T&ri* 4*\\  JV/Uv ■W ^ T 1 4- vvv JOURNAL DE BOTANIQUE JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT Docteur es sciences, assistant au Muséum d'Histoire naturelle. o m. e 3SL I XL — ± Q O S BUREAUX DU JOURNAL 9, rue du Regard, 9 PARIS, VIe ARR1 i9e ANNÉE. Ne i. JANVIER 1905 JOURNAL DE BOTANIQUE Directeur : M. Louis MOROT. PLANTES ANTIQUES DES NECROPOLES D'ANTINOE (2e article) Par M. Ed. BONNET. En septembre 1902, j'ai consacré, dans ce Journal (XVI, p. 314), une première Notice (1) à la description des plantes fu- néraires provenant des fouilles de M. Gayet dans les sépultures de l'ancienne Antinoé (Egypte) ; pendant l'hiver de 1902- 1903, M. Gayet a exploré d'autres parties de la nécropole et rapporté, de cette nouvelle campagne archéologique, une importante collection de momies et d'objets divers qui ont été exposés au Musée Guimet, pendant les mois de juin et juillet de l'année 1903 ; après la clôture de cette exposition, les momies et les diffé- rents objets qui la composaient ont été répartis, par les soins du Ministère de l'Instruction Publique, entre les principaux Musées de Paris ; le Muséum d'Histoire naturelle a reçu, pour sa part, la momie de la magicienne Myrithis avec son mo- bilier funéraire et 25 vases en terre cuite contenant des feuilles, fruits, pétales, tiges, fragments de plantes et débris de couronnes provenant des différentes sépultures de la même nécropole. Cette nouvelle série de végétaux antiques fera le sujet de la présente Notice ; j'énumérerai d'abord les espèces qui com- posent la collection attribuée au Muséum et j'ajouterai, ensuite, quelques remarques historiques et critiques sur les plantes qui ne figurent pas dans mon premier article. La momie de Myrithis offre, pour l'archéologie et l'histoire de la magie égypto-grecque,une importance que M. Gayet [Notice, p. 34) a fait suffisamment ressortir et sur laquelle je n'ai pas à in- 1. Reproduite dans les Annales du Musée Guimet, XXX, page 153, avec 2 pi. JANVIBK IÇ05. I 6 JOURNAL DE BOTANIQUE sister. Le corps, conservé par simple dessiccation naturelle dans une chambre sépulcrale voûtée et complètement close, est celui d'une femme de taille moyenne et jeune encore, à en juger par l'aspect de la chevelure et la parfaite intégrité de la dentition ; la momie était couchée sur un lit de feuilles de Mimtisops Schim- peri Hochst. mélangées à quelques feuilles de Cédratier [Citrtis Cedrata Raf.) et en partie recouverte des mêmes feuil- lages ; sous la tête, une large plaque de fibres de Dattier for- mant auréole ; autour du corps et dans les plis du vêtement étaient déposées les différentes pièces du laraire — tête d'Isis, chien d'Anubis, statuette d'Hermès — des instruments profes- sionnels, miroir en verre étamé à monture d'ivoire, coupes et flacons en verre, lampes en terre cuite, dont l'une à sept becs, vase à eau lustrale, tambourin, etc. — et enfin plusieurs vases en terre cuite contenant les plantes suivantes : i° feuilles de J/i/uusops Schimperi Hochst. entières ou fragmentées ; 2° pé- tales de Roses [Posa sancta A. Rich.) ; 30 fruits de Férule (Ferula communîs L. ?) mélangés à des fragments de pédon- cules et de pédicelles ; 40 Lichen {Evernia furfuracea Mann.) ; 50 petits rameaux de Romarin {Rosmarijius ofjlcinalis L.) et de Marjolaine (Origanum Majorana L.). Dans les 25 vases extraits des autres sépultures de la nécro- pole, j'ai reconnu les espèces suivantes : i° Lichen (Everuia furftiracea Mann.) avec fragments de feuilles de Cédratier {Citrus Cedrata Raf.) ; feuille de Vigne {Vitis vinifera L.) roulée avec une autre feuille indétermi- nable par suite de sa mauvaise conservation, montées ensemble sur une petite botte de tiges de Scirpus corymbosus Heyne et maintenues par une ficelle de Papyrus (Cy pertes Papyrus]^,.) et enfin, une douzaine de feuilles de Prunier {Prunus domestica L.) ficelées, comme les précédentes, avec un lien de Papyrus, sur des tiges de Scirpus corymèosus Heyne. 20 Feuilles de Mimusops Schimperi Hochst. et un noyau de cette même Sapotacée, ces feuilles réparties dans plusieurs vases, soit seules, soit mélangées à quelques feuilles de Cé- dratier. 30 Pétales de Roses semblables à ceux de la sépulture de Myrithis. 40 Feuilles et sommets de jeunes rameaux de Saule égyptien Ed. Bonnet. — Plantes antiques des nécropoles d'Antinoè. 7 (Salix Safsaf Forsk.) roulées et ficelées en paquet avec un lien de Dattier. 50 Une petite botte de gousses et de tiges de Sesbania ^egyp- tiaca Pers. avec une grande feuille de Cédratier; une feuille de Bananier (Musa paradisiaca L.) pliée transversalement et dont le limbe, roulé en cylindre autour de la nervure médiane, était maintenu par un lien de Dattier. 6° Un paquet de chaumes de Graminées indéterminables, mélangés avec quelques petits rameaux de Marjolaine {Origa- 7ium Majorana L.). 70 Une autre botte de chaumes de Graminées avec fragments de Marjolaine et de Saule égyptien ; quelques chaumes, munis d'épis, appartiennent aux Setarïa verticillaia P. B. var. Aparine Asch. et Schweinf. 8U Un fragment de couronne funéraire formée d'un mélange de chaumes de Chiendent {Cynodou Daclylon Rich.) et de Se- tarïa verticillaia P. B. var. Aparine, recouverts de feuilles de Cédratier. 90 Une botte de chaumes de Graminées formées en majeure partie de Chiendent avec quelques feuilles d'Olivier [Oleaeuro- paea L. culta) et de Saule égyptien, plus deux petits bâtonnets réunis par un lien de Dattier, et dont l'un appartient certaine- ment au Sesbania segyptiaca Pers., tandis que l'autre paraît être uneTérébinthacée, probablement une espèce de Pistachier (Pïslacïa sp.). io° Enfin, un vase plein de petits tronçons de tiges fistu- leuses qui ont dû être jadis réunies en botte par un lien de Dattier dont on retrouve les débris ; ces fragments appartiennent à une seule et même plante dont l'identification reste douteuse, je crois cependant pouvoir la rapporter à une Polygonée et peut- être à un Rumex. Ces différentes plantes étaient, du reste, comme celle de la sépulture de Myrithis, très inégalement réparties dans les vases; tantôt une même espèce occupait seule un ou plusieurs vases, tantôt, au contraire, plusieurs espèces étaient mélangées dans un même récipient ainsi que je l'ai indiqué en les énumérant sous un même alinéa. La couronne funéraire est formée d'un bourrelet de chaumes de Graminées, probablement Setaria verticillaia P. B. et Cyno- 8 JOURNAL DE BOTANIQUE don Dactylon Rich. (i), mélangés à quelques tiges de Sesbania œgvptiaca Pers., le tout maintenu par des liens de Dattier; sur ce bourrelet sont fixés, également avec des liens de Dattier, des feuilles de Cédratier, des feuilles de Laurier-rose (Nerinm OleanderL.) étalées ou pliées transversalement, des rameaux de Romarin, des folioles de Dattier [Phœnix dactylifera L.) plusieurs fois repliées transversalement et enfin des épis de Ce- losia argentea L. ; cette couronne, comme celles de Thaïs et de Leukyôné que j'ai décrites dans ma première Notice, mériterait mieux la dénomination de diadème, car elle en a la forme élargie au centre et amincie aux extrémités et elle ne pouvait embrasser que les deux tiers antérieurs de la tête de la momie à laquelle elle servait d'ornement. Telles sont les espèces qui composent la collection de vé- gétaux antiques attribuée au Muséum d'Histoire Naturelle ; sept de ces espèces : Evernia furfuracea Mann. Phœnix dactylifera L. Origanum Majorana L. Olea europœa L. Sesbania segyptiaca Pers. Vitis vinifera L. Citrus Cedrata Raf. avaient été déjà recueillies par M. Gayet dans ses précédentes fouilles et ont été le sujet, dans ma première Notice, de re- marques auxquelles le lecteur voudra bien se reporter ; j'ajou- terai seulement que la vigne d'Antinoé appartient à une race, à grains noirs, encore aujourd'hui cultivée en Egypte, et que le Cédratier, ainsi que l'a fait observer M. Joret {Les plantes dans l'antiquité, p. 137), n'a pas été connu des Egyptiens de l'époque pharaonique ; la fresque du temple de Karnak que j'ai citée, d'après M. Loret, représente plutôt, si l'on recourt à la planche originale de Mariette, le Grenadier que le Citronnier. En ne tenant pas compte des trois échantillons dont l'identi- fication reste douteuse, treize espèces sont nouvelles pour les sépultures de l'antique Antinoé ; je les énumère ci-après en con- sacrant à chacune, suivant son importance, quelques lignes d'his- toire et de critique. 1. Obligé de respecter l'intégrité de cette couronne, je n'ai pu étudier suffi- samment les chaumes qui en composaient la charpente et en formaient, du reste, la partie la moins intéressante. Ed. Bonnet. — Plantes antiques des nécropoles d'Antinoé. g Gynodon Dactylon Rich. et Setaria verticillata P. B. var. Aparine Asch. et Schweinf. (Illustr. fl. Egypt.,p. 160). — Bien que ces deux mauvaises herbes soient communes dans toute l'Egypte, c'est cependant la première fois que l'on cons- tate leur présence dans les sépultures. Gyperus Papyrus L. — N'existe plus aujourd'hui dans la vallée du Nil, mais y était abondant à l'époque pharaonique et même beaucoup plus tard ; le Papyrus avait de nombreux usages et, dans les nécropoles gréco-romaines du Fayoum, ses tiges étaient transformées en fleurs artificielles, servaient de monture aux bouquets funéraires, ou, débitées en fines lannières, tenaient lieu de ficelle. Scirpus corymbosus Heyne. — Cette Cypéracée n'existe que dans les régions du Delta et du Fayoum ; on n'a pas cons- taté sa présence dans les sépultures pharaoniques, mais Flinders Pétrie l'a trouvée dans les nécropoles d'Hawara et d'Arsinoé où elle servait, comme à Antinoé, de monture aux bouquets funé- raires. Musa paradisiaca L. — On considère le Bananier comme originaire de l'Asie méridionale, mais on ignore à quelle époque il fut introduit dans l'Afrique septentrionale et dans les autres régions du bassin méditerranéen où il est aujourd'hui cultivé, soit pour ses fruits, soit comme arbre d'ornement; il est certain que les anciens peuples de ces contrées et notamment les Egyptiens des époques pharaonique et ptolémaïque ne l'ont pas connu; on a voulu, il est vrai, rapporter au Musa l'arbre Pala que, suivant Théophraste et Pline, les Grecs de l'expédi- tion d'Alexandre auraient vu dans l'Inde, mais la description de ces auteurs est fort obscure et se rapporte certainement à deux arbres très différents; il est possible cependant, que Strabon ait connu le Bananier par les récits des voyageurs; toutefois, c'est seulement dans les auteurs arabes du moyen âge que l'existence du Bananier se précise et s'affirme ; la découverte d'une feuille de Musa paradisiaca dans la nécro- pole d'Antinoé prouve donc que le Bananier était cultivé, en Egypte, dès le Ve siècle de notre ère; peut-être n'y cons- io JOURNAL DE BOTANIQUE tituait-il qu'une exception et une curiosité, ce qui expliquerait qu'une feuille ait été déposée dans la tombe de l'heureux pos- sesseur d'un arbre aussi rare. Salix Safsaf Forsk. — Spontané dans la vallée du Nil et dans les Oasis, ce Saule était l'un des arbres sacrés des anciens Égyptiens et, dès la XVIIIe dynastie, ses feuilles entraient dans la composition des guirlandes funéraires dont on ornait les momies. Gelosia arg-entea L. — Cette Amarantacée n'existe pas en Égvpte, où l'on ne cultive que le C. cristata L. ; originaire de Nubie et d'Abyssinie, elle n'apparaît pour la première fois qu'à l'époque gréco-romaine, dans la nécropole d'Hawara. Rosmarinus ofïicinalis L. — Fréquemment cultivé dans les jardins, surtout en bordure, le Romarin n'est pas spontané en Egypte, mais il est assez commun dans la plus grande partie du Bassin méditerranéen ; on ne l'avait pas encore constaté d'une façon certaine dans les sépultures ; la seule mention connue de cette plante se trouve dans Prosper Alpin (Hi'st. liât. Aïgypt., I, p. 36) et les circonstances relatées par cet auteur indiquent qu'il avait été victime d'une supercherie. Nerium Oleander L. — Le Laurier-rose n'avait encore jamais été mentionné parmi les plantes funéraires de l'ancienne Egypte et, s'il y est aujourd'hui assez souvent cultivé, sa sponta- néité reste fort douteuse ; toutefois, il est assez répandu dans le reste de l'Afrique-Mineure et on le retrouve disséminé en Sardaigne, en Grèce, dans l'Archipel, la Syrie, la Palestine, etc. ; c'est un arbuste assez ornemental et d'une culture facile. Sa présence à Antinoé, au Ve siècle de notre ère, n'a donc rien que de très naturel; on pourrait même s'étonner qu'il n'y ait pas été introduit plus tôt, car il faisait depuis longtemps déjà l'orne- mentation des jardins romains et c'est l'une des plantes le plus fréquemment représentée dans les peintures de Pompéi. Mimusops Schimperi Hochst. — Cette Sapotacée, spé- ciale à l'Abyssinie et à certaines parties de la Guinée, était Ed. Bonnet. — Plantes antiques des nécropoles d'Antinoé. 1 1 cultivée en Egypte dès la XIIe dynastie; c'était un arbre consa- cré à Isis- Vénus. Son fruit comestible, que M. Schweinfurth a identifié {Bull. Instit. Egypt., IL n" 3, p. 67, 1883) avec le rUpséa de Théophraste et de Dioscoride, figure souvent parmi les offrandes funéraires et ses feuilles entraient dans la composition des couronnes et des guirlandes mortuaires ; la profusion avec laquelle on a prodigué les feuilles de Persea dans la sépulture de Myrithis, semble indiquer que cet arbre était encore assez commun dans les environs d'Antinoé, au Ve siècle de notre ère. Ferula communis L. — Les fruits contenus dans les vases déposés autour de la momie de Myrithis n'étant pas complète- ment mûrs, je ne puis affirmer l'identité spécifique, toutefois c'est de la Férule commune que la plante d'Antinoé se rapproche le plus; aucune espèce de ce genre n'a, du reste, été trouvée à aucune époque, dans les sépultures, et le Ferttla communis est étranger à l'Egypte, mais il est largement répandu dans le reste de l' Afrique-Mineure, dans la Sardaigne, l'Italie méridionale, la Grèce, la Crète, Chypre, etc. ; il faut identifier cette plante avec le NàpQ-qt; des médecins grecs qui employaient ses diffé- rentes préparations contre l'hystérie, les métrorrhagies, les hœmoptysies, les épistaxis, la morsure des vipères, etc. La sorcière de l'antiquité, comme celle de nos jours, était aussi gué- risseuse, et l'on peut supposer, avec quelque vraisemblance, que la Férule faisait partie de l'arsenal thérapeutique de la magi- cienne Myrithis. Rosa sancta A. Rich. — Aucune Rose n'est indigène en Egypte et le Rosa sancta, spécial à l'Abyssinie, n'existe dans ce dernier pays qu'à l'état cultivé ; c'est une plante voisine de la Rose de Provins et, comme celle-ci, le plus souvent à fleurs doubles ; les Egyptiens de l'époque pharaonique ne l'ont pas connue, et elle n'apparaît qu'à l'époque gréco-romaine ; tantôt ses fleurs entières formaient des guirlandes, tantôt les pétales détachés étaient montés sur des tiges de Scirpus corym- bosus ou enfilés sur une ficelle de Papyrus ; à Antinoé, les pétales effeuillés et mélangés à des fragments de pédoncules étaient tout simplement déposés dans des vases à côté de la momie. 12 JOURNAL DE BOTANIQUE Prunus domestica L. — Le Prunier n'est pas un arbre fruitier d'Egypte et il n'y est que rarement cultivé, car il n'y prospère pas; ce fait expliquerait alors l'absence de cet arbre dans les hypogées explorés antérieurement à M. Gayet. Pline nous apprend que plusieurs variétés de Pruniers étaient com- munément cultivées, de son temps, en Italie, et que la race de Damas était plus spécialement appréciée; il serait donc possible que les Égyptiens d'Antinoé aient reçu d'Italie quelques plants de Pruniers pour en essayer la culture dans leurs jardins et que, par suite des médiocres résultats obtenus, ils aient renoncé à propager cet arbre fruitier. Bibliographie Journal de Botanique, XVI, p. 319. Al. Gayet. — Notice relative aux objets recueillis à Antinoé dans les fouilles exécutées en 1902-1903. Ch. Joret. — Les Jardins dans l'ancienne Egypte. — Les plantes dans V antiquité et au moye?i âge. Crépin. — Sur des restes de Roses découverts dans les tombeaux de la nécropole d'Arsinoé, de Fayoum (Bull. Soc. Bot. Belg., XXVII, P. 183). SUR L'APPAREIL LATICIFÈRE DES LOBÉLIACÉES Par M. F.-L. YDRAC. On groupe, sous le nom de Lobéliacées, des plantes à latex, possédant des fleurs irrégulières, dont les étamines, au nombre de cinq, se soudent par les anthères, et dont le stigmate, le plus souvent bilobé, est entouré d'une couronne de poils. Elles abondent dans l'Amérique tropicale et dans les régions subtro- picales de l'hémisphère austral. Elles sont aussi représentées dans le nord de l'Amérique et la région de l'Himalaya. Quel- ques espèces, telles que le Lobelia urens L., le Lobelia Dort- mannal*., le Laureutïa Michelii A. DC., croissent spontané- ment en Europe. Ce sont pour la plupart de grandes herbes, remarquables par la beauté et quelquefois l'élégance de leur feuillage et de leurs fleurs. Les espèces qui croissent aux îles Sandwich sont F.-L. Ydkac. — Sur l'appareil laticifère des Lobéliacces. 13 même arborescentes. A côté de ces plantes vigoureuses, on trouve d'humbles herbes subacaules. L'originalité et les vives couleurs des fleurs de certaines Lobéliacées les font rechercher comme plantes ornementales dans nos jardins : Lobelia cai'dinalis L., L. fulgens Willd. — Fig. 1. — Coupe transversale du Lobelia urens L. — ep.t épiderme ; pc, paren- chyme cortical; lat., laticifère; m., moelle. Quelques-unes sont aussi usitées en médecine, Lobelia inflata L. notamment. Le latex que renferment ces plantes est doué de propriétés irritantes et vénéneuses pour la majorité des espèces; c'est à lui que le Lobelia Tupa L., VLsotoma longiflora Presl., par exemple, doivent, au moins en partie, leur extrême toxicité. Il est susceptible de fournir du caoutchouc {Siphocampylus Caut- schuk G. Don, Siphocampylus Jamesoniamis A. DC). l4 JOURNAL DE BOTANIQUE Nous nous sommes proposé, dans le cours de nos recherches sur les Lobéliacées, de reprendre leur étude histologique com- parée. Les résultats que nous exposerons plus tard et dont nous donnons aujourd'hui un résumé partiel, confirment sur beaucoup de points (en ce qui concerne les laticifères) les travaux faits antérieurement par HANSTEIN et Trecul princi- palement. Ces laticifères se présentent sous deux aspects différents. Les uns, que nous appellerons « troncs laticifères princi- paux », appartiennent au type articulé, créé par Schmalhau- SEN sous le nom de « Milch- saftgefâsse ». Ils sont formés de cellules superposées, dont les membranes mitoyennes disparaissent entièrement; il est cependant des cas où elles persistent. Ces laticifères sont exclusivement localisés dans le liber; leur section trans- versale est polygonale ou arrondie et présente en gé- néral un calibre plus grand que ceux des éléments libé- riens voisins. Leur paroi est souvent plus épaisse que celle de ces mêmes éléments (fig. i). Ces laticifères libériens se con- tinuent sans interruption dans tous les membres de la plante. Ils s'anastomosent fréquemment entre eux, soit par simple accolement, soit par des branches plus ou moins obliques. Leur direction est, surtout dans la tige, remarquablement verticale. Les autres, que nous désignerons sous le nom de « rameaux laticifères », ne présentent, à aucun moment de leur développe- ment, une trace de cloison, et sont des diverticulum des précé- dents. Ils se rencontrent dans le parenchyme cortical, la région péricyclo-endodermique, le tissu ligneux, la moelle, le limbe des feuilles et des fleurs, le péricarpe des fruits. Ils naissent sur les laticifères libériens sous forme de hernie qui s'allonge ensuite beaucoup et chemine entre les cellules. Ils se ramifient parfois Fi^. 2. — Coupe transversale du Pralia bego- nifolia Lindl. — Un laticifère libérien émet un diverticulum qui se divise en deux branches de directions opposées. F.-L. Ydkac. — Sur l'appareil laticifere des Lobéliacées. 15 abondamment et les « branches laticifères » qui se forment ainsi ne s'anastomosent généralement pas entre elles. Il est intéres- sant de remarquer que ces laticifères tendent le plus souvent à prendre dans le parenchyme cortical et la moelle une direc- tion verticale qu'ils peuvent conserver sur un long parcours; aussi est-il quelquefois difficile de déterminer le point exact où ils ont pris naissance. Leur extrémité est tantôt arrondie ou plus ou moins renflée, quand ils se trouvent dans un méat inter- cellulaire , tantôt en pointe quand ils s'insi- nuent entre des cellules ne laissant entre elles aucun espace vide, mais qu'ils arrivent à disso- cier à la manière d'un coin que l'on enfonce dans un morceau de bois. Ces laticifères ont en gênerai Un petit Gia- Fig. 3. — Coupe longitudinale de Centropogoii Lucya- >. „ T „]ir mrn: P|,t nus Schoul. — Un laticifere libérien émet un diverti- inetre. l,CUr Fdlul caL culum qui traverse le bois et se rend dans la moelle. de faible épaisseur, ce qui les différencie des laticifères libériens, qui ont une paroi plus ou moins épaissie. Ils se détachent du tronc principal des laticifères libériens en formant un angle très ouvert, et se dirigent presque à angle droit vers l'extérieur ou le centre de la tige (fig. 2). Dans le parenchyme cortical, après avoir franchi l'endo- derme en suivant une ligne oblique, ils se redressent complète- ment et conservent très longtemps cette direction verticale parallèle à l'axe de la tige. Quelques branches laticifères se glissent contre la paroi interne des cellules épidermiques où elles viennent se terminer. Chez les plantes dont le parenchyme cortical est lacuneux dans ses deux tiers internes, les rameaux et branches laticifères tendent à se localiser de bonne heure, principalement dans les méats des cellules collenchymateuses qui occupent la partie externe. Chez certaines Lobéliacées qui possèdent, dans le paren- chyme cortical, des traces foliaires, le nombre des laticifères ib OURNAL DE BOTANIQUE est encore plus considérable. Aux éléments ordinaires émanant du cylindre central, viennent s'ajouter les laticifères libériens des traces foliaires. Ces derniers émettent, à leur tour, des rameaux laticifères qui se comportent, dans le parenchyme cortical, comme ceux qui proviennent du liber de la tige. Les troncs principaux n'émettent pas seulement des ramifi- cations dans le parenchyme cortical; ils en envoient aussi dans la moelle, à travers la zone ligneuse. Les ra- meaux laticifères qui se détachent de cette façon sont, ainsi que nous l'avons déjà dit, le plus souvent perpendi- culaires à l'axe de la tiofe. Leur diamètre est extrêmement réduit et leur membrane n'est pas épaissie (fig. 3). Parmi ceux-ci, tous ne se rendent pas dans la moelle, car certains cheminent dans le paren- Fig. 4. — Coupe transversale d'une radicelle de Lobe- chyme ligneUX COmme lia inplata L. — end., endoderme; /., liber; lai., lati- , r , . cifère ; v., vaisseaux. us le font dans le pa- renchyme cortical. Lorsqu'après avoir traversé le bois, les laticifères arrivent dans la moelle, ils se recourbent et suivent une direction paral- lèle à l'axe de la tige. Ils sont alors peu ramifiés et toujours situés près de la face interne du bois. Quelquefois, au con- traire, ils conservent leur direction première (perpendiculaire à l'axe de la tige), et se ramifient alors abondamment dans la moelle. Ces différences dans la façon de se ramifier proviennent peut-être des difficultés mécaniques que rencontre le laticifère dans son développement. Indépendamment des laticifères intercellulaires que l'on ren- contre dans le bois, nous avons vu des vaisseaux ponctués remplis d'une matière en tout semblable au latex : coagulable F.-L. Ydrac. — Sur l'appareil laticifère des Lobéliacées. 17 par l'alcool, se colorant par l'orcanette acétique. Nous ne sommes pas arrivés, pour le moment, à déterminer la prove- nance de cette matière. TRECUL admettait que les vaisseaux du bois communiquaient avec les laticifères qui sillonnent le paren- chyme ligneux par de larges ouvertures. Cette opinion fut vivement combattue par HANSTEIN, qui admit que l'appareil laticifère forme un système complètement fermé. Si, en cela, nous sommes d'accord avec HANSTEIN pour ce fait, nous dirons, en revanche, avec TRECUL, que les vaisseaux du bois peuvent renfermer du latex. ^____^^ Nous nepouvons, pour ^^iT'T?:^P\T/~r'C V\ le moment , donner ^/~~Y/~~^T~^^ une opinion person- ^X/~xTj7^\^ nelle à ce sujet. v^^iVVi^^ I Y^X^^^kJC^ Nous allons mainte- I/m^OVxY'y't nant brièvement expo- yJy/\i — rirvrV/- ser la répartition de ^ ^-/ v-iv^i' iA cippéiren latlCliere pigUre 5, _ Coupe transversale d'une racine adventive de chez les I Obéliacées Lobelia Kamtsckatica. Pall. — /ai., laticifères; v., vais- seaux. et passer successive- ment en revue la racine, la tige, la feuille, la fleur, le fruit. Racine. — Pendant la période de structure primaire, la racine présente des laticifères, principalement disposés à la partie interne des amas libériens où ils sont placés les uns à côté des autres. Quelques-uns siègent aussi au voisinage du péri- cycle (fig. 4). Ils appartiennent aux « troncs laticifères princi- paux ». Ils font défaut en dehors du liber. Si l'on considère une racine adventive prenant naissance sur la partie souterraine de la tige, on remarque que les laticifères forment généralement, dans le liber et au voisinage de la moelle, un arc de cercle dont la concavité est tournée vers l'ex- térieur (fig. 5). Dans une radicelle, ils ne sont pas tous d'un diamètre égal; les plus gros se trouvent à la partie interne du faisceau libérien. Leur contour, surtout dans une racine adventive, dessine des figures géométriques polygonales, dont les rayons sont à peu près égaux chez la première, inégaux chez la seconde, le plus grand rayon ayant une direction radiale. Leur membrane est plus épaisse que celle des éléments voisins. Le nombre des i3 JOURNAL DE BOTANIQUE faisceaux libériens et ligneux en alternance est assez grand dans une racine adventive, et, par conséquent aussi, le nombre des amas laticifères (fig. 6). La structure secondaire de la racine nous montre des lati- cifères en très grand nombre dans le liber. Ils sont générale- ment allongés dans le sens tangentiel, et s'anastomosent par des branches orientées de la même façon. Le tout forme dans son ensemble un ou deux cercles concentriques à l'endoderme. Fig. 6. — Coupe transversale d'une racine adventive de Lobclia urens L. — end., endo- derme; lai., laticifères. Ces laticifères libériens donnent naissance à des rameaux lati- cifères qui viennent se loger entre la gaine endodermique et la première assise du péricycle. On n'en rencontre pas ailleurs, ni dans le parenchyme cortical, ni dans le bois, ni dans la moelle. Tige. — En examinant la partie souterraine et la partie aérienne de la tige, nous voyons que les laticifères sont situés, sans exception, dans le liber, soit dans la partie interne de la zone libérienne, soit à égale distance du bois et de l'endoderme. Ils sont le plus souvent disposés suivant une ligne concentrique à ce dernier. Ils rappellent, dans la tige souterraine, la forme qu'ils ont dans la racine, c'est-à-dire que leur section est polyé- drique et généralement allongée dans le sens tangentiel. L'appareil laticifère y est presque exclusivement constitué par- les « troncs principaux ». Dans la tige aérienne, au contraire, F.-L. Ydrac. — Sur l'appareil laticifère des Lobéliacées. 19 on trouve, outre ces derniers, les « rameaux et branches latici- fères » répartis dans le parenchyme cortical, la région péri- cyclo-endodermique, le bois, la moelle. La région péricyclo-endodermique étant généralement réduite à une ou deux assises de cellules est pauvre en éléments laticifères, émanés des troncs principaux. Ils se rencontrent cependant d'une façon constante et sont alors entourés, soit par des cellules péricycliques, soit par deux cellules endoder- miques et une cellule péricyclique. Lorsque le péricycle est Fig. 7. — Coupe transversale de feuille de Lobelia cardinalis L. — end., endoderme; /ai., laticifères. très développé, il est susceptible de renfermer ces éléments en grand nombre. Ce cas est celui de VHeterotoma lobelioides Zucc. où le parenchyme cortical, par contre très réduit, en est absolument dépourvu. Feuille. — Les laticifères ont dans la nervure médiane la même situation que dans la tige : liber, parenchyme cortical, région péricyclo-endodermique, et médullaire périphérique. Les laticifères libériens ont en général une section plus arrondie que dans la tige et un plus gros diamètre; ils sont aussi situés plus près du bois (fig. 7). Ils sillonnent le limbe, où ils forment un réseau, accompa- 20 JOURNAL DE BOTANIQUE gnant les moindres nervures. Les laticifères issus des troncs principaux s'insinuent entre les cellules du parenchyme foliaire et principalement du parenchyme sous-épidermique supérieur, gardant ainsi l'aspect qu'ils ont dans la tige. Leur terminaison n'a rien de caractéristique. Fleur. — Les laticifères se rencontrent dans les sépales, les pétales, le bord externe des faisceaux staminaux, les faisceaux carpellaires et placentaires, ceux du filet. Fruit. — Le mésocarpe et l'endocarpe sont pourvus de laticifères. On y retrouve les troncs principaux des faisceaux fibro-vasculaires et des rameaux laticifères, qui peuvent être très nombreux et s'insinuer entre les cellules lignifiées de la région interne du mésocarpe. Les graines nous paraissent, d'après nos recherches, être dépourvues de ces éléments sécré- teurs. En résumé, les Lobéliacées renferment dans tous leurs organes des laticifères, ce qui constitue une de leurs principales caractéristiques anatomiques. Il n'existe qu'un seul appareil sécréteur, formé de cellules laticifères, groupées en files, à parois mitoyennes résorbées de bonne heure, toujours différen- ciées dans le liber des faisceaux conducteurs. C'est ce qui cons- titue les troncs principaux , exclusivement localisés dans le tissu libérien. Ils sont susceptibles d'émettre des prolonge- ments non cloisonnés, rameatix laticifères pouvant eux-mêmes se ramifier abondamment, formant ainsi des « branches latici- fères » également non cloisonnées. « Rameaux et branches lati- cifères » s'insinuent dans les espaces intercellulaires des divers tissus parenchymateux, dans l'écorce, le bois, la moelle et aussi à travers le tissu ligneux. La présence de cet appareil est toujours constante et sa localisation identique en ce qui concerne les « troncs princi- paux », toujours situés dans le liber, soit primaire, soit secon- daire; quant aux branches et rameaux laticifères, leur réparti- tion peut varier d'une espèce à l'autre. R. Viguier. — Note sur le genre Disygotheca. 21 NOTE SUR LE GENRE DIZYGOTHECA Par M. R. VIGUIER. L'objet de la présente Note est l'étude d'Araliacées néocalé- doniennes dont le premier type fut décrit par Bâillon, en 1879, sous le nom de Plerandra Vieïllardï (1). Dans sa description, Bâillon insiste sur ce que la fleur pré- sente 5 filets staminaux portant chacun une anthère à 4 loges ; ces anthères, selon lui, sont probablement doubles, représen- tant en réalité 2 anthères qui formeraient entre elles un petit faisceau. Par ce caractère même, la plante constitue une section Pentadiplandra du genre Plerandra (2). En 1892, N. E. Brown (3) décrit une Araliacée, reçue de Linden, en 1880, sous le nom à'Aralïa Nilssoni, qui venait de fleurir dans les serres de Kew. UAralïa Nïlssom, dit cet auteur, est très remarquable par les caractères combinés d'un ovaire 10-loculaire et d'anthères à 4 loges; il constitue un genre spé- cial Dîzygotheca, originaire probablement d'une des îles du Pacifique. N. E. Brown ne signale pas la description antérieure de Bâillon du Plerandra Vieïllardï '; mais, plus tard, Oliver suppose l'identité du Dîzygotheca Nïlssom' N. E. Brown et du Plerandra Vïeillardï H. Bn. (4). Aucune différence nette, en effet, ne res- sort des descriptions de ces auteurs, si ce n'est dans la taille de ces plantes; on ne saurait tenir compte de ce caractère quand il s'agit d'une plante cultivée en serre, loin de son milieu d'origine. L'examen de l'échantillon type de Bâillon et de la planche des Icônes nous confirme dans l'hypothèse d'Oliver, et le Dîzygo- theca Nilssoni N. E. Brown devient donc le Dîzygotheca Vieil- lardi(H. Bâillon) N. E. Brown (5). 1. Bâillon, Adansonia, XII, p. 136 — et Histoire des Plantes, VII, p. 170, avec figure. 2. Bâillon donne une extension considérable au genre Plerandra, y faisant rentrer toutes les Araliacées dont Tandrocée n'est pas isostémone : Tupidantkus, 7 etraplasandra, etc. 3. Bull, of miscellaneous Information, Kew, 1892, p. 197. 4. Hooker's Icônes plantarum, tab. 2.323, 1894. 5. Le nom générique de Dîzygotheca devra être maintenu, car Bâillon établit un genre Pentadiplandra, en 1886, pour une Tiliacée du Congo : Penta- 22 JOURNAL DE BOTANIQUE En 1893, W. Botting Hemsley (1) décrit la floraison d'une Araliacée cultivée sous le nom de Sciadophyllum leptophyllum, qui devient le Dizygotheca leptopliylla Hemsl., originaire pro- bablement de la Polynésie. Enfin, en 1895 (2), le genre s'enrichit d'une nouvelle espèce, le Dizygotheca Régime Hemsley, cultivé sous le nom d'Araiia Reginas, importé de la Nouvelle-Calédonie par Pancher. Telles sont les trois espèces décrites jusqu'à ce jour, dont nous allons examiner les caractères morphologiques. Caractères morphologiques. — Les Dizygotheca sont des arbres à tige simple, avec de belles feuilles alternes composées digitées. Les folioles, en nombre variable, entières, à bords plus ou moins onduleux, sont pétiolulées et articulées à l'extrémité d'un long pétiole commun. Sans qu'on puisse tirer grand parti, pour ces espèces cultivées, des caractères de port, de dimension des feuilles, les Araliacées ayant du reste un feuillage très poly- morphe {Myodocarptis (3), Pseîidopanax (4), etc.), il est utile d'indiquer les caractères signalés dans les descriptions de ces trois espèces. Le D. Vieillardi N. E. Brown est remarquable par les grandes dimensions de ses feuilles; le pétiole atteint un demi mètre de long et les folioles, au nombre de 9 à n, sont portées sur des pétiolules de 6 à 8 cm., le limbe ayant 30 X 8 cm. Le D. leptophylla Hemsl. a des feuilles de dimensions plus réduites, et est surtout remarquable en ce que les feuilles situées diplandra Braszeiana (in Bull, mensuel Soc. Linn. de Paris, 7 juillet 1886, page 611). — MM. Post et Otto Kiintze, dans leur Lexicon generum Planta- rum, 1004, reléguant le Disygotheca au rang- de synonyme, considèrent Penta- diplaudra (section pour Bâillon) comme véritable nom générique et changent le nom de la Tiliacée (genre pour Bâillon) en Dipentaplandra. 1. Bull, of miscellaneous Informat., Kew, 1893, P- I5^- 2. Bull, of mise. Inf., Kew, 1895, p. 181. 3. Dans la « Revision du genre du Afyodocarpus ; Agricult. prat. Pays chauds, 1904, Dubard et R. Viguicr », nous avons maintenu sous le nom de Myodocarpus fraxinifolius Brong. et Gris toutes les espèces à feuilles com- posées pennées et nombreuses folioles, dans l'attente de nouveaux matériaux et de renseignements plus précis. Le polymorphisme des feuilles, l'ignorance des hybridations, nous ont empêché de séparer les espèces et les variétés qui seront sûrement à distinguer ultérieurement. 4. Ch. Bommer, dans un travail intitulé « Les causes d'erreur dans l'étude des empreintes végétales (in Nouveaux Mem. Soc. belge de Géologie, 1903, n° 1, p. 6) », montre la grande variabilité des feuilles du Pseudopanax crassi- folium, tous les exemplaires étudiés provenant de graines d'un même pied. Deux belles photographies de ces Pseudopanax sont également données dans « Errera : Une leçon élémentaire sur le Darwinisme, Bruxelles, 1904, p. 30-37. » R. Viguier. — Note sur le genre Disygotkeca. 23 sur les rameaux stériles sont beaucoup plus petites et très diffé- rentes des feuilles normales adultes. Les feuilles du D. Reginœ Hemsl. ont jusqu'à 15 folioles à pétiolule ayant au plus 2 centimètres de long, très allongées, sublinéaires, au lieu d'être ovales et seulement 3 ou 4 fois plus longues que larges. Les inflorescences sont des grappes ramifiées de petites ombelles. Les fleurs, pentamères, portées sur des pédoncules non articulés, sont à ovaire infère; le calice gamosépale forme, au- dessus de l'ovaire, un petit bourrelet plus ou moins saillant, à dents très peu marquées. Les pétales, libres, sont charnus et très épais, surtout dans leur région supérieure; ils sont à préflo- raison valvaire et « leur sommet incurvé forme avec celui des quatre autre pétales une clef pendante en cône renversé ». Chaque pétale présente sur sa face interne une forte crête médiane qui sépare plus ou moins les anthères appliquées contre lui. L'androcée comprend 5 étamines dont les filets aplatis viennent s'insérer sur la face dorsale des anthères introrses. Les anthères ont 4 loges, séparées l'une de l'autre par des sillons profonds. L'ovaire est à 10 loges (D. Vieillardi, D. leptopJiylla) ou à 5 loges (D. Regiiise) surmontées chacune d'un petit style court subulé. Chaque loge renferme l'ovule pendant, hyponaste et unitegminé, qu'on rencontre chez les Araliacées. Ces trois espèces sont très affines ; elles ne présentent, en somme, que des différences secondaires et nous pouvons les considérer comme formant une section Eîidizygotheca du genre. Nous allons maintenant décrire une nouvelle espèce de la Nouvelle-Calédonie qui, par ses caractères, s'éloigne nettement du groupe homogène formé parles trois autres espèces ; elle cor- respond au n° 628 del'Herbier Vieillard (Herb. Mus.) (1). La plante est un grand arbre et, comme ses congénères, a des feuilles composées radiées de belle taille. Le pétiole a en- viron 30 centimètres de long sur 7 centimètres de large et les 1. Bâillon décrit son Pentadiplandra Vieillardi en étudiant les fleurs des échantillons de Pancher et les feuilles des échantillons si totalement différents de Vieillard. 24 JOURNAL DE BOTANIQUE folioles sont portées sur des pétiolules de 6 à 8 centimètres. L'organisation florale est bien différente de celle des Eudi- zygothcca : le calice présente ici 5 sépales bien distincts, arron- dis et obtus; les pétales valvaires, épais, avec crête médiane interne, sont ici assez fortement cohérents en calyptre, ce qui n'a pas lieu chez les autres espèces. En face de chaque sépale, se trouve une étamine à filet assez long-, rubané, qui s'insère sur une anthère introrse, à 4 loges. Outre ce premier verti- cille de 5 étamines, l'androcée comprend 10 autres étamines, à fdets plus courts, et qui semblent insérées sur le même cercle; elles ont toutes des anthères introrses et quadriloculaires. Enfin l'ovaire présente 15 loges surmontées chacune d'un style court, comme dans les espèces précédemment étudiées. De cette espèce bien spéciale qui, à elle seule, peut consti- tuer une section Neodizygotheca, nous ferons le Dizygotheca plerandroides. Dizygotheca plerandroides R. Viguier sp. n. — Arbre; feuilles alternes, composées palmées, de 9 à 11 folioles; pétiole de o m. 30 de long; pétiolule de 6 à 8 cm. ; limbe ovoïde entier, coriace, de 18 cm. de long sur 7 cm. de large. Fleurs hermaphrodites, pentamères, à pédoncule floral non articulé ; 5 sépales assez épais arrondis et obtus ; 5 pétales valvaires épais, charnus, cohérents en calyptre; 15 étamines à anthères quadriloculaires introrses; 15 carpelles contenant chacun un ovule pendant, hyponaste. [A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris.— J. Mcrsch,imp., .-bis. av.de Chàtillon. i9s ANNEE N° 2. FÉVRIER 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE NOTE SUR LE GENRE DIZYGOTHECA (Fin.) Par M. R. VIGUIER. RÉSUMÉ. — En résumé, le genre Dizygotheca peut être défini comme il suit : arbres ou arbrisseaux à feuilles isolées, compo- sées digitées, et folioles entières et pétiolulées. Fleurs penta- mères en grappes d'ombelles pauciflores; — pédoncule floral non articulé; — 5 sépales distincts (Neodizygotheca) ou soudés {Eudizygotheca) au-dessus de l'ovaire; — 5 pétales charnus, parfois cohérents en calyptre, valvaires, avec saillie médiane sur la face interne ; — androcée de 5 {Eudizygothcca) ou 15 {Neo- dizygotheca) étamines à anthères introrses, dorsifixes, et à huit sacs polliniques; — ovaire à 5-15 loges uniovulées ; — fruit (connu seulement chez le D. Vieil lardi) drupacé; — graines à albumen non ruminé. : Ovaire à 5 loges D. Régime Hemsl. I / 1 seule sorte de feuilles de D. Vieillardi (H. Bn.) N.-E 5 étamines 1 r n raire \ grande taille Brown. udizygotheca). \\ \~ sortes de feuilles, celles I & Y ^es rameaux stériles plus { \ petites D. leptophylla Hemsl. 1=; étamines \ _ . , , _ wdisygoikeca). ) °vaire a lS loges D.filerandroides R.Viguier. Ce genre est propre à la Nouvelle-Calédonie, selon toute probabilité, mais on ne peut fournir de données précises sur la répartition des espèces dans l'Ile. Pancher indique que le D. Vieillardi est un bel arbre de 15 mètres, à fleurs verdàtres, poussant au bord des cours d'eau; le D. plerandroides pousse- rait dans les régions montagneuses. Remarques sur la structure de l'étamine. — Nous voudrions, à la suite de cette étude morphologique, dire quelques mots de la structure des étamines si spéciales du FÉVRIER 1905. I 26 JOURNAL DE BOTANIQUE Dizygotheca, ne serait-ce que pour contrôler l'hypothèse de Bâillon. Une série de coupes transversales, pratiquées dans le filet d'une étamine, montre que trois petits faisceaux libéroligneux le parcourent dans toute son étendue. Il y a un faisceau médian et deux latéraux ; ces petits faisceaux très réduits comprennent deux ou trois vaisseaux de bois ventraux et de petits îlots libé- riens dorsaux. La masse du filet est constituée par un paren- chyme homogène, formé de cellules à parois minces. Des canaux sécréteurs, à lumière relativement considérable (50 à 70 |x), s'observent dans la région centrale au voisinage du faisceau médian. Pas plus que l'examen du filet, l'observation de coupes dans la région médiane de l'anthère ne permet de justifier l'hypothèse de Bâillon et de considérer cette étamine comme formée par la coalescence de deux étamines normales. L'anthère comprend huit sacs polliniques groupés en quatre paires, séparées l'une de l'autre par de profonds sillons du connectif. Les trois petits faisceaux libéroligneux du filet s'unissent en un arc envoyant une ramification dans chacun des quatre lobes du connectif. L'épiderme est constitué par de hautes cellules prismatiques (32 [i de haut et 16 p- de large, en moyenne). La paroi extérieure d'un sac comprend: i° un épiderme formé de grandes cellules tabulaires (20 p. de haut, 50 jj. de large) ; 20 une assise sous-épidermique dont les grandes cellules, à parois minces, sont complètement dépourvues d'épaississement: il n 'y a pas, en un mot, d'assise mécanique '; 30 une mince couche interne d'éléments étirés correspondant aux restes des assises nourricières. La cloison séparatrice de deux sacs de la même paire est formée d'éléments minces, allongés, que recouvrent de part et d'autre les éléments des assises nourricières ; elle persiste dans toute son étendue. L'épiderme externe, qui surmonte la dépres- sion correspondant à cette cloison persistante a des caractères particuliers. Ce ne sont plus de grandes cellules tabulaires, mais de petites cellules de 10 ^ sur 3 ou 4 \x. Les cellules parenchymateuses du connectif contiennent de petites mâcles en oursin d'oxalate de calcium. J. Maheu et Dr X. Gillot. — Étude des ascidies de Saxifrages. 27 De forme générale un peu différente, la structure de l'étamine du D. Vieillardi est identique à celle du D. plerandroides . Il serait intéressant de connaître le mode de déhiscence de ces anthères, mais la petite quantité de fleurs en herbier dont nous avons pu disposer ne nous permet pas de résoudre cette question. Les étamines observées dans les échantillons d'her- bier ont, en effet, leurs sacs polliniques entièrement clos, quand on les observe en coupe, après les avoir traités par les réactifs et montés au baume. L'absence complète d'assise mécanique, jointe à la permanence de la cloison séparant deux sacs contigus, permet toutefois de supposer, par analogie avec ce qui a été observé dans d'autres anthères, que le mode de déhiscence en est poricide. Nous réserverons pour un Mémoire d'ensemble sur les Ara- liacées l'étude des autres particularités de structure, ainsi que l'examen des relations morphologiques et anatomiques de ce genre. -*S=e30CGses=<:- ETUDE MORPHOLOGIQUE ET HISTOLOGIQUE DES ASCIDIES DE SAXIFRAGES Par MM. Jacques MAHEU et le Dr X. GILLOT. Les Saxifrages du groupe Megasea, notamment le Saxi- fraga crassifolia L. et le 5\ ciliata Wall., de l'Himalaya, très fréquemment cultivés dans les jardins, présentent souvent des déformations foliaires en cornet, ou ascidies, qui ont attiré depuis longtemps l'attention des botanistes. On sait que ces ascidies en cornets sont assez fréquentes et ont été rencontrées dans des plantes appartenant à des familles bien différentes : Pistim salïvîtm [De Candolle (1)], Lathyrtis tuberosus [Dutailly (2)], Spinacia oleracea [de Lanessan (3)], Staphylea pmnata [Lachmann (4)]. 1. De Candolle, Organ. veget., I, p. 316. 2. Dutailly, Bull, de la Soc. Linn., 1879, p. 25. 3. De Lanessan, Bull, delà Soc. Linn., 1876, p. 71. 4. Lachmann, Note sur les folioles ascidiées d'un Staphylea pinnata (Bull, de la Soc. Bot. de Lyon, 1886). 28 JOURNAL DE BOTANIQUE Penzig, dans son Pflcuizen-Teraiologie(i), cite de nombreux cas se rapportant à cette déformation, notamment dans une espèce voisine de celle qui nous occupe, Saxifraga crassifolia, mais il ne donne sur cette forme anormale aucune explication. Letude anatomique des ascidies ne semble pas avoir beaucoup éclairé jusqu'ici leur genèse et la cause de cette coalescence anormale. De Candolle (2) et Russel (3) ont examiné la marche des faisceaux libéro-ligneux dont les variations sont souvent en rapport avec les anomalies morphologiques externes. William Masters (4), qui a figuré des ascidies à&Pelargomum, tout à fait conformes à celles de nos Saxifrages, y voit plutôt une dilatation du pétiole qu'une soudure ou coalescence des bords de la feuille. « Il n'est pas toujours facile, dit-il, de reconnaître l'origine et la vraie nature d'une ascidie, car la nervation est souvent obscure ; si la nervation médiane seule est bien marquée, il est probable que la cause est due à une soudure des bords de la feuille, mais si les veines sont toutes égales et rayonnent d'un centre commun, la formation en poche est probablement due à la dilatation et à la dépression du pétiole . En outre, quand l'ascidie résulte de la soudure des bords de la feuille, elle est en général moins régulière que quand elle est formée par l'expansion infundibuliforme du sommet du pétiole. t> Il nous a été donné l'année dernière d'observer sur de nombreux pieds de Saxifraga {Megasea) ciliaia Wall., de différentes provenances, ces déformations tératologiques. C'est d'abord M. Chanteau, instituteur à Bourg-le-Comte (Saône-et- Loire), qui, à plusieurs reprises, nous a envoyé des feuilles anormales, cueillies dans son jardin, en nous faisant savoir que, depuis plusieurs années, il observe sur les mêmes pieds, et sur de nombreuses feuilles, ces déformations cupulées à des degrés divers, et en toutes saisons. Il ajoute que son ami M. A.Ormuz- zano constate le même phénomène dans tous les jardins de 1. Penzig, PJlanzen-Teratologie, I, p. 259-456. 2. C. de Candolle, Etude sur les hypoascidies du Ficus (Bull. Herbier Bois- sier, 2e série, 1902, p. 753). 3. William Russell, Etude des folioles anormales du Vicia sepium (Revue générale de Botanique, III, 1890, p. 481). — Etude anatomique d'une ascidie du Chou (lôid., 1891, p. 33;. 4. Masters, Vegetable teratology, 1869, p. 313-314. J. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 2g Fig. 1, — Feuilles ascidiées de Saxifraga ciliata Wall. 3o JOURNAL DE BOTANIQUE Marcigny (Saône-et-Loire) ; il pourrait, au besoin, dit-il, fournir une « brassée » de ces feuilles. Peu après, M. C. Marchai, instituteur au Creusot (Saône-et- Loire), ayant eu connaissance du fait, nous a envoyé également de nombreux et beaux cas de ces anomalies foliaires recueillies dans son jardin sur la même espèce de Saxifrage. Nous avons observé les mêmes faits sur le ,S\ ciliata, à Chalon-sur-Saône, et sur des pieds de 6\ crassifolia, récoltés à Autun, et dans le jardin de l'Ecole de Pharmacie de Paris; dans cette dernière espèce le phénomène paraît plus rare. L'intérêt de l'étude des échantillons de ►S. ciliata d'Autun vient de ce que les déformations observées sont de plusieurs ordres. La première, la plus répandue, atteint la plupart des feuilles qu'elle transforme en ascidies, rentrant, d'après la classi- fication de Morren (i), dans la catégorie de celles résultant de l'union des bords d'une seule feuille et non de la soudure de plusieurs. Dans les cas les plus prononcés, le limbe de la feuille présente, à sa base et à sa face inférieure, un repli avec une soudure de ses bords en cornet profond. La soudure paraît complète, sans traces internes, et le tissu de la feuille semble normal, quanta l'apparence extérieure. Les mensurations prises sur un grand nombre de feuilles nous ont donné les proportions suivantes, très variables, comme on peut le voir : ;ueur du limbe Largeur du limbe Profondeur de foliaire. foliaire. l'ascidie. Om07 omo45 omo4 OmII omo8 om03 omo65 omo5 om035 om035 orao35 omoi5 orao75 omo7 oroo45 omo65 omo35 Om032 o'"o95 o'"o7 omo45 omo75 omo5 omoi8 omo75 omo45 Om02 omo5 omo5 omoi8 omo8 o'1'o45 on,o4 i. Morren, Bull. Ac. Roy. Bruxelles, 1852, t. XIX, p. 437. J. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 31 ongueur du limbe Largeur du limbe Profondeur de foliaire. foliaire. l'ascidie. Om04 Om05 OmO I 2 Om04 om038 Om026 omo7 omo55 0,n03 omo6 omo55 Om02 omo95 omo8 omo4 omo5 omo5 on,03 omi4 omo9 Om02 OmII omo8 omo5 OmI2 ora095 omo4 omo6 omo55 omoi5 omo6 omo5 Om025 omi6 OmI2 omo5 Dans les feuilles moins anormales, la partie inférieure du pétiole, à la naissance du limbe, présente une simple dépression limitée par les bords du limbe ressortis et saillants. Sur quelques feuilles, ces bords sont relevés en ailes plissées, plus ou moins ascendantes de chaque côté du pétiole et confluentes en une lan- guette qui semble ébaucher de chaque côté un repli ascidiforme. L'ascidie, au lieu de s'insérer sur une tige, prend parfois naissance sur une feuille normale. On se trouve alors en pré- sence d'une ascidie épiphylle, comme celle décrite par Russel ( 1 ) pour le Chou ; cette dernière occupe alors la face supérieure de la feuille et semble résulter du prolongement d'un des trois faisceaux de la nervure centrale, les deux autres continuant leur course au delà de cette insertion jusqu'au haut de la feuille. Dans un cas unique, nous avons observé deux cornets épiphylles voisins; l'un des trois cordons libéro-ligneux de la nervure médiane se sépare des voisins, se bifurque, et chacune des nouvelles branches résultantes s'irradie dans une des ascidies. La forme de ces dernières ne diffère guère de celles précé- demment décrites. Elles comprennent deux parties évasées munies d'un large pied; la première mesure om,o2 de diamètre, la seconde om,on; toutes deux, sensiblement de même hauteur, atteignent om,023. 1. William Russell, Etude anatomique d'une ascidie épiphylle du Chou (Revue générale de Botanique, 1891, p. 337). 33 JOURNAL DE BOTANIQUE Quelques-unes des plus petites feuilles présentent de minus- cules folioles, résultant d'une prolifération locale des faisceaux libéro-ligneux, organes surnuméraires rappelant ceux décrits par M. Perrot (i) chez X Aristolochia Sïpho. Ces productions prennent naissance dans le bourgeon foliaire de la façon sui- vante. Plusieurs poils voisins, situés de part et d'autre d'un cordon libéro-ligneux, se rencontrent et se soudent ; il en résulte un petit entonnoir d'abord sessile sur le bord de la feuille. La soudure s'accentuant tandis que l'arc libéro-ligneux se déve- loppe, les éléments pa- renchymateux entou- rant ce dernier s'écra- sent , s'oblitèrent et meurent ; le faisceau libéro-ligneux, assez fort pour résister à cette pression en col- lier, continue àpousser en entraînant au de- hors, tout en la pétio- lant, la minuscule asci- die secondaire ainsi formée. La dégénérescence de la feuille peut en- core s'accentuer, le pétiole primitif se divisant en autant de pétioles secondaires, terminés par une petite feuille de 2 à 3 millimètres, qu'il y a de nervures médianes formées par les 3 ou 4 groupes de fais- ceaux libéro-ligneux. La même déformation (avortement de la feuille) s'observe sans séparation des cordons cribro-vasculaires dans toute leur longueur. Dans quelques cas, le pétiole a subi un aplatissement qui lui donne un aspect fascié ; il présente les trois cordons libéro- ligneux en saillie et l'organe prend en coupe un aspect trilobé. Chaque faisceau libéro-ligneux est alors concentrique, le liber 1. Perrot, Sur une particularité de structure observée chez certaines feuilles i^'Aristolochia Sipho (Bull. Soc. Bot. Fr., juin 1902). Fig. 2. — A. B. Folioles surnuméraires provenant de la prolifération des nervures. — D. Une des folioles très grossie. — C. Avortement du limbe, épanouissement des nervures en minuscules folioles anormales E. î. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 33 entourant complètement le bois, et la dislocation n'a lieu qu'à l'insertion de l'ascidie. 1 Étude histologique. Examen d'tine fettille normale. — Dans les S. crassifolia{\) et S. ciliata, le pétiole est par- couru par un grand nombre de fais- ceaux foliaires, ceux de la péri- phérie rangés sur une circonférence, les centraux, sou- vent en fer à che- val disposés sans ordre et présen- tant une tendance à devenir concen- triques. L'épiderme de la feuille est formé de cellules régu- lières, recouvrant un mésophylle bi- facial présentant trois rangs de cel- lules en palissade et un petit nombre de cellules formant un parenhcyme la- cuneux (2). Feuilles asddiées. — Les coupes pratiquées à la base du pétiole sont circulaires, formées par un tissu parenchymateux très lacuneux. Fig. 3. — 1 à 7, coupes transversales de l'ascidie faites de haut en bas; schémas montrant la disposition des faisceaux libéro- ligneux de la nervure. — 8, Coupe du pétiole. 1. Petit, Le pétiole des Dicotylédones (Thèse doct. se, 1887, p. 102). 2. A.E.ng\cr,MonografiAie der Gaitung Saxifraga L. mit besonderer Berilck- sichtigting der geographischen Verhàltnisse (Breslau, 1872). 34 JOURNAL DE BOTANIQUE L'épiderme est loin de présenter la régularité des cellules normales ; quelques-unes diffèrent par leurs dimensions plus grandes, mais le plus souvent elles sont étirées tangentiellement, dédoublées par des cloisons radiales ou tangentielles. Ce qui frappe, c'est la structure pétiolaire que nous obser- vons jusque dans la nervure médiane ; les formations libéro-li- gneuses sont disposées comme dans les types normaux, mais les faisceaux centraux sont plus petits, recourbés en fer à cheval, parfois concentriques (bois entouré complètement par le liber), ce qui est ici une exagération de ce que Ton observe normale- ment chez les 6\ serrata et S. sar?nentosa. Les faisceaux cheminant dans le pétiole se disloquent en fragments dont la pointe du bois converge en un point commun, représentant le centre du faisceau circulaire avant sa sépa- ration. A mesure que les coupes du pétiole se rapprochent de l'in- sertion du tube de l'ascidie, elles cessent d'être circulaires ; l'organe, subissant une sorte d'étirement suivant un de ses diamètres, devient peu à peu elliptique, quelques faisceaux subsistent seuls dans la nervure centrale, les autres s'écartent latéralement, tournent leur liber vers l'épiderme, et c'est au milieu d'eux que le ou les vides de l'ascidie, simple ou double, prendront un peu plus haut naissance. L'ascidie peut donc être considérée comme une feuille longuement pétiolée, dont le limbe, peu développé, ne présen- tant plus qu'une rangée de cellules palissadiques à l'intérieur du cornet, offre des nervures coalescentes entre elles; sa structure correspond à celle d'une feuille peltée, et non à une feuille enroulée et dont les bords sont soudés ; il n'existe, en effet, aucune trace de soudure des bords du limbe. Ascidie épiphylle. — Le pétiole présente ici la disposition précédemment observée ; l'un des trois cordons libéro-ligneux pénétre dans l'ascidie où il envoie des ramifications dans toute la région foliacée de l'ascidie. Le parenchyme compris entre ces nervures est tout à fait normal. Par sa structure et sa disposition, cette déformation repré- sente une feuille enroulée sur elle-même, avec folioles surnu- méraires, désignées par Masters sous le nom d'enation, et résul- tant du dédoublement de la feuille normale. ^ J. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 35 Tiges souterraine et aérienne. — On sait que les Saxifrages sont des plantes herbacées à souche souterraine, à feuilles isolées et disposées en rosette à la base de la tige très réduite. La coupe d'une plante normale présente des faisceaux libéro- ligneux plus ou moins isolés, et, à la périphérie de la moelle, des formations anormales signalées dans quelques espèces par Thouvenin (1), et présentant un liber central en- touré par le bois concentrique. La structure anormale des faisceaux à trajet médullaire semble résulter de la concrescence des divers systèmes conducteurs de la tige. La pression de la gaine des feuilles ayant été encore plus considérable pour nos échantillons déformés que pour les types normaux, l'anomalie semble de ce fait augmenter. Le trajet de ces faisceaux n'ayant pas été établi, il nous a semblé intéressant d'exposer ici le résul- tat de nos recherches. En étudiant la marche des faisceaux dans l'es- pace, par un grand nombre de coupes en série, nous verrons tous les faisceaux provenant d'une insertion foliaire précédente, que nous considé- rerons momentanément comme cercle normal, repoussés dans la moelle par ceux de l'insertion suivante provenant des parties accessoires delà Fig. 5.— Schéma tige, et auxquels nous conserverons ici la valeur de faisceaux foliaires. Après un parcours plus ou moins prolongé, les faisceaux primitivement repoussés dans la moelle se rapprochent de la périphérie et viennent s'in- tercaler entre ceux qui les avaient précédemment refoulés. Col, dans son travail sur les faisceaux médullaires (2), avait prévu le cas où ces derniers rejoindraient le cercle normal périphérique, sans en avoir rencontré d'exemple ; la lacune est désormais comblée. marche des faisceaux libé- roligneuxdans la tige du Sa- xifraga ci- liata. 1. Maurice Thouvenin, Recherches sur la structure des Saxifragées (Ann. Se. nat., Bot., 7e série, 1890). 2. Col, Sur les relations des faisceaux médullaires et des faisceaux dits surnuméraires avec les faisceaux normaux (Journal de Botanique, t. XVI, 1902). 1 A 36 JOURNAL DE BOTANIQUE D'une façon générale, le type de la marche des faisceaux médullaires dans les Saxifrages tient le milieu entre ceux que présentent les Piperacées et les Campanulacées. La disposition concentrique du bois augmente en descendant dans la moelle, résultat d'une prolifération latérale du cambium. Sur quelques-uns des faisceaux médullaires, le cambium s'allonge latéralement, contourne le liber en donnant du bois externe et du liber interne, l'arc li- gneux acquiert ainsi une forme en croissant, dont les branches entou- rent le cône libé- rien, surmonté de son péricycle col- lenchymateux. Plus l'on descend dans la tige, plus la prolifération la- térale des cellules du cambium aug- mente, le liber de- vient cordiforme, l'îlot de collen- chyme pénétrant ce dernier comme une sorte de coin. Le phénomène s'accentuant, l'îlot anormal présente autour du péricycle collenchymateux, devenu central, les éléments libé- riens, entourés eux-mêmes complètement par le bois légèrement excentrique. En dessous de la dernière insertion foliaire, l'arc normal présente le type ordinaire des Dicotylédones ; toutefois dans les échantillons à feuilles ascidiées, nous avons constaté la pré- sence d'îlots ligneux uniquement d'origine primaire, séparés du cambium par du parenchyme normal (Fig. 7.). Pédonaile floral. — Dans le pédoncule floral, les faisceaux libéro-ligneux existent en cercle concentrique, sans formations 0 $&* \ \ a—, • ® * 9 9 V Fig. 4. — Schémas montrant la disposition des faisceaux libéroligneux et des traces foliaires dans la tige (de haut [nu 1] en bas [n° 9]). J. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 37 intermédullaires, ces dernières n'apparaissant dans la moelle qu'au-dessous des premières pièces accessoires de la tige et d'origine foliaire qui viennent s'insérer sur la hampe florale. On peut interpréter de diverses manières les dispositifs que nous venons de passer en revue. Considérations générales. On a invoqué, pour expliquer ces cas tératologiques, tantôt la culture et l'excès de nutrition, tantôt l'intervention d'insectes, comme Russel a pu le constater pour la Vesce (1). ,~ /f^\ ° hl Mais pas plus que Marchai et jrrm (((mf|) YmTml YMV''''" Chanteau, cécidiologistes expé- viy ^—S v|_/ \^y b rimentés, nous n'avons trouvé de D , . F'g- 6. — Formation des faisceaux mé- VeStlgeS entOmOlOgiqueS. dullaires anormaux concentriques, On peut encore penser que la Prolifération latérale du cambium. r r *■ o, bois ; c, cambium ; co, collenchyme ; déformation ascidiforme des *«, bois anormal, feuilles serait en rapport avec le tassement de ces feuilles sur l'axe végétatif, d'où compression dans la gaine préfoliaire, de sorte que la jeune feuille, gênée dans l'expansion de son limbe, devient peltée par épanouis- sement vasculaire du pétiole. Le pétiole de la feuille en formation se développe sur le dos et jusqu'au sommet de la gaine, laquelle est insérée dans celle de la feuille précédente. Si la gaine enveloppante est fendue dans toute sa longueur, la jeune feuille peut sortir librement, elle est donc normale. Mais il arrive que l'extrémité de la gaine de la feuille ancienne, formant carène, n'est pas fendue entièrement ; la jeune feuille se trouve donc emprisonnée entre sa propre gaine et celle de l'enveloppe. Le pétiole ne pouvant sortir se recourbe en faisant butter le jeune limbe contre la gaine de la feuille ancienne avec une telle force que le pétiole est comme laminé de haut en bas, parfois même segmenté, en autant de parties qu'il présente de cordons libéro-ligneux (Fig. 2). Le limbe qui devait croître à l'extrémité du pétiole ne peut 1. W. Russel, Etude anatomiqtie d'une ascidie de Vesce (Revue générale de Botanique, II, 1890, p. 481). 38 JOURNAL DE BOTANIQUE se développer, et cependant la sève arrive toujours et la jeune feuille l'utilise le mieux qu'elle peut; le limbe devient circulaire, en croissant à la fois à son extrémité supérieure et à la jonction du pétiole, pour for- mer une feuille pel- tée, dont les bords se relèvent et s'en- roulent en dessus jusqu'à la sortie de sa prison. A ce mo- ment, le limbe se déroule et l'ascidie est presque parfaite, le pétiole s'allonge, le limbe n'éprouve plus aucune résis- tance à se dévelop- per par son extré- mité et peu à peu l'ascidie prend la forme d'une petite hotte. L'extrémité du limbe s'allongeant, s 'élargissant de plus en plus, tandis que la partie cupulée ne s'accroît plus au- tant, il se forme dans cette partie anormale une échan- crure qui augmente peu à peu pour ar- river jusqu'à la jonc- tion du pétiole et de la feuille, et cette redevient normale, mais on peut reconnaître, à la Fig. 7. — Coupe transversale de la souche d'un échantillon ascidie faite bien au-dessous de la dernière insertion fo- liaire, montrant le bois primaire séparé du cambium par du parenchyme, fait dû à l'arrêt de développement normal de ce dernier, n'ayant pas donné de bois secondaire Co, collenchyme ; L, liber; C, cambium; P, parenchyme; O, oxalate de chaux; V, vaisseaux ligneux; B, bois pri- maire. dernière base du rupture. limbe, de chaque côté du pétiole, la cicatrice de la J. Maheu et Dr X. Gillot. — Etude des ascidies de Saxifrages. 39 Conclusions. i° Les feuilles du >S. ciliata présentent plusieurs types de déformations : a) transformation des feuilles en ascidies ; b) formations d'ascidies épiphylles; c) folioles surnuméraires provenant de la prolifération des nervures. 20 La forme en ascidie des feuilles provient d'une action de compression de la jeune feuille dans le bourgeon foliaire, d'où développement pelté par évasement du pétiole, et non soudure des bords du limbe. 30 Les feuilles ascidiées se rencontrent chez un grand nombre de types de différentes provenances ; on doit donc écarter l'action du milieu comme cause de la déformation. 40 Absence de l'action parasitaire. 50 Présence dans la moelle des Saxifrages normaux et anor- maux de faisceaux anormaux, dont la marche est la suivante : les faisceaux normaux repoussés dans la moelle par les faisceaux foliaires y cheminent quelque temps et regagnent leur place normale. 6° La différenciation sur place des faisceaux de la moelle, avec orientation inverse, bois externe et liber interne, semble due à une prolifération latérale des cellules cambiales. 70 Dans les types ascidies, présence dans le collet d'îlots ligneux, uniquement d'origine primaire, séparés du cambium par des parenchymes normaux (1). 1. Travail fait au Laboratoire de Botanique de l'Ecole supérieure de Phar- macie de Paris. 4o JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE MOUVEMENT INTRAPROTOPLASMIQUE A FORME BROWNIENNE DES GRANULATIONS CYTOPLASMIQUES Par MM. J. CHIFFLOT et Claude GAUTIER. I. Historique. — En 1827, R. BROWN (i), examinant la forme des particules du grain de pollen du Clarkia pulchella , vit que, plongées dans l'eau, elles se mouvaient d'une façon très évidente. Ses observations s'étendirent alors à un certain nombre d'autres plantes, et il trouva, notamment, quechezles Gra- minées, le mouvement des plus grosses particules dans le grain de pollen tout entier est parfaitement visible. Sans insister sur ses autres recherches ni sur ses errements, nous rappellerons simplement qu'il concluait ainsi : « les particules extrêmement fines de matière solide, extraites des substances organiques ou inorganiques, suspendues dans l'eau pure ou dans totit attire liqtiide aqueux, présentent des mouvements que je ne puis expii- qtier, et qui par letcr irrégularité et leur apparente indépendance ressemblent à un /tant degré aux mouvements les moins rapides de quelques Inftisoires . » Depuis, les botanistes, mis en défiance par les causes toutes physiques du mouvement observé par BROWN, n'en signalèrent, comme nous le verrons, que de rares exemples, et les divers auteurs s'occupant de physiologie générale, à propos des mou- vements intracellulaires du protoplasme, ont bien parlé de sa rotation et de sa circulation, mais la plupart ne signalent même pas les mouvements particuliers, indépendants et intraprotoplas- miques des microsomes. SACHS (2) mentionne un mouvement intermoléculaire, mais c'est pour lui un mouvement tel que l'admet la théorie chimique, se manifestant par de simples orientations radiales ou tangen- tielles : division des cellules et des grains de chlorophylle, transformation du plasmodium en un amas de cellules, formation des gonidies pariétales de X Hydrodictyon, etc. STRASBURGER (3), à propos des petits granules mobiles du 1. R. Brown, Miscellaneous botanical works, Microscopical observations. 2. Sachs, Physiologie végétale. 3. Strasburger, Das kleine botanische Practicum. J. Chifflot et C. Gautier. — Mouvement intraprotoplasmique. 41 latex & Euphorbia splendens , met en garde l'observateur contre ces mouvements qu'il pourrait être tenté de considérer comme des manifestations vitales. O. HERTWIG (i) ne parle d'aucune sorte de mouvements browniens. A. GAUTIER (2) rappelle qu'en même temps que la masse pro- toplasmique se meut, on voit, à l'intérieur de ses tractus, les granulations se déplacer plus ou moins rapidement. C'est de ce mouvement d'entraînement que parlent aussi les traités classiques de Botanique pure. Verworn (3) cite les travaux de Brown et ne mentionne, en outre, que la trépidation des cristaux de sulfate de chaux des vésicules polaires du Closterïum. Seul RAPHAËL DUBOIS (4), notre éminent maître en physio- logie, a signalé des mouvements indépendants, voire même oscillatoires des granulations protoplasmiques, et émis l'hypo- thèse que, dans les cas par lui examinés, il s'agit peut-être d'un mouvement différent du mouvement brownien. P. Carnot trouva des mouvements très rapides des gra- nules pigmentaires, mais il les considère comme passifs. GlARD, Pizon, ont signalé des cas semblables. On a vu aussi trépider des granulations dans les leucocytes morts, dans le chyle, etc.. Enfin, comme mouvements browniens intravacuolaires, Lauter- BORN a décrit ceux des corpuscules métachromatiques des Diato- mées, JENSENNS ceux des sphérules du noyau vacuolisé des levures au début des fermentations, ERNST ceux des grains sporogènes des Bactéries. Tous ces mouvements intravacuolaires sont, au point de vue de leurs causes, d'un intérêt biologique, somme toute, assez restreint, tandis que les mouvements intraprotoplasmiques des microsomes nous ont paru plus dignes de remarque, et ce sont nos recherches au sujet de leur présence et de leur détermi- nisme qui font l'objet de cette Note. IL Observatwjis. — Nos observations ont porté spéciale- ment sur un certain nombre de plantes aquatiques : 1. Hertwig, La Cellule. 2. A. Gautier, Chimie de la cellule vivante. 3. Verworn, Physiologie générale. 4. R. Dubois, Leçons de physiologie générale et comparée. 42 JOURNAL DE BOTANIQUE a) Azolla caroliniana. — Dans les poils absorbants des racines de cette petite et commune Cryptogame vasculaire, nous avons constaté des mouvements browniens très nets, à la fois dans le protoplasme dense de l'extrémité et dans les vacuoles qui s'étendent de cette extrémité à la base du poil. Dans le pre- mier cas, les granulations en mouvement sont cytoplasmiques, comme le prouvent les réactifs colorants ; dans le deuxième cas, les corpuscules mobiles, beaucoup plus considérables que les microsomes précédents, sont des cristaux d'oxalate de chaux ; leur forme quadratique et leurs réactioms chimiques ne laissent aucun doute à cet égard. L'acide osmique arrête les mouvements browniens des microsomes, par fixation du protoplasme, ceux des cristaux d'oxalate de chaux persistant toujours avec la même intensité. Par plasmolyse avec la glycérine très diluée, le protoplasme se contracte lentement, et l'on peut assister à la disparition progressive des mouvements des microsomes, puis de ceux des cristaux d'oxalate de chaux. — Si on laisse arriver lentement de l'eau par capillarité, le mouvement inverse se produit, les cris- taux, puis les microsomes, se remettent à trépider avec autant d'intensité qu'auparavant. b) Chez le Closterium, genre de Chlorophycées appartenant à la tribu des Desmidiées de la famille des Conjuguées, les ouvrages classiques signalent l'existence de mouvements browniens des cristaux de sulfate de chaux contenus dans les vésicules polaires. Mais il existe en outre, dans le protoplasme périphérique, de rares et fines granulations cytoplasmiques animées d'un mouvement de trépidation indépendant du mou- vement protoplasmique pariétal très apparent. La plasmolyse de la cellule entraîne, en même temps que celle du protoplasme, la contraction des vésicules à cristaux : celles-ci s'aplatissent, et les mouvements de cristaux, qui se fusionnent parfois en un seul assez volumineux, cessent assez rapidement. Les granulations cytoplasmiques se sont, bien entendu, arrêtées les premières. L'hydratation remet toutes choses en l'état. c) Chez le Costnarùwi, Algue voisine du Closterium et appar- tenant comme elle à la même tribu de la même famille, les mouve- ments browniens sont d'une intensité remarquable. Dans les deux J. Chifflot et C. Gautier. — Mouvement interprotoplasmique . 43 vacuoles médianes situées perpendiculairement au plan de la commissure qui sépare les deux moitiés de l'Algue, on trouve un grand nombre de cristaux de sulfate de chaux, allongés, volu- mineux et animés d'un mouvement de trépidation très apparent, mais beaucoup moins intense que celui des granulatious cyto- plasmique du protoplasme pariétal. Les lumières blanche et jaune, à différentes intensités, sont sans action sur l'un et l'autre mouvements. Les courants induits n'arrêtent le mouve- ment des microsomes qu'après un temps assez long, et peu avant celui des cristaux. La fixation à l'acide osmique entraîne l'arrêt instantané des granulations cytoplasmiques seules. La présence des cristaux de sulfate de chaux paraît, on le sait, assez cons- tante dans les différents genres de Desmidiées. Leurs mouvements browniens semblent, en tous cas, chez le Cosmanum, être passés inaperçus de la plupart des botanistes. d) Chez les Spirogyra, qui appartiennent à la tribu des Zygnémées, de la famille des Conjuguées, il n'existe pas de cris- taux de sulfate de chaux. Le mouvement brownien observé par nous dans plusieurs espèces de ce genre appartient à des micro- somes situés, en petit nombre, dans le protoplasme pariétal. e) Une petite Algue, V Hasmatococctis pluvtalis, que nous avons étudiée, nous a montré quelques phénomènes intéressants (1) : quand cette Algue, mobile grâce à ses deux cils antérieurs, est jeune, elle est, comme l'a signalé Dangeard, entourée par une couche incolore, transparente. Dans celle-ci existent un grand nombre de granulations assez volumineuses, animées d'un vif mouvement de trépidation et que le savant botaniste n'a pas signalées. Ces granulations, facilement colorables sur le vivant par les bleus de méthylène et polychrome, ont d'ailleurs une exis- tence assez éphémère. Quand l'Algue est sur le point de s'enkys- ter, les granulations s'orientent vers la périphérie et viennent s'appliquer sur la paroi externe pour disparaître au fur et à mesure de l'épaississement de la membrane de l'Algue, qui alors perd ses cils et devient complètement sphérique. Par leur disso- lution progressive sous des influences que nous n'avons pas encore déterminées, ces granulations, que leurs réactions micro- chimiques rapprochent des corps appelés corpuscules métachro- 1. L'étude cytologique de cette Algue fera prochainement l'objet d'une Note de l'un de nous. 44 JOURNAL DE BOTANIQUE matiques, paraissent devoir entrer dans la formation finalement cellulosique de la membrane du kyste. III. Conclusions. — Des quelques observations ci-dessus nous pouvons conclure : i° A n'envisager que la forme du mouvement des granules protoplasmiques, on les voit animées d'une sorte de trépidation ou d'oscillation sur place qui petit à la longue produire des déplacements d'une certaine éiendîie, et faire cheminer les par- ticules au sein du liquide qtii les entoure. Chaque particule se meut indépendamment de ses voisines, et bien qu'à chaque instant ces mouvements paraissent n obéir à aucune loi, néan- moins le phénomène pris dans son ensemble est d'une régularité évidente et se retrouve toujours avec les mêmes caractères géné- raux et la même valeur moyenne de ces oscillations irrégulières. C'est là la définition même qu'à donnée M. Gouy du mouvement brownien en physique. 2° Comme pour le mottvement molécttlaire , les différentes lumières à diverses intensités sont sans action sur la trépidation des microsomes. 3° L'électricité (courants induits) provoque lentement l'arrêt des granulations protoplasmiques, sans déterminer la moindre altération dans la forme du mouvement, ni la moindre orientation vers un pôle ou vers l'autre. 4° Les fixateurs, les plasmolyseurs, en coagulant définitive- ment le protoplasme, ou en modifiant d'une manière toute momentanée sa teneur en eau et par suite sa consistance, montrent que le mouvement des microsomes obéit à la loi régissant le mouvement brownien dans les milieux visqueux. 5° Donc, outre les mouvements généraux (rotation et circula- tion) du protoplasme, outre d'autres mouvements possibles des microsomes, il existe assez fréquemment des mouvements browniens des granulations cytoplasmiques, liés indirectement à la vie du protoplasme, mais directement à sa constitution physique et à son état d'hydratation. Ces mouvements sont surtout visibles chez les organismes jeunes, en voie de crois- sance. {Laboratoire de Botanique et Laboratoire de Physiologie générale et comparé de la Faculté des Sciences de l' Université de Lyon.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Xilerscii, in,p , tJ", Av. deChàtillon. \g* ANNÉE. N° 3. MARS 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE GENRE OCTOCNÈME CONSIDÉRÉ COMME TYPE D'UNE FAMILLE DISTINCTE LES OCTOCNÉMACÉES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Sous le nom d'Octocnème (Octocnema), M. Pierre a fait con- naître en 1897 un genre nouveau, récolté l'année précédente aux environs de Libreville, au Gabon, par le P. Klaine, auquel il a dédié l'espèce : c'est l'O. de Klaine (O. Klaïneana Pierre). Je transcris ici la description qu'il en a donnée d'après des rameaux fructifères, échantillons incomplets envoyés d'abord par le collecteur (nos 636, 776 et 809), et qui demeure la seule publiée jusqu'ici. « D'après le périanthe persistant au sommet du fruit, le genre Octocnema a un tube concrescent avec l'ovaire, ovoïde et terminé par cinq sépales valvaires, dressés, rapprochés bord à bord. En face de ceux-ci, il y a un filet, un peu plus court qu'eux, aplati, atténué et récurvé au sommet. L'an- thère n'a pas été vue. Tout autour du style et en dedans des étamines, il y a vraisemblablement un disque à peine lobé tapissant le sommet du réceptacle. L'ovaire des jeunes fruits est uniloculaire. Son style columnaire se termine par trois courts lobes eux-mêmes tripaitits. Du fond de la loge s'élève une colonne placentaire, filiforme, appliquée jusqu'au sommet contre la paroi et d'où pendent trois ovules soutenus chacun par un long funicule. « Le fruit ne contient qu'une graine, remplissant toute la cavité. Son exocarpe charnu, un peu induré par la présence de nombreuses cellules pierreuses, est plus épais que l'endocarpe ligneux et lisse. Néanmoins la face intérieure de cet endocarpe est revêtue d'une couche coriace, qui, sous forme de lamelles, découpe la graine en huit sillons et, vers la base, en huit lobes. « Un examen des jeunes fruits et des fruits mûrs démontre que ces lamelles n'ont aucun rapport avec l'endocarpe et sont de nature placentaire ou tégumentaire. L'albumen ainsi ruminé, quelque peu huileux, logea son sommet un tout petit embryon turbiné, long de 1 mm. 1/2, dont la radicule, supère et ovoïde, est beaucoup plus longue que les cotylédons minces et aplatis. mars 1905. 1 46 JOURNAL DR BOTANIQUE « Les fruits à peine pédicules que nous venons de décrire sont portés par de courtes grappes axillaires et paraissant non ramifiées. Les feuilles, privées de stipules, alternes, ont un pétiole de 7 mm. et un limbe de 13 à 20 cm. de longueur sur 7 à 0 cm. de largeur. Klles sont obovées, courtement acu minées, un peu atténuées à la base, obtuses aux deux extré- mités, à peine coriaces et munies, de chaque côté, de 7 à g nervures espa- cées et proéminentes en dessous. De même que les rameaux, les pétioles et le fruit, leur face inférieure est ornée de poils stellés et courts. « D'après le périanthe et l'organisation de la graine, la place de ce genre serait chez les Santalacées. Mais son exclusion des Santalacées s'im- pose pour un fait dont il sera question plus loin (1). » Suit une discussion des affinités, d'après laquelle l'auteur « se décide à comprendre jusqu'à plus ample information YOc- toenema Klaineana parmi les Olacacées » (2). Trois ans plus tard, en 1900, M. Engler se borne à repro- duire en l'abrégeant la description de M. Pierre, mais il l'accom- pagne de cette mention : « Genre provisoirement placé dans les Olacacées, mais s'en éloignant beaucoup. Il se laisse difficilement rattacher à quelque autre Olacacée et doit peut-être être consi- déré comme le représentant d'une famille autonome (3) ». Depuis, le P. Klaine a récolté de ce genre de nouveaux échantillons plus complets, qui ont permis à M. Pierre d'y reconnaître une seconde espèce encore inédite, nommée dans son Herbier Octocnème affine {Octocncma af finis Pierre). Sur ma demande, M. Pierre a bien voulu mettre à ma disposition tous ces échantillons, et c'est grâce à son obligeance qu'il m'a été possible de faire de ces remarquables plantes l'étude assez complète qui fait l'objet de ce petit travail. Les Octocnèmes sont des arbres pouvant atteindre jusqu'à douze et quinze mètres de hauteur, à feuilles isolées, distiques, simples et sans stipules, pétiolées à pétiole plan ou concave en haut, légèrement dilaté, ridé et tordu sous le limbe, formant là un renflement moteur, à limbe ovale, à bord entier et ourlé vers le bas, brusquement atténué en pointe au sommet, penni- nerve, à nervures latérales espacées remontant le long du bord, 1. L. Pierre : Sur quelques Olacacées du Gabon (Bulletin mensuel de la Soc. Linnécnne de Paris, séance du 19 février 1897, P- 1-90). M. Pierre écrit : Octo- knema. 2. Loc. cit., p. 1293. 3. Engler : Xatiïrl. Pjlamenfam., Ergàiizungsheft l, p. 19, 1900. Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Octocuème et les Octocnémacêes. 47 saillantes en bas et réunies par un réseau de nervures visible sur les deux faces. Dans les deux espèces, la feuille a sensiblement la même forme et la même grandeur moyenne, par exemple 2 cm. de long- pour le pétiole et 18 cm. de long sur 9 cm. de large pour le limbe; pourtant, dans l'O. de Klaine, le limbe est plus membraneux, plus large et plus arrondi à la base, tandis que, dans l'O. affine, il est plus coriace, plus étroit et plus atté- nué à la base. Dans les deux espèces aussi, les jeunes rameaux et les jeunes feuilles sont tout couverts de poils pluricellulaires écailleux; mais tandis que, dans l'O. affine, ces poils sont gri- sâtres, simplement étoiles dans leur plan et tombent de bonne heure sur les deux faces du limbe, qui sont également glabres, dans l'O. de Klaine, non seulement ils persistent sur toute la surface inférieure du limbe, aussi bien sur la lame que sur les nervures, mais ils se compliquent en prolongeant vers le haut aussi bien que latéralement chacune de leurs cellules, de manière à prendre la forme d'un bouquet et non d'une étoile, ce qui les rend floconneux et roussâtres. Ce caractère permet de distin- guer immédiatement les deux espèces, même sur un petit frag- ment du limbe foliaire. Examinons maintenant d'abord la structure de la tige et de la feuille, puis l'organisation de la fleur, du fruit et de la graine. 1. Strîiclure de la tige. — La jeune tige de l'O. de Klaine a son épiderme muni de poils pluricellulaires, roussâtres, écail- leux ou massifs, dont les cellules se prolongent en même temps vers le haut et tout autour en doigts de gant non cloisonnés, souvent tortillés. Ainsi ramifiés en bouquet et d'aspect flocon- neux, ces poils épaississent de bonne heure et lignifient leurs membranes. L'écorce renferme des cellules scléreuses de deux sortes, isolées ou par petits groupes. Les unes, plus petites, n'épaississent et ne lignifient leur membrane que sur la face interne et contiennent chacune un cristal, octaèdre ou prisme, d'oxalate de calcium. Les autres, plus grandes, épaissis- sent et lignifient leur membrane tout autour et ne renferment pas de cristal. L'endoderme, qui n'est pas autrement différencié, contient dans beaucoup de ses cellules un cristal d'oxalate de calcium. Le péricycle de la stèle se différencie en larges arcs fibreux en dehors des faisceaux libéroligneux. D'abord séparés, ces 48 JOURNAL DE BOTANIQUE arcs ne tardent pas à s'unir bord à bord en un anneau continu par la sclérose des quelques cellules intermédiaires. Le liber, primaire et secondaire, est d'abord tout entier mou. Plus tard, le liber secondaire, à rayons unisériés, différencie dans ses com- partiments de petits faisceaux fibreux, disposés en un cercle, bordés de cellules cristalligènes. Plus tard encore, cette forma- tion se répète et il se fait un second cercle de faisceaux fibreux, et même un troisième dans la branche la plus âgée que j'ai pu étudier. Le bois, primaire et secondaire, est normal, à rayons unisériés et sans couches concentriques annuelles. La moelle, qui disparaît de bonne heure par places dans sa région centrale, excepté aux nœuds, renferme des cellules scléreuses groupées en quelques nodules. A sa périphérie, elle lignifie ses mem- branes et forme, en dedans de chaque faisceau de bois primaire, un arc de cellules étroites à membrane faiblement épaissie. Le périderme est tardif et se forme dans l'assise externe de l'écorce, sous l'épiderme. Le liège épaissit et lignifie ses mem- branes, surtout sur les faces externe et latérales ; en un mot, il est scléreux. Il n'y a pas de phelloderme, du moins pendant assez longtemps. Même structure dans la tige de l'O. affine, à une différence près dans la couleur et la forme des poils. D'abord, ils sont gri- sâtres et non roussàtres. Puis, ils ne prolongent en doigts de gant que les cellules périphériques de la petite écaille primi- tive et ces doigts de gant se maintiennent tout autour dans le plan de l'écaillé; en un mot, ils sont étoiles et plats, et non en bouquet et floconneux. L'aspect différent de la pubescence de la tige permet donc déjà de distinguer les deux espèces. 2. Structure de la feuille. — La feuille prend à la stèle de la tige cinq méristèles, qui s'en séparent toutes ensemble au nœud même; aussi la tige n'a-t-elle pas de méristèles corticales. Dans le pétiole, ces méristèles se comportent un peu diffé- remment dans les deux espèces. Dans l'O. de Klaine, elles se divisent d'abord et y demeurent distinctes, rangées côte à côte, au nombre de onze ou treize, en une courbe fermée, et dépourvues de fibres péricycliques, jusqu'au delà du milieu de sa longueur. Plus loin, vers le limbe, elles s'unissent en deux groupes. Les inférieures, au nombre de neuf, se soudent bord à bord en une courbe fermée, plane en Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Octocnème et les Octocnémacées. 