e {Holostylis Duchartre). ARISTOLOCHIÉES \ tril°bé. Stigmate l trilobé. Etamines rapprochées par paires. — Hocquartie {Hocquar- \ \ tia Dumortier). unilobé. Stigmate hexalobé. Etamines équidistantes. — Aristoloche (Aristolochia Linné). CHAMPIGNONS RECUEILLIS EN MALAISIE PAR M. ERRINGTON DE LA CROIX Par MM. N. PATOUILLARD et P. HARIOT. Les 14 espèces de Champignons récoltées dans la presqu'île Malaise, au cours d'un récent voyage d'exploration, par M. Er- Fig. 1. — Lenti nus Erri7igtonii. rington de la Croix, nous ont fourni un nouveau représentant du genre Lentùms, auquel nous avons donné le nom de L. Erringtonii. Les autres espèces, comprenant 12 Basidiomy- cètes et 1 Ascomycète, ne présentent rien de particulièrement N. Patouillard et P. Hariot. — Champignons recueillis en Malaisie. 69 remarquable, si ce n'est le Polyporus nigro-laccatus Cooke,qui n'était encore indiqué qu'à l'île Maurice. 1. Lentinus Erring-toniin. sp. (fïg. 1). L. pilco cartilagineo, 5 cent, circiter lato, conico-truncato, primum infuudibuliformi, deinde reverso, ad ceatrum profunde excavato, gla- berrimo, castaneo-nitenti, sulcis distantibus e centro radiantibus; lamellis superpositis, marginem non attingentibus ; margine non sul- cato, integerrimo, obscure (in sicco) undulato, excedenti, puberulo, cum stipite concolori; lamellis parum confertis, strictis, crassiusculis, non dentatis, glaberrimis, e stipitis apice ortis, intermixtis quibusdam aliis brevioribus, marginem non attingentibus, pallide fulvis, interstitiis laevibus, concoloribus, latiusculis ; stipite elongato (6 cent, longo), fulvo, dense minuteque velutino, robusto et quasi ligneo, farcto, erecto, 3 millim. crasso. Faciès Xeroti, sed certe Lentinus. Cette espèce est voisine des Lentinus blepharodes Berk. et L. bracatus Lév., dont elle a le stipe et les sillons du chapeau; elle en diffère par la glabréité du chapeau et par l'absence de cystides. Le L. Erringtonii est remarquable par ses lames dis- tantes et étroites, qui, partant du sommet du pied, viennent se terminer à environ 1 millim. du bord, laissant une étroite marge non sillonnée, glabre en dessous et pubérulente en dessus. 2. Lenzites aspera Kl. 3. Ganoderma lucidum Leys. 4. G. testaceum Lév. 5. G. rugosum Nées. 6. G. amboinense Fr. 7. G. gibbosum Nées. 8. G. australe Fr. 9. Polyporus nigro-laccatus Cooke. 10. P. Kermès Berk. 11. P. xanthopus Fr. 12. P. flabelliformis Kl. forma. 13. Trametes cinnabarina (Jacq.) Fr. 14. Daldinia concentrica (Boit.) Ces. et de Not. >o JOURNAL DE BOTANIQUE DEUX EUPHORBES NOUVELLES de CORSE et D'ALGÉRIE Par M. Alfred CHABERT. Euphorbia Durandoi nov. sp. e Sect. Tithymalus Boiss. Planta monocarpica bi-triennïs. Ccmlis 50-70 cm. altus, simplex, glaber vel pubescens, erectus vel ascenclens, foliatus, versus basin delapsu foliorum denudatus. Folia glabra vel subtus puberula, mollia, obovato-oblonga longe in petiolura angus- tata, apice rotundata vix apiculata, integerrima, inferiora obo- vata petiolata. Inflorescentia infra umbellam thyrsoideo-ramosa. Umbellae radii 4-5 dichotomi ; folia timbellaria ovato-rotundata vel elliptica apiculata, floralia semi-orbicularia in patellam pla- nara connata ; involucri calyciformis glandulœ purpurascentes bicornutae cornubus longis subulatis parallelis glandulae latitu- dine multo longioribus, margine interiore integro. Capsula glabra, subglobosa profunde trisulcata apice emarginata ; se- mt'na cinerea dein fusca ovata laevia; caruncula sessilis rotun- data breviter pyramidata. Floret Maio. Habitat in Algeriae nemoribus regionis raonta- nae versus 400-600 m. In faucibus « Gorges de la Chiffah » dictis non procul a Blidah, ubi eam die 26 a maii 1872, comi- tante Professore Durando qui nomine E. amygdaloidis eam salutabat, primum legi. Mont Mouzaia. Les espèces voisines, E. amygdaloides L., semiperfoliata Viv., Wîilfe?iii Hoppe, Characias L., melapetala Gasp.,sont polycarpiques et rameuses dès la base. La première a des tiges indurées à la base, des rameaux de Tannée courts et feuilles, et des rameaux datant de l'année précédente longs de 15-40 cm., rougeâtres et dénudés à leur partie inférieure par la chute des feuilles, pubescents verts et feuilles à la partie supérieure ; les feuilles ont une consistance épaisse et presque coriace et persistent pendant l'hiver. Un ou deux des rameaux porte- ront des fleurs l'année suivante. Ces feuilles sont plus courtes et moins larges que celles de VJS. Durandoi ; les cornes des glandes sont aussi bien plus courtes et plus larges, non subulées comme chez ce dernier. Je n'ai jamais observé YE. amygdaloides L. en Algérie, où il a été signalé par plusieurs botanistes. L'E. semiperfoliata Viv. diffère en outre de YE. Durandoi par la forme des feuilles, par les florales ordi* A. Chahert. — Deux Euphorbes nouvelles de Corse et d'Algérie. 71 nairement semi-conuées, par les capsules granulées, les graines cha- grinées, etc. Euphorbia lugubris nov. sp. e vSect. Tfthymalus'Qoiss. Perennis, multicaulis, glabra cineraceo-glaucescens, e radice lignosa crassa fusiformi cailles simplices vel sub umbella parce ramosos 60-70 cm. altos, delapsu foliorum inferne denudatos emittens. Fol fa caulina coriacea glabra uniformia integerrima lanceolata acuta. Umbellse 7-9 radiatae rami dichotomi. Folia umbellarfa foliis caulinis 2-3-plo latiora intégra ovata acuta mucronata, umbella multo breviora; floralfa libéra opposita, e basi subcordata reniformia, transverse latiora, mucronata supra concaviuscula. Involucrf concavi glandulas truncatœ, margine interioreintegro, et facie dorsali bituberculatae tuberculis parvis obtusis. Capsula profunde trisulcata, laevis. Semfna ovoidea irregulariter foveolata, minutissime tuberculata, albo et nigro maculata. Carwicula mox caduca, minuta, reniformis, paulo prominens. Floret Julio. Habitat in Corsicae agris sterilibus et ad nemo- rum margines inter Ponte alla Leccia et Ponte-nuovo, ubi Julio 1881 primum legi. Cette plante appartient à la même série que les E. Pithyusa L., imbricata Vahl, matritensis Boiss., bastica Boiss., etc. LIE. PHhyusa a les tiges très rameuses dès la base, les feuilles de deux formes : les inférieures et celles des rameaux stériles densement imbriquées et réfléchies, linéaires ou lancéolées, les supérieures étalées non imbri- quées, lancéolées plus larges et plus longues, les glandes de l'invo- lucre superficiellement échancrées en une demi-lune dont les extré- mités se prolongent en une pointe obtuse, tandis que les glandes involucrales de VE. lugubris sont tronquées et portent sur leur face dorsale, non loin de chaque extrémité, un tout petit tubercule saillant. Cette disposition paraît être rare parmi les Euphorbes, où je n'en ai pas observé d'autres exemples. Dans ses Icônes Euphorbiarum, Genève, 1866, Boissier a figuré deux espèces : E. matritensis T. XCIX,et E. teheranica T. CIII,chez lesquelles les cornes naissent sur le dos de la glande, au lieu d'être constituées par le prolongement de ses extrémités comme dans l'immense majorité des autres espèces. Il n'a pas décrit cette disposition dans ses diagnoses. Mais je ne dois pas omettre qu'il a représenté une espèce voisine des précédentes, E. pe- 72 JOURNAL DE BOTANIQUE trophila, de laTauride, T. CI, chez laquelle les cornes sont représentées terminant la glande dans la figure 2, et naissant sur sa face dorsale dans la figure 3. Le dessin est-il exact, ou y a-t-il eu erreur du dessinateur? UE. imbricata Vahl, voisine de YE. lugubris, se distingue par sa taille peu élevée, ses feuilles finement serrulées, ses glandes à extré- mités terminées en pointe, sa caroncule brièvement cylindrique, etc., et YE. matritensis Boiss. par son rhizome longuement rampant (Wk.), son inflorescence, sa capsule finement granuleuse-ponctuée, sa caron- cule stipitée et conique, etc. MM SUR LE SAC EMBRYONNAIRE DE UHELOSIS GUYANENSIS Par MM. R. CHODAT et C. BERNARD. (PI. I et II.) L'embryogénie des Balanophoracées est encore relativement mal connue. Les quelques Mémoires qui traitent de ce sujet montrent des divergences si essentielles entre les auteurs, que toute nouvelle étude ne peut être que bienvenue. Grâce à l'obli- geance de M. le Dr J. Huber, chef du Musée botanique de Para, qui nous a envoyé une belle série à'Helosts conservés dans l'al- cool, nous avons été à même d'entreprendre une nouvelle étude de ce genre. L'ovulogénie et l'embryogénie de YHelosis ont été étudiées par Hofmeister (1) et par M. Van Tieghem. Il semble que les méthodes du premier étaient insuffisantes pour la résolution de ce problème, car à peu près tout ce qu'il en dit est erroné. Il en est de même d'Eichler (2), qui paraît s'être borné à répéter les affirmations de Hofmeister. M. Van Tieghem a déjà fait remar- quer combien la concordance de ces deux auteurs étonne quand on la compare aux résultats si différents auxquels il est arrivé. Nos recherches confirment en partie celles de M. Van Tieg- hem (3), mais elles en diffèrent sur des points essentiels et no- tamment en ce qui concerne le développement du sac embryon- naire. 1. Hofmeister, Neue Beitràge »ur Kenntniss der Embryobildung (Abhandl. d. Sàchs. Gesell. d. Wiss., VI, p. 581, 1859). 2. Eichler, Sur la structure de la fleur femelle de quelques Balanopho- rêes (Actes du Congrès international de Botanique tenu à Paris en 1867, p. 148). 3. Ph. Van Tieghem in Bull, de la Soc. bot. de France, 1896 pp. 302 et suiv. R. Chodat et C. Bernard. — Sac embryonnaire de /'Helosis guyanensis. 73 Les fleurs unisexuées monoïques de V Helosis guyanensis sont portées sur une inflorescence spéciale, sorte de capitule ; les fleurs mâles et les fleurs femelles sont très nombreuses sur le même capitule. Elles sont entourées de poils nombreux entre- mêlés de bractées protectrices qui recouvrent toute l'inflores- cence lorsque la fleur est jeune ; elles tombent dès l'anthèse. Ce sont des pièces assez robustes formées d'une lame portant au sommet une sorte de chapeau hexagonal. Ces écailles sont étroitement accolées les unes contre les autres et constituent, pendant le jeune âge, une enveloppe protectrice très efficace. Les poils moniliformes de l'inflorescence sont formés de deux séries de cellules, papilleuses et élargies au sommet. Les fleurs mâles sont réduites à un simple calice, composé de trois sépales libres et entourant la tête formée par la con- crescence des trois anthères, dont chacune comprend ordinai- rement trois sacs polliniques. La fleur femelle est constituée par un ovaire concrescent avec le calice et prolongé par deux styles divergents avec deux stigmates papilleux. Les styles émergent un peu au-dessus de la couche de poils. Le calice est si étroitement uni à l'ovaire, qu'il n'est visible que sous forme d'une collerette tubulaire sans dents, qui en- toure la base des styles. Nous constatons que M. Van Tieghem n'a point signalé la collerette calicinale de la fleur femelle, qu'il considère comme nue. L'examen à la loupe et au microscope nous ont cependant convaincus de l'existence de ce calice. Il est d'ailleurs visible sur toutes les sections longitudinales. Hofmeister, étudiant l'ovaire de Y H. guyanensis , y avait trouvé un ovule orthotrope dressé, libre sur les côtés et uni seulement à l'ovaire par la chalaze. M. Van Tieghem a déjà fait remarquer que tel n'est pas le cas, et qu'en réalité, l'ovule est soudé à la paroi sur presque toute sa longueur et n'est libre qu'au sommet. Ce dernier auteur interprète comme suit la fleur femelle de \ Helosis guyanen- sis (1) : 1. Loc. cit., p. 302. 74 JOURNAL DE BOTANIQUE « L'ovaire jeune est creusé d'une loge, que remplit presque complètement une protubérance ovoïde émanée de la base ; puis il s'allonge par le cloisonnement centripète d'une assise géné- ratrice transverse située au-dessous de sa base et qui produit par conséquent une partie pleine soulevant la loge à son sommet. Les cellules de cette partie pleine ont d'ailleurs une forme et un contenu très différent de celles de la protubérance, de sorte que les deux tissus se distinguent très facilement. » Selon M. Van Tieghem, il y aurait toujours sous l'épiderme du sommet de la protubérance deux cellules mères d'endo- sperme (cellules mères des sacs embryonnaires) séparées par trois rangs de cellules ordinaires. Le contenu serait identique à celui qu'on rencontre dans le sac de la plupart des Phanéroga- mes angiospermes : au sommet, deux synergides et l'œuf; à la base, trois antipodes ; au centre, le noyau secondaire, issu de la fusion des deux noyaux polaires. Nos recherches ne nous ont pas montré exactement les mêmes choses. Nous n'avons pu apercevoir à aucun moment la loge décrite par les auteurs, et par conséquent il nous a été im- possible d'y voir naître une protubérance. Dès les stades les plus jeunes dont nous disposions (PI. I, fig. i, 4, 5, 9), on aper- çoit au centre de l'ovaire, c'est-à-dire entre le pédicelle et le calice, un tissu nettement différencié et tout aussi délimité vers le sommet que vers la base. Les cellules de l'ovaire lui- même sont beaucoup plus petites que celles de ce tissu. Ce dernier a tout à fait l'apparence d'un appareil archésporien et, a priori, chacune de ses cellules semble pouvoir être l'origine d'un sac embryonnaire. Il n'y a, en effet, au début, qu'une dif- férence de grandeur entre la cellule mère du sac et les éléments de l'archéspore. M. Van Tieghem considère ce tissu comme un ovule nu soudé presque complètement avec la paroi de l'ovaire. L'examen de nos matériaux ne nous permet d'y voir qu'un tissu générateur de macrospores soudé par conséquent aux cellules qui l'entourent. Il se pourrait cependant que l'examen d'états plus jeunes vînt infirmer notre manière de voir quant au degré de concrescence de ce tissu et de la paroi de l'ovaire. Si l'on veut cependant considérer cette protubérance comme un nucelle, il n'en resterait pas moins certain que toutes ses cellules ont pris l'apparence de cellules archésporiennes et que, par conséquent, R. Chodat et C.Bernard. — Sac embryonnaire de /'Helosis guyanensis. 75 on serait en présence d'un de ces faits de métamorphose si communs chez les plantes parasites. M. Treub a d'ailleurs mon- tré (1) que le soi-disant pistil des Balanophora commence par être un nucelle nu et que la cellule mère du sac embryonnaire est différenciée bien avant la formation du faux style. Chez Y Helosis, une cellule marginale du tissu archésporien, située constamment du côté des styles, grossit et devient direc- tement sac embryonnaire. Ce développement se fait sans que le sac en voie d'allonge- ment écrase les cellules sœurs de l'archéspore ; celles-ci se maintiennent turgescentes et riches en contenu jusque très tard; elles sont encore distinctes lorsque le noyau générateur d'al- bumen est en voie de division, La persistance de ces cellules tout autour du sac n'est jamais manifeste au-dessus des sacs em- bryonnaires qui, dans toutes nos préparations (lorsqu'elles sont exactement longitudinales) confinent directement au tissu de l'ovaire. L'apparence très particulière des cellules de l'archéspore nous fait penser que, si les macrospores naissaient aux dépens d'une cellule submarginale, on retrouverait les cellules margi- nales au-dessus des sacs. Il nous a été impossible de les trouver, quoique nous disposions d'un très grand nombre d'excellentes préparations (PI. I, fig. 1,4, 5, 8 ; PI. II, fig. 9). Nous n'avons trouvé ordinairement qu'un seul sac embryon- naire ; lorsqu'il y en a deux, l'un est ordinairement plus petit que l'autre, ce que M. Van Tieghem a déjà indiqué. Une parti- cularité de ces ovaires à double sac nous a frappés tout spé- cialement. C'est que chacun est entouré d'un tissu archésporien spécial (PI. II, fig. 12, 13). Ils n'appartiennent donc pas à un organe unique, mais sont dévolus à deux formations distinctes. Si on considère ce tissu comme un nucelle nu, l'ovaire dans ce cas serait biovulé, ou mieux binucellé. L'individualisation des deux archéspores est très visible dans la figure. On voit leur base se prolonger indépendamment en une pointe et le tissu de l'ovaire pénétrer entre les deux ; dans cer- taines préparations, cette pénétration est poussée plus loin. Lors même que les deux tissus archésporiens ne sont pas séparés par des cellules ovariennes, leur délimitation n'en est pas moins 1. Treub, L'organe femelle et l'apogamie du Balanophora elongata Bl. (Ann. du Jard. botan. de Buitenzorg-, Vol. XV, pp. 1 et suiv.). 76 JOURNAL DE BOTANIQUE nette, car une ligne, formée par une substance cornée, court toujours entre les deux (PI. II, fig. 12, 13). Faut-il voir dans ce double organe deux nucelles ou deux archéspores formées dans un organe unique ? C'est ce que des recherches ultérieures pour- ront seules décider. Durant le développement du sac et des cellules archéspo- riennes, l'ovaire s'accroît et les cellules les plus rapprochées du tissu fertile sont progressivement écrasées, surtout sur les côtés du sac. Quant au développement du sac, il est des plus curieux. On y trouve, au début, un gros noyau primaire (PI. I, fig. 1) ; le sac est alors courtement ovoïde. Plus tard il s'allonge ; le noyau se divise et chacune des moitiés tend à se diriger vers l'un des pôles. Dès le début, il est aisé de remarquer une différence no- table entre les deux noyaux filles : le noyau polaire supérieur est gros et dense ; l'inférieur ne se laisse que difficilement co- lorer, le nucléole y est plus petit et la chromatine très lâche ou diffuse (PI. I, fig. 2). Ce n'est que fort rarement que le noyau antipodial se divise : nous n'avons observé ce fait qu'une seule fois. De très bonne heure déjà, l'appareil antipodial, réduit ainsi à un ou très rarement deux noyaux, subit une régression à la suite de laquelle il de- vient indistinct (PI. I, fig. 3). Lors de la constitution de l'appa- reil femelle, on ne le retrouve plus à la base du sac qui est de- venue homogène (PI. I, fig. 5a 13). Nous avons pu suivre le développement du noyau polaire supérieur ; il se divise deux fois, et autour des trois noyaux su- périeurs se forment des cellules dont les deux supérieures de- viennent des synergides et l'inférieure l'œuf. Chacune des synergides est une cellule utriculaire prolongée à sa partie supérieure en un appendice en forme de selle dirigé à angle droit vers l'extérieur. C'est par ce bras que les deux synergides chevauchent sur le sac embryonnaire ; on voit ces deux appendices dans la fig. 6 et les deux sacs dans la fig. 7 de la planche I. Le noyau de chaque synergide est bien visible et contient un à trois nucléoles. La cellule œuf est plus grosse, elle est arrondie et se prolonge vers le haut par un crampon. Le noyau en occupe la partie inférieure et paraît très chromato- phile à ce moment. R. Chodat et C. Bernard. — Sac embryonnaire de /'Helosis guyanensis. 77 Mais des quatre noyaux, c'est celui du sac embryonnaire, celui qui correspond au noyau secondaire des autres plantes qui est le plus vigoureux. Son nucléole est presque aussi gros que le noyau de l'oosphère. Sa position varie peu : tantôt situé immédiatement au-dessous des synergides, à côté de l'œuf, il est parfois repoussé jusqu'au milieu du sac (PI. I, fig. 7 ; PL II, H- 9)' Les préparations sur lesquelles nous avons établi notre Mémoire sont d'une netteté remarquable ; la fixation et l'inclu- sion dans la paraffine nous ont permis d'obtenir, après colora- tion, des séries de sections qui ne laissent rien à désirer au point de vue de la technique. La disparition progressive, rapide même, de l'appareil anti- podial ne peut faire, en ce qui concerne la plante étudiée par nous, l'objet d'aucun doute. Il s'ensuit que la fusion des noyaux polaires secondaires du sac n'a pu avoir lieu et que celui qu'on trouve à côté de l'œuf est vierge. Nous n'avons, dans nos très nombreuses prépara- tions, jamais rencontré de figures qui auraient pu être inter- prétées en faveur d'un fusionnement de deux noyaux. Lorsqu'apparaissent deux ou plusieurs noyaux dans le sac, il est facile de montrer qu'ils sont le produit de la division du noyau sœur de l'oosphère. Au moment où ce noyau, riche en chromatine, se divise, les synergides sont déformées et l'œuf est devenu si pauvre en chromatine que c'est à peine s'il se colore avec les réactifs. Au contraire, le noyau secondaire se divise activement et montre une vitalité excessive, soit par sa gran- deur, soit par l'extension du fuseau qu'il forme (PI. II, fig. 10- 1 1). Ainsi, chez Y Helosis gjiyanensis que nous avons étudié, l'albumen ne naît pas comme d'ordinaire aux dépens d'un noyau secondaire résultant de la jonction de deux noyaux polaires, mais aux dépens du noyau sœur de l'œuf. M. Van Tieghem admet que le sac embryonnaire est fécondé, les grains de pollen germant et le tube pollinique pénétrant jus- qu'à l'œuf, par acrogamie chez YHelosis, par homœogamie chez le Balanophora. M. Treub, qui a étudié une espèce de Balanophora, n'a pu observer de fécondation ; pour cet auteur, l'embryon ne naîtrait 78 JOURNAL DE BOTANIQUE pas aux dépens de l'œuf fécondé, mais aurait pour origine une cellule d'endosperme (pseudo-albumen). M. Treub a également montré que, chez le Balanophora elongata, les noyaux polaires ne se fusionnent pas en un noyau secondaire. Nous n'avons malheureusement pas pu suivre pas à pas le développement du sac à partir de la division du noyau pseudo- secondaire. Cependant les stades du développement de l'endo- sperme que nous possédons nous semblent parler en faveur de la théorie suivante. Nous avons déjà relevé le fait que le noyau qui se porte à la base du sac, après la division du noyau primaire, disparaît complètement, même avant la constitution définitive de l'appa- reil sexuel. Dès les premières divisions du noyau pseudo-secondaire, on peut voir que les synergides entrent très rapidement en voie de régression; elles sont écrasées par l'œuf contre la paroi du sac. (PI. II, fig. 9, 10, n). L'œuf lui-même, après avoir passable- ment grossi, devient moins dense; son contenu est moins colo- rable et se vacuolise beaucoup (PI. II, fig. 10 et 1 1). Son noyau, au lieu de manifester une augmentation d'activité, perd de plus en plus sa colorabilité. Ainsi donc, à mesure que se développe l'endosperme, l'appareil sexuel normal se réduit et est indis- tinct ou presque indistinct lorsque la première division du noyau pseudo-secondaire est terminée. (Les observations relatives à la mitose des noyaux dans les cellules sexuelles de Y Helosis seront relatées dans un Mémoire de M. Bernard sur les sphères attrac- tives.) Finalement le sac tout entier se remplit d'endosperme qui écrase les tissus environnants. Nous n'avons pu suivre avec cer- titude les premières phases du développement de l'embryon. On trouve ce dernier plongé dans l'endosperme; il paraît dé- pourvu de suspenseur. L'embryon reste très rudimentaire, com- posé d'une petite masse de cellules peu nombreuses disposées en un corps plus ou moins en forme de massue et muni d'un sillon transversal (PI. II, fig. 14). Faut-il considérer l'embryon de V Helosis comme le produit de l'œuf fécondé? Vaut-il mieux admettre que, comme chez le Balanophora elongaia étudié par M. Treub, il est adventif? il de Botai . 14e Année PI. I. > "^ a m (ï 6" 7 .S'w embn/omicure de>l'Helosis guu leucochroa Rouy R. bibracteata Bast.! (F/. Fr., 6, p. 247); R. sempervirens < leucochroa Rouy R. sempervirens X sepium Rouy R. Costei Duffbrt! {FI. Fr., 6, p. 248). R. Dufforti X sepium Duffbrt R. arvensis X sepium Crép. R. sempervirens X micrantha (Duffbrt) Rouy R. vituperabilis Duffbrt! (FI. Fr,, 6, p. 248). R. arvensis X stylosa Rouy R. riisticana Déségl.! (FI. Fr., 6, p. 248). R. arvensis X canina Neilr. R. stylosoformis Rouy! (FI. Fr., 6, p. 249). R. serpenii-canina Kirschl. R. stylosa et R. systyla auct. Germ. et Austr. R. arve?2si-canina Gremli ap. Christ (1873), Kœhne (1893). 1. CL Journal de Botanique, numéros de janvier et de février 1900, t. XIV, p. 12-32. 2. « FI. Fr. », par abréviation de : Rouy ap. Rouy et Camus Flore de France, tome VI, page ..., où sont donnés les tableaux dichotomiques et les descriptions de ces hybrides ainsi que leurs variétés. G. Rouy. — Rosiers hybrides européens de l'herbier Rony. 131 R. Massilvanensis Ozan. et Duffort! {R. arvensis X dumetorum Kœhne). R. arvensis X tomentella Duffort R. Rouyana Duffort! [Fl. Fr.} 6, p. 250). R. arvensis X canina var. tomentella Rouy R. arvensis X rubiginosa Rouy R. adenoclacla Hy! {Fl. Fr., 6, p. 250). R. Gallica X moschata Hy R. Dupont! Déségl. ! (Fl. Fr., 6, p. 257). R. nivea Dupont, non DC. R. moschata var. nivea Bot. Ress /?. moschata fi? rosea Ser. i?. Damascena var. subalba Redouté 7?. ojficinalis X moschata Rouy R. Gallica X sempervirens Christ R. Roraeana Béraud! (F/. Fr., 6, p. 258). R. Gallica X arvensis} Crép. R. officinalis > sempervirens Rouy R. brachysepala Rouy! [Fl. Fr., 6, p. 259). R. arvina Boreau, non Krock. R. officinalis < sempervirens Rouy R. Gallica X arvensis Focke R. Pollilliaiia Spreng. ! {Fl. Fr., 6, p. 259). R. Gallica > arvensis Rouy R. Macloviana Hy ! R. arvina auct. ! R. Axmanni Gmel. ! R. decipiens Boreau ! R. conica var. acutifolia Boullu ! R. rhombifoliaV>o\A\w\ R. mirabilis Dés. ! R. fasciculiflora Boullu ! R. arenivaga Dés. ! R. variegata Boullu! R. muscipula Boullu ! R. Pollinianavax. ambigua Rouy ! R. affabilis Vukot. ! R. corylifolia Vukot. ! R. fossicola Vukot. ! 132 JOURNAL DP: BOTANIQUE R. Tridentinensis Rouy ! R. Sestinensis Vukot. ! R. Neilreichii Wiesb. ! R. Schleicheri H. Braun {F/. Fr., 6, p. 263). R. Gallica < arvensis Rouy R. hybrida Schleich. ! R. Badenburgensis Schimp. ! R. incomparabilis Chab. ! R. sicblsevis Boullu ! R. co?rica Chab. ! R. tenella Boullu ! R. Schleicheri var. veprium Rouy! (R. silvatica auct. Gall.!, non Tausch; R. pulchella Bor. !, non Willd. ; R. triflora Chab.) R. subînermis Chabert! R. flexilis Rouy! (R. geminata Boreau!, an Rau?) R. Fourrssi Dés. ! (R. 7nixta Chab. !, 12011 Tratt.) R. oligacantha Borb. ! R. sub cor data Vukot. ! R. assurgens Vukot. ! R. Gelmii Rouy ! R. pseudo-silvaiica Rouy! R. nummulifolia Vukot. ! R. microtypos Vukot. et Borb. ! R. Kalksburgensis Wiesb. ! R. Gallica X canina Rouy R. Waitziana Tratt.! {F/. Fr., 6, p. 267). R. canina X Austriaca Waitz. R. Aunieri Cariot ! R. transmota Crép. ! (R. psilophylla Boreau ! Dés. !, non Rau). R. Gallica X canina var. glaberrima M. Schulze! R. platyphylla X Gallica Reinecke! R. alba L. ! {cuit.) R. Damascena Mill. ! {cuil.) R. collina Jacq. ! {FI. Fr., 6, p. 268). R. dumeiorum var. platyphylla X Gallica M. Schulze! R. collina Bor. ! {p. p.) R. duuietorum X Gallica Uechtrz. ! R. Kosiiisciana Bess. ! {FI. Fr., 6, p. 269). R. selecta Gren. R. Waitziana forma Moravica Borb. ! C. Rouy. — Rosiers hybrides européens de l'herbier Rouy. 133 R. canina X Austriaca Uechtrz. ! R. Gallica-canina Reut. in Exsicc. Bill., n° 3377 ! R. psilophylla Exsicc. Billot, n° 3586! R. Boreykiana Bess. (FL Fr., 6, p. 269). R. Gallica X obtasifolia Oborny ! R. Costeana H y ! R. Gallica X dicmetorum Christ ! R. Leveillasi Boullu ! R. scotophylla Boullu ! R. scotinophylla Boullu! R. macrantha Desp. ! R. macrantha Bor. ! R. macrantha Cariot ! R. macrantha Hy! R. fallaciosa Déségl. ! R. Christii Wiesb. ! R. Vukotinovicii Borb. ! R. canina f. Lîitetia?ia X Gallica Reiuecke! R. collina Dichtl (F. Schultz Herb. norm., nov. ser., n° 1766)! R. collina Bor. ! {p. p.)\ R. Timeroyi Chabert! (FI. Fr., 6, p. 271). R. canina X Gallica Uechtrz. ! R. Kosinsiana var. Svrakinœ H. Braun! R. percuriosa Borb. et Vukot. ! R. Chaberti Déségl. ! R. Acharii Déségl. (p. p.) ! R. Friedlanderiana Bess.! (Fl. Fr., 6, p. 272). R. Giiepini Desv. ! R. Gallica X dumetorum var. oblusifolia Christ R. venustula Duffort! (F/. Fr., 6, p. 273). R. Gallica X tome niella Christ (1). R. Gallica X Pouzini Rouy R. Senneni Rouy! (Fl. Fr., 6, p. 274). R. Gallica X glauca Christ R. pseudo-Waitziana Rouy! R. Gallica X Reuteri var. typica M. Schulze! 1. Les R. insidiosa Rip., dryadea Rip. et protea Rip. ne sont pas, selon moi, des hybrides du R. Gallica et du R. canina, mais des hybrides du R. Gal- lica et du R. Jundaillii. Le R. Suberti est, à mon avis, une variété du R. ca- nina (sensu amplo) et non un hybride des R. Gallica et canina. 134 JOURNAL DE BOTANIQUE R. pscudo-collina Rouy R. coriïfolia X Gallica M. Schulze ! R. pseudo-Timeroyi Rouy. R. Gallica X Reuteri var. myriodonta M. Schulze! R. Erjurtiana Rouy (R. Gallica typica X glauca Reinecke) ! R. Tliuriiigiaca Rouy ! R. supergallica X glauca Sagorski ! R. Gallica X Jundzillii Gremli R. porrigeilS Gremli! (FI. Fr., 6, p. 275). R. Christii M. Schulze! R. Jundzilliana forma perglandulosa Borb. ! R. reticulata A. Kerner! R. Gallica X trachyphylla Uechtrz. ! R. speciosa Déségl. {FI. Fr., 6, p. 275). R. nemorivaga Déségl . ! R. pseudo-Jlexuosa Ozan. ! R. infesta Kmet! R. Gallica X agrestis Christ R. Sllbdola Déségl. ! (FI. Fr., 6, p. 276). R. Kluckii Bor. !, non Bess. R. formosula Gren. ! R. setulifera Timb. ! (p.p.) R. Gallica X elliptica Rouy R. Bibracensis Sagorski ! R. Gallica X micrantha Crép. R. silvicola Dés. et Rip.! (FI. Fr., 6, p. 277). R. Gallica X rubiginosa Christ R. consanguinea Gren.! (FI. Fr., 6, p. 278). R. Sckolzii A. Straehler! (R. Gallica typicaY.rubig in osa Reinecke). R. echinoclada Boullu ! R. Gallica X tomentosa Christ R. Genevensis Puget! (^7. Fr., 6, p. 278). R. Marcyana Boullu! (R. Gallica X tomentosa var. cinerascens s. -var. lasioclada Rouy). R. Duftii M. Schulze ! R. Gallica X tomentosa var. scabriuscula M. Schulze! R. Gallica X tomentosa var. subglobosa M. Schulze ! G. Rouy. — Rosiers hybrides européens de l'herbier Rouy. 135 R. Gallica X tomentosa f. cristaia M. Schulze! R. Jîmbr iata Gremli! (R. Galltco-tomentosa Rap.) R. Marcyana forma R. Mariascheinensis Kell. et Wiesb. ! (R. Gal- lica X tomentosa var. cinerascens Rouy). R. Gallica X cinnamomea Crép. H. Fraiicofiirtana Mûnch. (cult.)l R. turbinata Ait. ! R. glauca (var. coriifolia) X canina (var. sclerophylld) Wittberg R. Gotlandica Rouy! R. glauca X Pouzini (?) Coste et Simon H. Amiliaveiisis Coste et Simon! (FI. Fr., 6, p. ^). R. glauca X montana Gaillard R. glaucoformis Rouy! (Fl. Fr., 6, p. 339). ? R. Ravaudi Boullu ! R. glauca X elliptica Rouy R. pseudo-glauca Pinkw. (Fl. Fr., 6, p. 340). R. glauca X micrantha Rouy R. loilgicolla Ravaud! (Fl. Fr., 6, p. 368). R. glauca X rubiginosa Crép. R. Herensis Rouy! (Fl. Fr., 6, p. 340). R. glauca X tomentosa Crép. R. Cotteti Pug.! (Fl. Fr., 6, p. 339). R. marginata Rapin!, non Wallr. R. collivaga Cottet! (R. coriifolia X tomentosa Christ) (?) R. glauca X omissa Buser R. alpestris Rapin! (Fl. Fr., 6, p. 340). R. Reuteri X omissa Buser! olim R. glauca (var. coriifolia) X mollis Wittberg- R. Uplaudica Rouy ! R. montana X canina Rcut. R. Chavini Rap.! (Fl. Fr., 6, p. 332). R. Areitiana Cornaz ! R. montana X rubiginosa Gremli (?) R. sailgliisorbella Christ (pro var. R. montant). 136 JOURNAL DE BOTANIQUE R. rubrifolia X canina Crép. R. Pokoriiyana Kmet! R. Ilsea?ia X canina Kmet {Fl. Fr., 6, p. 342). R. rubrifolia X Chavini Rouy R. improvisa Duffort! (Fl. Fr., 6, p. 342). R. rubrifolia X omissa Gaillard R. pseudo-rubrifolia Rouy ! R. rubrifolia X pomifera Christ (?) R. Franzonii Christ ! R. agrestis X rubiginosa M. Schulze R. 3Iaassii M. Schulze {Fl. Fr., 6, p. 377). R. prasstans Duffort! {Fl. Fr., 6, p. 377). R. micrantha X rubiginosa M. Schulze R. bigeneris Duffort! {Fl. Fr., 6, p. 377). R. rubiginosa X tomentosa Kœhne R. Timbali Crép.!; R. rubiginosa > tomentosa Rouy {Fl. Fr., 6, P-377)- R. pugionifera Déségl.! R. Avrayeiisis Rouy ! ; R. rubiginosa < tomentosa Rouy {Fl. Fr.,6, P- 378). R. agrestis X tomentosa Christ R. ailtliracitica Christ (pro var. R. tomentosse)\ R. tome?itosa f. longifolia liasse ! R. cinnamomea X mollis Neum. R. JVeumaimi Rouy! R. cinnamomea X pomifera Chiist (?j R. Raenitzii Christ! R. alpina X glauca (inclus, coriifolia) Focke R. Sala?vensis Rapin! {Fl. Fr., 6, p. 405). R. Perrieri Song. ! R. alpinoides Dés ! {R. alpinoformisHa.yna.ld). R. Lerchii Rouy ! R. Altobracensis Coste et Soulié! R. Guineti Schmidely! R. Perrieri var. lœvis Rouy ! R. Lereschii Rapin ! G. Rouy. — Rosiers hybrides européens de l'herbier Rouy. 137 R. Berneti Schmidely ! R. stenosepala Christ! R. alpina X montana Schmidely R. anachoretica Schmidely! (FI. Fr., 6, p. 407). R. alpina X canina Neilr. R. Silesiaea Rouy! R. alpina X canina f. parvifolia Uechtrz. ! R. Salsevensis var. Uechtritsiana Christ, non Straehler R. alpina X rubrifolia Crép. R. Brueggeri Killias! R. alpina X rubiginosa Crcp. R. Iserana Rouy! {FI. Fr., 6, p. 408). R. alpina X tomentosa Focke R. spilllllifolia Dematra!; R. alpina > tomentosa Rouy [Fi. Fr., 6, p. 408). R. spinulifolia var. glabrescens Boullu ! R. spinulifolia var. gra7idifolia Dés. ! R. spinulifolia var. ambigua Dés. ! R. spinulifolia var. hispidella Dés. ! R. alpina X Scheutzeana Rouy ! R. alpina X venusta Christ ! R. Sytnensis Kmet! R. vestita Godet! [non Sternbg.) ; R. alpina < tomentosa Roux (FI. Fr., 6, p. 410). R. Straehler i Uechtrz. ! R. alpina X venusta Straehler!, non Christ R. vestita var. latifolia Godet ! R. Hawrana Kmet ! R. Hazurana forma Paradaysiaca Kmet ! R. Hampeliana Wiesb. ! R. solitaria Kmet ! R. spinulifolia var. Uetchtritziana Straehler ! R. (alpina X tomentosa) X Jundzillii Rouy R. YVasserburgeiisis Kirschl.! (F/. Fr., 6, p. 410). R. alpina X omissa Buscr R. Buseri Rouy! (FI. Fr., 6, p. 410). 138 JOURNAL DE BOTANIQUE R. alpina X villosa Rouy R. longicruris Christ! (Fl. Fr., 6, p. 411). R. spinulifolia Godr. !, non Dematra. R. Gombensis Pugfet ! R. lage7iarioides Ozan. ! (R. alpina > pomifera Rouy). R. Lesurina Coste et Soulié! (R. alpina X mollis eor.). R. alpina X pimpinellifolia Focke R. reversa Waldst. et Kit. ! (Fl. Fr., 6, p. 412). R. petrogenes Ozan. ! R. Ozanonis Déségl. ! R. Sauzeana Boullu ! R. gentiliformis Rouy! R. r libella auct. !, non Smith R. r libella var. Mediterranea Christ ! R. rubella var. Mediterranea Moutin ! R. gentilis Déségl. ! R. sorbifolia Godet ! R. Holikensis Kmet ! R. Simkovicii "Kmet! R. reversa forma celsior Kmet! R. pimpinellifolia X rubrifolia Thory R. Gaillardi Coste ! ; R. Redutea glauca Thory (Fl. Fr., 6, p. 42 1 ). R. pimpinellifolia X glauca (Crép., p. p.) Rouy R. Areniensis Rouy! (Fl. Fr., 6, p. 422). R. Palatiiiensis Rouy ! ; R. Hybernica Geysenh. , non Sm. (Fl. Fr., 6, p. 422). R. involuta Smith var. Smithii Baker ! R. pimpinellifolia X canina F. Schultz R. Hybernica Smith! (Fl. Fr., 6, p. 422). R. Schultsii Rip. ! R. pimpinellifolio-canina F. Schultz Herb. norm., n° 43 ! R. armalissima Dés. et Rip. ! 7?. pimpinellifolia X canina var. dumalis Christ! R. pimpinellifolia X agrestis Ozan. R. Cavilliacensis Ozan.! (Fl. Fr., 6, p. 423); R. pimpinellifolia > agrestis Rouy R. Aveyroiieiisis Coste! (Fl. Fr., 6, p. 424); R. pimpinellifolia > agrestis Rouy G. Rouy. — Rosiers hybrides européens de l'herbier Rony. 139 R. Sagoti Rouy! (FI. Fr., 6, p. 424); R. pimpinellifolia var. my- riacantha < agrestis Rouy R. pimpinellifolia X elliptica Burnat R. Gapeiisis Gren. ! (FI. Fr., 6, p. 425). R. admista Burnat ! R. Puy maurea Gren.! R. pimpinellifolia X rubiginosa Christ R. Bitlirig'eiisis Boreau ! ; R. pimpinellifolia > rubiginosa Rouy (FI. Fr., 6, p. 426). R. rubiginoso-pimpinellœfolia F. Schultz Herb. norm., n° 44! (olim R. pimpinellœfolio-rubiginosa F. Schultz). R. Wirtgeili Rouy! ; R. pimpinellifolia < rubiginosa Rouy (Fl.Fr., 6, p. 427). R. pimpinellifolia X rubiginosa comosa Wirtg. ! R. pimpinellifolia X cchinocarpa E.-S. Fries! R. pimpinellifolia X tomentosa Christ R. illVOlllta Smith (FI. Fr., 6, p. 427). R. Ravellse Christ ! R. Doniana Woods!, nona\. R. Sabini Woods!, non al. R. gracilis Woods! R . W il son i Borrer ! R. coronata Crép. ! R. I7 villosa Rouy ! RECHERCHES SUR LE TISSU COLLECTEUR ET CONDUCTEUR DES PHANÉROGAMES Par M. F. GUÉGUEN. (NOTES PRÉLIMINAIRES) (l). I. — MONOCOTYLÉDONES. Le tissu collecteur des GRAMINÉES est toujours constitué par des trichomes plus ou moins développés qui recouvrent les deux branches stigmatiques dans tout ou partie de leur étendue. Rarement le stigmate est simple [Maïs) et alors offre une section elliptique réniforme avec un faisceau à chaque pôle, ou même une division plus ou moins complète à partir du sommet. Le plus souvent le style est bifide et couvert de poils courts et scarieux {Anthoxanthum odoratum, Coïx lacrymd), ou assez longs {Sorghum saccharatiivi). Une forme très com- plexe est celle des stigmates du Glyceria fluilans ; chacun d'eux se ramifie en une touffe compliquée dont chaque branche est composée de rameaux qui sont des poils massifs à cellules saillantes. Quelle que soit la complication du stigmate, l'appareil collecteur est formé de poils massifs, résultant de l'accolement 1. Nous publierons prochainement en un mémoire étendu, accompagné de nombreux schémas et dessins, le détail des recherches dont nous donnons un résumé très succinct dans les notes qui vont suivre. (F. G.) F. Guéguen. — Sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames. 141 et du cloisonnement ultérieur de plusieurs cellules épider- miques. Le tube pollinique ne fait souvent que descendre le long de ces poils, mais souvent aussi il y pénètre, surtout lorsqu'ils sont encore jeunes. Les CypéRACÉRS se distinguent essentiellement des Gra- minées par leurs poils collecteurs unicellulaires, formés par l'inflexion et l'allongement d'une seule cellule épidermique, dont le noyau demeure toujours dans la partie basilaire. Parfois à peine saillants {Mariscus ôracteatus, Cyperus altermfolius), ces poils peuvent être très allongés (Scirpus maritimus). Il peut y avoir un tissu collecteur micropylaire : dans Y Isolepïs gracilïs , le bord de la primine porte des poils unicellulaires, et l'orifice de la secondine est papilleux. Dans les Naiadacées (Aponogeton distachyum), les bords carpellaires limitent une cavité très réduite ; il n'y a, à propre- ment parler, aucun tissu conducteur bien différencié, la con- duction étant assurée par les parois de la fente carpellaire. Les cellules du sommet du style sont faiblement proéminentes, avec une cuticule à peine granuleuse. Les AroidÉES ont le plus souvent un stigmate presque sessile, tantôt aplati au sommet (Artim maculaium, Aiilhu- ritun)^ tantôt nettement trilobé [Orontiiim italicum). La surface stigmatique est quelquefois couverte de poils unicellulaires allongés, se continuant dans un canal placentaire et formant un bouquet au sommet de chaque loge {Anthurium) , ou bien de papilles très courtes aboutissant à un infundibulum terminé par du tissu plein, à éléments verticalement orientés, et sans poils intraovariens, du moins à l'état adulte [Artim maculatunt). D'après les exemples que nous avons étudiés, les PALMIERS semblent avoir des carpelles de structure assez uniforme, quelle que soit la position des ovules. Le stigmate est couronné d'un bouquet de papilles unicellulaires à cuticule striée. Le style, à peine distinct, est oblique vers l'extérieur de la fleur {Chamae- rops humïlis, mo Me m b res ac t u e 1 1 e m e n t i ns c ri t s p o u r p r 4- l5- 16. 18. ig. 20. 21. 23- 24- 25- 26. 27- 28. 2Q. 3°- 31- JOURNAL DE BOTANIQUE ÉNONCÉ DFS OTIF^TTONS Membres actuellement inscrits pour prendre part à la discussion. Périodicité des Congrès internatio- naux de Botanique. Nomination d'une Commission permanente destinée à consulter les docu- ments et à régler les différents vœux concernant la nomencla- ture M. Diverses études monographiques. M. Des méthodes de culture pure des Algues inférieures M. Rabais. Question de mots en nomenclature. M. J. Chalon. Fécondation hybride de l'endo- sperme M. II. de Vries. Variabilité et mutabilité M. H. de Vries. De l'état actuel de nos connaissan- ces sur la reproduction des Champignons supérieurs. ... M. Dangeard. Questions de Bryologie M. Bescherelle. Quels sont les moyens de propa- gande pour faciliter l'instruction populaire concernant les Cham- pignons MM. Rolland, Pius Strasser. Observations sur la biologie de certaines Urédinées M. Plowrighï. Réactions du noyau cellulaire vis- à-vis du parasitisme et de la symbiose M. R. CHODAT. Notes phytologiques M. Clos. Sur certains points de la biologie des Champignons M. Bourquelot. Contribution à l'étude de la flore du Maroc M. E. G. Camus. Relations internationales entre les herbiers particuliers. — Échan- ges. — Distribution d'exsiccata. — Subventions collectives aux botanistes voyageurs M. Mouillefarine. A propos de la fécondation . . . . MM. Guignard, Strasburger. Classification de Gymnoascées. . . M. Matruchot. La flore arborescente de la région de Tombouctou M. A. Chevalier. Le fruit de quelques Rosacées. . . M. Dutailly. Le Gérant : Louis Morot. Varis. — J. Mersch, imp., 4<"«, Av. de Chàlillon. i4° ANNÉE. N° 6. JUIN 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE NOTE SUR VEUPHORBIA INTISY Par M. G. FRON. Dans un travail récent, M. Drake delCastillo a étudié et classé une plante caoutchoutifère de Madagascar ( 1 ) . Cette plante joue, au point de vue économique, un rôle considérable dans toute la région sud de Madagascar : le latex qu'elle contient fournit un caoutchouc de très bonne qualité, dont le prix est néanmoins resté inférieur, par suite des mauvais procédés de récolte des indigènes et des impuretés contenues dans le produit vendu. M. Drake, en étudiant la fleur et le fruit, a été amené à établir la place exacte de cette plante, qui était connue jusqu'à présent sous le nom indigène de luti'sy ou Herokazo, et rangée par ses caractères végétatifs dans cette catégorie toute spéciale des Euphorbiacées cactiformes si particulières dans les terrains secs. Il l'a désignée sous le nom de EiipJwrbia Iritisy , la rapprochant ainsi d'un certain nombre d'autres espèces déjà connues appar- tenant aux sections Arthrothamnns et Tirucalli. Les caractères végétatifs ainsi que lesméthodes de récolte du latex de cette Euphorbe ont fait déjà l'objet de plusieurs Notes. L'aire géographique en a été récemment tracée très nettement dans une carte jointe à une étude faite par M. Prudhomme(2). Nous nous occuperons seulement ici des organes végétatifs de cette plante au point de vue anatomique, car, par suite du man- que de matériaux bien authentiques, cette question a étélaisséede côté jusqu'à présent. Grâce aux envois faits par M. Prudhomme, ainsi qu'aux échantillons adressés de Fort Dauphin par M. le D' Renault, le Jardin colonial possède actuellement des matériaux précieux pour cette étude. \J Euphorbia Intisy est un arbuste à croissance lente, attei- gnant au maximum 5 à 6 mètres de hauteur. Le tronc principal se 1. Drake del Castillo : Note sur l 'Intisy de Madagascar (Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, n° 5, 1900). 2. Prudhomme : Le Caoutchouc sur la côte est de Madagascar (Revue de Madagascar, décembre 1899). 158 JOURNAL DE BOTANIQUE ramifie parfois dès la base, mais, vers le sommet, la ramification est très abondante, s'effectuant habituellement par trois bran- ches partant à l'extrémité d'un rameau, ce qui donne à l'en- semble du végétal un aspect très particulier. La tige, qui reste longtemps verte, est lisse, luisante, recou- verte d'un enduit cireux. Les feuilles sont petites, isolées sur la tige ; à l'aisselle de chaque feuille naît un rameau, qui rejette la feuille vers le bas et ne tarde pas à la faire tomber. Racine. — Le système radical de X Euphorbia Intisy est très développé. Les racines principales donnent naissance à des racines secondaires fines, mais très longues, qui s'étendent à de grandes distances entre les pierres du terrain (i). Au début de sa croissance, la racine présente cinq faisceaux ligneux alternant avec autant de faisceaux libériens. De très bonne heure l'assise génératrice interne fonctionne normalement et, dans la région péricyclique, l'assise péridermique exfolie tout le parenchyme cortical, en produisant une épaisse couche de liège. Les laticifères sont localisés dans le péricycle et dans la région libérienne. Les racines âgées présentent des renflements (fig. i) qui semblent exister également dans la partie inférieure de la tige. M. Prudhomme les décrit de la manière suivante (2) : « Les racines sont très longues et garnies de renflements fusi- « formes dépassant souvent la grosseur du poing, composés « d'un tissu spongieux gorgé d'eau, jouant le rôle de réservoir « et permettant à l'arbuste de résister victorieusement aux « longues sécheresses du sud de Madagascar. » Ces renflements sont souvent disposés en chapelets. Ils présentent, en section transversale, à l'extérieur une zone épaisse de liège, et, im- médiatement appliqué contre le périderme, un réseau péri- cyclique de laticifères, formé par des branches se ramifiant et s'anastomosant dans tous les sens. Le système libéro-ligneux est très réduit dans ces renflements, et toute la région médul- laire, parcourue par de rares laticifères, est constituée par des cellules gorgées d'un liquide aqueux sucré. M. le général i. Il ne nous a pas été possible d'observer sur ces racines la présence de racines absorbantes caduques, comme celles que M. Gaucher a signalées sur d'autres Euphorbiacées. (Journal de Bot., juin 1899.) 2. Prudhomme, Le Caoutchouc, etc., loc. cit. G. Feom. — Note sur /'Euphorbia Intisy. 159 Pennequin signale ce liquide comme recherché par les indigènes qui en font une boisson 0 4 n rafraîchissante. Il fait d'ailleurs observer com- bien cette coutume est déplorable, car les ar- bustes blessés dans leurs racines périssent géné- ralement, ce qui aug- mente encore les causes de destruction de l'es- pèce. Tige. — Quand elle est très jeune, la tige présente extérieure - ment un épiderme sim- . , . . Fig. 1. — Euphorbia Intisy Dr. del C. — Renflements pie dont quelques Cel- fusiformes sur la racine. (D'après le Dr Renault.) Iules se prolongent en poils allongés et cloisonnés transversalement. Plus tard la A B Fig. 2. — Parenchyme cortical de la tige. — A, section transversale. — B, section longitu- dinale. — ep, épiderme. — f.scl, fibres scléreuses. — //, tubes laticifères. cuticule s'épaissit et se recouvre d'un enduit cireux. Le paren- chyme cortical présente dès son jeune âge une épaisseur assez i6o JOURNAL DE BOTANIQUE grande. Les cellules externes palissadiques et sans méats con- tiennent de nombreux grains de chlorophylle, les plus internes sont riches en grains d'amidon. Dans ce parenchyme cortical se différencient des fibres allongées, courant longitudinalement sur une assez grande longueur (fig. 2). Ces fibres persistent à l'état cellulosique, elles sont isolées, parfois réuniespar 2 ou par 3 ; elles sont nombreuses et groupées en deux zones, l'une externe, peu abondante, l'autre interne sus-endodermique. Habituellement simples sur toute leur longueur, il leur arrive parfois de se diviser en deux branches (fig. 3) ; elles se terminent dans le paren- chyme cortical soit en pointe douce, soit par un léger ren- flement. L'endoderme est faible- ment indiqué et la limite de la stèle est seulement établie par des paquets de fibres péricycliques analogues à cel- les que nous venons de voir dans le parenchyme cortical, Fig. 3. — Fibres scléreuses dans le parenchyme . , . cortical de la tige. — a, division d'une fibre mais groupées en faisceaux. en deux branches. — B, C. extrémités de t „ C~V vu ' ^ 1*__ „ J„ fibres La région libero-ligneuse de la stèle n'offre rien de spécial et nous n'y insisterons pas. La moelle est constituée par des cel- lules grandes, à parois minces et présentant de nombreux méats. Leslaticifères sont abondants dans la tige. Ils sont situés dans le parenchyme cortical, le liber et la région médullaire. Princi- palement localisés dans la région interne du parenchyme cortical, ils circulent au milieu des fibres dont nous avons parlé. Ce sont des tubes indéfiniment ramifiés, non cloisonnés, pareils à ceux qui sont bien connus dans les autres Euphorbes. Au fur et à mesure de la croissance de la tige, ils se développent dans les organes nouveaux ; ils s'y différencient de très bonne heure com- me l'a indiqué M. Chauveaud dans son étude sur les laticifères(i), mais n'atteignent que très tardivement leur développement com- plet. Sur une tige âgée, en effet, alors que le parenchyme cortical a acquis une grande dimension, les laticifères sont 1. Chauveaud, Ann. des Se. Nat., s. VII, t. XIV, 1891. G. Fron. — Note sur /'Euphorbia Intisy. 161 abondants et offrent, en section transversale, un diamètre parfois supérieur aux cellules et aux fibres avoisinantes. Pendant longtemps la tige reste verdâtre et lisse, seulement recouverte par un enduit cireux. Quand l'arbuste atteint un âge avancé, le tronc prend une couleur grisâtre, due au fonctionne- ment de l'assise génératrice du périderme qui s'établit dans les cellules sous-épidermiques Parfois cette assise s'infléchit plus profondément, comme pour produire un liège cicatriciel à la suite d'une blessure, elle gagne le péricycle et détache alors des sortes d'écaillés qui donnent aux branches âgées un aspect extérieur très irrégulier. Feuille. — L Euphorbia Intisy a été longtemps considéré comme aphylle ; les feuilles sont en effet petites et tombent de bonne heure. Elles atteignent environ un centimètres de lon- gueur, et quatre à cinq millimètres de largeur. Leur face supé- rieure est glabre, alors que leur face inférieure porte des poils cloisonnés, allongés en massue, comme ceux qui se trou- vent sur les très jeunes rameaux. Des stomates existent en nom- bre réduit sur les deux faces. Chaque feuille reçoit de la tige une seule méristèle. Cette méristèle parcourt la feuille sur toute sa longueur, entraînant avec elle une faible portion du péricycle et de l'endoderme de la tige, en sorte que les cellules péridesmiques sont peu diffé- renciées des cellules avoisinantes du parenchyme palissadique. Latéralement à la méristèle partent des branches nombreuses. En examinant la feuille par transparence, après l'avoir traitée à la potasse, ces branches latérales présentent des ramifications dont les unes gagnent la périphérie de la feuille et s'anastomo- sent entre elles, les autres se terminent librement dans le paren- chyme en un massif de cellules vasculaires. De très bonne heure, à l'aisselle de chaque feuille, se déve- loppe un rameau, et la feuille ne tarde pas à se détacher, en laissant une très faible cicatrice qui disparaît peu à peu. Fleurs et Fruits. — YJ Euphorbia Intisy donne rarement des fleurs (fig. 4). Leur étude vient d'être faite par M. Drake del Castillo qui les décrit de la manière suivante (1) : 1. Drake del Castillo, toc. cit. i62 JOURNAL DE BOTANIQUE « Le périanthe des fleurs mâles est urcéolé : il présente à son sommet généralement cinq divisions en forme de languettes laciniées sur les bords et alternant avec autant de glandes disciformes. Le réceptacle est assez épais, il porte cinq faisceaux de trois ou quatre étamines in- clus dans le périanthe ou faible- ment exserts. Les filets de ces dernières sont articulés très près de l'anthère. Avec ces faisceaux alternent autant de glandes li- guliformes très profondément laciniées. Les fleurs femelles pré- sentent un périanthe qui ne dif- fère pas de celui des fleurs mâles. Il ceint la moitié inférieure d'un ovaire très brièvement stipité et ne montrant pas de trace de glandes à sa base , mais autour du gynécée se voient cinq languet- tes laciniées semblables à celles dont les fleurs mâles sont mu- Fig. 4. — A, inflorescence femelle, gr. nat. nïeS et incluses dans le périan- 7enfêfl1nenlon?llnnale/ef1,infloT the- L'ovaire est biloculaire... cence leinene. — ç> aspect extérieur du fruit, gr. nat. — d, section longitudinale L'ovule, comme dans toute la de la graine. — t, tégument. — a, albu- _ .„ . . , , men. — e, embryon. famille, est descendant, a rapne ventral et à micropyle extérieur et supérieur. Le style est à deux branches bifides, à peu près cylindrique et d'une épaisseur modérée. La capsule est globu- leuse, un peu déprimée au sommet et à la base ; elle est marquée de quatre sillons verticaux le long desquels s'opère la déhis- cence : les deux sillons qui correspondent à la commissure des coques sont plus profonds que les deux autres qui suivent la nervure médiane des fleurs carpellaires. Lorsque la capsule a atteint un diamètre de deux ou trois centimètres, elle se divise en deux coques qui elles-mêmes se séparent en deux valves par une déhiscence loculicide. Les graines ont une forme semi-globu- leuse ; sur leur face dorsale, elles montrent un angle peu saillant ; elles présentent une caroncule faiblement développée ; le test est lisse, brun et d'une dureté médiocre ; l'albumen est abondant, A. de Coincy. — Z'Echium maritimum Willd. est-il une espèce) 163 l'embryon avec une radicule courte est muni de deux cotylédons largement cordiformes. » Nous ajouterons à cette description, d'après des renseigne- ments récents qui nous sont parvenus de Fort Dauphin par M. le Dr Renault, que les inflorescences sont de coloration rouge foncée et se produisent depuis le mois de décembre jusque dans le courant de février. La fructification, quand elle s'effectue, n'est terminée que trois mois après la floraison environ. Les graines perdent facilement leur faculté germinative et il ne nous a pas été possible jusqu'à présent d'en suivre le développement. Dans la brousse à caoutchouc de la région sud de Madagascar, d'autres Euphorbes cactiformes existent en abondance, et se distinguent difficilement de YEuphorbia Intisy. Ce sont parti- culièrement le Famata (Etiphorbia stenoclada Dr. del C.) et le Betondro, dont le latex ne produit qu'une gomme de mauvaise qualité, parfois employée par les indigènes pour frauder le produit de l'Intisy. Nous nous proposons de chercher à établir, dans la suite, les caractères distinctifs qui permettent de différencier ces espèces. VECHIUM MARITIMUM WILLD. EST-IL UNE ESPECE ? Par M. A. DE COINCY. Si l'on consulte les herbiers publics ou privés les mieux classés, ceux où les espèces sont disposées avec le plus de soin et à leur place véritable, on est frappé de la confusion qui règne dans le genre Echùim, surtout pour les espèces méditer- ranéennes. Rien de certain, rien de fixe. Les botanistes les plus autorisés ont de la peine à se faire une idée exacte des types des auteurs, et il est arrivé aux auteurs eux-mêmes de con- fondre leurs espèces. En outre, il faut convenir que les Flores présentent des différences d'opinion telles que toute apprécia- tion sérieuse et raisonnée devient impossible. Dans l'étude actuelle que je fais de ce genre difficile, mon attention a été attirée surtout par YEckium maritimum Willd. Qu'est-ce que ME. maritimum Willd. ? Willdenow dit dans son Species (I, pag. 788) qu'il n'en a vu qu'un seul exemplaire. C'est i64 JOURNAL DE BOTANIQUE donc cet exemplaire seul qui pouvait me renseigner, s'il exis- tait encore. Or, cet exemplaire est conservé à Berlin et, grâce à l'obligeance des conservateurs des Herbiers royaux, j'ai pu l'examiner avec soin. C'est une petite plante qui n'a que 13 centim. de haut et qui est évidemment imparfaitement développée. Toutefois comme elle est dans état parfait de conservation, il est facile de voir ce qu'elle est, et surtout ce qu'elle n'est pas. Ce qu'elle n'est pas, c'est un type spécial ; ce qu'elle est, c'est une petite forme acci- dentelle CY E . planta ginetim L. Par sa grande corolle non veloutée, mais munie de longs poils mous sur les nervures et sur les bords des lobes, à gorge très ouverte, à filets des étamines glabres ou à peu près ; par ses feuilles supérieures embrassantes ; par la nervation et la forme de ses feuilles inférieures ; par les petits poils mous, homomorphes à très petits tubercules qui couvrent ses feuilles et sa tige, YE. maritimum Willd. ne peut se séparer de YE. plantaginewn L. tel qu'il est compris par les auteurs modernes. C'est un petit exemplaire à tige simple et à forme anormale. Il ne peut comme le voulait Willdenow se rapporter a YE. maritimum insularum Stœchadttm de Tournefort, qui a la corolle veloutée, autrement fabriquée, les feuilles supérieures non embrassantes, et possède sur la tige un double indûment de deux natures très dissemblables. Le type de Tournefort, conservé dans son herbier, n'est autre que YE. grandiflorum Desf. Cette année même, il y a quelques semaines à peine, dans une excursion que j'ai faite en Espagne, j'ai pu étudier, à la base septentrionale de la Sierra Nevada, très loin de la mer, tous les passages possibles entre la forme ordinaire et bien développée de YEchium à feuilles de Plantain et la petite forme à tige simple et à feuilles relativement étroites correspondant exactement à la plante de Willdenow. C'est incontestablement la même espèce, et il n'y a pas même place pour une variété. Tout caractère dis- tinctif manque absolument in situ natali seu in lier bar io. En résumé, j'estime que YE. maritimum Willd. doit dispa- raître delà nomenclature, même comme synonyme. La classification des Echium doit sortir du vague où on l'a tenue jusqu'à présent. C'est dans l'étude minutieuse de la corolle F. Guégubn. — Sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames. 165 que l'on pourra trouver des caractères certains pour résoudre les cas embarrassants ; et l'on s'apercevra alors que les espèces y sont aussi bien différenciées que dans les genres voisins, mais que le port varie teaucoup et qu'il ne faut, en général, y attacher qu'une médiocre importance. Au surplus la considération des appendices de la corolle a servi à établir les genres dans la famille des Borraginées ; quoi d'étonnant à ce qu'ils soient aussi employés pour la séparation des espèces, bien qu'ils soient ici d'une nature et d'une origine différentes (1) ? RECHERCHES SUR LE TISSU COLLECTEUR ET CONDUCTEUR DES PHANÉROGAMES {Suite) Par M. F. GUÉGUEN. Dans le Le du m palustre (ÉRICACÉES) le style allongé et cy- lindrique est recourbé, et couronné d'un stigmate en retrait, affectant la forme d'un bourrelet lobé, séparé du style par un sillon circulaire étroit et profond. Le style est creusé d'un canal dont la section transversale figure une étoile à cinq longues branches recourbées à angle droit à leur extrémité, et compre- nant entre elles les cinq faisceaux libéroligneux. Les parois du canal sont revêtues de cellules papilliformes arrondies ; chaque rayon aboutit à un carpelle, dont l'angle interne seul est garni de tissu conducteur semblable à celui du style. Les PYROLACÉES (Pyrola minor) n'ont pas de bourrelet stig- matique, mais seulement cinq lobes arrondis comprenant entre eux un large canal pentagonal. Dans l'ovaire, un tissu à petites cellules rondes occupe la paroi des loges, la surface des pla- centas étant garnie de cellules à paroi externe épaissie. La structure du style des PRIMULACÉES est assez uniforme. Dans le Primula Aîiricula, il existe un stigmate en bour- relet vaguement trilobé, constitué par un parenchyme pro- venant de l'épanouissement de la colonne cylindrique du tissu conducteur stylaire, qui est formé d'éléments hexagonaux en 1. Voy. ci-dessus, page 106 en note. i66 JOURNAL DE BOTANIQUE coupe transversale ; un cercle d'une dizaine de faisceaux libéro- ligneux existe dans le parenchyme. Le style cylindrique du Ly- simachia Numimilaria est surmonté d'un tronc de cône très surbaissé, garni de papilles unicellulaires claviformes : la dispo- sition du tissu conducteur diffère de celle des Primula par l'existence, dans le Lys/mac/u'a, d'une étroite fente qui règne dans toute la hauteur du style. Les faisceaux libéroligneux sont au nombre de cinq. Le Nemophila insiguis possède un style à sommet bifurqué ; chacune des branches cylindriques est couronnée de très courtes papilles, et renferme un seul faisceau libéroligneux, accolé à un tissu conducteur à section elliptique, formé d'une sorte de col- lenchyme dont les lumens, assez rapprochés à la périphérie, sont irrégulièrement espacés vers le centre. Ce tissu se continue dans le style avec des cavités cellulaires encore plus raréfiées ; il y est muni d'une fente cruciale peu marquée. Les deux placentas pa- riétaux en forme de T à branches épaisses, portent les ovules affrontés à leurs extrémités, et sont recouverts d'un épiderme à membrane externe fortement gélifiée, surtout au sommet des branches du T. Parmi les Solanacées, le Brugmansia candida possède un long style (om,i4). Le stigmate claviforme provient de la sou- dure de deux branches verticales, dont le tissu collecteur, formé d'une sorte de pseudoparenchyme papilleux, donne au stigmate une section en X avec canal central. Ce canal s'élargit vers le milieu du style ; des coupes sériées montrent que le grand axe en devient peu à peu oblique, puis transversal; ses deux bords correspondent aux deux placentas, et sont seuls garnis de tissu conducteur. Le style cylindrique du Solanum Dtilcamara , ar- rondi en ogive au sommet et garni de courtes papilles clavi- formes, renferme une colonne cylindrique de tissu conducteur collenchymatoïde, à petits éléments presque hexagonaux avec lumen arrondi ; il existe un étroit canal circulaire ; au-dessus de leur point d'affrontement, les placentas renferment de grosses cellules à sable qui, plus bas, occupent la cloison intercarpellaire ; la surface placentaire est tapissée d'un tissu papilleux. Le style du Nicandra physaloides renferme cinq faisceaux, logés dans quatre profondes cannelures du tissu conducteur, qui est disso- cié à son centre ; le stigmate en bourrelet est mucilagineux : F. Guéguen. — Sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames. 167 c'est surtout à la base du bourrelet que germent d'ordinaire de nombreux grains de pollen. Le Nicotiana Tabacum possède un stigmate renflé-bilabié, avec des cellules épidermiques relevées en doigt de gant ; le tissu conducteur du style renferme des élé- ments scléroïdes particuliers, non lignifiés. Le style des BORRAGINÉES offre deux types bien distincts. Dans le Cynoglossum officinale, il se termine par une petite tête sphérique; la section en est à peu près cylindrique au sommet, étoilée à quatre branches à la base. Le centre en est occupé par un tissu conducteur analogue à celui des Solanacées, flanqué de deux faisceaux libéroligneux, et renfermant, vers le sommet, de grandes cellules centrales parenchymateuses qui se réduisent peu à peu vers la base, où elles sont remplacées par un étroit canal à parois mucilagineuses. Le stigmate est tapissé de cel- lules en cloche intimement soudées, et dont la paroi externe porte des épaisissements cellulosiques qui, vus de face, figurent assez bien une étoile à dix branches globuleuses. Dans le Cerin- the major et le Symphytum officinale, les papilles stigmatiques sont également pourvues d'épaississements ; cette disposition paraît fréquente chez les Borragées. \J Heliotropnwi pemtvianum réalise le second type déstruc- ture, avec son stigmate conique dont la partie supérieure, à deux petits prolongements, est recouverte de papilles digitées-striées; la base du cône est tapissée sur tout son pourtour de papilles serrées en forme de baguettes de tambour ; le tissu conducteur affecte dans l'intérieur du stigmate une disposition assez com- pliquée. Il est formé de cellules isodiamétriques à parois minces, et se continue dans le style en une colonne circulaire. En comparant le stigmate des Heliotropium avec celui des Apo- CYNACÉES et des ASCLÉPIADACÉES, on y trouve de nombreux points de ressemblance. Parmi les CONVOLVULACÉES, le Convolvuhis arvensis pos- sède un style surmonté de deux branches à section circulaire, tapissées de poils en doigt de gant un peu rétrécis en leur milieu. Le tissu conducteur collenchymatoïde, à section d'abord circu- laire, devient elliptique à grand axe incliné. Au-dessous de l'épiderme, on remarque des cellules polygonales de grande taille, à contenu faiblement colorable par l'orcanette, et qu'il faut regarder comme des laticifères. Le tissu conducteur se con- i68 JOURNAL DE BOTANIQUE tinue dans la cloison intercarpellaire, qui est interrompue à sa base et remplacée par des poils cylindriques enchevêtrés ; les ovules anatropes, à raphé interne, sont dressés sur un tampon conducteur à cellules papilliformes, occupant tout le fond de l'ovaire. Le stigmate sessile du Cuscuta major comprend deux branches cylindriques, revêtues d'un épiderme papilliforme ; on y remarque deux laticifères, mais pas de faisceaux ; les cellules de la cloison interovarienne sont orientées en files sinueuses aboutissant à la base de touffes collectrices réparties le long de la cloison. Le Nerium Oleander (Apocynacées) possède un appareil collecteur staminal formé par les connectifs longs et plumeux, et utilisable sans doute dans la fécondation croisée ; les poils en cordons unicellulaires qui rattachent les étamines au stigmate complètent la conduction des tubes polliniques arrivés par cette voie. Le stigmate a la forme d'une sorte de coupole garnie de poils, qui forment autour de son sommet une espèce de gout- tière circulaire. Le rebord de la base du stigmate présente un tissu qui paraît être de nature conductrice. Canaliculé à son sommet, le style est plein à sa base. Le tissu conducteur y est diffus. Les deux carpelles des ASCLÉPIADACÉES sont, comme on le sait, surmontés d'une brusque dilatation discoïde contre la- quelle s'appliquent les étamines. La partie collectrice, recou- verte d'un épiderme à hautes cellules cylindriques, est formée par le pourtour du disque stigmatique (Periploca grœca) et peut-être aussi quelquefois par la partie supérieure des carpel- les (Cynanchiim acutuni). C'est dans les intervalles des étamines que l'on voit germer les pollinies (Cynanckum), dont les tubes polliniques forment un gros faisceau. Quant au sommet du disque stigmatique, il peut être presque plan, ou bien porter deux petits lobes courts dans lesquels se terminent les deux faisceaux centraux {Cynanchum acîitttm\ ou encore être creusé d'une petite fossette avec épiderme faiblement papilliforme, qui peut-être joue un rôle dans la fécondation (Perïploca grascà). Le stigmate des OléaCÉES est toujours bilabié; la surface en est recouverte de cellules globuleuses qui lui donnent son aspect chagriné (Phyllirea angtistifolia , et surtout Forsythia F. Guéguen. — Sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames. 169 viridissima) . Le tissu conducteur, plus ou moins diffus au sommet du style aplati, devient de mieux en mieux délimité vers la base ; en ce point, la section peut en être elliptique {For- sythia) ou à peu près arrondie (Phyllïrea). L'ovaire renferme deux bandes stigmatiques qui forment une colonnette suppor- tant les ovules dont les funiculessont souvent conducteurs [For- sythia). Les SCROFULARIACÉES possèdent un stigmate qui extérieure- ment semble bilabié; comme le montrent les coupes sériées, il est plutôt infundibuliforme aplati. Dans le Verbascum Thapsus, il y a des poils collecteurs en quille, finement striés en long. Le tissu conducteur, formé d'éléments dont la section transversale est irrégulièrement arrondie, se dissocie de plus en plus vers la base du style à deux faisceaux. Le stigmate de X Antirrhimtm majîts offre une section transversale en C dont la partie interne des volutes est seule collectrice; les six faisceaux libéroligneux entourent un large canal en fente, tapissé d'éléments conduc- teurs allongés. Le canal se bifurque à sa base pour aboutir à la surface de chaque placenta. Le Paulownia imperialis présente une disposition assez analogue ; l'ouverture stigmatique est très étroite. Le Veronica Chamaedrys est pourvu d'un stigmate glo- buleux à courtes papilles. Le style des LABIÉES présente une uniformité remarquable du plan de structure : il est terminé par deux branches courtes, aiguës, contenant chacune une colonne cylindrique de collen- chyme très irrégulier et un faisceau libéroligneux. La face interne de chaque branche est un peu aplatie, et possède un épiderme formé de cellules petites, dont la cuticule striée joue un rôle collecteur (Galeobdolon luteum). Parfois, au contraire, l'épiderme est composé d'éléments sphériques à parois minces, avec un contenu huileux colorable par l'orcanette (Ajuga repians). Dans les Labiées à style très gynobasique (Ga/eob- doloii) il existe sous la base du style une petite cavité commu- niquant avec chaque carpelle, et qui, dans les genres à style plus terminal, est très réduite ou même absente. La structure du style des VerbÉnacées ( Verbena officinalis, Lippia citriodord) les rapproche plus des Scrofulariacées que des Labiées. Le style est en effet élargi à son sommet et replié en gouttière verticale dont les parois internes sont recouvertes 170 JOURNAL DE BOTANIQUE de poils collecteurs en massue : chaque poil termine une file de cellules conductrices allongées, à parois minces, et à cloisons transversales très obliques (Lippia) ; la section de ce tissu est circulaire. Dans l'ovaire, c'est la paroi des placentas qui remplit le rôle conducteur. Les CAMPANULACÉES vraies possèdent un stigmate à deux branches aplaties recouvertes extérieurement de poils unicellu- laires profondément insérés, et invaginables en doigt de gant, comme on le sait depuis longtemps. Ces trichomes ne sont pas des collecteurs, en ce sens que les grains de pollen qu'ils ren- ferment souvent dans leur invagination ne semblent pas pouvoir y germer utilement : le rôle collecteur véritable est dévolu à d'autres poils en forme de quille, de taille beaucoup plus petite que les premiers, et qui sont localisés à la face interne des bran- ches. Ils reposent sur un tissu méatique formé de cellules à sec- tion transversale arrondie, et à contenu très réfringent, qui ta- pissent jusqu'à la base le canal stylaire triangulaire de plus en plus étroit. Il y a jusqu'à neuf faisceaux libéroligneux (C Trac hélium). Dans l'ovaire, le tissu conducteur revêt les trois placentas tectiformes adossés. Les Lobéliacées se séparent des Campanulacées par leur stigmate bilabié, intérieurement revêtu de longues papilles striées {Lobelia Erinus) : à la base du stigmate, il y aune colle- rette de poils coniques arrondis au sommet, et finement canne- lés. Le tissu conducteur est à section circulaire et plein ; les nombreux faisceaux inégaux que l'on voit au sommet du style se réunissent peu à peu, vers la base, en deux faisceaux situés dans le plan médian. Dans les CUCURBITACÉES, le style est divisé presque dès la base en autant de branches divergentes qu'il y a de carpelles ; chacune des branches se termine par un lobe stigmatique, diver- sement contourné suivant les genres, et à surface tomenteuse. Ce lobe est tantôt plein {Ecballium Elaterium) , tantôt creusé d'une lacune (Czicurbita Pepo). Le centre du style est occupé soit par un canal en forme d'étoile à trois branches s'épanouis- sant sur les placentas tectiformes (Ecballium), tantôt par un tissu plein, à section en X avec un étroit canal à l'intersection des branches (Cucurbila Pepo). Le style des RUBIACÉES est tantôt simple avec deux branches F. Guéguen. — Sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames. 171 stigmatiques {Coffea arabica, Virecta carnea), tantôt double dès la base {Galium). Dans le Coffea, les branches ont une section trapéziforme avec petite base interne ; elles sont tapissées latéralement de poils collecteurs claviformes parfois bicellulaires, et intérieurement de courtes papilles. Deux fais- ceaux libéroligneux parcourent le style, dont le centre est occupé par du tissu conducteur plein, à section elliptique, et formé d'éléments hexagonaux peu épaissis. Aux environs des nombreux faisceaux ovariens, on voit plusieurs cercles assez réguliers de cellules oxalifères mâclées, qui dans le Virecta sont remplacées par des cellules à raphides localisées dans la cloison interplacentaire. Dans les Galium (G. Aparine), les cellules à raphides, abondantes et volumineuses dans les pétales, semblent manquer dans l'ovaire. Les CaprifoliacÉES possèdent un stigmate bilabié, couvert de papilles excipuliformes (Lonicera sempervirens, Leycesteria formosa). Les lèvres stigmatiques sont parfois subégales [Loni- cera)^ mais le plus souvent l'une d'elles est beaucoup plus renflée que l'autre, et constituée alors presque uniquement par du tissu conducteur (Symphoricarpus racemosus, et surtout Leycesteria formosa) : c'est dans cette lèvre que s'enfoncent presque tous les tubes polliniques. Le style renferme un tissu conducteur plein, à section irrégulière dans le Lonicera sempervirens , et entouré d'un nombre variable de faisceaux inégalement répartis (8 au sommet et 6 à la base, dans le Lonicera). L 'Adoxa Mos- chatellina, dont la séparation d'avec les Caprifoliacées semble légitime, possède cinq (fleurs latérales) ou quatre (fleurs termi- nales) branches stigmatiques sessiles, à sommet couronné d'un petit cône de cellules digitiformes ou claviformes. Le tissu lâche intrastigmatique se réunit au centre de l'ovaire en un massif conducteur dont les bords confinent au micropyle des ovules pendants. Les VALÉRIANÉES ont tantôt un stigmate à trois branches subégales {Fedia Cormicopise), tantôt un stigmate vaguement bilabié (Centrant/tus rztber). Les papilles du Fedia sont longues, celles du Centranthus ovoïdes. Le tissu conducteur du Fedia offre une section triquètre, et est formé de collen- chyme aplati parallèlement aux trois faces du triangle, lesquelles sont occupées chacune par un faisceau. A la base du style, le 172 JOURNAL DR BOTANIQUE tissu est formé d'éléments hexagonaux inégaux : il se continue dans la cloison médiane de l'ovaire, pour s'épanouir au sommet de chaque loge en un parenchyme à cellules arrondies très délicates. Dans les DlPSACÉES, le Knautia arveitsis possède un stig- mate à trois lobes fascicules suivant le mode palmé ; le tissu conducteur est circulaire avec fente virtuelle, accompagné de deux faisceaux dont le liber tend à se diviser en cinq ou six amas, les uns groupés autour du bois, les autres placés entre les faisceaux ligneux; la colonne conductrice s'épanouit au plafond de l'unique loge, juste au-dessus du micropyle de l'ovule pen- dant. Le stigmate du Cephalaria talarica est à deux branches, dont une seule s'allonge verticalement, l'autre se réduisant à une simple émergence latérale pas toujours fasciculée; le fais- ceau qui parcourt la longue branche s'épanouit à son sommet suivant le mode palmé. En section transversale, la branche est en forme de croissant obtus très ouvert, dont les deux extré- mités seules sont munies de cellules collectrices à parois minces ; le tissu interne tout entier est collenchymateux. Le tissu collec- teur du style est à section circulaire avec fente très étroite ; il renferme en son centre des cellules polyédriques beaucoup plus grandes que les autres, dont le contenu paraît jouer un rôle alibile pour le tube pollinique (i). (Travail fait au Laboratoire de Botanique de l'Ecole supérieure de Pharmacie de Paris.) L1GUSTRUM DELAVAYANUM n. sp. Par M. P. HABIOT. L. ramosissimum, nanum; trunco cinereo, velutino, lineato-reticu- lato; ramis cinereis, ascendentibus vel plus minus prostratis, dense et breviter hirto-velutinis, epidermide lineata-reticulata, lenticellis desti- tuta; ramulis velutinis, divaricatis, rigidis, annotinis, pro maxima parte oppositis densissime rufo-velutinis ; foliis oppositis, minoribus, pulvi- nulo rufo densissime velutino, perglabris, leviter supra longitudinaliter i. Nous avons décrit avec détails l'histologie du style des Composées dans un Mémoire spécial {Bull, de la Soc. Bot. de Fr., t. XLVII, février 1900). Nous nous abstiendrons donc d'y revenir. Nous publierons ultérieurement le résultat de nos recherches sur le style des Dialypétales. P. Hakiot. — Ligustrum Delavayanum n. sp. 173 plicatis et non applanatis, petiolatis, glaberrimis, parura coriaceis, ellipticis et undique attenuatis, integerrimis, margine leviter involutis, patulis, mucronulato-acutiusculis, supra laete viridibus et uitidulis, sub- tus pallidioribus, nervo medio percursis, nervulis perpaucis non vel vix conspicuis, sub lente tenuiter punctulatis; petiolis canaliculatis; inflorescentia mediocri paniculata, rachide et ramulis dense velutinis, teretibus vel obscure angulatis ; floribus pedunculatis, bracteis setaceis linearibus, glabris, stipatis, calyce brevioribus; calyce] glabro denti- culato, dentibus subaequalibus obtusis brevissimis, cyathiformi ; co- rolla rotacea, crassiuscula, tubo duplo circiter calycem superante, lobis cordatis, ovatis, mucronato-obtusiusculis, patulis vel plus minus recur- vis, margine leviter involutis, apice cucullatis, facie superiori nervo medio pro more impresso percursis vel enerviis; staminibus inclusis, lobis subaequiloDgis ; antheris violascentibus, oblongis-obtusis ; baccis ovoideis mediocribus. Hab. Hee-Chàn-Men, in regione Yunnanensi Sinarum, ubi detexit beat, abbas Delavay, 1889. Ce curieux petit Ligustrum se rapproche par l'ensemble de ses caractères du L. Myrsinites Dec, des Indes Orientales, et c'est la seule espèce à laquelle on puisse le comparer. Dans le L. Myrsinites Dec, les feuilles sont plus atténuées aux deux extrémités, plus longuement pétiolées ; les rameaux sont à peu près glabres et pourvus de lenticelles nombreuses qui se rencontrent même sur les jeunes pousses ; les inflores- cences sont plus réduites et les fleurs plus petites. Le L. Delavayanum forme un petit buisson à rameaux déjetés dont le port rappelle assez exactement certains Cotoneas- ier de petite taille. Sa hauteur ne dépasse guère 60 cent. ; ses feuilles, qui ne sont pas sans rapport avec celles du Myrte, sont longues de 18 mm. sur 10 mm. de largeur quand elles ont acquis leur entier développement, et sont persistantes. Cette nouvelle espèce de Troène, dont les graines avaient été envoyées du Yunnan à M. Maurice de Vilmorin par le re- gretté abbé Delavay (Col de Hee-Chàn-Men) a, pour la première fois, fleuri au domaine des Barres (Loiret). Les graines ont levé en 1890 et 1891. La plante, sans être délicate, gèle vers — io°ou — 12°. Les échantillons qui m'ont servi pour faire la description ci-dessus m'ont été très obligeamment communiqués par mon ami M. G. Boucher, horticulteur à Paris, qui les tenait de M. Maurice de Vilmorin. 174 JOURNAL DE BOTANIQUE QUEL EST L'INVENTEUR DES EXSICCATA? Par M. Ed. BONNET. Les exsiccata constituent un mode de publication fort en usage, à notre époque, pour faire connaître les plantes nouvelles, rares ou critiques, et la flore d'une région. C'est F. W. Sieber qui, au début du siècle (181 1), a vulgarisé ce procédé que d'autres, avant lui, avaient quelquefois employé; mais à quel botaniste appartient l'idée première des exsiccata et sa mise en pratique? Alph. de Candolle dit, dans sa Phylo- graphie (p. 345), qu'en 1787, Frédéric Ehrhart a publié, à Hanovre, les premières collections de plantes sèches (1); il paraît toutefois, d'après les affirmations de Pritzel (2) et de du Petit-Thouars (3) dont les notices biographiques sont généra- lement bien documentées, que dès 1732, un autre Ehrhart, répondant au prénom de Balthasar, avait lui-même préparé et mis en vente, à Ulm, un certain nombre d'exemplaires d'un Herbarium vivum recens collectum, contenant cinq centuries; treize ans plus tard, le même botaniste donna une suite à ces premiers exsiccata sous le titre bien caractéristique de Conti- miatio syllabi ' plantarum qitarîim specimina sicca botanophilis offeruntur (Memmingen 1748 in-fol.). Tel était l'état de la question lorsque, l'année dernière, M. le prof. Saccardo ayant constaté, dans un exemplaire des œuvres complètes de Petiver (4), la présence de plusieurs feuil- lets in-folio (5) contenant une série d'étiquettes susceptibles d'être découpées et « affîxed to each plant », en a conclu (6) qu'il fallait rapporter à James Petiver, dans les premières années du XVIII0 siècle, l'invention des exsiccata; mais, à cette interpré- 1. Arbores , frutices et suffrutices Linmei ; 14 fascicules in-fol. 2. Thésaurus, éd. 2, n° 2642. 3. In Biographie universelle. 4. Jacobi Petiveri Opéra historiam naturalem spectantia ; London 1764, fol.; M. Saccardo paraît n'avoir connu que la réimpression de 1767. 5. Ces feuillets disposés en nombre variable à la fin des œuvres de Petiver forment trois collections d'étiquettes imprimées d'un seul côté, sur 3 ou 4 co- lonnes, avec les titres suivants : i° Hortus sic eus chirurgiens in quo conti- nentur collectio plantarum qua? maxime à chirurgis usurpantur... etc.; Londres s. d. (vers 1700 suivant M. D. Jackson); — 20 Hortus siccus pharma- cetiticus sive collectio curiosissima plantarum officinalium... etc. ; Londres s. d. (1700?) — 30 Botaniczim anglicum or the english herbal... etc.; Londres I7I3- 6. In Bull. Soc. bot. liai. 1899 p. 172 et/ourn. of Bot. 1899 p. 227. Ed. Bonnet. — Quel est l'inventeur des exsiccata? 175 tation fort séduisante, j'opposerai un argument fourni par Petiver lui-même. A la fin d'une instruction sur la manière de préparer les collections d'histoire naturelle (1), destinée à ses collecteurs et à ses correspondants, Petiver a joint le Catalogue de ses œuvres imprimées, avec les prix, et nous y voyons figurer, à côté des Ceniurise Musasi Petiverïani, des « labells for medicinall plants » et « labells for english willd plants » au prix les uns et les autres de 1 sh. 6 d., lesquels ne sont pas autre chose que les étiquettes (labels) des Hortus siccus chirur- giens, Hortus siccus pharmaceuticus et Botanicttm anglicum{pL) ; ces feuillets se vendaient donc isolés et ils constituaient pour les apothicaires, les chirurgiens et les simples amateurs, des catalogues de plantes médicinales ou indigènes dans lesquels on pouvait découper des étiquettes pour les joindre aux échan- tillons de plantes que l'on récoltait; c'est vraisemblablement pour cette raison que les étiquettes du Botanicum anglicum ne portent que des indications vagues de station et de floraison, sans localités ni dates précises, telles que : « it flovvers about midsummer ; it flowers from June til august in moist meadows and near hedges ; in ail watry ditche; in cornfilds ; etc. (3) ». Du reste, si les étiquettes en question eussent été destinées à accompagner des collections de plantes sèches préparées par Petiver lui-même, on trouverait quelques traces de ces exsiccata soit dans les anciens herbiers, soit chez les auteurs contempo- rains ; or non seulement aucun des biographes de Petiver ne fait allusion à cette publication qui aurait dû, à cette époque, cons- tituer une innovation, mais personne jusqu'ici n'en a vu un seul exemplaire (4); M. D. Jackson, secrétaire de la Linnean So- ciety, qui a consulté (5) l'herbier de Petiver conservé, avec 1. Brief direction, for the easie making and preserving collections ail natural curiosities / fol. s. 1. n. d. (Londres). 2. Voir la note 5 de la page précédente. 3. Il existe entre les étiquettes du Botanicum anglicum et le Catalo gus planlarum Anglise de Rai (2e éd., 1777), une analogie qui semble indiquer que Petiver avait puisé ses renseignements dans cette deuxième édition à laquelle, du reste, il avait collaboré. 4. M. Béguinot dit, il est vrai (in Bull. Soc. bot. liai. 1899 p. 304 note 4), qu'il a constaté dans l'herbier de Triumfetti « moite etichette del Petiver con cui il Triumfetti corrispondeva e scambiava a norma qui quanto teste scrisse l'ill. prof. Saccardo » ; mais je suis persuadé que ces étiquettes sont semblables à celles qui existent dans les herbiers de Tournefort, Vaillant et A. de Jussieu dont je parle plus loin. 5. Cf. Guide to the literature of bolany, p. 255. 176 JOURNAL DE BOTANIQUE celui de Sloane, au British Muséum, ne fait aucune allusion à ces exsiccata et, en ce qui concerne les Hortus chirurgicus, pharma- ceuticus et Botanicum anglicum, il formule (op. laud. p. 200 et 230) une opinion semblable à celle que j'ai émise plus haut. J'ignore si l'idée de Petiver eut alors quelque succès, mais il n'est pas hors de propos de rappeler qu'elle a été reprise, en Allemagne, à notre époque, et que les Pflanzen-Etiqitelten fur sàmmtliche Phanerogamen and Gefàss-Kryplogamen Nord und Mitieldeiitschlands (Leipzig 187 1 fol.) ne sont qu'une imitation du Botanicum anglicum (1). Quelles raisons ont pu déterminer Petiver à entreprendre la publication de « labels for spécimens of English willd plants » ? C'est ce qu'on peut, je crois, déduire avec assez de vraisemblance de certaines particularités biographiques que je vais rappeler. Amateur passionné et possesseur d'un riche musée de cu- riosités, en correspondance avec tous les naturalistes de son temps, Petiver ne laissait échapper aucune occasion d'augmenter ses collections; il procédait surtout par acquisitions et par échanges et, dans ce but, il avait fait imprimer d'abord le Cata- logue de son musée (2), puis, successivement, une série de listes (3) indiquant les objets qui lui manquaient et ceux qu'il possédait ou dont il pouvait disposer; il distribuait ces listes à ses correspondants, aux voyageurs et aux capitaines des navires partant pour de lointains pays; quelquefois même, dans le but de faciliter la tâche de ces derniers, il leur remettait un volume de papier blanc pour dessécher les plantes, avec titre imprimé à la première page, indiquant la destination de ce volume (4). Mais à une époque où la nomenclature binaire était encore inusitée, la confection d'étiquettes pour les échantillons destinés à l'échange devait prendre beaucoup de temps et Petiver, avec le sens pratique qui caractérise la race anglaise, imagina un 1. Un autre botaniste allemand, M. J. Lœser, a également publié une Pratisch- systematische Botauik (Tauberbischoffsheim 1877, f°l-) avec 1623 étiquettes pour échantillons botaniques. 2. M rus ei Petiver iani Cent. I-X; London 1692-1703, in-8°. 3. Petiveriana seu nature collectaneas. — The catalogue coutaining druggs, fiants, etc. — Monsfielii desideratarum plantarum Catalogus. — Plantas Sile- siacas rariores ac desideratas. — Plantarum Etrurias rariorum catalogus. — Hortus Peruvianus medicinalis ; etc. 4. His book for a collection of whaterer trees, shrubs, herbs... y ou s hall find; London 1690 fol. ; cf. D. Jackson op. laud., p. 217. Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 177 procédé simple et facile pour éviter cette perte de temps : il découpait soit dans son Muséum, soit dans ses autres publi- cations, le nom de la plante — c'était alors une phrase assez longue — qu'il voulait échanger et le joignait à l'échantillon ; au besoin, il y ajoutait quelques brèves indications manuscrites. J'ai retrouvé dans les herbiers de Tournefort, de Vaillant, de Danty d'Isnard et d'Antoine de Jussieu(i) toute une série de plantes de Petiver étiquetées par ce procédé; parmi ces labels dont il est assez facile de constater l'origine, les uns, imprimés d'un seul côté, paraissent avoir été découpés dans des feuilles d'épreuves ou dans un tirage fait spécialement pour cet usage, tandis que les autres ont été manifestement taillés dans une page imprimée au recto et au verso et dont, par suite, un seul côté a pu être utilisé. De ce qui précède, on peut conclure sans trop de témé- rité que Petiver, après avoir apprécié les avantages de son procédé, a voulu en faire bénéficier les amateurs et les pharma- ciens de son pays en mettant à leur disposition, pour une somme modique, des séries d'étiquettes prêtes à être « affixed to each plant » ; à cela se borne l'invention du botaniste anglais, un pas restait encore à faire dans cette voie pour imaginer les exsic- cata, mais Petiver, satisfait du résultat obtenu, s'est arrêté en chemin sans penser à compléter son œuvre ; il est donc impos- sible de le considérer comme l'inventeur des exsiccata et tout l'honneur de cette découverte doit être attribué à Balthasar Ehrhart; du moins ne connaît-on, quant à présent, aucun exsic- cata antérieur à ceux publiés par ce botaniste. RECHERCHES SUR LES SPHERES ATTRACTIVES CHEZ LILIUM CANDIDUM, HELOSIS GUYANENSIS, ETC. {Suite.) Par M. Ch. BERNARD. LlLIUM CANDIDUM. On sait que le sac embryonnaire chez Lilùim ccmdidujn naît d'une cellule-mère indivise qui, après avoir beaucoup t. Ant. de Jussieu n'a dû avoir, en raison de son âge, que fort peu de rela- tions avec Petiver et les plantes de ce botaniste qui existent dans l'herbier des de Jussieu ont été, pour la plupart, envoyées à Antoine par Shérard. 178 JOURNAL DE BOTANIQUE augmenté de volume, multiplie son noyau jusqu'à engendrer huit noyaux-filles; cette cellule forme aussi des vacuoles dans son cytoplasma ; entre les noyaux on peut constater la formation plus ou moins avancée de membranes cellu- laires. C'est alors que le sac est arrivé à son développement complet; en effet, chez Liïiiun candidum, nous sommes en présence d'ovules stériles : dès que les huit noyaux sont formés, ils augmentent très peu de volume, puis restent station- nâmes ; toutes les modifications subséquentes qui se présentent dans le sac jusqu'à ce que les ovaires aient atteint leur dévelop- pement complet affectent uniquement le cytoplasma qui entoure les noyaux. Ici se pose la question des dotibles sacs. Nous ne croyons pas que ces formations, décrites en détail par M. Van Tieghem dans d'autres plantes, aient été citées déjà chez les Lis. Nous pensons qu'il est intéressant de les signaler (PL IV, fig. 2), quoique nous ne puissions pas encore dire grand'chose quant à leur origine. N'ayant pas eu entre les mains d'ovaires tout à fait jeunes, où ait pu se voir la première différenciation d'une cellule sous-épidermique en cellule-mère du sac embryonnaire, il nous a été impossible de décider si le double sac dérive de deux cellules-mères primordiales ou d'une cellule- mère unique qui se serait divisée longitudinalement en deux dès l'origine. Cependant on peut les constater déjà chez des sacs relativement jeunes , présentant encore leur noyau primaire. Les sacs jeunes montrent des noyaux primaires en général plus cyanophiles que lorsqu'ils ont déjà subi une ou plusieurs divisions. M. Zacharias admet que la cyanophilie plus grande équivaut à une plus grande richesse en phosphore. M. Rosen affirme que les noyaux au repos, s'ils ne doivent plus se divi- ser, sont érythrophiles (par exemple dans les cellules à cristaux ou les vaisseaux), tandis que les noyaux à la phase de division sont cyanophiles. Nos observations confirment ces assertions : notre noyau primaire est riche en phosphore, il est toujours susceptible de se diviser, il doit êtrecyanophile. Ce noyau aune membrane vraie, la chromatine y est en filaments ou en bandes plus ou moins fortes et dont l'épaississeur est progressive à mesure que l'on approche du moment de la division. Il y a un Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 179 nucléole unique, très gros, très cyanophile comme aussi, du reste, les bandes de chromatine. Extérieurement au noyau, on remarque en un point très variable, tout à fait quelconque, une accumulation de plasma très granuleux et très dense ; c'est le kinoplasma de Strasbur- ger ; il peut être assimilé à l'aster. Ce kinoplasma est beaucoup plus colorable que le reste du cytoplasma; c'est là qu'il faut chercher les sphères attractives. Ceci est un point sur lequel nous insistons tout spécialement : les sphères sont toujours entourées d'une zone plus dense de kinoplasma. Le centrosome peut être absent, ou du moins être invisible ; il en est de même pour l'auréole claire qui l'entoure, mais l'accumulation de kino- plasma vivement coloré ne manque jamais, et lorsqu'on a pu constater contre la membrane nucléaire une telle accumulation, il est probable qu'on y découvrira les sphères plus ou moins distinctes. Nous n'avons pas pu voir, comme l'indique M. Guignard (Nouvelles études sur la fécondation), un corps bien défini, entouré d'une auréole très nette « et de dimensions à peu près constantes ». Nous avons plutôt constaté que le con- tour des sphères est souvent difficile à saisir ; leurs dimensions n'ont rien de constant, même dans des stades identiques et, à plus forte raison, dans des stades différents. Nous n'avons pas toujours vu deux sphères bien nettes accolées l'une contre l'autre : au contraire, on en voit souvent une seule, souvent aussi on en voit deux et quelquefois il semble qu'on puisse en distinguer plus de deux. Lorsqu'on n'en voit qu'une, il est vrai qu'on pourrait admettre qu'elles sont superposées ; il n'y a pas de raison, en effet, pour que la coupe passe toujours par un plan parallèle à la ligne des centres. Quant au nombre des centrosomes, il semble n'avoir rien de fixe non plus. Dans plusieurs préparations on constate deux, quelquefois trois centrosomes (PI. IV, fig. 6) dans la même sphère. La situation de ce corps à l'intérieur de la sphère peut varier; sa forme n'est pas plus constante : il est sphérique, ovoïde, plus ou moins allongé. L'existence des sphères est donc indéniable à ce stade de développement des sacs embryonnaires; mais ces formations sont encore plus nettement visibles pendant les divers stades 180 JOURNAL DE BOTANIQUE karyokinétiques. Déjà elles se précisent un peu avant la dispa- rition de la membrane nucléaire ; puis se forme un fuseau dont une ou deux sphères occupent chaque extrémité. Dans la première division du noyau primaire (PL IV, fig. 3), on retrouve ces appareils avec leurs caractères permanents, savoir : centrosome entouré ou non de l'auréole moins colorable et assez peu distincte, le tout englobé dans un plasma dense déjà indiqué plus haut et caractéristique à tous les stades. Puis, tout autour de la sphère se trouve le cytoplasma qui lance des radiations dans toutes les directions (PI. IV, fig. 1 et 3). La phase de division progressant, les chromosomes sont attirés vers les deux pôles; nous n'avons pas cherché à déterminer leur nombre, plusieurs travaux ayant été accomplis déjà dans cette direction, et cette question étant beaucoup mieux étudiée que celles dont nous nous occupons. Les chromosomes s'appro- chent des sphères et celles-ci peuvent se loger dans une fossette des noyaux-filles; mais ceci n'est absolument pas une règle générale comme semblent l'admettre certains auteurs. Il est certain en tout cas que les sphères ne se laissent pas englober parles chromosomes, car on les trouve immédiatement avant la formation de la membrane nucléaire et on les retrouve immédia- tement après qu'elle est formée, alors que le noyau-fille va entrer dans sa phase de repos ; on rencontre les sphères à tous les stades. Ceci semblerait donc confirmer l'opinion de M. Gui- gnard et d'autres qui admettent l'origine cytoplasmique et non nucléaire des sphères attractives. Les deux noyaux-filles s'étant formés et étant entrés dans la phase de repos, l'apparence est absolument la même que dans le noyau primaire. Il nous a semblé que dans la division karyoki- nétique les sphères sont plus visibles que dans les stades de re- pos; en outre, plus le sac devient âgé et plus les sphères parais- sent se fixer et se définir à côté des noyaux au repos. Nous sommes donc arrivés en présence de deux noyaux- filles; ceux-ci se divisent à leur tour, et nous avons deux fu- seaux qui nous présentent des figures à peu près identiques à celles constatées dans la première division (pi. IV, fig. 2). Les fuseaux seront naturellement plus petits et les sphères plus petites aussi, et par conséquent plus faciles à confondre avec les granulations cytoplasmiques. Cette seconde division, par Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 181 tous les stades de laquelle nous avons pu passer, nous conduit à quatre noyaux où les sphères sont souvent très nettement visibles. C'est alors que des modifications commencent à se produire dans le plasma du sac. Ce cytoplasma devient moins dense et présente une apparence plus réticulée; une petite vacuole se forme (rarement deux) qui ira grandissant rapidement et aura atteint déjà un diamètre relativement considérable (souvent plus de la moitié du diamètre du sac) lorsque se préparera la troisième bipartition des noyaux conduisant à la formation de huit noyaux- filles. Avant cette dernière bipartition, les sphères, chez le noyau au repos, sont toujours très nettes; nous n'avons malheu- reusement pu obtenir qu'une assez mauvaise figure karyokiné- tique de ce stade. Elle avait sans doute été mal fixée, car les fuseaux sont peu visibles; cependant, à l'endroit que devraient occuper les pôles d'un de ces fuseaux, nous avons pu voir des accumulations plasmiques très nettes, à l'intérieur desquelles il se trouvait des figures rappelant absolument les sphères obte- nues dans les autres stades de division. Les sacs renferment alors huit noyaux : deux synergides, l'oosphère, trois antipodes superposés ou irrégulièrement dispo- sés à la base du sac et deux noyaux accessoires. C'est à ce moment-là qu'interviendrait chez les plantes normales l'acte de la fécondation; or, nous le répétons, L. candidum est une plante stérile ; si nous examinons avec attention les sacs arrivés à cet endroit de leur développement, nous constatons que la vacuole a grossi énormément, jusqu'à presque avoir atteint le diamètre du sac et avoir intercepté ainsi toute communication entre l'extrémité micropylienne du sac et son extrémité antipo- diale. Les deux noyaux polaires sont venus se placer contre les bords de la vacuole qu'ils ne peuvent traverser. On se demandera comment la vacuole, qui ne contient pas de matière plus dense que le protoplasma, peut opposer une résistance telle à la marche des noyaux; ce n'est sans doute qu'une apparence, mais il est probable que les deux noyaux polaires, pour se fusionner en un noyau secondaire comme ils ont coutume de le faire dans les plantes normales (fer- tiles), sont attirés l'un vers l'autre par des forces dont le siège est dans le protoplasma qui les sépare ; le proto- i82 JOURNAL DE BOTANIQUE plasma actif faisant défaut entre les deux noyaux, chez L. can- dtdiim, ils ne peuvent être soumis aux forces en question. Est-ce ce défaut de formation du noyau secondaire qui est cause de la stérilité ? Est-ce la stérilité qui empêche la fusion des noyaux accessoires? C'est ce que l'état actuel de nos connais- sances ne nous permet pas d'affirmer ; deux faits certains sont en présence, d'une part la stérilité, d'autre part cette non-fusion des deux noyaux. Une conclusion en découle, c'est qu'il y a sans doute une connexion entre ces deux phénomènes (i). A un certain moment de la croissance du sac, le développe- ment des noyaux s'arrête; en effet, au stade qui présente huit noyaux, on peut le constater facilement. A la base du sac, on trouve trois noyaux en voie de régression; ce sont les anti- podes ; puis un noyau assez gros tout près de la grande va- cuole; de l'autre côté de cette dernière, l'autre noyau polaire assez gros aussi; enfin, à l'extrémité micropylaire du sac, trois noyaux qui ne sont pas plus gros, au contraire, que les deux ou que l'unique noyau que l'on trouve en cet endroit après la deuxième ou la première bipartition du noyau primaire. Et ce- pendant le sac a beaucoup grossi ; il s'est surtout allongé ; à ce stade on constate encore 3-4 nucléoles très cyanophiles dans chaque noyau, et, toujours avec la même apparence, on voit assez nettement les sphères attractives qui semblent encore mieux fixées à ce stade définitif de repos du sac qu'elles ne l'étaient dans les états précédents. Un fait curieux est que les sphères ne sont pas toujours à la place qu'on pourrait leur sup- poser si l'on songe à la position qu'elles devaient occuper à l'extrémité du fuseau. M. Guignard cherche à expliquer ce fait. « Les sphères, dit-il, se trouveraient comprimées contre la membrane du sac par le noyau ; elles ne peuvent séjourner en cet endroit qui devient de plus en plus étroit; elles glissent le long du noyau pour s'aller mettre dans une position plus com- mode. » On peut objecter à cette explication que l'on trouve des sphères qui semblent comprimées contre la membrane du sac et qu'on en trouve qui sont déplacées sans que cette cause ait pu agir sur elles ; cette question reste donc encore en suspens ; c'est 1. Voir les travaux récents de Nawaschin, Guignard, etc., sur la double fécondation du sac embryonnaire. Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 183 une de celles qui se posent en grand nombre dans ce problème complexe des sphères attractives. Recherches accessoires sur la chromatophilie. — La chroma- tophilie n'est plus à démontrer; tout le monde l'admet aujour- d'hui. Dans le sac embryonnaire de L. candidtim, on peut faire une constatation qui est d'un grand intérêt pour cette question. M. Preda, travaillant sur l'ovule de quelques Narcissées, dans le laboratoire de M. Chodat, avait constaté, en 1897, une diffé- rence entre la chromatophilie de l'appareil antipodial et celle de l'appareil micropylaire (oosphère et synergides). Il n'avait que signalé le fait sans s'y arrêter autrement (1). Nous avons pu constater d'une manière certaine, surtout dans les coupes colorées par fuchsine -}- vert d'iode, qu'il existe une différence de coloration entre les deux extrémités du sac. L'extrémité antipodiale (ainsi que ses noyaux) est toujours cyanophile, l'extrémité micropylaire érythrophile (2). Ce ne peut être un accident de coloration, car c'est un fait trop constant et le contraire ne se rencontre jamais. Il y a donc certainement une différenciation microchimique due à la sexua- lité. Nous nous en sommes convaincu encore en nous basant sur d'autres constatations : considérant les cellules de revête- ment du sac, nous verrons toujours leurs noyaux (noyaux végétatifs, par conséquent) être absolument cyanophiles. Il y aurait sans doute une relation entre la coloration de ces noyaux qui n'ont jamais eu de rapport avec la sexualité et l'appareil chalazial qui a perdu ces rapports. Autre point : se basant sur ces données, nous pouvons avan- cer que les nucléoles, toujours très distinctement cyanophiles, ne pourraient pas être rangées parmi les éléments sexuels des cellules qui prennent une part active à la fécondation ; ce serait une fraction végétative des noyaux sexuels et probablement, comme certains auteurs l'ont admis, une réserve nutritive que le noyau mettrait à contribution pour augmenter de volume. Cette question n'est pas encore résolue, loin de là; elle prouverait que la sexualité est accompagnée d'une modification 1. A. Preda, p. 948. 2. En suivant les méthodes de coloration indiquées. 184 JOURNAL DE BOTANIQUE chimique. Cette différenciation chromatophile est tardive; on ne la constate distinctement que chez les sacs de fleurs très âgées. Il serait inutile, en effet, de la rechercher chez les sacs contenant encore le noyau primaire par exemple. Car, à ce stade, aucune différenciation sexuelle n'est effectuée dans le sac. Les chromo- somes n'étant pas encore formés, on ne pourrait, en effet, dis- tinguer dans le noyau ce qui ira à Tune ou à l'autre des extré- mités du sac. Ce n'est guère qu'à partir de la première division qu'on pourrait supposer une différenciation quelconque; cepen- dant, nous n'avons pu l'obtenir d'une manière convenable que dans les sacs des ovaires âgés. Il semble pourtant qu'on ait accordé trop d'importance à l'interprétation théorique de la chromatophilie. Dans un travail récent, en effet, M. Fischer cherche à démontrer, par des expé- riences très élégantes que la chromatophilie est due, non pas à des différences chimiques, mais bien à des différences phy- siques et surtout à des variations dans la concentration des albuminoïdes qui permettent à tel ou tel colorant de pénétrer plus ou moins rapidement dans le protoplasma. A côté de ces résultats sur les sphères, complétés par ces quelques détails sur la chromatophilie, nous avons obtenu quelques préparations où l'on voyait magnifiquement la fixation des chromosomes aux filaments du fuseau ; nous avons pensé qu'il serait bon de relater ce fait ici, car tout est si peu clair dans ce domaine que la moindre constatation peut y être de quelque utilité. Nous avons examiné une préparation entre autres à un très fort grossissement au moyen d'une immersion à eau. On voyait très nettement le fuseau, les chromosomes et les sphères (au moins celle située au pôle supérieur). On peut faire une distinction entre deux espèces de fils du fuseau. Les uns vont d'une extrémité, soit d'une sphère à l'autre, et les autres partent des sphères pour aller aboutir aux chromo- somes ; si l'on admet que la division des chromosomes a lieu longitudinalement, il faut supposer un fil partant de la sphère supérieure, un partant de la sphère inférieure, et chacun venant, pour ainsi dire, accrocher une des moitiés de chromo- some pour se contracter ensuite et l'amener ainsi vers les pôles. Il faut donc distinguer les filaments tracteurs et les filaments constitutifs, permanents, du fuseau (le phragmo- Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 185 plaste). Les filaments tracteurs sont beaucoup plus épais, beaucoup plus fortement colorés que les autres, et vont s'é- paississant un peu jusqu'au moment où ils se fixent aux chromosomes. Ceux-ci ont la forme d'un V plus ou moins net et sont, en général, fixés par les sommets de l'angle; cepen- dant, ils peuvent être attachés en un point plus ou moins rappro- ché de l'extrémité d'une des branches du V; et, détail curieux, nous avons pu constater un chromosome qui était fixé à la fois par le sommet de l'angle et par l'extrémité d'une des branches. Ces renseignements sembleraient confirmer ce qu'admettent certains auteurs, à savoir : à part les éléments constitutifs du fuseau que personne ne nie, il y aurait de petites radiations se dégageant tout autour de la sphère; à mesure que la karyo- kinèse avancerait, à mesure aussi ces radiations se développe- raient dans tous les sens, mais surtout dans la direction de la plaque équatoriale, et, celle-ci étant formée, certains de ces rayons iraient vers la périphérie de la cellule pour former les radiations cytoplasmiques, d'autres iraient vers les chromoso- mes, constituant ainsi les filaments tracteurs; d'autres enfin, divergeant dans tous les sens autour de la sphère, donneraient lieu au rayonnement astériforme caractéristique que l'on remarque aux pôles du fuseau. Un autre détail concernant la coloration des filaments du fu- seau a aussi son importance : on a parfois appelé ces fils les « filaments achromatiques » du fuseau ; or, il nous a semblé que cette dénomination n'est pas très justifiée; souvent, en effet, l'appareil dit « achromatique » est une des parties les plus colorables du sac ; on peut constater dans tous les cas chez lui des teintes aussi fortes que dans le reste du cytoplasma et les filaments tracteurs, entre autres, peuvent présenter des colo- rations aussi vives que celles que l'on remarque sur les chromo- somes. En résumé, nous avons donc pu constater, chez Lilium candidum , l'existence de corps qui ressemblent d'assez près à ceux indiqués par M. Guignard, mais qui sont, dans les objets que nous avons étudiés, moins définis que ceux que cet auteur a rencontrés chez L. Martagon et ailleurs. i86 journal de botanique Helosis Guyanensis. OVAIRES. — A l'intérieur des ovaires de cette plante para- site, on peut constater un sac embryonnaire assez gros et remar- quable surtout par l'homogénéité du protoplasma, ce qui facilite dans une grande mesure des recherches sur les sphères. C'est sur le noyau secondaire que nous avons pu faire quelques obser- vations. Ces objets nous ayant été envoyés du Brésil par M. Huber, ancien assistant au Laboratoire de Botanique de Genève, il nous a été impossible de nous procurer tous les stades qui séparent la formation du noyau primaire de la division du noyau secondaire. Le sac, arrivé à cet état, est assez gros. Son protoplasma con- tient de très fines granulations toutes identiques et l'on peut remarquer à la périphérie du sac un assez grand nombre de pe- tites vacuoles. Dans le champ très homogène du protoplasma, toute granulation différenciée sera donc très visible. A l'état de repos du noyau secondaire, nous n'avons constaté des sphères que d'une manière trop incertaine pour pouvoir tirer des conclusions ; mais, dès l'apparition du fuseau « achro- matique », nous avons remarqué, aux points de jonction des fils, une accumulation caractéristique de protoplasma dense, plus for- tement colorable. Au centre de ce protoplasma, quelquefois une, quelquefois deux ou trois granulations très foncées. Nous voyons le plus souvent ce ou ces centrosomes entourés d'une auréole plus claire, quoique parfois peu nettement délimitée (fig. i, pi. V). Quelquefois l'auréole claire est rendue plus visible par suite d'un rayonnement très net du kinoplasma tout autour de la sphère; très souvent aussi le centrosome existe seul, sans au- réole, comme nous avons pu déjà le constater chez Lilium can- didtmi (fig. i, 4, pi. V). Dans la même figure 4, nous avons vu à l'un des pôles du fuseau, plusieurs granulations au centre du plasma dense; enfin, il est très rare de rencontrer ici deux sphères, comme M. Guignard les a vues constamment chez Lilium Martagoii et ailleurs. Il semble qu'à l'un des pôles de la figure 3, il y ait, à côté de la sphère très visible, entourée de son auréole, un corpuscule assez semblable et qui pourrait être ou bien une seconde sphère, ou bien tout simplement une gra- nulation plus grosse du kinoplasme. Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 187 Donc, à tous les stades de la division du noyau secon- daire, nous avons pu constater les sphères : i° au moment de la formation de la plaque équatoriale (fig. 2) ; les filaments du fuseau soi-disant achromatique sont alors très nette- ment colorés ; 20 lorsque les chromosomes se séparent les uns des autres et s'approchent des pôles (fig. 3) ; on peut voir ici, comme chez Lilium candidum, les filaments du fuseau propre- ment dit et les filaments tracteurs (Zugfasern de Strasburger) plus gros, plus foncés et fixés aux chromosomes; 30 enfin, lorsque les deux noyaux-filles sont déjà presque formés aux deux pôles; mais ici l'observation est plus difficile et il est assez délicat de conclure. En effet, nous avons pu voir à l'un des pôles une granulation foncée entourée d'une auréole, mais ce n'était peut-être que la coupe d'un chromosome; cependant, en exami- nant ce même noyau à l'aide d'une bonne immersion, il semblait bien que nous étions en présence d'une sphère. Chez Helosis, nous avons pu constater la présence dédoubles sacs que nous avons déjà signalés chez Lilium. Ces formations sembleraient donc se rencontrer un peu partout et ne pas être caractéristiques pour certaines espèces; nous les avons, d'ail- leurs, mais moins nettement, constatées aussi chez Lilium Martagon. Anthères. — Dans une de nos préparations, nous avons rencontré des fleurs mâles dont les cellules-mères des grains de pollen étaient en train de se diviser, et nous avons pu y étudier tous les stades de la karyokinèse. Ces cellules mères se divisent par une double bipartition. Nous avons pu observer que les granulations qui terminent les fuseaux achromatiques sont très nettes si on les considère à un faible grossissement et très distinctement entourés d'une auréole claire, comme le montrent les figures 10 et 11, pi. V. Si, au contraire, on observe à l'aide d'une bonne immersion, on voit que les chromosomes sont de formes variées et que l'auréole est festonnée et floue. Le proto- plasma des cellules-mères des grains de pollen est, comme celui du sac embryonnaire, très homogène; avec ses très fines et très nombreuses granulations érythrophiles, il forme un champ rose sur lequel se détachent très nettement les chromosomes et autres parties différenciées ; c'est surtout au moment où la plaque équatoriale est formée que l'on peut voir nettement les 188 JOURNAL DE BOTANIQUE centres kinétiques (fig. 5 à 9, pi. V). Le fuseau peut avoir une forme normale allongée dans une seule direction ou une forme plus ou moins déviée en C (fig. 10, 1 1) ou en S (fig. 9). Considé- rons d'abord la première bipartition de la cellule-mère; nous avons toujours pu voir, à l'extrémité du fuseau, l'accumulation du plasma plus dense, le kinoplasma. Comme ailleurs, les fila- ments « achromatiques » sont assez vivement colorés. Au centre du kinoplasma est une auréole en général festonnée (fig. 5, 6, 7, pi. V) ou mal délimitée, passant par des teintes dégradées à la région du kinoplasma et enveloppant un ou deux centrosomes de forme indéterminée. Le plus souvent arrondis, quelquefois un peu allongés (fig. 5, 8, pi. V), ils sont un peu effacés et apparaissent simplement comme une zone un peu plus sombre au centre de l'auréole. Nous avons pu rencontrer des auréoles claires sans centrosomes, mais peut-être n'était-ce qu'un accident dû à la technique. Dans certains cas, nous avons constaté une ou plusieurs granulations foncées, sans auréole (fig. 5, 10, 11, pi. V). Autour de la sphère, le kinoplasma rayonne très distinctement (fig. 5 à 8, pi. V). Dans la deuxième bipartition du noyau de la cellule mère, nous avons pu voir des sphères à tous les états de la karyoki- nèse (fig. 7, 10, pi. V), mais presque toujours moins nettes que dans la première division. En examinant ces corpuscules au moyen d'un très bon appa- reil d'Abbé et de la lumière artificielle, nous avons pu constater que toutes les parties de la cellule étaient érythrophiles, lorsque nous avions coloré les objets au moyen d'un mélange de fuchsine et de vert d'iode ; les centrosomes seuls avaient, au contraire, des teintes bleu-violacé. Peut-être cette constatation aura-t-elle quelque importance lorsqu'on cherchera à élucider l'origine et la constitution des sphères. Nos fleurs à'Heloszs avaient été le mieux fixées par le mélange acide acéto-chromique-osmique de Flemming et colorées pat- divers procédés, le colorant de Flemming (violet de gentiane, safranine, orange), de même que le mélange de fuchsine et vert d'iode. Les objets ayant été paraffinés ont été coupés au micro- tome. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris.— J.Mersch.mip., 4"", Av.de Chàtilloa. i4e ANNÉE. N° f. JUILLET 1900. *+*»^*-*i+S**V***^**r%*+S**V***'V*S*^t*i*lS*V**+^ JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LES GENRES PENTAPHYLACE ET CORYNOCARPE CONSIDÉRÉS COMME TYPES DE DEUX FAMILLES DISTINCTES ET SUR LES AFFINITÉS DE CES DEUX FAMILLES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Monotypes l'un et l'autre, les genres Pentaphylace et Cory- nocarpe ont été tout récemment, en 1897, retirés par M. Eng-ler des familles où on les avait classés jusqu'alors et regardés par lui comme formant deux familles distinctes, les Pentaphy- lacacées et les Corynocarpacées, qu'il a jugées très voisines et qu'il a rangées côte à côte dans sa série des Sapindales (1). Toutefois, l'éminent botaniste de Berlin n'a pas étudié la struc- ture de l'ovule de ces plantes, structure dont la connaissance est pourtant indispensable si l'on veut déterminer avec pré- cision leurs véritables affinités. Combler cette lacune et, en conséquence, fixer autant que possible ces affinités, tel est le double objet de la présente Note. I. Sur le genre Pentaphylace, considéré comme type d'une famille distincte, les Pentaphylacacées . Seule espèce actuellement connue de ce genre, le Pentaphy- lace euryoïde (Pentaphylax euryoides Gardner et Champion) est un petit arbre de la Chine (Hong-Kong), à feuilles persis- tantes, isolées, simples et sans stipules, pétiolées, à limbe ovale atténué en pointe, penninerve et entier. Etabli, en 1849, par Gardner et Champion (2), ce genre a été jusqu'à ces der- nières années classé dans la famille des Ternstrœmiacées, nom- 1. Engler : Natilrl. Pflanzenfam., Nachtrage zum II-IV Theil, p. 214, p. 215 etP- 35o, 1897. 2. Hooker : Journal of Botany, I, p. 244, 1849. - U£l - i9o JOURNAL DE BOTANIQUE mées aujourd'hui Théacées. M. Engler l'en a retiré en 1897 pour en faire le type d'une famille à part, les Pentaphylacacées, qu'il a rangée à la suite des Coriariacées (1). L'étude sommaire de la structure de la tige, de la feuille, de la fleur, notamment de l'ovule, du fruit et de la graine de cette plante va nous permettre de fixer ses affinités avec plus de précision. Tige. — La tige a deux sortes de rameaux. Les uns ne portent que des feuilles, isolées suivant 2/5, décurrentes sur le rameau qui est marqué de côtes saillantes, ayant chacune à son aisselle un gros bourgeon à pérule écailleuse. Les autres produisent d'abord, après leur sortie de la pérule basilaire, un grand nombre de très petites bractées disposées suivant 3/8 ou 5/13, ayant chacune à son aisselle un pédicelle floral, en un mot une grappe simple. Après quoi, ils forment une, deux ou trois feuilles ordinaires, rarement davantage, et enfin se terminent par un bourgeon écailleux ; celui-ci se comporte, de même à la période végétative suivante, en même temps que se développent de la même façon les bourgeons axillaires des feuilles supérieures. Cette manière de fleurir est déjà très par- ticulière. La jeune tige a un épiderme fortement cutinisé, qui pro- longe çà et là ses cellules en poils courts, simples et unicellu- laires. L'écorce renferme des cellules plus grandes que les autres, à parois plus minces, à contenu hyalin et mucilagineux, isolées ou groupées en petit nombre. Son endoderme, d'ailleurs peu différencié, contient dans chaque cellule un gros prisme d'oxalate de calcium. Le péricycle de la stèle est différencié en fibres lignifiées formant une couche mince et continue. Le liber, primaire et secondaire, est tout entier mou. Le bois, primaire et secondaire, est normal, sans couches concentriques nette- ment marquées. Liber et bois secondaires sont entrecoupés par des rayons unisériés, progressivement dilatés vers l'exté- rieur dans la région libérienne. La moelle, qui lignifie la mem- brane de toutes ses cellules, contient quelques mâcles sphé- riques. Le périderme, qui est précoce, est exodermique, avec un 1, Engler : Loc. cit., p. 215. Ph. Van Tieghem. — Sur les genres Pentaphylace et Corynocarpe. 191 liège à membranes minces et un phelloderme réduit à une seule assise. Plus tard, il se fait çà et là des cellules scléreuses isolées dans l'écorce, ainsi que dans les rayons du liber. L'anneau fibreux péricyclique est rompu en arcs par le développement du pachyte, et les cellules du parenchyme libérien qui se sont insinuées entre ces arcs épaississent et lignifient leurs mem- branes, de manière à rétablir la continuité de l'anneau scléreux, désormais hétérogène. Les rayons du bois secondaire renfer- ment des mâcles sphériques à pointes peu saillantes, ceux du liber secondaire des cristaux octaédriques isolés. Feuille. — La feuille ne reçoit de la stèle de la tige qu'une seule large méristèle en arc, se détachant au nœud même. Sous un épidémie pareil à celui de la tige, l'écorce du pé- tiole renferme dans toute son épaisseur, aussi bien que dans l'endoderme, des prismes isolés. Dans la méristèle, le péri- desme demeure mou sur la face inférieure ou dorsale, mais se différencie en fibres sur la face supérieure ou ventrale et sur les flancs. Dans le limbe, l'épiderme épaissit et gélifie la membrane de ses cellules sur leur paroi interne; il n'offre de stomates que sur la face inférieure. Palissadique en haut, lacuneuse en bas, l'écorce renferme des cristaux solitaires dans la zone moyenne, ainsi que dans l'endoderme qui entoure la méristèle. Celles-ci ont leurpéridesme fibrifié tout autour, en forme de gaine. Fleur. — Disposées, comme il a été dit plus haut, sur la région inférieure des rameaux feuilles, les fleurs forment une grappe simple spiciforme. Le pédicelle porte, sous le calice, deux bractées latérales. Le calice a cinq sépales libres, la corolle cinq pétales libres, alternes avec les sépales, l'androcée cinq étamines libres, alternes avec les pétales. Le filet de l'éta- mine est large à la base, progressivement rétréci sous l'anthère, qui est basifixe, divisée en deux moitiés ayant chacune deux sacs polliniques, coiffés d'un petit mamelon et s'ouvrant par un pore au sommet. Le pistil se compose de cinq carpelles épipétales, indépen- dants des verticilles externes, fermés et concrescents entre eux dans toute leur longueur, de manière à former un ovaire quin- quéloculaire dont le style unique se termine par un stigmate à ï92 JOURNAL DE BOTANIQUE cinq dents. Chaque loge renferme, attachés côte à côte au sommet de l'angle interne, deux ovules pendants, anatropes, à raphé dorsal, épinastes par conséquent. Le raphé de l'ovule est très gros et parcouru par une mé- ristèle jusque sous la chalaze. Par contre, son corps est très mince et forme comme une aile sur la face interne du raphé. D'où une certaine difficulté à en obtenir de bonnes coupes lon- gitudinales médianes. De telles coupes montrent que l'ovule a deux téguments : l'externe, formé de deux assises de cellules, est dépassé par l'interne, plus épais et qui s'épaissit encore davantage autour de l'endostome. Le nucelle est, à l'origine, très mince, formé d'une série axile de cellules revêtues par l'épiderme. Sa base est recourbée en crochet vers l'extérieur, du côté du raphé, ce qui rend l'ovule un peu carnpylotrope. De bonne heure, bien avant l'épanouissement de la fleur, l'épiderme est résorbé par la cellule mère de l'endosperme, qui vient s'ap- pliquer directement contre le tégument interne, en se recour- bant en dehors à sa base comme le nucelle qu'elle remplace. En un mot, cet ovule, qui est partiellement campylotrope, est transnucellé, bitegminé et endopore. La lacune qui subsistait sous ce rapport dans les observations de M. Engler se trouve par là comblée. Fruit et graine. — Le fruit est une capsule qui s'ouvre, par dix fentes longitudinales, rapprochées deux par deux de chaque côté de la nervure médiane des cinq carpelles, en autant de valves très inégales : cinq très étroites, stériles, en forme de pointes, correspondant aux cinq nervures médianes, et cinq plus larges, correspondant aux cinq cloisons, qu'elles empor- tent chacune en son milieu avec les deux graines situées de part et d'autre de cette cloison. C'est une modification intéressante de la déhiscence septifrage. Triangulaire comme l'ovule, avec son gros raphé en dehors et son corps membraneux en dedans, la graine contient dans sa région inférieure un embryon recourbé, comme était l'endo- sperme dans la région inférieure de l'ovule, entouré d'un al- bumen. Conclusion. — De ce qui précède il résulte que le Pentaphy- lace appartient à l'ordre des Ténuinucellées ou Transnucellées bitegminées et, dans cet ordre, au groupe caractérisé par la Ph. Van Tieghem. — Sur les genres Pentaphylace et Corynocarpe. 193 corolle dialypétale, l'ovaire supère et l'isostémonie, c'est-à-dire aux Célastrales. L'organisation de la fleur, notamment celle du pistil, est de tout point la même que chez les Célastracées. Mais, par les feuilles sans stipules, l'inflorescence si particu- lière, la conformation si singulière de l'ovule, jointe à sa cam- pylotropie partielle, et surtout par le mode de déhiscence du fruit, ce genre s'éloigne des Célastracées trop fortement pour pouvoir être incorporé dans cette famille. 11 doit constituer, à côté des Célastracées, une famille à part, les Pentaphy- lacacées. Au sujet de l'autonomie de cette famille, l'opinion de M. Engler se trouve donc corroborée, mais en même temps la place qui lui revient dans l'ensemble se trouve fixée plus exac- tement. Comme il a été dit plus haut, M. Engler la classe dans sa série des Sapindales. Or, telle qu'il l'a circonscrite en 1897, cette série comprend, au point de vue de la structure ovulaire, trois sortes de familles. Dans les unes, l'ovule est pernucellé bitegminé (Bixacées, Coriariacées, Anacardiacées, Acéracées, ^Esculacées, Sapindacées, Staphyléacées, etc.). Dans d'autres, il est transnucellé unitegminé (Limnanthacées, Empétracées, Icacinacées, Ilicacées, etc.). Dans d'autres encore, il est trans- nucellé bitegminé (Célastracées, Sabiacées, Impatientacées, etc.). Ce groupe est donc très hétérogène et il est impossible désormais de le conserver avec son extension actuelle. Il est nécessaire de le démembrer et d'en répartir les familles entre les trois ordres correspondants. Dans ce démembrement, les Pentaphylacacées suivront le sort des Célastracées et viendront, à côté d'elles, se ranger dans l'ordre des Transnucellées biteg- minées. II. Sur le genre Corynocarpe, considéré comme type d'une famille distincte, les Corynocarpacées. Le Corynocarpe Usse^Corynocarpitslazvig-atusForster), seule espèce connue du genre, est un arbre de la Nouvelle Zélande, fréquemment cultivé dans les serres, à feuilles isolées, simples, munies de larges stipules caduques, brièvement pétiolées, à limbe coriace, ovale atténué à la base, arrondi au sommet, pen- 194 JOURNAL DE BOTANIQUE r ninerve et entier. Etabli par Forster dès 1776 (1), ce genre a été classé d'abord dans les Berbéridacées, puis dans les Myr- sinacées, enfin dans les Anacardiacées, lorsque tout récemment, en 1897, M. Engler l'a retiré de cette dernière famille pour en faire le type d'une famille autonome, les Corynocarpacées, qu'il a rangée entre les Pentaphylacacées et les Ilicacées dans sa série des Sapindales (2). L'étude de la structure de l'ovule va nous permettre de mieux préciser les affinités de ce genre ; mais il convient de résumer d'abord les principaux caractères de structure de la racine, de la tige, de la feuille et de la fleur, puis ceux du fruit et de la graine. Racine. — Sous l'assise pilifère et l'assise subéreuse, com- posées de très petites cellules, la jeune racine a une écorce épaisse, formée dans toute sa profondeur de cellules arrondies, disposées sans ordre et laissant entre elles des méats aérifères; l'endoderme a ses cellules plus petites, quadrangulaires, et munies d'un cadre lignifié sur ses faces latérales et transverses. La stèle est large et renferme, sous un péricycle composé de deux ou trois assises cellulaires, cinq à huit faisceaux ligneux et libériens, disposés en cercle autour d'une moelle épaisse. Plus tard le péricycle produit, suivant la règle, en dehors un périderme qui crevasse d'abord, puis exfolie l'écorce, en dedans un pachyte de conformation normale qui pose ses pre- miers vaisseaux de chaque côté contre les flancs des faisceaux ligneux primaires. Tige. — Sous un épiderme glabre, à petites cellules, la jeune tige a une écorce homogène, contenant çà et là des mâcles sphériques d'oxalate de calcium et dont l'endoderme n'est pas nettement différencié. La stèle a dans son péricycle un paquet de fibres en dehors de chacun de ses faisceaux libéroligneux. Ceux-ci sont séparés par des rayons plurisériés, munis de mâcles sphériques dans leur région libérienne, de gros cristaux isolés dans leur portion ligneuse. Le liber secondaire est tout entier mou ; le bois secondaire est normal. La moelle différencie à sa périphérie un faisceau fibreux contre la pointe interne de chacun des faisceaux libéroligneux ; comme l'écorce, elle renferme des 1. Forster : Characteres gcnerum, p. 16 et pi. t6, 1776. 2. Engler : Loc. cit., p. 217 et p. 350, 1897. Ph. Van Tieghbm. — Sur les genres Pentaphylace et Corynocarpe. 195 mâcles sphériques. Plus tard, elle lignifie toutes les membranes de sa zone périphérique, en demeurant cellulosique dans sa région centrale. Le périderme s'établit dans l'exoderme, avec un liège épais à membranes minces et un phelloderme abondamment pourvu de màcles sphériques, où certaines cellules isolées se sclérifient plus tard. Feuille. — La feuille prend à la stèle trois méristèles, qui se détachent ensemble au nœud. La médiane se divise bientôt dans le pétiole en cinq branches, formant un arc ouvert en haut. Le péridesme n'y est fibrifié ni en dehors du liber, ni en dedans du bois. Dans le limbe, 1 epiderme, formé de petites cellules polyé- driques, n'a de stomates que sur la face inférieure, où ils sont entourés d'un cadre de cellules annexes. L'écorce est faiblement palissadique en haut, lacuneuse en bas, et contient des mâcles sphériques. Entre l'assise palissadique supérieure et l'épiderme s'étendent deux assises de cellules plates et incolores, formant un double exoderme différencié. Comme dans le pétiole, les méristèles de divers ordres ont leur péridesme dépourvu de fibres. Fleur. — Les fleurs sont disposées en une grappe termi- nale composée. A l'aisselle de chaque bractée mère elles sont brièvement pédicellées et groupées par trois en une ombelle sessile. Le calice a cinq sépales libres, la corolle cinq pétales libres, l'androcée dix étamines libres, dont cinq épipétales fertiles et cinq épisépales réduites à des staminodes foliacés. Ces quatre verticilles sont concrescents à la base en forme de coupe. Au fond de cette coupe est inséré le pistil, formé d'un seul carpelle fermé, contenant, attaché en haut de la suture, un seul ovule pendant anatrope, à raphé dorsal, épinaste par conséquent. Cet ovule a un gros nucelle persistant, entouré de deux téguments. L'externe est très épais, comptant de vingt à trente assises cellulaires, et la méristèle s'y ramifie à partir du hile. L'interne est mince, n'ayant que trois assises cellulaires, dont l'externe a ses cellules plus grandes et allongées radialement. Au micropyle, le tégument interne traverse l'exostome, mais sans se prolonger au delà. Le nucelle aussi pénètre dans l'endo- i96 JOURNAL DE BOTANIQUE stome, à l'orifice duquel il se termine en se soudant avec lui. Il en résulte que le tube pollinique accède directement au nucelle, sans avoir à traverser le micropyle, tout aussi directement que si les deux téguments n'existaient pas. En un mot, l'ovule de cette plante est crassinucellé ou pernucellé, bitegminé et apore. Fruit et graine. — Le fruit est une drupe à exocarpe charnu et comestible, à endocarpe mince. Sur son tégument, pourvu d'un réseau de nervures très marqué, la graine renferme un embryon droit, à cotylédons larges, épais et amylacés, sans albumen. Le plan médian de l'embryon est perpendiculaire au plan de symétrie du tégument, qui coïncide avec le plan médian du carpelle. Conchision. —De ce qui précède, notamment de l'absence de canaux sécréteurs dans la racine, la tige et la feuille, ainsi que de l'organisation de la fleur, du fruit et de la graine, il résulte que le genre Corynocarpe doit être, non seulement exclu de la famille des Anacardiacées où il était classé jusqu'à ces derniers temps, mais encore regardé comme le type d'une famille auto- nome. Sous ce rapport, mes observations ne font que confirmer l'opinion de M. Engler. Mais, au point de vue des affinités de cette famille, elles conduisent à un résultat tout différent. Par la structure de l'ovule, en effet, elle se rattache à Tordre des Crassinucellées ou Pernucellées, et dans cet ordre, au groupe caractérisé par la corolle dialypétale, l'androcée diplo- stémone et le pistil supère, c'est-à-dire à la vaste alliance des Géraniales. M. Engler la range, comme on l'a rappelé plus haut, dans sa série des Sapindales, entre les Pentaphylacacéeset les Ilicacées. Etant pernucellé bitegminé, l'ovule du Corynocarpe possède une structure tout autre que celui du Pentaphylace, qui est transnucellé bitegminé, comme il a été dit plus haut, et que celui des Ilicacées, qui est, comme je l'ai montré dans un précédent travail (i), transnucellé Unitegminé. Les Coryno- carpacées doivent donc être éloignées à la fois de ces deux familles et tout autant de la première que de la seconde. On a vu, dans la première partie de cette Note, que la série i. Voir ce Recueil, XII, p. 197, 1898, Ph. Van Tieghem. — Sur les genres Pentaphylace et Corynocarpe. 197 des Sapindales de M. Engler doit être démembrée et comment il y a lieu d'en répartir les familles dans trois ordres différents. Ce démembrement une fois opéré, c'est avec les Sapindacées, Acé- racées, ^Esculacées, Anacardiacées, etc., toutes plantes ayant la même structure ovulaire, jointe à la dialypétalie, à la diplosté- monie et au pistil supère, que les Corynocarpacées prendront place dans l'ordre des Pernucellées bitegminées. III Conclusions . La double étude qu'on vient de résumer conduit à des conclu- sions que Ton peut formuler comme il suit. Les genres Pentaphylace et Corynocarpe sont les types de deux familles autonomes, les Pentaphylacacées et les Cory- nocarpacées. Ayant une structure ovulaire différente, ces deux familles doivent être très éloignées dans la Classification et prendre place dans deux ordres différents, la première chez les Transnucellées bitegminées, la seconde chez les Pernucellées bitegminées. Dans l'ordre des Transnucellées bitegminées, les Pentaphy- lacacées se rangent dans l'alliance caractérisée par la dialypé- talie, Tisostémonie et le pistil supère, alliance qui a pour fa- mille type les Célastracées. Elle se distingue de toutes les autres familles de cette alliance, notamment par la conforma- tion particulière de l'ovule et par la singulière déhiscence du fruit. Dans l'ordre des Pernucellées bitegminées, les Corynocar- pacées se rangent dans l'alliance caractérisée par la dialypétalie, la diplostémonie et le pistil supère, alliance qui a pour famille type les Géraniacées. Elle se distingue de toutes les autres familles de cette alliance, notamment par la conformation de l'androcée, où les étamines épisépales sont remplacées par des staminodes, et par la constitution du pistil. *9"8 JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LES ORGANES APPENDICUL AIRES DES FEUILLES DE CERTAINS MYRIOPHYLLUM Par M. Emile PERROT. Les particularités morphologiques que présente l'extrémité de chaque lobe foliaire de certains Myriophyllum semblent avoir été signalées pour la première fois par BENJAMIN (i) en 1850, sans que cet auteur se soit rendu compte de ce qui se pas- sait d'une façon claire dans la suite du développement. Plus tard, en 1859, IRMISCH (2) dit incidemment quelques mots sur le même suj'et, et ElCHLER (3) revient sur une forma- tion particulière de la feuille du Myriophy llum en 1861, dans son Histoire du développement de la feuille. Ces deux auteurs ont remarqué qu'à la base de chaque lobe, il existait une sorte d'écaillé qui, pour eux, devait être rangée dans le groupe des organes glanduleux. Plus tard, en 1870, BORODIN (4), étudiant la structure des extrémités foliaires des plantes aquatiques, cherche à leur attri- buer une signification, mais il compare des formations morpho- logiquement très différentes; aussi MAGNUS(5) revient-il, l'année suivante, sur ce sujet et considère les lames foliacées, situées à la base de chaque segment de la feuille dont il s'agit, comme de véritables formations stipulaires. Depuis cette époque, il nous semble que la question en est restée à ce point et n'a pas été tranchée; il n'est donc pas inu- tile de reprendre entièrement cette étude. La feuille très jeune du Myriophyllum verticillalum, déta- chée avec soin du bourgeon terminal, présente, à l'extrémité de chaque segment linéaire, une petite lame foliacée, incolore, qui paraît continuer ce dernier sans interruption; cependant il peut arriver, mais rarement, que l'extrémité foliaire porte deux de ces appendices. 1. Benjamin, Zur Phyllo genèse (Bot. Zeit., 1850, p. 874). 2. Irmisch, Bemerkungenilbereinige Wassergezuàc/ise (Bot. Zeit., 1859, p. 353). 3. Eichi-er, Zur Entwickelimgsgeschichte des Blattes mit besonderes Berucksichtigung der Nebenblâtterbildung. Marburg-, 1861, pi. I, fig. 20. 4. Borodin, Ueber den Bau der Blattspit2e einiger Wasserpjtansen (Bot. Zeit., 1870, XXVIII, 840-850). 5. Magnus, Einige Bemerkungen su dem Aztfsatse des Herrn. Borodin « Ùeber d., etc.. » (Bot. Zeit., 1871, XXIX, 477-483). É. Perrot. — Organes appendiculaires des feuilles de Myriophyllum. 199 A l'aisselle des segments de la feuille, on peut voir des lames absolument analogues, et, ce qui est plus important, de semblables petits organes appendiculaires sont répartis çà et là, sans ordre, en différents points de la surface de la lame médiane du limbe ou de ses seg- ments (fig. 1). A notre con- naissance , cette particularité n'avait jamais été signalée. Pour rendre plus aisée une semblable étude, nous conseillons de traiter la feuille entière par l'eau de javelle étendue d'environ son volume d'eau et de lais- ser en contact jusqu'à dé- coloration complète (12 à 24 heures, suivant l'âge de la feuille). A l'aide d'une spatule, on enlève délicatement la feuil- le et on la lave dans de l'eau alcoolisée (20 p. 100) et légèrement acidulée par de l'acide acétique. On lave de nouveau à l'eau pen- dant plusieurs heures, et Fig. 1. — Schéma d'une jeune feuille de Myrio- 1 c ... , phylhim. verticWatum . montrant la disposition On porte la ieUllie CianS sporadique des appendices foliacés; chaque seg- Une Solution de Vert de nient est toujours terminé par un de ces organes, très rarement par deux. méthyle; quand toute la feuille paraît imprégnée de matière colorante, on lave à l'alcool et on examine. On peut obtenir une double coloration en plaçant les feuilles ainsi traitées dans une solution alcoolique de carmin borate (formule Radais). Seules les nervures restent colorées en vert, et leur trajet devient des plus faciles à suivre à travers le tissu de la feuille. Les organes appendiculaires de ces feuilles de Myrio- phyllum sont extrêmement fragiles et se détachent avec la plus grande facilité ; il va sans dire qu'il faut apporter le plus 200 JOURNAL DE BOTANIQUE de délicatesse possible dans l'emploi des réactifs et dans les manipulations. Une préparation ainsi obtenue montre tout d'abord que les faisceaux libéro-ligneux de la nervure du rachis se ramifient à chaque segment, mais qu'ils ne se mettent jamais en relation avec les lames foliacées éparses à la surface de la feuille. Il est à remarquer aussi que ces dernières ne s'insèrent pas en réalité à l'aisselle des segments, mais quelque part à leur base, soit directement sur eux-mêmes, soit sur le rachis. Cette constatation écarte immé- diatement l'hypothèse de l'origine stipulaire de ces organes, d'autant mieux que tous sont absolument semblables entre eux, quel que soit leur lieu d'élection : rachis, aisselle du segment foliaire, sur- face de même segment ou extré- mité terminale. Ces organes sont extrêmement caducs et ils se détachent dès que la feuille s'épanouit librement dans l'eau, laissant une cicatrice long- temps visible. De bonne heure, en effet, on voit apparaître, dans la membrane des cellules de la base de chaque lame foliacée, un épais- voie jamais aucune ramification dans . , , ._ . les organes appendicuiaires/. De nom- sissement et une subentication, et breusesmâclesd'oxalate de calcium se ^^ à ce(. endroJt que Se produit voient dans 1 intérieur du tissu. t- *■ la chute de l'organe. A la surface de la feuille, la cicatrice est facile à distinguer dans le jeune âge, mais, plus tard, les cellules épidermiques de la feuille se cuttnisant, il devient difficile de retrouver la plupart d'entre elles. A la pointe des segments foliaires, la chute des appendices Fig. 2. — Myriophyllitm vert ici llaium. Schéma représentant le rachis de la feuille d'où partent de nombreux seg- ments foliaires. La nervure n se bi- furque à chaque segment, mais n'en- É. Perrot. — Organes appendiculaires des feuilles de Myriophyllum. 201 s'opère de la même manière, mais il se produit ici un phéno- mène extrêmement commun chez les plantes aquatiques à feuilles nageantes ou submergées : le tissu qui forme cette ex- trémité se subérifie, les membranes jaunissent et s'imprègnent de matière tannoïde, en même temps que les cellules s'arron- dissent et forment un tissu plus lâche au milieu duquel viennent ■m. Fig. 3 et 4. — Extrémité terminale d'un segment foliaire de Myriophyllum verticillatum, avec deux appendices p (Cg. 4), ou un st-ul (fig. 3); /, terminaison vasculaire; m, mâcle d'oxalate de calcium. flotter plus tard les dernières cellules spiralées ou annelées des terminaisons vasculaires. Quelle pourrait être la signification biologique de ces appen- dices? Nous avons écarté l'opinion de MAGNUS en faisant des org-anes stipulaires, mais l'étude de leur structure intime ne fournit guère d'indications précises sur leur rôle. En effet, ils sont simplement constitués par des cellules grandes et un peu allongées, renfermant chacune un gros noyau ; il n'existe aucun détail de structure à signaler, et le contenu cellulaire ne pos- sède aucune réaction microchimique caractéristique. On pourrait chercher à attribuer à ces formations un rôle 202 JOURNAL HE BOTANIQUE glanduleux ou un rôle mécanique (flotteur). Rien ne permet ces interprétations; il nous semble préférable de penser que ce sont de véritables poils caducs. On sait, en effet, que la trans- formation de cellules épidermiques en poils plus ou moins développés n'est pas rare chez les plantes aquatiques, et fré- quemment on remarque des formations sem- blables à l'extrémité de feuilles submergées (Naias, Ceralophyllum, etc.). Chez le Trapa natans, les cellules de la pointe des feuilles du calice se transfor- ment en papilles qui se détruisent plus tard et ne laissent subsister que la nervure mé- diane qui devient un aiguillon. Des formations comparables, à notre avis, apparaissent chez beaucoup à? Epilobium. Nous inclinons à penser que les organes appendiculaires caducs des Myriophyllum ne peuvent être considérés que comme des Fig. 5. — Myriophyllum verlicillatum.OTga.ne ap- pendiculaire de la feuille, montrant à la base le tncnomes pluricellulaires caducs. Chez le Myriophyllum proserpinacoides, membranes épaissies et les gros noyaux de cha- dont les feuilles s'épanouissent au-dessus cune des cellules. tu i- • • de la surface de 1 eau, les divisions du limbe de la feuille sont nues et ne présentent jamais, même très jeunes, aucune trace de semblables formations appen- diculaires. Le Myriophyllum spicctUim que certains considèrent non comme une variété du Myriophylllum verticillatum, mais bien comme une espèce véritable, présente des formations appendi- culaires absolument comparables à celles de ce dernier. Les échantillons du M. spicatum nous ont été envoyés de Besançon en excellent état par M. le professeur Magnien; pour le M. verticillatum, nos recherches ont porté sur des échantil- lons de provenances les plus diverses» . i E. A. Finet. — Sur une fleur anormale de Cypripedium. 203 SUR UNE FLEUR ANORMALE DE CYPRIPEDIUM Par M. E. A. FINET. (PI. VI.) La tribu des Cypripédiées se distingue du reste de la famille des Orchidées par un port et des caractères organographiques tellement spéciaux qu'un certain nombre de botanistes ne sont pas éloignés de la considérer comme une famille particu- lière. Ces différences, si indiscutables et si tranchées qu'elles soient, peuvent cependant faire défaut en tout ou en partie, et il peut y avoir alors accidentellement retour au type le plus commun de la famille. Les caractéristiques des quatre autres tribus (en laissant de côté les Apostasiées, encore plus éloignées du type général) sont : une anthère unique, terminant le gyno- stème ou colonne, les deux autres étamines du même cycle externe faisant toujours défaut ; des trois étamines du cycle interne, deux se retrouvent la plupart du temps sous la forme de staminode ou stélidie de chaque côté du sommet du gyno- stème où elles se présentent sous l'aspect d'appendices variés et plus ou moins apparents (lames, dents, ailes, callosités, etc.) ; la troisième ne se rencontre que dans une seule plante, apparte- nant au genre monotype Dossim'a ; là encore elle est atrophiée et réduite à une petite lame, placée à la base du gynostème en face du labelle. Dans les Cypripédiées, l'étamine du cycle externe, toujours fertile dans les autres tribus, est remplacée par un large staminode en forme d'écu ou de bouclier et les deux autres manquent totalement ; dans le cycle interne, les étamines situées à droite et à gauche du staminode et toujours atrophiées dans le reste de la famille, sont ici parfaitement déve- loppées et fertiles ; la troisième manque. Ceci posé, j'ai eu à examiner une hampe de Selem'ftedi'um calurum Nicholson (Syn. : Cypripedùim calurum Reichenb. f.) fleurie en serre. Cette plante est un hybride artificiel du Sele- nipedium longifolium et du Selenipedium Sedeni, ce dernier également hybride horticole. Voici les anomalies que j'ai pu constater. L'inflorescence se composait (fig\ C) d'une fleur épanouie et de deux boutons, la fleur ouverte étant placée entre ceux-ci. Cette irrégularité de développement n'était qu'apparente et due 204 JOURNAL DE BOTANIQUE à un phénomène de concrescence prolongée entre l'ovaire de la fleur épanouie et le rachis de l'inflorescence. Issu de la bractée i (fig. C), le pédicelle, uni dès la base avec la hampe, se développait avec elle ; vers le point K, un peu au-dessous de la bractée 2, l'ovaire prenait naissance et atteignait la base du gynostème sans se séparer de la hampe. Là, il y avait bifurca- tion et l'inflorescence se terminait presque aussitôt par une bractée et son bouton. Dans lesSelenipediums, la fleur n'est pas naturellement résupinée ; c'est-à-dire que le labelle reste dirigé vers la hampe, au moins dans les premiers jours de l'épanouis- sement ; plus tard, dans la plupart des cas, le poids du labelle et surtout des pétales, souvent très longs, entraîne quelque peu la flexion du pédicelle et le retournement plus ou moins complet de la fleur. Dans le cas actuel, cette déformation a eu lieu ; mais comme l'ovaire et la hampe se trouvaient solidaires, ce dépla- cement a porté sur l'ensemble ; de sorte que la fleur est résupi- née par rapport à sa bractée, puisqu'elle lui fait face, mais elle ne l'est pas par rapport à la hampe, vers laquelle elle est tournée. Les figures L, K et //donnent des coupes transver- sales de l'ovaire, du pédicelle et du rachis aux points indiqués par les mêmes lettres (fig. C). Elles montrent que la concres- cence a eu pour résultat de supprimer un des carpelles avec ses placentas, de sorte que l'ovaire, ordinairement tri-loculaire (fig. P), est devenu bi-loculaire ; les ovules paraissent normaux. Outre le déplacement de son axe, la concrescence prolongée de l'ovaire et de la hampe a causé à la fleur elle-même d'impor- tantes modifications : le rachis a divisé en deux toutes les parties qu'il a rencontrées pour se substituer en leur place. Les sépales pairs, qui sont toujours plus ou moins soudés en un seul (sauf dans le Cypripedïum arietinum R. Br), sont absolument disjoints jusqu'à leur base ; puis le labelle lui-même, ordinaire- ment en forme de sabot obtus, a été fendu au niveau de sa ligne médiane en deux parties égales, concaves, sans aucune autre modification, les bords supérieurs gardant leur dentelure et leur duplicature spécifiques. La concrescence s'est arrêtée avec l'ovaire et au pied du gynostème la scission s'est opérée ; de sorte que le bouton qui termine la hampe florale et sa bractée sont venus occuper précisément les places des sépales pairs et du labelle, ce qui a eu pour résultat de donner à première vue IV. / C? ' ; '« - lithl.CoiribesMor.' LiHum. candicUcm et Lùfcum Ma>rbzgon R. A. Finet. — Sur une fleur anormale de Cypripedium 205 un aspect presque régulier à la fleur. En réalité, aucune des pièces du périgone n'est à sa place accoutumée. Le sépale impair (12, fig. C) est réduit à une simple lame qui se trouve cachée dans la figure A par la pièce E. Celle-ci n'est autre chose que le pétale droit (en regardant la fleur) qui est venu se placer dans l'axe ; il ne se distingue d'ailleurs en rien, par sa forme, sa grandeur ou sa couleur, d'un pétale normal ; quant à l'autre, il n'existe pas, même à l'état atrophié. Les sépales pairs occupent à peu près leur place, mais écartés et disjoints. Des deux pétales, l'un a disparu, l'autre est venu remplacer le sépale impair resté imparfait. Enfin, les deux portions du labelle occupent la place des deux pétales dans une fleur normale et le sommet de la hampe tient lieu de labelle. Tels sont les résultats dus à la concrescence de l'ovaire et de la hampe. Il me reste à parler des modifications constatées dans le gynostème et qui ne sont pas nécessairement le résultat de la difformité précédente ; elles sont d'ailleurs fort simples. Le staminode normal (4, fig. M \ 6, fig. N et 4, fig. O) s'est trans- formé en une anthère fertile bi-loculaire ; chacune des loo-es renferme un pollen qui paraît normal. Les deux étamines régu- lières (7, fig. N et O) ont disparu sans laisser de trace appa- rente et le stigmate, ordinairement un peu dirigé vers le bas (5, fig. O), se redresse un peu (^?, fig. C) sans changer sensible- ment de forme. 11 en résulte que l'on se trouve en présence d'un gynostème qui ne diffère que quantitativement de celui d'une Néottiée, d'un Epipactis par exemple, ce qui resserre singu- lièrement les liens un peu lâches qui rattachaient les Cypripé- diées au reste de la famille des Orchidées. En résumé, j'ai constaté deux faits d'ordres distincts : d'une part, modifications dues à une concrescence de la hampe et de l'ovaire ; d'autre part, disparition des deux étamines fertiles qui caractérisent les Cypripédiées et transformation du staminode de cette tribu enétamine fertile, unique, caractéristique du reste de la famille. EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. Fleur anormale. — A, fleur vue de face, gr. nat. {E, pétale ; D, D, sépales pairs ; R, R, labelle). — B, fleur vue en dessous, gr. nat. (E, pé- tale ; D, D, sépales pairs ; R, R, labelle ; 3, bractée du bouton supérieur). 206 JOURNAL DE BOTANIQUE — C, inflorescence grandie deux fois (i, bractée de la fleur anormale ; 2 et 3, bractées des deux boutons normaux; 8, anthère fertile; m, point d'insertion d'une des fractions du labelle ; 12, sépale impair ; L, pédicelle et rachis soudés; R, stigmate; K, T, H, ovaire soudé au rachis S). — D, D, sépales pairs. — E, pétale. — F, anthère unique de la fleur anor- male, de face. — G, coupe longitudinale du sommet du gynostème passant par le filet et le connectif entre les deux loges. — H, K, L, coupes trans- versales de l'ovaire et du rachis en ces points, fig. C. Fleur normale. — M, gynostèmc vu en dessus (4, staminode ; 5, stig- mate). — N, gynostème vu de face (6, staminode ; 7, 7, anthères; g, stig- mate ; 8, base du labelle). — O, gynostème vu de côté (4, staminode ; 5, stigmate ; 7, anthère). — P, coupe transversale de l'ovaire. ->a*3>3oco»*s<- RECHERCHES SUR LES SPHERES ATTRACTIVES CHEZ LILIUM CANDIDUM, HELOSIS GUYANENSIS, ETC. {Fin.) Par M. Ch. BERNARD. Lilium Martagon. Sac EMBRYONNAIRE. — Nous avons fixé des ovaires de Li- lium Martagon au moyen du mélange acide acéto-chromique, et nous les avons colorés par la fuchsine et le vert d'iode mélangés ; nous avons paraffiné ces ovaires et les avons coupés au micro- tome. Nous n'avons pas eu la chance de rencontrer des figures karyokinétiques à l'intérieur du sac embryonnaire, avant la fu- sion des noyaux polaires, mais nous avons pu apercevoir des sphères auprès de noyaux au repos. Une entre autres (fig. 4, pi. IV), formée d'un centrosome très net entouré d'une auréole claire peu nettement délimitée, et le tout enveloppé dans ce kinoplasma dense caractéristique que nous avons pu constater dans tous les cas observés et sur lequel nous appuyons avec M. Farmer comme étant l'élément directeur fondamental et indiscutable. M. le professeur Strasburger, qui a vu cette pré- paration, pense que nous sommes eh présence d'un nucléole extranucléaire ; cependant cette formation est très distincte des nucléoles extra-nucellaires que nous avons eu l'occasion de rencontrer dans le cours de nos recherches Chez Lilùim Martagon, nous n'avons jamais vu qu'une seule sphère auprès du noyau au repos. Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 207 Albumen. — Nous avons pu observer des stades de division du noyau secondaire en 4, 8, 16, etc., noyaux d'albumen. Nous avons constaté aux extrémités des fuseaux achromatiques des corpuscules qui sont très probablement des sphères attractives; mais ici il subsiste un doute, car ces noyaux qui se sont portés à la périphérie du sac, ont été le plus souvent un peu écrasés par une contraction de l'albumen, due à la technique microsco- pique (fig. 5, pi. IV). Cellules végétatives. — Enfin, nous avons pu voir des corps spéciaux dans de très nombreuses figures karyokinétiques de cellules végétatives de l'ovule. Mais, ici aussi, les observa- tions sont rendues très difficiles, car le protoplasma de ces cel- lules est loin d'être homogène, et les corpuscules que l'on observe à l'extrémité du fuseau achromatique et que leur situa- tion désigne comme étant des sphères, sont trop semblables aux autres granulations du protoplasma pour que l'on puisse, à coup sûr, les interpréter comme telles. Conclusion. Nous avons donc pu constater, dans nospréparations, des corps qui ressemblent à ceux indiqués par M. Guignard, mais qui, dans les objets que nous avons étudiés, sont toujours moins nets que ceux rencontrés par cet observateur. Ce qui est certain, c'est que nous n'avons jamais vu les fuseaux « achromatiques » se terminer, comme l'ont représenté M. Strasburger, ses élèves, Miss Sargent, etc., au milieu d'une zone claire, dépourvue de plasma dense. M. Farmer, déjà, admet une concentration protoplasmique que nous avons pu constater également, mais, en outre, au centre de cette accumulation (kinoplasma de Strasburger), nous avons pu voir, dans la plupart des cas, des granulations plus grosses, et l'une ou plusieurs d'entre elles se distinguent par leur netteté, par leur auréole plus ou moins colorable et par les radiations cytoplasmiques qui les entourent. Ce sont, à notre avis, des sphères attractives plus ou moins volumineuses, plus ou moins bien délimitées, quelquefois un peu festonnées sur les bords, ou se fondant en teintes dégradées dans le cytoplasme environnant. Au centre, le ou les centrosomes plus ou moins nets, variables 208 JOURNAL DE BOTANIQUE de forme et de grosseur, et rappelant souvent, jusqu'à un cer- tain point, les figures de M. Guignard. Quant à l'origine des sphères, nous serions plutôt disposés à admettre, avec M. Guignard, qu'elle est cytoplasmique; nous avons pu, en effet, constater ces formations à tous les stades du noyau en division et du noyau au repos, avant la disparition et après la réapparition de la membrane nucléaire. Dans un livre tout récent, M. A. Fischer (i), de Leipzig, donne le résultat d'expériences très intéressantes : il a pu repro- duire artificiellement des figures très nettes rappelant divers stades de la division karyokinétique et diverses formations du protoplasma en traitant des albuminoïdes au moyen des fixatifs et des colorants utilisés généralement dans la technique micro- scopique, et il arrive à conclure que toutes ces figures pourraient n'être dans la cellule que des formations artificielles dues à des précipitations ou des condensations du protoplasme. M. Fischer a obtenu sur des albuminoïdes non vivants des figures très cu- rieuses, mais qui n'offrent sans doute que des analogies avec celles qu'on rencontre dans la cellule végétale. En effet, il admet que des granulations quelconques, disséminées dans l'albumen, soumises à l'action des fixatifs, jouent le rôle de centres de con- centration et de précipitation; après avoir coloré et coupé, on pourrait voir ces granulations qui, ayant concentré le proto- plasma, pourraient être entourées d'auréoles claires et auraient donc fonctionné comme centres de cristallisation en précipitant le protoplasma selon des figures rappelant de très près les formes « asters » de la karyokinèse. Ces résultats sont très intéressants, mais ils eussent été avan- tageusement complétés par une observation serrée de la cellule et par une étude approfondie des diverses apparences du pro- toplasma et du noyau vivants comparés à ceux des cellules traitées par les réactifs. M. Fischer pense que ce sont peut-être des nucléoles extra- nucléaires, ou d'autres granulations de protoplasma qui opèrent dans la cellule la précipitation des radiations; cependant, il semblerait curieux que ces corpuscules aillent toujours occuper la même position contre la membrane nucléaire ou aux extrémités i . Alf. Fischer (I). Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 209 du fuseau achromatique ; d'autre part, nous avons vu des nucléo- les ou des granulations quelconques disséminées dans le pro- toplasma ; nous n'avons jamais pu les homologuer à des sphères attractives, et, surtout, nous ne les avons jamais vues être le centre de radiations astériformes. Dans un autre livre publié tout récemment (1), M. Strasburger discute très soigneusement la question des centrosphères. Avec Karsten et d'autres, il con- sidère que ce sont des nucléoles extranucléaires. La matière nucléolaire sortirait du noyau après la dissolution des nucléoles et s'accumulerait vers les pôles du fuseau dans le kinoplasma. C'est là que les nucléoles se reformeraient et pourraient donner des figures rappelant les centrosomes. M. Hottes aurait dans diverses conditions, en abaissant la température, par exemple, hâté la formation de ces nucléoles extranucléaires. La critique de M. Strasburger est très serrée et des plus inté- ressantes ; elle se base sur les travaux les plus récents exécutés par les plus habiles observateurs, soit en botanique, soit en zoo- logie, et lorsque M. Guignard dit que les centrosphères, cons- tatées à coup sûr chez les végétaux inférieurs et chez les ani- maux, ne sauraient faire défaut chez les plantes supérieures, M. Strasburger répond en concluant que, dans ce domaine comme dans tous les autres, on peut constater l'évolution. L'observateur pourra suivre la série bien continue du dévelop- pement depuis la simple bipartition jusqu'au processus com- pliqué de division du noyau chez les plantes et animaux supé- rieurs. La variation aurait eu lieu selon deux directions paral- lèles et les concordances que l'on remarque dans la karyokinèse chez les animaux supérieurs d'une part et chez les plantes supérieures de l'autre, reposeraient non sur des homologies, mais sur des analogies ; des différences se manifesteraient à cer- tains moments du développement phylogénétique. M. Stras- burger, par exemple, pour bien appuyer sur ces variations, cite le cas de Y Ach'uosphaerntm étudié par Hertwig : vivant à l'état libre, il opère la division des noyaux sans éléments morpho- logiques différiencés qu'on puisse considérer comme des cen- trosomes, et dans d'autres stades, il possède des sphères attrac- tives très nettes. 1. E. Strasburger (V, p. 112 et seq.). 210 JOURNAL DE BOTANIQUE Il est bien évident que l'on ne trouve pas dans les plantes supérieures des centrosphères aussi nettes que celles signalées ailleurs et surtout qu'il est bien plus difficile de les mettre en évidence. Cependant, dans nos recherches, nous pensons n'avoir pas pris des granulations quelconques (nucléoles ou autres) pour des centrosomes. Nous avons rencontré des nucléoles extranu- cléaires de toutes grandeurs à tous les stades de la division ka- ryokinétique, mais, toujours, nous avons pu les reconnaître comme telles à leurs propriétés spéciales qui ne permettent pas de les confondre avec des sphères attractives. C'est tout d'abord leur très vive colorabilité ; ensuite, leur structure toute parti- culière que l'on peut constater même chez les nucléoles les plus petits. En outre, les corps quelconques que l'on peut rencon- trer ailleurs que dans le kinoplasma ne nous ont jamais montré les radiations cytoplasmiques des sphères attractives. De plus, nous avons vu des centrosomes auprès de noyaux au repos, alors que les nucléoles sont encore dans toute leur vigueur et que, la membrane nucléaire n'étant pas dissoute, la matière nucléolaire n'a pu, en aucune manière, sortir du noyau. (Les partisans des nucléoles extranucléaires expliquent alors ces formations comme des résidus de divisions karyokinétiques antérieures.) En somme, nous croyons pouvoir confirmer l'existence des centrosomes cités chez les Angiospermes par M. Guignard et retrouvés par bien d'autres observateurs. Mais nous pensons devoir appuyer sur la variabilité d'apparence, de forme et de grandeur de ces formations et sur la présence comme élément constant d'une accumulation kinoplasmique couvrant, comme d'une calotte, le noyau au repos, et entourant les centrosphères à l'extrémité des fuseaux « achromatiques ». BIBLIOGRAPHIE I. BAUER A. : Zur Kenntniss der Spermatogenese bei Ascaris ■megalocephala. {Archiv.filr mikrosk. Anatomie, T. 42.) I. BELATEFF : Ueber die Cilienbildner in der spermatog-enen Zellen. {Berichte der deutsch. bot. Gessellsch. i898.) II. — Ueber die Centrosomen in der spermatogenen Zellen. (Bericàte der deutsch. bot. Gesell. 18pp.) Ch. Bernard. — Recherches sur les sphères attractives. 211 I. Coulter J. M. : Contribution to the life history of Lilium Philadel- phicum. (Botanical Gazette, Vol. 23, n° 6.) I. FARMER : On nuclear division in the pollen mother-cejls of Lilium Martagon. (Annals of Botany, Vol. VII.) II. 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Division karyokinétique considérée à un très fort grossissement et montrant le mode de fixation des chromosomes. A l'extrémité du fuseau, les sphères. Fig-. 2. — Ovaire de Lilium candidum. Double sac dont l'un avec figure karyokinétique et sphères. Fig. 3. — Sac embryonnaire de Lilium candidum avec sphères et rayon- nement cytoplasmique. Fig. 4. — Sac embryonnaire de Lilium Martagon. Sphère auprès d'un noyau au repos. Fig. 5. — Albumen de Lilium Martagon. Noyau en voie de division avec centrosome peu net. Fig. 6.— Sac embryonnaire de Lilium candidum. Sphère avec 3 centro- somes auprès d'un noyau au repos. Fig. 7 et 8. — Ovule de Lilium Martagon. Cellules végétatives. Gra- nulations aux extrémités du fuseau. Planche V. Fig. 1 à 4. — vSac embryonnaire d'Belosis Guyanensis. Figures karyoki- nétiques et sphères attractives. Fig. 5 à q. — Cellules rnères du grain de pollen à'Helosis Guyanensis vues à un très fort grossissement et montrant les diverses apparences des fuseaux, des chromosomes, des sphères et des centrosomes. Fig. 10 et 11. — Cellules mères de grains de pollen vues à un plus faible grossissement. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mersch, mip., 4<"3, Av. de ChâtiUon. menai de B< V m #Pf^ ■!■ • M s : 10 3 11 4Aff 10 % /f 9 Helasis gîujcuiensis Jl I. VI C.KnslnerDe] 1.1 p. phoï p fi. Longuei i4" ANNÉE. N° 8. AOUT 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE REMARQUES SUR LES SPHACÉLARIACÉES Par M. Camille SAUVAGEAU. Les Sphacélariacées constituent, parmi les Algues brunes, l'un des groupes les plus naturels et les plus anciennement éta- blis ; leur port particulier les rend facilement reconnaissables. Cependant, la distinction précise des espèces est parfois déli- cate, comme en témoigne une synonymie compliquée, soit parce que certaines espèces, qui ont entre elles une grande ressem- blance, vivent souvent mélangées, soit surtout parce que les états sous lesquels on les rencontre ne sont pas toujours compa- rables. En effet, on les trouve fréquemment à l'état stérile, et leur forme d'hiver peut différer de leur forme d'été ; en outre, les organes de multiplication ou propagules, ceux de repro- duction, sporanges uniloculaires, sporanges pluriloculaires (oogones?), anthéridies, sont souvent portés par des individus différents, ce qui ajoute à la variété des aspects. De plus, dans la majeure partie des espèces, on ne connaît pas la totalité de ces organes ; les comparaisons sont donc forcément incomplètes ; telle espèce a montré jusqu'ici uniquement des propagules, telle autre une seule sorte d'organes reproducteurs. Il est donc utile, non seulement de rechercher les organes reproducteurs encore ignorés, mais aussi d'étudier avec soin la morphologie du thalle qui, dans certains cas, peut donner d'utiles indications pour la caractéristique et les affinités des espèces. Chapitre I. — Généralités. Geyler [66] a décrit le mode d'accroissement des Sphacéla- riacées dans un Mémoire qui est resté classique. Il a montré que les parties dressées du thalle sont de deux sortes : ou bien des pousses à accroissement illimité, ou pousses indéfinies (Lang- triebe), qui jouent souvent le rôle d'axe, ou bien des pousses à 2i4 JOURNAL DE BOTANIQUE accroissement limité, ou pousses définies (Kurztriebe), portées par les précédentes, et qui correspondent à des branches ou ra- meaux. Les pousses capables d'accroissement sont terminées par une grosse cellule, le sphacèle, qui se retrouve à tout âge au sommet des axes; au contraire, le sphacèle du sommet des rameaux diminue graduellement d'importance, et les pousses définies se terminent finalement en pointe plus ou moins obtuse. Le sphacèle est l'organe et le siège de l'allongement. Par une cloison transversale, il isole inférieurement une cellule, ou article primaire (primâre Gliederzelle), qui ne modifiera ulté- rieurement ni sa hauteur ni son diamètre, mais se divisera trans- versalement en deux moitiés ou articles secondaires (secundâre Gliederzellen). Ceux-ci subissent ensuite un cloisonnement lon- gitudinal plus ou moins complexe, suivant les cas, et parfois aussi un nouveau cloisonnement transversal. Les rameaux croissent sur l'axe de deux façons. Chez les genres Chœlopteris , Sphacelaria et Cladostephus , ils ont pour origine l'une des cellules d'un article secondaire (généralement l'article supérieur), qui produit une protubérance devenant le sphacèle du rameau. Chez les genres Stypocaulon, Halopteris et Phloiocaulon^ ils naissent directement d'une protubérance latérale du sphacèle de l'axe. Des poils peuvent être portés par l'une ou l'autre sorte de pousses. Il est à remarquer que les trois espèces de Sphacelaria étudiées par Geyler portent des poils, et que ces poils naissent directement du sphacèle, comme nais- sent les pousses définies des Stypocaulon et Halopteris. Mais l'auteur n'en tire aucune conclusion, et ne cherche pas à inter- préter cette ramification. Quelques années après, M. Magnus [73] a publié un Mémoire pour démontrer que les genres dont les pousses définies naissent d'une protubérance du sphacèle de l'axe, comme ceux qui por- tent des poils se séparant du sphacèle, ont une ramification sympodiale. Mais ce Mémoire ne paraît pas avoir été favorable- ment apprécié ; le titre en est cité dans les index bibliographiques, mais c'est tout ; on ne tient pas compte des idées de l'auteur (1). 1. Les erreurs d'observation relevées par M. Magnus dans le Mémoire de Geyler continuent même à rester classiques. C'est ainsi que l'on trouve dans plusieurs Traités de Botanique, comme exemple de ramification, le dessin d'un sommet de Stypocaulon scoparium emprunté à Geyler, et que M. Magnus a montré être inexact. C. Sauva geau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 215 Ceci vient probablement de la critique que Pringsheim en a faite [73, p. 372 et p. 404] dans un important travail sur les Sphacélariacées paru la même année que celui de M. Magnus. Pringsheim se préoccupait plutôt des passages et de la grada- tion des Sphacélariacées les plus simples aux plus élevées, mais incidemment, et pour contredire M. Magnus, il atfirme que la ramification est monopodiale, parfois avec une tendance à la dichotomie, et qu'il n'a jamais observé de sympode. Dix-sept ans plus tard, M. Reinke [90, p. 211] dit : « Avec Pringsheim, je considère la ramification du Stypocaulon... etc., comme mo- nopodiale, car, à mon avis, Magnus n'a fourni aucun argument convaincant à l'appui de son interprétation extraordinairement compliquée. » Cependant, M. Magnus était dans le vrai, et je montrerai dans le présent Mémoire que la ramification sympodiale est très fréquente dans la famille des Sphacélariacées. * * * Pringsheim [73] cherchait à démontrer qu'une constante gradation existe dans la structure du thalle et dans celle des sporanges uniloculaires et pluriloculaires des Sphacélariacées, et aussi que les espèces inférieures présentent des rapports avec les Ectocarpus. Une réelle affinité paraît réunir, en effet, les Sphacélariacées aux Ectocarpées, et j'ai récemment indiqué, dans un tableau [99,2], comment on pouvait apprécier leurs relations avec les plantes voisines. Cependant, certains caractères importants isolent les Sphacélariacées. C'est ainsi que la coloration du thalle en noir par l'eau de Javelle, découverte par M. Reinke, leur reste spéciale. Le prin- cipe qui réagit, encore ignoré, paraît être plutôt un produit organique élaboré par la cellule qu'un composé minéral direc- tement absorbé dans l'eau ambiante, et fixé par incrustation sur la membrane. Cette réaction, caractéristique avec les exemplaires frais ou conservés en herbier ou dans l'alcool, est plus faible ou imparfaite sur des matériaux conservés dans les liquides ren- fermant de l'acide chromique ou picrique ; elle est d'autant plus intense que la partie considérée est plus âgée. D'ailleurs, la 2i6 JOURNAL DE BOTANIQUE substance réagissante n'est pas toujours identique, car la colora- tion obtenue, franchement noire pour certaines espèces, est d'un noir vert pour d'autres espèces. On peut ajouter comme caractères : la présence de chroma- tophores en disques ou en grains, jamais en lames ni en rubans, et aussi l'existence à peu près constante de tanin, soit diffus dans la plupart des cellules, comme chez le Battersia, soit can- tonné dans certaines cellules périphériques ou centrales du thalle dressé, comme chez divers Sphacelaria\ cet appareil sécréteur mériterait d'être étudié de plus près. J'ai indiqué [98,1] que les poils des Myrionémacées se dis- tinguent de ceux de la plupart des autres Phéosporées par leur origine endogène. Or, toutes les Sphacélariacées sont dans le même cas, que les poils soient isolés, géminés ou en touffes. Ce caractère les éloigne des Ectocarpacées. Pringsheim n'admet pas de différence absolue entre les spo- ranges uniloculaires et les sporanges pluriloculaires, car, chez les Ectocarpacées et Sphacélariacées inférieures (Ectoc. grami- losus et Sphac. olivacea), les sporanges vidés semblent de l'une ou de l'autre sorte, suivant que la mince membrane qui sépare les zoospores disparaît totalement lors de la déhiscence, ou persiste plus ou moins ; la différenciation n'y est donc pas en- core nettement acquise. J'ai déjà fait remarquer [96, p. 226] que cette manière devoir provient d'un examen insuffisant, car les sporanges uniloculaires ne forment jamais de logettes, et que si Pringsheim a réellement vu et confondu les deux sortes de sporanges de YEcl. gramtlosîis , comme on pourrait le supposer d'après sa description, ses sporanges uniloculaires n'ont pas été revus depuis. Or, j'ai trouvé à Guéthary, en mars 1898, de nombreuses touffes d'Ect. gramtlosus portant des sporanges uni- et pluriloculaires. Les premiers sont inéquilatéraux comme les seconds, mais à un degré moindre, sessiles et courbés contre le rameau qui les porte, mais très nettement arrondis à leur par- tie supérieure; malgré leur ressemblance, ils sont faciles à dis- tinguer, tout au moins quand ils sont pleins. Pringsheim ne connaissait donc pas plus les sporanges uniloculaires de YEct. granulosus (1) que ceux de YEct. silïculosiLS ; la disparition des 1. \JEct. granulosus représenté par Harvey [46] porte des sporanges unilo- culaires nettement pédicellés. Or, j'ai étudié deux échantillons authentiques de C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 217 traces des logettes, plus rapide chez ces deux plantes que chez d'autres espèces, fut la cause de son erreur. Les organes pluriloculaires du Sph. olivacea sont aussi réel- lement cloisonnés (1); je les ai étudiés sur des exemplaires d'Helgoland conservés dans l'alcool, que je dois à l'obligeance de M. Kuckuck. Mais en sectionnant ces organes mûrs, on ne voit ni logettes ni méat axial, et seulement la trace des logettes sur les parois. Cependant, sur les quelques sporanges vidés que j'ai vus, complètement affaissés, je n'ai aperçu aucune perfora- tion pour la sortie des zoospores ; Pringsheim ne paraît pas non plus avoir constaté leur déhiscence. Par contre, il l'a vue chez le Clad. verticillatus : « Si les déhiscences auxquelles j'ai assisté, dit-il, sont normales, elles ne se feraient pas comme chez les Ectocarpus par une ouverture terminale unique, mais indépen- damment pour chaque logette. » M. Reinke ne dit rien de cette déhiscence des organes pluriloculaires, mais M. Kuckuck [97] l'a observée et figurée sur le Sphac. saxatilis (2), et il la com- pare à celle de Y Ed. Reinboldiï . Cette déhiscence, que j'ai décrite pour les organes plurilo- culaires du Sph. Hystrix [98,2], paraît générale chez les Spha- célariacées. Elle est indépendante pour chaque logette périphé- rique ; à ce moment, vers le milieu de chacune, s'élève une petite verrue de plus en plus saillante, due à la poussée de l'élément inclus, qui sort enfin et reste un instant arrondi et immobile. La déhiscence des logettes est généralement simultanée; l'organe son herbier, et j'ai trouvé uniquement des sporanges pluriloculaires sessiles et largement insérés, comme on les connaît; ils ne pourraient être confondus avec les déformations dues à une Chytridiacée décrite par M. Perceval Wright chez plusieurs Ectocarpus (On a species of Rhizophydium Parasitic on species of Ectocarpus; Transact. of the Royal Irish Academy, 1877). Les sporanges uniloculaires de cette espèce sont sans doute moins rares qu'on pourrait le supposer; je tiens de M. Bornet qu'il les a vus sur des exemplaires récoltés le 2 juillet 1856 à Nacqueville (près de Cherbourg), mais ces exemplaires portaient uniquement des sporanges de l'une ou de l'autre sorte. On sait que la question de savoir si les anthéridies de YEct. secundus sont réellement pluriloculaires n'était pas tranchée. Or, j'ai contrôlé, soit en section- nant, soit en écrasant les anthéridies voisines de la maturité, puis en colorant la membrane, que les logettes correspondent bien à des cloisons complètes qui se dissolvent ensuite entièrement. Ces anthéridies ne sont donc pas des sporanges uniloculaires transformés. On trouvera probablement des sporanges uniloculaires chez YEct. secundus et aussi des anthéridies chez YEct. granulostis. 1. Ceci s'applique à la fois aux anthéridies et aux sporanges pluriloculaires. 2. M. Kuckuck (in litt.) nomme actuellement Sph. saxatilis la plante qu'an- térieurement il nommait Sph. furcigera var. saxatilis. — L'auteur dit qu'il a observé le même phénomène chez le Sph, tribuloides. 2i8 JOURNAL DE BOTANIQUE est alors recouvert d'une couche de globules qui bientôt dé- roulent leurs cils, s'animent et s'échappent dans toutes les direc- tions. Chaque logette paraît alors percée d'une ouverture circulaire à bords très nets, sans bavures, attestant une disso- lution et non une déchirure de la paroi, que l'on retrouve sur les exemplaires d'herbier en gonflant, puis en colorant la mem- brane. Parmi les espèces que j'ai examinées, le 6". olivacea est la seule pour laquelle ce procédé de déhiscence reste douteux ; vis-à-vis des autres Sphacélariacées, c'est sans doute un carac- tère d'infériorité que l'on apprécierait mieux si l'on connaissait les organes pluriloculaires des genres Battersia et Sphacella. A l'inverse des organes pluriloculaires du Sph. olivacea qui s'affaissent après la déhiscence par la dissolution totale des cloisons, ceux des autres Sphacélariacées conservent leur sque- lette intact. La structure de ceux-ci correspond à la description de Pringsheim pour le Cladostephus, c'est-à-dire un méat axial plus ou moins développé, qui prend naissance lorsque le cloi- sonnement est déjà assez avancé, et contre les parois duquel viennent s'attacher les cloisons transversales. J'ai indiqué ail- leurs [99,2 et 99,3] comment la structure des organes plurilocu- laires des Sphacélariacées et leur mode de déhiscence sont des points communs avec les Cutlériacées et les Tiloptéridacées. Sous ce rapport, V Ectocarpus Reinboldiï est un lien entre ces trois familles et celle des Ectocarpacées. J'ai étudié cette cu- rieuse espèce, grâce à l'obligeance de M. Reinbold; elle présente de vrais poils, fait exceptionnel chez un Ectocarpus, qui sont exogènes, contrairement à ceux des Sphacélariacées; de plus, elle ne se colore pas en noir par l'eau de Javelle. \JE. Reinboldiï paraît mériter d'être séparé comme genre distinct, et je propose pour lui le nom de Poly foetus, qui rappelle son mode de déhis- cence. Le genre Polytretus renferme jusqu'à présent l'unique espèce P. Reinboldiï. * * * Pringsheim [55] décrivit en 1855 des anthéridies chez le Sph. tribîtloides et le Clad. spongiosus ; il les comparait à celles des Fucacées découvertes dix ans auparavant par Thuret et De- caisne, il les a citées à plusieurs reprises dans ses Mémoires sur la sexualité des Algues. Mais Thuret doutait de leur nature C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 219 sexuée, et M. Kny montra que ce sont des sphacèles envahis par une Chytridiacée. Plus tard, Pringsheim [73, p. 395] re- connut lui-même son erreur. Depuis, on admit unanimement que les Sphacélariacées sont dépourvues d'organes mâles ; les orga- nes pluriloculaires furent considérés comme étant d'une seule sorte; certains auteurs les nommaient gamétanges, mais unique- ment par application de l'hypothèse, contre laquelle j'ai protesté plusieurs fois, supposant une copulation isogamique chez toutes les Phéosporées à organes pluriloculaires. Toutefois, M. Askenasy [88] dit dans son étude sur le Sph. furcigera que les sporanges pluriloculaires ont 12-16 rangées de logettes suivant la hauteur, mais que « l'on trouve néanmoins d'autres sporanges pluriloculaires dont les logettes sont moins nombreuses et plus grandes que les précédentes ». Cette remar- que, faite incidemment et sans commentaire, passa inaperçue, et M. Reinke ne la mentionne même pas, bien qu'il se soit servi des matériaux d'étude de M. Askenasy. Cependant, les Sphacélariacées, ou tout au moins certaines d'entre elles, sont sexuées. En effet, j'ai annoncé [98,2] que le Sph. Hystrïx, qui croît au printemps à Guéthary en parasite sur le Cysloseira evicoides, a deux sortes d'organes plurilocu- laires, de même forme et de mêmes dimensions, mais différents par la couleur, le contenu, et la taille des logettes. Les anthé- ridies sont rouge orangé, comme celles des Fucacées, des Cut- lériacées, et des Ed. secundus et Lebelii, et les anthérozoïdes, également de même forme et de même structure, mesurent 5 [*., 5- 7 p., 5 sur 3 p— 3 p., 5, sont dépourvus de chromatophores, et ont un point rouge situé dans la moitié postérieure, indépendant de l'insertion des cils. Les sporanges pluriloculaires, d'un brun foncé, qui sont probablement des oogones, croissent sur les mêmes individus ou sur des individus différents; les zoospores, ovales, pâles, mesurent 13 H-13 n-, 5 sur 6 y., 5-7 y., 5 et possè- dent 3-4-5 chromatophores en disque et un point rouge. Mais je n'ai vu ni copulation, ni zoospore fixée à deux points rouges. Depuis [99,2], j'ai mentionné la présence simultanée d'anthé- ridies et de sporanges pluriloculaires chez Y Halopîeris filicina. Je les ai vus à Guéthary, en septembre 1898, et la différence de coloration permet aussi de les distinguer au premier coup d'œil. J'ai vainement cherché des organes mâles sur les autres 220 JOURNAL DE BOTANIQUE Sphacélariacées des côtes françaises. En mars dernier, par exemple, j'ai examiné à l'île de Ré des milliers de sporanges pluriloculaires du Clad. verticillatus, qui tous avaient la même coloration et la même dimension des logettes. Mais si l'on se reporte aux belles planches dessinées par M. Kuckuck pour le Mémoire de M. Reinke [91,2], on voit que certains organes pluriloculaires d'espèces exotiques possèdent des logettes beaucoup plus petites que les dimensions habi- tuelles. On pourrait même affirmer, avec peu de chances de se tromper, que ceux représentés chez les Sphacelarïa casspitttla (PI, IV, fig. 2), Stypocaulon funiculare (PI. VIII, fig. 8), PhloiocazUon specîabïle (PI. XI, fig. 11) et Anisocladtis conges- ius (PI. XII, fig-. 10) sont des anthéridies et non des sporanges. M. Askenasy a bien voulu me communiquer les exemplaires de Sph. furcigera récoltés par l'expédition de la « Gazelle ». Or, les sporanges pluriloculaires sont bien de deux sortes ; une méprise est impossible sous ce rapport, et l'inégalité de taille des logettes ne provient pas d'une différence d'âge correspon- dant à un cloisonnement plus ou moins avancé, car on les trouve aussi à l'état de vacuité avec la petite ouverture circu- laire spéciale, à chacune. Enfin, je dirai plus loin que le Sph. olivacea d'Helgoland présente des organes pluriloculaires globuleux à petites logettes, ressemblant singulièrement à des anthéridies, et d'autres, plus allongées, à logettes plus grandes, assurément d'une autre nature. La nature mâle des organes pluriloculaires à petites logettes des Sph. Hystrix et Hal. filicina n'est pas douteuse ; celle des Sph. furcigera et Sph. olivacea est presque évidente par com- paraison, et enfin celle des quatre espèces représentées par M. Reinke repose sur l'exactitude vraisemblable des dessins. D'autres espèces doivent présenter des anthéridies, mais, quoi qu'il en soit, leur présence chez les précédentes établit un lien nouveau avec les Cutlériacées et les Tiloptéridacées. Celle des autres organes pluriloculaires, probablement fe- melles dans certains cas, reste cependant douteuse. Aussi, pour éviter une interprétation prématurée, je désignerai dans ce qui suit ceux qui ne sont pas des anthéridies par le vieux nom de spo- ranges pluriloculaires. Ce que nous savons des Ectocarpus doit, C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées . 221 en effet, nous rendre très prudents dans l'interprétation non directement vérifiée de leur rôle, car les Sphacélariacées pré- sentent peut-être autant de variété dans la manière dont ces organes se comportent. On peut même s'attendre à y trouver une plus grande complexité dans la sexualité. Elles ont, en effet, des propagules qui n'existent point chez les Eciocarpus et dont la présence souvent abondante {Sph. Hystrix, Sph. Jtirci- gera) a dû retentir sur le fonctionnement des éléments sexuels et y apporter un certain trouble. Il semble donc, à priori, qu'une étude de la sexualité, supposée hétérogamique, isogamique ou nulle, devra être entreprise de préférence chez les plantes qui, jusqu'à présent, sont considérées comme privées de propagules, telles que les Halopteris ou les Cladostephns . * * * Les premiers auteurs se sont surtout occupés du thalle dressé et de la forme des organes reproducteurs. M. Reinke a en outre étudié avec soin le mode de fixation du thalle, et il indique [90; 91,2] la présence d'un disque basilaire, sur lequel naissent les parties dressées, comme un caractère général de la famille. Ce disque, qu'il compare au thalle rampant des Ralfsia, Litho- derma et Aglaozonia [par ex. 91,2, p. 4 et 7] est rampant, crus- tacé, à plusieurs épaisseurs de cellules, sauf sur le bord, où l'accroissement se fait par le cloisonnement des cellules margi- nales. Toutefois, M. Reinke l'a vu seulement chez quelques espèces, car les échantillons d'herbier sont rarement complets : Battersia mirabilis , où il constitue la majeure partie de la plante; Sph. olivacea, chez lequel Pringsheim l'avait seulement entrevu ; Chset. plumosa et Clad. verticillahis , où il est large- ment développé ; Sph. cirrosa, pour lequel l'auteur en repré- sente de très petits [89,2, pi. 42] qui semblent provenir d'un propagule germant suivant la manière indiquée par M. de Janc- zewski [73], et enfin chez le Sph. racemosa. Lorsque M. Reinke divise le genre Sphacelaria en espèces autonomes et en espèces parasites, il admet que, chez ces dernières, « le disque basilaire est enfoncé dans le tissu des Algues de plus grande taille sur lesquelles il croît » [90, p. 208]. L'intérêt de ce disque s'est encore augmenté lorsque M. Kuckuck [94] a décrit le nouveau 222 JOURNAL DK BOTANIQUE. genre Sphaceloderma réduit à un thalle rampant duquel nais- sent directement des sporanges sessiles et qui, par suite, serait la Sphacélariacée la plus inférieure. Le rapprochement de ce thalle rampant avec celui des Litho- derma et Aglaozonia nous indique des rapports qui n'étaient pas soupçonnés. J'en ai tenu grand compte quand j'ai parlé des affinités entre les Cutlériacées et les Sphacélariacées [98,2 ; 99,3]. Mais, actuellement, je serais beaucoup plus réservé sur ce sujet. En effet, la jeune lame rampante & Aglaozonia [99,3] est un organe pour ainsi dire d'une seule pièce, un vrai paren- chyme s'accroissant à la manière du thalle des Dictyotacées. Au contraire, le disque des Myrionémacées [98, 1] est formé par le rapprochement, la juxtaposition ou la soudure des filaments disposés radialement; autrement dit, chaque file radiale, plus ou moins indépendante de sa voisine, s'allonge uniquement par le cloisonnement de sa cellule périphérique, même si la soudure est parfaite. Or, M. Flahault a bien voulu m'envoyer le Litho- derma fontamim à l'état vivant, et je me suis rendu compte qu'il s'accroît comme une Myrionémacée et non comme un Aglao- zonia. L'observation, comme toutes les fois qu'on étudie un thalle rampant de plusieurs épaisseurs de cellules, doit être faite sur la face inférieure et non sur la face supérieure. Vu de dessous, ce thalle a beaucoup de ressemblance avec celui du Battersia que j'ai représenté plus loin (1), mais la structure en épaisseur est bien différente : tandis que dans le Battersia les files verti- cales de cellules sont cloisonnées suivant la hauteur, dans le Lithoderma , elles le sont peu ou point. La ressemblance est plus grande avec le disque basilaire du .S. olivacea, mais les files radiales de celui-ci sont très souvent cloisonnées radialement au lieu de rester simples. D'ailleurs, je montrerai plus loin que le Sphaceloderma n'est pas autre chose que le thalle rampant du 5". olivacea. J'ai réussi à isoler des disques bien formés du S. ra- 1. La face inférieure du Lithoderma, serait toutefois plus difficile à dessiner exactement, parce que presque toutes les cellules, sauf les plus jeunes, se pro- longent en un court crampon fixateur qui gêne la mise au point au grossissement nécessaire pour le dessin à la chambre claire. On voit aussi facilement ces cram- pons sur les sections du thalle; cependant, ils ne sont pas représentés sur les figures publiées par M. Flahault (Sur le Lithoderma fontanum, Algue Phéo- sporée d'eau douce, Bull. Soc. Bot. Fr., t. XXX, 1883); peut-être, comme cela arrive chez le Myrionema vulgare, n'existent-ils pas d'une façon constante ; mes échantillons avaient été récoltés en mai. C. Sauvageau. — Remarques sur les Spkacèlariacèes. 