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Les Septifer, dont on ne connaissait que la coquille, se distinguent des vrais Mytilus par la présence d’un septum interne, situé au-dessous des crochets et semblable à celui des Dreissena. Le Septifer bilocularis est très-abondant sur les rivages de la Nouvelle-Calédonie; c’est de là que j’en ai reçu plu- sieurs individus conservés dans l'alcool et dus aux recher- ches du R. P. Montrouzier et de M. Marie, aide-commis- saire de la marine à Port-de-France. Les envois me sont arrivés presque à la même époque, et je prie ces zélés naturalistes d'agréer l’expression de mes remerciments. (4) Revue zool., p. 275 (1848). Lu EE Manteau. Le manteau des Septifer ne diffère pas de celui des Mytilus ; il esl épais, charnu, gras en quelque sorte, parcouru par des arborisations transparentes. Ses bords, simples et à peine papilleux en dehors, sont garnis, à l’intérieur, d’une large et épaisse duplicature. Sous la charnière, le manteau s'insinue entre les denticulations cardinales de la coquille et produit ainsi une petite crèle membraneuse. Le manteau est ouvert largement tout le long du bord ventral de la coquille ; cette ouverture est destinée à laisser entrer l’eau de mer qui se met directement en contact avec les branchies. Les lobes du manteau se soudent au- dessous et en arrière du muscle adducteur postérieur des valves ; là, ils circonscrivent une fente ou boutonnière des- tinée au passage des excréments; c'est la fente anale qui ne diffère en rien de celle des Mytilus; puis les feuillets réunis de nouveau ne se séparent plus et se confondent intimement sous le bord cardinal de la coquille. Système musculaire. Lesystème musculaire des Sephfer est assez compliqué comme celui des acéphalés byssifères. Le muscle palléal est étroit le long du bord ventral de la coquille; il s'élargit au niveau du muscle adducteur postérieur des valves, et plusieurs de ses fibres vont y trouver un point d'appui : le long du bord dorsal le muscle palléal se rétrécit et cesse un peu en avant de l'extrémité antérieure du muscle rétracteur du pied. L'adducteur antérieur des valves est placé tout à fait à l'extrémité des crochets de la coquille; il s'insère de chaque côté par une surface triangulaire sur le septum cardinal : or, les deux septa se touchant presque dans l'adduction, l'épaisseur du muscle contracté est très-ré- duite. Dans les Dreissènes, le septum donne insertion au MS rie même muscle; de même, chez les Jouannetia, les adduc- teurs s’insèrent sur des lames saillantes que j'ai nommées apophyses myophores. Je crois qu'il serait judicieux d’ap- peler ainsi le sepfum cardinal des Dreissena et Septifer. L'adducteur postérieur des valves diffère sensiblement de celui des Hytilus. Il n’est pas rond, mais allongé, échancré en croissant, et recevant dans sa concavité le muscle rétracteur du pied. Il me rappelle par sa forme l'adducteur des Perna. Le rétracteur du pied est, chez les Sephfer, un très- gros muscle s’insérant sur les deux valves de la coquille par une empreinte allongée en croissant, à convexité oppo- sée au pied, à concavité en contact avec l’adducteur pos- térieur des valves. Chez les Hytilus, au contraire, ce muscle est grêle, constitué par de petits tendons insérés isolément en avant de l’adducteur. Chez les Hodiola le rétracteur est plus fort que chez les Mytilus, mais ses attaches sont nom- breuses, isolées, indépendantes. Le rétracteur des Sep- tfer est donc caractérisé par le volume, l’homogénéité de sa masse musculaire et la largeur de son insertion sur la coquille. La dissection permet de décomposer le rétracteur du pied des Septifer en plusieurs tendons larges, aplatis, superposés, se rendant à l'ouverture byssifère du pied et à sa languette. Il est facile de reconnaitre l’existence de ces faisceaux au-dessus de l'extrémité postérieure de la masse viscérale. Les protracteurs du pied s’insèrent à la base de la lan- guette du byssus et de là se dirigent directement vers le sommet de la coquille, où ils se fixent au-dessous du bord cardinal à une petite distance des crochets. Ils sont étroits, d’un blanc nacré resplendissant et en tout semblables à ceux des Mytilus. Lg Leur action est très-simple; ils portent le pied en avant; ils sont, par conséquent, antagonistes des rétracteurs du pied. Le pied des Septifer se compose de la languette, de l’ouverture byssifère, et du pied proprement dit. La lan- guette, allongée, assez étroite, varie de dimensions suivant les âges, les individus, et l’état plus ou moins grand de contraction de l’animal. Elle est linguiforme, pourvue d’une rainure à sa face inférieure. L'ouverture byssifère est large, circulaire, cernée par un bourrelet assez épais. Le byssus est remarquable par l’abondance de ses filaments d’un fauve-verdâtre et leur finesse extrème. Ils forment une touffe inextricable, char- gée de petits fragments de calcaire. Cette touffe se réunit en untronc lisse, homogène, qui pénètre dans le pied; les filaments contenus dans la glande sont sous la forme de lamelles striées, trausparentes, très-minces et superposées assez régulièrement. Les stries indiquent les divisions ul- térieures des lamelles en filaments. Les filaments libres ont une structure simple, bien dif- férents, en cela, des filaments des Perna, qui sont com- posés de plusieurs fibres soudées. En résumé, ce byssus est un des plus fins et des plus abondants que j'aie jamais vus. Il diffère sensiblement de celui des Moules, dont les fibres sont grosses et surtout rares. J'en conclus que l’adhérence des Septifer doit être très-forte. . Quant au pied proprement dit, placé en arrière de l’ou- verture du byssus, il n'existe que virtuellement, car l’ex- trémité postérieure du sac viscéral est ici presque dépour- vue de fibres musculaires; on remarque seulement une saillie longitudinale à sa face inférieure. Branchies. Les branchies sont au nombre de quatre, Ur deux de chaque côté de la masse viscérale. Les branchies interne et externe sont égales, se recouvrant exactement, et portées sur une membrane distincte, qui donne attache à leurs bords adhérents. L’extrémité postérieure des bran- chies est libre et flottante dans la cavité palléale; elle ne se réunit pas à celle des branchies du côté opposé. Les lames branchiales occupent toute la longueur du bord ventral de la coquille. Leur structure intime est ana- logue à celle des branchies de Mytilus, Lithodomus, Pec- ten, Spondylus, etc. Dans tous ces genres on trouve des branchies à type pectiné; c’est-à-dire de longues lanières disposées en séries et n’adhérant que faiblement entreelles. Le moindre attouchement suffit pour les disjoindre, et le séjour dans l'alcool les réduit à l'état de filaments indé- pendants. Système digestif. La bouche, placée au-dessous du muscle adducteur antérieur des valves, est transversale, garnie de deux paires de palpes égales entre elles, plus ou moins charnues, ornées de sillons assez espacés. Leur extrémité libre est rétrécie. J’ai trouvé ces organes très- courts en les comparant aux palpes des Y/ytilus, qui atteignent au moins la moitié de la longueur de la coquille. | Le tube digestif, l'estomac, le foie, le rectum ne dif- fèrent pas sensiblement de ceux des Mytilus. Je n’ai pas étudié l'ovaire, la glande de Bojanus, le système cir- culatoire et le système nerveux à cause de la rétraction de mes individus. Résumé. Les Septifer sont de véritables Mytilacés ; ils ne difièrent des Mytilus que par quelques particularités de leur système musculaire, savoir : insertion du muscle ad- ducteur antérieur des valves sur des apophyses myophores spéciales ; muscle adducteur postérieur disposé en croissant AD à son insertion sur la coquille; insertion, par une vaste surface, du muscle rétracteur du pied. Ces caractères suffiront pour faire admettre les Septfer à litre de bonne section dans le genre Mytilus. Les Sephfer, de même que les Mytilus, n'ont aucun rapport avec les Dreissena. et n’appartiennent pas à la nème famille naturelle. Le manteau des Dreissena est fermé dans toute sa longueur, excepté sur trois points : ouverture pédieuse, siphon branchial, boutonnière anale. Les branchies sont flottantes en arrière, inégales entre elles; les protracteurs du byssus manqueraient com- plétement d'après M. Van Beneden; la coquille même aune autre structure que celledes Mytilus. Toutes ces con- sidérations confirment la justesse des appréciations de M. Deshayes, qui, dans son système de classification, à toujours éloigné les Dreissènes des Houles pour les rap- procher des Cyclades. P'LE: Explication de la planche IV. Fig. 1. Animal vu de côté, recouvert de son manteau, la valve gauche étant enlevée. a, manteau; b, muscle palléal; c, boutonnière rectale; d, muscle adducteur antérieur des valves; e, adducteur postérieur; f, rétracteur du pied ; g, byssus. Fig. 2. Le même; le manteau est enlevé en avant et les branchies du côté gauche sont rabattues en de- hors.— Mèmes lettres. h, languette du pied; ?, extrémité posté- rieure de la masse abdominale; }, muscle pro- tracteur du pied; k, branchies; !, la membrane POS qui les supporte; m, fibres du muscle rétracteur du pied ; n, palpes labiales. Fig. 5. Extrémité antérieure de l'animal, vue de côté, la valve gauche enlevée. d,adducteur antérieur des valves; o, portion des viscères revètue par le manteau quis'engage sous les crochets : elle est figurée rabattue en arrière pour découvrir la surface d'insertion de l’'adducteur antérieur, qu’elle cache normale- ment; p, crèle du manteau qui s'insinue entre les denticulations cardinales. Fig. 4. La même extrémité vue en avant, le manteau est enlevé en grande partie. d, adducteur antérieur des valves; h, lan- guette du pied ; r, bouche; s, palpe externe; t, palpe interne. Fig. 5. Figure schématique de l’ensemble du système musculaire. d, adducteur antérieur des valves; ff, rétrac- teurs du pied à leur surface d'insertion; m, leurs fibres se rendant au pied; e, adducteur posté- rieur des valves; 77, protracteurs du pied; }, lan- guette du pied; g, byssus; w, bourrelet de l’o- rifice du byssus ; ?, extrémité postérieure el inférieure de la masse abdominale. LE do ee Études sur la faune mealacologique de Saint Jean-de-Luz, de Binan et de quelques autres points du littoral océanien de la Franee, PAR JULES MABILLE. DEUXIEME PARTIE. Binan, Belle-lle-en-Mer ({). À. ArION RuFUS, L. (Limax). Assez abondant aux environs de Dinan : landes du mou- lin Bonnier, le Plessis-Balisson, Plancoët, Cloër, Saint- Samson, Jugon, Saint-Malo; Belle-Ile-en-Mer, maison Fouquet, Loc-Maria, Bangor. 2. ARION SUBFUSCUS, Drap. (Limax). Assez commun sous les pierres, sous les mousses, au pied des arbres, dans tous les lieux frais où humides : la vallée de la Rance, vallée de la Fontaine-des-Eaux, bois du Chêne-Ferron, forêt de Coatquen. — Non observé à Belle- Ile-en-Mer. 9. ARION HORTENSIS, Fér. Dinan : sous les pierres, au pied des fortifications; vallée de la Fontaine-des-Eaux. — Belle-Ile-en-Mer, autour de Sain t-Palais. 4. LiMAxX AGRESTIS, L. Commun partout. Dinan : jardins de la ville, oseraies (1) Voir, pour la première partie, Journal de Conchyl., 186 , p.248 ei suivantes. PET E GE de Lehon, Saint-Servan, Saint-Malo ; forèts de Coatquen, d’Yrignac, la Courbure, — Belle-fle-en-Mer : les landes et les jardins. 5. Limax ARBoRUM, Bouch. Moq.-Tand., Hist. Moll. France, p. 24; 1bid., pl. im, fig. 2. Lam. agrestis var. sylvaticus. Observé une fois sur les rochers de la Courbure, près de Dinan. G. Limax Maximus, L. Les fortifications de Dinan, sous les pierres, les oseraies de Lehon, Jugon. — Les environs de la ville, à Belle-Ile- en-Mer. — Observé également aux Sables-d'Olonne et à la Rochelle. 7. VITRINA MAJOR, Fér. V. Draparnaldi, Cuv.; Moq., pl. vi, fig. 14, etc. Vallée de la Rance, sur les rochers, où elle est fort rare. Lehon (Bourguignat, Malacol. Bret.). 8. VIiTRINA PELLUCIDA, Müll. V. subglobosa, Michaud ; Moq., pl. vr, fig. 53-56. Vallée de la Rance, auprès de Dinan, — Belle-Ile-en- Mer. — La Rochelle, au bord du canal. Vit sous les pierres, sous la mousse, au pied des touffes de graminées, aux environs de Dinan. Cette espèce, par son ouverture arrondie, sa spire éle- vée, ses stries plus fortes, plus apparentes, se rapproche du Vatrina annularis. 9. SucainEA puTRis, L. (Helir). Les oseraies de Lehon, vallée de la Fontaine-des-Eaux : marais de la forêt de Coatquen, près de Dinan; marais de — 14 — Paramé, près de Saint-Malo. — Bords des ruisseaux, à Belle-Tle-en-Mer. Dans toutes ces localités, la coquille atteint une taille moyenne ; elle est plus ou moins colorée, mais toujours très-mince et très-fragile. 10. SuccinEA PrFrIFFERI, Rossm. Vallée de la Rance, près de Dinan , où elle ést fort rare. 11. SUCCINEA OBLONGA, Drap. Vallée de la Rance. Fort rare. Spire fortement tordue; dernier tour comprenant le tiers de la longueur totale de la coquille. Ouverture bien ovale, plus étroite à son extrémité supérieure, où elle forme un angle aigu. 12. SUCCINEA ARENARIA, Bouch. Aussi rare que la précédente, avec laquelle elle vit. Elle se distingue de l’oblonga par sa spire moins tordue et plus ramassée, et surtout par son ouverture arrondie ou ovale- arrondie, à angle supérieur nul ou presque nul. A5. Zonires Fuzvus, Müll. (Helix). Par la convexité de leur dernier tour de spire, les indi- vidus de Dinan se rapprochent du Zonites (Helix) Mortoni, Jeffr.: il est même probable que des recherches ultérieures feront trouver cette dernière espèce dans nos régions. Le Z. fulvus habite sous les pierres et les feuilles mortes: vallée de la Rance. — Non observé à Belle-Ile-en-Mer. 44. Zonites zucipus, Drap. (Helix). Espèce très-abondamment répandue dans tous les lieux frais. Dinan : pied des murailles des fortifications ; vallée Las Œh énumère environ 400 espèces : de plus, il rend à la science le service d’en supprimer 500 (!) qui ont été établies sur des variélés ou sur des individus jeunes, et qu’il renvoie en synonymie. H. CROSSE. Breve cenno di richerche geognostiche ed organo- grafiche intorno ai Brachiopodi terziarii delle rocce Messinesi, pel socio corrispondente (Recherches géognostiques et organographiques sur les Brachiopodes tertiaires des roches de Messine, par) Giuseppe Seguenza ||). En rendant compte du nouveau mémoire de notre ho- norable collaborateur, nous passerons sous silence la par- tie purement géognostique, qui sort de notre cadre, et nous nous contenterons de constater, d’après lui, que les bancs calcaires des roches pliocènes sont, aux environs de Messine, prodigiensement riches en Brachiopodes. L'au- teur, qui compte en donner prochainement une monogra- phie complète, faisant suite à celle qu’il a publiée sur les Fissurellidæ, se borne, pour le moment, à exposer suc- cinctement les principaux résultats de ses recherches. Il signale comme espèces nouvelles, mais sans les décrire, les T'erebratula Benoitiana, T. Michelottiana, T. ellip- üca, T. orbiculata, T. Meneghiniana, T. Lyelliana, T. Guiscardiana , Waldheimia Peloritana, W. Davidsoniana, W. depressa, et Crania lamellosa. H. CROSSE. (1) Naples, 1865. Brochure in-8& de 24 pages d'impression (rage à part des « Annali dell Accademia degli Aspiranti Natu- ralisti di Napoli. » Sér. 3, vol. V). — 96 — Notice of a collection of Nudibranehiate MNol- lusea made in Endia by Walter Elliot, esq., with Descriptions of several new Genera and Species, by (Note sur une collection de Mol- lusques Nudibranches faite dans l'Inde par M. Walter Elliot, avec les descriptions de plu- sieurs genres et de plusieurs espèces nouvelles, par) Joshua Alder et Albany Hancock (1). Les publications qui traitent des Nudibranches exo- tiques sont excessivement peu nombreuses. En ce qui con- cerne ceux des mers de l'Inde, nous ne connaissions, jusqu'ici, que quelques descriptions dues à MM. Quoy et Gaimard, ou à MM. Arthur Adams et Reeve (Voyage du Samarang), et un travail sur les espèces de Ceylan dû au docteur Kelaart, publié en 1858 dans le Journal of the Royal Asiatic Sociely et en 1859 dans les Annals a. Mag. of natural History, et comprenant de nombreuses descrip- tions d’espèces nouvelles, qui, malheureusement, ne sont pas accompagnées de figures. Le nouveau mémoire de MM. Alder et Hancock vient combler une partie des lacunes beaucoup trop nombreuses que présente encore cette par- tie de la Malacologie indienne. Les Nudibranches, dont il traite, ont tous été recueillis par M. Walter Elliot, à Wal- tair, faubourg du port de Vizagapatam (présidence de Madras). Sur 42 espèces recueillies, plusieurs donnent lieu à l’établissement de 4 genres nouveaux, et 51 sont décrites comme nouvelles. Ce sont les suivantes : Doris ormosa, (1) Londres, 1864. Fascicule in-4° de 36 pages d'impression, accompagné de 6 planches coloriées (extrait de la 3e partie du volume V des Transactions of the Zoological Society). More D. Ellioti, D. pardals, D. concinna, D. fragilis, D. areolata, D. villosa, D. rusticata, D. tristis, D. carinata, D. apiculata ; Chromodoris zebrina; Doridopsis (genre nouveau formant en même temps la famille des Doridop- sidæ) fusca, D. gemmacea, D. clavulata, D. pustulosa, D. atromaculata, D. punctata, D. miniata; Goniodoris aspersa, G. cutrina, G.modesta ; Trevelyana bicolor ; Ka- hinga ornata (4); Scyllæa marmorata; S. viridis; Melibe fimbriata; Madrella ferruginosa (2); ÆEolis untlhineata, E. mihitaris, E. ocellata. Les auteurs proposent le genre nouveau Phyllobranchus pour le Proctonotus orientalis de Kelaart, remarquable par ses nombreuses branchies, disposées sur plusieurs rangs et en forme de feuilles. Au point de vue de la nomenclature, nous reprocherons à leur nom générique Kalinga d’être plus indien que latin. Leur genre nouveau Doridopsis est fort intéressant. Il comprend des animaux qui ont tout à fait la forme exté- rieure de véritables Doris, et dont quelques-uns ont été précédemment décrits sous ce nom (Doris tuberculosa, Quoy et Gaimard, D. nigra, Süimpson ; Doris rubra, Kelaart, par exemple) : c’est à peine s'ils s'en distinguent extérieurement par la petitesse de la tête et de la bouche, et par une remarquable différence dans la position de cette dernière. Seulement ils n’offrent pas trace de denture lin- guale, de mâchoire, ni de collier épineux ; leur bouche, destinée à agir uniquement par voie de succion, possède une trompe rétractile : de plus, ils se distinguent par l'ob- sence complète de spicules calcaires, Les auteurs ont donc raison d’en faire une famille à part, celle des Doridopsidæ, (1) Genre nouveau, intermédiaire entre les Euplocamus et les Plocamophorus, remarquable par sa forme obtusément arrondie, et par ses plumets branchiaux séparés les uns des autres. H. C. (2) Genre nouveau, voisin des Proctonotus et se rapprochant des Antiopa sous quelques rapports, H, C BY ee qu'ils placent à côté des Doridide. Le genre est repré- senté, dans les eaux de Madère, par une espèce (probable- ment inédite), d'après une note des auteurs. Cette décou- verte intéressante nous parait fournir une grave objection de plus contre la classification des Gastéropodes, basée exclusivement sur l’armature linguale et buccale des Mollusques, et telle que l’entendent MM. Lovèn, Troschel, Gray et Môrch, car elle vient confirmer, par un exemple de plus, la valeur toute secondaire qu’il convient d’attri- buer à cet ordre de caractères, en matière de classification. Les Nudibranches des mers de l'Inde se distinguent de ceux des régions tempérées par leur grande taille, la ri- chesse de leurs couleurs et la prédominance des Dorididæ sur les autres formes. Les planches qui représentent les espèces sont remarquablement coloriées et accompagnent dignement le beau travail de MM. Alder et Hancock. H. Crosse. NÉCROLOGIE. Pendant l’année qui vient de s’écouler, nous avons eu à déplorer la perte d’un grand nombre de naturalistes, dont quelques-uns occupaient, dans la science, un rang distingué. M. le professeur Gratiolet, après de longs travaux et de pénibles épreuves, était enfin arrivé à une position digne de son mérite, lorsque la mort est venue le frapper, à l’âge de 49,ans, et dans l'épanouissement de toutes ses facultés. Appelé depuis peu à la chaire de zoologie de la Sorbonne, il s’était élevé d’un bond au niveau des professeurs les plus éminents. Il se faisait remarquer par une diction pure, élégante, artistique, que secondait au besoin une véritable éloquence, par des vues ingénieuses et par une conception large et élevée de la science. Si nous ajoutons que, chez lui, le caractère de l’homme était aussi droit, aussi émi- nemment sympathique, que le talent du professeur était remarquable, on comprendra combien nous déplorons la perte de notre regretté collaborateur. Indépendamment de ses nombreux et importants travaux sur les Mammifères et les Hirudinées, il a publié, dans le Journal de Conchy- biologie, deux mémoires très-étendus sur l’anatomie du Terebratula austrahs et du Lingula anatina, un article sur les zoospermes des Hélices et une note sur les travaux de Souleyet. Né le 6 juillet 1845, il est décédé à Paris le 16 février 1865. M. Valenciennes, membre de l’Institut et professeur de zoologie (Mollusques et Zoophytes) au Muséum d'histoire naturelle, était né à Paris le 9 août 1794. Il collabora de bonne heure aux travaux de Lamarck et de Cuvier, et fut choisi par ce dernier pour terminer sa grande histoire na- turelle des Poissons. Successeur de Blainville dans sa chaire de zoologie au Muséum , il fit paraître une monographie du genre Panopée, un travail sur l'anatomie du Nautile, et plusieurs notes sur la structure des branchies chez les Tellines, sur la viridité des Huifres, sur la composition chimique des coquilles, etc. On lui doit, en outre, la partie conchyliologique du voyage de la Vénus. M. Valenciennes a donné, dans notre journal, une description de Volute; c’est sa dernière publication dans le domaine de la science qu'il professait. Il est mort à Paris le 13 avril 4865; il était âgé de 71 ans. M. le chevalier Vérany, de Nice, était bien connu de — 100 — tous les zoologistes par son magnifique ouvrage sur les Céphalopodes de la Méditerranée. Il a déployé dans ce travail toutes les qualités d’un véritable naturaliste et d’un observateur exact et consciencieux. Il comptait publier un autre volume sur les Nudibranches : les dessins étaient faits depuis longtemps, le texte presque terminé, mais la mort de l’auteur nous prive de cette œuvre magistrale, qui eût été digne de son aînée. Espérons que les matériaux amassés par le conchyliolo- giste de Nice ne seront pas perdus pour la science, et qu’ils seront publiés tôt ou tard, soit par sa famille, soit par une société savante, soit enfin par l’État. M. Vérany a collaboré au Journal de Conchyliologie par l'envoi d’un excellent catalogue des Céphalopodes, Pléropodes et Nudibranches des environs de Nice. En dehors de son grand ouvrage, il a publié quelques mé- moires moins importants sur les Mollusques méditerra- néens. M. Henry Caillet, greffier près la cour impériale de la Guadeloupe, était un des plus zélés collecteurs de cette colonie : nous lui devons la connaissance d’un grand nombre d'espèces marines inédites et très-intéressantes pour la science, qu’il a bien voulu nous communiquer et qui ont été décrites et figurées dans la deuxième et dans la troisième série de notre recueil scientifique : il a décrit lui-même l’une d’entre elles. Nous perdons en lui un de nos meilleurs correspondants. Sa collection, qui renferme à peu près toutes les raretés conchyliologiques de la Gua- deloupe et de Marie-Galante, et la plupart des types de ses espèces nouvelles, serait une excellente acquisition — 101 — pour la colonie, si l'administration voulait fonder un Mu- sée local (1). M. le docteur Duval, de Rennes, est décédé après une longue maladie : il a publié quelques articles intéressants dans la Revue zoologique et dans le Journal de Conchy- liologie : il laisse une collection de coquilles assez consi- dérable (2). M. Bouchard-Chantereaux, directeur du Muséum d’his- toire naturelle de Boulogne-sur-Mer, s'était fait connaître par son infatigable dévouement à la science et ses nom- breuses et fructueuses recherches sur les Invertébrés vi- vants et fossiles du Boulonnais. Parmi les travaux publiés par lui, nous citerons son catalogue des follusques ma- rins observés sur les côtes du Boulonnais (1854), son cata- logue des Yollusques terrestres et fluviatiles du Pas-de- Calais (1836), sa notice sur le genre Ancyle (1852), ses notes sur le genre Productus (1842), sur le nouveau genre Davidsonia (1828), sur les espèces du genre Limanomya (1849), et enfin ses observations sur les élices saxicaves du Boulonnais, dont nous avons rendu compte dans une des dernières années du Journal de Conchyhologie. Les pertes que la science a faites en Angleterre ne sont pas moins douloureuses que celles que nous venons de signaler dans notre pays. (1) La collection de feu M. Caillet est actuellement entre les mains de son gendre, M. Morau, sous-commissaire de la marine, à la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), à qui l’on peut s'adresser. (2) La famille serait disposée à la céder. (S’adresser à M. Du- val fils, rue Louis-Philippe, 17, à Rennes.) — 102 — Notre honorable ami et correspondant , H. Cuming, de Londres, si connu du monde savant et si universellement apprécié pour les inestimables services qu’il a rendus à la science malacologique, a succombé le 9 août 1865, à 4 heures moins 20 minutes du soir, après quinze jours de maladie et dans la 75° année de son âge. Né le 14 février 1791, à West-Alvington, Kingsbridge, Devon, il mon- tra, dês l'enfance, de remarquables dispositions pour les sciences naturelles et particulièrement pour la conchy- liologie, et fut encouragé, dans ses premiers pas, par l’au- teur des Tes{acea britannica, le colonel Montagu, qui de- meurait aux environs. Plus tard , il s’établit à Valparaiso, el c’est alors que se développa chez lui ce goût passionné pour l’histoire naturelle qui ne devait l’ahandonner qu'avec la vie. Il entreprit, en 1826, un premier voyage scienti- fique, dans le cours duquel il explora l’île de Juan-Fer- nandez, l’île Pitcairn, Taïti et différents autres points des mers du Sud, dont plusieurs n’avaient pas encore été visi- tés par les naturalistes. Dans un deuxième voyage, qui dura près de deux ans, il parcourut tout le littoral paci- fique de l'Amérique, depuis l’île de Chiloë (44° degré de latitude S.) jusqu’au golfe de Conchagua (13° degré de latitude N.), sur un yacht frété spécialement pour cette expédition : l’un des premiers, il eut recours à l'emploi de la drague sous voile et à l’ancre, pour se procurer, à l’état vivant, les Mollusques des grands fonds. Il revint en Angleterre dans le cours de l’année 1851, avec d’im- menses matériaux, qui donnèrent lieu à de nombreuses descriptions d'espèces nouvelles faites par les naturalistes anglais, et particulièrement par Broderip et G.B. Sowerby. En 1855, il entreprit son célèbre voyage aux Philippines, qui dura quatre années, et qui mit le comble à sa répu- tation scientifique en lui donnant l’occasion de révéler au — 103 — monde savant l’admirable faune malacologique de ces îles, à peu près totalement inconnue avant lui. C'est ainsi que notre regrettable ami parvint à réunir cette collection unique au monde, qu’il augmenta encore, pendant vingt-six ans, par des acquisitions et de nouveaux échanges, et qui fournit à MM. Reeve et Sowerby les ma- tériaux de leurs grandes publications : sa collection com- prend plus de 50,000 espèces ou variétés, et celle d’aucun Musée public ni particulier ne peut lui être comparée. Nous ajouterons que son zèle pour la science lui faisait apprécier et aimer les véritables savants, et que nul ne communiquait, avec plus de bienveillance et de libéralité que lui , ses richesses conchyliologiques à ceux qu’il savait en état de les décrire convenablement. Il a rendu des ser- vices que l’on ne saurait trop reconnaître à la science de la distribution géographique des espèces, si négligée antre- fois, et si justement appréciée de nos jours. Enfin, comme naturaliste, il possédait un coup d’œil infaillible, une mé- moire sûre et une ardeur scientifique qu’il avait conservée toujours jeune et vivace jusque dans ces dernières années. Sa mort est une véritable calamité scientifique pour les naturalistes de tous les pays. M. le docteur S.P. Woodward est mort également cette année : C'était l’auteur du Manual of the Mollusca, le meilleur traité élémentaire que nous connaissions, et cel ui dont l'immense succès a été le plus justifié à nos veux. [1 était aide-naturaliste (assistant) au British Museum, pour la minéralogie et la géologie. Une autre perte bien regrettable, c’est celle de notre — 104 — honorable correspondant et collaborateur M. Lovell Reeve, qui à succombé récemment à une maladie dont il souffrait depuis longtemps. Travailleur infatigable, il a publié de nombreux ouvrages sur la Conchyliologie, parmi lesquels nous citerons les suivants : Conchologia syslematica , Voyage of the Samarang (en coliaboration avec M. A. Adams), Elements of Conchology, de nombreuses descrip- tions d'espèces dans les Proceedings of the zoological Society of London, et un travail, publié il y a quelques années, sur Îles Mollusques de la Grande-Bretagne. Mais son meilleur titre auprès des naturalistes consiste dans la publication du Conchologia iconica, immense entreprise déjà très-avancée, et qui, malgré ses imperfections, laisse loin derrière elle tous les ouvrages du même genre publiés en France, en Angleterre et en Allemagne. Espérons que la mort de l’auteur et celle de M. Cuming, dont la collec- tion fournissait presque tous les matériaux de l'ouvrage, n’arrêteront pas la publication d’une œuvre aussi utile pour la science et que ce beau travail trouvera des conti- nuateurs | Nous apprenons enfin la mort d’un naturaliste belge distingué, M. Cantraine, professeur de zoologie à l'uni- versité de Gand et auteur de la Malacologie méditerra- néenne (1). H. Crosse et P. FiscHer. (4) I laisse une collection de coquilles que sa famille serait disposée à céder. (S’'adresser à madame veuve Cantraine, rue Charles V, n° 88, à Gand.) #1 PARIS, — IMP, DE MIE Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DK L'ÉPERON, De — 1865 ’ ? Sn om 2 mt ie en mt oem JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. fi Avril 1866. Note sur les Volutes opereulées, et catalogue des espèces vivantes qui appartiennent au genre Lyria, PAR H. CROSSE. Depuis plusieurs années déjà nous soupçonnions l’exis- tence d’un opercule chez un certain nombre des mol- lusques qui font partie du grand genre Voluta, mais les renseignements qui nous avaient été transmis de divers côtés étaient trop vagues et trop incertains pour nous permettre d'établir ce fait intéressant comme acquis à la science. Noshonorables correspondants dela Nouvelle-Calédonie, le R. P. Montrouzier et M. Marie, nous avaient parlé, le premier dans ses lettres (1), le second de vive voix, lors Al Jai déjà eu l’honneur de vous répondre au sujet de la « Voluta deliciosa. 11 est très-certain qu’elle a un opercule corné, « ovalaire, plus petit de beaucoup que l’ouverture de la coquille. » (Extrait de la dernière lettre à nous adressée par le R, P, Mont- rouzier, le 21 septembre 1865.) H, C, 8 1 — 106 — de son dernier séjour en France, de l'existence d’un opercule de petite dimension chez l'animal du Voluta deliciosa: malheureusement, commeles preuves matérielles manquaient encore, nous gardions bien à regret le silence, tout en ayant la conviction morale de Pexactitude de l’assertion. Nous nous trouvons enfin en mesure d'aborder notre sujet avec des preuves en mains. Récemment, le R.P. Montrouzier a fait parvenir à M. le docteur Souverbie, notre honorable collaborateur et ami, deux individus de Voluta deliciosa, munis de leur opercule, et ce dernier a bien voulu nous communiquer l’un d’entre eux. Presque en même temps, nous avons reçu d’un de nos plus zélés correspondants, M. B. Thomas, de Brest, dont nous avions appelé l'attention sur ce sujet, la communication d'une autre petite espèce, le Voluta harpa, Barnes, également munie de son opercule. Voilà donc déjà deux espèces chez lesquelles la présence d’un opercule peut être considérée comme un fait acquis. Notre premier soin a été de nous assurer, par l'étude comparative de ces deux coquilles et des formes voisines avec les autres espèces du genre, s'il était possible de trouver des caractères conchyliologiques qui permissent de séparer nettement et, pour ainsi dire, à première vue les Volutes operculées des autres, même en cas d'absence d'opercule. Nousavonseru remarquer queces Volutessedistinguaient des autres, en dehors de l’opercule qui les caractérise : 1° Par l’étroitesse de leur ouverture, comparativement aiee celle des véritables Volula, et par sa forme d'un ovale allongé. 2° Par la prédominance des deux plis columellaires les -plusrapprochés dela base, fouours beaucoup plus développés que les autres; tandis que, daus les véritables Voluta, les Rae plis columellaires les plus éloignés de la base sont seule- ment, en général, un peu inférieurs en volume aux autres. 5° Par la présence, à la suite des deux plis columellaires précités, d’un nombre plus ou moins grand, mais géné- ralement considérable, de petits plis transversaux, qui se terminent souvent, à la partie pariétale, par une denticu- lation lamelleuse, très-voisine de celle des Pisania( Volula deliciosa, V. nutræformis, etc.). 4° Par leur aspect mitriforme et leur taille peu consi- dérable, comparativement à celle de la majeure partie des Voluta. 5° Par le système de côtes longitudinales qu'elles possèdent généralement. (Nous devons remarquer, toutefois, que, sous le rapport de ce dernier caractère, quelques espèces font exception. C'est ainsi que le Voluta deliciosa est, à l’état adulte, complétement lisse sur ses deux derniers tours, et ne montre des traces de costulations que sur les deux ou trois tours qui continuent immédiale- ment la coquille embryonnaire. Dans le V. Beaui, les côtes sont très-peu sensibles, et, dans le V. harpa, elles commencent à s’oblitérer.) G° Enfin par la présence, sur le côté externe du bord droit, d’un bourrelet ou renflement tout particulier, très- marqué, et qui rappelle beaucoup celui qui caractérise si bien le curieux genre Craspedotus. Nous pensons, dès lors, être en droit de procéder du connu à l'inconnu et de considérer comme operculées toutes les espèces dont la coquille offre la réunion des caractères que nous venons d'énumérer. Le mollusque des espèces qui composent ce groupe est malheureusement encore inconnu, ce qui est éminemment regrettable. En effet, son examen anatomique permettrait de fixer défini. tivement la place qui lui revient et de décider la question — 108 — de savoir si ces formes doivent rester à côté des véritables Voluta, ou si, au contraire, il faut les en éloigner pour les rapprocher d’autres genres avec lesquels elles paraissent avoir certaines affinités conchyliologiques, par l'aspect général, la forme de l'ouverture et la disposition des tours embryonnaires, les Pisania, par exemple (1). Tout ce qu'il est permis de dire, dans l’état actuel des connais- sances, c'est que, d’après l’étroitesse relative et le resser- rement de l’ouverture de la coquille, l’animal nous paraît devoir être notablement plus petit que celui des véritables Volutes qui, au moins dans les espèces que l’on connaît, atteint un développement considérable. Si, maintenant, nous comparons l’opercule du V. deli- ciosa que nous avons sous les yeux avec ceux des genres appartenant aux familles voisines, nous éprouvons un certain embarras en ce qui concerne sa classification. En effet, cet operculeest, pour ainsi dire, intermédiaire entre celui des Pisania, Triton, Turbinella, Murex, etc., à nucléus apical, etcelui des Monoceros,Jopas, Magilus, etc. . à nucléus latéral, mais pourtant plus voisin des pre- miers Il est ovale-allongé, assez mince, corné, sensiblement plus petitque l’ouverturedela coquille, et, par conséquent, jusqu’à un certain point, rudimentaire. Sa partie externe estsillonnée de striesrugueuses, inégalement concentriques autour «un nucléus situé un peu à droite et environ au quart antérieur du diamètre longitudinal, c’est-à-dire à la fois subapical et sublatéral : sa partie interne présente (1) Indépendamment des caractères ci-dessus, certains Pisania se rapprochent de nos V’olutes cperculées par une torsion de la partie basale de la columelle, qui peut, à la rigueur, passer pour un commencement de pli columellaire (P. picta, Reeve; P. cre- nilabra, À. Adams; P. Montrouzieri, Crosse, etc.). EH. C. — 109 — une apparence annulaire, en ce sens que le milieu, qui est terne, se trouve entouré d’une partie externe luisante, qui forme une sorte d’anneau allongé. Nous ne connaissons, dans aucun genrede Gastéropodes, d’opercule corné tout à fait semblable à celui-ci, que l’on trouvera représenté à la fig. 5 de la pl. VI de notre présent numéro. Il nous reste maintenant à examiner sous quelle dénomination il convient de désigner ce groupe de coquilles, qui ne nous paraît pas pouvoir rester dans le genre Voluta, restreint à ses limites naturelles. Nous aurions peut-être été, jusqu'à un certain point, en droit de proposer un nom générique nouveau pour le groupe des Volutes operculées, aucun naturaliste n'ayant jusqu'ici, à notre connaissance du moins, signalé ce caractère dans plusieurs espèces (1). Mais, comme ces formes nous paraissent pouvoir rentrer toutes dans un des genres proposés antérieurement, le genre Lyria, à la condition, toutefois, d’en rectifier et d'en compléter les caractères, qui sont insuffisants et mal établis, nous aimons mieux adopter cette coupe que de surcharger la nomenclature d’un nom générique de plus, quand elle peut s’en passer. Le genre Lyria a été proposé par M. Gray, à la page 141 de l’année 1847 des Proceedings de la Société zoologique de Londres, dans les termes qui suivent : 92. Lyria harpula (4), Swains. Vol. nucleus. Par cette phrase, quelque peu hiéroglyphique, l'auteur (1) M. Gray (Guide to the syst. distr. of Mollusca, p. 34, 1857) prétend, en se basant nous ne savons sur quelle autorité, que le Voluta musica, L., possède un opercule corné bien distinct. Peut- être son assertion repose-t-elle sur un de ces mistakes auxqueiz l’auteur anglais, malgré son mérite, est quelquefois sujet ? H. C, — 110 — annonce l'intention de comprendre dans son genre là partie de la quatrièmesection duG. arpula, deSwainson, qui a pour type le Voluta nucleus, Lamarck, mais il garde le silence le plus complet sur ses caractères distinctifs. C'est donc un genre purement nominal. Il serait, par conséquent, sans valeur aucune et devrait être rejeté de la nomenclature, si MM. Henry et Arthur Adams, dans la partie de leur Genera, qui à paru antérieurement au Guide of Mollusca de M. Gray (1855-1855, d’après Carus et Engelmann), n’avaient cru devoir l’adopter et ne lui avaient donné l'autorité qui lui manquait, à l’aide de la phrase caractéristique suivante : « G. Lyria, Gray. — Coquille ovalement fusiforme, « solide; spire acuminée, tours munis de côtes longitudi- « nales; ouverture ovale; columelle avec de nombreux « plis transverses ; bord externe simple, tranchant. » M. Gray lui-même, en 1857, dans son Guide of Mol- lusca, a fini par se décider à caractériser son genre ainsi : « Coquille fusiforme; spire conique; tours plissés; colu- « melle avec de nombreux petits plis en arrière de deux « qui sont-plus grands que les autres. » Dans la première de ces diagnoses, nous ne trouvons indiqués que deux caractères génériques un peu sérieux, les nombreux petits plis de la columelle et les tours munis de côtes longitudinales, et encore ce dernier n’est-il pas constant, ainsi que nous l'avons démontré plus haut. Dans la seconde, l’auteur en ajoute un autre seulement, celui des deux plis columellaires plus grands que les autres. Les trois auteurs négligent de signaler les importants caractères génériques suivants : l'étroitesse relative de l’ouverture. la présence du renflement ou bourrelet si caractérist'que de la partie externe du bord droit, l'aspect — 111 — mitriforme des coquilles, et enfin la présence d’un oper- cule. De cette connaissance imparfaite des véritables carac- tères du genre Lyria par son auteur, il nous semble résulter clairement que ce dernier, en l’établissant, a été felicior quäm prudentior, et nous en trouvonsune nouvelle preuve dans ce fait qu'il met au nombre des Lyria, dans son Guide of Mollusca, une grande espèce fort rare, le Voluta festiva, Lamarck, dont MM. Adams font un Cym- biola, et qui nous paraît, d'après les figures et les descrip- tions que nous connaissons, devoir rester dans les véri- tables Volutes. Nous allons donner les caractères du genre Lyria, tel que nous le comprenons, el le catalogue des espèces vivantes qu’il renferme. G. LyrrA, Gray emend. (In H. et À. Adams Gener., 1855-1855, nec in Proceed. zool. Soc., 1847.) Testa ovato-oblonga, mitriformis, crassiuscula, plerum- que (sed non semper) longitudinaliter costata; apertura subovata, leviter stricta; margine columellari ad basin valide biplicato, deinde plicis parviusculis, plus minusve numerosis munito, interdum ad parielem unidenticulato, margine dextro extus turgido, peculiariter inflato, ad limbum simplice, aculo. Operculum ovalo-elongalum, tenuiusculum, corneum, supra concentrice sed inæqualiter rugoso-strialum circa nucleum dexirorsum nec procul ab apice situm; subtus annulare. Animal 1gnotum. 1. E-pèces à derniers Lours dépourvus de côtes et lisses, — 112 — et à premiers tours costulés (à l'exception de la partie embryonnaire du test). Â. LyYRIA DELICIOSA. Voluta deliciosa, Montrouzier, Journ. Conchyl., vol. VIT, p. 375, et vol. VIT, p. 1292, pl. 11, fig. 7-8. Hab. Nouvelle-Calédonie ; Art (le R. P. Montrouzier), presqu’ile de Port-de-France (M. Marie). IT. Espèces à côtes longitudinales, obsolètes et peu marquées. 9. LyriA BEAUI. Voluta Beaui, Fischer et Bernardi, Journ. Conchyl., vol. V, p. 296, pl. 1x, fig. 1-2. Hab. Marie-Galante (Antilles françaises). 3. LYRIA NUCLEUS. Voluta nucleus, Lamarck, Reeve, Conch. Ic., 41. Voluta perdicina, Megerle (teste Reeve). Hab. La côte nord-est d'Australie, près du cap York (F. Angas). 4. LYRIA CASSIDULA. Voluta cassitula, Reeve, Conch. Ic., 60. Hab. Japon. IT. Espèces à côtes longitudinales fortement marquées. 9. LYRIA DELESSERTIANA. Voluta Delessertiana, Petit, Mag. zool., 1842, pl. Lvu. — _— Reeve, Conch. Ic., 5. Hab. Madagascar; Mayotte; Nossi-Bé. — 113 — G. LyYRIA COSTATA. Voluta costata, Swainson, Journ. of Sciences, 1824, p- 93. Voluta lyrata, Humphrey ms.,in Sowerby Cat. Tankerville (absque descriptione), n° 2140. Voluta Anna, Lesson, Illustr. zool., 1832. Voluta coslata, Reeve, Conch. Ic., 51. Hab. Moluques: mers de l'Inde. 7. LYRIA MITRÆFORMIS. Voluta mitræformis, Lamarck, Reeve, Conch. Ic., 7. Voluta muluicostala, Broderip (teste Reeve). Hab. Australie méridionale, sur les bancs de sable va- seux du golfe de Spencer et du golfe Saint-Vincent. Les individus recueillis à Port-Lincoln sont plus petits et moins colorés que les autres (F. Angas). 8. LyRIA ARCHERI. Voluta (Lyria) Archeri, Angas, Proc. zool. Soc., London, 4865, p. 55, pl. 11, fig. 4-5. Hab. Antilles (Montserrat, teste Angas) ? also Martin 'AUTY, 9. LYRIA LYRÆFORMIS. Mitra lyræformis, Swainson, Zool. IIL., tab. Liv. Voluta lyriformis, Broderip, Zool. Journ., vol. HE, p. 85, pl. ur, fig. 5. Voluta lyræformis, Reeve, Conch. Ic., 48. Hab. Côte orientale d'Afrique. IV. Espèces à bord externe épaissi, infléchi et portant une dent obtuse à sa parlie médiane. Sous-genre Enœla de MM. H.et À. À dams (partim). — 114 — 10. LyriA HARPA. © Demnadu re, /0 Voluta harpa, Barnes, Ann. Lyc., New-York, vol. 1, p. 459, pl. 1x, fig. 4. 1625, Voluta harpa, Reeve, Conch. Ic., 5. Hab. Santa-Elena (Colombie occidentale). Cette espèce a été recueillie, sur ce point, par M. Cuming, au moyen de la drague, et à une profondeur de huit brasses. 11. Lyria CUMINGI. Voluta Cumingi, Broderip, Reeve, Conch. Ie., 4. Hab. Amérique centrale, golfe de Fonseca, San-Salva- dor. Cette espèce a été également recueillie par M. Cu- ming, au moyen de la drague, à une profondeur de neuf brasses. V. Espèces douteuses. Nous comprenons, sous cette dénomination, trois petites espèces complétement mitriformes; très-différentes des L. harpa et L. Cumingi par leur forme élancée, elles ne s'en rapprochent que par la présence d’une dent à la par- tie médiane du bord droit et de plus ou moins nombreux petits plis à la columelle. C’est done, sous toutes réserves, que nous les cataloguons ici, dans le genre Lyria, à l'exemple de MM. Adams, et nous n’en prenons nulle- ment la responsabilité. N'ayant aucune de ces espèces à notre disposition, nous ne sommes pas en mesure de dé- lerminer avec certitude la place qu’elles doivent occuper, selon nous. 19. LYRIA GUTTATA. Volula guétata, Recve, Conch. Fe., 56. ÉAT OR ar Ton RAR A PTS He “me — 115 — Lyria (Enœta) guttata, M. et À. Adams, Genera, vol. T, p.167. Hab. Honduras. 15. LYRIA CYLLENIFORMIS. Voluta cylleniformis, Sowerby, Thesaurus, p. 214, pl. 59, fig. 112-115. Lyria (Enœæta) cylleniformis, H. et A. Adams, vol. I, p. 167. Hab.. 2. ° 14. Lyria GuiLpiNGr. Voluta Guildingi, Sowerby, Thesaurus, p. 214, pl. 55, fios 410, 111. Lyria (Enœta) Guildingi, H. et A. Adams, Genera, vol. I, p,107, Hab. Saint-Vincent (Antilles). Sur les 11 espèces qui appartiennent, incontestablement, au genre Lyria, 4 sont américaines et distribuées, 2 sur la côte Pacifique et 2 sur la côte Atlantique de la partie centrale de ce grand continent; 4 autres appartiennent à d’autres régions de l'océan Pacifique (Australie 2, Nouvelle- Calédonie 4, Japon 1); les 5 dernières vivent dans les mers qui séparent l'Afrique orientale de l'Inde. Plusieurs espèces fossiles qui présentent les caractères conchyliolo- giques que nous avons exposés plus haut, et notamment le Voluta harpula, Lamarck, du bassin de Paris, nous pa- raissent appartenir également au genre Lyria. En terminant cet article, nous rappelons de nouveau aux naturalistes néo-calédoniens toute l'utilité qu'il y au- 4 rail pour la science à pouvoir étudier analomiquement — 116 — l'organisation de l'espèce qui habite leurs côtes, et nous les invitons en même temps à vouloir bien nous transmettre quelques renseignements sur la forme générale, la colora- tion et le développement hors de la coquille de l'animal, s'ils peuvent être à même de faire ces observations. H. C. Note complémentaire sur l’opercule du €Chryso- stomna Nicobaricum, Gmelin ; PAR H. CROSSE. Nous donnons à la figure 8 de notre planche V la représentation de l’opercule d’une espèce dont la coquille seule est bien connue depuis longtemps sous le nom de Turbo Nicobaricus, Gmelin : cet opercule n’a pas encore été figuré et est intéressant en ce qu’il permet de fixer définitivement, dans la méthode, la place restée un peu douteuse auparavant du mollusque dont il s'agit. Nous avons, le premier, croyons-nous, eu connaissance de la nature cornée et non calcaire de cet opercule, qui ne per- mettait pas de conserver l'espèce dans le genre Turbo, et: nous avons communiqué nos exemplaires à notre collabo- rateur Fischer, qui en a donné une description détaillée à laquelle nous renvoyons nos lecteurs (1). Comme lui, (1) Journ. Conchyl., 1861, vol, IX, p. 265-267. L'opercule figuré appartient au musée de Bordeaux, et nous a été commu- niqué par son directeur, que nous remercions de son intéressante communication : nous l’avons choisi de préférence à nos exem- plaires à cause de sa grande taille et de son meilleur état de conservalion, AC. — 117 — nous pensons que l’on doit, à l'exemple de MM. Swainson, Adams et Gray, rapprocher l'espèce des Rotella. En effet, elle offre, à un haut degré, l’un des caractères conchylio- logiques de ce genre, la callosité épaisse de la columelle, et son opercule est tout à fait semblable à celui des Rotella et du genre voisin Isanda, H. et À. Adams. Nous pensons donc que l’on peut, au moins au point de vue de la méthode artificielle, adopter, pour l’espèce de Gmelin, le nom générique proposé par Swainson, et l’appeler Chry- sostoma Nicobaricum, bien que l’auteur ne paraisse avoir connu aucun des motifs scientifiques qui devaient plus tard légitimer sa coupe, et qu'il l'ait, par conséquent, proposée bien légèrement. H. C. Observations sur la faume malacologique de la Cochinehine et du Cambodje, comprenant la description des espèces nouvelles (1), PAR JULES MABILLE ET GEORGES LE MESLE. A. MARINÆ, À. PETRICOLA DIVARICATA, Deshayes. Hab. Poulo-Condor : vit dans les madrépores. (1) Les espèces mentionnées ou décrites dans le présent cata- logue ont toutes été recueillies par M. G. Le Mesle, dans le cours du voyage scientifique qu'il a fait récemment dans quelques parties de la Cochinchine et du Cambodje. H. Crosse. — 118 — 9. TELLINA SPENGLERI, Chemnitz. Hab. Saigon. 5. Donax FABA, Chemnitz. Hab. Saigon. 4. VENUS DONACIFORMIS, Chemnitz. Hab. côtes Est de la Cochinchine. 5. CYCLINA CHineNsis, Chemnitz (Venus). Hab. mêmes localités. G. CARDIUM UNEDO, L. Hab. mêmes localités; Poulo-Condor; Singapore (0. Debesux). 7. CARDITA SEMI-ORBICULATA, L. (Chama). Hab. Poulo-Condor; vit dans les madrépores. 8. Arca Kraussi1, Philippi. Hab. avec la précédente. 9. ArcA FuscA, Bruguière. Hab. avec les précédentes. 10. MopioLA CINNAMOMEA, Chemnitz (Mytilus). Hab. avec les précédentes. 41. Lirmopomus LirHoPHAGus, L. (Mytilus). Hab. avec les précédentes. Nous n'avons pu trouver aucune différence appréciable entre les échantillons recueillis en Cochinchine et ceux qui viventsur nos côtes : au point de vue de la répartition géographique des espèces, ac ee ce nouvel habitat nous semble des plus intéressants à si- gnaler (1). 12. PECTEN RADULA, Dillwyn (Ostrea). Hab. Poulo-Condor. 15. SPONDYLUS CHINENSIS, Sowerby. Hab. Poulo-Condor; cap Saint-Jacques. 14. Hirponyx ANTIQuATUS, Gmelin (Patella). Hab. Poulo-Condor. 45. HALIoTIS ovina, Chemnitz. Hab. Poulo-Condor; sur les rochers. 16. NERITA POLITA, L. Hab. cap Saint-Jacques. 47. NERITA ALBICILLA, L. Hab. cap Saint-Jacques; Poulo-Condor. 18. NERITA UNDATA, L. Hab. Saïgon; Poulo-Condor. 19. Trocaus Maximus, Koch. Hab. Poulo-Condor. 20. TROCHUS MACULATUS, L. Hab. Poulo-Condor: 21. CeriTHiuu oBrusum, Wood (Strombus). Hab. Bariah; Mytho (Cochinchine). 22. CERITHIUM CHARBONNIERI, Petit. Hab. Mytho (Journ. Conchyl., 1851). (1) Cette détermination nous paraît douteuse. H, Crosse, — 190 — 95. CERITHIUM NODULOSUM, Wood (Murex). Hab. Poulo-Condor. 24. CERITHIUM SULCATUM, Bruguière. Hab. Poulo-Condor; dans les eaux saumâtres, sur les palétuviers. 25. MurEx cAPuCINUS, Lamarck. Hab. Poulo-Condor. 96. PURPURA HIPPOCASTANUM, Lamarck. Hab. Poulo-Condor. 97. LEPTOCONCHUS STRIATUS, Ruppell. Hab. Poulo-Condor, dans les madrépores; rare. 28. CyrrÆA Lynx, L. Hab. Poulo-Condor. 29. CYyPRÆA HELVOLA, L. Hab. mème localité. 50. CyPRÆA EROSA, L. Hab. même localité. 51. CYPRÆA ARABICA, L. Hab. même localité. 52. CYPRÆA CARNEOLA, L. Hab. même localité. 55. CYPRÆA VITELLUS, L. Hab. même localité, , 54. CoNuS VEXILLUM, Lamarck. Hab. Poulo-Condor; vit sur les madrépores. 55. CONUS CAPITANEUS, L. Hab. même localité. B. TERRESTRES ET FLUVIATILES. 96. CyrenA CEYLANICA, Chemnitz (Venus). Hab, Poulo-Conilor, dans les petits ruisseaux, 97. CYRENA SUMATRENSIS, SoWerby. Hab. vers l'embouchure de la rivière de Saigon. 58. ConBicuLA LARGILLIERTI, P'hilippi (Cyrena). Hab. le grand lac du Cambodje ; abondante. 99, UNIO DELPHINUS, Grüner, Le Grand Lac; Battambarng (Cambodje), dans les rivières et les marais profonds, et de cette dernière localité jusqu’à Mytho (Cochinchine) : ce qui fait un area de 50 à 40 lieues. Jusque dans ces derniers lemps, les au- teurs ont été pen d'accord sur la patrie de cette espèce. M. Is. Lea, dans ses Observations, l'indique, avec doute, comme provenant de la Nouvelle-Hollante; depuis, on a pensé qu’elle pourrait habiter le centre de l'Afrique. Ce n’est guère que depuis quelques années qu'on s'accorde à lui donner l'Asie comme lieu natal, mais sans localité certaine. Cependant une lecture un peu attentive de l'au- teur qui, le premier, a décrit cet Unio eût suffi pour lever tous les doutes. En effet, dans une note, M. Lea, corrigeant son indication première, dit : « Since this paper went to ÿ — 122 — « press, a leller received from D" Von Dem Busch, « informs me that this shell came from the river Souzi, « on the coast of Malacca. » Les individus jeunes sont plus carénés que les adultes : ils portent en avant des crochets un prolongement ali- forme, qui disparait avec l'âge, et laisse à sa place, dans les vieux, apercevoir les ligaments : ce dernier commence au bord antérieur, passe au-dessus des crochets, qui sont à peine sensibles, et s'arrête un peu avant la fin des lamelles. Dans les individus peu développés, la nacre est d’un blane bleuâtre, mais, dans ceux qui ont atteint tout leur développement, elle revêt une belle couleur saumonée avec reflets irisés; la marge palléale conserve seule la couleur du jeune âge. 40, MonNocoNDyLEA CAMBODJENSIS, Petit. Journ. Conch., 1865, p. 16, pl. IV, fig. 4. Hab. Battambang (Cambodje). Grande et belle coquille épaisse, pesante, de forme ovale-elliptique plus ou moins allongée, recouverte d’un épiderme noirâtre, mat, largement excoriée auprès des crochets; nacre un peu irisée, saumonée dans toute la partie cardinale. Dans les jennes individus, la coquille est presque ronde, très-mince, fragile, faiblement opaque, marquée de stries transverses fines, serrées, inégales, irrégulières, recouverte d’un épiderme vert jaunâtre et excoriée vers les sommets, qui sont lamelleux postérieure- ment, AA. MonocoNpyLEA TUMIDA, Morelet. MHonocondylus tumidus, Morelet, Journ. Conch., 1866, p: 05. Coquille ovale, enflée, peu solide, à valves minces, — 123 — striées et rugueuses, un peu déprimée en avant, de couleur brunâtre. L’area, fort large, est circonserit par deux carènes bien accusées. Les sommets, excoriés, courbés en avant, sont rapprochés de la partie antérieure. Le ligament est presque interne, petit, mince et de couleur brun rouge, la nacre irisée, bleuâtre, présente sous les crochets une teinte saumoncée. Hab. Phnum-Kretch (Cambodje), torrents de la mon- tagne. 2. SYMPHYNOTA MAGNIFICA, Lea. S.magnifica, var. minor. Crosse et Debeaux, Journ. Conch., 1865, et in Sched. Coquille plus petite que le type, un peu plus allongée, grisätre, à rayons peu apparents. Hab. Battambang (Cambodije) et en Chine, à Tien-Tsin, dans le Pei-Ho, où elle a été recueillie par M. Debeaux. 45. VERONICELLA CROSSEANA, J. Mabille et Le Mesle. Animal elongatum, oblongum, antice posticeque rotun- datum, non carinatum, granosum, supra rufescens, tuber- culis minimis, densis, nigris et aliis majoribus flavescen- tibus, nitentibusque maculatum et indutum; lateribus cinereis ; solea angusta, striatissima, postice acuta. Animal (1) allongé, de forme oblongue, sans aucune trace decarène, arrondi postérieurement etantérieurement. Le manteau couvre complétement le corps; il est de couleur rousse, finement chagriné : les tubercules, de deux sortes, sont, les uns noirs, très-petits et très-serrés, (1) D'après des individus conservés dans l'alcool et à demi contractés, = MON ee les autres plus gros, espacés, jaunâtres, transparents et un peu brillants. Les côtés du corps sont chagrinés, gri- âtres et légèrement tachetés de noir. Le pied, de la même couleur que le corps, mais sans laches, est très-étroit, acuminé et libre postérieurement : il ne dépasse pas le corps de ce côté; toute sa surface est striée transversale- ment, à stries fines, très-serrées, sans taches et sans tubercules : il occupe le milieu du ventre, dont il est séparé par un sillon profond étroitement bordé, Tentacules supérieurs lisses, bleuâtres. Tête bien distincte du corps, contractée sous le manteau, lisse, à peine plissée, grisätre. Mächoire supérieure courbée en demi-cercle, cornée, noirâtre, à côtes nombreuses, fines, lamelleuses, serrées, minces, très-fragiles (25 à 50). Long. de l'animal {contracté par l'alcool), 25 mill.; — larg., 9 mill. Hab. Saigon, au bord des eaux. Nous donnons à cette espèce le nom de M. H. Crosse, auquel nous nous faisons un plaisir de la dédier. 4k. VirriNA COCHINCHINENSIS, Morelet. Journ. Conch., 1866, p. 62. Petite coquille globuleuse, déprimée, jaune, faiblement verdâtre, très-brillante, transparente. Lä spire est obtnse, iles stries peu apparentes, et le dernier tour renflé est un peu projeté en avant. L'animal est mince, noir bleuâtre, très allongé, et ne peut être contenu dans sa coquille. Hab. Moth-Kasa. 45. SUCCINEA COCHINCHINENSIS, Pfeiffer. ilab, Cette jolie espèce a été recueillie par M. Le Mesle, dans les environs de Saïgon, localité d’où elle a été déj rapportée. AG. Zowires Rameurianus, J. Mabille et Le Mesle (pl. VIE, fig. 7). Testa anguste umbilicata, depressa, supra convexa, infra planiuscula, tenuis, glaberrima, solidiuscula, sub- pellucida, superne nihidulu, subtus nitidissima; costato- striata, striis superioribus longitudinalibus, numerosis, [lexœuosis, lamellosis, inferioribus obsoletis, regulariter impressa; anfractibus 6-7, convexiusculis, regulariter crescentibus ; ullimo carinato; sutura profunda; apertura oblique ovata, subcompressa ; peristomate simplice , acuto. Coquille déprimée, convexe en dessus, un peu aplatie en dessous, striée, côtelée, mince, solide, transparente, glabre, un peu brillante en dessus, très-brillante en des- sous : dans cette région, les stries sont presque effacées et visibles seulement à la loupe. Stries longitudinales fines, un peu flexueuses, régulières, espacées, obliques sur le test et imitant de très-minces lamelles. Spire composée de G à 7 tours, augmentant graduellement et proportionnel- lement, un peu convexes, carénés. Suture profonde. Sommet chlus, lisse. Ombilic très-étroit. Ouverture obli- cuement ovale, rétrécie vers la région ombilicale, très- échancrée par l'avant-dernier tour. Péristome à bords écartés, minces, tranchants, — Plus grand diamètre, 10 mill.; — plus petit, 9 miil.; —haut., 5 mill. Hab. Phnum-Kretch, à 8 lieues ouest de Houdong (Cambodije). — 196 — 47. ZLoNITES BOURGUIGNATIANUS, J. Mabille et Le Mesle (pl. VIL, fig. 6). Testa obtecte perforata, subgloboso-depressa, pellucida, nilida,cornea, supra conveæa, subtus planulata, striatula ; striis longitudinalibus subobsoletiset transversisimpressa ; anfractibus 6, regulariter crescentibus, conveæiusculis ; ullimo magno, rotundato; apertura obliqua, subrotunda ; peristomale acuto, recto, simplice. Coquille subglobuleuse, déprimée, mince, transparente, fragile, brillante, couleur de corne, claire, légèrement laiteuse dans la région ombilicale, bien convexe en dessus, à peine déprimée en dessous, couverte de stries longitudi- nales très-fines, serrées et régulières, à peine visibles, même sous une forte loupe, et de stries transverses régu- lières, également espacées : 6 tours de spire croissant régulièrement et lentement, un peu convexes (le dernier grand, non Caréné, non dilaté à sa terminaison), séparés par une suture bien marquée. Sommet obtus. Ombilic réduit à une simple perforalion. Ouverture un peu oblique, subarrondie, largement échancrée par l’avant- dernier, à bords écartés; le columellaire faiblement évasé sur l’'ombilic. — Plus grand diam., 6 mill.; — plus petit, 5 mill.; — haut., 5 mill. Hab. Phnum-Kretch, Banone (Cambodije). Nous donnons à cette espèce le nom de M. Bourguignat, le savant auteur de la Âfalacologie de l Algérie. 48. Hezix Crosser, Pfeiffer. Journ. Conch., 1862, p. 59, pl. VE, fig. 2, 3. Hab. Moth-Kasa; Phoum-Kretch, à 8 lieues ouest de Houdong (Cambodie); Poulo-Condor (Cochinchine). OT L'individu d'après lequel M. Pfeiffer a fait connaître celle espèce provenait de Siam. 49. Hecrx WEINKAUFFIANA, Crosse et Fischer. Journ. Conch., 1864, p. 526, pl. XIE, fig. 7. Hab. Moth-Kasa; Phnum-Kretch (Cambodje); Poulo- Condor (Cochinchine) : moins rare que la précédente. 50. Hezix Bouyert, Crosse et Fischer. Helix Bouyeri, Crosse et Fischer, Journ. Conch., 1864, p. 526. Hab. Poulo-Condor. 51. HELIx TanQuEREYI, Crosse et Fischer. Journ. Conch., 1865, p. 555, pl. XIV, fig. 2. Hab. Banone, près de Battambang (Cambodije). d2. HeLix cEsTus, Benson. Hab. Moth-Kasa (Cambodje). Cette espèce, qui avait été primilivement observée dans les monts Nilgherry, e:t répandue sur un grand nombre de points de l'Indo- Chine. 55. Hecix TourANNENSsIS, Eydoux et Souleyet. Hab. Moth-Kasa (Cambodje); Winh-Long (Cochir- chine). 54. HELIX GoNiocuiLA, Pfeiffer. Journ. Conch., 4862, p. 59, pl. VI, fig. 1. Hab. Moth-Kasa; Phnum-Krelch (Cambodije): espèce primitivement recueillie à Siam. 55. HELiIx niSTINCTA, Pfeiffer. Hab. les parties humides et boisées des montagnes du Cambodje. 56. HELIx CAMBODIENS1IS, Reeve. Cette belle espèce est originaire de Brelam, dans le pays de Stiengs; celle n’a jamais été observée au Cambodje jusqu'ici. C’est done à Lort, selon toute apparence, qu’elle porte le nom de ce dernier pays. 57. HEeLix BizeneusTi, Crosse et Fischer. Journ. Conch., 1864, p. 327. Hab. Winh-Long (Cochinchine). 58. ENNEA BuLBULUS, Morelet, E. bulbulus, Crosse et Fischer, Journ. Conch., 1865, pl. X, fig. 5. {Hab. Poulo-Condor. 59. EnneA MicHaut, Grosse el Fischer. Journ. Conch., 1865, p. 271, pl. X, fig. 4. Hab. même localité. 