49 haut, ondulée en bas et sur les côtés, bordée d'une couche fibreuse péricyclique. Les supérieures, au nombre de trois ou cinq, se reploient d'abord chacune en anneau, puis s'unissent latéralement en une bande transversale, soudée elle-même à la partie plane de la courbe inférieure, et enveloppée aussi d'une couche fibreuse péricyclique. Ce sont les méristèles latérales de cette bande qui donnent au limbe ses premières nervures. Dans l'O. affine, les méristèles s'unissent tout d'abord en une couche fermée presque circulaire, dont le bord externe ondulé est occupé par une couche fibreuse péricyclique. Plus loin, vers le limbe, cette couche s'ouvre en haut et se disjoint en neuf méristèles distinctes, dépourvues à cet endroit d'arcs fibreux péricycliques. Plus loin encore, à la naissance du limbe, elles se rejoignent de nouveau en deux groupes, savoir une courbe fermée inférieure plane en haut et une bande transversale super- posée, affectant désormais une disposition semblable à celle de l'O. de Klaine. Pour le reste, les deux espèces se ressemblent, ayant toutes deux, dans l'écorce et dans la moelle du pétiole, des cellules scléreuses, isolées ou groupées en nodules. Toutefois, les poils de l'épiderme offrent sur le pétiole la même différence que sur la tige, en bouquet et floconneux dans l'O. de Klaine, étoiles et plats dans l'O. affine. Dans la nervure médiane du limbe, la disposition de la région stélique commune aux deux espèces au sommet du pétiole se continue en se réduisant progressivement ; sur cette nervure aussi, comme sur le pétiole, les poils sont en bouquet dans l'O. de Klaine, simplement étoiles dans l'O. affine. La lame a son épiderme glabre sur les deux faces dans l'O. affine, glabre seu- lement en haut, muni en bas de gros poils en bouquet dans l'O. de Klaine. Aussi se montre-t-elle à l'œil nu lisse et luisante des deux côtés dans la première espèce, lisse et luisante en haut seulement, parsemée en bas de petits flocons roussâtres dans la seconde, comme il a été déjà dit plus haut. Pour le reste, la structure est la même. Les stomates, dépourvus de cellules annexes, sont exclusivement localisés sur la face inférieure. Malgré cela, l'écorce n'est pas palissadique dans sa zone supé- rieure; elle se borne à y être compacte, avec de gros cristaux çà et là dans son assise externe, tandis qu'elle est lacuneuse 5o JOURNAL DR BOTANIQUE dans sa zone inférieure. Les méristèles latérales ont leur péri- desme fibreux tout autour, avec un cristal dans chacune des cel- lules de l'endoderme. 3. Organisation florale. — Les fleurs sont unisexuées par avortement, avec diœcie. Dans TO. de Klaine, l'inflorescence mâle est axillaire d'une feuille et se compose d'un pédoncule mesurant jusqu'à 15 cm. de long- et portant deux rangs de bractées mères très espacées. A l'aisselle de chaque bractée, se trouvent d'abord des bour- geons multiples, superposés en deux séries longitudinales côte à côte, bientôt développés en autant de pédicelles de 3 à 4 mm. de long, terminés chacun par une fleur. Dans chaque série, l'épanouissement des fleurs a lieu de bas en haut et, d'une série à l'autre, en zig-zag. Chaque groupe axillaire est donc une cyme unipare scorpioïde concrescente avec le pédoncule et l'ensemble est un épi de pareilles cymes unipares scorpioïdes distantes. Pédoncules, pédicelles et boutons sont tout couverts de ces poils roussàtres en bouquet, qu'on a rencontrés plus haut sur la tige et les feuilles. Le calice se compose de cinq sépales égaux, valvaires, con- crescents à la base, ce qui le rend faiblement gamosépale, et demeurant concaves vers le haut après l'épanouissement. Munis de poils en bouquet sur leur face externe, ces sépales sont très épais, parce que leur face interne est comme doublée par une couche de gros poils simples agglutinés et soudés, qui s'en détache assez facilement . Il n'y a pas trace de corolle. L'androcée a cinq étamines libres épisépales, à filet large et très court, sur- monté d'une large anthère basifixe, échancrée au sommet et plus courte que lui. Elle a quatre sacs polliniques, qui s'ouvrent en long de chaque côté par deux fentes rapprochées. Les grains de pollen sont sphériques à trois pores, ce qui leur donne une apparence trigone. Au centre, se trouve un pistil rudimentaire, un pistillode, libre et formé de deux parties superposées. L'infé- rieure, plus grosse, a cinq côtes saillantes, alternes avec les étamines; à mi-hauteur environ, ces côtes se détachent et se prolongent quelque peu, sous forme de petites écailles triangu- laires, couvertes de poils glanduleux et réfléchies vers le bas. Étant dépourvues de méristèles, elles représentent les cinq pièces d'un disque alterne avec le calice, concrescentes dans Ph. Van Tieghkm. — Sur le genre Octocnème et les Octocnémacèes. 51 presque toute leur longueur avec la région inférieure du pistil- Iode. La portion supérieure, fortement amincie par le départ de ce disque, est munie de dix côtes beaucoup plus fines et se ter- mine par trois petits lobes bifurques en une étoile à six branches. Même dans sa partie inférieure, ce pistillode est plein, sans trace de loges. La fleur est donc mâle par avortement partiel du pistil, dont le rudiment est et demeure supère. La série des coupes transversales montre que le pédicelle a sous la fleur quinze faisceaux rangés en cercle. Plus haut, dix d'entre eux se dirigent en dedans et s'unissent deux par deux vis-à-vis des cinq autres, restés en place. Puis, les cinq externes vont aux sépales, et les cinq internes aux étamines superposées. Il ne reste dans la région centrale que trois petits faisceaux, qui entrent dans le pistillode. Malgré l'absence de loges, puisqu'il est pourvu de trois méristèles et terminé par trois lobes bifur- ques, le pistillode doit être considéré comme formé de trois carpelles rudimentaires, de sorte que la formule de cette fleur mâle peut s'écrire : F m = (5 S) -j- 5 E s -[-(3 c). Dans l'O. affine, l'inflorescence mâle a la même conformation, mais les fleurs offrent quelques différences. Le pédoncule, les pédicelles et la face externe des sépales sont couverts de poils plats et étoiles. Le pédicelle est plus grêle et la fleur plus petite. Les sépales sont moins épais, n'ayant pas sur leur face interne cette couche de poils agglutinés qui la double dans l'O. de Klaine; aussi se recourbent-ils en dehors et vers le bas après l'épanouissement, en découvrant les étamines dont le filet est aussi plus long, mesurant plus d'un millimètre. Le pistillode est pareil, avec les cinq pièces du disque alternisépale concres- centes à sa région inférieure, rendue par là pentagonale. Dans l'une et l'autre espèce, on rencontre çà et là des fleurs mâles tétramères et plus rarement hexamères. Il n'est pas rare non plus d'observer des fleurs à cinq sépales n'ayant que quatre étamines, par avortement de la cinquième, avec un pistillode quadrangulaire dont les angles, formés par la concrescence des quatre pièces du disque, alternent avec les étamines. L'inflorescence femelle de l'O. de Klaine est aussi axillaire d'une feuille. Beaucoup plus court que dans l'inflorescence mâle, ne mesurant que 10 mm. environ, le pédoncule ne porte qu'un petit nombre de bractées mères, rapprochées au sommet, 52 JOURNAL DE BOTANIQUE et chacune de ces bractées ne porte à son aisselle qu'une seule fleur femelle sessile. L'ensemble est donc un épi simple et pau- ciflore, contracté en capitule. Le pédoncule et la face externe des sépales sont couverts de poils en bouquet, floconneux et roussàtres. La fleur femelle est sessile, ovoïde avec un calice de cinq sépales égaux, valvaires, épais et recourbés en dedans, pareils à ceux de la fleur mâle. En superposition avec chacun d'eux, et concrescente avec lui à la base, se voit une languette large et courte, pareille au filet de l'étamine dans la fleur mâle, munie comme lui d'une méristèle, mais sans trace d'anthère au som- met : c'est un staminode. Au centre est un pistil formé ordinai- rement de trois carpelles, clos et concrescents dans toute leur longueur en un ovaire complètement triloculaire, surmonté d'un style terminé par trois lobes stigmatiques étalés, réfléchis vers le bas et bifurques en une étoile à six branches. Dans toute la longueur de l'ovaire, le pistil est concrescent avec le calice et l'androcée stérile qui lui est superposé ; en un mot, l'ovaire est complètement infère. Libre au-dessus du départ des sépales et des staminodes, le style est formé de deux parties superposées. L'inférieure, plus grosse, a cinq côtes alternes avec les sépales, qui cessent à mi-hauteur et se terminent par un petit mamelon glanduleux; elle résulte de la concrescence de la base du style avec les cinq pièces d'un disque alternisépale. La supérieure, plus mince, marquée de dix côtes très fines, est le style propre- ment dit. En un mot, la partie terminale du pistil, qui est libre au centre du calice, est conformée exactement comme le pistil- Iode de la fleur mâle. Celui-ci est donc un pistil réduit au style, au-dessous duquel l'ovaire a avorté. Chacune des trois loges de l'ovaire renferme, attaché au sommet de son angle interne, un ovule anatrope pendant à raphé dorsal, en un mot épinaste. Cet ovule a un gros nucelle persistant, recouvert d'un seul tégument, formé d'environ huit assises cellulaires. Au micropyle, le nucelle dépasse le tégu- ment et s'allonge au dehors en un petit cône, parfois recourbé en crochet vers l'extérieur, c'est-à-dire vers le funicule. Tout d'abord, les cloisons qui séparent les ovules sont com- plètes, avec à leur jonction centrale une méristèle, d'où partent en haut les trois branches destinées aux ovules. Mais, de bonne Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Octocnème et les Octocnémacées. 53 heure, il se fait dans chaque cloison, vers le tiers ou le quart de sa profondeur à partir du centre, une déchirure longitudinale qui, tout en laissant en regard les deux parties persistantes, isole au centre une colonne très grêle à trois arêtes, qui porte les trois ovules à son sommet. Cette déchirure constante et normale des cloisons rappelle, mutatis mutandis bien entendu, ce qui se passe dans l'ovaire des Caryophyllées et des Portu- lacacées. On reviendra plus loin sur ce point intéressant. Ainsi constituée, cette fleur n'est femelle que par avorte- ment, l'androcée y étant représenté par cinq staminodes épisé- pales bien développés, et sa formule peut s'écrire : F_/=(5 S-J- 5C + 3C). Dans l'O affine, l'inflorescence femelle est aussi un épi axillaire simple et pauciflore, mais le pédoncule est plus long, mesurant 15 mm. et jusqu'à 20 mm., les fleurs sont plus espacées et la pubescence y est formée de poils étoiles. La fleur femelle sessile y est étroite en bas, progressivement élargie en haut, en forme de cône renversé. Les sépales y sont, comme dans la fleur mâle, recourbés en dehors après l'épanouissement. Pour le reste, elle est conformée comme dans l'O. de Klaine. Dans l'une et l'autre espèce, on trouve parfois quatre loges à l'ovaire, dont deux plus espacées, comme s'il en manquait entre elles une cinquième avortée ; mais je n'y ai pas rencontré jusqu'ici d'ovaire à cinq loges. 4. Fruit et graine. — Le fruit de l'O. de Klaine est ses- sile, ovoïde, presque sphérique, couronné par le calice persis- tant, avec ses sépales dressés et recourbés en dedans, recouvrant un corps pentagonal qui est la base persistante du style, et mesure 25 mm. de long sur 20 mm. de large. Il ne s'en développe ordinairement qu'un seul par épi femelle. Couvert de poils en bouquet, le péricarpe est formé de trois couches : l'externe, parenchymateuse et sèche, renferme de nombreux nodules scléreux qui la durcissent; la moyenne, tout entière scléreuse, contient les méristèles des diverses feuilles florales ; l'interne, tout entière parenchymateuse et molle, se prolonge vers l'intérieur en formant un certain nombre de lames rayonnantes. Ce nombre, qui est parfois de huit (1), s'élève 1. C'est de ce nombre, observé par lui dans les premiers fruits étudiés, que M. Pierre a tiré le nom de ce genre, de o'xtw, huit, xv/][jua, rayon de roue. 54 JOURNAL DE BOTANIQUE souvent à neuf ou" dix, et s'abaisse aussi souvent à sept ou six, sans rapport, semble-t-il, ni avec la composition ternaire du pistil, ni avec la pentamérie du calice. C'est qu'en effet, des trois ovules et des trois loges constitutives du pistil, un seulement, avec la loge correspondante, se développe pour former le fruit ; les deux autres avortent. Il en résulte que bientôt la colonnette axile se trouve rejetée contre la paroi du côté opposé à la loge alors unique, position où M. Pierre l'a aperçue, comme il a été dit plus haut. C'est dans cette loge unique que se forment plus tard les lames rayonnantes, dont on ne trouve encore aucun indice dans l'ovaire de la fleur épanouie. Il serait intéressant d'en observer l'origine et les premiers développements, ce qui ne m'a pas été possible avec les matériaux à ma disposition. Tout ce que je puis dire à cet égard, c'est que, dans la loge déjà agrandie, mais encore vide, du jeune fruit, elles existent déjà, quoique très minces, avec toute leur profondeur. C'est dans l'espace ainsi partiellement recloisonné que, plus tard, l'ovule se développe en une graine, qui prend nécessairement dès le début sa forme rotacée. Le fruit mûr ne renferme donc qu'une seule graine, qui en remplit étroitement toute la capacité. Elle est enveloppée d'un tégument persistant, formé de plusieurs assises cellulaires, et subdivisée en lobes par autant de sillons profonds, dans chacun desquels s'enfonce une des lames rayonnantes du péricarpe. En un mot, elle est ruminée régulièrement en long et offre ainsi l'aspect d'une petite mandarine. Sous le tégument, elle possède un volumineux albumen dont les cellules contiennent, avec de l'huile grasse, beaucoup d'amidon en gros grains sphériques, en un mot, qui est oléo-amylacé. Au sommet, se voit un petit embryon macropode, muni de deux cotyles planes, amincies au sommet et plus courtes que la tigelle. Dans l'O. affine, le fruit, ordinairement solitaire aussi sur l'épi femelle et subterminal, a la même conformation, mais il est revêtu de poils étoiles, couronné par un calice persistant à sépales réfléchis en dehors, brièvement pédicule par suite du rétrécissement de la fleur femelle à sa base, et moitié plus petit, ne mesurant que 15 mm. de long sur 10 mm. de large. Plus sou- vent que dans l'O. de Klaine, le nombre des lamelles rayon- nantes s'y réduit à six. Ph. Van Tieghem. — Sur le genre Octocnème et les Octocnêmacèes. 55 Ainsi constitué, le fruit des Octocnèmes est un acharne à mésocarpe scléreux, et non une drupe, puisque c'est le méso- carpe qui est scléreux et non l'endocarpe. Pour M. Pierre, ce fruit est une drupe, dont la couche scléreuse est le noyau. C'est ce qui l'a conduit à regarder les lames rayonnantes comme « n'ayant aucun rapport avec l'endocarpe » et comme étant « de nature placentaire ou tégumentaire », ainsi qu'il a été dit plus haut. 5. Caractères différentiels des deux espèces. — De tout ce qui précède, il résulte, entre les deux espèces, un certain nombre de différences, dont il convient de résumer ici les prin- cipales. Dans l'O. de Klaine, les poils sont en bouquet et persistent sur la face inférieure du limbe ; le pétiole garde ses méristèles distinctes jusqu'à leur disposition définitive ; le limbe est ovale, arrondi en bas ; les fleurs mâles sont plus grandes, les femelles ovoïdes et rapprochées au sommet de l'épi ; les sépales sont épais- sis par une couche de poils agglutinés qui double leur face interne, et restent dressés ou courbés en dedans après l'épanouissement ; le fruit est plus grand. Gabon, environs de Libreville; P. Klaine, nos 636, 776, 809, 1197, 1342, 2711, 2574, 3137, récoltés de 1896 à 1903. Dans l'O. affine, les poils sont étoiles et tombent sur la face inférieure du limbe; le pétiole unit ses méristèles en anneau avant de les séparer de nouveau pour leur donner leur disposi- tion définitive ; le limbe est allongé, atténué en bas; les fleurs mâles sont plus petites, les femelles coniques et distantes sur les flancs de l'épi ; les sépales sont minces et recourbés en dehors après l'épanouissement ; le fruit est plus petit. Gabon, environs de Libreville; P. Klaine, nos 2241, 2471, 2585, 2826^ 2920, 3136, récoltés en 1901, 1902 et 1903. 6. Caractères du genre. — Ensemble, ces deux espèces du Gabon composent pour le moment le genre Octocnème, dont les caractères principaux, communs aux deux espèces, se résu- ment comme il suit : Arbres couverts dans toutes leurs parties de poils en bouquet ou étoiles, à feuilles isolées distiques, simples et sans stipules, pétiolées avec renflement moteur, à limbe ovale acuminé, penninerve, entier, perdant plus tard ses poils sur la face supé- 56 JOURNAL DE BOTANIQUE rieure seulement ou sur les deux faces. Tige à écorce munie de cellules scléreuses, à péricycle fîbro-scléreux tout autour, à liber secondaire pourvu de paquets fibreux, à moelle partiellement détruite avec nodules scléreux, à périderme tardif et sous-épi- dermique. Feuille prenant à la stèle de la tige cinq méristèles, séparées toutes au nœud même et s'unissant, au sommet du pétiole et dans la nervure médiane du limbe, en une courbe fermée inférieure et une bande transversale supérieure. Limbe à épiderme muni de stomates seulement en bas, sans cellules annexes, à écorce non palissadique en haut, à méristèles entou- rées d'une gaine fibreuse péridesmique. Fleurs unisexuées par avortement, avec diœcie. Fleurs mâles pédicellées, disposées en un long épi axillaire de cymes unipares scorpioïdcs distantes. Cinq sépales égaux et valvaires, concrescents à la base. Cinq étamines superposées, à filet court, concrescent avec le sépale à la base, à anthère échancrée plus courte encore, munie de quatre sacs polliniques s'ouvrant en long latéralement, avec pollen globuleux à trois pores. Pistillode concrescent dans sa région inférieure avec cinq pièces alternisépales formant un disque, terminé par trois petits lobes bifurques. Fleurs femelles sessiles, disposées en un court épi axillaire, simple et pauciflore. Cinq sépales égaux et valvaires, concres- cents à la base. Cinq staminodes superposés, concrescents à la base avec le calice. Ovaire infère triloculaire, à loges uniovu- lées, à ovule pendant, anatrope, épinaste, unitegminé et perpa- riété, à cloisons de bonne heure fendues tout du long, surmonté d'un style libre, épaissi à la base et rendu pentagonal par la concrescence des cinq pièces d'un disque alternisépale, terminé par trois lobes stigmatiques, bifurques en une étoile à six bran- ches. Le fruit, où un seul ovule se développe en graine, est un achaine à mésocarpe scléreux, à endocarpe muni de lames rayonnantes. La graine a, sous son tégument, un volumineux albumen oléo-amylaccé, profondément divisé en autant de lobes parles lames rayonnantes de l'endocarpe, et un petit embryon droit, macropode, à cotyles plates, amincies au sommet. 7. Famille des Ociocnémacées : sa place dans la Classifi- cation. — Ainsi caractérisé, le genre Octocnème a été classé Pli. Van Tieghem. — Sur le genre Octocnème et les Oclocnémacées. 57 par M. Pierre, non sans quelque hésitation comme on l'a vu plus haut, dans le voisinage des Santalacées, parmi les Olacacées. Cela vient sans doute de ce que l'auteur admettait, dans la fleur femelle de ce genre, un ovaire uniloculaire avec un placente central libre filiforme, portant trois ovules à son sommet, tel qu'il en existe un, en effet, dans ces deux familles. Mais il est loin d'en être ainsi, comme on l'a vu. L'ovaire est au début trilo- culaire dans toute son étendue avec placentation axile et c'est plus tard seulement qu'une déchirure longitudinale des cloisons vient rendre libre, comme dans les Caryophyllées, par exemple, une colonne centrale ovulifère, pourvue ici tout du long de trois arêtes. Dès lors, il n'y a plus lieu de penser à ces deux familles plutôt qu'à beaucoup d'autres et la question reste entière de savoir où ce genre doit prendre place dans la Classification des Dicotyles. La présence d'un ovule bien différencié l'introduit aussitôt dans la sous-classe des Ovulées. L'ovule y ayant un nucelle persistant jusqu'après la forma- tion de l'œuf, recouvert d'un seul tégument, c'est à l'ordre des Perpariétées unitegminées ou Corylinées qu'il se rattache, tandis que, soit dit en passant, les Santalacées, Olacacées, etc., font partie d'un autre ordre de cette sous-classe, celui des Ovulées innucellées ou Santalinées. Cet ordre est peu nombreux, ne renfermant jusqu'à présent que neuf familles. Toutes ont, comme les Octocnèmes, les fleurs unisexuées et le périanthe simple, quand il existe. Mais le périanthe y est tantôt libre, tantôt concrescent avec le pistil, ce qui fait l'ovaire infère. Dans le second cas, les carpelles sont tantôt ouverts, ce qui rend la placentation pariétale, tantôt fermés, ce qui la rend axile. Cette dernière disposition n'est réalisée que par deux familles : les Cynomoriacées et les Cory- lacées. Ni dans l'une, ni dans l'autre, bien qu'ils aient, comme elles, l'ovaire infère et les carpelles fermés, les Octocnèmes ne sauraient évidemment prendre place. Ce genre doit donc être considéré comme le type d'une famille distincte, les Oclocnémacées. Déjà pressentie par Engler en 1900, l'autonomie de cette famille est aujourd'hui pleinement admise par M. Pierre, comme en témoignent les notes de sa main qui accompagnent dans son herbier les échantillons du P. Klaine. 58 JOURNAL DE BOTANIQUE Seulement, il continue à la ranger dans le voisinage des anciennes Olacacées, dont il admet avec moi le nécessaire démembrement, notamment des Strombosiacées, rapprochement qui ne saurait être admis, les Strombosiacées étant des Transpariétées uniteg- minées, à fleurs bisexuées, avec périanthe double et carpelles ouverts dans la région supérieure. Par la pubescence en bouquets ou en étoiles, par les feuilles sans stipules, par la diœcie, avec pistillode dans la fleur mâle, staminodes dans la fleur femelle et, dans toutes les deux, disque alternisépale concrescent avec la base du style, par la déchirure constante et régulière des cloisons de l'ovaire et l'isolement d'une colonette centrale ovulifère, par l'épinastie de l'ovule, enfin par la nature et la conformation si remarquables du fruit et de la graine, les Octocnémacées prennent dans l'ordre des Perpariétées unitegminées, non loin des Corylacées, si l'on veut, et en tète de la série, une place tout à fait à part, ce qui donne à cette nouvelle famille un grand intérêt au point de vue de la Science générale. FILICES CADIERIANAE Par M. H. CHRIST (Bàle). Je dois à l'obligeance de M. le professeur Bureau, du Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris, la communication d'une col- lection de Fougères que le R. P. L. Cadière, autrefois mis- sionnaire à Bôkhê par Doughoi, dans l'Annam français, a faite dans le voisinage de sa résidence (i). Il a eu la bonté de me fournir, sur cette région, les renseignements suivants : « Toutes ces Fougères ont été trouvées dans la vallée de la rivière Nguôn son, affluent méridional du fleuve Sông Gianh, autrement dit Linh Giang, qui se jette dans le golfe du Tonkin vers le 19" 70' de la carte de l'état-major (alias entre le 17" et le 18") de latitude Nord. Je crois qu'il est bon de spécifier, car j'ai remarqué combien les Fougères étaient strictement loca- lisées ; chaque torrent a, outre les espèces connues que l'on 1. Depuis, le P. Cadière s'esr fixé à Quang tri, d'où il m'a envoyé directement quelques spécimens. H. Christ. — Filices Cadierianae. 59 trouve à peu près partout, des espèces particulières que je n'ai pas trouvées clans les autres torrents. Pour certaines espèces même, dans toutes mes excursions botaniques, nombreuses cependant, et faites sur un espace de 30 kilomètres à la ronde environ, je n'ai trouvé qu'un seul pied. En passant au col des Nuages — entre Turane et Hué — j'ai trouvé quatre ou cinq espèces que je n'avais jamais rencontrées dans ma région. C'est vous dire que la collection des Fougères de la région pourrait être augmentée d'un bon nombre de numéros. » Il est bien intéressant de voir que le P. Cadière n'a pas manqué de constater aussi dans l'Annam ce phénomène si important, que les collections des PP. Bodinier et Cavalerie ont démontré au suprême degré pour la Chine méridionale et cen- trale : savoir une localisation et en même temps une richesse des espèces qu'on chercherait en vain partout ailleurs. Quant au caractère général de la flore ptéridologique de cette région, il est franchement tropical ; les types de la région Malaise y prédominent, tandis que les types chinois y sont déjà plus rares que dans les régions plus septentrionales du Haut-Tonkin explorées par le P. Bon et le D1 Billet. Dans cette dernière, catégorie, on peut citer Alsophila podophylla , Aspi- dùim sophoroides , Diplazium Japonicum et Oldhami. Un trait particulier de notre région, c'est la pluralité des Polypodium du groupe Selliguea (à sores allongés), dont il n'y a pas moins de sept espèces, dont trois sont plus ou moins franchement digitées. La présence du Nephrolepis ramosa, type plutôt insulaire en Asie, est à noter, ainsi que celle de Y Athyrium Gedeamim Racib. qu'on ne connaît encore que de Java. Le Platycerium biforme est aussi à noter comme espèce équatoriale s'avançant vers le Nord. En fait d'espèces nouvelles, le Poly- podium hymenolepioides est remarquable par sa position inter- médiaire entre les Polypodium groupe lineare et les Hymeno- lepis, ce qui prouve une fois de plus que ce dernier genre n'appartient pas aux Acrostichées, mais n'est qu'un dérivé aberrant des vrais Polypodium. Ce qui frappe encore, c'est la présence de cette petite forme luxuriante et toujours stérile de Nephrolepis (N. Dufjii Moore) trouvée d'abord dans l'archipel voisin de la Nouvelle-Guinée. Je ne pense pas que cette plante soit subspontanée en Annam et spécialement dans la région du 60 JOURNAL DE BOTANIQUE P. Cadière, quoiqu'elle soit répandue dans les jardins des pays chauds. Comme on soupçonne que c'est une défiguration de N. cordifolia, cette forme bizarre se serait donc répétée spon- tanément à une si grande distance. i. Trichomanes anceps Wallich Cat. 166. — T. radt- cans var. anceps Clarke Ferns N. Ind. 41 1. Groupe du T. speciosnm Sw. distingué par un rachis lar- gement ailé, des segments effilés et pectines, et une urcéole exceptionnellement petite. Se rattache, par sa fronde allongée, aux formes de T. Javaiiicum Franch. Savat. plutôt qu'aux formes occidentales de T. specïosum Sw. Comme on n'a jamais donné de diagnose de cette espèce très distincte, mais à peu près oubliée, je la donne ici. Clarke loc. cit. dit seulement : « Frond smaller, stipe often wingen to the base, primary segments pinnatifid, or sommetohat 2-pinnatifid, lips of the involucre slightly broader than the tube. » Rhizomate repente valido nigro squamis fibrillosis vestito, frondibus remotis, stipite 5 1/2 cent, longo, cum rachi late alato, lamina 15 cent, longa (et ultra) 8 cent, lata ovato-lanceolata acuminata basi vix attenuata, tripinnatifida, rachi flexuosa, pinnis altérais deltoideis, fere sessilibus, costa et costulis late alatis, pinnulis pectinato-incisis, segmentis subulato-acuminatis, ultimis fere 1 cent, longis 1 1/2 mill. latis. Urceolis axillaribus in sinu segrnentorum, pedicellatis, anguste cylindricis, ore dilatato, 2 mill. longis 1/3 mill. latis, receptaculo pro- truso. N° 122. Cadière. J'ai la même plante de Khasia, N. Inde (1. Godwin Austen, determ. Clarke) et du Yunnan Mengtze (1. Henry 9.371). Ar geogr. N. Inde, Indochine, sud de la Chine. 2. Trichomanes humile Forster. N" 125. Ar. geogr. Connu de la région des îles du Pacifique, de Java à la Nouvelle-Zélande. 3. Trichomanes Javanicum Bl. N" 116. Ar. geogr. Largement répandu à travers la région Malaise depuis les îles du Pacifique jusqu'à l'Inde et à Madagascar. H. Ckrist. — Filices Cadierianae. 61 4. Alsophila contaminans Wall. N° 134. Ar. geogr. Très répandu à travers l'Inde et la région Malaise. 5. Alsophila podophylla Hook. N°90. Ar. geogr. Chine méridionale de Hongkong au Yunnan, Tonkin ; se retrouvant à Formose dans une variété très peu accentuée : A. Formosana Baker. 6. Cibotium Barometz Link. N° 22. Ar. geogr. Répandu depuis Assam à travers le Midi de la Chine et la région Malaise jusqu'aux Philippines. 7. Aspidium (Sagenia) subtriphyllum Hook. N" 24. Ar. geogr. Disséminé à travers la région Malaise et la Chine méridionale depuis Ceylan jusqu'en Polynésie. 8. Aspidium (Sagenia) Haenkei Presl. Relict. Haenk., I, 3°- Fort voisin de VA. macrophyllum Sw. de l'Amérique tro- picale, mais à pinnules plus lobées. N° 24 bis. Ar. geogr. Découvert par Haenke aux îles Marianes. 9. Aspidium (Sagenia) decurrens Prsl. N°65. Ar. geogr. Répandu dans l'Asie tropicale depuis le Nord de l'Inde aux Philippines et la Polynésie. 10. Aspidium (Sagenia) stenopteron Baker, Tonquin. Ferns, Journ. of Botany, Sept. 1890. Nephrodium. N° 124. Ar. géogr. Découvert par Balansa, n° 1857, dans le Tonkin français. 1 1 . Aspidium (Sagenia) vastum Blume. N°6i. Ar. geogr. Région Malaise, depuis le Nord de l'Inde aux Iles. 12. Aspidium (Sagenia) polymorphum Wallich. N° 115. Ar. geogr. Même extension que l'espèce précédente. MARS I904. 62 JOURNAL DE BOTANIQUE 13. Aspidium (Sagenia) repandum Wlld. Metten Aspid. 226. Cette espèce a, comme la suivante, tendance à varier dans le sens de la contraction de la fronde sorifère. Les pinnae se rétrécissent au point de devenir lancéolées-linéaires, très petites, de sorte que les sores se touchent, se soudent ensemble et finis- sent, dans l'état le plus accentué de cette transformation, par former une masse compacte, à l'instar des Gymnopteris, avec suppression des indusies. J'ai décrit de semblables plantes comme Gymnopteris Boniï in Filicies Faurieanae, Bull. Herb. Boiss., IIe sér, IV, n° 7, 1904, 610. La plante du P. Cadière forme un intermédiaire entre le type et cette forme. N0S62, 69. Ar. geogr. Bornéo, Tonkin, Formose, Philippines. 14. Aspidium (Pleocnemia) membranifolium Prsl. Rel. Haenck. 36 Tab. 5, 3 Var. dimorphum Clarke Journ. Linn. Soc. 25, 96. Se distingue du type par des frondes fertiles très contractées à segments étroits. Quand cet état va jusqu'à la réduction des segments à des lanières linéaires, les sores se soudent ensemble en une masse unique et nous avons devant nous le Stenosemia aurita Prsl. Aclirostichun Sw., comme l'a déjà fait remarquer le P. Scortecchini, d'après Bedd. Suppl. Ferns Brit. Ind. 48. Hab. Di Loan, Quang tri, dans les haies, oct. 1904, 14. 15. Aspidium (Pleocnemia) Leuzeanum Kze. N° 57' Ar. geogr. Asie tropicale du Nord de l'Inde à Samoa. 16. Aspidium (Pleocnemia) Gadieri n. spec. Voisin de VA. Leuzeanum Kze, mais sans les aréoles régu- lières le long des côtes; les nervures se joignent seulement occa- sionnellement dans les sinus des segments. Léger dimorphisme dans le sens de la réduction de la fronde sorifère. Tissu tendre. Amplum, bipinnatifidum. Rachi griseo-straminea,- nuda, pennae cygni crassitie. Pinnis petiolatis metrum et ultra longis. Pinnulis petio- latis 30 cent, longis iS cent, latis late ovatis ; pinnulis III ord. S cent, longis 2 1/2 cent, latis sessilibus approximatis, superioribus late adnatis, supremis ala lata lobata decurrentibus, acuminatis, lobatis, lobis IV ord. obliquis obtusis sinu angusto obtuso separatis ovatis 1 1/2 cent. H. Christ. — Filices Cadierianae. 63 longis 7 mill. latis. Textura tenuiter herbacea, marginibus fere integris, nervis in lobis pinnatis, nervulis furcatis, infimis versus sinum conver- gentibus interdum junctis. Partibus frondis fertilibus valde reductis, pinnulis II ord. lanceo- latis, segmentis IV ord. 2 cent, longis 1/2 cent, latis dentato-incisis. Soris utroque costulae latere uniseriatis 7 aut 8, medialibus, indusio brunneo opaco. Colore laete viridi. N° 85. 17. Aspidium (Lastrea) membranaceum Hook. N° 15. Ar. geogr. vSud de la Chine et région Malaise. 18. Aspidium (Lastrea) obscurum Hook. Spec. Fil. IV, 237. Polypodmm. La forme de l'Annam est plus allongée que celle des Philip- pines et les pinnae un peu moins partagées à lobes plus aigus. N0S94, 126. Ar. geogr. Presqu'île Malaise et Philippines. 19. Aspidium (Lastrea) setigerum Blume. Cheilanthes. N° 83. Ar. geogr. Inde et Chine tropicale jusqu'en Polynésie. 20. Aspidium (Lastrea) distans Don. Polypodium. Poly- ■podmm paludosum Blume. Var. Gadieri n. var. Differt a typo statura majori, pinnis superioribus alternis, seg- mentis infimis profunde lobatis, superioribus falcatis integris lanceo- latis haud usque ad costam separatis, soris minutis sparsis. La position des sores, terminaux sur la ramification inférieure de la nervure fertile, est celle du type. Comme ce type est très variable dans l'Extrême-Orient, je n'ose séparer cette forme. N°9i. Ar. geogr. du type : Chine méridionale, Formose, Inde jusqu'à Ceylan et Java. 21. Aspidium (Lastrea) calcaratum Blume. N° 27. Ar. geogr. Chine et Inde tropicale aux Philippines. 64 JOURNAL DE BOTANIQUE 22. Aspidium (Lastrea) falcilobum Hook. Nephrodium. N° 118. Ar. geogr. avec la précédente espèce. 23. Aspidium (Lastrea) Syrmaticum Willd. N° 79- Ar. geogr. Chine et Inde tropicale aux Philippines. 24. Aspidium (Nephrodium) molle Sw. N° 26. ' Ar. geogr. Tropiques des deux hémisphères et au delà. 25. Aspidium (Nephrodium) sophoroidesThunbg. Poly- fiodium. N° 110. Ar. geogr. Sud de la Chine à Formose, Japon. 26. Aspidium (Nephrodium) abortivum Blume. N° 26. ' Ar. geogr. Disséminé depuis Ceylan et la presqu'île Malaise à Java. 27. Aspidium (Nephrodium) truncatum Metten. N° 81. Ar. geogr. Inde tropicale jusqu'en Australie. 28. Aspidium (Nephrodium) pennig-erum Blume. N° 10. Ar. geogr. Chine, Inde et Afrique tropicales. 29. Aspidium (Nephrodium) unitum L. Polypodium. N° 121. Ar. geogr. Tropiques des deux hémisphères et au delà. 30. Aspidium (Nephrodium) urophyllum Wallich Poly- ftodïum. Nos 70-71. Ar. geogr. Chine et Inde tropicales et région Malaise jus- qu'en Australie. 31. Aspidium (Hemicardium) semicordatum Sw. N"i. Ar. geogr. Région Malaise et Amérique tropicale. 32. Aspidium (Polystichum) aristatum Sw. N" 98. H. Christ. — Filices Cadierianae. 65 Ar. geogr. Chine et Inde jusqu'en Polynésie d'un côté et Afrique orientale de l'autre. 33. Aspidium (Polystichum) cœspitosum Wall. Var. nervosum Fée VI Mem. 13. Tab. II, 4. pro spec. Polys- tichum. N° 112. Ar. geogr. Le type est une plante subalpine du Nord de l'Inde et de la Chine jusqu'à Formose (1. Faurie). La variété est une forme appauvrie à indusie nulle ou rabougrie, découverte aux montagnes des Philippines (1. Loher). 34. Meniscium proliferum Sw. Ampelopieris Kze. N"9. Ar. geogr. Asie et Afrique tropicales. 35. Meniscium triphyllum Sw. N°25. Ar. geogr. Chine et Inde tropicales. 36. Egenolfia Helferiana Kunze Polybotrya. N° 64. Ar. geogr. Malésie. 37. Gymnopteris quercifolia (Retz.) Bernh. N°55- Ar. geogr. Chine et Inde méridionales. 38. Gymnopteris flagellifera Wallich. Acrostichum. N°s 69, 77. Ar. geogr. Du Nord de l'Inde aux Philippines. 39. Gynmopteris repanda Blume. Acrostichum. N° 101. Ar. geogr. Depuis la Chine méridionale à travers la région Malaise jusqu'en Australie. 40. Nephrolepis ramosa Beauv. Aspidium. N°ii9. Ar. geogr. Région Malaise de Ceylan à l'Australie, Afrique occidentale. 41. Nephrolepis biserrata Schott. Nos 39> 53. Ar. geogr. A travers les tropiques des deux hémisphères. 66 JOURNAL DE BOTANIQUE 42. Nephrolepis cordifolia Prs. N°35- Ar. geogr. Tropiques des deux hémisphères. 43. Nephrolepis Duffii Moore Gardn. Chron. 1878. Tab. 1 13. N°73. Ar. geogr. Je suis étonné de trouver cette plante parmi les récoltes faites par le Père Cadière en Annam, car je ne la con- nais que des parages avoisinant la Nouvelle-Guinée : Mount Mother, 800 m., Nouvelle-Bretagne, Bismark- Archipel, 1. Lau- terbach 309, Duke of Yorks-Isl. 1. DufF. Il est difficile de se prononcer sur la valeur spécifique de cette forme, toujours stérile, apparemment monstrueuse et pourtant très constante. Baker Summary of new Ferns 71 la réunit à N. cordifolia Prs., mais elle est beaucoup plus petite, plus gazonnante, sans ma- gasins à eau, et les pinnae sont très petites, arrondies, incisées et imbriquées, et le haut de la fronde affecte souvent la défor- mation appelée H4- Il est difficile de dire, vu la diagnose trop anodine, si le Gymnogramme longisora Baker Journ. Bot. 1890, 267 est iden- tique ou non à notre espèce. 104. Polypodium (Selliguea) Boisii n. spec. Se rattachant de près au ^. elliptica, mais en différant par une tendance de la fronde à l'état palmé. Elle est trichotome à la base, et les pinnae sont partagées aussi, avec les lobes confinés surtout au côté postérieur (extérieur) des pinnae. Le port est intermédiaire entre les S. ampelidea et ^S. ellip- tica; les dimensions sont à peu près celles de cette dernière espèce avec laquelle il croît. Pourrait bien se dévoiler comme hybride. Rhizomate repente nodoso pennae anserinae crassitie brunneo, squamis subulatis flexuosis 3 mill. longis vestito. Foliis pluribus soli- H. Christ. — Filices Cadicrianac. 77 tariis sed approximatis. Stipite 20 ad 25 cent, longo stramineo tenui, nudo uti tota planta. Lamina 18 cent, longa 20 cent, lata basi tripartita bipinnatifida, pennis remotis 4 aut 5 utroque racheos latere, in alam augustam decurrentibus; pinnis infimis, rarius mediis latere posteriore (exteriore) pinnulis 1 aut 2 recte patentibus instructis, pinnis etpinnulis subaequalibus 9 cent, longis 1 1/2 aut 2 cent, latis, lanceolatis, acumi- natis, ad basin in alam attenuatis, margine undulatis, textura tenui flaccida colore laete virente nervis irresmlaribus anastomosantibus areolis nervulos clavatos includentibus, soris obliquis, linearibus, a costa ad marginem protensis 1/2 cent, distantibus. J'ai décrit ci-dessus les échantillons envoyés par le P. Ca- dière, mais il semble que la plante est très variable quant à la découpure de la fronde, car le Père me transmet la note que voici : « La fronde est tantôt simple, tantôt avec trois pennes, tantôt avec cinq pennes ou plus, tantôt pennée avec pennes émettant des lobes à la partie inférieure, tantôt les deux ou quatre pennes inférieures émettant des lobes sur les deux bouts. » Le ►S'. Cadieri est une preuve de plus pour l'excessive varia- bilité des Selligîiea qui dans l'Annam paraît être encore en fusion actuelle. Hab. Fra Loc (Quang-tri), bosquet dit Liung-dang, sur amas de vieilles briques décomposées. Nov. 1904. Nos 123 bis, 142. 105. Polypodium (Selliguea) annamense n. spec. Voisin du premier, plus petit, et les pinnae franchement palmées à la manière d'un Doryopterïs. Il y a un léger dimor- phisme : les pinnse des feuilles fertiles sont plus étroites et ces feuilles sont plus longuement stipitées. Rhizomate repente apice squamulis brunneis strigosis obsito, planta aliter nuda. Foliis numerosis approximatis fere cœspitosis. Foliorum sterilium stipitibus 6 cent, longis usque ad basin alatis, lamina 9 cent, longa et lata deltoideo-palmata pinna terminali pinnis- que duabus utroque latere inter se basi conjunctis et valde decurren- tibus patentibus, 1 cent, latis lanceolatis, acutis, margine serrulato- undulato. Foliorum fertilium stipite 14 cent, longo stramineo tenui usque ad médium anguste alato, lamina 8 cent, longa et lata decurrente pal- mato-quinquepartita basi conjuncta, pinnis fere aequalibus recte paten- tibus lineari-lanceolatis 1/2 cent, latis crenulatis, acutis. Costa 78 JOURNAL DE BOTANIQUE manifesta, nervis areolas minores et majores formantibus, nervulis clavatis inelusis. Soris rectis obliquis tenuibus brunneis a costa ad marginem protensis, 1/4 cent, spatio separatis. Textura flaccide herbacea colore laete viridi. N° 45 bis. Gymnogramme digitata Bak. Tonquin Ferns. Journ. of Botan. Sept. 1890. 694 diffère par des dimensions triples et des bords presque entiers. 106. Polypodium (Selliguea) ampelideum n. spec. Espèce remarquable par sa fronde simple ou palmée, à divisions larges, ovales, dentées, à sores longs et serrés. Port d'une feuille de Phanérogame : Vitis, Ampélopsis ou Aralia. Rhizomate repente, squamis brunneis brevibus subulatis parce vestito. Planta caeterum glabra. Foliis distantibus, aut approximatis Stipite 20 ad 30 cent, longo, rufo-stramineo, sulcato. Lamina interdum simplici ovato-lanceolata saepius 5 rarius3 partita, 12 ad 15 cent, longa et lata, palmata, pinna magna centrali et duabus utroque latere mino- ribus flabellatis, pinnis basi lata junctis et secus stipitem anguste et breviter decurrentibus. Pinnis ovatis basi attenuatis sinu aperto et obtuso separatis, late ovatis acuminatis, margine crenato-undulatis, 10 ad 15 cent, longis 4 ad 4 1/2 cent, latis, costis conspicuis, nervis tenerrimis areolas majores et minores, nervulos clavatos includentes formantibus. Textura herbacea, colore laete virente. Soris a costa ad marginem protensis, numerosis, ca. 20 utroque costae latere, lineari- bus, brunneis, obliquis 2 1/2 cent, longis, confertis, spatio 2 1/2 mill. lato separatis. N°45- Ar. geogr. La même plante, à 3 segments seulement, du Tonkin 1. Rev. P. Bon. 5025. 107. Polypodium (Selliguea) Hamiltonianum Hook. Gymnogramme. Nos 102, 108. Ar. geogr. Région de l'Inde. 108. Drynaria conjugata Lam. Polypodium. N° 17. Ar. geogr. Nord de l'Inde vers l'Est jusqu'à Formose. 109. Ghrysodium aureum Fée. 'L.Acrostic/mm. N°36. H. Christ. — Filiccs Cadierianae. 79 Ar. geogr. Marais salants, dans les Palétuviers. Tropiques des deux hémisphères. 110. Geratopteris thalictroid.es Brongn. N°93. Ar. geogr. Marais des Tropiques des deux hémisphères. m. Lygodium circinatum Sw. N° 54. Ar. geogr. Région Malaise, Sud de la Chine. 112. Lygodium flexuosum Svv. Hab. An te Quang-tri et Dong-Ran, Quang-Binh, Juin, Juill. 1904. Ar. geogr. A travers l'Inde et la région Malaise. 113. Lygodium pinnatifidum Sw. L. polysiachyum Wall. Hab. Col. des Nuages, près Tourane, sept. 1901. N" 7 quater. Les stations de cette liane à travers l'Inde semblent dissé- minées sur un vaste espace, mais toujours très peu nombreuses. Ar. geogr. Rare dans l'Inde. 114. Lygodium Japonicum Svv. N° 7. Ar. geogr. Chine, Nord de l'Inde, Japon, et rayonnant jus- qu'aux Philippines. 115. Angiopteris angustifolia Prsl. N° 42. Ar. geogr. Région Malaise. 116. Osmunda Javanica Blume. N° 28. Ar. geogr. Côtes occidentales du Pacifique, du Kamtschatka à la Polynésie. 117. Ophiog-lossum moluccanum Schlecht. N° 117. Ar. geogr. Région Malaise. So JOURNAL DE BOTANIQUE QUELQUES REMARQUES A PROPOS DES CENTRES KINÉTIQUES Par M. Ch. BERNARD, Docteur es sciences. {PL III.) J'ai publié en 1900, dans le Journal de Botanique, une Note où je décrivais les sphères attractives de Lïlium candidum, Helosis guycuieusïs, etc. (1). M. KOERNICKE (2), dans la « Bota- nische Zeitung », donne un compte rendu de ce travail et me fait un certain nombre d'observations dont quelques-unes, je le re- connais très volontiers, ont leur raison d'être. Plus tard, dans les « Berichte d. d. bot. Ges. » (3), le même auteur présente un travail d'ensemble sur l'état actuel de la cytologie végétale, il discute les opinions qu'il avait émises précédemment et les accompagne de ses observations personnelles. Dans sa première Note, il m'adressait entre autres le repro- che d'avoir laissé dans l'ombre certains détails, et d'en avoir affirmé d'autres sans les avoir illustrés de figures démonstratives. Pour le travail publié en 1900, j'avais fait de très nombreuses préparations et un grand nombre de dessins dont je n'ai pu publier qu'une très petite partie ; mais je n'ai pas songé que plusieurs points devenaient obscurs par suite de la suppression de beau- coup de figures et que j'aurais dû remplacer celles-ci par quelques explications supplémentaires. J'aurais peut-être négligé de publier les présentes remarques et de donner quelques-uns des dessins que j'avais encore enporte- feuille et dont Kœrnicke me signale l'absence comme préjudi- ciable à mes conclusions, si je n'avais tenu à discuter certaines des affirmations de cet auteur, et à revoir quelques points çà et là. En outre, dernièrement, M. le Prof. CHODAT a mis obli- geamment à ma disposition quelques préparations qu'il avait fait faire dans son laboratoire par M. Sprecher (dans le Lïlium candïdaim) et par M. Freedericksz (dans le L. Martagou) et qui montraient aussi clairement que possible les formations dont je veux parler ici. 1. Bernard, Journ. de Bot., XIV, 1900, p. 124. 2. Kobknicke, Botanische Zeitung, LIX, n° 12, 1901, p. 184. 3. Koernicke, Berichte der deutschen botan. Gesellschaft, XXI, 1903. C. Bernard. — Quelques remarques à propos des centres kinêtiques . 81 Dans la « Botanische Zeitung » Koernicke me reprochait avant tout d'avoir affirmé que les centrosomes peuvent venir se loger dans une des fossettes des noyaux-filles, et de n'avoir pas représenté ce stade dans mes figures. Il relevait ensuite ce fait : les centrosomes, signalés par moi dans les cellules végé- tatives de l'ovule et de l'albumen du Liliwm Martagon, sont très problématiques ; enfin il discutait en détail une sphère bien caractérisée que j'avais indiquée dans le kinoplasma dense près d'un noyau au repos du sac embryonnaire de Lilium Mar- tagon. J'affirmais que le corpuscule en question, avec son cen- trosome et son auréole claire, différait beaucoup des nucléoles que j'avais rencontrés, soit dans le noyau, soit en dehors de lui. Koernicke, que cette sphère n'a pas convaincu, remarque son centrosome 3-4 fois plus gros que les autres centrosomes figurés par moi et il me reproche de n'avoir pas indiqué en quoi il dif- férait des nucléoles. Il ne croit d'ailleurs pas qu'il s'agisse de nucléoles extranucléaires. Il a, dit-il, remarqué souvent de semblables formations (une ou plusieurs) dans le sac embryon- naire de Lilium candidiim ; situées souvent à côté des noyaux polaires, elles pouvaient se rencontrer aussi à l'état libre dans le cytoplasme, et toujours entourées d'une couche -de plasma plus dense. Leur coloration, leur apparence vis-à-vis des réactifs, les caractérisaient, non pas comme des nucléoles, mais comme quelque matière de rebut accumulée dans des sortes de vacuoles. Ce n'étaient, en tout cas, pas des centrosomes, quoique leur situation à côté du noyau eût pu parfois les faire interpréter comme tels. En somme, M. Koernicke conclut : Vis-à-vis des résultats contradictoires obtenus par d'autres investigateurs, « il est permis de rester provisoirement scep- tique devant les observations de Bernard qui ne dit rien sur la manière de se comporter des centrosomes au début de la karyokinèse (éventuellement sur leur division, etc.). L'absence de telles figures se fait sentir parce qu'elles auraient permis de tirer des conclusions quant à la fonction des prétendus centro- somes décrits par l'auteur. Toujours est-il qu'un nouvel examen des objets étudiés par Bernard est nécessaire pour élucider la nature des corps en question. » Avant de discuter en détail ces différents points, je veux d'abord résumer brièvement la partie du travail d'ensemble où 82 JOURNAL DE BOTANIQUE Koi-.KNICKE (1904) traite du sujet qui nous intéresse, et où il expose ses observations personnelles. Après avoir parlé des travaux de GUIGNARD (1891-1894), SCHAFFNER (1) (1894-1898), HuMPHREY(2)(i898),STRASBURGER(3),chezleZ<2^>:(i895),etc., qui concluaient à la présence des sphères attractives chez les Angiospermes, il dit que les savants de Bonn ont finalement donné la preuve de l'absence de centrosomes chez les plantes supérieures, alors qu'elles existent chez les inférieures. La question semblait enterrée lorsque parurent les travaux de BER- NARD (1900), YAMAMOUCHI (4) (1901) et SCHAFFNER (5) (1901) qui affirmèrent à nouveau avoir trouvé les centrosomes. Les données de Bernard, dit Koernicke, sont particulièrement étranges {besonders eigentûmlich), parce qu'elles sont' en oppo- sition, dans une certaine mesure, non seulement avec celles de FARMER et de MOTTIER qui niaient la présence des centro- somes, mais aussi avec celles de GuiGNARD. Quoi qu'il en soit, Koernicke ne considère pas ces nouvelles affirmations comme suffisantes pour constituer une preuve en faveur des sphères attractives. Cependant la question se trouvait ainsi rajeunie et c'est pourquoi il lui sembla bon de la reprendre personnel- lement et d'exposer le résultat de ses recherches. Il a étudié un grand nombre des plantes où l'on avait trouvé des sphères ; mais, en les traitant par la plupart des méthodes préconisées, il n'a jamais pu obtenir, ni dans les appareils mâles, ni dans les femelles, ni dans les cellules végétatives, le moindre fait positif en faveur des centrosomes. Dans les cel- lules mères du pollen, il a vu les fuseaux aboutir, non pas libre- ment dans le cytoplasme, mais tout contre la membrane. On ne pouvait jamais y voir la moindre trace de centrosomes, mais souvent des nucléoles extranucléaires faciles à reconnaître à première vue. Ses résultats furent également négatifs pour les cellules mères du pollen de Larix où cependant STRASBURGER lui-même, en 1895, avait signalé de belles radiations plasmiques et des 1. Schaffnee, Botanical Gazette, 1894 (P- 445)> l896 (P- I2")> l8c>7 (P- 2S2)- 1898 (p. 225). 2. Humphkev, Berichte d. d. bot. Ges., 1894 (P- Io8)- 3. Stkasbukger, Jahrbucher fur wissensch. Botanik, 1895 (p. 151). 4. Yamamouchi, Beihefte z. Bot. Centrbl., 1901 (p. 301). 5. Schaffnee, Botanical Gaz. 1901, (p. 309). C. Bernard. — Quelques remarques à propos des centres kinétiques. 83 centrosomes. Il ne fut pas plus heureux chez YAsclepias où plu- sieurs auteurs (entre autres RACIBORSKl) (i) ont déclaré avoir reconnu des centrosomes bien caractérisés dans les cellules mères du pollen. Pour ses études sur le sac embryonnaire, il reprend les Lilium Marlagou et L. candidum. Il affirme y avoir rarement vu les fuseaux situés comme ceux que je figurais, parallèles au grand axe du sac ; ceux qu'il obtenait étaient presque toujours obliques, souvent à peu près perpendiculaires sur ce grand axe, et attei- gnaient ainsi avec leurs pôles les membranes latérales du sac : « Les pôles eux-mêmes, dit-il, étaient différents de ceux que Ber- nard représente jilsétaient pointus, et j'émets la supposition que de fins filaments en partaient pour aller les attacher à la mem- brane voisine ; cette supposition est appuyée par une courbure plus ou moins accentuée des pôles vers les membranes voisines. » Il n'a jamais vu de centrosomes, mais souvent ces vacuoles dont il a parlé dans sa Note précédente et que des réactifs appro- priés démontrent comme remplies d'huiles ou d'autres matières grasses. Une couche épaisse de plasma feutré les sépare du cytoplasme environnant ; partout où il a cherché, ce fut sans succès. De même dans les cellules végétatives, il pense que je me suis trouvé en présence de nucléoles extranucléaires. Bref, il conclut : « Si Ton considère à combien de discussions et de contradictions ce sujet difficile a donné lieu, si l'on pense que GuiGNARD, dans ses derniers travaux sur la fécondation, ne signale plus les sphères, que plusieurs auteurs ont fort bien pu voir les centrosomes chez les plantes inférieures et auraient aussi bien pu les constater s'ils avaient existé chez les plantes supérieures, on doit se rattacher à l'opinion de STRASBURGRR : la prétention de certains auteurs de vouloir à tout prix trouver des centrosomes chez les plantes supérieures ne peut avoir la valeur que d'une conviction personnelle. » STRASBURGER (2), en effet, revient en 1901 sur cette ques- tion qu'il croyait enterrée, pour un temps du moins, et que les derniers travaux de BERNARD et de YAMAMOUCHI ont remise à l'ordre du jour. Il recherche à nouveau les centres kinétiques chez YAsclepias où il lui est impossible d'en rencontrer, et cepen- 1. Raciborski, Flora, 1897 (p. 351). 2. Strasburger, Reduktionsteilung-, etc., 1902 (p. 156). 84 JOURNAL DE BOTANIQUE dant il a eu suffisamment d'objets excellemment fixés ; il a vu beaucoup de centres chez les plantes inférieures et chez les animaux, et il les reconnaîtrait s'ils existaient chez les plantes supérieures. Il rappelle que la présence des sphères était phy- siologiquement si vraisemblable que lui-même s'était laissé influencer par cette vraisemblance et qu'il avait décrit des cen- trosomes dans les cellules mères du pollen de Larz'x, pour revenir ensuite à l'opinion contraire. Les figures jointes au tra- vail de Strasburger montrent des noyaux situés dans un plasma très homogène et des extrémités de fuseaux aboutissant à du cytoplasma sans la moindre différenciation. Je ne veux pas refaire longuement un exposé bibliographi- que qu'on trouvera tout au long chez KOERNICKE (1904), mais je dois dire quelques mots d'un certain nombre de travaux dont je n'avais pas tenu compte dans ma première publication. En 1894, Humphrey (1), dans le Galanthus uivah's, Schaff- ner (2), dans diverses cellules végétatives, décrivent d'excel- lentes sphères avec auréoles et centrosomes, et situées dans une accumulation plus dense du plasma. Ceci, aussi bien près des noyaux au repos qu'à tous les stades de la kary okinèse . Sch af- FNER (3) encore, dans le sac embryonnaire à'Ah'sma (1896), de Sagïltarïa (1897), dans le point végétatif des racines à'Alh'um Cepa (1898), signale de nouveau des sphères très caractérisées. En 1895, MOTTIER (4), à propos de l'embryogénie des Renon- culacées, avait signalé, notamment chez Y Anenione Hepatica, deux sphères avec chacune un centrosome ; dans la figure qu'il en donne, elles sont, il est vrai, assez peu distinctes et sont envi- ronnées d'un cytoplasme un peu granuleux. C'est la même année que STRASBURGER (5) avait publié ses recherches sur le Larix ; dans les cellules mères du pollen, il avait vu des sphères directrices bien nettes, avec auréoles, centrosomes, belles radia- tions cytoplasmiques, kinoplasme dense, et situées près des noyaux au repos ou aux extrémités des fuseaux. En 1898, Ful- MER (6) décrit chez le Pinus des centrosomes bien caractérisés, 1. Humphrey, 1. c. 2. SCHAFFNEK, 1. C. 3. SCHAFFNER, 1. C. 4. Mottier, Botanical Gaz., 18115 (p. 241). 5. Strasburger, 1895, 1. c. 6. Fulmer, Botanical Gaz., 1898 (p. 239). C. Bernard. — Quelques remarques à propos des centres kiuètiques. 85 faciles à distinguer de nucléoles extranucléaires et entourés de plasma dense. Chez V A sc/epïas, tandis que Gager (i), Frye (2), DOP (3), STRASBURGER (4) déclarent n'avoir jamais vu trace de centrosomes dans les cellules mères du pollen, RACIBORSKI (5) prétend en avoir rencontré de bien nets. Plus récemment, après la publication de mon travail, parurent ceux de SCHAFFNER (6) (1901) et de YAMAMOUCHI (7) (1901). Le premier signale chez M Erythronium d'excellentes sphères attractives, peut-être, à vrai dire, un peu moins schématisées que celles de ses premiers travaux, mais très caractéristiques cependant, avec ou sans auréoles, entourées ou non de plasma dense, avec des centrosomes très distincts et des radiations cytoplasmiques bien définies. Les nucléoles extranucléaires qu'il dessine dans certaines figures indiquent clairement qu'il ne pouvait confondre les deux sortes de corpuscules. Quant à YAMAMOUCHI, il décrit, dans les cellules mères du pollen de Lïlium lougïflorum, des fuseaux karyokinétiques dont les extrémités libres dans le cytoplasma aboutissent à des centrosomes qui, entourés de leur auréole, constituent des sphères attractives aussi bien caractérisées que possible. De même, près des noyaux au repos. En 1901 également, Nemec (8) arrive à des résultats négatifs, à propos des centrosomes. Mais il a constaté souvent, dans les stades précédant la division cellulaire, le cytoplasma s'accumu- lant soit contre le noyau, soit aux pôles du fuseau, et se conden- sant tellement qu'il pouvait former des corpuscules analogues à des centrosomes et pouvant expliquer des erreurs. Ainsi les auteurs qui nient les centrosomes ont considéré les formations décrites sous ce titre soit comme des granulations quelconques du cytoplasma, soit comme des nucléoles extranu- cléaires, soit comme des vacuoles à graisses, soit enfin comme des accumulations de plus en plus condensées de protoplasma. 1. Gager, Ann. of Botany, 1902 (p. 123). 2. Frye, Botanical Gaz., 1902 (p. 380). 3. Dop, Comptes-rendus Acad. d. Se, 1902 (p. 710, p. 800). 4. Strasburger, Berichte d. d. bot. Ges., 1901 (p. 450). 5. Raciborski, 1. c. 6. SCHAFFNER, 19OI, 1. C. 7. YAMAMOUCHI, 1. c. 8. Nemec, Berichte d. d. bot. Ges., 1901 (p. 301). 86 JOURNAL DE BOTANIQUE J'arrive maintenant à la discussion des points sur lesquels Koernicke attire mon attention. A propos des centrosomes qui peuvent venir se loger dans des fossettes des noyaux- filles, je disais en effet que ce cas peut se présenter fréquemment, mais qu'il ne constitue pas, ainsi que l'avaient prétendu certains auteurs, une règle géné- rale. Je donnais à entendre que des centrosomes, vus dans cette situation vis-à-vis des noyaux et notamment avant la formation de la membrane des noyaux-filles, avaient pu faire naître l'idée que les centrosomes seraient englobés dans le noyau et avaient pu faire croire à leur origine nucléaire. Mais j'ajoutais que je croyais pouvoir affirmer que les centrosphères ne se laissent jamais enfermer entre les chromosomes et qu'elles peuvent être reconnues à tous les stades, hors de la cavité nucléaire. Koer- nicke remarque que je ne donnais pas de figures démontrant ces affirmations. C'est cette lacune que je veux combler, tout d'abord; justement, pour appuyer sur ce point, j'avais fait plusieurs dessins démonstratifs ; parmi ceux que je n'ai pas publiés, je choisis les suivants :1a figure 7 de la planche ci- jointe montre très distinctement les filaments du fuseau et les chromosomes déjà rapprochés des deux pôles. Les extrémités du fuseau aboutissent à des accumulations kinoplasmiques que j'ai relevées dans mon premier travail, et au milieu des- quelles on peut constater des centres kinétiques nettement localisés et d'où partent des radiations cytoplasmiques caracté- ristiques. Les chromosomes s'approchent de plus en plus des pôles jusqu'à arriver presque au contact des centres (fig. 2), ce qui peut faire croire que ces derniers vont être entourés par l'en- semble des chromosomes. Il n'en est rien, et la membrane nucléaire s'étant reconstituée, les centrosomes apparaissent constamment en dehors d'elles. Dans mes figures 1, 4, 11, en effet, la membrane nucléaire vient à peine de se reformer, puisque, dans ses noyaux-filles, la matière chromatique est encore disposée en chromosomes et que les nucléoles ne sont pas encore reconstitués. Ces noyaux n'ont pas encore recon- quis leur équilibre définitif et leur forme arrondie, et l'on verra les centres kinétiques entourés de leur kinoplasma dense, situés dans une fossette, comme ils l'étaient entre les chromo- C. Bernard. — Quelques remarques à propos des centres kiuéliques. 87 somes de la figure 2. Voir aussi un stade plus avancé dans la figure 18. Outre l'accumulation de kinosplama très colorable, on peut encore voir partout autour des centres les radiations cyto- plasmiques. A propos des centrosphères dans les cellules végétatives, Koernicke me fait remarquer que celles figurées par moi sont très problématiques. Je n'en disconviens pas, et j'ai donné ces quelques figures à simple titre de renseignement, et sans en tirer le moins du monde des conclusions affirmatives. Je disais que l'observation des cellules végétatives est rendue difficile par le peu d'homogénéité de leur cytoplasma, j'ajoutais que les corpuscules rencontrés aux extrémités des fuseaux, et que leur situation désignerait comme étant des sphères attrac- tives, étaient trop semblables aux autres granulations du cyto- plasme pour que l'on pût en tirer des données convaincantes. Je n'ai pas changé d'opinion et je suis toujours d'avis que, pour étudier des éléments aussi difficiles à distinguer, il faudra toujours se trouver en présence de cytoplasmes très homogènes, très finement granuleux, comme ceux que l'on rencontre dans le sac embryonnaire des Lïlium et surtout de Helosi*s. Récemment encore, dans des coupes de points végétatifs de racines de Vicia Faba et de Pisum sativum, où j'avais d'excel- lentes figures karyokinétiques, je n'ai pu parvenir à distinguer de corpuscules qui puissent être interprétés avec certitude comme centres kinétiques, et ceci pour plusieurs raisons : les noyaux ne sont pas gros, et tous les éléments de la karyokinèse (les fuseaux, les chromosomes et, à plus forte raison, les cen- trosomes présumés) seront si petits que leur étude en est rendue très difficile ; de plus, dans ces petites cellules, les extrémités du fuseau aboutiront sinon contre la paroi, du moins tout près d'elle, ce qui n'est pas pour faciliter l'observation; enfin, quand je pouvais examiner des cellules plus longues et étudier le fuseau dans tout son développement, je pouvais très nettement constater à ses pôles le kinoplasma dense caractéristique, mais les granulations spéciales que j'y pouvais rencontrer ne se diffé- renciaient pas des corpuscules quelconques du plasma peu homogène, au point de fournir des renseignements positifs. Quant à la figure 4, planche IV, de ma précédente Note, 88 JOURNAL DE BOTANIQUE Koernicke me reproche de n'avoir pas indiqué par quoi le centrosome se distinguait des nucléoles. Cependant, à la fin de mon travail, je m'exprimais ainsi : « Nous avons rencontré des nucléoles extranucléaires de toutes grandeurs, à tous les stades de la division karyokinétique, mais nous avons toujours pu les reconnaître comme tels à leurs propriétés spéciales qui ne permettent pas de les confondre avec des sphères attractives. C'est tout d'abord leur vive colorabilité, ensuite leur struc- ture toute particulière que l'on peut constater même chez les nucléoles les plus petits. En outre, les corps quelconques que l'on peut rencontrer ailleurs que dans le kinoplasma ne nous ont jamais montré les radiations cytoplasmiques des sphères attractives. De plus, nous avons vu des centrosomes auprès de noyaux au repos, alors que les nucléoles sont encore dans toute leur vigueur et que, la membrane nucléaire n'étant pas dissoute, la matière nucléolaire n'a pu, en aucune manière, sortir du noyau. » C'était bien, il me semble, avancer quelques arguments contre l'hypothèse qui veut homologuer les centro- somes aux nucléoles. Mes dessins, d'autre part, confirmaient la nature granuleuse, ou mieux vacuolisée des nucléoles ; Koer- nicke dit, en propres termes, que les nucléoles extranucléaires se laisseront reconnaître au premier coup d'oeil; comment suppose-t-il aussitôt que d'autres observateurs aient pu s'y laisser tromper ? (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris 1 . lUei'bcn, ;nip., 4J", Av. UeChâullon. Jmjrn.i i ;nir.- pi. ni. 16 15 17 Clv 3«r tub i Co»l>«s.îi[or.tp<-JX.- / a 17 . LiUurn candidutfi _ ^8 , 1 . Mari^ujon 19* ANNÉE. N» 5. MAI 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE QUELQUES REMARQUES A PROPOS DES CENTRES KINÉTIQUES Par M. Ch. BERNARD, Docteur es sciences. {PI. III.) — Suite et fin. — Je puis ajouter quelques remarques sur les nucléoles : gé- néralement ils sont totalement résorbés avant même que la membrane nucléaire soit dissoute. Il semble illogique d'ad- mettre que, des nombreux nucléoles du noyau, tous dispa- raîtraient dans les stades précédant la division, tandis qu'un seul persisterait à l'état de faible résidu. Ce résidu, constant, viendrait alors se placer toujours contre les noyaux au repos ou aux extrémités des fuseaux? Du reste, j'ai pu remarquer encore que les centrosomes, corps homogènes, ont une réfrin- gence toute différente de celle des nucléoles. Enfin, un carac- tère plutôt négatif me paraît devoir être signalé: j'ai insisté, dans mon premier travail, sur les difficultés de fixation et de coloration des centrosomes. Après un certain temps, les préparations montées au baume de Canada montrent les nucléoles colorés aussi vivement qu'au premier jour, de même les chromosomes. Au contraire, les éléments plus réfractaires à l'action des réactifs, les filaments du fuseau, les rayons de l'aster, le kinoplasn a et les centres kinétiques perdent très rapidement la teinte qui les caractérisait et deviennent alors indistincts. C'est ainsi, par exemple, que le corpuscule qui fait l'objet de la discussion de Koernicke-, très visible au début, avait disparu après une année environ et que le kinoplasma ne se distinguait déjà plus du reste du cytoplasme. Les nucléoles, par contre, se montrent encore aujourd'hui (après six ans) très vivement colorés. Ceci me paraît aussi être un caractère dis- tinctif de ces deux sortes de corps. Actuellement, j'insisterai plutôt sur la nécessité d'une excellente fixation que sur la MAI I905. I yo JOURNAL DR BOTANIQUE coloration. La simple safranine anilique donnera d'aussi bons résultats qu'un mélange de colorants. Mais il faudra avoir fixé les objets avec soin et immédiatement, soit dans l'alcool, soit dans le mélange à trois acides. M. Sprecher me dit qu'il a obtenu d'excellentes fixations par l'emploi d'un mélange d'alcool à 80 °/o (2 parties) et d'acide acétique glacial (1 partie). Koernicke interprète le centrosome de ma figure 4, pi. IV (1900), non comme un nucléole extranucléaire, mais comme une sorte de vacuole à graisse, et il affirme avoir rencontré souvent des formations analogues. Il est fâcheux qu'aucun dessin n'accompagne les travaux de cet auteur qui, d'ailleurs, ne donne pas non plus de preuves en faveur de sa manière de voir. Il a, dit-il, obtenu des teintes noirâtres de ces vacuoles par l'emploi de l'acide osmique. Jamais aucun de mes centrosomes ne m'est apparu coloré en noir par l'emploi de ce fixatif, et je ne trouve pas, chez Koernicke, l'énoncé d'autres faits qui démon- treraient la nature vàcuolaire de ces formations. J'ajouterai que, si j'ai vu parfois des granulations éparses dans le cytoplasma des sacs embryonnaires de Lilitim ou de Helosis,]mxxi.\onnervis, tenuiter chartacea jpaleanulla. Valva superior ambitu oblonga, teres cum callo pungente ad 2 mm. longo albo-sericeo-barbato 7"9mm. longa, pubescens, demumnigricans, apice breviter 2-loba, 7-nervis, nervis tenuibus basin versus evanescentibus; aristae columna stricta, 3-3,5 cm. longa, fulvo-hirsutula, fuscescens, seta flexuosa straminea ad 15 cm. longa. Palea 5-6 mm. longa. Stamina 2 ; antherae 2 mm. longa. Guinée française : Kouroussa, Pobéguin, 492-505. 9. Trichopteryx ternata Stapf (sp. nov.), affinis T.nigri- tianse Stapf, differt spiculis ad ramulorum apices ternatis glumis glandulis setigeris seriatis instructis. Gramen perenne. Culmi stricti, teretes, laeves. Folia infe- riora non nota, superiora glaberrima; vaginae arctae, promi- nule multinervosae ; ligulae ad marginem ciliatam reductae; laminae angustissime lineares, setaceo-convolutae, superne tenuissimae, ad 16 cm. longae, basi2~3 lin.latae, scabrae. Pani- Otto Stapf. — Graminées nouvelles de la Guinée française. 107 cula angusta, contracta, stricta, 40 cm. longa; rhachis glabra, infra saltem laevis; rami inferne 6-4-ni, fasciculati, simplices vel parce ramosi, uti ramuli tenuiter filiformes velcapillares, scabri^ longiores ad 10 cm. longae. Spiculae pedicellatae in terniones adramorum ramulorurave apicesdispositae, fusco-vel purpureo- stramineae, 8 mm. longae (aristis demptis); pedicelli 1-3 mm. longi, graciles. Gluma inferior oblonga, obtusa, 4-5 mm. longa, chartacea, supra médium utrinque sub margine série glandularum circiter 3 nigro-purpurearumsetigeraruminstructa, 3-nervis; superior lanceolata, in rostrum truncatum convolutum producta, 8-9 mm. longa, chartacea, glabra vel interdum medio utrinque série glandularum minutarum saepe obscurarum seti- gerarum vel nudarum instructa, 3-nervis. Valva inferïor glu- mae superiori simillima nisi parum brevior, glabra, cum palea 4-5 mm. longa et staminibus 2-nis. Valva sttperior convoluta, ambitu lanceolata, acuminata cum callo acuto 1 mm. longo villoso barbato 5 mm. longa, apice bifida lobis 1 mm. longis acutissimis, glabra, tenuiter 7-nervis; aristae columna graciais, fulvo-hirsutiuscula, ad 1 2 mm. longa, seta capillaris, subflexuosa, circiter 20 mm. longa. Palea 3 mm. longa. Stamina 2 ; antherac 2 mm. longae. Guinée française : Kouroussa, Pobéguin, 510 ! Le port de cette espèce est tout à fait celui de Trichopteryx Nigri- tiana et d'autres Trichopteryx. C'est pourquoi je l'ai placée parmi les 7V/- chopterïx, malgré l'arrangement desépillets trois par trois comme dans les Tristachya. On sait que les genres Trichopteryx et Tristachya sont liés intimement, quoique la plupart des espèces soient assez bien caractérisées. 10. Leersia drepanothrix Stapf (sp. nov.) affinis L. an- gustifoliae Schweinf. , differt spiculis minoribus ex comparatione latioribus, pilis rigidis semicirculariter curvatis. CW*#z'graciles,paucinodi. Folia basalia ignota ; superiorum vaginae arctae, ad 14 cm. longae, prominule striatae; ligulae 3 mm. longae ; laminae anguste lineares, tenuiter attenuatae. acutissimae^ ad 15 cm. longae, basi 2 mm. latae, glaberrimae, tenuiter prominule nervosae. Panicielae angustae, contractae (semper ?), ad 10cm. longae; rami ramuliquesubcapillares, aspe- ruli,infimi 3-4-ni,ad 7 cm. longi ; pedicelli o,5,rariusad 1 mm. longi. 108 JOURNAL DE BOTANIQUE Spiatlac pallidae, ellipticae, 2 mm. longae, 1,2-1,3 mm. latae, minutissime apiculatae. Glumae minutissimae, sem;lineares quasi marginem annuliformem in pedicellorum apicibus for- mantes. Valva 5-nervis nervis obscuris, paleae latera late obte- gens, in carina et in lateribus pilis rigidis semicirculariter curvatis obsita, pilis carinae densis curvaturae sectore 0,13- 0,16 mm.dimetiente./?<3,/£'«, At de ChMillon ip" ANNÉE. N° 6. JUIN 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE CORDYLA AF RICANA Par M. L. GUIGNARD. Les recherches que j'ai publiées, il y a peu de temps, sur « les Daniellia et leur appareil sécréteur » (1), m'avaient con- duit à étudier aussi d'autres Légumineuses chez lesquelles on pouvait, pour diverses raisons, soupçonner la présence d'or- ganes sécréteurs analogues à ceux qui existent dans les plantes précitées. Parmi les espèces examinées, il s'en trouve une encore assez peu connue à certains égards, le Gordyla africana Lour., qui me paraît mériter de faire l'objet des quelques observations qui vont suivre. Le genre Cordyla (2) a été créé par Loureiro pour une plante de la côte orientale d'Afrique et caractérisé de la façon suivante par cet auteur (3) : « Calice campanule, 4-fide. Corolle nulle. Etamines 34, à filets subulés, longs, subinfléchis, soudés en cercle à la base; anthères ovales, incombantes. Ovaire ovale, acuminé, porté sur un long pédicelle; style subulé, court; stigmate simple. Baie ovale, acuminée, i-loculaire, polysperme, pédicellée; graines ovales. « Espèce unique : Gordyla africana. Grand arbre à ra- meaux étalés ; feuilles composées de folioles alternes, oblongues, émarginées, petites et glabres ; fleurs apétales sur des pédon- cules latéraux pluriflores et solitaires ; etamines à longs filets rouges ; baie d'un pouce et demi de longueur, comestible. » De Candolle (4), ayant eu sous les yeux des spécimens de 1. Jour 11. de Botanique, 1902, p. 69. — Compt. rend. Acad. des Sciences t. CXXXIV, p. 885. 2. De KopSùlr], clou, à cause de la forme du pistil, dont l'ovaire est pourvu d'un long- pédicelle. 3. Flora cochinch., éd. ulyssip. (1790), p. 411. 4. Prodromus, II, p. 521. juin 1905. 1 no JOURNAL DE BOTANIQUE la plante de Loureiro conservée dans l'herbier du Muséum, n'ajouta que fort peu de chose à la diagnose précédente. Il in- dique que le calice, avant l'anthèse, est obovale piriforme et s'ouvre en quatre lobes valvaires. En outre, le nombre des folioles de la feuille composée est de 19 à 21, celui des graines de 6. Le genre Cordyla paraît à De Candolle très voisin du genre Detarium, avec lequel il constituerait la tribu des Détariées, rangée dans le Prodrome parmi les Caesalpiniées. Un peu plus tard, Leprieur créait le genre Caly ceindra (1) pour un arbre qu'il avait rencontré en assez grande abondance dans les forêts de la Gambie. Décrite avec assez de détails et figu- rée sous le nom de Calycandra pinnata (2) par A. Richard, la plante fut d'abord rapportée aux Capparidées; mais, bientôt après, ce botaniste ayant reconnu qu'elle devait prendre place parmi les Légumineuses, Guillemin et Perrotet (3) la classèrent parmi les Swartziées. 1. Flora? Senegambias tentamen, 1. 1, p. 30. 2. Ibid., p. 31, pi. IX. 3. Ces deux auteurs font à ce sujet les remarques suivantes : « Nous ne pos- sédons qu'une seule plante qui appartienne à la tribu des Swartziées. C'est le Calycandra pinnata de M. Leprieur, décrit et figuré par A. Richard, p. 31 et pi. IX du présent Ouvrage. Les véritables affinités de ce genre avaient d'abord été méconnues par notre collaborateur, qui, adoptant de confiance le rapproche- ment que M. Leprieur en avait fait, l'avait placé parmi les Capparidées. Dans une note provisoire, placée en tête de la seconde livraison, M. Richard reconnut que le Calycandra faisait partie de la famille des Légumineuses, et il avertit le lec- teur qu'il en serait fait mention à la place que ce genre devait occuper définiti- vement. Chargé de l'étude des Légumineuses de la Flore de Sénégambie, nous avons donc porté toute notre attention sur ce point de la classification, et nous sommes arrivés aux résultats suivants : « Le Calycandra fait bien certainement partie de la tribu des Swartziées, à raison de ses sépales étroitement unis entre eux avant la floraison et se rompant comme les valves des fruits lors de l'épanouissement; de l'absence des pétales; de ses étamines nombreuses et de son port qui le rapproche de quelques Swartsia. Il s'éloigne néanmoins des vrais Swartzia par ses étamines non hypogynes, mais au contraire réellement périgynes, c'est-à-dire soudées par la base avec la totalité du tube calicinal. Ce caractère est d'une importance telle que nous con- sidérons le Calycandra comme un genre suffisamment distinct, offrant en outre d'autres notes caractéristiques qui ne se trouvent pas dans la description de M. Richard, d'ailleurs exacte en tous points. Le calice, articulé au-dessus dupé- dicelle, tombe immédiatement après la floraison. Les étamines, au nombre de cent et au delà, sont placées sur deux rangées, et non sur une seule rangée comme il est dit dans la description précitée ; les étamines portent sur leur dos et au sommet une glande jaune sessile, très facile à voir dans le bouton de la fleur, comme cela s'observe dans quelques Mimosées {Caillica dichrostachys, Prosopis spicigera, etc.) où cette glande est pédicellée. Le stigmate est à deux lobes latéraux très petits. Les ovules ont une forme oblongue, renflée à la base, et se terminent au sommet du funicule par un petit rétrécissement. Les feuilles sont accompagnées de stipules lancéolées très caduques, qui ne sont pas repré- III L. Guignard. — Observations sur le Cordyla africana. On s'aperçut ensuite que l'espèce en question n'était autre que le Cordyla africana de Loureiro et, depuis lors, les auteurs s'accordent à le considérer comme un représentant de ce groupe de Légumineuses. Il n'y a pas lieu d'insister sur quelques-unes des divergences, es x^IÏÏMfflT" es Fig. i. — (Gr. 50) : Coupe transversale d'un rameau des millimètres de diamètre; s, partie interne de la couche subéreuse; es, canaux sécréteurs; et, cellules tannifères; sel, scléren- chyme péricyclique ; /, liber secondaire; b, bois; m, moelle. d'importance secondaire, que l'on rencontre dans les descrip- tions qui ont été données ultérieurement de cette plante et qui portent surtout sur le nombre des folioles de la feuille composée, sur celui des étamines ou des graines. Ces différences sont sans doute la raison pour laquelle Bentham et Hooker (1) se demandent si le genre comprend deux espèces ou simplement deux variétés d'une espèce unique. sentées dans la figure que nous avons donnée de la plante. Nous pensons que le nom générique de Calycandra peut rester, quoique exprimant un caractère commun à la plupart des Légumineuses, mais qui ne se présente pas à un aussi haut degré dans les autres Swartziées. » 1. Gênera, t. I, p. 562. ii2 JOURNAL DE BOTANIQUE Mais il y a dans la diagnose générique donnée par ces auteurs certaines inexactitudes qu'il est nécessaire de rectifier. Ils admettent, par exemple, que la graine est pourvue d'un albumen mince et que la radicule embryonnaire est infléchie. Si la présence ou l'absence d'albumen n'a pas d'importance dans le cas actuel, puisque les deux cas peuvent se rencontrer dans un même groupe de Légumineuses, il n'en va pas de même de la position et la direction de la radicule. A. Richard assi- gnait aussi à son Calycandra pinuata une radicule infléchie. Bâillon, qui n'a sans doute pas examiné de près la graine du Coi'dyla, si toutefois il l'a eue sous les yeux, lui attribue le même caractère (i). Nous verrons plus loin ce qu'il faut penser de cette assertion. Quant à Oliver (2) et à Taubert (3), ils ne font pas mention de cet organe. Les Swartziées, qui comprennent le genre Cordy/a, ont constitué pendant longtemps, comme on le sait, une sous- famille distincte dans les Légumineuses, caractérisée surtout par le calice entier avant l'anthèse et s'ouvrant ensuite en 4 ou 5 lobes valvaires ; par les pétales presque réguliers, très souvent réduits à 3, 1 ou même o ; par les étamines libres, ordi- nairement en nombre indéfini ; par l'ovaire stipité et le fruit pauciséminé. Bentham et Hooker les avaient d'abord fait rentrer dans les Csesalpiniées ; mais, plus tard, ayant examiné de plus près les genres à 5 pétales, et surtout ayant constaté que la radicule, partout où l'on pouvait l'observer, se montrait infléchie, ils rattachèrent les Swartziées aux Papilionacées, en les plaçant à l'un des points extrêmes de la série (4). La manière de voir des classificateurs anglais est adoptée par Bâillon (5), mais il substitue au nom de Swartziées celui de Tounatées. Cette dernière dénomination est également adoptée par Taubert dans sa monographie de la famille des Légumi- neuses (6) ; seulement, les Tounatées sont de nouveau replacées dans les Caesalpiniées. 1. Hist. des Plantes, t. II, p. 373. 2. Flora of trop. Africa, t. II, p. 257. 3. Die natiirlich. PJïanaeiifa)ii., t. III, 3, p. 94-95. 4. Gênera, t. I, p. 457. 5. Hist. des Plantes, t. II, p. 371. 6. Die natiïrlicà. Pflamenf., t. III, 3, p. 181. L. Guignard. — Observations sur le Cordyla af ricana. 113 Le Cordyla africana a été rencontré dans ces dernières années par M. Aug. Chevalier, lors de sa première exploration au Sénégal et au Soudan, en différentes localités de ces régions et notamment au Cayor (juillet 1899). Il figure dans son herbier Fig. 2. — (Gr. 100) : Coupe transversale de l'écorce d'un rameau de 3 millimètres de dia- mètre; s, liège (représenté en partie seulement); es, canaux sécréteurs; et, cellules tanni- fères; sel, sclérenchyme péricyclique ; r;«, rayon médullaire; /, liber. du Muséum sous le n° 1006, avec la mention : arbre élevé, fruit vert, pulpe blonde. Plus récemment, au cours de son voyage à la tête de la mission du Chari-Tchad, M. Chevalier a eu l'obligeance de m'envoyer quelques échantillons frais de la plante, en même temps qu'une lettre datée de Diourbel (Baol oriental), 29 mars 1902, dans laquelle se trouvaient les renseignements suivants : ii4 JOURNAL DE BOTANIQUE « Je viens d'arriver dans un village où le Cordyla af ricana est abondant, chargé de fruits qui seront mûrs dans quelque temps. L'arbre s'appelle ici Dimb ou Dimba ; il peut atteindre 15 à 20 mètres de haut et son tronc mesure souvent plus Fig. 3. — (Grandeur naturelle) : Feuille composée imparipennée du Cordyla a/ricana. d'un mètre de circonférence. Il perd ses feuilles en novembre- décembre et les reprend en février, après qu'il s'est couvert de fleurs (que vous pourrez voir dans mon herbier du Muséum). Les fruits mûrissent en juin et juillet. Ils sont comestibles, le péricarpe étant pulpeux, sucré et assez agréables. L. Guignard. — Observations sur le Cordyla africana. "5 « Le tronc est presque toujours recouvert d'une exsudation de gomme brune, très vitreuse, douce au goût. Les indigènes m'ont raconté que cette gomme venait perler aux points où un insecte avait creusé des galeries dans l'écorce. J'ai constaté aussi que, lorsqu'on coupe le péricarpe et surtout le pédoncule Fig. 4. — (Gr. 20) : Fragment de foliole pris sur le bord du limbe; gl, glandes à oléo- résine. du fruit, il s'écoule un latex blanc assez fluide, légèrement astringent, et qui devient gluant et résineux. » Ces remarques donnaient à penser que la plante renferme sans doute des organes de sécrétion dont l'étude offrirait peut- être quelque intérêt. Je relate, dans cette Note, les particularités observées à l'aide des échantillons dont je disposais et qui com- prenaient des fragments de tiges de différentes grosseurs, des feuilles et des fruits pourvus de graines. 1. — La tige présente de bonne heure une teinte grisâtre, due à la formation d'un liège relativement très épais. Sur des rameaux dont le diamètre n'a guère plus d'un demi-centimètre, n6 JOURNAL DE BOTANIQUE la couche subéreuse comprend déjà plus d'une douzaine d'as- sises cellulaires très régulières. Quand le diamètre de la tige est voisin d'un centimètre, l'épaisseur de cette couche protec- trice atteint près de la moitié de celle de l'écorce, liber compris; dans la fig\ i, empruntée à une tige de 5 millim. d'épaisseur, le tiers à peine de la cuirasse de liège a été représentée. Dès ce moment, la surface de l'écorce offre des crevasses longitudi- nales très marquées. Sur la section transversale, les tiges sèches n'ayant encore que 6 à 7 millimètres de diamètre montrent à l'œil nu, sous la couche subéreuse grise, une zone de couleur brun noirâtre, dont la nature sera indiquée tout à l'heure ; la même teinte se remarque dans la moelle, surtout à la périphérie. Dès le plus jeune âge, les rameaux présentent vers le milieu du parenchyme cortical, un cercle d'organes sécréteurs d'ori- gine schizogène, au nombre de quinze à vingt, dont la bordure, d'abord simple, apparaît souvent double dans un rameau plus âgé (fig. 2, es). Ce sont des canaux sécréteurs renfermant un contenu qui se colore en rouge vif par l'orcanette acétique et par les autres réactifs des essences et des oléo-résines. Le dia- mètre de ces canaux n'augmente pas avec l'âge; souvent même, dans les tiges d'un à deux centimètres d'épaisseur, ils sont à peine aussi larges que dans les rameaux plus jeunes. Par ce caractère intéressant, le Cordyla afrtcana vient aug- menter le nombre, encore très réduit, des Légumineuses qui ren- ferment des organes sécréteurs schizogènes dans le parenchyme cortical primaire de la tige, accompagnés ou non de formations analogues dans d'autres régions. Ces organes ne se retrouvent ni dans la moelle, ni dans le bois du Cordyla, et, bien que l'examen n'ait pu porter que sur des tiges n'ayant que quelques centimètres de diamètre, il est certain que leur présence se limite au parenchyme cortical primaire, longtemps persistant sous son épaisse couche de liège. Mais ce n'est pas le contenu de ces canaux qni compose la majeure partie de la substance qui exsude à la surface de la tige, en prenant l'aspect d'une gomme brunâtre vitreuse. Cette exsudation provient, en effet, de cellules comparables, quant à leur structure et à leur répartition, aux cellules à tanin que l'on rencontre dans un grand nombre de Légumineuses ; mais, dans L. Guignard. — Observations sur le Cordyla af ricana. 117 le Cordyla, ces cellules se distinguent par un très grand déve- loppement. En outre, tout en tirant leur principal caractère de la présence du tanin, elles contiennent aussi une substance par- Fig. 5. — (Grandeur naturelle) : Coupes de fruits adultes; c, rebord circulaire correspon- dant à l'insertion du calice de la fleur;/, pédicelle ovarien accru après la fécondation. ticulière dont il n'était pas possible de déterminer la nature par un simple examen microchimique des matériaux dont je dis- posais. Contentons-nous donc, pour le moment, d'en noter la répartition et les caractères les plus saillants. n8 JOURNAL DE BOTANIQUE De bonne heure, le péricycle se sclérifie autour du liber pri- maire et, pendant le développement du liber secondaire, il arrive rapidement à former un anneau scléreux continu et assez épais (fig. r et 2, sel). Dans une tige de 3 à 4 millimètres de diamètre, le liber secondaire se compose de lames rayonnantes séparées par des rayons médullaires qui ne comprennent ordi- nairement qu'une seule file de cellules (fig. 2, rm). Le paren- chyme extérieur à ces lames hypertrophie ses cellules, et le même phénomène se produit ensuite d'une façon plus ou moins marquée dans les rayons médullaires. Dans les matériaux con- servés dans l'alcool, ces cellules gonflées [et) ont un contenu homogène, transparent et de couleur rouge brun, présentant au microscope l'aspect d'une substance gommeuse craquelée dans toute sa masse. La plupart d'entre elles offrent les réactions du tanin ; mais quelques-unes ne se colorent presque pas par les persels de fer et conservent leur teinte rouge foncé primitive. Il semble ainsi que le tanin ne constitue qu'une petite partie de la substance remplissant la cellule. Cette substance, plus brune sur les matériaux secs que sur ceux qui ont été conservés dans l'alcool, ne se gonfle que fort peu et ne se dissout presque pas dans l'eau chaude ; par l'absence de gonflement, elle se dis- tingue des gommes même les moins solubles dans l'eau. M. Che- valier ayant fait la remarque que la tige fraîche laisse écouler un latex blanc qui se colore à l'air, il y a lieu de penser que la substance dont il s'agit est un produit d'oxydation d'une matière plus ou moins chargée de tanin. En même temps que les cellules en question se différencient sous l'anneau scléreux du péricycle, d'autres se montrent avec les mêmes caractères, par groupes plus ou moins confluents, à la périphérie de la moelle, ou isolément dans le parenchyme central de cette région (fig. 1). Un peu plus tard, l'écorce primaire, qui persiste pendant plu- sieurs années, présente aussi un cercle irrégulier de cellules ana- logues situées à quelque distance du sclérenchyme péricy clique (fig. 1 et 2). Là, elles restent pendant un certain temps moins volu- mineuses que dans les deux régions précédemment indiquées, et finalement elles y prennent la même apparence. Ajoutons enfin que, partout, elles ont une forme ovoïde arrondie, aussi bien sur les sections longitudinales que sur les coupes transversales. L. Guignard. — Observations snr le Cordyla a f ricana. 119 Il existe aussi, chez d'autres Légumineuses, des cellules analogues par leur contenu à celles dont il vient d'être question dans le Cordyla. On sait, par exemple, que Y Apios tuberosa ren- ferme un suc laiteux, que Trécul (1) a signalé également dans un Sesbania et dans les jeunes pousses du Viguea glabra et de plusieurs Mimosa. « Le suc laiteux de V Apios, dit cet observateur, ne contient Fig. 6. — (Gr. 20) : Coupe transversale de l'écorce du fruit adulte ; es, poches sécrétrices très allongées; et., cellules tannifères. pas de tanin, et cependant les organes qui le renferment occupent sous le liber la même place que ceux qui contiennent le suc tannifère de beaucoup d'autres Légumineuses. Le Ses- bania a des vaisseaux (cellules) laiteux tannifères dans l'écorce externe, sous le liber et autour de la moelle ; mais, dans Y Apios tuberosa, le suc laiteux est seulement dans les cellules ou vais- seaux sous-libériens, tandis qu'il est seulement tannifère dans les cellules situées à la périphérie de la moelle, ainsi que dans d'autres cellules éparses au milieu de cette moelle et dans l'écorce extra-libérienne. » 2. — La feuille composée du Cordyla est représentée dans la fig. 3 avec les dimensions moyennes et l'aspect qu'elle offre dans les échantillons récoltés par M. Chevalier. La présence, dans le parenchyme cortical primaire de la tige, de canaux sécréteurs schizogènes à contenu oléo-résineux, devait naturel- 1. V Institut, t. XXIII, p. 43, 1865. i2o JOURNAL DE BOTANIQUE lement se retrouver dans le parenchyme foliaire. C'est, en effet, ce que l'on constate en examinant les folioles par transparence à un faible grossissement. Chacune des petites mailles du réseau formé par les nervures renferme en général une poche sécrétrice plus ou moins grosse (fig. 4), dont le contenu se colore, mais assez faiblement, en rouge par l'orcanette. La poche a une assise unique de cellules de bordure, très nettement différen- ciées et très aplaties à l'âge adulte ; elle présente les mêmes caractères que ceux que j'ai indiqués ailleurs dans les feuilles des Copaifera, Dam'ellia, Myroxylon, etc. (1). 