223 dicans ; les cordons radiaux, vus de dessous, sont cloisonnés comme ceux du .S1, olivacea, mais de longueur inégale ; certains dépassent notablement leurs voisins, et quelques-uns, rampant au loin comme des stolons, vont fonder de nouveaux disques. En résumé, on ne peut établir de parallélisme entre le thalle rampant des Sphacélariacées et celui de Y Aglaozom'a ; la res- semblance est plus grande avec le Lithoderma et les Myrioné- macées, sans qu'il y ait complète identification morphologique, ou tout au moins nous manquons jusqu'à présent de termes de passage tout à fait satisfaisants. De plus, l'existence d'un disque bien caractérisé n'est pas assez générale pour figurer sans restriction dans la diagnose de la famille. Certaines espèces possèdent des cordons rampants, plus ou moins longs, qui jouent le rôle de stolons, portent les parties dressées, et constituent la portion la plus importante du thalle inférieur. * * La division des Sphacelaria en autonomes et parasites est un groupement artificiel. D'ailleurs, le parasitisme de certaines espèces n'est pas nécessaire; ainsi, j'ai retrouvé à Guéthary le Sph. fur ci géra considéré comme parasite; or, il y vivait sur les substratums les plus variés : parasite sur le Cystoseira discors et le Padina pavouia, pénétrant sur le Codium adhserens, épiphyte sur le Cladostephus verticillatus et rampant sur l'Araignée de mer {Mata Squinado), les Lithothamnion , le sable, les pierres. Dans les cas de parasitisme, l'emploi de l'eau de Javelle peut être utile pour limiter la partie pénétrante; cependant, il ne faudrait pas attribuer au parasite toutes les cellules que l'on voit sur une coupe, à un faible grossissement, se colorer en noir. En effet, j'ai montré récemment [00] que les Sphacelaria para- sites exercent une action curieuse sur les cellules de la plante hospitalière en contact avec elles, car la lamelle moyenne inter- cellulaire prend aussi la propriété de réagir sous l'action de l'eau de Javelle; la portion colorée d'une coupe est donc plus large que la partie endophyte du parasite. * 224 JOURNAL DE BOTANIQUE Lorsque j'ai entrepris la présente étude, je me proposais simplement de décrire les faits intéressants que m'ont présenté les Sphacélariacées du Golfe de Gascogne. Mais M. Bornet ayant bien voulu m'autoriser à comparer mes exemplaires à ceux de l'Herbier Thuret, j'ai été entraîné plus loin que je pensais, car j'ai étudié ensuite un certain nombre d'échantillons qui m'ont été obligeamment communiqués par MM. Askenasy, Borgesen, Flahault, Gran, Hariot, Kuckuck, Kjellman, Magnus, Norum, Reinbold, Rodriguez, Rosenvinge, Mlle A. Vickers, M. Perceval Wright (Herbier Harvey, de Trinity Collège), auxquels j'adresse mes meilleurs remerciements, ainsi qu'à MM. les Directeurs des Laboratoires maritimes de Concarneau, de Naples, de Plymouth et de Rovigno. J'ai cru bon d'indiquer avec précision les localités et les dates de récolte des exemplaires étudiés, car la présence ou la nature des organes de reproduction peut varier avec la saison ; de plus, un certain nombre de plantes, distribuées en exsiccata, diffèrent de celles dont elles portent le nom. En indiquant les sources, j'espère faciliter les déterminations et les comparaisons aux Algologues qui possèdent des échantillons correspondants dans leurs collections. Je n'ai pas cherché à faire une monographie des Sphacé- lariacées, ni même du genre Sphacelaria auquel j'ai accordé plus d'attention; j'ai seulement voulu compléter, lorsque cela m'a paru utile, les descriptions de Geyler, Pringsheim, M. Ma- gnus, M. Reinke... etc. Nos connaissances sur les Sphacé- lariacées sont encore trop incomplètes pour qu'une revision générale de ce groupe puisse être entreprise d'une manière pro- fitable. Chapitre IL — Battersia mirabilis Reinke. Cette plante, connue seulement à Berwick-on-Tweed, où M. Batters l'a découverte, a toute l'apparence d'un Ralfsïa sur lequel feraient saillie de minuscules sores de sporanges uni- loculaires pédicellés. M. Batters [89, p. 59] croyait même qu'elle se réduisait à ces sores, parasites sur le Ralfsia. M. Reinke [90, p. 205 et 91,2, p. 4] a montré que les sporanges et leur substratum sont une seule plante, et il a créé pour l'ensemble le C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 225 genre Battersïa. L'Herbier Thuret en renferme un exemplaire, récolté en février 1888, dont j'ai détaché un fragment qui me permet de compléter sur certains points la description de M. Reinke. Comme M. Reinke l'a indiqué, le thalle est formé par plu- sieurs couches stratifiées, d'épaisseur variable, qui chevauchent l'une sur l'autre; sa croissance, d'après cet auteur, serait margi- nale, comme dans les Lithoderma, Ralfsia ou Aglaozonia. Ne pouvant étudier les bords d'un thalle entier, j'ai constaté, en dé- collant des strates superposées, que le mode d'accroissement en surface de chacun de ces petits thalles, vu de dessous, correspond à celui d'un Lithoderma ou d'une Myrionémacée, et, par conséquent, n'est point comparable à celui d'un Aglaozonia ; une comparaison de la figure 2, G, avec celles que j'ai publiées ailleurs [98, 1 et 99, 3] suffît pour s'en rendre compte. Leur face supé- rieure montre des cellules plus petites (fig. 2, y), à parois nota- blement plus épaisses, plus solidement accolées l'une à l'autre et qui, parfois, ne laissent même plus apercevoir la disposition primitive en files radiales. Des coupes montrent la hauteur inégale et le recouvrement irrégulier des strates, mais il faut séparer les files radiales pour distinguer leur mode de cloisonnement en épaisseur. Les dessins de la figure 1, représentant des fragments dissociés, expliquent les dimensions différentes des cellules des deux faces du thalle. Le premier cloisonnement est parallèle à la surface. Puis, des deux cellules ainsi formées, l'inférieure prendra de nouvelles cloisons parallèles à sa base sans cloisons perpendiculaires; la supérieure se cloisonnera, souvent à plusieurs reprises, dans deux directions perpendiculaires, de manière à former les cellules superficielles plus étroites. La structure est donc notablement différente de celle du Lithoderma. Toutes ces cellules renferment des chromatophores. Les strates inférieures du fragment étudié, identiques aux strates supérieures plus jeunes, devaient être aussi vivantes que celles-ci au moment de la récolte ; toutefois la matière tannique, d'un brun foncé, y était beaucoup plus abondante, tandis qu'elle man- quait en certains points delà strate supérieure. M. Reinke propose deux explications de la structure stra- tifiée du Battersïa. Dans la première, des spores peuvent tom- 226 JOURNAL DE BOTANIQUE ber des sporanges uniloculaires sur le thalle déjà existant et s'y développer en nouveaux thalles; mais le fait, s'il se présente, n'est certainement pas assez constant pour expliquer cette struc- ture, commune aux Sphac. olivacea, Chastopteris... etc. Dans la seconde, des points d'arrêt ayant lieu dans la croissance margi- nale du thalle, [91,2, pi. 1, fig. 3], l'auteur suppose que l'une des C E Fig. 1. — Battersia mirabilis Reinke. — Fragments dissociés de files radiales de plus en plus âgées de A à F (Gr. 200). deux lèvres ainsi formées s'étend sur sa voisine en s'accroissant. Mais la direction des files radiales montre que, si un vide se pro- duit par arrêt du développement d'une ou de plusieurs d'entre elles (fig. 2, G), les files voisines viennent combler le vide, sans aller au delà, comme je l'ai indiqué naguère chez les Myrio- némacées Or, sur des coupes, j'ai vu nettement plusieurs ran- gées contiguës verticales d'un thalle s'élever au-dessus de lui, à la suite d'un cloisonnement plus abondant, le déborder, s'étendre à sa surface par croissance marginale, et former ainsi un nouveau C. Sauvageau. — Retnarqties sur les Sphacélariacées. 227 thalle appliqué sur le premier. On conçoit que le phénomène, se renouvelant de temps en temps, donne lieu aux strates super- posées du Battersia; le thalle originel seul proviendrait de la Fig. 2. — Battersia mirabilis Reinke. — G, Bord d'un thalle vu de dessous; H, Bord d'un thalle vu de dessous, dont certaines files radiales dépassent les autres et se terminent par un sporange; J, portion d'un thalle vu de dessus (Gr. 200). germination d'un organe reproducteur ou de l'accroissement d'une bouture. D'ailleurs, ce processus n'est pas exceptionnel, ni spécial au Battersia et aux autres Sphacélariacées à thalle inférieur. Les thalles d' ' Aglaozonia parvula (i) peuvent se comporter de même. 1. J'ai fait cette observation depuis la publication de mon Mémoire sur les Cutlériacées [99,3!, et j'y reviendrai ultérieurement. 228 JOURNAL DE BOTANIQUE Les uns rampent directement à la surface des pierres, les autres sur des individus plus noirs et plus âgés, et j'en ai vu jusqu'à trois superposés. Or, ceux-ci proviennent de X Aglaozom'a qu'ils recouvrent, par une prolifération localisée de son épiderme supérieur, qui, bientôt, s'étale et forme un nouvel individu superposé au premier, mais adhérent seulement par ses rhi- zoïdes; plus tard, la région de soudure, vieillie, finit par pourrir et la plante fille devient indépendante de la plante mère. C'est un procédé de multiplication végétative. Le Battersia, comme Y Aglaozonia , se ramifie de deux façons : i° dans son plan, par suite d'un arrêt localisé de cloi- sonnement marginal, et s'accroît ainsi en surface festonnée; 2° perpendiculairement à son plan, par prolifération locale, mais cette sorte de cordon ombilical ne disparaît pas, la plante fille reste accolée à la plante mère et fait corps avec elle. Il n'y a pas multiplication végétative, mais seulement augmentation d'épais- seur du thalle composé. D'ailleurs, l'accroissement en épaisseur doit être très lent, car j'ai trouvé entre deuxstrates, une fois, une Myrionémacée bien développée, mais non encore fructifiée, et une autre fois une Floridée rampante; il est donc possible que le thalle du Battersia continue à vivre durant plusieurs années. Les sporanges uniloculaires, portés par des pédicelles simples ou ramifiés, sont les seuls organes reproducteurs connus. D'après M. Batters [89, pi. IX, fig. 2] et M. Reinke [90, p. 205, fig. 2, ô, et 91,2, pi. I, fig. 5], un pédicelle est le prolongement d'une file verticale de cellules. Or, s'il en est parfois ainsi, il en est sou- vent autrement. En effet, des files radiales rampantes s'allongent plus que leurs voisines, dépassent la marge du thalle, en même temps qu'elles se redressent et deviennent le pédicelle d'un sporange, comme je l'ai représenté sur la figure 2, H, où deux des pédicelles se terminent par un sporange ; les autres sont tronqués. Si un certain nombre de files radiales contiguës se redressent simultanément pour devenir fructifères, les pédicelles, très serrés l'un contre l'autre, pourront donner, en coupe, l'illu- sion de files verticales se terminant en sporanges. Certaines Spha.cé\a.riacées (C/adostefi/ius, Châstopteris, SpJia- celaria olivacea... etc.) possèdent un thalle rampant vivace sur lequel croissent les filaments dressés. Or, le Battersia ayant une grande ressemblance extérieure avec un thalle vivace de Clado- C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacécs . 229 stephus, on peut se demander s'il ne serait pas la partie inférieure d'une autre espèce, comme le Sphaceloderma est le thalle ram- pant du Sphacelaria olivacea. La présence de sporangesneva pas à l'encontre de cette supposition, puisque le Sphaceloderma en produit aussi, et, d'ailleurs, les thalles rampants des autres es- pèces sont encore trop insuffisamment étudiés pour permettre d'affirmer qu'ils ne se comportent pas de même. Toutefois, je n'ai pas vu(etM.Reinke n'a pas représenté) de traces de filaments dressés dans l'épaisseur des strates du Battersia ni de rhizines entre ces strates. Dans l'état actuel de nos connaissances, il est donc préférable de considérer le Battersm comme un genre indépendant, avec cette restriction qu'on le rapportera peut- être, un jour ou l'autre, à une espèce munie d'un thalle dressé. Chapitre III. — Sphacella subtilissima Reinke. Cette plante parasite, découverte par M. Rodriguez, à Minorque, sur le Carpomitra Cabreras, a été étudiée par M. Reinke [90, p. 206, et 91,2, p. 5]. L'Herbier Thuret en ren- ferme des exemplaires récoltés en octobre et en novembre 1887 et janvier 1888, à une centaine de mètres de profondeur; M. Rodriguez a bien voulu m'en confier plusieurs conservés dans l'alcool, récoltés par lui le 30 septembre 1890. On peut donc la rencontrer durant une bonne partie de l'année. Elle forme, surtout près du sommet des ramifications du Carpomitra , des pulvinules globuleux, très denses, ayant un à deux millimètres de rayon, qui m'ont paru commencer à envahir la plante hospitalière lorsque les filaments à extrémité libre qui la terminent viennent de se souder entre eux. Les pulvinules sont d'abord composés de nombreuses petites touffes; puis, la partie endophyte continuant son envahissement, tous les fila- ments dressés deviennent contigus. La partie endophyte est composée de filaments irréguliers, plus ou moins enchevêtrés, parfois tellement serrés l'un contre l'autre qu'ils peuvent déborder à la surface du thalle hospitalier. Des filaments profonds, circulant dans l'épaisseur du Carpomi- tra, réunissent entre eux les massifs d'un même pulvinule. A l'inverse de la plupart des Sphacelaria parasites, le Sphacella 230 JOURNAL DE BOTANIQUE désorganise profondément la plante hospitalière, ce qui tient peut-être à ce que les parois cellulaires du Carpomt'tra sont notablement plus minces et moins résistantes que celles des Laminaires et des Fucacées. On suit facilement cette action sur les coupes. Les cellules du Carpomitra situées au voisinage de filaments endophytes augmentent souvent de diamètre; leurs parois se gonflent beaucoup, et leur bord interne devient irrégu- lier; puis, la lamelle moyenne disparaît, et les cellules sont isolées de leurs voi- sines. L'eau de Ja- velle colore légfère- ment en noir la pé- riphérie de ces cellu- les dissociées. Cette action du parasite s'exerce à distance, car on la constate parfois à plusieurs millimètres au-des- sous des pulvinules. Mais elle n'est pas la seule : les coupes présentent d'autres massifs de cellules, réduits, au contraire, à une lamelle moyen- ne extrêmement min- ce, avec les angles d'union bien visibles . Cette action chimique de dissolution, due aussi au parasite, s'exerce donc en sens inverse de la précédente; je n'ai pu que constater cette dualité d'effets, sans en saisir la cause. Tôt ou tard, les points ainsi attaqués par le parasite se détachent fatalement du corps de la plante. Les filaments dressés, monosiphoniés (fig. 3 et 4), mesurent 12-17 p- de largeur; parfois, les sporanges uniloculaires (les seuls organes reproducteurs connus) sont leurs seules produc- tions latérales; d'autres fois, ils émettent d'assez nombreuses branches identiques à l'axe, qui le dépassent ou restent plus Fig. 3. — Sphacella subtilissima Reinke, de Minorque. Filaments jeunes. (Gr. 150.) C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 231 courtes que lui, mais ont exactement la même largeur. Je n'ai vu ni poils ni rhizoïcles. La hauteur des articles, bien moins cons- Fig. 4. — Sphacella siibtilissima Reinke, de Minorque. — A, Filaments dressés ramifiés — B, C, D, E, fragments de filaments dressés, montrant l'insertion des sporanges. (Gr. 15°-) 232 JOURNAL DE BOTANIQUE tante que chez les Sphacélariacées plus élevées, varie de 1-5 fois la largeur (15 à 60 [J-). L'âge réciproque des cloisons n'est pas facile à déterminer à cause de leur minceur, mais sur les filaments jeunes (fig. 3), comme sur les filaments âgés, le cloisonnement de l'article primaire séparé du sphacèle, en articles secondaires, paraît manquer parfois. Ce caractère général de la famille est donc encore mal fixé chez le Sphacella. Certaines cloisons trans- versales semblent se former très tardivement, mais je n'ai rien observé qui autorise à dire, avec M. Reinke, que les cellules, dans lesquelles une de ces cloisons apparaît, s'allongent par accroissement intercalaire. Certaines cellules, généralement courtes, renflées à leur partie supérieure, renferment plus de matière brune que les autres. Cependant, dans les exemplaires récoltés en janvier 1888, toutes les cellules en étaient également remplies, et le proto- plasme situé çà et là entre la paroi et l'amas tannique se colorait en noir par l'eau de Javelle, comme la membrane. Les cloisons longitudinales sont exceptionnelles. J'en ai vu dans un filament incliné dans une touffe, portant plusieurs rameaux très divariqués, insérés chacun sur une cellule divisée suivant sa longueur; il prenait les caractères d'un filament rampant. Les sporanges (fig. 4), ovoïdes, de 50-60 [>■ sur 30-35 jj-, naissent de bas en haut sur le filament; ils sont portés par un pédicelle redressé, généralement unicellulaire. Les cellules fertiles sont parfois régulièrement espacées de deux en deux, ou séparées par un nombre impair de cellules stériles (fig. 4, B), d'autres fois plus irrégulièrement distribuées. Il n'est pas rare qu'un sphacèle se transforme en sporange. J'ai trouvé plusieurs fois des zoospores restées dans un sporange vidé ; elles étaient rondes, de 5-7 \i. de diamètre, entourées d'une mince membrane. La membrane des sporanges vidés persiste longtemps; parfois, un nouveau sporange pousse à l'intérieur ; d'autres fois, c'est une branche longue (fig. 4, A), et on trouve même des filaments bien ramifiés dout la majeure partie des branches a cette origine, enfin, plus rarement, le pédicelle du sporange vidé pousse laté- ralement une autre cellule se terminant par un nouveau spo- range (fig. 4, C, D , E), de manière à produire un court sym- pode, limité à deux cellules. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 233 L'Herbier Thuret renferme plusieurs touffes de Sphacella parasites sur Sporochnus, récoltés en 1890 à Porto-Maurizio (Golfe de Gènes) par M. Strafforello. La plante a les mêmes caractères que celle de Minorque comme largeur des filaments, dimensions des sporanges et des zoospores enkystées. Toutefois, les articles sont presque tous longs et fertiles, et il suffit d'exa- miner la figure 5 pour admettre que le plus grand nombre d'entre eux, sinon tous, doivent être des articles primaires; autrement, il faudrait supposer que le sphacèle des filaments jeunes a une hauteur inusitée. Le dédouble- ment des articles pri- maires, inconstant chez la plante de Minorque, devient donc exception- nel, oupeut-êtremanque complètement sur celle de Porto-Maurizio. De plus, la disposi- tion des sporanges en court sympode devient la règle. Les filaments i^et G de la figure 5 sont parmi les plus sim- ples, mais les ramifica- tions en sympode bifur- qué, comme dans .Àf sont parfois nombreuses et la disposition de la fruc- tification devient très touffue. De nombreux filaments (fig. 5, H, J, L) se terminent par un sporange, et alors leur ramification au sommet tend aussi à devenir sympodiale. Comme on le voit, les différences entre la plante de Porto- Maurizio et celle de Minorque sont assez sensibles. Toutefois, la première pourrait être considérée comme une plante ayant Fiçr — Sphace.la subtilissima Reinke, de Horto-Mau- rizio. — F, G, Filaments dressés entiers — H,J, K, L., fragments de. filaments dressés montrant l'inser- tion des sporanges et la ramification des pédicelles. (Gr. 150.) 234 JOURNAL DE BOTANIQUE fructifié d'une manière plus abondante et plus complète, et dont le thalle, de ce fait, s'est développé moins vigoureusement. Si de nouvelles récoltes venaient à accentuer ces différences, il serait utile de créer pour la plante de Porto-Maurizio une variété, peut-être une seconde espèce. (A suivre.) ENUMERATION DES CHAMPIGNONS RÉCOLTÉS PAR M. A. CHEVALIER AU SÉNÉGAL ET DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL Par MM. N. PATOUILLARD et P. HARIOT. (PI. VII). Les Champignons dont nous donnons ci-dessous l'énuméra- tion ont été récoltés par M. A. Chevalier, au Sénégal et dans le Soudan occidental, de novembre 1898 à mars 1900. Les régions visitées par lui ont été : le bassin du fleuve Sénégal, le pays compris entre le Haut Sénégal et le Moyen Niger, les territoires du Haut Niger, de l'ancien pays de Samory et de Thiéba, de la Haute Volta, Tombouctou ; au Sénégal, M. Che- valier a particulièrement exploré, au cours de sa mission, la région qui s'étend entre Saint-Louis et Dakar et la Casamance. Soixante-trois espèces ou formes ont été rapportées, com- prenant : 1 Myxomycète, 5 Ustilaginées, 5 Urédinées, 1 Tré- mellinée, 30 Hyménomycètes, 1 Gastromycète, 8 Ascomycètes, 12 Champignons imparfaits. Dans ce nombre se trouvent 21 espèces ou formes nouvelles, appartenant à 21 genres différents. Un genre nouveau a été également décrit. Il est fâcheux que M. Chevalier n'ait pas rapporté d'échan- tillon d'un très remarquable Bolet qui croît dans ces régions, où il est utilisé pour l'alimentation par les indigènes. Schwein- furth, qui l'avait également rencontré, en fait mention sous le nom de Hegba mboddoh et en parle dans les termes suivants (1) : « cette appellation est curieuse en ce sens qu'elle reproduit à la lettre le Toad Stool des Anglais et le Poggeu Staul du bas alle- 1. G. Schweinfurth, Au cœur de l'Afrique, trad. par Mme H. Loreau, I, p. 258 (1875). Patouillard et Hariot. — Champignons du Sénégal et du Soudan 235 mand, appliqués de même à une sorte de Champignon. Hegba, chez les Bongos, est le nom d'un petit tabouret ; mboddoh, celui de tous les Batraciens en général, et en particulier du Bufo pandariiius . Ce terme bizarre de siège de crapaud, suggéré aux habitants de deux points du globe si éloignés l'un de l'autre, désigne ici un Polypore gigantesque ; il n'est pas rare de trouver des Hegbas de neuf pouces de hauteur, d'un pied de diamètre, et qui pèsent environ cinquante livres. Par la forme, la dimen- sion et la couleur, ils ressemblent aux édifices que le Termes mordax construit avec de l'argile grise. » Pour n'être pas de dimensions aussi considérables, les échan- tillons rencontrés par M. A. Chevalier n'en sont pas moins de taille respectable, puisqu'ils mesurent 1 m. 20 de circonférence au pourtour du chapeau, 44 cent, à la base du pied et 55 cent, au sommet. Leur poids était d'environ 5 kilogrammes. Voici la description qui en a été faite sur le vif par l'explo- rateur : « Chapeau plus ou moins bombé, d'un jaune bistre sale; pied très excentrique de même couleur que le chapeau, presque cylindrique, haut de 15 à 20 cent. Pores arrondis, petits, d'un beau jaune orange vif, formant une couche épaisse de 2 cent, au plus. Chapeau épais de 8 à 12 cent., à chair blanche, très molle, aqueuse, un peu jaunâtre sous la peau, prenant une teinte bleu oscillaïre (sic) quand on la coupe et brunissant ensuite. L'intérieur du Champignon reste longtemps sans se colorer. La périphérie du pied bleuit également. Saveur douce, aqueuse. Comestible, mangé par les Bobos-Dioulas, après l'avoir fait bouillir dans l'eau. » Ce très remarquable Bolet — auquel il est impossible de donner un nom, en l'absence du plus petit fragment — porte plusieurs nom indigènes. Les Bobos l'appellent Kounan goari et Fananké cou ; les Bobos-Dioulas le désignent sous le nom de Sama Fiéna. M. A. Chevalier l'a rencontré à Samandini, dans les bois humides, aux bords de la Haute Volta, au début de l'hivernage (8 juin 1899), Une autre production, également des plus intéressantes, a été recueillie par M. Cligny, zoologiste de la mission, à Siné- done (Casamance), dans l'intérieur de nids de Termites. Elle consiste en croûtes blanchâtres, mamelonnées, formées de fila- 236 JOURNAL DE BOTANIQUE ments mycéliens et de terre, qui tapissent les galeries des ter- mitières dans tous les sens et à l'obscurité complète. Il est éga- lement impossible de donner un nom certain à cette étrange production, qui se rapproche beaucoup de celle qui a été figu- rée par M. A. Môller (Die Pilzgarten einiger sùdamerikanischer Ameisen, t. III). Les Pilzgarten américains de Y Alla discigera produiraient le Pholïota (Rozites) gongylophora A. Môller. En ce qui concerne le Champignon africain, il serait plus que témé- raire de se prononcer. La valeur des espèces rapportées par M. A. Chevalier, et l'intérêt qui s'y rapporte, font regretter qu'il n'en ait pas re- cueilli davantage. Les Gastromycètes de la région de Tom- bouctou, qui doivent y être très nombreux, suivant toute vrai- semblance, ne nous sont connus que par le Podaxou Chevalieri. A d'autres missions le soin de compléter nos connaissances à ce sujet ! Myxomycètes. Stemonitis dictyospora Rostaf. — Koulaye (Casa- mance). Basidiomycètes. ustilaginées. Ustilago Sorghi Tul. — Dans les épis du Sorghum vul- gare Pers. — Dans toute la vallée du Niger. Octobre. Ustilago Sorghi Tul. f. cruenta {U. cruenta Kùhn.) — Avec le précédent. Ustilago furcata n. sp. U. soris ovaria replentibus, pulveraceis, atro-caslaneis, membrana albida tenui cellulis hyalinis globosis facile dilabentibus composita undique tectis, columella compressa apice bidentato-furcata percursis ; sporis globosis ellipsoideisve, sub lente olivaceis, lacvibus, intus gra- nulosis, 6-S \t. X 6 \i- In spicis Andropogonesecujusdam, Sompi, regionisTombouctensis. Auguste Graphiola Phœnicis Poir. — Bobo-Dioulasso. Haute Volta, 30 mai 1899. La présence de ce Champignon par 130 L. N. est intéres- sante. C'est cette latitude qui constitue le point extrême de la culture du Dattier. Tolyposporium Penicillariœ Bref. — Dans les épis Patouillabd et Haeiot. — Champignons du Sénégal et du Soudan. 237 du Mil à chandelle (Penicillaria sfiicaia Willd.). — Vallée du Niger. Octobre. URÉDINÉES. Uromyces Erythronii (DC.) Passer. — L'œcidium seul, sur les feuilles d'un Dïpcadi. — Entre Sïenso et San (Niger). 18 juin 1899. Uromyces Glignyi n. sp. U. soris hypophyllis, brunneis, macula concolori amphigena insi- dentibus, longitudinaliter seriatis, plus minus conglomérats, ellipticis, epidermide contectis, demum erumpentibus, uredosporiferis et teleu- tosporiferis immixtis ; uredosporis flavidis, hyalinis, glaberrirais, membrana crassa circumdatis, globosis, poris 4 germinantibus cru- ciatim dispositis, 30 a ; teleutosporis globosis, glaberrimis, atro- brunueis, fere opacis, undique crasse tunicatis, mediocriter caudatis, 28-32 [L. In foliis Andropogoneae cujusdam, inter Segou et Bammako (Moyen Niger). Oct. Valde distincta species, cl. Cligny peregrinatori etZoologiae inda- cfatori dicata. Puccinia bakoyana n. sp. P. caulicola et hypophylla, soris teleutosporiferis macula decolo- ranti insidentibus, pulvinatis, concentrice dispositis, atro-ferrugineis ; sporis biformibus plus minus pallide fuscis, uniseptatis aliis, simpli- cibus alteris (Uromycetïs instar), uniseptatis, ovatis, ellipticis vel subglobosis, crasse tunicatis, ad septum non vel vix constrictis, septo aliquando obliquo, rarius longitudinali, crasso, poro germinante api- cali, pedicello hyalino 2-3 plo loDgiori suffultis, 21-30 [x X 17-21 \i. ; simplicibus pro maxima parte globosis, apice praecipue incrassatis; pedicellatis (ut in sporis septatis), poro germinante apicali, 21-25 [*•• In caulibus, foliis bracteisque Spermacoces cujusdam (Rubiacea- rum), in regione fluminis Bakoy, prope Balani (Haut Sénégal). Oct. Uredo Grewiae n. sp. U. soris amphigenis, subtus rarioribus, fere contiguis, exiguis, punctiformibus, ferrugineis, pagina superiori flavo-rufa maculata; sporis dilute flavidis, hyalinis, membrana tenui pellucida tunicatis, polymorphis, ovatis, ellipticis globosisve, echinulatis, 21-28 [Jt-X 16-21 jx. In foliis Grewiœ ferruginese Hochst. ? (Tiliacearum), prope Thies (Sénégal, Cayor). Dec. 238 TOURNAL DE BOTANIQUE Œcidium Schwabeœ n. sp. Œ. pseudoperidiis hypophyllis, macula parum conspicua palli- diori insidentibus, numerosis et approximatis, concentrice dispositis, plagam rotundatam efficientibus, cylindricis, ore reflexo denticulato et lacerato, cellulis ovatis rotundatisve, vermiculatis, inter se arcte connexis, albidis, hyalinïs ; sporis polymorphis, glabris, ovatis vel ellipticis, angulatis, flavidis, membrana tenui dilutiore tunicatis, 20-28 [X X IÔ-22 [X. In foliis Schwabese ciliaris Nées (Acanthacearum) , prope Segou (Moyen Niger). TRÉMELLACÉES. Auricularia sambucina Martius. — Carabane (Casa- mance). — Janvier 1900. HYMÉNOMYCÈTES. Exobasidium Tradescantiae Pat. — Sur les feuilles d'un Commeliiia, à Koulikoro (Moyen Niger). Il est intéressant de retrouver, en Afrique, cette espèce que l'un de nous a décrite sur des échantillons provenant de l'Equa- teur et qui a été également signalée à Java {Kordyana Trades- cantias Racib .) . Hypochnus serus (Pers.) Fr. — Sur bois mort. — Fogny (Casamance). Podoscypha elegans (Mey.). — San, lac Sienso, avant l'inondation (Niger). 13 septembre 1899. Microporus sanguineus (L.). — Sareya, province de l'Oulada, ancien pays de Samory. 22 février 1899. Microporus sanguineus f. hydnoides (Berk.). — Dia- ragrméla, Kouroussa (Haut Niger). 27 février 1899. Microporus Perula Palis. Beauv. — Le Yacine, Tamba- naba à Marsasoun (Casamance) ; Koulaye, Fogny (id.) ; Dien- dénia, province de l'Oulada, ancien pays de Samory (Moyen Niger). Hexagonia Dybowskii Pat. — Koulikoro (Moyen Niger). 8 août 1899. Hexag-onia cyclospora/. major Pat. et P. Har. — Pores plus larges que dans le type. — Carabane (Casamance). 10-15 janvier 1900. Hexagonia discopoda Pat. et P. Har. — Casamance. Hexagonia obversa Pat. — Nono, province de l'Oulada, Patouillard et Hariot. — Champignons du Sénégal et du Soudan. 239 ancien pays de Samory ; sur des branches d'une Césalpiniée nommée So par les Bambaras et voisine des Berlim'a (Haut Niger). Février 1899. Trametes Hystrix Cooke. — Sareya, province de l'Ou- lada, ancien pays de Samory. 22 février 1899. Trametes cinnabarina (Jacq.) Fr. — Dioubéba (Haut Sénégal). 23 décembre 1898. Trametes rigens (Sacc. et Cub.). — Sareya, province de TOulada, ancien pays de Samory (Moyen Niger). Trametes roseola n. sp. T. pileo sessili, postice attenuato, convexo, margine subacuto, recto, integro vel sinuato, sordide albo, minute velutino, nec sulcato, nec zonato ; contextu suberoso-firmo, pallide ligneo-carneolo, estra- toso ; tubulis brevissimis, 1 mm. 1/2, concoloribus ; pagina inferiori applanata, roseola, uniformiter poris minutissimis (oculo nudo non vel vix visibilibus) rotundis, dissepimentis integris crassiusculis, punctata, zona marginali stricta excepta. Ad ligna, Carabane (Casamance). 10-15 januar. 1900. Cette espèce, qui mesure de 6 à 10 cent, de diamètre, est remarquable par son coloris uniformément lavé de rose et par son abondant mycélium qui pénètre profondément dans Tinté- rieur du bois qui lui sert de substratum. Trametes lanata Fr. — Ouassoulou, Bougouni (Haut Niger). 2 avril 1899. Trametes vulgaris (Fr.). — Le Yacine (Casamance). 12 février 1900. Goriolus lutescens (Pers.). — Sur une branche morte de Terminalia, dans le Yacine, entre Sédhiou et Marsasoun (Casamance). 15-30 janvier 1900. Funalia funalis (Fr.). — Abondant dans le Haut Sénégal et la Casamance : Oualia, entre Badoumbe et Kita, 25 décembre 1898 ; le Yacine, province de Marsasoun, 15 février 1900. Phellinus licnoides (Mont.). — Bignona, Fogny (Casa- mance). Phellinus pachyphlœus Pat. — Sur un tronc vivant de Parinarium excelstim Sab. (Rosacée), Adéane et Sinédone (Casamance). 240 JOURNAL DE BOTANIQUE Ce Polypore porte le nom de Monlo chez les Mandingues, de Karakate chez les Dioulas et de Nzonka chez les Balantas. Phellinus expansus (Desmaz.). — Sous l'écorce d'un tronc d'arbre mort, environs de Sédhiou (Casamance). Février 1900. Ce Polypore n'est vraisemblablement qu'une forme tératolo- gique. Nous ne l'avons signalé ici que parce qu'il correspond de tous points à la plante publiée, sous ce nom, par Desma- zières, dans la première édition des Plantes cryptogames de France (Fasc. I, nu 16). D'après une note manuscrite de Desma- zières, ce serait également le P. megaloporns Pers. Ung-ulina cingnlata (Fr.). — Mangacounda (Casamance). Ungulina lignosa (Kl.). — Tabacco (Haut Sénégal) ; Sedhiou (Casamance) ; Banani, province de Sankaran, ancien pays de Samory (Moyen Niger) ; Koulikoro (id.). Janvier-août 1899; février 1900. Ganoderma lucidum f. Gurtisii {Polyporus Curtisii Rerk.). — Kayes, Dioubéba (Haut Sénégal). 16-23 décembre 1899. Ganoderma fulvellum Bresad. — Koulikoro (Moyen Niger). Octobre 1899. Ganoderma obockense /. desertorum n. f. — Sur les souches des Acacia, enterrées dans le sable, dans toute la région de Tombouctou. Juillet-septembre 1899. Cette forme curieuse est caractérisée par son chapeau submé- sopode, strié concentriquement, son pied gros, très épais, cy- lindrique, et par son mode de végétation sur les souches recou- vertes de sable. Le mycélium, en s'agglomérant, retient une certaine quantité de sable, ce qui donne naissance à des masses présentant quelque analogie avec la formation de même ordre bien connue sous le nom de Pietra fungaia. Lentinus caespiticola n. sp. L. pileo tenui, integro, orbiculari, infundibuliformi, 1,5-3 cm- diam., albido-fuscescente, laevi, pilis fasciculatis, erectis, minutissimis hinc inde consperso, margine patente vel vix reflexo; lamellis albido- pallidis, decurrentibus, non confertis, inaequalibus, latiusculis, car- nosulis, acie integris, glabris ; stipite centrali, cylindraceo, apice vix incrassato, albido-fuscescente, lignoso, rigido, minute velutino, 1-2 cent. Patouillard et Hariot. — Champignons du Sénégal et du Soudan. 241 alto, 2 mill. crasso, e basi orbiculari, alba, strigosa, Graminum caespi- tes amplectcnte. Hab. in terra, ad basin ca^spitum Graminis cujusdam. — Kouli- koro (Moyeu Niger). S Aug. 1S99. Grinipellis stipitarius (Fr.) Pat. — Sur des tiges &A11- dropogon, vallée du Niger. Schizophyllum alneum (L). — Bignona, Fogny (Casa- mance). 9 février 1900. Gastromycètes. Podaxon Ghevalieri n. sp. (pi. VII). P. seusim cylindricus, gradatimve e basi ad apicem regulariter attenuatus, 20-25 cent, altus ; stipite usque ad 3 cm. 5, crasso, lignoso, albo-flavescente, hinc illinc maculis castaneo-rufis variegato, squamis adpressis latis circulatim dispositis, albidis tecto, intus cavo, medulla floccosa albida farcto, pariete crasso deorsum albido-fuscescente, sur- sum pallide castaneo, linea rubra limitato ; peridio chartaceo, albido, late squamoso ; gleba floccosa e rufo olivacea, interne rubra; capillitio filamentoso non spiraliter difïracto, rubro, + 8-9 ;x ; sporis glomerula- tis, ovoideis, apice poro impressis, laevibus, rubro-fulvo tinctis, ± 12 13 u-X S-io u. Eximiam hanc speciern, in regione Tombouctensi dispersam, ad ripas arenosas lacuum Fati, Faguibine, Ras-el-Ma (vulgo Caput-Aquœ), Daouna, per menses Aug. et Sept, invenit cl. amicissimus A. Cheva- lier, cui libenter et grato animo dicata. Cette espèce tout à fait distincte, qui paraît être assez répandue dans la région de Tombouctou, où elle apparaît après les pluies, diffère de ses congénères par sa forme cylindrique et la grande épaisseur de sa partie inférieure qui s'enfonce dans le sable en organe radiciforme allongé, souvent incrusté. Le Podaxon Ckevalierï avait déjà été recueilli dans le Sahara, par Duveyrier, mais en trop mauvais état pour pouvoir être déterminé. ASCOMYCÈTES. Asterina Hystrix n. sp. A. peritheciis hypophyllis, sparsis, superficialibus, atris, globosis, ± 100 \j. cliam., poro pertusis, contextu mollissimo, brunneo-atro, augulatim celluloso, dimidia parte superiori rirmiore, membrana cellu- loso-filamentosa ± 50 a lata, hyalino-brunnea, supra matricem extensa 242 JOURNAL DE BOTANIQUE cincta ; dimidia parte inferiori molliore, dilutius colorata ; pilis paucis (7-8), brunneis, divergentibus, rigidis, gracilibus, 6 a crassis, simpli- cibus, apice acutiusculis, longissimis, 300 \>. circiter ; ascis subsessili bus, piriformibus, 40 X ^ [>•■, 8-sporis, aparaphysatis ; sporis hyalinis, cylindraceis, utrinque rotundatis, laevibus, 13X0 Y- In foliis Pentaclethrae mctcrophyllœ Benth. (Leguminosarum). — Bignona, Fogny (Casamance). Espèce bien caractérisée par ses poils peu nombreux, rigides et divergents. Dimerosporium ctenotrichum n. sp. D. hypophyllum ; macula nulla; peritheciis dense gregariis, glo- bosis, astomis, atris, laevibus, + 150-250 p.; pilis erectis, numerosis- simis, undique inciso-serratis, ± 120-300 \l X 6-10 p., conspicue fuscis, apice pallidioribus, conidiferis ; conidiis globosis vel globoso-ovatis, 8 [x, pallidissime fuscis, solitariis vel brevissime catenulatis, secus dentés insertis, nidulantibus ; contextu peritheciorum angulatim-eellu- loso, coriacello, sub lente fusco ; ascis indistincte paraphysatis, elon- gato-ovatis, apice obtuse rotundatis, basi attenuatis, crassiuscule tuni- catis, ope iodi non caerulescentibus, ± 100 ;x X 30 p, octo-sporis ; sporis subdistichis, pallidissime fuscidulis, ovato-subpiriformibus, apice obtusis, infra attenuatis, laevibus, medio uniseptatis, non con- strictis, protoplasmate nitidulo farctis, + 33-40 \l X 12 [/.. Ad folia plantae ignotae pr. Bignona, Fogny (Casamance). Espèce remarquable par ses poils dressés, découpés en dents de peigne sur tout leur pourtour, par la forme et la disposition des conidies. Hypoxylon annulatum (Schw.) Mont. — Koulaye, Bi- gnona ; Fogny (Casamance). Hypoxylon marginatum (Schw.) Berk. — Bignona, Fo- gny (Casamance). Phyllachora Ficuum Niessl. — Sur les feuilles d'un Ft'cus indéterminé pr. N'donte T' vigne, province de Ndiander (Haut Sénégal). 16 décembre 1899. Phyllachora graminis (Pers.) Fuck. — Spermogonies sur feuilles de Pcmicum. — Moyen Niger. Torrubiella rubraPat. ? — Parasite sur des Cochenilles, à la face inférieure des feuilles d'une Légumineuse (?). Nous ne donnons cette détermination que sous toute réserve, les échan- tillons examinés étant stériles ; mais c'est du T. rubra qu'ils se Patouillakd et Hariot. — Champignons du Sénégal et du Soudan. 243 rapprochent le plus. — De Tambanaba à Marsassoun, Fogny (Casamance). 13 février 1900. Microphyma Myocopron n. sp. M. amphigenum, sparsum, superficiale, punctiforme, + 350-450 jx diam., siccum, dimidiato-depressum, atrum, laeve, corticeteuui hyalino- fuligineo subanhysto tectum, intus densissime loculosum ; loculis marginalibus sterilibus, centralibus mouoascis, subglobosis, confertis- simis, + 20 [jl, fuligineis, dissepimentis tenuissimis, gelatiaosis ; ascis globoso-piriformibus, + 20 \>. X l$ [-"-i tenuiter tunicatis, octosporis ; sporis inordinatis, subclavatis, uaa fine obtusis, altéra attenuatis, sub- aequaliter uaiseptatis, non constrictis, chlorino-hyalinis, ± 9 p. X 3 \>- In foliis coriaceis Cyiiometras Vogelii Hook. f. et Pentaclethras macrophyllse Benth. (Leguminosarum), ad ripas fluminis Bani (Moyen Niger) et pr. Bignona, Fogny (Casamance). FUNGI IMPERFECTI. Mycogala insigne n. sp. M. receptaculis subglobosis, + depressis, sparsis, majoribus, 3-6 mm. diam., superficialibus, astomis, irregulariter dehiscentibus, verrucosis, obscure atris, fragilibus; contextu exteriori tenui, membra- naceo, undique frustulis inaequaliter orbicularibus, + 130-1S0 [jl, pyra- midatis, sub lente obscure fusco-brunneo (frustulis cellulis magnis e centro radiantibus polygoniis± 25-45 jx) composito ; nucleopallidiori, flavo, pulveraceo, capillitio copioso, coutinuo, ex hyphis + 6-8 u. latis, intricatis, longissimis, inordinate ramosis, ad axillas saepius dilatatis, apice obtuse iuflato-clavatis (+ 20 jj.), undique annulatim verrucosis, tenuiter tunicatis, formato ; sporis globosis, concoloribus, minute ver- rucosis, + 6 \i.. Ad truncos emortuos Daniellée cujusdam (Leguminosarum), pr. Koulaye, Fogny (Cssamance). Espèce remarquable, affine au Mycogala parietinum (Schrad.) Sacc, mais bien distincte par la dimension de ses ré- ceptacles et la conformation spéciale de leurs parois, par la forme du capillitium et des spores. Haplosporella Elaeidis n. sp. H. stromate exiguo, secus lineas longitudinaliter disposito, atro, nitido ; peritheciis paucis, immersis, carbonaceis; sporis ellipticis, navi- cularibus, simplicibus, brunneis, la^vibus, + 8 p. X 4 F- In petiolis Elseidis gicineeasis Jacq. (Palmacearum), pr. Koulaye, Fogny (Casamance). Fébr. 1900. 244 JOURNAL DE BOTANIQUE Darluca Filum (Biv.) Cast. — En société du Pîtccinia bakoyana n. sp. — Balani (Haut Sénégal). Aschersonia crenulata n. sp. A. hypophylla, superficialis, orbicularis, applaaata, centrodepressa, margine lobato-sinuata, ochracea, tenuiter tomentosa, saepe fimbriata ; conceptaculiscirculariter una série centrali dispositis, ovoideis, flavidis; paraphysibus linearibus, hyalinis, i [jl-i ,5 p. crassis, longissimis ; coni- diis fusoideis, utrinque acutis, inappendiculatis, hyalinis, non septatis, 12-13 H- X l~2 H- j contextu carnoso-albo, ex hyphis hyalinis crasse tu- nicatis composito. In foliis Lonchocarpi sp. (Leguminosarum), Smilacis cnjusdam (Liliacearum) et variis, pr. Bignona, Fogny (Casamance). Espèce bien distincte et reconnaissable à ses bords sinués- lobés. Aschersonia Zenkeri P. Hennings. — Sur les feuilles du Crossopteryx febrt'fuga^ç.nth.. — Fogny (Casamance). Février 1899. Glœosporium Galotropidis n. sp. G. maculis amphigenis, orbicularibus, 4-8 mm. diametro, saepe confluentibus, cinereo-virescentibus ; acervulis chlorinis, plerumque epiphyllis, numerosissimis, confertis, compactis, minutis, subglobosis, 25-30 p. latis, sub cuticula nidulantibus ; basidiis fasciculatis, per sto- mata divergenti-exilientibus, brevibus, crassiusculis, conicis, 10 jx X 4 \>-] conidiis apicalibus, solitariis, ovoideis, chlorino-hyalinis, 4-5 p. X 3 H-- In foliis Calotropidis procerœ Ait. (Asclepiadacearum). — Casa- mance. Melanconium sphaerospermum (Pers.) Link. — Sur chaumes de Graminées. — Moyen Niger. {A stiivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mcrsch, imp., 4«», Av. dcChàUllon. i4c ANNÉE. N° 9. SEPTEMBRE 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE ENUMERATION DES CHAMPIGNONS RÉCOLTÉS PAR M. A. CHEVALIER AU SÉNÉGAL ET DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL {Fin.) Par MM. N. PATOUILLARD et P. HARIOT. (PI. VII). OVULARIOPSIS n. gen. Biophyta ; hyphae stériles repentes, fertiles adscendentes, simpli- ces, septatae, apice conidiophoro ; conidia acrogena, solitaria, simplicia, hyalina, subclaviformia. Ovulariopsis erysiphoid.es n. sp. O. pannosa, erysiphoidea, alba ; hyphissterilibus, repentibus, hinc inde ramosis, paululum septatis, ± 5 \j. crassis; fertilibus e sterilibus oriundis, adscendentibus, transverse pluriseptatis, cylindraceis, 6-7 y. crassis ; conidiis solitariis, apicalibus, claviformibus, sursum obtuse breviterque, deorsum longius attenuatis, facillime dilabentibus, pluri- guttulatis, tenuiter tunicatis, + 60-70 \j. X 12 \j.. In foliis Euphorbiae balsamiferœ Ait. amphigena. — Cayor (Sé- négal). Genre voisin de Y Ovularia , mais s'en distinguant bien par ses conidies exactement acrogèues , toujours solitaires , d'une forme toute spéciale. Acremoniella Sarcinellse n. sp. A. parasitica in Sarcinella Fumagine , mycelio ex hyphis subhyalinis, tenuissimis, 3-5 ;;. crassis, repentibus, ramosis; conidiis substipitatis, solitariis, acrogenis, exacte globosis, laevibus, hyalinis, dein flavo-melleis, atris, 10-12 u. crassis. Cum Sarcinella Fumagine. — Balani (Haut-Sénégal). Oct. Cercospora deformans n. sp. C. hyphis sterilibus dense intertextis, violaceis, ramosis, septatis, ± 5-7 ;;. crassis, massam substromaticam violaceam, 500 ;j. circiter 24o JOURNAL DE BOTANIQUE crassam, efficient! bus ; fertilibus, seu basidiis, superilcialibus, simpli- cibus, rigidiusculis, erectis aut leviter curvulis, ± 3-4 ;x crassis, ± 25 a longis, apice attenuatis, pallidioribus ; conidiis apicalibus, rectis vel curvulis, utrinque regulariter attenuatis, pallide violaceis, transverse 3-septatis, ± 40-50 u. X 3 ['■• Ad caudicem plantœ cujusdam herbaceaj indeterrninatie, in regione Tonbouctensi in lacu exsiccato Fati. Aug. Cette très curieuse espèce de Cercospora se développe au collet de la tige, provoquant une nodosité longue de 10-12 millim. sur 6 environ d'épaisseur. L'écorce seule est parasitée et s'hy- pertrophie en formant une masse violacée solide. Le Cercospora déforma us s'éloigne de toutes les espèces con- nues et pourrait facilement constituer le type d'un nouveau genre. Sarcinella Fumago n. sp. S. mycelio plerumque epiphyllo, atio, arçtc adnalo, ex hyphis repentibus, dilute brunneis, transverse septatis, inordinate hinc inde ramosis, 6-8 p. crassis, hyphopodia sessilia, unicellularia, circiter 10 \>. alta, gerentibus, composito ; conidiis atris, hinc inde insertis, substipi- tatis, pluricellularibus, cellulis laevibus 4-10, lateralibus connatis, gre- gem circularem, ± 30 \i. diam., formantibus. In foliis arboris indeterminatae pr. Balani (Haut-Sénégal). Oct. Ce petit Champignon, par son mycélium à hyphopodies, ses conidies sarciniformes, est probablement l'état conidifère d'une Périsporiacée. Par ses conidies uniformes, il se distingue nette- ment de la seule espèce du genre connue jusqu'à ce jour, le Sar- cinella heterospora Sacc. Tuberculina persicina (Ditm.) Sacc. — Parasite sur V Œcidium Schwabese . — Ségou (Moyen Niger). Explication de la Planche VII. Podaxon Chcvalicri. — a, port d'un petit spécimen, grand, uat. ; /-, coupe longitudinale du même ; c , portion grossie d'un filament du capillitium et deux spores. Journal de Botanique. 14e Année PI. Vil. :>„ Xîkouillard.del. 1 H > Podaœcm Chevall&ni sp. n LitK.L.Combes. Mr.ntp îllier ('. Sauvageau. — Remarques sur les Spliacélarîacées. i\~4 REMARQUES SUR LES SPHACÉLARIACEES [Suite.) Par M. Camille SAUVAGEAU. CHAPITRE IY. — SPHACELARIA PULVINATA Reinke non Harvey. Le Sphacelaria pulviiiata de la Nouvelle-Zélande décrit par Hooker et Harvey a été étudié par M. Reinke 191,2, p. 16 et pi. V|. Les premiers auteurs en connaissaient seulement les sporanges uniloculaires. M. Reinke, d'après des exemplaires de l'Herbier Harvey, a décrit en outre les sporanges pluriloculaires, et il a créé, pour d'autres exemplaires d'Australie, une variété bracieata. Grâce à l'obligeance de M. Perceval AYright et de M. Reinbold, j'ai eu entre les mains les matériaux étudiés par M. Reinke, et je me sépare de lui dans l'appréciation des carac- tères de cette plante. Les exemplaires de Harvey, sur Fucacée, récoltés par Colenso, à sporanges uniloculaires, correspondent seuls au 5. pulviiiata. Celui à sporanges pluriloculaires, sur une autre Fucacée, et également de l'Herbier Harvey, portait la mention : « Sphacelaria pygmxa nobis in herb., Port Phillip », écrite de la main de Lenormand; il devient le .S\ pygm<-ea. Enfin les échan- tillons australiens de la var. bracieata, sur lesquels M. Reinke appelait d'ailleurs l'attention des algologues, constitueront le *5\ bracteala. D'après d'autres matériaux d'étude, j'ai séparé une nouvelle espèce australienne, le S. fœcuiida , voisine de celles-ci. A. — Sphacelaria pulvinata Hooker et Harvey. Sur le fond noir de la Fucacée, le J?. pulviiiata. se détache bien, en lignes d'un brun clair de quelques millimètres à plus d'un centimètre de longueur, et de 1-2 millimètres de largeur, consti- tuées par un duvet très dense n'atteignant pas un millimètre de hauteur. Les filaments dressés s'échappent directement du thalle hospitalier en passant entre les cellules périphériques; les rami- fications du thalle rampant qui le produisent doivent donc se faire uniquement dans l'intérieur de l'hôte; les cellules périphériques de celui-ci noircissent par l'eau de Javelle avec autant d'intensité que celles du parasite. :+8 journal dp: botanique Les filaments dressés, toujours simples, plus étroits à la base qu'au sommet, sont généralement un peu courbés (fig. 6). La largeur, en leur milieu, varie de 12-16 \>.. Les filaments jeunes (fig. 6, H) sont plus droits et plus cylindriques. Le sphacèle des filaments ayant terminé leur croissance est généralement renflé (fig. 6, B, C, D)y rempli de matière brune, tannique, et souvent divisé en deux transversalement, par une cloison très mince; à Fig. 0. — Sphci.ccla.ria pulvinala llook. etHarv. — A-E, Plusieurs filaments dressés adultes. (Gr. 150.) — F, G, Deux sporanges plus grossis, montrant la collerette des ce'lules du pédicelle. (Gr. 250.) — H, Deux filaments jeunes. (Gr. 150.) l'inverse de M. Reinke, il m'a semblé que le sphacèle ne se trans- forme que très exceptionnellement en sporange. Les articles de la base sont simples; au-dessus, certains restent encore simples; les autres, et particulièrement ceux qui sont fertiles, prennent une unique cloison longitudinale; leur largeur cgale 1-1 1/2 fois le diamètre. Les sporanges, portés par un pédicelle unicellulaire redressé ou plus ou moins divariqué, d'abord cylindriques, deviennent ovales en mûrissant et mesurent 40-46 p- sur 24-28 a. Habituel- lement, ils naissent de l'article secondaire supérieur, et par C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacelariaeées. 249 conséquent de deux en deux, mais il y a des exceptions; parfois strictement unilatéraux, ils sont d'autres fois distiques ou nés sui- des génératrices variées. On en trouve, sur un même filament, à tous les états de développement ; ils paraissent mûrir sans ordre, pour la raison suivante. La paroi d'un sporange vidé ne tarde pas à disparaître; puis le pédicelle pousse un nouveau sporange porté aussi par un pédicelle unicellulaire placé dans son prolongement; un troisième, parfois même un quatrième, vient ensuite remplacer le second. C'est ainsi que les sporanges de la figure 6 {A à E) paraissent pour la plupart portés par des pédicelles de 2-3 cellules. Mais, comme on le voit sur les dessins F, G, le second et le troisième pédicelle sont très légè- rement tronconiques, et une minime collerette reste comme trace de chaque sporange disparu. Plus rarement, le pédicelle d'un sporange vidé en produit un autre, non dans son prolonge- ment, mais latéralement (fig. 6, B, D) ; j'ai vu plusieurs filaments dressés sur lesquels le premier pédicelle se comportait presque toujours ainsi, comme on l'a dit pour le Sphacella. Le parasitisme profond et l'aspect général de la plante la rapprochent du Sphacella subtilissima. Comme M. Reinke l'a fait remarquer, elle est la plus inférieure des Sphacelaria à cause de ses nombreux articles monosiphoniés. Ce dernier caractère fait même douter de l'utilité de la création du genre Sphacella. Supérieure au Sphacella par la présence des cloisons longitudinales, elle lui est inférieure par l'absence de rameaux. Elle s'éloigne des autres espèces S. bracleala et S. pyguuea, que M. Reinke y avait incorporées, par l'absence de poils et de ramifications végétatives, et les parois latérales des articles sont notablement plus minces. Sphacelaria pulvinatallook. et Harv. — Plante parasite, formant un duvet rectiligne de moins d'un millimètre de hauteur. Filaments dressés simples, plus étroits à la base qu'au sommet, souvent courbés ; la largeur, en leur milieu, varie de 12-16 a. Articles aussi hauts ou plus hauts que larges, les uns monosiphoniés, les autres, surtout ceux fertiles, divisés par une cloison longitudinale. — Sporanges unilocu- culaires d'abord cylindriques, puis ovales, de 40-46 y. sur 24-2S ;/., généralement portés par les articles secondaires supérieurs, unilatéraux, distiques ou épars, à pédicelle uni ou pluricellulaire, redressé ou diva- riqué. Sporanges pluriloculaires et propagules inconnus. 25o JOURNAL DE BOTANIQUE Hab. sur les Fucacées; Nouvelle-Zélande (Colenso in Herbier Harvey !) Le plus inférieur clés Sphàcèlaria; se rapproche du Sphacella subtilissima. B. — Sphacelaria bracteata Sauvageau mscr. Sphacelarïa pulvinata , var. bracteata Reinke. M.Reinke [91, 2, p. 16 et pl.V, fig. 1 1 1 a distingué une variété bracteata du £\ pulvinata, dont les filaments dressés portent des branches, lesquelles produisent sur leur cellule inférieure une branche de deuxième ordre, axillaire, qui se ramifie en une grappe de sporanges pluriloculaires. L'auteur considère cette plante comme une variété et non comme une espèce distincte, parce qu'il a vu des axes porter directement des grappes de spo- ranges, et qu'alors elle a la plus grande ressemblance avec son S. puh'inata à sporanges pluriloculaires. Toutefois, il recom- mande son étude en disant qu'un examen plus approfondi pour- rait amener à la séparer comme espèce. Le S. br-acieata est en effet nettement distinct, en particulier par ses grappes de sporanges dont l'origine est toute spéciale. Je l'ai étudié sur un fragment australien de Cysloplwra que je dois à M. Reinbold, et qui provient de l'exemplaire examiné par M. Reinke. La plante forme de petites touffes denses, notablement plus hautes que celles du S. palvi'nata (1-1 1/2 millim.), et dont les filaments dressés s'enfoncent aussi directement et profondément dans le thalle hospitalier. Les filaments d'âge moyen (fig. 7, A, B) vont généralement en s'élargissant légèrement de la base au sommet ; plus tard, le sommet s'atténue. La largeur prise au milieu d'un filament, souvent de 15-16 [J-, varie de 13-20 [>.. Les parois latérales, relativement épaisses, donnent à la plante une certaine raideur; les articles secondaires, aussi hauts ou plus hauts que larges, non divisés transversalement, prennent souvent une, rarement deux cloisons longitudinales. Les filaments portent généralement, dans leur moitié supé- rieure, un ou deux poils, parfois plus, qui naissent du sphacèle (fig- s 7, B) et la ramification est un sympode (1). Les parois de 1. Pour le moment, je suppose admis que la présence de poils naissant du sphacèle entraîne la ramification sympodiale; la démonstration en sera plus C. Sauvage au. — Remarques sur /es Sphacèlariacées. 251 la cellule basilaire d'un poil sont aussi épaisses que celles du filament, de sorte que le poil paraît porté par un pédicelle uni- cellulaire qui persiste après sa chute et qui, en réalité, lui appar- tient; parfois, cette cellule inférieure prend une cloison longitu- dinale (fig. 7, À'). On voit la gaîne du poil sur les figures B, K, M. Les cellules du poil mesurent 45-75 /-sur 8-10 ;j. Un fila- ment dressé peut se prolonger directement en poil, mais le fait est rare. Les filaments (fig. g,B) portent parfois des rameaux qui peu- vent s'élever à la même hauteur qu'eux, et restent stériles, mais c'est l'exception. Généralement un rameau correspond à la « brac- tée » de M. Reinke ; toutefois, la grappe sporangifère située à son aisselle ne lui appartient pas; la bractée, au contraire, est le prolongement sympodial de cette grappe, comme le montre l'étude des rameaux jeunes. Un article secondaire de l'axe pousse un prolongement latéral qui s'en sépare par une cloison; puis, cette protubérance se redresse en s'allongeant, et prend une cloison horizontale, (fig. 7, C);la cellule supérieure, dressée, est l'origine de la grappe fructifère ; la cellule inférieure est l'origine du rameau ou « bractée ». Mais, habituellement, la cellule origine de la grappe reste sans changement pendant un assez long temps, durant lequel la cellule basilaire s'allonge au-dessous de la cloison horizontale, donne une cellule qui se redresse, et devient le sphacèle du rameau (fig. 7, D, F , G, J). Assez fréquemment, la cellule qui naît dans le prolongement de la cellule basilaire, au lieu de se développer en un rameau, donne aussi une cellule origine d'une deuxième grappe fructifère (fig. 7, J5), et c'est alors la deuxième cellule basilaire qui, en s'allongeant latérale- ment, produira le rameau (fig. 7, M, N, O). Dans ce cas, le sympode latéral est plus apparent; il comprend trois articles au lieu de deux; autrement dit, la « bractée » est un rameau de troisième ordre et non de deuxième ordre. Il est beaucoup plus rare (fig. 7, H) que la « bractée » soit un rameau de premier ordre, et que sa cellule basilaire produise latéralement le rameau sporangifère. Enfin, les deux cas peuvent se superposer, comme on le voit sur la ligure 7, Q, où le sympode a quatre articles. facile sur les plantes plus larges, à poils plus nombreux, et que j'ai examinée s à l'état vivant, comme les 5" furcigera, tribuloides, etc. 2^2 JOURNAL DE BOTANIQUE Une apparente complication se présente quand la protubé- rance, origine du sympode, prend naissance dans l'article secon- Fig. 7. — Sphacelaria bracteata Sauv. — A, B , Filaments dressés encore jeunes. (Gr. 150.) — C à Q, Développement et différents aspects des ramifications latérales. (Vov. le texte.) (Gr. 200.) C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélari accès. 25^ daire situé au-dessous de l'insertion d'un poil (fig. 7, K, M) ; celui-ci paraît alors axillaire, tandis qu'en réalité il est toujours le premier formé et est même le prolongement de l'axe. L'arbuscule sporangifère se forme d'une façon toute particu- lière. Le sommet de la cellule qui en est l'origine, et dont nous avons vu le développement, pousse un (fig. 7, N, P,y),oxi deux, ou trois prolongements étroits, éloignés ou contigus, qui s'al- longent ensuite en un pédicelle pauci- ou pluricellulaire (fig. 7, L, M, 0, P). Puis, un cloisonnement plus ou moins irrégulier se fait dans la cellule, mais, parfois, il précède l'apparition de ces protubérances au lieu de la suivre. Les sporanges portés par ces pédicelles seront les premiers nés ; puis d'autres pédicelles apparaissent sur les cel- lules inférieures ; les deux protubérances marquées z, de la figure 7, 0, com- mencent à se dessiner, et, plus tard, l'arbuscule spo- rangifère aura probable- ment la plus grande res- semblance avec celui adulte de la figure 8, R. Les arbuscules sporangifères des figures 7, Q, et 8, R, S, représentent deux cas fréquents, mais assez simples, car les pédicelles peuvent être plus nombreux et de longueur plus inégale. Fréquemment, pendant cette évolu- tion, le rameau continue à s'allonger et dépasse de beaucoup la hauteur de l'appareil fructifère qui semble alors né à son aisselle ; d'autres fois, il reste rudimentaire. Les sporanges pluriloculaires, irrégulièrement cylindriques, ou un peu renflés, mesurent 30-45 \>- sur 18-20 [>■. La déhiscence des logettes est individuelle et les sporanges vidés présentent un squelette axial qui m'a semblé dépourvu de méat médian. Les arbuscules sporangifères décrits plus haut sont loca- lisés sur la moitié inférieure des filaments dressés, mais ils ne sont pas les seuls; on en trouve, et parfois nombreux, qui s'élèvent directement au-dessus du thalle hospitalier, entre les Fig. S. — Sphacélari a bracteata Sauv. — R, S, Ar- buscules sporangifères semblant nés à l'aisselle du rameau ou bractée. (Gr. 200.) 254 JOURNAL DP: BOTANIQUE filaments dressés ; leurs sporanges sont identiques aux précé- dents. Le S. bracteata se rapproche du S. pulvinata par son parasitisme, sa petite taille, ses nombreux articles non cloi- sonnés transversalement. Toutefois, les filaments dressés por- tent des poils ; ils ne sont donc pas simples, mais sont en réalité des sympodes. De plus, ils portent des rameaux laté- raux,, droits ou sympodiaux; il paraît peu probable que si Ton trouvait les sporanges pluriloculaires du ►S', pulvinata, ceux-ci affecteraient la disposition de ceux du ..S1. bracteata. Sphacelaria bracteata Sauvageau. — Plante parasite, formant des touffes de i-i 1/2 millimètre de hauteur. Filaments endophytes pénétrant isolément entre les cellules périphériques de l'hôte. Filaments dressés, raides, de 13-20 a de largeur. Articles secondaires à parois latérales épaisses, aussi hauts que larges, simples, ou divisés une fois, rarement deux fois, suivant la hauteur. Poils larges de 8- 10 y., à cellules de 45-75 p-, portés par un pédicellc unicellulaire persistant. Rameaux stériles toujours peu nombreux, de même largeur que le filament, et arrivant souvent à la même hauteur. Ramifications latérales fertiles, composées de 1-2 arbuscules sporangifères et d'une branche plus ou moins longue, semblable aux rameaux stériles, qui semble les porter à son aisselle. Arbuscules sporangifères s'élevant aussi directement de la surface de l'hôte. Sporanges pluriloculaires irrégulièrement cylin- driques, de 30-45 \l sur 1S-20 \i.. Sporanges uniloculaires et propagules inconnus. Hab. Parasite sur les Fucacées (Cystophora). Australie méridionale (Herbier Reinbold!). G. — Sphacelaria pygmaea Lenormand inherb. Cette espèce parasite est le 6\ pulvinata à sporanges pluri- loculaires de M. Reinke. Elle formait de petites taches de plu- sieurs millimètres d'étendue, d'un brun clair, sur une Fucacée de Port Phillip (Australie), probablement un Cystophora. Elle a bien plus de ressemblance avec le ►S. bracteata qu'avec le ^S. pulvinata. Sa taille, bien moindre (fig. 9, A), n'atteint pas un millimètre, mais, comme dans celle-ci, les filaments, à parois latérales épaisses, mesurent 12-20 p-, sou- Arent 15-16 [-»-, en leur milieu, et la hauteur des articles, simples, ou à une cloison longitudinale, est égale à la largeur. Malgré C. Sauvagkau. — Remarques sur les Spkacelariacecs. 255 sa taille plus faible, les poils sont aussi abondants, et les rameaux stériles le sont davantage. Les sporanges plurilocu- laires, de même forme, mesurent 32-48 \j. sur 24-28 \>.\ mais les arbuscules qui les portent, plus nombreux, ne proviennent jamais d'un sympode, et naissent directement sur le filament, parfois très rapprochés l'un de l'autre, comme on le voit sur les figures 9 et 10 de M. Reinke I91, 2, pi. V], mais souvent moins fréauents. Ils prennent aussi parfois leur origine dans l'article situé au-dessous d'un poil. Enfin les rameaux en portent aussi, mais en un point quelconque de leur hauteur, dirigés vers le haut ou vers le bas de la plante, comme naîtrait une branche de second ordre, mais non comme un sympode. J'ai isolé un très grand nombre de filaments sans trouver d'exception. Les ramifications latérales du .S. bracteata cumulaient gé- néralement les fonctions végétative et reproductrice; la taille du ►S. pygmœa étant moitié moindre, et les fonctions de ses productions latérales étant généralement séparées, celles-ci paraissent plus fournies, même quand elles sont en nombre égal. Enfin, comme dans le .S. bracteaia, des arbuscules sporangi- fères, plus ou moins longuement pédicellés, peuvent sortir directement du thalle hospitalier. Malgré ses ressemblances avec le .S", bracteata, le S.pygmsea en est donc facilement reconnaissable. La différence caractéris- tique repose sur une particularité de structure dont la constance est fort remarquable, et qu'un examen attentif ne peut laisser inaperçu. Des recherches faites sur place pourraient seules montrer si cette particularité est sous la dépendance de la sta- tion ou de la nature de la plante hospitalière. Sphacelaria pygmœa Lenormand in herb. — Plante parasite for- mant d'étroits duvets de moins d'un millimètre de hauteur. Filaments endophytes pénétrant isolément entre les cellules périphériques de l'hôte. Filaments dressés raides, de 12-20 \i. de largeur. Articles secon- daires à parois latérales épaisses, aussi hauts que larges, simples, ou divisés une fois suivant la hauteur. Poils généralement portés par un pédicelle unicellulaire persistant. Rameaux de même largeur que le filament et arrivant souvent à la même hauteur. — Arbuscules sporan- gifères, pédicellés et divariqués, portés directement par le filament, moins souvent par les branches, ou s'élevant directement de la surface 25ô JOURNAL DE BOTANIQUE de l'hôte. Sporanges pluriloculaires irrégulièrement cylindriques, de 32-48 \i. sur 24-28 \i.. Sporanges uniloculaires et propagules inconnus. Hab. Parasite sur Fucacées, Australie (Port Phillip) (Lenormand in Herb. Harvey!). Diffère du 6". bracteata par l'indépendance des rameaux et des arbuscules sporangifères. D. — Sphacelaria fœcunda Sauvageau mscr. J'ai rencontré cette espèce sur un Cystophora relroflexa de l'Herbier du Muséum (Victoria, Australie, ex Areschoug) et sur un CystopJwra scalaris de la même collection (Australie, F. von Mueller). Elle a beaucoup de ressemblance avec les deux espèces précédentes, mais elle est plus grande (2-3 millimètres), plus ramifiée, et les sporanges pluriloculaires, nombreux, sont disposés simultanément comme dans le 6". bracteata et le vS. Pygmam (fig. 9, C). Elle est parasite entre les cellules péri- phériques de l'hôte. Les filaments dressés ont 20 ;;. de largeur dans leur région moyenne. Les articles secondaires, aussi hauts ou plus hauts que larges, restent simples ou prennent une cloison longitudinale, rarement deux. Les poils, assez nombreux, surmontent une cel- lule basilaire comme dans le ^S". bracteata, souvent 2-4 cellules (fig. 9, D, F) ou même davantage (fig. 9, E) ; on voit mieux que dans les deux espèces précédentes qu'ils sont le prolonge- ment de l'axe ; le sphacèle dont ils se sont séparés s'infléchit ensuite sur le côté (fig. 9, G), et les filaments primaires ou se- condaires sont disposés en zigzag parfois très apparent, comme il convient à un sympode. Les cellules sous-jacentes au poil peuvent se cloisonner longitudinalement, et l'on voit sur la figure 9,/% que l'une d'elles a produit une jeune ramification fructifère. Les poilssont larges de 10-16 [J-, et les cellules adultes ont 80-130 ;j-; leur gaine, bien visible, en est nettement séparée ; elle semble persister un certain temps après leur mort. Les deux dessins / et m de la figure 9, C, représentent deux plantes où l'on reconnaît facilement le sympode principal ; parfois l'axe est plus net, lorsque ce sympode porte seulement des branches courtes; d'autres fois, il l'est moins, lorsque les branches sont longues, peu divariquées, et elles-mêmes à ramification sympo- diale. 3/ C. Sauvageau. — Remarques sur les Sfihacélariacées. Les sporanges pluriloculaires se développent en arbuscules par le procédé décrit et figuré pour le 51. bracteata. Mais la cel- S77VT/ Fig. 9. A (a à/), Sphacelaria pygmsea Lenormand. — B (g à k), Sphacelaria bracteata Sauv. — C (l et m), Sphacelaria fœcunda Sauv. {A, B, C, Gr. 30; les poils sont indi- qués par un trait pointillé.) Sph. fœcunda. — D à G, Portions de filaments montrant les pods pédicellés. — E, F, Jeunes grappes fructifères naissant comme dans le S. bracteata; celle de F est portée par le pédicelle du poil. — H, Extrémité inférieure d'un filament brisé, poussant un rhizoïde. (D à //, Gr. 200; g, gaîne du poil.) \ 258 JOURNAL DE BOTANIQUE Iule qui en est l'origine prend naissance tantôt à la base d'une branche (« bractée »), comme dans \eS. bracteata, tantôt sur un article secondaire supérieur quelconque, comme dans le S. pyg- vicea. Les arbuscules de huit à dix sporanges ne sont pas rares ; ceux qui s'élèvent directement de la plante hospitalière sont souvent les plus fournis. Les sporanges mûrs ont 28-32 p- sur 22-26 [J-. J'ai trouvé dans une touffe un paquet de filaments, brisés vers leur base, maintenus entre eux et à la plante hospitalière par une Myxophycée grêle, longue et enchevêtrée. Or, presque tous avaient produit à leur extrémité inférieure un rhizoïde grêle, plus ou moins ramifié (fig. 9, H). Ce phénomène n'est pas rare chez les Sphacélariacées, mais il est intéressant chez une plante parasite, et laisse supposer que le parasitisme ne lui est pas indispensable. Les trois espèces 6\ pygmœa, S. bracteata et ,S\ fœcimda sont très voisines l'une de l'autre. Leur couleur brun clair est la même sur les échantillons d'herbier; elles sont parasites, à fila- ments enfoncés non en masse, mais indépendamment, entre les cellules périphériques de l'hôte; les filaments dressés sont des sympodes; leur largeur, la hauteur des articles secondaires, l'épaisseur relativement grande de leurs parois, les dimensions des sporanges pluriloculaires, sont fort peu différentes. Les ca- ractères distinctifs sont donc surtout la différence de taille, l'im- portance du pédicelle des poils, et particulièrement l'insertion des arbuscules sporangifères. On pourra être tenté de les con- sidérer seulement comme des états ou des formes d'une seule espèce, et la preuve de leur indépendance serait difficile à donner, car il s'agit de plantes étudiées en faible quantité et récoltées sans indication de saison, de conditions d'exis- tence, etc. Mais les espèces de Sphacclarïa ont été jusqu'à pré- sent trop réunies, trop synthétisées, et la séparation de ces trois espèces aura au moins l'avantage d'attirer sur elles l'attention d'algologues plus à même d'en faire une étude approfondie. D'ailleurs, j'ai trouvé dans les touffes de S. bracteata d'assez nombreux filaments jeunes, encore stériles ou à peine fructifies, dont la taille égalait ou dépassait celle du ^. pygmœa; celui-ci ne serait donc pas un état jeune du premier. De plus, la structure \ /•' Van Tjeghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylèes. 359 commune des arbuscules sporangifères ne peut être invoquée pour réunir ces trois espèces en une seule, car nous la retrouve- rons dans une autre espèce australienne, bien distincte, le £. cho- rizocarpa, qui possède en outre des sporanges uniloculaires disposés en sympode latéral comme ceux du J?. Borneti. Sphacelaria fcecunda Sauvageau. — Plante parasite, formant des touffes de 2-3 mm. de hauteur. Filaments endophytes pénétrant isolément entre les cellules périphériques de l'hôte. Filaments dressés raides, de 20 u. de largeur. Articles secondaires à parois latérales épaisses, aussi hauts ou plus hauts que larges, simples ou divisés une fois, rarement deux fois, suivant la hauteur. Poils de 10-16 jj-, à cellules adultes de 80-130 \l, portés par un pédicelle uni ou pluricellulaire per- sistant. — Sporanges pluriloculaires irrégulièrement cylindriques, de 2S-32 \i. sur 22-26 \l. Arbuscules sporangifères portés soit à la base d'une branche, soit sur un article quelconque, ou s'élevant directe- ment de la surface de l'hôte. Sporanges uniloculaires et propagules inconnus. Hab. Parasite sur les Fucacées [Cystop/iora retroflexa et C. sca- laris). Australie (Victoria). Voisin des 5. pygmsea et S. bracleata. (A suivre.) _>&!(f>r3=£sS3S=;-«^ SUR LES DICOTYLÉDONES DU GROUPE DES HOMOXYLÈES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Un grand nombre de Phanérogrames forment, comme on sait, par les progrès de l'âge en commençant dès la première année, dans la stèle de leur tige et de leur racine, comme aussi, quoique à un moindre degré, dans les méristèles de leur feuille, une région secondaire qui les épaissit d'autant et qu'à cause de cela on nomme le pachyte (1). Cette région secondaire procède d'une assise génératrice, située presque toujours entre le liber et le bois des faisceaux libéroligneux primaires; elle est double, composée d'un feuillet externe qui se forme et se différencie de 1. Voir ce recueil, XII, p. 105, i8q8, et Éléments de botanique, 3" édit., I, p. 205, i8q8. 26o JOURNAL DE BOTANIQUE la périphérie au centre, Xexome, nommé d'ordinaire impropre- ment liber secondaire, et d'un feuillet interne, qui se forme et se différencie du centre à la périphérie, Vendôme, nommé d'ordi- naire improprement bois secondaire (i). Ainsi constitué, le pachyte est toujours partagé, par d'étroits rayons de parenchyme qui en intéressent à la fois l'exome et l'endome, en compartiments doubles plus ou moins larges. Dans chaque compartiment, l'endome renferme toujours des vaisseaux. Mais tantôt il est composé exclusivement de vaisseaux, qui sont alors tous à membrane épaisse et imparfaits ou discontinus, c'est-à-dire à cloisons transverses obliques et persistantes; en un mot, il est homogène. Tantôt il est composé d'un mélange de deux éléments, savoir des fibres de sclérenchyme à parois très épaisses et des vaisseaux, qui sont alors à paroi mince et parfaits ou continus, c'est-à-dire à cloisons transverses horizon- tales et fugaces ; en un mot, il est hétérogène. Dans le premier cas, la fonction de soutien, qui exige une épaisse membrane, et la fonction de transport, qui exige un large calibre, étant rem- plies toutes deux par le même élément, le vaisseau discontinu, sont évidemment moins bien satisfaites que dans le second, où elles sont remplies par deux éléments différents, adaptés chacun exclusivement à leur rôle propre, la première par les fibres, la seconde par les vaisseaux continus. Un bois secondaire à com- partiments homogènes est donc, pour la plante qui le possède, une marque certaine d'infériorité, un bois secondaire à com- partiments hétérogènes, au contraire, un signe de perfection. Aussi la presque totalité des plantes du sous-embranchement des Gymnospermes ont-elles un endome homogène, tandis que la presque totalité de celles du sous-embranchement des Angio- spermes ont un endome hétérogène. Dans le premier groupe, les Ephèdres et les Gnètes font seuls exception, et par là, comme par l'ensemble de leurs autres caractères, établissent une tran- sition vers les Angiospermes. Dans le secondgroupe, l'exception inverse ne frappe également que quelques genres, au nombre de trois dans l'état actuel de nos connaissances, genres qui, par i. Pour éviter les multiples inconvénients qui résultent de l'emploi des expres- sions vieillies de liber secondaire et de bois secondaire, il y a longtemps que, dans mon enseignement, je désigne ces deux régions respectivement sous les noms iïexome et à? endome. L'exome du pachyte correspond au liège du péri- derme, l'endome au phelloderme. Van Tisghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 261 là, font transition vers les Gymnospermes. De sorte que, si l'on divise sous ce rapport les Phanérogames en Homoxylées, abois secondaire homogène, et Hétéroxylées , à bois secondaire hété- rogène, cette division s'appliquera à chacun des deux sous- embranchements, mais avec une répartition inverse, les Gymno- spermes Hétéroxylées formant un petit groupe supérieur, réduit à deux genres, les Angiospermes Homoxylées formant un petit groupe inférieur, réduit à trois genres. Les Angiospermes de la classe des Monocotylédones, étant toutes dépourvues de pachyte normal, échappent naturellement à cette division, qui s'applique seulement à la classe des Dicotylédones. Celle-ci se trouvera donc par là divisée en deux sous-classes d'étendue très inégale : les Homoxylées et les Hétéroxylées. C'est le petit groupe des Dicotylédones Homoxylées qui fait l'objet de ce mémoire. Il se compose, pour le moment, des trois genres Trocho- dendre, Drimyte et Tétracentre. Malgré leur caractère si remarquable, qu'on vient de rappeler, ces trois genres ont été, et sont encore aujourd'hui classés tous purement et sim- plement dans la famille des Magnoliacées, ou dans son voi- sinage immédiat. Quand on étudie cette famille, on se borne à dire à leur sujet : « Chose curieuse, il y a tel et tel genre de Magnoliacées, où le bois secondaire est homogène, différent de celui de toutes les autres Dicotylédones et semblable à celui de la presque totalité des Gymnospermes ». Et puis, c'est tout. L'idée ne vient à l'esprit de personne, que précisément ces genres singuliers ne sont peut-être pas des Magnoliacées, et qu'en tout cas, il y a lieu d'y regarder de plus près. Et si l'idée n'en vient pas, c'est sans doute parce que l'on admet implici- tement que d'avoir telle ou telle sorte de bois secondaire, c'est chose sans aucune importance pour la Classification des plantes. Or, de deux choses l'une. Ou bien la structure, primaire et secondaire, du corps des plantes n'a rien à faire avec leur Clas- sification, qui doit reposer uniquement sur la forme extérieure, comme on le croyait autrefois et comme le prétendent encore aujourd'hui quelques botanistes attardés dans les ornières du passé. Ou bien elle doit entrer en ligne de compte, en même temps que la forme extérieure et avec une importance au moins égale, dans toute Classification vraiment scientifique, comme je 262 JOURNAL DE BOTANIQUE l'ai toujours pensé et professé, et comme l'admettent aujourd'hui tous les botanistes qui marchent dans les voies modernes en préparant celles de l'avenir. Dans la seconde manière de voir, l'existence de ces trois genres soulève un problème très intéressant, qui me préoccupe depuis longtemps et que je voudrais essayer de résoudre dans le présent travail. A cette fin, il est nécessaire d'étudier d'abord chacun d'eux séparément et de statuer sur son sort particulier, avant de formuler une conclusion qui puisse s'appliquer à l'en- semble du petit groupe qu'ils constituent. I Sur le genre Trochodendre ET LA FAMILLE DES TrOCHODENDRACÉES. Seule espèce actuellement connue de ce genre, le Trocho- dendre aralioïde (Trochode)idroii aralioides Sieb. et Zucc.) est un arbuste ou un petit arbre à gros bourgeons écailleux, à feuilles persistantes, isolées, mais rapprochées en un faux verti- cille au sommet de chaque pousse annuelle, simples et sans sti- pules, longuement pétiolées, à limbe ovale, atténué en pointe, penninerve, à bord crénelé. Il croît au Japon méridional, dans les lieux ombragés et très humides. La disposition en forme de roue de ses feuilles au sommet des rameaux lui a fait donner par les Japonais le nom de lama Kourouma, roue des montagnes, et c'est d'elle aussi qu'est tiré le nom générique, qui signifie arbre à roues. Etabli en 1835 par Siebold et Zuccarini (1), qui l'ont classé dans la famille des Wintéracées de Robert Brown, voisine des Magnoliacées, ce genre en a été bientôt séparé et rangé isolé- ment à la suite des Magnoliacées par Endlicher en 1840. Plus tard, tandis que Bentham et Hooker (1867) et aussi Bâillon (1867) l'incorporaient à cette famille comme tribu distincte, les Tro- clwdendrées , Seemann (1864) et Eichler (1865) le considéraient, au contraire, comme le type d'une famille autonome, les Tro- chodendracées. C'est cette seconde manière de voir qui a été adoptée par Prantl en 1891 (2) et admise depuis par tous les 1. Siebold et Zuccarini : Flora japonica, I, p. 83, pi. 39 et 40, 1835. 2. Dans Eng-ler et Prantl : Nat. Pflanzenfam., 111, 2, p. 21, i8qi. YanTieguem. — Sur les Dicotylédones dit groupe des Homoxylécs. 263 botanistes. Mais tandis que M. Harms (1), et tout récemment encore M. Solereder (2) laissent la famille dans le voisinage immédiat desMagnoliacées, comme avaient fait tous les auteurs précédents, M. Engler l'en éloigne davantage en faisant pour elle, dans sa série des Ranales, une sous-série distincte, les Tro- chodendrinées, et en l'intercalant entre les Renonculacées et les Cératophyllacées (3). Au cours d'une longue série de recherches sur la structure de l'ovule dans l'ensemble des Phanérogames, que je poursuis depuis plusieurs années et dont je compte pouvoir publier pro- chainement les résultats principaux, j'ai été amené à étudier aussi l'ovule du Trochodendre, dans l'espoir que sa structure, jusqu'ici inconnue, permettrait de jeter quelque lumière sur les affinités de cette remarquable plante. En même temps, j'ai dû examiner l'ensemble de son organisation, en y considérant successivement la tige, la feuille, la fleur, le fruit et la graine. Tige. — Après l'épanouissement printanier de la pérule de son bourgeon terminal et la chute de ses écailles, la tige forme un entre-nœud plus ou moins long, puis produit un nombre variable de feuilles rapprochées en un seul faux verticille s'il ne dépasse pas cinq, en deux faux verticilles en contact intime s'il est plus considérable ; enfin elle se termine par un nouveau bour- geon écailleux, qui s'allonge de même l'année suivante. Avant de produire les feuilles, l'entre-nœud porte assez souvent, mais pas toujours, plusieurs écailles brunes, plus étroites et plus longues que celles de la pérule basilaire, isolées et distantes, qui persistent aussi plus longtemps (4). Sous un épiderme glabre et fortement cutinisé, l'entre-nœud de la pousse annuelle, considéré vers le milieu de sa longueur, a une écorce formée de deux couches ; l'externe, plus mince, est collenchymateuse, sans méats et sans amidon ; l'interne, beau- 1. Dans Engler et Prantl : Nat. Pflauzenfam., Nachtràge zum II-IV Theil, p. 158, 1897. — Berichte der deutsch. bot. Gesellsch., XV, p. 350, 1897. 2. Solereder : Syst. Anatomie der Dicotyledo7ien, p. 36, 1899. 3. Dans Engler et Prantl : Loc. cit., Nachtriige, p. 347, 1897. 4. Dans leur belle description originale, Siebold et Zuccarini signalent la présence de ces écailles sur la pousse annuelle, entre la pérule et les feuilles, comme un fait constant {Loc. cit., p. 84). Il n'en est pas ainsi. Sur une même branche, on voit des pousses à écailles et des pousses nues, tantôt alternant, tantôt plusieurs de même sorte à la suite. Et cette différence n'est pas en rap- port avec la longueur variable de la pousse annuelle; il y a des pousses courtes à écailles et des pousses longues sans écailles. 2Ô4 JOURNAL DR BOTANIQUR coup plus épaisse, est très lacuneuse, pourvue d'amidon et ren- ferme de nombreuses sclérites étoilées à membrane très épaissie et fortement lignifiée, qui poussent et ramifient leurs branches en tous sens, mais surtout longitudinalement, dans les lacunes: On n'y observe pas de cristaux et l'endoderme n'y est pas nettement différencié. Cette structure lacuneuse de la zone corticale interne est sans doute en rapport avec la grande humidité du sol où l'arbre se développe et les sclérites cor- rigent l'inconvénient qui en résulterait au point de vue de la solidité. Les faisceaux libéroligneux de la stèle sont séparés par des rayons plurisériés. En dehors d'eux, le péricycle offre autant de minces arcs fibreux, d'abord isolés, plus tard réunis en une couche continue par la sclérose des cellules intermédiaires, qui contiennent chacune un prisme d'oxalate de calcium. Le liber, primaire et secondaire, est tout entier mou, sans cristaux et sans amidon. Le bois primaire est normal, avec vaisseaux spirales tous discontinus. Il n'en est pas de même du bois secondaire, dont la structure singulière a été découverte et bien décrite par Eichler en 1864 (1). Formé de couches concentriques très nettes, il est divisé d'abord en larges compartiments par des rayons plurisériés, prolongements externes des rayons primaires, dont les cellules à peine plus hautes que larges, sont allongées radialement. Puis, ces compartiments sont à leur tour partagés en comparti- ments étroits par des rayons unisériés, propres au bois secon- daire, dont les cellules, plus profondes que larges, sont, au con- traire, allongées suivant l'axe. Dans les deux sortes de rayons, les cellules sont ponctuées sur toutes leurs faces et contiennent de l'amidon. Chacun de ces compartiments étroits est formé d'une seule sorte d'éléments à section transversale quadrangulaire, disposés à la fois en séries radiales, au nombre de une à cinq, et en assises concentriques avec lesquelles alternent régulièrement les cellules des rayons unisériés. Ces éléments sont des vais- seaux à membrane épaisse et à cloisons transverses obliques et permanentes, en un mot, des vaisseaux discontinus ou impar- 1. Eichler : Flora, XLVIf, p. 449, 1864. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylees. 265 faits. Dans la zone interne de chaque couche annuelle, ou bois de printemps, ils ont une section transversale carrée avec une membrane peu épaissie, et leurs larges faces radiales portent chacune une série de ponctuations aréolées, allongées trans- versalement. Dans la zone externe de la couche annuelle, ou bois d'automne, ils sont aplatis tangentiellement, à section transversale rectangulaire, à membrane fortement épaissie et leurs étroites faces radiales portent chacune une série de ponc- tuations aréolées circulaires, à pore allongé en fente oblique. Les faces tangentielles sont ordinairement lisses. Çà et là, les séries vasculaires sont interrompues par quelques cellules de parenchyme ligneux, à ponctuations simples (1). La moelle, dépourvue de cristaux et riche en amidon, est lacuneuse comme l'écorce, mais moins fortement, et renferme aussi, mais en moindre nombre, des sclérites étoilées et rameu- ses. Plus tard, elle lignifie toutes ses membranes et les sclérites y deviennent moins apparentes. Le périderme est tardif et s'établit dans l'exoderme, avec un liège à parois minces et un phelloderme réduit à une ou deux assises. En remontant dans l'entre-nœud, vers le faux verticille foliaire qui le couronne, on voit les méristèles destinées aux feuilles s'échapper de la stèle progressivement tout autour et séjourner quelque temps dans l'écorce avant de se rendre trois par trois dans chaque feuille. 1. Conforme à celle de Eichler pour les traits essentiels, cette description du bois secondaire s'en écarte pourtant en quelques points Les rayons plurisériés, continuation des rayons primaires, n'auraient, d'après Eichler, que deux à trois séries de cellules, tandis que, dans la partie médiane, où ils ont leur plus grande largeur, j'en ai compté jusqu'à cinq et sept Leurs cellules auraient une hauteur égale à leur profondeur, de manière à paraître carrées dans les coupes radiales, avec une largeur deux à quatre fois moindre, tandis que j'en ai trouvé la hauteur égale à la largeur,de manière qu'elles paraissent isodiamétriques dans les coupes tangentielles, avec une profondeur plus grande. Le parenchyme ligneux a échappé à Eichler. Enfin et surtout, les éléments aréoles constitutifs des compartiments seraient, d'après Eichler, ici comme chez les Conifères, de simples fibres, des cellules de prosenchyme, « prosemchymzellen », tandis que je les considère ici, comme chez les Conifères où j'en ai démontré autrefois la vraie nature, comme étant de véritables vaisseaux. On sait que, depuis Sanio, les anatomistes allemands désignent ces vaisseaux discontinus sous le nom de Ira- chêides. Pourtant M. Solereder continue à les appeler « cellules de prosenchyme » (Loc. cit , p. 38, 1899). M. Groppler, en 1894, a donné du bois secondaire de cette plante une description conforme à la précédente {Bibliotheca botanica, Heft 31, p. 15). 266 JOURNAL DE BOTANIQUE Feuille. — La feuille, qui demeure trois ans sur la pousse, prend donc à la stèle de la tige trois méristèles distinctes. Le pétiole est profondément creusé en gouttière sur sa face supérieure. Sous l'épidémie fortement cutinisé, l'écorce est divisée, comme dans la tige, en deux couches, l'externe collen- chymateuse, l'interne lacuneuse et remplie de sclérites étoilées. Les deux méristèles latérales, qui sont plus petites, cheminent tout près des bords de la méristèle médiane, qui est plus large et en forme d'arc. Elles n'ont pas de fibres dans leur péri desme, et le bois secondaire y est constitué comme dans la tige. Dans le limbe, l'épidémie, très fortement cutinisé en haut, n'a de stomates que sur la face inférieure. Au-dessus de chacun d'eux, la cuticule se relève en un bourrelet circulaire et les cellules stomatiques lignifient fortement les bandes épaissies de leurs membranes. Ils sont dépourvus de cellules annexes. Fai- blement palissadique plurisériée en haut, fortement lacuneuse en bas, l'écorce renferme de nombreuses sclérites étoilées et ramifiées, qui étendent leurs branches en tous sens dans les lacunes de la couche inférieure, mais les allongent aussi entre les cellules de la couche palissadique, perpendiculairement à la surface, jusqu'au contact de l'épidémie. Les méristèles ont un péridesme fibreux tout autour, plus épais en haut et en bas que sur les côtés. Au-dessus des plus grosses, ce péridesme se relie à l'épiderme supérieur par la sclérose de la bande corticale inter- médiaire. Dans les terminaisons, le paquet de vaisseaux péri- desmiques est entouré par un endoderme nettement différencié. Fletir. — Les fleurs, longuement pédicellées, sont disposées en une grappe simple terminale, provenant, comme la pousse feuillée, du développement printanier d'un gros bourgeon écail- leux. Plus tard, la grappe est rejetée latéralement par la forma- tion et le développement en branche d'un bourgeon à l'aisselle de la dernière feuille du faux verticille, de sorte que la végéta- tion se poursuit en sympode. Il se fait quelquefois deux ou trois bourgeons axillaires à la base de la grappe, ce qui donne lieu à une bifurcation ou à une trifurcation de la branche. Sur le pé- doncule, les bractées mères sont longues, étroites et de couleur brune ; le pédicelle n'en a pas. La fleur est totalement dépourvue de périanthe et herma- phrodite. L'androcée se compose d'un nombre grand et indé- Van Tibghem. — Sur tes Dicotylédones du groupe des Hotiioxylees. 267 términé d'étamines simples, montant jusqu'à cinquante, dispo- sées sur une spirale formant plusieurs tours, concrescentes entre elles à la base et se dégageant progressivement de bas en haut et de dehors en dedans, concrescentes aussi avec le pistil dans la majeure partie de son étendue, paraissant en consé- quence insérées sur sa face externe ou dorsale (i). Le filet, cylindrique et grêle, dépassant le pistil, porte un anthère basi- iïxe, à quatre sacs polliniques s'ouvrant latéralement en long. Le pollen est formé de grains simples, sphériques, à trois plis. L'assise mécanique a ses bandes en V ouvertes en dehors ; aussi les valves se replient-elles en dehors pour ouvrir large- ment les sacs polliniques. Le pistil est composé ordinairement de six, parfois de cinq, sept ou huit carpelles, clos et concrescents entre eux dans la plus grande partie de leur région ovarienne, libres seulement au sommet de cette région et s'y prolongeant en autant de styles libres, légèrement arqués en dehors et stigmatifères à l'extrémité sur leur face interne. Les carpelles étant concrescents avec les filets staminaux les plus internes dans toute l'étendue où ils sont concrescents entre eux, il en résulte que l'ovaire plu- riloculaire qu'ils constituent est infère par rapport àl'androcée. Dans leur portion supérieure libre, entre le départ des der- nières étamines et la base des styles, la région dorsale des car- pelles est nectarifère. Dans toute son étendue, la paroi externe de l'ovaire, ainsi que ses cloisons, renferme un très grand nombre de sclérites étoilées, qui montent jusque dans les styles. Les cloisons ne sont pas concrescentes au centre, mais seule- ment en contact intime par leurs épidermes fortement cutinisés. Leurs bords, c'est-à-dire les bords des carpelles fermés, ne se reploient pas en dehors pour porter les ovules ; la placenta- tion n'est donc pas marginale pour chaque carpelle ou axile pour le pistil tout entier. C'est sur les cloisons mêmes, à quel- que distance des bords, que sont attachés côte à côte, dans la région supérieure seulement, un grand nombre d'ovules pen- dants, anatropes, à raphé externe, épinastes par conséquent. En un mot, la placentation est septale. i. C'est donc à tort que Siebold et Zuccarini ont décrit et figuré les étamines comme indépendantes entre elles et du pistil, comme libres et hypogynes. {Loc. cit., p. 85, pi. 30, fig. 1.) 268 JOURNAL DE BOTANIQUE L'ovule a une conformation singulière. La méristèle du raphé s'y prolonge bien au delà de la chalaze, et se termine au sommet d'un cône effilé situé au-dessous du corps de l'ovule. En d'autres termes, le nucelle, qui s'insère d'ordinaire au som- met du lobe ovulaire, s'attache ici sur sa face externe ou ven- trale vers le milieu de sa longueur. Dans le groupe immense des Phanérogames ovulées et nucellées, on ne connaît pas d'autre exemple d'une telle disposition. Car il faut bien se garder de confondre ce prolongement sous-chalazien, qui est ici le lobe ovulaire lui-même, avec la corne sous-chalazienne non vascu- laire qu'offrent certains ovules anatropes, ceux des Bilbergies (Bilbergia), par exemple, chez les Broméliacées, et qui n'est qu'une simple émergence. Cette conformation de l'ovule n'a pas été signalée par Sie- bold et Zuccarini; leur fig\ 6, pi. 39, reproduite telle quelle dans tous les ouvrages postérieurs et encore en 1891 par Prantl (1), représente les ovules comme anatropes de forme ordinaire. Ainsi attaché, le nucelle est persistant et recouvert de deux téguments minces, l'externe ayant trois assises cellulaires, l'in- terne seulement deux. Au micropyle, le tégument interne pénètre, en s'épaississant, dans l'exostome, mais sans le dépas- ser ; de sorte que, pour accéder au nucelle, le tube pollinique n'a que l'endostome à traverser, comme si l'exostome n'existait pas. En un mot, abstraction faite du lieu d'insertion du nucelle, l'ovule de cette plante est pernucellé, bitegminé et endopore. Fruit et graine. — Pendant le développement du pistil en fruit, la croissance diamétrale des carpelles s'opérant surtout sur leur face ventrale, il en résulte que les cornets supérieurs libres des ovaires, avec les styles qui les surmontent, s'écartent de plus en plus du centre et entre eux, en se rejetant horizonta- lement, de manière à former, en définitive, autant de cornes tout autour de la face supérieure du fruit mûr. A la maturité, le péricarpe, y compris la couche externe formée par la concres- cence des filets staminaux, se fend en long vis-à-vis de chaque cloison et la fente se propag-e jusqu'au centre en dédoublant la cloison; après quoi, les carpelles ainsi séparés s'ouvrent par 1. Loc. cit., p. 22, fig. 19, C, 1891. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 269 une fente entre leurs bords sur la face supérieure et ventrale. En un mot, le fruit est une capsule septicide. Attachée par un assez long funicule, la graine a un raphé très saillant, prolongé en une queue pointue, à peu près aussi longue qu'elle. Cette queue provient de la portion du lobe ovu- laire située au delà de la chalaze, comme il a été dit plus haut, portion qui s'est accrue en même temps que le corps de l'ovule. Siebold et Zuccarini, qui n'avaient pas aperçu cet appendice dans l'ovule, l'ont signalé et figuré dans la graine (Loc. cit., p. 85, et pi. 40, fig. 2 et 4), où ils l'ont représenté tortillé et trop court, sans en indiquer la nature et l'origine. Le tégument séminal est formé de deux couches ; l'interne, incolore à parois minces, a deux assises et provient du tégu- ment interne de l'ovule; l'externe est brune, a trois assises, dont la médiane est scléreuse, et procède du tégument ovulaire externe. Il enveloppe un abondant albumen oléagineux, sans amidon, contenant à son sommet un très petit embryon droit, à cotylédons plans-convexes, accombants au raphé, c'est-à-dire dont le plan médian est perpendiculaire au plan de symétrie du tégument. Telle qu'on vient de l'exposer, l'organisation de la fleur et du fruit du Trochodendre diffère en plusieurs points de celle qui a été admise jusqu'ici par les auteurs précédents. Sans parler de la singulière conformation de l'ovule et de la graine qui n'avait pas encore été signalée, les étamines n'y sont pas libres et hypogynes, mais concrescentes entre elles et avec le pistil, ce qui les rend périgynes et les plus internes presque épigynes. Les carpelles non plus ne sont pas libres, mais concrescents entre eux en un ovaire pluriloculaire dans la presque totalité de leur longueur. Les ovules n'y sont pas disposés en deux ran- gées le long des bords des carpelles, horizontaux, àraphés con- tigus ; ils sont portés par les cloisons, dans leur région supé- rieure seulement, pendants à raphé externe. Le fruit n'est pas formé d'autant de follicules que le pistil avait de carpelles ; c'est une capsule septicide. Il n'échappe pas au lecteur que chacune de ces rectifications éloigne le genre de tous ceux qui forment le noyau propre de la famille des Magnoliacées. Comparaison avec les trois genres Eucommie , Cercidiphylle et Eîtptélée. — Au genre Trochodendre, Seemann (1864) et 27o JOURNAL DE BOTANIQUE bientôt après Eichler (1865) ont associé, dans leur famille des Trochodendracées, le genre Euptélée (E?tp/eleà) de Siebold et Zuccarini. Plus tard, M. Maximowicz (1872) y a joint le genre Cercidiphylle {Cercïdïphyllwn) de Siebold et Zuccarini. Enfin, M. Oliver (1895) a incorporé à la même famille son genre Eucommie (Eiicnijimia). Ces trois adjontions successives ont été admises par tous les botanistes qui ont suivi, notamment par Prantl (1891), par M. Harms (1897) et par M. Solereder (1899). Reste à savoir si elles sont bien fondées et si elles peuvent être conservées. Remarquons d'abord que ces trois genres n'ont en commun avec le Trochodendre que deux caractères, tirés de l'organisa- tion florale, savoir l'absence de périanthe et le nombre indéter- miné des étamines ; il faut convenir que c'est bien peu. Ils en diffèrent, au contraire, par un grand nombre de caractères de toute sorte. D'abord, ils s'en éloignent tous les trois également : dans la tige, par la structure du bois secondaire, différencié ici, comme d'ordinaire, en vaisseaux et fibres, par lepéricycle, qui n'a pas d'anneau scléreux continu, par l'écorce et la moelle, qui sont dépourvues à la fois de lacunes et de sclérites rameuses ; dans la feuille, par sa caducité et l'absence de sclérites rameuses dans son écorec ; dans la fleur, par l'unisexualité avec dicecie, par l'indépendance des étamines, dont l'anthère prolonge en pointe son connectif, par l'indépendance des carpelles, par la placen- tation marginale et la conformation ordinaire des ovules ana- tropes ; enfin dans le fruit, qui n'est pas une capsule septicide. Ensuite, chacun d'eux, pris séparément, diffère encore du Trochodendre par plusieurs autres caractères. Ainsi, le genre Eucommie, représenté jusqu'ici par une seule espèce, l'Eucommic ulmoïde {Eucoiinm'a iilmoides Oliver), qui est un arbre de la Chine, s'en éloigne : dans son corps végétatif par des poils simples et unicellulaires, par l'absence de cristaux d'oxalate de calcium et la présence de nodules siliceux, par des feuilles ne prenant à la stèle de la tige qu'une seule méri- stèleàun seul faisceau, par un péricycle qui demeure longtemps tout entier mou (1), par les rayons du liber et du bois secon- 1. Dans une branche de deux ans, il est encore dépourvu de fibres et de cel- lules scléreuses et, par suite, la limite de l'écorce et de la stèle n'est pas très Van Tibghsm. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 271 daire, qui sont tous unisériés, par un périderme épidermique, et surtout par la présence de longues cellules sécrétrices à caoutchouc dans 1 ecorce de la tige et de la feuille, ainsi que dans le liber secondaire de la tige ; dans sa fleur, par le pistil, formé de deux carpelles fermés, concrescents et biovulés, dont un seul est fertile; dans son fruit, qui est une samare,très abon- damment pourvue de cellules à caoutchouc ; dans sa graine, qui renferme un embryon aussi long que l'albumen. De même, le genre Cercidiphylle, comprenant deux espèces (C. japonïcum Sieb. et Zucc. et C. ovale Maxim.), qui sont des arbres du Japon, en diffère : dans son corps végétatif, par une différenciation profonde de la tige en rameaux courts et ra- meaux longs, par des feuilles opposées, cordées, palminerves, dont le pétiole offre à sa base une gaine prolongée en dedans par une ligule bifide, en d'autres termes, est munie de stipules concrescents avec lui et entre elles, par un péricycle contenant des arcs fibreux séparés, par un liber secondaire stratifié, c'est-à- dire où se différencient des couches fibreuses concentriques, a raison d'une pour deux ans, par un bois secondaire à rayons tous unisériés ; dans sa fleur, par le pistil, formé d'un seul car- pelle; enfin dans son fruit, qui est un follicule. De même encore, le genre Euptélée, composé de cinq espèces, qui sont des arbres croissant au Japon (/:'. polyandra Sieb. et Zucc), au Tibet oriental |Michmi (É. p/ewsperma Hook. et Thomps.),Moupine (E. DavidïanaYs>a\\\.)\ et à la Chine occi- dentale (Yun-Nan, Su-Tschuen) {E. Delavayi'v.T ,E. Franc fiel 1' v. T) (1), s'en éloigne : dans son corps végétatif, par l'écorce nettement accusée. Pourtant l'endoderme, bien que dépourvu de cadres suhérisés, se reconnaît à ses cellules plus larges et plus plates. C'est plus tard seulement, a partir de la troisième année, que le péricycle se différencie en un anneau fibreux continu. M. Solereder, qui a signalé récemment la présence de cette couche scléreuse, n'a sans doute étudié que des rameaux de cet âge [Sysl. Au. der Dicotyl., p. 36 et p. 375 1899). 1. Ce remarquable genre mérite de faire l'objet d'un travail spécial. En attendant, bornons-nous ici à rétablir l'existence, actuellement supprimée, de l'Euptélée de David et à caractériser brièvement les deux espèces chinoise?, qui sont nouvelles. I. Sur l'Euptélée de David. — Dans sa seconde et complémentaire descrip- tion de l'Eucommie ulmoïde (Hooker : Icônes plctntaritm, XX1Y, pi. §381-, i8u;i, .M. Oliver annonce que Bâillon l'a informé de l'identité de cette plante avec Y h'.itptelea Davidiana, publié par lui en 1875 {Adansonia, XI, p. 305). Et, en effet, l'étiquette de l'échantillon type, récolté au Tibet oriental (Moupine) par David, en 1870, porte, écrit de la main même de Bâillon, le second nom au- dessous du premier. M. Harms a donc pu se croire autorisé à admettre cette 272 JOURNAL DE BOTANIQUE de la tige, qui contient de grandes cellules hyalines à mâcles sphériques, par le péricycle, qui renferme des arcs fibreux isolés en dehors des faisceaux libéroligneux primaires, arcs réunis plus tard en dedans par la sclérose delà région libérienne des rayons plurisériés, par le mode d'insertion de la feuille, qui prend à la stèle de la tige au nœud une seule large méristèle en arc, comprenant cinq faisceaux libéroligneux contigus, mé- ristèle qui se ferme en anneau dans le pétiole; dans sa fleur, par le pistil, formé de carpelles libres très longuement pétioles; enfin dans son fruit, composé d'autant de samares à bord interne profondément échancré. identification {Loc. cit., 1897). Ainsi enregistrée dans un ouvrage qui est entre les mains de tous, elle risque fort de devenir classique. Il est donc urgent de protester. Il y a là une erreur singulière, qui trouve peut-être son explication et son excuse dans la grande ressemblance des étamines de ces deux plantes, mais qui, tout de même, atteste de la part de Bâillon une bien grande inattention. 11 m'a été facile, en effet, de m'assurer que la plante de David, ayant tous les caractères externes et internes des Euptélées, est bien certainement une espèce de ce genre; elle n'a rien à faire avec le genre Eucommie, auquel, sauf par les étamines, elle ne ressemble même pas. De plus, bien que l'unique échantillon soit à fleurs mâles et ne porte, en conséquence, que de très jeunes feuilles à peine sorties du bourgeon, il est aisé de voir que, notamment par la grande longueur des très grêles filets staminaux, qui atteint 12 et 15 mm. et dépasse celle des anthères, qui n'est que de 10 mm , cette espèce est bien distincte et doit être conservée comme telle. Cette note était rédigée lorsque j'ai eu connaissance d'un travail sur les genres Cercidiphylle et Eucommie, présenté à la Société botanique allemande en dé- cembre i8qq par M. Solereder (Berichte der deuisch. bot. Gesellsckaft, XVII, p. 387, 1899). J'y ai vu avec plaisir que ce botaniste a reconnu, de son côté, à l'aide de fragments de l'échantillon type que notre Muséum lui a adressés, l'erreur dans laquelle Bâillon a induit M.Oliver et plus tard aussi M.Harms; il en a conclu, comme moi, que la plante de David est bien certainement une Euptélée. Nous sommes donc d'accord sur ce point. Où nous cessons de l'être, c'est quand M. Solereder veut identifier cette plante avec celle dont Griffith a récolté, au Tibet oriental (Michmi), un échantillon en fruits, et que Hooker et Thompson ont décrite en 1864 sous le nom de E. pleiosperme {E. plciospermd). Outre qu'il me parait impossible d'identifier avec quelque certitude deux espèces dioïques, quand on n'a pour l'une qu'un exemplaire mâle avec de très jeunes feuilles, pour l'autre qu'un exemplaire femelle en fruits mûrs avec feuilles bien développées, comme c'est ici le cas, je crois que la très grande longueur des filets staminaux, qui, jointe ii leur extrême finesse, donne à la fleur mâle un aspect tout particulier, suffit à caractériser l'E. de David comme espèce distincte à la fois de l'E. po- lyandre du Japon et de l'E. pleiosperme du Tibet. II. Sur rEuptélée de Franchet. — D'une façon générale, la feuille des Eu- ptélées, arrivée à développement complet, a deux sortes de dents, les unes au bout des nervures latérales primaires, les autres au bout des nervures latérales secondaires. Dans l'E. polyandre, les premières sont beaucoup plus grandes que les secondes; dans l'E. pleiosperme, elles ont toutes la même petite dimension. En outre, le fruit ne renferme qu'une graine dans l'E. polyandre, tandis qu'il en contient deux ou trois dans l'E. pleiosperme. Farges a récolté à la Chine occidentale (Su-Tchuen oriental, près de Tchen- Van Tibghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des //omoxylées. 273 En somme, ces trois genres pris ensemble, et bien plus encore chacun d'eux considéré séparément, diffèrent trop, comme on voit, du Trochodendre à la fois dans la morphologie externe et dans la structure, pour pouvoir désormais continuer à lui être associés dans le même groupe naturel. Il est tout aussi évident qu'ils ne peuvent pas davantage continuer à être incorporés à la famille des Magnoliacées. Où donc convient-il de les placer? Ce n'est pas ici le lieu d'examiner cette question, qui fera l'objet d'un autre travail. Bornons-nous à remarquer qu'ils n'ont véri- kéou), en 1892, des échantillons complets, les uns mâles, les autres femelles en ileurs et en fruits, d'une Euptélée (n° 144 et n° 1120) qui se montre exactement intermédiaire aux deux espèces précédentes. Avec les feuilles équidentées de TE. pleiosperme, elle a, en effet, les samares uniséminées de TE. polyandre. En mémoire du regretté Franchet, auquel la flore de Chine doit de si grands progrès, je la nommerai E. de Franchet {E. Francketi). Les filets staminaux y sont, comme dans l'E. polyandre, beaucoup plus courts que les anthères, ne dépassant pas 5 mm. de long, par où la fleur mâle se distingue aussitôt de celle de l'E. de David. C'est à cette espèce qu'il faut rapporter les échantillons récoltés dans la même région par M. Henry (1-tchang, n" 7337). III. Sur l' Euptélée de Delavay. — Delavay a récolté au Yun-Nan, en 1883, '88q et 1890, une autre Euptélée en échantillons complets, les uns mâles, les autres femelles en fleurs et en fruits. Les feuilles y sont équidentées, comme dans l'E. pleiosperme et l'E. de Franchet, mais elles sont blanches par dessous. Les samares ont leur centre pâle et plat, et contiennent deux et quelquefois trois graines, comme dans l'E. pleiosperme, au lieu d'avoir leur centre brun et bombé, et de ne renfermer qu'une seule graine, comme dans l'E. de Franchet. Les étamines ont des filets plus courts que les anthères, comme dans l'E. polyandre et l'E. de Franchet. Ressemblant à l'E. pleio- sperme par la pluralité des graines, cette espèce s'en distingue notamment par la couleur blanche de la face inférieure des feuilles. Je la nommerai E. de De- lavay {E. Delavayi). Elle croît aussi plus au nord, au Su-Tchuen, car c'est à elle qu'il faut rapporter les échantillons récoltés dans la région occidentale de cette province par M. Pratt (Tao-tsien, nn 77) et par M. Faber (O-mei, n" 129), et dans la région orien- tale par M. Farges (Tchen-kéou, n° 388). Tel qu'il se trouve actuellement composé, le genre Euptélée comprend donc deux espèces à fruit uniséminé et deux espèces à fruit pluriséminé. Auquel de ces deux groupes l'E. de David se rattache-t-elle? Pour le décider, il n'est peut-être pas né- cessaire d'attendre qu'on en connaisse les fleurs femelles et les fruits. Les fleurs mâles ont, en effet, à leur centre, dans cette espèce comme dans toutes les autres, un groupe de petits carpelles et M. Solereder a trouvé et figuré trois ovules dans un de ces carpelles [Loc. cit., p. 400, pi. XXVII, fig. 7, 1890); c'est même ce qui l'a conduit à identifier à tort cette plante avec l'E. pleiosperme, comme il a été dit plus haut. J'ai étudié, de mon côté, quelques-uns de ces carpelles rudi- mentaires, et j'y ai vu aussi constamment trois ovules; à moins d'avortement ultérieur, la samare renfermerait donc ici trois graines. C'est, par conséquent, au groupe de l'E. pleiosperme que se rattache très probablement l'E. de David. Quoi qu'il en soit à cet égard, il n'est plus permis désormais de rapporter une Euptélée ni à l'E. pleiosperme par ce seul fait que la samare y renferme deux ou trois graines, ni à l'E. polyandre par ce seul motif que la samare y est uni- séminée. 274 JOURNAL DE BOTANIQUE tableraient presque rien de commun et que c'est en conséquence à trois familles différentes et assez éloignées qu'ils se rattache- ront, à moins qu'il ne soit nécessaire de les considérer comme les types d'autant de familles distinctes, les Eucommiacées s les Cercidiphyllacées et les Euptéléacées (i). Conclusion. — Le genre Trochodendre est donc, non seule- ment le type d'une famille autonome, les Trochodendracées, comme l'ont admis déjà les botanistes les plus récents, mais encore, contrairement à l'opinion de tous ces botanistes, il en est jusqu'ici le seul représentant. En outre, à en juger par ce type, cette famille est très éloignée de celle des Magnoliacées, à côté de laquelle tout le monde s'accorde à la classer. Si l'on voulait, sans tenir aucun compte de la structure du bois secondaire, fixer la place que lui assigne, dans la classe des Dicotylédones, l'ensemble de ses au- tres caractères, on serait conduit à la ranger dans l'ordre des Pernucellées bitegminées et dans le groupe, caractérisé par l'absence de périanthe, qui constitue dans cet ordre l'alliance la plus inférieure, celle des Pipérales. Dans cette alliance, par l'hermaphrodisme de la fleur, joint à la concrescence de l'an- drocée avec le pistil, qui rend celui-ci infère par rapport à celui- là, c'est à côté de la famille des Chloranthacées qu'elle viendrait se placer. Mais négliger un pareil caractère serait faire contre la méthode une faute grave, qu'il est nécessaire d'éviter. Suspen- dons en conséquence notre jugement sur ce point, jusqu'après l'examen des autres genres que nous avons à étudier. i. Dans le travail récentcité dans la note précédente, M. Solereder a été conduit, par ses observations, à incorporer le genre Cercidiphylle et le genre Euconimie à la famille des Hamamélacées, dont ils constitueraient chacun une tribu dis- tincte, caractérisée par la nature du fruit, follicule dans la première, samare dans la seconde. Je ne saurais, pour le moment, partager cette manière de voir. J'en veux cependant retenir ceci, c'est que, pour M. vSolereder comme pour moi, ces deux genres doivent être rejetés tout aussi bien' de la famille des Magno- liacées que de celle des Trochodendracées. Pour l'objet en vue dans le présent travail, c'est là le point essentiel. Van TiegheV. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. ^75 II Sur les six genres Drimyte, Wintère, Bubbie, Belliole, exosperme, zygogyne et sur la famille nouvelle des Drimytacées. Etabli par Forster avec deux espèces en 1776 (1), le genre Drimyte [Drz'mys) (2), tel qu'il est actuellement admis, en compte aujourd'hui vingt et une, croissant dans l'Amérique du Sud, en Australie et Tasmanie, à Bornéo, à la Nouvelle-Guinée, â l'île Howe, à la Nouvelle-Zélande et à la Nouvelle-Calédonie. Toutes sont des arbres aromatiques, à feuilles persistantes et isolées, simples et sans stipules, pétiolées à limbe penninerve entier. Mais un simple coup d'œil jeté sur l'organisation florale conduit à les répartir d'abord en deux, puis en trois et en défi- nitive en quatre groupes distints. Dans lesunes, en effet, le calice, formé de deux grands sépales concrescents dans toute leur longueur, enveloppe complètement la corolle dans le bouton, et la corolle ainsi protégée a ses pétales tous semblables. Dans les autres, le calice, formé de courts sépales concrescents, ne forme qu'une petite cupule autour de la base de la corolle dans le bouton, et la corolle, n'étant pas protégée par le calice, différencie ses pétales en deux séries, l'externe formée de pièces plus larges, plus épaisses et plus dures, enveloppant et protégeant l'interne formée de pièces plus étroites, plus minces et plus molles; en d'autres termes, avec un calice court et béant, il y a, pour ainsi dire, une double corolle. Le premier groupe a pour type le Drimyte de YVinter {Drimys IVmteri Forster), delaPatagonie, et comprend d'abord les huit autres espèces d'Amérique, savoir le D. grenadien (D. granatensis Mutis), le D. uniflore (D. uni/îora Turczaninoff), du Venezuela, le D. chilien (D. cJa'letisis De Candolle), le D. fer- nandézien [D. fernandesi'ana Miers), le D. brésilien (D. brasi- lîensis Miers), le D. des montagnes (D. montana Miers), le D. 1. Forster: Ckaract. geu., p. 42, 1770. 2. Les quelques auteurs qui ont francisé ce nom l'ont écrit Drimyde, forme incorrecte, car l'adjectif op'.u'Jr, acre, piquant, a pour substantif correspondant MOvrJTYj-, àcreté, saveur piquante. 276 JOURNAL DE BOTANIQUE angustifolié (D. angustifolia Miers) et le D. retourné [D. refovta Miers), ces trois derniers également du Brésil. Il y faut ajouter les quatre espèces d'Australie et de Tasmanie : D. lancéolé (Winterana lanceolata Poiret = Tasmannia aromatica Rob. Brovvn = D. aromatica Mùller), D. insipide {D. ïusipida R. Brown), D. dipétale [D. dipetala R. Brown) et D. membraneux (D. membranea Mùller), puis le D. de Hamat [D. hamatensïs Beccari), de la Nouvelle-Guinée, enfin le D. poivré [D. piperita Hooker fil.), de Bornéo. Cela fait un total de quinze espèces. On les réunira toutes ici dans le genre Drimyte, ainsi restreint. Dans le second groupe, d'après la disposition des fleurs et le mode de végétation qui en résulte, comme aussi d'après la compo- sition du calice et de la corolle, les espèces se répartissent à leur tour en deux catégories. Dans les unes, les fleurs sont situées à l'aisselle des feuilles ou autour du sommet du rameau et la tige poursuit, comme d'ordinaire, sa croissance monopodique au-des- sus d'elles; en outre, le calice y est dimère et les deux pétales externes alternent avec lui. Dans les autres, les fleurs sont groupées au sommet même du rameau, qui avorte en même temps, et c'est en sympode que la tige poursuit sa croissance au-dessus d'elles; en outre, le calice y est tétramère et les quatre pétales externes lui sont superposés. [A suivra.) 1. Pour ce qui est du nombre et de la délimitation des espèces américaines, j'adopte ici la manière de voir exposée par Miers (Ann. and Magaz. of N'a t. Ilistory, série III, t. II, p. 44, 1858, et Contributions to Botany, I, p. 126 et suiv.). On sait que M. Hooker [Flora antarctica, I, p. 22g, 1847), suivi en cela par Haillon (Histoire des plantes, I, p. 160, 1867), par F. de Mùller et par d'autres botanistes, considère toutes les formes américaines comme de simples variétés du D. de Winter, ce qui est inadmissible. Quant aux espèces d'Australie, Tasmanie, Nouvelle-Guinée et Bornéo, distin- guées d'abord génériquement par R. Brown sous le nom de Tasmannia, elles ont été plus tard réintégrées dans le genre Drimyte par Hooker, Bâillon, Millier et tous les botanistes récents. Miers a pourtant considéré ce genre comme réel- lement distinct [Loc. cit., p. 138). Il est possible, probable même, qu'il en est ainsi. Mais n'ayant pas pu jusqu'à présent trouver un caractère de quelque impor- tance pour séparer ces deux groupes d'espèces, je les réunis provisoirement dans le genre Drimyte. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — 3 . Mersch, imp., 4'"% Av. de Chàtilloa. i4" ANNÉE. ' N° 10. OCTOBRE 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LES DICOTYLÉDONES DU GROUPE DES HOMOXYLÉES (Suite) Par M. Ph. VAN TIEGHEM. La première catégorie a pour type la plante de la Nouvelle- Zélande décrite d'abord par Forster, en 1776, sous le nom de Drimyte axillaire {Drimys axillaris). Elle comprend une seconde espèce néo-zélandaise, distinguée par Raoul, en 1846, sous le nom de Drimyte coloré (D. coloratd) (1) et, comme on le verra plus loin, il est dès à présent certain qu'il en existe d'autres dans la même région. D'abord rangée par Forster dans le genre Drimyte, à côté du D. de Winter, l'espèce type en a été plus tard, en 1786, séparée par lui et considérée, sans autre explication, il est vrai, comme genre distinct, sous le nom de Wintère axillaire {]}rinlera axillaris Forster) (2). On réunira donc les espèces de cette première catégorie dans le genre Wintère (IViufera Forster, non Murray) (3), nettement défini par rapport au genre Drimyte à la fois par son organisation florale et par sa distribution géographique. D'après la conformation de l'androcée, les espèces de la seconde catégorie se répartissent à leur tour en deux séries. Dans les unes, en effet, l'étamine est courte et son filet aplati porte sur sa face externe, à son sommet même, deux paires de sacs polliniques transversaux, s'ouvrant en dehors par des fentes également transversales. Dans les autres, l'étamine a la forme d'un pétale et porte sur sa face externe, vers le tiers à partir de la base, deux paires de sacs polliniques longitudinaux, s'ouvrant en dehors par des fentes également longitudinales ; de sorte que le 1. Raoul : Choix de plantes de la Nouvelle-Zélande, p. 24, pi. 23, 1846. 2. Forster : Florulœ ins. australium Prodomus, p. 42, 1786. 3. Il est vrai que, dans la quatorzième édition du Systema, imprimée à Gœt- tingen en 1784, Murray a changé arbitrairement le nom de Drimys IViuleri en celui de Wintera aromaiica ,• mais ce changement, contraire à toutes les règles, est nécessairement nul et non avenu. Le nom de Wintera Murray n'existe pas. 278 JOURNAL DE BOTANIQUE limbe se prolonge beaucoup en dessus des sacs polliniques, offrant ainsi un bel exemple de feuille pollinifère sur sa face inférieure. La première série a pour type la plante de Howe, petite île située entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, décrite en 1869 par F. de Mùller sous le nom de Drimyte de Howe {Drz'mys Hozveand) (r), Elle comprend aussi l'espèce de la Nouvelle- Calédonie décrite par Bâillon, en 1873, sous le nom de Drimyte de Balansa {D. Balansœ) (2) et plusieurs autres espèces de ces deux îles qui seront distinguées plus loin. On les réunira dans un genre nouveau, sous le nom de Bubbie (Bubbia), genre qui diffère à la fois des Drimytes et des Wintères par l'inflorescence terminale et la ramification sympodique qu'elle entraîne, par la conformation du calice et de la corolle, enfin par la distribution géographique. La seconde série a pour types les deux plantes de Nouvelle- Calédonie décrites par Bâillon, l'une en 1867 sous ^e nom de Dri- myte crassifolié (D. crassifolia), l'autre en 1873 sous celui de D. de Pancher {D. Pancheri) (3). Elle comprend plusieurs autres espèces de la même région, qui seront distinguées plus loin. On les réunira dans un genre nouveau, sous le nom de Belliole {Belh'ol/im), genre qui diffère nettement des trois précédents par la conformation des étamines. Aux quatre genres ainsi définis, jusqu'à présent confondus sous le nom de Drimyte et distingués ici pour la première fois, il faut maintenant en ajouter deux autres. Ce sont, comme les précédents, des arbres aromatiques à feuilles persistantes et isolées, simples et sans stipules, pétiolées, à limbe penninerve entier. Originaires de la Nouvelle-Calédonie, ils ressemblent aux Bubbies et aux Bellioles, qui croissent dans la même région, par l'inflorescence terminale et la ramification sympodique, comme aussi par la conformation du périanthe, qui est triple, composé d'un calice court béant tétramère et d'une corolle double dont le verticille externe, tétramère et épisépale, enve- loppe et protège les pétales internes dans le bouton. Mais ils en diffèrent nettement, et en même temps des Drimytes et des 1. F. de Mùller : Fragmenta phyto graphite Australie, VII, p. 17, 1869. 2. Bâillon : Adansonia, X, p. 335, 1873. 3. Bâillon : Adansonia, VIII, p. 19g, 1867, et X, p. 336, 1873. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylécs. 279 Wintères, par le pistil, dont les carpelles, au lieu d'être libres et de porter leurs ovules sur leurs bords, c'est-à-dire dans l'an- gle interne de la loge, sont unis dans toute l'étendue de leurs faces latérales et internes, de manière à former un ovaire pluri- loculaire, et portent leurs ovules de chaque côté de leur nervure médiane, c'est-à-dire sur la face externe de la loge. Ce dernier caractère donne à ces deux genres une physionomie commune et très originale. C'est par le premier qu'ils diffèrent. Chez l'un, l'union des carpelles, qui demeurent séparés en dehors par des sillons assez profonds, se borne à une soudure des faces latérales et internes, soudure postérieure à leur forma- tion, et où les deux épidermes en contact restent bien distincts dans toute leur étendue. Par là, et c'est l'intérêt particulier qu'il présente, il établit une transition très nette entre les quatre précédents et le suivant. D'après l'attache externe des ovules et des graines, on le nommera Exosperme (Exospermum). Son espèce type a été imparfaitement décrite en 1873 par Bâillon, qui l'a rapportée avec doute à son genre Zygogyne (Zygogymnn), sous le nom de Z. (?) stipité (Z. (?) stipitaium) (1). On verra plus loin qu'il en possède une seconde, non encore distinguée. Chez l'autre, l'union des carpelles est beaucoup plus intime. D'abord, elle s'étend jusqu'à la périphérie même, de façon que l'ensemble a une surface arrondie avec sillons à peine indiqués ou même sans trace de sillons. Ensuite et surtout, les faces laté- rales et internes ne sont pas seulement soudées, mais bien con- crescentes, sans épidermes propres et avec fusion complète des écorces, l'union ayant eu lieu au début même de la croissance. Les minces cloisons qui séparent les loges et le tissu qui les réunit au centre offrent en conséquence dans toute leur épaisseur une structure homogène. Il y a là, comme on voit, une différence fondamentale. Ce genre a été établi par Bâillon en 1867 (2), sous le nom de Zygogyne (Zygogynum) ; mais il l'a incomplètement et inexactement caractérisé, comme on le verra plus tard. Il en a fait connaître successivement deux espèces, le Z. de Vieillard (Z. Vieïllardi) en 1867, le Z. pomifère (Z. pemiferum) en 1873, originaires toutes deux de la Nouvelle-Calédonie. Cette île en pos- sède d'autres, non encore distinguées, comme il sera dit plus loin. 1. Bâillon : Adansoiiia, X, p. 334, 1S73. 2. Bâillon : Adansonia, VII, p. 296, 1S07 et X, p. 33.4, 1873. 280 JOURNAL DE BOTANIQUE Il convient maintenant de considérer isolément chacun des six genres ainsi définis. i. Sur le genre Drimyfce. — Le genre Drimyte a été .tour à tour considéré comme le type d'une famille autonome, sous le nom de Wintéracées, à côté des Magnoliacées (R. Brown, 1818; Lindley, 1833 et 1S36; Miers, 1856; Agardh, 1858; Eichler, 1872), et incorporé aux Magnoliacées comme tribu distincte, sous le nom de Illiciées ou de Wintérées (De Can- dolle, 1824; Spach, 1839; Endlicher, 1840; Bentham et Hoo- ker, 1862; Bâillon, 1867). C'est cette dernière opinion quia prévalu chez les auteurs les plus récents (Prantl, 1891 ; Harms, 1897; Engler, 1897). Pourtant, dès 1842, Gôppert a montré que le bois secondaire de la tige de ces plantes offre ce caractère singulier d'être formé exclusivement, à part les rayons, de vaisseaux imparfaits, c'est-à-dire à cloisons transverses persistantes, munis sur leurs faces latérales de ponctuations aréolées (1). Par cette homogé- néité de structure, il diffère non seulement de celui des Magno- liacées, mais encore de celui de toutes les autres Angiospermes connues jusqu'alors et ressemble à celui de la plupart des Gym- nospermes, notamment des Conifères. Vérifiée par tous les auteurs qui ont suivi, cette découverte est pourtant restée stérile, tout aussi bien que l'observation du même ordre faite plus tard par Eichler sur le Trochodendre, comme il a été dit plus haut. Elle est bien mentionnée dans tous les Traités d'anatomie, mais à titre de simple curiosité, pour ainsi dire, et sans qu'il vienne à l'idée de personne d'en tirer un enseignement, ni même un aver- tissement au sujet des véritables affinités de ce genre et de la place qu'il convient de lui assigner dans la Classification. L'étude qu'on vient de faire du Trochodendre montre qu'il est nécessaire désormais d'y regarder de plus près. Et pour cela, surtout après cette étude préalable, il suffira de jeter un coup d'œil rapide, d'abord sur le corps végétatif, tige et feuille, puis sur la fleur, le fruit et la graine de ces remarquables plantes. 1 . Gôppert : Uebcr die anatomische Slructur einiger Magnoliaceen (Linnasa, XVI, p. 135, 1842) et Recherches sur la Structure de quelques Magnoliacées (Ann. des se. nat., Bot., 2* série, XVIII, p. 317, 1842). V.\n TiEGHEft. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 281 Tige. — Glabre et fortement cutinisé, répiderme de la jeune tige du Drimyte de Winter, que je prendrai pour type, lignifie plus tard sous la cuticule la couche interne de ses membranes sur la face externe. L'écorce, épaisse et non lacuneuse, est dépourvue de cellules scléreuses et de cristaux d'oxalate de calcium ; elle renferme des cellules isolées, plus grosses que les autres, à membrane mince et lignifiée, remplies de l'huile essentielle à laquelle cette plante doit les propriétés, antiscor- butiques et autres, qui lui sont reconnues depuis le voyage de J. Winter au détroit de Magellan en 1579 et qui ont rendu célèbre Yécorce de ]]rinter. L'endoderme y est peu différencié. Le péricycle a de petits arcs fibreux, minces, interrompus et très espacés, superposés aux faisceaux libéroligneux pri- maires (1). Séparés par des rayons plurisériés, ceux-ci ont leur liber et leur bois normalement conformés. La moelle, qui est large, épaissit et lignifie bientôt les membranes de ses cellules périphériques et forme ainsi un mince anneau scléreux en dedans du bois primaire. Dans tout le reste, elle conserve ses mem- branes minces et cellulosiques, et contient, comme l'écorce, de nombreuses cellules oléifères à parois minces et lignifiées. Comme répiderme et l'écorce, la stèle est tout entière dépour- vue de cristaux d'oxalate de calcium. Dans le pachyte, le liber secondaire est tout entier mou, sans cristaux, mais pourvu de cellules oléifères. Le bois secon- daire, où les couches annuelles sont nettement accusées, est divisé, comme d'ordinaire, en compartiments par des rayons de deux sortes. Ceux qui continuent les rayons primaires sont plu- risériés, pouvant avoir jusqu'à dix et douze rangs, et leurs cel- lules sont à peine plus hautes, parfois même moins hautes que profondes ; ceux qui appartiennent en propre au bois secon- daire sont unisériés et leurs cellules sont notablement plus allon- gées suivant l'axe que suivant le rayon ; dans les uns comme dans les autres, les membranes sont marquées de ponctuations simples sur leurs faces en contact. Les compartiments ont la 1. Dans un travail récent, qui sera cité plus loin, M. Parmentier regarde ces arcs fibreux comme appartenant au liber primaire, comme « issus du liber pri- maire ». (Loc. cit., p. 29g, p. 304, p. 305). Dans la tige des Drimytes, comme dans celle de tous les autres genres étudiés dans son mémoire, la notion du péricycle, pourtant universellement acceptée aujourd'hui, paraît d'ailleurs lui être demeurée inconnue. a82 JOURNAL DR BOTANIQUE structure homogène bien connue depuis le travail de Gôppert. Dans la plus grande partie de la couche annuelle, les vais- seaux discontinus y ont une section transverse carrée et leurs larges faces latérales portent, chez la plupart, des ponctuations aréolées circulaires à fente oblique, disposées en deux ou trois séries longitudinales, chez quelques-uns, des ponctua- tions aréolées transversalement étirées et superposées en une seule série, tandis que leurs faces tangentielles sont dépourvues de ces ponctuations. Vers la limite externe de la couche an- nuelle, les vaisseaux d'automne sont aplatis suivant la tangente et leurs étroites faces latérales ne portent qu'une seule série de ponctuations aréolées circulaires ; mais leurs faces tangen- tielles se montrent aussi çà et là munies de pareilles ponc- tuations. Les éléments que nous nommons ici, comme chez les Coni- fères, des vaisseaux discontinus ou imparfaits, étaient considérés par Gôppert, ici comme chez les Conifères, comme étant de simples cellules de prosenchyme, de simples fibres, et c'est encore ainsi que M. Parmentier les a inexactement qualifiées dans un travail récent, cité plus loin. Depuis Sanio,' qui a intro- duit cette distinction en 1863, les anatomistes allemands les désignent, comme on sait, sous le nom de « trachéides », en réservant aux seuls vaisseaux continus la qualification de « vaisseaux » (Gefàsse) ; pourtant, M. Solereder les regarde encore aujourd'hui comme des cellules de prosenchyme (1). Doué d'une structure si remarquable, le bois secondaire du Drimyte de Winter n'a pas manqué d'être étudié, depuis Gôp- pert, par un grand nombre d'anatomistes, notamment par Eichler (1864), Môller (1876), de Bary (1877), Solereder (1885 et 1899), Kny (1890), Strasburger (1891), Parmentier (1894 et 1896) et en dernier lieu encore, avec beaucoup de détail et de précision, par M. Groppler (2). Contrairement à l'assertion des auteurs qui l'ont précédé, notamment de A- de Bary, M. Kny a montré que ses compartiments contiennent aussi, parmi les vaisseaux discontinus, une très petite quantité de parenchyme ligneux, et cette observation a été confirmée par M. Strasburger 1. Solereder : Syst. Anal, der Dicolyledon.cn, p. 35, 1809. 2. Groppler : Vergleichende Anaiomie des Holses der Magnoliacccn (Biblio- theca botanica, Heft 31, p. 2 et suiv., 1894J. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones dit groupe des Homoxylées. 283 et par M. Groppler. C'est donc à tort que M. Parmentier a re- produit récemment l'assertion des anciens auteurs, d'après la- quelle le bois secondaire de cette plante serait totalement dé- pourvu de parenchyme ligneux (1). Ce serait sortir de mon sujet que d'entrer ici dans plus de développements sur les détails de cette structure, pour lesquels je renvoie le lecteur au mémoire de M. Groppler. Le périderme est tardif et s'établit dans l'épiderme même, avec un liège à membranes minces et un phelloderme à cellules très plates, dont certaines se différencient en cellules oléifères. Douliot a constaté et figuré, dès 1885, cette origine épider- mique du périderme (2). Sans citer cette observation, M. Par- mentier a affirmé récemment que la tige du D. de Winter est dépourvue de périderme (3). 11 y a là une erreur à corriger. La tige des autres Drimytes offre, dans tous ses traits essen- tiels, la même structure que celle du D. de Winter. Les diffé- rences sont tout à fait secondaires; il suffira d'en signaler quel- ques-unes. L'écorce acquiert quelquefois, en plus ou moins grand nombre, des cellules scléreuses, isolées ou groupées en nodules (D. retourné, poivré, etc.). Le péricycle a parfois ses arcs fibreux plus développés (D. grenadien, retourné, etc.). Il sclérifie quelquefois toutes ses cellules entre les arcs fibreux primitifs, de manière à former un arc fibro-scléreux continu (D. dipétale, membraneux, poivré). Dans la moelle, la sclérose périphérique se limite parfois aux pointes internes des faisceaux libéroligneux (D. insipide); ailleurs, sans les épaissir, la moelle lignifie ses membranes dans toute son étendue (D. lancéolé, dipétale, poivré) ; ailleurs encore, elle différencie çà et là des cellules scléreuses, isolées ou en petits groupes (D. recourbé). Il est plus rare que le liber secondaire acquière aussi des cellules scléreuses isolées (D. recourbé). Au milieu de ces légères variations, le bois secondaire con- serve partout sa structure caractéristique. Je m'en suis assuré en examinant à ce point de vue toutes les espèces actuellement connues, à l'exception du D. uniflore, du Venezuela, que je 1. Loc. cit., p. 223, 1896. 2. Douliot : Recherches sur le périderme (Ann. des se. nat, Bot., 7" série, X, P- 533i H- 4 et 5, 1885). 3. Parmentier : Histoire des Magnoliacées (Bull, scientif. de la France et de la Belgique, XXVII, p. 304, 1896). 284 JOURNAL DE BOTANIQUE n'ai pas encore eu à ma disposition. Pour l'objet de ce tra- vail, c'est un point sur lequel il était nécessaire d'être bien fixé. Aussi ai-je éprouvé quelque surprise lorsque récemment M. Parmentier est venu annoncer la découverte de deux espèces de Drimyte, qui feraient exception à la règle, leur bois secondaire, formé d'un mélange de fibres et de vaisseaux continus, offrant la structure normale (i). S'il fallait l'en croire, le caractère si remarquable qui nous occupe ici n'aurait donc pas même une valeur générique. En regardant les choses de plus près, on ne tarde pas toute- fois à être rassuré à cet égard. En effet, il ne s'agit pas ici de deux espèces déjà reconnues par ailleurs comme appartenant certainement à ce genre, mais bien de deux espèces nouvelle- ment distinguées des autres par M. Parmentier lui-même, pré- cisément d'après ce caractère anatomique, et qu'il a nommées, l'une Drimys Mùlleri ' , l'autre D. vascularis. Pour la première, l'échantillon lui a été envoyé par F. de Mùller sous le nom de D. aromatica , avec d'autres appartenant réellement à cette es- pèce, qui est le D. lancéolé, comme on sait. Il n'en a pas vu la fleur et s'en est rapporté, pour la détermination générique, à l'autorité de son célèbre correspondant. Pour la seconde, l'échan- tillon, originaire du Brésil, était étiqueté simplement Drimys. Il en a vu et figuré les fleurs (PI. XI, fig. 39). « N'ayant eu, dit-il, à ma disposition que des fleurs mal conservées, très petites, il m'a été impossible d'en reconnaître tous les caractères; j'ai néan- moins pu m'assurer que ce sont bien des fleurs de Drimys, sur- tout à cause de la forme de leur calice. » Or, précisément, la forme du calice, telle qu'il l'a figurée, suffit à démontrer que cette plante n'est pas du tout un Drimyte. Chez tous les Dri- mytes, en effet, notamment dans toutes les espèces américaines de ce genre, le calice enveloppe complètement le bouton, comme il a été dit plus haut, tandis qu'ici le calice est court et ne forme qu'une petite cupule à la base du bouton. Il me paraît donc certain que ces deux plantes ne sont, ni l'une ni l'autre, des Drimy tes et que, faute d'un contrôle toujours nécessaire en pareille circonstance, M. Parmentier a été, pour l'une comme pour l'autre, victime d'une erreur de détermination. 1. Loc. cit., p. 226, p. 22c, p. 300 et p. 306, 1896. Van Tieghbjï. — Sur les Dicotylédones du- groupe des Homoxylées. 285 Il n'y a donc pas lieu de tenir compte de ces deux prétendues exceptions, si ce n'est pour déplorer l'emploi d'une pareille méthode de travail, et pour constater combien, si elle venait à se généraliser, elle serait préjudiciable aux progrès de la science. Partout aussi, le périderme, plus ou moins tardif, s'établit dans l'épiderme. Refusant un périderme, non seulement au D. de Winter, comme il a été dit plus haut, mais encore au D. lancéolé (D. lanceolald), M. Parmentier en reconnaît un, cependant, chez d'autres espèces et le déclare partout sous-épi- dermique. Il cite notamment, à l'appui de son dire, les D. gre- nadien, chilien et retourné {D . granateusïs , chileiisis et retorta), ainsi que son Drùnys Mùlleri 'et son D. vascularis (1). De ces deux derniers, on sait ce qu'il faut penser. Quant aux trois pre- miers, il y a encore là une erreur; je me suis assuré, en effet, que, dans ces espèces comme dans toutes les autres, le périderme est épidermique. Au point de vue de la recherche des affinités du genre, c'est un point qu'il était nécessaire de bien établir. Racine. — Sous une assise périphérique formée de petites cellules, non prolongées en poils absorbants et dont la membrane se lignifie de bonne heure, et sous une assise subéreuse à faces latérales et transverses munies de cadres subérisés très étroits, la jeune racine du Drimyte de Winter a son écorce formée dans toute son épaisseur de cellules polyédriques irrégulièrement dis- posées et sans méats, limitée en dedans par un endoderme à cadres lignifiés. Les cellules corticales sont pourvues d'ami- don, dépourvues de cristaux, et quelques-unes, isolées çà et là, renferment une huile essentielle incolore. Sous unpéricycle ordinairement bisérié, la stèle a, suivant la racine considérée, trois à six faisceaux ligneux, alternes avec autant de faisceaux libériens; quand il n'y en a que trois, les faisceaux ligneux confluent en étoile au centre; quand il y en a six, ils laissent entre eux une petite moelle. Les vaisseaux qui les composent sont tous discontinus, les plus externes et les plus étroits spirales, les plus internes et les plus larges munis de ponctuations aréolées sur les faces en contact. C'est, ici comme chez les Conifères, la preuve que ces derniers éléments 1. Loc. cit., p. 180 et p. 222, 1896. — Généralisant cette prétendue origine, il affirme d'ailleurs, en divers endroits et avec insistance, que le périderme des Drimytes est sous-épidermique {Loc. cit., p. 171, p. 180, p. 224). 280 JOURNAL DE BOTANIQUE sont bien des vaisseaux, puisqu'ils occupent une place partout exclusivement réservée à ces organes. Un peu plus tard, il se fait au bord interne des faisceaux libé- riens, dans les angles de l'étoile ou dans la moelle, quand elle existe, de nouveaux vaisseaux aréoles, qui s'accolent aux pre- miers. Primaires encore, mais postérieurs, ils sont surnuméraires, différenciés ultérieurement dans le conjonctif et constituent enfin ce que j'ai nommé autrefois le métaxylème. Plus tard encore, un pachyte se développe à la place ordi- naire. Son liber secondaire est tout entier mou, à parenchyme amylacé et pourvu de cellules oléifères isolées. Son bois secon- daire, partagé d'abord en faisceaux par des rayons plurisériés superposés aux faisceaux ligneux primaires, puis en compar- timents par des rayons unisériés, est formé exclusivement, dans ces compartiments, de larges vaisseaux à section quadrangulaire, munis de ponctuations aréolées sur leurs faces radiales, rarement sur leurs faces tangentielles, dont les plus internes s'appliquent directement contre le métaxylème. Les rayons des deux sortes ont leurs cellules remplies d'amidon. En un mot, le bois secon- daire de la racine offre la même homogénéité de structure que celui de la tige. Pendant que la stèle s'épaissit de la sorte, l'écorce s'accroît à mesure, de manière à persister autour d'elle. A cet effet, elle dilate tangentiellement ses cellules, puis les divise par des cloi- sons radiales. En même temps, il se fait à sa périphérie un péri- derme, qui prend naissance dans l'assise située au-dessous de l'assise subéreuse, c'est-à-dire dans la seconde assise corticale. Il était d'autant plus nécessaire de constater, une fois pour toutes, l'identité de structure du bois secondaire dans la racine et dans la tige des Drimytes, que cette preuve n'a pu être faite jusqu'ici, faute de matériaux, ni pour le Trochodendre, étudié plus haut, ni pour aucun des genres de la famille dont les Dri- mytes sont les types, ni pour le genre Tétracentre dont il sera question plus loin. Il est évident que cette constatation, une fois faite, vaut pour toute l'étendue du groupe qui fait l'objet de ce travail. Fetulle. — La feuille du Drimyte de Winter prend à la stèle de la tige trois méristèles, qui cheminent côte à côte en formant un arc dans le pétiole. Le nombre des méristèles qui entrent Van Tiisghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 287 dans la feuille n'a été recherché par M. Parmentier ni dans les Drimytes, ni dans aucun des genres qu'il range avec lui dans la famille des Magnoliacées. Il s'est contenté de décrire partout la structure du pétiole à son niveau d'insertion sur le limbe, ce qui est insuffisant. L'importance de cette donnée anatomique dans la recherche des affinités semble donc lui avoir échappé. En cheminant dans le pétiole, les deux méristèles latérales se bifurquent, la médiane se divise en trois, de manière qu'il y a, en définitive, sept méristèles côte à côte, formant un arc lar- gement ouvert. L'écorce renferme, outre ses cellules oléifères, des cellules scléreuses isolées. Les méristèles sont dépourvues de fibres péridesmiques. Dans le limbe, l'épiderme est glabre, fortement cutinisé et lignifié sous la cuticule, comme dans la tige et le pétiole. Il n'a de stomates que sur la face inférieure. Les cellules stomatiques, situées dans le plan de l'épiderme, lignifient les bandes épaissies de leur membrane, mais moins fortement que chez le Trocho- dendre. Elles sont accompagnées de deux cellules annexes parallèles. Très faiblement palissadique et plurisériée en haut, lacuneuse en bas, l'écorce est dépourvue de cristaux, mais con- tient, dans l'une et dans l'autre couche, de grandes cellules oléifères à membrane mince et lignifiée. On y voit aussi, çà et là, des paquets de vaisseaux corticaux à membrane finement rayée. L'endoderme y est nettement différencié, surtout sur les flancs des méristèles. Celles-ci ont, dans leur péridesme, un arc fibreux épais au-dessus du bois et un autre arc fibreux plus mince autour du liber du faisceau libéroligneux. Cette structure, se retrouve, avec ses traits essentiels, dans la feuille de tous les autres Drimytes. Les modifications sont légères. Les deux plus marquées sont offertes d'un côté par le D. lancéolé et le D. brésilien, où l'épiderme est doublé d'un endoderme incolore sur la face supérieure (1), et où la couche palissadique est plus différenciée, de l'autre par le D. retourné, où l'épiderme inférieur développe toutes ses cellules en papilles, 1. M. Solereder a déjà signalé un épiderme double dans la première espèce {Syst. Anat. der Dicotyledonen, p. 32, 1890). M. Parmentier ne l'y a pas observé {Loc. cit., p. 298), mais pourtant il décrit, à un autre endroit, un épiderme multiple dans une plante qu'il regarde comme une variété de cette espèce (Loc. cit., p. 226). D'autre part, il mentionne un <• hypoderme » dans le D. grenadien {Loc. cit., p. 304, 1890), où je n'en ai pas trouvé; il doit y avoir eu confusion d'espèces. 288 JOURNAL DE BOTANIQUE à membrane très épaisse et lignifiée dans sa couche interne (i), et où l'écorce renferme des sclérites étoilées dans sa zone lacu- neuse. Chez plusieurs autres espèces, les deux arcs fibreux péri- desmiques des méristèles s'unissent latéralement en un anneau complet (D. poivré, dipétale, membraneux, de Hamat, etc.). Fleur. — Toujours longuement pédicellées, les fleurs sont diversement disposées suivant les espèces, ce qui permet de les répartir d'abord en deux, puis, en définitive, en quatre sections. Dans les unes, en effet, et c'est de beaucoup le plus grand nombre, les pédicelles floraux sont groupés autour du sommet du rameau feuille, à l'aisselle d'autant de larges bractées rap- prochées, de manière à former une grappe contractée ombelli- forme sessile. Plus tard, le sommet du rameau, demeuré actif entre les pédicelles, poursuit sa croissance monopodique au- dessus de la grappe, de sorte que les pédicelles fructifères se trouvent en définitive situés à la base de la pousse nouvelle. Dans les autres, qui sont en faible minorité, les pédicelles floraux sont situés isolément à l'aisselle des feuilles du rameau, dont la croissance monopodique se poursuit alors sans obstacle. Dans le premier groupe, la grappe subterminale est souvent simple, c'est-à-dire à pédicelles sans bractées et uniflores. Ailleurs, elle est composée, chaque pédicelle portant au même niveau plusieurs bractées, à l'aisselle desquelles il forme autant de pédicelles secondaires ; en un mot, c'est une grappe d'om- belles. Dans le second groupe, on observe les deux mêmes modifi- cations. Tantôt, en effet, le pédicelle axillaire est dépourvu de bractées et simple, uniflore. Tantôt il forme au même niveau plusieurs bractées, à l'aisselle desquelles il se ramifie en une ombelle simple. De là, une division du genre en quatre sections. La pre- mière, qu'on nommera Eudrimyte (Eudrîmys), a pour type le D. de Winter et comprend d'abord une autre espèce améri- caine (D. angustifolié), puis les quatre espèces d'Australie et de Tasmanie (D. dipétale, insipide, membraneux, lancéolé), enfin i. M. Solereder a attribué un pareil développement en papilles des cellules épidermiques au D. grenadien, qui en est dépourvu; il y a eu, ici encore, confu- sion d'espèces [Loc. cit., p. 32). Van Tieghew. — Sur les Dicotylédones du- groupe des Homoxylces. 2S0 l'espèce de Bornéo (D. poivré) et celle de la Nouvelle-Guinée (D. de Hamat), en tout huit espèces. La seconde section, qu'on nommera Polyacre (Polyacra), a pour type le D. chilien et renferme aussi le D. brésilien et le D. fernandézien, en tout trois espèces. La troisième section, qu'on nommera Monopleure (Mono- pleura), ne comprend jusqu'ici qu'une seule espèce, le D. uni- flore, du Venezuela. Enfin la quatrième section, qu'on nommera Polypleure (Polypleura), a pour type le D. grenadien et renferme aussi le D. des montagnes et le D. retourné, du Brésil, en tout trois espèces. Quels que soient le mode d'inflorescence et la section à laquelle l'espèce considérée se rattache, la fleur a partout essen- tiellement la même organisation. Elle est hermaphrodite. Le périanthe y est nettement diffé- rencié en calice et corolle. Le calice est formé de deux larges sépales, concrescents bord à bord dans toute leur longueur en un sac, qui enveloppe complètement le bouton et qui, au moment de l'épanouissement, se sépare de haut en bas en deux larges valves, qui sont les sépales constitutifs et qui tombent plus tard. La corolle a ses pétales libres, plus étroits et plus longs que les sépales; le nombre en est variable suivant les espèces : il n'y en a que deux, alternes avec les sépales, dans le D. dipé- tale ; il y en a cinq (ou six) en un verticille dans le D. de Winter, dix (ou douze) en deux verticilles dans les D. grena- dien, chilien, brésilien, etc. L'androcée a de nombreuses étamines, trente à quarante, ordinairement trente-deux dans le D. brésilien, en quatre verti- cilles de huit, simples et libres, à filet large et épais, à anthère basifixe extrorse, pourvue de quatre sacs polliniques s'ouvrant en long. Les grains de pollen sont groupés par quatre en tétraè- dre, avec une exine verruqueuse et sur chaque face libre un large pore circulaire. Dans leD. de Winter, l'intine fait plus ou moins fortement saillie par chaque pore, en forme de papille, et chaque tétrade porte ainsi, dans le sac pollinique encore clos, quatre papilles, origines d'autant de futurs tubes polliniques. Cette conformation singulière a été signalée par H. de Mohl dès 1835, dans son mémoire classique (p. 325). Elle se retrouve 29o JOURNAL DE BOTANIQUE dans quelques espèces, notamment dans les D. brésilien et gre- nadien, tandis que d'autres, comme les D. membraneux et poi- vré, ont leurs larges pores dépourvus de papilles saillantes. Le pistil est formé de carpelles libres, disposés en un seul verticille au sommet du réceptacle. Le nombre en est variable suivant les espèces ; il y en a quatre dans le D. de Winter, le D. poivré, etc.; cinq ou six dans le D. chilien, le D. angusti- folié, le D. retourné, etc. ; huit dans le D. brésilien et le D. fer- nandézien ; jusqu'à douze dans le D. grenadien ; il n'y en a qu'un seul dans le D. lancéolé, le D. membraneux, le D. dipétale, etc. Muni d'un stigmate sessile, en forme soit de bouton ombiliqué, situé sur le haut de la face interne (D. de Winter, brésilien, etc.), soit de crête décurrente sur la face interne (D. lancéolé, poi- vré, etc.), chaque carpelle renferme, sur chaque bord de la su- ture ventrale, un rang d'ovules anatropes horizontaux à raphés contigus. Sa paroi contient un grand nombre de cellules oléifères. L'ovule a un nucelle persistant, entouré de deux téguments, dont l'interne fait saillie hors de l'externe au micropyle; en un mot, il est pernucellé, bitegminé, endopore. Fruit et graine. — Le fruit se compose d'autant de baies que le pistil avait de carpelles. Sous un tégument noir, luisant et dur, formé de deux assises, l'externe scléreuse à cellules brunes allongées perpendiculairement à la surface, l'interne molle à cellules pleines d'une substance huileuse, la graine ren- ferme un albumen oléagineux et un très petit embryon dicotylé. 2. Sur le genre Wintère. — Défini comme il a été dit plus haut, le genre Wintère {Winiera Forster) ne comprend actuellement que deux espèces néo-zélandaises : le W. axillaire (W. axillaris Forster) et le W. coloré ( W . colorata Raoul). Bien qu'elles aient été confondues sous le premier de ces noms par la plupart des auteurs, notamment M. Hooker, Miers, Bâillon, etc., ces deux espèces sont bien distinctes à la fois par la forme, la dimension, la couleur des feuilles et par la longueur des pédi- celles floraux, comme j'ai pu m'en assurer en comparant dans l'Herbier du Muséum les échantillons types de la seconde, récoltés par Raoul, à l'échantillon type de la première, prove- nant de l'herbier de Forster. Il est, dès à présent, certain que cette région en possède Van TiEGHEnf. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylèes. 291 d'autres, encore non distinguées. J'en ai, pour mon compte, déjà rencontré deux parmi les échantillons de notre Herbier, toutes deux étiquetées Drimys colorata et ressemblant en effet à cette espèce par les feuilles, dont les deux faces sont fortement disco- lores. L'une, récoltée par Hombron en 1841 à Akaroa, a les feuilles plus petites et plus arrondies que le W. coloré, mais sur- tout la fleur n'y a constamment qu'un seul carpelle, tandis que les deux espèces connues en ont deux ou trois. Je la nommerai donc W. monogyne {Wintera monogynd). L'autre, récoltée par Sinclair, sans lieu ni date, et provenant de l'herbier de W. Hooker, se distingue surtout des trois pré- cédentes par son inflorescence. D'abord, les pédicelles floraux y sont toujours groupés en plus ou moins grand nombre en ombelles sessiles. Ensuite, ces ombelles s'y forment, non seule- ment à l'aisselle des feuilles, mais encore à l'extrémité des rameaux, sans entraîner toutefois la croissance sympodique de ceux-ci. Je la nommerai W. terminal [W. terminalïs). D'après l'inflorescence, on peut grouper ces quatre espèces en deux sections. La première, à inflorescence à la fois termi- nale et axillaire, sera nommée Euwintère {Euwintera), et com- prendra seulement le W. terminal. Elle correspond, en quelque sorte, à la section Eudrimyte. La seconde, à inflorescence exclusivement axillaire, sera nommée Pleurowintère {Pleur o- wîntera) et comprendra les trois autres espèces. Elle correspond à la section Monopleure, dans le genre Drimyte. Tige. — Quelle que soit l'espèce considérée, la tige offre la même structure, primaire et secondaire, et cette structure est, dans ses traits essentiels, la même que chez les Drimytes. Le bois secondaire, notamment, y présente dans ses compartiments la même homogénéité. Le périderme y est aussi tardif et d'ori- gine épidermique. Dans l'écorce et dans la moelle, il se fait de bonne heure des nodules de cellules scléreuses, comme chez certains Drimytes, mais ces nodules sont plus gros et les cellules scléreuses qui les composent renferment chacune un cristal solitaire d'oxalate de calcium, substance qu'on ne rencontre pas chez les Drimytes. De pareilles cellules scléreuses à cristaux se forment aussi dans le péricycle entre les arcs fibreux, qu'elles réunissent finalement en une couche fibro-scléreuse continue. 202 JOURNAL DE BOTANIQUE Feuille. — Plus grande et à faces concolores dans le W. axil- laire, plus petite et à faces discolores dans les trois autres es- pèces, la feuille a aussi la même structure que chez les Drimytes. Son écorce, qui est mince, n'a pas de couche palissadique et ne renferme ni cellules scléreuses, ni cristaux. Les méristèles y ont un étui fibreux péridesmique complet. Fleur. — Petites et portées par des pédicelles très grêles, plus longs dans le W. axillaire que dans les autres espèces, les fleurs sont ordinairement solitaires à l'aisselle des feuilles. Le pédicelle a toujours sa base entourée par un involucre de plu- sieurs petites bractées ; parfois une ou deux de ces bractées sont fertiles et l'on trouve alors à l'aisselle de la feuille deux ou trois pédicelles divergents, formant une ombelle pauciflore ses- sile. Dans le W. terminal seul, le bourgeon florifère axillaire porte toujours plusieurs bractées fertiles et produit toujours une ombelle sessile; en outre, le bourgeon terminal s'y comporte de la même manière, comme il a été dit plus haut. La fleur est hermaphrodite. Dans le W. coloré, que j'ai étudié plus spécialement sous ce rapport, le calice est court, formé de deux larges sépales concrescents en une cupule bilo- bée, qui entoure la base du bouton et qui persiste après la chute des pétales. La corolle a cinq pétales libres et quelque peu inégaux, se recouvrant en préfloraison quinconciale. Les deux externes, plus larges et plus courts, en croix avec les deux lobes du calice, protègent dans le bouton les trois autres, plus étroits et plus longs. L'androcée se compose d'étamines, au nombre de quinze à vingt, ordinairement de dix-huit, disposées en spirale sur deux séries, à filet court et large, à anthère basi- fixe pourvue de quatre sacs polliniques transversaux, s'ouvrant en long, c'est-à-dire transversalement sur le bord supérieur. Cette conformation de l'étamine suffirait à elle seule pour distin- guer génériquement les Wintères des Drimytes. Le pollen est formé de tétrades, à quatre larges pores circulaires, sans papilles saillantes. Le pistil se compose de deux ou trois carpelles libres à stigmate sessile, proéminant en forme de bouton ovale sur le bord interne de la face supérieure. Chacun d'eux porte, attachés sur la suture ventrale, deux rangs d'ovules anatropes, hori- zontaux à raphés contigus, pernucellés, bitegminés et endo- Van Tieghém. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 293 pores (i). Le W. axillaire a aussi deux ou trois carpelles; le W. terminal en a quatre, le W. monogyne un seul. Frtiit et graine. — Séparé du calice persistant par la portion du réceptacle qui portait les pétales et les étamines, le fruit est formé, comme chez les Drimytes, d'autant de baies que la fleur avait de carpelles. La graine aussi est conformée comme chez les Drimytes. 3. Sur le genre Bubbie. — Tel qu'il a été défini plus haut, le genre Bubbie (Bubbia) ne comprend actuellement que deuxespèces, l'une de l'île Howe, la B. de Howe (B . J7ozveana(¥ . Mûll.) v. T.), l'autre de la Nouvelle-Calédonie, la B. de Ba- lansa (B. Balansze (Baill.) v. T.). A la première, il faut proba- blement ajouter une plante de la même île, distinguée avec doute, faute de fleurs, mais non nommée par F. de Mùller (2) : ce sera la B. de Mûller (B. Mûlleri v. T.). A la seconde, il faut joindre quatre espèces néo-calédoniennes, que l'examen des échantillons récoltés par Vieillard m'a permis de reconnaître et que je vais d'abord caractériser brièvement. La première (n° 2279), trouvée près de Wagape, se distingue de toutes les autres par son inflorescence, dont les fleurs, solitaires au sommet de longs pédicelles, sont groupées en une ombelle simple et sessile au sommet des rameaux. Vieillard l'a nommée dans son herbier Drimys Deplanchei ; on lui conservera ce nom spécifique et ce sera la Bubbie de Deplanche (Bubbia Deplan- chei (Vieill. ms.) v. T.). Dans les autres, les pédoncules floraux, groupés de même en une ombelle sessile terminale, se ramifient deux fois de suite en ombelle composée; çà et là, pourtant, certains rameaux secondaires demeurent simples. L'une d'elles (n° 2280), récoltée aussi à Wagape, se distingue aussitôt par ses longues feuilles rubanées, mesurant jusqu'à 22 centimètres de long- sur 3 centi- mètres de large, très brièvement pétiolées, à limbe prolongé vers le bas en deux oreillettes, de manière à paraître amplexi- caule. Vieillard l'a nommée dans son herbier Drimys amplexi- caulis. Ce sera la B. auriculée [B. auricnlala v. T.). 1. Kaoul assigne au calice de son D. colorata trois sépales, à la corolle six pétales, à l'androcée seulement neuf étamines {Loc. cit., p. 24, 1846). Il y a là plusieurs points à rectifier. 2. F. de Mùller : Fragmenta, VII, p. 17, 186 >. 294 JOURNAL DR BOTANIQUE Une autre (n° 20), récoltée à Puepo, a des feuilles à limbe ovale allongé, atténué à la base, où les nervures secondaires sont de deux sortes, grandes et petites, alternant régulièrement. Elle a été trouvée aussi dans la même localité par Deplanche (n02Q3), échantillon que Bâillon a identifié à tort dans l'Herbier du Muséum avec son Drimys crassifolia. Ce sera la B. hétéro- neure [B. heteroneura v. T.). Une autre, enfin (n° 17), récoltée à Wagape, ressemble à la précédente par la forme et la dimension des feuilles, mais les nervures secondaires y sont toutes de même sorte et par consé- quent plus rapprochées. Bâillon Ta identifiée à tort avec son Drimys Panckeri (1). Ce sera la B. isoneure(i?. isoueura v.T.). Les sept espèces qui composent maintenant ce genre peuvent être groupées, d'après l'inflorescence, en trois sections. Dans la première, qu'on nommera Eububbie (Eububbïa), les rayons de l'ombelle terminale sont indivis, en un mot, cette ombelle est simple. Elle ne comprend que la B. de Deplanche et correspond, chez les Drimytes, à la section Eudrimyte. Dans la seconde, qu'on nommera Monoclade (Mojwclada), chaque rayon de l'ombelle terminale se ramifie à son tour en ombelle au sommet ; l'inflorescence totale est donc une ombelle composée. Elle se réduit à la B. de Balansa, remarquable déjà entre toutes par la petitesse de ses feuilles et de ses fleurs, où l'ombelle terminale n'a qu'un petit nombre de rayons courts, terminés eux-mêmes chacun par deux pédicelles courts, et correspond, chez les Drimytes, à la section Polyacre. Enfin, dans la troisième, qu'on nommera Diploclade (Diploclada), chaque rayon de l'om- belle terminale se ramifie deux fois de suite en ombelle, de manière que l'inflorescence totale, beaucoup plus abondante, est une ombelle deux fois composée. Elle comprend les B. de Howe, de Mûller, auriculée, hétéroneure et isoneure, en tout cinq espèces, et n'a pas sa correspondante chez les Drimytes. Tige. — Dans toute l'étendue du genre ainsi constitué, la tige conserve la même structure, primaire et secondaire, et cette structure est, dans tous les traits essentiels, la même que chez les Drimytes et les Wintères. Le bois secondaire, notamment, y offre partout, dans ses compartiments, l'homogénéité caracté- 1. Loc. cit., p. 337. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe d:s Hom >rr/ v.w nr-, ristique. Les vaisseaux y sont seulement plus larges que dans les Drimytes et les Wintères ; ceux de printemps ont leurs ponc- tuations étirées transversalement en échelle; ceux d'automne les ont circulaires à fente oblique. Partout aussi, le périderme est tardif et d'origine épidermique. On y observe également, suivant les espèces, les mêmes modifications secondaires. Ainsi, l'écorce et la moelle acquièrent souvent un grand nombre de nodules plus ou moins gros, formés de cellules scléreuses à cristaux, comme chez les Wintères (B. de Howe, de Balansa, auriculée). Toutefois cette sclérose ne s'y opère pas dans le péricycle entre les faisceaux fibreux primitifs, qui demeurent isolés, au lieu de s'unir en un anneau continu, comme chez les Wintères. Feuille. — La feuille a aussi, dans toutes les espèces, la même structure essentielle, qui est celle des Drimytes et des Wintères. On y remarque également quelques modifications secondaires de même sorte. Ainsi, le pétiole a ordinairement son écorce pour- vue de cellules scléreuses, isolées ou en nodules. Il s'y fait souvent par places un périderme, qui est, comme dans la tige, d'origine épidermique. Ordinairement dépourvue de couche palissadique, l'écorce du limbe en a parfois une rangée très for- tement différenciée (B. de Howe). Ailleurs, elle développe sur la plupart de ses cellules, soit dans toute son épaisseur (B. de Deplanche), soit seulement dans sa zone inférieure (B. de Balansa) ou dans sa zone supérieure (B. hétéroneure, isoneure), des bandes épaissies et plus ou moins fortement lignifiées, anastomosées en réseau, qui lui donnent un aspect tout particulier. Le péridesme des méristèles est d'ordinaire fibrifié tout autour, mais, dans la B. de Howe, il a deux arcs fibreux séparés, l'un au-dessus du bois, l'autre au-dessous du liber et, dans chacun de ces arcs, les fibres, quoique extrêmement épaissies, ne sont lignifiées que dans leur mince lamelle moyenne. Dans son mémoire déjà cité, M. Parmentier a étudié som- mairement la tige et la feuille de deux espèces de ce genre, regardées par lui comme des Drimys , savoir la B. de Howe et la B. auriculée, qu'il nomme, d'après l'herbier de Vieillard, D. ampiexïcauHs. Suivant lui, le périderme y serait nul, alors qu'il n'est que tardif, et l'écorce de la feuille y serait partout dépourvue de palissades, alors que la couche palissadique est, 296 JOURNAL DE BOTANIQUE au contraire, très différenciée dans la B. de Howe, comme il vient d'être dit (i). Fletir. — Toujours groupées au sommet des rameaux, qu'elles font avorter en provoquant ainsi la ramification sympo- dique de la tige, les fleurs y sont diversement disposées et l'on a vu plus haut comment on peut profiter de ces différences pour répartir les espèces en trois sections. La fleur est hermaphrodite. Dans la B. de Howe, que j'ai particulièrement étudiée sous ce rapport, le calice est formé de quatre sépales courts, concrescents en une cupule à quatre lobes, deux externes réfléchis, deux internes dressés, qui persiste après la chute des pétales et des étamines. La corolle comprend deux sortes de pétales, les externes plus durs, plus larges et plus courts protégeant dans le bouton les internes plus mous, plus étroits et plus longs. Les premiers sont au nombre de qua- tre en deux paires, l'externe recouvrant l'interne, superposés aux quatre lobes du calice, les deux externes aux lobes réflé- chis, les deux internes aux lobes dressés. Les seconds sont au nombre de six, en une série, imbriqués dans le bouton. L'an- drocée se compose de 25 à 28, ordinairement 26 étamines, disposées en deux et çà et là en trois séries, les externes plus courtes que les internes et toutes moins hautes que le pistil, qui proémine au-dessus d'elles. Le filet, large et épais, se termine par une anthère basifixe, à quatre sacs polliniques transversaux portés par sa face externe et s'ouvrant en long vers l'extérieur par des fentes également transversales. Le pollen est formé de tétrades à exine verruqueuse, munies pour chaque grain d'un large pore circulaire sans papille saillante. Le pistil se compose de quatre carpelles libres, superposés aux quatre larges pétales externes, à stigmate sessile, linéaire, rayon- nant. Chacun d'eux renferme, sur sa suture ventrale, deux rangs d'ovules anatropes horizontaux, constitués comme dans les deux genres précédents. Fruit et graine. — Accompagné du calice persistant, le fruit est formé normalement de quatre baies, mais il y en a parfois moins, par suite d'avortement. La graine aussi est conformée comme dans les genres précédents. 1. Loc. cit., p. 307 et p. 308. A. de Coitfcv. — Revision des espèces critiques du genre Rchium. 207 Cette organisation florale se retrouve dans les autres Bub- bies, à de légères différences près dans le nombre des pétales internes, des étamines et des carpelles. Ainsi, je n'ai trouvé que quatre pétales internes et seulement dix à douze étamines dans les fleurs plus petites de la B. auriculée et de la B. hétéroneure, tandis que le pistil y comprend, dans la première quatre, dans la seconde six carpelles, dont un ou plusieurs avortent souvent dans le fruit. Les fleurs encore plus petites de la B. de Balansa n'ont que deux pétales internes, avec seulement six étamines à l'androcée et un seul carpelle au pistil. Partout, l'étamine a ses sacs polliniques extrorses et subterminaux, transversaux ou légèrement obliques, ce qui est, comme il a été dit, le caractère propre de ce genre par rapport au suivant. (A suivre.) -coOOO»- REVISION DES ESPÈCES CRITIQUES DU GENRE ECHIUM Par M. A. DE COINCY. On trouvera dans les actes du Congrès de Botanique de 1900 les bases qui, d'après moi, doivent servir à la classification et à la délimitation des espèces du genre Echium (sens, strie). Je rappellerai que j'ai partagé les Echium en deux sections, les Eletttherolepis et les Gamolepis , suivant que l'anneau basi- laire interne de la corolle est composé d'écaillés nettement séparées, ou d'une membrane continue plus ou moins profondé- ment lobée. J'ai l'intention de procéder à une révision des formes criti- ques du bassin delà Méditerranée. Je ne changerai les noms et n'en créerai de nouveaux qu'en cas d'absolue nécessité. Mon attention portera surtout sur la synonymie et les exsiccatas distribués. Les herbiers du Muséum sont pleins, à cet égard, de renseigne- ments décisifs, mis libéralement à ma disposition. Je dois aussi beaucoup aux communications si précieuses pour moi de l'herbier Cosson et de l'herbier Boissier. Il faut refaire les descriptions et les rendre aussi précises que possible. Cest un travail fastidieux, mais rendu nécessaire par les discordances qui régnent dans les travaux systématiques sur les espèces de ce genre difficile. 298 JOURNAL DE BOTANIQUE U Echium angustifoh'um Lam., qui appartient à la section des Gamolepis, a été étudié précédemment et différencié de ses congénères, E. humile Desf. , E. trygorrhizum Pom., L. (voy. p. 106, avril 1900). Echium confusum sp. nov. Echium viaritimum Guss. Syn. FI. Sic. I, p. 230; Moris FI. Sard. III, p. 126 [non Willd.); E. prostratum Camb., teste Moris; E. violaceum DC. ex parte, teste Moris; E. pus- tulalum DC. ex parte, teste Moris; non E. spathulalum Viv. FI. Lib., p. 8, Tab. X et in Herb. — Exs. Bourg-eau, PI. Bal., 1865, n°278o; PI. Esp., 1850, n° 794; Balansa, Alg., n° 653; Mab., Corse, n° 49, in Herb. Boiss. ; Lojacono, n° 614 in Herb. Boiss.; Reverchon, PI. Esp., 1894, n° 920; non Exs. Bourgeau, PI. Esp., 1851, n° 131 1, a. Sect. Gamolepis. Plante pérennante. Tige rameuse dès la souche, à rameaux dressés ou couchés, florifères ou portant des cymes florifères ordinairement accolées deux à deux; l'indu- ment est composé de poils hérissés, grêles, tuberculeux à tuber- cules souvent colorés et assez petits; ils sont de grandeur très variable, de sorte que l'indument paraît souvent double. Feuilles inférieures oblongues spatulées, rétrécies en un long pétiole étroit, très obtuses avec le sommet quelquefois subaigu; les poils sont couchés, grêles, de grandeur différente, à tubercules assez gros, aplatis et composés de plusieurs rangs de cellules blanchâtres; les feuilles supérieures sont lancéolées ou linéaires, aiguës, non embrassantes ; les feuilles bractéales sont lancéolées, aiguës, hérissées de poils tuberculeux, à peu près de la lon- gueur des calices. Fleurs presque sessiles. Calice de 7 à 10 mil- lim., à divisions lancéolées, aiguës, sub-égales, à double indû- ment dont l'un fortement tuberculeux. Corolle de 1 5 à 1 7 millim. , rougeâtre d'abord, ou plus souvent veinée de rouge et de violet, devenant d'un bleu violet, veloutée, à limbe oblique assez évase'' à la gorge; anneau composé de dix écailles soudées plus ou moins intimement, non rétrécies à la base, de sorte que cet Echium doit rentrer dans la section des Gamolepis , bien que la membrane de l'anneau ne présente pas ordinairement la conti- nuité régulière que l'on observe dans les Echiiuu typiques de la section; l'anneau est le plus souvent poilu dans sa partie infé- A. de CoinTy. — Revision des espaces critiques du genre Echium. 299 rieure. Etamines subexsertes à filets glabres et à anthères ovales. Style poilu, bifide. Stigmates capités. Achaines de 2 millim. sur 2 1/2, grisâtres ou plus souvent brunâtres, tuberculeux. Hab. L'ZT. confusum est très abondant sur les côtes orien- tales d'Espagne, notamment à Carthagène et à Almérie; il s'avance même un peu dans l'intérieur des terres, car je crois devoir lui rapporter les récoltes de Bourgeau près Chinchilla (celles du 31 mai 1850, in Herb. Boiss., et non celles du 6 juin de la même année portant le n° 795). On le trouve aux Baléares, en Corse, en Sardaigne (Moris, in Herb. Boiss.) ; en Sicile (Guss. in Herb. Boiss., Huet du Pav. in Herb. Boiss.), en Algérie (Reuter) et ailleurs sans doute. Les exemplaires du Maroc que j'ai vus sous le nom de maritimum doivent sans doute lui être rapportés pour la plupart, bien qu'ils m'aient paru un peu anor- maux. Cet Echium ne peut se confondre avec Y australe, ni avec le plantagineum, ni avec le grandiflorum ou les autres Echium de la section des Eletttherolepis. Son inflorescence lâche, à cyraes florifères souvent accolées, mais surtout l'anneau basilaire de la corolle d'une nature un peu ambiguë, l'éloignent de Yan- gustifolium et des espèces affines. C'est dans certaines formes égyptiennes qu'il faudrait lui chercher des parents; mais sa pérennance normale, l'indument fortement hérissé de sa tige, les gros tubercules qui couvrent ses feuilles, sa corolle assez grande, versicolore, à etamines subexsertes, le font distinguer facilement de toutes, notamment de YE. setosum Del. \J E. confusîim se trouve dans presque tous les herbiers sous le nom oYE. maritimum. Gussone paraît l'avoir eu en vue exclusivement dans son E. maritimum (toc. cit.); mais le rattachement qu'il en a fait à la plante de Willdenow (qu'il n'avait sans doute jamais vue) est inadmissible. J'ai établi précédem- ment que YE. maritimwuW'ûld. n'était qu'une forme misérable de YE. plantagineum, et devait disparaître de la nomenclature. Certains auteurs, entre autres De Candolle (Prod., X, p. 23), ont émis l'opinion que YE. spatJiulatum Viv. pouvait bien trouver sa place ici comme synonyme; la chose méritait la peine d'être examinée; car, si cela était, le nom oYE. spathulatum s'impo- sait. Grâce à l'obligeance de M. Penzig et à l'aimable interven- 300 JOURNAL DE BOTANIQUE tion de M. le Dr Bonnet, j'ai examiné avec soin Tunique exem- plaire de Y Echium de Viviani conservé au musée de Gênes, et j'ai acquis la certitude qu'il ne pouvait être assimilé à notre plante. La petitesse de sa fleur, les poils de la tige autrement insérés et moins hérissés, l'indument des feuilles à très petits tubercules, la contexture des poils qui ne sont pas transparents et ruguleux au même degré que ceux de YE. confusuvi , le faciès général, si l'on peut appliquer ce mot à un exemplaire aussi minuscule, tout ce que je pouvais voir sans faire de la fleur une analyse interdite par la pauvreté même de l'échantillon, s'y oppo- saient. Il me paraît du reste se rapprocher du setosum Delil., et non de Y arenarium Guss., ainsi que le voulait Cosson (Bull. Soc. Bol. Er., 1865, p. 279) qui, influencé par une note manuscrite de Viviani, cherchait à retrouver sa plante en Sicile. Je me suis donc trouvé dans la nécessité d'imposer à VEchium dont je donne ici la description un nom nouveau .J'espère qu'il sera accepté (i). Il faudra peut-être établir une variété dans cette espèce pour les formes à anneau glabre, particularité qui paraît être accompagnée d'autres modifications dans la plante; mais je n'ai pas réuni assez de matériaux à cet égard. Echium granatense sp. nov. Sect. Eleutherolepis. Plante pérennante, rameuse dès la base, ne paraissant pas avoir de tige principale, au moins lors de son parfait développement. Rameaux anguleux, redressés ou cou- chés, à double indûment, l'un velouté, jaunâtre, l'autre blan- châtre, hérissé, tuberculeux; les poils tuberculeux sont espacés, de grandeurs inégales, rigides, finement ruguleux à un très fort grossissement, et souvent remplis à la pointe d'une matière jaune brunâtre semblable à celle que contiennent les poils de YE. arc- narium; cymes florifères souvent accolées deux à deux. Feuilles linéaires-lancéolées subaiguës ou subobtuses, à double indûment semblable à celui des rameaux (le tuberculeux très clairsemé) ; la nervure médiane est saillante en dessous; les feuilles infé- rieures sont atténuées en un long pétiole ; les supérieures sont sessiles; feuilles bractéales à double indûment, de la longueur 1. Moris rapproche de notre Echium (ad nostrum niariiimun accedit) [FI. Sard., III, p. 126] YE. distachyum Viv. Ce dernier, que j'ai pu aussi étudier, est du groupe du sericeum (sensu Boissicr) et n'a rien à faire ici. A. de Coincy. — Revision des espèces critiques du genre Echium. 301 des calices. Fleurs à peu près sessiles disposées à la maturité lâchement le long des cymes. Calice de 7 millim. env., à divi- sions profondes, linéaires, subobtuses, à double indûment. Corolle de 15 millim., dépassant de beaucoup le calice, à gorge peu dilatée et à limbe oblique, veloutée et poilue, d'un bleu à peine nuancé de violet, plus pâle à la base ; nervures secondaires de la corolle se séparant des principales à angle parfois très aigu et à des hauteurs variables; anneau basilaire à dix écailles séparées, souvent peu saillantes, surtout les antérieures, poilues en dessous. Etamines subexsertes ou exsertes à filets toujours glabres; anthères ovales. Style poilu à divisions courtes. Achaines de 2 millim. sur 3, brillants, blanc-verdàtres, hérissés de crêtes tuberculeuses. Hab. Les environs de Guadix (Espagne) sur les bords des ramblas; icrjuin 1900. Cet Echium, en général de petite taille, mais prenant dans les terrains fertiles un assez grand développement, se sépare du vulgare et de la variété pustttlatum par les nervures de la corolle autrement insérées, l'anneau basilaire moins développé, les achaines à crêtes fortement échinulées, plus gros et d'une autre couleur, et surtout par son inflorescence jamais en grappe spiciforme. Ses etamines constamment glabres, son port et d'au- tres caractères l'éloignent du tuberculatum et surtout de Yaus- trale dont les feuilles sont bien différentes. L'indument et la for- me des feuilles, l'anneau de la corolle le distinguent de YE. confusum, dont il se rapproche quelquefois par son inflo- rescence. Je ne lui vois pas d'autres affinités plus proches. Il ne paraît pas avoir jusqu'ici attiré l'attention des botanistes. Un Echium récolté par Mardochée à Chtouka (Maroc) \iu Herb. Cosson], a le faciès de notre Echium, mais l'anneau de sa corolle le fait rentrer dans la section des Gamolepis. Echium vulgare. E. vulgare'L. Sp. Ed. 1, p. 139. — Exs. Bourg. Esp. 1864. Echium vulgare var. pustulatum. E. pustulatum^ Sibth. et Sm. El. grœc. II, p. 68, Tab. 180; $02 JOURNAL DE BOTANIQUE E. vUlg. vàf. ïuberculàïum Gâùt. FI. Pyr. 6V., p. 312. — Exs. Bourg. Esp. 1850, n° 795. ECHIUM VULGARE var. SALMANTICUM. E. Salmanticum) Lag. Gen. etsp. p. 10, n° 135. ECHIUM VULGARE var. CRISPUM. E. vulg. paniculatum crisptim. Herb. Vaill. in Herb. Mus. ECHIUM VULGARE var. WlERZBICKII. E. Wierzbickii Haberl. (Reich.). . Sect. Eleutherolepis . Plante monocarpique. La tige s'élève au-dessus d'une rosette centrale et se compose, au commen- cement de la floraison, d'une longue grappe spiciforme étroite, couverte de petites cymes florifères qui s'allongent peu à peu; mais, plus tard, dans les pieds vigoureux, il se produit, à l'ais- selle des feuilles caulinaires inférieures, de véritables rameaux feuilles qui peuvent prendre un grand accroissement et se ra- mifier eux-mêmes; enfin, il naît assez souvent à l'aisselle des feuilles de la rosette centrale des tiges secondaires qui se com- portent ensuite comme la tige principale (1). Il résulte de tout ceci que l'inflorescence normale si typique de ME. vulgare peut prendre des développements tels qu'elle devient méconnaissable et peut difficilement servir à reconnaître l'espèce à la fin de la floraison. Les tiges et les rameaux portent un double indûment, l'un très serré et très ras, l'autre composé de poils fins, étalés, s'élevant de tubercules en général violets. Feuilles à nervure dorsale proéminente; les radicales nombreuses, disposées en rosette, lancéolées, atténuées aux deux bouts, aiguësou plusra- rement sub-obtuses; les caulinaires sessiles, diminuant insensi- blement ; les supérieures dilatées à la base ; les feuilles bractéales sub-égales aux calices, aiguës, lancéolées,- les inférieures dilatées à la base, les supérieures linéaires ; toutes les feuilles sont cou- vertes de petits poils couchés, fins, naissant, en général, de pe- tits tubercules au milieu desquels se voit souvent un duvet d'une autre nature. Les feuilles inférieures sont quelquefois gaufrées 1. Cette particularité que j'ai constatée assez souvent prouve qu'il ne faut pas l'attribuer comme caractère distinctif à YE. polycaulou Bss. qui du reste diffère de YE. vulgare par bien d'autres caractères, la quasi-régularité de la corolle, l'indument de la tige, etc. A. de Coincy. — Révision des espèces critiques du genre Echium. 303 et couvertes de taches blanchâtres. Fleurs à peu près sessiles. Calice à divisions hérissées, lancéolées, linéaires, aiguës. Corolle de grandeur moyenne, mais variable, bleue, quelquefois rose ou blanche, à tube assez court, à gorge ouverte, à lobes inégaux; l'anneau est composé de dix écailles petites, bien séparées, poi- lues en dessous. Etamines subexsertesou exsertesà filets a-labres, inégaux, à anthères ovales; le filet de l'étamine courte est rat- taché à la corolle par une membrane à large sinus, souvent denté. Style bifide, poilu. Stigmates capités. Achaines de 2 millim sur 2 millim. 1/2, noirâtres à la maturité parfaite, rugueux à tubercules nuls ou peu développés dans les formes septentrionales. Hab. L'Europe moyenne et septentrionale depuis la Scandi- navie et l'Espagne jusqu'au Caucase. Je viens de décrire la plante commune du centre de l'Europe ; mais, à mesure qu'on avance vers le midi, ses caractères se mo- difient sans que l'on puisse trouver des limites pour établir une nouvelle espèce; les feuilles deviennent plus étroites, la nervure médiane plus proéminente; les bords se roulent en dessous et forment bourrelet ; l'indument se hérisse, devient plus fortement tuberculeux, laissant apercevoir un duvet d'une nature très fine; en même temps, la corolle s'allonge un peu et le tube devient plus étroit; les achaines se couvrent de tubercules ; c'est lepus- tulatum de presque tous les auteurs; je dirais même que c'est la plante de Sibthorp (/oc. cit.) si l'analyse, d'ailleurs détestable, de la fleur dans le Flora grœca ne représentait les filets des eta- mines poilus, tandis que je lésai toujours vus glabresdans toutes les formes du vulgare. Ce sera YE. vulgare var. pîtshtlalum. Il est bien entendu que je ne comprends dans ma variété ni la plante à inflorescence toujours très rameuse, à feuilles plus ou moins ovales, à filets des etamines le plus souvent velus, dont on a fait tantôt le pustulaUim laxum (Herb. Boiss.), tantôt le cre- ticum ou le grandiflortim , et qui ne sont, pour moi, que Y aus- trale Lam., ni la plante à inflorescence spiciforme, mais à cymes florifères pédonculées, à feuilles épaisses, étroitementlancéolées, planes, érodées sur les bords, grossement tuberculeuses, à poils raides, coniques, à filets des etamines velus, dontje fais YE. tubcrculatum Hffg et LU} p. p. 304 JOURNAL DE BOTANIQUE Hab. Le bassin occidental de la Méditerranée; Pyrénées orientales, Sicile, Istrie, Espagne, etc. Dans une autre variété qui me paraît devoir être rapportée à YE. vulgare, la grappe est très allongée et très étroite, les feuilles lancéolées linéaires ne portent que quelques poils assez raides et sont même presque glabres en dessous : je l'appellerai E. vulgare var. Salmanticum. Hab. Les environs de Salamanque (Espagne) ! YJ Echïum vulgare est sujet à bien des variations accidentelles produites, la plupart du temps, par la nature du sol, l'exposition ou des circonstances atmosphériques; on peut à peine en élever quelques-unes au rang de variétés. Je citerai : Y E. vulgare var. crispum\ les cymes florifères, au lieu de rester simples, s'ac- colent deux à deux plusieurs fois de suite et cela en telle abon- dance qu'il en résulte une petite touffe buissonneuse d'une com- plication inextricable ; la corolle est petite avec l'anneau basilaire mal développé; les étamines très exsertes, les achaines fertiles. Hab. Très commun à Courtoiseau sur les talus du chemin de fer. UE. vulgare var. Wierzbicku ne se distingue que par la pe- titesse de la corolle et les étamines à filets très courts; je ne vois aucune fixité dans cette variété. C'est à YE. Wierzbïckii que je crois devoir rapporter un Echium à fleurs roses que M. Beauverd a recueilli à Ardon (Valais). L'anneau de la corolle est mal conformé, ce qui semble indiquer une forme anormale. [A suivre.) REMARQUES SUR LES SPHACÉLARIACÉES {Suite.) Par M. Camille SAUVAGEAU. Chapitre V. — Sphacelaria Borneti Hariot ET ESPÈCES VOISINES. A. — Sphacelaria Borneti Hariot. M. Hariot a vu le 6*. Borneti en. 1883, sur une coquille de moule rapportée de la Terre-de-Feu [87, p. 57, et 88, p. 38]; C. Sauvageau. — Re7>iai'ques sur les Sphacclariacées. 305 elle y était en très petite quantité, et actuellement la plante originale est représentée seulement par deux préparations microscopiques, d'ailleurs assez maigres, l'une de M. Hariot, l'autre de M. Bornet ; je les eues toutes les deux entre les mains. Les filaments dressés ont (1) une largeur de 20-25 [*•» ^es arti- cles, relativement courts, assez fréquemment divisés par deux cloisons longitudinales, parfois même trois, ont 16-26 ;j. de hauteur. Le thalle rampant est irrégulier, formé de filaments enchevêtrés qui peuvent s'écarter en longs stolons sur lesquels croissent des filaments dressés. Les sporanges uniloculaires, décrits par l'auteur comme portés unilatéralement sur des rameaux spéciaux, sont en réalité sympodiques, le rameau fruc- tifère n'étant autre chose que les pédicelles des sporanges suc- cessifs placés bout à bout. Cette distinction morphologique n'est pas sans importance: les sporanges pectines d&YEctocarpns Hïncksïâs, par exemple, sont monopodiaux, ceux du ,S\ Borneii sont sympodiaux. Les sporanges mûrs m'ont paru mesurer 32-36 \i- sur 24-28 \j.. La plante de la Terre-de-Feu devait être âgée, car plusieurs des cellules constituant le sympode avaient produit, dans la cavité de 1-2-3 sporanges vidés, un nouveau sporange dont le pédicelle était l'amorce d'un nouveau sym- pode; il en résultait une disposition de l'appareil fructifère en arbuscules à branches sympodiales assez compliqué. Les spo- ranges pluriloculaires se voient sur les mêmes individus et sont isolés. B. — Sphacelaria Borneti Reinke. M. Reinke [90, p. 208 et 91,2, p. 15 et pi. V] rapporte au ►S*. Borneti une plante plus haute (2a5 mm.), parasite sur de grandes Fucacées australiennes (Cys/op/iora, etc.), dans le thalle desquelles elle pénètre assez profondément. L'auteur n'en donne pas les mesures, mais d'après les grossissements indiqués par les figures 2 et 3 [91,2, p. 37], la plante d'Australie paraît notablement plus large que celle de la Terre-de-Feu. Les spo- ranges uniloculaires sont disposés, dit l'auteur, comme dans le 1. Les mesures prises par moi ne correspondent pas absolument à celles données par M. Hariot [87, 88]. — Il n'est pas inutile de faire remarquer que la plante du Cap Horn a 2 mm. de hauteur comme le dit M. Hariot dans son Mémoire de 1888, et non 2 cent., comme, par lapsus, il l'avait imprimé antérieurement [87]. 306 JOURNAL DE BOTANIQUE £\ Borneti, et les sporanges pluriloculaires sont portés sur les mêmes filaments, par des pédicelles simples ou ramifiés. L'au- teur rattache à cette espèce, comme variété, le ►S. afjîiiis de Dickie, qui atteint 12 mm. de hauteur. Le caractère sur lequel se fonde M. Reinke pour réunir ces plantes au £. Borneti est la disposition des sporanges unilocu- laires. Bien que je connaisse la plante de M. Reinke seulement par sa description, je ne serais pas surpris qu'elle fût distincte de celle de M. Hariot, dont les dimensions tout au moins sont diffé- rentes. Par plusieurs de ses caractères, elle se rapproche bien plus de l'espèce que j'appelle plus loin S. Reinkéï, si elle n'est pas identique. G. — Sphacelaria sympodicarpa Sauvageau mscr. La plante que j'appelle ,S\ sympodicarpa est très voisine du S. Borneti. J'en ai trouvé une touffe encore jeune sur une coquille de Triton recueillie dans un casier à langoustes à Guéthary, le 15 août 1898. Le 15 septembre suivant, un Cysto- seirajîbrosa dragué, long de plus d'un mètre, en présentait de nombreux petits gazons, très denses, de 1-2 mm. de hauteur parfois 2,5 mm., dispersés sur l'axe principal, et mélangés au Sphacelaria Plumula. Le kS\ sympodicarpa, nullement parasite, pénètre cependant légèrement entre les cellules du Cysioseira dans les points où l'épidémie est détruit. Le thalle rampant est formé de stolons irréguliers serrés l'un contre l'autre (fig. 10, H) qui portent des rhizoïdes, ou même se terminent en rhizoïdes s'enchevètrant entre eux; parfois ils s'étalent sur le substratum en se cloison- nant et imitent un commencement de disque. La figure 10, B , représente une germination trouvée dans une touffe ; le stolon rampant est dans le prolongement du filament dressé. Les filaments dressés (fig. 10, A), étroits, raides, atténués vers le sommet, sont peu et irrégulièrement ramifiés, à rameaux non différents des filaments primaires. Lorsque la plante vieillit, de nouvelles branches, longues et plus ou moins ramifiées, s'élèvent des cellules de la région inférieure, et lui donnent un aspect plus touffu que dans la figure 10, A. Les parois latérales sont assez épaisses, sans l'être autant que dans les espèces du C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacces. 307 groupe bracieata, mais leur face interne y est beaucoup plus nette. Les filaments ont 13-19 y. de largeur; toutefois, un fila- Fijr. 10. — Spîiacelaria sympodicarpa Sauv. — A, Quelques filaments isolés pour montrer le. port de la plante, sa ramification irréguliérr, et la disposition générale des sporanges. (Gr. 40.) — B, Germination trouvée dans la nature. (Gr. 150.) — C, D, E, F, Différents états du svmpode sporangifère. — G, Rhizoïdes. — H, Portion d'un thalle rampant. — J, Portion d'un filament dressé portant trois branches, montrant la demi-cloison trans- versale. (C à J, Gr. 200.) ment tronqué s'allonge ensuite généralement en un autre plus étroit. Je n'ai vu aucun poil. En général, la hauteur des articles secondaires est i-i 1/2 fois la largeur, mais fréquemment, vers le sommet des filaments, ils deviennent plus courts, et n'ont 308 JOURNAL DE BOTANIQUE plus que les 3/4 de la largeur. Ceux de la base des filaments sont simples; plus haut, ils prennent souvent une cloison longitudi- nale, rarement deux; si l'article qui produit une branche est cloisonné suivant la longueur, il prend souvent une demi- cloison transversale, comme on le voit sur la figure 10, J; les articles qui fournissent les sympodes fructifères ne présentent pas cette particularité. Les branches et les sporanges sont distribués sans ordre. Un sporange qui naît sur un filament est porté par un pédicelle uni- cellulaire redressé; d'abord cylindrique, il s'arrondit tardi- vement, comme dans le S. ftulvinata, et mesure 32-40 (*., parfois 44 ix sur 24-32 [).. Puis, son pédicelle pousse latéralement une protubérance qui devient le pédicelle d'un second sporange, et ainsi de suite; j'en ai vu jusqu'à huit placés bout à bout, et l'apparence est celle d'un rameau latéral sur lequel croissent des sporanges sessiles. La paroi des sporanges vidés persiste long- temps, et la figure 10, E, représente un cas fréquent : à l'extré- mité du sympode est un sporange jeune, presque cylindrique; en arrière, un sporange mûr prêt à la déhiscence; le troisième est ouvert, mais à paroi très ferme ; les trois autres, plus anciens, ont une paroi flasque, et le plus voisin de l'axe ne tardera pas à disparaître. On ne trouve pas deux sporanges d'égale maturité l'un près de l'autre (1). Si une cellule du sympode sporangi- fère prend une cloison longitudinale (fig. 10, i7), chacune des cellules formées peut produire un sympode latéral et la ramifica- tion se complique. Il est possible que, sur des individus plus âgés, on trouve des arbuscules sporangifères composés de sym- podes, comme sur la plante de M. Hariot. Bien que j 'aie détaché un fragment de chacune des nombreuses touffes que portait le Cystoseïra, je n'ai vu ni propagules ni sporanges pluriloculaires. Des rhizines ramifiées descendent parfois des cellules infé- rieures des filaments dressés ; il m'a semblé que, une fois arrivées sur le substratum, elles peuvent ramper, grossir, et se trans- former en stolons producteurs de filaments dressés. 1. Sur la fig. 3 (/oc. cit.) de la plante rapportée par M. Reinke au 6". Borneti, les sporanges placés côte à côte paraissent également mûrs ; c'est sans doute un lapsus attribuable au faible grossissement du dessin. De même dans les des- sins 1 et 2 (PI. IV, loc. cit.) de M. Hariot, tandis que la figure 3 est exacte. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphaccia ri accès. 