60. Buzimus oRNATUS, Pfeiffer. Hab. Phnum-Kretch; Moth-Kasa (Cambodje); Poulo- Condor, Saigon (Cochinchine). Gt. Buzimus aANNaAmiTICUS, Crosse et Fischer. Journ. Conch., 1865, p. 557, et 1864, pt. IX, fig. 7. Hab. Fuyen-Moth. — 1929 — 62. Buzimus CuLonris, Reeve. Hab. Saigon ; Poulo-Condor ; non observé au Cambodie. 63. Burimus PERvERsUS, L. (Helix). Hab. Poulo-Condor; Saigon (Cochinchine); non observé au Cambodje. On peut distinguer les variétés suivantes : Ventricosi.—{Coq. courte, à dernier tour extrèmement ventru, test épais, Elongata. — Coq. épaisse, étroite, allongée, presque subulée; tours de spire à peine ventrus. Varidescens. — Coq. de même forme que le type, à stries plus apparentes, d’un vert foncé avec des zones jaunâtres. Sommet rouge violet. 64. Bucimus suLTANUS, Lämarck. Hab. Saigon; Poulo-Condor. Cette espèce n'existe pas au Cambodie. 65. Buzimus Apamsir, Reeve. Hab. Banone, près de Battambang; Phnum-Kretch (Cambodje). 66. Buzimus supuLa, l'feiffer. Bulimus subula, Crosse et Fischer, Journ. Conch., 1865, p. 564, pl. XIV, fig. 6. Hab. Saigon, Fuyen-Soth (Michau); Singapore (Le Mesle). D'aboré recueillie aux Antilles, cette espèce a éié dernièrement signalée à Saïgon et à Fuyen-Moth. MY. Crosse et Fischer pensent que sa présence en Co- chinchine est due à une acclimatation accidentelle. La — 130 — nouvelle localité indiquée plus haut semble confirmer l'opinion de ces auteurs. 67. AuRICULA FuSCA, Eydoux et Souleyet. Hab. province de Bariah (Cochinchine). 68. PLanorgis crrcumsrissus, Morelet, Revue zool., 1862, n° 12, page 477. Hab. Moth-Kasa (Cambodie); marécages de Rulao- Tag (Cuchinchine). 69. LiIMNæA CROSSEANA, J. Mabille et Le Mesle (pl. VE, fig. 5). Testa ovoidea, antice posticeque vix atlenuata, quando- que subelongata, nitidula, subpellucida, erosa, fulvo- nigrescente, striata; spira conica, brevi; apice acuto; sirüs conspicuis, irrequluribus, fleæuosis; anfr. 5, 5 1/2, 6 regulariter crescentibus, depressiusculis, prœæsertim ad suluras ; ullimo magno, paululum ad aperturam descen- dente, spiram superante, ventricoso; sutura profunda ; umbilico nullo; aperturamagna, elongato-ovata, constricta, superne acula, basi patula, intus nitida : columella pau- lulum torta, usque ad basin descendente; peristomate acuto, simplici ; marginibus callo tenu, striatulo junctis. Coquille ovoide, mince, subpellucide, assez brillante, surtout dans le jeune âge, d’un ton corné roussâtre tirant sur le noir, assez renflée dans son milieu et un peu atté- nuée aux deux extrémités, quelquefois un peu allongée, couverte de stries longitudinales, peu fines, irrégulières, apparentes, flexueuses et peu égales. Spire composée de 5, 5 1/2, 6 lours, croissant régulièrement, déprimés vers she — 131 — la suture, qui est assez profonde; le dernier tour grand, un peu descendant vers l’ouverture, ventru, égalant en hauteur plus de la moitié de celle de la coquille. Ouver- ture grande, resserrée, allongée, ovale, beaucoup plus haute que large, aiguë supérieurement, évasée à la base; péristome subcontinu, à bord externe, tranchant, mince et réuni au columellaire par une callosité blanchâtre, mince et striée. Columelle un peu tordue, atteignant la base de l'ouverture. — Haut. de la coq., 28; — diam., 17 mill. Moth-Kasa (Cambodje) ; Mytho (Cochinchine). Nous dédions à M. Crosse cette belle espèce qui nous paraît se distinguer du £L. spadicea, Morelet, par sa forme plus élancée et son bord droit non anguleux. 70. Ruiosroma BerNarDnr, Pfeiffer, Journ. Conch., 1862, p. 45, pl. VE, fig. 5. Hab. Cette espèce, originairement découverte à Siam, a été recueillie par M. Le Xesle auprès de Banone {Cam- bodje). 71. PTEROCYCLOS BREVIS, Mariyn. Hab. Poulo-Condor. 72. CycLopnorus voLvuLus, Müller (Helix). Hab. Poulo Condor. Tous nos individus, quoique très- adultes, ont le péristome jaunätre. 75. CYCLOPHORUS FLORIDUS, Pfeiffer. Hab. Banone (Cambodje). Espèce primitivement re- cucillie à Siam, 74. CYCLOPHORUS MALAYANUS, Pfeiffer, Hab. Banonce (Cambodje). — 132 — 75. CxcLornorus PUuNCTATUS, Grateloup. Hab. Même localité. 76. Lepropoma Mounortr, Pfeiffer. Hab. Brelam, pays des Stiengs (Cochinchine) : indiquée à tort comme provenant du Cambodie; celte espèce ainsi que la majeure partie de celles qui ont été recueillies par M. Mouhot proviennent de Brelam en réalité. 77. HyprocENA rucvipa, Pfeiffer, Journ. Conch., 1862, p. 44, pl. VE, fig. 4. Hab. Banone (Cambeije). 78. Purixa Vescor, Morelct, Journal Conch., 1869, p. 468. Hab. Saigon (Cochinchine). 19. NERITINA DEPRESSA, Benson. H5b. Mytho, sur les palétuviers. Î SG. NEeRiTINA CocHINCHINÆ, Recluz. Has. Saigon, Bariah (Cochinchine). 81. MELANIA SCHOMBURGKI, Hanley. Hab. Cette belle espèce, dont on ignorait Jusqu'ici la provenance, se trouve désormais acquise à la faune indo- chinoise. Elle a été accueillie par M. Le Mesle dans les ri- zières des environs de Kulao-Tag, province de Mytho (Co- chinchine). 82. Hemisinus CAMBODIENSIS, Reeve (H/elania), (pl. VIL fig. 2). Hab. Le Grand Lac et les environs de Batlambang (Cam- — 133 — bodje). L'individu figuré par M. Reeve est d’une extrème jeunesse et sa coloration laisse beaucoup à désirer. Nous avons donc cru devoir figurer un individu adulte, afin de donner une idée exacte de cette forme curieuse. 85. Hemisinus BauponiaAnus, JS. Mabille et Le Mesle (pl. VIE, fig. À). Testa truncata, subulata, crassiusceula, solida, opaca, nitida, epidermide olivaceo-viridescente induta, brunneo- rufa fasciata; costis longitudinalibus in anfr. prioribus validis, in ultimo evanescentibus, irregularibus, obtusis, striisque conspicuis, tenuibus, densis ornata. Anfr. su- perst. 8, ad mediam partem convexiusculi, ad suturas depresso-planati, regulariter crescentes; ullimus antece- dente major, vix ventricosus. Apertura ovato-elongata, superne acuta, terliam partem testæ subæquante, basi canaliculata; margine columellari crassiusculo , externo acuto, subincrassato. — Long. 30, diam. maj. 11 mill. La coquille decette espèceest verdâtre et fasciée de brun- rouge; son test est assez épais, solide, opaque, brillant, couvert de côtes longitudinales assez fortes, espacées, ob- tuses, et ayant l'apparence de bourrelets un peu compri- més ; entre ces côtes se trouvent des stries très-fines, ser- rées, mais peu égales. La spire est tronquée; les tours embryonnaires manquent ; les autres, au nombre de 8, sont un peu convexes dans leur milieu et aplatis vers la suture ; leur croissance est régulière ; le dernier presque double de l’avant-dernier, légèrement ventru. L’ombilie est nul. L'ouverture, resserrée, est anguleuse à sa partie supérieure : sa hauteur égale à peine le 4/5 de la longueur de la coquille. Le bord externe, faiblement épaissi intérieu- rement, est un peu évasé; le basilaire, défléchi, forme en — 134 — avant une gouttière assez large; le bord columellaire est faiblement arqué et recouvert par une très-mince callosité. Nous donnons à cette espèce le nom de M. le docteur Baudon, bien connu par ses travaux sur le département de l'Oise. Elle ne peut être rapprochée que de l'Henusi- nus Helena : on l’en distinguera à sa taille plus grande, à sa suture plus marquée, au plus grand nombre de ses tours de spire, à sa columelle presque droite et non for- tement tordue et presque calleuse. Hab. Les marais du Grand Lac, aux environs de Hou- dong (Cambodie). 84. AMPULLARIA POLITA, Deshayes. Hab. Bois inondés et marécageux de Moth-Kasa (Cam- bodje). Varielas major. — Coquille plus grande et plus veu- true, très-distinctement striée et parsemée de petits mé- plats sur presque toute sa surface, d’un vert roussâtre très-brillant, tachée de rouge violet au bord externe et quelquefois sur les premiers tours de spire. Ouverture d’un rouge pourpre intense (même localité). 85. AMPULLARIA GRÜNERI, Philippi. Hab. Avec la précédente. 806. AMPULLARIA VIRENS, Lamarck. Hab. Avec les précédentes. 87. AMPULLARIA BORNEENSIS, Philippi. Hab. Avec les précédentes. 88. PALUDINA LECYTHOIDES, Benson. Hab. Moth Kasa (Cambodje). a ———— — 135 — 89. PALUDINA INGALLSIANA, Lea. Hab. Moth-Kasa (Cambodje) ; Saïgon (Cochinchine). 90. PALUDINA BENGALENSIS, Lamarck. Hab. Moth-Kasa. 91. PazupiNa CamBopyexsis, J. Mabille et Le Mesle (pl. VIT, fig. 4). Testa anguste rimata, subconoïdea, crassa, opaca, niti- da, epidermide olivaceo induta, fasciisque nigris ornata ; striis longitudinalibus transversisque obsolete granosis in- duta. Anfr.5 lente crescentibus conveæiusculis, ad suturas depressis; ultimo magno, carinato. Apertura obliqua, ovato-piriformi, superne acuta et subcanaliculata, intus albida, nitidissima. Peristomate incrassato, continuo, patulo. Coquille subconoïde, perforée, épaisse, solide, opaque, brillante, de couleur olivätre brune, avec des fascies noires, striées longitudinalement et transversalement, ob- scurément granuleuses en dessus et très-visiblement en dessous. 5 tours de spire (les premiers à croissance lente, le dernier très-grand, caréné) un peu convexes et faible- ment déprimés vers la suture. Ouverture oblique, ovale, piriforme, anguleuse et subcanaliculée supérieurement, blanche, brillante et comme vernissée intérieurement, bru- nâtre au fond de la gorge. Péristome très-épais, continu, un peu évasé, presque double. — Haut., 16 mill.: — diam., 18 mill. Hab. Moth-Kasa, dans les marais, — 136 — 92. Pazupina EyRiesr, Morelet, Journ. Conch., 1865, page 227. Hab. Cette espèce, indiquée, par M. Morelet, sur des renseignements erronés, comme provenant de Cochin- chine, n’y a jamais été recueillie en réalité; elle provient des marais boisés, silués aux environs de Battambang (£ambodje). L'opercule de cette espèce est des plus remarquables : de composition cornée, assez mince, fragile, il est en des- sus brillant et d'un pourpre foncé, en dessous marqué de etries concentriques peu régulières et presque granuleuses, landis que le dessus ou partie externe présente une série de lamelles extrêmement serrées, également concentriques et s’évanouissant vers les bords; le nuclôus, presque lisse et noirâtre, est placé à la partie médiane du bord columel- laire. 95. PALUDINA FiIscHERIANA, J. Mabille et Le Mesle (pl. VIT, fig. 5). Testa depresso-trochiformis, solida, crassiuscula, opaca, nitidula, striata, obscure malleata et zonulis fuscescenti- bus adornata; stris transversis longitudinalibusque te- nuissimis, numerosis, densis, inæqualibus, impressa ; an- fractibus 41/2 acute carinatis, depressis, irregulariter celeriterque crescentibus; ullimo maximo, dimidiam par- tem testæ subæquante ; apice obtuso, decorticato. Umbilico nullo aut subnullo. Apertura ovato-triangulari, superne acuta, altiore quam latiore,intus nitidissima; peristomate continuo, duplicato, nitido, incrassalo, intus nigro in- duto. Coquille trochoide-déprimée, convexe en dessus, solide, épaisse, opaque, peu brillante, d'un jaune rouxsâtre Lirenl srhrk a sl nd er Ets — 137 — sur le vert, un peu convexe en dessus. Spire composée de 4 à 4 1/2 tours, peu élevée, obtuse et plus ou moins érodée dans l’état adulte. Les tours sont déprimés, à croissance peu régulière ; le dernier est énorme et forme presque la moitié de la coquille : les tours sont couverts de stries transverses et longitudinales, fines, serrées, inégales, peu régulières, et de traits longitudinaux brun verdâtre rayonnant du sommet vers l’ombilic. Toute la coquille est un peu granuleuse; les granulations des parties supérieures ne sont bien sensibles que sous un très- fort grossissement, tandis qu'en dessous du dernier tour elles sont des plus apparentes. Tous les tours sont caré- nés; ils portent une carène inférieure très-aiguë et tranchante, recouvrant la suture, qui se trouve réduite à un simple filet ; une autre supérieure obtuse, et entre les deux un filet médian très-sensible sur le dernier tour, mais s’oblitérant sur les tours supérieurs. L'ouverture est ovale-triangulaire, très-oblique et porte un angle fort sensible au sommet vers la paroi aperturale et un second obtus, au milieu du bord externe correspondant à la carène inférieure : elle est plus haute que large, brunâtre, brillante et comme vernissée dans tout son pourtour, d’un blanc bleuâtre dans la gorge. Le péristome est double, continu, épaissi et bordé de noir brillant intérieurement et d'un roux noirâtre extérieurement, évasé. L’ombilic est nul ou presque nul. Les carènes apparaissent intérieu- rement colorées en brun violet. Plus grand diamètre, 41 mill.; — plus petit, 55 mill.; — hauteur, 27 mill. Hab. Marais des parties sud du Grand Lac, dans le voi- sinage du fleuve, à peu de distance de Houdong (Cam- bodje). 10 — 138 — 94. BYTHINIA STRIATULA, Philippi. Hab. Marais et petits cours d’eau de presque tout le Cambodje. J. M. et G. L. M. Descriptions d'espèces nouvelles de l'Arehipel calédonien, PAR M. SOUVERBIE (14e article) ET LE R. P. MoNTROUZIER, miss. apost. en Calédonie (42: article). 1. NariCA FOvVEOLATA, Mont. (pl. VE, fig. 6). Testa neritoidea, aspera, semiglobosa, spiru brevissima, prominente, acuminata, omnino alba, subtranslucida ; anfr. quaternis, ultimo majorem partem testæ formante ; 2 primis (embryonalibus) nitidis, lœævigatis, cæteris longi- trorsum transversimque remote et valide costatis; costis RD ie transversis minoribus ad intersectionem costarum longitu- dinulium nodulatis; interstitiis præcipue in zona media- na anfractus ultimi profunde quadratim foveolatis: um- bilico normali, mediocri, profundissimo ; apertura ampla, semilunari,obliqua; labrosimplici, subcrenulato; margine sinistrali superne subdilatato et callose appresso. — dan GA ar PE D — 139 — Long. 5 1/4, lat. max. 41/2, alt. 3 mill. (Mus. Burdiga- lense). | Narica foveolata, Montr. in Sched. Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. néritoide, rude, semiglobuleuse, à spire très- courte, saillante et acuminée; tours au nombre de 4, le dernier formant, à lui seul, la plus grande partie de la coquille ; les deux premiers (embryonnaires) sont luisants et lisses, bien que le second, cependant, présente déjà quelques traces de fines côtes longitudinales ; les autres, au contraire, sont munis de fortes côtes longitudinales et transversales assez distantes ; ces dernières moins fortes que les premières, et à peine indiquées au commencement du troisième tour, sont au nombre de 8-9 sur le dernier et quelquefois d’un plus grand nombre en approchant du labre, par suite de l’interposition, sur ce point, d’une côte supplémentaire dans leurs intervalles. Elles croisent les côtes longitudinales en devenant subnoduleuses aux points d'intersection et forment avec elles dans leurs intervalles, principalement sur la zone moyenne des tours, de gros trous profonds, carrés et tout à fait caractéristiques. Om« bilic normal, médiocre, très-profond, laissant voir jusqu’au fond de la spire et recevant, par son bord externe, la termi- naison des côtes longitudinales. Ouverture ample, demi- lunaire, oblique à l’axe de la coquille ; labre simple, sub- crénelé par la terminaison des côtes spirales ; bord gauche subdilaté dans le haut et calleusement appliqué sur l’a- vant-dernier tour. Cette coquille est d’un blanc de lait uniforme, subtranslucide, et probablement, comme toutes ses congénères, revêtue d'un épiderme qui manque en- tièrement sur notre unique exemplaire. Long. 5 1/4, larg. 41/2, épaiss. (prise d’après la verticale au plan de l’ou- verture) 5 mill, / — 140 — Hab. le Art (Archip. calédon.). 2, TROCHUS SCROBICULATUS, Souvy. (pl. VI, fig. 9). Test, imperforata, ovato-conica, subventricosa, apice obtusula, sordide alba, costis spiralibus crassis, plicisque longitudinalibus validis costas spirales subnodose decus- santibus ornata; interstitiis quadralim late scrobiculatis; anfr. quinis, rotundatis ; sutura profunda, pseudocanali- culata, discretis; apertura rotundata, obliqua, submar ga- ritacea; labro duplicato, externo acuto, crenulato, interno sublonge sulcato; columella verticali, simplici. — Operc. ignot. — Alt. 6 1/4, lat. maxima 5 1/2 mill. (Mus. Bur- digalense.) Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. imperforée, ovale-conique, un peu ventrue, solide, subobtuse au sommet, d'un blanc sale : elle est ornée de côtes spirales épaisses et de forts plis longitudinaux qui sont subnoduleux à leurs points d’intersection et pro- duisent, par leur entre-croisement, de larges fossettes très- enfoncées, de forme assez régulièrement carrée; ces fos- settes sont disposées en 5-4 rangées spirales sur le troisième tour, en 4 sur le pénultième et en 7 sur le dernier, les rangées extrèmes de chaque tour étant juxta-suturales : tours au nombre de 5, arrondis, séparés par une suture enfoncée, paraissant canaliculée par suite de la saillie des côtes avoisinantes. Ouverture arrondie, oblique aux deux axes de la coquille, d’un blanc subnacré à l’intérieur ; labre double, l’externe tranchant et crénelé par la terminaison des côtes spirales ; l’interne médiocrement épaissi et peu délimité, assez longuement et assez fortement sillonné à l'intérieur ; columelle verticale, simple, se continuant avec le bord columellaire, Opercule inconnu. — hi — Haëb. Ile Art (Archip. calédon.). Vu 2 exemplaires. 3. Trocaus REEVEt, Mont. (pl. VI, fig. 8). Testa profunde umbilicata, orbiculato-depressa, spira obtusa, spiraliter costulata, nigro-virescente, pallido ful- voque maculata et articulata, ad apicem læœvigatum, viri- dulo-subcærulescente; costulis plus minusve subgranose sectis, prima a sulura remola validiore et crenuluta; anfr. 5 1/2 convexi, superne subcanaliculati, sutura pro- funda discreti, ultimus obtuse subcarinatus, infra subcom . planatus. Apert. obliqua, subtetragono-rotunda, intus albo-margaritacea, subiridescente, marginibus callo sub- crasso, appresso junctis; labro acuto, crenulato, pallido et viridulo vel rufo articulato, intus gradatim incrassato, longe sulcato; margine columellari intus crassiore, plicato- denticulato, oblique ascendente, ad marginem umbilicalem cum cüullositate ventrali subreciangulatim juncto; umbili- co intus spiraliter et valide bisulcato, ad marginem ex- ternum subvalide crenulato. — Operc. corneum, tenue, spirale, fulvo-succineum. — Long. 6 1/2, lat, max. "T 1/2, alt. 4 3/k mill. (Mus. Burdigalense.) Margarita Reever, Montr. in Sched. Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. profondément ombiliquée, orbiculaire-déprimée, à spire obtuse, munie de petites côtes spirales serrées plus ou moins subgranuleusement et obliquement découpées ; la première, un peu plus forte que les suivantes, plus for- tement entaillée, et par suite comme crénelée, laisse entre elle et la suture un espace libre relativement beaucoup plus large que les autres, quelquefois plan, d’autres fois plus ou moins déclive, qui fait paraître le dessus des tours comme canaliculé. Ceux-ci, au nombre de 5 1/2, sont con- — 142 — vexes et séparés par une suture enfoncée; le dernier, obtu- sément subcaréné, est subaplati en dessous. Ouverture très- oblique aux deux axes de la coquille, subtétragonalement arrondie, blanche, nacrée à l’intérieur, la nacre étant un peu irisée, à bords réunis par une callosité un peu épaisse appliquée sur le ventre du tour précédent ; labre tran- chant, crénelé par la terminaison des côtes, s’épaississant graduellement en dedans et longuement sillonné ; bord columellaire plus épaissi à l’intérieur, qui est plissé-den- ticulé, obliquement ascendant et se réunissant presque à angle droit sur le bord interne de l'ombilic à la callosité ventrale ; ombilic très-profond spiralement et fortement sillonné par deux carènes élevées, fortement crénelé sur son bord externe. Opercule corné, mince, spiral, à nu- cléus central, couleur desuccin fauve.—Cette coquille, qui est d’un vert très-sombre avec le sommet lisse et d’un vert bleuâtre, est tachée de blanc et de fauve brunâtre : ces couleurs sont souvent articulairement disposées, principa- lement à la partie inférieure de la coquille, et surtout sur le bord du labre. Long. 6 1/2, larg. 7 1/2, épaiss. (prise d’après la verticale au plan de l'ouverture) # mill. 5/4. Hab. Ie Art (Archip. calédon.). Vu 8 exemplaires. 4. MonoponrA Fiscnert, Montr. (pl. VI, fig. 7). Testa parva, umbihicata, globoso-conoidea, alba, læte castaneo variegata; Spira conica; anfr. 5 subconveæxi, costis spiralibus subcontiquis, granosis ornatr : costis supra su- turalibus 2 minoribus, et sub antepenultima majore fere absconditis, alternatim elevatis; ultimo anfr. rotundato, 4/2 longitudinis œæquante, basi perforato; apert. obliqua, rotundata, intus nitide margaritacea; labro duplicato, ex- terno acuto, crenulato, interno crasso, profunde et longe sulcato; columella tuberculis duobus insiructa, superiore né ah one rares rite oran — 143 — mediano, parvo, altero terminali, valido, transverse in- trante. — Operc. ignot. — Alt. 4, lat. max. 3 1/4 müll, (Mus. Burdigalense.) Monodonta Fischeri, Montr. in Sched. Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. petite, ombiliquée, conique-globuleuse, blanche avec des taches éparses de couleur marron clair ; spire conique : tours au nombre de cinq, subconvexes, ornés de côtes spirales subcontiguës, granuleusement etsuboblique- ment découpées par un système de côtes assez serrées qui ne se traduisent que finement dans les intervalles ; les côtes spirales, dont 2 suprasuturales les plus faibles et presque cachées par la saillie de l’antépénultième qui est la plus forte de toutes, sont alternativement plus élevées ; mais cette disposition ne se voit d’une manière bien sen- sible quesurle troisième et principalement sur le quatrième tour ; le dernier, qui égale la moitié de la hauteur totale de la coquille, est arrondi et perforé au milieu de sa base par un ombilic profond, étroit qu’envahit en partie la cal- losité du bord columellaire; suture bien marquée, parais- sant souvent comme profondément canaliculée, par suite, dans ce cas, de la saillie de l’antépénultième côte du tour supérieur et de la première du tour en dessous. Ouverture oblique, arrondie, d’une nacre très-luisante à l’intérieur ; bord labial double, l’externe mince, tranchant et crénelé par la terminaison des côtes spirales ; l’interne épais, pro- fondément et longuement sillonné, l'intervalle des sillons à son insertion columellaire formant presque des dents : columelle réfléchie et appliquée extérieurement dans le haut sur le ventre du tour, bituberculée à son bord interne; tubercule supérieur médian, petit et faisant à peine sail- — 1hkh — lie ; l'autre terminal, fort, saillant transversalement dans le bas de l’ouverture. Opercule inconnu. Hab. Ile Art (Archip. calédon.). Vu 4 exemplaires. Dédiée à M. le docteur Paul Fischer. 5. COLUMBELLA LACTESCENS, Souv. (pl. VI, fig. 5). Testa ovato-conica, apice acuminata, basi attenuata, in ultimo anfractu spiraliter sulcata, sub epidermide pallide straminea, tenui, omnino alba; spira subelongato-comica; anfr. 10-11 subrapide crescentibus, sutura profunda dis- cretis; primis subconveæis, ultimo 1/2 longitudinis supe- rante, subito curvatim descendente, pone lubrum incras- sato, inferne attenuato, spiraliter impresso-sulcalo, sulcis ad basin continuis, superne plus minusve evanidis, sed prope labrum persistentibus; apert. elongato-subquadrata, inferne in canalem brevem dorso subrecurvum et subemar- ginatum desinente, intus alba; marginibus subparallelis, dextro acuto, superne subsinuoso, inferne extus subeffuso, intus incrassato et octodenticulato, sinistro juxta columel- lam cylindraceam callose appresso, intus edentulo. (Mus. Burdigalense.) | Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. ovale-conique, acuminée au sommet, atténuée à sa base, sillonnée spiralement à son dernier tour, entière- ment blanche sous un mince épiderme de couleur paille pâle ; spire en cône suballongé ; tours au nombre de 10-11, croissant subrapidement et séparés par une suture profonde bien marquée ; les premiers subconvexes, le dernier, égalant à peu près la moitié de la hauteur totale, est ovalaire, subitement et curvilinéairement descendant, épaissi à une faible distance du labre, atténué inférieure- ment et imprimé de sillons transverses qui sont complets à — 145 — sa base, mais plus ou moins effacés sur le reste de l’éten- due du tour, où ils persistent cependant près du labre, en s'atténuant graduellement de bas en haut. Ouverture sub- carrément allongée, se terminant inférieurement en un très-court canal subrecourbé et subéchancré sur le dos, blanche à l’intérieur ; bords subparallèles, le droit tran- chant subsinueux dans le haut, un peu versant en dehors dans le bas, de manière à élargir un peu l'ouverture sur ce point, épaissi intérieurement et muni deS8 plis den- tiformes ; l’externe lisse et calleusement appliqué contre la columelle, qui est subcylindracée. Hab. Ile Art. (Archip. calédon.). Vu ce seul exem- plaire. Obs. Nous avions cru d’abord devoir rapporter notre espèce au Col. lactea, Duclos , que nous ne connaissons que par la diagnose et la figure qu’en donne M. Kiener, P. 29, pl. xv, f. 4, et avec laquelle elle a la plus grande analogie. Mais, en comparant les textes et figures cités avec les nôtres, on reconnaîlra facilement que le lactescens diffère du lactea en ce qu'il est relativement plus ventru, que son ouverture est plus courte, plus large, et surtout qu'au lieu d’être « étroite, surtout à sa base, » elle est, au contraire, un peu plus large sur ce point que dans le reste de son étendue. 6. COLUMBELLA TROGLODYTES, Souv. (pl. VI, fig. 4). Teslu imperforata, minima, ovato-conica, solida, longi- trorsum valide costala, basi oblique sulcata, nitida, sub- flavidulo-succinea, infra suturas mediaque parte anfractus ultimi balteo albo, linearufo-castanea, filiformi, interrupta infra marginato ornata; costæ interstitiis latiores, prope suturam stria transversa impressa subsectæ, basi anfr. Ù — 146 — ultimi evanescentes et hic sulcis obliquis decussatæ; spira subscaluris, acuminata; anfr. T7 subconvexi; ultimus 1/2 longitudinis non æquans, basi attenuatus; apert. elongata, flexuosa, angusta, in canalembrevem , postice subrecurvum et subemarginatum desinens ; marginibus parallelis, dex- tro intus incrassato, denticulato et in vicinio suturæ pro- funde emarginato, sinistro lamelloso, juxta columellam appresso, intus lœvis. — Long. vix 3 3/4, lat. À 1/2 mall. (Mus. Burdigalense.) Hab. Ins. Art. (Archip. caled.). Coq. imperforée, très-petite, ovale-conique, solide, avec de fortes côtes longitudinales, obliquement sillonnée à sa base ; côtes saillantes, plus larges que leurs intervalles, subincisées en dessous de la suture par une strie transverse, disparaissant à la base du dernier tour, où elles sont suben- taillées par les sillons qui se dirigent obliquement en spi- rale de presque tout le bord gauche de l’ouverture à la partie inférieure du bord droit : spire subscalaire, acumi- née ; tours au nombre de 7, subconvexes, le dernier n’é- galant pas la moitié de la hauteur totale. Ouverture allon- gée, flexueuse, étroite, terminée inférieurement en un court canal subrecourbé et subéchancré en arrière; bords parallèles, le droit épaissi et denticulé en dedans, sur loute son étendue, excepté au voisinage de la suture, où il est profondément échancré et forme un petit sinus très- marqué ; bord gauche lamelleux, appliqué contre la colu- melle, qu’il domine extérieurement par un peu de saillie, réuni dans le haut au bord opposé, lisse à l’intérieur. — Cette coquille, qui est luisante et couleur de succin blond subtranslucide, est entourée, en dessous des sutures ainsi qu’en dessous du milieu du dernier tour, d'une bande blanche bordée, en dessous, d'une ligne filiforme de cou- (QT leur marron-roussâtre interrompue sur chaque côte alternée. Elle est marquée, en outre, en dessous de la seconde bande du dernier tour, de plusieurs lignes, de la dernière couleur mentionnée, curvilinéairement descen- dantes. Hab. Ile Art (Archip. calédon.). Vu ce seul exem- plaire. 7. SCALARIA SUBAURICULATA, Souv. (pl. VI, fig. 2). Testa turrito-acuta, longitudinaliter lamelloso-costata, interstitiis spiraliter striatis, alba, nitida; anfr. 9 rotun- dati, sutura profundissima discreti, ultimus subventrosior; lamellæ T obliquæ, subcrassæ, elevatæ, subreflexeæ, striis incrementi impressæ, superne Subangulatæ et subemargi- natæ ; apert. subovato-rotunda ; peristoma duplex, inter- num continuum, lamellis penultimi anfractus adnatum, brevissimum, externum disjunctum, lamellosum, concen- trice striatum, inferne subcanaliculatim subauriculatum, ad insertionem columellarem lamellis occurrentibus cor- rugatum ; umbilicus inconspicuus. — Long. 6 1/4, latit. 2 3/4 mill. (Mus. Burdigalense.) Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. turriculée, pointue, munie, dans le sens de sa longueur, de côtes lamelleuses dont les intervalles sont spiralement et assez finement striés, blanche, luisante : tours au nombre de 9, peut-être 10 (nos exemplaires étant fracturés au-dessus du huilième), arrondis, séparés par une suture très-enfoncée et peu visible, le dernier relativement un peu plus ventru que les autres : 7 lamelles obliques la parcourent dans toute son étendue; elles sont subépais- sies, élevées, subréfléchies, concentriquement striées par les stries d’accroissement du test, subanguleuses dans le haut près de la suture etsubéchancrées entre l'angle et cette — 148 — dernière : ouverture subovalement ronde, à péristome double, l’interne continu, appuyé contre les lamelles de l’a- vant-dernier tour, très-court, l’externe disjoint, formé par la dernière lamelle du tour, et par suite concentriquement strié comme les autres, se prolongeant très-brièvement dans le bas sous forme d’oreillette subcanaliculée, comme ridé en torsade, à son insertion columellaire, par la ter- minaison de quelques-unes des lamelles qui concourent ainsi à sa formation ; celles-ci, par leur groupement, avec les autres, au-devant de la région ombilicale, masquent la vue de cette dernière. Hab. Ile Art (Archip. calédon.). Vu 2 exemplaires. 8. Mecampus Monrrouzieri, Souv. (pl. VI, fig. À et La). Testa imperforata, obverse ovato-conica, solida, sulcis spiralibus medio anfr. ultimi remotioribus aliquoties evu- nidis et striis incrementi rude impressis granulata, parum niida, cinereo-subviolacescens , ad suturas pallidula ; spira brevis, subconvexo-conoidea, apice mucronata; sutu- ra subcanaliculata, lacerata; anfr. A0-1, confertr, ulti- mus 7/8 longitudinis subæquans, ad tertiam partem supe- rioremobtuse subangulatus,basi attenuatus; apert.obliqua, oblongo-subangusta, superne angulosa, basi subdilatata ; plicæ parietales 3, suprema punctiformis, viæ perspicua, secunda et tertia mujores, transversæ; plica columellaris mediocris, subascendens, marginem externum non attin- gens; perist. rectum, oblusum, margine dextro intus callo longitudinali albo, transverse biplicato munito, columel- lari tenuissime calloso, appresso, sublibero. — Long. 16, lat. max. 10 mill. — Apert. A3 1/2 mill. longa, intus 3 lata. (Mus. Burdigalense.) Var. 8 minor, ad angulum minus turgida, transversim PR RE RE à — tige pallide 1-2 fasciata, vel efasciata. — Long. 13, lat. max. 7 1/4 mul. (Mus. Burdigalense.) Hab. Ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. imperforée, ovale-conique, solide, munie de sil- lons transverses beaucoup plus espacés sur le milieu du dernier tour (où ils sont quelquefois complétement effa- cés, de même que les stries d’accroissement) et de stries d’accroissement rudement imprimées qui, par leur entre- croisement, la rendent, principalement en dessus, forte- ment granuleuse ; spire courte, subconvexe, en cône très- obtus, mucroné au sommet; suture subcanaliculée, lacé- rée au dernier tour; tours au nombre de 10-11 serrés, le dernier égalant presque les 7/8 de la hauteur totale, ob- tusément subanguleux vers son 1/5 supérieur, atténué à sa base : ouverture oblique aux deux axes de la coquille, oblongue, assez étroite, aigüment anguleuse dans le haut, subdilatée dans le bas; 5 plis pariétaux, le premier ponctiforme et quelquefois à peine visible tant il est alors peu marqué, les second et troisième plus forts, trans- verses et à peine ascendants, subtectiformes ; pli columel- laire médiocre, faiblement montant, implanté en dedans de la columelle, un peu à distance de son bord externe qu'il n’atteint pas, mais vers lequel il se prolonge sous forme de saillie peu sensible ; péristome droit, à tranchant mousse et arrondi, sinueux au niveau de l'angle du tour, revêtu intérieurement, un peu à distance du bord et pa- rallèlement à lui, d’une mince callosité blanche sur laquelle sont placés deux plis transverses de même couleur, dont l’inférieur est le plus prononcé, correspondants aux intervalles des plis pariétaux ; bord columellaire assez large inférieurement, de couleur jaune livide, presque libre dans le reste de son étendue, celle-ci n'étant revêtue que — 150 — d’une très-mince callasité, qui né masque pas rnême la couleur du test.— Cette coquille est peu luisante et d’une couleur gris-cendré légèrement violâtre, un peu pâle aux sutures. Vu 4 exemplaires. La var. B offre les mêmes caractères que le type, mais est plus petite, moins renflée, à angle supérieur moins prononcé : elle porte, sur le dernier tour, de 1 à 2 bandes étroites, pâles, peu marquées, placées l’une sur la carèné, la seconde sur le milieu à peu près de l’espace qui lui est inférieur ; d’autres fois elle est sans bandes.— Long. 13, larg. 7 1/4 mill. Mus. de Bordeaux. Vu de nombreux exemplaires. Hab. Ainsi que le type, l’île Art (Archip. calédonien). Obs. Dans cette espèce, la disposition des plis aper- turaux est assez variable, du moins relativement au côté palatal ; sur ce côté, en effet, les plis sont, le plus sou- vent, en nombre normal (deux); mais quelquefois aussi il en existe un troisième en dessus, et même un quatrième jusie en dessous de l'insertion même du tour, comme d’autres fois aussi il n’en existe qu’un seul, l’inférieur.— Relativement à la callosité longitudinale de ce même bord, nous ferons remarquer qu’elle manque quelquefois, et que, lorsqu'elle existe, ce qui est le cas le plus fréquent, elle est, ou uniformément appliquée, c’est-à-dire lisse, ou comme formée par la réunion latérale d’un grand nombre de petits plis transverses. Quant au côté pariétal, la variation n’a guère lieu que relativement au pli supérieur (le ponctiforme), qui est quelquefois à peine visible, d’autres fois, au contraire, très-marqué, el cela cependant sans que, presque jamais, son développement soit en rapport direct avec celui de la coquille. Malgré l'incertitude que toutes ces variations pourraient ne, — 151 — laisser dans l'esprit au sujet de la possibilité d'arriver à la détermination des exemplaires non franchement typiques, la forme générale, la granulation et le rapport relatif de la hauteur du dernier tour à celle de-la coquille entière seront toujours, en fenant compte surtout des observations ci-dessus, des caractères certains pour les faire sûrement reconnaitre. 9. VOLUTA DELICIOSA. Voluta deliciosa, Mont., Journ. de Conch., t. NII, p. 575, et t. VIT, p. 121, pl. IL f. 7-8. Depuis la publication de cette espèce (loc. cit.), nous avons reçu de notre honoré collaborateur deux exemplaires avec opercule. En conséquence, nous nous empressons de compléter sa diagnose par celle de cette pièce accessoire, fort intéressante au point de vue scientifique. (Voir pl. VI, fig. 3.) Operculum corneum, ovato-oblongum, antice rotun- datum, postice allenuatum et subrostratum, circa nu- cleum excentratum concentrice striatum et zonulatim depressum. Opercule corné, ovale-oblong, arrondi antérieurement, atténué et subrostré postérieurement, aux dépens de son côté droit, concentriquement strié et déprimé par zones autour du nucléus, qui est antérieurement et subdextrale- ment excentré, c’est-à-dire correspondant environ au 1/4 antérieur du diamètre longitudinal et un peu à droite du milieu de son diamètre transverse. S. et M. — 152 — Description d’un Hélicéen nouveau des Phi- lippines , ‘PAR O. SEMPER. 4. CocnLosryLA DATrTAENsiS (pl. V, fig. 1). Testa imperforata, crassiuscula, globulosa, rufo-fulvavel Luteo-virens, ad suturas, et in anfract. super. epidermide fulvo-cinerea induta, rugato-striolata et spiraliter irre- gulariter ruguloso-malleata; sutura subimpressa, striola- ta; anfr. 5 plano-convexi, ultimus rotundatus et ad peri- pheriam fascia obsoleta lutescente cinctus; columella alba, declivis, torta et calloso-dentata; apertura lunato-ovalis ; peristom. albido-rufescens, subincrassatum, undique pa- rum refleæum. — Alt. 38. lat. 45 maill. Var. & minor, virescens. — Alt. 27, lat. 34 maill. Hab. Ad Mancayan Sujue, ad pedem montis Datta (I. Luzon); detexit D' C. Semper (coll. Semper et Crosse). Bien que, chez cette espèce, la columelle ne soit pas aussi aplatie et aussi portée en arrière que dans la majeure partie des Cochlostyla, nous n’hésitons pasà la faire entrer dans cette coupe, attendu que nous avons reconnu qu’elle possédait l’épiderme hydrophane qui y est si généralement répandu. Seulement, nous ne savons pas au juste dans quel groupe des Cochlostyla nous devons la ranger (1). Sa forme orbiculaire devrait la faire ranger parmi les Calh- cochlias, mais elle s’en éloigne par tous ses autres carac- (4) C’est la meilleure preuve du peu de valeur scientifique de ces groupes, qu’Albers et quelques autres naturalistes ont multi- pliés sans mesure et sans utilité. H. CROSSE. — #5 PRE tères. Nous ne connaissons pas l//elix magistra, Pfeiffer (Kuüster, Helix, pl. 159, fig. 38-40), dont l'habitat exact paraît être inconnu; mais, si nous nous en rapportons à la description et à la figure données par l’auteur, nous devons croire que cette espèce est celle dont la nôtre se rapproche le plus. Le C. Dattaensis, dont feu M. Cuming, de regrettable mémoire, avait reconnu la nouveauté, a été trouvé par M. le docteur C. Semper sur un seul point de l’île de Luzon (Philippines), dans la localité mentionnée plus haut. OS. Coquilles mouvelles recueillies par le D' Er, Welwitseh dans l'Afrique équatoriale, el particulièrement dans les provinces portugaises d'Angola et de Benguella , PAR À MOoRELET. 1. Hezix WELwirscur. T. imperforata, rarius subperforata, globoso-conoidea, solida, strigis incrementi lineisque spiralibus, fortioribus, confertim granulato-decussata, saturate castanea; spira conoideo-rotunda, apice oblusa; anfr. 51/2, priores parum converti, plane marginatri, ultimus peripheria plerumque angulatus vel carina filari munitus, subtus planulatus, antice breviter descendens; apertura perobliqua, rhombeo- lunaris, intus violaceo-fusca et margarilacea; perist. 11 — 154 — crassum, Carneum, margine columellari tuberculoso, cum altero angulo emarginato juncto. — Diam. maj. 21, man. 18, altit. 15 maull. Hab.Frequens in insula San-Thomé sinus Guineensis, ad 2,000 ped. altit. plagæ orientalis. 2, ENNEA PUPÆFORMIS. T. sinuose rimata, cylindrica, obtusa, solidiuscula, oblique confertim costulata, parum nitida, albido-cerea ; spira cylindrica, conum obtusum exhibens; anfr.8 1/2 vix conveæi, 3 priores lævigati, ultimus paululum ascendens, juxta rimam compressus, basi bicristatus et biscrobicu- latus, 4/3 longitudinis œæquans : apert. verticalis, ovato- circularis, lamina valida intrante juxta anqulum parietis, denticulo marginis dextri, callo columellari profundo, bi- fido, et plicis duabus palali (quarum supera, marginem attingens, dentem obtusum simulat), coarctata; perist. callosum, undique expansum, margine columellari pa- tente. — Longit. 17, diam. T maill. Hab, In petrosis silvaticis ad 2,300 ped. altitud. prov. Angola, distr. Golungo Alto. . 5. BULIMUS CHROMATELLUS (LIMICOLARIA). T. angustissime perforata, ovato-oblonga, solidiuscula, sublævigata, infra suturas, in anfract. ultimis, breviter rugoso-striata, lutea vel aurantio-fulva, strigis distanti- bus, castaneis flammulata ; spira conica, apice obtusula ; sutura impressa; anfr. 7-8 convexi, ultimus 2/5 longitudi- nis superans; columella stricta, lilacina, recta vel rece- dens; apert. elliptica, basi angulata, intus margaritacea, strigis subpellucentibus; perist. rectum, tenue, margine columellari strictim dilutato, revoluto. — Longit. 37-40, + TETE ALES — 195 — diam. 18-19 mall. Apert. 161/2-18 mall. longa, 11-12 lata. Hab. In rupestribus editis prov. Angola, distr. Pungo- Andongo. 4. BULIMUS JASPIDEUS (LIMICOLARIA.) T. subperforata, ovato-turrita, solidiuscula, longitudi- naliter obsolete costulata, nitida, pallide lutea vel albido- fulva, strigis fuscis, numerosis, undulatis, interdum arti- culatis, varie picta; Spira turrita, Superne rosea, apice obtusa; anfr. 7 \/2conveæiusculi, infra suturas distinctius costulati, ultimus longitudinis 1[3 paulo superans; colu- mella subrecta, atro-violacea, basim attingens; apert. se- miovalis, inferne angulata, intus albido-cærulea, strigis pellucentibus ; ‘perist, rectum, tenue, margine columellari strictim dilatato, fornicatim reflexo.— Longit. 38, diam. 15 mull. Hab. In paludosis, juæta ripas fluminis Lucala, prov. Angola, distr. Ambaca. 5. Buzimus WELwITsCHr. T. obtecte perforata, ovato-conica, tenuis, tenere distan- ter striata, haud nitens, straminea, strigis vel maculis spadiceis, triseriatis, plerumque pellucentibus, insignita ; spira acute conica, apice nigro-violacea; columella plica- ta, sublorta, recedens; anfr. 6 convexiusculi, ultimus ventrosus, fasciis 2 latis, spadiceis, infra peripheriam, cingulatus, longitudinis dimidium æquans; apert. obliqua, truncato-semiovalis,intus concolor; perist.simplex, tenue, rectum, margine columellari dilatato, tenuissimo, forni- catim reflexo. — Longit. 21, diam. 101/2 mall. Hab. prov. Angola, distr. Golungo Alto. G. ACHATINA BANDEIRANA. T. ovato-subfusiformis, solidula, nitida, longitudinali- ter ruguloso-striata, minutissime granulata ; spira elon- gato-conica, apice acutliuscula, albida ; anfr. 8 1/2 con- veæiusculi, priores, sublente undique granulati, pallide fulvi ; 2 ultimi ustulato-castanei, subrequlariter plicato- striati, infra suturas lineis impressis paucis reticulati, ultimus fascia peripheriali obscure cingulatus, spiram æquans vel paulo minor ; columella cœærulea, subtorta, fere rectu, attenuato-truncata; apert. acuminato-ovalis, intus cœrulea; perist. rectum, tenue, fusco-limbatum, marginibus callo tenui, cæruleo, junctis. — Longit. AO, diam. k3 mill. Hab. In rupestribus editis distr. Pungo Andongo, locis umbrosis et dense silvaticis. 7. ACHATINA WELWITSCHI. T.oblongo-conica, solida, epidermidetenui,rufa, deorsum saturatiore, induta; spira conica, superne pallida, rufo plus minusve conspicue flammulata, apice acuta, albida ; anfr. 9 A/2 convexi, granoso-decussati (granulis sensim accrescentibus), uliimus plicatulo-striatus, passim obso- lete reticulatus, antice lœvigatus, sutura crenulata mar- ginatus, spiram non œquans ; columella alba, antrorsum arcuata, anguste attenuato-truncata; apert. acuminato- ovalis, intus albido-cærulea, margaritacea; perist. rec- tum, fusco limbatum,marginibus callo mediocri introrsum diffuso, junctis.— Longit. 126, diam. 61 mull. Hab. In silvis primævis distr. Golungo Alto el Duque de Bragança, prov. Angola. EEE EEE D A ae S. ACHATINA TAVARESIANA. T. ventricosula, fusiformis, tenuis, semidiaphana, 1m- presse granulata, nitida, luteo-virens, saturatius interdum strigata ; spira acute conica, apice obtusiuscula; anfr. fere 9 convexi, ultimus ventriculosus, infra peripheriam striatus,spiræ longitudinem superans ; columella subrecta, oblique truncata, albescens; apertura oblonge ovalis, intus cœruleo-opalescens ; perist. rectum, tenue. — Longit. 6T, diam. 31. Hab. Ad rupes muscosas, juxta margines sylvæ primi- tive, prope præsidium Pedras negras dictum, distr. Pungo Andongo. 9. ACHATINA BAYAONA. T. ovata, tenuis, longitudinaliter ruguloso-striata, oleo- so-nitens ; Spira acute conica, minute granulata, rufo sur- sum flammulata ; anfr. 8 \[2 conveæi, ultimus ventrosus infra suturam granuloso-striatus, spiram superans et ra- rius æquans; columella recta, subtorta, prope basim aperturæ truncata ; apert. elliplico-ovalis, intus marga- rilacea ; perist. rectum, tenue, marginibus callo superfi- ciali junctis.— Longit. Tk, diam. 40 mall. Hab. In silvestribus petrosis prope Lepollo, prov. Ben- quellensi, frequens et, ob tenuitatem, rarissime illæsa. 40. ACHATINA COLUBRINA. T. ovato-turrita, subfusiformis, tenuiuscula, nitida, longitudinaliter plicatulo-striata, fuliginea, deorsum saturatior, strigis undulatis vel angularibus, nigricanti- bus, ornata ; spira turrita, apice subacutu ; sutura sub- crenulata, pallide marginata,; anfr. 9 1/2 convexi, priores i — 158 — plus minusve granulati, ultimus basi attenuatus, longitu- dinis 3/7 æquans; columella subrecta, violaceo-fusca, basim fere attingens ; apertura oblonge semiovalis, intus atro-purpurea, marguritacea ; perist. rectum el tenue.— Longit. 55, diam. 20 maill. Hab. In dumetis humidis distr. Ambaca, prov. Angola. 11. ACHATINA PAIVANA. T. oblonge conicu, solida, longitudinaliter striata et epidermide minutissime granulata induta; rufo-fusca, saturatius strigatu ; spira elongata, apice obtusiuscula ; anfr. 8 convextusculi, ultimus obtuse angulatus, passim granulatus, longitudinem spiræ superans ; columella alba, leviter arcuata, subtorta, attenuato-truncata ; apert. ellip- tico-ovalis, intus albida ; perist. simplex, rectum, tenue, fusco-limbatum.— Longit. 68, diam. 33 mull. Hab. In silvis rupestribus distr. Ambaca. 12. ACHATINA ZEBRIOLATA. T. ovato-turrita, subtenuicula, obsolete et irregulariter striata, nitidula, albido-fulvu seu grisea, strigis spadi- ceis, fleæœuosis, longitudinaliter vel oblique decurrentibus, picta; spira turrita, apice obtusiuscula; sutura impressa, in anfr.2 ultimis plerumque marginata ; anfr. 8-8 1/2 con- vexiusculi, ultimus longitudinis 3/7 æœquans; columella ar- cuata, leviter truncata, basim fere attingens; apert. elhp- tica, intus lactea, fasciis pellucentibus ; perist. acutum, rectum.— Longit. 35, diam. 15 mill. Hab. Paludosa prope flum.Quiaposa, distr.Golungo Alto. 15. ACHATINA POLYCHROA. T._ oblongo-conica vel fusiformis, solidula, plicatulo- | ; — 159 — striata et lineis spiralibus leviter impressis hinc inde decussatula, albida vel fulva, strigis castaneis, latis, flammeis aut fulguruntibus, basi confluentibus, macu- lisque concoloribus varie picta; spira elongata, apice acu- liuscula ; sutura submarginata ; anfr. 9 conveæiusculi, infra suturas arcuatim plicatulo-costulati, ultimus longi- tudinis 2/5 paulo superans, strigis decurrentibus interdum oblique fasciatus ; columella subiorta, recta, abrupte truncata, basim fere attingens ; apertura truncato-ovalis, subcanaliculata, intus nitide callosa.— Longit. #4, diam. 18 mall. Apert. 20 mill. longa, 10 lata. Hab. Statura et colore pervariabilis in distr. Ambaca, Pungo Andongo et Duque de Bragança (Angola). Â14. ACHATINA HORTENSIÆ. T. ovala, inflata, tenuis, pellucida, nitida, granulato- decussata, olivacea, fusco longitudinaliter et fleæuose stri- gata ; spira acute conica, brevis ; sutura profunda ; anfr. 6 convexi, uliimus inflatus, ad basim ruguloso-striatus, antice lœvigatus, longitudinis dimidium superans; colu- mella regulariter arcuata, pallida, abrupte truncata ; apert. ovalis, intus opalina ; perist. rectum ac tenue. — Longit. 32, diam. 19 mul. Hab.Frequens in graminosis, ad margines fluminum et rivulorum, inter Lepollo et lacum Ivantala, ad circiter 5,000 ped. altitudinis supra Oceanum (Benguella). 15. ACHATINA SPECULARIS. T. ovato-elongata, valde tenuis, sublævigata, diaphana, albido-cornea, strigisrubigineis basi obscure notata ; spira elongato-conicu, apice obtusiuscula; sutura impressa, sub- simpleæ; anfr. 8 parum convexi, ultimus ventriculosus, - A — 160 — longitudinis 2/5 superans; columella leviter arcuatu, prope basim abrupte truncata; apert. semiovalis; perist. tenue, rectum. — Longit. 27, diam. 12 maill. Hub. Ad marginem rivi Moemboge, prov. Angolensis, distr. Casengo. 16. ACHATINA BARBIGERA. T. cluvaio-turrita, solidula, epidermide membranaceo- filamentosa, saturate castanea, parum nitente, induta, te- nuiter ruguloso-striata et spiraliter squamoso-ciliata ; spira elongata, acuta; sutura impressa; anfr. 9 subplani, ultimus basi obtuse angulatus, longitudinis 1/4 œæquans ; columella verticalis, subtorta, oblique truncata ; apert. semiovalis, intus cœrulea; perist. simpleæ, rectum, tenue. — Longit. 43, diam. 12 mall. Hab. In dumetis silvestribus insulæ San-Thomé, ad 2,500 ped. altitudinis, inter filices. 17. ACHATINA STRIGOSA. T. elongato-turrita, solidula, pellucida, nitida, pallide straminea, confertim et regulariter costulato-striata ; spira elongata, apice obtusiuscula; sutura impressa ; anfr. 9 parum convexi, ultimus ventrosiusculus, 1f3 longitudinis non œæquans, infra medium sæpius obseure angulatus ; co- lumella leviter arcuata, oblique truncata ; apert. ovali- oblonga ; perist. simpleæ, rectum, tenue. — Longit. 93, diam. 7 maill. Hab. Ad truncorum basim muscosam, juæta rivulos, in Cungulangulo, distr. Golungo Alto. 48. ACHATINA MONTICOLA. T. elongato-turrita, tenuis, valde nitida, longitudina- liter plicalo-costulata, epidermide straminea anduta ; — 161 — spira elongala, apice acutiuscula ; sutura impressa, cos- tulis prominentibus crenulata ; anfr. 8-8 1/2 vix con- veæiusculi, ultimus ventrosiusculus, infru medium obsolete angulatus, 1[3 longitudinis paulo superans; columella sub- torta, oblique truncata, basim non attingens ; apert. semi- ovalis; perist. rectum, simplex, tenue. — Longit. A7, diam. 6 mill. Hab. In muscosis editis insulæ San Thomé, ad 2,500 ped. altitudinis. 19. ACHATINA PETRENSIS. T. elongato-turrita, tenuis, pellucida, nitida, cerea, confertim capillaceo-striata, pallide fulva; spiraelongatu, apice subacuta; sulura impressa, minute denticulata ; anfr. 9-10 parum convexi, ultimus longitud. 1/3 non æquans, infra medium obtuse angulatus ; columella leviter arcuata, truncata, basim non attingens ; apert. semiova- lis ; perist. simplex, rectum, tenue. — Longit. 16, diam. 5 mil. Hub. Sierra Leone, prope Freetown, in decliviis mon- tosis, sub lapidibus. 20. LIMNÆUS SUCCINOIDES. T. subrimata, oblonga, solidiuscula, minute striata, ni- hida, læte cornea; spira conica, apice acuminata ; sutura pallide marginata, strigis incrementi crispulu; anfr. 5 conveæiusculi, ultimus permagnus, supra medium levi- ler coarctatus, infra suturam impressionibus paucis spi- raliter notatus, longitudinis 2/3 paulo superans ; apertura oblonga, medio leviter contracta, margine columellari dilatato, appresso, dextro sursum incurvo, tum arcuatim dilatato.— Longit. 24, diam. 19 mill. Hab. In rivis stagnantibus fluminis Caroca, prope Cabo Negro (Benguella). — 162 — 21. Paysa WELWITSCHI. T. Subrimata, patula, truncato-ovalis, tenuis, striatu, parum nitens, castanea ; spira brevis, rotundato-conoidea, apice sæpius obtusa ; anfr. 5 plano-conveæxi, leviter gru- dati, rapide crescentes, ultimus ventrosus, latere basali planulatus, longitud. T/\0 æquuns; apert. subrhomboidea, superne anqustata, Sursum ançgulata, margine externo medio dilatato, columellari calloso, revoluto,semiappresso. — Longit. 20, diam. 13 mill. Hab. In aquis stagnantibus ad ripas fluminis Bumbo (Benquella). 29. PHysA GLOBoSA. T. subperforata, ovato-globosa, solidula, semidiaphana, glabra, luteo-virescens; spira brevis, obtusissima, apice complanata, vel breviter mucronulata; anfr. 4 sutura impressa juncti, celeriter crescentes; priores conveæius- culi, penultimus superne planatus, tum conveæus, ultimus ventrosus, basi attenuatus, striatulus, longitudinis 3/4 æquans ; columella valida, pliciformis, supra basim aperturæ oblique truncata; apertura ovato-biangularis, subcanaliculata, margine interno calloso, dilatato, semi- appresso.— Longit. 16, diam. A1 maill. Hab. In lacubus juxta flum. Dande (Angola). 25. PHYSA ANGOLENSIS. T. subimperforata, ovato-globosa, solidiuscula, opaca, minute striata, saturate castanea, rarius olivaceo-lutes- cens ; spira brevis, obtusissima, apice vix prominula ; anfr. k rapide crescentes, priores conveæiusculi, sequentes pone suturam leviter planati, ultimus ventrosus, longitu- — 103 — dinis 5/1 æquans ; aperl. acute ovulis, inlus purpureo- fusca, margine columellari breviter revolulo, semi- appresso.— Longit. 14, diam. 10 1/2 mall. Hab. In distr. Duque de Bragança (Angola). A. M. Descripüon d'espèces nouvelles, pAR H. CROSSE. 1. Pupa CANALICULATA (pl. V, fig. 6). Pupa canaliculata, Crosse, Journ. Conch., 1865, vol. XL, p. 588. Coquille pourvue d’une fente ombilicale très-faible, cylindrique, fortement striée, assez mince et d'un blanc jaunâtre. La spire est claviforme et se termine par un sommet arrondi et assez obtus. Les tours sont au nombre de 8, les premiers faiblement convexes, les suivants de forme plane, le dernier est atténué. La suture est profonde et largement canaliculée. L'ouverture est verticale, de forme ovale un peu allongée, et blanchâtre. Le péristome est légèrement réfléchi, les bords sont parallèles et réunis par un dépôt calleux qui porte une forte dent lamelliforme et pénétrant profondément ; le bord columellaire est tordu à l’intérieur. — Le plus grand diamètre de la coquille est de 3 millimètres, sa hauteur totale de 81/2; la longueur de l’ouverture est de 5 millimètres, sa largeur de 2. Habitat inconnu. Cette espèce, qui fait partie de notre collection ainsi "A6 que les suivantes, se distingue de ses congénères par la profonde canaliculation de sa suture : ses affinités semblent la rapprocher des espèces de Maurice et de la Réunion. 2. LEProPoMA ACHATINUM (pl. V, fig. 5). Leplopoma achañinum, Crosse, Journ. Conch., 1865, vol. XIII, p. 229. Coquille munie d'une perforation ombilicale, de forme conico-globuleuse, marquée depetites stries très-obsolètes, peu apparentes, légèrement rugueuses et dirigées en sens oblique, mince de test, brillante, translucide, et d’un jaune verdâtre uniforme. La spire, conoïde et subaiguë, se termine par un sommet légèrement obtus. Les tours, au nombre de 5, sont convexes et s’accroissent rapidement ; les 2 premiers portent quelques stries spirales, faibles et espacées ; le dernier, de forme globuleuse, est plus grand que la spire, légèrement descendant, et sa perforation ombilicale est très-étroite. L'ouverture est oblique et circulaire, le péristome simple, un peu tranchant bien que légèrement étalé, et blanchâtre : ses bords sont réunis; le bord columellaire est dilaté et légèrement porté en avant. — Opercule inconnu. — Le plus grand diamètre de la coquille est de 14 millimètres, le plus petit de 9, sa hau- teur totale de 40; le diamètre de l’ouverture est de 6 mil- limètres en tous sens. Bien que cette espèce nous paraisse spécifiquement bien distincte des autres Leptopoma que nous connaissons, elle nous semble se rapprocher sensiblement, par l’ensemble de ses caractères, des formes des Philippines, et nous avons tout lieu de croire qu'elle provient de ce groupe d'îles. —-165 = 5. COLUMBELLA ISABELLINA (pl. VIE, fig. 8). Columbella isabellina , Grosse, Journ. Conchyl., 1865, vol. XIIT, p. 229. Coquille imperforée, allongée, fusiforme, lisse et d’un jaune isabelle uniforme, sous un épiderme mince, caduc et de même couleur. La spire, assez élancée, se termine par un sommet légèrement obtus. Les tours, au nombre de 71/2 à 8, sont de forme plane; les 2 tours embryon- naires sont lisses, très-brillants, transparents et blan- châtres, ou d’un violet très-clair; le dernier tour, plus petit que la spire et présentant parfois quelques linéoles longitudinales, flexueuses et à peine apparentes, est atté- nué à la partie basale et se termine par un prolongement marqué de sillons et bientôt interrompu. L'ouverture, légèrement allongée, étroite et d’un ton violet pâle, se prolonge en un canal assez court. Le bord externe est épaissi exlérieurement, dans le voisinage du limbe, et porte à l’intérieur des denticulations obtuses : le limbe lui-même est simple et tranchant. La longueur totale de la coquille est de 8 millimètres, son plas grand diamètre de 3; la longueur de l’ouverture est de 3 millimètres, sa largeur de 1. Habitat inconnu. Nous n’avons trouvé nulle part de description ni de figure qui nous parût pouvoir s'appliquer convenablement à cette petite espèce, très-élégante de forme. Notre ami M. Cuming, de regrettable mémoire, auquel nous lavions communiquée, nous a déclaré ne pas la connaître. H. C. 24166 = Notice relative à la Syndosmya strigilloides, Vaillant, PAR O. SEMPER. « € Dans un travail très-intéressant à plusieurs titres sur les Mollusques de la baie de Suez, inséré dans le numéro du 1° avril 4865 de ce journal, M. Vaillant vient de pu- blier, entre autres espèces nouvelles, une Syndosmy a stri- gilloides, Vaillant. Cette espèce pourtant ne me paraît point être nouvelle. Elle a été décrite, en 1861, par M. Dunker, dans les #alakozoologische, Blätter, p. 43, d’après des échantillons provenant de la mer Rouge, et elle est deve- nue, pour le savant professeur de Marburg, le type d'un genre nouveou, désigné souslenom de Strigillina. Voici la diagnose générique et spécifique donnée par M. Dunker. STRIGILLINA LACTEA, Dunker, nov. gen. T. orbiculari-trigona, convexa, inæquilatera, parum in- æquivalvis, tenuis, lactea, subpellucens, nitidissima, antice concentrice requlariterque striata, tum strois obliquis subra- diantibus ornata, ad marginem dorsalem posticum striis fleœuosis capillaribus densissimis instructa ; umbones parvuli, subacuti, approximati. Impressiones musculares et linea palliaris omnino eædem ac in Strigillarum genere, sed car- dinis structura Semelæ omnino respondet. — Longit. 16, altit. 13, crass. 6 1/2 mill. Si l’on se rapporte maintenant à la diagnose et à la description de la Syndosmya strigilloides (loc. cit., p.125), on sera bientôt convaincu que ces deux descriptions se ue rapportent à une seule et mème espèce. Celle-ci devra por- ter le nom de Sfrigillina lactea, Dunker, et le nom de M. Vaillant devra passer en synonymie. Nous avons cru devoir publier cette légère rectification parce qu’il s'agissait ici d’une espèce devenue letype d’un genre nouveau; elle n’ôte, du reste, riende l’intérêtde l’ar- ticle de M. Vaillant. L'étude approfondie dela faune malaco- logique de la baie de Suez n’offrira pas seulement, comme vient de le dire M. le D' Vaillant, à cause du perce- ment de l’isthme de Suez, une occasion précieuse de con- stater les phénomènes que doivent amener l’émigration des espèces et le mélange desfaunes. Elle servira aussi, en permettant une comparaison avec les coquilles enfouies dans les dépôts tertiaires ou quaternaires qui longent les bords de la mer Rouge, à étudier les relations qui peuvent exister entre ces faunes et celles des dépôts tertiaires su- périeurs de la Grèce et de l'Italie. O.S$. Description d’un Rimula de là Nouvelle-Caié- denie, accompagnée d'observations sur la va- leur du genre et du catalogue des espèces vivantes, PAR H. CROSSE. 4. RimuLza Mae (pl. V, fig. 7). T. elongato-ovata, tenuis, subopaca, costulis radiantibus, subnodosis longitudinaliter et lineis transversis, crebris, costulas superantibus et nodos simulantibus concentrice can- cellata, pallide luteo-fuloa ; apex obtusulus; rima elongato- — 168 — subquadral&, intus marginata ; pagina interna lœnis, nitida; ympressio muscularis parum conspicua; margines subdenti- culati. — Longit. k 1/4, lat. 3, alt. 2 mill. Hab. In vicinio urbis « Nouméa » dictæ, Novæ-Cale- doniæ, sub lapidibus, rarissima (coll. Crosse). Coquille de forme ovale-allongée, mince, légèrement opaque, sillonnée, dans le sens longitudinal, de petites côtes rayonnantes, que viennent croiser de nombreuses linéoles concentriques, qui les dépassent et leur donnent, aux points d'intersection, une apparence subnoduleuse : entre quelques-unes des côtes longitudinales on distingue une petite côte intermédiaire, assez prononcée près des bords, mais s’atténuant plus haut et disparaissant bientôt après. Sa coloration est d’un jaune fauve assez clair et uniforme. Le sommet est légèrement obtus : la partie rebouchée qui s'étend du sommet à la fissure est finement crénelée; la fissure elle-mème est oblongue et légèrement carrée à sa partie supérieure, surtout du côté de l’inté- rieur ; de ce côté, elle est entourée d’un rebord bien mar- qué. La partie interne de la coquille est lisse et brillante, l'impression musculaire peu apparente ; les bords sont fai- blement dentelés. — La longueur totale de la coquille est de 4 millimètres 1/4, sa plus grande largeur de 5, sa hau- teur de 2. Cette Jolie espèce a été recueillie par M. E. Marie, aide- commissaire de la marine, sous les pierres, dans l’une des baies de la presqu'île où est situé Nouméa (autrefois Port- de-France) : elle parait fort rare, car il n’en a été trouvé jusqu'ici que deux exemplaires. C'est la première fois, à notre connaissance, que l’on signale la présence du genre Rimula dans les eaux de la Nouvelle-Calédonie. C'est du R. Cumingi, À. Adams, que — 109 — notre espèce paraît se rapprocher le plus; elle s'en éloigne par sa forme plus allongée et sa coloration plus foncée, autant du moins que nous pouvons en juger par la mau- vaise figure et par la description, insuffisante et sans indi- cation des dimensions relatives que donne de cette espèce le Thesaurus de Sowerby. Nous nous faisons un plaisir de la dédier au zélé natu- raliste qui l'a découverte, et auquel nous devons la con- naissance de nombreuses el intéressantes espèces apparte- nant à la faune néo-calédonienne, et non signalées avant lui dans cette partie de nos possessions. Il nous reste à faire quelques observations relativement au genre Rimula. Les espèces vivantes qui le composent peuvent se diviser en trois groupes : 14° Les Rimula proprement dits, qui comprennent les R. propinqua, R. exquisita et R. carinata, À. Adams, des Philippines; R. Cumingi, À. Adams, des mers de l’ex- trème Orient, À. Mazatlanica, P. Carpenter, de Mazatlan. 