3. — Le fruit charnu est une baie pédonculée et pourvue d'une petite pointe terminale (fig. 5). La baie mesure en moyenne 6 à 7 centimètres de longueur sur 5 centimètres de largeur; elle renferme le plus souvent trois à quatre graines, parfois jusqu'à six et quelquefois une seule. Son pédoncule a une double origine : la partie inférieure, longue d'un centimètre au plus, provient du pédicelle floral et se termine par un rebord circulaire très apparent (fig. 5, c), qui correspond à l'insertion du calice de la fleur; la partie supérieure (fi), deux ou trois fois plus longue, dérive du podogyne de l'ovaire. La baie possède une couche corticale d'environ deux millimètres d'épaisseur, distincte de la pulpe sous-jacente plus épaisse, dans laquelle les graines sont plongées. Cette couche corticale, dont la fig. 6 représente une coupe transversale, renferme de nombreuses et grandes poches sécré- trices (es), dont la longueur dépasse fréquemment 1 centimètre. On y retrouve en outre les nombreuses cellules tannifères (et) à contenu rougeâtre signalées précédemment dans l'écorce et la moelle de la tige. Elles s'y montrent isolées ou groupées en nombre variable dans toute l'épaisseur de la couche corticale. Quant à la pulpe sous-jacente, elle contient également des cel- lules de même nature, mais pas de poches sécrétrices. 4. — La graine du Cordyla, dont on a invoqué les caractères pour établir la position systématique de la plante, ne paraît pourtant avoir été examinée de près par aucun auteur: autre- 1. L'échantillon de Cordyla, conservé dans l'herbier du Muséum et représenté seulement par un jeune rameau portant des feuilles encore jeunes, m'a présenté identiquement les mêmes caractères de structure pour la tige et la feuille. 121 L. Guignard. — Observations sur le Cordyla a/ricana. ment on ne s'expliquerait guère les méprises auxquelles elle a donné lieu. Les sections longitudinales des fruits, qui sont représentées dans la fig. 5, coupent chaque graine perpendiculairement à son plan de symétrie, séparant les deux cotylédons; mais comme elles ne sont pas tout à fait médianes, l'axe embryonnaire ne s'y trouve pas visible. En examinant une graine isolée, on se rend facilement compte de sa structure. Chacun des cotylédons Fig. 7 à 10. — (Grandeur naturelle) : Fig. 7. Graine vue par la face dorsale de l'un des cotylédons; cl, partie supérieure indivise du cotylédon; l, l, les deux lobes récurrents du même cotylédon. — Fig. 8. Un cotylédon vu par sa face interne; g, gemmule; r, radicule. — Fig. 9. Un cotylédon vu par le côté et auquel on a enlevé l'un des lobes récurrents afin de montrer la radicule. — Fig. 10. Les quatre lobes récurrents des deux cotylédons vus par la base de la graine. offre en moyenne 3 centimètres 1/2 de longueur sur 1 centi- mètre 1/2 de largeur. Vu par sa face dorsale (fig. 7), il présente l'aspect d'une masse charnue dont la moitié supérieure est entière (et), tandis que la moitié inférieure est au contraire divisée en deux, lobes égaux (//). Il résulte de cette bipartition de la moitié inférieure des cotylédons que la graine entière, à la base, se compose de quatre lobes accolés (fig. 10). Si l'on observe la face ventrale du cotylédon, on voit que l'axe embryonnaire est situé au milieu de sa longueur, à l'endroit où se termine la ligne de séparation des deux lobes récurrents (fig. 8). La radicule et la tigelle, avec sa gemmule, mesurent ensemble 6 à 7 millimètres de longueur seulement. Elles sont donc entièrement cachées au centre de la graine. Si l'on regarde un cotylédon par le côté, comme dans la fig. 9, après avoir enlevé l'un de ses deux lobes récurrents, de façon à apercevoir la radicule tout entière, on remarque que celle-ci apparaît plus large que dans la fig. 8, 122 JOURNAL DE BOTANIQUE parce qu'elle est sensiblement aplatie perpendiculairement au plan de symétrie de la graine et comprimée entre les lobes cotylédonaires récurrents. Dans tous les organes de cette graine charnue, on retrouve des poches sécrétrices schizogènes. Le développement de celles- ci est surtout remarquable dans la radicule, où elles affectent un caractère spécial. On remarque, en effet, sur toutes les sections longitudinales (dans la fig. 1 1, la section passe par le plus grand diamètre trans- versal de la radi- cule), de longues cavités (PS) à contenu oléo-ré- sineux réparties assez uniformé- ment dans le pa- renchyme corti- cal; il n'y en a pas dans le cy- lindre central. Vers le sommet de la radicule, elles s'avancent jusqu'au niveau du méristème ter- minal, pour s'étendre de là, en direction à peu près rectiligne, jusqu'à la base de l'organe et même dans la région corticale de la tigelle. Ces cavités, relativement très larges et surtout très allongées, proviennent de la fusion de poches sécrétrices super- posées en file; on observe encore à leur pourtour les restes des cloisons cellulaires qui les séparaient les unes des autres à l'origine. Elles sont pourvues d'une assise de cellules de bordure très aplaties qui ne pouvait être représentées dans la fig. 1 1 en raison du faible grossissement de cette dernière. La tigelle renferme également un assez grand nombre de poches sécrétrices dans son écorce, et, dans les folioles de la gemmule, elles sont très volumineuses. En outre il existe déjà dans la région péricyclique de la tigelle, des cellures tannifères isolées ou accolées en nombre variable. Fig. il. — (Gr. 10) : Coupe longitudinale de la radicule dans son plan le plus large \EC, écorce; ÇC, cylindre central; PS, poches sécrétrices fusionnées. L. Guignard. — Observations sur le Cordyla af ricana. 123 Dans toute l'épaisseur du cotylédon on rencontre aussi des poches sécrétrices (fig. 12, PS). Plus nombreuses au voisinage des surfaces épidermiques (FS et FI) que dans le parenchyme central, elles sont pour la plupart isolées, arrondies ou ovoïdes, ou bien encore accolées au nombre de deux, trois ou quatre, et alors plus ou moins fusionnées ensemble et formant des cavités allongées, dont le plus grand diamètre est sensiblement longi- tudinal près des épidermes infé- rieur ou supé- rieur, oblique ou même transver- sal dans la région centrale du tissu cotylédonaire. Quant aux cel- lules tannifères, elles n'existent pas dans les co- tylédons. Ajoutons en- fin, pour achever cette courte des- cription de la graine, que, con- trairement aUX Fig'" I2' — '^r- '5' ' Coupe transversale d'une partie de cotylédon; FS, face supérieure; FI, face inférieure; PS, poches sécrétrices. indications de Les nervures n'ont pas été représentées. plusieurs obser- vateurs, celle-ci ne doit pas être considérée comme pourvue d'un albumen. Son tégument, qui adhère à la pulpe du fruit, est peu épais et formé de deux couches distinctes : l'une extérieure colorée, comprenant deux assises de cellules à contenu brun- noirâtre et à membranes moins épaissies que celles de la couche périphérique des graines de la plupart des Légumineuses ; l'autre intérieure incolore, constituée par un certain nombre d'assises cellulaires vides et aplaties. Sous ce tégument se trouve une pellicule mince appliquée directement sur les cotylédons et formée simplement par des membranes comprimées représentant les vestiges de l'albumen i24 JOURNAL DE BOTANIQUE primitif, dont le contenu cellulaire a été résorbé pendant le déve- lopement de l'embryon. Une semblable pellicule ne saurait être regardée comme un albumen persistant dans la graine mûre. Les caractères que nous venons d'indiquer relativement à la morphologie externe de la graine du Cordyla sont tout différents de ceux qui lui ont été attribués jusqu'ici. Les auteurs de la flore de Sénégambie, dans la diagnose de leur genre Calycandra, puis Bentham etHooker, et après eux Bâillon, assignent à cette graine un « albumen mince » et « une radicule infléchie ». Nous venons devoir ce qu'il faut penser de la présence de l'albumen. Quanta la radicule, il est difficile de s'expliquer comment ces botanistes ont pu lui trouver une pareille disposition. Mais il est vrai aussi qu'ils n'ont pas davantage remarqué la conformation peu ordinaire des cotylédons. Qu'il nous suffise donc de constater que, la radicule du Cordyla étant très courte et nullement inflé- chie, ce caractère ne saurait être invoqué, comme il l'a été par Bentham et Hooker, pour laisser la plante parmi les Papilionacées. Ce n'est pas à dire pourtant que, chez les Papilionacées, l'embryon présente toujours une radicule courbe et que, par contre, celle-ci soit constamment droite chez les Caesalpiniées. La radicule, en effet, est droite et très courte dans diverses Papilionacées : Cicer, Arachis, Voandzem, les Geoffréinées et quelques Sophorées. Ailleurs, l'embryon, dans cette sous-famille, au lieu d'être pleurorhizé, comme c'est la règle, est notorhizé, par exemple dans certaines espèces de Trigonella, Melilotits, et parfois encore on trouve des termes de passage entre les deux cas(i). Chez les Caesalpiniées, les Bauhinia ont au contraire une radicule un peu courbe. Toutefois, on peut dire que, dans cette dernière sous-famille, le caractère essentiel de la radicule est d'être droite et cachée par les cotylédons. Or, il est peu de Caesalpiniées qui présentent ce caractère à un degré aussi pro- noncé que le Cordyla. Nous pensons donc que les observations précédentes contri- bueront à fixer exactement la place que cette plante doit occuper dans la classification, en même temps qu'elles feront connaître la nature et la répartition des organes sécréteurs dont elle est pourvue. i. Taubert, in Engler et Prantl, Dicualùrlich. Planzenf., Légumineuses, p. 95. H. Christ. — Filices Cadierianae . 125 FILICES CADIERIANAE Par H. CHRIST (Bàle) APPENDICE. Un nouvel envoi du Père Cadière contient les espèces sui- vantes : 118. Blechnum serrulatum Rich. Act. Soc. Nat. Pa- ris I 114. Hab. MiHuijen (Thua Thien). N° 153. Espèce remarquable par sa dispersion à travers l'Amérique chaude, de la Floride au Sud du Brésil, la région Malaise et l'Australie. 119. Meniscium simplex Hook. Hab. Thanh Than (Thua Thien). N° 151. Av. geog. Chine méridionale, Formose. 120. Trichomanes humile Forst. Hab. Thanh Than, rochers. N° 145. Ar. geog. Région Malaise. 121. Gymnopteris Linnaeana Fée Acrost ich . 87 . Tab. 47 , 2, Leptochilus . Feuilles un peu plus larges que dans la plante de Luzon 1. Loher, mais cadrant bien du reste avec la figure de Hooker Icon. II 26. Les nervilles libres ne manquent pas absolument, mais sont très rares. Pointe de la fronde prolifère. Hab. Thanh Than. N° 149. Ar.geog. Archipel Malais : Java, Bornéo, Philippines. Nou- veau pour le continent. 122. Polypodium (Selliguea) podopterum n. sp. Nouvelle forme très marquée de ce groupe si riche et si variable en Annam, se distinguant des autres par son tissu coriace, sa fronde hastée trifide largement décurrente, son rhi- zome grimpant. Rhizomate scandente pennae anserinae crassitie nodoso nigro,apice squamis subulatis nigris brevibus rigidis munito, foliis remotis, stipite foliorum sterilium 4 ad S cent, fertilium 10 ad 15 cent, longo, rufo, 126 JOURNAL DE BOTANIQUE fere ad basin alato. Lamina versus basin valde lateque decurrente, sive simplici ioad 12 cent, longa 3 ad 4 cent, lata, acuminata, oblonga, sive trifida 12 cent, longa 15 aut 20 cent, lata lobo centrali 3 1/2 cent, lato acuminato duobusque lobis 2 1/2 cent, latis similibus recte patentibus parte basali laminae 2 cent, longa et lata indivisa, sinubus apertis rotun- datis. Margine valde undulato, aliter integro, costis manifestis, nervis suboccultis tenuibus flexuosis vix ad marginem protensis 1/2 cent, dis- tantibus, obliquis, areolis magnis, minores nervulosque numerosos liberos furcatos includentibus. Soris numerosis (ca. ^^ utroque costae latere) obliquis, ochraceis, linearibus, vix 1 mill. latis 2 cent, longis, a costa fere ad marginem protensis, raro interruptis. Colore luteo-virente, textura coriacea. Hab. Thanh Than (Thua Thien), sous bois. Févr. 1905. N° 148, n°s 102-108, nos 45 et 45 ter. Le Père Cadière ajoute : a Trait d'union entre P.Hamiltonia- num (Hook.) d'une part et P. ampelideumn. sp. d'autre part. » Sans les sores allongés, ce serait un Pleopeltis voisin de P. pteropus Blume. 123. Gymnopteris (Leptochilus) Gadieri n. sp. Voisin de G. siibrepanda J. Sm. Bot. Journ. 3.403, mais plus mince, tissu et nervation différents. Rhizomate repente crasso, cum basi stipitum squamis atro-brunneis subulatis rigidis vestito, foliis subfasciculatis, stipite 25 cent, longo lucido-rufo sulcato pennae corvinae crassitie, fronde deltoidea 30 cent, longa 25 cent, lata, pinnata, pinna terminali pinnisque utroque latere racheos tribus similibus fere sessilibus nec adnatis, confertis, 16 cent, longis 4 cent, latis basi ovato-rotundatis oblongis acuminatis, apice interdum producto gemmulamque minimam ferente, faciebus glabris, margine integro sed undulato-repandulo, textura coriacea, colore atro- virente, costa tenui manifesta, nervis tenuibus patentibus rectis usque ad marginem protensis 6 mill. distantibus, nervulis 5 inter costam et marginem, convexo-arcuatis,areolam duosque nervulos liberos clavatos areolam coronantes includentibus. Lamina fertili 15 cent, longa longius stipitata, stipite 40 cent, longo n pinnis altérais remotis oblongis 5 cent, longis 2/3 cent, latis obtusis omnino sporangiis brunneis tectis. Le G. subrepauda , qui est une espèce de l'Archipel et de la presqu'île Malaise, est plus fort dans toutes ses parties; les pinnae, du double plus grandes et plus nombreuses, sont écar- A. Charlier. — Etude anatomique des plantes agutta-percha. 127 tées, herbacées, atténuées et non arrondies à la base, et les ner- villes qui couronnent l'aréole de chaque compartiment transversal ne sont que rarement libres, mais touchent l'archet supérieur. Hab. Thanh Than (Thua Thien), grandes forêts, bord des torrents. Févr. 1905. N° 146. Contribution A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES Par A. CHARLIER I. — Historique Nous ne retracerons pas ici l'histoire de la gutta-percha ; nous ne parlerons pas non plus de sa composition et de ses pro- priétés, le nombre de publications parues sur ce sujet étant déjà très considérable. Ces questions sont d'ailleurs bien traitées dans la thèse de GRELOT (i), et les renseignements complémen- taires que l'on trouve dans les ouvrages de Jumelle (2) en donnent une mise au point largement suffisante. Nous laisserons également de côté la classification encore fort imparfaite et qui fait actuellement, de la part de Pierre, l'objet de recherches persévérantes. Nous nous contenterons donc de rappeler les travaux antérieurs qui se rapportent exclusivement à l'anatomie des Sapotacées. En 1876, MôLLER (3) étudie la structure du bois de V Imbricaîna maxima Poir. et du Sideroxyloii cinereum Lam. ; mais c'est à K. WlLHELM et à son maître DE Bary (4) que sont dues les premières observations des laticifères de cette famille. Leurs recherches portaient sur le Bumelïa tenax Willd., le Sideroxyloii Mastichodendron Jacq. et Y Isonandra Gtttta Hook. Nous croyons devoir citer le passage consacré par DE Bary (5) 1. Grelot, Origine botanique des Caoutchoucs et de la Gutta-percha (Thèse d'Agrégation, Paris, 168-270, 1899). 2. Jumelle, Les plantes a Caoutchouc et à Gutta (A. Challamel, Paris, I25-!73, 1S98 et 445-532, 1903). 3. Môller, Holsanat. (Denkschr. Wiener Akad., 62-63 bsw 358, 1876.) 4. De Bary, Vergleichende Anatomie (158-160, 1877). 5. De Bary, Vergleichende Anatomie , p. 158. i28 JOURNAL DE BOTANIQUE à ces organes sécréteurs, car sa description a été adoptée dans la suite par de nombreux auteurs et on peut la retrouver dans des ouvrages classiques comme, en particulier, celui de VAN TlEGHEM : « Le latex, dit DE Bary, se trouve dans des utricules complètement fermées qui sont constamment entourées d'éléments parenchymateux et se distinguent essentiellement de ceux-ci par leur contenu. Cela est littéralement vrai pour l'écorce interne : les laticifères y possèdent exactement la forme et la grosseur des cellules parenchymateuses voisines. Dans l'écorce externe et la moelle, les laticifères se distinguent en outre par leur longueur et leur largeur considérables et par leur disposition en files qui courent dans la direction longitudi- nale de la plante et se laissent suivre jusqu'au voisinage du point végétatif. Dans ces régions, les séries d'utricules à latex sont donc placées perpendiculairement dans le sens radial et tangentiel, au moins dans les parties jeunes de la tige, où elles s'augmentent constamment par l'apport de nouveaux éléments venus du méristème du sommet. A mesure que les rangées montent dans la tige, leur disposition primitivement parallèle est troublée par l'accroissement du parenchyme voisin. Il en résulte qu'ils se déplacent et se courbent, mais leur disposition en rangées distinctes persiste toujours nettement et nous n'avons jamais observé dans la plante vivante de fusion entre deux tubes voisins. Même dans l'écorce interne, dans la partie criblée des faisceaux vasculaires, une fusion entre des tubes laticifères placés côte à côte ou se touchant par leurs extrémités n'a jamais été démontrée avec certitude. . . La membrane a partout la même épaisseur qui est ordinairement faible. Seulement, dans les laticifères de l'écorce interne, on peut observer qu'à certains endroits, ces parois sont élargies, gonflées, de forme légèrement convexe... Dans le pétiole, la structure est la même. Dans la feuille, les laticifères accompagnent les nervures ou bien sont disséminés dans le parenchyme et reconnaissables à leur notable grosseur... Ceux de la moelle qui n'ont pas été examinés de plus près sont semblables à ceux de l'écorce externe. » (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. l«rù. — J. Morsch, imp., 4&'«, Av. de CUitilIoa. 19e ANNÉE N° 7. JUILLET 1905. wwwnmwwwwwwww^ JOURNAL DE BOTANIQUE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES {Suite) Par A. CHARLIER Viennent ensuite un travail de MOLISCH ( 1 ) où sont décrites les ponctuations du bois de quelques Sapotacées, et un autre de MÔLLER (2), qui montrent que le périderme de la tige prend généralement naissance dans l'assise sous-épidermique. En 1882 également et dans le cours des années suivantes, RADLKOFER (3) publie diverses observations concernant surtout la structure de la graine, considérée principalement dans ses rapports avec la classification. En 1885, VESQUE (4) étudie l'anatomie de la feuille et parti- culièrement les poils, les stomates et les cristaux, ainsi que la disposition des faisceaux dans le pétiole. Il donne des résultats très généraux, car il n'est pas sûr de la détermination des espèces étudiées. « Aucun caractère anatomique rationnel, dit-il, ne peut servir à définir un genre, mais toutes les espèces sont déterminables par leur structure anatomique. » En ce qui con- cerne les laticifères, il s'en rapporte à DE BARY, et ajoute cependant que « les cloisons transversales semblent percées et laissent sur les parois du tube laticifère, un anneau fortement 1. Molisch, Vergl. Anat. d. Holzes d.Ebenac, etc. (Sitz-Ber. Wiener Akad., lxiii, Abt., 1, p. 54 sqq., 1879). 2. Môller, Rindeanatomie (192-200, 1882). 3. Radlkofer, in Sitz-Ber. Miinch. Akad., 1882, p. 265 sqq., und 1884, p. 397 u. 437 sqq., 1888, p. 405 sqq., und 1889, p. 265 sqq. 4. Vesque, Caractères des principales familles gamopétales tirés dé l'anatomie de la feuille (Ann. Se. nat., y" série, 1, 1885). JUILLET I9O5. I. i3ô JOURNAL DE BOTANIQUE saillant terminé en lame de couteau vers l'intérieur; mais il est fort possible que la rupture ne s'opère qu'au moment où on fait la coupe, par suite de la pression considérable que le paren- chyme environnant exerce sur le laticifère ». HECKEL (i), recherchant parmi les Sapotacées un nouvel arbre susceptible de remplacer V Isouandra G ut la Hook. , menacé rapidement de disparition, propose le Bassïa Parkiï G.Don dont il décrit la structure anatomique. En 1885 également, Solereder (2) confirme les résultats obtenus par MoLLER et Molisch à propos de la structure du corps ligneux et étudie les laticifères des Bassia lougifolia L., Isonandra lanceolata Thw. et Payena hispîda, qu'il trouve semblables à ceux décrits par DE BARY. DEHMEL (3), en 1889, applique la méthode de Schultze à l'examen des laticifères des Dïchopsis obovata Clarke et Payena Mainga y i Clarke et les résultats de ses observations concordent encore avec ceux de de Bary. La même année, DOULIOT (4) n'étudie que le périderme et constate qu' « il se forme dans les plus jeunes entre-nœuds {Achras, Lttcuma) ou plus tard, parfois même seulement dans la deuxième période de la végétation, aux dépens de la plus externe des cellules de l'écorce primaire {Achras, Lucutna) ou des suivantes jusqu'à la quatrième (Sapota) ». Un des travaux les plus importants relatifs à l'anatomie de cette famille est dû à HOLLE (5), en 1892. Cet auteur, dont les recherches ont porté sur un grand nombre d'espèces, ne s'est occupé que de la feuille et voici les principaux résultats auxquels il est arrivé : on reconnaîtra sûrement une Sapotacée et on pourra du même coup éliminer de cette famille toute plante qui n'y appartient pas, grâce à la présence : « i° des poils unicellulaires à deux bras ; 20 des laticifères spéciaux décrits par DE BARY, qui renferment, avec la gutta et des résines, de 1. Heckel, Sur un nouvel arbre à gutta-percha (C. R. Ac. Se, C, p. 1238, 1885, et La Nature, xxv, 325 et 405, 1885). 2. Solerkdek, Holcstructur, Mûnchen, p. 167, 1885. 3. Dehmel, Beitràgc sur Kenntniss der Milchsaft-Behâlter der PJïansen, Erlangen, 30-32, 1889. 4. Douliot, Recherches sur le périderme (Ann. Se. nat., 7e série, x, P- 375) i889J- 5. Hoi.le, Ucber den anatomischen Bau des Blattes in der Familie der Sapotaceen, etc. (Diss. Erlangen, 59 p. und 1. Taf. 1892). A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 131 l'oxalate de chaux ; 30 des « kauischukkôrper » qui se trouvent dans toutes les cellules du mésophylle, mais surtout dans le tissu palissadique. » La première observation de ces masses semblables à du caoutchouc est d'ailleurs due à son maître, RADLKOFER. En 1892, POMRENCKE (1) confirme les observations de Sole- REDER sur l'anatomie du bois. L'année suivante, alors que TSCHIRCH étudie de son côté la composition chimique de la gutta-percha, son élève OESTERLE (2) décrit les laticifères des Palaquium Gutta Burck, P. Trettbii Burck et Payena Leerii Burck, et arrive à une conclusion assez inattendue. « Dans la tige, dit cet auteur, les laticifères qui se rencontrent non seulement dans l'écorce primaire et secondaire, mais aussi abondamment dans la moelle, passent de la tige dans la nervure médiane de la feuille, puis dans le limbe où ils se terminent aveuglément dans le tissu palissadique et le tissu lacuneux ; ils sont inarticulés et appartiennent au même groupe que ceux des Euphorbiacées, Urticacées, Apocynées, Asclépiadacées. » En 1894, LEWSCHINE (3), dans une monographie très détaillée des Palaquium Gtitta Burck et P. Tretibiï Burck, en décrit minutieusement tous les éléments. D'après lui, les laticifères ren- ferment, outre la gutta et les résines, de l'oxalate de chaux en poussière dissimulé dans le latex, ou « cryptoxalate de chaux », et ils communiquent les uns avec les autres par suite de la désorganisation des parois, horizontales pour ceux de l'écorce primaire, verticales pour ceux de l'écorce secondaire. Ceux de la moelle ont des parois ponctuées. CHIMANI (4), en 1895, après un long et consciencieux exposé des recherches qui ont été faites sur les laticifères en général, nous donne les résultats de celles qu'il a entreprises spéciale- ment sur les laticifères à gutta et les laticifères à caoutchouc. 1. Pombencke, in Arb. bot. Gart. Breslau, 47-49, 1892. 2. Oesterle, Pharmakognoslichc Studieu ûber Gutta-Percha. (Diss. Berne, 40-50, 1893.) 3. Lewschine, Palaquium Gutta Burck et P. Treubii Burck (en russe). Thèse, Moscou, 53 p. et 5 planches, 1894. 4. Chimani, Untersuchungen ùber Bau und Auordntmg der Milchrôhren mit besonderer Berïtcksichtigung der Gutta-Percha und Kautschuk liefern- deti Pfl.amen. (Bot. Centralblatt, LXI, p. 305 sqq., 1895.) i32 JOURNAL DE BOTANIQUE Il opère sur le même matériel d'herbier que OESTERLE et colore le latex par un réactif qu'il prépare en épuisant par l'acide acétique un extrait d'orcanette repris préalablement par l'éther. Les treize espèces étudiées appartiennent aux genres Palaquium, Payena, Bassia, Achras, Sideroxylon, Mimtisops. Il s'étend complaisamment sur la description des caractères physiques du latex de ces plantes, carac- tères éminemment variables, mais en revanche est très bref sur l'anatomie propre des laticifères. Il conteste la pré- sence des anastomoses observées par LEWSCHINE et celle de Toxalate de chaux. Enfin, il dit que ces cellules à latex ont des extrémités en forme de massue qui ne se retrouvent pas dans les autres familles et sont typiques pour les genres Palaqumm et Payena. ENGLER ( i ) , en i 897 , donne une classification des Sapotacées, mais les caractères anatomiques qui l'accompagnent ne nous apprennent rien de nouveau. En 1898, Rempel (2) publie sur le Payena Leerii Benth. et Hook., une étude absolument comparable à celle de LEWSCHINE sur le Palaquium Gutta Burck. Il arrive d'ailleurs aux mêmes résultats. L'année suivante, GrÉLOT (3), pour le Palaquium Gulta Burck et le Payena Leerii Burck, confirme l'exactitude des descriptions de LEWSCHINE et de REMPEL, mais déclare n'avoir pas eu la bonne fortune de trouver des anastomoses latérales entre les cellules à latex. Depuis cette date, malgré les contradictions que nous venons de signaler sur des points essentiels, il n'y a plus, pour ainsi dire, de travaux originaux sur cette question. OBACH (4), décri- vant la coupe du P. Gutta Burck, ne nous apprend rien d'inté- ressant. Solereder (5), en 1899, se contente de résumer les connaissances qui découlent des précédents mémoires. Enfin, en 1. Engler et Peantl, Die natûrlicken Pflanaenfamilien (iv-i, 126-153, 1897 et Nachtrage zu Teil n-iv, 271-280, 1897). 2. Rempel, Payena Leerii Benth-Hooker et sa gutta-percha. Thèse, Moscou, 1898 (en russe). 3. Gkéi.ot, loc cit., p. 242. 4. Obach, Die Gutta-Percha (1899. 9-10, Dresden-Blasewitz). 5. SoLiiREDEE, Systematiscke Anatomie der Dicotyledonen (1890, p. 578- 582). A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 133 1904, ENGLER (i) fait précéder un important travail de systéma- tique sur les Sapotacées africaines de quelques descriptions anatomiques où il se montre d'accord avec Holle. II. — PLAN. MÉTHODE Les espèces que nous avons étudiées, au nombre d'une quarantaine environ, appartiennent à onze genres différents : Palaquium, Payeîia, Ackras, Sidei'oxylon, Bumelia, Hor- mogyne, Bassïa, Argania, Lucuma, Chrysophyllum, Mi- musops. Au lieu de la description par espèces, nous avons préféré la description par organes, qui permet de mieux mettre en évidence les différences qui peuvent se présenter dans la structure de l'appareil laticifère. C'est pourquoi nous aurons, successivement, un chapitre sur la racine, un autre sur la tige, un troisième sur la feuille, un quatrième forcément restreint, car nos matériaux étaient peu abondants, ayant trait à la fleur, au fruit et à la graine. Enfin, dans un dernier chapitre, nous synthétiserons les connaissances anatomiques anciennes et celles que nous aurons pu fournir, afin de présenter, dans un résumé aussi concis que possible, l'état actuel de la question. C'est dans l'axe, par des coupes transversales d'une part, longitudinales, radiales ou tangentielles d'autre part, dans la feuille, par des coupes tangentielles parallèles à l'épiderme, faites après inclusion au collodion, que nous sommes arrivé à pénétrer la structure intime du laticifère. D'une façon générale, le latex persiste dans ces organes, la coupe une fois faite, et dans les bonnes espèces même après le traitement à l'hypo- chlorite de soude. On peut ainsi, en colorant ce latex, soit par l'orcanette acétique (2), soit par l'orcanette chloral, soit enfin par le sudan, arriver à obtenir une vue d'ensemble du réseau laticifère. En particulier pour la feuille, il a été facile, sur de petits fragments abandonnés quelque temps dans l'eau de Javel, 1. Engler, Monographieen Afrikanischer Pflanzenfcunilien und Gàt- tungen (vm, Sapotaceae, 2-5, Leipzig, 1904). 2. L. Guignard, i° Recherches sur la localisation des principes actifs des Crucifères. (Journ. de Botanique, iv, 1890, p. 447, note.) 20 Emploi de l'hydrate de chloral pour dissoudre là matière colorante de l'orcanette et le sudan. (Journ. de Botanique, xviii, 14-17, 1904.) i34 JOURNAL DE BOTANIQUE puis soigneusement lavés à l'eau acétique pour enlever toute trace d'alcalinité, de colorer directement en masse les laticifères par l'un quelconque des réactifs mentionnés ci-dessus. Le temps d'immersion dans l'hypochlorite est variable avec l'épais- seur de la feuille considérée ; vingt-quatre heures suffiront la plupart du temps, tandis que, parfois, plusieurs jours sont nécessaires, dans le cas des Palaquïum par exemple. Ajoutons que si, pour ces derniers, on peut sans inconvénient employer l'eau de Javel concentrée du commerce, il est au contraire pru- dent de la diluer pour les espèces dont le latex manque de consistance. On arrive ainsi à obtenir de très jolies préparations qui, montées dans la glycérine gélatinée, se conservent plu- sieurs mois et permettent ainsi de se rendre compte directement de la richesse en latex des feuilles examinées. Pour étudier les détails de la structure anatomique, tels que la nature des parois des laticifères, la présence ou l'absence des anastomoses, le latex est souvent une gêne. On s'en débarrasse aisément en traitant les coupes par du chloroforme qui dissout le latex. Après avoir ensuite éclairci ces coupes à l'hypochlo- rite, leur traitement au vert d'iode, puis au carmin aluné, est un procédé qui nous a toujours donné des résulats aussi satis- faisants que nous pouvions le désirer. Le brun Bismarck et l'hématoxyline de Delafield colorent également bien, au même titre que le carmin, la membrane du laticifère et il n'est pas besoin de chercher une autre technique. Nous ajouterons seule- ment pour terminer, qu'il est inutile de faire passer les coupes dans du chloroforme, quand on veut les monter au baume du Canada, car le xylol a le même pouvoir dissolvant vis-à-vis de la ofutta. £>' III. — STRUCTURE ANATOMIQUE DE LA RACINE L'étude de la racine des Sapotacées a été presque complè- tement délaissée par les différents auteurs qui se sont occupés de l'anatomie de cette famille. Solereder (i), qui résume nos connaissances sur ce sujet, n'en fait pas mention, et plus récem- ment Engler (2), dans sa Monographie des Sapotacées africaines, 1. Solekedek, Sysiematische /Inalomie, 1899, 578-582. 2. Engler, loc. cit., p. 4. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 135 semble méconnaître la présence et l'importance des laticifères dans les racines de ces plantes, quand il dit que « l'un des carac- tères des Sapotacées réside dans la présence des cellules à latex que l'on rencontre par groupes dans les feuilles et les tiges ». CHIMANl(i), seul, a décrit une coupe pratiquée dans l'axe hypo- cotylé d'un embryon de 11 cent, de long de Payena Sîirin- giana (probablement plutôt P. Suringariana Burck). D'après ses observations, il existerait, « dans une zone mal délimitée par l'endoderme et par endroits par le liège péricambial, des latici- fères de forme allongée, vraisemblablement oblitérés et remplis par un suc coagulé présentant des grumeaux jaunâtres... Dans le tissu lâche de l'écorce primaire, on trouve encore, par ci par là, des laticifères oblitérés, facilement reconnaissables à leur contenu ». Nous prendrons comme type de notre étude le Pala- qttium Gutta Burck; c'est, en effet, l'arbre à gutta par excel- lence, le premier qui ait été découvert (2) et celui qui, d'après W. Burck (3), auteur compétent en la matière, donne le meilleur produit. Bien que n'ayant pas eu à notre disposition la racine à tous ses stades de développement, les matériaux que nous avons pu rassembler, provenant des serres de l'Ecole de Phar- macie et du jardin de Buitenzorg, nous ont permis cependant de faire de cet organe une étude suffisamment complète. 1. Chimani. loc. cit., Bot. Centralblatt, 1895, p. 421. 2. D'après Jumelle {Plantes à Caoutchouc et à Gutta, 1898) et Grelot {Ori- gine botanique des Caoutchouc et Gutta-percha, 1899) la gutta était, depuis plusieurs siècles déjà, utilisée dans la presqu'île de Malacca, dans l'île de Suma- tra et à Bornéo quand, en 1843, deux médecins anglais, le Dr Montgomerie et le Dr José d'Almeida, la firent connaître à Londres. Mais l'arbre producteur de cette gutta ne fut découvert qu'à la fin de 1846 par Thomas Lobb dans les ravins de la forêt de Bœkit-Timah, dans l'île de Singapoure. Cet arbre, appelé en 1847 Isonandra Gutta par W. Hooker, n'était autre que le Palaquium Gutta Burck. Il était localisé exclusivement dans cette région, d'où il disparut rapidement par suite des procédés primitifs d'exploitation et de la consommation toujours crois- sante de la gutta. Sérullas, en 1887, l'aurait retrouvé dans la même contrée où Lobb avait signalé sa présence. C'est du moins ce que rapportent Jumelle en 1898 (p. 171) et Grelot (p. 189). En 1901, Jumelle (Cultures coloniales, p. 177) affirme après M. Ledeboer que le P. Gutta est l'espèce encore principalement exploitée dans la péninsule malaise, mais, en 1903, le même auteur, revenant sur cette question et s'appuyant sur les observations de MM. Ridley et van Romburgh attribue au P. oblongifolium Burck les exemplaires retrouvés par Sérullas; de sorte que le P. Gutta Burck n'existerait plus à l'état spontané, et ne se ren- contrerait plus que dans les plantations de Java. 3. Burck, Sur les Sapotacées des Indes Néerlandaises et les origines bota- niques de la Gutta-percha. (Ann. Jard. bot. Buitenzorg, v, 1886.) 136 JOURNAL DE BOTANIQUE Genre Palaquium. P. Gutia Burck. Strttciure primaire. — Cette structure peut être observée dans une racine présentant i millimètre de diamètre (fig. i). Le parenchyme cortical très développé est formé de cellules peu différentes les unes des autres ; celles de l'assise externe seules, sont polygonales, régulières, à paroi se colorant par le vert d'iode ; elles correspondent à l'assise pilifère. L'endoderme est très facilement reconnaissable à ses cadres subérifiés. Il entoure un cylindre central où sont différen- ciés six faisceaux ligneux alternant avec autant de faisceaux libériens. Le péricycle comprend 2 à 3 assises de cellules et le reste du cylindre central est occupé par un paren- Fig. 1. — Palaquium Gutta. Coupe transversale de la - , . 111 racine primaire (demi-schématique) \pc, parenchyme CHyiIie Qe petites CeilUieS cortical ; end, endoderme ; b, faisceaux du bois; L, £ membrane enCOre Cel- laticiferes libériens. Gr. : 42. lulosique. Dans cette racine, les laticiferes sont déjà très nombreux. On les trouve : i° dans le parenchyme cortical, répartis sans ordre apparent de l'assise pilifère à l'endoderme ; 2° dans la région libérienne, au nombre de 6 à 8 dans chacun des espaces triangulaires délimités par les tubes criblés d'une part, les fais- ceaux ligneux d'autre part. Leur contenu est déjà assez cohé- rent pour n'être pas détruit par l'hypochlorite ; il a un aspect gris blanchâtre, réfringent, et se colore par l'orcanette. Dans le parenchyme cortical les cellules laticiferes, sur les coupes transversales, ne se différencient des cellules voi- sines que par ce contenu, tandis que dans le cylindre central, elles sont en outre facilement reconnaissables à leurs grandes dimensions. Structure secondaire. — L'assise génératrice libéro-ligneuse apparaît avant l'assise subéro-phellodermique et on peut déjà A. Chaklier. — Eiude anatomique des plct7ites h gutta-percha. 137 l'observer dans une racine de 2 mm. 5 de diamètre. Par suite du fonctionnement de l'assise génératrice interne, le bois forme maintenant une masse compacte dans laquelle les faisceaux pri- maires légèrement saillants sont réunis par du bois secondaire qui renferme dans son parenchyme des vaisseaux et des fibres. Tout le tissu central s'est complètement lignifié (fig. 2). D'autre part, le liber secondaire s'est disposé comme le bois en assises régulières et continues dont les laticifères occupent la plus grande partie ; mais, sous la poussée des nouveaux élé- ments, les tubes cri- blés primaires qui les coiffaient en quelque sorte, ont été écrasés contre les cellules du péricycle : ils sont en voie de régression et ne vont pas tarder à disparaître. A ce stade, les la- ticifères disposés sur deux rangées sont formés par de larges cellules, plus ou _. _, , . _, ' r b îg. 2. — Palaqitiiim Gutta. Coupe transversale de la ra- moinS hexagonales c'ne secondaire ; pc, parenchyme cortical ; end, endoderme ; l, liber ; b, bois. Gr. : 42. en section transver- sale, le plus souvent groupées au nombre de 3 à 4, accolées ou simplement séparées par quelques cellules aplaties du paren- chyme libérien. Dans le parenchyme cortical, leur nombre s'est accru ; il en est de même de leur taille, tout en restant égale à celle des cellules voisines. A un stade un peu plus avancé, la racine offrant 3mm.5dedia- mètre, par suite de l'activité des cellules cambiales, le cylindre central s'est épaissi considérablement. Le parenchyme cortical n'a pas varié, mais l'endoderme quoique toujours très net, pré- sente une coloration jaunâtre analogue à celle des tissus mortifiés. En même temps, certaines cellules de l'assise la plus externe du péricycle commencent à se cloisonner, premier indice de la for- mation du périderme, ainsi qu'on peut s'en convaincre en compa- rant la structure de cette racine avec celle de racines plus âgées. 138 JOURNAL DE BOTANIQUE Dans ces dernières, le bois compact et peu vascularisé occupe à lui seul les trois quarts du volume. Au centre, un tissu épais et fibreux correspond à la moelle. A l'extérieur, plusieurs assises de liège normal proviennent du fonctionnement de l'as- sise phellogène qui a donné en même temps du côté interne 2 à 3 assises de phelloderme dont les cellules sont allongées tan- gentiellement et renferment des cristaux prismatiques d'oxalate de chaux. Il n'y a plus trace d'endoderme. Le liber s'étend du phelloderme au cambium et on peut le délimiter en deux régions. La plus interne est formée par des cônes libériens en- core peu développés, sépa- rés à la base par des rayons médullaires à une seule as- sise de cellules. La plus externe, au contraire, est peu différente de l'écorce secondaire et ne s'en distin- gue que par la présence d'une rangée de gros latici- fères qui sont les laticifères du liber primaire (fig. 3). Leur taille s'est encore accrue, leur membrane s'est épaissie et par suite des pressions exercées à la fois par les cellules voisines et par la turgescence de leur contenu, leur forme s'est modifiée : les angles se sont arrondis et, d'hexagonale, la section de la cellule est devenue ellipti- que. Ils ne sont pas accompagnés de tubes criblés, puisque ceux-ci, sous la poussée des jeunes éléments, ont été écrasés contre le péricycle. Dans le liber secondaire, les cellules se sont différenciées: à côté des tubes criblés, au milieu du parenchyme libérien, nous trouvons, d'une part, des fibres épaisses disposées par paquets de 2 à 3 en strates régulières ; d'autre part, des jeunes laticifères qui ne diffèrent des éléments voisins que par leur contenu. En résumé, si nous comparons la structure de cette racine âgée avec celle de la précédente, nous sommes amené à con- clure que, dans le péricycle, s'est formée une assise génératrice qui a exfolié en entier le parenchyme cortical primaire, avec son Fig. 3. — Palaquium Gutta. Coupe transversale de la racine secondaire (demi-schématique); aph, assise subéro-phellodermique ; c, cam- bium; LI1 laticifères du liber primaire; LI* laticifères du liber secondaire. Gr. : 42. A. Chaeliek. — Etude attalomique des plantes a gutla-percha, 139 endoderme et ses nombreux laticifères ; mais, par compensation, cette assise a donné une écorce secondaire peu épaisse, il est vrai, à laquelle fait suite, sans transition, le liber, dans la partie externe duquel persistent les laticifères du liber primaire, seuls représentants en cette région de la structure primitive, les tubes criblés ayant disparu. Au voisinage du cambium, apparaissent dans le liber secondaire de nouvelles cellules à latex qui diffèrent des précédentes par leur taille plus petite et sensiblement égale à celle des cellules voisines. Le développement des laticifères libériens a été suivi dans une racine d'un diamètre plus considérable (2 cent. 5) provenant de Buiten- zorg. En dedans du phelloderme, les laticifères du liber primaire se retrouvent encore très ap- parents à cause de leur large section. Ils sont, en coupe transversale, le plus souvent isolés, de forme ronde ou ovale, à membrane très épaisse ; quelquefois au contraire, on les ob- serve rapprochés les uns à côté des autres sur une même ligne tangentielle, bien que séparés par leurs parois entières et considérablement épaissies. En coupe longitudinale, ils se pré- sentent en files de cellules, tantôt étroitement soudées les unes aux autres, tantôt présentant des étranglements plus ou moins prononcés donnant à l'ensemble du laticifère une forme toute particulière que nous n'avons jamais rencontrée chez aucune autre espèce (fig. 4). Les dimensions respectives des éléments d'une même file sont d'ailleurs variables; des cellules allongées et étroites succèdent à des cellules courtes mais élargies. Les cloi- sons transversales sont intactes ou rompues dans la région mé- diane très souvent amincie. Ils sont séparés du liège par plusieurs assises de phelloderme, dont les cellules sont déjà en grande partie épaissies et sclérifiées et toujours dépourvues de latex. Du côté interne, ils sont en contact avec des massifs de cellules scléreuses, à parois épaisses, percées de ponctuations et de fins canalicules ramifiés, souvent même à lumen très réduit. Ces Fig. 4. — Palaquium Gutla. Coupe longi- tudinale tangentielle de la racine (demi- schématique). Lati- cifères du liber pri- maire. Gr. : 42. ,4o JOURNAL DE BOTANIQUE massifs sont disposés parallèlement au liège ; ils ne forment pas un anneau continu, et par places, ils se prolongent plus ou moins profondément dans le liber, dans le sens des rayons. Bien que leur taille soit souvent considérable, ces cellules scléreuses sont d'ailleurs d'origine libérienne. Elles ne peuvent être péricy- cliques, puisqu'elles se trouvent sous les laticifères du liber primaire (fig. 5). D'ail- leurs, le tissu qui les réunit présente les mê- mes caractères que celui du liber profond. On peut y observer : i° des paquets de pe- tites fibres à lumen étroit, réunis en grou- pes plus ou moins im- portants, disposés en strates ; 2° des plages de cellules écrasées et de nombreux laticifè- res également grou- pés, qui alternent avec les fibres. Au fur et à mesure que l'on ap- proche du cambium, la disposition devient de plus en plus régu- lière, et l'on voit, se succédant, coupés par les rayons médullaires, les strates de fibres, les plages de tubes criblés écrasés et les groupes de latici- fères. Comme il y a environ 16 à 18 strates de fibres, on peut se faire une idée du nombre considérable de ces cellules à latex. Leur taille est légèrement supérieure à celle des cellules voisines et elle va croissant du cambium au péricycle, des plus jeunes laticifères aux plus âgés. Elles renferment un latex de couleur grisâtre qui se colore bien par l'orcanette. Elles sont rarement isolées, mais le plus souvent groupées et accolées Fig. 5. — Palaquiiim Gutta. Coupe transversale de la racine (demi-schématique) : s, suber ; LI* latici- tère du liber primaire ; LI2 laticifères du liber se- condaire. Gr. : 42. A. Charliek. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 141 par leurs membranes latérales qui, tantôt sont partout d'égale épaisseur, tantôt présentent une partie amincie par laquelle le contenu des cellules paraît se fusionner. C'est le type d'anas- tomoses que l'on rencontre toujours dans les laticifères libériens de toutes les Sapotacées. En réalité, nous pouvons dire, dès maintenant, que chez le P. Gtttia Burck, elles sont plus rares que dans beaucoup d'autres espèces. Elles sont d'ailleurs plus faciles à observer sur les coupes longitudinales tangentielles : les laticifères libériens, surtout dans le liber externe, y forment un véritable réseau analogue à celui de la tige de certaines Composées (1). Les cellules de ces laticifères se sont allongées considérable- ment par rapport à celles du parenchyme libérien, et étant très nombreuses, elles se mettent en contact les unes avec les autres, soit par leurs parois longitudinales, soit par leurs extrémités juxtaposées en biseau. De toute façon, ces membranes com- munes présentent une ou plusieurs plages amincies que l'on peut considérer comme de larges ponctuations que le contenu cellulaire, soit protoplasmique, soit lactescent, peut traverser par osmose. En coupe longitudinale radiale, les anastomoses sont peu fréquentes ; les laticifères se présentent sous forme de longs tubes isolés qui courent entre les fibres libériennes et paraissent formés de cellules emboîtées les unes dans les autres, ou mieux soudées les unes aux autres, par suite de la superpo- sition de leurs extrémités arrondies, ce qui explique les renfle- ments latéraux qui se répètent à des intervalles presque régu- liers sur toute la longueur du tube laticifère. Pour compléter l'anatomie de cette racine adulte de P. Gutta Burck, il nous reste à dire que les fibres libériennes sont sou- vent accompagnées de files de cellules scléreuses qui renferment chacune un cristal prismatique d'oxalate de chaux. Au centre de l'organe, la moelle très réduite est formée de petites cel- lules à paroi lignifiée, gorgées de grains d'amidon. Elle ren- ferme en outre des fibres et des cristaux d'oxalate de chaux ; il n'y a pas de laticifères et, tout au plus, observe-t-on dans la moelle quelques cellules à contenu noirâtre, résistant à l'hypo- chlorite, ne se colorant pas par l'orcanette et que nous appren- 1. Col, Recherches sur l'appareil sécréteur interne des Composées. (Thèse Diplôme supérieur, Pharmacie, Paris, 31-32, 1903). 142 • JOURNAL DE BOTANIQUE drons à connaître dans la suite de ce travail comme n'étant autre chose qu'un sable cristallin d'oxalate de chaux plus ou moins mélangé de gutta. Les racines ne sont pas exploitées par les indigènes qui ne recueillent la gutta que de la tige en y faisant des incisions après avoir abattu l'arbre. Et pourtant, nous avons vu que ces racines contiennent une notable proportion de latex, renfermé dans des laticifères libériens en tout semblables, comme nous le verrons, à ceux de la tige. Peut-être serait-il possible d'utiliser ces organes, en enlevant l'écorce et la traitant comme celle des rameaux, pour la soumettre finalement à l'action des dissolvants appropriés. Il est vrai que, dans une forêt, l'extraction de ces racines du sol est un travail pénible, surtout pour des indigènes accoutumés à fournir le minimum d'effort possible, et que dans des plantations, l'opération risquerait d'endommager les arbres voisins. Ce sont très probablement là les raisons pour lesquelles un tel essai n'a pas été tenté. La structure anatomique des autres Palaquium est compa- rable à celle du P. Gutta Burck : le parenchyme cortical pri- maire est toujours, à un moment donné, complètement exfolié par suite de la formation d'un périderme d'origine péricyclique dont le phelloderme est en général très réduit et non sécré- teur. Sous ce phelloderme, s'étend un liber bien développé, considérablement sclérifié dans sa partie externe, à tel point que, sans la présence des énormes laticifères du liber primaire, on serait tenté d'attribuer à ces formations une origine péricy- clique. Elles ne sont néanmoins jamais disposées en anneau complet ; d'autre part, elles s'enfoncent plus ou moins profon- dément dans le liber que des rayons médullaires, généralement unisériés, partagent en cônes coupés tangentiellement par des strates de fibres alternant avec les groupes de laticifères et les plages de cellules écrasées. P. sumatranum Burck. Sous le liège, dans une racine de 2 cent. 5 de diamètre, les quelques assises de phelloderme sont déjà en grande partie sclérifiées et elles sont en contact avec les amas de scléren- chyme libérien. Il y a dans les vaisseaux du bois de nombreuses thylles, les unes à paroi lignifiée, les autres à paroi encore cel- A. Charlier. — Etude anaiomique des plantes a gutta-percha. 143 lulosique. La présence de thylles dans les vaisseaux du bois de la racine des Palaquium a été fréquemment constatée dans le cours de nos recherches. Le fait mérite d'être signalé, car d'après Van TlEGHEM (1), les thylles seraient rares dans les racines des arbres dicotylédones. P. Beauvisagei Burck. Cette racine (3 cent. 5 de diamètre) est protégée à l'extérieur par un liège très épais sous lequel se sont encore formés d'autres péridermes. En dedans du plus profond, une à deux assises de cellules seulement ont leurs parois cellulosiques ; tout le tissu sous-jacent est sclérifié, mais les parois sont généra- lement peu épaissies et l'on n'observe pas de gros amas de sclérites semblables à ceux du P. Gutta Burck. Les cônes libé- riens séparés par des rayons médullaires très nets viennent se terminer dans cette région qui renferme aussi d'énormes latici- fères : ce sont les laticifères du liber primaire. Épars au milieu des cellules scléreuses, ils forment des files tantôt resserrées, tantôt au contraire considérablement élargies dans les parties parenchymateuses et présentent entre eux de nombreuses anas- tomoses. Un certain nombre de ces cellules sécrétrices sont envahies par des thylles qui les remplissent plus ou moins complètement, et sous l'influence desquelles le latex, repoussé de plus en plus contre la paroi, finit par disparaître. Nous en parlerons plus longuement à propos de la tige. Les cônes libériens ne diffèrent pas de ceux du P. Gutta Burck, mais le liber renferme, soit dans ses cellules scléreuses, soit dans ses autres éléments, de nombreux cristaux prisma- tiques d'oxalate de chaux. P. obiusifolitim Burck. La structure de cette racine est fort tourmentée et bien que son épaisseur soit assez restreinte (2 cent, de diamètre), la sclé- rification a déjà atteint un développement considérable. Le liber est plus réduit que dans les autres espèces et il est facile de constater qu'il est en partie exfolié, aux endroits où le liège proémine à son intérieur. En de nombreuses régions du liber 1. Van Tieghem, Traité de Botanique, I, 641-642, 1891, Paris. i44 JOURNAL DE BOTANIQUE lui-même, et sur toute la périphérie, des zones considérables de ce tissu avec fibres, tubes criblés et laticifères sont isolées et bientôt mortifiées par suite de la formation d'un liège qui les entoure complètement. Et chose remarquable, pour compenser en quelque sorte les pertes que subit le liber normal, il se déve- loppe, à l'intérieur du bois, des bandes de parenchyme dans lequel se différencient des tubes criblés accompagnés de fibres et de laticifères. D'une façon générale, les laticifères sont moins abondants que dans les autres espèces. Le bois n'a pas une structure homo- gène et c'est une remarque qui peut s'appliquer aussi à d'autres racines de Palaqîiium ; c'est ainsi qu'outre la présence du tissu criblé intraligneux, on observe au milieu du bois normal, à larges et nombreux vaisseaux souvent obstrués par des thylles, des plages plus ou moins grandes de parenchyme ligneux à cel- lules toutes égales, peu épaissies, parmi lesquelles il n'y a ni fibres, ni vaisseaux. P. argeniatum Burck. Les amas de sclérites sont espacés les uns des autres, plutôt disposés dans le sens radial, et s'enfoncent profondément dans le liber. P. javense Burck. Le tissu de soutien est plutôt réduit ; les cônes libériens tantôt viennent se terminer contre le liège même, tantôt contre un phelloderme très développé dont les cellules toutes sem- blables ne sont jamais sécrétrices. Ces cônes renferment de nom- breux laticifères qui ne sont pas ici régulièrement disposés dans le sens tangentiel, mais groupés aussi dans le sens radial. Vers l'extérieur, on observe les énormes laticifères du liber primaire à section elliptique et à membrane épaissie cellulosique ; leur contenu, sous la pression des thylles à paroi fortement sclérifiée, est, dans certaines cellules, en voie de disparition. A l'intérieur, les derniers éléments sécréteurs différenciés se trouvent dans la région cambiale elle-même : ils forment des groupes de cellules sécrétrices en regard desquelles proéminent des vaisseaux du bois remplis aussi de latex. De sorte qu'on est en droit de se demander si ce n'est pas à ce moment, c'est-à- A. Charliek. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 145 dire dans le cambium, que se ferait la communication entre le laticifère libérien et le vaisseau ligneux. Cette communication ne serait d'ailleurs qu'éphémère, puisque, par suite du fonction- nement de la couche cambiale, ils sont bientôt éloignés l'un de l'autre, le latex n'en persistant pas moins à l'intérieur des vais- seaux, quand ceux-ci sont disséminés dans la profondeur du bois. L'oxalate de chaux est abondant dans le liber, surtout dans sa zone externe. La moelle très réduite 1 enferme aussi des cris- taux réguliers, à faces concaves. Genre Payena. D'une façon générale, nous n'aurons pas de différences à signaler entre la structure anatomique de la racine des Pala- quium et celle des Payeita. P. Leerit Burck. Dans le périderme externe d'une racine de 1 cent. 5 de dia- mètre, les assises phellodermiques sont sclérifiées ; les gros lati- cifères du liber primaire allongés tangentiellement ont une membrane épaisse. Dans les cônes libériens, les laticitères répartis entre les strates de fibres ont généralement une section plus large que celle des cellules voisines. L'oxalate de chaux en petits cristaux prismatiques y est abondant. P. macrophylla Benth. et Hooker. Racine de 2 cent, de diamètre. Le liber secondaire est ici encore disposé en forme de cônes moins développés que dans l'espèce précédente. A l'extérieur, les éléments scléreux sont peu abondants. Les laticifères du liber primaire sont larges, souvent accolés, ceux du liber secondaire étroits et en petit nombre. L'amidon n'est pas abondant et l'oxalate de chaux manque complètement. Le bois bien développé est très peu vascularisé et renferme surtout des paquets de fibres qui lui donnent uue dureté et une ténacité considérables. Dans toutes les racines étudiées jusqu'ici au contraire, les vaisseaux du bois étaient beaucoup plus nombreux et plus larges que dans la tige. 146 JOURNAL DE BOTANIQUE P. Suringariana Burck. Les observations ont été faites dans une racine de 3 cent, de diamètre. Le liber très développé renferme beaucoup d'ami- don et de nombreux laticifères. Il est soutenu par des piliers de cellules scléreuses et de fibres qui, partant d'un phelloderme réduit, se développent dans le sens des rayons médullaires pour s'enfoncer profondément à son intérieur. Les laticifères du liber primaire ne sont pas apparents. L'oxalate de chaux manque complètement. Le bois est très vascularisé. Genre Lucuma. Les graines deZ-. Caimito Roem. etL, Rivicoa Gaertn., que nous avions à notre disposition, nous ontpermisde constater que les laticifères sont déjà différenciés dans l'embryon. Dans l'impos- sibilité de pouvoir observer le premier stade de leur formation, il nous était au moins facile, sur des plantules à divers états de croissance, de les suivre dans le cours de leur développement. L. Caimito Roem. Lorsque la radicule a at- teint 1 cent, de longueur, la structure n'est guère plus zd compliquée qu'avant la ger- mination. A la périphérie d'un tissu de cellules semblables, Fig. 6. - LuçumaCaimito. Coupe transversale à parois minces, les Cellules de la radicule: fie, parenchyme cortical;^ sont Je forme plus régulière zone de différenciation des faisceaux libériens r Q et ligneux. Les laticifères sont figurés par des et quelqueS-UlieS SOnt prolon- cercles tout petits. Gr. : 42. , .... , gees en poils incolores : c est l'assise pilifère. Intérieurement, se trouve en outre différenciée une zone circulaire de plusieurs assises de cellules à division active et de petite taille. C'est dans cette zone que se formeront les faisceaux ligneux et libériens, la place de ces derniers se trouvant nettement indiquée par des groupes de 3 à 4 grandes cellules dont le protoplasme, déjà modifié, se colore par l'or- canette : ce sont les premiers laticifères libériens (fig. 6 et 7). A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-perc/ia. 147 On rencontre donc, dans la radicule, les laticifères en groupe dans la future région libérienne, mais on en observe aussi, répartis sans ordre, dans ce qui va être le parenchyme cortical. Il y en a même quel- ques-uns dans le tissu con- jonctif central. Dans une radicule de 7 cent, delongueur, la différenciation est plus avancée : au-des- sous de l'assise pilifère, on peut observer l'assise subé- reuse. L'endoderme délimite le cylindre central, mais ses cadres subérifiés sont peu visibles. Les laticifères du parenchyme cortical ne sem- blent pas avoir augmenté en nombre ; ils forment des files de cellules allongées, sépa- rées par des cloisons trans- versales minces (fig. 8). Dans le cylindre central, le cam- bium, a déjà fonctionné ; aussi, des éléments de bois secondaire réunissent-ils les six faisceaux ligneux primi- tifs, tandis que, dans le liber, les laticifères nombreux et oranrls qnnt renartic; entre les Fi£- 7' ~ Lucuma Caimito. Coupe transversale granas sont repartis entre les de la radicule . pCi parenchyme cortica, et scs tubes Criblés primaires et le laticifères;**, zone de différenciation des fais- . , . cèaux et ses laticifères libériens. Gr. : 240. tissu crible secondaire. Ce sont des cellules placées bout à bout, renflées légèrement à leur point de contact, ou des cellules soudées en biseau par leurs parois longitudinales amincies par endroits (fig. o). Ajoutons que c'est ce dernier mode de contact qui est le plus général pour les laticifères libériens, mais qu'à ce stade les communications entre laticifères voisins sont rares. En somme, l'analogie est complète avec le Palaquiitm Gutla Burck et il est permis de supposer que, dans ce dernier, 148 JOURNAL DE BOTANIQUE end Fig. 8. — Lucuma Caimito. Coupe longitu- dinale de la radicule, montrant un latici- fère du parenchyme cortical. Gr. : 240. Fig- 9- — Lucuma Caimito. Coupe longitudinale de la radicule, montrant des laticifères libériens anastomosés ; end, endoderme. Gr. : 240. l'apparition du tissu sécréteur avait aussi précédé celle du tissu conducteur. L. Rivicoa Gaertn. Le développement des laticifères dans cette espèce est en tous points semblable à celui du L. Caimito Roem. Nous avons bien observé dans les deux germinations que nous avions obtenues, au milieu du parenchyme cortical, une énorme poche remplie de latex et formée par destruction de cellules, mais nous nous contenterons de la signaler comme une anomalie due pro- bablement à un traumatisme. L. neriifolia Hook. Le bois très fibreux occupe la plus grande partie de cette racine (4mm. de diamètre). La moelle fait défaut. Le liber, même dans la région voisine du cambium, est formé de grands élé- ments où les tubes criblés sont rares. De gros laticifères à paroi épaisse sont disposés par groupes entre des paquets de fibres libé- riennes qui sont reliés entre eux par des cellules scléreuses for- mées aux dépens des rayons médullaires (fig. 10). Ces laticifères présentent des anastomoses remarquablement nettes et faciles à — Péf -Pér A. Charlier. — Etude anatomique des -plantes à gutta-percha. 149 observer, même sur des coupes transversales. Leur contenu se colore bien par l'orcanette. Comme chez le Palaquium Gutta Burck, il n'y a pas de sé- paration tranchée entre le parenchyme cortical et le liber, car, là encore, l'assise su- béro-phellodermi- que a dû se former dans une des assises péricycliques exfo- liant ainsi tout le parenchyme corti- cal, y compris l'en- doderme. Dans la région plus pro- fonde prennent nais- sance d'autres péri- dermes dont le liège se fusionne par en- droits en englobant des laticifères et des amas de fibres à lumen plus large que celui des fibres libériennes. La plu- part des cellules de ce liège sont pour- vues d'épaississe- ments spirales tout à fait caractéristi- ques. L'oxalate de chaux est très abon- dant en cristaux prismatiques, enfer- més dans des cel- lules scléreuses dis- posées en files à côté des fibres. Nous n'avons pas pu étudier la structure pri- maire de cette racine, les graines de L. uerufolia n'ayant pas germé, et les plus petites racines que nous ayons à notre dispo- Fig. 10. — Lucuma neriifolia. Coupe transversale de la racine : L, laticifères libériens anastomosés ; Pér, péri- dermes dont certaines cellules présentent des épaissis- sements spirales. Gr. : 240. 150 JOURNAL DE BOTANIQUE sition (o mm. 5 et 1 mm.) présentant déjà une structure secondaire très avancée. Le liège avait déjà exfolié tout le parenchyme cor- tical, et le liber très développé ne possédait que quelques gros laticifères. A son intérieur même, des cloisonnements partiels s'étaient formés, soit autour des fibres, soit autour des laticifères. Genre Ghrysophyllum. C. Cainïto L. Dans une coupe déjeune radicelle, les laticifères sont unique- ment répartis par groupes de 3 à 4 entre les 4 faisceaux ligneux, sous les tubes criblés. Leur large section les différencie nettement des cellules voisines. 11 n'y en a pas dans le parenchyme cortical où on en rencontre néanmoins à un stade ultérieur. Genre Mimusops. M. Balata Gaertn. Fig. 11. — Mimusops Balata. Coupe transversale de la racine primaire: L, laticifères du liber. Gr. : 240. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 151 La racine examinée offre la structure primaire dans laquelle les seuls laticifères existants se trouvent dans la région libérienne entre les 4 faisceaux ligneux (fig. n). M. Elengi Wight. Même disposition dans une jeune racine de o mm. 5 de dia- mètre, avec cette particularité qu'il y a exactement 4 laticifères libériens en alternance avec les 4 faisceaux li- gneux. N'ayant pu vérifier la constance du carac- tère, nous nous garderons de lui attribuer une valeur spécifique qu'il n'a peut-être pas. L'endo- derme est très distinct et le parenchyme cortical homogène, sans laticifères. Dans une racine de 4 mm. de diamètre, les formations secondaires ont déjà acquis un certain développement. Le bois à lui seul occupe les trois quarts du volume de la racine. Le périderme a dû, là encore, se former aux dépens du péricycle. Il y a quelques gros laticifères à la limite des cônes libériens: ce sont les laticifères du liber primaire. Mais il en existe d'autres plus nombreux et plus petits entre les tubes criblés et les paquets de fibres libériennes. Les cônes libériens sont délimi- tés par des rayons médullaires étroits et formés d'une seule rangée de cellules à la base, qui vont s'élargissant rapidement en approchant du phel- loderme. Le contenu de ces laticifères est peu cohérent ; aussi, comme la plupart se vident lorsqu'on prati- que les coupes, c'est par des sections longitudi- nales qu'on peut se rendre bien compte de leur nombre et de leur disposition. On voit alors les laticifères libériens former, entre les fibres à lumen étroit et à paroi ponctuée, un véritable réseau (fig. 12). Ce sont, comme précédemment, des cellules allongées qui se mettent en contact les unes avec les autres par leurs parois terminales ou latérales. Ce sont aussi, dans le liber externe, des files de cellules semblables, reliées entre elles par des branches transversales, à direction perpendiculaire aux premières (fig. 13). i v- Fig. \2. — Mimti- sops Elengi. Réseau de la- ticifères libé- riens. Gr. : 56. i=;2 JOURNAL DE BOTANIQUE Toutes les membranes communes présentent des plages amin- cies au travers desquelles la communication entre les divers ^ 'g '3- — Mimusops Elevgi. Coupe longitudinale de la racine : L, laticifères libériens anastomosés, reliés entre eux par des branches transversales. Gr. : 120. laticifères se fait aisément, et le M. Elcngi Wight est une des espèces qui se prête le mieux à cette constatation. (A suivre.) Pnris — J M?:-?-li imp.4'-*i.Â-v.«laCMtilIon i9e ANNÉE N° 8. AOUT 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES {Suite) Par M. A. CHARLIER. IV. — STRUCTURE ANATOMIQUE DE LA TIGE Le Palaquium Gutta Burck nous servira encore de type pour la structure de la tige et c'est à cette espèce que nous comparerons toutes les autres. Nous avons cru bon toutefois d'examiner tout d'abord le développement des laticifères, en prenant la tige au début de sa formation, et nous avons dû pour cela prendre comme exemples les Luciutia Caimito Roem. et L. Rivicoa Gaertn., faute d'échantillons jeunes de P. Gutta. Ce développement, comme nous allons le voir, présente avec celui de la racine un certain nombre de différences. Structure primaire. Dans le Lucuma Caimito Roem., les observations ont été faites sur une tigelle de 1 cent, de longueur, à partir du point d'attache des cotylédons. Cette tigelle est couverte d'un épais feutrage de poils en navette unicellulaires, à pied court surmonté de deux longs bras qui renferment une matière résineuse. Cette forme de poils constitue l'une des caractéristiques de la famille des Sapotacées. Les coupes transversales nous ont montré, comme pour la radicule, que la zone de différenciation des faisceaux libéro- ligneux se distingue nettement du parenchyme fondamental par la petitesse de ses cellules. A la limite externe de cette zone, apparaissent des tubes criblés au-dessous desquels prennent AOUT IQO5. I .7.À L 154 JOURNAL DE BOTANIQUE naissance, par endroits seulement, quelques trachées, mais il n'y a pas de lati- cifères. Par contre, ceux- ci sont déjà très nombreux dans le parenchyme corti- cal et la moelle. Schématiquement disposés sur deux rangs dans la pre- mière région, les plus externes étant un peu plus petits que les au- tres (fig. 14 et 15), ils sont, dans la moelle, répartis surtout à la périphérie et forment de longues files de cel- lules orientées dans le sens même de l'axe. rrrf^r Fig. 14. — Lucuma Caimilo. Coupe transversale de la tigelle (demi-schématique) : Zd, zone de différenciation des fais- ceaux libéro-ligneux ; L, laticifères répartis dans le paren- chyme cortical et la moelle. Gr. : 42. Ces files sont indépen- dantes les unes des autres et présentent souvent dans leur tra- jet une ou plusieurs ramifications latéra- les, de structure ana- logue, et qui ne tardent pas à suivre une direc- tion parallèle. Les cel- lules à latex d'une même file sont sépa- rées les unes des autres par des cloisons trans- versales absolument identiques aux parois longitudinales ; elles sont un peu plus larges et plus hautes que les cellules voisines (fig1. 16), mais leur rôle **'£• '5 — Lucuma Caimito. — Conpe transversale de la tigelle ; L, laticifères corticaux et médullai- res; /, premiers tubes criblés ; b, premiers vais- seaux du bois. Gr. : 240. s-hHa A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 155 physiologique doit être différent, car leur contenu réfringent et peu homogène se colore par l'orcanette. Le protoplasme s'est plus ou moins transformé en latex ; le noyau, unique par cellule et rendu bien apparent par des préparations à l'héma- toxyline, est souvent rejeté contre les parois transversales. Dans un second échantillon, long de 5 cent., la structure primaire de la tige est complète. Le parenchyme cortical renferme de nombreux laticifères dans toute son épaisseur. Il est séparé du cylindre central par une rangée de cellules endodermiques riches en amidon. Les faisceaux libéro- ligneux sont différenciés et, dans le liber, apparaissent des latici- fères de petite taille, analogue à celle des éléments voisins. Ils sont situés au voisinage du cambium et appartiennent probablement déjà au liber secondaire. Nous avons vu que, dans la radicule au contraire, les laticifères se forment d'abord dans le liber primaire où leur nombre et leurs grandes dimensions les mettent en évidence, avant même que les faisceaux vasculaires soient différenciés. Dans le parenchyme cortical, le développement des laticifères est comparable à celui de la racine; mais il diffère encore dans la moelle où les lati- cifères sont nombreux, surtout au voisinage du bois, tandis que, dans la racine, ils sont rares dans cette région d'où ils disparaissent d'ailleurs de bonne heure. La tigelle du L.Rivicoa Gaertn. offre une structure analogue à celle du L. Caimito Roem. Mais à côté des laticifères, dans le parenchyme cortical et la moelle, des poches de grande dimen- sion, d'origine lysigène comme celle de la radicule (page 138), sont remplies de latex. Faute de matériaux, nous répéterons que ces formations doivent avoir une origine anormale, imputable par exemple à des traumatismes exercés sur la jeune plantule. >^u Fig. 16. — Lucuma Caimito. Coupe longitudinale de la tigelle : L, lati- cifère du parenchyme cortical. Gr. : 240. 156 JOURNAL DE BOTANIQUE Néanmoins, dans le tissu cotylédonaire, riche en amidon, on observe encore des plages de cellules dont le contenu, au lieu d'être formé de grains d'amidon, est opaque et cohérent, d'aspect gris blanchâtre. Il ne se colore pas par l'orcanette, mais ce réactif permet de déceler, au milieu de plusieurs d'entre elles, la présence d'un laticifère. Faut-il voir dans ce laticifère un élément étranger séquestré au milieu de cellules qui auraient réagi à son contact? Faut-il au contraire attribuer à ces cel- lules la même fonction, l'une d'entre elles s'étant différenciée en un laticifère plus vite que les autres? Cette dernière hypothèse plus vraisemblable aurait au moins l'avantage d'expliquer la formation des poches à latex, par suite de la dissociation des membranes qui séparaient ces cellules, lorsque la transformation en latex de leur contenu est complète. Dans une branche adulte de 2 mm. de diamètre, nous n'avons pas observé de semblables poches ; leur présence ne serait donc pas un caractère constant. Structure secondaire. Genre Palaquium. P. Gtitta Burck. Lorsque la tige a atteint 3 mm. de diamètre, 1 epiderme est formé de petites cellules étroites et hautes, et couvert de très nombreux poils unicellulaires, à deux bras courts portés par un pédicelle plus ou moins long. Le parenchyme cortical, très développé, est collenchymateux dans sa moitié externe ; il renferme de très nombreux laticifères dont la taille va croissant de l'épiderme au péricycle, mais reste toujours peu différente de celle des cellules voisines. Leur section est polygonale régulière, et les cellules du parenchyme adjacent paraissent disposées tout autour à la façon des cellules d'un canal sécré- teur. La paroi cellulosique se colore en bleu par le chlorure de zinc iodé, en rouge par le carmin aluné. Le latex, d'aspect gris blanchâtre au microscope, est très cohérent et, malgré le passage à l'hypochlorite, il forme sur les préparations, en dehors des laticifères, des traînées qui en ont conservé l'aspect. C'est là un des caractères de la bonne gutta et il ne s'observe A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 157 jamais aussi bien que dans la tige et la feuille de l'espèce dont il s'agit ici. En coupe longitudinale, les cellules à latex sont longues, peu renflées à leurs extrémités qui sont séparées les unes des autres par de minces membranes horizontales ou obliques. Elles forment de longues files isolées, qui courent parallèlement les unes aux autres dans le sens de l'axe (fig. 17). L'oxalate de chaux est peu abondant ; on observe quelques cristaux prismatiques, mais surtout des mâcles à l'intérieur des cellules placées bout à bout. Le péricycle forme un anneau de 3 à 4 assises de cellules sclérifiées, encore peu épaissies. Il entoure un liber peu déve- loppé. Dans ce liber, les laticifères sont de petite taille et peu nom- breux. Le bois renferme beaucoup de vaisseaux à large ouverture et du parenchyme ligneux non fi- breux. La moelle très développée est formée de cellules à parois minces, dont les assises périphéri- ques déjà sclérifiées englobent des laticifères particulièrement abon- dants dans cette région et sembla- bles à ceux du parenchyme corti- cal. L'oxalate de chaux est rare. Le périderme, ainsi qu'on peut l'observer dans une tige de 5 mm. de diamètre, prend naissance dans la première assise sous-épidermi- que. Les cellules du parenchyme cortical ont considérable- ment augmenté de taille, surtout dans la région interne ; le diamètre des laticifères, au contraire, a peu varié. Les éléments péricycliques se sont épaissis et différenciés : les uns, stéréides ou plus simplement fibres, à lumen étroit, sont disposés par paquets, tandis que les autres, scléréides, ont un diamètre beau- coup plus grand et des parois moins épaissies. Les premiers sont des cellules allongées, tantôt terminées en pointe, tantôt élargies ou aplaties. LEWSCHINE (i), qui a étudié la composition '»g 17. — Palaqitiutn Gutta, Coupe longitudinale de la tige : laticifères du parenchyme cortical. Gr. : 240. 1. Lkwschine, loc. cit. iS8 JOURNAL DE BOTANIQUE chimiquede la membrane au moyen de différents réactifs, phloro- glucine et acide chlorhydrique, sulfate d'aniline et de thalline, a trouvé qu'ils étaient peu lignifiés et différaient en cela des scléréides. Un certain nombre de ces derniers, disposés en files à côté des autres, renferment des cristaux d'oxalate de chaux. Le liber et le bois se sont accrus par suite de la poussée des jeunes éléments provenant du cambium. Dans le liber prend naissance une assise de fibres très épaisses et, entre cette assise et le cambium, on peut observer de nombreux latici- fères. Le bois devient très fibreux ; il est partagé par des rayons médullaires à une rangée de cellules étroites qui se prolongent dans le liber. En certains endroits, le cercle libéro-ligneux est interrompu par le passage d'un faisceau foliaire ; on peut voir alors une partie du tissu de la moelle entraînée au travers du cercle ligneux avec ses nombreux laticifères. Dans aucun cas toutefois, il n'y a de laticifères dans le parenchyme ligneux et les laticifères libériens ne présentent aucun rapport avec ceux de la moelle. La sclérification continue à envahir la moelle et atteint même les parois des laticifères de la périphérie, qui se colorent par le vert d'iode. Une tige plus âgée, épaisse de 6 cent, (elle provenait de Buitenzorg), se montre protégée à l'extérieur par plusieurs assises de liège, auxquelles fait suite un parenchyme peu épais en grande partie constitué par le périderme le plus profond. On peut y observer de nombreuses cellules à paroi sclérifiée, plus ou moins fortement épaissie et des cristaux isolés d'oxalate de chaux. Les laticifères sont rares, allongés tangentiellement, et leurs dimensions analogues à celles des cellules voisines n'attei- gnent jamais celles que nous constations chez les laticifères du liber primaire de la racine. Le latex de couleur gris foncé est finement granuleux et se colore bien par l'orcanette. Le péricycle forme autour du cylindre central un anneau compact de plusieurs rangées de cellules de taille très variable, mais toutes fortement épaissies ; leurs parois sont ponctuées ou plus souvent percées de fins canalicules ramifiés. Il s'en détache des massifs de cellules semblables qui s'enfoncent profondément dans le liber, où elles peuvent paraître anormales, tellement leurs dimensions sont considérables. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 159 Le liber, très développé, est divisé dans le sens radial par des rayons médullaires à une ou deux rang-ées de cellules qui viennent s'épanouir dans la région péricyclique, et dans le sens tangentiel par des strates de fibres très épaisses au nombre d'une quinzaine. Dans les cônes libériens, ces fibres sont disposées par paquets et entre deux stra- tes consécutives, le parenchy- me libérien'présente des plages de cellules écrasées et des groupes de laticifères dont l'alternance avec les fibres sur toute l'épaisseur du liber, du cambium au péricycle, donne à la coupe un aspect tout à fait semblable à celui de la racine (fig. 18). Les laticifères libé- riens sont donc très nombreux et quand les indigènes incisent jg le tronc du Palaqumm , après l'avoir abattu, c'est surtout le contenu de ces laticifères qu'ils recueillent. Ce latex est gra- nuleux, homogène, de couleur grisâtre ou gris jaunâtre, ren- fermé dans des cellules à sec- tion arrondie, plus ou moins régulière. Il est très consistant et le traitement des prépara- tions à l'hypochlorite ne le détruit pas; ce qui permet, après la double coloration des tissus, de le colorer par l'or- canette. Les coupes longitudinales radiales montrent alors de longues files de cellules à latex qui courent entre les fibres à lumen étroit et sont accompagnées souvent de cellules écrasées (fig. 19). Les cloisons transversales sont rares, car les cellules se soudent les unes aux autres par superposition de leurs extrémités un peu élargies. Fig. 18. — Palaquium Gutta. Coupe transversale du liber de la tige : les laticifères alternent avec les strates de fibres et les plages de cellules écrasées. Gr. : 210. l6o JOURNAL DE BOTANIQUE Les coupes longitudinales tangentielles sont plus intéres- santes, car elles mettent en évidence les rapports que présentent entre eux tous ces laticifères. Ils apparaissent formés de cellules de taille souvent considéra- ble, allongées dans le même sens que les fibres. Étant très nombreux, ils sont rapprochés et présentent entre eux de fréquents points de contact, surtout sur leurs parois latérales. Le tout forme un véritable réseau (fig. 20), dont les cellules se montrent séparées les unes des autres par des cloisons obliques ou longitu- dinales. Disons de suite que cette disposition se rencontrera constamment dans le liber de toutes les espèces de la famille des Sapotacées examinées. Les cloisons séparatrices sont le plus souvent d'égale épaisseur sur toute leur étendue. LEWS- CHINE (1) dit à ce propos: « Les laticifères du phloëme interne forment un réseau. Si on les isole au moyen de l'acide chromique, on peut voir des communications du contenu d'une cellule - Fig. 19. — Palaquium Gutta. Coupe lon- gitudinale radiale de la tige : L, lati- cifère libérien en- touré d'éléments écrasés. Gr. : 240. sac à une autre, ce qui s'explique par la désor- ganisation de la paroi médiane. Ces communi- cations rappellent les anastomoses ; elles sont peu étendues ; entre deux cellules-sacs, leur nom- bre est généralement de 2 ou de 3 et elles appa- raissent véritablement comme des anastomoses, quand on a détruit leur contenu. Elles existent dans toutes les parties de l'écorce, leur place 1 . Lewschine, loc. cit. Fig. 20. — Palaquium Gutta. Coupe longitu- dinale de la tige : L, laticifères libériens en réseau. (Demi-schématique.) Gr. : 42. A. Charlier. — Elude anatomique des plantes a gutta-percha. 161 seule diffère. Dans l'écorce primaire, elles se trouvent sur les parois horizontales, dans l'écorce secondaire, sur les parois ver- ticales. » CHIMANI (i) n'est pas d'accord sur ce point avec LEWSCHINE : « L'isolement des éléments par une aiguille ou un réactif fort, dit-il, n'est pas une bonne méthode pour démontrer la présence d'anastomoses dans des tubes à parois aussi frêles que les laticifères », et il nie ces anastomoses. En réalité, LEWSCHINE a tort de prétendre que les parois qui séparent deux cellules à latex contiguës présentent des solutions de continuité. Comme il opérait sur une branche de 4 mm. d'épaisseur, il est fort probable que celles qu'il a observées n'existaient qu'après la dissociation qu'il avait fait subir à ces éléments. Néanmoins, l'exis- tence d'anastomoses est réelle, si l'on donne à ce mot une signification plus large et si l'on veut entendre par là ce que nous avons déjà décrit dans la racine des Pala- quium Gutta Burck. En effet, les parois descellules àlatex qui, généralement, sont partout d'égale épaisseur, présentent des différences profondes quand elles sépa- rent deux cellules voisines. On les voit alors, par endroits, s'amincir considéra- m£"--f^*"»GW««- ' * ' Coupe longitudinale tan- blement au point de former de minces gentieiiedeiatige-.z,, îati- ... « j i v . cifères libériens anasto- pellicules, de longueur très variable, mais mosés. Gr. : 240. souvent réduite, qui, à cause de leur té- nuité, n'offrent à la pression du latex qu'une faible résistance en se courbant dans la cavité de l'un des laticifères (fig. 21). Elles s'observent facilement dans les coupes qui ont été traitées par le chloroforme, l'hypochlorite de soude et la double coloration. Dans les coupes non vidées, les contenus des laticifères voisins, complètement indépendants tant que la paroi commune est in- tacte, paraissent au contraire se fusionner par ces plages amin- cies. Il est rationnel de penser qu'au travers de ces fines membranes, l'osmose peut se faire, ainsi qu'au travers des ponc- 1. Chimani, loc. cit., p. 419. [62 JOURNAL DE BOTANIQUE tuations des vaisseaux. C'est pourquoi nous leur donnerons toujours désormais le nom d'anastomoses, qu'elles soient mul- tiples sur les parois obliques ou longitudinales, comme c'est le cas des laticifères libériens, ou bien qu'il s'agisse de la partie médiane amincie des parois transversales horizontales des lati- cifères du parenchyme cortical et de la moelle. Que deviennent ces anastomoses dans la suite du développe- ment? Venons-nous de constater leur forme définitive ou sim- plement un stade de leur différenciation ? En un mot, ces membranes ne vont-elles pas s'amincir de plus en plus et finir par se résorber, établissant ainsi une communication complète entre les différentes cellules d'un même laticifère ou de deux laticifères voisins? LEWSCHINE avait prétendu l'avoir observé, mais comme nous n'avons rien trouvé de semblable sur une tige de 6 cent, de diamètre, alors que lui-même étudiait une branche de 4 mm., il faut bien admettre que son affirmation est sujette à caution. Néanmoins, nous avons pu observer des cas où la petite membrane rompue, détachée par une de ses extrémités, pendait dans la cavité cellulaire, et d'autres où elle avait complètement disparu. Si ces observations se font très rarement sur les mem- branes communes à deux laticifères différents, elles sont assez fréquentes sur les membranes qui séparent deux cellules voisines d'une même file chez les laticifères du parenchyme cortical ou de la moelle et, dans ce cas, la partie périphérique épaissie per- siste sur les bords en forme d'anneau comme VeSQUE (i) et LEWSCHINE (2) l'avaient signalé. Evidemment, on peut encore incriminer le mode opératoire, le rasoir pouvant facilement briser ces membranes si ténues. Cependant, de l'ensemble des observations faites sur les différentes espèces, nous croyons pouvoir dire qu'à un moment donné, ces anastomoses tendent à devenir de plus en plus complètes avec l'âge et que, dans les arbres exploités qui atteignent trente ans d'existence, les minces pellicules primitives doivent avoir complètement disparu. En tout cas, dans le P. Gtitta Burck, les anastomoses sont assez rares, beaucoup moins fréquentes que dans d'autres genres, comme Bumelia, Mimusops, etc., mais, dans le liber, les latici- fères, comme nous l'avons déjà dit, forment un véritable réseau 1. Vesque, loc. cit., p. 258. 2. Lewschine, loc. cit. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 163 ou plutôt plusieurs réseaux séparés par les fibres. Bien plus, dans la partie externe du liber où les libres sont moins serrées et les éléments plus larges, et aussi dans la région péricyclique, les laticifères se dirigent beaucoup moins rigoureusement dans le sens de l'axe, et des branches transversales relient entre eux les différents réseaux, certaines d'entre elles traversant même les amas scléreux du péricycle (fig. 22) pour se prolonger dans le parenchyme cortical. Dans la moelle, toutes les cellules ont leurs parois sclérifiées et fortement ponctuées. Les laticifères présentent de même, sur leurs parois longitudinales, de larges ponctuations et c'est en cela, ainsi que par la composition chimique de la membrane, qu'ils diffè- rent de ceux du paren- chyme cortical. L'oxalate de chaux n'est pas abon- dant. D'après Lewschine, les laticifères du P. Gutta Burck renfermeraient, outre la fgutta et deux résines, l'une soluble, l'autre insoluble dans l'alcool, une poudre très fine qui reste dans les préparations après qu'on a fait agir sur elles les différents dissolvants: alcool, éther, chlo- roforme ou benzine. « Cette poudre, dit-il, insoluble dans l'acide acétique, se dissout dans l'acide chlorhydrique sans dégage- ment de gaz et la solution donne, par évaporation, des aiguilles cristallines ou des formes étoilées : c'est de l'oxalate de chaux. » Chimani n'admet pas dans le latex la présence de cet oxalate. En ce qui nous concerne, nous avons toujours observé que dans le P. Gutta Burck, le latex se dissout complètement et sans résidu dans le chloroforme ou le xylol, ce qui exclut la présence d'oxalate de chaux ; mais la composition du latex pou- vant varier dans des limites très étendues avec l'âge et la prove- nance de l'échantillon, il n'est pas impossible que les résultats acquis par Lewschine soient exacts ; d'autant plus, comme nous Fig. 22. — Palaquium Gutta. Coupe longitudinale tangentielle de la tige : L, laticifères libériens traversant les amas scléreux du péricycle. (Demi- schématique.) Gr. : 42. \ 164 JOURNAL DE BOTANIQUE le verrons dans l'étude de la feuille, que dans certains laticifères de cet organe, la gutta est plus ou moins mélangée d'oxalate de chaux en poussière très fine, cette substance minérale rem- plissant même parfois la cellule. P. sumatranum Burck. (Tige de 3 cent, de diamètre.) Le parenchyme cortical, en grande partie sclérifié, renferme des laticifères dont le contenu ne se colore pas par l'orcanette et paraît le plus souvent rejeté contre les parois. Des coupes transversales traitées par la double coloration montrent qu'à l'intérieur de la cellule à latex, large et délimitée par une mince membrane cellulosique, se fk trouve, tantôt directement accolée à cette membrane, tantôt séparée d'elle par un , espace plus ou moins grand rempli de latex, une autre cellule à parois épaisses, ponctuées et sclérifiées. Cette cellule, ainsi anormalement placée au milieu de la cellule secrétrice, s'y rattache en réalité en un point déterminé, comme Ftanum.Coi7"trlZZ7^l le montrent les coupes longitudinales: du parenchyme cortical de c'est une thylle qu'une Cellule Voisine la tige : L, laticifère; Th, J thylie très épaissie. Gr. : 240. du laticifère a formée en faisant hernie dans la cavité de celui-ci. Si les thylles ont été signalées par Mlle LEBLOIS (i) dans les canaux sécré- teurs, leur présence est, pensons-nous, inconnue jusqu'à ce jour dans les laticifères. Mais, tandis que dans les canaux sécréteurs, la cellule envahissante pénètre directement sans obstacle à leur intérieur, chez le laticifère, elle fait hernie à travers la paroi, à la façon des thylles des vaisseaux du bois. La formation des thylles est continue et, dans la même préparation, il est possible d'en observer à tous les états : dans celles qui sont jeunes, la membrane est mince et cellulosique ; dans celles qui sont plus âgées, elle s'imprègne de lignine et s'orne de ponctuations à mesure qu'elle s'épaissit. Chez cer- 1 . Mlle Leblois, Recherches sur l'origine et le développement des canaux sécréteurs et des poches sécrétrices. (Thèse doctorat es sciences, Paris, 54-55, 1888.) A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 165 taines, la membrane, beaucoup plus épaisse encore, est même creusée de canalicules ramifiés comparables à ceux des fibres (fig- 23)- D'autre part, cette cellule qui a fait hernie à l'intérieur du laticifère étant vivante, subit des cloisonnements et s'accroît, de sorte que, dans les coupes longitudinales, on observe des chapelets de cellules souvent accolées à la paroi même du lati- cifère (fig\ 24). Comme ces cellules sclérifiées ne diffèrent pas Fig. 24. — Palaquium sumatranum. Coupe longitudinale de la tige : L, laticifères envahis par des thylles, dans l'une desquelles se sont formés des cristaux d'oxalate de chaux. Gr. : 240. de celles du parenchyme avoisinant, certaines renferment de l'oxalate de chaux dont les cristaux sont séparés par une mince cloison cellulosique. Il est bien évident que l'apparition de ces éléments dans la cavité du laticifère n'est pas sans influer sur son contenu. Comme chez les vaisseaux du bois, il faut voir là un signe de dégénérescence ; le latex, repoussé, comprimé par ces cellules à paroi rigide, de plus en plus envahissantes, ne se rencontre plus que dans les espaces restés libres ; son aspect est différent et sa composition chimique subit en même temps des modifica- tions profondes. 11 ne se colore plus par l'orcanette ; finalement, il disparaît complètement. Les vaisseaux du bois les plus anciens renferment également ioo JOURNAL DE BOTANIQUE des thvlles, earnies aussi de cristaux d'oxalate de chaux, comme les cellules du parenchyme ligneux environnant, et à la façon des thvlles des laticifères. La moelle est formée d'éléments isodiamétriques sclérifiés. L'oxalate de chaux s'y rencontre en courtes files de cellules renfermant un cristal unique ou accompagné de cristaux plus petits. Quant aux cellules à latex, elles sont longues et leurs parois longitudinales cellulosiques présentent des ponctuations ovales ou arrondies, de grande dimension, qui correspondent à celles des cellules voisines dont elles ne diffèrent pas. P. boi'iicense Burck. Le parenchyme cortical renferme dans sa partie profonde un si grand nombre de laticifères que ceux-ci sont accolés ou simplement sépa- rés les uns des au- tres par quelques petites cellules. Plus tard, par suite de la sclérification de ces dernières, le diamètre des la- ticifères devient variable, ainsi que leur direction. Leurs parois la- térales s'épaissis- sent, mais les cloi- sons transversales sont amincies. Le liber est semblable à celui du P. Gutta Burck. Néan- moins, au voisinage du cambium, les rayons médullaires formés de une à deux rangées de cellules très allongées délimitent des cônes libériens plus étroits. Les cellules à latex sont longues et leurs anastomoses beaucoup plus fréquentes, mais indépendam- ment de ces dernières, on en observe d'autres, d'origine toute différente, qui se forment comme le montre la fig. 25, par la réunion de courtes ramifications, émises en regard l'une de l'autre, par deux laticifères voisins. La paroi commune, déjà 25. — Palajuittm borneense. Coupe longitudinale de la tige : L, laticifères libériens anastomosés. On peut obser- ver une anastomose en voie de formation. Gr. : 240. A. Chaklier. — Etude anaiomique des plantes à gutta-percha. 167 beaucoup plus mince que les parois longitudinales, ne tardera pas sans doute à disparaître. L'oxalate de chaux est abondant dans le parenchyme cortical et le liber externe, en petits cristaux situés dans des cellules isolées ou dans des cellules scléreuses en files. La moelle très développée est sclérifiée de bonne heure ; les laticifèresy sont très nombreux, surtout à la périphérie, et leur latex, comme pour le P. Gutta Burck, est d'une cohérence telle que le rasoir l'entraîne hors des vaisseaux sous forme de cordons blanchâtres qui s'étendent sur les préparations. P. Beauvisagei Burck. La structure anatomique d'une tige de 3 cent. 5 de diamètre est tout à fait comparable à celle des Palaquîum déjà décrits, mais les laticifères sont moins nombreux. Ceux de l'écorce sont tantôt écrasés par des amas de sclérites, tantôt, au contraire, dilatés dans les parties de l'écorce restées cellulosiques ; leurs cloisons transversales sont minces et souvent rompues, et ils s'anastomosent fréquemment. Dans la moelle, leur section poly- gonale est presque toujours plus petite que celle des cellules voisines ; les parois longitudinales ont de larges ponctuations. Au voisinage du cambium, certains vaisseaux du bois ont un contenu analogue au latex. Enfin, l'oxalate de chaux se pré- sente sous forme de petits cristaux prismatiques abondants dans le parenchyme cortical, le péricycle et le liber, dans des cellules parenchymateuses isolées ou dans des cellules scléreuses en files. Il est plus rare dans la moelle et le parenchyme ligneux. P. obtusifolùim Burck. Une tige de 2 cent. 5 d'épaisseur possède encore la plus grande partie de son parenchyme cortical qui ne tardera pas à s'exfolier par suite de la formation de péridermes de plus en plus profonds. Les cellules à latex y sont nombreuses, fort longues, renflées à leurs extrémités; leurs parois longitudinales, très minces, sont étroitement appliquées contre celles des cel- lules environnantes dont elles ont, pour cette raison, pris exactement la forme. Certaines sont plus ou moins obstruées par des thylles semblables à celles que nous avons décrites chez le P '. sumatranum Burck. i68 JOURNAL DE BOTANIQUE Les laticifères libériens anastomosés alternent avec les strates de fibres et les plages de cellules écrasées, dans des cônes libériens Cordés par des rayons médullaires à deux rangées de cellules à la base, qui vont s'élargissant considéra- blement au voisinage du péricycle. La moelle est formée d'éléments arrondis, sclérifiés, qui, par endroits, font saillie dans l'anneau ligneux, entraînant avec eux des laticifères. Ceux-ci sont peu nombreux et souvent si étroits qu'ils paraissent plutôt s'être insinués entre les cellules de la moelle que formés à leurs dépens. P. argentatitm Burck. Tige de 3 cent, de diamètre. Par sa structure anatomique, aussi bien que par la forme et le nombre des laticifères, cette espèce est celle qui se rapproche le plus du P. Gutta Burck. Le parenchyme cortical, réduit, est limité à l'extérieur par plusieurs assises de liège, à l'intérieur par un anneau compact de fibres et de sclérites. Il renferme de nombreuses cellules scléreuses, de l'oxalate de chaux peu abondant, localisé sur- tout sous forme de petits cristaux prismatiques au voisinage du péricycle et, en outre, des laticifères à section ovale, semblables à ceux du P. Gutta Burck. Le liber est très développé et ses cônes sont très nets. Les plus longs sont séparés les uns des autres par des rayons médul- laires dont les cellules, dans la région voisine du péricycle, sont très élargies et recouvrent même les cônes moins développés. Aux dépens de ces cellules se forment des massifs de sclérites qui se relient à la chaîne péricyclique. Ceci nous explique com- ment plus tard, la tige s'étant accrue, on trouve entre les cônes libériens encore visibles, toute une zone de cellules, les unes scléreuses, les autres parenchymateuses, et différant du liber normal par leurs dimensions toujours considérables et par l'absence de tubes criblés. C'est également aux dépens de ces cellules parenchymateuses des rayons médullaires que se forment les branches transversales qui, dans cette région, relient fréquemment entre elles les files laticifères. Les latici- fères du liber ne diffèrent de ceux du P. Gutta Burck que par leurs anastomoses plus nombreuses. {A suivre.) Le Gérant : Louis Mobot. Paris. — J. Mersch, imp.. 4"», Av. de Chàtiilon. i9e ANNEE N" 9. SEPTEMBRE 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE CONTRIBUTION A L'ÉTUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES {Suite) Par M. A. CHARLIER. Au voisinage du cambium, un certain nombre de gros vaisseaux du bois font saillie dans le liber aux endroits où sont apparus les derniers laticifères différenciés. Aussi, la présence du latex à leur intérieur s'explique-t-elle de la même façon que pour le P. javense Burck (page 144). La moelle n'est pas abondante, ses cellules sont grandes, sclérifiées et peu épaissies. Les laticifères ont une section poly- gonale et leur membrane est ponctuée, mais souvent encore cellulosique. L'oxalate de chaux fait défaut. P. javense Burck. Sous le liège, s'étendent plusieurs assises de phelloderme dont les cellules toutes semblables, disposées radialement, sont souvent sclérifiées, mais jamais sécrétrices. Le liber leur fait suite sans transition nette, car il n'y a pas d'anneau péricyclique comme dans les espèces précédentes. On observe seulement des amas de sclérites qui s'enfoncent plus ou moins entre les cônes libériens. Ceux-ci sont traversés par des strates de fibres et des cellules scléreuses qui alternent avec des bandes presque con- tinues de cellules écrasées au milieu desquelles sont situés les laticifères. Un certain nombre de ceux-ci diffèrent, par leur direction radiale, de la disposition habituelle ; ils se sont, en effet, différenciés côte à côte dans des rayons médullaires et leurs cloisons séparatrices sont en partie résorbées. Le latex des laticifères anciens se colore seul par l'orcanette qui n'agit pas sur le contenu noirâtre des jeunes éléments voisins du cam- bium. L'oxalate de chaux est rare. SEPTEMBRE I9O5. I 170 JOURNAL DE BOTANIQUE Genre Payena. P. Leerïi Burck. Rempel (i) a fait de cette espèce une étude approfondie et en a décrit minutieusement tous les éléments. Il étudie les lati- cifères par un procédé qu'il attribue à TlCHOMlROW et qui con- siste à laisser les coupes dans l'hypochlorite de soude en solution fraîche qu'il change tous les jours pendant trois à six jours, sui- vant la partie de la plante considérée. Il dissocie ensuite les « cel- lules-sacs », à l'aide d'une aiguille sous le microscope, et cons- tate que ces cellules, nombreuses dans le parenchyme cortical, sont plus grandes au voisinage du péricycle qu'auprès de l'épi- derme, qu'elles présentent dans leurs parois des solutions de continuité et renferment une forte proportion de gutta, une petite quantité de résine jaune citron, de l'oxalate de chaux, de l'eau, des sels et des substances organiques. Ce latex se colore par le réactif de Chimani. Dans les couches protoplasmiques qui tapissent les parois de ces cellules, il parvint, mais diffici- lement, à mettre en évidence, à l'aide de l'hématoxyline, la présence des noyaux. Dans le liber, les cellules-sacs sont nombreuses, isolées ou disposées par groupes de 2 à 3 et, dans ce dernier cas, leurs extrémités se juxtaposent et se mettent en contact par leurs parois verticales ; la section transversale ovale ou arrondie dépasse considérablement en grandeur les éléments voisins, et si la largeur est sensiblement égale à celle des cellules-sacs de l'écorce, leur longueur est de beaucoup supérieure. Les solu- tions de continuité, moins nombreuses que dans l'écorce, se rencontrent surtout sur les parois verticales. Dans la moelle, Rempel distingue des cellules à latex, petites, isodiamétriques, disposées en files verticales et ne dif- férant pas des éléments voisins, et d'autres cellules qui dépassent ces derniers par leur taille et s'en différencient encore par leurs extrémités élargies. Les parois en contact sont désor- ganisées, et, d'une façon générale, elles sont formées de cellu- lose pure et munies de grandes perforations. Leur contenu, d'après ses réactions microchimiques, est semblable à celui des 1. Rempel, loc. cit. A. Charmek. — Elude analomique des piailles à gulla-percha. 171 cellules-sacs de l'écorce, quoique plus riche en oxalate de chaux. Nous aurons peu de chose à ajouter à cette description. En somme, les laticifères de la tige de Payena Leerïi Burck pré- sentent une répartition identique à celle du Palaquium Gutta Burck. La forme de ces cellules dans le parenchyme cortical et le liber est également comparable ; nous noterons simplement que la largeur des laticifères libériens est plus grande chez le P. Leeriï Burck. Dans une tige de 2 cent. 5 de diamètre, le parenchyme cortical est réduit à quelque assises de cellules, en grande partie sclérifiées, et les laticifères qu'il renferme sont de grande dimension ; mais leur paroi, tantôt cellulosique, tantôt sclérifiée, présente au contraire moins d'anastomoses que celle des laticifères libériens. Il faut donc attribuer les solutions de continuité nombreuses que Rempel signale, à son mode opéra- toire qui, pas plus que la dissociation à l'aide de l'acide chromi- que ou delà méthode de Schultze, n'échappe aux reproches que lui adressait Chimani, puisqu'elle nécessite l'emploi de l'aiguille. Quant à la composition du latex, les réactions microchi- miques peuvent nous déceler, outre la gutta, la présence de résines et d'oxalate de chaux en poussière, mais nous nous reconnaissons impuissant à y déceler en outre des sels et des substances organiques sur la nature desquels Rempel d'ailleurs n'insiste pas. Comment expliquer en outre que, par l'action de l'acide chlorhydrique, l'oxalate de chaux puisse donner, au dire de l'auteur, des aiguilles de gypse ? Par contre, bien que nous ne l'ayons pas observé dans ces tiges âgées, il est hors de doute que le laticifère, organe parfaitement vivant, puisse encore posséder ses noyaux au milieu du protoplasme très réduit qui tapisse les parois de ses cellules. Mais cet examen, qui se fait déjà mal dans les organes jeunes, devient très diffi- cile, pour ne pas dire impossible, dans les tiges âgées où le latex est épais, noirâtre et opaque. L'oxalate de chaux se rencontre en petits cristaux très abon- dants au voisinage du péricycle qui forme un anneau compact de fibres et de sclérites. Le liber, dont les rayons médullaires sont peu élargis, ne présente pas de cônes à proprement parler ; il est parcouru par des strates de fibres et de cellules écrasées. Les laticifères sont plus larges et plus anastomosés que ceux du Palaquium Gutta Burck. Ce bois a peu de vaisseaux et est i72 JOURNAL DE BOTANIQUE surtout constitué par des paquets de fibres séparés par des rayons à une seule rangée de cellules fortement ponctuées. La moelle renferme des files de cellules à oxalate ; ses éléments sont imprégnés de lignine et les laticifères eux-mêmes finissent, à un moment donné, par subir aussi cette transformation. P. macropJiylla Benth. et Hooker. Dans une tige ayant atteint 3 cent, de diamètre, le paren- chyme cortical existe encore en grande partie, tandis que le liber est assez peu développé. Le péricycle est indiqué par de petits amas de fibres, espacés les uns des autres et semblables aux fibres libériennes. Le développement des formations secon- daires de cette tige n'a donc pas suivi le mode habituel. Il y a peu de laticifères dans le liber ; par contre, ils sont excessivement nombreux dans le parenchyme cortical. Ce sont de larges cellules, de forme hexagonale ou ovale, en coupe transversale ; elles sont beaucoup plus grandes que les cellules voisines, très rapprochées les unes des autres et renferment un latex de couleur jaunâtre. Elles sont allongées, renflées à leurs extrémités, et leurs parois en contact, tantôt horizontales, tantôt obliques dans une même file, tantôt enfin verticales dans des files voisines, présentent souvent des anastomoses. Le parenchyme cortical et le liber renferment de nombreux cristaux d'oxalate de chaux, simples ou confusément mâclés. De place en place dans l'écorce, des paquets de grandes cellules scléreuses à parois épaisses et canaliculées, disposées dans le sens radial, assurent le soutien de cette tige en remplacement des éléments du péricycle qui, comme nous l'avons dit, sont peu développés. Le bois est très fibreux et peu vascularisé. La moelle, beau- coup plus abondante que chez le P. Leeriï Burck, est formée de cellules à section ronde ou ovale qui laissent entre elles de nombreux petits méats. Leur paroi est sclérifiée, à l'exception de celle des laticifères. Ces derniers sont, comme d'habitude, répartis surtout à la périphérie ; leur section est polygonale et, par endroits, ils s'enfoncent dans le bois avec d'autres élé- ments de la moelle, marquant ainsi les points où le cercle ligneux s'est rompu pour livrer passage à un faisceau foliaire. La moelle ne renferme pas d'oxalate de chaux. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 173 P. Suringariana Burck. Dans une tige de 3 cent, de diamètre, au-dessous d'un liège épais, le parenchyme cortical est réduit à quelques assises de cellules en grande partie sclérifiées. Les laticifères qui ont per- sisté sont rares, à section elliptique, accolés à l'anneau compact de cellules scléreuses qui entoure le liber. Celui-ci n'est pas très développé; les laticifères y sont groupés, et leur taille est plus grande que celle des cellules voisines. Le latex a une couleur jaunâtre. Le bois est compact, très fibreux. La moelle, qui est semblable à celle du P. PeerzYBuvck, ne contient pas de cristaux. Genre Achras. A. Sapota L. La tige renferme de nombreux laticifères dans le parenchyme cortical, surtout dans la partie interne et dans la moelle. Il y en a moins dans le liber. Le latex a une couleur jaune verdâtre. L'épiderme glabre est formé de cellules de petites dimen- sions. Le périderme prend naissance dans l'assise sous-épider- mique et les premiers épaississements affectent la forme d'un fer à cheval. L'oxalate de chaux est peu abondant ; dans le parenchyme cortical sont disséminées des cellules scléreuses. Le cylindre central est entouré par une gaîne de fibres péri- cycliques. Le liber, assez peu abondant, présente des strates de fibres entre lesquelles sont répartis les laticifères. Les cel- lules de la moelle ont des parois cellulosiques. Les laticifères de la moelle, comme ceux de l'écorce, sont formés de cellules qui sont beaucoup moins allongées que dans le Palaquïum Gtilta Burck. Elles sont légèrement renflées à leurs extrémités et séparées les unes des autres par des cloisons horizontales ou obliques, très souvent amincies en leur partie centrale. Chi- MANI (1) a signalé ce fait en disant qu'il n'a pu démontrer avec certitude si cet amincissement ne serait pas résorbé plus tard. Genre Sideroxylon. S. brevîpes Baker. Dans la tige de 5 mm. de diamètre, les laticifères sont très nombreux dans le parenchyme cortical, le liber et la moelle. 1. Chimani, loc. cit. Bot. Centralblatt, 1895, lxi, p. 422. 174 JOURNAL DE BOTANIQUE Dans le parenchyme cortical, ils se différencient nettement par leur section toujours beaucoup plus large que celle des cellules voisines. Ils forment des files indépendantes et, dans une même préparation, d'aspect très différent les unes des autres : tantôt en effet, les cellules qui les composent sont plus larges que hautes, à parois longitudinales moulées en quelque sorte sur les ,, ... ... cellules du parenchyme environnant et formant des lignes irrégulières, tantôt au contraire, ces cellules sont considéra- blement allongées dans le sens de l'axe, renflées à leurs extrémités et limitées par des parois longitudinales rigides et rectilignes. A côté de ces deux types extrêmes, on rencontre des types inter- médiaires, mais, dans tous les cas, les différents segments des laticifères sont de grande taille et séparés par des membra- nes intactes (fig. 26). Dans le liber très déve- loppé, les laticifères for- ment un réseau et présen- tent de nombreuses anas- tomoses (fig. 27). Dans la moelle, ils sont sembla- bles à ceux du parenchyme cortical, mais de forme allongée, et ils se reconnaissent facilement à leur taille et leurs parois cellulosiques. Le latex du .S1. brevipes Baker ne se colore pas par l'orca- nette. Il présente fort peu de consistance; aussi, la coupe une fois faite, les laticifères sont-ils souvent privés de leur contenu. Si, d'une façon générale, ce départ du latex facilite l'examen des membranes, en revanche, il ne se prête pas beaucoup à l'étude de la répartition et de l'aspect d'ensemble des laticifères. Fig. 26. — Sideroxylon brcvipes. Coupe longi- tudinale de la tige : L, laticifèrè du paren- chyme cortical, accompagné de cellules sclé- reuses et de cellules à oxalate de chaux. Gr. : 290. A. Chaelier. — Etude aiiatomique des plantes à gutta-percha. 175 En particulier, dans le liber où les éléments sont petits, il n'est possible de distinguer les laticifères qu'à un fort grossis- sement, c'est-à-dire dans un champ très restreint. Pour obvier à cet inconvénient, nous avons essayé de fixer le latex en pla- çant les matériaux pendant vingt-quatre heures dans une solu- tion alcoolique saturée de sublimé. Les résultats obtenus par cette méthode ont été satisfaisants et nous l'avons toujours employée dans les cas de latex fluide et peu consistant. Au point de vue anatomique, nous dirons que l'épiderme, formé de très petites cellules, porte de nombreux poils à deux bras courts . Sous cet épiderme, vient une as- sise de hautes cellules quadran- gulaires, de grandes dimensions, qui se cloisonnent par la base. Dans le parenchyme cortical, on observe des cellules scléreuseset de nombreuses files de cellules à oxalate de chaux qui renferment un gros cristal unique ou accom- pagné de nombreux cristaux plus petits, en fine poussière. Dans la région péricy clique, des amas de fibres plus ou moins épaisses, disposées sur plusieurs rangs, protègent un liber forte- ment développé dont les cônes très étroits sont séparés les uns des autres par des rayons médullaires à une ou deux rangées de cellules. Outre les laticifères, le liber renferme de l'oxalate de chaux et des fibres. Dans le bois, de nombreux vaisseaux ont un contenu ana- logue au latex. Les cellules de la moelle sont isodiamétriques, plus ou moins ovales en coupe transversale, à parois fortement épaissies, lignifiées. Elles laissent entre elles de nombreux méats. Les cellules à latex, par leurs parois cellulosiques et leur section, qui d'une façon générale est pentagonale, s'en différencient aisément. Fig. 27. — Sideroxylon brevipes. Coupe longitudinale de la tige : laticifères libériens anastomosés. Gr. 290. 176 JOURNAL DE BOTANIQUE >S\ Mastichodendron Jacq. Les laticifères sont moins nombreux que dans l'espèce précédente. La structure anatomique est comparable, mais il existe en outre des cellules écrasées dans le parenchyme cortical. Genre Bumelia. PB m MA B. tenaxWiWd. Dans une tige de 2 mm. de diamètre, un liège épais entoure à l'extérieur un parenchyme cortical réduit, dans lequel les laticifères sont disposés en cercle au voisinage de la gaîne péricy- clique. Leur section est ovale, de plus grande dimension que celle des cellules voisines qui sont écra- sées. Ils renferment un latex de couleur jaune-verdàtre. En pratiquant des coupes longi- tudinales, nous avonsconstaté que les laticitères forment des files de cellules dont la longueur et la lar- geur sont différentes. Dans une même file, les cellules sont sépa- rées les unes des autres par des membranes transversales qui, tan- tôt sont d'égale épaisseur d'une paroi à l'autre, tantôt sont consi- dérablement amincies en leur cen- tre. La largeur de ces cellules est aussi très variable et, en certains endroits, le laticifère a subi le même écrasement que les cellules voisines. En outre, nous voyons que si les divers segments de ce laticifère sont à peu près d'égale grandeur, en revanche les uns sont cloisonnés, tandis que les autres ne le sont pas et cela dans un ordre quelconque, la direction des cloisons toujours très minces et à peine visibles étant elle-même des plus variables (fig. 28). Nous ne pensons pas qu'il s'agisse là de cloisonnements récents, tel Fig. 28. — Bumelia tenax. Coupe lon- gitudinale de la tige : L, laticifère cortical dont certaines cellules ont encore leurs cloisons primitives. Gr. : 240. A. Charlier. — Etude anatomique des fiantes a gutta-percha. 177 %4à&\ 0 \ V ^ ip^?.^. "A ; uni. résultant de l'activité protoplasmique, et nous croyons plus rationnel de dire, et cela par analogie avec ce que Ton observe dans le E. lycioides Willd. (fig\ 30), que le laticifère s'est formé aux dépens de cellules disposées en files longitudinales, dont le protoplasme s'est différencié de bonne heure et dont maintenant les cloisons séparatrices sont plus ou moins en voie de disparition. Cette hypothèse seule ___ .^ permet d'ailleurs d'expliquer en même temps comment il se fait que ces mem- branes se trouvent dans des plans diffé- rents, souvent perpendiculaires les uns aux autres. Le péricycle forme des amas de fibres très épaisses. Le liber est abondant et complètement parenchymateux ; il ren- ferme plusieurs rangées d'éléments écra- sés et de nombreux laticifères anastomo- sés, souvent cloisonnés transversalement, formés de cellules plus longues que dans les espèces déjà étudiées. La moelle est formée d'éléments ar- rondis, à parois épaisses sclérifiées, for- tement ponctuées, et bourrés de gros grains d'amidon, mais un certain nombre s'en distinguent par leur contenu qui est en voie de différenciation. Ce contenu protoplasmique grisâtre, tantôt remplit entièrement la cellule, tantôt n'en occupe qu'une partie, le reste étant formé d'une ou plusieurs masses globuleuses jaunâtres, accompagnées quelque- fois de grains d'amidon. Les noyaux sont visibles, mais de petite dimension. Ces cellules forment par leur groupement des files qui ne sont jamais très longues; leurs membranes absolument semblables à celles des cellules voisines sont aussi épaisses et aussi ponctuées et présentent les mêmes réactions. Ce sont là des plages de cellules à latex plutôt que des laticifères propre- ment dits, car deux cellules peuvent transversalement s'y ren- contrer côte à côte (fig. 29). Dans les mêmes préparations, on peut aussi voir dans la moelle des files de longues cellules du type ordinaire, mais elles sont rares, tandis que dans les tiges >-^#£"<>< ;=«a Fig. 29. — Bumelia tenax. Coupe longitudinale de la tige montrant dans la moelle une plage de cellules à latex. Gr. : 240. 178 JOURNAL DE BOTANIQUE âgées, elles deviennent la forme exclusive que revêt lelaticîfère. Les cellules de ce laticifère sont alors beaucoup plus grandes en largeur et en longueur que les cellules de la moelle dont la taille n'a pas varié ou peu, et elles sont séparées par des cloisons transversales minces, le plus souvent cellulosiques, très espacées les unes des autres. Comme on ne rencontre plus de plages de cellules à latex, et qu'on ne peut supposer que celles-ci ont disparu sans laisser de traces, il faut bien admettre, pour expli- quer le phénomène, qu'elles se sont modifiées et que la seconde forme dérive de la première. Il suffit pour cela qu'il y ait eu résorption, digestion peut-être des cloisons internes. Si peu vraisemblable que puisse paraître une telle transformation chez des membranes, qui primitivement étaient fortement lignifiées, il faut néanmoins constater que celles qui persistent présentent une physionomie toute caractéristique. Elles n'ont plus leur intégrité primitive, sont amincies par endroits; leurs bords sont très irréguliers et comme déchiquetés. Elles se colorent en partie par le carmin aluné et de la comparaison avec les parois des autres cellules de la moelle restées intactes, régulièrement épaissies et ponctuées, se dégage nettement l'impression que ces membranes sont en voie de disparition. Il serait assez étrange d'ailleurs que, dans le parenchyme cortical, la forme cloisonnée fit place à la forme continue, tandis que, dans la moelle, les laticifères se mettraient à subir de nouveaux cloison- nements. B. lycïoides Willd. La tige observée présente 2 mm. 5 de diamètre. La structure est la même que chez le B . tenax Willd. ; la répartition des laticifères est analogue et nous allons voir que ces éléments évoluent de la même façon. Dans le parenchyme cortical, on peut observer des formes variables représentant différents stades que le laticifère traverse avant d'arriver à sa forme adulte. C'est ainsi qu'au début, il est formé par des groupes de cellules qui se disposent en files longitudinales et ne se distinguent des autres cellules du paren- chyme cortical que par la différenciation de leur contenu (fig. 30). Ces cellules subissent la poussée qui résulte de l'accroissement général de la plante; aussi, en certains endroits, sont-elles A. Chablier. — Elude anatomique des plantes à gutta-percha. 179 fortement comprimées, mais si leur largeur peut varier considé- rablement d'un point à l'autre d'une même file, la direction générale reste la même. Les membranes sé- paratrices s'amincissent, se plissent (fig. 31-32) et finissent par disparaître. On arrive ainsi à avoir des laticifères formés de longues cel- Iules renflées à leurs extrémités et séparées encore par de rares parois transversales demeu- rées minces (fig. 33). C'est la forme adulte que l'on trouve uniquement dans les branches plus âgées. Le liber renferme de nombreuses cellules laticifères très anastomosées. Dans la moelle, l'aspect des laticifères est un peu différent de ce que nous avons observé chez le B. ienaxWAld. On n'y rencontre, en effet, que de véritables laticifères et pas de plages de cellules à latex. Ces laticifères sont formés de larges et longues cellules, beaucoup plus grandes que les cellules voisines qui ont été com- primées par la turgescence du latex. Leurs parois sont sclérifiéesetponctuées, mais Fi&- 30. — Bumeiia lycioides. Coupe lon- leS ponctuations ne SOnt gitudinaie d'une 1 jeune tige. Groupe pas aussi nombreuses que Jde cellufes à latepx chez le B. ienax. Les mem- Gr- : 24°- branes transversales sont semblables comme épaisseur et comme structure. Elles ont l'aspect d'un crible et se colorent bien par le vert d'iode, mais entre deux de ces membranes voisines, on peut observer, à peu près au milieu de la cel- lule qu'elles limitent, une membrane mince et cellulosique qui partage cette cellule en deux (fig. 34). Cette disposition se répète quelquefois sur toute la longueur du latici- fère, mais le plus souvent, il n'y a aucune symétrie dans la position des cloisons cellulosiques par rap- F'g- 31- — Bumclia lycioides. Coupe, lon- gitudinale de la tige : L, laticifère corti- cal, à cloisons trans- versales plissées. Gr. : 240. 180 JOURNAL DE BOTANIQUE port aux cloisons sclérifiées, et plus la tige est âgée, plus le nombre des premières augmente, tandis que celui des secondes diminue. Il est difficile d'admettre que ces membranes cellulo- siques résultent de l'activité du protoplasme, le parenchyme Fig. 32. — Bumclia lycioides. Fig. 33. — Bu- Coupe longitudinale de la tige: incita lycioi- f, fibre péricyclique ; L, latici- des. Latici- fère cortical à cloisons trans- fère adulte du versales inégalement épaissies parenchyme et repoussées souvent les unes cortical. Gr. : sur les autres. Gr. : 520. 240. Fig. 34. — Bumelia lycioides. Coupe longitu- dinale de la tige : L, laticifère de la moelle à cloisons transversales, les unes cellulosiques, les autres sclérifiées. Gr. : 520. amylacé voisin n'offrant aucune division analogue. Ces cloison- nements ayant pour but d'accroître le laticifère, on ne voit pas bien cet organe s'allongeant seul indéfiniment au milieu d'un tissu rigide, fixé dans sa forme définitive. Comme d'autre part, il est possible d'observer des membranes sclérifiées en voie de transformation régressive, nous pensons que, de même que dans l'espèce précédente, le laticifère médullaire, ainsi d'ailleurs que le laticifère cortical, composé primitivement de courtes A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 181 cellules disposées en files verticales, tend de plus en plus à former un tube continu, par suite de la disparition progressive de ses cloisons transversales. Genre Hormogyne. H. ferruginea var. cochinchinensis Pierre. L'épiderme est formé de petites cellules à cuticule épaisse qui portent de nombreux poils. Les dimensions des cellules corticales, presque toutes cristalligènes dans les assises exter- nes, vont croissant de l'épiderme au péricycle. Il en est de même de celles des nombreux laticifères du parenchyme cortical. C'est ainsi qu'au voisinage de l'épiderme, ils forment des files longues et étroites, tandis que dans la partie interne, ils sont beaucoup plus larges; leurs cellules ont des parois épaisses, le plus souvent renflées aux extrémités. Les cloisons transver- sales sont amincies vers leur partie centrale. Ils sont accom- pagnés de nombreuses cellules scléreuseset de cristaux d'oxalate de chaux. Au niveau du nœud, fait général, les cellules à latex sont beaucoup plus courtes et leur direction n'est plus uniformément parallèle à l'axe, car un certain nombre d'entre elles se recour- bent pour sortir de la tige. Le liber renferme, surtout dans sa partie interne, de nom- breux laticifères anastomosés. La moelle est sclérifiée, mais les quelques laticifères qu'elle contient, répartis sans ordre du centre à la périphérie, ont encore leurs parois cellulosiques, ainsi que les cellules qui les entourent immédiatement. Cette obser- vation est d'un ordre général ; ce sont ces éléments qui résistent le plus longtemps à la sclérification et il est probable que leur vitalité est plus grande. L'oxalate de chaux très abondant dans le parenchyme cortical forme aussi quelques files de cristaux dans le liber. Il est, au contraire, rare et en gros cristaux dans la moelle. [A suivre.) i82 JOURNAL DE BOTANIQUE NOTES DE BIOLOGIE VÉGÉTALE Par M. L. MOROT. i. — Quelques remarques SUR LES FEUILLES DE LA BrOUSSONÉTIE PAPYRIFÈRE. La Broussonétie papyrifère [Broussonetia papyrifera (L.) Vent.], avec ses feuilles tantôt entières, tantôt plus ou moins lobées, fournit un exemple, depuis longtemps déjà classique, des variations de forme que peuvent présenter ces organes sur une même plante. Mais à côté de ce polymorphisme irrégulier, désordonné, pourrions-nous dire, nous avons observé chez la Broussonétie un dimorphisme régulier et normal qui, à notre connaissance, n'a pas encore été signalé, et sur lequel il nous a paru intéressant d'appeler l'attention des botanistes. Il convient de remarquer tout d'abord que la distribution même des feuilles sur la tige n'est pas correctement indiquée par les auteurs. Bâillon (Hist. des Plant., t. 6, p. 193, 1877) dit, à propos du genre Broussonetia ' : « ... foliis alternis, distichis... », et il ajoute, en note : « nunc rarius m B. papy rz'fer a oppos'itis ». Est-ce la rareté de cette disposition qui, dans la figure qu'il donne de la plante (/oc. cit., p. 144), lui a fait représenter un rameau dont les nœuds portent tous des feuilles nettement opposées ? Bentham et Hooker {Gênera Plantarum, Vol. III, p. 361, 1883) disent simplement: « folia alterna ». M. Engler, en traitant de la famille des Moracées (Die natùrlich. Pflanzenfamil., III, i,p. 76, 1889), reproduit la figure du Broussonetia de l'Histoire des Plantes, sans donner dans le texte d'indication spéciale sur la disposition des feuilles. La vérité est que tous les rameaux que nous avons eu l'occa- sion d'observer portaient bien dans leur région inférieure, sur une longueur de quelques entre-nœuds, des feuilles isolées, mais plus haut, jusqu'au bourgeon terminal, les feuilles deve- naient opposées. Il convient toutefois d'ajouter que, dans cette même région supérieure, il peut arriver accidentellement que deux feuilles, au lieu d'être insérées au même niveau, soient séparées l'une de l'autre par un entre-nœud, d'ailleurs alors très A S c D Moyenne Ç grande feuille . 60 75 50 58 61 mm. ( petite feuille. . 23 25 20 24 23 Ç grande feuille . 165 190 160 155 167 ( petite feuille . . 85 80 90 QO 86 ( grande feuille . 100 100 "5 IOO 10+ ( petite feuille. . 60 55 70 60 61 L. Morot. — Notes de biologie végétale. 183 court, compris entre deux entre-nœuds beaucoup plus longs. C'est principalement sur ces feuilles opposées que nous avons constaté le dimorphisme régulier qui fait l'objet de la présente Note, dimorphisme qui devient surtout frappant sur les rameaux à direction plus ou moins horizontale, dont les feuilles contour- nent leurs pétioles de façon que tous les limbes se trouvent étalés à peu près dans un même plan. Disons d'abord que les feuilles de chaque paire ont des dimensions très inégales, tant dans leur pétiole que dans leur limbe, comme on en peut juger par les mesures suivantes prises sur quelques verticilles. Longueur du pétiole . . . . Longueur du limbe . . . . Plus grande largeur du limbe. Indépendemment de cette différence dans leurs dimensions respectives, ces mêmes feuilles se distinguent encore, et non moins nettement, par leur orientation. Ici, en effet, contrairement à ce qui a lieu d'ordinaire pour les feuilles opposées, les deux angles formés respectivement par chacun des pétioles avec la partie du rameau supérieure à leur insertion ne sont pas égaux entre eux : l'un est aigu (c'est celui qui correspond au grand pétiole), l'autre au contraire est obtus, et supplémentaire du premier, ou à peu près, le pétiole court renversé en arrière, venant se placer sensiblement dans le prolongement du grand. Ce renversement du pétiole de la petite feuille entraîne naturel- lement celui de son limbe, qui se trouve, lui aussi, rejeté en arrière, et amené régulièrement au-dessus du long pétiole partant du nœud inférieur. Les grands et les petits limbes sont, par suite, orientés en sens inverse les uns des autres, les som- mets des premiers étant dirigés vers le haut du rameau et ceux des seconds vers sa base. Comme, d'autre part, aux nœuds successifs, les grandes et les petites feuilles se portent alternativement à droite et à gauche du rameau, et toutes dans un même plan, ainsi qu'il a été dit plus i84 JOURNAL DE BOTANIQUE haut, il en résulte que les petits limbes se disposent dans ce plan suivant deux séries parallèles et contiguës, tandis que les grands limbes forment deux autres séries parallèles aux pre- mières, en dehors desquelles elles débordent complètement, grâce à la longueur des pétioles des grandes feuilles. De cette manière, les limbes ne se recouvrant nulle part, aucune portion de leur face supérieure ne se trouve soustraite à l'action de la lumière, et l'on comprend que cette disposition remarquable assure aux feuilles de la Broussonétie des condi- tions éminemment favorables à l'accomplissement de leurs fonctions. Le Gérant : Louis Moeot. Forù. — J. Ucrsch, imp.. 4''*, Av, de Chàtilloo. 19e ANNÉE N" io-ii. OCTOBRE-NOVEMBRE 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LA STELE AILEE DE LA TIGE DE QUELQUES LÉGUMINEUSES Par M. Ph. VAN TIEGHEM. Des divers types de structure que peut présenter la tige des Plantes vasculaires, c'est, comme on sait, la monostélie qui est le plus répandu chez les Phanérogames et c'est aussi celui qui y su- bit les modifications les plus nombreuses et les plus variées. Parmi ces modifications, il en est une qui ne me paraît pas avoir jusqu'ici attiré suffisamment l'attention des anatomistes. Elle est offerte par quelques Légumineuses de la sous-famille des Papilio- nées et c'est elle qui fait l'objet de la présente Note. I. Tige à stèle ailée, sans autre complication. — Consi- dérons d'abord la Hérissonne piquante {Erinacea pungens Bois- sier). Etudiée au milieu d'un entre-nœud, la jeune tige offre un certain nombre de larges côtes, douze par exemple, séparées par autant d'étroits sillons. L'épiderme, dont la cuticule est très épaisse, est glabre et sans stomates sur les côtes, muni de poils et destomates dans les sillons. Autour de la moelle, dont les cellules, sans les épaissir beaucoup, lignifient de bonne heure leurs mem- branes, la stèle a un faisceau libéroligneux vis-à-vis de chaque côte et un autre plus petit vis-à-vis de chaque sillon. Les moitiés ligneuses de ces faisceaux sont séparées par autant de groupes de fibres lignifiées. En dehors de chacun des faisceaux correspon- dant aux étroits sillons, le péricycle, formé de quelques assises cellulaires seulement, se différencie en un petit arc de fibres à parois épaissies au point d'annuler la cavité, mais non lignifiées, excepté faiblement dans la lamelle moyenne. En dehors de chacun des faisceaux correspondant aux larges côtes, il est, au contraire, très épais et, se différenciant comme il vient d'être dit, forme une lame fibreuse mince en dedans, progressivement élar- OCT0BRE-N0VEMBRB I9O5. I i86 JOURNAL DE BOTANIQUE gie en dehors, qui s'enfonce dans le milieu de la côte jusqu'à ne laisser entre elle et l'épiderme qu'une seule assise corticale. En dedans des sillons et surles flancs des côtes, l'écorce compte cinq ou six assises de cellules pourvues de chlorophylle, à l'exception de la plus interne, qui est l'endoderme. Nettement différencié, celui-ci revêt les petits arcs fibreux des sillons, tapisse les flancs des lames fibreuses et se rejoint en dehors d'elles par l'unique assise corticale, dépourvue comme lui de chlorophylle. En résumé, la jeune tige de cette plante est côtelée et sa stèle enfonce dans le milieu de chaque côte, aussi profondément que possible, une aile fibreuse exclusivement péricyclique. Plus tard, il s'y fait un périderme, qui prend naissance dans l'épiderme. Il se forme d'abord en dedans des sillons, qui sous son influence se déploient peu à peu, s'effacent et même sont remplacés par autant de faibles saillies que recouvre la cuticule déchirée. Isolées au début à la surface de la tige, qu'elles ont rendue cylindrique, ces bandes péridermiques se rejoignent plus tard en dehors des côtes primitives et des ailes fibreuses de la stèle. Dans le périderme ainsi complété, le liège et le phelloderme conservent longtemps leurs parois minces. A cet âge, le liber secondaire offre des faisceaux fibreux disposés sur plusieurs cercles concentriques, et le bois secondaire des zones de parenchyme lignifié renfermant les vaisseaux. Ainsi faite, la tige porte de petites feuilles, isolées suivant 2/5, çà et là rapprochées par deux, et à large insertion. Au nœud, la stèle détache trois faisceaux libéroligneux correspondant à trois côtes voisines, avec les ailes fibreuses péricycliques superposées, en un mot, trois méristèles, dont les deux latérales se séparent un peu avant la médiane. Mais, en outre, elle détache les deux faisceaux libéroligneux correspondant aux sillons voisins des deux côtes latérales, avec les petits arcs fibreux péricycliques superposés, en dehors desquels l'écorce prend à ce niveau deux petites côtes supplémentaires. La feuille reçoit donc ici de la tige cinq méristèles, au lieu de trois, comme c'est le cas ordinaire chez les Légumineuses. Aussi sa base est-elle marquée de cinq côtes, la médiane et les deux latérales préexistant dans l'entre- noeud sous-jacent, les deux extrêmes nouvellement formées au- dessous du nœud. Cette base est donc large et, comme ses deux bords Ph. Van Tieghem. — Sur la stèle ailée de quelques Légumineuses. 187 demeurent concrescents avec la tige, elle forme un godet, dont 1'épiderme interne prolonge toutes ses cellules en poils rai- des et incolores, à membrane épaissie et lignifiée. Dans ce godet et protégés par lui, se trouvent deux bourgeons axillaires super- posés, dont la surface externe est toute couverte de poils sem- blables à ceux qui hérissent la face interne du godet, le supérieur plus grand, l'inférieur plus petit. C'est le premier qui se déve- loppe en rameau feuille; le second demeure en réserve. En un mot, comme il a été dit déjà dans un travail récent (1), la base de la feuille de la Hérissonne, plus large que d'ordinaire, est creusée d'une poche gemmaire , comparable jusqu'à un certain point à la chambre gemmaire que l'on rencontre dans plusieurs arbres de la même famille, notamment dans les Stypholobes, Platyospres, Cladrastes, Robiniers et Féviers. La tige des Rétames [Rétama Rafinesque), et notamment de la R. monosperme (R. monosperma (Linné) Boissier), offre exac- tement la même structure, tant secondaire que primaire (2). Seule l'insertion de la feuille se montre différente. Elle correspond bien, ici aussi, à une côte, mais elle ne reçoit de la stèle de la tige que les trois méristèles de cette côte et des deux voisines, avec les ailes fibreuses péricycliques superposées, les deux latérales se sépa- rant au dessous du nœud, avant la médiane. Ce nombre trois est, comme on sait, de règle chez les Légumineuses. La même structure de tige se retrouve dans les Ajoncs ( Ulex Linné), en particulier dans l'A. d'Europe [U. européens Linné), avec cette différence, externe, que les côtes, moins nombreuses, sont séparées par des sillons plus larges et cette autre diffé- rence, interne, que plus tard le périderme s'établit dans le péri- cycle au-dessous des arcs fibreux correspondant aux sillons et des ailes fibreuses correspondant aux côtes, de manière à exfolier à la fois les sillons et les côtes et à donner à la tige un contour cylindrique. Au nœud, la feuille étroite, dont la ligne médiane corres- pond, ici aussi, aune côte de la tige, ne reçoit de la stèle que la méristèle de cette côte avec son aile fibreuse péricyclique, offrant 1. Ph. Van Tieghem, Sur la chambre gemmaire de quelques Légumineuses (Ann. des Se. nat., g" série, Bot., II, p. 179, 1905). 2. Je n'ai pas pu retrouver dans la R. monosperme « les nombreux faisceaux libéroligneux corticaux » constatés dans cette espèce par M. J. Briquet (Eludes sur les Cytises, p. 84, 1894). 188 JOURNAL DE BOTANIQUE ainsi, par rapport au cas ordinaire, réalisé dans les Rétames, une exception en sens inverse de celle de la Hérissonne. Cette méri- stèle unique se trifurque d'ailleurs en entrant dans la feuille, et l'on pourrait croire alors que celle-ci a reçu de la tige trois méri- stèles distinctes. Cette même structure de tige, à stèle ailée par le péricycle, s'observe aussi chez certaines espèces, rapportées par les botanistes descripteurs au genre Genêt {Gem'sta Linné). Mais, tandis que les unes, comme le Genêt d'Espagne [G. hîspanica Linné) et le G. de l'Etna (G. astnensis A. P. de Candolle), ressem- blent à la Hérissonne et aux Rétames parleur périderme épidermi- que effaçant les sillons, les autres, comme le G. radié [G. radiata Scopoli), ressemblent aux Ajoncs par leur périderme péricy- clique exfoliant ensemble les sillons et les côtes. Dans ces trois espèces, comme dans les Rétames, l'insertion de la feuille intéresse trois côtes voisines et prend trois méristèles avec leurs ailes fibreuses péricycliques, dont les deux latérales se séparent un peu au-dessous du nœud, avant la médiane (i). M. J. Briquet a décrit et figuré, en 1894, une structure cauli- naire semblable, avec cinq côtes seulement et autant de lames fibreuses rayonnantes, dans une espèce rapportée par lui au genre Cytise, le C. de Sauzé (C. Scmzeanus Burnat et Bri- quet) (2). Mais il l'a mal interprétée. Il regarde, en effet, les lames fibreuses rayonnantes comme étant de nature et d'origine corticales, rattachées seulement après coup par leur bord interne à l'arc fibreux péricyclique correspondant. Cette erreur vient sans doute de ce qu'il n'a pas vu, ou, s'il l'a vu, de ce qu'il n'a pas compris l'endoderme, pourtant si nettement différencié, qui recouvre sans discontinuité toute la stèle, aussi bien sur les saillies que dans les creux. lia été conduit ainsi à donner le nom, d'ailleurs très impropre, comme on sait, d' ' hypoderme , à l'assise unique située entre l'épiderme et chacune des ailes fibreuses péricycliques, qui est en ces places l'écorce tout entière. 1. Je n'ai pas pu retrouver, dans les entre-nœuds de la tige du G. radié, la présence de faisceaux libéroligneux corticaux, constatée dans cette espèce, d'abord, en 1885, par M. Jànnicke (Wigand's Botaniscke Hefte, I, p. 71, 1885), plus tard, en 1894, par M. J. Briquet (Loc. cit., p. 83, 1894). I's n'existent, au nombre de deux, qu'au-dessous de chaque nœud, par suite de la séparation quelque peu anticipée des deux méristèles latérales. 2. Loc. cit., p. 71 et pi. I, fig-. 2, 1894. Ph. Van Tieghem. — Sur la stèle ailée de quelques Légumineuses. 189 2. Tige à stèle cylindrique, avec méristèles corticales exclu- sivement pe'ricycliqîies. — Considérons maintenant un Saro- thamne {Sarothamnus Wiramer), en particulier l'espèce la plus répandue, le S. à balai (S. scoparius (Lamarck) Koch). La jeune tige est munie de cinq côtes saillantes, ce qui donne à la section transversale une forme étoilée. L'épiderme est pourvu de stomates, aussi bien sur les flancs des côtes que dans leurs intervalles ; le sommet des côtes seul en est dépourvu, et la cuticule y est aussi beaucoup plus épaisse. La stèle est cylindrique, avec dix faisceaux libéroligneux correspondant, cinq aux côtes et cinq au milieu de leurs intervalles, en dehors de chacun desquels le péricycle se différencie en un arc de fibres à membrane très épaissie, mais peu lignifiée. Plus épaisse dans les côtes, plus mince dans leurs intervalles, légèrement palissadique dans ses assises externes, l'écorce est limitée en dedans par un endoderme nettement différencié. Dans chaque côte, elle renferme, séparé de l'épiderme par une seule assise de cellules à parois minces, un faisceau de fibres à membrane très épaissie, mais peu lignifiée, pareilles aux fibres péricy- cliques, large en dehors, pointu en dedans, de forme triangu- laire, bordé latéralement et en dedans par un rang de cellules différenciées comme l'endoderme, qui se rejoint en dehors par l'unique assise à parois minces. Au-dessous de ce faisceau fibreux, l'écorce en renferme un autre pareil, mais plus petit, à section circulaire ou ovale, entouré aussi d'un endoderme et séparé d'ordinaire du faisceau externe et de l'arc fibreux péricyclique interne par un ou plusieurs rangs de cellules corti- cales ordinaires. Çà et là, cependant, les endodermes des deux faisceaux sont en contact direct, ou bien celui du faisceau interne touche directement l'endoderme général de la stèle. Il y a même des points où le faisceau interne se réunit à l'arc fibreux péricyclique superposé. On voit donc que les deux faisceaux fibreux de chaque côte ne sont pas autre chose que l'aile fibreuse péricyclique du type précédent, détachée ici, par un pincement à sa base étroite, d'avec l'arc fibreux péricyclique interne, puis coupée en deux vers le milieu de son épaisseur par un second pincement, l'endo- derme se refermant en dedans de chaque partie séparée. Ainsi isolée, la portion externe, dilatée en marteau, de l'aile primi- i9o JOURNAL DE BOTANIQUE tive, conserve sa forme et demeure, comme elle était, séparée de l'épiderme par une seule assise corticale. En un mot, ces faisceaux fibreux appartiennent en réalité à la catégorie de ces méristèles corticales, d'origine et de nature exclusivement péri- cy cliques, sur lesquelles j'ai appelé l'attention dans un travail récent ( i ) . L'étude du nœud vient confirmer cette manière de voir. La feuille s'insère ici, non pas en face d'une côte, comme dans les plantes du premier type, mais en face d'un intervalle. Le faisceau libéroligneux correspondant se sépare seul de la stèle au nœud, avec l'arc fibreux péricyclique superposé; il s'élargit beaucoup, puis détache de chaque bord une branche pour former les deux méristèles latérales de la feuille. En même temps, les deux côtes voisines, avec les deux méristèles péri- cycliques superposées que chacune d'elles renferme, passent dans la feuille. Celle-ci reçoit donc de la tige une seule méri- stèle complète, comme dans les Ajoncs, mais, en même temps, les deux paires de méristèles péricycliques qui cheminaient dans l'écorce de l'entre-nœud inférieur. Avant même le départ complet de la méristèle médiane, la stèle renfle d'abord beau- coup, en forme d'aile, les deux arcs fibreux péricycliques des faisceaux voisins, puis en détache la partie externe, qui se rend dans l'écorce, où elle se divise bientôt en deux radialement pour reconstituer, dans chacune des deux nouvelles côtes formées à la place des anciennes disparues, les deux méristèles corticales destinées à entrer plus haut dans la feuille super- posée. Cette feuille est la sixième, la disposition étant 2/5. Etant donnée cette disposition et cette décurrence bilatérale qui fait que chacune des cinq feuilles du cycle se prolonge sur la tige par deux côtes, on peut se demander pourquoi la tige n'a que cinq côtes et non pas dix. Cela vient de ce que la côte cathodique d'une feuille descend deux entre-nœuds avant de s'unir à la côte anodique de la feuille correspondante. En d'autres termes, cela vient de ce que la feuille, décurrente des deux côtés, l'est inégalement, sa décurrence s'étendant à trois entre-nœuds du côté anodique, à deux entre-nœuds seulement du côté cathodique. Plus tard, cette plante forme un périderme. Il se développe 1. Ph. Van Tieghem, Sur les diverses sortes de méristèles corticales de la tige (Ann. des Se. nat., 90 série, Bot., I, p. 33, 1905). Ph. Van Tieghem. — Sur la stèle ailée de quelques Léguminetises. 191 dans l'épiderme, comme chez la Hérissonne et les Rétames dans le premier type. Dans les Spartes (Sparlium Linné), notamment dans le S. joncé (S. junceum Linné), la tige est cylindrique, sans côtes ni sillons. La stèle y est large, avec, autour d'une moelle volu- mineuse, un grand nombre de faisceaux libéroligneux, en dehors de chacun desquels le péricycle se différencie en un cordon fibreux étroit et saillant, à fibres très épaissies, mais peu ou point lignifiées. L'écorce, palissadique dans sa région externe et pourvue d'un endoderme bien différencié, renferme, vis-à-vis de chaque faisceau libéroligneux de la stèle, un faisceau de fibres pareilles aux fibres péricycliques, séparé de l'épiderme au moins par une, ordinairement par deux assises de cellules à parois minces. Il est entouré par un rang de cellules différenciées comme celles de l'endoderme général. Entre lui et la saillie fibreuse du péricycle, les deux endodermes sont sou- vent en contact. Il arrive même, çà et là, qu'il s'unisse complè- tement à cette saillie en formant une aile péricyclique. Comme dans les Sarothamnes, il est donc évident que le faisceau fibreux cortical, unique ici, et non pas double, résulte de la séparation, par pincement au voisinage de la base, dans sa région la plus mince, de la portion externe de l'aile péricyclique du premier type. En un mot, c'est ici aussi une méristèle corti- cale, d'origine et de nature exclusivement péricyclique. Dans les Calycotomes (Calycotome Link), en particulier dans le C. épineux (C. spinosa Link) et le C. villeuxfC villosa Link), la tige a des côtes, dans chacune desquelles l'écorce renferme aussi une méristèle exclusivement fibreuse, séparée de l'épiderme par deux assises à parois minces. Enfin, la même structure se retrouve chez plusieurs espèces rapportées par les botanistes descripteurs au genre Cytise (Cyh'sus Linné). J'ai étudié notamment sous ce rapport le C. sessifolié (C. sessilifolius Linné), le C. noircissant (C. nigri- cans Linné), le C. d'Autriche (C. cmstriacus Linné) et le C. pourpre (C. pur pur eus Scopoli). Dans les trois premiers, la tige a cinq côtes peu saillantes renfermant chacune, séparée de l'épiderme ordinairement par deux assises corticales, une méristèle exclusivement fibreuse et d'origine péricyclique. Entre elle et la stèle, qui est cylindrique, i92 JOURNAL DE BOTANIQUE il n'y en a pas d'autre ici : c'est la seule différence avec le Sarothamne à balai. La quatrième espèce n'a sur sa tige que trois côtes peu saillantes, deux répondant aux bords de la feuille supérieure, la troisième au bord cathodique de la seconde feuille. Chacune d'elles renferme, à deux rangs de cellules de l'épiderme, un gros faisceau fibreux, entouré en dedans et sur les côtés par un endoderme amylacé qui se rejoint en dehors par la seconde assise corticale. C'est aussi, comme achève de le démontrer l'étude du nœud, une méristèle de nature exclusivement péricyclique, séjournant dans l'écorce. M. Briquet a décrit, en 1894, une semblable structure de tige, non seulement dans le C. sessifolié, mais encore dans le C. tri- flore (C. triflorus Linné), le C. éolique (C. seolicus Gussone), le C. purgeant (C. purgans Bentham) et le C. d'Ardoin (C Ardoini Fournier) et l'a figurée dans cette dernière espèce (1). Mais il l'a mal comprise. Faute d'avoir aperçu l'endoderme, pourtant si nettement différencié, qui les entoure, il a regardé, en effet, les faisceaux fibreux situés dans l'écorce comme étant de nature et d'origine corticales. 3. Tige à stèle ailée, avec méristèles corticales exclusive- ment péricycliques. — C'est à la superposition des deux types précédents, jointe à une conformation particulière de la stèle, que la tige des Carmichélies (Carmic lise lia R. Brown), en particulier de la C. australe (C. australis R. Brown), doit son grand intérêt. Dépourvue de côtes et de sillons, elle est aplatie en ruban, comme on sait, avec des feuilles distiques sur les bords. Cette forme est due à l'aplatissement de la stèle elle-même, dont la moelle est très étroite, au point que les faisceaux libéroligneux latéraux se touchent presque par leurs bois. Les faisceaux libé- roligneux y sont de deux sortes, qui alternent assez régulière- ment. Les uns ont leur faisceau fibreux péricyclique proéminent à l'extérieur en forme d'aile, qui n'est séparée de l'épiderme que par une seule assise à parois minces, et qui est bordée de chaque côté par un endoderme amylacé, comme tous les fais- ceaux dans le premier type. Les autres n'ont, en dehors d'eux, 1. Loc. cit., p. 68 et suiv., pi. I, fig. 1, 1894. Ph. Van Tibghem. — Sur la stèle ailée de quelques Légumineuses. 193 sous l'endoderme, qu'un mince arc fibreux péricyclique, mais, vis-à-vis de chacun d'eux, l'écorce renferme, à un rang- de l'épiderme, un faisceau fibreux bordé, en dedans et sur les côtés, par un endoderme amylacé particulier, comme vis-à-vis de tous les faisceaux dans le second type. Le périderme y prend naissance dans l'épiderme, comme chez la Hérissonne et les Rétames, dans le premier type, comme chez les Sarothamnes et les Spartes, dans le second type. Bien que s'opérant sur le bord étroit du ruban caulinaire, l'insertion de la feuille est remarquable par sa grande largeur; elle s'étend, en effet, en fer à cheval, assez loin sur les deux faces. Elle prend à la stèle de la tige sept méristèles ailées complètes, qui se séparent progressivement au nœud, et les six méristèles fibreuses, qui cheminaient déjà librement dans l'écorce, en alternance avec elles. On voit que, si le nombre trois est ordinaire dans l'insertion foliaire des Légumineuses, il peut s'abaisser à un, comme dans les Ajoncs, et s'élever à cinq et à sept, même lorsque la feuille est très réduite, comme chez la Hérissonne et les Carmichélies. Les Carmichélies sont jusqu'ici le seul exemple de cette coexistence dans la même tige d'une stèle ailée par le péricycle et de méristèles corticales d'origine péricyclique. 4. Tige à stèle ailée, avec méristèles corticales complètes. — Considérons maintenant un Genêt (Geuisla Linné), en par- ticulier le G. à ombelle (G. umbellata). La jeune tige a dix côtes, séparées par autant de sillons munis de poils et de stomates, et qui sont de deux sortes, régu- lièrement alternes. La stèle renferme vingt faisceaux libéro- ligneux, dix correspondent aux côtes et dix aux sillons, en dehors de chacun desquels le péricycle est différencié en un arc fibreux à membranes très épaissies, mais peu ou point lignifiées. Vis-à-vis de cinq des côtes, cet arc fibreux se prolonge au dehors dans la côte jusqu'à n'être séparé de l'épiderme que par deux assises de cellules à parois minces. En ces points, la stèle a donc cinq ailes fibreuses péricycliques, bordées latéralement par l'endoderme nettement différencié, qui se rejoint en dehors par l'interne des deux assises corticales. Vis-à-vis des cinq autres côtes, alternes avec les premières, comme vis-à-vis des 194 JOURNAL DE BOTANIQUE sillons, les arcs fibreux péricycliques demeurent minces et ne soulèvent pas l'endoderme. Mais, dans chacune de ces côtes, se voit un faisceau libéroligneux, muni en dehors d'un gros faisceau fibreux pareil à ceux du péricycle, séparé de l'épiderme en dehors par deux assises et de la stèle en dedans par quelques assises de cellules à parois minces, en un mot une méristèle cor- ticale complète, entourée par un endoderme bien différencié. Cette tige possède donc à la fois une stèle ailée par le péri- cycle, comme dans le premier type, et des méristèles corticales complètes, caractère non encore observé dans les trois types précédents. Aussi ne puis-je m'expliquer comment M. Briquet, en étudiant la tige de cette espèce, n'a vu dans toutes les côtes que des « colonnes de stéréome périphérique traversant toute l'écorce pour se raccorder avec les bandes de stéréome péri- cyclique », c'est-à-dire ce que nous appelons ici des ailes fibreuses péricycliques, et a pu ajouter : « On ne trouve pas de faisceaux libéroligneux corticaux (i). » Au nœud, la feuille, isolée suivant 2/5, s'insère vis-à-vis d'une des côtes à aile péricyclique et reçoit de la tige trois méristèles : la médiane détachée de la stèle au nœud même, avec son aile fibreuse bientôt étalée en arc, et les deux latérales, déjà libres dans l'écorce des deux côtes voisines, où elles ont séjourné l'une pendant deux entre-nœuds, l'autre pendant trois entre-nœuds. Aussitôt après le départ des méristèles corticales, la stèle en reforme deux aux mêmes points, qui en prennent la place et rendent à la tige sa structure complète. Le périderme est tardif et se fait dans l'épiderme. La même structure s'observe dans le G. des Canaries (G. canarïensis Linné), où les côtes à ailes péricycliques sont moins saillantes que les autres, et dans le G. couché (G. pro- strata Lamarck) avec huit côtes seulement, quatre de chaque sorte. Elle s'observe aussi dans le G. tinctorial (G. ïmctorïa Linné), où les cinq côtes à ailes péricycliques sont très peu saillantes, tandis que les cinq côtes à méristèles corticales le sont beaucoup, de sorte que la tige paraît pentagonale. La feuille s'y insère donc sur une face, prenant sa méristèle médiane au nœud même et ses méristèles latérales aux deux côtes voisines. 1. Loc. cit., p. 83, 1894. Ph. Van Tieghem. — Sur la stèle ailée de quelques Légumineuses. 195 C'est encore essentiellement la même structure dans le G. sagitté (G. sagittalis Linné). Mais ici la tige n'a que cinq côtes, trois très peu saillantes et deux très largement dévelop- pées de chaque côté, en forme de ruban. Les premières ont une aile fibreuse péricyclique ; les secondes renferment non seule- ment une méristèle complète séparée de l'épiderme par une seule assise à parois minces, mais encore trois ou quatre petites méristèles semblables, superposées suivant le rayon, provenant de la ramification de la méristèle unique normale. Au nœud, où les deux rubans, progressivement rétrécis, se réduisent à des côtes, la feuille s'attache sur celle des deux faces de la tige aplatie qui n'a qu'une petite côte, et prend pour méristèle médiane le faisceau correspondant avec son aile fibreuse péricyclique et pour méristèles latérales les deux méristèles corticales des rubans rétrécis. Le périderme s'y forme dans le péricycle au-dessous des arcs fibreux et des ailes fibreuses, en exfoliant à la fois les côtes et les rubans, et donnant à la tige une forme cylindrique. Cette remarquable structure de la tige, dans le G. tinctorial et le G. sagitté, a été déjà sommairement, mais très correcte- ment, décrite par M. Russell en 1890 (1). Enfin, d'après la description assez confuse qu'en a donnée M. Briquet, cette coexistence d'ailes fibreuses péricycliques dans certaines côtes et de méristèles corticales complètes dans d'autres côtes se retrouverait dans la tige de certains Cytises, notamment dans le C. linifolié (C. linifolitis Linné) et le C. de Montpellier (C. monspessulanus Linné) (2). 5. Tige à stèle cylindrique ou aplatie, sans ailes fibreuses péricycliques , ni méristèles corticales d'aucune sorte. — Bon nombre de plantes rapportées par les botanistes descripteurs, les unes au genre Genêt, les autres au genre Cytise, n'ont dans leur tige ni stèle ailée par le péricycle, ni méristèles corticales d'origine péricyclique, ni méristèles corticales complètes, en un mot aucune des particularités qui, isolément ou plusieurs en- semble, caractérisent les quatre types précédents. La tige s'y rat- tache purement et simplement au type normal. Il en est ainsi, par 1. Russell : Sur les faisceaux corticaux de quelques Genista (Bull, de la Société botanique de France, XXVII, p. 133, 1890). 2. Loc. cit., p. 65, 1894. 196 JOURNAL DE BOTANIQUE exemple, chez les Genêts, clans le G. anglais [G. anglica Linné), le G. berbéridéftr. berberidea Lange), etc., et chez les Cytises, dans le C. hirsute {C.hirsutus Linné), le C. penché {C.supinus Linné), le C. capité (C.capùatus Scopoli), etc. lien est de même dans les Aubours [Laburmim Ludwig), incorporés naguère au genre Cy- tise, notamment dans l'A. commun (L. vulgare Grisebach), vul- gairement Faux-Ebénier, dans les Bugranes (Onom's Linné), et dans nombre d'autres genres de la sous-tribu des Spartiées. Dans un travail qui date de 1885, Jànnicke a cité, parmi les Génistées où 1 ecorce renferme à la fois des faisceaux fibreux et des méristèles corticales complètes, le genre Bossiée (Bossi'aea Ventenat) et en particulier la B. scolopendrie (B. scolopendria Smith) (1). La tige de cette plante et de plusieurs espèces voi- sines est, comme on sait, fortement aplatie avec feuilles dis- tiques sur les deux bords, tandis que chez d'autres espèces du même genre elle est cylindrique (B. dentée, B. bilobée, etc.) ; mais je me suis assuré que, dans l'un et l'autre cas, l'écorce mince offre la même épaisseur tout autour et ne renferme rien d'insolite. L'aplatissement, quand il existe, est uniquement dû à l'aplatissement de la stèle, comme on l'a vu plus haut chez les Carmichélies. Contrairement à l'assertion de Jànnicke, la tige des Bossiées se rattache donc au type normal. Le même auteur a cité, comme offrant une anomalie du même ordre, la tige des Halimodendres (Halimodendron Fis- cher), genre appartenant à la tribu des Galégées, en particulier de l'H. argenté {H. argent etim Fischer). Ici la tige a bien cinq larges côtes, mais qui proviennent simplement de ce que cinq des faisceaux libéroligneux de la stèle ont chacun, en dehors de leur liber, un très gros faisceau fibreux péricyclique. L'écorce n'en a pas moins tout autour la même épaisseur et ne renferme rien d'insolite. Comme les Bossiées, les Halimodendres se ratta- chent donc, sous ce rapport, au type normal. 6. Conclusions. — Si l'on met à part les Carmichélies, uniques représentants de notre troisième type, qui sont des Galégées, toutes les plantes étudiées dans ce travail appar- tiennent, dans la sous-famille des Papilionées, à la tribu des Génistées et à la sous-tribu des Spartiées. On voit donc que, 1. Loc. cit., p. 70, 1885. Ph. Van Tieghem. — Sur la stèle ailée de quelques Légumineuses. 197 dans cette sous-tribu, la tige offre, suivant les plantes, quatre structures différentes, savoir : le type normal et trois modifica- tions : i° la stèle ailée par le péricycle ; 20 la stèle non ailée, mais accompagnée de méristèles corticales incomplètes, d'origine exclusivement péricy clique, qui sont des ailes détachées; 30 la stèle ailée, accompagnée de méristèles corticales complètes. De ces trois modifications, c'est la première, la stèle ailée par le péricycle, d'où dérivent la seconde et la troisième, qui donne son principal intérêt à la question traitée dans ce petit travail. Chacune de ces modifications peut, on l'a vu, se retrouver dans plusieurs des genres admis, qui se montrent par là très voisins; la première, par exemple, chez la Hérissonne et les Ajones, la seconde chez les Sarothamnes et les Spartes. Par contre, certainsgenres admis partagent leurs espècesentre plusieurs de ces modifications, et même entre elles et le type nor- mal, et par là ces divers groupes d'espèces se montrent plus éloignés l'un de l'autre qu'il ne convient aux représentants d'un même genre dûment constitué. Il en est ainsi pour les Genêts, qui se répartissent entre le type normal, la première et la troi- sième modification, formant ainsi trois groupes, et plus encore pour les Cytises, qui se partagent entre le type normal et cha- cune de ses trois modifications, constituant ainsi quatre groupes distincts. Mais on sait combien est incertaine et controversée la délimitation des Genêts et des Cytises, basée sur les seuls caractères de la fleur et du fruit, comme elle a toujours été jus- qu'ici. Dans son ouvrage plusieurs fois cité, M. Briquet a fait, en 1894, de ces nombreuses tentatives et de leur insuccès, un exposé critique auquel je renvoie le lecteur. Sans vouloir approfondir aujourd'hui cette difficile question, qui exigerait une étude anatomique préalable du corps végétatif de toutes les espèces attribuées à ces deux genres, je demeure convaincu qu'ici précisément, où la fleur et le fruit répondent si peu et si mal, il faut, avec plus de soin encore qu'ailleurs, interroger la structure du corps végétatif, notamment de la tige, après l'avoir bien comprise, de manière à séparer dans des genres différents les structures différentes, et peut-être aussi à réunir, quand la fleur et le fruit le permettent, dans le même genre les mêmes structures. C'est un travail intéressant à faire ; l'objet de la présente Note est seulement d'en préparer la base. iq8 JOURNAL DE BOTANIQUE CONTRIBUTION A L'ETUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES {Suite) Par M. A. CHARLIER. Genre Bassia. B. lo7igifolïa L. La tige jeune possède un parenchyme cortical épais où le liège commence seulement à se former dans l'assise sous- épidermique. Dans ce parenchyme, surtout vers le péricycle, on rencontre de nombreux laticifères qui sont souvent groupés par deux ou trois et formés de longues cellules séparées les unes des autres par des membranes transversales minces. Leur section plus grande que celle des cellules voisines a une forme régulière, pentagonale ou hexagonale. Le parenchyme renferme aussi de nombreuses cellules scléreuses et quelques cristaux d'oxalate de chaux. On peut y observer quelques faisceaux foliaires et nous pensons que ce sont ces faisceaux qui, par leur dévelop- pement, constituent dans les tiges âgées ces « formations secon- daires en îlots circulaires composés de bois rayonnant et de liber » signalées par Heckel (i) chez le Bassia Parkii Don et i. Heckel., Sur un nouvel arbre a gutta-perclia (C. R. Ac. Se, C. p. 1238, 1885). Dans « la Nature » (XXV, 325, 405, 1885), Heckel revient sur le même sujet. « Dans un jeune rameau, dit-il, les laticifères disposés en rangées circulaires serrées sont situés au milieu du parenchyme cortical placé lui-même sous une zone subéreuse peu épaisse. Il est dès lors facile de les atteindre à l'aide d'un instrument tranchant quelconque. Il en est de même dans la jeune tige. Mais vienne l'âge adulte et soit dans le système caulinaire, soit dans les jeunes rameaux, il se produira dans ce même tissu parenchymateux des formations ligneuses secondaires nombreuses, très rapprochées, disposées en cercle et composées d'un bois abondant très résistant et d'un liber très réduit. Ces productions, en raison de leur accroissement rapide, arrivent à se toucher presque et à former une barrière protectrice derrière laquelle sont abrités les vaisseaux du latex, acculés contre le bois... » 11 est bien difficile de démêler le sens d'une description aussi obscure et c'est d'autant plus regrettable que l'auteur a voulu signaler là un fait anormal dans la famille. Qu'est-ce, en effet, que ces formations ligneuses secondaires, à bois abondant et à liber réduit, qui, se développant dans le parenchyme cortical, viennent acculer les laticifères contre le bois ? Le liber A. Chaklier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 199 les autres espèces du genre Bassia. Le latex de ces plantes fournirait, d'après le même auteur, un produit susceptible de remplacer celui du Palaquïum Gutta Burck. Les laticifères du liber sont anastomosés et, par des prépa- rations à l'hématoxyline, il est facile de voir que toutes leurs cellules renferment un noyau arrondi ou ovale. Dans la moelle, les laticifères sont directement accolés aux vaisseaux du bois primaire. Ils ont un large diamètre et sont tout à fait comparables à ceux de l'écorce. Il y a peu d'oxalate de chaux dans le liber et pas dans la moelle. B. Fraser t. Les formations secondaires se montrent tardivement ; dans le parenchyme cortical d'une tige de 9 mm. de diamètre, l'assise génératrice du liège ne fait qu'apparaître ; dans le cylindre central, les faisceaux du bois primaire sont saillants et vascula- risés, tandis que les éléments du bois secondaire qui les relient ne renferment pas de vaisseaux. La disposition de l'appareil laticifère et la répartition de l'oxalate de chaux sont semblables à celles du B. longifolia. Genre Argania. A. Sideroxylon Roem. Les laticifères sont rares dans le parenchyme cortical, très nombreux au contraire dans le liber ; il n'y en a pas dans la normal de la tige est-il lui-même écrasé au point d'échapper à l'observation ? Comme nous avons pu nous en assurer dans une tige adulte de 6 mm. d'épaisseur, venant de l'herbier du Muséum et dont l'authenticité est garantie parla compétence de Pierre, ce liber est très abondant, parcouru par des strates de fibres et renferme de nombreux laticifères très faciles à voir, car leur diamètre est presque double de celui des cellules voisines. Des amas de fibres péricycliques le séparent d'un parenchyme cortical où l'on observe des faisceaux foliaires à bois et liber également développés, de très nombreuses cellules scléreuses souvent groupées à parois épaisses canaliculées et des laticifères très abondants semblables à ceux du B. longifolia. En somme la structure anatomique est tout à fait comparable à celles des autres Sapotacées; dans la suite du développement, il est probable qu'une partie du parenchyme cortical sera exfoliée, tandis que, dans la partie interne, les cellules scléreuses s'accroissant de plus en plus, constitueront, en reliant entre eux les faisceaux foliaires, cette barrière protectrice, derrière laquelle seront abrités les laticifères corticaux qui auront persisté, acculés contre la chaîne péricyclique. Mais remarquons que, comme dans les Palaquium, le 200 JOURNAL DE BOTANIQUE moelle (fig. 35). Les premiers sont formés de cellules longues et larg-es, renflées aux endroits où elles se soudent les unes aux autres. Les membranes transversales qui les séparent ne sont pas amincies, mais souvent plissées, et un certain nombre d'entre elles se sont colorées par le vert d'iode, alors que les parois longitudinales des mêmes cellules avaient au contraire pris la teinte rose du carmin. Dans le liber, les laticifères, sur les coupes transversales, apparaissent surtout au voisinage du cambium où ils forment pjg, j^. — Argania Sideroxylon. Coupe transversale de la tige : s, suber; p, péricycle; /, liber; b, bois. Les laticifères sont représentés par du pointillé dans l'écorce; il n'y en a pas dans la moelle. Gr. : 42' une ligne presque continue. Les coupes longitudinales montrent que ce sont de longues cellules qui, par leurs anastomoses très nombreuses, constituent un véritable réseau. Elles renferment un latex noirâtre qui ne se colore pas par l'orcanette, alors que ce réactif agit sur le latex du parenchyme cortical. Le fait, d'ailleurs, est assez fréquent et a été observé dans nombre d'autres espèces, sans qu'on puisse en tirer une conclusion, car la composition du latex variant considérablement avec l'âge, ses affinités pour les réactifs colorants doivent également res- sentir les mêmes variations. Le bois de cette tige est épais, fortement fibreux, coupé par des rayons médullaires à une rangée de cellules allongées. La moelle, à éléments sclérifiés, est très réduite. latex utilisable sera en grande partie fourni par les laticifères libériens, les laticifères corticaux étant, dans les organes âgés, plus ou moins exfoliés. Ce latex se colore très bien par l'orcanette, mais paraît manquer de consistance. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 201 Genre Lucuma. L. dclïciosa Planch. La tige de ce Lucuma, comme d'ailleurs celle des autres espèces de ce genre que nous avons étudiées, renferme dans son parenchyme cortical, son li- ber et sa moelle, une quantité considérable d'oxalate de chaux, qui se présente surtout sous forme de gros cristaux prismati- ques isolés ou accompagnés de nombreux petits cristaux. Les màcles sont plus rares, mais à l'état de sable cristallin, l'oxa- late, plus ou moins mélangé de résines, remplit des cellules en file ayant tout à fait l'apparence d'étroits laticifères, placés au voisinage de l'épiderme. Ces la- ticifères à sable étant assez rares dans la tige, nous en reparlerons avec plus de détails dans l'étude de la feuille où ils sont au con- traire très nombreux. Les cellules à latex se rencon- trent dans le liber, dans le parenchyme cortical et la moelle. Dans ces deux dernières régions, leur diamètre est plus large que celui des cellules voisines et comme il arrive toujours en pareil cas, leur coupe transversale rappelle celle d'un canal sé- créteur (fig. 36). Ceci peut s'expliquer assez facilement, si l'on considère que la croissance de la cellule à latex se faisant plus vite que celle des autres, elle a de ce fait, et par suite de sa turgescence, comprimé les cellules voisines qui se sont moulées sur elles et l'entourent étroitement à la façon des cellules sé- crétrices bordant le méat dans lequel elles déversent le produit P Fig. 36. — Lucuma deliciosa. Coupe transversale de la tige : /, péri- cycle ; L, laticifère à aspect de canal sécréteur dans le parenchyme corti- cal. Gr. : 240. 202 O; V /O ^ /o ZJ Ls &>■ r~ï //■■- /S) JOURNAL DE BOTANIQUE de leur activité. Gaucher (i) a fait des observations analogues à propos des laticifères des Euphorbiacées, mais il avait en même temps constaté une différence dans la nature du contenu des cellules de bordure, contenu qui était plus riche en amidon. Ici, au contraire, nous n'avons rien trouvé de semblable et si ces cellules renferment des grains d'amidon, c'est dans la même proportion que les autres éléments du paren- chyme cortical. D'une façon générale d'ailleurs, tous les tissus de ces plantes sont bourrés de grains d'amidon. En somme, il n'y a là qu'une ressemblance superficielle qui ne doit pas nous arrêter plus longtemps, car elle laisse subsister tout entiè- res les profondes différences qui séparent le laticifère du canal sécréteur. Les cellules à latex sont renflées à leurs extrémités et les membranes transver- sales sont, tantôt d'égale épaisseur sur toute leur lon- gueur, tantôt amincies ou rompues en leur centre. Dans le liber, les latici- fères renferment un latex assez peu consistant qui ne se colore pas par l'orcanette. En le fixant par immersion dans la solution de sublimé, on constate qu'ils forment un réseau et que leurs parois montrent de nombreuses anastomoses (fig. 37). L. nerîifolïa Hook. Dans la tige de 12 mm. de diamètre, le liège commence à se a % mil F'S- 37- — Liicuma deliciosa. Coupe longitu- dinale de la tige : région libérienne, avec ses nombreuses cellules à oxalate et ses laticifères anastomosés. Gr. : 240. 1. Gaucher, Recherches anatomiques sur les Euphorbiacées (Ann. Se. nat., 8e série, XV, p. 241, 1902). A. Charliek. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 203 former sous l'épiderme. Le parenchyme cortical est riche en oxalate; il renferme aussi des cellules scléreuses, mais peu de laticifères. Dans la région péricyclique se sont différenciés des amas de fibres et de sclérites qui forment une gaine continue tout autour du liber. Celui-ci, de même épaisseur que le paren- chyme cortical, est traversé tangentiellement par quatre assises de cellules semblables, qui sont de plus en plus serrées à me- sure qu'on approche du cambium. Le nombre des fibres augmente dans le même sens, tandis que celui des cellules scléreuses diminue, car ces dernières appartiennent aux rayons médullaires. Les laticifères, de même taille que les éléments voisins, sont assez peu nombreux et répartis en groupes de 2 à 3 entre les strates de fibres. Leur latex, de couleur noirâtre, ne se colore pas par l'orcanette. La moelle est peu dévelop- pée ; à sa périphérie, les laticifères très nombreux sont formés de cellules peu allongées, séparées par des membranes souvent rompues. Elles renferment, comme celles du parenchyme cor- tical, un latex colorable par l'orcanette. L'oxalate de chaux y forme des cristaux prismatiques, analogues à ceux du liber. L. Argtmcôensium Karst. Sous l'épiderme d'une tige de 5 mm. de diamètre, on observe deux assises de liège dont la plus externe présente des épais- sissements en fer à cheval. Le parenchyme cortical est collen- chymateux dans sa partie externe. Le péricycle forme autour du liber un anneau de plusieurs assises de cellules à paroi sclé- rifiée. Le liber est complètement parenchymateux et paraît formé surtout de larges éléments. Les faisceaux du bois y font saillie ; ils sont reliés entre eux par du bois secondaire peu vascu- larisé. La moelle, très développée, est sclérifiée à sa périphérie. Les laticifères sont très nombreux dans le parenchyme cortical, aussi bien dans la zone collenchymateuse que dans la zone interne, mais ils sont plus nombreux et plus larges dans cette dernière, à section prismatique, souvent accolés deux à deux. Leur nombre est aussi très considérable dans le liber où ils sont anastomosés et dans la moelle où ils se trouvent surtout serrés à la périphérie dans la partie sclérifiée. 2o4 JOURNAL DE BOTANIQUE De l'oxalate de chaux prismatique se rencontre abondam- ment dans le parenchyme cortical et la moelle. La structure de la tige et la répartition des laticifères sont identiques chez le L. mammosa Gaertn. Nous en dirons autant des L. Cainito Roem. et L. Rivicoa Gaertn., dont nous avons précédemment étudié la structure primaire. Genre Ghrysophyllum. C. Cainito L. L'épiderme porte de nombreux poils unicellulaires, mal- pighiacés, dont le pied est souvent considérablement allongé. L'assise sous-épidermique est formée de grandes cellules qui constituent en quelque sorte un hypoderme et se cloisonnent à leur base. Les laticifères sont distribués comme chez le Lucuma deliciosa Planch. Il y a également beaucoup de cristaux pris- matiques d'oxalate de chaux dans le parenchyme cortical, le liber et la moelle. C. albidum Don. L'épiderme est très poilu ; le liège offre des épaississements en fer à cheval. Les cellules du parenchyme cortical sont allon- gées tangentiellement et possèdent des parois épaisses. lien est de même des laticifères qu'on rencontre au voisinage du péri- cycle. Ce dernier, qui comprend 3 à 4 quatre rangées de fibres épaisses disposées en amas, entoure un liber de même épaisseur que le parenchyme cortical, dans lequel les laticifères très nom- breux et anastomosés sont répartis en deux assises, la première située entre le liber primaire et le liber secondaire, la seconde au voisinage du cambium. Le bois est très épais et très fibreux. La moelle est formée de grandes cellules à section plus ou moins circulaire, à parois sclérifiées. Les laticifères y sont rares ; dans les préparations examinées, il n'y en avait pas plus de 3 à 4, dont deux entre autres étaient accolés, et la membrane qui les séparait était rompue vers le milieu. Ce sont des cellules considérablement allongées et renflées à leurs extrémités, comme celles du paren- chyme cortical. A. Charlieb. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 205 L'oxalate de chaux se présente en gros cristaux prismatiques, abondants dans le parenchyme cortical, le liber et la moelle. Dans celle-ci, on observe des files de 4 à 5 cellules, dont cha- cune renferme un cristal unique ou accompagné de nombreux petits cristaux. Ces cellules sont petites et, réunies, leur taille ne dépasse pas celle des cellules voi- sines. Les parois longitudinales sont épaisses et sclérifiées; il semble bien, d'après cela, que les 4 à 5 cristaux superposés se sont formés au sein d'une cellule unique, identique en apparence ] aux autres éléments de la moelle, mais en différant par sa fonction. Des cloisonnements se produi- raient ensuite entre les cristaux. Nous avons observé cette dis- position d'une façon constante, dans la moelle de la tige des Sapotacées, mais il est proba- ble qu'elle n'est pas spéciale à cette famille. C. impériale Bentham. Dans une tige de 1 1 mm. de diamètre, les formations secon- daires sont encore peu dévelop- pées. Le parenchyme cortical Fig. 38. — Ckrysophyiium impériale. qui OCCUpe le tiers de la tige Coupe longitudinale de la tige : Z, lati- t. Jr te ciieres du parenchyme cortical dans I un présente Un périderme en VOie desquels la différenciation du latex n'est . . pas encore achevée. Gr. : 240. de différenciation dans l'assise sous-épidermique ; les laticifères sont très nombreux et leur largeur est d'autant plus grande qu'ils sont plus voisins du péri- cycle. Ils diffèrent également entre eux par leur longueur et la nature de leur contenu. C'est ainsi que, d'une façon générale, les laticifères profonds sont surtout formés de cellules larges, mais peu allongées, tandis que celles des laticifères externes sont étroites, mais considérablement développées dans le sens 20Ô JOURNAL DR BOTANIQUE de l'axe. Les deux formes d'ailleurs peuvent se rencontrer côte à côte (fig-. 