309 Le *S\ sympodicarpa, très voisin du ,S\ Borneti de M. Hariot, s'en distingue par un aspect plus grêle et un peu plus raide, la moindre largeur des filaments, le moindre cloisonnement longi- tudinal des articles, et la taille un peu plus grande des sporanges uniloculaires. Les mêmes différences sont encore plus accentuées avec le £\ Borneti de M. Reinke. Déplus ces deux espèces pré- sentent sur un même individu des sporanges uniloculaires et des sporanges pluriloculaires, tandis que ceux-ci sont inconnus chez le S. sympodicarpa. Sphacelaria sympodicarpa Sauvageau. — Plante formant de petites touffes ou d'étroits gazons de quelques millimètres de diamètre, très denses. Filaments rampants enchevêtrés. Filaments dressés peu et irrégulièrement ramifiés, raides, longs de 1-2,5 millim., larges de 13-19 a, légèrement atténués vers le sommet, dépourvus de poils, à branches semblables à l'axe. Articles secondaires hauts de 1-1 1/2 fois la largeur, simples ou divisés par une cloison longitudinale, rarement deux. — Sporanges uniloculaires de 32-44 a sur 24-32 p., distribués sans ordre sur les filaments, portés par un pédicelle unicellulaire dépendant d'un sympode sporangifère généralement simple, parfois composé. Sporanges pluriloculaires et propagules inconnus. Hab. — Au-dessous du niveau de la basse mer, sur coquille de Triton et sur Cystoseira Jïbrosa. Guéthary (Basses-Pyrénées), Août et Septembre 1S98. Voisin du 5. Borneti Hariot et du £. chorizocarpa Sauvageau. D. — Sphacelaria chorizocarpa Sauvageau mscr. Un grand exemplaire de Cysiopîwra moniiifera de l'Herbier Thuret (Busselton, Géographe Bay, Coll. P. F. Pries) portait de très nombreuses touffes de cette espèce parasite. Les touffes, olivacées, de 2-3 1/2 millimètres de hauteur, peu denses, formées de filaments grêles et souples, avaient, à l'œil nu, l'apparence d'un Ectocarpîts . Les filaments, larges de 16-20 '/-, sont cylindriques ou à peine atténués au sommet; leur paroi est moins épaisse que dans le S. sympodicarpa, et les articles hauts de 24-60 \>. sont plus longs ; ils sont simples ou présentent une cloison longitudinale, mais je n'en ai jamais vu deux ; ces conditions rendent la plante plus flexible, plus souple. Certaines cellules, vers le sommet des 3io JOURNAL DE BOTANIQUE filaments, sont parfois moins hautes que larges, mais elles sont peu nombreuses. Les branches, identiques aux filaments qui les portent, naissent irrégulièrement, sont longues et peu nom- breuses, ou même manquent ; l'article sur lequel elles s'insèrent (fig. ti, J) prend souvent une demi-cloison transversale, comme dans le 6". syinpodica7''pa. Les poils sont peu abondants, et beaucoup de filaments en manquent; ils sont insérés directement sur le filament (fig. n, Z), ou portés par une ou deux cellules (K, C), comme dans le .S1, bracteata ; leur gaine, moins écartée du poil que ne l'indiquent les dessins C , K, L, est surtout visible par les réactifs colorants. Quand on les observe vers le sommet des filaments, on les voit situés dans leur prolongement, et la branche sympodiale qui est au-dessous est nettement inclinée (fig. n, K, L). Ils sont larges du 10-12 p.. et les cellules adultes ont 60 a; je les ai toujours vus courts, soit qu'ils le fussent réellement, soit que la plante eût été mal conservée. Le S. choi'i20cai'pa est parasite; ses filaments, relativement espacés, sont insérés entre les cellules périphériques du Cysto- phora, mais ne pénètrent pas au-dessous. Il doit donc se pro- pager par des filaments circulant entre ces cellules, parallèle- ment à la surface de l'hôte. Il porte des sporanges uniloculaires disposés comme ceux du •S*. sympodicarpa , et des sporanges pluriloculaires disposés comme ceux du 6" '. fœctinda :■; c 'est pourquoi je l'ai appelée, clw- rizocarpa. Certaines touffes portent bien uniquement l'une ou l'autre sorte de sporanges, mais ils sont mélangés sur d'autres touffes, et plus rarement sur un même filament. Les sympodes latéraux à sporanges uniloculaires (fig. 11, A, C) sont identiques à ceux du 5*. sympodicarpa ; les sporanges mesurent 36-40 \>- sur 24-28 u. Parfois (B), une branche se ter- mine par un sporange, et dans ce cas là cellule qui le supporte se prolonge latéralement en sympode fructifère. Du thalle hospi- talier s'élèvent souvent de très courts filaments qui se com- portent de même. Les sporanges pluriloculaires, irrégulièrement cylindriques, de 36-48 y. sur 24-32 \l, présentent les différents modes d'origine décrits à propos du S . fœcunda , mais j'ai toujours trouvé leur9 grappes très peu fournies. La cellule origine de la grappe se 3i i C. Sauvageau. — Remarques sur tes Splncélariacces. développe directement sur le filament et reste isolée (fîg. 1 1 , D), ou bien produit à sa base une autre cellule semblable (E, F) ou une « bractée >■> (G, //), qui reste généralement plus courte que Pig_ |i, — Sphacelaria chorizoearpa Sauv. — A, B, C, Fragments de filaments montrant différents états du sympode à sporanges uniloculaires. — D, E, F, G, H, Différents modes d'insertion des arbuscules de sporanges pluriloculaires ; D, E, F représentent des états jeunes. — J, Fragment de filament montrant la demi-cloison transversale de l'in- sertion des branches. — K, L, Sommet de filaments terminés par un poil. (A à L, Gr. 200; g, gaine du poil.) dans les S. bracieata et fœcunda. Les dessins G et H repré- sentent un cas très fréquent. Lorsque ces bractées sont nombreu- ses et d'une certaine longueur, les filaments paraissent plus ramifiés que ceux à sporanges uniloculaires. 3i2 JOURNAL DE BOTANIQUE Le >5\ chort'zocarpa, très voisin du ^S. sympodicarpa , en diffère par son parasitisme, par ses filaments plus longs, peu ou point atténués, à articles plus longs et à parois moins épaisses, par ses poils, par la présence de filaments à sporanges pluri- loculaires dans les mêmes touffes que les filaments à sporanges uniloculaires. Le >S'. Borneti Hariot a des filaments plus larges, à articles plus divisés suivant la longueur, et ses sporanges pluriloculaires sont insérés directement sur les filaments par un court pédicelle. Il se rapproche aussi des ^S1. pygmœa, brac- teata etfœctmda, par les dimensions et la situation des sporanges pluriloculaires, mais ces espèces, moins hautes, à parois plus épaisses, ont une allure raide que n'ont pas les filaments du ►S, chorizocarpa. Sphacelaria chorizocarpa Sauvageau. — Plante parasite for- mant des touffes olivâtres (sur le sec), de 2-3 1/2 mm. de hauteur, lâches et souples, à filaments pénétrant isolément entre les cellules périphériques de l'hôte. Filaments dressés cylindriques, larges de 16-20 p., à peine atténués au sommet, peu et irrégulièrement ramifiés, à branches longues, semblables à l'axe. Articles secondaires à parois minces, hauts de 1-3 fois la largeur, simples ou divisés par une cloison longitudinale. Poils peu nombreux, parfois absents, larges de 10-12 a, à cellules longues de 60 p., sessiles ou péclicellés. — Sporanges unilo- culaires de 36-40 u. sur 24-2S ;.»., distribués sans ordre sur les filaments, portés par un pédicelle unicellulaire dépendant d'un sympode sporan- gifère. Sporanges pluriloculaires irrégulièrement cylindriques, de 36-48 [J. sur 24-32 p. ; arbuscules sporangifères peu fournis, portés soit à la base d'une branche fructifère, soit sur un article quelconque. Propagules inconnus. Hab. — Parasite sur les Fucacées {Cystophora moniliferd), Aus- tralie (Géographe Bay). Voisin des S1. s\inpodïcarpa, S. Borneti et S. fœcunda. [A suivre.) s«S=fcr Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mcrscli, imp., 4H«, Av. de Châtiîloîl. 14' ANNÉE. N° ii. NOVEMBRE 1900. JOURNAL DE BOTANIQUE REMARQUES SUR LES SPHACELARIACEES {Suile.) Par M. Camille SAUVAGEAU. E. — Sphacelaria Reinkei Sauvageau mscr. Cette espèce formait une dizaine de touffes rapprochées l'une de l'autre sur une grosse branche d'un Cystophora subfarci- nata de l'Herbier Thuret (Georgetown, Tasmanie, F. von Mueller ded.); ces touffes, en pinceau quand elles sont jeunes, sont sphériques à l'âge adulte, mesurent 5-6 millimètres de rayon, et sont alors insérées par une base étroite. Le *S\ Reinkei est nettement parasite ; sa base pénètre en faisceau compact dans le tissu hospitalier, jusqu'au niveau des cellules à parois épaisses qui constituent la masse centrale de ce Cystophora ; les fdaments endophytes sont étroits (15-20 ), simples ou cloisonnées longitudinalement. Ils des- cendent le long des filaments, sans s'accoler à eux, et enve- loppent leur base comme d'un manchon, sans s'entrecroiser ni s'enchevêtrer autant que dans certaines autres espèces. Je ne les ai pas vu porter de filaments ni de sporanges. Les sporanges uniloculaires, disposés comme dans les espèces précédentes, ont aussi les mêmes dimensions : 35-45 y, sur 24-28^. Un premier sporange naît toujours d'un péricyste ordinaire (fig. 12, F, H, J) ou d'un péricyste situé au-dessous d'un poil, et qui n'a pas produit de rameau (fig. 12, E) ; le sympode, souvent perpendiculaire au filament, fait un angle variable. Sur certains filaments, les sympodes sporangifères sont très abondants, et la plupart des articles secondaires supérieurs en portent. Tandis que, dans les espèces précédentes, les cellules constituant le sympode restaient simples, dans le £\ Reinkei, les plus âgées prennent une cloison horizontale, parfois même une cloison ver- ticale (fig. 12, E, F). Ces sympodes se ramifient de façon variée (fig. 12, H,J). Enfin, les filaments tronqués poussent quelque- fois dans leur prolongement 1-2-3 branches, chaque cellule intacte de la troncature pouvant en produire une; d'autres fois, ils produisent des sympodes sporangifères dressés ou diverse- ment inclinés (fig. 12, G). Je n'ai vu ni propagules ni sporanges pluriloculaires. La plante renferme une grande quantité du composé tan- nique brun. Le sphacèle en est toujours pourvu, et les péricystes forment sous le microscope de larges taches brunes ; parfois les péricystes le cèdent à la production latérale dont ils sont l'origine, parfois le conservent; les cellules des sympodes sporangifères en renferment aussi, et enfin, au centre des spo- ranges mûrs, on trouve toujours une tache brune ayant approxi- mativement la position et les dimensions que pourrait avoir un noyau cellulaire. La substance tannifère ne peut être considérée seulement comme une matière d'excrétion ; elle est aussi une substance de réserve. Le vS. Reinkei, que je suis heureux de dédier au savant qui, dans ces derniers temps, a fait faire le plus de progrès à l'étude C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphctcélariacces. 317 des Sphacélariacées, se rapproche des espèces précédentes par la disposition des sporanges uniloculaires, mais s'en éloigne nettement par la plus grande complexité de l'appareil végétatif; il est notablement plus élevé en organisation par sa diffé- renciation en pousses indéfinies et en pousses définies; le cloi- sonnement des articles correspond à celui du £. radicans. Parmi les espèces à sympode sporangifère, c'est du Sphace/aria rapporté par M. Reinke [91,2, pi. V, fig. 1-3] au 61. Bornett qu'il paraît le plus voisin. Celui-ci est également parasite, à partie endophyte compacte ; ses filaments dressés sont larges, à articles divisés longitudinalement et probablement transversa- lement ; ses rhizoïdes sont longs, grêles, corticants, à parois épaisses et à cellules courtes. Mais l'espèce de M. Reinke porte en même temps des sporanges pluriloculaires, et les articles secondaires, s'ils sont divisés transversalement, le sont moins fréquemment [/oc. cit., fig. 2] que ceux du *S\ Reinkei. Il est difficile de se prononcer sur l'indépendance des deux plantes, car l'auteur, croyant sa plante identique à celle de M. Hariot, en a donné une description qui ne contient pas suffisamment de détails de structure pour permettre une détermination pré- cise. Sphacelaria Reinkei Sauvageau. — Plante parasite, formant des touffes sphériques de 5-6 mm. de rayon, indépendantes les unes des autres. Partie endophyte étroite, nettement limitée du substratum, formée de filaments étroits, parallèles, serrés en masse compacte. Filaments dressés d'apparence dichotome, de 45-60 jji de largeur à la base, de 20-30 \l au sommet sur les pousses indéfinies ; pousses défi- nies terminées en pointe. Rameaux naissant de l'article situé au- dessous d'un poil, ou d'un autre article secondaire supérieur. Poils étroits, de 8 [x de diamètre, probablement toujours courts, et situés dans l'angle d'une bifurcation. Articles secondaires généralement moins hauts que larges, à plusieurs cloisons longitudinales et cloison- nés au moins une fois transversalement. Articles secondaires supé- rieurs gardant généralement un péricyste indivis, tannifère; rameaux rhizoïdes et sympodes sporangifères naissant des péricystes. Rhizoïdes nombreux à la base de la plante, descendant le long des filaments sans y adhérer, et finalement formant un manchon. — Sporanges unilo- culaires de 35-45 \>- sur 24-28 a, portés par un pédicelle d'abord uni- cellulaire, puis cloisonné, dépendant d'un sympode sporangifère simple ou composé. Sporanges pluriloculaires et propagules inconnus. 3i8 JOURNAL DE BOTANIQUE Hab. — Parasite sur les Fucacées (Cystophora subfarcinata), Tasmanie (Georgetown). Voisin du S. Boriieti Reinke non Hariot. F. — Sphacelaria spuria Sauvageau mscr. Le £\ spuria formait plusieurs mèches d'un brun roux, d'un centimètre de hauteur ou un peu plus, sur un Cystophora botryo- cystis de l'Herbier Thuret (Harvey, Australian Algae, Brighton Beach, Port Phillip). Il a le port bien connu d'un £. Plumula, mais est moins étalé (fig. 13, A). On y distingue des axes, ou pousses indéfinies, portant des rameaux pennés courts qui sont des pousses définies, mais dont certains se transforment aussi en pousses indéfinies. Ce qui sera dit plus loin avec détails sur la ramification du 5\ Plu- mîtla, pris comme type des espèces pennées, peut s'appliquer au ►S. spuria. Mais, si la ramification pennée est le cas très général, elle n'est pas absolument constante; on voit parfois, en effet, les rameaux, qui jusque-là étaient pennés, naître suivant une hélice (sans qu'il y ait torsion de l'axe), puis reprendre le mode penné. Une particularité qui frappe aussi tout d'abord, c'est la fréquente inégalité de hauteur des articles secondaires supérieurs et inférieurs. Les articles supérieurs, qui comme d'habitude sont les articles fertiles, sont souvent moins hauts que larges (fig. 13, B, H), tandis que les articles secondaires inférieurs sont généra- lement notablement plus hauts, parfois presque deux fois plus hauts que larges ; cette différence de taille se constate, sur les pousses indéfinies, dès le cloisonnement transversal de l'article primaire, comme on le voit sur la figure 13, C, et n'est pas due à un allongement ultérieur. Cette particularité, très nette suivant toute la longueur de la plupart des pousses indéfinies, l'est beaucoup moins sur quelques autres. Les rameaux, généralement courts (fig. 13, A, B), se ter- minent en pointe obtuse et portent habituellement 1-3 poils; ils sont alors plus ou moins ondulés, comme on le voit en D , où le rameau figuré a été choisi parmi l'un des plus petits, pour la commodité du dessin. Il est très rare que ces pousses définies soient elles-mêmes ramifiées. Les pousses indéfinies, au contraire, disposées comme les précédentes, et de même origine, sont C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacces. J19 fig. 13. — Sphacelaria spuria Sauv. — A, Un fragment de la plante, pour montrer la ramification générale. — B, Fragment d'une pousse indéfinie pour montrer l'inégalité de hauteur entre les articles secondaires inférieurs et supérieurs. — C, Sommet d'une pousse indéfinie. — D, Un très court rameau portant deux poils. — E, Partie inférieure d'un filament dressé encore jeune né sur un filament rampant. — F, G, Deux filaments du thalle rampant. — //, y, Différents cas d'insertion de sympodes sporangifères. [A, Gr. 15; B, C, Gr. 80; D à/, Gr. 200.) 32o JOURNAL DE BOTANIQUE ramifiées comme l'axe qui les porte (fig. 13, A) ; elles ne pro- duisent jamais de poils et, par conséquent, leur ramification est monopodiale. Sur les dessins B et D, j'ai indiqué les poils seulement par leur gaine, mesurant 9-10 [J- de diamètre, parce que les échantillons étudiés n'étant pas en parfait état de conservation, les poils avaient été en partie détruits, les cellules n'étaient plus indi- quées, à l'intérieur de la g-aîne, que par de petits amas proto- plasmiques superposés, les membranes ayant disparu. Le diamètre des pousses définies est très variable, mais celui des pousses indéfinies reste assez constant aux environs de 50 y.. Toutefois, les axes qui naissent directement sur le thalle ram- pant sont toujours très étroits à leur base, réduits même souvent à une seule série de cellules à leur point d'insertion (fig. 13, E), puis s'élargissent graduellement jusqu'à atteindre 50 [/.. Les articles secondaires des pousses indéfinies se divisent plusieurs fois suivant la longueur. Puis chaque cellule se cloi- sonne transversalement vers son milieu, et il n'est pas rare que les articles secondaires inférieurs subissent un nouveau cloi- sonnement transversal (fig. 13, B, C, H). Les rhizoïdes sont nombreux et longs. Ils descendent le long des pousses indéfinies (fig. 13, E, J) d'un certain âge, se rejoignent le long des pousses indéfinies principales, et forment à la base de celles-ci un manchon feutré non adhérent, épais, dont le diamètre dépasse 160 p., bien que le diamètre du fila- ment lui-même soit plus réduit à ce niveau. D'après l'importance de cette cortication, on pourrait supposer que le 6". sp?ir/a est susceptible d'acquérir une taille plus considérable que celle des échantillons que j'ai étudiés, comme celle du S. plumigera et du Chsetopteris plumosa, par exemple. Comme nous l'avons vu, certains de ces rhizoïdes arrivent jusqu'au substratum, rampent à sa surface, et forment un véritable feutrage au pied de la plante. Les filaments rampants ne pénètrent pas dans le substratum; ils sont extrêmement irréguliers (fig. 13, F,G), dans leurs ramifications, dans le diamètre et la forme de leurs cellules ; certaines de celles-ci émettent des digitations étalées. Ces fila- ments rampants produisent des filaments dressés, dont certains, bien qu'ils aient la nature d'axes, se terminent en pointe, comme les pousses définies, quand ils ont atteint deux à trois millimètres. C. Sauvageau. — Remarques sur les Sphacélariacées. 321 Les sporanges uniloculaires sont réunis par leurs pédicelles en sympode simple ou composé, dont les cellules se cloisonnent comme dans le £. Reinkei {ï\g. 13, H, J). Ces sympodes spo- rangifères apparaissent soit à la place d'un rameau qui ne s'est pas développé, et dans le plan général de ramification, soit aussi sur des articles secondaires inférieurs de l'axe, mais géné- ralement dans la moitié supérieure de ceux-ci (fig. 13, H), soit enfin sur les rameaux, et, moins souvent, sur les rhizoïdes (fig. 13, _/), et dans ce cas les sporanges peuvent être suspendus au sympode au lieu de s'appuyer sur lui. Enfin, le sympode spo- rangifère du ►S. spiiria présente la particularité de se prolonger parfois en un filament de quelques cellules (H, f), qui rappelle, par son origine, la « bractée » des sporanges pluriloculaires des 5\ chorizocarpa, bracteata zxfœcunda. Les sporanges sont tout à fait comparables à ceux des espèces précédentes ; ils sont égale- ment cylindriques quand ils sont jeunes, mais ils sont plus sphé- riques à l'état de maturité et mesurent alors 36-44 \>. sur 32-36 p.. Je n'ai trouvé ni propagules ni sporanges pluriloculaires. Le .S. spuria, que nous avons réuni aux espèces voisines du kS. Borneti, n'a assurément d'autre rapport avec les plus infé- rieures d'entre elles, comme les ►S', sympodicarpa et 5\ chorizo- carpa, que la disposition des sporanges uniloculaires sur un sympode latéral. Au point de vue de l'aspect général et de la ramification, il ressemble davantage aux espèces du groupe du >S. Plumula, et en particulier au S. plumigera dont les articles secondaires présentent aussi des cloisons transversales, et au ►S. racemosa dont les rhizoïdes peuvent être fructifères. Les affinités du S. spuria sont multiples mais indécises; la con- naissance de la forme des organes pluriloculaires et des propa- gules aiderait peut-être à les préciser. Sphacelaria spuria Sauvageau. — Plante formant des mèches d'un centimètre de hauteur. Thalle rampant à filaments enchevêtrés, très irréguliers dans leur ramification et dans la forme de leurs cel- Iules, sur lesquels naissent les filaments dressés. Filaments dressés à ramification pennée; rameaux courts, ou pousses définies, terminés en pointe et portant des poils; rameaux longs, ou pousses indéfinies, identiques à l'axe, de 50 \>. de largeur, dépourvus de poils. Articles secondaires des pousses indéfinies cloisonnés plusieurs fois longitudi- 322 JOURNAL DE BOTANIQUE nalement, et au moins une fois transversalement. Articles secondaires supérieurs aussi hauts ou moins hauts que larges ; articles secondaires inférieurs généralement notablement plus hauts que larges. Rhizoïdes nombreux, corticants, enchevêtrés, formant autour de la base des fila- ments principaux un épais manchon feutré. — Sporanges uniloculaires de 36-44 jjl sur 32-36 u, portés par un pédicelle d'abord unicellulaire, puis cloisonné, dépendant d'un sympode sporangifère simple ou composé, qui parfois se prolonge en un court filament ; sympode porté par les articles secondaires inférieurs ou supérieurs des pousses indéfinies et définies, et parfois par les rhizoïdes. Sporanges plurilo- culaires et propagules inconnus. Hab. — Epiphyte sur les Fucacées {Cystophora boiryocysHs), Australie (Port Phillip). [A suivre!) -oo^>0<0oo— REVISION DES ESPÈCES CRITIQUES DU GENRE ECHIUM {Fin) Par M. A. DE COINCY. Echium tuberculatum. E. tuberculatum Hffg et Lnk, FI. Port., I, p. 183, sa Item pro parte. — Exs. Bourgeau, Esp. 185 1 , n° 131 1 a [E. mari- tïmum); Esp. et Port. 1853, n° 1963 {E. pustiilatum). Sect. Eleutherolepis. Plante monocarpique. Tige unique ou portant des rameaux basilaires qui se comportent comme la tige principale, à inflorescence lâchement spiciforme, composée de cymes florifères nues à la base et flexueuses; double indûment, l'un composé de poils tuberculeux, l'autre consistant en un duvet ras et serré. Feuilles radicales étroitement oblongues, spatulées ; les caulinaires inférieures lancéolées, à peine atté- nuées en pétioles, aiguës ou subobtuses épaisses, planes, à ner- vure dorsale peu saillante, érodées dans leur partie supérieure, couvertes de gros tubercules blanc-nacré qui portent des poils coniques presque piquants, et des tubercules plus petits qui en sont dépourvus; un indûment très fin s'aperçoit aussi entre les tubercules; feuilles supérieures sessiles; feuilles bractéales infé- rieures lancéolées élargies à la base, les supérieures presque linéaires, toutes très hérissées de poils rigides tuberculeux. A. de Coincv. — Revision des espaces critiques du genre Echium. 323 Fleurs à peu près sessiles. Calice à divisions profondes sub- égales, aiguës, lancéolées linéaires, très hérissées, à double in- dûment. Corolle de 20 millim. environ, à gorge très ouverte, à limbe oblique, veloutée, poilue, violette; anneau basilaire à dix écailles poilues en dessous, sub-égales, bien séparées. Etamines sub-exsertes; anthères ovales; au moins un des trois filets pos- térieurs poilu, ordinairement tous les trois. Style courtement bifide. Stigmates capités. Hab. Péninsule Ibérique, Gibraltar ! Carthagène ! Loulé dans les Algarves et ailleurs. J'ai donné à cet Echium bien caractérisé ici et bien distinct des espèces voisines, le nom de iubereulatum, pour ne pas créer un nom nouveau et parce qu'il est évident pour moi que c'est une des formes comprises dans l'espèce qui porte ce nom dans la FI. Portugaise (loc. cit.) ; mais il est probable que les auteurs y comprenaient aussi d'autres Echium à feuilles tuberculeuses qu'ils n'avaient pas voulu distinguer spécifiquement. L'espèce de Hoffmansegg et Link étant restée dans le vague, il n'en résul- tera aucun inconvénient. Le tuberculatum, ainsi compris, se distingue facilement de X australe Lam. par ses inflorescences spiciformes et par ses feuilles lancéolées presque linéaires à gros tubercules. Ses etamines à filets, en général poilus, ses cymes florifères longuement nues à la base, ses feuilles épaisses, éro- dées sur les bords, planes, ses fleurs plus grandes ne permettent pas de le confondre avec VF. vulgare var. pustulaUim. Le grandifiorum s'en éloigne beaucoup par plusieurs caractères, notamment par l'indument de ses feuilles (voyez la phrase de Desfontaines) et par ses corolles autrement fabriquées. Il faut remarquer que le caractère tiré des etamines poilues n'a pas une constance absolue ; car on trouve quelquefois, surtout dans les jeunes fleurs, les filets des etamines courtes complè- tement glabres ; mais c'est l'exception, et l'emploi de ce caractère facilite singulièrement les déterminations dans les cas douteux. Il est bien entendu, toutefois, qu'il y a des points plus impor- tants qu'il ne faut pas négliger. J'ai écourté la synonymie qui est ici inextricable, me con- tentant de citer la FI. Portugaise dont j'ai étudié le texte avec soin en excluant la var. latifolium. Les exsiccatas de Bourgeau, 324 JOURNAL DE BOTANIQUE largement répandus dans les herbiers, ne laisseront subsister aucun doute, je l'espère, sur YE. tuberculatum tel que je le comprends. Les voyageurs modernes, mal préparés à la récolte des Echium, les négligent dans leurs herborisations. C'est fâcheux. Echium grandiflorum. E. grandiflortim Desf. FI. AU., I, p. 166 et in Herb.; E. violaceum Ind. Kew. (nonh.); E. creh'cum Willk. Prod. FI. Hisp., II, p. 487, ex p.; Gr. et God. FI. Fr., II, p. 523; Moris, FI. Sard., III, p. 128 ex part, [non L. Mantis.)\ E. australe Willk. Prod. FI. Hisp., II, p. 4S8; Boiss. FI. Or., IV, p. 209; Murbeck, Contrib .,11, p. 11 {non Lam.); E. maritimum insula- rum Stœchadum flore maximo Tourn. in Herb. — le. Desf. FI. AU., Tab. 46 (1). — Exs. Reverchon Alger., 1897, n° 68. Echium folii s pubescentibus vix pilosis, caulinis inferio- ribus ovato-oblongis ; caille piloso, tuberculato. Corollis calyce qnadr?tplo longioribus (Desf. /oc. cit.). Sect. Eleul/ierolepis.Tige ordinairement unique, ne portant qu'exceptionnellement des rameaux feuilles, mais bien des cymes florifères très développées, longuement nues à la base; double indûment, l'un consistant en un duvet très ras, l'autre en poils non piquants, étalés, sortant d'un petit tubercule de couleur foncée semblable à ceux de YE. vulgare. Feuilles inférieures oblongues, sub-obtuses, rétrécies en un long pétiole, à nervures secondaires peu visibles; les caulinaires supérieures sessiles, oblongues-lancéolées, peu ou pas élargies à la base, subaiguës ; double indûment non piquant, l'un fin couché, l'autre assez rare s'élevant de petits tubercules blanchâtres; feuilles bractéales ordinairement plus courtes que le calice, fortement dilatées à la base, à double indûment. Fleurs subsessiles ou légèrement pédi- cellées. Calice hispide de 8 millim. env., à divisions profondes, lancéolées-linéaires, subaiguës, se gonflant à la base lors du développement des achaines. Corolle de 30 millim., d'un rouge violet, veloutée et portant en outre quelques longs poils sur les nervures, à limbe extrêmement oblique (la différence de hauteur 1. \JE. creticum de la planche 07 du Flora Sardoa peut représenter aussi bien VE. australe que YE. grandiflorum. VE. crelicum de la planche 1934 du Botanical Magazine a des feuilles dlE. planta gineum. A. de Coincy. — Revis ion des espèces critiques du genre Echium. 325 entre les lobes postérieurs et le lobe antérieur pouvant atteindre 8 millim.). L'anneau est composé de dix écailles sub-égales, bien séparées, poilues en dessous. Etamines sub-exsertes à filets tous longuement pileux, insérés à des hauteurs différentes, le posté- rieur réuni à. la corolle par une membrane très développée; anthères ovales. Style longuement bifide, poilu jusqu'à la bifur- cation. Achaines gros, de 3 millim. en tout sens, blancs, plus ou moins tuberculeux, à pointe des tubercules discolore et ruguleuse. Hab. J'ai récolté cette espèce à Hyères et à Saint-Raphaël; très commune en Algérie suivant M. Battandier; Kerrata (récolte Reverchon); Maroc, Ait-Ougourt (récolte Ibrahim, in herb. Cosson !). Je n'en ai pas vu d'Espagne. L'E. grandiflorum existant dans l'herbier de la Flore Atlan- tique, il ne peut y avoir aucun doute sur l'espèce elle-même. La grandeur de la corolle le distingue au premier abord des aus- trale Lam., violaceum L., creticzim L. Dans une note manus- crite jointe à l'exemplaire du grandiflorum, Desfontaines écrit : « af finis E. australi Lam. ///./ dijfert foliis levibus cum tuber- culis vix conspicuis consparsis , cor o lia duplo triplo ve majore. » Quant au violaceum (quelle que soit du reste cette espèce criti- que), Linné dit [Mantiss. p. 42) : « tubo calycibus breviore », et pour le creticum (Mant. p. 202) qu'il a la fleur plus petite que celle du plantagineum (cette dernière est elle-même d'un tiers plus petite que celle du grandiflorum), ou encore (Obs. p. 334) « tubo calycibîis breviore ». Enfin on distingue parfaitement VE. grandiflortim de YE. plantagineum [distinciissima, dit Desfontaines) par sa corolle veloutée, plus grande, par la double vestiture de la tige, par ses feuilles supérieures non embras- santes, etc. J'ajouterai encore un mot sur YE. creticum. Il est difficile de savoir quelle est la plante que Linné a eue en vue en créant son creticum et en réunissant sous un même nom les Echium I et II de Clusius et les Echium III et IV du Pinax. Je ne sais pas non plus quelle est la plante de l'herbier de Linné déclarée par Moris {El. Sard., III, p. 128) « spécimen e planta hixuriante » (1); 1. Ce mot qui revient souvent dans le Flora Sardoa me fait toujours soup- çonner une plante cultivée. Les Herbiers des anciens Aoristes sont remplis 3^6 JOURNAL DE BOTANIQUE mais je serais assez disposé à croire que les idées de Linné, assez vagues d'abord au sujet du creticum de ses prédéces- seurs, se sont arrêtées ensuite dans les Manlissae et Observa- tiones sur la plante orientale à feuilles étroites qui doit rentrer dans le groupe réuni par Boissier sous le nom de sericeum Wahl. Ce sont de pures suppositions; mais ce que je puis affir- mer, c'est que le creticum de l'herbier d'Isnard(/// Herb. Jussieu) est du plautagiueum et que le creticum angustifolium de Tour- nefort appartient au groupe du sericetim. M. Murbeck voit aussi dans le creticum L. une forme du sericeum, mais à la suite de Boissier, il identifie, à tort d'après moi, le grandiflorum Desf. avec Vaustrale Lam. et donne ainsi la priorité à ce dernier nom. Je regarde Vaustrale et le grandiflorum comme deux espèces parfaitement distinctes. Echium australe. E. australe Lam. 111., I, p. 413, n° 1860, ann. 1 791 , et in herbario ; in lier bar io]\xss. — Exs. Bourg. Esp., 1849, n° 334 [E. angustifolium} Lam. Salzm.); Esp., 1852, n° 1.625 (&• ail~ gustifoliunù Lam. Salzm.) (1). E. atistrale , foliis caulinis ovatis utriuque attenuatis , sta- minibus corollam ceqttantibus Lam. loc. cit. Sect. Eleutherolepis. Plante couverte dans toutes ses parties d'un duvet très fin et de poils grêles, assez raides, étalés, tuber- culeux. Tige très rameuse, à inflorescence paniculée, à cymes florifères à l'extrémité des rameaux. Feuilles caulinaires ovales ou oblongues, sub-obtuses ou aiguës, atténuées aux deux bouts, les supérieurs seules évidemment sessiles ; feuilles bractéales lancéolées linéaires, dilatées à la base à la partie inférieure des cymes florifères, linéaires au sommet, de la longueur des calices. Fleurs sessiles. Calice de 8 à 10 millim. à divisions profondes, linéaires, aiguës, étalées, hérissées. Corolle de 15 à 18 millim., d'échantillons provenant de Jardins botaniques. Le port si facilement méconnais- sable dans les Echium est alors singulièrement altéré, et il faut une discussion sévère pour conclure de la plante cultivée à la plante sauvage. YJE. autrale de Lamarck est probablement dans ce cas. 1. Cette espèce méconnue par les botanistes du xixe siècle a été confondue tantôt avec le creticum L., tantôt avec le grandiflorum, tantôt avec Yangustifolium Lam. ou Salz., tantôt avec le pustutatunt laxum (Herb. Boiss.), sans qu'il soit possible de faire le départ exact des opinions de chacun. A. de Coincv. — Révision des espèces critiques du genre Echium. 327 à tube assez grêle, à gorge médiocrement dilatée, à limbe obli- que, veloutée et poilue, violette; anneau à 10 écailles, bien séparées, poilues en dessous. Etamines sub-exsertes; anthères ovales (1); au moins un des 3 filets postérieurs poilu, ordinai- rement tous les trois (2). Style poilu, bifide. Stigmates capités. Achaines grisâtres de 2 millim. sur 2 1/2, hérissés de petits tubercules terminés en pointe brunâtre et ruguleuse. Cette tache brune du sommet des tubercules est bien plus sensible ici que dans YE. grandiflorum. Hab. Espagne austro-orientale et peut-être ailleurs. Les exsiccatas cités plus haut indiquent bien la plante à laquelle j'attribue le nom donné par Lamarck. YSaustrale existe dans l'herbier du créateur de l'espèce, mais, comme il arrivait souvent aux anciens botanistes, il l'a établie sur un exemplaire qui porte des sig-nes évidents de culture. Il s'en suit que certains caractère ont pu être altérés; c'est ce qui est arrivé pour les feuilles qui sont ovales dans les échantillons des herbiers Lamarck et Jussieu et oblongues dans ceux récoltés par Bour- geau. Mais il est difficile de ne pas admettre l'identité spécifique des uns et des autres. Son inflorescence lâchement paniculée lui assigne une place à part et ne convient à aucune des espèces qui ont été confondues avec elle. Elle s'éloigne en outre du vulgare et de sa variété pustulatum par ses feuilles, ses eta- mines poilues, etc. ; du grandiflorum par sa corolle beaucoup plus petite et autrement fabriquée, par ses nucules, son indû- ment franchement tuberculeux, etc. La confusion avec Yangus- tifolium Lam. ne peut s'expliquer que par une ignorance com- plète du type de Lamarck qui est un Gamolepis et qui existe en parfait état dans son herbier. Quant au creticum, je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit à son égard : l'équivoque remonte à Linné même. L'observation que j'ai faite relativement à la villosité des etamines de YE. tuberculatum doit être renouvelée ici. 1. Je possède un échantillon à'E. australe où toutes les anthères sont linéaires plus longues que les filets et dépourvues de pollen ; les fleurs sont cependant fertiles, les achaines arrivant à maturité; c'est un cas de dioïcité acci- dentelle. 2. J'ai trouvé des exceptions. 328 JOURNAL DE BOTANIQUE Echium plantagineum. E. plantaginetun L. Mantis., p. 202 ; Gr. et God. FI. de Fr. II, p. 524 ; E. grandiflorum in Herb. plur. [non Desf.) ; E. cretïcîim Lam. ///. I, p. 412, n° 1857, et in Herb. (non L.); E. maritimum Willd. Sp. I, p. 788 et in Herb. Berol. sub n° 3.418; E. Bojîariense Poir. Enc. Méth. VIII, p. 675, et in Herb. Mus. ; E. violaceum DC. in Bot. G ail. et in Herb. Mus. (non L.) ; E. arenarium Gr. God. FI. de Fr. II, p. 525 ex parte et in Herb. Mus. (non Guss.). — Exs. Bourg. Esp. 1849, n° 335 î EsP- et Port- l853> n° !964- Sect. Eleutherolepis. Dans cet Echium la tige est quelque- fois unique; mais souvent plusieurs tiges redressées s'élèvent au-dessus de la rosette de feuilles basilaires; les tiges ne portent pas ordinairement de rameaux feuilles, mais, dans leur partie supérieure, des cymes florifères très lâches, longuement nues à la base lors de leur parfait développement; l'indument est. fin, mou, tuberculeux, d'une seule nature. Feuilles portant un seul indûment mou, couché, tuberculeux; feuilles radicales en rosette, ovales ou oblongues, obtuses, rétrécies en pétiole, à nervures principales et secondaires bien visibles, disparaissant assez promptement ; les moyennes plus ou moins longuement pétiolées; les supérieures oblongues-lancéolées, élargies en cœur à la base et presque embrassantes; feuilles bractéales élargies à la base, lancéolées, aiguës; les infé- rieures éloignées des fleurs dans les cymes bien développées. Fleurs subsessiles, très espacées les unes des autres. Calice hispide, de 7 à 9 millim., à divisions profondes, sub-égales, lan- céolées, aiguës. Corolle de 20 à 22 millim., d'une contexture délicate, d'un bleu violet, non veloutée, mais portant extérieu- rement des poils blancs assez longs sur les nervures et le bord des lobes, à limbe oblique et à gorge dilatée; l'anneau est com- posé de 10 écailles assez petites, bien séparées, sub-égales, longuement poilues en dessous. Etaminesà filets dont les 3 pos- térieurs sont souvent pileux, violets, insérés à des hauteurs différentes; les deux antérieures seulement sont exsertes, les deux intermédiaires sub-exsertes, la postérieure incluse et réunie à la corolle par une membrane assez développée. Style bifide, poilu, les poils n'atteignant pas la bifurcation. Stigmates capités. A. de Coincv. — Revision des espèces critiques du genre Echium. 329 Achaines assez petits de 2 millim. sur 3 environ, de couleur foncée, couverts de tubercules aigus. Hab. Toute la région méditerranéenne et la plupart des îles de l'Atlantique; environs de Buenos- Ayres (introduit?). Cette espèce est journellement confondue dans les herbiers avec d'autres, notamment avec YE. grandiflorum Desf. Willde- now a fait d'un échantillon rabougri son E. maritimum. Godron lui a appliqué pour les exemplaires d'Ajaccio (récoltes Bernard) le nom d}E. arenarium Guss. YJ1 E. violacezim du Boian. Gall. est du plantagineum. \JE. creticum latifolium rubrum de YHerb. Jussieu ex Herb. Isnardi est du plantagineum . UE. creticum de Y Herb. Lamarck est du plantaginetim ; enfin le même nom doit être attribué à YE. Bonariense Poir. La contex- ture mince de la corolle, l'absence de duvet velouté sur cette même corolle, suffisent pour éviter toute erreur. De plus les Botanistes doivent se garder d'attacher une importance trop o-rande aux feuilles radicales et à leur nervation : c'est une source perpétuelle d'embarras. Quant au caractère tiré des fleurs inférieures qui seraient axillaires ou extra-axillaires suivant les espèces, caractère auquel Godron dans la Flore de France a attaché une importance de premier ordre, je ne sais comment une pareille considération a pu s'introduire dans la classification des Echium. J'ai toujours trouvé la fleur inférieure de chaque cyme dépourvue de feuille bractéale adjacente, ce dont l'organogénie rend parfaitement compte; dans les cymes accouplées, la fleur non axillée est située à peu près dans l'angle que forment entre elles les deux cymes. Lorsque les fleurs naissent directement sur une tige principale ou sur un rameau feuille, les choses se passent autrement, chaque fleur pouvant être considérée comme tenant la place d'une cyme florifère axillée. On a souvent nommé E. violacetim YE. plantaginetim L. Je pense qu'il vaut mieux laisser tomber dans l'oubli un nom que son auteur appliquait probablement à une toute autre plante. Godron le rattachait à YE. rubrum Jacq. Moris [FI. Sard. III, p. 130), qui avait vu sans doute l'échantillon de l'herbier de Linné, lui trouvait de grands rapports avec YE. pusiulatum Sibth et Sm. 330 JOURNAL DE BOTANIQUE Je n'ai pas cité les synonymes de Lehmann, qui n'auraient apporté aucune lumière dans la question et ne peuvent entraîner la certitude. J'en parlerai toutefois brièvement. Son pustulatum (Asp., p. 448), est celui du Flora Grœca; mais je ne sais qu'en penser; peut-être est-ce une forme à étamines velues de YE. vulgare var. pustulatum. Son tuberculatum (p. 451) est pro parte notre E. vulgare var. pustulatum. Son violaceum (p. 454), qu'il dit avoir vu vivant, est sans doute une forme cultivée de Y E. plantagineum. Son creticum (p. 460), assez vague, d'ailleurs, n'a rien à faire avec nos formes occidentales. Son angustifolium (p. 462) est celui de Lamarck; mais la figure (Tab. 22) ne représente qu'imparfaitement le port très raide du type et l'analyse est mauvaise. Son maritïmum (p. 466) peut se rapporter à de jeunes exemplaires de YE. confusum, avec la figure citée de Barrelier {le, 1012) ; j'en exclus le synonyme de Willdenow, bien qu'il affirme, dans sa préface, qu'il a eu occasion d'examiner avec un soin tout particulier les plantes critiques des herbiers de Desfontaines, Jussieu, Tournefort, Will- denow. Quant à Yaustrale (p. 474), le lieu qu'il cite [agro Nicœensi) est sans doute erroné, et il dit, du reste, que plusieurs plantes {planiis longe plurimse) sont confondues sous ce nom {creticum, violaceum, graiidiflorum) . SUR LES DICOTYLÉDONES DU GROUPE DES HOMOXYLÉES (Suite) Par M. Ph. VAN TIEGHEM. 4. Sur le genre Belliole. — Partageant la ramification sympodique des Bubbies, les Bellioles {Belli'ohtm) en diffèrent, comme on sait, par la conformation remarquable de leurs éta- mines et aussi par leurs feuilles beaucoup plus coriaces. Ce genre comprend actuellement deux espèces de la Nou- velle-Calédonie : le B. crassifolié (B. crassifolmm (Baill.) v.T.) et le B. de Pancher [B. Pancheri (Baill.) v. T.). Il faut y ajouter deux autres espèces, récoltées par Vieillard dans la même ré- gion et caractérisées comme il suit. Van Tieghe.m. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 331 La première (n° 16 et n° 47), récoltée à Balade, est remar- quable par la grosseur de ses rameaux et la grande dimension de ses feuilles, dont le limbe ovale et très coriace mesure jusqu'à 25 et 30 centimètres de long sur 8 à 10 centimètres de large. Après l'avoir, dans l'Herbier du Muséum, distinguée sous le nom de Drimys Vieillardi, Bâillon l'a plus tard identifiée à tort avec son D. crassifolia (1). Ce sera le Belliole de Vieillard (B. Vieillardi v. T.). La seconde (n° 2278), croissant au bord de la rivière d'Amona et des ruisseaux de Wagape, a des feuilles coriaces aussi, mais bicolores et plus petites, ne mesurant que 12 centimètres de long sur 3 de large, et dont le limbe ovale allongé est décurrent sur un pétiole assez long. En outre, les fruits y sont ovoïdes et roux. Bâillon l'a identifiée à tort avec son D. Pancherî (2). Vieillard l'a nommée dans son herbier Drimys rivularis ; on lui conservera ce nom spécifique et ce sera le B. rivulaire {B . rivu- lare (Vieill. ms.) v. T.) (3). Les quatre espèces qui composent actuellement ce genre peuvent être, d'après l'inflorescence, groupées en deux sections. Dans la première, qu'on nommera Monocladisque (Monocladis- cîLiii), chaque rayon de l'ombelle terminale se ramifie à son tour en ombelle au sommet, de sorte que l'inflorescence totale est une ombelle composée. Elle ne comprend que le B. de Pancher et correspond à la section Polyacre des Drimytes et à la section Monoclade des Bubbies. Dans la seconde, qu'on nommera Di- cladisque (Dicladiscum) , chaque rayon de l'ombelle terminale se ramifie deux fois de suite en ombelle, de manière que l'inflo- rescence totale est une ombelle composée à deux degrés. Elle comprend les B. de Vieillard, crassifolié, rivulaire et corres- pond à la section Diploclade des Bubbies. Dans le B. de Vieil- lard, certains rayons se ramifient même en ombelle à trois degrés successifs. Tige. — Dans toute l'étendue du genre ainsi composé, la 1. L'étiquette porte, en effet, de sa main, le premier nom barré et remplacé par le second. 2. Loc. cit., p. 337. 3. On ne connaît pas jusqu'à présent la fleur, et par conséquent la conforma- mation des étamines, dans les B. crassifolié, de Vieillard et rivulaire. C'est donc avec quelque doute que, d'après le port, les feuilles et les fruits, on les range ici à côté du B. de Pancher. 332 JOURNAL DE BOTANIQUE tige conserve la même structure, primaire et secondaire, et cette structure est la même que chez les trois genres précédents. Le bois secondaire, en particulier, y offre partout l'homogénéité caractéristique, avec des vaisseaux larges comme dans les Bub- bies, ceux de printemps portant des ponctuations étirées trans- versalement en échelle. Partout aussi, le périderme est tardif et épidermique (i). D'une espèce à l'autre, les variations sont également légères et de même sorte, la plus marquée étant la formation de nodules scléreux à cristaux dans l'écorce et dans la moelle. Feuille. — La feuille aussi a, dans toutes les espèces, la même structure générale, qui est celle des trois genres précé- dents, avec de semblables modifications secondaires suivant les espèces : cellules scléreuses dans le pétiole (B. rivulaire, etc.), assise palissadique différenciée dans le limbe (B. crassifolié), bandes d'épaississement lignifiées anastomosées en réseau dans toute la profondeur (B. de Pancher, B. de Vieillard) ou seule- ment sur les deux faces, en exceptant la zone médiane (B. cras- sifolié), etc. Fleur. — Groupés en ombelle sessile au sommet de la tige, qu'ils font avorter en en provoquant la ramification sympodi- que, comme chez les Bubbies, les pédicelles floraux sont ici toujours ramifiés, tantôt une seule fois, en ombelle composée, tantôt deux fois en ombelle doublement composée : d'où le groupement des espèces en deux sections, comme il a été dit plus haut. Partout la fleur est hermaphrodite. Dans le B. de Pancher, que j'ai étudié plus spécialement sous ce rapport, le calice a quatre sépales courts, concrescents en une cupule quadrilobée et persistante, comme dans les Bubbies. La corolle a aussi quatre pétales externes en deux paires, deux recouvrants, épais et durs dans toute leur largeur, deux recouverts, épais et durs seulement dans leur région médiane nue, superposés aux sépales ; un cin- quième pétale, recouvert par les quatre autres, a la même forme qu'eux et doit être classé dans la même série; puis viennent des i. M. Parmentier, qui a étudié, sous le nom de Drimys, l'une des espèces de ce genre, le B. rivulaire, y signale le périderme comme étant d'origine sous- épidermique (/oc. cit., p. 307), erreur à rectifier ici, comme dans tous les cas précédents. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 333 pétales internes, plus mous, plus étroits et plus longs, au nom- bre de dix ordinairement; la double corolle a donc en tout 15 pétales. L'androcée comprend d'ordinaire 30 étamines, toutes de même forme et de même grandeur, dépassant en hauteur le pistil central, autour duquel elles forment comme une petite rosette. Plus petites que les pétales, elles sont en effet de même forme et de même consistance qu'eux ; seulement, elles portent sur leur face externe et vers le tiers de leur hauteur deux paires de sacs polliniques longitudinaux, s'ouvrant aussi par des fentes longi- tudinales. C'est cette conformation singulière des étamines qui est le caractère propre des Bellioles, comme il a été dit plus haut. Le pollen est formé de tétrades, à exine granuleuse, mar- quée sur chaque grain d'un large pore circulaire sans papille saillante. Le pistil se compose de cinq carpelles libres, à sommet arrondi, à stigmate linéaire et rayonnant, faisant saillie à la surface en une crête, relevée au dehors en une petite corne. Chacun d'eux renferme, sur sa suture ventrale, deux rangs d'o- vules anatropes horizontaux, conformés comme dans les Drimytes. Fruit et graine. — Le fruit, accompagné à sa base par le calice persistant, se compose normalement de cinq baies, sou- vent réduites à quatre par avortement. La graine a la même structure que dans les genres précédents. Dans le B. crassifolié et le B. de Vieillard, le nombre des carpelles, qui est aussi de 4 ou 5 dans la fleur, se réduit éga- lement à trois, deux, ou même un seul dans le fruit, par suite d'avortement. 5. Sur le genre Exosperme. — Défini comme on sait, le cr enre Exosperme (Exospermum) n'est connu jusqu'à présen que par une seule espèce, qui croît à la Nouvelle-Calédonie. Elle y a été récoltée par Vieillard dans les montagnes de Ti-Ouaka près de Wagape et se trouve représentée dans son herbier par deux échantillons, nommés par lui, l'un (A. F.) Dri- mys austro-caledonicus , l'autre (n° 2.281) Drimys Lenormandii . C'est le premier, conservé aussi dans l'Herbier du Muséum, que Bâillon a décrit en 1873, en le rattachant avec doute à son genre 334 JOURNAL DE BOTANIQUE Zygogynum, sous le nom de Z. (?) stipitatum. On a déjà vu combien ce doute était fondé. Il faut en ajouter une seconde, récoltée à la Nouvelle-Calé- donie parLécart (n° 141) et improprement rapportée par lui au Zygogynum Vieillardi "de Bâillon. Elle ressemble à la précédente par la forme, la dimension et la couleur vert-gai de ses feuilles, mais en diffère d'abord par ses pédicelles trois fois moins longs, ne dépassant pas 12 mm. à 15 mm., alors qu'ils atteignent 45 mm. à 50 mm. dans l'E. stipité, et ordinairement solitaires au sommet des rameaux, ensuite et surtout par la conformation du pistil, comme on verra plus loin. Ce sera l'Exosperme de Lécart [E. Lecarti v. T.). Considérons d'abord l'E. stipité. Tige. — La tige a son épiderme fortement cutinisé et lignifié sous la cuticule. Son écorce épaisse est abondamment pourvue de cellules oléifères et de cellules scléreuses, parfois isolées, le plus souvent groupées en nodules plus ou moins gros, et de cellules à cristaux ordinairement prismatiques et solitaires. Le péricycle a de larges arcs fibreux en dehors des faisceaux libé- roligneux primaires. Séparés par des rayons plurisériés, où se différencient çà et là des nodules scléreux, ceux-ci ont leur liber et leur bois normalement conformés; dans le bois, les vaisseaux sont tous discontinus. La moelle, dépourvue d'arcs fibreux ou de couche fibreuse à sa périphérie, renferme des cellules oléifères, des nodules scléreux, et dans ses cellules ordinaires, qui conservent leur membrane cellulosique, des cristaux ordinaire- ment prismatiques et solitaires, parfois groupés en petites mâcles sphériques. Le liber secondaire contient des cellules oléifères, et plus tard des fibres isolées ou groupées en petits paquets. Le bois secondaire a ses compartiments, entrecoupés par des rayons uni- sériés, composés de vaisseaux aréoles, à large calibre quadran- gulaire, dont les séries rayonnantes sont interrompues, çà et là, par quelques cellules de parenchyme. Les ponctuations sont étirées transversalement en échelle sur les larges faces radiales des vaisseaux de printemps ; elles sont circulaires à fente oblique sur les étroites faces radiales des vaisseaux d'automne. Les rayons plurisériés, prolongements des rayons primaires, ont, comme ces derniers, des cristaux solitaires dans leurs cellules. Van Tieghem. — Sur /es Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 335 Le périderme y est tardif et s'établit dans l'épidémie, comme dans les genres précédents. Feuille. — La feuille prend à la stèle de la tige trois méris- tèles. Dans le pétiole, dont l'écorce est parsemée de cellules oléifères et de cellules scléreuses, la méristèle médiane se divise d'abord en deux, superposées et orientées normalement, ce qui en fait quatre. Puis la branche inférieure et les deux méristèles latérales se divisent à leur tour en deux branches superposées, orientées en sens inverse et qui demeurent accolées, les deux bois en regard n'étant séparés que par une bande péridesmique. La branche supérieure demeure simple. Aucune n'a de fibres péridesmiques. C'est seulement à la naissance du limbe que, chez toutes, le péridesme se fibrifie en un anneau complet, enve- loppant d'une gaine simple la méristèle supérieure, d'une gaine double chacune des trois méristèles inférieures. Cette structure singulière, par où ces plantes diffèrent des quatre genres précé- dents, se conserve ensuite dans la nervure médiane. L'épiderme du limbe n'a de stomates que sur la face infé- rieure; ils y sont accompagnés de deux cellules annexes, parallèles aux cellules stomatiques. L'écorce est homogène, sans couche palissadique; elle renferme des cellules oléifères et, dans ses cellules ordinaires, un grand nombre de petites mâcles sphériques. Les méristèles y ont un anneau fibreux péridesmique et sont entourées par un endoderme très net. Fleur. — Les fleurs, hermaphrodites et assez grandes, sont portées par de longs pédicelles massifs, à quatre côtes, deux plus saillantes que les autres, groupés au sommet du rameau en une ombelle simple pauciflore et sessile. L'un d'eux est termi- nal, les autres, au nombre de un, deux ou trois, sont axillaires d'autant de bractées rapprochées à la base du premier. Il en résulte, ici comme chez les Bubbies et les Bellioles, une rami- fication sympodique. Le calice est formé de quatre sépales très courts, correspon- dant aux quatre côtes du pédicelle, concrescents en une cupule faiblement quadrilobée, à bord crénelé, qui entoure la base du bouton et qui y est persistante. La corolle a quatre pétales externes, libres, larges, épais et coriaces, disposés en deux paires croisées, et superposés aux sépales; la paire externe ne recouvre l'interne que sur les extrêmes bords; la préfloraison est donc 336 JOURNAL DE BOTANIQUE presque valvaire. Après leur épanouissement, ces pétales externes, qui mesurent 15 mm. de long sur 8 mm. de large, se rabattent d'abord contre le pédicelle, avant de se détacher. En dedans, se trouvent huit autres pétales, plus étroits et plus mous, à insertion circulaire, libres aussi, et disposés en deux verticilles, l'extérieur alternant avec les pétales externes, l'intérieur superposé à ces pétales externes. En somme, la corolle est formée de trois verticilles tétramères alternes, dont le plus extérieur, autrement conformé, enveloppe et protège les deux autres dans le bouton. Triple au point de vue morpholo- gique, elle est seulement double au point de vue physiologique. L'androcée se compose d'un grand nombre d'étamines, serrées les unes contre les autres et contre le pistil, de plus en plus hautes vers l'intérieur, de manière à étager leurs anthères sans les masquer, les plus hautes atteignant à peine la face supérieure du pistil. Elles sont disposées en spirale sur le récep- tacle, suivant 8/21, et forment cinq cycles superposés; il y en a donc environ 105. Etroit à la base, mais progressivement dilaté en haut, le filet porte au sommet sur sa face externe quatre sacs polliniques en deux paires obliques, s'ouvrant en long vers l'ex- térieur. Le pollen est formé de tétrades à exine granuleuse, où chaque grain est pourvu sur sa face libre d'un large pore circulaire sans papille saillante. Le pistil a normalement huit carpelles en deux verticilles alternes, l'extérieur superposé au second verticille de la corolle, l'intérieur au troisième. Quelquefois un ou deux des carpelles du verticille externe font défaut et il n'y en a que sept ou six. Parfois aussi les deux verticilles sont complets, mais pentamères ou trimères, et il y a dix carpelles dans le premier cas, six seulement dans le second. Séparés au dehors par des sillons profonds, ces carpelles sont intimement unis par leurs faces latérales en une masse unique ; ceux du verticille interne se touchent au centre ; ceux du verticille externe sont accolés aux premiers dans leurs intervalles. Ils sont de couleur jaune clair et chacun d'eux porte, sur sa face supérieure bombée, un stigmate sessile, linéaire et rayonnant, formant une sorte de crête brun foncé. La série des coupes transversales du pistil ainsi conformé montre que les carpelles sont simplement soudés l'un à l'autre Van Tieghbm. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 33? par leurs faces latérales, dont les épidermes en contact sont distincts dans toute leur étendue; en aucun point, il n'y a de concrescence. Par sa blancheur, ce double épidémie, qui divise en deux lames chaque cloison séparatrice de deux loges con- tiguës, contraste vivement avec les deux couches corticales voisines, dont les cellules pleines d'huile essentielle jaune donnent cette couleur au carpelle tout entier. Dans l'ovaire pluriloculaire ainsi constitué, les ovules ne sont pas insérés dans l'angle interne de chaque loge, sur les bords unis du carpelle correspondant qui ne se reploient pas en dehors, c'est-à-dire à la place qu'ils occupent habituellement dans ces sortes d'ovaires. Il n'y en a pas non plus sur les faces latérales. Ils sont tous situés sur la face externe de la loge, superposés en deux séries longitudinales, de part et d'autre de la nervure médiane, qui leur envoie leurs branches vasculaires. En un mot, la placentation n'est ni marginale pour chaque car- pelle ou axile pour le pistil tout entier, ni latérale pour chaque carpelle ou septale pour le pistil tout entier, mais bien médiane pour chaque carpelle ou pariétale pour le pistil tout entier. L'extrême rareté de ce caractère donne un intérêt particulier aux plantes qui le présentent. Il semble que ce soit ici par le fait même et comme conséquence de leur union que les carpelles déplacent, renversent la position de leurs ovules, de ventraux les rendant dorsaux, sans qu'on puisse toutefois apercevoir entre ces deux phénomènes le lien qui les unit. Les ovules sont anatropes, à nucelle persistant et recouvert de deux téguments. En résumé, la conformation de la fleur de cette plante peut être exprimée par la formule : F = (4S)+4P+4P + 4P" + ooE + (4C + 4C). Fruit. — Entouré à une petite distance de sa base par le calice persistant, le fruit, dont je n'ai vu que les jeunes états, est une baie jaune, sillonnée latéralement, mamelonnée en haut, dont chaque mamelon, correspondant à l'un des carpelles cons- titutifs, porte une crête rayonnante brune. Dans sa description originale, Bâillon n'a su préciser ni le nombre, ni la disposition des pièces qui entrent dans la compo- sition du calice, de la corolle et du pistil; mais surtout, il a fait 338 JOURNAL DE BOTANIQUE la faute d'affirmer que les ovules sont attachés, comme d'habi- tude en pareil cas, en deux séries dans l'angle interne de chaque loge, erreur qui lui a fait méconnaître le caractère le plus remar- quable de sa plante (i). M. Parmentier a étudié aussi une plante de l'herbier de Vieillard, qui lui a été envoyée de Melbourne par F. de Mûller sous le nom de Drimys Lenormandii 'et qui n'est autre que notre E. stipité, comme il a été dit plus haut. Lui, n'y a pas trouvé d'ovules du tout dans le pistil. Il en donne une raison singulière. « Ce fruit, dit-il, qui a été probablement détaché trop jeune, ne contenait plus trace d'ovules (2). » C'est tout simplement parce qu'il les a cherchés à leur place habituelle, dans l'angle interne, c'est-à-dire là où ils ne sont pas, méconnaissant ainsi, comme Bâillon l'avait déjà fait trente-trois ans plus tôt, le caractère le plus original de la plante en question. Il a bien vu pourtant qu'elle diffère des autres Drimytes, non seulement par le pistil, mais encore par la structure du pétiole, et en conséquence a émis l'idée que c'est peut-être unZygogyne. « Il n'y aurait rien d'im- possible, dit-il, à ce que cette espèce appartînt au genre Zygo- gynum, dont je n'ai malheureusement pas eu un seul échan- tillon (3). » Il ne se trompait pas beaucoup. A l'Exosperme stipité, ainsi bien connu, comparons main- tenant la seconde espèce, l'E. de Lécart. Tige. — La tige offre essentiellement la même structure, avec nodules scléreux et cristaux solitaires dans l'écorce et la moelle, avec larges arcs fibreux péricycliques, avec liber se- condaire pourvu de fibres isolées, avec bois secondaire formé, dans ses compartiments, de larges vaisseaux aréoles, avec péri- derme épidermique. Il y a toutefois une différence bien marquée. La moelle, en effet, y différencie, autour de la pointe interne de chaque faisceau ligneux primaire, un arc de cellules étroites et longues, à membrane fortement épaissie et lignifiée, munie de ponctuations simples. Par ce caractère, la plante se rapproche déjà des genres précédents. Feuille. — Le pétiole prend aussi à la tige trois méristèles, qui s'y comportent de la même manière dans une écorce pareil- 1. Loc. cit., p. 335, 1873. 2. Loc. cit., p. 232, 1896. 3. Loc. cit., p. 232 et p. 308, 1896. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Hotnoxylêes. 339 lement conformée. Le limbe, dépourvu de palissades, a égale- ment la même structure, avec cette différence que sa couche inférieure développe sur la plupart de ses cellules un système de bandes épaissies, lignifiées et réticulées, comme on l'a vu chez plusieurs espèces de Bubbies et de Bellioles. Fleur. — Portée sur un pédicelle beaucoup plus court que dans l'E. stipité, mais également muni de quatre côtes inégales et par conséquent aplati, la fleur est ordinairement solitaire au sommet du rameau, qui porte plusieurs bractées au-dessous de l'articulation du pédicelle. Parfois, la bractée supérieure est fertile et il y a côte à côte deux pédicelles divergents. Le calice, la corolle et l'androcée sont conformés comme dans l'E. stipité, avec cette différence qu'ici les quatre pétales du second rang sont presque aussi épais et durs que ceux du premier. Le pistil n'est formé que de cinq carpelles, disposés en un seul verticille, unis latéralement et au centre en un corps pourvu de cinq sillons profonds ; leur sommet aminci est libre et se termine par une crête stigmatique rayonnante. La série des coupes transversales de ce pistil montre aussitôt que les car- pelles, non seulement ne sont pas concrescents, mais sont même très faiblement soudés, à peine adhérents. Une légère ébullition suffît, en effet, à les séparer complètement. Ainsi isolé, chaque carpelle, dont la paroi est criblée de cellules sécrétrices et de cellules scléreuses, porte des ovules à trois places différentes. Les uns sont disposés à l'angle interne en deux séries longitudinales, une pour chaque bord réuni. D'autres sont situés sur la face externe en deux séries longitu- dinales, une de chaque côté de la nervure médiane. D'autres encore sont attachés sur les faces latérales, dans toutes les posi- tions intermédiaires aux deux précédentes. La placentation est donc ici en même temps marginale, latérale et médiane pour chaque carpelle en particulier, axile, septale et pariétale pour l'ensemble du pistil. Je ne sache pas qu'il y ait quelque part un autre exemple d'une pareille disposition. Comme forme de transition, cette espèce est donc particuliè- rement instructive. C'est chez elle que commence à s'opérer le passage de l'indépendance des carpelles, telle qu'elle existe dans les quatre genres précédents, à leur concrescence, telle qu'on l'observera tout à l'heure dans le genre suivant. C'est chez elle, 340 JOURNAL DE BOTANIQUE en même temps, que commence à s'opérer le passage de la pla- centation marginale des carpelles ou axile du pistil, telle qu'elle existe dans les quatre genres précédents, à la placentation médiane des carpelles ou pariétale du pistil, telle qu'on la ren- contrera tout à l'heure fixée dans le genre suivant et qu'on vient de l'observer déjà fixée dans le genre actuel, chez l'E. stipité, passage qui s'exécute par une coexistence momentanée des deux modes extrêmes et du mode intermédiaire, c'est-à-dire par une insertion ovulaire à la fois ventrale, latérale et dorsale. Le genre Exosperme, et c'est son intérêt propre, est donc un type de transition et, dans ce type, la transition s'opère nettement à deux degrés, le premier par l'E. de Lécart, le second par l'E. stipité. 6. Sur le genre Zygogyne. — Défini comme on sait, le genre Zygogyne (Zygogymtm Bâillon) ne comprend actuelle- ment que deux espèces, originaires de la Nouvelle-Calédonie : le Z. de Vieillard [Z. Vieillardi Baill.), récolté par Vieillard dans les montagnes de Balade (n° 187) et le Z. pomifère [Z. po- miferum Baill.), trouvé par Balansa près de Canala (n° 2.328). A ces deux espèces, il convient maintenant d'en ajouter quatre autres, en les caractérisant brièvement. La première, récoltée par Pancheren 1870, a été, dans l'Her- bier du Muséum, identifiée à tort par Bâillon avec son Z. Vieil- lardi. Elle lui ressemble, en effet, par sa fleur terminale soli- taire, portée par un pédicelle très gros et très court, mais elle en diffère très nettement, d'abord par ses feuilles, plus coriaces et luisantes, ensuite et surtout par son pistil, formé de quatre carpelles à stigmates sessiles, linéaires et rayonnants, et non de dix à douze carpelles à styles courts et stigmates capités. Ce sera le Z. de Bâillon (Zygogyuum Baillom'v. T.). La seconde, récoltée par Balansa (n° 2.804) au Mont Mou en 1870, a été d'abord regardée par Bâillon comme une espèce distincte, qu'il a nommée, dans l'Herbier de Muséum, Z. de Ba- lansa (Z. Balansa?), puis considérée par lui, en définitive, comme une simple variété de son Z. pomifère. Elle ressemble, en effet, au Z. pomifère par la grandeur de ses feuilles et par ses fleurs groupées en une ombelle simple et sessile au sommet du rameau; mais elle en diffère nettement par la forme de ses Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 341 feuilles, moins coriaces, plus longues, moins larges, atténuées au sommet, et par leur nervation, les nervures latérales y étant plus écartées et plus réticulées. On lui conservera le nom qui lui a été un instant donné et ce sera le Z. de Balansa [Z. Balan- sa? v. T.). La troisième, rapportée par Lécart (n° 41), ressemble aux Z. de Vieillard et de Bâillon par sa fleur solitaire, à court et gros pédicelle, mais s'en distingue aussitôt par ses feuilles, qui sont blanc bleuâtre sur leur face inférieure. Elle est désignée à tort dans notre herbier comme Z.pomiferum. Ce sera le Z. bico- lore (Z. bicolor v. T.). La quatrième, enfin, récoltée par Vieillard à Wagape (n° 2.266) en 1865, ressemble aux Z. pomifère et de Balansa par ses fleurs groupées au sommet en ombelle pauciflore, mais s'en distingue par la forme de ses feuilles, dont le limbe est mince, arrondi au sommet, atténué à la base et décurrent sur le pétiole, en forme de spatule. Vieillard l'a désigné, dans son herbier, sous le nom de Drimys atistro-caledonictis , nom qu'il a donné aussi au Z. de Vieillard et à l'un des échantillons de l'Exosperme stipité, comme on l'a vu plus haut. Ce sera le Z. spa- tule {Z. spatulatum v. T.). Les six espèces qui composent maintenant ce genre peuvent être, d'après l'inflorescence, groupées en deux sections. Dans l'une, que l'on nommera Monanthe (Monanthum), la fleur est solitaire au sommet du rameau. Elle comprend les Z. de Vieil- lard, de Bâillon et bicolore; elle n'a sa correspondante dans aucun des quatre premiers genres, mais bien dans le genre Exosperme, chez l'E. de Lécart. Dans l'autre, qu'on nommera Pleianthe (P leianthum) , les pédicelles floraux, toujours simples, sont groupés au sommet du rameau en une ombelle sessile. Elle comprend les Z. pomifère, de Balansa et spatule; elle cor- respond à la section Eudrimyte chez les Drimytes, à la section Eububbie chez les Bubbies et à l'E. stipité chez lez Exospermes. Pour étudier le genre ainsi constitué, prenons pour type le Z. de Bâillon. Tige. — La tige a dans son écorce un grand nombre de cellules à huile essentielle jaune, de cellules à cristaux isolés et de cellules scléreuses, ordinairement groupées en nodules. Le péricycle a de petits paquets fibreux espacés en superposition avec les fais- 342 JOURNAL DE BOTANIQUE ceaux libéroligneux. La moelle a aussi des cellules oléifères, des cristaux isolés et des nodules scléreux; en outre, elle forme à sa périphérie un petit arc de cellules longues et lignifiées au bord interne de chaque faisceau ligneux. Le périderme y est tardif et d'origine épidermique, comme dans les genres précédents. Le liber secondaire renferme des cellules oléifères et aussi des cellules étroites et longues, à membrane épaissie, lignifiée, et ponctuées, isolées ou en petits paquets, qui compensent en quelque sorte la petitesse des faisceaux fibreux péricycliques. Le bois secondaire, divisé d'abord en faisceaux assez étroits par des rayons plurisériés, prolongements externes des rayons primaires, puis subdivisé en compartiments par des rayons uni- sériés, a ses compartiments formés exclusivement de vaisseaux à section quadrangulaire, munis, sur leurs faces latérales, de ponc- tuations aréolées, étirées tangentiellement sur les plus larges, formés au printemps, circulaires à fente oblique sur les plus étroits, formés à l'automne. En un mot, le bois secondaire offre ici la même homogénéité de structure que dans les cinq genres précédents. C'est à tort que M. Roth (i) et après lui M. Harms (2) ont attribué à M. Parmentier la première observation de l'homogé- néité de structure du bois secondaire dans les Zygogynes, cet anatomiste ayant formellement déclaré qu'il n'a pu étudier aucune plante de ce genre, comme on l'a vu notamment dans le passage cité plus haut (3). M. Solereder a déjà signalé cette singulière erreur (4). C'est donc ici que le fait est mentionné pour la pre- mière fois. Feuille. — La feuille prend à la stèle de la tige trois méris- tèles. Dans le pétiole, dont l'écorce renferme beaucoup de cel- lules scléreuses, isolées ou groupées en nodules, ces méristèles se divisent de manière à former une méristèle inférieure et sept méristèles supérieures disposées en arc. La première reste indi- vise ; les autres ou du moins plusieurs d'entre elles se dédoublent 1. Roth : Bot. Centralblatt, 1895, P- 497- 2. Dans Engler : Nat. PJlanzenfam. ,Nachtrâge zum II-IV Theil, p. 158, 1897 et Berichtc dey deutsch. bot. Gesellsch., XV, p. 358, 1897. 3. Loc. cit., p. 232. — Voir aussi : Association pour /'avancement des sciences, session de Caen, p. 623, 1895. 4. Solereder : Syst. Anat. der Dicotyledonen, p. 35, 1899. Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 343 dans le plan vertical en deux branches inverses, qui demeurent accolées, les bois en regard n'étant séparés que par une bande fibreuse péridesmique. C'est une disposition un peu différente de celle des Exospermes. Dans le limbe, l'épiderme n'a de stomates qu'à la face infé- rieure; ils sont accompagnés de deux cellules annexes. L'écorce est nettement palissadique unisériée en haut, renferme des cel- lules oléifères et des cellules scléreuses, et développe en outre sur la plupart de ses cellules et dans toute son épaisseur ces réseaux de bandes épaissies et lignifiées, déjà rencontrés dans les trois genres précédents. Les méristèles y sont entourées d'une gaine fibreuse péridesmique. Fleur. — La fleur est portée par un pédicelle cylindrique et roux, gros et court, ne mesurant que 4 mm. de long sur 3 mm. de large, articulé au sommet du rameau. Sous l'articulation, entre elle et les feuilles supérieures, le rameau porte quelque- fois, mais pas toujours, quelques écailles stériles. Le calice est formé de quatre sépales très courts, concres- cents en une cupule à bord crénelé, persistante, qui entoure la base du bouton. Bâillon amis en doute, pour le Z. de Vieillard, la question de savoir si cette cupule est un véritable calice ou simplement une expansion annulaire de l'écorce du pédicelle (1). Ce doute n'est pas fondé. La stèle du pédicelle, dont l'écorce et la moelle sont criblés de cellules oléifères et de nodules sclé- reux, envoie, en effet, tout autour, dans la cupule, douze mé- ristèles, trois pour chaque sépale constitutif, qui s'y ramifient en s'anastomosant. La corolle est double. Il y a d'abord quatre pétales externes, larges, épais et coriaces, superposés aux sépales, formant deux paires croisées, l'une extérieure dont les pièces se touchent au sommet, l'autre intérieure dont les pièces ne se rencontrent pas en haut, où leurs bords sont faiblement recou- verts par les premiers. En dedans de ceux-ci, il y a quatre autres pétales, plus étroits, plus minces et plus mous, alternes avec les premiers et protégés par eux dans le bouton. La co- rolle interne est donc simple ici et non double comme dans les Exospermes. 1. Adansonia, VII, p. 299, 1867 et Histoire des plantes, I, p. 161, 1868. 344 JOURNAL DE BOTANIQUE L'androcée est conformé comme dans les Exospermes, mais comprend un nombre moindre d'étamines. Elles sont disposées en spirale suivant 5/13, formant treize séries verticales et quatre cycles superposés ; il y en a donc en tout 52. Filet, anthère et pollen en tétrades sont constitués comme dans le genre précé- dent. Le pistil se compose de quatre carpelles, formant un verticille alterne avec le verticille intérieur de la corolle. Ils sont unis entre eux latéralement et en dedans en une masse unique, mar- quée dans le haut de quatre sillons qui s'effacent dans le bas. Les sommets des carpelles sont libres, amincis en autant de crêtes rayonnantes, qui descendent vers l'extérieur, et surmon- tés de stigmates linéaires. La série des coupes transversales de ce pistil montre que les carpelles, dont la paroi est criblée de cellules oléifères et de nodules scléreux, sont concrescents dans toute l'étendue de leurs faces latérales et internes. Les cloisons de l'ovaire quadriloculaire ainsi constitué sont minces et homo- gènes, non partagées en deux lames par deux épidermes acco- lés, comme chez les Exospermes ; la région centrale où elles confluent, et qui renferme côte à côte quatre méristèles inverses, est également homogène. En d'autres termes, les écorces des carpelles sont confondues dans toute l'étendue des faces laté- rales et internes, fusion qui est le résultat d'une croissance commune, d'une concrescence. Il n'y a d'ovules, ni dans l'angle interne de la loge, où les bords unis du carpelle correspondant ne se reploient pas en dehors, mais possèdent pourtant une méristèle inverse capable de les nourrir, ni en aucun point de ses faces latérales, bien que les cloisons renferment de petites méristèles. Ils sont tous insérés sur la face externe, où ils forment deux séries longitu- dinales, de part et d'autre de la méristèle médiane, mais tout contre, recevant de cette méristèle de courtes branches qui y pénètrent. En un mot, la placentation n'est ni marginale pour chaque carpelle, ou axile pour le pistil tout entier, comme c'est le cas presque général dans les pistils à carpelles fermés, ni latérale pour chaque carpelle, ou septale pour le pistil tout entier, comme il arrive par exemple chez les Butomes, les Nymphées, les Lardizabales, etc., mais bien médiane pour chaque carpelle, ou pariétale pour le pistil tout entier. Commencé dans l'Exo- Van Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 345 sperme de Lécart avec l'accolement des carpelles, achevé dans l'E. stipité avec leur soudure, comme il a été expliqué plus haut, ce singulier renversement de la placentation persiste donc dans le Zygogyne de Bâillon avec leur concrescence. Ainsi dis- posés, les ovules sont anatropes horizontaux à raphés contigus, pourvus d'un nucelle persistant et de deux téguments. Fruit. — Le fruit, dont je n'ai vu qu'un état jeune, est une baie quadriloculaire, où les graines en voie de croissance sont naturellement attachées à la face externe des loges, comme étaient les ovules. Au Zygogyne de Bâillon ainsi bien connu, comparons main- tenant les autres espèces. Tige. — La tige a partout la même structure primaire et secondaire, à de très légères différences près. Les faisceaux de fibres péricycliques, par exemple, sont plus larges et plus épais dans les Z. pomifère et spatule que dans les Z. de Bâillon et de Vieillard. Les faisceaux du bois secondaire, séparés par des rayons plurisériés, sont plus étroits dans les deux premières espèces que dans les deux autres. Feuille. — Le pétiole offre aussi la même structure, avec quelques modifications suivant les espèces. Dans le Z. de Vieil- lard, la méristèle inférieure subit, elle aussi, ce dédoublement en deux branches inverses accolées, que l'on observe dans les méri- stèles de l'arc supérieur. Au contraire, les Z. pomifère, spatule, de Balansa, bicolore, ne présentent ce dédoublement dans aucune de leurs méristèles. Dépourvu de palissades partout ailleurs que dans le Z. de Bâillon, le limbe n'a ni cellules scléreuses, ni cellules réticulées dans les Z. pomifère et spatule. Il a des cellules scléreuses, iso- lées ou par petits groupes, dans le Z. de Balansa, des nodules scléreux, la plupart sous-épidermiques, dans le Z. bicolore; dans le Z. de Vieillard, il a quelques cellules scléreuses isolées, mais surtout il est formé dans toute son épaisseur de cellules réticu- lées, comme dans le Z. de Bâillon. Fletir. — La fleur est solitaire dans le Z. de Vieillard et le Z. bicolore, comme dans le Z. de Bâillon. Le pédicelle terminal est accompagné d'un ou de quelques pédicelles latéraux et l'en- semble forme une ombelle pauciflore sessile dans les Z. pomifère, de Balansa et spatule : d'où une répartition des espèces en deux 346 JOURNAL DE BOTANIQUE sections, comme il a été dit plus haut. Dans le second cas, les pédicelles sont moins courts et moins épais que dans le premier. Ils sont aussi marqués de côtes; le terminal en a quatre, deux plus saillantes que les autres ; les latéraux n'en ont que trois, une inférieure et deux latérales ; leur face supérieure est plane ou légèrement concave. Le calice est plus nettement quadrilobé que dans les autres espèces chez le Z. spatule, avec deux lobes réfléchis correspon- dant aux deux côtes saillantes et deux lobes dressés alternes. Il est plus développé et en même temps plus épais et plus dur que dans les autres espèces chez le Z. bicolore. La corolle du Z. de Vieillard a été décrite et figurée par Bâillon comme formée de cinq pétales en tout, quatre externes et un seul interne (i). Il m'a été impossible de contrôler ce ré- sultat, l'uniqne échantillon de notre Herbier n'ayant plus de fleurs. Mais ce que j'ai observé dans le Z. de Bâillon, comme il a été dit plus haut, me laisse croire à une erreur sur ce point. L'androcée est conformé partout de la même manière, avec un nombre d'étamines plus ou moins grand suivant les espèces. Ainsi, dans le Z. bicolore, elles sont disposées sur 21 séries verticales et en sept ou huit cycles superposés ; il y en a donc de 147 à 168, plus encore que dans l'Exosperme stipité. Formé de quatre carpelles seulement à style aplati en crête et à stigmate linéaire dans le Z. de Bâillon, le pistil en possède un plus grand nombre à style arrondi en cylindre et à stigmate capité dans les cinq autres espèces ; ils sont alors disposés en plusieurs verticilles, étages le long du réceptacle. Ainsi, la figure donnée par Bâillon pour le Z. de Vieillard (2) porte à croire qu'il y a dans cette espèce 12 carpelles en trois verticilles quaternaires alternes, quatre au centre et au sommet, huit tout autour en deux étages. Dans le Z. spatule, j'ai trouvé 20 car- pelles disposés en cinq verticilles de quatre ; les quatre verti- cilles inférieurs étaient rapprochés deux par deux de manière à simuler deux verticilles de huit superposés. Dans le Z. bico- lore, il y en a à peu près autant. Dans le Z. pomifère et le Z. de Balansa, dont je n'ai pu observer que le fruit, ils sont encore plus 1. Adansonia, VII, p. 299 et pi. IV, fig\ 3. — Histoire des plantes ,\, p. 161, 210. 2. Adansonia , VII, pi. IV, tig\ 2 et Histoire des plantes, 1, p. 161, fiy. 209. lig. 210 V.\n Tikghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 347 nombreux, à en juger par le nombre des petites taches claires étagées qui accusent à la surface du péricarpe la présence des stigmates primitifs. Par suite de cette constitution, jointe à l'intime union de tous les carpelles, le pistil de ces diverses espèces forme une masse unique, conique ou ovoïde, que les coupes transversales et longitudinales montrent creusée de loges, dont le nombre et la disposition varient avec la hauteur où elles ont été prati- quées. Tout en bas, il n'y a que les loges du premier verticille, disposées autour d'un massif central plein ; tout en haut, il n'y a que celles du dernier, se touchant au centre. Dans l'intervalle, la coupe intéressant à la fois plusieurs verticilles, il y a plusieurs cercles concentriques de loges. Mais quels qu'en soient le nombre et la disposition, les cloisons séparatrices des loges sont toujours homogènes ; en d'autres termes, il y a toujours concres- cence des carpelles dans toute l'étendue de leurs faces latérales et internes ; c'est ce qu'atteste d'ailleurs au dehors l'absence de tout sillon sur la face externe de la masse unique. Toujours aussi les ovules dans l'ovaire, les graines dans le fruit sont atta- chés exclusivement sur la face externe des loges, comme il a été expliqué plus haut. C'est tout autrement et d'une façon tout à fait inexacte que Bâillon a décrit et figuré l'insertion des ovules dans le Z. de Vieillard (1). D'après lui, ils seraient attachés en deux séries verticales à l'angle interne de chaque loge, en placentation axile. Cette erreur l'a empêché de reconnaître le caractère le plus frappant du genre qu'il avait le mérite d'établir. Cette même faute, avec la même conséquence, il l'a renouvelée plus tard pour son Z. (?) stipitatum , comme il a été expliqué plus haut. Fruit et graine. — Le fruit, que j'ai observé mûr dans les Z. spatule, pomifère et de Balansa, est une grosse baie ovoïde ou sphérique de couleur brune, séparée du calice persistant par la portion du réceptacle qui portait les pétales et les étamines. Sa surface est marquée d'autant de petites bosses arrondies, ou de taches claires à centre brun, qu'il est entré de carpelles dans sa constitution. Etagées suivant la longueur, ces taches sont, en 1. Adansonia, VII, p. 2q8 et p. 299, pi. IV, fig\ 3 et Histoire des plantes, I, p. 161, tïg. 210. 348 JOURNAL DE BOTANIQUE effet, la trace des très courts styles et des stigmates primitifs. La baie mesure 20 mm. de longueur sur 15 mm. de large dans le Z. spatule; elle atteint 30 mm. dans le Z. pomifère et jusqu'à 40 mm. dans le Z. de Balansa. La coupe transversale de la baie du Z. pomifère, pratiquée vers son milieu, montre une trentaine de loges disposées un peu irrégulièrement sur trois cercles con- centriques, et contenant chacune plusieurs graines à tégument noir et crustacé. Par ce qui précède, on voit que le Z. de Bâillon diffère de toutes les autres espèces du genre, non seulement par le nombre et la disposition des carpelles dans le pistil concrescent, mais encore par la conformation des styles très courts et des stig- mates qui les surmontent. On peut se demander si cette diffé- rence n'est pas telle qu'il faille séparer génériquement la première espèce des cinq autres. Ce qui se passe chez les Exo- spermes porte à répondre négativement à cette question. Là aussi on a vu varier d'une espèce à l'autre, dans des limites moins étendues, il est vrai, le nombre et la disposition des car- pelles, comme aussi, quoique moins fortement, la conformation des stigmates. Si l'on admettait ici une séparation générique, on ne pourrait pas la refuser là. Le plus sage, pour le moment, est donc de s'abstenir. Mais peut-être la répartition des espèces en deux sections serait-elle mieux fondée sur ce caractère que sur l'inflorescence solitaire ou groupée. (A strivre.) Le Gérant : Louis Mokot. Paris. — J.Mersch.inip., 4"", Av.de Châtilloa. 14' ANNEE. Nu 12. DÉCEMBRE 1900. -~"*,~"-" 1 i~i * - - -- *ii *i*i *i-i- -1 1 i~»nr>r»'>rijri.riiiAj'ijxAnrxftfuiji "■VVWWWWWOWt JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LES DICOTYLÉDONES DU GROUPE DES HOMOXYLÉES (Fin.) Par M. Ph. VAN TIEGHEM. 7. Comparaison de ces six genres avec le genre Badianier. — Au genre Drùnys, nommé par lui Wintera Murray, R. Brown a associé, dès i8i8,pour constituer sa famille des Wintéracées, le genre Badianier {Illiciunt Linné). Plus tard, en 1824, De Candolle a maintenu cette association en ramenant le groupe dans la famille des Magnoliacées comme tribu dis- tincte, sous le nom de Illiciées (i), et depuis, tous les botanistes l'ont conservée, regardant ainsi les Drimytes comme indissolu- blement liés aux Badianiers. Après l'étude qu'on vient de faire du genre Drimyte et des cinq autres genres qui lui sont intime- ment apparentés, il est donc nécessaire de rechercher si cette association est vraiment justifiée et si elle peut être conservée. A cet effet , il suffira de jeter un coup d'œil sur la structure de la racine, de la tige, de la feuille, de la fleur, du fruit et de la graine des Badianiers. Ce sont, comme on sait, des arbres aromatiques à feuilles persistantes, isolées, simples et sans stipules, pétiolées, à limbe penninerve entier, rapprochées au sommet de chaque pousse annuelle. On en connaît actuellement onze espèces, croissant deux dans la région méridionale de l'Amérique du Nord, quatre dans l'Inde, une au Cambodge, une au Tonkin (Lang-son), le B. vrai (/. verum Hook. fil.), qui donne la badiane ou anis étoile du commerce, une en Chine et deux au Japon. Il est dès à pré- sent certain qu'il en existe d'autres, non encore distinguées. Tige. — Sous un épiderme glabre et fortement cutinisé, mais non lignifié, la tige du B. anisé (/. anisaUim L.) du Japon, 1. De Candolle : Prodromus, I, p. 77, 1824. 350 JOURNAL DE BOTANIQUE que je prendrai pour type, a une écorce sans cristaux, pourvue de grandes cellules à huile essentielle incolore ; l'endoderme n'y est pas nettement différencié. Le péricycle renferme quelques fibres isolées ou groupées en très petits paquets, éparses tout autour sans correspondance avec les faisceaux libéroligneux primaires. Séparés par des rayons unisériés, ceux-ci ont leur liber et leur bois normalement conformés. La moelle est dépour- vue de cristaux comme l'écorce et contient comme elle des cellules oléifères ; sa zone périphérique est formée de cellules plus étroites et plus longues, à membrane épaissie et lignifiée, tandis que sa région centrale conserve ses membranes minces et cellulosiques. Divisé en compartiments par des rayons tous unisériés, le pachyte a son liber secondaire tout entier mou, avec des cellules oléifères. Son bois secondaire est composé de fibres et de vaisseaux, offrant ainsi l'hétérogénéité de structure normale aux Dicotylédones. Le périderme s'établit dans l'exoderme, avec un liège à parois minces et un phelloderme de plusieurs assises. Dans les autres espèces, la structure de la tige demeure la même, à de petites différences près. Ainsi, dans le B. de Floride et le B. parviflore, le péricycle ne forme pas de fibres à sa périphérie, ou seulement une seule çà et là. Dans le B. de Griffith, la moelle lignifie de bonne heure ses membranes dans toute son étendue. Feîïille. — La feuille du B. anisé ne prend à la stèle delà tige qu'une seule méristèle en arc, qui chemine dans le pétiole sans se diviser et sans prendre de fibres dans son péridesme. Le limbe n'a de stomates que sur sa face inférieure ; ils sont très grands et accompagnés de deux cellules annexes parallèles aux cellules stomatiques. Palissadique bisériée en haut, lacuneuse en bas, son écorce, dépourvue de cristaux, renferme des cellules oléifères à membrane lignifiée et aussi, dans l'assise palissadi- que externe, de grandes cellules hyalines à membrane fortement gélifiée (i). Les méristèles ont un mince arc fibreux au-dessous du liber et au-dessus du bois de leur faisceau libérolio-neux. t> i. Signalées par M. Blenk dès 1884 {Flora, lxvii, p. 40, 1884), ces cellules à mucilage, pourtant si caractéristiques, ont échappé plus tard à M. Parmentier (/oc. cit., p. 296). Van Tinghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des IJoiuoxylccs. 351 La feuille des autres espèces a la même structure, à de légères différences près. Ainsi, la couche palissadique fait défaut dans le B. parviflore ; dans le B. de Floride, les cellules oléifères appartiennent k l'épiderme inférieur, comme l'a déjà signalé M. Blenk. Racine. — Sous l'assise pilifère et l'assise subéreuse, l'écorce de la jeune racine du B. anisé ne compte guère que quatre rangs de cellules, dont le dernier, ou endoderme, porte des cadres subérisés. La stèle a un péricycle unisérié avec deux faisceaux ligneux rejoints au centre en une bande diamétrale et deux fais- ceaux libériens alternes. L'écorce, le péricycle et le parenchyme libérien renferment de l'amidon, mais sont dépourvus de cel- lules oléifères. Plus tard, le périderme s'établit dans le péricycle en exfo- liant l'écorce et formant un phelloderme épais. En même temps, le pachyte se développe normalement, avec un liber secondaire dont le parenchyme renferme de l'amidon en grains composés, mais pas de cellules oléifères, et un bois secondaire composé de fibres et de vaisseaux, entrecoupé de rayons unisériés et bour- rés d'amidon. Fleur. — La fleur du B. anisé est solitaire à l'aisselle d'une feuille. Le bourgeon qui la produit est enveloppé dune pérule à nombreuses écailles caduques, ordinairement dix en cinq paires alternes, laissant après leur chute un anneau de cicatrices à la base du court pédicelle. Le périanthe est formé de dix-huit pièces, toutes libres et toutes caduques. Les trois externes, plus larges, plus courtes et plus vertes, constituent un calice assez nettement différencié; les quinze autres, plus étroites, plus lon- gues et plus blanches, composent une multiple corolle. L'androcée comprend aussi dix-huit étamines, disposées en trois verticilles de six, à filet court et gros, à anthère basifixe munie sur sa face interne de quatre sacs polliniques s'ouvrant en long. Le pollen est formé de grains simples, sphériques, à exine granuleuse munie de trois plis, le long desquels l'intine est épaissie vers l'intérieur. C'est donc bien à tort que Siebold et Zuccarini l'ont décrit et figuré comme formé de tétrades (1) et que plus tard Bâillon l'a considéré, « par analogie avec les Dri~ 1. Siebold et Zuccarini : Flora japonica, I, p. 6 et pi. I, fig-. o. 352 JOURNAL DE BOTANIQUE mys » , comme constitué « par trois grains simples formant un grain composé » (i). Le pistil a huit carpelles blancs fermés, disposés en un seul verticille, libres sur leurs flancs dans toute leur longueur, mais concrescents par leur bord interne avec le prolongement paren- chymateux du réceptacle et par conséquent unis au centre dans leur région inférieure en un ovaire à huit loges. Plus haut, ce prolongement cesse et les rend libres aussi en dedans. A partir de ce niveau, les deux bords de chaque carpelle se séparent et la fente ainsi formée, dont les deux lèvres sont couvertes de papilles stigmatiques, se prolonge jusqu'au sommet le long de son extrémité conique, qui forme le style. A sa base, et sur l'un de ses bords concrescents, le carpelle produit un ovule anatrope, ascendant, à raphé interne, épinaste par conséquent. Cet ovule a un nucelle persistant, recouvert de deux téguments dont l'interne pénètre dans l'exostome sans le dépasser ; en un mot il est per- nucellé, bitegminé et endopore. Dans les autres espèces, la position des fleurs et leur organi- sation ne subissent que de légères modifications. Les plus marquées sont offertes par les deux espèces américaines, le B. parviflore et le B. de Floride, où la fleur est terminale, et où, en conséquence, la croissance de la tige se poursuit en sympode. De plus, dans le B. parviflore, les étamines, réduites à un seul verticille, prennent par le renflement de leur filet une forme singulière. Le nombre des carpelles, qui est de huit dans le B. vrai, comme dans le B. anisé, s'élève à treize dans d'autres espèces, comme le B. de Griflith, le B. du Cambodge, etc. Frziit et graine. — Pendant le développement du pistil en fruit, la croissance diamétrale des carpelles prédomine en dedans, de manière que leurs faces internes libres deviennent en définitive horizontales, relevées seulement en corne à leur extré- mité. A la maturité, la fente, qui existait déjà tout le long de chacun de ces rayons, n'a qu'à s'élargir pour mettre en liberté la graine correspondante. Le fruit est donc une capsule dont les loges, au nombre de huit ou de treize selon les espèces, séparées par autant de sillons très profonds, s'ouvrent chacune au sommet en dilatant simplement la fente qui préexistait dans leur région i. Bâillon : Histoire des piaules, I, p. 152, en note, 18(17. Van Tieggem. — Sur /es Dicotylédones du groupe, des Ilomoxylées. 353 supérieure sur la face interne du style. Il n'est donc pas exact de dire, comme c'est l'usage général, que le pistil des Badianiers est formé de carpelles libres et leur fruit d'autant de follicules. Sous un tégument luisant et dur, la graine a un abondant albumen oléagineux sans amidon et un très petit embryon dicotylé. De tout ce qui précède, il résulte que si les Badianiers ressemblent aux genres précédemment étudiés dans ce chapitre par la présence des cellules oléifères dans la tige et dans la feuiile, ainsi que par le nombre indéterminé des étamines dans la fleur, ils en diffèrent par un grand nombre de caractères de toute sorte. Ce sont, notamment : dans la tige, la disposition des fibres péricycliques, les rayons primaires unisériés, le bois se- condaire hétérogène et le périderme d'origine exodermique; dans la feuille, la méristèle unique à l'insertion et demeurant telle jusqu'à la base du limbe, et les cellules à mucilage de la couche palissadique ; dans la racine, l'absence de cellules oléi- fères et l'exfoliation de l'écorce par un périderme péricyclique ; dans la fleur, le périanthe tout entier dialyphylle et caduc, où la différenciation en calice et corolle est très peu marquée, les étamines à anthères introrses et à pollen simple, le pistil à carpelles concrescents avec le prolongement du réceptacle, pourvus d'un seul ovule basilaire ascendant à raphé interne ; dans le fruit, enfin, qui est une capsule à déhiscence suturale supérieure. Ces différences sont telles, si nombreuses et si grandes, qu'il n'est plus possible désormais de classer ce genre à côté des autres dans une même famille naturelle. Les Badianiers ne peuvent pas davantage être conservés, même comme tribu distincte, dans la famille des Magnoliacées. Il convient donc de les considérer comme le type d'une famille autonome et nouvelle, les llliciacées. Je me propose de revenir prochainement, dans un travail spécial, sur les caractères et la composition de cette famille. Bornons-nous, pour le moment, à remarquer qu'elle prendra place dans l'ordre des Pernucellées bitegminées et dans le groupe caractérisé par le périanthe dialy- phylle, le pistil supère et l'androcée polystémone, qui constitue l'alliance des Renonculales. Dans cette alliance, par la faible différenciation du périanthe en calice et corolle et par l'indéter- mination numérique des pièces qui le constituent, c'est près des 354 JOURNAL DE BOTANIQUE Calycanthacées, pourvues comme elles de cellules oléifères, que les Illiciacées viendront se classer. Elles n'y seront pas, après tout, bien loin des Magnoliacées. 8. Conclusion. — Ainsi séparés définitivement des Badia- niers, les six genres Drimyte, Wintère, Bubbie, Belliole, Exo- sperme et Zygogy ne forment ensemble un groupe bien homogène , une famille bien naturelle, à laquelle je donnerai le nom de Dri- mytacées. J'aurais aimé pouvoir lui conserver celui de Wintéra- cées, appliqué dès 1818 par Robert Brown au groupe qu'il avait formé en réunissant les Drimytes auxBadianiers. Mais comme ce botaniste prenait le nom de VVintera dans le sens de Murray, c'est-à-dire comme synonyme et exclusif de Drimys, et non dans le sens de Forster, c'est-à-dire comme genre distinct et à côté du Drimys, sens où il a été rétabli plus haut, c'eût été perpétuer une confusion née du mépris des règles universellement admises et qu'il faut, au contraire, s'appliquer à faire cesser au plus tôt. Ainsi composée, cette famille pourra, d'après la manière d'être des carpelles, suivant qu'ils sont libres ou plus ou moins intimement unis, et d'après le mode corrélatif de placentation du pistil, suivant qu'elle est axile ou pariétale, être subdivisée en deux tribus : les Drimytées , à carpelles libres et placentation axile, et les Exospermées , à carpelles unis et à placentation pariétale. La première tribu comprend quatre genres, la seconde deux, comme le résume le tableau suivant : libres, àpla- ( l enveloppant, caduc Drimyte. centation \ , .„ . . 1 très court, C axillaires Wmtere. m 3.r*-"**iri3.1c? \ \ DRIMYTACEES.) r\ >' i persistant. < terminales. \ terminales. . Bubbie. < IJRIMVTEES. / ' /ai- \ Carpelles 1 „ ,. . Fleurs { Anthères ( basilaires. . Belliole. Calice \ unis, à placentation médiane, { soudés Exospcnne. Exospermées. { concrescents Zygogyne. Que cette famille soit très distincte et même très éloignée des Magnoliacées, c'est ce qui résulte trop clairement de l'étude qui a été faite plus haut de ses divers genres pour qu'il soit nécessaire d'y insister ici longuement. S'ils ont en commun avec les Magnoliacées la présence de cellules oléifères dans la tige et la feuille, le nombre indéterminé des étamines et l'indé- pendance ordinaire des carpelles, ils en diffèrent, en effet, par Vas Tieghem. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylées. 355 un grand nombre de caractères de toute sorte, notamment : dans la tige, par l'homogénéité du bois secondaire et l'origine épidermique du périderme; dans la feuille, par l'absence de stipules; dans la fleur, par le calice gamosépale, par le nombre indéterminé des pétales, par le pollen en tétrades, par les car- pelles multiovulés ; dans le fruit, enfin, qui est une baie. Assurément, si l'on voulait chercher, abstraction faite de la structure du bois secondaire, la place qu'il convient de lui attri- buer dans la Classification, on serait conduit à la ranger dans l'ordre des Pernucellées bitegminées et dans le groupe caracté- risé par un périanthe double, à corolle dialypétale, par le pistil supère et par l'androcée polystémone qui constitue l'alliance des Renonculales. Dans cette alliance, par l'indétermination du nombre des pétales, tandis que celui des sépales est déter- miné, c'est dans le voisinage de Nélombacées qu'elle viendrait se placer. Elle se trouverait ainsi peu éloignée des Magnoliacées. Mais négliger un caractère de cette importance serait faire contre la méthode une faute grave, qu'il est nécessaire d'éviter. Par cette homogénéité de structure du bois secondaire, les Drimytacées ressemblent aux Trochodendracées. Elles en dif- fèrent toutefois par un trop grand nombre de caractères pour qu'on puisse songer à les réunir en une seule et même famille. La présence de cellules oléifères et l'absence de sclérites dans la tige et la feuille, le périderme épidermique, les stomates pourvus de cellules annexes, l'existence d'un double périanthe, les étamines indépendantes entre elles et du pistil, munies d'anthères extrorses à pollen en tétrades, les carpelles ordinai- rement libres avec placentation marginale ou médiane et ovules normalement conformés, le fruit indéhiscent et bacciforme : toutes ces différences suffisent à montrer qu'il s'agit de deux familles bien distinctes. III Sur le genre Tétracentre et la famille nouvelle des tétracentracées. Etabli en 1889 par M. Oliver (1), le genre Tétracentre {Teiracentrori) est réduit jusqu'à présent à une seule espèce, t. Hooker : Icônes plant., XIX, pi. 18Q2, i88q. 356 JOURNAL DE BOTANIQUE originaire de Chine (Ichang, province de Hupeh), le T. chinois (T. sinense Oliver). C'est un arbre à feuilles isolées distiques, simples et sans stipules, formées d'une gaine enveloppant le bourgeon axillaire écailleux et se prolongeant en une courte ligule, d'un pétiole assez long et d'un limbe palminerve, arrondi à la base, atténué au sommet, à bord équidenté. Rangé par M. Oliver, à côté des Trochodendre, Euptélée et Cercidiphylle, d'abord dans la tribu des Trochodendrées de la famille des Magnoliacées, puis en 1895 dans la famille des Trochodendracées (1), ce genre en a été retiré en 1897 par M. Harms, qui l'a incorporé de nouveau à la famille des Magnoliacées, comme tribu distincte, les Tétracentrées (2). Qu'il n'appartienne véritablement ni aux Magnoliacées, ni aux Trochodendracées, pour s'en convaincre il suffira de jeter un coup d'oeil sur les divers points de son organisation, notam- ment sur la tige, la feuille, la fleur et le fruit. Tige. — La tige est différenciée en rameaux longs et rameaux courts, ces derniers ne produisant chaque année qu'une seule feuille au-dessus des écailles de la pérule. Sous un épi- derme glabre fortement cutinisé, mais non lignifié, le rameau long a une écorce exempte d'amidon et de cristaux, mais renfer- mant de grandes cellules sécrétrices. Allongées suivant l'axe, isolées ou superposées plusieurs en file, elles conservent leur membrane cellulosique et sont remplies d'une oléorésine incolore. L'endoderme n'est pas nettement différencié. En dehors de chaque faisceau libéroligneux primaire, le péricycle se différencie en un arc fibreux large et mince, et ces arcs sont bientôt réunis en un anneau continu par la sclérose des cellules intermédiaires, qui contiennent souvent un gros cristal d'oxalate de calcium. Séparés par des rayons plurisériés, comptant trois ou quatre rangs de cellules, les faisceaux primaires ont leur liber et leur bois normalement conformés. La moelle, amylacée dans sa région centrale, n'a ni cristaux, ni cellules sécrétrices ; les membranes y sont assez épaisses et de bonne heure lignifiées. 1. Hooker : Icônes plant., XXIV, pi. 2361, 1895. 2. Harms : Uebcr die Stclluug dcr Gattung Tetracentron und die Familie de}' Trochodendraceen (Berichte der deutsch. Bot. Gesellsch., XV, p. 350, 1897. — Voir aussi Engler : Natïtrl. Pfiansenfam., Nachtragfe zum II-IV Theil, p. 158, 1897. Van Tikghbm. — Sur les Dicotylédones du groupe des Homoxylees. 357 Le pachyte est divisé en faisceaux par des rayons plurisé- riés continuant les rayons primaires, et ces faisceaux sont subdivisés à leur tour en compartiments étroits par des rayons unisériés. Le liber secondaire est tout entier mou, sans cristaux ni cellules oléorésineuses (1). Le bois secondaire, où les couches annuelles sont très nettes, a ses compartiments formés exclusive- ment de vaisseaux discontinus ou imparfaits, disposés à la fois en assises concentriques et en séries radiales, pourvus de ponc- tuations aréolées sur leurs faces latérales. Dans la plus grande partie de la couche annuelle les vaisseaux ont une section transversale carrée avec une membrane mince, et sur leurs larges faces radiales les ponctuations sont étirées transversalement en échelle; au bord externe delà couche, ils sont aplatis tang-entiel- lement avec une membrane épaisse et sur leurs étroites faces radiales les ponctuations sont circulaires à fente oblique. Les rayons des deux sortes ont leurs cellules dépourvues d'amidon et de cristaux, munies de ponctuations simples, et allongées suivant l'axe, faiblement dans les plurisériés, plus fortement dans les unisériés. On trouve aussi çà et là, notamment dans le bois d'automne, quelques cellules de parenchyme ligneux, interpo- sées aux vaisseaux dans les compartiments. En un mot, comme M. Harms l'a déjà constaté en 1897(2), le bois secondaire de cette plante offre la même singularité de structure que celui des Trochodendres et des Drimytes. Le périderme prend naissance dans l'exoderme, avec un liège à membranes minces et à cellules allongés radialement. Fettille. — La feuille prend à la stèle de la tige trois méristèles, séparées dans la gaine, rapprochées en gouttière dans le pétiole. L'écorce du pétiole a, comme celle de la tige, de grandes cellules à oléorésine ; en outre, elle renferme des cristaux de deux formes, les uns gros et solitaires, les autres groupés en mâcles sphériques.Les méristèles ont, vers le milieu de la longueur, des groupes de fibres dans la région sous-libérienne, péricyclique, de leur péridesme. Le limbe n'a de stomates que sur la face inférieure, dont la cuticule est hérissée de crêtes sinueuses ; ils sont légèrement 1. D'après M. Solereder, le liber de la tige renfermerait aussi des cellules sé- crétrices (Syst. Anat. der Dicotyledonen, p. 00, 1899). Je ne les y ai pas vues. 2. Loc. cit., p. 352, 1897. 358 JOURNAL DE BOTANIQUE saillants et n'ont pas de cellules annexes. Palissadique unisériée en haut, lacuneuse en bas, l'écorce est dépourvue de cristaux, mais renferme dans sa couche lacuneuse de grandes cellules sécrétrices, à membrane très épaissie et gélifiée, ramifiées en étoile parallèlement à la surface, offrant ainsi un tout autre aspect que les cellules correspondantes de la tige et du pétiole ; la zone lacuneuse contient aussi des paquets de vaisseaux corticaux. Les méristèles ont un arc fibreux au-dessus du bois et au-dessous du liber de leur faisceau libéroligneux. Fleur. — Les fleurs sont disposées en un très long épi, situé en apparence à l'aisselle d'une des écailles du rameau court, sous la feuille unique qui le termine (i). Elles sont hermaphrodites et monopérianthées. Le calice est formé de quatre petits sépales arrondis, libres et persistants, disposés en deux paires croisées, l'externe latérale, l'interne antéropostérieure. L'androcée a quatre étamines, superposées aux sépales, à filet court et anthère basifixe, à quatre sacs s'ouvrant latéralement en long. Le pollen est formé de grains simples, à surface lisse, aplatis, à contour pentagonal marqué de cinq pores, par où l'intine épaissie fait promptement saillie en forme de bouton. Le pistil comprend aussi quatre carpelles, alternes avec les sépales et les étamines, fermés et concrescents en un ovaire quadriloculaire surmonté de quatre styles libres, d'abord dressés, bientôt recourbés en dehors et stigmatifères à l'extrémité. Chaque loge renferme, attachés au sommet de la suture, quatre ovules anatropes, pendants, à raphé externe, épinastes par conséquent. L'ovule a un nucelle persistant et deux minces téguments dont l'interne traverse l'exostome, sans le dépasser. Le raphé se prolonge au delà de la chalaze en une corne, comme dans le Trochodendre. La composition très simple de cette fleur peut être exprimée par la formule F = 4S-f-4E-j-(4 C). Fruit et graine. — Pendant le développement du pistil en fruit, la croissance des carpelles prédomine sur leur face supé- rieure et interne, de manière que les styles sont peu à peu rejetés i. En étudiant de plus près la conformation de ce rameau court, M. Harms est arrivé à cette conclusion que c'est un sympode. L'épi y serait en réalité ter- minal, mais rejeté latéralement par le bourgeon axillaire de l'écaillé sous-jacente, auquel appartiendrait la feuille superposée (toc. cit., p. 355). Van Tieghbm. — Sur /es Dicotylédones du groupe des Hoimxylëes. 559 vers la base et forment en définitive un éperon descendant à la base de chacune des quatre côtes saillantes du fruit mùr. Celui-ci est une baie quadrilobée, renfermant dans sa paroi un grand nombre de cellules à oléorésine incolore; autour de sa base, se retrouvent, en alternance avec les quatre éperons, les quatre sépales du calice persistant. Attachée au sommet de la loge accrue, lagraine a un tégument externe épais, lacuneux et mou, un abondant albumen oléagineux sans amidon et un très petit embryon. Conclusion. — De tout ce qui précède, il faut conclure que le Tétracentre s'éloigne trop des Magnoliacées vraies, tant par la structure du corps végétatif que par l'organisation de la fleur et du fruit, pour pouvoir demeurer plus longtemps incorporé à cette famille, même comme type d'une tribu distincte. L'exis- tence dans la tige et la feuille de cellules sécrétrices, loin d'être une ressemblance avec les Magnoliacées, comme il paraît tout d'abord, est bien plutôt une différence de plus, car tout autre est ici la forme de ces cellules, ainsi que la nature du produit qu'elle ssécrètent. D'autre part, bien que se rapprochant desTrochodendracées et des Drimytacées par la structure du bois secondaire, le Tétracentre ne peut pas davantage être classé daus l'une ou l'autre de ces deux familles. Des Trochodendracées, il diffère notamment : par l'existence de cellules sécrétrices, par la pré- sence d'un calice, par la tétramérie de l'androcée et du pistil, et par la conformation du fruit. Des Drimytacées, il s'éloigne notamment : par la nature des cellules sécrétrices, par l'origine exodermique du périderme, par la conformation des stomates, par l'absence de corolle, par la tétramérie de l'androcée, la déhiscence introrse des anthères, la simplicité du pollen, enfin par la conformation du pistil et du fruit. Il constitue donc bien, à lui tout seul, une famille à part, les Tétracentracées . Si l'on voulait, sans considérer aucunement la structure du bois secondaire, fixer la place de cette famille dans la Classifi- cation, il faudrait la ranger dans l'ordre des Pernucellées bitegminées et dans le groupe, caractérisé par l'absence de corolle, l'ovaire supère et l'isostémonie,qui constitue l'alliance des Chénopodiales. Mais, comme il a été dit pour chacune des 36o JOURNAL DE BOTANIQUE deux familles précédentes, négliger un caractère de cette importance, ce serait faire contre la méthode une faute qu'il est nécessaire d'éviter. IV Conclusions. L'étude du Trochodrendre nous a conduit, dans la première partie de ce travail, à le séparer non seulement des Magnoliacées, mais encore des trois genres Cercidiphylle, Eucommie et Euptélée qu'on lui avait associés, et à le considérer comme le type, unique jusqu'à présent, d'une famille distincte, les Trochodendracées. L'étude des Drimytes et des cinq genres Wintère, Bubbie, Belliole, Exosperme et Zygogyne que nous avons dû distinguer à côté d'eux, nous a conduit, dans la seconde partie, à les séparer, non seulement des Magnoliacées où on les avait incor- porés jusqu'ici, mais encore des Badianiers qu'on leur avait toujours intimement associés. Ensemble, ces six genres sont devenus les membres d'une famille nouvelle, les Drimytacées. L'étude du Tétracentre, enfin, nous a conduit, dans la troi- sième partie, à le séparer tout aussi bien des Magnoliacées que des Trochodendracées, où on l'avait successivement classé, pour le considérer comme le type, unique jusqu'à présent, d'une famille nouvelle, les Tetracentracées. Ces trois familles ont en commun un caractère de première importance, la structure homogène du bois secondaire. Par là, elles diffèrent de toutes les autres Angiospermes, en particulier de toutes les autres Dicotylédones, et ressemblent à la plupart des Gymnospermes. Ce caractère étant une marque certaine d'infériorité, elles constituent ensemble, dans la classe des Dicotylédones, une petite subdivision, une petite sous-classe inférieure, qu'on nommera les Homoxylées, par opposition à toutes les autres, qui composent la grande sous-classe supérieure des Hétéroxylées. Dans cette petite sous-classe inférieure, l'ordre des Pernucellées bitegminées, qui est aussi le plus nombreux dans la sous-classe des Hétéroxylées, se trouve seul représenté. Dans cet ordre unique, chacune des trois familles représente à elle seule une des quatorze alliances où il se subdivise |. d'Arbaumont. — Ouelqties observations sur le Myrsine africana. 361 chez les Hétéroxylées, et ce sont précisément les trois alliances les plus inférieures. Ainsi, les Trochodendracées, ayant la fleur apérianthée, correspondent chez les Hétéroxylées à l'alliance desPipérales. Les Tétracentracées, ayant la fleur monopérian- thée, correspondent chez les Hétéroxylées à l'alliance des Chénopodiales. Les Drimytacées, ayant la fleur pourvue d'une corolle dialypétale avec pistil supère etandrocée polystéraone, correspondent chez les Hétéroxylées à l'alliance des Renon- culales. Le tableau suivant résume cette division des Dicotylédones en deux sous-classes, et la distinction des trois familles de la sous-classe des Homoxylées d'après la marche ascendante de la perfection florale : hétérogène. Hétéroxylées. (dipérianthée, à corolle dialypétale et androcée polystémone. Drimytacées. monopérianthée, à androcée isosté- secondaire Homoxylées. < mone Tétracentracées. apérianthée, à androcée polystémone. Trochodendracées. Ce groupe étant ainsi établi, il est probable que les découvertes ultérieures y introduiront peu à peu de nouveaux membres. Il est possible aussi que ces nouveaux membres offrent les divers types d'organisation florale qui n'y sont pas encore représentés. L'exemple du Tétracentre, qui n'est connu que depuis douze ans, est instructif sous ce rapport et autorise toutes les espérances. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE MYRSINE AFRICANA Par M. J. D'ARBAUMONT. On sait que certaines substances végétales, naturellement in- colores, sont susceptibles de prendre par fermentation simple, ou, plus souvent, avec addition d'un réactif ordinairement alcalin, une coloration bleue ou violette qui les a fait depuis longtemps employer dans l'industrie. Il en est ainsi de la matière tinctoriale bleue, connue sous le nom &ïndigo, que Ton retire des feuilles fraîches ou sèches, suivant les localités, de plusieurs plantes appartenant au genre ?62 JOURNAL DE BOTANIQUE Indigotier {Indigofera Anil, tinctoria, argentea, etc.), et des produits similaires extraits de quelques autres espèces telles que les Polygonum tinctorium et chineuse, le Nerium tinctorium et X Isatis tinctoria, vulgairement Guède, Vouède ou Pastel des teinturiers (i). C'est également par suite d'une sorte de fermentation dans l'urine, au contact de l'air, avec addition de chaux, qu'on retire Vorcéine violette des thalles d'un certain nombre de Lichens des genres Roccella, Variolaria (Perlusaria) et Lecanora. Substi- tuée à la chaux, la potasse donne comme produit le tournesol bleu des laboratoires (2), de même qu'elle colore en bleu in- tense l'infusion aqueuse de l'écorce du Marronnier d'Inde (3). Dans ces deux derniers cas, la réaction colorante de la po- tasse ne se produit, comme on voit, qu'après un traitement approprié qui lui sert en quelque sorte de véhicule. Elle agit au contraire directement, sans fermentation préalable, sur les tissus de certains Lichens qu'elle colore en violet (thalle du Lecanora variabilis)^ en rouge violacé ou pourpre (thalle des Xanihoria parietina et lychneà), en violet pâle (écorce du Placodium ful- gens), en pourpre (écorce des Placodium callopismttm, muro- runi, elegans et granulostim) , en rose ou rouge violet (écorce des Caloplaca phlogina, aurantiaca, cerina et ferruginea), en violet pourpre (écorce du Caloplaca fusco-atra), etc. (4). Parmi les végétaux phanérogames, le pouvoir colorant de la potasse se manifeste aussi directement — mais ce doit être rare — sur certains tissus naturellement colorés, qui prennent en sa présence une coloration plus foncée, analogue ou différente. C'est ainsi qu'elle fait passer au violet sombre le rouge brun ca- ractéristique de la racine sèche de Garance (5), et qu'elle colore en bleu intense le bois de Campèche, naturellement teinté de brun rougeâtre, et la couche périphérique de la racine de YAu- cliusa tinctoria, où se localise, comme on sait, le principe colo- rant rouge de Xorcanette (6) . 1. Pcnnetier, Leçons sur les matières premières organiques, pp. 512 et suiv.; Cauvet, Nouveaux éléments d'histoire naturelle médicale, 2" éd., . II, pp. 223 et 411. 2. Cauvet, op. cit., t. I, p. 641. 3. Cauvet, op. cit., t. II, p. 333. 4. Boistel, Nouvelle Flore des Lichens, passim. 5. Pennetier, op. cit., p. 541. 6. Pennetier, op. cit., p. 549, J. d'Arbaumont. — Quelques observations sur le Myrsine africana. 363 Enfin, je signalerai ici, — si ce n'a pas déjà été fait, — et j'étudierai rapidement un phénomène du même genre qui nous est offert par les tissus du Myrsine africana L. , tous naturelle- ment incolores, ou à suc assez souvent coloré en rose dans l'écorce primaire des jeunes tiges. Appartenant à la famille des Myrsinées, sortes de Primula- cées arborescentes, à fruit bacciforme ou drupacé, le Myrsine africana, à peine connu dans nos orangeries, n'est pas cepen- dant sans quelque valeur ornementale, en raison de l'élégance de son port et du faciès de ses feuilles, petites, coriaces, persis- tantes, qui lui donnent une certaine ressemblance avec le Myrte commun. Son fruit, connu sous le nom de ïatzé, et le saoria, fruit du Baeobotrys picia, plante de la même famille, sont consi- dérés comme de puissants téniafuges (1). Mis en présence de la potasse, les tissus du Myrsine africana prennent assez promptement une coloration d'un bleu indigo très intense, après avoir passé très ordinairement par une courte phase initiale de coloration verdâtre. Transitoire elle-même, mais beaucoup plus prolongée, la phase de coloration bleue tourne à la longue au violet foncé, d'abord assez pur, puis finalement plus ou moins teinté de brun. Telle est, suivie sur un grand nombre d'observations, la marche habituelle du phénomène. Il m'est cependant assez sou- vent arrivé de voir, sous certaines influences que je n'ai pu dé- mêler, la coupe tout entière, ou certaines parties de la coupe seulement, se colorer dès l'abord en violet, sans passer par les teintes verdâtre et bleue qui précèdent ordinairement. Pour obtenir cette curieuse réaction dans toute sa netteté, il convient d'employer la solution aqueuse de potasse au tiers en- viron (30 °/o) ! au point de saturation (50 °/0), elle est plus lente à se produire et finalement moins accusée; avec une solution plus faible (20°/0), je l'ai vue se localiser, dans la tige, à la périphérie de l'écorce. Substituée à la potasse, la lessive de soude au tiers aboutit au même résultat. Dans la tige, la réaction colorante de la potasse se produit d'une façon bien nette et assez uniforme, en coupe transversale, 1. Cauvet, op. cit., t. II, p. 501. 364 JOURNAL DE BOTANIQUE sur toute l'épaisseur de l'écorce primaire, dans le liber mou et le cambium, envahissant souvent même certaines parties des ré- gions externe et interne du cylindre ligneux, et enfin, avec colo- ration plus claire, certaines cellules plus ou moins clairsemées de la moelle. On remarquera, de plus, que cette même réaction s'accuse, dans la tige, dès le sommet du cône végétatif, tandis que, dans la jeune racine, la substance colorable se localise d'abord à la périphérie et dans la partie interne du tissu parenchymateux de l'écorce. Dans la racine adulte, la potasse agit au contraire avec intensité sur la surface tout entière de la coupe, y compris le corps ligneux et la moelle (1). Ajoutons que la substance colorable est encore plus ou moins répandue dans le parenchyme foliaire et qu'on la retrouve enfin dans le groupe de cellules qui surmontent les poils capités très abondants sur l'épidémie des jeunes pousses, cellules qui finissent par se remplir d'une substance brune insoluble dans l'eau et dans l'alcool. Si, poussant plus loin l'analyse, j'aborde l'étude des coupes par le détail, pendant la phase de coloration bleue, je constate aisément, surtout sur des coupes longitudinales, tangentielles ou médianes, que, dans les cellules des régions corticale et mé- dullaire, la substance colorable, actionnée par la potasse, ne se comporte pas partout de la même manière. Dans certaines cellules, on la voit se condenser en masses de consistance visqueuse, souvent contractées sur les bords, vacuoleuses ou non, présentant en un mot l'aspect bien connu du contenu de beaucoup de cellules tannifères traitées par le perchlorure de fer, avec coloration d'un bleu plus ou moins intense. Dans d'autres cellules, cette même substance forme un précipité granuleux d'un ton bleu plus clair. Cet état n'est du reste que transitoire. Au bout d'un temps plus ou moins long, les cellules impressionnées par le réactif prennent un aspect assez uniformément granulo-visqueux, tan- dis que la coloration bleue tourne au violet, puis au brun vio- 1. A relever en passant cette particularité curieuse que les faisceaux ligneux primaires de la racine sont chacun uniquement composés d'un petit groupe de quelques vaisseaux très étroits, abondamment ponctués en séries verticales rec- tilignes, sans vaisseaux spirales ou annelés d'aucune sorte. J. u'Akbaumont. — Quelques observations sur le Myrsine africana. 365 lacé, comme il a été dit plus haut, et d'un ton également plus clair ou plus foncé selon les cellules considérées. J'ajoute que la substance colorable se montre surtout très abondante dans les cellules différenciées en bordure autour des cryptes résinifères dont il sera question plus loin. Quelle peut être la nature de la substance ainsi colorable par la potasse? C'est ce qu'il convient maintenant de recher- cher. En traitant des coupes fraîches par les réactifs habituels du tanin, je constate que les cellules parenchymateuses qui s'y montrent sensibles ne se laissent pas toutes impressionner de la même façon par le perchlorure de fer et le bichromate de potasse, les unes se colorant en gris par le perchlorure, en jaune par le bichromate, les autres en bleu noirâtre par le perchlorure, avec contraction visqueuse habituelle du contenu, en rouge brunâtre par le bichromate. Comparant ensuite des coupes traitées, les unes par la potasse, les autres par le perchlorure ou le bichromate, je remarque que les différences de coloration, claire ou foncée, qui se produisent parmi les cellules au contact de ces deux der- niers réactifs et permettent de les répartir en deux catégories distinctes, correspondent exactement à celles qui se mani- festent parmi les cellules traitées par la potasse. Donc identifi- cation complète des deux sortes de cellules dans les coupes mises ainsi parallèlement en observation. Que si maintenant je fais observer : i° que, partout où se produit la réaction de la potasse, celle du perchlorure de fer se produit également, sauf peut-être au sommet du cône végétatif de la tige, où cette dernière réaction nous a paru se produire un peu plus tardivement que l'autre ; 20 que, réciproquement, tous les tissus impressionnés par les réactifs du tanin, aussi bien dans la racine que dans la tige, le sont également par la potasse ; 30 que la réaction de la potasse faible à 20 °/0 se localise, comme il a été dit plus haut, dans la tige, à la périphérie de l'écorce, c'est-à-dire dans la région qui contient aussi le plus de tanin ; 40 que semblable localisation des deux réactions s'observe 366 JOURNAL DR BOTANIQUE également à la périphérie et à la partie interne de l'écorce dans la jeune racine ; 50 enfin, que, soluble dans l'eau, comme le tanin, la sub- stance colorable par la potasse est, comme lui, très peu soluble dans l'alcool ; de toutes ces observations, dis-je, ne suis-je pas en droit de conclure que nous avons vraisemblablement affaire à une simple variété de tanin dont les réactions habituelles se compliquent d'un phénomène spécial de coloration en présence de la potasse ? Indépendamment de la substance colorable par la potasse, j'ai constaté la présence, dans certaines cellules assez clairse- mées de l'écorce et de la moelle, de corpuscules granulo-cris- tallins, ordinairement solitaires dans les cellules, lesquels, sur coupes fraîches, se fondent assez lentement dans la potasse, en se colorant parfois en violet pâle avant de disparaître. vSur certaines coupes, provenant de fragments de jeunes tiges conservés quelque temps dans l'alcool, j'ai vu ces mêmes corpuscules subir, sous l'action de la potasse, d'assez curieuses modifications. Tantôt ils se dilataient en sphères granuleuses assez régulières, présentant quelque ressemblance avec les sphéro-cristaux de l'inuline, et finissaient par se teinter égale- ment de violet brunâtre. Tantôt, mais plus rarement, une sorte de fusion dans la potasse transformait ces mêmes corpuscules en autant de gouttelettes d'un rose pâle, lesquelles ne tardaient pas d'ailleurs à se résorber. Sur ces mêmes coupes, la substance colorable des cellules parenchymateuses montrait une tendance marquée à s'étendre en plaques vacuoleuses contre les parois des cellules, ou, plus souvent, à se contracter, dans la cavité cellulaire, en petites masses ou en gouttelettes également vacuoleuses, qui passaient, comme la substance amorphe sur coupes fraîches, du bleu plus ou moins intense au brun violacé. Je me hâte d'ajouter que les coupes où j'ai vu se produire ces sortes de réactions provenaient de jeunes tiges très vigou- reuses, cueillies vers la fin de l'été ou le commencement de l'au- tomne. Plus tard, vers la fin d'octobre, je me suis vu dans l'im- possibilité de les reproduire, sauf quelques phénomènes, peu accusés d'ailleurs et assez rares, de contraction en gouttelettes |. d'Arbaumont. — Quelques observations sur le Myrsine afrlcana. 367 de la substance colorable. Celle-ci, après traitement par l'alcool, se comportait généralement alors, en présence de la potasse, à peu près de même façon que sur coupes fraîches, avec sem- blable dissolution lente des corpuscules cristallins et, en plus, coloration en violet terne des parois cellulaires légèrement gonflées. Solubles dans la potasse, le perchlorure de fer et l'acide azo- tique, les corpuscules cristallins dont il vient d'être question se sont montrés insolubles dans l'acide acétique et dans l'eau. Nos observations sur le Myrsine africana ne doivent pas s'arrêter là. Nous les compléterons par quelques remarques sur les cryptes résinifères dont la présence a été depuis longtemps signalée dans les tissus parenchymateux de cette même plante, et que nous étudierons d'abord dans la tige. Bien que répondant pour la plupart à des espaces intercel- lulaires, et très généralement entourées d'une couche de petites cellules tabulaires différenciées en bordure, les cryptes cauli- naires se présentent cependant en réalité sous deux aspects diffé- rents : les unes, de forme ovoïde, plus ou moins allongées paral- lèlement à l'axe de la tige et généralement de très fort calibre sur leur plan transversal médian, les autres sensiblement plus allongées, mais aussi beaucoup plus étroites et constituant ainsi de véritables canaux intercellulaires. Première différence. En voici d'autres. D'un jaune pâle dans les cryptes du second type, sans struc- ture apparente et généralement renfermée dans le canal, la résine s'accumule au contraire dans les cryptes du premier type, sous forme de masses généralement très volumineuses, d'un rouge brunâtre sombre, refoulant de toute part les cellules de bordure aplaties ou détruites, et marquées d'un grand nombre de stries qui s'irradient d'ordinaire assez régulièrement autour d'une cavité centrale. Cette structure striée des masses rési- neuses devient surtout très apparente dans les premiers temps de leur dissolution dans l'alcool ou l'acide acétique. Tels se présentent à nous les phénomènes habituels de la localisation des deux sortes de résine dans les tissus parenchy- mateux de l'écorce primaire. Il peut arriver cependant que la résine du type rouge-brun s'y forme aussi exceptionnellement, 368 JOURNAL DE BOTANIQUE en niasses plus ou moins volumineuses, dans la cavité de cel- lules non différenciées, ou dans des groupes de petites cellules, sans bordure ni lacunes dans les deux cas. Toutes les cryptes, assez rares d'ailleurs, quej'ai rencontrées dans la moelle appartenaient au premier type. Si je passe maintenant à l'étude de la racine au point de vue spécial qui nous occupe ici, je constaterai que la résine, tou- jours d'un rouge sombre, s'y localise dans l'écorce, à l'exclu- sion de la moelle dont les cellules épaississent de bonne heure leurs parois, et qu'elle y est, de plus, exclusivement sécrétée dans des cellules non différenciées, sans bordure. Dans le parenchyme foliaire, elle se présente au contraire toujours renfermée dans des cryptes volumineuses du premier type, formant saillie sur la page supérieure de la feuille. La résine du Myrsine a/ricana se dissout dans l'alcool et le chloroforme, en laissant assez souvent un résidu brun foncé ou noirâtre sur le bord des cryptes, surtout chez celles du premier type. Dissolution plus complète dans l'éther et le toluène. La plupart des observations précédentes ont été faites sur des tiges très vigoureusespoussées sur les drageons d'un Myrsine africana conservé depuis longues années dans mon orangerie. Dans ces conditions l'étude des tissus et des phénomènes dont ils sont le siège présentait de toutes particulières facilités. Mais j'ai eu soin de vérifier que, toutes proportions gardées, les phé- nomènes étaient les mêmes dans les pousses effilées qui se déve- loppent chaque année sur les rameaux adultes, et dans ces rameaux eux-mêmes. Le Gérant : Louis Morot. Taris. — J. Mersch, imp., 46", Av. de Châtillon. R. Maire. — L'évolution nucléaire chez les Endophyllum. 369 L'EVOLUTION NUCLEAIRE CHEZ LES ENDOPHYLLUM Par M. René MAIRE {Fin.) VII. — L'ÉVOLUTION NUCLÉAIRE CHEZ LES URÉDINÉES. Appliquons maintenant les idées générales qui viennent d'être énoncées à l'interprétation de l'évolution nucléaire des Urédinées. L'évolution nucléaire d'une Urédinée complète, d'après les travaux de Sappin-Trouffy dont j'ai pu, dans l'étude de plusieurs types d'Urédinées, constater maintes fois l'exacti- tude, peut se schématiser de la façon suivante : Schéma de l'évolution nucléaire d'tme Urédinée. Gametophyte Synkaryophyte Protogamétophyte Celliile du pseudopéridium Prokaryo gamète primaire Prdkaryogamètes secondaires Karyogamètes Association synergique de Karyogamètes frères Synkaryon primaire Synkaryons secondaires Mxie Réduction quantitative Protokaryogamétes y y y Y © © © © Spondies 370 JOURNAL DE BOTANIQUE Comme on le voit par ce schéma, je suis absolument d'ac- cord avec Sappin-Trouffy sur les faits, mais je les interprète d'une façon un peu différente. Dangeard et Sappin-Trouffy, en effet, considèrent la fusion de noyaux qui se produit dans la téleutospore comme une fécon- dation : ils n'attachent à l'association synergique des noyaux qu'une importance secondaire, la considérant seulement comme permettant aux noyaux de la téleutospore d'être cousins très éloignés. Pour eux, le gamétophyte serait toute l'Urédinée, de la sporidie à la téleutospore, et le synkaryophyte serait nul ou réduit à la téleutospore mûre et à son promycélium, car ils ne distinguent pas le protogamétophyte et le rattachent à leur spo- rophyte qui n'est donc pas absolument équivalent au synkaryo- phyte défini plus haut. PoiRAULT et RACIBORSKI ont contesté l'interprétation des auteurs précédents : ils ne reconnaissent que deux chromosomes dans les figures mitotiques des divisions synergiques, alors qu'il y en a en réalité quatre, et ils arrivent à considérer le noyau des Urédinées comme un noyau à un seul chromosome. Pour eux, les noyaux seraient conjugués pendant toute l'évolution de l'Urédinée, de la sporidie à la téleutospore, donnant toujours des figures mitotiques à 2 chromosomes. A la téleutospore il y aurait fusion de deux noyaux dont la parenté serait ainsi très éloignée, puis le noyau de fusion donnerait des figures mito- tiques à 2 chromosomes, qui, au lieu de produire 4 noyaux, n'en produiraient que 2, maintenant ainsi la fusion, et cela pen- dant les deux divisions du promycélium. Dans la sporidie, les deux chromosomes du promycélium se sépareraient, donnant ainsi naissance à deux noyaux à un chromosome qui recom- menceraient leur évolution conjuguée. Enfin une troisième interprétation a été indiquée en quel- ques lignes par mon excellent maîtref .M. Vuillemin (1). Cette troisième interprétation, d'après les indications publiées par l'auteur et les explications verbales qu'il a bien voulu me donner, me paraît conforme à celle que je donne : la priorité de celle-ci doit donc lui être attribuée. Cette concordance m'a été d'au- tant plus agréable que la théorie de M. Vuillemin est venue à 1. Année biologique 1896, p. 115-118. R. Maire. — L'évolution nucléaire chez les Rndophyllum. 371 ma connaissance au moment même où la comparaison des figures mitotiques conjuguées et des doubles noyaux des Urédinées avec les figures de la segmentation de l'œuf des Cyclops slreuuiis et brevicomis venait de faire naître chez moi la même inter- prétation. Comme je l'ai dit, je partage pleinement l'avis de Sappin- Trouffy sur les faits, à savoir : i° Les noyaux des Urédinées possèdent deux chromosomes ; lors de la division indirecte, de la sporidie à l'écidie, la figure mitotique est typiquement à deux chromosomes, qui souvent restent soudés, donnant l'illusion d'une figure à un seul chromosome, mais s'individualisant nette- ment dans bien des cas ; 20 à la base de l'écidie il y a association synergique de deux noyaux-frères, qui dorénavant se divisent simultanément en produisant typiquement une figure à 4 chro- mosomes, mais comme chacun des noyaux associés peut pré- senter le même phénomène de soudure que dans la division séparée, la figure paraît souvent être à deux chromosomes (1). Quant à l'interprétation que je donne, elle repose essentielle- ment sur le phénomène de l'association synergique de deux noyaux-frères à un certain moment de l'évolution nucléaire. Ce phénomène paraît absolument général chez les Urédinées ; il ne dépend nullement de l'écidie , comme le montre sa présence chez les Leptopuccinia {P. Malvacearum, etc.), chez le Pucci- nia Liliacearum sans écidies, etc. ; il est plus général même que le phénomène de la fusion des noyaux dans la téleutospore : les Endophyllum où la fusion manque possèdent cependant l'association synergique. Comme l'exprime le schéma ci-dessus, je considère donc dans l'Urédinée, au point de vue de l'évolution individuelle, comme dans une Mousse ou une Angiosperme, trois tronçons dont voici la concordance : 1. Cette soudure peut d'ailleurs être plus ou moins complète : dans les es- paces où la taille de ces éléments est un peu grande (Puccinia Liliacearum, par exemple), on arrive très souvent à retrouver l'individualité de chaque chromosome dans des masses qui, à un faible grossissement, peuvent paraître homogènes. Cette constatation que j'ai faite aussi chez Psathyrella disseminata permet d'expliquer les anomalies du nombre des chromosomes signalés dans les plantes supérieures, par exemple par Dixon chez Lilium longiflortim. Quant aux ano- malies décrites dans les noyaux de l'albumen, on sait aujourd'hui par les travaux de Nawaschin et Guignakd qu'elles sont dues à la fécondation du noyau du sac par un des noyaux mâles. 372 JOURNAL DE BOTANIQUE Ueédinée. Mousse. Angiosperme. De la sporidie à De la spore à Du sac embryonnaire à la base de l'é- l'archégone et 4 noyaux au sac à 8 Gamétophyte . . cidie. à l'anthéridie. noyaux. Cellule végétative du grain de pollen, tube pollinique. De la base de Sporogone jus- Toute la plante, depuis l'écidie à la qu'aux cellules- l'œuf jusqu'à la cellule- Synkaryophyte . téleutospore. mères des spo- mère du sac embryon- res. naire et à celle des grains de pollen. Téleutospore et Cellule-mère des De la cellule mère du sac promycélium. spores et ses au sac à 4 noyaux; de Protogaméto- fillesjusqu'àla la cellule -mère des phyte maturité des grains de pollen à la spores. formation de ces der- niers. Au point de vue de l'évolution nucléaire, les noyaux conju- gués des Urédinées se présentent comme des synkaryons, qui au lieu d'être, comme dans la généralité des cas, des synkaryons fusionnés en une seule masse nucléaire, sont des synkaryons dissociés comme chez les Cyclops. L'équivalent de la fécondation est donc chez les Urédinées la formation des synkaryons primaires à l'extrémité des filaments écidiogènes. L'œuf est donc constitué par des gamètes aussi parents que possible, puisque ce sont deux cellules-sœurs non encore séparées par une cloison. La fusion qui se produit dans la téleutospore marque le début de la progamétisation : c'est un simple phénomène de mixie rendu plus évident par la dissociation dît synkaryon. Dans ces conditions, la sporidie est une spore au sens cyto- logique du mot, la spermatie un organe reproducteur, uneconi- die du gamétophyte, correspondant aux propagules des Mus- cinées, par exemple; la cellule terminale des filaments écidio- gènes est un œuf; les écidiospores et les urédospores sont des conidies du synkaryophyte correspondant aux bulbilles des R. Mairk. — L'évolution nucléaire dicz les Endophyllum. 373 Angiospermes ; les téleutospores mûres représentent le proto- gamétophyte enkysté. On trouvera peut-être qu'il est bien étonnant de voir un œuf se former par l'association de deux cellules-sœurs : ce n'est en tous cas pas le premier fait de ce genre, puisque chez Basi- diobolus ranarum, on voit deux cellules-sœurs se fusionner en un œuf immédiatement après s'être séparées par une cloison. Chez les Urédinées il y a une simplification en plus : la cloison ne se forme même pas. Il existe dans le règne animal un cas de ce genre : chez V Artemïa salina, Brauer a vu le second globule polaire, à peine la division qui lui a donné naissance terminée, revenir se fusionner avec le noyau de l'ovule pour donner un œuf qui développe un individu normal : il y a donc là, comme chez les Urédinées, association synergique de deux gamètes- frères. Toutefois, ce mode de fécondation doit, si l'on admet que la chromatine nucléaire est le substratum de l'hérédité, se prêter fort peu à la variation et c'est peut-être, à côté de l'absence de la nutrition holophytique, une des raisons pour lesquelles les Champignons, au lieu de se différencier, n'ont fait que donner une multitude innombrable d'espèces presque toujours très voisines les unes des autres. L'évolution nucléaire d'une Urédinée, comprise comme ci- dessus, est donc entièrement comparable à celle d'une plante supérieure ; je ne vais pas jusqu'à affirmer qu'elle soit homo- logue, car l'évolution nucléaire des ancêtres des Urédinées est trop mal connue pour qu'on puisse invoquer ici une descendance commune, l'évolution parallèle d'un même processus primitif chez des groupes différents ; il pourrait se faire que le processus qu'on observe chez les Urédinées descende d'un processus différent de celui qui a donné naissance à celui observé chez les plantes supérieures ; il y aurait alors non homologie mais con- vergence. Toutefois, s'il est difficile d'affirmer l'homologie, il y a de bonnes raisons de croire à son existence. La connaissance de la phylogénèse des Champignons d'un côté, des plantes vertes de l'autre et l'étude approfondie de l'évolution nucléaire des types inférieurs pourront seules élucider ce point. J'ajouterai que le schéma donné par les Urédinées me paraît valable pour tous les Basidiomycètes et peut-être aussi pour les 374 JOURNAL DE BOTANIQUE Ascoraycètes, en un mot pour tous les Champignons supérieurs. Seulement ici interviennent de nombreuses complications dues à la structure apocy tique. Quoi qu'il en soit, les synkaryons dis- sociés sont faciles à retrouver dans les Trémelles (i). Dans le PsaïJiyrella dissemïitata, j'ai pu constater l'existence de syn- karyons dissociés dans les hyphes lamellaires, dans les para- physes et les jeunes basides. La fusion s'opère dans la baside et est suivie de deux divisions réductionnelles sans intervalle de repos, avec épuration nucléaire par rejet d'un nucléole à chaque division (2). La fusion des noyaux dans la jeune baside est pro- bablement une mixie : le nombre des chromosomes dans les synkaryons est de 4 (2 pour chaque noyau), dans le noyau de la baside en métaphase il est de 2 ; il y en a également 2 à la seconde division, tantôt isolés, tantôt soudés deux à deux au moins à l'anaphase comme chez les Urédinées. Dans la baside adulte de Psathyrella, il y a quatre noyaux qui passent dans les quatre spores; ces dernières représentent les progamètes pri- maires. Chez Coprimis radiahis j'ai étudié la germination de la spore et les conidies produites sur le jeune mycélium. Ce dernier est composé de cellules uninucléées qui sont évidemment des pro- gamètes ; les conidies sont également des progamètes homo- logues aux spermaties (et germant d'ailleurs aussi difficilement qu'elles). Je n'ai pas encore suivi plus loin le développement de ce Coprin ; je compte le faire et rechercher à quel moment se produit le synkaryon primaire : ce doit être lors de la formation du carpophore (3). A partir de ce moment l'apocytie intervient pour compliquer les choses : les hyphes du pied renferment un grand nombre de noyaux où il est impossible de distinguer les synkaryons. Ceux-ci apparaissent nettement dans les hyphes des lamelles et subissent la mixie dans les jeunes basides. J'ai encore étudié quelques autres types, dont quelques Ascomycètes, et, d'après ce que j'ai vu, il y a tout lieu de croire 1. Dangeard les a signalés chez Tremella ; je les ai retrouvés chez les Exidia et Tremella. 2. Le nucléole expulsé à la seconde division est formé aux dépens de la chro- matine des deux noyaux-fils dès qu'ils sont formés. J'ai retrouvé chez cette espèce des corps analogues à ceux décrits comme centrosomes par Dangeard et Wager. 3. Il est curieux de voir qu'on se trouve ainsi ramené presque à la théorie de Reess. -V3 R. Maire. — L'évolution nucléaire chez les Endcphyllum. que partout, dans les Champignons supérieurs, le schéma général doit se retrouver sous des complications plus ou moins nom- breuses. Ces recherches seront publiées en leur temps dès que j'aurai pu les compléter. VIII. — L'ÉVOLUTION NUCLÉAIRE DES URÉDINÉES ET LA THÉORIE DE LA SEXUALITÉ DE DANGEARD. Reste maintenant à montrer que les conceptions ci-dessus, bien qu'elles ne soient pas toujours conformes à celles de Dan- geard, s'accordent très bien avec la théorie de la sexualité de cet auteur, dont voici la base : « La théorie suppose, tout au moins à l'origine de la différenciation sexuelle, des éléments copulateurs semblables aux individus ordinaires de l'espèce considérée pour la forme et la structure générale; ils n'en doivent différer que par une affinité sexuelle de même ordre que la faim et due comme elle à un affaiblissement de l'oro-anisme. » (Dangeard, Théorie de la sexualité. Le Botaniste, 6e série, p. 264.) Donc, dans un cas de sexualité primitive, chez les Chlamydomonas , par exemple, deux cellules ordinaires, deux noyaux à n chromosomes se fusionnent ; la mixie a lieu immé- diatement ou presque immédiatement, et la réduction quantitative se produit à la germination de l'œuf par deux divisions succes- sives sans repos intermédiaire. Il en serait de même chez les Desmidiées d'après les travaux de Klebahn. Dans ces organismes inférieurs la progamétisation existe donc déjà : elle est la conséquence forcée de la conjugaison ; aussi peut-on distinguer dans leur évolution : i° le Gamétopkyte composé des individus ordinaires; 2° le Protogamélophyte , œuf en germination. Le Synkaryophyte n'existe pas encore : la fécondation se confond avec la mixie. D'après Dangeard, les complications ultérieures de la sexua- lité se seraient produites par suite d'un retard apporté à la pro- gamétisation : cette hypothèse est très probable, bien que l'on ne connaisse nullement les causes qui ont amené ce retard. Quoi qu'il en soit, il est probable que la sexualité des Champi- gnons supérieurs et des plantes vertes est dérivée par le retard à la progamétisation de la forme primitive décrite ci-dessus. 376 JOURNAL DE BOTANIQUE Dans cette hypothèse, le retard à la mixie a fait apparaître un nouveau facteur, V association synergique des karyogamètes , la formation du synkaryon, qui produit la différenciation du troi- sième tronçon de l'individîi, du Synkaryopliyte . Ce dernier, par un retard de plus en plus considérable de la mixie, arrive à pré- dominer et à constituer la presqtie totalité de la plante supé- rieure ou de l'animal, mais on retrouve toujotirs avec lui le gamétophyte et le protogamélophyte. La mixie, de plus en plus retardée, arrive à se produire seulement avant la fécondation, de sorte que chez les êtres supérieurs où la progamétisation a été étudiée pour la première fois, elle est apparue comme un phéno- mène devant forcément précéder la formation des gamètes : la fusion apparente des noyaux dans l'individu avait empêché la formation de la notion du synkaryon, de sorte que l'origine de la sexualité paraissait mystérieuse. La théorie qui considère le gamète primitif comme un individu ordinaire, mais appauvri, et celle de la formation des synkaryons rendent au contraire par- faitement compte de cette origine. Chez les Urédinées et chez les Champignons supérieurs en général, le synkaryophyte s'est développé dans des conditions toutes spéciales, les gamètes étant frères. A quel moment de l'évolution des Champignons a-t-il apparu ? Nous ne le savons pas encore. Quoi qu'il en soit, il s'est schématisé pour ainsi dire chez les Urédinées. Ces dernières paraissant descendre des Ascomycètes, il sera intéressant d'étudier le synkaryophyte de ces derniers. Quoi qu'il en soit, chez les Urédinées hétéroïques à cycle complet, il est très développé ; il n'en est pas de même chez les Urédinées autoïques à cycle raccourci, comme les Hemipuccinia, Micropîtccinia, Leptopuccinia. Or les études que j'ai poursuivies depuis plusieurs années sur les Urédinées me portent à admettre une évolution de ces Champignons vers le type autoïque raccourci et que les spermogonies et écidies, souvenirs des spermogonies et des pycnides des Ascomycètes, sont en voie de disparition. Les Urédinées évoluant vers les Hemipuccinia d'une part et vers les Micro et Leptopuccinia ( i ) de l'autre, il y aurait, du premier côté, prédominance croissante i. Chez les Leptopuccinia, en effet, les synkaryons n'apparaissent qu'à la base des sores téleutosporifères; il doit en être de même chez les Micropuccinia, mais je n'ai pas d'expérience personnelle pour ces derniers. R. Maire. — L'évolution nucléaire chez les Endophyllum. 377 du synkaryophyte, tandis, que de l'autre, on assisterait à une régression rendant la prépondérance au gamétophyte. IX. — Théorie de l'évolution nucléaire chez les Endophyllum. Les Endophylhim envisagés selon les théories ci-dessus se présentent comme un cas particulier : il y a chez eux apomixie. [Je donne à ce terme d'apoximie uniquement la signification d' « absence de la mixie, de la réduction par fusion du nombre des chromosomes », et non le sens plus ou moins métaphysique que lui, attribué HAACKE (i) dans sa théorie des Gemmaires. L'apomixie pour Haacke serait le triage des Gemmaires opéré lors de la réduction et aboutissant à une épuration par suite de l'élimination d'un groupe de ces Gemmaires.] Voici, d'après les faits décrits plus haut, les schémas de l'évo- lution nucléaire des Endophyllum Sempervivi et Euphorbiae et de YE. Valerianae tuberosae. Schéma de l 'évolution nucléaire des Endophyllum Sempervivi et Euphorbiae. Gamétophyte Sporidie Synkaryophyte Protogamétophyte y 1 ©Spermatie Cellules du ^J ^^pseudopêridium Ecidiospore @© 0® Cellule intermédiaire Promycélium © © © ®Sporidies Prokaryogamète primaire Prokaryogamètes secondaires Karyogamètes Synkaiyon primaire Synkaryons secondaires Prokavyogam ètisa non Prokaryogamètes primaires 1. Cf. Delage, Hérédité, p. 447. 378 JOURNAL DE BOTANIQUE Schéma de l' évolution nucléaire de /'Endophyllum Valerianae-tuberosae. Camétophyte Spcridie Bynkaryophyts CaVulc mterm" Protog Prokarycjamète primaire Premier développement du gamétophyte non encore observé. Prokarycçaip.oîes secondaires Kkryotjamètes Synkaryonprim sire Syakaryons secondjires Progamétisation Prokary pp. 5°3-510» 1 pi.). 1 1 Parkin (J.) : Some observations bearing on the function of latex {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 620622). 12 Pertz (D. F. M.) : On the gravitation stimulus in relation to position {A. of B., Vol. XIII, n° LU, p. 620). 13 Steinbrinck (C.) : Ueber die Verdrânguug der Luft angeschnittener Pflanzenzellen durch Flûssigkeiten (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 8, pp. 325- 330)- 14 Thiselton-Dyer (William T.) : On the influence of the température of li- quid hydrogen on the germinative power of seeds {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 599-607). 15 Vries (Hugo de) : Sur la fécondation hybride de l'albumen (C. R., t. CXX1X, n° 23, pp. 973-975)- 16 Ward iH. Marshall) : Symbiosis {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 549- 562). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 17 Adrian et A. Trillat : Sur la matière colorante de la Digitale (C. R., t. CXXIX, n° 22, pp. 889-890). 18 Campbell (D. H.) : A peculiar embryo-sac in Peperomia pellucida (A. of B., Vol. XIII, n° LU, p. 626). 19 Clifford (Julia B.) : The Mycorhiza of Tipularia unifolia {B. T. C, Vol. 26, n° 12, pp. 635-638, 1 pi.). 20 Crugnola (G.) : Un caso di atavismo nelle Orobanche (N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 368-383). 21 Kinzel (W.) : Beitrag zur Keimung von Cuscuta {B. d. b. G., t. XVII, fasc. 8, pp. 318-319). 21 Ludwig (F.) : Weitere Reobachtungen ùber die Biologie von Helleborus fcetidus. 2. Anpassungen an die winterliche Entwicklung (B. C, t. LXXX, n° 11, pp. 401-413, 1 fig. dans le texte). 2^ Reynier (Alfr.) : Variation morphologique de la Ballota fœtida Lmk. (B. A. G. b., 8e ann., n° 121, pp. 293-296). 2 ' Thomann (J.) : Ueber die Bedeutung des Atropin in Datura-Samen (B. C, t. LXXX, n° 12, pp. 461-465). 25 Wettstein(R. v.) : Die weibliche Blute von Ginkgo [Oe. Z., XLIXe ann., n°i2, pp. 417-425» « P1-)- 26 Wiegand (Karl M.) : The development of the microsporangium and mi- crospores in Convallaria and Potamogeton {B. G., Vol. XXVIII, n" 5, PP- 328-359» 2 pi.). — IV 27 Worsdell (W. C. ) : Observations on the vascular System of the female flowers of Conifera; (A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 527-548, 1 pi.). Cryptogames vasculaires. 28 Boodle (L. A.) : Stem-structure in Schiza;aceae, Gleicheniaceae and Hy- menophyllaceae {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 624-625). Muscinées. 29 Nemec (Bohumil) : Die Mykorrhiza einiger Lebermoose (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 8, pp. 311-316, 1 pi.). 30 Townsend (Anne B.) : An hermaphrodite gametophore in Preissia corn- mutata {B. G., Vol. XXVII, n° 5, pp. 360-362, 1 fig. dans le texte). Algues. 31 Bitter (Georg) : Zur Morphologie und Physiologie von Microdictyon umbilicatum (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 199-235, 1 pi.). 32 Nordhausen (M.) : Zur Anatomie und Physiologie einiger rankentra- gender Meeresalgen (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 236-278, 1 pi.). 33 Sauvageau (C.) : Les Cutleriacées et leur alternance de générations (A. se. n., 8e sér., t. X, n° 5-6, pp. 265-362, 25 fig. dans le texte et 1 pi.). Lichens. 34. Darbishire (Otto V.) : Ueber die Apothecienentwickelung der Flechte Physcia piilverulenta [Schreb.] Nyl. (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 2, pp. 329- 345. 1 P1-)- 35 Jatta (A.) : Qualche osservazione sulle spore dei Licheni e sull' impor- tanza dei loro caratteri nella determinazione dei generi (vV. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 493-515, 1 pi.)- Champignons. 36 Bachmann (Hans) : Mortierella Van Tiegkeminow sp. Beitrag zur Phy- siologie der Pilze (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 2; pp. 279-328, 2 pi.). 37 Cavara (Fridiano) : Osservazioni citologiche sulle Entomophthoreae {N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 411-466, 2 pi.). 37 bis Clifford (J. B.). — Voir n° 19. 38 Clark (J. F.) : On the toxic effect of deleterious agents on the germina- tion and development of certain iilamentous Fungi (B. G., Vol. XXVIII, n° 5, pp. 289-327 [à suivre]). 39 Harper (R. A.) : Cell-division in sporangia and asci {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 467-525. 3 P1-)- 40 Lucet et Costantin : Sur une nouvelle Mucorinée pathogène \Rhizo- mucor parasitions] (C. R., t. CXXIX, n° 24, pp. 1031-1034). 41 Mattirolo (0.) : Sulla mannite contenuta nelle Tuberacee {Mlp., t. XIII, n° 4» PP- Ï54-I55)- V — \2 Matruchot (L.) : Sur un nouveau mode de formation de l'oeuf chez les Piptocephalis (C. R., t. CXXIX, n° 24, pp. 1034- 1036). 42 bis Nemec (Bohumil). — Voir n° 29. 43 Wager (Haroldj : The sexuality of the Fungi {A. of B., Vol. XIII, n° LU, PP- 575-597). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 44 Baldacci (A.) : Rivista délia collezione botanica fatta nel 1896 in Albania [fin]{N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 333-356; 2 esp. nouv.). 45 Béguinot (Augusto) : La famiglia délia Elatinacee nella flora romana (N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 483-492). 46 Bellini (Raffaelo) : Contribuzione alla flora delP Umbria {N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 357-367). 47 Bicknell (Eug. P.) : Studies in Sisyrinchium. VI : Additional new species from the Southern States {B. T. C, Vol. 26, n° 12, pp. 605-616; 10 esp. nouv.J. 48 Britten (James) : Gnaphalium luteo-album in East Anglia (/. of B., Vol. XXXVII, n°444, pp. 520-521). 49 Dalla Torre (K. W. v.) : Ein kleiner historisch-kritischer Beitrag zur Flora von Oberôsterreich {Oe. Z., XLIXeann., n° 12, pp. 430-431). 50 Day (Mary A.) : Plants from the eastern slope of Mt. Equinox {Rh., Vol. 1, n° 12, pp. 220-222). 51 Fernald (M. L.) : Ranunculus acris, var. Steveni, in New England {Rh., Vol. I, n° 12, pp. 227-230). 52 Fritsch (Karl) : Zur Systematik der Gattung Sorbus [fin] {Oe. Z., XLIXe ann., n° 12, pp. 426-429). 53 Fryer (Alfred) : Potamogeton Drucei Fryer (/. of B., Vol. XXXVII, n° 444, p. 524). 54 Heller (A. A.) : New andinteresting plants from Western North America. VIII {B. T. C., Vol. 26, n° 12, pp. 621-627; 6 esp. nouv.). 55 Holmboe (Jens) : En fjeldform a(Capse/la Bursapasioris {B. N., 1899, n°6, pp. 261-265, 1 fig-. dans le texte). 56 Hosmer (Alfred W.) : Further additions to the flora of Middlesex county, Mass. {Rh., Vol. I, n° 12, pp. 223-224). 57 Marcailhou-d'Aymeric (Hte) : Aperçus généraux sur la flore du Japon [suite] {B. A. G. b., 8e ann., n° 121, pp. 3OI"3°9)- 58 Nicotra (L.) : Inquirendse nella flora di Sardegna {Mlp., t. XIII, n° 4, PP- i37"I5o). 59 Rendle (A. B.) : Notes on Xyris (/. ofB., Vol. XXXVII, 110444, pp. 497- 509, 1 pi.; 7 esp. nouv. — VI — 6j Richen (.Gottfr.) : Nachtrâge zur Flora von Vorarlberg und Liechten- stein. II (Oe. Z., XLIXeann., n° 12, pp. 432-436). 61 Salmon (C. E.) : Devon and Somerset Euphrasiae (/. of B., Vol. XXXVII, ^ 444, p. 524). ( 2 Saunders (James) : Drosera anglica in Hampshire (/. of B., Vol. XXXVII, n° 444, p. 524). 63 Saunders (James) : Notes on North Norfolk plants (/. of. B., Vol. XXXVII, n° 444, pp. 519-520). 64 Waisbecker (A.) : Beitrâge zur Kenntniss der Gattung Odontites {Oe. Z., XLIXeann., n° 12, pp. 437-442). Cryptogames vasculaires 65 Davenport (George E.) : Ferns of Maranacook, Maine (Rh., Vol. I, n° 12, pp. 218-220). Muscinées. 66 Bryhn (N.) : Descriptio Muscorum duorum Norvegicorum (B. N., 1899, n° 6, pp. 253-259). 67 Dismier (G.) : Note sur le Fissidens Cyprins Jur. (R. b., 26e ann., n° 6, pp. 97-99). 68 Dixon (H. N.) : Bryum meeseoides Kindb., a new European Moss (R.b., 26e ann., n° 6, pp. 92-93). 69 Dixon (H. N.) : Hypnum canariense (Mitt.) Jaeg. et Sauerb. and H. cir- cînale Hook. (R. b., 26e ann., n° 6, pp. 89-92). 70 Martin (Aug.) : Une excursion à Jersey (R. b., 26e ann., n°6, pp. 93-96). 71 Philibert (H.) : Bryum Lawersianum species nova {R. b., 2Ô°ann., n° 6, pp. 99-102). 72 Wheldon (J. A.) and Albert Wilson : The Mosses of West Lancashire [fin] {f.o/B., Vol. XXXVII, n° 444, pp. 509-518). Algues. 73 Forti (Achille) : Diatomee rinvenute in due campioni bentonici raccolti dal Prof. O. Marinelli nei laghi d'Albano e di Nemi {N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 467-482). 74 Macchiati (L.) : Di un carattere certo per" la diagnosi délie Batteriacee {N. G., nouv. sér., Vol. VI, fasc. IV, pp. 384-410, 2 pi.) 75 Nordstedt (0.) : Algologiska smâsaker {B. N., 1899, n° 6> PP- 2Ô7" 269). 76 Scherffel (A.) : Prxocystis globosa n. sp. (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 8, PP-3Ï7-318)- 77 Svedelius (Nils) : En algologisk undersukning fràn svenska kusten af Oestersjôn (B. N., 1899, n° 6, pp. 245-252). — VII — Lichen. 78 Monguillon (E.) : Catalogue des Lichens du département de la Sarthe [suite] (B. A. G. b., 8e ann., n° 121, pp. 310-318 [à suivre]). Champignons. 78 dis Bachmann (Hans). — Voir n° 36. 79 Cavara (Fridiano) : Di una nuova Laboulbeniacea, Rickia Wastnaimii uov. gen. e nov. spec. (Mlp., t. XIII, n° 4, pp. 173-188, 1 pi.). 80 Clark (Judson F.) : A new Voluiella (B. T. C, Vol. 26, n° 12, pp. 617- 620, 1 fig\ dans le texte et 1 pi.). 81 Earle (F. S.) : Some Fungi from South America {B. T. C, Vol. 26, n° 12, pp. 632-634; 5 esp. nouv.). 82 Fries (Rob. E.) : Polysaccum crassipes DC, en for Sverige ny Gaste- romyctt (B. N., 189g, n° 6, pp. 241-244). 83 Griffiths (David) : Anthurus borealis Burt {B. T. C, Vol. 26, n° 12, pp. 628-631, 1 fig. dans le texte). 83 bis Lucet et Costantin. — Voir n° 40. 83 ter Matruchot (L.). — Voir n° 42. Description d'une espèce nouvelle de Piptocephalis. 84 Webster (H.) : Lepiota rhacodes {Rk,, Vol. I, n° 12, pp. 224-227, 1 pi.). 85 Wehmer (C.) : Ueber einige neue Aspergilfos- Arteti (B. C, t. LXXX, n° 12, pp. 449-461, 1 fig. dans le texte; 3 esp. nouv.). Paléontologie. 86 Bertrand (C. E.) : On the structure of the stem of a ribbed Sigillaria {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 607-610). 87 Scott (D. H.) : On the primary wood of certain Araucarioxylons {A. of B., Vol. XIII, n°LII, pp. 615-619). 88 Seward (A. C.) : A new genus of palaeozoic plants \_Megaloxylon Scott i] (A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 612-615). 89 Seward (A. C.) : Thejurassic flora of Britain (A. of B., Vol. XIII, n°LII, pp. 610-612). 90 Solms-Laubach (H. Graf zu) : Ueber das Genus Pletiromeia (B. Z., 57e ann., Ie part., fasc. XII, pp. 227-243, 2 fig. dans le texte et 1 pi.) Pathologie et tératologie végétales. 91 Capoduro (Marius) : De la concrescence en botanique et en tératologie végétale (B. A. G. b., 8e ann., n° 121, pp. 296-300 [à suivre]), 92 Cecconi (Giacomo) : Seconda contribuzione alla conoscenza délie galle délia foresta di Vallombrosa {Mlp., t. XIII, n° 4, pp. 156-172). VIII — 93 Dale (E.) : Intumescences of Hibiscus vitifolius L. {A. of B., Vol. XIII, n° LU, pp. 622-624). 94 Léveillé (H.) : Partitions du Blechmim Spicant (B. A. G. b., 8° ann., n° 121, p. 300). 95 Montemartini (Luigi) : Pistillodia dell'antera in Gentiana campestris L. {Mlp., t. XIII, n° 4, p. 192). 96 Nestler (A.) : Ueber das Vorkommen von Pilzen in Wachholderbeeren (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 8, pp. 320325, 1 pi.). Technique. 97 Ward (H. Marshall) : Some methods for use in the culture of Algae {A. o/B., Vol. XIII, n° LU, pp. 563-566, 1 pi.). Sujets divers. 98 Fernald (M. L.) : Some plants recently introduced into Florida {B. G., Vol. XXVIII, n° 5, pp. 362-363). 99 Rich (Wm. P ) : Winter botanizing- {Rh., Vol. I, n° 12, pp. 216-217). NOUVELLES La Société botanique de France a procédé, dans sa séance du 22 décembre, au renouvellement annuel de son bureau. Ont été nommés pour l'année 1900 : Président, M. Drake del Castillo; Ier Vice-Président, M. Boudier; Vice-Présidents, MM. l'abbé Boullu, MOROT, DE SEYNES. Nous apprenons avec regret que la publication du Bulletin de l'Herbier Boissier a pris fin avec le numéro de décembre dernier. Les Mémoires de l'Herbier Boissier ) qui lui feront suite, paraîtront à époques indéterminées, en fascicules de prix variable. » * » Paris. — • J. Mersch, imp . ê6**, Asr. deChâtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Février igoo. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 2. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 100 Boudier : Notice sur le Dr. L. Quélet (B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, PP- 32I"325)- 101 Chabert (Alfred) : Souvenirs d'antan [fin] (B. H. B., t. VII, n° 12, pp. 893-921). 102 Roze (E.) : Le petit Traité des Champignons comestibles et pernicieux de la Hongrie décrits au XVIe siècle par Charles de l'Escluse d'Arras (B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, pp. 280-304 [à suivre]). 103 Toni (G. B. de) : Commemorazione del conte ab. Francesco Castracane degli Antelminelli (IV. N., Sér. XI, pp. 3-28). Biologie, morphologie et physiologie générales. 104 André (G.) : Sur révolution de la matière minérale pendant la germi- nation (C. R., t. CXXIX, n° 26, pp. 1262-1265). 105 Bourqueiot (Em.) et H. Hérissey : Sur les ferments solubles produits, pendant la germination, par les graines à albumen corné (C. R., t. CXXX, n° 1, pp. 42-44). 106 Demarçay (Eug.) : Sur la présence dans les végétaux du vanadium, du molybdène et du chrome (C. R., t. CXXX, n° 2, pp. 91-92). 107 Griffon (Ed.) : L'assimilation chlorophyllienne dans la lumière solaire qui a traversé des feuilles (C. R., t. CXXIX, n° 26, pp. 1276-1278). 108 Jencic (A.) : Untersuchungen des Pollens hybrider Pflanzen (Oe. Z., Le ann., n° 1, pp. 1-5 [à suivre]). 109 Popovici (Alexandru P.) : Der Einfluss der Vegetationsbedingungen auf die Lange der wachsenden Zone (B. C, t. LXXXI, n° 2, pp. 33- 40; n° 3, pp. 87-97). 110 Téodoresco (E. C.) : Influence de l'acide carbonique sur la forme et la structure des plantes (R. g. B., t. XI, n° 132, pp. 445-470, 10 fig. dans le texte et 1 pi.). m Tswett (M.) : Das Chloroglobin {B. C, t. LXXXI, n° 3, pp. 81-87). 112 Weisse (A.) : Ueber Verânderung der Blattstellung an aufstrebenden Axillarzweiden (B. d. à. G., t. XVII, fasc. 9, pp. 343*378, 1 pi-)- ii3 Woloszczak (E.) : Bemerkung zu der Abhandlung von A. Jencic « Einige Keimversuche mit Samen hochnordischer Pflanzen » {Oe. Z., 4e ana., n° i, pp. 19-20). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 114 Brunotte (Camille) : Sur les téguments séminaux de quelques espèces du genre Impatiens L. (C. R., t. CXXX, n° 4, pp. 181-184). 115 Dehérain (P. P.) et E. Demoussy : Sur la culture des Lupins blancs (C. R., t. CXXX, n° 1, pp. 20-24). 116 Eggleston (Willard W.) : Furter notes upon the distribution and host plants of Arceuthobium pusilhim {Rh., Vol. II, n° 13, pp. Q-10). 117 Feitel (Rudolf) : Beitrâge zur vergleichenden Anatomie der Laub- blâtter bei den Campanulaceen der Capflora [suite] {B. C, t. LXXXI, n° 2, pp. 4I"5°; n° 3. PP- 97"io5; n° 4, PP- 129-136; n° 5, pp. 161-166; 25 fig . dans le texte) . 118 Heering (W.) : Ueber die Assimilationsorgane der Gattung Baccharis (B.J., t. XXVII, fasc. 4, pp. 446-484). 119 Jones (L. R.) : Arceuthobium pusillum on a new host in Vermont {Rh., Vol. II, n° 18, pp. 8-9, 1 pi.). 120 Kolkwitz (R.) : Ueber die Verschiebung der Axillartriebe bei Sym- phytum officinale (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 9, pp. 379-384, 3 fig. dans le texte). 121 Korshinsky (S.) und N. Monteverde : Bestâubungsversuche an Buch- weizen {B. C, t. LXXXI, n° 5, pp. 167-172). 122 Kraemer (Henry) : The crystals in D attira Stramonium L. (B. T. C, (Vol. 27, n° 1, pp. 37-39). 123 Krasan (Franz) : Untersuchungen ùber die Variabilitât der Potentillen aus der Vema-Gruppe (B. /., t. XXVII, fasc. 3 e 4, pp. 432-445). 124 Loew (E.) : Die Bestâubungseinrichtung von Vicia lathyroides L. {FI., t. 86, fasc. V, pp. 397-4-03)- 125 Nestler (A.) : Die Secrettropfen an den Laubblâttern von Phaseolus multiflorus Wild. und der Malvaceen (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 9, PP- 332"337)- 126 Orzezko (N.) : Clef pour la description histotaxique des feuilles de Carex et des Graminées (R. br., 27e ann., n° 1, pp. 4-9). 127 Paratore (Emanuele) : L'ipotesi del Duval-Jouve sulla disposizione délie lamine fogliari di alcune Graminacee {Mlp., t. XIII, fasc. V-VI, PP- 237-251, 1 pi.). 128 Paratore (Emanuele) : Ricerche istologiche sui tubercoli radicali délie Leguminose {Mlp., t. XIII, fasc. V-VI, pp. 211-236, 1 pi.). XI 129 Schrenk (Hermann v.) : Notes on Arceuthobium pusillum (Rh., Vol. II, n° 13, pp. 2-5, 1 pi.). Algues. 130 Hedgcock (George G.) and Abel A. Hunter : Notes on Thorea (B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 425-429, 1 pi.). 131 Meyer (Arthur) : Ueber Geisseln, Reservestoffe, Kerne und Sporen- bildung der Bactérien {FI., t. 86, fasc. V, pp. 428-468, 1 pi.). Champignons. 132 Boudier : Notes sur un cas de formation de chapeaux secondaires sur un pédicule de Ganoderma lucidum (B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, pp. 3ll-31-)- 132 bis Clark (J. F.) : On the toxic effect of deletorious agents on the ger- mination and development of certain filamentous Fungi [fin] (B. G., Vol. XXVIII, n°6, pp. 378-404). — Voir n° 38. 133 Curtis (Carlton C.) : Turgidity in mycelia {B. T. C, Vol. 27, n° 1, pp. 1-13). 134 Griffiths (A. B.) : Le pigment vert SAmanita muscaria (C. R.t t. CXXX, n° 1, p. 42). 135 Guéguen (F.) : Variations morphologiques d'un Monilia sous l'in- fluence de la culture {B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, pp. 271-279, 2 fig. dans le texte). 136 Hume (H. Harold) : Some particuliarities in Puccinia teleutospores {B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 418-423, 6 fig. dans le texte). 137 Magnus (P.) : Beitrag zur Kenntniss der Melampsorella Caryophylla- cearum (DC.) Schroet. {B. d. b. G., t. XVII, fasc. 9, pp. 337"343? 1 pi-)- 138 Matruchot (L.) et Ch. Dassonville : Recherches expérimentales sur une dermatomycose des Poules et sur son parasite (R. g. B., t. XI, n° 132, pp. 429-444, 2 pi.). 139 Matruchot (L.) et Ch. Dassonville : Sur le Ctenomyces serratus^tÀfam, comparé aux Champignons des Teignes (B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, PP- 3°5-310)- 140 Nawaschin (S.) : Beobachtungen ûber den feineren Bau und Umwand- lungen von Plasmodiophora Brassicse Woron. in Laufe ihres intracel- lularen Lebens (FI., t. 86, fasc. V, pp. 404-427, 1 pi.). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 141 Adamovic (Lujo) : Die mediterranen Elemente der serbischen Flora (B. J., t. XXVII, fasc. 3, pp. 351-389)- 142 Baker (F.) : Suffolk Miens (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 445, p. 24). XII 143 Bealde (C. D.) : Studies in Crataegus. I {B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 405-417; 7 esp. nouv.). 144 Bennett (Arthur) : Note on Alisma (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 445, P- 24). 145 Bornmùller (J.) : Crocus Hermoneus Ky {B. H. B., t. VII, n° 12, pp. 922-926). 146 Brainerd (Ezra) : Typical Goodyera repens in New England {Rh., Vol. II, n° 13, p. 22). 147 Briquet (John) : Nouvelle Note sur YAgrostis rubra des auteurs savoi- siens et sur le Calamagrostis tenella (B. H. B., t. VII, n° 12, pp. 959- 969). 148 Britten (James) and Edmund G. Baker : On some species of Cracca (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 445, pp. 12-19; x esP- nouv.). 149 Eggleston (Willard W.) : Hudsonia ericoides in New Hampshire {Rh., Vol. II, n° 13, p. 22). 150 Fedtschenko (Olga) und Boris Fedtschenko : Ranunculaceen des rus- sischen Turkestan {B. J., t. XXVII, fasc. 3, pp. 390-431). 151 Fernald (M. L.) : Arceuthobium pusillum in the St. John and St. Law- rence valleys {Rh., Vol. II, n° 13, pp. 10-11). 152 Fernald (M. L.) : Some northeastern species of Scirpus {Rh., Vol. II, n° 13, PP- 15-21*) 3 esP- nouv.). 153 Hanemann (J.) : Die Flora des Frankenwaldes, besonders in ihrem Verhâltnis zur Fichtelgebirgsflora [suite] {D. b. M., XVIIe ann., n° 11- 12, pp. 157-161 [à suivre]). 154 Hock (F.) : Allerweltspflanzen in unserer heimischen Phanerogamen- Florâ [suite] {D. b. M., XVIIe ann., n° 11-12, pp. 161-163). 155 Hyams (C. W.) : A new Lilium [L. Masseyi] {B. G., Vol. XXVIII, n°6, p. 431). 156 Jack (J. G.) : Arceuthobium pusillum in Massachusetts {Rh., Vol. II, u° 13, pp. 6-8, 1 pi.). 157 Kùkenthal (Georg) : Die Carexvegetation des aussertropischen Siida- merika [ausgenommen Paraguay und Sûdbrasilien] {B. f., t. XXVII, fasc. 4, pp. 484-563)- 158 Ley (Rev. Augustin) : Some welsh Hawkweeds (/. of B., Vol. XXXVIII, n°445, pp. 3-7; 1 esp. nouv.). 159 Murr (Jos.) : Beitrâge zur Flora von Tirol und Vorarlberg. XI {D. b. M., XVIIe ann., n° 11-12, pp. 149-154). 160 Nelson (Aven) : New plants from Wyoming. XI {B. T. C., Vol. 27, n° i, pp. 32-36; 7 esp. nouv.). 161 Nelson (Aven) : Some Rocky mountains Chrysothamni {B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 369-377 ; 5 esp. nouv.). i62 Pugsley (H. W.) : Ranunculus Baudotii Godr. (/. of B.,Xo\. XXXVIII, n° 445» PP- 23-24)- 163 Rusby (H. H.) : An enumeration of the plants collected by Dr. H. H. Rusby in South America, 1885-1886 [suite] (B, T. C, Vol. 27, n° 1, pp. 22-31; 12 esp. nouv. et 1 genre nouv. [Diplolegnon gen. nov. Ges- neriacearum]). 164 Rydberg (P. A.) : What is Prunus insititia ? (B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 423-425)- 165 Schinz (Hans) : Die Pflanzenwelt Dautschsùdwest-Africas [suite] {Mé- moires de l'Herbier Boissier, n° 1, pp. 103-131; ig esp. nouv.). 166 Scholz (Josef B.) : Der Formenkreis von Anémone ranunçuloides und nemorosa L. [suite] {D. b. M., XVII3 ann., n° 11-12, pp. 154- 157)- 167 Schumann (K.) : Monographie der Zingiberaceae von Malaisien und Papuasien {B. J., t. XXVII, fasc. 3, pp. 259-350; 66 esp. nouv. et 2 genr. nouv. [Haplochorema et Nanochilus] ; 5 pi.). 168 Urumoff (J. K.) : Beitrâge zur Flora von Bulgarien. III (Oe. Z., Le ann., n° 1, pp. 14-18). 169 Vaccari (Antonio) : Secondo Supplemento alla Flora dell1 Arcïpelago di Maddalena e Indice alfabetico générale (Mlp., t. XIII, fasc. V-VI, pp. 200-210). 170 Wildeman (Emile de) : Un Theobroma nouveau {B. H. B., t. VII, n° 12, PP- 957-958, 1 pi.)- Cryptogames vasculaires. 171 Hill (E. J.) : The habitats of the Pella±as {B. T. C, Vol. 26, n° 11, PP- 596"59^)- 172 Stones (G. E.) : The Walking-Fern in Worcester county, Massachu- setts (Rk., Vol. II, n° 13, p. 14). MUSCINÉES. 173 Monington (Harold W.) : Spkagnum médium Limpr. in Britain (/. of B., Vol. XXXVIII, n9445, pp. 1-3, 1 pi.). 174 Painter (Rev. W. H.) : Mosses of Falmouth and the Neighbourhood (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 445, pp. 20-22). 175 Podpéra (J.) : Ueber eine neue Art der Gattung Fissidens {Oe. Z., Le ann., n° 1, pp. 11-13, 1 pi.). 176 Ravaud : Guide du bryologue et du lichénologue aux environs de Grenoble [suite] (R. br., 27e ann., n° 1, pp. 9-10 [à suivre]). 177 Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] (B. H. B., t. VII, n° 12, pp. 927-956; 31 esp. nouv. de Metsgeria). 178 Ule (E.) : Die Verbreitung der Torfmoose und Moore in Brasilien [fin] (B./., t. XXVII, fasc. 3, pp. 241-251). — Voir n° 179. XIV — 179 Warnstorf (C.) : Diagnosen noch unbeschriebener Sphagna Brasiliens (B. /., t. XXVII, fasc. 3, pp. 251-258; 8 esp. nouv.). — Voir n° 178. Algues. 180 Collins (Frank S.) : Notes on Algae. II (Rh., Vol. II, n° 13, pp. 11-14). 181 Forti (Achille) : Contributo 30 alla conoscenza délia florula ficologica Veronese (N. N., Sér. XI, pp. 29-33). 182 Radais : Sur une zooglée bactérienne de forme définie \Bacterium Trabuti\ (C. R., t. CXXIX, n° 26, pp. 1279-1281). Champignons. 183 Dietel (P.) : Uredineae japonicae. I {B.J., t. XXVII, fasc. 4, pp. 564- 576, 1 pi. ; 1 genre nouv. [Stichopsora] et 9 esp. nouv.). 184 Magnus (P.) : Les Ustilaginées du Cynodon Dactylon (L.) et leur dis- tribution géographique {B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, pp. 265-271, 1 pi.). 185 Peck (Charles H.) : New species of Fungi (B. T. C, Vol. 27, n° 1, pp. 14-21; 17 esp. nouv.). Nomenclature. 186 Kuntze (Otto) : The advantages of 1737 as a starting-point of botanical nomenclature (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 445, pp. 7-11). Paléontologie. 187 Zeiller (R.) : Sur quelques plantes fossiles de la Chine méridionale (C. R., t. CXXX, n° 4, pp. 186-188). Pathologie et tératologie végétales. 188 Hartig (Robert) : Lehrbuchder Pflanzenkrankheitein (3e édït., 324 pag., 280 fig. dans le texte et 1 pi. en couleur. — J. Springer, éditeur, Berlin, 1900). 189 Hitchcock (A. S.) : Note on corn smut {B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 4^9-43°)' Technique. 190 Fiori (Adriano) : Nuovo microtomo a mano con morsetta tubulare {Mlp., t. XIII, fasc. V-VI, pp. 193-199, 2 fig. dans le texte). 191 Hansen (A.) : Laboratoriumsnotizen (Fi., t. 86, fasc. V, pp. 469-470, 3 fig. dans le texte). 192 Orzezko (N.) : Coupe de feuilles des Glumacées (R. âr., 27e ann., n° 1, pp. 1-4). 193 Richter (Oswald) : Ein neues Macerationsmittel fur Pflanzengewebe (Oe. Z., 4e ann., n° i,pp. 5-11). Paris. — J. Mersch, imp., 46", Av. de Chù'.illon. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Mars 1900. — ■*»»***-«■«»■'■■■ ...... — -.-.-, j aiAnavuLmu BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 3. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 194 Jatta (A.) : Alfonso Palanza (B. S. b. t., 1899, n° 7~8> PP- 159-160). 194 bis Roze (E.) : Le petit traité des Champignons comestibles et pernicieux de la Hongrie décrits au XVIe siècle par Charles de PEscIuse d'Arras [suite] {B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 26-53). — Voir n° 102. 195 Saccardo (P. A.) : Sulla più antica publicazione di « Plantae exsiccatae » {B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 172-174). Biologie, morphologie et physiologie générales. 196 Anheisser (Roland) : Ueber die aruncoide Blattspreite (F/., t. 87, fasc. I, pp. 64-94, 1 pi.). 197 Charabot (Eugène) : Recherches sur la genèse des composés de la série du menthol dans les plantes (C. R., t. CXXX, n° 8, pp. 518-519). 198 Hirsch (Wilhelm) : Untersuchungen ûber die Entwickelung der Haare bei den Pflanzen (Fiïnfstûck's Beitràge sur wissenschaftlichen Botanik, t. IV, ire part., pp. 1-36, 79 fig. dans le texte). 198 bis Jencic (A.) : Untersuchungen des Pollens hybrider Pflanzen [suite] (Oe. Z., 4e ann., n° 2, pp. 41-46 [à suivre]). — Voir n° 108. 199 Kohi (F. G.) : Die paratonischen Wachsthumsverkrûmmungen der Gelenkpflanzen (B. Z., 58e ann., Ie part., fasc. I-II, pp. 1-28, 2 pi.). 200 Leavitt (Robert G.) : The relation of certain plants to atmospheric moisture (Rk., Vol. 2, n° 14, pp. 29-32 [à suivre]). 201 Longo (Biagio) : Contribuzione alla cromatolisi (picnosi) nei nuclei vegetali (A. I. R., t. IX, fasc. 1, pp. 89-95, 1 pi.). 202 Mazé : Recherches sur la digestion des réserves dans les graines en voie de germination et leur assimilation par les plantules (C. R., t. CXXX, n° 7, pp. 424-427). 203 Nemec (Bohumil) : Neue cytologische Untersuchungen (Fûnfstûck's Beitràge sur wissenschaftlichen Botanik, t. IV, Ie part., pp. 37-92, 71 fig. dans le texte). 204 Pollock (James B.) : The mechanism of root curvature (B. G., Vol. XXIX, n° 1, pp. 1-63, 1 fig. dans le texte). xvi 205 Raciborski (M.) : Morphogenetische Versuche (Fi., t. 8j, fasc. I, pp. 25-37, 9 fig. dans le texte). 206 Raciborski (M.) : Ueber die Vorlâuferspitze (Fi., t. 87, fasc. I, pp. 1-25, 8 fig-. dans le texte). 207 Raciborski (M.) : Ueber myrmecophile Pflanzen {FL, t. Sy^ fasc. I, pp. 38-45, 6 fig-. dans le texte). 208 Schaible (Friedrich) : Physiologische Expérimente ûber das Wachstum und die Keimung einiger Pflanzen unter vermindertem Luftdruck (Fûnfstùck's Beitràge sur wissenchaftlichen Botanik, t. IV, Ie part., pp. 94-143, 3 fig. dans le texte et 8 pi.). 209 Schlœsing (Th.) : Utilisation, par les plantes, de la potasse dissoute dans les eaux du sol (C. R„ t. CXXX, n° 7, pp. 422-424). 210 Sorauer (Paul) : Ueber Intumescenzen (B. d. b. G., t. XVII, fasc. io, pp. 456-460). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 211 Arcangeli (G.) : Alcune osservazioni suli' Arauja albens G. Don {B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 251-256). 212 Arcangeli (G.) : Alcune osservazioni sulP Œnot liera stricto, Led. {B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 204-207). 213 Arcangeli (G.) : Altre osservazioni sopra alcune Cucurbitacee e sui loro nettarii {B. S. b. i., 1899, n° 7"8, PP- i98"204)- 214 Arcangeli (G.) : Ancora sull1 Araucaria imbricata Par. (B. S. b. i., 1899, n° 9-10, pp. 280-285). 215 Arcangeli (G.) : Sopra alcuui esemplari di Araucaria Bidwillii {B. S. b. i., 1899, n° 9"ioi PP* 262-268). 216 Arnoldi (W.) : Beitràge zur Morphologie der Gymnospermen (Fi., t. 87, fasc. I, pp. 46-63, 3 pi.). 217 Béguinot (Augusto) : Notizie preliminari sulla biologia florale del gé- nère Romulea Maratti {B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 214-222). 218 Bertrand (Gabriel) : Sur la présence de la mannocellulose dans le tissu ligneux des plantes gymnospermes (B. M., t. V, n° 8, pp. 431-434). 219 Bourquelot (Emile) et H. Hérissey : Sur l'individualité de la seminase, ferment soluble sécrété par les graines de Légumineuses à albumen corné pendant la germination (C. R., t. CXXX, n° 6, pp. 340-342). 220 Campbell (Douglas H.) : Die Entwickelung des Embryosackes von Peperomia pellucida Kunth (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 10, pp. 452- 456)- XVII — 221 Cavara (F.) : Fioritura tardiva nella Gentiana acaulis Lin. [B. S. b. i., 189g, n° 7-S, pp. 244-249). 222 Charabot (Eugène) : Genèse des composés terpéniques clans la La- vande (C. R., t. CXXX, n° 5, pp. 257-259). 223 Correns (C.) : Untersuchungen ùber die Xenien bei Zea Mays {B. d. b. G., t. XVII, fasc. 10, pp. 410-417). 224 Dehérain (P. P.) et E. Demoussy : Sur la culture des Lupins bleus [Lupinus angustifolius\ (C. R., t. CXXX, n° 8, pp. 465-469). 225 Familier (J.) : Die verschiedenen Blattformen von Campanula rotun- difolia L. (F/., t. 87, fasc. I, pp. 95-97, 3 fig. danu le texte). 226 Gaeta (G.) : Sui frutti di Juniper us drupacea (B. S. b. /., 1899, n° 7-8, pp. 165-167). 227 Laurent (Emile) : Essais relatifs à la dispersion du Gui en Belgique {B. S. B. B., t. XXXVIII, 2e fasc, pp. 261-268). 228 Longo (B.) : Osservazioni sulle Calycanthaceae (A. I. R., t. IX, fasc. 1, pp. 1-16, 2 pi.). 229 Lutz (L.) : Observations sur l'ovaire du Cytinus Hypocistis L. (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 299-301, 1 fig-. dans le texte). 230 Polak (Johann Maria) : Untersuchungeu ûber die Staminodien der Scrophulariaceen (Oe. Z., 4e ann., n° 2, pp. 33-41 [à suivre], 2 pi.). 231 Solereder (Hans) : Zur Morphologie und Systematik der Gattung Cer- cidiphyllum Sieb. et Zucc, mit Berûcksichtigung der Gattung Eu- commia Oliv. (B. d. b. G., t. XVII, fasc. 10, pp. 387-406, 1 pi.). 232 Spalikowski (Ed.) : Sur la croissance du Gui en Normandie {B. A. G. b., cf ann., n° 123, pp. 51-52). 233 Taliew (W.) : Zum Bestâubungsmechanismus von Borrago officinalis L. und einigen anderen Borragineen (B. C, t. LXXXI, n° 1, pp. 1-3). Algues. 234 Brand (F.) : Ueber einen neuen Typus der Algen-Chlorophoren {B. d. b. G., t. XVII, fasc. 10, pp. 406-409, 1 fig. dans le texte). 235 Dangeard (P. A.) : L'organisation et le développement du Colpodella pug7iax {Bt., 7e sér., fasc. 1-2, pp. 5-29, 1 pi.). 236 Mùller (Otto) : Kammern und Poren in der Zellwand der Bacillaria- ceen. II {B. d. b. G., t. XVII, fasc. 10, pp. 423-452, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). 237 Osterhout (W. J. V.) : Befruchtung bei Bairachospermum {FI,, t. 87, fasc. I, pp. 109-115, 1 pi.). 238 Sauvageau (C.) : Influence d'un parasite sur la plante hospitalière (C. R., t. CXXX, n° 6, pp. 343"344)- XVIII — 239 Stone (G. E.) : Luxuriant development of Spirogyra crassa in refilled ponds (Rh., Vol. 2, n° 14, pp. 33-34). Lichens. 240 Picquenard (Ch. A.) : La dispersion des Lichens bretons étudiée dans ses rapports avec l'état hygrométrique habituel de l'air ambiant (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 245-250). 241 Wainio (Edv. A.) : Reactiones Lichenum a J. Mùllero Argoviensi des- criptorum (M. H. B., n° 5, 17 pi.). Champignons. 242 Cavara (F.) : Di due microrganismi utili per l'agricultura (B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 241-244; 1 esp. nouv. : Oospora Guerciand). 243 Dangeard (P. A.) : Etude de la karyokynèse chez YAmceba hyalina sp. nov. (Bt., 7e sér., fasc. 1-2, pp. 49-82, 4 fig. dans le texte et 1 pi.). 244 Dangeard (P. A.) : Structure et communications protoplasmiques dans le Bactridiutn flavîim {Bt., 7e sér., fasc. 1-2, pp. 33-45, 1 pi.). 245 Dietel (P.) : Ueber die Teleutosporenform der Uredo Polypodii [Pers.] (Hdw., t. XXXVIII, fasc. 6,Suppl., pp. (259X260)). 246 Voglino (P.) : La lotta per l'esistenza nel génère BoleUis (B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. I74-I77)- 247 Vuillemin (Paul) : Développement des azygospores $ Entomophthora (C. R., t. CXXX, n° 8, pp. 522-524). 248 Webster (H.) : Unusual variations of two comraon Agarics (Rh., Vol. 2, n° 14, pp. 32-33). Flores, Ouvrages généraux. 249 Strasburger (Ed.), Fr. Noll, H. Schenck und A. F. W. Schimper : Lehrbuch der Botanik fur Hochschulen (4e édit., 588 pag., 667 fig. dans le texte, dont plusieurs coloriées. — G. Fischer, éditeur, Iéna, 1900). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 250 Andrews (C. R. P.) : Two Grasses new to the Channel islands (/. of B., Vol. XXXVIII, n» 446, pp. 33-37, 1 pi.). 251 Averill (Charles K.) : The distribution of certain trees and shrubs in Western Connecticut (Rh., Vol. II, n° 14, pp. 34-38). 252 Baker (E. G.) : Note on Hibiscus clypeatus L. (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 446, pp. 52-53). 253 Battandier (A.) : Note sur quelques plantes de la flore atlantique (B. S. b. F., 2,* sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 381-289; 1 esp. nouv.). — XIX — 254 Battandier (A.) : Révision des Paronyques algériennes à grandes bractées argentées {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 265-272). 255 Béguinot (Augusto) : Intorno ad alcune forme di Reseda lutea Lin. {B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 229-235). 256 Béguinot (Augusto) : La flora dei depositi alluvionali del fiume Tevere dentro Roma (B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 222-229). 257 Béguinot (Augusto) : Ulteriori notizia intorno alla Friiillaria persica Lin. ed alla Oxalis violacea Lin. nella flora italiana (B. S. b. i., 1899, n<> 9-10, pp. 301-309). 258 Beissner (L.) : Conifères de Chine, récoltés par le Rév. Père Joseph Giraldi dans le Shen-si septentrional et méridional {B. S. b. i., 1899, n° 9-10, pp. 309-311). 259 Brainerd (Ezra) : The Blackberries of New England {Rh., Vol. 2, n° 14, pp. 23-29). 260 Briquet (John) : Notes sur quelques Buplèvres de l'herbier de Linné (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 289-291). 261 Britten (James) : Impatiens Roylei in England (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 446, pp. 50-51). 262 Britten (James) and E. G. Baker : Cracca virginiana (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 446, p. 53). 263 Canby (Wm. M.) : Coreopsis involucrata on the Atlantic coast {Rh., Vol. II, n° 14, p. 34). 264 Claire (Ch.) : Les Centaurées du Nord-Est de la France (B. A. G. b., 9e ann., n° 122, pp. 21-31 ; n° 123, pp. 43-49 [à suivre]). 265 Crépin (F.) : Compte-rendu de l'herborisation générale de la Société Royale de Botanique de Belgique en 1899 {B. S, B. B., t. XXXVIII, 2e fasc, pp. 249-260). 266 Dalla Torre (K. W. von) und L. Graf von Sarnthein : Die Verbreitung der Angelica verticillaris L. [Tommasinia verticillaris Bertol.] in Tirol {B. C, t. LXXXI, n° 1, pp. 11-14). 267 Drake del Castillo (E.) : Les Vernonia de Madagascar {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 225-244; 19 esp. nouv.). 268 Dumée (Paul) et Ernest Malinvaud : Un Vicia nouveau pour la flore française {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, pp. 263-264). 269 Durand (Th.) et Em. de Wildeman : Matériaux pour la flore du Congo. 6e fasc. [avec la collaboration de MM. C. B. Clarke et Krânzlin] {B. S. B. B., t. XXXVIII, 2e fasc, pp. 171-220; 1 genre nouveau [Grewiopsis, n. g. Tiliacearum] et 34 esp. nouv.). 1270 Fernald(M. L.) : Is Artemisia Stelleriana a native of New England? {Rh., Vol. II, n° 14, pp. 38-40). 271 Figert (E.) : Carex irrigua Sm. X limosa L. n. hybr. (D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 11-13). 272 Fiori (Adriano) : Resoconto di una escursione botanica nelle Puglie e Basilicata {B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 209-214). 273 Fleischer (Bohumil) : Zwei neue Compositen-Bastarde [Leontodon ambiguus Fleischer = L. hastilis var. glabratus X autumnalis ; Cir- sium Podperœ Fleischer = C. canum X {oleraceum X rivuiare)] (Oe. Z., 4e ann., n° 2, pp. 47-49). 274 Foucaud (J.) : Recherches sur le Trisetum Burnoufii Req. (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 292-296). 275 Franchet (A.) : Les Swertia et quelques autres Gentianées de la Chine {B. S. b. F., 30 sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 302-324, 1 pi.; 17 esp. nouv.). 276 Fritsch (K.) : Ueber eine von Welwitsch in Angola entdeckte Art der Gattung Streptocarpus (B. d. b. G., t. XVII, fasc. to, pp. 417-423). 277 Gandoger (Michel) : Plantes nouvelles pour les îles Açores [B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 252-258). 278 Gilg (E.) : Buxaceae africanae {B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 114-115; 2 esp. nouv. et 1 genre nouv. \Macropodandra§. 279 Gilg (E.) : Loganiaceae africanae. IV {B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 1 16- 126; 19 esp. nouv,). 280 Gilg (E.) : Ueber die Gattung Octolepis und ihre Zugehôrigkeit zu den Thymelaeaceae {B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 139-144 [à suivre]] 4 esp. nouv.). 281 Gilg (E.) : Ueber die systematische Stellung der Gattung Monotes und deren Arten {B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 127-138, 1 fig. dans le texte; 4 esp. nouv.) 282 Goiran (A.) : Addenda et emendanda in flora Veronensi. Contrib. IV : Poaceae {B. S. b. t., 1899, n°s 7 à 10, pp. 180-185, 246-251, 273-278, 285-292). 283 Grelet (Abbé L. J.) : UOpkrys aranifera et ses diverses formes dans le midi des Deux-Sèvres {B. A. G. b., 9e ann., n° 122, pp. 18-21). 284 Hallier (Hans) : Convolvulaceae africanae. II {B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 28-54; 5 esp. nouv. et 1 genre nouv. [Dipteropeltis]). 285 Jackson (A. B.) : Hants and Dorset Euphrasiae {J- °f B-, Vol. XXXVIII, n° 446, p. 51). 286 Jeanpert et de Vergne : Le Dentaria pinnata aux environs de Paris (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 297-299). 287 Krause (Ernst H. L.) : Floristische Notizen. X. (B. C, t. LXXXI, n°6, pp. 200-208; n° 7, pp. 228-238). 288 Lamarlière (L. Géneau de) : Contributions à la flore de la Marne {B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 272-279). 289 Lœsener (Th.) : Celastraceae in Harar et in Somalia a doct. A. Riva lectœ {A.J. R., t. IX, fasc. 1, p. 17). 290 Lopriore (G.) : Amarantaceae a DD. L. Riva et L. Robecchi-Bricchetti in Somalia et in Harrar lecta; {A. I. R., t. IX, fasc. 1, pp. 18-22; 6 esp. nouv.). 291 Masters (Maxwell T.) : Taxodium and Glypiostrobus {J. of B,, Vol. XXXVIII, n° 446, pp. 37-40). 292 Murr (J.) : Beitrâge zur Kenntniss der Hieracien von Kârnten und Steiermark (Oe. Z., Le ann., n° 2, pp. 56-61). 293 Paolucci (L.) e F. Gardinali : Secondo contributo alla flora Marchi- giana di piante nuove per essa o di nuove località per alcune sue specie più rare (N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 1, pp. 96-114). .294 Pax (F.) : Euphorbiaceae africanae. V (B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 18- 27 ; 22 esp. nouv. et 3 genr. nouv. \Pseudolachnostylis , Junodia, Schu- bea]). 295 Petitmengin (Marcel) : Sur quelques plantes rares et adventices en Lorraine (B. A. G. b., 9e ann., n° 122, p. 32 ; n° 123, pp. 52-53 [à suivre]). ,296 Pons (Giov.) : Excludenda e flora italica (B. S. b. £., 1899, n° 7-8, PP. i^-^)- 297 Reiche (Karl) : Zur Kenntnis einiger chilenischer Umbelliferen-Gattun- gen (B. J., t. XXVIH, fasc. 1, pp. 1-17, 2 pi.). 298 Scholz (Jos. B.) : Studien ûber Chenopodium opulifolium Schrader, C. ficifolium Sm. und album L. {Oe. Z., Le ann., n° 2, pp. 49-56 [à suivre], 2 pi.). 299 Schumann (K.) : Rubiaceae africana; (B. J., t. XXVIII, fasc. 1, pp. 55- 113; 112 esp. nouv. et 1 genre nouv. [Exec/iosty/us]). 299 bis Solereder (Hans). — Voir n° 231. Pour l'auteur, les deux genres Cercidiphyllum et Eucommia doivent être rattachés, comme types de deux tribus spéciales, à la famille des Hamamélacées. 300 Terracciano (Nicolas) : Addenda ad Synopsidem plantarum vascula- rium Montis Pollini {A. I. R., t. IX, fasc. 1, pp. 23-88). 301 Wheldon (J. A.) and Albert Wilson : Additions to the flora of West Lancashire (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 446, pp. 40-47). Cryptogames vasculaires. 302 Parmentier (Paul) : Une nouvelle Fougère hybride, Cysiopteris Blindi Parm. o[Cystopteris fragilis Bernb. X Asplenum Trichomanes L.] {B. A. G. b., 9e ann., n° 123, pp. 40-42). XXII MUSCINÉES. 303 Herzog (Th.) : Einige bryologische Notizen aus Graubiinden und Wallis {M. H. B., n° 2, 4 p.). 304 Jackson (A. B.) : Warwickshire Mosses (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 446, p- 52)- 305 Mansion (Arthur) : Contributions à Tétude de la flore bryologique belge (B. S. B. B., t. XXXVIII, 2e fasc, pp. 228-238). 306 Mùller (Karl) : Bryologische and hepaticologische Fragmente. I (B. C, t. LXXXI, n° 6, pp. 193-199). 307 Mùller (Karl) : Revision der Hepaticae in Mougeot, Nestler und Schim- per Stirpes kryptogamae Vogeso-Rhenanae 1810-1860 {M. H. B., n° 6, 10 p.). 308 Mùller (Karl) : Zusammenstellung der Lebermoose aus dem Reichs- lande Elsass-Lothringen (i?. C, t. LXXXI, n° 8, pp. 259-269 [à suivre]). 309 Renauld (F.) et J. Cardot : Musci exotici novi vel minus cogniti, adjec- tis Hepaticis quas elaboravit F. Stephani (B. S. B. B., t. XXXVIII, 2e fasc, pp. 8-48; 1 genre nouv. {Cryptoleptodon Ren. et Card.] et 48 esp. nouv.). Les auteurs font du Neckera flexuosus Harv. {N. camptoclada Ren. et Card.; Leptodon flexuosus Jaeg., L. filiformis Sch.) le type d'un genre spécial, sous le nom de Cryptoleptodon flexuosus. Algues. 310 Borge (0.) : Schwedisches Sùsswasserplankton (B. N., 1900, fasc. 1, pp. 1-26, 1 pi.; 1 esp. nouv.). 311 Collins (Frank S.) : Preliminary lists of New England plants. V. Ma- rine Algae {Rh., Vol. II, n° 14, pp. 41-52). 312 Mùller (Otto) : Bacillariaceen aus den Natronthâlern von El Kab (Ober-^Egypten) {fin] {Hdw., t. XXXVIII, fasc. 6, pp. 289-321). 313 Toni (G. B. de) e A. Forti : Contributo alla conoscenza délia flora pelagica del lago Vetter {B. S. b. t., 1899, n° 7-8, pp. 177-179). Lichens. 313 bis Monguillon (E.) : Catalogue des Lichens du département de la Sarthe [suite'] (B. A. G. b., 9e ann., n° 123, pp. 53-56 [à suivre]). — Voir n° 78. 314 Picquenard (C. A.) : Lettre à M. Malinvaud sur quelques Lichens bretons (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 279-280). 315 Wainio (Edv. A.). : Lichenes novi rarioresque. Ser. III {Hdw., t. XXXVIII, fasc. 6, Suppl., pp. (253H259); 21 esp. nouv.). XXIII Champignons. 316 Boudier : Description d'une nouvelle espèce d'Exobasidium, parasite de YAspienium Filix-femina {B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 15-17, 1 pi.). 317 Boudier : Note sur le Tricholoma colossum Fr. et la place qu'il doit occuper dans les classifications {B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 18-20, 1 pi.). 317 bis Cavara (F.). — Voir n° 242. 318 Dangeard (P. A.) : Note sur un nouveau parasite des Amibes \Rhizo- blepharis Amceba?} (Bt., 7e sér., fasc. 1-2, pp. 85-87). 319 Lenticchia (A.) : Seconda contribuzione alla micologia del M. Gene- roso [Imenomiceti, Gasteromiceti] (B. S. b. t., 1899, n° 9-10, pp. 293- 300). 320 Maire (R.) : Un parasite SEncelicc, tomentosa \Uredo Encelise tomen- tosce\ (B. A. G. b., 9e ann., n° 123, p. 42). 321 Matruchot (L.) : Notes mycologiques. II. Piptocephalis Tieghemiana (B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 58-64, 1 fig. dans le texte). 