2% Les Cranopsis, qui se rapprochent des Cemoria par la présence d’une sorte de petite voûte calcaire entourant la fissure à l'intérieur de la coquille, et qui comprennent les C. pileolus et C. pelex, À. Adams, du Japon : ces es- pèces sont, d’ailleurs, semblables à celles du groupe pré- cédent, sous le rapport de la forme générale, et seulement un peu plus capuhformes. 5° Les Cemoria, dont le type est le Patella noachina, de Linné, et qui se rapprochent des Fissurella par la posi- tion presque apicale de leur fissure, tout en conservant le sommet capuliforme et l’aspect général des véritables Rimula : dans ce groupe, la fissure est munie, du côté interne, d'une petite voûte calcaire saillante, plus forte encore que chez les Cranopsis. Ce groupe se compose des C. noachina, L., des mers du nord de l'Europe; €, co- 12 — 170 — rica, d'Orbigny, de l'Amérique centrale, C. cucullata, et C. galeata, Gould , du Puget’s Sund ; C. cognala, Gould, d'Orange Harbour ; C. Fatklandica, À. Adams, des îles Falkland; C. nobilis, À. Adams, du Japon, et C. fastigiata, A. Adams, des mers de l’extrème Orient. Les C. princeps, Migh., Patella apertura, Mont., et Rimula Flemngi, Macgillivray, doivent rentrer daus la synonymie du C. noa- china de Linné. Les Rimula fossiles actuellement connus sont au nombre d’une dizaine environ : ils apparaissent, d’abord dans l'oolithe inférieure, puis successivement dans la grande oolithe, dans le corallien, et enfin dans les terrains ter- tiaires, où l'on en cite une demi-douzaine d'espèces. La valeur du genre Rimula a été depuis longtemps contestée, et est en effet contestable, au moins dans une certaine mesure. Philippi a, le premier (1), émis l'opinion que ces coquilies n'étaient autre chose que des Fissurella embryonnaires ou du moins très-jeunes, et que, par con- séquent, le genre était à supprimer complétement. Cette opinion, repoussée avec dédain, ou simplement négligée par la plupart des naturalistes qui l'ont suivi, s’est trouvée confirmée, jusqu’à un certain point, par de récentes ob- servations dues à MA. Deshayes, Jeffreys et Cailliaud. I résulte de ces observations que certains Fissurella de nos côtes, les F. græca, L., et F. gibberula, Lamarck, affec- tent, à l’état embryonnaire, les caractères du genre Ri- mula (2), et subissent plus tard, dans le cours de leur dé- veloppement, une sortede métamorphose conchyliologique, (1) En. Moll. Siciliæ, vol. I, p. 90. (2) Consulter le Catalogue des Mollusques de la Loire-Inférieure, par F. Cailliaud, p. 135 et pl. ni, fig. 5-8, ainsi que le compte rendu que nous en avons donné dans le Journal de Conchyholo- gie, 1865, p. 438 et suivantes. FH. CROSSE. 2e A8 — due à ia faculté que possèdent leurs Mollusques de dissoudre les parties de leur test qu’ils doivent modifier avec l’âge, c’est-à-dire la portion apicale. Le sommet rimuliforme de la jeune Fissurelle est entamé progressivement par le dé- veloppement de plus en plus considérable de la perforation centrale, et finit par être, pour ainsi dire, mangé complé- tement : il disparaît tout à fait bien longtemps avant que la coquille ait atteint sa taille définitive, et le sommet se termine alors par la perforation plus ou moins grande, mais toujours centrale, qui est le principal caractère du genre Fissurella. Nous avons examiné avec intérêt, dans la riche collection de M. Deshayes, des Fissurelles fossiles, qui, vues en dessus, sont presque des Cemoria, puisqu'il leur reste, d’un côté de la perforation centrale, quelques vestiges de leur ancien sommet contourné. Ce fait curieux prouve combien sont grandes les affinités qui relient entre eux les différents genres dont se compose la famille des Fissurellidæ, et contribue à établir que c’est par une série de transitions, pour ainsi dire insensibles, que l’on passe des véritables Fissurella aux Emarginula et aux Subemar- ginula. En ce qui nous concerne, nous pensons que, s’il est vrai ou au moins fort probable que tous les Fissurella commencent par être des Rimula, la réciproque de cette proposition n’est pas toujours exacte, et que, par consé- quent, une bonne partie des Rimula restent Rimula à toutes les périodes de leur développement. Si maintenant l’on nous demande à quel signe positif il sera possible de distinguer les véritables Rimula des Fissurella embryon- naires, nous ne ferons pas difficulté d'avouer que le cas est quelque peu embarrassant, par suite de la rareté, dans les collections, des espèces du premier genre, ce qui em- pèche leur étude comparative. Néanmoins il nous semble probable que les espèces à voûte calcaire interne, c'est-à - dire les groupes que l’on a désignés sous les noms géné- riques de Cemoria et de Cranopsis, ne doivent pas subir de métamorphose conchyliologique à leur sommet. Dans le troisième groupe, qui constitue les véritables Remula, il sera prudent de se défier des espèces de très-petite taille et à test peu visiblement treillissé. Ainsi, par exemple, nous pensons que le Rimula exquisita, À. Adams, la plus grande des formes actuellement connues à l’état vivant, peut être considéré comme une bonne espèce, tandis que, au con- traire, le microscopique R. Mazatlanica, P. Carpenter, qui d’ailleurs, d’après la figure du Thesaurus, se rapproche, comme taille et comme apparence, du Fissurella græca embryonnaire, représenté dans l’ouvrage de M. Cailliaud, nous inspire les plus grands doutes au sujet de son clas- sement. Ce sont, au reste, des questions qui ne peuvent être ré- solues complétement que par de patientes observations faites dans les localités maritimes où coexistent les genres Rimula et Fissurella. Nous recommandons vivement l'é- tude de ce problème intéressant à ceux de nos correspon- dants qui se trouvent en position de s’y livrer. H. C. Description de coquilles fossiles des terrains tertiaires supérieurs (suite), PAR M. C. MAYER. 114. TuRRITELLA ASPERA, E. Sismonda (pl. II, fig. 5). T. testa subulato-turrita, acuia, subtenui ; anfractibus — 175 — 45, convexiusculis, suturis profundis separatis, multicin- gulatis; cingulis circiter 12, tenuibus,acutis, subæqualibus, superioribus sæpe crassioribus, striis incrementi irrequ- laribus, decussato-asperatis; apertura subrecta, ovato- rotundata ; labro tenui, arcuato. — Long. 24, lat. ultim. anfract. 8 1/2 millim. Coquille turriculée, allongée et très pointue au sommet, peu épaisse, composée de 15 tours fort convexes, séparés par des sutures profondes, ornés de 9 à 12 petites carènes étroites et aiguës, égales d'ordinaire, quelquefois néan- moins plus fortes sur la partie inférieure des tours que vers le haut, légèrement découpées, en forme de petites aspérités visibles à la loupe, par des stries d’accroissement irrégulières. Ouverture presque droite, ovale-arrondie. Bord libre, mince et sinueux. Voisine du 1. communs, cette Turritelle s'en distingue par ses tours plus convexes, ses stries spirales plus nom- breuses, plus aiguës, plus régulières, et par les petites aspérités qui les couvrent. Je présume, néanmoins, qu’elle provient directement de cette espèce bien connue, et en effet j'ai trouvé, à Caslebarquato, un exemplaire de Tur- ritelle qui par ses premiers tours appartient au T. com- munts, Var. {ricincta, et par ses derniers au type que je dé- cris. Cette coquille, assez rare, se trouve à la fois dans les marnes bleues « miocènes » de Saubrigues et Saint-Jean- de-Marsacq près de Dax (Musée de Zurich), dans les marnes bleues du Plaisantin (Musée de Zurich) et dans les sables jaunes de l’Astésan (Musée de Turin). Les dessins imparfaits des T. encisa, multisulcata et punctulata qu'a donnés Grateloup ne permettant pas de juger à laquelle des trois notre espèce se rapporte, je pense que M. E. Sis- monda a fort bien fait de lui donner un nom. 115. TurriTELLA BEcLARDu, Mayer (pl. IL, fig. 3). T. testa subulato-turrita, valde elongata et proceru, apice acutissima; anfractibus numerosis (18, ad minimum) regulariter et satis conveæis, suluris strangulatis, spira- liter striatis; striis in primis anfractibus 3-4 majoribus, cum minoribus alternantibus, postea circiter 15, validius- culis, æqualibus et densis ; apertura paulum obliqua, ovata. Coquille turriculée, svelte, très-allongée et à sommet très-pointu. Tours nombreux (au nombre de 18 au moins), assez régulièrement convexes au milieu, rétrécis vers la suture, couverts de stries spirales, dont trois ou quatre dominent sur les premiers tours, tandis qu’il y en a envi- ron quinze de même force plus tard, et qu'alors elles sont très-rapprochées. Ouverture légèrement oblique et presque ovale. Par tous ses caractères, cette espèce relève du groupe du T. terebellata, et elle en est le premier représentant découvert dans les terrains « mio-pliocènes. » Je lai trouvée au Rio della Batteria, dans la colline de Turin, et il faut qu’elle y soit excessivement rare, puisque je ne l'ai pas rencontrée de nouveau parmi toutes les Turritelles de la Superga, que le musée de Turin m’a prêtées pour mes études sur l'origine de l'espèce. 116. TuRRITELLA LÆVISSIMA, Mayer (pl. IL, fig. 4). T. testa subulato-turrita, acuta, leviter incrassata, solida, lævigata; anfractibus 12, convexo-planis, contr- guis, paululum angustis, suturis angustis, profundiusculis separatis, paucis stris spiralibus, tenuissimis, trregula- ribus instructis; ullimo anfractu basi convexiusculo, læ- vigato; apertura rotundata, basi paulum dilatata ; labio UE repando, marginato, labro sinuoso. — Long. 25, lat. ultim. anfr. 6 1/2 millim. Coquille turriculée, allongée et pointue, légèrement épaissie et solide, paraissant lisse à l’œil nu. Tours au nombre de 12, plano-convexes, contigus, un peu étroits, séparés par des sutures étroiles et assez profondes, munis de quelques stries spirales très-fines et irrégulièérement espacées. Dernier tour assez convexe et lisse à la base. Ouverture presque ronde, légèrement rétrécie vers le haut. Bord columellaire réfléchi et bordé d’une petite carène. Bord libre échancré et sinueux. Le Turritella lævissima se trouve rarement dans les couches inférieures de la colline de Turin, au Rio della Batteria, et plus fréquemment dans les couches supérieures, au Termo-Fourà. 117. TURRITELLA SANDBERGERI , Mayer (pl. IL, fig 2). 1861, Gumbel, Geogn. Beschreib. des bayr. Alpengeb., p. 746. — T. imbricataria, Grat., atlas, pl. 46, f. 17° (non Lamck.). — T. Eryna, d'Orb., Prodr., vol. IF, p. 51, n°429? — P. plamspira, Wood, Crag, Univalv., p. 76, pl. 9, f. 11? (non Nyst). — T. ferebralis, var B., Raulin in loc. div. — T. pilifera, Sandb., mss. — T. aquilanica, Mayer, mss. T. testa subulato-turrita, apice acuta, solida; anfrac- tibus 17, planatis, subcontiquis, vel plano-converis, vel leviter strangulatis, suturis parum profundis separatis, decemcinqulatis; cingulis subæqualibus, sæpe irrequla- riter alternantibus, strus incrementi tenuibus subaspe- ratis; apertura paulum obliqua, ovato-rotundata; labro sinuoso. — Long. 60, lat. ullim. anfract. 15 millim. Coquille turriculée, allongée, très-pointue au sommet, — 176 — assez solide. Tours au nombre de 17, d'ordinaire aplatis et presque contigus, souvent légèrement convexes, quel- quefois même étranglés du côté supérieur, séparés par des sutures peu profondes, ornés d'environ dix petites carènes obtuses, d'ordinaire presque égales, souvent irré- gulièrement alternantes, légèrement découpées par des stries d'accroissement plus ou moins fines et serrées. Ouverture presque droite, ovale-arrondie. Bord libre échancré. Cette Turritelle caractérise, par son abondance, Îles couches « miocènes » inférieures ou aquitaniennes. Elle se trouve dans les couches de Bazas à Léognan et à Sau- cats, et dans les couches de Mérignac, à cet endroit même. Elle forme de petits bancs dans les couches aquitaniennes inférieures de la haute Bavière, ainsi qu'aux environs de Murnau, de Tæ!lz, de Miesbach et de Traunstein. Elle sere- trouve encore, quoique fort rarement, à un niveau supé- rieur, dans la colline de Turin et peut-être aussi à Saint- Paul près de Dax, si le 7. imbricataria de Grat. est bien la même espèce. 118. TuRRITELLA SisMonDaI, Mayer (pl. LL, fig. 5). T. testa subulato-turrita, elongata, apice acuta, incras- sata et solida; anfractibus circiter 1%, convexo-planis, subcontiquis, suturis angustis separatis, spiraliter tenuis- sime striatis tricingulatisque; cinqulo superiore minore, mediano approæimato, secundo et tertio crassissimis, obtu- sis, omnibus subnodulosis; apertura paulum obliqua, sub- ovata; labro leviter flexuoso. — Long. cire. 60, lat. ult. anfr. 16 millim. Coquille turriculée, allongée, pointue au sommet, épaisse et solide. Tours au nombre de 14 environ, plano- ae — 177 — convexes, presque contigus, séparés par des sutures étroites, couverts d'un grand nombre de stries spirales fines et égales, et ornés, en outre, de trois carènes, dont la première est moitié moins forte que les autres et rappro- chée de la médiane, tandis que celle-ci et la troisième sont très-épaisses, élevées et obtuses. Toutes les trois sont légèrement découpées en nodosités à peine sensibles. Ouverture légèrement oblique, presque ovale. Bord droit un peu sinueux. Espèce du groupe du T. incrassata et intermédiaire à peu près entre les T°. triplicala et bicingulata. Elle est des plus rares, et je n’en connais que trois ou quatre individus qui proviennent du Termo-Fourà près de Turin. C.M. VARIÉTÉS. Un Mollusque bien smaltraité. Le Poulpe à, de tout temps, été malheureux dans ses rapports avec l'espèce humaine. Les pêcheurs l’exècrent, à cause de la consommation considérable de petits pois- sons, de crustacés et de mollusques qu'il fait à leur détri- ment. Au lieu de voir en lui un confrère, pêcheur de pro- fession comme eux, et se livrant à des actes de concur- rence loyale, parfaitement licites à notre époque de liberté commerciale, ils le considèrent comme un pirate indigne de pardon, auquel il faut courir sus, et ils ne négligent aucune occasion de le capturer et de le détruire. De plus, lors de la saison des bains de mer, ils prennent un malin plaisir à raconter, aux Parisiens quiles interrogent (et, pour eux, tout baigneur est Parisien, vint-il de Carcassonne — 178 — ou de Buénos-Ayres), les histoires les plus effroyables au sujet de ce Mollusque. Si l’on ajoute à cela que, depuis Pline jusqu’à Denys de Montfort, le plus hâbleur des na- turalistes modernes, beaucoup d'auteurs se sont plu à reproduire, en les exagérant, les contes absurdes qui trai- naient relativement au Poulpe, dans les vieilles traditions populaires, on ne devra pas s'étonner de ce que beaucoup de gens redoutent, à l’égal du requin, ce malheureux Céphalopode, que son organisation bizarre et ses longs bras armés de ventouses rendent déjà peu sympathique aux personnes étrangères à l’histoire naturelle. C'est ainsi que Denys de Montfort, dans un de ses ouvrages, après avoir reproduit l’histoire aussi ter- rible qu’invraisemblable d’un Poulpe gigantesque qui enveloppe de ses bras un vaisseau de haut bord, et menace de l’entraîner dans les profondeurs de la mer, ajoute, à l’appui de son récit, une planche représentant ce lamentable événement et beaucoup plus digne de figu- rer en champ de foire, sur le tableau d’un saltimbanque, que dans l’œuvre d’un naturaliste sérieux. Il raconte en- suite, sans rire, les combats qu’il a lui-même livrés aux Poulpes des environs du Havre et dont il n’est sorti vain- queur que grâce à sa valeur éprouvée et à la précieuse collaboration d’un dogue de forte taille, qui l'accompa- gnait dans son expédition aventureuse. Dieu sait pourtant si les Poulpes de nos côtes méritent un aussi mauvais renom, et si lon court le moindre danger en essayant de les cap- turer! Nous en appelons, sous ce rapport, aux souvenirs de tous les naturalistes qui se sont livrés à ce genre de pêche, et, s’il nous est permis de citer notre expérience personnelle, nous pouvons certifier que, sur plusieurs points de la Méditerranée et de l'Océan, nous avons pris ou vu prendre des Poulpes, et que, dans aucun cas, il n’a 2 TU — été nécessaire de solliciter, contre ces Mollusques, le con- cours de la gendarmerie (4). Il ne manquait plus à ces infortunés animaux, pour être tout à fait perdus de réputation, que d’être exploités par la littérature contemporaine : c’est ce qui vient de leur arriver. M. Victor Hugo fait au Poulpe l'honneur de lui consacrer tout un long chapitre de son nouveau roman in- titulé : les Travailleurs de la mer, et ce n’est pas précisé- ment pour faire son éloge. S'il s'était borné à le vilipen- der au moral, en lui prêtant un naturel traître et bypocrite, et en prétendant que cet invertébré était « de la « glu pélrie de haine (!!!), » nous nous serions contenté de gémir en silence sur le sort d’un Mollusque calomnié avec accompagnement d’antithèses et de pathos; mais, comme, pour comble d’opprobre, il le gratifie, au physique, d'une organisation impossible, monstrueuse, inouie, et qui n'a jamais existé chez les animaux de son ordre, nous ne pouvons nous empêcher de protester, en qualité de malacologiste, contre l’envahissement regrettable de la science par des littérateurs qui lui sont absolument étran- gers, et qui, dès lors, ne peuvent faire autrement que d’en parler comme les aveugles des couleurs. Nous n’exagérons rien, nous prions nos lecteurs de le croire, et ils vont, d’ailleurs, en juger par eux-mêmes. L'auteur commence par critiquer Lamarck, en exaltant Denys de Montfort : cela se comprend de sa part, le pre- mier étant, en effet, beaucoup moins romantique que l'autre. Il passe ensuite à l’étude comparative du Poulpe qu'il appelle la preuvre, d’après le nom populaire que lui donnent les pêcheurs des îles de la Manche, et de dix-sept (1) Les seuls Céphalopodes véritablement gigantesques, dont l’existence soit avérée, n’appartiennent pas au genre Poulpe : ce sont des Décapodes. H:C — 180 — animaux qui n'ont aucune espèce de rapport avec lui, ce qui fournit l’occasion de placer dix-sept antithèses des plus remarquables, dont nous nous contenterons de citer quelques-unes pour l'instruction des savants. «..... Le « buthus à des pinces, la pieuvre n’a pas de pinces; l’a- «a Jlouate à une queue prenante, la pieuvre n'a pas de « queue.....; le lion a des griffes, la pieuvre n’a pas de « griffes, le gypaëte a un bec, la pienvre n’a pas de CBEC 0 Mais si, M. Victor Hugo, la pieuvre a un bec, et un bec très-fort, ma foi, corné, tranchant, müû par des muscles puissants, et présentant une analogie singulière avec un bec de perroquet retourné. En le retirant à ce pauvre ani- mal, vous lui ôtez ses moyens d’existence. Comment vou- lez-vous qu’il puisse autrement briser l'enveloppe cal- caire des Crustacés et des f/ollusques dont il se nourrit? Ce ne sera assurément pas avec ses ventouses. Vous lui prèterez donc un casse-noiseltes. Plus loin, nous trouvons les mirifiques considérations qui suivent au sujet des fonctions de nutrition de l'ani- mal. « Elle (la pieuvre) a un orifice unique au centre de « son rayonnement. Cet hiatus unique, est-ce l'anus? est- « ce la bouche? Cest les deux. La mème ouverture fait « les deux fonctions. L'entrée est l'issue. » Plus loin en- core «.... Une seconde de plus et sa bouche-anus s appli- « quait sur la poitrine de Gilliatt. Gilliatt, saigné au flanc « et les deux bras garroltés, était mort (!!1). » Mais vous n’y pensez pas, M. Victor Hugo! Vous donnez là au Poulpe une organisation aussi malpropre qu'inexacte. En effet, tous les naturalistes savent que les Céphalopodes ont un orifice anal parfaitement distinct de l’orifice buccal et débouchant au dehors par le tube loco- moteur. Il vous aurait été facile de vous en assurer, si, au mutant ir — 181 — lieu de consulter les fables ridicules de Montfort, vous aviez parcouru quelque ouvrage de l’un des nombreux sa- vants qui ont écrit sérieusement sur les Céphalopodes, Cuvier, d'Orbigny, Vérany ou Owen, par exemple. Nous devons donc protester cette fois encore, non moins éner- giquement que la première, au nom de tous ceux qui en- tendent quelque chose aux sciences naturelles. Nous aurions encore bien d’autres assertions de même force à relever dans ce curieux chapitre, mais cela nous entrainerait trop loin. Les béotiens de la littérature ne manqueront pas de le louer outre mesure et quand même, aussi bien que les plus belles parties de l'ouvrage. C'est donc, selon nous, le devoir de ceux qui ont modestement, mais consciencieusement voué leur vie au culte de la science, de signaler et de redresser des erreurs aussi gros- sières, beaucoup plus dangereuses quand elles émanent d'un écrivain de la valeur de M. Victor Hugo que quand elles sortent d’une plume vulgaire et sans autorité. Nous devons ajouter que, comme ce malencontreux cha- pitre est rempli d'énormités de toute sorte et de faits abso- lument faux au point de vue scientifique, le plus répandu, mais non le plus intelligent des journaux de Paris, s’est empressé, avec le flair qui le caractérise, de le choisir jus- tement comme spécimen de l'ouvrage et de le reproduire tout au long avec les plus grands éloges. On voit que l'instruction des masses est en bonnes mains et en bonne voie, au point de vue des sciences na- turelles. M. Michelet, littérateur fourvoyé lui aussi dans la science, avait déjà tracé du Poulpe un portrait de fan- taisie tout à fait réjouissant. Mais, après celui de M. Vic- tor Hugo, il faut tirer l'échelle : on pourra facilement faire plus exact, mais on ne fera pas plus fort. | H. CROSSE. — 182 — BIBLIOGRAPHIE. Description des Amimaux sans vertèbres dé- couverts dans le bassin de Paris, pour ser- vir de supplément à la description des coquilles fossiles des environs de Paris, comprenant une revue générale de toutes les espèces actuel- lement connues, par &. P. Deshayes [!). — Tomes IL et IIT. 2° Article. MOLLUSQUES CÉPHALÉS. M. Deshayes vient enfin de terminer le grand ouvrage sur les Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, dont il a commencé la publication en 1857, et à l'examen partiel duquel nous avons déjà précédemment consacré un article bibliographique (2). Le moment nous paraît donc venu de reparler de ce beau travail, digne en tout point de la haute réputation scientifique de son auteur. Et d’a- bord, nous allons mettre sous les yeux de nos lecteurs la suite de la classification adoptée par lui, et dont ils trou- (1) Paris, 1861-1866, chez J. B. Baillière et fils, libraires, rue Hautefeuille, 19. Le tome IT se compose de 968 pages (Mollusques acéphalés monomyaires, Brachiopodes, Mollusques céphalés). Le tome IIL comprend 670 pages d'impression (Mollusques céphalés (2 partie) et Céphalopodes). L’atlas des tomes IT et IT forme ur: volume de 107 planches lithographiées. Prix de l’ouvrage com- pleten 50 livraisons : 250 francs. (2) Journ. Conch., 1861, vol. IX, p. 374. — 183 — veront la première partie dans notre année 1861. Nous la croyons de nature à les intéresser. En effet, c’est un sys- tème complet, tout à fait à la hauteur de la science mo- derne, et également éloigné, d’une part, des naturalistes arriérés qui tiennent absolument à faire rentrer tant bien que mal les formes nouvelles dans le petit nombre des genres anciennement connus; de l'autre, de ceux qui, appliquant les procédés de l'homéopathie à la science, fabriquent des coupes génériques à la sixième dilution, et finiront par faire comme Risso, l’un de leurs précurseurs, deux ou trois genres pour la même espèce (1). On ne devra pas s'étonner si quelques genres bien connus man- quent dans cette classification : cela tient à ce qu'ils ne sont pas représentés dans le bassin de Paris. 2e Classe des Mollusques. MOLLUSQUES CÉPHALÉS. Ordre premier. — GASTEROPODA, Cuvier. Premier sous-ordre. — Preropopa, Cuvier. Première famille. — HyaALæÆaA, Férussac. 4. G. Cleodora. Deuxième sous-ordre. — PozypLAcOPHoRA, Blainville. Deuxième famille. — CaironinÆ, Guilding. 1. G. Chiton. Troisième sous-ordre. — CIRRHOBRANCHIATA, Blain- ville. Troisième famille. — DENTALIADÆ, Gray. 4. G. Dentalium. — 2 G. Gadus. Quatrième sous-ordre. — CycLoBrANCHIATA, Cuvier. Quatrième famille. — PATELLACÆA, Férussac. (1) Risso a eréé, pour les divers états de développement du Bulimus decollatus, L., le Rumina decollata, l'Orbitina incompa- rabilis et l'O. truncatella, 2 genres et 3 espèces!it H. C. 4e . G. Patella. Cinquième sous-ordre. — SCUTIBRANCHIATA, Cuvier. Cinquième famille. — FissurezLiDÆ, Risso. . G. Fissurella. — 2. G. Rimula. — 5. G. Emarginula. — À. G. Parmophorus. Sixième sous-ordre. — PLOCAMOBRANCHIA, Gray. Sixième famille. — CALYPTRACEA, Lamarck. 4. G. Pileopsis. — 2. G. Hipponyx. — G. Calyptræa. Septième sous-ordre. — TUBULIBRANCHIATA, Cuvier. Septième famille. — TusispiRATA, Deshayes. E. G. Serpulorbis. — 2. G. Sihiquaria. — 3. G. Cœcum. Huitième sous-ordre. — PECTINIBRANCHIATA, Cuvier. Huitième famille. — TURRITELLIDÆ , Clark. 1.G. Turritella. — 2. G. Scalaria. Neuvième famille, — LirrorininÆ, Gray. 4. G. Litlorina. — 2. G. Lacuna. — 5. G. Quoyia. — 4. G. Lacunella (À). Dixième famille. — Rissoinz, Forbes et Hanley. 1. G. Liniopa. — 2. G. Rissoina. — 5. G. Rissoa. — 4. G. Diastoma (2j. — 5. G. Mesostoma (3). — 6. G. Truncatella.— 7. G. Keilostoma (4). — 8. G. Pterostoma (5). — 9. G. Adeorbis. (4) Genre nouveau établi pour une petite coquille transparente, ovalaire, fortement déprimée comme les Scarabus, mais sans dents, ni plis à l'ouverture, et possédant une columelle étroite, très-concave, et divisée en deux par un petit sillon ( Z. depressa, Desh.). (2) Genre nouveau établi pour le Melania costellata, Lamarck, et quelques formes voisines. (3) Genre nouveau intermédiaire entre les Diastoma et les r'üthium. Ce- (4) Coupe générique nouvelle proposée pour le Melania margi- nata de Lamarck. (5) Genre créé pour une petite espèce (P. tuba, Desh.), re- — 185 — Onzième famille. — MELANIANA, Lamarck. 1. G. Melania. — 2. G. Melanopsis. Douzième famille. — RAR Lamarck. 1. G. Paludina. — 2. G. Bithinia. — 3. G. Ampullaria. Treizième famille. — VALVATIDÆ, Gray. 1. G. Valvata. Quatorzième famille. — PYRAMIDELLIDÆ, Gray. 1. G. Aciculina (1). — 2 G. Eulima. — 5. G. Niso. — 4. G. Odostomia. — 5. G. Turbonilla. — 6. G: Py- ramidella. Quinzième famille. — ToRNATELLIDÆ, Deshayes. . G. Tornatella. — 2. G. Etallonia (2). —- 3. G. Ringi- cula. — 4. G. Orthostoma (5). Seizième famille. — BuLLÆaAcEA, Lamarck. 1.G. Bullina. — 2. G. Bulla. — 35. G. Bullæa. Dix-septième famille. — UmBrELLIDÆ, Gray. G. Umbrella. Dix-huitième famille. — Socarianæ, Deshayes. 4. G. Solarium. — 2. G. Bifrontia. Neuvième sous-ordre. — PULMOBRANCHIATA, Gray. Dix-neuvième famille. — SiPHONARHDÆ, H. et A. Adams. 4. G. Siphonaria. Vingtième famille. — LimNæana, Lamarck. 4. G. Ancylus. — 2. G. Limnæa. — 5. G. Physa. — G. Planorbis. marquable par sa columelle très-large, renversée en dehors et se confondant avec le péristome. (1) Genre créé pour de petites espèces élancées, remarquables par l’inclinaison latérale de leur sommet. (2) Établi pour l’Auricula cytharella, Deshayes, et les espèces voisines. (3) Synonymie du g. Acteonina, d'Orbigny, mais proposé an- térieurement. 13 — 186 — Vingt et unième famille. — AurICULACEA, Blainville. 1. G. Pedipes. — 2. G. Stolidoma (1). — 5. G. Auri- cula. — 4. G. Carychium. Vingt-deuxième famille. — HeLiceA, Lamarck. A. G. Vitrina. — 2. G. Succinea. — 3. G. Helix. — 4. G. Bulimus. — 5. G. Achatina. — 6. G. Pupa. — 7. G. Megaspira. — 8. G. Clausilia. — 9. G. Cylindrella. Dixième sous-ordre. — PHANEROPNEUMONA, Gray. Vingt-troisième famille. — CycLosromAcEA, Menke. 4. G. Cyclostoma. Vingt-quatrième famille. — TurBiNACEA, Lamarck. 4. G. Turbo. — 2. G. Phasianella. — 5. G. Pleuroto- maria. — 4. G. Teinostoma. — 5. G. Delphinula. — 6. G. Trochus. Vingt-cinquième famille. — XENoPHoRIDÆ, Deshayes. 4. G. Xenophora. Vingt-sixième famille. — SCISSURELLIDÆ, Gray. 4. G. Scissurella. Vingt-septième famille. — NeritToPpsipÆ, Gray. 4. G. Neritopsis. Vingt-huitième famille. — N£eriTACEA, Lamarck. 1. G. Nerila (comprenant le G. Neritina). — 2. G. Pileo- lus. Vingt-neuvième famille. — Naticide, Forbes. 1.G. Natica. — 2. G. Deshayesia. — 5. G. Sigaretus. Trentième famille. — CANCELLARIADÆ , Gray. 1. G. Cancellaria. Trente et unième famille. — CERITHIACEA, Menke. À. G. Cerithium. — 2. G. Triforts. D (1) Genre nouveau comprenant des coquilles à columelle droite, partagée par un grand pli médian, comprimé etelégèrement oblique. ee ne 2 bn = ES mr — 481 = Trente-deuxième famille. — Muricinæ, Fleming. . G. Fusus. — 2. G. Turbinella. — 5. G. Fasciolaria. — 4. G. Pyrula. — 5. G. Triton. — 6. G. Murex. © —"7. G. Typhis. Trente-troisième famille. — Coninæ, Woodward. . G. Borsonia. — 2. G. Pleurotoma. — 53. G. Conus. Trente-quatrième famille. — Ficuzapzæ, Deshayes. . G. Ficula. ; Trente-cinquième famille. — Caexorinx, Deshayes. . G. Chenopus. Trente-sixième famille. — SrromBipÆ , d’Orbigny. . G. Rostellaria. — 2. G. Strombus. — 5. G. Terebel- lum. Trente-septième famille. — Cassin, À. Adams. . G. Cassidaria. — 2, G. Cassis. Trente-huitième famille. — Buccrninæ, Deshayes. . G. Buccinum. — 2. G. Pseudoliva. — 5. G. Trunca- ria. — 4. G. Terebra. — 5. G. Purpura. — 6. G. Harpa. Trente-neuvième famille. — Orivinæ, d'Orbigny. . G. Oliva. — 2. G. Ancillaria. Quarantième famille. — CyrrÆAnÆ, Fleming. . G. Volvaria. — 2. G. Marginella. — 5. G. Erato. — 4. G. Cyprœa. — 5. G. Ovula. Quarante et unième famille. — Vorurimz, Philippi. . G. Mitra. — 2. G. Voluta. MOLLUSQUES CÉPHALOPODES. : Première famille. — SEprApÆ, Owen. 1R . G. Sepia. — 2. G. Belosepia. — 3. G. Beloptera. Deuxième famille. — NauririnÆ, Owen. G. Nautilus. — 2. G. Aluria. — 185 — Nous nous permettrons de faire à l’auteur une légère observation relative à la distribution des genres Pleurolo- maria et Scissurella dans deux familles différentes, sépa- rées entre elles par une troisième, celle des Xenophoridæ. Nous n’approuvons pas cet éloignement et nous pensons que ces deux genres font partie de la même famille et doivent rester dans le voisinage immédiat l’un de l’autre. La raison tirée de l’absence de nacre à l’intérieur de l'ouverture des Scissurella nous paraît d'autant plus in- suffisante, que le fait est actuellement contesté. M. Jef- freys (1) affirme que le Scissurella crispa est nacré à l’intérieur de l’ouverture, et qu’il est facile de s’en assurer en brisant une de ces coquilles : la ténuité du test et son extrème petitesse auraient seules empêché jusqu'ici de con- stater ce fait intéressant. Dès lors, où serait, nous le de- mandons, la différence, non pas seulement de famille, mais même de genre entre les Scissurella et les Pleuroto- maria ? Nous croyons aussi que, pour distinguer les Volula des Matra, le caractère tiré du développement relatif des plis columellaires, plus forts vers la base dans le premier genre, plus faibles, au contraire, dans le second, n’est pas sans offrir quelques exceptions, au moins en ce qui con- cerne les Voluta : nous citerons, parmi les espèces vi- vantes, les W, zebra, V. papillaris, et V. undulata, chez qui le dernier pli, en commençant par la base, est au moins aussi développé que les autres. Ce caractère n’est donc exact que pour la grande majorité des espèces el non pour la totalité : par contre, nous ne connaissons aucun Voluta, dont la spire ne se termine pas par un sommet (4) British Conchol., vol. IE, p. 282 : voir, pour le compte rendu, la dernière livraison du Journal de Conchyliologie. — 189 — momelonné. Ce dernier caractère générique est donc irré- prochable. Enfin nous pensons que l’auteur a été beaucoup trop indulgent en conservant le nom de Physa parvissima, Boissy, à un fossile de Rilly : cet affreux barbarisme nous semble devoir être rayé des catalogues, et nous proposons de désigner l'espèce sous le nom de Physa Boissyi. [! serait trop long d'énumérer l'énorme quantité d’es- pèces nouvelles et de formes intéressantes, quelquefois mème inattendues, que M. Deshayes nous a fait connaître dans le cours de son grand travail, et qui sont toutes soi- gneusement figurées avec les détails et les grossissements nécessaires : nous renvoyons, pour cela, à l'ouvrage lui- même, qui contient les preuves de la prodigieuse richesse de notre bassin parisien. Nous préférons appeler l’atten- tion de nos lecteurs sur les remarquables éludes critiques de familles et de genres qu'il renferme. C’est là, selon nous, que se révèle, dans toute sa force, l'immense éru- dition de l’auteur ; c’est là qu’il donne la mesure de sa su- périorité scientifique. Ce bel ouvrage est donc indispen- sable à la bibliothèque de tous les malacologistes sérieux, soit qu'ils s’occupent des espèces actuelles, soit qu'ils se consacrent exclusivement à l'étude des formes éteintes, et nous le considérons, à juste titre, comme le travail le plus important, au point de vue conchyliologique, qui ait éié fait dans ces dernières années. H. CROSSE. MN QUES Le Enumerazione dei Mellusehi del golfo di Frieste per (Énumération des Mollusques du golfe de Trieste par) £éoifo Stossich (1). L'auteur, après quelques observations sur la constitu- tion géographique du golfe de Trieste et sur les conditions d'existence des Mollusques qui y vivent, passe en revue les divers naturalistes qui ont écrit sur la zoclogie de l’A- driatique. Il donne ensuite le catalogue des Mollusques marins, qui ont été recueillis, jusqu'à présent, dans le golfe de Trieste et dont le nombre spécifique est de 319. Nous y remarquons l'absence complète des Brachiopodes : les Ptéropodes ne sont représentés que par une seule es- pèce que l’auteur rapporte au Creseis subula, Quoy. Parmi les espèces énumérées, nous citerons les Wurex cristatus, Brocchi ; M. bracteatus, Brocchi, que M. Stos- sich considère comme une simple variété du M. erina- ceus ; M. falcatus, Danilo et Sandri, qui n’est qu’une va- riété du AZ. trunculus; Mitra picta, Danilo, petite forme voisine du 47. Savignyi; Ovula Adriahca, Sowerby, qui, malgré son nom, paraît ètre beaucoup plus rare dans l’A- driatique que dans la Méditerranée; Cerithium alucaster, Brocchi, belle espèce, qui est peu connue, par suite de sa rareté dans les collections; Solecurtus candidus, Renieri ; Corbula cuspidata, Lamarck (type du genre Cuspidaria de Nardo, et du g. Neæra); Mesodesma donacilla, La- marck, var. nuculoidea, Slossich; Cypricardia Renieri, Nardo; Erycina Renieri, Bronn; et un certain nombre de Nudibranches. L'auteur signale comme espèces nouvelles le Fusus Titi et le Rissoa Salinæ, mais il néglige d'en donner des diagnoses suffisantes, et il a tort, à ce point de (4) Trieste, 1865. Brochure in-8° de 38 pages d'impression. — 191 — vue. Nous pensons, d’ailleurs, que son catalogue ne sera pas sans utilité pour les naturalistes qui s'intéressent à l'étude de la faune malacologique des mers d'Europe. H. CROSSE. Notes on some MFolluscous Animals from the seas Of China and Zapam. — On the animal and affinities of Fenelia: with a list of the species found in the seas of 3rpam. — On the spe- cies Of Neœra found in the seas of Sapan.— On some new genera and species of Mellusea from the seas of China and Sapam.—On some new ge- nera Of follusea from the seas of Sapan (1). — On the species of Mitridæ found in the seas of Ja- pan (2). By ( Notes sur quelques animaux mol- lusques des mers de Chine et du Japon. Sur l’ani- mal et les affinités des Fenella, avec la liste des espèces du genre, trouvées dans les mers du Ja- pon. Sur les espèces de Neæra trouvées dans les mers du Japon. Sur quelques genres nouveaux et espèces nouvelles de mollusques trouvés dans les mers de Chine et du Japon. Sur quelques nouveaux genres de mollusques des mers du Ja- pou. Sur les espèces de Mitridæ trouvées dans les mers du Japon. Par) Arthur Adams, F.L.S.,etc. I. Description d’une espèce nouvelle, Photinula quæ- (1) Londres, 1863-1865. Brochures in-8° de 5,3, 4, 5 et 3 pages d'impression, extraites des #nnals a. Mag. of natural History. (2) Londres, 1865. Brochure in-8 de 4 pages d'impression, extraite du Linnean Society's Journal. — Zoology, vol. VIT. — 192 — sita, et de son animal. L'espèce décrite par l’auteur, en 1860, sous le nom de Capulus depressus fait double em- ploi avec le Pilidium commodum, Middendorff, dans la synonymie duquel il doit rentrer. Détails sur l’animal des Serpulus Adamsi, Môrch; Eburna Japonica, Reeve ; Turcica instricta, Gould: Glyphis quadriradiata, So- werby, et Cancellaria Spengleriana, Deshayes. Dans cette dernière espèce, «les tentacules sont larges, aplatis, trian- « gulairementsubulés, séparés l’un de l'autre par la base de « la trompe rétractile. Les yeux sont petits, noirs et placés « sur Ge faibles tubercules, à la base externe des tenta- « cules. Le manteau est muni d’un petit pli siphonal. Le « pied est large, aplati, tronqué en avant, acuminé et « prolongé en arrière. I n'existe point d'opercule. Les « tentacules sont couverts de petits points d’un rouge «€ brun, que l’on retrouve sur le pli siphonal du manteau. « Le dessusetle dessous du pied présentent deslignes réti- « culées d’un rouge-brun et des taches de même couleur. « L'animal est très timide et fait rarement saillir hors de « sa coquille plus que la pointe de ses tentacules. IT peut « donner une extension considérable à la partie antérieure « de son pied, qui lui sert alors d’organe d'exploration. » L’autéur pense que les Cancellaria doivent être placés dans le voisinage immédiat des Âfitra. IL. D'après les caractères de l'animal, le genre Fenella (et non Finella, comme on l’a imprimé por erreur dans les Annals de 1860) doit être placé dans le voisinage immé- diat des A/vania de Risso, c’est-à-dire dans la famille des Rissoidæ, bien que la forme turriculée de sa coquille le rapproche des Bittium et des Cerithiopsis. El en existe, au Japon, 7 espèces, dont 6 avaient été décrites par l’auteur, en 1860, comme Dunkeria. IT. Description des Neœra nobilis, N. Hindsiana, — 193 — N.nasuta ; Rhynomya rugata (sous-genre nouveau). L'au- teur propose le sous-genre Cardyomia pour le Neæra Gouidiana, Hinds; le genre Leptomya, qu'il place dans les Tellinidæ, pour le N. cochlearis, Hinds ; le sous- genre Leiomya pour le N. adunca, Gould ; le sous-genre Endopleura pour le Theora lubrica, Gould. IV. L'auteur propose le genre Callocardia pour une espèce (C. guttata) qui paraît avoir quelques rapports avec le genre Anisocardia de M. Munier-Chalmas, mais qui en diffère par la disposition de ses dents cardinales et par sa surface lisse ; le genre Thecodonta pour une forme (7. Sieboldi) voisine des Goodalhopsis : il décrit comme espèces nouvelles les Lacra Japonica ; Bucardia (Meiocar- dia) Cumingi; Eucharis Reclua, E. Gouldi, E. Stimp- sont ; Leploconchus rostratus (1) ; Opalia exquisita ; Smaragdinella Sieboldi. V. L'auteur propose le genre Mitromorpha pour des coquilles mitriformes, à ouverture étroite, à tours sillon- pés transversalement, atténuées des deux côtés et dépour- vues de plis columellaires (#. lirata, nov. sp.); le genre Cytharopsis (2) pour une forme de Pleurotoma élégam- ment cancellée et à bord externe variqueux (C. cancellata, nov. sp.) ; le genre Laona pour une espèce (L. zonala) appartenant à la famille des Bullidæ et du même groupe que le Bulla pruinosa des mers d'Angleterre; le genre Crossea pour deux petites espèces (C. miranda et C. bel- lula), dont le test est blanc et treillissé comme celui des Conradia , et qui paraissent se rapprocher du genre Grso- trema de Môrch. Leur ombilic est entouré et rétréci par un dépôt calleux en forme de cordelette, et leur ouverture (4) La présence du g. Leploconchus n’avail pas encore été si- gnalée au Japon à notre connaissance. H, G. (2) I faut écrire Citharopsis, pour être correct (xidapæ). H. C. — 194 — se prolonge de manière à former un angle canaliculé. Nous remercions M. A. Adams d’avoir bien voulu nous consacrer cette forme générique. VI. Le genre Mitra est richement représenté dans les mers du Japon, puisque l’auteur en énumère 57 espèces, mais sa distribution géographique présente un phénomène très-remarquable. Aucun représentant du genre ne paraît exister dans la mer du Japon, c’est-à-dire sur le côté sep- tentrional des îles Japonaises ; par contre, les côtes bai- gnées par le Pacifique, et constituant la partie méridionale des îles, possèdent un grand nombre de Mfitres, dont quel- ques-unes se retrouvent également aux Phitippines. I y à donc, au moins, 2 faunes marines bien distinctes dans les mers du Japon, l’une ayant des affinités polaires, l’autre des affinités tropicales : ces phénomènes sont dus, selon toute apparence, à la direction des courants. Les espèces décrites comme nouvelles sont les Mitra Japonica, MH. (Scabricula) puncto-lirata, M. (Costellaria) Collinsoni, M. (Costellaria) Dohrni, M. (Callithea) spreta. On voit, par le rapide exposé qui précède, que M. Ar- thur Adams poursuit activement la publication des résul- tats de ses recherches dans les mers de Chine et du Japon. Quelques-unes de ses coupes génériques ou subgénériques peuvent sembler critiquables aux yeux des naturalistes qui suivent les traditions de Lamarck, mais ses espèces sont généralement inattaquables, si on les envisage au point de vue spécifique, et nul ne saurait contester l'importance des travaux d’un savant qui a déjà plus que triplé, par ses découvertes, le nombre des #ollusques du Japon connus avant lui. H. Cross. — 195 — Catalogue of the specimens of the Australian laud shells in the collection of (Catalogue des coquilles terrestres d'Australie, qui se trouvent dans la collection de) 3. €. €ex (1). Sous ce titre modeste, l’auteur publie un travail fort intéressant au point de vue de la connaissance des Mol- lusques terrestres du continent Australien et de leur dis- tribution géographique. {l décrit comme espèces nouvelles les Helix Blomfeldi, H. Müuchellæ, H. Mastersi, H.Strou- densis, H. marmorata, H. Strangeoïdes, H. Paramatten- sis, H. Lyndhurstensis, H. microscopica, H. conoidea, H. paradoxa, H. Krefui, H. Belli, H. Morti, H. Lei- chardti, H. Alexandræ, H. Scotti, H.Mac-Leayi, H. Syd- neyensis, H. Murphyi, H. lirata, H. Marie, H. assimi- lans, Æ1. umbraculorum, H. Graftonensis; Bulimus Wall, B. Onslowi, B. Jacksonensis; Pupa Kingi, P. Ramsayi, P. Nelson, P. Mastersi; Succinea Norton, S. Macgillivrayi, S. rhodostoma, S. Eucalypti; Pupina Wilcoxi ; Pupinella Macgillivrayi, P. Whartoni. De plus, il change les noms des espèces suivantes qui faisaient double emploi : Helix inconspicua, Forbes, qui devient H. Crotali, Cox; H. costulata, Cox, qui devient H. Sa- turni, Cox ; et A. Forbesi, Cox, qui devient H. cerea, Cox. Ce dernier nom ne pouvant être conservé, attendu qu’il existe déjà un 1. cerea, Gould, et un H. cerea, Pfeiffer, qui sont antérieurs, nous proposons de désigner celte belle espèce sous la dénomination d’Helix Cox. Il (1) Sydney, 1864, chez l’auteur, 147, Philip street. Brochure in-12 de 52 pages d'impression. — 196 — y à lieu également de changer les noms des Helix mar- morala,microscopica, conoidea et paradoxa, Cox, attendu qu’ils ont été employés antérieurement, le premier par Férussac, le second par Krauss, le troisième par Drapar- naud et Sowerby, et le quatrième par Pfeiffer ; nous en- gageons donc l’auteur à le faire et à trouver des noms qui n'aient pas été employés précédemment, ce qui commence à devenir difficile dans le genre elix. La faune malacologique terrestre de Tasmanie com- prend, dans l’état actuel de nos connaissances, 6 Helix, 4 Bulimus et À Vitrina, qu’on ne retrouve point sur le continent Australien. Celle de l'Australie proprement dite, en y ajoutant les petites îles du littoral, comprend 152 espèces d'Helhix {avec les 5 qui ont été décrites dans les années 1864 et 1866 du Journal de Conchyliologie) ; 16 Bulimus, dont 1, le B. Maconelli, Brown, nous paraît devoir être rattaché, comme variété extrême, à l'Helir Falconari, Reeve ; 8 Succinea ; 15 Vitrina (en comptant l'espèce décrite daus le numéro de janvier 1866 du Journal de Conchylio- logie); 6 Pupa; 1 Vertigo; 1 Balea ; À Blanfordia ; 2 Diplommatina (nous ajoutons le D. Australiæ, Benson, que l’auteur oublie) ; 8 Pupina (j compris le P. Coxi, Morelet, in Journ. Conch., 1864) ; 2 Pupinella; 1 Cal- lia; À Hydrocena ; 5 Helicina ; À Truncalella ; 1 Lepto- poma; 2 Cyclophorus. L'auteur cite, de plus, 2 Cyclo- stoma; mais l’un, le €. australe, Gray, est une espèce très-douteuse, aussi bien génériquement que spécifique- ment, et l’autre, le C. bilabre, est un Cistula des Antilles, sur la provenance duquel Menke, son auteur, à été induit en erreur. Le travail de M. Cox a le mérite d’être le premier, à notre connaissance, qui donne un aperçu complet de l’en- — 197 — sembie de la faune malacologique terrestre d'Australie : il doit donc, à ce point de vue , être signalé à l’attention des naturalistes, qui y trouveront, avec la synonymie des espèces, l'indication exacte des localités. Nous espérons que l’auteur poursuivrale cours de ses intéressants travaux sur la malacologie australienne ; il est à même de rendre d'utiles services à la science, et nous espérons qu'il n'y manquera pas. d H. CROSSE. Essai sur la pharmacie et la matière médicale des Chinois, par 3. @. Deheaux (1). Nous n’aurions point à nous occuper de ce travail, fort intéressant sans doute, mais un peu en dehors de notre cadre habituel, si l’auteur, qui, comme ont pu le voir nos lecteurs, a su utiliser, au profit de la malacologie, ses loi- sirs de l’expédition de Chine, n'avait consacré un chapitre spécial à l'emploi que font les Chinois, sous le rapport pharmaceutique, des Mollusques ou de leurs coquilles. Nous y trouvons citées quelques-unes des espèces précé- demment décrites dans notre recueil : c’est ainsi que les coquilles de lOstrea Talienwhanensis, Crosse, et de l'Unio Tientsinensis, Crosse et Debeaux, calcinées et pulvérisées, sont employées comme médicaments. D’autres, notre Murex monachus, par exemple, servent à l'alimentation. Dans les villes maritimes de Chine, il se fait une consom- (4) Paris, 1865, chez J. B. Baillière et fils, rue Hautefeuille, 19, et Challamel aîné, rue des Boulangers, 30. Brochure in-8° de 120 pages d'impression. Prix, 3 fr. 50 c. — 198 — mation incroyable de Mollusques marins, et les espèces d’eau douce elles-mêmes sont également utilisées au point de vue de la nourriture. « Tous ces Mollusques sont inva- « riablement bouillis dans l’eau avec une foule de condi- « ments aromatiques. » Nous renvoyons, pour de plus amples détails, au curieux ouvrage de notre honorable collaborateur. H. CRosSSE. Recherches sur la famille des ridnemidés , par EH. Vaillamé (1). Le nouvel ouvrage de notre collaborateur, M. Vaillant, constitue une monographie complète du genre Tridacna. L'auteur, durant son séjour à Suez, a pu se procurer, vi- vants, un certain nombre d'exemplaires du Tridacna elon- gata, qui n’est pas rare dans ces parages, puisque ce mol- lusque est utilisé comme aliment et que ses valves servent à la fabrication de la chaux. La première mention positive des Tridacnes est due à Pierre Belon, qui les observa dans la mer Rouge même, près de Tor, et les appela, je ne sais pourquoi, œstres. Rondelet, Gesner, Aldrovande se bornèrent à figurer les coquilles sous le nom de concha imbricata ; l'animal ne devait être connu qu'après les travaux de Quoy et Gai- mard. Plus récemment Woodward et Müiler ont ajouté quelques détails aux observations des naturalistes de lAs- trolabe. Le byssus des Tridacnes a été soigneusement étudié (4) In-#, 108 pages, 5 planches. Paris, 1865, chez V. Masson, place de l’École-de-Médecine. TT ES Pat Le — 199 — par M. Vaillant. Il y distingue deux portions, le tronc et le chevelu, cette dernière se fixant aux corps étrangers. Le tronc se divise, à sa naissance, en deux racines dont les filaments pénètrent dans de petits culs-de-sac ou eryptes glandulaires destinés à sécréter les éléments du byssus. La disposition des fibres du chevelu est toute différente : elles constituent par leur ensemble une boucle qui em- brasse le tronc en s’y unissant étroitement et dont les ex- trémités s’attachent aux corps sur lesquels l'animal est fixé. Comment s'opère alors la sécrétion des fibres du chevelu, c’est ce que l'examen de la cavité du pied renfer- mant le byssus va nous apprendre. On y reconnaît la présence de deux sillons parallèles limités chacun par deux lèvres épaisses et contournant toute la cavité du pied. Dans les gouttières débouchent les conduits excréteurs de glandes en grappe dont le rôle n’est pas douteux dans la sécrétion du byssus. Les fibres du tronc du byssus, ayant été formées par les culs-de-sac glandulaires, s’accroissent comme les poils des Vertébrés. Arrivées à la hauteur de la gouttière que nous venons de signaler, elles sont cerclées par un filament du chevelu : à mesure que le tronc se développe, de nouvelles anses s’y unissent et lui donnent la composition particu- lière qu’il présente chez l'animal adulte. M. Vaillant a entrepris des recherches très-intéressantes pour essayer de déterminer la force des Tridaenes, qui, d'après quelques voyageurs, passe pour considérable. M. Darwin assure, en effet, qu’un homme qui engagerait sa main dans un grand Tridacne ne pourrait la retirer tant que vivrait le mollusque. Une des valves étant suspendue solidement, on accro- chait à l'autre un vase dans lequel on pouvait verser des — 9200 — quantités déterminées d’eau, jusqu'à ce que le Tridacne entr'ouvrit ses valves. I était alors reporté dans l’eau de mer, et, après un peu de repos, l'expérience était recom- mencée. Il fallait alors augmenter encore le poids pour qu’il cédât une deuxième fois : en continuant ainsi à plu- sieurs reprises on arrivait à la limite de force. Néanmoins le mollusque, étant rapproché de ce terme extrème, pou- vait, sous l'influence d’une excitation violente, produire un effort suffisant pour soulever son poids. Cet effort, éva- lué en chiffres, donne la force active de l'animal. Outre le poids de l’eau et du vase, on doit tenir compte du poids de l’une des valves et de la résistance du liga- ment. L'expérience ainsi conduite sur un Tridacne de 21 cen- timètres de long donne 4,914 grammes pour l'évaluation du poids soulevé par le muscle adducteur. Or ce muscle ne pèse que 59 grammes. Un Tridacne de 25 centimètres de longueur déployait une force de 7,220 grammes. En raisonnant par analogie, M. Vaillant pense qu'un Tridacne dont la coquille pèserait 250 kilogrammes pour- rait, à un moment donné, déployer une force de plus de 900 kilogrammes. Il me serait difficile de rendre compte des principales particularités anatomiques relevées dans son travail ; je mentionnerai cependant les recherches sur l'histologie du ligament, sur les plissements du ganglion branchial, sur la tige cristalline stomacale , sur la structure du cœur, etc. Dans une deuxième partie l’auteur compte traiter des différentes espèces de Tridacnes.Ce complément me paraît indispensable pour couronner l'œuvre entreprise avec tant de succès par M. Vaillant. P. FISCHER. 20 Contributions {0 Indian Malaeology. By Messrs. (Contributions à la Malacologie indienne. Par MM) wwitiiam ‘F. © Henry F. Blanford. N°94, El, LIL et EV (1). Jusqu'à présent l’étude des formes si curieuses et si variées de la Malacologie indienne, terrestre et fluviatile, était restée le domaine à peu près exclusif de M. H. Benson, auquel , d’ailleurs, sa longue expérience et ses nombreux travaux donnaient une grande autorité en ces matières. MM. Blanford ont profité de leur séjour dans la péninsule indienne pour étudier de près non-seulement les coquilles du pays, mais encore les animaux qui les produisent. Ils y ont découvert d’intéressantes nouveautés, et ils sont parvenus à augmenter, dans une proportion notable, la somme de nos connaissances sur la distribution géogra- phique des Wollusques dans l'Inde et dans les régions voisines. [. Les auteurs exposent que la péninsule indienne est généralement pauvre en Mollusques terrestres : e’est ainsi que les plaines du Bengale, sur un espace aussi large que les îles Britanniques, ont à peine fourni 20 espèces. Le nombre des Mollusques augmente dans les parties acci- dentées de l'Inde proprement dite, sans être pourtant très-considérable. Au contraire, dès que l’on arrive aux (1) Calcutta, 1860-1863. Brochures in-8° (extraites des vo- lumes XXIX, XXX, XXXI et XXXII du Journal of the Asiatic Society of Bengal), de 11, 20, 11 et 9 pages d'impression, accom- pagnées de 3 planches lithographiées. Les deux dernières sont de M. William T. Blanford seul. 14 po monts Himalaya, la population malacologique devient d’une richesse excessive, tant en espèces qu’en individus, et il en est de même de la péninsule birmane. Il existe une différence notable, particulièrement au point de vue générique, entre les Mollusques de l'Inde cis-gangétique, en y comprenant Ceylan, et ceux de l'Inde trans-gangé- tique. Cette dernière possède des représentants des genres Pupina, Registoma, Raphaulus, Streptaulus, Hybocysus, Megalomastoma, Hydrocena et Pomalias, qui manquent tous dans l’autre. Dans la péninsule indienne proprement dite, il paraît n’exister aucune forme générique qui ne se retrouve également dans les régions au delà du Gange, à l'exception d’un petit genre nouveau, nommé par les au- teurs Opisthosloma, et composé jasqu'ici d’une espèce unique (0. Nulgiricum) recueillie près de Pikara, à la partie supérieure des monts Nilgiri. Cette coquille, qu'ils supposent operculée et qu'ils placent dans le voisinage des Diplommatina, est particulièrement remarquable par la forme extraordinaire de son dernier tour, qui, d’abord dextre comme les tours précédents, se resserre à la façon des Alycœus, puis se renfle, se retourne sur lui-même, en devenant, par conséquent, sénestre, et vient s'appliquer, en remontant, contre l'avant-dernier tour de spire. Ce genre singulier est remplacé, de l'autre côté du Gange, par une forme voisine, le g. Clostophis (C. Sankeyi, Benson), qui en diffère par son dernier tour libre et des- cendant. Les autres espèces décrites comme nouveiles sont les Alycœus expatriatus, Diplommatina: Nilgirica, Cyclotus Malabaricus et Streptaxis Watson : les deux premiers genres n'avaient pas encore été signalés dans l'Inde en deçà du Gange. IL. Description des Diplommatina Kingiana; Alycœus Footei; Cyclostoma (Jerdonia?) Kolamulliense; Cyclopho- — 9203 — rus malleatus; Cyclotus Kalryenensis ; Helix bilirata, I. Todarum, H.mucosa, H. Euomphalus, H.tricarinata, fl. tertiana, H. aspirans, H. injussa, H. daghoba (nom médiocre!), H. febrilis, H. lychnia, H. Barrakporensis ; Streptaxis Footei, Ennea Salemensis; Bulimus præter- missus, B. orbus; Spiraxis hebes; Achatina paupercula, A. Tainulica, A. Mullorum. La plupart de ces espèces proviennent des monts Kolamullies, Patchamullies, Kal- ryenmullies et Shevroys : beaucoup d’entre elles se re- trouvent également dans les Niigiri. Les auteurs signalent un fait intéressant, l'existence d’une faune malacologique uniforme, à quelques légères différences spécifiques près, sur les parties les plus élevées des différents groupes isolés de montagnes qui sont répandus dans les plaines de l'Inde méridionale. III. Description des espèces suivantes provenant du Pégu , de l’Arakan et des monts Khasi : A/ycœus Ingrami, A4. humilis, À. graphicus, A.vestitus, A. succineus, À. poly- gonoma, À. nitidus, A. Theobaldi ; Cyclophorus patens ; Diplommatina sperata. M. William T. Blanford signale, pour la première fois, l’existence du genre Diplommatina dans la péninsule birmane, où il se trouve représenté par 5 espèces, y compris le D. sperata, recueilli dans les montagnes qui séparent l’Arakan du Pégu. IV. Description d’espèces nouvelles provenant d’Ava et d’autres parties de l'empire birman. Spiraculum Ava- num (4). D'après l’auteur, l’animal, dans cette espèce, est semblable à celui des Cyclophorus et des Pterocyclos, (4) Le genre Spiraculum à été créé en 1833, dans le volume Il du Journal de la Société asiatique du Bengale, par le D: Pearson, pour le Pterocyclos hispidus, repoussé par la plupart des auteurs comme synonyme du genre Pterocyclos, et adopté avec restriction par MM. Adams. HG = 0 — seulement son manteau est profondément entaillé, l’en- taille correspondant au tube satural, ouvert des deux côtés et légèrement recourbé, qui s'élève un peu en ar- rière de l'ouverture de la coquille. Cyclophorus hispidu- lus : l'auteur propose, sous le nom de Scabrina, une nouvelle coupe subgénérique pour cette espèce et pour les C. calyx et C. pinnulifer, Benson. Alycœus Ave, À. Vul- cani, À. Richthofem; Diplommatina exilis ; Hypselo- stoma Bensonianum. Cette dernière espèce se distingue de V /7.tubiferum, Benson, seul représentant, connu jusqu'ici, de ce genre curieux, par sa spire conique, son ouverture presque verticale, et son dernier tour plus faiblement as- cendant. On sait que les coquilles du g. Hypselostoma ressembient, par la disposition de leurs tours de spire, à de très-petits Anos{oma. Les deux espèces connues ont été recueillies sur le haut pic calcaire de Mya-Leit-Doung, à environ 20 milles au sud de Mandalay, capitale actuelle du royaume d’Ava. LA. tubiferum se trouve aussi sur les monts Tsagyen, au nord d’Ava, et sur les montagnes du Pégu. On voit, par notre rapide exposé, tout l'intérêt que pré- sentent, pour la science, les publications de MM. Blanford. C’est grâce à la multiplication des travaux de cette nature, beaucoup trop rares encore malheureusement, qu'il sera permis, plus tard, d'établir sur des bases solides les lois qui président à la distribution des espèces sur la surface du globe. H. CRosse. On Endian species Of Eand-shelis belonging to the genera KHelix, Linné, and Nanina, Gray. — Descriptions Of Crenimobates Syha- drensis und Hithotis rupicola, LWO new — 205 — generic forms of Mollusca inhabiting cliffs in the Western Ghats of India. — On the classi- fication of the Cyelostomaeea of Eastern India. By (Sur les espèces indiennes de coquilles ter- restres appartenant aux genres Helix, Linné, el Namima, Gray. — Description des Cremno- bates Syhadrensis Cl Lithotis rupieola, nou- velles formes génériques de mollusques habi- tant les roches escarpées des Western Ghats de l'Inde. — Sur la classification des Cyelosto- macea de l'Inde orientale. Par) william 7. Blanford, À. R. S.M., F.G.S.{1) J. Le genre Nanina est très-richement représenté dans l'Inde et dans les régions voisines : il forme deux groupes naturels caractérisés par la structure différente de leur pore muqueux. Le premier, très-voisin des Stenopus et peut-être identique avec eux, se distingue par un pied étroit, plus ou moins brusquement tronqué à sa partie postérieure et par un pore muqueux situé à la troncature et surmonté d’un lobe en forme de corne. Il comprend 55 espèces que l’auteur distribue dans les sous-genres Macrochlamys, Hehcarion, Sesara, Trochomorpha, Ka- liella et Durgella, les deux derniers proposés par lui: le N. wtrinoides, Deshayes, appartient à ce groupe. Le deuxième possède un pied plus large, plus aplati, arrondi postérieurement, et un pore muqueux plus large, placé (4) Londres, 1863-1864. Brochures in-8° de 7, 4 et 25 pages d'impression, extraites des numéros de février et septembre 1863 et de juin 1864 des Annals a. Mag. of nat. Hist., el accompagnées d’une planche noire. x — 206 — dans un sillon, au centre de la partie supérieure du pied et près de son extrémité postérieure : le lobe caudat manque. Il compte 18 espèces, parmi lesquelles nous remarquons les N. lœvipes, N. bistrialis et N. Tranque- barica ; elles sont distribuées dans les sous-genres Hemi- plecta, Rotula, Ariophanta et Oxytes. Il existe encore une dizaine de Nanina de l'Inde dont le classement est douteux , l'animal étant encore inconnu. Le N. ammonta, Vai., doit être réuni au N. Bajadera, Pfeiffer. Quant au genre Helix, l'auteur énumère 30 espèces qu'il distribue dans les sous-genres Tachia, Dorcasia, Sivella, Thysonota, Ganesella et Plectopylis : le troisième et le cinquième sont proposés par lui. Le classement de trois espèces reste douteux. Il résulte des observations de l’auteur que les Æehx Hutioni, Pfeiffer, H, capitium, Benson, et A. Guerini, Pfeiffer, rangés à tort parmi les Nanina, sont de véritables Helix, tandis que les Nanina Tranquebarica, Fabr., et N. ampulla, Benson, considérés par divers auteurs comme des Helix, doivent, d’après la structure de leurs animaux, être rangés dans le g. Nanina. IL. L'auteur propose le nouveau genre Cremnobates pour un Mollusque très-singulier que l’on trouve adhérent aux roches basaltiques à pic des monts Syhadri, ou Wes- tern Ghats, aux environs de Bombay. Par la forme de la coquille et de l’opercule, il est très-voisin des Litlorina. Les sexes sont séparés : l’animal possède, en arrière du cou , un sac vasculaire, comparable à celui des Mollusques terrestres operculés, et n’offre pas trace d'appareil bran- chial. Il paraît rechercher les endroits humides, voisins des sources ou exposés à la pluie, et avoir des habitudes presque amphibies. L'auteur propose de placer, dans la famille des Litlorinidæ et dans le voisinage des Litho- — 207 — lyphus, l'unique espèce connue jusqu'ici, qu'il nomme Cremnobates Syhadrensis (1). À côté de cette Littorine terrestre ou quasi-terrestre, vit un autre Mollusque assez remarquable, pour lequel l'auteur crée le sous-genre Lathotis (L. rupicola), comme section des Succinea. Par les caractères de l'animal, il fait partie de ce dernier genre : par sa coquille auriculée, munie d’une carène longitudinale située près de la suture et correspondant à un sillon interne, il se rapproche des Ofina et surtout des Camptonyx. Le Succinea Bernardii(2), de Taïti, nous paraît présenter, à peu de chose près, les mêmes caractères conchyliologiques. M. Blanford propose en même temps le nouveau genre Georissa pour les petits Mollusques de l'Inde, décrits an- térieurement comme Aydrocena (H. sarrita, H. pyxis, IT. frustillum, Benson, etc.). I. Le genre Truncatella n’est représenté, dans l'Asie orientale, que par une seule espèce, le 7. Ceylanica, Pfeiffer. Le g. Diplommatina compte environ une douzaine d'espèces, qui toutes, à l'exception de deux, possèdent une dent columellaire. L'auteur considère les genres Opi- sthostoma et Clostophis, qui ne renferment qu’une espèce chacun, comme devant être rangés dans le voisinage des Diplommatina. 