38) et il semble que la première soit la plus récente, car le latex n'y est pas complètement différencié. Dans la plu- part des cellules, en effet, on peut distinguer dans le contenu deux parties plus ou moins développées, l'une finement granu- leuse grisâtre, quelquefois réduite à une légère bande accolée à la paroi tranversale, l'autre for- mant une masse homogène jaunâ- tre se colorant, seule, par l'orca- nette. La première serait le proto- plasme de la cellule, condensé et en voie de différenciation, la se- conde serait du latex élaboré. On peut même souvent observer entre les deux, une zone intermédiaire de couleur plus claire, qui nous fait passer insensiblement de l'une à l'autre (fig. 39). Dans les latici- fères à longues cellules, le latex est homogène et se colore com- plètement par l'orcanette. Dans les uns et les autres, les cloisons transversales sont minces, quel- quefois rompues, et il arrive aussi que, par endroits, plusieurs de ces membranes sont plus rap- prochées, paraissant refoulées les unes sur les autres, comme nous l'avons déjà observé chez le Bumelia tenax Willd. (fig. 32). Le péricycle est représenté par des fibres disposées en amas plus hauts que larges (fig. 40), séparés par de grandes cellules allongées tangentiellement. Le lumen de ces fibres est très réduit ; la partie externe de leurs parois, seule, se colore bien par le vert d'iode, l'autre a une coloration blanchâtre. Le liber, peu développé, n'a pas beaucoup de laticifères. Dans la moelle, au contraire, on en rencontre à la périphérie 2 à 3 rangées. Le latex, de couleur jaune d'or, se colore com- plètement par l'orcanette. Il est renfermé dans de larges cel- lules très allongées, renflées en olive à leurs extrémités. Les F'g- 39- — Chrysophyllum impériale. Coupe longitudinale de la tige : L, laticifères du parenchyme corti- cal. Dans l'un d'eux, le contenu est en voie de différenciation. Gr. : 240. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes h gutta-percha. 207 cloisons transversales, plus souvent obliques qu'horizontales, sont presque toujours rompues. Elles sont de nature cellulo- sique, tandis que les parois longitudinales sont sclérifiées. Par endroits, nous avons constaté que les files de cellules à latex se ramifiaient, en donnant, sur une de leurs faces latérales, une branche semblable qui prend de suite une direction pa- rallèle à la première. L'oxalate de chaux est abondant dans le parenchyme cortical et le liber externe ; ses cristaux sont petits, mais il y en a générale- ment plusieurs par cel- lules. C. glàbrum Jacq. ç\ - çç \ Fig. 40. — Chrysophyllum impériale. Coupe transver- L-ette espèce Oltre les sale de la tige (demi-schématique) : /, liber; b, bois. mêmes caractères que le C. Cainito L. Les hachures représentent les amas scléreux du péri- cycle et le pointillé les laticifères. Gr. : 12. C. ar genteum Jacq. Les laticifères, peu abondants dans le parenchyme cortical et la moelle, sont nombreux au contraire dans le liber, où ils sont anastomosés. Dans le parenchyme cortical, on ne les ren- contre guère que dans la partie profonde ; ils sont formés de cellules courtes de même largeur que les cellules voisines. Cette largeur est d'ailleurs variable, et, par endroits, le laticifère comprimé par les éléments environnants, est réduit à un mince filet de latex. Les cloisons transversales sont inégalement espa- cées. L'oxalate de chaux est abondant dans l'écorce, mais les cris- taux ont des formes mal définies. Il n'y en a pas dans la moelle. Celle-ci, complètement sclérifiée, renferme de gros grains d'amidon et quelques laticifères dont le contenu, incomplète- ment différencié, est formé, en grande partie, de masses jau- 3o8 JOURNAL DE BOTANIQUE nâtres de latex résineux. Contre les cloisons transversales de ces cellules à latex, on observe des bandes plus ou moins larges d'un protoplasme grisâtre, finement granuleux, non colo- rable à l'orcanette, à l'intérieur duquel on peut même quelque- fois rencontrer des grains d'amidon. Les cellules des laticifères sont un peu plus allongées que les autres cellules de la moelle ; leurs parois longitudinales sont de même nature, mais leurs cloisons transversales sont, tantôt épaisses, sclérifiées et ponc- tuées, tantôt minces et cellulosiques. D'autres fois, enfin, des parois sclérifiées, irrégulièrement amincies et entamées sur leurs bords peuvent être envisagées comme terme de passage entre les deux premières formes. En somme, les laticifères du paren- chyme cortical et de la moelle de cette plante nous conduisent à la rapprocher des B urne lia. Genre Mimusops. M. Balata Gaertn. Les laticifères sont nombreux dans le parenchyme cortical et le liber ; il y en a moins dans la moelle. D'une façon géné- rale, leur section ^, - o -~~~~ O o o y o o o o Q o oo5i2 o 0o o o Cj 0°/ o» .°. -« OO r ° A o / -- O 0 Q °o/- •' •V" x o 0 o 0 o 0/ -: / ofm*m: ) /cPo o " o I o / / c o / / r-. 0 o o / o°° ° 0 1 / s~\ .pc - b .-m Fig. 41. — Mimusops Elengi. Coupe transversale de la tige (demi-schématique) : pc, parenchyme cortical; /, liber; b, bois; ■m, moelle. Gr. : 42. n'est pas plus grande que celle des cellules envi- ronnantes, mais ils sont très al- longés. M. Elengi 'Wight. Le latex est peu consistant et se colore mal par l'orcanette. Il est contenu dans des latici- fères très nombreux (fig. 41), dont la répartition est la même que chez le M. Balata Gaertn., mais leur taille est plus consi- dérable. A. Chablier. — Etude anaiomique des plantes à gutta-percha. 209 1QOD OQQQn n nnnnn ) uodoDO — "— ><- ooc 9mQ9S- Fig. 4». — Mintusops Elengi. Coupe transversale du parenchyme cortical de la tige s, suber; L, laticifères formés de cellules de taille très différente. Gr. : 240. 2io JOURNAL DE BOTANIQUE Dans le parenchyme cortical, riche en oxalate de chaux, dont les cristaux sont isolés ou mâclés, les laticifères présentent le même polymorphisme que chez le Chrysophyllum impe- rz'a/eBenth. Les uns, en effet, sont formés de très iong-ues cellules à diamètre étroit, tandis que les autres ont des cellules aussi larges que lon- gues, les cloisons transversales étant amincies en leur milieu (fig. 42). Les laticifères libériens sont anastomosés, et leurs parois latérales, comme celles des autres cellules libériennes , présentent souvent des renfle- ments (fig. 43). Les cellules à latex de la moelle ne sont pas très allongées ; leurs parois sont cellulosiques, tandis que celles des éléments voisins sont sclérifiées et fortement ponctuées. Le liber et la moelle renferment aussi des cristaux prismatiques d'oxa- late de chaux. Fig. 43. — Mimusops Elengi. Coupe longi- tudinale de la tige : L, laticifères libériens anastomosés. Gr. : 520. V. — STRUCTURE AN ATOMIQUE DE LA FEUILLE C'est surtout en s'appliquant à la feuille que la méthode ana- tomique peut donner des résultats féconds pour la diagnose des espèces et des genres, ainsi que l'a montré Vesque (i) pour de nombreuses familles. Plus que tous les autres, cet organe pré- sente, dans la structure de ses éléments, des variations plus ou moins grandes qui permettent de confirmer ou d'infirmer les distinctions systématiques basées uniquement sur la morpho- 1. Vesque, loc. cit. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 211 logie externe. C'est ainsi que la forme des épidermes et de leurs annexes, poils, stomates, la présence ou l'absence d'un hypo- derme, les rapports du tissu palissadique avec le tissu lacuneux, la répartition des laticifères et del'oxalate de chaux, etc., sont autant de caractères distinctifsdes espèces. Nous nous sommes surtout occupé, comme dans les chapitres précédents, de l'étude des laticifères et nous nous sommes efforcé de faire ressortir les différences qui peuvent exister dans la répartition ou la forme de ces éléments sécréteurs. A cet effet, la meilleure méthode, comme nous l'avons déjà dit, consiste à éclaircir la feuille par un traitement plus ou moins prolongé à l'eau de javelle, à la laver soigneusement à l'eau acétique et à colorer ensuite le latex par l'orcanette ouïe sudan. On peut ainsi constater facilement et rapidement l'abondance plus ou moins grande des laticifères et leur disposition. On sait qu'une partie de la gutta-percha du commerce est retirée actuellement des feuilles. Mais, s'il est à croire que dans un temps peut-être encore éloigné, les feuilles exploitées seront fournies par la culture d'espèces bien déterminées, il n'en est pas encore ainsi pour le moment. A l'heure actuelle, d'après W. BURCK (1), méritent seuls l'attention, au point de vue indus- triel, les Palaquium Gtitta Burck, P. oblongifolium Burck, P. bomeense Burck, P. Treubn Burck et sa variété parvtfolium et le Payena Leeriï Burck. Mais en réalité, aux guttas commer- ciales entreposées à Singapore, se trouvent mélangés les latex de bien d'autres Sapotacées, et il est permis de se demander si un certain nombre d'entre elles, mieux connues, tout en ne donnant pas un produit d'égale valeur, ne sont pas susceptibles d'être exploitées avec profit? Ce n'est évidemment pas à dis- tance, à l'aide du microscope seul, que l'on peut prétendre résoudre cette question. Des essais comparatifs faits sur place, comme BURCK l'avait entrepris, conduiront seuls à des résultats certains. Néanmoins, l'étude anatomique et en particulier celle de la distribution des laticifères dans les feuilles examinées en masse, est déjà susceptible de donner d'utiles indications. C'est donc elle qui retiendra surtout notre attention. 1. Burck, loc. cit. 212 JOURNAL DE BOTANIQUE Genre Palaquium. P. Gutta Burck. La feuille du P. Gutta Burck, très épaisse, est recouverte à la face supérieure par un épiderme formé de cellules polygonales régulières à cuticule lisse. On y observe, de place en place, des cicatrices de poils et, par transparence, des mâcles d'oxalate de chaux, renfermées dans des cellules qui se reconnaissent aisément à leur largeur. La nervure médiane et quelques ner- vures secondaires seules sont saillantes, les autres sont très peuapparentes ; des \- cristaux d'oxalate de chaux en files n'en marquent pas la place , comme nous le verrons sou- vent dans d'autres espèces. On les de- vine surtout à la di- rection des latici- fères qui s'y trou- vent plus serrés qu'ailleurs. Les cel- lules de l'épiderme inférieur sont semblables à celles de l'épiderme supérieur, mais leur cuticule présente des épaississements particulière- ment développés au voisinage des stomates qu'ils masquent plus ou moins. Ces derniers, très nombreux, ont de petites cellules stomatiques entourées assez régulièrement par trois cellules annexes. Des poils en navette (fig. 49), également très nombreux, à cicatrice arrondie et sclérifiée, complètent la physionomie de cet épiderme, où, pour ainsi dire, toutes les cellules sont en rapport soit avec un poil, soit avec un stomate (fig- 44)- Les laticifères sont excessivement abondants (fig. 45) et présentent un développement que nous ne rencontrerons dans aucune autre Sapotacée. Il est d'ailleurs facile de s'en rendre compte en rompant un morceau de feuille : les deux lambeaux Fig. 44. — Palaquium Gutta. Épiderme inférieur vu de face. (Les épaississements de la cuticule n'ont pas été figurés.) Gr. : 320. A. Charliek. — Etude anatomique des plantes à gutla-percka. 213 restent attachés l'un à l'autre par quantité de petits filaments gris blanchâtre qui ne sont autre chose que du latex. Ces filaments sont très résistants et on peut considérablement écarter les deux tronçons de feuille avant de les briser. C'est là un procédé d'une extrême simplicité qui permet d'apprécier à la fois la quantité de latex et ses qualités essentielles, élasticité et homogénéité. ^'g- 45- — Palaquium Gulta. Disposition des laticifères au voisinage du bord de la feuille, celle-ci étant vue de face. Les traits forts représentent les principales nervures. Gr. : 10. Venus de la tige par la nervure médiane, les laticifères passent, les uns dans les nervures secondaires, les autres direc- tement dans le mésophylle qu'ils parcourent en tous sens, pour venir se terminer au voisinage du bord de la feuille. D'une façon générale, leur direction est celle des nervures secondaires, au contact desquelles ils sont plus serrés; mais, dans le méso- phylle, ils s'en écartent souvent considérablement et forment par leur enchevêtrement un réseau inextricable. Ils sont plus nombreux à la partie supérieure de la feuille que dans le tissu lacuneux, presque toujours simples, mais quelquefois aussi ramifiés. 2i4 JOURNAL DE BOTANIQUE Leur contenu, très bien coloré par l'orcanette, permet de les suivre aisément ; mais, à côté de ces longs tubes dont le diamètre ne varie pas ou peu sur toute la longueur du trajet, un examen attentif laisse voir en outre, sous l'épiderme supérieur, des laticifères à la fois beaucoup plus courts et plus étroits, dont le latex de couleur noirâtre ne s'est pas coloré par le réactif. Un autre caractère, mais qui n'est pas d'une constance absolue, distingue encore ces laticifères des premiers : ils sont, dans le parenchyme, complètement indépendants des nervures. Les coupes tangentielles nous ont fait con- naître la structure intime des laticifères du P. Gutta Burck; mais, comme nous l'avons déjà dit pour la tige, le latex étant très cohérent, s'étend, par le fait même de la coupe, sur les préparations où il forme des cordons blanc grisâtre réfringents, qui gê- nent considérablement l'observation. C'est pourquoi il est avantageux, avant de traiter les coupes par l'eau de javelle et les réactifs colorants, de les immerger dans du chloro- forme qui dissout le latex. Les laticifères se montrent alors formés de longues cellules étroites, placées bout à bout, séparées les unes des autres par des cloisons intactes, plus minces que les parois longitudinales, et, comme celles-ci, se colorant bien par Fig.4â - PoiaquiuntGvt. j carmin aluné. Elles sont dénature cellulo- ta. Coupe tangentielle de la feuille, montrant sique et ne présentent pas de ponctuations. la longueur des cellules ni «a à latex. Gr. : 240. La largeur de ces cellules est la même pour les différents laticifères qui se colorent par l'orcanette, un peu plus considérable cependant pour les latici- fères des nervures. Cette dimension varie aussi très peu d'un bout à l'autre d'une même file, car les extrémités des cellules en contact, qu'elles soient superposées ou plus souvent juxta- posées, sont peu ou pas renflées. La cellule terminale ne diffère pas des autres ; souvent un peu renflée ou aplatie et com- sd \w Y A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percka. 215 plètement close, elle s'appuie contre les éléments du paren- chyme environnant ou contre une nervure. De même, la lon- gueur des segments est constante; des segments plus courts, disposés à angles aigus, s'observent seulement quand le laticifère vient à passer au-dessus d'une nervure. Nous avons dit que quelques laticifères étaient ramifiés. Ces ramifications, peu nombreuses mais longues, ne diffèrent pas du laticifère auquel elles se soudent par juxtaposition des parois communes. Il n'y a pas dans ce cas d'anastomoses. On n'en observe pas davantage entre les différents laticifères qui, au cours de leur trajet, arrivent fréquemment en contact les uns avec les au- tres. Les membranes ainsi accolées, souvent sur une grande étendue, restent in- tactes; tout au plus, en de rares endroits, paraissent- elles amincies. On pourrait plutôt voir une tendance à l'anastomose dans les diver- ticules coniques que deux cellules de files différentes et voisines envoient dans la direction l'une de l'autre, mais là encore, quand ces deux expansions arrivent en contact, nous avons toujours constaté l'intégrité de la paroi qui les séparait. Tous ces laticifères se rencontrent aussi bien entre les cellules rondes du tissu palissadique (fig. 46) que sur les expansions des cellules rameuses du tissu lacuneux (fig. 47) ; ils cheminent entre les larges méats de ce dernier, mais ne les traversent jamais. Leur contenu se dissout complètement dans le chloroforme. Il n'en est pas de même pour ces laticifères, à latex non colorable par l'orcanette, que nous avons déjà signalés. Situés surtout à la limite de l'hypoderme et du tissu palissadique, ou entre les cellules hypodermiques mêmes, ces organes ont un latex de couleur noirâtre, dont une partie seulement est enlevée par le chloroforme. Il reste une matière pulvérulente, insoluble dans les différents solvants neutres : alcool, éther, xylol, etc. , inso- Fig. 47. — Palaquium Gutta. Coupe tangen^ tielle de la feuille passant par le tissu lacuneux L, laticifère. Gr. : 240. 2i6 JOURNAL DE BOTANIQUE lubie aussi dans l'acide acétique, et qui ne disparaît complète- ment que par l'action des acides chlorhydrique ou sulfurique. Examinée à la lumière polarisée, elle se montre constituée par une multitude de petits corps très brillants : c'est de l'oxalate de chaux entrés petits cristaux, forme que l'on désigne habituel- lement sous le nom de sable cristallin et qui a été signalée par LEWSCHINE (i) dans le latex de la tige et de la feuille du P. Gutta Burck. Cette substance minérale n'existerait pas dans le latex d'après CHIMANI (2) , qui prétend qu' « une telle affirmation ne sau- rait reposer que sur une erreur » . Cependant , en 1 892 , HOLLE (3) faisait déjà connaître que « à côté du contenu résineux, la plupart des latex renferment aussi un sable cristallin finement granuleux d'oxalate de chaux. Certains laticifères, dit-il, ne ren- ferment guère que ce sable tout à fait pur, tandis que, dans d'autres, il y a mélange de sable et de résines. Les premiers pa- raissent, à l'examen microscopique, un peu plus frêles et un peu plus nets que les seconds, mais la course et la forme sont sembla- bles. Il n'est pas prouvé que les cellules qui, à l'œil, paraissent constituées par du latex, ne renferment pas de petites quantités de sable. Ce sable, insoluble dans l'acide acétique, se dissout dans l'acide sulfurique en formant des aiguilles de gypse. L'examen à la lumière polarisée ne permet pas de conclusion certaine, car les cristaux, aussi bien que les masses granuleu- ses, se comportent comme biréfringents, avant ou après le trai- tement à l'eau de javelle. Cependant, les « utricules », selon qu'elles renferment plus ou moins d'oxalate, paraissent plus brillantes, semblables à une voie lactée, tandis que celles où le latex prédomine semblent plutôt avoir de gros points isolés ». (A suivre.*) 1. Lewschine, loc. cit. 2. Chimani, loc. cit., p. 419, 3. Holle, loc. cit., p. 54. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mersch, imp. , 46", Av. de ChâtiUoa 19" ANNEE N° 12. DECEMBRE 1905 JOURNAL DE BOTANIQUE CONTRIBUTION A L'ETUDE ANATOMIQUE DES PLANTES A GUTTA-PERCHA ET D'AUTRES SAPOTACÉES (Suite) Par M. A. CHARLIER. Nous ne pouvons qu'être de l'avis de HOLLE, car nos obser- vations, faites aussi bien après l'action des réactifs que directe- ment à la lumière réfléchie ou polarisée, concordent absolument avec les siennes. Le latex des Sapotacées renferme donc de l'oxalate de chaux sous torme de sable cristallin. Cet oxalate est beaucoup plus abondant dans les feuilles que dans les tiges, et même dans les feuilles, sa proportion varie avec les laticifères ; certains n'en con- tiennent pas ou presque pas, tandis que d'autres en sont uniquement constitués. Mais, contrairement à Holle, nous avons constaté qu'à une différence de na- ture du contenu, correspond une différence de la forme du laticifère. Nous le verrons surtout bien dans la suite, mais déjà, dans le P. GW/tfBurck, les latici- fères à oxalate, que nous appellerons « laticifères à sable » — bien qu'en réalité ils puissent renfermer de petites quantités de résines — par opposition aux laticifères à gutta ou laticifères résineux, sont beaucoup moins longs que ces derniers. Les cel- lules qui les composent sont elles-mêmes à la fois plus étroites et plus courtes ; leur membrane mince a pris exactement la forme DÉCEMBRE I9O5. I Fig. 48. — Palaquium Gutta. Coupe tangen- tielle de la feuille passant par le tissu palissadique. Lr, laticifère à résine ; Ls, laticifère à sable. Gr. : 240. 2i8 JOURNAL DE BOTANIQUE des cellules en palissade au milieu desquelles ils se trouvent ; pour cette raison, elle est fortement sinueuse (fig. 48). Enfin, outre qu'on les rencontre presque toujours isolés dans le méso- phylle et rarement dans les nervures, leur course est plus acci- dentée et leur terminaison affecte la forme de boucle, par suite de la courbe que décrivent les dernières cellules pour venir s'appuyer contre la branche principale. Les laticifères à sable représentent évidemment une forme =*• — ^__„ -".-=^ moins parfaite que imzmmi mgm :mml les laticifères àgutta. Dans le P. Gutta Burck, ils sont peu nombreux et contien- nent une for te propor- tion de résines ; les second s ne paraissent pas renfermer d'oxa- late de chaux, car leur contenu se dis- sout complètement dans le chloroforme, comme on peut s'en assurer en les exami- nant ensuite à la lu- mière polarisée. Nous terminerons l'étude des laticifères de la feuille du P. Gutta Burck par la description de la coupe transversale (fig. 49). L'épiderme su- périeur est formé de cellules sensiblement rectangulaires, à cuticule épaisse et régulière; certaines d'entre elles, plus petites, renferment une mâcle d'oxalate de chaux, tandis que d'autres portent des poils, caducs de bonne heure. Sous l'épi- derme, et probablement formée à ses dépens, on observe une assise souvent dédoublée de cellules hypodermiques allongées tangentiellement, à parois épaisses et cellulosiques. Le tissu palissadique comprend une à deux rangées de cellules hautes et étroites, tandis que le reste du mésophylle est occupé 7>** ÏSs" * Fig. 49. — Palaquium Gutta. Coupe transversale du limbe : tp, tissu palissadique avec ses « Kautschukkôrper » ; L, laticifères. Gr. : 240. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-fiercha. 219 par un tissu lacuneux très développé, à grands méats. L'épi- derme inférieur offre les mêmes cellules que l'épiderme supé- rieur, mais la cuticule, au lieu d'être lisse, présente de nombreuses crêtes épaissies. Les cellules stomatiques, beaucoup plus petites, renferment, ainsi que les cellules annexes, unglobule résineux réfringent qui se dissout dans l'alcool fort et se colore par l'orcanette. Nous retrouverons ce caractère dans toutes les feuilles de Sapotacées. Les poils très nombreux ont deux bras courts et aigus, leur paroi est sclérifiée et leur contenu résineux brun jaunâtre donne à la face inférieure sa coloration caractéris- tique. L'oxalate de chaux se rencontre en cristaux màclés, notam- ment dans les deux épidermes, dans de grandes cellules arrondies de l'hypoderme et du tissu palissadique, souvent à cheval sur les deux, mais aussi dans les deux à trois assises de petites cellules qui s'étendent sous l'épiderme inférieur. Quant aux laticifères, nous les rencontrons, tantôt coupés transversalement, tantôt coupés longitudinalement, aussi bien sous l'hypoderme et le tissu palissadique que dans le tissu lacu- neux et même sous l'épiderme inférieur. Les nervures sont de petite dimension, très souvent réduites à quelques trachées. Les plus importantes sont protégées par deux arcs de fibres. Elles ne sont pas accompagnées de cristaux d'oxalate de chaux, mais on trouve souvent un laticifère à leur partie supérieure ou inférieure, rarement dans le liber. Dans la nervure médiane (fig. 50), les laticifères sont trè9 nombreux dans tout le parenchyme périphérique, dans le liber et dans la moelle. Les épidermes sont formés de cellules étroites et hautes, surtout serrées à la face inférieure. L'épiderme supé- rieur recouvre deux assises hypodermiques et du tissu palissa- dique qui est continu, mais à cellules moins allongées que dans le limbe. Le parenchyme sous-jacent est collenchymateux et renferme, outre les laticifères seulement différenciés par leur contenu, des cristaux prismatiques simples ou mâclés d'oxalate de chaux. Sous l'épiderme inférieur, les assises sont également collenchymateuses ; le reste du parenchyme est occupé par des cellules souvent écrasées, à parois minces, parmi lesquelles beau- coup renferment du latex et un petit nombre seulement de l'oxalate de chaux. Le système fasciculaire est constitué par un arc libéro- 220 JOURNAL DE BOTANIQUE lieneux inférieur d'une convexité accentuée, dont les bords sont reliés par une lame libéro-ligneuse supérieure. Une gaine péri- cyclique l'entoure complètement. Au centre, la moelle très développée est presque entièrement occupée par des amas de tissu criblé au milieu desquels se différencient des éléments sclérifiés, et par de gros laticifères absolument semblables à ceux de la moelle de la tige. PLANCHON (i), dans sa description pjg_ ij0_ — Palaquium Gutta. Coupe transversale de la nervure médiane (demi-schématique) : tp, tissu palissadique ; b, bois; l, liber; p, péricycle. Les laticifères sont représentés par les cercles. Dans la moelle, les hachures montrent le développement des faisceaux cribro- vasculaires. Gr. : 38. de la feuille dVsonandra Gutta Hooker, dit que « le système libéro-ligneux est représenté par un double cordon ligneux... L'espace compris entre ces deux cordons est occupé par une assez grande quantité de faisceaux secondaires et intramédul- laires, recouverts par une couche de liber qui, comme celui des faisceaux principaux, renferme des laticifères. » La figure qui accompagne ce texte n'est pas très exacte, tout au moins dans la partie qui intéresse la moelle, car si elle montre bien les laticifères libériens dont il vient d'être question, elle ne repré- sente pas les laticifères médullaires proprement dits, qui sont 1. Planchon et Collin, Les Drogues simples d'origine végétale, I, p. 765, 1895. A. Chaeliee. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 221 pourtant, par leurs dimensions, beaucoup plus visibles. D'autre part, à quelque point de la nervure que nous fassions la coupe, nous n'avons jamais observé pareille régularité dans la disposi- tion des faisceaux cribro-vasculaires. En réalité, au milieu du tissu fondamental dont on retrouve de place en place les grandes cellules polygonales, sont répartis des amas de tissu criblé, accompagnés de rares vaisseaux et de cellules à paroi sclérifiée, qui sont peu nombreu- ses et ne les délimitent pas en faisceaux dis- tincts. La fîg. 51 mon- tre clairement cette disposition. C'est seu- lement dans le pétiole, au fur et à mesure qu'on approche de la tige, que tout ce tissu s'organise pour former des faisceaux libériens nettement séparés les uns des autres par les cellules de la moelle (les cellules sclérifiées ont disparu) et accom- pagnés par quelques vaisseaux. Dans la tige, toutes ces forma- tions ne se rencontrent pas, car elles sont confondues avec le système libéro-ligneux normal. L'anatomie du pétiole ne présente rien de particulier. Le bois et le liber, disposés en un faisceau unique, forment un cercle complet. Il y a de nombreux laticifères dans le paren- chyme cortical, le liber et la moelle, et nous remarquons que la convexité de l'arc libéro-ligneux étant très peu marquée, la structure du pétiole devient presque symétrique par rapport à un axe. Le péricycle est complètement parenchymateux et entouré par un endoderme rendu apparent par la forme allongée de ses cellules et leur contenu amylacé. Avant de passer aux autres espèces du genre Palciquium, Fig. 51, — Palaquium Gutla. Coupe transversale de la nervure médiane, montrant la partie de la moelle située sous le bois de la lame libéro-ligneuse supé- rieure : L, laticifères, les uns étant des laticifères médullaires proprement dits, les autres des laticifères libériens du liber médullaire. Gr. : 240. 222 JOURNAL DE BOTANIQUE il nous faut signaler la présence, dans la plupart des cellules du limbe, de granulations que HOLLE (i) appelle « Kautschuk- kôrper » et qu'il considère comme caractéristiques des Sapo- tacées, au même point que les laticifères et les poils. Ce sont des masses plus ou moins arrondies, de dimension variable, quelquefois considérable, qui, comme les globules de latex, sont très réfringentes et ont le même aspect physique. Leur nombre est variable avec les espèces ; il y en a souvent une à deux par cellule, mais elles sont toujours beaucoup plus abondantes dans le tissu palissadique que dans le tissu lacuneux. Elles appa- raissent surtout nettement quand on a traité la feuille par l'eau de Javel, c'est-à-dire lorsque les grains de chlorophylle, au milieu desquels elles se trouvent, ont été détruits. Elles se colorent par l'orcanette et ne se dissolvent pas dans l'alcool faible, ni dans l'alcool absolu. Les alcalis ni les acides n'ont aucune action sur elles. Elles ne noircissent pas quand on les soumet aux vapeurs d'acide osmique ; ce ne sont donc pas des corps gras, comme ceux qui ont été signalés par Radlkofer (2) dans les Cordiacées et les Combrétacées, par SOLEREDER (3) chez quelques Rubiacées et Loganiacées, par Monteverde (4) chez certaines Graminées. En revanche, l'éther les dissout en partie et elles disparaissent complètement dans le chloroforme ou le xylol. Ces masses se rencontrent dans les feuilles de toutes les Sapotacées ; elles manquent quelquefois et sont généralement moins abondantes dans les feuilles jeunes, mais on les rencontre toujours dans les feuilles adultes. Par leurs propriétés physiques et chimiques, elles ne diffèrent pas du latex lui-même; celui-ci, d'ailleurs, n'est pas toujours homogène et il est possible de dis- tinguer, dans le contenu de certains laticifères, des agrégats de globules semblables. D'autre part, les espèces riches en latici- fères sont également celles qui renferment le plus grand nombre de « Kautschukkôrper » ; aussi, est-il permis de se demander si 1. Holle, loc. cit. page 57. 2. Radlkofer, in Engler's Botan. Jahrbûcher, xn, Sep. Abdr., p. 42, 1890. 3. Solekeder, Studien iïber die Tribus der Gàrtnereen Benth. u. Hook. im Ber. der deulsch.botan. Gesellschaft. Generalversammlungs/ieft. 77-78 u. 85, 1890. 4. Monteverde, Ueber die Ablagerung von Kalk-und Magnesium-Oxalat in deii Pflamcn. Petersburg. 1889. A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 223 la formation de ces corps n'est pas intimement liée à la produc- tion même du latex, et si le développement du réseau laticifère dans la feuille, et en particulier dans le tissu assimilateur, n'a pas pour but précisément de recueillir ces masses résineuses qui y sont élaborées pour les incorporer ensuite au latex. 11 n'est pas aisé de faire expérimentalement la preuve de cette hypothèse qui, en tout cas, ne peut expliquer à elle seule la formation du latex. Nous avons déjà vu, en effet, celui-ci se dif- férencier au sein même et aux dépens du protoplasme des cel- lules sécrétrices ; mais les deux phénomènes ne s'excluent pas et peuvent très bien être envisagés comme simultanés. Enfin, pour terminer, nous signalerons dans la feuille du P. Gtttta Burck, aussi bien dans le tissu palissadique que dans le tissu lacuneux, la présence fréquente de cellules hypertro- phiées. Ces cellules, beaucoup plus grandes que leurs voisines, ont des parois quelquefois cellulosiques, mais plus souvent sclérifiées. Elles ont subi des cloisonnements et comme leur contenu est plus foncé que le reste de la feuille, elles forment des taches très visibles sur la face supérieure ou inférieure de celle-ci. Les laticifères qui s'y rencontrent sont également sclé- rifiés et le latex paraît quelquefois s'être répandu dans les cel- lules hypertrophiées. Par leur groupement, elles constituent des plages qui peuvent occuper toute l'épaisseur du limbe, mais leur répartition n'est jamais régulière. C'est pourquoi nous les considérons comme des formations anormales, résultant proba- blement de la réaction de la plante vis-à-vis de traumatismes, causés par exemple par les insectes. Néanmoins il importait de les signaler, car leur présence est constante dans toutes les espèces examinées, aussi bien dans les échantillons des serres que dans ceux de Buitenzorg. P. sumatranum Burck. L'épiderme supérieur, vu de face, est formé de cellules poly- gonales régulières, à paroi rectiligne qui, en coupe transversale, se montrent toutes très épaissies comme les cellules des deux assises hypodermiques qui leur font suite. Le tissu palissadique comprend deux assises dont les cellules renferment de gros « Kautschukkôrper ». Le reste du mésophylle est occupé par des cellules rameuses, laissant entre elles de grandes lacunes, 224 JOURNAL DE BOTANIQUE L'épiderme inférieur a sa cuticule lisse et rectiligne. Les poils paraissent manquer et les stomates sont de petite taille. L'oxalate de chaux se rencontre en màcles nombreuses dans les cellules épidermiques et dans l'assise contiguë au tissu palis- sadique. Les laticifères sont moins nombreux que dans le P. Gutta Burck, quoique cependant abondamment répandus dans tout le mésophylle ; leurs cellules sont moins longues et leurs extrémités plus renflées. Le contenu est rendu fortement granuleux par de nombreuses masses semblables à celles que l'on rencontre dans les cellules en palissade. La nervure médiane a une forme triangulaire. Ses épidermes, à cellules carrées, recouvrent un collenchyme typique inter- rompant l'assise palissadique à la partie supérieure. L'oxalate de chaux se rencontre en cristaux màclés peu nombreux au voisinage des épidermes. L'anneau libéro-ligneux est complet et protégé par une gaine de sclérenchyme péricyclique. La moelle est presque entièrement occupée par des paquets cribro- vasculaires. Les laticifères ont la même distribution que chez le P. Gutta Burck. P. borneense Burck. L'examen des feuilles en masse ne donne pas ici de résultats satisfaisants, car la feuille du P. borneense est très épaisse et renferme, surtout dans son tissu palissadique, de très nombreuses granulations qui retiennent énergiquement l'orcanette et ne laissent plus passer la lumière. Les épidermes sont semblables à ceux du P. Gutta Burck, notamment l'épiderme inférieur avec ses poils et ses nombreux stomates plus ou moins masqués par les épaississements de la cuticule. Les laticifères sont abondants, sans présenter néan- moins l'enchevêtrement du P. Gutta et ils effectuent la plus grande partie de leur trajet dans le parenchyme foliaire. Les uns ont des parois latérales épaisses et rigides, des cloisons trans- versales très espacées: les autres, au contraire, sont plus petits et formés de cellules plus courtes, à membrane mince, étroite- ment accolée aux cellules environnantes du tissu palissadique. Comme chez le P. Gtitta Burck, les premiers sont les plus nombreux ; leurs cellules longues et peu renflées sont ici géné- ralement un peu plus larges et les ramifications sont rares. Des A. Charlier. — Etude anatomique des plantes à gutta-percha. 225 anastomoses peuvent être observées, mais rarement, sur la paroi commune à deux laticifères. Dans le limbe, la coupe transversale montre que l'épiderme supérieur est formé de cellules hautes, à cuticule épaisse, à parois latérales minces. On n'y observe pas de mâcles, mais certaines ont un contenu granuleux noirâtre qui doit être un sable cristallin. Un hypoderme à deux assises de cellules qua- drangulaires, à parois épaisses, cellulosiques, précède le tissu palissadique, dont les cellules étroites et hautes, disposées en deux à trois assises, sont littéralement bourrées de gros corps réfringents plus abondants que dans n'importe quelle autre espèce. Un certain nombre de ces cellules, de taille plus grande et de forme arrondie, renferment unemàcle d'oxalate de chaux. D'autres màcles plus petites se rencontrent encore plus fré- quemment au voisinage de l'épiderme inférieur. Celui-ci, formé de grandes cellules à cuticule épaisse, très sinueuse, porte de nombreux poils et des stomates de petite taille, profondément enfoncés à son intérieur. La nervure médiane est semblable à celle du P. GutfaBmck, quoique moins convexe. P. Beauvisagei Burck. Les laticifères peu nombreux sont accolés aux nervures ou effectuent avec elles la plus grande partie de leur trajet. Ils sont formés de cellules courtes, étroites, renflées à leurs extrémités et sont peu ramifiés. L'épiderme formé de cellules polygonales à paroi sinueuse est recouvert à sa face inférieure par une cuticule, striée tout autour des stomates. Ceux-ci sont grands et entourés par trois cellules annexes et quelquefois davantage. Les cicatrices de poils sont rares, les màcles d'oxalate de chaux nombreuses sur les deux faces. Sur les nervures, l'épiderme est formé de cel- lules allongées dont un certain nombre disposées en courtes files, renferment un cristal prismatique d'oxalate de chaux. En coupe transversale, on rencontre entre les épidermes deux assises hypodermiques de cellules à parois épaisses, deux assises de tissu palissadique et un parenchyme lacuneux très développé. L'oxalate de chaux se présente dans les épidermes et tout le mésophylle en mâcles surtout abondantes dans la 226 JOURNAL DE BOTANIQUE deuxième assise palissadique. C'est d'ailleurs dans cette assise et au voisinage de l'épiderme inférieur que se trouvent de préfé- rence les laticifères. Les nervures qui parcourent cette feuille sont peu impor- tantes et protégées par deux paquets de fibres. La nervure mé- diane est de forme triangulaire ; son épidémie présente des stomates sur ses deux faces ; l'hypoderme est continu à la face supérieure, mais les assises palissadiques sont interrompues par un tissu collenchymateux qui s'étend également sous l'épiderme inférieur et renferme des màcles d'oxalate de chaux. Le paren- chyme fondamental qui sépare ce tissu du système libéro- ligneux est souvent écrasé et renferme de nombreux laticifères de forme et de taille semblables aux cellules voisines. L'anneau libéro-ligneux complètement fermé est entouré par une gaine d'éléments péricycliques peu épaissis. Dans le liber, outre les laticifères, on remarque, au voisinage du péricycle, de nom- breuses cellules qui sont occupées par un cristal prismatique d'oxalate de chaux unique ou entouré de cristaux plus petits. La moelle abondante renferme des faisceaux libéro-ligneux à bois très réduit et à liber semblable à celui de l'arc, c'est-à-dire cristalligène et sécréteur, de nombreux laticifères à large section et des cristaux prismatiques d'oxalate de chaux. P. obtusifolium Burck. Les laticifères sont longs, peu nombreux et formés de cel- lules étroites, plus courtes que celles du P. Gtitta Burck et ren- flées à leurs extrémités. Les cellules épidermiques ont des parois sinueuses et sont recouvertes par une cuticule lisse. Les poils sont rares, mais l'oxalate de chaux est fréquent, en cristaux isolés ou màclés. En coupe transversale, l'épiderme supérieur est formé de petites cellules carrées, auxquelles font suite deux assises de cellules hypodermiques plus grandes, allongées tangentielle- ment. De grosses màcles d'oxalate de chaux s'observent fré- quemment à cheval sur cet hypoderme et le tissu palissadique dont les deux assises renferment de gros et nombreux corps réfringents. Ces derniers sont aussi nombreux, mais beaucoup plus réduits, dans les petites cellules du tissu lacuneux. L'épi- derme inférieur a des cellules plus grandes que l'épiderme supé- A. Charlier. — Etude aiiatomique des plantes à gutla-percha. 'z^'j rieur et les cellules stomatiques sont situées au même niveau que leurs voisines. La nervure médiane possède un système libéro-ligneux com- plètement fermé, entouré par une gaine d'éléments sclérifiés qui sont séparés de l'épidémie, d'abord par un tissu fondamental de cellules à parois minces, puis par un tissu collenchymateux renfermant l'un et l'autre des cellules cristalligènes et des cel- lules à latex uniquement différenciées par leur contenu. Le liber, dans l'anneau vasculaire, est assez réduit ; par contre, il occupe la plus grande partie de la moelle. Dans celle-ci, en effet, sont superposées deux rangées de faisceaux cribro-vasculaires dont la supérieure est essentiellement libérienne, tandis que la seconde possède en outre un bois bien développé et normalement dis- posé. Les paquets criblés de tous ces faisceaux sont parcourus, dans leur partie moyenne, par une bande d'éléments sclérifiés plus ou moins épaissis qui sont probablement de nature péri- cyclique, car, de même que pour l'anneau péricyclique de la nervure, les cellules voisines renferment souvent un cristal d'oxalate de chaux. Quant aux cellules de la moelle proprement dite, elles sont polygonales, de grande taille, sclérifiées autour des faisceaux et la plupart renferment du latex. P. argeuïalum Burck. Dans la feuille de cette espèce, les laticifères sont excessi- vement nombreux. Leur course est très accidentée et ils forment en s'enchevêtrant un réseau très compliqué, comparable à celui du P. Gîitta Burck. Ils en diffèrent par leurs cellules moins longues, plus sinueuses, renflées aux points où elles s'articulent les unes avec les autres, et par les ramifications courtes et plus nombreuses qu'elles présentent. Ces ramifications sont intéres- santes, car il arrive souvent qu'aucune cloison ne les sépare de la file laticifère sur laquelle elles s'articulent, ce qui fait sup- poser qu'elles seraient de nature dichotomique. Tant par leur nombre propre que par la présence de ces ramifications, les laticifères ont entre eux de fréquents points de contact, mais les communications sont incertaines et problématiques. Tout au plus, observe-t-on par endroits l'amincissement des parois communes. Ils sont très serrés dans la nervure médiane et les nervures secondaires, et en passant au-dessus des nervures moins 228 JOURNAL DE BOTANIQUE importantes, leurs cellules plus courtes s'orientent différemment, formant des lignes brisées qui, par leur superposition, donnent à la préparation un aspect assez caractéristique. Tous ces lati- cifères ont un contenu cohérent qui se colore bien par l'orca- nette, est complètement soluble dans le chloroforme, et nous pensons qu'il serait intéressant — si toutefois un tel essai n'a pas encore été tenté — d'étudier ce latex au point de vue industriel. A en juger par l'examen microscopique, il se présente comme un latex de bonne qualité et dont le rendement doit être consi- dérable. L'épiderme est formé de cellules polygonales à parois droites ; la cuticule est plissée et ses épaississements sont surtout marqués autour des stomates. Ces derniers, ainsi que les poils, sont très nombreux à la face inférieure de la feuille. En coupe transversale, l'épiderme supérieur a des cellules petites dont quelques-unes renferment une màcle d'oxalate de chaux. Une couche de cellules hypodermiques allongées et peu épaissies le sépare du tissu palissadique, dont les deux à trois assises de cellules renferment, les unes de grosses mâcles d'oxalate de chaux, les autres de gros « Kautschukkôrper. » Un tissu de petites cellules à méats réduits conduit à l'épiderme inférieur, à cuticule accidentée, et qui porte des poils qui lui sont accolés par suite de la petitesse de leur pied. Quant aux laticifères, ils sont nombreux, coupés en tous sens dans toutes les parties de la feuille. La nervure principale est fortement convexe à sa partie inférieure. Le parenchyme ambiant, collenchymateuxsous l'épi- derme supérieur et peu différencié sous l'épiderme inférieur, renferme quelques cristaux d'oxalate de chaux et de nombreux laticifères. Le système libéro-ligneux complètement fermé est protégé par une gaine de plusieurs rangées d'éléments sclérifiés. L'arc libéro-ligneux décrit une courbe accentuée ; le liber est peu développé, mais, par contre, dans la moelle, on observe deux rangées de faisceaux : la plus inférieure forme une assise continue qui se rattache latéralement par son bois normalement disposé au bois de l'arc même, tandis que la rangée supérieure est composée de paquets de tissu criblé, disséminés au milieu du parenchyme médullaire, complètement sclérifié à cet endroit. Ce parenchyme est au contraire resté cellulosique sous la pre- A. Charlier. — Etude anatomique des plantes a gutta-percha. 229 mière assise de faisceaux et on y observe de nombreux et larges laticifères. P. javeuse Burck. Les laticifères longs, mais peu nombreux, sont formés de cellules larges et allongées, renflées à leurs extrémités. Ils sont serrés dans la nervure médiane et, dans le limbe, ils s'écartent peu des nervures secondaires. Les cellules épidermiques sont petites, à parois sinueuses ; quelques-unes renferment des màcles, surtout à la face inférieure où l'on observe en outre quelques cicatrices de poils et de nombreux stomates tout autour des- quels la cuticule dispose ses stries rayonnantes. En coupe transversale, on observe sous l'épidémie supérieur un hypoderme de deux à trois assises de cellules peu diffé- rentes des cellules épidermiques. Le tissu palissadique com- prend deux assises de cellules qui renferment de petits corps réfringents. Il n'y a pas d'oxalate de chaux en dehors des màcles épidermiques. Les stomates se trouvent au niveau de l'épi- derme inférieur et le petit bec sclérifié des cellules stomatiques proémine même au dehors. La nervure médiane présente une section triangulaire. Les laticifères y sont nombreux dans tout le tissu fondamental, le liber et la moelle. Cette dernière est parcourue par des faisceaux cribro-vasculaires et ne renferme pas d'oxalate de chaux. Genre Payena. P. Leerii Burck. Les laticifères sont nombreux, surtout dans les nervures, mais leur examen en masse n'est pas commode, car le latex étant moins consistant que celui des Palaquùtm est détruit en partie par l'eau de Javel. Ils forment de longues files de cel- lules allongées et renflées aux extrémités, plus étroites encore que celles du P. Gutta Burck ; le latex est de couleur jaunâtre, mais certains laticifères assez nombreux et beaucoup plus courts 230 JOURNAL DE BOTANIQUE renferment un contenu noirâtre qui ne se colore pas par l'orca- nette et est en grande partie formé de sable cristallin. Vues de face, les cellules épidermiques sont polygonales, à parois rectilignes ; la cuticule qui les recouvre est striée et forme des lignes épaisses, nettes et nombreuses, surtout à la face inférieure. Les cicatrices de poils sont rares et les mâcles d'oxalate de chaux manquent complètement. Par contre, les stomates, accompagnés généralement de trois cellules annexes, sont, comme d'habitude, nombreux dans l'épiderme inférieur, mais on les observe aussi sur l'épiderme supérieur et en dehors des nervures. Le fait est rare dans la famille et HOLLE (i), qui dit avoir étudié 300 espèces de Sapotacées, n'en avait signalé la présence dans l'épiderme supérieur, et encore seulement au voisinage des grosses nervures, que chez une espèce du genre Omphalocarpum et dans les Ecch'nusa costata Pierre et E. ra- miflora Mart. Les coupes tangentielles montrent que les ner- vures envoient dans le mésophylle des trachées allongées, renflées en leur partie centrale, et tout à fait différentes des terminaisons courtes des nervures des Palaquium. Néanmoins, la forme de ces trachées n'est pas caractéristique des Payeua, car nous la rencontrerons dans d'autres genres et principalement chez les C]irysophyllum. En coupe transversale, l'épiderme supérieur, formé de cel- lules isodiamétriques presque carrées, se montre interrompu de place en place par des stomates dont la chambre assez réduite est creusée dans le tissu palissadique. Celui-ci ne comprend qu'une assise de cellules étroites qui renferment des petites masses réfringentes. Le tissu lacuneux est moins développé que chez le P. GîUta Burck. L'épiderme inférieur ne diffère de l'épi- derme supérieur que par ses stomates plus nombreux et sa cuti- cule plus accidentée. Les laticifères et l'oxalate de chaux, sous forme de mâcles, se rencontrent dans le mésophylle, mais ils sont l'un et l'autre surtout abondants à la limite du tissu palissa- dique et du tissu lacuneux et au voisinage de l'épiderme inférieur. Les nervures, de petite taille, ont un tissu de soutien peu développé. La nervure médiane est également convexe sur ses deux faces. Les cellules épidermiques sont plus hautes et plus 1. Holle, loc. cit. A. Charliek. — Etude anatomique des plantes a gutta-percka. 231 étroites que dans le limbe. Le tissu palissadique se continue sans interruption sous l'épiderme supérieur; entre les épidermes et le système vasculaire s'étend un parenchyme homogène de cellules non épaissies, dont beaucoup renferment du latex et ne diffèrent pas autrement que par leur contenu des cellules voi- sines, tandis que d'autres renferment une mâcle d'oxalate de chaux. L'anneau libéro-ligneux est complet et entouré par une gaine d'éléments sclérifiés ; le liber est riche en laticifères. La plus grande partie du tissu péridesmique est occupée par une assise de faisceaux cribro-vasculaires à orientation normale, mais à bois réduit ; le reste de la moelle renferme quelques cellules à oxalate de chaux et des laticifères de large diamètre. & P. macropliylla Bentham et Hooker. Les feuilles, très grandes, de cette espèce ont des nervures saillantes que suivent des laticifères longs, mais peu nombreux- Examiné à plat, l'épiderme supérieur se montre formé de petites cellules polygonales à parois minces et droites. Les stomates et les poils sont nombreux et, à la base de ces derniers, des cellules plus petites encore que les voisines sont disposées en rosette. Les nervures se distinguent aisément, parce que leurs cellules épidermiques sont plus allongées et de couleur plus claire, les assises qu'elles recouvrent ne renfermant pas de granulations colorables par l'orcanette. Les cellules de l'épiderme supérieur sont beaucoup plus grandes, mais les rosettes à la base des poils sont semblables. Elles ne renferment pas d'oxalate de chaux et ne forment pas de stomates. En coupe transversale, ces cellules sont étroites, allongées, tandis que celles des deux assises hypodermiques sont grandes, polygonales, à parois épaisses. Entre cet hypoderme et l'épiderme inférieur, on rencontre une à deux assises de cellules en palissade et un parenchyme peu lacuneux formé de cellules de petites dimensions. Sur l'épi- derme inférieur, les poils laissent, en tombant, une cicatrice sclérifïée qui fait saillie à l'extérieur. La nervure médiane très développée rappelle, par la dispo- sition de ses éléments, celle du Palaquium argentatum Burck. En effet, dans le tissu péridesmique presque complètement sclé- rifié, la plus inférieure des deux assises de faisceaux cribro- vasculaires forme une lame libéro-ligneuse continue qui vient 232 JOURNAL DE BOTANIQUE se rattacher au bois normal, tandis que la supérieure est cons- tituée par des faisceaux isolés et réduits à leur tissu criblé. Le liber de tous les faisceaux médullaires est parcouru dans sa région moyenne par une bande d'éléments sclérifiés peu épaissis, de chaque côté de laquelle les cellules libériennes présentent des réactions différentes : c'est ainsi qu'elles ne se colorent ni par le vert d'iode, ni par le carmin aluné, ni par l'hématoxyline. Il en est de même, dans l'anneau libérien normal, pour les cel- lules voisines de la gaine péricyclique. Celle-ci est formée de plusieurs rangées de cellules sclérifiées, qui ne sont guère épaissies que dans l'arc supérieur. La moelle renferme de nom- breux et larges laticifères. Le parenchyme qui entoure le système libéro-ligneux est très développé, collenchymateux sous l'épiderme ; il renferme des laticifères dont le diamètre n'est pas supérieur à celui des cellules voisines et de l'oxalate de chaux en cristaux prismatiques isolés ou mâclés. P. Stiringariana Burck. Les laticifères sont nombreux, souvent ramifiés, parallèles entre eux. Ils sont plus serrés dans les nervures et leurs cellules longues et larges sont peu renflées à leurs extrémités. L'épiderme est formé de cellules polygonales, à parois légè- rement sinueuses, recouvertes d'une cuticule fortement plissée. Elles sont plus grandes sur la face supérieure et possèdent de nombreux poils et stomates à la face inférieure. En coupe transversale, on remarque que le tissu lacuneux est très développé par rapport au tissu palissadique dont les deux assises de cellules courtes et larges s'appuient directement contre l'épiderme supérieur. Elles renferment, comme les cellules rameuses, de petites granulations jaunâtres, absolument sem- blables à celles qui, par leur agglomération, constituent la plus grande partie du latex. Ce dernier en effet, plus encore que dans les autres espèces de Payena précédemment étudiées, a une couleur jaune brunâtre, et cela nous montre une fois de plus qu'il doit y avoir une relation étroite entre la formation du latex dans certaines cellules disposées en files et celle des « Kaut- schukkôrper» dans les autres cellules du mésophylle. L'oxalate de chaux peu abondant se rencontre surtout dans les cellules de la deuxième assise palissadique. C'est là également, et au J. Turquet. — Sur deux Phanérogames des régions polaires australes. 233 voisinage de l'épiderme inférieur, que l'on observe les laticifères. Les nervures qui parcourent la feuille sont peu importantes. La nervure médiane est biconvexe et occupée en grande partie par le système libéro-ligneux fermé, entouré par une gaine péri- cyclique sclérifiée. Sous l'épiderme supérieur, le tissu palissa- dique est continu. Les laticifères, très apparents à cause de la couleur vive de leur contenu, sont abondants dans le paren- chyme ambiant et dans la moelle, qui renferme en outre des faisceaux cribro-vasculaires. L'oxalate de chaux offre la même répartition. (A suivre.) NOTE SUR DEUX PLANTES PHANEROGAMES RÉCOLTÉES DANS LES RÉGIONS POLAIRES AUSTRALES AU COURS DE L'EXPÉDITION DU « FRANÇAIS » (1903-1905) Par le Dr J. TURQUET Naturaliste de l'Expédition. Au cours de l'Expédition du « Français » au pôle Sud, di- rigée par le Docteur Charcot, j'ai eu la bonne fortune de ré- colter, dans les régions polaires australes, deux Phanérogames intéressantes. Etant données les nombreuses recherches des Naturalistes dans ces régions, recherches poursuivies depuis plus de cent ans, il semble à peu près certain que ces deux Phanérogames doivent être les seules espèces de ce vaste groupe qui se soient implantées dans la zone des glaces. L'une d'elles appartient à la famille des Graminées : c'est V Awa antarctica Hook. [Desckampsta an t 'arc tica (Hook fil.) Desv.] (1). Cette espèce, qui paraît avoir été récoltée pour la première fois, dans les contrées polaires australes, par le Docteur Eights, aux îles Shetlands du Sud, a été décrite par W. J. Hooker, dans ses « Icônes plantarum, 1837 » sous le nom à'Az'ra antarctica Elle a été rencontrée à Kerguelen, à la Géorgie du Sud, aux îles Malouines, à la Terre de Feu et au Chili, dans les hautes 1. Aira antarctica Hook. Iccn. plant. 1837, tab. CXXXIII et Flora antarc- tica, t. II, 1839, p. 377. — Deschampsia antarctica (Hook.) E. Desv. in Gay Flora chilensis 1853, p. 338. 234 JOURNAL DE BOTANIQUE Cordillères, où elle remonte assez loin vers le Nord. Dans les régions polaires australes, elle a été recueillie par Racovitza (i), dans l'Expédition de la « Belgica », au cap Van Beneden, sur la Terre de Danco, par 6o° 40' de lat. Sud. Elle a été retrouvée, un peu plus tard, par les Expéditions de la « Scotia » et de « l'Antarctic ». Pendant l'hivernage, au mois de novembre 1904, j'ai cueilli deux ou trois touffes de cette espèce, dans une excursion à tra- vers un massif de rochers de l'île Wandel (station d'hivernage du « Français », 65" 4' lat. Sud), excursion dirigée par l'excel- lent et audacieux guide Pierre Dayné. Ce massif rocheux forme une pente fortement inclinée vers le Nord et, par suite, bien abritée des vents du Sud. La plante était en fleurs et quelques pieds présentaient des fruits. Au même endroit, les Goélands dominicains et les Sternes construisent leurs nids au mois de novembre. La latitude indiquée plus haut de 650 4' Sud marque vrai- semblablement la limite méridionale de l'aire d'extension de cette plante. J'ai recueilli VAira antarctica une seconde fois, le 1 1 février 1905, sur un petit massif de rochers en désagrégation, à l'ex- trémité Sud de l'île Anvers. Elle forme là, sous la latitude de 640 50', des gazons qui rappellent ce que Racovitza a appelé des « prairies » . C'est en ce même lieu (extrémité Sud de l'île Anvers, 64°5o' lat. Sud) que j'ai eu la chance de récolter une autre Phanéro- game, appartenant à la famille des Caryophyllées, tribu des Alsinées : il s'agit du Colobanthns crassifolius var. (i brevifo- litis Engler (2), qui formait là de petites touffes compactes, hautes seulement de deux à trois centimètres. Nulle part ailleurs, jusqu'ici, cette petite Caryophyllée n'a- vait été observée dans la région des glaces. Elle n'était connue, 1. E. de Wildeman, Phanérogames recueillies par M. E. Racovitsa. Expédit. de la • Belgica » au pôle Sud, 1897-1898, p. 41. 2. A. Eng-ler, Die Phanero gamenflora in Sudgeorgicn, pp. 166-172, in Neu- mayer, Die internationale Polarforschung, T. IL — Le Colobanthus crassi- folius var. rp brevifolius Engler est-il différent de la variété précédemment décrite sous le nom de Col. quitensis var. a (Gay, Flora chilensis, t. II, p. 471)? Ces deux variétés me paraissent identiques. |. Tuequet. — Sur deux Phanérogames des régions polaires australes 235 avant notre découverte (je parle de la variété (3 brevifolius Engler), qua la Géorgie du Sud, où l'a récoltée le Doc- teur Gill, au cours de l'Expédition allemande (1882-83). Or, la distance qui sépare la Géorgie du Sud de l'extrémité méri- dionale de l'île Anvers est d'environ 600 milles (10S0 kilo- mètres). Quant à l'espèce type, elle a été récoltée aux îles Malouines (d'Urville, Hooker), dans les îles du Cap Horn (Hooker, Spe- gazzini, Docteur Hahn), à la Terre de Feu (Spegazzini, Rousson et Willems, Alboff, Dusén, Racovitza), sur les rives du détroit de Magellan (Commerson, King, Hombron et Jacquinot in Voyage d'Urv., Savatier, Spegazzini, Nordenskiold), et enfin au Chili dans la province de Chiloe et le long des ruisseaux des Hautes Cordillères (Bartling, A. Gay). J'ajouterai, en terminant, que j'ai pu rapporter des échantil- lons vivants des deux plantes en question jusqu'à Buenos Aires, où je les ai confiés aux soins de M. Thays, directeur du Jardin botanique de cette ville. D'après une note de M. Autran, chef des collections botaniques de la République Argentine, ces échantillons se sont parfaitement développés en donnant des fleurs et des fruits. Le Gérant : Louis Morot. aris. — J, Mersch, imp., 4 bis, av. de Châtillon. iy* ANNÉE N° i bis. JANVIER 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite.) Par A. et E.-G. CAMUS. Section VIII. — GHAMITE^E. Genre Chamitea Kerner Nied.-Oesterr. Weid., p. 277, Cohors X, glaciales Koch, Comment, p. 61 (pp.). Section VIII, glaciales Koch, Syn. éd. 2, p. 75S (pp.) ; Gr. et Godr., FI. Fr. Section XI, Glaciales subsect. 4 Reticîilatœ Gûrke, Pl.Eur., II, p. 38. — § 17, Nitididas s. glaciales d. reticulata? Anderss., in DC, Prodr., XVI, p. 300. Tribus undecima Wimm., Sal. Eur., p. 120 (pp.). A. Gymniteœ I glaciales Hartig, Nachlràgc ztcm System der Weiden. Tribus IV, Chamœlix Dumortier ; Pries, Mantis. (pp.). Nectaire urcéolé, lacinié, entourant la base de la capsule qu'il dépasse souvent. Etamines 2. Anthères noirâtres. Style court. Arbrisseau nain. Chatons terminaux, longuement pédoncules. Epiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de stomates. Epiderme des rameaux ne présentant pas de cire. Méristèles corticales séjournant longtemps dans le pétiole et la nervure médiane; celle-ci à section plane-convexe. Stomates au niveau des cellules épidermiques. Feuilles non glanduleuses. Méso- phylle hétérogène. Faisceau libéro-ligneux jamais en anneau dans la nervure médiane; pas de faisceaux médullaires. 11. — S. reticulata L. . env. Epiderme supé rieur portant d'ordinaire quelques poils; haut de 10-13 V-l à. paroi externe légèrement bombée, peu épaisse, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant ensuite ; cellules vues de face à parois très rectilignes, ayant de 15-35 H- de grande diago- gonale ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène, 1-2 assises lapissadiques longues de 30-40 p-, de 8-10 u. de diamètre. Tissu lacuneux formé de petites cellules irrégulières. — Epiderme inférieur haut de 10-14 1S un grand nombre de cellules prenant une cloison tangentielle ; paroi externe mince, à peine bombée, portant de la cire ; poils ordinairement nombreux. Stomates longs de 18-22 \l. Bords du limbe collenchymateux, renflés. Pollen. — Grains ovales arrondis aux pôles, exine épaisse. L= 17-22 [j.. S.-var. foliis-serralis ; var. p. Lapeyr., loc. cit. — Feuilles dentées. S. var. foliis-subrotundis ; var. y. Lapeyr., loc. cit. — Feuilles suborbiculaires. B. Helvetica Anderss. loc. cit. "Kl S. ovaia Seringe, Essai p. 92 et Suppl. t. 2; Heget., FI. helv., II, p. 362; Gaud., FI. helv., VI, p. 274. — Plante naine. Feuilles ovales ellip- tiques, presque entières, ciliées, glabres en dessus, munies sur les nervures de la face inférieure de longs poils caducs. Nervures non saillantes. Habitat et répartition géographique. — Pyrénées françaises et A.- et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [n] espagnoles. Esquierry, Val d'Eynes, Pics de Bir de Gabizos, du Midi, Gavarni, Pic de Midau, environs de Cauterets et des Eaux-Bonnes; le Laurenti, etc. La var. helvetica a été trouvée en Suisse au glacier de l'Aar. D'après ce que la planche de Seringe nous permet de croire, cette forme serait plutôt hybride du £\ herbacea. Nota. — En raison de sesétamines plus ou moins soudées à la base le S. cassia devrait peut-être constituer une sous-section. Andersson dans le Prodrome l'a d'ailleurs placé dans la section des Ptirpîirese. Nous avons estimé que ce caractère peu stable, même dans cette espèce, ne permettait pas de l'éloigner ainsi, pour la rapprocher du S. fturpurea. 13. — S. csesia Vill. o^ Ç>. S. c.esia Vill., Hist. Dauph., III, p. 763 (1789): DC., FI. fr., III, p. 294; Lapeyr., Abr. Pyr., p. 598 ; Duby, Bot. gall.,p. 426; Koch, Comment., p. 59: Gaud., FI. Iielv.,VI, p. 254; Reichb., FI. exatrs . , n° 1010 ; Hegetschw., FI. d. Schw., n° 2846: Mutel, FI. fr., III, p. 180; Koch, Syn., éd. 2, p. 758 : éd. Hall, et Wolf., p. 2368 : Mutel, FI. Daîiph., éd. 2, p. 563 : Hartig, Fôrst. Culturpfl., p. 390; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 140 ; Parlât., FI. liai., IV, p. 264: Wimm., Sal. Eur., p. 101 ; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 317; Morthier, FI. de Suisse, éd. 2, p. 338 : Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 231 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 597 ; Cariot etSaint- Lager, Flore p. 757 ; Arcang., Compend., éd. 2, p. 177 ; Mathieu, Fl.forest., éd. rev. p. Fliche, p. 475. ►S. myrtilloides Gouan, Illustr., p. 77, n° 8 (1773) : Lapeyr., Abr. Pyr., t. II, p. 598; Willd., Spec., IV, p. 686, n° 64 ; Blu'ffet Fing., Comp., 2, p. 558 ; Hegetschw., FI. Helv., 2, p. 335, non L. — ^. prostrala Ehrh., PI. sel., 159; Seringe, Fssai, p. 24; Forbes, Sal. Jîrob., n" 66. — £\ Wimmeri Hartig, Nachtr., p. 3. — .S\ ischnoclada, S. alpivaga, S. dendrocharis, S. bactiacensis , S. Frayï , S. latiuscula Gandg., Sal. nov., n"s 123, 124, 125, 126, 127, 128. Icon. — Vill., loc. cit., t. 50, f . 1 1 ; Forbes, Sal. Wob., n°66 ;. Hartig., t. 110 (359); Reichb., Deutschl. FI., n° 2005 ; Mutel, [ia] JOURNAL DE BOTANIQUE Atlas, t. LXII, f. 460; Trautv., Mém. soc. nat. Mosc, t. 12; Cus. et Ansb., XX, t. 37 ; Seringe, San/, dess., n° 23 (1809) ; A. et E.-G. Cam., Atlas, pi. 10, A. Exsicc. — Seringe, S. de *S\, nos 23 $, 57 a1, 64 (prostrata) : Reichb., n° 2519; Wimm. et Kr., Coll. Sal., n° 116; Kerner, Herb. Sal., n° 120 : Schultz, Hcrb. u., n° 1837, l868- N. v. — Saule bleu ou bleuâtre. Arbrisseau de 3-10 décim., rarement un peu plus, couché à la base, à rameaux courts et nombreux ; écorce lisse, verte sur les jeunes rameaux, brunâtre ou rougeâtre sur les rameaux au moins d'un an et sur le tronc. Feuilles à pétiole court, petites elliptiques ou lancéolées, acuminées, submucronulées, très glabres, glauques bleuâtres sur les deux faces et surtout sur la face inférieure, à nervures nombreuses, réticulées. Bourgeons glabres. Chatons contemporains, brièvement pédoncules et feuilles à la base, à feuilles étroites ; les mâles ovoïdes subglo- buleux ; écailles courtes, arrondies, jaunâtres ou d'un jaune citron, à bords rougeàtres, velues à poils en partie caducs après Tanthèse. Etamines 2, à filets libres ou un peu soudés à la base, à filets velus dans leur partie inférieure ; anthères d'un brun pourpre. Chatons Q ovoïdes, dépassant à peine les feuilles; écailles larges, courtes, arrondies, tronquées ou subrétuses, jaunâtres, à bords brunâtres ou rougeàtres, velues puis glabres centes. Capsules subsessiles, dépassant beaucoup les écailles à la maturité, ovales-coniques, tomenteuses. Nectaire dépas- sant la base de la capsule. Style court. Stigmates oblongs, subcapités. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paré. — J. Mcrsch, iuip., 4 bis, av. de Chùtillon. 19' ANNÉE N* 2 Sis. FEVRIER 1905 WWW^^^W^^^^WV^W^MM^^V^^****»^**^rt«rt«^«^^«««»*«««*««^«««^^^'*^****^'>^^'*^^^^«^^p^' JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Stiite.) Par A. et E.-G. CAMUS. Morphologie interne. Rameau de 2e année. — Epiderme glabre, à paroi externe épaisse de 6-8 \l. — Collenchyme très tannifère et très amylifère. — Ecorce interne formant un tissu très lacuneux, contenant beau- coup de tannin et de nombreux grains d'amidon. — Amas de fibres péricycliques développés. — Liber renfermant des mâcles, du tannin, de l'amidon. Nous n'avons jamais observé de fibres lignifiées la première année ; les années suivantes il s'en forme une couche seulement ; certains rameaux couchés n'en possèdent pas. — Assise génératrice non sinueuse. — Région du bois asymétrique. Fibres du bois peu épaissies. Rayons tannifères et surtout très amylifères. Vaisseaux à section de 30-35 jjl de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 15-20 ]x environ. Bois des faisceaux primaires développé, s'étalant extérieurement en éventail, à rayons voisins brisés. — Moelle excentrique, assez grande, égalant environ le bois sur le rayon d'une section transversale, plus ou moins obscurément polygonale, formée de cellules polygonales à petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules situées à la base des faisceaux primitifs (formant des amas peu volumineux), et de quelques-unes de la périphérie qui sont épaissies. Cellules périmédullaires con- tenant du tannin et beaucoup d'amidon. Moelle centrale ren- fermant des tannifères peu nombreuses et assez pauvres en tannin, quelques grains d'amidon ; jamais nous n'y avons observé de mâcles. Tannin coloré en brun verdâtre par le per- chlorure de fer. FKVKIEK I9O5 (2 blS) 2. [i4j JOURNAL DE BOTANIQUE Fetiille. — Pétiole. — A l'initiale : coupe cordiforme, peu allongée : trois petites méristèles à faisceau libéro-ligneux plan. Caractéristique . — Coupe cordiforme munie d'ailes. Diamètre horizontal environ double du diamètre vertical. Epiderme por- tant quelques poils, cuticule lignifiée. Collenchyme tannifère. Ecorce contenant quelques grains d'amidon et du tannin, formant des méats et de petits canaux aérifères. Trois méristèles d'ordi- naire non fusionnées, se mettant en anneau peu au-dessus de ce niveau. Dans les petites feuilles on n'observe jamais d'anneau, mais trois faisceaux libéro-ligneux qui se fusionnent ensuite en un seul faisceau arqué. Péridesme parenchymateux ou peu lignifié, tannifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Nervure à section à peu près plane-convexe. Anneau libéro-ligneux disjoint en trois faisceaux : l'inférieur développé, à bois supérieur ; les supérieurs réduits, à bois inférieur. Dans les petites feuilles un seul faisceau libéro- ligneux légèrement arqué. Péridesme scléreux sauf dans la moelle interne. Milieu de la fetiille. — Un seul faisceau libéro-ligneux très allongé à bois supérieur. Péridesme présentant deux arcs sclé- reux très épais. Nervures secondaires . — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section biconvexe, munies de deux arcs scléreux très développés, entourés par 1-2 assises de petites cellules chloro- phylliennes et par l'épiderme ; les nervures secondaires à peu près aussi saillantes à la face inférieure que la médiane. Limbe. — Epaisseur du limbe = 90-110 jx. — Epiderme supérieur glabre, contenant quelques sphéroïdes dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool, haut de 10-12 \x\ certaines cellules prennent une cloison tangentielle ; paroi externe à peine bombée, assez épaisse, la partie cuticu- larisée étant moins épaisse que la partie non cuticularisée, cette dernière se gélifiant ainsi que la paroi interne des cellules ; cellules vues de face à parois très rectilignes, assez épaisses, ayant 20-40 -j. de grande diagonale ; pas de stomates. — Méso- phylle hétérogène. 1-2 assises palissadiques longues de 25-35 p de 9-12 ;i de diamètre. Tissu lacuneux très chlorophyllien formé de petites cellules. Nous n'avons pas observé de mâcles dans le A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [15] mésophylle. — Épiderme inférieur haut de 12-20 |jt, glabre, pou- vant renfermer quelques sphéroïdes comme l'épiderme supérieur ; paroi externe mince, peu bombée, portant de la cire en petite quantité; la plupart des cellules se cloisonnent tang-entiellement; cellules vues de face de 30-40 p. de grande diagonale. Stomates nombreux, longs de 15-20 p., situés au niveau des cellules épider- miques, plutôt un peu vers l'extérieur. Bords du limbe amincis, très collenchymateux, non glan- duleux. Pollen. — Grains elliptiques. L = 14-18 \x environ. Var. angustifolia Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 563 ; Buser in Magn., FI. sel., XIV, etinexsicc, nos 3595 cT, 3596 Q. —Feuilles oblongues-linéaires, longues de 15-18 mill., larges de 2-4 mill. — ^. — Juillet-août. Habitat et répartition géographique. — Prairies humides, lieux tourbeux des hautes montagnes. — France : Hautes- Alpes : Lautaret ; Mont-Viso ; col de Vars ; Savoie : Haute-Tarentaise ; Haute-Maurienne ; Haute-Savoie : Tournette. A été indiqué par Lapeyrouse dans les Pyrénées où il n'a pas été retrouvé. — Piémont, Lombardie, Suisse, Tyrol, Carinthie. 14. — S. glauca L. cf $. S. glauca L., Spec, 1446 (1753) ; FI. suec, n° 890 ; Willd., Spec, IV, p. 687, n" 67 ; Loisel., FI. gall.y II, p. 342 ; Seringe, Essai, p. 30 ; Wahlb., FI. lapp.,p. 264, n" 477 ; Duby, Bol. gall., p. 427 ; Koch, Coîtimenl., p. 55 ; Fries, Mautis., I, p. 44 ; Sum. veget., p. 57 ; Gaud., FI. helv., VI, p. 272 (pp.) ; Hegetsch., FI. d. Schw., n° 2838 ; Mutel, FI. fr.y III, p. 181 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 757 ; éd. Hall, et Wolf., p. 2352 ; Anderss., Sal. lapp., p. 72 ; Sal. bor. am., p. 127 ; Ledebg., FI. ross., III, p. 618 ; Rupr., FI. Samoj'ed., p. 53 ; Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 564 ; Hartig, For st. Culturpfl., p. 388 ; Bertol., FI. ital., X, p. 325 ; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 140 ; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 230 et suppl., p. 57 ; Parlât., FI. iial., IV, p. 259; Wimm., Sal. Fur., p. 91 ; Anderss., in DC., Prodr. , XVI, p. 280 ; Morthier, FI. d. Suisse, éd. 2, p. 338 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 596; Arcangeli, Compend., éd. 2, p. 177 ; Mathieu, FI. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 474. [i6] JOURNAL DE BOTANIQUE .S1. ser/ceaV'ùl., Hist. Dauph., III, p. 782, t. LI, f. 27 (1789) ; Willd., Spec, IV, p. 688, nu 70 ; DC, FI. fr., III, p. 292, et V, p. 344; Loisel., Fl.ga/l., II, p. 341 ; Lapeyr.,y4£r. Fyr., p. 598 ; Boiduvalji7/. fr., III, p. 21 ; Cariot etSaint-Lag., Flore, p. 756. — S. tome?itosa Host, Sa/. , p. 28 ( 1828) pp. ? — S. Pugeti, S. bri- gantiaca, S. Boitrdini Gandg , . Sa/, nov . , nos 116,117,118. — S.fo- /us integris subtus tenuissime vil/osis ovatis L. , FI. lapp., n° 363 . Icon. — L., FI. lapp., t. 7, f. 5 ; Wahlenb., F/, /app., t. 16, f. 3 ; FI. Dan., t. 1056 et 1058 ; Vill., Dauph., t. LI, f. 27 ; Host, Sa/., t. 97 ; Anderss., Sa/. Lapp., f. 21 ; Reichb., Deutsch/. F/., XI, 2014 ; Forbes, Sa/. Wob., nos 68 et 74; Cus. et Ansb., XX, t. 38 ; A. et E.-G. Cam., Atlas, pi. n. Exsicc. — Fries, Herb. n., n° 52 ; Seringe, 6\ d. S., n° 58 ; Reichb., Exsicc, nos 1628 et 2520 ; Soc. Rochel. (a serùea), n° 3353; Sociét. et. fl. fr.-helv., n° 895 ; Soc. Dauph., n° 2239; Billot, n° 1961 ; Schultz, Herb. n., n°2486 , Dôrfler, Exs. A.-H., n° 1453 ; Re/iq. Maz'//.,n° 748 ; Baenitz, Herb. Fur. ; Soc. Dauph., n° 3453 (C. virescens). Arbrisseau de 4-7 décira., très raraeux, diffus, à rameaux anciens toruleux, brunâtres ; à jeunes rameaux velus blanchâtres. Feuilles oblongues obovales ou lancéolées, atténuées à la base, brièvement acuminées ou un peu apiculées, rarement lancéolées ou linéaires lancéolées, entières, velues-soyeuses sur les deux faces, ou à face supérieure à la fin glabrescente, très rarement glabrescentes ou glabres sur les deux faces, verdàtres en dessus, plus pâles en dessous. Pétiole court, blanc, laineux. Stipules ovales-lancéolées, faisant souvent défaut. Bourgeons obovales très velus. Chatons tardifs longuement pédoncules, très feuilles à la base. Chatons c^e 8-10 [x de diamètre. Tissu lacuneux formé de petites cellules. Mâcles rares dans le limbe. — Epidémie inférieur haut de 7-9 ;x portant de nombreux poils, paroi externe mince légèrement bombée, ne portant que peu ou pas de cire. Stomates allongés, très nombreux, longs de 20-25 [x. Bords du limbe récurvés, très renflés, collenchymateux, entiers ou à dents glanduleuses. Pollen. — Grains ovales arrondis. L — 14-18 ix. S.-var. a. discolor ; var. discolor Gaud., FI. helv. VI, p. 268. — S. helvelica Seringe, 6\ de S. n" 15, et ,S. 7iivea Seringe, n" 67. — S. arenaria Schleich. ; Thomas, Exsicc. — Feuilles jeunes velues-soyeuses sur les deux faces, puis vertes et glabres ou glabrescentes sur la face supérieure à l'état adulte. S.-var. (3. velulina ; var. velulina Gaud., loc. cit. — S. uivea B. veluiina Seringe, Essai, p. 53 et exsicc, n° 68. — S. veluiina Schleich., Calai. 1809, 1815. - Feuilles blan- châtres, velues pubescentes sur les deux faces. S.-var. y. obtusifolia ; var. obhLsifolia Gaud., loc. cit. - S. nivea C. obfusa Seringe, Essai, p. 54; --S. arenaria b. obtu- sijolia Schleich., Calai. 182 1. - Feuilles largement obtuses. [28] JOURNAL DE BOTANIQUE S.-var. 2. serrata; var. serrata Gaud., loc. cit. — ►S1, nivea D. grandifolia Seringe, Essai, p. 54. — S. arenaria dentata Schleich. , Calai, 1 809. — Feuilles grandes, dentées à l'état adulte . S.-var. e, macrostachys ; var. macrostachys Gaud. loc. cit. — S. nivea E. macrostachya Sering-e, Essai, p. 54. 8. are- naria macrostachys Schleich., Catal. 1809, 1815. — Chatons gros ; feuilles glabres ou glabrescentes sur la face supérieure. S.-var. £, spuria ; var. spnria Gaud., loc. cit. — S. ni- vea F. subcoucolor Seringe, Essai, p. 54. — S. spuria Schleich., Catal. 1809, 1821. — Feuilles à face inférieure moins blanche qu'elle n'est habituellement dans le type. Q£. — FI. juillet-août. Habitat et répartition géographique. — Bords des ruis- seaux, des rivières et des lacs, marais des hautes montagnes. — France : Dauphiné, Savoie. — Suisse, Tyrol, Ecosse? Nor- vège. — Les formes, peu importantes d'ailleurs, n'ont pas été particulièrement recherchées en France. 17. — S. hastata L. . de grande diagonale; à cuticule striée; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. 2 assises palissadiques longues de 35 f* environ, de 5-9^ de diamètre. Tissu lacuneux formé de cellules irrégulières, peu chlorophylliennes; chambres sous-stomatiques assez grandes; mâcles assez rares. — Epiderme inférieur con- tenant de rares sphéroïdes dans les mêmes conditions que répiderme supérieur, ne portant pas de poils, haut de 10-15 [*; la plupart des cellules prenant une cloison tangentielle; paroi externe mince, non ou peu bombée, portant un peu de cire; cel- lules vues de face grandes, de 35-45 p de grande diagonale, à pa- rois latérales assez épaisses. Stomates assez nombreux, longs de 22-28 fi, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux, entiers ou à dents glandu- leuses. Pollen. — Grains elliptiques. L = 25-30 fx. A. Végéta Anderss., loc. cit., p. 172 etProdr,. XVI, p. 258. — S. hastata Willd. — S. malifolia Sm. ; S. viburnoides Schleich., Catal. 1809, S. hastata macrophylla Seringe, SauL, n° 84; Essai, p. 61 ; Revis, inéd. exsicc. (1824) n° 36. — S. tur- neroides Gandg. Sal. novae, n° 20 ; S. hastata var. malifolia Gùrke, PI. Eur., II, p. 22. — Arbre assez élevé. Feuilles larges, grandes, subcordées, ovales-oblongues ou elliptiques-lancéo- lées ; stipules larges. B. Subalpina Anderss.,/^. cit.; var. serrulata Gûrke, PI. Eur., II, p. 22 ; S. serrulata Willd.; S. cerasifolia Schleich. in Spreng., Pug. II (181 5). — S. Clementi Gandg., Sal. novœ, n" 18 — S.Jayetiana Gandg. ,n" 9 (Exsicc. Billot, 3899). Arbre peu élevé, à rameaux moins nombreux. Feuilles ovales ou oblongues-obovales, elliptiques ou oblongues, aiguës aux deux A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [33 J extrémités ou subarrondies à la base. Stipules petites ou nulles. C. Alpestris Anderss., loc. cit.\ var. hyperborea Gûrke, PL Eur.\ S. hyperborea Anderss., Sal. Lapp., p 53, f. 12 (1845); S. Arbîisczda Vahlenb.; Vill. — Arbrisseau souvent rampant, à rameaux subtoruleux ou flabelliformes ; feuilles plus minces, plus petites, peu dentées, rarement munies de stipules, noircis- sant souvent par la dessiccation. Monstruosités . — i° Forma bicapsularis Anderss.; Wimm. Capsules divisées en deux. 20 Forma bracteata. — Monstruosité décrite ainsi dans Wimm. « Bracteolis in iulo a* in folia rachidis inferiorem par- tem ut stipulas cingentia, lanceolata, serrata, in apice vero in folia, foliis caulinis similia, ovato-lanceolata, stamina involu- crantia, mutatis. » — En 1902, dans le Bulletin de la Société bo- tanique de France, nous avons décrit une monstruosité analogue observée sur le 6\ hippophae folia. Ifi. — Juin-juillet. Habitat et répartition géographique. — Pâturages, lieux humides, bords des rivières. — France : Alpes, Savoie, Dau- phiné ; Vosges ; Pyrénées, l'Artique de Lin, vallée d'Aure, pr. Saint-Béat ; Laurenti. — Espagne, Suisse, Italie, Tyrol, Au- triche, Hongrie, Danemark, Suède, Laponie, Norvège, Russie septentrionale, Bosnie. — Asie Mineure, Sibérie, Himalaya, Thi- bet. — La var. alpestris n'a pas été observée en France, ce n'est qu'avec doute que l'on peut la rapporter au S. Arbuscula Villars. — Le S. Hegetschweileri Heer in Hegetschw. (Soc. Dauph. nos 2459-2460), est fort probablement une forme hy- bride. Morthier l'a considéré dans sa FI. de Suisse, 2e édit., comme une var. du S. haslata. Gûrke, PI. Eur., considère cette plante comme simple synonyme de cette espèce. Section X. — GAPREJE Section VI. Capreœ Koch, Syn., éd. 2, p. 74; Gr. et Godr., FI. Fr. (pp.); Hartig, Nachtràge zum System der Weid. (Emend.) Cohors VI. Caprese Koch, Comment, (pp.) — § 9. Cinerascentes vel Capreœ Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 215. Section III. [34] JOURNAL DE BOTANIQUE Caprea? Gùrke ; Section V, Repentes, Section VI, Nigricantes, et Section VII, Hastaiœ Gùrke, PL Eur., II, p. 8, 14, 17, 22. Section XI. Rugosce Kerner Nied-Oesterr. Weiden, Wien. — Subgenus I. Velrïx Dumortier a. incubacea et b. capreœ. — Tribus III. Vetrix 2 cinerea et 4 incubacea Fries, Maniis. I. Tribus sexla et trib. décima (pp.) Wimm., Sa/. Eur., p. 46 et 107. Ecailles discolores. Nectaire 1 . FI. & : étamines 2 à filetslibres. Anthères jaunes après l'anthèse. FI. Ç : capsules pédicellées. Style court ou presque nul. Chatons latéraux sur les rameaux d'un an. Feuilles pubescentes, à nervures secondaires bien moins saillantes que la nervure médiane sur la face inférieure. Epidémie supérieur de la feuille adulte dépourvu de sto- mates. Epiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Pas de méristèles corticales séjournant longtemps dans la nervure médiane et le pétiole, les nervures secondaires se dirigeant dans le limbe aussitôt après leur naissance. Stomates non repoussés vers l'extérieur, situés dans le plan des cellules épidermiques. Section de la nervure médiane biconvexe. Nervures secondaires à section plane-convexe ; munies au moins à leur base d'écorce en assez grande quantité. Bords du limbe à cellules non chloro- phylliennes. 18. — S. repens L. o*$. S. repens L., Spec. 1447 (i753)ïVill.,Z?0«£A.,III,p. 767, t. L, f. 10 ; Willd., Spec, IV, p. 693 ; Loisel., FI. gall., IL, p. 342; Mérat, FI. env. Paris, éd. 1, p. 392, éd. 4, p. 617 ; Host, Sa/. , p. 16; Le Turq.-Delonc, F/. Rouen, p. 516; Lapeyr., Abr. Pyr., II, p. 600; ChevalL, FI. env. Paris, p. 364; Koch, Corn- vieil/., p. 47 : Duby, Bo/. ga//., II, p. 424; Gaud., FI. Jie/v., VI, p. 233; Reuter, Ca/a/. Genève, éd. 1, p. 94, et éd. 2, p. 194 ; Bluff et Fingh., Compend., II, p. 559 ; Trautv., Mém. Soc. Mos- cou, VIII, p. 381 ; Wimm., FI. v. Schles., éd. 3, p. 193 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 754; éd. Hall, et Wolf., p. 2312; Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 565 ; Boreau, FI. cent., éd. 3, p. 584 ; Hartig, Fors/. Culturpfl., p. 412; Gr. et Godr., FI. Fr.. III, p. 137; Kirschleg., FI. Als., II, p. 72; Coss. et Germ., FI. env. Paris, éd. 2, p. 621 ; Michalet, Hist. 11a/. Jura, p. 282 ; Godet, FI. Jura, p. 65o;Gren., Fl.Jurass.,.p.fji5; Parlât., FI. i/al., IV, p. 262 ; A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [35] Dulac, Fl. H.-Pyr., p. 147; Wimm., Sal. Eur., p. 114: An- derss., Mmiogr., p. 113 et in DC, Prodr., XVI, p. 237; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 230 ; Morthier, Fl. de Suisse, éd. 2, p. 339; Lecoq et Lamt., Catal., p. 337; Loret et Barr., FI. Montpellier {non cité); E. de Vicq, FI. Somme, p. 393; Conte- jean, Remte fl. Montbéliard, p. 220; Viall. et d'Arbaum., FI. Côte-d'Or, p. 353; E. Martin, Catal. Romorantiu, éd. 2^.355; Sauzé et Maillard, Fl. Deux-Sèvres, p. 435 ; Léveillé, Fl. Mayenne, p. 182; Poirault, Catal. Vienne, p. 87; Arcang., Compeiid., éd. 2, p. 176 ; Brébiss. et Morière, Fl. Norm.,\>. 360; Le Grand, Fl.Berry, éd. 1, p. 241 ; Bouvier, Fl. Alpes, éd. 2, p. 595 ; Mathieu, Fl. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 472 ; Ravin, Fl. Yonne, éd. 3, p. 327; Godr., Fl. Lorr. éd. Fliche et Le- monn., p. 66; Bonnet, Pet. fl. Paris., p. 361 ; Fr. Gustave et Héribaud, Fl. Auvergne, p. 394 ; Franchet, Fl. Loir-et-Cher, p. 553; Lloyd et Fouc, Fl. Ouest, p. 319; Masclef, Catal. Pas-de-Calais, p. 162 ; Callay, Catal. Ardennes, p. 367 ; Par- mentier, Fl. ch. jtirass., p. 213 ; Car. et Saint-Lager, Flore, p. 752. — Clus., Pann, , A., p. 102, sec. Bubani, Fl. Pyr., p. 59. S. incubaceaL., Spec, éd. i,p. 1020 (1753) ; éd. 2, p. 1447; Fl. suec., éd. 2, n. 895 ; Willd., Spec, IV, n° 89, p. 696; Host, Syn., 528. — S. fuscal^., Spec, éd. 1, p. 1020 (1753), éd. 2, p. 1447; Willd., Spec, IV, n° 82, p. 694 ; Hoffm., Sal., p. 14; Forbes, .SVz^. Wob. n. 83. — 6\ arenariaY,., Spec, éd. 1, p. 1020 (pp.); //. Gotl. p. 206; Fl. suec, éd. 2, n. 894; Spec, éd. 2, p. 1447; Gouan, Illustr., p. 78, n° 13 ; DC., Fl fr., III, p. 293. — S\ depressa HofFm., Hist. Sal. p. 63, t. XV, et t. XVI (1787); non L.; Hoffm., Dentsch. Fl., II, p. 226; Willd., Spec, IV, p. 693; Arb. 342 ; DC, Fl. fr.,V, p. 346 ; Seringe, Essai, p. 9; Boisduval, Fl. fr., III, p. 23; Graves, Catal. Oise, ^992. — S. rostrala Thuill., Fl. e?zv. Paris, p. 5i6 (1799). — >S\ poly- morplia Ehrh., Arb. n" 49 ; Seringe, Exsicc et Saul. dess. (i8o5). — .S. ascendens Srnith in Rees, Cycl., n" io5 ; Compend., 147. — S. parvifolia Smith, loc cit., n° 102. — S. prostrata Smith, loc cit., n" io5; Engl. FL, IV, p. 208; Willd., Spec, IV, n"84, p. 695. —S. fœtida Smith, Engl. FL, IV, p. 214(1828); non Schleich. — S. pratensis Host, Sal., t. 5i (1828). — £\ de- cumbens Forbes, Sal. Wob. ^88(1829); S. versicolor Forbes, loc. cit., a0 153. — kS\ veudeaua Gandg., Sal. nov. n° S6. — ,£. iodo- [36J JOURNAL DE BOTANIQUE phylla Gandg., loc. cit., xi' 88. — £\ Roffavieri Gandg., loc. cit., n°89. — 6". Magistri Gandg., loc. cit.,n" 92. — 6\ bina ta Gandg., loc. cit., n° 91 ; S. alpestrivaga Gandg., loc. cit., n°93. — 5\ hu- mtltor Gandg., loc. cit., 94. — £\ dolabrifolia Gandg., loc. cit., no ^5, — k$\ Marie halii Gandg . , loc. cit., n° 97. — S. pumila laii- folia Clus., Hist., I, 448. — 5\ pumila altéra Dod., Pempt., 844. — 5\ pumila fol. uirinque glabro Bauh., Hist. I, p. 217. — S. alpina pumila rotundifolia repens, inferne subeinerea Bauh., Pinax : 474, Ray, Angl. III, 448. — ^. foliis integris utrinque hirsutis lanceolatis Hall., Helv. i55, t. 5, f. 2. — S. foliis integerrimis titrinque subpilosis lanceolatis, caille repente L., FI. suec. éd. 1, n" 814. — ^S. foliis integerrimis ovatis acutis, supra subvillosis., subtus tomentosis L., FI. suec. éd. 1, nu8o6. N. v. — Saule rampant, Saule couché. Saule des sables. Saule argenté. Sauleron. Saugeron. — Suédois: Kryhwide. — Ail. : Kriechende-Weide, Liegende Weide, Silber Weide. Icon. — Hoffm., Sal., t. i5, 16 ; Host, Sal., t. 47,48 (S. te- nnis), 50, 51 (pratensis), 52 (littoralis), 53 ; Vill., Hist. Dauph., III, t. 50, f. 10; Hartig, Fôrst. Culturpfl., t. (5i) 42; Reichb., 1239, 1240, 1241, 1243; FI. Dan. , t. 2489, 26o5 ; Engl. Bot., t. i83, 1059, i364, igog (pratensis), i960 (fusca), 1961 (parvi- folia), 1962 (ascendens) ; 2600 (iucubacea), Sal. Wob., n" 77 (versicolor), 78, 79, 80, 81, 82 (proslrata), 83 fusca o, 84, 86 (Arbuscula); Engl., FI. IV, n° 212 (iucubacea) ; Guimp., H0I2- arl., t. i83-i85 ; A. et E. G. Cam., Atlas, pi. 14. Exsicc. — Seringe, S. de S., nos 11 (polymorpha); 35, 36, po- lymorpha elatior)', 61 (depressa microphylla) ; 62 (depressa ni- tida)62>,92;Ser'mge,Pévis.iued.,n0S6&.y.^.tX;Fries,Herb.n.Vl, n° 55; Reichb., n° 1239; Schultz, Herb. n., n° 156; Billot, n'1959; Wiram., Herb., Sal., nos 13, 142 ; Coll. nos 11 1-1 15 ; Gunth., Cent. SU., nÛS8, 14. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris.— " Mersch,imp.,4'"8,Av. deChàtiUon. 19° ANNÉE N° 4 bis. AVRIL 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE (Suite) Par A. et E.