322 Patouillard (N.) : Description d'une nouvelle espèce d'Auriculariacées [Septobasidium Langloisiï] (B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 54-55). 323 Peltereau : Rapport sur les excursions faites par la Société mycolo- gique de France, aux environs du Mans, les 22, 23 et 24 octobre 1899. 324 Saccardo et Fautrey : Nouvelles espèces de Champignons de la Côte- d'Or (B. S. m. F., t. XVI, fasc. 1, pp. 20-25, l pi- ; 15 esp. et 1 genre nouv. [Lejosepium]). 325 Sydow (H. et P.) : Fungi aliquot novi a F. Stuckert in Argentina lecti {M. H. B., n° 4, 2 p.; 7 esp. nouv.). 326 Sydow (H. et P.) : Fungi novi japonici {M. H. B., n° 4, 5 p.; 15 esp. nouv.). 327 Vestergren (Tycho) : Verzeichnis nebst Diagnosen und Bemerkungen zu meinem Exsiccatenwerke « Micromycetes rariores selecti >, Fasc. VII-X {B. N., 1900, fasc. 1, pp. 27-44, * %• dans le texte; 7 esp. nouv.). 328 Wildeman (E. de) : Une nouvelle Chytridinée [Micromyces Mesocarpi] {M. H. B., n° 3, 2 p.). Nomenclature. 329 Kuntze (Otto) : A plea for my 1737 proposai (/. 0/ B., Vol. XXXVIII, n° 446, pp. 47-48). 330 Lemmermann (E.) : Spirodiscus Eichwald oder Op/iiocytiumNaegeU} (B. C, t. LXXXI, n° 7, pp. 225-228). xxiv Paléontologie. 331 Bureau (Ed.) : Sur la première plante fossile envoyée de Madagascar (C. R., t. CXXX, n° 6, pp. 344-346). La plante en question est un Equisetum nouveau, à affinités nettement triasiques, que l'auteur désigne sous le nom de E. Jo/yï, en l'honneur de M. Joly, médecin de la Marine, qui vient d'en faire parvenir des échantillons au Muséum d'Histoire naturelle. 332 Langeron (Maurice) : Contributions à l'étude de la flore fossile de Sézanne (B. S. A., t. XII, ie part., pp. 431-455 [à suivre], 5 fig. dans le texte et 4 pi. ; 13 esp. nouv.). 333 Renault (B.) et A. Roche : Du mode de propagation des Bactériacées dans les combustibles fossiles et du rôle qu'elles ont joué dans leur formation (B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 133-147). 334 Renault (B.) et A. Roche : Note sur la tourbière de Fragny {B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 128-133). Pathologie et tératologie végétales. 335 Baldrati (I.) : Appunti di cecidiologia (iV. G., nouv.sér., Vol. III, fasc. 1, PP- S-Ç.^OP1-)- 336 Finet (E.-Ach.) : Sur une fleur monstrueuse de Calanthe veratrifolia R. Br. [C. triantherifera Nadeaud] (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, pp. 326- 32g, 4 fig. dans le texte). 337 Gagnepain (F.) : Notes tératologiques (B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 22-35, * pM- 338 Gillot (X.) : Anomalie de la Fougère commune [Pteris aquilina L. var. cristata] (B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 199-200). 339 Massalongo (C.) : Di due galle raccolte in Siberia ed in Lapponia da S. Sommier {B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 162-164). 340 Massalongo (C.) : Di un probabile nuovo tipo di galle (B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 161-162). 341 Massalongo (C.) : Sopra una nuova malattia dei frutti del Fagiuolo {B. S. b. i., 1899, n° 7-8, pp. 239-240). 342 Mezzana (N.) : Sopra un caso di fasciazione nel fusto di Cucurbita Pepo L. {B. S. b. t., 1899, n° 9-10, pp. 268-273). 343 Paddock (Wendell) : The New York Apple-tree canker {New York agricultural exj?eriment Station, Bull. n° 163, pp. 179-206, 6 pi.). 344 Rassmann (Moriz) : Fine bisher nicht beobachtete Missbildung bei Stachys germanica L. (B. C, t. LXXXI, n° 8, pp. 257-259). 345 Rothert (W.) : Ueber Sclerotien in den Friichten von Melampyrtim pratense (FI., t. 87, fasc. I, pp. 98-108). xxv — 346 Stewart (F. C.) : Leaf scorch of the sugar Beet, Cherry, Cauliflower and Maple {New-York agricultural experiment Station, Bull, n" 162, pp. 165-178, 6 pi.). 347 Stewart (F. C.) : Notes on various plant diseases. I, A bacterial rot of Onions; II, Powdery mildevv on field-grown Cucumbers; III, Dodder on Cucumbers under glass; IV, Is the Baldwin fruit spot caused by Fungi or Bacteria? V, A Fusarium leaf-spot of carnations; VI, Œéeto- mium contortum on Barley seedlings (New York agricultural experi- ment station, Bull. n° 164, pp. 207-221, 4 pi.). 348 Vidal (Louis) : Une fleur de Fuchsia virescente et zygomorphe (B. S. b. F., 30 sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 261-262.). Technique. 340 Arcangeli (G.) : Gli studi dello Czapek sui tessuti lignificati ed i pro- cessi per colorarli stabilmente (B. S. b. i., 1899, n° y-S} pp. 167-171). 350 Godfrin : Double coloration par le violet neutre (B. S. b. F., 3e sér., t. VI, fasc. 6-7, pp. 324-326). Sujets divers. 351 Arnaud (A.) et A. Verneuil : Sur un nouveau procédé d'extraction du caoutchouc contenu dans les écorces de diverses plantes et notamment des Landolfia (C. R., t. CXXX, n° 5, pp. 259-261). 352 Bramer (L.) et A. Suis : Atlas de photomicrographie des plantes mé- dicinales (in-8° raisin, 76 planches comprenant 159 figures. — Vigoï Frères, éditeurs, Paris. — Prix, 15 fr.). Extrait de l' Avant-propos. — Le dessin même le plus exact n'est et ne peut être qu'une représentation plus ou moins approchée de la réalité. La photographie, au contraire, fournit une image absolument semblable à l'objet. Cet art appliqué à la micrographie donne des coupes microscopiques à reproduire une impression plus vraie, plus fidèle que les dessins les plus parfaits. L'étude anatomique des plantes médicinales constitue une méthode pré- cieuse pour établir l'identité des drogues simples d'origine végétale. Pour faciliter la détermination, les auteurs ont décrit et reproduit dans un grand nombre de cas la plante médicinale entière, ou au moins les organes de celle-ci, dont ils ont figuré et expliqué les coupes microscopiques. Celles-ci sont reproduites à un grossissement variant, suivant les besoins, entre 150 et 250 diamètres. Le texte qui les accompagne a été volontairement réduit à une histoire succincte de la plante et à une description rapide des micro- photographies. 353 Briquet (John) : Notice sur le Hieraciotheca gallica et hispanica de MM. Arvet-Touvet et G. Gautier (B. H. B., t. VII, n° 12, pp. 970- 973)- 354 Féret (A.) : Les plantes des terrains salés [suite] {B. A. G. b., 9e ann., n° 123, pp. 49-50 [à suivre]). — XXVI — 355 Guffroy (Ch.) : A propos de l'espèce (B. S. m. F., t. XVI, fasc. i, PP- 56"57)- 356 Kmet (A.) : Wie man botanische Monographieen fabriziert. II {D. b. M., XVIIe ann., n° 11-12, pp. 163-165 [à suivre]). 357 Leimbach (G.) : Die Volksnamen unserer heimischen Orchideen {D. b. M., XVIIe aun., n° 1 1-12, pp. 165-166 [à suivre}). 358 MacMillan (Conway) : A botanical art gallery {B. G., Vol. XXVIII, n° 6, pp. 43Q-431)- 359 Magnus (D.) : Goldpflanzen (D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 9-1 1). 360 Menier (Ch.) et Urbain Monnier : Un deuxième cas d'empoisonne- ment par le Lepiota kelveola Bres. (B. S. m. F., t. XV, fasc. 4, pp. 3I3-3I8). 361 Mùller (P. E.) : Zur Théorie der Ortsteinbildung, eine Antwort an Herrn Prof. Dr. Ramann {B. /., t. XXVII, fasc. 3, suppl. n° 63, PP- i-5)' 362 Murr (Josef) : Zur Kenntnis der Kulturgehôlze Sûdtirols, besonders Trients {D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 1-5 [à suivre}). 363 Murray (George) : Report of department of Botany, British Muséum, 1898 (/. of B., Vol. XXXVIII, n°445, pp. 22-23). 364 Parmentier (Paul) : L'anatomie appliquée à la classification [ie réponse à M. François Crépin] (B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 77-82). 365 Rochebrune (A. T. de) : Toxicologie africaine [suite] (B. S. A., t. XII, ie part., pp. 1-163, fig. 305-343). 1 ari3. — J. Mersch, imp., 4/,,s, Av. deClùL:-^!. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Avril 1900. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 4. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 366 Barton (Ethel S.) : Some algological literature of 1899 (J. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 89-98 [à suivre}). 367 Day (Mary A.) : The local Floras of New England [fin] (Rk., Vol. II, n° 15» PP- 73-74)- Biologie, morphologie et physiologie générales. 368 André (G.) : Remarques sur les transformations de la matière orga- nique pendant la germination (C. R., t. CXXX, n° 11, pp. 728-730). 369 Bernard (Noël) : Sur quelques germinations difficiles {R. g. B., t. XII, n° 135, pp. 108-120). 370 Buscalioni (L.) und J. Huber : Eine neue Théorie der Ameisenpflanzen (B. B. C, t. IX, fasc. 2, pp. 85-88). 371 Celakovsky (L. J.) : Ueber die Emporhebung von' Achselsprossen (B. d. b. G., t. XVIIT, fasc. 1, pp. 2-15, 1 fig. dans le texte). 372 Coupin (Henri) : Sur la toxicité des composés alcalino-terreux à l'égard des végétaux supérieurs (C R., t. CXXX, n° 12, pp. 791-793). 373 Czapek(F.) : Kohlensâure- Assimilation und Chlorophyll {B. Z., 58e ann., IIe part., n°5, pp. 65-70). 374 Gagnepain (F.) : A travers les pollens indigènes {B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 217-239, 3 pi.). 375 Giltay (E.) : Die Transpiration in den Tropen und in Mittel-Europa. III (/. w.B., t. XXXIV, fasc. 3, pp. 405-424, 1 pi.). 376 Giltay (E.) : Nochmals ûber Transpiration in den Tropen und in Mittel- Europa {B. B. C, t. IX, fasc. 2, pp. 112-118). 376 bis Jencic (A.) : Untersuchungen des Pollens hybrider Pflanzen [fin] (Oe. Z., Le ann., n°3, pp. 81-86, 2 pi.). — Voir n° 198 bis. 377 Juel (H. 0.) : Untersuchungen ûber den Rheotropismus der Wurzel /. w. B., t. XXXIV, fasc. 3, pp. 507-538, 7 fig. dans le texte). 377 bis Leavitt (Robert G.) : The relation of certain plants to atmospheric moisture[/î»| (Rn., Vol. II, n° 15, pp. 63-68). — Voir n° 200. 378 Ludwig(F.) : Ueber Variationspolygone und Wabrscheinlichkeitscurven (B. B. C, t. IX, fasc. 2, pp. 89-1 11). XXVIII — 379 Maige (A.) : Recherches biologiques sur les plantes rampantes (A. Se. n., 8e sér., t. XI, n08 2-4, pp. 249-256 [à suivre]). 380 Matruchot (L.) et M. Molliard : Sur certains phénomènes présentés par les noyaux sous l'action du froid (C. R., t. CXXX, n° 12, pp. 788-791). 381 Noll (F.) : Ueber Geotropismus (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 3, pp. 457- 506). 382 Posternak (S.) : Contribution à l'étude chimique de l'assimilation chlo- rophyllienne [fin] (R. g. B., t. XII, n° 133, pp. 5-24; n° 134, pp. 65- 73)- 383 Thouvenin : Des modifications apportées par une traction longitudi- nale dans la tige des végétaux (C. R., t. CXXX, n° 10, pp. 663-665). 384 Westermaier (M.) : Zur Kenntniss der Pneumatophoren (Botaniscke Untersuchungen im Anschluss an eine Tropenreise, Ier fasc., 53 pag., 3 pi. — Fribourg [Suisse], 1900). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 385 Bourquelot (M.) et H. Hérissey : Les hydrates de carbone de réserve des graines de Luzerne et de Fenugrec (C. R., t. CXXX, n° 11, pp. 731-733)- 386 Daniel (Lucien) : Variation dans les caractères des races de Haricots sous l'influence du greffage (C. R., t. CXXX, n° 10, pp. 665-667). 387 Duggar (B. M.) : Studies in the development of the pollen grain in Symplocarpus fœtidus and Peltandra nndulata (B. G., Vol. XXIX, n° 2, pp. 81-98, 2 pi.). 388 Figdor (W.) : Zur Anatomie des Stammes der Dammarpflanze (Oe. Z., Lc ann.,n° 3, pp. 74-78)- 389 Guignard (L.) : Sur l'appareil sexuel et la double fécondation chez les Tulipes (C. R., t. CXXX, n° 11, pp. 681-685). 390 Jadin (F.) : Localisation de la myrosine et de la gomme chez les Mo- ringa {C. R., t. CXXX, n° 11, pp. 733-735). 391 Kuhla (Fritz) : Die Plasmaverbindungen bei Viscum album, mit Be- riicksichtigung des Siebrôhrensystems von Cucurbita Pepo (B. Z., 58e ann., Ie part., fasc. III, pp. 29-58, 1 pi.). 492 Merrell (William Dayton) : A contribution to te life history oiSilphium {B. G., Vol. XXIX, n° 2, pp. 99-i33> « P1-)- 3^3 Môbius (M.) : Ueber die Blùthen und Frùchte des Papiermaulbeer- baums [Broussonetia papyrifera Vent.] (/. zv. B., t. XXXIV, fasc. 3, pp. 425-456, 7 fig. dans le texte). 393 bis Polak (Johann Maria) : Untersuchungen ùber die Staminodien der Scrophulariaceen [suite] (Oe. Z., Le ann., n° 3, pp. 87-90 [à suivre], 2 pi.). — Voir n° 230. — XXIX — 394 Schulze (Hilmar) : Beitrâge zur Anatomie des Blattes bei den Chloran- thaceen (B. B. C, t. IX, fasc. 2, pp. 81-85). 395 Van Tieghem (Ph.) : Sur les nodules nourriciers du placente des Utri- culaires (B. M., 1900, n° 1, pp. 39-43). Cryptogames vasculaires. 396 Westermaier (M.) : Zur Entwickelung und Strucktur einiger Pterido- phyten aus Java (Botanische Untersitchnngen im Anschluss an eine Tt-openreise, 2e fasc, 27 pag., 1 pi. — Fribourg [Suisse], 1900). Algues. 397 Radais : Sur la culture pure d'une Algue verte ; formation de chloro- phylle à l'obscurité (C. R., t. CXXX, n° 12, pp. 793-796). 398 Schroeder (Bruno) : Cosmocladium saxonicum de Bary {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 1, pp. 15-23, 1 pi.). 399 Zopf (W.) : Oxalsâurebildung durch Bactérien (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 1, pp. 32-34, 1 fig. dans le texte). Champignons. 400 Klebahn (H.) : Kulturversuche mit Rostpilzen. VIII. Bericht [1899] (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 3, pp. 347-404, 8 fig-. dans le texte). 401 Matruchot (L.) : Sur une structure particulière du protoplasma chez une Mucorinée et sur une propriété générale des pigments bactériens et fongiques {R. g. B., t. XII, n° 134, pp. 33-60, 1 pi.). 402 Planchon (L.) : Influence des divers milieux chimiques sur quelques Champignons du groupe des Dématiées {A. Se. n., 8e sér.,t. XI, pp. 1- 248, 62 fig. dans le texte et 4 pi.; 2 esp. nouv.). 403 Ravaz (L.) et A. Bonnet : Sur le parasitisme du Pkoma reniformis (C.R., t. CXXX, n° 9, pp. 590-592). 404 Ruhland (W.) : Untersuchungen zu einer Morphologie der stromabil- denden Sphaeriales auf entwickelungsgeschichtlicherGrundlage^^a'., t. XXXIX, fasc. 1, pp. 1-64 [à suivre], 3 pi.). Flores, Ouvrages généraux. 405 Warburg (0.) : Monsunia. Beitrâge zur Kenntniss des Végétation des Sud- und OstasiatischenMonsungebietes (T. I, gr. in-4, VIII-207 pag., 11 pi. — Leipzig, 1900; W. Engelmann, éditeur; prix, 50 fr.). P. Hennings, Fungi (10 genr. nouv. : Cerocorticium et Discocyphella gg. nn. Thelephoreacearum, Pseudotrype g n. Hypocreacearum, Pseu- dottkia g. n. Dothideacearum, Nymanomyces g. n. Hysteriacearum, Schi- zacr 0 spermum g n. Acrospermacearum, Phxorhytisma g. n. Phacidiacea- rum, Janseella g. n. Stictacearum, Phœomaçropus g. n. Pezizacearum, Stilbothamnium g. n. Hyphomycetum; 239 esp. nouv.); V. Schiffner, Hepa- ticas; V. F. Brotherus, Musci (1 genre nouv. : Warburgiella C. Mûll. ; 18 esp. nouv.); H. Christ, Filicinae (16 esp. nouv.); 0. Warburg, Rhizocarpaceae, — XXX — Equisetaceae, Lycopodiaceae (i esp. nouv.), Selaginellaceae (46 esp. nouv.), Cycadaceae, Coniferae (9 esp. nouv.), Gnetacèae (1 esp. nouv). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 406 Basset (C.) : Contributions à la flore du département de Saône-et- Loire (B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 184-195). 407 Bennett (Arthur) : Potamogelon rutilus Wolfg. in Britain (J. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 65-67, 1 pi.). 408 Boergesen (F.) et Ove Paulsen : La végétation des Antilles danoises [traduction de Mlle S. Eriksson] {R. g. B., t. XII, n° 135, pp. 99-107 [à suivre], 1 fig. dans le texte et 1 pi.). 409 Bornmùller (J.) : Ein neuer, bisher verkannter Biïrger der europàis- chen Flora (Oe. Z., Le ann., n° 3, pp. 90-93 [à suivre]). 410 Chabert (Alfred) : Les Rhinanthus des Alpes-Maritimes (M. H. B., n°8, 16 pag-.). 411 Château (Emile) : Contribution à la flore de Saône-et-Loire {B. S. A., t. XI, 2e part, pp. 66-72). 412 Château (Emile) : La Belladone dans les forêts d'Uchon (B. S. A., t. XI, 2° part., pp. 195-197). 413 Chevallier (Abbé L.) : Notes sur la flore du Sahara (M. H. B., nIJ 7, 15 Pag"0- 414 Eggleston (Willard W.) : Polymnia cauadensis in Vermont(/^., Vol. II, n° 15, p. 70). 415 Engler (A) : Monographieen Afrikanischer Pflanzen-Familien und- Gattungen. IV. A. Engler und L. Diels : Combretaceae excl. Combre- tum (gr. in-4, 44 pag., 5 fig. dans le texte et 15 pi. — Leipzig, 1900; W. Eogelmann, éditeur ; prix, 16 fr.). 416 Fernald (M. L.) : There-discovery of Eleocharis diaudra (Rk., Vol. II, n° 15, P- 60). 417 Gillot (X.) : Une Orchidée rare, Goodyera repens R. Br., dans le Morvan {B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 148-154). 418 Graves (C. B.) : A little-know New England Goldenrod {Râ., Vol. II, «° i5. PP- 57-59)- 419 Haberer (Joseph V.) : Eleocharis diaudra in central New-York [Rk., Vol. II, n° 15, p. 61). 420 Hanemann (J.) : Die Flora des Frankenwaldes, besonders in ihrem Verhâltnis zur Fichtelgebirgsflora. VI {D. b. M., XVIIIe ann., n° 2, pp. 24-26 [à suivre]). 421 Harper (Roland M.) : Further additions to the flora of the Amherst région (Rk., Vol. II, n° 15, pp. 68-70). 422 Hill (E. J.) : Cerastium arvense oblongifolium (B. G., Vol. XXIX, n° 2, pp. 141-142). — XXXI /p3 Janczewski (Edouard de) : Sur la pluralité de l'espèce dans le Gro- seillier à grappes cultivé (C. R., t. CXXX, n° 9, pp. 588-590). 424 Mariz (Joaquim de) : Subsidios para o estudio da flora portugueza. Primulaceas e Gentianaceas {B. S. B., t. XVI, fasc. 3-4, pp. 156-195). 425 Moore (Spencer) : Notes additional to the « Flora of Cheshire » (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 74-76). 426 Nelson (Aven) : A new Violet [Viola erectifolia] {B. G., Vol. XXIX, n° 2, p. 143). 427 Quincy (Ch.) : Florule des alluvions de la Saône aux environs de Chalon {B. S. A., t. XI, 2e part., pp. 202-216). 428 Rechinger (Karl) : Ueber Lamium Orvala L. und Lamium Wettsleini Rech. (Oe. Z., Le ann., n° 3, pp. 78-81 [a suivre], 1 fig\ dans le texte). 429 Rich (Wm. P.) : The Heather [Calluna vulgaris] in New England (Rk., Vol. II, n° 15, pp. 53-54). 430 Ridley (H. N.) : New Malayan plants (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 68-74; 1 genre nouv. [Enkydrias , g. n. Hydrocharidearum], uesp. nouv.). 430 bis Scholz (Jos. B.) : Studienûber Ckenopodium opulifolium Schrader, C. ficifolium Sm. und album L. [suite] {Oe. Z., Le ann., n° 3, pp. 93- 99). — Voir n° 298. 431 Suksdorf (N.): Washingtonische Ptlanzen [suite] {D. b. M., XVIIIe ann., nû 2, pp. 26-27 [^ suivre]). 432 Usteri (A.) : Beitràge zu einer Monographie der Gattung Berberis (D. b. M., XVIIIe ann., n° 2, pp. 17-20). 433 Waugh (F. A.) : What is Prtmus insititia) {B. G., Vol. XXIX, n° 2, P. H4)- 434 Williams (Emile F.) : Bartonia iodandra, a species new to the United States {Rk., Vol. II, n° 15, pp. 55-57, 1 pi. p. p.). 435 Zschacke (Hermann) : Beitràge zur Flora Anhaltina. VII {D. b. M., XVIIIe ann., ne 2, pp. 20-22 [a suivre]). Cryptogames vasculaires 436 Rosenstock : Aspidium libanoticum n. sp. {M. H. B., n° 9, 2 pag.). MUSCINÉES. 437 Armitage (Eleonora) : Denbighshires Mosses (/. of B., Vol. XXXVIII n" 447, pp. 78-80). 438 Dismier : Pseudoleskea subtectorum (Thér.) Dism. sp. n. (R. br., 27e ann., n° 2, pp. 17-19). 439 Merrill (Elmer D.) : Alist of Mosses collected at Katahdin Iron Works, Maine {Rk., Vol. II, n° 15, pp. 61-63). — XXXII — 439 bis Mùller (Karl) : Zusammenstellung der Lebermoose aus dem Reichslande Elsass-Lothringen [suite] (B.C., t. LXXXI, n° 9, pp. 289- 297; n° 10, pp. 3^1-329; a" 11, pp. 353-361; n° 12, pp. 385-391 ; n° 13, pp. 419-424). — Voir n° 308. 440 Philibert : Brya de l'Asie centrale [suite] (R. br., 27e ann., n° 2, pp. 19-30 [à suivre]] 1 esp. nouv.). Algues. 441 Lemmermann (E.) : Beitrâge zur Kenntniss der Planktonalgen (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 1, pp. 24-32-, 8 esp. nouv.). 442 Provazek (S.) : Synedra hyalina, eine apochlorotische Bacillarie (Oe. Z., Le ann., n° 3, pp. 69-73, 2 %• dans le texte). 443 Schmidle (W.) : Drei intéressante tropische Algen (B. C, t. LXXXI, n° 13, pp. 417-418; 3 esp. nouv.). Champignons. 444 Burt (E. A.) : Russula emetica in Vermont (Rh., Vol. II, n° 15, pp. 71- 72). 445 Lucet et Costantin : Rhisomucor parasiticus, espèce pathogène de l'homme (R. g. B., t. XII, n° 135, pp. 81-98, 1 pi.). 446 Molliard (Marin) : Sur une nouvelle Phalloïdée, le Lysurus Beauvaisi (R. g. B., t. XII, n° 134, pp. 61-64, 3 "g- dans le texte). 447 Saunders (James) : Mycetozoa of the South Midlands (/. 0/ B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 83-86). 448 Studer (B.) : Cantharellus aurantiacus Wulf. {Hdw., t. XXXIX, fasc. 1, Suppl., pp. (6)-(7)). Suivant l'auteur, il y aurait lieu de retirer cette espèce du genre Cantha- rellus pour la rattacher au genre Clitocybe. 449 Sydow (H. und P.) : Beitrage zur Kenntniss der Pilzflora der Mark Brandenburg". III (Hdw., t. XXXIX, fasc. 1, Suppl., pp. (i)-(6); 24 esp. nouv.). Nomenclature. 450 Britten (James) : Note on Cosmia (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, PP- 76-77)- 451 Kuntze (Otto) : Spirodiscus, Ophiotkrix, Ophiocytium. Ein Nomen- clatur-Beitrag (B. C, t. LXXXI, pp. 329-330). 452 RendleiA. B.) : « Juncus tenax » (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 447, pp. 80-82). 1 aris. — J . lueiscb, unp., 1°", Av. ue umuiwii. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Mai igoo. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 5. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 453 Holtermann (Cari) : Axel Blytt (B. d. b. G., t. XVII, pp. (225H230). 454 Levier (Emilio) : Cenni su due opère botaniche di récente pubblica- zione (B. S. b. t., igoo, n° 1-2, pp. 39-42). 455 Mattirolo (Oreste) : Teodoro Caruel (B. d. b. G., t. XVII, pp. (201)- (210)). 456 Mùller (Fr.) : Otto Bôckeler {B. d. b. G., t. XVII, pp. (2ii)-(2i8)). 457 Nordhausen (M.) : Fritz Kuhla {B. d. b. G., t. XVII, pp. (218H220)). 458 Petersen (0. G.) : Johan Martin Christian Lange {B. d. b. G., t. XVII, pp. (168M171)). 45g Rosen (Félix) : Ferdinand Cohn {B. d. b. G., t. XVII, pp. (172H201)). 460 Vries (Hugo de) : W. F. R. Suringar {B. d. b. G., t. XVII, pp. (220)- (224)). Biologie, morphologie et physiologie générales. 461 Buchner (Eduard) : Ueber Zymasegâhrung {B. d. b. G., t. XVII, pp. (343M244)). 462 Copeland (Edwin Bingham) : Studies on the geotropism of stems {B. G., Vol. XXIX, n° 3, pp. 185-196). 463 Kny (L.) : Ueber das angebliche Vorkommen lebenden Protoplasmas in den weiteren Luftrâumen von Wasserpflanzen (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 2, pp. 43-47)- 464 Lewin (L.) : Ueber die toxicologische Stellung der Raphiden (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 2, pp. 53-72). 465 Ludwig (F.) : Ueber Variationspolygone und Wahrscheinlichkeitcur- ven. Nachtrag {B. C, t. LXXXII, n° 2, pp. 45-46). 465 bis Maige (A.) : Recherches biologiques sur les plantes rampantes [fin] (A. Se. u., 8e sér., t. XI, nos 5 et 6, pp. 257-364, 21 fig. dans le texte et 4 pi.). — Voir n° 379. 466 Schulze (E.) : Ueber Eiweisszerfall und Eiweissbildung in der Pflanze (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 2, pp. 36-42). 467 Steinbrinck (C.) : Zur Frage der elastischen Schwellung von Pflanzen- geweben {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 2, pp. 48-53). XXXIV — 468 Tammes (Tine) : Ueber die Verbreitung des Carotins im Pflanzenreiche {FI., t. 87, fasc. II, pp. 205-247, 1 pi.). 469 Vries (Hugo de) : Sur la loi de disjonction des hybrides (C. R., t. CXXX, n° 13, PP- «45-847)- Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 470 Arcangeli (G.) : Sopra alcune piante di Araucaria brasiliensis A. Rich. (B. S. b. t., 1900, n° 3, pp. 108-112). 471 Arnoldi (W.) : Beitrâge zur Morphologie der Gymnospermen. IV. Was sind die n° 3» PP- I53-IS4, 2 pi.). — XXXV — Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 483 Béguinot (Augusto) : Generi e specie nuove o rare per la flora délia provincia di Roma {B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 47-56). 484 Béguinot (Augusto) : Nuove località per specie délia flora romana (B. S. b. i., igoo, n° 3, pp. 112-121). 485 Béguinot (Augusto) : Piante nuove o rare délia flora romana (B. S. à. i., igoo, n°3, pp. 121-130). 486 Béguinot (A.) e L. Senni : Una excursione botanica a monte Tarino, nel gruppo dei Simbruini (B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 78-87). 486 bis Boergesen (F.) et Ove Paulsen : La végétation des Antilles danoises [suite] (R. g. B., t. XII, n° 136, pp. 138-153 [à suivre], 10 fig. dans le texte). — Voir n° 408. 487 Bolzon (P.) eA. de Bonis : Contribuzione alla flora veneta [Nota quinta] {B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 87-95). 488 Churchill (J. B.) : Preliminary lists of New England plants. VI. Legu- minosaî (Rà., Vol. II, n° 16, pp. 89-92). 489 Ferraris (Teodoro) : La Cochlearia glastifolia Linn. nella flora Avelli- nese {B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 44-46). 490 Gelmi (Enrico) : Nota sui Cirsi del Tonale {B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 64- 68). 491 Gelmi (Enrico) : Nuove ag-giunte alla flora trentina (B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 68-76). 492 Goiran (A.) : A proposito del Ranunculus cassubicus di Ciro Pollini (B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 17-18). 493 Goiran (A.) : Anacardiaceas veronenses (B. S. b. t., 1900, n° 1-2, pp. 19-20). 494 Jewell (H. W.) : A pink-flowered form of Rubus triflorus [Rh., Vol. II, n° 16, p. 87). 495 Kennedy (Geo. G.): Carex Novas-Angliae in eastern Massachusetts (Rh., Vol. II, n° 16, pp. 83-84). 496 Krause (H. L.) : Floristische Notizen. XI (B. C, t. LXXX1I, n° 4, pp. 102-108). 497 Meister (Fr.) : Beitrâge zurKenntnis dereuropâischen Arten von Utri- cularia {M. H. B., n° 12, 40 pag., 4 pi.). 498 Pons (Giovanni) : Primo contributo alla flora Valdese (B. S. b. i., 1900, n° 3, pp. 101-108). 499 Preda (A.) : Il Monte Cocuzzo e la sua flora vascolare (N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 2, pp. 154-174). 500 Bobinson (B. L.) : A blue-fruited Huckleberry [Gaylussacia resinosa] {Rh., Vol. II, n° 16, pp. 81-83). — XXXVI — Cryptogames vasculaires 501 Béguinot (Augusto) : Il génère Scolopendrium nella flora romana (B. S. b. t., igoo, n° 1-2, pp. 29-38). 502 Levier (E.) : Dialcuni Botrychium rari délia flora italiana (B. S. b. i., 1900, n° 3, pp. 133-136 [à suivre]). 503 Schneck (J.) : Pteris cretica in Illinois (B. G., Vol. XXIX, n° 3, p. 201). Muscinées. 504 Herzog (Th.) : Einiges ûber Neckera turgida Jur. und ihre nâchsten Verwandten {B. C, t. LXXXII, n°3, pp. 76-80, 1 pi.). 505 Mùller (Karl) : Bericht ûber die imjahre 1899 in Baden gesammelten Lebermoose (B. C, t. LXXXII, n° 1, pp. 1-7; n° 2, pp. 33-38). 505 bis Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] (M. H. B., n° 11, 49 pag.). — Voir n° 177. 506 Warnstorf (C.) : Weitere Beitrâge zur Kenntniss der Torfmoose {B. C, t. LXXXII, n° 1, pp. 7-14; n° 2, pp. 39-45; n° 3, pp. 65-76). Champignons. 507 Casali (C.) : Contribuzione alla conoscenza délia flora micologica avel- linese {B. S. b. i., 1900, n° 1-2, pp. 20-29). 508 Cavara (F.) : Arcangeliella Borsiananov. gen. nov. sp., nuova Imeno- gasterea délie abetine di Wallombrosa (N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 2, pp. 1 17-128, 1 pi.). L'auteur caractérise ainsi son nouveau genre : Peridium ienue, segre separabile, basim versus interruption vel taxe venoso-reticulatum, ver- tic aliter a columella percursum ; basis substerilis , producta, bysso parvo douât a ; caro fragilis, minute cellulosa, lactiflua ; cellulée irregulares, e basi radiantes / basidia c lava ta, 4-3 sterigmata gerentia; sports glo- bosa?, echinulata? ; cystidia adsunt. Fttngi gregarii, hypogeei, carnosi, lactiflui. 509 Kùkenthal (G.) : Species generis Uncinia Pers. in America meridio- nali extratropica sponte nascentes (B. C, t. LXXXII, n°4, pp. 97-102; n° 5, pp. 129-134). 509 bis Neger (F. W.). — Voir n° 480. Paléontologie. 510 Bertrand (C. Eg.) : Caractéristiques d'un échantillon de Kérosène shale de Megalong Valley (C R., t. CXXX, n° 13, pp. 853855). 511 Grand'Eury : Sur les Calamariécs debout et enracinées du terrain houiller (C. R., t. CXXX, n° 14, pp. 871-874). 512 Grand'Eury : Sur les Fougères fossiles enracinées du terrain houiller (C. R., t. CXXX, n° 15, pp. 988-991). — XXXVII — 513 Grand'Eury : Sur les Stigmaria, (C. R., t. CXXX, n° 16, pp. 1054- 1057). 514 Grand'Eury : Sur les troncs debout, les souches et racines de Simi- laires (C. R., t. CXXX, n° 17, pp. 1 105-1108). 515 Zeiller (R.) : Sur une Sélaginellée du terrain houiller de Blanzy \Lyco- podites Suissei] (C. R., t. CXXX, n° 16, pp. 1076-1078). Pathologie et tératologie végétales. 516 Fockeu (H.) : Note de tératologie végétale (R. g. B., t. XII, n° 136, pp. 154-156, 3 fig\ dans le texte). 517 Kùster (Ernst) : Beitrâge zur Kenntniss der Gallenanatomie {FI., t. 87^ fasc. II, pp. 117-193, 21 fîg. dans le texte). 518 Molliard (Marin) : Sur quelques caractères histologiques des cécidies produites par XHeterodera radicicola Greff (R. g. B., t. XII, n° 136, pp. 157-165, 1 fig. dans le texte et 1 pi.). 519 Morgana (Mario) : Su di un ramo anormale di Viburmim odoratissi- mum R. Br. [B. S. b. /., 1900, n° 3, pp. 130-133, 1 fig. dans le texte). 520 Trotter (A.) : Ricerche intorno agli entomocecidi délia flora italiana (Ar. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 2, pp. 187-206, 1 pi.). Sujets divers. 521 Arcangeli (G.) : La festa degli alberi e gli orti botanici in Italia (B. S. b. t., igoo, n° 1-2, pp. 615). 522 Dammer (Udo) : Ein Vorschlag zur Litteraturfrage (B. C, t. LXXXII, n° 4, pp. 108-110). 523 Willis (John C.) : The research station of the royal botanic Gardens of Ceylon (B. G., Vol. XXIX, n° 3, pp. 202-205). COMPTE RENDU. Planchon (L.), Influence des divers milieux chimiques sur quelques Champignons du groupe des Dématiées. (Ann. se. nat., Bot. , 8e série, t. XI, pp. 1-248, 62 fîg. dans le texte et 4 pi.) L'auteur étudie, surtout au point de vue morphologique, l'action du milieu sur les formations fongiques qu'on observe dans les solutions chimiques. Il a ainsi isolé et déterminé plusieurs espèces de Champi- gnons, dont les plus fréquents ont été le Pénicillium glaucum, des Aspergillus, des Sterigmalocystis, des Dématiées, etc. Avec les différents milieux, les Champignons subissent des modifi- — XXXVIII — cations dues surtout à la succession de générations ou au changement de milieux, milieux suivant lesquels on peut observer des faits de divergences ou de convergences de formes d'espèces diverses. Parmi tous les groupes étudiés, les Dématiées se sont montrées très plastiques, les Mucédinées très peu. L'appareil végétatif présente les variations suivantes : la paroi cellulaire se cutinise ou se gélifie; cette gélification peut être suivie d'un éclatement de la cuticule et parfois d'une expulsion du contenu cellulaire hors de celle-ci (Dématiées). Dans certaines conditions (des- siccation, substratum sucré, etc.), les mycéliums donnent des spores en massifs ou des chlamydospores, ou bien se désagrègent et présentent des cellules fumagoïdes (Dématiées) ou des cellules incolores suscep- tibles de germer, des oïdies. D'autres fois, certaines cellules du mycé- lium se renflent (dégénérescence), ou bien un grand nombre d'entre elles se remplissent de matière grasse, se renflent encore, et le filament devient moniliforme. Ailleurs on observera la végétation en levure; l'auteur insiste sur les nombreuses formes levures, souvent colorées, qu'on rencontre dans les solutions, et qu'il regarde comme des hypno- spores ou comme des formes fixes d'origine inconnue. L'appareil reproducteur varie dans la forme, la couleur, la dimen- sion et la disposition des conidies ; parfois les formes reproductrices typiques peuvent disparaître ou faire place à d'autres formes. Dans une partie spéciale, M. Planchon étudie l'action des milieux sur quatre Dématiées : Alternaria polymorpka, A. varians, Cladospo- rium herbarum et Demaiium pull u /ans, dont il fait, en se basant sur la conduite de ces Champignons dans les différents milieux, quatre espèces bien différentes. Enfin le Mémoire se termine par un résumé de l'action physiologique des milieux employés. Le Renard. Paris, — J. Mersch, imp., 4'"', Av. de CMUlloa. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Juin igoo. ■*"■*»*****"■■ ■ ■ ■ .....|.|V,TYivrivivivirrivrr¥AYyrnivrrnnnnnnn^ BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 6. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 524 Gadeceau (Emile) : Le Frère Elphège et ses dernières contributions à la flore de la Bretagne (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 114- 116). 525 Hasse : Alfred Moritz Schlimpert (D. b. M., XVIIIe ann., n° 4, p. 64). 526 Jackson (B. Daydon) : Bibliographical Notes. XXII. Palla's « Flora Rossica » (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, p. 189). 527 Mattirolo (0.) : Corne si avrebbe una Bibliografia botanica italiana; un Bullettino annuale délie novita floristiche e bibliografiche ; e corne si potrebbe completare la Iconoteca dei botanici italiani {Mlp., t. XIII, fasc. VII-X, pp. 257-262). 528 Pirotta (R.) ed E. Chiovenda : Illustrazione di alcuni Erbarii antichi Romani {Mlp., t. XIII, fasc. VII-X, pp. 275-367 [à suivre], 5 pi.). Biologie, morphologie et physiologie générales. 529 André (G.) : Etude de quelques transformations qui se produisent chez les plantes étiolées à l'obscurité (C. R.} t. CXXX, n° 18, pp. 1198-1201). 530 Correns (C.) : G. Mendel's Regel ùber das Verhalten der Nachkom- menschaft der Rassenbastarde (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 4, pp. 158- 168). v v 531 Jencic (A.) : Entgegnung auf die Bemerkung Dr. E. Woloszczaks zu meiner Arbeit « Einige Keimversuche mit Samen hochnordischer Pflanzen » (Oe. Z., Leann., n° 4, pp. 140-1441). v 532 Krasan (Franz) : Ergebnisse meiner neuesten Untersuchungen ûber die Polymorphie der Pflanzen {B. ]., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 180-215). 533 Laurent (Emile) : Sur l'origine des variétés panachées chez les plantes (B. S. B. B., t. 39, IIe part., pp. 6-9). 534 Matruchot (L.) et M. Molliard : Modifications de structure observées dans les cellules subissant la fermentation propre (C. R., t. CXXX, n° 18, pp. 1203-1205). 535 Moller (A. F.) : Observaçoes phaenologicas feitas em Coimbra em 1897, 1898 e 1899 (B. S. Br., t. XVI, fasc. 3-4, pp. 219-220). 536 Smith (F. Grâce) : A peculiar case of contact irritability {B. T. C, Vol. 27, n° 4, pp. 190-194, 2 fig. dans le texte). 537 Stone (G. E.) : Autumnal coloration of leaves {B. T. C, Vol. 27, n° 4, pp. 200-201). — XL 538 Ule (E.) : Verschiedenes ûber den Einfluss der Thiere auf das Pflan- zenleben {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 122-130). 539 Vries (Hugo de) : Das Spaltungsgesetz der Bastarde {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 83 -go). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 540 Burgerstein (A.) : Ueber das Verhalten der Gymnospermen-Keimlinge im Licht und im Dunkeln (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 4, pp. 168-184). 541 Guéguen (F.) Recherches histologiques sur le style et le stigmate des Composées (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 52-70, 4 fïg. dans le texte) . 542 Kochs (Julius) : Ueber die Gattung Tkea und den chinesischen Thee (B.J., t. XXVII, fasc. 5, pp. 577-635, 1 pi.; 4 esp. nouv.). 543 Laurent (Emile) : Expériences sur la greffe de la Pomme de terre (B. S. B. B., t. 39, IIe part., pp. 9-14). 544 Mattirolo (0) : Sulla influenza che la estirpazione dei fiori esercita sui tubercoli radicali délie piante Leguminose {Mlp., t. XIII, fasc. VII-X, pp. 382-421, 1 pi.). 545 Perkins (Janet R.) : Monographie der Gattung Mollinedia {B.J., t. XXVII, fasc. 5, pp. 636-683, 2 pi.; 46 esp. nouv.). 545 bis Polak (Johann Maria) : Untersuchungen ûber die Staminodien der Scrophulariaceen [suite et fin] (Oe £., Leann., nos 4 et 5, pp. 123-132 et 164-167, 2 pi.). — Voir n° 393 bis. 546 Villani (Armando) : Nota preventiva sull1 affinità e discendenza délie Crocifere {Mlp., t. XIII, fasc. VII-X, pp. 267-274, 1 pi.). 547 Vuillemin (Paul) : Remarques sur la phyllotaxie de V Impatiens glan- duligera (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 70-74). Cryptogames vasculaires 548 Heinricher (E.) : Nachtrâge zu meiner Studie ûber die Regenerations- fâhigkeit der Çystopteris-Arten (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 109- 121, 1 pi.). 549 Nathansohn (Alexander) : Ueber Parthenogenesis bei Marsilia und ihre Abhângigkeit von der Temperatur (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 99-109, 2 fig. dans le texte). 550 Smith (R. Wilson) : The structure and development of the sporo- phylls and sporangia of Isoetes {B. G., Vol. XXIX, n° 4, pp. 225- 258 [à suivre], 8 pi.). MUSCINÉES. 551 Derschau (M. v.) : Die Entwicklung der Peristomzâhne des Laubmoos- sporogoniums. Ein Beitrag zur Membranbildung (B. C, t. LXXXII, nos 6 et 7, pp. i6i-i68et 193-200, 1 pi.). ^=r XLI — Algues. 552 Thaxter (Roland) : Note on the structure and reproduction of Compso- pogon {B. G., Vol. XXIX, n° 4, pp. 259-267, 1 pi.). Champignons. 553 Arthur (J. C.) : Cultures of Uredineae in 1899 (B- c-> Vol. XXIX, n° 4, pp. 268-276). 554 Lutz (L.) : Sur la végétation dans Phuile (B. S. b. P., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 76-82, 1 fig. dans le texte). 554 bis Ruhland (W.) : Untersuchungen zu einer Morphologie der stroma- bildenden Sphaeriales auf entwickelungsgeschichtlich Grundlage [fin] (Bdw., t. XXXIX, fasc. 2, pp. 65-79, 3 pi-)- — Voir n° 404. Flores, Ouvrages généraux. 555 Belzung (Er.) : Anatomie et physiologie végétales (in-8, 1320 pag., 1699 fig. dans le texte. — Paris, 1900, F. Alcan, éditeur. — Prix 20 fr.). 556 Halacsy (E. de) : Conspectus Florae Graeca; (Vol. I, fasc. 1 ; in-8, 224 pag. — Leipzig, 1900. W. Engelmann, éditeur. — Prix, 5 mk.). Aucun travail d'ensemble n'a été publié sur la flore grecque depuis l'apparition du Prodromus Florze Grazcse de Sibthorp et Smith, qui remonte à près de cent ans. L'éditeur s'est adressé, pour combler cette lacune, à M. le D' E. de Halacsy qui, ayant exploré la Grèce à plusieurs reprises et ayant déjà publié de nombreux travaux sur la flore de ce pays, était mieux à même que personne d'entreprendre un pareil travail et de le mener à bonne fin. Ce Conspectus, entièrement rédigé en latin, contient rénumération systé- matique de toutes les espèces connues en Grèce (y compris l'Epire et la Crète), avec la synonymie et l'habitat. En général une courte diagnose met en relief les caractères différentiels des espèces voisines ; les grands genres sont précédés d'une clé qui facilite les recherches. L'ouvrage paraîtra en 8 ou 10 fascicules d'environ 160 pages et sera achevé en 5 à 6 ans. Le prix total ne dépassera pas 38 francs. 557 Pax (Ferdinand) : Prantl's Lehrbuch der Botanik (11e édit., in-8, vm-456 pag., 414 fig. dans le texte. — Leipzig, 1900, W. Engelmann, éditeur. — Prix : broché, 4 Mk. 60; relié, 6 Mk. 10). La nouvelle édition qui vient de paraître des Leçons de Botanique de Prantl a encore été, de la part de M. Pax, l'objet d'assez importantes améliorations. Le nombre des pages a été augmenté de 48, celui des figures de 27; de plus, un certain nombre des anciennes figures ont été remplacées par d'autres plus instructives. Comme pour la précédente édition, l'auteur a été surtout guidé dans le choix des illustrations par la pensée de fournir aux étudiants en médecine et en pharmacie d'utiles docu- ments à consulter ; c'est également dans ce but qu'il donne, à la fin de l'ouvrage, une liste des drogues brutes d'origine végétale figurant dans le Codex allemand. — XLII 558 Urban (J.) : Symbolae Antillanae seu Fundamenta Florae Indiae Occi- dentalis [suite] (Berlin, librairie Borntraeger frères. — Vol. I (complet), prix 34 mk. ; Vol. II, fasc. 1, prix g mk.). Nous avons annoncé (T. XII, Bull, bibl., p. xcvn) l'apparition du pre- mier fascicule de l'important ouvrage par lequel M. Urban a entrepris de nous faire connaître la flore des Antilles. Deux autres fascicules complè- tent le premier volume, qui comprend 536 pages. La plus grande partie (environ 200 pages) de ces deux fascicules est consacrée à la description d'un grand nombre d'espèces nouvelles, originaires pour la plupart de Portorico. C'est, ainsi que l'étude spéciale des Araliacées et des Sabiacécs, l'œuvre particulière de M. Urban, qui s'est adjoint comme collaborateurs M. Lindau pour les Polygonacées, M. Schlechter pour les Asclépiadacées, M. Ruhland pour les Eriocaulacées, M. Buchenau pour les Joncacées. Une table des noms latins et une autre des noms indigènes terminent le volume. Lé premier fascicule du second volume renferme d'abord un supplément à la bibliographie botanique de l'Inde occidentale donnant l'indication des travaux publiés en 1898 et 1899. Le reste est consacré à la description de 241 espèces de Cypéracées, dont l'étude a été confiée à M. C. B. Clarke. Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 559 Béguinot (Augusto) : Florula di alcuni piccoli laghi inesplorati délia provincia di Roma (B. S. b. t., 1900, n° 1-2, pp. 56-63). 560 Bennett (Arthur) : Notes on Potamogeton (/. of. B., Vol. XXXVIII, n°448, pp. 125-130). 561 Blocki (Br.) : Fin kleiner Beitragzur Flora Ostgaliziens(cV Z.^ Leann., n° 5, pp. 167-168). 562 Bois (D.) : Le Dioscorea Fargesii Franch., nouvelle Igname comes- tible (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 49-51). 562 bis Bornmùller (J.) : Fin neuer, bisher verkannter Burger der euro- pâischen Flora [fin] (Oe. Z., Leann., n° 4, pp. 139-140). — Voir ^409. 563 Britten (James) : The genus Matthiola in Britain (/. ofB., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 168-169). 564 Candolle (C. de), E. Koehne und Hans Schinz : Diagnoses plantarum africanarum novarum {M. H. B., n° 10, pp. 76-79; 4 esp. nouv. et 1 genre nouv.) Genre nouveau décrit : Wulfhorstia C. DC. gen. nov. Meliacearum. 565 Chevalier (A.) : Les zones et les provinces botaniques de l'Afrique occidentale française (C. R., t. CXXX, n° 18, pp. 1205-1208). 566 Churchill (J. R.) : An unusual form of Droscra intermedia var. ame- ricana (Rk., Vol. II, n° 15, pp. 7071, 1 pi./, p.). 567 Cockerell (T. D. A.) : Some plants of New Mexico {B. G., Vol. XXIX, n° 4, pp. 280-281). — XLIII — 568 Delacour (Th.) : Sur divers Carex hybrides (B. S. b. F., 3esér., t. VII, n° 1, pp. 44-45)- 569 Durand (Th.) et Em. de Wildeman : Matériaux pour la flore du Congo [7e fascicule] (B. S. B. B., t. 39, IIe part., pp. 25- Ce fascicule comprend la description de 8 Loranlhiis nouveaux due à M. Engler, de 5 Composées nouvelles(i Elcphantopus, 1 Aspilia,\ Jauntea, 1 Senecio) due à M. Hoffmann et d'une nouvelle variété de Bulbostylis tri- chobasis due à M. Clarke. 570 Fernald (M. L.) : Notes on Echinacca [Rh., Vol. II, n° 16, pp. 84-87). 571 Fliche (P.) : Notes sur le Pirus cordata Desv. (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 107-114). 572 Foucaud (J.) : Additionsà la flore de Corse {B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 83-102, 5 pi.; 4 esp. nouv.). 573 Franchet (A.) : Les Scrofularinées de la Chine, dans l'herbier du Muséum de Paris (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 1, pp. 10-37; 37 esp. nouv.). 574 Franchet (A.) : Mutisiacese japonicae a Dom. Faurie collectae (M.H.B., n° H, 3 PagS 1 pl-i > esP- nouv.). 57s Freyn (J.) : Contribuicâo para a flora do Porto {B. S. Br., t. XVI, fasc. 3-4, pp. 216-218). 576 Freyn (J.) : Ueber neue und bemerkenswerthe OrientalischePflanzen- arten {M. H.B., n° 13, 37 p.; 18 esp. nouv.). 577 Ghysebrechts (L.) : Annotations à la florule des environs de Diest (B. S. B. B., t. 3Q, IIe part., pp. 37-45). 578 Gilg (E.) und K. Schumann : Maschalocephalus, eine neue Gattung der Rapateacese aus Afrika {B. J., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 148-149). 578 bis Gilg (E.) : Ueber die Gattung Octolepis und ihre Zugehôrigkeit zu den Thymeleaceae[./z/z] {B. J., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 145-H7; l g"enre nouv., 3 esp. nouv.). — Voir n° 280. Genre nouveau décrit : Brachythalatnus n. g-en. Thymeleacearum. 579 Groves (H. and J.) : Ranuncuhts intermedius Knaf (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 448, pp. I34-I35)- 579 bis Hellsing (Gustaf) : Cassandra calyculaia funnen i Sverige (B. N., 1900, fasc. 2, pp. 55-63). 580 Holmberg (Otto R.) : Botaniska anteckningar, I {B. N., 1900, fasc. 2, pp. 67-74 ; 1 nouvel hybride [ Veronica Anagallis L. X aquatica Bernh.]). 581 Horak (Bohuslav) : Zweiter Beitrag zur Flora Montenegro's (Oe. Z., Le ann., n° 5, pp. 156-164 [à suivre]] 1 esp. nouv.). 381 bis Kochs (Julius). — Voir n0542. 582 Kranzlin (F.) : Orchidaceae africanae (.5. /., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 162- 179; 2 genr. nouv., 30 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits -.Angrcecopsis (1 esp.), Schwartskopffia (1 esp.). XLIV — 583 Kusnezow (Mag. N. J.) : Die Végétation und die Gewâsser des euro- pâischen Russlands (B. /., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 218-226, 1 carte). 584 Légué (L.) : Note sur le Saxifraga Seguieri Spreng. (B. S. b. F., 3esér., t. VIII, n° 2-3, pp. 1 19-120). 585 Linton (Edward F.) : Alchemilla vulgaris in Ireland (J. of B., Vol. XXXVIII, n» 448, pp. 132-133). 586 Lœsener (Th.): Celastraceae africanae. III {B. J., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 150-161 ; 8 esp. nouv.). 587 Marshall (Edward S.) : Dorset Euphrasias (/. of B., Vol XXXVIII, n°449, p. 190). 588 Marshall (Rev. E. S.) : Plants observed in West Mayo, june 1899 (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 184-188). 589 Micheli : Note sur le voyage botanique d'Eug. Lauglassé au Mexique et en Colombie {B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 117-119). 590 Moore (Spencer Le M.) : Alabastra diversa. VI (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 153159) 1 pb; 2 g"enr- nouv., 12 esp. nouv.). — Dr. Rand's Rhodesian Compositse (Ibid., pp. 159-161 [à suivre]). Genres nouveaux décrits : Stephanolepis gen. nov. Vernoniacearum (1 esp.); Phasocephalus gen. nov. Anthemidearum (1 esp.). 591 Morris (E. L.) : A revision of the species of Plant 'ago commonly refer- red to PL patagonica Jacquin {B. T. C, Vol. 27, n° 3, pp. 105-119; 5 esp. nouv.). 592 Neger (F. W.) : Pflanzengeographisches aus den sûdlichen Anden und Patagonien {B. J., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 231-258). 593 Neuman (L. M.) : Utricularia intermedia Hayne X tninor L. (B. N., 1900, fasc. 2, pp. 65-66). 594 Nordstedt (0.) : Sandhems flora. I {B. N., 1900, fasc. 2, pp. 75-80 [à suivre]). 595 Norton (J. B. S.) : A revision of the american species of Euphorbia of the section Tithymalus occurring north of Mexico {M. b. G., 11e rapp. annuel, pp. 85-144, 42 pi.). 595 bis Perkins (J. R.). — Voir n° 545. 595 ter Rechinger (Karl.) : Ueber Lamium Orvala L. und Lamium Wett- steinii [fin] (Oe. Z., Le ann., n°4, pp. 132-135). — Voir n° 428. 596 Rendle (A. B.) : The british species of Najas (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 448, pp. 105-109, 1 pi.). 597 Robinson (B. L.) : Variations of Ilex verticillata (Rh., Vol. 2, n° 17, pp. 104-106). 598 Rose (J. N.) : Agave expatriata and other Agaves flowering in the Washington botanic Garden in 1898 {M. b. G., 11e rapport annuel, Pp. 79-83i 4pb; 1 esp. nouv.). XLV 599 Rydberg (P. A.) : Studies on the Rocky Mountain Flora I {B. T. C, Vol. 27, n° 4, pp. 169-189, 2 pi. ; 18 esp. nouv.). 600 Rydberg (P. A.) : What is Prunus ijisititia? {B. T. C., Vol. 27, n° 4, pp. 195-196). 601 Schinz (Hansj und Henri Junod : Zur Kenntniss der Pflanzenwelt der Delagoa-Bay (M. H. B., n° 10, pp. 1-75; 17 esp. nouv.). 602 Schmidt (Hugo) : Neue Funde aus dem schlesischen Vorgebirge {D. b. M., XVIIIe ann,, n° 4, pp. 57-59 [à suivre], 1 pi.). 602 bis Scholz (Jos. B.) : Studienûber Chenopodium optilipolium Schrader, Ch. ficifolium Sm. und album L. \fin\ [Oe. Z., Le ann., n° 4, pp. 135- 139). — Voir n°430 bis. 603 Seemen (Otto v.) : Einig-es ùber die Cupuliferen des Malayischen Archi- pels {B. J., t. XXVII, fasc. 5, pp. 11-18; 7 esp. nouv.). 604 Seemen (Otto v.) : Zwei neue Weidenarten aus Siïd-Afrika (B. J., t. XXVII, fasc. 5, Suppl. n° 64, pp. 9-10). 605 Skottsberg (Cari.) : Viola-iormzv frân Osel {B. N., 1900, fasc. 2, pp. 50- 55i l P1-). 606 Trotter (A.) : Intorno alla Phillyrea média figurata da Reichenbach fil. (B. S. b. t., 1900, pp. 95-98). 607 Ule (E.) : Cardamine a/ricanais, in Brasilien {B. J., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 216-217). 608 Vaccari (Lino) : La continuità délia Flora délie Alpi Graie intorno al Monte Bianco {N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 2, pp. 129-153, 1 carte). 609 Vierhapper (Fritz) : Arnica Doronicum Jacquin und ihre nâchsten Verwandten {Oe. Z., Le ann., nos 4 et 5, pp. 109-115 et 173-178 [à suivre], 1 pi. et 1 carte). 610 Wettstein (R. v.) : Die nordamerikanischen Arten der Gattung Gen- iiana , Sect. Eftdotricka {Oe. Z., Le ann., n° 5, pp. 168-173 [à suivre], 4 fig. dans le texte et 1 pi.). 611 Wiegand (K. M.) : Some varieties of Potamogeton and Spirsea {Rh., Vol. 2, n° 17, pp. 102-104). 612 Wolley-Dod (Major A. H.) : New Cape plants {J. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 170-171; 5 esp. nouv.). Cryptogames vasculaires. 613 Carruthers (W.) : The nomenclature of Platycerium (/. of. B., Vol. XXXVIII, n° 448, pp. 123-125). 614 Lloyd (Francis E.) and Lucien M. Underwood : A review of the spe- cies of Lycopodium of North America {B. T. C., Vol. 27, n° 4, pp. 147- 168, 3 pi.; 2 esp. nouv.). 615 Maxon (William R.) : A new Asplenium, hithertho referred to A. Tri- chomanes var. incisum Moore {B. T. C., Vol. 27, n° 4, pp. 197-199). — XLVI — MUSCINÉES. 616 Dismier (G.) : Une nouvelle localité française de Sphagnum molle Sull. [Spâ. Muelleri Schp.] {B. S. b. F,, 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 82-83). 617 Dixon (H. N.) : Amblystegium compactant in Britain (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 175-182). 618 Dixon (H. N.) : Pembrokeshire Mosses (/. of. B., Vol. XXXVIII, n° 448, pp. 133-134.). 619 Evans (Alexander W.) : A new g-enus of Hepaticae from the Hawaiian Islands [B. T. C, Vol. 27, n° 3, pp. 97-104, 1 fig. dans le texte et 1 pi.). Genre nouveau décrit : Acromasligum {A. integrifolium = Mastigo- bryum? integrifolium Aust. = Bassania} integrifolia Evans). 620 Huntington (J. W.) : Some uncommon Mosses in northern Essex County, Massachusetts (R/t., Vol. 2, n° 17, pp. 95-99). 621 Horrell (E. Charles) : The european Sphagnaceae [after WarnstorfJ (/. of B., Vol. XXXVIII, nos 448 et 449, pp. 1 10-122 et 161-167 [à suivre]). 621 bis Neger (G. W.). — Voir n° 592. 622 Nicholson (W. E.) : Ulota phyllantha var. stricta mihi (J. of B.t Vol. XXXVIII, n° 448, p. 134). 623 Stuntz (Stephen Conrad) : A revision of the North American species of the genus Eleutera Beauv. [Neckera Hedw]. {B. T. C, Vol. 27, n° 4, pp. 202-211). 624 Warnstorf (C.) : Neue Beitrâge zur Kenntniss europàischer und exo- tischer Sphagnum formen {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, pp. 100-110, 2 esp. nouv.). Algues. 624 bis Lemmermann (E.) : Beitrâge zur Kenntniss der Planktonalgen. IV, Die Coloniebildung von Richteriella botryoides (Schmidle) Lemm. V, Die Arten der Gattung PteromouasSçWgo. VI, Das Phytoplankton brackis- cher Gewâsser {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 90-98, 1 pi.; 7 esp. nouv.). — VII, Das Phytoplankton des Zwischenahner Meeres (Ibid., fasc. 4, pp. 135-143, 4 fig. dans le texte). — Voir n° 441. 625 Moore (G. T.) : Chlorocystîs Cohnii on the Massachusetts Coats {Rh., Vol. 2, n° 17, p. 104). 626 Schmilde (W.) : Beitrâge zur Kenntniss der Planktonalgen {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 4, pp. 144-158, 1 pi. ; 2 genr. nouv., 3 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits : Laulerborniella et Rhabdoderma. Lichens. 626 bis Neger (F. W.) — Voir nos 592 et 621 bis. — XLVII — 627 Scriba (L.) : Cladonien, hauptsâchlich in Taunus gesammelt {Hdw., t. XXXIX, fasc, 2, Supplém., pp. (43)-(47))- 628 Wilkinson (William Henry) : Merionethshire Lichens (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 449, pp. 182-184). Champignons. 629 Andrews (Florence M.) : Notes on a species of Cyathus common in Lawns at Middlebury, Vermont {Rh., Vol. 2, n° 17, pp. 99-101, 1 pi.). 630 Earle (F. S.) : Some Florida Fungi {B. T. C, Vol. 27, n° 3, pp. 120- 123; 3 esp. nouv.). 631 Ferraris (Teodoro) : Contribuzione allô studio dei miceti degli Agrumi. Di un nuovo Ifomicete parassita nei frutti di Arancio {Mlp., t. XIII, fasc. VII-X, pp. 368-381, 1 pi.). 632 Fischer (Ed.) : Bemerkungen ùber die Tuberaceengattungen Gyro- cratera und Hydnotrya {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, Supplém., pp. (48)- (51), 2 fig. dans le texte). 633 Hennings (P.) : Cyltaria Reichei P. Henn. n. sp. {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, Supplém., pp. (5 1)-(54)1 6 fig. dans le texte). 634 Hennings (P.) : Einige neue Geasterarten {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, Supplém., pp. (54)-(55)5 3 esP- nouv.). 635 Hennings (P.) : Fungi japonici {B. /., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 259-272 [à suivre]] 21 esp. nouv. et 1 genre nouv.). Genre nouveau décrit : Hydnofomes n. gen. Hydnacearum (1 esp.). Lignosus, dur us, a pus, perennis, e stratis annosis, crustarigida obdttctus, sulcatus. Hymeuium inferuni aculeatum, aculeis lignosis, fasciculatis, setulosis. Basidia 4-sterigmatibus. Spora? ellipsoïde,??, kyalinaz. 636 Magnus (P.) : Eine zweite neue Pkleospora von der deutschen Meeres- kùste {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, pp. 111-112 [à suivre], 1 pi.). 637 Rehm (H.) : Beitrâge zur Pilzflora von Sùdamerika. VII. Discomycetes {Hdw., t. XXXIX, fasc. 2, pp. 80-99, 3 pi.; 2 genr. nouv. et 43 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits : Lindauella, Mellitosporiopsis. 638 Rick (J.) : Eine neue Se lerotinia- Art [Sel. Bresadolas Rick n. sp.](Cte. Z., Le ann., n° 4, pp. 121-122). 639 Webster (H.) : Note on Pesisa Rapulum {Rh., Vol. 2, n° 17, p. 106). 640 Wildeman (E. de) : Observations sur quelques Chytridinées nouvelles ou peu connues {M. H. B., n° 15, 10 pag. ; 4 esp. nouv.). Nomenclature. 641 Malinvaud (Ernest) : Orthographe de quelques noms botaniques. I. Doit-on écrire Pirus ou Pyrusl {B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 1, PP- 39-44)- — XLVIII — Paléontologie. 642 Grand'Eury : Sur les tiges debout, les souches et racines de Cordaïtes (C. R., t. CXXX, n° 18, pp. 1167-1169). 643 Heydrich (F.) : Eine systematische Skizze fossiler Melobesieae (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 3, pp. 79-83). 644 Renault (B.) : Sur quelques nouvelles Bactériacées de la houille {C.R., t. CXXX, n° 11, pp. 740-742). Pathologie et tératologie végétales. 645 Daguillon (A.) : Sur un fruit anormal de Pirus Malus {B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 2-3, pp. 102-104, 1 fig. dans le texte). 646 Linsbauer (Ludwig) und Karl Linsbauer : Einige teratologische Befunde an Lonicera tatarica (Oe. Z., Le ann., nos 4 et 15, pp. 115-121 et 149-156 [à suivre], 3 fig. dans le texte et 1 pi.). 647 Trotter (Alessandro) : Prima communicazione intorno aile galle (zoocecidi) del Portogallo (B. S. Br., t. XVI, fasc. 3-4, pp. 196-202). Technique. 648 Czapek (F.) : Ein Thermostat fur Klinostatenversuche {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 4, pp. 131-135» » P1-)- 649 Rostowzew (S.) : Ein Laboratoriumstich fur das Mikroskopiren {B. C, t. LXXXI, n° 11, pp. 361-364, 1 fig. dans le texte). 650 Silva e Castro (José da) : Quelques observations sur la technique des Diatomées [B. S. Br., t. XVI, pp. 144-155). Sujets divers. 651 Chalon (J.) : Questions de mots {B. S. B. B., t. 39, IIe part., pp. 14-19). 652 Conant (Jennie F.) : The Boston mycological Club {Rk., Vol. 2, n° 17, PP- 93-95)- 652 bis Kmet (A.) : Wie man botanische Monographieen fabriziert. II (D. b. M., XVIIIe ann., n° 2, pp. 28-30). — Voir n° 356. 653 Kusnezow (Mag. N. J.) : Ist die Flora von Russland gleichmâssig erforscht? {B. /., t. XXVIII, fasc. 2, pp. 227-230, 1 carte). 654 bis Leimbach (G.) : Die Volksnamen unserer heimischen Orchideen [suite] [D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 6-8; n° 2, pp. 22-24 [à suivre]). — Voir n° 357. 655 Lenticchia (A.) : Peregrinazioni nei gardini délia Tremezzina [lago di Como] {N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 2, pp. 175-186). 656 Ramann (E.) : Ueber Ortsteinbildung. Abschliessende Erklârung betr. Herrn Dr. P. E. Muller (B. J., t. XXVII, fasc. 5, Suppl. n° 64, pp. 1-8). 1 ans, — J . Mersch, imp., 4"", Av. deChi; ..lou. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Juillet 1900. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 7. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 657 Britten (James) : Bibliographical Notes. XXIII. An overlooked paper by Rafinesque (J. of B., Vol. XXXVIII, ne 450, pp. 224-229). 658 Kennedy (George G.) : Edwin Faxon (Rh., Vol. 2, n° 18, pp. 107-111, 1 portrait). Biologie, morphologie et physiologie générales. 659 Bokorny (Th.) : Einiges iiber die Proteinstoffe der Samen (B. C, t. LXXXII, n° io-ii, pp. 289-306). 660 Copeland (Edwin Bingham) : Physiological Notes {B. G., Vol. XXIX, n° 5) PP- 347-352)- 661 Goupin (Henri) : Sur la toxicité des composés du Sodium, du Potassium et de l'Ammonium à l'égard des végétaux supérieurs (R. g. B., t. XII, n° m, PP- 177-193)- 662 Fariner (J. Bretland) : Observations on the effect of desiccation of albuminuponitscoagulability {A. of B., Vol. XIV, n°LIV, pp. 307-312). 663 Overton (E.) : Studien ùber die Aufnahme der Anilinfarben durch die lebendeZelle (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 4, pp. 669-701). 664 Parkin (John) : Observations on latex and its functions (A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 193-214, 1 pi.). 695 Rodrigue (Alice) : Les feuilles panachées et les feuilles colorées. [Rap- ports entre leurs couleurs et leur structure] (M. H. B., n° 17, pp. 11-75, 82 fig. dans le texte). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 666 Burrage (J. H.) : On Nuytsia floribunda R. Br. {A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 312-315, 1 fig. dans le texte). 667 Gain (Edmond) : Sur les embryons du blé et de l'orge pharaonique (C. R., t. CXXX, n° 24, pp. 1643-1646). 668 Hansgirg (Anton) : Zur Phyllobiologie der Gattung Ficus L., Cojfea L. und Kibara Endl. {B. C, t. LXXXII, n°9, pp. 257-261). 669 Hérissey (H.) : Sur l'hydrate de carbone de réserve de la graine de Trifolium repens (C R., t. CXXX, n° 25, pp. 1719-1721). ■ Ma. 670 Lang (William H.) : Studies in the development and morphology of Cycadean sporangia. II. The ovule of Stangeria paradoxa (A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 281-306, 2 pi.). 671 Rothert (W.) : Die Krystallzellen der Pontederiaceen {B. Z., 58e ann., Ie part., fasc. V-VI, pp. 75-106, 4 fig". dans le texte et 1 pi.). 672 Rowlee (W. W.) and Susie P. Nichols : The taxinomie value of the stamioaie flowers of some of the Oaks (B. G., Vol. XXIX, n° 5, pp. 353 356, 8 fig. dans le texte). 673 Thomas (Ethel N.) : On the présence of vermiform nuclei in a Dicoty- ledou [Caltha palustris] (A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 318-319). 674 Worsdell (W. C.) : The vascular structure of the ovule of Cephalotaxus {A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 317-318). Cryptogames vasculaires. 675 Boodle (L. A.) : On the structure of the stem in two species of Lycopo- dium {A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 315-317). 675 bis Smith (R. Wilson) : The structure and development of the sporo- phylls and sporangia of Isoetes \fin~\ {B. G., Vol. XXIX, n° 5, pp. 323- 346, 8 pi.). — Voir n° 550. Algues. '3-1) 676 Collins (F. S.) : Seaweds in winter (Rà., Vol. 2, n° 18, pp. 130-1; 677 Mottier (David M.) : Nuclear and cell division in Dictyota dichotoma, {A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 163-192, 1 pi.). Champignons. 678 Barker (B. T. P.) : A fragrant « Mycoderma » Yeast, Sacckaromyces anomalus [Hansen] (A. of. B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 215-2:4, 1 pi.). 679 Davis (Bradley Moore) : The fertilization of Albugo candida {B. G., Vol. XXIX, n° 5, pp. 297-311, 1 pi.). 680 Dawson (Maria) : On the biology of Poronia punctata (L.) (A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 245-262, 2 pi.). 681 Hasselbring (H.) : Comparative study of the development of Trickurus spiralis and Stysanus Stemonites {B. G., Vol XXIX, n°5, pp. 312-322, 2 pi.). 682 Riley (Wm. A.) : Variations in the maturing of Plowrightia morbosa spores {B. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 287-288). 683 Stahl (E.) : Der Sinn der Mycorhizenbildung. Eine vergleichend-biolo- gische Studie (/. w. B., t. XXXIV, fasc. 4, pp. 539-668, 2 fig. dans le texte). 684 Wager (Harold) : On the fertilization of Peronospora parasitica {A. of B., Vol. XIV, n° LIV, pp. 263-279, 1 pi.). — LI — Flores, Ouvrages généraux. 685 Dalla Torre (C. G. de) et H. Harms : Gênera Siphonogamarum ad Sys- tema Fnglerianum conscripta (Fasc. I, in-4 de 80 pag\ — Leipzig-, 1900, W. Fngelmann, éditeur. — Prix, 6 mk.; pour les souscripteurs, 4 mk.). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 686 Andrews (A. Le Roy) : The Orchidaceae of a séries of swamps in sou- thern Vermont (Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 114-115). 687 Bicknell (Eugène P.) : Studies in Sisyrinchium. VII : The species of british America (B. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 237-246; 1 esp. nouv.). 688 Britten (James) : Drosera Banksii Br. (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 150, pp. 207-208, 1 fig\). 689 Cockerell (T. D. A.) : Notes on some Southwestern plants {B. T. C, Vol. 27, n° 2, pp. 87-89). 690 Crépin (François) : Note upon a probable hybrid of Rosa carolina L. and Rosa nitida Willd. (Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 112-113). 691 Freyn (J.) : Nachtrâge zur Flora von Istrien (Oe. Z., Le ann., n° 6, pp. 195-199 [à suivre]). 691 bis Hanemann (J.) : Die Flora des Frankenwaldes, besonders in ihrem Verhàltnis zur Fichtelgebirgsflora \suité\ (D. b. M., XVIIIe ann., n° 4, PP- 55-57)- — Voir n° 420. 692 Harper (Roland M.) : Notes on the distribution of some of the rarer- plants of central Massachusetts {Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 1 19-123). 693 Hôck (F.) : Allerweltspflanzen in unserer heimischen Phanerogamen- Flora [suite] (D. b. M., XVIIIe ann., n° 4, pp. 49-51). 694 Holm (Théo.) : Catalogue of plants collected by Messrs. Schuchert, Stein and White on the Fast coast of Baffin's Land and West coast of Greenland (B. T. C, Vol. 27, n° 2, pp. 65-68). 6<^\bis Horak (Bohuslav) : Zweiter Beitrag zur Flora Montenegro's [fin] (Oe. Z., Le ann., n° 6, pp. 208-212; 1 esp. nouv.). — Voir n° 581. 695 Knowlton (C. H.) : On the flora of Chesterville, Maine (Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 123-124.). 696 Lamarlière (L. Géneau de) : Note sur la flore maritime du cap Gris- Nez [Pas-de-Calais] (R. g. B., t. XII, nos 137 et 138, pp. 194-205 et 246 255)- 697 Linton (E. F.) : Norfolk Notes (/. ofB., Vol. XXXVIII, n° 450, pp. 208- 215 [à suivre]). 697 bis Moore (Spencer Le M.) : Alabastra diversa. VI [suite] (J. of B., Vol. XXXVIII, n° 150, pp. 201-207, 2 pi.; 1 genre nouv. et 10 esp. nouv.). — Voir n° 590. Genre nouveau décrit : Strobilanthopsis gen. nov. Acanthacearum. 698 Murr (J.) : Beitrâgc und Bemerkung-en zu den Archieracien von Tirol und Vorarlberg. VI {D. b. M., XVIIIe ann., n° 4, pp. 52-54 [à suivre]). 699 Nelson (Aven) : New plants from Wyoming-. XII {B. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 258-274; 22 esp. nouv.). 700 Olivier (Ernest) : Matériaux pour la flore algérienne {Revue scientif. du Bourbonnais, 13e ann., n° 150, pp. 127-137). 701 Podpëra (J.). : Beitrag- zur Flora von Bôhmen {Oe. Z., Le ann., n° 6, pp. 312-317; 2 hybr. nouv.). Hybrides nouveaux décrits : Carex /lava (var. lepidocarpa Tausch) X distans (C. Binderi Podp. hybr. nov.); C. riparia X nui ans (C. Flei- scheri Podp. hybr. nov.). 702 Rowlee(W. W.) : North American Willows {B. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 247-257, 1 pi. ; 3 esp. nouv.). 702 bis Rusby (H. H.) : An enumeration of plants collected by Dr. H. H. Rusbyin South America, 1885-1886 [suite] {B. T. C, Vol. 27, nos 2 et 3, pp. 69-84 et 124-137; 32 esp. nouv.). — Voir n° 163. 703 Small (John K.) : Notes and descriptions of North American plants. II (B. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 275-281 ; 11 esp. nouv.). 704 Smith (Jared G.) : Revision of the species of Lophotocarpus of the United States, and description of a new species of Sagittaria {M. b. G., 11e rapp. annuel, pp. 145-151, 6 pi. ; 3 esp. nouv.). 704 bis Vierhapper (Fritz) : Arnica Doronicum Jacquin und ihre nâchsten Verwandten [suite] {Oe. Z., Le ann., n° 6, pp. 202-208 [à suivre], 1 pi., et 1 carte). — Voir n° 609. 704 ter Wettstein (R. v.) : Die nordamerikanischen Arten der Gattung- Gentiana, Sect. Endotricha [suite] {Oe. Z., L° ann., n° 6, pp. 189-195 [à suivre]). — Voir n° 610. Cryptogames vasculaires. 704 quat. Harper (Roland M.). — Voir n° 693. MUSCINÉES. 705 Best (G. N.) : Revision of the North American species of Pseudoleskea {B. T. C., Vol. 27, n° 5, pp. 221-236, 2 pi.; 2 esp. nouv.). 706 Cardot (J.) : Note préliminaire sur les Mousses recueillies par l'Ex- pédition antarctique belge {R. Br., 27e ann., n° 3, pp. 38-46; 20 esp. nouv.). 707 Culmann (P.) : Notes sur la flore suisse {R. br., 27e ann., n° 3, pp. 47-48). 708 Dixon (H. N .) : A remarkable form of Trichostoimim tortuosum {R. br., 27e ann., n° 3, pp. 36-37). 708 bis Horrell (E. Charles) : The european Sphagnacese (after Warnstorf) [suite] (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 450, pp. 215-224 [à suivre]. — Voir n° 62 1 . — LUI — 708 ter Lamarliére (L. Géneaude). — Voirn0 697. 709 Renauld (F.) et J. Cardot : Rhacopilopsis Ren. et Card. novum genus (R. br., 26e ann., n° 3, p. 47). 710 Salmon (E. S.) : Grimmia anomala Hpe mss. Schpr. (B. br., 27e ann., n° 3, PP. 33-35» l P1-)- 710 bis Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [stiite] {M. H. B., n° 16, 46 p. ; 10 esp. nouv.). — Voir n° 505 bis. Algues. 711 Chodat (R.) : Sur trois genres nouveaux de Protococcoïdées et sur la florule planktonique d'un étang du Danemark {M. H. B., n° 17, pp. 1- 10, 2 fig. dans le texte ; 4 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits : Lemmermannia (1 esp.), Hofmania, (1 esp.), Catena (1 esp.). 712 Schuh (B. E.) : Rhadinocladia, a new genus of brown Algae [Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 111-112, 1 pi.). 713 Setchell (William Albert): Critical Notes on the New England species of Laminaria (Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 1 15-119 [à suivre]). Lichens. 713 bis Lamarliére (L. Géneau de). — Voir n° 697. Champignons. 714 Ellis (J. B.) and B. M. Everhart : New Species of Fungi from various localities with Notes on some published Species (B. T. C, Vol. 27, n° 2, pp. 49-64 ; 1 genre nouv., 44 esp. nouv.). Genre nouveau décrit : Ec/iinodontium nov. gen. Hydnacearum (E. tinctorium = Fomes tinctorius E. et T. — Hydnum tinctorium Lloyd in literis). 715 Hume (H. Harold) : A new species of Puccinia \P. Thompsonii sur Carex stenolepis] {B. G., Vol. XXIX, n° 5, p. 352). 715 bis Lamarliére (L. Géneau de). — Voir n° 697. 716 Neger (F. W.) : Weiteres iiber Phyllactinia {B. C, t. LXXXII, n° 9, pp. 261-264). 717 Patterson (Flora W.) : New species of Fungi {B. T. C, Vol. 27, n'>5, pp. 282-286 : 17 esp. nouv.). 718 Webster (H.) : Naucoria Christinas {Rk., Vol. 2, n° 18, pp. 127-130). Paléontologie. 719 Zeiller (R.) : Sur les végétaux fossiles recueillis par M. Villiaume dans les gîtes charbonneux du nord-ouest de Madagascar (C. R., t. CXXX, n° 23. PP- ^57^-I573)' — LIV — Pathologie et tératologie végétales. 720 Blodgett (Frederick H.) : Darluca upon Carnation Rust (£. T. C, Vol. 27, n° 5, pp. 289-290, 1 fig. dans le texte). 721 Beal (W. J.) : Sorae monstrosities in spikelets of Eragrostis and Seta- ria {B. T. C, Vol. 27, n° 2, pp. 85-86, 1 fig. dans le texte). 721 bis Linsbauer (Ludwig und Karl) : Eine teratologische Befunde an Lonicera tatarica [fin] (Oe. Z., Le ann., n° 6, pp. 199-202, 3 fig. dans le texte et 1 pi.). — Voir n° 646. 722 Schrenk (Hermann von) : A disease of Taxodium disUchum known as peckiness, also a similar disease of Libocedrus decurrens known as pin-rot (M. b. G., 11e rapp. ann., pp. 23-78, 1 fig. dans le texte et 6 pi.). — È=-€^e^5^^ — ADDITIONS AUX LOIS DE NOMENCLATURE BOTANIQUE (CODE PARISIEN DE 1867) D'APRÈS LE CODEX EMENDATUS De M. OTTO KUNTZE. Chapitre I. (Le titre modifié) .-Principes dirigeants spé- cialement pour les additions. Art. 15. Après « Linné » ajoutez : depuis 1737 pour les genres, 1753 pour les espèces. Au lieu de « règles essentielles de la nomenclature » , met- tez : d'autres articles essentiels de ce Code. Ajoutez : Toutes les publications entre Linné Gênera plan- tarum 1737 et Linné Species plantarum 1753 ne seront plus à prendre en considération pour la nomenclature ultérieure. [Ces propositions nouvelles auraient pour résultat d'écono- miser le plus possible les changements de noms.] Art. 20. Ajoutez à la fui : avec la désinence enses (1). Art. 22. Al in. i—3 à supprimer complètement (2). (En partie = Art. 73, alin. 2.) Ali 11. 4, annulez : devenu nom de section ou d'espèce. 1. Voyez Allgemeine botanische Zeitschrift, 1900:111. 2. L. c, 112. — LV — Art. 23. Remplacez à la fin « -eae » par -atae (1). Art. 24 (= Art. 73, alin. 3). Remplacez à la fin « -eae ou -ineae •>-> par -5)- X15 Zaleski (W.) : Zur Aethervvirkung" auf die Stoffumwandlung in den Pflanzen {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 6, pp. 292-296). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 816 Cavara (F.) : Le cinese polliuiche nelle Gigliacee. Recensione di una Memoria di V. Grégoire apparsa nella Rivista « La Cellule », t. XVI, fasc. II, 1899 (B. S. b. t., 1900, fasc. 6, pp. 181-186). 817 Cavara (F.) : Recensione del lavoro di Anstruther A. Lowson, dal titolo « Some observations on the development of the karyokiuetic spindle» in the pollen-mothercells of Cobsea scandens Cav. [Proceedings of the Californica Academy of sciences, III ser., vol. I, n. 5] (B. S. b. t., 1900, fasc. 6, pp. 177-181). 817 bis Celakovsky (L. J.) : Die Vermehrung- der Sporangien von Ginkgo biloba [suite'] (Oe. Z,, Le ann., n° 8, pp. 276-283 [à suivre], 1 fig. dans le texte). — VoirvP 737. 818 Johnson (Duncan S.) : On the development of Saururus cernuus L. {B. T. C, Vol. 27, n° 7, pp. 365-372, 1 pi.). 819 Johnson (Duncan S.) : On the endosperm and embryo of Peperomia fellucida {B. G., Vol. XXX, n° 1, pp. 1-11, 1 pi.). 820 Kùster (Ernst) : Bemerkungen ûber die Anatomie der Eichen, als Vorstudie fur cecidiologische Untersuchungen {B. C, t. LXXXIII, n°6, pp. 177-185). 820 bis Lôvinson (Oskar) : Ueber Keimungs-und Wachsihumsversuche an Erbsen in Lôsungen von fettsauren Salzen unter Ausschluss von Mineralsâuren [suite et fin] {B. C, t. LXXXIII, nos 5 à 8, pp. 130-138, 185-195, 209-224). — Voir nû 741. 821 Simon (Eug.) : Sur les conditions de végétation du Gui (B. A. G. b., 9e ann., n° 125-126, pp. 92-95). 822 Tschermak (E.) : Ueber kiinstliche Kreuzung bei Pisuni sativum {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 6, pp. 232-239). 823 Van Tieghem(Ph.) : Sur la structure de l'ovule et de la graine et sur les affinités des Salicacées {B. M., 1900, n° 4, pp. 197-201). 824 Webster (J. R.) : Cleistogamy in Linaria canadensis {Rk., Vol. 2, n° 20, pp. 168-169). 825 Wiegand (Karl M.) : The development of the embryo-sac in some Monocotyledonous plants {B. G., Vol. XXX, n° 1, pp. 25-47, 2 pi.). — LXXV1I — Cryptogames vasci'laires. 826 Fitting (Hans) : Biu und Entwickelunysgeschite der Macrosporen von Isoëtes und Selaginella und ihre Bedeutung fur die Kenntniss, des Wachsthums pflanzlicher Zellmembranen {B. Z., 58e ann., Irepart., fasc. VII-IX, pp. 107-165, 2 pi.). Muscinées. 827 Seymour (A. B.) : The fruiting- of Riccia natans {Rk., Vol. 2, n° 20, p. 161). Algues. 828 Brand (F.) : Der Formenkreis von Glœocapsa alpina Nâg\ {B. C, t. LXXXIII, n°7-io, pp. 224-226, 280-286, 305-313, 1 fig\ dans le texte). 829 Gaidukov (N.) : Ueber die Ernahrung- der Ckromulina Rosanoffii {Hdw., t. XXXIX, fasc. 4, Supplém., pp. ( i3g)-{ 14.1)). 830 Preda (A.) : Altre osservazioni sulla Bometia secundiflora (J. Ag\) Thur. {N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. III, pp. 209-214, 1 pi.). Champignons. 831 Aderhold (Bud.) : Mycospkasrella cerasellaw. sp., die Perithecienform von Cercospora cerasella Sacc. und ihre Entwicklung- {B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 6, pp. 246-249). 832 Dangeard (P. A.) : Recherches sur la structure du Polyphagus Euglenx Nowak. et sa reproduction sexuelle {Bt., 7e sér., fasc. 5, pp. 213-258, 3 fig. dans le texte et 2 pi.). Flores, Ouvrages généraux. 833 Fritsch (Karl) : Schulflora fur die ôsterreichischen Sudeten und Alpen- lânder (Vienne, 1900, Libr. C. Gérold fils. — Prix, 3 mk, 60). 834 Green (J. Beynolds) : An introduction to veg-etable Physiology (in-8°, 459 Pa£T-> J^4 &g- ^ans ^e texte- — Londres, 1900, Libr. J. et A. Churchil). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 835 Andrews (A. Le Boy) : Orchids of Mt. Greylock, Massachusetts {Rk. Vol. 2, n° 20, pp. 179-180). 836 Andrews (L.) : Aster concinnus in New Engdand {Rk., Vol. 2, n° 20, pp. 166-167). 837 Arcangeli (G.) : Sul Ranunculus cassubicus L. e sul R. polyantkemus L. {B. S. b. i., 1900, fasc. 4-5, pp. 142-148). 838 Bacon (Alice E.) : Some Orchids of Eastern Vermont {Rk., Vol. 2, n» 20, pp. 171-172). LXXVIII 839 Becker (W.) : Bemerkungen zu den Violae exsiccatae [suite] (D. b. M., XVIIIe ann., n° 7, pp. 106-111 [à suivre]). 840 Bicknell (Eugène P.) : Studies in Sisyrinckium. VIII : S. californicum and related species of the neglected genus Hydastylus {B. T. C. Vol. 27, n° 7, pp. 373-387 ; 9 esp. nouv.). 841 Boissieu (H. de) : Un nouveau Staphylea du Japon [S. Franc heti sp. nova] {B. S. b. F., 3e sér., t. VII, fasc. 6, pp. 221-222). 842 Biitten (James): Notes on Rhus (/. of B., VTol. XXXVIII, n° 452, PP- 3I5"3i7)- 843 Casali (C.) : Sulla classificazione dei generi Boelia Webb et Rétama Boiss. (B. S. b. i., 1900, fasc. 4-5, pp. 149-158). 844 Casali (C.) e T. Ferraris : Materiali per la flora Irpina (Ar. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. III, pp. 214-232). 845 Chevalier (Aug.) : Mon exploration botanique au Soudan français (B. AL, 1900, n° 5, pp. 248-254). 846 Chevalier (Aug.) : Mon exploration botanique de la Sénégambie (B. M., 1900, n° 6, pp. 302-308). 846 bis Claire (Ch.) : Les Centaurées du nord-est de la France [fin] (B. A. G. b., 9e ann., n° 124, pp. 65-74). — Voir n° 264. 847 Claire (Ch.) : Un coin de la flore des Vosges. Plantes des environs de Rambervilliers (B. A. G. b., 9e ann., nos 125-127, pp. 95-103, 137-141 [à suivre]). 848 Colgan (Nathaniel) : Artemisia Stelleriana in Ireland (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 452, pp. 317-319). 849 Conti (Pascal): Les espèces du genre Matthiola (M. H. B., n° 18, pp. 1-86; 5 esp. nouv.). 850 Crugnola (Gaetano) : Materiali per la flora dell' Abruzzo Teramano. Un sicondo manipolo di piante del Gran Sasso dUtalia {N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. III, pp. 233-247). 851 Drake del Castillo (E.) : Note sur Xlntisy de Madagascar [Euphorbia Intisy sp. n.] {B. M., 1900, n° 5, pp. 257-260, 3 photogr.). 852 Durand (Th.) et Em. de Wildeman: Matériaux pour la Flore du Congo. 8e fascicule (B. S. B. B., t. XXXIX, 2e fasc, pp. 53-82). Les auteurs décrivent 18 espèces nouvelles des genres Oncoba (1 esp.), Dickapelalum (1), Campylostemon (1), Cissus (1), Agelaza (2), Manotes(i), Copaiba (1), Geissaspis (1), Mostuea (1), Trichodesma (1), Prevostea(i), Gilletiella n. gen. Acanthacearum (1), Clerodendron (1), Dorstenia (\),De- meusea n. gen. Amarylljdacearum (1), Renealmia (1), Encephalartos (1). 853 Eaton (Alvah A.) : A few additions to the New Hampshire flora {Rh., Vol. 2, n° 20, pp. 167-168). 854 Eggleston (W. W.) : New or rare plants from Pownal, Vermont {Rk., Vol. 2, n° 20, p. 171). t. XXIX 855 Engler (A.) : Berichte ùber die botanischen Ergebnisse der Nyassa- See- und Kinga-Gebirgs-Expedition der Hermann- und Elise-geb. Heck- mann-Wentzel-Stiftung. III. Die von W. Goetze und Dr. Stuhlmann im Ulugurugebirge, sowie die von W. Goetze in der Kisaki-und Khutu-Steppe und in Uhehe gesammelten Pflanzen [B. /., t. XXVIII, fasc. 3-4, pp. 332-510). — En collaboration avec MM W. Schmidle pour les Algues, P. Hennings pour les Champignons, F. Stephani pour les Hépatiques, F. Brotherus pour les Mousses, G. Hieronymus pour les Cryptogames vasculaires, U. Dammer, L. Diels, E. Gilg, M. Gùrke, H. Harms, 0. Hoffmann, F. Krânzlin, G. Lindau, F. Pax, Ruhland, K. Schumann et 0. Warburg pour les Phanérogames. Les Phanérogames comprennent 195 espèces nouvelles réparties comme suit entre les genres Pandanus (1 esp.), Arundinaria (1), Hyphxne (2), Hydrosme (1), Cyanastrum (2), Anthericum (2), Chlorophytum (3), Dip- cadi (1), Barbacenia (1), Morœa (1), Aristea (2), Gladiolus (2), Lapey- rousia (2), Cynosorchis (1), Disa (2), Polystachya (2), Eulophia (1), Lis- trosiachys (1), Peperomia (2), Dorstenia (5), Ficus (1), Pilea (1), Protea (1), Loranthus (8), Osyridocarpus (1), Tkesium (1), Clematis (^), Paxio- dendron (1), Boscia r--(i), Hydrostachys (1), Pittosporu))i (1), Rotcrea (2), Acacia (3), Pipladenia (1), Brackystegia (1), Bauhinia (1), Crotalaria^), Lupinus (1), Lotus (1), Indigofera (2), Tephrosia (2), Milletia (2), G>*.?- saspis (1), Zornia (1), Dalbcrgia (1), Glycine (1), Rhynchosia (1), /%£- seolus (1), Dolichos (3), Oxalis (2), Commiphora (1), Tzirrsea (1), Ekebcr- gia (1), Triaspis (1), Poly gala {\)y Car polobia (1), Uapaca(i), Neogoetsea n. g. Euphorbiacearum (1), Jatropha (1), Euphorbia (2), Allophylus (1), Bersania (1), Impatiens (2), Cissus (1), Grezvia (6), Triumfetla (1), Oc/ma (2), Hypericum (1), Garcinia (1), Allanblackia (1), Rinorea (1), F/o/tf (1), Oncoba (1), Weihea? (1), Dissotis (1), Hydrocotyle (1), Embelia (1), Chry- sophyllum (1), Miinusops (2), Schrebera (2), Jasminum (2), Landolphia (1), Ectadiopsis (1), Sckizoglossum (3), Xysmalobium (1), Stathmostelma (3), Brachystelina (1), Riocreuxia (2), Marsdenia (1), Ekretia (2), Vitex (3), jEolanthus (1), Plectvanthus (5), Coleus (1). Acrocephalus (1), é?cY- «?«« (3), Solanum (5), Craterostigma (1), Buchnera (1), Cycnium (2), Saintpaulia (2), Linnseopsis n. g. Gesneriacearum (\)y/usticia (1), Olden- landia (1), Renias (1), Leptacti?iia (1), Randia (2), Megalopus n. g. Ru- biacearum (1), Oxyantkus (1), Vanguiera (2), Pavetta (1), Grumilea (8), Lasianthus (2), Lobelia (1), Bothriocline (1), Vernoma (1), Ageratina n. g. Compositarum (1), ~ Jaunie a (1), Senccio (1), Erytkrocepkalum (3). 856 Fernald (M. L.) : Some undescribed varieties and hybrids of Carex (Rh., Vol. 2, n° 20, pp. 170-171). 857 Fiori (Adriano) : Contribuzione alla flora délia Basilicata e Calabria (A'. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. III, pp. 248-271). 858 Gagnepain (F.) : Espèces rares ou nouvelles pour la Nièvre [4e Note] (£. 6". £. .F., 3e sér., t. VII, fasc. 6, pp. 209-221). . 859 Graebner (P.) : Die Gattung Linnasa [einschliesslich Abelia] {B. J., t. XXIX, fasc. 1, pp. 120-145 (12 esp. nouv.). 860 Gùrke (M.) : Borraginacea; africana;. I (j5. /., t. XXVIII, fasc. 3, pp. 306-313; 4 esp. nouv.). LXXX 861 Gùrke (M.) : Labiatae africanae. V (B. J., t. XXVIII, fasc. 3, pp. 314- 317; 5 esp. nouv.). 862 Gùrke (M.) : Verbenaceae africanae. II (#./., t. XXVIII, fasc. 3, pp. 291- 305; 20 esp. nouv.). 863 Gustafsson (J. P.) : Tvâ svenska A/opecurus-hybnder {B. N., 1900, fasc. 3. pp. 103-107, 1 fig. dans le texte). 864 Hua (Henri) : Documents nouveaux concernant les Landolphiées utiles de l'Afrique occidentale française {B. M., 1900, n° 6, pp. 309-318). L'auteur décrit une espèce nouvelle du genre Carpodinus. 865 Légué (Léon) : Deuxième Note sur le Saxifraga Seguieri Spreng. {B. S. b. F., 3°sér., t. VII, fasc. 6, pp. 185-187). 866 Léveillé (H.) : Contribution à la Flore de la Mayenne {B. A. G. b., 9eann.,nos 125-127, pp. 103-109, 142-148). 867 Léveillé (H.) : Onothéracées japonaises (B. A. G. b., ge ann., n° 125- 126, pp. 90-91)- 868 Loesener (Th.) : Beitràge zurKenntnis der Flora von Central- Amerika [einschliesslich Mexico]. II (B.J., t. XXIX, fasc. 1, pp. 86-106). A. Planta; Rothschuhianag in Nicaragua collectae [en collaboration avec MM.C.de Candolle.Harms, Lindau, Schumann, v.Seemen, Uline, Volkens]. B. Species et varietates novae vel minus cognitas centrali-americanas et mexicanae : C. de Candolle, Pipéracées (2 Piper nouv.) ; 0. v. Seemen, Fa- gacées (4 Quercus nouv.) ; Loesener, Célastracées (1 Microtropis et 1 Gyminda nouv.); K. Schumann, Cactacées (1 Cereus nouv. j ; Loesener, Labiées (1 Hyptis nouv.). C. Ueber die Arten der Gattung Hacmaloxylon L., par H. Harms. D. Ueber die Solanaceengattung Bouchetia und uber Niercmbergia staticifolia Sendt., par Th. Loesener. 869 Masino(E. A.) : Sopraun esemplare di Osmanthus aquifolius Benth. et Hook. coltivato nell' Orto botanico di Pisa {B. S. b. t., 1900, fasc. 6, pp- I75-Ï77)- 870 Nilsson (N. Herman) : Om de subarktiska Poa-artema. vid Lenafloden (B. N., 1900, fasc. 3, pp. 97-99)- 871 Nordstedt (0.) : Lokaler for nâgra skandinaviska vâxter i Lunds Uni- versitetsherbarium {B. N., 1900, fasc. 3, pp. 113-115). 872 Nyman (Erik) : Botaniska excursioner pâ Java (B. N., 1900, fasc. 3, pp. 1 17-122 [à suivre]). 873 Petitmengin (M.) : Sur quelques Orchidées du plateau de Malzéville (B. A. G. b., 9e ann., n° 127, pp. 130-131). 873 bis Petitmengin (Marcel) : Sur quelques plantes rares et adventices en Lorraine [suite] {B. A. G. b., 9e ann., nos 124-126, pp. 77-79 et 110- 112). — Voir n° 295. 874 Piper (C. V.) : New and noteworthy Northwestern plants. IV {B. T. C, Vol. 27, n° 7, pp. 392"401 ; IO esP- nouv.). LXXXI 875 Post (Georges E.) : Plantai Postianae. X (M. II. B., n° 18, pp. 89-102; 11 esp. nouv.). 876 Reiche (Karl) : Beitrâge zur Systematik der Calyceraceen (B. /., t. XXIX, fasc. 1, pp. 107-119, 1 pi.). 877 Robinson (R. L.) : New Caryophyllaceae and Crucifera; of the vSierra Madré, Chihuahua, Mexico (B. G., Vol. XXX, n° i, pp. 5860; 5 esp. nouv.). 878 Salmon (C. E.) : Plant notes from Sutherland and Cantire (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 452, pp. 299-303). 878 bis Schlechter (Rud.) : Acriopsis Reinw. und ihre Stellung zu den Po- dochilinas [fin] {Oe. Z., L° ann., n° 8, 286-290). — Voir n° 763. 879 Sodiro (Aloysius) : Planta; ecuadorenses. II. G. Hieronymus : Compo- site {B.J., t. XXIX, fasc. 1, pp. 1-85; 84 esp. nouv.). Les espèces nouvelles décrites se répartissent entre les genres suivants: Vernonia (1 esp.), Piptocarpha (1), Piqueria (1), Ophryosporus {i),Sie- via (1), Eupatorium (10), Mikania (4), Aster (1), Erigeron (1), Baccharis (5), Gnaphalhim (2), Clibadium (2), Polymnia (2), Wulffia (1), Zaluzania (3), Aspilia (1), Viguiera (1), Helianthus (3), Spilanthes (2), Encelia (1), Verbesina (4), Chasnocephalus (1), Narvalina (3), Calea (1), Tridax (1), Jaumea (1), Arlemisia (1), Liabum (9), Culcitium (1), Gynoxis (3), *&- ;/£«" 40i-4I2, 1 pi.). 953 Gottschall (Michael) : Anatomisch systematische Untersuchung des Blattes der Melastomaceen aus der Tribus Miconieae (M. H. B., n° 19, 176 pag-., 3 pi.). 954 Grinnell (Alice L.) : A remarkable development of Steironema lanceo- latum (R/i., Vol. II, n° 21, p. 190). 955 Lamarlière (L. Géneau de) : Sur le bois de Conifères des tourbières C. R., t. CXXXI, nù 11, pp. 511-512). 956 Lawson (Anstruther A.) : Origin of the cônes of the multipolar spindle in Gladiohis {B. G., Vol. XXX, n° 3, pp. 145-153, 1 pi.). 957 Magnus (Werner) : Studien an der endotrophen Mycorrhiza von Neottia Nidus-avis L. (/. za. B., t. XXXV, fasc. 2, pp. 205-272, 3 pi.). 958 Murbach (L.) : Note on the mechanics of the seed-burying awns of Stipa avenacea {B. G., Vol. XXX, n° 2, pp. 113-117, 1 fïg. dans le texte). 958 bis Murr (Josef) : Farbenspielarten aus den Alpenlâudern, besonders aus Tirol. III (B. b. M., XVIIIe ann., n° 8, pp. 114-117).— Voir n° 958. 959 Nestler (A.) : Zur Kenntniss der hautreizenden Wirkung der Primula obconica Hance (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7, pp. 327-331). 960 Peter (Ad.) : Ueber hochzusammengesetzte Strârkekôrner im Endos- perm von Weizen, Roggen und Gerste (Oe. Z., Le ann., n°9, pp. 315- 318, 3 fig. dans le texte). 961 Rimbach (A.). : Physiological observations on some perennial herbs (B. G., Vol. XXX, n° 3, pp. 171-188, 1 pi.). 962 Thomas (Ethel N.) : Double fertilization in a Dicotyledon : Caltàa palastris (A. of B., Vol. XIV, n° LV. pp. 527-535, 1 pi.). Cryptogames vasculaires. 963 Bohlin (Knut) : Ett exempel pâ umsesidig vikariering mellan en fjâll- och en kustform (B. N., 1900, fasc. 4, pp. 161-179, 6 fig. dans le texte; un résumé en français). 964 Boodle (L. A.) : Comparative anatomy of the Hymenophyllacea;, Schi- zaeacese and Gleicheniaceas (A. of B., Vol. XIV, n° LV, pp. 455-496, 3 P1')' — LXXXIX 965 Scott (D. H.) : and T. G. Hill : The structure ollsoetes Hystrix {A. of B., Vol. XIV, n° LV, pp. 413-454, 2 fia-, dans le texte et 2 pi.). 966 Shove (R. F.) : On the structure of the stem of Angiopteris evecta {A. of B., Vol. XIV, n° LV, pp. 497-525), 2 pi.). Algues. 967 Gaidukov (N.) : Ueber das Chrvsochrom (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7 PP- 33i-335i ' P1-)- 968 Heydrich (F.) : Weiterer Ausbau des Corallineensystems (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7, pp. 310-317). 969 Moore (George Thomas) : New or little known unicellular Algse. I. Cklorocystis Cohnii {B. G., Vol. XXX, n° 2, pp. 100-112, 1 pi.). 970 Nordhausen (M.) : Ueber basale Zweigverwachsungen bei Cladophora und ùber die Verzweig-ung-swinkel einiger monosiphonen Algen (/. w B., t. XXXV, fasc. 2, pp. 366-406, 1 pi.). 07 1 Winkler (Hans) : Ueber den Einfluss âusserer Factoren auf die Theilung der Eier von Cystosira barbata (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7, pp. 297- 305; 1 fig". dans le texte). Champignons. 972 Harper (Robert (A.) : Sexual reproduction in Pyronema confluens and the morphology of the ascocarp {A. of B., Vol. XIV, n° LV, pp. 321- 400, 3 pi.). 972 bis Magnus (Werner). — Voir n° 957. qjt, Ternetz (Charlotte) : Protoplasmabeweg-ung- und Fruchtkorperbildung; bei Ascophanus carneus Pers. (J. zv. B.y t. XXXV, fasc. 2. pp. 273- 312, pi.). Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 974 Congdon (J. W.) : Plantago elongata in Rhode Island {Rh., Vol. II, n° 21, p. 194). 975 Davey (Fred. Hamilton) : Notes on Cornish plants {J. of B., Vol. XXXVIII, n° 453, pp. 354-355)- 976 Degen (A. von) : Bemerkung-en ûber einige orientalische Pflanzenarten, XL. Bommïdlera Dieckiinov. spec. {Oe. Z., Lc ann., n°9, pp. 313-314). 977 Fernald (M. L.) : The distribution of the Bilberries in New England [Rh., Vol. II, n° 21, pp. 187-190). 978 Freyn (J.) : Weitere Beitrâge zur Fora von Steiermark (Oe. Z., Le ann., n° 9, pp. 2>2°'32>'l [^ suivre]). 979 Harper (Roland M.) : Notes on the flora of South Georgia {B. T. C, Vol. 27, n° 8, pp. 413-436). xc 980 Hochreutiner (B. P. G.) : Revision du genre Hibiscus {Annuaire du Conservatoire et du Jardin botaniques de Genève, 40 ann., p. 23-191). L'auteur partage le genre Hibiscus en 12 sections, dont 5 nouvelles : Cohimnaris Hochreut. (4 esp.), Azama DC. (28 esp.), Bombycella DC. (28 esp., dont 1 nouv.), Trie hospermum Hochreut. (14 esp., dont 1 nouv.), Furcaria DC. (37 esp., dont 2 nouv.), Solandra Hochreut. (7 esp.), Lili- biscus Hochreut. (11 esp.), Trionum DC. (24 esp.), Abeluioschus DC. (10 esp.), Ketmia DC. (21 esp., dont 1 nouv.), Spatula Hochreut. (7 esp.), Pterocarpus Garcke (3 esp.). 981 Let (H. W.) and C. H. Wadddell : Hypochœris glabra in Co. Derby (/. of. B., Vol. XXXVIII, n° 453, p. 358). 982 Marchall (Edward S.) and W. A. Schoolbred : Carmarthenshire plants (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 453, pp. 358-359). 983 Nelson (Aven) : Contributions from the Rocky Mountain Herbarium. I (B. G., Vol. XXX, n° 3, pp. 189-203; 20 esp. nouv.). 984 Nelson (Elias) : Some new species of Wyoming- plants {B. G., Vol. XXX, n° 2, pp. 11 7-122; 9 esp. nouv.) 984 bis Nordstedt (0) : Sandhems flora [suite'] (B. N., 1900, fasc. 4. pp. 159- 160 [à suivre}). — Voir n° 594. 984 ter Nyman (Erik) : Botaniska excursioner pâ Java [suite] (B. N., 1900, fasc. 4, pp. 181-184).. — Voir n° 872. 985 Schulze (Max) : Euphrasia mim'majacq. in Thûring-en (D.b. M., XVIIIe ann., n° 8, p. 113). 986 Ule (E.) : Ueber weitere neue und intéressante Bromeliaceen (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7, pp. 318-327, 1 pi.; 7 esp. nouv.). 987 Urban (F.) et E. Gilg : Monographia Loasacearum (Abk. d. Kaiser/. Leop.-Carol. deutsch. Akad. d. Naturforscher, t. LXXVI, 368 pag"., 8 pi.). 988 Wildeman (E. de) et Th. Durand) : Plantae Thonnerianae congolenses, ou Enumération des Plantes récoltées en i8g6 par M. Fr. Thonner dans le district des Bangalas (xx-49 pages, 23 pi. et 1 carte. — Bruxelles, 1900, Libr. O. Schepens et Cie). Les plantes faisant l'objet de cette étude, qui constitue un important appoint à la connaissance de la Flore du Congo, ont été recueillies par M. Fr. Thonner, en 1896, au cours d'un voyage sur le Haut-Congo et dans le bassin de la Mongola. Dans une introduction rédigée par le savant explo- rateur lui-même, celui-ci retrace sommairement son itinéraire et donne une courte mais très intéressante description du pays qu'il a traversé. Les plantes rapportées par lui, au nombre de 104 espèces, ne constituent qu'une partie de sa récolte, dont le reste lui a malheureusement été soustrait par les indigènes. On doit d'autant plus regretter ce fâcheux accident que, de ces 104 espèces, 50 sont nouvelles pour le Congo et 23 nouvelles pour la science. MM. H. Christ, C. B. Clarke, A. Cogniaux, A. Engler,F. Kraenz- lin, M. Micheli, F. Pax et O. Stapf ont bien voulu accorder aux auteurs leur collaboration pour déterminer les plantes appartenant à des familles — XCI — dont ils ont fait une étude spéciale. Les espèces nouvelles décrites par ces savants spécialistes comprennent i Gityonia et i Dinophora, de M. Co- gniaux; i Loranthus, de M. Engler; i Listrostachys, de M. Kranzlin ; i Pycnocoma, de M. Pax. Les 18 espèces nouvelles dues à MM. de Wildeman et Durand appartiennent aux genres Dioscorea, Urera, Monodora, Salacia, Impatiens, Scaphopetalum, Ouralea, Dicranolepis, Tabernasmontana, Solanum, Harveya, Tkunber gia, Asteracanlha, Bertiera, Geophila, Ura- goga, qui ont fourni chacun i espèce, et Sesamum, qui en a fourni 2. Cha- cune des 23 espèces nouvelles est figurée dans une planche dessinée par M. d'Apreval. Cryptogames vasculaires. 988 bis Harper (R. M.). — Voir n° 97g. 989 Noyés (Helen M.) : The Ferns of Alstead, New Hampshire [Rh., Vol. II, n° 21, pp. 181-185). Muscinées. rjqo Britton (Elizabeth G.) : Note ou Trichostomum WarnstorfUlAvaçr. (R. br., 27e ann., n" 5, p. 71). goi Dixon (H. N.) : New and rare Mosses from Ben Lawers (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 453, pp. 330-335). 992 Geheeb (A.) : Revision des Mousses récoltées au Brésil dans la province de San Paulo par M. Juan J. Puiggari pendant les années 1877-1882 {R. br., 27e ann., n° 5, pp. 65-71; 3 esp. nouv.). 993 Holzinger (John M.) : Some new north american Mosses (B. G., Vol. XXX, n° 2, pp. 122-125, 1 pi.; 4 esp. nouv.). 993 bis Horrell (E. Charles) : The european Sphagnacea;e (after Warns- torf) [suite] (f. of B., Vol. XXXVIII, n° 453, pp. 338-353 [à suivre]). — Voir n° 890 bis. O94 Lett (H. W.) and C. H. Waddell : Hypmim rugosum and Catoscopium nigritum in Ireland (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 453, p. 359). 995 Paris : Muscinées du Tonkin et de Madagascar (R. br., 27e ann., n° 5, pp. 76-80 [à suivre]). 995 bis Philibert (H) : Brya de l'Asie centrale [suite] (R. br., 27° ann., n° 5, pp. 72-75; 2 esp. nouv.). — Voir n° 893 bis. 995 ter Salmon (Ernest S.) : Bryological Notes [suite] (R. br., 27e ann., n° 5, pp. 80-83). — Voir n° 894. 096 Salmon (Ernest S.) : Bryum {Rkodobryuni) formosum Mitt. (/. of B., Vol. XXXVIII, no 453, pp. 329-330, 1 pi.). Algues. 997 Lemmermann (E.) : Beitrâge zur Kenntniss der Planktonalgen. X (B. d. b. G., t. XVIII, fasc. 7, pp. 306-310; 2 genr. nouv. et 6 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits : Eudorinella et Crucigeniella. XCII — Champignons. 998 Bubak (Fr.) : Einige neue und bekannte aussereuropâische Pilze (Oe. Z., Leann., n° 9, pp. 318-320, I pi. ; 3 nouv. esp. d'FJrédinées). 990 Goverts (W. J.) : Mykologische Beitrage zur Flora des Harzes (D. b. M.\ XVIIIe ann., n° 8, pp. 122-123 [à suivre']). 1000 Salmon (Ernest S.) : The Erysiphaceae of Japan (B. T. C, Vol. 27, n°8, pp. 437-450, 1 PM- 1001 Seymour (A. B.) : A Cluster-cup Fungus on Lespedeza in New Englanrî {Rk., Vol. II, nfl 21, p. 186). 1002 Webster (H) : An afternoon outing for Toadstools (Rh., Vol. II, n° 21, pp. 191 -194). Pathologie et tératologie végétales. 1003 Geisenheyner (L.) : Abnorme Orchideenbliïten (D. b. M., XVIII0 ann., n° 8, pp. 1 17-122). Sujets divers. 1004 Fairchild (D. G.) : Notes on travel. III. Rio and Petropolis, Brazil (B. G., Fol. XXX, n° 2, pp. 125-130). 1005 Murray (George) : Report of department of Botany, British Muséum, 1899 ( /. of B., Vol. XXXVIII, n« 453, pp. 356-358). 1006 Vaugh (F. A.) and J. Horace McFarland : Photography in Botany and in Horticulture (B. G., Vol. XXX, n° 3, pp. 204-206, 2 fig. dans le texte). 