1 propose le nouveau genre Cyclotopsis pour le Cyclolus semistriatus, Sowerby, qui, avec un opercule de Cyclotus, possède un animal tout à fait voisin de celui des Cyclostoma par son pied divisé longitudina- lement et son mode de reptation, fait curieux, qui prouve, en passant, que l'ingénieuse classification des Cyclosto- macea, basée sur la conformation de l’opercule, laisse à (1) Il existe déjà un genre Cremnobates, qui fait partie de la classe des Poissons. | 5 M 0 (2) Journ. Conchyl., 1859, vol. IIF, p. 413, pl. xu, fig. 13, 1%, 2e 008 désirer sous certains rapports. Il propose également le genre Jerdonia pour le Cyclostoma trochleu, Benson, et le genre Cyathopoma pour les formes dont le type est le C. filocinctum, Benson, et qui possèdert un animal de Cyclophorus. Le g. Pterocyclos, qui compte 6 à 7 es- pèces dans la péninsule indienne et dans le Pégu, n’a pas été recueilli jusqu'ici dans la chaîne de l'Himalaya : le g. Aulopoma n'est représenté qu’à Ceylan. L'auteur ne paraît admettre les Lepfopoma que comme une division subgénérique des Cyclophorus, aux dépens desquels il en établit deux autres : Lagocheilus, Théobald ms., pour des espèces assez épaisses, et présentant une fissure particu- lière à l'angle du bord supérieur du péristome (C. scissi- margo, Benson, etc.); Craspedotropis, pour le C. cuspr- datus, Benson. Il pense que, dans les Cyclophorus typiques (C. involvulus, Müller, etc.), qui sont éminemment va- riables, on a établi un trop grand nombre d'espèces, et qu’il y aura très-probablement lieu d’en supprimer une partie. Le g. Alycœus, abondamment répandu dans l'Inde et dans l'empire Birman, où il compte 51 espèces, semble à l’auteur devoir former une sous-famille particulière, qu’il place entre les Cyclotus et les Pupininæ : il admet le sous-genre Dioryx, Benson, pour les espèces dont la constriction est étroite et située immédiatement en ar- rière de l'ouverture (A. amphora, Benson, etc.). Les g. Spiraculum, Opisthoporus, Rhiostoma, Raphaulus, Streptaulus, Pupina et Hybocistis existent dans les ré- gions de l'Asie orientale, mais deux sous-familles, celles des Licininæ et des Cistulinæ, et le genre Cyclostoma (sensu striclo), n’y comptent aucune espèce de représen- tants. Le g. Megalomastoma compte 3 espèces, le g. Ca- taulus est confiné à Ceylan , à l'exception de deux espèces, > — 209 — l’une provenant des monts Anamully et l’autre des îles Nicobar : le g. Pomatias est représenté par deux ou trois espèces. Les petites coquilles de l’Inde rapportées par M. Benson au g. Hydrocena sont rangées par l’auteur dans son nouveau genre Georissa , qui est caractérisé par un opercule voisin de celui des Hehcinidæ, strié excen- triquement et sans aucune trace de structure spirale, et par les lobes hémisphériques qui remplacent les tentacules chez son Mollusque. On trouve dans l'Inde une espèce du g. Olopoma, rapportée à tort, selon l’auteur, à VO. clausum, Sowerby, et qu’il propose de nommer O. Hinduorum, dénomination assez malheureuse, selon nous; car il est contraire aux règles de la nomenclature de latiniser le nom moderne d'un peuple dont le nom an- cien existe en latin. Les représentants du g. Helicina sont peu nombreux dans l'Inde. Eu outre de l’'H. Andamanica, Benson, des îles Andaman, et de lH. Merguiensis, Pfeiffer, du Ténas- serim , il a été recueilli une espèce de ce genre sur la côte d'Arakan. L'auteur pense que les Mollusques du type Cyclostoma s'éloignent assez des Cyclophoridæ par leur organisation, pour pouvoir former une famille distincte, de valeur égale à celle qui est constituée par le type Helicina. Il semble disposé à adopter l’opinion des naturalistes qui rangent les Cyclostomacea avec les Gastéropodes Prosobranches, ei non avec les Pulmonés. Deux objections principales se présentent contre cette manière de voir, d’abord l'exis- tence des genres Ceres et Proserpina, qui forment, entré les Pulmonés munis d’opercules et ceux qui n'en possèdent pas, un lien naturel et une sorte de passage dont il est dif- ficile de ne pas tenir compte; ensuite le terme même de Prosobranches, qui nous semble inapplicable à des Mol- lusques totalement dépourvus de branchies. H. CRossE. 2108 Contributions [0 Indian Malacology. By (Con- tributions à la Malacologie indienne. Par) win- liam Æ. Blanfora ({). — N° V. Ce mémoire, que vient de publier récemment M. Wil- liam T. Blanford, comprend la description de 29 Mol- lusques terrestres nouveaux, provenant de l’Arakan, du Pégu et d'Ava. En voici les noms : Nanina compluvials, N. nebulosa, N. hypoleuca, de la section des Macrochla- mys; N. undosa, de la section des Hemiplecta ; N. helici- fera, N. mamillaris, N. Basseinensis , de la section des Sesara; N. confinis, N. culmen, N. gratulator, de la section des Trochomorpha ; N. conula, de la section des Kaliella (?) ; Helix Karenorum, H. perarcta, H. Feddeni, de la section des Plectopylis; H. polypleuris, petite es- pèce voisine de l'A. Bascauda, Benson ; Bulimus scrobi- culatus, B. plicifer ; Spiraxis pusilla ; Achatina Peguen- sis, À. pertenuis ; Succinea plicata ; Clausilia fusiformis; Streptaxis Burmanica ; Cyclophorus (Lagocheilus) lepori- nus; Pterocyclos Feddeni ; Alycœus politus, A. qlaber ; Diplommatina nana; Helicina Arakanensis. Nous signalerons ensuite d’intéressants détails sur la distribution géographique des Mollusques terrestres dans les diverses parties de l’ancien empire Birman. L’Helix Phayrei, Théobald, forme voisine de l’ A. (apeina, Benson, et incomplétement connue, est l'objet d’une nouvelle dia- gnose. L'auteur admet l'existence de deux provinces z00- logiques distinctes dans la Birmanie, en n’y comprenant ni le Martaban ni le Ténasserim , qui en forment une troi- sième, caractérisée par la présence de quelques formes (4) Calcutta, 1865. Brochure in-& extraite du Journal of the Asiatic Society of Bengal, de 41 pages d'impression. — 911 — génériques malaises (Raphaulus, Hybocystis, Rhiostom), et de certains types particuliers (Sophina). La première de ces provinces comprend l’Arakan et la partie méridionale du Pégu, qui avoisine la mer. Le climat y est très-humide et le nombre des espèces particulières considérable : de plus, elle se rattache, par des formes communes, d’un côté à la faune malacologique des monts Khasi et même de la chaîne des Himalayas, et de l'autre à celle du Ténasserim. La deuxième province se compose de la Birmanie supé- rieure (Ava): le climat y est fort sec dans beaucoup de ses parties. Les ÿ ollusques indiens que l’on y retrouve appar- tiennent généralement à des espèces habitant les plaines ; elle est caractérisée par la présence des deux seuls repré- senlants connus jusqu'ici du genre Hypselostoma, par de nombreux felix de la section des Plectopylis, et par des formes voisines de l’AHelix similaris. La chaîne de l’Ara- kan Yoma, au nord d'Henzada, sert de limite malacolo- gique aux deux provinces; sa partie méridionale, dont l'élévation excède rarement 1,000 pieds anglais, ne ren- ferme que des espèces appartenant à la faune de l'Arakan. On peut, d’après la longueur des divers comptes rendus qui précèdent , juger de l'importance scientifique que nous attachons aux intéressants travaux de M. Blanford ; nous ne pouvons donc que l’engager vivement à poursuivre le cours de ses utiles publications sur la Malacologie indienne. H. CRosse. Mollusques nouveaux, litigieux ou peur cons nus, par M. 3. R. Bourguignat, — 5° fasci- cule (1). Ce cinquième fascicule est consacré à l'étude et à la (1) Paris, novembre 1865, chez F. Savy, rue Hautefeuille, 24. — 912 — description des Unionidæ suivants : Unio Roth, du lac de Tibériade ; U; subremformis, U. Penchinatianus, U. Graëll- sianus, U. Courquinianus, et Anodonta melinia, d'Es- pagne. L'auteur décrit à nouveau les Umo wumbonalus (U. htloralis, var. umbonatus), Rossmässler; U. Valen- tinus, Rossmässler; U. Hispanus, Moquin, et U. Ale- ront, Companyo et Massot. Contrairement à l'opinion de MM. Dupuy, Moquin-Tandon et Drouet, il considère la dernière de ces formes comme bien distincte spécifique- ment de ses congénères. Il donne ensuite le catalogue des Unionidæ, que renferme ce qu’il appelle le système his- panique, c’est-à dire l'Espagne et l'Afrique septentrionale (Maroc, Algérie et Tunis) : il cite 20 Unio, 1 Margarilana et 13 Anodonf{a. Cette livraison présente de l'intérêt pour les naturalistes qui s'occupent de l'étude des Mollusques fluviatiles. H. CROSSE. NOUVELLES. M. le docteur Henri Dohrn, de Stettin, vient d'ac- complir heureusement un voyage scientifique, dans le cours duquel il à exploré, au point de vue zoolo- gique, les îles du cap Vert et l'ile du Prince. Il rap- porte d’intéressantes nouveautés qu'il compte publier prochainement. H. CROSSE. Brochure in-8* imprimée avec luxe sur papier fort : 40 pages d'impression et 9 planches lithographiées, dont 1 coloriée. PARIS, — IMPRIMERIE DE Mmes Ve ROUCHARD-HUZARD,RUE DE L'ÉPERON, 5. _ JOURNAL DE CONCHYLIOLOGEE. 1°: Juillet 1866. Les Cinssifications trop exclusives el leurs inconvénients, PAR H. CROSSE. Les anciens auteurs ont proposé, pour ceux des ani- maux inférieurs que l’on s'accorde à désigner actuelle- ment sous le nom de Mollusques, des systèmes de classifi- cation qui avaient le tort d’être basés sur des caractères exclusivement conchyliologiques. D'ailleurs, il ne pouvait guère en être autrement à une époque où l'étude de ces animaux était peu avancée et ne permettait pas toujours de s'appuyer, pour les séparer ou les réanir, sur les carac- tères différentiels de leur organisation intime. Telle a été l’origine de bien des erreurs que l’on a rectifiées depuis, et sous l'influence desquelles, en se basant sur des ressem- blances plus apparentes que réelles, on rapprochait, dans la méthode, des animaux que la nature avait séparés les uns des autres par d'importantes modifications d’orga- nisme. C'est ainsi, par exemple, que les Janfhina se sont 15 Jose trouvés confondus parmi les Aelix, et que l’Halia Pria- mus a été considéré successivement comme un Buccinum, un Bulla, un Helix et un Achatina, avant de reprendre la place définitive que lui assure, dans les classifications, l'organisation actuellement connue de son Mollusque (1). On ne pourrait assurément pas, sans injustice, faire à la plupart des classificateurs modernes le mème reproche qu'aux auteurs anciens ; car, ils semblent avoir pris à tâche de négliger systématiquement les caractères tirés de la conformation et de la structure intime de la coquille, oubliant qu’ils tombent ainsi d’un excès dans l’autre, et que, en agissant de la sorte, ils se privent volontairement de renseignements précieux et de caractères importants. Nous signalerons deux groupes de naturalistes ou, pour mieux dire, deux écoles, qui nous paraissent suivre ce système avec une certaine dose d’exagération. La première, que nous désignerons sous le nom d'école de l'anatomie pure, est bien près de considérer la coquille des Mollusques comme si elle n'existait pas, au moins scientifiquement : elle ne voit rien et ne veut rien voir en dehors des caractères anatomiques, oubliant que ces carac- tères, qui, chez les animaux de petite taille, sont d’une observation souvent difficile, ne présentent pas toujours un degré de certitude suffisant, et que le microscope a quelquefois plus d'imagination qu’on ne pourrait le sup- poser au premier abord. Nous n’en voulons pour preuves que le peu d'accord des anatomistes entre eux au sujet de certaines parties délicates de l’organisation intime des Mollusques, et les nombreuses erreurs qui ont été com- mises à ce propos, non-seulement par des naturalistes (1) L'anatomie de l’Halia Priamus à été publiée, pour la pre- mière fois, dans le Journal de Conchyliologie, vol. VIT, p. 158, HAVE H. C. — 215 — ordinaires, mais encore par des sommités scientifiques. Nous ne nous attacherons pas aujourd'hui à faire ie pro- cès de cette école, dont nous aimons ies études sérieuses, et dont nous apprécions les découvertes, quand elles sont réelles, mais dont nous blâmons l'esprit exclusif et quelque peu étroit. Nous nous contenterons de citer comme exemple des exagérations auxquelles conduisent, en matière de classification, des préoccupations trop exclusivement ana- tomiques, l'introduction des Dentalium dansles Hollusques Acéphalés, proposée, il y a quelques années , par M. La- caze-Duthiers, malgré la tête rudimentaire de ces animaux, leur armature linguale, les particularités de leur état em- bryounaire, et enfin malgré leur coquille parfaitement univalve, qui n’est, après tout, que l’exagération de la forme typique des Patella et des Fissurella. Les naturaïistes de la seconde écoie se sont appliqués à étudier, d’une manière approfondie, pour en faire la base d’un système de classification, les différences que pré- sentent quelques parties de l’organisation des Mollusques, mal connues avant ieurs travaux, et généralement consi- dérées par leurs devanciers comme secondaires et de peu de valeur scientifique. C’est ainsi, par exemple, que M. le docteur Pfeiffer a tiré un parti fortingénieux des caractères différentiels de l’opercule pour établir des divisions dans les Pulmonés terrestres operculés qu'ildésigne sonslenom de Pneumonopoma.C'est encore ainsi que M. Lovèn, à la suite de savantes recherches sur l’armature linguale des Mol- lusques, matière bien peu connue avant lui, a cru devoir baser la classification des Gastéropodes uniquement sur les modifications que présente cette partie de l'organisme. Après lui, M. Troschel a marché encore plus avant dans cette voie. Dans un livre fort intéressant sous le rapport du nombre et de la nouveauté des documents scientifiques — 216 — qu'il renferme (4), il a fait connaître l'armature linguale d’une quantité considérable de Mollusques Gastéropodes, et s’est appuyé sur ces observatious pour établir un cer- tain nombre de coupes nouvelles. Parmi les autres natu- ralistes qui, dans leurs ouvrages, ont attribué aux carac- tères différentiels tirés de l’armature buccale et linguale des Mollusques une valeur systématique considérable, nous citerons encore, en Angleterre, M. le docteur Gray, en Amérique M. Morse, et enfin en Danemark notre sa- vant confrère M. Môrch, qui vient de publier récemment, dans notre recueil (2), un travail important sur cetle matière. Tout en rendant justice au savoir éminent de notre ho- norable collaborateur, nous ne sommes pas complétement d'accord avec lui au sujet de la valeur systématique qu'il convient d'attribuer à l'armature linguale et buccale des Mollusques en matière de classification. Il pense que ce caractère est de premier ordre, et que, par conséquent, la valeur des dents, chez les Mollusques, doit être considérée comme égale ou à peu près égale à celle des parties corres- pondantes chez les Mammifères. Nous sommes loin de partager celte manière de voir,el nous demandons la per- mission d'exposer brièvement les raisons qui nous pa- raissent militer en faveur de notre opinion. Chez les Hammifères, les caractères différentiels tirés des dents correspondent habituellement à d’autres modifi- cations profondes, dans le système osseux, le système digestif, le mode de terminaison des membres, en un mot dans une ou plusieurs parties importantes de l'organisme. Voilà pourquoi on les considère, avec raison, comme des caractères distinctifs de premier ordre. (1) Das Gebiss der Schnecken. (2) Journal de Conchyliologie, 1865. — 217 — En est-il de même chez les Mollusques ? Nous ne le croyons pas, et, s’il s'agit de le démontrer, ce ne sont pas les preuves qui nous manquent. Que l’on examine compa- rativement l’armature linguale d’un certain nombre de Mollusques appartenant à des genres d’ailleurs voisins les uns des autres, et l’on constätera presque toujours, dans ja constitution intime de cette armature, des diffé- rences considérables et nullement en rapport avec la faible divergence des autres caractères zoologiques entre eux. Ainsi que le reconnaît M. Môrch, « les Æolis et les « Volu'a n’ont qu'une seule rangée de dents, tandis que « les coupes les plus rapprochées du premier genre ont « des rangées nombreuses, et les plus voisines du second « des rangées au nombre de trois. » Quelques genres (Thetys, Suilifer, Leptoconchus, par exemple) sont dépour- vus de dents, tandis que les formes les plus voisines en possèdent, Ce dernier fait est plus frappant encore dans la famille des Doridopsidæ et le genre Doridopsis créés ré- cemment par MM. Alder et Hancoek (4). Les Wollusques de cette famille sont tellement semblables aux véritables Doris par leurs principaux caractères que quelques-uns d’entre eux ont été décrits comme tels, sans la moindre hésitation, par les auteurs (Doris tuberculosa, Quoy et Gaimard, et D. nigra, Slüimpson, par exemple). Leur forme extérieure, leur coloration, leur système d'ornements, la position de leurs branchies, tout contribue à les confondre avec les Doris : c’est à peine s'ils s'en distinguent exté- rieurement par la petitesse de la tête et de la bouche, et par une certaine différence dans la position de cette der- nière. Seulement ils n’offrent pas trace de denture lin- (4) Notice of a coll. of Nudibranchiate Moliusca made in India, ete. Trans. of the Zoo. Soc. of London, 1864. (Voir le compte rendu du journal, 1866, p. 96.) Hi C — 218 — guale, de mâchoire ni de collier épineux, et leur bouche, destinée à agir uniquement par voie de succion, possède une trompe rétractile. On sait qu’il n’en est pas de même chez les véritables Doris. En suivant à la lettre le système préconisé par M. Môrch, il faudrait, pour cette seule diffé- rence dans la denture linguale, placer très-loin les uns des autres et dans des ordres différents ces Mollusques qui sont à peine distincts génériquement entre eux, sous tous les autres rapports. Un tel résultat ne serait guère propre, selon nous, à faire considérer comme naturelle la méthode qui l'aurait amené. Nous ajouterons que la denture linguale varie considé- rablement, chez les Mollusques Gastéropodes, non seule- ment de genre à genre, mais encore d'espèce à espèce. Le radula des Cypræa, de la section des Trivia(C. coccinella, par exemple), ressemble beaucoup plus à celui des Érato et même des Pedicularia qu'à celui des Cyprœæa des autres sections, qui sont pourtant leurs congénères (1). Bien plus, l’'armature linguale ne présente même pas toujours des caractères constamment fixes dans le même type spécifique. Ainsi M. Troschel (2) a donné la figure de deux plaques médianes, appartenant à deux individus de la même es- pèce, le Natiea adspersa, Menke, et présentant entre elles des différences sensibles. I en est de mème de l'armature buccale ou mâchoire. M. Binney (5) a figuré récemment 9 mäâchoires provenant toutes d'individus parfaitement adultes, d'une espèce américaine, l'Helix Tryoni, New- comb, et dans lesquelles, pourtant, le nombre, la dimen- sion et la position relative des côtes de la surface anté- (4) Troschel. Das Gebiss der Schnecken, TI, pl. xvI, xvu et XVII. (2) Troschel, . c., I, pl. xiv, fig. 143 et 13 a. (3) American Journ. of Conchology, vol. HF, pl. vr, — 219 — rieure présentent de telles dissemblances que chacune d'elles a l'air d'appartenir à une espèce distincte. Enfin, si des genres, conchyliologiquement et zoologi- quement voisins, possèdent parfois des armatures lin- guales très-diverses, par contre on voit des formes géné- riques éloignées les unes des autres présenter entre elles de singulières analogies sous le rapport de la constitution de leur radula. C'est ainsi que nous constatons une grande ressemblance entre l’armature linguale des Vermetus, des Nalica et des Crucibulum (1), genres pourtant bien peu voisins d’ailleurs. La plaque médiane du radula des Velu- tina ressemble, à s'y méprendre, à celle des Pedicularia : on ne peul pourtant guère rapprocher ces deux genres l'un de l’autre. Que conclure de tout cela, sinon que les earactères tirés de l’armature linguale ou buccale des Mollusques sont secondaires, et qu’on aurait tort de leur attribuer une valeur de premier ordre en matière de classification ? Nous ne prétendons point que l'étude de ces caractères soit stérile et qu’elle ne soit point appelée à rendre d’utiles services à la science. Loin de là. Nous reconnais- sons que, grâce à elle, on a pu arriver à délimiter plus sûrement quelques familles, dont les affinités étaient res- tées obscures ou avaient été méconnues. Pour en citer un exemple, nous considérons comme satisfaisante la division des Toxoglossata, qui a consacré le rapprochement, si naturel, d’ailleurs, à tous les titres, des Cônes et des Pleu- rotomes. Mais, si nous admettons cette coupe, c’est parce que, aux caractères si particuliers déjà de l’armature lin- guale des Hollusques qui la composent, viennent s'ajouter d'autres caractères conchyliologiques et zoologiques qui (t) Troschel, L.'c., 1, pl. xt, fig. #, 3, 4,5, et pl. xiv. fig. 13. — 220 — en confirment la valeur. L'étude de l'armature linguale et buccale pourra encore servir à venir en aide aux natura- listes dans les cas spécifiques douteux, c’est-à-dire lorsqu'il s'agira de fixer la valeur réelle d'espèces voisines les unes des autres et contestées. Tout cela, nous l’accordons volon- tiers. Nous ne nous refusons à admettre qu’une chose, c'est le système trop absolu qui voudrait faire de la denture des Mollusques une sorte de criterium infaillible, et baser exclusivement sur ce caractère une classification qui ne tiendrait compte, ni dela structure et de Ja forme du test, ni des autres parties plus importantes de l’organisation des animaux. Il nous reste encore à relever quelques-unes des appré- ciations de notre honorable contradicteur. En ce qui concerne les {Jélicines, nous persistons à sou- tenir qu'on doit les classer dans le voisinage des Cyclo- stomacés plutôt que dans celui des Néritines. La faculté de pouvoir dissoudre les parois internes de leur coquille, faculté que possèdent les genres Nerita, Neritina et eli- cina, et dont argue M. Môrch pour les rapprocher les uns des autres, est loin d’être particulière à ces trois genres. Sans parler des Proserpina et des Stoastoma, les Auricula et même quelques Helicidæ la possèdent également : parmi les espèces marines, le genre Conus et le genre Cyprœæa en sont doués à un haut degré. Nous penchons même à croire que celte propriété est commune à tous les Mollusques ; ils en font usage dans des proportions plus ou moins considérables, selon les genres, mais voilà toute Ja différence, et, de même qu'ils font la synthèse en sécré- {ant les éléments de leur coquille, ils peuvent faire l'ana- lyse, en dissolvant plus ou moins complétement une partie du test sécrété.Ce n'est donc pointlà une raison suffisante à nos yeux pour rapprocher les Helicina des Neritina. Hope Lorsque M. Môrch dit que les Hélicines se distinguent des Cyclostomacés par le manque du profond sillon médian du pied, il a raison s’il s’agit des Cyclostoma proprement dits, mais il a tort s’il parle des Cyclophorus et de quelques autres genres nombreux qui appartiennent incontestable- ment à la même division, et qui sont aussi complétement que les Felicina dépourvus de toute espèce de sillon mé- dian du pied: il n’y a donc point là non plus motif à sépa- ration. Quant aux motifs de rapprochements au contraire, ils sont nombreux et évidents. Les Cyclostomacea et les Helicinacea sont également pulmonés, et ont les yeux placés également à la base externe des tentacules. Ces ten- taculies ont exactement la mème forme allongée et pointue, chez les Cyclophorus et chez les Helicina. Les animaux des deux groupes ont les mêmes mœurs, la même manière de vivre. Enfin, et ceci est pour nous concluant, il existe un certain nombre de formes génériques placées, pour ainsi dire, à cheval sur les deux groupes, empruntant leurs ca- ractères à l’un et à l’autre à la fois, el, par conséquent, les réunissant quand mème, en dépit de toutes les divi- sions possibles, si ingénieuses qu’elles soient d’ailleurs. Le curieux genre Bourciera, que M. Pfeiffer place dans les Cyclostomacea, possède un opercule à structure spirale ‘distincte, une armature linguale d’Hélicine (A), une co- quille héliciniforme, mais terne, dépourvue de callosité columellaire et présentant, à la partie ombilicale, quelques points de ressemblance avec certains Cyclostomes. Sur ces trois caractères, le premier fait des Bourciera un Cyclostomacé, le second un Hélicinacé, le troisième une forme intermédiaire, un peu plus voisine pourtant des Hélicines que des Cyclostomes. (4) Troschel, 1. c., I, p. 246, pl. xx, fig. 14. — 9922 — Le genre Georissa, établi récemment (1) par M. W. T. Blanford, comprend des animaux qui, tout en ayant une coquille offrant l'apparence et les caractères des Hydro- cena, s'en distinguent par un opercule non spiral, strié excentriquement, semi-ovale et se rapprochant, par con- séquent, beaucoup plus de celui des Helicinacea que de celui des Cyclostomacea. Avant que M. Blanford ait fait con- naître ce singulier opercule, les espèces de ce petit groupe indien étaient considérées par M. Benson, qui les avait dé- crites, et par M. Pfeiffer, dans le premier supplément de sa Monographie des Pneumonopoma, comme des Hydrocena (H. pyxis, IH. illex et H. sarrita, Benson), et cela pour la raison toute simple que, d’après l'examen de la coquille, il était impossible de les distinguer des autres espèces du genre autrement que spécifiquement. La connaissance de l’opercule a décidé M. Pfeiffer, qui, comme on sait, attache une grande valeur systématique à ce caractère, à changer les Georissa de famille dans son deuxième supplément, mais elle n’a rien ôté aux caractères conchyliologiques, qui font de ce petit genre une nouvelle preuve des rap- ports intimes des Helicinacea avec les Cyclostomacea. Après des faits aussi concluants, il nous parait inutile d'insister davantage sur ce point. Dans le système de classification proposé par M. Mürch pour les Géophiles où Mollusques pulmonés terrestres non pourvus d’opercule, système basé exclusivement sur la forme des mâchoires, nous voyons que les genres Clau- sihia, Pupa et Cylindrella (Urocoptis) sont placés cha- cun dans une division différente, le premier dans celle des Oxygnatha, le second dans celle des Aulacognatha etle troisième dans celle des Agnatha. Ce résultat singulier (4) WT. Rlanford, Ann. a. Mag. nat. His!., 1864. — 925 — nous parait de nature à inspirer des doutes légitimes sur la valeur du système à quiconque se rappellera combien ces trois genres sont voisins Les uns des autres, non seule- ment par l'ensemble de leurs caractères conchyliologiques, mais encore par l'aspect général et la manière de vivre de leurs Mollusques. Conchyliologiquement parlant, leurs rapports sont tellement intimes, qu'il est certaines formes douteuses, qui ont été promenées alternativement par les auteurs dans les trois genres ou au moins dans deux d’entre eux. Au point de vue zoologique, les traits d’union entre les animaux des Pupa et ceux des Clausilia sont nombreux, et, quant à la manière de vivre, on trouve, dans les deux genres, des espèces de rochers (à test générale- ment blanchâtre) qui bravent les ardeurs du soleil, et des espèces à habitudes presque souterraines. Pour ce qui con- cerne l'organisation des Cylindrella, les documents sont très-peu nombreux : néanmoins l'animal de l'espèce figurée par Guilding et Swainson est petit, court, et semble bien voisin de celui des Clausilia. L'absence de mâchoire aurait besoin d’être confirmée par des recherches faites avec soin. Quant à la similitude de structure de l'armature linguale, que M. À. Schmidt a cru apercevoir chez les Cylindrella et chez les Testacella, elle est plus apparente que réelle, autant que nous en pouvons juger du moins par le peu d'observations personnelles qu'il nous a été donné de faire jusqu'ici. Grâce à une obligeante communication de M. Th. Bland, nous avons pu examiner le ruban lingual du Cylindrella scœæva, Gundlach, de Cuba. Le seul rap- port que nous ayons constaté avec celui des Testacella consiste dans la disposition oblique des dents latérales, et c'est ce qui aura probablement induiten erreur M. Schmidt. Mais, quant à la structure de ces dents elles-mêmes, elle est totalement différente, et ne rappelle en rien les spinules si caractéristiques des Testacelles (1). Quant à ce qui concerne la manière de vivre, il en est de même pour les Cylindrella que pour les Pupa et les Clausilia : il n’y a point uniformité. Si les grosses espèces du Mexique se plaisent à s'enterrer sous les feuilles mortes et mènent une existence quasi souterraine, il en est d’autres en grand nombre qui vivent sur les rochers ou sur les plantes grasses. [1 n’y a donc point lieu de généraliser, et de com- parer leur mode d'existence à celui des Testacella et des Daudebardia. De plus, la profusion avec laquelle certaines espèces de Cylindrelles sont répandues dans quelques lo- calités nous semble exclure la probabilité d’habitudes car- nivores. Car, el c’est une remarque qui nous paraîl s’ap- pliquer aux êtres inférieurs aussi bien qu’à ceux dont l'organisation est plus élevée, les animaux de proie vivent généralement isolés ou disséminés par petits groupes, tandis que les animaux herbivores ont une tendance mar- quée à se réunir et à former des agglomérations con- sidérables. Ïl est encore une autre objection grave que nous avons à faire au système de classification des Hollusques pulmonés basé sur les rapports et les différences de l’armature lin- guale et buccale, en dehors de tout caractère conchyliolo- gique. (1) Ces dents ressemblent plutôt à celles des Limax, Ariolimax, Anadenus, elc., sans toutefois que cette ressemblance soit abso- lue. La formule dentaire du Cylindrella scæva est 13. 1. 13. La dent centrale est droite, pelite et pourvue d’une pointe médiane très-saillante. Les dents latérales sont disposées obliquement, grandes, bicuspidées et à base carrée : les deux pointes ne sont point placées sur le même plan. Les cinq dernières dents vont en diminuant de volume de plus en plus, et leurs deux pointes de- viennent de moins en moins saillantes, mais leur forme générale reste toujours la même. H. CRossr. 2 998 = Lors même que ce système serait complétement fondé, ce qui ne nous paraît pas démontré, il pécherait encore par la base, au point de vue pratique, dans l'état actuel de nos connaissances, et voici comment, Ce mode de classifi- calion réunit les unes aux autres des formes complétement dissemblables sous le rapport conchyliologique , et sépare des genres habituellement considérés comme voisins, en proclamant bien haut le peu de valeur systématique de la coquille. Or, sur les neuf ou dix mille Pulmonés vivants ou fossiles actuellement décrits, de combien d'espèces con- nait-on plus ou moins pafaitement l'anatomie et l'arma- ture linguale et buccaie ? Pas de 200 assurément : mais, néanmoins, admettons ce chiffre qui représente environ 4/50 des Pulmonés connus. De quel droit pourrait-on se permettre de classer, d’après ce système, les autres 49/50, c'est-à-dire la presque totalité, alors qu’on n’aurait, pour se guider à leur égard, absolument rien autre chose que l’analogie des caractères conchyliologiques, caractères que les partisans dudit système semblent suspecter et repoussent à peu près complétement? Qu’arriverait-il toutes les fois qu'il s'agirait, par exemple, de déterminer la place systé- matique d'un pelit Pulmoné nouveau à forme turriculée, dont on ne connaitrait pas l'animal, et quelle raison au- rait-on d’en faire un Pupa plutôt qu'un Cylindrella ou un Clausilia, du moment où il serait admis que les caractères tirés de la coquille sont sans valeur? On se trouverait dans l'alternative, où de tomber dans une inconséquence en admettant des caractères que l'on repousse théoriquement, ou de considérer comme n’existant pas scientifiquement la presque Lotalité des espèces connues. Au résumé, le système proposé pour les Pulmonés, aussi bien que celui qui s'applique au reste des Gastéropodes, pous parait laisser à désirer : — 226 — 4° Parce qu'il a l'inconvénient de reléguer dans des familles différentes des Mollusques voisins les uns des autres par la forme de leurs coquilles, leurs principaux organes, leur station, leur manière de vivre, et cela en se basant sur des caractères relativement peu importants dans l’ensemble de l'organisme ; 2° Parce que, lors même que l’on admettrait théorique- ment, comme seuls bons et sûrs, en matière de classifica- tion, les caractères tirés de l’armature linguale et buc- cale des Mollusques, ce procédé serait impraticable sur une grande échelle, dans l’état actuel de nos connais- sances. En effet, il serait absolument nécessaire, pour pro- poser une classification de ce genre reposant sur des bases suffisamment solides, de connaître préalablement l’orga- nisation buccale et linguale de la totalité ou au moins de la presque totalité des espèces actuellement cataloguées, et non point seulement d’une minorité imperceptible, ce qui rend toute généralisation sérieuse impossible, ou oblige à introduire l'hypothèse dans une science d'observation. Si l’on se place au point de vue de la paléontologie et des Mollusques fossiles, c’est encore bien pis, car on se trouve là en face d’une impossibilité radicale et perpé- tuelle, attendu que de ces espèces on ne connait et on ne connaîtra jamais rien autre chose que le test : dans de pa- reilles conditions, la coquille se trouve donc être forcé- ment l'unique base possible de toute classification. Notre conclusion est que, s’il ne faut rien négliger en matière scientifique, et s'il est prudent de faire son profit des documents nouveaux que chaque jour apporte, il est dangereux d'être trop exclusif, et de s’obstiner à n’envi- sager que l’un des côtés de la science. Les études des grands anatomistes ont servi à nous révéler l’organisation intime des Mollusques, et nous ont donné les moyens de délimi- 19 D — ter sûrement cette importante division du règne animal. L'observation approfondie de larmature linguale et buc- cale est une conquête récente de la science, dont il faut reconnaitre la valeur, ct dont il est sage de tirer parti dans une juste mesure. Mais est-ce une raison pour renoncer aux caractères précieux que fournit, pour la classification des Mollusques, l'étude de la coquille, considérée dans sa structure intime aussi bien que sous son aspect général ? Nous ne le croyons pas, et nous pensons que l'étude sé- rieuse et simultanée de ces trois ordres de caractères n’est pas de trop pour fonder une bonne classification des #ol- lusques ; car une classification ne peut être considérée comme telle que si elle repose, non pas sur un ou deux caractères choisis arbitrairement, mais sur l’ensemble de l'organisation des animaux. RD" Nouveau supplément au Catalogue des coquilles marines recueillies sur les côtes de l’Atgérie, PAR H. C. WEINKAUFF. Lors de la publication de mon supplément au catalogue des coquilles algériennes (4), j’'annoncai que j'aurais l’oc- casion de donner un autre supplément, et de vérifier plu- sieurs synonymes, après avoir fini un plus grand ouvrage entrepris sur les coquilles de la Méditerranée, leur distribution géographique et géologique. Aujourd'hui je suis en mesure de publier ce supplément. Mais, pour don- (4) Voir Journal de Conchyliologie, XN, p. 7. — 9228 — per aux lecteurs du Journal plus de facilité à les consulter, je crois devoir réunir en un seul article les différents sup- pléments et additions de MM. Petit de la Saussaye, Crosse, Aucapitaine, Fischer et de moi-même. Il est vrai que je serai obligé de faire des répétitions ; mais cet inconvénient est minime comparé à l’avantage de réunir dans deux articles seulement la Faune conchyliologique de ces côtes (le catalogue principal et le supplément d'aujourd'hui). Les lecteurs ne seront pas ainsi obligés de rechercher les espèces de la Faune des côtes de l’Algérie dans sept articles distincts et dans six cahiers différents de ce journal. J'indiquerai entre parenthèses les noms des auteurs qui ont fourni l'indication de l'existence de l’espèce. Les changements dans la synonymie reposent sur des études spéciales et sur la comparaison directe avec des exemplaires originaux de diverses contrées et de différentes collections; c’est pourquoi il est permis de les considérer comme aussi exacts que possible. J'espère donc que les lecteurs de ce Journal approuveront la manière dont ce supplément est arrangé et les motifs qui m'ont guidé. Voici l’'énuméra- tion des espèces (1) : BRACHIOPODA (p. 303). 2. TEREBRATULA, Reltzius. 4. Terebratula vitrea, Lamarck. (Philippi, pl. 6, f. 6.) Hab. la Calle (Aucapitaine). 5. CRANIA, Retzius. 4. Crama ringens, Kœninghaus. (1) Les numéros placés entre parenthèses se rapportent à la pa- gination du catalogue publié précédemment dans le Journal de Conchyliologie, 1862, vol. X, p. 301 à 371. H. W. mn en Hab. la Calle, Collo, Djidjelli, Bougie (Aucapitaine). 4. THECIDEA, Defrance. Thecidea mediterranea, Blainville. (Chenu, Manuel, I, fig. 1087-89.) Hab. Bone (Crosse). 2. TeREDO, Linné (p. 506). 3. Leredo pedicellala, Quatrefages. Hab. Alger. CONCHIFERA (p. 506). Les Lavignon planus et L. piperatus (p. 508) doivent être réunis sous le nom de : Trigonella plana , Da Costa. 12. Kezria, Turton (p. 310). Au lieu de Kellia inflala, Philippi, il faut lire 2. Kellia suborbicularis, Montagu. Bornia inflata, Philippi. 5. Kellia Geoffroyi, Payr. (Erycina). Moll. de Corse (pl. 4, f. 5-5). Hab. Alger ; rare. 4. Kellia (Poroma) rubra, Mig. (Cardium). Forbes et Hanley (pl. 56, f. 5-7.) Hab. Alger ; rare. 12 bis. Monracura, Turton. 1. Montacuta bidentata, Mtg (Mya). Forbes et Hanley (pl. 18, f. 6 et 6 a). Hab. Alger; rare (draguë mort dans la vase du port). 2. Montacuta ferruginosa, Mtg (Mya). Forbes et Hanley (pl. 18, f. 5). Hab. Alger, avec la précédente espèce ; rare. 16 — 230 — 13. Synposmya, Recluz (p. 310). Les Syndosmya alba, Wood, et S. apelina, Renieri, doivent être réunis sous la première de ces deux déno- minations. 4. Syndosmya angulosa, Renieri (1804). — prismatica, Mtg. (1808). Forbes et Hanley (pl. 17, f. 45). Hab. Alger ; rare, dragué mort dans le port. 5. Syndosmya tenuis, Mtg. Forbes et Hanley (pl. 17, f. 16). Hab. Bone, dans l’eau saumètre; rare. Le Corbula rosea, Brown, est à supprimer. 44 bis. CorBucomyA, Nyst. 4. Corbulomya mediterranea, Costa (Corbula). Philippi, 1 (pl. 4, f. 18). Hab. Bone, dans l’eau saumâtre ; peu rare. Le Corbularosea, Brown, est une véritable Corbule ; en conséquence, son identification avec le C. mediterranea est erronée. A4 ter. SpHÆNIA, Turton. 1. Sphænia Binghani, Turton. Sowerby, Z. Ind. (pl. 1, f. 25). Hab. Alger ; très-rare. 21. CypRICARDIA, Lamarck (p. 512). Au lieu de Cypricardia Renieri, Nardo, il faut lire 4. Cypricardia lithophagella, Lamarck. C. Renieri Nardo, Delessert (pl. 11, f. 11). 22, PsammoBiA, Lamarck (p. 515). 3. Psammobia costulata, Turton. Forbes et Hanley (pl. 49, f. 5). Hab. Alger (Mac-Andrew). SCT 4. Psammobia intermedia, Deshayes (p. 313). Psammobia costata, Hanley ? Reeve, Conch., ic. (f. 25). Hab. Alger ; rare. 5. Psammobia Weinkauffi, Crosse. Journal de Conch. t. XIE (pl. 2, f. 4). Hab. Alger ; rare. 25. TELLINA, Linné. 2 bis. Tellina distorta, Poli. Poli (pl. 15, f. 11). Hab. Alger (Mac-Andrew). Le Tellina punicea, Brown (p. 314) est à supprimer. Au lieu de Cryptodon, Turton (p. 515), il faut lire 25. Axinus, Sowerby. 1. Axinus flexuosus, Mtg. (Tellina). Cryptodon biplicatus, Philippi. Forbes et Hanley (pl. 55, f. 4). Hab. Alger ; très-rare. 27. Lucixa, Bruguière. Au lieu de Lucina pecten, Lamarck, il faut lire 4. Lucina reticulata, Poli. Poli (pl. 20, f. A4): À bis. Lucina radula, Lamarck. L. borealis, Auct. Angl. non Linné. Philippi (pl. 5, f. 17). Hab. Alger (Mac-Andrew). Au lieu de Lucina lactea, Gmelin {p. 513), il faut lire 4. Lucina leucoma, Turton. L. lactea, Lamk., non Linné. Poli (pl. 45, f. 28-29). 40997 Le Lucina ? bipartita, Vhilippi (p. 516), doit être re- porté dans le genre Astarte. Au lieu de Lucina fragilis, Philippi, il faut mettre 6. Lucina lactea, Linné. L. fragilis, Philippi. 50 bis. MesonesmA, Deshaves (p. 347). 4. Mesodesma cornea, Poli. Exp. sc. de l'Alq. (pl. 59, f. 42). Hab. Alger (Deshayes). 51. ASTARTE, Sowerby. 2. Astarte biplicata, Philippi (Lueina). Philippi (pl. 5, f. 240). Hab. Alger; rare. 52, ArTEMIS, Poli. Au lieu d’Artemis lincta, Lamarck, il faut mettre 1. Artemis lupinus, Poli. Roemer, Monogr.{t. V, f. 1). 2. Arlemis exolela, Linné. Forbes et Hanley (pl. 25, f. 5, 4). Hab. Alger (Mac-Andrew). Au lieu de Cytherea Cyrillus, Scacchi, il faut lire 55 bis. CIRCE, Schumacher. À. Circe nuinima, Mig. (Venus). Cytherea Cyrillus, Scacchi. Forbes et Hanley (pl. 26, f. 4, 5, 6, 8). Les Tupes perforans, Poli, T. Beudanti, Payraudeau, et T. bicolor, Poli, sont à supprimer (p. 518). 54. Tapes, M. v. Muübhlfeldt (p. 318). 5. Tapes pulchella, Lamk. (Venus). — 9233 — T. castrensis, Deshayes. Exp. sc. de l'Algérie (pl.86). Hab. Alger; espèce draguée à une profondeur de 15 à 20 brasses ; peu rare. 55. Venus, Linné (p. 519). Au lieu de Venus reflexa, Mtg., il faut lire 1. Venus casina, Linné. V. reflexa, Mtg. Sowerby, LU. End. (pl. 4, f. 12). Au lieu de Venus radiata, Brocchi, il faut lire 4. Venus ovata, Pennant. V.radiata, Brocchi. V. pectinula, Lamarck. Au lieu de Venus multilamellosa, Benoit? il faut lire 6. Venus cygnus, Lamk. (Cytherea). 56. CarDiuM, Linné (p. 521). Le Cardium parvum est à supprimer. Au lieu de Cardium scabrum, Philippi, il faut lire 41. Cardium roseum, Lamarck. C. nodosum, Turton. Var. C. scabrum, Philippi. En. Moll. Sie. (pl. 14, f. 46). Au lieu de Cardium subangulatum, Scacchi, il faut lire 12. Cardium exiguum, Gmelin. C. subangulatum, Scacchi. C. siculum, Sowerby. Conch. Il. (f. 51). Var. C. parvum, Phit. (pl. 44, f. 17). — 934 — Le numéro 14, Cardium rusticum, Gmelin, doit être réuni comme variété au 45. Cardium edule, Linné. 59. ArcA, Lamarck (p. 524). 2. Arca No, L. Le N. B. est à supprimer. Le numéro 5, Arca Gaymardi, Vayraudeau, doit être réuni comme variété à l’Arca lactea, Linné. 7. Arca scabra, Poli (p. 525). Poli (pl. 25, f: 22). Hab. Bone; rare. 8. Arca pulchella, Reeve. Conchyl. ic. (fig. 152). Hab. Alger (Reeve). C'est peut-être l’Arca imbricala, Poli non Bruguière. 40.PEcroncuLus, Lamarck. Au lieu de Pectunculus glycimeris, Linné, il faut lire 1. Pectunculus pilosus, Lamarck non Linné. Poli (pl. 25, f. 17-48). Au lieu de Pectunculus pilosus, Linné, il faut lire 2. Pectunculus glycimeris, L. (Arca). Arca undata, Chemnitz. Forbes et Hanley (pl. 46, f. 4-7). Var. P. marmoratus, Lamarck. Turton, Dith. Brut. (pl. 12, f. 2). 41. Nucura, Lamarck (p. 526). Dans le Nucula sulcata, Brown, le N. ruqulosa, So- werby, doit ètre supprimé de la synonymie. En ce qui concerne le Nucula nitida, Sowerby, la note entre parenthèses est à supprimer. Le Nucula radiata, Hanley, mentionne par M. Mac- — 9235 — Andrew comme se trouvant à Alger, est une variété du Nucula nucleus. 42. Lena, Schumacher (p. 526). Au lieu de Leda emarginata , Lamarck, il faut lire 1. Leda pella, L. (Arca). L. emarginata, Lamk. Au lieu de Leda minuta, Bronn, il faut lire 2. Leda commutata, Philippi. L. striata Auct. non Lamarck. (L. striata, Lamk., est une espèce fossile éocène.) 44. Lirnopomus, Cuvier (p. 327). 2. Lithodomus aristatus, Dillwyn. L. caudigerus, Lamarck. Chenu, Manuel, IX, fig, 786. Hab. Alger (Fischer, Lirou). 45.Mopioca, Lamarck. 2 bis. Modiola agglutinans, Cantraine. M. vestita, Philippi. En. Moll. Sic., I (pl. 15, p. 12). Hab. Alger (Mac-Andrew), Bone. Au lieu de Modiola discrepans, Montagu, il faut lire 5. Modiola marmorata, Forbes. M. discrepans, Philippi. 4. Modiola costulata, Risso. Forbes et Hanley (pl. 45, f. #). Hab. Alger, Bone; rare. 46. Myricus, Linné (p. 528). 4. Mytilus edulis, L. var. M. pellucidus, Donovan. Br. Shells, TI (pl. 81). Hab. Alger, commun dans le port; espèce comestible. HU pe 47. Pinna, Linné.(p. 529). Au lieu de Pinna muricata, Poli, il faut lire 3. Pinna nobilis, Linné. P. muricata, Poli. 5. Pinna vitrea, \Gmelin. Gualtieri (pl. 88, f, c.). Hab. Alger; rare. 49. Lima, Lamarck. Au lieu de Lima tenera, Turton, il faut lire 5. Lima -hians, Gmelin. Var. L. tenera, Turion. Zool., I. (pl. 55, f. 45). Hab. Alger (Mac-Andrew) ; Bone. 4. Lima subauriculata, Montagu. Forbes et Hanley, pl. 55, f. 4, à. Hab. Alger (Mac-Andrew); Bone. 50. Pecren, Lamarck(p. 551). 10. Pecten pusio, Linné (variété libre). Sowerby, Ji. Ind. (pl. 9, F. 1). Hab. Alger (Mac-Andrew). Je l'ai trouvé également. 41. Pecten hyalinus, Poli (Ostrea). Poli, (pl. 28, f. 6). Hab. Alger (Mac-Andrew); Bone. 42. Pecten similis, Laskey. Sowerby, LL. Ind. (pl. 9, f. 14). Hab. Alger (Mac-Andrew) ; Bone. 51. OSTREA, Linné. Au lieu d'Ostrea lamellosa, Brocchi, il faut lire 1. Ostrea edulis, Linné, var. O. hippopus, Lamarck. — ID3T — Au lieu d'Ostrea cornucopiæ, Linné, il faut lire &. Ostrea ruscuriana, Lamarck. Hab. Alger; Bone. 5. Ostrea rosacea, Deshayes. O. plicatula, Philippi (partim). Chemnitz, Conchyl., IX (pl. 116, fig. 997). Hab. Alger; peu rare, trouvé sur les flancs d’un cha- land. 6. Ostrea senegalensis, Gmelin. Le Rozel d’Adanson, Sen. (pl. 14, Î. 5). Hab. Sidi-Feruch, sur l’Anomua polymorpha ; rare. 55. AnomrA, Linné (p. 552). Au lieu d'Anomia pecliniformis, Philippi, il faut lire 2. Anomia patelhformis, Linné. A. pectiniformis, Philippi. En. Moll. Sic. (pl. 18, f. 5). GASTEROPODA. 1. CHiTow, Linné. 1 bis. Claton marginatus, Pult. Sowerby, Conchyl. El. (EF. 111). Hab. Alger; à fleur d’eau : pas rare. 8. Sipnonaria, Sowerby (p. 555). Au lieu de $. striato-costata, Dunker, il faut lire A. Siphonaria Algesiræ, Quoy et Gaimard. Voy. Astr. z0ol., IL (p. 359). 40. PrLEopsis, Lamarck. Le n° 2, Paleopsis militaris, Palt., est à supprimer. 12. BuzzÆA, Lamarck (p. 556). 2. Bullæa caitena, Montagu. — 238 — Sowerby, ZE. Ind. (pl. 20, f. 25). Hab. Alger (Mac-Andrew). 15. BuzLa, Linné. 4 bis. Bulla (Haminea) folliculus, Menke. Zeischr.f. Mal.,1855 (p.141), d’après lelype Hab. Alger; rare. Au lieu de Bulla (Atys) Cecile, Philippi, il faut lire (p. 337) G. Bulla (Atys)utriculus, Brocchi. B. Cranchi, Leach. Forbes et Hanley (pl. 114, f. 8, 9). Au lieu de Bulla ovulata, Brocchi, il faut lire 8. Bulla (Cylichna) Jeffreysi, Weinkaufr. B. ovulata, Weinkauff non Brocchi. Jeffreys, Piedm. coast, f. 18-19. Au lieu de Bulla conulus, Deshayes, il faut lire 10. Bulla (Cylichna) Hoernesi, Weinkaufr. B.Conulus, Hœrnes, non Deshayes, nec Forbes et Hanley. Foss. Wien. (pl. 50, f. 4). Au lieu de Bulla truncatula, Bruguière, il faut lire 12. Bulla (Cylichna) Brocchü, Michelotti. B. ovulata, Brocchi non Lamarck. B. truncatula, Weinkauff non Bruguière. Cylichna strigella (Lov.), Jeffreys. Sowerby, Z1l. Ind. (pl. 20, f. 10). 15 bis. SMARAGDINELLA, Adams. 4. Smaragdinella Algiræ, Hanley. Chenu, Manuel, X, f. 2970. Hab. Alger (Hanley). — 939 — 16. Rissoa, Fréminville (p. 558). Au lieu de Rissoa costala, Desm., il faut lire 1. Rissoa variabilis, v. Muühilf. R. costata, Desm. non Adams. Au lieu de Rissoa exiqua, Michaud, il faut lire G. Rissoa costata, Adams non Desm. R. exigua, Michaud. R. carinata, Philippi. Au lieu de Rissoa calathiscus, Montagu, il faut lire 7. Rissoa cimer, Linné. R. calathiscus, Montagu. R. europæa, Risso. Les n° 14, Rissoa Ehrenbergi, Philippi, et 15, fissoa dictyophora, Philippi, sont à suppri- mer (p. 559). Les n° 19. Rissoa marginata, Michaud, 20, — pygmæa, Philippi, 22, — rudis, Philippi, sont à supprimer (p. 540). 19 bas. Rissoa interrupla, Adams. Schwarz v. Mohrenstern, pl. 2, f. 14, 14a. Hab. Alger; rare. 20 bis. Rissoa simplexæ, Philippi. Schwarz, pl. 2, f. 24. Hab. Alger, Sidi-Feruch ; rare. 22 bis. fssoa pulchella, Philippi. Schwarz, pl. 2, f. 21, 244. Hab. Aiger ; pas rare. Au lieu de Rissoa nana, Philippi, il faut lire (p. 340) 25. Rissoa dolium, Nyst. R. pusilla, Philippi. — 2h40 — R. nana, Philippi non Lamarck. (Schwarz, pl. 2, f. 13.) Au lieu de Rissoa subsulcata, Philippi, il faut lire 25, Rissoa semistriata, Montagu. R. subsulcata, Philippi. Le Rissoa costulata, Forbes et Hanley, est à supprimer (p. 541). 18. EuLima, Risso. Au lieu d'Eulima nitida, Lamarck, il faut lire 2. Eulima sinuosa, Scacchi. E. nitida, Philippi non Lamarck. Le n° 5, Eulima subcylindrata, Dunker (p. 342) doit être rapporté au genre Eulimella. 19. TuxBoniLLA, Risso. Au lieu de Turbonilla pallida, Philippi, il faut lire 6. Turbonilla striolalta, Linné (Turbo). T. pallida, Philippi. Au lieu de Turbonilla Weinkauffi, Dunker, il faut lire - 9. Turbonilla fenestrata, Jeffreys. T. Weinkauffi, Dunker. (Journ. de Conch., X, pl. 15, f. 9.) 20. EurimELLcaA, Forbes. . 2. Eulimella subcylindrata, Dunker (Eulima). (Voir plus haut.) 22. OposromiA, Fleming. Le n° 5, Odostomia insculpta, Forbes et Hanley, doit être supprimé. 51. ScALaARIA, Lamarck (p. 548). Au lieu de Scalaria varicosa, Lamarek, il faut lire = UE — 5. Scalaria pumicea, Brocchi. Wood, Crag.Moll., pl. 8, f. 14. Hab. Bone ; très-rare (2 exemplaires). Le n° 7, Scalaria coronata, Lamarck, est à supprimer. 7. ScalariaCantraier, Weinkauff (4). Cantr., Mal. med., pl. 6, f. 16. Hab. Alger ; rare. 8. Scalaria Algeriana, Weinkauff (2). Hab. Alger ; rare. 55 bis. XENOPHORA, Fischer de Waldheim (p. 349). 4. Xenophora mediterranea, Tiberi. (Journ. de Conch., XI, pl. 6, fig. 1.) Hab. Bone dans la région du corail (Tiberi). 56. Trocuus, Linné (p. 51 et 5352). Le n°15, Trochus obliquatus, Gmelin, et le n°22, — Saulcyi, d'Orbigny, sont à supprimer. Au lieu de Trochus (Clanculus) Vieilloti, Payraudeau, il faut lire 24. Trochus (Clanculus) crucialus, Linné. Monodonta Vieilloti, Payraudeau. Au lieu de Trochus (Clanculus) bilabiatus, Philippi, il faut lire 36 bis. CrasPeporus, Philippi. 4. Craspedotus limbatus, Philippi (Trochus). (En. Moll. Sic., pl. 26, f. 19.) Hab. Alger; rare (grands fonds). (4) On trouvera la diagnose de cette espèce à la fin du présent supplément. (2) Même observation. HD ee 39. Lirrorina, Férussac {p. 354). Au lieu de Lattorina cœrulescens, Lamarck, il faut lire 5. Lillorina neritoidea, Linné (Turbo). L. cærulescens, Lamarck. (Forbes et Hanley, pl. 84, f. 1-2.) 4. Litiorina punctata, Dunker. Guinea, Moll., pl. 2, f. 25-925. Hab. Alger, sur les roches à fleur d’eau : espèce com - mune. 40. TUuRRITELLA, Lamarck. Le n° 2, Turritella quadriplicata, Brocchi, est à sup- . primer. 2, Turrilella triplicata, Brocchi. (TT. incrassata, Wood non Sow. (Crag. Moll., pl. 9, f. 7.) Hab. Alger, Sidi-Feruch; rare. Au lieu de Turrilella umbilicata, Dunker, il faut lire 40 bis. Aczis, Lovèn. 4. Aclis ascaris, Turton. Turritella umbilicata, Dunker. (Journ. de Conch., X, pl. 15, f. 8.) 41. CertrmiuM, Bruguière (p. 555). Le n° 2, Cerithium minutum, M. de Serres, est à suppri- mer, comme ne constiluant qu’une variété du C. vulgatum. 5. Cerithium scabrum, Olivi (Murex). . lima, Bruguière non Deshayes. . reticulatum, Montagu. . Latreillei, Payraudeau. . elongatum, Sowerby. Cac LADA (Thesaurus Conch., f. 228, 229, 252-234.) AA. Ceriræiopsis, Forbes et Hanley. Le n° 1, Cerithiopsis scabra, O1., est à supprimer ici et à reporter au n° 5 du genre Ceruthium. 2. Cerithiopsis lactea, Philippi (p. 356). C. Algeriana, Sowerby. (Thes. Conch. f. 250-251.) Hab. Alger, Sidi-Feruch, Bone ; pas rare. Le n° 5, Cerithiopsis Algeriana, Sowerby, est à suppri- mer. 6. Cerithiopsis Crosseana, Tiberi (Cerithium). (Journ. de Conch., XI, pl. 6, f. 2.) Hab. Bone (Tiberi), Alger; rare. 45. PLEurRoTOoMA, Lamarck (p. 357). Au lieu de Pleurotoma suturalis, Bronn, il faut lire 2. Pleurotoma graciis, Montagu. PI. suturalis, Bronn. Les n° 4et 5 doivent ètre réunis sous la dénomina- tion de 4. Pleurotoma (Defrancia) purpurea, Montagu. (Kiéner, pl. 25, f. 5.) Var. PI. Philberti, Michaud. Philippi, En. Moll., pl. A4, f. 14. Le n° 8, Pleurotoma (Defrancia) granum, Philippi, est à supprimer. 8. Pleurotoma rudis, Scacchi. PI. purpurea, Philippi non Montagu. Hab. Alger ; rare. Au lieu de Pleurotoma (Mangelia) gracilis, Montagu, il faut lire — 244 —— 9. Pleurotoma (Mangelia) attenuata, Montagu. PI. Villiersi, Michaud. Au lieu de Pleurotoma (Mangeha) altenuata, Montagu, il faut lire 10. Pleuroloma Payraudeaui, Deshayes. (Philippi, En. Moll. Sie., pl. 26, f. 20.) Au lieu de Pleurotoma costulata, Risso, il faut lire (p. 358) A1. Pleurotoma costulata, Blainville non Risso. Le n° 46, Pleurotoma striolata, Scacchi, est à suppri- mer. 22. Pleurotoma(Mangelia)nebula, Montagu (p.359). (Sowerby, LU. Ind., pl. 19, f. 16.) Hab. Sidi-Feruch, rare ; Bone, pas rare. 25. Pleurotoma (Mangelia) pusilla, Philippi. (En. Moll. Sic., pl. 26, f. 2. Hab. Sidi-Feruch ; rare. 48. Fusus, Bruguière (p. 360). Les n° 5, Fusus echinatus, Philippi, et 6, Fusus rudis, Philippi, sont à supprimer. 5. Fusus longurio, Weinkauff (1). Hab. Alger, rare. 6. Fusus scaber, Lamarck (Murex). (Kiéner, Coq. viv., pl. 9, f. 2.) Hab. Alger; rare. 49. Murex, Linné. 5 bis. Murex gibbosus, Lamarck. (Adanson, le Jaton.) (4) Voir plus loin pour la diagriose. Re (Sowerby, Conch. Il., f. 60.) Hab. Alger; pas rare. 52. RaANELLA; Lamarck (p. 561). Au lieu de Ranella reticularis, Linné, il faut lire 1. Ranella gigantea, Lamarck. 55. TriroN, Lamarck (p. 562). Au lieu de Triton olearium, Linné, il faut lire 3. Trilon succinctum, Lamarck, 57. PurpurA, Lamarck (p. 563). 2. Purpura nux, Reeve. (Conch. ic., pl. 15, f. 75.) Hab. Alger ; pas rare. GO. PisaxiA, Bivona. Au lieu de Pisania maculosa, Lamarck, il faut lire 4. Pisania pusio, Linné (Buccinum). B. maculosum, Lamarck. 62. Nassa, Lamarck (p. 565). Le n° 6, Nassa candidissima, Philippi, est à supprimer. 65. Cyccors, Montfort. Les n°“ 4 et 2 doivent être réunis sous le nom suivant : 1. Cyclops neriteus, Linné (Buccinum). 67. Mirra, Lamarck (p. 366). Au lieu de Mitra lutescens, Lamarck, il faut lire 4. Matra cornicula, Linné. M. lutescens, Lam. (Kiéner, Coq. viv., pl. 8, f. 19.) — 9k6G — À bis. Maulra cornea, Lamarck. (Kiéner, Coq. viv., pl. 12, f. 36.) Hab. Alger, Bone ; peu rare._ Au lieu de Mitra Savignyi, Payraudeau, il faut lire 5. Mitra tricolor, Gmelin. M. Savignyi, Payraudeau. (Moll. de Corse, pl. 8, f. 23-25.) 68. RincicurA, Deshayes (p. 567). Au lieu de Ringicula auriculata, Ménard, il faut lire 4. Ringicula buccinea, Renier (Voluta). R. auriculata, Ménard. 69. MARGINELLA, Lamarck. Le n° 2, Marginella minuta, Pfeiffer, est à supprimer. 71. Ovuca, Bruguière (p. 368). 5. Ovula Nicæensis, Risso. Hab. Alger ; rare. 75. DenraLium, Linné (p. 370). Le n°4, Dentalium fissura, Lamarck, est à supprimer. Diagnoses des espèces nouvelles mentionnées dans ce supplément. 4. ScaALARIA CANTRAINEI, Weinkauff. Cantraine, Mal. med., pl. 6, fig. 16, sans des- cription. Testa turrita, imperforata, cornea, brunneo trifasciata; anfractibus decem planiusculis, costatis, costis 12 crassis, = UT — ad suturas coronatis ; apertura subrotunda ; labro dextro marginato vel varicoso. — Long. 5, lat. 2 mull. Habit. Algeria; rara. Cette espèce est, pour ainsi dire, une miniature de cer- taines variétés du Scalaria communis, mais la couronne est distinctement visible, la continuité des côtes n’est pas complète : au contraire, la plupart des côtes deviennent alternantes, par suite d’une courbe qu’elles forment près de la suture. Aux points où cette courbe commence, les côtes se partagent, la partie supérieure reste dans sa di- rection, en formant la couronne; la partie inférieure se courbe à gauche et reste saillante sur la spire. 9. SCALARIA ALGERIANA, Weinkauff. Testa turrita, imperforata, lactea; anfractibus decem convexis, costellatis, costellis 14 lamelliformibus, inter- stitiis subtiliter striatis; aperturaovata,marginibus acutis. — Long. 6, lat. 2 1/2 mill. (Coll. Weinkauff.) Habit. Algeria; rara. Cette jolie espèce est intermédiaire entre le Scalaria clathratula, Montagu, et le Scalaria soluta, Tiberi, mais elle se distingue de tous deux par ses interstices striés. Elle a aussi des rapports avec le Sc. pulchella, Philipp ; mais celte dernière espèce est plus allongée et devient plus grande (16 mill.). Ses côles sont beaucoup plus serrées; en conséquence, les interstices (également striés) sont plus étroits et d’une proportion différente avec les côtes. Hab. Alger; dragué dans le golfe à une profondeur de 20 brasses. 5. Fusus LonGurio, Weinkauff (pl. V, fig. 4). Testa elongatu, fusiformi, rubro-brunnea; anfractibus — 948 — septem rotundatis, plicato-costatis, lineis elevatis (in anfr. sup. 3) transverse cincta; apertura cum canali spi- ram superante, canali aperturam œæquante, labro intus plicato-dentato. — Long. 9, lat. 3 1/2 mall. (Coll. Wein- kau/ff.) Habit. Algeria; rara. Cette espèce diffère du Fusus rudis, Philippi, par sa forme beaucoup plus étroite, par son canal plus long etun peu recourbé en arrière, et par la présence de 5 cingula- tions au lieu de 5. Elle diffère également du Murex rudis (auct. angl. non Philippi), qui est un Trophon. Notre espèce est un véritable Fusus. Hab. Alger ; dragué par moi dans le golfe, à 10 brasses de profondeur. H. W. Descriptions d’espèees nouvelles de l’Arehipel calédonien, PAR M. SOUVERBIE (15° article) ET LE R. P. MoNTROUZIER, miss. apost. eñ Calédonie (13: article). À. Carron inscuzrTus, Souv. (pl. IX, fig. 5). Test. ovalis, subdepressa, obtuse carinata, complanato- tuberculata, punctis depressis, plerumque viride coloratis 949 — sculpta ; tuberculis subtriangularibus , squamiforme com- planatis, in valva antica marginibusque arearum latera- lium valvarum intermediarum radiatim (nonnullis longi- trorsum in parte externa areæ medianæ), dispositis ; punctis subtriangulariter elongatis, quasi mucrone in- sculptis, in area mediana valvarum intermediarum posti- caque majoribus et irregulariler sparsis, inter radios tuberculosos arearum lateralium valvæque anticæ par- vis, radiatim conglomeratis; valva postica obtuse umbo- nata, utroque latere carinata; pallide carnea, saturate viride maculata ; maculis (in hoc specimine unico) requ- lariter dispositis, valvam secundam et latera quintæ et uliimæ fere obtegentibus, in reliqua superficie minoribus, vix conspicuis, hic illic sparsis; pallio sublato, nudo? ru- bello. — Long. 10, lat. 5 mill. — An junior ? (Mus. Bur- digalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. ovale, subdéprimée, obtusément carénée, avec des tubercules aplatis, gravée de points enfoncés, pour la plu- part colorés de vert. Tubercules subtriangulaires, dépri- més en forme d’écailles, peu prononcés sur la valve anté- rieure, disposés en rayons sur celle-ci, ainsi que sur les bords des aireslatérales des valves intermédiaires, quelques- uns disposés suivant la longueur de la coquille, sur la parlie externe de leur aire médiane. Points subtriangu- lairement allongés, comme sculptés avec la pointe d’un burin, ceux de l'aire médiane des valves intermédiaires et de la valve postérieure les plus forts et irrégulièrement épars ; ceux situés entre les rayons tuberculeux des aires latérales et de la valve antérieure, petits, rassemblés en groupes rayonnants ; valve postérieure carénée de chaque côté de son wmbo, qui est obtus et à plan postérieur sub- Er Te vertical. Cette coquille est d’une couleur de chair pâle, tachée de vert foncé ; ces taches (sur cet exemplaire) sont symétriquement disposées, une grande recouvre presque en entier la seconde valve, une moyenne est placée de chaque côté de la dernière, une plus petite de chaque côté de la cinquième, et enfin quelques autres très-petites et à peine indiquées sont éparses çà et là sur le reste de sa surface. Manteau médiocrement large, nu? (les poils ou écailles manquant peut-être accidentellement) rougeâtre et translucide. | Habit. île Art. (Archip. Calédonien.) Vu ce seul exem- plaire. 2. CHITON oBscurELLUS, Souv. (pl. IX, fig. 4). Test. ovato-oblonqgu, antice attenuata, dorso carinata ; valva antica radiatim tenue tuberculata; valva postica viz umbonata umbone subapicali ; margine antico arearum lateralium valvarum intermediarum vix prominente ; omnium valvarum tota superficie minulissime et dense granoso-squamata; brunneo ferrugineoque colore, non n1- tido picta, cum linea nigro et albo articulata, ante margt- nem anticum arearum lateralium sita, parallela. Pallio minutlissime squamoso. — Long. 5, lat. 3 1/2 maill. — An junior ? (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. ovale-oblongue, atténuée antérieurement, carénée sur le milieu du dos ; valve antérieure avec de petits tu- bercules peu visibles, disposés en rayons ; valve posté- rieure à wmbo subapical et très-peu prononcé; bord an- térieur des aires latérales des valves intermédiaires à peine saillant : toutes les valves sont recouvertes de toute part de très-petits grains écailleux très-serrés, qui les font pa- — 251 — raître tomenteuses. Cette coquille, de couleur brune et ferrugineuse, non luisante, présente, en outre, une ligne articulée de blanc et de noir, située en avant du bord an- térieur des aires latérales et parallèlement à elles. Man- (eau très-finement écailleux. Habit. sle Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem- plaire. 