-G. CAMUS Arbrisseau étalé à terre, à rameaux nombreux, étalés, ou dres- sés-étalés, pubérulents. Feuilles ovales arrondies, ovales, ellipti- ques, elliptiques-lancéolées ou sublinéaires, souvent recourbées au sommet, à bords entiers ou révolutés et denticulés-glanduleux, à face inférieure toujours velue, plus ou moins soyeuse argen- tée, à face supérieure velue dans les jeunes feuilles, puis gla- bres, glabrescentes ou velues-soyeuses suivant les variétés; à nervures réticulées, saillantes en dessus. Pétiole court. Stipules elliptiques ou lancéolées linéaires faisant ordinairement défaut. Bourgeons dressés ovales, soyeux. Chatons naissant peu avant les feuilles ; à pédoncule plus ou moins grand, muni de bractées foliacées. Chatons ■ de grande diago- nale. Stomates très nombreux, longs de 7-10 p-, situés au niveau des cellules épidermiques et exactement de même hauteur qu'elles. Bords du limbe amincis, brièvement révolutés, collenchyma- teux, entiers ou à dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques, allongés, réticulations fines, L = 20-27 \s.. A. Vulgaris Koch, Syn., éd. 2, p. 754; Godet, FI. Jura; Wimm., Sal. Eur.,p. 117 et auct.mult. — S. repens L. (sensu stricto); Cus. et Ansb., XX, t. 28. — Arbrisseau couché, tra- çant, émettant des rameaux courts et ascendants; feuilles moyennes ou petites, lancéolées, munies sur les deux faces de poils courts, la face inférieure glabrescente ou plus rarement odabre à l'état adulte. S.-var. angustifolia. — Var. Dôll, Rh. FI., 2Ô5;Reichb., Deutsch. FI., n" 1239; Wimm., Coll. S.,n{' 1 14. ; Coss. et Germ., Allas, t. XXXI, P. 7: Gr. et Godr., FI. Fr., III, loc. cit. — S. repens et S. incubacea Thuill., F/, env. Paris, éd. 1, p. 283; Chevall., FI. env. Paris, p. 365; >S\ incubacea Mérat,i^7. env. Paris., éd. 1, p. 392; S.rostrala Thuill., loc. cit. — Feuilles oblongues-lancéolées. S.-var. latifolia (Anderss., Monogr., p. 115). — Feuilles ovales oblongues. S.-var. microphylla Coss. et Germ., FI. env. Paris et Atlas, t. XXXI, P. 6; S. repens var. microphylla Schleich., Cat. 1809; Seringe, Revis, inéd., n" 6; Chevall., FI. env. Paris, p. 365. — S. depressa microphylla Seringe, Saul. des s., n" 61 (18 14). — Forma parvifolia Anderss., Monogr. — S. rostrala Thuill., FI. env. Paris, éd. 2, p. 517; Mérat, FI. env. Paris, éd. 1, p_ 292. — S. empetrifolia Gandg., Sal. n., n°90. — Plante naine à rameaux grêles; feuilles très petites, atténuées à la base, aiguës au sommet. S.-var. Mauriana. S. Mauriana Gandg., Sal. nov., nu 87. — Feuilles étroitement oblongues-lancéolées, longuement acumi- nées, glauques sur la face inférieure, presque glabres. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [41] Les trois premières sous-variétés sont ordinairement à capsules tomenteuses, forma hebecarpa Anderss.; plus rare- ment elles sont glabres ou glabrescentes, forma leiocarpa Anderss. B. Fusca Koch, Syn., éd. 2, p. 754; Dôll, FI. bad., p. 502; Godet, FI. Jura; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 137; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 752, et auct. plur. — S. repens fusca Wimm. , Sal. Eur. , p. 117; Anderss. , Monogr. — S. fusca Willd ; S. depressa Hoffm., t. 15 ; Engl. Bot., t. i960 ; Forb., Sal. JVob., 83 Loret et Barr., Fl. Montp., p. 606; Vallot, Guide Catiterets, p. 273; de Vicq, F/. Somme, p. 392 ; Légué, Cata/. Mondoubleati, p. 74 ; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 36 1 ; Fr. Gustave et Héribaud, F/. Auvergne, p. 396 ; Franchet, Fl. Loir-et-Cher, p. 552 ; A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [45] Boreau, Fl. centre, éd. 3, p. 584; Ravin, Fl. Yonne, éd. 3, p. 327 ; Godr., FI. Lorr., éd.Fliche etLemonn., II, p. 68 ; Viall. et d'Arbaum., FI. Côte-d'Or, p. 352; F. Gérard in Revue de Botanique (1900), p. 216 ; Wesmaël, Saul., f. 15; Monogr. Satil. fl. belge ; Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belgique, I. p. 142 ; Mathieu, FL belge, p. 484 ; Crépin, Manuel, p. 160 ; Masclef, Calai. Pas-de-Calais, p. 142 ; Martin, Calai. Romo- rautin, éd. 2, p. 354; Lloyd et Fouc., Fl. Ouest, p. 318; Bouvier, Fl. Alpes, éd. 2, p. 595 ; Mathieu, Fl.foresl., éd. rev. p. Fliche, p. 467; Mouillefert, Tr. arbr. et ar bris s., p. 1100; CariotetSaint-Lager, Flore, p. 753 ; Parmentier, Fl. ch.jurass., p. 212; Hariot et Guyot, Contrlb. fl. Aube, p. 103; Gautier, Catal. Pyr.- Orient., p. 387; Callay, Catal. Ardenues, p. 366. — Thaï. Sylv. Herc. ; sec. Bubani, Fl. Pyr., p. 58. ►S. uliginosa Willd., En. Hort. Ber., II, 1007 (1809) ; Berl., Baumz., éd. 2, p. 452. — Link, Emim. Hort. Ber., II, 419 (1822) non Hartm. ; Bluff, et Fingerh., Compend., II, 567. — S. rugosa Seringe, Essai, p. 18 (1815). — S. açuatica Seringe, Exsicc, n° 37, non Smith. — S. cladostemma Hayne, Dendr., Fl. Berl., p. 191 (1822) pp. ; Reichb., Fl. Excurs. — S. ulmifolia Vill., Hist. Dàuph., III, p. 776 (1789). — S. hetero- phylla Host, Sa/., p. 26, t. 87, 88 (1828). — S. mollis, S. spi- rsesefolia, S. cinnamomea Schleich., Exsicc. — Caprea aurita Opiz, Seznam rostlin Kveteny ceske Praze (1852), p. 25. — S. folio rotundo minore Dill., App., 37 ; Ray, Angl., III, 450. — S. foliis integerrimis utrinque villosis obovatis appendiat- culatis, L. Fl. lapp. 369. Icon. — L., Fl. lapp., t. 8, f. y. ; Vill., loc cit., t. 50, f. 20 ; Hoffm., Sal., t. 4, c? Q, t. 5, f. 3; t. 22, f. 1, a-d. ; Host, Sal. (keteropàylla) , t. 87 et 88 ; Willd., Bazwis., t. 4, f. 1, 2 et 3 ; Guimp., Holz., t. 188, 189, 190 ; Hartig, Fôrst. Culturpfl., p. 402, et t. 47 ; Engl. Bol., t. 1487 ; Fl. Dan., t. 2600; Forbes, Sal. Wob., t. 124; Reichb., Icon. 1220 (2020); Anderss., loc. cit., f. 43 ; Coss. et Germ., Atlas, t. XXX, N ; Cus. et Ansb., XX, f. 26; A. et E.-G. Cam. Atlas, pi. 16, H, I, J, K, L, M. Exsicc. — Ehrh., Arbor., n" 39 ; Seringe, #. de S., n"s 5, 6, A-E, 37, 101, 103 ; Revis, inéd., n" 5 (1824) ;Gunth., Cent. SU., 10; Fries, Herb. n., VII, n° 60; Wimm. et Kr., Herb. Sal., nus 25 9, 99 cf ; Coll. S., 33-36; Schultz, H. n., n" 928 ; Billot, [46] JOURNAL DE BOTANIQUE nOR 848 et bis, 928 (monstr.); Kern., Herb. S., nos 166-171 ; Soc. Dauph., n" 3880. N. v. — Saule à oreillettes, S. auriculé, S. rugueux. — Alle- magne : Sabbey Weide. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux divariqués, diffus, ordi- nairement anguleux, glabres ou glabrescents même dans le jeune âge ; écorce brunâtre ou d'un gris verdàtre ; à rameaux présentant sur le bois préalablement décortiqué des lignes très saillantes (caractère se retrouvant même dans les hybrides). Feuilles obovales ou oblongues-obovales, atténuées à la base, terminées au sommet par une pointe recourbée (1), ondulées- dentées ou denticulées ou presque entières, ordinairement rugueuses ; pubescentes ou glabrescentes en dessus, glauques et tomenteuses-hérissées grisâtres en dessous, à nervures très saillantes, réticulées. Pétiole court subtomenteux. Stipules per- sistantes, cordiformes ou réniformes, dentées ondulées- crispées, souvent très grandes sur les rameaux stériles. Bour- geons petits, subobtus, glabres ou pubérulents, jamais velus. Chatons précoces, sessiles ou subsessiles, munis à la base de feuilles courtes notablement plus petits que ceux du S. cinerea. Chatons ,X ■ -^~V ( \) sées en séries radiales. | \ y/\ \ (<^x\ "^n sinvant Ie développement ulté- V^y x^_^J/ rieur on trouve qu'une seule cellule, la . plus interne, d'une des rangées radiales Fig. 19. — Cas exceptionnel r ' o où l'anthère présente six ainsi produites se différencie des autres, lo^ettes. acquiert des dimensions plus considé- rables et un protoplasme relativement plus dense. C'est cette cellule (fig. 2, pi. I) qui produira le tissu sporog-ène, Elle se divise à cet effet en deux, quatre, etc. Comme l'indiquent les figures 3 et 4 (pi. I), le tissu sporogène est séparé de l'épi- derme par quatre assises de cellules dont celle qui est immé- diatement en contact avec le tissu fertile, et qui se distingue par le contenu abondant et la disposition spéciale de ses cellules, formera la couche nourricière. La troisième assise à partir de l'épiderme est écrasée pendant le développement des cellules- mères de grains de pollen, de sorte qu'après le développement de ce tissu on n'en aperçoit que des traces. On voit, d'après cette évolution, que, à mesure que la troisième assise s'appauvrit en contenu, l'assise nourricière s'en enrichit. Cette assise servirait donc dans une certaine mesure à la nutrition de l'assise nourri- cière. Les traces de cette troisième assise ne disparaissent pas vite, mais persistent jusqu'à ce que les grains de pollen se for- ment aux dépens des cellules-mères, et que l'assise nourricière soit digérée aussi. Les restes de ces deux assises, digérées l'une par l'autre et plus ou moins absorbées par le tissu sporogène en voie de formation, se superposent et persistent jusqu'au moment où commence l'épaississement des membranes de l'assise hypo- dermique dans le but de former l'assise fibreuse de déhiscence. Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [65] Une question qui attire l'attention et qui paraît être résolue d'après les recherches de Warming était de connaître l'origine du tissu sporogène proprement dit et des enveloppes. Selon Warming, l'assise (ou la cellule) hypodermique se divisant tangentiellement donne naissance à deux assises (ou deux cellules) superposées dont les fonctions sont bien distinctes : l'interne ne formera que le tissu sporogène, tandis que l'externe seule produira les enveloppes, y compris l'assise nourricière. Les matériaux dont j'ai disposé ne m'ont pas permis de donner une nouvelle preuve de cette règle. Je n'ai pas pu saisir le moment qui ferait voir l'origine des assises enveloppes, de sorte que ces assises pourraient provenir aussi bien de la subdivision de l'assise située immédiatement sous l'épiderme que de celle qu'on prétend ne former que le tissu sporogène. L'assise fibreuse est assez tardivement différenciée. L'épais- sissement de ses membranes suit, comme dans les cas typiques, la disparition de l'amidon dont les cellules sont gorgées. Cette assise occupe sans interruption tout le pourtour de l'anthère; cependant, sur deux lignes situées entre les logettes, on peut constater que deux séries longitudinales de cellules fibreuses au lieu d'être de section rectangulaire, sont triangulaires et se rencontrent par un de leurs angles le long d'une ligne selon laquelle se fera la déhiscence. 4. Ovaire et Ovule. La structure de l'anthère qui vient d'être décrite n'a pas été étudiée par les botanistes qui se sont occupés jusqu'à présent des Juglandées. Au contraire, le nucelle a été examiné par deux auteurs qui, dans ces dernières années, ont voulu rechercher les affinités de la famille, se basant pour former des hypothèses sur le mode de pénétration du tube pollinique ou sur la structure nucellaire. Le premier de ces auteurs, Nawaschin, a attiré l'at- tention sur les Juglandées en constatant, en 1895, la chalago- ganie chez le Juglans regia. Depuis que Treub a découvert l'archéspore des Casuarinées et en a tiré les conclusions qu'on connaît, on a retrouvé ce tissu dans bien des espèces végétales comme tissu indépendant caractérisé. Ainsi Nawaschin l'a trouvé chez le Corylus Avellana, Strasburger chez le Rosa livida. Fig. 20. — Surélévation du fond de l'ovaire sur la- quelle se formera plus tard l'ovule. [66] JOURNAL DE BOTANIQUE Murbeck chez XAlchemilla, Chodat et Bernard chez YHelosis, etc. M. Karsten a décrit les Juglandées comme le possédant aussi et il donnait à l'appui de son dire des dessins exécutés d'après des coupes faites dans les ovules du genre Jugions. Mes observations ne confirment pas sur tous les points les conclusions de cet auteur, qui paraissent un peu hâtives et n'éclairent pas suffisamment les affinités de la famille. Mais, avant de passer à cette question, je donne un aperçu de la structure de l'ovaire jeune, avant et jusqu'à la fécondation. M. Cas. de Candolle écrit, à propos de cette structure dans son Mémoire sur la famille des Juglandées, que les fleurs femelles de ces plantes « ont toutes ce caractère commun qu'elles n'ont qu'un seul ovaire uniloculaire, renfermant un seul ovule orthotrope, sessile au sommet d'un placenta central, s'éle- vant en forme de colonne ». Cette description est corrigée par Nawaschin qui dit que ce placenta central ne s'élève pas du tout librement dans l'ovaire, qu'il remplit toute la cavité de celui-ci, si bien que sa surface et les parois de l'ovaire se touchent ou se soudent même en certaines places. Sur les deux côtés du placente, cet auteur constate deux évaginations ailées très remarquables qui, par leurs bords supérieurs, dépassent un peu le point d'insertion de l'ovule ; il voit ces évaginations se souder aux parois des carpelles qui se prolongent directement dans le tissu du style. — M. Karsten ne s'arrête pas spécialement, dans sa dernière étude, sur la Fig. 21. — La même en coupe transversale. Fig. 22. — La première ébauche des corps ailés. Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [67] question de l'ovaire. Il s'attache surtout à élucider la nature et la fonction des évaginations ailées que Nawaschin avait déjà signalées. D'après lui, ces corps ailés, qu'il appelle anneau extrême, lequel ne manque que suivant la ligne de suture des deux carpelles, sont un tégument ex- terne avec fonctions spéciales. Il décrit donc les Juglandées comme ayant deux téguments qui se développent en série descendante, bien que souvent on les voie se former en même temps. L'organogénie de la fleur femelle de Jtiglans regia a montré comment se forme la cavité ovarienne. Le fond de cette cavité, au moment même où elle se forme, commence à subir certaines modifications qu'il faut suivre pas à pas si l'on veut comprendre la façon d'être du placentaire au moment de la fécondation. Déjà avant la diffé- renciation des stigmates, la surface du fond, d'abord légèrement concave, commence à s'élever suivant une ligne perpendiculaire au plan des stigmates (fïg. 20, 21). Ainsi se forme une cloison Fig. 23. — Coupe transversale de l'ovaire au niveau de la chalaze de l'ovule; a, l'arrête qui se prolonge dans les corps ailés. Fig. 24 et 25. — Les corps ailés bien formés et dépassant l'ovule. dans la partie basilaire de la cavité ovarienne suivant le sens latéral, cloison qui ménage deux fentes antéro-postérieures ; c'est par un arrêt de croissance au fond de ces fentes qu'est apparue la cloison dont nous parlons. Un sujet plus avancé fait voir ce que devient la structure quand l'ovule est déjà formé [681 JOURNAL DE BOTANIQUE (fig. 22). La cloison a crû congénitalement avec les parois de l'ovaire et s'est élevée à une certaine hauteur, formant dans son milieu et pendant sa croissance deux arêtes qui proéminent dans les fentes antéro-postérieures (fig. 23). Ces arêtes antéro- postérieures se développent dans la suite en deux appareils en forme de cornes qui s'élèvent en avant et en arrière de l'ovule dans la cavité qui sépare celui-ci de la paroi ovarienne. Ces appareils sont les « corps ailés » que les auteurs ont décrits comme arrivant jusqu'à la moitié de l'ovule, mais que j'ai pu voir au moment de la fécondation dépasser quel- quefois la région micropy- laire (fig. 24, 25). Les fig. 26 et 27 montrent ces corps en coupe transversale. Il est à remarquer que ces corps, qui peuvent rester simples ou se lober, ne se forment - Les corps ailés en coupe transversale ni aUX dépens du nUCelle, t vers le milieu de l'ovule. p f p ni aux dépens d un funicule, puisque l'ovule est sessile (1), mais aux dépens du placente, lequel constitue la cloison décrite. Il résulte des travaux de Nawaschin et de Karsten qu'ils n'ont constaté les « corps ailés » que dans le voisinage immédiat de l'ovule. Or les coupes longi- tudinales en série (fig. 24, 30) montrent clairement que les appendices en question ne sont pas seulement développés au voisinage de l'ovule, mais se prolongent latéralement sur la cloison jusqu'à une distance relativement considérable de celle- ci. Par conséquent, le mode de formation et la façon d'être de ces corps suffisent à démontrer qu'ils ne représentent pas un tégu- ment externe, mais que ce sont des évaginations quelconques, formées on ne sait pas dans quel but, et facilitant, peut-être, la traversée du tube pollinique. 1. En comparant les coupes 25 et 28, dont la première passe par le plan des stigmates et la seconde perpendiculairement à ce plan, on voit que dans le pre- mier sens l'ovule est inséré sur le placentaire à une certaine distance de la cha- laze, tandis que, dans le second, il est nettement sessile. Fig. 26. passan (A suivre.) Le Gérant : Louis Mokot. Y:.xlz. — J. Mcrsch, imp., 4"«, Av. de Châtillon. 19e ANNEE N° 6 bis. JUIN 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE SUR LE TYPE FLORAL ET LE DÉVELOPPEMENT DU FRUIT DES JUGLANDÉES (Suite et fin) Par M. Th. NICOLOFF. Jusqu'à présent, les coupes longitudinales passaient dans le plan des stigmates. Des coupes perpendiculaires à ce plan ne montrent aucune des formations décrites ci-dessus : on ne voit plus ni fentes ni corps ailés; on constate, au contraire, que l'ovule sessile se dresse dans une cavité de l'ovaire qui ne présente aucune complication et ne montre, si la coupe a passé dans un plan exac- tement perpendiculaire , aucune trace de la colonne décrite par les auteurs (fig. 28). Peu avant la formation du sac embryonnaire, cette structure assez compliquée le devient encore davantage, par suite de l'ap- parition dans le sens antéro-postérieur d'une nouvelle cloison perpendiculaire à la première. Cette deuxième cloison pro- vient de ce que l'arrêt de croissance, qui avait donné nais- sance aux fentes antéro-postérieures et avait ainsi déterminé l'apparition de la première cloison, ne se maintient au moment de sa formation que suivant quatre endroits qui sont les extrémités latérales des fentes primitives. Ces deux fentes pri- mitives limitées par la cloison transversale et les parois de l'ovaire sont ainsi divisées chacune en deux, de sorte que dans juin 1905. I. Fig. 27. — Coupe passant plus près du micropyle que celle de la fig. 26. Fig. 28. — Coupe passant près la cloison qui porte l'ovule. [70] JOURNAL DE BOTANIQUE sa partie basilaire l'ovaire devient quadriloculaire (fig. 29, 32). La partie supérieure de la cavité ovarienne, qui était lisse jusqu'à présent et formait au-dessus de l'ovule un dôme conique, subit aussi une modification. En quatre régions de cette voûte se produisent encore des arrêts de croissance qui déterminent des cavités corres- pondant exactement aux quatre fentes formées dans la base de l'ovaire (fig-. 27, 31). Nawaschin et Karsten ont observé que le tube pollinique pénètre sous l'ovule à travers les corps ailés; dans mes préparations j'ai pu le voir aussi se glisser jusqu'à une certaine profondeur sur le dos des corps en question, c'est-à-dire s'insi- nuer assez régulièrement entre les cellules le long de la ligne de réunion des corps ailés et du tissu ovarien. Les auteurs diffèrent d'opinion relativement à la chalazo- gamie. Murbeck a nié l'importance que Nawaschin lui reconnaît au point de vue phylogénétique, puisqu'on a retrouvé ce phéno- mène chez des plantes très variées, comme CasMCiriua, Juglans, Plantago, Alchemilla, etc. Il a émis l'opinion que la chalazogamie serait due au fait que le tube pol- linique est incapable de croître dans les cavités. Après avoir fait germer des grains de pollen SHtimulus Lupulus et de Cana- bis sauva sur des plaques de verre, M. Longo admet que, dans les plantes porogames aussi bien que dans les plantes chalazoga- mes, « le chemin que suit le tube pollinique est déterminé par la présence de substances chimio- tactiques particulières, qui se forment dans les premières à la surface, dans les secondes à l'intérieur des tissus ». On ne connaît pas la nature de ces substances chimiotactiques particulières et leur mode de répar- tition dans les tissus ovariens. Un fait qu'il est intéressant de noter est que le tube pollinique des Juglans regia n'a pas l'air de Fig. 29. — Coupe transversale de l'ovaire bien au-dessous de l'ovule. Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [71] suivre toujours le même chemin. On ne trouve pas dans cette plante de tissu conducteur différencié du reste du paren- chyme. Dans quelle mesure serait-ce aussi le cas pour les autres plantes chalazogames ? Il semble possible d'admettre provisoirement que l'idée de Treub, suivant lequel la chalazogamie serait due à un appren- tissage du tube pollinique qui est en train de chercher le chemin du sac embryonnaire, est celle qui se rapproche encore le plus près de la vérité. Seulement le tube pollinique ne serait pas réduit à « l'apprentissage » par un manque d'expérience, vu le peu d'éloi- gnement des plantes en question des types primitifs, comme paraît le croire Treub; nous . . 1 . /» * , « Fis:. 30. — Coupe lon- aurions ici plutôt un égarement du tube pen- gitudinaie ne tou- dant sa recherche du sac embryonnaire, à chant pas al'ovule> J mais représentant cause du manque d'une voie préparée pour néanmoins les pro- longements latéraux SOn parCOUrS. des corps ailés. Nucelle. — Le nucelle du Juglans regia ne suit pas, dans son développement, la voie que suivent les nucelles des Angios- permes typiques. M. Karsten (1) a voulu voir une analogie au point de vue de la formation du sac em- bryonnaire des Juglandées avec les Casuarinées, par le fait qu'il décrit chez Jîiglans regia un tissu sporogène qui, pour lui, serait comparable à l'archéspore décrite par Treub chez les Casuarina. M. Karsten donne deux Fig. 3,. _ coupe transversale de dessins de ce tissu sporogène qui, iZ^l q;i.tmo"tre !es qua're malheureusement, n'est pas accompa- tentes produites dans les voûtes ' r *r de la cavité ovarienne. gné dans ces dessins du tissu envi- ronnant, de sorte qu'on ne peut pas se faire une idée tout à fait exacte du contraste existant entre ce tissu et le reste du nucelle. Cette question de contraste est néanmoins d'une telle importance, quand il s'agit d'une 1. Flora, t. 90, 1902. [72] JOURNAL DE BOTANIQUE archéspore clairement indiquée, qu'il eût été nécessaire que M. Karsten précisât mieux ce point. En lisant les lignes où l'auteur traite de cette question, on pense involontairement aux scrupules que Treub a apportés à l'examen de ses coupes de Casuarina, avant de livrer ses dessins à la publication. C'est ainsi que, à la page 169 de son Mémoire, il dit : « Au premier coup d'œil on voit que le tissu sporogène tranche avec la plus grande netteté sur le tissu environnant et cela d'abord par ses limites bien précises, mais surtout par l'aspect entière- ment différent de ces cellules. Cette différence avec les autres cellules du nucelle est tellement accen- tuée que le lecteur sera enclin à penser que j'ai forcé la note, si cette expres- sion familière est permise. » Non moins caractéristique est la note que Treub met au bas de cette même page 169. Mes recherches d'un tissu sporo- gène comparable à celui qu'on trouve Coupe transversale chez les Casuarinées, ou même à celui que Strasburger et Murbeck décrivent chez les Rosa et Alcliemïlla , ont été vaines. M. Karsten insiste sur la délimitation du tissu sporogène chez les Juglans, sans décrire ce tissu avec assez de précision ni en indiquer les détails. J'ai essayé de voir comment le nucelle se comporte au moment de la formation du sac embryonnaire et, malgré la grande quantité des objets examinés, il ne m'a pas été possible de trouver une archéspore morphologiquement différenciée. On trouve quelquefois, il est vrai (mais très rarement), un tissu en- vironnant le sac embryonnaire qui possède des cellules plus grosses, mais on aurait affaire dans ce cas à une région du nu- celle où les cellules plus lâches seraient disposées de façon à permettre la croissance du sac embryonnaire, lequel après la fécondation grandit rapidement. En effet, le contenu de ces cellules ne rappelait nullement, dans mes préparations du moins, un tissu sporogène : leur protoplasma, contrairement à ce qu'on devait s'attendre à trouver, est presque toujours beaucoup moins dense que celui des cellules périphériques du nucelle et fixe généralement moins fortement les colorants. Fig. 32. prise au-dessous de l'ovule. F'g- 33- — Coupe transversale prise à mi-hauteur de l'ovule. Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [73] La figure 5, planche I, montre la structure nucellaire au moment de la deuxième bipartition du noyau primaire. On y voit un sac embryonnaire en forme de fuseau, émoussé aux extrémités. Dans les régions micropylaire et chalazienne de ce sac se trouve un protoplasma condensé, contenant les noyaux de dimensions restreintes groupés deux par deux. On peut constater dans le nucelle deux parties plus ou moins distinctes : une supérieure, commençant vers l'extrémité infé- rieure du sac embryonnaire, et une autre qui comprend toute la région inférieure du sac. La partie su- périeure est formée par des cellules un peu allongées dans le sens longitu- dinal. Ces cellules sont disposées en files qui rayonnent dans la coupe et qui ont, comme point de divergence, le sac embryonnaire. Les cellules de chaque file augmentent de dimensions à mesure qu'on s'éloigne du sac. Néan- moins les cellules sous-épidermiques sont plus petites que celles qu'elles recouvrent et n'ont pas toujours l'aspect d'être en superposition avec elles. Cette apparence est due probablement au fait que les cellules hypo- dermiques ont subi des cloisonnements anticlines après avoir donné naissance à toute la partie supérieure du nucelle. La partie inférieure du nucelle présente une région centrale de cellules quatre ou cinq fois (ou même davantage) plus longues que larges. Leur contenu est un peu plus dense que celui des cellules qui les environnent. Cet axe de cellules allongées est enveloppé de tous côtés par un manchon de cellules sensible- ment isodiamétriques, mais il y a transition entre les deux tissus. Une pareille structure écarte l'idée que les Juglandées possèdent un tissu sporogène à la façon des Casuarinées. A la page 163 de son Mémoire, Treub écrit : « On retrouve l'ar- chéspore partout dans les jeunes macrosporanges des Pha- nérogames. Quant au tissu sporogène, il faut faire une distinction entre les Gymnospermes et les Angiospermes. Chez les Gym- nospermes, il prend encore un développement considérable, notamment chez les Cycadées, mais aussi, bien qu'à un moindre [74] JOURNAL DE BOTANIQUE degré, dans d'autres Gymnospermes (Ctipressus , Cai/iiris). Il arrive cependant souvent, chez les Conifères et chez les Gnéta- cées, qu'il n'y a plus que « quelques cellules-mères de macros- pores » et que « l'on ne peut plus parler de tissu sporogène proprement dit ». Après avoir émis cette opinion, l'auteur continue à la page 164 : « Parfois le nucelle des Angiospermes renferme deux ou même plusieurs cellules-mères de sacs em- bryonnaires. (Il rappelle le cas du Rosa livida étudié par Stras- burger.) Dans ce cas on peut, à la rigueur, parler d'un tissu sporogène très réduit, comme M. Goebel l'a fait observer avec raison. » Cette deuxième remarque corrige un peu la pre- mière citation, mais les Juglans n'ont même pas, à l'état très réduit, ce tissu sporogène différencié, et la famille ne Fig- 34- — Le nuceiie dépasse peut être comparée, à ce point de vue, le tégument et fait saillie en . _ . , , _, dehors de lui. pas plus aux Casuannees qu aux Gym- nospernes. Il faudrait chercher une res- semblance de leur nucelle avec le nucelle d'autres plantes, si ces ressemblances peuvent avoir quelque valeur. Cependant on ne saurait nier que la famille possède dans son nucelle une structure bien caractéristique. Comme l'indique la figure 5, pi. I, le sac embryonnaire n'est qu'une cellule d'une des files rayonnantes et probablement de la file médiane. Comme il n'y a pas de différence entre la cellule macrospore et les cellules du tissu supérieur du nucelle au point de vue de l'ori- gine, rien n'empêche d'admettre, à priori, que tout ce tissu est un tissu sporogène. Cette façon de voir serait encore appuyée par le fait que le nucelle peut donner naissance à deux sacs embryonnaires. Mais il est excessivement rare qu'on puisse rencontrer deux sacs; du moins, j'ai très rarement observé le fait. Comme le fait observer M. Karsten, il est certain que ces sacs naissent aux dépens de cellules bien différentes, puisqu'il a compté jusqu'à dix couches de cellules entre les deux sacs et que je ne les ai pas vus se toucher non plus. Quelle doit être la signification de cette pluralité possible des sacs embryonnaires? Cela indiquerait que si nous n'avons pas ici une archéspore dans l'acception générale du mot, nous avons bien un nucelle dont la partie centrale peut être sporogène, c'est-à-dire possède Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [75] des cellules qui ont la tendance à devenir des macrospores. C'est une structure bien curieuse que celle où la macrospore n'a pas sa place marquée dès le commencement, comme c'est le cas général pour les Angiospermes typiques. Sac embryonnaire. — Comme il vient d'être dit, le sac embryonnaire du Juglans regia naît, selon toute apparence, directement aux dépens d'une cellule de la file médiane des cellules rayonnantes. Cette cellule commence par grossir et devenir ovoïde, et son noyau de- vient plus considérable. Ce noyau est le noyau primaire, qui ne tarde pas à se diviser. Les deux noyaux produits se portent vers les pôles du sac embryonnaire, qui est devenu en ce moment sensiblement fusiforme. Suffisamment écartés l'un de l'autre, ces noyaux subissent une deuxième bipartition, et nous voyons alors, dans les régions chalazienne et micropy- laire du sac, quatre noyaux qui sont très rapprochés deux par deux. Il est à noter qu'à ce stade, les quatre noyaux sont de dimensions bien plus restreintes que le noyau primaire dont ils sont primitivement issus. L'évolution du sac embryonnaire n'a pas été figurée par M. Karsten ; l'auteur repré- sente le sac déjà formé, c'est-à-dire après la bipartitiondes quatre noyaux ci-dessus mentionnés. Il a étudié avec plus de détails, à ce point de vue, les sacs embryonnaires des Juglans regia et nigra, et arrive à conclure que, d'après les anomalies qu'il y a vues, les Juglandées sont un type inférieur rappelant, dans l'ordre ascendant d'acheminement vers les Angiospermes typi- ques : les Gnetum, étudiés par lui; le Gneluni Gnemon, étudié par Lotsy, et le Cor y lus Avellana, examiné par Nawaschin ; les premiers ayant, dans tout le sac embryonnaire, des noyaux libres dont plus d'un peut être fécondé ; le deuxième possé- dant des noyaux libres seulement à la partie supérieure de son sac embryonnaire, la partie inférieure étant pourvue déjà F'g- 35. — Partie supérieure de la graine en formation; p, poche secrétrice; em, embryon; l, tégu- ment séminal; al, albumen. [76] JOURNAL DE BOTANIQUE d'un tissu prothallien, et le Corylus réduisant ce tissu à trois antipodes et ne possédant à la partie supérieure de son sac que trois noyaux libres. Le Jîiglans nigra rentrerait dans ce dernier cas. Le Jîiglans regia serait, selon l'auteur, encore plus anor- mal, puisqu'il n'est jamais arrivé à trouver deux synergides dans son sac, mais une seulement. Ici encore les faits ne concordent pas avec la descrip- tion de M. Karsten. Les quatre noyaux (fig\ 5, pi. I) du sac du Jîiglans regia subissent une division, et il se forme, comme dans les cas normaux, huit noyaux. Dans la fig. 6, pi. I, le sac embryonnaire est accompagné d'une partie du nucelle. La partie inférieure du nucelle est occupée par trois antipodes bien caractérisées. Le noyau qui est au milieu est un des noyaux polaires. A côté de ce noyau se trouvent, presque adossés à lui, deux noyaux de dimensions bien plus restreintes et ne dépassant pas celles des quatre noyaux de la fig. 5, pi. I. Ces noyaux semblent être les noyaux des deux synergides dont on voit les sacs protoplasmiques dans la fig. 8, pi. II, qui représente une coupe suivant immédiatement la coupe de la fig. 6, pi. I. En superposant schématiquement les deux figures (fig. 9, pi. II), on aura les deux petits noyaux dans la partie basilaire des synergides. Un petit point rappelant un nucléole extranucléaire se trouve collé un peu de côté à gauche du noyau secondaire. La région supérieure du sac de la fig. 6, pi. I, présente une forte condensation protoplasmique qui correspond assez, comme place, au noyau O de la figure 8, pi. II; ce noyau représente le noyau de l'oosphère, moins considérable que les noyaux polaires. Le contour de ce protoplasme n'est pas bien net ; cela pourrait être dû à un dérangement dans la struc- ture, causé par la coupe. Dans la fig. 8, entre les deux extré- mités inférieures des synergides, se trouve placé le second noyau polaire de la figure 6. Cette structure présente donc un sac embryonnaire normal, sauf la petitesse relative des noyaux des synergides et de l'oosphère, qui n'ont pas dé- passé beaucoup (sauf l'oosphère) les dimensions des noyaux de la fig. 5. Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [77] 5. Fruit. Les quatre fentes intérieures et les quatre fentes supérieures produites par arrêt de croissance, comme cela a été expliqué plus haut, s'accentuent et préparent ainsi d'avance les cavités où iront se placer les quatre mamelons supérieurs et les quatre mamelons inférieurs de la graine. Dans le cours du développe- ment de l'ovaire, tout autour des parois qui limitent la cavité ovarienne, il se produit une différenciation des cellules jusqu'à une certaine profondeur (fig. 31, 32, 33), où les tissus deviennent beaucoup plus lâches et finissent par se désagréger tout à fait, en passant par un état spongieux. C'est cette désagrégation qui produit les cavités. Les corps ailés se décomposent aussi pour former un tissu spongieux, mais ne remplissent pas, comme on l'a dit, toute la cavité ovarienne. Cette organisation s'accentuant, on arrive à la structure du fruit que l'on connaît et qui a été bien décrit déjà par M. Cas. de Candolle. La graine avec ses gros cotylédons cérébroïdes est logée dans un noyau lignifié et possède quatre lobes principaux, séparés par les quatre cloisons plus ou moins complètes. Les deux cloisons situées perpendiculairement aux stigmates s'étendent de bas en haut dans la cavité ovarienne et sont unies, dans la partie infé- rieure, sur un tiers environ de leur hauteur. Les deux cloisons situées dans le plan antéro-postérieur ne s'élèvent au contraire que dans la base du fruit, jusqu'à un tiers de la hauteur de la noix, déterminant ainsi les quatre cavités inférieures. La coque présente, chez certaines espèces de Juglandées, des cavités dans sa masse même. Chez le Pterocarya caucasica, ces cavités sont bien développées et paraissent être une adap- tation; elles proviennent de ce que le parenchyme, d'abord mou, ne s'est pas lignifié dans les régions de ces cavités et s'est desséché pour alléger le fruit, lequel, dans cette espèce, est adapté au vol et produit des excroissances aliformes. Graine. — L'ovule du Jtiglans regia, au moment de la fécondation, est ovoïde et un peu aplati de façon à devenir plus large dans le sens des stigmates que dans le sens qui leur est perpendiculaire. Après la fécondation, le sac embryonnaire grandit beaucoup et quelquefois le nucelle distendu et accru [78] ' JOURNAL DE BOTANIQUE fait fortement saillie en dehors du tégument qui ne peut pas croître dans la même mesure (fig. 34). Le sac remplit dès lors presque totalement le nucelle, et l'albumen se présente dans ce gros sac comme une substance aqueuse; les cellules sont à parois très minces et à contenu protoplasmique tout à fait pauvre (fig. 10, pi. II). Dans ce gros albumen, l'embryon commence bientôt à se former. Il est à remarquer que lorsque la graine a déjà acquis les principales lignes de sa configuration définitive et qu'elle a atteint presque les deux tiers de sa grosseur, l'em- bryon se présente encore sous une forme presque microsco- pique. Il prolifère et forme deux lobes épais, orientés comme le seront les cotylédons définitifs ; ce sont les cotylédons, en effet, fixés sur la tigelle ordinairement en opposition avec les valves du noyau. Les fig. 11, 12, 13, 14, 15, pi. II, font voir l'évolution ultérieure de l'embryon. Les deux lobes grossissent et s'étranglent rapidement dans leurs marges de façon à former des échancrures qui vont en augmentant de plus en plus. Ainsi, dans la fig. 12, les deux cotylédons sont à marges échancrées et dans la suite produiront l'amande com- pliquée. Ces cotylédons sont presque foliacés et appliqués par leur dos au tégument dont ils ne sont séparés que par une très mince plèvre de 2-3 couches écrasées de nucelle et d'albumen. Plus tard ils continuent à toucher de tous côtés à l'albumen et à être pour ainsi dire baignés par lui. Il est probable que la complication et la lobulation des cotylédons est due en partie au fait qu'ils se sont adaptés à digérer l'albumen en s'appliquant à lui par une surface aussi grande que possible. Les deux lobes de chaque cotylédon se relèvent plus ou moins par leurs milieux et chaque lobe présente alors une partie cen- trale retroussée et deux côtés retombant de part et d'autre en forme de deux lames (fig. 13, pi. II). A ce moment l'embryon a acquis les grandes lignes de sa complication définitive. Chaque cotylédon présente alors quatre lobes s'allongeant dans la région inférieure du fruit, et entre chaque paire de lobes inférieurs les tissus qui se sont relevés et allongés de plus en plus iront développer leurs extrémités dans les cavités supé- rieures de la noix. Les lobes supérieurs provenant de parties retroussées se replient sur eux-mêmes, présentant leur partie convexe à la radicule, tandis que leur partie concave, qui Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [79] aboutira à la formation de fentes étroites, est tournée du côté de la paroi ligneuse du noyau. Les complications ultérieures ne consisteront qu'en la formation de lobes secondaires qui pro- duiront la masse cérébroïde connue. Chez le Ptei'ocarya caiicasica les cotylédons, disposés dans la graine de la même manière que chez le Juglans regïa, s'en libèrent au moment de la germination ; étant épigés, ils viennent s'étaler en feuilles assimilatrices où l'on pourra reconnaître les quatre lobes décrits chez le Juglans regia comme les lobes inté- rieurs des cotylédons. Dans le cours du développement les coty- lédons s'épaississent et digèrent à mesure le tissu nourricier qu'on ne retrouve enfin que sous forme de couches écrasées pellucides, qui constituent une plèvre très mince entre les plicatures des coty- lédons. On avait assigné à cette plèvre une origine nucellaire. La radicule chez le Juglans regia est très épaisse et pré- sente en coupe transversale une forme elliptique. Les lobes des cotylédons correspondent aux éminences et aux creux du tégument et la forme de ces lobes paraît, au pre- mier coup d'œil, être déterminée par le fait que le tégument se développerait moins que les cotylédons et mettrait de la sorte un obstacle à leur libre croissance. Le manque de place oblige- rait les cotylédons à se tordre, à se relever et à acquérir en un mot la forme que nous venons de voir. Or il n'en est rien. Cette idée ne pourrait subsister que si l'on examinait les choses superficiellement et si l'on ne suivait pas les étapes du déve- loppement. En réalité ce n'est qu'au moment où les coty- lédons ont acquis leur configuration générale qu'on les voit entrer en contact avec le tégument. L'échancrure des lames cotylé- donaires aussi bien que le retroussement des lobes provenant de cette échancrure se font librement et d'une manière con- forme à la morphologie de la paroi tégumentaire contre laquelle ils s'appliqueront. Il n'y a que les lobes secondaires qui sont dé- terminés par le tégument et par la pression du noyau sur celui-ci. L'ovule se comporte de même dans son développement vis- à-vis des cavités ovariennes qu'il remplit. Ces cavités sont déjà formées quand l'ovule se met à évoluer, mais il est à remarquer qu'ici encore les lignes principales de la forme future de la graine sont déterminées en dehors de toute action mécanique des tissus ovariens environnants. [80] s JOURNAL DE BOTANIQUE La disposition des cotylédons dans le plan latéral n'est pas toujours réalisée ; ceux-ci peuvent être en apparence dans un plan antéro-postérieur. Cette anomalie provient tout simplement d'un dédoublement des deux cotylédons en deux moitiés, dédoublement accompagné d'une syncotylie, c'est-à-dire de la concrescence congénitale dans le plan antéro-postérieur des demi-cotylédons qui s'attachent à la tigelle par la ligne de suture. Les fig. 14, 15, pi. II, montrent cette position où l'un des cotylédons recouvre par ses bords les bords apparents de l'autre cotylédon. Tégument. — Dans son évolution, le tégument subit certaines modifications intéressantes. Il ne s'épaissit pas beaucoup pendant l'agrandissement de l'ovule. Jusqu'à un certain moment sa partie interne présente un parenchyme ordinaire et c'est seulement l'épiderme externe qui est le siège de quelques transformations. Dans quelques régions (dans la partie voisine du micropyle surtout), nous voyons les cellules épidermiques devenir plus grandes. Ces régions finissent par se creuser en poches irré- gulières, pendant que les cellules épidermiques qui les tapissent peuvent se diviser plus ou moins par des cloisons périclines (fig. 35). Nous sommes ici en présence de poches sécrétrices d'une essence qui donne l'odeur particulière de l'amande sortie de la coque ; cette essence est facile à déceler au moyen de la teinture d'Alkanna. Résumé et Conclusions L'appareil végétatif des Juglandées, tel qu'il est actuelle- ment connu, ne peut pas fournir d'indications suffisantes sur les parentés de la famille. L'étude que je viens de faire des appareils floraux permet de formuler ce qui suit : i° La fleur mâle ou femelle de toutes les espèces est typiquement tétramère; elle naît à l'aisselle d'une bractée et est pourvue de deux firéfetiilles . Le Jîiglans regia servant de type à ce point de vue, nous pouvons en faire dériver toutes les fleurs incomplètes par réduction de certaines pièces. M. Cas. de Can- dolle, qui était arrivé presque à la même conclusion, considère Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [81] comme une bractée l'appareil de vol de la fleur femelle de Engelhardtia qui rappellerait celui des Carpinus. Il me semble préférable d'admettre, comme pour le Carpinus, que cette pièce résulte de la suture des deux préfeuilles typiques avec la bractée mère de la fleur. 2° L'ovaire, d'abord uniloculaire, devient, au moment de la fécondation, quadriloculaire dans sa partie basilaire et dans sa partie supérieure, par suite d'un arrêt de croissance suivant quatre régions inférieures et supérieures. Une cloison latérale supporte l'ovule orthotrope et sessile, qui n'est muni que d'un tégument. Antérieurement et postérieurement à l'ovule, le pla- centaire produit deux corps en forme de cornes qui ne sont pas un tégument comme on l'a prétendu. L'ovule, exactement ter- minal, est innervé symétriquement des deux côtés par des ner- vures qui se détachent des faisceaux latéraux de la cloison transversale, courent jusque sous l'ovule et se redressent pour entrer dans le tégument. Le développement et l'anatomie de l'ovule font voir dans cet organe une dépendance de l'axe et non pas une dépendance carpellaire. 3° La structure intime de l'anthère présente un dévelop- pement assez normal; ce développement est décrit en détail dans les pages précédentes. 4° Le nucelle est, par sa structure, certainement inférieur chez ces plantes; cette infériorité se réduit au fait qu'il petit très rarement donner naissance à plus d'un sac embryon- naire. Mais il n'y a pas ici d'archéspore différenciée morphologi- quement et pouvant être reconnue comme tissu indépendant et comparable par là à l'archéspore que Treub a décrite chez les Casuarinées, comme le prétend M. Karsten. Nous sommes ici en présence de plantes qui n'ont pas encore spécialisé la cellule qui va devenir le sac embryonnaire. Il est donc impossible de chercher à rapprocher les Juglandées des familles possédant une archéspore bien caractérisée. Les Juglandées seraient à ce point de vue encore un groupe à part dans le sous-embranche- ment des Angiospermes. Dans la famille, le sac embryonnaire serait différemment constitué. A l'encontre de l'opinion de M. Karsten, qui a trouvé une seule synergide dans le sac de Juglans regia, ce sac est normal et possède ses deux synergides bien constituées. D'après [82] " JOURNAL DE BOTANIQUE M. Karsten le Juglaus m'gra aurait un sac anormal possédant trois noyaux libres dans sa partie supérieure et serait analogue par là au Corylus Avellaua. Même si les affirmations de cet auteur venaient à se vérifier, les conclusions qu'il paraît en vouloir tirer au point de vue phylogénétique ne semblent pas soutenables. Les ressemblances que le sac de Juglaus m'gra offrirait avec celui du Corylus ne nous permettent pas davan- tage un rapprochement certain de ces deux plantes au point de vue phylogénétique, que nous ne sommes autorisés à rapprocher, à quelque degré que ce soit, le Tulipa sylvestrïs des Gnéta- cées par le simple fait de ressemblance de leurs sacs embryon- naires : le Tulipa sylvestris et certaines Gnétacées possèdent comme on sait, d'après les recherches de M. Guignard et de M. Karsten, des noyaux libres (en nombres différents, il est vrai) dans leurs sacs embryonnaires. Je ne veux pas dire par là qu'il ne faut rien espérer de la tendance qu'on a de rapprocher les Juglandées des Corylacées. A ce propos les constatations de M. Cas. de Candolle au point de vue de la structure du pétiole chez les Juglandées et le Coryhis, sans être décisives, ont une valeur tout aussi grande. 5° Les cloisons du fruit mûr des Juglandées proviennent de la lignification des tissus séparant les cavités formées par un arrêt de croissance survenu suivant quatre régions aux deux extrémités de la cavité ovarienne primitive. Ces cloisons ont crû congénitalement avec les parois ovariennes, quoiqu'à la maturité elles aient l'apparence d'être venues de la partie cen- trale s'appliquer fortement contre celles-ci. 6° Le développement de l'embryon est très caractéris- tique. Dans une noix jeune, mais qui a déjà presque atteint sa grosseur définitive, et dont la graine a acquis les lignes princi- pales de sa lobulation, il est encore presque microscopique. Il forme bientôt les deux cotylédons correspondant aux valves ou disposés exceptionnellement dans le plan antéro-postérieur. Ces cotylédons sont d'abord épais relativement au reste de l'embryon, mais à mesure que celui-ci croît et que la radicule s'épaissit, ils restent foliacés et s'échancrent en leur milieu pour former chacun deux lobes. Les quatre lobes qui en résultent se retroussent encore par leur milieu pour former les lignes principales de la forme définitive de l'embryon. Dans tous ces Th. Nicoloff. — Type floral et développement du fruit des Juglandées. [83] stades, l'embryon n'était pas en contact avec le tégument séminal et, par conséquent, sa forme définitive n'est pas simple- ment due à un effet de résistance de ce tégument qui gênerait l'embryon dans son évolution. La théorie mécanique n'est donc pas soutenue par ce développement, quoique la forme générale de l'amande mûre des Jugions paraisse toute destinée à appuyer cette théorie. 70 Le tégument séminal est muni de stomates. Au cours de son développement, certaines régions de l'épiderme exté- rieur acquièrent des cellules bien plus grandes, ayant l'aspect de cellules sécrétrices. Ces régions se creusent en poches irri- gulières caractéristiques et les grosses cellules épidermiques qui les tapissent se divisent souvent par des cloisons périclines pour former un épiderme sécréteur multiple. EXPLICATION DES PLANCHES Planche I Fig. 1. — Commencement de la division de la couche hypodermique qui aboutira à la formation des quatre log"ettes. Fig. 2. — Au milieu se trouve la cellule-mère séparée de l'épiderme par quatre couches cellulaires. Fig-. 3. — Division de la cellule-mère et différenciation de la couche nourricière. Fig\ 4. — Formation des cellules-mères de grains de pollen, a est la troisième couche de cellule à partir de l'hypoderme qui est en voie de disparition. Fig. 5. — Partie terminale du nucelle avec sac embryonnaire dans lequel le noyau primaire a subi deux divisions successives. Fig. 6. — Aspect général de l'ovule entier dont la fig. 5 ne représente qu'une partie. Planche II Fig. 7. — Sac embryonnaire renfermant les trois antipodes, un des noyaux polaires et deux noyaux plus petits correspondant aux régions inférieures des synergides de la fig. 8. Fig. 8. — Coupe qui suit celle de la fig. 7. Un des noyaux polaires est situé au-dessous des sacs protoplasmiques des synergides. Le noyau O qui correspond à la condensation protoplasmique de la partie supérieure du sac dans la fig. 7 est le noyau de l'oosphère. Fig. g. — Superposition schématique des fig. 7 et 8. Fig. 10. — En e est représenté l'embryon très petit relativement au reste de la graine en voie de formation, al, albumen. [84] JOURNAL DE BOTANIQUE Fig. ii. — Formation des deux lobes cotylédonaires. Fig. 12. — Etat plus avancé où chaque cotylédon s'échancre. Fig. 13. — Les deux lobes de chaque cotylédon se retroussent par leurs milieux. Fig. 14 et 15. — Disposition exceptionnelle des cotylédons dans un plan perpendiculaire à celui où ils se trouvent normalement. BIBLIOGRAPHIE 1. Bâillon, Histoire des plantes, tome VI, Juglandées. 2. Cas. de Candolle, Mémoire sur la famille des Juglandées . Annales des Sciences Naturelles, IVe série, tome XVIII, 1S62. 3. C. de Candolle, Anatomie comparée des feuilles chez quelques familles de Dicotylédones. 4. Chodat et Bernard, Sur le sac embryonnaire ^'Helosis Guya- nensis. Journal de Botanique, t. XIV, n° 3, 1900. 5. Eichler, B l iit hen diagramme. Ira partie. 6. Engler, Pflanzenfamilien, III, 1. 7. Goebel, Morphologie. S. Houlbert (Constant), Recherches sur la structure comparée du bois seco?tdaire dans les Apétales. Thèse de doctorat. Paris 1893. 9. Karsten (G.), Ueber die Entwickeliwg der zveiblichen Bliithen bei einigen fuglandaceen. Flora, 90 Band, 1902. 10. Longo (B.), BotanischesCentralblatt, N° 18, 1902. 11. Naudin (Ch.), Observations relatives à la nature des vrilles et à la structure de la fleur chez les Cucurbitacèes. Annales des Sciences Naturelles, IVe série, tome IV, 1855. 12. Nawaschin, Ein neues Beispiel der Chalazogamie, Bot. Centr., 1895, 63. 13. Payer, Traité d'Organogénie comparée de la fleur. 14. Treub, Sur les Casuarinèes et leur place dans le Système naturel. Annales du Jardin Botanique de Buitenzorg, vol. X. 15. Van Tieghem (Ph.), Recherches sur la structure du pistil et sur l'a?iatomie comparée de la fleur. 1871. 16. Id., Anatomie de la fleur femelle et du fruit du Noyer. Bulletin de la Société Botanique de France, t. 16, 1869. 17. Warming, Ueber Pollenbildende Phyllome und Kaulome. Botanische Abhandlungen von Hanstein, II, 1S73. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mersch, imp., 461*. av. tle Chàtillon. i9e ANNÉE N° 7 bis. JUILLET 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE NOTE SUR L'ANATOMIE DE LA FLEUR DES OMBELLIFÈRES Par M. E. MARTEL (1) L'examen de la charpente fasciculaire de la fleur des Ombel- lifères permet de reconnaître l'existence, dans chacun des méricarpes, de six faisceaux, dont cinq dorsaux et un ventral. Tandis que les premiers dépassent l'étranglement si caractéris- tique qu'on observe entre le stylopode et l'ovaire et se pro- longent jusque dans les styles, le faisceau ventral s'arrête au niveau de l'étranglement et se partage en deux branches qui divergent pour aller se relier aux faisceaux dorsaux latéraux. Ce qu'on est convenu d'appeler faisceau commissural n'est que la réunion des faisceaux ventraux des deux méricarpes en contact. La comparaison des faisceaux de même ordre, destinés à la charpente du pistil et à celle des verticilles qui le précèdent (périgone et androcée), conduit à conclure que le pistil n'est pas constitué, comme on pourrait le croire, par un verticille réduit, mais représente morphologiquement deux verticilles de cinq phyllomes chacun. Ce qui rend difficile l'appréciation du nombre des unités constitutives du pistil, c'est que celles-ci, au lieu d'être libres et différenciées comme le sont celles des verti- cilles précédents, restent unies entre elles de façon à former deux groupes réduits, pour ainsi dire, à leur charpente libéro- ligneuse. L'examen du squelette floral à des époques successives, mais très rapprochées, démontre d'une façon évidente que le 1. Cette Note est le résumé d'un Mémoire présenté par l'auteur à l'Académie des Sciences de Turin. juin 1905. 1. [86] JOURNAL DE BOTANIQUE pistil, pendant toute la période qui précède la fécondation, est réduit simplement au stylopode. La portion du pistil regardée généralement comme l'ovaire et qui se prolonge sensiblement au-dessous du stylopode manque complètement dans cette première période : ce n'est qu'après la fécondation, et par suite d'un allongement de haut en bas du réceptacle, que se forme cette portion. La partie du pistil qui mérite seule le nom d'ovaire est le stylopode, non seulement parce que c'est cette partie qui, dans la fleur jeune, occupe la place destinée à cet organe, mais aussi parce que c'est du stylopode seulement que les ovules tirent leur origine. La cavité sous-stylopodiale n'a, morphologique- ment parlant, que la valeur d'un réceptacle adapté à l'allonge- ment et à la protection des ovules. Dans la fleur très jeune, l'ovaire, réduit au seul stylopode, est incontestablement supère, et si son accroissement en hauteur s'ar- rête très vite , cela est dû à la présence de la glande qui le recouvre . Cette glande, en effet, acquiert, dès le début, une épaisseur et une consistance telles qu'elle s'oppose à l'allongement des par- ties qui sont au-dessous d'elle et en provoque l'atrophie. Quant à la cloison qui sépare les loges du stylopode même, le toit de celui-ci a une part importante dans sa formation. En ce qui concerne le carpophore, cette partie du fruit, qui, dans la généralité des cas, soutient à la maturité les méricarpes et les réunit à son extrémité supérieure, n'est autre chose que le faisceau commissural lignifié et isolé. Si le faisceau commis- sural, comme il a été dit plus haut, est le résultat de l'union des faisceaux ventraux des deux méricarpes opposés, chacun des vaisseaux ventraux, à son tour, dérive de l'union des deux faisceaux marginaux ou trophospermiques d'un même carpelle. On est donc conduit à considérer le carpophore comme une colonne formée par l'union des quatre faisceaux trophospermi- ques des deux méricarpes ou carpelles. L'origine du carpophore étant ainsi connue, il était nécessaire de rechercher la cause de son isolement à l'époque de la maturité. Cet isolement est dû au dessèchement du parenchyme environ- nant les faisceaux, au retrait qui en est la conséquence et, finalement, à la séparation et à la destruction des éléments cellu- laires de ce parenchyme. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [87] Si, à la maturité, les méricarpes demeurent attachés à l'ex- trémité du carpophore, cela tient au fait déjà noté que les fais- ceaux trophospermiques formant ce carpophore se séparent à la base des stylopodes pour se relier aux faisceaux dorsaux de chaque méricarpe. Enfin, au sujet du mode de production et de développement des protubérances superficielles du fruit chez le Laserpittum sativum et X Astrantia major, il convient de noter une certaine relation entre la direction de ces protubérances et celle des canaux oléo -résineux. CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite) Par A. et E.-G. CAMUS 22. — S. phylicifolia L. S\ stylaris G. ovata Seringe, Essai, p. 67 ; S. d. S., n° 21, B. — Formes distribuées par Schleich., Catal., 1809 : S. candidula, S. grisophylla?, S. gryonensis, S. lacustris, S. lutesceus, S. malifolia (non Smith), S. microdonta, S. nigrescensy S. patula, S. polyphylla , S. tenuifolia (non Smith), S. vacci- noides, S. torfacea, S. Amaniana concolor ; Catal., 1807 ; 3\ concolor. — Feuilles largement ovales. S.-var. crassifolia. Forma crassifolia Wimm., Sal. Eur.y p. 74. 8. crassifolia Forbes ap. Wimm. et Exsicc. n° 115. — Feuilles largement ovales ou subarrondies, assez épaisses. S.-var. cordifolia. N. cordifolia (S. cordifolia) Gaud., loc. cit.; S. stylosa var. cordifolia DC., FI. fr., V, p. 340; S. sty- laris I. cordifolia Seringe, Essai, p. 67 et exsicc, VII, n° 88 ; A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [99] 61. Halleri Schleich., Catal. 1807 ; Seringe exsicc, VI, n° 51. — >S\ cardiophyllos Gandg., Dec. pi. nov., I, p. 29; Sal. n., nû 47 ; S.pkylici/'oliaK cordala Seringe, Revis. (1824), n° 10. S.-var. Comuaulti, S. divaricala Cornuault in Bull. Soc. bot. Deux-Sèvres (1898), p. 210 et in Exsicc : Soc. et- fl. fr.-helv. n° 1118; non Pall., Fl. Ross., 2, p. 20, nec Willcl. Spec, IV, p. 675, n° 42 et auct. mult. ; non Schleich., Catal. B. Hebecarpa Anderss., Monogr. Var. eriocarpa Koch, Syn., éd. 2, p. 749; Godet, Fl. Jura, p. 647 ; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 193. — Var. vestita Gr. et Godr., Fl. Fr., III, p. 138. — S.nigricans Wahlenb., Fl. lapp., t. 17, f. 3 ; DC., Fl. fr., Vi P- 345 î Gaud., Fl. helv., VI, p. 222 (Sub-spec. II; S. rupes- tris Smith, Engl. Bot., 2342 ; S. Forsteriana Smith, loc. cit., 2343. — Capsules pubescentes. Feuilles assez souvent velues. S.-var. firma (Gaud., loc. cit., p. var.) ; Wimm., Sal. Etir., p. 73 ; Exsicc. Seringe, n" 73 ; A. et J. Kerner, Herb. S., n034. — Feuilles largement ovales, brièvement acuminées ; rameaux nouveaux blanchâtres, tomenteux. S.-var. latifolia ; S. styl., var. latifolia Seringe, loc. cit., p. 43 et Exsicc, n° 22 B. ; var. latifolia {phylicifolia uigricans), Gaud., loc. cit. — Feuilles larges, cordiformes, longuement acu- minées, glauques en dessous. Formes distribuées par Schleich., 1809; S.paludosal, S mulabilis} , S. dura, S. obtuso-serrata, S. tric/iocarpa, S. fagifolia, S. crispo-serrata. S.-var. parvifolia Seringe, loc. cil. et Exsicc, n° 22, C. — S. villosula Schleich., Cat. 1809. — Feuilles petites, tomen- teuses en dessous, à bords ondulés-dentés. Chatons courts. Capsules très laineuses. S.-var. elliptica Gaud., loc. cit. — Feuilles elliptiques briè- vement acuminées. Liste alphabétique des formes énumérées dans les Cata- logues de Schleicher et dont le classement reste douteux : aS. clethrœfolia, S. cordato-ovala, S. cydoiiiifolia, S. diffusa, S. denudata}, S. Frangula, S. glabricarpa, S. glareosa, S. ftratensis), S. laxa, S. Lemona, S. macrostipîilaris, S. mespi- lifolia, S. mollis ?, S. nervosa, S. pallescens, S. pallida, S. petrosa, S. polygonifolia, S. populifolia, S.pratensis 1, S. prtii- nosa, S. pyrifolia, S. pyrolœfolia, S. recurvata, S. Rho- [ioo] JOURNAL DE BOTANIQUE dani, S. rugulosa, S. tiliœfolia, S. tomentella, S. tricho- carpa, S. villosa, S. villosula, S. virgata. Liste d'autres formes distribuées par Schleicher, mais non énumérées dans ses catalogues : S. cinerascens ?, S. pîlosa ?, S. sepiaria, S. divaricata, S. nummulariaefolici, S. illicifolici, S. albo-virens, S. varians, S. hererophylla, S. reflexa, S. elegans, S. flavescens, S. hetero- phylla, S. oleifolia. Monstruosités. — i° Forma B icapsular is~Lonnboh.m. (Savo- nia borealis Kuopio) est un Saule cf dont les étamines sont plus ou moins irrégulièrement transformées en carpelles. 2° Forma Androgyna. — Herb. Eur., Baenitz. — Chatons androgynes. %.— Mai-juillet. Habitat et répartition géographique. — Lieux humides, bords des eaux dans la région montagneuse. — France : Alpes, Jura, rare dans les Vosges; Corse (Fliche). — Presque toute l'Europe dans la région montagneuse. (A suivre.) Le Gérant : Louis Moeot. r.ulo.— j. Wcrsch, imp..^", Av. deCLÛtiUoo. i9-» ANNÉE. N° 3 bis. AOUT 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite.) Par A. et E.-G. CAMUS. 24. — S. Gaprea L. S. Caprea L., Spec, 1448 (1753); FI. suec, éd. 2, n° 900 Hoffm., Sal., p. 25 ; Poiret, Encycl., VI, p. 656 ; Willd., Spec. IV, p. 703, n° 101 ; DC, FI. fr., III, p. 290 ; Loisel., FI. gall. II, p. 343; Mérat, FI. env. Paris, éd. 1, p. 391, et éd. 4 p. 616 ; Chevall., FI. env. Paris, p. 362 ; Host, Sal., p. 20 Koch, Comment., p. 17 ; Duby, Bot. gall. , p. 423 ; Boisduval FI. Fr., III, p. 20; Gaud., FI. helv., VI, p. 286; Reuter Catal. Genève, éd. 1, p. 94, éd. 2, p. 193; Fries, Mantis. I, p. 54; Bluff et Fingh., Compend., II, p. 570; Trautv., Mém Soc. Moscou, VIII, p. 375 ; Mutel, FI. fr., III, p. 188 ; Wimm. FI. v. Schles., éd. 3, p. 185 ; Anderss., Sal. lapp., p. 31 ; Koch Syn., éd. 2, p. 750; Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 567 ; Hartig For st. Culturpfl., p. 402; Gr. et Godr., FI. Fr., III, p. 135 Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belg\., I, p. 142; Wesmaël Note 13 et Monogr. Satdes fi. belge in Bull, fédér. Soc. hort Belg.; Mathieu, FI. belge, II, p. 155 ; Crépin, Manuel, p. 160 Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281 ; Godet, FI. Jura, p. 648 Gren., FI. ch. Jurass., p. 713; Boreau, FI. centre, éd. 3 p. 583 ; Graves, Calai. Oise, n° 989 ; Coss. et Germ., FI, env Paris, éd. 1, p. 506 ; éd. 2, p. 620 ; Parlât., FI. liai. ,IV, p. 241 Willk. et Lange, Prodr. Hlsp., p. 228; Wimm., Sal. Eur. p. 55 ; Anderss., in DC, Prodr., XVI, p. 222 ; Lecoq etLamt. Calai., p. 337; Loret et Barr., FI. Montpell., [non cité] (1) Vallot, Guide Cauterets, p. 273 ; de Vicq, FI. Somme, p. 391; Bonnet, Pet.fi. paris., p. 360; Le Grand, FI. Berry, éd. I, 1. Gouan l'avait indiqué par confusion avec S. cinerea. [io2] JOURNAL DE BOTANIQUE p. 240 ; Ravin, FI. Yonne, éd. 3, p. 327 ; Godr., FI. Lorr., éd. Fliche et Lemonn., II, p. 67 ; Mathieu, Fl.forest., p. 404; éd. rév. p. Fliche, p. 465; Viall. et d'Arbaum., FI. Côte-d'Or, p. 353 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 595 ; Franchet, FI. Loir- et-Cher, p. 552 ; Fr. Gust. et Héribaud, FI. Auvergne, p. 396; Lloyd et Fouc., FI. Ouest, p. 319; Masclef, Catal. Pas-de- de-Calais, p. 142 ; Arcangeli, Compend., éd. 2, p. 176 ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 753; Gautier, Catal. Pyr .-Orient., p. 387; Callay, Catal. Ardennes, p. 366; Parment., FI. ch. jura s s., p. 212 ; et auct. mult. S. hybrtda Vill., Hist. pi. Datiph., III, p. 778 (1789). — S. ulmifolia Thuill., FI. env. Paris, p. 518 (1790); DC., FI. fr., V, p. 340, non Vill. — 6\ prœcox Salisb., Prodr., p. 394 (1796) ; non Hoppe. — >S. aurigerana Lapeyr., Abrégé Pyr., p. 598 ; DC, FI. fr., V, p. 341 ; Boisduval, FI. fr., III, p. 21. — 61. tomentosa Seringe, lissai, p. 14 (1815). — S. grandi fol ia Fries in Bot. Notis., p. 186 (1840), non Sering-e. — 5\ caprina Dulac, FI. H.-Pyr., p. 148 (1867). — S. latifolia Bubani, FI. -pyr., p. 58. — Caprea vulgaris Opiz, Seznam rostlin kveteny ceske,Praze (1852). .S. latifolia rotunda Bauh., Basil., ni. — 51. foliis glabris, sewatis, appendicibus latissimis Gmel., Sibir., 1,156. — S. foliis obscure sei^raiis utrinque villosis ovato oblongis L., FI. lapp.,n° 365(1). N. v. — France : Marsaul, Marsault, Marsaule, Saule des Chèvres, Civette, Civelle. Italie : Salica, Salicone. — Suède : Sâlg, Salle, Psall. Allemagne : Palmen FI. Psall. Espagne : Salguiero, Salce blanco, Sauce cabruno. Icon. — L., FI. lapp., t. 8, f. 5; Hoffm., Sal., t. 3, f. 1 et 2, t. 5, f. 4; Host, Sal. t. 66-67; Forbes, Sal. Wob., 121, 122 ; Seringe, Saules dessinés, n° 100 (1815) ; S. Caprea, var. divaricata ; et n° 78, var. macrostachya ; Sv. Bot., t. 98; FI. Dan., t. 245; Hartig, t. 48; Engl. Bot., t. 1488; Reichb., Icon. XI, t. 577, f. 2024 ; Pallas, FI. ross., t. 81 ; Anderss., Sal. 1. Le 6". incerta a été indiqué comme synonyme du iS". Caprea. D'après De Candolle, le Saule de Lapeyrouse serait formé de feuilles de 6". rufinervis et des fleurs du S. aurigerana. D'après les descriptions de Lapeyrouse et de De Candolle qui décrivent les feuilles du S. aurigerana comme ovales et atté- nuées à la base et au sommet, il y a lieu de faire des réserves sur cette synonymie. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [103] lapp., f. 6; Moiiogr., t. V, f. 45; Coss. et Germ., Atl., pi. XXXI, f. o ; Cus. et Ansb., XX, t. 25; A. et E.-G. Cam., Atl.,p\. 17, A-G. Exsicc. — Ehrh., Arb. n° 98 ; Seringe, S. de S., n° 6, A-G, 68, 76-80, 98, 99 (S. tomentosa Ser., p. 518) ; Revis. ine'd., n° 1 (S. caprea a. undulatà) ; (et var. macrostachya); Billot, n°462 ; Wiram et Kr., Herb. S., n°s 40, 50, 56 ; Collect., nos 21-25; A. et J. Kerner, Herb. S., nos 48, 157-160; Gunth., Cent. SU., n° 13 ; Bourgeau, PI. Haute- Savoie ; Soc. Dauph. nos 2615, 4667 ; FI. Seqtianias, n° 249. Arbrisseau ou arbre parfois un peu élevé, souvent rameuX dès la base, à rameaux dressés-étalés, allongés, nombreux, brunâtres, pubescents dans leur jeunesse, puis glabrescents ou glabres. Feuilles ovales arrondies ouoblongues suborbiculaires, obtuses ou brusquement acuminées, à pointe oblique, obscu- rément ondulées, crénelées, rarement presque entières, vertes, glabres ou glabrescentes sur la face supérieure ; à face infé- rieure tomenteuse blanche, à nervures fortes, saillantes, réti- culées. Pétiole court, subtomenteux. Stipules réniformes ou semicordiformes, obliques, dentées. Bourgeons ovales, coni- ques, trigones, aigus, d'abord pubérulents, puis glabres ; ceux donnant naissance aux feuilles droits, ceux donnant naissance aux chatons plus grands et rostres. Chatons précoces, subses- siles, gros, munis à la base de feuilles écailleuses. Chatons ^e 9"12 \J- de dia- mètre ; dans la deuxième assise se trouvent des cellules à mâcles, 2-3 assises de tissu lacuneux formées de petites cellules, à petits méats, riches en chlorophylle, non interrompues vis-à- vis des stomates, contenant des mâcles. — Epiderme inférieur haut de 9-1 1 \j. ; ne renfermant jamais de sphéroïdes; portant de nombreux poils et des bâtonnets de cire; à paroi externe mince, ItlBRARYb [io6] JOURNAL DE BOTANIQUE non ou à peine bombée; cellules vues de face à parois recticurvi- lignes de 15-30 \j- de grande diagonale. Stomates rares et très petits, longs de 8-15 [x, de même hauteur que les cellules épi- dermiques et situés au même niveau qu'elles. Bords du limbe révolutés, collenchymateux. Pollen. — Grains légèrement tronqués aux extrémités. L = 28-38 \l. Forma a, laiifolia Anderss., Monogr. — Feuilles grandes, ovales arrondies, à bords ordinairement dentés, à pointe oblique. Forma jî, subcordata -Anderss., loc. cit. — Feuilles larges à base subcordée. Forma y, ovata Anderss., loc. cit. — Feuilles larges, ar- rondies à la base. Forma 8, angustifolia. — S. tomentosa angustifolia Seringe, Essai, p. 17. — Feuilles lancéolées acuminées. B. Alpina Gaudin, FI. helv., VI, p. 240; var. tomentosa Gillot in Revue de Bot., 1890, p. 511. — Feuilles obovales acu- minées, en coin à la base, presque entières, tomenteuses en dessous, à pubescence plus forte sur les nervures. — Lorsque les jeunes feuilles sont entièrement blanches et tomenteuses ainsi que les rameaux, cela constitue le S. sphacelata Willd., qui n'est pour nous qu'une forme plus accentuée de la var. alpina Gaud. Nous avons trouvé dans la vallée de la Tiretaine (Puy-de- Dôme), cette curieuse variété et nous l'avons reçue du frère Héribaud du même département. M. le docteur Gillot l'indique {loc. cit.) aussi en Auvergne. Monstruosités. — i°Formageminata; var. gemina ta Gaud., loc. cit.; S. tomentosa $,geminata Seringe, Essai, p. 15 etExsicc. n° 38. — Écailles munies chacune de deux ovaires ou d'un ovaire plus ou moins profondément bifide. — Transformation plus ou moins régulière des deux étamines en carpelles, comme dans le S. pîtrpîirea. 20 Forma temaia;\ax. temata Gaud., loc. cit.; E. S. tomen- tosa ternata Seringe, Essai, p. 15 et Exsicc. n° 77. — Chatons la plupart ternes. 3U Forma monoica. Nous avons trouvé à Champagne (Seine- et-Oise) un individu divisé en deux rameaux portant l'un des chatons mâles, l'autre des chatons femelles. 40 Forma androgyna ; var. androgyna Gaud., loc. cit.; D. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [107] S. tomentosa androgyna Gaud., Essai, p. 16 et Exsicc. n° 76, — Chatons irrégulièrement androgynes. 50 Forma pseztdo-hermaphrodita. — Cf. Hoffman, Hist. SaL, p. 290. « 111. Gleditschius in hac non solum monoicos, sed etiam hermaphroditos flores observari dixit. » Gleditsch. Forstw., 2, p. 10. M. le docteur Gillot nous a communiqué une forme extrê- mement intéressante recueillie sur un individu dans le parc de Mme la comtesse de Mac-Mahon, au Petit-Montjeu. Il a donné à cette monstruosité le nom de forma cladantha. Les chatons se trouvent isolés et terminent des rameaux assez longs, de 15-30 cm. de longueur, munis de feuilles très développées, ana- logues à celles que l'on rencontre dans les rameaux stériles. Ce fait est particulièrement curieux, mais s'explique assez faci- lement. On sait que certains Saules nains ont des chatons terminaux au sommet de rameaux de l'année ; les autres Saules ont leurs chatons latéraux sessiles, ou plus ou moins longuement pédoncules sur des rameaux de deuxième année. La forme du parc de Montjeu, si elle n'était anormale, aurait des chatons latéraux sur des rameaux de deuxième année. Le chaton que l'on observe au sommet de chaque rameau se trouve au sommet d'un pédoncule très développé, pour cette cause il est unique et non latéral. Par suite de l'élongation de l'axe du chaton et de son pédoncule, les feuilles ont acquis la grandeur de celles observées dans les rameaux stériles. Enfin le bois est de pre- mière année. Il est à noter et c'est ce qui justifie le nom donné par M. Gillot, que tous les chatons ne sont pas réguliers, cer- tains présentent des écailles florales très grandes et subfoliacées. Nous ajouterons encore que les anthères contenaient encore des grains de pollen à la date du 23 mai. On trouve souvent des chatons femelles à cette date, mais les chatons mâles sont habi- tuellement, à semblable époque, ou tombés ou tout au moins flétris. 1£ . — Mars-avril. — En même temps que le 6\ ftttrpurea. Habitat, répartition géographique. — Forêts, bords des eaux. Dans presque toute la France. Europe centrale; Asie Mineure; Asie moyenne et du nord, Himalaya. [108] JOURNAL DE BOTANIQUE 25. — S. grandifolia Seringe o7" ?. S. GRANDIFOLIA Seringe, Essai, p. 20 (1815) ; DC; Fl.fr., V, p. 343; T)o\\.,FL, bad.,p. 499; Gaud., Fi. helv., VI, p. 247 ; Reichb., Excurs., n" 1030; Koch, Comment., p. 36; et Syn., éd. 2, p. 651, éd. 3, p. 564; éd. Hall, et Wolf., p. 2339; Bois- duval, Fi. fr., III, p. 21 ; Mutel, Fl.fr., III, p. 189; Gr. et Godr., FI. Fr., III. p. 135; Godet, FI. Jura, p. 648; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 193; Gren., FI. ch. jurass., p. 713; Neilreich, FI. U.-Oester., p. 263; A. Kerner, Nied.-Oesterr., Weld., p. 120; Parlât., Fi, liai., IV, p. 2S9; Dulac, FI. H.-Pgr., p. 148; Wimm., Sai. Fur., p. 64; Anderss., Monogr., p. 60, et in DC, Prodr., XVI, p. 217 (pp.); Contejean. Rev. fl. Montbéiiard, p. 220; Bouvier, Fi. Alpes, éd. 2, p. 594; Mathieu, /"7. forest., p. 407; éd. rev. p. Fliche, p. 468; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1101; Arcang., Compend., éd. 2, p. 176 ; Parmentier, Fi. ch. jurass., p. 212; — Rudh, Lapp. Illustr., i7oi,p. 1 10, sec. Bubani, Fl. pgr.,p. 57. S. appendicidata Vill., Hist. Dauph., III, p. 776, t. 50, f. 19(1789) (1); non Willd., Spec, IV, p. 690, n° 74. — S. acu- minata Schleich., Calai. (1805) nomen solum; non Hoffm.; S. acuminata grandifolia et stipularis Seringe, S. de S., n"s 41 et 42. — S. stipularis Seringe, Essai, n" 2 (1815), non Smith. — S. cinerascens W illd., Spec., IV, n° 107, p. 706 (1805); Duby, Bot.gall., p. 423; Hegestchw., Fl. v. Schweiz, II, p. 352; Reu- ter, Catal. Génère, éd. 1, p. 94, non éd. 2. — S. uliginosa Schleich. {idigiosa lapsus) sec. Gùrke, PI. Eur., II, p. 8. — S.polgmorphaPo\\.,Fl. veron., III, p. iô3 (ex Bertoloni) (1824). — S. sphacelata Loisel., Fl. gall., II, p. 343; non Smith. — iS. monana 'r a Host, Sal. , p. 22, t. 71 et 72 (Monstruosité) (1828). — S. crispa Forbes, Sal. Wob., n" 42 cf. — S. Schleicheriana Forbes, Sal. Wob., p. 195, t. 98. — S. Hechenbergiana Hin- terhub. ex Wimm., Sal. Eur., p. 64. — &. Caprea var. grandifo- lia Morthier, Fl. d. Suisse, éd. 2, p. 339. — Capraea grandifo- 1. Malgré l'antériorité du nom donné par Villars, nous avons conservé celui imposé par Seringe. Le nom de 6". grandifolia est adopté par presque tous les auteurs et celui de S. appendiculata ne s'applique qu'à l'une des formes de cette espèce. D'autre part, Willdenow, Spec, a donné ce nom à une autre plante, il y a donc avantage à ne pas l'employer. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [109] lia Opiz, Seznam rostlin kveteny ceske, Praze (1852). — *■ S. alpina auriculata, foliis inferioribus lanuginosis , extremitate subrotun- dis superioribus utrinqùe acuminatis, Seguier, PL Veron., Suppl. p. 291. N. v. — Saule à grandes feuilles. — Ital. : Salciaceio. Icon. — Host, Sal., t. 72; Villars, loc. cit., Reichb., Icon : n° 2025 ; Forbes, loc. cil; Anderss., Monogr., t. IV, f. 41 ; Cus. et Ansb., XX, t. 24. Exsicc. — Seringe S. de S., n°s 2, (stipularis), 41 (acuminata grandifolia), 55 (grandifolia), Reichb., n° 729; Wimm. et Kr., Herb. Sal., nos 83-84; Coll. nos37, 38, 39 ; A. et J. Kerner, Hcrb. S., noS 7 &, 28 Ç; Bourg., PL H.-Sav.; Dôrfl., Herb. n., noS 3659 c? et $; F/. .1.-//., n" 3083 o* ?; Soc. Dauph., n°s 4256, 4257- Arbrisseau de 1-2 met., à rameaux divariqués, les jeunes tomenteux. Bois préalablement décortiqué non muni de lignes saillantes. Feuilles grandes oblongues lancéolées ou obovales allongées, aiguës ou obtuses, ondulées denticulées, très rare- ment presque entières ; vertes et glabres à l'état adulte sur la face supérieure; tomenteuses cendrées glauques (glauces- cence cireuse) en dessous, à l'état adulte à tomentum apprimé et à nervures très proéminentes et réticulées. Pétiole d'abord velu, puis glabrescent ou glabre. Stipules faisant souvent défaut, grandes dans les rameaux stériles, subréniformes, denti- culées, à nervures saillantes anastomosées, parfois falciformes aiguës au sommet. Bourg-eons pubescents, glabrescents ou glabres. Chatons à peu près contemporains, notamment plus petits que ceux des S. Caprea et cïnerea, sessiles puis brièvement pédoncules, très velus, souvent munis de feuilles bractéales à la base. Chatons ■•> tr^s rugueuse. Collenchyme contenant des màcles, du tannin et de l'amidon. Ecorce interne formant des canaux aérifères, contenant de très nombreux cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, beau- coup d'amidon et du tannin. Amas scléreux péricycliques dé- veloppés. — Liber renfermant : des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l'amidon, beaucoup de tannin ; nous n'avons jamais observé de fibres lignifiées avant la seconde an- née. — Assise génératrice arrondie. — Vaisseaux très nom- breux, à section ovale atteignant souvent 40-50 p- de grand axe, ceux des bois primitifs de 25-35 \x environ. Fibres peu nom- breuses, tannifères. Rayons riches en amidon et en tannin. Bois des faisceaux primaires très développés à la base et s'étalant extérieurement en éventail, situés dans les angles peu saillants et très arrondis de la moelle, à rayons voisins très brisés. — Moelle polygonale, à côtés peu concaves, formée de cellules polygonales, à méats, à parois lignifiées, minces, sauf les cel- lules de la périphérie dans les individus vivant dans les monta- gnes peu élevées et seulement celles situées à la base des bois primaires, qui sont épaissies dans les arbres croissant à de plus grandes altitudes. Cellules périmédullaires très tannifères et souvent très amylifères. Moelle centrale renfermant : des mâclés assez nombreuses, des tannifères, allongées longitudinalement, très riches en tannin, nombreuses, souvent groupées, la plupart amylifères. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale : trois faisceaux, les laté- raux très arqués, le médian presque plan ; les latéraux se met- tant en anneaux allongés peu au-dessus, le médian s'incurvant seulement avant de se souder aux latéraux. La fusion a lieu bien avant la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, ailes très petites, peu marquées. Diamètre horizontal égalant le diamètre vertical. A. et R.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [m] Collenchyme contenant peu de tannin et d'amidon. Ecorce com- posée de cellules formant des canaux aérifères ; contenant des mâcles et quelques grains d'amidon surtout dans l'endoderme. Méristèle allongée, à partie supérieure peu arquée, à partie in- férieure incurvée ; anneau bien fermé, situé à peu près au centre de la section, coupé par des rayons tannifères. Liber très tan- nifère. Péridesme non lignifié, tannifère; moelle interne déve- loppée. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux sauf dans certaines parties du péricycle et de la moelle interne ; fibres à lumen très tannifère. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux non disjoint, ou trois faisceaux libéro-ligneux ; màcles dans le liber. Péridesme scléreux sauf au milieu du péricycle ; cristaux simples dans la moelle interne. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très saillantes à la partie inférieure munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et d'écorce à la partie inférieure ; enfoncées au-dessous du niveau du limbe (PI. VI, fig. 67). Limbe. (PI. VI, fig. 66.) — Epaisseur du limbe = 170 ^ au milieu de la feuille, 90-100 f* vers la base. Epiderme supérieur glabre ou portant de rares poils; haut de 14-20 [j. lorsqu'il est simple, quelques cellules seulement se développent davantage et prennent une cloison tangentielle ; paroi externe non bom- bée, à partie non cuticularisée bien plus mince que la partie cuticularisée, se gélifiant ; presque toutes les cellules conte- nant de gros et nombreux sphéroïdes chez les plantes ayant séjourné dans l'alcool ou soumises à la dessiccation prolongée ; cellules vues de face (pi. VI, fig. 65) ayant 3o-45 lx ^e grande diagonale, à parois légèrement recticurvilignes. — Mésophylle hétérogène, deux, rarement trois assises palissadiques, longues de 25-35 [j., laissant entre elles de petites cheminées ; quelques mâcles dans la deuxième assise. 2-3 assises de tissu lacuneux très riche en chlorophylle, formé de cellules arrondies laissant entre elles de très petits méats, disposées en assises régulières, non interrompues vis-à-vis des stomates. — Epiderme inférieur haut de 10-15 y. contenant des sphéroïdes dans les mêmes con- [ii2j JOURNAL DE BOTANIQUE dirions que l'épidémie supérieur; paroi externe mince, bombée, portant des bâtonnets de cire ; poils assez nombreux ; cellules vues de face de 25-40 \j. de grande diagonale. Stomates peu nombreux, longs de 18-22 \x, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. L'hypodermecollenchymateux de la nervure médiane se pro- longe un peu à la face supérieure du limbe. Bords du limbe amincis, à cellules non chlorophylliennes mais à peine collenchymateuses. Pollen. — Grains elliptiques très courts, arrondis aux extré- mités. L = l3-22 p. a. Vulgaris Wimm., Sal. Eur., p. 66 ; Kerner, Herb. S., n° 28. — Feuilles moyennes ovales-oblongues, assez brusque- ment atténuées aux deux extrémités. [5. lancifolia'Wimm., Sal. Eur. — Forbes, Sal. Wob., n° 42; Kerner. loc. cit., n° 7. — Feuilles grandes, largement lancéo- lées aiguës, longuement atténuées à la base. Nota. — Dans ces deux formes, les feuilles des rejets stériles sont notablement plus courtes et plus arrondies au sommet. Monstruosité. — Forma androgyna Wimm., loc. cit. — S.montana Host, t. 73, sec. Wimm. — Chatons androgynes. Habitai et répartition géographique. — Montagnes élevées, surtout calcaires. — France : Alpes du Dauphiné et de la Sa- voie ; Jura, Jura alsacien, manque dans les Vosges ; Pyrénées, col de la Trappe surUstrou (Bubani), environs de Saint-Girons. — Suisse, nord de l'Italie, Tyrol, Autriche, Allemagne. Nous n'avons pas vu d'échantillons de provenance pyrénéenne. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mersch, imp., 44", Av. de Chàtillon. i9' ANNÉE. N° 9 bis. SEPTEMBRE 1905. JOURNAL DE BOTANIQUE NOTE SUR UNE NOUVELLE ESPECE DE DROSERA Par M. R. HAMET. La présente Note a pour objet la description et l'étude des affinités d'une nouvelle espèce de Drosera provenant de la Nouvelle-Hollande, et portant le n° 2842 de notre herbier. Ce Drosera trouve sa place dans la section Lasiocephala de Planchon (1), section qui présente les caractères suivants : Etamines 5, hypogynes. Styles 3, bifurques dès la base, à divisions 2-5-fides. Stigmates dilatés ou filiformes-charnus. Placentas 3, multiovulaires. Plantes acaules ou caulescentes, à racine fibreuse, à feuilles stipulées, à inflorescence en grappe avec ou sans bractée (2). Cette section, propre à la Nouvelle-Hollande, comprend trois espèces : Dr. petiolaris DC. (3), Dr. Jtilva Planchon (4) et Dr. BanksiiDC (5). Le Dr. petiolaris est caractérisé par ses feuilles radicales, ses trois styles bifides à divisions 4-5-fides, à stigmates dilatés. Le Dr.fulva (6) possède des feuilles radicales comme le précédent, mais se distingue de celui-ci par ses trois styles bifides, à divisions bifides, et ses stigmates filiformes-charnus. Le Dr. Bajiksii 'est remarquable par sa tige grêle, portant des feuilles éparses, et ses trois styles bifides à divisions 3-fides. Ces espèces possèdent des feuilles longuement pétiolées, à limbe orbiculaire. Leur inflorescence est dépourvue de bractées. De plus les deux premières sont couvertes de poils très serrés, 1. J. E. Planchon, Sur la famille des Droséracées (Ann. Se. nat., Bot., 3e sér., t. IX, p. 94, 1848). 2. Planchon insiste, dans la description des caractères de cette section, sur l'absence de bractées, absence très manifeste, en effet, pour les trois espèces décrites jusqu'à ce jour. Mais notre espèce nouvelle appartenant, par l'ensemble de ses caractères à cette section, et ayant une inflorescence munie de bractées, nous avons modifié dans ce sens la description originale. 3. A. P. de Candolle, Prodromus, t. I, p. 318, 1824. 4. J. E. Planchon, Loc. cil., pp. 289-290. 5. A. P. de Candolle, Loc. cit., p, 319. 6. Cette espèce est réunie par certains auteurs au D. petiolaris, mais elle se distingue très nettement de celui-ci par ses styles et ses stigmates. [ii4] JOURNAL DE BOTANIQUE non glanduleux, formant un velours ferrugineux. Les poils de la dernière sont moins serrés, mais également dépourvusde glandes. Par ses caractères, l'espèce nouvelle que nous allons décrire s'éloigne nettement du groupe homogène formé par les trois autres. Cette plante possède en effet des feuilles presque sessiles, à limbe cunéiforme. Son inflorescence est couverte de poils glanduleux, et à la base des pédicelles se trouve une bractée linéaire. Les styles sont bifides, à divisions 3-fides. Nous ferons de cette espèce bien distincte le Dr. Attelas (1). Drosera Aliciae R. Hamet, sp. n. — Folia omnia radicalia rosaceo-eaespitosa, cuneiformia, in petiolum brevissimum attenuata lamina supra marginibusque glanduloso-ciliata, subtus glabra. Petio lum marginibus supraque villosum, subtus glabrum. Stipulée trifidae partitione média aliis latiore et apice 2-dentata. Scapus basi glaber apice glanduloso-pubescens. Flores (4-6) racemosi. Pedicelli glandu loso-pubescentes, basi bractea lineari, obtusa, apice dentata, gla?idu loso-pubescente siipati. Calyx profunde 5-fïdus, partitionibus obtusis cuneatis, externe glanduloso-pubesceniibus . Petala 5, obovata, obtusa integerrima, glabra, fundo calycis inserta. Stamina 5, ibidem inserta extrorsa, adnata, glabra, antheris bilocularibus, filamento complanato connectivodilatato. Styli 3, bifidi , partitionibus irifidis. Ovarium unilo- culare, polyspermum, glabrum. Capsula trivalvis. Semina ovata,alata. Folia 15 mm. longa X ° mm. lata — Stipulai 6 mm.lg. X 2 mrn- ^- — Scapus 12 mm. lg. — Pedicelli 4 mm. 1g. — Calyx 6 mm. lg. X 5 mm- lt. — Petala 7 mm. lg. X 3 mm- lt- — Stamina 4 mm. lg. — Styli 4 mm lg. — Capsula 4 mm. lg. X 2)5 mra< lt- — Semina 1 mm. lg. (2). CLAVIS SPECIERUM SECTIONIS LASIOCEPHALjE 0 Planta bracteas gerens. Folia petiolo brevis- simo (1,5 mm.), D. Alicise R. Hamet. 0 Planta bracteas non gerens. Folia petiolo lon- gissimo (20 mm.). 4» Planta caulescens D. Banksii DC. 4» Planta acaulis. ^ Styli 3, bifidi, divisuris 2-fidis. Stigmata filiformia D. fzitvaPlanch. 4 Styli 3, bifidi, divisuris 4-5-fidis. Stig- mata dilatata D. pctio/arisDC. 1. Speciei imposui nomen Aliciae Rasse, quae nobis sectioni Lasiocephalae studertdi consilium dédit. 2. Ces mesures sont les moyennes prises sur les trois échantillons que nous possédons. A. et E.-G. Camus. — Monograpkie des Saules de France. [115] CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE {Suite.) Par A. et E.-G. CAMUS. Section XL — VIMINALES Section V. Viminalis Koch, Syn., éd. 2, p. 745 ; Kerner, Niederôsterr. Weiden, Wien; Gr. et Godr., FI. Fr.; — Gûrke, FI. Fur., II (pp.)- — Cohors V. Viminales Koch, Comment., P- 27 (PP-)- — § T5- Micantes seu viminales Anderss. in DC, Prodr., XVI, p. 265. — Subgenus II, Vimen a, Viminales Dumor- tier, Monogr. Saules de la flore belge (pp.). — A. Gymnitse III, Acuminatse . B. Viminales Hartig, Nachtrâge zum System der Weiden (pp.). — Tribus quintaWimm., Sal. Eur., p. 35. Ecailles discolores. Nectaire 1. Fleurs Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281 ; Godet, FI. Jura, p. 646; Kirschleg., Fl. Als., II, p. 68; Gren., FI. ch. jurass., p. 709; Lee. et Lamt., Catal., p. 366; Parlât., Fl. ital., IV, p. 225 ; Wimm., Fl. v. Schles., éd. 3, p. 192 ; Sal. Fur., p. 25; Dulac, Fl. H.-Pyr., p. 148; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 802 ; Jeanb. et Timb.-Lagr., Massif du Laurenti, p. 282 ; Bouvier, Fl. Alpes, éd. 2, p. 592; Lorret et Barrand., Fl. Montpell., p. 606; Martr.-Don., Fl. Tarn, p. 646; Castagne, Catal. Bouch.- du-B/i., p. 144; Contejean, Bev. fl. Montbèliard, p. 220 ; Fr. Gust. et Héribaud, Fl. Auverg., p. 894; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 227 et Suppl., p. 57 ; Ardoino, Fl. Alp. -Mûrit., p. 345 ; Wesmaël, Monogr. Saules fl. belge; Gautier, Fl.Pgr.- Orieut., p. 887; Arcang., Compend, éd. 2, p. 175; Mathieu, Fl. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 460; Vallot, Guide Caute- rets, p. 278; Cariot et Saint-Lag., Flore, p. 751 ; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1095 ; Camus, Not. fL ch. Aravis ; Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p. 102; Bubani, Fl. pyr., p. 56; Parmentier, Fl. ch. jurass., p. 211. S. rosmarinifolia Gouan, Catal. hort. Mousp., p. 501 (1762). — S. Elœagnos Scopoli, Fl. Carn., éd. 2, II, p. 257(1772)? Dumortier in Bull. Soc. bot. Belg., I, p. 144. — S. riparia Willd., Spec., IV, p. 698, n" 91 (1805); Sturm, Deutsch. FL, XXV, t. 14; Schleich., Easicc. et Catal. 1809, pp.; Loisel., Fl. gall., 2, p. 340 ; Mutel, Fl. fr.. III, p. 193. — S. ungusti- folia Poir. in Nouv. Duham., Tr. arb., éd. 2, III, p. 128 (1806), non Willd. — S. lavandulsefolia, (lavandulifolia) lavan- dulœfolia. Lapeyr.. Abr. Pgr., p. 601 (i8i3); Seringe, Essai, p. 70; Thomas Catal. (1818). — S. viminalis Scop., Fl. carn., n" [211 ; Balbis, Taur., p. 165; Suter, Fl. helv., II, p. 286; Vill., Hist. Dauph., IX, p. 785, t. 51, n° 3o ; Clairv., Man., A. et R.