1007 Wettstein (R. v.) : Der internationale botanische Congress in Paris und die Regelung der botanischen Nomenclatur (Oe. Z., Le ann., n° 9, pp. 309-313). COMPTES RENDUS. Giesenhagen (K.), Das neue botanische Institut im Garteti su Peradeniya auf Ceylon (Flora, t. 87, fasc. III, pp. 299-306; 1900). Le Jardin botanique de Peradeniya est- situé à huit minutes du chemin de fer de Kandy, l'ancienne capitale de l'île de Ceylan, à 450 mètres d'altitude. Fondé en 1821, il a été considérablement agrandi dans ces dernières années; M. Willis en est actuellement directeur. Le jardin a la forme d'un quadrilatère entouré de trois côtés par une rivière, le Mahaweli- ganga ; le quatrième côté est longé par la chaussée qui va de Kandy à Colombo. Planté pittoresquement, il a l'aspect agréable des jardins — X i III anglais. D'importantes constructions y ont été élevées : des serres, un musée, un herbier, une bibliothèque et, tout récemment, un beau labo- ratoire de recherches. Le jardin offre une riche collection de la plupart des plantes tropi- cales utiles, ainsi que des Fougères, des Orchidées, des Palmiers et des Bambous, pour ne citer que les plus remarqués. Un terrain a été consacré à des essais d'acclimatation. Le nouveau laboratoire, très bien aménagé, comprend : un cabinet pour le directeur, une grande salle éclairée par quatre fenêtres au nord et destinée aux travaux de microscopie, un laboratoire de bota- nique appliquée, un laboratoire de physiologie, un laboratoire de chi- mie et une chambre noire pour la photographie. En outre des ressources offertes par les collections, les environs immédiats sont du plus grand intérêt : la forêt est à proximité et c'est dans le Mahaweli-ganga que se trouve une station bien connue de Podostémacées ; l'on n'y trouve pas moins de sept espèces de ces très curieuses plantes aquatiques. Les mois de mars et d'avril sont les plus chauds à Peradeniya. Cependant les chaleurs ne sont jamais excessives, grâce à l'altitude. Actuellemeent, le séjour à Peradeniya même est un peu incommode, car il n'y existe pas d'hôtel ; mais les communications, soit par voie ferrée, soit par la route (qui est bien entretenue et ombragée de magni- fiques Pithecolobium) sont faciles avec Kandy. Cette dernière ville est la station d'été des habitants du brûlant Colombo. De beaux hôtels y offrent tout le confort moderne. Parmi les botanistes qui ont visité l'Institut de Peradeniya dans ces dernières années, citons M. Haberlandt, M. Gcebel et enfin M. Giesenhagen à qui nous devons la présente notice. Louis Vidal. Kosaroff (P.), Die Wirkung der Kohlensaiïre auf den Wasser- transport in den Pflanzen (Botanisches Centralblatt, LXXXIII, Q° 5. P- J38; lçP°)- L'auteur prend des pieds de Haricots (élevés en solution nutritive) et les place dans un récipient contenant de l'eau pure. Il mesure la quantité d'eau qui a disparu au bout d'un certain nombre d'heures (en général 10 heures), à des températures de l'air et de l'eau maintenues constantes, et à un état hygrométrique déterminé. Puis il refait la même expérience avec de l'eau plus ou moins fortement chargée en acide carbonique. — XCIV — Il a fait aussi des expériences sur des pousses feuillées ou dé- feuillées de Haricot, d'Eupatoire, d'Érable, de Mûrier, de Prunier, etc. Voici ses conclusions : i° L'acide carbonique (en dissolution dans l'eau) exerce une influence fortement déprimante sur le transport de l'eau. 11 se manifeste un amoindrissement de l'absorption, aussi bien chez les plantes entières et intactes que sur les branches détachées, privées ou non de leurs feuilles. 2° L'acide carbonique exerce surtout son action nocive s'il se trouve en contact immédiat avec des éléments vivants. Son influence est alors doublement fâcheuse : directement par sa nocivité propre, et indi- rectement par défaut d'oxygène. 3° La flétrissure qui se produit à la suite d'une action prolongée de l'acide carbonique doit être attribuée à un ralentissement du courant transpiratoire (absorption et rejet de l'eau). Louis Vidal. -*smtOo'»co^&- Paris. — J. Mersch, imp. , 46", Av. de Cl itillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Novembre 1900. w^^***w*^w^^^^^|v*^^ PP- 5°6-5°8). Description de 5 espèces nouvelles : 2 Allium, 2 Artemisia et 1 Ago- seris. 1045 Picquenard (C. A.): Lettre sur quelques plantes du Finistère (B. S.b. F., 3e sér., t. VII, n° 7, p. 259). 1046 Porter (Thos. C.) : A new variety of Asalea nudiflora L. (B. T. C, Vol. 27, n° 9, p. 508). 1047 Rand (Edward L.) : Plants from the Duck Islands, Maine {Rk., Vol. 2, n° 22, pp. 207-209). — XCVIII 1048 Rich (William P.) : Some new acquaintances (Rk., Vol. 2, n°22, pp. 203-205). 1048 3/.y Suksdorf (Wilhelm N.): Washingtonische Pflanzen \suite\(D.b.M., XVIIIe ann.,nosq et 10, pp. 132-134 et 153-156 [à suivre] ;9esp. nouv.). — Voir n° 882 bis. 1049 Townsend (Frederick): Ranunculus acer'L,. (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 454, PP. 379-383)- 1050 Wettstein (R. v.) : Eupkrasia Cheesemani spec. nov. (Qe, Z., h° ann., n° 10, pp. 381-383, 1 fig. dans le texte). MUSCINÉES . 1051 Dismier (G.) : Catalogue méthodique des Muscinées des environs d'Arcachon (Gironde), des bords de la Leyre à la pointe du Sud, avec indication des localités où chaque espèce a été trouvée (B. S. b. F , 3esét\, t. VII, n° 7, pp. 227-240). 1052 Harvey (Le Roy Harris) : Pogonia pendula in Maine (Rk., Vol. 2, n°22, pp. 211-212). 1052 bis Horrell (E. Charles) : The european Sphagnaceae \suite\ (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 454, pp. 383-392). — Voir n° 993 bis. 1053 Macvicar (Symers M.) : Fossombronia cristata Lindb. (/. of B.} Vol. XXXVIII, n° 454, p. 400). 1053 bis Picquenard (C. A.). — Voir n° 1045.] Algues. 1054 Batters (E. A. L.) : New or critical british marinae Algae (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 454, pp. 369-379, 1 pi. ; 3 genr. nouv., 3 esp. nouv.). Genres nouveaux décrits : Neevea, gen. nov. Bangiacearum (1 esp.); Rhodophysema (1 esp.) et Erythrodermis (1 esp.), ggen. nn. Floridearum. 1055 Collins (F. S.) : The marine flora of Great Duck Island, Me. (Rk., Vol. 2, n° 22, pp. 209-211). 1056 Colozza (Antonio) : Contribuzione ail' algologia romana (N. G., nouv. sér., Vol. VII, fasc. 4, pp. 349-370). 1057 Schuh (R. E.) : Notes on two rare Algaî. of Vineyard Sound (Rk., Vol. 2, n° 22, pp. 206-207). Champignons. 1058 Durand (Elias J.) : The classification of the fleshy Pezizineae with référence to the structural characters illustrating the bases of their division into families (B. T. C, Vol. 27, n° 9, pp. 463-495,6 pi.). 1058 bis Goverts (W. J.) : Mykologische Beitrage zur Flora des Harzes [suite] (D. b. M., XVIIIe ann., nù 9, pp. 134-135). — Voir n° 999. XCIX — 1059 Hodson (E. R.) : A new speciesof Neovossia (B. G., Vol. XXX, n° 4, pp. 273-274, 1 fig. dans le texte). 1060 Palla (E.) : Zur Kenntniss der Pilobolus- Arten {Oe. Z., Le ann., n° 10, pp. 349-370 [à suivre]). Nomenclature. 1061 Malinvaud (Ernest) : Orthographe de quelques noms botaniques. II. Nouveaux détails à propos de Pirus. — Doit-on écrire sylvestris ou silvestris}. (B. S. b. F., 3e sér., t. VII, n° 7, pp. 257-258). Pathologie et tératologie végétales. 1062 Henry : Lettre sur un Juniperus comtminis anormal (B. S. 6. F., 3esér., t. VII, n° 7, pp. 259-260). 1063 Jacobasch (E.) : Ueber die Ursache der vermehrten Anzahl der Lau- blàtter in einem Quirl (Z>. b. M., XVIIIe ann., n° 9, pp. 135-136). Sujets divers. 1063 bis Leimbach (G.) : Die Volksnamen unserer heimischen Orchideen. VI. {D. b. M., XVIIIe ann., nos 9 et 10, pp. 142-143 et 156-158). — Voir n° 797 bis. 1064 Meigen (Fr.) : Beobachtungen ûber Formationsfolg-e im Kaiserstuhl (D. b. M., XVIIIe ann., n° 10, pp. 145-147 [à suivre]). 1065 Murr (Josef) : Zur Kenntnis der Kulturgehôlze Sùdtirols, besonders Trients [D. b. M., XVIIIe ann., n°s 9 et 10, pp. 129-132 et 151-153). ' :>OoaeOfe<- CONGRES INTERNATIONAL DE BOTANIQUE Le Congrès international de Botanique, tenu à Paris à l'occasion de l'Exposition universelle, a été ouvert le Ier octobre par M. Mussat, vice-président de la Commission d'organisation, remplaçant M. le sénateur Prillieux, empêché. M. Mussat, après avoir souhaité la bienvenue aux Congressistes étrangers et français, adresse un souvenir à la mémoire des membres décédés de la Commission d'organisation, MM. H. de Vilmorin, Qué- let, Franchet et Roze, et rappelle brièvement les services rendus à la science par ces regrettés botanistes. M. Perrot, secrétaire général, donne ensuite lecture de son rapport sur les travaux de la Commission d'organisation. Puis il est procédé à la nomination du Bureau du Congrès, à la tête duquel on décide d'abord de placer un Comité d'honneur composé des membres de la section de Botanique de l'Académie des sciences et des Délégués officiels étrangers. On décide également d'adjoindre au président de chaque séance quatre assesseurs pris parmi les Congressistes étrangers. Le Bureau est alors constitué de la manière suivante : Président, M. de Seynes; Présidents des séances, MM. Drake del Castillo, Dutailly, Flahault, Mussat et Rouy ; Secrétaire général, M. Perrot ; Secrétaires étrangers, MM. Hochreutiner et Huber; Secrétaires français, MM. Frémont, Gaillard, Guéguen, Guérin, Julien et Lutz ; Trésorier, M. Hua. Du Ier au 9 octobre, outre la séance d'ouverture, il en a été tenu sept autres, pendant lesquelles MM. Borzi, Britton, Burnat, Cho- dat, Crawford, Czapek, Errera, Filarsky, Gallardo, Gamble, Greshoff, Holbrook, de Istvanffi, de Jaczewski, Koltz, Macoun, Magnus, Maiden, Micheli, Niederlein, Pfitzer, Thiselton-Dyer, Van Nerom, de Wildeman, ont été successivement appelés aux fonctions d'assesseurs. Un grand nombre de communications intéressantes ont été faites au cours de ces séances; nous en donnerons les titres quand paraîtra le volume des Actes du Congrès, nous bornant aujourd'hui à reproduire les vœux et résolutions adoptés par l'assemblée relativement aux questions d'ordre général qui sont venues en discussion. I. Le Congrès adopte les conclusions suivantes d'un rapport de MM. Lutz et Guéguen sur l'unification des méthodes de culture pour la détermination des Mucédinées et des Levures : Les membres du Congrès interjiational de Botanique, considérant l'intérêt qu'il y aurait à étoidre aux Mucédinées et aux Levures les méthodes rationnelles de culture adoptées en bactériologie, émettent le vœu que les expérimentateurs s 'entendent pour substi- tuer aux milieux naturels de culture des milieux artificiels de composition/ définie et constante. Ils désirent en outre voir adopter une 7iiarche uniforme dans la série d'expériences biologiques destinées à établir la diagnose des espèces. IL A la suite d'un rapport de M. Rolland relatif aux moyens de propagande à employer pour faciliter l'instruction populaire concer- nant les Champignons, et sur la proposition de MM. Bourquelot et Gillot, le Congrès émet le vœu : — CI — i° Que dans les écoles primaires, les instituteurs enseignent à leurs élèves quelques notions très élémentaires sur les Champignons et leur détermination, et qu'ils s'attachent dans leurs leçons, à faire res- sortir le danger qu'il y a à récolter des Champignons sans les con- naître, et à dissiper les idées fausses qui régnent actuellement à leur sujet; 2° que dans la représentation des Champignons {gravures , litho- graphies, moulages) l'attention soit attirée, plus spécialement et plus qu'on ne l'a fait jusqu'ici, sur les espèces entièrement vénéneuses, c'est-à-dire mortelles, appartenant aux Amanites (Amanita phallo- ides, Mappa, virosa, verna), des observatioiis très précises démontrant que les empoison?iements par ces espèces sont presque toujours suivis de mort, ce qui n'arrive ordinairement pas avec les autres espèces dangereuses ; 30 qu 'il ne soit exposé publiquement que des représentations de Champignons dont l'exactitude aura été vérifiée par des personnes compétentes. III. La motion de périodicité des Congrès internationaux de Bota- nique est adoptée à l'unanimité moins une voix. L'intervalle entre ces Congrès sera de cinq ans, et chacun d'eux fixera le lieu de la réunion suivante, en en remettant l'organisation entre les mains de botanistes pris parmi ceux de la région choisie. En conséquence de cette décision, le prochain Congrès se réunira en 1905 et la ville de Vienne, proposée par un certain nombre de congressistes, est désignée pour en être le siège. Des remerciements sont adressés au Gouvernement autrichien, ainsi qu'à MM. R. von Wettstein et J. Wiesner qui se sont mis à la disposition des botanistes du monde entier pour cette manifestation scientifique internationale. En outre, sur la proposition de MM. Britton et Errera, le Congrès adopte la résolution suivante : Les langues française, anglaise et allemande pourront être itidif- féremment employées par les membres du Congrès, toute communi- cation, proposition ou discussion étant immédiatement traduite dans les deux langues autres que celle employée par l'auteur. Pour les propositions pouvant servir de Code général, la langue française reste la langue officielle. IV. La question de la Nomenclature était inévitablement une de celles qui devaient donner lieu aux plus longues discussions. 11 a été tout d'abord entendu que l'opportunité d'une revision du Code de la Nomenclature ne pouvait être décidée que par des botanistes corapé - — Cil — tents, et non par un Congrès réuni sans mandat préalable. Aussi, la proposition de M. Rouy, tendant à la nomination d'une commission chargée de préparer les voies et moyens permettant d'aboutir à une entente devenue de jour en jour plus nécessaire, ne pouvait-elle man- quer de rallier la majorité des suffrages. Afin de s'entourer du plus de chances possible de succès, les réso- lutions suivantes sont définitivement adoptées par le Congrès : Nomination, d'ici à juillet îyoi , par les Sociétés botaniques principales et les grands établissements botaniques des divers pays, dans le cas où ils auront reco?imi en majorité l'opportunité du règle- ment des vœux concernant la Nomenclature, d'une Commission char- gée de préparer ce règlement, Commission composée de membres compétefils. Le Bureau du Congrès de içoo consultera les Sociétés et grands établissements botaniques, et centralisera les répo?ises qui lui auront été adressées. Le dossier sera e?isuite versé à une personnalité botanique, qui en étudiera les éléments et les exposera, au cas où une Commissio7i de la Nomenclature serait co?istituée, aux membres de ladite Commission, lesquels désigneront à leur tour les rapporteurs pour les diverses questions de Nomenclature mises à l'étude et l'examen de tous modes de procédure relatifs aux votes. Le Congrès désigne M. John Briquet comme la personnalité bota- nique ayant mandat de recevoir le dossier ci-dessus spécifié et d'en saisir les membres de la Commission de la Nomenclature. V. M. Flahault, dans son intéressant Projet de nomenclature phytogéographique, sur lequelnous nousproposonsderevenir ultérieure- ment, attire l'attention du Congrès sur la confusion qui règne actuelle- ment dans les ouvrages au sujet de la nomenclature et de la subordina- tion des groupes géographiques. Après l'échange d'un certain nombre d'observations, les conclu- sions suivantes sont adoptées à l'unanimité. Le Congrès international de Botaniqtie de ipoo, partagea?it le dé- sir exprimé par le Congrès de Géographie, réuni à Berlin en i8çp, de voir l'ordre pénétrer dans la nomenclature phytogéographique et l'entente s'établir sur ces questions, i° invile les personnes s'occupant de géographie botanique à asso- cier leurs efforts pour mettre de l'ordre dans l'expression générale des faits phytogéographiques, pour établir, dans les priticipales langues, la synonymie aussi précise que possible des termes dont il conviendrait derecomma?ider l'usage aux voyageurs et aux géographes; cm — 2° prend sous ses auspices une consultation générale en vue de la- quelle il demande la collaboration : a) de la Commission nommée dans ce but par le Congrès de Berlin; b) de la Commission nommée par le Congrès de Botanique de Paris, en 188g, pour s'occuper de la carto- graphie botanique ; c) des phytogéographes de diverses nationalités, membres du Congrès, qui voudront bien accorder leur concours à cette œuvre; à) des phytogéographes étrangers au Congrès, qui s'inté- ressent ou s'intéresseront à ces questions ; 30 recommande la publication, dans les Revues de caractère inter- ?iational, comme Engler's Jahrbûcher et le Bulletin de l'Herbier Bois- sier, de travaux consacrés à la démonstration des faits, au développe- ment des exemples, et pouvant fournir des modèles pour les efforts ultérieurs. A l'unanimité également, sur la proposition de M. Guignard, M. Flahault est désigné comme rapporteur et chargé par le Congrès de poursuivre la réalisation du programme qu'il a tracé. VI. Comme conclusion d'un rapport de M. Mussat concernant l'adop- tion d'une unité internationale dans les mesures micrométriques, le Congrès émet le vœu suivant : A partir du iev ja?tvier îçoi , les savants de tous les pays sont in- vités à adopter comme unité, dans les mensurations micrométriques , le millième de millimètre, déjà usité ailleurs qu'en France, et qui continuera à être désigné par la lettre [/.. En conséquence de cette adoption, les constructeurs seront invités à n'employer à l'avetiir que cette seule unité pour base des appareils de mesure, avec, au besoin, ses multiples ou ses sous-multiples. VII. Après une assez longue discussion sur une proposition de M. Hua, relative à l'établissement d'un organe périodique internatio- nal, destiné à la publication des noms nouveaux pour la science bota- nique, le Congrès émet le vœu suivant : i° Il sera établi un organe périodique inter?iational, destiné à la publication des noms nouveaux pour la science botanique ; 2° par nom nouveau on entend toute dénomination n 'ayant pas eu cours jusqu'ici dans la science : noms d'espèces nouvelles ou noms d'espèces rangées sous un vocable générique différent de celui sous lequel ces espèces ont été décrites ; 3° à la mention des noms nouveaux, tels qu'on les a définis prê- cédemmenl, pourra être jointe celle des figures nouvelles et des des- criptions complémentaires ; 4° la publication ci-dessus sera faite par le système des fiches in- ternaliotiales, au moins tous les trois mois. C1V — M. Hua est chargé de centraliser tous les renseignements pour tenter la réalisation du projet. Mentionnons enfin l'exposition de Champignons organisée par les Sociétés mycologique et botanique de France, les visites aux riches herbiers de MM. Drake del Castillo et Rouy et aux collections du Mu- séum, l'excursion au domaine des Barres et aux cultures de M. Mau- rice de Vilmorin. Ce compte rendu, si succinct qu'il soit, suffira, pensons-nous, à montrer que le Congrès de 1900 n'a pas été stérile, et qu'au contraire il y a été fait beaucoup d'intéressante et utile besogne. Ceux à qui il a été donné de prendre part à ses séances ne nous contrediront pas si nous affirmons qu'il a eu un autre résultat, et des plus heureux, à sa- voir d'établir entre les botanistes de nationalités diverses, qui, ainsi rapprochés, ont appris à se mieux connaître et à s'apprécier mutuelle- ment, des liens de bonne confraternité que n'ont pas peu contribué à resserrer les brillantes et si cordiales réceptions auxquelles les ont conviés MM. Drake del Castillo, de Seynes et Maurice de Vilmorin. Paris. — J. Mersch, imp. , 46", Av. de Cb àlilloa. JOURNAL DE BOTANIQUE 14e année. — Décembre 190U. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE N° 12. Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 1066 Bailey (Wm. Whitman) : The old-time flora of Providence {Rk., Vol. 2, n° 23, pp. 213-220). 1067 Baldacci (A.) e P. A. Saccardo : Onorio Belli e Prospero Alpino e la Flora deir isola di Creta {Mlp., t. XIV, fasc. 1-4, pp. 140-163). 1068 Britton (Nathaniel) : Dr. Torrey as a botanist (B. T. C, Vol. 27, n° 10, pp. 540-551). 1069 Burgess (Edward S.) : The work ot the Torrey botanical Club (B. T. C, Vol. 27, n° 10; pp. 551-558). 1070 Coville (F. V.) and J. N. Rose : Two Editions of Sitgreave's Report (/. ofB., Vol. XXXVIII, n» 455, pp. 443"444)- 107 1 Cowell (John F.) : David Fisher Day (B. G., Vol. XXX, n° 5, pp. 347-34S, 1 portr.). 1072 Hyatt (James) : Réminiscences of John Torrey {B. T. C, Vol. 27, n° I0> PP- 559-560- 1073 Peck (Charles H.) : Réminiscences of John Torrey {B. T. C, Vol. 27, n° 10, pp. 564-565)- 1074 Porter (Thomas C.) : Réminiscences of John Torrey {B. T. C, Vol. 27, n° 10, pp. 561-564). 1075 Caroli Linncei regnum vegetabile (/. of B,, Vol. XXXVIII, n° 455, PP- 430-443)- Biologie, morphologie et physiologie générales. 1076 Bonnier (Gaston) : Sur Tordre de formation des éléments du cylindre central dans la racine et la tige (C. R., t. CXXXI, n° 20, pp. 781-789, 6 fig. dans le texte). 1076 bis Daniel (Lucien) : Les conditions de réussite des greffes [suite] {R. g. B., t. XII, n° 142, pp. 405-415 ; n" 143, pp. 447-455 [à suivre]). — Voir n° 944. 1077 Freidenfelt (T.) : Studier ofver ôrtartade vaxters rotter {B. N., 1900, fasc. 5, pp. 209-223) 1078 Hicks (Gilbert H.) : The germination of seeds as affected by certain chemical fertilizérs ( U. S. Department of Agriculture, Division of Botany, Bull. n° 24, 15 pag., 2 pi.). — CVI — 1079 Laurent (Jules) : Sur l'exosmose de diastases par les plantules (C. R., t. CXXXI, nù 21, pp. 848-85 1). « Les graines en germination, conclut l'auteur, peuvent répandre au- tour d'elles une partie des diastases nécessaires à la digestion de leurs ré- serves et utiliser ainsi certaines matières organiques insolubles, comme l'amidon, qui peuvent se trouver à leur portée. Mais ce phénomène cesse avec la période de germination, et, comme l'avait déjà montré M. Du- claux, les racines sont incapables de rejeter au dehors des quantités appré- ciables d'amylase. » 1080 Petitmengin (Marcel) : Sur l'adaptation aux sols calcaires de plantes silicicoles (B. A. G. b., 90 ann., nos 129-130, pp. 194-195). 1081 Schlœsing (Th.) : Sur les échanges gazeux entre les plantes entières et l'atmosphère (C. R., t. CXXXI, n° 18, pp. 716-719). 1082 Schiïtt (F.) : Centrifugale und simultané Membranverdickungen (/. w. B., t. XXXV, fasc. 3, pp. 470-534, 1 pi.). 1083 Thomas (Joseph) : Anatomie comparée et expérimentale des feuilles souterraines [fin] (R. g. B., t. XII, n° 142, pp. 394-404; n° 143, pp. 417-433, 4 fig". dans le texte et 4 pi.). 1084. Tison (Adrien) : Recherches sur la chute des feuilles chez les Dicoty- lédones (in-40, 207 pag., Caen, 1900). 1085 Tsvett (M.) : Sur la chlorophylline bleue (C. R., t. CXXXI, n° 21, pp. 842-844). 1086 Vries (H. de) . Die Mutationstheorie. Versuche und Beobachtungen ùber die Enstehung von Arten im Pflanzenreich (Vol. I, ire livr., 192 pag., 47 fig. dans le texte et 3 pi. col. — Leipzig, Librie Veit et Cie). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 1087 Bourquelot (Em.) et H. Hérissey : Sur la présence simultanée de sac- charose et de gentianose dans la racine fraîche de Gentiane (C. R., t. CXXXI, n° 19, pp. 750-752). 1088 Busse (Walter) : Zur Kenntniss des Leitgewebes im Fruchtknotender Orchideen (B. C, t. LXXXIV, n° 7, pp. 209-222). 1089 Cador (Ludwig) : Anatomische Untersuchung der Matebliitter unter Beriicksichtigung ihres Gehaltes an Thein {B. C, t. LXXXIV, nos 8 et 9, pp. 241-251 et 275-283 [à suivre]). 1090 Celakovsky (L. J.) : Neue Beitrâge zum Verstândniss der Frucht- schuppe der Coniferen (/. w. B., t. XXXV, fasc. 3, pp. 407-448, 2 pi.). 1091 Charabot (Eug.) : Sur l'évolution des composés terpéniques dans le Géranium (C. R., t. CXXXI, n° 20, pp. 806-808). 1092 Coe (M. A.) : Autummal flowering of Vaccinium pe7insylvanicum (R/i., Vol. 2, n° 23, pp. 224-225). — CVII 1093 Heckel (Edouard) : Sur le parasitisme du Ximenia amcricana L. (C. R., t. CXXXI, n° 19, pp. 764-765). 1093 bis Hering (Ludwig) : Zur Anatomie der monopodialen Orchideen [suite et fin] (B. C, t. LXXXIV, nos 5 et 6, pp. 145-152 et 177-184, 3 pi.). — Voir n° 1025. 1094 Nilsson (N. Herman) : Nâgra anmârkningar betrâffande bladstruk- turen hos Car ex-artema. (3. N., 1900, fasc. 5, pp. 225-236, 1 pi.). IU05 Martinand (V.) : Sur la présence de Pinvertine ou sucrase dans les raisins (C. R., t. CXXXI, n° 20, pp. 808-810). 1096 Preston (Carleton E.) : Non-sex'ual propagation of Opuntia {B. G., Vol. XXX, no 5, p. 351). 1097 Preston (Carleton E.) : Observations on the root System of certain Cactaceas (B. G., Vol. XXX, n° 5, pp. 348351). 1098 Schlagdenhauffen et Reeb : Note sur un glucoside nouveau extrait des graines dH Erysimum, de la famille des Crucifères (C. R., t. CXXXI, n° 19, pp. 753-755)- 1099 Velenovsky (J.) : Die Achselknospen der Hainbuche [Carpinus Be- tulus] (Oe. Z., Le ann., n° 11, pp. 409-411, 1 fig. dans le texte). 1100 Villani (Armando) : Dei nettarii délie Crocifere e di una nuovaspecie fornita di nettarii estranuziali (M/p., t. XIV, fasc. 1-4, pp. 166-171). 1101 Waddell (C. H.) : Winter buds in Zannichellia {J. of B., Vol. XXXVIII, no 455, p. 445). Algues. 1102 Benecke (Wilhelm) : Ueber farblose Diatomeen der Kieler Fuhrde (/. of B., t. XXXV, fasc. 3, pp. 535-572, 1 pi.). 1103 Livingston (Burton Edward) : On the nature of the stimulus which causes the change of form in polymorphic green Algae (B. G., Vol. XXX, n° 5, pp. 289-317, 2 pi.). 1104 MacMillan (Conway) : Observations on Lessonia (B. G., Vol. XXX, n°5,PP- 3^-334, 3 pi.). 1 105 Winkler (Hans) : Ueber Polaritât, Régénération und Heteromorphose bei Bryopsis (/. w. B., t. XXXV, fasc. 3, pp. 449-469, 3 fig. dans le texte). Flores, Ouvrages généraux. 1106 Goebel (K.) : Organographie der Pflanzen inbesondere der Archego- niaten und Samenpflanzen [IPr Teil, 2. Heft : Pteridophyten und Sa- menpflanzen. Ier Teil] (gr. in-8, 648 pag., 173 fig. dans le texte. — Librie G. Fischer, Iéna, 1900). — CV1II 1106 bis Halacsy (E. de) : Conspectus Flora; grsecae. (Vol. I, fasc. II, pp. 225-576. — Leipzig-, 1900, G. Engelmann, éditeur. — Prix, 8 Mk.). — Voir n° 556. Ce nouveau fascicule comprend la fin des Alsinacées, les Elatinacées, les Linacées, les Malvacées, les Tiliacées, les Hypéricacées, les Acéracées, les Hippocastanacées, les Ampélidacées, les Géraniacées, les Oxalidacées, les Zygophyllacées, les Rutacées, les Coriariacées, les Célastracées, les Rhamnacées, les Térébinthacées, les Césalpiniacées, les Papilionacées, les Amygdalacées, les Rosacées, les Pomacées, les Granatacées, les Myrtacées, les Cucurbitacées, les Datiscacées, les Onagracées, les Haloragacées, les Callitrichacées, les Cératophyllacées, les Lythracées, les Tamaricacées, les Portulacées, les Paronychiacées, les Scléranthacées. 1106 ter Urban (Ign.) : Symbolae Antillanse, seu Fundamenta Florae India; Occidentalis. (Vol. II, fasc. II, pp. 161-336. — Leipzig-, 1900, Born- TRAEGER Frères, éditeurs. — Prix, 9 Mk. 90 Pf.) — Voir n° 558. II. C. B. Clarke, Cyperaceae [fin]. III. Ign. Urban, Mantissa ad Cyperaceas Clarkeanas. IV. G. Lindau, Acanthaceae [3 genres nouveaux : Drejeeella n. g. Odontoneminarum {D. mirabilioides = Jîisticia mirabilioides Lam., D. nemorosa = Jnsticia nemerosa Swartz, D. origanoides = Adha- dota origanoides Neesj, Ancistranthus n. g. Odontoneminarum (A. har- pochiloides = Dianthera hàrpochiloides Griseb.), Centrilla n. g. Por- phyrocominarum (C. Sagraeana = Rhyiiglossa Sagraeana Rich.)]. V. C. Mez, Lauraceœ et Bromeliaceae nova? [1 Lauracée nouvelle, du genre Ocoiea\ fi Broméliacées nouvelles (1 Bromclia, 4 Hoheubergia, 1 Tillandsia})]. VI. Ign. Urban, Leguminosas novae vel minus cognitas. I [30 espèces nouvelles (3 Piihecolobium, 1 Calliandra, 3 Leucaena, 1 Schrankia, 9 Caesalpinia, 1 Pcltophorum, 1 Poitaea, 1 Dcsmodinm, 10 Galaclia) et 2 genres nouveaux : Hebestigma {H. cubensc = Robinia ? cubcnsis H. B. K.) et Rhouopis (Rk. planisiliqua = Erytkrina planisiliqua Linn.)]. Systématique, Géographie botanique. Phanérogames. 1 107 Arechavaleta (J.) : Contribuciôn al conocimiento de la Flora Uru- guaya [fin] {A. M. M., t. II, fasc. XV, pp. 289-290). 1108 Arthur (J. C.) : New station for the dvvarf mistletoe [Arceuihobium pusillum] {Rk., Vol. 2, n° 23, pp. 221-223). 1109 Bailey (W. W.) : Solidago tenuifolia a weed in Rhode Island (Rk., Vol. 2, n° 23, p. 226). 1110 Beadle (C. D.) : Studies in Craiœgus. II {B. G., Vol. XXX, n° 5, PP- 335"3+6; ioesp. nouv.). nu Bissell (C. H.) : A new variety of Zisia aurea {Rh., Vol. 2, n° 23, p. 225). C1X — nu bis Boergesen (F.) et Ove Paulsen : La végétation des Antilles da- noises [suite] {R. g. B., t. XII, n° 143, pp. 434-446 [à suivre], 3 fig. dans le texte). — Voir n° 950 bis. 11 12 Erikson (Johan) : Om Sorbus scandica (L.) Fr. X AucupariaL, (B. N., 1900, fasc. 5, pp. 201-207, 1 fig. dans le texte). 11 13 Fedtschenko (Boris) : Kleinere Mittheilungen ûber einige Hedysa- rum-Arten (B. C, t. LXXXIV, n" 9, pp. 273-275; 1 esp. nouv.). 11 14 Figert (E.) : Aira csespitosa X flexuosa n. hybr. = Aira hybrida m. (B. b. M., XVIIIe ann., n° 3, pp. 40-42). 1114 bis Freyn (J.) : Weitere Beitrâge zur Flora von Steiermark [suite] {Oe. Z., LG ann., n° 11, pp. 401-408 [à suivre]). — Voir n° 1040 bis. 1115 Fritsch (K.) : Ueber den Werth der Rankenbildung- fur die Syste- matik der Vicieen, insbesondere der Gattung- Lathyrtis (Oe. Z., Le ann., n» 11, pp. 389-396). 11 15 bis Hôck (F.) : Allervveltspflanzen in unserer heimischen Phaneroga- men-Flora [suite] (B. b. AL, XVIIIe ann., n° 10, pp. 147-150). — Voir n° 154- 11 16 Jouve (J.) : Florule de Montmurat [Cantal] [B. A. G. b.,cf ann., n° 129-130, pp. 187-194). 11 17 Murr (Jos.) : Beitrâge zur Flora von Tirol und Vorarlberg-. XI et XII (D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 12-14; n° 11, pp. 166-169 [à suivre]). 11 18 Nilson (N. Herman) : Om nâgra C^f^-former (B. N., 1900, fasc. 5, pp. 237-238). 11 19 Rottenbach (H.) : Zur Flora der Umgebung- von Ratzes in Sùdtirol {D. b. M., XVIIIe ann., n° n, pp. 161-163). 1120 Rydberg (P. A.) : Studies on the Rocky Mountain Flora II. (B. T. C, Vol. 27, n° 10, pp. 528-538 ; 7 esp. nouv. et 1 genre nouv.). Genre nouveau décrit : Stenanthella g-, nov. Melanthacearum. 1121 Sargent (Herbert E.) : A new Vicia for New England [Vicia sepium] (Rk., Vol. 2, n°-23, p. 225). 1122 Schmidt (Justus) : Zur Flora von Rom (B. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 7-10 [à suivre]). 1123 Semler (Cari) : Beitrag zur Flora der frânkischen Keuperlandschaft : Flora der Umgegend von Feuchtwangen (B. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 10-12 [à suivre]). 1124 Townsend (Frederick) : Lepidium helerophyllum Bentham (J.of B., Vol. XXXVIII, no 455, pp. 420-421). 1125 Wiegand (K. M.) : Juncus tenuis Willd. and some of îts North Ame- rican allies (B. T. C, Vol. 27, n° 10, pp. 511-527; 4 esp. nouv.). 11 26 Winkelmann (J.) : Fin Ausflug nach Bornholm (Z?. b. AL, XVIIIe ann., n° 1, pp. 4-7 [a suivre]). — ex — 1127 Zodda (Joseph) : Nova Orchidacearum species [Opkrys Nicotrse Zodda] Mlp., t. XIV, fasc. 1-4, pp. 183-185, 1 pi.). 11 28 New plants from central Asia (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 455, pp. 428-430; 3 esp. nouv.). Cryptogames vasculaires. 1129 Davenport (George E.) : Dicksonia pilosiuscula var. cristata (Rk., Vol. 2, n° 23, pp. 220-221). Muscinées . 1130 Bauer (E.) : Bryologischer Bericht aus dem Erzgebirge (D. b. M., XVIIIe ann., n° 3, pp. 37-40). 1131 Bauer (E.) : Ein bryologischer Ausflug auf den Georgsberg bei Raudnitz (D. b. M., XVIIIe ann., n° 1, pp. 1-4). 1131 bis Horrell (E. Charles) : The european Sphagnaceae [suite] (J.ofB., Vol. XXXVIII, n° 455, pp. 422-426 [à suivre]). — Voir n° 993 bis. 1132 Mùller (Car.) : Symbolas ad Bryologiam Brasilia^ et regionum vici- narum (Hdzv., t. XXXIX, fasc. 5, pp. 235-272 [à suivre]; go esp. nouv.). 1133 Nicholson (William Edward) : Sutherlandshire Mosses (J. of B., Vol. XXXVIII, n° 455, pp. 410-420). 1 1 33 bis Paris : Muscinées du Tonkin et de Madagascar [suite] (R. br., 27e ann., n" 6, pp. 88-91 ; 2 esp. nouv.). — Voir n° 995. 1134 Philibert (H.) : Un nouveau Bryum de la section mucronatum (R. br., 27e ann., n° 6, pp. 91-94). 1134 bis Salmon (Ernest S.) : Bryological Notes [suite] (R. br., 27e ann., n° 6, pp. 85-87). — Voir n° 995 ter. 1135 Williams (R. S.) : Another Note on Buxbaumia {B. T. C, Vol. 27, n° 10, p. 539). 1136 Zschacke (Hermann) : Bryologische Spaziergânge in der Umgebung von Mittweida in Sachsen (D. b. M., XVIIIe ann., n° 11, pp. 163-165 [à suivre]). 1137 Lejeunea Macvicari Pearson sp. n. (/. of B., Vol. XXXVIII, n° 455, pp. 409-410, 1 pi.).1 Lichens. 1137 bis Monguillon (E.) : Catalogue des Lichens du département de la Sarthe [suite] {B. A. G. b., 9e ann., n° 129-130, pp. 199-208 [à suivre]). — Voir n° 902 ter. Champignons. 1138 Hennings (P.) : Einige neue Uredineen aus verschiedenen Gebieten (Hdw., t. XXXIX, fasc. 5, Supplém., pp. (i53)-(i55)j 8 esp. nouv.). Les espèces nouvelles comprennent : 1 Uromyces, 2 Puccinia, 2 Uredo , 3 JEcidium. CXI 113g Hennings (P.) : Fleiscln'o-c Pilze ans Jap.m -//Av., t. XXXIX, fasc. 5, Supplém., pp. (l5S)-(iS7)). 1140 Hennings (P.) : Fungi Jndiae orientalis (Hdw., t. XXXIX, fasc. 5, Supplém., pp. (150H153); 5esp. nouv.l Les espèces nouvelles comprennent : 1 Clavaria, 2 Stropkaria, 1 Ec- cilia, 1 Lepiota. 1141 Lindroth (J. I.) : Om sEcidium Trientalis Tranzsch. (B. N., iqoo, fasc. 5, pp. 193-200, 2 fig. dans le texte). 1142 Magnus iP.) : Einige Bemerkungen zu Ernst Jacky's Arbeit ùber die Compositen bewohnenden Pucciniea vom Typus der Puccinia Hie- racii(Hdzu., t. XXXIX, fasc. 5, Supplém., pp. (i47)-(i5o)). 1143 Mattirolo (0.) : Gli Ipog-ei di Sardegna e di Sicilia (Mlp., t. XIV, fasc. 1-4, pp. 39-110, 1 pi.). Les résultats de cet intéressant travail portent à 20 le nombre des es- pèces de Champignons hypogées actuellement connues en Sardaigne et en Sicile, savoir : 1 1 Tubéracées (5 Tubcr, 3 Ter/esta, 1 Balsamia, 1 Genea, 1 Elapkomyces), 7 Hyménogastrées (1 Martellia, genre nouveau établi par l'auteur, 1 Hysteranginm, 1 Sclerogaster, 4 Hymenogaster), 1 Disco- mycète (Hydnocyslis) et 1 Sclérodermée (Pofysaccum). De ce nombre 5 espèces sont nouvelles (1 Tuber, 1 Terfesia, 1 Martellia, 1 Hysteran- ginm et 1 Hydnocyslis ; en outre le genre Sclerogaster est nouveau pour l'Italie, de même que 3 espèces <\Hymeno gaster . Le nouveau genre Martellia est caractérisé comme suit. Fttngus hypogzeus vel pêne hypogœus, globosus, plerumque irregularis, avel- lana? circiter magnitudine. Peridium la?ve, facile secedeus, uti in Gautiera, colore olivaceo, al- bido notatum. Integument/tm ex hyphis filainentosis, quse in papillas clavaias externe desinunt. Aloles inierior, camosa, solidiziscula, colore îimbrino, castaneo, eximie cellulosa, cellulis vel lacunis irregularibus, minutis, gyrosis, exculpta (uti in plerisque Hy/ueuogaslreis). Septa lo- culos limitantia, sine ordine proprio dispos ita, plerumque e basi (pa- rmn visibili) seriatim tantum directa. Trama filamentosa byssacea hic et il lie in angulis scissilis. Hymenium basidiis stipatis brevibus vestilum, quze ex inferioribus slratis pseudoparc iichymalibus subli vmenialibus oriuntur. Spora? ex steiigmatibus teuuissimis longiusculis (plerumque qua- tuor) orientes, sphœrica? vel subsp/iœrica? leviter ellipticée, 10 micr. cir- citer diam., colore îimbrino, lasviter echinata?. 1143 bis Palla (E.) : Zur Kenntniss der Pilobolus-Arten \fin\ [Oe. Z., Leann., n° 11, pp. 397-401, 1 pi.) — Voir n° 1060. 1144 Pétri (L.) : Descrizione di alcuni Gasteromiceti di Bornéo (Mlp., t. XIV, fasc. 1-4, pp. 1 10-139, 3 P1-)- L'auteur décrit 2 genres nouveaux (Clatl/rogasler et Caloderma) dont nous reproduisons ci-dessous les diagnoses, et 5 espèces nouvelles (2 Clathro gaster, 1 Octaviana, 1 Hymeno gaster et 1 Caloderma). Clathrogaster n. gen. — Fungus hypogœus, irregularis vel rotuu- datus, radicalus, basi excavata iustructus ; peridio te nui, sericeo, ioto — CXII — vel partim reticulatim sulcato, volva -plus minus crassa, gclatinosa, a parietibus nec gelatinosis iransiecta • gleba celluloso-spongiosa / lac unis rotundatis vel gyrosis, externe major ibtis, ex una vel plurimis por/iun- culis sterilibus gelatinosis subradiautibus / septis crassis, uirinque basidiis stipatis, cystidiis vestilus. Utérus et mycélium prœditum liy- phis vasczilaribus, crassis, longissimis nec septalis quoquovcrsus cur- rentibus. Basidia cellulis sterilibus emersa, subcylindrica. Spora? sphx- rica? interrupte cristaia?, luteœ, in basidii apice sterigmaiibus brevibus suffultas. Caloderma n. gen. — Fungus epigeus, rotundalus, substipitatus ; peridio crasso, coriaceo, irregzilariter déhiscente, cortice initia verru- coso-aculealo, demum subnudo ; substantia interiori in loculos farctos pcrmultosque divisa; septis albidis reticulatim disposais inierstincta ; siugulis loculis venis nmioribus transiectis ; basi sierili. Puis frucli- fcra e filamenlis densissinie implexis, apice basidia et cystidia constan- tibus. Spora? sphœricce, umbrina?, eckinatas vel ciliata?, in basidii latere steri gmatibus longissimis suffultas. 1 144 bis Rehm (H.) : Beitrag-e zur Pilzflora von Sûdamerika IX bis XI [fin~] (Hdw.s t. XXXIX, fasc. 5, pp. 225-234, 2 fig\ dans le texte; 19 esp. nouv.). — Voir n° 917. Les espèces nouvelles comprennent : 3 Calonectria, 1 Oomyces, 1 My- iocopron, 1 Microlhyrium, 1 Visella, 2 Seynesia, 3 Micropeltis, 1 5V?r- cardinula, 2 Bagnisiella, 3 Phyllachora^ 1 Dothidclla. 1 145 Salmon (Ernest S.) : A new species of Uncinula from japan {J. of B., Vol. XXXVIII, n° 455, pp. 426-427, 1 fig". dans le texte). 1146 Sarntheim (Ludwig Graf) : Ein Beitrag- zur Pilzflora von Tirol (Oe. Z., Leann., n° 11, pp. 411-412). Nomenclature. 1 147 Cockerell (T. D. A.) : Gaurella = Gauropsis (B. G., Vol. XXX, n° 5, P-351)- 1148 Kuntze (0.) : Nomenklaturanfang- und Reform internatioualer Kon- gresse (Z>. b. M., XVIIIe ann., n° 5, pp. 33- 37). Pathologie et tératologie végétales. 1149 Bissell (C. H.) : Abnormal flowers \x\Leonurus Cardiaca (/?//., Vol. 2, n°23, pp. 223-224). 1149 bis Capoduro (Marius) : De la concrescence en Botanique et en téra- tologie végétale [fin] {B. A. G. b., 9e ann., n° 129-130, pp. 181-187, 3 fig. dans le texte). — Voir n° 923 bis. 1150 Gain (Edmond) : Sur la tricotylie et l'anatomie des plantules de Pha- seolus tricotylés {R. g. B., t. XII, n° 142, pp. 369-393, 18 fig. dans le texte et 1 pi.). 1151 Garjeanne (A. J. M.) : Weiterer Beitrag zur Kenntniss monstroser ^//«•-Kopfchen {B. C., t. LXXXIV, n° 5, pp. 152-157). — cxiii — 1152 Noelli (Alberto) : Sopra un' infiorescenza anomala di un' Orchis {Mlp., t. XIV, fasc. 164-166, 1 pi.). Technique. 1 153' Tison (A.) : Méthode nouvelle de coloration des tissus subéreux (Extr. des Comptes rendus de Y Associât, franc, pour l' avancent, des scienc, Congrès de Boulogne-sur-Mer, 1899, pp. 454-456). Sujets divers. 1154 Arth (G.) : Cas de transformation rapide de bois en une substance semblable à un combustible fossile (C. R., t. CXXXI, nû 18, pp. 719- 720). 1155 Castanet et Léveillé : Les plantes utiles de la Mayenne {B, A. G. b., 9e ann., n° 129-130, pp. 195-198 [à suivre}). 1155 bis Leimbach (G.) : Die Volksnamen unserer heimischen Orchideen [suite] (D. b. M., XVIIIe ann., n° 3, p. 45; n° 11, pp. 169-171). — Voir n° 1063 bis. 1155 ter Meigen (Fr.) : Beobachtungen ùber Formationsfolge im Kaiser- stuhl [suite] (B. b. M., XVIIIe ann., n° 11, pp. 165-166 [à suivre]). — Voir n° 1064. 11 55 quat. Murr (Jos.) : Zur Kenntniss der Kulturgeholze Sûdtirols, be- sonders Trients [suite] (D. b. M., XVIIIe ann., n° 3, pp. 42-44 \à suivre}. — Voir n° 1065. 1156 Taliew (W.) : Ueber die russischen myrmecophilen Pflanzen {B. C, t. LXXX1V, n° 7, pp. 222-224). COMPTES RENDUS. Belzung (Er.), Analomie et Physiologie végétales (in-8, 1320 pag., 1698 fig. dans le texte. — Paris, 1900, F. Alcan, éditeur. — Prix : 20 fr.). Ce volume, dit avec trop de modestie l'auteur dans sa préface, n'est pas un Traité, mais simplement un livre d'étude, susceptible de mettre le lecteur à même de trouver un fonds de connaissances qui lui per- mette d'aborder avec fruit les ouvrages plus complets et surtout les travaux spéciaux. Ces travaux spéciaux, M. Belzung s'est astreint à en faire lui-même une étude détaillée des plus consciencieuses, qui lui a coûté plusieurs années d'un labeur incessant dont sont heureux de ex iv — témoigner ceux qui l'ont vu à l'œuvre. Il n'est pas un chapitre, on pourrait presque dire pas un paragraphe de son livre, qui n'ait été rédigé d'après les Mémoires originaux les plus récents; aussi toutes les questions y sont véritablement mises au point, et c'est bien l'état actuel de la science que le lecteur a sous les yeux. L'ouvrage est divisé en dix Parties dont huit ont plus spéciale- ment pour objet les Phanérogames. Les trois premières sont consacrées respectivement à l'étude de la Cellule, des Tissus et des Membres des végétaux. La quatrième est relative cà la Croissance, la cinquième à la Nutrition, la sixième à Y Association. Dans la septième partie se trouvent groupées les con- naissances essentielles relatives au Mouvement et à la Sensibilité. La huitième traite de la Reproduction et de la Fructification. La Structure et le Développement des Plantes cryptogames forment l'objet de la neuvième partie. Les Bactériacées y donnent lieu à d'assez longs développements, justifiés par l'importance qu'a prise la connais- sance de ces microorganismes, notamment des espèces qui causent les maladies contagieuses. La dixième partie est spécialement consacrée aux Fermentations, tant bactériennes que fongiques. Enfin une esquisse des Caractères généraux des végétaux termine cet excellent ouvrage, auquel nous souhaitons tout le succès qu'il mérite. L. M. Hirn (Karl E.), Monographie und Iconographie der Œdogoniaceeu (Acta Societatis Scientiarum Fennicae, t. XXVII, n° i, 394 pa 27 fig. dans le texte et 64 pi.). g-i Les Œdogoniacées constituent une des familles les plus remar- quables et les plus distinctes du groupe des Algues vertes. Les phéno- mènes de la fécondation y sont faciles à observer, et c'est sur un Œdogonium que, pour la première fois chez un être vivant, Pring- sheim a pu suivre la formation de l'œuf et son développement. La détermination des plantes qui composent la famille des Œdo- goniacées ne laisse pas que de présenter de nombreuses difficultés, surtout si l'on tient compte du chiffre élevé des espèces qui ont été décrites. M. Wittrock, en 1874, avait publié un excellent Prodromus Monographies Œdogoniacearicm, mais après plus d'un quart de siècle un nouveau travail monographique était devenu utile. M. Hirn s'en est chargé et a mené à bien cette tâche difficile. Les Œdogoniacées renferment 3 genres, Œdogonium Link, Bulbo- chœte Ag. et Œdocladium Stahl, qui peuvent être ainsi différenciés ; cxv I. Filaments simples Œdo" omum, TT OM S à croissance basilaire. . . Bulbochœte: II. Filaments rameux •] , . , f a croissance terminale. . . Œdocladium. De pins les Œdogonium et les Bulbochœte sont des plantes aqua- tiques; Y Œdocladium est terrestre et la seule espèce connue est formée d'une partie aérienne à chlorophylle et d'une partie souterraine hyaline. La plupart des espèces & Œdogonium et de Bulbochœte se déve- loppent dans les eaux douces; quelques-unes seulement (Œ. capillare, . Œ. oblongum, Œ. pluviale et B. rhadinospora $ litloralis) ont été rencontrées dans des eaux saumâtres en Allemagne, en Finlande et en Suède. Sur la côte orientale de la Finlande méridionale, où l'eau est presque douce dans les golfes peu profonds, on trouve des Œdogonium stériles. Il existe dans les eaux thermales du Yelloustone National Park, aux Etats-Unis, une forme de Y Œ. crenulato-coslatum. Quant à Y Œ. Protonema, il se plaît sur la terre argilo-siliceuse humide, dans les bois de Pins, aux environs de Strasbourg. M. Hirn a pris comme grandes lignes de sa classification l'état dioïque ou monoïque des espèces, les caractères tirés des organes mâles (macrandrie, nannandrie, anthéridies extérieures ou intérieures, nannandries unicellulaires). Il invoque ensuite le mode d'ouverture de l'oogone, qui peut se faire par un pore (Porifera) ou par un opercule {Operculatd). Puis viennent comme caractères moins importants la forme des oospores [Globospora ou Ellipsospora), le point où est situé le pore fécondateur ou celui où se produit la fente operculaire, etc. Dans le genre Bulbochœte, la prépondérance des caractères est donnée à la forme des oospores combinée avec la dioïcité et la mo- noïcité. Les espèces d'Œdogonium décrites par M. Hirn sont au nombre de 199, celles du genre Bulbochœte au nombre de 43 ; en y joignant la seule espèce connue & Œdocladium, les Œdogoniacées comprennent donc 243 espèces. Les espèces nouvelles sont : Œdogonium arcyosporum Wittr. et Hirn, du Brésil; Œ. anomalum, d'Espagne; Œ.jabulosum, du Brésil; Œ. leiopleurum Nordst. et Hirn, de l'Afrique australe; Œ. margari- tiferum Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. taphrosporum Nordst. et Hirn, du Brésil ; Œ. marlinicense, de la Martinique et des Etats-Unis ; Œ. sub- erectum, du Brésil; Œ. simplex, du Brésil; Œ. rupestre et f. pseu- do-auiumnale, de France, d'Allemagne, d'Autriche et d'Irlande; Œ. bohemiciun, d'Autriche ; Œ. oblongellum Kirchner, d'Allemagne ; Œ. porrectum Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. auslraliauum, du Queensland; Œ. pseudacrosporum Wittr. , de Suède; Œ.gallicum, de — cxvi — France; Œ. pungens, des États-Unis; Œ. spirale, de Java; Œ. armi- gerum, du Brésil; Œ. Mans Nordst. et Hirii, du Brésil; Œ. rigtdum, du Brésil; Œ. îentoriale Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. semiapertum, de Cayenne; Œ. bengalense, du Bengale; Œ. indiçum, des environs de Bombay; Œ. confertum, d'Australie; Œ. perspicuitm, d'Australie; Œ. boréale, de Finlande; Œ. implexum, d'Australie; Œ, spectabile, d'Australie; Œ. inerme et (3 menliens, de France; Œ\ argenteum, du Brésil; Œ. lagenifonue , du Brésil; Œ. paulense Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. urceolatum Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. capense Nordst. et Hirn, du Cap; Œ- poecilosportim, de l'Afrique orientale; Œ. spu- rium, du Brésil; Œ. Sol, du Brésil ; Œ. Uleanum Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. piclchrum Nordst. et Hirn, du Brésil; Œ. flexuosuiu, d'Ir- lande; Bulbochœle diamesandrïa Nordst. et Hirn, du Bengale; B. Py- rulum Lundell, d'Autriche et de Suède; B. obliqua Lundell, d'Autri- che et de Suède; B. congener, du Brésil et du Paraguay; B. horrida Nordst., du Brésil et delà Guyane; B. af finis, d'Australie. Aux 48 espèces énumérées ci-dessus, il faut ajouter ^ variétés ou formes nouvelles, ce qui porte à 81 le nombre des types décrits pour la première fois. Il est à remarquer que la plupart de ces nouveautés proviennent du Brésil. Soixante-quatre planches, comprenant 396 figures, représentent toutes les espèces, variétés et formes connues, ce qui permettra d'arri- ver plus facilement et plus rapidement à la détermination de ces Algues. P. Hariot. Woronin (M.), Ueber Sclerotinia cinerea und Sclerotinia fructigena (Mémoir. de l'Acad. Impér. des scienc. de Saint-Pétersbourg, VIIIe sér., Vol. X, n° 5, 38 pag., 6 pi.). Le genre Sclerotinia, créé par Fuckel, renferme un certain nombre de Champignons qui ne forment leur appareil ascosporé qu'après avoir passé par la phase de sclérotes. Quelques-uns d'entre eux recherchent les fruits d'arbres ou d'arbustes : c'est le cas des 5". baccarum, Vacci- nii, megalospora, Padi et des deux espèces que M. Woronin vient d'étudier. Les Sclerotinia fructigena (Pers.) Schrôter et cinerea (Bon.) Schrôter sont plus connus sous les noms de Monilia fructigena et cinerea, qui correspondent à leurs formes conidiennes. Ils sont très voisins et, malgré leur coloration différente, ils ont été souvent con- fondus ou réunis. M. Woronin a fait de longues recherches sur leur développement, CXVII s'est livré à de nombreuses expériences d'infection sur diverses sortes de fruits, et il a cru pouvoir en conclure que les 6". fructigena et cinerea sont de bonnes espèces qui doivent être maintenues séparées. Une de ses expériences est tout particulièrement intéressante. Une pomme a été inoculée sur une de ses moitiés avec le 5. fructigena et sur l'autre avec le 6". cinerea. Le développement s'est fait dans de- bonnes conditions et a donné lieu à des manifestations bien distinctes. D'un côté (S. cinerea) la pomme est devenue noire et est restée lisse sans présenter la moindre trace de pulvinules de conidies; de l'autre (S. fructigena), les pulvinules se sont développés en lignes concen- triques bien caractéristiques. Entre les deux moitiés règne une ligne de démarcation très nette. Dans d'autres cas, les taches cendrées du .S. cinerea sont apparues, et à côté, séparées par une ligne, celles du •S\ fructigena colorées en jaune. Le nouveau Mémoire de M. Woronin a été publié et édité avec le même soin que les autres travaux du même auteur. Les planches, au nombre de six, sont très belles et ne laissent absolument rien à dé- sirer. P. Hariot. Zeiller (R.), Éléments de Paléobotanique (in-S, 421 pag., 210 fig. dans le texte. — Paris, 1900, G. Carré et C. Naud, éditeurs. — Prix : 20 fi\). Il n'existait jusqu'à présent, du moins en langue française, aucun ouvrage général un peu élémentaire de Paléobotanique, et ceux qui, botanistes, géologues ou mineurs, sans vouloir faire une étude spé- ciale et approfondie des végétaux fossiles, désiraient cependant s'initier à leur connaissance, dans un intérêt scientifique ou technique, ne pouvaient recourir qu'à des ouvrages très détaillés et volumineux, remontant en outre à plusieurs années déjà et offrant par suite l'incon- vénient de n'être plus, sur beaucoup de points, en conformité avec les données actuelles de la science. Les inconvénients d'une semblable lacune, notamment au point de vue de l'enseignement supérieur, avaient été plus d'une fois signalés, et la publication des Éléments de Paléobotanique a eu pour but de la combler. L'auteur s'est efforcé, suivant le plan adopté par lui dans les leçons de Paléontologie végétale qu'il professe à l'École supérieure des Mines, de présenter sous une forme suffisamment condensée les résultats les plus essentiels auxquels on est aujourd'hui parvenu dans l'étude des plantes fossiles. Il s'est attaché principalement à faire connaître, pour CXVIll chacune des grandes classes entre lesquelles se subdivise le règne végétal, les types les plus remarquables qui la représentent à l'état fossile, en insistant surtout sur les formes éteintes, sur les rap- ports qu'elles ont avec les formes vivantes dont elles se rapprochent le plus, et en ayant soin d'indiquer les niveaux géologiques auxquels on les rencontre. Il résume, d'ailleurs, dans un chapitre spécial, les carac- tères distinctifs de la flore de chaque terrain, montrant par quelle suc- cession de formes on est passé peu à peu, des flores les plus anciennes qui ont laissé leurs débris dans les couches de l'écorce terrestre, à celles qui peuplent aujourd'hui la surface du globe. Il examine en ter- minant quels enseignements il est possible de tirer de l'étude des végé- taux fossiles sur la question des liens génétiques qui peuvent exister entre eux, sans dissimuler toutefois l'importance des lacunes qui existent à ce point de vue dans nos connaissances, et la part que peut avoir l'appréciation personnelle dans l'interprétation des documents recueillis. « Nous ne pouvons, dit l'auteur dans ses conclusions, si disjoints que nous apparaissent les anneaux de la chaîne, méconnaître la signifi- cation et la portée des différentes indications qui viennent à l'appui de l'idée d'une évolution progressive, mais il semble qu'au lieu de s'ac- complir graduellement les transformations dont elle nous suggère la pensée, et par suite desquelles des formes nouvelles ont pu se consti- tuer, se soient presque toujours opérées, sinon soudainement et par modification brusque, du moins trop rapidement pour que nous en puissions retrouver la trace. En tous cas, les origines des plus grands groupes demeurent enveloppées de la plus profonde obscurité, non seulement en ce qui concerne ceux pour lesquels il nous faudrait remonter à une date antérieure à celle des plus anciens documents que nous possédions, mais même en ce qui regarde ceux dont il semblait, comme c'est le cas pour les Dicotylédones, qu'ils fussent apparus assez tard pour nous permettre de nous rendre compte par l'observation directe des conditions dans lesquelles ils ont pris naissance. » Une liste bibliographique détaillée, placée à la fin du volume, indique les sources originales que le lecteur désireux d'approfondir davantage le sujet peut avoir intérêt à consulter. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS I. — ■ Articles originaux. ù ARBAUMONT (J. d'). — Quelques observations sur le Myrsinc af ri- cana >6i Barthelat (G. J.). — Les laticifères de YEucommia ulmoides . ... 55 Bernard (Ch.). — Recherches sur les sphères attractives chez Lilium candidum, Helosis guyanensis, etc. (PI. IV et V). ... 118, 177, 206 Bernard (C). — Voyès Ghodaî: Bonnet (Ed.). — Quel est l'inventeur des exsiccata ? 174 Bureau (Edouard). — Discours prononcé sur la tombe de M. Franchet 60 CAMUS (E. G.). — Statistique ou Catalogue des plantes hvbrides spontanées de la flore européenne {suite) 1 2 Chabert (Alfred). — Deux Euphorbes nouvelles de Corse et d'Algérie. 70 Chodat (R.) et C. Bernard. — Sur le sac embryonnaire del1 'Helosis guyanensis (PI. I et II.) 7J CoiNCY (A. de). — \JEchium maritimitm est-il une espèce ? 163 CoiNCY (A. de). — Plantes nouvelles de la flore d'Espagne 105 CoiNCY (A. de). — Revision des espèces critiques du genre Echium 207, 322 Drake del Castillo (E.). — Allocution prononcée sur la tombe de M. Franchet 64 Finet (E. A.). — Sur une fleur anormale de Cypripedium (PI. VI). 203 Fron (G.). — Note sur YEuphorbia Intisy 157 GuÉGUEN (F.). — Recherches sur le tissu collecteur et conducteur des Phanérogames 140, 165 Hariot (P.). — Ligusirum Delavayanum n. sp 17- Hariot (P.). — Liste des Phanérogames et des Cryptogames vascu- laires récoltées à la Terre-de-Feu par MM. Willems et Rousson (1890-1891) 148 Hariot (P.). — Lrédinées et Ustilaginées nouvelles 115 Hariot (P.). — Voyez Patouillard. Kuntze (Otto). — Additions aux lois de nomenclature botanique (Code parisien de 1867), d'après le Codex emendatus Liv Maire (René). — L'évolution nucléaire chez les Endophyllum (PI. III) So, 369 Patouillard (N.) et P. Hariot. — Champignons recueillis en Malaisie par M. Errington de la Croix 68 34512 cxx Table alphabétique des noms d'ailleurs. Patouillard (N.) et P. Hariot. — Enumération des Champignons récoltés par M. Chevalier au Sénégal et dans le Soudan occidental (PI- VII) ' 234 Perrot (Emile). ■ — Sur les organes appendiculaires des feuilles de certains Myriophyllum 198 ROUY (G.). — Les Rosiers hybrides européens de Therbier Rouy. . 129 SAUVAGEAU (Camille). — Remarques sur les Sphacélariacées. 213, 247, 304 Van Tieghem (Ph.). — Sur la fréquente inversion de l'ovule et la stérilité corrélative du pistil dans certains Statices 97 Van Tieghem (Ph.). — Sur le genre Erythrosperme considéré comme type d'une famille nouvelle, les Erythrospermacées 125 Van Tieghem (Ph.). — Sur le genre Hocquartie 65 Van Tieghem (Ph.). — Sur le prothalle femelle des Stigmatées. . . 100 Van Tieghem (Ph.). — Surles Bixacées,les Cochlospermacées et les Sphérosépalacées 32 Van Tieghem (Ph.). — Sur les Dicotylédones du groupe des Ho- moxylées 259, 330 Van Tieghem (Ph.). — Sur les genres Pentaphylace et Corynocarpe, considérés comme types de deux familles distinctes, et sur les affinités de ces deux familles 189 Van Tieghem (Ph.). — Sur les Stachyuracées et les Kœberliniacées. 1 IL — Comptes rendus. Belzung (Ei\). — Anatomie et Physiologie végétales cxm Bramer (L.) et A. Suis. — Atlas de photomicrographie des plantes médicinales xxv Gaucher (L.). — Du rôle des laticifères xcv Giesenhagen (K.). — Das neue botanische Institut im Garten zu Peradeniya auf Ceylon xcn Halacsy (E. de). — Conspectus Florae Graecae ■ . . . xli Hirn (Karl E.). — Monographie und Iconographie der Gidogo- uiaceen CXIV KoSAROFF (P.). — Die Wirkung der Kohlensâure auf den Was- sertransport in den Pflanzen xcm Pax (Ferdinand). — Lehrbuch der Botanik xli PlANCHON (L.). — Influence des divers milieux chimiques sur quelques Champignons du groupe des Dématiées xxxvil Urban (L). — Symbole Antillanas xlii Wildeman (E. de) et Th. Durand. — Plantse Thonneriana; congolenses xc Woronin (M.). — Ueber Sclcrotinia cinerca und 6\ fructigena. cxvi TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES Anomalie d'une fleur de Cypripcdium 203 Apomixie -,-jj Astigmatées IUO Bixacées, les Cochlospermacées et les Sphérosépalacées (Sur les), par M. Ph. Van Tieghem Champignons récoltés par M. Chevalier au Sénégal et dans le Soudan occidental (Enumération des), par MM. Patouillard et Hariot. 234 Champignons recueillis en Malaisie par M. Errington de la Croix, par MM. Patouillard et Hariot 68 Cypripedùim (Sur une fleur anormale de), par M. E. A. Finet . . . 205 Chromatophilie '. 183 Cochlospermacées 32 Congrès international de Botanique xcix Corynocarpe considéré comme type d'une famille distincte (Sur le genre) 189 Echium maritimum est-il une espèce? (L1), par M. A. DE CoiNCY. . 163 Echium (Revision des espèces critiques du genre), par M. A. de COINCY 297 Endome 260 Endophyllum (Evolution nucléaire chez les) 80 Endoprothallées 100 Erythrosperme considéré comme type d'une famille nouvelle, les Ery- throspermacées (Sur le genre), par M. Ph. Van Tieghem. ... 125 Espagne (Plantes nouvelles de la flore d') 105 Eucommia ul.noides (Les laticifères de 1') 55 Euphorbes nouvelles de Corse et d'Algérie (Deux), par M. Alf. Cha- bert 70 Euphorbia Intisy (Note. sur 1'), par M. G. Fron 157 Évolution nucléaire chez les Endophyllum (L'), par M.' René Maire . 80 Exome 260 Exoprothallées IO° Exsiccata? (Quel est l'inventeur des), par M. Ed. Bonnet 174 Franchet (Allocution prononcée sur la tombe de M.), par M. E. Drake del Castillo 64 Franchet (Discours prononcé sur la tombe de M.), par M. Ed. Bu- reau 60 Helosis gîiyanensis (Sac embryonnaire de 1') ~- Hclosis guyanensis (Sphères attractives chez 1') 118 Hétéroxylées J'n Hocquartie (Sur le genre), par M. Ph. Van Tieghem 65 cxxn Table alphabétique des matières. Homoxylées (Sur les Dicotylédones du groupe des), par M. Ph. Van Tieghem 25g Hybrides spontanées de la flore européenne (Catalogue des plantes), par M. E. G. Camus 12 Karyogamète 94 Kœberliniacées 1 Laticifères de V Eticommia ulmoides (Les), par M. G. J. Bar- THELAT 55 Ligustrum Delavayanum n. sp., par M. P. Hariot 172 Lilium candidum (Sphères attractives chez le) 118 Malaisie (Champignons de) 68 Mésocyste 101 Mixie 94 Myriophyllum (Organes appendiculaires des feuilles de certains). . . 198 Myrsine a/ricana (Quelques observations sur le), par M. J. d'Arhau- MONT 361 Nomenclature botanique d'après le Codex emendatus (Additions aux lois de), par M. O. Kuntze Liv Nudiovulées 100 Organes appendiculaires des feuilles de certains Myriophyllum (Sur les), par M. E. Perrot 198 Ovule dans certains Statices (Inversion de 1') 97 Pachyte 35g Pentaphylace et Corynocarpe considérés comme types de deux fa- milles distinctes, et sur les affinités de ces deux familles (Sur les genres), par M. Ph. Van Tieghem 189 Plantes nouvelles de la flore d'Espagne, par M. A. de Coincv . . . 105 Progamétisation 94 Prokaryogamète 94 Prokaryogamétisation 95 Prothalle femelle des Stigmatées (Sur le), par M. Ph. Van Tieghem. 100 Protogamète 96 Protogamétophyte , 96 Protokaryogamète 96 Rhizophytes 100 Rosiers hybrides européens de l'herbier Rouy (Les), par M. G. Rouy. 129 Sac embryonnaire 10 1 Sac embryonnaire de VHelnsis guyauensis (Sur le), par MM. R. CHQ- dat et C. Bernard 72 Sénégal (Champignons du) 234 Sexualité 375 Soudan occidental (Champignons du) 234 Sphacélariacées (Remarque sur les), par M. Camille SAUVAGEAU . . 213 Sphacèle 214 Sphères attractives chez Lilium candidum, Helosis gttyanensis , etc. (Recherches sur les), par M. Ch. Bernard 118 Table alphabétique des matières. cxxm Sphérosépalacées ^2 Stachyuracées et les Kœberliniacées (Sur les), par M. Ph. Van Tie- GHEM i Statices (Sur la fréquente inversion de l'ovule et la stérilité corréla- tive du pistil dans certains), par M. Ph. Van Tieghem qy Stérilité du pistil chez certains Statices 97 Stigmatées (Prothalle femelle des) 100 Synkaryocyte 94 Synkaryon 94 Synkaryophyte , 95 Technique (Procédés de) 81, 123 Tectiovulées 100 Terre-de-Feu, par MM. Willems et Rousson (Liste des Phanéroga- mes et des Cryptogames vasculaires récoltés à la), par M. P. Ha- RiOT 148 Tissu collecteur et conducteur des Phanérogames (Recherches sur le), par M. F. Guéguen 140 Trachéides 265 Trophime 101 Urédinées et Ustilaginées nouvelles, par M. P. Hariot 115 TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE PLANTES {Les noms des espèces et genres nouveaux sont imprimés en caractères gras.) Acaena adscendens, 150; affinis, 150; cuneata, 150; ovalifolia, 150; pumila, 150. Achyranthes, 147. Acrimoniella Safcinellœ Patouillard et Hariot, 245. Adesmia lotoides, 150; pumila, 150. Adoxa Moschatellina, 171. Aglaozonia, 222; A. parvula, 227. Agrostis alba, 152; magellanica, 152. Aira Kingii, 152. Ajuga reptans, 169. Alisma Plantago, 142. Alismacées, 142. Allium ursinum, 142. Alopecurus alpinus, 152. Alternaria polymorpha, xxxvm ; varians, xxxvm. Amarantus cristatus, 147. Amaryllidées, 143. Amoreuxia palmatifida, 47 ; unipora Van Tieghem, 48. Anagallis alternifolia, 151. Anchusa tinctoria, 362. Anisocladus congestus, 220. Anthoxanthum odoratum, 140. Anthurium, 141. Antirrhinum majus, 169. Apium australe, 150. Apocynacées, 167, 168. Aponogeton distachyum, 141. Aristolochia Clematitis, 65; macro- phylla, 65; tomentosa, 67; tri- pteris, 67. Arjoona patagonica, 152. Armeria chilensis, 152. Aroidées, 141. Arum maculatum, 141. Aschersonia crenulata Patouillard et Hariot, 244; Zenkeri, 244. ASCLÉPIADACÉES, 167, 168. Asphodelus luteus, 142. Aspidium multifidum, 153 ; vesti- tum, 153. Asplenium magellanicum, 153. Astelia pumila, 152. Aster Vahlii, 151. Asterina Hystrix Patouillard et Hariot, 241. Atriplex portulacoides, 147. Auricularia sambucina, 238. Azara, 51. Azorella filamentosa, 1505 gummi- fera, 150; trifurcata, 150. Baccharis magellanica, 151. Ba:obotrys picta, 363. Basidiobolus ranarum, 373. Battersia,2i6; B. mirabilis, 221, 224. Belliolum crassifolium, 330; Pan- cheri, 330; rivulare, 331; Vieil- lardi, 331. Berberidopsis, 128. Berberisbuxifolia, 149 ; ilicifolia, 14g. Beta vulgaris, 146. Betonica Alopecuros, 112. Billbergia viridiflora, 144. Bixa Orellana, 33. Bixacées, 32. borraginées, 167. Broméliacées, 144. Bromus coloratus, 153. Brugmansia candida, 166. Bubbia auriculata Van Tieghem, 293; Balansse, 293; Deplanchei, 293; heteroneura Van Tieghem, Table alphabétique des noms de fiantes. 21)4; Howeana, 293; isoneura Van Tieghem, 394; Mûlleri,- 293. cxxv Calceolaria biflora, 152. Callixene marginata, 152. Caloplaca aurantiaca, 362; cerina, 362; ferruginea, 362; fusco-atra, 362; phlogina, 362. Calotropis procera, 244. Caltha appendiculata, 14g; sagit- tata, 149. Campanula Trachelium, 170. Campanulacées, 170. Caprifoliacées, 171. Cardamine antiscorbutica, 149 ; gera- niifolia, 149. Carex Banksii, 152; decidua, 152. Carpomitra Cabrera;, 229. Castanea vesca, 148. Centaurea Lagascœ, 105; resupi- nata, 105. Centranthus ruber, 171. Cepbalaria tatarica, 172. Cerastium arvense, 150. Ceratophyllum, 202. Cercidiphyllacées, 274. Cercidiphyllum japonicum , 271; ovale, 271. Cercospora deformans Patouillard et Hariot, 245. Cerinthe major, 167. Chabraea purpurea, 151. Cha;topteris, 214, 228; Ch. plumosa, 221. Chamaerops excelsa, 141 ; humilis, 141. Chénopodiacées, 146. Chrysosplenium macranthum, 150. Cintractia Caricis, 118. Cladosporium herbarum, xxxviu. Cladostephus, 214, 228; C spon^io- sus, 218 ", verticillatus, 217, 220. Clivia nobilis, 143. COCHLOSPERMACÉES, 32. Cochlospermum Gossypium, 42; hibiscoides, 46; insigne, 46; par- vifolium, 46. Codium adhaerens, 223. Coffea arabica, 171. Coix Lacryma, 140. COLCHICACÉES, 142. Collomia gracilis, 151. Colobanthus crassifolius, 150. COMMÉLINACÉES, 142. Convallaria, 142. Convolvulacées, 167. Convolvulus arvensis, 167. Coriolus lutescens, 239. CORYNOCARPACÉES, 189. Corynocarpus la;vigatus, 193. Cotula scariosa, 151. Crépis lampsanoides, 105. Crinipellis stipitarius, 241. Crocus, 143. Crossopteryx febrifuga, 244. Cucurbita Pepo, 170. CUCURBITACÉES, 170. Culcitium magellanicum, 151. CUPULIFÈRES, 147. Cuscuta major, 168. Cymbidium aloifolium, 144. Cynanchum acutum, 168. Cynoglossum officinale, 167. Cypéracées, 141. Cyperus alternifolius, 141. Cypripedium barbatum, 145; calu- rum, 203; pubescens, 145. Cystopteris fragilis, 153. Cystoseira discors, 223; ericoides, 219. Daldinia concentrica, 6g. Dalechampia Roezlii, 146. Damasonium stellatum, 142. Darluca Filum, 244. Dasylepis, 128. Dematium pullulans, xxxviu. Dimerosporium ctenotrichum Pa- touillard et Hariot, 242. Dipsacées, 172. Dorstenia maculata, 145. Doryalis, 51. Drimys amplexicaulis, 293, 295; an- gustifolia, 276; aromatica, 276; cxxvi Table alphabétique austro-caledonicus, 333, 341 ; axil- laris, 277; Balansae, 278; brasi- liensis, 275; chilensis, 275, 285; colorata, 277, 391 ; crassifolia, 294,331; Deplanchei, 293; dipe- tala,27Ô; fernandeziana, 275; gra- natensis, 275, 285 ; hamatensis, 276; Howeana, 278 ; insipida, 276; lanceolata, 285; Lenormandii, 333; membranea, 276 ; montaua, 275; Mùlleri, 284; Pancheri, 294 1 331; piperita, 276; retorta, 27' 285; rivularis, 331; uniflora, 275 ; vascularis, 284; Vieillardi, 331; Winteri, 149, 275. Drimytacées, 275. Drosera uniflora, 150. Drymaria rotundifolia, 150. Dysopsis glechomoides, 152. Ecballium Elaterium, 170. Echium angustifolium, 106, 298, 326, 330; arenarium, 328; australe, 324i 32Ôi 33°; Bonariense, 328; confusum de Coincy, 298, 330 ; creticum, 324, 328, 330; grana- tense de Coincy, 300; grandiflo- rum, 164, 324, 328; humile, 107; maritimum, 163, 298, 322, 328, 330; mogadorense, 108; planta- gineum, 164, 328; prostratum, 298; pustuiatum, 108, 298, 301, 322, 330; salmanticum, 302; seri- ceum, 326; spathulatum, 298; suf- fruticosum, 108; trygorrhizum, 108; tuberculatum, 322, 330; vio- laceum, 298, 324, 328, 330; vul- gare, 301 ; Wierzbickii, 302. Ectocarpus, 215; E.granulosus,2i6; Lebelii, 219; Reinboldii, 217, 218 ; secundus, 217, 219; siliculosus, 216. Empetrum rubrum, 152. Endophyllum Euphorbiae-sil Vatican, 88, 377; Sempervivi, 81, 377; Valerianœ-tuberosae R. Maire, 89, 378. des noms de plantes. Epilobium, 202; E. magellanicum, 150. Epipactis palustris, 144. Ericacées, 165. Erigeron Myosotis, 151. Eritrichium albiflorum, 152. Erythrospermacées, 125. Erythrospermum amplexicaule, 125 ; coronarium, 127; laxiflorum, 127; verticillatum, 125. Escallonia serrata, 150. Eucomis, 142. Eucommia ulmoides, 55, 270. EUCOMMIACÉES, 274. Euphorbia amygdaloides, 70 ; bae- tica, 71 ; balsamifera, 245 ; Cha racias, 70; Durandoi Chabert, 70; imbricata, 71; Intisy, 157; lugu- bris Chabert, 71 ; matritensis, 71 ; melapetala, 70; Pithyusa, 71; semiperfoliata, 70; teheranica, 71 ; Wulfenii, 70. EUPHORBIACÉES, 146. Euphrasia antarctica, 152. Euptelea Davidiana, 271 ; Delavayi Van Tieghem, 271, 273; Fran- cheti Van Tieghem, 271, 272; pleiosperma,27i ; polyandra, 271. EUPTÉLÉACÉES, 274. Exobasidium Tradescantiae, 238. Exospermum Lecarti Van Tieghem, 333^ 338; stipitatum, 334. Eagusbetuloides, 152; silvatica, 147 Eedia Cornucopiae, 171. Festuca Commersonii, 153; purpu- rascens, 153. Ficus carica, 145. Flacourtia, 51, 52. Forsythia viridissima, 168. Funalia funalis, 239. Galanthus nivalis, 143. Galeobdolon luteum, 169. Galium Aparine, 150, 171; magella- nicum, 150. Ganoderma amboinense, 69; aus- Table alphabétique traie, 69; fulvellum, 240; gibbo- sum, 6g; lucidum, 6g, 240; oboc- kense, 240; rugosum, 6g; testa- ceum, 69. Gentiana magellanica, 15t. Géranium magellanicum, 150. Geum magellanicum, 150. Gladiolus communis, 143. Gleichenia quadripartita, 153. Globularia cordifolia, 113 5 inter- media, 114; nana, 112; nudicaulis, 114; oscensis de Coincy, 112. Glœosporium Calotropidis Patouil- lard et Hariot, 244. Glyceria fluitans, 140. Gnaphalium affine, 151; spicatum, Graminées, 140. Grammitis australis, 153. Graphiola Phœnicis, 236. Grewia ferruginea, 237. Gunnera magellanica, 152. Halopteris, 214; H. filicina, 21g, 220. Haplosporella Elaeidis Patouillard et Hariot, 243. Heliotropium peruvianum, 167. Helosis guyanensis, 72, 186. HÉMODORACÉES, 143. Hexagonia cyclospora, 238; disco- poda, 238; Dybowskii, 238; ob- versa, 238. Hocquartia, 67. Holostylis, 68. Hymenophyllum nigricans, 153; se- cundum, 153. Hypochxris coronopifolius, 151. Hypochnus serus, 238. Hypoxylon annulatum, 242; margi- natum, 242. Idesia, 51. Illiciacêes, 353. Illicium anisatum, 34g, 351, 352 ; cambodgianum, 352; floridanum, 35°. 352; Griffithii, 352; parviflo- rum, 350, 352; verum, 34g, 352. des noms de plantes. cxxvn Indigofera Auil, 362; argentea, 362 ; tinctoria, 362. Iridées, 143. Iris, 143. Isatis tinctoria, 362. Isolepis gracilis, 141 ; pygma-a, 152. Joncacées, 141. Juncus, 142 ; J. grandiflorus, 152 ; scheuchzerioides, 152. Knautia arvensis, 172. Kœberlinia spinosa, 7. Kceberliniacées, 7. Kordyana Tradescantiae, 238. Labiées, 16g. Lagenophora Commersonii, 151. Lebetanthus americanus, 15 t. Lecanora variabilis, 262. Ledum palustre, 165. Lentinus caespiticola Patouillard et Hariot, 240; Erringtonii Patouil- lard, 6g. Lenzites aspera, 6g. Lepidophyllum cupressiforme, 151. Leycesteriaformosa, 171. Ligustrum Delavayanum P. Hariot, 172; Myrsinites, 172. LiliacÉes, 142. Lilium, 142; L. candidum, 177, 186; longiflorum, 371; Martagon, 187, 206. Linaria atlantica, 110; diffusa, 110; filifolia, 10g; gobantesiana, 110; intricata de Coincy, 10g; mar- ginata, 110; Wehvitschiana, 109; zujarensis, 112. Lippia citriodora, 16g. Lithoderma fontanum, 222. Lobelia Erinus, 170. Lobéliacées, 170. Lomaria alpina, 153; magellanica, !53- Lonicera sempervirens, 171. Ludia, 51. cxxvni Table a/phabétiqtie Luzula, 142; L. Alopecurus, 152. Lycopodium clavatum, 153. Lysimachia Nummularia, 166. Macrachaenium gracile, 151. Macrorhynchus pumilus, 151. Maianthemum, 142. Mariscus bracteatus, 141. Maytenus magellanicus, 150. Melanconium sphaerospermum, 244. Microphyma Myocopron Patouillard et Hariot, 243. Microporus Perula, 238; sangui- neus, 238. Mycogala insigne Patouillard et Hariot, 243. Myosotis albiflora, 152. Myriophyllum proserpinacoides , 202; spicatum, 202; verticillatum, 198. Myrsine africana, 361. Myrtus Nummularia, 150. Myzodendron oblongifolium, 152; punctulatum, 152. Naiadacees, 141. Naias, 202. Nanodea muscosa, 152. Nemophila insignis, 166. Nerium Oleander, 168; tinctorium, 262. Nicandra physaloides, 166. Nicotiana Tabacum, 167. Œcidium Heliosciadii P. Hariot, 115; Rutse P. Hariot, n6;Schwa- beae Patouillard et Hariot, 238 ; Teucrii - Scorodoniae P. Hariot, 116. Oléacées, p. 168. Ophiopogon, 143. Orchidées, 144. Orchis Simia, 144. Orontium italicum, 141. OVULARIOPSIS erysiphoides Pa- touillard et Hariot, 245. Oxalis enneaphylla, 150. des noms de plantes. Padina pavonia, 223. Palmiers, 141. Panargyrum Darwinii, 151. Parietaria officinalis, 145. Paulownia imperialis, 169. Penicillaria spicata, 237. Pentaphylacacées, 189. Pentaphylax euryoides, 189. Peperomia prostrata, 146. Perezia magellanica, 151 ; recur- vata, 151. Periploca graeca, 168. Pernettya mucronata, 151. Phacelia circinata, 151. Phellinus expansus, 240; licnoides, 239; pachyphlœus, 239. Phloiocaulon, 214; Ph. spectabile, 220. Phœnix dactylifera, 141. Phyllachora Ficuum, 242 ; graminis, 242. Phyllirea angustifolia, 168. Phytolacca decandra, 147. Phytolaccacées, 147. PlPÉRACÉES, 146. Placodium callopismum, 362 ; ele- gans, 362 ; fulgens, 362 ; granulo- sum, 362; murorum, 362. Platanthera bifolia, 144. Poa oligeria, 153; pratensis, 153. Podaxon Chevalieri Patouillard et Hariot, 241. Podoscypha elegans, 238. Pogonia tetraphylla, 152. Polygonatum, 142. Polygonum Bistorta,i4Ô ; chinense, 362; tinctorium, 362. Polyporus Curtisii, 240; flabellifor- mis, 69; Kermès, 69; nigro-lac- catus, 69; xanthopus, 69. Polytretus Reinboldii, 218. Pratia repens, 151. Primula Auricula, 165 ; farinosa, Primulacées, 165. Prockia, 51, 52. Psathyrella disseminata, 371, 374. Table alphabétique des noms de plantes. cxxix Puccinia bakoyana Patouillard et Hariot, 237; Liliacearum, 371; Malvacearum, 371 . Pyramidocarpus, 128. Pyrola minor, 165. Pyrolacees, 165. Ranunculus biternatus, 14.9; hydro- philus, 149; peduncularis, 149; sericocephalus, 149. Rawsonia, 128. Rheum officinale, 146. Ribes magellanicum, 150. Ricinus communis, 146. Rosa hybrides, 12-32, 129-140. RubiacÉes, 170. Rubus geoides, 150. Rumex Hvdrolapathum, 146. Patouillard et Salicinées, 147. Salix caprea, 147. Sarcinella Fumago Hariot, 246. Schizophyllum alneum, 241. Schwabea ciliaris, 238. Scirpus maritimus, 141. Scolopia, 51. SCROPHULARIACÉES, 169. Scutellaria nummulariaefolia, 152. Selenipedium calurum, 203. Senecio acanthifolius, i5i;candicans, 151; Dan)rausii, 151; Darwinii, 151; Eigktsii, 151; micropifolius, 151 ; Smithii, 151 ; trifurcatus, 151 ; vulgaris, 151. Siphisia, 67. Sisymbrium antarcticum, 150; ma- gellanicum, 149; laxum, 152. Solanacées, 166. Solanum Dulcamara, 166. Sorghum saccharatum, 140 ; vul- gare, 229. Sphacelaria, 214 ; S. Borneti , 304; bracteata Sauvageau, 250, 254; caespitula, 220; chorizoearpa Sau- vageau, 309; cirrosa, 221; foe- cunda Sauvageau, 256, 259; fur- cigera, 219, 220, 223; Hystrix, 217, 219, 220; olivacea, 216, 218, 220,222, 228; pulvinata, 247,250; pygmaea, 255; radicans, 223 ; ra- cemosa, 221; Reinkei Sauvageau, 313; saxatilis, 217; spuria Sauva- geau, 318 ; sympodicarpa Sauva- geau, 306; tribuloides, 217, 218. Sphacélariacées, 213. Sphacella subtilissima, 229. Sphaerosepalum alternifolium, 49 ; coriaceum, 4g. Sphérosepalacées, 32. Stachyuracees, I. Stachyurus chinensis, 1 ; himalaicus, 1 ; praecox, 1 ; salicifolius, 1 ; yun- nanensis, 1. Statice puberula, 97. Stellaria lanceolata, 150. Stemonitis dictyospora, 236. Stypocaulon, 214 ; S.funiculare, 220. Symphoricarpus racemosus, 171. Symphytum officinale, 167. Taraxacum laevigatum, 151 ; palus- tre, 151. Tasmannia lanceolata, 276. Tétrace.xtracées, 355. Tetracentron sinense, 356. Tetroncium magellanicum, 152. Tillaea moschata, 150. Tilletia Guyotiana P. Hariot, 117; Hordei, 1 17. Tisonia, 51. Tolyposporium Penicillariai, 236. Torrubiella rubra, 242. Tradescantia virginica, 142. Trametes cinnabarina, 69, 239 ; Hystrix, 239; lanata, 239; rigens, 239; roseola Patouillard et Hariot, 239; vulgaris, 239. Trapa natans, 202. Trimeria, 51. Triodia antarctica, 153. Triticum repens, 153. Trochodendracées, 262. Trochodendron aralioides, 262. cxxx Table alphabétique Tuberculina persicina, 246. Uncinia tenuis, 152. Ungulina cingulata, 240; lignosa, 240. Urédinées, 369. Uredo Dianthicola P. Hariot, 116; Grewiae Patouillard et Hariot, 237 ; Lygodii P. Hariot, 117. Uromyces Clignyi Patouillard et Hariot , 237 ; Erythronii , 237 ; Prangi P. Hariot, 115. Urticacées, 145. Ustilago furcata Patouillard et Hariot, 236; Sorghi, 229. Valérianées, 171. Vanda suavis, 144. Veratrum viride, 142. Verbascum Thapsus, 169. Verbena ofticinalis, 169. Verbénacées, 169. des noms de plantes. Veronica Chamaedrys, 169. Vicia patagonica, 150. Viola maculata, 150; magellanica,. 150. Virecta carnea, 171. Wintera aromatica, 277 ; .axillaris, 277, 290; colorata, 290; monogyna Van Tieg-hem, 291 ; terminalis Van Tieghem, 291. Xanthoria lychnea, 362 ; parietina, 262. Xylosma, 51. Zygogynum Bailloni Van Tieg-hem, 340; Balansœ Van Tieghem, 341 ; bicolor Van Tieghem, 341 ; pomi- ferum, 279, 341 ; spatulatum Van. Tieghem, 341 ; stipitatum, 334,. 347; Vieillardi, 279, 334, 340. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DES AUTEURS CITÉS DANS LE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Adamovic (L.), XI. Aderhold (P. A.), lxxvii. Adrian, m. Allen (T. F.), Lxxir. André (G.), IX, xxvn, xxxix. Andrews (A. Le R.), li, lxxvii. Andrews (C. R. P.), xvm. Andrews (F. M.), xlvii. Andrews (L.), lxxvii. Anheisser (R.), XV. Arcangeli (G.), xvi, xxv, xxxiv, XXXVII, LXXVII, LXXXVI. Arechavaleta (J.), cvm. Armitage (E.), XXXI. Arnaud (A.j, xxv. Arnoldi (W.), xvi, xxxiv, xcv. Arth (G.), cxiv. Arthur (J. C.), xli, cvm. Averill(C. K.), xvm. Bachmann (H.), IV. Bacon (A. E.), lxxvii. Baker (E. G.), xn, xvm, xix, LXX. Baker (F.), xi. Bailey (W. W.), xcvn, cv, cvm. Baldacci (A.), V, cv. Baldrati (L), xxiv. Baranetzky (J.), xcv. Barker (B. T. P.), L. Barton (E. S.), xxvn. Basset (C), xxx. Battandier (A.), xvm, xix, xcvn. Batters (E. A. L.), xcvm. Bauer (E.), ex. Beadle (C. D.j, xn, cvm. Beal (W. J.), liv. Becker (W.), lxxviii. Béguinot (A.), A', xvi, xix, xxxv, xxxvi, XLII. Beissner (L.), xix. Bellini (R.), v.' Belzung (E.), xli. Benecke (W.), cvir. Bennett (A.), xn, xxx, xlit. Bernard (N.), xxvn, xcv. Bertrand (C. E.j, vu, xxxvi. Bertrand (G.), II, XVI. Best (G. N.), lu. Bicknell (E. P.), v, li, lxxviii. Billings (F. H.), lxx. Bissell (C. H.), lxx, cvm, cxm. Bitter (G.), IV. Blocki (B.), xlii. Blodgett (F. H.), liv, lxx. Bodin (E.), lxxxvi. Boergesen (F.), xxx, xxxv, lxix, lxxxvii, cix. Bohlin (K.), lxxxviii. Bois (D.), xlii. Boissieu (H. de), lxxviii. Bokorny (Th.), xlix. Bolzon (P.), xxxv. Bonis (A. de), xxxv. Bonnet (A.), xxix. Bonnier (G.), c\". Boodle (L. A.), iv, L, lxxxviii. Borge (O.), xxn. Bornmùller (J.), XII, XXX, XLII. Boudier, ix, xi, xxm, lxxxiii. Boulet (V.), lxxv. Boulger (G. S.), lxxxvii. Bourquelot(E.), IX, XVI, xxvm, cvi. Braemer (L.), xxv. Brainerd (E.), XII, xix. Brand (F.), xvn, lxxvii. CXXXI1 Table des noms d' ailleurs Brenner (W.), xcvi. Bresadola (G.), lxxiii, Lxxxm. Briquet (J.), xti, xix, xxv. Britten (J.), v, xn, xix, xxxil, xlii, XLIX, LI, LXX, LXXVIII. Britton (C. E.), lxxi. Britton (E. G.), xci. Britton (N.), cv. Brotherus (V. F.), xxix. Brown (H. T.), LXXXVII. Brunotte (C), x. Bryhn (N.), VI. Bubak (F.), lxxxiii, xcii. Buchner (E.), xxxiii. Burchard (O.), lxxii. Bureau (E.), xxiv. Burgerstein (A.), XL. Burgess (E. S.), cv. Burns (G. P.), xcvi. Burrage (J. H.), xlix. Burt (E. A.), xxxn. Buscalioni (L.), xxvn. Busse (W.), CVi. Cador (L.), cvi. Campbell (D. H.), m, xvi. Camus (E. G.), xcvn. Camus (F.), lxxxii. Canby (W. M.), xix. Candolle (C. de), xlii. Capoduro (M.), vu, lxxiii, lxxxv, cxm. Cardinali (F.), xxi. Cardot (J.), xxn, lu, lui, lxxxii. Carruthers (W.), xlv. Casali (C), xxxvi, lxxviii. Castanet, exiv. Cavara (F.), iv, Vil, xvn, xvm, XXIII, XXXVI, LXXVI, LXXXIII, LXXXV. Cecconi (G.), Vil. Celakovsky (L. J.), xxvn, lxx, LXXVI, LXXXVIII, CVI. Chabert (A.), ix. Chalon (J.), XLVin. Charabot (E.), xy, XVII, CVI. Château (E.), xxx. (Bulletin bibliographique) . Chauveaud (G.), xcv. Chevalier (A.), XLII, lxxviii. Chevallier (L.), xxx. Chiovenda (E.), xxxix, lxix. Chodat (R.), lui. Christ (H.), xxix. Churchill (J. R.), xxxv, xlii. Claire (C), xix, lxxviii. Clark (J. F.), ix, vu, xi. Clarke (C. B.), cvin. ClifFord (J. B.), m. Cockerell (T. D. A.), xlii, li, cxiii. Coe (M. A.J, cvi. Colgan (N.), lxxviii. Collins (F. S.), XIV, xxn, L, lxxxii, xcviii. Colozza (A.), xcviii. Conant (J. F.), xlviii. Congdon (J. W.), LXXXIX. Conrad (A. H ), lxx. Conti (P.), lxxviii. Copeland (E. B.), xxxiii, xlix, lxxiv. Cordley (A. B.), lxxxv. Cornu (M.), lxxv. Correns (C), xvn, xxxix, lxxv. Costantin (J.), iv, xxxn. Coupin (H.), xxvn, xlix. Couvreur (E.), xxxiv. Coville (F. V.), cv. Cowell (J. F.), cv. Crépin (F.), xix, li. Crugnola (G.), m, lxxviii. Culmann (P.), lu. Curtis (C. C), xi. Czapek (F.), xxvn, xlviii, lxxxvii. Daguillon (A.), xlviii. Dale (E.)', vin. Dalla Torre (K. W. v.), v, xix, li. Dammer (U.), xxxvn. Dangeard (P. A.), xvn, xvm, XXIII, LXXV, LXXVII. Daniel (E ), xxvm, lxix, lxxxvii, cv. Darbishire (O. V.), IV. Darwin (F.), II. Table des noms d'auteurs Dassonville (Ch.), XI. Davenport (G. E.), VI, ex. Davey (F. H.), lxxxix. Davis (B. M.), L. Dawson (M.), L. Day (M. A.), V, xxvn. Degen (A. v.), lxxi, lxxxix. Debérain (P. P.), x, xvn. Delacour (Th.), xliii. Demarçay (E.), IX. Deraoussy (E.), x, XVII. Derschau (M. v.), XL. Diels (L.), xxx. Dietel (P.), xiv, xvm, lxxxiii. Dismier (G.), VI, xxxi, xlvi,xcviii. Dixon (H. N.), VI, xlvi, LU, XCI. Drake del Castillo (E.), xix, Lxix, LXXVIII. Duggar (B. M.), xxvm. Dumée (P.), xix. Durand (E. J.), xcvni. Durand (Th.), xix, xliii, lxxviii, xc. Earle (F. S.), vu, xlvii. Eaton (A. A.), lxxi, lxxviii. Eberhardt, lxix, lxxxvii. Eggleston (W. W.), x, xn, xxx, LXXVIII. Ellis (J. B.), lui. Engler (A.), xxx, lxxix. Erikson (J.), Cix. Escombe (F.), lxxxvii. Evans (A.), xlvi. Everhart (B. M.), lui. Fairchild (D. G.), xcn. Familier (J.), xvn. Farmer (J. B.), xlix. Fautrey, xxni. Fedtschenko (B.), XH, cix. Fedtschenko (O.), xn. Feitel (R.), x. Féret (A.), xxv. Fernald (M. L.), v, vm, xn, xix, XXX, XLIII, LXXIV, LXXIX, LXXXIX, XCVII. {Bulletin bibliographique). cxxxm Ferraris (T.), xxxv, xlvii, lxxviii, xcvii. Figdor (W.), xxvm. Figert (E.), xx, cix. Filarsky (F.), lxxii. . Finet (E. A.), xxiv, xcvn. Fiori (A.), XIV, xx, lxxix. Fischer (Ed.), xlvii. Fischer (H.), lxix. Fischer-Benzon (R. V.), LXXY. Fitting (H.), LXXVll. Fleischer (B.), xx. Fliche (P.), xliii. Floyd (F. G.), lxxii. Fockeu (H.), xxxvn. Forti (A.), vi, xiv, xxii. Foslie (M.), lxxxiii. Foucaud (J.), xx, xliii. Franchet (A.), xx, xlih. Freidenfelt (T.), cv. Freyn (J.), xliii, lt, lxxi, lxxxix, xcvii, cix. Friedel (J.), lxxxvii. Fries (R. E.), Vil. Fritsch (K.), v, xx, lxxyh, cix. Fryer (A.), v. Gadeceau (F.), xxxix. Gaeta (G.), xvn. Gagnepain (F.),xxiv, xxvn, lxxix. Gaidukov (N.), lxxvii, lxxxix. Gain (E.), xlix, CXIII. Gallardo (A.), lxxxvhi, xcv. Gandoger (M.), xx, lxxi. Garjeanne (A. J. M.), lxxxv, cxm. Gaucher (L.), xcv. Geheeb (A.), xci. Geisenheyner (L.), xcu. Gelmi (E.), xxxv. Ghysebrechts (L.), xliii. Giesenhagen (K.), lxxiv. Gilg (E.), xx, xliii, xc. Gillain (G.), lxxxvhi. Gillot (X.), xxx. Giltay (E.), xxvn. Godfrin, xxv. Goebel (K.), cvn. cxxxiv Table des noms d'auteurs Goiran (A.), xx, xxxv. Gottschall (M.), lxxxviii. Gowerts (W. J.), xcn, xcvin. Graebner (P.), lxxix. Grand'Eury, xxxvi, xxxvn, xlviii. Graves (C. B.), xxx. Green (J. R.), Lxxvn. Grelet (L. J.), xx. Griffiths (A. B.), xi. Griffiths (D.), vu. Griffon (E.), ix, lxix. Grinnell (A. L.), lxxxviii. Groves (H.), xliii. Groves (J.), xliii. Guéguen (P.), xi, XL, lxxxiv, LXXXVI. Gùrke (M.), lxxix, lxxx. Guffroy (C), xxvi, lxxiii. Guignard (L.), xxvm, XXXIV, LXIX. Gustafsson (J. P.), lxxx. Habercr ( T. V.), xxx. Haberlandt (G.), lxxv. Halacsy (E. de), xlt, cvin. Hallier (H.), xx. Hanemann (J.ï, XII, xxx, lt. Hansen (A.), xiv. Hansgirg (A.), xlix. Harger (E. B.), lxxiv. Hariot(P.), lxxi, lxxii. Harlay (V.), xcv. Harms (H.), LT. Harper (R. A.), IV, lxxxix, xcvi. Harper (R. M.), xxx, Li, lxxi, LXXXIX. Hartig (R.), xiv. Harvey (Le R. M.), xcvm. Hasse (W.), xxxix, lxxi. Hasselbring (H.), L, lxxxiv. Play (G. U.), lxxxvi. Hayek (A. v.), xcvi. Heckel (E.), xcvi, cvn. Hedgcock (G. G.), xi. Pleering (W.), x. Hefferan (M.), xcvi. Pleinricher (E.), il, xxxiv, XL, lxx. Heller (A. A.), v. Bulletin bibliographique). Hellsing (G.), xliii. Henderson (L. F.), lxxi. Hennings (P.), xxix, xlvii, lxxiii, LXXXIV, CX, CXI. Henry, xcix. Hering (L.), xevi, cvn. Hérissey (H.), ix, xvi, xxvm, xlix, cvi. Hervey (E. W.), II. Herzog (Th.), xxn, xxxvi. Heydrich(F.), xlviii, lxxxix. Hicks (G. H.), cv. Hicronymus (G.), lxxxi. Hildebrand (P.), xcvi. Hill (E. J.), xiii, xxx, lxx, xcvn. Plill (T. G.), lxxxix. Plirsch (W.), xv. Hitchcock (A. S.), xiv. Hochreutiner (B. P. G.), XC. Hodson (E. R.), xcix. Hock (F.), xn, li, cix. Hof (A. C), lxxv. Holm (Th.), Li. Holmberg- (O. R.), xliii. Holmboe (J.), v. Holtermann (C), xxxm. Holzinger ( J. M.), XCI. Horak (B ), xliii, li. Horrell (E. C), xlvi, LU, LXXII, lxxxii, xci, xcvm, ex. Hosmer (A. W.), v. Hua (H.), lxxx. Huber (J.), XXVII. Hume (H. H.), XI, LUI. Hunter (A. A.), xi. Huntington (J. W.), xlvi. Hyams (C. W.), xn. Hyatt (J), cv. Ingham (W.), LXXII. Isoard (P.), lxxxvi. Ito (T.), LXXXVII. Jack (G. J.), xn. Jackson (A. B.), xx, XXII. Jackson (B. D.),xxxix. Jacobasch (E.), lxxxvi, xcix. Table des noms d'auteurs Jaczewski (A. v.), lxxiii, lxxxiv. Jadin (F.), xxvm. Jamin (V.), lxxxiv. Janczewski (E. de), xxxi. Jatta (A.), iv, xv. Jeanpert, XX. v v Jencie (A.), IX, XV, xxvn, xxxix. Jewell (H. W.), xxxv. Jodin (V.), II. Johnson (D. S.), lxxvi. Jones (L. R.i, x, lxxi. Jouve (J.), Cix. Juel (H. O.), xxvn. Junod (H.), xlv. Karsten (G.), Lxx. Kennedy (G. G.), xxxv, xlix. Kinzel (W.), ni. Klebahn (H.), xxix. Klebs (G.), lxx. Kmet (A.), xxvi, xlviii. Knowlton (C. H.), li, xcvn. Kny (L.), xxxm. KocllS (J.), XL, XLI1I. Koehne (E.), xlii, xcvn. Kohi (F. G.), xv. Kolkwitz (R.), x, xxxiv. Komarov (W. L.), lxxxiv, lxxxv. Korshinsky (S.), x. Kosaroff (P.), lxxv. Kraemer (H.), x, xcv. Krânzlin (F.), xliii. Krasan (F.), x, xxxix. Krause (H. L.), xx, xxxv. Kroemer (H.), xcv. Kûkenthal (G.i, xn, xxxvi. Kuster (E.), xxxvn, lxxvi. Kuhla (F.), xxvm. Kuntze i O. > , xiv, xxm, xxxn , cxm. Kusnezow (M. N. J.), xliv, xlviii. Lamarlière (L. G. de), xxi, Li, LXXXVIII. Land (W. J. G.), xcvi. Lang (W. H.), L. Langeron (M.), xxiv, lxxxv. {Bulletin bibliographique). cxxxv Laurent (F.), XVII, xxxix, XL. Laurent (}.), cvi. Lawson (A. A.), LXXXVIII. Leavitt (R. G.), xv, xxvn, lxx. Leclerc du Sablon, lxxv, xcv. Legré (L.), lxxv. Légué (L.), XLIV, lxxx. Lehmann (G.), lxxiii. Leimbach (G.), XXVI, xlviii, lxxiv, xcix, cxiv. Leisering (B.), il. Lemmermann (E.), xxm, xxxn, XLVI, LXXXIII, XCI. Lenticchia (A.), xxm, XLVIII. Lett (H. W.), xc, XCI. Léveillé (H.), vin, lxxx, cxiv. Levier (E.), xxxm, xxxvi. Lewin (L. ), xxxm. Ley (A.), xn. Lindau (G.), lxxiii, cvm. Lindberg (H.), lxxii. Lindroth (J. L), CXI. Linsbauer (K.), xlviii, liv. Lin^bauer (L.), xlviii, liv. Linton (E. F.), xliv, Ll, lxxi. Livingston (B. E.), CVil. Lloyd (F. E.), xlv. Loesener (Th.), xliii, lxxx. Loew (E ), x. Lôvinson (O.), Lxx, lxxvi. Longo (B.), xv, xvn. Lopriore (G.), xxi. Lucet, iv, xxxn. Ludwig (F.), ni, xxvn. Lutz (L.), xvn, xli. Macchiati (L.), vi. McComb (A.), lxxxvii. McFarland (J. H.), xcn. MacMillan (C), xxvi, CVII. Macvicar (S. M.), LXXII, xcvm. Magnus (D.), xxvi. Magnus (P.), xi, XIV, xxxiv, xlvii, LXXXVI, CXI. Magnus (W.), Lxxxvin. Maheu (J.), lxxxii. Maige (A.), xxvm, xxxm. cxxxvi Table des noms d'auteurs Maire (R.), xxm. Maliniak (M.), LXXXVll. Malinvaud (E.), xix, XLVir, xcix. Mansion (A.), xxn. Marcailhou-d'Aymeric (H.), v. Mariz (J. de), xxxi. Marshall (E. S.), xlix, lxxi, xc. Martin (A.), VI. Martinand (V.), CVH. Masino (E. A.j, lxxx. Massalongo (C), xxiv, lxxxvi. Masters (M. T.), xxi. Matruchot (L.), v, xi, xxvnr, xxix, XXXIIT, xxxix. Mattirolo (O.), iv, xxxm, xxxix, XL, CXI. Maxon (W. R.), xlv. Mazé, xv. Meig-en (F.), xcix, cxiv. Meister (F.), xxxv. Menier (Ch.), xxvi. Merrell (W. D.), xxvm. Merrill (E. D.), xxxi, lxxiii. Meyer (A.), xi. Meylan (Ch.), Lxxxn. Mez (C), cvin. Mezzana (N.), xxiv. Micheli, xliv. Mobius (M.), xxvm. Moller (A. F.), xxxix. Molliard (M.), xxvm, xxxu, xxxvn, XXXIX, LXXXVI. Monguillon (E.), VII, xxn, lxxxiii, ex. Monington (H. W.), XIII. Monnier (IL), xxvi. Montemartini (L.), vin. Monteverde (N.), x. Moore (G. T.), xlvi, lxxxix. Moore (S. Le M.), xxxi, xliv, li, lui. Morgana (M.), xxxvii. Morris (E. L.), xliv. Morss (C. H.), lxxi. Mottier (D. M.), L. Mûller (C), ex. Mûller (F.), xxxm. ( Bulletin bibliog raphique) . Mûller (K.), xxn, xxxu, xxxvi, LXXII. Miiller (O.), xvn, xxn. Miiller (P. E.), xxvi. Murbach (L.), LXXXVIU. Murr (J.), xn, xxt, xxvi, LU, lxxiv, LXXXVIII, XCVII, XCIX, CIX, CX1V. Murray (G.), xxvi, xcn. Nabokich (A.), ni. Nathanson (A.), XL, LXIX. Nawaschin (S.), xi. Neger (F. W.), xxxiv, xliv, xlvi, lui. Nelson (A.), xn, xxx, Lir, xc. Nelson (E.), xc. v Nemec (B.), iv, xv, lxxv. Nestler (A.), vin, x, lxxxviii. Neuman (L. M.), xliv. Nichols (S. P.), L. Nicholson (W. E.), xlvi, ex. Nicotra (L.), v. Nilsson (N. H.), lxxx, cvii, cix. Noelli (A.), exiv. Noll (F.), xvni, xxvm. Nordhausen (M.), iv, xxxm, lxxxix. Nordstedt (O.), VI, lxxx, xc. Norton (J. B. S.), xliv. Noyés (H. M.), xci. Nyman(E.), Lxxx, xc. Olivier (E.), LU. Ôno (N.), lxx. Orzezko (N.), x, XIV. Osterhout (G. E.), xcvn. Osterhout (W. J. V.), xvn. Ott (E.), lxix. Overton (E.), xlix. Paddock (W.), xxiv. Painter (W. H.), xm. Palla (E.), lxxi, xcix, cxi. Paolucci L.), xxi. Papi (C), xcvi. Paratore (E.), x. Paris, lxxxii, xci, ex. Parkin (J.), m, xlix. Table des noms d'auteurs Parmentier (P.), xxi, xxvi, lxxxvi. Patouillard (N.), xxnr, lxxxiii. Patterson (F. W.), LUI. Paulsen (O.), xxx, xxxv, lxix, lxxxvii, cix. Pax (P.), xxi, xli. Peck (C. H.), xiv, cv. Peltereau, xxm. Penzig (O.), Lxxill, LXXIV. Perkins (J. R.), XL, xliv. Pertz (D. F. M.), m. Peter (A.), lxxxviii. Petersen (O. G.), xxxm. Petitmengin (M.), XXI, LXXX, CVI. Pétri (L.), cxi. Philibert (H.), VI, xxxil, LXXXil, xci, ex. Phillips (R. W.), n. Picquenard (C. A.), xvm, xxir, LXXIV, lxxxiii, xcvn. Piper (C. V.), lxxx. Pirotta (R.), xxxix, lxix. Pitzorno (M.), il. Planchon (L.), xxix. Podpera (J.), xni, lu. Poisson (J.), lxxxvi. Polak (J. M.), xvn, xxviii, XL. Pollock (J. B.), xv. Pons (G.), xxi, xxxv. Popovici (A. P.), ix. Porter (T. C), xcvn, CV. Post (G. E.), lxxxi. Posternak (S.), xxviii. Preda (A.), xxxv, lxxvii. Preston (C. E.), cvn. Prianischnikow (D.), LXXV. Provazek (S.), xxxn. Pugsley (H. W.), xm. Quincy (Ch.), xxxi. Raciborski (M.), xvi. Radais, xiv, xxix. Ramann (E.), XLVIU. Rand (E. L.), xcvn. Rassmann (M.), XXIV. Ravaud, xm. cxxxvn [Bulletin bibliographique). Ravaz (L.), xxix. Rechinger (K.), xxxi, xliv. Reeb, cvn. Rehm (H.), xlvii, lxxxv, cxn. Reiche (K.), xxi, lxxxi. Reinitzer (F.), xxxiv. Renauld (F.), xxn, lui. Renault (B.), xxiv, xlviii, lxxxv. Rendle (A. B.), v, xxxn, xliv, lxxi. Reynier (A.), m, lxxxv. Rich (W. P.), vin, xxxi, xcviii. Richen (G.), vi. Richter (O.), xiv. Rick (J.), xlvii. Ridley (H. N.), xxxi. Riley (W. A.), L. Rimbach (A.), lxxxviii. Robertson (C), lxxxvii. Robinson (B. L.), xliv, xxxv, lxxxi. Roche (A.), xxiv. Rochebrune (A. T. de), xxvi. Rodrigue (A.), xlix. Rôssler (W.), xcv. Rose (J. N.), xliv, cv. Rosen (F.), xxxm. Rosenstock, xxxi. Rostowzew (S.), xlviii. Rothert (W.), xxiv, L. Rottenbach (H.), cix. Rowlee (W. W.), L, LU. Roze (E.), ix, xv. Ruhland (W.), xxix, xli. Rusby (H. H.), xm, lu. Rydberg (P. A.), xm, xlv, cix. Sacc Jaccardo (P. A.), xv, xxm, lxxiii, LXXXV, CV. Salmon (C. E.), VI, lxxxi. Salmon (E. S.), lui, lxxxii, xci, xcii, ex, cxn. Sargent (H. E.), Cix. Sarntheim (L.), xix, cxn. Saunders (J.), VI, xxxn. Sauvageau (C), IV, xvu. Schaffner (J. H.), xxxiv. CXXXV'III Table des noms d'auteurs Schaible (F.), xvi. Schenck (H.), xvm. Scherffel (A.), vi. Schiffner (V.), xxix, lxxxii. Schimper (A. F. W.), xvm. Schinz (H.), xm, xlii, XLV. Schlagdenhauffen, cvn. Schlechter (R.), lxxi, lxxxi. Schlœsing- (Th.), xvi, cvr. Schmidle (W.), xxxn, xlvi, lxxiii, LXXXII i. Schmidt (H.), xlv, lxxi. Schmidt (J.), cix. Schneck (J.), xxxvi. Scholz (J. B.), xm, xxi, xxxi, xlv. Schoolbred (W. A), xc. Sckrenk (H. v.), XI, Liv. Schroeder (B.), xxix. Schûtt (F.), lxxvi, cvi. Schuh (R. E.), Lin, xcvin. Schulze (E.), xxxiii. Schulze (H.), xxix. Schulze (M.), xc. Schumann (K.), xm, xxi, XLlli. Scott (D. H.), vu, lxxxix. Scriba (L.), xlvii. Seemen (O. v.), xlv. Semler (C), Cix. vSenni (L.), xxxv. Setchell (W. A.), lui, lxxiii. Seward (A. C), vu. Seymour (A. B.), lxxvii, xcn. Seynes (J. de), lxix, lxxv. Shove (R. F.), lxxxix, Silva e Castro (J. da), xlviii. Simon (E.), lxxvi. Skottsberg (C), xlv. Small (J. K.), lu. Smith (F. G.), xxxix. Smith (G.), xxxiv. Smith (J. G.), LU. Smith (R. E.), lxxiv. Smith (R. W.), XL, L. Sodiro (A.), lxxxi. Solereder (H.), xvn, xxi. Solms-Laubach (H. zu), vu, xcvi. Sommier (S.), lxxxi. {Bulletin biblio graphique). Sorauer (P.), xvi. Spalikowski (E.), XVII. Stahl (E.), L. Steinbrinck (C), ni, xxxm, LXXVI. Stephani (F.), xm, xxxvi, lui. Stewart (F. C), xxv. Stones (G. E.), xm, xvm, xxxix. Strasburger (E.), xvm, xcvi. Studer (B.), xxxii. Stuntz (S. (3.), xlvi. Suis (A.), xxv. Suksdorf (N.), xxxi, lxxi, lxxxi, xcviii. Svedelius (N.), vi. Sydow (H.), xxin, xxxii, lxxiii. Sydow (P.), xxm, xxxii, lxxiii. Taliew (W.), xvn, exiv. Tammes (T.), xxxiv. Teodoresco (E. C), ix. Ternetz (C), Lxxxix. Terracciano (N.), xxi. Thaxter (R.), xli. Thériot (J.), lxxxii. Thiselton-Dyer (W. T.), m. Thomann (J.), ni. Thomas (E. N.). L, lxxxviii. Thomas (J.), cvi. Thouvenin, xxvm. Timberlake (H. G.), lxxxvii. Tison (A.), evi, exiv. Toni (G. B. de), ix, xxn. Townsend (F.), xcvm, cix. Townsend (A. B.), iv. Traunsteiner (J.), lxxii. 'Trêves (P.), lxxxi. Trillat (A.), m. Trotter (A.), xxxvn, xlv, xlviii, lxxxvi . Tschermak (E.), lxxvi. Tswett (M.), ix, xxxiv, cvi. Ule (E.), xm, xl, xlv, lxxxi, xc. Underwood (L. M.), xlv. Urban (L), xlii, xc, cvm. Urumoff (j. K.), xm. Usteri (A.), xxxi, lxxii, lxxxi. Table des noms d'auteurs Vaccari (A.), xm. Vaccari (L.), XLV. Van Bambeke (Ch.), lxxxv. Van Tieghem (Ph.), XXIX, LXXVI. Vaugh (F. A.), xcn. Velenovsky (J.), lxxiv, cvn. Vergne (de), xx. Verneuil (A.), xxv. Vestergren (T.), xxm. Vidal (L.), xxv, lxix. Vierhapper (F.), xlv, lu, lxxii. Villani (A.), XL, CVII. Voglino (P.), xviii. Vries (H. de), m, xxxm, xxxiv, XL, lxx, xevi, cvi. Vuillemin (P.), xvm, XL. Waddell (C. H.), xc, xci, cvn. Wager (H.), v, L. Wainio (E. A ), xvm, xxn. Waisbecker (A.), VI. Warburg (O.), xxix. Ward (H. M.), ni, vm. Warnstorf (C), xiv, xxxvi, xlvi. Waugh (F. A.), xxxi. Webster (H.), vu, xvm, xlvii, lui, xcn. Webster (J. R.), lxxvi. Wehmer (C), vu. Weisse (A.), ix. West (G. S.), lxxxiii. West (W.), lxxxiii. {Bulletin bibliographique). cxxxix Westermaier (M.), XXVIH, xxix. Wettstein (R. v.), m, xlv, lxxxi, xcn, xcviii. Wheldon ( }. A.), VI, xxi. White (J. W.), lxxii. Whitwell (W.), lxxii. Wiegand (K. M.), m, xlv, lxxvi, LXXXII, CIX. Wild (L.), lxxxii. Wildeman (E. de), xm, xix, xxm, XLIII, XLVII, LXXVIII, XC. Wilkinson (W. H.), xlvii. Williams (E. F.), xxxi. Williams (R. S.), lxxii, ex. Willis (J. C), xxxvii. Wilson (A.), vi, xxi. Wilson (F. R. M.), lxxxiii. Winkelmann (J.), cix. Winkler (H.), lxxxix, cvn. Wisselingh (C. v. ), xcvi. Wolley-Dod (A. H.), xlv. Woloszczak (E.), x. Woods (A. F.), lxxiv. Woodvvard (B. B.), xcv. Worsdell (W. C), iv, L. Zaleski (W.), lxxvi. Zeiller (R.). xiv, xxxvii,Lin,LXXiii. Zodda (}.), ex. Zopf (W.), xxix. Zschacke (H.), xxxi, lxxii, lxxxii, ex. TABLE DES PLANCHES PI. I et II. — Sac embryonnaire de V Helosis guyanensis 70 PI. III. — Évolution nucléaire chez les Endophyllum 382 PI. IV. — Sphères attractives des Lilium candidum et L. Maria gon . 212 PI. V. — Sphères attractives de X Helosis guyanensis 21.2 PI. VI. — Fleur anormale de Cypripedium 205 PI. VII. — Podaxon Chevalier i 246 Pai is. — J . M ci sch, imp.f 4<"J, Av. de CliiU.lun. // A '». '■••' "■•*»V • •>*»'-Y^ ■ -•; ■ *- " • -W**^'* '■■ • ' ••"■<- ■*&_ ..■••i« -' '•■/ •Xir>«.**w* , ;^W; W-> r > ■..-■;• '-. • A .1. •-■ ' " -=v '- • '^-^\ • " '■■ \ V'V if-- ' .» •-..'.•: •'••-'•' '•■■ *\V- "•»: v", ,' . '-•' MBL WHOI LIBR y h n&3 r r%i •■•.s •*<■.-. 'v- "^ .• v ^ fcrV/,-J :; f • •M ■-•■*■■ f. ■••:•:■ $ '-♦r.- ,'>«.« '\ -A '£W r&k -j& . >#î ^ 1 ;•» 4v àés£ :^ m< :. 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