5. CHITON TugercuLosus, Souv. (pl. IX, fig. 5). Test. ovato-oblonga, dorso obtuse carinata, griseo-sublu- teola, macula sordide alba, oblonga, ex utroque latere ca- rinæ ornata ; valvis terminalibus duabus seriebus paral- lelis tuberculorum validorum, radiatim dispositis (serie secunda in valva postica vix notata), marginatis; arers lateralibus valvarum intermediarum posticæque seriei unicæ tuberculorum similium limbalis ; area mediana val- varum inlermediarum posticæque utrinque longitrorsum impresso-sulcata : valvis in tota superficie minutissime asperulatis ; pallio squamoso, griseolo, viridi-cinereo ma- culato. — Long. 6 14, lat. 3 1[2 mill. — An junior ? (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. ovale-obiongue, obtusément carénée sur le dos, d'un gris subjaunâtre, ornée de chaque côté de sa carène d’une tache oblongue d’un blanc sale ; valves terminales avec deux séries parallèles de forts tubercuies arrondis, isolés (la seconde série de la valve postérieure étant peu marquée), disposés en rayons près des bords extrêmes. Aires latérales des valves intermédiaires et postérieure, bordées en avant et en arrière d’une série de tubercules semblables et diminuant de grosseur à mesure qu'ils approchent davantage de la carène dorsale. Sur quelques — 952 — valves on aperçoit, en outre, le commencement d’une nou- velle série intermédiaire près du bord externe : aire mé- diane des valves intermédiaires, ainsi que de la postérieure imprimée latéralement de sillons longitudinaux droits et bien marqués : examinée à la loupe, toute la coquille, y compris même les tubercules, est très-finement chagrinée : manteau écailleux, grisâtre, taché de vert cendré. Hab. île Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem= plaire qui pourrait bien n’être qu’un jeune individu, mais qui, même dans cel état supposé, présente déjà des carac- tères plus que suffisants, soit pour le différencier sûrement des espèces voisines connues, soit pour en établir une dia- gnose certaine. Obs. On pourrait, à la rigueur, sauf en ce qui concerne la coloration, appliquer à cette espèce la diagnose que Reeve donne (Conch. ic., p. 84) du Chiton pellis-serpen- hs, de Quoy et Gaimard, diagnose peu en concordance avec sa figure 84, qui nous paraît se rapporter exactement à l'espèce des deux auteurs français. Mais, en consultant le Voyage del'Astrolabeet l'édition Deshayes, de Lamarck, on s'aperçoit qu'il est impossible de faire concorder la dia- gnose originale du C. pellis-serpentis avec celle qu’en donne l’auteur anglais. Nous avons donc tout lieu de croire que M. Recve a appliqué, par erreur, au véritable C. pel- lis-serpentis, exactement figuré par lui, la diagnose d’une autre espèce, voisine de Fa nôtre, mais que nous ne con- naissons pas. En tout cas, notre espèce est parfaitement distincte de la forme typique du C. pellis-serpentis, Quoy et Gaimard. 4. CuiTon piscocor, Souv. (pl. IX, fig. 1 et 1a). Test. ovato-oblonga, dorso carinata, umbonibus subro- stratis, subgriseo-viridula, vel rubro-subluteola, longitu- nn dé — 253 — dinaliter plus minusve pallide maculata; valvis termu- nalibus areisque lateralibus valvarum intermediarum seriebus (aliquoties breviore interposita) tuberculorum subvalidorum radiatim ornatis ; areis medianis (antica valva exæclusa), ex utroque latere carinæ lævigatæ sub- oblique impresso-sulcatis; pallio squamato-coriaceo. — Long. (pallio eæcluso) 19, lat. 9 1/2 maill. (Mus. Burdiga- lense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. ovale-oblongue, à dos saillant et bien caréné avec les umbones subrostrés, de couleur vert-subgrisätre ou rouge-subjaunâtre avec des taches longitudinales plus ou moins pâles et plus ou moins nombreuses, suivant les in- dividus. Ces taches, plus marquées sur les côlés de la ca- rène, doivent probablement manquer quelquefois entière- ment, puisque sur l’un de nos deux seuls exemplaires (celui qui est d’un vert grisätre) on ne remarque déjà plus que deux seuls petits traits parallèles très-rapprochés sur l’xmbo de la valve postérieure. Valves terminales ornées de tubercules assez forts, souvent comme imbri- qués, disposés en 20 rayons environ (dont quelques-uns parfois incomplets), n'atteignant pas le sommet des valves, mais dont les marginaux s'en rapprochent davantage. Sur les aires latérales des valves intermédiaires les tubercules sont disposés en trois séries curvilinéairement rayonnantes vers les wmbones, séries entre lesquelles vient souvent s'interposer le commencement d’une autre près du bord externe, et même d'une deuxième, de manière à porter leur nombre de 5 à 5 sur quelques valves. Des trois séries principales, l’antérieure, qui est formée par la terminaison épaissie des sillons longitudinaux, dont nous parlerons dans un instant, est la plus longue des trois, tant en rai- — 954 — son de sa courbure que parce qu'eile se prolonge plus loin que les autres vers le sommet de la valve. Aire médiane de toutes les valves, l’antérieure exceptée, imprimée de chaque côté de la carène, qui est lisse, de sillons longitu- dinaux subobliques, d'autant plus forts et d'autant plus imprimés qu'on les examine plus près du bord extérieur, tandis que, près de la carène, ilssont simplement linéaires et graduellement écourtés. Manteau coriace et écailleux. Dimensions, abstraction faite du manteau, qui est très- incomplet sur nos deux seuls exemplaires, probablement non adultes. Long. 19, larg. 9 mill. 4/2. Obs. Cette espèce à une grande analogie avec le Chit. pulcherrimus, Sow., figuré dans Reeve, pl. xx, fig. 152 (voir principalement la planche donnant les détails de sculpture), mais s'en distingue facilement par les rayons plus nombreux de ses valves terminales, et par les sillons de ses aires médianes qui sont simples et non pas treil- lissés. 5. Cairon suBAssIMiILISs, Souv. (pl. IX, fig. 2). Test. ovato-oblonga, dorso carinata, valvis terminalibus areisque lateralibus cœterarum decussatim, subgranoso- radiatis ; areis medianis (valva antica exclusa) ex utroque latere carinæ lœvigatæ longitudinaliter suboblique et sub- fleœuose impresso-sulcatis, lenuissime transverse striatts ; valvis omnibus ubique minutissime asperulatrs ; obscuro- virente, lineis longitudinalibus albis in areis medianis et maculis parvis eodem colore in valvis terminalibus or- nata; pallio squamato-coriaceo, maculis grandibus, alter- natim olivaceis et cineraceis tinclo. — Long. (pallio ex- cluso) 20, lat. 9 1/2 müill. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. culedon.). Coq. ovale-oblongue, carénée sur Île dos, ayant les } — 9255 — valves terminales ainsi que les aires latérales des autres . valves ornées de nombreux rayons, plus ou moins anasto- mosés et subgranuleusement décussés par les stries d’ac- croissement, celte disposition s’observant d’une manière plus sensible sur les valves terminales. Aires médianes parcourues longitudinalement par des sillons bien im- primés, subflexueux et subobiiques, plus largement espacés et plus fortement marqués près du bord externe, s’atté- nuant, au contraire, en approchant de la carène, qui est lisse; visiblement croisées {les aires médianes) transversa- lement dans toute leur étendue par de très-fines stries. Examinée à la loupe, la surface de toutes les valves paraît très-finement chagrinée. Cette coquille, d'un vert sombre, est ornée de nombreuses taches linéaires blanches dispo- sées longitudinalement sur les valves intermédiaires et de nombreuses petites taches de même couleur, éparses, sur les valves terminales. Manteau coriacé, écailleux, maculé de grandes taches alternativement de couleur olivacée et cendrée. Dimensions, abstraction faite du manteau, sur notre unique exemplaire. Long. 20, lat. 9 1/2 mill. Habit. île Art. (Archipel calédonien). Obs. Notre espèce a une grande analogie de sculpture avec le Chüton assinulis, Reeve (pl. xiv, f. 17), dont elle se distingue facilement cependant par les sillons longitu- dinaux des aires médianes qui sont beaucoup plus espacés, et en outre par son aspect général très-finement cha- griné. 6. OpostTomiA (PYRAMIDELLA?) INTERSTRIATA, SOUVY. (pl. IX, fig. 6). Test. elongato-turriculatu, longitudinalter cosluita, spt- raliter impresso-striata, omnino alba; costis subobliquis. — 256 — numerosis, Cassis, rotundalis. interstitia subæquantibus, infra suturam subnodulatis, strias spirales interrumpen- tibus ; anfr. 10 (?) plano-subconveæi, sutura impressa se- parati, ultimus basi rotundatus, medio puncticulatim rimatus ; apert. vix quartam longitudinis partem œæquans, ovato-piriformis, superne anqulata,margine dextro acuto? columellari adnato, plica subvalida, transversa medio in- structo. — Long. 5 1/4, lat. max. À 3/k mill. (Mus. Bur- digalense.) Hab. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. allongée, turriculée, ornée de côtes longitudinales et, dans les intervalles, de stries spirales bien imprimées, de couleur entièrement blanche; les côtes sont subobli- ques, nombreuses, épaisses, arrondies, presque égales à leurs intervalles, subnoduleuses à leur terminaison en dessous de la suture : tours au nombre de dix (?), plano- subconvexes, séparés par une suture bien marquée, le dernier arrondi à sa base au milieu de laquelle se remar- que un très-petit ombilic ponctiforme et à peine indiqué. Ouverture égalant à peine le quart de la longueur totale, ovalo-piriforme, anguleuse dans le haut; bord droit tran- chant? le columellaire appliqué dans toute son étendue, et muni, à son milieu, d’un pli transverse, fort, relative- ment à la taille de la coquille. Habit. île Art. (Archip. calédonien). Vu ce seul exem- plaire : le sommet de sa spire est fracturé; il présente, en outre, une forte reprise près du labre, qui peut avoir été modifié par cet accident; aussi n’avons-nous pu indiquer d’une manière plus précise le nombre des tours, pas plus que la forme du bord labial. 7. RIssoiNA FUNICULATA, Souv. (pl. IX, fig. 7). Test. elongato-fusiformis, acuminata, basi subcom- — 957 — pressa, omnino alba; anfr.? (ob spiram fractam 6 su- perst.) subconveæi, sutura impressa discreti, costis longi- tudinalibus, subarcuatis, subrotundatis, validis, intersti- tia subæquantibus ornatt ; costis basi anfr. ultimi subito recurvatis et funiculum validum, terminalem formanti- bus ; apert. obliqua, semilunaris, superne angulata, in- ferne subprofunde canaliculata ; labro continuo; margine dextro subacuto, extus valide incrassato, sinistro appresso. — Long. ? lat. max. vix 2 mill. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. allongée, fusiforme, acuminée, subcomprimée à sa base, entièrement blanche; tours au nombre de? (la spire étant fracturée au-dessus de son cinquième avant- dernier tour), subconvexes, séparés par une suture bien marquée, ornés de côtes longitudinales subarquées, sub- arrondies, fortes et égales à leurs intervalles ou plus larges : ces côtes, à la base de la coquille, se recourbent brusquement vers le bord labial pour former sur la marge terminale du tour un fort bourrelet en torsade qui se con- tinue avec l'épaississement postlabial. Ouverture oblique, semilunaire, anguleuse dans le haut, subprofondément canaliculée inférieurement. Labre continu; bord droit subtranchant et fortement épaissi en dehors, le gauche appliqué le long de la columelle. Habit. île Art. (Archipel calédonien). Vu ce seul exem- plaire. 8. Rissoina Duccosi, Montr. (pl. IX, fig. 8). Test. fusiformis, apice acuminata, basi subcompressa, longitudinaliter costata, inferne transversim funiculuta et tenuissime striata; omnino alba, nitidula ; anfr. 8-8 1/2 plano-subconveæi, sutura impressa discreti; costis sub- "98e" 2 obliquis, validis, remotis, basi anfr. ultimi funiculo sub- marginali, crasso, subnodulato interruptis; apert. obliqua, semilunaris, superne ançgulosa, inferne subprofunde cana- liculata ; margine dextro acuto, extus varicoso ; columel- lari levissime arcuato, calloso, appresso. — Long. & 3/4- 5 1/4, lat. max. 2-2 1/4 mill. (Mus. Burdigalense.) Rissoina Duclosi, Montr. in sched. Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. fusiforme, acuminée au sommet, subcomprimée à sa base, munie de côtes longitudinales et d’un bourrelet transverse subterminal; tours au nombre de 8-8 17/2, les deux premiers (embryonnaires, et souvent fracturés) lisses, les autres plano-subconvexes, séparés par une suture en- foncée, parcourus par les côtes longitudinales, qui sont subobliques, éloignées, fortes et interrompues très-près de la base du dernier tour par le bourrelet transverse : ce- lui-ci est subnoduleux à ses points de contact avec les côtes, dont il paraît être le prolongement réfléchi, et se continue avec les dernières du tour en arrière du labre où elles sont plus rapprochées : des stries spirales, fines et peu visibles, se remarquent tant en dessus qu’en dessous de ce bourrelet. Ouverture oblique, semilunaire, anguleuse dans le haut, subprofondément canaliculée où échancrée dans le bas; bord externe droit, subtranchant, variqueux extérieurement par suite de l’agglomération des dernières côtes du tour; bord columellaire légèrement arqué, cal- leusement appliqué. Cette coquille, entièrement de couleur blanche, est peu luisante. Habit. île Art. (Archipel calédonien). Vu 6 exemplaires dont 4 à tours embryonnaires manquants. 9, RissoinA spiraLIs, Souv. (pl. IX, fig. 9). Test. elongato-fusiformis, acuminata, basi subcompressa — 959 — et sprraliter sulcata, longitudinaliter costata,omnino alba; anfr. 9 subplano-convexi, sutura impressa discreti; costis longitudinalibus rectis interstitia æœquantibus, basi anfr. ultimi sulcis spiralibus decussatis; apert. obliqua, semi- lunaris, superne angulosa, inferne subprofunde canalicu- lata; labro continuo ; margine dextro subacuto, extus in- crassato, sinistrali appresso.—Long.S, lat.maæ.1\3[kmall. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. allongée, fusiforme, acuminée au sommet, sub- comprimée et spiralement sillonnée à sa base, munie de côtes longitudinales, entièrement blanche: tours au nombre de 9, subplano-convexes, séparés par une suture bien imprimée; côtes longitudinales droites, assez fortes et à peu près égales à leurs intervalles : ces côtes ainsi que leurs intervalles sont croisés, sur presque toute la moitié inférieure du dernier tour, qui est subascendant, par une série de petits sillons transverses qui prennent naissance de toute l'étendue du bord gauche de l'ouverture et se continuent jusqu’au bord du labre sur toute sa moitié in- férieure. Ouverture oblique, semi-lunaire, anguleuse dans le haut, subprofondément canaliculée on échancrée à son extrémité inférieure; labre continu; bord droit subtran- chant, épaissi extérieurement, bord gauche appliqué le long de la columelle. Habit. île Art. (Archipel calédonien). Vu ce seul exem- plaire. 10. RIssoiNA EXASPERATA, Souv. (pl. IX, fig. 40). Test. fusiformis, apice acuminata, basi subcompressa, costis longitudinalibus subobtusis et lineis spiralibus ele- vatis, costas clathratim decussantibus et ad intersectio- nem eæasperatis ornata, omnino alba; anfr. 8-9 conveæi, — 260 — sutura profunda discreti; apert. obliqua, semiovalis, su- perne angulata, inferne canaliculata; labro acuto, crenu- lato, extus varicoso, dextro appresso. — Long. 3 1/2- & 1/2, lat. mar. \ 1/4 3/4. (Mus. Burdigalense.) Habit. ins. Art. (Archip. caledon.). Coq. fusiforme, à spire acuminée, subcomprimée à sa base, ornée de côtes longitudinales subobtuses, assez nombreuses, et de petits cordons transverses élevés qui les croisent spiralement, en devenant (plus ou moins suivant les individus) noduleux à leurs points d’intersection, de manière à former sur toute la coquille une cancellation fort élégante : ces cordons, généralement uniformément espacés, laissent sur le dernier tour, au point correspon- dant au 1/5 supérieur, environ, du bord gauche de l’ou- verture, un espace un peû plus large que les autres, for- mant un sillon spiral, en dessous duquel les autres cordons sont beaucoup plus rapprochés et remplacent, en quelque sorte, sur ce point, le bourrelet terminal qu’on remarque sur certaines espèces du genre : tours au nombre de 8-9, arrondis, séparés par une suture enfoncée ; ouverture obli- que, semi-ovale, anguleuse dans le haut, canaliculée dans le bas; labre tranchant, crénelé par la terminaison des cordons transverses, variqueux en dehors par suite de l'agglomération des dernières côtes du tour; bord gauche appliqué. Habit. île Art. (Archipel calédonien). Vu 41 exem- plaires. j A1. SCALARIA SUBAURICULATA, Souv., même vol., p. 447, pl. VI, fig. 2 (partim mala). Le texte et la fig. 2 se trouvent en contradiction tel- lement évidente relativement à la forme du péristome externe de cette espèce, que le lecteur devra forcément se — 9261 — trouver dans l'incertitude la plus complète pour décider auquel des deux, de l’auteur ou du dessinateur, doit in- comber la responsabilité de cette discordance. En consé- quence nous croyons devoir le prévenir que l'erreur est entièrement du fait de ce dernier et que, par suite, on devra rectifier ia figure de la manière suivante : 4° Supprimer entièrement la portion du péristome ex- terne fautivement indiquée entre la première côle de gauche et la quatrième, le péristome interne existant seul dans cet intervalle où il s’appuie directement sur la tranche des côtes 2 et 5; 20 Faire obliquer à gauche jusqu’au péristome interne, mais un peu en descendant (par rapport à la position de la figure), les terminaisons des côtes suivantes, légère- ment renversées les unes contre les autres, de manière à reproduire la corrugation mentionnée. S. et M, - Descriptions d’iélicéens nouveaux des Phi lippines: PAR O. SEMPER. 1. CocaLosryLa (CoRASIA) ELISABETHÆ, O0. Semper (pl. VIIE, fig. 2). Test. viride cyaneo-smaragdina, subpellucens, nitida, imperforala, depressa, tenuissima, subtiliter retrorsum striata, lineis minutissimis undulatis subdecussata; spira depressissima, planuta ; anfr.k plunati, rapide crescentes, ultimus acutissime carinatus, carina albicante ; apertura 18 252 — 262 — angulato-securiformis ; peristoma simplexæ, tenuis, albi- cuns, margine supero eæpanso, ad carinam producto, ba- sali subreflexo, in medio abrupte incurvo, columellari calloso, reflexo. — Alt. 14, lat, 38 mall. Hab. Ad Calayan insulæ Luzon; detexæit D' C. Semper. (Coll. O. Semper.) Cette espéce, la plus belle peut-être du groupe des Co- rasia, si riche déjà en formes gracieuses et charmantes, possède une coquille imperforée, à test mince, luisant, transparent, et d’une couleur vert d’'émerande dont l'éclat surpasse même celui du Cochlostyla (Corasia) psiltacine, Deshayes, précédemment décrit dans le Journal de Con- chyliologie. La spire est parfaitement déprimée et plane, les quatre tours sont plans et s’accroissent rapidement : le dernier possède une carène aiguë et blanchâtre. L'ouverture est anguleuse, comprimée et sécuriforme ; le péristome mince, presque tranchant, tirant sur le blanc, étalé à la partie supérieure et prolongé vers la carène médiane. Le bord basal est peu réfléchi et abruptement anguleux au milieu. C'est du C. reginæ, Broderip, que notre nouvelle espèce approche le plus. Elle s'en distingue par sa spire parfaite- ment plane, sa forme déprimée, ses tours s’accroissant plus vite, son ouverture plus comprimée et anguleuse. Par la taille, le €. Elisabethæ surpasse aussi de beaucoup le C. reginæ, et notre espèce est très-constante dans ses di- mensions. Si nous cherchons des relations analogues dans un autre groupe dn même genre, nous pourrons dire que le C. Elisabethæ est au C. reginæ ce que le C. Garibal- diana, Semper et Dohrn, est au C. zebuensis. Le C. Eli- sabethæ est une espèce extrèmement rare : M. le docteur Semper n'en a recueilli qu'un très-pelit nombre d'exem- plaires. | — 9263 — æ 2. CocHLoSTyYLA (CORASIA) HALICHLORA, 0. Semper (pl. VIIT, fig. 1). Test. lœvis, fragilis, nitida, e viride albicans, lineis im- pressis tenerrimis, remotis sculpta, imperforata, conoideo- pyramidata, subtiliter retrorsum striolata ; spira pyrami- dalis, apice obtuso; anfr. 5 A[2 subplanulati, sutura lævi substriolata; ultimus dimidiæ altitudinis paulo major, non descendens, ad peripheriam requlariter rotundatus ; apertura lunato-orbicularis ; peristoma undique regulari- ler subincrassatum, reflexæiusculum ; columella stricta, planata, fere perpendicularis. — AU. 3T, lat. 34 mul. Hab. Cum prœcedenti, ad Calayan insulæ Luzon ; de- teæit D' C. Semper. (Coll. O. Semper.) Cette espèce, comme la précédente, appartient au groupe Corasia d’Albers, dont elle représente le type à spire la plus élevée, toutes les autres ayant une forme globu- leuse ou déprimée. Par conséquent, elle se distingue si nettement de tous les autres Corasia, que nous n’avons pas besoin de détailler ses différences. Elle est presque aussi rare que le C. Elisabeth. 5. NANINA DviTiA, O. Semper (pl. VII, fig. 5). Test. subperforata, depressa, solida, epidermide nitida, fusco-brunnea, et ad suturas et in basi viridescente induta, striis remotis concentricis et striis incrementi retrofleæis, nec non regulis irregulariter cicatricosis, densis sculpta; spira obtusa, depressa ; sutura pliculosa, anfractuum su- perior. vix impressa, penultimi el ultimi profunde im- pressa ; anfr. 4, superisubconvexi, penultimus el ultimus convexi, omnes regulariter crescentes, ultimus non des- cendens, ad peripheriam reguluriter rotundatus, centrum — 264 — baseos versus subdepressus; apertura ampla, fere horizon- talis, non declivis, intus margaritacea; peristoma intus undique æqualiter incrassalum, exætus fascia angusta ni- gra circumdatum, margine supero producto, recto, late rotundato, columellari curto, subdentuto, reflexæo, perfora- lionem fere occultante. — Diam. maj. k4k, minor 37, alt. 26 maill. Hab. Ad Mancayan Sujuc, ad pedem montis Datta (in- sul. Luzon) ; detexæit D' C. Semper. (Coll. O. Semper.) Le Nanina dvitija (1) est une des espèces les plus petites du groupe Rhyssota d’Albers, qui domine aux Philippines. Sa forme est presque planorboïde, sa spire obtuse et dé- primée, et son ouverture située presque horizontalement. Le test de la coquille est très-solide et couvert d’un épi- derme luisant et brun foncé, tirant sur le jaune-vert aux sutures supérieures et vers le centre de la base; il est, en outre, caduc et se sépare du test très-aisément. Aussi les tours supérieurs en sont-ils complétement dépourvus. La couleur est plus foncée à la périphérie du dernier tour. Les quatre tours s’accroissent très-régulièrement; les supé- rieurs sont peu ou point convexes, à sulure presque super- ficielle ou du moins très-peu enfoncée, tandis que l’avant- dernier et le dernier sont très-convexes et à suture très- enfoncée. Toute la surface est couverte de stries con- centriques, distantes, peu marquées et assez régulières, entre-croisées par des stries d’accroissement recourbées, el présente, en outre, un système de petits plis très-serrés, plus prononcés au bord inférieur des sutures. Le dernier tour est convexe en haut, parfaitement arrondi à la péri- {{) Duitijà veut dire jumelle en sanscrit . nom choisi à cause des rapports de notre espèce avec quelques autres Nanina de Philippines. OS: — 965 — phérie, s’aplatissant lentement vers le centre de la base, qui est très-peu enfoncé. L'ouverture est assez grande, oblongue, presque horizontale, à bords intérieurement épaissis et garnis extérieurement d’une bande noire épi- dermique. Le bord supérieur est bien voûté et ne descend pas; le bord columellaire est très-court, à sa jonction au bord inférieur plié en dent obtuse et couvrant d’une lame blanchissante, épaisse, la perforation centrale de manière à n’y laisser qu'une petite dépression. Dans les vieux indi- vidus, le centre de la base est couvert par un élargisse- ment épaissi et inégal de cette lame du bord columellaire. Ainsi que pour l'espèce précédente, M. Cuming était d'accord avec nous pour considérer comme espèce nou- velle le N. dvitija. Cette espèce est à peu près de la gran- deur du N. Mülleri. La croissance régulière de ses tours, la convexité et la forme parfaitement arrondie du dernier, son ouverture horizontale et nullement surbaïssée la feront, avant tout, distinguer de toutes les autres espèces du groupe Rhyssota. Le N. dvitiga est extrèmement rare dans la lo- calité indiquée : M. le docteur Semper n’en a trouvé que quelques exemplaires. O.S. Note sur la distribution géographique des &ra- chiopodes AUX Antilles, el description d'espèces nouvelles de la Guadeloupe, PAR H. CROSSE et P. FISCHER. Les côtes atlantiques de l'Amérique ont semblé long- temps offrir un contraste frappant avec les côtes pacifiques — 9266 — de la même partie du monde, sous le rapport de la distri- bution géographique des Brachiopodes. Tandis que ces dernières possédaient 5 Lingula, 4 Discina, et 4 ou 5 Te- rebratulidæ au moins, représentés dans la plupart des collections par de nombreux individus, c'était à peine si l’on pouvait, il y a quelques années, signaler sur la vaste étendue des côtes atlantiques 5 Brachiopodes : le Bou- chardia tulipa, Blainville, du Brésil ; la variété Nord-Amé- ricaine du Terebratulina caput-serpentis, dont M. Cou- thouy a fait une espèce sous le nom de T. septentrionalis ; et le Discina Antillarum, d'Orbigny. Nous pensons que cette différence entre la richesse relative des côtes américaines, sous le rapport des Bra- chiopodes, est plus apparente que réelle, et les observa- tions récentes tendent à confirmer cette manière de voir. Les parties de l'Amérique qui sont baignées par l’Atlan- tique possèdent des fonds coralligènes, favorables au dé- veloppement de ces animaux tout aussi bien que celles du Pacifique, et il n’y a nulle raison de supposer qu’ils soient représentés par un nombre de genres et d'espèces sensiblement moindre d'un côté que de l’autre. Seule- ment, nous sommes portés à croire que les Brachiopodes des côtes atlantiques de l’Amérique habitent des zones relativement plus profondes que ceux du Pacifique, ce qui rend leur recherche plus difficile, et leur présence beau- coup moins fréquente dans les collections. Pour ce qui concerne les Brachiopodes des Antilles qui font l’objet principal de notre article, une seule espèce était venue, dans ces derniers temps, s'ajouter au Discina Anhllarum, qui avait été recueilli à Cuba, à la Martinique et à la Guadeloupe. C'était le Lingula Antillarum de Reeve, espèce de très-petite taille, établie par l’auteur anglais sur un individu unique, recueilli à la Martinique et fai- — 267 — sant partie de la collection Cuming. En 186%, un heu- reux concours de circonstances est venu apporter de nou- veaux et intéressants documents à l’histoire naturelle des Brachiopodes des Antilles. Le brick italien l'Icia, de Livourne, parti avec la mission de rechercher s’il n’exis- tail pas, en dehors de la Méditerranée, des bancs de corail rouge susceptibles d'être exploités fructueusement, et muni, par conséquent, de tous les appareils nécessaires, poussa jusqu'aux Antilles ses explorations dans l’Atlan- tique. A la Guadeloupe, un des premiers résultats des re- cherches de son équipage dans les fonds coralligènes fut la découverte de 2 individus d’un Terebralulina nouveau très-remarquable, qui a été publié sous le nom de T. Cailleti, Crosse (1). Notre honorable correspondant M. Schramm, à la disposition duquel ont été mis récem- ment les menus débris obtenus pendant ces recherches si intéressantes pour la science, vient d’y trouver 2 autres Brachiopodes qu'il a bien voulu nous communiquer avec son zèle accoutumé. Malgré l’état un peu défectueux de la grande valve de l'un de ces 2 iñdividus, il nous a été facile de reconnaître que chacun d'eux appartenait à une espèce distincte et nouvelle pour la science du curieux genre Argiope. Ce résultat nous semble doublement intéressant, d’abord parce qu’il augmente de 2 espèces le nombre, si limité jusqu'ici, des Brachiopodes connus aux Antilles, ensuite et surtout parce qu'il prouve que l'aire d'expansion de cette forme générique est beaucoup moins bornée qu'on ne le supposait jusqu'ici. s En effet, les espèces de ce genre paraissaient d’abord exclusivement répandues dans la Méditerranée, où l’on (4) Journal de Conchyliologie, 1865, vol. XII, p. 27, pl. 1, fig. 1-3. G — 9268 — en comptait 3 espèces, entre lesquelles doit être distribuée la douzaine de noms qui existe dans la nomenclature (A. decollata, Chemnitz, À. cuneala, Risso, et À. Nea- politana. Scacchi). Plus tard, une autre espèce, l’À. cistel- Lula, S. Wood, fut recueillie dans la Manche d’abord par M. Jeffreys et d’autres naturalistes anglais, et dans la Mé- diterranée ensuite par M. Suess. Enfin les recherches de M. Mac Andrew, si précieuses pour l'étude de la distri- bution géographique des Mollusques marins dans les mers d'Europe, nous ont appris que les À. decollata, A. cu- neala et A. Neapolitana existaient dans les eaux des Ca- naries, que la première de ces espèces vivait également dans celles de Madère, et que toutes trois, par conséquent, étaient communesla Méditerranée et à l'Atlantique. Voici maintenant que la présence du genre est constatée aux Antilles, où il est représenté par deux espèces. Le genre Argiope est donc répandu dans l'océan Atlantique, des Antilles à la Manche, et dans la Méditerranée. La décou- verte antérieure et la grande abondance relative des es- pèces méditerranéennes dans les collections nous parais- sent s'expliquer tout naturellement non pas par la présence d’un plus grand nombre d'individus qu'ailleurs dans notre grande mer intérieure, mais parce que les fonds coralli- gènes méditerranéens ont été plus et mieux exploités que ceux des autres mers, en vue de l’industrie du corail. Un autre genre, considéré jusqu'ici comme exclusive- ment méditerranéen, le g. Thecidium, se trouve, d’après des observations récentes, représenté aux Antilles par une espèce, le Thecidium Barrett, Woodward, recueilli à la Jamaique. Nous ne terminerons pas ces considérations sans faire remarquer encore une fois ici combien paraissent être riches en formes nouvelles el en genres curieux et inté- — 269 — ressants les zones profondes des mers des Antilles, et sans émettre le vœu que ces régions, si intéressantes au point de vue scientifique, soient explorées à fond par quelques savants munis de tous les moyens d'investigation néces- saires. L'exploration serait peut-être difficile et coûteuse, mais nous avons la conviction que ceux qui l’opéreraient seraient amplement récompensés de leurs peines par le haut intérêt scientifique de leurs découvertes, et cette conviction est basée sur des faits incontestables. N’est-il point vrai, par exemple, que la petite quantité d'espèces actuellement connues des zones profondes de la mer des Antilles a été recueillie par hasard, sans recherches suivies et sans aucune espèce de méthode? Et pourtant, on peut citer, dans le nombre, des espèces comme les Pleuroto- mares, les Pholadomyes et les Encrines, c'est-à-dire de véritables curiosités scientifiques et des rarelés de premier ordre. Voici les diagnoses des deux espèces nouvelles : A. ArGrope ScaraAmMI, Crosse et Fischer (pl. VIT, fig. 6). T. minuta, transversim oblonga, haud nilida, costis 8 validis, in medio intervallo sat lato, nudo separatis, im- pressa, pallide aurantio-rubra ; valva major convexius- cula, minor leviter subplanata ; foramen mediocriter ma- gnum, triangulare. — Diam. transvers. 2 1/2, longit. majoris valvæ À 3/4, minoris À 1/2 maill. Hab. In mari insulam Guadeloupe dictam Antillarum alluente. (Coll. Crosse.) Coquille petite, transversalement oblongue, portant sur chaque valve 8 fortes côtes, divisées en 2 groupes de 4 chacun, séparés à la partie médiane par un intervalle — 270 — assez large et lisse. Le test est d’un aspect terne et sa coloration d’un rouge orangé pâle, plus vif dans les in- tervalles des côtes et sur les bords que sur les côtes elles- mêmes. La petite valve est légèrement aplatie, la grande assez notablement convexe. Le foramen est triangulaire et de dimension médiocre. — Le diamètre transversal de la coquille est de 2 millimètres et demi, le diamètre longi- tudinal de la grande valve de 1 5/4, celui de la petite de 1 1/2. Cette curieuse petite espèce a été recueillie dans les eaux de la Guadeloupe, à une profondeur de 200 à 250 mètres, par l'équipage du brick italien l’Icilia. Nous nous faisons un plaisir de la dédier à M. Schramm, habile et zélé collecteur, aux intelligentes recherches duquel nous devons la connaissance d’un bon nombre d'espèces de la Guadeloupe nouvelles pour la science. 9, ARGIOPE ANTILLARUM, Crosse et Fischer (pl. VILLE, fig. 7). T. transversim semi-ovata, tenuiuscula, parum nitida, costis 12 regularibus, foramen versus in utraque valva subevanidis impressa, pallide luteo-cornea, ad margines rubro vix limbata; valva major convexa, minor subplana ; foramen majusculum (?). — Diam. transvers. k, longit. ma- joris valvæ 3, minoris 2 1/2 mall. Hab. Cum prœcedente. (Coll. Crosse.) Coquille petite, mais un peu plus grande que celle de l'A. Schrammu, plus mince également et un peu moins terne, munie, sur chaque valve, de 12 côtes régulières, assez marquées près des bords, mais s’atténuant de plus en plus du côté de la perforation. Sa coloration est d’un jaune-corné clair, très-légèrement teinté de rouge à l’ex- — 971 — trème bord des valves. La grande valve est convexe, la petite presque plane. Le foramen ou trou semble devoir être assez grand, autant qu’il est permis d'en juger d’'a- près l’état défectueux de cette partie da test. — Le dia- mètre transversal de la coquille est de 4 millimètres, le diamètre longitudinal de la grande valve de 5, celui de la petite de 2 17/2. Cette espèce a été recueillie dans les mêmes conditions d'habitat que la précédente : elle s’en distingue facile- ment par sa taille, sa coloration plus claire, ses côtes moins fortes, plus nombreuses, formant une dentelure régulière près des bords et tendant à disparaître dans le voisinage du /oramen. De plus, les perforations microsco- piques de son test sont proportionnellement un peu plus grosses. que celles de l’autre espèce : ces perforations sont, d’ailleurs, très-visibles dans les 2 espèces, à l’aide d’une forte loupe, surtout vers les bords de la grande valve. Catalogue des Brachiopodes des Antilles. I. TEREBRATULIDÆ. 1. G. TEREBRATULINA, d'Orbiguy. Terebratulina Caillehi, Crosse, Journal de Conchyliolo- ge, 1865, vol. XII, p. 27, pl. 1, fig. 1-3. Hab. La Guadeloupe. Deux individas vivants ont été re- cueillis, sous le vent de l’île et à plus de 200 mètres de profondeur, par les matelots du brick italien l'Icilia. 2. G. ArGioPE, Eudes Deslongchamps. 2. Argiope Schrammu, Crosse et Fischer, Journal de Conchyhologie, 1866, vol. XIV, pl. vu, fig. 6. — 972 — Hab. La Guadeloupe. Espèce recueillie dans les mèmes conditions que la précédente et entre 200 et 250 mètres de profondeur. 5. Argiope Antillarum, Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie, 1866, vol. XIV, pl. vu, fig. 7. Hab. La Guadeloupe. Même observation que pour l'es- pèce précédente. 3. G. TaecipiuM, Defrance. 4. Thecidium Barretti, WNoodward, ms. Thecidium Barrett, Davidson. Recent and tertiary species of Thecidium, 1864, p.17, pl. 15, fig. 1-5 (1). Hab. La Jamaïque. Cette espèce a été recueillie par M. Lucas Barrett à une profondeur de 60 brasses, sur la côte nord-est de l'île. On la retrouve, à l’état fossile, dans les couches pliocènes récentes de la Jamaïque. Observations. Dans cette espèce, qui adhère aux corps marins par une portion de sa coquille, la valve dorsale est semi-circulaire, aplatie et légèrement convexe à la partie umbonale : la valve ventrale est quelque peu piriforme, très-convexe et épaissie. Le bec est prolongé modéré- ment; l’area triangulaire présente plus où moins d'ir- régularité, selon la position et l'étendue de la partie adhérente. Par sa forme intérieure, le Thecidium Barreuti diffère beaucoup de l'espèce de la Méditerranée et se rap- proche plutôt de certaines formes jurassiques, le T. A00- re ou le T. friangulare par exemple; elle s'éloigne également de l'espèce méditerranéenne par sa taille plus petite. , (4) Extrait de : The Geological Magazine, by R. Jones and H. Woodward. — July 1864. — 9273 — IT. DISCINIDÆ. 4. G. Discina, Lamarck. 5. Discina Antillarum, d'Orbigny. Orbicula Antillarum, d'Orbigny, Moill. Cuba, IT, p. 568, pl. 28, fig. 54-56. — Fischer et Beau, Cat. Guadeloupe, D: 27: Hab. Cuba (d’Orbigny), Martinique (Reeve), Guadeloupe (Beau). IT. LINGULIDÆ,. 5. G. LinGuca, Bruguière. 6. Lingula Antillarum, Reeve, Conch. Icon., 8. Hab. Martinique. Nous n’en connaissons que l'individu figuré par Reeve et faisant partie de la collection Cuming. Here PR Description d'un €yelophorus nouveau, PAR J. GONZALEZ HIDALGO. 1. Cyccopnorus MARTINEZI, Hidalgo (pl. VII, fig. 5). T. depressissima, planorboidea, utrinque concava, sublæ- vigata, ad peripheriam spiraliter lirata et striata, sub epidermide fulva, utrinque fusco latizonata, et paululum decidua, albida ; spira immersa; anfr. # 1/4, modice con- veæi, uliimus rotundatus, ex utroque latere subdepressus, — 274 — antice teres, non solutus, ad peripheriam valide quadrili- ratus; apertura circularis, albida; peristoma simplex, margine columellari adnato. — Diam. maj. 22, min. 18, alt. 6 1/2 mul. Operculum arctispirum, corneum, rotundatum, eætus concavum, nucleo centrali. — Diam. 6 mil. Hab. Baeza Reipublicæ Æquatoris. (Martinez.) Cette rare et curieuse espèce, dont je ne connais que l'exemplaire présentement décrit et figuré, et qui fait par- tie de la collection Paz, est exactement de la forme d'un Planorbis et aussi concave d’un côté que de l’autre. Elle est également remarquable par les quatre côtes spirales bien marquées qu’elle présente à sa périphérie. Son test blanchâtre est recouvert d’un épiderme légèrement ca- duc, fauve et formant une bande assez large et d’un brun plus foncé de chaque côté de la périphérie. Ces divers ca- ractères permettent de la distinguer facilement de ses con- génères. J’ai le plaisir de la dédier à mon ami J. Martinez Saez, membre de la commission scientifique espagnole, qui à récemment parcouru l'Amérique du Sud et fait le voyage de l’Amazone. G. H. Description d’un Murex nouveau de l'Adriatique, PAR H. CROSSE. Murex WEINKAUFFIANUS (pl. VIIL, fig. 4). T. imperforata, fusiformis, longitudinaliter costata, — 275 — transversim striis coslas superantibus, numerosis, costuli- formibus impressa, pallide cinnamomeo-fulva, in parte media anfractuum zona squalide albida obscure cingulata; anfr. 7, embryonales 1 1/2 lœves, albido-lutei, sequentes costati, ultimus spira paulo major, in caudam breviuscu- lam, retro subinflexam, clausam desinens ; apertura ovata, squalide albida, fauce livida, fulvo obscure bizonata, labro intus crenato. — Longit. 21, diam. maj. 9 1/2 mul. — Longit. apert. (cauda exclusa) 6 1/2, lat. k mall. Hab. Zara, Dalmatiæ. (Coll. Weinkauff.) Coquille imperforée, fusiforme, munie de côtes longitu- dinales arrondies, bien marquées, au nombre de 11 à 12 par tour, et de stries transverses nombreuses, costuli- formes, et régnant sur les côtes longitudinales aussi bien que dans l’espace intermédiaire. Sa coloration générale est d’un ton cannelle tournant au fauve clair avec une zone transverse d’un blanc sale obscurément marquée sur la partie médiane des tours. Ces derniers sont au nombre de 7 : les tours embryonnaires (1 1/2) sont lisses et d’un jaune blanchâtre, les suivants munis des côtes et des stries mentionnées plus haut : le dernier, un peu plus grand que la spire, se termine par un canal assez court, légè- rement infléchi en‘arrière et fermé de manière à présenter l'apparence d’un tube. L'ouverture est ovale et d’un blanc sale, le fond en est livide avec deux bandes fauves peu marquées ; le bord droit est crénelé à l’intérieur. — La longueur totale de la coquille est de 21 millimètres, son plus grand diamètre de 9 1/2 ; la longueur de l'ouverture est de 6 millimètres et 4/2, la plus grande largeur de 4. Cette coquille habite l’Adriatique et a été envoyée à M. Weinkauff, notre honorable correspondant, mêlée à un grand nombre de Murex Edwardsi, Payraudeau, recueil- lis à Zara et avec lesquels elle était confondue. Bien que — 276 — voisine de cette espèce à quelques égards, notre coquille s’en distingue facilement par sa forme beaucoup plus svelte, sa taille plus grande, son ouverture proportionnel- lement plus petite, son canal moins brusquement fermé et un peu plus allongé, ses côtes longitudinales plus nom- breuses, et sa coloration. Nous lui donnons le nom du naturaliste zélé qui a bien voulu nous communiquer cette espèce intéressante. H. C. Notice sur la nomenclature de quelques espèces fossiles des terrains tertiaires, PAR O. SEMPER. Ayant eu dernièrement à nous livrer à l’étude compara- tive d’un assez grand nombre d’espèces fossiles provenant, en majeure partie, des terrains tertiaires d'Italie, nous avons dû nécessairement nous occuper aussi de l’état de la nomenclature en ce qui les concerne, et, comme nous y avons rencontré un bon nombre de doubles em- plois, nous pensons qu’il y a quelque utilité à les faire connaître aux naturalistes. Seulement, comme nous n’a- vons pas entrepris ce travail dans le but d'augmenter notre bagage scientifique de quelques nobis de plus, nous ne donnerons point ici de nouveaux noms aux espèces qui se trouveront en avoir besoin. Nous laissons à chaque au- teur le soin de rectifier lui-même, s’il le juge à propos, la nomenclature de ses espèces. Nos observations portent sur les espèces suivantes : — 977 — 4. Pectunculus transversus, Conti, 1864. Ce n’est point le P. transversus, Lamarck. 2. P leurotoma crassa, Conti, 1864. Ce n’est pas le P. crassa, E. Edwards, 1854. 5. Pleurotoma spinosa, Conti, 1864. En outre de ce- lui-ci, il existe un PI. spinosa, Defrance, 1826, un PI. spinosa, Grateloup, 1847, et un P{. spinosa, Sowerby, 1851 ; ce qui fait quatre en tout. 4. Conus minimus, Conti, 1864. Ce nom a été em- ployé précédemment par Linné. 5. Pectunculus obliquatus, Ponzi, 1854. A l'occasion de cette espèce, nous rappellerons qu'il existe un Pect. obliquus, Defrance, 1826, un Pect. obliquus, Lea, 1855, et un Pect. obliquus, Reeve. Encore 4 espèces pour un seul nom! G. Cerithium (tuberculare) var. subulalum, Ponzi, 4854. Ce nom se trouve porté par le Cerithium subulatum, Mont., et par le Ceruhiopsis subulata, C. B. Adams. 7. Dentalium octogonum, Ponzi, 1854. Nom em- ployé précédemment par Lamarck. 8. Dentalium lœvigatum, Ponzi, 1854; nec Denta- hum lœvigatum, Eichwald, 1850. 9. Murex multcostatus, Pecchioli, 1864. Ce n’est point le Murex mulhcostatus, Eschholtz. Pourtant, comme ce dernier appartient à la section des Trophon, le nom de M. Pecchioli pourrait, à la rigueur, ètre conservé, bien qu’il prête un peu à la confusion. 10. Melanopsis nodosa, Pecchioli, 1864. Selon M. Brot (Matériaux, etc., p. 65), il existe déjà un Mela- nopsis nodosa, Férussac. 11. Scalaria eximia, Pecchioli, 1864. Espèce diffé- rente du Scal. eximia, Adams et Reeve, 4850. 12. Scaphander reticulatus, Pecchioli, 1864. M. Phi 19 Dos lippi a publié sous le nom de Bull. vestita (En. Moll. Si- ciliæ) cette espèce, qui a été également décrite et figurée par M. Arthur Adams sous le nom de Scaphander vestitus (Thes. Conchyl., XI, p. 574, pl. 21, fig. 48, 1850). Le nom de M. Pecchioli devra passer en synonymie. 45. Venus intermedia, Michelotti, 1861. Ce n'est ni le Venus (Tapes) intermedia, Quoy et Gaimard, ni le Venus (Tivela) intermedia, Sowerby. 14. Venus anceps, Michelotti, 1861. Il existe déjà un Venus anceps, Deshayes, 1837. 45. Venus deleta, Michelotti, 1864. Il existe aussi un V. delela, Deshayes, 1857. 16. Venus (Tapes) perplexæa, Michelotti, 1861. Es- pèce différente du Venus (Tapes) perplexa, Sowerby. 17. Astarte corbuloides, Michelotti, 1861. Nous con- naissons un Astarte corbuloides de La Jonkaire, 1825. 18. Crassatella speciosa, Michelotti, 1861. IL existe un Crassatella speciosa, Arthur Adams, qui est antérieur. 49. Diplodonta ? obliquata, Michelotti, 1861. Ce nom prête à la confusion, attendu qu'il existe un Diplodonta obliqua, Philippi, 1846. 20. Diplodonta lævigata, Michelotti, 1861. Nom pris depuis longtemps par le Diplodonta lœvigata, Des- hayes, sp. 21. Cardium difficile, Michelotti, 1861. Espèce distincte du Cardium difficile, Deshayes, 1858. 22, Ostrea Delbosi, Michelotti, 1861. M. le profes- seur Mayer a publié un Ostrea Delbosi en octobre 1857. 23. Natica elongata, Michelotti, 1861. Ce n'est ni le Natica elongata, Phillipps, 1855, nile Natica elongata, Munster, 1841. 24. Solarium deperditum, Michelotti, 1861. Ce nom — 9279 — a été employé par d’Orbigny, en 1846, Paléontol. Astro- labe, t. IV, fig. 9-11. 25. Voluta crenata, Michelotti, 1861. Il existe un Voluta crenata, Zekeli, 1852, dont néanmoins le genre paraît être douteux, car un an plus tard M. Reuss le re- garde comme appartenant aux Fusus. 26. Pleurotoma anceps, Michelotti, 1861. Il existe un Pleurotoma anceps, Eichwald, 1830. 97. Fusus acuthicosta, Michelotti, 1861. Il serait peut-être préférable de changer ce nom à cause du Fusus aculicostatus, Speyer, juin 1860. s 28. Murex ambiguus, Michelatti, 1861. M. Reeve a publié une espèce différente sous ce nom. 29, Nassa ambiqua, Michelotti, 1861, Au temps de Montagu, ce nom était déjà employé pour une espèce vi- vante. 50. Venus oblita, Michelotti, 1847. Espèce différente du Venus (Pullastra) oblita, Phillips, 1835. 51. Dentalium Sowerbyr, Michelotti, 1847. M. Chenu paraît avoir employé déjà ce nom. 52. Solarium Deshayesi, Michelotti, 1847. Ce nom a été employé une seconde fois par MM. Pictet et Roux en 1849 : leur nom est donc à changer. 53. l'urbo speciosus, Michelotti, 1847. M. Reeve a également fait emploi de ce nom. 54. Fusus elongatus, Michelotti, 1847. Ce nom de- vra tre changé à cause du Fusus elongatus, Nyst, 1845. 55. Mitra Bronnu, Michelotti, 1847. M. Dunker a fait usage une seconde fois de ce nom pour une espèce du Japon : il devra donc rester à l’espèce fossile. 56. Cyprœa Sowerbyi, Michelotti, 1847. II existe un Cyprœæa Sowerbyr, Kiéner. — 280 — 37. Cyprœa Grayi, Michelotti, 1847. M. Kiéner a aussi publié un Cypræa Grayi. 58. Cyprœa ovulea, Bonelli, 1847. Ce nom est bien voisin de celui du Cypræa ovula, d’'Orbigny (voir Journ. Conchyl., 1855, p. 459). 39. Pleurotoma Mortilleti, Mayer, 1864. Cette espèce nous est connue depuis quelques années sous le nom de Pleurotoma Strozzii, Doderlein, mais nous ne savons pas si elle a été publiée régulièrement sous cette dénomina- tion. 40. Fasciolaria Raynevali, Mayer, 1864. Ce nom devra passer en synonymie, attendu que nous avons publié cette espèce en 1861 sous le nom de Fasciolaria Pec- chiolii. MA. Dentalium Lamarckü, Mayer, 1864. Nous avons trouvé cité un Dentalium Lamarckii, Chenu, mais nous ignorons si l’espèce a été réellement décrite. 42. Pleuroloma uniplicata, Speyer, 1864. Il existe un Pleurotoma unipheata, Nyst, 1861, qui pourtant fait partie du genre Borsonia. Ceux qui ne voudront pas ac- cepter le genre Borsonia devront changer le nom de l'espèce de M. Speyer. 45. Pleurotoma Hoernesi, Speyer, 1864. C'est la” troisième espèce qui porte ce nom. La plus ancienne est le Pleurotoma Hoernesi, Bosquet, publié au commence- ment de 1859 (la préface est datée du 24 octobre 1858). La seconde est le Pleurotoma Hoernesi, Mayer, juin 4859. L'espèce belge gardant son nom par droit d’antériorité, les deux autres devront changer les leurs. 0.S. — 281 — BIBLIOGRAPHIE. Proceedings Of the scientific meetings of the Zoologieal Society Of London for the year 1864. — Pars I, IL et LE (1). Dane Les Proceedings de la Société zoologique de Londres contiennent, dans le volume qui porte la date de 1864, les travaux malacologiques suivants. I. Descriptions d'espèces nouvelles, provenant principa- lement d'Australie, et faisant partie de la collection de M. Angas, par Arthur Adams et G. French Angas. Es- pèces décrites : Triton Waïterhouseai, de Port-Lincoln ; T. Strange, de Moreton Bay ; Neritula (Callomphala) lu- cida, de Coodgee Bay; Catillus ornatus, des îles Fidji; Neritella (Dostia) Lifuensis, de Lifu; Gibbula nitida, de la Nouvelle-Zélande ; G. picturata, de Port-Jackson ; Tha- lotia mundula, de Shark’s Bay; Trochocochlea excavata, de la Nouvelle-Zélande; Cantharidus decoratus, de la pé- ninsule d'York; Cylindrobulla Fischeri, de l'Australie méridionale; Helix (Corasia) Anadyomene, des îles Salo- mon; Buliminus (Chondrula) lepidulus et Succinea stri gillata, de Shark’ s Bay ; Leptopoma Dohrni, de la Nouvelle- Irlande; Physa inflata, Thecalia macrotheca et Unio (Alasmodon) Evansi, de l'Australie méridionale. IL. Sur une Hélice supposée nouvelle de la partie Nord- (1) Londres, 1864-1865. Un volume grand in-8°, divisé en trois parties, comprenant 778 pages d'impression, et accompagné de 41 planches noires et coloriées. — 282 — Ouest de l'Australie, par James C. Cox. L'auteur décrit et figure, sous le nom d’AHelix Forbes, une grande et belle espèce voisine de l’Æ. Lessoni, Pfeiffer, et qui vit, à Port-Denison, sur les troncs de figuiers sauvages. Comme le nom donné par M. Cox a été assigné déjà antérieure- ment à une autre espèce (11. Forbesi, Pfr.), l’auteur l’a remplacé par celui d’Helix cerea, dans un ouvrage pos- térieur. IT. Observations sur la distribution géographique des espèces appartenant aux genres Voluta et Cymbium, dans les mers d'Australie, par G. French Angas. L'Australie, en y ajoutant la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie, et quelques autresiles voisines, peut être considérée comme le plus grand centre de développement et, pour ainsi dire, la métropole du beau genre Voluta : elle en possède une trentaine d'espèces, c’est-à-dire près de la moitié des formes spécifiques connues, et compte, de plus, six espèces appartenant au genre voisin Cymbium. M. Angas, qui a su faire profiter les sciences naturelles de son long séjour et de ses nombreuses relations en Australie, donne, dans un article très-intéressant, des renseignements sur l’habi- {at exact et la distribution géographique de ces espèces, rares pour la plupart, et dont la provenance était dou- teuse ou complétement inconnue avant lui. IV. Il résulte d’une communication faite par M. Archer à M.S. P. Woodward, que le Vitrina Flemingi se trouve assez abondamment le long des bords du Jhelum, sur le chemin qui mène à Kashmir, et qu'il n’est pas rare dans l'Himalaya, à une altitude qui varie entre 5 et 8,000 pieds anglais. V. Liste des coquilles recueilhes par le capitaine Speke pendant son second voyage dans l'Afrique centrale, par le docteur H. Dohrn. Ces espèces, qui ont été recueillies — 983 — entre le 4° degré de latitudes. et le 4° degré de latitude N., sont au nombre de27 seulement. On serait tenté de croire que ces Mollusques, récoltés dans des contrées à peu près vierges de pas européens , se composent exclusivement de formes nouvelles pour la science. Il n’en est rien : une seule espèce est décrite commenouvelle, lAchatina Speker, des bords du lac Nyanza, forme voisine de l'A. ustulata, La- marck. Deux espèces, les Limicolaria flammea, Müller, et L. tenebrica, Reeve, sont connues pour habiter la côte de Guinée ; 7 sont des types du Sud de l'Afrique (Nanina Mozambicensis, Pfeiffer, Physopsis Africana, Krauss, La- nisles purpureus, Jonas, L. ovum, Peters, Unio Mossam- bicensis, Peters, Spatha Petersi, Martens et S. Wahlberg, Krauss) ; deux autres, Melana tuberculata et Corbicula flu- minalis, Müller, sont répandues en Egypte, en Syrieet dans une grande partie de l’Asie. L'espèce nouvelle, le Limico- laria Nilotica, Pfeiffer, le Cyclostoma calcarium, Sowerby, et l'Ampullaria speciosa, Philippi, semblent appartenir à la faune équatoriale de l'Afrique orientale; le Nawi- cella porcellana, Linné, existe dans plusieurs îles voisines du continent africain. Quant aux autres espèces, on les retrouve, sans exception, dans le Nil ou en Égypte : c’est ainsi que le Paludina bulimoides, Olivier, et le Lanistes Boltenianus, Chemnitz, vivent dans le lac Victoria Nyanza, aussi bien que dans les parties les plus fréquentées du Nil. La faune malacologique de l'Afrique centrale paraît donc être beaucoup moins riche qu’on ne le supposait généra- lement : de Natal, aussi bien que d'Alexandrie à l’équa- teur, on rencontre à peu près les mêmes formes. De plus, les espèces de certains genres fluviatiles, Etheria, Spatha et Lanistes, par exemple, sont probablement originaires du plateau des grands lacs de l'Afrique centrale, d’où elles ont dû descendre dans les fleuves qui rayonnent de ce — 284 — plateau : telle est la cause qui, malgré les lacunes de nos connaissances géographiques actuelles, nous paraît suffi- sante pour expliquer l'uniformité de la faune malacolo- gique des grands cours d’eau africains. VI. Remarques sur une espèce de coquille appartenant à la famille des Dentahiidæ, par W. Baird; avec des notes sur l'usage qu’en font les naturels de l'ile Vancouver et de la Colombie Anglaise, par J. K. Lord. Le Dentalium pre- hosum, Nuttall, qui vit sur la côte occidentale de l’île Vancouver, et que M. Baird semble considérer, de même que le D. striolatum, Stimpson, de Newfoundland, comme une simple variété du D. entalis de Linné, sert de mon- paie aux naturels de la partie N. E. de l'Amérique : ils y attachent une valeur plus où moins grande selon la lon- gueur des coquiiles. VIL. Descriptions de nouveaux genres et d'espèces nou- velles de Chitonidæ des mers d'Australie, par Henry Adams et G. F. Angas. Lepidopleurus variegatus et L. li- ratus, de la presqu'ile d’York, L. speciosus, de Port-Lin- coin; Chætopleura conspersa, de Port-Lincoln ; Lorica Angasi, H. Adams, de Rapid Bay (Australie méridionale) ; Hanleya variabilis, de la presqu’ile d’'York; Acanthochi- es carinatus et À. costatus, de Sydney. Établissement des genres nouveaux Stenochiton (S. juloides, de Holdfast Bay, Australie méridionale), et Microplax (M. Grayi, du port de Sydney). VIT. Sur un nouveau genre de mollusque Gastéropode terrestre d'Afrique, par le docteur J. E. Gray. L'auteur propose le nouveau genre Urocyclus pour un Mollusque terrestre nu du Zambèse : il est caractérisé par la présence d'un pore subcaudal profond, de grande dimension et en- touré d’un rebord large, marqué de nombreuses rainures transverses. D’après la planche, l'extrémité postérieure de — 285 — l'animal se termine abruptement, bien que l’auteur né- glige de parler de ce caractère : il ne dit rien non plus de l'absence ou de la présence d’une coquille interne. Espèce unique : Ü. Kirki (et non ÆKirkii, comme le dit M. Gray, puisqu'il donne au Mollusque nouveau le nom du docteur John Kirk). En présence de l'intérêt de cette communica- tion, on ne peut que regretter l'insuffisance de la diagnose générique donnée par l’auteur. IX. Descriptions de nouvelles espèces de Mollusques des genres Registoma et Pupina, par O. Semper. Cet article contient les diagnoses des À. ambiguum et P. difficilis, qui sont représentés sur la planche XIL (fig. 8 et 9) de l’année 1865 du Journal de Conchyliologie. X et XI. Descriptions d'espèces nouvelles de coquilles terrestres d'Australie, par James C. Cox. Succinea Eu- calypli, espèce que l’on trouve, dans le voisinage des montagnes bleues, sous l'écorce des Eucalyptus; Helix Macleayi, de Port-Denison (Queensland) ; 4. Marie, H. assimilans, H. Wilcoxi et H. Clarencensis, de Clarence River. XI. Matériaux pour servir à une monographie des Pandoridæ, par Philip P. Carpenter. L'auteur propose deux genres nouveaux. Clidiophora, caractérisé par la présence d’un osselet et d’une clavicule servant de sup- port à la charnière comme dans les Anatina, de trois dents cardinales à la valve droite et de deux, le plus souvent, à la valve gauche (type: Pandora claviculata, Carpenter. Espèces nouvelles : Clidiophora cristata, du golfe de Ca- lifornie, et C. acutedentata, de Panama). Cœlodon, carac- térisé par l'absence d’osselet et de clavicule et par la pré- sence, sur la valve gauche, de deux dents rayonnant dans la direction de la cicatrice antérieure du muscle adduc- teur, et réunies par une lamelle creuse en dessous (type : — 9286 — Pandora Ceylanica, Sowerby. Espèce nouvelle : €. elon- gatus, de Chine et de Bornéo). L'auteur réduit le G. Pandora aux espèces à charnière plus simple dont le type est le P. rostrata, de Lamarck : il en sépare le nouveau sous-genre Kennerlia (4) caracté- risé par la présence d’un osselet mince (type : Pandora glacialis, Leach. Espèces nouvelles : Æ. filosa, du Puget Sound, et Æ. bicarinata, de l'île Cataïina (Californie). XIIL, Descriptions de sept espèces nouvelles de coquilles terrestres de la collection Cuming, par le docteur Louis Pfeiffer. Helix Peaseana, de Timor, Æ. zonella, Clausi- lia glabella, C. extensa, C. tenuicostata, C. rudis et C. distans, de l’île de Crète. XIV. Descriptions de nouvelles espèces de coquilles ter- restres provenant des îles situées dans la partie centrale du Pacifique, par W. Harper Pease. L'auteur donne les diagnoses des espèces suivantes : Aelix obconica, H. nor- malis, H. simillima, H. fabrefacta, H. ficta, H. sculp- bilis (1. Mangiers), H.retunsa, H. depressi{orms, H. pros- tata; Bulimus turgidus, B. aigutus (Partula, d'après M. Cuming), B. annectens; Partula producta, P. ligna- ria, P. clara, P. attenuata, P. planilabrum, P. lugubris, P. Garrettu ; Lamellina lœvis; Tornatellina aperta, T. oblonga, T. simplexz ; Helicina solida, H. corrugata ; Realia producta, R. abbreviata; Hydrocena nitida, H.ovata (1. Mangiers) ; Cyclostoma biangulatum , C. par- vum. Il est regrettable que, pour la plupart de ces espèces, l’auteur ait négligé de donner l’habitat exact, et se soit contenté d’une indication aussi vague que celle de « par- (4) Ce sous-genre étant dédié au Dr Kennerley, il nous semble- rait plus régulier de l'écrire Æennerleya : les noms propres, d'ori- gine non latine, doivent être toujours considérés comme des ra dicaux, E. C. — 987 — ; tie centrale du Pacifique. » La fin de l’article est consacrée à la rectification de soixante-neuf dénominations spéci- fiques, appliquées par M. Pease à des espèces décrites avant lui, sous des noms différents, par d’autres auteurs. Nous approuvons sans réserve ces sortes de rectifications qui, lorsqu’elles sont bien faites, rendent plus de services à la science que des descriptions d'espèces nouvelles. XV. Remarques sur les espèces de Succinea de l'archipel de Taïti, avec la description d’une espèce nouvelle, par W. Harper Pease. Sur les neuf espèces du genre quiont étédécrites comme provenant de cet archipel, l’auteur, qui a eu sous les yeux des collections considérables recueillies dans ces îles, pense qu’il y a lieu de réunir au $. hume- rosa, Gould, d'abord le S. Tahitensis, Pfeiffer, qui n'est qu’une variété pâle de la forme typique, puis, selon toute apparence, le S. pudorina, Gould. De plus, il pense que le S. pallida, Pfeiffer, a été indiqué par erreur comme une espèce taïitienne et qu’il provient de l’île de Raïatea. Le g. Succinea n’est donc représenté, dans l’archipel, que par les S. procera, S. infundibuliformis, S. humerosa et S. modesta de Gould, ainsi que par les $. Gouldiana et S. papillata de Pfeiffer, formes auxquelles l’auteur ajoute une espèce nouvelle, le S, costulosa. H, CROSSE. Mittheilung des HMwm. Ir von Martens über neue Mexieanische Landschnecken. — Mit- theilung über neue €yelostomaeeen und Helicinen aus dem Emdischen Arechipel.— Diagnosen neuer Arten von Heliceen aus dem — 288 — EImdiseñhen Archipel. — Diagnosen neuer Heli- ecen aus dem @stasiatischen Archipel. — Mittheilung über neue ZLandäsehneeken aus Ostüindien (Communication sur de nouvelles coquilles terres(res du Mexique. — Com- munication sur des Cyelostomacés et des Héki- cinacés nouveaux de l’Archipel indien. — Diagnoses d'Hélieéens nouveaux de l’Arehipel indien. — Diagnoses d'Hélicéens nouveaux des îles de l’Asie orientale, — Communication sur des coquilles terrestres nouvelles des Endes orientales) par FE. le Eb' E. von Martens (13: Le savant professeur de Berlin vient de publier succes- sivement les diagnoses d’un grand nombre d’epèces nou- velles, dont la plupart proviennent du voyage d’explora- tion scientifique qu'il à fait aux Moluques, il y a quelques années. En voici les noms : 4. Helicina Deppeana ; Glandina Uhdeana ; Cylindrella imbricata ; Bulimulus Piescheli, B. Uhdeanus, B. fenes- trellus; Orthalicus lividus, O. Ferussaci : du Mexique. 2. Opisthoporus Sumatranus et Pterocyclos Sumatra- nus, de Sumatra; Cyclotus latistriqus, de Bornéo ; C. fas- ciatus, de Célèbes ; C. reticulatus, de Timor et de quelques autres îles; €. succinctus, de Timor; C. ptychoraphe, de Bornéo ; .C. liratulus, des îles du groupe d’Amboine et de Banda; C. bicarinatus, de Céram; C. carinulatus, de (1) Extraits du « Monatsbericht » de l’Académie royale des sciences de Berlin. — 26 novembre 1863 ; 25 février, 18 avril et 18 juillet 18614 ; 16 janvier 1865.