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [123] p. 583 ; Thomas, Cala/., 1807 et 1809, non L. — S. linearis Forbes, Sal. Wob., t. 89 (1829). — S. talenceana Gandg., Fl. lyon.y p. 205; Sal. nov., n° 22, et exsicc, n° 420. — S. hete- romorpha Gandg., Sal. nov., rf 25. N. v. — France : Saule drapé, Saule cotonneux, Saule des rivages ou des torrents, Saule à feuilles de lavande, Bérisso Argenti. Romarin (nom faux). — Italie : Vetrice bianca, Vetrice bottaja. — Espagne : Sarga, Sargatilla, Salcina. Icon. — Sturm, loc. cit., t. 14 ; Guimpe Holz., t. 187 ; Host, Sal., t. 58, 59; Forbes, Sal. Wob., nos 89! feuilles étroites, étamines un peu soudées à la base, 90 ? feuilles plus larges, étamines libres. Cus. et Ansb., XX, t. 11 (var. lavandulœ folio), 12 (var. rubroxyla). A. et E.-G. Cam., Atlas, pi. 21, H-L. Exsicc. — Seringe, S. de S., nos 8; 81 (lavandulsefolia fragifera); Gùnth., Cent, siles., n° 15 ; F. Schultz, Ilerb. n., n° 154 ; Billot, n" 645 ; Wimm. et Kr., Herb. S. A., 3 o", 17 9 ; Soc. et. fl. fr.-helv., nos 897 et 898 $; Puel et Mail., Herb. FI. Eur., n° 48; Magnier, Fl. sel., n° 895 ; Soc. Dauph., n° 571 ; Exs. A.-Hung .,n° 3o8i o*etÇ. Arbrisseau ou petit arbre de 1-8 mètres, rarement plus ; à rameaux étalés-dressés, d'abord pubescents, puis glabrescents ou glabres, à écorce brunâtre, olivâtre ou verte. Feuilles lan- céolées-linéaires, étroites, acuminées, à bords fortement roulés en dessous; à face supérieure plus ou moins pubescente et devenant glabre à l'état adulte; à face inférieure non soyeuse, mais pourvue d'un tomentum blanchâtre composé de poils crépus intriqués, à bords crénelés-glanduleux, entiers vers le sommet, à nervure médiane très saillante etjaunâtre, à nervures secondaires beaucoup moins élevées. Pétiole court dilaté à la base. Bourgeons ovales obtus, pubérulents d'abord, puis glabres. Chatons naissant peu avant les feuilles, cylindriques, à pédoncule court, velu, feuille, à axe pubescent. Chatons classez courts, étalés-dressés, souvent courbés. Écailles ovales- obtuses, glabrescentes mais ciliées sur les bords, jaunes à la base, rougeâtres au sommet. Etamines 2, glabres au sommet, velues et soudées à la base, 3-4 fois plus longues que l'écaillé ; anthères d'un jaune d'or, brunâtres après l'anthèse. Nectaire court, ovale, arrondi. Chatons $ lâches, grêles, allongés ; écailles [124] JOURNAL DE BOTANIQUE jaunes bien pluslonguesque le pédicelle. Capsules ovoïdes, coni- ques, allongées, g-labres (très rarement pubescentes) ; pédicelle court. Nectaire plus court que le pédicelle. Style moyen. Stig- mates purpurins, courts, bifides. (A suivre.) Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J.aJersch.imp.,41"", Av.de Châtilloa 19e ANNÉE N"' îo-ïi bis. OCTOBRE-NOVEMBRE 19^5. JOURNAL DE BOTANIQUE CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE [Suite.) Par A. et E.-G. CAMUS. Morphologie interne {Atlas, pi. I, fig. 6 et 15; pi. VI, fig\ 73, 74). Rameau de 2e année. — Epiderme portant de très nom- breux poils, à paroi externe épaisse de 25-80 fx, très rugueuse. Contour de la branche ondulé. — Liège très tannifère. Collen- chyme contenant des mâcles, de la chlorophylle, des grains d'amidon, beaucoup de tannin. Ecorce interne formant des méats et des chambres aérifères ; renfermant un peu d'amidon, des cristaux simples englobés dans de la cellulose et des cristaux mâclés d'oxalate de calcium, ces derniers souvent en files longi- tudinales de deux dans la même cellule et 8-20 cellules super- posées ; la plupart des cellules très tannifères. — Fibres péricy cliques à lumen très étroit renfermant du tannin. — Liber développé, égalant environ les deux tiers du bois sur le rayon d'une section transversale ; contenant des grains d'amidon, de nombreuses files de cristaux simples surtout au voisinage des fibres péricycliques, des mâcles d'oxalate de calcium et du tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées dans les branches d'un an, même dans les individus naturalisés aux envi- rons de Paris depuis longtemps. — Vaisseaux du bois second à section de 26-35 f* de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 8-25 ft. Rayons amylifères et tannifères, peu allongés tangentiellement sur une section transversale. Bois des faisceaux primaires peu développé, dans les angles très saillants de la moelle, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur ; rayons voisins souvent brisés au-dessus d'eux. Moelle pentagonale à côtés concaves, légèrement étoilée (pi. I, fig. 15), un peu moins développée que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygonales-arrondies à méats (pi. I, fig. 6), OCTOBRE-NOVEMBRE IQO5. — N0' IO-II ÔÏS. * [i26] JOURNAL DE BOTANIQUE à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la péri- phérie dans les individus croissant dans les basses altitudes, et seulement sauf celles des cellules situées vis-à-vis des 5 faisceaux primitifs qui se sont épaissies dans les arbres vivant dans les montagnes. Cellules périmédullaires toujours tannifères et souvent très amylifères. Cellules tannifères du centre de la moelle en files de 12-20, très nombreuses et riches en amidon. Rares cristaux simples et nombreux cristaux mâclés d'oxalate de calcium dans la moelle. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale les trois faisceaux sont presque fermés et en anneaux allongés. Us se fusionnent en un anneau peu au-dessous ou même au-dessus de la caractéristique, ils ne sont jamais soudés à la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée à contour très sinueux ; ailes manquant ou très petites. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Epiderme à cuticule lignifiée, portant de nombreux poils. Collenchyme lignifié, contenant du tannin et peu d'amidon. Ecorce à méats et chambres aérifères, renfer- mant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, du tannin, peu d'amidon. 3 méristèlesbien fermées, ou 2 méristèles, la fusion étant en partie opérée, dans les individus vivant dans les montagnes, et un anneau dans les individus naturalisés aux environs de Paris. Vaisseaux à très petite section ; bois plus développé que le liber. Péridesme entièrement scléreux. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au-dessus delà caractéristique. — Nervure enfoncée au-dessous du niveau du mésophylle, à section légèrement biconvexe. Anneau libéro- ligneux bien fermé, très allongé. Fibres péridesmiques très petites à lumen étroit ; moelle interne très réduite. Milieu de la nervure. — Pas d'écorce supérieure. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités, à partie supérieure très réduite. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très peu saillantes à la partie inférieure de la feuille, munies dedeuxhypodermes collenchymateux et de quel- ques fibres à la partie supérieure et à la partie inférieure de la méristèle. Limbe. — (PI. VI, fig. 74.) Épaisseur du limbe = 150-160 fi, au milieu de la feuille, dans les individus des montagnes ; A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [127] 120-130 i-i, dans ceux naturalisés dans les basses altitudes. Épidémie supérieur haut de 12-16 (i, portant quelques poils; paroi externe légèrement bombée, épaisse, à partie non cuti- cularisée égalant à peu près la partie cuticularisée et se géli- fiant ; cellules vues de face (pi. VI, fig. 73), à parois rectilignes, de 8-22 ;x de grande diagonale, portant de nombreuses bases de poils tombés avec leurs cellules annexes. Pas de stomates. — Limbe homogène palissadique formé de 4-5 assises de cellules ; les trois supérieures longues de de 30 ^ environ, la quatrième de 22-25, l'inférieure de 12-15 \i, et de 6-12 [* de diamètre. Nom- breuses mâcles dans les cellules spéciales arrondies, dans la deuxième et la troisième assise palissadique. — Epiderme infé- rieur haut de 9-13 p, à paroi externe mince, non ou à peine bom- bée, portant de la cire et des poils extrêmement nombreux, feu- trés, d'un diamètre relativement petit, abondants surtout près de la nervure médiane et sous les bords révolutés de la feuille ; cellules vues de face à parois rectilignes de 10-18 jx de grande diagonale. Stomates nombreux, longs de 8-12 \j., moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant à la paroi interne de celles-ci. La disposition des stomates et celle du tomentum semblent faites pour résister à une transpiration très active. Bords du limbe révolutés, très collenchymateux surtout à la partie supérieure ; bords de la feuille à petites dents, souvent glanduleuses. Pollen. — Grains ovales très arrondis, exine épaisse. L = 17-22 [j- environ. p. macrophylla Seringe, ap. Gaud., FI. helvt — Feuilles larges et grandes. y. viridis Chabert, in Car., Et. fl., éd. 5, II, p. 557 ; Cariotet Saint-Lager, FI. loc. cit. — S. campostachya Gandg., FI. lyon.^ p. 205 et Sal. nov., n° 21. — Écorce des rameaux jaune. Cha- tons arqués plus gros que dans le type. S. brevifolia Gaud., loc. cit.; S. lavendulœfolia brevifolia Seringe. — Feuilles larges, courtes, subobtuses au sommet. z. angustifolia Poir. ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 751. p. foliis angustissimis DC, FI. fr., III, p. 284. — Feuilles étroi- tement linéaires. Monstruosité. Forma androgyna Seringe (S. lavendulœ- folia var. B.), Essai, p. 73. — Chatons androgynes. [i28J JOURNAL DE BOTANIQUE La var. lasiocarpa Gaud., loc. cit., Schleich., Calai. (1821), caractérisée par ses capsules velues, n'a pas été, croyons-nous, récoltée en France. '%,. — Avril-mai. Habitat et répartition géographique. — Sables des rivières et des torrents dans les montagnes, depuis 1.800 mètres (sources du Var, Burnat) jusque dans les plaines. Jura, Alpes, Cévennes, Pyrénées, Laurenti. — Bords des cours d'eau dans la région subalpine et montagneuse de l'Europe australe et moyenne, de l'Espagne et de l'Italie ; dans les plaines de Silésie, bords du Danube, du Rhin , Asie Mineure. Section XIII. — PRUINOSJE. Section III. Pruinosse Koch, Syn., éd. 2, p. 743; Kerner, Niederosterr. Weiden, Wien. ; Pruinosse s. daphnoides Anderss. in DC, Prodr., XVI, p. 261 ; Cohors Pruinosse Koch, Comment., p. 22; Tribus II. Chrysanthos Fries, Mardis., I. — Sectio VIII. Daphnoides Gûrke, PL Eut., p. 24. — Sectio V. Viminales Gr. etGodr., FI. Fr. (pp.). — Subgenusl. Vetrixd. daphnoidese Dumortier, Monogr. Saules fl. Belge. — Tribus prima Wimm., Sal. Eur., p. 1. Ecailles discolores. Nectaire 1. Etamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l'anthèse. Capsules sessiles. Style grêle allongé. Chatons latéraux sur le bois d'un an. Feuilles ordinai- rement glabres. Arbres ou arbrisseaux à rameaux glauques pruineux. Epiderme de la feuille adulte dépourvu de stomates. Epi- derme des rameaux de 1-3 ans pourvu de cire. Mésophylle homogène, palissadique. Stomates del'épiderme inférieur moins haut que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne de celles-ci . Nervures médiane et secondaires à section biconvexe. Système libéro-ligneux toujours en anneau à la base de la ner- vure médiane. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [129] 28. — S. daphnoides Vill. o* ?. S. DAPHNOIDES Vill., HlSt. Daiiph., III, p. 765 (1789); Prosp.,51 ; DC, Fl.fr., III, p. 286; Boisduval, FI. fr., III, p. 26; Koch, Comment., p. 23; Duby, Bot. gall., p. 424; Gaud., FI. helv., VI, p. 228; Reichb., Excurs., 1045; Pries, Mantiss., I, p. 46 ; Mutel, JF/. //*.., III, p. 196; Dôll, FI. bad., p. 491 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 745 ; éd. Hall, et Wolf., p. 2358 ; Mutel, FI. Dauph., éd. 2, p. 570 ; Reuter, Catal. Genève, éd. 1, p. 94; éd. 2, p. 193; Hartig, Fôrst. Culturpfl,., p. 416, t. 43 (46); Kirschl., FI. Alsace, p. 69; Ledeb., FI. ross., p. 502; Gr. et Godr., Fl.Fr., III, p. 130; Wimm., FI. v. Schles. (1857), p. 182; Dumortier in Bull. Soc. roy. Bot. Belgique, I, p. 143; Parlât., Fl.ital., IV, p. 232; Neilreich, FI. Nied.-Oester., p. 2055; Kerner, N.-Oest. Weld., p. 109; Wimm., Sal. Eur., p. 4; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 21 ; Morthier, FI. d. Suisse, éd. 2, p. 337 ; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 594 ;Cariot et Saint- Lager, Flore, p. 750; Arcang., Compcnd., p. 175; Magnin et Hétier, Observ. fl. Jura, p. 126 ; Mathieu, FI. forest., p. 396; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1091 ; Mathieu, Fl. forest., éd. rev.p. Fliche, p. 456; F. Gérard inRev. de Botanique (1890), p. 208 ; Camus, Not. fl. eh. Aravis. S. cinerea Smith, Fl. brit., III, p. 1063 (1796), non L. ; Host, Sal., p. 8; Engl. Bot., t. 1897. — S. bigemmis HofFm., Deutsch. FL, II, p. 260 (1804). - - S. prsecox Hoppe, PI. rar., et in Sturm, Dentschl. FL, VIII, p. 25, et in Willd., Spec, IV, n° 32, p. 970 (1805) ; Seringe, Essai, p. 55 ; Loisel., Fl. gall., II, p. 339; Forbes, Sal. Wob., n" 26; Hegetschw., Fl. helv., II, P- 35 ! î Spreng., Syst., I, p. 97. — S. lagopina Gandg., Fl. lyon., p. 207, et Sal. nov., nû 45. — $. longiramea Gandg., Sal. nov., n°46. N. v. — France : Saule à feuilles de Daphné, Saule noir, Saule précoce, Saule à bois glauque. — Italie : Salice nero, Salcio nero. Icon. - -Willd., Berl. Baumz.,éd. 2, t. 5, f. 2 ; Hoffm., Hist. Sal., t. 32; Sturm, Deutsch. FL, 25; Guimp., Holz., t. 198; Host., Sal. ,1.260*, t. 27 Ç (cinerea) ; Forbes, Sal. Wob., 26, 27; Reichb., le, XI, t. 602, f. 1253, 1254; Hartig., Fôrst. Culturpfl., [i3o] JOURNAL DE BOTANIQUE t. 43 (46) ; Cus. et Ansb., XX, t. 17 ; A. et E.-G. Cam., Atlas, pi. 21, M-Q. Exsicc. — Seringe, S. de S., n°* 20, 82, 83; Gûnth., Cent. siles., 13; Fries, Herb. n., nos 6, 54; Wimm. et Kr., Herb. S., nos 2, 3, 4, 5, 28, 37 ; Coll. S.', 2, 3, 4, 5 ; A. et J. Kerner, Herb. S. A., n0S 25 9, 38-42 ; Billot, n"s 53, 1957 ; Schultz, Herb. n., n° 153; Toepffer in Herb. Eur. ; Baenitz, Herb. Sur.; Soc, Dauph., n° 3451. Morphologie externe. Arbre atteignant 7 a 10 m,, rameaux luisants, rougeàtres, couverts (jusqu'à l'âge de 3-5 ans, Fliche) d'une glaucescence bleuâtre cendrée formée par de la cire, glabres, pubescents seulement au sommet des jeunes branches. Feuilles très grandes, fermes, elliptiques ou oblongues-lancéolées, acuminées, bordées de petites dents glanduleuses, un peu velues dans leur jeunesse, glabres à l'état adulte, luisantes en dessus, glauques sur la face inférieure. Pétiole court, pubérulent, élargi à la base et soudé à deux stipules caduques, obliques semi-cordées et munies de dents glanduleuses. Bourgeons rougeàtres, munis d'abord d'une villosité blanchâtre, puis glabrescents. Chatons précoces, naissant avant les feuilles, gros, cylindriques, denses, sessiles, munis à leur base de feuilles, bractéiformes velues. Chatons c^à écailles ovales aiguës ou arrondies ou encore subtronquées noirâtres dans leur plus grande étendue, munies sur les deux faces de poils nombreux, longs et blanchâtres. Etamines 2, à filets glabres, libres ou un peu soudés à la base, quatre fois plus longs que l'écaillé après l'anthèse. Anthères d'un jaune d'or, devenant brunâtres après l'anthèse. Chatons Ç gros, un peu plus courts que les chatons *, contour de la branche très ondulé. — Collenchyme contenant quelques mâcles, des grains d'amidon et beaucoup de tannin. — Ecorce interne formée de petites cellules à peu près de la grandeur de celles de l'écorce externe, à canaux aérifères, renfermant des màcles, des grains d'amidon et beaucoup de tannin. — Fibres péricycliques à lumen très étroit, contenant du tannin. — Liber peu développé, n'égalant pas la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant des cristaux simples et màclés d'oxalate de calcium, des grains d'amidon, du tannin. Nous n'avons pas observé de fibres libériennes dans des bran- ches d'un an. — Assise génératrice se déchirant très facile- ment. Région du bois asymétrique. Vaisseaux à section de 20-40 fi. de grand axe, de 8-22 u dans les faisceaux primitifs. Fibres du bois à lumen contenant un peu d'amidon et du tan- nin. Rayons très riches en amidon et tannifères. Bois primaire développé et s'étalant en éventail vers l'extérieur. — Moelle grande, environ une fois et demie plus développée que le bois sur le rayon d'une section transversale, souvent excentrique, polygonale légèrement arrondie, formée de cellules polygo- nales, à méats, à parois non ou à peine lignifiées, minces, sauf celles situées à la base des faisceaux primitifs qui sont épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères et souvent amylifères. Moelle centrale contenant des tannifères assez peu nombreuses et peu riches en tannin ; quelques mâcles. Tannin coloré en vert foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale les deux faisceaux latéraux sont déjà en anneaux allongés ; le médian est arqué, bien plus développé que les autres et allongé. L'anneau unique est formé bien avant la médiane. Le faisceau médian ne se ferme pas au sommet avant la fusion. Caractéristique. — Coupe ovale, sillonnée à la partie supé- rieure, munie d'ailes. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Épiderme tannifère, muni de poils à la partie supérieure de la coupe, cuticule lignifiée. Collenchyme tannifère. Ecorce contenant des mâcles, quelques rares grains d'amidon et d'assez nombreuses cellules tannifères. Méristèle située à la partie supérieure de la section, anneau libéro-ligneux plus ou moins [132] JOURNAL DE BOTANIQUE bien fermé aux extrémités, très allongé, développé, à partie supérieure à peu près plane, à partie inférieure incurvée ; liber contenant des mâcles, des prismes et du tannin. Ilots scléreux dans le péricycle, moelle interne pas très développée, tannifère. Nervure médiane. — - Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Anneau scléreux péri- desmique disjoint au milieu du péricycle. Milieu de la nervure. — Section biconvexe, nervure à peu près aussi saillante à la face supérieure qu'à la face inférieure. Péridesme entièrement scléreux, fibres à parois épaisses, minces seulement dans la moelle interne. Nervures secondaires . — Nervures secondaires à section bicon- vexe, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux et d'écorce à la partie inférieure. Limbe. — (PI. VII, fig. 76.) Epaisseur du limbe = 160 j*. — Epiderme supérieur glabre; haut de 17-25 p, formé de cellules se cloisonnant tangentiellement ; contenant de gros sphéroïdes, souvent 1-2 dans la même cellule, dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool ; paroi externe non ou peu bombée, épaisse de 7-10 pt, à partie cuticularisée très mince, la partie non cuticularisée développée et se gélifiant ; cellules vues de face (pi. VI, fig. 75) à parois latérales très minces, ayant 15-40 \x de grande diagonale ; cuticule striée ; pas de stomates dans la feuille complètement développée. — Limbe homogène palissadique: 5-6 assises longues de 20-40 i-t, laissant entre elles de petites che- minées ; rares mâcles. — Epiderme inférieur glabre, haut de 9- 13 fji, formé de cellules prenant une cloison tangentielle, et con- tenant quelques sphéroïdes lorsque les feuilles sont très dessé- chées ou ont macéré dans l'alcool ; paroi externe relativement assez épaisse, très bombée, portant de la cire; cellules vues de face à parois latérales très minces, de 20-35 1^ de grande diago- nale. Stomates très nombreux, longs de 10-15 n, moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne. Bords du limbe amincis, puis renflés à l'extrémité, révolutés et très collenchymateux surtout à la partie supérieure. Dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques à pôles atténués. L = 28-32 p.. S.-var. pilosa. Var. pilosa Gaud., loc. cit. ; S. prsecox var. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules de France. [133] pilosa Seringe, Essai, p. 58. — Pubescence des rameaux et des jeunes feuilles plus tardivement caduque. '!/,. — Mars-avril. Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières et des torrents, forêts humides des hautes montagnes jusqu'à 1.800 m. — France : Alpes de la Savoie et du Dauphiné : Champsaur, Devoluy, Valgaudemar, Lautaret ; vallées du Rhône, de l'Isère, du Borne, du Nom, du Fier, de l'Arve, de la Dranse. — Alsace. — Suisse, Italie, Tyrol, Autriche-Hongrie, Bohême, Allemagne, Norvège, Russie moyenne ; Sibérie, région de l'Amour, Inde. — Thury-en- Valois où il n'est pas spontané. Nota. — Les variétés importantes à caractères nettement distincts sont précédées par des lettres majuscules : A. B.C., etc. Celles à caractères peu tranchés, présentant souvent des formes intermédiaires sont précédées par les lettres a. (3. y., etc. § I. — Hybrides du S. babylonica. S. babylonica -\- fragilis ; S. alba-\- babylonica. Ces deux hybrides se distinguent du S. babylonica par les rameaux un peu moins grêles, moins longs et pendants, mais à angle plus arrondi. S. babylonica -(-fragilis. X S. blanda Anderss., Monogr., p. 50 et in DC, Prodr., XVI, p. 212 ; Préaubert in Bull Soc. et. se. Angers 1900; Koch, Syn., éd. Hall. etWolf., p. 2804. S. BABYLONICA-FRAGILIS Clemenson ap. Anderss., loc. cit. Icon. : Anderss., Monogr., pi. III, f. 3i ; A. et E.-G. Cam. pi. 22, f. d. Exsicc. : Tscherning in Baenitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Arbre assez élevé ayant le port d'un S. babylonica robuste, à rameaux glabres, grêles, pendants, mais plus courts que ceux de cette espèce, à articulations assez fragiles. Les feuilles assez semblables à celles du .S. babylonica sont plus grandes, plus étroites, plus longuement acuminées, denticulées-glanduleuses, [i34] JOURNAL DE BOTANIQUE glabres à l'état adulte, glaucescentes sur la face inférieure (glaucescence cireuse). Souvent les rameaux stériles sont pourvus de stipules assez grandes et le pétiole est muni de glandes près de la décurrence des feuilles. Monstruosité. — Forma androgyna. Les individus observés par nous dans les environs de Paris sont atteints par une anomalie qui se retrouve dans les plantes de l'Herbarium Europaeum Baenitz et dans celles de M. Préau- bert. — Tous les rameaux ont les chatons polymorphes : i° les uns o"; 2° d'autres $; 3° enfin des chatons contiennent des fleurs ia, 1 Coniothyrium, 1 Diplodia, 2 Septoria, 2 Rhabdospora, 1 Mona- crosporium. 118 Hôhnel (Franz v.) : Mykologisches. I. Eine mykologische Exkursion in die Donau-Auen von Langenschimbichl bei Tulln [Oe. Z., LIVe ann., n° 12, pp. 425-439)- 1 19 Poirault (J.) : Liste des Champignons supérieurs observés jusqu'à ce jour dans la Vienne [suite'] {B. A. G. b., 13e ann., n° 180 bis, pp. 362- 368 [à suivre]). Nomenclature. 120 Malme (Gust. O.-A.) : Nâgra ord om de moderna nomenklaturrefor- matorernas arbete (B. N., 1904, fasc. 6, pp. 275-285). Paléontologie. 121 Bonnet (Edm.) : Sur un Nipadites de Téocène d'Egypte (B. M., 1904, n° 7, pp. 499-502, 2 fig-. dans le texte). 122 Jeffrey (Edward C.) : A fossil Séquoia from the Sierra Nevada {B. G., Vol. XXXVIII, n° 5, pp. 321-332, 2 pi.). Pathologie et tératologie végétales. 123 Boutan (L.) : Le Xylotrechus quadrupes et ses ravages sur les Caféiers du Tonkin (C. R., t. CXXXIX, n° 22, pp. 932-934). 124 Harding (H. -A.), F.-C. Stewart and M.-J. Prucha : Vitality of the Cabbage black rot germ on Cabbage seed {N. Y. A. E. S., Bullet. n° 251, pp. i77"If)4, 1 pl-)- 124 a Houard (C). — Voir n° 36. 125 Life (A.-C.) : An abnormal Ambrosia {B. G., Vol. XXXVIII, n° 5, pp. 383-384, 1 fig. dans le texte). 126 Molliard (Marin) : Virescences et proliférations florales produites par des parasites agissant à distance (C R., t. CXXXIX, n° 22, pp. 930- 932)- 127 Traverso (G.-B.) : Un caso teratologico del flore délia Hemerocallis flava Lin. {Mlp., Vol. XVIII, fasc. X-XII, p. 567). 128 Trotter (A.) : Intumescenze fogliari di Ipomsea Batatas {A. d. B., Vol. I, fasc. 5, pp. 362-364, 1 fig. dans le texte). Technique. 129 Goebel (K.) : Zur Démonstration positiv geotropiscber Sprosse im Winter {Fl., t. 94, fasc. 1, pp. 205-206, 1 fig". dans le texte). 130 Newcombe (Frederick-C.) : Klinostats and centrifuges for physiolo- gical research {B. G., Vol. XXXVIII, n° 6, pp. 427-434, 3 fig. dans le texte). Botanique économique. 131 Bois (D.) : Présentation du Pé-tsai ou Chou de Chine [Brassica chi- nensis L.] {B. M., 1904, n° 7, pp. 512-514). 132 Labergerie : Sur une nouvelle Pomme de terre \Solanum Commersoni Dunal] propre à la culture en terrains humides (C. R., t. CXXXIX, n° 24, pp. 1044-1046). Sujets divers. 133 Blaringhem )L.) : Le Laboratoire d'essai de semences de Svalôf [Suède] [B. M., 1904, n° 7, pp. 514-519). 134 Bureau (Ed.) : Sur les accroissements récents des collections bota- niques du Muséum (B. M., 1904, n° 7, pp. 494-499). 135 Caille (0.) : Note sur un essai de culture en plein air de YEuryale ferox (B. M., 1904, n° 7, pp. 519-520). 136 Carbonel (J.) : Liste des noms patois de plantes usités dans les cantons d'Entraygues et de Mur-de-Barrez [Aveyron] {B. A. G. b., 13e ann., n° 180 bis, pp. 401-432 [à suivre']). 137 Cooley (Grâce E.) : Ecological Notes on the trees of the botanical Garden at Naples {B. G., Vol. XXXVIII, n° 6, pp. 435-445, 4 fig. dans le texte. 138 Hochreutiner (B. P. G. 1 : Catalogus Bogoriensis novus plantarum phanerogamarum quae in Horto Botanico Bogoriensi coluntur, herba- ceis exceptis. I (Bullei. de l'Institut botan. de Buitensorg, n° XIX, pp. 1-48). 139 Magnin (Ant.) : Expositions et herborisations mycologiques à Besan- çon et dans le Jura du Doubs {A. fl. j., 5e ann., n° 47-48, pp. 67-71). 140 Rossi (Carlo) : La tossicitâ dei Sorghi corne foraggio fresco (A. d. B., Vol. I, fasc. 5, pp. 335-344)- 141 Thomas (C.) : Végétation épiphyte des Saules têtards (B. A. G. b., 13e ann., n° 180 bis, pp. 358-361). 142 Wieler (A.) : Ueber das Auftreten organismenartiger Gebielde in chemischen Niederschlâgen (3. d. b. G., t. XXII, fasc. 9, pp. 541-544). 143 Zimmermann (A.) : Das Kaiserliche Biologisch-Landwirtschaftliche Institut Amani (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 8, pp. 532-536). XI — AVIS. Un concours est ouvert par la Société de Physique et d'Histoire naturelle de Getzève, en vue de l'attribution du prix fondé par A. -P. de Candolle pour la meilleure monographie d'un genre ou d'une famille de plantes. Le prix est de 500 francs. Il peut être réduit ou n'être pas adjugé dans le cas de travaux insuffisants. Les manuscrits, rédigés en latin, français, allemand (écrit en lettres latines), anglais ou italien, doivent être adressés franco, avant le 15 janvier 1906, à M. le président de la Société de Physique et d'His- toire naturelle de Genève, à l'Athénée, Genève (Suisse). La Société espère pouvoir accorder une place au travail couronné, dans la collection de ses Mémoires in-40, si ce mode de publication est agréable à l'auteur. NOUVELLES. L'Académie des sciences, dans sa séance publique annuelle du 19 décembre dernier, a décerné le prix Desmazières à M. Guillier- mond, pour l'ensemble de ses travaux sur la cytologie des Champi- guons, et le prix Montagne à M. C. Sauvageau, pour ses « Remarques sur les Sphacélariacées » . M. le Dr Ernest Hallier, ancien professeur à l'Université d'Iéna, est décédé le 19 décembre, dans sa 74e année. M. le DrBiTTER, de l'Université de Munster, a été nommé directeur du jardin botanique nouvellement créé à Brème. M. le Dr W. Migula, professeur à l'Ecole technique supérieure de Carlsruhe, a été nommé professeur de Botanique à l'Ecole forestière d'Eisenach. Paris. — J. Mersch. imp., 46", Av. de CMtiUon. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Février 1905. ,-fc-»*»*«*J^— fc*Wfc-B-h*l* >*■* * *l*l*l*l** *!*!**!*** ******* *****»^* &0l0i0*0m^0l0)0l0WÇÊI0UW*0l0m01j*0WUWt0VW^WW^W^* BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 144 Scott (D. H.) : The late George Brebner (J. of B., Vol. XLIII, n° 506, pp. 60-61). Biologie, morphologie et physiologie générales. 145 Burns (George D.) : Régénération and its relation to traumatropism {B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 159-164, 4 fig. dans le texte). 146 Czapek (Frédéric) : The anti-ferment reaction in tropistic movements of plants (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 75-98). 147 Friedel (Jean) : Assimilation chlorophyllienne en l'absence d'oxygène (C. R., t. CXL, n° 3, pp. 169-170). 148 Gôssl (Josef) : Ueber das Vorkommen des Mangans in der Pflanze und ûber seinen Einfluss auf Schimmelpilze {B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 1 19-132). 149 Nathanson (Alexander) : Die Bedeutung des Verteilungsprinzipes fur die Vorgânge der Stoffaufnahme {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 556- 560). 150 Pantanelli (Enrico) : Contribuzioni a la meccanica dell' accrescimento (A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 185-218). 151 Porodko (Theodor) : Studien ûber den Einfluss der Sauerstoffspannung auf pflanzliche Mikroorganismen (/. w. B., t. XLI, fasc. 1, pp. 1-64). 152 Posternak (S.) : Sur la composition chimique et la signification des grains d'aleurone (C. R., t. CXL, n° 5, pp. 322-324). 153 Reinhard und Suschkoff : Beitrâge zur Stàrkebildung in der Pflanze. (B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 133-146). 154 Rosenberg (0.) : Zur Kenntnis der Reduktionstellung in Pflanzen (B. N., 1905, fasc. 1, pp. 1-24, 14 fig. dans le texte). 155 Squier (George 0.) : On the absorption of electromagnetic waves by living vegetable organisms {Major General Arthur Mac Arthur' s Report in the War Department on the military maneuvers in the Pacific Division, 1904, 32 pag., 4 fig. dans le texte et 3 pi.). 156 Treboux (0.): Zur Stickstoffernâhrung der grûnen Pflanze {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 570-572). — XIV 157 Treub (M.) : Nouvelles recherches sur le rôle de l'acide cyanhydrique dans les plantes vertes (A./. B., 2e sér., t. IV, 2e part., pp. 86-147, 9 pi-)- 158 True (Rodney H.) and C. S. Oglevee : The effect of the présence of insoluble substances on the toxic action of poisons (B. G., Vol. XXXIX, n° 1, pp. 1-21). 159 Ursprung (A.) : Untersuchungen ûber die Beteiligung lebender Zellen am Saftsteigen (B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 147-158). 160 Vines (S. H.) : The proteases of plants. II (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 149-162). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 161 Colozza (Antonio) : Le Bruniaceae degli Erbari fiorentini. Studio ana- tomico e sistematico {A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 1-42, 26 fig. dans le texte et 4 pi.). 162 Emerson (Julia T.) : Notes on the blackening of Baptisia tinctoria (B. T. C, Vol. 31, n° 12, pp. 621-629). 163 Fraysse (A.) : Sur la biologie et l'anatomie des suçoirs de YOsyris alba (C. /?., t. CXL, n° 5, pp. 270-271). 164 Fraysse (A.) : Sur le parasitisme de YOsyris alba (C. R., t. CXL, n° 5, pp. 318-319). 165 Jumelle (Henri) : Une Bignoniacée à gomme de Madagascar (C. R., t. CXL, n° 3, pp. 170-172). 166 Leclerc du Sablon : Sur les changements de composition du fruit des Cucurbitacées (C. R., t. CXL, n° 5, pp. 320-321). 167 Moebius (M.) : Ueber den Einfluss des Bodens auf die Struktur von Xanthium spinosum und ùber einige anatomische Eigenschaften dieser Pflanze (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 563-570, 1 pi.). 168 Parkin (J.) : On a brilliant pigment appearing after injury in species of Jacobinia [N. O. Acanthaceae] (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 167-168). 169 Peirce (George J.) : The dissémination and germination of Arceutho- biutn occidentale Lng. {A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 99-113, 2 pi.). 170 Pfitzer (E.) : Ueber den morphologischen Aufbau des Cœlogyninae (B. f., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 55-59, 1 fig. dans le texte). 171 Sargant (Ethel) and Agnes Robertson: The anatomy of the scutellum in Zea Mais {A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 115-123, 1 pi.). 172 Schulz (A.) : Beitrâge zur Kenntnis des Blùhens einheimischer Phane- rogamen {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 580-590). XV — 173 Schwarzbart (Justin) : Anatomische Untersuchungen von Proteaceen- Frûchten und Samen (B. B. C, t. XVIII, IIe part., fasc. i, pp. 27-78, 3 fig. dans le texte). 174 Spiess (Karl v.) : Die Aleuronkôrner von Acer und Negundo (Oe. Z, LVe ann., n° 1, pp. 24-25). 175 Strasburger (Eduard) : Die Apogamic der Eualchemillen und allge- meine Gesichtspunkte die sien aus ihr ergeben (/. w. B., t. XLI, fasc. 1, pp. 88-164, 4 pi.). 176 Voss (W.) : Ueber Verkorkungsercheinungen an Querwunden bei FiVÀr-Arten {B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 560-563, 1 pi.). 177 Winkler (Hans) : Ueber Parthenogenesis bei Wikstroemia indica (L.) C. A. Mey. (B. d. b. G., t. XXII, fasc. 10, pp. 573-580). Muscinées. 178 Lidforss (Bengt) : Ueber die Reizbewegungen der Marc/iantia-Sper- matozoiden (/. w. B., t. XLI, fasc. i, pp. 65-87. Algues. 179 Davis (B. M.) : The sexual organs and sporophyte génération of the Rhodophyceae (B. G., Vol. XXXIX, n° 1, pp. 64-66). 180 Gerassimow (J. J.) : Ueber die Grosse des Zellkerns (B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. i, pp. 45-118, 2 pi.). 181 Gerassimow (J. J.) : Ueber die kernlosen und die einen Ueberfluss an Kernmasse enthaltenden Zellen bei Zygnema {Hdw., t. XLIV, fasc. 2, PP- 5°-56)- 182 Kohi (F. G.) : Zur Frage nach der Organisation der Cyanophyceenzelle und nach der mitotischen Teilung ihres Kernes (B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 1-8). 183 Olive (Edgar W.) : Mitotic division of the nuclei of the Cyanophyceae {B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 1, pp. 9-44, 2 pi.). Lichens. 184 Schulte (Fritz) : Zur Anatomie der Flechtengattung Usnea (B. B. C., t. XVIII, IIe part., fasc. 1, pp. 1-22, 8 fig. dans le texte et 3 pi.). Champignons. 185 Claussen (P.) : Zur Entwickelungsgeschichte der Ascomyceten Bou- diera {B. Z., 63e ann., Ie part., fasc. I-II, pp. 1-28, 6 fig. dans le texte et 3 pi.). 186 Davis (B. M.) : Fertilization in the Saprogleniales {B. G., Vol. XXXIX, n° 1, pp. 61-64). * — XVI — 187 Erikson (Jakob) : On the végétative life of some Uredineae (A. of B., Vol. XIX, nu LXXIII, pp. 55-59). 187 a Gôssl (Josef). — Voir n° 148. 188 Lutz (L.) : Notes mycologiques : I, Sur l'ergot du Ps anima arenaria ; II, Parasitisme du Sclerotinia Fuckeliana sur les Quinquinas de cul- ture {B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, pp. 211-213). 189 Molliard (M.) : Un nouvel hôte du Peronospora Chloras de Bary {B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, pp. 223-224). 190 Olive (Edgar W.) : The morphology of Monascus pur pur eus (B. G., Vol. XXXIX, n° 1, pp. 56-60). 191 Salmon (Ernest S.) : Further cultural experiments with « biologie forms » of the Erysiphaceae {A. o/B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 126-148). 192 Tiraboschi (Carlo) : Sopra alcuni Ifomiceti del Mais guasto di regioni pellagrose (A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 137-168, 1 pi.). 193 Vuillemin (Paul) : Les Jsaria du genre Pénicillium [P. Anisoplia? et P. Briardi) {B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, p. 214-222, 1 pi.). 194 Ward (H. Marshall) : Récent researches on the parasitism of Fungi [A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 1-54). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Phanérogames. 195 Benz (Robert Fr. v.) : Viola Villaquensis (Oe. Z., LVe ann., n° 1, pp. 25-27). 196 Borbâs (V. v.) : Tussilago \Umbertiana Borb. n. sp. {M. b. Z., IIIe ann., n° 12, p. 349). 197 Borbâs (V. v.) : Valeriana Zoliâni [ V. dentata L. ( V. auricula DC. X Morisonii Spreng. trickoearpa] [M. b. L., IIIe ann., n° 12, p. 349). 197 bis Bornmùller (J.) : Beitràge zur Flora der Elbursgebirge Nord-Per- siens [suite] (B. H. B., 2esér., t. V, n° 2, pp. 1 17-132 [à suivre]). — Voir n°62. 198 Claire (Ch.) : Nouvelles observations sur les Centaurea (B. A. G. b., 14e ann., n° 184, p. 56). 198 a Colozza (Antonio). — Voir n° 161. Espèces nouvelles : 1 Stavia et 1 Berselia. 199 Cortesi (Fabrizio) : Studi critici sulle Orchidacee Romane. III {A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 107-135). 200 Degen (A. v.) : Megjegyzéseck néhâny keleti novényfajrôl [Bemerkun- gen ûber einige orientalischen Pflanzenarten] (M. b. L., IIIe ann., n'J 12, pp. 311-320, en allemand et en hongrois). XVII — 2oi Domin (Karl) : Fragmente zu einer Monographie der Gattung Koeleria (M. à. L., IIIe ann., n° 12, pp. 329-348). 202 Elmer (A. D. E.) : New and noteworthy Western plants. II (B. G., Vol. XXXIX, n° 1, pp. 42-55). Espèces nouvelles : 1 Malacothrix, 1 Carduus, 2 Monardella, 1 Encelia, 1 Chrysopsis, 1 Deinandra, 1 Machaeranthera, 1 Chrysothamnus, 1 Hor- kelia, 1 Castilleia, 1 Eriogotium, 1 Lupinus, 1 Astragalus . 203 Engler (A.) : Ueber neuere Ergebnisse der botanischen Erforschung von Afrika {B. /., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 2-19). 204 Fedde (Friedrich) : Papaveraceae nova; vel notabiles in Herbario Bois- sier et Barbey-Boissier versantes (B. H. Z?., 2e sér., t. V, n° 2, pp. 165- 171 [ii suivre]). Espèces nouvelles : 4 Papaver. 205 Fiinfstuck (M.) : Die Flora der Schwâbischen Alb (#./., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 60-64). 206 Gandoger (Michel) : Novus Conspectus Florae Europae [suite] {B. A. G. 6., 14e ann., n° 184, pp. 33-48 [à suivre]). 207 Hervier (Abbé Jh.) : Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon dans le massif de la La Sagra et à Velez-Rubio [Espagne] (B. A. G. â., 14e ann., n° 184, pp. 1-32 [à suivre], 2 pi.). 208 Hua (Henri) : Metastelma longisepalum Hua, Asclépiadacée nouvelle du Brésil. Particularités morphologiques inaperçues du groupe auquel elle appartient (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 2, pp. 97-99). 208 èis Huter (Rupert) : Herbar-Studien [suite] (Oe. Z., LVe ann., n° 1, pp. 28-30 [à suivre]). — Voir n° 82. 209 Léveillé (H.): Contributions à la Flore de la Mayenne [suite] (B. A. G. b., 14e ann., n° 184, pp. m-iv [à suivre]). 210 Longo (Biagio) : Nuova contribuzione alla Flora calabrese (A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 169-183). 211 Maranne : Note sur XAchillea Millefolium L. (B. A. G. 6., 14e ann., n° 184, p. III). 212 Mez (Cari) : Additamenta monographica 1904 (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 2, pp. 100-116 [à suivre]). Espèces nouvelles : 13 Tillandsia, 10 Gusmania. 213 Pampanini (R.) : Le Cunoniacee degli Erbari di Firenze e di Ginevra (A. d. B., Vol. II, fasc. 1, pp. 43-106, 3 pi.). Espèces nouvelles : 1 Spirseanthemum, 1 Belangera, 2 Weinntannia, 5 Pancheria, 1 Codia. — Le Gessois rubifolia F. Muell. devient le type d'un genre nouveau : Vesselowskia. 214 Radlkofer (L.) : Guareae species duac novae costaricenses {B. H. B., 20 sér., t. V, n° 2, pp. 191-192). 215 Rohlena (J.) : Néhâny ùj nôvengalak Montenegrôbôl [Ueber einige XVIII neue Pflanzenformen von Monténégro] (M. b. L., III0 ann., n° 12, pp. 320-322). 215 bis Rouy (G.) : Les Saules hybrides européens de l'Herbier Rouy \fiii\ (R. B. s., 2e ann., n° 24, pp. 183-188). — Voir n° 92. 216 Rydberg (Axel) : Studies on the Rocky Mountain flora. XIII {B. T. C, Vol. 31, n° 12, pp. 631-655). Espèces nouvelles : 1 Dodecathcon, 1 Gentianella, 6 Gilia, 2 Polemo- nium, 2 Lappula, 2 Oreocarya, 6 Mertensia, 1 Stachys, 1 Monardella, 1 Soianum, 3 Pentstemon, 3 Castilleja, 2 Valeriana, 1 Coleosantkus, 2 Grindelia, 2 Gatierresia, 4 Chrysopsis, 6 Solidago, 1 Oligoneuron, 2 Chrysothamnus, 1 Sideranthus, 5 Aster. 217 Sagorski (E.) : Marrubium montenegrinum [M. apulum Ten. X candi- dissimum'L,.] nov. hybr. (Cte. .£"., LVe ann., n° i, pp. 27-28). 217 bis Salmon (C. E.) : Notes on Limonium. IV (/. of B., Vol. XLIII, n° 506, pp. 54-59)- — Voir n° 93. 218 Schindler (A. K.) : Die greographische Verbreitung der Halorrhagaceen (B./., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 42-52). 218 bis Schneider (Camillo Karl) : Die Gattung Berberis [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 2, pp. 133-148; 5 esp. nouv.). — Voir n° 94. 219 Mr. Eyles's Rhodesian plants : Edmund G. Baker, Polypetalaj; Spencer Le M. Moore, Monopetalae ; A. B. Rendle, Apetalae and Monocotyledons (/. of B., Vol. XLIII, n° 506, pp. 44-54). Espèces nouvelles : 1 Turrxa, 1 Cassia, 2 Pavetta, 1 Emilia, 1 Strych- nos, 1 Ilysanthes, 1 Barleria, 1 Ortkosiphon, 1 Tinnea, 1 Euphorbia, 1 Lissochilus. Cryptogames vasculaires. 220 Futo (Miholy) : Polypodium vulgare L. und P. vulgare y. serratum Willd. (Hdzv., t. XLIV, fasc. 2, pp. 106-111, 1 pi.). 221 Hieronymus (G.) : Plantae Lehmannianae in Guatemala, Columbia et Ecuador regionibusque finitimis collectae. Pteridophyta [fin] (B, /., t. XXXIV, fasc. 5, pp. 561-582). Espèces nouvelles : 3 Gleichenia, 5 Lycopodium. 222 Hieronymus (G.) : Polypodiorum species novae et non satis notae (Hdw., Vol. XLIV, fasc. 2, pp. 78-105). 223 Kùmmerle (Jenô Bêla) : A négylevelù metelyfù Budapest flôrâjâban [Der vierblâttrige Kleefarn in der Flora von Budapest] (M. b. L., IIIe ann., n° 12, pp. 322-329). 224 Maxon (William R.) : A new Aspleninnt from Mexico (B. T. C., Vol. 31, n° 12, pp. 657-658, 1 fig. dans le texte). Muscinées. 225 Boulay (Abbé) : Muscinées de la France. IIe Partie. Hépatiques (clxviii- 224 pag. — Paris, Librie P. Klincksieck. Prix : 10 fr.). — XIX — L'amateur d'Hépatiques trouvera d'abord tous les renseignements géné- raux dont il peut aroir besoin sur ces plantes méthodiquement exposés en détail dans trois chapitres intitulés : I, Morphologie et Physiologie des Hépatiques (appareil végétatif, appareil reproducteur, étudiés dans les différents groupes) ; II, Distribution géographique (stations hépaticologi- ques : rochers, terre, eaux, troncs d'arbre ; — régions hépaticologiques : région méditerranéenne, région silvatique, région alpine) ; III, Procédés à suivre dans l'étude des Hépatiques (recherche, récolte, préparation, conservation, etc.). Viennent ensuite : une Clé dichotomique, établie, autant que possible, d'après les caractères d'ordre végétatif, de manière à faciliter les recher- ches ; puis un Tableau synoptique des groupes, retraçant successivement les caractères distinctifs des cohortes, ceux des familles, ceux des tribus, ceux des genres et espèces ; enfin la Description des espèces, au nombre de 179. Le meilleur accueil sera fait à bon droit à ce second volume des « Musci- nées de la France », que les bryologues attendaient depuis longtemps déjà. L'auteur, dans sa Préface, explique les causes de ce retard, et annonce la publication ultérieure d'un troisième volume, réservé aux Sphaignes. 225 bis Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens [suite] (B. H. B.^ 2esér., t. V, n° 2, pp. 149-164 [à suivre]). — Voir n° 105. 226 Schiffner (V.) : Bryologische Fragmente [suite] (Oe. Z., LVe ann., n° 1, pp. 6-13). 227 Stephani (F.): Hepaticarum species nova;. XI (Hdw., t. XLIV, fasc. 2, pp. 72-75). Espèces nouvelles : 1 Plagiochasma, 1 Aneura, 1 Metsgeria, ijunger- mannia, 1 Lophocolea, 1 Mastigobryum, 1 Gollaniella n. gen., 1 Massa- longoa n. gen. 227 bis Stephani (Franz) : Species Hepaticarum [suite] {B. H. B., 2* sér., t. V, n° 2, pp. 175 -190 [à suivre]). — Voir n° 108. Espèces nouvelles : 7 Plagiochila. Algues. 228 Borzi (A.) : Generi nuovi di Croococcacee [Planosphserula et Bacula- ria] {N.N., XVIe sér., pp. 20-21). 229 Forti (Achille) : Appunti algologici per l'Anatolia {N. N., XVIe sér., pp. 1-14). 230 Fritsch (F. E.) : Algological Notes. VI. The plankton of some english rivers (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 163-167). 231 Lemmermann(E.): Die Algenflorader Sandwich-Insein (5./., t. XXXIV, fasc. 5, pp. 608-663, 2 pi.). Espèces nouvelles : 1 Glœocapsa, 1 Xenococcus, 1 Phormidium, 1 Schi- sothrix, 1 Aulosira, 2 Hasmalococcus, 1 Oxytoxum, 1 Hemiaulus. 232 Mazza (Angelo) : Noticine algologiche (N. N., XVIe sér., pp. 15-19). — XX — Lichens. 233 Zahlbruckner (A.) : Vorarbeiten zu einer Flechtenflora Dalmatiens. III (Oe. Z., LVe ann., n° 1, pp. 1-6 [à suivre]). Espèces nouvelles : 1 Verrucaria, 1 Placidiopsis, 1 Gyalecta. Champignons. 234 Barbier (Maurice) : Agaricinées rares, critiques ou nouvelles de la Côte-d'Or [suite] (B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, pp. 225-228). 235 Dietel (P.) : Ueber die Arten der Gattung Phragmidium (Udw., t. XLIV, fasc. 2, p. 112 [à suivre]). 236 Dietel (P.) : Uredineae japonicae. V (B./., t. XXXIV, fasc. 5, pp. 583- 592). Espèces nouvelles : 1 Uromyces, 4 Puccinia, 1 Phragmidium, 1 Puc- ciniastrum, 9 Mcidium, 1 Peridermium, 3 Uredo. 237 Hennings (P.) : Fungi amazonici IV, a cl. ErnestoUle collecti [Appcn- dix] (fidw., t. XLIV, fasc. 2, pp. 57-71, 3 fig. dans le texte). Espèces nouvelles: 1 Puccinia, 4 Uredo, 2 A^cidium, 1 Lac hnoc ladiu m, 1 Poria, 1 Polystictus, 1 Penicilliopsis, 1 Dimerosporium, 1 Dimerium, 1 Meliola, 1 Hypocrella, 1 Echinodothis, 1 Mycospheerella, 1 Sphasru- lina, 3 Physalospora, 1 Fa/.SV7, 1 Phyllachora, 1 Asterella, 2 Asterina, 1 Seynesia, 2 Microthyrium, 1 Micropeltis, 1 Actiniopsis, 1 Phaeosac- cardinula n. gen. Microthyriacearum, 1 Lembosia, 1 Phragmographum n. gen. Hysteriacearum, 1 Fabrea, 1 Helotium, 1 Phyllosticla, 3 Placo- sphxria, 1 Coniothyrium, 1 Haplosporella, 1 Pirostoma, 1 Dinemaspo- rium, 1 Colleiotrichum, 1 Helminthosporium, 1 Fusarium. 238 Hennings (P.). Fungi japonici. V (5. /., t. XXXIV, fasc. 5, pp. 592- 606). Espèces nouvelles : 1 Puccinia, 4 Uredo, 1 Phyllosticla, 1 Leptothyrium, 1 Cercospora. 238 <$/'.$• Hohnel (Franz v.) ; Mykologisches [suite] (Oe. Z., LVe ann., n° 1, pp. 13-24 [à suivre]). — Fi?*> n° 118. Espèces nouvelles : 1 Hormiscium, 1 Chalara, 1 Sarcinodocbium n. gen. Tuberculariearum, 1 Charoneclria. — L'auteur rapporte le Coryne prasinuta Karsten à un genre nouveau : Dendrostilbella. 239 Rolland (L.) : Champignons des îles Baléares récoltées principalement dans la région montagneuse de Sôller (B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, pp. 191-210, 2 pi.). Espèces nouvelles : 1 Volvaria, 1 Leptonia, 1 Boletus, 1 Puccinia. 240 Salmon (Ernest S.) : On two suposed species of Ovularia (/. of B., Vol. XL1II, n° 506, pp. 41-44, 1 pi.). 241 Szabo (Zoltân von) : Ueber eine neue Hyphomyceten-Gattung [Teira- coccosporium n. gen. Dematiacearum] (I/dzv., t. XLIV, fasc. 2, pp. 76-77, 1 fig. dans le texte). — XXI — Paléontologie. 242 Maslen (Arthur J.) : The relation of root to stem in Calamités (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 61-73, l %• dans le texte ct 2 P1-)- 243 Scott (D. H.) : On the structure and affinities of fossil plants from the palaeozoic rocks. V. On a new type of Sphenophyllaceous cône [Sphenopkyllum fertile] from the lower coal-measures (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIII, pp. 168-169). 244 Costerous (J. C.) and J. J. Smith : Studies in tropical teratology [suite] {A. J. B., 2e sér., Vol. IV, 2e part., pp. 148-178, 5 pi.). Pathologie et tératologie végétales. 245 Houard (C.) : Recherches anatomiques sur les galles de tiges : Acaro- cécidies(^f. Se. n., 8e sér., t. XX, fasc. 5-6, pp. 289-382, 187 fig. dans le texte). 246 Lasnier (E.) : Sur une maladie des Pois causée par le Cladosporium herbarum {B. S. m. F., t. XX, fasc. 4, pp. 236-238, 1 pi.). 246 a Lutz (L.). — Voir n° 188. 247 Maublanc (A.) : Travaux de la station de Pathologie végétale : I, Sur une maladie des olives due au Macrophoma dalmatica (Thiïm.) Berl. et Vogl. ; II, A propos du Dasyscypha calyciformis Wild.) {B. S. m. F.y t. XX, fasc. 4, pp. 229-235, 2 fig. dans le texte). 247 a Molliard (M.). — Voir n° 189. 248 Solereder (H.) : Ueber abnormale oberirdische Sprosse des Tann- wedels [Hippuris vulgaris (B. B. C, t. XVIII, IIe part., fasc. 1, pp. 23-26, 3 fig. dans le texte). Sujets divers. 249 Carbonel (J.) : Liste des noms patois de plantes usités dans les cantons d'Entraygues et de Mur-de- Barres (Aveyron) [fin] (B. A. G. <5., 14e ann., n° 184, pp. 49-56). 250 Diels (L.) : Ueber die Vegetationsverhâltnisse Neu-Seelands {B. /., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 64-73). 251 Fritsch (K.) : Die Stellung der Monokotylen im Pflanzensystem (B./., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 22-40). 252 Hock (F.) : Ankommlinge in der Pflanzenwelt Mitteleuropas wâhrend des letzten halben Jahrhunderts [fin] (B. B. C, t. XVIII, IIe part., fasc. 1, pp. 79-112). 253 Kneucker (A.) : Ueber meine Reisen am Sinai und die Flora der Sinaihalbinsel {B.J., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 19-21). — XXII — 254 Kuntze (Otto) : Genesis und Nomenklatur-Anfang des Lexicon gene- rum Phanerogamarum (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 2, pp. 172-174). 255 Livingston (Burton Edward) : The relation of soils to natural végé- tation in Roscommon and Crawford counties, Michigan (B. G., Vol. XXXIX, n° i, pp. 22-41, 1 carte). 256 Mez (C.) : Einige pflanzengeographische Folgerungen aus einer neuen Théorie ùber das Erfrieren Eis-bestândiger Pflanzen (B. /., t. XXXIV, fasc. 5, Suppl., pp. 40-42). 257 Vilmorin (Maurice L. de) et D. Bois : Fruticetum Vilmorinianum. Catalogus primarius (xvi-285 p., 41 fig. dans le texte. — Paris, 1904, Librie agricole de la Maison Rustique et Librie O. Doin). L'ouvrage dont il est question ici n'est pas la simple énumération des arbustes existant, en 1904, dans la magnifique collection installée par M. Mau- rice de Vilmorin en son domaine des Barres, à Nogent-sur-Vernisson (Loiret). Son intérêt est considérablement accru par l'intercalation dans le texte d'un certain nombre de ligures, dues au talent de Madame Bois, et destinées à illustrer des espèces nouvelles, rares ou non représentées jusqu'ici ; par l'insertion de plusieurs descriptions inédites, émanant surtout de M. Bois ; par la reproduction, pour la plupart des plantes figurées, des descriptions originales, suivies au besoin d'une traduction latine ; par l'indication, dans de nombreux renvois, des dates de germination, floraison et fructification d'arbustes dont les graines proviennent de différents pays souvent extra- européens et notamment de Chine. Par le soin avec lequel il a été édité, comme par la nature des multiples renseignements qui s'y trouvent réunis, on peut dire que ce Catalogue a une réelle valeur, à la fois artistique et scientifique. Parti. — J. Mtricl., impv 4 t>', Av. de ChâtUlon. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Mars 1905. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 258 Bureau (Ed.) : Notice sur Emmanuel Drake del Castillo (B. S. b. F., 4e sér., t. IV, Sess. jubil., pp. cxvii-cxxvm, 1 portr.). 259 C. E. von Mercklin. Notice nécrologique {B. J. P., t. IV, fasc. 7, pp. 139-145, 1 portr.; en russe, avec résumé allemand). Biologie, morphologie et physiologie générales. 260 Barnes (Charles R.) : The theory of respiration {B. G., Vol. XXXIX, n° 2, pp. 81-98). 261 Bernard (Ch.) : A propos de l'assimilation en dehors de l'organisme (C. R., t. CXL, n° 8, pp. 509-511). 262 C. Eg. Bertrand et F. Cornaille : Premières notions sur les caractéris- tiques des traces foliaires tubicaules et anachoroptéridiennes {B. S. b. F., 4e sér., t. IV, Sess. jubil., pp. cxii-cxvi). 263 Blaringhem : Anomalies héréditaires provoquées par des traumatismes (C. R., t. CXL, n° 6, pp. 378-380). 264 Chamberlain (Charles J.) : Alternation of générations in animais from a botanical standpoint (B. G., Vol. XXXIX, n° 2, pp. 137-144, 2 fig. dans le texte). 265 Charabot (Eug.) et Alex. Hébert : Consommation de matières odo- rantes chez la plante étiolée (C. R., t. CXL, n° 7, pp. 455-457). 266 Fitting (Hans) : Untersuchungen ùber den geotropischen Reizvorgang. I. Die geotropische Empfindlichkeit der Pflanzen (/. w. B., t. XLI, fasc. 2, pp. 221-330, 7 fig. dans le texte). 267 Leavitt (R. G.) : On translocation of characters in plants (Rk., Vol. 7, nos 73 et 74, pp. 13-19 et 21-31). 269 Lutz (L.) : Sur l'emploi de la leucine et de la tyrosine comme sources d'azote pour les végétaux (C. R., t. CXL, n° 6, pp. 380-382). 270 Mayus (Oscar) : Beiti âge ùber den Verlauf der Milchrôhren in den Blâttern {B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 2, pp. 273-286, 17 fig. dans le texte). 271 Molisch (Hans) : Ueber Heliotropismus, indirekt hervorgerufen durch Radium (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 1, pp. 2-8, 1 fig. dans le texte). 272 Molliard (M.) : Deux cas de duplicature florale provoqués par une XXIV — nutrition défectueuse, et hérédité de cette anomalie (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 1, pp. 13-15). 273 Nicloux (Maurice) : Mécanisme d'action du cytoplasma (lipaséidine) dans la graine oléagineuse en voie de germination. Réalisation synthé- tique in vitro de ce mécanisme {B. M., 1904, n° 8, pp. 573-575). 274 Prianischnikow (D.) : Ueber den Einfluss von Ammoniumsalzen auf die Aufnahme von Phosphorsaure bei hoheren Pflanzen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 1, pp. 8-17). 275 Schellenberg (H. C.) : Ueber Hemicellulosen als Reservestoffe bei unseren Waldbâumen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 1, pp. 36-45). 276 Wiesner (Julius) : Ueber Frostlaubfall nebst Bemerkungen ûber die Mechanik der Blattablôsung (B. d. b. G., Vol. XXIII, fasc. 1, pp. 49-60, 1 fig. dans le texte). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 277 Brand (A.) : Kulturversuche mit verschiedenen Polemoniaceen-Arten {B. /., t. XXXVI, fasc. 1, pp. 69-77). 278 Bureau (Ed.) : Deuxième étude sur les Bambusées : Le Phyllostachys aurea Rivière {B. M., 1904, n° 8, pp. 575-583, 1 pi.). 279 Candolle (C. De) : Sur le calice du Lundia Damasii C. DC. (B. H. B., 2e sér., t. V, n°3, pp. 228-230). 280 Gatin (C. L.) : Quelques cas de polyembryonie chez plusieurs espèces de Palmiers (R. g. B., t. XVII, n° 194, pp. 60-65, II ^S- dans 'e texte). 281 Gatin (C. L.) : Sur l'albumen de Phytelephas macrocarpa R. et P.; présence, dans cet albumen, d'un corps soluble susceptible de donner du mannose par hydrolise {B. S. b. F., 4e sér., t. IV, Sess. jubil., pp. x-xiv). 282 Guérin (P.) : Sur l'appareil sécréteur des Diptérocarpées (C. R., t. CXL, n° 8, pp. 520-522). 283 Henning (Ernst) : Iakttagelser ôfver kornets blomning {B. N., 1905, fasc. 1 b., pp. 57-68). 284 Holm (Théo.) : Studies in the Gramineae. VIII. Munroa squarrosa (Nutt.) Torr. (B. G., Vol. XXXIX, n° 2, pp. 123-136, 3 fig. dans le texte). 285 Jumelle (Henri) : De l'influence des endophytes sur la tubérisation des Solanum (R. g. B., t. XVII, n° 194, pp. 49-59). 286 Kaphahn (Siegmund) : Beitrâge zur Anatomie der Rhynchosporeen- blâtter und zur Kenntnis der Verkieselungen {B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 2, pp. 233-272, 2 pi.). 287 Nicloux (Maurice) : Action lipolytique du cytoplasma de la graine du Ricin. Etude des lois qui régissent cette action {B. M., 1904, n° 8, PP- 569-571)- — xxv — 288 Schulz (A.) : Beitrâge zur Kenntnis des Bliihens der einheimischen Pha- nerogamen. VI. Antàriscus silvestris (L.) und A. vulgaris Pers. (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. i, pp. 18-29). 289 Schulz (A.) : Das Bliihen der einheimischen Arten der Gattung Melan- dryum {B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 2, pp. 287-318). _ 290 Wâchter (W.) : Untersuchungen ûber den Austritt von Zucker aus den Zellen der Speicherorgane von Allium Cepa und Betavulgaris {/. za. B., t. XLI, fasc. 2, pp. 165-220). 291 Winkler (Hans) : Ueber regenerative Sprossbildung an den Ranken, Blâttern und Internodien von Passijïora cœrulea L. {B. d. b. G., Vol. XXIII, fasc. 1, pp. 45-48, 1 fig. dans le texte). MUSCINÉES. 292 Herzog(Th.) : Ein Beitrag zur Kenntnis der Barbula sinuosa (B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 2, pp. 115-118). Algues. 293 Brand (F.) : Ueber die Anheftung der Cladophoraceen und ûber ver- schiedene oolynesische Formen dieser Familie (B. B. C, t. XVIII, i° part., fasc. 2, pp. 166-193, 2 pi.). 294 Fritsch (F. E.) : vStudies on Cyanophyeeae. II. Structure of the invest- ment and spore-development in some Cyanophyceae'(#. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 2, pp. 194-214, 1 pi.). 295 Livingston (Burton Edward) : Chemical stimulation of a green Alga (B. T. C, Vol. 32, n° 1, pp. 1-34, 17 fig. dans le texte). 296 Teodoresco (E. C.) : De l'action qu'exercent les basses températures sur les zoospores des Algues (C. R.t t. CXL, n° 8, pp. 522-524). 297 Teodoresco (E. C) : Organisation et développement du Dunaliella, nouveau genre de Volvocacées-Polyblépharidées (B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 2, pp. 215-232, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). Champignons. 29S Arthur (Joseph-Charles) : Amphispores of the grass and sedge rusts (B. T. C, Vol. 32, n° 1, pp. 35-41, 9 fig. dans le texte; 1 Paccim'anouv.). 299 Bourquelot (Em.) et H. Hérissey : Sur la tréhalase; sa présence géné- rale dans les Champignons (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 1, pp. 50-57). 300 Dop (Paul) : Sur la biologie des Saprolégniées (C. 7?., t. CXL, n° 7, PP- 454-455)- 301 Gallaud (I.) : Etudes sur lesmycorhizes endotrophes {R. g. B., t. XVII, nos jgg et 194, pp. 5-48 et 66-85 [à suivre], 7 fig. dans le texte et 4 pi.). 302 Guéguen (F.) : Effets singuliers de la croissance d'un Champignon de couche {B. S. m. F., t. XXI, fasc. i, pp. 39-41). — XXVI — 303 Lutz (L.) : Sur les principaux modes de formation des hyméniums sur- numéraires chez les Champignons (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 1, pp. 47-49, 3 fig. dans le texte). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Phanérogames. 304 Arvet-Touvet et G. Gautier : Hieracùim nouveaux pour la France ou pour l'Espagne. IIe partie {B. S. b. F., 4e sér., t. IV, Sess. jubil., pp. xxm-xci; 11 esp. nouv.). 305 Baguet (Ch.) : Flore de Louvain [intra muros] (B. S. B. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 157-165). 306 Baguet (Ch.) : Notes sur quelques plantes rares ou assez rares de la flore belge et sur quelques espèces introduites [B. S. B. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 189-207). 307 Bayer (August) : Beitrâge zur systematischen Gliederung der Cruci- feren (B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 2, pp. 1 19-180, 2 pi.). 308 Beauverd (Gustave) : Plantse Damazianae brasilienses {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 3, pp. 284-287 [à suivre]). 309 Berger (Alwin) : Ueber die systematische Gliederung der Gattung Aloë (B. J., t. XXXVI, fasc. 1, pp. 42-68; 14 esp. nouv.). 310 Bornmuller (J.) : Vierter Beitrag zur Kenntnis der Gattung Dyonisia {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 3, pp. 261-263; 1 esp. nouv.). 311 Brainerd (Ezra) : Notes on New England Violets. II {Rk., Vol. 7, n° 73, PP- 1-8). 311a Bureau (Ed.). — Voir n° 278. 312 Busch (N. A.) : Ueber eine Reise in's westliche Daghestan {B. J. P., t. IV, fasc. 6, pp. 132-136; en russe, avec résumé allemand). 313 Candolle (G. De) : Species novae brasilienses a L. Damazio lecta: (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 3, pp. 230-231, 1 fig. dans le texte). 314 Cauchetier-Chapron et Ch. Guffroy : Plantes rares ou nouvelles des environs de Montdidier (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 1, pp. 39-44). 314 bis Chodat (B.) et E. Hassler : Planta; Hasslerianae [suiie] {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 3, pp. 288-305 [à suivre]). — Voir n° 67. Espèces nouvelles : 1 Abutilou, 4 Sida, 4 Pavonia, 1 Hibiscus, 2 Cien- fuegosia, 2 Cordia. 315 Churchill (J. R.) : Preliminary Lists of New England plants. XVII (Rk., Vol. 7, n» 74, pp. 33-40). 316 Dewalque (G.) : Deux nouvelles stations de Linaria striata DC. (B. S. B. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 175-176). XXVII 317 Dewalque (G.) : \J Imperatoria Ostruthùim L. en Belgique {B. S. B. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 171-175). 318 Dewey (Lyster H.) : Identity of prickly Lettuce [Rk„ Vol. 7, n° 73, pp. 0-12). 318 bis Diels (L.) und E. Pritzel : Fragmenta Phytographiae Australiae occidentalis. Beitrâge zur Kenntnis der Pflanzen Westaustraliens, ihrer Verbreitung und ihrer Lebensverhâltnisse [suite'] (B. /., t. XXXV, fasc. 4, pp. 529-656, 11 fig. dans le texte). — Voir n° 71. Espèces nouvelles : 1 Hemigenia, 2 Teucrium, 9 Eremophila, 1 Oper- cularia, 1 Lobelia, 2 Leschenaultia, 3 Goodenia, 3 Scœvola, 1 Verreau- xia, 7 Dampiera, 4 Stylidium, 1 Brachycome, 2 Myriocephahis, 2 Gne- pkosis, 1 Calocepkalus, 1 Podolepis. 319 Fedtschenko (Boris) : Lettres de voyage. VI-X (B. J. P., t. IV, fasc. 6 et 7, pp. 125-131 et 146-153; en russe, avec résumé français). 320 Fedtschenko (Olga und Boris) : Conspectus Flora; Turkestanicae {B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 2, pp. 199-221). 321 Fernald (M. L.) : A new Arabis from Rimouski County, Québec {Rh., Vol. 7, n° 74, pp. 31-32). 322 Fernald (M. L.) : A peculiar variety of Drosera rotundifolia {Rh., Vol. 7, n° 73, pp. 8-9). 323 Gilg (E.) und W. Busse : Weitere Beitrâge zur Kenntnis der Gattung Strychnos {B. J., t. XXXVI, fasc. 1, pp. 87-113, 3 fig. dans le texte; 22 esp. nouv.). 324 Gùrke (M.) : Labiata; africanse. VI (B. J., t. XXXVI, fasc. 1, pp. 120- 136). Espèces nouvelles : 1 Scutellaria, 1 Nepeta, 1 Leonotis, 5 Leucas, 2 Otostegia, 1 Stachys, 2 Achyrospermum, 2 Satureja, 2 jEolanthus, 1 Pycnostachys, 8 Plectranthus. 325 Handel-Mazzetti (Heinrich Freiherr v.) : Dritter Beitrag zur Gefâss- pflanzenflora von Tirol (Oe. Z., LVe ann., n° 2, pp. 69-72). L'auteur décrit un hybride nouveau : Saxifraga Vierliapperi {depressa X androsacea.) 326 Hua (Henri) : Sur trois Acanthacées de la Haute-Guinée, cultivées au Muséum (B. M., 1905, n° 1, pp. 60-64; l Rungia nouv.). 326 bis Huter (Bupert) : Herbar-Studien [suite] {Oe, Z., LVe ann., n° 2, pp. 79-83 [à suivre]). — Voir n° 208 bis. 327 Kraenzlin (F.) : Orchidaceae africanae. IX {B. J., t. XXXVI, fasc. 1, pp. 114-119). Espèces nouvelles : 1 Bulbophylluni, 2 Megaclinium, 1 Angrœcum, 3 Polystachya, 1 Satyrium. 328 Lindman (C. A. M.) : Poa irrigata, en ny nordisk art af pratensis- typen {B. N., 1905, fasc. 1 b., pp. 73-90, 6 fig. dans le texte). 329 Marshall (Rev. E. S.) : German Sidelights on some british Rubi (/. of B., Vol. XLIII, n» 507, pp. 73-78). — xxviii 33 PP- 975-9^0)- 477 Brunotte (Camille) : Sur une liane de Houblon {Humulus Lupulus'L,.) hermaphrodite (R. g. B., t. XVII, n° 195, pp. 109-115, 1 pi.). 478 Carano (Enrico) : Alcune osservazioni sulla morfologia délie Hypoxi- daceae (A. d. .5., Vol. II, fasc. 2, pp. 285-295, 1 pi.). 479 Dop (Paul) : Physiologie des mouvements des étamines de Mahonia nepalensis DC. {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 3, pp. 136-139). 480 Gerber (C.) : Le diagramme floral des Crucifères (C. R., t. CXL, n° 17, pp. 1 143- 1 146). 481 Gerber (C.) : Pétales inversés du Cheiranihus Cheiriï^. var. \gynantherus DC. et fausse cloison des Crucifères (C. R., t. CXL,n° 16, pp. 1109-1111). 482 Griffon (Ed.) : L'assimilation chlorophyllienne chez les jeunes pousses des plantes ; applications à la Vigne (C. R., t. CXL, n° 17, pp. 1148-1 151). 483 Hall (John Galentine) : Végétative reproduction of Spiranihes cemua (Rk., Vol. 7, n° 75, pp. 49-50, 1 fig. dans le texte). 484 Kirkwood (Joseph Edward) : The comparative embryologie of the Cucurbitaceae {Bull, of the N. Y. botan. Garden, Vol. 3, n° n, pp. 313- 402, 6 fig. dans le texte et 12 pi.). 485 Leclerc du Sablon : Recherches physiologiques sur le fruit des Cucur- bitacées (R. g. B., t. XVII, n° 196, pp. 145-164, 1 fig. dans le texte). 486 Manicardi (Cesare) : Sulla distribuzione nelle varie parti e nei diversi periodi di sviluppo e sulla genesi del nucleone nel Pisum sativum (Mlp., Vol. XIX, fasc. 1-3, pp. 81-109, 1 pi.). 487 Shoemaker (D. N.) : On the development of Hamamelis virginiana [B. G., Vol. XXXIX, n° 4, pp. 248-266, 2 pi.). Cryptogames vasculaires. 488 Gwynne-Vaughan (D. T.) : On the anatomy of Arckangiopteris Henryi and other Marattiacea; {A. of B., Vol. XIX, n° LXXIV, pp. 259-271, 1 pi.). Algues. 489 Livingston (Burton Edward) : Notes on the physiology of Stigeoclonium (B. G., Vol. XXXIX, n° 4, pp. 297-300, 1 fig. dans le texte;. 490 Pampaloni(L.) \S\i\comi~)Oïta.menï.oà.<ï\ Protococctis caldariorumWiagnus in varie soluzioni minerali ed organiche (A. d. B., Vol. II, fasc. 2, pp. 231-250, 1 pi.). — XLV — Champignons. 491 Christman (A. H.) : Sexual reproduction in the rusts (B. G., Vol. XXXIX, n° 4, pp. 267-275, 1 pi.). 492 Dop (Paul) : Influence de quelques substances sur le développement des Saprolégniées parasites des poissons (B. S. b. F.} 4esér., t. V, n°3, pp. 156-162). 493 Fron (G.) : Sur les conditions de développement du mycélium de la Morille (C. R., t. CXL, n° 18, pp. 1187-1189). 493 bis Gallaud (I.) : Études sur les mycorhizes endotrophes [suite] (R. g. B., t. XVII, n° 195, pp. 123-136 [à suivre]). — Voir n° 301. 494 Guéguen (F.) : Recherches sur les homologies et l'évolution du Dictyo- sporium (Speira) loruloides {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 98-106, 2 pi.). 495 Maire (René) : La mitose hétérotypique chez les Ascomycètes (C. R., t. CXL, n° 14, pp. 950-952). 496 Massée (Geo.) : On the présence of binucleate cells in the Ascomycètes (A. of B., Vol. XIX, n° LXXIV, pp. 325-326, 1 fig. dans le texte). 497 Molliard (Marin) : Production expérimentale de l'appareil ascosporé de la Morille (C. R., t. CXL, n° 17, pp. 1146-1148). 498 Perrier (A.) : Sur la formation et le rôle des matières grasses chez les Champignons (C. R., t. CXL, n° 15, pp. 1052-1054). 499 Trow (A. H.) : Fertilization in the Saprolegniales {B. G., Vol. XXXIX, n°4, P- 3°0- Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Phanérogames. 500 Bartlett (Harley Harris) : A new Juncus of the group poiophylli{Rh., Vol. 7, n° 75, pp. 50-51). 501 Béguinot (Augusto) : Appunti per una Flora dell' isola di Capri {B. S. b. i., 1905, n° 1-2, pp. 42-53). 502 Béguinot (A.) : Intorno a due Gypsophila délia flora italiana (B. S. b. t., 1905, n° 1-2, pp. 6-12). 503 Béguinot (A.) : Osservazioni floristiche e fitogeografiche sul gen. Dry- pis in Italia (B. S. b. i., 1905, n° 1-2, pp. 54-60). 504 Béguinot (A.) : Risultati principali di una campagna botanica sui Colli Berici (B. S. b. i., 1904, n° 9, pp. 381-396). 505 Bolzon (P.) : Aggiunte alla flora délia provincia di Parma. III {B. S. b. i., 1905, n° 1-2, pp. 12-20). 506 Bolzon (P.) : Contribuzione alla flora veneta. XII (B. S. b. i., 1905, n° 1-2, pp. 60-64). XLVI 507 Bonati (G.) : Note sur une espèce de Pedicularis de la Sibérie orien- tale {B. A. G. b., 14e ;mn., nos 187-188, pp.x-xi). 508 Britton (N. L.) : Contributions to the Flora of the Bahama Islands. I {Bull. 0/ the N. Y. botan. Garden, Vol. 3, n° 11, pp. 441-453). Espèces nouvelles : 1 Pithecolobiuni, 1 Cassia, 1 Bursera, 1 Sarcotn- phalus, 1 Opuntia, 1 Bumclia, 1 Sabbatia, 1 Plumiera, 1 Bracea g. nov. Apocynacearum, 1 Evolvulus, 1 Lantana, 1 Citharexyton, 1 Lycium, 1 Psychotria, 1 Scolosanthus, 1 Tkymopsis. 509 Buser (R.) : Note sur les Alchimilla glacialis Buser (ined.), A. penta- phylla L. et leurs hybrides (B. H. B.y 2e sér., t. V, n°5, pp. 514-516). 510 Candolle (Casimir Dej : Meliaceae costaricenses (B. H. B., 2e sér., t. Y, n°5. PP- 4I7-427)- Espèces nouvelles : 6 Guarea, 8 Trichilia et 1 Cedrcla. 511 Cavara (F.) : Note floristiche e fitog-eografiche di Sicilia [suite] (B. S. b. t., 1904, n° 9, pp. 358-369). 512 Chevallier (Abbé L.) : Troisième Note sur la flore du Sahara (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 5, pp. 440-444 [à suivre]). 513 Chiovenda (Emilio) : Diagnosi di Grat. nacee nuove délia Colonia Eri- trea (A. d. B.,Yo\. II, fasc. 2, pp. 365-367). Espèces nouvelles : 1 Andropogon, 1 Pennisetum, 1 Aristida, 1 Sti- pa, 1 Oropetium. 513 bis Chodat(R.) et E. Hassler : Planta; Hasslerianas [suite] {B. H. B., 2e sér., t. V, nIJ 5, pp. 481-506 [à suivre]). — Voir n° 314 bis. Espèces nouvelles : 1 Heliotropium, 1 Aporosella g. nov. Euphorbiacea- rum, 5 Croton, ^Julocroton, 6 Bernardia. 514 Cortesi (Fabrizio) : Unanuova Orcliidacea délia Colonia Eritrea [Bona- tea Piroti.v sp. n.] {A. d. Z?., Vol. II, fasc. 2, pp. 362-365). 514 bis Fedde (Friedrich) : Papaveraceai novae vel notabiles in Herbario Boissier et Barbey- Boissier versantes [suite] {B. B. B., 2e sér., t. V, n° 5, pp. 445-448 [à suivre]] 4 esp. nouv. de Papaver). — Voir n° 204. 515 Fiori (Adriano) : Note botaniche {B. S. b. /., 1905, n° 1-2, pp. 64-68). 516 Fernald (M. L.) : Anundescribed northern Comandra (B/i., Vol. 7, n°75, PP- 47-49)- 517 Fernald (M. L.) and C. H. Knowlton : Draba incaua and its allies in Northeastern America (Rà., Vol. 7, n° 76, pp. 61-67, l P^ '1 2 esp. nouv.). 517 bis Gandoger (Michel) : Novus Conspectus Florae Europa; [suite] (B. A. G. b., i4°ann., nos 187-188, pp. 121-136 [à suivre]). — Voir -a.0 206. 518 Goiran (Agostinoi : Di una forma di Osyris alba L. osservata nei din- torni di Nizza (B. S. b. t., 1904, n° 9, pp. 377-378). 519 Harper (Roland M.) : Coastal plain plants in New England {Rh., Vol. 7, n° 76, pp. 69-80). 519 bis Hervier (Abbé J.) : Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon [suite] (B. A. G. <5., 14e auu., nos 187-188, pp. S9-120 [à suivre]). — Voir n° 417 bis. — XLVII 520 Krause (Kurt) : Beitrâge zur Kenntnis der Flora von Aden {B. /., t. XXXV, fasc. 5, pp. 682-749, 6 fig. dans le texte ; 1 esp. nouv. de F agoni a). 521 Léveillé (Mgr H.) : Quelques Amentacées nouvelles d'Extrême-Orient {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 3, pp. 141-143). Espèces nouvelles : 2 Salix, 1 Popidus, 2 Castanea, 2 Quercus, 1 Car- pinus. 521 bis Marcailhou-d'Ayméric (H. et A.) : Catalogue des plantes indigènes du bassin de la haute Ariège [suite] (B. A. G. b., 14e ann., nos 187-188, pp. 137-156 [à suivre]). — Voir n° 87. 522 Minio (Michelangelo) : Erborazioni nel bacino meclio del Natisone. Contribuzione alla conoscenza botanica délie Prealpi Giulie (N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1, pp. 5-52). 523 Montaldini (D. C.) : Di due nuove località umbre délia Spergularia segetalis Fenzl. (B. S. b. i., 1904, n° 9, pp. 396-397). 524 Moore (Spencer Le M.) : Alabastra diversa. XII (/. of B., Vol. XLIII, n° 509, pp. 137-15°. 1 P1-)- Espèces nouvelles : 1 Mussxnda, 1 Aster, 3 Cratystylis g. nov. Compositarum, 1 Placjis, 1 Crassocephalum, 1 Senecio, 1 Carduus, 1 Gen- tiana, 1 Lettsomia, 1 Liiidenbergia, 1 Ercmophila, 1 Pogostcmon, 1 Scu- tellaria, 1 Bertya, 1 Phyllanthus, 1 Repenthandra, g. nov. Euphorbia- cearum. 525 Naggi (A.) : La Centaurea integrans {Mlp. ,Vol. XIX, fasc. 1-3, pp. 79-80.) 526 Naggi (A.) : Les Tkalictrum de Gênes {Mlp., Vol. XIX, fasc. 1-3, PP- 73-78). 527 Pampanini (R.) : Erborizzazioni primaverili ed estive nel Veneto [1904] {N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1, pp. 89-90). 528 Perrier de la Bathie (E.) : Nouvelles observations sur les Tulipes de la Savoie {B. H. B., 2e sér. t. V, n° 5, pp. 507-509; 1 esp. nouv.). 529 Reynier (Alfred) : Un Pistacia prétendu hybride {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 3, pp. 1 19-135). 530 Rey-Pailhade (C. de) : \J Omithopus ebracteatus dans le département de PHérault [B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 3, pp. 1 14-118, 2 fig. dans le texte). 531 Robinson (B. L.) : A well marked species of Sparganium (Rk., Vol. 7, n° 75» P- 6°)- 532 Rose (J. N.) : Studies of Mexican and central American plants. N° 4 (U. S. H., Vol. VIII, 4e part., pp. 281-341,6 fig. dans le texte et 10 pi.). Espèces nouvelles : 1 Trisetum, 2 Ostrya, 1 Ornithocarpa, gen. nov. Brassicacearum, 1 Synthlipsis , 1 Thelypodium, 1 Lepidium, 2 Eckeveria, 6 Ribes, 1 Neptunia, 3 Cercidium, 12 Parosela, 16 Lupinus, 4 Indigo- fera, 3 Phaseolus, 1 Aischynomene, 1 Cologania, 1 Crotalaria, 1 Harpe- lyce, 1 Willardia, 3 Erythroxylon, 1 Cedrela, 1 Polygala, 1 Vitis, 3 Heliocarpus, 2 Tilia, 3 Abutilon, 2 Kosteletskya, 1 Robinsonella, 2 Ceiba, 2 Ayenia, 1 Melockia, 3 Taonabo, 1 Heterocentron, 1 Conostegia, — XLVIII i Monochastum, 3 Hartmannia, 3 Raimannia gen. nov. Onagracearum, 6 Eryngium, 5 Prionosciadium, 1 Arracacia, 1 Coulterophytum, 1 Ligus- ticum, 2 Museniopsis, 1 Octxacana, 1 Roseant/ms, 1 Schisocarpum. 532 <5/j Schneider 'Camille- Karl) : DieGattung Berbcris (Euberberis). Vor- arbeiten fur eine Monographie [j/z/fe] (5. //. Z?., 2e sér., t. V, n° 5, pp. 449-464 [à suivre] ; 8 esp. nouv.). — Voir n° 432 bis. 533 Small (John K.) : Additions to the Flora of subtropical Florida (Bull, of the N. Y. botan. Garden, Vol. 3, n° 11, pp. 419-440, 1 carte). Espèces nouvelles : 1 Sténo phyllus, 1 Limodorum, 2 Quercus, 1 Pky- tolacca, 1 jEschynomene, 2 Linum, 4 Polygala, 1 Croton, 1 Stillingia, 2 Chama?syce, 1 Gaura, 1 Proserpinaca, 2 Adelia, 1 Rhabdadenia, 1 /#£■- quemontia, 1 Hcliotropium, 1 Verbena, 1 Scutellaria, 1 Rue! lia, 1 .£>- nodea, 1 Melanthera, 1 Carduus. 534 Trinchieri (Giulio) : Osservazioni su la flora spontanea e avventizia deir Orto botanico di Torino (Mlp., Vol. XIX, fasc. 1-3, pp. 3-44). 536 Trotter (A.) : Osservazioni ed ag-g-iunte alla flora irpina (Z?. S. 3. /., 1905, n° 1-2, pp. 20-29 et 32-42). 537 Ulbrich (E.) : Additamenta astragalogica (B. J., t. XXXV, fasc. 5, pp. 678-681 ; 2 esp. nouv.). 538 Ule (E.) : Die Kautschukpflauzen der Amazonas-Expedition und ihre Bedeutung- fur die Pflanzengeographie (B. J., t. XXXV, fasc. 5, pp. 663-678, 3 fig. dans le texte). Espèces nouvelles : 3 Hevea, 2 Sapium, 1 Castilloa. 539 Vaccari (L.) : \J Astragalus alopecuroides L. in val d'Aosta. Una nuova stazione nella Valtornenche (B. S. b. t., 1904, n° 9, pp. 378-381). 539 bis Williams (Frédéric N.) : Liste des plantes connues du Siam [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 5, pp. 428-439 [à suivre]). — Voir n° 338 bis. Espèces nouvelles : 2 Dïospyros, 1 Vitex. 540 Woodward (R. W.) : Some plants rare or hitherto unrecorded in Connecticut (Rk., Vol. 7, n° 76, pp. 68-69). Cryptogames vasculaires. 541 Calegari (Matteo) : \J Asplenium Seelosii Leybold al Monte « Campo dei Fiori » a nord di Varese [Lombardia] (Mlp.y Vol. XIX, fasc. 1-3, p. 121). 542 Hieronymus (G.) : Aspleniorum species novae et non satis nota; (Hdw., t. XLIV, fasc. 4, pp. 193-198, 1 pi.). 542 a Minio (Michelangelo). — Voir n° 522. 542 b Trinchieri (Giulio). — Voir n° 534. MUSCINÉES, 543 Evans (Alexander W.) : Notes on New England Hepaticae. III (R/i., Vol. 7, n° 75, pp. 52-58). 543 bis Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 5, pp. 465-480 [à suivre]). — Voir n° 441 bis. XLIX 544 Magnin (Ant.) : Bryologie jurassienne ; recherches à faire sur les Mousses, les Sphaignes et les Hépatiques du Jura (A. Jl. /., 6e ann., n°si, pp. 81-87). 545 Stephani (F.) : Hepaticae amazonicae ab Ernesto Ule collectae (Hdw., t. XLIV, fasc. 4, pp. 223-229). Espèces nouvelles : 1 Syzygiella, 1 Plagiochila, 1 Zoopsis, 1 Schisma, 2 Cololejeunea, 1 Odontolejeimea, 1 Petlolejeunea, 1 Pycnolejeunea. Algues. 546 Edwards (Arthur M.) : Trochiscia moniliformis E. C. M., a form of Bacillaria {N. N., Sér. XVI, avril 1905, pp. 54-58). 547 Morteo (E.) : Diatomee del Torrente Orba (Mlp., Vol. XIX, fasc. 1-3, pp. 1 17-120). 548 Prudent (Paul) : Contribution à la flore diatomique des lacs du Jura {A. S. b. L., t. XXIX, pp. 189-194). 549 Setchell (William Albert) : Parasitic Floridese of California (N. N., Sér. XVI, avril 1905, pp. 59-63). 550 Suhr (Johannes) : Die Algen des ostlichen Weserberglandes (Hdw., t. XLIV, fasc. 4, pp. 230-240 [à suivre], 1 fig. dans le texte). 551 Trotter (A.) : Il plancton del lago Laceno neir Avellinese (N. N., Sér. XVI, avril 1905, pp. 39-53, 1 pi.). 552 Vickers (Mlle A.) : Liste des Algues marines de la Barbade (A. Se. n., IX0 sér., t. I, n° 1, pp. 45-66. Espèces nouvelles : 1 Cladophora, 1 Codium, 3 Ectocarpus, 1 Acro- chsetium, 1 Chantransia, 1 Nemalion, 1 Chondria, 1 Pkuretia, 1 Grif- fithsia, 1 Monospora, 1 Rhodochorton. Lichens. 553 Britzelmayr (Max) : Lichenologisches {Hdw., t. XLIV, fasc. 4, pp. 199-217). Champignons. 554 Boudier : Note sur quatre nouvelles espèces de Champignons de France {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 69-73, 1 pi.). Espèces nouvelles : 1 Pleurotus, 1 Pluteus, 1 Phelephora, 1 Coryne. 555 Earle (F. S.) : Botanical Contribution. Mycological Studies. II [Bull, of the N. Y. botan. Garden, Vol. 3, n° 11, pp. 289-312). Espèces nouvelles : 1 Lacknum, 1 Mollisia, 1 Tryblidium, 1 Plowrigktia, 1 Melanomma, 1 Gibberidea, 1 Melomastia, 2 Mycosphaerella, 1 Phaso- spherella, 1 Didymella, 1 Pocosphseria, 1 Metasphazria, 1 Pyrenophora, 1 Pleospora, 1 Thyridium, 1 Coniothyrium, 2 Diplodia, 2 Rhabdospora, 1 Leptostromella, 1 Cylindrosporium, 2 Boletus, 1 Collybia, 1 Entoloma, 1 Locellina, 1 Cortinarius, 1 Inocybe, 1 Tubaria, 1 Psilocybe, 1 Lembosia, 1 Antennularia, 1 Dimerosporium, 9 Mèliola, 1 Pseudomeliola, 2 Asterina, 1 Micropeltis, 1 Diatrypella, 1 Kretzschmaria, 1 Cercospora. L — 556 Gabotto (L.) : Contribuzione alla flora micologica pedemontana (N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1, pp. 53-57). Espèces nouvelles : 1 Phoma, 2 Macrophoma, 1 Sphœropsis, 1 Bien- noria. 557 Lister (A. and G.) : Notes on Mycetozoa (/. of B., Vol. XLIII, n° 509, pp. 150-156). 558 Maublanc (A.) : Espèces nouvelles de Champignons inférieurs (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 87-94, 2 pi.). Espèces nouvelles : 1 JEcidium, 1 Anthoslomella, 1 Valsaria, 4 Lep- iosphxria, 1 Pleospora, 1 Phoma, 1 Macro phoma, 1 Clwctodiplodia, 1 Ca- marosporium, 3 Pesialozsia. 559 Maublanc (A.) : Trichoseptoria fructigena n. sp. (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 95-97, 1 fig". dans le texte). 560 Paoli ( Guide- ) : Note entiche su alcuni Isteriacei {N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1 , pp. 91-1 15, 6 fig. dans le texte). Espèces nouvelles : 1 Aulographum, 1 Bulliardella, 2 Gloniopsis. 561 Patouillard (N.) : Rollandina, nouveau genre de Gymnoascées [B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 81-83, 1 pi.). 562 Patouillard (N.) et P. Hariot : Fungorum novorum Decas prima (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 84-86). Espèces nouvelles : 2 Puccinia, 2 Uredo, 2 jEcidium, 1 Septoria, 1 Dis- cella, 1 Oospora, 1 Ramularia. 563 Thaxter (Roland) : A new american species of Wynnea {B. G.y Vol. XXXIX, n° 4, pp. 241-247, 2 pi.). 564 Vuillemin (Paul) : Seuratia pinicola sp. n., type d'une nouvelle famille d'Ascomycètes {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 2, pp. 74-80, 1 pi.). Botanique économique. 565 Daniel (Lucien) et Charles Laurent : Composition cumparée des moûts du Verdot greffé et franc de pied (R. g. B., t. XVII, n° 196, pp. 164-167). 566 Jumelle (Henri) : Une nouvelle Euphorbe à caoutchouc (C. R., t.CXL, n° 15, pp. 1047-1049). Nomenclature. 567 Levier (E.) : Lavori preliminari delCongresso di nomenclatura del 1905 (B. S. b. t., 1904, n° 9, pp. 370-377). Paléontologie. 568 Arber (E. A. Newell) : On some new species of Lagenostoma : a type of Pteridospermous seed frorn the coal mesures [Extrait] (A. 0/ B., Vol. XIX, n° LXXIV, pp. 326-328). — LI — 569 Berridge (Miss E. M.) : On two new spécimens of Spencerites insignis {A. of B., Vol. XIX, n° LXXIV, pp. 273-279, 3 fig. dans le texte et 2 pi.). 570 Grand'Eury : Sur les graines trouvées attachées au Pecopteris Plucke- «^/Schlot. (C. R., t. CXL, nô 14, pp. 920-923, 2 fig. clans le texte). 571 Grand'Eury : Sur les R/iabdocarpus, les graines et l'évolution des Cor- daïtées (C. R., t. CXL, n° 15, pp. 995998). 572 Hollick (Arthur) : Additions to the Palaeobotany of the Cretaceous formation on Long- Island. II {Bull, of the N. Y. botan. Garden, Vol. 3, n° 11, pp. 403-418, 10 pi.). Espèces nouvelles : 1 Dammara, 1 Caulinites, 1 Cocculus, 1 Marsilea, 1 Ficus, 1 Nehtmbo, 1 Phaseolites, 1 Sapindus, 1 Tricalycites, 1 Calycites. Pathologie et tératologie végétales. 573 Baccarini (P.) : Intorno ad alcune anomalie di Gomphocarpus physo- carpus E. Mayer (N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 1, pp. 79-88, 6 fig. dans le texte). 574 Cortesi (Fahrizio) : Intorno a due casi teratologici trovati nell' Krbario Borgia [Mattkiola incana R. Br. e Spartium junceum L.] (A. d. B., Vol. II, fasc. 2, pp. 359-362, 1 pi.). 575 Ducamp (L.) : Fleurs anormales $ Agave americana L. (R. g. B., t. XVII, n° 195, pp. 1 16-122, 7 fig. dans le texte). 576 Maige : Sur quelques fleurs anormales d1 Agave mexicana et d'Agave vivipara (R. g. B., t. XVII, n° 196, pp. 168-178, 11 fig. dans le texte). 577 Schiffner (V.) : Beobachtungen ùber Nematoden-Gallen bei Laubmoo- sen (Udw.} t. XLIV, fasc. 4, pp. 218-222). Technique. 578 Buscalioni (Luigi) : Una nuova campana di vetro per le ricerche sull' influenza esercitata dalla luce e dai gas sopra le piante {Mlp., Vol. XIX, fasc. 1-3, pp. 110-116, 1 pi.). Sujets divers. 579 Bennett (Arthur) : Topographical Botany, éd. 2 [suite'] (/. of B., Vol. XLIII, n° 509, Suppl., pp. 33-48 [à suivre]). 580 Fliche (P.) : Deux observations relatives à la flore des jeunes taillis (C. R., t. CXL, n° 17, pp. 1129-1132). 581 Ganong (W. F.) : On balls of vegetable matter from sandy shores (RA.y Vol. 7, n°75, pp. 41-47). — LII — 582 Hua (Henri) : État actuel de nos connaissances sur la Flore de la Guinée française {B. M., 1905, n° 2, pp. 1 18-122). 583 Magnin (Ant.) : Les nouveaux Conservatoire et Jardin botaniques de Genève {A.fl.j.,^ ann., n° 49-50, pp. 73-75). 583 bis Whitford (Harry N.) : The forestsof the Flathead Valley, Montana [fin] {B. G., Vol. XXXIX, n° 4, pp. 276-296, 6 ûg. dans le texte). — Voir n° 460 bis . — ^-^_s^^>_^— COMPTE RENDU Jean Chalon : Liste des Algues marines observées jusqu'à ce jour entre l'embouchure de l'Escaut et la Corogne (Voir n° 446). Il n'existait jusqu'ici aucun travail d'ensemble sur les Algues marines de l'Europe moyenne, de sorte que, pour trouver quelques renseignements sur la Flore maritime de cette région, il fallait avoir recours à divers mémoires et feuilleter des exsiccata qui n'en repré- sentaient chacun qu'une partie. Plusieurs de ces travaux sont très loin d'ailleurs d'être sans mérite. Dans le catalogue que nous nous proposons d'analyser, M. Chalon a entrepris de combler cette lacune en réunissant ces matériaux épars et en y joignant le résultat de ses recherches personnelles. Une Intro- duction assez étendue, divisée en nombreux chapitres, indique les sources où les renseignements ont été puisés et donne des indications sur les localités comprises dans le catalogue. Après avoir énuméré les laboratoires de zoologie maritime répartis sur les côtes de France (il n'en existe aucun qui soit spécialement consacré à la Botanique), l'auteur indique les lieux, le nombre et les dates de ses explorations personnelles. Ses séjours à la mer sont au nombre de seize, tous effectués d'avril à septembre. Il a visité Wimereux, Roscoff et ses environs, le Croisic, Biarritz, Saint-Jean de Luz et Guéthary. Le nombre assez peu considérable, en somme, de ces localités relativement à une si grand eétendue de côtes, l'époque assez restreinte pendant laquelle ont eu lieu les explorations sont évidemment hors de pro- portion avec l'importance de la tâche entreprise par l'auteur. Nous sommes donc prévenus, dès l'abord, que les documents ont été surtout puisés aux sources bibliographiques. L'auteur prend soin, du reste, de donner la liste des herbiers et des livres qu'il a consultés. Parmi ces derniers, toutefois, il ne serait pas difficile de relever plus d'un oubli. Ainsi que l'a fait Debray dans sa Florule maritime du Nord de la France, M. Chalon donne la description topographique des côtes qu'embrasse son catalogue. Ce chapitre intitulé Champ d'exploration LUI — renferme quelques détails intéressants sur les localités que l'auteur a visitées lui-même; mais, pour les autres, il est trop souvent incom- plet. Dans bien des cas, pour Saint- Waast-la-Hougue, par exemple, auquel trois lignes seulement sont consacrées, il eût été très facile d'obtenir des renseignements étendus et exacts qui auraient rendu moins inégale cette partie de l'Introduction. La lecture de l'ouvrage révèle d'ailleurs deux lacunes considé- rables, non seulement dans le travail de M. Chalon, mais encore dans nos connaissances sur la Flore algologiquede l'Europe tempérée; nous voulons parler des côtes de la Belgique et de celles qui s'étendent entre les embouchures de la Loire et de la Gironde, en y comprenant les îles qui bordent le continent, deLorientà La Rochelle. L'auteur lui-même reconnaît de bonne foi ces imperfections, mais peut-être s'y résigne-t-il trop facilement. La raison qu'il en donne ne nous semble pas satisfai- sante : « Ces côtes sont pauvres, dit-il, comme toutes les côtes sablon- neuses, et leur exploration n'offrirait que peu d'attrait. Mieux vaut se rendre sur les points qui promettent une abondante récolte. » Ce n'est pas ainsi que doit raisonner celui qui entreprend la statistique végé- tale d'une région. Pour lui, il ne suffit pas de constater qu'une espèce donnée se trouve en un point quelconque de son champ d'exploration, il laut encore montrer comment elle se répartit sur l'ensemble. Agir autre- ment, c'est faire œuvre, non desavant, mais de touriste . désireux d'occuper ses loisirs. On peut donc regretter que l'auteur de la Liste que nous analysons, au lieu de faire de nombreux séjours sur des points sans doute très fertiles, mais explorés avec soin depuis long- temps et encore actuellement, n'ait pas consacré quelques mois à ces régions délaissées. Son travail aurait acquis de la sorte un caractère personnel qui lui manque et qui en eût augmenté beaucoup l'intérêt. La partie systématique du volume contient 197 pages, sans compter une table des genres et des espèces détaillée et bien complète. D'après la statistique qui la précède, elle renferme 844 espèces, 377 formes ou variétés et 92 espèces signalées sur les côtes voisines et pouvant, par suite, être recherchées dans le domaine de la Flore avec quelques chances de succès. L'auteur avoue du reste que plusieurs de ces formes ont pu être inscrites sous deux noms différents, ce qui paraîtra très vraisemblable à tous ceux qui ont quelque habitude des travaux systé- matiques et des herbiers, mais pour qu'il en fût autrement, il eût été nécessaire d'entreprendre un travail de révision long et pénible. Les genres sont disposés, à peu de choses près, dans l'ordre adopté par de Toni dans son Sylloge. Quelques modifications dont nous ne LIV pouvons nous expliquer le motif, ont cependant été introduites. Dans le groupe des Cyanophycées par exemple, le genre Arthrospira, si voisin des Spirulina, est placé entre les Phormidium et les Ly/igbya, sans doute par erreur. De même, dans l'ordre des Phaeosporées, les Laminariées et les Fucacées se trouvent aux deux extrémités de la série, ou peut s'en faut. L'auteur reconnaît cependant l'avantage de la classification naturelle sur l'ordre purement alphabétique, dont l'in- convénient eût été, comme il le remarque lui-même, de mettre aux deux bouts du volume des formes très voisines (Introduction, p. 27). Mais ce qui est vrai pour les genres l'est aussi pour les espèces. Pourquoi ne pas avoir appliqué ce principe aux uns comme aux autres? A la fin du catalogue se trouve une Florule de l'île de Tatihouprès de Saint-Waast-la-Hougue. Elle a été communiquée par l'obligeant sous-directeur du laboratoire, M. Malard, qui s'efforce par tous les moyens possibles, et en particulier par ses propres récoltes, de créer un herbier maritime de la région et de faciliter l'étude des Algues aux naturalistes qui fréquentent l'établissement. En résumé, l'ouvrage de M. Chalon ne peut ni remplacer ni faire oublier les consciencieux travaux de Debray sur la Flore du Nord de la France, ni ceux de M. Sauvagean sur celle du golfe de Gascogne; il offre plutôt, en effet, le caractère d'une compilation que celui d'une oeuvre personnelle, mais, ces réserves faites, nous reconnaissons volontiers qu'il peut rendre des services à ceux qui désirent acquérir quelques notions sur la végétation algologique de l'Europe tempérée occidentale. M. Gomont. Le Gérant : Louis Mofot. Bans. — J. Mersch, imp., 4 bis, av. de Chàtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Juin 1905. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 583 ter Bennett (Arthur) : Topographical Botany [suite] (J. of B. , Vol. XL1II, n° 510, Suppl., pp. 49-64). — Voir n° 579. 583 quat. Smith (Worthington G.) : Sowerby's drawing of Fungi [suite] (J. of. B., Vol. XLIII, n° 510, pp. 180-186 [à suivre]). — Voir n° 462. Biologie, morphologie et physiologie générales. 584 André (6.) : Sur les transformations des matières azotées chez les graines en voie de maturation (C. 7?., t. CXL, n° 21, pp. 1417-1419). 585 Busse (Walter) : Ueber das Auftreten epiphyllischer Kryptog-amen im Regenwaldgebiet von Kamerun (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 4, pp. 164-172). 586 Dean (Arthur L.) : On proteolytic enzymes (B. G., Vol. XXXIX, n° 5, pp. 321-339). 587 Detto (Cari) : Bliitenbiologische Untersuchungen. II. Versuche ûber die Blûtenorientirung und das Lernen der Honigbiene (Ft., t. 94, fasc. III, pp. 424-463). 588 Dupuy : De l'influence du bord de la mer sur l'époque de la levée des plantes annuelles (A. S. L. B., 7e sér,, t. IX, pp. xxiii-xxvm). 589 Dupuy: De l'action du bord de la mer sur l'époque de l'apparition des plantes annuelles (A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. Cxxxvil-CXLii). 590 Dupuy : De l'influence du bord de la mer sur la durée de la vie des plantes annuelles (A. S. L. B., 70 sér., t. IX, pp. evi-exix). 591 Dupuy: Influence négative du bord de la mer sur la taille des plantes annuelles (A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. CLl-CLin). 592 Fischer (Hugo) : Ueber die Blùtenbildung in ihrer Abhângigkeit vom Licht und ûber die blûtenbildenden Substanzen {FI., t. 94, fasc. III, pp. 478-490)- 592 bis Fitting (Hans) : Untersuchungen ûber den geotropischen Reizvor- gang. Teil II. Weitere Erfolge mit der intermittierenden Reizung (/. w. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 331-398). — Voir n° 266. 593 Krasnosselsky (T.) : Bildung der Atmungsenzyme in verletzten Pllan- zen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 142-155). 594 Lewin (Max) : Ueber die Atmung keimender Samen unter Druck (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 100-104, 1 fig. dans le texte). LVI — 595 Lutz (L.) : Sur l'emploi des substances organiques comme sources d'azote pour les végétaux vasculaires et cellulaires (B. S. b. 7^.,4esér., t. V, n° 4, pp. 194-202). 596 Luxburg (Graf H.) : Untersuchungen iiber den Wachstumsverlauf bei der geotropistichen Bewegung {/. w. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 399-457, 2 fig\ daas le texte). 597 Molliard: lichanges gazeux des feuilles desséchées (B. S. b. F., 4°sér., t. V,n°4, pp. 191-194)- 508 Nemec (B.) : Ucber Regenerationserscheinungen an angeschnittenen Wurzelspitzen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 113-120). 599 Pollacci (G.) : Influenza dell1 elettricità sull'assimilazione clorofilliana (B. S. b.i., 1905, nos 3-4, pp. 94-98). 600 Ponzo (A.) : L'autogamia nelle plante fanerogame {B. S. b. t., 1905, n°s 3-4. PP- 73 s7)- 601 Schroeder (H.) : Ueber die Wirkung fluoreszierender Stoffe auf lebenden Zellen, Enzyme und Toxine (B. Z., 63e ann., IIe part., n° g, pp. 12.-5-138). 602 Skottsberg (Cari) : Till fnïgan om det fârgade hyllets betydelse sâsom skyltande medel (B. N., 1905, fasc. 3, pp. 182-18S). 603 Steinbrinck (G.) : Einfûhrende Versuche zur Cohasionsmechanik von Pllanzenzellen nebst Bemerkungfen iiber den Saugmechanismus der wasserabsorbicrenden Haare von Bromeliaceen {FI., t. 94, fasc. III, pp. 464-477, 5 fig. dans le texte). 604 Ule (E.) : Wcchselbeziehungen zwischen Ameisen und Pflanzen (FI., t. 94, fasc. III, pp. 491-497). 605 Wiesner ( Julius) : Die biologische Bedeutung des Laubfalles (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 4, pp. 172-181). 606 Zaleski (W.) : Beitrâge zur Kenntnis der Eiweissbildung in reifenden Samen {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 126-133). 607 Zaleski (W.) : Zur Kenntnis der proteolytischen Enzyme der reifenden Samen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 133-142). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 608 Beilled.) : Sur l'organogénie florale des Eumariacées (A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. lxxxvi-lxxxvii). 609 Figdor (Wilhelm) : Ueber Heliotropismus und Geotropismus der Gra- mineenblatter (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 4, pp. 182-191). 610 Gautier (L.) : Sur la biologie du Mclampyrum pratense (G. ^.,t.CXL, n" 21, pp. 1414-1416). LVII 611 Gyôrffy (Istvan) : A Sesleria Bielaii Schur anatomiai viszonyairôl, osszehasonlitva a 6". cœrulans Friv.-éival [Ueber die anatomischen Verhàltnisse von Sesleria Bielzii Schur verglichen mit jenen der S. cœrulans Friv.] (M. b. L., IVe ann., n° 4-5, pp. 83-90, en hongrois, avec résumé allemand; 1 pi.). 612 Mùller (Wilh.) : Beitriige zur Entwicklungsgeschichte der Inflorescen- zen der Boragineen und Solaneen (FI., t. 94, fasc. III, pp. 385-419, 1 1 fig. dans le texte). 613 Porsch (Otto) : Beitrâge zur histologischen Blutenbiologie (Oe. Z., LVeann., n° 5, pp. 165-173 [à suivre], 2 pi.). 614 Scotti (L.) : Contribuzione alla biologia florale di Edgeworthia chry- santha\Jvad\. e di Lonicera Capri/olium'L,. (B. S. b. t., 1905, nos 3-4, pp. 70-72). 615 Steiner (Rudolf) : Ueber Intumeszenzen bei Ruellia formosa Andrews und Aphelandra Porteana Morel (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 3, pp. 105- 113, 1 pi.). 616 Sylvén (Nils) : Om de svenska hapaxanthernas lifsUingd (B. N., 1905, fasc. 3, pp. 173-180). 617 Winkler (Hubert) : Zur Morphologie und Biologie der Blute von Durio sibethinus(B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 4, pp. 191-196, 1 pi.). Cryptogames vasculaires. 618 Bouygues (H.): Contribution à l'étude du système libérolig'neux des Cryptogames vasculaires (A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. 1 25-141, 7 fig-. dans le texte). 619 Cardiff (Ira D.) : Development of sporangium in Botrychium (B. G., Vol. XXXIX, n° 5, pp. 340-347, 1 pi.). MUSCINÉES. 620 Leclerc du Sablon : Sur le développement du sporogone des Mousses (R. g. B., t. XVII, n° 197, pp. 193-197, 3 fig-. dans le texte). 621 Lyon (Harold L.) : Polyembryony in Sphagnum (B. G., Vol. XXXIX, n° 5, pp. 365-366, 3 fig. dans le texte). Algues. 922 Cushman (Joseph Augustine) : Notes on the zygospores of certain New England Desmids with descriptions of a few new forms (B. T. C., Vol. 32, n° 4, pp. 223-229, 2 pi.). 623 Fischer (Alfred): Die Zelle der Cyanophyceen (B. Z.,61* ann., Ie part., fasc. IV-VI, pp. 51-130, 2 pi.). 624 Goroschankin : Beitrâge zur Kenntnis der Morphologie und Systematik der Chlamydomonaden. III (FI., t. 94, fasc. III, pp. 420-423, 1 pi.). LVIII 625 Livingston (Burton Edward) : Physiological properties of bog water (B. G., Vol. XXXIX, n° 5, pp. 348-355, 1 fig. dans le texte). 626 Penard (E.) : Encore la Chlamydomyxa {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 6, PP- Sl1-52 77, pp. 97-99)- 684 a Cushman (J. A.). — Voir n° 622. Espèces nouvelles : i Cosmarium, 1 Sphzerozosma. 684 bis Keissler (Karl von) : Mitteilungen iiber das Plankton des Ossia- chersees in Kârnten [fin~\ {Oe. Z., LV° ann., n° 5, pp. 189-192). — Voir n° 450. ê Lichens. 684 b Albo (G.). — Voir nos 638, 669 a et 672 a. 685 Hue (Abbé) : Description de deux espèces de Lichens et de cépha- lodies nouvelles {Annal, de l'Assoc. des Naturalist. de Lcvallois- Perret, 1904, pp. 31-41). 686 Parrique (F. G.) : Cladonies de la flore de France (A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. 45-124). 687 Zahlbruckner (A.) : Lichenes a cl. Damazio in Brasilia lecti (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 6, pp. 539-543; 2 esp. nouv. [1 Parmelia et 1 Rama- lind\). Champignons. 687 bis Bubâk (Fr.) und J. E. Kabât : Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol {suite'] {Oe. Z., LVe ann., n° 5, pp. 181-186 [à suivre], 1 pi.). — Voir n° 355. Espèces nouvelles : 1 Aposphazria, 2 Ascochyta, 3 Septoria. 687 ter Hohnel (Franz v.) : Mykologisches [fin] {Oe. Z., LVe ann., n° 5, pp. 186-189). — Voir n° 451 bis. Espèces nouvelles : 1 Dendrodochium, 1 Excipulina, 1 Pseudophaci- diutn, 1 Ocularia. 688 Magnus (P.) : Sclerotinia Crat&gi {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 4, pp. 197-202, 1 pi.). 689 Mangin (L.) et P. Viala : Sur le Stearophora radicicola, Champignon des racines de la Vigne (C. R., t. CXL, n° 22, pp. 1477-1479). LX1V Nomenclature. 690 Beauverd (Gustave) : A propos de la lettre de M. Rouy sur quelques plantes de la flore française [B. H. B., 2e sér., t. V, n° 6, pp. 551- 556). 691 Hiern (W. P.) : The stability of trivial names (/. of B., Vol. XLIII, n° 510, pp. 177-180. 692 Rouy (6.) : Un dernier mot sur la notation Ornithopus exstipulatus Thore {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 4, p. 190). 692 a Rouy (Georges). — Voir n° 664. Botanique économique. 693 Gaspar (J.) : Analyse des sarments américains (Annal, de Vlnst. centr. ampélologiq. roy. hongrois, t. III, 2e livr., pp. 57-166, 9 pi.). Pathologie et tératologie végétales. 694 Bouygues : La culture du Tabac et la nielle (A. S. L. B., 7e sér. t. IX, pp. xxxvh-xlvi). * 695 Bouyges et Perreau : Contribution à l'étude de la nielle des feuilles de Tabac [A. S. L. B., 7e sér., t. IX, pp. CVIII-CX). 696 Correns (C.) : Einige Bastardierungsversuche mit anomalen Sippen und ihre allgemeinen Ergebnisse (/. w. B., t. XLI, fasc. 3, pp. 458- 484, 1 fig". dans le texte et 1 pi.). 697 Delacroix (G.) : Sur une pourriture bactérienne du Chou (C. R., t. CXL, n° 20, pp. I356-I358)- 698 Dmitriew lA.) : Missbildung der Blûten von Tragopogon pratensis L. (B. /. P., t. V, fasc. 2, pp. 65-67, en russe, avec résumé allemand; 1 pi.). 699 Houard (C.) : Caractères morphologiques et anatomiques des diptéro- cécidies des Genévriers (R. g. B., t. XVII, n° 197, pp. 198-222, 10 fig. dans le texte). 700 Houard (C.) : Recherches anatomiques sur les diptérocécidies des Genévriers (A. Se. «., IXe sér., t. I, n° 2, pp. 67-99, 59 ^g- ^ans 'e texte et 1 pi.). 701 Houard (C.) : Variation des caractères histologiques des feuilles dans les galles du Juniperus Oxycedrus (C. R., t. CXL, n° 21, pp. 1412- 1414). 701 a Mangin (L.) et P. Viala. — Voir n° 689. 702 Vaccari (F.) : Di un nuovo entomocecidioche détermina la sterilità dei fiori pistilliferi délia Cauapa [B. S. b. i., 1905, nos 3-4, pp. 87-94, 1 fig. dans le texte). — LXV 703 Zederbauer (E.) : Ein schlauchartiges Blatt von Pinguicula alpina (Oe. Z., LVe ann., n° 5, pp. 176-178, 1 fig\ dans le texte). Technique. 704 Darbishire (Otto V.) : An apparatus for observing the transpiration stream (B. G., Vol. XXXIX, n° 5, pp. 356-364, 2 fig. dans le texte). 705 Grafe (Viktor) : Eine neue Reihe von Holzreaktionen (Oe. Z., LVe ann., n° 5, pp. 174-176). Sujets divers. 706 Fedtschenko (Boris) : Lettres de voyage. XIII-XVI {B. J. P., t. V, fasc. 2, pp. 51-56, en russe, avec résumé français). 707 Fiori (Adr.), A. Béguinot e R. Pampani : Schedae ad Floram italicam exsiccatam (AT. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 2, pp. 141-216). NOUVELLES. M. Fr. Delpino, directeur du Jardin botanique et professeur à l'Université de Naples, est mort dans cette ville le 14 mai, dans sa 72e année. Le 18 mai, est mort dans sa 85e année, M. A. Tassi, professeur à l'Université de Sienne et directeur du Jardin botanique depuis 1S60. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mtrrsch, imp., 4 bis, av. de Châtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Juillet 1905. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE «A/W^^WVWrtA^^A^tfV\^V^V^ Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 708 Chabert (A.) : Notice biographique sur André Songeon {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 278-280). Biologie, morphologie et physiologie générales. 709 André (G.) : Sur les variations simultanées des acides organiques chez quelques plantes grasses (C. R., t. CXL, n° 26, pp. 1708-1711). 710 Asô iK.) : On the nature of Oxidases (B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 3, pp. 319-326). 71 1 Becquerel (Paul) : Action de Tair liquide sur la vie de la graine (C. R., t. CXL, n° 25, pp. 1652-1654). 712 Caldwell (Joseph Stuart) : The effects of toxic agents upon the action of bromelin {B. G., Vol. XXXIX, n° 6, pp. 409-419). 713 Cannon (W. A.) : On the water-conducting- Systems of some désert plants (B. G., Vol. XXXIX, n° 6, pp. 397-408, 10 fig\ dans le texte). 714 Fischer (Hugo) : Ueber die kolloïdale Natur der Stârkekorner und ihr Verhalten gegen Farbstoffe (B. B. C, t. XVIII, ire part., fasc. 3, ■ pp. 409-432)- 715 Leclerc du Sablon : Sur les réserves hydrocarbonées des arbres à feuilles persistantes (C. R., t. CXL, n° 24, pp. 1608-1610). 716 Longo (Biagio) : Osservazioni e ricerche sullanutrizione deh" embrione végétale {A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 373-396, 1 fig. dans le texte et 5PL)- 717 Menezes (C.) : Contribution à l'étude de la phénologie de Funchal {B. A. G. b., 14e ann., nos 189-190, pp. 183-184). 718 Puglisi (Michèle): Sulla transpirazione di alcune piante afoglie sempre verdi (A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 435-468, 2 pi.). 719 Sammet (Robert) : Untersuchungen ùber Chemotropismus und ver- wandte Erscheinungen bei Wurzeln, Sprossen und Pilzfâden (J. w. B., t. XLI, fasc. 4, pp. 611-649, 7 fig. dans le texte). 720 Solacolu (Théodore) : Influence de quelques aliments minéraux sur les fonctions et la structure des végétaux (Thèse de Doctorat, 72 pag\, 4 pi.). — LXXVIII — 721 Solacolu (T.) : Studiu asupra structurel fructelor parthenocarpice (Bucarest, 1904, 64 pag., 17 fig. dans le texte). 722 Tischler (G.) : Ueber die Beziehung der Anthocyanbildung zur Win- terhârte der Pflanzen (B.B. C, t. XVIII, iepart., fasc. 3, pp. 452-471). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 722 a Casu (Angelo). — Voir n° 73g. 723 Dubard (Marcel) et René Viguier : Le système radiculaire de YEuphor- bia Intisy (R. g. B., t. XVII, n3 198, pp. 260-271, 5 fig. dans le texte). 724 Gain (Edmond) : Sur Thétérostylie de la Pulmonaire officinale (R.g.B., t. XVII, n° 198, pp. 272-276, 3 fig. dans le texte). 725 Leavitt (R. G.) and L. J. Spalding : Parthenogenesis in Antennaria (Rk., Vol. 7, n° 78, p. 105). 726 Russell (W.) : Recherches expérimentales sur les principes actifs de la Garance {R. g. B.} t. XVII, n° 198, pp. 254-259). 727 Sadebeck (R.) : Der helle und dunkle Rapbiabast von Madagaskar (B. J., t. XXXVI, fasc. 3, pp. 350-368 [à suivre], 11 fig. dans le texte). 728 Schulz(Aug.) : Das Blûhen von Silène Otites (L.) (B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 3, pp. 433"446)- 729 Scotti (Luigi) : Contribuzioni alla Biologia florale délie Liliiflore. II (A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 493-514). 730 Wàchter (W.j : Wundverschluss bei Hippuris vulgaris L. B. B. C, t. XVIII, Ie part., fasc. 3, pp. 447-451, 4 fig\ dans le texte). Cryptogames vasculaires. 731 Shibata (K.) : Studien ûber die Chemotaxis der Zyc^^j-Spermato- zoiden (/. zo. B., t. XLI, fasc. 4, pp. 561-610). Muscinées, 732 Eolleter (Eugen) : Fegatella conica (L.) Corda. Eine morphologisch- physiologische Monographie (B. B. C, t. XVIII, ie part., fasc. 3, pp. 327-408, 16 fig\ dans le texte et 2 pi.). 733 Cserey (Adolphe) : A mohàk higroszkôpos természete [Die hygro- skopische Natur der Moose] (Nôvenytani Kôslemények, t. IV, fasc. 1, pp. 7-9 et (i)-(2) ; en hongrois, avec résumé allemand). Algues. 734 Comère (Joseph) : De l'influence de la composition chimique du milieu sur la végétation de quelques Algues Chlorophycées (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 226-241). I.XXIX Champignons. 735 Klebahn (H.) : Untersuchungen ùber einige Fungi imperfecti und die zugehorigen Ascomycetenformen (/. w.B., t. XLI, fasc. 4, pp. 485-560, 16 fig. dans le texte). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Ouvrages généraux. 736 Pflanzenreich (21e livr. [IV. 23 B.]) : A. Engler, Araceae Pothoideae (330 pag"., 88 fig. dans le texte). Espèces nouvelles : 4 Fot/ios, 1 Heteropsis, 55 Anthurium, 2 Culcasia. Phanérogames. 736 bis Adamovic (L.) : Planta; macedonicae novae [fin] Oe. Z., LV'ann., n° 6, pp. 235-238). — Voir n° 637. Espèces nouvelles décrires : 1 Centaurea, 1 Tragopogon, 1 Verbascum. 737 Arbost (J.) : Une espèce nouvelle pour la flore française : Colchicum montanum L. var. (î. pusillum Fiori [C. Bertolonii Stev. et plur. auct.] (B. S. b. F., 4esér., t. V, n° 5, pp. 347-359)- 738 Becker (Wilh.) : Die systematische Behandlung der Formenkreise der Viola calcarata und lutea (im weitesten Sinne genommen) auf Grund- lage ihrer Entwicklungsgeschichte (B.B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 3, PP- 347-392)- 738 bis Bornmùller (J.) : Beitrâge zur Flora der Elburgsgebirge Nord- Persiens [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 7, pp. 639-654 [à suivre]). — Voir n° 197 bis. 739 Casu (Angelo) : Contribuzione allô studio délia flora délie saline di Cagliari (A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 403-433, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). 740 Ceccbetani (Adolfo) : Contribuzione alla Flora délia Mesopotamia (A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 479-492). 740 bis Chodat (R.) : et E. Hassler : Plantas Hasslerianae [suite] {B. H.B., 2e sér., t. V, n° 7, pp. 671-699 [à suivre] ). — Voir n° 645 bis. Espèces nouvelles : 3 Manihot, 1 Euphorbia, 1 Breweria, 3 Evolvulus, 7 Ipomœa. 741 Claverie (Pascal) : Un nouveau Bananier de Madagascar (C. R.,t. CXL, n° 24, pp. 1610-1612). 742 Clos (D.) : Un dernier mot sur la valeur spécifique du Vicia serratifolia Jacquin {B. S. b. F., 40 sér., t. V, n° 5, pp. 265-268). 742 bis Cortesi (Fabrizio) : Studi critici sulle Orchidacee romane [suite] {A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 469-477). — Voir n° 199. — LXXX — 743 Courchet (L.) : Le Kirondro de Madagascar {B. S. b. F., 4e série, t. V, n° 5, pp. 281-284, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). 744 Dammer (U.) : Zwei neue amerikanische Palmen (B. /., t. XXXVI, fasc. 3, Suppl. n° 80, pp. 31-33). Espèces nouvelles : 1 Wendlandiella n. gen et 1 Geonoma. 745 Engler (A.) : Anacardiaceae africanae. III (B. _/., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 213-225). Espèces nouvelles décrites : 1 Fegimanra, 1 Spondias. 2 Spondianthus n. gen., 1 Nothospondias n. gen., 1 Pseudospondias , 1 Lannea, 1 Hœma- tostaphis, 4 Sorindeia, 6 Trichoscypha. 746 Engler (A.) : Araceae africanae. III [B. J., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 235-240). Espèces nouvelles décrites : 1 Anchomanes, 1 Hydrosme, 3 Stylockitoti. 74.J Engler (A.) : Malpighiaceae africanae (B. J., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 247-252). Espèces nouvelles décrites : 4 Triaspis, 1 Sphedamnocarpits , 4 Acri- docarpus. 748 Engler (A.) : Pedaliaceae africanae. III (B. /., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 228-229, 1 fig-. dans le texte). Espèce nouvelle décrite : 1 Pretreothamnus n. gen. 74g Engler (A.) : Rosaceae africanae. III (B. J., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 226-227). Espèces nouvelles décrites : 2 Magnistipula n. gen. 750 Engler (A.) : Rutaceae africanae. III {B. J., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 241-246). Espèces nouvelles décrites .■ 5 Fa gara, 1 Vepris, 5 Teclea, 1 Limonia. 751 Engler (A.) : Scrophulariaceae africanae. III (B.J.^ t. XXXVI, fasc. 2, pp. 230-234, 1 fig. dans le texte). Espèces nouvelles décrites : 4 Cycnfum, 1 Cycniopsis n. gen. 752 Engler (A.) : Ueber einen zweiten P'undort von Populus euphratica Oliv. im tropischen Afrika (B. /., t. XXXVI, fasc. 2, p. 252). 752 bis Fedtschenko (Olga et Boris) : Matériaux pour la Flore de la Crimée [fin] {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 7, pp. 621-638). — Voir n° 76. 753 Gilg (E.), M. Gùrke, H. Harms und K. Schumann : Plautae Merkerianae. Neue von Herrn Hauptmann Merker im Kilimandscharogebiet aufge- fundene Arten {B.J., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 207-208). Espèces nouvelles décrites : 1 Commeliua, 1 Cyathula, 2 Acacia, 1 Orthosiphon. 754 Gillot (F.-X.) : Le Typha sienophylla (Fisch. et Meyer), espèce nouvelle pour la flore de France (B. S. A., XVII, pp. 167-176, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). 754 bis Haberer (J.-V.) : Plants of Oneida County, New-York, and vicinity. I [suite] {Rh., Vol. 7, n° 78, pp. 106-110). — Yoir n° 657. 755 Henriques (J.-A.) : Subsidio para o conhecimento da flora portugueza. Gramineas {B. S. Br., t. XX, pp. VII-XV et 1-183). LXXXI 755 bis Hervier (J.) : Excursions botaniques de M. Elisée Reverchon [suite] (B. A. G. b., 149 ami., nos 189-190, pp. 157-170). — Voir n° 519 bis. 756 Hitchcock (A. S.) : North american species of Agrostis (U. S. D. A., Bureau of plant industry, Bull. n° 68, 68 pag., 2 fig. dans le texte et 37 pi. ; 2 esp. nouv.). 757 Hoeck(F.) : Hauptergebnisse meiner Untersuchungen ùber die Gesamt- verbreitung der in Nord-Deutschland vorkommendenAllerweltspflanzen {B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 3, pp. 394-416). 758 Hua (Henri) : Omphalogonus calophyllus Bâillon et Periploca nigres- cens Afzelius (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 268-275, 1 fig". dans le texte et 1 pi.). 759 Krànzlin(F.) : Orchidaceae americanae {B. /., t. XXXVI, fasc. 3, Suppl. n° 80, pp. 7-10). Espèces nouvelles : 1 Brassavola, 1 Al/ensteznia, 1 Stenorrhynchus, 2 Spiranthes, 1 Habenaria. 760 Lengyel (Géza) : Ujabb adatok Budapesth kôrniéke novenyzetének ismeretéhez [Neue Beitrâge zur Kenntniss der Végétation der Umge- bung von Budapest] {Nôvenytani Kôalemények, t. IV, fasc. 1, pp. 26-27 et (7) ; en hongrois avec résumé allemand). 761 Léveillé (H.) : Clef des Vitis de Chine {B. A. G. b., i4eannM nos 189-190, pp. XIV-XVI). 761 bis Léveillé (H.) : Contributions à la Flore de la Mayenne [suite] (B. A.' G. b., 14e ann., nos 189-190, pp. 171-172 [à suivre]). — Voir n° 209. 762 Léveillé (H.) et Vaniot : Carex Gandogeri sp. nov. (B. A. G. b., 14e ann., nos 189-190, p. 184). 763 Mariz (Joaquim de) : Subsidios para o estudo da flora portugueza. Supplemento as Crassulaceas (B. S. Br., t. XX, pp. 184-199). 761 Marloth (R.) : Eine neue Kap-Cypresse (B. J., t. XXXVI, fasc. 2, p. 206, 1 fig. dans le texte). 765 Marquand (E. D.) : Botanical rambles in Guernsey (/. o/B., Vol. XLIII, n° 511, pp. 205-209). 766 Merrill (Elmer D.) : A review of the identifications of the species described in Blanco's Flora de Filipinas (Publication du Bureau of Go- vernment Laboratories de Manille, n° 27, 1905, 132 pag.). 767 Millspaugh (C. F.) und Th. Loesener : Plantae a clariss. Ed. et Caec. Se- ler in Yucatan collectae (B. J., t. XXXVI, fasc. 3, Suppl. n°8o, pp. 1 1-30). Espèces nouvelles : 2 Millspaughia g. nov. Polyg-onacearum, 1 Tetrap- teris, 1 Astrocasia g. nov. Euphorbiacearum, 1 Ipomœa, 2 Cordia, i Coutarea. 768 Reynier (Alfred) : Annotations botaniques provençales. Polymorphie de YAlyssum maritimum Lmk. (B. A. G. b., 14e ann., nos 189-190, PP- I75-J79)- I.XXXII — 769 Robinson (B. L.) : Two varieties of Sisymbrium officinale in America {Rh., Vol. 7, n° 78, pp. 101-103). 770 Rogers (W. Moyle) and E. F. Linton : French and german views of britishRubi (/. of B., Vol. XLIII, n° 511, pp. 198-205). 771 Roth (Robert) : Kûlonos fenyoalak a Magas-Tâtrâban [Eine eigen- tiïmliche Fichtenform in der Hohen-Tâtra] (Nôvenytani Kôzlemények, t. IV, fasc. i,pp. 16-21 et (5), 4 fig. dans le texte; en hongrois avec ré- sumé allemand). 771 bis Schneider (Camillo Karl) : Die Gattung Berberis [suite] (B. H. B., 2esér., t. V, n° 7, pp. 655-670 [à suivre] ; 9 esp. nouv. — Voir n° 532^, 772 Schumann (K.) : Commelinaceae africanae {B. f., t. XXXVI, fasc. 2, p. 209; 1 Palisota nouv.). 771 Sprague (T. A.) : Plantarum uovarum vel minus cognitarum diagnoses (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 7, pp. 700-794). Espèces nouvelles: 2 Anona, 1 Triumfetta, 1 Apeiba, 1 Mollia. 774 Sudre (H.) : Revision des Rubus de X1 Herbarium europasum de M. Bae- nitz (B. S. b. F., 4? sér., t. V, n° 5, pp. 315-347)- 775 Terracciano (Achille) : Le Gagea délia flora portuguese (B. S. Br., t. XX, pp. 200-206; 2 esp. nouv.). 776 Thérèse (Prinzessin von Bayern) : Auf einer Reise in Sûdamerika ge- sammelte Pflanzen (B. B. C, t. XVIII, 2e partie, fasc. 3, pp. 523-526). 777 Ulbrich (E.) : Ueber einige neue Ranunculaceen Ostasiens (B. /., t. XXXVI, fasc. 3, Suppl. n° 80, pp. 1-6; 2 esp. nouv. & Anémone). 778 Vahl (M.) : Ueber die Végétation Madeiras 05./., t. XXXVI, fasc. 2 et 3i PP- 253-349)- 779 Viguier (R.) : Sur les Araliacées du groupe des Polyscias {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 285-314; 2 genr. nouv., Tieghetnopanax et Bon- nierella). 780 WarburgiO.) : Generis Ficus species et varietates novae africanae (B. /., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 210-212; 5 esp. nouv.). Cryptogames vasculaires. 780 a Fedtschenko (Olga et Boris). — Voir nos 752 bis, 784 a, 795 a et 797 a. 781 Futo (Mihâly) : Polypodmm vulgare L. et Poly podium vulgare y. serra- tum Willd. \_Pol. vulgare L. und P. vulgare y. serratumW i\\d.] [Nôveny- iani Kôzlemények, t. IV, fasc. 1, pp. 22-26 et (5)-(6), 3 fig. dans le texte; en hongrois, avec résumé allemand). 782 Gilman (Clarabel) : Two Feras new to the flora of Vermont {Rh., Vol. 7, n°78, pp. 103-105). 782 a Merril (ElmerD.) — Voir n° 766. MUSCINÉES. 783 Douin : Les Cephalozia du bois de Dangeau (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n°5, pp. 244-264, 1 pi.). LXXXIII — 784 Evans (Alexander W.) : Hepaticae of Puerto Rico. V. Ceratolejeunea (B. T. C, Vol. 32, n° 6, pp. 273-290, 2 pi.; 1 esp. nouv.). 784 a Fedtschenko (Olga et Boris). — Voir nÛS 752 bis, 780 a, 795 a et 797 a. 785 Mùller (Karl) : Ueber die in Baden im Jahre 1904 gesammelten Leber- moose {B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 3, pp. 323-346). 786 Thériot (I.) : Additions et corrections à la flore bryologique de la Sarthe {B. A. G. b., 14e ann., nos 189-190, pp. 180-182). 787 Wolcsânszky (Jânos) : Adatok Magyarorszâg lombos mohainak ismeretéhez [Beitrâge zur Kenntniss der Laubmoose Ungarns] {Nôve- nytani Kôslemények, t. IV, fasc. 1, pp. 28-33 et (7)"(8))- Algues. 788 Cushman (Joseph A.) : A contribution to the Desmid flora of New Hampshire (R/i., Vol. 7, n° 78, pp. 111-119 [à suivre]), 1 pi.). 789 Gepp (A. and E. S.j : More antarctic Algae (/. of B., Vol. XLIII, n° 511, pp. 193-196, 1 pi.; 1 esp. nouv. d1 ' Hydrolapathum). 79!) Hansgirg (Anton) : Grundzûge der Algenilora von Niederôsterreich (B. B. C, t. XVIII, 2e part., fasc. 3, pp. 417-522). Espèces nouvelles : 1 Bulbochsete, 1 Microchazte et 1 Cyanococcus. 791 Holmes (E. M.) : Some South Orkney Algae (/. of B., Vol. XLIII, nû 511, pp. 196-198). 792 Mazza (Angelo) : Saggio di algologia oceanica {N. N.,- XVIe sér., juillet 1905, pp. 85-101 [à suivre]). 792 bis Mùller (0.) : Bacillariaceen aus dem Nyassalande und einigen benachbarten Gebieten [fin] {B. ]., t. XXXVI, fasc. 2, pp. 161-205). — Voir n° 35 1 . Espèces nouvelles décrites : 7 Nitssc/na. 793 Pavillard (Jules) : Recherches sur la flore pélagique [Phytoplankton] de l'étang de Thau (Montpellier, 1905, 116 pag., 1 carte et 3 pi.). Espèces nouvelles décrites : 1 Dinobryon, 1 Gymnodinium, 2 Ceratium, 1 Peridinimn. 793 bis Suhr ( Johannes) : Die Algen des ôstlichen Weserberglandes [suite] {Hdw., t. XLIV, fasc. 5, pp. 241-288 [à suivre], 2 fig. dans le texte). — Voir n° 550. 794 Techet (C.) : Notiz ùber das Auftreten der Grund-Bacillariaceen im Triester Golfe im Jahre 1905 (Oe. Z., LVe ann., n° 6, pp. 238-239). Lichens. 795 Bouly de Lesdain (M.) : Notes lichénologiques (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 241-244; 1 Acolium nouv.). 795 a Fedtschenko (Olga et Boris). — Voir nos 752 bis, 780 a, 784 a et 797 a. Champignons. 796 Arthur (J. C.) : Leguminous rusts from Mexico [B. G., Vol. XXXIX, n°6> PP- 385-396). Espèces nom elles décrites : 5 Uromyces, 3 Calliospora n. gen., 1 Uredo, 5 Ravenelia. 797 Breviére (Louis) : Contribution à la Flore mycologique de l'Auvergne {B. A. G. b., 14e ann., nos 189-190, pp. 185-204 [à suivre]). 797 bis Bubâk (Fr.) und J. E. Kabât : Vierter Beitrag zur Pilzflora von Tirol [fin] {Oc. Z., LV1' ann., n° 6, pp. 239-245, 1 pi.). — Voir n" 687 bis. Espèces nouvelles décrites : 1 Kabatia et 1 Macrosporium. 797 a Fedtschenko (Olga et Boris). — Voir n^y^bis, 780 a, 784 a et 795 «. 798 Kauffman (Calvin Henry) : The genus Cortinarius : a preliminary study (B. T. C., Vol. 32, n° 6, pp. 301-325, 7 fig-. dans le texte; 7 esp nouv.). 799 Labbé et Corfec : Excursion mycologique dans une galerie de mine d'anthracite (B. A. G. b., i4eann.,nos 189-190, pp. 173-174). 800 Rehm (H.) : Contributiones mycologicst ad Floram Hungaria: (Nôvé- nytani Kôclemények, t. IV, fasc. 1, pp. 1-6). Espèces nouvelles décrites : 1 Eriosphseria, 1 Lojkania n. gen., 1 Nasvia, 1 Propolis, 1 Cenangium, 1 Cenangella, 1 HymenoboLus, 1 Tympanis, 1 Pseudographis, 1 Ombrophila, 1 Pesisella, 1 Lasiobelonium, 2 Humaria. Nomenclature. 801 Magnus (P.) : Ist die Aenderung der von den Antoren fur die Namen angewandten Schreibweise zulâssig ? [Oe. Z., LVe ann., n° 6, pp. 225-227). Botanique économique. 802 Wildeinan (Emile de) : Notices sur des plantes utiles ou intéressantes de la flore du Congo. III {Publication de l' État Indépendant du Congo, pp. 397-662, 6 fig. dans le texte et 4 pi.). Paléontologie. 803 Berry (Edward Wilber) : A Ficus confused with Proteoides {B. T. C., Vol. 32, n° 6, pp. 327-330, 1 pi.). 804 Edwards (Arthur M.) : Bacillaria [Diatoms] of the United States Geological Survey of the Territories {N. N., XVIe sér., juillet 1905, pp. 81-84). Le Gérant : Louis Morot. Baris. — J. Mersch, imp., 4 bis, av. de Châtillon. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Août 1905. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 804 bis Bennett (Arthur) : Supplément to « Topographical Botany «, éd. 2 [suite] (J. of B., Vol. XLIII, n0S5iiet5i2,Suppl.,pp. 65-88 [à suivre]). — Voir n° 583 ter. 805 Bernâtsky (J.) : M. Staub {B. d. b. G., t. XXII, pp. (6o)-(68)). 806 Errera (L.) : François Crépin {B. d. b. G., t. XXII, pp. (21H23)). 807 Flahault (Gh.) : Notice sur Antoine Le Grand {B. S. b. F., 40 sér., t. V, n° 6, pp. 388-395). 808 Hergt (B.) : Karl Haussknecht {B. d. b. G., t. XXII, pp. (31M39)). 809 Kùster (Ernst) : W. J. Behrens {B. d. b. G., t. XXII, pp. (39H44)). 810 Magnus (P.) : A. Millardet {B. d. b. G., t. XXII, pp. (io)-(i4)). 811 Reiche (Karl) : Rudolph Amandus Philippi {B. d. b. G., t. XXII, pp. (68)-(83)). 812 Rottenbach (H.) : August Garckc {B. d. b. G., t. XXII, pp. (44X48)). 813 Schiffner (V.) : Josef Freyn (B. d. b. G., t. XXII, pp. (15H21)). 814 Schwendener (S.) : Maximilien Westermaier (B. d. b. G., t. XXII, PP- (24M3O1 « portr.). 814 bis Smith (Worthington G.) : Sowerby's drawings of Fungi [suite] (/. of B., Vol. XLIII, nos 511 et 512, pp. 209-215 et 239-243 [à suivre]). — Voir n° 583 quat. 815 Thomson (H. Stuart) : Thomas Clark and Somerset plants (/. of B., Vol. XLIII, n° 512, pp. 233-238). 816 Volkens (G.) : Karl Schumann {B. d. b. G., t. XXII, pp. (49H59)). Biologie, morphologie et physiologie générales. 817 Bonnier (Gaston) : Les plantes du plateau des Nilghirris [Inde méri- dionale] comparées à celles des environs de Paris (R. g. B., t. XVII, n° 199, pp. 289-303, 16 fig. dans le texte). 818 Daniel (Lucien) : Sur deux cas de greffe (C. R., t. CXLI, n° 3, pp. 214-215). 819 Ewart (Alfred J.) : The résistance to flow in wood vessels {A. of B., Vol. XIX, n° LXXV, pp. 442-444, 1 fig. dans le texte). LXXXVI 820 Goumy (E.) : Recherches sur les bourgeons des arbres fruitiers (A. Se. n., IX0 scr., t. I, nos 3-5, pp. 135-246, 32 fig. dans le texte). 821 Kirchner (0.) : Parthenogenesis bei Blûtenptlanzen (B. d. b. G., t. XXII, pp. (83M97)). 822 Kùster (Ernst) : Ueber den Einfluss von Lôsungen verschiedener Kon- zentration auf die Orientierungsbewegungen der Chromatophoren {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 6, pp. 254-256). 823 Lefèvre (Jules) : Sur le développement des plantes vertes à la lumière, en l'absence complète de gaz carbonique, dans un sol artificiel conte- nant des amides (C. A'., t. CXLI, n° 3, pp. 211-213). 824 Miyaké (Kiichi) : Ueber Reduktionsteilung in den Pollenmutterzellen einiger Monokotylen (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 83-120, 3 pi.) 825 Molisch (Hans) : Ueber amorphes undkristallisiertesAnthokyan (B. Z., 63e ann., Ie part., fasc. VII-VIII, pp. 145-162, 1 pi.). 826 Overton (James Bertram) • Ueber Reduktionsteilung in den Pollen- mutterzellen einiger Dicotylen (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 121-153, 2 pi.). 827 Palladin (W.) : Ueber den verschiedenen Ursprung der wâhrend der Atmung der Pflanzen ausgeschiedenen Kohlensâure {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 6, pp. 240-247). 828 Ridley (Henry N.) : On the dispersai of seeds by wind (A. of B., Vol. XIX, n° LXXV, pp. 351-363). 829 Samuels (J. A.) : Ueber das Vorkommen von Statolithenstarke in geo- tropischen Blùtenteilen (Oe.Z., LVe ann., n° 7, pp. 273-282). 830 Snow (Laetitia Morris) : The development of root hairs {B. G., Vol. XL, n° 1, pp. 12-48, 6 fig. dans le texte et 1 pi.). 831 Stingl (Georg) : Untersuchungen ùber Doppelbildung and Régénéra- tion bei Wurzeln (Oe. Z., LVC ann., nos 6-7, pp. 219-225 et 260-263). 832 Strasburger (Eduard) : Typische and allotypische Kernteilung (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 1-71, 1 pi.). 833 Tscherniajew (E.) : Ueber den Einfluss der Temperatur auf die nor- male und die intramolekulare Atmung der Verletztren Pflanzen {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, pp. 207-211). 834 Van Slyke (L. L.), 0. M. Taylor and W. H. Andrews : Part I. Plant- food constituents used by bearing fruit trees. — II. Tabulated ana- lyses showing amounts of plant-food constituents in fruits, vegetables, etc. {N. Y. A. E. S., Bull. n° 265, pp. 204-230). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 835 Allen (Charles E.) : Das Verhalten der Kernsubstanzen vâhrend der Synapsis in den Pollenmutterzellen von Lilium canadense (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 72-82, 1 pi.). LXXXVII 836 Bertrand (Gabriel) : Sur les cafés sans caféine (C. R., t. CXLI, n° 3, pp. 209-2 11. 837 Boman (E.) : Deux Stipa de l'Amérique du Sud développant de l'acide cyanhydrique {B. M., 1005, ne 5, pp. 337-343). 838 Boorsma (W. G.) PrharmakologischeMitteilungenlI. Ternstrœmiacece, Guttiferae, Rutacese, Rosaceae, Compositae, JMyrsinaceae, 'Apocynaceae (Bull, de VInsiit. botan. de Buitenzorg, n° XXI, pp. 1-36). 83g Bourquelot (Em.) et Em. Danjou: Sur la présence d'unglucoside cyan- hydrique dans les feuilles de Sureau, Sambucus nigra L. (C. R.? t. CXLI, n° 1, pp. 59-61). 840 Campbell (Douglas Houghton) : Studies on the Araceae. III (A. of B., Vol XIX, n° LXXV, pp. 329-349. 4 pi.). 841 Clos (D.) : Le calice dans le genre Pedicularis {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n°6, pp. 385-387. l P1-)- 842 Daniel (Lucien) : Sur deux cas de greffe (C. R., t. CXLI, n° 3, pp. 214-215). 843 Dintzl (Marie) : Die spinnwebigen Haare an den Blattspitzen von Sem- pervivum arachnoideum L. (Oe. Z., LVe ann., nos 6 et 7, pp. 213-218 et 263-266, 2 pi.) 844 Dop (Paul) : Sur le mouvement du gynostème de Stylidium adnatum R. Br. (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 397-406, 5 fig. dans le texte). 845 Frye (Théodore C.) and Eleonor B. Blodgett : A contribution to the life history of Apocynum androssemifolium (B. G., Vol. XL, n°i, PP- 49-53, l P1-)- 846 Gérard (John) : Arum maculatum and its relations with insects (J. ofB., Vol. XLIII, n° 512, pp. 231-233). 847 Guérin (P.) : Les laticifères de V Urera baccifera Gaud. et leur con- tenu (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 406-41 1, 3 fig. dans le texte). 848 Guignard : Sur l'existence, dans le Sureau noir, d'un composé four- nissantde l'acide cyanhydrique (C. R., t. CXLI, n° 1, pp. 16-20). 849 Guignard (L.) et J. Houdas : Sur la nature du glucoside cyanhydrique du Sureau noir (C. R., t. CXLI, n° 4, pp. 236-238). 850 Martel (Edoardo) : Contribuzione ail' anatomia del flore délie Ombrel- lifere (Memorie délia Reale Accademia délie Scieme di Torino, sér. II, t. LV, pp. 271-283, 1 pi.). 850 bis Porsch (Otto) : Beitrâge zur « histologischen Blûtenbiologie s, [suite'] {Oe. Z., LVe ann., nos 6 et 7, pp. 227-235 et 253-260, 2 pi.). — Voir n° 613. 851 Ravaz(L.) et L. Roos : Sur le rougeot de la Vigne (C. R., t. CXLI, n°6, pp. 366-367). LXXXVIII 852 Romano (Pasquale) : Ricerche sulla formazione e sulla funzione délia guaina délie Armerie {Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 153-162, 4 fîg-. dans le texte). 853 Sludsky (N.) : Ueber die Entwicklungsgeschichte des Juniperus com- munis{B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, pp. 212-216, 1 pi.) 854 Van Tieghem (Ph.) : Sur les Irvingïacées {A. Se. »., IXe sér., t. I, n°s3-5» PP- 247-32o)- Cryptogames vasculaires. 855 Chandler (S. E.) : On the arrangement of the vascular strand in the « seedlings » of certain Leptosporangiate Ferns [A. of B., Vol. XIX, n°LXXV, pp. 365-410, 3 pi.) 856 Lyon (Florence) : Another seed-like characteristic of Selagmella (B. G., Vol. XL, n° 1, p. 73). MUSCINÉES. 857 Lang (William H.) : On the morphology of Cyathodium [A. of B., Vol. XIX, n« LXXV, pp. 411-426, 2 pi.). Algues. 858 Gaidukov (N.) : Ueber die Eisenalge Conferva und Eisenorganismen des Sûsswassers im allgemeinen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 6, pp. 250-253). 859 Molisch (Hans) : Ueber den braunen Farbstoff der PhEeophyceen und Diatomeen {B. Z., 630 ann., Ie part., fasc. vii-vm, pp. 131-144). 860 Ursprung (A.): Eine optische Erscheinung an Coleochzete {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 6, pp. 236-239, 1 pi.). Lichens. 861 Zopf (W.) : Zur Vielkernigkeit grosser Flechtensporen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, p. 206). Champignons. 862 Appel (0.) und R. Laubert : Die Konidienform des Kartoffelpilzes Phellomyces sclerotiophorus Frank (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, pp. 218-220). 863 Bainier (G.) : Sur feux Pénicillium (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 126-130, 1 pi.). 864 Buller (A. H. Reginald) : The reactions of the fruit-bodies of Lentinus lepideus Fr. to external stimuli {A. of B., Vol. XIX, n° LXXV, pp. 427-438, 3 pi.). — LXXXIX 865 Charpentier (P. G.) : Sterigmatocystis nigra et acide oxalique (C. R., t. CXLI, n° 6, pp. 367-369)- 865 bis Gallaud (I.) : Etudes sur les mycorhizes endotrophes [suite] (R. g. B., t. XVII, n° 199, pp. 313-325 [à suivre]). — Voir n° 631 bis. 866 Lutz (L.) : Sur une déformation de l'appareil sporifère du Sterigmato- cystis nigra dans certains milieux artificiels (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 130-136, 1 fig\ dans le texte). 867 Mirande (Marcel) : Contribution à la biologie des entomophytes (R. g. B., t. XVII, n° 199, pp. 304-312). 868 Rolland (L.) : Adhérence de l'anneau et de la volve dans les Psalliotes, Psalliota arvensis et Ps. Bernardiï (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 123-125, 1 pi.). 869 Salmon (Ernest S.) : On endophytic adaptation shown by Erysiphe gra- minis DC, uuder cultural conditions (A.ofB., Vol. XIX, n° LXXV, pp. 444-446). 870 Wehmer (C.) : Ueber dasVerhaltenderil/wctfr-Artengegen verdùnnten Alkohol {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, pp. 216-217). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisatian et de voyages. Ouvrages généraux. 871 Coste (Abbé H.) : Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes (T. III, fasc. 4, pp. 289-384, fig.3344- 356i). Ce nouveau fascicule comprend les familles suivantes : Hydrocharidées, Alismacées, Colchicacées, Liliacées, Asparaginées (Smilacées), Dioscorées, Iridées, Amaryllidées. Phanérogames. 872 Aznavour (G. V.) : Énumération d'espèces nouvelles pour la flore de Constantinople, accompagnée de notes sur quelques plantes peu connues ou insuffisamment décrites qui se rencontrent à l'état spontané aux environs de cette ville [suite] (M.b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 136- 143 [à suivre] ; 1 Cuscuta nouv.). 873 Bonati (G.) : Note sur le Pedicularis pyrenaica Gay et quelques plantes voisines (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 420-424). 873 bis Bornmùller (J.) : Beitrâge zur Flora der Elbursgebirge Nord- Persiens [suite] {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 8, pp. 752-767 [à suivre] ; 6 Astragalus nouv.). — Voir n° 738 bis. 874 Château (E.) : Nouvelle station du X Mespilus lobata Poir. en Saône- et-Loire {B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 383-385). 875 Conwentz (H.) : Die Fichte im norddeutschen Flachland {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 5, pp. 220-234, 3 fig. dans le texte). — xc 876 Costantin (J.) et I. Gallaud : Note sur quelques Euphorbes nouvelles ou peu connues de la région Sud-Ouest de Madagascar, rapportées par M. Geay {B. M., 1905, n° 5, pp. 34.5-349 ; 2 esp. nouv.). 877 Costantin (J.) et I. Gallaud : Tableau synoptique des Euphorbes de Madagascar (B. M., 1905, n° 5, pp. 350-354). 878 Coste (Abbé H.) : Saxifraga Souliei [S. hypnoides X pedalzfida], hybride nouveau, découvert dans l'Aveyron (B. S. b. F., 40 sér., t. V, n°6, pp. 396-397). 879 Cufino (Luigi) : Osservazioni ed aggiunte alla flora del Canada {Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 187-196). — Voira05 901 b et 910 a. 880 Degen (Arpâd) : A Grafia Golaka (Hacqu.) Rchb. felfedezése hazânk flôraterùletén [Ueber die Entdeckung von Grafia Golaka (Hacqu.) Rchb. auf unserem Florengebiete] (M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 106- 109, en hongrois et en allemand). 881 Degen (Arpâd) : Verzeichnis der von Herrn Custos Othmar Reiser gelegentlich seiner Reisen in Serbien in den Jahren 1899 und 1900 gesammelten Pflanzen {M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 1 17-134; 1 Dian- thus et 1 Laminn nouv.). 882 Domin (Karl) : Ueber einen neuen ^«^j-Bastard aus Bôhmen {M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 135-136). 883 Fleischmann (Hans) und Karl Rechinger : Ueber eine verschollene Orchidée Niederôsterreichs {Oe. Z., LVe ann., n° 7, pp. 267-271). 883 bis Freyn (J.) : Plantai ex Asia média [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 8, pp. 784-799 [à suivre]). — Voir n° 653. 884 Fritsch (K.) : Floristische Notizen. IV. Ueber Stellaria Holostea L. monstr. phseanthera Aznavour {Oe. Z., LVe ann., n° 7, pp. 272-273). 885 Gillot (F.-X.) : Contributions à la flore du département de Saône-et- Loire [année 1904] (B. S. A., t. XVII, pp. 156-170). 886 Gillot (F.-X.) : Notes botaniques [in Contributions à l'histoire naturelle de la Tunisie, par M. le Vte H. de Chaignon] (B. S. A., t. XVII, pp. 1 16-142). — Voir nos 904 a et 910 b. 887 Laronde (A.) et R. Garnier : Excursion botanique à Modane (Savoie) [août 1904] {R. se. B., 18e ann., 3e trim., pp. 93-98). — Voir n° 911 a. 888 Mader (F.) : Note floristiche di Liguria {Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 197-205). 88g Malinvaud (E.) : Florula? oltensis additamenta ou Nouvelles annota- tions à la flore du département du Lot {B. S. b. F., 4e série, t. V, n°6, PP- 371-374)- 890 Nelson (Aven) : Contributions from the Rocky Mountain Herbarium. VI {B. G., Vol. XL, n° 1, pp. 54-67. Espèces nouvelles : 3 Sphxrostigma, 1 Oreocarya, 1 Ckrysopsis, 1 Aster, 1 Crépis, 1 Gilia, 2 Amelenchier. — XCI 8g i Ostenfeld (C. H.) : A list of plants collected in the Raheng district, Upper Siam, by Mr. E. Lindhard (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 8, pp. 709-724). 8g2 Praeger (R. Lloyd) : Glyceria festucseformis Heynh. (/. of B., Vol. XLIII, n°5i2, p. 245). 893 Rey-Pailhade (G. de) : Les Hypecoum de la France (B. S.b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 374-383, 5 fig. dans le texte). , 894 Romano (Pasquale) : Le specie italiane del génère Cardamina secondo O. E. Schulz (Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 206-216). 894 bis Schneider (Camillo Karl) : Die Gattung Berberis [suite] {B. H. B., 2e sér., t. V, n° 8, pp. 800-812 [à suivre]] 8 esp. nouv.). — Voir n° 77 1 bis. 895 Smith (John Donnell) : Uudescribed plants from Guatemala and other central American Republics. XXVII {B. G., Vol. XL, n° i, pp. 1-11). Espèces nouvelles décrites : 1 Porcelia, 1 Ionidium, 1 Rourea, 1 Machse- riutn, 1 Pitkecolobium, 2 Miconia, 2 Hoffmannia, 1 Psyckotria, 1 Oto- papptts, 2 Echites, 1 Rhabdadenia, 1 Marsdeuia, 1 Ipomœa, 1 Brackislus, 1 Columnea, 1 Adenocalymna, 1 Coruutia, 1 Trophis, 1 Sahagunia, 1 Coussapoa. 896 Stapf (Otto) : Liste des Graminées de la Haute-Guinée récoltées par M. t'obég-uin (B. M., 1905, n°5, pp. 343-345). 897 Thompson (H. Stuart) : On Phlomis lunarifolia Sibth. et Smith, and some species confused with it {A. of B., Vol. XIX, n°LXXV, pp. 439- 441 ; 1 esp. nouv.). 898 Vandas (C.) : Nova; plantae Balcanicae (M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 109-113 ; 1 Gypsophila et 1 Ballota nouv.). 898 a Van Tieghem (Ph.). — Voir n° 854. 899 Vidal et J. Offner : Sur la flore méridionale des environs de Grenoble et de quelques régions voisines (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 6, pp. 424- 436, 1 carte). Cryptogames vasculaires. 901 Christ (H.) : FMlices mexicanas. I. German Munch (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 8, pp. 725-735). Espèces nouvelles décrites : 1 Trichomanes, 2 Aspidium, 1 Elapho- glossum, 1 Dennstsedtia, 1 Cyathea, 1 Alsophila. 901 a Ostenfeld (C. H.). — Voir n° 891. Filices. — Selaginellaceae [2 esp. nouv.] (auctore G. Hieronymus). Muscinées. 901 b Cufino (Luigit. — Voir nos879et9iu a. 902 Culmann (P.) : Contributions à la flore bryologique du canton de Bern {R. br., 32e ann., n° 4, pp. 73-79, 1 fig. dans le texte). XCII — 903 Dixon (H. N.) : Notes on a bryological tour in the Pyrénées (R. br., 32e ann., n° 4, pp. 61-73). 904 Evans (Alexander W.) : A remarkable Ptilidium from Japan (R. br., 32e ann., n° 4, pp. 57-60, 1 tïg\ dans le texte). 904 a Gillot (F. X.) et F. Camus. — Voirn* 886. 904 bis Herzog(Th.) : Die Laubmoose Badens [suite] (B. H, B., 2* sér., t. V, n° 8, pp. 768-783 [à suivre]). — Voir n° 676 bis. 905 Hy (F.) : Note sur une Grimmia {R. br., 32e ann., n° 4, pp. 82-83). 906 Jackson (A. Bruce) : Leicestershire Mosses (/. of B., Vol. XLIII, n° 5I2> PP- 225-231). 907 Martin (Aug.) : Note bryologique sur Saint-Gervais-les-Bains et sur la vallée de l'Arve [Haute-Savoie] (R. br., 32e ann., n° 4, pp. 79-82). 908 Potier de la Varde (R.) : Notes sur quelques Muscinées des Côtes-du- Nord (B. S. O. F., 2e sér., t. V, fasc. I-II, pp. 61-67). 909 Renault (F.) et J. Cardot : Musci costaricenses. III {B. S. B. B., t. XLI, fasc. 1, pp. 123-148). Espèces nouvelles décrites : 1 Brachythecium, 1 Rhynchostegium, 1 Sema- tophyllum, 5 Rhaphidoste gium , 1 Trichosieleum, 1 Taxithelium, 4 Micro- thamnium, 4 Isopterygium, 1 Ectropothecium, 1 Leucomium, 2 Stereo- phyllum. 910 Renault (F.) et J. Cardot: Musci exotici novi vel minus cog-niti,adjectis Hepaticis quas elaboravit F. Stephani (B. S. B. B., t. XLI, fasc. i, pp. 7-122). Espèces nouvelles décrites : 1 Anœctangium, 1 Trematodon, 1 Dlcra- nella, 3 Campylopus, 4 Leticobryum, 1 Exodictyon, 2 Fissidens, 1 Ditri- chum, 1 Hyophila, 1 Barbu/a, 1 Syrrhopodon, 3 Calymperes, 1 Schlot- heimia, 1 Splachnobryum, 1 Philouotis, 1 Brachymenium, 1 Bryum, 1 Pirea, 1 Prionodon, 2 Garovaglia, 1 Meteorium, 1 Pilotrichum, 1 Homa- lia, 2 Porotrichum, 1 Daltonia, 2 Lepidopilum 2 Calicostella, 1 Thui- dium, 2 Rhynchostegium, 1 Acanthocladium, 2 Raphidoste gium, 1 Micro- thantnium, 4 Isopterygium, 1 Plagiothecium, 3 Ectropothecium, 1 Leuco- mium, 1 Hypnum, 1 Aneura, 1 Jungermannia, 1 Lophocolea, 1 Mastigo- bryum, 1 Metz geria, 1 Plagiochasma, 4 Plagiochila. 910 £«• Stephani (Frantz) : Species Hepaticarum [suite] {B. H. B., 2e sér., t.V, n°8, pp. 736-751 [à suivre] ; 13 Plagiochila nouv ■.). — VoirrP w^bis. Lichens. 910 Cufino (Luigi). — F nos 879 et 901 3. 910-5 Gillot (F.-X.) et Abbé Hue. — Voir n° 886. 911 Jatta (A.) : Licheni esotici dell' Erbario Levier raccolti nell' Asia méridionale, nell' Oceania, nel Brasile e nel Madagascar. II série {Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 163-186). Espèces nouvelles décrites : 1 Usnea, 1 Lecania, 2 Patellaria. 911 a Laronde(A.) et R. Garnier. — Voir n° 887» — XCHI Champignons. qii b Bainier (G.).— Voir n° 86$. 911 c Delacroix (Georges). — Voir n° 923. Espèces nouvelles décrites : 3 Colletotrichum, 2 Glœosporium, 1 Glome relia, 1 Diplodia, 2 Pkylloshcta. 912 Maire (René) : Notes sur quelques Champignons nouveaux ou peu connus {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 137-167, 5 fig. dans le texte). Espèces nouvelles décrites : 1 Cintractia, 2 Puccinia, 1 Uredo, 1 Hy- pochnus, 1 Sept or ia. 913 Patouillard (N.) : Champignons algéro-tunisiens nouveaux ou peu connus [suite] {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 1 17-122). Espèces nouvelles décrites : 1 Tulostoma, 1 Agaricus, 1 Puccinia, 1 Neot- tiella, 1 Pachydisca, 1 Stigmatea, 1 Septoria. 914 Patouillard (N.) : Énumération des Champignons récoltés en Tunisie par M. de Chaignon en 1903 et 1904 {B. S. A., t. XVII, pp. 144-157, 3 pi-)- Espèces nouvelles décrites : 1 Coprinus et 1 Plicaria. 915 Traverso (G. B.) : Secondo contributo allô studio délia flora micologica délia provincia di Como (Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 129-152; 1 Amphisphaeria nouv.). 916 Van Bambeke (Ch.) : Sur un Champignon non encore déterminé, figuré et décrit par Fr. Van Sterbeeck (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 205- 208, 1 fig. dans le texte). 917 Rabenhorst's Kryptogamen Flora (T. I, VIIIe part. : Pilze ; livr. 96- 98) : G. Lindau, Fungi imperfecti [suite] (pp. 257-432, 53 fig. dans le texte). Nomenclature. 918 Degen(A. v.) : Az ûj nomenklatura-szabâlyzat [Die neuen Nomencla- turregeln] {M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 102-106). Paléontologie. 919 Renault (B.) : Quelques remarques sur les Cryptogames anciennes et les sels fossiles de végétation (B. S. A., t. XVII, pp. 53-56). 920 Scott (D. H.) : The early history of seed-bearing plants, as recorded in the carboniferous flora (Memoirs and Proceedings of the Manchester literary and philosophical Society, Vol. 49, IIIe part., 3 fig. dans le texte et 3 pi.). 921 Scott (D. H.) : The sporangia of Stauropteris Oldhamia Binney [Rachiopteris Oldhamia Will.] {The New Phytologist, Vol. IV, nos 5-6, pp. 114-120, 2 fig. dans le texte). 922 Scott (D. H.) : What were the carboniferous Ferns? (Journ. of the Roy. microscopic. Soc, 1905, pp. 137-149, 2 fig. dans le texte et 3 pi-)- — XCIV Pathologie et tératologie végétales. 923 Boutan (Louis) : Un ennemi du café au Tonkin : le Xylotrechus du Bambou sec (C. R., t. CXL, n° 25, pp. 1654-1656). 924 Daguillon (Aug.) : Les cécidies de Rkopalomya Millefolii H. Lw. (R. g. B., t. XVII, n° 198, pp. 241-253, 11 fig. dans le texte). 925 Delacroix (Georges) : Champignons parasites de plantes cultivées dans les régions chaudes (B, S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 191-204, 10 fig. dans le texte). 926 Delacroix (Georges) : Champignons parasites de plantes cultivées en France [Septoria Cucurbitacearum Sacc, parasite sur les feuilles de Melon; Septoria Lycopersici Speg., parasite sur les feuilles de Tomates] (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 168-172, 2 fig. dans le texte). c)27 Delacroix (Georges) : Sur une maladie des Amandiers en Provence (B. S. m. F., t, XXI, fasc. 3, pp. 180-185, 1 fig. dans le texte). 928 Delacroix (Georges) : Sur une maladie des Lauriers-roses due au Phoma oleandrina n. sp. {B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 186-190, 2 fig. dans le texte). 929 Delacroix (Georges) : Sur une maladie du Phœnix canariensis cultivé dans les Alpes-Maritimes (B. S. m. F., t. XXI, fasc. 3, pp. 173-179, 2 fig. dans le texte). 930 Gatin (C. L.) : Un cas de polyembryonie chez le Musa Ensete (B. S. b. F., 4e sér., t. V, n° 5, pp. 277-278, 1 fig. dans le texte). 931 Gillot (F.-X.) : Notes de tératologie végétale (B. S. A., t. XVII, pp. 28-42, 2 pi.). 932 Hecke (Ludwig) : Zur Théorie der Blùteninfektion des Getreides durch Flugbrand {B.d. b. G., t. XXIII, fasc. 6, pp. 248-250, 1 pi.). 933 Jordan (W. H.), F. C. Stewart and H. J. Eustace : Effect of certain arsenites on Potato foliage (N. Y. A. E. S., Bull. n° 267, pp. 263-284, 1 fig. dans le texte et 2 pi.). 934 Migliorato (Erminio) : Contribuzioni alla Teratologia vegeatle {A. d. B., Vol. II, fasc. 3, pp. 397-401, 3 pi.). 935 Parrott (P. J.), S. A. Beach and F. A. Sirrine : Sulphur washes for orchard treatment. II [N. Y. A. E. S., Bull. n° 262, pp. 39-68, 4 pi.). 936 Ravaz(L.) : Sur la cause du dépérissement des Vignes de la Tunisie, de l'Algérie et du Midi de la France (C. R., t. CXLI, n° 1, pp. 58-59). 937 Souny : Un cas de fasciation sur un Cerisier (B. M., 1905, n° 4, pp. 272- 273, 1 fig. dans le texte). 938 Stewart (F. C.), H. J. Eustace and F. A. Sirrine: Potato spraying experiments in 1904 {N. Y. A. E. S., Bull. n° 264, pp. 95-204, 16 pi. et 1 carte). — xcv — Sujets divers. 939 Guffroy (Ch.) : Modifications dans la flore des prairies sous l'influence des engrais (B. S. b. F., 4°sér., t. V, n° 6, pp. 411-419). 940 Kerékhyârtô (Arpâd) : Magyarorszâg viragos nôvenyei a szin tekinte- tében [Die Phanerogamen Ungarns in Bezug auf die Blùten-Farbe] {Nôvenytani Kôzleményck, t. IV, fasc. 1 , pp. 10-16 et (3H4) ; en hongrois, avec résumé allemand). 941 Mattei (Giovanni Ettore) : Per la storia dei tubercoli radicali délie Leguminose (Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 217-226). 942 Moller (A. F.) : Observaçôes phaenologicas feitas no Jardim botanico de Coimbra no anno de 1903 (B. S. Br., t. XX, pp. 207-208). 943 Penzig(0.) : Congresso Internazionale di Botanica tenuto in Vienna dair 11 al 18 giugno 1905 {Mlp., Vol. XIX, fasc. IV-V, pp. 227-228). 944 Reiser (Othmar) : Bericht ûber die botanischen Ergebnisse meiner naturwissenschaftlichen Sammelreisen in Serbien in den Jahren 1899 u. 1900 (M. b. L., 4e ann., n° 6-7, pp. 113-117). 945 Underwood (Lucien Marcus) : A summary of Charles Wright's explo- rations in Cuba (B. T. C, Vol. 32, n° 6, pp. 291-300, 1 carte). -*— ^e_5^^5__o-*— LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE BOTANIQUE Le Congrès international de Botanique qui s'est tenu à Vienne dans le courant du mois de juin a eu le succès que faisait d'ailleurs prévoir le soin apporté à sa préparation par des organisateurs non moins habiles que zélés. La séance solennelle d'ouverture a eu lieu le 12 juin, dans la grande salle des fêtes de l'Université, sous la présidence de M. le Professeur J. Wiesner ; après un discours du président, le ministre de l'Agriculture d'Autriche, le président de l'Académie des sciences, le bourgmestre de Vienne, le Recteur de l'Université et M. le Professeur Perrot, secrétaire général du Bureau permanent de Paris, ont pris suc- cessivement la parole pour souhaiter la bienvenue aux congressistes venus de toutes les parties du monde au nombre de plus de 500, sur lesquels la France comptait une quinzaine de représentants. L'un des principaux objets du Congrès était, comme on sait, la revision des Lois de la nomenclature botanique de 1867. Un de nos prochains numéros donnera à nos lecteurs un compte rendu détaillé des débats relatifs à cette question et des résolutions qui ont été prises. Nous nous bornons ici à signaler que ces débats, préparés par l'im- portant travail que la persévérante volonté du Bureau permanent de Paris a permis au rapporteur général, M. J. Briquet, de mener à bonne XCVI fin, se sont poursuivis pendant une semaine dans des séances spéciales tenues chaque après-midi au Jardin botanique de l'Université, sous la présidence de M. le Professeur Ch. Flahault, de Montpellier, assistéde MM. C. Mez, de Berlin, et Rendle,de Londres, comme vice-présidents. Les autres séances, à la présidence desquelles ont été nommés MM. Borodine, Drude, Engler, Flahault, Goebel, Pfeffer, Scott, Strasburger, Trelease et Warming, ont été consacrées à une série de conférences sur les sujets suivants : Hypolhesen, Voraussetzunge?i, Problème in der Biologie, par M. J. Reinke ; — Darstellung der erdkundlichen Fragen, par M. A. Penck; — Allgemeine Darstellung der botanischen Fragen, par M. A. Engler; — Die skandinavische Lànder, par M. G.Anders- SOn; — Die norddeutsche Tiefebene, par M. C. Weber ; — Mitlel- deutsches Gebirgs-und Hûgelland, par M. O. Drude; — Les Alpes occidentales avec aperçus sur les Alpes en général, par M. J. Briquet; — Die Kohlensàure- Assimilation im Chlorophyll, par M . H . Molisch ; — Die Kohlensàure- Assimilation durch chlorophyllfreie Organismen, par M. F. Hueppe; — Die Kohlensàure- Assimilation vont Stand- punkte des Metabolismus, par MM. Kassowitz; — Allgemeine Régé- nérations-Problème, par M. K. Goebel; — Régénération vo?z Stàm- men und Wurzeln infolge traumatischer Reize, par M. G. Lopriore; — Classification of the Uredinales, par M. J. C. Arthur; — Sur la flore algologique de Bulgarie, par M. St. Pettkoff; — Études sur le développement du Botrytis cinerea, par M. G. Istvanffy; — The Fern-like seed plants of the Carboniferous flora, par M. H. Scott; — Ueber de?i Einjluss der Cytologie auf die Systematik, par M. J. P. Lots y; — Un Institut botanique sous les tropiques, par M. G. Hochreutiner ; — Die Bedeutung der Karstflorafiir die Eniwicklung der mittel-europàischen Flora, par M. G. v. Beck; — Ueber eine Anregung bezùglich einer Einigung iiber die pflanzengeographis- chen Formationen, par M. O. Drude; — Ueber die Théorie von Schïibeler iiber die Verànderu/igen, die PJla?izen bei ihrer Akkli- matisierung unter hohen Breitegraden erleiden, par M. Wille; — Die russischen Sleppen, par M. G. J. Tanfiljev ; — Ueber Bildung neuer Formen durch Kreuzung, par M. E. Tschermak; — Die pflanze?igeographiscke Stellung und Gliederufig der Balkanhalbinsel, par M. L. Adamovic; — Ueber die Genesis der afrika?iischen Flora, par M. J. Palacky; — Ueber regulatorische Vorgànge i?i Pjianzen- kôrper und der en Bedeutung fier die PJla?ize?iziïchtung, par M. F. Schindler; — Pharmakognotische Studien iiber Pfeilgifteund Pfeil- giftpflan3e?i, par M. H. Pabisch ; — Ueber die Sùpa-Arlen Ungarns, par M. V. von Borbas. — XCVII En dehors des séances, et indépendamment des excursions, véri- tables voyages botaniques organisés avec le plus grand soin, qui ont eu lieu avant et après le Congrès, quelques visites ont été, pendant sa durée, faites successivement à la région des grès dans la forêt de Vienne, sous la direction de MM. les Professeurs Cieslar et Vierhapper ; aux coteaux calcaires de Môdling et de la Brùhl, avec M. le Dr. A. v. Hayek ; aux bords du Danube, avec M. le Dr. A. Ginzberger ; enfin au Sehneeberg (2075 m.), à 120 kilomètres de Vienne, dans les Alpes de Styrie, sous la conduite de M. le Professeur von Wettstein, dont on peut dire qu'il a été le président effectif et véritablement l'âme du Congrès. Le deuil qui est venu frapper la cour et la ville par suite de la mort de l'Archiduc Joseph a naturellement amené la suppression des récep- tions et fêtes officielles qui figuraient au programme du Congrès ; mais ses infatigables organisateurs ont tout fait pour rendre agréable le séjour de Vienne aux botanistes présents. Avant de se séparer, les congressistes ont décidé que le prochain Congrès international de Botanique se réunirait en 19 10, à Bruxelles, et ont désigné MM. Durand et Errera pour prendre la tête du comité d'organisation. La veille de l'ouverture du Congrès avait été inaugurée la première Exposition internationale botanique due à l'initiative de l'Associa- tion internationale des botanistes. Installée dans la grande orangerie du palais de Schônbrunn, elle a duré du 11 au 25 juin, et a reçu pendant ce temps environ 15.000 visiteurs, au nombre desquels il faut citer l'empereur d'Autriche. L'exposition a groupé 130 exposants. Elle comprenait trois sections : i° une section historique ; 20 une section des méthodes modernes de recherches et d'enseignement ; 30 une section horticole. Un vif intérêt de curiosité s'attachait à la section historique, dans laquelle se trouvaient réunis des ouvrages anciens et rares, de vieux herbiers, de belles aquarelles, des autographes et des portraits de bota- nistes célèbres, etc. C'est ainsi que le couvent des Bénédictins de Braunau, en Bohême, avait envoyé un herbier de < Georg Philipp Saurwein in Innsprugg, 1748 » ; M. le Dr Figdor, un herbier de « Jeronimus Hardefus von Bregentz, 1562 » ; l'Institut de Physiologie végétale de Vienne, des microscopes historiques (Unger, Nobert et Amici) ; l'Institut botanique de Vienne, une série d'anciens microscopes et de préparations, un herbier du Tyrol du xvie siècle, une lettre de Linné à Jacquin l'ancien, etc. La deuxième section était de beaucoup la plus vaste, et nous ne XCVIII pourrons signaler qu'une bien petite partie des nombreux et intéres- sants objets qu'elle mettait sous les yeux du public. Les microscopes, loupes, balances, appareils de physiologie et instruments de précision divers étaient abondamment représentés. Citons dans ce groupe les expositions des « Stations de contrôle des semences » de Vienne et de Budapest, du « Laboratoire de Pathologie végétale du ministère de l'Agriculture » de Saint-Péterbourg, et des constructeurs en renom comme Hartnack, de Potsdam; Nemetz, Reichert, Siebert, de Vienne; Zeiss, d'Iéna, etc. Les collections botaniques comprenaient : de nombreux herbiers, entre autres Gallise médise flora exsiccata (Lassimonne), Flora exsic- cata bavarica (Société royale botanique de Ratisbonne), Musci europssi exsiccati (E. Bauer), Kryptogamse Germantes, Austrise et Helv élise exsiccatse (W. Migula), Fungi selecti exsiccati (O . Jaap), Carices exsiccatse (A. Kneucker), Gr aminés? exsiccatse (A. Kneucker), Cype- raceœ et Juncacese exsiccatse (A. Kneucker), Flora styriaca exsiccata (A. v. Hayek), Herbarium normale et Iter creticum 1904 (J. Dôrfler), Hepaticss eicropœse (Y. Schiffner) ; des bois; des graines; des maté- riaux dans l'alcool; des préparations microscopiques. Comme échantillons vivants, 1' « Etablissement de recherches biolo. giques * de Vienne exposait de fort belles cultures d'Algues marines (Entéromorphe, Chétomorphe, Cladophore, Code bourse, Code tomen- teux, diverses Floridées), le Dr. O. Richter des cultures pures de Diatomées, l'Association internationale des Botanistes la série de ses cultures de Champignons. Les cartes de géographie botanique et les photographies, particu- lièrement celles de groupements végétaux intéressant la phytogéogra- phie, constituaient un ensemble des plus remarquables dans lequel nous citerons les collections de MM. Adamovic (photographies et cartes phytogéographiques de la péninsule des Balkans), Briquet (Alpes Lémaniennes), Drude (cartes phytogéographiques de Saxe et de Thûringe), Flahault (carte de la végétation de la région de Montpellier et vues des jardins alpins de l'Aigoual), Heinricher (Java), Heller (Corfou, Dalmatie, Turquie), Schrôter (Suisse, Japon, Java, Ceylan), Stùckert (Argentine), Ule (Amazone). Signalons encore les publications envoyées par les auteurs et les éditeurs, telle, par exemple, la belle Iconographie des Champignons de M. Boudier, éditée par la librairie P. Klincksieck, les tableaux, clichés pour projection, préparations, etc., destinés à l'enseignement de la Botanique aux divers degrés, les plantes conservées d'après les procédés du Dr Pestalozzi, de Zurich, lesquelles, depuis le plus humble prothalle de Fougère jusqu'à la plus belle Orchidée, gardant — xcix — leur forme et leurs couleurs, constituent de fort beaux matériaux de démonstration ou de Musée, les modèles de Champignons, les moulages et reproductions de la Maison Pichlers Witwe, de Vienne, etc. La troisième section avait beaucoup moins d'extension que les deux autres ; elle présentait néanmoins aux botanistes des sujets intéressants, tels qu'un exemplaire de Mesembrianthemum Bo/usù\ du Jardin bota- nique de l'Université de Vienne, ainsi que de magnifiques échantillons de Myrmecodia echitiaia et. une nombreuse collection de beaux Platy- cerium provenant du Jardin botanique de l'Université de Prague. En somme, le succès de cette première exposition doit être pour l'Association internationale des Botanistes, qui en a eu l'initiative, un encouragement à persévérer dans cette voie. On peut prédire à la pro- chaine un succès plus grand encore si l'on peut arriver à la rendre plus effectivement internationale. Ajoutons en terminant que l'Association internationale des Bota- nistes a constitué son bureau pour une période de trois ans de la manière suivante : président, M. le professeur von Wettstein ; vice-président, M. le professeur Flahaut ; secrétaire général, M. leDrLatsy; trésorier, M. le Dr Goethart. Elle a en outre décidé de tenir sa prochaine assem- blée générale en 1908, à Montpellier, au moment des fêtes de la Pen- tecôte. NOUVELLES M. le Dr Léo Errera, professeur à l'Université de Bruxelles, vient d'être prématurément enlevé à la science à l'âge de 4.8 ans. Nous apprenons également la mort de M. le professeur Dr Vine von Bôrbas, directeur du Jardin botanique de l'Université de Koloszvar (Hongrie); de M. le Dr Ed. Tangl, ancien professeur et directeur du Jardin de l'institut botanique de l'Université de Czernowitz (Autriche); de M. Théod. Cleve, algologue à Upsal. M. Fr. Fedde a entrepris, sous le titre de Repertorium novarum specierum regni vegeiabilis, une publication périodique destinée à la fois à donner des diagnoses originales de plantes nouvelles et à repro- duire celles qui auront paru dans d'autres Revues botaniques ou dans les ouvrages de floristique. Le Gérant : Louis Morot. Paris. — J. Mersch, imp., 4 bis, av. de Châtilton. JOURNAL DE BOTANIQUE 19e année. — Septembre 1905. BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE Biographie, Bibliographie, Histoire de la Botanique. 946 Buchenau (Franz) : Garke's Flora {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, PP- 3M-33+)- 947 Cozzi (C.) : A proposito di un manoscritto di ^annichelli (B. S. b. i., 1905» Q° 5. PP- 163-165). 948 Shear (C. L.) : Letter of Dr. Asa Gray to Lewis D. de Schweinitz (Rà., Vol. 7, n°8o, pp. 141-143). 948 bis Smith (Worthington G.) : Sowerby's drawings of Fungi [fin] (/. of B., Vol. XLIII, n° 513, pp. 258-266) — Voir n° 814 bis. Biologie, morphologie et physiologie générales. 949 Beal (W. J.) : The vitality of seeds {B. G., Vol. XL, n° 2, pp. 140- H3)- 950 Bittner (Karolina) : Ueber Chlorophyllbildung im Finster bei Krypto- gamen (Oe. Z., LV° ann., n° 8, pp. 302-312). 951 Dean (Arthur) : On proteolytic enzymes. II {B. G., Vol. XL, n° 2, pp. 121-134). 952 Degcn (Albert) : Untersuchung-en iiber die kontraktile Vakuole und die Wabenstruktur des Protoplasmas (B. Z., 63e ann., Ie part., fasc. IX-XI, pp. 163-226). 953 Errera (L.) : Conflits de préséance et excitations inhibitoires chez les végétaux (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 2, pp. 27-43, 6 pi.). 954 Koernicke (M.) : Weiterc Untersuchung-en ûber die Wirkung von Rôntgen-und Radiumstrahlen auf die Pflanzen {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 324-333). 955 Linsbauer (K.) : Uebcr einen Fall von sekundarer Radiârstellung der Laubblâtter {Oe. Z.y LVe ann., nos 7 et 8, pp. 282-283 et 287-288, 2 fig. dans le texte). 956 McCallum (William Burnett) : Régénération in plants. I (B. G., Vol. XL, nu 2, pp. 97-120, 14 fig. dans le texte). 957 Miehe (Hugo) : Wachstum, Régénération und Polaritât isolierter Zellen (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 257-264, 1 pi.). 958 Miyaké (Kiichi) : Ueber Reduktionsteilung in den Pollenmutterzellen einiger Monokotylen (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 83-120, 3 pi.). 959 Mùller (Rudolph) : Zur Anatomie und Entwicklungsgeschichte der Oelbehâlter {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 292-297). 960 Overton (James Bertram) : Ueber Reduktionsteilung in den Pollen- mutterzellen einiger Dikotylen (/. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 121-1^, 2 pi.). 961 Strasburger (Eduard) : Typische und allotypische Kernteilung. Ergeb- nisse und Erorterungen (J. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 1-71, 1 pi.). Biologie, morphologie et physiologie spéciales. Phanérogames. 962 Allen (Charles E.) : Bas Verhalten der Kernsubstanzen vvâhrend der Synopsis in den Pollenmutterzellen von Lilium canadense (J. w. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 72-82, 1 pi.). 963 Cannarella (Pietro) : Ricerche intorno ai limiti di variabilità delP Ari- sarum vulgare Targ. (jV. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 3, pp. 328- 347)- 964 Guignard (L.) : Sur l'existence, dans certains Groseilliers, d'un composé fournissant de l'acide cyanhydrique (C. R., t. CXLI, n° 10, pp. 448-452). 965 Guttenberg (Hermann R. von) : DieLichtsinnesorganederLaubblâtter von Adoxa Moschatellina L. und Cyuocrambe prosirataG'àrtn. (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 265-273, 2 pi.). 966 Longo (Biagio) : Acrogamia aporogama nel Fico domestico [Ficus Carica L.] {A. d. B,, Vol. III, fasc. 1, pp. 14-17, 1 fig. dans le texte). 967 Lopriore (G.) : Ueber die Vielkernigkeit der Pollenkorner und Pollen- schlâuche von Araucaria Bidwilli Hook. {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, PP- 335-346, 1 pi.). 968 Palla (E.) : Ueber den morphologischen Wert der Blute der Gattungen Lipocarpha und Platylepis {B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 316-323, 1 pi.). 968 bis Sadebeck (R.) : Der helle und der dunkle Raphiabast vonMadagas- kar [fin] [B. J., t. XXXVI, fasc. 4, pp. 369-376). — Voir n° 727. 969 Schiller (Jos.) : Zur Embryogénie der Gattung Gnaplialium (Oe. Z., LVe ann., n" 8, p. 312). 970 SchulziA.). : Beitrâge zur Kenntnis des Blûhens der einheimischen Phanerogamen. VII. Nigella arvensis L.-VIII. Herniaria glabra L. (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 297-313). 971 Schweidler (Jos. Heinr.) : Die systematische Bedeutung der Elvveiss- oder Myrosinzellender Cruciferen nebstBeitiâgen zuihrer anatomisch- physiologischen Kenntnis (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 27, pp. 274-285, 1 pi.). 971 a Szabô (Zoltân v.). — Voir n° 1010. 972 Ule (E.) : Biologische Eigentùmlichkeiten der Friichte in der Hylasa (B. /., t. XXXVI, fasc. 4, Suppl. n° 81, pp. 91-98, 2 fig. dans le texte). Cryptogames vasculaires. 973 Lidfors (Bengt) : Ueber die Chemotaxis der Eçuisetzim-Spermatozo'i- den (B. d. b. G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 314-316). Muscinées. 974 Dixon (H. N.) : Nematode galls on Mosses (/. 0/ B.,Vo\. XLIII, 110513, pp. 251-252). 975 Moore (Andrew C.) : Sporogenesis in Pallavicinia (B. G., Vol. XL, n° 2, pp. 81-96, 2 pi.). Algues. 976 Allen (Charles E.) : Die Keimung der Zygote bei Coleockœte(B. d.b.G., t. XXIII, fasc. 7, pp. 285-292, 1 pi.). 977 Guilliermond (A.) : Contributions à l'étude cytologique des Cyanophy- cées (C. R., t. CXLI, n° 9, pp. 427-429). Champignons. 978 Schneider (Albert) : Contribution to the biology of Rhizobia. IV. Two coast Rhizobia of Vancouver island {B. G., Vol. XL, n° 2, pp. 135-139, 3 fig\ dans le texte). 979 Voglino (P.) : Contribuzione allô studio délia Phyllaciinia corylea (Pers.) Karsten {N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 3, pp. 313-327, 8 fig. dans le texte). Systématique, Géographie botanique, Flores, Comptes rendus d'herborisations et de voyages. Phanérogames. 980 Baker (Edmund G.): Notes on Cardamine (J.o/B. , Vol. XLIII, n° 513, PP- 254-256). 981 Béguinot (A.) : Cenni intorno ail' area distributiva di Romulea Rollii Pari. (B. S. b. /., 1905, n° 6, pp. 179-185). 982 Béguinot (A.) : Osservazioni intorno ad alcune Romulea délia flora sarda (B. S. b. t., 1905, n° 6, pp. 171—179). 983 Bestel (F.) et Clém. Aigret : Compte rendu de l'herborisation générale des 2, 3 et 4 juillet 1904 dans l'Ardenne française {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 1 13-138). — Voir nos ion a et 1012 b. 984 Blanchard (W. H.) : The yellow-fruited variety of the black Raspberry (Rk., Vol. 7, n° 80, pp. 143-146. — CIV — Q85 Britten (James) : Note on Eric a bruniades L. (/. ofB., Vol. XLII1, n° 513, pp. 256-257). 986 Calestani (V.) : Conspectus specierum europaearum generis Pencedani (B. S. b. i., 1905, pp. 193-201). 987 Calestani (V.) : Conspectus specierum europaearum g-eneris Seseleos {B. S. b. i., 1905, n° 6, pp. 185-192). 988 Cavara (F.) : Note floristiche e fîtog-eografiche di Sicilia. VII {B. S. b. i., 1905, n° 5, pp. 137-143). 989 Domin (Charles) : Plantae novae bohemica; annis 1900-1904 détectas vel descriptae (B. A. G. b., 14e ann., nos 191-192, pp. 253-268 [à suivre]). 990 Dubjansky (W.) : Ueber den Vegetationscharacter der Kreideentblôs- sungen im Bassin des Plusses Choper (B. J. P., t. V. fasc. 3, pp. 90- 110, 1 pi.; en russe, avec résumé allemand). 991 Duse (E.) : Revisione délie Acaena degli Erbarî di Firenze, Roma e Monaco (N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 3, pp. 349-362). 992 Fedde (F.) : Die geographische Verbreitung der Papaveraceae (B. J., t. XXXVI, fasc. 4, Suppl. n° 81 , pp. 28-43). 993 Fernald (M. L.) : Some lithological variations of Ribes (Rk., Vol. 7, n°8o, pp. 153-156). 994 Fernald (M. L.) : Spergula sativa in Connecticut {Rh., Vol. 7, n° 80, pp. 151-153). 995 Fernald (M. L.) : The genus Arnica in Northeastern America {Rh., Vol. 7, n° 80, pp. 146-150. 995 bis Gandoger (Michel) : Novus Conspectus FloraeEuropae [suite] (B. A. G. b., 14 ann., nos I9i-i92,pp. 221-236 [à suivre]). — Voir n° 517 bis. 996 Ghysebrechts (L.) : Note sur le Phalangùim ramosum Lmk., Liliacée nouvelle pour la flore campinienne {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 85-86). 997 Goiran (A.) : Notizie sopra alcune piante recentemente osservate nelle vicinanze di Nizza {B. S. b. i., 1905, n° 5, pp. 161-163). 998 Greenman (J. M.) : A new Krynitckia (B. G., Vol. XL, n° 2, pp. 146- H7)- 999 Longo (Biagio) : Contribuzione alla Flora calabrese {A. d.B., Vol. III, fasc. i, pp. 1-12, 7 pi.). 1000 Longo (Biagio) : Il Pinus leucodermis Ant. in Calabria (A. d. B., Vol. III, fasc. 1, pp. 13-14). — H Pinus leticodermis Ant. in Basilicata (Ibid., pp. 17-18). 1001 Loppens (K.) : Petites observations botaniques sur quelques plantes du littoral belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 83-85). 1002 Loppens (Karel) : Quelques plantes peu ou pas observées dans les zones maritime et poldérienne (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 22- 24). cv — 1003 Moore (Spencer Le M.) : New Rubiaces from British East Africa (/. of B., Vol. XLIII, n° 513, pp. 249-251). Espèces nouvelles décrites : 2 Oldenlandia, 1 Pavetta, 1 Tardavel. 1004 Pampanini (R.) : Uoa nuova varietà delP Aristolochia fallida Willd. (N. G., nouv. sér., Vol. XII, fasc. 3, pp. 36.V366)- 1005 Paque (E.) : Note sur quelques trouvailles intéressantes (B. S. B. B., t. XLII, fasc. i, pp. q7-98)- 1006 Rose (J. N.) and Jos. H. Painter : Some Mexican species of Cracca, Parosela l P1- Espèces nouvelles décrites : 1 Cracca et 4 Meibomia. 1006 bis Schneider (Camille- Karl) : Die Gattung Berberis [fin] (B. H. B., 2° sér. t., V, n° 9, pp. 813-831, 5 esp. nouv.). - Voir n- 894 **. 1007 Schuster (Julius) : Bemerkungen ûber die Verbreitung kritischer Nuphar-kxKAVi (Oe. Z., LVe ann., n° 8, pp. 313-315. * "£• dans le texte.) 1008 Sodiro (Aloysius) : Plantae ecuadorenses. IV (B.J., t. XXXVI, fasc. 4, pp. 377-388). Polygalaceœ, auctore R. Chodat; Celastraceœ, auc- tore Th. Loesener ; Aceracese, auctore F. Pax ; Sapindaceœ, auctore L. Radlkofer ; Solanacese, auctore U. Dammer. Espèces nouvelles décrites : 4 Monnina, 2 Msytenus, 1 Paullinia, 1 Dunalia, 1 Acnistus, 4 Iochroma, 1 Pascilockroma. 1009 Sprague (T. A.) : Manettiarum pugillus aller {B. H. B., 2e sér., t. V, n°Q, pp. 832-836; 5 esp. nouv.). 1010 Szabo (Zoltân v.) : Monographie der Gattung Knautia {B. J., t. XXXVI, fasc. 4, pp. 38Q-442, 5 fiiT- dans le texte et l carte)- ion Wildeman (E. de) : Énumération des plantes récoltées par Emile Laurent avec la collaboration de M. Marcel Laurent pendant sa der- nière Mission au Congo {Publient, de l'État indépendant du Congo : Mission Emile Laurent (1903-1904), fasc. I, pp. 1-112 [à suivre], pi. I-XXXVIII, 16 fig. dans le texte). — Voir n° 1012 a. Espèces nouvelles décrites : 3 Raphia, 1 Antkericunt, 1 Dracsena, 1 Megaclinium, 1 Angrsecum, 1 Dorstenia, 1 Urera, 5 Loranthus, 1 Po- powia, 1 Capparis, ' \ Manotes, 1 Albizzia, 1 Cynometra, 1 Crudia, 1 Macrolobium, 1 Dialium, 1 Camoensia, 2 Baphia, 1 Tephrosia. Cryptogames vasculaires. ion a Bestel (F.) et Clém. Aigret. — Voir nos 983 et 1012 b. 1012 Christ (H.) : Filices Uleana; Amazonicae {Hdw., t. XLIV, fasc. 6 PP- 359-370). Espèces nouvelles décrites : 2 Trichomanes, 1 Elaphoglossum, 1 Pte- ris, 1 Asplenium, 1 Aspidium, vAlsophila, 1 Danaea. 1012 a Wildeman (E. de). — Voir n° ion. Espèces nouvelles (décrites par M. Christ) : 1 Vittaria, 1 Acrostickum, 1 Cyathea. CVI — MUSCINÉES. 1012 b Bestel (F.) et Clém. Aigret. — Voir nes 983 et ion a. 1013 Cardot (J.) : Quelques Mousses nouvelles pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 8-13). 1014 Cornet (A.) : Contribution à la Flore bryologique de Belgique. Troi- sième liste d'habitations nouvelles d'espèces rares de Muscinées {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 71-76). 1015 Fleischer (Max) : Neue Gattungen und Arten, herausgegeben in Exs. Musci Archipelagi Indici Série VII [1904] (Hdw., t. XLIV, fasc. 6 pp. 301-329, 9 fig. dans le texte). Genres nouveaux : Aërobryopsis et Macrothamniuin ; espèces nouvelles : 1 Macrothamnium , \ Fissidens , 4 Sematophyllum, 2 Rhaphidostegium, 1 Trickosteleum, 3 Ectropotkecium . 1015 bis Herzog (Th.) : Die Laubmoose Badens [suite] (B. H. B., 2e sér., t. V, n° 9, pp. 851-884 [à suivre]). — Voir n° 904 bis. 1016 Levier (E.) : Appunti di briologia italiana. Seconde elenco [Musci frondosi] (B. S. b. t., 1905, n° 5, pp. 145-158). — Terzo elenco [Musci frondosi ed Epatiche] (Ibid., n° 6, pp. 206-216). 1017 Mansion (Arthur) : Bilan de l'année bryologique belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 24-37). 1018 Mansion (Arth.) : Compte rendu de l'excursion bryologique du 16 octobre 1904, à Pécrot et à Florival (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 110-113). 1019 Mansion (Arth.) : Flore des Hépatiques de Belgique {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 2, pp. 44-112). 1020 Mansion (Arth.) : Note sur deux variétés remarquables de Muscinées nouvelles pour la Belgique : Hypnum molluscum Hedw. var. squar- rosîdum N. Boul. et Plagiothecium deuticulaium B. S. var. Aptychus Spruce {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 99-101). 1021 Mansion (Arth.) : Note sur le Breutelia arcuata Schimp., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 66-68). 1022 Mansion (Arth.) : Note sur le Dicranum Blyttii Br. Eur., espèce nouvelle pour la flore belge {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 68-71). 1023 Mansion (Arth.) : Note sur le Fontinalis dalecarlica Br. Eur., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 108- 110). 1024 Mansion (Arth.) : Note sur le Fossombronia cœspitiformis De Not., espèce nouv. pour la flore belge {B. S. B. B., t. XLII, fasc. i, p. 65). 1025 Mansion (Arth.) : Note sur le Liochlœna lanceolata Nées, espèce nou- velle pour la flore belge (B. S. B. B.y t. XLII, fasc. 1, pp. 63-65). 1026 Mansion (Arth.) : Note sur le Platygyrium repens Br. Eur., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 105- 108). — CVII 1027 Mansion (Arth.) : Note sur le Pterigoneurum lamellatum]\\r., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 61-63). 1028 Mansion (Arth.) et Ch. Sladden : Note sur le Bryum obconicum Hornsch., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. i, pp. 103-105). 102g Mansion (Arth.) et Ch. Sladden : Note sur le Grimmia Doniana Sm., espèce nouvelle pour la Belgique {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 101-103). 1030 Mansion (Arth.) et Ch. Sladden : Note sur le Jungermannia cordifo- lia Hook., espèce nouvelle pour la flore belge (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 59-60). 103 1 Péters (A.) : Compte rendu de l'excursion de la section bryologique le 15 mai 1904, à Bauche et Dorinne (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 80-83). 1032 Schiffner (V.) : Bryologische Fragmente. XXIII-XXVI {Oe. Z., LVe ann., n° 8, pp. 289-295). 1033 Van den Broeck (Henri) : Catalogue des plantes observées aux environs d'Anvers. 3e Supplément {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 13-22). Algues. 1034 Chalon (J.) : Note sur une forme très réduite du Fucus limitaneus Mont. (B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 93-94). 1034 bis Suhr (Johannes) : Die Algen des ostlichen Weserberglandes [fin] {Hdw., t. XLIV, fasc. 6, pp. 289-30 j). — Voir n° 793 bis. 1035 West (G. S.) : Desmids from Victoria (/. oj B., Vol. XLIII, n° 513, pp. 252-254). Espèces nouvelles décrites : 1 Pleurotsenium, 1 Micrasterias, 1 Cos- marium. Lichens. 1036 Elenkin (A.) : Nouvelles espèces de Lichens {B. J. P., t. V, fasc. 3, pp. 77-89, 2 pi.). Espèces nouvelles décrites : 2 Lecania, 2 Psora, 1 Tkallœdema, \ Heppia. 1037 Olivier (Abbé H.) : Les principaux parasites de nos Lichens français {B. A. G. b., 14e ann., nos 191- 192, pp. 206-220 [à suivre]). 1038 Olivier (H.) : Nouveautés lichéniques {B. A. G. b., 14e ann., nos 191- 192, pp. 205-206; 1 esp. nouv. de Lecania). Champignons. 1038 bis Brevière (Louis) : Contribution à la Flore mycologique de TAu- vergne [suite] {B. A. G. à., 14e ann., nos 191-192, p. 237-252 [àsuivre]). — Voir n° 797. i039Barsali (E.) : Aggiunte alla micologia pisana. Terza Nota {B. S. b. i., 1905, n° 6, pp. 201-205). — cvm 1040 Bubâk (Fr.) und J.-E. Kabât : Mykologische Beitrâge. III [Hdw., t. XLIV, fasc. 6, pp. 350-358). Espèces nouvelles décrites : 3 Phyllosticta, 1 Vermicularia, 4 Asco- chyta, 1 Diplodùm, 3 Leptothyrium, 1 Ramularia. 1041 Dietel (P.) : Ueber die Arten der Gattung Phragmidium {Hdw., t. XLIV, fasc. 6, pp. 330-346, 1 fig. dans le texte). Espèces nouvelles décrites : 1 Cazoma et 1 Phragmidium. 1042 Magnus (P.) : Ueber die Gattung, zu der Rhizophydium Dicksonh Wright gehôrt {Hdw., t. XLIV, fasc. 6, pp. 347-349, 1 fig. dans le texte) . 1043 Magnus (P.) : Zwei parasitische Harpographium- Arten und der Zusammenhang einiger Stilbeen mit Ovularia oder Ramularia {Hdw., t. XLIV, fasc. 6, pp. 371-375, 1 fig. dans le texte). Pathologie et tératologie végétales. 1043 a Dixon (H. N.). — Voirn0q-j$. 1044 Massalongo (C.) : Deformazioni diverse dei germogli di Euphorbia Cyparissias L. infetti dall1 sEcidium Euphorbias Auct. ex. p. [B. S. b. i., 1905, n° 5, pp. 158-161). Technique. 1045 Chalon (J.) : Note sur une plaque chauffante (B. S. B. B., t. XL1I, fasc. 1, p. 95). Sujets divers. 1046 Adamovic (L.) : Die Entwicklung der Balkanflora seit der Tertiârzeit {B.J., t. XXXVI, fasc. 4, suppl. n° 81, pp. 62-76). 1047 Baccarini (P.) : SulT ordinamento dell1 Erbario centrale di Firenze (B. S. b. i., 1905, n°5, pp. 129-136). 1048 Bommer (Ch.) et J. Massart : Projet d'une étude détaillée de la Géo- graphie botanique de la Belgique [B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, PP- 37-53)- 1049 Chalon (J.) : Les herbiers de la Faculté des sciences de Caen {B. S. B. B., t. XLII, fasc. 1, pp. 96-97). 1050 Engler (A.) : Grundzùge der Entwicklung der Flora Europas seit der Tertiârzeit {B. /., t. XXXVI, fasc. 4, Suppl. nIJ 81, pp. 5-27). 1051 Gilg (Ernst) : Ueber den behaupteten Parallelismus der Silenaceen (Caryophyllaceen) und der Gentianaceen, und ûber neuere System- bildungen {B. J., t. XXXVI, fasc. 4, Suppl. n° 81, pp. 77-90). 1052 Gillot (X.) : Le Congrès international de Botanique à Vienne (Au- triche), du 11 au 18 juin 1905 {B. A. G. b., 14e ann, n&s 191-192, pp. XVII -xxiv). 1053 WilleiN.) : Ueber die Einwanderung des arktischen Florenelementes nach Norwegen {B. /., t. XXXVI, fasc. 4, Suppl. n° 81, pp. 44-61). Le Gérant : Louis Mou en. Paris. — J. Mersch, imp., 4 bit, av. de Chitillcn. CIX TABLE DES MATIERES PU JOURNAL DE BOTANIQUE Tome XIX — igo^ Bernard (Ch.). ■— Quelques remarques à propos des centres Kinéti- ques. (PI. III) 80, 89 Bonnet (Ed.). — Plantes antiques des nécropoles d'Antinoé, 2e ar- ticle 5 Camus (A. et E.-G.). — Classification des Saules d'Europe et Mono- graphie des Saules de France (suite) . ( 1 à 62), (87), ( 101), (115), (125) Charlier (A.). — Contribution à l'étude anatomique des plantes à gutta-percha et d'autres Sapotacées . . 127, 129, 153, 169, 198, 217 Chifflot (J.) et Cl. Gautier. — Sur le mouvement intraprotoplas- mique à forme brownienne des granulations cvtoplasmiques . . 40 Christ (H.). — Filices Cadieriana? •• 58, 69, 125 Gillot (X.). — Etude morphologique et histologique des ascidies de Saxifrages 27 Guignard (L.). — Quelques observations sur le Cordyla Africana . 110 Hamet (R.)- — Notes sur une nouvelle espèce de Drosera . . . . (113) Martel (E.). — Note sur l'anatomie de la rieur des Ombellifères . (85) Morot (L.). — Note de biologie végétale 182 Nicoloff (Th.). — Sur le type floral et le développement du fruit des Juglandées (suite) (63), (69) Stapf (O.). - - Graminées nouvelles de la Guinée française récol- tées par M. Pobéguin 98 Turquet (J.). — Note sur deux plantes phanérogames récoltées dans les régions polaires australes 233 Van Tieghem (Ph.). — Sur le genre Octocnème considéré comme type d'une famille distincte, les Octocnémacées . .• 45 Van Thieghem (Ph.). — Sur la stèle ailée de la tige de quelques Lé- gumineuses 185 Viguier (R.). — Note sur le genre Dizvgotheca 21, 25 Ydrac (F.-L.). — Sur l'appareil Iactifêre des Lobéliacées 12 — ex — AVIS AU RELIEUR Le tome XIX, 1905, se compose de 23 numéros, numérotés de 1 à 12 et là 11 bis. ^ Le Texte comprend i\\, pages et (14^) pages, avec Bulletins biblio- graphiques de | ier à Septembre et Table. CXy^ages. Il n'y a qu'une seule planche hors texte, numérotée III. / £88 Z*^ t \-H \%***: % c$Hc y*À