— Berlin, brochures grand in-8e. — 289 — Buru; Cyclophorus Gaymansi, de Sumatra; Rhaphaulus Ceramicus, de Céram ; Omphalotropis bicarinata, d Am- boine et de Buru ; Truncatella scalaroides, d'Amboine ; Diplommatina constricta, de Ternate; Paæillus rubicun- dus, de Bornéo ; Alycœus longituba, de Sumatra; Helicina sculpta, de Timor; H. suturalis, d'Amboine, Céram et Buru; À. Borneensis, de Bornéo. 5. Nanina sulfurata, de Batjan et Halmahera; N. parcipila, d'Adenare; N. Riedelu, de Célèbes ; N. amphi- droma, de Sumatra; AN. Albersi; N. (Orobia) hyalina, de Bornéo; N. (Orobia) fulvocarnea, de Manado; N. (Orobia) aurea, de Sumatra; Hyalina Amboinensis, des îles du groupe d’Amboine ; Trochomorpha appropinquata, de Bornéo; T°, lardea, de Céram; T. bicolor, de Sumatra et de Bornéo ; Helix quadrispira, de Céram ; H. lutea, de Buru; El. endoptycha,de Céram et de Batjan; H.instricta, de Ternate, Mareh et Kajoa; A. aurila, de Moti; H. ano- zona, de Batjan; Cochlostyla pubicepa, d'Halmahera et de Batjan ; C. sulcocincla, d'Halmahera; Clausilia Suma- trana, de Sumatra, et C. Moluccensis, d'Halmahera. 4. Helix Friedeliana, du Japon; H. Sumatrana et I. conulus, de Sumatra; 21. milium, d'Amboine; H. men- dax, de Timor ; . unguiculastra, d’Amboine et de Buru:; H'. calcar, d'Halmahera ; Æ. flaveola, de Célèbes ; I. mer- * sispura, de Moti, H. biconvexa, de Klein-Tawalli; Buli- mus leucoxanthus ; B. suspectus, de Timor ; Bulimus Su- matranus, de Sumatra; Buliminus spilozonus, de Célèbes et de Timor; Cionella Sumatrana, de Sumatra; Clausilia exæcurrens, de Sumatra; Pupa ascendens, d'Amboine ; Streptaxis Johswichi, de Siam; Nanina rugata, de Cé- lèbes. 5. Cyclotus longipilus, de Célèbes; C. fulminatus, de Célèbes; C. campanulatus, du Japon ; Alycœus Japonicus, — 290 — du Japon ; Cyclophorus bellulus, de Bornéo; C. cihocinc- tus, de Java; Leplopoma Moussoni, de Timor; Calha Amboinensis, d’Amboineet de Céram ; Helix myomphala, du Japon; À. quadrivolvis, de Bornéo; Hyalina sinula- bris, de Siam; Cassidula multiplicata, de Banka ; C. fla- veola, de Céram; Melampus Siamensis, de Siam; M. nu- cleolus, d'Amboine et de Céram; M. sulculosus, d’Am- hoine; et M. edentulus, de Flores. Nous espérons que ces diagnoses, qui, d’ailleurs, sont faites dans les formes les plus scientifiques, ne sont que le prodrome de quelque ouvrage plus considérable. Un travail d'ensemble sur la faune malacologique des Molu- ques et sur la distribution géographique des espèces, ac- compagné de figures représentant les formes nouvelles ou peu connues, serait précieux pour la science, et personne, à notre connaissance, n’est plus à même que M. E. de Martens de traiter un pareil sujet avec supériorité. H. CROSSE. Malakozoologisehe Blütter (Feuilles malacolo- giques éditées) par le 5: Louis Pfeiffer. — Années 1862, 1863, 1864 et 1865 (1). ANNÉE 1862. I. Additions à la Faune malacologique de Cuba, par le docteur L. Pfeiffer. — L'auteur donne, avec (1) Cassel, chez Th. Fischer, libraire. — 1862 : 1 vol. in-8° de 220 pages d'impression, avec 5 planches lithographiées. — 1863, 4 vol. in-8° de 248 pages, avec 3 planches lithographiées.—1864, 4 vol. in-8° de 252 pages, avec 3 planches dont { coloriée.—1865, 1 vol, in-8° de 268 pages, avec 2 planches lithographiées. — 291 — sa précision habituelle, les diagnoses d’un certain nombre d'espèces nouvelles où peu connues, telles que : Cyclo- stoma (Ctenopoma) nobilitatum, Gundlach: C. (Tudora) Wright, Pfeiffer, voisin du T. lurida de Gundlach, mais s’en distinguant par ses tours plus convexes, le poli du dernier et le défaut d'expansion auriculiforme à la partie supérieure du péristome; C. (T'udora) Abtiana, Pfeiffer ; C. (Chondropoma) Ernesti, Pfeiffer , très-voisin du C. per- latum, Gundlach; Helicina J'eannereti, Pfeiffer, facile à distinguer de l'A. Sagraiana par son dernier tour renflé et tout à fait arrondi à la circonférence; H. Neebiana, Pfeiffer, qui rappelle les Æ. retracla, Poey, et rotundata, d’Orbigny, mais qui est de plus grande taille; Trocha- Lella Methfesselli, Pfeiffer, qui se rapproche du T. rupes- tris, Pfeiffer, par l'aspect général, mais en diffère par la forme complétement arrondie de son dernier tour. IF. Sur l’anatomie du genre Vertigo, par F. D. Heyne- mann. Description d’une espèce nouvelle des environs de Francfort-sur-le-Mein (Vertigo ventrosa), et étude anato- mique de son armature linguale, qui, comme on doit le présumer, se rapproche de celle des espèces européennes du genre Pupa. D’après M. A. Gysser, cetle espèce ne se- rait qu'un double emploi du Pupa Moulinsiana, Dupuy. IL. Observation sur le rétablissement des anciennes au- torités, par le docteur E. Rômer. — Dans ce travail, l’au- teur s'élève contre l'abus que certains naturalistes ont fait, dans ces derniers temps, des changements de noms, de genres et d’espèces consacrés par l'usage, sous prétexte d’antériorité. Il signale avec raison la confusion que ce sys- tème jette dans la nomenclature : cette confusion est d’au- tant plus grande pour certains genres de Bolten, d’Hum- phreys et autres écrivains moins scientifiques les uns que les autres et récemment tirés d’un oubli mérité, qu’il est — 992 — absolument impossible, dans quelques cas, de démêler clai- rement .la pensée de l'auteur. M. Rômer cite plusieurs exemples frappants, et notamment le genre Chamætra- chea de Klein, par lequel quelques naturalistes veulent remplacer le genre Tridacna, de Bruguière. On sait par- faitement ce que c’est qu’un Tridacna; on sait beaucoup moins ce que c’est qu'un Chamætrachea, d’abord parce que la diagnose générique est insuffisante et peu claire, ensuite parce que les espèces citées appartiennent non pas à un seul, mais à quatre genres différents (Hippopus, Tridacna, Chama et Plicatula), et qu’il n’y a nulle raison d'appliquer de préférence le nom de l’auteur à l’un d’entre eux plutôt qu'aux autres. Nous voyons avec plaisir le journal allemand adopter, sur cette importante question, les idées qui ont toujours été professées par notre recueil. Il faut rendre hommage au principe d’antériorité, mais d’une façon intelligente, et l’on ne doit le respecter que quand il est lui-même res- pectable. En agissant autrement, on jette le trouble et la confusion dans la nomenclature, et on risque de rempla- cer des genres bien faits, bien caractérisés, euphoniques et universellement adoptés, par des appellations mal con- cues au point de vue linguistique, souvent même ridicules, et presque toujours remplies d'incertitude. IV. Les Mollusques nus d'Allemagne depuis 1800 et un Limax nouveau (L. unicolor), par Heynemann. V et VI. Sur le Cytherea (Tivela) hians. — Examen critique des espèces du groupe de Cytherea nommé Carya- hs par E. Rômer. Vilet VII. Diagnoses de coquilles terrestres nouvelles des Antilles, par le docteur Weinland, suivies d’observa- tions par L. Pfeifter (Cyclostomus Habichi, Tudora al- bescens, Chondropoma Emilianum, Cyclostomus saxorum, — 293 — Tudora umbricola, Cistula ? mitra, Choanopoma serrah- costa, Cyclostomus Rollei, et C. vortex, d'Haïti ; Cyclo- stomus Hydii, Helicina calida, Pupa Martensi, et Helix Caribæa, des îles Bahamas; Cylindrella suturalis, Cyclo- stoma rete, Helicina Faustini, H. Iris, H. Eugeniana, H. transparens, Alcadia mamilla, Prosopis (Lucidella) sulcata, et Stoastoma Haitianus, d'Haïti. Le Cylindrella fasciata, Chemnitz, a été retrouvé authentiquement à Haïti, et le véritable Chondropoma semilabre, Lamarck, vit aux îles Bahamas, tandis que l'espèce d'Haïti, que l’on désignait habituellement sous ce nom, est distincte et doit être cataloguée sous le nom de Chondropoma Weinlandi, Pfeiffer. IX. Description des Spiraxis Mohriana, S. Berendhi, Achatina Berendti et Oleacina modesta, du Mexique, par L. Pfeifrer. X. Faune malacologique terrestre et fluviatile des Ba- léares, par Dohrn et Heynemann. Espèces nouvelles : Helix Homeyeri, H. frater, H. Newka, H. Majoricensis, 11. Caroli, Alexia Balearica. | XI. Sur un nouveau genre d’Hélicéen, par le docteur Lehmann. Le nouveau genre Zonitoides est proposé pour l'Helix nitida, Müller, qui par son organisation ne rentre complétement, ni dans les elix, ni dans les Zomtes. En admettant que le genre soit bon, le nom générique ne l’est pas. En effet, Linné a dit : « Nomina generica in oides desinentia à foro botanico releganda sunt, » et ce que Île père de la nomenclature binaire dit à propos de la bota- nique s'applique également aux autres branches de l’his- toire naturelle. Dans les articles qui terminent le volume, nous trou- vons les descriptions d’espèces nouvelles qui suivent : Truncatella Wrighti, Pfeiffer, T. capillacea, Guadlach; 20 — 294 — flelicina Emmerlingi et Macroceramus Grobei , Pfeiffer ; Cylindrella scabrosa, Gundlach, C. Hilleri et C. Wrighu, Pfeiller; Bulimus tuberculatus (Melaniella), Gundlach : ces espèces sont loutes de Cuba. Mesodesma Reentsu, M. anodontina et M. œquilatera, Rœmer ; Physa Coroman- delicaet P. Hochstelteri, Dunker ; Helix Heynemanni, H. alveare, H. Browneana; Bulimus Costaricensis, B. plu- vialis ; Chondropoma ? subauriculatum ; Cistula ? capilla- cea; Schasicheila Bahamensis; Helicina Mac-Murrayi, Pfeiffer ; À. coronula, Shuttleworth, ms., Otopoma ? obtu- sum, Cyclostomus Harivigianus, Helix Briani, Bulimus Bahamensis, Pfeiffer; Clausilia leucophryna, Parreyss, ms., Nanina sylvana, N. myops, Cochlostyla (Axina) Ga- ribaldiana (1), Pupa capillacea, Hydrocena Cheynei, Dohrn et Semper. ANNÉE 1865. Ce volume renferme les nouveautés qui: suivent : Cyclo:us pruinosus, C. Bernsteini, C.° obesus, C. phicosus, C. ? parvulus, Leptopoma leucoraphe, Pupina solitaria, Æelicina pulla, espèces nouvelles des Moluques décrites par M. E. von Martens. Dosinix sphæricula, D. äorchu, D. puella et D. cingulifera, Rœmer. Trochomor- pha tricolor, Helix unguiculina, Melania pireniformis, {1} Nous croyons que les deux auteurs auraient agi sagement en donnant à cette espèce, conformément aux règles linnéennes, un nom moins étranger aux sciences naturelles que celui du géné- ral italien. En effet, si on les approuve, quiempêchera demain un autre naturaliste de dédier une espèce du même genre au général Benedeck, à M. de Bismarek ou à M. de Mérode! Des coquilles, dédiées à des personnages d'opinions si différentes, ne pourraient s'empêcher de se gourmer si elles étaient placées dans le même tiroir. Pour cette raison, et pour une foule d’autres meilleures encore, on ne doit, selon nous, mêler, sous aucun prétexte, la politique aux sciences naturelles qui n’en ont que faire. H, C, — 295 — E. von Martens, espèces des Moluques. Pomatias Dalma- tinus, Parreyss, ms. Anadenus giganteus, À. Schlagint- weili, et Jbycus fissidens, Heynemann, nouvelles formes génériques de Limaciens de l'Himalaya. Voluta Kaupu, Dunker. Bulimus Dürfeldti; Bulimulus Atahualpa, B. proteiformis, B. devians; Tornatellina Manilensis, T. ringens, Dohrn. Helix Solorensis et Pupa aperta, E. von Martens, espèces des Moluques. Chondropoma incrassatum, Wright, C. canaliculatum, Gundlach; C. echinulatum, et €. sinuosum, Wright; C. fovealum, €. assimile, C. excisum, C. Presasianum, et C. scobina, Gundlach:; C. discolorans, Wright; C. Fucayum, Presas ; Choanopoma Bebini, Arango; C. Blaini, C. Sauvallei et C. putre, Clenopoma undosum et Cyclostomus reclus, Gundlach; Cistula cumulata, C. arctistria et Helcina Wrighti, Pfeiffer; Helicina jucunda et H. fuscula, Gundlach; AH. remota, Poey; Helix subtussulcala, Wright, de Cuba; Limax Heydeni, et L. transilvanicus, Hey- nemann. Parmi les autres articles, nous citerons celui du docteur Keferstein sur le Museum Boltenianum, dans le- quel l’auteur conclut avec raison à linadmissibilité, en matière de nomenclature, des noms de cet auteur , et ceux de M. E. von Martens sur les caractères de la faune mala- cologique des Holuques. ANNÉE 4864. Dans ce volume se trouvent décrites les espèces nouvelles suivantes : Helix Reiniana et H. dis- crepans, Pfeiffer, des Bermudes. Cylindrella striatella, C. arcustriata, et C. Vignalensis, Wright; C. decolorata, C. fortis, C. fumosa et C. Arlemisiæ, Gundlach; C. solula, Pfeiffer; C. albocrenata, C. vincta, C. brunnescens et C. concreta, Gundiach; C. capillacea, Pfeiffer; C. sex- decimalis, Jimeno; C. nofata et €. Gurrensis, Gundlach; — 296 — C. obliqua, Pfeiffer; C. fusijormis, Wright; C. lirata, Jimeno ; €. Coronadoi, Arango; C. Blainiana, Gundlach ; Macroceramus pupoides et M. variabilis, Pfeiffer ; 47. cre- natus, M. costellaris, M. denticulatus, M. nigropictus, M. latus, M. elegans et M. Palenquensis, Gundlach; M. simplex, Pfeiffer : de Cuba. Helix galeata,et H tetrica, Paiva, H. delphinuloides, Lowe, de l'archipel de Madère. Matra Timorensis, Omphalius Pfeifferi et Nucula Hartoi- giana, Dobrn, Murex longicornis, Mactra Lüdor fi, Pec- ten mullisquamatus, Tivela (Trigona) subglobosa et T. (Trigona) Natalensis, Dunker. Cyclostoma (Choanopoma) ec hinus, Wright; Choanopoma Troscheli, Pleiffer ; Cteno- poma pulverulentum, Wright; Ct.? bufo, Cyclostomus Ræmeri et C. Heynemanni, Pfeiffer; Helicina rubella et H. albouridis, Wright : de Cuba. Cyclotus bisinuatus, E. von Martens : de Costarica. Helix plectotropis, H. Se- menouwt et Limnœus obliquatus, E. von Martens, de l'Asie centrale (Monts Thianschan). Tivela Cora, T. Dunkeri, Callista accincta, Lioconcha sphragitis et Hemitapes apa- turia, Rwmer. Helix Brocheri, Gutierrez; 1. Schvart- ziana el Macroceramus Poeyr, Pfeiffer ; 4. infradenticula- tus, Wright; Cylindrella affinis, C. adnata et €. trila- mellata, Pfeiffer ; €. violacea, €. plumbea, C. angustior et C. ilamellata, Wright : de Cuba. Limacus Breckwor- thianus, Lehmann, d'Australie; Bulimus Moœstai, Dauker. Licina? percrassa et Helicina montana, Wright; Cistula Jimenoi, Arango; Âelicina granulum, Gundlach : de Cuba. Nanina partelalis, E. von Martens (semble devoir être réuni à l Helix Laidlayana, Benson). M. E. von Martens considère l’Helir problematica comme établi sur un jeuneindividu de Rhegistoma. Parmi les autres mémoires du volume, nous signalerons Îles re- cherches critiques de M. Kœæmer sur les diverses sections —— 297 — du genre Venus, et les observations de M. E. von Martens sur le groupement et la distribution géographique des co- quilles terrestres operculées. Année 1865. Les espèces suivantes sont décrites comme nouvelles : Glandina Uhdeana , G. amœna, Cylindrella imbricata, Bulimulus Uhdeanus, B. Piescheli, Succinea virgata, et Helicina Deppeana, Martens; Helix (Polygyra) implicata, Beck : du Mexique. Succinea Dunkeri, Hyalina Malinowskii, Lelebor : de la Dobratscha. Helix Kultschigi, Parreyss, de Dalmatie. Limax pectinatus et L. bicolor (1), Selenka, d'Anstralie, Felix Wrighti, Gundlach ; Æ. arcti- stria, Pfeiffer; Macroceramus maculatus, Cylindrella clara, C. cristallina, C. nuxta et C. Teneriensis, Wright ; C. Heynemanni, Pfeiffer : de Cuba, Helix Zoæ, H. Gys- serana, H. Lorquini, Pfeiffer, des Moluques; Bulimus Lehmann et B. Anguillensis, Pfeiffer, de l'ile Anguilla; Helicina Zoæ et H. quitula, Pfeiffer, des Moluques. Lim- nœus ovatus, Drap., var. Stübeli, et L. auricularius, L., var. Ribeirensis, Reibisch, des îles du cap Vert. Melania Landaueri, Brot. D’après une communication de M. de Martens, l{eli- cina viridis, Lamarck, serait une espèce d'Haïti. Parmi les mémoires que renferme le volume, nous signalerons un travail de M. de Martens sur les Mollusques terrestres du Mexique: un autre de M. Pfeiffer sur les Mollusques de la Dobrutscha; un catalogue des Mollusques actuelle- ment connus des iles du cap Vert ; une étude de M. Rœmer sur quelques démembrements du genre Venus, et un ar- (1) Double emploi du ZLimacus Breckworthianus, Lehmann, ainsi que le reconnait l’auteur (Mal. B1., 1865, p. 173) : le genre, d’ailleurs, semble fondé sur des caractères insuffisants. H. C. — 298 — ticle de M. de Martens sur la faune malacologique ter- restre et fluviatile de la région du Nil. Le journal malacologique allemand, dirigé par notre savant confrère de Cassel, continue, ainsi qu’on peut le voir par notre rapide exposé, à publier des travaux inté- ressants pour les naturalistes, et nous regrettons que l'a- bondance des matières bibliographiques nous empêche de les analyser plus longuement. MH. CROSSE. American Journal of Conchology, edited by (Journal américain de Conchyliologie, édité par) George WW. 'Eryon Sr. (1). — 1865, n° 1, 2, 3 et 4. N° 14. Catalogue des Tes/acès éocènes et oligocènes des Etats-Unis, par T. A. Conrad. Description de 2 espèces nouvelles de Goniobasis (G. translucens et G. interlineata), par John G. Anthony. Description de 2 espèces de Goniobasis (G. graminea et G. Catabæa), par S. S. Haldeman. Description d'espèces nouvelles de Strepomatidæ, par, George W. Tryon Jr. (Goniobasis Haldemani et Pleuro- cera Conradi). — Description de Pholadidæ nouveaux, par le même (Navea Newcombi, Penitella parva, P. cur- vala). — Observations sur le genre Lo, par le même. (1) Philadelphie, 1865, chez George W. Tryon Jr., 625, Market street. Un volume grand in-8, de 387 pages d'impression, compre- naut 27 planches noires et coloriées, et 4 portraits de naturalistes américains. Prix (aux États-Unis) : 10 dollars (52 fr. 50 c.). — 299 — Note sur la plaque buccale (mâchoire) dans certains genres de la famille des Cyclostomacea, par Thomas Bland. Il résulte de ce travail que les Cyclotus et les Me- galomastoma sont excessivement voisins sous le rapport de l’armature buccale et linguale. Note sur les mâchoires des Hélices, par M. G. Binney. L'auteur figure les mâchoires de 9 individus adultes de l'Hehix Tryom, Newcomb, et elles présentent entre elles des différences très-sensibles. — Description du genre Ariolimax, Môrch, par le même auteur. — Description, par le même, de nouvelles espèces terrestres et fluviatiles de coquilles de l'Amérique du Nord (Vivipara inornata ; Melantho Decampn; Cylindrella Coahuilensis ; Carinifex, genre nouveau proposé pour le Planorbis Newberryi, Lea, et le P. Breweri, Newcomb; Bulimus Berlanderia- nus). Diagnoses de genres de Gastéropodes nouvellement dé- couverts, appartenant à la sous-famille des Hydrobiinæ, de la famille des Rissoïdæ, par le docteur Wiiliam Stimp- son. G. Cochliopa, proposé pour l’Amnicola Rowelli, Tryon. G. Fluminicola, proposé pour le Paludina Nut- talliana, Lea. G. Gillia, établi sur le Melama allilis, Lea. G. Potamopyrgus, établi sur l’Amnicola corolla, Gould. G. Tryonia, proposé pour une petite coquille du sud de la Calilornie, T. clathrata. — Sur quelques genres et fa- milles de Gastéropodes zoophages, par le même auteur. Le nouveau genre Cystiscus (CU. Capensis), composant la famille également nouvelle des Cystiscidæ, est proposé pour un Mollusque dont la coquille ressemble beaucoup à celle des Warginella. Nouveau genre Urosalpinx, établi sur le Fusus cinereus, Say. Nouvelle famille des Prtycha- trachdæ, et nouveau genre Ptychatractus, proposé pour le Fasciolaria ligata, Mighels et Adams. Nouveau genre — 300 — Ilyanassa proposé pour le Nassa obsoleta, Say. Nouveau genre Helonyx proposé pour le Dentalium clavalum, Gould. Révision du catalogue donné par M. Petit du genre Monocondylæa, par Charles M. Wheatley. L'auteur nous paraît élargir beaucoup le cadre du genre, dans lequel il comprend l’Alasmodonta Bonelhi, d Europe, et, à titre d'espèces douteuses, les Margaritana Vignonana el M, Pfeifferiana, Bernardi (1). En ce qui concerne ces 2 dernières espèces, nous pouvons certifier qu’elles n’ap- partiennent nullement au genre Aonocondylæa. Catalogue des Mollusques recueillis à Davenport (Jowa), par le professeur D. S. Sheldon. N° 2. Observations sur la famille des Strepomatidæ, par George W. Tryon Jr. 4. Classification. 2. Distribu- tion géographique. L'auteur comprend sous cette déno- mination les Melaniens américains, pour lesquels M. Gill avait déjà proposé la sous-famille des Ceriphasine, et qui se distinguent des autres Mélaniens par leur manteau non frangé. Il admet les genres Lo, Pleurocera, Angitrema, Lithasia, Strephobasis, Eurycælon, Goniobasis, Schizo- stoma, Meseschiza et Anculosa, comprenant 464 espèces en tout. Description de 2 espèces nouvelles d’Hehix par A. D. Brown (Helix Liberiæ, et H. Africæ, de l'Afrique méri- dionale). Descriptions de coquilles nouvelles éocènes d'Enter- prise (Mississipi}, par T. A. Conrad. (Corbula filosa; Dione securiformis, D. annexa; Telhina (Angulus) ebur - neopsis, T. albaria, Tellinella linifera; Alveinus (nou- (1) Journ. Conchyliologie, vol. VII, p. 302, pl. x, fig. 1, et vol, VIII, p. 331, pl. x1x, fig. 1, 2. — 301 — veau genre) minula ; Sphærella bulla; Cyclas curta; Pro- tocardia lima ; Crassatella producta; Gouldia pygmea ; Axinœa inæquistria, À. duplistria ; Nuculana luifera; Nucula spheniopsis ; Arcoperna filosa; Peclen (Eburneo- pecten) scinlillatus; Ostrea falciformis; Doliopsis quin- quecosta, Turritella perdila; Mesalia? arenicola).— Des- criptions, par le même, de coquilles nouvelles éocènes des États-Unis. (Strepsidura lintea ; Surcula Gabbüi, $. lintea; Cochlespira (nom générique bien mal formé) engo- nala; Monihiopsis elaborata; Drillia Texana; Tortoliva Texana; Monoptygma curta; Volutilithes indenta (1), V. impressa; Obeliscus pereæilis; Architectonica cœla- tura; Bulimus Floridanus ; Cancellaria lirata, C. im- pressa, C. tortiplica ; Tornatellœæa lata ; Corbula filosa (2) ; Egeria donacea ; Cytheriopsis (genre nouveau) Hydana ; Cyclas Claybornensis; Mysia astartiformis, M. levis, M. deltoidea ; Nuculana protexla; Actæonema (genre nouveau) striata; Conus alveatus, C. subsauridens). — Catalogue, par le même auteur, des coquilles de l'ancien ÆEocène de l'Orégon. > Descriptions d'espèces nouvelles d Unionidæ du Nord- Amérique, par John G. Anthony [Uno strialissimus, U. distans, U. deviatus, U. sacculus; Alasmodon im- pressa, À.rhombica ; Anodon subangulata, À. imbricata, A. opalina, À. flava, A. subin/lata, A. papyracea, À. pal- hida, À. inicans, A. glandulosa, A. irisans). (1) Il faudrait dire éndentata, pour être régulier ; de plus, Vo- lutilithes ne doit pas, selon nous, être considéré comme un nom féminin. HC (2) C’est sans doute la même espèce que celle du même nom qui est décrite dans l’article précédent; mais alors pourquoi deux descriptions, et pourquoi la coquille est-elle indiquée, dans l’une, comme équilatérale, dans l’autre, comme subéquilatérale. H. C. — 302 — Catalogue des espèces du g. Physa, vivant aux États- Unis, par George W. Tryon Jr. 60 espèces sont énumé- rées. N°5. Notice nécrologique sur Charles B. Adams, an- cien professeur de zoologie au collége d’Amherst (Massa- chussets), par Thomas Bland. Descriptions de 2 espèces nouvelles de Monocondylæa, par John G. Anthony (M. Pequensis et M. crebristriata, du Pégu). — Description, par le même, d'un Melania exotique nouveau (4. gloriosa, du Pégu). Description de 5 espèces nouvelles de coquilles terrestres du Mexique par William M. Gabb (Cylindrella Remondü ; Helix (Polygyra) Behri, H. (Polygyra) anilis). Description de coquilles éocènes nouvelles, par T. A. Conrad (Murex Vanuxemi; Cochlespira bella; Buccitri- ton (4) altum; Lunatia Marylandica ; Cancellaria ellapsa; Tornatellæa latu; Dentalium densatum). — Description, par le même, de 5 espèces nouvelles de l’ancien Éocène de Shark River (Monmouth Co. N. J.). (Pleurolomaria perlata; Surcula (Surculites) annosa ; Acteonema prisca ; Foldia protexta; Avicula annosa). Nous ferons à M. Con- rad, tant pour cet article que pour les précédents, le reproche de composer peu régulièrement quelques-uns de ses noms génériques, de s'abstenir systématiquement de diagnoses latines, suivant en cela l'exemple malheu- reusement donné par beaucoup d'auteurs anglais et américains, et de faire des descriptions souvent (rop concises, et dans lesquelles il ne donne pas toujours les dimensions relatives des espèces : nous regrettons qu'un naturaliste de sa valeur ne tienne pas plus de compte des préceptes de Linné. {1} Encore un nom générique bien mal formé! H.'C: — 303 — : Descriptions de nouvelles espèces de Melania par George W. Tryon (31. retifera, du Japon; M. brunnescens, des Philippines ; M. umicolor, de Taïti; M. millepunctata, de l'Amazone). — Descriptions d'espèces nouvelles par le même (Ammicola turbinifornus, À. simalis; Gabbia (4) australis; Pomatiopsis intermedia; Somatogyrus aureus, S. parvulus; Hydrobia Californica, H. glabra: Rissoa Cooperi). — Descriptions, par le même, de Limnæeidæ nouveaux du Nord-Amérique (Physa propinqua, P. Coo- peri, P. sparsestriata, P. diaphana, P. malleata, P. dis- tinguenda, P. politissima, P. occidentalis, P. Primeana, P. lata; Limnæa Rowellii, L. zebra, L. Gabbii, L. Bin- neyi, L. Brownii; Ancylus allus, A. subrotundatus; Planorbis Hornü, P. Oregonensis). Remarques sur les genres Monocondylæa, d'Orbigny, et Pseudodon, Gould, avec un synopsis du dernier, par T. A. Conrad. M. Gould, restreignant le G. Monocondylæa aux espèces américaines, a proposé, en 4844, le vocable générique Pseudodon pour les espèces asiatiques qui présentent quelques différences dans la charnière : ce nom fait double emploi avec le genre Monodontina, Conrad, 1852. M. Conrad propose le genre Legquminaia pour le Monocondylæa Mardinensis, Lea, du Tigre, et le G. Trigonodon pour le M. crebristriata, Anthony, du Pégu. — Description, par le même, d’un nouveau genre d’Unionidæ (Arconaia pour le Triquetra lanceolata, Lea). Description d'une nouvelle espèce d’Heliæ par Wesley Newcomb (Helix (Macrocyclis) Voyana, de Californie). Revue des Gonobasis de l'Orégon et de la Californie, par George W. Tryon 4°. — Catalogue des espèces du g. (1) Nouveau genre établi pour une petite espèce d'Australie à coquille d'#mnicola el à opercule paucispiral et calcaire. H. C. — 304 — Limnæa habitant les Etats-Unis, par le même. Il comprend 50 espèces. Descriptions d'espèces nouvelles de fossiles éocènes par R. P. Whitfield. (Pisania Claibornensis ; Pyrula juvenis ; Fulqur triserialis ; Fusus tortilis; Pseudoliva elhiptica ; Monoptygma Leai; Columbella turricula ; Pleurotoma ca- pax, P. nasuta, P. persa, P. adeona; Voluta Newcom- biana; Mitra Haleana (1), M. biconica; Natica erecta, N. perspecta, N. reversa, N. (Polinices) onusta, N. (Gi- rodes) Alabamiensis, N. (Girodes). aperta ; Velutina (Otina) expansa; Cerilhium vinctum; Potamides Alaba- miensis; Turritella eurynome, T. multilira, T. Alaba- muensis; Cucullæa macrodonta ; Crassatella tumidula). N° 4. Descriptions d’espèces nouvelles de Phanero- preumona de la Polynésie, par William Harper Pease (Realia ochrostoma, R. variabilis, R. scalariformis, R. affinis, R. lœvis; Cyclophorus ? scalariformis ; Pterocy- clos? parva (2) ; Helicina pacifica). Catalogue des Mollusques de « Grand Rapids (Michi- gan), » par À. O. Currier. Description d’une espèce nouvelle de Mercenaria, par George W. Tryon J'. (M. fulgurans, de la Floride). Sur la valeur du vocable Leploxis comme nom géné- rique, par S. S. Haldeman. L'auteur soutient, contraire- ment à l'opinion de M. Tryon, que le genre de Rafinesque ne peut s'appliquer qu'à ceux des Mélaniens américains à spire courte, que la plupart des auteurs désignent sous le nom d’Anculosa. La question nous paraît embarrassante, car, si le premier nom s'appuie sur une description de Rafinesque assez insuffisante pour permettre le doute, Île (4) IE y à dans le texte Mitra Haleanus, mais c’est sans doute une faute d'impression. H. C. (2) Parvus serait plus régulier, H. C. — 305 — second nom contient, en un seul mot, deux fautes contre la nomenclature, Il en faudrait peut-être un troisième! Monographie de la famille des Strepomatidæ, par George W. Tryon J'. (1" partie, avec les figures gravées sur bois des espèces). Catalogue des Helices habitant la côte ouest d’Amé- rique, au nord du cap Saint-Lucas, et à l'ouest des Mon- tagnes Rocheuses; avec des remarques sur quelques-uns de leurs animaux et sur leur distribution spéciale, par W. Newcomb. Article intéressant, au point de vue de la distribution géographique des Mollusques : 45 espèces sont énumérées. Descriptions d'espèces nouvelles de coquilles par John G. Anthony (Unio Pequensis, du Pégu; Helix cerinoidea, de la Caroline du Nord). Description d'une espèce nouvelle de Pseudodon, par T. A. Conrad (P: elhipticum, du Cambolje). On voit, par le rapide exposé qui précède, tout l'intérêt scientifique que présente le nouveau journal fondé par notre honorable confrère, M. Tryon. Bien que ce recueil comprenne la description d’un certain nombre de formes exotiques, il semble plus spécialement consacré à la pu- blication des espèces nouvelles du continent américain, et nous nous garderons bien de l’en blämer, car sa situa- tion géographique lui permet d’être mieux informé que tout autre sous ce rapport. Nous signalerons avec éloge le développement donné par l'éditeur à la partie bibliogra- phique de son journal et à l'illustration des espèces dé- crites : l'exécution typographique est également très- satisfaisante. Nous saluons donc avec plaisir, et sans au- cune arrière-pensée, l'apparition de notre confrère d’A- mérique, et nous lui souhaitons de voir ses efforts cou- ronnés de succès. Le champ de la science est vaste, le — 306 — domaine de l'inconnu bien considérable encore, et ce n’est pas nous qui nous plaindrons de voir entrer dans la carrière un naturaliste de plus. : H. Cross. Catalogo dei Mrellusehi raccolli dalla missione italiana In Persia aggiuntavi la descrizione delle specie nuove o poco note per (Catalogue des Mollusques recueillis par la mission ita- lienne en Perse, avec la descriplion des espèces nouvelles ou peu connues par) A. Essel (1). Les espèces (au nombre de 88), dont il est question dans ce travail, ont été recueillies par MM, de Filippi, Doria et Lessona, membres de la mission italienne envoyée récemment en Perse. Ce nombre est bien petit, compara- tivement à la vaste étendue de pays parcourue par ces na- turalistes, mais il s'explique par la rapidité de leur voyage, qui ne leur a pas permis de se livrer à des re- cherches minutieuses et suivies, el un peu aussi par la sécheresse et la stérilité d’une partie du territoire persan, médiocrement favorable au développementdes Mollusques. D'après eux, la faune de la Perse serait essentiellement négative, c'est-à-dire que la presque totalité de ses espèces proviendrait des régions voisines, ce qui lui ôterait tout caractère particulier. 1) Turin, 1865, imprimerie royale. Brochure grand in-4 de 5 pages d'impression, accompagnée de lrois planches lithogra- phiées (tirage à part des « Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino. Série 11, tome XXII. » — 307 — L'auteur considère comme nouvelles et décrit 49 espèces recueillies en Perse, à Baku et dans l'Arménie (Nassa Deshayesiana ; Columbella Doriæ ; Planaxis breviculus, Deshayes, in litl.; Melanopsis Doriæ ; Bythinia Uziel- liana; B. Meneghiniana ; Theodoxus Doriæ ; Bulimus interfuscus, Mousson, ms. ; B. Doriæ, B. Anatolicus ; B. Isselianus, Bourguignat, in litt.; B. Ghilanensis ; Pupa Armeniaca; Clausilia Erivanensis, C. Lessonæ ; Lim- nœa Defilippüu, L. Lessonæ ; Monodacna Lessonæ; Dreis- sena Eichwaldi). Nous ne sommes pas très-partisan du remplacement du vocable générique Neritina, de Lamarck, par celui de Theodozus, de Montfort, pour plusieurs rai- sons. D'abord, le nom de Lamarck est, pour ainsi dire, consacré et à peu près universellement adopté, et, si celui de Montfort est antérieur, on doit reconnaître que cet "auteur étant un naturaliste peu sérieux, et ses diagnoses génériques étant le plus souvent insuffisantes, il est pru- dent de n'admettre ses roms que quand il n'existe pas mieux, ce qui n'est pas le cas ici. Ensuite il est impos- sible de nier que la limite entre les caractères distinctifs des genres Nerita et Neritina ne soit presque imper- ceptible, attendu qu'il existe des Nerita à test mince et des Veritina à test épais, et qu’une partie des Neritina est aussi franchement marine que n’importe quelle espèce de Nerita. Dans cetie situation, le nom de Lamarck nous semble bien choisi à un double titre, d'abord parce qu'il rappelle les affinités des deux coupes, et ensuite parce qu’un diminuiif de nom convient tres-bien à un diminu- tif de genre. Au résumé, le travail de M. Issel est intéressant, car il nous apporte quelques documents de plus sur la faune malacologique des régions vasles et peu connues qui s’é- tendent de la mer Noire au centre de l'Asie : à ce titre, il — 308 — doit être le bienvenu. De plus, il est conçu dans une forme très-scientifique. Il sera donc utile à consulter pour les naturalistes. H. CRossE. Dei Meltusehi raccolti nella provincia di Pisa per (Des Mollusques recueillis dans la province de Pise, par) A. —ssel (1). ‘Le climat singulièrement doux et uniforme de la pro- vince de Pise et sa configuration expliquent, d’après l’au - teur, le grand nombre d'espèces de Mollusques terrestres et fluviatiles qu'elle possède. Ces espèces, d’ailleurs, ne semblent présenter qu'un très-petit nombre de formes particulières. Le plus grand nombre appartient à la faune malacologique de l’ftalie septentrionale et de la France; mais il s’y mêle déjà quelques représentants d’une faune plus méridionale, et ces caractères paraissent s’appliquer à toute la Toscane. Sur les 106 espèces du catalogue, 4 sont décrites comme nouvelles { Physa Pisana ; Bythinia Saviana; B. Lucensis, Stabile, in litt. ; Umo Villæ, Stabile, in sched). Parmi les espèces remarquables nous citerons le Limax Doriæ, Bourguignat, que l'on trouve en abondance, mais moins grand que ne l'indique l'auteur français ; les variétés nouvelles : obesa, Issel, et nigra, Pecchioli, du Clausiha alboguttulata, Wagner ; le Pupa Philippü, Cantraine; et le Melanopsis Dufour, (4) Milan, 1866. Imprimerie de G. Bernardoni. Brochure grand in-4° de 38 pages d'impression. (Tirage du tome IT des « Memorie della Societa italiana di scienze natural. ») — 309 — Férussac. L'auteur fait du Planorbis adelosius, Bourgui- gnat, une simple variété du Planorbis corneus, Linné, se reliant au type par un grand nombre de formes intermé- diaires : il considère également le Bythinia codia, Bour- guignat, comme une simple variété ou peut-être même une modification accidentelle du Bythima tentaculala, Linné. C’est avec plaisir que nous voyons se développer en lalie, depuis quelques années, un mouvement favorable au progrès des sciences, qui se manifeste par la publication, de plus en plus fréquente, de mémoires sur l’histoire na- turelle. Nous espérons que l'exemple donné par M. Issel sera suivi, et que nous finirons par avoir des catalogues locaux, bien faits comme le sien, de la faune malacolo- gique des diverses provinces qui composent la péninsule italienne. H. CROSSE. Zcologische Miscelien vOn (Mélanges zoologiques par) le chevalier &. de Frauenfela. — IV, V, VE. Les mélanges de M. de Frauenfeld traitent de diverses branches de la zoologie, mais la partie malacologique do- mine de beaucoup les autres. IV. L'auteur soutient que l'Amnicola rustica de Say (4) Vienne, 1865. Trois brochures in-8° de 10, 12 et 10 pages d'impression, et dont la seconde est accompagnée de 5 planches lithographiées. (Tirage à part des « ’erhandlungen der k. k. Zoo- logisch-botanischen Gesellschaft in Wien. » — N° d'avril, août et octobre.) 21 — 9310 — est bien réellement une coquille et non pas une habitation de Phryganide, comme la soutenu réceminent un ento- mologiste allemand, M. H. Hagen. V Dans cette brochure se trouvent figurés les Hydro- bia et Bythinia décrits par l'auteur dans un travail dont nousavonsrendu comptel’andernier.Nousytrouvonségale- ment les figures et les descriptions (en langue allemande seulement) des espèces suivantes : Bythinia Walderdorffi, de Bugliavizza; B. Schwabu, de Macédoine ; Amnicola Montenegrina, de Vegliocco et Maliocco; A. Tachoensis, des sources du Tajo près Ajuda; Luhoglyphus notatus, de Dalmatie ; L. Buschii, Dunker,ms., de Buenos-Ayres ; L. turbinatus, de Fiume ; L. Pannonicus, de Hongrie et de Fiume ; Vivipara Sclateri, du Japon; V. Siamensis, de Siam; V. heliciformis, de l'Afrique centrale; V. punctata, de l'Afrique occidentale ; V. Jeffreysu, du lac Nyassa ; V. capillata, du lac Nyassa, et VW. Robertsonii, également du lac Nyassa. Ces espèces, les dernières surtout, offrent beaucoup d'intérêt. — Étude comparative des caractères distinctifs du Limax Schwabti, v. Frf., et du L, transyl- vanicus : le premier est une espèce très-distincte. VE. Sur 2 coquilles marines de l’île Saint-Paul (Bursa (Apollon) proditor, v. Frfld., espèce nouvelle, et Æraus- sina pisum, Valenciennes). Ainsi qu’on peut le voir par notre exposé, les Paludi- nidæ occupent une bonne partie du nouveau travail de M. Frauenfeid. Comme il les connaît fort bien et qu’il décrit des espèces fort curieuses sous le rapport de l'ha- bitat, les naturalistes qui s'occupent de l'étude des Mol- lusques fluviatiles trouveront, dans son ouvrage, d’utiles documents. H. CRossE. — 311 — Nouvelles Misce!lanées malacologiques , par ME. Paladilhe, docteur-médecin, à Montpellier. — 1° fascicule (1). Ce travail est divisé en deux parties. La première est consacrée à l'établissement du nouveau genre Bugesia, pour une petite coquille fluviatile recueillie dans les allu- vions du Lez, aux environs de Montpellier. L’auteur en fait un Meélanien, et nous partageons tellement cette ma- nière de voir, que sa coquille nous parait être non-seule- ment un Mélanien, mais peut-être même un Melania, car elle nous semble participer aux principaux caractères de ce genre. Quoi qu'il en soit, c’est une forme très-intéres- sante, incontestablement nouvelle (au moins spécifique- ment), dont vient de s'enrichir la faune française. C'est une coquille de très-petite taille (1 millim. 1/2 de hau- teur sur 2/5 de millim. de diamètre), imperforée, conico- turriculée, à test solide, d’une teinte légèrement ombrée : elle compte 7 tours de spire, ornés de 2 rangées trans- verses de nodosités saillantes, également espacées, et de petites costulations verticales : sur le dernier tour, qui forme les 5/8 de la hauteur totale, les rangées de nodo- sités sont au nombre de 5. L'ouverture est ovale, faible- ment anguleuse à sa partie supérieure et à sa base, la co- Jumelle assez rectiligne, large, comprimée et présentant à sa base une légère troncature, le péristome simple. (1) Paris, 1866, chez F. Savy, libraire-éditeur, rue Haute- feuille, 24. { fascicule grand in-8, imprimé sur papier fort, de 31 pages d'impression, et accompagné d’une planche lithogra- phiée. — 312 — L'espèce est désignée sous le nom de Bugesia Bour- guignalh. La deuxième partie est consacrée à l'étude d’une cin- quantaine d'espèces terrestres et fluviatiles du départe- ment de l'Hérault : trois d’entre elles sont inédites et décrites comme nouvelles (Pupa Masclaryana, Pala- dilhia Bourguignati et Pisidium Mortessierianum). Nous trouvons, parmi les autres, un grand nombre de formes spécifiques qui n’avaient point encore été recueillies dans le département, et nous avons à signaler d'intéressants détails sur les habitudes et la station des Paladilhies. Les descriptions sont faites avec soin et les synonymies régu- lièrement traitées. En résumé, c’est un bon travail, utile à consulter pour l'étude de la faune française, et qui nous permet d’augurer favorablement des futures publications de l’auteur. Seulement, nous nous demandons s'il est absolument nécessaire, pour écrire un bon livre sur notre faune malacologique, de malmener plus ou moins les naturalistes de Bordeaux, et de faire ainsi refluer l'Hé- rault pour le précipiter sur la Gironde. Franchement, nous ne le croyons pas. H. CROSSE. Mollusques nouveaux, litigieux ou peu connus, par ME. JS. R. Bourguignat. — Fascicules 6 SATRAELR Le premier de ces fascicules comprend les descriptions et les figures des Arion Mabillianus, du département de (1) Paris, 1866, chez F. Savy, libraire-éditeur, rue Haute- feuille, 24. Fascicules 6 et 7, grand in-8, imprimés sur papier 4 — 313 — l’Aube; À. tenellus (Drouet nec Müller), de l'Aube égale- ment; 4. anthracius, des Basses-Pyrénées; Helix Pala- dilhi, Ferussacia Moitessieri, F. Bugesi, F. Paladilhi, Hydrobia Moitessieri et Paladilhia Masclaryana, des environs de Montpellier; Anodonta elachista, d'Arles. Au point de vue de la nomenclature, nous aurions mieux aimé que l’auteur nommât celles de ses espèces nouvelles qu'il dédie à MM. Mabille et Paladilhe Arion Mabilleanus, Helix Paladilhei et Ferussacia Paladilhei, à l'exemple de M. Pieiffer et de la plupart des Malacologistes modernes. Les 5 Arion sont fort bien figurés avec leurs couleurs naturelles et le dessin grossi de leurs mâchoires. L’Helix, du groupe de l'A. costulata, Lugler, est voisin de l’H. subcostulata, Bourguignat, d'Algérie. Dans le septième fascicule sont décrites les espèces sui- vantes : Letourneuxia Numidica (nouveau genre de La- macien, des environs de Tlemcen, remarquable par sa partie caudale arrondie, sans glande mucipare, très déve- loppée et recouvrant presque entièrement le plan loco- moteur : il se distingue des Arion par la présence d’une forte limacelle et par l'absence de glande mucipare à la partie caudale; des Geomalacus par l'épaisseur de sa limacelle, le manque de glande mucipare et par son plan locomoteur, bien plus fortement séparé de la partie dor- sale; des Limax par sa forme, son orifice pulmonaire très en avant, sa limacelle sans lignes concentriques et sans nucléus supérieur, sa partie caudale arrondie, non atténuée ni carénée, et enfin par sa mâchoire sans rostre médian); Limax æxanthius, des environs d'Ems; ÆKrynic- fort, et comprenant, le premier, 28 pages d'impression et 3 planches, dont 1 coloriée ; le second, 23 pages d'impression et 3 planches, dont 2 coloriées. — 31h — killus (4) eustrictus, de Syrie; Mila barypus, également de Syrie; Daudebardia Letourneuxi, de la forêt de l'Edough, près de Bône; Zonites Pazi, d'Espagne; Ancylus Isseli, d'Egypte; Pomatias Letourneuxi, d'Algérie, et Hydrobia Reboudi, aussi d'Algérie. Ce fascicule est fort intéressant, surtout sous le rapport des espèces de l'Algérie qu'il renferme. Indépendamment du curieux Limacien, pour lequel l’auteur a créé une coupe générique nouvelle, nous cilerons son Daudebardia et son Pomatias, deux genres dont l'existence n’avait pas encore été signalée en Algérie. Le Daudebardia Letourneuxi est très-petit (4 mill. 1/4 de hauteur sur 2 1/4 de diamètre), moins aplati de forme que les espèces européennes et à spire beaucoup moins latérale. Le Pomañas Lelourneuxi se rapproche du P. excissilabris ou P. auritus par la forme particulière de son double péristome. L'Ancylus Isseli présente la particularité, qui lui est commune avec l’ 4. Raymond, d'Algérie, d’avoir le sommet franchement rejeté à droite. Les descriptions continuent à être faites avec le soin ha- bituel de l’auteur, et, lorsque les dix fascicules seront pabliés, son ouvrage formera sans nul donte un volume rempli d'intérêt pour les naturalites. H. CROSSE. (4) Nous préférons, pour désigner cette coupe, le vocable Æry- nickia, tout nom générique qui à pour radical un nom de per- sonne, devant Se lerminer par la désinence a ajoutée au génitif du nom : Ærynichillus, venant de Krynicki, ne nous paraît pas plus pouvoir être adopté que Ferussina venant de Férussac. H. C. — 9315 — On the systematic value of the organs which have been employed AS fumdamental characters In classification Of Mollusea, by (Sur la va- leur systématique des organes qui ont été pris comme caractères fondamentaux dans la clas- sification des Mollusques, par le) pr @. 4. x. “Môreh.—On the limits of the subkingdom rro1- lusea (Sur les limites du sous-règne des Mol- lusques), par le même auteur (1). I. Notre honorable collaborateur reproduit, dans ce travail, la classification qu’il propose pour les Hollusques et que le Journal de Conchyliologie à fait connaître, l'an dernier, à ses lecteurs. Il l'appuie de nouvelles considéra- tions scientifiques, en s'appliquant à rechercher quelle est la véritable valeur systématique des organes qui ont été considérés par les auteurs comme de première importance dans la classification des Mollusques, et quels sont ceux qui offrent les meilleurs caractères. Dans une savante crilique, il fait ressortir les côtés faibles des classifications, qui, avec Cuvier et la plupart des auteurs, ont établi leurs divisions primaires ou classes sur les modifications des organes locomoteurs et leurs divisions secondaires ou ordres sur celles des organes respiratoires. Il soutient que les organes locomoteurs sont insuffisants comme bases de divisions primaires, puisqu'il a été démontré que les Piéropodes sont de véritables Gastéropodes et que l’en- (1) Brochure in-8° de 16 pages d'impression. (Tirage à part du numéro de décembre 1865 des « Annals and Magazine of nalural history.» ) — 9316 — tonnoir des Céphalopodes est homologue avec le pied des Gymnosomata, et, puisque, si l’on prend ses arguments en dehors des Mollusques, les Cétacés et surtout les Reptiles offrent des exemples frappants de l’insignifiance de ces organes comme caractères de premier ordre en matière de classification. En ce qui concerne les organes respiratoires, et particulièrement les branchies, il expose que leur peu d'importance comme caractère systématique ressort évidemment de l'étude comparative, d'abord, des Hétéropodes, depuis les Firoloides, entièrementdépourvus de branchies, et les Pterotrachæa à branchies externes, jusqu'aux Atlanta qui en possèdent de parfaitement internes, et ensuite de la série de genres voisins suivante : Stylochilus, Nolarchus, Aplysia, Bulla, etc., Actœæon, Odostonuia et Obeliscus. Il s'appuie sur ces deux exemples pour conclure non-seulement que la dimension et la forme des branchies sonten connexion avec le développement de la coquille, mais encore que les divisions des Opistobran- chiata et des Prosobranchiala ne sont pas naturelles. L'auteur propose de remplacer les caractères dont il conteste la valeur par ceux qui sont tirés de la conforma- tion du cœur et des organes de la génération. Quant à l'importance des caractères tirés du développement de l'animal, ou, autrement dit, de son passage de l’état embryonnaire à l'état adulte, il pense qu’elle est beaucoup moindre qu'on ne le suppose généralement, et base son opinion sur le peu d’uniformité de ces caractères chez les Mollusques. Par exemple, les Mollusques marins naissent à l’état de larves qui nagent à l’aide d’un velum, lequel, chez les Acephala, les Chiton et les Dentalium, se trans- forme en un flagellum, tandis que tous les Mollusques terrestres sortent de l'œuf à l'état parfait. Les Gastéropodes mélicertigènes (Rachiglossata) perdent leur velum avant — 317 — de quitter définitivement le fourreau de l’œuf, tandis qu’il n’en est pas de même chez les autres Gas{éropodes marins. Les Auricula paraissent se manifester d’abord à l’état de larves voisines de celles des Mollusques marins, tandis que les formes les plus rapprochées (Limnæa) ne sont pas soumises à ce genre de métamorphose. Bien que nous ne soyons pas très-partisan d’un système de classification qui arrive à classer les Céphalopodes entre les Dentales et les Acéphales, et qui semble considérer les Hélicines comme plus voisines des Poulpes que des Cy- clostomes, résultat difficile à admettre pour les malacolo- gistes élevés dans les idées de Cuvier et de Lamarck, nous ne pouvons nous empêcher de reconnaître et d'apprécier, dans le travail de M. Môrch, des aperçus ingénieux et une grande érudition. Ses critiques contre les classifications qu'il attaque ne sont pas dénuées de fondement, mais elles ne nous paraissent prouver qu'une chose, dont nous avons toujours été convaineu du reste, c’est que la nature est ennemie des systèmes et semble se plaire à déjouer les classifications les plus savantes par des combinaisons ou des modifications d'organismes imprévues. Il s’agit donc de chercher parmi les classifications, non pas la meilleure, mais la moins mauvaise, et, pour y arriver, on doit, selon nous, s’efforcer de la baser plutôt sur l’ensemble de l'or- ganisation des animaux, en établissant une sorte de moyenne entre les divers caractères, que sur un ou deux organes isolés. Autrement, on s’épuise à courir à la recherche d’un caractère unique, d’un criterium infaillible, qui très-probablement n'existe pas dans la nature, et on s'expose à changer le cheval borgne des anciens systèmes contre le cheval aveugle des nouveaux. If. Dans son second mémoire, l’auteur examine ceux des animaux inférieurs (Brachiopodes, Bryozoaires, Tu- 22 — 318 — niciers, Acalèphes, Helminthes, Turbellariens) que l’on peut, avec plus ou moins de raison, rapprocher des Mol- lusques : nous en recommandons la lecture aux naturalistes qui s’occupent des grandes questions de classification. H. Crosse. Rapport sur les progrès de la Géologie et de la Paléontologie en France, pendant l’année 1864, par M. G. Cotteau, membre de l'Institut des provinces (1). M. Cotteau continue son compte rendu annuel des travaux géologiques et paléontologiques publiésen France, idée utile sur laquelle nous avons déjà précédemment appelé l'attention de nos lecteurs. Plus de 150 mémoires et notes sont analysés ou mentionnés dans ce rapport. La majeure partie d’entre eux roule sur le terrain quaternaire et la question de l’homme fossile, plus à la mode que jamais. Au train dont cela va, nous craignons bien qu'il ne finisse par se trouver des auteurs qui envient à l'Alle- magne la gloire douteuse d’avoir produit l'ouvrage de Beringer (2), et c’est peut être même déjà fait. M. Cotteau mentionne, en émeltant des doutes polis, un ouvrage avec atlas composé de 50 planches in-4, qui représentent des (1) Caen , 1865, chez F. Le Blane-Hardel, imprimeur-libraire, rue Froide, 2. Brochure in-8° de 55 pages d'impression. (Extrait de l’Annuaire de l’Institut des provinces. — Année 1866.) (2) Voir notre article intitulé : Une mystification scientifique au xvie siècle. (Journal de Conchyliologie, 1866, page 76 et sui- vantes.) H. C. — 319 — ossements fossiles sur lesquels sont gravés des têtes de crocodiles, des astres, des serpents entrelacés, des dessins allégoriques, voire même des inscriplions en caractères sanscrits, le tout provenant de la grande grotte de Chaf- faud (Poitou). Nous ne doutons pas que, si on continue à explorer un pays aussi riche et dans lequel les beaux-arts antédiluviens étaient aussi florissants, on n'arrive à découvrir d’autres merveilles gravées sur des ossements fossiles, la caricature de M. Thiers par exemple, ou le portrait de la déesse du bœuf gras, et qu'on ne voie des âmes naives discuter gravement, en tout bien tout honneur, et avec planches à l'appui, jusqu’à quel point cette dernière est prognathe ou orthognathe, brachycéphale ou dolichocéphale. Pauvre science ! Que de facéties on commet en ton nom | H. CROSSE. NOUVELLES. M. Le Mesle, aux recherches duquel on doit la connais- sance d’un certain nombre d'espèces nouvelles de la Co- chinchine et du Cambodje, publiées dans notre recueil, vient de quitter la France pour retourner dans FIndo- Chine. Correspondant du Muséum et chargé d’une mis- sion par le ministère de l'instruction publique, il se propose d'explorer, au point de vue des sciences na- turelles, les parties les moins connues de notre nouvelle colonie. Nous tiendrons nos lecteurs au courant des ré- sultats intéressants qu’il ne peut manquer d'obtenir. — 320 — Le docteur Græffe, connu par ses recherches d'histoire naturelle dans diverses parties de l'Océanie, et particuliè- rement dans les archipels de Samoa etde Viti, vient de par- courir, dans sa largeur et d’une côte à l’autre, la grande île de Viti-Levou. C’est probablement le premier Européen et, à coup sûr, le premier naturaliste qui ait accompli heu- reusement un voyage à l’intérieur de cette île : il y a donc lieu de s’attendre à d’intéressantes découvertes. Nous apprenons la mort de M. Marius Porte, naturaliste- voyageur, décédé à Manille le 14 janvier dernier. Il s’oc- cupait plus particulièrement de botanique : néanmoins on lui doit la connaissance de plusieurs espèces remarquables de Mollusques (Bulimus Porte, Helix Polillensis, etc.). H. CROSSE. PARIS, — IMPe DE MIE V® SOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'ÉPERON, 9e — 1866. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. 47 Octobre 1866. Anatomie des Fistulanes, PAR P. FISCHER. SI. L'organisation des Fistulanes est restée inconnue jusqu’à ce jour ; il est difficile, en effet, de se procurer des tubes pourvus de leur animal; en outre, ce genre de Mollusques n’est pas commun dans les localités où on peut le recueillir. Une espèce intéressante, le Fistulana grands (Desh., Proceed. z0ool. Soc., p. 550, 1854), vit sur les rivages de la Nouvelle-Calédonie; c’est de là que M. Marie, notre zélé correspondant à Port-de-France, nous en a envoyé trois spécimens adultes, conservés dans l'alcool. Cet envoi était accompagné d’une lettre dont nous donnons quelques extraits. « Les Fistulanes ne se trouvent que dans deux petites baies avoisinant Port-de-France (1) : la baie des Pècheurs (1) Port-de-France est au S. 0. de la Nouvelle-Calédonie; Les 23 — 3922 — et la baie de la Thishé; elles y deviennent de plus en plus rares, comme toutes les autres coquilles. « Le sable où l’on recueille la Fistulane est un sable fin, d'apparence noirâtre, composé presque exclusivement de silice et de détritus de coquilles. Les principales espèces de Mollusques qui vivent sur le rivage sont des Solarium, Natica, Strombus, Terebellum, etc. « La Fistulane adulte n’atteint jamais plus de 0",12 à 0,14 de longueur; l'extrémité postérieure fait saillie de 0”,01 à 0,02 au plus. « Quel que soit son état, elle occupe toujours une po- sition verticale ; la moindre inclinaison indique que le Mollusque est mort. Dans son âge le plus avancé, l'extré- mité postérieure se rétrécit par l’accroissement en épaisseur de cette partie du tube, et, aussitôt que l'animal est mort, le sable remplit le tube. « La fragilité de la partie du tube en saillie l’expose continuellement à être brisée; ilest bien rare d’en trouver dont l'extrémité postérieure n'ait pas été reformée. « Le tube, à l’état adulte, n'est pas adhérent. On éprouve quelquefois une certaine résistance en le déga- geant, mais il ne faut pas oublier que c'est un cône dont la base est à 0",10 ou 0,12 dans le sable, et que, par suite, le déplacement devient difficile; on peut se con- vaincre de ce que j’avance en écartant préalablement le sable. « Les Fistulanes habitent une zone où la mer ne laisse à découvert que dans les basses marées. » $ IE. Avant de décrire l’animal de la Fistulane, je rap- pellerai en quelques mots l’histoire très-embrouillée du genre. îles du nord et la côte Est, si bien explorées par le P. Montrou- zier, paraissent privées de Fisiulanes. P.F. — 323 — Spengler, en 1785, décrivit pour la première fois le Fistulana mumia sous le nom de Gastrochæna mumia. Le genre Gastrochène de Spengler, outre l’espèce précédente, renfermait encore les Gastrochæna cuneiformis, rostrata et cybium, qui sont de véritables Gastrochènes dans le sens que Lamarck attachait à ce genre. Par le groupement de ses espèces, Spengler montra qu’il appréciait avec beau- coup de sagacité les rapports qui existent entre les Fistu- lanes et les Gastrochènes. — M. Deshayes, plus tard (Tr. de Conchyl.) est revenu simplement à l’idée de Spengler en confondant, dans un seul grand genre Gastrochéne, les Gastrochæna et les Fistulana des auteurs français. Retzius, en 1788 (Nov. (est. gen., p. 19), a créé pour les Gastrochènes un nouveau nom, celui de Chœna ; mais il réunit sous ce titre le Chœæna mumia et le Chœna cunei- formis (une Fistulane et une Gastrochène). Bruguière, en 1789 (Encycl. méth. vers.), créa le genre Fistulana, qui fut adopté par Cuvier (1817) et par La- marck (1818). Le type du genre était le Fistulana clava, synonyme du Gastrochæna mumia, Spengler; mais, à côté de cette espèce typique, Lamarck et Cuvier devaient placer des formes très-disparates. Préoccupés de l'importance du tube, ils avaient considéré comme Fistulanes des Tarets et des Gastrochènes pourvus de leurs tubes accessoires. En outre, une observation exacte, mais mal interprétée, de Lesueur, leur faisait supposer que l'animal des Fistu- lanes était muni de palettes comme celui des Tarets. Or Lesueur faisait allusion aux palettes d’un vrai Taret du groupe des Xylotrya. Les six espèces de Fistulana admises par Lamarck se décomposent ainsi : — 93924 — 4° Fistulana clava. . . . Fistulana mumua, Spengler. 2° — cormformus. Tube de Teredo. 3° — gregala. . . Teredo nucivorus, Spengler. 4° — lagenula. . Gastrochæna cybium, Spen- gler. 5 — ampullaria. Gastrochæna ampullaria. 6° — pyrum. . . Gastrochæna pyrum. Blainville (1825) et Rang (1829), sous prétexte de rec- tification des erreurs de Lamarck, replacèrent dans les Gastrochènes la plupart des Fistulanes, y compris le F. mumia, et restreignirent le genre Fistulana au seul Fistulana cormformis, qui n’est, en somme, qu’un tube de Taret appartenant peut-être au Teredo norvagica, Spengler. J'arrive aux opinions des auteurs modernes sur le groupe que nous étudions ici. J'ai déjà dit que M. Des- hayes considérait les Gastrochæna et Fistulana comme identiques au point de vue générique; dès lors il les réu- nissait sous le titre commun de Gastrochæna. Mais les convictions de notre savant maitre se sont modifiées récemment ; et, dans le supplément aux fossiles du bassin de Paris, il caractérise les deux genres Fistulana et Gas- trochæna en rapportant au premier l'espèce typique de Lamarck : Fistulana mumia. M. Môrch et, après lui, MM. Adams et Tryon ont tenté d'introduire dans la nomenclature de nouveaux éléments de désordre, en réservant aux vrais Fistulana le nom de Gastrochæna et en appliquant aux vrais Gastrochæna le titre de Rocellaria. Nous avons déjà montré que Spengler avait compris, dans son genre Gastrochæna, une seule espèce de Fistulana et trois Gastrochæna. Lamarck, en adoptant la coupe générique proposée par Bruguière, a — 9325 — conservé le nom de Gastrochæna, Spengler, pour les formes les plus nombreuses du genre, et celui de Fistu- lana pour une d'elles : il en avait le droit, puisqu'il divi- sait un genre ancien. Quant au vocable Rocellaria, attribué à Fleuriau de Bellevue, il n’a jamais été publié par cet auteur. Fleuriau, en 4802, a proposé un genre Rupellaria qui doit passer dans la synonymie des Pétricoles, et est ainsi caractérisé : « deux dents cardinales crochues sur chaque valve : une « simple et l'autre bifide alternant. » — Il est donc sin- gulier de voir le mot Rupellaria maintenu par quelques auteurs à côté de celui de Gastrochæna. En 1898, Blainville {Dact. sc. nat., t. LVIE, p. 244, ar- ticle VÉNÉRUPE) fil usage du terme Rocellaria (Fleuriau, mss.), en faisant remarquer que le nom inédit de Fleuriau s’appliquait au Gastrochæna modiolina, Lk. — Si l'on veut appeler Rocellaria les véritables Gastrochènes, il faut donner au genre de Fleuriau la date de 1898, et non celle de 1802, et éviter l’orthographe de Menke (Syn., 1850) qui écrit Roxellaria. M. Gray et M. Woodward n'ont pas été bien inspirés en exhumant le nom de Chæna pour le substituer à celui de Fistulana. Les Chœna de Retzius s'appliquent aux Gas- trochæna et aux Fistulana de Lamarck, sans que Retzius ait cherché à les distinguer. En résumé, la famille des Gastrochænides se compose de deux genres : Gastrochæna et Fistulana. Le premier renferme des mollusques perforants, pratiquant leurs ex- cavations dans les calcaires, les coraux et le test des co- quilles. Si le corps perforé est trop mince pour les abriter complétement, les Gastrochènes peuvent sécréter un tube accessoire. Ce fait, que j'ai observé moi-même pour le G.modiolina, doit ètre général ; le G. cybium, Spengler, le — 326 — Fistulana lagenula, Lk., ne sont donc que des Gastro- chênes ayant perforé des coquilles minces et obligées plus tard de sécréter un tube; la même espèce existe pro- bablement (sans tube sécrété) dans le calcaire ou les grosses coquilles des mèmes localités. Le genre Cucurbi- tula, proposé par M. Gould pour ces Gastrochènes, n’est pas admissible , puisque la même espèce, d’après l’épais- seur du corps qu'elle aura perforé, pourrait appartenir à deux genres. Le deuxième genre Fistulana ne contient que des mollusques tubicolés, libres, ne perforant jamais et vi- vant dans le sable. Les espèces connues habitent les mers chaudes; ce sont : 1° Fistulana (Gastrochæna) mumua, Spengler. — Fas- tulana clava, Lamarck. Hab. Philippines, mers des Indes. 2 Fistulana (Chæna) tessellata, Gray. 5° Fistulana (Chæna) annulata, Gray. Hab. Mozambique, Maurice, Philippines. Observation. Cette espèce et la précédente ne sont pas décrites. M. Gray leur donne de nouveaux noms avec doute; la structure apparente du tube est le seul caractère qui les sépare du F. mumia. (Proceed., 1857 et 1858.) 4° Fistulana (Chæna) agglutinans, Deshayes. Hab. Ile Zébu (Philippines). 5° fistulana (Chæna) grandis, Deshayes. Hab. Avec la précédente (Cuming), Nouvelle-Calédonie (Marie), Le genre Fistulana a des représentants à l’état fossile. Une espèce du bassin de Paris, Frstulana elongata, Desh., possède un tube droit, subannelé, régulier et agglutinant. Il existe, sans doute, d’autres espèces dans divers terrains, mais il est difficile de les reconuaître, et leur conservation — 327 — est d’ailleurs exceptionnelle à cause de la fragilité du tube et des valves. $ IT. Tube, coquille. Le tube de la Fistulane est très- mince, fragile, orné de rides concentriques, et portant de très-petits fragments noirâtres aggiutinés à sa surface; çà et là quelques Foraminifères adhèrent au tube; on sait que plusieurs espèces d’Aspergillum agglutinent aussi des Foraminifères. L’extrémité antérieure est renflée et forme une calotte plus ou moins régulière ; l'extrémité postérieure est atté- nuée et se présente sous divers aspects. Tantôt elle a été tronquée et non réparée,; dans ce cas, elle est épaissie en dedans, ovale, étranglée à sa partie moyenne et pourvue de deux sillons indiquant la séparation des siphons; elle rappelle ainsi Pextrémité du tube des Tarets et des Gas- trochènes ; tantôt elle a été brisée et réparée par l'animal; sa texture est alors très-mince et l’intérieur n’est pas épaissi. La restauration de l’extrémité du tube par l’ani- mal est un fait intéressant à noter; car il faut admettre que la sécrétion calcaire, localisée chez les bivalves dans le manteau, peut provenir des siphons chez les Gastro- chènes, les Tarets, quelques Pholadaires et les Fistulanes. La réalité de cette sécrétion des siphons me parait sura- bondamment prouvée par la structure des concamérations de l’extrémité postérieure du tube des Tarets. En pratiquant une coupe du tube, on s’assurera qu’il est divisé en deux chambres vers sa partie moyenne, par un diaphragme constant. La chambre antérieure renferme la coquille ; la chambre postérieure ne contient que les siphons. Le diaphragme est épais, blanc, solide, à pente dirigée vers l’orifice postérieur ; il circonscrit une ouverture ovale, acuminée aux extrémités de son grand axe. Le diaphragme — 328 — est donc constitué par deux croissants s’unissant à leurs pointes. L’extrémité postérieure de chaque valve s’appuie sur un des croissants dont elle suit la pente en s’arron- dissant. La chambre antérieure ne permet pas au mollusque des mouvements très-étendus ; il peut, néanmoins, pro- gresser de quelques millimètres ou tourner légèrement sur son grand axe. Il est probable que la Fistulane a, comme les Arrosoirs, les Tarets,le pouvoir de dissoudre à volonté la calotte calcaire qui ferme son tube en avant. En examinant la surface interne de la chambre anté- rieure, on découvre en avant une impression très-remar- quable par sa forme et sa constance, et qui, d'ailleurs, n’a été signalée par aucun naturaliste. Cette impression peu profonde est ovale, transverse, cordiforme; ses contours sont très-nets, et elle correspond à l’ouverture pédieuse du manteau dont elle rappelle la forme. II est donc pro- bable qu’elle est produite par la base du pied de l’animal, et je l'ai appelée impression pédieuse du tube. La coquille est très-mince, cornée ; elle bäille toujours même sur les animaux les plus contractés par l'alcool ; il existenettement deux couches dans leligament : une couche épidermique d’un jaune-pâle transparent qui se prolonge en avant et surtout en arrière en unissant les bords supérieurs des deux valves, et une couche élastique, courte, brunâtre, située immédiatement en arrière des crochets. Pas de charnière. $ IV. Manteau. L'animal est allongé, cylindrique, divisé en deux portions d’égale longueur; l’antérieure recouverte incomplétement par la coquille, la postérieure constituée par les siphons. , Le manteau entoure et ferme l'animal de toutes parts ; — 329 — il ne laisse en dessous qu'une ouverture destinée à laisser passer le pied. Toute la face ventrale du manteau est nue, lisse, cir- conscrite de chaque côté par un bourrelet correspondant au bord de la coquille ; les bourrelets se réunissent en avant au niveau des adducteurs antérieurs ; en arrière ils remontent à la face dorsale du manteau en décrivant un sinus qui se ferme à peu de distance des adducteurs pos- térieurs et qui passe au-dessus du rectum. L'ouverture pédieuse est mince, membraneuse, sans fibres musculaires spéciales, ovale, terminée en pointe en avant ; sa forme varie d’après l’âge et la grandeur des in- dividus. La consistance du manteau est également variable, je l’ai trouvé deux fois mince et transparent, et une fois épais, gras et opaque. Les siphons sont longs et dans leur extension complète ils doivent dépasser au moins la longueur du reste de l’ani- mal. [ls se composent de deux tubes distincts soudés dans tout leur trajet. Le siphon supérieur ou anal est un peu moins gros que le siphon branchial, il paraît conique à sou extrémité ; le siphon branchial est cylindrique à son ou- verture et garni de très-pelits tubercules. Le calibre du siphon branchial est-il toujours le même ? Je ne puis l’affirmer ; sur un de mes individus il présentait une dila- tation près de l’orifice externe. S V. Système musculaire. Je n’ai pu constater la pré- sence d’un véritable muscle palléal: s’il existe, il est rudi- mentaire. Les adducteurs sont très-inégaux dans leur volume ; l’antérieur est extrêmement faible et situé en avant du renflement viscéral qui s’engage sous les umbones de la coquille et qui le cache quelquefois. Ses surfaces d’inser- tion étant très-rapprochées, je ne le crois pas très-éner- — 330 — gique dans son action; d’ailleurs nous avons vu déjà que le ligament dont l'effet est antagoniste était très-faible. L'adducteur postérieur montre ses surfaces d’insertion ovales et allongées à la région dorsale du manteau. En avant de l’adducteur postérieur on aperçoit, par transpa- rence et de chaque côté, un trousseau de fibres qui se dirigent obliquement d’arrière en avant et de haut en bas vers la masse abdominale et le pied; ce sont les rétracteurs du pied dont quelques faisceaux s’insèrent sur la coquille même et y laissent une impression allongée en avant de celle de l’adducteur postérieur. Le protracteur du pied, beaucoup plus faible, se dirige en sens contraire, et partant du pied arrive à l’adducteur antérieur. Nous avons établi depuis longtemps la constance d’une loi anatomique bien simple : le développement du rétrac- teur des siphons et, par suite, la grandeur du sinusde l’im- pression palléale de ja coquille sont en rapport direct avec la longueur des siphons. Geite loi se trouve confirmée par l'examen des Fistulanes. Les rétracteurs des siphons occupent environ la moitié de la surface latérale du manteau ; ils sont larges, triangu- laires, flabelliformes : leurs fibres ont une coloration na- crée et resplendissante. La masse abdominale piriforme se renfle au niveau de l'ouverture pédieuse du manteau ; là, sa surface paraît ru- gueuse et plissée, mais je ne sais si ce caractère existe sur les animaux frais. Cette petite portion rugueuse qui s'en- gage à travers le manteau est surmontée d’un pied qui ne ressemble qu’à celui des Gastrochènes. Il a l'apparence d’une petite lame ou languette très-mince, horizontale, à extrémité libre dirigée en avant et presque dépourvue de fibres musculaires. A l'état frais, le pied doit être cylin- — 331 — drique et non rubané. La brièveté du pied est très-remar- quable, et chez deux de nos exemplaires il restait accolé à la masse abdominale de telle sorte qu'il aurait pu passer inaperçu. $ VE. Viscères. En fendant le manteau et en le relevant, on découvre les principaux organes viscéraux. Les palpes labiales se présentent sous l'aspect d’un voile court, terminé latéralement par des appendices assez étroits, obtus, striés à la face interne des palpes externes et à la face externe des palpes internes. Ces organes sont donc très-peu développés; il en est de même chez les Gastrochènes. Les branchies, au contraire, sont remarquablement longues. La branchie interne, recouverte à son extrémité antérieure par la palpeexterne, se porte en arrière jusqu’au siphon branchial; au-dessus d'elle, la branchie externe suit là même direction; mais elle est plus étroite d’un tiers que la branchie interne, qui la déborde en avant et en bas. Arrivées à la partie postérieure de l'animal, les deux branchies se réunissent à celles du côté opposé et constituent une masse commune qui paraît s'engager dans le siphon branchial. Les quatre feuillets branchiaux, ainsi juxtaposés en arrière de la masse abdominale, sont forte- ment plissés et festonnés, mais il se pourrait que cette dis- position, qui existe également chez les Gastrochènes, füt déterminée par la contraction alcoolique. La structure des branchies ne diffère pas sensiblement de celle des Gastrochènes et des Pholadaires. On y aperçoit à l’œil nu des sillons très-fins dirigés obliquement de haut en bas et d’arrière en avant, Une portion des branchies externes déborde leur inser- tion supérieure sur la masse abdominale, avant que les deux branchies se soudent à leur bord dorsal. — 332 — La masse viscérale est peu volumineuse, contenue dans une poche ovoide, renflée et terminée par le pied. Je n’ai pas examiné avec détail les différents viscères ; le rectum apparait par transparence sous un pli qui résulte de la soudure des deux portions dorsales du manteau ; il est sous-cutané à son passage sur le muscle adducteur posté- rieur auquel il s’accole, puis il s’infléchit en bas et en arrière pour se terminer au niveau du siphon anal. L’anus a une conformation particulière; il est entouré d'un large pavillon circulaire, froncé au centre, à bords perpendiculaires à l’axe du rectum, et tranche par sa coloration blanche sur la teinte noirâtre de l’intestin. Le ganglion branchial, en contact avec le muscle adduc- teur postérieur juste à l’opposite du rectum, est allongé, étroit, ovale, à grand axe antéro-postérieur ; sa forme est, par conséquent, bien différente de celle du ganglion branchial des Pecten, Mytilus, Avicula, dont le grand axe est transversal. Cette dissemblance est en rapport constant avec la manière dont les branchies se terminent en arrière : lorsqu'elles se réunissent (Pholas, Gastrochænà), le ganglion est étroit; lorsqu'elles restent séparées (Pec- ten), celui-ci est transverse ou bilobé. Du bord postérieur du ganglion branchial partent deux gros troncs divergents, accolés à la face inférieure du muscle adducteur. Chacun d’eux se divise bientôt en deux branches ; ces nerfs sont destinés aux branchies. Du bord antérieur partent les connectifs qui aboutissent aux ganglions buccaux. $ VIT. Résumé. L'organisation des Fistulanes ne les rapproche que du seul genre Gastrochène, avec lequel elles offrent les plus grands rapports tout en conservant des caractères distinctifs suffisants pour maintenir le genre de Bruguière et de Lamarck. . — 333 — Si l’on étudie, en effet, le beau travail anatomique sur le Gastrochæna modiolina, donné par M. Deshayes dans l'Exploration scientifique de l'Algérie, on reconnaîtra que l'animal des Fistulanes ressemble à celui des Gastrochènes par sa forme générale, ses palpes labiales, ses branchies, son système musculaire, son pied, etc. Il en diffère par son élongation, par le développement des siphons, le bâil- lement plus considérable et constant de ses valves; son manteau est dépourvu de l’organe particulier décrit par M. Deshayes, sous le nom de corps muqueux et destiné à la sécrétion d’un suc acide, agissant dans la perforation des roches. Mais les différences les plus considérables se montrent dans les valves; jamais les valves des Gastro- chènes n’ont l’apparence de celles des Fistulanes, allon- gées, étroites, extrêmement inéquilatérales, à bord ven- tral excavé, à surface antérieure garnie de côtes rayon- nantes ou de tubercules.— La présence d’un diaphragme permanent dansle tube des Fistulanes acquiert, pour nous, la valeur d’un caractère générique; enfin le tube régulier des Fistulanes ne saurait être comparé à l'enveloppe bour- souflée et inégale des Gastrochènes qui sécrètent un tube. L’impression pédieuse du tube des Fistulanes est peut-être encore spéciale à ce genre ; mais, avant d’ad- mettre cette proposition, il faudrait s'assurer de son absence dans les tubes de Gastrochènes. Enfin le mode d'existence des Fistulanes ne ressemble pas à celui des Gastrochènes ; celles-ci perforent toujours au début de leur vie, le corps perforé n’eüt-il que l’épais- seur d’une valve d’Anomie, celles-là se trouvent toujours à l’état libre dans le sable; or nous ne connaissons pas de genres d’Acéphalés composés d’espèces perforantes et non perforantes ; tous les Teredo, Pholas perforent ; tous les Aspergillum sont libres ; les genres Saxicava, Tapes, où — 9934 — Von trouve des espèces tantôt libres dans le sable, tantôt logées dansle roc, ne renferment, en réalité, quedes espèces non perforantes, puisque celles qui habitent les trous n’ont pas creusé elles-mêmes leurs excavations et s’y main- tiennent attachées à l’aide d’un byssus. Il me parait done démontré que le genre Fistulana doit être maintenu à côté des Gastrochæna dans une même famille, celle des Gastrochænidæ, qui ne contient pas d'autre genre. P: TR: Explication de la planche XIT. Fig. 1. Tube du Fistulana grandis, de grandeur natu- relle. Fig. 2. Le mème ouvert en avant, pour montrer le dia- phragme (a) qui le sépare en deux loges : l’an- térieure (b), et la postérieure ou siphonale (c). Fig. 5. Le mème pour montrer à la face interne du tube l'impression pédieuse (d). Fig. 4. Diaphragme vu par la loge antérieure. Fig. 5. Extrémité postérieure du tube. Fig. 6. Coquille vue en dehors. Fig. 7. La même vue en dedans. Fig. 8. Animal vu de profil (grossi). a, manteau; b, son rebord; c, son ouverlure pé- dieuse; d, pied ; e, adducteur antérieur ; f, ad- ducteur postérieur; g, rétracteur du pied; h, rétracteur des siphons; 4, siphon anal; ?, si- phon branchial. Explication de la planche XII. Fig. 4. Animal (le mème que ci-dessus) vu par sa face ventrale. Mèmes lettres. Fig. Lo QT — 335 — Le même vu par sa face dorsale. Mêmes lettres : £, rectum paraissant par transpas rence ; {, bords du manteau réunis en arrière. . Le même vu de profil : le manteau est fendu et relevé ; les siphons sont ouverts dans toute leur longueur. m, palpe labiale externe; n, palpelabiale interne ; 0, branchie interne;p, branchie externe; q, masse abdominale; r, cloison des siphons. Le même : le manteau est relevé, les branchies et les palpes labiales sont détachées. 4, masse abdominale ; d, pied; g, rétracteur du pied ; s, protracteur du pied. Anus très-grossi. k, rectum ; t, anus; f, adducteur postérieur des valves vu par sa face inférieure, « ganglion branchial; v, nerfs branchiaux. Note complémentaire sur le ÆEyria delieiosa el son opercule, PAR H, CRossE et E. MARIE. Une des espèces les plus intéressantes de la Nouvelle- Calédonie, le Lyria deliciosa, a été recueillie, pour la pre- mière fois, sur le littoral de l'ile Art, par le R. P. Mont- rouzier, puis décrite et figurée par lui dans le Journal de — 336 — Conchyliologie (4). Elle n’a été trouvée jusqu'ici dans au- cune des régions du Pacifique voisines, mais elle paraît exister sur divers points du littoral de la grande île, car l’un de nous en possède d’assez nombreux exemplaires re- cueillis par lui, à l’état vivant, dans une baie de la pres- qu'ile de Port-de-France, appelée Wan’toro. Or cette presqu'ile dépend de la partie de la Nouvelle-Calédonie la plus éloignée de l’île Art. Il y a donc tout lieu de croire que l'espèce doit exister au moins dans quelques-unes des localités intermédiaires, encore peu explorées au point de vue des sciences naturelles. Les individus vivants, dont nous parlons, ont été trou- vés sur le sable, dans une basse marée : on peut en con- clure que l’espèce vit à une profondeur moyenne d’un mètre environ. Quelques exemplaires atteignent jusqu’à 40 millimètres de longueur, dimension notablement supé- rieure à celle de l'individu typique. Plusieurs de ces Lyria étaient dépourvus d’opercule, et deux d’entre eux, de taille moyenne, n'en possédaient plus qu’un reste en forme de petite lamelle entamée à la partie médiane : selon toute apparence, on doit attribuer ces faits à des causes accidentelles; dans tous les autres exemplaires, l’opercule était présent et normal. Nous avons sous les yeux quelques opercules de Lyria deliciosa pris sur des individus de divers âges, et nous avons constaté entre eux quelques différences qu’il nous parait intéressant de signaler. À l’état de jeunesse, le nu- cleus est presque central, et très-aplati ; l’opercule, pro- portionnellement plus large qu’à l’âge adulte, est de deux couleurs (d’un brun corné au centre et sur toute sa sur- (4) Voluta dehciosa, Monir., in Journ. Conchyl., vol. VII, p. 375, et vol. VIIL, p. 122, pl. 11, fig. 7-8. — 337 — face, à l'exception des bords qui sont d'un jaune paille très-clair, et, de plus, fort minces) ; les stries rugueuses de la partie externe forment alors, autour du nucleus, des cercles assez réguliers et comprimés latéralement, ce qui leur donne une apparence elliptique. Plus tard, l’opercule prend un développement de plus en plus considérable à l’une de ses extrémités, et tend, au contraire, à s’atro- pbier du côté de l’extrémité opposée. Il en résulte un changement notable dans la forme. L’opercule s’allonge sans presque s’élargir, s’épaissit, et les stries concentri- ques commencent à disparaître d’un côté, par suite de l'arrêt de développement et de l’atrophie ou de l'usure de cette partie. C’est à cette période de développement que son nucleus est à la fois subapical et sublatéral et qu'il se trouve représenté dans le Journal de Conchyliologie de cette année (pl. VE, fig. 5), d’après l'individu que nous à communiqué M. le docteur Souverbie. Enfin, chez les in- dividus complétement adultes, le nucleus reste légèrement sublatéral, mais devient tout à fait apical, par suite de la disparition complète de tout vestige de stries concentri- ques à l’une des extrémités. Dans cet état, qui est l’état définitif, il présente à peu près complétement, on peut le dire, l'apparence d’un opercule de Pisama ou de Turbi- nella. Ces différentes modifications de forme, amenées par l'âge, nous paraissent de nature à faire réfléchir les natu- ralistes qui seraient tentés d'accorder à la position du nu- cleus de l’opercule une valeur trop grande, en matière de classification. H. C. et E. M. 24 — 338 — Note sur deux espèces terrestres de Cechin- chine, PAR W. T. BLANFORD. MM. Crosse et Fischer ont décrit, en 1863, sous le nom de Zonites Benoit, une espèce terrestre de Cochinchine (Journal de Conchyhologie, vol. XI, p. 546, pl. xiv, fig. 4). Or le genre Zonûtes (sensu stricto) n'existe pas, à ma connaissance, dans l'Asie méridionale. 11 y a beaucoup d’espèces dont la coquille est tout à fait semblable à celle des Zonites qui habitent l'Inde et les pays malais, mais l'animal est toujours un Nanina. Les espèces aplaties, glabres et polies sur toute leur surface (esta depressa, glabra, polita, cornea, tenui) appartiennent au sous-genre Macrochlamys de Benson. Elles possèdent, outre la glande caudale, deux saillies linguiformes du manteau qui embrassent la spire de la coquille lorsque l’animal est sorli. Je suis porté à croire que l'espèce de Cochinchine, dont il s’agit, appartient à ce groupe. Une deuxième espèce, décrite par les mêmes auteurs sous le nom d’Helix Annamutica (Journal de Conchylio- logie, 1865, vol. XI, p. 547, pl. x1v, fig. 5), me paraît se rapprocher beaucoup de mes 1. mamillaris et H. Bas- seinensis, qui sont également des Nanina (1). W. T.B. (1) Si l’opinion de M. W. T. Blanford est fondée, et nous de- vons reconnaitre que les probabilités sont en sa faveur, elle nous semble également applicable aux Zonites Bourguignatianus et Z. Ramburianus, Mabille et Le Mesle, décrits dans le numéro d'avril 1866 de notre journal. H. CRossE. — 339 — Description de dix espèces nouvelles de Mol- lusques terrestres de l'archipel de Madère, PAR LE BARON DO CASTELLO DE PAIVA. 1. AcHATINA Lower, Paiva (pl. XI, fig. 1). T. elliptico-fusiformis, minuta, fulvo-cornea, gracilis, nitida; spira producta; sutura obsoleta, vix distincta ; columella subcallosa, prominula, in labrum attenuata ; anfr. 6-7 planati, ultimus magnus, ad suturam late mar- ginatus ; apertura ovato-acuminala, spiram superans ; peristomuintus album, labro incrassato, medio subarcuato. — Longit. 5-6, diam. 2; apert. 2-21/2; spira 2-3 maill. longa. Hab. Rara in insula Porto-sancto. (Coll. Paiva et Crosse.) 2. Pupa WoLLsaToni, Paiva (pl. XI, fig. 2). T. perforata, cylindrica, subæqualis, luteo-albida; spira apice acutiuscula; sutura distincta, impressa; anfr. 6-7 convexi, eæiliter oblique striati, penultimus et ultimus cœæteris distincte majores, ultimus zona lutea obscure cin- gulatus; apertura subtriangularis, 5 plicata, plicis 3 ven- tralibus, gracilibus, distinctis, obliquis, œqualibus, approximatis, palatalibus 2 minoribus, profundis, subæ- qualibus; peristoma albidum, reflexiusculum. — Longit. 21/2-3, diam. A A\]4 mill. Hab. Fossilis rara ad Caniçal in insula Madera. Va- riat interdum numero dentium. (Coll. Paiva et Crosse.) — 9340 — 5. Pisipium WaTson1, Paiva (pl. XI, fig. 5). T. ovato-subangularis, valde compressa, tenus, niti- dula, striis exilibus, concentricis, irregulariter insculpta, lutescenti-albida vel cinerascens, intus albo-fuscescens, sæpe aureo-rubello nitens; latus anticum subquadranqu- lare, fere truncatum, posticum rotundatum, gradatim declive,magis productum;utrumque distincte compressum; margo inferus rotundatus; extrema obtusa, nec prominen- tia ; ligamentum breve, quasi inconspicuum ; aæis brevis, validissimus. — Longit. k, lat. 33/4 mill. Hab. Haud rarum in Maderæ aquis stagnantibus. (Coll. Paiva et Crosse.) 4. VirrinA BocaGet, Paiva (pl. XI, fig. 4). T. helicoidea, subhaliotidiformis, parvula, subinflato- depressa, succineo-pellucida, lutescenti-rubella, tenus, membranacea, nilidissima, carinata; spira subcentralis, apice depressiuscula; sutura impressa; anfr. 3, penultimus turgidus, amplus, albus, ultimus distincte acute carinatus, carina eæacte media, supra carinam transverse rugosus, rugis obliquis, completis, concentricis, infra carinam ob- soletis, ad centrum evanescentibus; peristoma simpleæ, tenue, in angulum acutum medio productum.—Diam. 3-4, alt. 21/2, ax. 2 mil. Hab. Rarissima ad montes insulæ Maderæ sub foliis emortuis. (Coll. Paiva et Crosse.) 5. Hezix Pirræ, Paiva (pl. XI, fig. 5). T. perforata, globoso vel rotundato-conica, rugosa, as- pera, cinereo-plumbea, granulis depressiusculis, confertis aspersa; Spiraconveæa, elatiuscula; sutura impressa; per- — 341 — foratio subtriangularis, spiralis; anfr. 61/2 conveæi; ul- timus distincie major, obsolete carinatus, quasi pulvina- tus, basi turgidus, rimam partim courctans, antice breviter descendens; apertura lunato-angularis; peristoma crassum, albidum , subreflexæum , marginibus remolis, callo tenuissimo, procumbente subapproximatis.—Diam.5, alt. k1/2 maill. Hab. Rarissima in prœruptis excelsis insulæ Desertæ Australis. (Coll. Paiva et Crosse.) 6. Hecix GOMESsIANA, Paiva (pl. XL, fig. G). T. umbilicata, orbiculato-conoidea, solidiuscula, supra fusco-albo fasciata, castaneo-cinnamomea, infra albo- flavescens, tota eleganter confertim albo-granulata; spira conoideo-depressa; sutura distincta, subimpressa; umbili- cus mediocris, profundus, atrio amplo ; anfr. 6 1[2-7 plu- nulati, regulariter crescentes, ullimus exserte carinatus, carina subinfera, subacuta, basi turgidus, plicis ad umbi- licum confluentibus notatus, antice defleæus ; apert. sub- rotundato - angularis; perisitoma reflexiusculum, intus albido-crassum, marginibus remotis, callo procumbente, inæquali junctis.—Diam. may. M1-13,min. 9-10, alt. 61/2- 7 mul. Hab. Copiose in insulis parvulis « Ilheos de Nordeste » dictis, ad I. « Portosancto » oram orientalem adjacentibus. (Coll. Paiva et Crosse.) 7. HELIX LATINA, Paiva (pl. XI, fig. 7). T. umbilicata, turbinuto-depressa, crassiuscula, ecari- nata, sordide alba, confertim rugoso-striata, obsolete gra- nulata ; spira elatiuscula, apice subdepressa ; sutura im- pressu; umbilicus patulus, spiralis, profundus, atrio am- — 342 — plssimo ; anfr. 51/2 convexi, ullimus rotundato-inflatus, antice deflexæus; apertura lunato-circularis ; peristoma intus callosum, continuum, solutum. — Diam. maj. 10, min. 8, alt. 6 mill. Hab. Subfossilis reperitur haud rara in insula Porto- sancto. (Goll. Paiva et Crosse.) 8. Hezix BARBozÆ, Paiva (pl. XI, fig. 8). T. umbilicata, orbiculato-pyramidata, solida, supra livide lutescens, fusco variegata, albo crenulato-granulata, striata; spira elata, apice lutea, nitida; sutura impressa; umbilicus patulus, spiralis, profundus; anfr.'1-71/2 regu- lariter accrescentes, convexi, ullimus subpulvinatus, tu- midus, carinatus, antice profunde deflexus, basi lineis un- datis, cœruleo-griseis, et interdum fascia castanea vel cœæruleo-grisea notatus; apert. rotundato-lunaris; peristo- ma intus albo-incrassatum, subreflezum, marginibus contiguis, callo denso, inæquali junctis. — Diam. may. 41-13, min. 8-9, alt. 7-8 mill. Hab. Frequens in insula parvula « Ilheo da Fonte d'Area » dicta, ad oram septentrionalem I. Porto-sancto adjacente.— Differt ab H. Gomesiana anfractibus supra striatis, minus granulatis el lineis basalibus flexæuosis, cœæruleo-griseis. (Coll. Paiva et Crosse.) 9. Hezix LusEaNA, Paiva (pl. XI, fig. 9). T. umbilicata, minuta, tenuis, pellucida, nitens, tota pallide olivaceo-lutescens, supra strüs incurvis, regulari- bus, radiatis, distinciius per testam transpectis notata ; spira elatiuscula, apice obtusa ; sSutura impressa ; wumbili- cus amplus, infundibuliformis, profundus ; anfr. 4-4 1/2 tumidi, gradatim crescentes, ultimus ecarinatus, antice — 343 — haud defleæus, basi rotundatus, ad.peripheriam depressus, [ere angularis ; apert. oblique rotundata, longior quam latior; peristoma acutum, interruptum, super columellam reflexiusculum, callo albo, tenuissimo, viæ contra ventrem conspicuo marginatum. — Diam. 21/2, alt. viz À mul. Hab. Ad laurorum muscos lichenesque in insula Made- ra, haud rara. (Coll. Paiva et Crosse.) 10. Hezix ALLENIANA, Paiva (pl. XI, fig. 10). T. umbilicata, solida, undique tuberculis seu mamillis oblongis, albis confertim scabra, supra corneo-lutescens, albo-ruqulosa, fere lentiginosa, discoideo-depressa; spira conoidea, apice obtusiuscula ; sutura impressa ; umbilicus atrio amplo, subspiralis, profundus ; anfr. 61/2-7 planu- lati, ullimus quasi pulvinatus, limbato-carinatus, antice vix deflexus, basi conveæus, interdum fusco-unifasciatus ; apert. ovato-lunaris, angulata; peristoma intus albo- incrassatum, marginibus lacteis, interruptis, callo tenui, eæpanso conjunctis. — Diam. maj. 9-10, min. 6-7, alt. 6 mul. Hab. Haud rara sub lapidibus in insula Madera. (Coll. Paiva et Crosse.) Bed". Description d'espèces nouvelles de la Répu- blique de l'Équateur, PAR J. GONZALEZ HIDALGO. A. CycLopHorus CRossEANUS, Hidalgo (pl. XIV, fig. 1). T. umbilicata, subconoideo-depressa, superne spiraliter sulcata, inferne lœvigata, sub epidermide decidua nigri- — 3h — cante-castanea, albida ; spira parum elevata, vertice nu- do; anfr.5, ad suturam planiusculi, deinde convexiusculi, ultimus subdepressus, antice non solutus, supra spiraliter sulcatus, subtus lœævigatus, crista funiformi, umbilicum latiusculum limitante munitus ; apert. obliqua, rotundato- ovalis, Superne angulata; perist. simpleæ, rectum, margi- nibus approæimatis, callo brevi junctis, sinistro levius curvato, ad cristam umbilicalem sinuato. — Operculum corneum, arctispirum, eœlus concavum, margine anfrac- tuum lamelloso, minute radiatim striato. — Diam. maj. 25, min. 21, alt. 19 mill. Hab. In Republica Æquatoris. (Coll. Hidalgo.) C'est du Cyclophorus hæœmatomma, Pfr., que je possède également dans ma collection, que se rapproche le plus cette espèce. Elle est cependant plus déprimée que l’hœæmatomma, plus grande, de coloration différente, munie de stries spirales moins marquées et ne dépassant pas la périphérie du dernier tour comme dans l’autre espèce, et elle possède une ouverture anguleuse à sa partie supérieure, caractère qui n’existe pas chez l’hæmatomma Elle est aussi moins solide. Je donne à ce Cyclophorus le nom de mon ami M. H. Crosse, déjà bien connu dans la science conchyliologique. 2. Cyccorus PEREZI, Hidalgo (pl. XIV, fig. 2). T. umbilicata, subconoideo-depressa, confertim longitu- dinaliter striata; fusco-olivacea, nigricante fasciata; spira parum elevata; sutura profunda; anfr. k, conveæi, primi lævigati, ultimus rotundatus, antice non solutus, non des- cendens, fasciis binis nigricantibus, altera peripherica, lata, superne linea lutea marginata, altera basali angusta, ornatus; apert. obliqua, rotundato-ovalis, dextrorsum sub- — 345 — producta, intus pallide cærulea; perist. simplex, rectum, continuum, marginibus superne angulatim junctis, sinis- tro paulum incrassato et quasi duplicato. — Opercu- Lum normale, anfr. 10-11. — Diam. maj. 25, main. 19, alt. AN mall. Hab. Buezu, Reipublicæ Æquatoris (Martinez). (Coll. Paz, Hidalgo et Crosse.) Espèce très-constante dans ses caractères et qui se dis- tingue facilement par ses deux zones noirâtres des formes analogues. Ses stries sont bien marquées sur toute sa su- perficie et la coloration de sa base est moins foncée que celle de la partie supérieure. L’ombilic est peu large. Je dédie cette espèce à mon ami M. L. Perez Arcas, professeur à la faculté des sciences de Madrid, qui a dé- crit des insectes nouveaux d'Espagne, et se prépare, en ce moment, à publier un bon catalogue, déjà couronné par l’Académie des sciences, des poissons du même pays. 5. AMPULLARIA MARTINEZI, Hidalgo (pl. XIV, fig, 5). T. perforata, ovata, solida, ventricosa, sublente trans- versim minulissime striata; olivacea, fasciis obscurioribus, inæqualibus obsoletisque zonata ; spira subprominula; su- tura marginata ; anfr. 5, 3 vel 4 primi planulati, valde erosi, cœruleo-nigricantes, ullimus prope suluram planu- latus, antice descendens et subcanaliculatus, deinde con- veæus, basi attenuatus et pone perforationem obtuse angu- latus; apert. oblongo-piriformis, basi effossa aut subca- naliculata, intus lutea ; peristoma simplezæ , rectum, marginibus callo tenui junctis, columellari refleæo, incrassato, macula oblonga vivide aurantia picto.— Oper- culum corneum, fuscum.— Longit. 59, lat. 50 mil. — 346 — Hab. Santa-Rosa , Reipublicæ Æquatoris (Martinez) (Coll. Paz, Hidalgo et Crosse). Je donne à cette belle espèce le nom de mon ami J. Martinez Saez, qui l’a recueillie, avec d’autres coquilles intéressantes, dans son voyage de l’Amazone. G. H. Note sur les Mollusques operculés terrestres des îles Pelew ou Palaos, PAR H. CROSSE. Le groupe des Pelew ou Palaos constitue un archipel composé d'environ dix-huit petites îles situées dans l’océan Pacifique, à l'O. des Carolines et non loin des Philippines. Jusqu'à ces dernières années, ces îles avaient été peu ex- plorées au point de vue zoologique : leur faune malaco- logique, notamment, pouvait être considérée comme in- connue des naturalistes. M. le docteur Karl Semper, frère de l’un de nos collaborateurs, et savant distingué lui- même, a profité, dans ces derniers temps, de son séjour aux Philippines, pour faire un voyage d'exploration scien- tifique aux Palaos : il y a fait des découvertes fort inté- ressantes, dans les diverses branches de l’histoire na- turelle. La faune malacologique terrestre des Palaos, ainsi que l’a fait observer judicieusement M. 0. Semper (1), n’est (1) Journ, Conchyl., 1865, p. 421 et 422. — 341 — pas aussi rapprochée de celle des Philippines que l’on pourrait le supposer, d’après leur voisinage de ces grandes îles. Elle paraît être bien plus franchement océanienne, comme l'indique l’existence de plusieurs représentants du genre Partula {4) qui manque aux Philippines, et qui, au contraire, est abondamment répandu dans presque toutes les îles de l'Océanie centrale. Elle est très-riche en petits Mollusques operculés terrestres qui présentent des carac- tères fort remarquables. En effet, à côté d’un représentant unique du genre Omphalotropis, VO. Cheynei, Dohrn et Semper, et du genre Pupina, le P. difficilis, Semper, nous trouvons une quantité considérable de Diplommatinacés, à forme tout à fait particulière, et que M. O0. Semper pro- pose de comprendre dans une coupe générique spéciale, sous le nom de Palaina (2), en y joignant deux espèces australiennes, décrites par M. le docteur Pfeiffer comme Diplommatina, les D. Macgillivrayi et D. capillacea. Nous laissons à notre honorable collaborateur le soin de donner, dans un de nos plus prochains numéros, la carac- téristique de son genre, et de publier les diagnoses de ses espèces nouvelles, et nous nous contentons provisoirement d’en donner le catalogue, en regrettant vivement que l’état de maladie de M. O. Semper l'ait empèché jusqu'ici de terminer et de nous envoyer le manuscrit qui devait accompagner nos figures. Ainsi qu’on peut le voir par nos planches, ces espèces sont fort intéressantes, et présentent même parfois des formes tout à fait inattendues. Leur opercule est très-petit et peut s’enfoncer de plus d’un tour à l'intérieur de la coquille. Quelques espèces possèdent, sur le bord columellaire, une ou plusieurs denticulations. La plupart des Palaina sont sénestres. (1) Journ. Conchyl., 1865, p. 417, et pl. xu, fig. 5-7. (2) Journ. Conchyl., 1865, p. 290. — 348 — Catalogue des Mollusques operculés terrestres du groupe des îles Pelew où Palaos. Fam. DIPLOMMATINACEA, Pfeiffer. G. PALAINA, O. Semper. À. PALAINA ALATA, O. Semper (pl. X, fig. 1). Hab. Nermaleh. Curieuse espèce, dont les longues et fortes épines creuses rappellent celles du Cylindrella Elliotiet des Choanopoma hystrix et C. echinus, de Cuba, mais avec plus d’exagération encore, et forment un con- traste frappant avec les premiers tours qui sont entière- ment lisses. Très-remarquable aussi par la forme et par l'épaisseur de son péristome. (Coll. Semper et Crosse.) 2. PALAINA LAMELLATA, O. Semper (pl. X, fig. 2). Hab. Peleliu. Forme voisine de la précédente, par l’é- paisseur de son péristome, et par la différence considé- rable qui existe entre ses premiers tours el les suivants. (Coll. Semper et Crosse.) 5. PALAINA PYRAMIS, O. Semper (pl. V, fig. 2). Hab. Peleliu. Espèce dextre, qui s'éloigne déjà sensible- ment des espèces précédentes : remarquable par sa colo- ration verdâtre. (Coll. Semper et Grosse). 4. PALAINA RINGENS, 0. Semper (pl. X, fig. 5). Hab. Peleliu. Nous signalerons la remarquable torsion qui, dans celte espèce, existe sur le dernier tour et lui donne un aspect grimaçant, (Coll. Semper et Crosse.) — 349 — 5. PALAINA POLYMORPHA , O. Semper (pl. II, fig. 7). Hab. Peleliu. (Coll. Semper et Crosse.) 6. PALAINA PUSILLA, O. Semper. Hab. Peleliu. Espèce non encore figurée. 7. PALAINA INFLATULA, O. Semper (pl. IE, fig. 8). Hab. Peleliu. Cette espèce possède plusieurs denticula- tions à l’intérieur du bord columellaire. (Coll. Semper et Crosse.) 8. PALAINA PuPA, O. Semper (pl. IL, fig. 5). Hab. Peleliu. Espèce à ouverture arrondie et à péristome épais. (Coll. Semper et Crosse.) 9. PALAINA pIMorPHA, O. Semper (pl. X, fig. 6.) Hab. Peieliu. (Coll. Semper et Crosse.) 10. Pazaina Wizsoni, O. Semper (pl. X, fig. 4). Hab. Aïbukut Krollop. Cette espèce présente, à un haut degré, un caractère qui lui est commun avec plusieurs de ses congénères, et qui consiste à avoir le dernier tour orné de stries plus nombreuses que celles des tours pré- cédents, plus fines et d’un aspect tout différent. (Coll. Semper et Grosse.) 11. PALAINA STRIGATA, 0. Semper (pl. X, fig. 7). Hab. Peleliu. (Coll. Semper et Crosse.) 12. PALAINA PATULA, O. Semper (pl. X, fig. 5.) Hab. Peleliu ; Nermaleh. (Coll. Semper et Crosse.) — 350 — 13. PALAINA Moussonr, O0. Semper (pl. V, fig. 3). Hab. Kreïangel. Même observation que pour le P. Wil- sont. (Coll. Semper et Crosse.) 14. PALAINA STRIOLATA, O. Semper (pl. IT, fig. G.) Hab. Aibukut Krollop. (Coll. Semper et Crosse.) 15. PALAINA Doneni, O. Semper. Hab. Palaos. Espèce non encore figurée. Subfam. PUPINÆA, Pfeiffer. 16. PupiNA DIFFICILIS, O. Semper. Pupina difficilis, O. Semper, in Proceed. zool. Soc., 1865, p. 252. _— — O.Semper, in Journ. Conchyl., 1865, p. 407, pl. XIL, fig. 8. Hab. Peleliu, Aibukut. Subfam. REALIEA, Pfeiffer. G. OMPHALOTROPIS, Pfeiffer. 17. OupxaLorropis CHEYNEI, Dohrn et Semper. Hydrocena Cheyner, Dohrn et Semper, in Malak. BL., t. IX, 1862, p. 207. — _ Pfeiffer, Novit. conch., I, p. 225, n° 526, t. LVIIL, fig. 9, 10. Omphalotropis Cheynei, Pfeiffer, Mon. Pneumop. viv., III, p. 179. Hab. I. Pelew (Cheyne). La carène qui règne autour de la perforation ombilicale, dans cette espèce, la classe dans la section pour laquelle M. le docteur L. Pfeiffer a proposé le genre Omphalotrophis. (Coll. Semper et Crosse.) H. C. — 351 — Note relative aux genres Arinia et Noussonta, PAR H. CROSSE. I. Le genre Arinia a d’abord été proposé par MM. Henry et Arthur Adams comme section subgénérique des Di- plommatina (1), pour une petite coquille terrestre oper- culée, provenant des Philippines, décrite par Sowerby sous le nom de Cyclos{oma minus, et désignée par M. Pfeiffer, dans sa monographie des Pneumonopoma, sous l’appella- tion de Diplommatina Sowerbyi. Cette espèce se distingue par son aspect général pupiforme, son test presque lisse, son ouverture circulaire, dépourvue de toute espèce de pli columellaire, enfin par son opercule corné et arctispiré. En 1862, M. Henri Dohrn a, dans les « Proceedings » de la Société zoologique de Londres, assigné à cette coupe une valeur plus haute en la considérant comme un genre de la tribu des Pupinacea : ila, en mème temps, décrit une deuxième espèce, provenant également des Phi- lippines, l’Arinia scalatella, dont l'opercule concave ex- térieurement, lamelleux, arctispiré et corné l’a engagé à séparer nettement ce groupe des Diplommatinacea dont Topercule est généralement subtestacé. M. O. Semper s'est également occupé de ce genre (2), qu’il persiste à com- prendre dans les Diplommatinacea, en se basant sur les recherches de M. W. T. Blanford, qui a démontré que la structure de l’opercule des Diplommatina était cornée, et, (1) Genera, vol. IT, p. 288. (2) Journ. Conchyl., 1865, p. 290 et suivantes. — 952 — par suite, presque semblable à celle de l’opercule des Arinia et des Palaina. Enfin, M. le docteur L. Pfeiffer, dans le deuxième supplément, récemment publié, de sa monographie des Pneumonopoma, adopte la manière de voir de M. Dohrn, et place le genre Arinia dans sa sous- famille des Pupinea : de plus, il considère comme faisant partie de cette coupe générique deux Diplommatina de l'Inde, dextres, lisses et dépourvus de pli columellaire, les D, Nilgirica et D. Kingiana, W.T. et H. F. Blanford. Nous donnons, d’après M. Pfeiffer, les caractères ‘et le catalogue des espèces de ce genre peu répandu encore dans les collections. G. ARINIA, H. et A. Adams. T. pupæformis, Diplommatinæ similis, sublævigata. Anfr. ultimus angustatus. Apert. circularis, absque plica columellari. — Operculum corneum, arctispirum. Coquille pupiforme, semblable à celle des Diplomma- ina, à peu prés lisse. Dernier tour resserré. Ouverture circulaire, dépourvue de pli columellaire. — Opercule corné, arctispiré. 1. ARINIA SOWERBYI, Pfeiffer. Cyclostoma minus, Sowerby, Thesaurus Conchyl., p. 155, fig. 249. Arinia Sowerbyi, Pfeiffer, Mon. Pneumon., XIE, p. 90. Hab. Les îles de Zébu et de Panay (Philippines). Cette espèce, qui est le type du genre, est figurée dans le The- saurus. 2. ARINIA SCALATELLA, Dobrn (pl. X, fig. 8). Arinia scalatella, Dohrn, in Proc. zool. Soc. London, 1862, p. 184. — — Pfeiffer, Mon. Pneumon., TX, p. 90. — 353 — Hab. Mont Arayat, dans l'île de Luzon (Philippines). Cette espèce, dont nous devons la communication à M. Semper, est munie d’une perforation ombilicale pres- que recouverte, ovale-oblongue, mince, transparente et d’un jaune corné. La suture est très-marquée. Les tours, au nombre de 5 1/2, sont renflés, le dernier est atténué. L'ouverture est circulaire; le péristome, largement étalé : les bords se continuent et sont à peine disjoints à l'endroit où ils rencontrent l’avant-dernier tour. — La longueur de la coquille est de 4 1/4, et sa largeur d’un peu plus de 2 millimètres. (Coll. Semper et Crosse.) 3. ARINIA NizGtriCA, Blanford. Diplommatina Nilgirica, W. T. et H. F. Blanford, Contr. Ind. Malac., X, 1860, p. 8, et IT, 1861, t. I, fig. 4. _ _ W.T.Blanford, in Ann.a. Mag., 1864. Arinia Nilgirica, Pfeiffer, Mon. Pneumon., HT, 1865, p.91: Hab. Inde méridionale, près de Pykara, dans les bois qui se trouvent sur les sommités des monts Nilgiri (à une altitude d'environ 7,000 pieds anglais). 4. ARINIA KINGIANA, Blanford. Diplommatina Kingiana, W.T. et H.F. Blanford, Conir. Ind. Malac., IX, 1861, p. 2, t, 1, fig: 2. _ —_— W. T. Blanford, in Ann. a. Mag., 1864. Arinia Kingiana, Pfeiffer, Mon. Pneumon., IT, 1865, p. 91. 25 — 354 — Hab. Les monts Kolamullies, près de la ville de Trichi- nopoly (Inde méridionale). IT. En cequiconcernelegenre Moussonia, nous renvoyons nos lecteurs à ce qu’en a déjà dit, dans notre recueil (1), son créateur, M. O0. Semper, et nous contenterons de rap- peler qu'il a été proposé pour une coquille presque mi- croscopique et assez difficile à classer à première vue, qui provient d'Upolu (Archipel des îles Samoa), et que M. le professeur Mousson, notre honorable collaborateur, à dé- crite originairement sous le nom de Pupa problematca. M. Semper la croit operculée, à cause de ses affinités avec les Palaina et les Diplommatina. Nous la représentons (pl. X, fig. 9), sous le nom que lui a donné ce dernier auteur, lorsqu'il en a fait le type d’un nouveau genre : Moussonia typica (2). CS Description d'espèces nouvelles de la République de l’'Équateur, PAR H. CROSSE. 4. Cyccopnorus HipaLGot (pl. XIV, fig. 4). T. umbilicata, conoideo-depressa, solida, crassiuscula, sub epidermide fulvo-castanea, sublævi, nitida, sordide albida; spira parum elevata, vertice subplanato, roseo- violaceo; sulura impressa; anfr. k1/k modice convexi, ad (1) Journ. Conchyl., 1865, p. 294-296. (2) Journ. Conchyl., 1865, p. 176. — 3055 — suluram depresso-planati, primi 2 decorticati, lœves, roseo-violacei, penuliimus spiraliter obsolete striatus, ul- limus teres, sublævis, lineis spiralibus, numerosis, fuscis obscure cinctus, subtus circa umbilicum latum, profun- dum, pervium rugis longitudinalibus, subito evanidis, peculiariter impressus ; apert. obliqua, irregulariter ro- tundata; squalide albida, intus livida; peristoma simplex, rectum, crassiusculum, marginibus approæimatis, callo brevi junctis. — Operculum corneum, rotundum, pagina externa concaviuscula, lamellosa, interna medio papilla- ta, cingulo concavo papillam circumcingente. — Diam. maj. 27, min. 93, alt. 12 mull.; apert. 11 maill. alta, 10 lata. Hab. In Republica Æquatoris. (Coll. Hidalgo.) Coq. ombiliquée, à forme déprimée légèrement conique, solide, assez épaisse, et à test d’un blanc sale qui disparaît sous un épiderme d’un fauve marron, brillant et à peu près lisse. La spire, peu élevée, se termine par un som- met assez aplati, d’un violet rosâtre ; la suture est mar- quée. Les tours, au nombre de 4 1/4, sont modérément convexes et présentent, dans le voisinage de la suture, une dépression marquée : les deux premiers sont lisses, sans épiderme et d’un violet rosâtre; l’avant-dernier est marqué de stries spirales obsolètes; le dernier, arrondi, à peu près lisse et présentant denombreuseslignesspirales, peu apparentes et d’un brun foncé, porte, autour d’un ombilic large, profond ét ouvert, un système de rides longitudinales, qui disparaissent brusquement et donnent à cette partie de la coquille un aspect tout particulier. L'ouverture, oblique et irrégulièrement arrondie, est d’un blanc jaunâtre sale et prend une teinte livide à l'in- térieur. Le péristome est simple, droit, assez épais : ses — 9356 — bords sont rapprochés l’un de l’autre et réunis par un dépôt calleux de peu détendue. La partie extérieure du bord droit est dépouillée d’épiderme et blanchâtre. — L’operculeest arrondi, de teinte et de contexture cornées, assez solide pour le genre, légèrement concave et lamel- leux à sa partie externe : il porte, au centre de sa partie interne, un bouton mamelonné, entouré d’une petite dépression circulaire. — Le plus grand diamètre de la coquille est de 27 millimètres, le plus petit de 25, la hau- teur de 12. L'ouverture à 11 millimètres de haut sur 10 de large. Cette belle espèce, qui nous paraît se distinguer nette- ment de ses congénères, a été recueillie dansla République de l’Équateur. Nous la dédions à M. le docteur J. Gonzalez Hidalgo, notre honorable correspondant, de la collection duquel elle fait partie. 2. CycLorus Pazr (pl. XIV, fig. 5). T. umbilicata, conoiïdeo-subdepressa, solidula, parum crassa, longitudinaliter striata, sub epidermide sature olivaceo-fusca albida ; spira mediocriter elevata, vertice rotundato, rosaceo; sutura impressa; anfr. k 1/4 conveæius- cul, ad suturam depressi, 21/2 primi sublæves, rosacei, ultimus ad peripheriam cingulo funiculiformi, vix pro- minulo obscure circumdatus; umbilicus latiusculus, pro- fundus; apert.obliqua, rotundata, livide albida; peristoma simpleæ, rectum, albidum, marginibus approximatis, callo crassiusculo junctis. — Operculum parum crassum, normale. — Diam. maj. 22, min. 181/2, alt. 11 mall.; apert. 91/2 mill. alta, 9 lata. Hab. Ambato, Reipublicæ Æquatoris. (Coll. Paz, Hidalgo et Crosse.) — 351 — Coq. ombiliquée, à forme conique subdéprimée, assez solide bien que peu épaisse, striée longitudinalement et à test blanchâtre, qui disparaît sous un épiderme d’un brun olivâtre foncé. La spire, médiocrement élevée, se termine par un sommet arrondi, d’une teinte rosâtre. La suture est marquée et assez enfoncée. Les tours, au nombre de 4 1/4, sont assez convexes, déprimés et comme ‘enfoncés dans le voisinage de la suture : les premiers (2 1/2) sont à peu près lisses et rosâtres : le dernier est orné, à sa péri- phérie, d’une sorte de petite cordelette faiblement saillante et formant comme un semblant de carène; ses stries s’atténuent en se rapprochant du bord externe. L’ombilic est profond et assez large. L'ouverture, oblique et de forme arrondie, est d’un blanc livide : le péristome est simple, droit, blanchâtre : ses bords sont rapprochés l’un de l’autre et réunis par un dépôt calleux assez épais et blanchâtre. — L'opercule est normal, bien que peu épais. — Le plus grand diamètre de la coquille est de 22 milli- mètres, le plus petit de 18 4/2, la hauteur de 14. L'ouverture a 9 millimètres et demi de haut sur 9 de large. Cette espèce a été recueillie à Ambato (République de l’Équateur). Nous nous faisons un plaisir de lui donner le nôm de notre honorable ami M. Patricio Paz, dont les nombreux voyages ont été d’une grande utilité pour les sciences naturelles. H> C. — 358 — Diagnoses de Bélemnites nouvelles, par M. CH. Mayer. A. ESPÈCES DU GROUPE DU B. ACUTUS. 1. BELEMNITES SToppANII, Mayer. B. lestaelongata, proceru, compressiuscula, lævi; apice acuminato, acuto, leviter dorsali; diametro antico ovato- rotundato, postico ovato ; alveolo humili, 1/3 testæ longitu- dinis paulo superante, leviter ventrali, angulo 20 gra- duum. — Longit. 72, lat. 9 mull. Couches de Kæssen ou à Avicula contorta des Balmelles près de Villefort (Lozère) (coll. Sorbonne). 2. B. ScazænBacui, Mayer. B. testa brevi, robusta, dorsum versus compressa, lœvi; apice repente acuminato, spinato, paululum dorsali; dia- metro ubique ovato-rotundato; alveolo maximo, profundo, fere 3/5 testæ longitudinis occupante, valde ventrali, an- gulo 28 graduum. — Longit. 73, lat. 19 mul. Couches de Heiningen ou à Amumonites Jurensis de Harzburg (Brunswick) (coll. U. Schlænbach) et couches de Gundershofen, ou à Trigonia navis d’Ocker près de Goslar et de Greene (Hanovre) (coll. U. Schlænbach). Peut-être aussi dans les couches à Ammonites Sowerbyr de Gingen (Wurtemberg) (coll. Waagen) ? 5. B. DACTYLETRON, Mayer. B. testa brevi, conica, robusta, dorsum versus compres- — 359 — siuscula, lævi; apice obtuso, centrali ; diametro antico rotundato-quadrato, postico subovato; alveolo maæximo, profundissimo, 5/6. testæ longitudinis occupante, cen- trali, angulo 35 graduum. — Longit. 55, lat. 19 müll. Couches à Ammonites Jamesoni de Hinterweiler (Wur- temberg) (coll. Oppel). 4. B. Franconicus, Mayer. B.testa brevi, cylindracea, compressiuscula, lateraliter bivirgata, lœvi; apice repente acuminato, mucronato- spinato, plus minusve dorsali ; diametro ovato-rotundato vel subquadruto ; alveolo parum profundo, valde ventrali, angulo 30 graduum. — Longit. 52, lat. 11 mall. Couches à Ammonites spinatus d’Altdorf (Franconie) (coll. Oppel), de Durnau (Wurtemberg) (Mus. de Zurich) et de Goslar (Hanovre) (coll. U. Schlænbach). B. GROUPE DU B. PAXILLOSUS. b. B. mixrus, Mayer. B. testa elongata, procera, compressu et plus minusve complanata, bisulcata; sulcis dorso-lateralibus, profundis, satis products; apice paulatim acuminuto, acuto, valde dorsali ; diametro antico elliptico, postico ovato ; alveolo parum profundo, ventrali, angulo 28-30 graduum. — Longit. 115, lat. 16 mul. Couches d’Ethe ou à Ammonites Davæi du lac Noir et de Charmey (Fribourg) (coll. Gilliéron). G. B. RECURRENS, Mayer. B. testa elongata, robusta, compressiuscula, bisulcata : — 360 — sulcis dorso paulum approæimatis, profundis, satis brevi- bus; apicerepente acuminato, subobtuso, centrali; diametro ovato-rotundato; alveolo magno, testæ longitudinis 2/5 oc- cupante, paulum ventrali, angulo 30-32 graduum. — Longit. 143, lat. 22 1/2 mill. Couches à Ammonites Jurensis de Yeovil (Somersetshire) (coll. Oppel), de Heiningen (Wurtemberg) (coll. Oppel) et de Gaichlingen (Schaffhouse) (Mus. de Zurich). C. GROUPE DU B. CURTUS. 7. B. rumixi0, Mayer. B. iesta brevi, robusta, utroque latere valde compressa, etparcevirgata,bisulcata; sulcis lateralibusdorso paululum approæimalis, satis profundis productisque; apice repente acuminato, obtusiusculo, submucronato, central; diametro ovato-elliptico ; alveolo maximo, profundissimo, fere 3/4 lestæ longitudinis occupante, centrali, angulo 28 gra- duum. — Longil. 5%, lat. 15 mill. Couches à Ammonites Davæi de Charmouth (Dorset- shire) (coll. Oppel). 8. B. GUNDERSHOFENSIS, Mayer. B. testa brevi vel mediocri, conico-pyramidali, valde compressa, Sæpe lateruliter tenuivirgata, bisulcata; sulcrs dorso-lateralibus, humilibus, parum products; apice acu- minato, plus minusve acuto, centrali; diametro ovuto- elliptico; alveolo plus minusve profundo, testæ longitudinrs dimidium vel 5/7 occupante, valde ventrali, angulo 24-27 graduum. — Longit. 67, lat. 12 mail. Couches à Trigonia navis de Gundershofen (Bas-Rhin) (coll. Oppel). — 361 — D. GROUPE DU B. VENTROPLANUS. 9. B. inoxeus, Mayer. B. testa mediocri, longiuscula, subhastata, paululum applanata, utroque latere dorsum versus compressiuscula virgataque ; apice acuminato, plus minusve acuto, cen- trali, sulculo ventrali, evanescente, munito; diametro sub- quadrato; umbilico parum profundo, 2/5 testæ longitudi- nis occupante, paulum ventrali, angulo 25 graduum. — Longit. 85, lat. 12 maill. Couches à Leptæna (base de l'étage thouarsien) de May et de Curcy (Calvados) (coll. Waagen). 10. B. Munsreri, Mayer. B. testa brevi, digitiformi, tereti, utroque latere pauci- virgata, medio paululum strangulata; apice satis repente acuminato, obtusiusculo, centrali, sulculo ventrali evanes- cente munito ; diametro antico rotundato, postico, paulum transverso, ovato-rotundato; alveolo profundo, plus quam dimidium testæ longitudinis occupante, valde ventral, angulo 25 graduum. — Longit. 53, lat. A1 mill. Couches à Ammonites torulosus de Pretzfeld (Franconie). (Mus. Acad. de Munich.) E. GROUPE DU B. TRIPARTITUS. 11. B. Pæizzrpsi, Mayer. B. testa mediocri, leviter hastata, utroque latere com- pressa, tenuivirgatuque; apice saiis repente acuminalto, subspinato,. sulcis dorso-lateralibus humilibus sulcoque ventrali profundo et productiusculo munito; diametro ovato-elliptico; alveolo humili, tertiam testæ longitudinis — 362 — partem non attingente, paulum ventrali, angulo 30 gra- duum. — Longit. 73, lat. A1 maull. Couches à Ammonites serpentinus (Alumshale) de Whitby (Yorkshire) (coll. Oppel). 12. B. compiLator, Mayer. B. testa brevi vel mediocri, subhastata, ventrum versus compressiuscula, utroque latere sulculo subrecto, humili, apud apicem profundiori, antice autem sulco dorsali bre- viusculo notata; apice plus minusve repente acuminato, subspinato, centrali, sulco ventrali productiusculo munito; diametro subrotundo; alveolo parum profundo, testæ lon- gitudinis 2/5 occupante, ventrali, angulo 24 graduum. — Longit. 3k, lat. T mul. Couches à Ammoniles serpentinus de Whitby (coll. Oppel). 15. B. PicrAvieNsis, Mayer. B. testa brevi vel mediocri, subhastata, compressa, utroque latere virga fere recia, apicem versus evanes- cente, notata; apice acuminato et acuto, paululum dorsali, sulculo ventrali, valde humili producto, munito ; diametro ovato-rotundato; ulveolo parum profundo, testæ longitudi- nis 2/5 occupante, plus minusve ventrali, angulo 22 gra- duum. — Longit. 53, lat. T mall. Couches à Trigonia navis de Smarves près de Poitiers (Sorbonne) et de Greene ? (Brunswick) (coll. U. Schlæn- bach). F. GROUPE DU B. CANALICULATUS. 14. B. Harzevyi, Mayer. B. esta mediocri, longiuscula, paululum depressa, latere — 363 — ventral planiuscula, canali ventrali plus minusve humili, utramque extremitatem attingente; apice paululum re- pente acuminato, acuto, leviter ventrali; diametro trans- verso, ovato-rotundato; alveolo profundiusculo, fere dimi- dium testæ longitudinis occupante, centrali, angulo 20 graduum. — Longit. 65, lat. 11 1/2 mul. Couches à Leptæna de Curcy (Calvados) (coll. Waagen) et d’Asnières (Sarthe) (école des Mines, coll. Deshayes, Mus. de Zurich). 15. B. WaaGEni, Mayer. B. testa elongata, procera, dorsum versus compressius- cula, latere ventrali paululum applanata, antice sulco ventrali breviusculo, quartam testæ longitudinis partem paulo superante; apice paulatim acuminato, aculissimo, centrali; diametro subquadrato; alveolo humili, central, angulo 26 graduum. — Longit. 87, lat. 9 mill. Couches à Leptæna (thouarsien inférieur) de Curcy près de Caen (coll. Waagen). G. GROUPE DU B. BIPARTITUS. 16. B. Heerr, Mayer. B. testa elongala, subhastata, compressa, canali ven- trali, paululum angusto, non procul ab apice evanescente alteroque dorsali ferme in medio tesitæ longitudinis eva- nescente; apice valde acuminato, acutissimo, centrali ; diametro ovato-rotundato; alveolo profundo, dimidium testæ longitudinis paulum superante, leviter ventrali, an- gulo 17 graduum. — Longit. 126, lat. 16 maill. Couches indéterminées de l’étage oxfordien (inférieur), de Im Oeschelz près de Châtel-Saint-Denys (Fribourg) (coll. Gilliéron). — 364 — 17. B. AVENA, Dumortier, ms. B. testa minuta, subhastata, depressa, canali tum ven- trali tum dorsali latiusculo, profundo, utramque extremi- tatem attingente; apice repente acuminato, acutrusculo, centrali; diametro paulum transverso, antice subquadra- to, postice subelliptico; alveolo humili, centrali, angulo ? — Longit. 22, lat. 21/2 maull. Couches à Ammonites Humphriesi de Saint-Cyr (Rhône) (coll. Dumortier). H. GROUPE DU B. CLAVATUS. 18. B. CHaArMouTHENSIS, Mayer. B. lesta mediocri, elongata, procera, subclavata, plus minusve compressa, linea laterali utrinque gemina, api- cem versus evanescente; apice plus minusve repente, acu- minato, obtusiusculo, submucronato, subcentrali; diametro mediano ovali, poslico rotundato; alveolo humili, paulu- lum ventrali, angulo 28 graduum. — Longit. 81, lut. 61/2 mull. Couches à Ammonites Jamesont des falaises de Char- mouth (Dorsetshire) (coll. Gppel) et couches à Ammonites fimbriatus de Saint-Fortunat (Rhône) (coll. Dumortier). 19. B. B1rER, Mayer. B. lesta parva vel mediocri, leviter clavata, dorsum versus compressiuscula, latere ventrali planiuscula, linea laterali utrinque gemina, ad apicem in sulcum dorso-late- ralem, brevem, profundum, transeunte; apice repente acuminato, obtusiusculo, leviter mucronato, centrali; dia- metro mediano late ovato, postico subrotundo; alveolo mediocri, testæ longitudinis 3/8 occupante, leviter dorsali, angulo 21 graduum.— Longit. 58, lat. 6 1/2 mill. — 365 — Couches à Ammonites torulosus de Boli (Wurtemberg) (coll. Waagen). I. GROUPE DU B. PISTILLIFORHIS. 20. B. oBesuLus, Mayer. B. testa parva vel mediocri, robusta, clavata, linea la- lerali utrinque gemina, prope apicem evanescente cana- lique ventrali antico, brevi, tertiam testæ longitudinis partem occupante; apice repente acuminato, obtusiusculo, mucronato-spinato; diametro antico transverso, subellip- tico, postico obtuse quadrato ; alveolo mediocri, tertiam circiter testæ longitudinis partem occupante, centrali, angulo 26 graduum.— Longit. 55, lat. 101/2 mull. Couches à Ammonites ibex de Boll (Wurtemberg) et du Glocestershire (coll. Oppel). 21. B. mopesrus, Mayer. B. tesla parva, leviter clavata, linea laterali utrinque gemina, canaliculum efformante canalique ventrali, anti- co, angusto, testæ longitudinis 3/5 occupante; apice re- pente acuminato,acultiusculo, mucronato-spinato,centrali; diametro antico paululum transverso, ovato-rotundato, postico obtuse quadrato ; alveolo humili, centrali, angulo 24 graduum. — Longit. 27, lat. 4 mill. Couches à Ammontes Jurensis de Boll (Wurtemberg) (coll. Waagen). 22. B. GiLLiEroNtI, Mayer. B. testa parva vel mediocri, clavata, plus minusve de- pressa, linea laterali utrinque gemina, antice canaliculum humilem efformante canalique ventrali, antico, profundo, brevi, 1/3 testæ longitudinis paulo superante; apice re- — 9366 — pente acuminato, spinato, ventrali; diametro transverso ; antico quadrato, postico ovato vel subrotundo; alveolo parum profundo, centrali, angulo circiter 16 graduum.— Longit. "70, lat. AA 1/2 mul. Couches à Ammonites macrocephalus ou à Amm. anceps de la Tour-de-Trème (Fribourg) (coll. Gilliéron), couches à Amm. athleta de Clucy près de Salins (Jura) (Mus. de Zurich) et couches à Amm. Lamberti de Privas (Ardèche) (coll. Dumortier). 23. B. PRIVATENSIS, Mayer. B. testa mediocri, clavata, linea laterali utrinque ge- Mina, apicem attingente canalique ventrali antico, angus- tissimo, humaili, dimidium testæ longitudinis superante ; diametro ubique obtuse quadrato; apice plus minusve acu- minato, mucronato-spinato, centrali; alveolo humili, centrali, angulo ? — Longit. 80, lat. 10 mil. Marnes oxfordiennes inférieures de Privas (Ardèche) (coll. Dumortier) et marnes oxfordiennes de Clucy près de Salins (Jura) (Mus. de Zurich). 24. B. Picreri, Mayer. B. testa mediocri, leviter clavata, depressiuscula, linea laterali utrinque gemina canalique ventrali angusto, 3/4 lesiæ longitudinis atiingente; apice satis repente acuminato, subspinato, central; diametro antico sub- rotundo, postico paululum transverso, ovato-rotundato ; alveolo profundiusculo, fere dimidium testæ longitudinis occupante, centrali, angulo 19 graduum.— Longit. 58, lat. 8 mall. Couches valenginiennes inférieures du Rœndelengraben, val de Justi (Oberland bernois) (Mus. de Zurich). — 367 — 25. B. Larvi, Mayer. B. testa parva, subclavata, robusta, depressiuscula, li- nea laterali utrinque gemina canalique ventrali antico, angusto, dimidium testæ longitudinis versus sensim eva- nescente; apice repente acuminato, aculiusculo, submu- cronalo; diametro ubique paululum transverso, ovato- rotundato; alveolo humili, paululum ventrali, angulo 18 graduum. — Longit. 45, lat. 7 mill. Couches valenginiennes supérieures du Bachersboden, val de Justi (Oberland bernois) (Mus. de Zurich). J. GROUPE DU B. HASTATUS. 26. B. rusuzus, Mayer. B. testa parva, longiuscula, fusiformi, compressa, linea laterali utrinque gemina canalique ventrali antico, angusto, producto, 3/k testæ longitudinis occupante ; apice acuminato, acuto, centrali; diametro ubique ovato- rotundato ; alveolo minimo, humillimo, angulo 18 graduum. — Longit. 40, lat. 31/2 mill. Couches à Ammonites Humphriesi de Saint-Vigor (Cal- vados) (Mus. de Zurich). 27. B. CLucyensis, Mayer. B. testa parva, longiuscula, leviter hastata, depressa, linea laterali utrinque gemina canalique ventrali antico, angusto, producto, testæ longitudinis 2/3 occupante ; apice acuminato, acutiusculo, centrali; diametro antico subro- tundo, postico transverso, ovali; alveolo valde humili, angulo 20 graduum. — Longit. 48, lat. 51/2 mul. — 368 — Couches à Ammonites anceps, etc., de Clucy près de Salins (Jura) (Mus. de Zurich). 28. B. Fraasr, Mayer. B. lesta mediocri, elongata, procera, subhastata, linea laterali utrinque gemina canalique ventrali antico, plus minusve angusto et humili, producto, fere 3/4 testæ lon- gitudinis occupante; apice sensim acuminato, acutissimo, centrali; diametro subrotundo; alveolo valde humili, angulo 16 graduum. — Longit. 54, lat. 3 1/2 mill. Couches à Ammoniles bimammatus (et à Hemicidaris crenularis; terrain à Chailles) de Geissiingen (Wurtem- berg), de Hemmenthal (Schaffhouse) et de Baden (Argovie) (Mus. de Zurich), et couches d’âge indéterminé de l'étage argovien du lac de Geisalp (Fribourg) (coll. Gilliéron). 29, B. ELEGANTULUS, Mayer. B. iesta parva vel mediocri, subhastata, compressa, linea laterali utrinque gemina canalique ventrali antico, angusto, profundiusculo, producto, apicem versus evanes- cente; upice paulatim acuminato, acuto, centrali; diame- tro ovato-rotundato; alveolo parum profundo, centrali, angulo 18 graduum. — Longit. 40, lat. 51/2 mal. Couches valenginiennes inférieures du Rœndelengraben, val de Justi (Oberland bernois) (Mus. de Zurich). K. GROUPE DU B. MUCRONATUS. 50. B. Merceyi, Mayer. B. testa parva vel mediocri, subclavata, linea lateral utrinque gemina, antice dilatata canalique ventrali anti- — 369 — co, brevissimo, profundo; apice plus minusve repente acu- minato, mucronato; diametro rotundato; alveolo valde humili, angulo 25? graduum.— Longit. 54, lat. 9 mill. Couches à Maicraster cor-anguinum de la Hérelle (Oise) (coll. de Mercey, Mus. de Zurich) et d'Amiens (Somme) (coll. de Mercey). Mettant actuellement la dernière main à la première livraison de mon ouvrage sur les Bélemnites, livraison qui comprendra la Monographie des espèces du groupe du B. aculus, je prie instamment les personnes qui pourraient posséder dans leur collection quelque espèce nouvelle ou quelque échantillon particulièrement curieux appartenant à ce groupe, de bien vouloir m’en faire communication le plus tôt possible (1). Ce sont tout particulièrement les Bélemnites de l'infrà-lias et du lias inférieur du midi de V Europe et les espèces du groupe des parties inférieure et moyenne de l'étage thouarsien de toute contrée que je désirerais examiner; car chaque espèce et, pour ainsi dire, chaque individu viendraient combler une des lacunes qu'offre encore l'arbre généalogique du groupe des Acuti dans les dépôts en question. C. M. VARIÉTÉS. Les vulgarisateurs en matière malacologique. Les tendances modernes sont à la vulgarisation. On veut instruire les masses, et on a bien raison, car l'ignorance (1) Adresser les communications à M. Charles Mayer, profes - seur de paléontologie à l'Ecole polytechnique féderale de Zurich (Suisse). 26 — 9310 — est mauvaise en soi. Seulement, les moyens employés ne s'élèvent pas toujours à Ja hauteur du principe, et, si le vulgarisateur arrive avec facilité à se mettre en lumière personnellement, ce n’est pas toujours au profit de ceux à qui il s'adresse, car il les éclaire souvent avec une bien mauvaise lanterne. Pour employer une autre métaphore, peut-être un peu hasardée, de même que les eaux des fleuves roulent parfois, dans leur sein, une foule d'objets de toute nature, innommés ou innommables, qui altè- rent la pureté de leurs ondes, de mème les flots d’instruc- tion dont les vulgarisateurs arrosent l'ignorance populaire ne sont pas toujours chimiquement purs, et renferment eux aussi trop souvent, en guise de débris et d’épaves, un bon nombre de données fausses, d’assertions inexactes et de puérilités. Lorsqu'il s’agit de parler d’une science, mème d’une façon générale, et au point de vue de la vul- garisation, nous croyons qu'il est indispensable d’en pos- séder les premiers éléments, et qu’il n’est nullement nui- sible de la connaître à fond. Et pourtant il ne manque pas d'auteurs qui, en écrivant sur l’histoire naturelle, dépas- sent le Bourgeois Gentilhomme de Molière, et font de la prose, non pas sans le savoir, mais sans la savoir. En ce qui concerne les matières malacologiques, les au- teurs anglais ont, depuis longtemps, publié des ouvrages élémentaires nombreux et assez satisfaisants, joignant à l'avantage d’un prix peu élevé le mérite d’être écrits simplement et d’être généralement exacts. Un de ces ou- vrages mêmes, le « Manuel of the Mollusca » de Wood- ward, peut être considéré avec raison, non-seulement comme un traité élémentaire de premier ordre, mais en- core comme un livre dont doivent lenir compte les mala- cologistes sérieux, et dans lequel ils peuvent puiser d’utiles enseignements. — 9371 — Chez nous, en France, on peut citer le petit Manuel pu- blié par Rang, dans la collection Roret, les deux ouvrages élémentaires de M. le docteur Chenu, le Monde de la Mer d'A. Frédol (Moquin-Tandon) et le nouveau recueil périodique intitulé « les Trois Règnes de la Nature, » comme propres à inspirer aux gens du monde le goût des recherches et des études conchyliologiques, et à leur don- ner quelques notions scientifiques exactes, mais c’est à peu près tout. M. Louis Figuier, au commencement de cette année, a fait paraître un ouvrage conçu dans les mêmes idées de vulgarisation et intitulé « /a Vie et les Mœurs des Ani- maux (Zoophytes et Mollusques). » Au point de vue pitto- resque, cet ouvrage peut paraître satisfaisant. Malheureu- sement, au point de vue scientifique, il n’en est pas tou- jours de mème, et ce volume contient d'assez nombreuses erreurs ou inexactitudes, qui le déparent et que nous de- vons signaler à l’auteur, en l’'engageant à les faire dispa- raître. Pour ne point sortir de notre cadre, nous ne nous occupons, bien entendu, que de la partie des Mollus- ques. L'auteur dit (p. 255), à propos des Tuniciers : « En « cherchant bien, on a méme pu découvrir une oreille, « une seule ! » On ne saurait, méme en cherchant bien, dé- couvrir ni une oreille ni deux, pas plus chez les Tuniciers que chez les autres Mollusques. L'appareil auditif, dont on a constaté l’existence chez les Mollusques, se compose d’un petit sac, rempli d’un liquide aqueux, qui tient en sus- pension une ou plusieurs concrétions particulières, con- nues sous le nom d’ololithes : ce système ne ressemble pas plus à une orcille qu’une Huitre ne ressemble à un Singe. P. 268, à propos des uîtres : « Le toucher parait le — 312 — « seul sens qui leur soit dévolu. Il a son siége dans les « lentacules de la bouche. » Il y a erreur, M. Figuier! Chez les Huîtres, pas plus que chez les autres Acéphalés, le sens du toucher n’est lo- calisé dans les palpes labiales. S’il en était ainsi, comment feraient, pour l'utiliser, les Mollusques acéphalés à man- teau complétement fermé. Il leur servirait à peu près comme à nous, si nous possédions ce sens uniquement à l’intérieur de la cavité thoracique. Le pied des Acéphalés est aussi un organe de tact, et certaines parties du man- teau sont douées d’une sensibilité assez vive. D'ailleurs, essayez de toucher, n’importe à quel endroit, un gros Tridacna vivant, et vous apprendrez , aux dépens de vos doigts, que ce sens est loin d’être aussi localisé que vous le supposez, chez les Mollusques. Vous plaignez l’Huître, que vous appelez « le vérilable prolélaire des océans « (p. 322), » de servir, pour l’homme auquel elle est utile, de prototype de la stupidité, et voilà que vous ajou- tez encore à ses misères, en lui ôtant, d’un trait de plume, la majeure partie du peu de sens qu’elle possède! P. 504, fig. 125, Pecten japonica. C’est un solécisme : il faut dire Pecten japonicus. P. 505, fig. 126, Pectunculus auriflua. Autre solé- cisme : il faut dire P. aurifluus. P. 5592, fig. 184, Solen grand sabre (Solen ensis major, Lamck.). L'auteur met à tort sur le dos de Lamarck un Solen ensis major, qu’il traduit élégamment par Solen grand sabre (!). Cest de la nomenclature de fantaisie, et non de la nomenclature binaire, la seule dont Lamarck se servait, à l'exemple de Linné. P. 579... « Ainsi le Colimaçon a élé bien mal partagé « par la nature. Pauvre animal, tout à la fois aveugle, « sourd el muet! » Sile Colimaçon est fondé à se plaindre — 313 — de la nature, nous l’ignorons , mais nous savons qu’il est en droit de se plaindre amèrement de M. Figuier. Il n’est pas aveugle, mais seulement myope, ce qui n’est pas tout à fait la même chose; il n’est pas sourd non plus, car, sil n’a pas l'oreille unique que l’auteur a eu le talent de dé- couvrir chez les Tuniciers, à la grande stupéfaction des naturalistes, il possède un appareil auditif parfaitement caractérisé. Cette phrase malencontreuse rappelle donc, pour l'exactitude, la célèbre définition de l’Ecrevisse. P. 381... « Il choisit une grande Hélice (Helicea Var- « roms). » Pour une fois par hasard que l’auteur emploie la nomenclature binaire, il n’a pas de chance. Helicea est un nom de famille, et nullement un nom de genre. En outre, quelques lignes plus bas, il localise dans le district de Bagnes, qui fait partie du Valais (Suisse), cette grande espèce dont le véritable nom est Helix Pouzolzi, et qui ha- bite la Dalmatie, comme le savent tous les naturalistes. Voilà donc une espèce sur le compte de laquelle les lec- teurs de louvrage seront bien renseignés! Le nom gé- nérique est faux, le nom spécifique inexact et l'habitat erroné. P. 592... « Dans ce méme genre Arion, d'autres espèces «_ offrent sous la cuirasse une petite écaille vmparfaite, ru- « gueuse…. » C'est une erreur : du moment où il existe, dans une espèce, une limacelle quelconque, ce n’est plus un Arion. P. 595 (à propos des Limnées).. « La bouche se pré- « sente sous la forme d'une fente transverse, entre deux « lèvres peu épaisses, et des pelttes dents canines. » Nous ne connaissons de äents canines, petites ou grandes, chez aucune espèce de Mollusque. L'auteur veut sans doute parler de ce que Moquin-Tandon appelleles mâchoires la- — 91k — térales des Limnées, mais l'expression employée par lui nous parait impropre au premier chef. P. 408. L'auteur se trompe lorsqu'il dit que le Conus cedonulli est la plus recherchée et la plus précieuse des espèces du genre. Il est bien connu que le C. gloria-ma- ris est l’espèce la plus rare, et la seule dont la valeur vé- nale atteigne et dépasse 4,000 fr. P. 412 (à propos des Porcelaines).. « Une petite espèce « vit dans la Manche; une autre, plus grosse, dans la « mer Adriatique. » La mer Adriatique possède non pas une, mais trois espèces de Cypræa, qui sont plus grosses que l'espèce de la Manche, savoir les C. lurida, C. pirum et C. spurca. P. 427. Les deux Mollusques dont les anciens tiraient la pourpre étaient les Murex trunculus et M. brandaris, c'est-à-dire deux espèces méditerranéennes, et l’auteur se trompe en paraissant croire que l’un d'eux pourrait bien être le Purpura lapillus, qui est une espèce de l'Océan. P. 458, fig. 555. L’espèce figurée sous le nom de Strombus Luhuanus est évidemment le S. Mauritianus de Lamarck. Il y a donc erreur de détermination. P. 44%. La Patelle bleue ou Patella cœrulea, Lamarck, ne provient pas, comme le dit M. Figuier, des côtes de Sainte-Hélène, mais de la Méditerranée, ce qui est bien différent. C’est une simple variété du P. scutellaris du même auteur. P. 464. L'auteur désigne sous le nom de Poulpe le Cé- phalopode gigantesque de la mer des Canaries, espèce de Calmar, pour laquelle, mon collaborateur Fischer et moi, nous avons proposé le nom de Loligo Bouyeri (1) : il con- (1) Journal de Conchyliologie, 1862, vol. X, p. 138. — 310 — fond ainsi les Ocfopodes avec les Décapodes. I n’est même pas d'accord avec sa figure de la page 467, qui re- présente un Décapode, muni de ses dix bras, dont deux sont plus longs que les autres, et nullement un Poulpe, qui, comme on sait, est Oc{opode. P. 475... « Les Argonaules ne fréquentent pas les « abords des rivages... Ils nagent en famille, à plus de & 200 lieues de la côte. » Assertion très-inexacte. Ces ani- maux sont abondants dans le port de Messine, où M° J. Power a pu s'en procurer, pour ses expériences, autant qu’elle en a voulu; dans le port d'Alger, où Rang en a recueilli un grand nombre; enfin dans plusieurs autres lo- calités, qui sont loin d’être à 200 lieues des côtes. P. 474... « Il (l’Argonaule) n'a n1 rames ni voiles, et « ses bras palmés ne lui servent qu'à envelopper el à rete- « nir sa fréle coquille. » Pardon ! Ses bras palmés lui ser- vent aussi et principalement à la sécréter, ce qui n’est pas d’une mince importance pour un Mollusque à coquille. A la même page, l’auteur déclare avec raison qu’il n’y a rien d’exact dans cette affirmation, si souvent reproduite, que l’Argonaulte se sert de ses bras palmés en guise de rames et de voiles. Et cependant son frontispice représente un {r- gonaule toutes voiles dehors ! Qu'il se mette au moins d’ac- cord avec lui-même! P. 475... « Les Argonautes connus aujourd'hui sont de trois espèces. » Erreur de 50 p. 100! D’après les monogra- phies parues dans ces dernières années, il en existe au moins six, savoir : Argonaula Argo, Lamarck ; À. tuber- culosa, Lamarck; A. Grüneri, Dunker; A. gondola, Dillwyn; À. hians, Dillwyn; À. Oweni, Adams et Reeve. Telles sont les principales inexactitudes que nous avons relevées en parcourant la partie malacologique de lou- = 316 — vrage de M. Figuier. Elles sont de nature à prouver am- plement qu’il ne suffit pas d’être un homme intelligent et un feuilletoniste distingué pour écrire avec autorité de omni re scibili et quibusdam als, et traiter indifférem- ment toutes les branches de l’histoire naturelle. Si l'on naît rotisseur, comme l’assure un poëte culinaire, on ne nait pas malacologiste : on le devient par l'étude, et l’auteur nous parait avoir besoin d'étudier encore un peu pour le devenir. M. Figuier est un ennemi systématique des contes de fées, qui farcissent la tête des enfants d'idées fausses et de billevesées; il propose de les remplacer par des petits livres scientifiques, bien conçus et intéressants. Ce n’est, certes, pas nous qui l’en blâmerons. Pourtant, nous croyons qu'il devrait être plus indulgent pour ces innocentes fictions, car lui-même, on le voit, remplace ces erreurs inoffensives, dont l'enfance aime à se bercer, mais auxquelles elle ne croit pas longtemps, par des er- reurs scientifiques beaucoup plus graves dans leurs consé- quences. Erreurs pour erreurs, nous préférons de beau- coup Peau d'âne et le Chat botté. Ce n'est guère plus faux, et, au moins, c’est plus amusant. H. CROSSE. BIBLIOGRAPHIE. Novitates conchologicæ. — Supplément IE. — Mo- nographie der Molluskengattung Venus, Linné, von (Monographie du genre Vénus de — 9371 — Linné, par) le docteur &. RBoemer (1). — Li- vraisons [, IE, LIT et IV. Il règne encore aujourd’hui, dans la science, une assez grande confusion au sujet de la nomenclature et même de l'identification d’un certain nombre d'espèces de Mollus- ques acéphalés. Nous devons donc accueillir avec plaisir les travaux de nature à jeter quelque lumière sur les points obscurs de cette partie de la science. M. le docteur E. Roemer, qui s’est toujours spécialement occupé des Bivalves et particulièrement de ceux qui appartiennent à la grande famille des Veneridæ, a, depuis quelque temps, entrepris la publication du genre Venus de Linné. Les quatre livraisons actuellement parues comprennent l'étude monographique de deux sections des Cytherea de La- marck, coupe à laquelle l’auteur accorde une valeur sub- générique. La première section est celle des Tivela, établie par Link (Trigona, Müdhlfeldt, ou Trigonella, Conrad, nec Da Costa). Elle comprend les espèces à forme trigone plus ou moins accusée, dont le Venus tripla, Linné, est le type. Ces espèces sont au nombre de 55: les 7. Dunkeri et T'. levidensis, Roemer, T. Natalensis, Dunker, sont dé- crits comme espèces nouvelles. Les 7. hians , Philippi, T. subglobosa, Dunker et T. Cora, Roemer, non encore figurés jusqu'ici, sont représentés pour la première fois. Si l’on excepte une coquille douteuse de la Méditerranée, (1) Cassel, 1864-1866, chez Théodore Fischer, libraire, et, à Paris, chez MM. Haar et Steinert, libraires, rue Jacob, n°9. Quatre livraisons grand in-4°, comprenant 42 pages d'impression et 12 planches chromo-lithographiées. — 318 — le T. nihidula, Lamarck, cette section ne renferme que des espèces tropicales ou subtropicales, répandues dans l'Atlantique (côte d'Afrique), dans l'océan Indien, depuis le littoral africain jusqu'aux îles de l’extrème Orient, sur les côtes de Chine, et particulièrement sur les côtes occi- dentales d'Amérique, ainsi que dans la mer des Antilles. La deuxième section est celle des Meretrix, établie par Lamarck, et dont le Venus meretrix de Linné est la forme typique. Nous y comptons 14 espèces : le M. com- pressa est décrit comme espèce nouvelle. Les #7. subtri- gona et M. Creplini, Dunker, sont figurés pour la pre- mière fois. Les espèces de cette section habitent la partie orientale de l’océan Indien, les mers de Chine et du Ja- pon : une d’elles se retrouve également sur la côte occi- dentale du Centre-Amérique ; une autre provient de la Nouvelle-Calédonie. | Toutes les espèces mentionnées sont décrites, et les diagnoses sont accompagnées d’observalions critiques et quelquefois de rectifications importantes. Nous devons ajouter que les diagnoses ont, sous le rapport de la clarté et de la correction, une supériorité marquée sur celles des monographies similaires publiées en Angleterre. Ce tra- vail est accompagné de planches coloriées par les procé- dés chromo-lithographiques et d’une très-bonne exécu- tion. El sera très-utile aux naturalistes qui s'occupent de l'étude des Mollusques acéphalés, et qui désirent pouvoir classer et déterminer avec sécurité les espèces douteuses de leurs collections. Nous ne pouvons donc qu'encourager M. Roemer à poursuivre l’exécution de son utile ouvrage et à faire paraître les sections du grand genre Venus qui lui restent encore à publier. H. CRosse. — 379 — Monograph Of American Corhiculadæ (recent amd fessil), prepared for the Smithsonian Insutution, by [Monographie des Corhieuladæ américains, préparée pour l'Institution Smith- sonienne, par) Fesmple Prime (1). L'Instilution Smithsonienne, après avoir longtemps né- gligé, dans ses publications, la science conchyliologique pour les autres branches de l'histoire naturelle ou pour l’archéologie, semble, depuis quelque temps, revenir sur ce parti pris, et nous voyons avec plaisir que ce grand centre scientifique se dispose à faire paraître successive- ment les monographies des diverses familles qui consti- tuent la faune malacologique de l'Amérique. Pour traiter convenablement la monographie des Corbiculadæ améri- Cains, on ne pouvait mieux s'adresser qu’à M. Temple Prime, notre honorable collaborateur, qui a fait une étude spéciale de cette famille difficile, et qui est incontestable- ment le naturaliste qui la connaît le mieux en ce mo- ment. L'auteur annonce qu'il fait actuellement des recher- ches pour arriver à un nouvel arrangement des Corbicu- ladæ, basé tant sur les caractères conchyliologiques que sur l'organisation des parties molles. Il propose d’abord de séparer les espèces américaines actuellement vivantes du g. Corbicula de leurs congénères des autres parties du globe, attendu que, « dans les espèces américaines, l'im- « pression palléale se termine par un sinus, tandis qu’elle (4) Washington, Smithsonian Institution. Décembre 1865. Un volume grand -in-8 de 92 pages d'impression, accompagné, dans le texte, de nombreuses gravures sur bois. — 380 — « est simple dans les espèces des autres pays. » La même différence existant entre les Cyrena américains de l’épo- que actuelle et ceux des autres parties du monde, il y aura lieu, selon toute apparence, de constituer un genre spé- cial pour les formes d'Amérique. L'auteur fait observer que 5 espèces fossiles de Corbicula du bassin de Paris, les C. cuneiformis, €. antiqua et C. Forbesu, ont l’impres- sion palléale terminée par un sinus, comme les espèces vi- vantes d'Amérique, et qu’il faudra, dès lors, les réunir à ces dernières. Quant au g. Sphærium, M. Temple Prime pense qu'il gagnerait à être divisé en 4 coupes génériques, caractéri- sées, la première par une coquille solide, des stries pro- fondes et des crochets arrondis (S. solidum) ; la seconde par une coquille assez solide, des stries légères et des cro- chets arrondis (S. corneum) ; la troisième par une coquille délicate et pellucide, des stries imperceptibles et des cro- chets calyculés (S. lacustre); la quatrième par une co- quille très-petite, délicate, transverse, des stries très-I6- gères et des crochets calyculés (S. Bahiense). Le travail de M. Temple Prime mentionne 114 Corbi- culadæ américains, répartis comme il suit : 8 Corbiculu vivants et 5 fossiles; 54 Cyrena vivants et 2 fossiles ; 40 Sphærium vivants et 4 fossiles; 17 Pasidium vivants et À fossile. Les espèces signalées comme nouvelles sont les Corbicula perpleæa; Cyrena regalis, C. meridionals, C. ordinaria, C. colorata; Sphærium contractum, S. par- vulum, S. Cubense ; Pisidium simile, P. ultramontanum et P. consanguineum, plus un Sphærium viridante, attri- bué à M. Morelet en nom manuscrit, et reposant sans doute sur quelque étiquette mal lue, car c’est une déno- mioation qui m'est pas latine et qui ne peut être con- servée. — 381 — La synonymie de loutes les espèces citées est traitée avec le plus grand soin, et nous n’avons que des éloges à donner à la scrupuleuse exactitude des descriptions : mal- heureusement, nous regrettons l’absence de toute dia- gnose latine, habitude anglo-américaine très-contraire aux lois de la nomenclature et à laquelle nous serions heureux de voir renoncer un naturaliste de la valeur de M. Temple Prime. Il nous reste encore une autre obser- vation critique à adresser à l’auteur. Toutes les fois qu'il change la dénomination générique d’une espèce ancienne- ment connue, il supprime le nom de l’auteur qui a le pre- mier régulièrement nommé et décrit l'espèce, pour le remplacer par celui de l’auteur qui l’a mise le premier dans le genre adopté par lui (par exemple, il nomme Cor- bicula truncata, Prime, le Cyrena truncata de Lamarck, et Corbicula cuneata, Deshayes, le Cyrena cuneata de Jo- nas). Cette façon de procéder nous semble arbitraire et souverainement injuste pour l’auteur qui a le premier ré- gulièrement nommé et décrit une espèce, car, dès lors, l'espèce lui est définitivement acquise el on ne peut la lui enlever sous aucun prétexte. De plus, elle est de nature à encourager par trop les faiseurs de genres à s’attribuer la paternité d'espèces qu’ils n’ont pas décrites, et à démar- quer ainsi, à leur profit, le linge scientifique d'autrui. Enfin, au point de vue pratique, elle n’est suivie que par un très-pelit nombre de naturalistes, dans lesquels nous ne trouvons guère à citer que MM. A. d'Orbigay et Bourgui- gnat, tandis que l'immense majorité des nomenclateurs actuels adopte le système contraire. Si la théorie que nous combattons Ctait universellement adoptée, l'un de ses premiers effets serait de bannir complétement de la no- menclature malacologique les noms respectés de Linné et de Lamarck, car on pourrait facilement alors ne laisser — 382 — subsister aucune de leurs dénominations génériques. En outre, dans certains cas que nous pourrions citer, on ver- rait quelques Mollusques porter deux fois le nom du même auteur, qui semblerait ainsi s'être dédié une espèce à lui-même, ce qui est formellement interdit par les lois de la nomenclature. Au reste, nous en appelons, sous ce rapport, de M. T. Prime à M. T. Prime lui-même, puis- qu'il se décide, avec raison selon nous, à nommer Sphæ- rium modioliforme, Anton, le Cyclus modioliformis de Jauteur allemand, alors qu’il devrait, pour être consé- quent avec le principe que nous attaquons, cataloguer l'espèce comme S. modioliforme, Prime. Au résumé, le nouveau livre de M. Temple Prime est un consciencieux travail, que nul mieux que lui n’était à même de bien traiter, et les naturalistes qui s'occupent de l'étude des espèces fluviatiles le liront avec d'autant plus d'intérêt qu'ils ÿ trouveront, à l'appui des descrip- tions, les figures gravées sur bois d’un grand nombre de Corbiculadæ qui n'avaient pas encore été représentés. H. Crosse. Études critiques sur des Brachiopodes nouveaux ou peu connus, par FI. Eugène BDeslong- eHhauaps (1) : Dans ce travail, l’auteur décrit comme espèces nouvelles (4) Paris, août 1862 à novembre 1863, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24. Trois fascicules in-8°, réunis en deux ca- hiers, et comprenant 88 pages d'impression et {2 planches litho- graphiées par l’auteur. — 353 — les Thecidea complanata, Spiriferina rupestris, Rhyncho- nella fallaæ et Crania Gumberti, du lias moyen de Nor- mandie; le Æhynchonella frontalis, du système oolithi- que inférieur ; le Terebratulina disculus et Thecidea Guerangeri, de l’oxfordien supérieur ; l’Argiope pes-anse- ris, de la craie de Meudon; le Terebratula (Kingena) Raincourti, du calcaire grossier des environs de Paris ; le Terebratella aratella, de la grande oolithe du Calvados; les Terebratula (Waldheimia?) Verneuili, Terebratula Jau- berti et Rhynchonella meridionalis, du lias d'Espagne. Il figure, pour la première fois, des Brachopodes très-inté- ressants, tels que les Discina Babeana, d'Orbigny, des environs de Langres, dans les grès les plus inférieurs de la série dé l’infrà-lias correspondant aux couches à Avi- cula contorla; Terebratula Ferryi et Rhynchonella par- vula, E. Deslongchamps, de l’oolithe inférieure; Terebra- tula (Waldheïmia) Leymeriei, Cotteau, du Kimmeridge- clay; Lingula oxfordiana, d’Orbigny, de l’oxfordien des environs de Nantua; Terebralulina Clementi, Coquand, de la partie supérieure de la craie du S.-0. (étage Campa- nien), d'Aubeterre (Charente); Rhynchonella vesicularis, Coquand, de même provenance; Terebratula (Epithyris) Brebissoni, Eug. Deslongchamps, de l’oolithe inférieure du Calvados, et Rhynchonella elegantula, Bouchard, ms. (R. concinnoides, du prodrome de d’Orbigny), du forest- marble du Boulonais. Il donne également des détails fort intéressants sur la structure de l’appareil apophysaire, chez quelques Brachiopodes fossiles peu connus. Cet ouvrage présente un double intérêt, d’abord à cause du texte lui-même. qui émane d’un des naturalistes qui connaissent le mieux nos Brachiopodes fossiles de France, et ensuite à cause des planches que l’auteur a — 38k — exécutées lui-même, et qui présentent, dès lors, une double garantie, en ce qui concerne l'exactitude des espèces représentées. H. Crosse. Documents sur la Géologie de la Nouvelle- Calédonie, suivis du catalogue des roches recueillies dans cette île par MM. Jouan et E. Deplanches, et de la description des fossiles trinsiques de l’île Hugon, dépendance de cette colonie, par M. Eugène Deslongehamps (1). Après quelques détails géographiques et topographi- ques intéressants sur la Nouvelle-Calédonie , l’auteur ex- pose les données, très-insuffisantes encore, que la science possède sur la géologie de notre colonie, mais desquelles il semble résulter que les terrains de cette île présentent une grande analogie avec ceux de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande. L'auteur décrit et figure, comme prove- nant des terrains triasiques de Ja petite île Hugon, les es- pèces nouvelles suivantes : Turbo Jouani, Spirigera? ca- ledonica et S. Planchesi. Pour cette dernière espèce, nous croyons qu'il serait plus régulier de l'appeler S. Deplan- chesi, si, comme nous le supposons, le nom de lofficier de marine, à qui elle est dédiée, s’écrit Deplanches et non De Planches. H. CROSSE. (4) Paris, 1864, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuiile, 24. Brochure in-8° de 50 pages d'impression, accompagnée d’une planche Lthographiée par l’auteur et d’une carte. — 385 — Notes paléomtologiques, Par M. Eugène Des- longchamips. — ?° article, contenant : 6° Note sur la délimitation des genres Æroehotoma € Ditremaria (|). L'auteur pense que le nombre des genres actuellement compris dans les Haliotidæ ne répond que très-imparfai- tement aux nécessités de la division naturelle des êtres dans celte famille, et que l’on doit y établir beaucoup plus de coupes génériques que celles qui sont admises au- jourd’hui. Il croit, notamment, que, pour les Pleurotoma- ria à entaille très-étroile et en même temps très-longue (Stenotæniatæ de M. Eudes-Deslongchamps père), absents dans les terrains anciens et dans le lias,et ne commençant à se montrer que dans les couches les plus basses du sys- tème oolithique inférieur, il y a lieu de constituer le nou- veau genre Leptomaria (type L. amæna, Deslongchamps). Il propose également le nouveau genre Cryptæniu (type C. heliciformis, Deslongchamps) pour un autre groupe de Pleurolomaria à forme arrondie et ramassée, à test presque toujours lisse ou à peine ornementé, à entaille très-courte et à bandelette apparente sur le dernier tour seulement, et cachée sur les tours précédents par le déve- loppement de la coquille. Il n’admet plus, par consé- quent, dans Le g. Pleurotomaria restreint, qae les espèces dont l’entaille est large et dont la bandelette n’est jamai,s dissimulée par les tours de spire. L'auteur pense qu'il y a lieu de séparer nettement les (4) Paris, 1865, chez F. Savy, libraire, rue Hautefeuille, 24 Brochure in-8 de 14 pages d'impression, accompagnée d'une planche lithographiée par l’auteur, 27 — 386 — Ditremaria des Trochotoma et qu'on ne doit conserver dans le premier genre que le Dutremaria globulus, Eudes- Deslongchamps, de la grande oolithe de Langrune, et le D. quinquecincta, Liet., du coral-rag de Saint-Mihiel et du Wurtemberg, c’est-à-dire les espèces qui présentent, à l’état normal, en guise d’entaille respiratoire, deux trous ovalaires allongés, réunis par une scissure transversale. Les autres Ditremaria de d’Orbigny ne seraient que des Trochotoma incomplétement adultes, recueillis au mo- ment où l'animal, tout en commençant à produire une en- taille nouvelle, n’a pas encore oblitéré lentaille an- cienne, état purement transitoire qui ne saurait être pris pour un caractère générique sérieux. Cette brochure mérite l'attention des naturalistes, car elle traite plusieurs points douteux de l'histoire naturelle des Haliotidæ, c’est-à-dire d’une des familles les plus in- téressantes de l’ordre des Gastéropodes. Nous ne relève- rons qu'un seul fait. L'auteur divise la série des fla- hotidæ, à forme trochoide, en 2 sections, celle des coquilles non nacrées et celle des coquilles nacrées, la première comprenant les Scissurella et les Woodwardia. Nous lui ferons observer qu'il résulte d’une observation faite par M. Gwyn Jeffreys que les Scissurella ont le test nacré, ainsi qu’on peut sen apercevoir en brisant avec soin une espèce vivante, et que l’extrème minceur du test, Ja ténuité de la couche nacrée et les dimensions presque microscopiques des espèces vivantes ont seules jusqu'ici empêché la constatation facile de ce fait scientifique inté- ressant, qui permet de considérer comme nacrée à l’inté- rieur de l’ouverture l’universalilé de la famille des Halio- tidæ. Nous avons d’ailleurs signalé, dans un de nos précé- dents numéros, l’importante observation de l’auteur an- glais. H. CROSsE. — 387 — C€onchologieal notes, by WW. HE, Dai. — N° 1. Notes on @etopus puaetatus, Gabb. — N° 2. On à mew subfasily Of fluviniile Mollusea (Notes conchyliologiques, par wv. HE. Dati. — N° 4. Note sur l’'&ctopus punetatus, Gabb. — N° 2. Sur une nouvelle sous-famille de Frel- lusques fluviatiles (1). I. Les mandibules de l’Octopus punctatus, Gabb, res- semblent à celles de l'O. tuberculatus, Blainville : la for- mule dentaire est 5.5.5. Le rachis se compose d’une dent centrale à 5 pointes et de 2 denticules latérales simples. Les deux premières dents latérales sont pourvues d’un cro- chet simple : la troisième forme une plaque rhomboïdale avec une petite pointe recourbée. — Le docteur Cooper a découvert, dans les environs de Santa-Cruz (Californie), un Helix nouveau, qu'il nomme AH. sequoicola. IT. L'auteur établit la sous-famille des Pomplolidæ pour une petite forme très-curieuse de Mollusque fluvia- tile de Caïifornie, nommée par M. Lea en 1856 (Procced. Acad. of nat. sc. of Philadelphia) Pompholyx effusa et considérée par MM. Adams comme rentrant dans la famille des Limnæidæ. 1 semble même croire qu'il y aurait peut être lieu d’en faire une famille spéciale, en présence des singuliers caractères de l’animal qui porte deux longs tenlacules oculifères et présente, en (4) San-Francisco, 1866. Brochure in-8° de 5 pages d'impres- sion, accompagnée de deux figures sur bois, dans le texte (ex- trait des Proceedings des 5 et 10 mars, et 21 mai 1866 de l’Aca- démie des sciences naturelles de Californie). — 388 — outre, une deuxième paire d’yeux placée à la base inté- rieure de ces mêmes tentacules. En présence de l’organi : sation si anormale que l’auteur nous annonce, nous nous demandons si l'observation a été bien exactement faite et si l’on n'a pas pris, par hasard, des taches pour des yeux. En tout cas, il serait fort à désirer que quelque anatomiste américain étudiàt avec soin cette forme curieuse. La co- quille est déprimée, paucispirée , planorbiforme : son dernier tour de spire est très-grand. La columelle est droite et sans pli. La seule espèce connue est d’un ton corné verdàtre, chez les individus frais. Nous voyons avec plaisir augmenter le nombre des na- turalistes californiens, car cette partie de l’Amérique aura longtemps encore, nous le croyons, de curieüses nouveau- tés à offrir à ceux qui étudieront avec soin sa faune mala- cologique. H. CROSSE. ERRATA. Pages. Lignes. 130, 7, au lieu de Rulao, lisez Kulao. PI.IX, fig. 8, — R. Duclosi, Souverbie, — R. Duclosi Mont- rouzier. 220, 10 — rapprochements — rapprochement. 225, Lt; — pafaitement, —. parfaitement. 228, 928, — Kæœninghaus, — Hæninghaus. 268, 14, — communesla, — communes à la. 313, 13, — Zugler, — Ziegler. 817,8, — classer, — placer. 314, 22, — naturalites, — naturalistes. — 389 — LISTE des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume XIV du JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE. Blanford (W. T.). Mayer (C.). Cox (C.). Montrouzier (le R. P.). Gassies. Morelet. Heukelom (Van). Paiva (De). Hidalgo. Paulucci (M.). Le Mesle (G.). Semper (0.). Mabille. Souverbie. Marie (E.). Weinkaufr. LISTE DES NOUVEAUX ABONNÉS, Bioene EN) NS MA RARR , Paris. PSbhe ER EN RSS MCasseh Gandoiphe.-""e4 Re." , 1, , … Rañisi Jac0 GET Le LV OuRTE: Morlet (cap. L.). . . . . Neuf-Brisach. NOUBLE ARE re PME AnS Ponssiy Soler«ll.).… . : … .;1,,.Mahon. Mheatley (CPMY 7. + . .‘"Ph@nixville, Bibliothèque de la faculté des DSCIENCES. + … Bordeaux. Biblioteca della R. HA ee gli studii.® . :.. pme Naples. TABLE DES MATIÈRES. TOME XIV. Anatomie du genre Seplifer, par P. FISCHER. . . Études sur la faune malacologique de Saint-Jean-de- Luz, de Dinan et de quelques autres points du littoral océanien de la France, par J. MABILLE Examen critique du groupe des Helix cariosula, Mayrani, candidissima et Bætica, par d. B. Gas- SIES OR at ce LS DOM AA RE Note sur l'identité des He Fodx hoevei, Deshayes, ct L. mirabilis, Dunker, par F. van HEUKELOM. Note relative aux genres Balea et Temesa, par 0. SEMPER A NT ue ee e 0 . e . . Description d'espèces nouvelles provenant d’Austra- lie et des îles Salomon et Norfolk, par 4. C. Cox. Description d'espèces nouvelles provenant de la Nouvelle-Calédonie, par 3. B. Gassies. : Description de coquilles terrestres nouvelles, par H. CROSS NE CR TE ARE Description d'espèces appartenant à la faune mala- cologique de l’Indo-Chine, par A. MoRELET. Note sur les Volutes operculées et catalogue des espèces vivantes qui appartiennent au genre Ly- ria, par H. CRoSsE. . . NU IAE Note complémentaire sur l’ ser du Chrysostoma Nicobaricum, Gmelin , par H. CROSsE. Observations sur la faune malacologique de la Co- chinchine et du Camboïje, comprenant la Pases, — 391 — description des espèces QUES par J. MA- BILLE Ct LE MESLE. . . ot ne Descriptions d'espèces nouvelles l Ne calé- donien, par SOUvERBIE (14° article) et Monrrou- ARAR A MAONANUICIe) 0 0 EN Description d’un Hélicéen nouveau des Philippines, DRUSEMBER. D 4 té ue. Le Coquilles nouvelles recueillies par le D' Fr. Welwitsch dans l'Afrique équatoriale, et particu- lièrement dans les provinces portugaises d’An- gola et de Benguella, par A. MORELET. . . Description d'espèces nouvelles, par H. CROSSE. . Note relative à la Syndosmya strigilloides, Vaillant, DAMON SEMPER. :. 3 ; PMR Description d’un Rimula de | Ne PIE Cannes accompagnée d'observations sur la valeur du genre, et du catalogue des espèces vivantes, par HPSCROSSE TS Se Rene RS SES Les classifications trop exclusives et leurs inconvé- ments} par H° CROSSE. . Nouveau supplément au catalogue des ape ma- rines recueillies sur les côtes de l'Algérie, par EC EINCADER AE "ne ARE EN ne, Descriptions d'espèces nouvelles de l’Archipel calé- donien, par SOUVERBIE (15° article) et Monrrou- ZERO Oncle) Ne is Nat. Descriptions d’élicéens nouveaux des DU ES par O. SEMPER. . : EME : Note sur la distribution géographique des Ro podes aux Antilles et description d'espèces nou- velles de la Guadeloupe, par H. Crosse et P. Fis- CHERS UP En A Sd LE Description d'un Cyclophorus nouveau, par J. Gox- Pages. 155 165 166 ZALEZ HiDALGO. sata a ous Description d’un Murex nouveau de l’Adriatique, par EH. /CROSSE Ou Mr EE At La Le Anatomie des Fistulanes, par P. FISCHER. . . . Note complémentaire sur le Lyria deliciosa et son opercule, par H. Crosse et E. MARIE. . . . Note sur deux espèces terrestres de Cochinchine, par MW: TaBEANFORD, sus ménage 28 Description de dix espèces nouvelles de Mollusques terrestres de l'archipel de Madère, par M. po Cas- FELLO DE: PAIVAS: ncaae s meñtdiadle Description d'espèces nouvelles de la République de l’Équateur, par J. GonNzaLez HipALGo. . . . Note sur les Mollusques operculés terrestres des îles Pelew ou Palaos, par H. CROSSE. . . . . . Note relative aux genres Arinia et Moussomia, par HÉPCROSSE Sir nt noel TRE Description d'espèces nouvelles de la Rébablaue de l'Équateur, par H. CRoSSE. . . Paléontologie. Description d'un Murex fossile du terrain tertiaire subapennin de la vallée de l’Elsa (Toscane), par M: PAUELGCT. 4.7 Mu Me M See Description de coquilles fossiles des terrains ter- tiaires supérieurs (suite), par C. MAYER. . 67, Notice sur la nomenclature de quelques espèces fos- siles des terrains tertiaires, par Ô. SEMPER. . Diagnoses de Bélemnites nouvelles, par C. Mayer. 99) 994 276 998 — 393 — Bibliographie. a. MOLLUSQUES VIVANTS. Monographia Pneumonopomorum viventium, sistens descripliones systematicas et criticas omnium hujus ordinis generum et specierum hodie cogni- tarum, accedente fossilium enumeratione. K: 1 Supplementum secundum. — Auctore L. Pretr- FER (1865). j 3 { $ British Conchology, or an HA Crant of the Molüsen which inhabit the Bristish isles and the surroun- ding seas.— Vol. ITT. Marine shells, by 3. GWyx JEFFREYS (1865). u CARRE Malacologie de l'Algérie, ou Histoire nétutéie des animaux mollusques terrestres et flaviatiles, recueillis jusqu'à ce jour, dans nos possessions du nord de l'Afrique, par J. R. BourGUIGNAT (1865). : : Novilates conchologicæ. A biluee _ Dee bung neuer Conchylien, von D' L. PFEIFFER. — IT. Abtheilung : Meeres-conchylien. Heraus- gegeben, von D' W. DunkER (1865). . On the homology of the buccal pars of the Mollusca. — On the operculum and its mantle (lobus oper- culigerus, pomatochlamys), by O. À. L. Môrcx (1865 ). A Al Be je Contributions to Hohholos gy ; — vol. III. Syno- nymy of the species of Strepomatidæ of the Uni- ted States ; with critical observations of on their affinities, and descriptions of land, fresh water and marine Mollusca, by G. W. Tryon (1865). . Pages. 86 90 JA 95 =roUpEe Notice of a collection of Nudibranchiate Mollusea made in India by Walter Elliot, with descriptions of several new genera and Species, by J. ALDER and À. Hancock (1864). - Enumerazione dei Molluschi del golfo di Trieste , per À. Srossicx (1865). PER 4 Notes on some Molluscous animals from the seas of China and Japan. — On the animal and affinities of Fenella, with a list of the species found in the seas of Japan. — On some new genera and spe- cies of Mollusea from the seas of Japan. — On some new genera of Mollusca from the seas of Japan. —- On the species of Hitridæ found in the seas of Japan, by A. Apams (1865-65). Catalogue of the specimens of the Australian land- shells in the collection of J. C. Cox (1864). . Fois sur la famille des Tridacnides, par . VAILLANT (1865). ! es to indian Malacology, by w. 44 H. BLanrorp (1860-65)... . . . . 201, On indian species of land-shells belonging to the gonera Helix and Nana. — Descriptions of Cremnobates Syhadrensis and Lithotis rupicola, two new gencric forms of Mollusca inhabiting cliffs in the western Ghats of India. — On the classification of the Cyclostomacea of eastern India, by W. BLanrorp (1805-64). . Mollusques nouveaux, litigieux ou peu connus, par J. R. BouRGuIGNAT (1865-66). . . 211, Proceedings of the scientific meetings of the zoolo- gical Socicty of London, for the year 1864 (1865). Pages. 96 190 — 395 — Mittheilung des Hrn. von Martens über neue mexi- canische Landschnecken. — Mittheilung uber neue Cyclostomaceen und Helicinen aus dem indischen Archipel.— Diagnosen neuer Arten von Heliceen aus dem indischen Archipel. — Diagno- sen neuer Heliceen aus dem ostasiatischen Ar- chipel. — Mittheilung über neue Landschnecken aus Ostindien (1863-65). à Malakozoologische Blätter von L. PFEIFFER 1869, 1865, 1864, 1865). PR TE American Journal of Conchology, edited by G. W. Tryow (1865). a GS Catalogo dei Molluschi raccolti dalla missione italia- na in Persia, aggiuntavi la descrizione delle spe- cie nuove Oo poco note, per A. Issez (1865). Dei Molluschi raccolti nella provincia di Pisa, per À. Issez (1866). 3 : ; Zoologische Miscellen von G. de Franeufeld 1863 ). Nouvelles Miscellanées malacologiques, par M. Pala- dilhe (1866). me hi 2 On the emtic value of the organs which Rire been employed as faundamental characters in clas- sification of Mollusca. — On the limits of the subkingdom Mollusca, by O. A. EL. Môrch (1865). abs : Novitates conchologicæ.— ir IL, — Mio graphie der Molluskengattung Venus, Linné, von E. Rœmer (1864-66). Monograph of American Cor oui en at fossil), prepared for the Smithsonian Institution, by TEMPLE PRIME (1865). . Conchological notes, by W.H. Dazc.— N°1. Notes Pages. 919 — 396 — on Oclopus punclatus, Gabb. — N° 2. On a new subfamily of fluviatile Mollusca (1866). . . . b. PALÉONTOLOGIE. Description de fossiles des terrains crétacés, par C. Mayer (1865). . : SE RAA Breve cenno di richerche RAD A ed organo- grafiche intorno ai Brachiopodi terziarii delle rocce Messinesi, per G. SEGuENZA (1865). Description des animaux sans vertèbres découverts dans le bassin de Paris, pour servir de supplément à la description des coquilles fossiles des environs de Paris, comprenant une revue générale de toutes les espèces actuellement connues, par G. P. DEsHAYyeEs (t. Il et IE, 1861-66). Rapport sur les progrès de la géologie et de la pa- léontologie en France pendant l’année 1864, par G. CoTTEAU (1866). . PE ÿ Études critiques sur des Brachiopodes nouveaux ou peu connus, par Eugène Eunes-DESLONGCHAMPS (1803-64). ù : Documents sur la géologie de M None etais suivis du catalogue des roches recueillies dans cette île par MM. Jouan et Deplanches, et de la description des fossiles triasiques de l’île Hugon, dépendance de celte colonie, par E. DESLONG- CHAMPS (1864). ) Fe à Notes paléontologiques, par E. DESLONGCHAMPS. — 2° article contenant : 6° Note sur la délimitation des genres Trochotoma et Ditremaria (1865). Pages. 91 95 182 O1 O0 19 904 989 —" NT = Variétés. Curiosités bibliôgraphiques. — Une mystification scientifique au xvur° siècle, par H. Crosse. Un Mollusque bien maltraité, par H. CROSSE. . Essai sur la pharmacie et la matière médicale des Chinois, par O. DEBEAUX (1865). . Les vulgarisateurs en matière malacologique, par H. CROSSE. Nouvelles. Voyage de M. Dohrn. Voyage de M. Le Mesle. Voyage de M. Grœffe. . Néerologie. Mort de MM. Gratiolet, Valenciennes, Vérany, Caillet, Duval, Bouchard-Chantereaux, Cuming, Woodward, Reeve, Cantraine. . ! Mort dede POrLe CR EAU ENT MESA LAS Liste des personnes qui ont concouru à la rédaction du volume XIV du Journal de Conchyliologie. Liste des nouveaux abonnés. Pages. 212 919 920 Qt 19 © © — 398 — TABLE PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. a. MOLLUSQUES VIivANTS. AcuarINA Bandeirana, Morelet. — barbigera, Morclet. . — Bayaona, Morelet. . — colubrina, Morelet. . — liortensiæ, Morelet. —— Lowei, Paiva. — monticola, Morelet. . — Paivana, Morelet. — petrensis, Morelet. — polychroa, Morelet. . — specularis, Morelet . — strigosa, Morelet. — Tavaresiana, Morelet. . — Welwitschi, Morelet. — zebriolata , Morelet. ACHATINELLA glabra, Newcomb. . — lurida, Pfeiffer. . — obeliscus, Pfeiffer. AmpuLLARIA Martinezi, Hidalso. . ARGioPpe Antillarum, Crosse et Fischer... — Schrammi, Crosse et Fischer. . ARINIA (G.). HARAS — scalatelia, Dohrn. . BALEA (G.) . Bucesra (G.). Buzimus Artensis, Gassies. . — chromatellus, Morelet. — jaspideus, Morelet: — subula, Pfeiffer. — Welwitschi, Morelet . Pages. 156 160 157 157 159 339 160 158 161 158 159 160 157 156 158 ) 42 A 345 970 269 351 352 &1 311 50 154 155 129 155 — 9399 — CANCELLARIA (G.). . . . CHiron discolor, Souverbie. —. insculptus, Souverbie. — obscurellus, Souverbie. . — subassimilis, Souverbie. — tuberculosus, Souverbie. . Carysosroma Vicobaricum, Gmelin. CLipiopnora (G.) . . . CocuLosry£a Dattaensis, Semper. — Elisabethæ, Semper. . — halichroa , Semper. CoELODON ({G.). . . . é CoLUMBELLA ?sabellina, Crosse. . . — lactescens, Souverbie. . — troglodytes, Souverbie. . Éormieutanæ (EF). atiuate: CREMNOBATES (G.). . . . . . CycLopnorus Crosseanus, Hidalgo. _ Hidalgor, Crosse. = Martinezi, Hidalgo. . CYCLOSTOMA Gueslierianum, Gassies. Cycroropsis (G.). . TRUE TO ED CycLorus Pazi, Crosse. . . — Perezi, Hidalgo. . Doripopsis (G.). . . sn Shin tt. ENNEA pupæformis, Morelet. FisTucana (G.) . AREAS Fusus longurio, Weinkauff. , . . HEORISSA (Guen, Hinioninz (F.) . 2: : , 1, Hewisivus Baudonianus, Mabille et Le Mesle. — Cambodjensis, Reeve. . . HELIx Alleniana, Paiva. . . . . — Annamitica, Grosse et Fischer. &=: aridorum, Cox. + : th, Pages. DD en NO NO ND NO NO mm = O1: Ot Qt + © co D À + © œ D 1 ES li LE — 400 — Heuix Barbozæ, Paiva. . Bocageana, Crosse. Bœtica, Roossmässler. … Cailleti, Crosse. . Cambodjensis, Reeve. candidissima, Draparnaud. cariosula, Michaud. . Coxi, Crosse. . flosculus, Cox. Gomesiana, Paiva. Greenhilli, Cox. . Hidalgoiana, Grosse. . Kanakina, Gassies. . latina, Paiva. . Lienardiana, Crosse. Luseana, Paiva. . Mabillei, Crosse. . Maresi, Crosse. Mayrani, Gassies. nautiloidea, Cox. Pittæ, Paiva. Primeana, Crosse. splendescens, Cox. Urarensis, Cox. . Welwitschi, Morelet. HyPSELOSTOMA (G.) . KALINGA (G.). . KENNERLEYA (G.). LepropomaA achatinum, Crosse. — Mouhoti, Pfeiffer. . LETOURNEUXIA (G.). Limvæa Crosseana, Mabille et a ie succinoides, Morelet. . LirnorTis (G.) . Lucia mirabilis, Dunker. — 401 — Lucixa Voorhoevi, Deshayes. va (Ge) NE ne een 2 10 où FN 0408, 443% | MADRELEA (Gene el 2 ON Ro 07 MeLcampus Montrouzieri, Souverbie. . . . ,. . . 148 MoxocoxpyLæa Cambodjensis, Petit. . . . . . 1922 Monoconpyzus exilis, Morelet: : .: .: . . . ,. 63 — tumidus, Morelet.." "2" 1600462: 0429 MoxoponTa Fischeri, Montrouzier. . . . . . . 142 MIDUSSONEA (Gr) ce ou ee Qioes 2 2e NN Out — tyog, \Semper: "se" + ET, CUT LU PO Murex Weinkauffianus, Grosse. . . : -. . . . 274 Nana Doifi}a; Semper. +857 tu ns 3. 7208 Narica foveolata, Montrouzier, . . . . . . . 138 NavicEzLA Moreletiana, Gassies. . . . . . . . 52 NER1TrINA! Arfensis, Gassies. #42. GE) 27, SMS — COSUUIOIO, ASSORTIE TR ATEN re 09 Oposromia interstriata, Souverbie. . . . . . . 255 OPISTHOSTOMA (Cr. }e + où 4 4 4 LON, 2042578202 Paraina alata, Sempers 4 4 : « « : + .:. "348 —. dimorpha, Semper. -.... : + : . . . 349 —. Dohrn, Semper”., + + + + +. ;7 1.257 850 —. Anflatula, Semper. :° + 7... . .-1."349 —. . damellata, Semperse à 7 RSS SMS —, -Moussont, Semper. à « «+ + + ,,, 1350 =, , DAUIQ, SEMPÈLR,. eee. ERATEIM IT TENTE —. polymorpha, Semper,. . . + ,. . . . 349 =" DUPU y SEMPETI Le LAINE LITE EN TES 9 a. . NUS, SERPENT EPA LR EE 09 ——, PYRDAS I SEMPETE on ete Re et TI PS et IMAINUENS, SÉMpErS , er URL eee ts UN NO Sig, SeMpers 2: OMS RUES 49 — striolata, Sempers ©. 4° « 410,850 — Wilsoni, Semper. F1 2989 Pazupina Cambodjensis, Mabille € et Le Meslé APE © 5 —. 20 “ÆEgriesi,; Morelets et 1e 0436 28 / / / — 402 — Pazupina Fischeriana, Mabille et Le Mesle. . Paysa Angolensis , Morelet. . — globosa, Morelet. — Welwitschi, Morelet. lrsiprum Watsoni, Paiva. PompxoLyx (G.). : Pupa canaliculata, Crosse. . — Wollastoni, Paiva. . RimuLa (G.). — Mariei, Crosse. Rissorna Duclosi, Montrouzier. — exasperata, Souverbie. — funiculata, Souverbie. — spiralis, Souverbie. . ScaLariA À /geriana, Weinkauff. — Cantrainei, Weinkauff. — subauriculata, Souverbie. SciSSURELLA (G.). . SEPTIFER (G.). . SPHÆRIUM (G.). SPIRACULUM (G.). . STRIGILLINA lactea, Dunker. Syxposmya strigilloides, Vaillant. TEMESA (G.). Tagcipium Barretti, Dale. Tripactinæ (F.):, -. } tas Trocaus Reever, Montrouzier. . — scrobiculatus, Souverbie. Unio delphinus, Gruner. — micropterus, Morelet. — venustus, Morelet. . UrocycLus (G.). VERONICELLA Crosseana, Mabille à js Mesle ÿ VrrriNa Bocagei , Paiva. — Cochinchinensis, Marelol 147, — 4h03 — Virrina planilabris, Cox. . VozuTa deliciosa, Montrouzier. Zoxires Benoiti, Crosse et Fischer. — Bourquignatianus, Mabille et Le Mésié — Ramburianus, Mabille et Le Mesle. — subfulvus, Gassies. . b. PALÉONTOLOGIE. BELEMNITES avena, Dumortier. — bifer, Mayer. L — Charmouthensis, Mayer. — Clucyensis, Mayer. — compilator, Mayer. — dactyletron, Mayer. . —— elegantulus, Mayer. . 2 Fraasi, Mayer. — Franconicus, Mayer. — fusulus, Mayer. — Gillieroni, Mayer. — Gundershofensis, Mayer. — Harleyi, Mayer. . — Heeri, Mayer. — idoneus, Mayer. — Laryi, Mayer. . . . — Merceyi, Mayer. . — mixtus, Mayer. — modestus,:.Mayekssyset eus — Munsteri, Mayer. a obesulus, Mayer. . =. Plillipsi, Mayer. — Pictaviensis, Mayer. . — Picteti, Mayer. = Privatensis, Mayer. - pumiho, Mayer. — 04 — BELEMNITES recurrens, Mayer. . Schlænbachi, Mayer. Stoppant, Mayer. Waageni, Mayer. CarDium commune, Mayer. Brocchii, Mayer. Danubianum, Mayer. Darwini, Mayer. . Gallicum, Mayer. . Girondicum, Mayer. . Grateloupi, Mayer. . . Leognanense, Mayer. Saucatsense, Mayer. . CRYPTÆNIA (G.). DiTREMARIA (G.). . LEPTOMARIA (G.). Murex Veranyi, Paulucci. . Paysa Boissyi, Crosse. . TrOCHOTOMA (G.). TurRITELLA aspera, Sismonda. — —— — PARIS. — MP. DE MINC Ve BOUCHARD-HUZARD, RUE DE L'&PERON, 5. — 1866. Bellardii, Mayer. lœævissima, Mayer. Sandbergeri, Mayer. . Sismondai, Mayer. FIN DU TOME QUATORZIÈME. UN 9 1097 Pages. 309 398 308 363 68 67 71 69 72 72 71 73 75 389 386 389 64 189 386 172 174 174 175 176 Journal de Conchyhologie. 1866. Pia 1 1 Arnoul Et. ÎTrp Becquet Aaris. 1. Helix Lienardiana , Crosse. | 4. Helix Bocageana , Crosse, D dans, "155 1h" Caillet, FN nt ut PNR 6. H.__ Mabille, CA i x » J "rie LE - si AU : Î : ‘ { + Journal de Conchyliologie. 1866. Een 3 2 SAS ENS Arnoul lite. lp. Becqiet Paris. . Murex Veranyi, Paulucer. BMP à pupa , Semper. . Cardium Saucatsense, Maver. CP incl GE, TRAME polymorpha, C._____ Brocchi, DU lame Journal de Conchyliologie. 1666. 2 : 3 4 Arnoul ZA. Le. Becquet Paris Murex Veranyi, Paulucci . Turritella Sismondai , Mayer. Turritella Sandb ergeri, Mayer. Re, aspera, Sismonda. D Rillrdn, D Jenissima, = Cardium Girondicum, Mayer. Dre Leognanense PR œ NN og Cr Ale PAIE S. 4, Journal de Conchyhologie. 1866. RIRE QE Arnoul li. Jp. Becquet Parts. NPA ONMEMDE SMS CREER ET | ( Voyez p.10.) PR RENE | 2 | : CR LUE INT Te à : à \ : : +4 4 DONS RME M: se | Ê … à HAS D ERA l | DROLE es . . = -. in L h = : # d D Rue $ . | ï Le rh AL Se 1 ï 1 d : n ë 4 A ci QE ; J | À te 4 : 0 D ) AUME TU LRO : ru h ALT ñ = HUE n ÿ [ARR ui (] £ pe ! ; PR TON ALS Her Ur RE rot 2 vd ve GE = MÉAAOUEEMLE AE Vale EN Fa | ET ( | EF ASE AUE US . . k x " : Ê À Fo ANT : | es te Lab ÿ DATA : Dci A }A1hre à h TN Ut « 1Nru Ÿ ‘» M | fe A v Lier " Ï r: : n Lt A LEUR é J'IxQUE CPC AIS fx L LA 4Ÿ: 04 cs Mots » ' = +. r DE = e " ; 4 les À 4 : *: t U D ’, = ' | 2 jé eh" à 1 # LOT , 0 ' 1 à Te h Fe Si " A LE Pr RES PRE TE ALES 1 DOTE" 1 : è OS DEP Ma AE ui . Q 1 Or Journal de Conchyliologie. 1866. PLV 4 2 2 4 je: 7: 7 || Aurmbert litk Împ. Becquet Paris : Cochlostyla Dattaensis, 0.Semper. | 5. Leptop oma achatinum, Crosse. Palaina pyramis, 0. Semper. 6. Pupa canaliculata, Crosse. lu Moussoni, _____ ARimula Martel, Crosse. | Fusus longurio, Weinkautff 8. ChrysostomaNicobaricum, (Opercule). | n ni Lie | LA LA” ni NERO Ps): EL ‘à DRE L M n Le ni Da cel LU OMR (LME Our "à NE MR PRTt ON NAT Tr. LA le L * ti A ARE YA HET JU ou CU mer à Journal de Conchyliologie. 1866 PM 2 13 CA ne Lumberé lit Lg Becquet Paris 1. Melampus Montrouziert, Souverbie. | à. Columbella lactescens, Souverbie o Scalaria subauriculata, ____ | 6. Narica foveolata, Montrouzier. 5. Voluta deliciosa, ( Opercule). 7. Monodonta Fischeri, 4 Columbella troglodytes, Sourerhie ll8 Mrochuis Feevel, 9. Trochus scrobiculatus, Souverbie. Journal de Conchyliologie. 1866. 1 Î 9 2 Humbert it Lip Becquet, Paris. 1, Hemisinus Baudonianus, Mabille etLeMesle. | 5. Limnea Crosseana, Mabille et Le Mesle Dent Cambod) ensis, Reeve. 6. Zontes Bourguignatianus, —_-— Pac 3.Paludina Fischeriana, Mabille etLeMesle . 7 Z. = Rambunanus, He RE Cambodjensis nn. 8. Columbella isabellina, Crosse. Journal de Conchylologie 1666 . PLV Arnoat Là np_Becquet Parts. 1. Helhx (Corasia) hahchlora, 0. Semper Æ Murex Wemkauffianus , Crosse. PAPAS (GC. )Ehsabethæ, 5 Cyclophorus Martinez1, Hidalgo 3. Namna duita, 0 Semper Se Aréope Schrammi Crosse et Fischer. f Aréope Antillarum , Crosse et Fischer Journal de Conchyliologte. 1866. PEUX Âumbert lith Lmp. Brcquet, Paris. Chiton discolor, Souverbie . 6. Odostomiainterstriata, Souverbie. C.____ subassimilis, 7. Rissoina funiculata , C._____ tuberculosus, DR Ticlust, C.____ obscurellus, 9. R. spiralis , D insculptus a 10. R. exasperata, \£ | in L #1! à \ ( r f } 1 Et f L L R Li re ; , À Le [l h Journal de Conchyliologe 1866 . EE c{rnoul Léh. mp Becquet ,Faris 1. Palama alata, 0. Semper 5 Padaina ringens, 0. Semper 2 NP lamellata, TA dimorpha, 3. -P.___-patula, T dE - sinigata, LE Wilson, 8 Arima scalatella, H.Dohrn 9. Moussoma typica, À. Semper. Journal de Conchyliologie. 1866. 4 [= Le) T | | de Tnp Brcautt Ze JS Arnoul del. y. Achatina Lowei , Paiva. | 6. Helix Gomesiana Paiva. 2. Pupa Wollastoni, = M Eu e ee 3. Pisidium Watsoni, ___ | ST PATOUZE, 4. Vitrina Bocagei RER | nd 'mifuseanx, 8 Holy Pile. ue | 10. H._ _ Alleniana, G © d te] Pa Pa eat Seuerohrars PER DLL PT ACTE Journal de Conchyliologie. 1866. Fes et, L'Art . Fe £cgti ID À LATE TI ( Voyez page 334. ) Journal de Conchyhologie. 1866. PA SITE 3 1 2 Arnoul dl Împ Becquet Paris ANPANONTENDES AMIS TULANES. ( Voyez page 334.) Journal de Conchyliologie. 1866. AAPeCINe D) Arnoul del 1.Cyclophorus Crosseanus, Hidalgo a Evclotus Part 1Erosses ] . (@ US ; 2.Cyclotus Perezi, ___7 | 4.Cyclophorus Hidaléot, Crosse. 5. Ampullaria Martmezi, Hidalgo. 0 3: Série. — Tome VE, — N° 1 DE CONCHYLIOLOGIE L JOURNAL COMPRENANT L' ÉTU DE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES. a Publié sous la direction de S MEME. CROSSE et FISCHER. A PARIS, CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, Dépôt à Londres, chez MM. WiLuraMs et NORGATE, 44, Henrietta-Street, Covent-Garden ; — à Édimbourg, chez MM. WiLLiams et NoRcaTE, 20, South-Frederick-Street; — à New-Vork, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1866. ro EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 925, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS. Observations sur le genre CONE et description de trois espèces nouvelles, avec un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Çrosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, A858 Prix n'a ie RE D En teen Sfr: Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosss. In-8, 8 p. et { pl. coloriée, *189B-APrIX EU CN een ou He ae RD 1 D Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M, H. Crosse, 1855, in-8, 8 p. ét. 1 pl. Coloriée (épuisée). Prix Se RS 1 fr. FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr Pauz Fischer (1865,:in-8..88 p:); PET AR AU 5 A à MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. Fiscner, com- prenant : Études sur les TareTs, — sur l'immersion, le som- meil , l'érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA , OmaLonyx, etc., etc, (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). PR EC MA DRRER RR Moi ND 0 Ma 4 fr. Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL.- MONÉS, par M. P. Fiscner (1857, 16 p.). Prix. . . . . 1 fr. Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassies et P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure er. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. lithographiées). Prix. 4 fr. 8° Série. — Tome VE. — N° 4. JOURNAL DE CONCHYLIOLOGIE COMPRENANT L'ÉTUDE DES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES, Publié sous la direction de MINE. CROSSE et FISCHER. A PARIS, | CHEZ M. CROSSE, RUE TRONCHET, 25. Dépôt à Londres, chez MM. Wiczraxs et NORGATE, 14, Henrietta-Street, Covent-Garden; RU — à Edimbourg, chez MM. WiLzrams et NoRGATE, 20, South-Frederick-Street; | — -à New-York, chez MM. BAILLIÈRE frères, libraires. 1866. mo mm À EN VENTE AU BUREAU DU JOURNAL, RUE TRONCHET, 25, LES OUVRAGES SUIVANTS DES DIRECTEURS,. Eh Y À FA Observations sur de genre CONE lt description. de trois espèces nouvelles, avee un catalogue alphabétique des Cônes actuelle- ment connus, par M. H. Crosse. In-8, 32 p. et 1 pl. coloriée, 1838 PRIX NUE AE SANTE AT Res RTE QE 2 fr. Note sur le genre DIBAPHUS et description d’une nouvelle espèce de CAPULUS, par M. H. Crosse. In-8, 8 p. et { pl. isolorice 1858 .PPTIRS Co eee el none A fr Notice sur les BULIMES de la Nouvelle-Calédonie et description de deux espèces nouvelles, par M. H. Crosse. 1855, in-8, 8 p, et 4 pl.:coloriée [enuisée). Prix AS ee eee AT: FAUNE CONCHYLIOLOGIQUE du département de la Gironde et des côtes du sud-ouest de la France, par le Dr Pauz Fiscner 865 10-888 pe Pr OR Re EN eNee enMe Rec EPA Sur. MÉLANGES CONCHYLIOLOGIQUES, par M. P. Fiscxer , com- prenant : Études sur les TARETS, — sur immersion, le som- meil , l’érosion du test des Mollusques, — sur l’anatomie des genres PARMACELLA, HELICARION, ARIOPHANTA, PELLICULA , OmaLonvyx, etc., etc. (1854-56, in-8, 90 p. et 7 pl. noires). 1 7 C0 6 Ne UT EM A LE PE PH ARR MAN AUOT ACT: Études sur les SPERMATOPHORES des GASTÉROPODES PUL- MONES, par M. P. Fiscnenr (1857, 16 p.). Prix. . . . . Lie Monographie du genre TESTACELLE par MM. J. B. Gassres et P. Fiscuer, membres de plusieurs sociétés savantes ({ brochure er. in-8°, 56 p. d'impression et 2 pl. luhographiées). Prix. 4 fr. EN VENTE CHEZ F. SAVY, LIBRAIRE, RUE HAUTEFEUILLE, 24, ET AU BUREAU DU JOURNAL, ù RUE TRONCHET, 29. Un Mollusque bien maltraité, ou comment M. Victor Hugo comprend l’organisation du Poulpe, par H. CROSsE. — Brochure in-8, nouvelle édition. Prix : 50 €. EN VENTE _ curz Te. FISCHER, a CASSEL, er cnez HAAR Er STEINERT, libraires, rue JACOB, 9, A PARIS. L. Prexrrer. Novitates. I. 23° livraison. Duxxer. Novitates. II. 10: livraison. Rœmer. G. Vénus. 4: livraison. Malacozoologische Blâtter (journal malacologique alle- mand, publié sous la direction de M. le docteur L. PFEIrFER;. Année 1866 : feuilles 4 à 6, planches 1 à 2. QC ——— EN VENTE cxez G. B. SOWERBY, 45, GREAT RUSSELL STREET, Bloomshbury, LONDON. Thesaurus Conchyliorum, par G. B. Sowergy, F. L. ss. Les numéros 24 et 25 viennent de paraître ; ils terminent le troisième volume, et contiennent les Monographies des genres Donax, Typhis, Carinaria et Trichotropis, avec les compléments de plusieurs Monographies parues précédemment, et notamment du genre Helicina (Alcadia, Trochatella et Schasicheila y compris). — Di D DR————— EN VENTE caez F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE HAUTEFEUILLE, ?4. 3.0. Deseaux. Note sur quelques matières tinctoriales des Chinois. Paris, 1866. Brochure in-8° de 16 pages d'impression. Géologie et Paléontologie, par A. D’ArcHiAc, membre de l'Institut : 4'* partie, Histowre comparée ; 2° partie, Science mo- derne. 1 vol. in-8 de 800 pages. ———"“ + a 2 : INSTITUTION NOIINLILSNI NVINOSHLINS S31#V48917 EL A + an 2 Le] à ZA =: = - z = << Z \Ÿ ær A — Zi NN 2 2 8 NÀ = : 5 = 6 ZT KM'NN © =" © Z } E K° = E Z = Z N > = > = n ae À an 2 n. JOSHLINS S31#V484171 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION N n = n 3 | su un = 7 Us œ 2 œ ea (ee. & L< 0 À < +2 —| < = 5 Œœ . N dé = œm ’ se o nd 5 m4 — FA — ce =). HSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NYINOSHLINS S314v48171 EL LR Z us = CA © O © œ. Cod = D ë | > res > 2 >. 2 ns 2 = 2. NOSHLINS S314V48171 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION À on Z QE [222 £ os an = AS = < NC = NC 3 = 2. = z QN 2 D ù D à a n ) NC 50 Z = £ = 2. 2 à 2 n 2. HSONIAN _INSTITUTION NOILNLILSNI NVINOSHLINS S314VY811_E *. 1 — an — = ME u 2 M à HE œ =. œ | Si 1 = < Lo. « GC. 7 œ 5 œ = C4 O Ca 5 2 S PA ei A Nu 4 (OSHLIWS 293 14VASg me LIBRARI ES, SMITHSONIAN _INSTITUTION 2" O — © ÿ = Of = œ = CZ œ en Ë 2 y 5} + > res > = ( = 2? Ée 7° 2 pr À. ANNE m n m NN 2 ou = un Æ un : = [HSONIAN INSTITUTION NOIINLILSNI NVYINOSHLINS S31H#VH@I7 V4 | L / j 2 La mST! Ty F @ \ Si > Fs w JAN, QE © S €2 PM (= re SONIAN JSHLINS ISONIAN ge SONIAN A PA 4 Z SHLINS ASH k. 172 — ps * —| > # : à NN 2 6 e (e) T NIV © | - + = N°: = n L: n TN À n S SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNLILSNI_ NVINOSHLINS a _ nn A n 5 ü sa “ a œ a œ _ œ œ = œ | œ € : — [es] © m — O — … — 7 e | La ie , g” 4e me) Du: n > jus 72 > 7 — pe) — * M / ma = | md Ex + G4 aa m se m = L//4 m [#p] > — on — [ep] S SMITHSONIAN INSTITUTION. NOIINLIISNI NVINOSHLINS S3I4vuag AL g 24 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTI NVINOSHLINWS SMITHSONIAN Pad 7% 3 NVINOSHLIWNS SMITHSONIAN NVINOSHLIWNS | NVINOSHLINS S31YVYg1T 2e. = 2 1 K pe 2 1 5 LION Fe : = & | ee Q LÉ [®) Z + 2) = «4 NYVINOSHLINS S3I4vyYg % , S_ SMITHSONIAN _INSTITUTION NOIINLIISNI INSTITUTION INSTITUTION INSTITUTION S314vV4g17 NVINOSHLINS S31YvVyg17 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUT! NYVINOSHLINS S314V449171 LIBRARIES SMITHSONIAN NYINOSHLINS S SMITHSONIAN_INSTITUTION NOILNLILSNI_ NVINOSHLINS ds SMITHSONIAN 21/4 NOILNLILSNI LIBRARIES S! «S ONF a 3 Z > 4 un — INSTITUT DS S111vV44a11 1 LIBRARIES ASH £ ME e< nr V#4811 LIBRARIES SMITHSONIAN V4411 LIBRARIES SMITHSONIAN ‘UTION TUTION NOIINIILSNI 1 NS 1 IES LA! Œ < œ a _— Z e) EF D FE F a Z Z < 4 [e] a) É E Z ) A gare ren ra PERS PTT Fa 2 à A PSP? ns gape : CRE AS ERP É EE ETES DRE AT FORD ÈS